14 ie [ (il ul Hi ESS | FOR THE PEOPLE | FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY 0 PUS £ 12 2 Cd Lt 08R AILERS T4 CRAN 27TE TO La. 14 Ta FA MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS ÉTUDES GÎTES MINÉRAUX DE LA FRANCE PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DE M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS PAR LE SERVICE DES TOPOGRAPHIES SOUTERRAINES BASSIN HOUILLER ET PERMIEN DE BLANZY ET DU CREUSOT FASCICULE II FLORE FOSSILE PAR R. ZEILLER INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES, MEMBRE DE L'INSTITUT PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVI à JEAÂ/IM 2 AOVEAA RU 44. ADN PÉ LILTNV Pa arr el DATE | Hi 1007 amiral FAPTARNETEUR: sanuentono tr LATTA | Bone: D . : ritridtté CAIN TA PT TR TOé HA VA M ET" C8 77e 74 n'. 4 AUCUNE L Non A | Aie 0% OM oi GT CERRIEN 4 Fév de dam ati +30 haie ag ation +08 TO Fe ATRaT | ÉTUDES SUR LA FLORE FOSSILE DU BASSIN HOUILLER ET PERMIEN DE BLANZY ET DU CREUSOT = pCœ CHAPITRE PREMIER. EXPOSÉ GÉNÉRAL. Dans la première partie du présent ouvrage), M. Delafond a étudié, au point de vue stratioraphique, la constitution du bassin de Blanzy et du Creusot, en y comprenant le petit bassin de Bert, et il a fait connaître en détail l'allure et la consistance des gisements de combustible qui y sont exploités. I à été recueilli, au cours de l'exploitation de ces gisements, de très nom- breux et très beaux échantillons de plantes fossiles, non seulement dans la formation houillère, mais dans les formations permiennes, et il à paru utile de leur consacrer une étude spéciale, tant en vue de préciser les niveaux géo- logiques dont ils proviennent qu'à raison de l'intérêt que beaucoup d’entre eux présentent par eux-mêmes au point de vue paléobotanique, les uns offrant des formes spécifiques nouvelles, d’autres consistant en espèces déjà connues, mais assez complets et bien conservés pour fournir à leur égard des rensei- gnements dignes d’être notés. Avant d'exposer les résultats qu'a donnés l'examen de ces échantillons, je rappellerai brièvement comment est constitué, dans ses traits généraux, le bassin de Blanzy et du Creusot, sur les divers points duquel ils ont été récoltés. Ainsi que l’a montré M. Delafond, au beau travail de qui je ne puis que me référer, ce bassin se présente sous la forme d'une bande allongée, affectant à peu près la direction N.E.-$.0., longue au total d’une centaine de kilo- mètres sur une largeur maxima de 14 kilomètres vers son milieu; des dépôts Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot. Fascicule 1: Stratigraphie, par M. Dera- FOND, inspecteur général des mines. In-4°, vi-125 pages avec 29 figures. Atlas in-fol, de 13 planches. Paris. 1902. BASSIN DE BLANZY, —- II, 1 IMPRIMERIE NATIONALE, 2 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. charbonneux d'importance variable s'y montrent le long des deux bords, S.E. et N.O., correspondant en réalité à deux cuvettes parallèles originaire- ment séparées par une dorsale granitique, ultérieurement démantelée et érodée, et sur l'emplacement de laquelle se sont déposées des roches d'âge permien, appartenant les unes à l’Autunien, les autres à la formation des Grès rouges, au Saxonien. Il y a donc, en fait, deux bassins distincts, celui du S.E., le bassin de Blanzy, le plus important, et celui du N.0., le bassin du Creusot, composé d’une série de gisements indépendants, échelonnés à plus ou moins grande distance les uns des autres. De nombreuses concessions de mines ont été instituées sur ces bassins. Ce sont, en allant du N.E. au S.O., sur le bassin de Blanzy, occupant une lon- gueur de quelque 5o kilomètres, les concessions de Saint-Bérain, des Fauches, de Longpendu, de Montchanin, les concessions de la Compagnie de Blanzy, savoir : les Perrins, les Crépins, le Ragny, Blanzy, la Theurée-Maillot, les Badeaux et les Porrots; et enfin la concession de Perrecy-les-Forges. Le bassin N.O. est jalonné, en suivant la même direction du N.E, vers le S. O., par les concessions du Creusot, des Petits-Châteaux, de Pully et de Granchamp, séparées les unes des autres par des distances de 10 à 15 kilomètres. Enfin à l'extrémité S. O0., à une trentaine de kilomètres de la concession de Grand- champ, se trouve le bassin de Bert, avec ses deux concessions contiguës de Bert et de Montcombroux. Bien que lexploitation des gisements houillers ait pris dès avant la fin du XVII siècle une certaine activité dans la région de Blanzy et du Creusot, il semble que pendant longtemps les empreintes végétales mises au Jour au cours des travaux n'aient aucunement fixé l'attention. Brongniart ne parait pas avoir reçu d'échantillons de ce bassin lorsqu'il préparait son Histoire des végétaux fossiles, car 1 ne cite dans cet ouvrage aucune empreinte qui en provienne. La première mention relative à la flore fossile du bassin de Blanzy et du Creusot dont j'aie connaissance consiste dans une liste de plantes des terrains houillers d’Autun et de Blanzy publiée par Manès en 18471); elle comprend, sans parler des espèces signalées seulement dans la région d’Autun, quelque quarante espèces indiquées par l’auteur comme observées à Saint-Bérain, à Blanzy ou au Creusot, et dont un bon nombre sont en effet répandues dans les dépôts houillers de la région; mais à côté d’elles en figurent d’autres, en ® W. Maxës, Statistique minéralogique, géologique et minérallurgique du département de Saône-et-Loire, p. 119-121. Mäcon. 1847. EXPOSÉ GÉNÉRAL. 3 proportion notable, telles, par exemple, que « Pecopteris lonchtica, Pec. Serlii, Nevropteris gigantea, Nevr. tenuifolia, Sipillaria reniformis », qui sont spéciales à la flore westphalienne et n’ont certainement jamais été rencontrées dans le bassin; la mention qui en est faite repose donc, à n’en pas douter, sur des déterminations erronées, ainsi, du reste, que l’a déjà fait observer M. Grand°- Eury(), de sorte que l’on ne peut faire aucun fond sur les indications conte- nues dans cette liste. Dix ans plus tard, en 1857, Coquand signalait à Charmoy des Walchia identiques à ceux de Lodève et assimilait en consé- quence, au point de vue du niveau géologique, les dépôts permiens de ces deux localités ®). Enfin, en 1860, M. Manigler donnait à son tour des listes sommaires de plantes fossiles du bassin), mais réduites parfois à de simples noms génériques, empruntées d’ailleurs en partie au travail de Manès, et aux- quelles il n’y a pas lieu de s'arrêter. Ce n’est qu'en 1877 que furent données par M. Grand’Eury, dans son ouvrage classique sur la Flore carbonifère du département de la Loire et du Centre de la France, des listes paléobotaniques un peu complètes, et cette fois d’une valeur indiscutable, tant d’après ses propres observations sur place que d’après l'examen des échantillons du bassin de Blanzy et du Creusot compris dans les collections du Muséum. Dans ce travail, M. Grand’Eury indiquait les couches de Saint-Bérain comme renfermant une flore tout à fait comparable à celle de la partie la plus élevée du système stéphanoiïs et comme devant ainsi correspondre à l'étage des Calamodendrées; il plaçait à peu près sur le même niveau les couches de couronnement du Montceau, d’après la flore observée par lui dans les découverts Maugrand et Saint-François, où les Cala- mariées et Calamodendrées lui avaient paru très abondantes. I assimilait, par contre, aux couches inférieures de Saint-Etienne le faisceau des grandes couches de Blanzy, qu'il plaçait vers le haut de l'étage des Cordaitées, à raison de la fréquence des Cordaites, admettant ainsi la possibilité d’une lacune correspondant à l'étage des Filicacées. Il rapportait au même miveau Îles 0) GraxDp'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire et du centre de la France, p- 910. ® TI. Coquaxp, Mémoire géologique sur l'existence du terrain permien et du représentant du grès vosgien dans le département de Saône-et Loire et dans les montagnes de la Serre (Jura). (Ball. Soc. Geol. Fr., 2° sér., XIV, p. 15.) 6) ManiGzer, Notes sur le bassin houiller du centre de la France : Études géologiques et stra- tigraphiques du terrain houiller et des assises supérieures du bassin de Blanzy et du Creusot. (Bull. Soc. ind. min., 1° sér., V, P: 721, 751-752.) & BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. couches de Longpendu, à raison de lanalogie de leur flore avec celle des couches inférieures du Montceau. Quant aux couches du Creusot, sans formuler un avis ferme, les documents recueillis lui paraissant insuflisants, M. Grand'Eury se demandait si elles ne seraient pas contemporaines de celles d'Épinac, considérées par lui comme d'âge intermédiaire entre le système de Rive-de-Gier et le système de Saint-Étienne. I reconnaissait en outre à Charmoy une flore « de caractère permien aussi accusé pour le moins que celle des schistes bitumineux des environs d'Autun ». Enfin examen de la flore du bassin de Bert lui permettait de rapporter au Permien, sans doute possible, vu la présence de nombreux Callipteris, les couches de ce bassin, qui avaient été considérées jusqu'alors comme appar- tenant au terrain houiller. Le travail de M. Grand'Eury ayant montré lintérèt que pouvait offrir, pour la détermination du niveau des couches de houille, l'étude des plantes fossiles qu'on y rencontre, les exploitants des principales mines du bassin s'attachèrent dès lors à la récolte des empreintes végétales. Aux mines de Blanzy, M. Ma- thet, ingénieur en chef de la Compagnie, constitua une admirable collection d'échantillons, souvent remarquablement conservés, recueillis dans les tra- vaux tant à ciel ouvert que souterrains poursuivis par la Compagnie, collec- tion que son successeur M. Suisse tint à honneur à son tour de compléter et d'augmenter, et qui a continué à s'enrichir encore sous la direction de M. Coste. De même, au Creusot, M. Raymond, ingénieur en chef des mines de MM. Schneider et Ci‘, réunit une série remarquablement complète d'em- preintes de plantes, provenant non seulement des mines du Creusot, de Mont- chanin ou de Longpendu, mais des autres mines du bassin, ainsi que des dépôts permiens de la région. Ce sont ces deux collections qui m'ont fourni la presque totalité des maté- riaux utilisés pour le présent travail, et je tiens à adresser ici mes plus vifs remerciements aux ingénieurs et directeurs des mines de Blanzy et du Creusot pour la complaisance inépuisable qu'ils ont mise à m'ouvrir ces belles collec- tions et à m'en faciliter l'étude, et pour la généreuse libéralité avec laquelle ils m'ont autorisé à conserver pour les collections de l'École nationale supé- rieure des Mines les échantillons les plus intéressants. Je tiens à remercier également M. Pellissier, directeur des mines de Bert, ainsi que son prédécesseur, M. Manigler, pour la belle série d'échantillons EXPOSÉ GÉNÉRAL. 5 qu'ils ont bien voulu, à ma demande, récolter dans les travaux de ces mines et dont ils ont fait don également à l'Ecole des Mines. Enfin j'ai mis à profit les échantillons du bassin que j'ai pu voir dans les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris, en particulier une série intéressante d'empreintes, de conservation malheureusement un peu impar- faite, recueillies à Perrecy-les-Forges dans les couches permiennes du puits de Romagne. J'ai, d'ailleurs, fait moi-même plusieurs courses sur le terrain en compa- gnie et sous la direction si spécialement compétente de mon camarade et ami M. Delafond, ainsi que de M. Raymond pour la région de Charmoy, et jai pu ainsi récolter sur place un certain nombre d'échantillons intéressants, notam- ment dans les couches autuniennes de Charmoy et de Courmarcou. La presque totalité des espèces dont j'ai pu constater la présence dans le bassin de Blanzy et du Creusot étant des espèces depuis longtemps connues et ayant fait l'objet de descriptions détaillées dans les ouvrages consacrés soit à la flore du terrain houiller de Commentry, soit à la flore du bassin houiller et permien d'Autun, il m'a paru qu'il n'y aurait aucune utilité, dans le présent travail, à les décrire à nouveau, non plus qu’à en redonner la synonymie dé- taillée. On ne trouvera donc, dans les pages qui vont suivre, de descriptions spécifiques que pour les formes qui m'ont paru nouvelles, et dont le nombre est, comme on le verra, des plus restreints. Pour les autres, je me suis borné à renvoyer aux ouvrages dans lesquels on en trouvera les descriptions les plus complètes et les figures les plus mstruc- uüves, en mentionnant toujours ceux dans lesquels l'espèce a été pour la pre- mière fois définie et a pris date ainsi dans la nomenclature; j'ai eu soin, en général, de citer particulièrement les ouvrages français, comme devant être plus accessibles aux ingénieurs de nos bassins du centre de la France qui pourraient avoir le désir de déterminer eux-mêmes les empreintes recueillies dans leurs exploitations. J'ai, d'ailleurs, fait figurer tous les échantillons qui m'ont paru mériter d'être reproduits, soit à raison des renseignements paléo- botaniques nouveaux qu'ils fournissaient, soit à raison de leur bonne conser- vation et de l'intérêt qu'il y avait à les utiliser pour donner une figure exacte de telle ou telle espèce, soit simplement, dans quelques cas, pour permettre de constater la présence d'une espèce donnée sur un point ou sur un autre du bassin, et je tiens à remercier ici M. Sohier du soin particulier qu'il a apporté à la reproduction photographique de ces échantillons et à la transformation 6 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. de ses clichés en planches phototypiques. Pour les échantillons particulié- rement intéressants au point de vue paléobotanique, J'ai fait connaître en détail les observations qu'ils m'ont fournies, concernant, par exemple, la constitution de l'appareil végétatif ou celle des organes de fructification. J'indiquerai, pour chaque espèce, les différentes localités du bassin où la présence en a été constatée, et utilisant les renseignements ainsi recueillis j'examinerai, dans un dernier chapitre, les résultats qu'il est possible d’en déduire pour la détermination du niveau géologique des différents groupes de couches, houillères ou permiennes, du bassin. CHAPITRE Il. ESPÈCES OBSERVÉES. Fougères et Ptéridospermées. Il est établi aujourd'hui, par les découvertes récentes de MM. Oliver et Scott), de M. Kidston ©), de M. Grand'Eury®, de M. David Whitel", qu'une partie des frondes filicoïdes de la flore paléozoïque, de la flore houillère grand nombre d’entre elles, ont appartenu, non à des Fougères, malgré leur extrème res- el permienne notamment, et vraisemblablement le plus semblance avec les appareils foliaires de ces dernières, mais à des végétaux gymnospermes, voisins des Cycadinées, que MM. Oliver et Scott ont proposé de désigner sous le nom de Ptéridospermées et qui doivent constituer une classe spéciale dans Pembranchement des Gymnospermes. IL en est ainsi pour plusieurs Sphénoptéridées, pour quelques Pécoptéridées, telles que Pecopteris Pluckeneti et, apparemment, Pec. Sterzeli, et, à ce qu'il semble, pour toutes les Aléthoptéridées, y compris probablement les Callipte- ridium et les Callipteris, ainsi que pour toutes les Odontoptéridées et Névro- ptéridées. Il semblerait dès lors commandé de séparer ces frondes des Fougères véritables, avec lesquelles elles n’ont qu'une ressemblance purement exté- ® EF, W. Over and D. H. Scorr, On Lagenostoma Lomaxi, the seed of Lyginodendron (Proc. Roy. Soc. London, LXXI, p. 477-481, 7 mai 1903; LXXIIT, p. 4-5, 21 janv. 1904); On the structure of the palæozoïic seed Lagenostoma Lomaxi (Phil. Trans. Roy. Soc. London, Ser. B, vol, 197, P- 193-247, pl. 4-10; 1904 ). ® R. Kinsrox, On the fructification of Neuropteris heterophylla, Brongniart (Proc. Roy. Soc. London, LXXIT, p- 487, 3 dec. 1903; Phil. Trans. Roy. Soc., Ser. B, vol. 197; P: 1-5; pl. F, 1904). ® GraxD'EurY, Sur les graines des Névroptéridées (Comptes rendus Acad. sc., CXXXIX, 4 juil- let 1904, p. 23-27; 14 nov. 1904, p. 782-786); Sur les graines trouvées attachées au Pecopteris Pluckeneti Schlot. (ibid., CXL, 3 avril 1905, p. 920-923, 2 fig.). ® Davio Wire, The seeds of Aneimites (Smiths. Miscell. Collect., XLVIT, p. 322-331, pl. XLVIT, XLVIIT; 10 dec. 1904). 8 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. rieure et dont elles s’'éloignent par la constitution toute différente de leurs appareils fructificateurs ainsi que par divers caractères de structure ana- tomique. | > sd J'ai cru préférable néanmoins de laisser, dans le présent travail, toutes les frondes à apparence filicoïde groupées les unes à côté des autres, conformé- ment à ce qu'on faisait antérieurement lorsqu'on les rangeait effectivement parmi les Fougères d’après les seuls caractères observables sur les échantil- lons stériles. Il m'a paru en effet que, dans l'état actuel de nos connaissances, une division de ces frondes en deux groupes, lun classé parmi les Crypto- games vasculaires, et l'autre parmi les Gymnospermes, serait impossible à réaliser sans trop d'incertitudes : sans doute il ne semble pas qu'il puisse y avoir d'hésitation pour les Névroptéridées et les Odontoptéridées, qui parais- sent constituer un groupe vraiment naturel et homogène, et qui pourraient dès lors sans difficulté être transportées en bloc des Fougères dans les Gym- nospermes; mais 1] n'en va pas aussi simplement pour les autres groupes, qui sont lom d'offrir la même homogénéité. Parmi les Aléthoptéridées, on ne saurait affirmer absolument que toutes les espèces qui, par le mode de décou- pure et la nervation de leurs pennes, doivent être classées dans le genre Alethopteris, soient bien, sans exception, des Ptéridospermées : 1l semble notamment qu'il puisse y avoir un doute pour l'espèce à petites pinnules qui sera décrite plus loin sous le nom d’Alethopteris minuta et qui, tout en of- frant l'apparence d'une simple réduction de l'Aleth. Grandini, ne laisse pas de ressembler beaucoup, comme aspect général, à divers Pecopteris connus pour être d’incontestables Marattiacées. En ce qui concerne les Callipteridium et les Callipteris, si sérieuses que soient les présomptions qui tendent à les faire regarder comme des Ptéridospermées, on ne possède encore aucune observa - üon positive qui permette de fixer leur place avec certitude , et il serait peut- ètre prématuré de trancher la question dans un sens plutôt que dans l'autre. La découverte inattendue de M. Grand'Eury relative au Pecopteris Pluckenet, dont 1l a trouvé les pennes chargées de petites graines, prouve que, si la plu- part des Pecopleris sont, à n’en pas douter, des Fougères, quelques autres peuvent nous réserver des surprises, et qu'il eût été imprudent d'affirmer l'homogénéité du genre. Quant aux Sphénoptéridées, c'est, comme on Île sait depuis longtemps, un groupe éminemment hétérogène, comprenant, parmi ceux de ses représentants qui appartiennent réellement aux Fougères, des membres de familles très différentes de cette classe, et lon en est, pour ESPÈCES OBSERYÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 9 certains types de frondes ferules de Sphenopteris, à se demander si les appa- reils fructificateurs qu’elles portent sont bien des sporanges de Fougères ou ne sont pas plutôt des microsporanges, c'est-à-dire des sacs polliniques de Gymnospermes; pour les Diplotmema, ce qu'on sait des rapports de certains d’entre eux avec les Heterangium donne à penser qu'une partie au moins des espèces de ce type appartient aux Ptéridospermées(), mais on ne saurait cependant rien aflirmer. Dans ces conditions, il faudrait logiquement faire trois groupes : les Fou- geres, les formes d'attribution incertame, et les Ptéridospermées, et encore serait-on exposé à laisser parmi les Fougères des frondes que leurs fructi- fications filicoides auraient fait classer comme telles, tandis qu'il s'agirait en réalité d'appareils mäles de Ptéridospermées. Des espèces que lon ne peut actuellement classer que sous un même nom générique, à raison des carac- tères morphologiques de leurs appareils fohiaires, se trouveraient ainsi séparées les unes des autres sans qu'on püt toujours être sûr que cette disjonction fût réellement justifiée, et les avantages théoriques que présenterait un tel clas- sement se trouveraient balancés par les inconvénients et les difficultés pra- tiques qu'il comporterait. C’est pour ces motifs que je me suis résolu, ainsi que Je l'ai dit, à laisser réunies toutes les frondes fiicoïdes, Fougères et Pté- ridospermées, et à m'en tenir pour elles, quant à présent, à l'ancienne classi- fication, sans méconnaitre ce qu'il peut y avoir d'irrationnel à conserver un méme nom générique, tel que celui de Pecopleris, par exemple, pour des espèces qu'on sait appartenir en réalité à des embranchements différents; mais cette classification ancienne a toujours été connue pour essentiellement arti- ficielle, et du moment où on la prend comme telle, c'est-à-dire comme consti- tuant simplement un mode de groupement pratique pour les frondes stériles, telles que celles auxquelles on a le plus souvent affaire, et comme fournissant le moyen de les déterminer, il me semble qu'on peut continuer à en faire usage , du moins à titre provisoire, et que les avantages en sont supérieurs aux inconvénients. Au surplus auraï-je soin, pour diminuer ces inconvénients dans la mesure du possible et pour éviter tout risque de fausse interprétation sur les rapports mutuels des formes ainsi réunies les unes à côté des autres, d'indiquer pour chaque groupe générique , et, le cas échéant, pour chaque espèce, ce qu'on sait ° R. Zenrer, Une nouvelle classe de Gymnospermes : les Ptéridospermées (Revue générale des sciences pures et appliquées, 30 août 1905, p. 721, 725). BASSIN DE BLANZY. — 11, ? IMPRIMERIE NATIONALE, 10 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. de ses affinités naturelles et de la place à lui donner, soit parmi les Crypto- games vasculaires, soit parmi les Gymnospermes. Genre SPHENOPTERIS BRONGNIART. 1822. Filicites (Sect. Sphenopteris) Brongniart, Class. véget. foss., p. 33. 1826. Sphænopteris Sternberg, Ess. Fl. monde prim. , 1, fasc. 4, p.xv. Brongniart, Prodr., p. 50. Les observations de MM. Oliver et Scott ont établi que certains Spheno- pleris westphaliens s'étaient reproduits par graines et par conséquent n'étaient pas des Fougères : tel est le cas, en particulier, du Sphen. Hæninghausi Bron- gniart, dont 1ls ont démontré!) les rapports avec des graines du genre La- genosloma Williamson, et dont les inflorescences mäles ont été observées genre Crossotheca, interprété jusqu'alors comme un type de fronde ferüle de Fou- récemment par M. Kidston ®), qui a reconnu qu’elles appartenaient au gère du groupe des Marattiacées. Mais en ce qui concerne les Sphenopteris de la flore stéphanienne, beau- coup moins nombreux d’ailleurs et moins variés que ceux de la flore west- phalienne, on n’a recueilli jusqu'ici aucune observation positive, et les deux seules espèces rencontrées dans le bassin de Blanzy et du Creusot paraissent être l'une et l’autre, la première certainement, la seconde avec beaucoup de probabilité, de véritables Fougères, ainsi qu’on le verra par ce que j'en dirai ci-après. SPHENOPTERIS (DISCOPTERIS) CRISTATA BroxGNIART (sp. ). PAT, fonts, as PI To 2 PI Te Va 3 d. 1835 ou 1836. Pecopteris cristata Brongniart, Hist. véget. foss., 1, p. 356, pl. 125, fig. 4, (an fig. 5). 1838. Sphenopteris cristata Presl, in Sternberg, Ess. Fl. monde prim., IT, fasc. 7-8, p. 131. ZLeiller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1°° part., p. 64, pl. HT, fig. 1, 2. Cette belle espèce, sans être positivement commune à Blanzy, y a été recueillie à plusieurs reprises en grands échantillons bien conservés, dont le 9 EF. W. Ouiver and D. H. Scorr, loc. cit. (Proc. Roy. Soc. London, LXXI, p. 477; LXXII, p- 4; Phil. Trans. Roy. Soc., Ser. B, vol. 197, p. 193). ® KR. Kipsrox, Preliminary note on the occurrence of microsporangia in organic connection with the foliage of Lyginodendron (Proc. Roy. Soc. London, LXXVIB, p. 358-360, pl. 6; 8 juin 1905 ). md (Br à ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 11 principal intérêt réside en ce que certains d’entre eux sont fertiles, et dont il m'a paru utile de faire figurer les meilleurs. La différence d’inclinaison des pennes que lon observe d'un côté à l’autre du rachis principal sur les deux portions de frondes stériles représentées fig. 1 et fig. 2, PL I, montre qu'il s'agit là de pennes primaires et non de fragments comprenant l'axe principal de la fronde. L’échantillon fig. 1, qui n’a pu être représenté qu'en partie, porte de chaque côté de l'axe sept pennes, longues d'environ o m. 15; celles de gauche font, à leur base, avec le rachis un angle à peu près constant d'environ 30°; du côté droit les pennes inférieures sont beaucoup plus étalées, partant du rachis sous des angles de 50° à 55°, mais à mesure qu'on s'élève, les pennes se redressent graduellement, si bien que les trois pennes supérieures ne font plus avec le rachis que des angles d'à peu près 30°, affectant ainsi une direction presque exactement symétrique de celles de gauche ; il est plus que probable, d’après cette dyssymétrie partielle , que ces pennes de droite étaient situées sur le bord inférieur du rachis, et celles de gauche sur le bord supérieur. De même sur l'échantillon de la figure 2, dont la moitié supérieure a seule été représentée , les pennes latérales de gauche sont, dans la région mférieure, beaucoup plus étalées que celles de droite, les angles d'insertion des unes et des autres étant respectivement de 60° à 80° et de 35° à 45°, la dyssymétrie ne disparaissant que vers le sommetde la penne, qui est ici conservée presque jusqu'à sa pointe terminale. Ces échantillons confirment ainsi les observations faites sur les spécimens recueillis à Commentry quant au degré de division et aux dimensions des frondes du Sphen. cristata. Hs montrent également la forme triangulaire des pennes primaires, dont la largeur parait aller en décroissant régulièrement de la base au sommet, tandis que les pennes secondaires affectent un contour linéraire ou linéaire-lancéolé, leur largeur restant presque constante sur les deux üers environ de leur longueur ou du moins n’offrant qu'une réduction graduelle à peine sensible. Je ferai remarquer en passant que les figures 1 et 2, PI T, bien conformes à tous égards à celles que j'ai données dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentry, ne peuvent laisser de doute sur la complète identité avec le type de Brongniart : les pennes moyennes et inférieures de la figure 2, PL T, sont notamment aussi semblables que possible à celles de la figure 4, pl. 125, de l'Histoire des végélaux fossiles, et en même temps les pennes inférieures 2. 12 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. de ce même échantillon, non représentées sur la figure 2, se montrent abso- lument pareilles déjà à celles de la région supérieure de la fig. 1. Je ne crois donc pas qu'il y ait lieu de faire aucune différence entre la forme du Stépha- nien du centre de la France, que M. Sterzel proposaitf} de distinguer sous le nom de Sphenopleris cristata, forma Zeilleri, et la forme type de Brongniart. A titre de renseignement sur les dimensions que pouvaient atteindre les frondes du Sphen. cristala, je mentionnerai encore, parmi les échantillons stériles recueillis à Blanzy, un fragment de penne primaire trouvé dans les travaux du découvert Sainte-Hélène, dont le rachis, large de 7 nulli- mètres et plus, se suit sur 36 centimètres de longueur, portant d’un même côté huit pennes secondaires larges de 4 à 5 centimètres, à bords paral- lèles, ne s'effilant en pointe que vers le haut, et empiétant légèrement les unes sur les autres par leurs bords; aucune d’entre elles n'est complète; la plus longue se suit sur 20 centimètres, et 1l ya lieu de penser, d'après la convergence de leurs bords, qu'elles atteignaient au moins 26 à 30 centi- mètres de longueur. On peut conjecturer que la penne primaire à laquelle appartenait ce fragment devait, lorsqu'elle était complète, mesurer au moins 60 et peut-être 75 centimètres de longueur, avec une largeur de 40 à 50 cen- ümètres, dimensions sensiblement supérieures aux évaluations que javais données en décrivant cette espèce dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentry, et desquelles ressortait déjà pour les frondes une tulle très considérable. | Enfin, Je dois citer un état particulier de conservation , Où pour mieux dire d’altération, observé sur quelques échantillons de Sphen. cristala recueillis à Blanzy, et consistant dans la disparition complète du limbe, les nervures seules ayant persisté. C’est ce que lon voit assez fréquemment sur certaines feuilles de notre flore actuelle qui, à la suite d’un séjour plus ou mOIns pro- longé à la surface du sol, sont réduites à leur squelette libéroligneux, con- servant jusqu'à leurs nervilles les plus fines, mais entièrement dépouillées de leur parenchyme. Au premier coup d’æil on croirait avoir aflaire, avec ces échantillons, à une espèce à part, à pinnules divisées en segments absolument fiiformes; mais lun d’entre eux, plus complet, montre , attachées sur le même rachis, d’un côté des pennes ainsi réduites à leur appareil Hibéroligneux, et de l'autre des pennes encore munies de leur limbe et reconnaissables, sans hési- M J.'T. Srenzec, Weitere Beiträge zur Revision der Rothliegendflora der Gegend von Ifeld am Harz (Central-Bl. f. Mineralogie, Geol. u. Palacont., 1901, p. 590). ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 15 tation possible, comme Sphen. cristata; 1 ne s’agit donc là que de fragments de frondes de cette espèce, ayant subi une macération plus où moins pro- longée. Quant aux échantillons ferules, les deux meilleurs d’entre eux sont repré- sentés sur la Planche IF, fig. 1 et fig. 2. Celui de la figure 1 est reproduit dans son entier, à la seule exception des deux pennes supérieures de gauche, dont la plus élevée, longue de 4 centimètres, ne laisse voir que son extrême base, à 3 centimètres au-dessous de l'angle supérieur de la figure; 1 montre la face mférieure d'un fragment de penne primaire, chargé de frucufications sur toute son étendue; cependant les pennes de troisième ordre situées à la base des pennes secondaires, sur le bord inférieur (catadrome) de celles-ci, sont demeurées stériles sur une partie au moins de leur longueur, ainsi qu'on peut le voir sur la figure 1 à la base des trois pennes supérieures du côté droit, et mieux encore sur la figure grossie 1b qui reproduit, mais avec une orien- tation différente, la plus élevée de ces trois pennes basilaires; on reconnait ainsi, sans doute possible, au mode de division et de dentelure de ces pennes, qu'on a affaire au Sphen. crislata. L'autre échantillon, celui de la fig. 2, consiste en une portion de penne secondaire, reconnaissable comme telle au parallélisme de ses bords, longue de 18 centimètres, et vue par sa face supérieure, Le sommet de cette penne est stérile sur 6 à 7 centimètres de longueur et déterminable au premier coup d'œil comme Sphen. cristata; les pennes latérales inférieures sont fertiles sur toute leur étendue, portant sur chaque pinnule des sores bisériés, au nombre de 12, six de chaque côté de la nervure médiane, sur les pinnules les plus longues, au nombre de 2 seulement sur les plus courtes, avoisinant l'extrémité des pennes. Le rachis principal et les rachis des pennes latérales se montrent plus ou moins profondément canaliculés, ce qui prouve qu'on à affaire, comme Je l'ai dit, à la face supérieure de la penne; mais sur la plupart des pinnules fertiles le limbe de la région fructifiée a complètement ou presque complè- tement disparu, à l'exception seulement de quelques lambeaux qui subsistent cà et là sur les bords de la nervure médiane. Les sores se trouvent ainsi mis à découvert par leur face contiguë au limbe, circonstance tout à fait exception- nelle chez les Fougères ainsi conservées en empreintes, et qui permet, Jointe à l'étude de l’autre échantillon, celui de la figure 1, de se rendre bien compte de leur constitution. [ls se présentent avec un contour circulaire plus ou moins régulier, de 1 millimètre environ de diamètre, les plus petits mesurant 14 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. = Al om 75 à o"",80 et les plus développés 1,15 à 1%,20. Sur l'échantillon de la figure 2, où on les voit par leur face ventrale, ils se montrent assez pro- fondément déprimés au centre, en forme d’entonnoirs surbaissés, et le plus souvent cette dépression centrale est remplie par un petit noyau de roche, qui se détache en blanc sur le fond noir charbonneux; sur la plupart d’entre eux on distingue une courte nervule partant de la nervure médiane et s’arré- tant à leur centre, et sur les plus fortement déprimés, à dépression remplie par un peu de roche, on constate que la nervule court à la surface de cette petite plaquette de roche et s'arrête au point correspondant au centre du sore, ainsi, d'ailleurs, que le fait voir la figure grossie 2 a. Il ressort de ces constatations que la nervule sorifère, après un certain parcours, se détachait du limbe et se redressait normalement à lui, pour constituer un « réceptacle » sur lequel s'attachaient les sporanges, conformément à ce qui a leu chez les Cyathéacées. Les sporanges les plus inférieurs, étant légèrement réfléchis vers le bas, laissaient entre eux et la surface du limbe un espace vide en forme de cône surbaissé, et c’est ce vide qui a été, sur beaucoup de points, rempli par les sédiments et dont la petite plaquette centrale de roche mentionnée tout à l'heure nous offre aujourd'hui le moulage. Si l'on passe à l'examen de l'autre face de la fronde, telle qu'elle se montre sur l'échantillon de la figure 1, où les sores sont vus en dessus, on les voit se présenter avec une forme globuleuse (PL IE, fig. 1 a, à b, 1 b'; PL, fig. 3 a, 3 b, 3 D), d'un diamètre moyen de 1 millimètre, composés de sporanges serrés les uns contre les autres, et offrant l'apparence de sores de Cyathea où d'Alsophila, avec cette seule différence que les sporanges sont un peu moins nombreux et ont individuellement un tout autre aspect, étant dépourvus d’an- neau élastique. Ces sores sont disposés, d’ailleurs, comme ceux de léchan- tillon fig. 2, bisériés sur chaque segment des pennes de dernier ordre : les segments inférieurs, les plus développés, portent en général de 6 à 7 sores, les suivants 4 ou 5, et vers l'extrémité des pennes, où le limbe ne se divise plus en segments latéraux, les sores sont simplement rangés en deux séries de part et d'autre de laxe même de la penne; c’est, du reste, ce que l'on peut vérifier sur la fig. 1 de la PI. Il en lexaminant avec un peu d'attention, ou, plus aisément, sur les figures grossies PI. IE, fig. 1 a, 1 6, à b', et PL IE, fig. 3 a, cette dernière figure montrant l'extrémité d’une penne avec deux séries de sores seulement. Dans chacun de ces sores le nombre des sporanges visibles est, en général, | | ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 15 de 20 à 25; sur les plus développés, il s'élève à 30, parfois à 32; je n'en ai pas vu où ce dernier chiffre füt dépassé ; les moins fournis n'en comptent que 15 ou 16, et sur les pennes basilaires demeurées en partie stériles, on observe même, à la limite de la région fructifiée, des sores rudimentaires ne compre- nant que 7 ou 8 sporanges, mais il s’agit là de réductions anormales. Les sores étant globuleux, il est à présumer que, tout au moins sur ceux qui sont le plus fournis, un certain nombre de sporanges, les plus rapprochés de la base, demeurent invisibles, étant masqués par ceux qui sont insérés au-dessus d'eux sur le réceptacle; c'est, du reste, ce que l'on peut constater sur l'échantillon de la fig. 2, où l'on voit souvent une première rosette circulaire formée de 1 à à 14 sporanges rayonnant autour du centre commun, débordée sur tout ou partie de son pourtour par un deuxième cercle de sporanges constituant le contour apparent du sore. I faut donc, en tenant compte de ces sporanges basilaires qui doivent rester invisibles sur les sores vus en dessus, estimer à 35 sporanges environ l'effectif habituel par sore, le maximum devant être d'à peu près 45. Ces sporanges, étant ainsi réunis en bouquets et étroitement pressés les uns contre les autres, ne montrent d'ordinaire à la surface des sores que leur région apicale, affectant, comme on le voit sur les figures grossies PL IT, fig. 1 a à 1e, et PL I, fig. 3 a à 3 c, surtout sur celles qui sont le plus fortement gros- sies, un contour tantôt circulaire de 0"",15 à 0"",90 de diamètre, tantôt elliptique de o"",15 à o"",20 de largeur sur 0"",30 et parfois 0,35 de lon- gueur. Leur surface se montre divisée en un réseau de cellules à parois latérales en relief, larges d'environ 25 à 30, tantôt à peu près isodiamé- triques, lantôt, et le plus souvent, plus longues que larges, mais ne présentant en général pas de différences sensibles d’un point à l'autre d’un même spo- range. Cependant, sur un certain nombre de sporanges, de ceux en particulier qui sont le plus allongés, c'est-à-dire qui laissent voir une portion plus étendue de leur région latérale, on distingue un fuseau longitudinal, large de 30 à 504, formé de cellules beaucoup plus étroites, larges seulement de 10 à 154, à parois moins épaisses, qui correspond évidemment à la ligne de déhiscence. Ce fuseau de cellules rétrécies est visible sur l'un des sporanges de la fig. 1e, PI. IE, à 13 millimètres à la fois du bord gauche et du bord inférieur de la figure, ainsi que sur les deux sporanges supérieurs du côté droit de la fig. 3e’, PI. II. Tantôt ce fuseau est nettement délimité, et bordé immédiatement par des cellules beaucoup plus larges; tantôt, et plus généralement, il y a passage 16 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. graduel, mais toujours très rapide, des cellules rétrécies aux cellules de largeur normale. Le plus souvent, comme sur les figures que je viens de citer, on ne peut suivre ce fuseau que sur une partie de sa longueur; mais l’un des sores de l'échantillon fig. 1, PL II, se trouvant incomplet, dépouillé des sporanges de sa région supérieure, les sporanges de sa région équatoriale apparaissent sur toute leur étendue, affectant un contour pyriforme, disposés en rosette autour d'une saillie centrale qui représente le réceptacle, et lun d'eux (PLIIE, fig. 3 c") montre dans toute son étendue son fuseau de cellules rétrécies, qui s'étend depuis le point Œatlache jusqu'au centre du contour circulaire qui hmite le sporange vers l'extérieur. Ce fuseau de cellules était donc, amsi qu'on pouvait le présumer, placé sur la face ventrale du sporange, et l'examen de léchan- üHon fig. 2, PL If, confirme cette constatation, les sporanges basilaires de chaque sore, vus ici par leur face dorsale, ne laissant voir à leur surface que de grandes cellules à parois épaisses. En général, ces sporanges ne sont pas ouverts; cependant quelques-uns d'entre eux, en très petit nombre, semblent entre-bäillés par une fente lon- oitudinale partant de leur sommet et occupant la place où se montre, sur d'autres, le fuseau de cellules rétrécies. Tel est le cas notamment d’un ou deux des sporanges du principal sore de la fig. 3b, PLIIT, représenté plus fortement grossi sur la fig. 3 c: on voit, en effet, à mi-hauteur de cette figure, près du bord de droite, un sporange dont l'ouverture ne parait pas dou- teuse, et 1l semble qu'il en soit de même pour le sporange le plus voisin du bord supérieur de la figure, vers la gauche. Les mesures faites sur divers points de lun et de lautre des deux échan- üllons dont j'ai parlé donnent, pour les dimensions de ces sporanges, une lon- gueur moyenne de 0%, à o"",5, comptée du point d'attache au sommet, avec un diamètre de 0"",15 à 0"%,20 dans leur portion la plus élargie. Ces sporanges étaient évidemment assez coriaces, à en juger par le relief accusé de leur réseau de cellules, et ils présentent ainsi les caractères de sporanges d'Eusporangiées; mais la constitution de leur paroi n'était pas complètement uniforme , etil est plus que probable que les grandes cellules, à parois épaisses, de la région apicale et dorsale devaient, en se contractant, déterminer la déhiscence du sporange suivant l'axe du fuseau de cellules rétrécies de la face ventrale, jouant ainsi le même rôle que les cellules de l'anneau ou de la plaque élastique chez les Leptosporangiées. ! En traitant successivement par les réactifs oxydants el par l'ammoniaque ESPÈCES OBSERVÉES. -— FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 17 7 quelques-uns de ces sporanges, détachés de la roche avec précaution, Jai réussi à obtenir, par la dissolution de la parotï, la mise en liberté de leur con- tenu sous la forme de petites masses ovoides allongées mesurant environ om,25 de largeur sur 0,6 à o"",7 de longueur; la comparaison de ces dimensions avec celles des sporanges, mesurées directement sur léchantillon, montre qu'il y a eu, sous l'action des réactifs, un regonflement notable, de près de 50 p. 100 en valeur linéaire. La maturité n'étant sans doute pas com- plète, les corps reproducteurs qui constituent le contenu des sporanges sont toujours restés ainsi agglomérés en masse compacte, et 1l ne m'a été possible d'en isoler aucun. Toutefois sur les bords des préparations obtenues la trans- parence est suffisante pour qu’on puisse se rendre compte de leur forme et de leurs dimensions : on reconnait ainsi qu'ils affectent la forme de tétraedres à arêtes arrondies, à faces plus ou moins déprimées, de 40 à 50g de diamètre (PL, fig. 3 d). On pourrait se demander si ce sont là des spores, ou bien des tétrades formées chacune de quatre spores; maisilsne présentent aucun indice de division en cellules plus petites, et au contraire sur quelques-uns d’entre eux on distingue assez nettement les trois lignes divergeant à 120°, qu'on observe généralement sur les spores, pour qu'il ne me paraisse pas pouvoir rester de doute sur l'interprétation : ce sont des corps unicellulaires, et non des tétrades, et cette forme même de tétraèdres à faces déprimées, qui Sob- serve assez fréquemment chez les Fougères, tend à montrer qu'il agit bien ici de spores, et non de grains de pollen, et qu'ainsi le Sphenopteris cristata est bien une véritable Fougère. Les fructifications du Sphen. cristata étant constituées comme je l'ai indiqué, il reste à examiner à quel type générique de la classification naturelle cette espèce doit être rattachée. Par leur constitution comme par leur mode de groupement, les sporanges du Sphen. cristata présentent une identité presque complète avec ceux d’un Sphenopteris du terram houiller d'Asie Mineure que J'ai rapporté, sous le nom de Discopteris Rallii), au genre Discopteris de Stur, la seule différence consistant en ce que chez ce dernier les sores sont moins fournis, et que, sur les sporanges, le passage des cellules rétrécies du fuseau ventral aux grandes cellules des régions apicale et dorsale se fait plus graduel- lement; mais ce ne sont là que des différences spécifiques de peu d'impor- R. Zeirer, Observations sur quelques Fougères des dépôts houillers d'Asie Mineure (Bull. Soc. Bot. Fr., XLIV, p- 209-207; 1897); Etude sur la flore fossile du bassin houïller d'Héraclée, P- 17-19 (Mem. Soc. Géol. Fr., Paleont., VIT, mém. n° 21). BASSIN DE BLANZY. — II. ù IMPNIMENIE NATIONALE, 18 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. tance, et 1l est certain que les deux espèces doivent être placées l’une auprès de l'autre dans le même genre. Seulement l'attribution au genre Discopteris peut elle-même être discutée, malgré la ressemblance que semblent offrir ces fruc- üfications avec celles du Discopteris Schumanni Stur, telles que les montrent les figures de la Carbon-Flora ), Stur n'ayant pas publié de figures grossies des sporanges de ses Discopteris, et la description qu'il donne ne concordant pas complètement avec ce que l’on observe sur les deux espèces dont je viens de parler, Sphen. Rallii et Sphen. cristata. Il définit, en effet, les Discopteris comme ayant des «sores disciformes », composés de 70 à 100 sporanges disposés sans ordre sur un « réceptacle hémisphérique », concave chez le Disc. karwinensis, convexe chez le Disc. Schu- manni®. On peut même, à raison de cette différence dans la disposition du réceptacle entre l’une et l’autre espèce, se demander si elles appartiennent bien réellement au même genre, étant donné en outre que chez lune, le Disc. Schumanni, les sores sont placés au voisinage immédiat de la nervure médiane, à l’intérieur du limbe, tandis que chez le Disc. karwinensis, 1s sem- blent placés sur un lobe apical spécial, et comme au delà des bords du limbe (ausserhalb des Blattrandes ®)). Dans ces conditions, il m'a paru que lexamen des échantillons originaux de Stur pouvait seul faire la lumière, et, sur ma demande, la Direction de l'institut L. R. Géologique de Vienne, à qui j'adresse ici mes plus vifs remer- ciements, a bien voulu m'envoyer en communication les échantillons de Disc. harwinensis représentés sur les fig. 2 et 4, pl. LIV, de la Carbon-Flora , et, à défaut des échantillons fig. 5 et 7, pl. LVE, de Disc. Schumanni, momenta- nément emballés et inaccessibles par suite de remaniement de la collection, un bon échantillon fertile de cette dernière espèce. L'examen de ces échantillons m'a permis de me convaincre qu’on avait réel- lement affaire, chez ces deux espèces, au même type de fructification, ainsi que l'avait admis Stur, et qu'il y avait en même temps identité de disposition et de constitution avec les fructifications du Sphen. cristata, dont Vattribution au genre Discopleris s'est trouvée ainsi mise hors de doute. C’est, du reste, ce que montre la comparaison des différentes figures de la PL I, où j'ai repré- ® D. Srur, Die Carbon-Flora der Schatzlarer Schichten, Abth. I, pl. LVI, fig. 4-7 (Abhandl. k. k. geol. Reichsanst. , t. XT). ® Jbid., p. 140, 141, 142, 148. ® Jbid., p. 141. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEÉES. 19 senté les trois espèces aux mêmes grossissements de 1 2 fois (fig. 1 4,2 a, 34), de 20 fois (fig. 1b, 1 b', 2 b, 3b, 30’), et de 44 fois (fig. 10, 10, 2c, 3c, Bee } La fig. 1 reproduit, en vraie grandeur, l'échantillon de Disc. karwinensis représenté par Stur, en double grandeur, sur la fig. 2 de sa pl. LIV. I m'a paru inutile de faire figurer à nouveau l'échantillon de la fig. 4 de la même planche, qui montre la face supérieure d'une penne fertile et sur lequel les sores, couverts par le limbe, ne se révèlent que par leur relief et ne laissent rien voir de leur constitution; 11 n'y a ainsi à retenir de cet échantillon que ce bombe- ment de la face supérieure du limbe, interprété par Stur comme indiquant un réceplacle convexe en dessus et concave en dessous. I semblerait, 1l est vrai, sur la fig. 2 de la pl. LIV, qui montre la face inférieure du limbe, que les sores soient en eflel concaves de ce côté, mais ce n’est là qu'une apparence, provenant de ce que l'échantillon est éclairé en sens mverse de ceux qui l'avoi- sinent sur la même planche, ce qui donne une impression fausse du relief : les fig. 1 et 1 a de la PI HT montrent bien qu'en réalité les sores sont fortement saillants, et se présentent en relief à peu près hémisphérique sur la face infé- rieure du limbe aussi bien que sur la face supérieure: ils sont donc globuleux, comme ceux du Sphen. cristata, et non disciformes comme Stur l'avait imdi- qué. On voit, en outre, sur la fig. 1 4, particulièrement pour le sore terminal, que ces sores sont simplement voisins de la marge, et que les lobes sur les- quels ils sont fixés ne sont autre chose que les lobes normaux des pinnules, et ne sauraient être considérés comme des appendices {Anhängsel)®) sori- fères extramarginaux : ces sores sont donc seulement plus éloignés de Faxe médian que ceux des Disc. Schumant et Disc. cristata, mais on observe chez les Cyathéacées vivantes des différences semblables, d’une espèce à l'autre d’un mème genre, les sores étant tantôt plus rapprochés et tantôt plus éloignés de la nervure médiane, et il n’y a pas à s'arrêter à cette différence de position. Quant à la constitution des sores, il sufhit de comparer les fig, 1 4 à à c’ aux fig. 3 a à 3 c’ pour constater qu'ils ne présentent, par rapport à ceux du Disc. cristala, que des différences de détail; ils sont seulement un peu plus gros, et les sporanges dont ils sont composés un peu plus petits au contraire, et par conséquent plus nombreux, que chez cette dernière espèce. Le diamètre des sores, chez le Disc. karwinensis, est, en effet, habituellement de 1 millimètre ® Srur, loc. cit., p. 146. 20 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE! FOSSILE. à 1,29, atteignant parfois 1°%,50, ainsi que l’a indiqué Stur, tandis que chez le Disc. cristata les dimensions extrêmes sont on, 5 blet: 178,20: .1les:spo- ranges, à contour elliptique, ont, en général, de o"®,11 à o"",13 de largeur, les dimensions minima et maxima étant 0,10 et 0,16, et la longueur ne variant guère qu'entre 0,16, plus habituellement 0"%,18, et 0,20. Le nombre de ces sporanges, compté directement sur plusieurs sores, varie de 44 à 94; etle chiffre de 70, que Stur a indiqué, plutôt, à ce qu'il semble, d’après une estimation que d'après un dénombrement direct, ne me parait pas devoir être jamais atteint, du moins si l'on ne compte que les sporanges visibles; mais les sores étant globuleux , il faut admettre qu’à leur base un certain nombre de sporanges, qu'on peut estimer peut-être à 15 ou 20 au maximum , demeurent cachés sous les autres, ce qui donnerait de 60 à 75 pour l'effectif total, tandis que chez le Disc. cristata il parait devoir être de 35 à 45 au maximum; on observe d’ailleurs, il est à peine besoin de le rappeler, chez les Cyathéacées actuelles des variations encore plus étendues d'une espèce à l'autre d’un même genre. Dans tous les cas, les sporanges offrent exactement le même aspect que ceux du Disc. cristala, à cela près seulement que le réseau de cellules est un peu plus fin et présente un relief moins accusé; mais on voit sur les fig. 1 6 et 1 €” que ce réseau est également formé de cellules à peu près uniformes, sans trace d'anneau et presque sans différenciation d’un point à un autre; on distingue cependant sur quelques sporanges, ainsi qu'on peut le constater à la loupe sur les fig. 1 ce et 1 c’, un mince fuseau médian formé de deux ou trois files con- uiguës de cellules plus étroites, bien que moins différentes de leurs voisines que chez le Disc. cristata. H y a donc identité complète de structure. La fig. 2, PL IT, reproduit l'échantillon fertile de Disc. Schumanni qui m'a élé communiqué et qui comprend deux portions de pennes fertiles vues en dessous, ne laissant presque rien voir de leur limbe , mais évidemment iden- tiques à celles des fig. 5 et 7, pl. LVI, de la Carbon-Flora. L'examen de cet échantillon confirme l'identité de constitution des fructifications de cette espèce avec celles du Sphen. cristata, que l'examen attentif de ces deux figures m'avait déjà conduit à admettre : elle smontrent, en effet, de même que les fig. > à 2 b de la PL HE, des sores visiblement globuleux, à relief hénusphé- rique, comme ceux des échantillons de Blanzy; mais ce que ces figures ne pouvaient montrer, et ce que m'a permis de constater l'examen de léchan- lon communiqué, encore que les sporanges, peut-être insuffisamment ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 21 avancés, laissent un peu à désirer comme conservation, c'est l'identité de con- stüitulion que présentent, de part et d'autre, les sporanges des deux espèces : ceux du Disc. Schumanni montrent, en effet, à leur surface (fig. 2 ce, PI TI) le même réseau de cellules, bien qu'il ne soit pas d’une netteté parfaite, que ceux du Disc. crislata, et les seules différences que l’on puisse relever con- sistent en ce que, chez le Disc. Schumannt, les sporanges sont un peu plus sail- lants et sont surtout plus nombreux, les sores étant sensiblement plus gros, ainsi que le montre la comparaison des fig. 2 a et 3 a : leur diamètre varie, en effet, de 1,4 à 1,7. Les sporanges dont ils sont formés mesurent de 0%%,15 à o"%,20 dans le sens de la largeur, et de 0"%,25 à 0"",30 en moyenne dans le sens de la longueur; ils sont par conséquent à peu près identiques, comme dimensions, à ceux du Disc. cristata. Leur nombre varie, dans chaque sore, de 30 à 60, et là non plus je n'ai pas trouvé de chiffres aussi élevés que ceux indiqués par Stur, qui dit avoir compté Jusqu'à 100 sporanges sur un sore mesurant, il est vrai, 2 millimètres de diamètre, et plus développé, par conséquent, que ne le sont les sores les plus larges de l'échantillon fig. 2, PI. LIL. I faudrait, sans doute, pour avoir l'effectif total, augmenter encore ces chiffres du quart ou du tiers de leur valeur, afin de tenir compte des sporanges situés au-dessous du contour apparent des sores et restés conséquemment invisibles. Si on laisse de côté cette différence dans le nombre des sporanges de chaque sore, qui n'a qu'une importance très secondaire, 1l est clair que le Disc. cristata se rapproche surtout du Disc. Schumann : 1 a, en effet, comme lui, ses sores très rapprochés de la nervure médiane, et, en outre, on observe chez ce der- nier, à la base des sores, la même dépression en forme d’entonnoir que J'ai constatée sur l'échantillon de Disc. cristata de la fig. 2, PL IT (fig. 2 a), où la penne fertile est vue par sa face supérieure; c'est cette dépression que Stur a signalée comme un réceptacle convexe en dessous, tout en reconnaissant que les sporanges devaient être fixés sur le bouton saillant correspondant, sur la face inférieure, au centre du relèvement par lequel ladite dépression se tra- duit sur cette face M), ce qui, soit dit en passant, impliquait nécessairement des sores globuleux, et non disciformes. J'ajoute que la différence qu'il y a, à ce point de vue, entre le Disc. Schu- manni et le Disc. karwinensis, où le sore fait relief sur la face supérieure du © Srur, loc. cit., p. 152. 22 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. limbe, me parait devoir être imputée vraisemblablement à ce que chez ce der- nier le centre du sore serait plus rapproché du plan général du limbe, la por- üon libre de la nervure sorifère étant peut-être un peu plus courte et sans doute aussi plus oblique sur le plan du Hmbe, ainsi que le donnerait à penser notamment la forme de certains sores, tels que celui des fig. 1 b, 1e, PL HE, qui semble vu plutôt un peu de côté que tout à fait de face. Là encore il ne s’agit, en tout cas, que d’une différence d'ordre secondaire, et à laquelle on ne peut attribuer qu'une valeur d'ordre spécifique. En fin de compte, chez les trois espèces dont je viens de parler, ainsi que chez le Disc. Rallü, les sores affectent bien la même constitution, et les spo- ranges dont ils sont composés présentent eux-mêmes une structure identique : ce sont des sporanges coriaces, sans anneau, offrant, par leur aspect général comme par leur déhiscence au moyen d'une fente ventrale, tous les caractères extérieurs de sporanges de Marattiacées. Il n’y aurait donc pas à hésiter à ranger les Discopleris parmi les Marattiacées, s'ils ne présentaient, au point de vue du mode de constitution des sores, une différence qui a été relevée par M. Bower () : tandis, en ellet, que les sores des Marattiacées vivantes, ainsi que des types de la flore paléozoique dont l'attribution à cette famille est le plus certaine, affectent une disposition « radiée unisériée », les Discopteris ont des sores plurisériés, globuleux, formés, ainsi qu'on la vu, de plusieurs séries étagées de sporanges, comme Île sont aujourd'hui ceux des Cyathéacées. Sans doute il faudrait, pour se prononcer en toute certitude sur le classement de ce genre, pouvoir étudier la structure des sporanges et en suivre le développe- ment; mais si l'on s'en tient aux caractères extérieurs, les seuls que l'on soit à même d'observer, cette différence de constitution des sores ne me parait pas être un moûf dirimant pour faire écarter l'attribution des Discopteris aux Ma- rattiacées, celles-ci ayant été beaucoup plus variées à l’époque primaire qu'elles ne le sont aujourd’hui et pouvant fort bien avoir compris alors des formes à sores de constitution plus complexe que les sores simplement unisériés. J'ai constaté, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, la présence du Sphen. (Discopteris) cristata sur les points suivants : Mines de Blanzy : fonçage du puits Saint-Louis, entre 4o et 60 mètres de profondeur; découvert Saint-François; découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny. © F. 0. Bower, Studies in the morphology of spore-producing members. III. Marattiaceæ (Phil. Trans. Roy. Soc. London, vol. 189 B, p. 66). ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 23 Mines de Perrecy : couches houillères supérieures. Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au mur de la Grande couche. SPHENOPTERIS MATHETI Zerrrer. PL, IV, fig. 1 à 63 PL V, fig. à, 23 PL VEVIL, fig 1. 1888. Sphenopteris Matheti Zeiller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1° partie, p. 49, pl. I, fig. 3-6. 1888. An Sphenopteris biturica Zeiller, ibid., p. 46, pl. 1, fig. 2? Le Sphenopteris Matheti a été trouvé à Blanzy en nombreux échantillons, dont quelques-uns de très grande taille, qui fournissent d’utiles renseignements sur la constitution de la fronde, et de un à l’autre desquels on peut suivre les variations assez étendues que cette belle espèce était susceptible de présenter, au point de vue notamment du degré de découpure plus ou moins profond des pinnules ou segments de dernier ordre. Parfois, comme sur la plupart des échantillons recueillis à Commentry, et ainsi que Je l'avais indiqué en les décrivant, les pinnules se montrent profondé- ment divisées en lobes linéaires, séparés par des sinus aigus très étroits, et le limbe se réduit à une bande de 0,5 à 1 millimètre de largeur, bordant les nervures; C'est ce que montre la figure grossie 5 de la PI. IV, empruntée pré- cisément à l’un des échantillons figurés dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentry. Mais sur d’autres échantillons les sinus séparatifs des lobes apparaissent moins profonds, et les lobes eux-mêmes moins accusés, avec un limbe plus développé, comme on le voit sur la figure grossie 6, empruntée de même à l’un des échantillons de Commentry originairement figurés; 1l en est également amsi sur l'échantillon de Blanzy représenté PL IV, fig. 3, 3 a, dont les pennes de dernier ordre ne diffèrent de celles de la fig. 6, PL IV, que par leurs dimensions plus grandes, cette différence de taille provenant de ce qu'elles appartiennent à une région de la fronde plus éloignée du sommet. Ces trois figures grossies 3 a, à et 6, montrent ainsi les principales étapes entre les formes à pinnules ou segments très profondément découpés et les formes à découpures relativement peu profondes, à lobes faiblement saillants, telles qu'on peut les voir sur la lig. 1 de la PL IV, les fig. 1 et 2 de la PI. V et le grand échantillon de la PI VEVIL. Dans quelques cas, l'apparence plus où moins découpée que présentent les pinnules dépend simplement de la conservation plus où moins incomplète du 24 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. limbe, comme on peut le constater sur la fig. 4 de la PL. IV, où, sur certaines pennes, notamment du côté droit de la figure, les pinnules semblent profon- dément incisées, tandis que celles des pennes voisines, plus intactes, se mon- trent beaucoup moins divisées, avec des lobes peu saillants séparés seulement par des échancrures faiblement accusées. Outre ces variations dans le degré de découpure, on remarque, en passant d’un échantillon à l’autre, et souvent d’une penne à une autre sur un mème échantillon, que le mode de terminaison des lobes est lui-même quelque peu variable, ces lobes se montrant tantôt franchement arrondis, tantôt obtusément aigus; mais c’est la forme arrondie qui parait être la plus habi- tuelle. Les échantillons recueillis à Blanzy ont permis, d'autre part, de reconnaitre une particularité que n’avaient pas offerte, par suite de leur étendue beaucoup moindre, les échantillons de Commentry, à savoir lhétéromorphisme des pennes situées à la base des pennes secondaires, sur le bord inférieur {cata- drome) de celles-ci. Ces pennes hétéromorphes (Aphlebia) apparaissent au premier coup d'œil sur le grand échantillon représenté partiellement sur la PI VI-VIT : cet échantillon, qui mesure o m. 62 de longueur et offre de chaque côté du rachis 19 pennes consécutives, doit représenter, non une por- ton de fronde avec son rachis principal, comme on pourrait être porté à le penser d’après ses dimensions, mais seulement une penne primaire, ainsi que le prouve la dyssymétrie évidente que présente le degré d’inclinaison des pennes d'un côté à l'autre du rachis, les unes se détachant sous des angles de 4o° à 50° et les autres sous des angles de 60° à 66°, ces dernières, plus étalées, étant probablement celles du côté inférieur; à la base de chacune de ces grandes pennes latérales, on remarque, insérée dans l'angle inférieur des deux rachis, une penne différente des pennes normales, divisée dès la base en deux branches presque égales, le segment basilaire inférieur étant à lui seul presque aussi développé que le reste de la penne; la branche principale de la penne est elle-même bipinnatifide, divisée en segments étroits, presque fili- formes, qui se ramifient sous des angles aigus, les dernières divisions se ter- minant en pointe très aiguë. On constate, d’ailleurs, à mesure qu’on s'élève le long de l'axe de cette grande penne primaire pour se rapprocher de son sommet, que lhétéromorphisme des pennes basilaires latérales va en s'atté- nuant peu à peu : leur segment inférieur perd peu à peu de son importance, le limbe des segments latéraux va en s’élargissant et en se rapprochant de la ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 95 forme normale, et dans la région voisine du sommet la penne basilaire n'offre plus, par rapport à celles qui la suivent, qu'une différence peu marquée, ainsi qu'on peut le voir sur le bord extrême de droite de la PI. VI-VIT. Ces mêmes pennes hétéromorphes se retrouvent, du reste, sur tous les échantillons tant soit peu étendus et correspondant à des régions de la fronde suffisamment éloignées du sommet. Sur l'échantillon fig. 3, PL IV, qui est très probablement un fragment de penne primaire, on peut en constater la présence à la base de la penne secondaire de droite, bien qu'ici a penne hétéromorphe soit peu développée et qu’elle n’apparaisse pas nettement sur la figure. Sur l'échantillon fig. 1 de la même Planche, les pennes hétéromorphes sont au contraire très nettement différenciées et très visibles. Parmi les échantillons que j'avais eus en mains lorsque j'ai décrit les Fou- gères du terrain houiller de Commentry, et sur aucun desquels je n'avais re- marqué cet hétéromorphisme des pennes, il s’en trouvait un cependant d'assez grandes dimensions pour qu’on püt s'étonner de n'y pas observer cette parti- cularité, c'est celui que j'avais signalé) comme recueilli à Blanzy par M. Ma- thet et donné par lui au Muséum d'histoire naturelle, et comme offrant la région supérieure d'une fronde, avec plusieurs pennes primaires longues pro- bablement d’une vingtaine de centimètres; 11 importait évidemment, pour s'assurer que tous ces échantillons appartenaient bien à une seule et même espèce, de vérifier la présence de ce caractère particulier sur ceux qui, d’après les régions de la fronde auxquelles ils correspondaient, paraissaient suscep- tibles de le présenter. Or, en dégageant plus complètement l'axe principal de l'échantillon en question, j'ai fait apparaitre ces pennes hétéromorphes, un peu moins différenciées par rapport aux autres qu’elles ne le seraient sur des régions plus basses de la fronde, mais bien reconnaissables à leur division dès la base en deux branches égales, dont l'inférieure s'étale en partie sur le rachis : l'une de ces pennes hétéromorphes est, notamment, très visible, à la base de la penne supérieure du côté droit, sur la fig. 4, PL IV, qui reproduit une parte de cet échantillon. A mesure qu'on se rapproche, soit du sommet, soit des bords de la fronde, l'hétéromorphisme va d'ailleurs en s’atténuant, ainsi qu'on le remarque sur le grand échantillon de la PL VI-VIT; et sur les portions de pennes primaires les plus voisines du sommet il disparait presque complètement, comme on le ® Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° partie, p- 51. BASSIN DE BLANZY, — II, ni IMPAIMERIE NATIONALE. 26 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. constate sur l'échantillon fig 2, PI. IV, où la penne basilaire du côté inférieur ne diffère plus des suivantes que par sa moindre longueur. Par contre, dans les régions de la fronde les plus divisées, la pinnule la plus basse, du côté inférieur, des pennes de troisième ordre affecte elle-même une légère tendance à l'hétéromorphisme, offrant un contour général moins allongé et sa nervure latérale inférieure étant presque comparable à la ner- vure médiane par son importance et son degré de ramification. C’est ce qu'on peut constater notamment sur l'échantillon fig. 4 de la PL IV à la base de la deuxième penne, du côté supérieur, de la penne de droite la plus élevée. J'ajoute qu'un examen plus attentif de ce même échantillon fig. 4 m'a fait reconnaître que, contrairement à ce que J'avais primitivement indiqué, les pennes latérales n’avaient pas tout à fait la même inclinaison d’un côté à l’autre de l'axe : celles du côté droit se détachent en effet du rachis sous des angles d'environ 60°, et celles de gauche sous des angles de 53° à 54° seulement. I faut donc, à raison de cette dyssymétrie, considérer cet échantillon comme étant encore un fragment de penne primaire seulement, et non comme of- frant la région supérieure de la fronde avec son axe principal. Par contre, deux des échantillons recueillis à Blanzy me semblent présen- ter bien réellement l'axe principal de la fronde, avec des pennes primaires attachées sur lui : ce sont ceux que reproduisent, mais dans une partie assez restreinte seulement de leur étendue, les figures 1 et 2 de la Planche V. L'échantillon fig. 2 offre un rachis épais portant deux pennes tripmnatifides, à la base de chacune desquelles est insérée une penne nettement hétéro- morphe (Aphlebia), divisée en étroits segments linéaires, malheureusement incomplets; en outre, d’autres pennes hétéromorphes, moins développées, mais constituées de même et différant tout autant des pennes normales, se montrent à la base des pennes latérales de deuxième ordre : l'une, en parti- culier, est nettement visible, sur la penne primaire dirigée vers le bas, à 2 cen- timètres de son insertion, du côté droit; on en reconnait une autre, en exa- minant la figure à la loupe, sur la penne primaire du haut, du côté gauche, à 7 centimètres au-dessous du bord supérieur de la figure, mais celle-ci esl restée en grande partie engagée dans la roche. La disposition presque rigou- reusement symétrique de ces deux grandes pennes tripmnatifides permet, ce me semble, d'affirmer que ce sont bien là des pennes primaires, bien çu'elles soient notablement moins développées et moins divisées que celles ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 27 des fig. 1, 3 et 4 de la PL IV ou que celle de la PL VI-VIT; les pennes laté- rales qu’elles portent sont d’ailleurs visiblement, avec leur penne basilaire hétéromorphe, les homologues des pennes secondaires de ces mêmes échan- üllons. On remarque, en suivant la penne primaire supérieure à partir de sa base, que les pennes secondaires vont, du moins jusqu’à une certaine distance, en s'allongeant et se développant peu à peu; les pennes primaires se rétrécissaient donc plus ou moins notablement à leur base et affectaient amsi un contour général quelque peu différent de celui des pennes secondaires, qui présentent, comme on le voit notamment sur la PI. VI-VITI, un contour très étroitement triangulaire, avec des bords presque parallèles jusqu'aux deux tiers ou aux trois quarts de leur longueur. Ces pennes primaires se montrent, sur l’échan- üllon fig. 2, PL V, étalées à angle droit sur le rachis principal et même lé- gerement réfléchies en arrière à leur base, la penne hétéromorphe devant correspondre, comme sur les pennes secondaires, à l'angle inférieur des deux rachis. L'échantillon représenté en partie sur la figure 1 de la PL V se compose d'un large rachis, long de 21 centimètres, portant d'un même côté deux pennes distantes à leur base de 15 centimètres; les pennes du côté opposé manquent, la plaque de schiste étant cassée le long du bord du rachis. Ces deux pennes sont assez fortement arquées à leur origine , et leur axe ne tarde pas à se recourber légèrement vers le bas. J'ai pu, à la base de la penne figurée, dégager au burin la naissance de la penne hétéromorphe qui devait se trouver insérée dans l'angle des deux rachis, mais il eût fallu, pour la suivre, faire sauter le rachis qui la recouvre, et je n'ai pu, dans ces conditions, la mettre assez en évidence pour qu'elle fût visible sur la photographie; mais on dis- üngue assez bien les pennes hétéromorphes situées à la base des pennes secon- dares, etl’on constate, comme sur l'échantillon de la PI. VI-VIE, que cet hétéro- morphisme s'atténue peu à peu à mesure qu'on S'avance vers le sommet de la penne, de telle sorte qu'à partir du tiers environ de la longueur de celle-ci, les pennes basilaires inférieures ne différent plus très sensiblement des pennes normales. Comme forme générale, les deux pennes primaires de cet échan- tillon se montrent légèrement contractées à la base, aflectant un contour ovale-lancéolé; mais les différences de longueur et de développement de leurs pennes latérales sont beaucoup moins accentuées que sur l'échantillon fig. 2, 28 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. Sur ces deux échantillons, le rachis principal se montre formé d’une bande médiane évidemment résistante, large de 7 à 10 nullimètres, comprise entre deux bandes d’un noir moins vif, larges chacune de 6 à 7 millimètres, et de consistance visiblement moins coriace, qui empiètent sur la base d’at- tache des pennes primaires; 1l a fallu, sur l'échantillon fig. 1 , faire sauter cette sorte d’aile latérale pour pouvoir suivre le rachis secondaire jusqu'à son inser- tion. La bande médiane doit, suivant toute vraisemblance, correspondre au faisceau hibéroligneux, le contour externe correspondant à la zone corticale plus molle, et plus complètement écrasée. Les mêmes apparences se retrou- vent d'ailleurs sur le rachis de la grande penne primaire de la PI. VEVI, du moins dans sa région inférieure. Le rapprochement de ces divers échantillons permet de se rendre compte de la tulle considérable que devaient offrir les frondes du Sphen. Matheti : la portion de penne primaire représentée en partie sur la PL VI-VIT mesurant o m. 62 de longueur, on reste probablement au-dessous de la réalité en esti- mant à O m. 75 ou o m. 80 la longueur totale de cette penne lorsqu'elle était complète; le fragment de penne primaire de la fig. 1, PI. IV, offrant, dans ses différents éléments, tels que largeur et écartement des pennes laté- rales, des dimensions supérieures de moitié, on est amené à attribuer à la penne dont il provient une longueur d'au moins 1 m. 20 avec une largeur de o m. {o à o m. 50, et si lon admet qu'on a aflaire là à lune des pennes pri- maires les plus grandes qui aient pu se rencontrer, on arrive déjà pour la fronde à une largeur d'au moins 2 mètres. Si, d'autre part, on tient compte de ce que les pennes primaires, à en juger d’après les échantillons partielle- ment représentés sur la PL. V, ne se touchaient pas par leurs bords, mais lais- saient entre elles un certain intervalle, on est amené à penser que les frondes devaient avoir une longueur au moins double ou triple de leur largeur et qu'elles atteignaient par conséquent 5 à 6 mètres pour le moins. Aucun échantillon, jusqu’à présent, n'a montré le moindre indice de fruc- üfications; il est probable cependant qu’on à affaire ici à une véritable Fou- gère, étant donné la ressemblance que le Sphen. Matheti présente, au point de vue de la forme et du mode de découpure des pinnules, avec le Sphen. chæro- phylloides Brongniart du Westphalien, lequel a été trouvé avec des frondes fertiles et appartient, comme type de fructification, au genre Renaultia Leiller ; il est vrai qu'aucun des échantillons figurés de cette dernière espèce ne montre de pennes hétéromorphes ( Aphlebia) comparables à celles que possède le Sphen. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 99 Matheti, mais Stur dit en avoir observé sur deux échantillons du terrain houiller de Belgique appartenant aux collections du Jardin botanique de VÉtatO), et d’ailleurs la présence d’Aphlebia, constatée sur plusieurs types de frondes du terrain houiller dont l'attribution aux Fougères ne semble pas contestable, plaiderait elle-même en faveur de cette attribution. IT est donc présumable, sans qu'on puisse affirmer que le Sphen. Matheli appartienne au genre Renaul- lia, qu'il représente une véritable Fougère etnon une Ptéridospermée. Jincline à penser qu'il faut réunir au Sphen. Matheti le Sphen. biturica que javais cru, dans mon travail sur la Flore de Commentry, devoir considérer comme une espèce distincte; jai constaté en effet, sur les échantillons plus nombreux de Sphen. Malheli que jai eus en mains, que l'on retrouvait chez celui-ci des pmnules à lobes aussi aigus que chez le Sphen. biturica; et si les pennes secondaires de ce dernier sont un peu plus eflilées, offrent un con- tour général un peu plus nettement triangulaire, la différence, par rapport aux pennes plus linéaires du Sphen. Matheti, n'est pas assez accentuée pour constituer un caractère distinctif bien sérieux. Je n'ose cependant affirmer leur identité réciproque, à raison du doute que laissent subsister les échan- tilons de Sphen. biturica sur l'existence de pennes hétéromorphes à la base des pennes secondaires : l'échantillon que j'ai figuré ® n’a malheureusement pas les pennes basilaires inférieures très bien conservées, mais d’après ce qu’on en voit, il ne semble pas qu'il y ait d'hétéromorphisme; sans doute il n'est pas impossible que ces pennes aient été divisées à leur base en deux branches presque égales, comme les pennes hétéromorphes du Sphen. Matheti et que la branche étalée sur le rachis ne soit pas visible sur l'échantillon, mais il semble, étant donné le développement des pennes secondaires, qu'il devrait y avoir, au point de vue de la largeur et du mode de découpure des segments, une diffé- rence sensible entre ce qu'on voit de la penne basilaire et les pennes de tror- sième ordre qui viennent à sa suite, ce qui ne paraît pas avoir lieu. Toutefois, la conservation, je le répète, n’est pas assez complète pour qu'il soit possible de rien aflirmer dans un sens ou dans l’autre. La question de l'identité avec le Sphen. Matheti peut également se poser pour le Sphen. Fayoli®}, mais celui-ci parait avoir, avec un contour plus trian- ® Srur, Die Carbon-Flora der Schatzlarer Schichten, Abth. !, p. 47-48 ( Hapalopteris typica Stur — fienaultia chærophylloides Brongniart [sp.]). ® Flore fossile du terrain houiller de Commentry, pl. I, fig. 2. ® Flore fossile du terrain houiller de Commentry, p. 48, pl. 1, fig. 1. 30 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. gulaire pour les pennes de dernier ordre, un limbe sensiblement plus épais et presque coriace; il a en outre les pennes d’avant-dermier ordre beaucoup plus rapprochées et empiétant les unes sur les autres de près de moitié de leur largeur. I me parait donc devoir être maintenu comme espèce autonome, au moins jusqu’à plus ample informé. Enfin on pourrait songer encore à identifier au Sphen. Matheti un Sphenopteris du Permien de la Thuringe et du Stéphanien du bassin de la Sarre décrit par M. Potonié sousle nom d'Ovopteris Weissif)}, et qui ressemble beaucoup à l'es- pèce de Blanzy et de Commentry; l'une des figures grossies publiées en dernier lieu par M. Potonié, et représentant une penne de dernier ordre, semble notamment calquée sur une penne de troisième ordre de Sphen. Matheti; 1 y a cependant quelques différences, consistant d’une part en ce que les pennes de dernier et d’avant-dernier ordre sont sensiblement plus espacées sur les échantillons de la Thuringe et surtout du bassin de la Sarre, lesquels affectent ainsi un aspect beaucoup plus lâche, et d'autre part en ce que, sur ces échantillons, où les pennes de dernier ordre ne mesurent que ‘7 à 10 milli- mètres de longueur, les pennes basilaires sont encore nettement hétéro- morphes, transformées en Aphlebia à étroits segments aigus. Sur les échan- tillons homologues de Sphen. Matheti, à pennes de dernier ordre aussi courtes, tels que celui de la fig. 2, PI. IV, les pennes basilaires sont, comme je l'ai fait remarquer, presque entièrement semblables aux pennes normales et ne se dis- ünguent plus que par leur moindre longueur, de sorte qu'il y a là une duffé- rence d'une certaine importance, à raison principalement de laquelle les deux espèces me paraissent devoir être, au moins jusqu'à nouvel ordre, distinguées l'une de l'autre. Étant donné la ressemblance que J'ai signalée plus haut du Sphen. chæro- phylloides avec le Sphen. Matheli, je présume qu'il faut rapporter à ce dernier la Fougère de Longpendu signalée par M. Grand'Eury sous le nom de Sphen. chærophylloides®), celui-ci ne montant pas dans le terrain houiller jusqu'à un niveau aussi élevé, et la présence du Sphen. Matheti à Longpendu étant attestée par divers échantillons de la collection du Creusot. ® Poroné, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 46, pl. IV, fig. 1 (1893); Abbildungen u. Beschreibungen fossiler Pflanzen-Reste der palaeozoischen u. mesozoischen Formationen, Lief. I (1903), 8, fig. 1, 2. ® Poronié, tbid,, fig. 2 A. % Gnann'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 509. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 31 J'ai constaté, pour le Sphen. Matheti, les provenances suivantes : Mines de Longpendu. Mines de Blanzy : découvert Saint-Hélène; puits Saint-Louis, à 139 m. 50 et à 288 mètres; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul; puits Sainte- Barbe, galerie du bâtardeau à 70 mètres. Genre ZYGOPTERIS Corp. 1845. Zygopteris Corda,. Beitr. z. FI. d. Vorw., p. 81. Renault, Comptes rendus Acad. sc., LXXXIE, p. 992; Ann. sc. nat., 6° sér., Bot., TTL, p. 5. Les observations qu'on a pu faire sur la structure des tiges et des pétioles des Zygopteris ne permettent pas de douter que ce soient de véritables Fou- gères, où tout au moins des Filicinées certaines, la question restant incertaine de savoir si les Botryoptéridées, parmi lesquelles ils viennent se ranger, étaient isosporées, ou bien hétérosporées comme l'avait admis Renault, qui les regardait comme intermédiaires entre les Fougères proprement dites et les Hydroptérides"). ZYGOPTERIS PINNATA Graxn’Eury (sp.). 1876. Schizopteris pinnata Grand'Eury, in Renault, Ann. sc. nat., 6° sér., Bot., III, p. 8, 23: pl. 1, fig. 12, 13. Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 200, pl. XVIT, fig. 1. 1879. Zygopteris (Schizopteris pinnata) Schimper, Handb. der Paläont., u°* Abth., p. 141, fig. 112 (1-4). 1888. Zygopteris pinn:.ta Zeiller, FI. foss. bass. houïll. de Valenciennes, p. 46, fig. 30; FT. foss, terr. houill. de Commentry, 1° partie, p. 77, pl. XXXII, fig. 5-7. J'ai reconnu, parmi les échantillons du bassin de Blanzy et du Creusot que J'ai pu examiner, quelques exemplaires de cette espèce, mais dont aucun ne m'a offert de particularité méritant d’être signalée. Ils provenaient des localités suivantes : Mines de Saint-Bérain : puits de la Charbonnière, étage de 100 mètres, au mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Blanzy : découvert Saint-Hélène; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres. ® B. Rexaurr, Flore fossile du bassin houiller et permien d'Autun et d'Épinac , 2° partie, p. 33-59. — R. Zerer, Eléments de paléobotanique, p. 73. 32 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Genre DIPLOTMEMA Srur. 1877. Diplothmema Stur, Culm-Flora, I, p. 226, 233 (pars); Zur Morph. u. Syst. d. Cul u. Carb. Farne, p. 183 (pars); Carbon-Flora, 1, p. 283 (pars). On n’a jusqu'ici aucune donnée précise sur la constitution des appareils fructüificateurs des frondes comprises dans ce groupe générique, dont on ne saurait d’ailleurs affirmer absolument la complète homogénéité; mais le fait que des tiges de Cycadofilicinées appartenant au genre Heterangium Corda ont été trouvées en rapport avec des frondes assimilables au Diplotmema elegans Brongniart {sp.) permet de conclure qu'une partie au moins, et peut-être la totalité des Diplotmema appartiennent, non aux Fougères, mais aux Ptérido- spermées. La bifurcation caractéristique de leurs axes foliaires semble, d’ail- leurs, fournir un argument dans le même sens, cette bifurcation des rachis se retrouvant chez la plupart des Ptéridospermées et paraissant, comme je lai dit ailleurs), pouvoir être invoquée en faveur de l'attribution à ce groupe. On n'a, d’ailleurs, en ce qui concerne les deux espèces dont je vais parler, que ces pré- somptions générales, mais elles sont assez sérieuses pour qu'on puisse regarder les Dipl. Busqueti et Dipl. Ribeyroni comme devant être rangés avec beaucoup plus de vraisemblance parmi les Ptéridospermées que parmi les Fougères. DIPLOTMEMA BUSQUETI Zeircer. PI. VIII, fig. à à 4. 1888. Diplotmema Busqueti Zeiller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1°° partie, p.87, pl. IV, fig. 6-8. 1877. Pecopteris subnervosa Grand'Eury {non Rœmer), Flore carb. du dép. de la Loire, p. 61. Lorsque j'ai décrit cette espèce dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentry, j'avais signalé ®) un échantillon de Blanzy montrant l'insertion, sur le rachis primaire, de deux pennes primaires bipartites; c'est cet échantillon que représente la figure 1 de la Planche VII On y voit une penne bipartite, divisée en deux sections divergentes partant de l'extrémité d’un axe nu, long de 8 centimètres et large de 5"%,5, qui s'incurve à sa base et vient s'attacher 9 R. Zerrrer, Revue generale des sciences pures et appliquées, 30 août 1905, p. 729. ® Loc. cit., p. 88-89. ESPÈCES OBSERVEES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 33 sur un axe de 8 à 10 millimètres de largeur, strié ou plissé longitudinalement. Cet axe étant quelque peu oblique par rapport au plan qui contient l'empreinte, Jai pu le suivre sur l’autre face de l'échantillon et l'y dégager jusqu'à la nais- sance d’un nouvel axe latéral de 7 à 8 millimètres de largeur, qui se partage, à 7 centimètres environ de sa base d'insertion, en deux pennes feuillées diver- gentes. Ce deuxième axe latéral est représenté sur la figure 1, PI VIT, par un tracé en pomtillé blanc, ainsi que la portion de l'axe principal sur lequel il s'insère, située sur la face postérieure de l'échantillon. La figure 2 reproduit cette deuxième penne bipartite telle que la montre, non la face postérieure de l'échantillon fig. 1, mais la contre-empreinte de cette face postérieure, et l'on voit que, de mème que la première penne bipartite, celle de la figure 1, elle se présente par sa face supérieure, offrant comme elle des rachis de dernier ordre plus ou moins canaliculés, avec des pinnules lége- rement bombées tournant du mème côté la face convexe de leur limbe. En faisant glisser la figure 1 de 4 centimètres environ vers la gauche et un peu obliquement vers le bas, de manière à superposer la bifurcation figurée en pointillé sur la figure 1 à la bifurcation de la penne fig. 2, on replacerait ces deux pennes dans leur véritable position, étalées dans deux plans parallèles dis- lants à peu près de 2 centimètres, tournant l’une et l’autre la face supérieure de leur limbe vers l'observateur, mais ayant leurs axes de symétrie Croisés à 110° l’un sur l'autre. J'avais, dans la description que j'ai donnée de cet échantillon en 1888, in- diqué par erreur ces deux pennes comme insérées « sur les deux bords opposés » de l'axe commun dont elles dépendent, alors qu'en réalité, ainsi que le montre la figure 1, elles s’attachent l'une et l'autre sur le méme bord de cet axe, à savoir du côté interne et concave de l'arc de courbure suivant lequel 1l s'in- fléchit. Les deux Insertions sont, comme je l'avais dit, distantes d’une dizaine de centimètres : la figure 1 les représente un peu moins éloignées l'une de l'autre, le repérage de la partie cachée, située sur la face postérieure de l'échantillon, n'ayant pas été fait avec assez de précision. Les axes nus qui forment la partie inférieure de chacune de ces deux pennes bipartites el offrent l'apparence d’un pétiole portant à son sommet deux lames feuillées divergentes, sont eux-mêmes striés en long comme l'axe commun plus important dont ils dépendent, et l'on voit à leur base ces stries, correspondant vraisemblablement à des faisceaux hibéroligneux, s'incurver pour venir se rac- corder à celles de laxe commun, sans que l'insertion soit accusée par aucun BASSIN DE BLANZY. — II. 5 IMPRIMENIE NATIONALE, 34 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. indice d’articulation comme on en observe en général à la base d'insertion des frondes sur une tige ou sur un rhizôme. Il y a ainsi continuité manifeste entre l'axe principal et les axes latéraux, comme entre lessrachis de divers ordres d’une même fronde, et c’est ce qui m'a conduit à considérer, ainsi que je lai fait, cet axe principal comme une portion de rachis primaire portant deux pennes primaires bipartites. Ces deux pennes sont, comme je lai déjà fait remarquer, insérées sur le même bord de ce rachis, et l'orientation identique de leurs faces supérieures est la conséquence naturelle de cette disposition; leurs axes de symétrie sont seulement déplacés l'un par rapport à l’autre, tant par suite de la courbure en arc du rachis primaire que de l’inflexion assez forte vers le bas que présente à sa base l'axe de la penne fig. 1. H n’est pas douteux qu'entre ces deux pennes une autre penne semblable leur faisant face devait s'insérer sur le bord opposé du rachis primaire, mais on voit sur la figure 1 que ce bord opposé manque sur une étendue notable, avec la penne qu'il devait porter, la cassure de l'échantillon entamant ce rachis primaire sur une bonne partie de sa largeur. Il y a lieu de penser, ainsi que je le disais déjà en 1888, que les frondes du Dipl. Busqueti, de mème que celles du Mariopteris muricata, devaient être plus ou moins grimpantes, et comparables comme port, soit à celles des Lygodium , soit à celles de certains Mertensia, dont le rachis, sans être vraiment volubile, prend du moins son appui sur les plantes avoisinantes. On voit sur l'échantillon fig. 2, à la partie supérieure de la figure, qu'une partie au moins des rachis secondaires se prolongeaient en une pointe nue plus ou moins longue , ainsi que cela a lieu également chez le Mariopteris muricata et chez le Dipl. Ribeyroni, pointe qui était peut-être susceptible de s'accrocher aux supports situés à portée (1. De même que dans les autres gisements, 1l n’a été recueilli dans le bassin de Blanzy et du Creusot aucun échantillon de cette espèce offrant le moindre indice de fructifications; mais il est probable, comme je l'ai dit, qu'on a affaire ici, non à une Fougère, mais à une Ptéridospermée. M. Grand’Eury a reconnu ® qu'il fallait rapporter au Dipl. Busqueti l'espèce qu'il avait mentionnée en 1877 sous le nom de Pecopteris subnervosa, mais dont il n'avait donné alors qu'une description trop succincte pour qu'on pût la 0 R. Zerer, Flore fossile du bassin houiller et permien d'Autun et d'Epinac, 1" partie, p. 36, 38. ®) Grann'Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 270. ESPÈCES OBSERVEÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 35 reconnaitre; ce nom spécifique n'aurait, d’ailleurs, en aucun cas, pu être con- servé, F. Rœmer l'ayant employé en 1860 U) pour une espèce différente, avec laquelle M. Grand'Eury recommandait lui-même de ne pas confondre celle à laquelle il appliquait ce même nom. En tenant compte de cette identification et des indications de M. Grand”- Eury ©), je signalerai pour le Dipl. Busqueti les provenances suivantes : Mines de Saint-Bérain : puits de la Charbonnière, étage de 60 mètres, au toit du faisceau inférieur. Mines de Longpendu : toit de la 2° couche à l'étage de 1 10 mètres; mur de la 4° couche à l'étage de 120 mètres (parties droites). Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène, Grande couche supérieure; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. Mines de Perrecy : couches stéphaniennes. Mines du Creusot. PERMIEN. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : 2° couche permienne. DIPLOTMEMA RIBEYRONI Zerrer. 1888. Diplotmema Ribeyroni Zeiller, A. foss. terr. houill. de Commentry, 1"° part., p. 91, pl. IV, fig. 3-5; FL foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1° part., p. 37, pl. IX À, fig. 1. Cette espèce parait rare dans le bassin de Blanzy et du Creusot, où je ne l'ai observée qu'une seule fois, à savoir à Blanzy, au découvert Maugrand. Genre PECOPTERIS Bronenrarr. 1822. Filicites (Sect. Pecopteris) Brongniart, Class. veget. foss., p. 33. 1826. Pecopteris Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fase. 4, p. xvn. Brongniart, Prodr. , p- °4 (pars). Un nombre important d'espèces de Pecopteris ont été , comme on sait, trouvées à l’état fertile, avec des sporanges coriaces, tantôt indépendants, comme dans le genre Dactylotheca Zeiller, tantôt soudés en synangium, comme dans les enres Asterotheca Presl, Scolecopteris Zenker et Plychocarpus Weiss, et ont l 34 1 ® F.Roemer, Beiträge zur geologischen Kenntniss des nordwestlichen Harzgebirges, 1v* Abth., p- 192, pl. XXXI, fig. 11. ® Gnaxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508, 509, 510. 5: 36 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. pu être rapportées aux Marattiacées; mais pour celles qui n’ont été observées qu'à l'état stérile, on ne peut rien affirmer quant à leur attribution, bien que certaines d’entre elles paraissent assez voisines de formes spécifiques reconnues comme des Marattiacées pour qu'il y ait lieu de penser qu’elles appartiennent également à cette famille. Une seule espèce, le Pec. Pluckeneti, a été trouvée par M. Grand'Eury pourvue de graines attachées sous la face inférieure du limbe, au voisinage du bord des lobes, et a dû être classée dès lors parmi les Ptéridospermées; mais il est vraisemblable, comme je le dirai, qu'il doit en être de même pour le Pec. Sterzeli. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) ARBORESCENS Scaroruerm (sp.). 1820. Filicites arborescens Schlotheim, Petrefactenkunde, p. Ao4; pl. VIT, fig. 13. 1828. Pecopteris arborescens Brongniart, Prodr., p. 56; Hist. véget. foss., 1, p. 310, pl. 102, fon; a: plio he. 3: Je n'ai vu cette espèce représentée dans le bassin de Blanzy et du Creusot que sur un seul point, à savoir aux mines du Creusot : puits Saint-Paul, au mur de la Grande couche. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) CYATHEA Scurormei (sp.). 1820. Filicites cyatheus Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 403; pl. VIF, fig. 11. 1828. Pecopteris cyathea Brongniart, Prodr., p. 56; Hist. véget. foss., 1, p. 307, pl. 101, fig. 1-4. [e] Le Pecopteris cyathea, lune des Fougères les plus communes de la flore stéphanienne, a été, comme on devait s’y attendre, rencontré sur un grand nombre de points du bassin de Blanzy et du Creusot, à l’état ferule aussi bien qu'à l'état stérile. Les échantillons que j'ai eus sous les yeux venaient des prove- nances suivantes : Mines de Saint-Bérain : puits Sant-Léger n°/M, étage de 160 mètres, 1" couche intermédiaire; puits de la Charbonnière, étage de 100 mètres, mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 2° et 3° couches; recherches des Fauches. Mines de Montchanin : puits de Ségur, à 130 mètres et à 375 mètres; puits Wilson, amas supérieur et couche Anatole. Mines de Blanzy : puits Lambert; puits des Crépins (concession des Cré- pins); — puits Harmet; puits Saint-Louis, à 140 mètres; découvert Sainte- ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGERES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 37 Hélène; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; —— région de Montmaillot : puits Saint-Paul, à 40 mètres; puits Saint-Amédée, à 324 mètres, au toit de la 1" couche; puits Louvot, couches supérieures; — région des Porrots : puits Ramus, à 300 mètres. Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au toit et au mur de la Grande couche, entre la Grande couche et la petite veine du mur, et à la petite veine du mur; puits Chaptal, petite veine du mur, et 2° veine du mur; découvert de la Croix, au mur de la Grande couche. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien) : travaux du puits des Mandins. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) CANDOLLEI BroxGxrarr (sp.). 1835 ou 1834. Pecopteris Candolliana Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 305, pl. 100 fig. 1. Potonié, Abbild. nu. Beschr. foss. Pflanzen-Reste, Lief. 1, 10, fig. 1-3. 1833 ou 1831. Pecopteris affinis Brongniart (non Schlotheim sp.), Hist. véget. foss., 1, p. 306, pl. 100, fig. 2, 3. Sans être commun, le Pecopteris Candollei à été rencontré à diverses re- prises dans le bassin de Blanzy et du Creusot; sa présence a été constatée sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Samt-Léger n° 1, étage de 160 mètres; it couche intermédiaire. Mines de Longpendu. Mines de Blan:y : découvert Saint François; découvert du Magny; — région des Porrots : puits Ramus, à 300 mètres. Mines du Creusot!). PERMIEN. Mines de Bert (Autunien) ®). Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. ® Grano'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 510. ® Ibid., p. 519. 38 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) EUNEURA Scaimper- 1877. Pecopteris euneura Schimper, in Grand’'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 71, pl. VIT, fig. 3. Parmi les échantillons que j'ai eus en mains, provenant de la région qui fait l'objet de la présente étude, je n’en ai vu aucun appartenant à cette espèce; mais elle a été signalée par M. Grand’Eury!® dans la région de Montchanin et Longpendu, ainsi qu'à Blanzy dans les travaux de Lucy portant sur la Grande couche inférieure. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) ALETHOPTEROIDES Graxn'Eury. 1877. Pecopteris alethopteroides Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 71, pl. VI, fig. 4. M. Grand'Eury a constaté la présence de cette espèce à Saint-Bérain, ainsi qu'au Creusol®), mais elle ne s'est pas trouvée représentée parmi les échantil- lons du bassin que jai pu examiner. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) HEMITELIOIDES BroNGxraRt. 1833 ou 183. Pecopteris hemitelioides Brongniart, Hist. vegét. foss., |, pl. 100, HS. 1, 2; p- 314. Zeiller, FL foss. bass. houiller et permien de Brive, p. 15, pl. IT, fig. 1-3. Sterzel, FL. d. Rothlieg. im Plauenschen Grunde, p. 21, pl. IF, fig. 1-4 A. 1893. Pecopteris Zeilleri Sterzel, ibid., p. 23, pl. IL, fig. 4B, 5-8. 1893. Pecopteris subhemitelioides Sterzel, ibid., p. 28, pl. Il, fig. 9; pl. II, fig. 1, 2. D'assez nombreux fragments de pennes de cette espèce, bien reconnais- sable aux nervures toujours simples de ses pinnules, ont été rencontrés sur divers points du bassin houiller de Blanzy et du Creusot, sans qu'aucun d’entre eux m'ait offert de particularité digne d’être notée. Je n'hésite pas, d’ailleurs, à comprendre sous ce même nom spécifique les formes distinguées par M. Sterzel sous les noms de Pec. Zeilleri et de Pec. subhenutelioïdes et qu'il a d'ailleurs indiquées lui-même f) comme devant très probablement être rattachées au Pec. hemitelioides Brongniart. GRanD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508, 509. @ Jbid., p- 910. 3 ® SrERzEL, loc. cit., p. 20, p. 30, note 1. 4 } | ds ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 39 J'ai constaté la présence de cette espèce dans les localités suivantes : Mines de Longpendu : mur de la couche supérieure ; 2° couche; toit de la 4° couche, à l'étage de 120 mètres (parties droites). Mines de Montchanin : puits Sainte-Barbe; puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits Valentin et puits Trémeau (région du Ragny); — puits de l'Étang-Denis ; puits Saint-Louis, à 139 mètres; découvert Saint- François; découvert Sainte-Eugénie; découvert Sainte-Hélène; découvert Lucy; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, à 330 mètres du puits; puits Saint-Paul, travers-bancs de l'étage de 40 mètres; — région des Porrots : puits Ramus à 22 mètres et à 136 mètres. Mines de Perrecy : puits de Romagne, 3° et 4° couches houillères, et toit de la grande couche d’anthracite. Mines du Creusot : puits Chaptal, mur de la Grande couche et petite veine du mur. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien)(. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) OREOPTERIDIA ScarotTael (sp.). 1820. Filicites oreopteridius Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 4o7; pl. VE, fig. 9. 1828. Pecopteris oreopteridius Brongniart, Prodr., p. 56. 1833 ou 1834. Pecopteris oreopteridia Brongniart, Hist. veget. foss., 1, pl. 104, fig. », (an fig. à 2); pl. 105, fig. 1-3; p. 317. Zeiller, FT. foss. terr. houill. de Commentry, 1" part., p- 136, pl. XV, fig. 6-8. Le Pecopleris oreopleridia s'est montré, représenté par des fragments de pennes plus ou moins étendus, sur divers points du bassin de Blanzy et du Creusot, bien conforme aux échantillons de différentes provenances figurés sous ce nom par Brongniart et après lui par différents auteurs, et en parti- culier à ceux que j'ai figurés du terrain houiller de Commentry. Mais, d'après M. Potonié(®), cette espèce aurait été identifiée à tort par Brongniart et par tous les paléobotanistes qui l'ont suivi au Filicites oreopte- ridius de Schlotheim, auquel il faudrait,‘ par contre, rapporter le Pecopteris densifolia Gæppert (sp.); 11 a proposé en conséquence, pour le Pec. oreopte- 9° GranD’Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p- 19. ® H., Poronté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 68-71, p. 72-76. 1803. 0 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE FOSSILE. ridia Brongniart {non Schlotheim) le nom de Pec. pseudoreopteridia. J'avoue ne pas pouvoir, malgré un examen attentif des raisons par lui données, me ranger à l'opinion de mon savant confrère et ami de Berlin. Réserves faites en ce qui concerne la figure 1, pl. 104, de l'Histoire des végétaux Jossiles, les autres figures publiées par Brongniart me paraissent concorder parfaitement avec la figure type de Schlotheim, et il me semble en particulier y avoir identité presque absolue entre cette dernière et la figure 2, pl. 105, de Bron- gniart : l'aspect général de la penne, la forme des pinnules, à bords faible- ment convergents, très légèrement unies entre elles à leur base, présentant parfois une légère tendance à la décurrence du côté inférieur, sont, ainsi que la nervation, aussi semblables que possible de part et d'autre, et je crois en conséquence devoir persister à considérer l'espèce décrite et figurée par Bron- gniart comme identique à celle de Schlotheim. Jindiquerai un peu plus loin, en parlant du Pec. densifolia, les motifs qui me déterminent, d'autre part, à ne pas adhérer à la réunion que M. Potonié veut en faire avec le Pec. oreople- ridia. La présence du Pec. oreopteridia a été constatée dans le bassin de Blanzy et du Creusot, sur les points suivants : Mines de Montchanin et de Longpendu". Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène; puits Saint-Louis, à 100 mètres; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres; puits Sante-Barbe (Montmaillot) à 220 mètres. PERMIEN. Charmoy (Autunien). : PECOPTERIS (ASTEROTHECA) DAUBREEI Zeiszer. PI. IX, fig. à à 4. 1888. Pecopteris Daubreei Zeiller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 147, pl.XV, fig. 1-5; FL. foss, bass. honiller et permien de Brive, p. 18, pl. IV, fig. 1-4. 1833 ou 1834. Pecopteris aspidioides Brongniart (non Sternberg), Hist. véget. foss., 1, p. 511, pl. 112, fig. 2. Bien que j'aie donné à deux reprises déjà des figures de cette espèce, il m'a paru qu'il pouvait y avoir intérêt à en compléter la connaissance par des 9 GraxD'Eury, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 509. - SE ER ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 41 reproductions phototypiques, toujours plus exactes que de simples dessins, et en en figurant en même temps des formes un peu différentes de celles que javais observées à Commentry et dans la région de Brive. Les fig. 3 et 4 de la PI. IX ne font que reproduire les portions les mieux conservées des deux échantillons représentés respectivement sur les fig. À et 3 de la pl. XV de la Flore fossile de Commentiy : ces figures, complétées par les grossissements qui les accompagnent, montrent la découpure du bord des pinnules, ou du moins des plus développées d’entre elles, en lobes arrondis à peine sallants, séparés par des crénelures très peu profondes; ces pinnules ne sont, d’ailleurs, lobées que sur les deux tiers ou les trois quarts de leur longueur, leur portion terminale demeurant entière. On voit sur l'échantillon lg. 3, qui appartient à une région de passage entre les pennes à pinnules entières et les pennes à pinnules lobées, que, les unes à côté des autres, des pinnules de même taille sont tantôt munies et tantôt dépourvues de lobes. On distingue en outre, sur ce même échantillon, et principalement sur la figure grossie 3 4, la fme villosité qui couvre la face supérieure du limbe et qui rend souvent la nervation presque indiscernable. Ainsi que je Fai dit, c'est par cette villosité et par le mode de découpure des pmnules que le Pec. Dau- breei se distingue du Pec. oreopteridia, dont les pinnules ne sont pas velues et présentent, lorsqu'elles sont lobées, des lobes beaucoup plus développés et plus saillants. La fig. 1 reproduit un fragment de penne, dont les pinnules, plus petites que celles des échantillons que j'avais antérieurement figurés, concordent exactement comme dimensions avec celles du Pec. aspidioides de Brongniart; il semble que ce soit là la taille minima des pinnules. L’échantillon est vu par la face inférieure, le imbe étant conservé sous forme de mince pellicule char- bonneuse, et l'on peut, sur la fig. 1, discerner à la loupe la nervation, qui, si l'on avait affaire simplement à l'empreinte de la face supérieure, serait pro- bablement à peu près invisible. C'est ce qui a lieu sur l'échantillon fig. 2, où l'on a précisément aflaire à une simple empreinte en creux, et où l’on peut à peine saisir çà et là quelques indices de la nervation. Cet échantillon montre bien le passage des pinnules lobées aux pinnules entières, avec quelques irrégularités semblables à celles que présente le fragment de penne de la fig. 3, des pinnules entières appa- raissant parfois entre des pinnules lobées, comme on le voit sur la penne supérieure de la fig. 2 a. BASSIN DE BLANZY, — Il. 6 IMPRNIMERIE NATIONALE, 42 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. Le Pec. Daubreet parait être assez peu répandu dans le bassin de Blanzy et du Creusot; je ne l'ai observé que dans les localités suivantes : Mines de WMontchanin : puits Wilson, étage de 24 mètres. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Sainte-Hélène. Mines du Creusot : puits Chaptal, étage de 170 mètres, toit de la petite veine du mur. PECOPTERIS (ASTEROTHECA) TRUNCATA Rosr. PI. X, fig. 1. 1839. Pecopteris truncata Rost, De filic. ectyp., p. 28. Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 43, pl. XVIL. Grand’Eury, Géol. et paleont. du bass. houill. du Gard, p. 273, pl. XX, fig. 1. Cette espèce, signalée par M. Grand'Eury dans le bassin de la Loire et dans celui du Gard, mais rare, à ce qu'il semble, partout, s'est montrée à Blanzy, représentée par un seul échantillon, que je figure sur la Planche X : il offre la face inférieure d’une portion de fronde chargée sur toute son étendue de fructifications constituées par des sores arrondis, formés en général de six spo- ranges soudés en synangium, ainsi qu'on le voit sur les figures grossies de la PI. X. Ce nombre de sporanges, qui s'élève parfois à sept, peut-être même à huit, mais n’est jamais inférieur à cinq, atteste, avec la grosseur des synan- gium, qui mesurent en moyenne 1"%%,25 à 1%%,5 de diamètre, qu'on a bien affaire là au Pec. truncata, et non au Pec. oreopteridia ou au Pec. Platoni Gr. Eury, chez lesquels les synangium n’ont que 0", 60 à 1 millimètre et ne sont en général formés que de quatre sporanges, quelquefois de cinq. L'échantillon fig. 1, PL X, montre en outre, conformément aux figures données par Germar, qu'au voisinage des bords de la fronde, les pennes de dernier ordre simplement pinnées, formées de pinnules légèrement élargies à la base et quelque peu décurrentes du côté inférieur, sont remplacées par de grandes pinnules simples, longues de 12 à 18 millimètres, larges de 3 à 4 millimètres, légèrement écartées les unes des autres, et munies d'une très forte nervure médiane. Sur toutes les pinnules, quelle que soit leur taille, les synangium sont disposés de part et d'autre de la nervure médiane en deux séries parallèles, et étroitement contigus dans chaque série; aucune des grandes pinnules terminales ne présente plus de deux séries de synangium, contrairement ESPÈCES OBSER VÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 43 à ce que Jai observé quelquefois chez le Pec. Platon); mais les synan- gium dont elles sont garnies sont souvent légèrement élargis dans le sens transversal, affectant alors un contour presque rectangulaire, large de 1"%,5 sur 1 millimètre de hauteur. Is sont, sur ces grandes pinnules, au nombre de 10 à 15 sur chaque rangée; sur les petites pinnules, longues de 3 à 5 nulhi- mètres, qui appartiennent aux pennes de dernier ordre plus éloignées des bords de la fronde, ils sont au nombre de 2 à 4 de chaque côté de la nervure médiane, offrant en général un contour circulaire ou elliptique de 1,25 à 1%%,5 de diamètre. Les sporanges dont ils sont formés sont presque toujours très étroitement soudés les uns aux autres en une sorte de calotte surbaïssée, offrant à son centre une pointe ou un bouton légèrement saillant, qui correspond à leur sommet commun; la soudure est parfois si intime qu'il est presque impossible de se rendre compte avec certitude du nombre des sporanges entrant dans la consti- tution du synangium ; assez souvent, cependant, on distingue de légers sillons rayonnants, aboutissant à la périphérie à des échancrures du contour, et cor- respondant aux lignes de commissure des sporanges, qu'on peut alors dénom- brer exactement et qui, comme il a été dit, se montrent en général groupés par six, beaucoup plus rarement par cinq ou par sept; il se pourrait que le nombre de huit fût atteint exceptionnellement, conformément à ce qu'indique la description de Germar, ainsi que la figure grossie donnée par M. Grand'- Eury, mais je n'ai pu arriver à une certitude à cet égard. Quelquefois, le fond des sillons séparatifs se relève en une crête légèrement saïllante, apparemment imputable à la compression mutuelle des sporanges le long de leur ligne de commissure; quelquefois aussi les sporanges présentent un pli saillant dirigé à peu près dans leur plan médian, et sans doute imputable également à une compression latérale. Les apparences sont ainsi assez diverses, tout à fait con- formes, d’ailleurs, à ce que montrent les figures 6, 7 et 8 de Germar. Considérés isolément, ces sporanges mesurent environ 0"%,5 de largeur sur 0"%%,75 de longueur comptée dans le sens radial; ils paraissent avoir été assez corlaces, et l'on distingue à leur surface de grandes cellules allongées dans le sens du rayon du synangium , sans aucune trace de différenciation d’un point à l'autre de la surface. Aucun indice ne permet de se rendre compte st, ® Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., p. 143,145; Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XII, pl. IX, fig. 1. h4 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT._—FLORE FOSSILE. à la maturité, ces sporanges se disjoignaient et s’écartaient les uns des autres pour s'ouvrir sur leur face ventrale par une fente médiane, comme cela parait avoir été le cas chez la plupart des Aslerotheca, ou bien s'ils demeuraient unis et ne s'ouvraient que par un pore apical comme cela devait sans doute avoir lieu chez les Ptychocarpus"); la première hypothèse est cependant la plus vrai- semblable, ces synangium offrant extérieurement, à part le nombre un peu plus grand des sporanges qui les constituent, l'aspect habituel des synangium d’Asterotheca. Ainsi que je l'ai dit, l'échantillon figuré sur la PI X est le seul de cette espèce que j'aie vu dans le bassin de Blanzy et du Creusot; il a été recueilli aux mines de Zlan:y, dans le découvert Sainte-Hélène. PECOPTERIS (ASTEROTHECA?) DENSIFOLIA Gorprerr (sp.). 1864. Cyatheites densifolius Gœppert , Foss. FT. d. perm. Form., p. 120, pl. XVII, fig. 1, 2. 1869. Pecopteris densifolia Schimper, Trait. de pal. véq., 1, p. 503. Renault, Cours bot. foss., UT, p. 113, pl. 18, fig. 1, 2; (an pl. 19, fig. 1-62). Zeïller, FT. foss. terr. houill. de Com- mentry, 1° part., p. 152, pl. XVI, fig. 1-4. J'ai signalé un peu plus haut l'opinion énuse au sujet de cette espèce par M. Potonié, qui la regarde comme identique au Filicites oreopteridius de Schlotheim et qui tient en même temps ce dernier pour différent du Pec. oreo- pteridia de Brongniart. I s’agit là, on ne saurait le contester, de formes très voisines; mais M. Potonié reconnait en fait, parmi elles, deux types spécifiques disuncts, le Cyalheites densifolius Gœppert, d'une part, et le Pec. oreopteridia Brongniart, d'autre part. La question se résume donc à savoir auquel de ces deux types doit être rapporté le Filicites oreopteridius. J'ai déjà fait valoir, en parlant du Pec. oreopteridia, les raisons qui me portent à admettre l'identité des formes décrites sous ce même nom spécifique par Schlotheim d’abord, puis par Brongniart, la fig. 2, pl. 105, de l'Histoire des végétaux fossiles ne me paraissant, en particulier, différer de la figure Lype de Schlotheim par aucun caractère saisissable, D'autre part le Cyatheites densifolius me semble différer assez nettement du Filicites oreopteridius par ses pinnules plus grandes, plus longues par rapport à leur largeur, à bords plus parallèles, et surtout par la contracuon très nette, presque névroptéroïde, qu’elles présentent à leur base du côté antérieur et qui est des plus visibles à la fois sur la figure de orandeur © B. Rexauzr, Flore fossile du bassin houiller et permien d’Autun, 2° part., p. 11. | | | ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTERIDOSPERMEES. A5 naturelle et sur la figure grossie données par Gœppert. Ce dernier caractère, sans parler de la décurrence plus ou moins accentuée de la nervure médiane, fait totalement défaut chez le Fülicites oreopteridius aussi bien que chez le Per. oreopleridia Brongniart, et me paraît avoir une valeur spécifique réelle. Je ne saurais donc me rallier, ni à l'opinion de M. Potomié, ni à celle qu'a exprimée dans un travail récent M. Sterzel{), qui, après les avoir antérieurement consi- dérés comme distincts, réunit le Pec. densifolia au Pec. oreopteridia , sans hésiter d’ailleurs à comprendre sous ce dernier nom et l'espèce de Brongniart et celle de Schlotheim. J'ajoute qu'à raison même des caractères fournis par le mode d'insertion à apparence névroptéroide des pinnules et par la décurrence de leur nervure médiane, M. Potonié s’est demandé!) si les échantillons de Commentry que j'ai figurés comme Pec. densifolia ne devraient pas être rapportés plutôt au Per. imbricala Gæppert (sp.)(; il est de fait que, d’après la figure grossie donnée par Gœppert, cette dernière espèce présenterait le même mode d'insertion des pinnules et la même décurrence de la nervure médiane que le Cyatheites den- sifolius, et ne diffèrerait de ce dernier que par la forme plus trapue et parfois légèrement ovalaire de ses pinnules, plus élargies par rapport à leur longueur; la conclusion à tirer de cette ressemblance serait que peut-être 11 faudrait réunir sous un même nom spécifique le Pec. densifolia et le Pec. imbricala ; mais la figure de cette dernière espèce est st imparfaite, l'échantillon étant lui-même extrêmement incomplet et paraissant très insuffisamment conservé, que, même au cas où l'identité serait établie, 1 n'y aurait, à mon avis, pas lieu d'en faire étag. Au surplus les échantillons de Commentry que J'ai décrits comme Pec. densifolia, de même que ceux du bassin de Blanzy et du Creusot que je leur assimile, se rapportent beaucoup plus exactement, par la forme plus allongée de leurs pinnules, à bords plus parallèles, au Cyatheites densi[o- lius qu'au Neuropteris imbricala. Les échantillons de Pec. densifolia recueillis dans le bassin de Blanzy et du Creusot n'offrent, au reste, aucune particularité de nature à être signaléé et n'ajoutent rien à la connaissance de l'espèce, qui à pas plus qu'ailleurs n'a été trouvée frucufiée. M. Renault lui a rapporté des pennes fertiles silicifiées O0 J. T. Srenzez, Die Flora des Rothliegenden von Hfeld am Harz, p. 420 (Central-Bl. f. Min., Geol. u. Paläont., 1901, p. 417-427). ® Poronté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 71. ® Neuropteris imbricata Gæppert, Foss. FL d. perm. Form., p. 100, pl. X, fig. 1, 2. 46 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. provenant des environs d’Autun, dont les pinnules portent plusieurs séries de synangium constitués comme ceux des Asterotheca; mais, comme je l'ai fait observer dans mon étude sur la flore houillère de Commentry, cette attribu- tion, bien que fondée sur une grande ressemblance de forme et de nervation des pinnules, n’est peut-être pas tout à fait hors de doute. Les localités où a été rencontré le Pec. densifolia sont les suivantes : Mines de Longpendu : toit de la 4° couche, à l'étage de 1 20 mètres; toit de la 6° couche, à l'étage de 110 mètres (parties droites). Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien)l!). PECOPTERIS {(SCOLECOPTERIS) POLYMORPHA BronGnianr. 18341. Pecopteris polymorpha Brongniart, Hist. vegel. foss., 1, p. 331, pl. 113. 1851. Pecopteris Miltoni Brongniart {non Artis sp.), Hist. veget. foss., 1, p. 333 (pars), pl. 114, fig. 1-7 (non fig. 8). De même que le Pecopteris cyathea, le Pec. polymorpha s'est montré des plus abondants dans le bassin de Blanzy et du Creusot, sans, d'ailleurs, qu'aucun des échantillons recueillis ait présenté quelque particularité digne d’être notée. J'ai constaté sa présence dans les localités suivantes : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, mur de la couche supé- rieure, 1" couche intermédiaire, et toit de la couche du Bgis-Perrot; puits de la Charbonnière, à 60 mètres, toit du faisceau inférieur, et à 100 mètres, mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 2°, 4°, 5° et 6° couches (parties droites). Mines de Montchanin : puits de Ségur, à 373 mètres; toit du grand amas Quétel; puits Wilson, à l'étage de 24 mètres; puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits des Crépins (concession des Crépins); — puits de l'Étang-Denis; puits de la Chassagne; puits Saint-Louis, à 100 mètres, à 118 mètres, à 139 mètres, à 20b mètres, à 222 mètres; puits Jules Chagot; bure des compresseurs, à 70 mètres; découvert Saint-François; découvert Sainte-Eugénie; découvert Maugrand; découvert Sainte-Hélène; découvert 9 GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 47 du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul; puits Saint-Amédée; puits Sainte-Barbe; puits Louvot; — région des Porrots : puits Ramus, à 20 mètres, à 32 mètres, à 60 mètres, à 67 mètres, à 117 mètres, à 300 mètres. Mines de Perrecy : mur de la grande couche. PERMIEN. Mines de Bert {Autunien). Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. PECOPTERIS PSEUDO-BUCKLANDI Axprx. PI. XIV, fig. 1. 1851. Pecopteris pseudo-Bucklandii Andræ, in Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 106, pl. XXXVIL. Zeïller, FI. foss. bass. houiller et permien de Brive, p.21, pl. V, fig. 5. L'échantillon des mines de Bert représenté sur la PI: XIV, fig. 1, offre exactement les caractères constatés par Andræ sur le Pec. pseudo-Bucklandi de Lôbejün, et que j'ai retrouvés sur des échantillons du bassin de Brive prove- nant de l’extrème sommet du Stéphanien ou des couches de passage du Sté- phanien au Permien. Comme l'indique son nom, cette espèce ressemble singulièrement au Pec. Bucklandi Brongniart, et lui a même été réunie par M. Kidston®) et par M. Potomé®); je crois cependant devoir, jusqu’à plus informé, la considérer comme distincte, à raison de la constance, sur tous les échantillons du Sté- phanien supérieur ou du Permien que j'ai eus sous les yeux, des caractères qui ont paru à Andræ de nature à la différencier d'avec le Pec. Bucklandi et qui consistent d’une part dans sa nervation plus serrée, d'autre part dans l'allure des sinus séparatifs des pmnules. M. Potonié a fait observer, il est vrai, en ce qui concerne la nervation, qu'avec des pinnules à peu près de même longueur, les nombres maxima de nervures relevés sur la figure grossie de Brongniart atteignaient les nombres minima relevés sur celle d'Andræ ou sur l’échan- tüillon de Kammerberg figuré par lui-même. Il n'en reste pas moins une diffé- @) R. Kipsron, On the Fossil Flora of the Radstock Series of the Somerset and Bristol Coal Field (Trans. Roy. Soc. Edinburgh, XXXWT, p. 372). ® H. Poroxté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 96, pl. XXIIF, fig. 3. 48 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. rence appréciable entre les chiffres moyens, qui, pour des pinnules de 8 à Q millimètres de longueur, sont de 13 à 14 pour le Pec. Bucklandi et de 17 à 18 pour le Pec. pseudo-Bucklandi, chiffres peu différents sans doute en valeur absolue, mais auxquels n’en correspondent pas moins des apparences sensiblement différentes et immédiatement saisissables à l'œil, comme celles que lon constate, au même point de vue, entre le Nevropteris helerophylla Brongniart et le Vevr. rarinervis Bunbury, que l'on n’a jamais hésité à séparer, bien que, chez le premier, le nombre des nervures par centimètre puisse s'abaisser, exceptionnellement, au point de devenir égal à ce qu'il est norma- lement chez le second. A ce caractère s'ajoute, d’ailleurs, celui qui est fourni par les sinus sépa- ratifs des pinnules : chez le Pec. Bucklandi Brongniart, les pinnules sont légè- rement décurrentes du côté inférieur, et 1l en résulte pour les sinus qui les séparent une incurvation très nette vers le bas, qui, comme Va fait remarquer Andræ, fait totalement défaut sur l'échantillon de Lôbejün qu'il a figuré, et qui manque également sur les échantillons de Brive, sur ceux de Bert, ainsi que sur celui que j'ai vu de la mine d'Ibantelly dans les Basses-Pyrénées"), et sur l'échantillon du Permien inférieur de la Thurmge figuré par M. Potomé. Et si, par eux-mêmes, ces caractères différentiels peuvent ne pas sembler bien importants, 1l faut remarquer qu'ils correspondent en même temps à des différences de niveau dont 11 doit être tenu compte. Le Pec. Bucklandi, de Camerton, appartient au Westphalien supérieur; il a été retrouvé par M. Grand'Eury assez abondant à Communay et à Rive-de-Gier, à la base du Stéphanien, mais il devient de plus en plus rare à mesure qu'on s'élève dans ce dernier terram®). Le Pec. pseudo-Bucklandi, avec les caractères que Je viens de rappeler, n'a été observé qu'à l'extrême sommet du Stéphanien ou à la partie inférieure du Permien. Peut-être ne représentent-ils l'un et l'autre que deux formes successives d’un seul et même type spécifique, mais étant donné la constance des caractères distinctifs qu'ils présentent, suivant qu'ils appar- üennent à lun ou à l'autre de ces niveaux, il me parait y avoir, tout au moins au point de vue géologique, et jusqu’à démonstration plus complète de leur identité, intérêt à les cataloguer sous des noms différents. ® Zerrrer, Notes sur la flore des gisements houillers de la Rhune et d'Ibantelly (Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XXWI, p. 483, 485. 1899). ? GraxD'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 75. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 19 Le Pec. pseudo-Bucklandi n’a jamais, jusqu'ici, été trouvé à l’état fructilié, mais il semble avoir avec le Pec. polymorpha des affinités assez étroites pour que son attribution aux Fougères ne puisse guère être mise en doute. Je n’ai observé le Pec. pseudo-Bucklandi, dans la région étudiée, que dans les couches autuniennes des mines de Bert, au puits des Mandins. PECOPTERIS INTEGRA Anne (sp.). PI. XIV, fig. 2. 1849. Sphenopteris integra Andræ, in Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lobejün, p. 67, pl. XXVII, fig. 1-4. 1869. Pecopteris integra Schimper, Traité de pal. véq., 1, p. 530. Zeiïller, FT. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 160, pl. XVII, fig. 2. Bien qu'il ait des pinnules sensiblement plus petites que les échantillons de Wettin qui ont servi de base à l'établissement de cette espèce, l'échantillon de Blanzy représenté sur la fig. 2, PI. XIV, me parait devoir être rapporté, sans doute possible, au Pec. integra, à raison de la forme tout à fait caracté- ristique de ses pinnules, décurrentes vers le bas du côté postérieur, nettement contractées à leur base du côté antérieur, et séparées les unes des autres par un étroit sinus arqué, plus ou moins profond, ainsi que le montre la figure STOSSIE 2 4. C'est ce caractère, si apparent sur les figures publiées par Germar, qui avait conduit Andræ à ranger cette espèce parmi les Sphenopteris, etilme parait trop constant et trop important pour me permettre d’adhérer à l'opinion de M. Potonié, qui considère ( le Pec. integra comme identique au Pec. pinna- lifida Gutbier (sp.). On trouve bien chez ce dernier, du moins sur certaines pennes, des pinnules quelque peu décurrentes vers le bas et en même temps contractées en avant comme chez le Pec. integra, mais les figures mêmes de M. Potonié qui offrent des pinnules ainsi conformées ® montrent que cette incision antérieure est loin d’être aussi profonde et aussi constante chez le Pec. pinnalifida que chez le Pec. integra. Chez le Pec. pinnatifida, la forme des pinnules varie rapidement d’un point à un autre d’une même penne, non seulement primaire, mais souvent même de dermier ordre : si l'on s'éloigne de l'extrémité de la penne, on voit succéder bientôt aux pinnules décurrentes, plus ou moins soudées entre elles, des pinnules indépendantes, contractées 9H. Poronté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 89, 91. ® Ibid., pl. XI, fig. 24, 2b. BASSIN DE BLANZY, — II, 7 / IMPRIMERIE NATIONALE 50 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. en arrière comme en avant, à insertion presque névroptéroide, d’où lattri- bution qu'avait faite Gutbier de l'espèce en question au genre Nevropteris ) ; puis à ces pinnules entières, névroptéroïdes, succèdent à leur tour des pinnules plus ou moins profondément lobées, qui passent à de véritables pennes pinnatifides. C’est ce que montrent très nettement et les figures de l'échantillon type de Gutbier, et l'une des figures publiées par M. Potonié ©), tandis qu'on ne voit absolument rien de semblable sur les échantillons de Wettin décrits par Andræ comme Sphenopleris integra, bien que deux d’entre eux offrent des pennes de grande taille et très suffisamment étendues pour qu’on ne puisse douter qu’elles offriraient ces mêmes variations, tout au moins dans une cer- taine mesure, si elles appartenaient réellement au Pec. pinnatifida ; des pinnules aussi grandes que nous les montre la fig. 1, pl. XXVII, de l'ouvrage de Germar, seraient certainement, à en juger par ce qu'on observe sur les figures de Gutbier et sur la fig. 1, pl. X, de M. Potonié, complètement indépendantes les unes des autres, contractées en arrière aussi bien qu’en avant, et quelques- unes d’entre elles au moins seraient déjà pourvues de lobes, si l'on avait affaire au Pec. pinnatifida. Je ne crois donc pas, à en juger par les figures publiées et par les divers échantillons que j'ai eus en mains, qu'il soit possible d'identifier ces deux es- pèces, Pec. pinnatifida et Pec. integra, la forme de pimnules que l’on observe constamment, et à l'exclusion de toute autre chez celui-ci, n’apparaissant chez celui-là que d’une façon tout à fait instable et momentanée, comme transition entre des pinnules plus complètement soudées et des pinnules nettement indépendantes, à base névroptéroïde, à limbe d’abord entier, puis lobé, qui ne s'observent pas chez le Pec. integra. M. Potonié ajoute, d’ailleurs, après avoir affirmé l'identité des deux espèces sans discuter leurs différences appa- rentes, que cette identité lui aurait sans doute échappé s'il n'avait retrouvé sur des échantillons tout d’abord assimilés par lui au Pec. integra les pennes fertiles caractéristiques du Pec. pinnatifida®); mais en admettant que ces échantillons appartinssent bien au Pec. integra, cette observation prouverait seulement, à mon sens, que cette dernière espèce avait des pennes fertiles semblables à celles du Pec. pinnatifida, et appartenait, au pomt de vue de ® Neuropteris pinnatifida Gutbier, Abdr. u. Verst, d. Zwick. Schwarzkohl., p. 61, pl. VITE, fig. 1-3 (fig. 14); Verst. d. Rothlieg. in Sachs., p. 13, pl. V, fig. 1-4 (fig. 19). ® H. Poronté, loc. cit., pl. X, fig. 1. ® H. Poronté, loc. cit., p. 91. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 51 son mode de fructification, au même type générique, c'est-à-dire probable- ment au genre Crossotheca, la ressemblance, si complète füt-elle, de pennes fertiles ainsi dépourvues de limbe ne pouvant à elle seule constituer une preuve de l'identité spécifique. Il est fort possible qu'on ait affaire là à deux espèces voisines, mais les données actuelles ne me paraissent pas en autoriser la réunion en une seule. Aucun échantillon fertile de Pec. integra n’a été jusqu'à présent signalé, réserve faite, bien entendu, de l'assimilation qu'a proposée M. Potonié et que je viens de discuter. Il semble bien probable, à juger par son aspect général, que cette espèce doive être rangée parmi les vraies Fougères; cependant on ne saurait l’afirmer, et il convient peut-être de se montrer prudent à cet égard, à raison même de l'identification admise par M. Potonié, étant donné que certaines frondes fertiles du type des Crossotheca ont été, comme je l'ai dit, reconnues par M. Kidston comme des appareils mâles de Ptéridospermées. Des découvertes ultérieures permettront seules de trancher définitivement la question. Je n'ai constaté la présence du Pec. integra, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, que sur un seul point, à savoir au puits du Magny des mines de Blanzy, dans le travers-bancs de l'étage de 427 mètres, où lon en a recueilli plusieurs spécimens au delà de la traversée de la faille du Magny. PECOPTERIS cf. GRANDIFOLIA Fonraine et Wuire (sp.). PI. XVII, fig. 6. 1880. Callipteridium grandifolium Fontaine et I. C. White, Permian or Upper Carboniferous Flora, p. 58, pl. XV, fig. 1-4; pl. XVI, fig. 2-4. Si fragmentaire que soit l'échantillon du Permien de Charmoy repré- senté sur la fig. 6, PI. XVIE, il m'a paru devoir être figuré comme indiquant l'existence, dans ces couches permiennes, d'un type de Fougère particulier, à pinnules ovales-linéaires, attachées par une base très réduite, à nervation névroptéroïide, assez difficile, au premier abord, à classer génériquement. On voit, il est vrai, en examinant à la loupe la fig. 6, que les pinnules les plus élevées s’attachent, du côté postérieur, par une base de plus en plus élargie, bien qu'offrant toujours une contraction plus ou moins accentuée, el tendent ainsi à se rapprocher dans une certaine mesure des Pecoplteris névroptéroiïdes, tout en présentant, du côté antérieur, une contraction basilaire beaucoup plus = 7 * 52 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. accentuée qu'on ne l’observe habituellement chez les espèces de ce groupe, puisqu'elle arrive ici presque jusqu'à la nervure médiane. L'échantillon est évidemment trop incomplet pour qu’on puisse prétendre, en ce qui le concerne, à une détermination certaine; cependant il me semble pouvoir être tout au moins rapproché d’une espèce des couches permo-houil- lères de la Virginie occidentale, que MM. W. Fontaine et I. C. White ont décrite sous le nom de Callipteridium grandifolium : la nervation, d'apparence névroptéroïide, la rapproche en effet des Callipteridium plutôt que des Peco- pleris, mais elle n'offre pas de pinnules fixées directement sur le rachis entre les bases des pennes de dernier ordre, et ne peut, en conséquence, être clas- sée dans le genre Callipleridium si Ton prend pour type de celui-ci, comme l'a indiqué Weiss, le Meuropteris mirabilis Rost, ou autrement dit le Fili- ciles pleridius Schlotheim. Quoi qu'il en soit de son appellation générique, celte espèce présente sur les pennes appartenant à la région moyenne de la fronde, comme forme normale de pinnules "), des pinnules pécoptéroiïdes de grande taille, longues d'environ 1°*,5, légèrement contractées à leur base, au moins du côté antérieur; ainsi constituées, ces pennes se rangeraient sans difficulté dans le genre Pecopteris, dans le groupe des formes névroptéroïdes, dans le voisinage, par exemple, du Pec. densifolia, dont le Pec. grandifolia différerait surtout par ses nervures plus ascendantes et plus divisées. Plus bas, ces pinnules simples font place, comme chez le Pec. polymorpha, à de grandes pinnules lobées, ou, pour mieux dire, à des pennes simplement pinnati- fides ©); mais, dans les régions plus élevées de la fronde, on observe des pin- nules plus courtes, plus écartées, fortement contractées à la base, surtout du côté antérieur, et affectant ainsi un contour ovale ®) tout à fait semblable à celui des pinnules de l'échantillon fig. 6, PI. XVIT; la nervation est, en même temps, parfaitement conforme à celle de cet échantillon (fig. 6a), et la con- cordance est si complète, à tous les points de vue, que je suis porté à croire qu'on a bien affaire, avec cet échantillon de Charmoy, à un fragment de penne de Pec. grandifolia. H me paraitrait toutefois peu prudent de conclure, sur un spécimen aussi incomplet, à une identification spécifique formelle, et je me borne à signaler celle-ci comme possible, en attendant que peut-être un jour d’autres récoltes fournissent des renseignements plus décisifs. © Fonraixe et I. C. Wire, Permian Flora, pl. XV, fig. 2, 2a. ® Ibid, pl. XV, fig. 1. ® Jbid., pl. XV, fig. 3,4, Aa; et surtout pl. XVI, fig. 3. 16 ESPÈCES OBSERVÉES. -- FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 53 Quant à la place à attribuer au Pec. grandifolia, Véchantillon fructifié que lui attribuent MM. Fontaine et White () ferait songer à une Marattiacée ana- logue aux Danæa où Danæiïtes; mais on ne peut faire que des présomptions à cet égard. L'échantillon dont j'ai parlé a été recueilli par M. Raymond dans les couches autuniennes de Charmoy, dans le talus de la route, au sud du pont de la Sorme. PECOPTERIS (PTYCHOCARPUS) UNIT A BRONGNIART. 1835 ou 1836. Pecopteris unita Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 342, pl. 116, fig. 1-5. Leiïller, FT. foss. terr. houill de Commentry, 1° part., p. 162, pl. XVI, fig. 1-5. Renault, FL. foss. Lerr. houill. et perm. d'Autun, 2° part., p. 10, fig. 4, 5. Sans être aussi commun que le Pec. cyathea ou le Pec. polymorpha, le Pec. unila Sest montré assez répandu dans le bassin de Blanzy, où sa présence a été constatée sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain ?). Mines de Longpendu : 4° et 6° couches. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits des Crépins; puits Saint-Louis, à 139 mètres; dé- couvert Saint-François; découvert Maugrand; découvert Samte-Hélène; décou- vert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; puits Saint-Paul. Mines de Perrecy : couches houillères supérieures. PECOPTERIS ELAVERICA Zeirer. PEN era de 1888. Pecopteris elaverica Zeiller, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 1°" part., p. 171, pl. X, fig. 3-5. Il a été recueilli dans les couches de Longpendu quelques fragments de frondes du Pec. elaverica, qui n'avait encore été observé qu'à Commentry; aussi m'a-t-1l paru utile de figurer les meilleurs de ces échantillons, qui ajoutent, sur la constitution des frondes de cette espèce, quelques renseignements à ceux qu'avaient fournis les échantillons de Commentry. ® Loc. cit., pl. XVI, fig. 4. ® Graxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 510. 54 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. J'avais indiqué, en décrivant cette espèce, les fragments de frondes dont javais donné la figure comme me paraissant devoir représenter plutôt des portions de pennes primaires que des poruons de frondes avec leur axe prin- cipal, mais en faisant Loutes réserves sur cette interprétation. Elle me semble maintenant mise hors de doute par les échantillons fig. 1 et fig. 3 de la PI. XI, dont les pennes latérales présentent, de part et d'autre de leur axe commun d'insertion, des différences d’inclinaison manifestes, les pennes du côté droit partant de l'axe sous un angle notablement-plus ouvert que celles du côté gauche. C’est ainsi que, sur la fig. 3, les pennes de gauche sont inclinées d’en- viron 60° sur le rachis, et celles de droite de 80°; sur la fig. 1, les angles d’in- sertion sont de 45° à 50° pour les pennes de gauche, de 70° à 75° pour les pennes de droite; on observe en outre, sur la gauche de ce même échantil- lon, un autre fragment de fronde, moins étendu que celui qui occupe la partie droite, mais visiblement orienté de même, et 1l est clair que ce sont là les fragments de deux pennes primaires consécutives, dépendant d'un même rachis principal. Le Pec. elaverica avait donc des frondes quadripmnatifides, et mème probablement quadripinnées dans leur région inférieure, à en juger par le degré de division des pennes les plus basses de l'échantillon repré- senté sur la fig. 3, pl. X, de la Flore fossile de Commentry. Les deux fragments de pennes primaires que lon voit sur l'échantillon de Longpendu, fig. 1, PL XI, devaient appartenir à la région moyenne de la fronde, celui de la fig. 3, un peu moins divisé, occupant une position peu différente, mais cependant un peu plus élevée. Quant à l'échantillon de la fig. 2, il représente le sommet d’une penne primaire, ou peut-être d'une fronde. Sur ces trois échantillons, les pennes de dernier ordre offrent la même constitution qu'avaient déjà montrée les échantillons de Commentry, formées de pinnules à sommet ogival, plus ou moins complètement soudées les unes aux autres, et finalement représentées seulement, comme sur les fig. 3, 34, par de simples dents. Ces pinnules sont parcourues par une nervure médiane très fine, décurrente à la base, souvent un peu incurvée en avant à son sommet (fig. 24), de laquelle partent, sur les pinnules soudées seulement en partie les unes aux autres, quelques nervules latérales très fines, presque toutes simples; lorsque les pinnules se soudent plus complètement (fig. 3, 3a), 1 n'y a plus qu'une nervure pour chaque dent, sans nervules latérales, ainsi que Je l'avais constaté déjà sur les échantillons de Commentry. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 55 On remarque en outre, sur ces échantillons, que ces nervures et nervules présentent en général à leur sommet un léger renflement terminal en forme de massue allongée (fig. 2a, 3 a), correspondant peut-être à une glande. 8 Le Pec. elaverica appartient évidemment, dans le genre Pecopteris, au groupe du Pec. unita, mais on ne peut affirmer, d’après cette seule ressem- blance, que ce soit bien une véritable Fougère, bien qu'il en ait toutes Îles apparences et que cette attribution soit infiniment vraisemblable. Les échantillons que j'ai mentionnés sont les seuls, à ma connaissance, par lesquels le Pec. elaverica se soit montré représenté dans le bassin de Blanzy; ils proviennent des mines de Longpendu, toit de la 5° couche, à l'étage de 110 mètres, parties droites. PECOPTERIS FEMINÆFORMIS ScnLormerm (sp.). PI. XIL, fig. 1 à 3. 1820. Filicites fœminæformis Schlotheim, Petrefactenkunde , p. 4o7; pl. IX, fig. 16. 1881. Pecopteris fæminæformis Sterzel, Paläont. Charakt. d. ob. Steink. u. d. Rothl. im erzgeb. Beck., p. 116. Zeiller, FL foss. terr. houill. de Commentry, 1°° part., p. 174, pl. XVIII, fig. 6; pl. XXXI, fig. 6; FL foss. bass. houill. et perm. de Brive, p. 25, pl. VI, fig. 4-6. Potonié, Abhild. u. Beschr. foss. Pflanzen-Reste, Lief. 1, 11, fig. 1, 2. 1893. Goniopteris fæœminæformis Sterzel, F1. d. Rothlieg. im Plauenschen Grunde, p. 41, pl. V, fig. 8; pl. VI, fig. 1-3 (an fig. 4?). C. de Stefani, FL. carb. e perm. della Toscana , p-. 30, pl. II, fig. 28. 1845. Pecopteris elegans Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün , p. 45, pl. XV. Le Pec. feminæformis a été recueilli sur un assez grand nombre de points du bassin de Blanzy en échantillons bien conformes à ceux que lon connait de cette espèce de nombreuses localités de la France et de l'étranger, ettoujJours à l'état de fragments de pennes stériles. I m'a paru, cependant, intéressant de reproduire sur la PI. XIT quelques-uns d’entre eux, qui, à défaut de rensei- gnements plus complets sur cette espèce, m'ont paru de nature à fournir du moins quelques indications sur le mode de constitution de ces frondes. J'avais indiqué, dans mon étude sur la flore fossile de Commentry, les frondes de cette espèce comme me paraissant avoir dù être tripinnées, les pennes bipinnées dont on rencontre habituellement des fragments devant, à mon avis, être considérées comme des pennes primaires plutôt que comme des frondes avec leur axe principal, à raison de la différence d’inclinaison que présentent souvent les pennes de dernier ordre d’un côté à l’autre de l'axe commun dont elles dépendent. D'autre part, M. Sterzel, dans son trar al sur 56 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. la flore permienne du Plauensche Grund, dit n'avoir vu aucun échantillon qui vienne à l'appui de cette interprétation), bien que l'un de ceux qu'il a lui-même figurés(®) ne laisse pas d'offrir déjà, d'un côté à l'autre de son rachis principal, une différence d'inclinaison appréciable pour les pennes latérales. Aucun échantillon jusqu'ici n’a, il est vrai, montré ces pennes bipinnées insérées sur un axe commun, qui serait l'axe de la fronde; mais à défaut de cette constatation directe, les échantillons que je figure sur la PI. XII me sem- blent pouvoir être imvoqués en faveur de l’idée que j'avais émise. L'un d’entre eux, dont la figure 3 ne reproduit qu’une assez faible partie, montre deux de ces pennes bipinnées disposées l’une à côté de l'autre, orientées de même, ayant leurs rachis, conservés sur 16 à 18 centimètres de longueur, presque exactement parallèles entre eux, paraissant en un mot, d’après leur situation mutuelle, avoir dépendu toutes deux d’un même rachis principal. On ne saurait toutefois tirer de là qu'une simple présomption, et je n'aurais garde d'attribuer une valeur exagérée à la disposition relative de ces deux pennes, qui peut, à tout prendre, n'être que fortuite. Mais le caractère sur lequel je m'étais fondé, de la dyssymétrie que présentent les pennes de dernier ordre au point de vue de leur inclinaison, d'un côté à l’autre des rachis sur lesquels elles viennent s'attacher, me parait devoir être pris en sérieuse considération. IL s'observait déjà sur l'une des figures données par Brongniart®), qui montre d'un côté du rachis trois pennes étalées presque à angle droit, tandis que de l'autre côté l'inclinaison n’est que de 45° ou 50°; mais de ce côté le rachis ne porte qu'une seule penne, et l'on peut supposer qu'elle a été relevée acciden- tellement. Aussi les deux échantillons fig. 1 et 2, PI. XI, m'ont-ils semblé intéressants, en ce qu'ils montrent tous deux des fragments de pennes suffi- samment étendus, avec des pennes de dernier ordre assez nombreuses et affectant de chaque côté du rachis une orientation assez constante pour qu'on ne puisse regarder comme fortuites les différences d’inclinaison qu'elles pré- sentent. C’est ainsi que sur la fig. 2 les pennes de gauche partent du rachis sous un angle à peu près constant de 30°, tandis que du côté droit l'angle d'insertion varie de 45° à 55°, sans parler des pennes supérieures, qui ® SrerzeL, loc. cit., p. 43. ® Jbid., pl. Vhg:.6: ® Pecopteris arquta Brongniart, Hist. végét. foss., 1, pl. 108, fig. 4. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 57 semblent avoir été accidentellement rabattues vers le bas. Sur léchantüllon fig. 1, les pennes du côté supérieur font toutes avec le rachis un même angle de 55° à 58°, tandis que celles du côté inférieur se détachent sous des angles beaucoup plus ouverts, variant de 80° à 85°. De telles différences ne s’obser- veraient assurément pas d’un côté à l’autre du rachis principal d’une fronde, à moins d'admettre une bifurcation de celui-ci, mais les différences d’incli- naison ne seraient, sans doute, dans ce cas, pas aussi accentuées, et de plus, de telles bifurcations étant assez rares, ces différences ne se montreraient pas avec une pareille fréquence; elles ne me paraissent donc explicables que si lon admet, comme je l'avais fait, que ces échantillons représentent des fragments de pennes latérales, de pennes probablement primaires, avec leurs pennes secondaires plus étalées d’un côté que de l’autre. Ces trois échantillons font voir en outre les variations de forme que présente souvent le Pec. feminæformis, celui de la fig. 3 avec de grandes pinnules sou- dées entre elles seulement à leur base, à dents latérales très accentuées, celui de la fig. 2 avec des pinnules plus petites, plus serrées, soudées sur une hau- teur un peu plus grande, et à dents relativement peu marquées, enfin celui de la fig. 1, à pinnules plus réduites encore, soudées jusqu'à moitié de leur hauteur et parfois davantage, à dents très faiblement saillantes, quelquefois même à peine discernables. J'ai discuté, dans mon travail sur ia flore fossile des environs de Brive, la valeur de cette dernière forme, qui, comme Je lai dit, semble se montrer de préférence dans la zone la plus élevée du Stéphanien et à la base du Permien, et qui cependant se rattache trop étroitement à la forme normale pour pouvoir être élevée au rang d'espèce, pour pouvoir même, à mon sens, être considérée comme constituant une variété distincte, mais qui n'en est pas moins digne d’être notée. J'avais proposé de la désigner sous le nom de forme diplazioides; mais, comme l'ont fait remarquer M. Sterzel®) et, après lui, M. de Stefani et M. Potonié, il faut lui restituer le nom plus ancien de spectabilis que lui avait donné Weiss®), et qui m'avait échappé. On n’a, pas plus à Blanzy qu'ailleurs, trouvé d'échantillons fertiles de cette espèce, et bien qu'on puisse la ranger, parmi les Pecopteris, dans le groupe des unitæ, il n’est nullement certain qu'on ait aflaire, avec elle, à une Fou- gère véritable. ® SrerzeL, loc. cit., p. 44. ® Werss, Fossile Flora der jüngsten Steinkohlenformation und des Rothlegenden im Saar- Rhein-Gebiete, p. 70. 1869. BASSIN DE BLANZY. — Il, 8 IMPRIMERIE NATIONALE. 58 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Le Pec. feminæformis a été observé, dans le bassin de Blanzy, sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, 1" couche intermédiaire. Mines de Longpendu : 2° et 4° couches. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Maugrand; décou- vert Sainte-Hélène; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; — région de Mont- maillot: puits Saint-Paul; puits Saint-Amédée, à 230 et à 250 mètres; puits Sainte-Barbe, étage de 260 mètres. Mines de Perrecy : puits n° 2, à 194 mètres et à 300 mètres. PECOPTERIS BIOTI BroNGNrART. 1834. Pecopteris Biotii Brongniart, Hist. véget. foss., I, pl. 117, lig. 1; p. 341. Zeïller, FL. Joss. terr. houill. de Commentry, 1" part., p. 99, pl. IX, fig. 2-4. Les quelques échantillons de cette espèce qui ont été recueillis dans le bas- sin de Blanzy sont de tout point conformes à ceux que j'ai figurés de Com- mentry; Je signalerai cependant l'un d'eux, provenant du puits Saint-Louis de Blanzy, comme offrant le passage des pennes à pinnules entières, à peu près libres, semblables à celles de la fig. 3 de la Flore fossile de Commentry, à des pennes plus petites, plus linéaires, formées de pinnules soudées jusqu’au tiers de leur hauteur, et bien semblables à celles de la figure type de Brongniart. IL est possible, comme je vais le dire ci-après, que le Pec. ( Dactylotheca) Gru- nert ne représente autre chose que la fronde fertile du Pec. Bioti; en tout cas celui-ci offre avec le Pec. (Dactylotheca) plumosa Arts (sp.) des affinités si ma- nifestes qu'il est infiniment probable qu'il appartient à ce même genre Dactylo- theca, et qu'il doit être considéré comme étant bien une Fougère. J'ai constaté la présence du Pec. Bioti sur les points suivants: Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits Saint-Louis, à 139 mètres; découvert Sainte-Hélène ; puits Saint-Paul, travers-bancs de l'étage de 40 mètres. Mines du Creusot : découvert de la Croix. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 59 PECOPTERIS (DACTYLOTHECA) GRUNERI Zeiczer. 1888. Pecopteris (Dactylotheca) Gruneri /eiller, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 1" part., p- 104, pl. X, fig. 1, 2. Il a été recueilli à Blanzy un fragment de fronde fertile à frucufication de Dactylotheca, présentant tous les caractères de ceux du terrain houiller de Commentry que j'ai décrits sous le nom de Pec. Gruneri, et rappelant en même temps beaucoup, par son aspect général, le Pec. Bioli, de manière à donner à penser qu'il ne s’agit peut-être là que d’une portion de fronde fertile de cette dernière espèce. J'avais déjà signalé, en parlant des échantillons de Commentry, leur ressemblance avec le Pec. Bioti, et j'avais indiqué les quelques différences qui m’avaient paru plaider contre l'identification spécifique; je ne puis aujourd'hui que maintenir ce que je disais alors, l'échantillon de Blanzy ne fournissant de renseignements décisifs dans aucun sens, bien que suggérant peut-être plus fortement l’idée de l'identification du Pec. Gruneriau Pec. Bioti. Cet échantillon a été recueilli aux mines de Blanzy, dans le découvert Sainte-Hélène. PECOPTERIS STERZELI Zeizrer. PI. XIII, fig. 2. 1888. Pecopteris Sterzeli Zeiller, FL. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 178, pl. V, tenu, 2; pi VI, 6e 19; pl NI, he. 1-9; pl VIT, Ho. 1, 2 (pars), 2 a, 2 À: Lorsque j'ai établi cette espèce, sur une nombreuse série d'échantillons re- cueillis à Commentry, j'ai fait remarquer l'extrême ressemblance qu’elle offre, au point de vue de la forme des pinnules et du mode de découpure de leur limbe, avec le Pec. Pluckeneti Schlotheim (sp.)(), à ce point que la distinction entre lune et l’autre peut être impossible quand on n’a affaire qu'à des échan- ullons peu étendus, les pennes de dernier ordre du Pec. Sterzeli ne différant guère de celles du Pec. Pluckeneti que par leurs dimensions plus grandes et leur division en lobes plus nombreux. Le caractère essentiel, qui ne permet ® On s'est demandé souvent (voir notamment Stur, Carbon-Flora, p- 389-390, et Sterzel, Zeitsch: d. deutsch. geol. Gesellsch., XXXVNHT, p- 789 et suiv.) si le Pec. Pluckeneti Brongniart était bien la même plante que le Filicites Pluckeneti Schlotheim; l'examen qu'a fait M. Potonié de l'échantillon type de Schlotheim lui a permis de constater qu'il y avait bien réellement iden- tité spécifique {Die Flora des Rothliegenden von Fhüringen, p. 82). 60 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. pas de les considérer comme identiques, réside dans le mode de constitution des frondes : chez le Pec. Pluckeneti, ainsi que l'a établi M. Sterzel 0), le ra- chis principal se bifurque à diverses reprises, portant des pennes primaires bipinnées ou tripimnatifides opposées deux à deux et comprenant entre elles, dans l'angle formé par leurs rachis, tantôt un bourgeon, tantôt un prolon- sement du rachis principal issu du développement de ce bourgeon; la rami- fication est ainsi la même que celle des Gleichenia à frondes régulièrement dichotomes; chez le Pec. Slerzeli, la fronde présente une ramification pen- née normale, le rachis principal ne se bifurque pas, et les pennes primaires tripinnatifides viennent s'insérer sur lui en disposition régulièrement alterne, de sorte que le port général est complètement différent. L'un des échantil- lons recueillis à Commentry montre, il est vrai, une penne primaire bifur- quée un peu au-dessous de son sommet ®); mais cette bifurcation d’un rachis secondaire, évidemment accidentelle et anormale, puisqu'elle ne s’est repré- sentée sur aucun autre échantillon, ne peut être comparée, quoi qu'en ait pensé M. Potonié 5), aux bifurcations régulières du rachis principal observées chez le Pec. Pluckeneti, où ce rachis reste nu au-dessous des points de bifur- cation. Une telle différence dans le mode de ramification des frondes pouvait sembler étrange, alors que pour le reste les deux espèces paraissaient si voi- sines, les pernes primaires et secondaires offrant une ressemblance mutuelle si marquée. L'un des échantillons recueillis à Blanzy a fourni à cet égard un renseignement intéressant, prouvant qu'au point dé vue même de la ramifi- cation le Pec. Sterzeli présente une étroite affinité avec le Pec. Pluckeneli, et qu'il n'y a entre eux qu'une différence d'ordre spécifique. Cet échantillon consiste en un fragment de fronde, vu par sa face infé- rieure, comprenant une portion du rachis principal, longue de 10°*,5 et large environ de 1 centimètre; cette portion de rachis part, sur la fig. 1 de la PI. XI, du côté droit de la figure à 6 centimètres du bord inférieur, et se dirige vers la gauche, inclinée d'à peu près 60° sur la verticale. Au-dessus se voient les fragments de deux pennes primaires, celle de droite représentée seulement 9 JT. Srerzez, Ueber Dicksoniites Pluckeneti Schloth. sp. (Botan. Centralbl., 1883, n°* 8-9, p. 282-287, p. 313-319, pl. VI); Neuer Beitrag zur Kenntniss von Dicksoniites Pluckeneti Bron- gniart sp. (Zeitschr. deutsch. geol. Gesellsch., XXXVNIIT, p. 773-806, pl. XXI). ® ZeinLer, loc. cit., p. 183-184, pl. VI, fig. 1. % Poronté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 86. / ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. GI par quelques pennes secondaires, celle de gauche plus complète, avec ses pennes secondaires inférieures légèrement réfléchies en arrière, et venant à sa base s'insérer à l'extrémité de la portion de rachis principal que j'ai signalée. Du côté inférieur on voit un fragment d'une troisième penne primaire, in- termédiaire entre les deux précédentes et dirigée en sens opposé, dont l'in- sertion sur le rachis principal était originairement masquée par la roche. En dégageant le rachis secondaire qui forme l'axe de cette penne, pour mettre cette insertion en évidence, J'ai découvert, dans l'angle des deux rachis, ainsi que le montre plus nettement la figure grossie 1 &, un corps ovoide, long de 12 millimètres sur 6 millimètres de largeur, représenté par une lame char- bonneuse assez mince, à surface plus ou moins ponctuée, et dans lequel :l ne parait pas possible de voir autre chose qu'un bourgeon. La cassure qui existe à l'insertion même de la penne située du côté opposé, à l'extrémité du frag- ment de rachis principal, ne permettait pas de s'assurer s'il existait également en ce point un bourgeon dans l'angle des deux rachis, mais les recherches que J'ai faites sur les échantillons de Commentry m'ont fait reconnaitre sur l’un d'eux) des restes d’un bourgeon semblable, situé de même dans l'angle des deux rachis, à l’aisselle de la penne primaire, mais imparfaitement conservé. Il résulte de cette constatation que chez le Pec. Sterzeli, comme chez le Pec. Pluckeneti, le rachis principal de la fronde subissait une série de bifurca- ons successives, dans l'angle de chacune desquelles était inséré un bourgeon; mais 1c1 les bifurcations étaient dyssymétriques : une des branches de la bifurcation, alternativement celle de gauche, puis celle de droite, constituait une penne primaire feuillée, tandis que l’autre branche, restant nue, deve- nait prédominante et continuait le rachis principal, en subissant parfois une légère inflexion, le bourgeon situé entre les deux branches demeurant d’ail- leurs inerte et étant probablement destiné à disparaitre plus où moins rapi- dement. La fronde du Pec. Sterzeli, avec ses pennes primaires alternes, n’est donc autre chose qu'un sympode, et la différence, si frappante en apparence, qui existe entre l’une et l'autre espèce vient de ce que, pour l’une, on a affaire à une dichotomie sympodique, et pour l'autre, pour le Pec. Pluckeneti, à une dichotomie égale. Il est à peine besoin de rappeler que dans le genre Gleichenia on observe des différences de même nature, les frondes de plu- sieurs espèces se ramifiant par dichotomie égale, tandis que le GI. pectinata () Flore fossile du terrain houiller de Commentry, pl VIE, fig. 1. 62 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Pres a des frondes ramifiées par dichotomie sympodique, et dans lesquelles le bourgeon situé à chaque bifurcation demeure toujours privé de développe- ment ultérieur. Il est naturel de penser que le Pec. Sterzeli et le Pec. Pluckeneti, si ana- logues à tous les points de vue, ne représentent, ainsi que cela a lieu pour les divers Gleichenia auxquels je viens de faire allusion, que des formes spéci- fiques d'un seul et même type générique naturel, et qu'ils ont dû offrir le même mode de fructification. Or on connait la remarquable découverte faite récemment par M. Grand'Eury, qui a eu la bonne fortune de trouver à Saint- Étienne une série d'échantillons fructifiés de Pec. Pluckeneti portant de très nombreuses petites graines du type Samaropsis, fixées au bout de fortes ner- vures et pendant sous la face inférieure du limbel). Le Pec. Plackeneti n'est donc pas une Fougère, mais une Gymnosperme, une Ptéridospermée, et il est plus que probable qu'il en est de mème pour le Pec. Sterzeli. Je crois dès lors, étant donné la sérieuse présomption qu'on est en droit de former à cet égard, devoir revenir sur une observation que j'ai donnée sous une forme: trop aflirmative dans mon travail sur la flore houillère de Com- mentry : J'ai indiqué en eflet les frondes du Pec. Sterzeli comme ayant été portées au sommet de troncs arborescents appartenant au genre Caulopteris, el Jai reproduit, comme preuve, un dessin fait sur place par les ingénieurs de la mine de Commentry, montrant, autour d’une tige de Caulopteris ne dif- férant pas sensiblement du Caul. peltigera Brongniart, des débris plus ou moins nombreux de frondes de Pec. Sterzeli®). J'avais fait remarquer toute- fois que le rachis du fragment de fronde le plus important paraissait super- posé accidentellement à cette tige au voisinage d'une cicatrice, d’ailleurs assez éloignée du sommet, et non attaché directement sur elle %). Quant aux bases de pétioles encore en place et adhérentes aux cicatrices du sommet de la tige, elles étaient rompues à peu de distance de leur insertion et n'étaient pas en relation directe avec les rachis des débris de frondes situés dans leur voisinage immédiat (); mais elles offraient la même striation longitudinale et les mêmes ponctuations que ceux-ci, et les débris de frondes avaient paru aux ® GnaxD'Eury, Sur les graines trouvées attachées au Pecopteris Plackeneti Schlot. (Comptes Rendus Acad. se., CXL, p. 920-923, 3 avril 1909). ® Flore fossile du terrain houiHer de Commentry, pl. VIT, fig. 2. &) Ibid. , p- 189. ® Jbid., p. 185-186, pl. VI, fig. 2, 2 b. ESPECES OBSERVÉES. — FOUGERES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 63 ingénieurs de Commentry, lors de la découverte de cette tige, situés par rapport à elle dans des positions telles, rayonnant dans divers plans autour de son sommet, qu'ils n'avaient conçu aucun doute sur leur dépendance mu- tuelle. Dans ces conditions, et étant donné la similitude d’aspect des bases de pétioles et des rachis en question, j'avais moi-même admis la dépendance affirmée par ceux qui avaient assisté à la découverte, non sans faire observer cependant qu'il semblait y avoir discordance entre cette observation et l'attri- bution, généralement admise, des Caulopteris aux Pecopteris cyathoïides, si différents du Pec. Sterzeli). Mais étant donné que les Caulopteris sont, à n’en pas douter, des troncs de Fougères, et que l'étude anatomique qui a pu être faite de leur structure sur les échantillons conservés sous forme de Psaronius a conduit à les rattacher aux Marattiacées®), étant donné d'autre part que, suivant toute vraisemblance, le Pec. Sterzeli n'est pas une Fougère, mais une Ptéridospermée, je suis amené aujourd'hui à penser que ses frondes n'ont pu ètre portées sur une tige de Caulopteris et que j'ai admis à tort, n’en ayant pas eu personnellement la preuve formelle, la dépendance mutuelle de cette uge et de ces frondes. Les stries longitudinales et les ponctuations qu'on observe sur les bases de pétioles encore en place au sommet de la tige en question se retrouvent, d’ailleurs, aussi bien chez les Pecopteris cyathoiïdes, ou du moins chez certains d’entre eux, que chez le Pec. Sterzeli, et il est infi- niment probable que les frondes qui ont réellement appartenu à cette tige étaient celles de quelque Pecopteris cyathoïde se rapportant bien aux Marat- uacées par ses fructifications (Asterotheca ou Scolecopteris, par exemple). Je crois donc, en fin de compte, que les ingénieurs de Commentry ont été trom- pés par les apparences, et qu'entre cette tige de Caulopteris et les frondes de Pec. Sterzeli qui leur avaient semblé groupées autour de son sommet il n'y avait qu'une association fortuite, telle qu'on en observe souvent dans les dépôts houillers. J'ajoute, bien que ce ne soit là qu'un détail d’un intérêt secondaire, que l'échantillon fig. 1, PL XII, fournit en outre des renseignements sur les écailles ou appendices dont javais présumé l'existence sur les rachis du Pec. Sterceli, d'après les ponctuations irrégulièrement réparties à la surface de ceux-ci ®) : Flore fossile du terrain houiïller de Commentry, p. 313-314. ® Voir notamment K. Rupocpn, Psaronien und Marattiaceen , vergleichend anatomische Un- tersachung (Denkhschr. k. Akad. Wiss. Wien, CXXVHE, p. 165-201, 3 pl. 1905). ® Flore fossile du terrain houiller de Commentry, D: 178. 64 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. on voit en effet, sur les rachis des deux pennes primaires que présente cet échantillon, partir de ces ponctuations de petites protubérances spini- formes longues de 0%%,75 à 1 millimètre, parfois légèrement recourbées en crochet vers le bas à leur extrémité, assez épaisses à leur base, et qui donnent l'impression d’appendices spinescents rigides plutôt que de simples écailles. Ces appendices sont malheureusement peu visibles sur la PI XII; on peut cependant en reconnaitre deux d’entre eux à la loupe, lun sur le bord droit du rachis de la penne primaire supérieure, à 1/4 millimètres de sa base, l'autre sur le rachis latéral de la fig. 1 a, du côté inférieur, à 10,5 de sa base. Le Pec. Sterzeli, fréquent dans les exploitations de Blanzy, s'est montré représenté dans le bassin sur les points suivants : Mines de Longpendu : 2° couche. Mines de Montchanin : puits Wilson, couche Anatole. Mines de Blanzy : puits du Gratoux (concession du Ragny), à 65 mètres: — découvert Saint-François; découvert Maugrand; découvert Sainte-Hélène ; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; -— région de Montmaillot : puits Saint-Paul, à 19 mètres et à 40 mètres; puits Saint-Amédée, à 255 mètres, et au toit de la 1° couche. Genre CALLIPTERIDIUM Werss. 1870. Callipteridium Weiss, Zeitsch. d. deutsch. geol. Gesellsch., XXI, p. 858. Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 108. Les affinités générales des Callipteridium avec les Alethopteris donnent lieu de penser que, comme ceux-ci, 1ls doivent appartenir aux Ptéridospermées ; mais on ne possède à leur égard aucune donnée positive, pas plus en ce qui concerne la structure anatomique de leurs axes foliaires qu'en ce qui regarde leurs appareils reproducteurs. M. Grand'Eury leur attribue des grames allon- gées à trois faces et à trois ailes, du type des Tripterospermum Brongniart, qu'il a trouvées quelquefois associées à leurs frondes lorsque celles-ci étaient peu dispersées", c'est-à-dire dans des circonstances permettant de croire à la dépendance mutuelle. Ce n’est là toutefois qu'une présomplon, si sérieuse- ment motivée qu'elle puisse être, et on ne saurait tenir pour définitivement ® GranD'Euny, Sur les graines des Névroptéridées (Comptes Rendus Acad. sc., CXXXIX, 14 novembre 1904, p. 784). ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 65 établie l'attribution des Callipteridium aux Ptéridospermées; mais on doit tout au moins la regarder comme extrémement vraisemblable. Les observations de M. Grand'Eury ont, d'ailleurs, essentiellement en vue deux des espèces qui vont suivre, à savoir les Call. pteridium et Call. gigas; mais le genre parait être assez homogène pour qu'on soit fondé à penser que le Call. Rocher ap- partient également au même groupe naturel. CALLIPTERIDIUM PTERIDIUM Scarornerm (sp.). 1820. Filicites pteridius Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 406; pl. XIV, fig. 27. 1888. Callipteridium pteridium /eiller, FL. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 194, pl. XIX, fig. 1-3. 1833 ou 1834. Pecopteris ovata Brongniart, Hist. veget. foss., 1, pl. 107, fig. 4; p. 328. 1877. Callipteridium ovatum Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 109; Geol. et paléont. du bass. houill. du Gard, p. 292, pl. XIX, fig. 1. Le Callipteridium pteridium s'est montré assez fréquent dans le bassin de Blanzy et du Creusot, et a été trouvé, notamment à Blanzy, en beaux échan- üllons, constitués lantôt par des fragments de pennes primaires bipinnées à rachis garnis de pinnules entre les pennes de dernier ordre, tantôt par des fragments de frondes à rachis portant des pennes primaires bipinnées et, entre ces pennes, de petites pennes simplement pinnées, ainsi qu'on le voit sur un grand échantillon de Commentry dont j'ai donné jadis la figure; mais ces échantillons n'ajoutent rien à ce que l’on savait déjà de cette espèce. Les localités où j'ai constaté la présence du Call. pteridium sont les sui- vantes : Mines de Saint-Bérain : puits Samt-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot; puits de la Charbonnière, à 60 mètres, au toit du faisceau inférieur. Mines de Longpendu : recherche des Fauches. Mines de Blanzy : puits Sergant, puits du Champ-de-lEau, puits du Bois (concession du Ragny) ; — puits des Crépins (concession des Crépins); — puits de la Chassagne; puits Saint-Louis, à 340 mètres; découvert Saint-François: découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny; -— région de Montmaillot : puits Sainte-Barbe, galerie du bâtardeau à 70 mètres; — région des Porrots : puits Ramus, à 63 mètres et à 80 mètres. Mines de Perrecy : puits de Romagne, faisceau houiller, toit de la 3° couche. Mine des Petits-Chäteaux. BASSIN DE BLANZY. — JI, (e] IMPRIMENIE NATIONALE, 66 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. PERMIEN. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. CALLIPTERIDIUM GIGAS Scacorxerm (sp.). PI. XVII, fig. 1. 1849. Pecopteris gigas Gutbier, Verst. d. Rothlieg. in Sachs., p. 14, pl. VE, fig. 1-3. 1870. Callipteridium gigas Weiss, Zeitschr. d. deutsch. geol. Gesellsch., XXW, p. 879. Zeiller, FT. foss. terr. houill. de Commentry, 1"* part., p. 199, pl. XX, fig. 1-3. Grand'Eury, Géol. et paleont. du bass. houill. du Gard, p. 292, pl. XIX, fig. 2-4. Sterzel, FL d. Rotlieq. v. Oppenau, p. 275, pl. VI, fig. 1-5. Parmi les échantillons de cette espèce qui ont été rencontrés dans le bassin de Blanzy et du Creusot, il en est un qu'il m'a paru intéressant de figurer (PI XVII, fig. 1), parce qu'il montre la terminaison d’une penne primaire avec de grandes pinnules simples remplaçant les pennes de dernier ordre simplement pinnées, conformément à ce qu'on avait déjà observé chez le Call. pteridium. Les grandes dimensions de ces pinnules terminales, leur ner- vation serrée, à nervures secondaires plusieurs fois bifurquées, ne me per- mettent pas de douter qu'il s'agisse ici du Call. gigas et non simplement du Call. pleridium, chez lequel les pinnules terminales des pennes primaires n'atteignent jamais une taille comparable; d’ailleurs, si les pinnules des der- nières pennes latérales simplement pinnées sont relativement courtes, la lar-° geur considérable qu'elles présentent par rapport à leur longueur indique bien qu'on a affaire au Call. gigas plutôt qu'au Call. pteridium, et la compa- raison avec une portion homologue de penne de cette dernière espèce ne laisse pas d’hésitation sur l'attribution spécifique. On observe en outre sur la même plaque d’autres fragments de pennes, à grandes pinnules de 20 à 25 millimètres de longueur sur 8 millimètres de largeur, étroitement con- liguës jusqu'au voisinage immédiat de leur sommet, qui offrent tous les carac- tères distincuifs du Call. gigas. J'ai reconnu la présence de cette espèce sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits de la Charbonnière, élage de 100 mètres, au mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Longpendu. Mines de Blanzy : puits Lambert (concession des Crépins); — découvert Saint-François; découvert Sainte-Eugénie; découvert Sainte-Hélène; découvert PT TS ETS "2 ne nn UE ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 67 du Magny; — région de Montmaillot : puits Sainte-Barbe, galerie du bâtar- deau à 70 mètres. Mines de Perrecy : puits n° 2, à 102 mètres; puits de Romagne, faisceau houiller, toit de la 2° couche. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien) : travaux du puits des Mandins. CALLIPTERIDIUM ROCHEI Zee. 1890. Callipteridium Rochei /eiller, Æ foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1" part., p. 80, pl. IX, fig. 1-3. 1864. Neuropteris pteroides Gæppert (non Brongniart sp.), Foss. FL. perm. Form., p. 101, pl. XI, fig. 3, 4. Grand'Eury, FL. carb. du dep. de la Loire, p. 519. Je ne mentionne ici cette espèce, ne l'ayant pas vue moi-même, que d’après M. Grand'Eury, qui signale le Nevropteris pteroides Gœppert comme observé par lui dans lAutunien des mines de Bert. Genre CALLIPTERIS BRroxGN1ART. 1849. Gallipteris Brongniart, Tabl. des genres de veget. foss., p.32: On n’a recueilli jusqu'ici aucune indication relative au mode de fructification des Callipteris, les échantillons de Call. conferta qu'on avait interprétés comme présentant des sores marginaux paraissant n'offrir en réalité que des pinnules à bord replié en dessous, mais dépourvues d'organes fructificateurs. On ne sait rien non plus touchant la structure anatomique de leurs pétioles ou de leurs rachis; mais 11 y a quelques raisons de penser que leurs tiges étaient des Medullosa, comme celles des Alethopteris et celles des Névroptéridées: M. Weber a observé, en effet, dans les dépôts permiens de Chemnitz de nombreuses feuilles de Callipteris associées à une tige de Medullosa stellata Gotta et dis- posées autour d'elle comme si elles lui avaient appartenu {l; sans doute on ne peut aflirmer qu'on ait affaire là à la tige qui a porté ces frondes, mais la présomption que fait naître leur association mutuelle et surtout leur dispo- sition relative vient à l'appui de celle qu'on peut concevoir a priori d'après les affinités des Callipleris avec les Alethopteris, d'une part, et avec les Odonto- 9 O0. Weser et J. T. Srenzez, Beiträge zur Kenntnis der Medulloseæ, p. [111], [118] (XIE. Bericht d. naturwiss. Gesellschaft zu Chemnitz. 1896). 68 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. ptéridées, d'autre part. Il est donc probable que les Callipleris ne sont pas des Fougères, mais des Ptéridospermées. Je comprends, d’ailleurs, ici dans le genre Callipleris, ainsi que je l'ai fait précédemment), les formes sphénoptéroides aussi bien que les formes péco- ptéroïdes, les passages qui existent entre les unes et les autres ne permettant pas, à mon avis, de les séparer génériquement, malgré les différences consi- dérables d'aspect qui existent entre les formes extrêmes. CALLIPTERIS CONFERTA SrerNBerG (sp.). PI. XVII, fig. 2; PI. XVII, fig. 1-4 A. 1826. Neuropteris conferta Slernberg, Ess. fl. monde prim., 1, fasc. 4, p. xvu; 1], fasc. 5-6, p- 79, pl. XXIT, fig. 5. Gœppert, Syst. fil. foss., p. 204, 425, pl. XL, fig. 1, 2. 1849. Gallipteris conferta Brongniart, Tabl. d. genr. de veq. foss., p. 24. Sterzel, F1. d. Rothlieq. im nordwest. Sachs, p. 46, pl. V, fig. 4; pl. VI, fig. 2, 3; pl. VIT, fig. 1. Zeïller, FL foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1° part., p. 87, pl. V, fig. 3; pl. VI, fig. 1-3. 1869. Alethopteris conferta Weiss, Foss. Fl. d. jüngst. Steinkohl., p. 73, pl. VI, fig. 1-11; pl. VIT, fig. 3-6. 1846. Neuropteris obliqua Gœppert, Genr. d. plant. foss., iv. 5-6, p. 106, pl. XI, fig. 1. Le Callipteris conferla a été trouvé dans le bassin de Blanzy et du Creusot partout, ou peu s’en faut, où lon a constaté la présence du Permien, ou du moins de couches permiennes renfermant des empreintes végétales, c'est- à-dire dans lAutunien d’une part, et d'autre part dans les lits schisteux du Saxonien inférieur. Il est notamment, comme lavait reconnu M. Grand'Eury dès 1877), très abondant à Bert, où nous avons constaté sa présence, M. Delafond et moi), jusqu'à la base de la formation, au voismage presque immédiat du granite. Le bassin de Bert paraissant être le seul bassin de France où des houilles d'âge permien fassent l'objet d'une exploitation régulière, il m'a semblé qu'il ne serait pas inutile de donner, à l'appui de cette détermination d'âge, la figure de quelques échantillons de Call. conferta de cette provenance. J'ai reproduit notamment, sur la fig. 1 de la PI XVIIE, la moitié d'une 9 Zeinrer, Flore fossile du bassin houïller et permien d’Autun, 1° part., p. 85; Contribution à l'étude de la flore ptéridologique des schistes permiens de Lodève (Bull. Mus. hist. nat. de Marseille, T, P- 19-22). ® Grax»’Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 518. ® Decaroxp, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot. Fasc. 1, Stratigraphie, p- 39. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 69 grande plaque recueillie dans les travaux de la couche n° 3 du puits des Mandins, et donnée à l'École des Mines par M. Pellissier, directeur des mines de Bert; cette plaque est chargée, sur ses deux faces, de fragments de frondes très étendus de Call. conferta, qui, bien que moins grands et moins complets que les grands échanüllons figurés par Gæppert, donnent néanmoins une idée des dimensions considérables que pouvaient attendre ces frondes. On observe d’ailleurs, parmi ces empreintes de Bert, des variations très éten- dues, tant sous le rapport de la dimension des pinnules, comme le montre la comparaison des fig. 2 et 4 de la PI. XVII, que sous le rapport de la forme, avec les différentes variétés signalées par Weiss. Sur l’un de ces échantillons, formé d’un schiste très tendre, j'ai pu déta- cher sans la briser une pinnule complète, représentée par une lame charbon- neuse assez épaisse et assez résistante, et constater ainsi avec une parfaite netteté le reploiement du bord du limbe, qui forme en dessous une bordure de o"%,60 à 0"*,75 de largeur, ainsi que le montre la figure grossie 3 b, PI XVIIL. Cette portion repliée du limbe est comme divisée, par de petits sillons transversaux, en une série de compartiments successifs, que Weiss avait pensé devoir correspondre à des appareils fructificateurs, ces sillons ne lui paraissant pas pouvoir être considérés comme formés simplement par le pro- longement des nervures{). Ici, au contraire, il est facile de s'assurer que ces sillons transversaux ne représentent autre chose que la continuation des ner- vures, marquées en creux sur l'autre face (fig. 3 a), ou parfois des fausses nervures, marquées par un sillon moins net, qui s'intercalent entre les ner- vures vraies. On ne saurait donc voir là un indice d'organes fructüficateurs, et Je suis porté à croire que les petites protubérances que M. Bureau a observées à cette même place et a interprétées également comme des fructifications®), ne représentent que les intervalles plus saillants compris entre les dépressions transversales correspondant aux nervures. Jai cherché à obtenir, sur des fragments d’autres pinnules de ce même échantillon, des préparations de la cuticule au moyen du traitement par les réactifs oxydants et par l'ammoniaque, mais la lame charbonneuse s'est presque totalement dissoute, et il n’est resté que quelques rares lambeaux de 0 E. Weiss, Studien über Odontopteriden (Zeitsch. deutsch. geol. Gesellsch., XXH, p- 860, pl. XX, fig. 4). ® E. Bureau, Sur la fructification du genre Callipteris (Comptes rendus Acad. se., C, p+ 1990- 1992, 23 juin 1885). 70 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. cuticule excessivement petits, provenant sans doute de la face supérieure du limbe, formés de cellules polygonales allongées, sans mdice de stomates, et n'offrant aucune particularité digne d'être notée. Enfin j'ai représenté sur la fig. 2 de la PI. XVIT un petit fragment de- fronde de Call. conferta provenant des mines de Montchanin, où l’on a trouvé plusieurs échantillons de cette espèce dans la galerie allant du puits Wilson au puits Soret, à l'étage de 170 mètres, dans un banc de schistes d'allure irréoulière, qui a paru être la continuation de celui qui avait été rencontré dans le fonçage du puits Wilson, à 163 m. 50 de profondeur. Il s’agit donc là de schistes saxoniens, le puits Wilson ayant, par suite d’un déversement du Houiller sur le Grès rouge, pénétré dans le Saxonien inférieur vers 158 mè- tres de profondeur). C’est également au Saxonien inférieur, et, d'après M. Delafond®), à sa partie la plus élevée, que doivent être rapportés les schistes gris à Callipteris rencontrés au puits de Romagne, à Perrecy-les-Forges, et dont j'ai pu voir au Muséum de Paris un certain nombre d'empreintes ne laissant aucun doute sur la présence, notamment, du Call. conferta. M. Grand'Eury a mentionné également dans ces schistes de Perrecy, en outre de la forme obliqua du Call. conferta, un Callipteris pseudo-britannica), dési- gnant, à n'en pas douter, sous ce nom la forme figurée par Weiss‘) comme Odontopteris britannica Gutbier, qui n’est certainement pas l'espèce de Gutbier et qui parait être un Callipteris très voisin pour le moins du Call. conferta; je suis même porté à penser quil ne s’agit là que d’une simple forme du Call. conferta, à nervures plus régulièrement bifurquées, et c’est pourquoi je repro- duis ici l'indication de M. Grand'Eury, bien que n’ayant pas vu l'échantillon qu'il a ainsi désigné. La présence du Call. conferta a été finalement constatée sur les points sui- vants du bassin : AUTUNIEN. Charmoy ; digue de étang du Martenet. Mines de Bert : puits Sant-Louis; puits des Mandins, faisceau du mur, veime ‘ DeraroxD, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot. Fasc. 1, Stratigraphie, p- 70, 79, pl. X, fig. 4. ® Ibid., p. 34. ® Ibid, p. 34. ® Weiss, Fossile Flora der jüngsten Steinkohlenformation und des Rothliegenden, p. 45, pl. I, fig. 2. ESPECES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 71 du toit; puits des Fraichers; carrière en arrière du village de Bert, voisine de la limite du granite. SAXONIEN INFÉRIEUR. Mines de Montchanin : puits Wilson, étage de 170 mètres, galerie allant au puits Soret. Mines de Perrecy : puits de Romagne, couches supérieures. CALLIPTERIS MARTINSI German (sp.). 1839. Alethopteris Martinsii Germar, in Kurtze, Commentatio de petrefactis quæ in schisto bitum. Mansfell. reperiuntur, p. 34, 38, pl. NT, fig. 2. Dunker, Palæwontographica, 1, p. 33, pl. I, fig. 3. 1869. Pecopteris Martinsi Schimper, Trait. de pal. veq., I, p. 532. Grand’Eury, in Delalond, Bass. houill. et perm. de Blanzy et du Creusot, p. 34. M. Grand’Eury a signalé la présence, à Perrecy, du Pecopteris Martinsi, qui, d’après les figures qui en ont été données, est, à n’en pas douter, un Callipteris du groupe du Call. conferta, voisin notamment du Call. subauriculata Weiss (sp.) et surtout des formes de cette espèce à lobe basilaire peu marqué que J'ai observées à Millery 9), Je la mentionne donc ici, d’après cette imdication : Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. CALLIPTERIS NAUMANNI Gurmr (sp.). 1819. Sphenopteris Naumanni Gutbier, Verst. d. Rothlieg. in Sachs., p. 11, pl. VHT, fig. 1-6. 1881. Callipteris Naumanni Sterzel, Paläont. Charakt. d. ob. Steink. u.d. Rothl. im erzgeb. Beck., p-+ 105, 106; FL d. Rothlieg. im nordwest. Sachs., p. 48, pl. VIE, fig. 3. Zeiller, FL foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1° part., p. 106, pl. F, fig. 3; pl. IE, fig. 1, 2. Potonié, Flora des Rothl. v. Thüringen, p. a11, pl. XE, fig. 1; pl. XIV, fig. 1, 2. J'ai observé dans les couches autuniennes de Charmoy plusieurs débris de frondes de cette espèce bien caractérisés et bien reconnaissables. CALLIPTERIS RAYMONDI n. sp. PL XVIT, fig. 3 à 5. Frondes quadripinnalifides , à rachis principal large de 3 à 6 millimètres. Pennes primaires alternes ou subopposées, partant du rachis sous des angles ® Zeivrer, Flore fossile du bassin houiller et permien d'Autun, 1" part., pl. VIE, fig. 1, 2. 72 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. de 45° à 6o°, plus ou moins espacées, à contour lincaire, décurrentes vers le bas le long du rachis, larges de 12 à 30 millimètres, longues vraisemblable- ment de 5 à 10 centimètres. Pinnules bipinnatifides, étalées-dressées, à contour ovale-linéaire ou linéaire, décurrentes vers le bas le long du rachis, empiétant légèrement les unes sur les autres par leurs bords, longues de 6 à 17 millimètres sur 3 à 7 millimètres de largeur, divisées, par des incisions obliques atteignant jusqu'à leur axe, en 7 à 13 segments ovales-cunéiformes 4 profondément pinnatifides, subdivisés en 2 à 7 lobes capillaires obliques, séparés par d’étroits sinus aigus, larges de o%%,95 à o"" bo, arrondis el souvent un peu dilatés au sommet. Nervation indistincte. génieur en chef des mines de MM. Schneider et Cie, a ré- colté, et j'ai recueilli moi-même en sa compagnie, dans les schistes autuniens M. Raymond, im de Charmoy, plusieurs échantillons de cette espèce, dont les principaux sont représentés sur la PI XVIT, fig. 3 à 5, et montrent les variations d'aspect qu'elle est susceptible d'offrir. On voit sur la fig. 3 un fragment de penne primaire portant de grandes pinnules bipinnatifides, divisées en lobes presque capillaires bien distincts. L'échantillon de la fig. 4 présente des pinnules peut-être un peu plus grandes, mais incomplètement conservées, offrant le même mode de division du limbe, mais à lobes plus serrés les uns contre les autres et quelque peu dilatés à leur sommet. Sur l'échantillon de la fig. 5, qui est constitué par un fragment de fronde à pennes primaires moins développées que les précédentes, el appar- tenant vraisemblablement à la partie supérieure de la fronde, les pinnules, beaucoup plus courtes, sont divisées seulement en un petit nombre de seg- ments, trilobés ou bilobés, très rapprochés, et nettement élargis à leur som- met : elles offrent ainsi une certaine ressemblance avec celles du Call. Nau- manni; mais un examen un peu attentif montre qu'elles sont beaucoup plus profondément divisées que chez cette dernière espèce, où les segments laté- raux sont toujours plus ou moins soudés les uns aux autres et sont à peine échancrés ou lobulés à leur sommet. Cette division plus profonde du limbe est d’ailleurs aisément reconnaissable sur la figure grossie 5 a, où les pinnules supérieures, en particulier, sont visiblement beaucoup plus profondément incisées et plus découpées qu'elles ne le sont jamais chez le Call. Naumanni. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEES. 73 La ressemblance avec celui-ci disparait, d'ailleurs, lorsqu'on envisage des: échantillons à pinnules plus développées, tels, par exemple, que celui de la fig. 4, qui fait le passage, comme aspect général et comme rapprochement des lobes, entre celui de la fig. 5 et celui de la fig. 3. Ces échantillons montrent la décurrence, soit des pinnules sur le rachis, soit (fig. 5, 5 a) des pennes primaires sur l’axe principal de la fronde, attes- tant qu'on a bien affaire ici à un Callipteris, du groupe des Callipteris sphéno- ptéroïdes, tels que Call. Naumanni Gutbier (sp.), Call. Nicklesi Zeiller, Call. strigosa Zeiller), Comparée à ce dernier, avec lequel elle n'est pas sans ana- logie, l'espèce que je viens de décrire se distingue par ses pnnules plus fine- ment découpées, à segments eux-mêmes pinnatifides et moins écartés les uns des autres. Il semble que ses frondes n'ont pas dù atteindre une taille bien considé- rable, les échantillons des fig. 3 et 4 paraissant bien devoir être considérés comme des fragments de pennes primaires, et, suivant toute apparence, de pennes primaires appartenant à la région moyenne ou inférieure de la fronde, puisque, de tous ceux qui ont été recueillis, ce sont ceux qui présentent les pinoules les plus grandes et les plus divisées. Cette jolie espèce ne m'ayant paru pouvoir être identifiée à aucune des formes décrites jusqu'à présent, je me suis fait un plaisir de la dédier à M. Raymond, à qui en est due la découverte, et dont les persévérantes recher- ches dans toute la région du Creusot et de Blanzy ont assuré la réunion de si riches et si précieux matériaux paléobotaniques. Le Call. Raymondi a été trouvé, comme Je l'ai dit, avec une certaine abon- dance dans les schistes autuniens de Charmoy, particulièrement dans les affleurements situés à quelque 60 mètres au sud du pont sur la Sorme. Genre ALETHOPTERIS SrerNBErG. 1826. Alethopteris Sternberg, Ess. F1. monde prim., T, fase. 4, p. xxt. » L'attribution des Alethopteris aux Ptéridospermées ne donne pas lieu aux mêmes réserves que celle des Callipteridium et des Callipteris, étant fondée sur des observations positives, relatives à la structure des tiges et des pétioles. On sait, en effet, que les Alelhopteris ont eu pour pétioles des Myeloxylon, ® Zeuwrer, Contribution à l'étude de la flore ptéridologique des schistes permiens de Lodève (Bull. Mus. hist. nat. de Marseille, 1, p. 46, pl. IV, fig. 2-4; p. 51, pl IV, fig. 5). BASSIN DE BLANZY. — II, 10 IMPRIMENIE NATIONALE, 74 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. et pour tiges des WMedullosa, et qu'ils viennent ainsi se placer dans le voisinage immédiat des Vevropteris, dont les pétioles et les tiges appartiennent respecti- vement à ces mêmes types génériques. Au surplus, si l'on n’a pas trouvé de graines en rapport direct avec des portions de frondes reconnaissables d’Ale- thopteris, les constatations de M. Grand'Eury, touchant l'association constante de certaines graines avec des frondes d’Alethopteris paraissant encore en place, ne laissent-elles guère de doutes sur leur dépendance mutuelle : c’est ainsi qu'il a été amené à attribuer aux Alethopteris du Westphalien les Trigonocarpus répandus dans les mêmes couches, et aux Alethopteris stéphaniens les Pa- chytesta, en particulier à 'Aleth. Grandini le Pachytesta gigantea Brongmiart!", que, dès 1877, 1l avait signalé comme accompagnant habituellement, à Saint- Étienne, les frondes de cette espèce ?. On est donc fondé à ranger sans hésitation les Alethopteris, ou du moins les “espèces typiques du genre, parmi les Ptéridospermées; on ne saurait toutefois être aussi afhrmatif en ce qui concerne certaines espèces, qui n'offrent avec les formes normales du genre Alethopteris que des affinités moins étroites : tel est le cas d’une de celles qui vont suivre, l'Aleth. minuta, qui, tout en présentant les caractères de forme, de mode d'attache et de nervation des pinnules propres aux Alethopteris, ne laisse pas de ressembler davantage par son aspect général, par les dimensions réduites de ses pinnules, à une Pécoptéridée, et sur l'attri- bution de laquelle 11 serait peut-être téméraire de se prononcer dès maintenant. ALETHOPTERIS GRANDINI BroxGxiarr (sp.). 1832 ou 1833. Pecopteris Grandini Brongniart, Hist. veéget. foss., 1, p. 286, pl. 91, fig. 1-4. 1836. Alethopteris Grandini Gæppert, Syst. fil. foss., p. 299. Renault, Cours bot. foss., II, p- 157, pl. 27, fig. 3-4. Zeïller, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 203, pl. XXI, fig. 1-8. Cette espèce a été trouvée en abondance dans le bassin de Blanzy et du Creusot, sous forme de fragments de pennes ou de frondes plus ou moins étendues, mais toujours stériles. Ainsi que je viens de le rappeler, M. Grand'- Eury lui rapporte les graines décrites par lui sous le nom de Pachytesta qi- gantea; mais on n’a aucun indice sur ce qu'ont pu être les inflorescences mäles correspondantes. © Graxn'Eury, Sur les graines des Névroptéridées ( Comptes rendus Acad. sc., CXXXIX, 4 juil- let 1904, p. 25; 14 nov. 1904, p. 784). © Gnaxo'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 565. — ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 1 [| La présence de l’Aleth. Grandini a été constatée sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, travers-bancs sud au mur de la couche supérieure, et 1" couche intermédiaire; puits Saint-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot; puits Notre-Dame, travers-bancs sud au toit de la couche des Carrières : puits de la Charbonnière, étage de 100 mètres, au mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 1"° et 3° couches. Mines de Montchanin : puits de Ségur, à 395 mètres; puits Saint-Vincent ; puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits du Bois; puits Sergant (concession du Ragny); — puits Lambert (concession des Crépins); — puits de l'Étang-Denis : puits de la Chassagne; puits Saint-Louis, à 306 mètres, à 390 mètres, à 394 me- tres; découvert Saint-François; découvert Sainte-Hélène; puits Saint-Pierre, 2° couche; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, à 330 mètres, à 420 mètres et à 548 mètres du puits; — ré- gion de Montmaillot : puits Saint-Paul, à 160 mètres; puits Saint-Amédée, à 255 mètres; — région des Porrots : puits Ramus, vers 80 mètres. Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au toit de la Grande couche; puits Chaptal, à 122 mètres au mur de la Grande couche, et petite veine du mur; découvert de la Croix. ALETHOPTERIS COSTEI n. sp. PEAR V Php ne PERANIE Rene o Frondes tripinnées, atteignant au moins 2 mètres de largeur sur 3 mètres et plus de longueur. Rachis de divers ordres lisses, mais plus ou moins striés longitudinalement. Pennes primaires parfois opposées ou subopposées, très étalées, à contour linéaire-lancéolé, très faiblement rétrécies à leur base, eflilées en pointe vers le sommet, atteignant sans doute 1 mètre au moins de longueur sur 30 à 35 centimètres de largeur, se touchant à peine par leurs bords. Pennes secon- daires alternes, très étalées, espacées d’un même côté de 15 à 4o millimètres, se touchant par leurs bords, à contour linéaire-lancéolé, effilées en pointe vers le sommet, longues de 8 à 17 centimètres sur 15 à 40 millimètres de largeur. Pinnules alternes, à bords parallèles, se touchant à peine par leurs bords, rétrécies en pointe obluse ou tout à fait arrondies au sommet; celles des pennes 10. 76 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. primaires inférieures contractées à leur base en avant et en arrière, longues de 1 2 à 20 millimètres sur 4 à 5 millimètres de largeur, les plus inférieures à bord ondulé, où même pinnatifides au voisinage de la base des pennes secondaires, les pinnules basilaires, contiguës au rachis secondaire, étant alors franchement pinnatifides et presque pinnées, divisées en pinnules de 2 à 4 millimètres de largeur sur 3 à 5 millimètres de longueur, plus ou moins soudées entre elles à leur base; souvent ces grandes pinnules basilaires ne sont pinnatifides ou pinnées que sur leur bord postérieur (catadrome), leur bord antérieur élant entier ou seulement ondulé. Pinnules des pennes primaires supérieures lé- gèrement élargies à la base, soudées entre elles sur 1 à 2 millimètres de hauteur, longues de 7 à 10 millimètres sur 3 à 5 millimètres de largeur, à bords tout à fait entiers. Pinnule terminale allongée, ovale-linéaire. Nervure médiane très nette, se suivant presque jusqu’au sommet des pin- nules; nervures secondaires bifurquées dès leur base, la branche inférieure très élalée, une seule fois bifurquée, la branche supérieure ascendante, arquée, une ou deux fois bifurquée; nervules atteignant presque normalement le bord du limbe, au nombre de 25 à 32 par centimètre. Il a été recueilli à Blanzy de nombreux échantillons de cette espèce, sous la forme de fragments de pennes d’une étendue considérable, qui permettent de suivre les variations de taille et de forme des pinnules d’un point à l'autre de la fronde, et de se rendre compte des grandes dimensions que devaient avoir ces frondes. J'ai représenté sur les PI. XV et XVI des portions de deux des principaux d’entre eux, offrant à peu près les deux termes extrêmes au point de vue de la dimension des pinnules. L'un, celui de la PI. XV, montre une penne primaire appartenant à la région inférieure de la fronde, à grandes pinnules tout à fait libres et plus ou moins contractées à leur base, tandis que sur la PI XVI on a affaire à une penne primaire beaucoup plus rapprochée de la région supérieure de la fronde, à pinnules bien plus courtes, nettement soudées entre elles à leur base. D’autres échantillons offrent, d’ailleurs, tous les passages de la première forme à la seconde. L'échantillon de la PI XV, qui mesure 4o centimètres de longueur, montre un rachis large de 8 millimètres à un bout et 7 à l’autre, ce qui donne à penser que la penne devait avoir 1 mètre au moins de longueur et probablement davantage; la penne est conservée sur toute sa largeur, et au delà de l'extrémité des pennes secondaires de droite se voient les extrémités ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. #7 de pennes secondaires appartenant évidemment à une autre penne primaire, parallèle et dépendant du même rachis principal. Vers le bas de l'échantillon, et au bas de la figure, on remarque que les pinnules les plus rapprochées de l'axe de la penne deviennent pinnatifides et presque pinnées : sur les pennes secondaires inférieures, on compte ainsi trois ou quatre paires de ces pinnules pinnatifides, tandis que plus haut il n’y a plus à la base des pennes secon- daires que deux ou trois paires de pinnules pinnatifides, les suivantes étant à bords tout à fait entiers. É Sur d’autres échantillons , à pinnules un peu moins développées, les deux pinnules de la paire basilaire sont seules pinnatifides, et l'on constate qu’elles sont beaucoup plus profondément divisées sur Leur bord postérieur que sur leur bord antérieur, offrant d’un côté des segments libres presque jus- qu'à leur base qui constituent de véritables pimnules , tandis que de l'autre côté les segments, plus courts, sont soudés entre eux sur la moitié environ de leur hauteur, Sur un autre échantillon, à pinnules longues seulement de 15 milli- mètres, les pinnules basilaires ne sont plus pinnatifides que sur leur bord postérieur, conligu au rachis secondaire, leur bord antérieur étant seulement faiblement ondulé. Puis, sur d’autres fragments de pennes primaires, à pinnules encore longues cependant de près de 2 centimètres, on n’observe plus que des pinnules tout à fait entières , et l'on passe ainsi, les pinnules diminuant de longueur, cessant de se contracter à leur base pour se dilater d’abord quelque peu et se souder ensuite les unes aux autres, à des échantillons tels que celui de la PI. XVF, qui correspond évidemment à une région déjà relativement rapprochée de l'extrémité de la fronde. Cependant le rachis principal auquel vient s'attacher, comme on le voit, une seconde penne primaire presque exactement opposée à la première, mesure encore en ce point 10 millimètres de largeur, ce qui donne à penser qu'il devait se prolonger encore vers la droite sur o m. 80 à 1 mètre au moins de longueur. Je n'ai vu, malheureusement, aucun échantillon plus rapproché du som- met, permettant de se rendre compte des modifications qui se produisaient dans le voisinage immédiat de celui-ci; il est à présumer que , les pinnules se réduisant et se soudant de plus en plus, les pennes secondaires étaient rem- placées par de grandes pinnules d’abord pinnatifides, puis entières; mais on ne peut faire à cet égard que des conjectures, et rien ne peut suppléer à l'ob- servalion directe. 78 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Parmi les espèces déjà décrites d’Alethopteris, la seule qui me paraisse offrir avec l'espèce que je viens de décrire une ressemblance vraiment marquée, est l'Alethopteris virginiana Fontaine et White des couches permo-houillères de la Virginie"); elle s'en rapproche même à tel point que je me suis demandé s'il n’y avait pas identité. La figure 1, pl. XXXIIT, de la Permian Flora montre notamment un fragment de penne bipinnée, sur lequel les pinnules basilaires des pennes de dernier ordre sont légèrement pinnatifides sur leur bord posté- rieur, et entières sur leur bord antérieur, comme cela a lieu sur certains échantillons de Blanzy; le fragment de penne de la figure 2, pl. XXXII, à pinnules à bords ondulés, a, de même, une assez grande ressemblance avec les pennes de dernier ordre de l'échantillon représenté sur la PI XV; on re- marque toutefois, sur les figures de l’espèce des États-Unis. que les pmnules sont plus séparées, plus dilatées à leur base, surtout du côté inférieur; les échantillons à pmmnules moyennes, comme ceux des figures 1 et 3, pl. XXXIHH, ou à petites pinnules comme celui de la figure 1, 1 a, pl. XXXIT, offrent en- core des pinnules tout à fait indépendantes, plus ou moins contractées à leur base, tandis que chez l'espèce de Blanzy les pinnules de la même taille sont nettement soudées les unes aux autres à leur base. Enfin les caractères de la nervation paraissent, d’après les figures de détail comme d'après la description donnée par MM. Fontaine et White, trop difé- rents de l'une à l'autre pour permettre l'identification: les nervures latérales sont en eflet, chez l'espèce américaine, une seule fois bifurquées, une des branches de la bifurcation pouvant, il est vrai, être elle-même bifurquée à nouveau, mais les deux branches ne l'étant toutes deux à la fois qu'exception- nellement, tandis que sur les échantillons de Blanzy la double bifureation est absolument constante, la branche supérieure , beaucoup plus arquée, se bifurquant même habituellement deux fois; en outre, on ne voit jamais chez cette dernière de nervures latérales simples, contrairement à ce qui a lieu chez l'Aleth. virginiana; 1 suffit, du reste, de comparer les figures grossies 1a,1b, PI XV,et1 a, 1 b, PL XVE, aux figures 1 a, pl. XXXIL, et 4 a, pl. XXXIIT, de la Permian Flora pour constater combien l'aspect général est dissemblable; la nervation parait en outre avoir été notablement plus fine chez l'espèce américaine, les figures grossies mdiquant de 35 à 4o nervules par centimètre. 0 VW. Foxrane et I, C. Wurre, The Permian or Upper Carhoniferous Flora of West Virginia and S. W. Pennsylvania, p. 88, pl. XXXIT, fig. 1-5; pl. XXXIIT, fig. 1-4. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 79 Dans ces conditions il ne m'a pas paru possible de considérer l'espèce de Blanzy comme identique à l'Aleth. virginiana, et, devant dès lors lui donner un nom nouveau, J'ai été heureux de la dédier à mon camarade et ami M. Coste, Ingénieur au Corps des Mines, directeur de la Compagnie des mines de Blanzy, à qui l'École des Mines est redevable du don de très nombreux et très beaux échantillons de plantes fossiles. On n’a recueilli jusqu'ici aucun indice permettant de se faire une idée du mode de fructification de cette espèce; mais ses affinités avec les formes typiques du genre Alethopteris me paraissent assez étroites pour qu'on ne puisse hésiter à voir également en elle une Ptéridospermée. L’Aleth. Costei n’a été, à ma connaissance, rencontré, dans le bassin de Blanzy et du Creusot , que dans les mines de Blanzy : découvert Saint-François et découvert Sainte-Hélène. ALETHOPTERIS MINUTA n. sp. PI. XIV, fig. 3. Frondes probablement tripinnées. Pennes primaires larges d'environ 12 centimètres. Pennes secondaires alternes ou subopposées, très étalées, à contour linéaire, arrondies au sommet, espacées d’un même côté de 8 à 1 0 mil- limètres, se {ouchant par leurs bords, longues de 5 à 7 centimètres sur 8 à 10 millimètres de largeur. Pinnules alternes, étalées ou étalées-dressées, à bords parallèles, arrondies au sommet, longues de 4 à 6 millimètres sur 2"%,5 à 4 millimètres de largeur, soudées les unes aux autres sur 0"",5 à 1 millimètre de hauteur, séparées par des sinus arrondis. Pinnule terminale ovale-arrondie, plus où moins soudée à celles qui la précèdent. Nervure médiane nette, se suivant jusqu'au sommet des pinnules; nervures secondaires étalees-dressées, une ou deux fois bifurquées, très serrées; nervules aboutissant plus ou moins obliquement au bord du limbe, au nombre de 3 à 5 par millimètre; nervures de la portion soudée des pinnules partant direc- tement du rachis. L'échantillon fig. 3, PL XIV, sur lequel j'établis cette espèce, offre plutôt, à raison de la dimension de ses pinnules, l'aspect d'un Pecopteris véritable que d’un Alethopteris; mais la nervation, avec de nombreuses nervures partant 80 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. directement du rachis entre les bases des nervures médianes de deux pin- nules consécutives, ainsi qu'on le voit sur les figures grossies 3 a, 3 b, est celle d’un Alethopteris; À y a, d’ailleurs, sauf la taille, une ressemblance frap- pante avec l’Aleth. Grandini, dont on pourrait croire qu'on a sous les yeux une reproduction à échelle réduite, si cette dernière espèce n'avait en outre des pennes de dernier ordre à bords moins paralleles et des pinnules plus dilatées. D'autre part, l'absence de pinnules fixées directement sur le rachis commun, entre les bases des pennes de dernier ordre, écarte l'attribution au genre Callipteridium, à laquelle on aurait encore pu songer. Il faut donc rapporter ce fragment de penne au genre Alethopleris, pour y constituer une espèce nouvelle, bien distincte de ses congénères par les di- mensions réduites de ses pinnules et par son apparence pécoptéroïde. La diffé- rence d'inchinaison des pennes de dernier ordre d’un côté à l'autre du rachis commun indique , d'ailleurs, qu'on a affaire 1c1 à un fragment de penne latérale, de penne primaire probablement, et que la fronde devait être tripinnée. Bien que lattribution s'impose au genre Alethopteris, tel qu'il est défini par la disposition des pinnules et par la nervation , 1l n’est rien moins que cer- tain que l'Aleth. minuta, à apparence si nettement pécoptéroïde, appartienne réellement au même groupe naturel que les Alethopteris vrais et soit bien une Ptéridospermée plutôt qu'une Fougère. En outre de l'échantillon fig. 3, PI XIV, qui a été recueilli par M. Ray- mond dans les schistes autuniens de Charmoy, au bord de la route de Charmoy à Samt-Nizier, à quelque 60 mètres au sud du pont de la Sorme, jai récolté moi-même à Charmoy un autre spécimen de cette espèce, mais beaucoup plus fragmentaire, représenté seulement par une portion de penne de der- nier ordre. Genre ODONTOPTERIS BRroxGNtaART. 1822. Filicites (Sect. Odontopteris) Brongniart, Class. veget. foss., p. 34. 1826. Odontopteris Sternberg, Ess. KL monde prim., 1, fasc. 4, p. xx. Brongniart, Prodr., p- 60 (pars); Hist. veget. foss., 1, p. 250 (pars). 1869. Odontopteris, subg. Xenopteris Weiss, Foss. F1. d. jüngst. Steinkohl., p. 31; Zeitsch. deutsch. qeol. Gesellsch., XXIT, p- 899, 863, 865. Je prends ici le genre Odontopteris dans un sens restreint, n'y comprenant que les formes à nervation franchement odontoptéroiïde, c’est-à-dire à pinnules dépourvues de nervure médiane véritable, et réunissant en un groupe géné- ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 81 rique distinct les formes de passage entre les Odontopteris ainsi entendus et les Nevropteris, chez lesquelles on trouve, sur les mêmes frondes, aussi bien des pinnules névroptéroides que des pinnules odontoptéroïdes. Cette division n'est autre, on le voit, que celle que Weiss avait proposée en 1869 lorsqu'il avait distingué dans le genre Odontopteris les deux sous-genres Xenopteris et Mixoneura; mais en donnant à ces subdivisions une valeur générique, je suis obligé de conserver le nom d’Odontopteris pour la première, puisqu'elle com- prend le type même du genre, l'Odont. Brardi, le nom de Xenopteris ne pouvant être substitué au nom générique beaucoup plus ancien créé par Brongniart. Par les Mixoneura les Odontopteris se rattachent aux Nevropteris, avec les- quels ils ont, du reste, les affinités les plus étroites et les plus manifestes par le mode de division de leurs frondes et la présence de folioles cycloptéroïdes sur leurs rachis. M. Grand'Eury a, d'autre part, signalé depuis longtemps (les Odontopteris comme ayant eu des pétioles du type Myeloxylon, de constitution semblable à ceux des Alethopteris et des Nevropteris, de sorte qu'il n’est pas douteux que ces trois types génériques appartiennent à un même groupe na- turel; enfin les recherches récentes qu'il a faites sur les graines des Névropté- ridées l'ont amené à reconnaitre comme ayant dû appartenir aux Odontopleris de très petites graines, munies de 12 ou de 24 aïles longitudinales très minces et très peu apparentes, qu'il a désignées sous le nom d'Odontopterocarpus ©. Les Odontopteris, dont les frondes offraient un mode de division et un port général si particuliers et ne pouvaient être rapprochées d'aucun type actuel de Fougères, viennent donc prendre place, sans doute possible, parmi les Ptéridospermées. ODONTOPTERIS BRARDI BroxGnrartr. 1822. Filicites (Odontopteris) Brardii Brongniart, Class. véq. foss., p. 34, 89, pl. IE, fig. 5. 1828. Odontopteris Brardii Brongniart, Prodr., p- 60: Hist. veget. foss., 1, pl. 76; p. 252, pl. 75. Je mentionne ici cette espèce d’après une indication de M. Grand'Eury, qui la signale à Saint-Bérain); mais je n'en ai vu moi-même aucun échan- tillon dans le bassin de Blanzy et du Creusot. ® Graxn'Euny, Flore carbonilère du département de la Loire, p. 130. ® GranD'Eury, Sur les graines des Névroptéridées (Comptes rendus Acad. sc., CXXXIX, 4 jui- Îlet 1904, p. 25-26; 14 novembre 1904, p. 785). ® GraxD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 510. BASSIN DE BLANZY, — II. 11 IMPNIMENIE NATIONALE, 82 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. ODONTOPTERIS REICHIANA Gursrr. 1835. Odontopteris Reichiana Gutbier, Abdr. u. Verst. d. Zwick. Schwarzkohl., p. 65, pl IX, fig. 1-3, 5, 7; pl X, fig. 13. Geiïnitz, Verst. d. Steink. in Sachs., p. 20, pl. XXVI, fig. 3-7. Zeiller, Expl. Carte géol. Fr., IV, p. 61, pl. CLXVI, fig. 1, 2. Potonié, Abbild. u. Beschr. foss. Pflanzen-Reste, Lief. IT, 24, fig. 2. 1869. Odontopteris (Xenopteris) Reichiana Weiss, loss. F. d. jüngst. Steinkohl., p.32, pl. I, fig. 3-9. Bien que l'Odont. Reichiana devienne rare dans les couches les plus élevées du Stéphanien, je crois avoir constaté sa présence sur quelques points du bassin de Blanzy, les échantillons que je lui rapporte différant de lOdont. minor par leurs pinnules un peu plus grandes, à sommet moins aigu, et à limbe plus épais. M. Grand'Eury la également signalé à Blanzy) concurrem- ment avec l'Odont. minor. Les localités où a été reconnu lOdont. Reichiana sont les suivantes : Mines de Longpendu : 4° et 6° couches. Mines de WMontchanin : toit du grand amas Quétel; puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : Grande couche supérieure, et schistes bitumineux de la région de Lucy ©). Mines de Perrecy : toit de la grande couche d’anthracite. ODONTOPTERIS MINOR BroxGnrarT. PI. XIX, fig. 1; PI. XX-XXI, fig. a, 23 PI. XXIL, fig. 1. 18351 ou 1832. Odontopteris minor Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 293, pl. 77. Zeiller, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 215, pl. XXV, fig. 3-5; Éléments de paléo- botanique , p. 100, fig. 73. I a été recueilli dans le bassin de Blanzy, et principalement dans les dé- couverts des mines de Blanzy, de nombreux échantillons de cette espèce, dont quelques-uns m'ont paru mériter d’être figurés, à raison des renseignements qu'ils fournissent sur la constitution de ses frondes. Ils semblent notamment dénoter, pour les dernières pennes, garnies de pinnules normales, une dis- position plus régulière que ne l'indique la reconstitution, peut-être un peu hypothétique, donnée jadis par M. Grand’Eury de l'Odont. Reichiana®); dis- position conforme, d’ailleurs, à celle qu'il a lui-même figurée ultérieurement, ®° Grann’Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ® Jbid., p. 508. ® Jbid., p. 123, pl. XIT. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 83 d'après un échantillon du bassin du Gard), qui lui a offert un fragment de fronde à rachis bifurqué en deux branches symétriques, bipinnées sur leur bord interne et tripimnées sur leur bord externe. Le plus souvent on ne rencontre que des fragments de pennes dyssymé- triques, portant d’un côté, comme sur la fig. 2, PI. XX-XXI, des pennes sim- plement pinnées, de l’autre des pennes bipinnées comprenant entre elles de petites pennes simplement pinnées. Il était naturel de penser qu'on avait affaire là à des branches provenant de bifurcations du rachis ®), mais tant qu'on n'avait pas constaté la réalité de telles bifurcations, 11 était impossible de rien affirmer à cet égard, et jusqu'ici l'échantillon du Gard figuré en 1890 par M. Grand”- Eury était le seul qui eùt montré une semblable bifurcation, à branches symé- triques par rapport à la bissectrice de l'angle formé par elles. Les échantillons d'Odont. minor recueillis à Blanzy semblent bien établir que c'était là la disposition normale, tous ceux qui ont offert une étendue suffi- sante s'étant montrés ainsi constitués, et aucun indice n'ayant été observé qui puisse donner à penser que d’autres portions de frondes pouvaient offrir un mode de ramification différent. Le plus intéressant de ces échantillons est représenté sur la PI. XIX, re- produit dans toute son étendue, mais en demi-grandeur seulement, sur la fig. 1”, la fig. 1 en reproduisant en vraie grandeur la moitié inférieure f); on a affaire là, comme on le voit, à un rachis de 10 à 12 millimètres de largeur qui se bifurque sous un angle d'environ 4o° en deux branches épaisses de 8 millimètres, dont une seule est conservée sur une étendue un peu con- sidérable, portant sur son bord interne des pennes simplement pinnées et sur son bord externe des pennes bipinnées comprenant entre elles de petites pennes simplement pinnées. L'autre branche, celle de droite, est rompue à 5 centimètres de son origine; mais sur cette longueur elle est exactement 5 sur son bord interne, et il n’y a pas à douter que cette symétrie de disposition se continue sur tout le reste de la branche, conformément à ce qui s'observe symétrique de la branche de gauche, garnie de pennes simplement pinnées sur d’autres échantillons, tels que celui de la PI. XX-XXI, fig. 1. © GraxD'Eurx, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, pl. XIX, fig. 5 (Odont. Reichiana). ® Zernzer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., p. 212-213. ® C'est d’après cet échantillon qu'a été faite, en le complétant quelque peu, la figure que ., j'ai donnée dans mes Éléments de paléobotanique. 84 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Au-dessous de la bifurcation et jusqu’à son origine même, le rachis est garni, au lieu de pennes normales bipinnées ou simplement pinnées, de grandes pin- nules hétéromorphes, à contour ovale-lancéolé, terminées au sommet en pointe aiguë, à bords dentelés ou frangés, et plus ou moins profondément lobées. La plupart sont munies à leur base, du côté antérieur, d’un lobe ovale à peu près séparé du reste du limbe, constituant une pinnule presque indépendante, à nervalion cycloptéroïde, mais tendant parfois à devenir névroptéroïde. Sur quelques-unes de ces folioles, notamment sur les deux moyennes du côté droit, le limbe est de nouveau incisé un peu plus loin sur son bord antérieur, mais moins profondément, de manière à former un deuxième lobe plus large, moins indépendant, à nervation franchement odontoptéroide. Sur le bord postérieur, il y a de même deux ou trois incisions, mais moins profondes : ainsi le lobe inférieur, qui est toujours le plus accusé, reste soudé au reste du limbe sur près de la moitié ou plus de la moitié de sa longueur. Ces folioles hétéro- morphes sont parcourues par de nombreuses nervures arquées, dichotomes, à disposition générale plutôt cycloptéroide que névroptéroide, et l’on distingue entre elles de fausses nervures très fines, parfois dissociées en deux ou trois filaments excessivement ténus; ces fausses nervures peuvent, du reste, s'aper- cevoir à la loupe ou tout au moins se deviner sur quelques points de la fig. 1 et de la figure grossie 1 a. Peut-être plus bas le rachis présentaitl d’autres bifurcations, des portions de frondes telles que celle de la PI XIX venant se réunir deux à deux, et au-dessous de ces bifurcations le rachis portait-il d’autres folioles hétéro- morphes, plus grandes encore et plus franchement cycloptéroiïdes; 1l est permis de le supposer, étant donné Passociation fréquemment signalée de véritables Cyclopteris, à bords plus ou moins frangés, aux pennes d'Odontopteris, et la réduction de dimensions des folioles hétéromorphes les plus basses de l'échan- ullon de la PI XIX, par rapport à celles qui sont situées au-dessus d'elles, donnerait à penser qu'elles étaient voisines d’un point de bifurcation du rachis; mais aucun des échantillons recueillis n’a fourni de renseignements directs à cet égard. L'échantillon fig. 1, PL XX-XXT, montre une portion de fronde homologue de celle de la PI. XIX, composée d'un rachis de 10 millimètres environ de largeur, bifurqué sous un angle assez ouvert en deux branches feuillées symé- triques. [ci le rachis commun, au-dessous de la bifurcation, est complètement nu, les folioles hétéromorphes qu'il devait porter ayant sans doute disparu. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 85 Des deux branches de la bifurcation, celle de droite n'est qu'incomplètement conservée, mais bien que son axe soit interrompu sur 13 centimètres de lon- gueur, on voit qu'il ne portait sur son bord interne que des pennes simplement pinnées, tandis qu'il était garni du côté extérieur de pennes bipinnées, dont l'une, peut-être la dernière vers le haut, est visible en partie à l’extrème bord de l'échantillon, en haut de la figure, vers la gauche. La branche de gauche est incomplète également, mais moins incomplète que celle de droite; son axe est conservé sur une certaine étendue et l’on peut constater qu'il ne porte en dedans de la bifurcation que des pennes simplement pinnées, tandis que du côté externe on voit successivement cinq pennes bipinnées venir s'attacher sur lui. Ici encore 1l y a symétrie parfaite de ramification des deux branches de part et d'autre de l'axe de la bifurcation. Enfin, l'échantillon de la PI. XXIT fait voir la partie extrème d’une de ces branches de bifurcation, qui, au voisinage de son sommet, redevient symé- trique d’un côté à l’autre de son axe propre, ne portant plus, même du côté externe, que des pennes simplement pinnées, qui succèdent aux pennes bi- pinnées des régions moyenne et inférieure. On remarque sur cet échantillon la grande dimension des pinnules des pennes simplement pinnées du bord in- terne, dont les plus basses tendent même à se lober et à devenir presque pin- natifides à leur base; il en est de même, au surplus, sur l'échantillon fig. 2, PI XX-XXT, ainsi qu'on peut le voir surtout sur la figure grossie 2 a. Mais sur aucun échantillon le développement des pennes situées sur le bord interne ne va jusqu’à la constitution de véritables pennes bipinnées symétriques de celles du bord externe, ni même approchant en quoi que ce soit de ces dernières; la symétrie ne se rétablit, ainsi que je l'ai dit, que près du sommet, où 1l n'y a plus alors que des pennes simplement pinnées, comme on le voit sur l'échan- üllon de la PI. XXIK. A l'extrême sommet, ainsi que le montrent quelques échantillons, les pennes de dernier ordre, graduellement réduites, avec leur pinnule inférieure plus ou moins adnée au rachis principal, faisaient place à trois ou quatre paires de pinnules simples quelque peu décurrentes à leur base. Ainsi constituées, ces portions de frondes, avec leur bifurcation en branches de lyre et leur feuillage délicat, devaient être d’une rare élégance. L'Odont. minor a été rencontré dans le bassin de Blanzy sur les points sui- vants : Mines de Saint-Bérain : puits Sant-Léger n° 1, 1"° couche intermédiaire ; 86 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. puits Saint-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot; puits de la Charbonnière, étage de 80 mètres, au mur des couches du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 4° couche. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits Ravez (W; puits Saint-Louis, à 118 mètres, à 139 mètres, à 492 mètres; puits Sainte-Marguerite; bure des compresseurs, à 70 mètres; découvert Saint-François; découvert Sainte-Eugénie; découvert Maugrand; découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul, à 4o mètres; puits Saint-Amédée, à 324 mètres; — région des Porrots : puits Ramus, à 32 mètres, à 37 mètres et à 300 mètres. Mines de Perrecy : toit de la grande couche d’anthracite. PERMIEN. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. ODONTOPTERIS CATADROMA Weiss. 1869. Odontopteris (Xenopteris) catadroma Weiss, Foss. FI. d. jüngst. Steinkohl., p.34 , pl. IV-V, fig. 4. Je ne mentionne ici ce nom spécifique que d'après M. Grand'Eury, qui a signalé la présence de l'Odont. catadroma dans le faisceau permien de Perrecy ©); mais 11 me parait difficile de reconnaitre une valeur sérieuse à l'espèce créée sous ce nom par Weiss, le très petit fragment de penne qu'il a ainsi nommé pouvant fort bien représenter l'extrémité d’une penne d'Odontopteris apparte- nant peut-être à l'Odont. Reichiana où à lOdont. minor. Néanmoins, quelque doute que j'aie et quelque réserve qu'il y ait à faire sur l'autonomie de cette espèce, J'ai cru devoir enregistrer ici l'indication donnée par M. Grand'Eury : Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, faisceau supé- rieur. ° GranD'Eury, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 508. 7 Deraroxo, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot. Fasc. 1, Stratigraphie, P- 3h. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 87 ODONTOPTERIS GENUINA GranD'Eury. PI. XXII, fig. à, 23 PL XXIV, fig. 1 à 3. 1877. Odontopteris genuina Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 115. Zeiller, F1. Joss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 219, pl. XXIV, fig. 1-3; pl. XXV, fig. 1, 2; pl. XXXI, fig. 1. 1855. Odontopteris alpina Geinitz (non Sternberg ?), Verst. d. Steink. in Sachs., p.20, pl. XXVI, fig. 12; (ar pl. XXVIL, fig. 12). Potonié, Abbild. u. Beschr. foss. Pflanzen-Reste, Lief. II, 22, fig. 1-5. L'Odont. genuina à été trouvé en assez grande abondance à Blanzy, comme à Commentry, sous la forme de fragments de pennes souvent bifurqués, por- tant des pinnules de dimensions et de formes très variables, dénotant un poly- morphisme étendu. La fig. 1 de la PI. XXII reproduit une portion d’une grande plaque, longue de o m. 4o sur o m. 29 de hauteur, qui offre les empreintes de trois frag- ments de frondes, dont les deux extrêmes sont à peu près identiques d'as- pect, ne différant l’un de l'autre que par les dimensions de leurs rachis et de leurs pinnules. L'un d'eux est celui qui occupe les trois quarts de la fig. 1, PI. XXIIT : il est, comme on le voit, formé d'un rachis large de 9 à 10 milli- mètres, strié longitudinalement, qui se bifurque sous un angle de 55° en deux branches de 5 millimètres de largeur, symétriques, garnies sur leur bord externe comme sur leur bord interne de pennes simplement pinnées, les- quelles vont en augmentant de longueur à mesure qu’elles s’éloignent du point de bifurcation; au-dessous de la bifurcation, le rachis est garni de pennes semblables, mais qui vont peu à peu en se raccourcissant, en même temps qu'elles s'espacent de plus en plus. L'autre fragment de penne semblable, situé à 15 centimètres environ vers la gauche, ne diffère que par les dimensions moindres de son rachis, large seulement de 7 millimètres, et divisé sous un angle de 30° en deux branches de 4 millimètres de largeur. Entre les deux se trouve un troisième rachis, visible sur la gauche de la fig. 1, PI. XXI, garni de pennes simplement pinnées semblables à celles qui s’observent sur les deux autres rachis au-dessous du point de bifurcation : il est évident que ce rachis se bifurquait également un peu plus haut, mais sa longueur plus grande permet de suivre plus loin vers le bas les modifications graduelles des petites pennes dont il est garni. On les voit s’espacer considérablement et se réduire jusqu'à n'être plus composées que de deux pinnules basilaires et d’une pinnule 88 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET. DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. terminale ovale-cunéiforme. Peut-être y avait-il plus bas une autre bifurcation : les deux rachis que l’on voit sur la fig. 1 de la PI. XXII sont, en effet, nette- ment convergents et semblent devoir se réunir à quelque distance. L'autre rachis, situé plus à gauche, est dans un plan un peu différent; mais peut-être dépendait-il encore de la mème fronde. Un autre échantillon, que j'avais déjà mentionné en décrivant cette espèce 1) et que Je reproduis sur la PI. XXIV, fig. 3, montre que les branches extrêmes des bifurcations n'étaient pas toujours garnies de longues pennes feuillées à pinnules ogivales ou trapézoïdales comme celles de la région supérieure de droite de la fig. 1, PI. XXII, ou des fig. 1 et 2, PI. XXIV : il se compose, en effet, d'un rachis bifurqué sous un angle d'environ 45° en deux branches larges à leur base de 5 millimètres, qui vont en se rétrécissant assez rapide- ment, de telle façon qu'il est certain qu'elles ne bifurquaient pas à nouveau un peu plus loin; elles sont garnies, en dedans et en dehors, de petites pennes simplement pinnées, semblables à celles qu'on voit sur la fig. 1 de la PI. XXII au-dessous de la bifurcation du rachis, mais à pinnules sensiblement plus grandes et encore moins nombreuses : elles ne comptent, en effet, que deux paires de pinnules latérales au maximum, avec une grande pinnule terminale. Les dernières branches de la fronde étaient ainsi assez dissemblables, et 11 est difficile de se faire une idée de l'aspect que devaient présenter ces frondes d'Odont. genuina. H semble probable qu’au-dessous des bifurcations que fait présumer la convergence des rachis de la fig. 1, PL. XXIIF, le rachis devait porter des pinnules simples, cycloptéroides, d'autant plus grandes sans doute qu'elles appartenaient à des branches d'ordre moins élevé; du moins trouve-t-on, associés aux débris de frondes de cette espèce, des fragments de rachis striés en long, tels que celui de la fig. 2, PI XXIIT, qui offre une épaisseur de 12 à 1 4 millimètres et porte de grandes pinnules cycloptéroïdes, à contour parfois un peu irrégulier, dont la nervation concorde exactement, ainsi qu'on le voit sur cette figure, avec celle des pinnules normales d'Odont. genuina. Quant à la taille de ces pinnules, elle est, ainsi que je l'ai dit en commen- çant, extrémement variable, et les figures des PI. XXIIT et XXIV ne repré- sentent guère que les dimensions moyennes et inférieures; les échantillons ® Zeuer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1" part., p. 222. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 89 recueillis à Commentry, dont j'ai figuré jadis quelques-uns, montrent des pinnules notablement plus grandes : Fun d'eux notamment, muni de pinnules de 20 à 25 millimètres de longueur tout à fait arrondies au som- met, offre exactement l'aspect de l'échantillon d'Oberhohndorf figuré par H. B. Geinitz sous le nom d'Odont. alpinal); un autre, dont j'ai donné la figure ®), porte, au voisinage immédiat de la bifurcation du rachis, de courtes pennes munies de pinnules arrondies au sommet, qui atteignent jusqu'à 30 ou 35 millimètres de longueur sur 18 à 20 millimètres de largeur. Mais il est impossible de se rendre compte si ces variations de taille, si étendues, s'observaient sur une seule et même fronde, suivant la position des pennes, ou seulement d’une fronde à une autre, suivant leur développe- ment respectif. On voit dans tous les cas que le port des frondes de cette espèce, à bifur- cations en branches munies en dehors comme en dedans de pennes simplement pinnées, à pinnules très variables de forme et de taille, devait être sensible- ment différent de celui des frondes de l’'Odont. minor, où les branches des bifurcations étaient dyssymétriques d’un côté à l'autre, et où les pinnules étaient, à ce qu'il semble, de formes et de dimensions beaucoup plus constantes. Je n'hésite pas à réunir à cette espèce, d'accord avec M. Potonié, les échan- üllons figurés tant par lui-même que par H.-B. Geinitz sous le nom d’Odont. alpina; mais l'identification avec le véritable Odont. alpina W) des couches à anthracite des Alpes me paraît des plus douteuses, la figure type de Stern- berg pouvant être rapportée avec tout autant de vraisemblance pour le moins à l'Odont. Brardi, qui est en effet commun dans le terrain houiller des Alpes, tandis que parmi les nombreux échantillons que j'ai eus en mains des Alpes françaises, soit de la Savoie, soit de l'Isère, Je n'ai jamais rencontré aucun frag- ment de penne d’Odont. genuina. J'ajoute que les échantillons figurés par Heer comme Odont. alpinal) ne peuvent, non plus, être rapportés à cette espèce, tandis qu'au contraire il y a concordance parfaite entre quelques-unes de ses © H. B. Gerrz, Versteinerungen der Steinkohlenformation in Sachsen, pl. XXVI, fig. 12. ® ZeizLer, loc. cit., pl. XXIV, fig. 2. ® Neuropteris alpina Sternberg, Ess. FI. monde prim., Il, fase. 5-6, p. 35, pl. XXII, fig. 2. ® Heer, Flora fossilis Helvetiæ, pl. V, fig. 6 b; pl. VI, fig. 14, 15. BASSIN DE BLANZY. — II, 12 IMPRIMERIE NATIONALE, 90 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. figures d'Odont. Brardi\) et la figure type du Neuropteris alpina. H me parait donc très probable que c’est à une penne d'Odont. Brardi que Sternberg a attribué ce nom spécifique, et je crois devoir, en conséquence, conserver à l'espèce dont je viens de parler le nom de genuina sous lequel elle a été signalée par M. Grand'Eury. Des fragments de frondes plus ou moins étendus d'Odont. genuina ont été rencontrés sur les points suivants du bassin : Mines de Longpendu. Mines de Planzy : découvert Sainte-Hélène, où il est fréquent. Genre MIXONEURA Weiss. 1869. Odontopteris, subg. Mixoneura. Weiss, Foss. Fl. d. jüngst. Steinkohl., p. 36; Zeitsch. deutsch. geol. Gesellsch., XXII, p. 859, 863, 864. 1892. Neurodontopteris Potonié, Ueber einige Carbonfarne, HI, p. 12; Flora d. Rothlieq. v. Thüringen, p. 122, 133. On a classé tantôt dans le genre Nevropteris, tantôt dans le genre Odonto- pteris, un certain nombre d'espèces chez lesquelles on voit parfois, sur un même fragment de fronde, des pinnules névroptéroides et des pinnules odontoptéroïdes, les prenuères placées à la partie inférieure des pennes, les autres occupant les régions moyenne et supérieure, de sorte qu'il y a ainsi passage d'un type générique à l'autre. Weiss avait, dès 1869, proposé de grouper ces espèces, à titre de sous-genre, sous le nom de Mixoneura, qui, par le fait, n'a pour ainsi dire pas été employé. Plus récemment, M. Potonié a insisté avec raison sur la convenance de distinguer par une appellation spéciale ces formes de passage, et il a créé pour elles le nom générique de Neurodontopteris, le nom de Mixoneura ne lui paraissant pas pouvoir être conservé, à raison de ce fait que Weiss ne l'avait appliqué qu’au seul Odontopteris obtusa (Od. subcrenulata Rost sp.), lequel doit être maintenu, suivant lui, parmi les vrais Odontopteris. Je crois néanmoins devoir revenir, pour le groupe en question, au nom de Mixoneura, pour les deux motifs suivants : d’une part, Weiss a nettement défini ses Mixoneura comme devant comprendre les espèces qui présentent à la fois sur la même fronde des pinnules xénoptéroïdes, c’est-à-dire franchement odon- © Hger, Flora fossilis Helvetiæ, pl. VIT, fig. 3, 7. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 91 toptéroïdes, et des pinnules névroptéroiïdes, et l'application inexacte qu'il aurait pu faire de ce nom ne me paraîtrait pas un motif dirimant pour le faire laisser de côté, étant donné que la définition ne comportait aucune ambiguité. Le renseignement donné par M. Potonié ( au sujet d’un échantillon de Neuro- dontopteris auriculata étiqueté de la main même de Weiss « Mironeura (Odontopteris + Neuropteris) n. sp. » ne laisse d’ailleurs aucun doute sur la façon dont Weiss comprenait ses Mixoneura et sur la concordance absolue de ce nom avec celui de Neurodontopteris. D'autre part c’est, à mon sens, avec toute rai- son que Weiss avait rangé sous ce nom son Odont. obtusa : non seulement, en effet, les figures publiées par Germar sous le nom de Neuropteris subcrenu- lata®), la figure 4 en particulier, et celles données plus récemment par M. Ra- ciborski) attestent que l'on rencontre chez cette espèce des pinnules franche- ment névroptéroïides par leur forme et leur nervation, occupant sur les pennes supérieures la place des pennes normales à pinnules odontoptéroïdes, mais on en observe aussi, comme J'ai pu le constater sur certains échantillons recueillis à la Grand'Combe, à la base des pennes de dernier ordre occupant la région inférieure de grandes pennes bipinnées, de sorte qu'il n'y a, sous ce rapport, aucune différence entre le Mix. subcrenulata et le Mix. neuropteroïdes, les pinnules névroptéroïdes étant seulement beaucoup moins fréquentes chez la première de ces deux espèces. M. Sterzel avait, au surplus, fait remarquer déjà l que Odont. obtusa de Weiss pouvait fort bien prendre place à côté des autres espèces classées par M. Potonié comme Neurodontopteris, et que rien ne faisait obstacle dès lors au maintien du nom de Mixoneura pour le groupe en question. Les constatations que je viens de mentionner confirment cette ma- nière de voir et prouvent que non seulement lOdont. subcrenulata peut être placé parmi les Wixoneura, mais qu'il doit être rangé dans ce groupe, offrant effectivement sur les mêmes pennes des pinnules névroptéroïdes et des pinnules odontoptéroides. Les Wixoneura, intermédiaires entre les Odontopteris et les Nevropteris, appartiennent certainement comme eux aux Ptéridospermées. ® Poroxté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 128. ® Germar, Versteinerungen des Steinkohlengebirges von Wettin und Lôbejün, pl. V. ® Racimorskt, Permokarbonska Flora Karniowickiego wapienia, pl. VIE, fig. 11, 17. © J.-T. Srerzer., Flora des Rothliegenden von Oppenau, p. 285. 92 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. MIXONEURA SUBCRENULATA Rosr (sp.). PI. XXV, fig. 2. 1839. Neuropteris subcrenulata Rost, De filic. ectyp., p. 22. Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 11, pl. V. Gœppert, Genr. d. plant. foss., p. 103, 106, pl. VIIIX,, fig. 6. 1888. Odontopteris subcrenulata Zeiller, Fl. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 227. Potonié, FI. d. Rothlieg. v. Thüringen, p. 116, pl. XIV, fig. 6; pl. XVI, fig. 3; Abbild. u. Beschr. foss. Pflanzen-Reste, Lief. I, 26, fig. 1-3. De Stefani, Flore carb. e perm. della Toscana, p. 49, pl. VIT, fig. 8, 9. 1831 ou 1832. Odontopteris obtusa Brongniart(pars), Hist. végét. foss., 1, p. 255, pl.78, fig.3, (non fig. 4). 1869. Odontopteris (Mixoneura) obtusa Weiss, Foss. Fl. d. jüngst. Steinkohl., p. 36 (pars), pl. I, pl. HT; (non pl. VI, fig. 12). Raciborski, Permokarb. Flora, p.21, pl. VIF, fig. 1-3, 11-13, 17-20. 1870. Mixoneura obtusa Weiss, Zeitsch. deutsch. geol. Gesellsch., XXII, p. 865. 1846. Neuropteris lingulata Gæœppert, Genr. d. plantes foss., livr. 5-6, p. 104, pl. VIH-IX, fig. 13,13. 1869. Odontopteris lingulata Schimper, Trait. de pal. veq., 1, p. 459: Zeïller. FL. foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1° part., p. 126, pl. X, fig. 5, 5. 1849. Odontopteris obtusiloba Naumann , in Guthier, Verst. d. Rothlieg. in Sachs. , p.14, pl. VIT, fig. 9-11. Geinitz, Dyas, p. 137 (pars), pl. XXVIIT, fig. 1. D'assez nombreux échantillons de cette espèce ont été trouvés dans le bassin de Blanzy et du Creusot, aussi bien dans l’Autunien et dans le Saxonien infé- rieur que dans le Stéphanien. L'un d'eux m'a paru devoir être figuré, tant pour permettre la comparaison avec l'espèce suivante, Mixoneura neuropleroides, que parce qu'il montre une régularité de ramification qui ne s’observe pas fré- quemment chez le Mix. subcrenulata. Cet échantillon, représenté sur la figure 1 dela Planche XXV, se compose en effet d’un rachis très épais qui porte à droite et à gauche des pennes bipinnées à peu près aussi développées d’un côté que de l’autre, mais quelque peu dyssymétriques elles-mêmes, en ce sens que les pennes situées sur leur bord externe ou postérieur sont un peu plus longues et munies d’un plus grand nombre de pinnules que celles du bord interne ou antérieur, ce qui tient évidemment à ce que ces dernières, situées dans l'angle des deux rachis, avaient moins de place pour se développer. Sur l'échantillon représenté par Weiss à la planche I, fig. 1, de la Flore fossile du Houiller supérieur du bassin de la Sarre, À y a au contraire dyssymétrie mani- feste d’un côté à l'autre du rachis, qui porte à droite des pennes bipinnées et à gauche des pennes simplement pinnées; mais sur l'échantillon figure 2 de la même planche, la ramilication parait symétrique de part et d'autre du rachis, ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTEÉRIDOSPERMEES. 93 et si, comme l’a admis Weiss, cet échantillon fait suite à celui de la figure 1 , la dyssymétrie se réduirait à une inégalité marquée dans l'écartement des pennes bipinnées d’un côté à l’autre du rachis H n’est pas possible, sur l'échantillon de la Planche XXV, fig. 1, qui ne porte du côté gauche qu’une seule penne bipinnée, de se rendre compte s’il y avait symétrie d'un côté à l’autre du rachis au point de vue de l’espacement des pennes latérales, mais il est permis de le présumer, les pennes de droite et la penne de gauche paraissant identiques et offrant notamment même épaisseur de rachis et mêmes longueurs pour leurs pennes de dernier ordre. Il semble probable, à en juger d’après les échantillons figurés par Weiss, que le rachis devait plutôt se bifurquer en branches peut-être inégales, les moins fortes pouvant simuler des pennes latérales , que se ramifier régulièrement suivant le mode penné, cette ramification bifurquée existant, à n’en pas douter, chez les vrais Odontopteris; mais l'échantillon que je figure prouve que, s'il en était ainsi, la symétrie se rétablissait d’un côté à l’autre du rachis à une certaine distance du point de bifurcation, comme cela paraît avoir eu lieu, du reste, chez les Nevropteris, tout au moins chez les Nevropteris du groupe du Mevr. heterophylla. Lorsque j'avais décrit cette espèce dans la Flore fossile du bassin houiller et permien d’Autun, j'avais écarté l'identification, admise par Weiss, du Nevropteris subcrenulata Rost et du Vevropteris lingulata Gœppert, qui ne me paraissait rien moins que démontrée; mais les échantillons figurés depuis lors par M. Potonié me paraissent établir trop nettement le passage de l’une à l’autre de ces deux formes pour qu’on puisse encore hésiter à les réunir, et je me range à l'avis de mon savant confrère et ami de Berlin. Cette espèce a, d’ailleurs, été désignée sous bien des noms différents, le plus souvent sous celui d’obtusa, que j'ai montré devoir être laissé de côté), l'échantillon désigné explicitement par Brongniart comme type de son Odont. obtusa constituant une espèce distincte. Jai pu m'assurer d’ailleurs, par un examen direct, que les échantillons du bassin de Blanzy qui figurent dans les collections du Muséum, non seulement sous le nom d'Odont. obtusa, mais sous celui, beaucoup moins admissible, d'Odont. Schlo- lheimi, et qui ont été cités comme tels par M. Grand'Eury 6), appartiennent en réalité au Mix. subcrenulata. ® Voir principalement Abbildungen u. Beschreibungen fossiler Pflanzen-Reste, 26, fig. 3. ®) Zeirrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., p. 226-227. ® GraxD'Eunx, Flore carbonifère du département de la Loire, p- 910. 94 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Les localités où a été observé le Wir. subcrenulata sont les suivantes : Mines de Saint-BérainU). Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, à 309 mètres et à 320 mètres du puits; — région des Porrots : puits Ramus. PERMIEN. Autunien : Charmoy; Courmarcou; digue de l'étang du Martenet; domaine du Buisson (commune de Marly); R6-le-Pu, entre Toulon et Gueugnon; Vendenesse. Saxonien inférieur : Mines de Perrecy, puits de Romagne, couches supé- rieures P). MIXONEURA NEUROPTEROIDES GoEpPperT (sp). PL XXV, fig. 2. 1835. Neuropteris Grangeri Gutbier (non Brongniart), Abdr. u. Verst. d. Zwick. Schwarzkohl., p- 53, pl. VIII, fig. 7-12. 1835. Neuropteris Loshii Gutbier (non Brongniart), ibid., p. 55, pl. VIII, fig. 6; Verst. d. Rothlieq.in Sachs. , p. 12, pl. IV,fig.2, 3. Sandberger, F1. d. ob. Steink. im bad. Schwarzw., p- 6,pl. IV, fig. 1. 1836. Gleichenites neuropteroides Gæppert, Syst. fil. foss., p. 186, pl IV; pl. V. 1875. Neuropteris gleichenioides Siur, Culm-Flora, p. 56. 1881. Odontopteris (Mixoneura) gleichenioides Sterzel, Paläont. Charakt. d. ob. Steink. u. d. Rothl. im erzgeb. Beck., p. 107. 1895. Mixoneura gleichenioides Sterzel, Erläut. z. Bl. Petersthal-Reichenbach d. geol. Special- kart. v. Grossherz. Baden, p. 41. 1895. Neurocallipteris gleichenioides Sterzel, FI. d. Rotlieg. v. Oppenau, p. 281, pl. VII, fig. 6; pl. IX, fig. 1. 1869. Odontopteris (Mixoneura) obtusa Weiss {non Brongniart), Fos. F1. d. jüngst. Steinkohl., p- 36 (pars), pl. VI, fig. 12. 1888. Nevropteris heterophylla Zeiller (non Brongniart), FI. foss. terr. houill. de Commentry, 1" part., p. 257 (pars), pl. XXIX, fig. 4. Je n'ai vu du bassin de Blanzy et du Creusot qu'un seul échantillon de cette espèce, mais bien caractérisé, que Je représente sur la PI. XXV, fig. 2. I me parait inutile de discuter ici les caractères distinctifs du Wir. neuropteroïdes, que M. Sterzel a admirablement précisés, tant par la description détaillée que par les excellentes figures qu’il en a publiées dans son étude sur la Flore fos- 9 Grann'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 510. % Decarown, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot. Fasc. 1, Stratigraphie, àL P- 24e ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 95 sile d'Oppenau. Je me borneraiï à rappeler que, si on le compare au Wir. subcre- nulata, avec lequel il a été parfois confondu, il s'en distingue principalement par la forme et la dimension des pinnules terminales des pennes de dernier ordre , ainsi que par la forme et la position de la pinnule basilaire postérieure (catadrome) : les pinnules terminales, très allongées et à bords parallèles chez le Mix. subcrenulata, sont en effet beaucoup moins développées chez le Mir. neuropleroides, et affectent un contour ovale, rétréci en coin vers la base, ainsi que le montrent les figures 2, 2 a, de la PI. XXV. La pinnule basilaire cata- drome est orbiculaire ou réniforme, à nervation cycloptéroïde, attachée dans l'angle des deux rachis, et quelquefois même un peu au-dessous (PI. XXV, fig. 2, 2 b), tandis qu'il n’en est jamais ainsi chez le Mix. subcrenulata. À ces caractères principaux, il faut ajouter encore celui de la nervation , qui est fran- chement névroptéroïde sur les pinnules latérales les plus inférieures, odonto- ptéroide sur celles qui avoisment immédiatement la pinnule terminale, avec passage d’un type à l'autre par une série de pinnules libres jusqu'à leur base du côté antérieur, soudées au rachis et souvent décurrentes du côté postérieur, de telle sorte que les nérvures de la moitié antérieure partent toutes de la ner- vure médiane, tandis qu'une parte de celles de la moitié postérieure naissent directement du rachis. C’est de cette disposition, bien visible sur la figure 2 @, PI. XXV, que M. Sterzel a tiré le nom générique de Neurocallipteris, qu'il ap- plique à cette espèce; mais elle ne me parait pas avoir une importance telle qu'il y ait leu de la prendre pour base d'une distinction d'ordre générique ; je l'ai, d’ailleurs, observée quelquefois, bien qu’exceptionnellement et d'une facon beaucoup plus transitoire, chez le Mix. subcrenulala. Bien que cette espèce soit le plus souvent désignée sous le nom spécifique de gleichentoides, proposé par Stur en 1875, je crois devoir revenir ici, par respect pour la loi de priorité, au nom que lui avait primitivement imposé Gœppert. J'ajoute que je n'hésite pas à lui rapporter l'échantillon de Commentry que javais figuré sous le nom de Nevr. heterophylla, et dont M. Sterzel a signalé, dans son travail sur la Flore permienne d'Oppenau, les ressemblances avec le Mix. neuropteroides, sans oser toutefois le lui réunir formellement : un nouvel examen de cet échantillon m'a convaincu en effet de son identité avec cette dernière espèce, et J'ai pu notamment, en dégageant plus complètement les pinnules basilaires catadromes de quelques pennes, m'assurer qu'elles présen- taient bien les caractères de forme et de position propres au Mix. neurople- 96 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE FOSSILE. roides; 1 y a également concordance complète en ce qui regarde le mode d’at- tache et la nervation de la plupart des pinnules latérales, qui sont attachées au rachis par la moitié postérieure de leur base, et libres du côté antérieur, affec- tant ainsi la disposition calliptéroïde sur laquelle a insisté M. Sterzel. Le fragment de fronde représenté sur la PI. XXV, fig. 2, est, comme Je l'ai dit en commençant, le seul échantillon de Mix. neuropteroïdes qui ait été trouvé dans le bassin de Blanzy et du Creusot : il a été recueilli à Blanzy, dans le travers-bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny, c'est-à-dire à la partie tout à fait supérieure de la formation houillère. On a même pu se demander, ainsi que l'a fait remarquer M. Delafond 0), si les couches rencon- trées par ce travers-bancs au delà de la faille du Magny n’appartiendraient pas au Saxonien inférieur, et lon pourrait être tenté d’invoquer à l'appui de cette idée la présence du Wir. neuropteroides, qui, en Allemagne, n’a été trouvé que dans des couches considérées comme permiennes; mais je ne crois pas que la récolte de ce seul échantillon puisse autoriser à conclure à un niveau aussi élevé, étant donné que toutes les autres espèces rencontrées dans ce travers- bancs sont des espèces normales de la flore stéphanienne et qu'on n'y a pas vu la moindre trace du Callipteris conferta, observé avec tant de constance dans tous les dépôts permiens de la région, soit autuniens comme à Charmoy, soit saxoniens inférieurs comme à Perrecy et à Montchanin. Je reviendrai du reste ultérieurement sur cette question. MIXONEURA AURICULATA BroxGxrarT (sp.). 1829. Nevropteris auriculata Brongniart, Hist. véget. foss., 1, pl. 66; p. 236. Germar, Vers!. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 9, pl. IV. Geïnitz, Verst. d. Steink. in Sachs., p. 21, pl. XXVII, fig. 4-7. 1892. Neurodontopteris auriculata Potonié, Ueber einige Carbonfarne, WI, p. 12; Flora d. Rothlieq. v. Thüringen, p. 124, pl. XVI, fig. 1, 2. 1830. Nevropteris Dufresnoyi Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 246 (pars), pl. 74, fig. 4, (non fig. 5). 1869. Odontopteris Dufresnoyi Schimper, Trait. de pal. veq., 1, p. 461. Zeïller, FI. foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1° part., p. 132, pl. X, fig. 7, 8. Je réunis ici, d'accord avec M. Potonié, le Nevroptenis auriculata et le Nevr. Dafrenoyi, Vexamen que j'ai fait des échantillons types de Brongniart, con- servés dans les collections, l'un du Muséum d'histoire naturelle de Paris, l’autre ® Deraroxp, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot, Fasc. I, Stratigraphie, p.62. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 97 de l'École des Mines, m'ayant montré entre eux une concordance absolue sous le rapport de la nervation, également fine et serrée chez l'un et chez l'autre, et l'un des échantillons figurés dans la Flore du Rothliegende de la Thuringe offrant, d'autre part, sur la même penne des pinnules franchement névropté- roïdes comme celles du Nevr. auriculata, et des pinnules plus ou moins large- ment soudées au rachis, à nervation odontoptéroïde, comme celles de FOdon- lopteris Dufrenoyi, de sorte que l'identité ne peut être mise en question. Quelques échantillons bien caractérisés de cette espèce ont été recueillis dans le bassin de Blanzy et du Creusot, mais seulement sur les points suivants : Mines de Blanzy : puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. PERMIEN. Grande carrière des Theurots, près Charmoy (Autunien). Mines de Bert (Autunien) 0). Genre NEVROPTERIS BronGnrarT. 1822. Filicites {Sect. Nevropteris) Brongniart, Class. veget. foss., p. 33. 1826. Neuropteris Sternberg, Ess. FL monde prim., 1, fasc. 4, p. xvr. Brongniart, Prodr., p- 60. Le genre Vevropteris parait assez homogène pour qu'on ne puisse hésiter à regarder les diverses espèces paléozoïques qui y sont comprises comme consti- tuant un groupe vraiment naturel eL comme ayant eu les unes et les aütres le méme mode de reproduction. Or l'une des espèces de ce genre, le Nevr. hele- rophylla Brongniart, a été trouvée à l'état fructifié par M. Kidston, des nodules du terrain houiller d'Angleterre lui ayant offert des fragments de pennes de cette espèce composés d’un rachis encore muni latéralement de pinnules stériles bien reconnaissables, mais portant à son extrémité une grosse graine allongée à enveloppe fibreuse , remplaçant la pinnule terminale ©), Le même sa- vant avait observé antérieurement d’autres fragments de pennes de cette même espèce offrant un rachis divisé par dichotomie en branches nues portant cha- cune à leur sommet un corps quadrilobé qu'il avait paru naturel alors de regar- ves réunis der comme représentant probablement un groupe de quatre sporang ® GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519 (Nevropteris Dufresnoyi). ® R. Kipsrox, On the fructification of Neuropteris heterophylla Brongniart (Proc. Roy, Soc. London, LXXIT, p. 487, 3 dec. 1903; Phil. Trans. Roy. Soc., Ser. B., vol. 197, p. 1-5, pl. 1). BASSIN DE BLANZY. — 11. 13 IMPRIMERIE NATIONALE. 98 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. en synangium ; il faut aujourd'hui interpréter cet échantillon comme représen- tant une inflorescence mâle, et ces corps quadrilobés comme étant probable- ment des groupes de microsporanges, de sacs polliniques, réunis par quatre. Il se peut qu'il y ait eu, d’une espèce à l’autre, certaines différences dans la disposition et la constitution des appareils reproducteurs mâles ou femelles , car M. Grand'Eury signale comme devant appartenir aux Nevropteris des graines munies tantôt de 6 et tantôt de 12 ailes longitudinales (1), assez diffé- rentes, semble-t:l, de celles que M. Kidston a observées en place chez le Nevr. heterophylla. | ILest certain, dans tous les cas, que les Nevropteris ont porté des graines et qu'ils doivent être rangés dans la classe des Ptéridospermées. NEVROPTERIS CRENULATA BRroONGNIART. PI. XXVI, fig. 2. 1830. Nevropteris crenulata Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 234, pl. 64, fig. 2. Zeïller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 233, pl. XXVI, fig. 1, 1’; pl. XXVIT, fig. 1-5. L'échantillon représenté sur la PI XXVT offre , avec des dimensions moin- dres, la même constitution que le plus grand de ceux dont j'ai donné la figure dans mon étude sur la flore fossile de Commentry ©, consistant en un frag- ment de fronde bipmné à pennes latérales symétriques de part et d'autre du rachis, et présentant à la base, au-dessous des premières pennes simplement pinnées, deux grandes pinnules simples, l'une orbiculaire et l’autre ovale. Bien qu'aucune des pennes latérales ne soit complète, il semble que les deux pennes les plus inférieures, de chaque côté, devaient être quelque peu plus courtes que celles qui les suivent : on remarque notamment, vers l'extrémité de la penne la plus basse du côté droit, que les pinnules deviennent de plus en plus obliques sur l'axe, ce qui indique le voisinage du sommet, tandis que sur la penne voisine ce redressement des pinnules est beaucoup moins sensible. H parait probable que, dans son ensemble, cette portion de fronde devait offrir un contour ovale, plus ou moins en cœur vers la base, les deux pennes basilaires étant réfractées et dépassant les deux pinnules simples situées au- dessous d'elles. On remarque qu'à l'extrémité supérieure le rachis, au lieu de ® GranD'Eury, Sur les graines des Nevr optéridées (Comptes rendus Acad. sce., Las 4 juillet 1904, p. 29; 14 novembre 1904, p. 784). ® Loc. cit., pl. XXVI, fig. 1. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 99 se terminer par une penne médiane, se bifurque en deux pennes latérales, et c'est ce que l’on constate également sur d’autres échantillons. Il y a tout lieu de penser que, conformément à lhypothèse que j'avais exprimée déjà à propos de léchantillon homologue recueilli à Commentry, ce fragment de fronde représente une des branches d’une bifurcation du rachis; “etil est à présumer que le rachis devait se diviser à diverses reprises, les divi- sions extrêmes cffrant la constitution et l'aspect du fragment de fronde de la PI. XXVI; mais 1l n'a pas été trouvé de fragments plus étendus permettant de se rendre compte de ce qu'il en était en réalité. Ainsi qu'on le constatait déjà sur les échantillons de Commentry, limpor- tance des crénelures du limbe varie sensiblement d’un échantillon à l’autre : tantôt elles sont bien visibles, toujours plus accentuées d’ailleurs au voisinage du sommet, tantôt au contraire elles sont à peine indiquées et le limbe parait presque entier, comme c’est le cas notamment sur l'échantillon de la PI. XX VI. Le Nevr. crenulala a été observé sur les points suivants du bassin : Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Sainte-Hélène; — région de Montmaïillot : couche n° 1; — région des Porrots : puits Ramus, à 22 mètres. Mine de Perrecy : puits n° 2, à 97 mètres. NEVROPTERIS PSEUDO-BLISSI Poronté. PI. XXIX, fig. 1, 2; PI. XXIX bis, fig. 2. 1888. Nevropteris Blissi Zeiller (non Lesquereux), FL. foss. terr. houill, de Commentry, °° part., p- 243, pl. XXVIIT, fig. 3-6. 1893. Nevropteris pseudo-Blissii Potonié, FI. d. Rothlieqg. v. Thüringen, p. 137, pl. H, fig. 5; pl. XVII, fig. 1, 2. | Cette belle espèce, que j'avais identifiée à tort au Vevr. Blissi Lesquereux, a été trouvée à Blanzy représentée par un seul échantillon, mais d’étendue considérable et qui montre certains détails que n'avaient pas offerts les échan- ullons recueillis à Commentry. H consiste en un fragment de fronde {PI XXIX bé, fig. 1) de o m. 48 de longueur sur o m. 30 de largeur, composé d'un rachis large de 25 à 30 mil- limètres, qui se suit sur o m. 38 de longueur et porte deux paires de pennes distantes de o m. 13 (PI. XXIX, fig. 2), les deux pennes de chaque paire étant presque exactement opposées l'une à l'autre; aucune de ces pennes n'est complète, bien que celles du côté gauche soient intactes sur o m. 19 de lon- a 19, 100 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. oueur, À o m. 11 environ au-dessous de la plus basse de ces deux pennes de gauche , il s'en trouve une troisième, parallèle aux deux premières, et qui ve- nait évidemment s'attacher au même rachis, mais celui-ci ne se continue pas jusqu’au point d’attache, et la partie la plus inférieure de cette penne manque en même temps sur une longueur d'environ 3 centimètres; mais elle est con- servée ensuite Jusqu'à son sommet, lequel est reproduit sur la figure 2, PI. XXIX. Cette penne est manifestement plus courte que les deux autres : la position de son point d'attache étant facile à repérer exactement, en supposant les deux rachis prolongés Jusqu'à leur rencontre, on constate qu'elle mesurait o m. 195 de longueur totale, et o m. 16 depuis son origine jusqu'à la base de sa pinnule terminale, tandis que les deux autres pennes se suivent, ainsi que je lai dit, sur o m. 19 sans qu'on arrive à la pinnule terminale. Une différence de longueur aussi marquée ne saurait être imputée à une anomalie accidentelle, et elle donne à penser qu'il devait y avoir un peu plus bas une bifurcation du rachis, comme on en observe si fréquemment chez les Nevropteris. L'alonge- ment graduel des intervalles compris entre les paires de pennes successives à mesure qu'on s'élève, allongement bien visible sur la fig. 1, PL XXIX br, vient également à l'appui de cette idée. J'ai observé, d’ailleurs, à Commentry des pinnules cycloptéroïdes () que l'identité de nervation m'a conduit à rap- porter à cette même espèce, et dont 1l est naturel de penser qu'elles devaient être attachées sur le rachis au voisinage immédiat des points de bifurcation. L’échantillon de Blanzy concorde exactement avec ceux de Commentry, sous le rapport de la forme des pionules, de leur espacement relatif, et de leur ner- valion, formée de nervures très fines, fortement ascendantes, atteignant le bord du limbe au nombre de 12 à 15 par centimètre; mais il offre une parti- cularité que Je n'avais pas remarquée sur ceux de Commentry, et qui consiste en ce que le limbe des pinnules est nettement crénelé dans. sa région supé- rieure, ainsi qu'on peutde voir en quelques points des fig. 1 et 2 de la PI. XXIX, notamment sur la pinnule terminale de la fig. 2, et mieux encore sur les fig. 1 4, 1 b,1c de la PI. XXIX bis. Ces crénelures, que j'ai d’ailleurs retrouvées, bien que moins accentuées, sur diverses pinnules des échantillons de Commentry, particulièrement sur les plus grandes), en les examinant plus attentivement et en dégageant plus complètement leur sommet, rappellent un peu celles du Nevr. crenulala: elles sont cependant moins aiguës et elles diffèrent en outre ® Zæirrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1" part., pl. XXVIIT, fig. 5. ® Ibid., pl. XXVIT, fig. 6. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMEÉES. 101 de celles de cette dernière espèce en ce que souvent, mème au voisinage 1m- médiat du sommet, le nombre des dents est inférieur à celui des nervules, trois ou quatre nervules se trouvant comprises entre deux échancrures consé- cutives, tandis que chez le Nevr. crenulala, au voisinage du sommet, à chaque nervule correspond une dent. Le plus souvent ces crénelures ne s’observent qu'à la partie supérieure des pinnules; quelquefois cependant on peut les suivre, de moins en moins prononcées, jusqu'au delà du milieu et même assez près de la base, ainsi qu'on le voit sur le bord gauche de la fig. 1, PL XXIX br; mais c’est là un cas un peu exceptionnel, et en général elles disparaissent vers le milieu de la hauteur; l'absence de crénelures semble, d’ailleurs, assez fréquemment imputable à un léger enroulement du bord du limbe, par suite duquel celui-ci paraît entier jusqu’à une distance parfois très faible du sommet. Cette crénelure du limbe rapproche le Nevr. pseudo-Blissi du Nevr. crenu- lata, dontil diffère, d'ailleurs, par ses pinnules plus grandes, proportionnelle ment plus larges, moins rétrécies vers le sommet, et surtout plus constantes de forme, les pinnules de la région inférieure des pennes demeurant semblables aux ‘autres, tandis que chez le Nevr. crenulata elles vont en se raccourcissant peu à peu, devenant ainsi d’abord ovales et finalement presque orbiculaires. J'avais primitivement rapporté cette espèce au Meur. Blissi Lesquereux ; mais M. Potonié a fait observer avec raison que chez le Nevr. Blissi la nervure médiane est, d'après la diagnose comme d'après la figure de Lesquereux, excessivement fine, marquée pour ainsi dire par un simple pli, et s'évanouit bien avant d’attemdre le sommet, tandis que chez l'espèce de Commentry et de Blanzy la nervure médiane est au contraire assez forte et se suit jusqu'au voisinage du sommet, J'ajoute à cela que, d'après la figure de Lesquereux, les pinnules du Vevr. Blissi sont souvent plus élargies à leur base, munies d'une oreillette plus développée du côté antérieur que du côté postérieur, tandis que l'espèce de Commentry présente d’une façon très constante la disposition inverse. Enfin, l'espèce des États-Unis appartient à un niveau sensiblement plus bas, circonstance qu'il y a lieu de prendre également en considération. J'adopte donc, pour l'espèce dont je viens de parler, le nom spécifique de pseudo-B lissi proposé par M. Potonié. J'ajoute que, M. Potomié ayant eu l'amabilité de m'envoyer en communication le plus complet des deux échan- üillons d'Imenau figurés par lui, Jai constaté sur quelques-unes des pin- ® Poronté, loc. cit., pl. XVIT, fig. 1. 102 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE, nules de cet échantillon l'existence de crénelures marginales bien conformes, quoique faiblement accentuées, à celles que montre l'échantillon de Blanzy et que j'ai retrouvées sur ceux de Commentry. L'identité spécifique de l'espèce de la Thuringe avec celle du centre de la France ne peut donc être mise en doute. Ainsi que je lai dit en commençant, cette espèce ne s’est montrée repré- sentée dans le bassin de Blanzy et du Creusot que par le seul échantillon que Je viens de décrire, et qui atteste les dimensions considérables que: de- vaient attendre ses frondes. Il a été recueilli à Blanzy, mais la provenance exacte n'en a pas été spécifiée; 1l semble cependant, d'après l'aspect de la roche qui le constitue, qu'il doive venir probablement du découvert Saint- François. NEVROPTERIS CORDATA BRONGNIART. PI. XX VII, fig. 1 à 3; PI. XX VIII, fig. 1 à 3. 1830. Nevropteris cordata Brongniart, Hist. vegét. foss., 1, p. 229, pl. 64, fig. 5. Zeïller, F1. foss. terr. hoaill. de Commentry, 1° part., p. 237, pl. XXVIT, fig. 6-10; pl. XXVIIT, fig. 1, 2. Grand'Eury, Géol. et paléont. du bass. houiller du Gard, p. 295, pl. XXI, fig. 1, 2. 1883. Nevropteris speciosa Brongniart, in Renault, Court bot. foss., WI, p. 172, pl 29. fig. 8, 9. Il a été recueilli à Blanzy d'assez nombreux échantillons de cette espèce, dont quelques-uns d’assez grande taille, qui, sans fournir sur la constitution de ses frondes autant d'indications qu’on pourrait le souhaiter, permettent du moins de se rendre compte des dimensions considérables qu'elles devaient attemdre. Je mentionnerai d'abord un fragment de rachis large de 3 centimètres et long de o m. 28, qui porte d’un même côté deux pennes simplement pinnées, distantes de o m. 17, lesquelles sont représentées, la plus basse en partie seu- lement, sur les fig. 2 et 3 de la PL XXVIIT. I semble que cette penne imfé- rieure (fig. 3) ait été très courte et n'ait porté que quatre où cinq pinnules ; sans doute 1 n’est pas absolument certain que la grande pinnule qu'on voit à gauche de la fig. 3 soit la pinnule termimale, et 1l se pourrait que ce füt une pinnule latérale déjetée vers le haut; ce qui pourrait même le donner à pen- ser, c'est la grosseur que présente encore le rachis au voismage immédiat de sa base. Toutefois, l'aspect général suggère plutôt l'idée d'une penne complète avec sa pinnule terminale, et sur le grand échantillon de la Grand'Combe représenté par M. Grand'Eury() on voit, sans doute possible, la pinnule ter- ® GRaxD'Eury, loc. cit., pl. XXI, fig. 2. :SPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 103 minale d’une courte penne s'attacher sur un rachis qui ne le cède guère en largeur à celui de la fig. 3, PL. XX VIE. Lei, la penne supérieure (fig. 2) parait avoir dû être plus longue et plus développée dans toutes ses parties que la penne inférieure, tandis qu'il en serait inversement sur l'échantillon en ques- tion de la Grand’Combe, où l’on voit des pennes tout à fait simples, ou divisées seulement en deux folioles plus ou moins cycloptéroides, succéder vers le haut à des pennes simplement pinnées, disposition qui semble quelque peu anormale ; car on serait porté à penser que les pennes courtes, à folioles cycloptéroïdes, doivent se trouver au voisinage immédiat d’une bifurcation et que les pennes régulières, simplement pinnées, doivent être placées plus haut. Mais je dois dire que l'examen de cet échantillon, qui fait partie des collections de l'École nationale des Mines, me laisse quelques doutes sur l'exactitude de son orien- tation : j'mclinerais à croire que ses pennes latérales ont été accidentellement rejetées vers le bas et ont pris ainsi une position de nature à donner une fausse idée de la direction du rachis qui les porte; ce qui vient à l'appui de cette manière de voir, c'est que le rachis est sensiblement moins large du côté qui a été orienté vers le bas qu’à l'autre extrémité, sans qu'on puisse afirmer toute- fois que cette réduction de largeur ne soit pas imputable à un froissement. Quoi qu'il en soit, ces échantillons, surtout celui de la PI. XXVIIE, fig. 2 et3, prouvent que dans certaines régions de la fronde du Vevr. cordala, le rachis atteignait un diamètre considérable, et que, dans ces régions, 1l portait non seulement des folioles stipales cycloptéroides, mais des pennes garnies de pin- nules de forme normale; seulement ces pinnules sont, comme on peut le voir, beaucoup plus grandes que celles des pennes normales de dernier ordre, repré- sentées, par exemple, sur la fig. 1 de la PI. XXVIIT et sur la PL XXVIL. Le plus souvent ces pennes normales ne se rencontrent que détachées; mais l'un des échantillons de Blanzy, que j'avais déjà mentionné dans mon travail sur la flore de Commentry), les montre en place sur le rachis dont elles dé- pendaient : il se compose d’un fragment de rachis de 9 centimètres de lon- gueur, large de 12 à 15 millimètres, portant, comme on le voit sur la fig. 1, PI. XXVIT, deux paires de pennes latérales subopposées; les pennes du côté inférieur sont interrompues à peu de distance, mais les autres se suivent, ou du moins l’une d'elles, sur 28 centimètres de longueur, sans arriver cepen- dant jusqu’au sommet (fig. 2, PL XXVIT. 9 Zeiiser, loc. cit., page 239. 104 -BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE FOSSILE. Une autre plaque offre trois pennes simplement pinnées, longues de o m. /Ao, larges de 10 centimètres, garnies de grandes pinnules à sommet aigu, larges de 20 à 25 millimètres sur 6 à 7 centimètres de longueur; ces trois pennes ont leurs rachis parallèles, comme si elles avaient dépendu d'un axe commun; mais celle du milieu n’est pas rigoureusement au même niveau que les autres, et les axes de celles-c1 étant seulement distants lun de autre de 12 centimètres, on peut se demander si cette penne médiane s'intercalait réellement entre elles, et si ces deux pennes extrèmes n'élaient pas seules atta- chées au même rachis. C’est le sommet de lune d'elles qui a été représenté sur la fig. 1 de la PI. XXVTNI, pour faire voir la réduction de la pinnule termi- nale. L'un des échantillons recueillis à Commentry"®) offrait déjà l'extrémité d'une penne, sur laquelle on constatait que la pinnule terminale était un peu plus petite que celles qui la précédaient; sur lun des échantillons du Gard figurés par M. Grand’ Eury ©), elle se montre à peu près égale à celles qui l'avoisinent; mais sur l'échantillon de la fig. 1, PI. XXVHE, elle est de dimen- sions remarquablement petites, et elle apparait légèrement soudée à sa base à celle qui la précède immédiatement. Sur un autre échantillon, recueilli de méme à Blanzy, la soudure s'étend jusqu'à moitié au moins de la longueur. Enfin, léchanullon fig. 3, PL XXVIF, présente également deux fragments de pennes à rachis parallèles, qui ont dû être attachés à un même rachis : leur rapprochement, à une distance à peine égale à la longueur des pinnules, donne à penser que les trois pennes de l'échantillon dont je viens de parler, et auquel est empruntée la fig. 1 de la PI. XXVIIT, sont peut-être réellement, maloré leur faible écartement relatif, dans leurs rapports primitifs de position. Dans tous les cas, les deux échantillons fig. 1 et fig. 3, PI. XXVIT, attestent que les pennes de dernier ordre devaient se recouvrir les unes les autres de presque toute la longueur de leurs pinnules. J'ai constaté la présence du Nevr. cordala sur les points suivants du bassin : Mines de Longpendu : 2° couche; recherche des Fauches. Mines de Wontchanin : puits de Ségur, à 373 mètres et à 500 mètres. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Maugrand ; découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul, étage de 40 mètres; puits Samnt-Amédée, à 290 mètres. ” Zenrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., pl XXVIIT, fig. 1. ® GranD'Euny, loc. cit, pl. XXI, fig. 1. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 105 NEVROPTERIS ZEILLERI pe Lima. PI. XXXII, fig. 1. 1864. Neuropteris cordata Gœppert (non Brongniart), Foss. FI. d. perm. Form., p. 100, pl. XF, fho we. 1890. Nevropteris Zeilleri de Lima, Communic. d. Comnuss. dos trabalh. geol., X, p. 140, 143; Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XIX, p. 137; Rev. de sciencias natur. e sociaes, I, n°9, p. 1. M. de Lima a reconnu qu'il fallait séparer du Vevr. cordata Brongniart l'es- pèce du Permien de la Bohème décrite sous ce même nom par Gæœppert, mais chez laquelle la nervure médiane est remplacée par un faisceau de fines nervures très serrées, et qui présente en outre des nervures latérales beaucoup plus nombreuses et plus rapprochées. Je reproduis sur la fig, 1, PL XXXIT, un échantillon de Charmoy qui, bien qu'assez mcomplet, présente tous les caractères du Vevr. Zeillert et offre notam- ment une concordance absolue avec les échantillons recueillis à Bussaco par M. de Lima et figurés par lui sur une planche restée malheureusement inédite. Je me demande sil ne faudrait pas rapporter également à cette espèce l'échantillon du Houiller supérieur de Jano figuré par M. de Stefani sous le nom d’Aphlebia cf. Germari®), et qui ressemble beaucoup à l'échantillon de Charmoy représenté sur la PL. XXXIT; je n'oserais toutefois conclure à lidentifi- cation sur le seul examen de la figure, bien que celle-ci donne beaucoup plutôt l'idée de grandes pinnules à bord accidentellement déchiré que de pennes divisées en segments laciniés. L'échantillon que j'ai figuré est le seul de cette espèce que j'aie observé dans le bassin de Blanzy et du Creusot : il a été recueilli par M. Raymond dans les schistes autuniens de Charmoy. NEVROPTERIS PLANCHARDI Zrrrrer. PI. XXX, fig. 1; PI. XXXI, fig. 1. 1888. Nevropteris Planchardi Zeiller, fl. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 246, pl. XXVII, fig. 8, 9; FL foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1" part., p. 149, pl. XI, fig. 1-4. Potonié, FT. d. Rothlieg. v. Thüringen, p. 135, pl. XVIIT, fig. 1. gne comme à Autun et à Commentry, que sous la forme de pennes détachées et toujours Le Nevr. Planchardi n'avait été observé jusqu'ici, en Allema 0) C, pe Srerani, Flore carbonifere e permiane della Toscana, P- Gr, pl. HI, fig. 14. BASSIN DE BLANZY. — II. 14 IMPRIMERIE NATIONALE, 106 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU GREUSOT.—FLORE FOSSILE. incomplètes; aussi m'a-t-1l paru intéressant de faire figurer, au tiers de gran- deur naturelle, sur la fig. 1 de la PI. XXXI un grand échantillon de cette espèce, recueilli à Blanzy dans le travers-bancs du puits du Magny, qui montre deux portions étendues de pennes bipinnées, disposées l'une à côté de l’autre avec leurs axes parallèles, de telle façon qu'on ne peut douter qu'elles aient dépendu d’un même rachis principal, d'où 1l faut conclure que les frondes étaient tripmnées. Le plus considérable de ces fragments, qui occupe la partie inférieure de la figure, mesure o m. 50 de longueur, et il est évidemment très lon d’être complet; en le supposant prolongé jusqu'à son sommet, et sans pouvoir préjuger ce qui peut lui manquer du côté de la base, on ne peut estimer sa longueur à moins de 80 centimètres, ce qui suppose pour les frondes une largeur d'au moins 1 m. 50. Les pennes de dernier ordre de cette penne inférieure mesurent o m. 15 à o m. 16 de longueur; elles se terminent, ainsi qu'on le voit peut-être plus nettement sur la fig. 1, PI XXX, qui est de grandeur naturelle, par une pimnule à peine plus grande que celles qui la précèdent, à contour à peu près rhomboïdal, à angles latéraux et supérieur arrondis. La penne supérieure, située à une distance de o m. 28, mesurée d’axe en axe, est moins complète, mais ses pennes de dernier ordre sontun peu plus développées, mesurant o m. 18 de longueur, avec des pinnules longues de 30 à 35 millimètres. Les frondes du Vevr. Planchardi devaient évidemment, à en juger par cet échantillon, atteindre une taille considérable. Je n'ai observé cette espèce, dansle bassin de Blanzy et du Creusot, que sur les deux points suivants : Mines de Blanzy : puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien ) : travaux du puits des Mandins. Genre CYCLOPTERIS BRONGNIART. 1828. Cyclopteris Brongniart, Prodr., p. 51; Hist. veget. foss., 1, p. 215. I a été observé sur différents points du bassin de Blanzy et du Creusot des folioles cycloptérotdes de dimensions variables, les unes à bord frangé, les Tr ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 107 autres à bord entier, devant appartenir partie à des Odontopleris, partie à des Nevropteris, et sur lesquelles il n’y a pas lieu de s'arrêter. Je n’en citerai qu'une seule, d'assez grandes dimensions, recueillie à Blanzy, dans le découvert du Magny, à peu près identique comme aspect général et comme nervation à l'échantillon de Commentry que j'ai figuré) sous le nom de Cyclopleris reniformis Brongniart. | Genre LINOPTERIS Pres. 1835. Dictyopteris Gutbier {non Lamouroux), Abdr. u. Verst. d. Zwick. Schwarzkohl., p. 62. 1838. Linopteris Presl, in Sternberg, Ess. FL. monde prim., I, fasc. 7-8, p. 167. Les Linopteris, qui ne diffèrent des Nevropteris que par lanastomose régu- lière de leurs nervures, leur sont trop étroitement alliés pour qu'on puisse douter qu'ils aient eu le même mode de reproduction et qu'ils appartiennent comme eux aux Ptéridospermées. C’est, d’ailleurs, ce que confirment les ob- servations de M. Grand’ Eury sur les associations mutuelles de certains types de frondes et de graines, d’après lesquelles il attribue aux Linopteris des graines à coque hexagone , entourée d’une enveloppe filandreuse, qu'il désigne sous le nom générique d'Hexagonocarpus B. Renault. Il a, notamment, constaté cette association pour le Lin. Brongniarti®. LINOPTERIS BRONGNIARTI Gursrer (sp.). PI. XXXII, fig. 2,3. 1835. Dictyopteris Brongniarti Gutbier, Abdr. u. Verst. d. Zwick. Schwarzkohl., p. 63, pl. XI, fig. 7, 9, 10. Zeiller, FL. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 270, pl. XXX, fig. 1-5. 1838. Linopteris Gutbieriana Presl, in Sternberg, Ess. IL. monde prim., 1, fase. 7-8, p. 167. 1897. Linopteris Brongniarti Potonié, Lehrb. d. Pflanzenpal., p. 154, fig. 152; Abbild. u. Beschr. foss. Pflanzen-Reste , Lief. I, 29 (pars), fig. 2 (non fig. 1, 3). Quelques échantillons de cette espèce ont été trouvés dans le bassin de Blanzy et du Creusot, mais seulement sous la forme de pinnules détachées. Il m'a paru qu'il pourrait n'être pas inutile de reproduire sur la PI. XXXII quelques-unes de ces pinnules, afin de montrer, en les rapprochant de celles ® Zæeirrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., p. 264, pl. XXII, fig. 5. ® Graxn'Eury. Sur les graines des Névroptéridées {Comptes rendus Acad. se., CXXXIX ., 4 juillet 1904, p. 26; 14 novembre 1904, p. 785). 108 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. de l'espèce suivante, combien elles en diffèrent sous le rapport de la nerva- üon, les nervures latérales étant, chez le Lin. Brongniarti (fig. 2 a), nettement ascendantes et faiblement arquées, tandis que chez le Lin. Germari (fig. À a) elles se courbent rapidement de manière à prendre une direction presque normale au bord du limbe. Je persiste, d’ailleurs, à considérer le Lin. Brongniart comme distinct du Lin. obliqua Bunbury (Lin. sub-Brongniarti Grand'Eury) , que M. Potonié vou- drait lui réunir, mais dont les pinnules sont de dimensions moindres, avec des nervures plus arquées. Le Lin. Brongniarti s'est montré sur les points suivants du bassin : Mines de Longpendu : 5° couche. Mines de Montchanin : puits Wilson, étage de 24 mètres. Mines de Blanzy : découvert du Magny; puits du Magny, travers-banes de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. LINOPTERIS GERMARI Grerez (sp.). PI. XXXIL, fig. 4. 1857. Lonchopteris Germari Giebel, Zeütschr. f. d. gesammt. Naturwiss., X, p. 301, pl. I. 1897. Linopteris Germari Potonié, Lehrb. d. Pflanzenpal., p.154; Abbild. u. Beschr. foss. Pflanzen- Reste, Lief. Il, 30, fig. 1-4. 1862. Dictyopteris Schützei Rœmer, Palæontogr., IX, p. 30, pl. XIT, fig. 1. Zeïller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., pl. XXX, fig. 6-10; pl. XXXIT, fig. 2-5; FT. foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 1® part., p. 158, pl XI, fig. 9-12. Sterzel, FI. d. Rothlieg. im Plauenschen Grunde, p. 47, pl. VI, fig. 9-13. Potonié, FL d. Rothlieg. +. Thüringen , p- 143, pl. XVIIL, fig. 2-7; pl. XX, fig. 2. - Parmi les très nombreux échantillons de Lin. Germari qui ont été observés dans la région à l'étude paléobotanique de laquelle est consacré le présent travail, il m'a semblé qu'il y avait intérêt à en reproduire un {PI XXI, fig. 4), qui montre deux pennes de dernier ordre, parallèles, dépendant évi- demment d’un même rachis, et dont l’une se suit jusqu'à la pinnule terminale ; celle-ci est, il est vrai, un peu incomplète, mais on voit son rétrécissement en coin vers la base, et l’on devine sa forme générale rhomboïdale, à angles laté- raux arrondis. La figure grossie 4 a fait voir nettement les caractères de la nervation, for- mée de nervures fortement arquées à leur base, devenant rapidement presque normales au bord du limbe, anastomosées en un réseau à mailles très nom- breuses. ESPÈCES OBSERVYÉES. — FOUGÈRES ET PTEÉRIDOSPERMEES. 109 J'ai rapporté jadis à cette espèce de grandes pinnules fertiles, à nervation malheureusement indistincte, mais dont l'identité de forme et de taille et l’as- sociation habituelle avec des pennes stériles de Lin. Germari n'avaient paru justifier leur réunion mutuelle; J'ai, d’ailleurs, constaté de nouveau cette as- sociation sur divers points du bassin de Blanzy. Maintenant que les Névropté- ridées sont reconnues pour être, non des Fougères, mais des Gymnospermes, des Ptéridospermées, et qu’en particulier les Linopteris sont signalés par M. Grand'Eury® comme ayant porté des graines du type Hexagonocarpus, il ya lieu de se demander si cette attribution ne doit pas être rejetée, comme étant en contradiction avec l’état actuel de nos connaissances. Je ne crois pas cependant qu'elle soit incompatible avec ces nouvelles observations : J'avais comparé ces pinnules fertiles à celles des Scolecopteris, mais je dois dire que les grandes capsules eflilées dont on voit les pointes dépasser le bord des pin- nules me paraissent, après nouvel examen, être plutôt mdépendantes que réunies par groupes, et il se pourrait qu'il s’agit à d'un type à rapprocher de préférence des Crossotheca, dans lesquels M. Kidston vient précisément de re- connaitre des inflorescences mâles de Ptéridospermées®. Ces capsules seraient en ce cas des microsporanges, sacs polliniques ou anthères, et non pas des sporanges de Fougères comme je l'avais pensé; mais 1l n'y a évidemment aucun moyen, lorsqu'on n'a affaire qu'à des échantillons à structure non conservée, de distinguer entre les uns et les autres. Je me borne, bien entendu, à indiquer la possibilité de cette nouvelle in- terprétation, les raisons de fait qui m'avaient conduit à rapporter ces grandes pinnules capsulifères au Lin. Germari me paraissant toujours de nature à être prises en considération; je ne vois, notamment, aucune espèce à laquelle 1l soit possible d'attribuer ces pinnules fertiles, tout en reconnaissant qu'elles ont pu appartenir à quelque Fougère à pennes stériles et fertiles dimorphes; mais leur attribution restera problématique tant qu'on ne les aura pas trouvées en rapport direct avec des pennes stériles déterminables. La présence du Lin. Germari a été constatée dans les localités suivantes : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, 1"° couche intermédiaire ; puits Saint-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot; puits de la Charbonnière, ® GranD'Eury, Sur les graines des Névroptéridées (Comptes rendus Ac. se., CXXXIX , 14 no- vembre 1904, p. 789). ® R. Kinsrox, Preliminary note on the occurrence of microsporangia in connection with the foliage of Lyginodendron (Proc. Roy. Soc. London, vol. 76 B, p. 358, 8 june 1905). 110 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE FOSSILE. étage de 60 mètres, au toit du faisceau inférieur (où 1l est très abondant), et étage de 100 mètres, au mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 5° et 6° couches. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Maugrand; décou- vert Sainte-Hélène; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; —— région des Porrots : puits Ramus, à 136 mètres. Mines de Perrecy : filets charbonneux supérieurs du faisceau houiller; toit de la grande couche d’anthracite. Mines du Creusot N). Mine des Petits-Chäteaux : terris du puits. Mine de Grandchamp : terris du puits de Grandchamp. PERMIEN. \ / Mines de Bert (Autunien) : schistes supérieurs du plateau P). Genre TÆNIOPTERIS BRONGNIART. 1828. Tæniopteris Brongniart, Prodr., p. 61; Hist. veg. foss., 1, p. 262. On ne possède aucun indice qui permette de préjuger avec quelque vraï- semblance quel était le mode de reproduction des Tæniopteris paléozoïques et de se rendre compte de la place qu'il conviendrait de leur attribuer dans la classification. : Les formes à frondes pennées, telles que le Tæn. jejunata, peuvent être rap- prochées avec autant de vraisemblance des Stangeria, c’est-à-dire des Cycadi- nées, que des Fougères; 1l ne faut cependant pas oublier que l'on trouve dans les couches rhétiennes et infraliasiques, c'est-à-dire à une époque relativement assez voisine des époques permienne et stéphanienne, une espèce très ana- logue, le Tæn. Münstert Gæœppert, qui a été reconnue, sans doute possible, pour une Marattiacée et a pu être rapportée même au genre vivant Marattia ; il n'y aurait donc rien d’invraisemblable à ce que le Tæn. jejunata appartint, lui aussi, à la famille des Marattiacées. ® GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 510. 9 [bid., p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 111 Quant aux espèces à fronde simple, telles que le Tæn. mullinervis, 11 n’est rien moins que certain qu'ellessappartiennent au même groupe naturel que les espèces à frondes pennées, ni même qu'elles constituent, si on les envisage seules, un groupe homogène. M. Sterzel a observé près de Chemnitz des frondes de T'æn. abnormis réunies en bouquet, associées à une tige de Medul- losa, et il a émis l'idée que peut-être il fallait rapporter aux Médullosées cette forme spécifique de Tæniopteris®), qui n’est, d’ailleurs, à ce qu'il semble, que la forme large du Tæn. multinervis ®). Si cette attribution est fondée , cette espèce appartiendrait aux Ptéridospermées; mais il est impossible de se prononcer, et des découvertes nouvelles permettront seules de fixer la place à donner aux diverses espèces de T'æntopteris de la flore paléozoïque. TÆNIOPTERIS JEJUNATA GranD’Eury. PI. XXXIIL, fig. 1, 2. 1877. Tæniopteris jejunata Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 121. Zeiller, Bull. Soc. Géol. Fr., 5° série, XIII, p. 137, pl. IX, Gg. 2; FL foss. terr. houill. de Commentry, 1 part., p. 280, pl XXII, fig. 7-9. Potonié, FL d. Rothlieq. v. Thüringen, p. 145, pl. XVI, fig. 3. Cette espèce ne se présentant le plus souvent qu'à l'état de pennes déta- chées, j'ai cru devoir faire représenter sur la PI XXXIIT un échantillon qui, sur ses deux faces (fig. 1 et fig. 2), montre des fragments de frondes avec pennes encore en place le long d’un rachis commun. Il reste incertain , faute de spécimens plus complets, si l'on a affaire là à des portions de frondes sim- plement pinnées, ou seulement à des pennes primaires ayant appartenu à des frondes bipinnées. On remarquera, sur la figure grossie 2 b, que, sur une même penne, l'écar- tement des nervules peut être sensiblement différent d'un côté à l’autre de la nervure médiane. Je n'ai constaté la présence du T'æn. jejunata qu'aux mines de Blanzy : dé- couvert Saint-François, et découvert Sainte-Hélène. 0 0. Weser et J. T. Srerzez, Beiträge zur Kenntnis der Medulloseæ, p- [118] (xur. Bericht der natürwiss. Gesellschaft zu Chemnitz, 1896). ® Bouray, Recherches de paléontologie végétale sur le terrain houiller des Vosges, p. 43. Zerczer, Notes sur la flore des couches permiennes de Trienbach (Alsace) [ Bull. Soc. Geol. Fr. , 3° sér., XXIL, p. 171]. 112 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. TÆNIOPTERIS MULTINER VIS Weiss. PI. XXXIL, fig. 5, 6. 1869. Tæniopteris multinervis Weiss, Foss. FL d. jüngst. Steinkohl, p. 98, pl. VE, fig. 15, " Zeïller, Fl foss. bass. houill. et perm. d'Autun, p. 163, pl XIE, fig. 2-5; pl. XI, fig. 1; Bull. Soc. Geol. Fr., 3° série, XXIT, p. 169, pl. IX, fig. 2-5. Raciborski, Permo- karb. Flora, p. 17, pl. VI, fig. 1-9. Le Tœn. multinervis, nettement caractéristique du Permien, a été trouvé, d'une part aux mines de Bert, où M. Grand’Eury l'avait déjà signalé , du reste, lant sous sa forme normale que sous la forme désignée par Gœppert comme Tæn. fallax®), d'autre part dans les schistes autuniens de Charmoy. Je représente, d’ailleurs, sur les fig. à et 6 de la PI. XXXIT, deux fragments de frondes de cette espèce, provenant de l’une et de l’autre de ces deux loca- hités, l'un appartenant à une fronde relativement large, et l’autre à une fronde étroite. Genre LESLEYA LESQuEREUx. 1879. Lesleya Lesquereux, Atlas to the Coal-Flora, p. 5; Coal-Flora, p. 142. L'attribution du genre Lesleya est aussi incertaine que celle des T'æniopleris, bien que ce genre, à l'inverse de ce dernier, paraisse assez homogène ; mais on n'a aucune donnée sur le mode de reproduction des espèces qui y sont comprises, el leur place doit rester incertaine, jusqu'à nouvel ordre, entre les Fougères et les Ptéridospermées. LESLEYA COCCHII pe STErFANI. PI. XXXII, fig. 7. 1901. Lesleya Cocchii de Stefani, More carb. e perm. della Toscana, p. 60, pl. IX, fig. 7. Le petit fragment de fronde représenté sur la fig. 7 de la PE XXXIT pré- sente si exactement tous les caractères du Lesleya Cocchii, du Permien imfé- rieur du Monte Vignale, qu'il est impossible de ne pas le rapporter à cette espèce; comme sur la figure héliotypique publiée par M. C. de Stefani, les nervures sont assez fortement arquées à leur base, tournant leur convexité vers le haut, puis à peu pres rectilignes, très ascendantes, et enfin très légèrement infléchies en avant, à l'extrémité de leur parcours, en arc faiblement concave 2 GranD'Eury, Flore carbonifere du département de Ja Loire, p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 113 vers le haut; leur espacement, mesuré normalement à leur direction, varie de o"%,30 à 0"",50. La seule différence consiste dans la largeur un peu plus grande de l'échantillon de la Toscane. Comme sur ce dernier, l’inclimaison des nervures est un peu moindre sur une des moitiés du limbe que sur l'autre. L'échantillon figuré sur la PI. XXXIT a été trouvé au Creusot, à l'extrémité ouest du champ d'exploitation du puits Saint-Paul, au toit de la couche. Genre APHLEBIA Pres. 1838. Aphlebia Presl, in Sternberg, Ess. FL. monde prim., I, fasc. 7-8, p. 112. 1869. Rhacophyllum Schimper, Traite de pal. veg., 1, p. 684. I n’est guère douteux que les grandes expansions foliacées réunies sous ce nom générique représentent des pennes hétéromorphes, fixées probablement au voisinage de la base des pétioles de certaines frondes de Pécoptéridées; mais On n’a pas à cet égard d'observations assez positives pour qu'il soit pos- sible de rien affirmer, et l'on ne saurait dire si ces pennes hétéromorphes ont appartenu seulement à des Fougères véritables, ou si une partie d’entre elles ne correspondent pas à des Ptéridospermées. D APHLEBIA GERMARI Zeirrer. 1847. Schizopteris lactuca Germar (non Presl), Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 44, pl. XVIII, fig. 14, 10; pl. XIX, fig. 2, 3. 1888. Aphlebia Germari Zeiller, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 1" part., p. 289, pl. XXXIV, fig. 1, 1”. Potonié, FL. d. Rothlieq. v. Thüringen, p. 157, pl. XXUIT, fig. 1. Cette espèce s'est montrée représentée par un fragment de fronde assez étendu, bien conforme à la fois à une partie des figures de Germar et à cer- tains lobes du grand échantillon de Commentry dont j'ai donné le dessin. Ce fragment de fronde d’Aphlebia Germari a été trouvé aux mines de Blanzy, au découvert du Magny; peut-être est-ce également un échantillon de cette espèce que M. Grand'Eury a eu en vue lorsqu'il a signalé dans la région de Lucy le Schizopteris rhipis ", l'espèce qu'il a désignée sous ce nom, et qui semble voisine de l'Aphl. Germari, ayant été ultérieurement indiquée par lui, dans la description qu'il en a donnée, comme spéciale au bassin du Gard ©. ® GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ® Grann'Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 299, 300, pl. XIX, Gg. 10. BASSIN DE BLANZY, — II. 19 IMPNIMERIE NATIONALE, 111 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. APHLEBIA ACANTHOIDES Zeierer. 1888. Aphlebia acanthoides /eiller, Æ. foss. terr. houill. de Commentry, 1* part., p. 293, pl. XXXIIT, fig. 1, 2. Potonié, F1. d. Rothlieg. v. Thüringen, p. 155, pl. XXIL. L'Aphlebia acanthoides a été trouvé en échantillons bien caractérisés aux mines de Blanzy, dans le découvert Sainte-Hélène. APHLEBIA FASCICULATA n. sp. PI. XXXIII, fig. 3. Fronde divisée en segments pinnés ou bipinnatifides dressés parallèlement les uns aux autres, composés d'un axe linéaire aplati, large de 3 à 4 millimètres, marqué de fines stries longitudinales irrégulières, émettant latéralement des branches alternes ou subopposées, espacées à leur base de 12 à 20 millimètres , étalées-dressées, linéaires, larges de 1 millimètre à 1"%,5 sur 2 à 4 centi- mètres de longueur, effilées vers leur sommet, parfois munies sur leurs bords d'appendices filiformes extrémement fins, distants de 1%,5 à 3 millimètres, longs de 4 à > millimètres, éfalés-dresses, ayant l'apparence de ppiiss à base élargie, légèrement arqués en avant. L'échantillon figuré sur la PI. XXXIIT, fig. 3, offre un peu l'aspect d'un faisceau de racines, et l’on pourrait se demander s'il ne doit pas être interprété comme représentant en effet une portion d'appareil radiculaire; mais la régu- larité de la ramification, la disposition de toutes les branches, étalées dans un seul et même plan, l'aplatissement des axes en forme de rubans striés, m'ont conduit à le regarder, ainsi que j'avais fait jadis dans des conditions analogues pour VAphlebia rhizomorpha®, comme un organe foliaire appartenant au groupe des Aphlebia. En quelques points, on observe sur les bords, soit de l'axe, soit des dernières branches latérales, de fins appendices latéraux , régulière- ment disposés les uns à la suite des autres, légèrement arqués en avant, ayant l'aspect de poils rigides ou de dents excessivement fines; on peut les apercevoir ou, pour mieux dire, les deviner à la loupe sur quelques-unes des divisions supérieures de la branche de gauche la plus basse de la fig. 3, à une distance ® R. Zeiier, Flore fossile du terrain houïller de Commentry, 1° partie, p. 298, pl. XXXIIT, fig. 5, 6. ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 115 de 4 à 5 centimètres environ du bas de la figure et de 1 à 2 centimétres de son bord gauche. La présence de ces appendices, qui n’ont nullement l'aspect de radicelles, mais qui semblent représenter plutôt des dents très fines et très aiguës dépendant du limbe rubané médian, me semble exclure l'idée d'or- ganes radiculaires et venir à l'appui de l'interprétation à laquelle je me suis arrêté. L'aspect général de ces expansions foliacées semble, d’ailleurs, à en juger par ce qu'on en voit sur l'échantillon fig. 3, PI. XXXIIT, avoir düù être assez analogue à celui des pennes hétéromorphes à divisions capillaires qui s'observent à la base des pétioles de l’'Hemitelia capensis de la flore actuelle ® et auxquelles ont été souvent comparés les Aphlebia de la flore houillère. Cet échantillon, pour lequel j'ai dû créer un nom spécifique nouveau, celui d'Aphl. fasciculata, à été recueilli aux mines de Blanzy, mais la provenance n'en a pas été autrement précisée. Troncs de Fougères. Les troncs de Fougères, si abondants dans certains gisements houillers, entre autres dans ceux d’Ahun et de Commentry, paraissent assez rares dans le bassin de Blanzy et du Creusot. M. Grand'Eury en a cependant observé quelques-uns, sous la forme de Psaronius où de Psaroniocaulon, c’est-à-dire sous la forme de tiges ne laissant pas voir leur écorce externe, à cylindre ligneux central à structure parfois conservée, entouré d’un anneau de racines plus ou moins épais; il en mentionne la présence dans la région de Mont- chanin-Longpendu ®), à Blanzy dans les couches de couronnement du Mont- ceau ©), et à Bert). Il signale également à Bert un Caulopteris, dont il n’a pas précisé l'attribution spécifique . En ce qui me concerne, je n’ai vu, dans le bassin qui fait l'objet du présent travail, que deux échantillons de tiges arbo- rescentes de Fougères, appartenant tous deux au genre Caulopleris, c’est-à-dire correspondant à des fragments de l'écorce externe F), et dont lun me parait devoir constituer une espèce nouvelle. ®) Scarmper, Handbuch der Palæontologie, Il. Abth., Palæophytologie, p. 143, fig. 115. ® Granp'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 509. ® Ibid, p. 508. (#) Jbid., p- 19. ® R. Zerrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., p 307, 309. 116 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Genre CAULOPTERIS Lixpzey er Hurrox. 1832. Caulopteris Lindley et Hutton, Foss. FL Gr. Brit., 1, p. xzix. Corda, Beitr. z. FL. d. Vorw., p. 76. 1856. Sigillaria (Sect. Gaulopteris) Brongniart, His. vég. foss., 1, p. 393, 417. CAULOPTERIS PELTIGERA Broxexrarr. 1836. Sigillaria (Caulopteris) peltigera Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 417, pl. 138. 1838. Caulopteris peltigera Presl, in Sternberg, Ess. FL monde prim., W, fasc. 7-8, p. 172. Zeïller, Bull. Soc. Géol. Fr., 3° sér., IT, p. 574, pl. XVIE, fig. 3, (non fig. 4); FL. foss. terr. houill. de Commentry, 1° part., p. 314, pl. XXXV, fig. 1-3. Je n'ai vu, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, qu'un seul échantillon de tige de Fougère appartenant à cette espèce : 11 provenait des mines de Blanzy, et avait été récolté dans les travaux du puits Sainte-Hélène, à l'étage de 298 mètres. CAULOPTERIS GRANDIS n. sp- PI. XXXIV, fig. 1, 2. Cicatrices pétiolaires elliptiques, de grandes dimensions, deux fois plus hautes que larges, mesurant environ 13 centimètres de hauteur sur 6,5 de lar- geur, assez espacées, distantes de bord en bord de 6 à 7 centimètres dans le sens longitudinal et de 25 millimètres dans le sens transversal, disposées en séries longitudinales obliques. Cicatrice vasculaire constituée par une trace ovale haute de 90 millimètres sur 35 millimètres de largeur, légèrement rétrécie vers le haut, et accompagnée en dedans, vers le tiers supérieur de son diamètre, d’un arc transversal concave vers le bas, à peine relevé à ses extrémités, s'étendant sur 15 millimètres de largeur. Écorce finement chagrinée entre les cicatrices, et marquée en outre de fos- setles elliptiques longues de 2 à 4 millimètres sur 1"%,5 à 2 millimètres de largeur, ombiliquées au centre, trrégulièrement réparties. L'échantillon représenté sur la fig. 1 de la PI. XXXIV offre l'aspect général du Caul. pelligera, mais avec des cicatrices foliaires tellement supérieures comme dimensions à celles de cette espèce qu'il me paraît impossible de le lui rattacher, même à titre de variété; je ne crois pas, en effet, que chez une ESPÈCES OBSERVÉES. — FOUGÈRES ET PTÉRIDOSPERMÉES. 117 même espèce les dimensions des pétioles soient suscepübles de varier entre des limites aussi étendues. I semble, d’ailleurs, que ces cicatrices soient pro- portionnellement plus espacées, surtout dans le sens longitudinal, qu'elles ne le sont chez le Caul. peltigera. Enfin, à en juger par la position qu'occupent, par rapport aux deux cicatrices supérieures, les deux cicatrices inférieures, malheureusement très mcomplètes et représentées seulement par une portion de leurs bords, ces cicatrices paraissent, contrairement à ce qui a lieu chez celte dernière espèce, disposées non en files verticales nettes, mais en séries longitudinales assez obliques, ce qui me paraît constituer un caractère distinc- uf d’une réelle importance. Cette disposition en séries obliques s’observe, du reste, chez certains Plychopteris, notamment chez le Ptych. Chaussati", dont les cicatrices vasculaires ne laissent pas d'offrir une assez grande ressemblance avec celles du Caul. grandis, tant par leurs grandes dimensions que par leur position les unes par rapport aux autres; elles ne sont sans doute pas tout à fait aussi hautes, et elles sont plus régulièrement elliptiques; néanmoins il ne serait pas impossible que le Caul. grandis et le Ptych. Chaussalti représentassent l'un la surface externe et l’autre le cylindre ligneux des mêmes tiges; mais tant que leurs rapports mutuels n'auront pas été établis par des observations directes, ils doivent rester classés indépendamment lun de lautre. On peut se demander, en examinant l'échantillon de la fig. 1, PI XXXIV, si le fragment d’écorce que lon a sous les yeux, représenté seulement par une mince pellicule charbonneuse très incomplètement conservée, est vu par sa face externe ou par sa face interne. Le sens de la dépression qu'on observe le long du bord supérieur de la cicatrice vasculaire ainsi que de Farc interne donnerait tout d’abord l'idée de bandes s’ilevant de l'intérieur de l'échantillon vers l'exté- rieur, comme si l'écorce était vue par sa face externe et avait eu sa face interne au contact de la roche sous-jacente; mais dans ce cas, les portions d'écorce comprises entre les cicatrices auraient offert réellement des protubérances saillantes, et non des fossettes en creux, et ce serait là une particularité toute spéciale, ou pour mieux dire une véritable anomalie, les protubérances qu'on observe ainsi entre les cicatrices sur différents échantillons de Caulopteris ne représentant jamais que le moulage de fossettes en creux, ainsi qu'on peut le constater sur tous ceux d’entre eux où il reste une épaisseur d'écorce suflisante R. Zurrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 1° part., p. 391, pl XXXVIIT, fig. 1-3. 118 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. pour que le sens dans lequel celle-c1 se présente ne puisse donner lieu à une hésitation. Il est donc plus naturel, eu égard à cette ornementation de l'écorce, d'admettre que celle-ci a sa face externe au contact de la roche qui lui sert de support, et que les petits lambeaux charbonneux qui subsistent à la surface se montrent par leur face interne. Au surplus, un détail me parait confirmer positivement cette dernière manière de voir : on peut remarquer, à la partie supérieure de la fig. 1, PI. XXXIV, qu'au sommet de la cicatrice de droite le bord gauche du contour est comme échancré par une extension de la portion intermédiaire de l'écorce, qui vient empiéter sur la cicatrice; or le contour se continue sous ce lambeau d’écorce, ainsi que Je lai constaté en en faisant sauter de petits fragments ; il est dès lors naturel de penser qu'il s’agit là d’un peu d’écorce replié sous le bord originairement saïllant de la cicatrice, de- meurée elle-même intacte par-dessus ce repli; dans l’autre hypothèse, 1l fau- drait que lécorce se fût étendue en avant de la cicatrice pour la recouvrir partiellement, ce qui semble inadmissible. H faut donc, à mon avis, conclure delà qu'on a sous les yeux un moulage de la face externe de l'écorce, auquel sont restées adhérentes quelques par- celles de cette dernière, sous forme de mince pellicule ou de petits débris charbonneux, et que les protubérances qui se montrent entre les cicatrices représentent, 1c1 comme ailleurs, le moulage de fossettes creusées dans cette écorce. La fig. 2 représente un fragment d’un autre lambeau d’écorce de faible étendue qui se trouve sur la même plaque, orienté obliquement par rapport au premier. Cet échantillon a été recueilli aux mines de Blanzy, dans les travaux du puits Sainte-Marie, au mur de la première Grande couche. ESPÈCES OBSERVÉES. — SPHÉNOPHYLLEÉES. 119 Sphénophyllées. Genre SPHENOPHYLLUM BRroONGNIART. 1822. Sphenophyllites Brongniart, Class. véget. foss., p. 9, 34. 1828. Sphenophyllum Brongniart, Prodr., p. 68. SPHENOPHYLLUM VERTICILLATUM ScacorHelM (sp.). 1820. Palmacites verticillatus Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 396; pl. IL, fig, 24. 1828. Sphenophyllum Schlotheimii Brongniart, Prodr., p, 68. 1845. Sphenophyllites Schlotheimii Germar, Verst. d. Steink.v. Wettinu. Lôbejän, p.13, pl VI, fig. 1,2, 4, (an fig. 32). 1885. Sphenophyllum verticillatum Zeiller, Bull, Soc. Geol. Fr., 3° sér., XILT, p. 140, pl. VIT, fig. 4. Potonié, Lehrb. der Pflanzenpal., p. 176; p. 177, fig. 174. Cette espèce, qui semble être assezrare partout, ne s’est montrée représentée dans le bassin que par un seul échantillon, provenant des mines de Blanzy : uits du Gratoux, à 44 mètres (concession du Ra J P eo SPHENOPHYLLUM OBLONGIFOLIUM German et KauULruss (sp.). PI. XXXV, fig. 1 à 6. 1831. Rotularia oblongifolia Germar et Kaulfuss, Nov. Act. Acad. natur, curios., XV, part. 2, p- 225, pl. LXV, fig. 3. 1850. Sphenophyllum oblongifolium Unger, Gen. et sp. plant. foss., p. 70. Geinitz, Verst. d. Steink. in Sachs., p. 12, pl. XX, fig. 11-14. Zeiïller, Expl. Carte geol. Fr., IV, p. 33, pl. CEXI, fig. 7, 8. Renault, FL. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 483, pl. L, fig. 1-5. Sterzel, FL. d. Rothlieg. im Plauenschen Grande, p. 104, pl. X, fig. 2. De Stefani, Flore carb. e perm. della Toscana, p. 86, pl. I, fig. 10, 11,15, 16; pl. XII, fig. 5-8. Le Sphen. oblongifolium se présente en empreintes sous des aspects assez variés, tant à raison de son polymorphisme propre qu’à raison de la dyssymétrie lus ou moins accentuée des organes foliaires, par suite de laquelle un même P P qu rameau peut affecter des apparences assez différentes suivant la face par la- quelle il est vu. Aussi m'a-t-1l paru intéressant de faire reproduire sur la PI. XXXV quelques échantillons recueillis à Blanzy, qui donnent une idée de quelq y, q ces variations d'aspect. 120 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. On sait qu'en général, du moins sur les rameaux ou ramules extrêmes, les six feuilles de chaque verticille sont disposées en trois paires : deux paires latérales plus longues, plus ou moins étalées à droite et à gauche, et une paire antérieure plus courte, habituellement rabattue vers le bas, conformé- ment à ce qui a lieu chez l'espèce du Permo-trias de l'Inde, pour laquelle ce caractère, considéré originairement comme ayant une valeur générique, avait donné lieu à l'établissement du genre Trizygia. Les rameaux d'ordre moins élevé portaient au contraire des feuilles toutes égales, plus ou moins dressées, et plus profondément divisées que celles des rameaux de dernier ordre. C’est ainsi, notamment, que sur l'échantillon fig. 1, PI. XXXV, la tige qui occupe l'extrémité droite de l'échantillon et qui est dépouillée de ses feuilles, émet vers la gauche un rameau de 2"",5 à 3 millimètres de largeur, dont le premier verticille porte des feuilles linéaires très aiguës, égales entre elles, dressées, tantôt libres jusqu’à leur base (fig. 1 a), tantôt paraissant soudées deux à deux à leur partie inférieure sur une très faible hauteur. C’est, d’ailleurs, ce que l’on constatait déjà sur certains échantillons de Commentry figurés par B. Renault"). On voit, en outre, sur la fig. 1 de la PL XXXV, que plus haut ce même rameau, après s'être lui-même ramifié, ne porte plus à chaque ver- ticille que des feuilles de forme normale, au nombre de six, disposées en trois paires inégales, celles des paires latérales mesurant 5 à 6 millimètres de lon- oueur, et celles de la paire antérieure 4 millimètres seulement. I n’est pas douteux qu'on devait trouver dans l'intervalle tous les stades intermédiaires entre ces feuilles normales des rameaux terminaux, et les feuilles divisées en lanières indépendantes, simples ou bifurquées dès leur base, de la région inférieure. Certains échantillons de la région de Brive m'ont offert, au surplus, ces formes de passage @), sur l’une desquelles Brongniart avait établi son Sphen. quadrifidum, où Von voit les six feuilles d’un même verticille, toutes semblables entre elles, divisées jusqu’à une faible distance de leur base en deux moitiés, elles-mêmes bifurquées dès le milieu de leur longueur en deux pointes très aiguës. Les derniers rameaux changent en outre quelque peu d'aspect suivant que leurs feuilles sont plus ou moins étalées et plus ou moins inégales, ainsi que le 7 B. Rexauzr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° part., pl L, fig. 1, 2 (a) R. Zeirer, Flore fossile du bassin houiller et permien de Brive, p. 70, 71, pl. XIV, He1,72; ESPÈCES OBSERVÉES. — SPHENOPHYLLÉES. 121 montrent les échantillons fig. 2, 3, 4 et 6 de la PI. XXXV. Quant à celui de la lig. 5, l'apparence assez particulière qu'il présente provient de ce qu'il est vu par sa face dorsale et ne montre que les deux paires latérales de feuilles de chaque verticille, ici assez fortement dressées. A l'extrême base du rameau, les feuilles de la paire antérieure, dégagées au burin, se sont montrées égale- ment dressées, un peu moins cependant que les feuilles latérales; mais vers le milieu de la hauteur de la figure, en dégageant, postérieurement à l'exécution du cliché photographique, la paire antérieure, je l'ai trouvée rabattue vers le bas, comme sur les échantillons des fig. 2, 3, 4 et 6. Cette variation dans l'orientation des feuilles d’un point à un autre d’un même rameau me parait venir à l'appui de l'idée que j'ai émise), que cette dyssymétrie de position et de forme des feuilles d'un même verticille proviendrait, non de ce que ces rameaux étaient flottants et s’étalaient à la surface de l'eau, ainsi qu'on l'avait supposé, mais simplement de ce qu'ils étaient plus ou moins flexueux, les feuilles demeurant dressées et sensiblement égales sur les portions dressées des rameaux, tendant au contraire à s’étaler dans le plan du rameau et à se grouper en trois paires inégales, à mesure que l'axe sur lequel elles étaient fixées s’infléchissait et prenait une direction plus rapprochée de l'horizontale, conformément à ce qui a lieu chez certaines plantes vivantes. Le Sphen. oblongifolium s'est montré répandu dans tout le bassin de Blanzy et du Creusot, mais il n'y à Jamais, à ma Connaissance, été rencontré que sous forme de rameaux stériles. Sa présence a été constatée sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, 1" couche intermé- diaire. Mines de Longpendu : 4° couche. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits du Gratoux; puits Trémeau, 4° grande couche {concession du Ragny); -— découvert Saint-François; découvert Maugrand ; découvert Sainte-Hélène; région de Lucy, Grande couche inférieure P); — région de Montmaillot : puits Saint-Amédée; — région des Porrots : puits Ramus, à 136 mètres. Mines de Perrecy : puits n° 2, à 194 mètres; toit de la grande couche d’an- thracite. OR. Zernver, Éléments de paléobotanique , p. 140. % GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. BASSIN DE BLANZY, — II, 1Ô INPRIMERIE NATIONALE. 122 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. Mines du Creusol : puits Chaptal, petite veine du mur; découvert de la Croix. Mine de Grandchamp : terris du puits de Grandchamp. PERMIEN, Mines de Bert!) (Autunien |. SPHENOPHYLLUM ANGUSTIFOLIUM German. 1845. Sphenophyllites angustifolius (Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejun, p. 18, pl. VIE, fig. 4-8. d 1850. Sphenophyllum angustifolium Unger, Gen. et sp. plant. foss., p. 7. Schimper, Trait. de pal. véqg., Y, p. 343, pl. XXV, fig. 1-4. Remnult, FL foss. terr. houill. de Commentry, 2° partie, p. 485, pl. L, fig. 6, 7. Cette espèce parait rare dans le bassin : je ne l'ai observée qu'une seule fois, représentée par un échantillon recueilli aux mines de Blanzy, dans la concession des Porrots, au cours du fonçage du puits Ramus, à une dizaine de mètres de profondeur, immédiatement au-dessous du contact du Stéphanien avec le Rhétien. M. Grand'Eury la signale en outre dans le Permien, aux mines de Bert ®1. SPHENOPHYLLUM LONGIFOLIUM German. PI. XXXVI, fig. 1 à 3. 1837. Sphenophyllites longifolius Germar, sis 1837, p. 426, pl. IL, fig. 2; Verst. d. Steink.v. Wettin u. Lôbejun, p. 17, pl. VIL, fig. 2. 1850. Sphenophyllum longifolium Unger, Gen. et sp. plant. foss., p. 70. Renault, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 491, pl. L, fig. 12-17. 1885. Sphenophyllum Thirioni Zeiller, Bull. Soc. Géol. Fr., 3° série, XIE, p. 141, pl. VIT, fig. 1-3. 1890. Sphenophyllum pedicellatum Renault, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., pl. L, fig. 12, 11 bis; p. 490. Cette belle espèce s'est montrée assez fréquente à Blanzy, particulièrement dans les travaux du découvert Sainte-Hélène, où 11 en a été recueilli de nom- breux échantillons, dont quelques-uns si bien conservés et si nets qu'il m'a paru intéressant d’en donner les figures sur la PI. XXXVI. L’échantillon de la fig. 3 est tout à fait conforme, avec son axe très large, à surface lisse, au type de lespèce figuré en 1837 par Germar, tandis que les échantillons des 9 Grann'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 519. ® Jbid., p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — SPHÉENOPHYLLÉES. 123 fig. 1 et 2, avec leurs axes moins épais et leurs feuilles plus élargies, à bords plus divergents, se rapprochent davantage de la figure publiée par le même auteur en 1845 dans son ouvrage sur la flore fossile de Wettin et de Lôbejün. L'abondance relative de cette espèce à Blanzy pouvait faire espérer qu'on en rencontrerait des spécimens fructifiés; mais, malgré des recherches suivies, cet espoir ne s'est pas réalisé. Ainsi que je l'avais signalé à M. Grand’Eury0), la distinction que j'avais cru devoir faire en 1885 entre l'espèce de la Grand'Combe que j'avais décrite sous le nom de Sphenophyllum Thirioni, et le Sphen. longifolium, venait de la compa- raison que J'en avais faite, non avec la figure type de Germar, que je n'avais pas eue sous les yeux, mais avec les figures des échantillons de la Saxe publiés sous ce dernier nom par H.-B. Geimitz ©), et dont l'attribution ne laisse pas d’être discutable: en réalité, il ne s'agissait là que du Sphen. longifolium typique. Je crois, d'autre part, que le Sphen. pedicellatum Renault, de Commentry, ne représente qu'un état particulier de conservation du Sphen. longifolium, dans lequel les feuilles ont subi à leur base une torsion légère qui les fait paraitre contractées en un étroit pédicelle, car pour tous les autres caractères 1l y a une complète concordance. Le Sphen. longifolium n'a été observé jusqu'ici dans le bassin qu'aux mines de Blanzy : bure des compresseurs, à 70 mètres; découvert Sainte-Hélène ; — région de Montmaillot : puits Saint-Amédée. SPHENOPHYLLUM THONI Mar. 1868. Sphenophyllum Thonii Mahr, Zeitschr. deutsch. geol. Gesellsch., XX, p. 433, pl. VII, fig. 1-4. Zeiller, Expl. Carte geol. Fr., IV, p. 34, pl. CLXI, fig. 9; FU. foss. bass. houill. et permien de Brive, p. 74, pl. XIT, fig. 7-10. Renault, FL. foss. terr. houill. de Com- mentry, 2° part., p. 488, pl. L, fig. 10. Sterzel, FT. d. Rotlieq. v. Oppenau , p. 522, pl. X, fig. 26, 27; pl. XI, fig. 1-4. Le Sphen. Thoni, qui s'était montré représenté à Commentry, mais seule- ment par un unique échantillon consistant en une feuille détachée, n’a pas été, jusqu'à présent du moins, rencontré dans les couches houillères du bassin de Blanzy et du Creusot; mais M. Grand'Eury en a signalé la présence dans les couches permiennes de Bert. ® Gran’ Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 231. ® H:-B. Genrrz, Versteinerungen der Steinkohlenformation in Sachsen, pl. XX, fig. 15-17. ® GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519. 16. 124 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Équisétinées. Genre CALAMITES ScazorHeim. 1820. Calamites Schlotheim, Petrefuctenkunde, p. 398. La délimitation des formes spécifiques de tiges d'Equisétinées comprises dans le genre Calamites est, comme on sait, des plus difficiles et a donné lieu aux interprétations les plus diverses. Il semble certain qu'une partie de ces uges ont été herbacées, ou tout au moins n'ont eu qu'un système ligneux peu développé, tandis que d’autres possédaient un bois secondaire d'épaisseur notable et constituent le groupe des Calamodendrées, dans lequel l'étude anatomique des échantillons à structure conservée a permis de distinguer les trois Lypes connus sous les noms d’Arthropitys Gœppert, Arthrodendron Scott, et Calamodendron Brongniart; or 11 n'est pas toujours facile de se rendre compte auquel des deux groupes on a affaire, lorsqu'il s'agit de tiges conservées sous forme d'empreintes, et surtout d'échantillons représentant seulement le moulage de l'étui médullaire. D'autre part, on n’a que des données insuffisantes sur les variations d'aspect que pouvaient offrir les tiges et les rameaux d’une même espèce suivant la place qu'ils occupaient; mais 1l semble que ces variations aient été très étendues et qu'il ne faille accorder qu'une valeur limitée aux caractères ürés de la longueur des entrenœuds non plus que de la largeur relative des côtes : c'est ainsi, notamment, que deux des espèces les plus connues, et les plus disunctes en apparence, le Cal. Suckouwt et le Cal. Cisti, ne seraient, d'après les observations de M. Grand'Eury!), que des membres différents d'une même plante, le Cal. Sackowi représentant les parties souterraines ou submergées des tiges, et le Cal. Gisti les branches aériennes. Mais lorsqu'on n'a en mains, ce qui est le cas le plus fréquent, que des tronçons de tiges ou de rameaux de longueur limitée, il est impossible de se rendre compte si les caractères extérieurs qu'ils présentent étaient ou non susceptibles de se modifier d'un point à l’autre, et lon ne peut qu'enregistrer les formes telles qu'on les observe, sans pouvoir en apprécier la valeur spécifique. On est ainsi exposé, d’une part, à séparer, sous des noms différents, des fragments appar- 0 Graxn'Eury, Forêt fossike de Calumites Suckow. Identité spécifique des Cal. Suckowii Br. , Cistii Br. , Schatzlarensis St., foliosus Gr., Calamocladus parallelinervis Gr. , Calamostachys vulgaris Gr. (Comptes rendus Acad. se., CXXIV, p. 1333-1336, 14 juin 1897). | L L | ESPÈCES OBSERVÉES. — ÉQUISÉTINEÉES. 195 tenant à une même espèce, mais différemment situés; d'autre part, à con- fondre, faute de caractères extérieurs appréciables, des portions de tiges ou de rameaux ayant peut-être appartenu à des espèces différant les unes des autres, soit par leur feuillage ou leurs organes fructificateurs, soit par la struc- ture de leur appareil végétatif. C'est sous la réserve de ces observations que je vais énumérer les diverses formes de Calamites qui ont été rencontrées dans le bassin de Blanzy et du Creusot, sans essayer d’en discuter la valeur, les échantillons que j'ai eus sous les yeux ne m'ayant fourni, sur cette question de la délimitation des types spé- cifiques, aucune indication nouvelle. Je comprendrai, d’ailleurs, sous cette appellation générique de Calamites toutes les tiges ainsi observées en empreintes, qu'il s'agisse de tiges herbacées ou à système ligneux peu développé, ou bien de tiges ligneuses proprement dites, sauf à indiquer, le cas échéant, pour celles de ces dernières dont la structure a pu être étudiée, les attributions qui en ont été faites, soit au genre Arthropitys, soit au genre Calamodendron. Mais, avant d'aborder lénumération des tiges ainsi observées avec leurs caractères extérieurs, je rappellerai que M. Grand’Eury a signalé dans le bas- sin quelques échantillons à structure conservée, qu'il convient de mentionner à part. [Il a, tout d'abord, cité à Blanzy, dans les découverts Saint-François et Maugrand, un Arthropitys qu'il désigne sous le nom d’Arthr. gallicus 1), nom défini plus tard par B. Renault ®) d’après un échantillon de Montrambert; il a en même temps, indiqué la présence, sur les mêmes points, de nombreuses Calamodendrées, Calamodendrea rhizobola et cortea f). Il a signalé, aux mines de Saint-Bérain ), des bois sidérifiés de Calamo- dendron, notamment Cal. striatum Cotta (sp): IL a reconnu également, aux mines de Bert, dans la couche de houille des Bouillots 5), la présence de bois de Calamodendron. On sait, du reste, par ses observations et par celles de B. Renault, et j'aurai l'occasion de le rappeler plus loin, que le Calamites cruciatus, si fréquent dans le Stéphanien et dans l’Autunien, avait un bois de Calamodendron. (2) GraxD’Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ® Arthropitus gallica Renault, Notice sur les Calamariées (Bull. Soc. hist. nat. d'Autun, IX, . 307, pl. I, fig. 1-7; 1896). ® Grann'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. © Ibid., p- 909, 510. © Ibid, p. 519. = 2 126 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. CALAMITES SUCKOWI BroxGniarr. PI. XXXVIL, fig. 2. 1828. Calamites Suckowii Brongniart, Hist. vegét. foss., 1, p. 124, pl. 15, fig. 1-6; pl. 16, fig. 2-4, (an fig. 12); (an pl. 14, fig. 62). Zeiïller, Flore foss. bass. houill. de Valen- ciennes, p. 333, pl. LIV, fig. 2, 3; pl. LV, fig. 1. Renault, Flore foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 385, pl. XL, fig. 1-3; pl. XLIV, fig. 4, 5. 1884. Calamites (Stylocalamites) Suckowi Weiss, Steinkohl. Calam., W, p. 129, pl. IE, fig. 1 ; pl. UT, fig. 2, 3: pl. IV, fig. 1; pl XVII, fig. 5; pl. XXVII, fig. 3. Sterzel, FL d. Fothlieq. im Plauenschen Grande, p. 87, pl. X, fig. 1. Ainsi qu'on l'a fait remarquer plus d’une fois, le Calamites Suckowi se montre souvent, dans le Stéphanien et à la base de l’Autunien, représenté par des tiges de diamètre très considérable, notablement plus grosses que celles qu’on ren- contre habituellement dans le Westphalien, sans cependant qu'on puisse saisir aucun caractère qui permette de les distinguer spécifiquement de ces dernières. Telles sont notamment quelques-unes de celles que B. Renault a figurées du terrain houiller de Commentry et dont l'une atteint près de 16 centimètres de largeur. J'en figure sur la PI XXXVIT, à raison même de ses grandes dimensions, une plus large encore, car elle mesure, là où elle est complète, 18%,5, et elle présente sur sa face postérieure une déchirure longitudinale, le long de laquelle elle empiète sur elle-même sur une largeur de 15 à 20 mulli- mètres; elle offrirait donc, sans cet accident, une largeur de 20 centimètres, et peut-être pourrait-on rencontrer d’autres tiges encore plus grosses, car cer- tains échantillons, recueillis également à Blanzy, présentent des côtes de 4"",5 à 5 millimètres de largeur, par conséquent plus larges que celles de l'échantillon que Je figure, lesquelles ne dépassent guère 3 millimètres ou 3"",5, ce qui peut faire préjuger un diamètre encore plus considérable que celui de ce dernier échantillon. Sur la plupart de ces échantillons, on observe une pellicule charbonneuse, bien visible sur certaines parties de la fig. 1, PL XXXVIT, et dont la minceur atteste qu'il doit s'agir là de tiges herbacées, à large cavité centrale entourée d'une zone de tissus peu épaisse; la déchirure longitudinale qui existe sur la face postérieure de l'échantillon de la PI. XXXVIT prouve de même le peu de solidité de ces grosses tiges. Un autre échantillon, de 18 centimètres de diamètre, recueilli dans le découvert Sainte-Hélène , montre d’ailleurs les côtes de chaque entrenœud phées, par l'effet d'une compression longitudinale, en chevrons alternant d'un entrenœud à l'autre et formant ainsi des zigzags plus ESPÈCES OBSERVÉES. — ÉQUISETINÉES. 127 ou moins réguliers. H est clair que des tiges à enveloppe tant soit peu ligneuse auraient été plus résistantes, eten même temps de telles déformations attestent, avec la présence de la pellicule charbonneuse que J'ai signalée, qu'on n’a pas affaire là à de simples moulages d’étuis médullaires. Les observations faites par M. Grand'Eury sur les tiges en place qu'il a pu étudier au Treuil l'ont conduit du reste à assigner à ces tiges de Cal. Suckowi une épaisseur de tissus ne dépassant pas 5 millimètres, avec un diamètre sus- ceptible d'atteindre 1 5 centimètres, ce qui correspondrait, pour des tiges une fois aplaties, à 20 centimètres au moins de largeur. Ce sont ces mêmes tiges qu'il a vues porter des branches aériennes présentant les caractères du Cal. Cisti et munies elles-mêmes de rameaux feuillés. Le Cal. Suckowi a été observé, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, sur les points suivants : Mines de Blanzy : puits des Crépins (concession des Crépins), 4° grande couche; — puits Saint-Louis, à 100 mètres, entre la 1"° et la 2° grande couche; découvert Saint-François, au toit de la 1"° grande couche; découvert Mau- - grand, découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny; —— région des Porrots : puits Ramus, vers 80 mètres. Mines du Creusot : puits Chaptal, à 20 mètres et à 122 mètres au mur de la Grande couche. CALAMITES CISTI BRONGNIART. 1828. Calamites Cistii Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 129, pl. 20, fig. 1-5. Zeiller, Flore Joss. bass. houill. de Valenciennes, p. 342, pl. LVT, fig. 1, 2. Grand'Eury, Flore carb. da dép. de la Loire, p. 19, pl. I, fig. 1-3; Géol. et paleont. du bass. houill. du Gard, p. 217, pl. XV, fig. 1-6. Renault, Flore foss. terr. houill. de Commentry, 2° partie, p. 389, pl. XL, fig. 4; pl. XLIV, fig. 1; pl. LVII, fig. 4. Comme je l'ai rappelé tout à l'heure, le Cal. Cisti représenterait, d’après les observations de M. Grand'Eury, les branches aériennes du Cal. Suckowi, et 1l aurait porté les rameaux feuillés à longues feuilles plurinerves décrits anté- rieurement par le même auteur sous les noms d’Asterophyllites viticulosus ®) et de Calamocladus parallelinervis \). ® GraxD'Eury, Forêt fossile de Calamites Suckowi (Comptes rendus Acad. sc., CXXIV, p- 1333-1336, 14 juin 1897). ® Gran Eur, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 301, pl. XXXIF, Gg. 5. ® GraxD'Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 220, pl. XV, fig. 7-11. 128 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. , H n'a été recueilli jusqu'ici, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, que des tronçons de branches de celte espèce, dépourvus des feuilles que M. Grand'Eury a quelquefois trouvées encore en place aux articulations, ainsi que des derniers rameaux feuillés. La présence en a été constatée sur les points suivants, où s’est, en général, montré également le Cal. Suchowi, association qui vient à l'appui des obser- vations ci-dessus rappelées : Mines de Blanzy : puits de la Chassagne, 4° grande couche; puits Saint- Louis, entre 40 et 60 mètres; découvert Saint-François; découvert Maugrand ; découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny. Mines de Perrecy : toit de la grande couche d’anthracite. Mines du Creusot : puits Chaptal, à 20 mètres et à 122 mètres au mur de la Grande couche. CALAMITES LEIODERMA Gursrer. 1849. Calamites leioderma Gutbier, Verst. d. Rothlieq. in Sachs., p. 8, pl. 1, fig. 5. Zeiller, Flore foss. bass. houiller et permien de Brive, p. 60, pl. X, fig. 1-3. Cette forme de Calamites, voisme du Cal, Cisti par l'étroitesse relative de ses côtes, a été signalée par M. Grand'Eury 0), non sans quelque doute, il est vrai, dans l’Autunien des mines de Bert. CALAMITES MAJOR Weiss. 1870. Calamites major Weiss, Foss. FI. d. jüngst. Steinkohl., p. 119, pl. XII, fig. 6: pl. XIV, fig. 1. Grand'Eury, Géol. et paléont. du bass. houill. du Gard, p. 210, pl. XIV, fig. 15, 14. 1893. Calamites Weissi Sterzel, F1. d. Rothlieg. im Plauenschen Grande, p. 92, pl. VI, fig. 7. Cette espèce, dont M. Sterzel exclut lun des deux échantillons figurés par Weiss, celui de la fig. 6, pl. XIIT, qui lui parait devoir être rattaché au Cal. Suchowi à titre de simple variété, a été reconnue par M. Grand'Eury, sur des échantillons du bassin du Gard, comme possédant un bois d’Arthropitys ), de même que le Cal. gigas, dont elle est voisine. ® Granv’Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519. ? Arthropitus major Renault, Notice sur les Calamariées (Bull. Soc. hist. nat. d'Autun, IX, p. 322; 1896). ESPÈCES OBSERVEÉES. — ÉQUISÉTINÉES. 129 M. Grand'Eury en a signalé la présence dans le bassin de Blanzy, sur les points suivants : Mines de Blanzy : découvert Saint-François, découvert Maugrand 0. PERMIEN. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures (2). CALAMITES GIGAS BRONGNrART. 1828. Calamites gigas Brongniart, Hist. veget. foss., 1, p. 136, pl. 27. Weiss, Foss. FL d. jüngst. Steinkohl., p. 137, pl. XI, fig. 8; pl. XIV, fig. 2. 1890. Arthropitus gigas Renault, Flore foss. terr. houill. de Commentry, 2° partie, pl. KIT, fig. 4; pl. LUI, fig. 3, 4; pl. LV, fig. à, 2; pl. LVI, fig. 1; pl. LVII, fig. 1; p. 436. Flore foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 2° partie, p.96, pl. XLIX-LI. Le Cal. gigas a été trouvé par B. Renault muni d’un bois plus ou moins épais offrant la constitution du bois d’Arthropitys ; mais le plus habituellement il se montre représenté seulement par des moules pierreux de diamètre consi- dérable, correspondant à l’étui médullaire. C’est sous cette forme qu'il a été observé dans le bassin de Blanzy, dans les localités suivantes : Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène. PERMIEN. Les Lolliers, au Sud-Est de Charmoy (Autunien). Mines de Bert (Autunien) : puits du Pavillon (3), CALAMITES CANNÆFORMIS ScnLorneim. 1820. Calamites cannæformis Schlotheim, Petrefactenkunde, p- 598; pl XX, fig. 1. Bron- gniart, Hist. véget. foss., 1, p. 131, pl. XXI, fig. 1-5. Renault, Flore foss. terr. houill. de Commentry, 2° partie, p. 392, pl. XLIV, fig. 6, 7. Grand'Eury, Géol. et paléont. du bass. houill. du Gard, p. 209, 13, pl. XIV, fig. 11, 12. Cette espèce se montre en général sous la forme de moulages de l'étui médullaire, à la surface desquels adhère souvent une lame charbonneuse d'épaisseur variable, que B. Renault a reconnue présenter les caractères du GranD Eur, Flore carbonifère du département de la Loire, p- 08. 9 GranD'Eury, in DeLaronD, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot. Fasc. I, Stratigraphie, p. 34. GRAND Euny, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 519. BASSIN DE BLANZY, Ar. AÿZ IMPRIMERNIE NATIONALE, 130 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. bois d’Arthropitys ). D'après les observations de M. Grand'Eury, au Gal. cann«- Jormis correspondrait, comme rameaux feuillés, l’Asterophyllites equiseliformis. La présence de cette forme de Calamite a été constatée sur les points sui- vants du bassin : Mines de Blanzy : puits du Gratoux, à 53 mètres (concession du Ragny); — découvert Saint-François ©); découvert Maugrand ©); puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. Mines du Creusot : découvert Chaptal, 2° veine du mur. CALAMITES PACHYDERMA BroxGxraRT. 1828. Calamites pachyderma Brongniart, Hist. vegét. foss., 1, p. 132, pl. 22. Grand'Eury, Geol. et paleont, du bass. houill. du Gard, p. 210, pl. XIV, fig. 11 B. Cette espèce, voisme de la précédente, dont elle diffère surtout par ses uges de plus grand diamètre, à étui médullaire entouré d’une lame charbon- neuse plus épaisse, a été reconnue par M. Grand'Eury posséder également un bois d’Arthropitys ; 11 lui rapporte, comme rameaux fewillés, une forme d'Astérophyllite voisine de l'Asterophyllites equisetiformis, mais à feuillage plus dense (Ast. densifolius), et il lui attribue, comme épis de fructification, le Macrostachya carinata. I a signalé le Cal. pachyderma aux mines de Blanzy ), dans les découverts Saint-François et Maugrand. CALAMITES APPROXIMATUS BroxGaniarrT. 1828. Calamites approximatus Brongniart (non Schlotheim), Hist. veget. foss., 1, p. 133, pl. 24, fig. 1-5; (an pl. 15, fig. 7, 8 ?). Weiss, Steinkohl. Calam., IN, p. 81, pl. XXV, fig. 1. 1890. Arthropitus approximata Renault, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., pl. LIT, fig. 6; pl. LIT, fig, 1; p. 434; Bull. Soc. hist. nat. Autnn, IX, p. 307, pl. I, fig. 1-10. Ainsi que Je l'ai fait observer ailleurs), Schlotheim avait en 1820 désigné sous le nom de GCalamites approximatus 5) une forme de Calamite, qu'il n'a © Arthropitus cannæformis Renault, Notice sur les Calamariées (Bull. Soc. hist. nat. d'Autun, IX, p. 315). ®° GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ® Ibid., p. 508. ® Flore fossile du bassin houiller de Valenciennes, p. 352. * ScaLorHEIM, Petrefactenkunde, p. 399. ESPÈCES OBSERVÉES. — ÉQUISÉTINÉES. 131 d'ailleurs pas figurée, caractérisée, non par la brièveté de ses entrenœuds, mais par l'étroitesse de ses côtes. L'espèce à courts articles à laquelle Bron- gniart a appliqué ce nom n'est donc certainement pas identique à celle que Schlotheim avait eue en vue et devrait en conséquence être débaptisée, mais ce n'est pas ici le heu de lui imposer une dénomination nouvelle, et jai cru, me bornant à citer la forme décrite par Brongniart, devoir conserver pour elle le nom sous lequel elle est généralement connue. De même que les espèces précédentes, le Cal. approximatus possédait un bois d’Arthropitys, ainsi que la établi B. Renault. Cette espèce a été observée dans les localités suivantes : Mines de Saint-Bérain 0). Mines de Blanzy : découvert Saint-François); découvert Maugrand ®); dé- couvert Sainte-Hélène. Mines du Creusot 6). CALAMITES CRUCIATUS STrEeRNBERG. 1826. Calamites cruciatus Sternberg, Ess. Fl. monde prim., 1, fase. 4, p. xxvir, pl. XLIX, fig. 5. Brongniart, ist. veget. foss., 1, p. 128, pl. 19. 1877. Calamodendrophloyos cruciatus (Grand'Eury, F1. carb. du dép. de la Loire, p. 295. 1884. Calamites (Eucalamites) cruciatus Weiss, Steinkohl. Calam., W, p. 111, pl. XI, fig. 1-3. Sterzel, F1. d. Rothlieg. im Plauenschen Grunde, p. 57-87, pl. VIT, fig. 5, 6: pl. VIT, fig. 1-6; pl. IX, fig. 1-4. Le Calamites cruciatus s'est montré assez répandu dans le bassin de Blanzy, représenté par les différentes formes qu'il est susceptible d'offrir, à entre- nœuds de longueur très variable ; en général relativement courts, quelquefois au contraire d'une longueur notable, à côtes visibles tantôt sur toute la longueur des entrenœuds, tantôt seulement au voisinage plus ou moins immédiat des articulations, à cicatrices raméales plus où moins nombreuses à chaque nœud , suivant le diamètre des tiges. Dès 1877,M. Grand'Eury avait reconnu sur des échantullons de cette espèce un bois plus ou moins épais, présentant les caractères des Calamodendron, no- tamment d’une forme spécifique de ce genre désignée par lui sous le nom de Calamodendron congenium ; plus tard B. Renault a trouvé le Calamites cruciatus © GraxD Euny, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 510. © Jbid:, p.508. ® Ibid., p. 510. 132 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT: — FLORE FOSSILE. en rapport non seulement avec le Calamodendron congenium Gr. Eury (), mais avec d’autres formes du même genre, Calamod. striatum Cotta (sp.) ?) et Gala- mod. punctatum Renault ®). Test dificile, dans l’état actuel de nos connais- sances, d'apprécier la valeur des caractères qui distinguent ces diverses formes, largeur relative plus ou moins grande des coins ligneux et des bandes de fibres prosenchymateuses interposées entre eux, présence ou absence de ponctua- tions sur les parois des cellules des rayons médullaires. Peut-être a-t-on affaire là à des espèces différentes, dont les tiges présentent les mêmes caractères exté- rieurs et demeurent confondues sous lappellation commune de Calamites cracialus; peut-être aussi les différences anatomiques qui ont été relevées ne correspondent-elles qu'à des différences individuelles ou à des différences de développement du tissu ligneux, et n'ont-elles pas une valeur spécifique; c’est dans ce dernier sens que se prononce, avec beaucoup de vraisemblance, M. Sterzel, qui a fait, des diverses formes que peut présenter le Calamites cracialus, une étude approfondie, à laquelle je ne puis que renvoyer. Le Calamites cruciatus a été observé, dans le bassin de Blanzy, sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Sant-Léger n° », faisceau du Bois-Perrot, et faisceau inférieur (couches du Parc). Mines de Montchanin et Longpendu ‘. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Maugrand; décou- vert Sainte-Hélène; puits Saint-Louis, entre 4o et 60 mètres, au toit de la 1 grande couche, et à 423 mètres; — région de Montmaillot : puits Saint- Paul, travers-bancs à 40 mètres; puits Sainte-Barbe, étage de s60 mètres ; — région des Porrots : puits Ramus, à 130 mètres. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien) : couches moyennes, et couche supérieure du pla- teau ). ®B. Rexaucr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° part., p. 461, 464, pl. LVT, fig. 3. @ Ibid, p. 457, pl. LIV, fig. 5 @ Ibid. p. 465, pl. LI, fig. à, 5 ®° GraxD'Eury, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 509. 6 Jhid., p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — EQUISEÉTINEES. 133 CALAMITES INFRACTUS Gursrer. 1835. Calamites infractus Gutbier, Abdr. u. Verst. d. Zwick. Schwarzkohl., p. 25, pl. HI, fig. 1,4-6; Verst. d. Rothlieg. in Sachs., p 8, pl. I, fig. 1-4. 1893. Calamites (cruciatus) infractus Sterzel, F1. d. Rothlieq. im Plauenschen Grunde, p. 79, pl. VI, fig. 6. Le Cal. infractus, qui parait bien ne représenter qu'une simple forme du Cal. craciatus, a été signalé par M. Grand'Eury( aux mines de Perrecy, dans le Saxonien inférieur du puits de Romagne. Genre CALAMOPHYLLITES GraxD'Eury. 1869. Calamophyllites Grand'Eury, Comptes Rendus Acad. sc., LXNIT, p. 707: FL carb. du dep. de la Loire, p. 32. Les Calamophyllites, représentant les tiges feuillées qui portaient comme rameaux les Asterophyllites, doivent nécessairement se retrouver dans les couches où l'on rencontre les débris de ces derniers; je n’en ai cependant vu aucun échantillon dans le bassin de Blanzy et du Creusot, mais M. Grand'Eury en a observé aux mines de Blanzy, dans les découverts Maugrand et Saint- François, qu'il a désignés sous le nom de Calamophyllites subcommunis ®); 1 s'agit évidemment là de fragments de tiges voisins de ceux qu'il a dénommés Calamophyllites communis®), portant de distance en distance des verticilles de grosses cicatrices raméales orbiculaires. Genre ASTEROPHYLLITES BRronGnraRT. 1828. Asterophyllites Brongniart, Cluss. véget. foss., p. 10 (pars); Prodr., p. 159. ASTEROPHYLLITES EQUISETIFORMIS Scarornem (sp.). 1820. Casuarinites equisetiformis Schlotheim, Petrefactenkunde, p.397; pl. I, fg.1,2; pl. Il, fig. ds 1828. Asterophyllites equisetiformis Brongniart, Prodr., p. 159. Renault, FL foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 409, pl. XLVIIL, fig. 3, 4,5, 7. En signalant ici cette espèce, qui s'est montrée très abondante dans le bassin de Blanzy et du Creusot, je dois rappeler que M. Grand'Eury en a distingué, ® GranD Eury, in Deraronb, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot, Fasc. |, Stratigraphie, p.34. ® GraxD'Euny, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 508. ® Ibid., p. 39; Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 209, pl. XIV, fig. 2, 3. LL 131 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT: — FLORE FOSSILE. sous le nom d’Aster. densifolius "), une forme à verticilles foliaires plus rappro- chés, à feuilles plus coriaces, qui lui a paru constituer une espèce distincte, à laquelle correspondraient les gros épis de fructification classés comme Wa- crostachya, tandis que lAster. equiseliformis aurait eu des épis beaucoup plus grèles. Les Macrostachya étant fréquents dans le bassin, l'Aster. densifolius devrait s'y montrer avec lui, et peut-être est-ce seulement faute d’avoir pu le distinguer nettement de lAster. equisetiformis que je n'ai pas enregistré sa présence. C'est sous la réserve de cette observation que je vais indiquer les diffé- rentes localités dans lesquelles on a rencontré lAster. equisetiformis, ou du moins des rameaux et ramules qui m'ont paru devoir lui être rapportés : Mines de Saint-Bérain : puits de la Charbonnière, à 100 mètres, au mur des couches du Bois-Perrot. Mines de Longpendu. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Maugrand; décou- vert Sainte-Hélène; puits Saint-Louis, au toit de la 1° grande couche; — région de Montmaillot : puits Saint-Amédée, à 260 mètres; — région des Porrots : puits Ramus, à 22 mètres. Mines du Creusot : découvert de la Croix. PERMIEN. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : couches supérieures du puits de Romagne (2), %) Graxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 300, pl. XXXIT, fig. 2; Géologie et paléontologie du bassin houïller du Gard, p. 207, pl. XIV, fig. 4, 5. ? GranD'Eury, in DeLAFoxD, Bassin houiller de Blanzy et du Creusot, Fasc. 1, Stratigraphie, P- 34. ESPÈCES OBSERVÉES. — ÉQUISÉTINÉES. 135 Genre ANNULARIA STERNBERG. 1823. Annularia Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fasc. 2, p. 31, 36; fasc. 4, p. xxx. Bron- gniart, Prodr., p. 55. ANNULARIA STELLATA ScnLorHEIM (sp.). PI. XXX VIII, fig. 1, 2. 1820. Casuarinites stellatus Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 397; pl. I, fig. 4. 1828. Annularia longifolia Brongniart, Prodr., p. 136. Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 25, pl. IX, fig. 1-4. 1860. Annularia stellata Wood, Proc. Acad. nat. sc. Philad., 1860, p. 236. Zeiller, Expl. Carte géol. Fr., IV, p. 26, pl. CEX, fig. 2, 3. Renault, #1. foss. terr. houill. de Commen- try, 2° part., p. 398, pl. XLV, fig. 1-7; pl. XLVI, fig. 1-6. 1819. Annularia carinata Gutbier, Verst. d. Rothlieq. in Sachs., P- 9; pl. IT, fig. 4-8. L’Annularia stellata est lune des plantes qu’on rencontre le plus abon- damment dans le bassin de Blanzy et du Creusot, comme d’ailleurs dans tous les dépôts stéphaniens; il en a été récolté notamment dans les découverts de Blanzy de nombreux échantillons de grande taille, offrant des rameaux feuillés composés d’un axe principal de 10 à 12 millimètres de largeur et long de plusieurs décimètres, portant des ramules distiques garnis, comme l'axe principal, de verticilles de feuilles étalées presque dans le mème plan que les axes dont elles dépendent, ainsi que le montre la fig. 1, PL. XXXVIIT; mais ces rameaux n'ont Jamais, Jusqu'à présent, été trouvés en place sur les tiges qui devaient les porter. On a souvent pensé et B. Renault a admis) qu'il s'agissait là de rameaux flottants, ayant étalé leurs feuilles à la surface de l'eau; mais étant donné que ces rameaux devaient, suivant toute probabilité, s’atta- cher aux articulations successives d’une même üge, cette hypothèse me semble difficilement acceptable, et je suis porté à admettre qu'ils étaient simplement étalés dans l'air, ainsi que Je l'ai pensé également pour les branches de Sphenophyllum oblongifolium à feuilles disposées en trois paires inégales étalées dans le plan du rameau P). Les épis de fructification de cette espèce, décrits jadis par Sternberg sous le nom de Brukmannia luberculata®), se sont montrés aussi très fréquemment ® B. Rexauzr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° part., p. 401. ® Voir supra, p. 121. ® SrerngerG, Ess. FI. monde prim., L, fase. 4, p. xxxix, pl. XLV, fig. 2. Weiss, Steinkohlen- Calamarien, 1, p. 17 (Stachannularia tuberculata), pl. 1, fig. 1-5; pl. I, fig. 1-3, 5-7; pl. HT, fig. 5-7 (an fig. 8-10 ?). 136 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. associés aux branches feuillées, et parfois encore attachés en verticilles aux articulations de grosses tiges à surface faiblement costulée, mesurant 3 à 4 cen- timètres de diamètre, ainsi qu'on l'avait déjà observé à Commentry ) et qu'on peut le voir sur la figure » de la PI. XXXVIIL. Ces épis sont souvent très bien conservés, et l'on distingue nettement, entre les verticilles de bractées stériles, les sporanges attachés au sommet des sporangiophores normaux à l'axe de l'épi (fig. 2 a, PI. XXXVIII). L’Ann. slellata a été observé, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, dans les localités suivantes, parmi lesquelles je comprends celles où il a été signalé sous le nom d'Ann. carinata ®), tous les paléobotanistes étant aujourd’hui d'ac- cord pour lui rattacher, comme n’en pouvant être séparée spécifiquement, la forme à nervure médiane plus accusée à laquelle Gutbier a appliqué cette dénomination : Mines de Saint-Bérain : puits Sant-Léger n° 2, 1" couche intermédiaire ; puits Saint-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot; puits de la Charbonnière, au mur du faisceau du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 4° couche (parties droites), et 6° couche. Mines de WMontchanin : puits de Ségur, à 372 mètres et à 375 mètres; puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits Sergant {concession du Ragny); puits des Crépins {concession des Crépins); — puits de la Chassagne; découvert Saint-François; découvert Sainte-Eugénie; découvert Maugrand; découvert Sainte-Hélène ; puits Saint-Louis, à 30 mètres, à 139 mètres, et à 423 mètres; puits Sainte-Marouerite; découvert de Lucy; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul, travers-bancs de l'étage de 40 mètres: puits Saint-Amédée; puits Louvot. Mines de Perrecy : étage de 300 mètres, filets charbonneux superposés à la grande couche; toit et mur de la grande couche d’anthracite; puits de Ro- magne, toit de la 3° couche. Mines du Creusot : découvert Chaptal, 2° veine du mur; découvert de la Croix. Mine de Grandchamp : terris du puits de Granchamp. B.RenauLr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° part., p.403, pl. XLV, fig. 1; pl. XLVI, fig. 4, 6. ®° GranD'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — EQUISETINÉES. 137 PERMIEN. Charmoy; digue de l'étang du Martenet (Autunien). Mines de Bert (Autunien) : puits des Mandins. Courmarcou, au bord de la route (Saxonien inférieur. Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures. ANNULARIA SPHENOPHYLLOIDES ZEwker (sp.). 1833. Galium sphenophylloides Zenker, Neues Jahrb. f. Min., 1833, p. 398, pl. V, fig. 6-9. 1837. Annularia sphenophylloides Gutbier, {sis 1837, p. 436. Geinitz, Verst. d. Steink. in Sachs., p. 11, pl. XVI, fig. 10. Renault, FT. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p- 406, pl. XLVI, fig. 7-9. Sans être aussi commun que l’Ann. slellata, V'Ann. sphenophylloides a été grande abondance dans le bassin de Blanzy et du Creusot, 5 mais aucun des échantillons que jai vus n’a offert de particularité digne d’être rencontré en assez notée. J'en ai constaté la présence sur les points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, 1" couche intermédiaire ; puits de la Charbonnière, à 60 mètres, au toit du faisceau inférieur, et à 8 mètres, au mur des couches du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : couche de Longpendu; 2°, 4°, 5° et 6° couches. Mines de Montchanin : puits Sainte-Barbe. Mines de Blanzy : puits Valentin {concession du Ragny); — puits Saint- Louis, à 492 mètres; découvert de Lucy; — région des Porrots : puits Ramus, à 22 mètres. Mines de Perrecy : travers-bances sud, au mur de la grande couche. Mines du Creusot : puits Chaptal, au mur de la petite veine du carnet; dé- couvert Chaptal, 2° veine du mur; découvert de la Croix. Mine de Granchamp : terris du puits de Granchamp. ANNULARIA SPICATA Gurmrenr (sp.). 1819. Asterophyllites spicata Gutbier, Verst. d. Rothlieq. in Sachs., p. 9, pl. IE, fig. 1-3. Gei- nitz, Dyas, p. 136, pl. XXV, fig. 5, 6. 1869. Annularia spicata Schimper, Trait. de pal. vég., 1, p. 350. Zeiller, FI. foss. bass, houill. et permien de Brive, p. 68, pl. XI, fig. 2-4. I faut, ainsi que je l'ai montré, réunir à l'Ann. spicata Gutbier (sp.) l'es- pèce que Brongniart avait établie en 1828 sous le nom d’Ann. minutal) sur ® BroxGxrart, Prodrome d'une histoire des végétaux fossiles, p. 155, 179. BASSIN DE BLANZY, — IT, 18 IMDRIMERNIE NATIONALE, 138 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. des échantillons de Terrasson, dans le bassin de Brive, mais qu'il n'avait pas définie. Je ne serais pas éloigné, d'autre part, de lui rattacher lAnn. radii- formis Weiss (sp.) (0, qui n’en diffère que par des feuilles un peu plus larges, et qui ressemble, en particulier, beaucoup à lun des échantillons types de l’'Ann. minuta ®). En tout cas, je ne doute’ pas que ce soit bien l’Ann. spicata que M. Grand’Eury signale à Perrecy sous le nom d’Ann. radüformis. Cette espèce, observée aussi bien dans le Stéphanien, comme à Terras- son et dans le Gard, que dans le Permien, a été reconnue dans le bassin de Blanzy et du Creusot, sur les points suivants : Mines de Blanzy : Grande couche supérieure ). PERMIEN. Charmoy (Autunien JE Mines de Perrecy (Saxonien inférieur) : puits de Romagne, couches supé- rieures l). Epis de fructification. En dehors du Brukmannia tuberculata, qui représente, ainsi que je l'ai rap- pelé, les épis de l’Annularia stellata, et du Macrostachya carinata que je vais mentionner, il n’a pour ainsi dire pas été recueilli d'épis de fructification d'Équisétinées dans le bassin du Blanzy et du Creusot, peut-être en partie parce ‘qu'ils n'ont pas fixé l'attention, mais certainement aussi parce qu'ils y sont particulièrement rares. Je n’en ai, en eflet, à l'exception des deux es- pèces précitées, observé, au cours des recherches que J'ai faites sur place, qu'un seul échantillon, malheureusement assez imparfaitement conservé : il se compose d’un axe de 1"%,5 de largeur portant quatre verticilles consécutifs d'épis sessiles ou presque sessiles, larges de 2"%,5 à 3 millimètres et longs de > centimètres, et terminé par un épi semblable. Au premier coup d'œil, ces épis paraissent composés uniquement d'organes fructificateurs sans inter- position de bractées stériles, et ils offrent ainsi l'aspect de ceux du Calamo- ® Weiss, Fossile Flora der jüngsten Steinkohlenformation und des Rothliegenden im Saar- Rhein-Gebiete, p. 129, pl. XIT, fig. 3 (Asterophyllites radiüformis). ® R. Zerczer, Flore fossile du bassin houiller et permien de Brive, pl. XIE, fig. 2. ® GraxD'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 508 ( Annularia minuta). ®° Gran’ Eur, in DecaroxDb, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot, Fasc. I, Stratigraphie, p- 54 (Annularia radüformuis). ESPÈCES OBSERVÉES. — ÉQUISÉTINÉES. 139 stachys vulgaris Grand'Eury ); toutefois sur le bord de quelques-uns d'entre eux un examen attentif permet de découvrir de fines bractées dressées, et l'on pourrait être tenté d'identifier cet échantillon aux épis que Stur a rapportés au Calamites cruciatus , bien que ceux-ci soient plus nettement pédicellés ; mais l’état de conservation est trop imparfait pour qu'une assimilation cer- taine soit possible. J'ai recueilli cet échantillon aux mines de Blanzy, dans le découvert Maugrand. Genre MACROSTACHYA Scuimrer. 1869. Macrostachya Schimper, Trait. de pal. véq., Y, p. 532. MACROSTACHYA CARINATA GErmar (sp.). 1828. Equisetum infundibuliforme? Brongniart (non Bronn), Hist. véget. foss., 1, p. 119, pl. XIT, fig. 14, 15. 1869. Macrostachya infundibuliformis Schimper, Trait. de pal. veég., 1, p. 333 (pars), pl. XXUT, fig. 15-17, (an fig. 15, 142). Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p- 48, pl. XXXIT, fig. 1. 1851. Huttonia carinata Germar, Verst. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 90, pl. XXXI, fig 1,12. le] L 1878. Macrostachya carinata /eiller, Expl. Carte geol. Fr., IV, pl. CLIX, fig. 4; p. 23. 1890. Macrostachya crassicaulis Renault, F1. foss. terr. houïll. de Commentry, 2° part., pl. LI, fig. 1-3; p. 421. Ainsi que je l'ai rappelé plus haut, M. Grand'Eury rapporte ces grands épis de fructification à son Asterophyllites densifolius et au Calamites pachyderma, reconnu par lui comme ayant une structure d’Arthropitys. Hs ont, d'autre part, été trouvés à Commentry encore attachés à de grosses tiges présentant une lame charbonneuse très épaisse, que B. Renault a décrites sous le nom de Yacro- stachya crassicaulis et qui lui ont offert en effet les caractères du genre Ar- thropitys. De nombreux échantillons en ont été recueillis dans le bassin de Blanzy et du Creusot, mais toujours détachés des üiges qui les avaient portés; aucun d’entre eux ne s’est trouvé assez bien conservé pour qu'il fût possible d'en étudier la structure; mais on sait que Renault à constaté que ces épis renfer- ® GraxD'EurY, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 223, pl. XV, fig. 13 14. ® D. Srur, Die Carbon-Flora der Schatzlarer Schichten, Abth. II, p. 95, pl IX, fig. 1; pl. X, fig. 2. , 140 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. maient à la fois des microsporanges contenant des microspores groupées en tétrades et des macrosporanges avec des macrospores"). J'ai observé ces épis de Macrostachya carinata dans les localités suivantes : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger n° 1, 1° couche intermédiaire; puits Saint-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot. Mine des Fauches : puits du Manège. Mines de Longpendu : couche supérieure. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène ; découvert de Lucy, au toit de la 2° grande couche; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au mur de la Grande couche. Lycopodinées. Genre SELAGINELLITES noy. gen. 1822. Lycopodites Brongniart, Class. véq. foss., p. Q (pars); Prodr., p. 83 (pars). Goldenberg, FL Saræp. foss., 1° Heft, p. 9 (pars). Goldenberg a repris en 1855, pour l'appliquer spécialement à des rameaux de Lycopodiacées vraisemblablement herbacées, observés par lui dans le ter- rain houiller de Sarrebrück, le nom de Lycopodites, sous lequel Brongniart avait groupé dès 1822 les rameaux lycopodiformes à feuilles uninerviées, spiralées ou distiques, mais en l’affectant à des échantillons qui appartiennent en réalité à des Conifères du genre Walchia et non à des Lycopodiacées véri- tables. Des espèces décrites sous ce nom générique par Goldenberg, les unes, à feuilles spiralées toutes semblables, offraient les caractères extérieurs des Lycopodium, d’autres, lune tout au moins, le Lycopodites macrophyllus, à feuilles tétrastiques dimorphes, les caractères des Selaginella. Néanmoins le nom de Lycopodites avait continué à être employé aussi bien pour les formes spécifiques à apparence de Sélaginelles que pour celles à port de Lycopodes, l'ignorance où l'on était sur la constitution de leurs appareils fructificateurs ne permettant pas de se rendre compte si les unes étaient hétérosporées et ® B. Rexauzr, Notice sur les Calamariées (Bull. Soc. hist. nat. d'Autun, NT, p. 424-429, lig. 5; 1898). ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 141 les autres isosporées, comme les formes vivantes auxquelles elles semblaient respeclivement correspondre. L'espèce que je vais décrire et qui offre, dans son appareil végétatif, l'aspect extérieur d'une Sélaginelle, ayant en outre été reconnue comme hétérosporée el ayant pu ainsi être, sinon rapportée franchement au genre Selaginella, du moins classée comme Sélaginellée, il m'a paru qu'il y avait lieu de tenir compte de ce fait dans l'appellation générique et de substituer au nom de Lyco- podites, sous lequel je l'avais tout d’abord désignée, le nom de Selaginellites, qui en précise l'attribution. Il est probable que les autres formes affines de Lycopodiles du terrain houiller, telles que Lyc. macrophyllus Goldenberg, Lyc. Gutbieri Gœppert, pourront un Jour être également reconnues comme hétéro- sporées et rangées à leur tour sous cette même appellation de Selaginellites ; mais 1l faut attendre pour cela qu'on ait pu étudier la constitution de leurs épis de fructification, ce nom devant être, dans ma pensée, réservé aux espèces qui, avec un port de Sélaginelles, auront offert des épis hétérosporés, sans cependant pouvoir être classées formellement comme Selaginella, à raison notamment du nombre plus considérable des macrospores contenues dans leurs macrosporanges. SELAGINELLITES SUISSEI Zerrcer. PI. XXXIX, fig. 1'à5; PI XL, fig. 1 à 10; PI. XLI, fig. k à G. 1900. Lycopodites Suissei /eiller, Comptes rendus Acad. sc., CXXX, p. 1077. Rameaux épais de 1 à 3 millimètres, divisés par dicholomie plus où moins tr- régulière, garnis de feuilles tétrastiques. Feuilles des deux séries postérieures élalées-dressées, ovales-lancéolées, aiguës où obtusément aiguës au sommet, finement denticulées sur les bords, uninerviées, longues de 4 à 6 millimètres sur > à 3 millimètres de largeur, se touchant par leurs bords. Feuilles des deux séries antérieures presque invisibles, étroitement appliquées sur l'axe du rameau , ovales-lancéolées, très aiguës au sommel, longues de 1%%,25 à 2 millimètres sur 0,90 à 0"",75 de largeur. Épis lerninaux, larges de 8 à 10 millimètres, atteignant 1ù centimètres au moins de longueur, composés de bractées polystiques paraissant disposées en huit ou dix séries longitudinales, étroitement imbriquées, d'abord étalées ou étalées- dressées, puis relevées en un limbe triangulaire haut de 3 à 5 millimètres sur 2 à 3 millimètres de largeur, 4 sommet aiqu, à bords finement denticulés. 142 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Sporanges ovoides, longs de 1,5 à 2%%,5 sur 1 nullimetre à 1,5 de largeur, fixés sur la portion étalée des bractées; ceux de la base de l'épr, sur une hauteur variable, renfermant des macrospores au nombre de 16 à 24, les suivants renfermant de très nombreuses microspores. Macrospores à corps sphérique de 0"%,50 à 0"*,65 de diamètre, relevé de fines rides saillantes ana- stomosées en réseau et pourvu de trois crêtes divergentes et d’une collerette équu- toriale large de 70 à 130 w. Microspores à corps sphérique de 4o à 60 g de diamètre, hérissé de fines aspérilés et pourvu de trois crêtes divergentes et d’une collerette équatoriale large de 15 à 30 w. On voit sur les fig. 1 à 3 de la PI. XXXIX sous quel aspect se présente l'appareil végétatif de cette espèce, offrant une ressemblance frappante avec celui de diverses Sélaginelles de la flore actuelle. L’axe se ramifie par dicho- lomie, tantôt en branches symétriques, comme dans la portion supérieure de l'échantillon fig, 1, tantôt en branches de force imégale, dont l'une parait former la continuation de axe principal, tandis que l'autre, plus fable, affecte l'apparence d'un rameau latéral : c’est ce qu'on voit à la partie infé- rieure de échantillon fig. 1, ainsi que sur l'échantillon fig. 2. Les feuilles des deux séries postérieures, plus ou moins étalées, presque sessiles, à som- met plus ou moins aigu, sont assez fortement bombées, mais avec un sillon médian prononcé correspondant à la nervure médiane; les mieux conservées d'entre elles se montrent finement dentelées ou frangées sur leurs bords laté- raux, ainsi qu'on peut le constater sur la fig. 2 4, tout au moins du côté droit. Lorsqu'on les mouille, elles prennent une couleur brune et deviennent presque transparentes, ce qui semble indiquer un himbe très mince; peul- être, il est vrai, cette translucidité proviendrait-elle seulement de la dispari- tion du mésophylle, ainsi que cela a lieu sur certams échantillons de Nevro- pleris où d'Odontopteris, mais la constance avec laquelle elle se manifeste donne à penser qu'elle est réellement imputable à la délicatesse du limbe. Les échantillons vus en dessus, comme ceux des fig. 1 et 2, ne permettent pas de se rendre compte du mode d'attache de ces feuilles postérieures, leur base demeurant masquée; mais sur l'échantillon fig. 3, où le rameau est vu en dessous, on constate qu'elles s'infléchissent à la base et sont plus ou moins décurrentes sur laxe qui les porte, conformément à ce qui a lieu chez nombre de Sélaginelles vivantes. Quant aux feuilles antérieures, elles sont généralement indiscernables, ce ee ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 143 qui n'a rien de surprenant, étant donné que sur le vivant elles échappent souvent au premier Coup d'œil, à raison de leur petitesse et de leur étroite apphcation sur le rameau; J'ai pu cependant constater leur présence sur la branche terminale de droite de l'échantillon fig. 1, dans la région inférieure de laquelle la surface du rameau présente de petites lignes saillantes, longues de 1%,95 à 1%,50, très légèrement inclinées sur l'axe alternativement à droite et à gauche, qui ne sont autre chose que les nervures médianes de petites feuilles ovales-lancéolées, très aiguës, appliquées sur le rameau par leur face ventrale; en faisant varier l'éclairement, on parvient à distinguer le contour de quelques-unes de ces feuilles, dont le limbe n'est marqué que par une saillie à peine perceptible de la lame charbonneuse, avec une crête médiane plus accusée correspondant à la nervure. Ainsi constituée, cette espèce ressemble surtout au Lycopodites macrophyllus Goldenberg!) du terrain houiller de la Sarre; elle en diffère par ses feuilles plus grandes, surtout plus larges, non rétrécies en pédicelle à leur base, et plus rapprochées les unes des autres, ainsi que par la fine denticulation qu'elles présentent sur leurs bords, les feuilles de l'espèce de Sarrebrück paraissant tout à fait entières, à en juger non seulement d'après les figures publiées par Goldenberg, mais d'après un échantillon bien conservé, venant de Dudweiler, qui se trouve dans les collections de l'École des Mines. L'espèce étant nou- velle, je me suis fait un plaisir de la dédier à M. Suisse, mgénieur en chef des mines de Blanzy, à qui en est due la découverte. Ce qui fait le principal intérêt de cette espèce, c'est qu'il a été possible d'en observer et d'en étudier les épis de fructification. Les premiers de ces épis que j'ai eus en mains sont ceux qui sont représentés sur les fig. 4 et 5 de la PI, XXXIX, et dont l'attribution demeurait tout d’abord indécise, puisque, leur base faisant défaut, les rameaux qui les avaient portés demeuraient in- connus : 1l se pouvait que ce fussent des strobiles de Comfères, de Walchia peut-être, tout aussi bien que des épis de Lycopodinées, les petits corps char- bonneux compris entre leurs bractées pouvant être des graines aussi bien que des sporanges. Dans l'espoir de m'assurer de leur véritable nature, j'ai traité successivement par les réactifs oxydants, puis par l’'ammoniaque , quelques-uns de ces petits corps, que Jai pu aisément détacher de l'échantillon lg. 5 au moyen d'une aiguille, et j'ai constaté ainsi que c’étaient des micro- ( GorvexsenG, Flora Saræpontana fossilis, 1° Heft, p. 13, pl. 1, fig. 5a, 54. 144 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. sporanges, renfermant, comme le montrent les fig. 1 à 7 de la PI. XL, de très nombreuses petites spores offrant, avec leur surface finement hérissée et leur collerette équatoriale, l'aspect de spores de Lycopodinées. D'autre part, j'ai été assez heureux, en dégageant les rameaux latéraux de l'échantillon fig. 3, pour les voir se continuer en épis offrant les dimensions et l'aspect extérieur de ceux des fig. 4 et 5, moins nets toutefois que ces der- niers, la roche étant gréseuse, tandis que celle des échantillons fig. 4 et 5 est une roche argileuse à grain très fin; mais les sporanges n’en sont pas moins con- servés sous la forme de petits corps ovoides charbonneux, susceptibles d’être isolés à l'aiguille, et j'ai pu en obtenir également de bonnes préparations, qui m'ont fourni les mêmes microspores que m'avaient données les épis de l’échan- üllon fig. 5; tous ces épis appartiennent donc bien à la même plante. J'ai cherché alors à la partie inférieure des épis de léchantillon fig. 3 s'il ne sv trouverait pas des macrosporanges, et j'ai constaté qu'en effet les sporanges voisins de la base, sur 1 centimètre de hauteur environ, renfermaient exclu- sivement des macrospores : la fig. Q de la PI. XL représente le contenu de l'un d'eux. À 1 centimètre de la base, deux sporanges voisins lun de Pautre m'ont donné, l'un des macrospores, l'autre des microspores; les sporanges situés plus haut ne m'ont plus offert que des microspores. J'ai retrouvé, d’ailleurs, des macrosporanges sur l'échantillon de la fig. 4. occupant la majeure partie de lépi situé le plus à droite. Cet échantillon montre des portions de quatre épis à peu près parallèles, situés dans des plans un peu différents : lun situé à gauche et en dehors de la limite de la figure, un peu plus en avant que les autres, les trois autres représentés sur la fig. 4. dont deux visibles sur une assez grande étendue, tandis qu'il ne reste de l'épi intermédiaire qu'une longueur de 2 centimètres environ, au-dessus de celui qui est situé le plus à droite. Les sporanges de ce dernier, sauf à l'extrémité supérieure sur une longueur d'environ 1 centimètre, offrent une apparence oranuleuse, reconnaissable à la loupe sur la figure elle-même et paraissent ainsi renfermer des spores de dimensions appréciables : les préparations que j'en ai faites m'ont permis de constater qu’en effet ils renferment des macro- spores identiques à celles de la base des épis de l'échantillon fig. 3, tandis que ceux du sommet du même épi sont bien des microsporanges, ainsi que Île donnait à penser l'absence de granulations à leur surface. în dégageant la partie inférieure de ce mème épi, Je n'ai pas tardé à en découvrir la base, insérée à l'extrémité d’un rameau fewillé imparfaitement ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 145 conservé, et J'ai pu reconnaitre ainsi que la longueur occupée par les macro- sporanges était de 4 centimètres, quadruple par conséquent de celle que javais constatée sur l'échantillon de la fig. 3. On observe, du reste, chez les Sélaginelles actuelles des variations de même ordre, eu égard à la longueur des épis. Ces sporanges se présentent en général avec leur grand diamètre horizontal ou faiblement dressé, ce qui implique que les bractées sur lesquels ils s'étaient fixés s'étalaient d’abord à peu près normalement à l'axe de l'épi; on peut d’ail- leurs constater directement cette disposition des bractées sur quelques points où elles se montrent par leur tranche, mais il n’est pas possible de se rendre compte de la place où étaient attachés les sporanges non plus que de leur mode de déhiscence. La portion relevée des bractées est seule nettement observable, et elle apparait bien visible au sommet de l'épi de gauche de la lig. 4, où j'ai pu dégager deux d’entre elles et reconnaitre la forme triangu- lire du limbe, ainsi que la présence sur leurs bords latéraux de fines dents ou franges (fig. 4 a), semblables à celles des feuilles végétatives; mais le plus souvent celte région supérieure du limbe ne se montre elle-même que par sa tranche, ainsi qu'on peut le voir le long des deux épis de la fig. 5. Sur ces épis, les bractées paraissent avoir été rangées en disposition alterne, suivant huit séries longitudinales : on observe, en effet (fig. 5 a à 5 c), trois séries bien visibles, correspondant à une des faces de lépr, ce qui, avec l'autre face et en comptant les deux séries marginales dont on reconnait l'existence le long des deux bords opposés, donne le total de huit que Je viens d'indi- quer. Mais sur le principal épi de la fig. 4, elles étaient évidemment rangées suivant dix séries, en verticilles alternants, car la face visible montre des rangées transversales de trois alternant avec des rangées transversales de deux. Cette disposition des bractées sporangifères, en huit ou dix séries longitudi- nales, contraste avec celle des feuilles, disposées en quatre séries; on n'ob- serve pas la même discordance chez les Sélaginelles actuelles, où toutes les espèces à feuilles tétrastiques ont également des épis à bractées tétrastiques ; mais elle forme en quelque sorte le pendant de celle que présentent quelques- unes des espèces vivantes, telles, par exemple, que le Selaginella rupestris, chez lesquelles les épis sont formés de bractées tétrastiques tandis que l'appareil végétatif offre des feuilles polystiques. Ce ne serait donc pas là un caractère suffisant pour faire obstacle à l'attribution pure et simple de lespèce fossile BASSIN DE BLANZY, — I, 10 IMPRIMENIE NATIONALE. 116 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET: DU CREUSOT.-—FLORE FOSSILE. de Blanzy au genre Selaginella, si Von ne trouvait, entre elle et les formes vi- vantes, d’autres différences, dont la plus importante me parait consister dans le nombre des macrospores que renferment les macrosporanges. Lorsque lon traite les sporanges, détachés des épis, par les réactifs OXY- dants, acide azotique et chlorate de potasse, puis par lammoniaque, on obtient en général une masse de spores agglomérées, adhérant fortement les unes aux autres, et dépouillées de leur enveloppe commune, ainsi qu'on peut le voir sur les fig. 1 et 9 de la PI XL, qui montrent, au même grossis- sement, le contenu d’un microsporange et celui d’un macrosporange. Si l'at- taque a été plus ménagée, on retrouve, sur la masse de spores, ou en partie détachée d'elle et plus ou moins déchirée, une fine pellicule cuticulaire re- présentant l'enveloppe du sporange, mais toujours excessivement mince el imparfaitement conservée (fig. 2, PL XL); examinée à un grossissement suffi- sant, elle offre un réseau de cellules polygonales allongées, en général coupées en biseau à leurs extrémités, tout à fait comparables à celles qui constituent la paroi des sporanges du Selaginella spinulosa, et dont elles ne diffèrent guère que par leur largeur un peu moindre, mesurant de 25 à 454 sur Q à 19 fx, tandis que chez l'espèce vivante que je viens de citer la largeur est de 13 à 17 x avec une longueur de 30 à 45 pr. Pas plus sur les échantillons ainsi préparés que sur les sporanges intacts, je n'ai pu saisir aucun indice permettant de se rendre compte de la position de la ligne de déhiscence de ces sporanges non plus que de leur point d'attache. Si l'on prolonge l'attaque, cette paroi du sporange se dissout complètement dans lammoniaque, ainsi que je lai déja dit, et en reprenant plusieurs fois l'actron des réactifs, mais avec ménagement, on peut parvenir à attaquer éga- lement la surface externe des spores, assez peu pour ne pas les détériorer sensiblement, suffisamment cependant pour qu'une partie au moins d’entre elles se détachent les unes des autres et pour qu'on puisse, en exerçant des pressions sur la masse soit avec l'aiguille, soit avec la lamelle de verre mince , les dissocier et les mettre en liberté. Les fig. 3 à 7 de la PI. XL montrent, en ce qui concerne les microspores, les divers aspects des préparations ainsi obtenues : on voit que ces micro- spores, dont J'ai mdiqué plus haut les dimensions, sont hérissées sur toute leur surface de très fines aspérités, et munies d’une collerette équatoriale de largeur un peu variable, à contour parfois presque circulaire, plus généra- lement elliptique et quelque peu irrégulier, souvent aussi en forme de triangle 4 ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 147 à côtés plus ou moins arrondis. Le corps sphérique central est marqué, en outre, de trois lignes divergeant à 120° et pourvu le long de ces lignes de crêtes saillantes plus ou moins visibles , qui se prolongent jusqu'à la colle- rette équatoriale et aboutissent aux trois sommets du contour triangulaire qu'elle présente frequemment : on le voit notamment assez bien sur la spore la plus voisine de l'angle inférieur de gauche de la fig. 4; quelquefois même, aux extrémités de ces crêtes correspondent des saillies aiguës du contour de la collerette équatoriale, ainsi qu'on lobserve sur quelques-unes des spores de la fig. 5. Enfin, lorsque l'attaque a été plus forte, lornementation disparait, et 11 ne reste plus qu'une sphère lisse, plus ou moins régulière, à paroi excessivement mince, marquée de trois lignes divergeant à 120° (fig. 8), laquelle se dis- sout à son tour dans l’ammoniaque pour peu que l'action des réactifs oxydants ait été prolongée davantage. Les macrospores, à corps sphérique décuple environ en diamètre de celui des microspores, sont de même pourvues d’une collerette équatoriale, mais moins large proportionnellement à leur corps central, et de trois crêtes sail- lantes divergeant à 120°. La fig. 10 de la PL XL ne montre qu'un petit lambeau de cette collerette, et, à l'opposé, la saillie formée par une des crêtes partant du pôle; mais sur les fig. 4 à 6 de la PI. XLI la collerette et les crêtes apparaissent conservées dans leur intégrité presque complète : on voit de plus sur ces trois figures que le corps central est, en outre, muni sur toute sa surface de crêtes très fines, qui ne font qu'une saillie de 8 à 10 pe, et qui s'anastomosent en un réseau à mailles polygonales plus ou moins régulières. Ces macrospores ressemblent ainsi beaucoup à celles du Selaginella caulescens Spring, qui sont également, comme l'ont signalé MM. Bennie et Kidston!, pourvues d'une collerette équatoriale et de trois crêtes aboutissant à cette collerette, et sur le corps central desquelles Jai en outre observé parfois, peut-être par un effet de dessiccation, de fines rides saillantes irrégulhièrement anastomosées; les macrospores de l'espèce vivante sont seulement notablement plus petites que celles de l'espèce fossile, ne mesurant que 0"%,34 à o"",38 avec leur collerette, et leur corps central n'ayant que 0"",20 à o"",25 de diamètre. La ressemblance est, d'ailleurs, limitée aux macrospores, les microspores du 0 J. Bexute and R. Kipsrox, On the occurence of Spores in the Carboniferous Formation of Scotland, p. 111, pl. VI, fig. 22 (Proceedings of the Royal Physical Society of Edinburgh, vol. IX, 1886). 10 148 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. Selag. caulescens étant très différentes d'aspect de celles du Selaginellites Suissei: elles sont en effet dépourvues de collerette, et munies seulement de petites protubérances piliformes renflées à leur extrémité, offrant l'appa- rence de glandes capitées; elles sont aussi beaucoup plus petites, ne mesurant que 15 à 25 g de diamètre. J'ai pu dénombrer le contenu d'un certain nombre de mascrosporanges du Selaginellites Suissei, en séparant les unes des autres les macrospores qu'ils renfermaient : J'ai trouvé le plus souvent 16 macrospores dans chacun d’eux ; trois où quatre fois J'ai observé 24 macrospores, et deux fois seulement J'en ai compté 20. I serait impossible de dénombrer de même les microspores, mais il est certain que chaque sporange en renferme plusieurs milliers : un calcul fondé sur leurs dimensions moyennes, en tenant compte de la collerette et des crêtes, et sur celles des sporanges, en admettant le même rapport du plem au vide que dans les piles de boulets à base triangulaire, conduit au chiffre de 7.40: or le même mode de calcul appliqué aux macrospores donne le chiffre de »0, qui est précisément le chiffre moyen réel : je ne prétends pas, bien entendu qu'il faille attribuer pour cela une bien grande valeur au chiffre calculé de 7-20, mais on peut du moins le considérer comme une indication approxi- mative. | Le nombre relativement élevé des macrospores contenues dans les ma- crosporanges constitue, par rapport aux Sélaginelles de la flore actuelle, un caractère différentiel qui me parait, ainsi que je l'ai déjà dit, avoir une assez grande importance et mériter d’être noté. On sait, en effet, que chez toutes les espèces du genre Selaginella, les macrospores sont normalement au nombre de quatre dans chaque macrosporange, et ce serait troubler lhomogénéité du genre que de vouloir y faire entrer une espèce qui, à ce point de vue, diffé- rerait de toutes les autres. En outre, et abstraction faite des caractères ana- tomiques, dont nous ignorons, puisqu'ils ne sont pas observables, s'ils con- cordent ou non avec ceux des formes vivantes, le Selaginellites Suissei s'écarte de toutes les Sélaginelles actuelles par les dimensions beaucoup plus grandes de ses épis. Pour tous ces motifs, et malgré la ressemblance extérieure SL: ac- centuée de l'appareil végétatif, l'attribution au genre Selaginella eût prèté à la critique, et l'emploi du nom de Selaginellites m'a paru correspondre à une appréciation plus correcte des afinités. Ainsi que je lai dit dans la note préliminaire que J'ai consacrée à cette es- ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 149 pèce (), on serait tenté de penser que les Sélaginelles actuelles sont dérivées de formes anciennes telles que le Selaginellites Suissei par voie de modification plus ou moins graduelle, consistant dans la réduction des épis de fructification et surtout dans la stérilisation progressive du tissu sporogène des macrospo- ranges, de telle sorte qu'il ne se forme plus aujourd'hui de macrospores que dans une seule cellule-mère. Mais ce n’est là qu'une conception purement hy- pothétique, à l'appui de laquelle on ne peut invoquer aucune observation portant sur des formes intermédiaires entre l’époque houillère et l'époque actuelle, et la découverte récente qu'a faite Miss Benson d'appareils fructifi- cateurs appartenant au Miadesmia membranacea Bertrand ®), prouve que parmi les Sélaginellées paléozoïques, à côté de formes à macrospores relativement nombreuses, il en existait d'autres où la stérilisation était au contraire poussée encore plus loin que chez les Sélagimelles vivantes, puisque le macrospo- o ment de trois des quatre cellules provenant de la division de la cellule-mèere, range n'y renferme qu'une seule macrospore, par suite sans doute de lavorte- On pourrait donc, tout aussi bien, étant données les affinités qu'on constate d'autre part entre les Sélaginelles etle Miadesmia membranacea, imaginer qu'on soit passé de ce dernier type au genre Selaginella par une augmentation du nombre des macrospores, la cellule-mère active demeurant unique, mais les quatre cellules auxquelles elle donne naissance se développant également. La marche évolutive serait dans ce cas inverse, en quelque sorte, de celle dont la comparaison des Sélaginelles actuelles avec le Selaginellites Suissei avait sug- géré l'idée; et si l'on ignorait les âges respectifs de ces divers types, on serait porté à voir dans le genre Selaginella, qui est le dernier venu, un terme in- termédiaire entre le Miadesmia membranacea et le Selaginellites Suisser. Ce n’est d’ailleurs pas le seul cas, il s’en faut, où les différentes formes vé- gétales qu'il semblerait naturel de regarder comme les étapes d’une série continue de transformations apparaissent dans un ordre chronologique diffi- clement concihable avec l'idée d’une filiation directe conduisant successivement de lune à l'autre; et l'on voit par là avec quelle réserve doivent être traitées les questions de descendance et combien il serait imprudent de vouloir tirer, d'observations insuffisamment nombreuses, des conclusions définitives. 9 R. Zeirer, Sur une Sélaginellée du terrain houiller de Blanzy (Comptes rendus Acud. se., CXXX, p. 1076-1078, 17 avril 1900). ® Miss M. Bexsox, The seed-like fructification of Miadesmia membranacea | Bertrand), a Lyco- podiaceous Plant from the Coal-Measures (Rep. British Assoc. Advance. Sci., Belfast 1902, p. 808). 150 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Le Selaginellites Suissei ne s'est montré jusqu'ici représenté que par un nombre très restreint d'échantillons, provenant exclusivement des mines de Blan:y, Yun du découvert Sant-Francois, les autres du découvert Sainte- Hélène. Genre LEPIDODENDRON SrERNBERG. 1820. Lepidodendron Sternberg, Ess. FL. monde prim., 1, fasc. 1, p. 20, 25; fasc. 4, p. x. Les restes de Lepidodendron sont d’une excessive rareté dans tout le bassin de Blanzy et du Creusot : je n'ai vu moi-même aucun échantillon appartenant à ce genre, ni sous forme d’'écorces à cicatrices foliaires reconnaissables, ni sous forme de rameaux feuillés, et le seul indice que j'aie personnellement recueilli de son existence consiste dans le cône que je signalerai ci-après. M. Grand'Eury a mentionné cependant, parmi les échantillons des mines de Blanzy qu'il a pu voir au Muséum ®, un « Lepidodendron Sternberqiü ürant sur l’elegans », désignation qui indique qu'il a eu affaire à des rameaux feuillés, le Lepid. Sternbergiüi Brongniart n'étant autre chose que le Lepid. dichotomum Sternberg®), dont les figures types comprennent plusieurs rameaux garnis de feuilles, et le Lepid. elegans®) étant lui-mème établi sur des rameaux feuillés ; mais 1l est au moins douteux qu'aucune de ces deux espèces, qui appar- tiennent à la flore westphalienne, ait persisté jusqu'à la fin de l'époque sté- phanienne, et puisse se rencontrer dans les couches de Blanzy. Au surplus, la détermination spécifique des rameaux feuillés de Lepidodendron est-elle, en général, fort diflicile, la persistance des feuilles ne permettant pas de reconnaitre la forme et la disposition des cicatrices fohaires. Je me borne donc à reproduire ici l'indication donnée par M. Grand'Eury, en rappelant qu'il a été observé à Commentry, c’est-à-dire sur le même horizon, un certam nombre d'échantillons de Lepidodendron, à coussmets et cicatrices foliaires bien caractérisés. ® GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ® BroxGniart, Prodrome d’une histoire des végétaux fossiles, p. 85 (Lepidodendron dicho- tomum Sternberg, Ess. FL. monde prim., , fase. à, pl. 1, 11, non pl. HT). ® BrowGxiarT, Prodrome, p. 85 (Lycopodiolithes lycopodioides Sternberg, Ess. FL. monde prim., 1, fase. 2, p. 20, pl. XVI, ga; 0: Lycop. elegans Sternberg, ibid., fasc. A, p. vu); Histoire des végétaux fossiles, IT, pl. 14. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 151 Genre LEPIDOSTROBUS BroxGnrarr. 1828. Lepidostrobus Brongniart, Prodr., p. 87. LEPIDOSTROBUS GAUDRYI Rexauzr. 1890. Lepidostrobus Gaudryi Renault, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., pl. LXT, fig. 4; p. 528. Cette belle espèce, à laquelle je serais porté à réunir les autres cônes de Lepidodendron de Commentry rapportés par Renault au Lepidostrobus Geinitzi Schimper l), s’est montrée représentée dans le bassin de Blanzy par un grand cône, trouvé aux mines de Blanzy, dans le découvert du Magny. Genre LEPIDOPHLOIOS SrEeRNBERG. 1826. Lepidofloyos Sternberg, Ess. FL monde prim., 1, fasc. 4, p. xur. M. Grand'Eury a signalé, au puits Saint-Léger des mines de Saint-Bérain°, un « Lepidophloios strobiliformis » qu'il n’a pas autrement défini et dont la dé- nomination doit sans doute être entendue comme désignant simplement un rameau strobiliforme de Lepidophloios, plus ou moins comparable à celui qu'il a assimilé, sous le nom de Lepidophloios anthracinus®), au Pinus anthracina Lindley et Hutton. Je ne puis que reproduire ici cette indication, mais en faisant remarquer que cette qualification de « strobiliforme » pourrait également s'appliquer au rameau que Je figure sur la PL. XL, fig. 2, et qu'il n’y aurait rien d’impossible à ce que léchantullon de Saint-Bérain mentionné par M. Grand'Eury eût quelque rapport avec celui-ci et appartint au même type spécifique. ® B. Rexauzr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° partie, pl. LXT, fig. 5, 6; P. 927. ® Grann'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p- 09. @ Ibid. , p. 141-142. 152 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. LEPIDOPHLOIOS ct. MACROLEPIDOTUS GozpENBerG. PI. XLI, fig. 2. 1855. Lomatophloyos macrolepidotum Goldenberg, FI. Saræp. foss., 1° Heft, p. 22. Renault, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part, p.507, pl. EX, fig. 3, 4; (an pl. LVIIT, fig. 1 2). 1862. Lepidophloios macrolepidotum Goldenberg, F. Suræp. foss., 3° Heft, p. 37, pl. XIV, fig. 25. L'échantillon représenté sur la fig. 2 de la PI. XLI me parait, à raison de la disposition des cicatrices foliaires indiquant des coussinets rhomboïdaux plus larges que hauts , appartenir sans doute possible à un Lepidophloios plutôt qu'à un Lepidodendron; mais Vattribution spécifique est plus délicate, ainsi qu'il arrive toujours pour les rameaux de Lépidodendrées encore munis de feuilles, sur lesquels les caractères extérieurs de l'écorce ne sont pas nettement visibles. Les dimensions des cicatrices foliaires ne dépassent pas celles qu’on observe sur les tiges de Lepidophloios laricinus Sternberg, et l'on pourrait en conséquence songer à une assimilation avec cette espèce; mais si on tient compte de ce qu'il s’agit d'un rameau, on est conduit à écarter le Lepidophloios laricinus, dont les rameaux ne montrent que des cicatrices beaucoup plus petites et sen- siblement plus rapprochées les unes des autres. Parmi les échantillons figurés, celui avec lequel la ressemblance me parait ètre la plus grande est le fragment de rameau de Commentry que Renault à rapporté au Lepidophloios où Lomatophloios macrolepidotus, et qui présente des cicatrices foliaires presque identiques, limitées sur leur bord supérieur par une ligne presque droite comme sur l'échantillon de la PI. XL, fig. 2, 2 a; la seule différence, pour ainsi dire, en dehors de la présence ou de l'absence de feuilles, consiste en ce que, sur ce dernier échantillon, les coussinets n'ont pas de carène médiane appréciable, tandis que ceux du rameau de Commentry sont pourvus d’une carène assez accusée et assez saillante, caractère qui, par paren- thèse, pourrait peut-être inspirer quelques doutes sur la légitimité de l'attribu- tion au Lepidophloios macrolepidotus, chez lequel, à en juger d’après des échan- üllons peu discutables, le coussinet ne présente pas, au-dessous de la cicatrice foliaire, de carène médiane sensible. A ce point de vue, l'échantillon que je figure concorderait bien avec le Lepidophloios macrolepidotus, et si les dimen- sions de ses différentes parties sont moindres qu'elles ne le sont généralement chez cette dernière espèce, cela s'explique aisément par le fait qu'on a affaire, ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 153 non à une tige ou à un rameau assez développé déjà pour être dépouillé de ses feuilles, mais à un rameau feuillé n'ayant acquis ni son élongation ni son diamètre définitifs. Peut-être ici le contour supérieur de la cicatrice est-1l un peu moins convexe, un peu plus rectiligne; mais on retrouve la même parti- cularité sur un échantillon rapporté par Lesquereux, avec toute raison, semble-tl, au Lepidophloios macrolepidotus , orienté seulement en sens inverse, les coussinets étant réfléchis vers le bas. C’est, par parenthèse, sur ce caractère de la direction des coussinets foliaires, que Renault s’est appuyé pour rapporter au genre Lomalophloios plutôt qu'au genre Lepidophloios Yéchan- üllon figuré par lui, mais ce n'est à qu'une question d'âge, les coussinets, d'abord dressés ou étalés, se renversant vers le bas sur les tiges ou les rameaux plus âgés. Je crois, en fin de compte, que le fragment de rameau de la fig. 2, PL XLT, doit appartenir au Lepidophloios macrolepidotus; mais, comme dans état de conservation de ce rameau l'identification spécifique prête forcément à un peu d'incertitude ,me paraît prudent de n’en indiquer la détermination que comme étant seulement approchée. Ce rameau est muni de feuilles dressées, linéaires, uninerviées, larges de 3 millimètres à 3"",5 et longues de 7 à 8 centimètres; sur un autre échan- üllon de la même provenance, moins bien conservé, mais où les feuilles se suivent jusqu'à leur sommet, on constate qu'elles s'efhlent peu à peu en pointe aiguë. Renault a rapporté au Lepidophloios macrolepidotus un échantillon à feuilles beaucoup plus longues, dépassant apparemment 20 et 25 centimètres de longueur ©), mais dont l'attribution spécifique ne laisse pas de donner prise à quelques doutes; en tout cas, il n'y aurait rien de surprenant à ce que des tiges ou des rameaux de plus grand diamètre que celui qui est représenté sur la PE XLE lg. 2, aient porté des feuilles de longueur beaucoup plus considérable , amsi qu'on lobserve chez les Lepidodendron®). Les fragments de rameaux de Lepidophloios dont je viens de parler ont été récoltés dans l'Autunien des mines de Bert, au puits des Mandins; ce sont les seuls représentants de ce genre dont j'aie par moi-même reconnu la présence dans le bassin de Blanzy et du Creusot. ® L. Lesquereux, Coal Flora of Pennsylvania, pl. LXVII, fig. 2. B. Rexaucr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° partie, pl. LV, fig. 1. ® R. Zerrrer, Flore fossile du bassin houiller de Valenciennes, p. 444, 445. BASSIN DE BLANZY. — If. 20 IMVNIMERIE NATIONALE, 154 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Genre LEPIDOPHYLLUM BroNGnraRT. 1828. Lepidophyllum Brongniart, Prodr., p. 87. LEPIDOPHYLLUM ACUMINATUM LEsQuEREUx. PI. XLI, fig. 2. 1858. Lepidophyllum acuminatum Lesquereux, in Rogers, Geol. of Pennsylvania, W, pt. 2, p- 875, pl. XVII, fig. 2; Coal Flora, p. 450, pl. LXIX, fig. 37. Parmi les nombreuses, peut-être trop nombreuses espèces qui ont été distinguées dans le genre Lepidophyllum, et dont je n’entreprendrai pas ici de discuter la valeur, c'est au Lepidophyllum acuminatum Lesquereux que Je crois devoir rapporter plusieurs échantillons de bractées de ce genre, qui ont été trouvées aux mines de Bert, associées aux rameaux de Lepidophloios que je viens de décrire. Elles concordent en effet exactement avec la figure donnée par Lesquereux dans sa Coal Flora, présentant un peu au-dessus de la base du limbe un léger rétrécissement, ainsi qu'on peut le voir sur la bractée qui occupe l'angle supérieur de gauche de la fig. 1, PI. XLI, et le limbe étant en même temps un peu élargi dans sa région supérieure. Ce sont là, il est vrai, des caractères de médiocre importance, et l'on peut se demander s'il ne faudrait pas considérer ces bractées comme représentant simplement une forme du Lepidophyllum majus Brongniart ne différant du type que par sa taille un peu réduite, conformément à ce qu'a admis B. Renault pour les échantillons de Commentry qu'il a figurés sous ce dernier nom et qui concordent comme di- mensions avec ceux de Bert que je figure ici; mais ces bractées de Commentry ont les bords plus droits, plus parallèles, et à ce point de vue elles présentent bien les caractères du Lepidophyllum majus, tandis que les bractées de Bert affectent une forme plus lancéolée. L'association de ces bractées avec les rameaux de Lepidophloios décrits au- paravant, tels que celui de la fig. 2, PL XLT, ne permet guère de douter qu'elles leur correspondent et qu'on ait là sous les yeux à la fois les restes de appareil végétatif et les débris des cônes d'une seule et même espèce. Comme c’est presque toujours le cas, ces bractées sont dissociées et lon n'a pas trouvé de cône intact; il semble toutefois que deux d’entre elles, sur la droite de ® B. Rexausr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° partie, p. 516, pl. LIX, fig. 8, 9. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 155 la fig. 1, soient encore l'une par rapport à l’autre dans leur position naturelle primitive. Ces échantillons sont les seuls représentants du genre Lepidophyllum qui aient été, du moins à ma connaissance, observés dans le bassin à l'étude duquel est consacré le présent travail : ils viennent de lAutunien des mines de Bert, et ont été récoltés par M. Manigler dans les travaux du puits des Mandins. Genre KNORRIA SrERNBERG. 1826. Knorria Sternberg, Ess. ll. monde prim., 1, fasc. 4, p. xxxvir. Les Knorria ne sont, comme on sait, que les moules sous-corticaux de tiges de Lépidodendrées, peut-être aussi de Stigmariées, et les caractères qu'ils présentent, tels que la longueur plus ou moins grande et l’espacement relatif des baguettes saïllantes dont ils sont pourvus, sont, en général, sans valeur spécifique sérieuse. Je me bornerai donc, sans leur attribuer de nom spéci- fique, à mentionner la présence dans l’Autunien des mines de Bert, d’échan- üllons de Knorria d'assez grand diamètre, présentant l'aspect du Knorria Selloni Sternberg li), et tout à fait semblables en particulier à un Knorria de Commentry figuré par B. Renault et rapporté par lui, mais sans preuve à l'appui, au Lepidodendron Beaumontianum Brongniart®). On peut se demander si ces Knorria de Bert ne correspondent pas aux Lepidophloios dont on trouve dans les mêmes couches les rameaux et les bractées sporangifères. Genre ASOLANUS Woo. 1860. Asolanus Wood, Proc. Acad. se. nat. Philad., 1860, p. 237. 1877. Pseudosigillaria Grand'Eury, l‘lore carb, du dép. de la Loire, p. 142. Conformément à l'idée émise en 1877 par M. Grand'Eury, je crois qu'il faut rattacher aux Lépidodendrées plutôt qu'aux Sigillariées les uges décrites sous les noms d’Asolanus ou Sigillaria camplotænia, Sigillaria où Pseudosigillaria monostigma, et les formes voisines qu'il en a distinguées spécifiquement, mais dont la délimitation demeure encore incertaine. 9 Knorria Sellonii Sternberg, Ess. FL. monde prim., I, fasc. 4, p- xxxvu, pl. LVIL ® B. Rexauzr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° partie, Atlas, p. 6, pl. LIX, fig. 6. 156 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Elles différent, en eflet, des Sigillariées par la disposition de leurs cicatrices foliaires, qui ne sont pas rangées en séries verticales nettes, et à l'intérieur desquelles ne se montrent pas les trois cicatricules caractéristiques des Sigillaires à savoir une cicatricule médiane ponctiforme ou allongée transversalement, flanquée de deux cicatricules plus fortes, linéaires ou arquées; on ne voit, en effet, sur les échantillons les mieux conservés, ainsi que Font fait remarquer MM. Weiss et Sterzel(), qu'une cicatricule annulaire très fine, qui parait accom- pagnée à son intérieur d’une ou de deux cicatricules ponctiformes, mais peu discernables; en outre, les cicatrices sous-corticales sont simples et linéaires comme chez les Lépidodendrées, et non géminées comme chez les Sigillariées. M. Grand'Eury a, il est vrai, rangé plus tard ces tiges, ainsi que l'avaient fait les autres paléobotanistes, dans les Sigillariées ®), mais en persistant à faire observer qu'elles n’ont avec les Sigillaires qu'une ressemblance douteuse, et 11 les a considérées comme devant former un groupe à part. MM. Weiss et Sterzel ont fait de mème dans leur étude sur les Subsigil- lures 6), et les ont placées, comme constituant un sous-genre spécial, à la suite des Bothrodendron, réunis également par eux à titre de sous-genre aux Srgil- laria, mais à tort suivant moi, les Bothrodendron se rattachant aux Lépidoden- drées par leurs cicatrices foliaires non rangées en files verticales nettes, par leurs cicatrices sous-corticales simples et linéaires, par la constitution de leurs épis de fructification, et enfin, d’après les observations encore inédites de M. J. Lomax, par la structure anatomique de leurs tiges. Peut-être les Asolanus seraient-ils à rapprocher des Bothrodendron, avec lesquels ils ont, comme Je l'ai déjà indiqué l, certaines analogies, par la saillie plus ou moins accentuée qu'on observe au-dessous des cicatrices foliaires, ainsi que par le mode d'ornementation de lécorce. Ils en diffèrent cependant en ce qu'ils n'offrent pas les trois cicatricules internes bien distinctes qu'on observe toujours chez les Bothrodendron, et par là ils s'écartent en même temps des autres Lépidodendrées, aussi bien que des Sigillariées. Je dois ajouter toutefois qu'une observation récente viendrait à l'appui de ® Die Sigillarien der preussischen Steinkohlen- und Rothliegenden-Gebiete. II. Die Gruppe der Subsigillarien , p.66, 67 (Abhandl. d. k. Preuss. geol. Landesanstalt, Neue Folge, Heft 2; 1893). 7 GranD'Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 260. 6 E. Weiss et J. T. Srenzez, loc. cit., p. 65. ® R. Zerrer, Revue des travaux de paléontologie végétale publiés dans le cours des années 1893-1896, p- 43 (Revue générale de botanique, IX, p. 4o4). ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 157 leur attribution à ce dernier groupe, M. Koehne ayant reconnu la présence, à l'intérieur d’un des fragments de tiges d'Asolanus camptotænia figurés par MM. Weiss et Sterzel, d’un étui médullaire marqué d’étroites cannelures lon- gitudinales, comme il en a constaté chez les Sigillaires"). Cependant cet axe interne se montrerait, d'après M. Grand'Eury ®, « autrement strié que celui des Sigillaires ». En fin de compte, la place systématique des Asolanus demeure quelque peu douteuse, quoique, par l’ensemble de leurs caractères, ce soit avec les Lépidodendrées qu'ils semblent avoir le plus d’affinités. La question de leur attribution ne pourra, évidemment, être résolue que par la découverte d'échan- üllons à structure conservée, où mieux encore, s'il était possible de l'espérer, par celle de leurs appareils frucuficateurs. ASOLANUS CAMPTOTZÆNIA Woon. PI. XLI, fig. 3. 1860. Asolanus camptotænia Wood, Proc. Acad. nat. sc. Philad., 1860, p. 238, pl. IV, fig. 1. 1869. Sigillaria camptotænia Wood, Trans. Amer. phil. Soc., XII, p. 542, pl. IX, fig. 5. Zeiïller, Flore foss. bassin houill. de Valenciennes, p. 588, pl. LXXXVIIT, fig. 4-6. Weiss et Sterzel, Abhandl. k. Preuss. geol. Landesanst., Neue Folge, Heft 2, p. 66, pl. IV, fig. 20-25; pl. V, fig. 28-30. 1857. Sigillaria rimosa Goldenberg (non Sauveur), F1. Saræp. foss., 2** Heft, p. 22, p. 56, pl. VI, fig. 1-4; 3° Heft, p. 42, pl. XII, fig. 7, 8. 1866. Sigillaria monostigma Lesquereux, Geol. Surv. of Illinois, Il, p. 449, pl. 42, fig. 1-5; IV, p. 446, pl. XXXVI, fig. 5; Coal Flora, p. 468, pl. LXXIIT, fig. 3-6. Grand'Eury, Geol. et paleont. du bass. houill. du Gard, p. 262, pl. IX, fig. 4, (an fig. 5-72). 1877. Pseudosigillaria monostigma Grand'Eury, /lore carb. du dép. de la Loire, p. 144. Parmi les échantillons, d’ailleurs peu nombreux, de cette espèce qui ont été recueillis dans le bassin de Blanzy et du Creusot, il s'en est trouvé un qu'il m'a paru intéressant de figurer, à raison de sa bonne conservation; il est repré- senté en partie sur la fig. 3 de la PI. XLI. On y voit avec une remarquable netteté le contour des cicatrices foliaires, beaucoup plus larges que hautes, effilées à leurs extrémités latérales en pointes aiguës, souvent légèrement recourbées en are vers le bas (PI. XL, fig. 3a, 3b). Ces cicatrices font sur la surface de la tige, particulièrement dans leur région ® W. Kozuxe, in H. Poronté, Abbildungen und Beschreibungen fossiler Pflanzen-Reste, Lief. II, 37, p. 5; p. 6, fig. 5 (1904). ® GraxD'Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 261 (1890). 158 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. médiane, suivant leur axe longitudinal, une saïllie assez prononcée, l'écorce présentant au-dessus de leur bord supérieur un renflement qui va peu à peu en s'atténuant, et leur bord inférieur étant flanqué d’une sorte de coussinet triangulaire à angle inférieur arrondi, à contour très nettement délimité, ainsi que le montrent la fig. 3 et les deux figures grossies qui l'accompagnent. C'est, du reste, ce qu'avaient signalé MM. Weiss et Sterzel, d’après un échantillon bien conservé provenant de Piesberg, près d'Osnabrück . Au-dessus de quelques cicatrices, on aperçoit une petite dépression ponctiforme placée im- médiatement contre leur bord supérieur et presque confondue avec lui (fig. 3 a). qui correspond apparemment à l'ouverture d'une chambre ligulaire, et qui, sur certains échantillons d’autres provenances, apparait avec plus de netteté, étant un peu moins rapprochée du bord de la cicatrice. Quant à la cicatricule interne, elle se montre bien visible sur la fig. 3b, formée d’un trait très fin dessinant un anneau fermé, circonscrivant une aire circulaire légèrement déprimée, à l'intérieur de laquelle 11 semble qu’on dis- tingue, vers le bas, une cicatricule ponctiforme faiblement marquée, et peut- être une autre, vers le haut, contre le bord supérieur de l'anneau; dans d’autres cicatrices, la cicatricule annulaire ne parait accompagnée que d’une seule cica- tricule ponctforme 2 placée contre son bord supérieur, toujours assez peu discer- nable. Ces différentes apparences ont, d'ailleurs, été observées également par MM. Weiss et Sterzel sur l'échantillon précité de Piesberg. Certains échan- üllons avaient été signalés cependant comme présentant les trois cicatricules habituelles, disposées et conformées comme chez les Sigillaires, mais 1 semble que ce ne soit là qu'une apparence, provenant d’un défaut de conservation de la cicatricule annulaire. Du moins en est-il ainsi sur l'échantillon du bassin de la Loire que j'avais cité en 1888 ® comme offrant ces trois cicatricules, et qui consiste en une empreinte en creux avec quelques restes de pellicule char- bonneuse : en enlevant ces parcelles charbonneuses pour mettre complètement à nu lempreinte des cicatrices foliaires, j'ai constaté en effet que les arcs latéraux que J'avais vus à limtérieur de quelques-unes d’entre elles, et qui m'avaient paru indépendants, se reJoignaient vers le haut et vers le bas pour constituer un anneau fermé, comme sur l'échantillon de la fig. 3, PL XLI: la seule différence par rapport à celui-ci est que les cicatrices foliaires sont un peu plus hautes et un peu moins allongées transversalement, et qu'il y a 9 E. Weiss et J. T. Srerzez, loc. cit., pl. IV, fig. 22, 224. 7 R. Zerer, Flore fossile du bassin houiller de Valenciennes, p. 590. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 159 toujours une cicatricule ponctiforme , assez visible, un peu au-dessous du bord supérieur de la cicatrice annulaire; quelquefois on voit en outre une autre trace ponctiforme contre son bord inférieur. MM. Weiss et Sterzel ont montré, d'autre part), que sur l’échantillon du bassin de la Sarre figuré par Goldenberg comme Sigillaria rimosa, et qui lui avait paru offrir les cicatricules internes caractéristiques des Sigillaires, ces cicatricules n'étaient rien moins que visibles et qu'à peine distinguait-on une cicatricule médiane sans cicatricules latérales. Un autre échantillon de la même provenance, figuré par eux @), leur a offert, de part et d'autre d’une cicatricule médiane, des arcs latéraux se rejoignant fréquemment en un anneau fermé, de telle sorte qu'il semble probable que, sur cet échantillon comme sur celui du bassin de la Loire que j'ai signalé, les cicatricules latérales indépendantes ne constituent qu'une fausse apparence, résultant d’un accident de conservation. Au surplus, l'échantillon de Blanzy représenté sur la fig. 3 de la PI XL ne peut laisser de doute sur la réalité de l'existence, chez cette espèce, d’une cicatricule annulaire fermée, marquée par un trait très fin et bien différente des arcs latéraux, toujours assez épais, qu'on observe chez les Sigillaires. 1 semble bien, en outre, qu'il y ait, à l'intérieur de cette cicatrice annulaire, deux cicatricules ponctiformes, situées à peu près aux deux extrémités du diamètre vertical, et peut-être d'importance et de constance inégales, celle du bas parais- sant manquer quelquefois; mais, à cet égard, les renseignements fournis par les divers échantillons recueillis sont moins décisifs qu’en ce qui regarde la cicatricule annulaire. Quant à la signification de ces cicatricules, elle demeurera forcément incer- laine jusqu'au jour où la découverte et étude d'échantillons à structure con- servée permettront de se rendre compte de la nature des appareils, cordons libéroligneux ou cordons de parichnos, auxquelles elles correspondent respec- uvement. Peut-être alors pourra-t-on mieux apprécier les rapports des Asolanus avec les autres Lycopodinées paléozoïques et préciser la place à leur donner parmi elles. L'Asolanus camptotænia n'a été observé dans le bassin de Blanzy et du Creusot que sur les points suivants : Mines de Blanzy : couche supérieure du Magny ; découvert du Magny. Mines du Creusot : découvert de la Croix. O0 E, Weiss et J. T. Srerzer,, loc. cit., p- 71, pl. IV, fig. 20. ® Ibid., p. 67-68, pl. IV, fig. 23, 234. 160 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. Genre SIGILLARIA BroNGNraRT. 1822. Sigillaria Brongniart, Class. véq. foss., p. 9; Prodr., p. 63. 1822. Clathraria Brongniart, Class. véq. foss., p. 9. En dehors des nombreux échantillons de Sigillaires sans côtes appartenant aux différentes formes du Sigillaria Brardi dont 1 va être parlé, Jai observé sur un point du bassin, à savorr aux mines de Blanzy, dans le travers-bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny, au delà de la faille du Magny, quelques fragments de tiges décortiquées appartenant à des Sigillaires can- nelées, mais non déterminables spécifiquement; peut-être s'agit-il là du Sigil- laria tessellata Brongniart, l'une des seules espèces de Sigillaires à côtes qu’on puisse s'attendre à rencontrer à un niveau aussi élevé, ou de quelques formes aflines. En tout cas, les Sigillaires à côtes sont d’une excessive rareté dans le bassin de Blanzy et du Creusot. SIGILLARIA BRARDI BroxGxrarr. PI. XLIT, fig. 13 PL XUUL, fig. à, 23 PL XLIV, fig. à à 3. 1822. Clathraria Brardii Brongniart, Class. végét. foss. , p.22, p.89, pl. F, fig. 5. Renault, Flore foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 2° part., p. 192; p. 193, fig. 38, 39; pl. XXXV, fig. 1, 2; pl. XXXVI, he. 6,7; pL'AXXNIT, Ag, 2° 1828. Sigillaria Brardii Brongniart, Prodr., p. 65; Hist. végét. foss., 1, p. 430, pl. 158, fig. 1. Germar, Verst. d. Steink v. Wettin u. Lôbejün, p. 29, pl. XI, fig. 1-3. Zeiller, Eæpl. Carte géol. Fr., IV, p. 135, pl. CLXXIV, fig. 1; Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XVII, p- 603, pl. XIV, fig. 1-3; Rev. gen. de Bot., IX, p.407, pl. 20, fig. 4, 5. Renault, Flore foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 539, pl. LXNT, fig. 1. Grand'Eury, Geol. et paleont. du bass. houiller du Gard, p. 250, pl. XI, fig. 1-4. Kidston, Proc. Roy. Phys. Soc. Edinburgh, XI, p. 233, pl. VIT, fig. 1, 2. 1848. Sigillaria spinulosa Germar, Verst. d. Steink. ». Wettin u. Lôbejün, p. 59, pl. XXV, FE RAS 1893. Sigillaria mutans Weiss, in Weiss et Sterzel, Abhandl. k. Preuss. geol. Landesanst., Neue Folge, Heft 2, p. 88, pl. VIII, Gg. 39; pl. IX-XIX, fig. 42-76; pl. XX, fig. 77, 78, 82, (an fig. 80, 81?). Un certain nombre d'échantillons trouvés presque simultanément, en 1888 et 1889, en Allemagne et en France ® ont établi l'identité spécifique du Sigil- 9 E. Weiss, Ueber neue Funde von Sigillarien in der Wettiner Steinkohlengrube (Zeitschr. deutsch. geol. Gesellsch., XL, p. 565-570; 1888); Beobachtungen an Sigillarien von Wettin und Umgegend (ibid., XLI, p. 376-379; 1889). — R. Zerrrer, Sur les variations de formes du Sigillaria Brardi, Brongniart (Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XVII, p. 603-610, pl. XIV; 1889). ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 161 laria Brardi et du Sig. spinulosa, considérés jusque-là comme les types de deux groupes ou sous-genres, en apparence bien distincts, de Sigillures, lun et l’autre sans côtes, les Clathrariées ou Cancellatées, à cicatrices foliaires portées sur des mamelons saillants nettement délimités, et les Leiodermariées, à écorce unie, dépourvue de coussinets foliaires et marquée seulement de rides ou de plis plus ou moins accentués; non seulement, en effet, on a observé tous les intermédiaires entre l'une et l'autre de ces deux formes, mais quelques échantillons les ont montrées réunies, se succédant plus ou moins rapidement sur une même tige. Depuis lors, MM. Weiss et Sterzel, dans leur belle étude sur les Subsigillaires ou Sigillaires sans côtes, ont donné une description dé- taillée, illustrée d'excellentes figures, de toutes les formes que leur a offertes ce remarquable type spécifique, si largement variable, et M. Kidston à signalé à son tour de nouveaux exemples de cette coexistence des deux formes extrèmes sur un même tronçon de tige, observés par lui sur des échantillons du bassin houiller des Potteries, dans le North Staflordshire W. Bien qu'il soit difficile d'ajouter quelque chose à toutes ces observations, il m'a paru cependant que quelques-uns des échantillons de cette espèce recueillis dans le bassin de Blanzy offraient des particularités assez intéressantes pour mériter d’être ligurés. L'un des plus remarquables est constitué par un tronçon de tige long de 17 centimètres sur 7 à 8 centimètres de largeur, consistant en un moule pierreux recouvert d'une mince lamelle charbonneuse, présentant les coussinets loliaires en relief, et par l'empreinte en creux correspondante, mais celle-ci plus étendue, longue de 22 centimètres sur 11 centimètres de largeur; c’est celte empreinte qui est représentée partiellement sur la fig. 1 de la PL XLI. On voit que sur la plus grande partie de la moitié inférieure l'écorce pré- sente des mamelons foliaires saillants très nettement délimités, à contour supé- rieur à peu près semi-circulaire, à contour inférieur graduellement rétréct, lormé par les bords supérieurs des mamelons immédiatement contigus; la surface de ces mamelons, dont la cicatrice fohiaire n'occupe qu'une assez faible partie, est très finement chagrinée; on observe en outre sur certains d’entre eux, dans leur région inférieure, quelques rides un peu plus accentuées, au voisinage des sillons séparatifs. Ces mamelons étaient certainement, au moins un peu au-dessous du milieu de la hauteur du tronçon figuré, disposés en ® R. Kiwsrox, On Sigillaria Brardi, Brongt., and its variations (Proc. Roy. Phys. Soc. of Edinbargh, NUE, p. 233-246, pl. VIT; 1896). BASSIN DE BLANZY, — If. 21 INPRIMERIE NATIONALE, 162 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. verlicilles alternants, mais avec quelques irrégularités locales; plus bas, les séries transversales de cicatrices prennent une légère obliquité sur l'axe de la tige. Dans cette région, l'échantillon offre les caractères généraux du Sig. Brardi, forme typica, mais avec cette différence que les coussinets foliaires, au lieu d’être aussi larges que hauts, ou un peu plus larges que hauts comme sur le type de Brongniart, sont près de deux fois plus hauts que larges; quelques- uns des échantillons figurés par MM. Weiss et Sterzel offrent, d’ailleurs, une forme à peu près aussi allongée, notamment le Sig. mutans, forma Brardi, var. sublævis W, et surtout le Sig. mutans, forma urceolata %, mais sur l'un et l'autre des échantillons ainsi dénommés, les cicatrices foliaires sont propor- tionnellement plus développées et ont un diamètre vertical plus considé- rable. Vers le bas de l'échantillon de la fig. 1, PI. XEIT, les sillons séparatifs des coussinets s'effacent, et à l'extrémité tout à fait inférieure, incomplètement représentée sur la fig. 1, mais en partie reproduite grossie sur la fig. 16, l'écorce est presque complètement unie, plutôt chagrinée que ridée, et elle offre les caractères généraux du Sig. spinulosa, sans cependant que lespace- ment des cicatrices foliaires soit sensiblement augmenté; la disparition des coussinets ne semble donc pas ici imputable à une élongation plus rapide. Du côté opposé, c'est-à-dire au-dessus du milieu de l'échantillon, lespace- ment des cicatrices se modifie au contraire notablement : elles se rapprochent rapidement les unes des autres, et il semble bien qu'on se trouve là au voisi- nage immédiat du sommet de la tige ou du rameau, étant donné le grand nombre de feuilles qui apparaissent encore en place, visibles surtout sur le bord gauche de l'échantillon (fig. 1, 1a). Les coussinets foliaires semblent n'avoir été, dans cette région, que faiblement saillants, et c’est à peine si l'on peut saisir, entre les cicatrices, presque contiguës, trace de sillons séparatifs. ILest d’ailleurs probable que dans cette partie, très voisine du sommet, l'écorce n'avait pas encore acquis son élongation et pris ses caractères définitifs. L’échan- tillon montre, en tout cas, avec quelle rapidité peuvent varier sur une même tige le relief et la forme des coussinets, ainsi que l’espacement des cicatrices foliaires. La fig. 1 de la PI XL reproduit la moitié inférieure d’un autre échan- tillon, notablement différent d'aspect, de la même espèce, également recueilli OE. Weiss et J.-T. Srerzez, loc. cit., p. 142, pl. XVI, fig. 63. © Ibid., p. 130, pl. XIV, fig. 59. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 163 aux mines de Blanzy. Cet échantillon, constitué par une plaque de schiste de o m. 22 de largeur sur o m. 40 de longueur, montre, à sa partie inférieure, une petite portion d’une tige, ou plus vraisemblablement d’une branche, large apparemment de 10 à 12 centimètres, qui se bifurque en deux rameaux divergeant presque à angle droit. Le rameau de gauche n’est conservé que sur une partie de sa largeur et lon n’en peut mesurer le diamètre; 1l se suit, ou plutôt se suivait, sur © m. 20 de longueur, car la plaque, large primitive- ment de o m./44, a été malheureusement partagée en deux par un trait de scie, qui a coupé, comme on le voit à la partie inférieure de la fig. 1, le rameau de gauche à 5 centimètres de sa base; dans la portion détachée de ce rameau, restée sur la moitié gauche de la plaque, la face antérieure a disparu et l'écorce charbonneuse demeurée adhérente à la face postérieure montre sa surface interne, avec les cicatrices sous-corticales, présentant les caractères du Catenaria decora Sternberg"); on y voit deux verticilles successifs de fortes cicatrices arrondies, correspondant à l'insertion d'épis de fructification, le pre- mier à b5 millimètres et le second à 135 millimètres de la base du rameau. Quant au rameau de droite, en partie représenté sur la PI XL, fig. 1 et fig. 1,1 se suit, à partir de la bifurcation qui lui a donné naissance, sur o m. 36 de longueur, avec un diamètre constant de 8 centimètres; il présente six ver- ticilles consécutifs de cicatrices d'épis, le plus inférieur situé à 40 millimètres de la bifurcation, et les autres se succédant à des distances de 65, 60, 60, 55 et 55 millimètres: les deux premiers, ainsi qu'une pelite porüion du troi- sième, sont seuls visibles sur la figure 1 ; le quatrième et le cinquième sont représentés partiellement sur la fig. 1”. Cet échantillon est presque exactement semblable à celui qu'a figuré Ger- mar® et dont MM. Weiss et Sterzel ont donné une excellente reproduction phototypique F) accompagnée de figures de détail grossies, en le désignant sous le nom de Sig. mutans, forma Brardi, var. Germari-varians. Les coussinets S'y montrent seulement un peu moins variables que sur l'échantillon de Lôbejün, où l’on constate une différence sensible de forme entre ceux qui sont situés au-dessus et ceux qui sont situés au-dessous de la bifurcation, ces derniers plus développés, surtout en hauteur, offrant, avec des dimensions seulement 0) SrERNBERG, Ess. F1. monde prim., L, fase. 4, p. xxv, pl. LIT, fig. 1. — German, Verstei- nerungen des Steinkohlengebirges von Wettin und Lôbejün, p- 30, 31, pl. XI, fig. 5. ® Germar, loc, cit., pl. XI, fig. 1. 9 E. Weiss et J.-T. Srerzez, loc. cit., pl. XV, fig. 61. 164 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE, un peu réduites, l'aspect et les proportions de ceux du Sig. Brardi typique, tandis que ceux du rameau, ayant un diamètre vertical à peme supérieur à celui de la cicatrice foliaire, ressemblent plutôt au Sig. Menardi Brongniart®). Sur l'échantillon de Blanzy que reproduit la fig. 1 de la PI XL, tous les coussi- nets, aussi bien au-dessous qu'au-dessus de la bifurcation, présentent la même forme générale, notablement plus larges que hauts, avec des cicatrices foliaires couvrant presque toute leur surface, surtoul dans le sens vertical, comme chez le Sig. Menardi; cependant, sur le rameau de gauche, les coussinets sont un peu plus hauts par rapport à leur largeur, 1l reste un peu plus d'espace entre leurs bords supérieur et inférieur et ceux des cicatrices fohaires, et leur forme se rapproche davantage du Sig. Brardi typique. Sur la deuxième plaque, représentant la moitié gauche du même grand échantillon, se voit un autre rameau, parallèle à celui de la fig. 1, PI XL, qui croise à angle droit le rameau inférieur issu de la bifurcation vers la gauche, et qui dépendait peut-être du même individu : ce rameau, dont un court troncon est représenté sur la fig. 2 de la PI. XLIIT, et qui offre exactement les mêmes caractères que celui de la fig. 1, mesure 75 millimètres de largeur avec une longueur de 33 centimètres; 1l présente également des cicatrices de pédoncules spicifères, disposées en six verticilles successifs distants respectivement, en allant de bas en haut, de 62, 55, 60, 60 et 55 milli- metres. Les cicatrices d’épis que présentent ces rameaux ne laissent.pas d'offrir un certain intérêt, tant par la position qu'elles occupent par rapport aux séries longitudinales de feuilles que par les petites cicatrices foliaires qui se mon- trent contre le bord inférieur de plusieurs d’entre elles. La présence de ces petites cicatrices, qu'on observe assez fréquemment chez le Sig. Brardi au- dessous des cicatrices correspondant à l'insertion des épis, avait conduit Re- nault à admettre que chez cette espèce, et en général chez les Sigillaires sans côtes, les épis de fructification étaient axillaires®, disposition invoquée par lui à l'appui des affinités qui lui paraissaient exister entre les Subsigillaires etles Phanérogames gymnospermes, tandis que chez les Sigillaires cannelées, qu'il reconnaissait comme cryptogames, les cicatrices d'épis étaient placées dans les sillons séparatifs des côtes, entre les séries longitudinales de feuilles. 0) Broxénrarr, Histoire des végétaux fossiles, 1, p. 430, pl. 158, fig. 5, 6. ® B. Rexauzr, Flore fossile du bassin houiller et permien d’Autun, 2° partie, p. 191, 192, Se AE 207, 249. * ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 165 J'ai montré) que chez les Sigillaires cannelées les cicatrices d'épis étaient placées indifféremment tantôt entre les rangées verticales de feuilles, tantôt sur elles, et que les mêmes variations s’'observaient chez les Sigillaires sans côtes, notamment chez le Sig. Brardi. On voit en effet, sur les échantillons de Blanzy dont je viens de parler, que si certaines cicatrices d'épis paraissent bien placées sur les files mêmes de feuilles, comme la cicatrice de la fig. 1! a, et surtout comme celle de droite de la fig. 2 4, d'autres sont nettement placées entre les séries longitudinales de feuilles, comme c’est le cas pour celle de la fig. 1” b et pour les deux cicatrices de gauche de la fig. 2 a. On constate en même temps que ces cicatrices d’épis sont accompagnées sur leur bord inférieur tantôt d’une et tantôt de deux petites cicatrices foliaires; mais ces cicatrices, de dimensions toujours très réduites, n'appartiennent pas aux séries de feuilles normales, et l’on voit clai- rement, sur la cicatrice spicifère de la fig. 1°b comme sur celle de gauche de la fig. 2 a, que la petite cicatrice foliaire est au contraire placée entre les séries de feuilles normales demeurées intactes, et ne peut dès lors être considérée comme une cicatrice normale dérangée de sa position. Qu'il y ait une ou deux de ces petites cicatrices, 1l est donc certain qu'elles appartiennent au pédon-— cule spicifère, et non au rameau sur lequel s’insérait ce pédoncule, et cette interprétation est confirmée par un échantillon de Sig. Brardi recueilli à Commentry, sur lequel les pédoncules spicifères, conservés sur une dizaine de millimètres de longueur, sont munis à leur base de petites cicatrices fo- laires plus ou moins espacées ® offrant précisément, par rapport aux cicatrices de la tige ou du rameau qui donne naissance à ces épis, les mêmes rapports de dimensions, variant entre le tiers et la moitié, qu'on observe, sur les échantillons de Blanzy des fig. 1, 1° et 2, PI XL, entre les petites cicatrices accolées à la base des épis et les cicatrices foliaires normales. La signification de ces petites cicatrices, dont la présence n’est du reste pas constante, ne peut donc faire l'objet d’un doute, etil est impossible de les regarder comme correspondant à des feuilles normales plus ou moins rejetées de côté, à l'ais- selle desquelles auraient été imsérés les épis. I ressort ainsi de l'examen de ces échantillons qu'il n’y a pas, entre les ® R. Zernver, Revue des travaux de paléontologie végétale publiés dans le cours des années 1893-1896 (Revue générale de Botanique, IX, p. 4o7, pl. 20). B. Rexaucr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, °° partie, p. 541-542, pl. LXIIT, fig."2. 166 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Sigillaires à côtes et les Sigillaires sans côtes, les différences qu'avait cru saisir et qu'avait indiquées B. Renault. Quant aux échantillons représentés sur la PI. XLIV, fig. 1 à 3, bien que moins intéressants que ceux que Je viens de mentionner, ils m'ont paru cepen- dant mériter d’être signalés, à raison de quelques-unes des particularités qu'ils présentent. Celui de la fig. 1, dont une partie seulement a été reproduite, offre, dans la région voisine de l'extrémité gauche de la figure, les caractères habituels du Sig. spinulosa, c'est-à-dire des cicatrices foliaires dépourvues de coussinets, moyennement espacées sur une écorce plane plus ou moins ridée ; mais, sur le reste de son étendue, l'écorce est marquée de fortes rides diri- gées presque verticalement, comme dans la forme rectestriata Weiss‘), et elle présente en outre, entre les files de cicatrices, des dépressions longitudinales, marquées en relief sur l'empreinte, et qui par places s’accentuent même à tel point qu'on croirait presque avoir affaire à une Sigillaire à côtes; on voit cepen- dant qu'il ne s’agit pas là de véritables côtes, bien délimitées, comme on en observerait sur une Sigillaire cannelée, mais seulement d’ondulations locales de l'écorce, dues peut-être à une compression transversale. En tous cas l'apparence qui en résulte pour l'échantillon est assez curieuse et assez insolite pour qu'il m'ait semblé utile de la signaler. L’échantillon de la fig. 3, PI. XLIV, appartient également à la forme spinu- losa, mais 1 se fait remarquer par le rapprochement relatif des cicatrices fo- liaires et en même temps par l'absence à peu près complète de rides à la surface de l'écorce : les rides longitudinales ondulées qu'on voit sur la figure appar- üennent en effet à la face interne de la lame charbonneuse restée adhérente à l'empreinte; mais sur les points où cette lame charbonneuse a été enlevée, par exemple dans la région supérieure de la figure et vers le milieu de sa lar- geur, on constate que l'écorce est presque complètement lisse; elle est seule- ment très fmement chagrinée, avec quelques légères rides transversales à peine percepübles. Peut-être s'agit-il à d'un tronçon de tige voisin du sommet, et dont l'écorce n'aurait pas encore acquisles rides longitudinales qui s'observent sur les üges plus âgées. C’est, du reste, ce que l’on remarquait déjà sur l’échan- üllon de la PI. XLIT, où, à une certaine distance de la région supérieure en- core garnie de feuilles, on observe à peine quelques rides au voisinage des sil- lons séparatifs des mamelons, et où la région inférieure, sans mamelons, est O E. Werss et J..-T. SrerzeL, loc. cit., p. 94, pl. IX, fig. 42. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 167 presque dépourvue de rides et ne se montre guère moins finement chagrinée que ne l'est l'écorce de échantillon fig. 3, PL XLIV. Enfin l'échantillon fig. 2 se distingue au contraire par l'espacement notable de ses cicatrices et par les fortes rides que présente son écorce, caractères qui paraissent dénoter une portion de tige relativement âgée : cet échantillon peut être rattaché à la forme subcurvistriata Weiss"), dont il présente presque tous les caractères, avec des rides longitudinales faiblement ondulées, très accen- tuées sur les portions de l'écorce comprises entre les files de cicatrices, plus fines le long des bandes longitudinales allant d’une cicatrice à l'autre; les cica- trices foliaires sont seulement un peu moins hautes par rapport à leur largeur que sur l'échantillon de Wettin figuré par MM. Weiss et Sterzel. L’espacement des files de cicatrices est en outre presque double de ce qu'il est dans cet échantillon, ce qui peut s'expliquer, en même temps que l'élargissement rela- üf des cicatrices elles-mêmes, par un plus fort accroissement en diamètre répondant à un âge plus avancé. Ces divers échantillons montrent une fois de plus dans quelles larges limites peut varier le Sig. Brardi, sans que les modifications qu'il présente puissent servir de base à des distinctions spécifiques. On ne saurait cependant affirmer d’une façon absolue, n'ayant en mains que des tronçons de tiges ou de rameaux etne connaissant pasles appareils fructificateurs qui en dépendaient, qu'il n’y ait véritablement là qu'une seule et même espèce, au sens botanique du mot. Les différences dans la structure de l'écorce observées sur des échan- tüillons silicifiés appartenant, les uns à la forme Brardi, d’autres à la forme Menardi, d'autres à la forme spinulosa®), pourraient donner à penser que ces formes correspondent à des espèces différentes, ou du moins que la forme Menardi, à zone subéreuse continue, n’est pas identique aux formes Brardi et spinulosa à zone subéreuse discontinue, formée de bandes subéreuses anasto- mosées en réseau comprenant entre elles des mailles de tissu cellulaire. Peut- être encore des espèces distinctes ont-elles pu ne pas se différencier les unes des autres par les caractères extérieurs de leur appareil végétatif. Il se peut, d'autre part, ainsi que je l'ai déjà fait observer), que ces différences de struc- O E. Weiss et J.-T. Srerzez, loc. cit., p. 98, pl. IX, fig. 43. @) B, Rexauzr, Flore fossile du bassin houiller et permien d'Autun, 2° partie, p. 200-207, p- 208-217. OR, Zerrrer, Revue des travaux de paléontologie végétale publiés dans le cours des années 1893-1896 (Revue generale de Botanique , IX, p. 406; 1897). 168 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. ture n'impliquent pas de différenciation spécifique et qu'elles dépendent sim- plement soit de la rapidité de l'accroissement en diamètre ou de lélongation, soit de l'âge ou plutôt peut-être du calibre de lorgane, de même que chez les Lepidodendron c'est du calibre que semble dépendre la présence ou l'ab- sence de tissu médullare à lintérieur du bois primaire, Quoiqu'il en soit, étant donné les passages qu'on observe d’une forme à l'autre et la réunion plus d’une fois constatée de certames d’entre elles sur les mêmes tiges, il est impossible, sur des fragments de tiges à structure non con- servée, de séparer ces diverses formes les unes des autres, et 1l faut nécessai- rement les réunir sous un seul et même nom spécifique. Weiss a, comme Je l'ai déjà dit, proposé pour ce groupe de formes un nom spécifique nouveau, celui de mutans, en donnant), comme principale raison de la substitution de ce nom à celui, couramment employé, de Brardk, qu'en 1822 Brongniart aurait seulement figuré Fespèce sans la nommer, et qu'il serait difficile de faire un choix rationnel entre le nom de Brardi et les autres noms, tels que celui de rhomboidea, appliqués successivement, dans la même livraison de T'Histoire des végétaux fossiles, à différentes formes du même groupe spécifique; mais cette argumentation, qui ne laisserait pas, d’ailleurs, de prèter à discussion, dérive d’un point de départ inexact, Brongniart ayant, en 1822, dans son travail Sur la classification et la distribution des végélaux fos- siles, donné par deux fois, en note infrapaginale à la page 22, en parlant des « Clathraires », et à Explication des planches, page 89, le nom de Clathraria Brardii. Ce nom spécifique a donc incontestablement la priorité, et 1l doit être conservé pour toutes les formes qui en dépendent, sauf à distinguer celles-c1 par des noms spéciaux, qui seront naturellement, pour celles qu'on avait con- sidérées comme des espèces distinctes, les noms qui leur avaient été attribués à Uitre spécifique. Le Sig. Brardi a été, sous l'une ou l'autre de ses nombreuses formes, ob- servé sur les points suivants du bassin de Blanzy et du Creusot : Mines de Saint-Bérain : descenderie de la Vigne, couche des Carrières, au- dessous du faisceau du Bois-Perrot. Mines de Longpendu : 5° couche. Mines de WMontchanin : puits des Mésarmes. Mines de Alanzy : découvert Saint-Francois; découvert Maugrand; décou- O E. Werss et J.-T. Srenzez, loc. cit., p. 85. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 169 vert Sainte-Hélène; puits Saint-Pierre, 2° couche; puits Lucy, au toit de la 2° couche; découvert de Lucy, au toit de la 2° grande couche; découvert du Magny; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul, à 4o mètres, pe- utes couches supérieures; puits Saint-Amédée; puits Sainte-Barbe, étage de 260 mètres; puits Louvot, couches supérieures; — région des Porrots, puits Ramus. Mines de Perrecy : étage de 300 mètres, veinule n° 2. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien) : couche supérieure (1). Genre SYRINGODENDRON SrERNBERG. 1820. Syringodendron Sternberg, Ess. FI. monde prim., 1, fase. 1, p. 26; fasc. 4, p. xx1v. Les Syringodendron, c'est-à-dire les tiges décortiquées où moules sous-cor- ücaux de Sigillaires, se rencontrent fréquemment dans le bassin de Blanzy et du Creusot; tous ceux que j'ai vus correspondent à des Sigillaires sans côtes et doivent probablement être rapportés au Sigillaria Brardi. L'un de ces échan- üllons, provenant du puits Lucy des mines de Blanzy, et consistant en un moule de tige aplatie qui devait mesurer au moins o m. 50 de diamètre, avec des cicatrices géminées disposées en files verticales distantes de 25 mil- limètres, et espacées de 30 à 35 mullimètres sur une même file, montre même, sur quelques points de l’écorce charbonneuse qui le recouvre par places, des cicatrices foliaires d’après lesquelles, bien qu’elles soient presque effacées, on peut encore reconnaitre la forme spinulosa du Sig. Brardi. Certains de ces Syringodendron, correspondant évidemment à la région inférieure de très grosses tiges, se font remarquer par les fortes dimensions de leurs cicatrices, rangées en séries longitudinales très espacées : tel est no- lamment celui que représente la figure 4 de la PI XLIV, sur lequel les files verticales sont distantes de 75 millimètres, et les cicatrices, hautes de 20 à25 millimètres sur 10 à 13 millimètres de largeur, sont réunies deux par deux à 4 centimètres les unes des autres, écartement compté de centre en centre, sur une même file; on ne distingue plus entre elles aucune trace de la cicatricule médiane, correspondant au faisceau libéroligneux, qui se voil sur 0 GraxD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, P-+ 919. BASSIN DE BLANZY, — II. , 22 IMPFRIMERIE NATIONALE, 170 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. les écorces moins âgées. Renault avait, d’ailleurs, figuré déjà un échantillon de Commentry, offrant des dimensions analogues (), mais 1l la désigné sous le nom de Syringodendron alternans Sternberg, qui ne peut être appliqué à de semblables formes, correspondant à des Sigillaires sans côtes, le type de l'espèce ®), provenant d'Eschweïler, appartenant certainement à une Sigillaire cannelée, C'est probablement à tort aussi que ce même nom a été employé par M. Grand’Eury(® pour désigner des échantillons provenant des mines de Saint-Bérain ainsi qu'e de la région de Lucy des mines de Blanzy, où n’ont été observées jusqu'ici que des Sigillaires sans côtes. M. Grand’ Eury a en outre signalé sous le nom de Syring. amygdalæformis \), qu'il n’a pas défini, des échantillons des découverts Saint-François et Maugrand , des mines de Blanzy, qui doivent très probablement correspondre, eux aussi, à des tiges de Sig. Brardi. Aussi bien la dénomination spécifique de semblables échantillons offre-t- elle peu d'intérêt, et m'a-tl paru inutile de désigner autrement que par le seul nom générique de Syringodendron les tiges décortiquées de Sigillaires rencontrées dans le bassin de Blanzy. Des spécimens en ont été observés dans les localités suivantes, où l’on a d’ailleurs trouvé également, du moins dans presque toutes d’entre elles, le Sig. Brardi : Mines de Saint-Bérain ©). Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découvert Saint-François; découvert Maugrand(); dé- couvert Sainte-Hélène; région de Lucy, grande couche inférieure); puits Lucy, au toit de la 2° couche; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de Â27 mètres, au delà de la faille du Magny. Mines de Perrecy : puits de Romagne, au toit de la 4° couche. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien) : couche supérieure (7). ® B. Rexauzr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° partie, p. 547, pl. LXIIT, fig. 3. ® SrerxBerG, Ess. FL. monde prim., I, fase. 4, p. xxiv, pl. LVI], fig. 2. ® Gran’ Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508, p. 510. ( Ibid., p. 508. 6) Ibid., p. 510. ® Ibid., p. 508. 7 Ibid., p. 519. = ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 171 Genre SIGILLARIOSTROBUS ScaimPer. 1870. Sigillariostrobus Schimper, Trait. de pal. veq., I, p. 105. En dehors des deux échantillons dont je vais parler, quelques autres spé- cimens de Sigillariostrobus ont été signalés dans le bassin de Blanzy, mais ils n’ont pas été déterminés spécifiquement : B. Renault a mentionné" plusieurs épis ou cônes de Sigillaires provenant du découvert Saint-François des mines de Blanzy, qui lui avaient été remis par M. Raymond, et dont deux renfer- maient entre leurs bractées des corps identiques à ceux observés par lui chez le Sigillariostrobus spectabilis dont 11 sera question ci-après. L’axe en est, dit-il, complètement recouvert par les bractées, dont la plupart ont été rejetées vers la base de l’épi par un effet de compression. Ces épis, longs d'au moins 12 à 13 centimètres, à en juger par des fragments toujours incomplets et dont l’un atteint cette dimension, ne dépassent guère 25 millimètres de largeur; les bractées qui les composent sont formées d’une partie horizon- tale mesurant environ 8 millimètres, et d’une partie relevée longue de 20 à 25 millimètres. Je n'ai malheureusement pas vu ces échantillons, mais je serais assez porté, d'après la description donnée par B. Renault et que Je viens de résumer, à les croire identiques au Sigillariostrobus major dont il va être parlé : celui-ci offre en effet des dimensions presque identiques, sa largeur totale étant de 25 millimètres, ses bractées ayant une vingtaine de millimètres de longueur dans leur partie relevée, et leur portion inférieure horizontale devant, d’après la largeur de la partie axiale de l'épi, mesurer 6 à 7 millimètres de longueur; il provient, en outre, du même horizon. Mais, en l'absence des échantillons eux-mêmes, il est naturellement impossible de rien affirmer. M. Grand'Eury a, d'autre part, signalé aux mines de Bert, dans la couche supérieure, une « sorte de grand Sigillariostrobus très charbonneux® », ce qui n'a rien que de naturel, étant donné la présence, dans cette couche, du Sigillaria Brardk. © B. Rexaur, Notice sur les Sigillaires { Bull. Soc. hist. nat. d’Autun , 1, p- 180; 1888). © GraxD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519. 172 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. SIGILLARIOSTROBUS MAJOR German (sp.). PI. XLV, fig. 1. 1851. Volkmannia major Germar, Vers. d. Steink. v. Wettin u. Lôbejün, p. 92, pl. XXXII, fig. 5-7. 1864. Lepidodendron frondosum Gœppert, Foss. F1. d. perm. Form., p.135, pl. XXXVII fig. 4-6. 1889. Sigillodendron frondosum Weiss, Jahrb. k. preuss. geol. Landesanstalt f. 1888, p. 164, pl. IL, fig. 2. Le grand cône représenté sur la figure 1 de la PI. XLV présente tous les caractères extérieurs des cônes de Sigillaires, par ses bractées visiblement rangées en files verticales bien nettes : celles d’une même file s'appliquent les unes sur les autres, sur les deux faces, antérieure et postérieure, du cône, et la superposition de leurs carènes dorsales donne naissance à une série de crêtes longitudinales qui se suivent depuis la base jusqu'au sommet, en saillie sur la face antérieure, en creux sur l'empreinte de la face postérieure, et qui donnent à l'échantillon un aspect tout à fait caractéristique. On remarque d’ailleurs en certains points, notamment vers le quart supérieur de la fig. 1, et sur la fig. 1 a, que la surface du cône apparait divisée en compartiments rhomboïdaux alternants plus ou moins nets, indiquant que les bractées étaient pliées en gouttière suivant leur axe médian et disposées en verticilles alternants, conformément à ce qui s'observe chez les Sigillariostrobus. Elles devaient présenter une partie horizontale normale à l'axe du cône, à la suite de laquelle elles se relevaient en un limbe triangulaire plus ou moins effilé, d'abord dirigé obliquement, puis se redressant verticalement vers son extré- mité, ainsi qu'on le constate le long des bords de l'échantillon. Le corps même du cône, là où 1l est conservé, semble au premier coup d'œil entièrement transformé en charbon; mais ce n’est là qu'une apparence, et l'on n'a en réalité affaire qu'a une lamelle charbonneuse extrèmement mince, correspondant à la portion relevée des bractées, et recouvrant une masse de spores brunâtres ou rougeàtres, non charbonneuses, fortement agolomérées ; il semble même que la portion horizontale des bractées ait été détruite, ainsi que l'axe, car on ne discerne entre les spores, soit après les avoir mises à nu en enlevant la lame superficielle de charbon, soit sur la section transversale aplatie de la masse formée par elles, aucun reste charbonneux; d’autres cônes de Sigillaires ont déjà offert, du reste, un semblable mode de conservation (. 0 Voir notamment R. Zerrrer, Flore fossile du bassin houiller de Valenciennes, pl. LXXXIX, fig. 4. * ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 173 En traitant par les réactifs oxydants, puis par lammonniaque, des frag- ments de la partie centrale du cône, on obtient la masse de spores débarras- sée de toute trace de charbon, telle que la montre la fig. 1 b, qui repré- sente, au même grossissement que la fig. 1 a, une portion de cette région centrale, détachée, sur toute la largeur du cône, de la base du troncon ter- minal, le bord supérieur du fragment 1 à se raccordant au bord inférieur de la portion en relief de la fig. 1 a. En examinant à la loupe cette figure 1 D, ou en jetant un coup d'œil sur la figure plus fortement grossie 1 c, on voit qu'on a sous les yeux des spores lisses, de 0"®,8 à 1 millimètre de diamètre, sphéroïdales ou ellipsoïdales, aplaties et plus où moins déformées; il est presque impossible d’apercevoir sur aucune d’entre elles les trois lignes di- vergentes habituelles; mais Jai pu, en prolongeant l'attaque par les réactifs oxydants, en isoler un certain nombre, et j'en ai obtenu ainsi d'excellentes préparations. Certaines d’entre elles se sont même, par suite du dégagement de petites bulles gazeuses à leur intérieur, regonflées complètement et se sont offertes, flottant à la partie supérieure du tube à essai, avec l'aspect qu'elles devaient avoir à l'état vivant; les figures 1 # à 1 reproduisent quelques-unes de ces spores ainsi regonflées, mais restées adhérentes à la masse générale; quant à celles que J'ai obtenues à l'état libre, les figures 1 d à 1 L représentent une partie d’entre elles, préparées pour le microscope entre deux lames de verre, el par conséquent réaplaties. La plupart (fig. 1 d, 1e) affectent une forme générale sphéroïdale, avec une sorte de bec pyramidal à trois arêtes divergeant à 120°, entouré à sa base d’une ligne d’épaississement plus ou moins accusée; quelques-unes d’entre elles se sont même entr'ouvertes sui- vant ces arêtes. D’autres, peut-être moins parfaitement regonflées, ont gardé une forme ellipsoïdale avec des plis longitudimaux irréguliers (fig. 1 4, 1 A). Un très petit nombre, aplaties dans un plan normal à leur axe, montrent de face leur région apicale, avec leurs trois arêtes ou leurs trois fentes divergeant à 120°, comme c’est le cas sur la fig. 1 f. Les dimensions, mesurées sur les spores ainsi isolées, varient de 1 millimètre pour le plus petit diamètre à 1%%,5 pour le plus grand, dimensions un peu supérieures à celles qu'elles présentaient avant le traitement chimique auquel je les ai soumises; celle de > en tous sens. la fig. 1 d mesure à peu près 1", Ce sont, à n’en pas douter, des macrospores, etil n’est pas sans intérêt de constater qu'elles occupent toute la longueur du cône, depuis la base jus- qu'au sommet. Peut-être certains cônes de Sigillaires renfermaient-1ls à la fois 174 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE, des macrosporanges et des microsporanges, ainsi qu'un échantillon du York- shire la donné à penser à M. Kidston(); mais 1l est certain que le cône de Blanzy que je viens de décrire ne contenait que des macrospores. Il ne me semble pas inutile de rappeler, à ce propos, que quelques espèces vivantes de Selaginella, telles notamment que le Selag. pectinata, ont également, d’après les observations de Spring, des épis unisexués, sinon d’une facon absolument constante, du moins le plus habituellement ©). Il me parait probable que chez les Sigillaires, où l'on n’a observé jusqu'ici avec certitude que des cônes à macrospores, l’unisexualité devait être la règle normale. Au point de vue de la détermination spécifique, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de doute sur l'identité du cône de la fig. 1 de la PI. XLV avec le Volkmannia major Germar, tant la ressemblance est parfaite avec la princi- pale figure publiée sous ce nom par Germar à la pl. XXXIT de son ouvrage (fig. 5). Le seul détail qui diffère consiste dans la présence, sur les figures des échantillons de Wettin, de lignes transversales équidistantes, espacées de 2 à 3 millimètres, qui dénotent pour les bractées une disposition verticillée, et qui n'apparaissent pas sur l'échantillon de Blanzy; mais ces lignes transversales s'effacent, sur la figure du plus grand échantillon, un peu au-dessous du mi- lieu, de sorte que, dans sa région inférieure, celui-ci se montre identique de tout point avec celui de Blanzy. La présence de ces lignes transversales, qui, à raison cle la disposition en verticilles qu’elles dénotent, avait suggéré à Ger- mar l'idée d’une attribution aux Sphenophyllum, et en particulier au Sphen. longifolium, n’a, au surplus, rien d’incompatible avec l'attribution de ces cônes aux Sigillaires : elles s'observent en effet sur la figure publiée par Weiss, en 1889, de l'échantillon de Niederrathen décrit antérieurement par Gœppert comme Lepidodendron frondosum, et qu'ilest impossible de ne pas rapporter à une Sigillaire, puisque la portion inférieure de axe porte des cicatrices foliaires reconnaissables de Sigillaria, ainsi que le donnaient à penser déjà les figures de détail publiées par Gœppert, et que Weiss l'a définitivement établi et en a donné la preuve par une figure grossie plus exacte. Cet échantillon de Nieder- rathen ne diffère, d’ailleurs, du Volkmannia major Germar, auquel, d’après 9 R. Kipsrox, On the fossil Flora of the Yorkshire Coal Field, Second Paper (Trans. Roy. Soc. Edinburgh, XXXIX, p. 49-50, pl. IF, fig. à ; 1897). ® A. SpriNG, Monographie de la famille des Lycopodiacées (Mém. Acad. Roy. de Belgique, XXIV, p. 166-168, p. 313; 1850). ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 175 l'étiquette citée par Weiss, 1l avait été rapporté{), que par la présence, à sa base, de cet axe à coussinets foliaires déterminables, qui permet de le recon- naitre comme appartenant à une Sigillaire; 11 me parait en même temps évident, bien que Weiss ait hésité à se prononcer dans ce sens, qu'il s’agit là, comme l'a pensé M. Grand'Eury P), d'un cône encore attaché à un pédon- cule dépouillé de ses feuilles, beaucoup plutôt que d’un rameau feuillé; je ne puis donc voir en lui qu'un Sigillariostrobus, et son identité avec le Volkmannia major emporte, pour celui-ci, la même attribution générique. J'ai pu, d'autre part, examiner deux échantillons authentiques de Volkman- nia major de Wettin, appartenant au Musée minéralogique de Université de Halle-sur-Saale, dont je dois la communication à laimable obligeance de M. le Professeur Dr. Luedeke, à qui j'adresse ici tous mes remerciements. L'un d'eux est le type même de la fig. 6 de Germar, et J'ai pu constater sur lui, d’une part, que les bractées, dans leur partie libre, visible le long du bord du cône, sont à la fois moins filiformes et un peu moins étroitement dressées que ne l'indique la figure, et offrent exactement l'aspect de celles de la région tout à fait supérieure du cône de Blanzy; je me suis assuré en outre, en me- surant la distance entre les sommets d’un certain nombre de bractées consé- cutives, que leur écartement est double de celui des plis transversaux de la région médiane, ainsi du reste que le donnait à penser l'examen de certames parties de la fig. 5 de Germar, d’où il résulte que les bractées alternent bien d’un verticille à l’autre, comme dans le cône de Blanzy. Ces plis transversaux sont, d’ailleurs , un peu moins accusés sur l'échantillon même que sur la figure qui en a été publiée. Ils se retrouvent, mais moins nets, sur l'autre échantil- lon qui m'a été communiqué, et qui consiste dans l'empreinte d'un cône long de 1/4 centimètres sur 19 millimètres de largeur, dont la partie inférieure fait défaut; mais ils ne s'y montrent que jusqu'à une distance de À ou 5 centimètres du sommet, et plus bas l'on observe à la surface du cône une division plus ou moins accusée en compartiments rhomboïdaux, comme sur celui de Blanzy, dont il ne diffère, en somme, que par ses bractées plus étroitement dressées; mais le corps même du cône n'étant pas conservé, il est impossible de s'assurer de la nature des corps reproducteurs qui auraient pu y être contenus. D’après l'examen de ces deux échantillons, Jai tout lieu de croire que les plis trans- 0 CE. Weiss, Fragliche Lepidodendronreste im Rothliegenden und jéngeren Schichten (Jahrb. k. preuss. geol. Landesanstalt für 1888, p- 199). ® GraxD'Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 257. 176 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. versaux en question correspondent, ainsi qu'on pouvait du reste le présumer, à la portion horizontale des bractées, car ils semblent bien en quelques points se raccorder à la base de la partie libre et dressée de celles-cr. En tout cas, la comparaison que j'ai pu faire de ces deux empreintes avec l'échantillon de Blanzy m'a prouvé que la ressemblance de celui-ci avec le Volk- mannia major n'était pas trompeuse et qu l Y avait bien identité spécifique. J'ajoute que je serais disposé à rapporter également au Volkmannia major, ou pour mieux dire au Sigilariostrobus major, le cône des mines de Decize que j'ai décrit jadis comme Sigillariostrobus strictus®) et ceux de la région de Brive que J'ai signalés sous ce même nom: les quelques différences qu’on peut saisir dans la forme et l'orientation de la partie hbre des bractées, plus ou moins dressées, plus ou moins raides, eflilées en pointe plus où moins aiguë, ne me semblent guère, en effet, pouvoir être considérées comme ayant une valeur spécifique. I est, d’ailleurs, plus que probable que ces cônes doivent appartenir au Sigillaria Brardi, ainsi que je le présumais pour le Sigillariostrobus strictus et que M. Grand'Eury Fa admis pour le « Sigillodendron frondosum Gœppert (sp.) », cette attribution paraissant confirmée par l'apparence extérieure des quelques fragments d'épis qu'il a observés en place au milieu d’un bouquet de feuilles couronnant une tige ou une branche de Sigillaria BrardiF). Le Sigillariostrobas major a été observé aux mines de Blanzy, dans le décou- vert Sainte-Hélène. SIGILLARIOSTROBUS SPECTABILIS RenauLr. PI. XLV, fig. ». 1888. Sigillariostrobus spectabilis Renault, Bull. Soc. hist. nat. Autun, 1, p. 177, pl. I, fig. 1-73 pl. IV, fig. 1 Je reproduis sur la fig. 2 de la PI XLV le beau fragment de cône que B. Renault a décrit jadis sous le nom de Sigillariostrobus spectabilis et qui avait été recueilli à Blanzy par M. Roche. L’axe, visible sur plus de la moitié de la longueur de l'échantillon, présente l'aspect habituel des axes de cônes OR. ie Cônes de fructification de Sigillaires (Ann. se. nat., 6° sér., Bot., XIX, p. 272 Fe , lig. 4; 1884). (2) R ZeriLer, Flore fossile du bassin houiller et permien de Brive, p. 86. Gran’ Eury, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 257, pl XL, fig. 3. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINEÉES. 177 de Sigillaires, avec des verticilles alternants de petites protubérances corres- pondant à Finsertion de bractées, d’abord étalées horizontalement, puis relevées en un limbe uninervié plus ou moins étroitement eflilé vers le sommet, ainsi qu'on le voit surtout à la partie supérieure de l'échanullon. A l'extrémité inférieure de celui-ci, Renault avait reconnu le moule de létui médullaire de laxe du cône, présentant, ainsi qu'il Favait signalé et qu'on peut le voir vers le bas de la figure grossie 2 a, des cannelures longitudinales, telles qu'on doit, disait1l, les observer sur le moulage de la moelle du Sig. Menardi ou du Sig. spinulosa à raison de la présence, autour de cette moelle, de faisceaux de bois primaire centripète parallèles entre eux. On sait que MM. Potonié et Koehne ont récemment mis en lumière l'existence, à l’inté- rieur de nombreux échantillons de tiges de Sigillaires, d’étuis médullaires ainsi constitués, marqués d’étroites cannelures longitudinales continues l); la constatation de ce caractère sur le cône en question constituait donc, comme l'avait admis Renault, un argument de haute valeur à l'appui de Fat- tribution de ce cône aux Sigillaires. D'autre part, Renault interprétait les corps observés par lui entre les bractées de ce même échantillon comme des sacs polliniques renfermant encore des grains de pollen, plutôt que comme des macrospores où comme des microsporanges contenant des microspores, d'où la conclusion, formulée par lui dans une note préliminaire consacrée en 1885 à la description de cet échantillon"), que les Sigillaires sans côtes, auxquelles avait dû appartenir ce cône, devaient être des plantes phanéro- games gymnospermes, voisines des Cycadées actuelles, tandis que les Sigil- laires cannelées, du Westphalien, auraient été des Cryptogames; 1l repro- duisait d’ailleurs cette même conclusion dans son travail de 1888), mais sous une forme peut-être un peu moins affirmative. Le genre Sigillaria paraissant cependant remarquablement homogène , et des macrospores ayant été observées à l'intérieur de cônes du Westphalien leur appartenant sans contestation possible, les conclusions de Renault n'avaient pas laissé d'être discutées : Weiss avait fait observer! que l'attribution du cône en 9 W. Koeuxe, in H. Poroxté, Abbildungen und Beschreibungen fossiler Pflanzen-Reste, Lief. IT, 37 (1904). ® B. Rexauzr, Sur les fructifications des Sigillaires (Comptes rendus Acad. se., CI, p. 1176- 1178, 7 décembre 1885). ® B. Rexauzr, Notice sur les Sigillaires { Bull. Soc. hist. nat. Autun, 1, p. 180, 199). O E. Weiss, Über die Sigillarienfrage (Sitzungs-Ber. d. Gesellsch. naturforsch. Freunde zu Berlin, 1586, p. 71). BASSIN DE BLANZY. — II, 23 IMPRIMERIE NATIONALE, 178 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. question aux Sigillaires n'était pas absolument démontrée, la différence de constitution qu'il présentait par rapport aux cônes authentiques de Sigillaria, si l'interprétation de Renault était exacte, étant de nature à inspirer des doutes sérieux à cet égard. J'avais, d'autre part, émis l'idée que les corps contenus entre les bractées de ce cône pourraient fort bien être, non pas des sacs polli- niques, mais des macrospores, les grains de pollen observés à côté d'eux ayant pu être apportés par le vent, venant de quelque végétal gymnosperme du voi- sinage, auquel cas on se retrouvait en présence de la constitution connue des Siqillariostrobus. Mon éminent et si regretté ami Renault ayant bien voulu, peu de mois avant sa mort, me communiquer l'échantillon pour le faire figurer à nouveau dans le présent travail, l'examen détaillé que j'ai pu en faire m'a convaincu, ainsi que Je vais l'exposer, qu'il s'agissait bien là d'un cône à macrospores, conformément à ce que j'avais pensé. Sur la plus grande partie de son étendue, le cône est fendu suivant son axe, et bien que la portion basilaire des bractées se montre ainsi sur toute sa longueur, on ne voit à leur surface aucune trace des corps reproducteurs qu’elles devaient porter; mais il n’en est pas de même à la partie mférieure de léchan- üllon, où, ainsi que l'avait exposé Renault et que le montrent la fig. 2 et sur- tout les figures grossies 2 a et 2h, un certain nombre de bractées appartenant à la moitié antérieure du cône sont coupées transversalement, au voisinage immédiat sans doute de la naissance de la portion limbaire termmale, et comprennent entre elles un grand nombre de corps noirs, à contour arrondi ou elliptique, de o"*,8 à 1 millimètre de diamètre, aplatis et à surface plus ou moins plissée (fig. » c à 2f). La portion basilaire des bractées étant pliée en gouttière suivant son axe, et les bractées étant elles-mêmes disposées en verticilles alternants, leurs sections forment à la surface de l'échantillon des compartiments rhomboïdaux alternants, à l'intérieur desquels sont compris les corps noirs en question. En deux ou trois points, soit contigus à ces corps noirs , soit sur les bractées, on distingue en outre de petits corps ovoïdes de couleur jaune ou brune, peu nombreux, mesurant de 0"%,085 à o"",14 de diamètre sur 0,11 à 0,18 de longueur, et présentant en général un sillon ou peut-être une fente suivant leur axe longitudinal. Ce sont ces petits corps jaunâtres que Renault a interprétés 0 R. Zerzser, Flore fossile du bassin houiller de Valenciennes, p. 517; 1888. ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINEÉES. 179 comme des grains de pollen, tant à raison de leur forme que de leur grosseur relative, qui semblent en effet devoir faire écarter l'idée de microspores, et il y a tout lieu de penser que cette interprétation est exacte. Toute la question est de savoir si ces grains de pollen sont bien sortis, comme l’a pensé Renault, des sacs noirs dont une partie d’entre eux sont voisins et qui, dans ce cas, seraient effectivement des sacs polliniques; ces sacs auraient, dès lors, dü être fixés à la surface des bractées, et Renault avait admis, du moins dans sa note de 1885, qu'ils étaient placés dans des fossettes situées à la face inférieure de ces bractées de part et d’autre de la côte médiane et allon- oées parallèlement à elle; quelques-uns d’entre eux lui avaient paru offrir un petit prolongement adhérent à la surface de la bractée, et il n'avait pu observer sur aucun d'eux les trois lignes divergeant à 120° qu'auraient dû présenter des macrospores. Si l’on examine les figures photographiques grossies » 4 et 2b, on constate que les sacs noirs en question tantôt remplissent à peu près complètement les compartiments rhomboïdaux formés par les bractées, tantôt ne se montrent que dans leur moitié inférieure : il est certain, dans ce dernier cas, qu'ils n'étaient pas attachés à la face inférieure de ces bractées, comme l'avait primitivement admis Renault; mais on voit aussi sur ces figures, ainsi que sur les figures 2 c, 2 d, 2f, qu'ils sont empilés et superposés les uns aux autres, comme peuvent et doivent l'être des corps libres dans une enveloppe commune, mais non des COTpS attachés les uns à côté des autres sur un même support. En outre, quoi- qu'ils soient assez fortement plissés, ainsi que le montre par exemple la fig. »e, il semble bien que certains d’entre eux offrent, et même plus visiblement que les macrospores du Sigillariostrobus major avant d’être préparées (fig. 1 c), les trois plis ou les trois lignes divergeant à 1 20° qu'on observe habituellement sur les spores de Lycopodinées et en particulier sur les macrospores; il en est ainsi, notamment, pour quelques-uns des sacs des fig. 2 d'et 2 f. D'ailleurs, l'absence de ce caractère ne saurait être concluante à l'encontre de l'interprétation de ces sacs comme macrospores, élant donné qu'on ne lobservait pas davantage sur la plupart des macrospores du Sigillariostrobus major, auxquelles, d'autre part, ces sacs ressemblent singulièrement par leur apparence ainsi que par leur forme et leurs dimensions. L'aspect de ces sacs et leurs rapports mutuels de position sont donc de nature à les faire considérer comme des macrospores, plus où moins plissées et déformées, beaucoup plutôt que comme des sacs polliniques. Quant à leurs relations avec les grains de pollen qui les avoisinent en deux ou o 29. 180 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. trois points de l'échantillon, elles ne consistent qu'en une contiguité plus ou moins immédiate, les figures mêmes qu'a données Renault) montrant ces petits corps jaunes adhérents à leur surface extérieure, ou fixés sur la roche à côté des sacs déchirés et incomplets, mais non à leur intérieur. Au surplus, un caractère décisif devait permettre de résoudre la question : si ces sacs étaient des sacs polliniques, ils devaient offrir une paroi multicellu- laire; si c'étaient des macrospores, ils devaient être umicellulaires. J'ai donc détaché à l'aiguille une des lamelles charbonneuses représentant l'un des sacs en question, et bien que je n'aie pu l'obtenir dans toute son étendue, le frag- ment détaché n’en représentant guère que la moitié, le traitement habituel par les réactifs oxydants m'a montré une membrane non divisée ,une portion de sac unicellulaire, identique de tout point à quelques-unes des préparations que javais obtenues des macrospores du Sigillariostrobus major, avec une sorte de pointe obtuse à trois arêtes épaissies, semblable à celle qui constitue le sommet de la macrospore fig. 1 e, mais formant un angle moins aigu. Le Sigillariostrobus spectabilis est donc bien, comme j'en avais prévu la possibilité , un cône à ma- crospores, constitué par conséquent comme tous les autres cônes de Sigillaires actuellement connus. Quant à la présence, entre ses bractées et entre les macrospores elles-mêmes, des grains de pollen qui avaient suggéré à Renault Pinterprétation qu'il a mise en avant, elle ne peut résulter que d’un apport extérieur, qui n'a, du reste, rien de surprenant; j'ajouterai que J'ai observé des grains de pollen absolument semblables, adhérents en assez grand nombre, et en compagnie d'autres beaucoup plus gros, ceux-ci larges de 0"",3 à o%*,4 sur 0,5 à o%%,6 de longueur, aux rachis d'une penne de Sphenopteris cristata dont ils se laissent assez facilement détacher à l'aiguille, et sur lesquels il est clair qu'ils n'ont pu venir se fixer que par suite d’un apport accidentel. Le Sigillariostrobus spectabilis parait spécifiquement distinct du Sigillario- strobus major par ses bractées à limbe plus développé, à da fois plus long et plus large, et beaucoup plus étalé, mais il en est évidemment très vois; les ma- crospores qu'ils renferment paraissent identiques de part et d'autre, et il est difficile, étant donné l'extrème variabilité du Sigillaria Brardi, d'affirmer que ses cônes n'ont pas eux-mêmes été susceptibles de variations étendues; toute- fois, jusqu'à plus ample mformé, il ne semble pas que ces deux formes, étant ® B. Rexaurr, loc. cit., pl. HT, fig. 4, 6. Cette dernière figure, indiquée comme grossie 30 fois, ne doit être, en réalité, de même que la fie. », grossie qu'une quinzaine de fois. œ, DT ESPÈCES OBSERVÉES. — LYCOPODINÉES. 181 donné leur dissemblance d'aspect, puissent être considérées comme iden- tiques. Le Sigillariostrobus spectabilis, dont on ne connait jusqu'à présent que le seul spécimen qui a été décrit, a été recueilli par M. Roche aux mines de Blanzy, dans la région de Montceau; l'échantillon fait aujourd’hui partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Genre STIGMARIA BroxGnrarr. 1820. Variolaria Sternberg (non Persoon), Ess. F1. monde prim., V, fase. 1, p. 23, 26. 1822. Stigmaria Brongniart, Class. veg. foss., p. 9. Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fase. 4, p XXXVIIT. STIGMARIA FICOIDES SrennserG (sp.). 1820. Variolaria ficoides Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fasc., 1, p. 23, 26; pl. XII, fig. 1-3. 1822. Stigmaria ficoides Brongniart, Class. vég. foss., p- 28, 89; pl. [, fig. 7. Gœppert, Genr. d. pl. foss., lv. 1-2, p. 13, pl. VITI-XV. Zeiller, Expl. Carte geol. Fr., IV, p. 140, pl. CLXAUIT, fig. 4; FE foss. bass. houill. de Valenciennes, p. 611; p. 617, fig. 45; pl. XCI, fig. 1-6. Renault, FE foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 552, pl. LXI, fig. 7; pl. LXIT, fig. 1-3, (an fig. 42). Le Stigmaria ficoides se retrouvant avec les mêmes caractères extérieurs depuis le Culm jusque dans le Permien, et ne pouvant par suite offrir d'intérêt au point de vue de la distinction des niveaux, n’a guère fixé l'attention des col- lecteurs, et sa présence n'a été authentiquement constatée dans le bassin de Blanzy et du Creusot que sur un nombre de points relativement restreint ; mais 1l n’est pas douteux qu'on doive en rencontrer les restes partout où l'on observe, soit des Sigillaires, soit des Lépidodendrons. Les localités où il en a été recuerlli des échantillons sont, quant à présent, les suivantes : Mines de Longpendu : 1"° couche. Mines de Montchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découvert Maugrand; découvert Sainte-Hélène. Mines du Creusot). PERMIENY. Mines de Bert (Autunien) : couche des Bouillots®); puits des Mandins. ®° GraxD'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 510. @ Ibid., p. 519. 182 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Cordaïtées. Genre CORDAITES Uxeer. 1849. Pychnophyllum Brongniart {non Rémy), Tabl. d. genr. d. végq. foss., p. 65. 1850. Cordaites Unger, Gen. et sp. pl. foss., p. 277. Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, P- 216. CORDAITES ANGULOSOSTRIATUS Graxp'Eury. 1877. Cordaites angulosostriatus Grand Eury, flore carb. du dep. de la Loire, p. 217, pl. XIX. Zeiïller, Expl. Carte geol. Fr., IV, p. 144, pl. CLXXV, fig. 2, 3. Cette espèce s'est montrée représentée dans le bassin de Blanzy par un cer- tain nombre d'échantillons, consistant généralement en feuilles détachées, presque toujours incomplètes. M. Grand'Eury en a cependant observé à Blanzy un rameau portant de grandes feuilles réunies en bouquet, et muni en outre d'inflorescences femelles. | Les points où la présence de cette espèce a été constatée sont les suivants : Mines de Montchanin : puits des Mésarmes; Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène; découvert de Lucy, au toit de la 2° grande couche. CORDAITES LINGULATUS Graxo Evry. Pl XVI Hp a 1877. Cordaites lingulatus Grand'Eury, }lore carb. du dep. de la Loire, p. 218, pl. XX, fig. 1-4; Géol. et paleont. du bass. houiller du Gard, p.323, pl. VI, fig. 1, 2, (an fig. 3?). Renault, FL foss. terr. homill. de Commentry, 2° part., p. 576, pl. LXIV, fig. 1-10; FL. foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 2° part., p. 340, pl. LXXXVI, fig. 16. Le Cordaites lingulatus a été rencontré sur plusieurs points du bassm de Blanzy, très abondant même en certains points, représenté, comme toujours, par des feuilles de dimensions très variables, sans doute suivant l’ordre et le calibre des rameaux dont elles dépendaient. Ces feuilles sont, d’ailleurs, recon- naissables, malgré leurs différences de taille, à leur contour obové, arrondi et parfois comme tronqué au sommet, ainsi qu’à leur nervation, formée dans la région inférieure du limbe de nervures inégales, des nervures fortes et assez ESPÈCES OBSERVÉES. — CORDAÎTEES. 183 saillantes comprenant entre elles un nombre variable de nervures plus fines, tandis que dans la région moyenne et supérieure linégalité s'atténue ou même s’efface tout à fait, les vraies nervures ne se distinguant plus des fausses nervures intercalées entre elles. La fig. 1 de la PI. XLVI reproduit, en demi-grandeur, deux grandes feuilles de cette espèce, longues d'environ 35 centimètres sur 10 et 11 centimètres de largeur, montrant leur forme caractéristique, celle de gauche à sommet presque tronqué. La feuille de droite, conservée jusqu'à sa partie inférieure, offre une base d'insertion large de 4 centimètres; d’autres feuilles de la même espèce, de longueur égale ou supérieure, se montrent, il est vrai, sensiblement moins larges à leur base, mais cette réduction de largeur est généralement imputable, au moins en partie, à ce que les bords du limbe sont plus ou moins fortement enroulés et repliés en dessous. On peut suivre sur ces feuilles de la fig. 1, PI. XLVI, les modifications d'aspect ‘que présente la nervation d’un point à l'autre du limbe : c’est ainsi qu'à la base même de la feuille de droite, la nervalion apparaît d’abord très confuse, et même malaisément discernable, à raison sans doute de la forte épaisseur du limbe; puis, vers 4 où 5 centi- mètres de la base, on voit se dessiner des bandes longitudinales légèrement saillantes, larges de 0"", 6 à 1 millimètre, bombées en leur milieu, séparées les unes des autres par de légers sillons, dont quelques-unes se bifurquent en branches redevenant presque immédiatement parallèles, et qui par consé- quent correspondent, à n'en pas douter, aux faisceaux libéroligneux. Cha- cune de ces bandes se décompose, d’ailleurs, en une série de nervures ou fausses nervures parallèles, celle du milieu, qui est la véritable nervure, plus forte que les autres, celles-ci moins épaisses, souvent un peu inégales, dis- tantes entre elles de 0"%,30 à v"",40, comme on le voit sur la figure grossie 1 «. Peu à peu, les bandes s’aplatissent, le limbe devient tout à fait plan, entre les nervures principales s'intercalent de fausses nervures de même force qu'elles, et dans la région supérieure on ne distingue généralement plus que des nervures d'égale force, distantes de 0,30 à o"",50. Sur les points où la lame charbonneuse qui représente la feuille a disparu, et où apparait l'empreinte laissée par la face inférieure du limbe, on constate que les ner- vures, d’égale force comme sur la face supérieure ,.sont, en général, sensible- ment plus serrées, souvent deux fois plus rapprochées que sur celle-ci. La fig. 2 de la PI. XLVI montre en vraie grandeur des feuilles beaucoup plus petites, surtout plus étroites, longues de 10 à 16 centimètres sur 17 à 184 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. 20 millimètres de largeur, encore groupées en bouquet au bout d’un rameau ; à ces feuilles est associée sur la même plaque une autre feuille, non représen- tée, de taille intermédiaire entre elles et celles de la fig. 1, longue d'environ 25 centimètres sur 35 millimètres de largeur, qui marque le passage entre les unes et les autres. Ces feuilles de la fig. 2 diffèrent à peine, d’ailleurs, de celles que B. Renault a observées à Commentry, encore en place le long d’un rameaul), et qui sont seulement un peu plus larges proportionnellement à leur longueur; l'une d'elles, la plus inférieure, est même tout à fait pareille à celles que Je représente sur la fig. 2 et offre comme elles des bords presque parallèles et rec- lignes. Ces feuilles de la fig. 2 présentent, au surplus, les mêmes caractères de nervation que celles de la fig. 1, mais avec des apparences très variables suivant la région de la feuille que lon considère, ainsi que le montrent les figures grossies 2 a à 2c. Vers la base de la feuille (fig. 2 a), on distingue de fortes nervures assez sallantes, espacéés de 0%, 30 à 0", 80, comprenant entre elles de une à trois nervures ou fausses nervures plus fines, dont lespa- cement varie de 0%%,15 à 0"%,25; plus haut, toutes ces nervures tendent à s’'égaliser, avec un espacement moyen de 0,25 à 0"%,35 ou 0°", 40 (fig. 2 b, 2 c). Tantôt elles offrent l'apparence de bandes relativement larges, à surface légèrement bombée, comme on le voit vers le bas de la fig. 2 b; tantôt elles s’'aplanissent, leur axe demeurant toutefois marqué par une fine ligne sailante, comme on le voit vers le haut de la fig. 2 b et dans la région gauche de la fig. 2 c; souvent, entre ces lignes saillantes, apparaissent de fausses nervures beaucoup plus fines, ou, pour mieux dire, de fines stries parallèles, distantes seulement de 0%",06 à 0"",07, comme on peut le constater sur quelques points des fig. 2 b et 2 c, notamment dans la région médiane de cette dernière à 1 centimètre au-dessous de son bord supérieur. Sur certains points, mais toujours sur des étendues très limitées, les nervures deviennent presque indistinctes, et l'on n’observe plus qu'une striation formée de fines lignes toutes égales; il en est ainsi, par exemple, dans certaines parties de la région supérieure de la feuille la plus à gauche de la fig. 2. Ces fines stries paraissent dues simplement à un plissement longitudinal superficiel, car elles disparaissent sur les préparations microscopiques qu'on peut faire de la cuticule. Le Himbe étant conservé, sur ces feuilles de la fig. 2, sous la forme d’une mince pellicule charbonneuse çà et là en partie décollée B. Rexauzr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° part., pl. LXIV, fig. 1. ESPÈCES OBSERVÉES. — CORDAÎTEES. 185 Cÿ) de la roche (fig. 2 a, 2b), j'ai pu en eflet en détacher sur différents points des lambeaux d’étendue variable et en obtenir de bonnes préparations par l'action successive des réactifs oxydants et de lammoniaque. L'action des réactifs oxydants suffit, le plus souvent, pour rendre ces lambeaux de feuille en partie translucides, et ils se présentent alors parcourus par des bandes noires de 0,15 à 0%",25 de largeur, espacées d’axe en axe de 0,30 à o"® 40, correspondant aux nervures vraies ou fausses, c'est-à-dire aux cordons hypo- dermiques de sclérenchyme, et séparées par des intervalles clairs. En faisant agir l'ammoniaque, on voit ces bandes noires s’éclaircir, et, une fois la ma- tière ulmique complètement dissoute, la cuticule ne montre plus que des bandes alternativement claires et un peu plus foncées, ces dernières se dé- composant elles-mêmes en deux bandes latérales plus, colorées, formées de cellules plus épaissies, plus fortement cuticularisées, qui correspondent aux deux bords de chaque cordon hypodermique, tandis que la région médiane se montre relativement claire. Assez souvent la cuticule présente le long de cette bande médiane un bombement longitudinal, un plissement en saillie appréciable, auquel il faut évidemment imputer l'aspect que présentent en certains points les nervures, marquées seulement par une étroite ligne sal- lante, ainsi que je le signalais notamment dans la région gauche de la fig. 2 c. Mais je n'ai pu, sur aucune préparation, retrouver la moindre trace de la fine striation observée souvent entre ces nervures; les files de cellules épidermiques, mesurant de 15 à 25 de largeur, sont, d'autre part, trop étroites pour que l’on puisse considérer cette striation comme pouvant leur correspondre; c'est pourquoi Je suis porté à l’imputer à un simple ridement superficiel, dù peut-être à la dessiccation. Ces cellules épidermiques affectent une forme rectangulaire, et sont, comme je Pindiquais, disposées en files longitudinales régulières; celles de la cuticule supérieure mesurent de 15 à 25 u de largeur sur 25 à 50 x de hauteur. Sur la cuticule de la face inférieure, beaucoup plus délicate, et dont je n'ai obtenu que quelques rares lambeaux, les bandes longitudinales corres- poudant aux nervures sont à la fois plus étroites et plus rapprochées que sur la face supérieure, larges seulement de 40 à 70 u et espacées d'axe en axe de 0,15 à 0,20; les cellules épidermiques, toujours alignées en files régulières, sont aussi de dimensions moindres, mesurant seulement 6 à 10 m de largeur sur 15 à 25 u de hauteur; les stomates, assez clairsemés et peu nombreux, ont leur ouverture dirigée en long, leurs cellules de bordure se BASSIN DE BLANZY. — II 24 IMPRIMERIE NATIONALE, ” 186 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. trouvant comprises dans les files normales sans que celles-ci subissent aucun dérangement. Il me reste à mentionner la présence, sur quelques-unes des feuilles de Cord. lingulatus recueillies à Blanzy, de petites pustules allongées dans le sens des nervures, longues de 1°%,5 à 4 millimètres, plus ou moins largement fen- dues suivant leur axe médian, qui ne peuvent être imputées qu’à des Cham- pignons parasites, identiques, d’ailleurs, à ceux que M. Grand'Eury a signalés déjà sur des feuilles de Cordaites et qu'il a désignés sous le nom de Hysterites Cordaitish). J'ai constaté la présence du Cord. lingulatus sur les points suivants du bassin de Blanzy : Mines de Saint-Béçain : puits Sant-Léger n° 1, au toit de la couche des Clos, et au toit de la dernière couche, étage de 160 mètres, travers-bancs Nord; puits de la Charbonnière, au mur des couches du Bois-Perrot. Mine des Fauches : puits du Manège. Mines de Longpendu : 3° couche. Mines de Montchanin : puits Sainte-Barbe; toit de l'amas Quétel ; puits Saint- Vincent; puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : puits du Champ de l'Eau (concession du Ragny); puits Lambert (concession des Crépins); — puits des Communautés; découvert Sainte-Hélène; découvert du Magny; puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres au delà de la faille du Magny; — région de Montmaillot : puits Saint-Paul, au toit de la Grande couche; puits Sainte-Barbe, étage de 260 mètres, au toit de la Grande couche; — région des Porrots : puits Ramus, à 42 mètres, à 63 mètres, vers 80 mètres, età 115 mètres de pro- fondeur. Mines de Perrecy : puits n° 2 , à 99 mètres de profondeur. CORDAITES PLATYNERVIS Gorppert (sp.). 1864. Nœggerathia platynervia Gœppert, Foss. F1. d. perm. Form., p. 157, pl. XXI, fig. 3-5. 1877. Cordaites platynervis Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 511, 519. M. Grand’ Eury signale cette espèce, qui serait caractérisée par la largeur de ses feuilles, parcourues par de larges nervures très serrées, mais qui de- (2 Gran Eur, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 10, pl. I, fig. 7. CT ESPÈCES OBSERVÉES. — CORDAÎTÉES. 187 meure toutefois un peu insuffisamment définie, dans les couches autuniennes de Charmoy, d'une part, et de Bert, de l'autre. CORDAITES cf. BORASSIFOLIUS SrerN8ErG (sp.). 1823. Flabellaria borassifolia Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fasc. 2, p. 31, 36, pl. XVIIT; fasc. 4, p. xxxiv. Corda, Beitr. z. F1. d. Vorw., p. 44, pl. XXIV, fig. 1-3. 1850. Cordaites borassifolia Unger, Gen. et sp. pl. foss., p. 277. Zeïller, FT. foss. bass. houill. de Valenciennes, p. 625, pl. XCIT, fig. 1-6. Quelques fragments de feuilles de Cordaites trouvés dans le bassin de Blanzy et du Creusot ont offert la nervation caractéristique du Cord. borasst- Jolius, à savoir une seule nervure fine comprise entre deux nervures fortes; 1l me parait douteux cependant qu'il y ait identité réelle avec le vrai Cord. borassifolius, qu'on trouve dans les couches westphaliennes et qui, s'il passe de là dans le Stéphanien, ne parait pas s'élever jusqu’à son sommet. M. Grand’- Eury a déjà, du reste, en mentionnant cette espèce dans le Gard, émis l'idée qu'il devait s'agir d’une forme afline plutôt que vraiment identique à l'espèce du Westphalien ), Les échantillons rencontrés dans le bassin de Blanzy et du Creusot ont été, du reste, trop peu nombreux et trop incomplets pour qu'il fût possible d'arriver, en ce qui les concerne, à une apprécialion plus précise et à une détermination certaine, et je ne les imdique ici que comme devant être rapprochés du Cord. borassifolius, sans pouvoir rien affirmer quant à leur attribution définitive. Ils ont été observés sur les points suivants : Mines de Blanzy : région de Lucy, schiste bitumineux supérieur ©), Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au toit de la Grande couche. 9 Gran’ Eury, Géologie et paléontologie du bassin houïller du Gard, P- 321. %) GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. 24. 188 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE FOSSILE. | Genre DORYCORDAITES Graxp'Eury. 1877. Dorycordaites Grand'Eury, llore carb. du dep. de la Loire, p. 214. DORYCORDAITES PALMÆFORMIS Gorrrerr (sp.). 1852. Nœggerathia palmæformis Gœppert, Foss. Fl. d. Ucbergangsgeb., p. 216, pl. XV; pl. XVI, fig. 1-3; Foss. Fl. d. perm. Form., p. 157, pl. XXI, fig. 2b; pl. XXII, fig. 2, (an fig. 122), 1871. Cordaites palmæformis Weiss, loss. F1, d. jüngst. Steinkohl., p. 199, pl. XVII, fig. 39. 1877. Cordaites (Dorycordaites) palmæformis Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 214, pl. XVII, fig. 4, 5. 1886. Dorycordaites palmæformis /eiller, F1. foss. bass. houill. de Valenciennes, pl. XCIH, fig. 1,2; p.632. Renault, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p.585, pl. LXVI, fig. 1-7. Je n'ai pas vu moi-même, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, d'échan- tillons appartenant à cette espèce, mais elle y a été signalée par M. Grand’ - Eury ® sur deux points, savoir : Mines de Blanzy : région de Lucy, schiste bitumineux supérieur. PERMIEN. Mines de Bert (Autunien). Genre POACORDAITES Gran Evry. 1877. Poacordaites Grand'Eury, l‘lore carb. du dép. de la Loire, p. 222. POACORDAITES LINEARIS Graxr'Eury. 1577. Poacordaites linearis Grand'Eury, Flore carb. du dep. de lu Loire, p. 225, pl. XXII; Geol. et paleont. du bassin houill. du Gard, p. 333, pl. VIE, fig. 5. Renault, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 588, pl. LXVIE, fig. 1, 2. Le Poacordaites linearis semble peu répandu dans le bassin de Blanzy et du Creusot : je ne lai observé que sur deux points dans les couches houilleres, et je ne lai pas vu dans les couches permiennes; mais j'ai lieu de croire que GranD'Euryx, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 508, 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — CORDAÎTÉES. 189 c’est à lui que M. Grand'Eury a eu affaire à Charmoy et à Bert, ainsi qu'à Blanzy. Je dois cependant faire quelques réserves sur sa présence dans ces trois localités, M. Grand'Eury n’y mentionnant que le genre Poacordaites, sans indication d'espèce; je ne les inscris donc qu'avec quelque doute dans la liste suivante : ; Mines de Sainlt-Bérain : puits de la Charbonnière, à 100 mètres, au mur de la couche du Bois-Perrot. Mines de Blanzy : région de Lucy, grande couche inférieure (?) ®. Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au toit de la Grande couche. PERMIEN. Charmoy (?) ® (Autunien). Mines de Bert (?)) (Autunien). , S , = RD Etuis médullaires de Cordaitées. Genre ARTISIA STrERNBERG. 1825. Sternbergia Artis (non Waldstein et Kitaibel), Anted. Phyt., pl. 8. 1838. Artisia Sternberg, Ess. FL. monde prim., I, fasc. 7-8, p. 198. En mentionnant ici les quelques formes d’Artisia observées dans le bassin de Blanzy, je crois devoir faire toutes réserves sur la valeur spécifique des dif- férences qui les distinguent les unes des autres, la saillie et la hauteur relative des bourrelets transversaux qui correspondent aux intervalles compris entre les diaphragmes de moelle devant vraisemblablement varier chez une même espèce suivant le calibre des axes, tiges ou rameaux, auxquels ôn a affaire, comme suivant la rapidité de lélongation, et des espèces différentes pouvant, d'autre part, n'offrir, dans leurs étuis médullaires, que des différences peu marquées. Quant à présent, on ne peut qu'enregistrer ces diverses formes sous les noms qui leur ont été attribués, mais sans essayer d'en apprécier la valeur. 0) Gran’ Evry, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. @ Jbid., p. 511. © Jbid., p. 519. 190 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. ARTISIA TRANSVERSA Anis (sp.). 1825. Sternbergia transversa Artis, Anted. Phyt., pl. 8. 1828. Sternbergia angulosa Brongniart, Prodr., p. 137. 1838. Artisia transversa Presl, in Sternberg, Ess. F1. monde prim., Il, fase. 7-8, p. 192 (an pl. LIT, fig. 7-9 ?). Quelques échantillons de cette forme, à bourrelets peu saillants, séparés par des sillons relativement espacés, ont été rencontrés sur les points suivants du bassin de Blanzy : Mines de Montchanin et Longpendu \). Mines de Blanzy : découvert Sainte-Hélène ; région de Lucy, grande couche inférieure ). ARTISIA APPROXIMATA BroxGnIaRT (sp.). 1837. Sternbergia approximata Brongniart, in Lindley et Hutton, Foss. Fl. Gr. Brit., NI, pl. 224, 225. 1838. Artisia approximata Corda, in Sternberg, Ess. F1. monde prim. , IT, fasc. 7-8, p- XXN, pl. LIT, fig. 1-6. Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 247, pl. XXVINI, fig. 6. Renault, F1, foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 581, pl. LXV, fig. 4. Ce type d’Artisia à bourrelets étroits et fortement saillants, s’est montré représenté par un certain nombre de spécimens, observés par M. Grand’Eury et par moi-même aux mines de Blanzy, d'une part dans la région de Lucy, au voisinage de la grande couche inférieure), d'autre part dans le découvert Sainte-Hélène. ARTISIA COSTATA Renauzr. 1890. Artisia costata Renault, FI. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., pl. LXV, fig. 2; p- 580. Des échantillons bien caractérisés de ce type de moelle, à côtes longitudi- nales prononcées, à section transversale affectant la forme d'un polygone à angles arrondis, ont été recueillis aux mines de Blanzy, dans le découvert Sainte-Hélène. ®° Graxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 50g. ® Jbid., p. 508. M. Grand'Eury mentionne à Blanzy, dans la région de Lucy, les Artisia transversa et angulosa ; mais ce dernier nom n'a été employé par Brongniart que pour désigner le Sternbergia transversa Artis. ® Graxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ESPÈCES OBSERVÉES. — DOLÉROPHYLLÉES. 191 Tnflorescences de Cordaitées. Je n'ai pas vu moi-même, dans le bassin de Blanzy et du Creusot, d'inflo- rescences de Cordaïtées, mais M. Grand’ Eury en a observé quelques spéci- mens, notamment aux mines de Ælanzy, dans la région de Lucy, provenant de la grande couche inférieure!”, inflorescences tant femelles que mâles, appartenant aux types qu'il a désignés comme Cordaianthus baccifer et Gord. gemmifer ® ; 1 a mentionné en particulier, de cette provenance, une inflores- cence mâle de la forme dénommée par lui Cordaianthus glomeratus F). Il a signalé, en outre, aux mines de Montchanin et Longpendu ", une autre forme d'inflorescence mâle, appartenant à son Cordaianthus circumdatus F). Je me borne, d’ailleurs, pour le moment à mentionner les inflorescences des Cordaitées, sans parler des graines qui ont dû appartenir aux plantes de ce groupe : étant donné, d'une part, en effet, qu'on ne peut affirmer que toutes les graines du type Cardiocarpus doivent être rapportées à des Cor- daites, et, d'autre part, que toutes les Cordaitées n’ont pas porté des graines de ce type, certaines d’entre elles paraissant avoir eu pour graines des Sama- ropsis, 11 me pareit plus convenable de réunir toutes les graines en un groupe unique, qui sera examiné ultérieurement. Dolérophyllées. Genre DOLEROPTERIS Graxp'Eury. 1877. Doleropteris Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 194. 1878. Dolerophyllum Saporta, Comptes rendus Acad. sc., LXXXVI, p. 804, 872. Les Doleropteris, qui ne sont d’ailleurs communs nulle part, paraissent assez rares dans le bassin de Blanzy, où ils n’ont été rencontrés jusqu'ici que dans deux localités, à Perrecy et à Saint-Bérain, et encore le fragment de © GraxD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p- °08. CE) Jbid., p. 228, 230. ® Jbid., p. 230, pl. XXVI, fig. 5, 5’. à) = Ibid, p. 509. ® Jbid., p. 230, pl. XXVI, fig. 4. 192 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. feuille que j'ai vu des mines de Perrecy, provenant du toit de la grande couche d’anthracite, était1l trop fragmentaire pour pouvoir être déterminé spécifique- ment avec quelque certitude; mais il est possible qu'il appartienne à l'espèce ci-dessous. Il n’est peut-être pas inutile d'ajouter que j'ai observé à Blanzy le Codono- spermum anomalum, qui y indiquerait la présence de Doleropteris, M. Grand°- Eury le rapportant aujourd'hui) à ce type générique, après avoir songé jadis ® à lui attribuer les Pachytesta. DOLEROPTERIS PSEUDOPELTATA Gnranp'Eury. 1877. Doleropteris pseudopeltata Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 196, pl. XVI, E; Géol. et paleont. du bass. houiller du Gard, p. 306, pl. VI, fig. 1. Cette espèce s'est montrée représentée à Saint-Bérain par quelques frag- ments de feuilles, dont un notamment bien conservé, quoique n'étant pas tout à fait complet : il est constitué par une feuille d'environ 0",15 de dia- mètre; le point d'attache est à o",12 du bord extrême du limbe et les oreil- lettes basilaires se recouvrent presque complètement, donnant ainsi à la feuille l'apparence peltée qu'a signalée M. Grand'Eury. J'ai observé le Doleropteris pseudopeltata sur les deux points suivants : Mines de Saint-Bérain : puits Saint-Léger, n° 1, 1"° couche intermédiaire; puits de la Charbonnière, à 60 mètres, au toit du faisceau inférieur. ® GraxD'Eury, Sur les graines de Sphenopteris, sur l'attribution des Codonospermum et sur l'extrême variété des «graines de fougères» (Comptes rendus Acad. sc., CXLI, p. 813, 20 no- vembre 1905). ® GraxD'EurY, Géologie et paléontologie du bassin houiïller du Gard, p. 306, 307. ESPÈCES OBSERVÉES. — CYCADINÉES. 193 Cycadinées. Genre PLAGIOZAMITES ZriLLer: 1894. Plagiozamites /eiller, Bull. Soc. Geol. Fr., 3° série, XXII, p. 174, 177. PLAGIOZAMITES PLANCHARDI Rexaurr (sp.). PI. XLVII, fig. 2. 1890. Zamites Planchardi Renault, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., Atlas, p. 9, pl. LXVII, fig. 8; p. 615. 1894. Plagiozamites Planchardi /eiller, Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XXIT, p. 174, pl. VIT, fig. 1-5; pl. IX, fig. 1. 1886. Nœggerathia Schneideri Renault et Zeiller, Comptes rendus Acad. sc., CIT, p. 326. Je représente sur la fig. 2, PI. XLVIT, le seul échantillon de cette espèce que j'aie vu du bassin de Blanzy, et qui est de tout point conforme à quel- ques-uns de ceux des couches permiennes de Trienbach, en Alsace, que J'ai figurés en 1894 GW), La conservation n’en est, il est vrai, pas aussi bonne, et la denticulation marginale et terminale des folioles est à peu près indiscernable ; par contre, le mode d'insertion de ces folioles, dont la base entoure oblique- ment le rachis suivant un are hélicoïdal, se voit nettement pour quelques- unes d’entre elles (fig. 2 a). Ce même échantillon avait été originairement à raison même de ce carac- tère, rapporté au genre Nœggerathia par B. Renault, et il a été signalé sous le nom de Nægg. Schneïderi dans la note Sur quelques Cycadées houillères que nous avons présentée en commun à l'Académie des sciences le 8 février 1 886 : Renault avait, dans ce travail, donné une description de cet échantillon d'après les notes qu'il avait prises à son sujet lorsqu'il l'avait eu entre les mains, mais 1l ne l'avait plus sous les yeux à ce moment, et c'est ce qui ex- plique qu'il n'ait pas songé à la possibilité d’une identification entre lui et quelques-unes des feuilles détachées de Zamites de Commentry que nous avons signalées dans cette même communication. Lorsqu'il les a fait connaitre plus en détail et les a définies spécifiquement dans son étude sur la flore houillère de Commentry, il a, d’ailleurs, appelé l'attention, pour le Zamites ® Voir notamment loc. cit., pl. TER E BASSIN DE BLANZY. — If. 2 ot IMPNRIMENIE NATIONALE. 194 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Planchardi, sur le mode d'insertion des folioles, à « base d'attache entourant obliquement le rachis »; mais ce caractère, que J'ai pris ultérieurement pour base de l'établissement du genre Plagiozamites et que j'ai indiqué comme de nature à rapprocher ce genre du genre Nœggerathia®, ne semble pas lui avoir sugoéré l'idée d’une comparaison avec le Nægq. Schneider; et n'ayant pas vu l'échantillon décrit sous ce nom, n'ayant aucune raison-de douter qu'il ap- partint réellement au genre Nœggerathia, je n'ai pas pensé non plus, lorsque jai décrit les échantillons du Permien d'Alsace qui m'avaient été communi- qués par MM. Benecke et van Werveke, qu'il püt y avoir identité entre le Plagiozamites Planchardi et le Nægq. Schneideri, la description qui avait été donnée de ce dernier ne suffisant pas, en l'absence de figure, pour permettre de reconnaitre cette identité. Ce n’est que plus tard, quand j'ai vu l’échan- üllon en question dans la collection constituée au Creusot par MM. Schneider et Ci, que j'ai reconnu en lui l'espèce de Commentry et de Teufelsbrunnen. Dans ces conditions, le nom spécifique de Schneideri, bien qu'antérieur à celui de Planchardi, ne me parait pas pouvoir être conservé, puisqu'il n'avait pas été suffisamment défini pour qu'il füt possible, d’après cette seule défini- on et sans avoir vu l'échantillon type, de l'appliquer à l'espèce à laquelle il répondait. Cet échantillon, qui fait partie de la collection de MM. Schneider et Ci’, et pour la communication duquel je leur adresse ici tous mes remerciements, a été trouvé à la mine de Longpendu, dans la couche supérieure. Genre PTEROPHYLLUM BrowGnrarr,. 1824. Pterophyllum Brongniart, Ann. sc. nat., 1° sér., IV, p. 211: Prodr., p. 95. PTEROPHYLLUM GRAND'EURYI Ssporra et Martox. PI. XLVIT, fig. 1,1 à, (non fig. 1 b). 1885. Pterophyllum Grand’Euryanum Saporta et Marion, Évol. du règne vegetal, Phanéro- games, 1, p. 109, fig. 58 B. 1891. Pterophyllum primævum Renault, A. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p- 621. [Il n'a été recueilli jusqu'ici que trois échantillons de cette espèce. Le pre- mier, qui en constitue le type, décrit par Saporta et Marion, à été trouvé à R. Zercrer, Notes sur la flore des couches permiennes de Trienbach (Alsace) [ Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XXII, p.176]. ESPÈCES OBSERVÉES. — CYCADINÉES. 195 Montchanim par M. Grand'Eury; les deux autres, provenant d’un même bloc, ont été trouvés au puits Saint-Paul des mines de Blanzy, dans la ré- oion de Montmaillot, par M. Raymond, ingémeur en chef des mines de MM. Schneider et Cie, qui a donné le plus complet des deux à M. Mathet pour la collection des mines de Blanzy et a ultérieurement communiqué l'autre à B. Renault; c'est ce dernier fragment que nous avions signalé en 18861) comme « voisin du Pterophyllum Grand'Euryi, sinon identique », et que Re- nault a désigné plus tard sous le nom de Pler. primævum en le rapprochant alors du Pter. Fayoli Renault; le plus grand, donné depuis lors à l'École des Mines par la Compagnie des mines de Blanzy, est représenté sur la fig. 1 de la PL XLVIT, et avec grossissement sur la fig. 1 a. On voit sur ces figures que les folioles sont relativement espacées, de lar- geur quelque peu variable, comprise entre 4 et 10 millimètres, mais générale- ment voisine de 5 millimètres; elles sont le plus souvent à bords parallèles, parfois légèrement rétrécies au voisinage de la base, puis elles s'élargissent à leur insertion sur le rachis et se montrent décurrentes vers le haut comme vers le bas, mais avec une décurrence plus prolongée du côté inférieur; celles de gauche sont presque exactement normales au rachis, tandis que celles de droite sont légèrement inchinées sur lui. Les nervures, assez larges et fortes, distantes de 0"",75 à 1 millimètre, sont habituellement simples; un certain nombre d’entre elles cependant se bifurquent sous un angle très aigu à plus ou moins courte distance de leur base, ainsi qu'on peut le constater sur les folioles de droite de la figure grossie 1 a. La seule diffé- rence à signaler, par rapport à l'échantillon décrit en 1886, est que sur ce dernier le rachis avait une largeur de 8 millimètres, tandis que sur celui de la PI. XLVIL, fig. 1, d ne dépasse pas 5 millimètres. En outre les folioles atteignent Jusqu'à 8 centimètres de longueur, sans cependant qu'aucune d'elles se suive jusqu'à son sommet; elles avaient donc une longueur considérable par rapport à leur largeur, mais il est impossible de savoir si elles étaient aiguës à leur extrémité comme celles du Pter, Fayoli, de Montvicq, où bien arrondies ou tronquées comme celles des Pterophyllum triasiques du groupe du Pter. Jægeri Brongniart. Ainsi que nous l’avions indiqué dans la note précitée, des préparations faites, au moyen de l’action successive des réactifs oxydants et de Fammo- ®) B. Rexaurr et R. Zerzer, Sur quelques Cycadées houillères (Comptes rendus Acad. se., quelq y / CIT, p. 326, 8 février 1886). 196 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. niaque, sur des portions de la lamelle charbonneuse qui représente le limbe des folioles, montrent, pour la cuticule de la face supérieure, des cellules à peu près rectangulaires tout à fait comparables à celles qu'on observe sur Îles préparations homologues de certains Plerophyllum triasiques, notamment du Pier. filicoides Schlotheim (sp.) [Pter. longifolium Brongniart |, mais de di- mensions notablement moindres : elles ne mesurent en effet que 1 2 à 30 # de largeur sur 20 à 50 g de hauteur, tandis que chez l'espèce triasique que Je FiG. À, — Pierophyllum filicoides Scucotaein (sp.) | Pter. longifolium BRoNGxTART |. — Fragment de cuticule , face supérieure du limbe, provenant d'un échantillon de la Neue Welt, grossi cent quatre-vingts fois (180 : 1). viens de citer, la largeur varie de 25 à 50 get la hauteur de 4o à 75 w (fig. À ci-dessus). La figure 1 b de la PI. XLVIT se rapportant, par suite d’une confusion de préparations, au Pter. Fayoli, je reproduis sur la figure G ci-après el au même grossissement quelques lambeaux de cuticule empruntés aux échantillons précités de Blanzy. Je n'ai obtenu d’ailleurs, avec ces échantillons, de préparations que de la cuticule supérieure , la cuticule inférieure, plus délicate, n'étant pas conservée ou ne résistant pas à l'action des réactifs; mais j'ai pu obtenir des préparations de cette dernière avec l’'échanüllon type de Montchanin. Renault ayant cru devoir séparer du Pter. Grand'Euryi l'espèce de Blanzy, pour laquelle il proposait en 1891 le nom de Pter. primævum, J'ai prié ré- cemment M. Grand'Eury de vouloir bien me communiquer l'échantillon de ESPÈCES OBSERVEÉES. — CYCADINÉES. 197 Montchanin qui avait servi de base à Saporta et Marion pour l'établissement de leur espèce : il a eu l'extrème amabilité, dont je me fais un plaisir de le remercier 1c1, non seulement d'accéder à ma demande, mais de faire don de l'échantillon en question à l'École des Mines. La comparaison que J'ai ainsi pu fare de l'échantillon type du Pter. Grand'Euryt avec celui de la PI XLVIT, fig. 1, ma convaincu de l'impossibilité d'attribuer une valeur spécifique aux quelques différences qu'ils présentent lun par rapport à l’autre. Les folioles de l'échantillon de Montchanin offrent, il est vrai, au voisinage de leur base, un rétrécissement un peu plus accusé que ne lindique la figure de Saporta et Marion et qu'on ne l'observe sur les foholes de l'échantillon de Blanzy, ou du moins sur la plupart d’entre elles, car sur quelques-unes de celles-ci on re- trouve le même caractère et presque aussi marqué : c'est ainsi que les deux folioles supérieures de la fig. 1, PL XLVIT, larges de 6 millimètres, n'ont au voisinage immédiat de leur base que 4", 5 ou 5 millimètres de largeur, étranglement tout à fait comparable à celui des folioles de l'échantillon type qui, larges, les unes de 4 millimètres, les autres de 5°", 5, mesurent respecti- vement 3 et 4 millimètres au point où leurs bords commencent à s'incurver pour se raccorder au rachis. On retrouve, au surplus, des variations semblables chez le Per. filicoides (Pter. longifolium Brongniart), dont les folioles se mon- trent tantôt nettement rétrécies à leur base et tantôt non rétrécies, ainsi qu'on peut le constater sur plusieurs des figures qui ont été publiées de cette es- pèce!) et que J'ai pu m'en assurer moi-même sur des échantillons provenant de la Neue Welt près de Bâle. Quant à la décurrence des folioles le long du rachis, elle est, sur l'échantillon de Montchanin comme sur celui de Blanzy, sensiblement plus accusée dans un sens que dans l'autre, différence qui n'a pas été rendue par la figure-de Saporta et Marion et à raison de laquelle l'échantillon aurait dû être orienté en sens inverse. Enfin, la nervation, repré- sentée un peu confusément et par des traits trop fins sur cette ligure , est ab- solument la mème que sur l'échantillon de la PL XLVIE, fig. 1 La reproduction que je donne sur la figure B ci-contre de fragments de cuticule de l'échantillon type du Pter. Grand Euryi montre, d’alleurs, si on la compare à la figure C, la concordance absolue de constitution du réseau épi- dermique de la face supérieure des folioles, caractère qui vient confirmer O9 O. Her, Flora fossilis Helvetiæ, De XXXUIT, fig. 1-4. — F. Leurnaror, Die Keuperflora yon Néaewel bei” Basel, NM he or, ENTER AS pl, NC; fig 19/2; phX, fig. 2, 3 (Abhandl. d. schweiz. paläont. ts XXX; 1903). 198 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. l'identité spécifique. Mais j'ai obtenu en outre, ainsi que Je lai dit, avec les parcelles de lame charbonneuse détachées de cet échantillon, de bonnes tjs «FX TUE [HR À L) BE ja (/ D Fi. B. — Pterophyllum Grand'Euryi Saporra et MartOx. — Fragments de cuticule, face supérieure du limbe, provenant de l'échantillon type, grossis cent quatre-vingts fois (180 : 1). Fi. B', — Pter. Grand'Euryi Saporta et Marion. — Fragments de cuticule, face inférieure du limbe, provenant de l'échantillon type, grossis cent quatre-vingts fois (180 : 1). préparations de la cuticule inférieure (fig. B'), qui apparait composée, ainsi qu'on peut Île voir, de cellules polygonales quelque peu irrégulières avec des stomates à orientation variable; on observe chez le Pter. filicoides une disposi- ESPÈCES OBSERVÉES. — CYCADINÉES. 199 tion analogue, bien que les cellules épidermiques y conservent une forme générale plus rectangulaire et que l'orientation de la fente stomatique \ soit Fi. C. — Pterophyllum Grand'Euryi Saporra et MarION. — Fragments de cuticule, face supérieure du limbe, provenant des échantillons de Blanzy, grossis cent quatre-vingts fois (180 : 1). Fic, D. -— Pter. Fayoli RENAULT, — Fragments de cuticule, face supérieure du limbe, provenant de l'échantillon type, grossis cent quatre-vingts fois (180 : 1). plus constante, étant le plus souvent perpendiculaire aux nervures; mais j'ai retrouvé la même irrégularité de forme des cellules épidermiques ainsi que d'orientation des stomates sur la cuticule inférieure d’un Pterophyllum du Lias 200 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. inférieur de Steierdorf quime parait pouvoir être rapporté au Pler. Oeynhau- sent Gœppert. I y a donc, au point de vue de la constitution de l'épiderme, une afhinité marquée avec les formes triasiques ou jurassiques du même genre. Renault, ayant, d'autre part, rapproché le Pter. primævum, c'est-à-dire la forme de Blanzy, du Pter. Fayoli, Jai examiné de près le type de cette der- mère espèce, qui fait partie des collections du Muséum de Paris; j'ai pu con- stater ainsi qu'il y avait en effet entre les deux une assez grande ressemblance, mais pourtant avec des différences d’une certaine importance qui me paraissent de nature à les faire tenir pour distinctes, du moins jusqu'à plus ample in- formé. Sans parler du mode de terminaison des folioles, qui demeure inconnu chez le Pter. Grand'Euryi, le mode d'insertion est, en effet, quelque peu dis- semblable, les folioles du Pter. Fayoli, plus inclinées et plus rapprochées, ne s'élargissant pas à leur base du côté supérieur et n'étant décurrentes que vers le bas. La nervation est, 1l est vrai, presque exactement la même de part et d'autre, le Pter. Fayoli offrant cà et là, contrairement à indication donnée par Renault, des nervures bifurquées; mais, sur un bon nombre de foholes, ces nervures apparaissent relevées suivant leur axe d'un pli ou d'un cordon saillant, et entre les nervures vraies ainsi marquées se montrent de fausses nervures, également saïllantes, en nombre variable, caractères peut-être aCci- deniels, mais que je n'ai pas observés chez le Pter. Grand'Euryr. Enfin, la cuticule de Ja face supérieure, la seule dont Ja pu obtenir des préparations, offre un aspect assez différent de celui de la cuticule de ce dernier, étant formée de cellules moins habituellement rectangulaires, plus souvent terminées en pointe, et en même temps sensiblement plus grandes, mesurant de 15 à 30 y de largeur sur 25 à 79 & de hauteur (fig. D ci-contre et fig. 1 b, PI. XLVIT). L'examen d'échantillons plus nombreux, si l’on venait à en récolter d’autres, pourrait seul montrer si ces différences sont constantes ou si, au contraire, il y a passage d’une forme à l’autre; mais la dissemblance d'aspect du réseau épidermique donne lieu de croire qu'on a bien affaire là à deux formes spécifiques distinctes, et, quant à présent tout au moins, le Per. Fayoli ne me parait pas pouvoir être identifié au Pter. Grand’ Euryr. Le Pler. Grand'Euryi a été rencontré dans le bassin de Blanzy sur les deux points suivants : k Mines de Montchanin : région des amas. Mines de Blanzy : région de Montmaillot, foncage du puits Saint-Paul, à 19 m.20 de profondeur. 4 ESPÈCES OBSERVÉES. — SALISBURIÉES. 201 Salisburiées. Genre GINKGO Kzæwprrer. GINKGO(?) MARTENENSIS Rexauzr. PI. XLVIII, fig. 3. 1888. Ginkgo martenensis Renault, Les plantes fossiles, p. 322, fig. 47 C; p. 323. À raison de l'intérêt qu'offre la présence, dans des couches permiennes, du genre Ginkgo, encore vivant actuellement, J'ai cru devoir reproduire pho- tographiquement sur la PI. XLVIIT la figure publiée par B. Renault de son Ginkgo martenensis, qu'il a rapproché du Ginkgo intégerrima Schmalhausen 0), des couches très probablement permiennes plutôt que jurassiques de la Ton- gouska inférieure, et qui parait en être, en effet, extrêmement voisin. J'aurais désiré pouvoir examiner et reproduire l'échantillon type lui-même, mais Penault, à qui j'en avais demandé communication, n’a pu malheureusement le retrouver, malgré les recherches qu'il a faites à cet effet avec la plus aflec- tueuse obligeance. D'après la figure qu'il en a donnée, la feuille qu'il a ainsi rapportée au genre Ginkgo offrirait une nervation nettement rayonnante et cycloptéroïde et ne posséderait pas les deux nervures basilaires marginales que lon observe habituellement chez les Ginkgo, de telle sorte qu'on peut se demander si lat- ibution générique est bien certaine et s'il ne s'agirait pas plutôt d’une feuille de Névroptéridée ou de Dolérophyllée. Il est vrai que, parmi les figures pu- bliées par Schmalhausen de son Ginkgo integerrima, les unes offrent une ner- valion rayonnante Lout à fait comparable à celle de la figure donnée par Renault, tandis qu'une autre (fig. 12) montre sur le côté droit du limbe une nervure basilaire marginale bien accentuée, de laquelle se détachent succes- sivement plusieurs nervures secondaires dichotomes, et dont on ne retrouve d'ailleurs pas la symétrique du côté opposé; aussi convient-1l peut-être de ne pas attacher trop d'importance à ce caractère. 9 J. Scumarnausex, Beiträge zur Jura-Flora Russlands, p. 85, pl. XVI, fig. 12-14, (an fig. 152) [Mem. Acad. imp. St-Pétersbourg, 7° sér., XXVIT, n° 4]. BASSIN DE BLANZY. — II. 26 INPRIMERIE NATIONALE, 202 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. me parait néanmoins prudent, jusqu'à plus ample informé, de faire quel- ques réserves sur l'attribution générique admise par Renault, et, sans prétendre la contester, je ne l'indique qu'ici avec un certain doute. L'échantillon type du Ginkgo (?) martenensis, échantillon jusqu’à présent unique, a été trouvé par Renault dans les couches autuniennes de Martenet, près de Toulon-sur-Arroux. Genre BAIERA EF. Braux. 1843. Baiera F. Braun, Münster's Beiträge, vi Heft, p. 20. BAIERA RAYMONDI Rexauzt. PI. XLVIIL, fig. 1, 2. 1858. Baiera Raymondi Renault, Les plantes fossiles, p. 324; p. 325, fig. 48. M. Raymond a eu lextrème amabilité de me faire don, pour les collec- tions de l'École des Mines, de quelques-uns des échantillons recueillis par lui de cette intéressante espèce, et Je reproduis sur la PI. XLVITF, fig. 1 et 2, les mieux conservés d'entre eux. Celui de la fig. 1 ne diffère guère de la figure type de Renault que par la symétrie plus complète des branches de ses bifur- calions; 11 semble cependant que sur le bord externe de la branche de gauche, à /; centimètres environ de l’extrème base du limbe, rétrécie en pétiole, 1 y ait un rudiment de lobe latéral semblable à ceux que Renault a signalés, ou du moins à ceux d’entre eux qui sont le moins développés; en tout cas 1l semble certain que cette sorte d’avortement de certaines branches de la bifur- cation ne doit être tenue que pour accidentelle. L'autre échantillon, celui de la fig. 2, offre également une série de bifur- cations très régulières et très symétriques; on remarque sur cet échantillon que les derniers lobes sont parfois, du moins lorsqu'ils sont très courts, assez nettement divergents, alors que le plus habituellement la bifurcation n’a lieu que sous un angle excessivement aigu. D’autres échantillons montrent mème les différentes branches de la bifurcation serrées les unes contre les autres en une sorte de faisceau compact, compris tout entier sous un angle à peine égal à 30°; mais 1l semble qu'un tel rapprochement soit imputable à des in- flexions fortuites. Quelques-ungg des feuilles recueillies par M. Raymond offrent des dimen- sions un peu supérieures à celles de l'échantillon figuré par Renault et de ceux ESPÈCES OBSERVÉES. — SALISBURIÉES. 203 que Je représente sur la PI. XLVIIT; la plus grande d’entre elles mesure 108 millimètres de longueur, dont 50 millimètres pour la partie inférieure, non divisée, du limbe, qui présente une largeur de 5 millimètres. Sur tous ces échantillons, la nervation est à peu près indiscernable, le limbe ayant dù être assez épais. Sur celui de la fig. 2, le tissu est conservé sous la forme d’une lamelle charbonneuse d'épaisseur appréciable, ainsi qu'on peut le voir sur la figure grossie 2 @; mais je n'ai pu, par le traitement accoutumé à l’aide des réactifs oxydants et de lammoniaque, en obtenir de préparation convenable, la cuticule étant, à ce qu'il semble, fortement altérée. Le Baiera Raymondi n’a été observé jusqu'ici que sur un seul point, à savoir dans les couches autuniennes de Charmoy, sur le bord de la route de Charmoy à Saint-Nizier, à une soixantaine de mètres au sud du pont de la Sorme. Genre DICRANOPHYLLUM Gran Evry. 1875. Dicranophyllum Grand'Eury, Comptes rendus Acad. se., LXXX, p. 1021; Flore carb. da dep. de la Loire, p. 272. Je n'inscris ici qu'avec doute le genre Dicranophyllum parmi les Salisbu- riées, la constitution des appareils fructificateurs observés par Renault parais- sant les éloigner de cette classe (1, mais n'étant pas cependant assez exactement connue pour permettre de fixer la place à leur donner dans la classification. DICRANOPHYLLUM GALLICUM GranD'Eury. 1877. Dicranophyllum gallicum Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 273, pl. XIV, fig. 8-10 ; Zeiïller, Expl. Carte geol. Fr., IV, p. 158, pl. CLXXVI, fig. 1, 2. Renault, FI. Joss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 626, pl. LXX, fig. 1-8; pl. LXXI, fig. 5 (an fig. 3, A2); FÙ foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 2° part., p. 374, pl. LXXXI, fig. 9, 6. Le Dicranophyllum gallicum parait rare dans le bassin de Blanzy et du Creusot, où il n’a été observé que sur deux points, et encore n'est-il pas absolument certain, mais seulement très probable que c’est lui que M. Grand'- Eury a signalé à Montchanin-Longpendu ® comme Dicranophyllum non spécifié. En tout cas J'ai constaté sa présence, d'après des échantillons non douteux, aux mines de Blanzy, au puits Saint-Paul, à 55 mètres de profondeur. © B. Rexaucr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° partie, p. 630-651, pl. LXXI, fig. 5. ® Grann'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 09. 26. 204 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Conifères. Genre WALCHIA STERNBERG. 1826. Walchia Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fase. 4, p. xxur. WALCHIA PINIFORMIS Scarorneim (sp.). PL L, fig. 3 et 5. 1820. Lycopodiolithes piniformis Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 415, pl. XXI, fig. 1 a; pl. XXV, fig. 1. 1826. Walchia piniformis Sternberg, Ess. Fl. monde prim., 1, fase. 4, p. xx. Schimper, Trait. de pal. véq., H, p. 236, pl. LXXIIT, fig. 1,2. Weiss, loss. F1. d. Jüngst. Stein- kohl., p. 179, pl. XVIT, fig. 1, 2. Zeiller, Expl. Carte géol. Fr., IN, p. 154, pl. CLXXVI, fig. 3; FL foss. bass. houiller et permien de Brive, p. 97, pl. XV, fig 1. Bergeron, Bull. Soc. Géol. Fr., 3° sér., XII, p. 534, pl. XXVII, XXVIIT. Le Walchia piniformis s'est montré çà et là dans les couches houillères du bassin de Blanzy et du Creusot, ainsi que l'indique la liste a-après; mais il parait y être toujours rare, tandis qu'il abonde dans les couches autuniennes, notamment à Charmoy, où j'en ai recueilli, en compagnie de M. Raymond, de nombreux échantillons, parfois accompagnés de cônes. L'un de ces derniers (PL L, fig. 3) est constitué par un ramule encore garni de feuilles, et par conséquent bien déterminable, portant à son extré- mité un cône de 25 millimètres de longueur sur 10 millimètres de largeur, formé de bractées manifestement aiguës à leur sommet, semblable de tout point à quelques-uns de ceux qu'a figurés M. Bergeron". Il est au moins possible, sinon probable, que les cônes des fig. 2 et 4 de la PL L appartien- nent aussi à la même espèce; mais en l'absence de feuilles sur le pédoncule de celui de la fig. 2, l'attribution demeure forcément incertaine. Quant à celui qu'on voit à gauche de la fig. 5, à côté d’un rameau feuillé bien caractérisé de W. piniformis, je serais disposé à le rapporter également à cette espèce, malgré ses dimensions notablement plus grandes : les figures publiées par M. Bergeron prouvent en effet que la taille de ces cônes pouvait varier dans des limites assez étendues, et l'une d’elles montre notamment un cône long ® J. BerGerox, Note sur les strobiles du Walchia piniformis ( Bull. Soc. Geol. Fr., 3° sér., XII, pl. XXVIL, et pl. XX VIII, fig, 1). ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 205 de près de 10 centimètres sur 13 à 19 millimètres de largeur, qui semble, d'après la comparaison des bractées du sommet avec celles de la base, n'être pas encore arrivé à son complet développement"). Celui de la fig: 5, PI. L, offre seulement un diamètre un peu plus considérable, atteignant 22 milli- mètres; il est, d’ailleurs, formé de bractées eflilées en pointe aiguë à leur sommet, et ne différant, semble-til, que par leur largeur plus grande de celles de l'échantillon fig. 3, PL L, qui représente vraisemblablement un cône encore jeune et non parvenu à sa taille. Je signalerai en passant, à propos de ces cônes de W. piniformis, un échan- tillon de Lodève, qui fait partie des collections de l'École des Mines, et sur lequel plusieurs cônes se montrent encore en place à droite et à gauche d’un rameau garni au-dessus d'eux de ramules feuillés normaux, comme dans le principal échantillon figuré par M. Bergeron; mais, contrairement à ce qui a lieu chez ce dernier, ces cônes, longs de 10 centimètres sur 10 à 12 mulli- mètres de largeur, sont absolument sessiles. Aucun des échantillons de Charmoy n'a offert, malheureusement, pas plus que ceux de Lodève, une conservation assez bonne pour qu'on püt se rendre compte de leur constitution; 1l est même impossible de savoir si tous sont bien des cônes femelles, plus où moins inégalement développés, ou si une partie d'entre eux ne seraient pas des cônes mâles. Le W. piniformis a été observé dans le bassin sur les points suivants : Mines de Montchanin : puits Wilson, fonçage du puits, et galerie de rou- lage de l'étage de 170 mètres. | Mines de Blanzy : puits Sainte-Eugénie, étage de 380 mètres , travers- bancs de la faille de l'Est; région de Lucy, schiste bitumineux supérieur. Mines du Creusot). PERMIEN. Autunien : Charmoy ; Courmarcou ; digue de l'étang du Martenet ; domaine du Buisson (commune de Marly); Rô-le-Pu, entre Toulon et Gueugnon; Ven- denesse. Mines de Bert : puits des Mandins; schistes du plateau Saxonien inférieur : Courmarcou, au bord de la route. OÙ J. BerGERON, loc. cit., P. 535, pl. XXVIIT, fig. 3. ® Gran’ Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ® Jbid., p. 510. Ibid., p. 519. 206 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. WALCHIA LINEARIFOLIA Gorprerr. 1865. Walchia linearifolia Gœppert, loss. Fl. d. perm. Form., p. 242, pl. LI, fig. 7-9, (an fig. 10,112). Weiss, loss. FL d. jüngst. Steinkohl., p. 182, pl. XVI, fig. 7. Potonié, F1. d. Rotlieg. v. Thüringen, p. 219, pl. XXXI, fig. 5. Cette espèce, voisine du W. piniformis, dont elle se différencie par ses feuilles plus fines, plus molles, moins arquées en faux en avant, parait fort rare clans le bassin, où je ne l'ai pas observée personnellement ; mais elle y a été signalée par M. Grand'Eury, qui en a reconnu la présence dans les couches autuniennes de Charmoy%), d’une part, et de Bert, d'autre part (2), WALCHIA SCHNEIDERI n. sp. PI. XLVIIT, fig. 4, 5. Axe des rameaux large de 6 à 8 nullimètres, garni de feuilles dressées. Ramules étalés-dressés, espacés d’un même côté de 15 à 30 millimètres, atteignant 15 centimètres de longueur et davantage, à axe épais de 2 à 3 mil- limètres. Feuilles serrées, très étroites, presque capillaires, larges de o"",60 à o"%,75 à leur base, longues de 12 à 20 millimètres, effilées en pointe vers le sommet, décurrentes à leur base, étalées-dressées ou dressées, droites ou Jaiblement courbées en avant. Cette belle espèce s'est montrée représentée, notamment à Charmoy, par d'assez nombreux fragments de ramules, mais tous incomplets et détachés de l'axe qui les avait portés. Le seul échantillon qui les ait offerts encore en place le long d’un rameau est celui qui est représenté sur la fig. 5 de la PI. XLVII et qui a été recueilli, à la fois en empreinte et en contre-empreinte, à l'étang du Martenet par M. Raymond; les ramules qui occupent la partie droite de la figure 5 se suivent, sur la contre-empreinte, jusqu'à 16 centi- mètres de leur origine, sans qu'aucun d’eux soit terminé; mais à cette distance les feuilles n'offrent plus qu'une longueur de 10 millimètres, et il est pro- bable que le sommet était peu éloigné; la longueur totale des ramules devait donc être d'environ 18 à 20 centimètres. Cette longueur devait, d’ailleurs, ètre dépassée sur d’autres échantillons, des ramules tels que celui de la fig. 4, 9 GraxD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 511. ® Ibid, p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 207 qui porte des feuilles sensiblement plus longues que ceux de la fig. 5, ayant dû offrir en même temps une longueur plus considérable. On remarque, sur l'échantillon de la fig. à, que les feuilles qui garnissent l'axe du rameau étaient étroitement dressées, tandis que celles des ramules s'étalent sous des angles beaucoup plus ouverts; mais quelques-uns des ra- mules détachés recueillis à Charmoy présentent eux-mêmes des feuilles forte- ment dressées, faisant à peine un angle de 15° avec l'axe sur lequel elles s'insérent. . Ces feuilles paraissent avoir dù être tétragones, car il est impossible d'en trouver aucune offrant un véritable Himbe pourvu d’une nervure médiane, ainsi qu'on l’observe parfois chez le W. piniformis; 11 semble qu'en même temps elles aient été relativement molles, à en juger par leur allure et par les variations d'obliquité qu'elles présentent souvent d'un point à l'autre d'un même échantillon. I n'est pas douteux qu'on ait affaire là à une espèce distincte des précé- dentes, se rapprochant plus peut-être du W. linearifolia que du W. piniformis par ses feuilles plus fines el moins raides que celles de cette dernière espèce, mais différant de l'une et de l'autre par ses feuilles beaucoup plus longues et en même temps plus serrées. À ce double point de vue elle n’est pas sans analogie avec le W. foliosa Eichwald 0), du Permien de la Russie ; mais chez celui-ci les feuilles sont moins fines, elles offrent un limbe linéaire-lancéolé, de largeur appréciable, muni d’une nervure médiane nette, visiblement rétréci vers sa base, tandis que celles des échantillons que je viens de décrire parais- sent aller en se rétrécissant graduellement depuis leur base jusqu'à leur som- met; en outre, sur le ramule détaché figuré par Eichwald, les feuilles 1raient en se raccourcissant notablement vers la base du ramule, caractère qui, soit dit en passant, ne laisse pas d'inspirer quelques doutes sur la légitimité de l'attribution générique. L'espèce étant nouvelle, je me suis fait un plaisir de la dédier à M. Schneider, que je suis heureux de remercier personnellement du don qu'il a bien voulu faire à l'École des Mines, de tant de beaux échantillons de plantes fossiles du bassin. Le Walchia Schneideri a été observé dans les couches autuniennes de Char- moy, ainsi que de l'étang du Martenet entre Perrecy et Toulon-sur-Arroux. 0 E, D'Eicawiro, Lethæa Rossica où Paléontologie de la Russie, 1, p. 235, pl. XIX, fig. 1. 208 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. WALCHIA HYPNOIDES BroxexiaRr. PI. L, fig. 9 ; PI. LI, fig. 1. 1828. Fucoides hypnoides Brongniart, Hist. véget. foss., 1, p. 84, pl. IX bis, fig. 1, 2. 1849. Walchia hypnoides Brongniart, Tabl. des genres de végét. foss., p. 71, p. 100. Zeiller, Expl. Carte qéol. Fr., IV, p. 155, pl. CLXXVI, fig. 4. Renault, Cours de Bot. foss., IV p- 86, pl. 8, fig. 5 (an fig. 62). Comme le W. piniformis, le W. hypnoïdes a été observé dans le bassin de Blanzy et du Creusot, non seulement dans les couches permiennes, mais dans les couches houillères, où 11 parait, d’ailleurs, des plus rares : je n’en ai vu qu'un seul échantillon de ce niveau, bien caractérisé par la petitesse de ses feuilles, et c’est à raison de cette rareté même qu'il m'a paru intéressant de le figurer sur la PL. L, fig. 9. J'en ai, par contre, observé d’assez nombreux spécimens dans les couches autuniennes, particulièrement à Charmoy ; j'en ai recueilli en outre à Cour- marcou, au bord du ruisseau de Boivin, en mème temps que des échantillons normaux, un échantillon remarquable par lanomalie de ramification qu'il présente : ainsi qu'on le voit sur la fig. 1 de la PI. LE, il offre un axe de 1,5 de largeur et de 25 nullimètres de longueur, sur le côté gauche duquel s'attachent successivement trois ramules de 20 à 25 millimètres de longueur, qui, au lieu d’être simples comme le sont les ramules de Walchia, sont eux- mêmes ramifiés suivant le mode penné, portant de chaque côté de leur axe trois ou quatre ramuscules simples longs de 6 à 8 millimètres, étalés eux-mêmes dans le plan de l'axe principal et des ramules latéraux. Un quatrième ramule, également pmné, se voit en outre du côté droit de l'axe, à la partie supérieure de l'échantillon. N'ayant pas connaissance qu'une anomalie semblable eût été constatée dans le genre W alchia, javais cherché à savoir si du moins elle ne s'observait pas quelquefois chez les Araucaria du groupe des Eulassa, en particulier chez l'Ar. excelsa, dont les rameaux sont consütués sur un plan si parfaitement semblable à ceux des Walchia, et qui, étant, comme on sait, largement cultivé comme plante d'appartement, se prête facilement à l'observation; mais les recherches personnelles que j'ai faites à cet égard aussi bien que les ren- seignements recueillis auprès de quelques-uns des principaux producteurs de cette plante ont abouti à un résultat négatif, et il semble que lAr. excelsa n'offre jamais de rameaux ainsi bipinnés. J'en étais donc venu à me de- ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 209 mander si une telle anomalie était réellement admissible et si, au lieu de rap- porter l'échantillon en question au genre Walchia, il ne faudrait pas voir plutôt en lui un Sphenolepidium, analogue, par exemple, au Sphenol. Choffati Saportal, ce qui eût fait remonter à l'époque paléozoïque l'apparition du genre, connu seulement à partir de linfralias. Mais la ramification parait ici plus régulière que chez les Sphenolepidium, et d'ailleurs la comparaison avec des échantillons normaux de W. hypnoides montre une identité si parfaite sous le rapport de la forme et de la disposition des feuilles, qu'il est impossible de n’en pas re- venir à l'idée d'un échantillon anomal de cette espèce. Au surplus, en faisant de nouvelles recherches, j'ai reconnu que Weiss avait signalé déjà cette même anomalie chez le W. piniformis, dont 11 mentionne ® un échantillon, qu'il n’a malheureusement pas figuré, présentant deux rameaux pinnés étalés parallèle- ment l’un à côté de l'autre dans un même plan et attachés sur un axe commun. Le W. linearifolia lui a offert également deux rameaux pinnés semblable- ment disposés, mais qui ne se suivent pas jusqu'à leur base, de sorte qu'on peut seulement présumer qu'il s'agit encore là d'un cas de ramification bipinnée 6). Il ne me parait pas douteux, étant donné l’excessive rareté de tels échan- üllons, qu'ils représentent des cas tératologiques; en tout cas lobservation de Weiss fait disparaitre toute incertitude quant à l'interprétation de l'échantillon recueilli à Courmarcou et vient en confirmer l'attribution au W. hypnoides. J'ai constaté la présence du W. hypnoïdes sur les points suivants du bassin : Mines du Creusot : puits Saint-Paul, au toit de la Grande couche, vers l'extrémité ouest des travaux. PERMIEN. \utumien : Charmoy; Courmarcou; digue de l'étang du Martenet; Ven- denesse. ? Marquis DE SarorrA, Flore fossile du Portugal, Nouvelles contributions à la flore mésozoïique , pl. NIIX, figèr-ar ? C. E. Weiss, Fossile Flora der jüngsten Steinkohlenformation und des Rothliegenden im Saar-Rhein-Gebiete, p. 180. (3) Ibid. , P- 182. BASSIN DE BLANZY. — ]I. 27 INPRINERIR NATIONALR. 210 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. WALCHIA IMBRICATA Scumpen. PI. XLIX, fig. 3. 1870. Walchia imbricata Schimper, Trait. de pal. véq., I, p. 239, pl. LXXIII, fig. 3. Renault, FT. foss. bass. houill. et perm. d'Autun, 2° part., p. 358, pl. LXXX, fig. 1. 1893. CE Walchia imbricata Potonié, F1. d. Rothlieg. v. Thüringen, p. 225, pl. XXX, fig. 1-7. Le W. imbricata n'avani été rencontré qu’assez rarement et n'étant encore qu'imparfaitement connu, j'ai cru devoir en figurer un bel échantillon recueilli aux mines de Blanzy, et qui offre des ramules un peu plus forts, étant garni de feuilles un peu plus grandes, que les spécimens figurés jusqu'à présent. On voit sur la fig. 3 de la PI. XLIX que les divers ramules de cet échantillon se montrent quelque peu inégaux comme diamètre, suivant que les feuilles sont plus où moins étroitement appliquées sur l'axe dont elles dépendent, les uns mesurant seulement 5 à 6 millimètres de diamètre comme sur les échantillons représentés par Schimper et par Renault, d’autres, à feuilles plus écartées, atteignant 8 et 10 millimètres. J'avais d’ailleurs observé déjà des ramules aussi larges, atteignant même jusqu'à 12 millimètres, sur des échantillons de cette même espèce recueillis à La Vaysse, dans l'Aveyron, et que j'avais jadis men- (1) tionnés Les feuilles sont pourvues, ainsi que le montrent les fig. 3 et 3 «a, d’un limbe relativement large, et munies sur le dos d’une carène saillante, ainsi que lin- diquent la description et les figures de Schimper; l'espèce est ainsi bien carac- térisée, et ses ramules offrent une ressemblance marquée avec ceux de lArau- caria Rulei. Je n'ai constaté la présence du W. imbricata que dans les deux seules localités suivantes : Mines de Blanzy : région des Porrots, puits Ramus, à 42 mètres de profon- deur. PERMIEN. Charmoy (Autunien ). 0 R.Zencer, Explication de la Carte géologique de la France, IV, 2° partie, p. 156. | | | ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 211 WALCHIA FILICIFORMIS Scarormein (sp.). PI. XLIX , fig. 1, 2. 1820. Lycopodiolithes filiciformis Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 414, pl. XXIV. 1826. Walchia filiciformis Sternberg, Ess. F1. monde prim., 1, fase. 4, p. xxtr. Gutbier, Verst. d. Rothlieg. in Sachsen, p. 22, pl. X, fig. 1, 2. Weiss, Foss. FI. d. jüngst. Steinkohl., p- 181, pl. XVI, fig. 4, 5. Potonié, F1. d. Rotlieg. v. Thüringen, p. 218, pl. XX VII, fig. 12; pl. XXXI, fig. 1, 2. 1826. Walchia affinis Sternberg, Ess. FL. monde prim., 1, fasc. 4, p. xxux. Dans le bassin de Blanzy et du Creusot comme ailleurs, le W. ficiformis s'est montré jusqu'à présent exclusivement cantonné dans les dépôts permiens, et il n’en a pas été trouvé trace dans les couches houillères. I abonde, du reste, dans l’'Autunien de la région, notamment à Charmoy, où J'en ai récolté, en compagnie de M. Raymond, de très nombreux échantillons. Quelques-uns de ceux-ci affectent un aspect assez particulier, les ramules latéraux offrant au premier coup d'œil l'apparence de cônes étroits ou de longs épis plutôt que de ramules feuillés, ainsi que le montrent les fig. 1 et 2 de la PI XLIX, qui reproduisent deux portions d’un même rameau : on voit que ces ramules tranchent sur le reste de la roche, comme sil s'agissait d'organes pleins sans interposition de matière minérale; un examen un peu attentif montre cepen- dant qu'ils sont composés en réalité, ainsi qu'on peut le voir sur la figure grossie 2 a, de simples feuilles, très rapprochées, épaissies à leur base, étroite- ment imbriquées, relevées en crochet à leur extrémité, et ne laissant entre elles que d’étroits intervalles; mais ceux-ci n’en sont pas moins remplis par des sédiments, d'un grain peut-être un peu plus fin comme s'ils avaient été en quelque sorte tamisés par l'espèce de cuirasse formée par l'extrémité relevée des feuilles, et en même temps d’une couleur plus foncée, ce qui semble de- voir être attribué à la décomposition partielle de la matière végétale qui a en grande partie disparu, si bien qu'on n'a affaire, pour la plupart des feuilles et pour l'axe même des ramules, qu'à un simple moulage. Ces échantillons se présentent ainsi sous un aspect assez insolite pour qu'il m'ait paru intéressant de les figurer. Le W. fiiciformis se montre, d'ailleurs, représenté à Charmoy par des ra- meaux de toute taille, dont l'axe peut atteindre jusqu'à 10 mullimètres de lar- geur, comme sur les échantillons ligurés par Gutbier; on trouve en outre parmi eux tous les intermédiaires entre les formes à grandes feuilles et les 27. 212 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. formes à petites feuilles en crochet que Sternberg avait cru devoir distinguer sous les noms respectifs de W. fliciformis et de W. affinis. J'ai observé le Walchia filicifornis dans les localités suivantes, qui appar- tiennent toutes à l'Autunien : Charmoy; GCourmarcou; digue de l'étang du Martenet; Vendenesse. CÔNES DE WALCHIA. PI. L, fig. 2 à 5. J'ai déjà, en parlant du Walchia piniformis, mentionné les deux cônes re- présentés sur les fig. 3 et 5 de la PI L, dont le premier, encore attaché à l'extrémité d’un ramule feuillé, appartient sans doute possible à cette espèce, et dont le second peut lui être rapporté avec beaucoup de probabilité. Peut-être, ainsi que je lai dit, les deux cônes fig. 2 et fig. 4 proviennent-ls également du W. piniformis, mais l'attribution demeure indécise en ce qui les concerne. Celui de la fig. 2 offre cette particularité, qu'il est porté à l'ex- trémité d’une sorte de pédoncule de 6 centimètres de longueur qui parait absolument nu; mais en lexaminant avec attention on distingue à sa surface de petites saillies longitudinales discontinues, dans lesquelles il est naturel de voir des cicatrices, peut-être sous-corlicales, correspondant à des insertions de feuilles; on aurait donc affaire ici, comme c’est le cas habituel pour les cônes de Walchia, et malgré la dissemblance apparente d'aspect, à un cône porté à l'extrémité d’un ramule feuillé, mais qui aurait perdu ses feuilles, et peut-être aussi son écorce externe. Les. écailles qui constituent ce cône sont rétrécies en pointe plus ou moins aiguë vers le sommet et ne diffèrent de celles des cônes des fig. 3 et 5 que par leur taille, intermédiare entre les unes et les autres. Le cône de la fig. 4 s'est détaché de lui-même de la roche sur toute son étendue, à lexception de l'extrême base et du sommet, qui se sont brisés : les écailles, autant qu'on en peut juger sur les bords, où elles sont moins im- parfaitement conservées que sur les deux faces antérieure et postérieure, sont également efilées vers le haut en pointe assez aiguë, comme celles des trois autres échantillons, mais on n’en saurait conclure avec certitude à l'identité spécifique, le W. fliciformis ayant oflert, à l'extrémité de ramules feuillés dé- terminables, de petits cônes ovoïdes ou cylhindriquegqui ne différent pas sen- siblement d'aspect de ceux du W°. piniformis. ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 213 M. Potonié a figuré un de ces cônes), long de 25 mullimètres sur 10 à 12 millimètres de largeur, attaché au bout d'un ramule feuillé incomplet, mais garni des feuilles en crochet caractéristiques du W. filiciformis, et J'en ai observé d’absolument semblables sur un rameau de cette même espèce re- cueilli à Lodève par M. R. Nicklès et donné par lui à l'École des Mines, sur lequel un certain nombre de ramules portent chacun à leur extrémité un cône de 15 à 20 millimètres de longueur sur 8 à 10 millimètres de largeur. Les uns et les autres ressemblent à s'y méprendre, sauf leur taille plus réduite, à ceux du W. piniformis; leurs bractées paraissent toutefois un peu plus étroites. Je dois ajouter que ces cônes semblent assez différents de celui que j'ai figuré jadis, du Permien des environs de Brive, comme appartenant, d’après la forme en crochet des feuilles du ramule dont 1 dépendait, au W. fihci- Jormis, et sur lequel j'ai signalé la présence d’une graine sur chaque écaille®. Cette différence d'aspect peut tenir, soit à une différence d'âge et de dévelop- pement, soit à une différence de sexe; peut-être encore l'identité de feuillage, si complète qu'elle soit, n'est-elle pas une garantie absolue de l'identité SpéCi- fique. Pour le moment, et dans l'état actuel de nos connaissances, encore si imparfaites , l'interprétation de semblables différences d'aspect demeure conjec- turale, et malheureusement aucun des cônes de Walchia recueillis à Charmoy ne s’est trouvé assez bien conservé pour qu'il füt possible d'en tirer quelque renseignement utile sur leur constitution. Genre GOMPHOSTROBUS Mario. 1890. Gomphostrobus Marion, Comptes rendus Acad. sc., COX, p. 892. GOMPHOSTROBUS BIFIDUS E. Geinrrz (sp.). PLL, fig 6 à 8. 1873. Sigillariostrobus bifidus E. Geinitz, Neues Jahrb. f. Min., 1875, p. 700, pl. IL, fig. 5-7. 1892. Gomphostrobus bifidus Zeiller, {{. foss. bass. houiller et permien de Brive, P. 101, pl. XV, fig. 12. Potonié, F1. d. Rotlieg. ». Thüringen, p. 197, pl. XXVIL, fig. 7, 8; pl. XXVIIT, fig. 1-7; pl. XXXII, fig. 5. 1890. Gomphostrobus heterophylla Marion, Comptes rendus Acad. sc., GX, p. 892. J'ai observé dans les couches autumiennes du bassin de Blanzv et du Creusot un certain nombre d’écailles détachées appartenant à cette espèce, el qui ® H. Poroxté, Die Flora des Rotliegenden von Thüringen, pl. XXVIT, fig. 12. ® R. Zenrer, Note sur quelques plantes fossiles du terrain permien de la Corrèze ( Bull. Soc. 214 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. —FLORE FOSSILE. offrent, ainsi que le montrent les fig. 6 à 8 de la PL. L, des variations consi- dérables, tant au point de vue de la largeur du limbe que de la disposition des deux pointes divergentes qu’elles présentent à leur sommet : c’est ainsi que les deux écailles fig. 6 et 7 sont pourvues d'un limbe très développé, tandis que celle de la fig. 8 est formée d’un limbe excessivement étroit, un peu élargi seulement à sa base, où l'on distingue un léger renflement ovoïde, cor- respondant sans doute à la présence d'une petite graine, peut-être arrêtée dans son développement. On voit en mème temps que les pointes apicales diver- geaient tantôt sous un angle de moins de 90°, et tantôt sous un angle presque égal à 180°, parfois même un peu supérieur. Les figures antérieurement publiées montraient déjà, du reste, combien ces écailles avaient été variables de forme et de dimensions. Bien qu’elles ne soient pas très rares à Charmoy, elles ne s’y sont pas mon- trées Jusqu'ici attachées sur un axe commun et constituant des cônes, comme Marion a eu la bonne fortune d’en trouver à Lodève, les cônes recueillis à Charmoy paraissant tous formés de bractées à sommet entier et non bifurqué. L'aspect des cônes décrits par Marion ®, et dont M. Potonié a publié ulté- rieurement les figures®), est, d’ailleurs, notablement différent de celui de tous les cônes, beaucoup plus cylindriques et plus compacts, qui ont été trouvés à Charmoy. J'ai reconnu la présence du Gomph. bifidus dans les deux localités suivantes, appartenant l'une et l’autre à l'Autunien : Charmoy; domaine du Buisson (commune de Marly). Genre ARAUCARITES STERNBERG. 1838. Araucarites Sternberg, Ess. F1. monde prim., 11, fasc. 7-8, p. 203. J'emploie ici le nom générique d’Araucarites, ainsi qu'on l'a fait souvent, non pour des rameaux feuillés, mais pour des écailles de cônes détachées res- semblant à des écailles de cônes d’Araucaria, sans vouloir toutefois, par lem- ploi de ce nom, préjuger des affinités formelles avec le genre vivant. Géol. Fr., 3° sér., VIT, p. 203, pl. IV, fig. 6; 1880); Flore fossile du bassin houiller et per- mien de Brive, p. 99, pl. XV, fig. 3 ; 1892. ® Manon, Sur le Gomphostrobus heterophylla, Conifère prototypique du Permien de Lodève (Comptes rendus Acad. sc., CX, p. 892-894, 28 avril 1890). ® H. Poronté, Die Flora des Rotliegenden von Thüringen, pl. XXVIIT, fig. 1-3. PERD NT "Tes CE A ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 215 ARAUCARITES DELAFONDI n. sp. PIS AV Hee Et Écailles détachées, à contour ovale-trianqulaire, longues de 10 à 12 milli- mètres sur 8 à 10 millimètres de largeur, rétrécies en coin brièvement tronqué vers la base, échancrées en cœur au sommet, portant l'empreinte d’une seule graine ovoide allongée, longue de 8 à 10 millimètres, large d'environ 2 milli- mètres. J'ai recueilli dans les schistes autuniens de Charmoy, lors de l'exploration que J'ai faite de ce gisement avec M. Raymond et M. Delafond, deux écailles de cônes, dont lune est représentée sur la fig. 1 de la PI L et offre suivant son axe, comme on le voit surtout sur la figure grossie 1 a, l'empreinte d’un corps ovale allongé qui paraît avoir été étroitement appliqué sur elle, et qu'il semble naturel d'interpréter comme une graine; à droite et à gauche de cette dépression axiale, on distingue en outre, principalement du côté droit, un contour intermédiaire entre son bord et le bord même de l’écaille, comme si la grainesavait été munie de deux ailes latérales d'environ 2 millimètres de largeur, ou plutôt comme si elle avait fait corps avec une lame ovale triangu- laire de même longueur qu'elle, mais plus large, superposée à l'écaille. La graine ayant ainsi disparu en ne laissant que son empreinte en creux, il est clair qu'il ne s'agit pas là simplement d’une graine entourée d’une aile plane à contour cordiforme susceptible d’être classée comme Cardiocarpus, mais bien d’une écaille ayant servi de support à une graine et ayant du, sui- vant toute probabilité, faire partie d’un cône. L'autre échantillon ne diffère que par la moindre largeur de l'écaille à sa base et par la distinction moins nette entre la graine et la lame dont elle paratt avoir dépendu, la dépression la mieux accusée correspondant au contour de celle-ci, et la graine axiale, plus étroite, étant moins bien marquée. I n'est évidemment pas possible, sur des écailles ainsi conservées en em- preintes, de se rendre compte avec une certitude absolue de leur constitu- tion; il semble cependant que cette constitution ait été semblable ou tout au moins très analogue à celle des écailles de cônes d'Araucaria et qu'on ait affaire là à une graine unique, faisant corps avec une écaille ovulifère à peme plus longue qu'elle, mais plus large, et étroitement appliquée sur une bractée- 216 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. mère, celle-ci à la fois plus large et plus longue que l’écaille ovulifère, rétrécie en coin vers sa base et échancrée en cœur à son sommet. Toutefois 1l semblerait qu'il n'y ait pas eu, comme chez les Araucaria, soudure intime entre la bractée-mere et l’écalle ovulifère, car celle-ci parait s'être détachée avec la graine qu'elle portait et n'avoir laissé que son empreinte en creux sur la bractée-mère. Malgré cette différence, 11 m'a paru que la ressemblance avec des écailles de cônes d’Araucaria était assez marquée pour légitimer l'emploi du nom générique d’'Araucarites, souvent appliqué déjà à des écailles plus ou moins analogues. fl | On pourrait être tenté, à première vue, de rapprocher ces écailles de celles qui ont été observées par Gemitz dans les schistes cuivreux de Trebnitz, et qu'il a rapportées à l'Ullmannia frumentaria ); mais ces dernières sont termi- nées en pointe aiguë à l'une de leurs extrémités, qui paraît être, non leur base d'insertion, mais leur extrémité apicale, et elles semblent avoir porté comme graines de véritables Cardiocarpus, munis d’une aile membraneuse bien nette, que Geimitz avait décrits antérieurement sous le nom de Cardiocarpon trianqu- lare®); ces grames sont en eflet nettement cordiformes, et l'aile qui les borde se rétrécit et s'effile en bec vers le sommet. Il n’y a donc pas d’assimilation possible avec les échantillons de Charmoy, où la grame est beâucoup plus allongée, et munie d'appendices latéraux plus épais ne se rétrécissant pas en pointe aiguë vers l'extrémité amincie de la graine. I ne semble d’ailleurs ouère douteux qu'ici orientation soit inverse de celle que semblent avoir eue les écailles et les graines en question du Permien de la Saxe. Quant à l'appareil végétatif qui correspondait à ces écailles, 11 est impos- sible de faire à son sujet autre chose que des conjectures : on serait tenté de penser qu'elles ont pu appartenir à un Walchia, étant donné l'abondance des espèces de ce genre dans les couches autuniennes de Charmoy; mais tous les cônes trouvés jusqu'ici en rapport direct avec des branches de Walchia ayant offert des écailles efilées en pointe plus ou moins aiguë vers le sommet, il parait douteux qu'on puisse attribuer à ce genre des écailles affectant, avec leur troncature et leur échancrure apicales, une forme aussi différente; 11 n'y a cependant pas là, il faut le reconnaitre, une impossibilité absolue, la forme des écailles ayant pu varier d’une espèce à l'autre. à | P © H.-B. Geiirz, Nachtræge zur Dyas, [, p. 22, pl. HIT, fig. 11-15. 1880. ® H.-B. Geinirz, Dyas, Il, p. 145, pl. XXXTI, fig. 11°, 12-15. 186». ESPÈCES OBSERVÉES. — CONIFÈRES. 217 On pourrait aussi songer à l'Ullmannia frumentaria, dont j'ai observé des rameaux dans le même gisement; mais les cônes qui lui ont été rapportés, en particulier celui qu'a figuré le Comte de Solms-Laubach, porté à l'extrémité d'un rameau feuillé®), offrent, eux aussi, des écailles terminées en ponte, ce qui serait de nature à faire repousser l'idée de cette attribution et concor- derait mieux avec celle qu'a admise Geinitz, qui regarde comme appartenant à celte espèce les écailles dont j'ai parlé tout à l'heure et qui, d’après l'orien- tation qu'il semble naturel de leur donner, seraient en effet terminées en pointe à leur sommet. I est vrai que, comme l'a fait remarquer le Comte de Solms, il se peut que ces « cônes » d'Ullmannia frumentaria ne soient que des bourgeons végétatifs et non de véritables appareils fructificateurs. Il est malheureusement à cramdre que l'attribution de ces écailles demeure toujours énigmatique, car elles devaient être, suivant toute vraisemblance, assez rapidement caduques, et l’on ne saurait espérer les trouver en rapport direct avec des rameaux feuillés, ainsi qu'il serait nécessaire pour être éclairé à ce sujeL. Ces écailles me paraissant constituer un type spécifique nouveau, j'ai été heureux d'appliquer à ce type le nom de mon camarade et ami M. Delafond, Inspecteur Général des Mines, qui à fait une si belle étude stratigraphique du bassin de Blanzy et du Creusot. Les deux seuls échantillons jusqu'ici rencontrés proviennent, ainsi que je Pai dit, de P'Autunien de Charmoy. ÉCAILLE D'ATTRIBUTION INCERTAINE. Ping 10: À la suite des écailles détachées de Gomphostrobus et d’Araucarites que Je viens de mentionner, je signalerai une écaille d’un type différent, que J'ai également recuerllie à Charmoy: elle affecte, ainsi qu'on le voit sur les fig. 10 et 104 de la PI. L, la forme d'un triangle à peu près équilatéral, à côtés d'environ 6 millimètres de longueur, curvilignes et convexes vers l'extérieur ; l'un des sommets, prolongé en coin plus aigu, parait correspondre à la base d'attache, tandis que le côté qui lui est opposé offre six ou sept dents faible- © H, Graf zu Sorus-Lausacn, Die Coniferenformen des deutschen Kupferschiefers und Zechsteins, pl. T, fig. 9 (Palæontologische Abhandlungen, W, Heft 2; 1884). BASSIN DE BLANZY. — II. 28 IMPNIMERIE NATIOXALE, 218 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. men! saillantes et représente évidemment le bord externe. Cette écaille, mar- quée de très fines stries dirigées du point d'attache vers le bord opposé, parait avoir été assez épaisse; la face visible ne porte aucune trace de graines; peut- ètre n’en serait-il pas de même si l’on avait affaire à l’autre face. I semble naturel de voir dans cet échantillon une écaille de cône, et les crénelures de son bord ne laissent pas de faire songer à celles qu’on observe sur les écailles des cônes de Taxodinées. Des crénelures presque identiques s'observent sur les écailles des cônes du Zechstein que Gæppert avait rapportés à son Üllmannia Bronni® et que le Comte de Solms a désignés, lattribution aux Ullmannia lui paraissant douteuse, sous le nom de Srobilites Bronni à: mais ces écailles étaient peltées, et leurs crénelures occupaient le pourtour d'un écusson elliptique ou circulaire, de sorte qu'il n'y a pas de rapproche- ment possible avec celle que je viens de décrire. L'attribution et même la signification de celle-ci demeurent, en somme, des plus incertames, et 1l n'y a évidemment pas lieu de proposer pour elle une dénomination spécifique, non plus que générique; mais elle n'a semblé néanmoins mériter d'être signalée ou figurée, ne serait-ce que pour appeler l'attention sur les échantillons similaires qui pourraient être rencontrés ulté- rieurement,. Cette écaille a été trouvée dans les schistes autuniens de Charmoy. Genre ULLMANNIA Gœprerr. 1850. Ullmannia Gœppert, Wonogr. d. foss. Coniferen, p. 185. Les échantillons que Je vais signaler sont les premiers de ce genre qui aient été observés en France, du moins à ma connaissance. ® HR. Gorrrert, Monographie der fossilen Coniferen, p. 187-188, pl. 20, fig. 25, 26. 1850. 9 Graf zu Sous-Lausacn, Die Coniferenformen des deutschen Kupferschiefers und Zech- steins, p. 37, pl. Il, fig. 2-9. 1884. ESPÈCES OBSERVEÉES. — CONIFEÈRES. 219 ULLMANNIA FRUMENTARIA Scucorneim (sp.). PAL, fig. xx. a 19: 1820. Carpolithes frumentarius Schlotheim, Petrefactenkunde, p. 419, pl. XXVIF, fig. 1. 1850. Ullmannia frumentaria (Gœæppert, Monogr. d. foss. Coniferen , p- 189, pl. at Hoi, à, (non fig. 12). Geinitz, Nachtr. zur Dyas, 1, p. 20, pl. HE, fig. 1-7, 10, (an fig. 8, 9?). Solms-Laubach, Die Coniferenformen d. deutsch. Kupfersch. a. Zechsteins, p.8, 11, 30-32, pl. Le, 2,470 pli, 2, 3,5: IS62. Ullmannia Bronni Geinitz, Dyas, p. 194 (pars), pl. XXX, fig. 24; pl. XXXT, fig. 21-25, 28-30. La comparaison des échantillons des fig. 11 à 13 de la PI. L avec les lHioures de rameaux d'Ullmannia framentaria publiées par Geinitz, d’abord en 5 | ( 862 dans le Dyas sous le nom, ultérieurement rectifié par lui, d'Ullm. Bronni, puis en 1880 dansles Nachtræge zur Dyas, ne peut laisser aucun doute sur ler . . . F. . 4 Q , 2 ® 4 identification : ce sont exactement les mêmes feuilles, à limbe lancéolé, aigu au sommet, décurrentes à la base, plus ou moins falciformes quand elles sont vues de côté; sur quelques-unes de celles des échantillons fig. 1° et 13 on distingue en outre à la loupe, bien que peu visibles, les fines stries longitudinales qui ont été plus d'une fois signalées sur la face dorsale des feuilles de cette espèce. Ces échantillons, que j'ai recueillis dans les couches autuniennes de Char- moy en compagnie de MM. Delafond et Raymond, sont les seuls représen- tants, non seulement de F'Ullm. frumentaria, mais même du genre Ullmannia, que Jaie vus jusqu'ici du Permien français, et ils me paraissent, à ce titre, dignes de fixer l'attention. Genre PAGIOPHYLLUM Herr. 1870. Pachyphyllum Saporta (non Kunth), in Schimper, Trait. de pal. véq., MH, p. 249. 1881. Pagiophyllum [leer, Contrib. à la flore foss. du Portugal, p. 11. PAGIOPHYLLUM PEREGRINUM Linozey et Hurrox (sp). Pl. LI, fig. a, 3. 1833. Araucaria peregrina Lindley et Hutton, Foss. F1. Gr. Brit., H, p. 19, pl. 88. 1870. Pachyphyllum peregrinum Schimper, Trait. de pal. vég., W, p. 250. Saporta, Plantes Jurass., HF, p. 385, 653; pl. CLXXUE, fig. 9, 103 pl. CLXXIV; pl. CLXXV, fig. 1,2; pl. CLXXVI, fig. 1-3; pl. CCXXV, fig. 3, 4. 1851. Pagiophyllum peregrinum Schenk, //andb. der Palæont., Abth. IE, p. 276, fig. 199 a. Bien qu'il n'appartienne pas à la flore houillère ou permienne , mais à la CE] flore secondaire, ai cru devoir comprendre le Pagiophyllum peregrinum dans J Ï gtopr pereq 28. 220 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. le présent travail, plusieurs échantillons en ayant été trouvés aux mines de Blanzy, au début du fonçage du puits Ramus de la concession des Porrots, et ayant été pris tout d’abord pour des rameaux d’Ullmannia comparables à l'Ullm. Bronni Gæppert, auquel en effet le Pagioph. peregrinum ne laisse pas de ressembler, Une comparaison attentive montre toutefois qu'il s'agit ici de ce dernier, les échantillons recueillis offrant des feuilles plus grandes, plus longues surtout par rapport à leur largeur et par suite mieux dégagées que celles de lUllm. Bronni; un certain nombre d’entre elles sont en outre plus aiguës au sommet que ne le sont jamais celles de cette dernière espèce. Les couches qui ont fourni ces échantillons, et qui sont constituées par des argiles marneuses grises, d'aspect bien différent des roches houillères et per- miennes du bassin, reposant d’ailleurs en stratification discordante sur le Sté- phanien, doivent donc être rapportées à la base de la formation jurassique, sans qu'il soit possible toutefois d'en préciser exactement Île niveau : le Pagioph. peregrinum étant connu depuis le Rhétien jusque dans le Lias infé- rieur, on peut seulement conclure de sa présence, à défaut d’autres ren- seignements, qu'il s'agit là de couches appartenant au Lias inférieur ou à l'Infralias. On voit sur les fig. 2 et 3 combien la forme des feuilles est susceptible de varier, les deux rameaux situés à droite de la fig. 3 étant garnis l'un de feuilles tout à fait arrondies au sommet, et l'autre de feuilles franchement aiguës, con- formes à celles de la figure type de Lindley et Hutton. En général ces feuilles présentent, en outre de leur carène dorsale, deux carènes latérales et une carène antérieure moins saillante, accusant un contour transversal tétragone. Quelquefois, mais rarement, la carène ventrale s’efface et la feuille affecte alors dans sa partie libre une section triangulaire à base droite où même concave; dans ce cas, la face ventrale est dépourvue de stomates, ainsi qu'on peut le constater sur la fig. 20, qui montre la cuticule de la face ventrale d’une feuille avec sa base d'attache en forme d'arc circulaire : on voit qu'elle est constituée par des cellules toutes semblables, à peu près isodiamétriques, sans aucune ouverture stomatique, tandis que sur la cuticule de la face dorsale, repliée vers la gauche, mais très incomplètement représentée sur la figure, se montrent des stomates disposés en files longitudinales. Les feuilles à section tétragone sont, au contraire, pourvues de stomates sur tout leur pourtour, ainsi qu'on peut le constater sur les préparations obtenues à l’aide des réac- ufs oxvdants et de l'ammoniaque ; c'est ce que l’on reconnait notamment sur ESPÈCES OBSERVEES. — GRAINES DE GYMNOSPERMES. 221 la préparation fig. 2 c, prise au voisinage immédiat du sommet sur une feuille à terminaison obtuse, et qui offre des files de stomates sur toute son étendue, On distingue, du reste, sur les feuilles, avant toute préparation, de fines stries longitudinales saillantes, visibles à la loupe sur la fig. 2 a, etqui correspondent évidemment aux intervalles des files de stomates, lesquelles étaient placées dans de fines gouttüères longitudinales. Ces files de stomates se montrent, suivant les échantillons, distantes les unes des autres de 0,10 à 0%%,20, leur écartement moyen étant de 0", 12 à om, 16. L'écartement de deux files voismes n'est, d’ailleurs, pas toujours constant, à raison de leur discontinuité assez fréquente : on voit, en effet, de temps en temps une file s'interrompre pour reparaitre un peu plus loin, légérement déplacée vers la droite ou vers la gauche, ou quelquefois dé- doublée; on peut constater, du reste, sur la fig. 2 c des irrégularités de ce genre. Sur une même file, l'espacement relatif des stomates est habituellement compris entre o"%,12 el o"%,15, mais il varie parfois d'une façon assez irré- guhère, se réduisant jusqu'à 0"%,8, et atteignant exceptionnellement 0,20 et même 0%%,24. Le plus généralement, ainsi que le montrent les ligures grossies 2 d et 2 e, l'ouverture stomatique est orientée en travers, normale- ment à la direction de la file, c’est-à-dire de laxe de la feuille; quelquefois cependant on observe des stomates à ouverture dirigée obliquement ou mème longitudinalement. Ces échantillons de Pagioph. peregrinum , les seuls que j'aie vus de la région, ont été trouvés aux mines de Blanzy, au cours du fonçage du puits Ramus, à 9 m. 20 de profondeur, dans des argiles que leur présence conduit, comme je l'ai dit, à rapporter au Lias inférieur ou à l'infralias, et qui se trouvent sur ce point en contact immédiat avec les couches houillères. Graines de Gymnospermes. J'ai cru devoir réunir ici en un même groupe, rapprochées les unes des autres suivant leurs caractères extérieurs, les différentes formes de graines qui ont été observées dans le bassin de Blanzy et du Creusot, plutôt que de mentionner à la suite immédiate des feuilles ou frondes auxquelles elles pa- raissent devoir correspondre celles d'entre elles dont on a pu préciser l'attri- bution, Sans doute pour certains types lhésitation n'est-elle plus permise, et il semble bien, notamment, que les Cardiocarpus puissent, dans leur ensemble, 222 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSO: — FLORE' FOSSILE. étre rapportés aux Cordaïtées, mais on ne saurait affirmer cependant que cer- lains d’entre eux ne fassent point exception et qu'à ce point de vue le genre soit absolument homogène. Il ne faut pas oublier, en effet, que si une partie des Samaropsis, par exemple, paraissent bien appartenir aux Dorycordaites, on peut également classer sous cette même appellation générique les petites grames que M. Grand'Eury a trouvées attachées aux pennes du Pecopteris Placheneti, etil ressort en même temps de cette observation, ainsi que de celles de M. David White sur les Aneïmiles, que, pour fréquente que soit la symétrie rayonnée chez les graines de Ptéridospermées, elle ne constitue pas un carac- tère constant et que certaines plantes de cette classe possédaient des graines à symétrie bilatérale, tout aussi bien que les Cordaitées et autres plantes affines. H convient donc de se garder des généralisations trop hâtives, et il nr'a paru prudent, dans cette énumération des espèces observées, de suivre, pour les graines, les mêmes idées qui n'ont déjà conduit à maintenir dans un seul et même groupe toutes les frondes filicoides, Fougères et Ptéridospermées, en me contentant d'indiquer dans chaque cas l'attribution qui semble ressortir des observations les plus sûres. Je n'ai, d’ailleurs, à mentionner ici qu'un nombre relativement restreint de formes spécifiques non plus que génériques, les graines paraissant peu com- munes dans le bassin houiller de Blanzy et du Creusot: sans doute leur rareté dans les collections que j'ai consultées est-elle imputable en partie à ce qu'elles n'ont pas autant fixé l'attention que les restes de frondes, de tiges ou de ra- meaux, qui frappent davantage les yeux; mais dans les explorations que jai faites sur le terram, je n'en ai observé moi-même que fort peu d'échantil- lons, et 1l faudrait sans doute des recherches prolongées, spécialement dirigées dans ce sens, pour compléter nos connaissances en ce qui les concerne. Genre CARDIOCARPUS BroxexraRr. 1828. Cardiocarpon brongniart, Prodr., p- 87- Les Cardiocarpus paraissent, comme on le sait et comme je lai rappelé, ètre les graines des Cordaites, et l'attribution ne laisse aucun doute pour les petites formes du genre, identiques aux graines observées encore en place sur des épis attachés eux-mêmes directement à des rameaux feuillés de Cordaites; si les formes plus grosses n'ont pas été trouvées en rapport immé- ESPÈCES OBSERVEÉES. — GRAINES DE GYMNOSPERMES. 225 diat avec des fragments déterminables d'appareils végétaufs, ainsi que la rap- pelé M. Grand'Eury®), et si par conséquent on n'a pas la preuve directe de leur dépendance, il semble pourtant qu'on puisse également les rapporter aux Cordaites avec une presque complète certitude. On ne saurait toutelois méconnaitre que cette attribution peut comporter des exceptions, et il est possible notamment qu'il faille en faire une pour le Cardiocarpus triangularis Geinitz, qui sera mentionné plus loin et dont J'ai, du reste, déjà parlé. À l'énumération qui va suivre il faudrait ajouter un « Cardiocarpus rolundatus » que M. Grand'Eury a signalé aux mines de Bert, dans la couche des Man- dins®, ayant évidemment en vue, d'après celle appellation, une graine à forme générale arrondie, mais dont il s'est borné à annoncer le nom sans le définir. Il a en outre mentionné à Charmoy®) un « Cardiocarpus suborbicularis », dont le nom seul indique une forme voisme du Cardiocarpus orbicularis Ettingshau- sen), mais dont il n’a pas précisé davantage la définition. CARDIOCARPUS GUÜTBIERI Gerrrz. 1859. Cardiocarpon Gutbieri Geinitz, Verst. d. Steink. in Sachsen, p- 39, pl. XXI, fig. 23-25. Potonie, f'1 d. Rothlieq. v. Thüringen, p. 254, pl. XXXI, fig. 15-10. 1877. Cordaicarpus Gutbieri Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 236, pl. XXVI, fig. 19. Cette espèce s'est montrée représentée dans le bassin de Blanzy par un cer- ain nombre d'échantillons, trouvés sur les points suivants : Mines de Longpendu : couche supérieure. Mines de Wontchanin : puits des Mésarmes. Mines de Blanzy : découverts Saint-François et Maugrand 5); -— région des Porrots : puits Ramus, à 300 metres. 9 Gnano'Euny, Sur les Rhabdocarpus, les graines et l'évolution des Cordaitées (Comptes ren- dus Acad. se., CXL, P- 996, 10 avril 1905). ® Graxn'Euny, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519. ® Jbid., p. 511. 9 Cv. Errnésnausex, Die Steinkohlenflora von Stradonitz in Bühmen p- 16, pl. VE, fig. A. — H. R. Gorrerr, Die fossile Flora der permischen Formation, p.174, pl. XXVI, fig. 7-11 (an fig. 12-18, 21-231). ® GraxD'Euny , Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. 22h BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT: — FLORE FOSSILE. CARDIOCARPUS OTTONIS Gurmier. 1819. Cardiocarpon Ottonis Gutbier, Verst. d. Rothlieqg. in Sachs., p. 27, pl. IX, fig. 7. Geinitz, Leitpfl. d. Rothlieg., p. 18, pl. IN, fig. 17, 18. Cette espèce, voisine de la précédente, a été signalée par M. Grand’Eury dans l’Autunien des mines de Pert, dans la couche des MandinsU). CARDIOCARPUS CORDAIT Gemrrz (sp.). 1855. Carpolithes Cordai Geinitz, Verst. d. Steink. in Sachs., p. 41, pl. XXI, fig. 7-16. 1862. Cordaicarpon Cordai Geinitz, Dyas, p. 150. J'ai reconnu la présence de cette espèce, représentée parfois par de très nombreux spécimens accumulés les uns à côté des autres, dans les localités suivantes : Mines de Saint-Berain : puits Sannt-Léger n° 1, couches supérieures au fais- ceau du Bois-Perrot; puits Samt-Léger n° 2, faisceau du Bois-Perrot. Mines de Blanzy : découvert du Magny. CARDIOCARPUS TRIANGULARIS Geinrrz. 1862. Cardiocarpon triangulare Geinitz, Dyas, p. 145, pl. XXXI, fig. 12-15. Ainsi que je lai dit plus haut, cette espèce est de celles dont on peut douter qu'elles appartiennent aux Cordaites, les graines qui la constituent paraissant avoir été fixées sur des écailles épaisses et plus larges qu’elles, que Geinitz a attribuées à l'Ullmannia frumentaria®), et non placées à l'aisselle de simples bractées de dimensions relativement réduites, comme cela a lieu dans les inflorescences authentiques des Cordaites. M. Grand'Eury en a signalé la présence, sous le nom de Carpolithes trian- gularis, aux mines de Bert, dans les schistes du plateau ©. 9 Gran Eunry, Flore carbonifère du département de la Loire, p.519. 9 H:-B. Gerrz, Nachtræge zur Dyas, 1, p. 22, pl. IE, fig. 11-19. ® Graxn'Euny, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 519. ESPÈCES OBSERVÉES. — GRAINES DE GYMNOSPERMES. 295 CARDIOCARPUS PEDICELLATUS Gorrperr. 1864. Cardiocarpus pedicellatus Gæppert, Foss. fl. d. perm. Form., p. 176, pl XXVIHI, fig. 3 5° dJ. Cette espèce a été mentionnée par M. Grand'Eury, sous le nom de Carpo- lithes pedicellatus, comme observée par lui dans PAutunien des mines de Bert, dans les schistes du plateau (D. Genre RHABDOCARPUS Gœprrerr et BERGER. 1848. Rhabdocarpus Gœppert et Berger, De fruct. et sem. ex form. lthanthracum , p. 20. D'après des observations récentes de M. Grand'Eury®, les Rhabdocarpus appartiendraient aux végétaux que Renault a désignés, d’après les caractères observés par lui sur des tiges à structure conservée, sous le nom générique de Poroxylon, et qui auraient porté de très grandes feuilles cordaitiformes, atté- nuées en pétiole à leur base et à limbe parcouru par des nervures remarqua- blement égales. RHABDOCARPUS SUBTUNICATUS Graxn'Eury. 1877. Rhabdocarpus tunicatus Grand'Eury (non Gæppert et Berger), Flore carb. du dep. de la Loire, p. 206, pl. XV, fig. 12, 12’. Renault, F1. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 638, pl. LXXIT, fig. 10: 1877. Rhabdocarpus subtunicatus Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 313; Géol. el paléont. du bass. houill. du Gard, p. 328, pl. VI, fig. 6. Zeïller, FL. foss. bass. houiller et permien de Brive, p. 93, pl. XV, fig. 11. Je n'a pas constalé par moi-même la présence du ÆRhabdocarpus subtuni- calus dans le bassin de Blanzy et du Creusot, mais M. Grand'Eury l’a observé, d'une part aux mines de Saint-Bérain), et d'autre part dans les couches autu- miennes de Charmoy (). ® Graxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, P- 219. ® Graxv’EurY, Sur les Rhabdocarpus, les graines et l'évolution des Cordaïtées {Comptes rendus Acad. sc., GXL, P. 999, 10 avril 1905). ®) Graxp'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 510, @) Ibid, P- Li (ir 1 BASSIN DE BLANZY. — II. 29 IMPRIMERIE NATIONALE, 226 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Genre SAMAROPSIS Gorprrrr. 1864. Samaropsis Gæppert, loss. FL. d. perm. Form., p. 177. Les Samaropsis, ou tout au moins une partie d’entre eux, paraissent, d'après les observations de M. Grand'Eury, représenter les graines des Dorycordailtes ; mais, comme Je l'ai rappelé, les petites graines ailées que le même savant a trouvées attachées aux pinnules du Pecopteris Plackeneti se rangeraient égale- ment dans ce genre, d'après leurs caractères extérieurs, et 11 faut admettre que sous ce même nom générique de Samaropsis peuvent ainsi se trouver ré- unies des graines appartenant à des groupes bien différents de Gymnospermes. SAMAROPSIS cf. FLUITANS Dawsox (sp.). 1866. Cardiocarpum fluitans Dawson, Quart. Journ. Geol. Soc., XXI, p. 165, pl. XIT, fig. 74; Acad. Geol., 2° ed., p. 460, fig. 173 1, p. 491. 1871. Samaropsis fluitans Weiss, Foss. El. d. jüngst. Steinkohl., p. 209, pl. XVHT, fig. 24-30. Grand’Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 280, pl. XXXMIT, fig. 5. Je n'ai pas vu dans le bassin de Blanzy et du Creusot de représentants de ce type spécifique, mais M. Grand'Eury a signalé aux mines de Bert une «sorte de Samaropsis fluitans® », qui doit être ici mentionnée. SAMAROPSIS cf. DUBIA Graxn'Eury. 1877. Samaropsis dubia Grand'Eury, Âlore carb. du dep. de la Loire, p. 281, pl. XXXIIT, fig. 6. M. Grand'Eury a également observé à Bert une autre forme de Samaropsts, qu'il indique simplement comme « Samaropsis rappelant le dubia®) », et que je mentionne en conséquence ici comme à comparer avec celte espèce. © GraxD'Eury, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 519. ® Ibid., p. 519. 12 (n) sJ ESPÈCES OBSERVÉES. — GRAINES DE GYMNOSPERMES. SAMAROPSIS MORAVICA Hecmnacker (sp.). 1871. Jordania moravica Hlelmhacker, Sitzungsber. d. k. bôhm. Gesellsch. d. Wiss., 1871, p. 81. Geinitz, Neues Jahrb. f. Min., 1895, p. 11, pl. I, fig. 10, 11. 1892. Samaropsis moravica Zeiller, F1. fo:s. bass. houiller et permien de Brive, p. 95, pl. XV, fig. 8-10. — 1893. Samaropsis Crampii Potonié (an Hlartt sp.?), Fl d. Rotlieg. v. Thüringen, p. 253, pl. XXXII, fig. 12, 13. Bien que cette espèce ressemble beaucoup au Samaropsis Crampu, du Dévo- men supérieur du Canada, il me parait au moins douteux qu’elle doive lui être identifiée, celui-ci présentant quelques différences et, en particulier, offrant fréquemment une échancrure apicale assez profonde, de part et d'autre de laquelle chacune des ailes latérales se termine en pointe aiguël), ce qui ne semble jamais avoir lieu chez lespèce permienne; la différence de niveau me parait en outre bien considérable pour qu'on puisse croire à l'identité de ces deux formes. J'ai observé le Samaropsis moravica, bien semblable aux échantillons authen- üques de Moravie et à ceux du bassin de Brive qui se trouvent les uns et les autres dans les collections de l’École des Mines, dans les couches autuniennes de l'étang du Martenet. Genre CODONOSPERMUM BroxGniaRr. 1877. Codonospermum Brongniart, in Grand'Eury, flore carb. du dep. de la Loire, p. +84. Brongniart, Recherches s. les graines foss. silice. , p 28. CODONOSPERMUM ANOM ALUM BRONGNIART. 1877. Godonospermum anomalum Brongniart, in Grand'Eury, Ælore carb. du dép. de la Loire, p- 184, pl. XV, fig. 5. Renault, FT. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p. 661, pl. LXXIIT, fig. 12-14, 18, 19, 22-26. M. Grand'Eury, après avoir été tenté de rapprocher ce curieux type de graines des Daubreeia®), le considère aujourd'hui comme devant appartenir ® Cardiocarpum Crampii Hartt, in J. W.Dawsow, Acadian Geology, 2" edit., p. 554; p. 555, lig. 194 C (1868); The fossil plants of the Devonian and Upper Silurian Formations of Canada, p. 60, pl. XIX, fig. 220-222 (1871). ” GraxD'EurY, Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 311. 21). 228 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. aux Doleropteris®, et de fait j'en ai observé de très nombreux spécimens à Saint-Bérain, où le Doleropteris pseudopeltata s'est montré lui-même relative- ment fréquent. P J'ai constaté la présence du Codonospermum anomalum sur les deux points suivants : Mines de Saint-Bérain : galerie d'écoulement des puits Jumeaux. Mines de Blanzy : découvert du Magny. Genre TRIPTEROSPERMUM Broxexrart. 1877. Tripterospermum Brongniart, in Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 186, pl. XV, fig 4. Brongniart, Recherches s. les graines foss. silic., p. 25. M. Grand'Eury a signalé ® aux mines de Bert, en les désignant sous le nom de « Tripterocarpus », la présence de grames de ce genre, que ses dernières observations le conduisent à considérer comme correspondant aux Callipteri- dium®. Genre PACHYTESTA Broxcxrarr. 1877. Pachytesta Brongniart, in Grand'Eury, Flore carb. du dép. de la Loire, p. 203. Bron- gniart, Recherches s. les graines foss. silic., p 23. PACHYTESTA GIGANTEA GraxD' Evry. 1877. Pachytesta gigantea Grand'Eury, {flore carb. du dép. de la Loire, p. 204, pl. AVI, fig. 5. Renault, FT. foss. terr. houill. de Commentry, 2° part., p.657, pl. LXXIT, fig. 5-9. Ces grosses graines doivent, d'après M. Grand'Eury!", être rapportées à l'Alethopteris Grandini, avec les frondes duquel il avait signalé depuis long- temps leur fréquente association ©). © Graxv'Eurx, Sur les graines de Sphenopteris , sur l'attribution des Codonospermum et sur l'extrème variété des «graines de fougères» (Comptes rendus Acad. sc., CXLI, p. 815, 20 no- vembre 1905). ® Graxn'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 519. ® GraxD'Eury, Sur les graines des Névroptéridées { Comptes rendus Acad. sc., CXXXIX, 14 no- vembre 1904, p. 784). % GraxD'Eury, Sur les rhizomes et les racines des Fougères fossiles et des Cycadofilices (Comptes rendus Acad. se., CXXXANTHT, p. 610, 7 mars 1904); Sur les graines des Névroptéridées (ibid., CXXXIX, 4 juillet 1904, p. 25; 14 novembre 1904, p. 784). ®° Graxn'Eury, Flore carbonifere du département de la Loire, p. 565; Géologie et paléonto- logie du bassin houiller du Gard, p. 307. ESPÈCES OBSERVÉES. — GRAINES DE GYMNOSPERMES. 229 Il en a été observé des spécimens sur les points suivants : Mines de Montchanin : fonçcage du puits Ségur, à 373 mètres. Mines de Blan:y. Genre CARPOLITHES Scacoruemm. 1820. Carpolithes Schlotheim, Petrefactenkunde , p- 418. Aux deux formes que Je vais mentionner, il faut ajouter un « Carpolithes varia- bilis », que M. Grand’Eury a signalé ®) comme observé par lui dans les couches autuniennes de Charmoy et de Bert, mais qu'il n'a pas défini : d'après un ren- seignement qu'il a bien voulu me donner, il avait en vue de «très petites graines elliptiques, qui lui paraissent devoir appartenir aux Callipteris »; ce sont évidemment ces mêmes graines qu'il a indiquées, dans une note récente, comme « ressemblant à de très petites baies ellipsoïdales », et comme se trou- vant associées, dans la couche du plateau des mines de Bert, au Callipteris conferta 3), auquel il les rapporte. CARPOLITHES DISCIFORMIS SrERNBERG. 1826. Carpolithes disciformis Sternberg, Æss. fl. monde prim., 1, fase. 4, p. x2, pl VI, fig. 13. Grand'Eury, Flore carb. du dep. de la Loire, p. 240, pl. XXIV, fig. 7. 1871. Rhabdocarpus disciformis Weiss, Foss. fl. d. jungst. Steinkohl., p. 205, pl. XE, fig. 4 A; pl. X VIII, fig. 2-8, 15, 16. M. Grand'Eury a reconnu la présence, aux mines de Saint-Bérain®, de nom- breuses graines appartenant à ce type spécifique, qu'il rattache au Poacordaites linearis ©). ® GraxD'EunY, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 508. ®) Jbid., p. 511, 519. ® GranD'EurY, Sur les mutations de quelques plantes fossiles du terrain houiller (Comptes rendus Acad. se., GXLIT, p. 27, 2 janvier 1906 ). @) Graxn'Eury, Flore carbonifére du département de la Loire, p- 910. ® GraxD'EurY, ibid., p. 240; Géologie et paléontologie du bassin houiller du Gard, p. 334. 230 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU.CREUSOT. — FLORE FOSSILE. CARPOLITHES sp. Il me reste à mentionner une graine que j'ai recueillie à Charmoy, repré- sentée par une empreinte à contour ovoide, longue de 3 centimètres sur 1ù nullimètres de largeur, sillonnée de stries longitudinales entrecroisées comme on en observe chez les Rhabdocarpus, et très analogue, en somme, au Rhabdocarpus ovoideus Renault (non Gœppert et Berger) de Commentry (1); si Je ne la range pas dans le genre Rhabdocarpus, c'est parce que celui-ci semble devoir être réservé aux graines plus ou moins aplaties, à symétrie bilatérale, tandis qu'ici rien n'indique que la section n'ait pas été circulaire; en outre on ne distingue aucune trace de noyau, comme on en voit, sous l'enveloppe fibreuse, chez la plupart des Rhabdocarpus. Cet échantillon ressemble en même temps beaucoup à quelques-unes des graines de Mevropteris hetero- phylla qu'a figurées M. Kidston ® et qu'il était disposé à classer comme Rhab- docarpus ou, peut-être, comme Pachytesta. me parait probable, à raison de cette ressemblance, qu'on a affaire là à une graine de Ptéridospermée ; jinclinerais même, tant les analogies avec ces graines de Vevropteris me semblent marquées, à penser qu'il s'agit d'une graine de Névroptéridée, pour laquelle je serais tenté de songer au Mixoneura subcre- nulata, si fréquent dans ce même gisement; mais il n'est possible de former à cet égard que des conjectures, auxquelles n'ya pas lieu de s'arrêter davantage. 0 B, Rexaurr, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 2° part., p. 639, pl LXXII, lis. 20. ® R. Kipsrox, On the fructification of Neuropteris heterophylla, Brongniart, pl 1, fig. 3 et fig. 5 (Phil. Trans. Roy. Soc. London, Ser. B, vol. 197, p. 1-5, pl. 1; 1904). CHAPITRE LIT. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. Si l'on se reporte aux listes de provenance données successivement pour les différentes espèces qui viennent d’être passées en revue, on constate que les diverses mines du bassin y sont représentées assez inégalement, et que ce sont celles de Blanzy qui y tiennent la première place. Il devait forcément, du reste, en être ainsi, étant donnée d'une part la facilité plus grande que présentent les travaux à ciel ouvert, si développés à Blanzy, pour la récolte des empreintes végétales, et d'autre part la continuité avec laquelle, depuis bien des années, on s’est attaché, sur ces mines, à la recherche des plantes fossiles. C’est donc dans les couches de Blanzy que la flore fossile peut être le plus complètement étudiée, grâce à la richesse des matériaux recueillis, et c'est par elles que je commencerai lexamen des renseignements que peut fournir la constitution de la flore pour la détermination des niveaux. Je résume, d’ailleurs, tout d'abord la composition de la flore de chaque groupe de couches dans le tableau suivant, qui indique, pour chaque espèce, au moyen du signe *, les points où sa présence a été constatée; ce signe a été remplacé par un ? dans les quelques cas où 11 Y avait doute, soit sur la provenance exacte des échantillons, soit sur leur attribution spécifique. J'ai groupé dans une même colonne les diverses localités appartenant au oroupe des dépôts autuniens, tels que ceux de Charmoy, en désignant chacune d'elles par ses initiales, ainsi que le précise la note infrapaginale. Enfin je dois ajouter que je me suis abstenu de faire figurer dans ce tableau, pour ne pas le surcharger inutilement, les quelques localités, telles que les mines des Petits-Châteaux où de Granchamp, qui n'ont fourni qu'un nombre trop restreint d'échantillons, me réservant, lorsque J'en viendrai à leur examen. d'énoncer les espèces qui v ont été recueillies, 232 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. TABLEAU RÉCAPITULATIF DES PROVENANCES DES ESPÈCES OBSERVÉES. MINES : MINES MINES de de MONTCIANIN MINES DE BLANZY. de SAINT-BÉRAIN. Fe PERRECY. LONGPENDU. ] | ESPÈCES OBSERVÉES. iennc \ ÉPÔTS AUTUNIENS (1). DÉ Faisceau inférieur. Couches houillères. Sphenopteris cristate. -— Matheti Zyqopteris pinnata Diplotmema Busqueti — Ribeyroni Pecopteris arborescens. cyathea Candollei euneur« alethopteroides ES hemitelioides. oreopteridia Daubreei truncuta. . densifolia polymorpha pseudo-Buclilandi. ae integre. cf. grandifolia unita elaverica ferais aie ais tele feminæform is Bioti — Sterzeli Callipteridium pteridium = gigas — Rochei Callipteris conferta. _ pseudo-britannica. . . Martinsi B.—le Buisson; Ch.— Charmoy; Co.— Courmarcou; L.— les Lolliers; M.— étang du Martenet; V.— Vendenesse. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. MINES - MINES 1 MINES de . s de = de MONTGHANIN MINES DE BLANZY. de SALES 2 et n = Z SAINT-BÉRAIN, PERRECY. a E £l LONGPENDU. SA NS Z ESPECES OBSERVEES. à 5 - ei ä E 2 A D 2 < . = . n > £ s [52% à EM ENS) MEN NE D HMS Se © a (és 2) 2 : £ = HS SE = 3 £ ES pe) = = = 2 EN ER - 4 2 LE = A Æ E 8 15684 : = |ARSl = 2 > œ £ [325 2 (Seal = 2 ss S CN | ES er © |So% 2 3 = 0 EC a e |S 2 à NUS 8 |3 = S 3 |S Callipteris Naumanni.........| 1 7 1 1 nl nm 7 1 nl 1 “ mn Ch. — Raymondi.......... 7 ” 7 " 1 ” 7 ll 0] n u 1 “ Ch. Alethopteris Grandini......... x x *X *X *X *X *X | % * 7 1 * " " — Coste. BASES “ 1 1 mn * " ? " " 7 7 1 1 ? MANU. 1 1 ” ll Ul 7 7 1! 1 1 1 1 1 Cb. Odontopteris Brardi . ...... , * 7 7 1 1 7 7 1 7 " 1 7 7 — Reichiana........ 7 7 *X x 1 7 x 7 1 * # u 7 n == nUnOr EE ANR Fe * *X x * * %X x | *X 7 * *X 7 7 7 — catadroma........ mn “ u u " " mn 7 7 mn *X 7 " 7 _ genuina. ...... 1 7 * u 7 7 7 " 7 " ? " 1 ; B., Ch. Mixoneura subcrenulata . ...... x " u *X “ 7 1 ” *X ” “ | - {Co.,M.,V. == neuropteroides. . .... 7 7 7 7 " * 7 7 7 7 7 7 7 nl — auriculata...... 1 7 # nl 1 x 7 7 1 1 7 7 *X Ch. Nevropteris crenulata...... 22 “ nl 7 7 * 7 1 1 7 * 7 1 u u == pseudo-Blissi. . ..... 1 1 1 “ x 7 " 7 " 7 7 "“ 7 # — cordatar. ..... 4 ” 7 *X x * * x 7 7 7 7 7 " 7 = Lallati +1 4 nl 1 7 7 1 1 7 ? 7 7 u 7 1 Ch. — Planchardi........ 7 1 7 7 1 * 7 1 7 nl 7 u * u Linopteris Brongniarti........| y 7 * * nl *X *X 7 1 1 1 7 7 # — GérRaui. AX x x *X *X *X * u 7 nl * ul *X | % ? Tæniopteris Jejunata. ......... 1 nl 7 7 *X nl u 7 # 1 u 7 u 1 — multinervis. ....... " n n 7 7 7 7 1 u 1 7 nl * Ch Lesleya Gocchü.# 4.04 ” " 7 7 1 1 ” 7 U u u *X | " Aphlebia Germari. ......... ; 7 7 7 7 “ 7 * nl nl 1 7 u mn 7 + acanthoides ... .. 2». À. u 7 7 7 * 7 #“ “ 7 7 ? nl nl " — fasciculata AE EE à " 7 " 7 7 ? 7 1 7 1 7 1 ul 7 “ Caulopteris peltigera. . ........ 7 n 7 7 " ” 7 x 7 7 7 " “ 7 — grandish ee u u u ? 1 “ *X | ” n u 7 “ “ Sphenophyllum verticillatum. . ..| " # u ? u 7 " “ * ” 7 7 " " = oblongifolium ...| * x * x 1 *X | * * ? *X | * u = angustifolium . ..| " u u “ * u u | » ” 1 u n | % " longifolium. .... “ 1 1 7 * “ * " 1 u “ u n " — LRONLIS 2 EUR 7 " 7 7 7 1’ 7 7 7 7 u “ *x 7 Calamites Suckowt........... 7 nl " " * " *X | x " ? X | » 7 — Gite L'4 La u ” nl u * 1 * 7 * * 7 x “ “ 0) B.—le Buisson; Ch.— Charmoy; Co.— Courmarcou:; L.=— les Lolliers; M.— étang du Martenet; V.— Vendenesse. BASSIN DE BLANZY. IT. a 0 IMPRIMERIE NATIONALE, 234 ee ESPÈCES OBSERVÉES. MINES Le HE Faisceau inférieur, d e Fais SAINT-BÉRAIN. MINES Calamites leioderma .......... == major ME Te — CLEA CHIOE FODO — cannæformis 45.2. 022 —= pachyderma.. ....... — approæimatus. . AE — CTUCIALUS.E. +. = + 0-2 — INfTUCEUS. EN. 2.2 À {rthropitys gallica ........... Calamodendron SD sec Calamophyllites subcommunis . . . Asterophyllites equisetiformuis. . . À Annularia stellata. .......... ! 2 sphenophylloides . . . — SPICALANIE Te eee Macrostachya carinata........ Selaginellites Suissei. . ... se Lepidodendron sp. ........... Lepidostrobus Gaudryi........ Lepidophloios sp... .. SR A — cf. macrolepidotus. Lepidophyllum acuminatum. . ... KnonrQiSp- ECO Ne Asolanus camptotænia.. ....... | Sigillaria (Rhytidolepis) Sp 2 | Sigillaria Brardi........... { Syringodendron. ............. Sigillariostrobus sp........... —_ major M2. 86 k — spectabilis. .... Stigmaria ficoides. ........... Cordaites angulosostriatus..…. ... = lingulatus .......... = platynervis. . ONCE — cf. borassifolius. . ... 1 Dorycordaites palmæformis ) 4. | /) fl 1 1 1 1 [1 2 1 [1 LL 1 , [4 1 MONTCHANIN LONGPENDU. te = £ E = © © — = L/1 /1 L/4 [/4 L/4 7/1 L/A [/1 [/4 fl [/1 ! fl 1/1 # # # MINES DE BLANZY. AP EMECIET sS2|2551T°|5851TS, sels ser lee © |S S | 7 7 7 1 ” x u® NET # # * u | 0 1 7 * * 7 1 x *X 7 “ 7 1 * 1 Nr " 7 *X 1 *X * 1 7 7 7 7 7 * 7 7 7 7 *X 7 7 7 7 * 7 1 7 7 * 7 x 7 7 * * X | X * * 7 X | X *X 1 1 * 1 1 * * x 7 1 * 1 1 ! " 7 1 u 1 ? 7 7 * 7 # L/4 [/4 L/4 fi [/4 nl 7 7 1 7 [/4 f L/4 L/4 !! 7 7 7 7 7 n 7 * 7 ll 7 * 7 1 1 * 7 x 1 1 x * *X 1 1 * # “ 1 l * 7 1 ” 7 * 1 7 1 1 * 7 7 7 1 * “ *X 1 ” *X * 7 * u " “ 7 7 1 ” * ! 1 7] 7 x ll 1! MINES de PERRECY. MINES DU CREUSOT. Couches houillères, ! du puits de Romagne. Couches permiennes 1! 1/1 [2 L/4 [2 MINES DE BERT. 1/2 !! BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. DÉPÔTS AUTUNIENS (1), PR CORRE US CR RS LR — B.— le Buisson; Ch.— Charmoy; Co.— Gourmarcou; L.—les Lolliers; M.— étang du Martenet; V.— Vendenesse. ESPÈCES OBSERVÉES. Poacordaites linearis.. . . . Artisia transversa. .... : approximata costata . .. Ginkgo (?) martenensis. . .... Baïera Raymondi ....... Walchia piuiformis. linearifolia. . ... Schneideri......... — imbricata Jéiciformis Cardiocarpus Gutbieri Ottonis Cordai.... Rhabdocarpus subtunicatus. Samaropsis cf. fluitans cf. dubia...... moravica. . .. Tripterospermum sp. Pachytesta giqantea Carpolithes disciformis . . .… Doleropteris pseudopeltata ER Plagiozamites Planchardi. ..... Pterophyllum Grand'Euryi Res LE Dicranophyllum gallicum RS A hypnoides LENS Gomphostrobus bifidus.. ....... Araucarites Delafondi. ........ Ullmannia Jrumentaria. ....... tria nqularis. ..... pedicellatus. . .... Codonospermum anomalum.. . .. . ! # [21 1/2 fl RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. Faisceaux SAINT-BÉRAIN. [22 [2 # [1 [/4 [1 L [2 # # [4 [2 [1 # Il Puits du Magny, travers-bancs de l'étage 427. (21 12 1/1 fl [2 # a e 3 HE == a |» ®, © > ei E cl SJ 18/2486 | |8Ès DEN EE = © 19 SO Be, | 4 827 ° = [22 £ = bo S È one Ê A L- [1 1 # H # \} D , : B.—le Buisson: Ch.— Charmoy; Co.— Courmarcou; L.= les Lolliers; M. AD CS ne 9 ! [21 1 [/4 /l ! !l MINES DE BLANZY. [1 [1 (1 [1 [1 [4 de PERRECY. | Couches houillères. L/l LL [11 1 [1 fl !! Couches permiennes du puits de Romagne. [22 H #l 1} ! # ! 1 CREUSOT. MINES DU ÈS ] S BEM MINES de MONTCHANIN et LONGPENDU, BERT. MINES DE 4 N [1 295 ÔTS AUTUNIENS (1). DÉ Ch. 1 | (KB, Ch., | {Co., M. V.| Cha Ch., M. CDR C0., VOM AN ] Ch. { Ch: ,tCo:, { M., Y. B:, Ch: Ch. Ch. ! { [14 236 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. $ 1", FORMATION STÉPHANIENNE. À. Mines DE BLANZY. Zone supérieure. — À raison des facilités qu'offrent pour les récoltes, ainsi que Je le disais tout à l'heure, les exploitations à ciel ouvert, c’est dans les découverts des mines de Blanzy qu'il a été recueilli le plus grand nombre d’em- preintes, parüculièrement dans ceux de la région de Montceau, découverts Saint-François, Sainte-Eugénie, Maugrand et Sainte-Hélène, qui portent les uns et les autres sur les assises les plus élevées de la formation, supérieures à la première grande couche. Ces mêmes assises ont, d’ailleurs, été recoupées par la plupart des puits de la région, dont plusieurs ont également fourni des empreintes, et par ceux de la région de Montmaillot et de la région des Porrots, notamment par le puits Saint-Amédée et le puits Ramus, dans lesquels ont été recueillis de mème de nombreux matériaux paléobotaniques. La flore ainsi reconnue dans la zone supérieure se compose, en laissant de côté pour le moment les échantillons rencontrés dans le travers-bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny et dans le travers-bancs de la faille de l'Est du puits Sainte-Eugénie, des 62 espèces suivantes : Sphenopteris cristata, Sphen. Matheti; Zygopteris pinnata; Diplotmema Bus- queti, Dipl. Ribeyroni; Pecopteris cyathea, Pec. Candollei, Pec. hemitelioides, Pec. oreopteridia, Pec. Daubreei, Pec. truncata, Pec. densifolia, Pec. polymorpha, Pec. unita, Pec. feminæformis, Pec. Bioli, Pec. Gruneri, Pec. Sterzeli; Calli- pteridium pleridium, Call. gigas; Alethopteris Grandini, Aleth. Costei; Odonto- pteris minor, Od. genuina; Mixoneura subcrenulata; Nevropteris crenulata, Nevr. pseudo-Blissi, Nevr. cordata; Linopteris Germart; T'œniopteris jejunata; Aphlebra acanthoides ; Sphenophyllum oblongifolium, Sphen. angustifolium, Sphen. longÿolium; Calamites Suckowt, Gal. CGisti, Cal. major, Cal. gigas, Gal. cannæformis, Cal. pachyderma, Cal. approximatus, Cal. cruciatus; Arthropitys gallica; Cala- mophyllites subcommunis; Asterophyllites equisetiformis; Annularia stellata, Ann. sphenophylloides; Macrostachya carinata ; Selaginellites Suissei; Sigillaria Brardi; Sigillariostrobus major; Sigillariostr. spectabilis; Stigmaria ficoïdes ; D RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 237 Cordaites angulosostriatus, Cord. lingulatus; Artisia transversa, Art. appro- æimala, Art. costata; Pterophyllum Grand’ Euryi; Dicranophyllum gallicum ; Walchia imbricata; Cardiocarpus Gutbiert. Dans son ensemble, cette flore offre une ressemblance frappante avec celle de Commentry, avec laquelle elle possède en commun, notamment, et pour ne parler que des formes les plus significatives : Sphenopteris cristata, Sphen. Matheti; Zygopteris pinnata; Diplotmema Busqueti, Dipl. Ribeyroni; Pecopteris Daubreei, Pec. densifolia, Pec. feminæformis, Pec. Biott, Pec. Gruneri, Pec. Sterceli; Callipteridium gigas; Odontopteris minor, Od. genuina; Nevropteris crenulata, Nevr. pseudo-Blissi, Nevr. cordata; Linopleris Germarti; Tæniopteris Jejunata; Aphebia acanthoides; — Sphenophyllum angustifolium, Sphen. longi- Jolium; — Calamites gigas; — Sigillaria Brardi; —— Artisia costata; — Dicra- nophyllum gallicum. La concordance est trop complète pour qu'on puisse douter de l'identité de niveau, et d’ailleurs la fréquence de l'Odontopteris minor, à exclusion de lOd. Reichiana, la présence d'espèces telles que Diplotmema Busqueti, Pecopleris densifolia, Callipteridium gigas, Calamites major, Calam. gigas, Pterophyllum Grand'Euryi, Walchia imbricata, Tabondance et la diversité des Equisétinées à üge higneuse, conduisent, en dehors de toute comparaison avec la flore de Commentry, à classer, d'accord avee M. Grand'Eury"), cette zone supérieure de Blanzy dans l'étage des Calamodendrées, auquel, précisément, nous avons été conduits, B. Renault et moi, à rapporter les dépôts houillers de Com- mentry ©). Question de l'attribution au Houiller ou au Permien. — Jai déjà discuté, à propos de ceux-ci, la question de savoir si cet étage des Calamodendrées devait être placé à la partie la plus élevée du Stéphanien, ainsi que l'a pensé M. Grand'Eury, ou classé déjà dans le Permien, conformément à l'idée mise © Grann'Eury, Flore carbonifère du centre de la France, p. 509, 510. ® B. Rexaurr et R. Zerrer, Flore fossile du terrain houiller de Commentry, 3° partie, P- 713-727. — R. Zernrer, Sur l'âge des dépôts houillers de Commentry (Bull. Soc. Geol. Fr., 3° série, XXII, p. 252-278). 238 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. en avant par M. Potonié"®) et M. Sterzel®, et j'ai fait valoir, à l'encontre de cette dernière idée, l'absence, dans les couches de cet étage, des espèces les plus caractéristiques du Permien, telles que Callipteris conferta, Tæntiopteris multinervis, Walchia filiciformis, qui se montrent, aux environs d’Autun no- tamment, dans des couches que tous les géologues, allemands aussi bien que français, s'accordent à considérer comme formant l'extrême base du Permien; il fdut ajouter à cela que, comme je l'ai fait également remarquer, bon nombre des espèces qui ont été observées à Commentry, et qui se retrouvent à Blanzy, n'ont jamais été rencontrées dans des couches vraiment reconnues comme permiennes, et je citerai en particulier Zygopteris pinnata, Pecopteris Biotr, Odontopteris genuina, Nevropteris crenulata, Sphenophyllum longifolium. y a,il est vrai, dans la flore de l'étage des Calamodendrées, ainsi que dans celle de l'étage des Filicacées, que M. Sterzel voudrait ranger l'un et l'autre dans le Permien, un certain nombre de types qui ne sont pas connus plus bas et qui passent ensuite dans le Permien, de sorte que, suivant qu'on attribue une importance prédominante à lun ou à l'autre d’entre eux, on peut faire varier à volonté la limite entre le Houiller et le Permien, en définissant cette limite d'après l'apparition de tel ou tel type choisi comme critérium. On pourrait méme aller plus loin que M. Sterzel, en considérant, par exemple, le genre Tæntopteris comme caractéristique du Permien, ce qui conduirait à rapporter à ce terrain non plus seulement les deux étages des Filicacées et des Calamodendrées, mais l'étage des Cordaitées, dans lequelle Tæniopteris jejunata se montre déjà représenté par quelques spécimens, et tout le système des couches de Saint-Étienne passerait ainsi dans le Permien. Si c'était le genre Walchia que lon prit pour guide, amsi que M. Potonié semblait porté à le faire, il faudrait reporter la limite encore plus bas, puisque M. Grand'Eury signale le W. piniformis dans les couches de Communay, assimilées par lui, d'autre part, avec celles de Rive-de-Gier!), et alors il ne resterait plus rien du Stéphanien . Le Permien faisant désormais suite immédiate au Westphalie. ® H. Poronté, Die Flora des Rothliegenden von Thüringen, p. 224; Lehrbuch der Pflanzen- palaeontologie, p. 377. 9 J. T. Srerzez, Die Flora des Rothliegenden im Plauenschen Grunde bei Dresden, p. 157, 159 (Abhandl. d. math.-phys. CL d. k. sächs. Gesellsch. d. Wissenschafien, XIX); Die Flora des iotliegenden von Oppenau im badischen Schwarzwalde, p. 339-351 (Mitteil. d. Grossh. Badischen Geol. Landesanstalt, WI, Heft 2). © Graxn'EurY, Flore carbonifère du centre de la France, p. 591. ® Ibid., p. 277, p. 578-579. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 239 Ce ne sont là, sans doute, peut-on dire, que des questions d’accolades, ainsi qu'il ressort du tableau même de succession des couches donné, d’après M. Grand'Eury, par M. Sterzel(), qui se borne, en le reproduisant sans y rien modifier, à déplacer la limite commune du Houiller et du Permien pour la mettre, non plus entre l'étage des Calamodendrées et les couches autu- niennes Lypiques d'Autun, mais entre l'étage des Cordaitées et celui des Filicacées, et qui semble vouloir englober dans le Permien une partie au moins de l'étage d'Ottweiler du bassin de la Sarre, généralement considéré pourtant comme houiller. Cependant le choix de la limite ne saurait être ainsi arbitraire, et un tel déplacement irait à l'encontre des données strati- graphiques tant en ce qui regarde le bassin de la Sarre que les bassins du centre de la France, où les himites admises jusqu'ici répondent à des change- ments de régime dont on ne peut méconnaitre l'importance. Aussi bien les différences d'appréciation à ce point de vue entre paléobo- tanistes français et paléobotanistes allemands me paraissent-elles tenir à ce que le Stéphanien, tel qu'on l’'observe et qu'on le définit en France, étant impar- faitement représenté en Allemagne, c'est nécessairement, pour nos confrères d'outre-Rhin, le Westphalien qui constitue le type essentiel du Houiller, et c’est ainsi que M. Sterzel fait valoir, à l'appui de Pattribution au Permien des couches de Commentry, l'absence, dans ces couches, « de toutes les Sphéno- ptéridées et de toutes les Sigillaires Lypiques du Houiller » ©), telles, d’une part, que Sphenopteris obtusiloba Brongniart et autres espèces aflines, d'autre part, que Sigillaria elliptica Brongniart, Sig. mamillaris Brongniart, Sig. elegans Brongniart, et autres formes du groupe des Sigillaires cannelées, toutes espèces qui sont, en fait, caractéristiques de la flore westphalienne, mais dont le plus grand nombre pénètrent à peine dans le Stéphanien, et dont quelques-unes même, comme Sig. elegans, n'arrivent même pas Jusqu'au sommet du West- phalien. On ne peut donc tirer de l'absence de ces espèces que des arguments contre l'attribution au Westphalien, mais non contre l'attribution au Sté- phanien. Il semble, au surplus, que le désaccord ne soit pas absolu, les géologues allemands paraissant unanimes à reconnaitre comme appartenant encore au Houiller les couches de Wettin 5), dont la flore a, en fait, la plus grande res- 0 J.-T. Srerzer, Die Flora des Rotliegenden von Oppenau, p+ 349, 300. ® J.-T. Srerzez, ibid., p. 344. ® J.-T. Srerzez, Die Flora der Rotliegenden von Oppenau, p. 337. — H. Poroné, Lehrbuch 210 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. semblance avec celle de la zone supérieure de Blanzy comme avec celle des couches de Commentry, renfermant notamment!" Pecopteris truncata, Pec. integra®, Pec. unita, Pec. feminæformis £. spectabilis (Pec. elegans Germar), Callipteridium pteridium, Mixoneura subcrenulata, Mix. auriculata®, Linopteris Germari®), Aphlebia Germart; Sphenophyllam oblongifolium, Sphen. angustifolium, Sphen. longifolium; Macrostachya carinata; Sigillaria Brardi, Sigillariostrobus major; auxquels 1l faut en outre ajouter, suivant toute vraisemblance, Z ygopteris pinnala et Pecopteris Sterzeli, les échantllons figurés par Germar sous les noms d'Araucarites spicæformis et de Pecopteris Pluckeneti me paraissant devoir être rapportés respectivement à l’une et à l'autre de ces deux espèces. Sans doute on n’a pas observé à Wettin, jusqu'à présent du moins, certaines formes, telles que Pecopteris densifolia, Callipteridium giqas, Odontopteris minor, Calamites gigas, Pterophyllum Grand’ Euryi où Pteroph. Fayoli, qui indiquent, pour les couches de Blanzy dont il est en ce moment question et pour celles de Com- mentry, un niveau particulièrement élevé, et l'on peut, dans la comparaison entre les couches de Wettin et les étages distingués par M. Grand'Eury dans le Stéphanien français, se demander si l'on doit les paralléliser avec l'étage des Calamodendrées ou seulement avec celui des Filicacées, mais on ne saurait en tout cas les placer plus bas que ce dernier, la présence à Wettim de formes comme Pecopteris feminæformis f. spectabilis, qui semble, ainsi que je lai dit plus haut, cantonnée à l'extrême sommet du Stéphamien et à la base du Permien, comme Pec. Bredowt et Pec. pseudo-Buacklandi, que je n'ai observés en France que dans des couches autuniennes, me semble d'alleurs plaider plutôt, entre ces deux étages, en faveur de l'attribution au plus élevé. Au reste, la distinction entre l'étage des Calamodendrées et l'étage des Filicacées n’est qu'une question de détail, et ils sont trop étroitement liés l'un à l'autre à tous les points de vue pour qu'on puisse songer à faire passer entre eux la ligne de démarcation du Houiller et du Permien; aussi, qu'on mette les couches de Wettin un peu au-dessus où un peu au-dessous de la der Pflanzenpalaeontologie, p. 375. — F. BeyscarAG und K. vox Frirscu, Das Jüngere Stein- kohlengebirge und das Rothliegende in der Provinz Sachsen und den angrenzenden Gebieten, p. 162 (Abhandl. d. k. Preuss. Geol. Landesanstalt, Neue Folge, Heft 10; 1900). E.-F. Geruar, Die Versteinerungen des Steinkohlengebirges von Wettin und Lôbejün im Saalkreise. ® Observé à Blanzy au puits du Magny, dans le travers-bancs de l'étage de 427 mètres. ® C. Gresez, Palæontologische Untersuchungen (Zeitschr. f. die gesammten Naturwissenschaften , X, p. 301; 1855). RESULTATS GEOLOGIQUES. 241 limite commune de ces deux étages, 1l faut nécessairement, si lon classe ces couches dans le Houiller, y classer en même temps l'étage des Calamodendrées, qui a avec elles, par la constitution de sa flore, des affinités beaucoup plus étroites qu'avec les couches permiennes inférieures qui leur font suite et dans lesquelles apparaissent, comme dans le Rothhegende inférieur de la Sarre ou de la Thuringe, les types vraiment caractéristiques de la flore permienne, tels que Callipteris conferta et Walchia fihciformis Ÿ, qu'on n'a jamais rencontrés dans l'étage des Calamodendrées. Je ne puis donc que maintenir les conclusions que J'avais formulées jadis lorsque J'avais discuté l'âge des dépôts houillers de Commentry, el c’est, comme pour eux, à la partie la plus élevée du Stéphanien que Je crois devoir, en la rangeant dans l'étage des Calamodendrées, placer la zone supé- rieure de Blanzy. Travers-bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny. — On $sest de- mandé, ainsi que Je lai dit plus haut), si les assises recoupées par le travers- bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny, au delà de la faille du Magny, n'appartiendraient pas déjà au Permien, et peut-être au Saxonien infé- rieur plutôt qu'à l’'Autunien, ce travers-bancs étant passé, sans accident visible , à 590 mètres environ de la faille, de ces couches à facies houiller, dans des grès rouges, qui paraissent devoir être tenus pour saxoniens; mais la consti- tution de la flore observée ne permet pas, à mon avis, de classer ces couches autrement que comme houillères : elle comprend, en effet, Zygopteris pinnata, Diplotmema Busqueti, Pecopteris cyathea, Pec. hemitelioides, Pec. oreopteridia , Pec. polymorpha, Pec. unita, Pec. feminæformis, Pec. Sterzeli, Alethopteris Gran- din, Odontopteris minor, Mixoneura subcrenulata, Nevropteris cordata, Linopteris Germart, Calamites cannæformis, Annularia stellata, Macrostachya carinata, Cordaites lingulatus; toutes espèces connues et fréquentes dans la zone supé- rieure, et, en outre, Pecopteris inlegra, Mixoneura neuropteroides, Mix. auri- culala, Nevropteris Planchardi et Linopteris Brongniarti, ainsi que quelques tronçons décortiqués de Sigillaires à côtes, non déterminables. De ces cinq dernières Fougères ou Ptéridospermées, le Mir. auriculata est la seule espèce qui n'ait pas été observée à Commentry, mais c'est, de même que le Per. 9 F. BeyscnraG und K. vox Fnrrsen, Das Jüngere Steinkohlengebirge und das Rothliegende in der Provinz Sachsen, p. 213, 214. k ® Voir supra, p. 96. BASSIN DE BLANZY, IT. 31 IMPRIMENIE NATIONALE, 242 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU GREUSOT. — FLORE FOSSILE. integra, une forme stéphanienne normale, signalée, ainsi que cette der- nière, à Wettin comme à Saint-Étienne. Seul le Mir. neuropleroïdes pourrait être invoqué en faveur de attribution au Permien, n'étant connu en Alle- magne que dans des couches généralement réputées permiennes; mais il n’est pas certain que les couches d'Oppenau, dans la Forèt-Noire, où 1l est abon- dant, doivent réellement être rapportées au Permien, et M. F. von Sand- berger, qui cependant aurait voulu classer comme permiens es étages français des Filicacées et des Calamodendrées, a insisté ®) pour lattribution de ces couches au Stéphanien, en se fondant notamment sur la fréquence, à Oppenau, des Dicranophyllum gallicum et Dicr. lusitanicum, qui me parait, en effet, comme Je l'ai dit ailleurs®), de nature à lui donner raison. Au surplus, je n'ai pas à revenir sur les motifs que jai déjà fait valoir et que J'ai exposés à nouveau tout à heure pour justifier l'attribution au Stéphanien plutôt qu'au Permien de l'étage des Calamodendrées et, avec lui, des couches de Commentry, dans lesquelles le Mix. neuropteroides s’est montré également représenté, mais, comme dans le travers-bancs du puits du Magny, par un seul échantillon; c’est là, du reste, à mon sens, une de ces espèces qui, à l'instar de quelques autres, teiles, par exemple, que Pecopteris densifolia, Nevropteris Planchardi, Plagiozamites Planchardi, ne paraissent pas s'élever bien haut dans la formation permienne et dont il est dès lors naturel que l’origine soit quelque peu antérieure au début de celle-ci. Peut-être, probablement même, les couches traversées par le travers-bancs du puits du Magny entre la faille et les grès rouges représentent-elles la partie la plus élevée de la zone supérieure de Blanzy, mais la présence de formes telles que Zygopleris pinnata et Linopteris Brongniarti, ainsi que de Sigillaires à côtes, me parait attester qu'il s'agit encore là de dépôts d'âge stéphanien. Travers-bancs de la faille de l'Est du puits Sainte-Eugénie. — Un problème semblable à celui de l'âge des couches recoupées par ce travers-bancs du puits du Magny se pose pour le travers-bancs de l'étage de 380 mètres du puits Sainte-Eugénie, qui occupe une situation homologue par rapport à la faulle OF. vox SaxoserGer, Nachträgliche Bemerkungen zu meiner Abhandlung «Ueber Stein- kohlenformation und Rothliegendes im Schwarzwald.» (Verhandl. d. k. k. qeol. Reichsanstall , 1891, p. 83-85). ® R.Zerrrer, Sur l’âge des dépôts houillers de Commentry (Bull. Soc. Geol. de France, 3° sér., XXIT; p. 273). RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 243 de FEst : ce travers-bancs a, en ellet, après avoir dépassé la faille, ren- contré d’abord à son toit une série de couches avec quelques passées char- bonneuses, dont il n'y a pas lieu de douter qu’elles appartiennent à la forma- üon houillère, et ensuite des conglomérats suivis de grès et de schistes, dont on n’a pu encore préciser s'ils sont d'âge stéphanien ou permien. Cette der- nière série d'assises n'a fourni malheureusement que des ramules détachés de Walchia piniformis, recueillis dans les schistes gris les plus voisins de lex- trémité du travers-bancs, et comme celte espèce, commune dans le Permien, a été en outre observée plus d’une fois dans le Stéphanien, et jusque dans sa région inférieure, ainsi que je l'ai rappelé plus haut, on ne peut conclure, de sa seule présence, à l'attribution au Permien des couches où on la rencontre. l'est donc possible qu'on ait affaire là à des couches encore stépha- niennes; mais 1l se peut également qu'on soit passé, comme au travers-bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny, du Stéphanien dans le Permien, ainsi que pourrait le donner à penser la présence, parmi ces couches d'âge indécis, de petits bancs de grès rouges ainsi que d'imprégnations d'huile ; pour le moment, les matériaux paléobotaniques dont on dispose sont impuis- sants à résoudre la question du niveau à leur attribuer. Zone médiane. — La zone médiane de Blanzy, définie par M. Delafond comme allant de la couche n° 1 à la couche n° 4, a été, malheureusement, moins complètement explorée au point de vue paléobotanique que la zone supérieure. Il a cependant été recueilli un assez grand nombre d'empreintes au Loit même de la couche n° 1 ou entre la couche n° 1 et la couche n° 2 dans les travaux du puits Saint-Amédée, et au toit de la couche n° 2 dans les décou- verts de Lucy et du Magny. La flore ainsi reconnue dans l'intervalle compris entre les toits respectifs de ces deux couches comprend : Sphenopteris cristala, Sphen. Matheti; Pecopteris cyathea, Pec. Candollei, Pec. euneura, Pec. hemite- lioides, Pec. oreopleridia, Pec. polymorpha, Pec. unita, Pec. feminæformas, Pec. Biolr, Pec. Sterzeli; Callipteridium pteridium, Call. gigas; Alethopteris Grandin; Odontopteris Reichiana , Odont. minor; Nevropteris cordata; Linopteris Brongniarti; Aphlebia Germari; Caulopteris grandis; Sphenophyllum oblongifolium, Sphenoph. longifolium ; ® F, Deraronp, Bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot, Fasc. I, Stratigraphie, p- 49. 24h BASSIN HOUILLER DE'BLANZY.ET DUICREUSOT. — FLORE FOSSILE. Calamites Suchowi, Gal. Cisti, Cal. crucialus; Asterophyllites equisetiformis ; Annularia stellata, Ann. sphenophytloides, Ann. spicata; Macrostachya carinata; Lepidostrobus Gaudryi; Asolanus camptotænia; Sigillaria Brardi; Cordaites angulosostriatus, Cord. lingulatus, Cord. cf. borassifohus; Dorycor- daites palmæformis; Poacordaites; Artisia transversa, Art. approximata; Walchia piniformis ; Cardiocarpus Cordai; Godonospermum anomalum. Cette flore n’est, on le voit, pas sensiblement différente de celle de la zone supérieure; il y a lieu d'y signaler cependant Odont. Reichiana, observé par M. Grand'Eury au toit de la couche n° 1 et dans les schistes bitumineux de la région de Lucy, dont la présence pourrait indiquer un horizon un peu plus bas et donner à penser qu'on passe là à la partie supérieure de létage des Filicacées, ou du moins qu'on en approche; 11 parait trop rare, il est vrai, pour qu'on puisse attribuer grand poids à sa présence, mais c’est là cependant un indice qu'il y a intérêt à noter. On pourrait également remarquer l'absence d’un certain nombre de formes de la zone supérieure, telles, par exemple, que Pecopteris densifolia, Nevropteris crenulata, Tæntopteris jejunata, si le peu d'abondance des récoltes ne diminuait singulièrement la valeur des observa- tions négatives. Au surplus, la fréquence relative du Callipteridium giqgas et de l'Odontopteris minor, la présence de l'Annularia spicata, reconnu par M. Grand'Eury au toit de la couche n° 1, accusent encore un horizon élevé, et tout au plus peut-on se demander si l’on ne se trouve pas là au voisinage de la limite entre les deux étages des Calamodendrées et des Filicacées, mais sans qu'il soit possible de rien préciser. En tout cas, 1l me paraît impossible de rapporter cette zone à l'étage des Cordaitées, comme l'avait admis M. Grand'Eury{), d'après des matériaux évi- demment insufhisants, qui semblaient accuser une prédominance des Cordaitées que les récoltes ultérieures n’ont pas confirmée; 1l serait résulté d'ailleurs de cette assimilation, ainsi qu'il en faisait lui-même la remarque, une lacune assez singulière, correspondant à l'étage des Filicacées, à l'appui de laquelle il n’était possible d'invoquer aucun indice de discontinuité dans la sédi- mentation. Quant aux couches inférieures à la couche n° 2, elles n'ont fourni qu'un (9 Graxp'Eury, Flore carbonilère du centre de la France, p. 509. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 245 nombre d'échantillons des plus restreints. On avait cru longtemps, ainsi que l'a mdiqué M. Delafond!), que les gites de la région de Blanzy, des Crépins et du Ragny représentaient la partie inférieure de la formation, et c'est ainsi que quelques échantillons de Sphenophyllum oblongifolium, de Calamites Suc- kowi, de Cal. Cisti, recueillis, par exemple, au puits Trémeau, au puits des Crépins ou au puits de la Chassagne, avaient été notés comme provenant de la 4° grande couche ®); on a reconnu plus tard que les gites en question devaient correspondre au groupe des couches n° 1 et n° 2, et la composition de la flore observée dans les puits de cette région n'a rien qui soit en contra- diction avec cette assimilation : on y remarque, en effet, au milieu d’un en- semble d'espèces qui se retrouvent à peu près à tous les niveaux du Stépha- nien (Pecopteris cyathea, Pec. polymorpha, Pec. unila, Callipteridium pteridium Alethopteris Grandini; Sphenophyllum verticillatum, Sphenoph. oblongifolium ; Calamites Suckowi, Cal. Gisti, Cal. cannæformis, Annularia stellata, Ann. sphe- nophylloides; Cordaites lingulatus), quelques types comme Pecopteris hemite- lioides, surtout Pec. Sterzeli et Callipteridium gigas, qui plaident en faveur d'un niveau élevé, mais qui ne sauraient toutefois permettre de fixer plus étroitement l’âge de ces couches. En fait, les quelques espèces provenant réellement de niveaux inférieurs à la couche n° 2 ont été fournies exclusivement par les puits Saint-Louis et Sainte- Hélène, où l'on a récolté, soit entre les couches n° 2 et n° 4, soit dans cette dernière : Callipteridium pteridium, Alethopteris Grandini, Caulopteris peltigera, Calamites craciatus, Annularia stellata et Ann. sphenophylloides, qui ne sont pas de nature à préciser un horizon; mais on a observé, en outre, au puits Saint-Louis, à 492 mètres de profondeur, c'est-à-dire à près de 60 mètres au-dessous de la couche n° 4, l'Odontopteris minor, qui fournit une indication intéressante, car il n'apparait à Saint- tienne que dans la moitié supérieure de l'étage des Filicacées, et l'on peut conclure de sa présence que le niveau d'où 1l provient n’est pas inférieur au milieu de cet élage. Résumé. — En résumé, la zone supérieure de Blanzy a seule été assez com- plètement explorée au point de vue paléobotanique pour que lon puisse tirer de l'examen des échantillons qui y ont été recueillis des conclusions certaines en ce qui touche le niveau à lui attribuer : elle vient nettement se classer, OF, Deraron, loc. cit., p. 58. © Voir sapra, p. 121, 127, 128. 246 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU 'CREUSOT. — FLORE FOSSILE. d'après la constitution de sa flore, dans l'étage des Calamodendrées, c’est-à- dire vers le sommet du Stéphanien supérieur. Quant aux couches sous-Jacentes, c'est-à-dire à la zone médiane composée des couches n° 1 à n° 4 et à la zone inférieure à cette dernière, les documents qu’on possède à leur sujet ne per- mettent pas des conclusions de détail bien précises : sans doute, la présence de l'Odontopteris minor jusque dans cette dernière zone autorise à ranger toute cette succession de couches dans le Stéphanien supérieur, mais sans qu'il soil possible de dire si une partie d’entre elles appartient à l'étage des Fiicacées plutôt qu'à celui des Calamodendrées. Il semble cependant qu'on soit fondé à présumer que l'étage des Calamodendrées n’est pas seul représenté aux mines de Blanzy, à raison tant de l'épaisseur de la formation que de la présence, au voisinage de la couche n° 1, de lOdontopteris Reichiana, qui, sil n'indique pas positivement l'étage des Filicacées, donne du moins à penser qu'on n'en est pas trés éloigné; mais 1l est impossible de rien affirmer et de se rendre compte de la place qu'il faudrait assigner à la limite respective de ces deux élages. B. Mines DE MonNTcHANIN ET LONGPENDU. Bien qu'elles n'aient pas été extrèmement nombreuses, les récoltes faites aux mines de Montchanin et de Longpendu ont fourni, particulièrement pour ces dernières, des documents intéressants. Mines de Longpendu. — Je citerai seulement, comme observées à Long- pendu, les espèces ci-après, laissant de côté celles qui, à raison de leur grande extension verticale, ne méritent pas de fixer l'attention au mème degré : Sphe- nopleris Matheti; Diplotmema Busqueti, dans les 2° et 4° couches; Pecopteris hemitelioides, couche supérieure, et 2° et 4° couches; Pec. densifolia, he et 6° couches; Pec. elaverica, 5° couche; Pec. Sterzeli, 2° couche; Callipteridium gigas; Odontopteris Reichiana, 4° et 6° couches; Odont. minor, 4° couche; Odont. genuina; Nevropteris cordata, 2° couche; Linopteris Brongniarti, >° couche; Lin. Germart, 5° et 6° couches; et Plagiozamites Planchardi, dans la couche supérieure. On retrouve là, on le voit, une bonne partie des espèces typiques de Commentry, dont quelques-unes même, à savoir Pecopleris elaverica et Plagiozamites Planchardi, n’ont pas été rencontrées encore à Blanzy, et cet ensemble conduit à considérer tout le faisceau des couches de Longpendu RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 247 comme appartenant, de mème que la zone supérieure de Blanzy avec laquelle il présente, au point de vue de la constitution de la flore, une ressemblance indéniable, à l'étage des Calamodendrées. Mais 11 y a lieu d'y remarquer la présence de l'Odontopteris Reichiana, qui, ainsi que je lai dit plus haut, semble annoncer le voisinage de l'étage des Filicacées, et qui vient à l'appui de las- similation qui a été faite de ce faisceau des couches de Longpendu avec le groupe constitué par les couches n° 1 et n° 2 de Blanzy 1), auquel M. Grand- Eury l'indiquait, du reste, dès 1877 comme paraissant devoir être rattaché à raison de l’analogie de la flore ©). Mines de Montchanin. — L'examen des échantillons recueillis à Montchanin conduit aux mêmes conclusions pour les couches de ce gisement, qui ont été d’ailleurs reconnues comme n'étant que la suite de celles de Longpendu : on y a observé en effet l’Odontopteris Reichiana et YOdont. minor, et, avec ce der- nier, diverses autres espèces accusant également un niveau élevé, telles que Pecopteris hemitelioides, Pec. Daubreei, Pec. feminæformis, Pec. Bioti, Per. Sterzeli, Nevropteris cordata, Linopteris Germari, et surtout Pterophyllum Grand'Euryi, de la zone supérieure de Montmaillot. C. Mines DE SAINT-BÉRAIN. Aux mines de Saint-Bérain, c'est dans le faisceau inférieur des couches de la Charbonnière ou du Bois-Perrot qu'il a été recueilli le plus grand nombre d'échantillons; on y remarque, comme types spécifiques significatifs au point de vue du niveau : Zygopteris pinnala, Diplotmema Busqueti, Calli- pteridium gigas, Odontopteris minor, Linopleris Germart, qui permettent de rap- porter à l'étage des Calamodendrées les couches de ce faisceau, et avec elles celles du faisceau supérieur, de Saint-Léger, dont la flore ne diffère guère que par l'absence d’un petit nombre d'espèces, imputable à la moindre abon- dance des récoltes. Pas plus que M. Grand'Eury, qui avait déjà rapporté les couches houillères de Saint-Bérain à ce même étage des Calamodendrées), je n'y ai vu POdontopteris Reichiana, dont l'absence, si elle était définitivement établie, tendrait à faire paralléliser ces couches avec la zone supérieure de OF. DeraroxD, doc. cit., p. 71. ® GranD'Euny, Flore carbonifére du département de la Loire, p. 509. 9 Ibid, p. 510. 248 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Montceau plutôt qu'avec le faisceau des grandes couches n° 1 et n° 2. On peut noter, 1l est vrai, la présence, dans ces gisements de Saint-Bérain, de l’Odont. Brardi, qui, s'il monte sur certains points jusqu'à la base du Permien l), parait tendre dans la Loire à disparaitre vers le haut du Stéphanien ), et qui, s’il en était de même dans le bassin de Blanzy, où il est d’ailleurs singulièrement rare, contrebalancerait en quelque sorte l'absence de lOdont. Reichiana et pourrait fare rapprocher les gisements de Saint-Bérain de ceux de Montchanin et de Longpendu, conformément à ce qu'a présumé M. Delafond F); mais les documents paléobotaniques dont on dispose actuellement ne sont pas assez abondants pour permettre de préciser ainsi dans le détail les relations mu- tuelles de ces gisements. D. Mes DE PERRECY. Laissant de côté pour le moment les couches permiennes rencontrées au puits de Romagne, Je signalerai la présence, parmi les espèces recueillies dans les couches stéphamiennes des mines de Perrecy, des formes suivantes : Sphenopteris cristata; Diplotmema Busqueli; Pecopteris hemitelioides, Pec. Jeminæformis; Callipteridium qigas; Odontopteris Reichiana et Odont. minor, observés l'un et l'autre au toit de la grande couche d’anthracite; Nevr. crenu- lata; Linopteris Germari. H faut, d’après cela, rapporter encore les couches houillères de Perrecy à l'étage des Calamodendrées, comme celles de la majeure partie des autres gisements déjà examinés; quant à leurs relations avec celles de Blanzy, il serait évidemment nécessaire de connaitre plus com- plètement la constitution de leur flore pour tenter une assimilation précise; cependant la présence, dans la grande couche d’anthracite, de l'Odontopteris Reichiana, à côté de l'Odont. minor, semble venir assez nettement à l'appui de Fassimilation qui a été faite du faisceau des couches anthraciteuses de Perrecy avec le groupe des couches n° 1 et n° 2 de Blanzy. Quant aux couches permiennes du puits de Romagne, rapportées par M. Delafond au Saxonien inférieur, jindiquerai plus loin la constitution de la flore qui y a été observée, et jen étudierat la signification. 9 R. Zenrer, Flore fossile du bassin houiller et permien de Brive, p. 41, 121, 122. @) Graxn'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 499, 595. ? F. Deraron», loc. cit., p. 82. 9 F. Decaron», loc. cit., p. 86. D RE EE D CR GES RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 219 E. Mixes pu CREUSOT. Les mines du Creusot ont fourni les espèces suivantes, recueillies les unes et les autres au voisinage de la Grande couche, la plupart à son toit ou à son mur, quelques-unes au toit de l’une ou de l’autre des veines du mur, c’est-à- dire à peu de distance en contrebas : Sphenopteris cristata; Diplotmema Bus- queti; Pecopteris arborescens, Pec. cyathea, Pec. Candollei, Pec. alethopteroides, Pec. hemitelioides, Pec. Daubreei, Pec. Bioti; Alethopteris Grandin ; Linopteris Germari; Lesleya Cocchii; — Sphenophyllum oblongifolium; — Calamites Suc- kowi, Gal. Cisti, Cal. cannæformis, Cal. approximatas; Asterophyllites equiseti- Jformis ; Annularia stellata, Ann. sphenophylloides; Macrostachya carinata; — Asolanus camplotænia; Stigmaria ficoides; — Cordaites cf. borassifolius; Poacor- daites linearis; — Walchia piniformis; W. hypnoides. Il est assez curieux de noter que je n'ai, pas plus que M. Grand'Eury, observé au Creusot ni Callipteridium, ni Odontopteris, non plus que divers Pecopteris qu'on devait s'attendre à y rencontrer; on ne peut sans doute af- lirmer définitivement leur absence, et il est fort possible que des récoltes plus complètes eussent fait disparaître ces lacunes; mais tout au moins ne peut-on contester leur rareté, qui contraste avec leur fréquence dans les dépôts appar- tenant à la bande Sud-Est, c’est-à-dire au bassin de Blanzy. Il y a là un argu- ment de plus à l'appui de l'indépendance de ces bassins, de Blanzy d’une part, et du Creusot d'autre part, On ne saurait, en effet, imputer l'absence ou la rareté de ces espèces à une différence d'âge tant soit peu importante, bon nombre des types spécifiques que J'ai cités tout à l'heure attestant que les dépôts du Creusot occupent une place élevée dans la série houillère : tels sont Spheno- pteris cristata, Diplotmema Busqueti, Pecopteris Candollei, Pec. hemitelioides, Pec. Daubreei, Pec. Bioti; Linopteris Germart; Walchia pinifornus, W. hyp- noïdes; qui, s'ils n'excluent pas l'attribution à l'étage des Filicacées, consti- tuent un ensemble de nature à faire rapporter plutôt ces dépôts à l'étage des Calamodendrées. Le Lesleya Cocchit, observé seulement jusqu'ici dans Île Permien inférieur de la Toscane, voisin, d’ailleurs, du Lesleya ensis de Com- mentry, plaide également en faveur de cette attribution. M. Grand'Eury avait, on se le rappelle, indiqué les gites du Creusot comme ©) Grann'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, P- 910. BASSIN DE BLANZY. IT. 32 IMPNIMERIE NATIONALE, 250 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.— FLORE FOSSILE. u pouvant peut-être correspondre à ceux d'Épinac, mais 11 reconnaissait que le peu de documents qu'il avait eus en mains ne permettait guère de déterminer l'âge de ces gites, de sorte qu'il n’y a pas lieu de s'étonner si l’examen de matériaux plus nombreux m'a conduit à une conclusion différente. F, Mines Des PETITs-CHÂTEAUX, DE PGLLY ET DE GRANDCHAMP. À la mine des Petits-Chäteaux, je n’ai trouvé que le Callipteridium pteridium , et avec lui de très nombreuses pinnules de Linopteris Germari dont l'abondance donne lieu de penser qu'on a affaire là à des dépôts appartenant, comme les autres gisements similaires de la même région, à la partie la plus élevée de la formation stéphantenne. Quant à la mine de Pully, malgré toutes les recherches que j'ai faites en compagnie de M. Delafond dans les déblais extraits du puits foncé par MM. Campionnet et Ci, je n'ai pu y découvrir aucune empreinte, et il est en conséquence impossible de déterminer l’âge des gites compris dans la concession de ce nom. A la concession de Grandchamp, j'ai pu recueillir, dans les déblais prove- nant des puits les plus récents, Linopteris Germari en abondance, Annularia stellata, Ann. sphenophylloides représenté par plusieurs échantillons, ainsi qu'un Pecopteris indéterminable, et beaucoup d’écailles de Poissons. La fré- quence de ces dernières, qui rappelle ce qu'on observe dans certains schistes de lAutunois, pourrait même, ainsi que l'a fait remarquer M. Delafond suggérer l'idée de dépôts permiens. Je crois cependant qu'on doit avoir encore affaire là, comme dans les précédents gisements, à la portion tout à fait supé- rieure du Stéphanien, étant donnée l'abondance relative de l'Annularia sphe- nophylloides, qui est, en général, fort rare dans le Permien. Mais il est clair qu'avec une documentation aussi insuffisante on ne saurait formuler de conclusions définitives. (© F, Deraron», loc. cit., P- 104. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 951 $ 2. FORMATION PERMIENNE. A. Mines DE BERT. Dès 1877, M. Grand'Eury avait, comme on sait, établi l'âge permien des dépôts charbonneux des mines de Bert M), considérés jusqu'alors comme houillers; un peu plus tard, les récoltes faites par M. Manigler, à la profondeur de oo mètres, au puits des Mandins, n'ayant fourni que des espèces houil- lères, on avait pu penser que la portion inférieure de ces dépôts appartenait encore au Stéphanien; depuis lors, la découverte, au même puits et au même niveau, du Tæniopleris multinervis, la constatation que nous avons faite sur place, M. Delafond et moi, de la présence de nombreux débris de Callipteris conferta dans les schistes situés à la partie la plus inférieure de la formation ©, ont confirmé, pour tout ce petit bassin de Bert, lattribution au Permien in- diquée par M. Grand'Eury. Les observations personnelles que j'ai pu faire n’ajoutent, d'ailleurs, à la liste fort complète qu'il avait donnée qu'un très petit nombre d'espèces, à savoir seulement Pecopteris pseudo-Bucklandi, Callipteridium gigas, Nevropteris Planchardi; Lepidophloios cf. macrolepidotus, Lepidophyllum acuminatum. La flore des gites de Bert apparait, dans son ensemble, composée d'un fond considérable d'espèces à la fois stéphaniennes et permiennes, les unes à exten- sion verticale plus ou moins considérable, telles que Pecopteris cyalhea, Pec. Candollei, Pec. hemitelioides, Pec. polymorpha, Mixoneura auriculata, Linopteris Germart; Sphenophyllum oblongifolium, Sphenoph. angustifolium; des Calamo- dendrées, Annularia stellata; Sigillaria Brardi; diverses Cordaitées; Walchia püniformis; les autres n’apparaissant que dans la région la plus élevée du Sté- phanien, comme Pecopteris densifolia, Pec. pseudo-Bucklandi, Callipteridium gigas, Nevropleris Planchardi; Sphenophyllum Thoni; Calamites qigas; aux- quelles viennent s'ajouter quelques types appartenant en propre et exclusive- ment à la flore permienne, qui sont : Callipleridium Rochei, Callipteris conferta sous ses diverses formes et largement représenté, Tæniopteris mulli- nervts, et Walchia linearifolia. ‘ GraxD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 518-520. °F, Dezaron», loc. cit., P- 39: 252 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. n'y a donc aucun doute possible sur l’âge de ces couches, et l'abondance du Callipteris conferta ainsi que son polymorphisme déjà très accentué permei de conclure qu'on se trouve là à un niveau relativement élevé, plus haut cer- lainement que la base de lAutunien. H y a lieu toutefois de remarquer l'ab- sence des autres formes spécifiques du même genre, dont un certain nombre se montrent déjà dans lAutunien moyen; M. Grand'Eury a, il est vrai, signalé à Bert un « Sphenopteris rappelant le Sph. tridactylites, mais avec des pinnules de décurrence sur le rachis) », qui est vraisemblablement, d’après cette der- nière indication, un Callipteris sphénoptéroide; mais ces formes sphénopté- roïdes de Callipteris paraissent être singulièrement rares à Bert, car je n'en ai vu moi-même aucun spécimen. De même les Walchia semblent assez peu di- versifiés. Aussi serais-Je disposé à placer les couches de Bert un peu plus bas que ne la fait M. Grand'Eury, qui, en les rapportant au Rothliesende moyen , les assimilait aux couches de Lebach ©), dans le bassin de la Sarre, lesquelles semblent correspondre, en parte du moins, à l'étage de Millery, près d’Autun, c'est-à-dire à l'Autunien supérieur. Je les considérerais donc comme appartenant à l’Autunien moyen, à l'étage des couches de Muse et de la Comaille, et plutôt, peut-être, à sa portion inférieure. B. DéPpôrs AUTUNIENS. Des empreintes végétales ont été recueillies, principalement par M. Ray- mond, dans presque tous les dépôts autuniens de la région, à Charmow, près du Creusot, où ont été faites les récoltes les plus riches, à Courmarcou, à l'étang du Martenet, au Buisson près de Saint-Romain-sous-V eTSignY, et à Vendenesse. Prise dans son ensemble, la flore de ces couches, constituées principale- ment par des schistes micacés, comprend : Pecopteris oreopteridia, Pec. cf. grandifolia; Callipteris conferta abondant et de formes variées, Call. Nau- mannt, Call. Raymondi; Alethopteris minuta; Mixoneura subcrenulata représenté surtout par la forme à pinnules à peu près aussi larges que hautes désignée par Naumann sous le nom d'Odontopteris obtusiloba, Mix. auriculata; Nevropteris Zeilleri; Tæniopteris multinervis; —- Calamites gigas; Annularia stellata, Ann. spicata; — Cordaites plalynervis; Poacordaites ; — Ginkgo (2) martenensis; Barera ®) GraxD Eury, Flore carboniféère du département de la Loire, P+ 919. 9 Ibid, p. 457. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 953 Raymondi; — Walchia piniformis, W. linearifolia, W. Schneideri, W. hypnoïdes , W. imbricata, W. filiciformis; Gomphostrobus bifidus; Araucarites Delafondi; Ullmannia frumentaria; et diverses graines, notamment Samaropsis moravica. L’abondance des Callipteris et des Walchia, et la diversité de leurs formes spécifiques attestent qu'on à affaire là à un niveau permien assez élevé, ainsi que l'avait indiqué déjà M. Grand'Eury(. I semble naturel, à raison de la similitude de flore, de paralléliser ces dépôts avec ceux de Millery, d’une part, et de Lodève, d'autre part, et de les ranger par conséquent dans l'Autunien supérieur. J'ajoute que la présence de l'Ullmannia frumentaria, du Zechstein, qui n’avait pas encore été observé en France, tend à les faire placer tout à fait au sommet de cet étage. C. DÉPÔTS SAXONIENS. Les grès saxoniens de la région de Blanzy et du Creusot ne renferment pas, en général, d'empreintes végétales. On en trouve cependant sur quelques points, et J'ai pu récolter près de Courmarcou, au bord de la route, dans des grès blancs qui paraissent bien appartenir au Saxonien inférieur, des fragments de rameaux de Walchia piniformis, ainsi que des ramules feuillés d’Annularia stellata; peut-être aussi est-ce au Saxonien inférieur plutôt qu'à l’'Autunien qu'il faudrait rapporter les couches des Lolliers, entre Charmoy et Courmar- cou, où M. Raymond a récolté le Calamites gigas. Mais on a rencontré en deux points, à Montchanin et à Perrecy, dans les travaux souterrains, des schistes à empreintes et même, dans ces dermières mines, des couches de charbon, intercalées au milieu de grès qui paraissent, d’après leur position stratigraphique comme d’après leurs caractères lithologiques, appartenir à cette même forma- on du Saxonien inférieur. Je vais rappeler les espèces qui y ont été récoltées. Mines de Montchanin. — Ainsi que l'a indiqué M. Delafond), le Houiller se montre à Montchanin déversé au Nord-Ouest sur le Grès rouge : le puits Wilson a ainsi passé, vers 18 mètres de profondeur, du Stéphanien dans le Saxonien inférieur et a recoupé, à 163 m. 50, un banc de schistes d'allure irrégulière qui a été retrouvé, à l'étage de 170 mètres, dans la galerie allant du puits Wilson au puits Soret. Ce banc de schistes renfermait, en ce dernier point, © GranD'Eury, Flore carbonifère du département de la Loire, p. 511. ® EF, Decaronp, loc. cit., P: 70, 75. 254 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. d'assez nombreuses empreintes végétales, consistant d'ailleurs exclusivement en fragments de pennes de Calkpteris conferta. On avait donc bien affaire là à du Permien, mais cette seule espèce n'aurait pas permis de préciser le niveau. si les observations stratigraphiques ne l'avaient nettement déterminé. Mines de Perrecy. — M semble bien que ce soit également au Saxonien inférieur que doivent être rapportés les grès et les poudingues, avec interca- lation de schistes noirs et de schistes rouges, qui ont été traversés par le puits de Romagne entre 55 mètres et 300 mètres de profondeur, et sous lesquels le travers-bancs allant au puits n° 2 a retrouvé le Houiller normal, en stratafi- cation non concordante. Deux couches de charbon s'étaient montrées com- prises dans cette formation de grès et de schistes, l'une à 186 mètres, l'autre à 292 mètres de profondeur. Un certain nombre d'empreintes y ont été trouvées, au cours de l'exploitation à laquelle elles ont donné leu, et la pré- sence de nombreux débris de Callipteris a montré qu'il s'agissait bien là d'une formation permienne. D'après les observations faites par M. Grand'Eury® sur une série d'échantillons récoltés, pour la majeure partie, vers 100 mètres de profondeur au cours du fonçage du puits, et d'après celles que J'ai pu faire moi-méme tant sur les échantillons envoyés au Muséum de Paris que sur ceux qu'avait recueillis M. Raymond, la flore de cette série d'assises comprend : Diplotmema Busqueti; Pecopteris cyathea, Pec. Candolleï, Pec. polymorpha; Cal- lipteridium pteridium; Callipteris conferta, fréquent et représenté par des formes irès variées, Call. pseudo-britannica, qui n'est sans doute qu'une forme du pré- cédent, Call. Martinsi; Odontopteris minor, Odont. catadroma; Mixoneura sub- crenulata; — Calamites major; Cal. infractus: Asterophylhtes equisetiformus: Annularia stellata, Ann. spicata. C'est là, à en juger par la fréquence des Calhpteris, une flore nettement permienne, et la présence du Call. Martinsi, des schistes bitumineux du Mansfeld, peut être invoquée comme indiquant un niveau particulièrement élevé. D'un autre côté, on remarque dans cette flore certains types stépha- niens qu'on ne serait pas attendu à voir monter aussi haut, étant donné qu'ils semblent, en général, ne pas atteindre le sommet de 'Autunien : tels sont Odontopteris minor et Diplotmema Busqueti, rencontrés tous deux, représentés chacun par un seul échantillon, dans la couche inférieure du puits de 9 F. Decsroxp, loc. cit., p. 31, 84, 85. ©” Graxn' Eur, in F. Decaroxp, loc. cit., p. 34. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES. 255 Romagne, et dont le premier ne parait pas s'élever, dans l’'Autunois, au-dessus de l'étage moyen des schistes bitumineux, tandis que le second n'avait jusqu'ici jamais été rencontré dans des couches permiennes. On serait tenté, dans ces conditions, de penser qu'on a attribué aux couches dont provient cet ensemble d'espèces un niveau un peu trop élevé, et qu'il conviendrait de les rapporter à l'Autunien plutôt qu'au Saxonien, le Callipteris Martinsi étant, d’ailleurs, étroitement allié à certaines formes de lAutunien supérieur. On peut se demander toutefois si la provenance des deux échantillons pré- cités, Diplotmema Busqueti et Odontopteris minor, est bien certaine, et S'il n'a pas pu y avoir confusion avec des échantillons provenant des couches houil- lères supérieures rencontrées par le travers-bancs allant du puits de Romagne au puits n° 2. D'autre part, la flore autunienne et surtout la flore saxonienne ne sont pas assez parfaitement connues pour qu'on puisse affirmer l'impossi- bilité de rencontrer les deux espèces en question à un niveau aussi élevé : il convient de tenir compte, notamment, de ce que la végétation palustre qui à donné naissance à des couches de houille a pu, a dû même, être quelque peu différente de celle dont les débris venaient, à la même époque ou du moins à une époque peu différente, s'enfouir dans des dépôts d’une autre nature tels que ceux de Charmoy ou de Lodève, et qui, avec ses multiples espèces de Walchia, non représentées à Perrecy, devait avoir plutôt le carac- tère d’une végétation forestière, On ne saurait donc, dans l'état actuel de nos connaissances et d'après ces seuls matériaux, formuler des conclusions formelles tendant à reporter Îles couches en question du Saxonien dans PAutunien; il semble cependant qu'il y ait là, entre les indications stratigraphiques et les indications paléobotaniques, une légère discordance, sur laquelle ilm’a paru utile d'appeler lattention, mais que des récoltes plus complètes, confirmant où démentant la présence des espèces en question, permettraient seules d'apprécier, et encore sous les ré- serves que sugoère la possibilité d'une différence, d’un point à l’autre, dans la nature de la végétation. Je n'insisterai donc pas davantage sur cette question, m'en tenant à l’attri- bution au Saxonien inférieur qui parail ressortir des observations straligra- phiques. Le 2m UE e jar? à vf MOT PRO 2 ja TA UE TLAUUTT 2 ET RULES | LE Dirru pt bag supahost aan és HUE At LA TEA { his ligtiié ut) RTE 7. LS à sa NS" S (Hu be Mtrigiq tuchreudlauns 4 ithes si Rp RER es désires ste tendant Fop ja Es Ld : SE PO ji Ale 1 cn arte té Mont à: TS be Pen l ff L usiréque moiateh D Leg ç: ee 0 4 Mer TEL ab 5106 AS API TANT 1. he, ee ve | | viihss vil tres An « ET TT 1 nb r4oh Monstu bo 27 | bros 086 Fil L CUBE LEE 1 étre ésitf tb itelle avi de” rünéess »rafl il lunrrs ravira meet | se ergqns À vs a OS ere . k JE Iù iii TARUTE La qu, hi. ÉUTIECIOTE Fl AA or ve ri | Auf Ua lon pe FLE Q f de TU = mari HOMME RUE Lx nt LU sc bal “À MERE ph slt th et PRE Las our ape rue di EM de PE enaed on ét one Mol gomme ; ny rh aies es, D = dE ver: L ñ rouen) gr a putes PO . étre Msn). fil Lt UE #74 DS d'a so big pr 1e ds ion rh MP pds - qu cstofo ago AE PO Tr. qu Vue à TOR Er ‘tft, HG À js b vue xlsiqual rusé | 1h gps) 0 QE) "ue ke UE nee ppt ir AMEN sul ce à nd + Arf 10 tree + dant (TL à af ra sogiéap sgh 2 tele: ovale sbcnte ei INDEX ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES DÉCRITS OÙ CITÉS 0. Pages G. Alethopteris........ 73 Alethopteris conferta. . ... 68 Alethopteris Costei.... 75 Grandin... 74, 228 Alethopteris Martinsii. ... 72 Alethopteris minuta... 79 Alethopteris virginiana... 75 ATENMITES. 5. HAE 229 GAnnularia. .. 47 135 Annularia carinata.. 135, 136 — longifolia. .......... 139 —1minuta.. ...:10% 137, 138 =—Tradiformis ......2"" 135 Annularia sphenophyl- Io1d6s. :........#HrN 137 Annularia spicata ..... 137 — stellata :...:.::,... 135 G. Aphlebia........ 24,113 Aphlebia acanthoides.. 114 — fasciculata......... 114 — Germari........... 113 Aphlebia cf. Germari. . . 109 — rhizomorpha.:...... 114 Araucaria..... 208, 214, 216 Araucaria excelsa. ....... 208 — peregrina. .......... 219 —TRuler.. 5... HE 210 G. Araucarites ........ 214 Araucarites Delafondi.. 245 Araucarites spicæformis... 240 Arthrodendron.......... 12/4 ATIRFOPLLYS - -...…... 018 124, 129, 128, 130, 139 Pages. Arthropitys approximata.. 130 — cannæformis ........ 130 gallicussp. MINE 129 —URISAS CC cer 129 —— MAJON de etelrle « cieieletee 128 CHPATÉISIAE Sd. 189 Artisia approximata... 4190 —Acosta tasses 190 — transversa......... 190 GPASOlanus.... eme 155 Asolanus camptotænia. 157 G. Asterophyllites..... 133 Asterophyllites densifolius. 130, 134, 199 Asterophyllites equise- ÉLOLMIS. ... 130, 433 Asterophyllites radiiformis. 138 A SPICA TA. - 2. MIE 137 —"viticulosus. . . . ME 127 Asterotheca. ......... 35103 G..Baïera#sae "um 202 Baiera Raymondi...... 202 Bothrodendron.......... 196 Brukmannia tuberculata 135, 138 GCalamites........7 124 Calamites approximatus 130 — cannæformis....... 129 — (CISCL Re. 124, 127 — cruciatus. 125, 131, 139 Calamites (Eucalamites) CTUCIALUS. NM, 131 Calamites (cruciatus) in- ÉraCIUS. 0 3... MP 133 Pages Calamites gigas........ 129 — infractus..!!:...... 133 — leioderma .::...... 128 major heros va pue 128 — pachyderma... 130, 139 — Suckowi. 124, 126, 127 Calamites (Stylocalamites) SUCkOWisse 11 RU 126 Calamites Weissi, ....... 128 Calamocladus paralleli- nervis- Rien ET El 127 Calamodendrea cortea.... 2123 ==2phizobola. .. :.U. um 120 Calamodendron. 124,129, 131 Calamodendron congenium 131 —%punctatum Er ENEx 132 —striatumi.....- 12, 132 Calamodendrophloyos cru- ciatusts.59 A ATRNIER 131 G. Calamophyllites..... 133 Calamophyllites communis. 133 — subcommunis........ 133 Calamostachys vulgaris... 139 G. Callipteridium... 64, 28 Callipteridium gigas... 66 Calipteridium grandifo- um... OR ii 51 Callipteridium ovatum.... 65 Callipteridium pteri- dium...…..":4..Mttenc 65 Callipteridium Rochei.. 67 G. Callipteris...... 67, 229 Callipteris conferta. 68,229 Les noms en caractères gras sont ceux des genres et des espèces observés dans le bassin de Blanzy et du Creusot, et décrits ou signalés dans le présent travail; les chiffres en caractères gras renvoient aux pages où s'en trouve la description ou la principale mention, Les noms en caractères ordinaires sont ceux des genres et des espèces considérés comme synonymes où simplement cités. BASSIN DE BLANZY. — II. 33 IMPRIMENIE NATIONALE. 258 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Callipteris Martinsi.... 71 | Cordaites lingulatus... 182 | Filicites(Sect. Nevropteris) 97 -—— Naumanni....... 71, 73 | — platynervis........ 186 | — (Sect. Pecopteris)..... 35 Callipteris Nicklesi.. ..... 73 | Cordaites palmæformis ... 188 | — (Sect. Sphenopteris).. 10 — pseudo-britannica . ... 70 | Cordaites (Dorycordaites) Flabellaria borassifolia ... 187 Callipteris Raymondi.. 71 palmæformis ......... 188 | Fucoides hypnoides. . .... 208 Callipteris strigosa. . ..... 73 | Crossotheca...... 10,91, 109 | Galium sphenophylloides.. 137 — subauriculata........ 71 | Cyatheites densifolius. 44, 45 | G. Ginkgo............. 201 Cardiocarpum Crampii... 227 | G. Cyclopteris..... 84, 406 | Ginkgo integerrima. ..... 201 —Mfluitans 7... 226 | Cyclopteris reniformis.... 107 | Ginkgo (?) martenensis. 201 G. Cardiocarpus... 191, 222 | Dactylotheca...... 25, 08, 990 | GlECheNA ELEC 6o Cardiocarpus Cordai... 224 | Danæa,............... 53 | Gleichenia peclinata.. .... 61 —MGULPIETI 2230) NDanæites. =" -ce-- 53 | Gleichenites neuropteroides 94 Cardiocarpus orbicularis.. 223 | Daubreeia........ ..... 227 | G. Gomphostrobus..... 213 Cardiocarpus Ottonis... 224 | G. Dicranophyllum..... 203 | Gomphostrobus bifidus. 213 —— pedicellatus. .:.... 225 | Dicranophyllum galli- Gomphostrobus : hetero- Cardiocarpus rotundatus. . 223 CHM Se ce 203 phylai. . . …....10ipf 213 — suborbicularis .....:. 223 | Dicranophyllum lusitani- Goniopteris fæminæformis. : 55: Cardiocarpus triangu- GUMAS CLR >42 | Hapalopteris typica. ....: 29 lariss#t:r7. 216,223, 224 | Dictyopteris. ........... 107 | Hemitelia capensis....... 119 G. Carpolithes......... 229 | Dictyopteris Brongniarti.. 107 | Heterangium.......... 9, 22 Carpolithes Cordaï. . ..... 224 1|4—<@Schützer......FEL 108 | Hexagonocarpus..... 107, 109 Carpolithes disciformis. 229 | G. Diplotmema....... 9, 32 | Huttonia carinata....... 139 Carpolitbes frumentarius.. 219 | Diplotmema Busqueti.. 32 | Hysterites Cordaitis. ..... 186 — pedicellatus ......... 225 | Diplotmema elegans.. . ... 32 | Jordania moravica. ...... 227 Carpolithes sp......... 230 | Diplotmema Ribeyroni. 35 | G.Knorria............ 155 Carpolithes triangularis. .. 224 | Discopteris........... 17,22 | Knorria Selloni......... 159 —-ivariabiis ton etbstal 229 | Discopteris cristata. 19, 20,21 | Lagenostoma........... 10 Casuarinites equisetiformis. 133 | —— karwinensis....... 18,19 | G.Lepidodendron...... 190 —. stellatus. ..........: 235 || —tRallicenriser at 17, 22 | Lepidodendron elegans... 150 Catenaria decora........ 163 1| —"Schumanni. .. . ..… 18,20 | —— Beaumontianum..... 199 G. Caulopteris 62, 63, 115,116 | Dolerophyllum.......... 191 | — dichotomum ........ 190 Caulopteris grandis.... 416 | G.Doleropteris.... 194,228 | -— frondosum.......... 172 — peltigera....... 62,116 | Doleropteris pseudo- —! Sternbergii . . . . . 122% 150 Cläthrarias.…--tectec 160 peltata... "res 492.598 | G.Lepidophloios. 454, 154,155 Clathraria Brardii... 160,168 | G. Dorycordaites.. 188, 226 | Lepidophloios anthracinus. 151 G.Codonospermum..... 227 | Dorycordaites palmæ- = Haritinus se. - 6 192 Codonospermum ano- fdrmis......... 21e 188 | — macrolepidotum ..... 152 malumibrr ee - à 192,227 | Écaille d'attribution in- Lepidophloios cf. macro- Cordaianthus baccifer.... 191 fertaine.. .-2imeten 217 lepidotus- + 152 — circumdatus....s1:1.. 191 | Equisetum infundibuli- Lepidophloios strobiifor- — gemmifer:.......... 191 formet.h. 152...) 139 dûs. - 1H003)si8 aire 191 — glomeratus.......... 251 | Mutassa entrent. 08 | G.Lepidophyllum...... 154 Cordaicarpon Cordai..... 224 | Filicites arborescens...... 36 | Lepidophyllum acumi- Cordaicarpus Gutbieri.... 223 - (Odontopteris) Brardii. 81 natum ............. 154 G. Cordaites...... 182, 2» =écyatheus,.7 "tr cr 36 | Lepidophyllum majus.... 194 Cordaitesangulosostria- — fæminæformis....... 55 | G. Lepidostrobus ...... 151 US Te 182, 22 | _— oreopteridius...... 39, 44 | Lepidostrobus Gaudryi. 151 Cordaites borassifolius.. . . 187 = Pluckenett.. 2 59 Lepidostrobus Géinitzis -- 192 Cordaites cf. borassi- — pteridius......... 52,465 |MGaALesleva en -t-0 + 112 fous ee Core 187 | -— (Sect. Odontopteris) .. 8o | Lesleya Cocchii....... 112 INDEX ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. Lesleyatensis..#1%/"en. #01 219 G*Limopteris:, :.-...: 107 Linopteris Brongniarti. 107 German, 1.220 108 Linopteris Guthieriana ... 107 Hobliqua,,:--. MER 108 -— sub-Brongniarti. . .... 108 Lomatophloyos macrolepi- dotum a mure os Me 192 Lonchopteris Germari.... 108 Lycopodiolithes elegans... 150 -— fiiciformis.......... 211 — lycopodioides. ....... 190 == piniformis: 1820800. 204 Eyeopodites ue een 140 Lycopodites Gutbieri. . . .. 141 — macrophyllus. 140, 141,143 — Suisses . eee 141 Lycopodium............ 110 Lygodium 200) 000 34 G. Macrostachya.. 134,139 Macrostachya carinata. CHAN DNSININY 130, 439 Macrostachya crassicaulis.. 139 — infundibuliformis.. ... 139 MAN AR... euro 110 Mariopteris muricata.. ... 34 Medullosa. ...... 67/74 ya Medullosa stellata . ...... 57 Mériénsias nent 34 Miadesmia membranacea.. 149 G. Mixoneura....... 81, 90 Mixoneura auriculata.. 96 Mixoneura gleichenioides.. 94 Mixoneura neuropte- roides.: 22086 Pre 94 Mixoneura obtusa ....... 92 Mixoneura subcrenu- Latal. .: : : 1: RBIRS 92 ,230 MyeloxVlon PP 00 79,181 Neurocallipteris. ........ 5 Neurocallipteris gleiche- ni0ides. 1... JUS 94 Neurodontopteris. ....:., 90 Neurodontopteris auricu- UE CS a Le 91, 96 G. Nevropteris ........ 97 Nevropteris alpina..... 89, 90 =— auriculata....::1.0.. 96 BASS 5 22: 72 m4 99, 101 Nevropteris conferta. . .... 68 Nevropteris cordata 402,105 — crenulata.......... 98 Nevropteris Dufresnoyi. 96,97 — gleichenioïides.. ...... 94 — Grangeri.:.....:...: g4 — heterophylla......... TOR 48, 93,94,97, 230 — imbricata..:::...... 45 —dinpülataus AT ren 92 = "Loshii: 2556: +3 M 94 nina iS Me CNT 52 = oblique. - "Un 68 — pinnatifida.......... 5o Nevropteris Planchardi 105 — pseudo-Blissi....... 99 Nevropteris pteroides... .. 67 —— rarinerVis.. ......... 48 — speciosa. ....,....... 102 — subcrenulata. ..... 91, 92 Nevropteris Zeilleri.... 1405 Nœggerathia palmæformis. 188 — platynervia.......... 186 MSchneïderi........"1/ 199 G. Odontopteris:....... 80 Odontopteris alpina.... 57, 89 Odontopteris Brardi 81,89,90 Odontopteris britannica.…. . 70 Odontopteris catadroma 86 Odontopteris {Xenopteris) catadroma. : ...... 70. 86 Odontopteris Dufresnoyi. . 96 Odontopteris genuina.. 87 Odontopteris (Mixoneura) gleichenioides ........ 94 Odontopteris Hingulata.... 92 Odontopteris minor.... 82 Odontopteris obtusa... 90,92 Odontopteris (Mixoneura) DDEUSA. 17-00. ee 92, 94 Odontopteris obtusiloba, 92, 252 Odontopteris Reichiana. 82,83 Odontopteris (Xenopteris) Rerchrant tee rRenn 82 Odontopteris Schlotheimi. 93 — suberenulata. .. 90, 91, 92 Odontopteris, subg. Mixo- NEUF A. nr 90 Odontopteris, subg. Xeno- pteniss2,r28.2.ree MINI 8o 259 Odontopterocarpus . . .... 81 Ovopteris Weissi........ 30 Pachyphyllum.......... 219 Pachyphyllum peregrinum. 19 G. Pachytesta......... Le 74,192, 228, 230 Pachytesta gigantea... Lgeyoerrennt. EAU 71, 228 G. Pagiophyllum....... 219 Pagiophyllum peregri- nur... 200 08,8 219 Palmacites verticillatus... 119 GPecopteris :""F"0# 35 Pecopteris affinis. ....... 37 Pecopteris (Asterothe- ca) alethopteroides.. 38 Pecopteris (Asterothe- ca) arborescens..... 36 Pecopteris aspidioides. . . . 10 Pecopteris Bioti..... 58,59 Pecopteris Bredovi....... 2140 — Bucklandi. . :4..7.. 17 Pecopteris (Asterothe- ca) Candollei....... 37 Pecopteris Candolliana. . . . 37 = cristata... ANR 10 Pecopteris (Asterothe- ca) cyathea......... 36 Pecopteris (Asterothe- ca) Daubreeï........ 40 Pecopteris (Asterothe- ca?) densifolia.... 39, 44 Pecopteris elaverica... 53 Pecopteris elegans. . ..... 29 Pecopteris (Asterothe- ca) euneura.".."": 38 Pecopteris feminæfor- MIS rer Men 55 Pecopteris feminæformis, f. diplazioides. ....... 57 Pecopteris feminæformis, f- spectahiiS 2eme 57 Pecopteris gigas......... 66 Pecopteris cf. grandi- 10La0 Er. . SUWAER 51 Pecopteris Grandini...... 74 Pecopteris (Dactylothe- ca)Gruneri "1... 58, 59 Pecopteris (Asterothe- ca) hemitelioides.... 38 297 29. 260 Pecopteris imbricata. . ... 45 Pecopteris integra..... 49 Pecopteris Martinsi, ..... 71 = Miionte: LME 46 Pecopteris (Asterothe- ca)oreopteridia. 39,42,44 Pecopteris ovala......... 65 — pinnatifida ....... 19,90 se" Platoni.. malle cecér 42 — Pluckeneti ‘orslisiire ... 8,36, 59, 222, 226240 Pecopteris (Dactylotheca) plumosa:. "FR #r02 8 Pecopteris (Scolecopte- ris) polymorpha..... 46 Pecopterispseudo-Buck- landifsesetiAr cède 47 Pecopteris pseudoreopteri- da ea 0 Ao Pecopteris Sterzeli.... 59 Pecopteris subhemitelioides 38 —— subnervosa:.. 14, 32, 34 Pecopteris (Asterothe- ca) truncata........ 42 Pecopteris (Ptychocar- pus)unita”. 11: 53 Pecopteris Zeïlleri....... 38 Pinus anthracima:s 44 .2251 G. Plagiozamites....... 193 Plagiozamites Plan- Charest 193 G. Poacordaites........ 188 Poacordaites linearis... DA PAR ST Eee 188, 229 PoroxylonceeÆÆtr .arert 299 Psaroniocaulon ......,... 119 Psaronius fret ..r 63, 115 Pseudosigilaria. ........ 159 Pseudosigillaria monostio- maine : 159, 197 G. Pterophyllum....... 194 Pteropbyllum Fayoli..... DR RS CUITE 199,199, 200 — fiicoides.. ..... 196, 197 Pterophyllum Grand'- EUTYL SEAT 194 Pterophyllum Jægeri. .... 199 — longifolium. .... 190, 197 — Ocynhauseni. ....... 200 — PriMŒ&VUM.. 44.0. 194 9 Ptychocarpus. .......... 39 Ptychopteris: #199.##et6c 117 Ptychopteris Chaussati.... 117 Pychnophyllum ......... 182 Rénauitia ©. te 28, 29 Renaultia chærophyHoides. 29 G. Rhabdocarpus.. 225, 230 Rhabdocarpus disciformis, 229 — ovoideus......:lisbuls 230 Rhabdocarpus subtuni- Catus.21::25:5 2. 3tbx 225 Rhabdocarpus tunicatus .. 225 Rhacophyllum......,... 119 Rotularia oblongifolia.... 119 G. Samaropsis. 62, 191,226 Samaropsis Crampii . .... 227 ="dubia 2 icere situe 220 Samaropsis cf. dubia... 226 Samaropsis fluitans. ..... 220 Samaropsis cf. fluitans. 226 — moraviCa. .:......0 227 Schizopteris lactuca. . . ... 119 ="\pinnata® "Chelles 31 rs THIPIS..- Ce 119 Scolecopteris. ... 35, 63, 109 Selaginella . ....... 140, 141 Selaginella caulescens..... 147 — pectinata.se ere 174 = rTupestnis cer Pride 149 — spinulosa........... 146 G. Selaginellites....... 140 Selaginellites Suissei.. 141 G. Sigillaria. . . ... Sigillaria Brardi....... 160, 169, 170, 176, 179 Sigillaria camptotænia, 155, 157 = elegansiramties aie te 230 — eliptica. ce --tae 230 —"mMAMIlALIS ET der 230 — monostigma ..... 195, 197 —"Menardi ot. 107 164, 167 — tmutans.1..21.012 160, +68 Sigillaria mutans, f. Brardi, v. Germari-varians..... 163 Sigilaria mutans, f. Brardi, var. sublævis . 5... 162 Sigillaria mutans, f. recte- CU UE Dan DRE ee 166 Sigillaria mutans, f, sub- CUTVISITIAUN ++ 167 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT.—FLORE FOSSILE. Sigillaria mutans, f. urceo- data ........ soccer 162 Sigiaria rhomboïdea . ... 168 = TIMOSA...., . . Et 157, 159 — spinulosa .. 160,166, 167 — tessellata . ..... ct 160 Sigillaria (Sect.Caulopteris) 116 Sigillaria (Caulopteris) pel- HASARD NO E Fou ue 116 G. Sigillariostrobus.... 171 Sigillariostrobus bifidus... 215 Sigillariostrobus major. 172 — Spectabilis. 41: 176 Sigillariostrobus strictus.. 176 Sigillodendron frondosum. 172 Sphenolepidium Choffati.. 209 Sphenophyllites. ........ 110 Sphenophyllites angustifo- Usa sacs ELEC 122 Sphenophyllites longifolius. 122 — Schlotheimii ........ 119 G. Sphenophyllum. .... 119 Sphenophyllumanqgusti- HOME Se. ne 122 Sphenophyllum longi- SOLUCE 422, 174 Sphenophyllum oblongi- SOLUME. 119,135 Sphenophyllum pedicella- Li MT 122,123 SphenophyHum Schlotheimii 119 2 Æbirionl,..-ten 122, 129 Sphenophyllum Thoni.. 123 — verticillatum...... 119 G. Sphenopteris ....... 10 Sphenopteris biturica.. 23,29 — chærophylloides.... 28,30 Sphenopteris (Discopte- ris) cristata,.... 10, 180 Sphenopteris cristata, f. Zeilleri . .... certe 12 Sphenopteris Fayoli. ..... 29 — Haœninghausi........ 10 — integra............. 49 Sphenopteris (Discopteris) LANDES EE -. 19 Sphenopteris Matheti.. 23 Sphenopteris Naumanni.. 7a — obtusioba.......... 239 INDEX ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. Sphenopteris (Discopteris) SCDUMANNIE ES 2-0 20 Sphenopteris tridactylites. 251 Stachannularia tuberculata 135 SET Loebe enr boue 110 STELNDENOIA se 189 Sternbergia angulosa. . ... 190 — approximata......... 190 —\Llansver sa... .. 190 G.Stigmaria .......... 181 Stigmaria ficoides...... 181 Strobilites Bronni ....... 218 G. Syringodendron..... 169 Syringodendron allernans. 170 — amygdalæformis...... 170 G.Tæniopteris........ 110 Tæniopteris abnormis . ... CD PRET OO CE Tæniopteris jejunata... — multinervis.... 111, Tæniopteris Münsteri.. ... Trigonocarpus. ......... LTIPIÉLOCATDUS, 111 112 228 G.Tripterospermum. 64,228 LATE 0 SOA EME GUMANNA 120 218 Ullmannia Bronni. 218,219, 220 Ullmannia frumentaria. Te 216, 217, 249, 224 MATIN Rd 181 Variolaria ficoides. . ..... 181 Volkmannia major... .... 172 261 CAWAICHIAS 7 00. NS 140, 143, 204, 216 Walchia affinis.......... 211 Walchiafiliciformis. 241,213 Walchia foliosa......... 207 Walchia hypnoides.... 208 —-imbricata.......... 210 linearifolia ..... 206, 209 — piniformis.. 204,209, 212 — Schneideri......... 206 Xenopteris- eee 81 | Zamites Planchardi. ..... 193 G. Zygopteris.. . ....... 31 Zygopteris pinnata.... 31 Zygopteris {(Schizopteris PINDA TE) cc 31 se A 11e .….. sions sida bre HS irotiolifsidoleW — + 3 (Pa os «4 > fe à NP n 80£ .. ssbionqui sidoleW | | OS : ... Mporidrmi cos , 408 .. süoirissuil - cie,oue 80 aiamoliniq — | à 80 ms Are. irobisato8 ; [Le s:12-°t 21 #tahfonre À ëur EN dawdotntt clics : PT an : 1 + LE CRA A7 LES Es] É L , 2e Ven Lo gen | L'EMITIE = (up À e 4. st | Dgfls/te sréméia.T Doi, tte » ls état, | L -‘toa hate niitetse À af. tié «“, ae 5 à | Legs move. E fier © o se Vi Se uv, À fuir: DR 2e 2) TABLE DES MATIÈRES. CHAPITRE -PREMIER./—" ExPOsSÉ GENERAL... 1e AN Ga rt): CÉHNPDRR RAI SES PAGES OBSERVEES A ne eee sels ce séue-ste 00 FOUGÉrTES OL PEOTLTOSPETMÉES M AT Mn. ; frenre Spheropters Brongman ee 0. Genre 2ysopteris GOT ER EEEE RC dc. Genre Diplo he) SU ET er dote de ere Genre Pecopteris ROMA bela née nomma into hier CARRE - Genre Caltptendran We ER Cdt el 0): - Genre Callipteris BOT Re 2 ae us Gén AMCTTOPIERM OCDE ER RARE MR RTL eue de desee ee - Genre Odontopteris LG NE es COTE COR OO OMR PR I Genre one ESS ER NL Ets ir Genre Nevropteris Brongniart. . ...... se bas aa) to) Genre Cyelopteris BG Tree ne cite Nes si 2e GENE ENS TEE EE ES Cet Er nee cdu es eva: L: 1: SSID! Genre Tæniopteris ÉROARRER e cn ÉTÉ ANM ES QUER ER ER 7 A APN cage messe en « LC EE OR EN LAC 2e DR ER CE AE EE PTE EE D or ed tt 2: Sel initoit. Gén Camioptenshindley et Huftons.:......... 2 int ts... D DU PR OR ne M td «à des une ee Ÿ à à à nuge ve clan à à GENE SbHENODENHER BTONSMAR. 200 00e. De ue dos den dte vds à de ÉCOLE OM A ei NU M LL. Genre CtiamitesSCnioNenn ee es 2e aliee cn eee de cou Genre Calemiophyiten Grand Enr... ee... Lu Genre AsterophyllitesSchlotheim. : ....:...40MR auoeettpunnt un. Genre-Annularie Stembeng.s 4 à soc cacuuce à M RUN uv). . Epis de fructification RER ee TT SR ROME SU a ere ee NS en one ere à Genre Macros Na RER Mt nice oonbluflednnnatl: en: he 264 BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. — FLORE FOSSILE. Lycopodimées.....:....142... "221200 COUR ME U PIRE 140 Genre Selaginellites nov. gen... 244 RAR RE RER PRE 140 Genre Lepidodendron Sternberg.= "EEE eCRPe PR NP RER Re 150 Genre Lepidostrobus Brongniart.0 07 RODS RS EE 151 Genre Lepidophloios Sternhere 2 ER CRE 151 Genre Lepidophyllarh' Brongniart! ..::114.:7,404,4,,.,......... 154 Genre Knorra Stermbére.:. 0020 ERP EE RER 155 Genré Asolanus Wood. :2.:. mm EE Re RE 155 Genre Sigillaria Bronpgmiart:. 2225021400: 00. CON PETER 160 Genre Syrinsodendron Brongart.. (20e 169 Genre Sigillariostrobus Schimper. .. . ... .21141003 Run HAMMAM CHE 171 Genre Stiemaria Brongmiart:. 2:12... .26 60 See NRA 181 Cordaïtées. .…...;:1:1.4.2228 OR RIRE EE 182 Genre Gordaïtes Unger.: ;. CE AE SAS CE DORE ES 182 Génre/Dorycordaites Grand 'Eury ER PR 188 Genre Poacordartes (Grand 'Enpye PR RE PPT PC CD EEE 188 Etuis médullaires de Cordaitées...................... PMU ES 189 Genre Artisia Sternberg. 222402 tRRe Lt EE PNR PER EE 189 Inflorescences de Cordariées. "221.200 tee ee dr Ce Ce 191 Délérophyliées:" 151 st euee CrR R DMERE CARRESEEER 191 Genre Doleropteris Grand’Eary . .….....,... Remote cmt 191 e Gycadinées...............2.1:4:00e 2.062 bre 193 Genre Plagiozamites Zeiller: ...":.47/ 0 CCR Er ENCRE EE E 193 Genre PterophyHum Brongniart.. .. Ce 0Re 2-2" 194 Salisburiées:::15212 NM Th Ne a er RTE ET CP TEE 201 Genre Ginkoo KÆemplér RER D CU 201 GenrePaierail. Braun 2e 2 A OM Co Re D CLR CECILE 202 Genre Dicranophytlam Grand Eury. 2... cree 203 Coniféres 41e ee RS RIRE RENE PAR 204 Genre Walchia Stemmberg ts. canne nier He OR C RP CRE Te 204 Cônes de Walchia.... 152 08 NN A EE CIS EE EE 212 Genre Gomphostrobus Marion............:.4.4.....:4....ess.semrte.e 213 Genre Araucarites Sternberg. :.........4.. "Had MSAA CEE 214 Écaïlle d'attibution incertaine: 21.201. MSN PR RC ER. 217 Genre Ullmannia Gœæppert. . ..........:.:.2 04 ete 218 TABLE DES MATIÈRES. Graines de Gymnospermes............... RE ee dames Genre Cardiocarpus Brongniart LRO UR CPE VAR ET EN PE E Genre Rhabdocarpus Gœppert CE DENGER EE ee A D EEE Genre Samaropsis Gæppert. . ...........4...4.. HAL RIDE € Genre Codonospermum Brong Genre Tapterospermum Brongniart.…..:204#0 20-01): …... GeprePachyiesta Bronsmiart.. .....1. 12 C2. 2. Genre Carpolithes Schlotheim......................... EAN PARTE D Minestde Blanzy:." 6er ASE eat. ; Zone SUDÉTIEUTE.. EE CC : LR EN AS SR AE SL EASo EE Question de l'attribution au Houiller ou au Permien................. Travers-bancs de l'étage de 427 mètres du puits du Magny. ..... ENTRE Travers-bancs de la faille de l'Est du puits Sainte-Eugénie . . Zonenmmédiane, 22 PE SE RD TT D TOURS EU NS VAT Résumés. EL REP LPS. MR Di RS CAES B. — Mines de Montchanin et Longpendu. .................... Mines de’Longpendu "2.1. LE RATE TER SCO Mines de Montchanin.....,...... RO ROIS PETER IRIS AR C. — Mines de Saint-Bérain.........., MR het Loin NTM ie D. — Mines de Perrecy......... TE RAT AR Ce Ne ES table SE LVELE Be == Mines du Creusot........:...... On RE RE ER F. — Mines des Petits-Châteaux, de Pully et de Grandchamp.. ...... S 2. —_ formation DEFENSE AA IAA Ie Sans à et es ait ais Nat Te) SN Atr——=.Mines de Bert. 202207 ER X i M n re A a eue Fe er B. — Dépôts autuniens............. SHPRRDE A PO TAE HE NS LUS CRTC Gr) Dépôts ROME EE nn dite «à ACTES el De : Mines de Montchanin...... LS RTS OR EN PE TE Roc aies Minestdet Renée ma In int PE NS LISE TE RES INDEX ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES DÉCRITS OU CITÉS, , «ses eeesceeeeue BASSIN DE BLANZY, -- 1]. 34 2306 236 237 241 242 243 245 246 246 247 247 218 IMPRIMERIE NATIOXALT. : Din STATE ns UE np ee ntm samir m nm ne € 0j rr ERP RUES clés Jécii ea 60 er ért sean Starr : > ee in} (2 ca D NS LP RER TE datent Muni ter teCeé “ce Pr ET si vos brlleurs Wrtett à re Ace ARR une ane + : DES seau diet tes SR Te ant yann. Fevagninnt.., RS réc tan PR rurage cc Pr PO cool — rat à ; rEx ri terrre re Lea PEUT DCE à LAVE SNS TS EN MLELL EEE TS Tip je a RE UM té, en tt lot 6 re Lever steel e. +. PANNES TRES ES si er | RS [ Le 1 dèe. ADR TN Crete Mk 240 tal < DER Émes Ls e “à (LPIES LOT prete hé % FANS | 1 te rire es ter rte tm tsar Frs a = Ce atmedsinoll sb ea 2 ee Demers Lee Re eat ah matt 2 ur MTL UÈU perrrsmgmire sise tes spires ns concret} als abaith on JM L or me ver RE mu ‘à + fe" nn liis: rinf fur .... CCC PR CR Lérse LPLERS ris ate CR nn voire tomsines-s 0e: À GE: tes “fin, de EE re ik des Mance ' RE ER TC = é b-.e 0 | ' Er. divise i Te h L Les live ist 177. VBA ECR QUE à ant L D aPyrs'et ! NAT LT. CT PART SU ve » peyeet dei» Le: Lt ve Ag HOUR it MN Hi | 6R203m lt à Lièiie rititsstér . PEL BASSIN HOUILLER ET PERMIEN DE BLANZY ET DU CREUSOT RE MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS a ——— ÉTUDES GÎTES MINÉRAUX DE LA FRANCE PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DE M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS PAR LE SERVICE DES TOPOGRAPHIES SOUTERRAINES — {<< Cr (ee BASSIN HOUILLER ET PERMIEN DE BLANZY ET DU CREUSOT Li FASCICULE II FLORE FOSSILE PAR R. ZEILLER INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES, MEMBRE DE L'INSTITUT ATLAS PLANCHES PHOTOTYPIQUES DE L. SOHIER PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVI ROSE TU. dd Le Ce An | “ a. cr Val EUR. LT ANIME ati} LOAAAE A AT UNE LOAVINT 220 VA ST NT MEME CHA ayiÿe ES INA UE barodtaron PL APM 4 ET ME 114 ABAIU TA MÉLITOIR CARRE TO A) 4; 74 ES EL IF l'O RAS Hit 04 LORS e 4 n AAA A | PA dE ANR .N'LMIME ENG LAGDREN ESETTIEMANR 7; " ° + € B4J1TA AUTOIA EE 0 AATOLAT OT ONE AA MOAE ME SAT. D A4 AONTAN ALASMITAMI | \ ou us nn ri NES VHARAUIL A OT 7 de s TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES FIGURÉES. me Methopteris\Costenine sp. 02 22 M CITE MEET PE XV, fe 1 pe XVI Her Met menti ES. Sec vedette PI XIV, fig. 3. Annularia stellata SCHLOTHEIM (sp.)............... PI. XXX VIII, fig. 1, 2. Aphlebia fasciculata n. sp. ...................... PI. XXXIIT, fig. 3. Araucarites Delafondi n-s5p.#::22025. re PL ES e Asolanus camptotænia Woop {sp.)................ PL XLI, fig. 3. Baiera Raymondi RENAULT. 2.220200. AMEN En PI XLVIIT, fig. 1, 2. 4 Calamites Suckowi BRONGNIART. . ...... PI. XXXVII, fig. 1. Callipteridium gigas GUTBIER (sp.)................ PI XNIL hp: Callipteris conferta STERNBERG (sp.)............... PI. XVIL, fig. 2; pl. XVIII, fig. 1-4. Calipteris RYMONEMEE Rue PI. XVIT, fig. 3-5. Caulopterts grands hi sp 20.22. 0210. PI. XXXIV, fig. 1, 2. Cordaites lingulatus GRAND'EURY.................. PL XEVE, hg-71,2. Diplotmema Busqueti ZeiLLER ................... PL. VIII, fig. 1-4. Écaille d'attribution incertaine. .................. PI. L, fig. 10 Ginkgo (?) martenensis RENAULT ................. PI. XLVIIT, fig. 3. Gomphostrobus bifidus E. Geinrrz (sp.)............ PI. L, fig. 6-8. Lepidophloios cf. macrolepidotus GOLDENBERG. . ..... PL. XLI, fig. 2. Lepidophyllum acuminatum LESQUEREUX. ........., PI. XLI, fig. 1. Lesleya Cocchn pe SrsrAR”. Unes ue PI. XXXII, fig. 7. Linopteris Brongniarti GUTBIER (sp.).............. PI. XXXIT, fig. 2, 3. Fans Germart Gispen” (at) een ere. PI. XXXIT, fig. 4. Mixoneura neuropteroides GOEPPERT (sp.)........... PI. XX, fig. 2. Micsoberenatiatt RON RE Ram PI. XXV, fig. 1. Nevropteris cordata BRONGNIART...............,.. PL. XXVIE, Gg. 1-3; pl. XXXVIIT, fig. 1-3. VI Nevropteris crenuiata BRONGYIARTE. 2-0 Nevr. Planchardi ZEILLER. cc ce Nevr. pseudo-Blissi POTONIÉ . . .. .. 7... 00 Nevr/Zellleri DE LIMA RE CEE CC CCC UR Nœggerathia Schneideri RENAULT et ZEILLER......... Odontopteris genuina GRAND ECRY-- 2..." ° 00e Odont. minor BRONGNIART, 44 ere. cdi Pagiophyllum peregrinum Lixpzey et Hurrox (sp.).. Pecopteris (Asterotheca) Daubreeï ZEILLER. ......... Pec. elaverica ZEIMLER LE. 1e Mec er cl Pec. Pec. -integra ANDRE (sp) ÆPREM-IR. 0. feminæformis ScHLOTHEIM (sp.) .............. cf. grandifolia Fonraixe et Wunire (sp.)........ . pseudo-Bucklandi ANDRx4E 2.18". 20... s Sterzeli ZEILLER.: «ta EC DEEE ER ne Pec. (Asterotheca) truncata Rosr ................. Plagiozamites Planchardi RENAULT (sp.)............ Pterophyilum Fayoli RENAULT... :... 2... Pteroph. Grand'Euryi Saporra et MaRION........... Selaginellites Suissei ZEILLER. .....4.............. Sigillaria Brardi BRONGNIART: 20 2... .....1 Sigillariostrobus major GERMAR (sp.)............... Sigilariostr. spectabilis RENAULT. ................. Sphenophyllum longifolium GErmar .............. Sphenoph. oblongifolium GEermar et Kaurruss (sp.)... Sphenopteris (Discopteris) cristata BRONGNIART (sp.)... Sphenopt. (Discopteris) karwinensis Srur. .......... Sphenopt. Matheti ZFILLER.- 7.020. 2er 00 Sphenopt. (Discopteris) Schumanni Srur........... Syringodendron CROROSOECA ROC CC CECIO CR ONCE CÙ OCCICNO CROIOCEONCRDIO Tæniopteris jejunata GRAND ÉvRY- Er... Tæn. multimervis IWVEISS 2202220 nn Ullmannia framentaria ScHLorHEIM (EPA ETES ERE Gleiolle s\sgetslone (olañee D'otfle le eleve sels es ets + Walchia { cônes) BASSIN HOUILLER DE BLANZY ET DU CREUSOT. PL. XXVI, fig. 1. PI. XXX, fig. 1; pl. XXXI, fig. 1. PL. XXIX, fig. 1,2; pl. XXIX bis, fig. 1. PL. XXXII, fig. 2. PI. XLVII, fig. 2. PI. XXHI, fig. 1,2; pl. XXIV, fig. 1-3. PI. XIX, fig. 1; pl. XX-XXI, fig. 1, 2; PI PI PI PI PI PI. PE PI. 2 . XLIV, fig. 4. PI. pl. XXIE, fig. 1. LT, fe. 2,5; . IX, fig. 1-4. . XI, fig. 1-3. . XIL, fig. 1-3. . XVII, fig. 6. "XIV, fo. 2- RENS fe XI Go 1e A fo. . XLVIT, fig. 2. . XLVIT, fig. . XLNIL fe. 1 10. “XXXIX, fig. 1-5; pl. XL, fig. 1-10; pl. XLT, fig. 4-6. - XL, fig. 2; pl. XUIT, fig. 1-24 pl. XLIV, fig. 1-3. . XLV, fig. 1. PI. . XXXVI, fig. 1-3. . XXXV, fig. 1-6. .J, Gg.2, 2; pli, 69.1; pli, XLY, fig. 2. fig. 5 a-3 d. II, fig. 1. IV, fig. 1-6; pl. V, fig. 1, 2; pl. VI- VII, fig. 1. II, fig. 2. . XXXII, fig. à, 2. . XXXIL, fig. 5, 6. L\'fig-a115; . E, fig. 2-5. FLORE FOSSILE. Walchia filiciformis SCHLOTHEIM (sp.).............. PI. XLIX, fig. 1, 2. Walchia hypnoides BroxGxrarr .................. PI. L, fig. 9; pl. LI, fig. 1. Walchia imbricata SCHIMPER. . ................... PI. XLIX , fig. 3. Walchia piniformis SCHLOTHEIM (sp.).............. PRE; fe 3,5: WalchaScmnedemus sp 71e -sruovt PI. XLVIIL, fig. 4, 5. VII id à LU pe } RES <<. e Le | Pr , À que | L ñaû 7 u LES : LL sU AIX EE : À ie Aide peu te te Fu MURS PAP PPT ETS 8 NET prenne 0,6, (A, DSOPOP PTE s 6,5 NUE LR OR M OR 1e É Mar L LU MSNM Ti | : D se L ne : ” L 2 L Ê @ sd PV Léns 4 CU A De CURE: ) : > à = Fra ‘tr > u ar) sn ES ty Drm (ee À .'. Garès: lÆ A = 3 À b | PLANCHE 1 : | BASSIN DE BLANZY. — I. ll DMÉRIMERIE NATIONALE. PLANCHE TI. EXPLICATION DES FIGURES. F1G. 1. — Sphenopteris (Discopteris) cristata BRONGNIART (sp.). — Fragment de penne primaire, stérile. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fi. la.— Portion de penne secondaire du même échantillon, grossie deux fois et demie. Fi6. 2. — Sphenopteris (Discopteris) cristata BrONGxIART (sp. ).-_— Fragment de penne primaire, stérile. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène, nt Ma sut a Champign\ hier et Cie, 5s et Phototvpie So Clhiché VAE PLANCHE II Fic. FiG. FiG. FIG: Fi. F1G. Fic. PLANCHE IL EXPLICATION DES FIGURES. |. — Sphenopteris (Discopteris) cristata BronNGNIART (sp.).-— Fragment de penne La. da. primaire, fertile, vu par sa face inférieure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Portion d’une des pennes secondaires du même échantillon, montrant deux pennes de dernier ordre chargées de fructifications, grossie quatre fois. Penne basilaire de la penne secondaire la plus élevée de la fig. 1, en partie stérile, grossie quatre fois. Portion inférieure, fertile, de la même penne basilaire, grossie dix fois. Portion d’un sore du même échantillon, grossie cinquante fois. Sphenopteris (Discopteris) cristata BRONGNIART {sp.). — Fragment de penne secondaire, fertile, vu par sa face supérieure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Portion d’une des pennes de dernier ordre du même échantillon, grossie cinq fois. » C2 L d © A < Pal JA LOT TNSTUNETTEE RE LE UE Ne È tan sonboets AÉROrA TO es cb sh timer lets » ST Chieiie | s . 7 ‘E A cuit , WE AUREZ CP jA =" - 4 . 44 Penaatt, round) 1l oi tobliter t . tuht PE (MITELET ER h À t lh CM RO OMPLANCHE TEL “ by "ti Le ÉLE: ' hi 1171 : n + 1 "LLL LA t é - 4) "t 4 ï : b ALL AA'T LI RL a? L2! Chi + ' | [LE 16) 0 { 1 WANT } I TA | . } U PL # 4 ï Hi) D LIU E el Fr eng vhut ep LME pti Fc. Fr. Fic. Fic. Fc. F1G. l'a PLANCHE IIT. EXPLICATION DES FIGURES. Sphenopteris (Discopteris) karwinensis Srur.— Portion de penne primaire fertile, vue par sa face inférieure : reproduction, en grandeur natu- relle, de l'échantillon type figuré par Stur au grossissement de deux fois dans la Carbon-Flora der Schatzlarer Schichten, pl. LIV, fig. 2. Mine Agnès-Amanda, entre Kattowitz et Janow (Haute-Silésie). Partie supérieure de la penne de dernier ordre du même échantillon indi- quée sur la fig. 1 par une flèche blanche à gauche du numéro 234, grossie douze fois. Sores du même échantillon, grossis vingt fois. Sore de la fig. 1 b, grossi quarante-quatre fois. Portion d'un autre sore du même échantillon, grossie quarante-quatre fois. Sphenopteris (Discopteris) Schumanni SruR. — Fragments de pennes fer- tiles, vues par leur face inférieure. Mine Gustave, puits Pauline , à Rothenbach, près Schwarzwaldau (Basse- Silésie). Groupes de sores du même échantillon, grossis douze fois. Sore du même échantillon, grossi vingt fois. Portion d'un sore du même échantillon, grossie quarante-quatre fois. Sphenopteris (Discopteris) cristata BronGniant (sp.). — Portion d'une penne fertile de l'échantillon fig. 1, PL IT, grossie douze fois. .— Sores du même échantillon, grossis vingt fois. . Sore de la fig. 3b, grossi quarante-quatre fois. Portion d’un autre sore du même échantillon, grossie quarante-quatre fois. Sporange de l’un des sores du même échantillon, grossi quarante-quatre fois. Contenu d'un sporange du même échantillon, grossi deux cents fois. Clichés et Phototypie Sohier et Cr, a Champigny-sur-Marne PLANCHE IV UGC: Fire. Fire. Frc. Fr. Fic. Fc. 19 Go J4. h. 5e 6. PLANCHE IV. EXPLICATION DES FIGURES. Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Fragment de penne primaire, Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Sphenopteris Matheti /EILLER. — Fragment de penne primaire appartenant à la région supérieure de la fronde. - Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Fragment de penne primaire. Blanzy, découvert Sainte-Hélène, Pennes de dernier ordre du même échantillon, grossies deux fois et demie. Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Fragment de penne primaire. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène {Collections du Muséum d'his- toire naturelle de Paris). Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Penne de dernier ordre de léchantillon figuré dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentry, pl. L, fig. 3, grossie deux fois et demie. Mines de Commentry, tranchée de l’Espérance, banc des Roseaux. Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Pennes de dernier ordre de échantillon figuré dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentiy, pl 4, fig. 5, grossies deux fois. Mines de Commentry, puits Forêt, 8° étage, banc des Roseaux. a Champignv-sur-Marne hier et Cie Su Clichés et Phototypie MN AHOP LA PLANCHE sant «nb OR, LEE nb Ch EOTE en MALNAN Lean à 21151721 O2 MESAEM ENIAIN 7105 71e bang lettre à: 4 fi b ï nl rl end tdetrrtg lue fn noie, pau ; pour tét Ù srr285) D M “né na oilreq ensh pate eh b {à i f LA L } 775 à busTt hatoirin"s ' &\ Lodel > 1 lattes LE RE LA +504 130 € AMPNIMERIE NATIONALF, PLANCHE V. EXPLICATION DES FIGURES. h 22 , = = Fic. 1. — Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Portion de fronde, composée d'un frag- ment du rachis principal portant deux pennes primaires consécutives, dont une seule est comprise dans la figure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fic. 2. — Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Portion de fronde, composée d’un fragment du rachis principal portant deux pennes primaires opposées. Mines de Blanzy, puits Saint-Paul. Clichés et Phototypie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Marne HE VI-VIE sémit CPS 1 obacrz sms b nor T — anni“ botte eirsrqonen tes earres pu didser ol the supods sb inmiflo ,ci 10 © sh awgnwl * | | RTE ATTE NOT QUE E hernie Dé Ter [or 2 d > MH? horwoghb ,vauelil ls iW ours nMitradeé sente vb 2riubauns: esaog 4x mu PLANCHE VI-VII. EXPLICATION DES FIGÜRES. Fic. 1. —— Sphenopteris Matheti ZEILLER. — Portion d’une grande penne primaire longue de o m. 62, offrant de chaque côté du rachis 19 pennes con- sécutives, représentée en partie seulement sur la figure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fi. La.— Portion inférieure d’une des pennes secondaires du même échantillon, grossie deux fois. Clichés et Phototypie Sohier et C', à Champigny-sur-Marne - TT « I 4H97 419 ” LA ' r : LA LA PAL : zn Lrens; 2uét ment [HE } Î z À ? fur) ie bé DRE] EP x éinonr | À ti L CP : obtitiss pe) dl astél Anguspulel ni LETUTE, } L : t Au re6 u : “11 ‘ | L rat bed sn ï OF IEL i à ' Sr AIS MEN AUOT ip { : nr re} AIT RE LL toith î IL 4 ] FL LS es UN, À ANTTT - |: ti ECTS FELCUN nait LL got { * » . EN i Hub ‘TOI i ture" AN | lea lobpel® sicA/aioi fl 1h ” t Î CT DRE | ru | : Î 1 PL ET IE PLANCHE VIII. EXPLICATION DES FIGURES. LE] F6. 1. — Diplotmema Busqueti ZEILLER. — Penne primaire bipartite, formée de deux sections divergentes portées par un rachis secondaire nu, inséré lui- même à sa base sur un fragment de rachis primaire qui s'enfonce obliquement dans la roche et se suit sur l’autre face de l'échantillon, où une deuxième penne primaire semblable à la première vient s'in- sérer sur lui. Cette prolongation du rachis primaire et cette deuxième penne primaire sont représentées par un tracé en pointillé blanc. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. FiG. 2. —— Portion de la contre-empreinte de la face postérieure du même échantillon montrant une partie de cette deuxième penne primaire, et, en outre, à la partie supérieure, des pennes secondaires terminées par une longue pointe nue. Fi. 3 et 4. — Diplotmema Busqueti /EILLER. — Fragments de pennes empruntés à d'autres régions des deux mêmes échantillons, et grossis une fois et demie. Z A 7 7 =0 a æ n >. 1 d æ] CARTER e ADN fait (+17 ur tiMAN iognienT (nsetiiorsiaÂ) aissiaoss LES are CAES RP 1841 "M1 HT UC Hiphotert "1 PALTE V0 tract ") L 1 ut xt Ah mu - x NCHE IX aræ)gqoer ï { 29 O1 RHIN sn Here URL TO ST LT PLA dir el ef onrpidert a see cun doigprs Dub diod eur ur +1 gli Letter atlas tés) ob esiif dr a = Joe ts use 4. "a, =, AUTRE POELE) DATI, MO lErpnlnis urebsen ste ovitsés rate PT CUT ON UN be Li X mesdate (aseditrinten,} aires gore 0) sb iindhidipnoahntiase it el sd, roi soffitonti"t sis a Mende Lun. /Z 4 citer = sithrie vil is 9e Dont: ab nl! theme Ab à nent be + #4} nt mir molftrcdrs soirée ob niih L l QINITUETTE por: b. PET, | nn IN iserdue (soorcissaR) COPTPRECE andterél dt of nb sum; en «! N SR ent 4 (est Mar ah Miam ni à Fa aragil Ni CE 1 tr te cnemal. rh ex APT nE , Bonkethey . rit mir ol voi et mportt meurs, olloundi statu mi til Fra. FrG. FiG. l°1G. Fr. Fi. [TER PLANCHE IX. EXPLICATION DES FIGURES. |. — Pecopteris (Asterotheca) Daubreei /EILLER. — Fragment d'une penne pri- Da. ha.- maire, vue par sa face inférieure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Pecopteris (Asterotheca) Daubreei ZEILLER. — Empreinte de la face supé- rieure de la portion terminale d’une penne primaire appartenant à la région moyenne ou inférieure de la fronde. Mines du Creusot, puits Chaptal, étage de 170 mètres, toit de la petite veine du mur. Portion du même échantillon, grossie trois fois et quart. Pecopteris (Asterotheca) Daubreei ZE£iLLen. —— Portion de penne primaire de l'échantillon figuré dans la Flore fossile du terrain houiller de Com- mentry, pl. XV, fig. 4. Mines de Commentry, tranchée de l'Espérance, banc des Roseaux. Portion du même échantillon, grossie trois fois et quart. Pecopteris (Asterotheca) Daubreei ZEILLER. — Portion de penne primaire appartenant à la région inférieure de la fronde, empruntée à l’échan- tillon figuré dans la Flore fossile du terrain houiller de Commentry, pl. XV, fig. 3. Mines de Commentry, puits Forêt, 8° étage, banc des Roseaux. Portion du même échantillon, grossie trois fois, Clichés et Phototypie Sohier et Cte, à Champigny-sur-Marne PLANCHE X BASSIN DE BLANZY., — I, PLANCHE X. EXPLICATION DES FIGURES. Fi6. 1. — Pecopteris (Asterotheca) truncata: Rosr. — Fragment d’une fronde fertile vue par sa face inférieure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène, Fi. la.—- Portion terminale de la penne inférieure, du côté droit, du même échan- tillon, grossie deux fois. Fi. 1b.— Portion de la penne supérieure, du côté gauche, du même échantillon, grossie deux fois. Fic. Le et 1d. — Pinnules de la région moyenne de la penne inférieure, du côté droit, du même échantillon, situées de part et d'autre d’un même rachis latéral, grossies dix fois. Clichés et Phototypie Sohier et Cie à Champigny-sur-Marn 17 3HODT AU Erc. Fic. Frc. Fi. FiG. Fic. PLANCHE XI. EXPLICATION DES FIGURES. l. -_— Pecopteris elaverica /EILLER. — Fragment de fronde montrant des portions de deux pennes primaires consécutives dépendant d'un même rachis. Mines de Longpendu, parties droites, niveau de 110 mètres, toit de la o° couche. la.—— Portion de la penne la plus basse, à droïte, du même échantillon, grossie quatre fois. 2. — Pecopteris elaverica ZEILLER. — Sommet d'une penne primaire, ou d'une fronde. Mines de Longpendu, parties droites, niveau de 110 mètres, toit de la o° couche. 2a.— Portion du même échantillon, grossie trois fois et quart. 3. —_— Pecopteris elaverica ZEILLER. — Fragment de penne primaire. Mines de Longpendu, parties droites, niveau de 110 mètres, toit de la 5° couche. 3a.— Portion du même échantillon, grossie trois fois et quart. PLANCHE XII Fic. Fic. Fig. F1G. Fic. L'1G. PLANCHE XII. EXPLICATION DES FIGURES. |. — Pecopteris feminæformis SCHLOTHEIM (sp.), forme spectabilis WEiss. — Fragment de penne primaire, montrant la dyssymétrie d’inclinaison des pennes secondaires d’un côté à l'autre du rachis. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. la. Portion du même échantillon, grossie une fois et demie. 2. — Pecopteris feminæformis SCHLOTHEIM {sp.). — Fragment de penne primaire, montrant la dyssymétrie d’inclinaison des pennes secondaires d'un côté à l’autre du rachis. Mines de Saint-Bérain, puits Saint-Léger n° 1, uche intermédiaire. Mines de Saint-Bérain, puits Saint-Léger n° 1, 1" couche intermédiaire 2a.— Portion du même échantillon, grossie une fois et demie. Le] 3. —_— Pecopteris feminæformis SCHLOTHEIM {| sp.). — Fragment d’une grande plaque montrant deux pennes primaires orientées de même et ayant proba- blement dépendu d'un même rachis. Mines de Blanzy, découvert Saint-Hélène. 3a.— Portion du même échantillon, grossie une fois et demie. Clichés et Phototypie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Marne L € … LE ’ CO | 14 es o t Ül ,. À mA Ê : a | : 1 . ar Le Lt . L , L . hi x : | ‘ : L: ’ - LA A % l ï - n L ‘& Ke / 14 do 3 h ï n ‘ * ï 0 = [ Û ) MEN ee { un y . 1 L! \ LU ll PE + ï g' : F ’ 1 1 : Le LU a Ÿ ü \ \ 0 a t k | y Wa L 4 L { - ; 4 L L a \ J | : = L AZ AHSA 34 © PLANCHE XL ose ouf 22 og 107 She shctabeger À > mu) Hos20t sise 94 es sh at euh 2 lsgiontu eds ab aGËfrog nas Dusortqrecs cubes 91 sue moitie oo! lendoges auvnb to6l amie nu done Eine Hstocsh ,2a0uftl 4h souixl/ A Jussioen Jo oi de 2 sir Shox 'otlliiaul sceten mb sÙ de légiurey cdigur 06 sos aigue slgar'l atieb nie corsocil cooai etes) sauts bé ttabunperste srtéonss eidosi .“ûnsb ?s 2101 sans naete , mollitecers ssnéan ml UNS D à | PLANCHE XIII. EXPLICATION DES FIGURES. Fi. 1. -_— Pecopteris Sterzeli ZEILLER. — Fragment de fronde, vu par sa face inférieure, comprenant une portion du rachis principal et des fragments de trois pennes primaires, dont deux montrent leur insertion sur le rachis. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. Fc. la: Portion du même échantillon, grossie une fois et demie, et montrant le bourgeon situé dans l'angle compris entre le rachis principal et le rachis secondaire correspondant à la penne primaire inférieure. F1G. 1h. Portion de penne du même échantillon, grossie une fois et demie. Clichés et Ph: 1tot\ 1e Sohier et Cie, à Champigny-sur-M irn l 72 06 PLANCHE MN 4 cu ne COR BASSIN DE BLANZY. — IL. n : CMPAIMERIE NATIONALE, Fi. F1G. Frc. FiG. Fc. Fc. PLANCHE XIV. EXPLICATION DES FIGURES. 1. — Pecopteris pseudo-Bucklandi AnprÆ. — Fragment de penne. Mines de Bert (Allier). la.-— Portion du même échantillon, grossie trois fois et demie. 2, —— Pecopteris integra ANDR& {sp.). — Partie terminale d’une penne primaire. Mines de Blanzy, puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres. 2a.— Portion du même échantillon, grossie trois fois et demie. 3. — Alethopteris minuta n. sp. *— Fragment de penne primaire. Charmoy, dans les schistes autuniens, au bord de la route de Saint-Nizier, à 63 mètres au sud du pont de la Sorme. 3a, 3b. — Portions de pennes de dernier ordre du même échantillon, grossies un peu moins de trois fois et demie (3,45 : 1). à.Champigny-sur-Marne Clichés et Phototypie Sohier et Ce, PLANCHE XV PLANCHE XV. EXPLICATION DES FIGURES. Fic. |. — Alethopteris Costei n. sp. — Fragment d’une penne primaire appartenant à la région inférieure de la fronde. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fic. la, 16. Pinnules du même échantüllon, grossies une fois et demie. 5] &gay-sur-Marn: Clichés et Phototypie Sohier et C'e, à Champi " » Kr Li L2 ' ï Ï if n ï 4 ( Ê h 31 L _ \ ï : : 3 L ( i cs | à ” k 1 FR CA = f = ll 2 0 L k 0 LL À … j » a 4 = = À ' 1 ï : " mA y | 5 \ = | AT 2 u - = ? ne QUO: f it «1 | Tr, 2ntin ua hf ja 08 111) PORN TANE PLANCHE XVL. EXPLICATION DES FIGURES. l1G. 1. —— Alethopteris Costei n. sp. — Fragment de fronde voisin de la région supé- rieure de celle-ci, montrant le rachis principal avec deux pennes pri- maires subopposées (la base de la fronde serait vers la gauche et le sommet vers la droite). Mines de Blanzy, découvert Saint-François. ic. La, Lb. — Portions de pennes du même échantillon, grossies deux fois. “ a Champigny-sur Clichés et Phototypie Sohier et Cie, KA | | ( a ue ta tg PLANCHE XVII PLANCHE XVII. EXPLICATION DES FIGURES. Fi. 1. —— Gallipteridium gigas GuTBiEr (sp.). — Portion terminale d'une penne pri- maire, et fragments de pennes de dernier ordre. Mines de Blanzy, découvert du Magny. Fic. 2. -— Callipteris conferta STERNBERG (sp.). — Fragment de fronde. Mines de Montchanin, galerie allant du puits Soret au puits Wilson, étage de 170 mètres, dans les schistes du Saxonien inférieur. FiG. 3 et 4.-— Callipteris Raymondi n. sp. — Fragments de pennes primaires. Charmoy, dans les schistes autuniens, à 63 mètres au sud du pont de la Sorme. Fi. 3a et La. — Portions des mêmes échantillons, grossies trois fois et demie. F1G. 5. -— Gallipteris Raymondi n., ». — Fragment de fronde. Charmoy, dans les schistes autuniens. Fi. 5a.—— Portion du même écrantillon, grossie trois fois et demie. F16. 6. -_— Pecopteris Cf. granditolia FONTAINE et Wuite (sp.). — Fragment de penne. Charmoy, talus de la route au sud du pont sur la Sorme, dans les schistes autuniens. F16. 6a.— Portion du même échantillon, grossie trois fois et demie. Clichés et Phototypie Sohier et C!e, à Champigny-sur-Marne PLANCHE XVIII BASSIN DE BLANZY, — IE, Fc. FiG. Fic. Frc. Fic. 3b. PLANCHE XVIII. EXPLICATION DES FIGURES. Callipteris conferta STERNBERG [{sp.). — Fragment de fronde. Mines de Bert, puits des Mandins, faisceau du mur, toit de la veine du toit {couche n° 3). Callipteris conferta STERNBERG {sp.). -— Fragment de penne. Mines de Bert, terris du puits des Fraïîchers. Callipteris conferta SIERNBERG (sp.). — Pinnule détachée de la roche, vue en dessus, grossie trois fois et quart. Mines de Bert, puits des Mandins. La même pinnule, vue par sa face inférieure, au même grossissement, mon- trant le bord du limbe replié en dessous. Callipteris conferta STERNBERG {sp.). — Fragment de fronde. Mines de Bert. terris du puits Saint-Louis. XVIII. lle à Champigny-sur-Marne hier et C'e, uëés et Phototypie S Cli PLANCHE XIX PLANCHE XIX. EXPLICATION DES FIGURES. FiG. 1. —— Odontopteris minor BroNGxiaRT, — Portion inférieure d’un grand fragment de penne montrant un rachis garni de folioles hétéromorphes et bifurqué à son extrémité superieure en deux branches symétriques, munies sur leur bord interne de pennes simplement pinnées et sur leur bord externe de pennes bipinnées. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fi6. 1. -— Le même échantillon, vu dans son entier, réduit à la moitié de la grandeur naturelle. Fi. 1a,— Folioles hétéromorphes du même échantillon, grossies une fois et demie. n - à Chaimpi » Clhichés et Phototypie Sohier et Cie, PLANCHE XX-XXI F1. FrG. FIG. FIG. PLANCHE XX-XXI. EXPLICATION DES FIGURES. l. — Odontopteris minor BRONGNIART. —— Fragment de fronde montrant, vers la droite, un rachis nu bifurqué à son extrémité supérieure en deux branches symétriques, munies sur leur bord interne de pennes sim- plement pinnées et sur leur bord externe de pennes bipinnées. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. 2, _— Odontopteris minor BRONGNIART. — Fragment de fronde montrant une por- tion de branche de bifurcation munie du côté interne de pennes sim- plement pinnées, et du côté externe de pennes bipinnées. Mines de Blanzy, puits Saint-Paul, travers-bancs à l'étage de 40 mètres. 2a.— Portions de pennes simplement pinnées du côté interne du même échantillon, grossies une fois et trois quarts. 2b.— Portion de penne bipinnée du côté externe du même échantillon, grossie une fois et trois quarts. E = £ = VA ' - ie, a Champig ” t Phototypie Sohier et ( Clichés € XX-XXI. AE il PLANCHE XXIII BASSIN DE BLANZY, — II. PLANCHE XXIIT. EXPLICATION DES FIGURES. FiG. 1. — Odontopteris genuina GRAND'Eury. — Portion d’une grande plaque montrant trois fragments de fronde, dont l’un, situé plus à gauche et entière- ment semblable à celui de droite, n'a pas été représenté sur la figure. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. F1G. 2. —— Odontopteris genuina GrAND'Eury. — Fragment de rachis portant de grandes pinnules cycloptéroïdes. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène, er Clichés et Phototypie Sohier et Cr, a Champignv-sur-Marn PLANCHE XXIV. EXPLICATION DES FIGURES. FiG. 1. —— Odontopteris genuina GrAxD'Eury. — Fragments de pennes correspondant, à n’en pas douter, aux deux branches issues d’une bifurcation du rachis {échantillon déja figuré dans Ja Flore fossile du terrain houiller de Commentry, pl. XXV, fig. 1). Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. FiG. 2. _— Odontopteris genuina (irAND'Eury. — Fragment de penne à pinnules de * taille très réduite. Mines de Blanzy. Fic. 2a.-—— Portion de penne de dernier ordre du même échantillon, grossie environ deux fois et trois quarts (2,8: 1). FiG. 3. —— Odontopteris genuina GRAxD'Eury. — Fragment de fronde composé d'un rachis bifurqué en deux branches garnies de courtes pennes à larges pisnules. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Clichés et Phototypie Sohier et Cr, à Champigny-sur-Marne PLANCHE XXV PLANCHE XXV. EXPLICATION DES FIGURES. Fic. 1. —— Mixoneura subcrenulata Rost {sp.). — Fragment de fronde. Mines de Blanzy, puits Ramus, entre 115 et 118 mètres. 16. La.— Pennes de dernier ordre du même échantillon, grossies une fois et trois quarts. FiG. 2. — Mixoneura neuropteroides GoEPPERT {sp.). — Fragment de fronde. Mines de Blanzy, puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille de Magny. Fi. 2a.— Portion terminale d’une penne de dernier ordre du même échantillon, grossie une fois et demie. FiG. 2b.— Portion inférieure d’une penne de dernier ordre du même échantillon, grossie une fois et demie. Clichés et Phototypie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Marnt r LETTRE PET PLU TT L TRE ob “ta Anietvib ani Nu & 4 AUIZ AHD/ 1 4T PLANCHE XXVI API AU AU ZOIT/ boat. 0 Hé T —— MATE HAOMT dialwnens. niseture Len r1 ‘ DUUTIPLE DIT NE CUTE te LATS ‘ LCR! . PLANCHE XXVI. EXPLICATION DE LA FIGURE. Nevropteris crenulata BRONGNIART. — Fragment de fronde, correspondant apparemment à l’une des divisions extrêmes du rachis. Mines de Blanzy, découvert Saint-Francois. Cliché et Phototypie Sohier et Cie, à Cham} ngnv-sur-Marne PLANCHE XXVII BASSIN DE BLANZY, — HI. PLANCHE XXVIL EXPLICATION DES FIGURES. FiG. 1. — Nevropteris cordata BRONGNIART. — Fragment de fronde montrant deux paires de pennes attachées à un même rachis. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. FiG. 2. — Portion supérieure de la penne de droite du mème échantillon. Fic. 3. — Nevropteris cordata BRoNGNIART. — Fragments de deux pennes parallèles, dépendant probablement d’un même rachis. Mines de Blanzy, puits Saint-Paul, travers-bancs à l'étage de 4o mètres. Clicués et Phototypie Sohier et C'e, à Champigny-sur-Marn: PLANCHE XXVIII PLANCHE XXVIEL. EXPLICATION DES FIGURES. Fic. 1. —— Nevropteris cordata BRONGNIART. — Région terminale d'une penne de der- nier ordre. Mines de Blanzy, provenance incertaine {découvert Saint-François, pro- bablement |. F16.2et3.— Nevropteris cordata BroNGNIART. — Portions supérieure et inférieure d'un grand échantillon montrant un rachis très épais portant d’un même côté deux pennes, distantes de o m. 17. Mines de Blanzy, provenance incertaine (découvert Saint-Francois, pro- bablement ). a Champigny-sur-Marne Clichés et Phototypie Sohier et Cr, PLANCHE XXIX PLANCHE XXIX. EXPLICATION DES FIGURES. F16. |. — Nevropteris pseudo-Blissi POTONIE. -— ‘Fragment de fronde composé d'un gros rachis portant deux paires de pennes, et une troisième penne située un peu plus bas, non visible sur cette figure. (L’échantillon est représenté dans son entier, à échelle réduite, sur la fig. 1, - PI XXIX bis.) Mines de Blanzy, provenance incertaine {découvert Saint-Francois pro- bablement). FiG. 2. — Nevropteris pseudo-Blissi POronIÉ. — Portion terminale de la penne la plus inférieure du même échantillon, non représentée sur la fig. 1. Fi. 2a.— Pinnule du même échantillon, grossie une fois et demie. a Champigny-sur-Marne Clichés et Phototypie Sohier et Cr, «l PLANCHE XXIX". PLANCHE XXIX”* EXPLICATION DES FIGURES. Nevropteris pseudo-Blissi POTONIE. — Fragment de fronde, réduit aux 46 cen- tièmes (0,46) de la grandeur naturelle. {Certaines parties de léchan- tillon sont représentées en vraie grandeur sur la PI. XXIX.) Mines de Blanzy, provenance incertaine {découvert Saint-François, pro- bablement }. Pinnules de la penne supérieure de gauche du même échantillon, montrant les crénelures des bords du limbe dans la région supérieure: grandeur naturelle. Pinnule terminale de la penne inférieure de gauche du même échantillon, grossie environ une fois et trois quarts {1,89 : 1). Fic. Le. — Pinnule appartenant à la penne inférieure de gauche du même échantillon, grossie une fois et trois quarts. XXIX bis A Clichés et Phototypie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Muarne PLANCHE XXX BASSIN DE BLANZY, — I, PLANCHE XXX. EXPLICATION DE LA FIGURE. Fic. 1. —— Nevropteris Planchardi Z/EILLER. — Portion de penne bipinnée, faisant partie d’un fragment de fronde d’étendue considérable, représenté à échelle réduite sur la figure 1, PI. XXXI. Mines de Blanzy, puits du Magny, travers-bances de létage de 427 metres, au delà de Ia faille du Magny. XXX. x LA UN VECIMERC ES CHAT L si { RL | dre 4 i 4 CEA! LE À + ab À : t . » Ur n'allriéhes SLA IL TES POMEAL : AT) dou Cat 4 VE ts mg} Mer de PT At aires + AU sf enictl ALL 1 NET 4 vl li Smet art nil TES f RAR LS todo has 0 crsidon: v ie Fr PLANCHE XXXI. EXPLICATION DES FIGURES. - Nevropteris Planchardi /EILLER. — Fragment de fronde, comprenant des portions étendues de deux pennes bipinnées consécutives, réduit au tiers de la grandeur naturelle, (Une partie de la penne inférieure es! représentée en vraie grandeur sur la PI. XXX.) Mines de Blanzy, puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. F1G.- L: Fi. la.— Portion de penne de dernier ordre du même échantillon, grossie deux fois. PE XX XI. ” He. à Pé- Clichés et Phototypie Sohier et Cie , à Champiguy-sur-Marne PLANCHE XXXII Fic. Fc. Fr. Fr. Fc. Frc. P) : Frc. Frc. FiG. Fc. fre Ua — PLANCHE XXXII. EXPLICATION DES FIGURES. Nevropteris Zeilleri DE Lima. -— Fragment de penne. Charmoy, dans les schistes autuniens. Linopteris Brongniarti GUTBIER {sp.).-— Pinnules détachées. Mines de Blanzy, puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. L'une des pinnules du même échantillon, grossie deux fois. Linopteris Brongniarti GUTBIER (sp.). — Pinnule détachée. Mines de Blanzy, puits du Magny, travers-bancs de l'étage de 427 mètres, au delà de la faille du Magny. Linopteris Germari (HiEBeL (sp.). — Fragments de pennes. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. Portion d’une des pinnules du même échantillon, grossie trois fois et quart. Tæniopteris multinervis Weiss. —— Fragment de fronde. Mines de Bert, puits des Mandins. Tæniopteris multinervis Weiss. — Fragment de fronde. Charmoy, dans les schistes autuniens, à 63 mètres au sud du pont de la Sorme. Lesleya Cocchii DE STEFANI. — Fragment de fronde. Mines du Creusot, puits Saint-Paul, extrémité ouest des travaux, au toit de la couche. Portion du même échantillon, grossie deux fois et un huitième {2,125 : 1). PIE RER LITE Clichés et Phototyp e Suhier et Cte, à Cnampigny-sur-Marne PLANCHE XXXIII PLANCHE XXXIIL. EXPLICATION DES FIGURES. Fc. 1 et 2. Tæniopteris jejunata (GranD'Eury.— Faces antérieure et postérieure d’une même plaque, montrant des fragments de frondes {ou de pennes primaires?) à folioles encore attachées sur le rachis commun. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fic. 24, 2b.— Portions de folioles de l'échantillon fig. 2, grossies trois fois et quart. F1G. 3. - Aphlebia fasciculata n. sp. — Portion de fronde divisée en étroits segments dressés. Mines de Blanzv. XXXIII. PI Be a TEE TN TRUE ÈS à Champigny-sur-Marne Clichés et Phototypie Sohier et Ce, PLANCHE XXXIV BASSIN DE BLANZY. — HI. PLANCHE XXXIV. EXPLICATION .DES ÉIGURES. FiG. 1. — Caulopteris grandis n. sp. —— Empreinte d’un fragment d’écorce montrant une cicatrice foliaire à peu près complète et trois autres incomplètes. Mines de Blanzy, puits Sainte-Marie, au mur de la première Grande couche. F1G. 2. — Caulopteris grandis n. sp. — Empreinte d’un autre lambeau d’écorce, appartenant à la même plaque. PI. XXXIV Clichés et Phototypie Sohier et Cie , À Champignv-sur-Marne < Le l e i L a h Ï » . h = o 0 € i Ê 4 1 ; # : = | Î \ ; # 1 * 1 o . = & L " | - ei L x j = , ? er 1 ‘ on =) à TR j L ñ k nt ’ a " 0 R CRC a : CE Ad ï slt not) A À > : Ke EE ho À | nn. 1 is = A RU cr ei) 2ù—. £ % : #4 + 05 NAXR ARON AIS RANGOIT 644 NOTA IA479 ait da ul ET Tee joel era À do mat) vit ftignoide mullydaonstçe | brel LOT coute al -210% nation és Hoi cn b Gun ait Anti uo calques sil 51 ent cl ge doeti0q fs TU 51 14] Museo . Le LAPS: ee PC à le f: : VOLCAN PA EMNEUMN MAR Say l-& JS ARULE E + l _ OH fie suc AU 54 et : : PLANCHE XXXY RE DENT: se \ sites «ossi «te PTTTTV F, ARLE mirile tiya sido ei sis le 1 s EALUPETEE POLE AT 10 US GT C EN TON fr œnllins 4. - . ; i Ù 4 STRSUE scrtotlettee rame vel sf TONLINMER Sr ne nl red € 19 d nant => l'gnr raye A ! 1 son otigee ofdé mrlydgoneiye Ü 49% q : aneesh que aùr. ,elahh anim 50 + ele art ent a alt Alt) Su an Weunise FériRA WUl H DC PAT LI DJ * Un uv éonerl LR Bern A Pemiwnri) rrptlohptsldé big dqon-dqe ALT Pinlsl rs us Dal Moy nations 0, \eé40 Bot ne nén RUubend . nd pans biao 5! 464 aultersut tact) vise tal a | él 1 LETTRE n— - 4} 2 16974 1 î l tiprofdo toi A um tulue , dé Ant F ri sr)" TÉITE TL eonicl llidel & ist: Frc. Fic. Fi. Fi. Frc. Fic. Frc. PLANCHE XXXV. EXPLICATION DES FIGURES. L: Sphenophyllum oblongifolium GErmar et KauLruss (sp.). — Fragment d’une tige ou d'un fort rameau émettant, vers la gauche, un rameau latéral plusieurs fois ramifié et portant à sa base des feuilles simples ou bifur- quées dès leur base en lanières linéaires. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. la. — Région inférieure du même rameau, grossie deux fois. 2. — Sphenophyllum oblongifolium (GEerMar et Kauzruss {sp.). — Rameaux garnis de feuilles de forme normale, groupées en trois paires inégales. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. 2a. — Portion de rameau du même échantillon, grossie deux fois. 3 et 4. — Sphenophyllum oblongifolium GERMArR et KAuLFuSS (sp.). — Rameaux à feuilles plus ou moins inégales, plus ou moins étalées, vus en dessus. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. 5. — Sphenophyllum oblongifolium GERMAR et KauLruss (sp.). — Rameau vu en dessous, par sa face dorsale, ne montrant que les deux paires latérales de feuilles, la paire antérieure étant masquée par le rameau et engagée dans la roche. Mines de Blanzy, puits Saint-Amédée. 6. — Sphenophyllum oblongifolium GErMAr et KauLruss (sp.). — Fragment de rameau à feuilles étalées, nettement groupées en trois paires inégales. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. Clichés et Phototypie PLANCHE XXXVI PLANCHE XXXVI. EXPLICATION DES FIGURES. . 1. — Sphenophyllum longifolium GERMAR. — Fragment de rameau. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. . l'a, 1 b. — Feuilles du même échantillon, grossies une fois et demie. y . 2, —_ Sphenophyllum longifolium GERMAR. — F ragments de rameaux. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. . 3. — Spenophyllum longifolium GErMAr. — Fragment d’une tige ou d’un gros rameau. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. XXXVI. PI. Clichés et Phototy pie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Marne MUALI AH PLANCHE XXXVII À HN TANIA AA AA FOI EMNZA vue où aboerts nonr'ét 1 tongre TR Mad 4 LE twoñye ester as “ranbqel ne : but ex rise LUE vi 4 EL iup ts de rl sb Mi > dns soif ;rsttil n bi 2 ce 4 AP RAT itOT iln0 sbasrz * { Na , à PLANCHE XXXVIL. EXPLICATION DE LA FIGURE. FiG. 1. —— Calamites Suckowi BRONGNIART. — Fragment d'une grosse tige, large de 18°*,5, et qui n’a pu être représentée sur toute sa largeur. Mines de Blanzy, découvert Saint-Francois, au toit de la 1° grande couche. Li 1 ] 1 XXXV PT. + ? E A æÆà LE À La DE. à +, | Et | st | Clichés et Photot HIVZ 27 AH D A1 PLANCHE XAXVII BASSIN DE BLANZY. — I. 10 PLANCHE XXXVIIT. EXPLICATION DES FIGURES. Fic. 1. — Annularia stellata SCHLOTHEIM (sp.). — Fragment d'une grande plaque mon- trant un rameau primaire garni de ramules distiques, avec verticilles de feuilles étalées dans le plan du rameau et des ramules. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. FiG. 2. —- Annularia stellata SCHLOTHEIN (sp... -— Fragment de tige portant plusieurs verticilles d'épis de fructification. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. FiG. 2 a. — Portion d'un des épis du même échantillon, grossie une fois et demie. XXXVIII. Al [ = a Champigny-sur Sohier et Cie, Clichés et Phototypie n Al PLANCHE XXXIX F1G. Fic. FrG. Fr. Fic. Fc. FiG. Fc. 20 — h. — h a.— | PLANCHE XXXIX. EXPLICATION DES FIGURES. Selaginellites Suissei ZEILLER. — Rameau feuillé, plusieurs fois ramifié par dichotomie. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Selaginellites Suissei ZEILLER. — Fragments de rameaux. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Feuille du même échantillon, grossie quatre fois. Selaginellites Suissei ZEILLER. — Rameau vu par sa face inférieure, avec ramules latéraux portant des épis de fructification. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Selaginellites Suissei ZEILLER. — Portion d’une plaque portant plusieurs épis de fructification. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène, Bractées supérieures du principal épi du même échantillon, grossies trois fois. Selaginellites Suissei ZEILLER. — Deux épis de fructification, incomplets, orientés en sens inverse l’un de l’autre. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. 5a à 5e. — Portions d'un des épis du même échantillon, grossies deux fois. XXXIX. Clichés et Phototypie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Marne L f: ' : | / 41H:7 / J Î b : , , " ” CANHAIMIA AG OUI) / MAR TT. 7 | " 2 actt * Denon au Mara) — 1411141 loeeiue estilsnmipaisé | COR : F te ; Ab devns LUZ Z 2 NA. € où noltinileYl ob PEUT Die hf n é TITI LIT (1 1 D VONT i | | | .: om sb RUN + NT SU UM 2 | APM mano lue ions 2j le .tq . : tés L , : à ’ 1] sultan | en 'E] Nart L 1e PA - == : : | 5 {? RS MMNUBEANCHE "XL" 0 NA?" dit, Dur MEN ii à LK RATE LTS TEE £ : EE 7 | i MU POUR ue NPA Ù | ; : LE . ; sd V È ” is L un Toë ALAIN | . 1 life TU PETIS EL LI ï #"y1 SASA I » Ü pres HILL PA Le 1 | yntre | rt Fe + DCE ; 1-2 L'isdici 14 « A)twyeu1? n : 'E L 2 » ! "UT SNRNNPE } ) “ARE °ITI0U \ l L : A7 _ ‘ qu Au LTTRNT VORLE NP APN LI TOUT CUT K | : NTI A LIT € VTT A Le 4 +0 tuile El pire vai nt LA + ” OL it dos - td ut ul Durs FÜper TRE (hi TATETA RU ( l ÿ fr: LE 1 h LA » L | « . F1G. Frc. F1G. Fic. Fi1G. Fic. Fic. Fi1G. Hire: PLANCHE XL. EXPLICATION DES FIGURES. l. —— Selaginellites Suissei ZEILLER. — Contenu d'un microsporange d'un des épis de l'échantillon fig. 5, PI. XXXIX, grossi vingt-deux fois (22 : 1). 2. — Portion d'un microsporange du même épi, avec lambeaux de son enve- loppe, et microspores encore agglomérées en masse compacte: grossie quarante fois (40 : 1). D: Microspores provenant du même épi, moins fortement agglomérées, grossies quarante fois (4o : 1} &. Microspores provenant du même épi, agglomérées en masse moins épaisse, grossies soixante-quatorze fois {74 : 1). 5. — Microspores isolées, provenant du même épi, grossies soixante-quatorze fois (74:21) 6 et 7. — Microspores provenant du même épi, grossies cent quatre-vingt-cinq fois (185% 40) 8. _— Microspore provenant du même épi, fortement attaquée, réduite à son corps sphérique central, la collerette et les crêtes, ainsi que les aspérités dont il était muni, ayant disparu; grossie cent quatre-vingt-cinq fois (169550): 9. __— Selaginellites Suissei ZEILLER. — Contenu, légèrement incomplet, d'un ma- crosporange d'un des épis de l'échantillon, fig. 3, PI. XXXIX, grossi vingt-deux fois (22 : 1). 10. — Macrospore isolée, provenant d’un autre macrosporange du même échantillon, grossie quarante-trois fois (43 : 1). {Clichés Monpillard.) ny Cie, à Champ t hier « 5 Clichés et Phototypie Se : \2ù . me = * x Ne | | Se. =. Ca. ZE. È 7 N < . _ [ei Fi. Fic. PLANCHE XLI. EXPLICATION DES FIGURES. 1. — Lepidophyllum acuminatum LESQUEREUx. _— Bractées détachées. Mines de Bert, puits des Mandins. 2. — Lepidophloios Cf. macrolepidotus (OLDENBERG. — Fragment de rameau feuille. | Mines de Bert, puits des Mandins. . 2a.— Portion du même échantillon, grossie deux fois et demie. . 3. — Asolanus camptotænia Woop. — F ragment de tige. Mines de Blanzy, couche supérieure du Magny. . Ja, 3 b. — Cicatrices foliaires du même échantillon, grossies trois fois et quart. . 4 à 6. — Selaginellites Suissei ZEILLER. — Macrospores, provenant d’un macro- sporange d’un des épis de l'échantillon fig. 3, PI XXXIX, grossies trente-huit fois (38 : 1 . Marne sur- a Champigny- t Phototypie Sohier et C« lichés e C PLANCHE XLII BASSIN DE BLANZY. — Il. T1 INPRIMERIE NATIONALE. - PLANCHE XLIL. EXPLICATION DES FIGURES. Fic. 1. — Sigillaria Brardi BroxGxIART. — Empreinte d'un fragment de tige encore garni de feuilles à sa partie supérieure. | Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fic. la.— Portion de la région supérieure du même échantillon, grossie un peu moins d'une fois et demie { 1, 4 : 1}, montrant les feuilles encore en place et les cicatrices foliaires très rapprochées, avec coussinets foliaires très peu développés. Fig. 1b.— Portion de la région moyenne du même échantillon, au même grossissement . montrant des coussinets foliaires très développés, nettement délimités, allongés dans le sens vertical, comme dans la forme urceolata Weiss et Sterzel. Fic. Lc.— Portions de la région tout à fait inférieure du même échantillon, grossie une fois et demie, montrant l'effacement presque complet des coussinets et le passage à la forme spinulosa Germar. DOBLE PI. rnt -Ma a Champigny-sur Clichés et Phototypie Sohier et Cie -# GS PLANCHE XLIIL Fi. Frc. F1G. Fr. Fi. PLANCHE XLIIT EXPLICATION DES FIGURES. 1. — Sigillaria Brardi BronGniarr. — Fragment d’une tige ou d’une branche se bifurquant en deux rameaux divergents, celui de droite portant plusieurs verticilles de cicatrices d’épis. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. l'. — Fragment emprunté à la région supérieure du même rameau de droite. l'a, L’b. — Portions du même fragment, grossies une fois et demie. 2. — Sigillaria Brardi BroxGxianT. — Troncon d'un autre rameau montrant un verticille de cicatrices d’épis. Mines de Blanzy, découvert Saint-Hélene. 2a.— Portion du même troncon, grossie une fois et demie. Clichés et Phototypie Sohier et Cie , à Champigny-sur-Marne PLANCHE XLIV Fic. FrG. FiG. FiG. PLANCHE XLIV. EXPLICATION DES FIGURES. Sigillaria Brardi BroNGNiART. — Empreinte d'un fragment de tige appartenant à la forme spinulosa Germar, et présentant, sur une partie de son étendue, de fortes rides verticales comme dans la variété ou forme rectestriatg Weiss, avec des ondulations longitudinales pouvant presque faire croire à des côtes. Mines de Blanzy, découvert Saint-François. Sigillaria Brardi BroNGNIART. — Fragment de tige appartenant à la forme spinulosa, et présentant de fortes rides longitudinales légèrement on- dulées, comme dans la variété ou forme subeurvistriata Weiss. Mines de Saint-Bérain, descenderie de la Vigne, couche des Carrières. Sigillaria Brardi BRONGNIART. — Empreinte d’un fragment de tige appartenant à la forme spinulosa, mais à écorce très faiblement chagrinée. Mines de Blanzy, puits Ramus. Syringodendron. — Moule sous-cortical correspondant vraisemblablement à une base de tige âgée de Sigillaire, et probablement de Sigillaria Brardi. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. = DELINV: El à Champigny-sur-Marne Clichés et Phototypie Sohier et Cke, RL = PES no à À Cod VU PLANCHE XLV PLANCHE XLV. EXPLICATION DES FIGURES. FiG. 1. — Sigillariostrobus major (GERMAR (sp.). — Cône presque complet. Mines de Blanzy, découvert Sainte-Hélène. Fiç. 1 a.— Portion de la région supérieure du même échantillon, grossie trois fois et demie, F16. Lb.— Tronçon de la partie centrale du même cône, entièrement formé de macrospores agglomérées, détaché de la base de la région supérieure, et traité par les réactifs oxydants et par l’'ammoniaque pour enlever toute trace charbon- neuse; grossi trois fois et demie. F16. 1 c.— Portion du même troncon, grossie douze fois. F1G. 1 d'à 1 h.— Macrospores du même échantillon, isolées par traitement par les réactifs oxydants et par l’'ammoniaque; grossies onze fois. F16. Li a 1 k.— Macrospores du même échantillon, regonflées sous l’action des réactifs oxydants; grossies douze fois. Fig. 2. — Sigillariostrobus spectabilis RENAULT. — Cône incomplet, fendu suivant son axe : reproduction de l'échantillon type figuré par B. Renault. Mines de Blanzy, région de Montceau. (Collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris.) 16. 2 a.— Région inférieure du même échantillon, grossie trois fois. 16. 2b.— Portion de la même région infgrieure, grossie six fois. F6. 2 c à 2 f.— Macrospores du même échantillon, grossies douze fois. Cliches et Phototypie Sohier et Cie, 4 Chaimpignv-sur Marn: PLANCHE XLVI BASSIN DE BLANZY. — II, PLANCHE XELVI. EXPLICATION DES FIGURES. F:G. L. —— Cordaites lingulatus GrAnp'Eury. — Feuilles détachées. Echantillon réduit à moitié de la grandeur naturelle. Mines de Blanzy, puits Sainte-Barbe , au toit de la Grande couche. Fc. La. — Portion de la feuille de droite du même échantillon, prise un peu au-dessus du tiers inférieur, grossie trois fois et demie {par rapport à la grandeur naturelle). FiG. 2. — Cordaites lingulatus (GirAND'Eury. — Bouquet de feuilles encore en place à l'extrémité d’un rameau. Mines de Blanzy. Fig. 2a.— Portion de la feuille de gauche du même échantillon, prise dans la région infe- rieure, grossie trois fois. IG. 2b.-— Portion de la même feuille, prise dans la région supérieure, grossie un peu plus de trois fois (3,2 : 1). F6. 2c.— Portion de la feuille la plus voisine de celle de gauche du même échantillon, prise vers son milieu, grossie trois fois. D gm L ? — uns Lee Sr or ee T2 — 4 ÿ rne Y#pIgnx -sur-M: Ci à Clichés et Phototypie Sohier et Ce, " PLANCHE XLVII À PLANCHE XLVII. EXPLICATION DES FIGURES. FiG. 1. —— Pterophyllum Grand'Euryi Saporra et Marion. — Fragment de fronde. Mines de Blanzy, région de Montmaillot, puits Saint-Paul, à 19 m. 20 de profondeur. FiG. La. — Portion du même échantillon, grossie deux fois. Fic. Lb.— Pterophyilum Fayoli RENAULT. Fragment de cuticule de la face supérieure d'une foliole provenant de l'échantillon type de lespèce, grossi cent quatre-vingts fois (180 : 1}. [Cliché Monpillard. | Mine de Montvicq, près Commentry, tranchée du puits Pochin. F1G. 2. — Plagiozamites Planchardi RENAULT {sp.). —— Fragment de fronde {échantillon type du Nœggerathia Schneideri Renault et Zeiller). Mine de Longpendu, couche supérieure. {Collection de MM. Schneider et C°.) Fié. 2a.— Portion du même échantillon, grossie deux fois. XL VIT: AR DAPDIPIES a Champigny-sur-Marne Clichés et Phototypie Sohier et Cr, CRMEMIE 2 4 I 40 1 Î nl | : : a 140$ DOM Sue 4 — :.rinirail tbaourg A ALLAN # Air. éotiasiacio tu ou “FES | PLANCHE XLVIN pou si EU som QITBT PO TE. ps un Pons MANN nomyzsA sroise £ € # : Cr ETA} , iouniroque « x Le BULLE (La Der # % Le DL Lg sb D LUTTE 4 DINIET TT LI ion él siroh , rer ns Pau Cls - sac cms | bboË us avr ab È LE + EL , É : ñ É 5 2 mob aie 2018 ni Aires d 9 CHR 0) TITLES = "Et p LR | : 0 DL: PU al; LUPRETCE ; De. 7 «TH ra fl Bin T'TENE cuxuiE) 6 à Le 7 É 4" VA ALe >. Le AIR T- 4 «ef 2 AP & 0 L er de ETATS 43} Pb, «uo tou 0 2#u | _ cn à » tulle ab oi 1] LL xébleitrioe EN LA R D hiormé Dhurets"! où 4 irgib Et nb tu) inlhin zd | h D T'EY Ent | | | LUTTE] hp ILE Dante sb Forrere 4 AP. rsbrens8 Wiirlaw "y | mn ET | UT j | Li” LE * + . x . Li APTE uh oi 1 1 CIE ol Ii ali LMI ITU L PLANCHE XLVIII. EXPLICATION DES FIGURES. F16. 1. — Baiera Raymondi RENAULT. — Feuille presque complète. Charmoy, dans les couches autuniennes, route de Saint-Nizier, à une soixan- taine de mètres au Sud du pont de la Sorme. F1G. 2. — Baiera Raymondi RENAULT. -— Feuille incomplète ne montrant que la région supérieure. Charmoy, dans les couches autuniennes, route de Saint-Nizier, à une soixan- taine de mètres au Sud du pont de la Sorme. FiG. 2 a.— Portion du même échantillon, grossie deux fois. FiG. 3. — Ginkgo (?) martenensis RENAULT. — Feuille isolée : reproduction de la figure type de lespèce. Martenet, près de Toulon-sur-Arroux, dans les couches autuniennes. F16. 4. — Walchia Schneïderi n. sp. — Ramule détaché. Ï Couches autuniennes de la digue de l'étang du Martenet. F1G. 5. — Walchia Schneideri n. sp. — Fragment de rameau avec ses ramules encore en place. Couches autuniennes de la digue de l'étang du Martenet. XLVIII. Clichés et Phototypie Sohier et Cie, à Champigny-sur-Marne PLANCHE XLIX PLANCHE XLIX. EXPLICATION DES FIGURES. Fiç. 1 et 2.— Walchia filiciformis SCHLOTHEIM (sp.). — Portions inférieure et moyenne d'un même rameau. Charmoy, dans les couches autuniennes. FiG. 2 a.— Ramules du même rameau, grossis deux fois. FiG. 3. — Walchia imbricata SCHIMPER. — Fragment de rameau. Mines de Blanzy, puits Ramus, à 42 mètres de profondeur. FiG. 3 a.— Portion de ramule du même échantillon, grossie deux fois. XEIX. PTE -sur-Marne nampigny à C et C'e, Sohic hototypie 5s et P liché C PA _ PLANCHE L 13 IMPRIMENTE NATIONALR. Firc. Frc. Fi. Fic. Fic. Fi. Fi1G. F1G. Fi. F1G. FiG. Fi. Fi. PLANCHE L. EXPLICATION DES FIGURES. 1. — Araucarites Delafondi n. sp. — Ecaille détachée portant l'empreinte d'une graine. Charmoy, dans les couches autuniennes. 1 a.—- La même écaille, grossie deux fois et quart. 2. — Walchia sp. — Cône porté à l'extrémité d’un ramule dépouillé de ses feuilles. Charmoy, dans les couches autuniennes. 3. — Walchia piniformis SCHLOTHEIM (sp.). — Cône porté à l’extrémité d’un ra- mule feuillé et spécifiquement déterminable. Charmoy, dans les couches autuniennes. ; h. — Walchia sp. — Cône détaché de la roche. Charmoy, dans les couches autuniennes. 5. — Walchia piniformis SCHLOTHEIM (sp.). — Fragment de rameau voisin du sommet. À gauche, un cône détaché appartenant peut-être à la même espèce. Charmoy, dans les couches autuniennes. 6 à 8. - Gomphostrobus bifidus E. Geirrz (sp.). — Écailles détachées. Charmoy, dans les couches autuniennes. 9. —— Walchia hypnoides BRONGNIART. — Fragment de rameau. Mines du Creusot, puits Saint-Paul, au toit de la Grande couche, vers l’ex- trémité Ouest des travaux. 10. -_— EÉcaille détachée, d'attribution incertaine. Charmoy, dans les couches autuniennes. 10 a.— La même écaille, grossie trois fois et demie. 11. -— Ullmannia frumentaria SCHLOTHEIM (sp.). — Fragment de rameau. Charmoy, dans les couches autuniennes. 12 et 13. — Ulimannia frumentaria SCHLOTHEIM {sp.). — Fragments de rameaux. Charmoy, dans les couches autuniennes. 12 a et 13 a. — Portions des mêmes échantillons, grossies deux fois et quart. PM 5 UE Clichés et Phototypie Sohier et C'e, à Champigny-sur-Marne PLANCHE LI PLANCHE LI. EXPLICATION DES FIGURES. Fi6. 1. — Walchia hypnoides BronGniant. — Fragment de rameau à ramification anor- male, portant des ramules latéraux munis eux-mêmes de ramuscules dis- tiques. Courmarcou, dans les couches autuniennes. F16. 1 a.— Portion du même échantillon, grossie deux fois et demie. Fic. 2. — Pagiophyllum peregrinum Îa1npLey et Hurron (sp.). — Fragments de trois rameaux, celui du milieu dirigé en sens inverse des deux autres. Mines de Blanzy, puits Ramus, à 9 m. 20 de profondeur, dans les argiles du Lias inférieur ou de l’Infralias. | F1G. 2 a.— Portion du rameau de droite du même échantillon, grossie deux fois et demie. F1G. 2 b.— Cuticule de la portion terminale d’une feuille aiguë du même échantillon, à section transversale triangulaire, montrant la face ventrale, à contour triangulaire, dépourvue de stomates, et, à gauche, une portion de la face dorsale rabattue latéralement; grossie trente-trois fois (33 : 1). Fi6. 2 c.— Cuticule de la portion terminale d’une feuille obtuse du même échantillon, à section transversale tétragone, présentant sur toute sa surface des sto- mates disposés en files longitudinales; grossie trente-huit fois (38 : 1). F1G. 2 d.— Cuticule d’une feuflle du même échantillon, vue par sa face externe; grossie cent fois (100 : 1). F1G. 2 e.— Cuticule d’une feuille du même échantillon, vue par sa face interne, montrant l'orientation transversale des fentes stomatiques; grossie cent fois {100 : 1). F1G. 3. — Pagiophyllum peregrinum Lainpzey et Hurrox. — Fragments de rameaux. Mines de Blanzy, puits Ramus, à 9 m. 20 de profondeur, dans les argiles du Lias inférieur ou de lInfralias. sent rnt Ù FE NUE ARE t M: sur- a Champigny Sohier et Cre, totypie Clichés et Ph Ye. MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS a ÉTUDES GÎTES MINÉRAUX DE LA FRANCE PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DE M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS . PAR LE SERVICE DES TOPOGRAPHIES SOUTERRAINES © BASSIN HOUILLER ET PERMIEN DE BLANZY ET DU CREUSOT FASCICULE II FLORE FOSSILE PAR R. ZEILLER INSPECTEUR GENERAL DES MINES, MEMBRE DE L'INSTITUT PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVI Prix 36 Rd EL L' (4e tem L ; re 2 - xp | s re - L 1 : Fe vf h US Min 7 à b D . É st ME SPL È : À EE UE FT fps CE x 35. SIT RNRRENE. d 17. TL À | SRE RUE. - A 7 Te. +R TR à s) \ " ee NPA ONE | e FSOSSNE + 4 ve 2 ÿ« 1 CES 5 N PA 5 4 et Le A COR EE à f: #0 : +ÿ FA nn MONT LT ire ; | ; Vin 2e RTE ET NEC LME VON RQ Fo . 4 4 + “ei, ES o ET : 0 » À 4” ” 4 r, à È LA MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS ÉTUDES GÎTES MINÉRAUX DE LA FRANCE ‘ PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DE M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS PAR LE SERVICE DES TOPOGRAPHIES SOUTERRAINES | BASSIN HOUILLER ET PERMIEN DE BLANZY ET DU CREUSOT FASCICULE II FLORE FOSSILE PAR R. ZEILLER INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES, MEMBRE DE L'INSTITUT ATLAS PLANCHES PHOTOTYPIQUES DE L. SOHIER PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVI + % PU * ER EE CS TE