^^p^tta-^ '^^M .^QàUr *■ ..^W '♦-*. ^ "n\- ^ ^ -li '-2^*= ,*k .,..■?-, J^ a>. AIL- ^-^, % ' , V it \ ' K.^'r T«.' " w»ii»i>>.!i>i7r':fv//m/wrftmnm/umii/i''>>>'>'""'''fNwmu!nfmm!//m^^^ »WM^f/WW//M//W//W////W/////W/W/////M/MMMf?^/i^f^/r)W^ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE - HISTOLOGIE - EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE NANCY, IMPRIMKIIIE BERGEU-LEVUACLT Ef C"' 4* année ^ , 1896 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS Sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY O Tome IV. — 1896 BERGER-LËVRAULT ET C'% LIBRAIRES-EDITEURS PARIS 5. RUE DES BEAUX-ARTS NANCY RUE DES GLACIS, 18 1807 4* année Janvier-Février 1896 N" 1 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE I. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 1 — Charria (A.). — L'hérédité en pathologie. Expériences sur la transmission des états morbides par voie de descendance. — Revue générale dés Sciences pures et appliquées. 7« année, n° i, 15 janvier 189G, p. 1-7. 2 — Fusari (R.). — Revue d'anatomie (travaux publiés en Itahe pendant l'année 1895). — Archives italiennes de biologie, 1895, t. XXIV, fasc. 3, p. 470-480, et fasc. 2, p. 309-316. 3 — Giard (A ). — Y a-t-il antagonisme entre la greffe et la régénération? — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 6, p. 180-184. 4 — Henneguy (F.). — Leçons sur la Cellule : Morphologie et Reproduc- tion, faites au Collège de France pendant le semestre d'hiver 1893-1894 et recueillies par Fabre-Domergue. — 1 vol. in-8° jésus, de xx-544 p., avec 362 fig. noires et en couleurs. 1896, Paris, G. Carré. Pr. relié: 25 fr. 5 — Londe (A.). — La photographie moderne. — Traité pratique de photographie et de ses applications à l'industrie et à la science. 2" édit. in-8°, xii-79i p., avec 346 fig. el 5 pi. 1895, Paris, G. Masson. 6 — Varigny (A. de). — T. H. Huxley. (Biographie.) — Revue scientifique. 1896, n» 2 (i" semestre), p. 33-41 {à suivre). .7 — Vuillemin (P.). — Assimilation et activité. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n» 7, p. 411-412. II. — MÉTHODES TECHNIQUES 8 — Hamburger (H. J.). — Une méthode très simple pour reproduire ce qu'on voit par l'œil nu à des préparations microscopiques. — Revue de méde- cine. 1895, n» 12, p. 1034-1035. Londe (A.). — Voir n° 5. 9 — Mangin (L.) — Sur une méthode d'analyse des tissus envahis par les cham- pignons parasites. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 6, p. 174-177. BIBI.IOOB. A.NAT., T. lY, K° 1. 1 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 10 — Mitrophanow (P.). — La photoxyline dans la technique zoologique et histo- logique. — Archives de zoologie expérimentale. 1895, n» 4, p. 617-621. 11 — Nicolas. — Note sur l'emploi de la formaldéhyde comme agent durcissant de la gélatine. — Bibliographie analomique. i895j no 6, p. 274-277. 12 — Remlinger (P.). — Les cils vibratiles des bactéries ; les divers moyens de les mettre en évidence. — Gazette des hôpitaux. i896, n» 3, p. 21-24. III. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÈNIE. — HISTOGÉNIE . (Éléments sexuels.) 13 — Athias (M.). — Cellules nerveuses en développement dans la moelle épinière du têtard de la grenouille. — Journal de l'analomie et de la physiologie. 1895, n° 6, p. 610-615, avec 2 fig. 14 — Brachet (A.). — Recherches sur le développement du diaphragme et du foie chez le lapin (travail de l'Institut anatomique de l'Université de Liège, professeur Swaen). — Journal de l'anatomie et dé la physiologie. 1895, n" 6, p. 511-595, avec 3 pi. 15 — Chaïrié (C). — Sur les phénomènes chimiques de l'ossification. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1895, n° 37, p. 823-825. 16 — Herlitzka (A.). — Contribution à l'étude du pouvoir évolutif des deux pre- miers blastomères de l'œuf de Triton cristatus. ' — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 3, p. 459-461. 17 — Laguesse (E.). — Poids de la chromatine et globules polaires. — Bibliographie anatomique. 1895, n» 6, p. 268-273, avec 6 fig. 18 — Mossé (A.). — Nouvelles recherches sur la greffe osseuse hétéroplastique. — Archives de physiologie normale et pathologique. 1896, a" 1, p. 6-22, avec ipL 19 — Pizon (A.). — Los membranes embryonnaires et les cellules de rebut chez les Molgules. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, ri» 1, p. 40-43. 20 — Prenant (A.). — Les dérivés branchiaux chez l'orvet. — Archives de physio- logie normale et pathologique. 1896, n» 1, p. i-c, avec i fig. 21 — Retterer (Ed.). — Développement des tissus conjonctifs muqueux et réticulé. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 1, p. 47-50. 22 — Sappin-Trouffy. — Sur la signification de la fécondation chez les Urédinées. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, no 6, p. 333-335. 23 — Swaen (A.). — Recherches sur le développement du foie, du tube digestif, de l'arrière-cavilé du péritoine et du mésentère, — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, n» 1, p. 1-84, avec 3 pi. 24 — Van der Stricht (0.). — La maturation et la fécondation de l'œuî d'Am- phioxus lanceolalus, — Bulletin de l'Académie royale des sciences,... de Belgique. 1895, no il, p. 539-570, avec 2 pi. 25 — Zograff (N. de). — Recherches sur le système nerveux embryonnaire des Nauplius et de quelques larves d'-animaux marins. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, n» 5, p. 248-251. IV. — TÉRATOLOGIE 26 — Apert (E.). — Absence congénitale d'orifice aortique ; atrophie du cœur gauche et de l'aorte ; système artériel entièrement fourni par l'artère pulmonaire. — Bulletins de la Société analomique de Paris. 1895, n» 17, p. 683-691, avec 2 fig. BIBLIOGRAPHIE. 3 27 — Apert (E.) — Rétrécissement congénital de l'artère pulmonaire par endocardite fœtale, perforation de la cloison interventriculaire, inocclusion du trou de Botal, absence du canal artériel, — Bulletint de la Société anatomique de Paris. 1895, n" 17, p. 681-683. 28 — Baudry (V.). — Présentation d'un monstre Gélosomien agénosome. — Bul- letin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1895, t. IV, n° 4, p. 253- 258. 29 — Charrin (A.) et Gley (E.). — Sur l'action héréditaire et l'influence tératogène des produits microbiens. — Archives de physiologie normale et pathologique. 1896, n» 1, p. 225-237, avec 1 pi. 30 — Id. — Hérédité expérimentale. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 1, p. 16. 31 — Charrin et Nobécour. — Les toxines et la croissance. — Archives de physio- logie norviale et pathologique. 1896, n" i, p. 248-250, avec 3 graphiques. 32 — Féré (Ch.). — Le poids de l'œuf de poule envisagé au point de vue de la tératogénie expérimentale. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1895, n» 37, p. 839-840. 33 — Id. — Note sur l'influence de l'introduction du venin dans l'albumen de l'œuf de poule sur l'évolution de l'embryon. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» i, p, 8-9. 34 — Id. — Recherches sur la puissance tératogène et sur la puissance toxique (le l'acétone. — Archives de physiologie normale et pathologique. 1896, n» i, p. 238-247. Gley (E.). — Voir n«>« 29 et 30. Jaquet (M.). — Voir n» 117. Lapouge (de). — Voir n» 35. 35 — Leroy (H.) et de Lapouge. — Note sur l'accouchement d'un monstre double Sysomien xiphodyme. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1895, t. IV, n» 4, p, 226-236, avec i pi. 36 — Lesbre. — Étude anatomique d'un porc iniope. — Journal de médecine vété- rinaire et de zootechnie. 30 nov. 1895. 37 — Martin (P.). — Des kystes du canal thyro-lingual (contribution à l'étude des affections congénitales de la langue et du cou). — Thèse de doctorat en médecine, 174 p. Paris. 1895, H. Jouve. Nobécour. — Voir n» 31. 38 — Pic (A.). — Un nouveau cas d'hétérotaxie splanchnique totale avec persis- tance du thymus. — La Province médicale. 1895, n» 45, p. 530-535. V. — CELLULES ET TISSUS 39 — Audry (Ch.). — Sur les cellules isoplastiques (Matszellen). — .Annales de dermatologie et de syphiligraphie. 1896, no i, p. 9-22. 40 — Bolles Lee (A.). — La régression du fuseau caryocinétique. (Le corps pro- blématique de Platner et le ligament intercellulaire de Zimmermann dans les spermatocytes des Hélix.) — La Cellule. 1895, t. XI, 1er fasc, p. 29-51, avec 1 pi. 41 — Carnet (P.) et Deflandre (CI.). — Persistance de la pigmentation dans les greff'es épidermiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n°e, p. 178-180. 42 — Cesaris-Demel (A.). — De la rapide apparition de la graisse dans les infarc- tus rénaux, en rapport avec les bioblastes d'Altmann. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 3, p. 332-346. 4 BIBLIOGRAPHIE aNATOMIQUE. Chabrié (C). — Voir n» 15. Deflandre (Cl,)- — "Voir n" 41. 43 - Déléarde (A.). — Contribution à l'étude de l'actinomycose (sicite et fin). — Revue biologique du Nord de la France. 1895, n» il, p. 400-438, avec 3 pi. (Voir B. A., 1895, fasc. 6, n» 644.) 44 — Gilson (E.). — Recherches chimiques sur la membrane cellulaire des cham- pignons. — La Cellule. 1895, t. XI, ler fasc. p. 7-15. 45 — id. — La constitution chimique de la membrane cellulaire végétale. Quel- (jiies mots de réponse à M. E. Schulze. — La Cellule. 1895, t. XI, i" fasc, p. 19-25. Henneguy (F.). — Voir n» 4. Lugaro (E.). — Voir n° 80. 46 — Marinesco (G.). — Des lésions primitives et des lésions secondaires de la cellule nerveuse. — Coviples rendus de la Société de biologie. 1896, n» 3, p. 106-108. 47 — Menahem Hodara. — Y a-t-il des cellules plasmatiques (Plasmazellen) dans les organes hématopoiétiques normaux de l'homme? Contribution à l'étude dos grands leucocytes mononucléaires. — Annales de dermatologie et de syplnligraphie. 1895, n» lO, p. 856-873, avec l pi. 48 — Mitrophanow (P.). — Note sur la division des noyaux de l'état végétatif chez les Sphérozoaires. — Archives de zoologie expérimentale. 1895, n» 4, p. 623-627, avec 1 flg. 49 — Mollard (J.) et Regaud (C). — Lésions expérimentales du cœur provoquées par la toxine diphtérique. — Comptes rendus de la Société de biologie. i895, n» 37, p. 828-830. Monti et Fieschi. — Voir n» 87. 50 — Monti (Rina). — Sur les granulations du protoplasma de quelques Ciliés. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 2, p. 216-220. Mossé (A.). — Voir n° 18. Remlinger ^P.). — Voir n» 12. Réitérer (Ed.). — Voir n» 21. Sala (L,). — Voir n" 91. 51 — Simon (Ch.). — Sur l'existence de la cellule à fibre spirale chez les Inverté- brés. — Bibliographie anatomique. 1895, n» 6, p. 273-283, avec 2 flg. 52 — Van der Stricht (0.). — Contribution à l'étude de la forme, de la structure et de la division du noyau. — Archives de biologie, 1895, t. XIV, fasc. 2, p. 243-260, avec 1 pi. (Voir B. A., 1895, fasc. i, n» 59.) 53 — Vereecke (A.). — Sur une iniiltration spéciale des éléments parenchymateux du foie dans diverses conditions expérimentales. — Archives de pharma- codynamie. 1895, vol. II, fasc. i, p. 47-95, avec 3 pi. VI. — SYSTÈME LOCOMOTEUR (SqURLiBTTE, AKTICnLATIONS, MUSCLiBS.) 54 — Bize (M.). — Recherches sur les bourses muqueuses prérotuliennes. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, n» l, p. 85-101. 55 — Bugnion (E.). — Le S(juelette humain envisagé au point de vue transformiste. — Bulletins de la Société vaudoise des sciences naturelles. 1895, vol. XXXI, 3* sûrie, p. 149-184. Critzman (D.). — Voir n» 58. BIBLIOGRAPHIE. 0 56 — Debierre (Ch.). — La signification morphologique de l'os anomal du crâne humain appelé « os interpariétal » (os épactal). — Arcliives des sciences médicales (Paris, G. Masson). 1896, n° 1, p. 35-42, avec i pi. Haffner (L.). — Voir n° 76. 57 — Juvara. — Contribution à l'étude anatomique du muscle fléchisseur super- iiciei des doigts. — Archives des sciences médicales. 1896, n° i, p. 60-67, avec 2fig. 58 — Kalindero (N.) et Critzman (D.). — Hyperostose diffuôe des os du crâne et de la face. — La Presse médicale. 1896, n° 2, p. 5-6, avec l flg, 59 — Ledouble. — Des variations morphologiques des muscles du pied de l'homme et de leurs homologues dans la série animale {suite et fin). — Bibliographie anatomique. 1895, n° 6, p. 254-264. (Voir B. A., 1895, n» 5, p. 213.) Masse. — Voir n» 84. 60 — Perrin (A.). — Sur le carpe des Anoures. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, no 2, p. 90-91. 61 — Poirier (P.). — Note sur les muscles élévateurs de la glande thyroïde. — Bulletin.^ de la Société anatomique de Paris. 1895, n° 16, p. 654-656. 62 — Ranglaret. — Étude sur l'anatomie et la pathologie des cellules ethmoïdales. — Thèse de doctorat en médecine. 1896. Paris. 63 — Richer (P.). — Note sur la forme extérieure du corps dans la maladie de Parkinsou. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1895, n° 37, p. 834- 837. 64 — Sabatier (A.). — Morphologie des membres chez les Poissons osseux. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII. 65 — Souligoux (Ch.). — Anomalies vasculaires et musculaires. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1895, n» 17, p. 657-660, Vil. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS ET LBUKS DÉRIVÉS.) Athias (M.). — Voir n» 13. 66 — Babés et Varnali. — Des myélites infectieuses. — Archives des sciences mé- dicales. (Paris, Masson) 1896, n» l, p. 1-34, avec 2 pi. 67 — Bonnier (P.). — Le nerf labyrinthique. — Archives internationales de laryn- gologie. Septembre-oclobre 1895. 68 — Bottazzi (Ph.). — Sur l'hémisection de la moelle épinière. — Archives ita- liennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc, 3, p. 466-469, avec 2 flg. 69 — Brissaud (E.). — Sur la distribution métamérique du zona des membres. — La Presse médicale. 1896, n° 4, p. 17-20, avec lO flg. 70 — Chapuis. — Note sur l'innervation du larynx. Pneumogastrique, seul nerf moteur. — Province médicale. 1895, n° 27 (juillet), 71 — Dejerine (J.) et Thomas (A.). — Sur les fibres pyramidales homolatérales. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 5, p. 157-158. 72 — Id. — Sur la terminaison inférieure du faisceau pyramidal. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 5, p. 159-161, 73 — Dejerine (J.) et Sottas (J.). — Sur un cas de dégénérescence rétrograde des libres pyramidales de la moelle dans les cordons antérieurs et latéraux. — Archives de physiologie normale et pathologique. 1896, n" l, p. 128-139, avec 9 flg. 74 — Id. — Sur un cas de polynévrite motrice à marche lente — paralysie spinale antérieure subaiguë — avec lésions médullaires consécutives. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 6. p. 193-196. » BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 75 — Dor (L.). — Action de la lumière sur les noyaux des cônes et des bâtonnets. — Lyon médical. 1896, n» 7, p. 235-236. Fieschi. — Voir n" 87. 76 — Haffner (L.). — Recherches pratiques sur la topographie cranio-cérébrale. — Thèse de doctorat en médecine, 107 p., Paris. 1895. 77 — Hamburger (H.-J.). — Myélite chronique consécutive à un trouble dans le développement de la moelle épinière. — Revue de médecine. 1896, n» i, p. 46-50, avec 4 fig. 78 — Henschen. — Sur le centre optique cérébral. -^ Atti deW XI Congresso medico internazionale. Roma, Marzo-Aprile 1894, vol, 4. (Psichiatria... etc.) 1895, p. 93. 79 — Jacques (P.). — Note sur l'innervation de la dure-mère cérébro-spinale chez les mammifères. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. i895, n° 6, p. 596-609, avec 3 fig. 80 — Lugaro (E.). — Sur les modifications des cellules nerveuses dans les divers états fonctionnels. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 2, p. 258-281, avec 9 fig. 81 — Marinesco (6.). — Théorie des neurones. Application au processus de dégé- nérescence et d'atrophie dans le système nerveux. — La Presse médicale. 1895, no 70, p. 516-520, avec 12 fig. Id. — Voir no 46. 82 — Martin (Is,). — Contribution à l'étude de la structure interne de la moelle épinière chez le poulet et chez la truite.' — La Cellule. 1895, t. XI, i"fasc., p. 55-80, avec 2 pi. 83 — Massary (E. de). — Sur quelques modifications de structure constantes des racines spinales. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1895, no 37, p. 832-833. 84 — Masse. — Nouveaux essais de topographie cranio-encéphalitjtte, méthode mixte. Association de l'autogravure aux procédés géographiques et géo- métriques. — Atti dell' XI Congresso medico internazionale. Roma, Marzo- Aprile 1894, vol. 4. (Psichiatria... etc.) 1895, p. 20-32, 85 — Monti (Rina). — Contribution à la connaissance des nerfs du tube digestif des Poissons. — Archives italiennes de biologie. 1895, tome XXIV, fascicule 2, p. 188-195. 86 — Monti (A.). — Sur les altérations du système nerveux dans l'inanition. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 3, p. 347-360, avec 6 fig. 87 — Monti et Fieschi. — Sur la guérison des blessures des ganglions du sympa- thique. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 3, p. 401-413, 88 — Moral (J. P.). — Le système nerveux et la nutrition (les nerfs trophiques). — Revue scientifique. 1896, no 7 (1^' semestre), p. 193-199, et no 8, p, 234-241. 89 — Nageotte (J.). — A propos des lésions des nerfs radiculaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 1, p. 35-38. 90 — Richard (J.). — Sur les fonctions de la ligne latérale du Cyprin doré. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 4, p. 131-133. 91 — Sala (L.). — Contribution à la connaissance de la structure des nerfs périphé- riques. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. XXIV, fasc. 3, p. 387-393, avec 5 fig. Simon (Ch.). — Voir n» 51. Sottas (J.). — Voir n»» 73 et 74. 92 — Thomas. — Sur un cas d'extirpation partielle du cervelet sur le chat. Dégé- nérescences secondaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 37, p. 844-847. BIBLIOGRAPHIE. 7 93 — Thomas (A.). — Titubation cérébelleuse déterminée chez le chat par une lésion partielle du vermis (noyau du toit.). — Dégénérescences secon- daires. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 6, p. 171-174. Id. — Voir nos 71 et 72. Varnali. — Voir n" 66. 94 _ Van Gehuchten (A.). — La moelle épinière de la truite (rrMWa/ono). — La Cellule, t. XI, i»' fasc, p. 113-173, avec 7 pi. 95 — Id. — Les cellules de Rohon dans la moelle épinière et la moelle allongée de la truite (Trutta fario). — Bulletin de l'Académie royale des sciences... de Belgique. 1895, n» il, p. 495-519, avec 7 fig. Zograf (N. de). — Voir n° 25. Vlll. — SYSTÈME VASCULAIRE (Sang kt Lymphe.) Apert (E.). — Voir no^ 26 et 27. 96 — Beauregard (H.) et Boulart (R.). — Note sur la circulation du cœur chez les Balaenides. — Comptes rendus de la Société de biologie. iS96, n° 4, p. 125-127. Boulart (R.). — Voir n» 96. 97 — Cerf (L.). — Les vaisseaux sanguins du périnée et des viscères pelviens. — Thèse de doctorat en médecine, 96 p., avec 7 fig. Paris. 1895, L. Maretheux, 98 — Cuénot (L.). — L'appareil lacunaire et les absorbants intestinaux chez les Étoiles de mer. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n» 7, p. 414-416. 99 — Kowalevsky (A.). — Etude des glandes lymphatiques de quelques Myria- podes. — Archives de zoologie expérimentale. 1895, n« 4, p, 591-616, avec 3 pi. doubles. 100 — Launay. — Veines jugulaires et artères carotides chez l'homme et les ani- maux supérieurs. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1896. Menahem-Hodara. — Voir n» 47. Mollard (J.) et Regaud (C). — Voir n» 49. 101 — Pettit (A.). — Sur les capsules surrénales et la circulation porte surrénale chez les Reptiles. — Bulletin de la Société zoologique de France. i895, n» 10, p. 233-237. 102 — Roncoroni. — Les globules blancs chez les aliénés. — Atti delV XI Congresso medico-internazionale. Roma. Marzo-Aprile 1894, vol. IV. (Psichiatria... etc.) 1895, p. 148-149. 103 — Schmerber. — Recherches anatomiques sur l'artère rénale. — Thèse de doc- torat en médecine, 86 p., avec 4 pi. en chromolith. 1895, Lyon. Association typographique. 104 — Sémakine (I.). — Contribution à l'étude de la distribution inégale des glo- bules blancs au sein des vaisseaux sanguins. — Archives des sciences bio' logiques publiées par l'Institut impérial de médecine expérimentale à Saint- Pétersbourg. 1895, t. IV, n» 2, p. 115-144. Souligoux (Ch.). — Voir n» 65. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (Dknts, Appareil kespikatoirb, Corps thyroïde et Thymus.) Brachet (A.). — Voir n° 14. 105 — Chemin. — Contribution à l'étude des restes chez l'adulte de l'ébauche thy- roïdienne. — Thèse de doctorat en médecine. 1895. Bordeaux. 8 BinLIOGRAPHlE ANATOMIQUE. 106 — Gruvel (A.). — Sur la brauchie de la Tetraclita porosa. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n° l, p. 43-44. 107 — Gtdart. — Étude sur la glande thyroïde dans la série des Vertébrés et en particulier chez les Sélaciens. — Thèse de doctorat en médecine. 1896. Paris. 108 — Jolly. — Rates surnuméraires chez l'enfant. — Bulletins de la Société anato- mique de Paris. 1895, n» 17, p. 745-746, 109 — Kûnckel d'Herciilais (F.). — Sur l'ampoule frontale des Insectes diptères de la famille des muscides. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n° 6, p. 330-332. 110 — Laboulbéne (A.). — Observation sur la vésicule céphalique des Insectes dip-. tères de la famille des Muscides. — Comptes rendus de l'Académie des scien- ces. 1896, t. CXXII, no 5, p. 255-257. Martin (P.). — Voir n» 37. 111 — Piqpu (R,). — Note sur certains points de l'anatomie topographique de la rate. — Bulletins de la Société anatomique de Pai-is. 1895, n° n, p. 698-734, avec 18 fig. Prenant (A.). — Voir n» 20. 112 — Riche. — Anomalie de l'intestin (congénitale). — Bulletins de la Société ana- tomique de Paris. 1895, n» 17, p. 698. 113 — Tomes (C. S.). — Des récentes recherches du Dr Black sur la constitution des dents. — Progrès dentaire. (Paris) 1895. 22» année, p. 244-250. Swaen (A.). — Voir n» 23. Vereecke (A.). — Voir n" 53. 114 — Winiwarter (H. von). — Note sur la glande annexe du tube digestif des Ascidies simples. — Archives de biologie. 1895, t. XIV, fasc. 2, p. 261-273, avec 1 pi. • X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annexes.) 115 — Auscher. — Anomalie de l'uretère (congénitale). — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1895, n» 17, p. 748. 116- — Chrétien. — Anomalie congénitale d'un rem. — Bulletins de la Société anato- mique de Paris. 1895, n» 17, p. 660-661. 117 — Jaguet (M.). — Noie sur un cas d'hermaphroditisme incomplet observé chez le « Lacerfa agilis yi. — Bibliographie anatomique. 1895, n» 6, p. 267, et Archives des sciences médicales. 1896, n° i, p. 43-44, avec i fig. 118 — Jolly. — Anomalies rénales. Rein unique. Duplicité bilatérale des uretères. Artères rénales multiples. Rein en fer à cheval à trois hiles. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 189C, n» l, p. 9-1 1, avec 2 fig. .119 — Legueii (F.). — Kyste Wolfien du ligament large. — Annales de gynécologie et d'obstétrique. 1896 (février), t. XLV, p. 114-118. 120 — Loumeau. — Morphologie de l'hypospadias balanique. — Atti dell' XI Congresso medico inlernazionale. Roma. Marzo-Aprile 1894, vol. IV (Psichiatria... etc.) 1895, p. 521-526. 121 — Moreau (L.). — Des adhérences des petites lèvres. — Thèse de doctorat en médecine, 46 p. Paris. 1895. Pettit (R.). — Voir n° 101. 122 — Romary (L.). — Rapports de la région antérieure de la vessie avec le péri- toine aux différents âges. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon. 1895. Schmerber. — Voir n» 103. BIBLIOGRAPHIE. 9 XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 123 — Benedikt (M. et H.). — Les grands criminels de Vienne. Élude anthropolo- gique des cerveaux'et des crânes de la collection d'Hoffmann. IV. François Schneider. — Archives d'anthropologie criminelle. 1896, t. XI, n» 61, p. 14-36, avec 4: fig. et 8 tabl. 124 — Bœck (de). — Enquête sur l'état anthropologique, physique et psychique des pensionnaires de la Maison du Travail à Bruxelles. — Bulletin de la So- siété d'anthropologie de Bruxelles. 1895-96, t. XIV, 74 p. 125 — Bordier (A.). — Enquête sur la couleur des cheveux dans le département de l'Isère. — Bulletin de la Société dauphinoise d'ethnologie et d'anthropologie. 1895, t. II, no 2, avec l tabl. 126 — Chantre (E.). — Recherches anthropologiques dans l'Asie occidentale. Mis- sions scientifiques en Transcaucasie, Asie mineure et Syrie. — i vol, in-40, xviri-250 p., avec 43 pi. 1895. Lyon, Georg édit. 127 — David (L.). — L'identification anthropométrique des récidivistes. — In-s», 39 p. 1895, Bordeaux, Gounouilhou. 128 — Hovelacque (Ab.). — La taille dans un canton ligure. — Reviie mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris. 1896, n° 2, p. 51-56. 129 — Lagneau (G.). — Influence des milieux sur la race, modifications mésoliques des caractères ethniques de notre population. — Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. 1895-96, t. XIV, Mars. 130 — Manouvrier (L.). — Nouvelle mutilation crânienne néolithique. Le T sincîpital. — Revue mensuelle de l'École d'anthropologie. 1896, n° 2, p. 57-58 avec l fig. (Voir B. A., 1895, fasc. 6, n» 691.) XII. — VARIA (MONOGKAPHIBS. — TRAVAUX RENFERMANT DBS RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES. DESCENDANCE.) 131 — Bouvier (E. L.). — Sur la classification des Lithodées et sur leur distribution dans les océans. — Annales des sciences naturelles. Zoologie, t. I (VIII® série), n° 1, 1896, p. 1-46. 132 — Cuénot (L.). — Études physiologiques sur les Orthoptères. — Archives de biologie, 1896, t. XIV, fasc. 2, p. 293-341, avec 2 pi. 133 — Id. — Le rejet de sang comme moyeu de défense chez quelques saute- relles. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, n° 6, p. 328-330. 134 — Galippe. — Parasitisme normal. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 3, p. 87-88. 135 — Gruvel (A.). — Sur quelques points de l'anatomie de la Tetraclita porosa. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, n0 4, p. 205-207. 136 — Kœhler (R.). — Dragages profonds exécutés à bord du « Caudan » dans le golfe de Gascogne (août-septembre 1895.) — Rapport préliminaire sur les Échinodermes. — Revue biologique du nord de la France. 1894-1895, t. VII, n» 12, p. 439-500, avec 16 fig. 137 — Id. — Note préliminaire sur les Échinides recueillis pendant les campagnes de l'Hirondelle. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1895, n" 10, p. 223-227. 138 — Id. — Notes préliminaires sur les Échinides des premières campagnes de la Princesse Alice. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1895, n" 10, p. 227-233. 10 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 139 — Kowalevsky (A.). — Études biologiques sur quelques Hirudinées. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, n» 4, p. 165-168. 140 — Magalhaes (P. S. de). — Notes d'Helminthologie brésilienne {quatrième note) G. Sur la Filaria Mansoni Gobbold. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1895, n° lO, p. 241-244. 141 — Pelseneer (P.). — « Prosobranches » aériens et Pulmonés branchifères. — Archives de biologie. 1895, t. XIV, fasc. 2, p. 351-393, avec 5 pi. 142 — Pouchet (6.). — Sur Pyrophacus horologium. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1895, n" 6, p. 505-510, avec l pi. 143 — Topsent (E.). — Étude monographique des spongiaires de France. II. Gar- nosa {suite et fin). — Archives de zoologie expérimentale. 1895, n» 4, p. 497- 590 (avec 3 pi.). — [Voir B. A., 1895, fasc. 6, n» 714.] CONFÉRENCE BIOLOGIQUE DE NANCY Sous ce nom a été fondée à Nancy, au mois de novembre 1895, une Réunion mensuelle destinée à fournir à tous ceux, membres de l'Université locale ou étran- gers à l'enseignement, qui s'intéressent à la Biologie, l'occasion de se grouper et de communiquer le résultat de leurs travaux personnels. La Bibliographie anato- miquc indiquera régulièrement l'ordre du jour de chaque réunion et publiera, s'il y a lieu, les communications ayant trait aux questions qui rentrent dans son cadre. Voici le sommaire des cinq premières séances. Séance du 6 novembre i895. M. Bernheim, professeur à la Faculté de médecine : Définition de la suggestion. M. GuiLLoz, professeur agrégé à la Faculté de médecine : Sur un procédé entoptique permettant de reconnaître les altérations organiques de l'œil (paru dans la Reoue médicale de l'Est, 1895). MM. Garxier, étudiant en médecine, et Bouin, préparateur d'histologie à la Faculté de médecine : Sur les perfectionnements apportés à la coloration du tissu nerveux par le bleu de méthylène. Séance du 4 décembre i895. M. VuiLLEMiN, professeur à la Faculté de médecine : Anatomie pathologique comparée (résumé fait par l'auteur et publié dans le présent numéro de la Bibliographie auatomique). M. G. Étiexne, professeur agrégé à la Faculté de médecine : Activité volontaire excep- tionnelle chez certains muscles ou appareils musculaires. Séance du 8 janvier 1896. M. Jacques, professeur agrégé à la Faculté de médecine : État actuel de nos connais- sances sur l'innervation du cœur. M. Dubois, étudiant en médecine : De l'action paralysante des extraits de capsule surrénale (publié dans les Comptes rendus de la Société de Biologie, 1 1 janvier 1896). Séance du 5 février i896. M. CuÉNOT, chargé de cours à la Faculté des sciences : Détermination du sexe (résumé dans le présent numéro de la Bibliographie anatomique) . M. PiLLON, chef de clinique à la Faculté de médecine : De la flèvre traumatique asep- tique. Sa pathogénie. Séance du 4 mars 1896. M. Le Monnier, professeur à la Faculté des sciences : A propos des récentes théories de l'hérédité (paraîtra dans le prochain numéro de la Bibliographie anatomique). M. Dragneff, étudiant en médecine : Recherches sur les artères cardiaques chez l'homme (paraîtra dans le prochain numéro de la Bibliographie anatomique). TRAVAUX ORIGINAUX L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE COMPAREE' Par Paul VUILLEMIN PROFESSEUR d'iIISTOIRE NATCREILE A LA FACULTÉ DE MEDECINE DE .NANCY l>'anatomie pathologique se propose de connaître les altérations morbides, dans leur nature, leur genèse, leur cause. Pour connaître la nature d'une lésion, il faut établir un rapport entre l'état patho- logique et l'état sain. Or, l'anatomie ne nous livre que l'état cadavérique des organes, difTérant à la fois de l'état sain et de l'état pathologique. Voilà pourquoi tant de troubles fonctionnels ne laissent aucune trace matérielle à l'autopsie. On réduirait à leur minimum les modiflcations que la mort imprime aux deux termes du rapport, en fixant les éléments malades dans la forme qu'ils présentaient pendant la maladie, les éléments sains dans la forme où ils étaient prêts à fonctionner. Cette opération est rarement réalisable chez l'homme. Aussi, les histologistes ont-ils depuis long- temps reconnu la nécessité de recourir aux animaux pour se faire une idée exacte de la structure des organes les plus délicats. Par analogie avec ces données rigou- reuses, ils ont fini par se rendre compte de l'organisation intime de l'homme. L'ana- tomie pathologique gagnerait à se lancer dans la même voie, sans se départir de la réserve commandée par les différences que les maladies analogues présentent chez l'homme et chez les animaux. A côté des processus propres à chaque espèce, que l'on définira progressivement, il est des processus communs à tous les êtres vivants, puisque partout l'irritabilité provoque des réactions de même nature, sinon de même degré. Les végétaux four- nissent d'excellentes données sur les lésions cellulaires, car ils ont, en outre du protoplasme essentiellement ilistable, chez eux comme chez l'animal, des dérivés inaltérables sur lesquels les transformations incessantes de la matière vivante lais- sent des traces durables. La genèse des lésions est obscurcie dans la plupart de nos organes, par suite d'un remaniement incessant de la population cellulaire par émigration ou immigra- tion, par élimination ou diapédèse; le renouvellement des humeurs, la centralisation nerveuse masquent également l'action locale d'un agent pathogène. Il ne suffit donc pas do comparer les états successifs d'une lésion sur des organes altérés par la même maladie, pour affirmer que les éléments anormaux sont reliés génétiquement aux éléments normaux dont ils tiennent la place. Toutes ces causes d'incertitude disparaissent dans le règne végétal, où les cellules luttent en champ clos contre les influences morbides. Nous y constatons de visu la 1. Résumé d'une communication faite, le 4 décembre 1895, à la Conférence biologique de Nancy. TRAVAUX ORIGINAUX. 13 marche de l'hypertrophie, de l'hyperplasie, les arrêts de développement, l'organisa- tion insolite. Dans ce dernier cas, tous les faits étudiés avec un soin sufiisant dé- montrent rigoureusement la spécificité cellulaire, sur laquelle on discute encore en pathologie humaine. Si la déformation des assises génératrices crée parfois des sortes de foyers mélaslaliques, comme des nids de vaisseaux au sein de l'écorce, on re- trouve des traînées d'éléments non évolués qui les rattachent à la région où les tissus homologues s'organisent normalement. Dans les maladies humaines dont la cause semble être le mieux élucidée, nous ne savons presque rien de la relation qui existe entre l'agent pathogène et la lésion. Chez les végétaux, non seulement nous trouvons le plus souvent en place le corps du délit, matière inerte ou parasite, non seulement les traces de son passage ne s'etTacent pas, mais de plus nous saisissons son action directe et immédiate sur les éléments vivants. Cliez l'homme, et surtout chez les animaux, on a vu les phagocytes aux prises avec les bactéries, les cellules épithéliales avec les coccidies. Chez les myxomycètes, les conditions de la phagocytose sont dégagées de l'influence variable des humeurs, des actions artiflcielles de l'expérimentation. D'autres êtres amiboldes, qui sont classés, comme les myxomycètes, aux confins du règne végétal et du règne animal, provoquent, dans les cellules des plantes supérieures, des réactions autre- ment puissantes et autrement durables que les sporozoaires dans les cellules ani- males. Les champignons parasites, dont l'action sur les éléments humains est à peine entrevue, contractent avec les cellules végétales les rapports les plus variés et les mieux définis. Tantôt bactéries et champignons luttent corps à corps avec les cellules, tantôt ils en provoquent l'hypertrophie, l'hyperplasie ou la nécrose, s:ns les toucher directement, uniquement par des échanges osmotiques. Ces études jettent quelque lumière sur l'étiologie des maladies parasitaires, no- tamment des maladies microbiennes. Elles nous montrent que les parasites influen- cent directement la vitalité des cellules, que, d'autre part, leur influence n'a rien de spécialement lié à leur qualité de parasites, c'est-à-dire d'êtres vivants., Les uns exercent une action purement mécanique, d'autres nuisent en modifiant la constitu- tion chimique de la cellule, soit en la privant de certaines substances, soit en en in- troduisant de nouvelles, les autres combinent diversement leurs actions physico- chimiques. Rien ne distingue leurs propriétés pathogènes des propriétés des agents inertes, si ce n'est la continuité ou la périodicité de leur action. L'importance du parasitisme a paru reléguer au second plan le rôle pathogène des agents cosmiques. Mais les parasites, jugés par leurs oeuvres, ne sont pathogènes que par les agents inertes qu'ils mettent en jeu. L'importance des altérations humorales avait masqué l'impresslonnabilité directe des cellules. Mais, qu'elles soient le point de départ ou la conséquence de la mala- die, les transformations du milieu interne ne constituent pas plus la maladie que les modifications du milieu ambiant. Il n'y a pas maladie sans trouble fonctionnel des éléments vivants et nous ne concevons pas un trouble fonctionnel sans lésion matérielle. Les lésions échappent souvent à l'imperfection de nos procédés d'inves- tigation, surtout chez l'homme où elles sont aisément réparées, où les éléments altérés sont éliminés, où la décomposition cadavérique efface les modifications déli- cates qui ont suffi à pervertir l'activité. Elles sont toujours faciles à constater et à mesurer chez les végétaux où elles s'accumulent sans réparation possible. LA DÉTERMINATION DU SEXE Par L. CUÉNOT caiRlii DE COURS A LÀ FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY On sait que le sexe consiste essentiellement dans la nature des organes qui donnent naissance aux cellules reproductrices : chez les mâles, ce sont des testicules qui produisent des cellules très petites, mobiles, dont le protoplasma est réduit au strict nécessaire ; cliez les femelles, ce sont des ovaires qui produisent des cellules très grosses, inertes, avec un protoplasma abondant rempli de matières de réserve. On sait aussi que les autres caractères sexuels beaucoup plus apparents, organes annexes destinés à la copulation, à la ponte, à la protection ou à l'alimentation des jeunes, caractères sexuels secondaires comme la barbe de l'Homme, la crinière du Lion, etc., se déterminent en même temps que les glandes génitales, par une corré- lation organique bien connue. La question est donc réduite à celle-ci : pour quelles raisons un œuf ou un embryon, d'abord indifférent, évolue-t-ii dans le sens d'un producteur de spermatozoïdes ou d'un producteur d'œufs ? C'est là une des questions les plus ardues, mais aussi les plus passionnantes de la biologie ; il m'a paru intéressant de réunir les solutions certaines que l'on possède actuellement. Je les diviserai en trois groupes : 1° Le sçxe est déterminé par la structure même de l'œuf, bien avant la fécondation, lorsque celle-ci intervient. 2° Le sexe est déterminé par la fécondation. 3° Le sexe est déterminé après la fécondation. Dans la première catégorie, on peut citer les Daphnies (expériences de Roi.ph et de Kerhervk) et les Hydalines (expériences deMAUPAs). Les Daphnies, petits Crustacés fréquents dans les eaux stagnantes, pondent deux sortes d'œufs, les œufs d'été, qui donnent naissance indifféremment à des mâles et à des femelles, et les œufs durables (fécondés) qui donnent naissance exclusivement à des femelles. Les œufs durables et les mâles apparaissent en même temps, lorsque la nourriture commence à se faire rare ; or, on peut reconnaître l'œuf durable dans l'ovaire même, lorsqu'il commence à se développer, bien avant qu'il soit question de fécondation ; l'ovogènèse suit en effet une marche particulière destinée à augmenter les réserves de l'œuf. Quant aux œufs des mâles, plus petits que les femelles, il est probable qu'ils sont différenciés aussi très tôt. En résumé, chez les Daphnies, le sexe de l'animal qui sortira d'un œuf est déterminé par la structure de cet œuf (qu'il y ait ou non fécondation), et la condition externe déterminante est la nutrition. Dans la seconde catégorie se rangent les Hyménoptères sociaux, Abeilles et Guêpes. Tous les (cufs Jëcondés pondus par la reine donnent naissance à des femelles ; tous 1. Résumé d'une, communication faite à la Conférence biologique de Nancy et qui sera publiée in extenso, sous -forme d'article, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées. TRAVAUX ORIGINAUX. 15 Jes œufs non fécondés pondus par la reine ou les ouvrières fécondes donnent nais- sance à des mâles (Dzierzon, Bessels, etc.). Chez la reine, c'est un réflexe spécial qui ouvre l'orifice du réceptacle séminal au moment où l'œuf passe devant lui, de sorte que celui-ci peut être fécondé ou non, femelle ou mâle ; le point de départ du réflexe parait être la forme et les dimensions des cellules où les œufs sont déposés, de telle sorte que dans un nid, les alvéoles de mâles, bien reconnaissables, ne renferment que des œufs de mâles, comme si la reine déterminait volontairement le sexe de l'œuf qu'elle pond. Enfin, il est beaucoup plus général que le sexe ne se détermine que longtemps après la fécondation; pendant un certain temps, l'embryon en voie de développement est réellement neutre ou indifférent ; chez l'Homme, par exemple, le sexe ne parait être déterminé que de la quatrième à la cinquième semaine. Les expériences sur les plantes (Hoffmann), sur les Insectes (M. Treat, Gentry), sur les Grenouilles (BouN, Yung) ont donné des résultats concordants : si l'embryon, jusqu'à l'époque de la détermination, est abondamment nourri, il y a toute chance pour qu'il devienne femelle ; s'il est mal nourri, toute chance pour qu'il devienne mâle. Il est tout à fait impossible de comprendre comment peut agir cette surabondance de la nutrition, mais il est indéniable qu'elle a un effet capital. Au sujet des Mammifères, et particulièrement de l'Homme, les théories ont eu le champ libre, en l'absence de tout document expérimental ; mais, malgré leur grand nombre, il n'y en a guère que deux qui méritent de retenir l'attention. Pour Huber, Thury, Cornaz, Knight et DUsing, le sexe du produit est déterminé au moment de la fécondation par l'état relatif de maturité des produits sexuels : un œuf qui attend la fécondation depuis longtemps tend à donner un mâle, un œuf fraîchement détaché de l'ovaire tend à donner une femeUe ; le spermatozoïde récent tend à produire un mâle, le spermatozoïde vieux tend à produire nne femelle. Cette théorie est aussi dif- ficile à prouver qu'à réfuter; toutefois, quelques faits plaident contre elle, notamment celui-ci : il y a des femelles qui donnent toujours des produits d'un même sexe, quels que soient les mâles (jument arabe citée par Darwin) ; dans ce cas, il est in- vraisemblable que les œufs aient toujours été fécondés au même degré de maturité. Pour DUsing, Wilkins, Ploss, Geddes, Thomson et Orghansky, étendant à l'Homme les résultats fournis par les autres animaux, c'est la nutrition surabondante durant les premières semaines du développement qui détermine le sexe femelle, une nu- trition un peu défectueuse qui détermine le sexe mâle. Cette théorie est appuyée par des observations assez nombreuses, mais il y a un gros argument contre elle : les femmes anémiques et phtisiques, c'est-à-dire dans un état de nutrition très défavorable, donnent naissance aussi bien à des filles qu'à des garçons. En somme, pour les Mammifères, nous ne savons rien de précis sur le détermi- nisme du sexe, et, par conséquent, nous sommes encore loin de pouvoir faire de la détermination volontaire. Pour ma part, je crois que c'est la théorie de la nutrition qui. a le plus de chances en sa faveur, et on peut conserver quelque espoir d'agir dans un sens donné sur la nutrition de la mère, au moins dans quelques cas. SUR QUELQUES PARTICULARITÉS DE STRUCTURE DES ÉRYTHROCYTES NUCLÉÉS APRÈS COLORATION PAR L'HÉMATOXYLINE FERRIQUE Par A. NICOLAS PROFESSKDR d'aNATOHIE A LA FACCLTÉ DE HÉDECINE UE MANCT Dans un travail récent intitulé : Beitrag ziir Kenntniss des feineren Baues der roien BlutkOrperchen beim Huhnerembryo ', A. Dehler, étudiant chez le poulet (trois jours et demi) les globules rouges jeunes ou métrocytes de premier ordre d'ENGEL, décrit dans les termes suivants un intéressant détail de structure. (I Dans les préparations colorées par la méthode à l'hématoxyline ferrique de M. Heidenhain (après fixation des pièces par le sublimé) les globules rouges pré- sentent encore une autre particularité. Si, en effet, on examine ces éléments sur des vues de face - on voit aussitôt que leur corps cellulaire est entouré par une ligne de contour circulaire, nettement arrêtée et colorée. Cette ligne répond à une bordure homogène intensément teintée en noir, tendue régulièrement dans un plan et dont l'épaisseur atteint 1/4 à 1/2 [jl. « Dans les globules qui se présentent en coupes transversales, c'est-à-dire sous l'aspect biconvexe, la bordure noire n'apparaît pas dans toute son étendue. Lorsque le noyau et la sphère (attractive) sont visibles en même temps, par conséquent lorsque la cellule a été sectionnée en travers suivant son axe, on aperçoit à chacune des deux extrémités du fuseau biconvexe un point noir. « Avec un fort grossissement ce point parait non pas précisément arrondi mais triangulaire avec une base appliquée sur le protoplasma. Dans le cas de coupe oblique qui n'intéresse qu'une partie du noyau ou même qui ne l'atteint pas, on voit, en élevant et en abaissant successivement l'objectif, se détacher d'un côté à l'autre de l'image un arc noir d'un rayon correspondant à celui de la cellule tout entière. Plastiquement on peut sans aucun doute concevoir cette formation comme un cerceau appartenant au protoplasma et dans lequel est étalée la substance de la cellule comme « la perle de borax dans l'œillet de platine du chimiste ».... « Par la coloration à l'hématoxyline ferrique le cerceau se noircit d'une façon aussi intense et aussi homogène que les corpuscules centraux mais il se décolore plus vite qu'eux sous l'action du sel ferrique. Autant il est nettement visible après flxation 1. Archiv f. mikrosk. Anat. und Entwickl. Bd XLVI, H. 3, p. 422. 2. Les globules rouges en question ont la forme do lentilles biconvexes et, par suite, se montrent sous des aspects différents selon que la coupe les a atteints parallèlement ou perpendiculairâmeut à leur suriace. TRAVAUX ORIGINAUX. 17 par le sublimé et coloration par la méthode de M. Heidenhain, autant il est difficile à mettre en évidence par d'autres réactifs. Je crois, il est vrai, l'avoir vu en exami- nant dans des préparations de sang fixé par le sublimé, des globules intacts (non coupés). 11 apparaît alors sous l'aspect d'un anneau, ou d'un arc, de largeur uniforme, bien limité, embrassant la cellule à sa périphérie. Cependant ce n'est qu'après colo- ration par l'hématoxyhne ferrique qu'il devient tout à fait évident. « (^ette formation ne doit pas être confondue avec la « membrane amorphe extrê- « mement mince » décrite par Foa, ni avec la membrane qui, selon Bizzozero, se montre dans les globules rouges lorsqu'ils ont été modifiés par l'action du sublimé, d'abord parce qu'elle n'enveloppe pas tout le corps cellulaire et ensuite parce qu'on la voit autour de cellules sanguines dont le protoplasma est parfaitement fixé. « On est donc bien autorisé à admettre que le cerceau, en tant que zone plus dense de la couche limite du protoplasma, n'est pas provoqué artificiellement par la fixation au sublimé, mais qu'il existe déjà dans la cellule vivante et représente un élément mécaniquement important du corps cellulaire. « Les cellules rouges de l'embryon de poulet ne semblent pas être seules à posséder cette particularité, car d'après un renseignement que je tiens de M. le D''M. Hi;inENHAiN, J'hématoxyline ferrique colore autour des grands globules elliptiques du protée un anneau. Seulement ici les images ne sont claires et nettes que dans des cas excep- tionnels. Peut-être plusieurs espèces de corpuscules rouges aplatis possèdent-elles également un anneau du même genre ? » Depuis longtemps déjà, en examinant des préparations de divers organes de salamandre (larves et adultes), de triton (larves) et de vipère fixés par 1^ sublimé en solution aqueuse salée et colorés par la méthode de M. Heidenhain, mon attention avait été attirée par l'existence à Fintérieur des globules sanguins, rencontrés çà et l.i dans la lumière des vaisseaux, de grains et de bâtonnets fortement colorés par la laque hématoxylique. Gomme mon but n'était pas d'étudier les éléments du sang j'avais laissé de côté ces observations, me promettant toutefois de les reprendre plus tard. L'apparition du travail de Dehler m'engage à les publier aujourd'hui telles quelles, à titre de documents se rattachant étroitement à ceux que cet auteur fournit dans les lignes qu'on vient de lire. L'hématoxyline ferrique se fixe avec la plus grande ténacité sur les cellules san- guines, notamment sur leur noyau. Son extraction par la solution de sulfate double de fer et d'ammoniaque exige en général un temps plus long que celui qui est nécessaire pour obtenir des colorations parfaitement satisfaisantes des autres éléments de la même préparation. Il y a cependant à cet égard des différences que je ne saurais expliquer. Tel globule dans une préparation donnée reste vivement et diffusément coloré, tandis <[u'un globule voisin a perdu presque toute la matière colorante qui l'imprégnait ; à côté d'un noyau d'érythrocyte dont la charpente chromatique est nettement diffé- renciée OU/ en voit un autre noirci dans toute sa masse. Enfin j'ai observé souvent dans des coupes de larves âgées de salamandre des globules rouges dont les noyaux, après une très courte immersion dans la solution ferrique, apparaissaient uniformé- ment teints en jaune clair, presque homogènes, et parsemés seulement de quelques granulations noires. En présence de ces variations dont les causes sont sans doute multiples (fixation BIBI.IOaS. AHAT., T. IV, N" 1. 2 18 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. pins ou moins parfaite, état et âge des globules au moment de l'immersion des or- ganes dans le sublimé, etc.), je crois qu'il faut prolonger la durée du bain dans la solution décolorante et pousser l'extraction aussi loin que possible si l'on veut ob- tenir des images qui puissent ne pas être considérées comme dues aux hasards d'une différenciation incomplète et irrégulière. Il faut naturellement aussi ne tenir compte que des érythrocytes bien fixés. Les préparations qui m'ont fourni les meilleurs résultats avaient séjourné dans la solution ferrique assez longtemps pour que les divers éléments de la coupe, cellules glandulaires, épithéliales, musculaires, etc., soient presque totalement décolorés et cependant, même dans ces conditions, cer- taines cellules sanguines demeurent diirusément noircies. J'ai représenté dans la figure 1 un certain nombre d'aspects, ceux qu'on ren- contre le plus fréquemment, de globules rouges de la vipère, coupés les uns paral- lèlement, les autres perpendiculairement à leur surface'. Plusieurs d'entre eux montrent les particularités signalées par Debleh sous une forme à peu près iden- tique. Ainsi sur des vues de face (coupes parallèles à la surface) on constate faci- lement l'existence d'un anneau équatorial noir, souvent épaissi à l'un des pôles de la cellule (i). Cet anneau n'est pas toujours complet, ce qui peut tenir, et tient souvent en réalité, à ce que la coupe étant légèrement oblique ne l'atteint pas sui- vant toute son étendue. Sur des coupes perpendiculaires à la surface {c, d, f, h), axiales ou non, le fuseau biconvexe se termine à chacun de ses pôles par un cor- puscule noir, habituellement triangulaire, quelquefois punctiforme mais souvent aussi de dimensions assez considérables (d). Lorsque la coupe transversale est tout à fait périphérique (g) on aperçoit un segment de l'anneau vu de champ et, en faisant varier la mise au point, on poursuit facilement dans toute sa longueur la strie noire curviligne qui unit les deux pointes du petit fuseau clair. Ces aspects sont donc semblables à ceux qu'a décrits Dehler, avec cette différence toutefois qu'ici l'anneau est parfois épaissi à l'un des pôles de l'érythrocyte. Je crois que cet épaississement peut être attribué dans beaucoup de cas à un tasse- ment local de l'anneau survenant, par exemple, lorsque le globule, comprimé laté- ralement, s'est effilé en pointe à l'une de ses extrémités (flg. I, i). Tous les globules rouges de la vipère ne m'ont du reste pas montré ces détails et beaucoup d'entre eux ne sont pas circonscrits par une bague colorée. Par contre il en est un grand nombre qui présentent à l'intérieur de leur corps cellulaire ufte étroite bande elliptique presque noire (flg. 1, a, a', a"), dont le centre ne coïncide pas avec celui de l'élément lui-même. Dans l'aire de cette ellipse et excentrique- ment se trouve logé le noyau. Quelquefois enfin (fig. 1, b) l'ellipse périnucléaire ne parait pas continue. On voit seulement, de part et d'autre du noyau, à une certaine distance de ses pôles, un arc noir efTilé à ses extrémités (fig. 1, b). Je ne saurais dire si ce.s arcs se rejoignent sur les côtés du noyau, si par conséquent ils ne sont que les segments plus visibles, parce qu'ils sont mieux isolés, d'un anneau ellip- tique ininterrompu. I . Tous les globules que j'ai figurés étaient situés dans des lumières de vaisseaux, et je n'ai choisi que les formes qui m'ont paru les plus régulières. Il est toutefois probable que ces globules étiiient plus ou moins déformés, étirés ou comprimés, par le fait même de leur situation, d'ailleurs physiologique. Ces modiflcalions dans les contours n'ont, au poiut de vue qui m'occupe, qu'une importance secondaire. TRAVAUX ORIGINAUX. 19 Je dois ajouter que les noyaux des globules ainsi caractérisés étaient demeurés absolument noirs, malgré une décoloration prolongée. Chez la salamandre (et chez le triton) les images après coloration par l'héma- toxyline ferrique, tout aussi nettes que chez la vipère, sont cependant quelque peu dillerentes. Sur de bonnes préparations bien différenciées par un long séjour dans le bain décolorant il est facile de s'assurer que beaucoup de cellules sanguines sont entourées d'un anneau étroit complètement noir. Seulement cet anneau n'est pas toujours fermé. Le dessin b (III) de la flgure 2 en montre un, vu de face, autour d'un globule d'une larve âgée. D'un côté il est interrompu par suite de l'obliquité de la coupe mais on retrouvait le segment manquant sur la coupe suivante. En e et / (flg. 2) on aperçoit sur une coupe perpendiculaire au globule et périphérique, une ligne noire dont on appréciait la courbure en variant la mise au point. Cette ligne n'était pas régulièrement épaisse et en certains endroits présentait des solu- tions de continuité évidentes. Ce fait résulte peut-être de ce que la décoloration a été poussée trop loin. En tout cas, que l'anneau soit complet, ou au contraire tron- çonné en arcs plus ou moins espacés, sa situation n'est en général pas superficielle comme elle parait l'être chez la vipère et chez le poulet d'après Dehleh. Ainsi que le montrent les dessins a, a', b, c, c', d, d', e', g, de la figure 2, à chacune des extrémités de cellules sanguines sectionnées parallèlement {a, a'] ou perpendicu- lairement à leur surface apparaît un corpuscule noir. Ces corpuscules ne terminent pas les pôles, du moins dans la majorité des cas, mais ils sont situés en deçà, sé- parés de la surface par une mince couche de protoplasma à peine teinté eu gris- jaunâtre comme le restant du corps cellulaire. Je puis, d'après des observations ré- pétées, affirmer la réalité de ce fait. Exceptionnellement l'un des corpuscules et plus rarement les deux sont tout à fait périphériques comme chez la vipère (d, g, fig. 2), et c'est surtout, me semble-t-il, quand ils sont très gros que cette disposition est réalisée. En effet ils sont ordinairement punctiformes, mais peuvent être volu- mineux, très volumineux même et alors triangulaires (sur la coupe, g, fig. 2). Sur des globules coupés parallèlement à leur surface, du moins que je considère comme tels ' {a, a', b, b', flg. 2) on constate fréquemment à chaque extrémité, du reste en deçà du contour de l'élément, un petit arc noir plus ou moins long, tantôt régulièrement épais, tantôt inégal et comme noueux {b, b'), dans certains cas con- tinu, dans d'autres découpé eu deux [a'] ou plusieurs tronçons qui se succèdent suivant une ligne courbe [b]. On retrouve ces bâtonnets arqués sur les sections successives d'un même globule (I et II fig. 1), souvent avec des dimensions et des aspects variables d'une coupe à l'autre. Il faut en conclure qu'ils représentent en réalité des coupes d'une sorte de calotte périphérique dont la concavité est tournée vers le centre de la cellule. Dans quelques globules (IV, a, flg. 2) chaque pôle se montre coiffé par une zone semi-lunaire très foncée, presque noire, dont les extrémités s'effilent en pointe et se perdent sur les bords latéraux de l'élément, sans les recouvrir entièrement. Dans 1. Avec des coupes très minces (l'épaisseur de celles que j'ai étudiées ne dépassait pas 4 ji) et en i-aison des déformations probables, par compression in silu, des éléments san- guins, il me semble souvent impossible de décider à coup sûr si l'on est en présence de coupes parallèles ou de coupes perpemiicnlarres à la surface des globules. 20 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. d'autres enfin on retrouve l'anneau elliptique que j'ai signalé chez la vipère, ou bien seulement une ou plusieurs bandes étroites, foncées, disposées suivant la courbure d'une ellipse (IV, a). Tels sont les principaux faits que j'ai observés. J'ai seulement signalé les plus î!i'ts et les plus constants, sans vouloir chercher à les interpréter. Je crois qu'ils répondent réellement à dos détails de structure prélormés dans les érythrocytes vivants, mais j'estime qu'il conviendrait de se livrer à des recherches plus nom- breuses, plus méthodiques surtout, pour en déterminer la signification précise. Je me suis borné, je le répète, à les noter comme des documents isolés, propres à servir à la solution de la question toujours controversée de la constitution du proto- plasma des globules sanguins. Tous les dessins des figures 1 et 2 ont été faits à la chambre claire de MaIjASskz, le microscope étant incliné à 45° et les images projetées sur le papier à peu près à la hauteur de la platine du microscope. Objectif apocbromatiqne à immersion 1,40 — 2.0 mm. avec oculaire compens. n» 8 de Zeiss. FiGUBE 1. — Globules sanguins de vipère (sp. ?) en coupes les unes parallèles, les autres perpen- diculaires à la surface. III IV FiODRE 2. - Globules sanguins de salamandre adulte, I. II et HI, de a à g; de larve âgée, IV a et 6 — I et II représentent cinq globules sectionnés en différents —— -♦ =-^- ->- ' successive». — De même /et/ montrent le même globule Pour l'explication de ces dessins, voir le texte. sens et examinés dans deux coupes SUR LA PRÉSENCE D'AMAS LEUCOCYTAIRES L'ÉPITHÉLIUM PHARYxNGIEN ET œSOPHAGIEN B'ANGUIS FRAGILIS Par A. PRENANT PRUKESSEIK A LA FACl LTÉ DE MÉUECINE DE NANCY La question des rapports génétiques, qui existent entre les cellules épithéliales- du tube digestif et les éléments mésenchymateux, spécialement lymphoïdes, sous- jacents, n'a pas encore reçu de solution générale et définitive. L'appréciation de ces rapports génétiques a été faite d'après l'examen histologique des nombreux points (lu tube digestif et de ses dérivés (épithélium et follicules clos de l'intestin grêle, cryptes de Lieberkùhx et follicules clos du cœcum et du côlon, œsophage, trachée, thymus, etc. ), où les deux sortes d'éléments épithéliaux et lymphoïdes étaient trouvées dans des relations topographiques intimes. En ces divers points se fait-il une produc- tion leucocytaire aux dépens de l'épithélium et ces points sont-ils ainsi des centres de formation des éléments lymphoïdes (Retterer, v. Davidoff, Klaatsgh, Kôlliker, ToudNEUx et Herrmanx, Maurer, moi-même)? Ou bien l'épithélium ne prend-il aucune part à la genèse des leucocytes qui viennent de la profondeur et sont d'origine mé- senchymateuse, et ces endroits, où les deux sortes d'éléments se mélangent, où même les leucocytes se substituent aux cellules épithéliales, ne sont-ils que des lieux d'invasion leucocytaire de l'épithélium (Stohr, Zavarykix, Gulland, Czermack, Gaubi.m, IvùcHENMEisTER, ToMARKiN, His, Stieda, ctc.)? Tel cst le problème tant de fois posé déjà. Mon but, dans cette note, est plus modeste que celui de fournir une contribution à l'étude de cette question, et je déclare par avance ne pas pouvoir la trancher par l'examen des objets que j'ai eus sous les yeux. Je désire seulement attirer l'attention sur un matériel qui me parait favorable pour la recherche de la solution. J'ai fait, sur le pharynx et l'œsophage d'Orvets {Anguis fragilis] tenus depuis quelque temps en captivité, des coupes, qui étaient d'ailleurs destinées à un autre usage que celui pour lequel elles sont employées ici. Ces coupes montrent, en cer- tains points, des rapports étroits entre l'épithélium pharyngo-œsophagien et des leu- cocytes, le mélange des deux sortes d'éléments et même la disparition de l'épithé- lium, qu'un amas de leucocytes remplace. Malheureusement mes coupes, faites surtout pour servir à des recherches anatomo-microscopiques, sont insufTisantes, vu leur épaisseur un peu trop grande, pour élucider un point d'histologie fine aussi délicat que celui qui est indiqué plus haut. Elles montrent le rapport topographique entre épithéliums et leucocytes, mais ne nous renseignent pas sur leurs relations d'origine. C'est pourquoi je veux me bornera décrire le premier, qui est un fait d'observation^ 22 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. sans trancher la question d'origine, qui ne pourrait l'être qu'indirectement et hypo- thétiquement. A ma connaissance, les mémoires de Flesgh et de Rubeli sont les seuls où l'épi- thélium pliaryngo-œsophagien ait été mis en cause, et où des connexions topogra- phiques aient été signalées entre épithéliums et leucocytes. Il s'agit d'ailleurs, dans ces mémoires, de l'œsophage des Mammifères. Le pharynx et l'œsophage de l'Orvet sont tapissés par un épithèlium (ftg. e), formé de deux à quatre couches de cellules ; l'épithélium œsophagien, plus mince que l'épithélium pharyngien, ne possède en général que deux assises cellulaires. Cette structure n'est réalisée d'ailleurs que dès la naissance ; je l'ai constatée chez des Orvets adultes, jeunes et nouveau-nés, et non chez un embryon presque à terme (de 10 centimètres de longueur totale). Les cellules profondes (ep), dont les limites ne sont pas nettes sur mes coupes, et qui forment de une à trois assises, sont reconnaissables par leur noyau ovalaire, à grand axe vertical, très clair, et muni d'un caryosome généralement unique, volumineux et fortement chromatophile. Dans la rangée superlicielle alternent des éléments ciliés et des cellules muqueuses. Celles-ci (m), souvent volumineuses, s'enfoncent assez profondément par leur pointe, qui loge le noyau. Les éléments ciliés (es), de forme probablement cylindro-conique, sout pourvus d'un noyau clair comme celui des cellules profondes, mais beaucoup plus allongé dans le sens vertical et placé superficiellement. D'une façon presque constante, chez les Orvets adultes, jeunes ou nouveau-nés que j'ai examinés, l'épithélium du pharynx et celui de Tœsophage, mais surtout le premier, offrent sur plusieurs points, quelquefois en deux ou trois endroits d'une même coupe transversale, une modification profonde. L'épithélium est plus ou moins complètement transformé et remplacé par un amas leucocytaire. Le degré le plus avancé de la transformation épithèliale est représenté dans la iigure ci-contre. On voit que la muqueuse est soulevée en une forte saillie, au niveau de laquelle l'épithélium a disparu, et où l'on ne trouve plus ni garniture ciliée ni cellules muqueuses. La limite profonde de l'épithélium n'a pas cessé cependant d'être distincte, car elle est marquée par une membrane basale encore fort nette quoique discontinue. La présence de cette membrane, permettant de délimiter la zone épi- thèliale, fait aussi constater que cette zone est fortement épaissie. D'ailleurs l'épi- thélium parait (à un faible grossissement du moins) ne plus exister dans cette zone, et les cellules épithéliales semblent toutes remplacées par de nombreux petits élé- ments à noyau arrondi, granuleux et colorable fortement, qui sont sans doute des leucocytes. Au-dessous de la membrane basale règne un amas de ces deux mêmes sortes d'éléments, d'ailleurs en tout semblables à ceux qui occupent la zone épithè- liale, et qui par conséquent doivent être interprétés de la même façon. Il en résulte que. d'après un examen à un faible grossissement, la membrane basale n'étant alors que peu ou point visible, les éléments leucocytes contenus dans la zone épithéJiale et ceux qui remplissent le chorion sous-jacent se confondent en un amas unique, de forme arrondie, semblable à un nodule lymphoïde. Eu analysant à un plus fort grossissement la préparation et en examinant avec plus d'attention la ligure ci-contre, on reconnaît que dans cet amas toutes les cellules épithéliales n'ont pas disparu sans résidu. Au point culminant de la saillie lymphoïde et dans la région voisine, les cellules superficielles ne sont plus, il est vrai, recon- TRAVAUX ORIGINAUX. 23 naissables. Les cellules muqueuses ne sont plus visibles, sauf peut-être dans quel- ques fragments colorée fortement qui représenteraient les vestiges de leurs noyaux. La garniture ciliée, qui témoignerait de la présence des cellules vibratiles superfi- cielles, a fait place à une bande colorée et à peu près amorphe, qui est peut-être un exsudât, ou plutôt encore le produit de la transformation de la garniture ciliée ; on ne voit plus rien des noyaux allongés et caractéristiques de ces cellules superficielles. Les éléments épithèliaux profonds au contraire sont çà et là encore reconnaissables par leurs noyaux ; ceux-ci, par leur forme, par leur aspect clair, par leur caryosome gros et vivement coloré, tranchent sur les noyaux plus arrondis et plus petits, plus sombres et granuleux des leucocytes voisins. PHASTHX d'un OKVET TRÈS JEUNE. ÉMINEXCE LiYMPHOÏDB. En e, l'épithélium ordinaire avec ses diverses sortes de ceUules ; ep, les cellules profondes ; ea, les cellules ciliées superficielles; m, les cellules muqueuses. D'ailleurs, il y a une transition graduelle entre l'épithélium habituel et l'amas lymphoïde. On observe cette transition si l'on suit l'épithélium depuis le rebord, l'espèce de vallum, qui entoure l'éminence lymphoïde, jusqu'au voisinage du som- met de cette derniJre. On constate alors que la disparition des cellules épithéliales 24 mOLIOGRAPHlE ANATOMIQL'E. se fait graduellement, que ces cellules sont comme dissociées et ôcartées les unes des autres dans la profondeur, et qu'à la surface elles sont raccourcies et couchées obliquemeut les unes sur les autres, comme sous l'effort toujours croissant de la poussée leucocytaire. D'autre part, on observe que là même où l'épithélium offre encore sa constitution caractéristique et montre ses diverses catégories de cellules, il existe, dans la profondeur, fout contre la membrane basale, au-dessous ou tout au plus dans l'intervalle des cellules épithéliales profondes, des noyaux semblables à ceux de l'amas leucocytaire, des leucocytes donc, souvent distribués en une ran- gée assez régulière. Le début de la transformation qui vient d'être décrite nous parait marqué par deux faits absolument concomitants, sans que nous ayons pu jamais voir l'un sans l'autre, par conséquent sans que nous puissions en inférer que l'un précède l'autre. C'est d'une part l'épaississement de l'épithélium. Dans la profondeur de la région épithé- liale épaissie, on trouve toujours des noyaux particuliers, bien différents de ceux des cellules épithéliales, plus petits et plus colorés, semblables à ceux des leuco- cytes extra-épithéliaux. Accessoirement on peut observer, dans l'épithélium épaissi, soit des figures mitotiques, soit encore des images que l'on peut rapporter à des formes cellulaires dégènéiatives. Le second fait qui indique le prélude de la transformation lymphoïde de l'épithélium, c'est l'accumulation, dans le chorion, au niveau de la région épithéliale épaissie, de nombreux leucocytes, formant au-dessous de la mem- brane basale une traînée plus ou moins large et plus ou moins dense ; à ce niveau aussi, les capillaires m'ont paru fortement dilatés. Le cas dont il s'agit ici me parait passablement différent de la plupart de ceux qui ont été déjà décrits ailleurs. Il diffère du phénomène de pénétration leucocytaire étudié parSrOHR et Gzermack, au niveau de l'épithélium qui revêt les coupoles des follicules clos dans l'intestin grêle. Là en effet, comme on peut le constater aisément chez le Lapin, les leucocytes viennent s'accumuler dans des trous creusés aux dépens de la partie superficielle des cellules épithéliales, et respectent la portion profonde de ces dernières, dont les noyaux fonnent, au-dessous des trous habités par les leucocytes une rangée régu- lière (contrairement à Gzeumagk). Ici, au contraire, l'épithélium est dissocié dans toute son éi)aisseur, et la dissociation parait débute^ dans l'assise épithéliale pro- fonde et gagner seulement de proche eu proche la zone des cellules superficielles. Notre cas s'éloigne aussi des faits que Kùchenmeister a observés dans le déve- loppement des follicules clos du cœcum du Cobaye et du Lapin nouveau-néj ou très jeunes, et s'en éloigne par un caractère important. Tandis qu'ici j'ai vu en même temps des leucocytes dans la zone profonde de l'épithélium et dans la région super- ficielle du chorion, la membrane basale étant intacte, Kûghenjieister a constaté que toujours l'accumulatiou des leucocytes au-dessous de la membrane basale se faisait à une époque où l'épithélium était encore intact et normal, de sorte que c'est par le chorion que débute le processus. Dans le développement du thymus les dispositions que j'avais observées étaient aussi différentes de celles-ci. Je n'avais pas pu constater autour des lobules du thymus encore à l'état èpithèlial de leucocytes amassés, prêts à envahir l'ébauche thymique (contrairement à Gulland) tandis que cette ébauche contenait déjà des* leucocytes, que je ne pouvais en cette occurrence faire provenir que de l'épithélium. TRAVAUX ORIGINAUX. 25 Au contraire, ici, la présence des leucocytes peut être simultanément observée au dedans et en dehors de l'épithélium. Enfin, et pour ne pas prolonger cette comparaison du cas du pharynx et de l'oesopiiage de l'Orvet avec ceux qui sont connus ailleurs, bien que j'eusse vu des noyaux de leucocytes dans la zone profonde de réj)ithélium, bien que j'eusse cru voir souvent même que chacun de ces noyaux formait un couple avec le noyau d'une cellule épithéliale, il m'a été néanmoins impossible de constater, à cause de l'épaisseur relative de mes coupes, que ces deux noyaux leucocytaire et épithélial se trouvaient dans les relations génétiques que V. Daviooff a attribuées à ses « noyaux secondaires » et à ses « noyaux primaires » ; il m'a été impossible de vérifier que les premiers (noyaux de leucocytes) dérivent des seconds (noyaux épithéliaux.) Si mes observations ne peuvent pas se ranger à côté de celles que je viens de relater (et cela pour des raisons diverses), elles coïncident presque au contraire, malgré la différence des objets étudiés, avec celles qu'a faites Riidinger sur l'appen- dice venniforme de l'homme. Cet auteur a vu en effet que les glandes de Lieberkùhn de l'appendice ne sont pas déplacées par les follicules, clos, lorsque ceux-ci, au cours de leur développement, s'avancent vers la surface, jusque dans la région du fond de ces glandes. Mais les glandes et les follicules clos se confondent, la mem- brane propre disparaissant entre eux, et les éléments lymphoïdes se mélangent aux cellules épithéliales. Celles-ci sont alors dissociées ; leur orientation devient quel- conque ; puis elîes se réduisent aux noyaux qui demeurent enfouis parmi les glo- bules blancs comme les seuls vestiges des cellules disparues. Or, ce sont exacte- ment là les faits que j'ai constatés dans le pharynx et l'œsophage de l'Orvet. Pas plus que RUdinger, qui a eu sous les yeux les mêmes images et qui se déclare incapable d'en tirer des conclusions quant à l'origine des leucocytes, je ne puis interpréter dans ce sens les faits que j'ai observés. 11 ne m'est pas possible de conclure à une immigration des leucocytes dans l'épithélium, puisque je n'ai pas vu l'accumulation de ceux-ci en dehors de l'épithélium, ce qui devrait être le premier stade de l'immigration intraépithéliale. Mais je ne peux davantage conclure à la genèse épithéliale des leucocytes, puisque je n'ai pas constaté la présence exclu- sivement intraépithéliale des leucocytes et que je n'ai du reste aucun fait montrant élémentairement l'origine épithéliale des globules blancs. Quelle est la filiation des phénomènes ? L'épithélium prélude-t-il et joue-t-il le rôle vraiment actif dans le processus, ou au contraire demeure-t-il au début et même plus tard purement passif, se laissant envahir, sans réaction aucune, par les leucocytes immigrants. S'il prélude et s'il intervient activement, est-ce en irritant le chorion sous-jacent (à peu près comme le ferait un corps étranger, selon la comparaison de Gulland) par ses produits de dégénérescence, qui exerceraient sur les leucocytes une action phototactique? Est-ce en proliférant et donnant directe- ment naissance à des éléments leucocytaires ? Ce ne sont là que des conjectures. Certains faits parlent en faveur de telle hypothèse, d'autres sont favorables à telle autre. Nous n'en sommes peut-être en cette matière qu'à la période d'enregistrement des faits, dans laquelle un observateur peut se dispensar d'avoir une manière de voir univoque. 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. LISTE DES MÉMOIRES CITÉS. Rbtterer, Origine et développement des plaques de Peyer chez le lapin et le cobaye, chez les ruminants et les solipèdes. (Comptes rendus Société de biologie, I89i et 1892.) Retterer, Du tissu angiolhélial des amygdales e( des plaques de Peyer. {Mémoires de la Société de biologie, 1892.) V. 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GnLLAND, The Development of Adenoid Tissue, etc. {Labor. reports Roy. Coll. of Phys. Edinburgh, 1891.) Rùdikgkr, Ueber die Umbildung der Lieberkiihn'schen Drùsen durch die FoUikel ini Wunnfortsaize des Menschen. {Verh. d. Anat. Ges. in Miinchen, 1891.) CzKRMACK, Eiuigo Ergebnisse ùber die Entwickelung, Zusammensetzung und Funktion der Lympliknôtchen dor Darmwand. (Arch. fur mikr. Anat., Bd XLII, 1893.) Garbini, Note istologiche sopra alcune parti dell' apparecchio digerente nella Cavia e nel Gatto. {Ace. di agric, arti e comm. di Verona, LXIII, d'après une analyse du Jahr. d'Hoffmann-Schwalbe, 1887.) KùcHBNMEisTKR, Bcitrûge zur Entw. der Darmlymphknôtchen. {In. Diss. Rostock, i.s95.) ToMAUKiN, Lieberkùlm'sche Krypten und ihre Beziehungen zu den Follikeln boim Meer- schweinchen. {Anat. Anzeiger, 1893.) "W. Hïs, Anat. menschlicher Embryonen. III. Zur Geschichto der Organen. Leipzig. 188.5. SriEDA, Unlersuchungen ûber die Entw. der Glandula Thymus, elc. Leipzig, ihsi. Fi^EscH, Ueber Beziehungen zwischen Lymphfollikeln und sccernirenden DriJsen im Œsophagus. {Anat. Anzeiger, i888.) Rdbeli, Ueber den Œsophagus des Menschen und verschiedoner Hausthlere. (In. Diss. Bern, 1889 et Arch. f. wiss. u. prakt. Thierheilk. Bd XYI.) LE PREMIER AMPHIASTER DE REBUT DE L'OVULE DE THYSÀNOZOON BROCCHI UNE FIGURE MITOSIQUE PEUT-ELLE RÉTROGRADER ? Par le D^ O. VAN DER STRICHT CHEF DIS TRAVAUX ANATOMIQOES A l'lNIVEKSITÉ DE GAHO Dans un article antérieur ' nous avons décrit la genèse des différentes parties constituantes de la figure chromatique et de la figure achromatique dans les ovules ovariques en mitose de Thysanozoon Brocchi. Nous y avons dit que jamais on ne rencontre de stade ultérieur à celui de l'étoile mère. Les figures de division n'amènent donc pas la division des ovules, ni la multiplication de ces derniers. Par conséquent on doit se demander quelle est la signiflcation de ces mitoses. Deux hypothèses se présentent à l'esprit : 1° Les ovules sont pondus au moment où le noyau est au stade de l'étoile mère et après la ponte il se forme aux dépens de cette figure de division indirecte le premier globule polaire. En d'autres termes ce stade correspond au premier amphiaster de rebut. (Fol). 2° La tache germinative entre en division mitosique et arrive au stade de l'étoile- mère. D'après Selenka - les chromosomes 'pourraient même se grouper sous forme d'étoiles-fllles. Mais jamais il n'a pu observer une séparation complète de ces deux moitiés. A partir de cet instant les chromosomes retournent directement au repos, sans passer par aucun des stades ultérieurs de la caryocinèse. En d'autres termes la figure mitosique rétrograde. Depuis le travail de Selexka on a admis cette dernière hypothèse. En effet cet auteur a examiné les œufs de Thysanozoon fraîchement pondus et il a toujours trouvé le noyau au stade repos. Il n'a rencontré que trois œufs faisant exception, mais il les considère comme pathologiques. Si ce fait est exact, il est évident que la figure de division mitosique de l'ovule ovarique ne peut correspondre à un stade de formation du premier globule polaire, qui n'est expulsé de l'œuf qu'après la ponte. Dans notre première communication préliminaire faite au Congrès anatomique de Strasbourg, nous nous sommes rallié à l'avis de Srlenka quand il affirme que ces figures mitosiques n'amènent point la division de l'ovule, ni la multiplication de ces éléments. De plus, nous basant sur les recherches de Selenka et surtout sur le fait avancé par cet auteur, que tous les œufs pondus possèdent un noyau au repos, nous avons ajouté : « Selknka a raison quand il dit que les ovules retournent au 1. 0. Van deb Stbicht, De l'origine de la figure achromatique de l'ovule en milose chez le Thysanozoon Brocchi. [Verhandl. der Anatom. Gesellsch., mai 1891.) 2. E. Selekka, Ueber eine elgentiimliche Art der Kernmetamorphose. [Biologisches Centralbl., Bd I, 1881, p. 492.) 28 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. stade repos après avoir atteint la phase de l'étoile mère. » Et plus loin: « Nous n'oserions cependant affirmer que tous les ovules en mitose ont la même destinée. Nous savons, grâce aux travaux de cet auteur (Selenka), que l'expulsion des deux globules polaires s'opère après la ponte. Nou§ n'avons eu qu'une fois l'occasion de faire des coupes d'un grand nombre d'œufs fraîchement pondus. Tous renferment le premier amphiasfer précédant la formation du premier globule polaire. Au point de vue de sa structure il présente un aspect identique au stade de l'étoile mère décrit plus haut. » Grâce à un séjour à Naples durant l'année 189G, il nous a été donné de pouvoir examiner à l'état frais un grand nombre d'œufs de Thysanozoon au moment de la ponte. De plus nous avons fixé ces éléments convenablement, de façon à pouvoir les couper et en faire des préparations en série. En procédant de cette manière, il nous a été possible d'élucider cette question si importante, au point de vue de la biologie cellulaire, à savoir : si la figure de division mitosique de l'ovule de Thysanozoon peut rétrograder. • L'examen des œufs pondus fraîchement montre upe image analogue à celle repré- sentée par A. Lang * dans sa figure 1, pi. 33. Au centre du vitellus on aperçoit une masse compacte, dense, volumineuse et opaque, correspondant à la vésicule germi- uative. Rien ne permet de dire que cette dernière est au stade de la division. Nous devons faire observer cependant que ses limites sont vagues et qu'on n'y trouve point les parties constituantes d'un noyau au repos. Autour de la vésicule germinative on voit une zone de vitellus transparent et d'apparence granuleuse. Nous avons tenu à coiitrôler ces résultats, obtenus sur le vivant, avec d'autres fournis par l'étude des matériaux fixés et coupés. Or, dans ces conditions, nous obtenons des données très précises: tous les œufs fraîchement pondus montrent au centre du vitellus une très belle figure mitosique au stade de l'étoile mère et iden- tique à celle de la figure de notre note dont il a été question plus haut, par conséquent identique à celle qu'on trouve dans les ovules avant la ponte. Cette figure de division se rapproche insensiblement de la périphérie de l'ovule et engendre finalement le premier globule polaire. Nous décrirons dans un mémoire in extenso toasles stades de la maturation et de la fécondation de l'œuf de Thysanozoon. Pour le moment nous nous contenterons de dire que ce dernier, fraîchement pondu, renferme la même figure de division que celle qu'il renferme avant la ponte, que la mitose ne rétrograde point mais correspond au premier amphiagter de rebut. Si l'œuf de Thysanozoon paraît posséder, à l'état frais, une tache germinative au repos, cela tient au volume relativement considérable de cet élément et surtout à l'opacité des parties centrales. Nous avons examiné de la même manière des ovules ovariques, obtenus en décou- pant l'animal en plusieurs fragments, et en exprimant d'un de ceux-ci sur une lamelle porte -objet plusieurs ovules. A Tétat frais ces derniers se présentent de la môme manière que les œufs pondus,. observés dans les mêmes conditions. Pourtant si on les coupe après fixation préalable et si on en fait des préparations en série, on obtient les belles figures de division dont il a été question plus haut. ]. Aksold I..ANG, Dio Polycladen. Fauna und Flora des Golfes von Neapel. 'XL Mono- graphie.) TRAVAUX ORIGINAUX. 29 Il résulte donc de ces recherches, que la figure mitosique de l'ovule ovarique de Thxjsanozoon ne rétrograde point, puisqu'elle engendre le premier globule polaire. Nous ne savons si on a signalé d'autres exemples de régression de mitose. Nous n'en connaissons point. 11 est bien entendu qu'on ne peut confondre sous cette dénomi- nation les phénomènes qui se passent dans les cellules géantes, ou mégacaryocytes des organes liématopoïétiques, lors de la division indirecte de leur noyau bourgeonnant. Au stade ultime de la mitose les noyaux filles se fusionnent et donnent naissance à un noyau dérivé beaucoup plus volumineux que le noyau mère. Les noyaux bour- geonnants sont donc formés par la fusion de deux ou de plusieurs noyaux filles. Après chaque plurimitose le nombre de noyaux filles renfermés dans le noyau bourgeonnant est doublé. Il ne peut être question d'une régression mitosique, car les différentes étapes de la plurimitose sont identiques à celle de la mitose ordinaire. On peut se demander toutefois si une des phases de la mitose habituelle peut faire défaut lors de la plurimitose. Quand ou examine la moelle osseuse de lapins soumis à des saignées répétées, on trouve un très grand nombre de mégacaryocytes au stade de la division indirecte.. Les phases de la plaque nucléaire multiple et la phase ultime de cette division indirecte (correspondant aux figures 86, 87, 88 et 89 de notre mémoire ') sont beaucoup plus nombreuses que les phases dyasters multiples et pelotons-filles multiples. Dans le foie embryonnaire des- mammifères on constate des faits analogues. M. Heidenhain* insiste également sur la rareté des asters mul- tiples. Aussi est-il d'avis que, dans la moelle osseuse du lapin, les mitoses des cellules géantes ne dépassent jamais les stades de l'étoile mère ou delà métacinèse. Keinke ^ avait déjà exprimé une idée analogue, à la suite de ses études sur la rate de la souris blanche. Heidenhain ajoute : « Die Mitose wird alsdann rûckldufig und es kommt sogleich ziir Atisbildung des Ruhe/cernes. » Il me semble que l'auteur n'exprime pas clairement sa pensée, car avant d'arriver au stade repos le noyau passe par la dernière phase de la division indirecte. Heidenhai:^ a d'ailleurs observé cetîe étape car, plus loin encore, il s'exprime en ces termes : • Allein ich versichere au/ das Allerbestimmteste, dass ich in vielen Fdlleii Uebergangsstadien zwischen den mitlleren Sladien der Mitose {Mutiersteni/igur, vielleicht auch Metakinese) und den Formen ei)ies eiuheitlichen ianaphatischeu) Knauels habe beobachten kônnen. » S'il en est ainsi, on peut dire qu'un certain nombre de phases de la mitose ordinaire font défaut. Pour arriver au stade final précédant immédiatement le stade repos, le noyau saute quelques étapes. Le processus mitosique est « raccourci » comme le dit très bien M. Heidenhain; mais il me semble qu'il ne peut être désigné sous le nom de régression, ni même qualifié de « rUcklaufig », puisque le but final de la mitose est atteint, c'est-à-dire l'augmentation de la chromatine et la formation d'un nombre de noyaux "filles doubles, à la suite d'une scission longitudinale des chro>- niosomes. Il est vrai que les chromosomes dérivés, résultant de cette division longitudinale, 1. 0. Van deb Stricht, Le développement du sang dans le foie embryonnaire. {Archives de biologie, t. XI, fasc. i.) 2. Heideshain, Neue Unlersuchungen iiber die Centralkorper und ihre Beziehungen zum Kern- und Zellenprotoplâsma. {Arch. f. mikrosk. Anatomie, Bd 43.) 3. Rbinke, Unlersuchungen ûber das Verhàllniss der von Arnold bescliriebenen Kern- formen zur Mitose und Amitose. Kiel. 1891. 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ne s'écartent pas pour se grouper sous forme d'étoiles filles multiples. Mais cette anomalie, plus apparente que réelle, s'explique : dans la mitose ordinaire ce grou- pement doit s'établir, car chaque noyau dérivé doit s'entourer d'une portion de cytoplasma pour engendrer une cellule nouvelle. Or le noyau des cellules géantes correspond en réalité à deux ou à plusieurs noyaux fusionnés et la division du pro- toplasma ne s'opère qu'après la fusion de tous ces noyaux filles ' . Dans ces conditions, l'écartement des chromosomes, résultant de la division longitudinale des chromosomes mères, n'a pas de raison d'être. On comprend donc que ce stade, et ceux que la métacinèse entraine à sa suite (asters multiples et pelotons multiples) puissent parfois faire défaut. Mais, nous le répétons, il ne peut être question ici d'un phénomène de régression, il s'agit d'une caryomitose abrégée. 1. Gh. Van Bambeckb et 0. Van deb Steicht, Caryomitose et division directe des cel- lules à noyau bourgeonnant à l'état physiologique, {Verhandl, d. Analom. Gesellsch. 1891.) ANOMALIES LOES DE LA FORMATION DE L'AMPHIASTER DE REBUT Par le D' O. VAN DER STRICHT CHEF DES TBÀVADX ANATOMIQUES A l'cNIVERSITÉ DE GAND Au moment de la formation du fujeau de direction, précédant l'expulsion des glo- bules polaires, nous avons eu l'occasion d'observer deux anomalies, qui nous pa- raissent suffisamment intéressantes pour être publiées. La première concerne un œuf d! Amphioxus lanceolatus. Dans un travail antérieur ' nous avons décrit la for- mation de deux globules polaires, le premier avant la ponte et le second après la ponte. Le premier globule polaire se détache très facilement de la surface de l'œuf et quand on examine un œuf pondu, on n'en trouve ordinairement plus de trace. C'était le cas pour l'œuf que nous allons décrire. 11 a été fixé par la liqueur de Hermann durant quelques semaines, puis enrobé dans la paraffine et coupé en séries. La coloration a été faite à l'aide de la safranine. Do cette manière nous avons obtenu une série de coupes dont deux sont très cu- rieuses et sont représentées dans les figures 1 et 2. Comme la figure 1 le montre on trouve à l'intérieur de l'œuf et à l'un des pôles, deux fuseaux de direction distincts et nettement séparés. L'un de ces fuseaux offre encore une particularité en ce sens que du côté périphérique il est unipolaire et du côté central il est bipolaire. Au niveau de l'équateur de chaque fuseau existe une plaque nucléaire. Dans le fuseau bipolaire à l'une de ses extrémités, il parait y avoir deux plaques. La nature de ces deux figures ne peut être révoquée en doute. Elles sont absolu- ment identiques aux images que nous avons observées dans des centaines d'œufs et qui correspondent au fuseau de direction du second globule polaire. Tout au plus, doit-on se demander s'il s'agit de la formation du second globule polaire ou bien du premier et du second simultanément. Il nous serait impossible de dire si l'œuf en question a déjà expulsé son premier globule polaire, conformément à ce qui se passe ordinairement avant la ponte. On pourrait émettre dans ce cas l'hypothèse, que l'anomalie consiste dans la présence simultanée de deux fuseaux due à un dé- faut de formation du premier globule polaire. Une seconde hypothèse nous semble plus rationnelle. Nous savons, grâce aux travaux de plusieurs embryologistes, qu'un ovule peut renfermer deux vésicules germinatives. Les ovules primordiaux se multiplient et il peut arriver que le vitellus ne se divise pas en deu-K, on obtient alors un ovule pourvu de deux noyaux. Dans ces conditions il ne serait pas étonnant que chaque vésicule germinative se comporte comme si elle était isolée et engendre deux globules polaires. i. 0. Van dek Stricht, La maturation et la fécondation de l'œuf à' Amphioxus lanceo- latus. (Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 3« série, t. XXX, 1895.) 32 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Enliu il est possible qu'il s'agisse d'un phénomène de dédoublement d'un fuseau unique en doux demi-fuseaux, tel que J. B. Carnoy • en signale plusieurs exemples pour les œulà d'Ascaris megalocephala, lors de la formation du premier et du second globule polaire. Dans ces conditions il nous semble que le nombre de chromosomes devrait être réduit de moitié dans chaque ligure cinéti(iue. Or chaque fuseau de la figure 1 parait renfermer autant de chromosomes qu'un fuseau normal. Toutefois pour ce qui concerne l'un des deux fuseaux, celui à trois pôles, l'explication de J. B. CARNOy s'impose. FiGDEK 1. — Œuf à'Amphioxua renfermant deux amphiasters de rebut, (Obj. achromatique de Leitz 1/lOj oc. Zeiss 4; chambre claire d'Abbe. On peut se demander aussi si l'anomalie en question n'est point engendrée par des phénomènes de polyspermie. Sous ce rapport nous pouvons affirmer, en nous basant sur plusieurs préparations, qu'on peut observer la pénétration de plusieurs spermatozoïdes à l'intérieur de l'ovule, alors que celui-ci séjourne encore dans la chambre péribranchiale de la femelle. Dans ces conditions la formation des globules polaires s'opère normalement. L'œuf, dont il s'agit, a été fécondé. Le germe mâle a pénétré au pôle opposé à celui où se détachent les globules polaires. Dans la figure 2 est représentée l'image que nous observons à cet endroit. Elle correspond aussi à une anomalie de déve- 1. J. B. Carsov, La cylodiérèse de l'œuf. La vésicule germinative et les globules po- laires de V Ascaris megalocephala. {La Cellule, I. II.; TRAVAUX ORIGINAUX, SS Joppement ou de transformation d'un ou de plusieurs spermatozoïdes. On y constate trois fuseaux rapprochés. Le médian touciie à un pôle des deux fuseaux latéraux, <|ui possèdent un pôle libre, pourvu d'un aster de filaments achromatiques. Chaque fuseau renferme vers son milieu un chromosome allonaé. • . . . ■ . •,•,•••-• J, - - . ■ ■:.'-. V -.- • • •t. • .•'.'. . . • • •• :^l r ' • . l'iauitE 2. — Une autre coupe du même œuf qu'à la FiGURK 3. — Œuf d'Amphioxin reiifermaut figure 1. EUe renferme trois fuseaux résultant de la plusieurs spermatozoïdes, transformation d'un spermatozoïde. (Obj. apoeUromatique de Zeiss, chambre claire de Leitz.) Il est difficile de dire comment cette figure compliquée a pris naissance. En tenant compte de la pauvreté en chromatine de chacun de ces fuseaux, on pourrait se de- mander s'il ne s'agit pas d'une division successive d'un germe mâle en trois portions, dans le but d'engendrer trois pronucleus mâles. Nous avons observé un très grand jiombre d'ovules, renfermant plusieurs spermatozoïdes. Jamais il ne nous a été donné d'apercevoir des images analogues. La figure 3 représente un ovule, dans lequel les boules arrondies foncées, entourées d'une aréole claire, correspondent chacune à la partie chromatique d'un spermatozoïde (polyspermie). Jamais il ne nous a été possible d'observer dans ces ovules de véritables fuseaux en rapport avec le futur pronucleus mâle. La seconde anomalie se rapporte à un œuf de Thysanozooa Brocchi. Il appartient à une série très bien conservée et très bien fixée et dont les œufs voisins sont tous au même stade de maturation. Leur premier globule polaire a été expulsé et dans le voisinage de celui-ci on trouve le second fuseau de direction au niveau de la périphérie du vitellus. L'œuf représenté dans la figure 4 ne montre pas ce premier globule polaire. S'est-il détaché par un accident de coupe comme cela arrive par- fois, ou bien n'est-il pas formé^en réalité? Nous ne saurions le dire. Nous pouvons toutefois affirmer que la figure achromatique et les chromosomes se présentent avec les caractères propres au second fuseau de direction. Chose curieuse, au lieu de BIBIjIOQR. ahat., t. IV, N" 1. 3 u BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, deux sphères attractives, il en existe trois, reliées l'une à l'autre par un fuseau achromatique. Chacun des trois fuseaux possède, au niveau de sa région équatoriale, une plaque ou un amas de chromosomes. Il serait difficile de compter le nombre de ces derniers. Mais, si nous nous basons sur ce que le dessinateur a rendu, et si nous admettons que lés chromosomes du groupe le plus rapproché du centre de l'œuf correspondent à des anses chromatiques filles déjà écartées (l'écartement ne s'est point encore opéré pour les groupes plus périphériques), on arrive approxima- tivement à un nombre double de chromosomes, qu'on rencontre habituellement dans une figure de ce genre. Ce nombre nous est exactement connu. Nous le publierons dans un prochain mémoire. •^•r*^"* -^ .♦^•3 "p FiGUBB 4. — Œuf de Thysanozoon Brocehi contenant un amphiaster de rebut tripolaire. «p — spermatozoïde. (Obj. achromatique Leitz ; oc. Zeiss 4; chambre claire Abbe.) A côté d'une des trois sphères attractives, on trouve une masse chromatique trian- gulaire sur la coupe. Elle correspond au germe mâle, au futur pronucleus mâle. Cette plurimitose ou cette caryomitose tripolali:e dans un ovule en voie de matu- ration, se forme de la même manière que les figures analogues signalées dans plu- sieurs autres cellules. Elle doit être provoquée par une division d'une des deux sphères attractives, ou par une division en trois de la sphère attractive mère. J. B. Carnoy figure plusieurs ovules renfermant des asters achromatiques multiples et deux groupes de chromosomes, résultant d'une séparation en deux d'un groupe unique. Dans aucune de ses figures nous ne voyons un stade analogue à celui de notre figure 4, où les chromosomes sont répartis en trois plaques nucléaires de la même manière que dans les figures de mitose multiple, propres à d'autres cellules animales. L'augmentation du nombre de chromosomes tient probablement à un dé- faut d'expulsion du premier globule polaire, qui serait alors la cause première de la formation de cet amphiaster tripolairr". DES MUSCLES NORMAUX ET ANORMAUX DU PÉRINÉE DE l'iiom:me Par le D' A. LEDOUBLE rROFXSaiVI d'iNITOMIE à l'école DI médecine de TOUR) Si les anatomistes sont d'accord sur la disposition des muscles qui forment la couche superficielle du périnée, il. n'en est malheureusement pas ainsi pour les muscles profonds. Prenez les traités d'anatomie signés des noms les plus connus : Cruveilhier, Sappey, Righet, Tillaux, Debierre, Leidy, RoMni, Macvlister, Krause, Gegenbaur, He.nle, etc.: autant d'auteurs, autant d'opinions. En fait, l'historique de la question des muscles du périnée comprend deux périodes bien nettes : l'une, la première, dans laquelle les anatomistes ont fouillé le périnée avec leur scalpel sans arriver à s'entendre ; l'autre, dans laquelle on s'est armé du microscope pour vider la querelle, et dans laquelle on n'est pas arrivé davantage à trouver une solution unanimement acceptée. Adhuc subjudice lis est. Pour me faire une conviction j'ai donc été obligé de me livrer à un pénible tra- vrail de contrôle des diverses opinions émises dans les principaux ouvrages classi- ques et plusieurs mémoires spéciaux. C'est le résultat de ces recherches que je consigne ici, en appuyant mes conclusions sur de nombreuses préparations tant microscopiques que macroscopiques. Parmi les monographies importantes publiées pendant ces dernières années sur la musculature du périnée, nous recommandons tout particulièrement la lecture de celles énumérées ci-après : Rouget. — Sur les appareils musculaires du périnée. {Comptes rendus de la So- ciété de biologie, juillet 1855.) Leshaft. — 1873, Morph. Jahrb., t. VIII. HOLL. — Ârch. /tir Ânat. und Phys. 1881. TscHAUSSo-w. — Arch. f tir Anat. und Phys. 1883. Roux. — Arch. fiir mikrosk. Anat., t. XIV. Gadiat et Robin. — Muscles de l'anus. [Journal de l'anatomie et de la physiologicr 1874.) Paulet. — Recherches sur l'anatomie. comparée du périnée. (Journal de l'anato- mie et de la physiologie, 1877.) Gadiat, — Étude sur les muscles du périnée et en particulier sur les muscles de Wilson et de Guthrie. {Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1877.) Gros. — Recherches anatomiques sur les muscles de Wilson et de Guthrie, [Gazette hebdomadaire des Sciences médicales, Montpellier, 1877.) Gharpy. — Gours de splanchnologie. Organes génito-urinaires. Toulouse, 1890. 36 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Le fait que, pendant une période de la vie fœtale, les organes génito-urinaires et l'intestin de l'homme sont réunis pour constituer le cloaque transitoire analogue au cloaque qui existe à l'état permanent chez les amphibiens, les oiseaux et même encore chez certains ma mm ij ères, les Monotrèmes, a une grande importance pour nous permettre de comprendre la musculature du détroit inférieur du bassin. En effet, la disposition complexe de ces muscles dérive de la disposition plus simple qu'ils présentent à ce stade plus reculé du développement. Ils dérivent d'un muscle qui entoure primitivement le cloaque et qui est en partie fixé aux organes squeletliques voisins. Ce muscle est le sphincter du cloaque {sphincter cloacse). En même temps que le cloaque disparait, son sphincter se divise : I" en un groupe de muscles propres à l'anus ; 2* en un autre groupe de muscles propres à la paroi du sinus ou canal uro-génital ; et 3" enfin, en muscles qui n'appartiennent exclu- sivement ni à l'un ni à l'autre de ces groupes. Les muscles du canal uro-génital se sont secondairement mis en rapport avec les organes érectiles et servent à les comprimer. Chez les vertébrés inférieurs, la communauté d'origine de tous ces muscles, si différents au point de vue piiysiologique, peut se reconnaître facilement. Dans l'espèce humaine elle-même, nous trouvons encore, non seulement dans les nombreuses variétés qu'ils présentent, mais aussi dans leurs rapports normaux, des preuves certaines de leur communauté d'origine. On trouve en germe, dans le pé- rinée de la femme, les mêmes éléments que dans celui de l'homme. MUSCLES DE h ANUS SPHINCTER EXTERNE « Chez la femme, a écrit Jamain, le sphincter externe est peut-être plus volu- « niineux que chez l'homme'. » Jamain a eu raison de ne pas se prononcer catcgoriquement. Le sphincter externe de l'anus a des dimensions identiques et se comporte essentiellement de la même manière dans l'un et dans l'autre sexe. Toutefois, chez la femme, son union avec le muscle bulbo-cavcineux reste plus nette et il est de règle que des faisceaux du sphincter externe se rendent au muscle bulbo-caverneux du même côté. En haut, le muscle sphincter externe, composé de fibres striées, embrasse le bord inférieur du muscle à fibres lisses dit sphincter interne et s'unit au releveur. Je l'ai trouvé quelquefois aussi inséparable du sphincter interne qu'il l'est anormalement du releveur. Il n'est pas rare do voir le sphincter interne envoyer en arrière un faisceau erra- tique à la pointe du coccyx ou en avant dans le darlos. Sur deux sujets du sexe masculin j'ai noté la présence simultanée du faisceau erratique coccygien et du fais- ceau errai ique dartoïque. I. Jam* .V, Nouveau traité élémentaire d'annlomie descriptive, p. 663. TRAVAUX ORIGINAUX. 37 MM. les professeurs Paulet, Macalister ' et Gegenbaur ont observé aussi ces dernières anomalies. « Ce sont là, dit Geoenbaur, des vestiges de l'unité primitive des muscles du « périnée. Chez certains singes, cette union est beaucoup plus intime. Chez le cyno- « cephalus, deux forts faisceaux de la couche superficielle du sphincter externe se « rendent à la face inférieure du pénis et arrivent jusqu'au gland*. » « Le muscle rétracteur du scrotum de certains carnassiers est représenté chez l'homme, remarque d'autre part M. I'aulet, par la continuité fréquente des libres L'agencement qu'il accorde au transverse profond est analogue à celui que lui "donnent MM. Sappky, Paui.et et autres. Nous n'y reviendrons plus. MM. Beaunis et Bouchard donnent de leur côté* une description semblable du transverse profond, mais leur muscle de Wilson est loin de ressembler à celui de M. SAPi'fiv, dont la manière de voir est généralement admise. D'après eux, « le miis- 1. RicHET, Traité pratique d'anatomie médico-chirurgicale^ 2. Bkausis el Hor. haru, Nouveaux éléments d'anatomie descriptive et d'embryologie 46 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de décrit d'une façon très diverse par les auteurs et nié par beaucoup d'anato- mistes, offre des grandes variétés individuelles. Il correspond à la moitié postérieure de la région membraneuse, ses fibres latérales s'attachent de chaque côté de la symjihyse et forment une anse dont la concavité embrasse la partie postérieure de l'urètre et se fixe au rapUé sous-urétral. Les fibres moyennes se portent du liga- ment transverse à la partie supérieure de l'urètre eu bas, la prostate en arrière et l'angle de réunion des corps caverneux en avant. Le muscle de Wilson est séparé de chaque côté des fibies antérieures du releveur de l'anus par l'aponévrose latérale de la prostate... Nous devons dire que nous avons cherché en vain ce muscle chez beaucoup de sujets. » En revanche, nombre d'auteurs refusent d'admettre ces muscles. Cruveilhier, nous l'avons déjà vu, ne regarde pas le muscle de Wilson comme un muscle distinct. Plus récemment, mon éminent ami, le professeur Faraheuf, dans ses cours à l'École pratique, enseignait que tous les muscles transverses formaient un seul plan muscu- laire. M. Paulet, qui accepte le muscle de Guthrie, proclame maintenant franche- ment que le muscle de Wilson n'existe pas. « Je crois, déclare-t-il, que, malgré son incontestable habileté, M. Sappey s'est laissé tromper par les. apparences et qu'il a pris pour un muscle le tissu conjonctif un peu serré qui entoure les vaisseaux dor- saux à leur passage sous l'arcade pubienne, lequel est toujours rendu rougeâtre par le sang qui s'écoule infailliblement des veines dorsales si on n'a pas soin de les vider avant la préparation. » Et il ajoute : • J'ai partagé autrefois l'illusion générale, et je préparais un muscle de Wilson tout artificiel dont les formes variaient suivant que j'étais plus ou moins bien disposé. Aujourd'hui que j'ai disséqué un nombre con.'^idérable de périnées, je me suis mis à l'abri de cette cause d'erreur et je ne puis plus trouver autour de la portion membraneuse que le sphincter urétral et le trîinsverse profond '. » C'est alors que CAnux, en 1877, publia dans le Journal de l'anatomie et de la physiologie de Ch. Robin, sous le titre : Étude sur les imiscles du périnée, en parti- culier sur les muscles dits de Wilson et de Guthrie, un travail très important, basé sur des recherches faites à l'aide du microscope, travail qui semblait devoir mettre fin aux controverses. Son procédé d'investigation « consiste à prendre sur des cada- vres d'enfants nouveau-nés tout le périnée, du pubis à l'anus, et à faire des coupes microscopiques comprenant toutes ces parties », coupes longitudinales de l'urètre et coupes perpendiculaire à son axe. 11 a pu ainsi débiter en coupes fines et numérotées au nombre de 80, tout l'urètre depuis le bulbe jusqu'à la vessie. Ses conclusions générales ont été les suivantes : « 1" Nous n'avons rien rencontré qu'on puisse décrire sous le nom de muscle de Wilson, rien non plus qui mérite d'être appelé muscle de Guthrie; « 2" Tous ces muscles, que nous pourrions appeler constricteurs de l'urètre, sont disposés d'une façon très facile à comprendre, bien que loin d'être éparpillés pouh ainsi dire comme autant d'organes séparés, ainsi que sembleraient le faire croire les descriptions classiques... Le plan général est une gaine musculaire, enveloppant entièrement l'urètre à partir de la vessie jusqu'au bulbe inclusivement, contenant la ]. Ch. I'aclbt, Recherches sur l'anatomie comparée du périnée (Journal de l'anal, el de la physiol., 1877, pp. 176 et 1T7). TRAVAUX ORIGINAUX. 47 couche des flbres circulaires de la vessie. En dehors de cette couche, il n'y a pas de muscles extrinsèques, de muscles allant s'insérer sur les os du hassin ou les ligaments qui les accompagnent.:, au col de la vessie il n'y a que des flbres mus- tulaires de la vie organique ; plus loin, à la portion membraneuse, nous trouvons des modifications importantes : une grande partie de ces éléments musculaires sont remplacés peu à peu par des faisceaux striés, mais la gaine musculaire ne change pas pour cela de forme ni d'épaisseur. « L'ensemble de ces faisceaux forme donc au niveau de la région membraneuse un large anneau musculaire strié. Ce sont les différentes parties de cet anneau qui ont été décrites sous le nom de muscle de Wilson ou de sphincter externe de la vessie. » Vn point particulier sur lequel Gadiat a beaucoup insisté, c'est que nulle part il n'a rencontré une dispo-sition des muscles capable d'entraver la circulation veineuse. À ce sujet, je ne puis m'empêcher de rapporter une réflexion humoristique qui lui a échappé : « Tous ces muscles sont striés, sont soumis à l'influence de la volonté, et ce sont eux qui, en comprimant les veines, produiraient l'érection ! Or tout le monde sait bien que, s'il est des organes disposés à faire le contraire de ce qu'on leur demande, c'est certainement ceux-là ! » 11 a reconnu cependant l'existence de fibres transversales striées : « Sur aucune de nos coupes nous n'avons rencontré de fibres transversales allant s'insérer sur l'urètre. Les seules fibres ayant cette direction et situées au voisinage de ce conduit sont situées à la partie inférieure, en deliors de l'anneau sphinctérien... 11 résulte de nos recherches qu'elles appartiennent à un vaste plan rectangulaire commençant au bulbe, dont elles embrassent la partie inférieure, et se terminant sur la région membraneuse. Le transverse ne s'insère pas, comme on le prétend, sur les branches du pubis, mais sur des brides fibreuses de l'aponévrose superficielle. « En résumé, il existe, pour Cadiat, au périnée, entre les deux sphincters, celui de l'urètre et celui de l'anus, une sorte de bande musculaire à fibres transversales. Ces flbres s'insèrent d'une part sur le raphé, de l'autre sur des faisceaux celluleux ou des couches sous-cutanées suivant le niveau où elles se trouvent placées. Une partie de ces flbres forme ce qu'on appelle le transverse profond, enfin les plus inférieures appartiennent au bulbo-caverneux. » Cette couche musculaire ne peut avoir action sur la circulation veineuse. MM. MoREL et Mathias-Duval {Manuel de l'anatomiste, 1886) se sont ralliés à la manière de voir de Cadiat. Pour eux, on ne trouve rien qui doive être appelé muscle de Wilson ou de Guthrie ou muscle en huit de chifi"res. En un mot, le muscle eu question présente la forme d'une gouttière ouverte en arrière, qui embrasse le canal de l'urètre. Mais M. Tillaux, dans son Anaiomie topographique (4* édition, 1889), est venu jeter une note discordante. « M. Cadiat, dit-il, a nié l'existence indépendante des muscles de Guthrie et de Wilson, et même du transverse superficiel. Mais les recherches de M. Cadiat n'ont porté que sur des enfants nouveau-nés, chez lesquels les organes génitaux sont très loin d'avoir acquis leur entier développement. Les résultats histo- logiques qu'il a obtenus sont sans doute très intéressants au point de vue de l'évo- lution du plancher musculaire du bassin, mais je maintiens que, chez Tadulte, les muscles du périnée présentent bien la disposition que je vais décrire: « Après avoir rabattu l'aponévrose périnéale superficielle, enlevez le muscle ischio- 48 BUîLlOGRAPHlE ANATOMIQUE. caverneux; vous mettrez ainsi à découvert le feuillet inférieur de l'aponéyroie moyenne : enlevez ce feuillet, et vous trouverez aussitôt des fibres musculaires à direction transversale qui constituent le muscle transverse profond ou de Guthrie qu'il faut bien se garder de confondre avec le muscle de Wilson. Le muscle de Gutiirie présente, comme la cloison elle-même dans laquelle il est contenu, la forme d'un triangle à base inférieure, ses fibres s'insèrent de chaque côté à la lèvre in- terne de la brandie ischio-pubienne et sur la ligne médiane aux parois de la loge fibreuse et à la portion membraneuse. « Au-dessus du muscle de Guthrie, on trouve le feuillet supérieur de l'aponévrose moyenne, et au-dessus de ce feuillet le deuxième plan musculaire composé des muscles de Wilson, releveur de l'anus, et ischio-coccygien. « C'est un petit muscle (le muscle de Wilson) triangulaire rayonné, à base. supé- rieure et à sommet inférieur. « Il s'attache par sa base au ligament sous-pubien, et par son sommet à la portion membraneuse de l'urètre. Le muscle de Wilson a été considéré par certains auteurs comme la partie la plus antérieure du releveur de l'anus, mais c'est une erreur, ces muscles sont complètement séparés l'un de l'autre par l'aponévrose latérale de la prostate. » Devant cette nouvelle affirmation catégorique, M. Quenu, chargé de rédiger l'article Urètre du Diction7iaire encyclopédique des sciences naturelles, a jugé à propos d'en- treprendre des recherches personnelhîs. Ces recherches l'ont conduit à formuler, au moins relativement au muscle de Wilson, des propositions qui sont en contradic- tions avec celles émises par MM. Morel, Cadiat et Mathias-Duval. Le procédé d'investigation de M. Quexu a différé un peu de celui de Cadiat. 11 a disséqué le périnée jusqu'aux parties discutées et lorsqu'il est arrivé à ces parties il les a détachées et en a fait des coupes qu'il a examinées au microscope. Point important, ses recherches ont porté sur l'homme adulte. Voici les résultats auxquels il est parvenu : t° Le muscle de Wilson existe ; 2" 11 ne s'insère au ligament sous-pubien qu'au moyen d'une couche de tissu fibreux creusé de lacunes veineuses ; 3° Ses libres sont longitudinales ou obliques ; 4° La description du professeur Sappey est donc exacte en tous points ; Quant au muscle de Guthrie, c'est un muscle différent du sphincter urétral (con- trairement à Cadiat) indépendant de l'urètre, c'est-à-dire ne prenant pas d'insertion sur lui ; b" Le muscle de Guthrie ne prend pas d'insertion directe sur le bassin ; G" Il a la forme d'un prisme dont la base serait appliquée sur l'urètre ; ses fibres ont une direction circulaire, concentrique à celles de l'urètre, elles sont entourées d'un tissu conjonctif dense qui pénètre entre les faisceaux. En d'autres termes et comme conclusion, le muscle de Guthrie est un sphincter surajouté au sphincter uréiral. {A suivre.) Le Directeur, D' A. NICOLAS. 4* année Mars-Avril 1896 - N» 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE I. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 144 — Baillet (C). — Du croisement continu dans les races d'animaux domestiques. — Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettre» de Toulouse. 1895, 9e série, t. VII, p. 141-160. 145 — Cuénot (L.). — La détermination du sexe. — Bibliographie anatomique. 1896, n» 1, p. 14-15. 146 — Danilewski. — La substance fondamentale du protoplasma. — Atti dell' XI Congresso medico-internazionale. Roma, Marzo-Aprile 1894, Roma 1895, vol. I. 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II. — MÉTHODES TECHNIQUES 159 _ Bohes Lee (A.) et Henneguy (F.). — Traité des méthodes techniques de l'anatomie microscopique (histologie, embryologie et zoologie). — 2» édi- tion entièrement refondue et considérablement augmentée. — Un vol. in-go de 515 p, avec figures dans le texte. Paris, Doin, 1896. Prix : 16 fr. 160— 6erota(D.). — Contribution à l'étude du formol dans la technique anato- mique. — Journal mensuel international d'anatomie et de physiologie. 1896, t. XIII, no 3, p. 108-139. Henneguy (P.), — Voir n" 159. 161 — Sadovsky (S.). — Modification de la méthode de Nissl pour la coloration du protoplasma des cellules nerveuses et quelques mots à propos de la mé- thode de coloration do Weigert par l'acétate de fer et l'hématoxyline. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 12, p. 353-355. 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Faisceau surnuméraire du long abducteur du pouce. — Bulletins de la Société ana- tomique de Paris. 189G, n° 2, p. 37-38, avec l fig. 216 — Id. — Muscle extenseur propre de l'annulaire. — Bulletins de la Société ana- tomique de Paris. 1896, n» 5, p. 144. 217 — Id. — Anomalie du grand pectoral. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n° 5, p. 144. 218 — Id. — Muscle radio-cubito-carpien. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 5, p. 144-145. 219 — Id. — Adducteur du petit doigt présentant un chef antibrachial. — Bulle- tins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 5, p. 145. 220 — Id. — Muscle long accessoire du long fléchisseur commun des orteils. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, no 5, p. 145-146. Moutard-Martin et Pissavy. — Voir n° 185. 221 — Papillault (G.). — La suture métopique et ses rapports avec la morphologie crânienne. — Thèse de Doctorat en médecine. Paris. 1896, iu-40,,l30. p. avec 7 flg. Beaugency. Imp. J. Laffray, et Bévue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris. 1896, n» 3, p. 84-89 avec 4 fig. 222 — Baaglaret (A.). — Étude sur l'anatomie et la pathologie des cellules ethmoï- dales. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. 1896, 10-4°, 106 p., avec i pi. G. Steinheil. (Correction du n° 62, fasc. i, 1896.) ■» 5i BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 223 — Raugé (Ch.). — L'infundibulum et les orifices des sinus. — Atti deW XI Con- gresso medico-internazionale. Roma. Marzo-Aprile 1894. — Rom.a 1895, vol. VI. Laringologia, p. 171-178. (Voir B. A., 1895, n° 71.) 224 — Sabatier (A.). — Morphologie des membres chez les Poissons osseux. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n» 3, p. 181-124. (Correction du n» 64, fasc. l, 1896.) Souligouz. — Voir n" 213. VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉOnMENTS ET LBUBS DéRIVÂS.) Auvray. — Voir n° 201, 225 — Cavalié (M.). — De l'innervation du diaphragme par les nerfs intercostaux. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, n« 2, p. 199-205. •226 — Dejerine (J.) et Thomas (A.). — Sur les fibres pyramidales homolatérales et sur la terminaison inférieure du faisceau pyramidal. — Archives de physio- logie normale et pathologique. 1896, n» 2, p. 277-286, avec 7 fig. 227 — Dubois (R.). — A propos des prétendus organes photogènes et d'un organe appelé œil thermique chez les Céphalopodes. — Association française pour l'avancement des sciences. 24^ session à Bordeaux 1895, l^e partie, procès-ver- baux, p. 294. 228 — Duclos (J, M.). — Étude sur les dimensions du cristallin. — Thèse de doctorat. In-40, 62 p. Bordeaux 1895. Hassler. — Voir n» 181. Heiberg (P.). — Voir n» 234. 229 — Jacques (P.). — L'état actuel de nos connaissances sur l'innervation du cœur. — Archives de physiologie normale et pathologique. 1896, n" 2, p. 517-522. 230 — Laborde (J. V.). — A propos de la communication faite par M, A. Thomas dans la séance du 14 mars (Voir n" 241). — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 11, p. 3 18. 231 — Harinesco (B.). — Des polynévrites en rapport avec les lésions secondaires et les lésions primitives des cellules nerveuses. — Revue neurologique. i896, n» 5, p. 129-141, avec 7 fig. 232 — Id. — Lésions de la moelle épinière consécutives à la ligature de l'aorte abdominale. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 8, p. 230-233. 233 — Meinert (Fr.). — Les organes latéraux des larves des Scarabées (résumé et explication des planches en français). — Mémoires de l'Académie royale des sciences et des lettres de Danemark. Copenhague, 6® série. Section des sciences, t. VIII, n» 1, 72 p., avec 3 pi. Ménard (V.). — Voir n» 184. 234 — Meyer (F.) et Heiberg (P.). — Recherches sur le poids du cerveau chez les aliénés de l'hospice Saint-Jean à Copenhague. — L'Anthropologie. i895, vol. VI, n» 6, p. 626-639, avec fig. 235 — Morestin (H.). — Collatéral du pouce fourni par le musculo-cutané. — Bul- letins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 5, p. 143-144. 236 — Id. — Quelques anomalies du nerf cubital. — Bulletins de la Société anato- mique de Paris. 1896, n» 7, p. 203-208, avec 8 fig. 237 — Nabias (de). — Symétrie et fixité des cellules nerveuses dans le cerveau dé quelques Gastéropodes. Démonstration photographique. — • Association française pour l'avancement des sciences, 24^ session à Bordeaux, 1895, l" partie, procès-verbau», p. 287-288. BIBLIOGRAPHIE. 55. 238 — Pasteau (0.). — Note sur une variété d'anastomose du nerf musculo-cutané avec le nerf médian. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n° 7, p. 198-199, avec 1 fig. 239 — Pupin. — Le neurone et les hypothèses histologiques sur son mode de fonc- tionnement. Théorie histologique du sommeil. — Thèse de doctorat en mé- decine. Paris. 1896. 240 — Soukhanoff (S.). — Contribution à l'étude des changements du système ner- veux central dans la polynévrite. — Archives de Neurologie. 1896, n» 3, p. 177-190, avec 3 flg. 241 — Thomas (A.). — Contribution à l'étude expérimentale des déviations conju- guées des yeux et des rapports anatomiques des noyaux de la 3» et de la 6« paire. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" lo, p. 299-302. Thomas (A.). — Voir n» 226. 242 — Trolard. — Le ganglion dit du spinal. — Journal de l'anatomie et de la phy- siologie. 1896, no 2, p. 165-170. Weiss (G.) et Dutil (A.). — Voir n° 200. VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (Sa.no bt Ltmphk.) Biétriz. — Voir n» 189. 243 — Cavazzani (E.). — Expériences de circulation artificielle dans le foie. Con- tribution à l'hydraulique des vaisseaux hépatiques. — Archives italiennes de biologie. 1896, t. XXV, fasc. i, p. 135-144. 244 — Claude (H.), — Étroitesse congénitale de l'aorte et de l'artère pulmonaire chez un tuberculeux. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, no 1, p, 14. Colombo (C). — Voir n" 245. 245 — Kellgren (A.) et Colombo (C). — Du rôle des lymphatiques et des veines dans l'absorption sous l'influence du massage. — Archives de physiologie normale et pathologique. 1896, n» 2, p. 462-477, avec 2 pi, 246 — Launay (P.). — Veines jugulaires et artères carotides chez l'homme et les animaux supérieurs. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. i896, in-4<», 145 p., avec 21 fig. Imp. L. Marétheux. (Correction du n" lOO, fasc. i, 1896.) 247 — Nicolas (A.). — Sur quelques particularités de structure des érythrocytes nucléés, après coloration par l'hématoxyline ferrique. — Bibliographie anatomique. 1896, n» l, p. 16-20, avec 2 fig. Ranvier (L.). — Voir n»' 166 et 198. 248 — Siraud. — Anomalie de l'artère thyroïdienne. — La Province médicale. Jan- vier, 1896. Van der Stricht (0.). — Voir n» 172. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (Dests, Afpabbii< bespiratoirb, Corps thyroïde et Thtmds.) 249 — Audebert. — Atrésie ano-rectale. — Gazette hebdomadaire des sciences médi- cales de Bordeaux. 1896, n° 16, p. 187-188. 250 — Bagourd. — Anomalie de l'intestin grêle. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 6, p. 191-192, avec i fig. 251 — Bordas (L.). — Glandes salivaires des Apinae {Apis mellifica). — Bulletin de la Société philomathique de Paris. 1894-I89î, 8* série, (. VII, p. 9-26, avec 9 fig., et Compte rendu sommaire des séances de la Société philomathique. 1894, n° 4, p. 12-14. 56 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Cavazzani (B.). — Voir vfi 243. 262 — Ouboscq (0.). — Les glandes ventrales et la glande venimeuse de Chetechse- lyne Vesuviana Newp. — BuUelin de la Société linnéenne de Normandie. 1896, 4e série, 9« vol., p. 161-173, avec 5 flg. Laguesse (E.). — Voir n» t64. 253 — Morestin (H.). — Diverticule de Meckel. Anomalies du gros intestin. — Bulletins de la Société nnatomique de Paris. 1&96, n» 2, p, 34-36, avec 2 flg. 254 — Id. — Configuration anormale du foie. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 7, p. 201-203, avec 1 fig. ■255 — Nusbaum {t.). — Structure de la lysse et rudiments de la sous-langue chez les carnivores. — Bulletin international de l'Académie des sciences de Cracovie. 1896, n" 9, p. 332-336. 256 — Pousargues (de). — Sur quelques particularités du tube digestif du Pithe- cheir raelanurus. — Bulletin du MuMum d'histoire naturelle de Paris. 1896, n» 1, p. 15-17. 257 — Prenant (A.). — Sur la présence d'amas leucocytaires dans l'épithélium pharyngien et œsophagien d'Anguis fragiles. — Bibliographie anatomique. 1896, no 1, p. 21-26, avec l fig. 258 — Tosi (A.). — Observations sur la valvule du cardia dans différentes espèces de la famille des Apides. — Archives italiennes de biologie. 1S9^, t. XXV, fasc. 1, p. 52-58, X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annexes.) 259— Dauriac. — Paroi abdominale antérieure et cavité deRetzius; traitement chirurgical des hernies de l'ombilic et des éventrafcions-. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. 1896. 260 — 6iglio-Tos (E.). — Sur les corps gras des Amphibies. — Archives italiennes de biologie. 1896, t. XXV, fasc. 1, p. 98-100. 261 — Loumeau. — Contribution à l'étude de l'hypospadias balanique. — Mémoires et bulletins de la Société de médecine et de chirurgie de Bordeaux. 1894-1895, p. 85-131. (Voir B. A., 1896, fasc. 1, n° 120.) 262 — Hayet (T.). — Une nouvelle fonction des tubes de Malpighi. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. GXXII, n» 9, p. 641-543. 263 — Meslay (R.) et Veau (V.). — Double uretère prostatique hydronéphrosé coïncidant avec deux uretères sains s'abouchant dans la vessie. — Bulle- tins de la Société anatomique de Paris. 1896, n" 7, p. 208-222, av«c 6 fig, 264 — Pettit (A.). — Sur le mode de fonctionnement de la glande surrénale. — Comptes rendus de la Société de biolojie. 1896, n» li, p. 320-322. Veau (V.). — Voir n» 263. XI. - ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 265 — Antony. — Études anthropométriques sur la taille, le périmètre thoracique et le poids des hommes de 20 à 25 ans. — Atti delV XI Congresso medico- internazionale, Roma. Marzo-Aprile 1894. — Roma. 1895, vol. VI, Chirurgie et Médec. milit., p. 81-82, 266 — Bedot (M.), — Notes anthropologiques sur le Valais. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. T. VI (IV» série), fasc. 5, 189G, p. 486-494. Bleicher. — Voir n» 267. BIBLIOGRAPHIE. 57 267 — CoIIignon et Bleicher. — Observations sur les crânes et ossements du Vieil- Ailre. — Mémoires de la Société d'archéologie lorraine. 1895, 5 p., avec i pi. 268 — Dallemagne (J.)- — Les stigmates anatomiques de la criminalité. la-s», 185 p. Paris, 1896. 269 — Pournier, — Les stations pcéhistopiqueï dtes environs de Marseille. — L'An- thropologie. 1805, t. VI, n» 6, p. 652-661. 270 — Gallois ^ J.) et Spalikowski (E.). — Note sur des ossements humains et des bracelets et outils de l'époque néolithique trouvés à Notre-Dame de la Garonne et aux environs de Gaiilon (Eure). — Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen. 1894-1895, 30» année, p. 251-262. 271 — Lombroso (C). — L'anthropologie criminelle et ses récents progrès. — 3» édition, revue et augmentée d'une préface nouvelle, in-8", il et 188 p., avec 13 fig. 1896. Paris. Al can. 272 — Manouvrier (L.). — Le Plthecanthropus erectus et la théorie transformiste. — Revue scientifique. N" lO, 1896 (ler semestre), p. 289-299, avec 7 fig. 273 — Id. — Deuxième étude sur le Plthecanthropus erectus comme précurseur présumé de l'homme. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. T. VI (IVe série), fasc. 5, 1896, p. 553-584, avec 3 fig. (à suiv7-e). Id. — Voir no 212. 274 — Mégret (A.). — Anthropométrie normale. De l'harmonie des proportions de l'être humain et de leur principe générateur. — In-s», 76 p., avec 9 pi. i895. Paris. H. Laurens. Papillault (G.). — Voir n» 221. 275 — Spalikowski (E.), — Note sur un fragment de crâne néolithique. — Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Roxien. 1894-1895, 30^ année, p. 2U6-208. Id. — Voir n" 270. 276 — X***. — Estimation de la part d'incertitude dans la détermination du sexe des crânes. — Reime mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris. 1896, n" 4, p, 124-125. XII. — VARIA (MOHOGBAPRIBS. — TRA.yAirX RKIfFERMAlfT DBS RKHSEiatrKMBSTS BIOIiOGIQCBS. DSSCBKOAKCK.) 277 — Lavocat (A.). — Considérations sur les Monotrèmes. — Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. 1895, 9^ série, t. VII, p. 47-63. 278 — Meinert (Fr.). — Contribution à l'histoire naturelle des Strepsiptères. — Oversigt over det Kongelige Danske Videnskabernes Selskabs Forhandlinger (Bulletin de l'Académie royale des sciences et des lettres de Danemark. Copen- hague). 1896, n» 1, p. 67-76, avec 3 fig. 279 — Viré (A.). — Modifications apportées aux organes de relation et de nutrition chez quelques Arthropodes, par leur séjour dans les cavernes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n" 8, p. 486-487, ANALYSE Henneguy (L. F.). — Leçons sur la Cellule — Morphologie et repro- duction — faites au Collège de France pendant le semestre d'hiver 1893-1894, recueillies par Fabre-Domergue. C'est avec une vive satisfaction que nous présentons aux lecteurs de là Bibliogra- phie anatomique le livre de M. Henneguy. Ceux qui depuis longtemps déjà le sa- vaient en préparation l'attendaient avec impatience, connaissant assez son auteur pour être convaincus que l'œuvre serait bonne et se réjouissant par avance de voir notre littérature biologique s'enrichir d'un ouvrage devenu nécessaire. Ils peuvent aujourd'hui s'assurer que leurs prévisions sont réalisées. M. Henneguy se défend modestement d'avoir fait un Traité de Cytologie. Il a peut- être fait mieux, car en exposant l'Histoire de la Cellule sous forme de Leçons il est arrivé plus sûrement à en rendre l'étude accessible à la majorité des travailleurs. Obligé à une plus grande concision, il a pu éviter l'encombrement, les longueurs et les digressions qui sont l'écueil d'un ouvrage didactique. De la sorte l'exposé des faits et des théories reste toujours clair et précis et rien ne saurait rebuter celui qui, même tout à fait novice, voudra acquérir une connaissance complète de cette science fondamentale malheureusement encore si peu étudiée dans nos Universités. D'ailleurs l'auteur n'a rien négligé pour que son livre puisse également apprendre beaucoup à ceux qui cultivent spécialement la Cellule. Il a utilisé les innombrables documents qui surgissent journellement, tenu compte de tous les faits essentiels, de toutes les opinions, des premiers surtout car les théories ne l'enthousiasment guère. Maintes fois ses recherches personnelles complètent et éclaircissent un point douteux ou s'attachent à la solution d'une question spéciale importante. L'ouvrage comprend trente et une leçons. Après une première leçon consacrée à l'histoire de la cytologie, M. Hen.\eguy étudie le protoplasma, sa constitution phy- sique et chimique, puis sa constitution morphologique. Il envisage ensuite le noyau, sa structure, sa constitution chimique et morphologique. Les sphères attractives avec les centrosomes ; les noyaux accessoires; le corps vitellin de Balbiani font l'objet des deux leçons suivantes. Une leçon est consacrée à la nutrition de la cel- lule ; trois à l'étude des produits de l'activité cellulaire et, après deux leçons sur ANALYSE. . , 59 les différenciations fonctionnelles de la cellule, nous arrivons à la deuxième partie qui concerne la reproduction cellulaire. La division indirecte, envisagée d'aljord d'une façon générale, ensuite, spécialement, dans les cellules embryonnaires, puis dans diverses cellules animales et végétales, occupe trois leçons. Les divisions in- directes anormales remplissent tout un chapitre ; il en est de même des centrosoines et des sphères attractives. Une leçon est consacrée à l'examen d'un certain nombre de points controversés de la cytodiérèse^. Puis l'auteur étudie la division directe, la gemmation, la sporulation et la conjugaison ; puis les phénomènes de la féconda- tion. Les quatre dernières leçons ont trait anxjois de la division et aux rapports des cellules entre elles ; aux relations entre le protoplasma et le noyau ; à la mort et à la dégénérescence physiologique de la cellule; enfin aux diverses questions théoriques relatives à la cellule et à la constitution du protoplasma. (Théories de N^GELi, de Hertwig, de Weismann, de Bard, de Hansemann.) Un index bibliographique très soigné termine l'ouvrage. Cette sèche énumération de titres ne saurait donner une idée du fond même de ces leçons, de la richesse des détails, du soin et de la rigueur apportés à la mise en œuvre des documents. Les limites étroites d'une analyse ne permettraient pas non plus de signaler tous les points intéressants. Nous nous bornerons à mentionner quelques-uns de ceux à propos desquels M. Henneguy a exprimé des vues person- nelles ou exposé des faits originaux. Dans la 4* leçon on trouvera son opinion à propos de la constitution morphologique du protoplasma, opinion qui concorde avec celle de Kôlliker. Des observations personnelles, assez brèves d'ailleurs, sur les Nebenkerne dans divers éléments glandulaires, occupent un paragraphe de la 9* le- çon. L'auteur propose un groupement, d'après leur origine, de ces formations encore si mal connues, mais ne cherche pas à les interpréter. La 20' leçon fournit à M. Henneguy l'occasion de rappeler et de compléter ses anciennes observations sur la cytodiérèse des cellules embryonnaires du germe de la truite, sur la reconstitution des noyaux-filles et la formation de la plaque fusorielle. A signaler également l'é- tude du fuseau primaire (fuseau central de Hermann). L'auteur exprime l'idée qu'il n'y a là qu'un cas particuUer du schéma de la division indirecte du noyau. Cepen- dant son argumentation ne nous parait pas tout à fait convaincante. Nous estimons de même que ses observations à l'appui de la théorie de Strasburger sur le Kino- plasma, du moins en ce qui concerne l'interprétation des faits, n'ont pas toute la rigueur à laquelle on pourrait s'attendre. 11 était peut-être inutile d'appuyer une hypothèse par une autre dont le bien-fondé n'apparaît pas très clairement. La 25* le- çon renferme des détails intéressants sur les noyaux polymorphes et sur les noyaux annulaires dans leurs rapports avec la sphère attractive et avec le fuseau achroma- tique. Nous constaterons en passant que M. Henneguy n'a pas réussi à apercevoir, pas plus que d'autres et pas plus que nous-même, la sphère attractive annulaire de Meves, étranglant le noyau. Cependant, avec une courtoisie flatteuse pour cet au- teur, il n'hésite pas à en admettre l'existence, tout en proposant plus loin une expli- cation à peu près semblable à celle que nous avons formulée jadis. 60 CIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. L'étadc des relations entre le protoplasme et le noyau, puis la question si impor- tante de la vie et de la mort d.^s cellules sont particulièrement attachantes et l'au- teur y consacre tous les développements nécessaires. Il y aurait beancoup à emprunter, à chaque pas, à cet excellent livre. Il est de ceux qui n'ont pas besoin d'être recommandés. M. Hennbguy mérite tous les éloges" non seulement des cytologues, à qui son ouvrage sera indispensable, mais aussi de tous ceux qui ont à cœur le développement des études biologiques. A cet égard il peut avoir la satisfaction de penser qu'il contribuera dans une large mesure à la difTusion d'une science actuellement considérée, dans bien des milieux, comme inaccessible sinon superflue et qui un jour, nous l'espérons- bien, prendra la place qui lui revient, à la base de l'enseignement de la Biologie. A. N. TRAVAUX ORIGINAUX CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'ANATOMIE COMPARÉE DU NERF OPTIQUE ' Par Jean DEYL paoFESSKCB d'ophtalmologie a l'université tchèque de pragce . Travail de l'Institut anatomique du professeur Janosik. Dans le cours de mes recherches embryologiques sur l'origine des fibres nerveuses dans le nerf optique, je me suis bientôt persuadé que, pour arriver à savoir si ces fibres se forment dans le cordon nerveux, ou bien si elles émanent du cerveau et se dirigent vers l'œil, ou si elles vont au contraire de la rétine au cerveau, ou enfin si elles suivent ces deux directions simultanément, il est avant tout nécessaire ('e connaître exactement les conditions anatomiques et surtout microscopiques du nerf optique dans l'œil adulte et tout à fait développé. J'ai donc étudié macroscopiquement et microscopiquement le nerf optique des animaux les plus divers. J'ai fait non seulement exécuter des séries de coupes minces au travers de l'œil et du nerf dans toutes les directions qu'il m'a semblé nécessaire, mais, en outre, partout où il y a eu quelque possibilité, j"ai fait usage de l'ophtal- moscope, parce que cet instrument nous renseigne facilement sur la forme et la situation exacte des éléments dont se compose le fond de l'œil, surtout de ceux de la papille et des vaisseaux. L'ophtalmoscope nous présente en même temps une image grossie de l'œil vivant, qui, à cause de ses dimensions souvent très exiguës, permet à peine d'étudier avec succès le nerf optique et la papille soit macroscopiquement, soit à l'aide de la loupe. On se rendra aussi plus facilement compte des images que présentent les coupes microscopiques, quand on aura constaté préalablement avec l'ophtalmoscope la forme et la situation de la papille, du nerf optique, des fibres internes et de la rétine. Les résultats que j'ai obtenus dans les recherches mentionnées ci-dessous con- cernent : 1° La structure du nerf optique. Il importe de signaler dès maintenant, chez les Acanthopsides et les Siluroides, la division (jusqu'ici inconnue) du nerf optique en plusieurs faisceaux avec un nombre correspondant de papilles. (PI. 11, 15, 16; PI. IV, V, 46, 62; PI. I, 14.) 2" La papille et ses variétés de forme, en tenant surtout compte de la paroi pos- térieure de l'œil. — J'ai pu me persuader que la conformation du nerf optique est en 1. Publié in extenso dans les Bullelins de l'Académie des sciences de l'empereur Fran- çois-Joseph \", à Prague. 62 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. rapport direct et intime d'un côté avec les gaines durâtes et piales, et, de l'autre côté, avec les prolongements de ces dernières dans le cordon nerveux, et qu'elle présente dans différentes classes de Vertébrés, ainsi que dans les Ordres, Familles, et même çà et là dans les Espèces de cet embranchement, des caractères distinctifs constants. Cette particularité du nerf optique s'explique, durant le stade embryonnaire, par la croissance du mésoderme et sa pénétration dans Vopticus originairement compact. On sait que, chez les Vertébrés supérieurs, le tronc du nerf optique consiste en un cordon entouré de deux enveloppes concentriques, une externe et une interne. De cette dernière émanent les prolongements conjonctifs qui se réunissent ensemble en forme de poutrelles et de cloisons, et divisent les fibres du nerf optique en faisceaux, dont le nombre extrêmement -considérable peut s'élever chez l'homme jusqu'à 800*. J'en ai compté un plus grand nombre (environ 1,200) sur des images photographiques de coupes transverses. La structure de Vopticus offre donc une très grande complication. Chez l'orang-outang et le genre Cercopithecus, j'ai cons- taté une réduction notable dans le nombre des faisceaux de Vopticus (maximum 300), La structure de ce dernier, en ce qui concerne le nombre des faisceaux et leur disposition, diffère considérablement de celle de Vopticus de l'espèce prosimias {Chiromys madagascariensis) . Chez les Mammifères inférieurs (et chez les Oiseaux et les Reptiles), les faisceaux du nerf optique sont moins nombreux et, comme ils ne sont çà et là qu'imparfaite- ment enveloppés, ils forment des plis membraneux, variés et d'un aspect assez compliqué. Si nous voulons chercher dans la structure du nerf optique des caractères ou bien des particularités qui attestent une parenté entre les différentes familles et les différents ordres et espèces d'une même Classe, nous devrons, avant tout, diriger nos recherches parmi les espèces de la classe des êtres où ces conditions sont rela- tivement simples. La Classe des Poissons, la plus basse des Vertébrés, se prête tout particulièrement au but que je me propose. Les ouvrages que j'ai consultés sur la structure du nerf optique des poissons ne m'ont fourni que des généralités. Ainsi, Albert de Haller* donne la description macroscopique de l'œil de quelques espèces de Poissons, en particulier des vaisseaux sanguins, du nerf, de la papille et de la rétine. D'après ce savant, dont les remarques sont fort justes, le nerf est de forme ovalaire aplatie ou ronde; il traverse la sclé- rotique, l'argentea et la membrane Ruyschii, près de laquelle il est entouré d'un corps particulier, en forme de fer à cheval, que l'auteur nomme musculus. Chez la carpe, le nerf est en outre recouvert en dessous par un corps plus petit et de même nature que le précédent. Le nerf pénètre alors dans la papille qui, chez quelques Poissons, est oblongue et striée, tandis que, chez d'autres, la papille est circulaire et entourée d'une bordure dentelée. Malpighi, Stannius^ et Berger" disent que le nerf optique des Poissons offre l'aspect d'une membrane doublement pliée. 1. ScHWALBE, Lehrhuch der Analoinie des Auges. 1887. P. 85. 2. AiiBEETi vos Hallbb, OpcTa minora. T. III, 3. SxANNias, Lehrbueh der vergleichenden Anatomie der Wirbelthiere. 1846. P. 78, 282. 4. Bebobr, Morpholog. Jahrbuch. V. 8. 1883, P. 334. TRAVAUX ORIGINAUX. 63 WiEDBRSHEiM ', parlant du nerf optique chez les Poissons en général, dit qu'il a l'apparence d'une bande plissée, susceptible d'être déployée après l'ablation du névrilème. Rabl-Rùgkhard * donne un dessin de là section transverse du nerf optique dans le chiasma. On voit qu'il est flabelliforme. D'après les remarques que je viens de rapporter, ainsi que d'autres faites en passant, on serait tenté de croire que le nerf optique (PI. I, 2, 3; PI. IV, 37 «) des Poisso7is consiste en une membrane plissée. Cette opinion se trouverait en contror diction avec les faits que j'ai moi-même constatés chez différentes espèces de Poissons, dont le nombre sera augmenté par les recherches ultérieures. Dans les ouvrages publiés jusqu'à ce jour, je ne sache pas qu'il soit dit, même quand il s'agit d'un Poisson très commun comme le brochet par exemple, que le nerf optique de ce Poisson non seulement ne consiste pas en une bande plissée, mais au contraire que ses fibres se réunissent pour former un cylindre presque compact (PI. I, 1) dans lequel passent les vaisseaux sanguins en se dirigeant géné- ralement dans le sens de l'axe, tandis que deux courts prolongements de tissu conjonctif, partant de la gaine, pénètrent dans l'intérieur et indiquent par là la tendance du cylindre à alTecter la forme d'une membrane repliée. La section longitudinale du nerf optique du brochet, dans l'Anatomie comparée de Gegenbaur', ne montre aucunement la structure du cordon nerveux. De même que j'ai constaté que, chez le brochet, le nerf optique est compact, j'ai également observé, chez d'autres Poissons, tels que Cobitis fossilis (PI. 1, 14), Si- lurus glanis (PI. Il, 15), Amiurus catus (PI. Il, 16), que le nerf optique se compose de faisceaux indépendants, et qu'ainsi il diffère sensiblement des plis flabelliformes connus jusqu'à présent dans Vopticus du Poisson. Gomme on le voit, rien que dans la classe des Poissons, la structure du nerf op- tique présente déjà de grands contrastes. Afin de me rendre compte des rapports réciproques que présente l'opticus chez les Familles, Genres et sous-Genres des Poissons, ou bien du passage progressif de la structure simple à une structure plus compliquée, j'ai étudié tous les Poissons d'eau douce qui vivent dans nos contrées, ainsi que ceux de mer que j'ai pu me procurer. Les résultats obtenus me serviront à démontrer, dans le sens de l'anato- mie comparative, l'affinité de certains groupes. En môme temps, je ferai observer que, d'après ma conviction, les recherches ultérieures sur les nombreuses espèces de Poissons de mer" pourront seules combler les lacunes qui existent encore de nos jours et permettre de constater les rapports exacts entre les individus de cette Classe. La liste suivante contient les noms des espèces que j'ai étudiées : Esox lucius L, Macropodus viridiaurat. Salmo salar L. Salmo locustris. Trutta fario L. Coregonus marsena Bl. Thymallus vulg. Nils. Phoxinus Isevis. Âg. 1. WiEDKHSHEiM, Lekrbuck der vergleich. Analomie. 1883. P. 334. 2. Rabu-Rùckhard, Wiedersheim, 2* éd. 1886. P. 292. 3. Gbobnbaue, Grundriss der vergl. Anatom. 1878. P. 554. 64 BIBLIOGRAPHIE ANATOMtQUE. Perça fluvial . L. Grystes salinoides. Lucioperca sandra Cuv. Acerina vulg. Cuv. Squalius dobula Heck. Squalius leuciscus Sieb. Leuciscus erythrophth. {rutilus^Qck) Alburnus lucidus Heck. Âspius rapax Ag. Abramis brama Ag. Abramis vimba Val. Carassius vulg. Nils. Barbus vulg. îlem. Rhodeus ainarus. kg. Leucaspius délia. Sieb. Goôîo ywZp'. Val. Cyprinus carpio. L. Cyprinus auratus. Anguilla vulg. Cuv. Lo^a VM/p'. Cuv. Cobitis fossil. L. Amiurus catus. Jord. Silurus glanis. L. Proloplents annect. Ceralodus Porsteri. Leptocephalus. Petromyzonfluv. h. Petromyzon Planeri Bl. Coït us gobio L. Acipenser sturio L. Scyllium canicula Cuv. Syngnathus acus L. Eippocampus antiquor. Cuv. Anabasscand. Dald. Pleuronectes platessa. L. Jt«c« «? Une papille ronde (PI. V, 53-61), entourée d'une bordure médullaire, astéri- forme, d'un blanc brillant, et de longues bandes rayonnantes, brillant comme du satin et de vaisseaux qui se ramifient plus ou moins. Chez Lucioperca, Accrina, Abramis (PI. Y, 52, 53, 59), ces bandes, quand elles existent, sont affaiblfes, dans l'image ophtalmoscopique et surtout dans la moitié supérieure de la rétine, par l'éclat couleur de feu du fond de l'œil, produit par la réflexion de la lumière sur la couche externe pigmentée de la rétine. Dans les cellules de cette couche sont déposés, chez ces Poissons, un grand nombre de granules de Guanin, qui sont plus denses dans la moitié supérieure de la rétine. L'examen ma- croscopique des coupes minces enseigne que la couche pigmentée de la rétine est blanche, et ordinairement plus forte sur une moitié. La rétine proprement dite, située devant cette couche, est d'un jaune rougeàtre qui ne s'altère, durant des mois en- tiers, ni à la lumière, ni dans l'alcool, ni dans 3 p. 100 d'acide nitrique, ni même dans le liquide de Millier. Quand les rayons lumineux, réfléchis par les granules de la couche pigmentée, reviennent par la rétine rougeàtre, il faut nécessairement qu'il en résulte l'éclat rougeàtre du fond de l'œil, que j'ai mentionné plus haut. J'en suis arrivé maintenant à parler d'une particularité que m'a offerte l'examen ophtalmoscopique de Amiurus cattis, et qui m'a fortement surpris (PI. IV, 62). Cette particularité consiste dans la présence, dans le corps vitré, d'un fort vaisseau qui pénètre par le haut et se divise en bas en branches arquées. Derrière ce vais- seau, j'ai observé sur un fond gris environ 10 papilles seulement reconnaissables sous la forme de points gris blanc, et disposées en un groupe de deux rangées. Ce groupe est allongé, un peu plus large à sa base et penché un peu obliquement vers le côté nasal, de sorte que sa position n'est pas entièrement verticale. De chaque papille partent latéralement de longs rayons presque horizontaux, en forme de lance et d'un blanc éclatant. Ceux qui partent de la rangée temporale des papilles se dirigent vers le côté temporal, et ceux de la rangée nasale, vers le côté nasal. Cette image ophtalmoscopique rappelle fort la papille ovale perpendiculaire chez la grenouille, qui est également dirigée de haut en bas et un peu penchée vers le; côté nasal, tandis que des bandes semblables, d'un blanc éclatant, convergent vers la moitié supérieure de la papille. . Par l'examen macroscopique (PI. IV, 46) et microscopique (PI. 1, 14 h, i) de Amiurus catus, de Cobitis fossilis et de Silurus glanis, j'ai pu me convaincre qu'il existe en effet dans la rétine de petites papilles (PI. II, 15 c, 16/) isolées, derrière la rétine tout autant de faisceaux du nerf optique limités entre eux. Cette constatation n'a été faite, que je sache, jusqu'à ce jour chez aucun animal. En comparant maintenant les images ophtalmoscopiques des papilles que j'ai eu 74 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. l'occasion d'observer chez les Vertébrés, j'établirais par rapport à leur forme les di- visions suivantes : i" Papilles rondes ou ovalaires arrondies; 2° papilles en forme de stries ou de coin, auxquelles dernières j'adjoindrais le groupe allongé mentionné plus haut. Dans la même sorte d'yeux, il arrive assez fréquemment que la forme ronde et discoïde des papilles présente des déviations peu importantes, qui consistent dans la forme ovalaire et un peu irrégulièrement limitée des papilles, particularité que l'oculiste constate souvent dans l'œil humain. On rencontre chez presque tous les Mammifères des papilles entièrement rondes ou un peu étirées horizontalement. Dans cette classe des Vertébrés je n'ai observé que des papilles discoïdes : Chez l'homme, chez deux espèces de marsupiaux (Didelphis et Philander) et chez un ours (Cercoleptes caudivolous), animaux rapportés à Prague par Vraz ; en outre chez le chien, la martre, le chat, le cobaye, le hamster, le blaireau, la chèvre, le bœuf, le mouton (quelquefois en forme de croissant), l'alligator, le lézard, la rainette, l'an- guille et les cyprins; au moyen du microscope, chez la tortue, le triton. Les papilles largement ovales se rencontrent principalement chez le cheval, le lapin domestique, le lapin de garenne et l'écureuil. D'après les observations intéressantes de Rejsek [Bibliographie anatomique 1895), on trouve des papilles striées dans la classe des Mammifères, savoir : le souslik et la marmotte {Spermophilus citillus et Arctomys marmota), chez lesquels la papille apparaît sur le fond de l'œil comme une longue bande étroite et presque horizon- tale. Les papilles striées se rencontrent encore chez les Oiseaux, tels que le canard, le pigeon, la poule, le corbeau, le faucon, le grand-duc, etc. L'apparition inconstante de papilles striées et rondes chez des classes si diverses de Vertébrés ne permet pas de conclure, à défaut d'autres preuves, chez ces ani- maux une connexion réciproque. Par contre, on peut parler avec plus de certitude de la connexion de certaines Classes en se basant uniquement sur la papille striée, et par conséquent sur le nerf optique. En effet, chez les familles des Poissons, le nerf optique forme derrière la rétine une lamelle en forme de spatule, que l'on constate aussi chez les Oiseaux, et même, selon les observations de Rejsek, aussi chez le souslili et la marmotte. Tous ces genres d'animaux possèdent donc, outre une papille striée, un nerf optique avec insertion en forme de spatule. La structure du cordon de l'opticus montre chez de nombreuses espèces de Poissons osseux et d'Oiseaux une ressemblance remarquable. De plus, il me semble que, chez tous ces animaux (Poissons, Oiseaux, soushk, mar- mottes), le bulbe est, par rapport au crâne et au cerveau, extraordinairement gros, et plus aplati à sa paroi postérieure que chez les êtres où la papille et l'insertion de l'opticus sont arrondies, de sorte que la forme de la papille paraîtrait dépendre de la conformation du bulbe chez telle ou telle espèce. En tenant compte de ce que la papille striée se rencontre chez les Poissons, les Oiseaux, et par exception chez quelques Mammifères, on pourrait dire que ces mam- mifères occupent le rang le plus bas dans la classe à laquelle ils appartiennent. Et sous ce rapport, il est important de constater que Janosik, dans ses travaux em- bryologiques (Pancréas et la rate, Bibliographie anatomique 1895), a démontré que le souslik occupe en effet une place très inférieure dans la division des verté- brés. TRAVAUX ORIGINAUX. 75 J'ai dirigé également mes recherches sur l'œil des lamproies, afin de savoir quelle place il serait possible de leur assigner, d'après les caractères fournis par l'opticus ou la papille. L'œil de Petromyzon ressemble à un œil à l'état embryonnaire : il ne possède pas de vraie sclérotique, et les muscles oculaires, dont les fibres sont seulement striées transversalement sur l'enveloppe extérieure et protoplasmatiques au centre, s'in- sèrent sur une couche de tissu conjonctif à peine indiquée, reliée à la membrane choroïdienne ; la cornée est entièrement divisée en une épaisse couche cutanée et une couche choroïdienne. Mais ce qui est beaucoup plus important, c'est que l'opticus possède tout le long de son axe un cordon (PI. III, 32, 33), formé de grandes cellules qui, coupées transver- salement, c'est-à-dire perpendiculairement à la longueur du nerf, sont fusiformes et montrent les mêmes caractères que les cellules du cerveau embryonnaire et de la rétine. Ce cordon central celluleux est entouré de fibres nerveuses. De ces cellules réunies au centre de l'opticus partent des prolongements qui pénètrent entre les faisceaux des fibres de l'opticus et se dirigent vers la périphérie, où ils se joignent aux fibres fines de la gaine pigmentée et délicate. Dans la gaine, on voit quelques noyaux de tissu conjonctif, qui sont comme desséchés. On sait que, chez les Vertébrés, l'opticus forme primitivement un cylindre creux, dont les parois se composent aussi de cellules semblables, également disposées perpendiculairement à la longueur du tube nerveux. Ce tube devient plus tard un cylindre solide '. D'après les observations de W. Muller *, c'est ainsi que cela se passe chez Petro- myzon. Le nerf optique des lamproies s'arrête à ce stade, même si les fibres ner- veuses se sont développées. SI nous voulons prouver que ce cordon celluleux, central suivant l'axe, est bien l'opticus resté embryonnaire, il faut démontrer qu'il est en connexion, d'abord avec les deux parois de la vésicule secondaire de l'œil, c'est-à-dire avQC la couche externe et pigmentée de la rétine, et ensuite avec la couche épithéliale du cerveau. Cette connexion avec le cerveau a déjà été démontrée par W. MOller dans une larve de Petromyzon Planeri de -iO millimètres et dans une autre de 105 millimètres ainsi que chez des animaux adultes, ce dont je me suis moi-même persuadé sur mes préparations. En outre, j'ai constaté sur un Petromyzon Planeri de 6 centimètres de longueur, chez lequel les yeux n'étaient pas encore visibles, une jonction directe du cordon central, dont les cellules étaient perpendiculaires à la longueur de l'opticus, avec les deux couches de la rétine. Je me propose de donner une description détaillée dans mon prochain travail embryologique. Je mentionne en passant une particularité que j'ai observée, dans les stades nommés en dernier lieu, sur la couche pigmentée de la rétine, et qui n'est jusqu'à ce jour citée nulle part. J'ai trouvé que le pigment noir ne remplit que les cellules de la couche externe de la rétine qui occupent la moitié supérieure de l'œil. Il cesse exactement au nerf, tandis que, dans les cellules 1. Balfoub, Vergl. Embryolog. lena. 1881. P. 438. 2. W. MiJLLEE, Ueber die Stammesentwickelung des Sehorgans der Wirbelthiere. Leipzig. 1874. P. 23. 76 BIDLIQf.RAPHIE ANATOMIQUE. cubiques à une seule rangée qui occupent la moitié inférieure, on ne reucontre que les granules connus, comme dans les cellules embryonnaires. En même temps, les réseaux pigmentés choroïdiens et orbitaux sont incomparablement plus développés dans la moitié supérieure. En comparant l'œil des larves des lamproies avec celui des individus adultes, on voit que le caractère embryonnaire se conserve dans l'œil comme dans le nerf op- tique. C'est pour ce motif que l'on ne saurait adjoindre, sous le rapport de la structure, le nerf optique des lamproies à aucun opticus des espèces de Poissons que j'ai exa- minées. Toutefois, on pourrait prétendre que ce n'est pas avec raison que la lamproie, occupe la place la plus basse parmi les Poissons, dans la classification. Le résultat du travail qui précède peut se résumer de la manière suivante : Le nerf optique des Vertébrés supérieurs se compose, comme on sait, de faisceaux limités par des. prolongements en tissu conjonctif de la gaine nerveuse {septa). Moins ces cordons sont nombreux, moins ils sont isolés entre eux, plus la struc- ture du nerf est incomplète. Les Esocini possèdent une gaine presque sans prolongements. Chez Macropodus, BlenniuSj Pleuronecies, chez les Salmones et les Percoïdes, on voit déjà apparaître des prolongements réguliers, qui pénètrent presque parallèlement, de sorte que le cordon nerveux, relativement fort, représente une membrane sans septa, repliée régulièrement comme un éventail. Une structure' analogue, régulière, mais avec septa, est l'indice d'une organisation supérieure et se rencontre chez les Oiseaux. Chez tous ces Poissons et ces Oiseaux, ainsi que chez le souslik et la marmotte, l'extrémité du nerf derrière la rétine (Poissons), ou près de la sclérotique (Oiseaux, marmotte, souslik), est élargie en spatule; la papille est striée, le bulbe relativement gros et aplati à la paroi postérieure. De la composition régulière, flabelliforme de la membrane nerveuse, il résulte que cette dernière présente, par suite de nombreux prolongements latéraux en tissu conjonctif, des plis compliqués, qui permettent d'apercevoir chez les cyprins une apparence de cloisons (septa), et qui enfln chez l'anguille, Syngnathus, Cobilis fos- silis, Amiurus catus et Silurus glan. (nombreuses papilles dans la rétine des trois derniers), isolent complètement les faisceaux nerveux, de la même manière que dans les Poissons les plus élevés, les Diptioi et Amphibies (Cryptobranchus japo- nicus). Le bulbe de Iota vulg., Anguilla, Amiurus et Silurus, ainsi que le globe de Protopterus. est relativement petit et moins aplati ; la papille est arrondie ou ramifiée, le nerf optique mince. TRAVAUX ORIGINAUX. 77 EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE I. SRCTIOIi» TRAMSVKRSB8 DU TROSC DE L'OfTICUS, EXÉCUTKKS EH DEHORS DE tiA SCIiÉROTIQUE. 1. Eaox luciua L Brochet. 2. Thymallu» vtilg. Nils. . Ombre. 3. Perea fluviatilis L. . . Perche. 4. Lucioperca sandra Cnv. Sandre. ô. Phoxinus laevitAg. . . 6. Leuciacus Ablette. 7. Oobio vidg. Heck. . . . Goujon. 8. Barbus vulg. Flem. . . Barbue. 9. Cyprinu» carpia L. . . Carpe. 10. Tinca rulg. Val. , . . Tanche. 11. Tinca tmlg. Val. (Coupe au dedans de la sclérotique.) 12. Anguilla vulg. Cuv. . . Anguille. 13. Lota vulg. Cuv Lotte. 14. Cobitis fossilù L. . . . a, b, derrière la sclérotique ; c, d, e, /, g, un peu à l'intérieur de la sclérotique ; h, devant la papille; i, papilles. (Reichert 2/4.) PLANCHE II. 15. Siluru» glanù L. . . . Silure (Reich. 2/4). a, derrière la sclérotique ; h, dans le canal de la sclérotique; c, dans la choroïde. 16. Amiurtis catus Jordan. Silure améric. (Rei^ chert 2/4.) a, b, c, derrière et dans la sclérotique ; d, e, presque au niveau de la choroïde ; /, au niveau de la couche pigmentée de la rétine. 17. ProtopteTms annect. 18. Cottua gobio L. 19. Scyllium canicula. 20. Acipenser iturio L. 21. Falco. Faucon. (Zeiss a*.) 22. Coupe transverse de l'opticua de Esox lue, depuis la papille jusque derrière la scléro- tique. a, f, grossissement à la toupe. PLANCHE III. as. Coupe, qui a été exécutée au travers de la paroi postérieure de l'œil de la carpe, dans le sens de la surface, et qui a en même temps séparé la papille dans le sens transverse. (Rei- chert 2/3.) a, grand corps vascnlaire en fer à cheval, ou c'est-à-dire « glande choroïdienne » ; b, petit corps vasculaire lenticulaire, duquel sort le vaisseau du corps vitré (art. hyaloïd.) ; c, cho- roïde ; d, pigment de la rétine ; e, papille de l'opticus avec les vaisseaux pénétrant dans le corps vitré. (Arttria et vena.) 24. Coupe transverse de la papille de l'opticus de la carpe (Reich. 3/5). Coloré d'après la mé- thode Weigert, ce qui rend visible dans la pa- pille et dans le voisinage de cette dernière la figure astériforme des libres nerveuses médul- laires et disposées en faisceaux. 25. Section transverse de la papille de l'opticus de l'ablette. (Reich. 3/5.) 26. Coupe longitudinale (perpendiculaire à la surface de la rétine) de la papille striée de l'op- ticus de Thymallua. (Reich. 3/4, jusqu'à la figure 35.) a, vaisseau du corps vitré (art. h.) ; b, cou- ches de la rétine ; ce, le grand corps vasculaire en fer à cheval; d, Lamina argentea; e, scléro- tique. 27. Coupe perpendiculaire à la direction longitu- dinale de la papille de l'opticus de Thymallus. a, vaisseau du corps vitré ; 6, couches de la rétine ; c, le grand corps vasculaire en fer à cheval ; d, coupe longitudinale, un peu obli- que, de l'opticus. 28. Coupe de la rétine, parallèle à la surface, au niveau de l'excavation des papilles. Thymallut. a, vaisseau du corps vitré;' 6, couches de la rétine ; c, fibrei nerveuses de là rétine. 29. Coupe de la même série (flg. 28) prise plus en arrière. 30. Coïipe de la même série prise entre la sclé- rotique et le corps vasculaire, au point où commencent les plis de l'opticus. 31. Truite. Coupe perpendiculaire à la longueur de la bande papillaire. 32. Petromyzon Planeri. (Reich. 3/7.) Section transverse de l'opticus. % 33. Id. Section longitudinale de l'opticus. BIULIOGRAPHIE ANATOMIQUE, PLANCHE IV. 31. Carpe. Section perpendiculaire passant par la paroi de l'œil devant l'éqaateur. 0, racine de la Campanula ; h, couches de la rétine ; c, sclérotique. 35. Carpe. Section longitudinale de l'opticus, dans le méridien vertical. a, conches de la rétine ; h, opticas ; c, petit corps vasculaire, lenticulaire ; d, vaisseaa du corps vitré ; e, vaisseau accompagnant l'opticus vers le devant et se perdant dans la Chorio capillarii. 30. Lucioperea landra. Paroi postérieure de l'ffîil après l'ablation de la sclérotique (grand, natur.). a, opticus ; 6, le grand corps vasculaire ; r, le petit corps peu fréquent vasculaire, pour montrer le passage vers la carpe ; d, fente de la rétine. 37. Thymalhi.». Partie de la paroi postérieure de l'œil, après l'ablation de la sclérotique. C'est un côté : a, du grand corps vasculaire ; *, fente de la rétine; c, membrane de l'opticus artificiellement étendue sur le côté du grand corps vasculaire a. (Grossissement à la loupe.) o8. ïôte de Thymallus^. 39. » Perça fluv.^. 40. » E)ox lucius*. ■H. » Lucioperea sandra^. 1. On a enlfvé la cornée, le corp» vitré et la len- tille. On voit la situation de la fente de la rétine et de la papille striée de l'opticus. 42. Œil de Cyprintit carpio^. 43. — A»piu» rapax*. 44. — Ahramiê*. 2. On voit la papille ronde avec sa bordure asté- riforme. Dans Abramit la couleur dilTérente des deux moitiés de la rétine se trouve indiquée. 45. Tête de Lota vulg. Dans l'œil ouvert, on re- marque une papille ovale à laquelle est soudée la partie voisine de la fente de la rétine. 46. Œil de Amiuru» catu». Dans le fond de l'œil mis à nu, on compte dix papilles avec les rayons latéraux qni en partent. 47. Œil de Barbu». Papille comme figures 41, 42, 43. 48. Id. Acerina vulg. comme figures 41, 41. lUkOEB OPHTAIiMOSCOPIQUKS BENVBBSi^BS. 61. Gobio. 62. Amiurna catus. On voit le vaisseau du corps vitré entrer dans la périphérie de l'œil, et un groupe de papilles avec leurs rayons d'un blanc éclatant. 63. Leuciscus. On voit une papille oblongue avec des vaisseaux entourés de pigment, et deux longs rayons blancs partant de la papille. PLANCHE V. JM.iOB 0PHTA.LMO8C0PIQDB RBNVER8ÉB AVEC PA.Pil.LK ET VAISSISAUX DE hyaloidca. 49. 'rhymàllu)\ ôO. l'erca^. 1. La papille montre une bande blanchâtre, re- montant obliquement de l'intérieur vers l'extérieur, (^etle bande passe dans la fente un peu plus étroite et pigmentée de la rétine. :j1. Eêox iuciua. Papille de l'opticus dans une position presque horizontale. La fente de la rétine qui l'avoisine est très large et montre une courbure très accentuée. 52. Acerina*. 53. Lucioperea*. 2. A cause de la forte lumière de l'œil, la papille et les vaisseaux du corps vitré sont indistincts. On ne remarque nettement que la forte pigmentation «les vaisseaux litoés devant la papille. 54. Lota. lia. papille de l'opticus est ovale allon- gée, avec quelques rayons qui en émanent et qui brillent comme du satin. 55. Aapius rapax^. 56. Cyprinu» carpio ^. 57. Barbus'^. 58. Tinca^. 59. Abramiê^. 60. Anguilla ■*. 3. Les papilles de l'opticus apparaissent comme des disqui que je combats en ce moment. Au début de son historique des théories générales en biologie^ Mr Delage se débarrasse, en quelques lignes fort dédaigneuses, de toutes celles qui relèvent de l'animisme. Le nisus formativus de Bi.umenbach, la force vitale de Bar- IHEZ sont des idoles contre lesquelles il s'insurge (et que je n'ai pas envie de restaurer) ; mais il faut bien convenir que si nos aïeux ont eu tort de prendre ces mots pour des êtres réels et de leur attribuer une valeur explicative qu'ils ne sauraient avoir, ces pères de la science avaient cependant d'assez sérieux motifs pour reconnaître qu'il leur était impossible d'expliquer les phénomènes de la vie par le simple jeu des actions mé- caniques, physiques et chimiques. Il serait d'une mauvaise méthode de nier les dif- , férences que chacun constate, afin de pouvoir ériger une théorie sur des faits tron- qués à dessein. J'aime mieux, pour ma part, renoncer à comprendre et l'avouer^ que chercher à faire illusion à moi et aux autres en faisant la théorie de choses qui n'existent pas, et c'est ponr cela que je ne me déclare pas satisfait de ce que M. Delage dit du protoplasma. Serons-nous plus heureux avec le chapitre V, consacré à la nutrilion de la cel- lule. L'auteur constate que lorsqu'on appelle assimilation, la propriété coniMune à tout ce qui est vivant de transformer en substaiice identique à la sienne des subs- tances de nature différente, il n'y a là que la constatation d'un fait, sa désignation par un mot, mais non une explication. 11 se propose, au moyen do quelques hypo- thèses simples et vraisemblables , d'approcher de l'explication désirée. Sa concep- tion se résume en disant que l'assimilation se fait par un processus d'approxima- tions progressives. Vous avouerai-je que la formule me semble, dans sa brièveté toute métapiiysique, à la fois bien vague et bien obscure, et ne m'aide nullement à comprendre pourquoi de deux cellules qu'imprègne le même plasma sanguin, l'une va extraire de quoi durcir sa membrane par les composés calciques qui vont en faire une cellule osseuse, tandis que l'autre n'y prendra que ce qu'il faut pour se trans- former en fibre musculaire ou en tube nerveux. Je sais bien que M. Delage pense que dans les phénomènes d'osmose le suc cellulaire attire de préférence les subs- tances analogues à celles que contient la cellule, ou aptes à se transformer en substance semblable à celles-ci, mais cette conception de la dialyse est tellement opposée à celle qui résulte des observations faites en dehors de l'être vivant, qu'elle ne me paraît aucunement propre à servir d'explication à la nutrition cellulaire. L'os- mose telle que l'ont étudiée les physiciens est un mouvement moléculaire qui, étant donnés deux Hquides de composition difi'érente séparés par un diaphragme perméa- ble, tend à uniformiser la composition des deux liquides sur les deux faces de la membrane. Par conséquent, si nous considérons, une cellule de petit volume bai- gnée par un liquide de volume indéfini, le contenu de la cellule attirera les élé- TRAVAUX ORIGINAUX. 85 ttients du liquide qui lui manquent, et non pas ceux qu'il possède déjà. Le mouve- ment sera exactement l'inverse de celui que nous décrit M. Delage. Son explication "n'explique pas ce qui est ; elle expliquerait ce qui n'est pas. Je n'oublie pas que nous expliquons volontiers l'accumulation de l'amidon dans une cellule en train de former de la fécule au milieu d'un tubercule de pomme de terre en admettant que cette cellule absorbe incessanunent la glucose qui lui est fournie par les cellules voisines, mais nous avons bien soin, pour compléter cette explication, d'ajouter qu'au sein de la cellule amylifère les amylôplastes em- pruntent de la glucose au suc cellulaire pour accroître les grains solides qu'ils forment. Grâce à ces emprunts continus, la teneur en glucose du suc considéré demeure constamment inférieure à celle qui existe dans les cellules voisines. Le véritable moteur de tous ces déplacements n'est donc pas l'osmose qui a lieu à la périphérie de la cellule, mais bien l'action des amylôplastes qui précipitent l'hy- drate de carbone sous forme solide et l'empêchent de compter dans l'équilibre os- motique. Mais cette action des amylôplastes qu'est-elle autre chose qu'un des aspects de ce nisus formativus dont M. Delage a juré la mort, mais que nous retrouvons au fond de chaque phénomène considéré de près et sans parti pris? ■ Nisus formativus, force vitale, dont, encore une fois, je ne veux pas faire une entité réelle, où je ne vois comme vous qu'une expression qui signale mon igno- rance et mon impuissance à comprendre, mais dont la rencontre m'avertit, du moins, que je suis en présence de faits que les propriétés physiques et chimiques des substances ne savent pas expliquer. Si je rejette l'osmose comme moyen d'approximation progressive déterminant la nutrition de la cellule, ce n'est certes pas pour accepter ce que dit M. Delage d'un premier triage opéré par les moyens dont l'être dispose pour se procurer sa nourri- ture et par le goût qui détermine son choix. M. Delage trouve que l'herbivore qui choisit les plantes qui lui conviennent fait une première approximation. Il fait un choix utile, c'est incontestable, mais ce choix n'est pas une approximation. L'herbe vénéneuse, dont l'ingestion tuerait l'herbivore, n'est ni plus ni moins semblable à la chair animale que l'herbe salutaire qui engraisse les bœufs et les moutons. Et que sera-ce si nous considérons la nutrition des végétaux. Nous en avons le droit, car il ne faut pas oublier qu'une des prétentions les plus affirmées de la biolo- gie générale est de dominer de bien haut les mesquines et surannées distinctions des vulgaires classiflcateurs. La biologie générale s'occupe de l'être vivant dans toute sa généralité ; elle se doit donc de formuler des lois et d'instituer des démons- trations qui soient valables à la fois pour le, mammifère et la bactérie, pour le chêne et pour le plus humble des infusoires. Eh bien je me demande où peut bien être le processus d'approximation successive dans la nutrition d'une cellule chlorophyl- lienne qui, enchâssée parmi ses semblables au milieu d'une feuille d'arbre, reçoit directement de l'atmosphère les gaz qu'elle va utiliser, et des nervures de la feuille un liquide certainement bien peu semblable aux substances intracellulaires. M. De- lage ne nous renseigne pas du tout à cet égard ; il dit néghgemment dans une note : « Nous prenons pour exemple un animal supérieur ; les choses seraient les mêmes, mais moins complètes, chez les animaux inférieurs ou chez les plantes. » Pourquoi M. Delage n'a-t-il pas appliqué à ses propres conceptions la critique vigoureuse- dont il a si bien su user à l'égard de ses prédécesseurs? Il reprend, quelque part. 86 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. NiBGELi d'avoir déclaré qu'il serait puéril d'insister sur certain détail, lequel consti- tue, en effet, une difficulté de sa théorie ; il ne craint pas d'affirmer que si N^geli a gardé le silence c'est moins par crainte de paraître puéril que faute de pouvoir suggérer quelque idée nette sur le point en litige. Ne pourrait-on pas, dans le cas présent, supposer de même que, si M. Delage confond si brièvement la nutrition végétale et la nutrition animale, c'est que l'affirmation lui est ici infiniment plus facile que la démonstration. En résumé, si nous ne pouvons pas admettre que l'osmose suffise à elle seule à expliquer la nutrition cellulaire, l'assimilation reste pour nous un fait constaté mais incompris, le processus d'approximation successive, une expression ambitieuse mais vide, et nous demeurons après la lecture de ce chapitre ce que nous étions avant, nous conservons les données positives fournies par l'analyse expérimentale des phénomènes, et nous demeurons impuissants à les synthétiser. Je ne pourrais, sans excéder de beaucoup et votre patience et mes forces, conti- nuer, chapitre par chapitre, la critique détaillée de ce que M. Delage nous présente comme ses idées personnelles. Je le regrette, car nous aurions parfois à constater, d'une façon bien frappante, leur faiblesse au point de vue explicatif. Quand, par exemple, à propos de la division cellulaire, notre auteur a écrit en caractères itali- ques cette belle maxime antithétique : « Ce qui est essentiel dans la division indirecte, c'est la division directe, » il ajoute que cette dernière seule est à expliquer, mais que malheureusement elle est beaucoup moins facile à comprendre qu'elle ne le pa- raît ; il conclut, en somme, qu'il faut l'accepter comme un fait que l'on ne peut en- core expliquer. Eh bien, mon Dieu ! c'est tout juste ce que j'en savais avant de le lire, sauf cette antithèse entre la division indirecte et la division directe, antithèse qui, suivant l'habitude de ce procédé littéraire, me parait plus brillante que juste, les développements de M. Delage ne m'apprennent qu'une chose : c'est, qu'à mou grand regret j'en sais autant que lui ; c'est qu'il est réduit comme moi à accepter le fait sans en pénétrer les causes, et que si, pour les besoins du langage, il lui fallait désigner l'ensemble de ces causes par une expression brève et portative, il ne pourrait en somme le faire qu'en donnant un synonyme de plus à la force vi- tale son ennemie personnelle. Dans ce même chapitre, l'auteur affirme avec beaucoup d'énergie que la division du noyau est toujours homogène et que la division consécutive du cytoplasma peut seule introduire des différences entre les deux cellules sœurs. Peut-être dit-il vrai, bien que ses raisons ne me paraissent pas très sûres ; mais en quoi cela importe- t-ilî Peut-il nous apprendre quelque cbpse sur les causes de ces différences? Peut-il, seulement, des différences constatées ibimédiatement après la division hétérogène de la cellule mère, tirer quelques indices permettant de prévoir les destinées très diverses des deux cellules sœurs ? Quelque attention que j'aie pu apporter à la lecture de ce chapitre et des suivants, je n'ai rien pu y trouver qui répondit aux questions que je me suis si souvent et depuis si longtemps posées sur ces sujets fondamentaux. Aussi serais-je bien tenté de répéter ici ce que M. Delage dit du Tiinée de Platon : « Verba et voces prsetereaque fiihil, » Qu'il s'agisse de l'ontogenèse, de ]ai/orjnation des produits sexuels, de la mortalité du corps et de Vimmortalitë du germe, je n'ai pu, je le répète, trouver dans aucune de ces pages rien qui ressemble à cette explica- tion mécanique des phénomènes vitaux que l'auteur semblait nous promettre au dé- TRAVAUX ORIGINAUX. 87 but, sinon complète, du moins à l'état d'ébauche. Et cependant ma déception devait s*accroltre encore en arrivant au chapitre de Vhérédité, dont le titre inscrit, en grosses lettres, au dos du volume, semble faire de ce chapitre le point central, le nœud de tout l'ouvrage. 11 faut avouer que si la disposition typographique du titre d'un livre a pour but d'exciter la curiosité du lecteur et de forcer son attention, nul mot plus que celui ^'hérédité n'est digne d'être mis en vedette et d'occuper la place d'honneur. La perspective de lire, sur un tel sujet, les opinions d'un mattre bien renseigné et en même temps libre de toute attache d'école, ne pouvait manquer d'attirer de nom- breux lecteurs. Quelle déconvenue pour eux, quand ils sont appelés à constater que la grande découverte de M. Delage en fait d'hérédité, c'est que l'hérédité n'existe pas ou presque pas ! Ici encore, il est nécessaire de citer textuellement. « L'hérédité ne semble, dit M. Delage, si difficile à expliquer que parce que l'on met sur son compte une multitude de choses qui ne lui appartiennent pas Voici un Bourbon qui transmet à tous ses enfants, légitimes ou bâtards, le nez caractéristi- que de sa race : vous en concluez que ce nez doit être représenté, dans son sperma- tozoïde, par quelque particule spécialement destinée à le représenter. « Je ne vois pas que cela soit nécessaire. « Voici un flls qui montre, dès son enfance, les penchants et les goûts de son père, soulTre des mêmes maladies, arrive enfin à se suicider au même âge, pour un même motif : vous voyez là l'influence d'une force héréditaire invincible qui a plané sur son évolution, dirigé ses destinées. « Cela ne me paraît pas du tout évident. » On se demande forcément, après avoir lu ce passage, ce que l'auteur a bien pu vouloir dire. A-t-il simplement voulu signifier que l'hypothèse d'une particule repré- sentative dans le spermatozoïde est gratuite, que l'expression de force héréditaire est vaine ? Ce n'était pas la peine de le dire ; ce sont des théoriciens qui ont imaginé et particule représentative et force héréditaire. Moi, bon public, je n'ai pas tant de malice ; je vois à n'en pouvoir douter les faits de ressemblance entre parent et des- cendant, je les vois dans les traits généraux de l'organisation et dans les plus min- ces détails, je les crois parce que je les vois, mais je ne puis leur donner aucune explication et il n'y a pas d"épithète que j'accole plus fréquemment au mot héré- dité que celle de mystérieuse. C'est donc perdre sa peine que de venir, dès l'abord, repousser deux hypothèses particulières que je n'ai pas faites. Serait-ce donc alors que M. Delage entende réduire le rôle de l'hérédité à la puissance des simples pro- priétés physico-chimiques ? L'exemple qu'il choisit comme peignant le mieux sa pen- sée fait incliner vers cette dernière interprétation. 11 se représente un fleuve qui, descendu de la montagne, forme une cascade, puis fait tourner la roue d'un moulin, et plus loin se perd enfin dans l'Océan. Il imagine que ce sont toujours les mêmes masses d'eau qui, chaque année, alimentent ce même fleuve et il compare les théoriciens actuels de l'hérédité à un physicien qui cher- cherait sous quelle forme se trouve, dans le nuage suspendu dans l'air, l'aptitude de l'eau à se précipiter en cascade et à faire tourner la roue d'un moulin. Je ne sais si vous pouvez comprendre une telle comparaison. Pour moi, elle ne me représente rien de concevable. Les divers mouvements que prend l'eau sous l'action de la pesanteur et au contact des accidents qu'offre le lit du fleuve, je les 88 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ramène, un à un, à des causes mécaniques et tangibles. S'il est en mon pouvoir de déplacer quelqu'un de ces obstacles, je déforme le cours du fleuve suivant des lois aussi-simples que connues ; si j'enlève la roue de mon moulin, mon moulin ne tourne plus, mais le cours du fleuve n'en est pas sensiblement modifié. Quelle analogie cela présente-t-il avec les phénomènes de l'hérédité? Vous avez admis tout à l'heure que, dans la race des Bourbons, le nez se transmet de père en fils, quelle que soit la mère, quelle que soit la condition de l'enfant, sa nourriture, son éducation ; je n'ai pas à examiner ici si votre hypothèse est ou non conforme à la réalité des faits; je la prends telle que vous me la donnez et j'y trouve, en opposition formelle avec ce que j'observais à propos du fleuve, une prédétermination de la forme du nez qui existe chez le fils du Bourbon, indépendamment des circonstances ambian- tes. La mère ') IX i VII • XII Mi., m*. XV XIV XVII "-■L-f w, 0 XVI ■A^:, XVIII Toutes les figures ont été dessinées avec l'objectif à immersion homogène 2 miUimètres de Zeiss et les oculaires 6 et 8, à l'aide de la chambre claire d'Abbe. Les images ont été projetées sur la table de travail. Fig. 1. — Grande cellule sexuelle déjeune cobaye. Le protoplasma présente les premières manifes- tations de la dégénérescence granuleuse ; les chromosomes au stade de spirem serré commencent par se fusionner les uns avec les autres à l'un des pôles du noyau. 94 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Fia. 8. — Stade plus avancé du même processus ; quelques chromosomes n'ont pas été englobés dans la masse chromatique. Fia. 3. — La chromatine est rassemblée en trois amas volumineux j les chromosomes demeurés libres se sont décomposés en leurs microsomes constitutifs qui figurent des traînées de granulations dis- posées bout à bout ou dispersées sans ordre dans le protoplasraa. Fia. 4 et 5. — Grandes cellales sexuelles déjeune cobaye. Le protoplasma a subi la dégénérescence granuleuse ; les chromosomes, au stade spirem lâche, sont séparés les uns des autres et ont envahi tout le champ cellulaire, certains ont même franchi ses limites pour se répandre dans le liquide intercellulaire. Un certain nombre de ces chromosomes se sont décomposés en leurs granulations élémentaires. Fia. 6. — Spermatocyte déjeune rat. Les chromosomes fusionnés figurent une plaque irrégulière au niveau de l'équateur de la cellule ; en c on voit un corpuscule polaire dont la substance, claire et gonflée, prend mal les substances colorantes. Bn h, corpuscule polaire normal et ses filaments achromatiques. Le protoplasma est presque entièrement disparu par dégénération granuleuse. Fio. 7. — Même objet au stade monaster. La plupart des chromosomes se sont décomposés en grains arrondis et assez volumineux; les autres se sont décomposés en ânes granulations dispersées dans toute l'aire de la cellule.^On ne volt plus trace de figure achromatique. Fia. 8. — Grande cellule sexuelle de jeune cobaye au stade monaster. Les anses chromatiques sont pour la plupart fusionnées en masses volumineuses et irrégulières; les filaments achromatiques sont disposés sans ordre et ont disparu pour la plupart. On ne voit pas de corpuscules polaires. Fio. 9. — Même objet. Protoplasma presque entièrement disparu ; parmi les chromosomes, les uns se sont fusionnés en masses inégales et irréguliéres, les autres se sont décomposés en leurs micro- somes qui sont encore disposés bout à bout ou sont dispersés dans les restes du protoplasma. On voit encore quelques filaments du fuseau achromatique. Fio. 10. — Même objet. Les anses chromatiques du dyaster se sont rassemblées en deux amas à bords anguleux. Les filaments du fuseau, disparus en grande partie, sont fragmentés et orientés sans ordre dans le protoplasma granuleux. Fia. 11. — Même objet. Protoplasma en dégénérescence hyaline. Les chromosomes du dyaster, par leur fusion, forment deux couronnes homogènes réunies par de nombreux tractus chromatiques. Fia. 12. — Protoplasma en dégénérescence hyaline. Les filaments du fuseau figurent dans l'axe de la cellule un bicône de substance homogène et très colorée. Au centre, quelques granulations chro- matiques. FiG. 13. — Protoplasma en dégénérescence hyaline. Les chromosomes, très réduits et agglomérés en partie, sont au stade dyaster. On volt quelques restes du fuseau sons forme de stries sombres par- courant le protoplasma condensé ; à l'équateur de la cellule se trouvent une série de grains chro- matiques qui rappellent la plaque cellulaire. FiG. 14. — La cellule supérieure nous montre des amas chromatiques informes (a, b, e, d) à partir desquels irradient des filaments achromatiques. La cellule Inférieure (/), en pleine dégénérescence hyaline, montre sa chromatine condensée en une plaque homogène ; on voit encore quelques fila- ments du fuseau irradiant à partir d'un point coloré qui est peut-être le corpuscule polaire. FiG. 15 et 16. — Spermatocytes de jeune rat, dont le protoplasraa, presque entièrement disparu, est en dégénérescence granuleuse. Dans la figure 16, les chromosomes sont arrivés à se constituer en deux spirem filles, dont les anses chromatiques, eu grande partie dissoutes, sont à peine colorées et visibles ; dans la figure 15, ils sont arrivés à constituer deux noyaux filles très petits, inégaux et offrant tous les signes de dégénérescence karyolltique. Fia. 17. — Même objet, même processus. Fio. 18. — Grande cellule sexuelle de cobaye au stade dyaster; elle présente une hypertrophie consi- dérable; ses granulations cytoplasmlques sont très visibles et très abondantes; on voit quelques filaments achromatiques ; sa chromatine, considérablement augmentée, est décomposée en partie en granulations qui sont dispersées dans tout le protoplasma. s'observent pendant les stades de l'ascension polaire et de dyaster. On a alors deux couronnes chromatiques homogènes et plus ou moins régulières, réunies quelquefois (ûg. II) par des tractus chromatiques eflilés, ou des amas de granulations irrégulières disposées aux deux extrémités de la cellule (fig. 10), ou des chromosomes plus ou moins soudés les uns avec les autres, gonflés et déformés, répandus sans ordre dans la cellule sur le trajet de filaments achromatiques fragmentés et disloqués. Malgré l'état nécrobiotique des éléments , la chromatine arrive quelquefois à former deux TRAVAUX ORIGINAUX. 95 spirem fllles ou deux noyaux filles, s'organisant en masses plus ou moins transformées ou dégénérées (flg. 15, 16). De tels noyaux sont toujours de petite taille, souvent très inégaux, et présentent dès leur formation tous les signes d'une dégénérescence pro- chaine. Dans ces mitoses pathologiques, on observe aussi la formation d'un seul noyau fille ; à l'autre extrémité de la cellule on trouve un ou plusieurs fragments chromatiques informes et d'un volume insignifiant. De nombreux auteurs ont signalé semblable particularité, entre autres Boveri', Galeotti*, Hansemann'; ne pourrait-on admettre ici l'idée de Hansemann qui suppose que cette division inégale de la chromatine est sous la dépendance d'une division anormale du centrosome ? Ne pourrait-on admettre, dans le cas particulier, que les perturbations nécrobiotiques atteignent' le centrosome en premier lieu, modifient sa vitalité et sa fonction et déterminent le dédoublement inégal de sa substance? Le plus petit corpuscule polaire ainsi formé devient de la sorte à peine capable d'entraîner de son côté quelques particules chromatiques , dont le faible volume est en rapport avec le peu d'énergie de sa force d'attraction, tandis que l'autre corpuscule polaire, plus puissant et plus volumineux, arrive à entraîner vers lui une masse de chromatine plus considérable et même à déterminer l'organisation d'un noyau plus ou moins incomplet. De semblables formations sont d'ailleurs desti- nées à disparaître dans un délai plus ou moins bref. Une autre question se pose ensuite : étant donnée une cellule en activité kinétique, quelle réaction oppose chacune de ses parties aux processus morbides, quel est Vultimum moriens parmi ses éléments constitutifs? Peut-on, à l'aide de modifica- tions nécrobiotiques subies successivement ou simultanément par ces parties, établir une hiérarchie dans le degré de leur vitalité respective, comme l'ont recherché, entre autres, les frères Hertwig'' et Demoor', à la suite de leurs expérimentations phy- siologiques? Les Hertwig considèrent le protoplasma et la figure achromatique comme doués d'une vitalité moindre et succombant très vite à l'action des susbtances stu- péfiantes ou nocives ; les chromosomes résisteraient très longtemps. Pour Demoor, la figure achromatique présenterait vis-à-vis des mêmes substances une résistance égale à celle des chromosomes. Nos observations ne permettent pas de résoudre ce problème, tout au plus peut-on dire que, dans la grande majorité des cas, les chro- mosomes semblent survivre au cytoplasma ([ui présente des signes manifestes de dégénérescence iiyaline ou granuleuse, alors que ces chromosomes continuent à vivre quelque temps ; mais on constate aussi quelquefois un noyau dégénéré au sein d'un protoplasma ne présentant aucun signe de dégénération. Aussi, dans la mort lente des cellules, il me semble que les phénomènes morphologiques caractérisant la né- 1. Boveri, Zellen-Studien. {Jenaische Zeitsch. fur Nalurw. 1887, Bd XXI; 1888, Bd XXII; 1890, Bd XXIV.) 2. GibKOTTi, Ueber experimentelle Erzeugung von Unregelmassigkeiten des Icaryoki- netischen Processes. (Beilr. z. path. und ail. Pathologie, XIV, 1893.) 3. Hansemann, Ueber asymelrische Zellllieiluug in Epithelkrebsen und deren biologlsclie Uedeutung. {Vircliow's Arciiiv, CXIX. 1890.) 4. 0. et R. HriRTwiG, Ueber deri Bofruchtungg-undTheilungsvorgang dos tliierisclien Eies unter dem Einfluss ausserer Agentien. [Jenaische Zeilsch. i879.) — Experimenlelle Studien am thierischon El vor, \Tahrend und nach der Befruchtung. [Ibid. 1887.) 5. Demoou, Gontributioa à l'étude de la physiologie de la cellule. Indépendance fonc- tionnelle du protoplasma et du noyau. [Archives de Biologie, XIII. 1891.) 96 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. crobiose commencent par atteindre tantôt une partie cellulaire, tantôt une autre. Bien plus, parmi les chromosomes nucléaires, certains peuvent être frappés de mort, alors -que les autres paraissent avoir continué à donner, pendant un certain temps encore, des signes d'une activité vitale ralentie. Pendant la métaphase et l'anaphase de la division mitotique en effet, il est assez fréquent d'observer un certain nombre d'anses chromatiques qui demeurent immobiles au niveau de l'équateur de la cellule, alors que les autres ont commencé leur mouvement d'ascension polaire ; ces anses im- mobiles ne tardent pas à se modifier et à se décomposer en leurs microsomes élé- mentaires qui se dissolvent peu à peu au sein de granulations cytoplasmiques ; les autres chromosomes , continuant leur évolution , peuvent arriver à constituer deux spirem filles toujours plus ou moins défigurés, ou même deux noyaux filles, mais ces rejetons dénaturés sont destinés à disparaître aussitôt après leur formation. J'ai d'ail- leurs signalé un phénomène analogue à propos de la dégénérescence des chromosomes pendant le stade spirem ; on sait aussi que, dans une même cellule, ils peuvent su- bir des modes dégénératifs ; ne semble-t-il pas que tous ces faits viennent à l'appui de l'opinion de Boveri ' qui afiQrme l'indépendance absolue des chromosomes consi- dérés isolément ? - Tels sont les principaux résultats des remarques encore fort incomplètes que j'ai pu faire sur les phénomènes nécrobiotiques qui frappent les éléments séminaux dans le testicule jeune ; dans leurs essais successifs pour atteindre à la formation d'un type cellulaire plus parfait qui les rapproche plus de leur état morphologique et physiologique ultime, la vitalité inhérente à chacun d'eux et déterminée par son développement ontogénétique s'arrête à un certain moment de son évolution; et il en est ainsi pendant toute la période qui s'étend delà naissance à la puberté. « Dans toute cette période où le tube séminifère conquiert un à un des éléments semblables à ceux qu'il aura quand il sera mûr, et monte un à un les échelons qui le condui- -ront à l'âge adulte», le testicule n'aboutit qu'à la formation de produits stériles et destinés à périr par nécrobiose à n'importe quel stade de leur activité vitale ; l'en- semble de ces phénomènes particuliers qui caractérisent cette période d'essais et de tâtonnements, peut et doit être distinguée de la période d'activité qui lui fait suite, aussi M. Prenant ' lui a-t-il donné le nom de préspermatogénése. En résumé on voit qu'une cellule séminale peut dégénérer à tous les stades de la karyokinèse, que son protoplasma peut subir les transformations liyaline, granuleuse et graisseuse, qu'elle peut présenter dans certaines circonstances pathologiques une exaltation passagère dans son activité nutritive, que chacune de ses parties réagit séparément contre les influences morbides, que certaines de ces parties peuvent être déjà atteintes par la mort, tandis que les autres continuent à évoluer pendant un certain temps encore pour donner finalement naissance à des produits monstrueux. 1. Boveri, loc. cit. â. A. Prenant, Élude sur la structure du lube stSminifère des mammifères. Çrhèse de Nancy. 1887.) Le Directeur, D' A. NICOLAS. 4* année Mai- Juin 1896 N» 3 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX DES MUSCLES NORMAUX ET ANORMAUX DU PÉRINÉE DE L'HOMME Par le D' A. LEDOUBLE rROFOtEVR D'iNATOUIE A l'ÉCOLK DI niDECmE DI TOOII {Suite.) Avec M. Quenu il y avait tout lieu de présumer que le débat était clos. Une cir- constance fortuite l'a rouvert. En août 1886, à Montpellier, les membres du jury du concours pour le prosectorat ayant donné aux candidats à « préparer les divers plans musculo-aponévrotiques du périnée », un d'entre eux, M. A. Cuos, entreprit de confronter et de contrôler les assertions contraires de Quenu et Cadut, en employant successivement les procédés de l'un et de l'autre de ces anatomistcs. Tout d'abord, M. Gros * a disséqué un certain nombre de périnées d'adultes, et a re- trouvé, avec des variétés individuelles considérables, les parties d'apparence muscu- culaire qui correspondent aux muscles de Wilson et de Guthrie tels que les décrivent Sappey, Richet, TiLLAUX, etc. 11 a ensuite emprunté à ces parties d'apparence musculaire des parcelles de tissu qu'il a portées sous le microscope sans autre pré- paration qu'une dissociation préalable à l'aide de deux aiguilles. En ce qui concerne le muscle de Wilson, sur des nombreuses préparations em- pruntées à trois sujets différents, M. Gros a constamment trouvé des fibres muscu- laires striées. Quant au muscle de Guthrie, il a employé le même procédé chez deux sujets différents et de très nombreuses préparations lui ont permis d'arriver aux conclu- sions suivantes : « A. — Du muscle existe dans ce tissu d'apparence musculaire, mais en faible proportion; le tissu fibreux l'emporte de beaucoup. 1. Gros, Recherches anatomiques sur les muscles de Wilson et de Guthrie. Montpellier, 1887, pp. 19 et suiv. ELBIiIOOR. AK\T., T. IV> N" 3. 7 98 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. « B. — On ne rencoatre de (ibres musculaires qu'au voisinage de l'urètre ; au voisinage des branches i se bio-pubien nés on n'en trouve pas une seule, on y voit seulement du tissu llbreux avec de nombreux amas de vésicules adipeuses et, tout à fait à proximité de l'os, d'élégants réseaux de fibres élastiques anastomosées for- mant un feutrage très dense. En même temps, on voit la préparation constamment salie par des quantités considérables de détritus sanguins. « C. — Le muscle de Guthrie ne forme donc pas. comme on l'a dit, une lame continue d'une branche ischio-pubienne à l'autre ; il n'a pas d'insertions osseuses. Mais il ne faut pas prétendre non plus qu'il n'y a, dans la région assignée à ce muscle, que du tissu lamineux rougi par du sang sorti des vaisseaux. » Ces conclusions préliminaires sont, comme on le voit, conformes à celles de M. QuENU ; mais il ne suffisait pas d'avoir prouvé qu'il y a en effet des fibres mus- culaires, il fallait encore et surtout examiner quel est Yagencement de ces flbres les unes pur rapport aux autres, par rapport au canal de l'urètre et au squelette, et voir s'il est bien tel qu'on l'a décrit. Pour cela M. Cuos a fait deux ordres de coupes sur la région, les unes parallèles, les autres perpendiculaires au canal de l'urètre. Ces coupes ont porté. sur l'adulte et le nouveau-né. D'abord, M. Gros a voulu vérifier si les conclusions de Cadi.\t par rapport à l'en- fant étaient exactes, et, refaisant ce que Cauiat avait fait le premier il a débité en tranches aussi fines que possible un urètre de nouveau-né autour des parties voisines depuis la vessie jusqu'au bulbe. Il a pu obtenir ainsi 140 coupes (près du double de Cadiai [86]) qui ont été soigneusement numérotées au fur et à mesure, colorée.s au picro-carmin, et montées en préparations permanentes dans la glycérine. 11 a pu, sur cette série de cent quarante préparations contrôler d'un bout à l'autre le travail de Cadiat et se convaincre que les conclusions de celui-ci sont exactes eu tous points. Il n'a trouvé que des libres ayant une direction circulaire autour de l'urètre. Par conséquent, dit-il, les muscles de Guthrie et de Wilson n'existent pas chez l'enfant. II n'y a qu'un seul muscle, l'orbiculaire de l'urètre ou sphincter uré- tral qui s'étend depuis la prostate jusqu'au bulbe. Mais M. Tillaux a soutenu que l'enfant, à cause de l'incomplet développement de ses organes génitaux, ne présente pas les dispositions que l'on trouve plus tard chez l'adulte. M. Gros a donc repris chez l'adulte les recherches qu'il avait faites chez le nouveau-né. Mais, à cause du volume plus considérable des parties, M. Gros a dû modifier légèrement son procédé. Au lieu de faire des coupes totales de l'urètre et des parties voisines, il n'a fait que des coupes partielles se complétant mutuelle- ment. Il a donc commencé par préparer par sa face périnéale le muscle de Wilson qu'il n'avait jamais réussi à préparer par sa face pelvienne. Ensuite, rasant avec un scapel les branches ischio-pubiennes, il a enlevé la partie triangulaire qui cor- respond à l'aponévrose moyenne ; en haut, il a conservé dans le lambeau une partie du ligament sous-pubien ; en arrière, il a fait porter la section sur la terminaison de la prostate et en avant, à la naissance du bulbe. Alors il a partagé ce fragment d'urètre en trois portions, une supérieure, comprenant le prétendu nmscle de Wilson avec la partie urètrale correspondante et deux inféro-latérales, correspondant cha- cune à l'un des muscles de Guthrie. Pour le muscle de Guthrie, il a fait des coupes perpendiculaires au grand axe du canal de l'urètre, dans le plan de l'aponévrose moyenne, c'est-à-dire dans le plan TRAVAUX ORIGINAUX. 99 assigné à ce muscle ; sur ces coupes il a constaté d'abord, d'accord en cela av^c Gadiat et QuENU, l'absence de Qbres perpendiculaires à l'urètre, la présence, au contraire de nombreux faisceaux striés à direction générale circulaire, plus ou moins ondulés. Mais il n'a pas rencontré deux couches distinctes de fibres, qui formeraient, comme le veut M. Quenu, l'une, le sphincter urétral et l'autre, un muscle spécial, un sphincter surajouté au premier. Restait le muscle de Wilson : sur le fragment enlevé, conrnie nous l'avons dit, M. Gros a fait des coupes verticales antèro-postèrieures perpendiculaires au prétendu muscle parallèle à la ditection de l'urètre. Sur ces nombreuses coupes il n'a vu aucune libre ayant une direction radiée par rapport à ce canal. Par contre, il y a, noté la présence de maints faisceaux annu- laires. M. Gros aurait pu conclure, et à bon droit, d'après ces préparations microsco- piques. Mais il a voulu accumuler les preuves et a réussi à obtenir chez l'adulte, comme chez l'enfant, des coupes d'ensemble de la totalité de la région. Sur ces coupes perpendiculaires à l'urètre il a retrouvé exactement ce qu'il avait trouvé chez le nouveau-né, c'est-à-dire des fibres circulaires plus ou moins flexueuses sur les parties latérales de l'urètre et pas autre chose. « En résumé, il résulte de nos recherches, dit M. Gros, les faits suivants : 1' La région profonde du périnée présente chez l'adulte et chez l'enfant une struc- ture identique, contrairement aux assertions de M. Tillaux ; 2» Le muscle de Wilson n'existe pas, quoi qu'en pensent MM. Righet, Sappey, Tillaux, Quenu, etc. ; 3» Le muscle de Guthrie n'existe pas davantage, malgré l'avis de MM. Richet, Sappey, Tillaux, Paulet, Gharpey, etc. ; 4" Autour de la portion profonde de l'urètre on ne trouve que des fibres circu- laires (muscle orbiculaire de Gadiat) en plus de quelques fibres longitudinales. Il n'y a pas de libres radiées allant s'insérer sur le squelette ou les parties fibreuses qui lui sont annexées (ligament sous-pubien). Au voisinage de la vessie, ces fibres circulaires appartiennent à la voie organique, ce sont des fibres lisses (sphincter vésical des auteurs). Vers la partie inférieure de la prostate, les fibres lisses sont peu à peu remplacées par des fibres striées affec- tant la forme d'un croissant qui embrasse la partie antérieure de l'urètre et se perd sur les parties latérales de la prostate (sphincter prostatique de Sappey, sphincter externe), au niveau de la portion membraneuse de l'urètre, ces fibres striées for- mant un anneau complet autour de ce canal. Cet anneau s'élargit sur les parties latérales de l'urètre dans l'épaisseur du diaphragme uro-génital et ses fibres dé- crivent là des flexuosités qui leur donnent une direction presque transversale. Ce sont ces fibres qui ont été vues et décrites comme un muscle spécial: le transverse profond ou pubien ischio-urétral, par Guthrie, Gruveilhier, Richet, Sappey, P.-vulrt, Tillaux, etc. Cet anneau musculaire strié occupe toute la région bulbaire de l'u- rètre et ses fibres se confondent en avant et en bas avec celles du bulbo-cavemeux, de telle sorte que la portion prostatique, la portion membraneuse et le bulbe de l'urètre sont enveloppés par une gaine contractile ininterrompue. Au niveau de la paroi supérieure de l'urètre, au-dessus du ligament sous-pubien, ces fibres deviennent également plus nombreuses et remontent à une plus grande hauteur dans l'épaisseur du tissu fibreux de la région. Ce sont les fibres qui forment cet épaississement de iOO UIBLIOGRAPHlt: ANATOMIQUE. l'ïumeau musculaire sur la ligne médiane supérieure qui ont été décrites sous le nom de muscle de Wilson. La description de Cadiat est donc exacte en tous points, et l'on ne doit plus ad- mettre avec lui, dans la région profonde du périnée, que le muscle orbiculaire de l'urètre ou sphincter urétral. » J'ai tenu à reproduire, sans les modifier, les passages du mémoire dans lequel M. Crûs a consigné le résultat de ses « recherches anatomiques sur les muscles de Wilson et de Guthrie ». Ils répondent absolument à ce que j'ai vu. En 1875, j'ai fréquenté assidûment le laboratoire d'histologie de la Faculté de médecine de Paris, et j'ai pu constater de visu quel soin mon regretté collègue d'internat et ami Cadiat a apporté dans la préparation de ses coupeSihistologiques du périnée infantile. II était impossible d'être plus minutieux et plus méthodique et je suis heureux de l'hommage rendu par M. Gros à un savant trop déprécié, hélas ! de son vivant. Depuis 1875, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de disséquer la région périnéale superficielle et de pratiquer des coupes parallèles et contiguës de la région péri- néale profonde depuis le bulbe de l'urètre jusqu'au col de la vessie aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. Pas plus chez l'un que chez l'autre je n'ai trouvé de muscle de Wilson ni de Guthrie. J'ai toujours noté chez l'enfant le mode de confor- mation observé par Cadiat, et chez l'adulte celui signalé par Giios. C'est assez dire que depuis longtemps je professe qu'il n'y a autour de l'urètre qu'un seul muscle orbiculaire composé de flbres n'ayant aucune connexion avec le pubis ni avec les branches ischio-pubiennes '. La portion membraneuse du canal uro-génital étant re- lativement plus longue dans les premiers stades du développement, le muscle urétral est aussi alors relativement plus développé ; c'est à ses dépens que se forme pen- dant la vie fœtale le soi-disant muscle transverse profond du périnée, qui, en réalité, ne représente que certains faisceaux de l'orbiculaire de l'urètre. En avant, le muscle urétral se met en rapport intime avec le muscle bulbo-cavemeux et le muscle transverse superficiel du périnée; en arrière, il va se perdre à la surface de la pros- tate. Le raphé du pénis, duquel émanent certaines fibres en croissant du sphincter urétral, est, comme le raphé du scrotum et celui du périnée, le vestige de la soudure des deux replis génitaux primitifs. Tandis que la vessie urinaire de l'homme se continue immédiatement avec le canal uro-génital, celle de la femme se prolonge encore en un court canal de deux à trois centimètres de long que l'on désigne sous le nom d'urètre. L'urètre s'ouvre 1. En cela, je suis en désaccord avec M. GBOENBAna qui, dans son Traité d'anatomie humaine, donne la définition suivante de l'orbiculaire de l'urètre : « C'est une couche musculaire disposée en anneau autour de la paroi membraneuse. Un certain nombre de ces fibres partent d'un raphé postérieur. Une partie assez importante du muscle s'est ce- pendant unie au pubis dans le voisinage de l'arcade du pubis ; elle peut môme se décom- poser en plusieurs couches dont les flbres sont disposées obliquement ou Iranaversalement. On a divisé cette partie du muscle urétral en deux muscles distincts : le muscle trans- verso-urélral, et le muscle Irantverse profond du périnée. » Je suis également en désaccord avec M. le professeur Gharpï qui, dans son Mémoire sur les organes génito-urinaires , paru en 1890, admet le muscle de Guthrie. En ce qui concerne le muscle de Wilson, M. Charpt pense « que le terme de muscle de Wilson ne peut avoir qu'un sens, celui de couche ou faisceau excentrique du sphincter et que, dés lors, il est inutile de le conserver ». TRAVAUX ORIGINAUX. 101 chez la femme au moyen d'une fente allongée dans le sinus uro-génital ou vestibule du vagin. Cette partie de l'appareil urinaire de la femme n'a pas son équivalent chez l'homme; car le canal qu'on appelle urètre chez l'homme est le canal uro-génital lui-même. La paroi de l'urètre de la femme n'est qu'un prolongement de celle de la vessie. Elle consiste en couches externes de fibres annulaires et en couches internes de fibres longitudinales qui sont peu nettement séparées les unes des autres comme elles le sont aussi peu de la muqueuse; sur les couches annulaires de cellules mus- culaires lisses repose encore une couche de fibres striées, disposées de façon à former un sphincter externe. Plus en dehors, il existe des faisceaux musculaires obliques ou transversaux qui sont unis à la musculature du périnée. Si maintenant on cherche à se rendre compte des causes qui ont si longtemps abusé les anatomistes et leur ont fait décrire des muscles qui n'existent nullement, voici ce que l'on remarque. Sur des coupes du périnée on peut se convaincre que les faisceaux musculaires sont plongés au milieu d'un tissu connectif très abondant qui les dissocie pour ainsi dire et les masque; cela se voit surtout sur des coupes antéro-postérieures de la paroi supérieure de l'urètre au niveau précisément du prétendu muscle de Wilson. Voilà pourquoi il est si difficile de bien délimiter ce muscle et de bien voir la direc- tion de ses fibres. En outre, comme l'a fait remarquer M. Paulet, le sang contenu dans les nombreuses veines de la région s'échappe des vaisseaux pendant la dissec- tion et colore uniformément en rouge toutes les parties ; nouvelle et excellente raison pour ne pas y voir clair. Et, on en a la preuve directe en examinant au mi- croscope, sans aucune préparation, des parcelles de tissu empruntées à la région : tout le champ du microscope est littéralement encombré de détritus sanguins. Mais, outre ces raisons générales, il en est d'autres qui nous donnent de la ma- nière la plus nette la clef de l'erreur. Ainsi, pour le muscle de Guthrie, nous avons vu l'anneau sphinctérien, aux deux extrémités du diamètre transversal de l'urètre se renfler considérablement et ses fibres décrire des flexuosités d'autant plus grandes qu'elles sont plus externes, au point que beaucoup de ces dernières présentent, dans une partie de leur trajet, une direction presque transversale. Or, c'est cette dispo- sition qui a abusé les anatomistes et leur a fait admettre l'existence d'un muscle à fibres transversales. TRANSVERSE DU PÉRINÉE Syn. Transverse superficiel du périnée; ischio-pérînéal (Chàdssies); transverso-anal ('CrovkiIjHIBr). On donne ce nom à un petit muscle transversal situé entre l'anus et le sinus uro-génital, et qui se trouve par conséquent en rapport à la fois avec les muscles de ces deux organes. Absence. — Le transverse du périnée de l'homme fait quelquefois défaut. Je l'ai vu pour ma part manquer des deux côtés chez une vieille idiote ; du côté droit, chez une fillette morte de méningite ; et du côté gauche, chez un ataxique. Anatomie comparée. — « Le muscle transverse du périnée n'appartient pas à pro- prement parler, dit M. Paulet, au plan général de la région. Il manque normalement dans un grand nombre d'espèces, et l'on constate souvent son absence, à titre d'à- 102 «IBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. nomalie, chez les animaux môme où il existe le plus constamment. Ses fonctions, si elles ne sont pas nulles, sont au moins peu importantes '. » De fait, M. Paulet ne l'a pas rencontré dans le cerf d'Aristote, le cerf Muntjack, le cerf frontal, le papion. Les hippotomistes affirment que le transverse du périnée est constant dans le cheval. Je reconnais que ce muscle se rencontre chez ce solipède dans la majorité des cas ; mais l'éminent professeur d'anatomie de la Faculté de médecine de Montpellier dont je viens de citer le nom, l'a vu faire défaut des deux côtés sur «n cheval qu'il a disséqué à Alfort, en 1876. Variation dans le développement. — Le transverse du périnée peut être réduit à quelques fibres et, quoi qu'en dise Gadiat — et c'est le seul point sur lequel nous sommes en désaccord, — provient généralement de l'ischion aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. Duplicité ou triplicité du muscle. — Il n'est pas rare de trouver, soit à droite, soit à gauche, deux et même trois transverses ; M. le docteur Embleton a môme disséqué un matelot fortement musclé chez lequel il y avait deux transverses de chaque côté *. C'est à ces transverses surnuméraires qu'on a donné le nom de muscle transversus perinei aller. De même que les faisceaux aberrants dont nous allons parler, les transverses du périnée supplémentaires, ils doivent être regardés comme des reliquats du sphincter du cloaque. Connexions plus intimes avec les muscles voisins et faisceaux surnuméraires. — On voit assez communément quelques trousseaux de fibres du transverse naître du tendon de l'ischio-caverneux, de l'aponévrose de l'obturateur interne, d'arcades tendineuses étendues entre cette aponévrose et le releveur de l'anus ou même de l'aponévrose moyenne du pirénée. Sur un grand nombre de sujets dont le transverse du périnée était très développé, Cruveilhier et Marc Sée ont trouvé la disposition suivante : « Les deux tiers anté- rieurs des fibres du transverse, parvenus sur les côtés de la ligne médiane, change- raient immédiatement de direction pour se porter d'arrière en avant et se confondre avec le bulbo-caverneux dont ils constituaient une des origines principales. La môme disposition avait lieu des deux côtés. Ce faisceau bulbo-caverneux des trans- verses n'est souvent qu'à l'état de vestige '. » J'ai disséqué, pour ma part, plusieurs sujets dans lesquels le transverse droit, le transverse gauche ou les deux transverses, se terminaient en totalité sur le feuillet inférieur de l'aponévrose périnéale moyenne, dans le bulbo-caverneux ou le sphincter externe de l'anus. J'en ai disséqué aussi quelques-uns chez lesquels, le raphé mé- dian du périnée faisant défaut, les deux transverses, se continuant directement, sem- blaient ne former qu'un seul muscle semi-circulaire dont la concavité embrassait la partie antérieure du rectum. Le transverse du périnée reçoit exceptionnellement un faisceau de renforcement émanant de l'aponévrose fessière. C'est le muscle gluteo-perinealis. Parfois, au lieu de rejoindre le transverse du périnée, ce faisceau va se fl.\er «ur la face inférieure du feuillet inférieur de l'aponévrose moyenne du périnée ou sur 1. Paulbt, lœo citato tuprà, p. 179. i. Emblktok, Anomalies of arrangement (Journ. of anal, and phyg, i« sôrie, n» 9, I87i, p. 816). 3. Cruveilhirr, et Marc Sbb, Traité d'anal., cit., t. II, 1'* partie, p. 428. TRAVAUX ORIGINAUX. lOf) l'intersection fibreuse qui sépare le spliincter externe de l'anus du bulbo-caver- neux. Il peut être unilatéral ou bilatéral, mais il est toujours innervé parle nerf fémoro- périnéal de Sappey [nervus pudendus inferior] qui perfore si souvent le transverse. Dans son mémoire sur les anomalies musculaires, M. Macalister joint au nom de ce muscle celui de Krause. J'ai reçu, le 27 juin 1895. une lettre du professeur d'anatomie de l'Université de Berlin dans laquelle il se défend en ces termes, non seulement d'avoir découvert le glutéo-périnéal, mais même de l'avoir jamais ren- contré: « Le glutéo-périnéal a été décrit en 1876 par W. Gruber, de Saint-Péters- bourg, dans : Virchow's Arch. fiir pathologische Atiatomie, t. LXVII. p. 353, sous le nom de vniscubis transoersus perinei superficialis . Deux ans plus tard, W. Gruber a publié un nouveau travail sur ce muscle qu'il a débaptisé et appelé M. gluteo- perincalis, voir: Virchow's Arch. fiir pathologische Anatomie, 1878. t. LXXIV, p. 454. Gruber l'a trouvé quatre fois, dont une fois des deux côtés. C'est donc à tort qu'on m'attribuerait la découverte de cette rare anomalie dont on n'a pas encore vu jus- qu'à ce jour un seul exemple à Berlin. » Si mes recherches bibliographiques sont exactes, c'est à mon bien regretté maître Broca. que reviendrait l'honneur de cette découverte. (Consultez Broca, Bulletin de la Société anatomique de Paris, 1851, n° 7, p. 230.) Le glutéo-périnéal a été re- trouvé récemment par M. Macalister et plusieurs anatomistes italiens. Je ne l'ai jamais vu. MUSCLES DE LA RÉGION CAUDALE DE LA COLONNE VERTÉBRALE La disposition des muscles de l'extrémité anale du canal intestinal et du canal uro-génital détermine la fermeture du détroit inférieur du bassin, fermeture qui est complétée par le muscle ischio-coccyglen. En France, on regarde encore le muscle ischio-coccygien comme un muscle du périnée. Cette manière de voir n'est pas soutenable dans l'état actuel de nos connaissances. Il appartient à la musculature ventrale de la portion caudale de la colonne vertébrale. L'atrophie de la région caudale du corps de l'homme ne se manifeste pas seulement par une réduction des dernières vertèbres sacrées et des dernières vertèbres coccy- giennes. mais elle se manifeste également par l'atrophie de sa musculature primordiale, qui se trouve réduite à quelques muscles insignifiants. Les muscles moteurs de la queue, qui sont généralement si puissants dans les mammifères pourvus de cet appendice, manquent, ou sont tout à fait rudimentaires, chez l'homme. Ces rudiments ont toutefois une grande importance morphologique Ils se répartissent en muscles ventraux ou antérieurs et en muscles dorsaux ou postérieurs ; ils correspondent respectivement aux deux grands groupes de muscles de mêmes noms que l'on rencontre dans le restant de l'axe du corps. Bien qu'ils n'atTectent, en apparence, aucune connexion anatomique avec ces derniers, il con- viendrait cependant de les réunir à eux pour les décrire. Et si je ne l'ai pas fait, c'est pour ne rien changer aux usages reçus. La transformation des muscles de la 104 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. queue en fascia et en aponévroses, les modiflcations d'insertions et de fonctions qu'ils subissent, ainsi que le releveur de l'anus, dans les diverses espèces et surtout dans les singes et dans l'homme, ont été très bien étudiées par Kollmann ' et Lart- SCHEIDER *. a) musculature ventrale du coccyx SACRO-COCCYGIEN ANTÉRIEUR Syn. 3f. eurvaior coecygi»; M. saero-eoceygeu» flnticus ; M. taero-coecygeu» in/erior ; M. eurvator coeeygis tenuis ; M. depreaaor caudœ ; M. abaiaseiir de la queue. « Ce muscle, dont l'existence est très rare, dit Gegenbaur, naît de la face anté- rieure des parties latérales des dernières vertèbres sacrées. Tantôt il va se terminer à la cinquième vertèbre sacrée ; tantôt il converge avec celui de l'autre côté, vers la face antérieure du corps de la première vertèbre coccygienne où il s'insère. » Cette définition ne concorde pas avec toutes les observations de muscles fléchisseurs du coccyx que j'ai relevées dans la littérature anatomique. Elle est trop précise. La lecture des pages qui suivent le prouvera surabondamment. J'ai disséqué deux fois le fléchisseur du coccyx ; une première fois en décembre 1881, sur un homme et du côté gauche seulement; une seconde fois, en février 1890, également sur un sujet du sexe masculin, mais des deux côtés. I, — H., 28 ans, pleurétique. — Sauf le transverse gauche qui était double, les muscles du périnée ainsi que le bassin et le sacrum étaient normaux. L'articulation sacro-coccygienne était très mobile. De tout le bord interne du quatrième trou sacré antérieur et de la moitié interne de la face antérieure du rameau osseux qui sépare le quatrième trou sacré antérieur du troisième, naissait, à gauche, un faisceau charnu aplati qui allait se fixer sur le milieu de la face antérieure de l'avant-dernière vertèbre coccygienne, le faisceau avait la forme d'un triangle isocèle très allongé et était dirigé obliquement de haut en bas, de dehors en dedans et d'avant en arrière. Il recevait, vers le tiers supérieur de son bord externe un fllet nerveux gracile prove- nant du rameau descendant de la quatrième branche sacrée gauche qui s'anastomose avec la cinquième paire sacrée du même côté. II, — H., 70 ans, hémiplégique. — Le sacrum et les os iliaques étaient bien con- formés. Le coccyx était constitué par quatre fausses vertèbres assez mobiles. Les muscles du périnée n'offraient rien de particulier, sauf les ischio-coccygiens qui naissent . par deux chefs distincts, l'un provenant de l'épine sciatique, l'autre de l'aponévrose d'enveloppe des muscles obturateurs internes. A droite et à gauche, en dedans des deuxième et troisième trous sacrés antérieurs se détachait un petit faisceau symétrique qui allait insensiblement se perdre sur la seconde et la troisième pièce du coccyx, en s'étalant en éventail. Chacun de ces petits faisceaux était innervé par un ramuscule émanant de la branche descendante qui relie la quatrième paire sacrée à la cinquième. 1. Kollmann J., Der Levator Ani und der Coccygeus bei den geschwanzten Affen und den Anthropoiden. (Verhandl. d. Anat. ges. auf der aciiten Versamml, in Strassburg in E., p. 198-205, avec 2 flg.) 2^ Laktschbider, loco citato suprd. TRAVAUX ORIGINAUX. , 105 Il est à remarquer que chez mes deux sujets le muscle anormal était innervé par un rameau provenant de la branche qui unit la quatrième paire sacrée à la cinquième. Il en était de même chez un homme que M. le professeur Watson a disséqué, en 1879, dans les salles d'atiatomie d'Owen's Collège, à Manchester'. Les fléchisseurs du coccyx sont les homologues des muscles sacro-coccygiens inférieurs ou abaisseurs de la queue des mammifères. Comme eux, ils fléchissent d'abord le coccyx sur le sacrum, puis les vertèbres coccygiennes les unes sur les autres. Le développement des fléchisseurs de la queue est en rapport avec le déve- loppement de cet organe ; ils sont surtout très prononcés chez les animaux qui ont la queue prenante, et en particulier dans les genres Atele et Cebus. Dans les an- thropoïdes, où la queue s'est atrophiée, ces muscles, d'après Huxley *, font entière- ment défaut. Il en est de même dans l'espèce humaine. Albinus (1734) me semble avoir le premier signalé non seulement la présence, mais encore le degré de fréquence d'apparition de ces muscles chez l'homme. Opposons les lignes qu'il leur a consacrées à celles que leur ont consacrées les autres anatomistes. « Tuerunt, dit-il, ab utroque latere musculus parvus, oblongus, angustus, ternuis, majorem partem tendineus, gemino capite, incipiebat altero ab iateriore et eadem inferiore et laterali parte corporis imi ossis sacri; altero, quod in aliis bifidum, ab interiore eadetnqtie laterali coccygis primi; descendensque, tribus extremis definiebat ad eamdem partem coccygis ossiculi secundi, tertii, quarti, praecipue quarti, extremo insigniore, tendineo, quo dexter cum sinistro con- junctus erat. Cur valorem appellare libuit quoniam coccygem curvat : curvat autem in priora. Inoeni eum in tribus, in aliis imperfectum et degeneratum ; in aliis non musculo, sed ligamento similem. » (Albinus, Historia musculorum, p. 336.) De ce texte un peu obscur il appert que chez tous les sujets qu'il a disséqués, sauf chez trois, Albinus n'a pas trouvé les muscles en question ou, pour être plus exact, a trouvé à leur place des ligaments ou des fibres tendineuses. Dans ce texte le même auteur n'a pas mentionné non plus ce qu'il n'a jamais manqué de faire pour les autres muscles — que les fléchisseurs du coccyx aient été observés avant lui. — De ce dernier fait je me crois en droit d'induire qu'ALBLNus est le premier anatomiste qui ait décrit les fléchisseurs du coccyx dans l'espèce humaine. Il est étrange pourtant de ne pas voir ces muscles indiqués dans la « Tabula muscu- lorum » d'ALBLNUS. Sandifort (1783) s'est borné à reproduire mot pour mot le texte d' Albinus'. SoEMMERRiNa '' (1794) a donné la description suivante des curvatores coccygis: « Ab interna inferiore et laterali parte corporis imi sacri, et ab interna et laterali parte ossis primi coccygis ortus, oblongus, exilis, tennis, plurimam partem tendi- neus descendit, ut tribus caudis partis lateralis secundi, tertii, prsesertim vero quarti ossis coccygis dextro musculo et sinistro inter se ibi conjunctis, inseratur. » 1. On the curvatores coccygis muscles of the man {Journ. ofanat. and phys., vol. XIV, part. IV, juillet 1880, p. 407.) 2. HuxLEj, Med. Times and Gazette, 1864, vol. II, p. 40. Le professeur Watson a vainement cherché aussi ces muscles chez le Troglodytes niger (Watson, loco citato suprà, p. 409). 3. Sandifort, Exercitaliones academicœ. Lug. Batav., 1. I, p. 89. 4. Sœmmbring, De corporis htimani fabrica, t. II, p. 212. 106 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Ce n'est là évidemment encore, mais sous une autre forme, que la description d'ÀLBINUS. Meckel a écrit : « Die Curvatores Coccygis sind iingewëhnliche, kleine, meUten.i wo sie vorhanden sind, au/ beiden Seiten workommende. Idngliche, diinne, grossen- Iheils sehnige Biindel, welche von der vordern Plàche des letzteii Heiligbeinwirbels und des ersten Steissbeinwirbels entspringen tind sich mit mehreren Zipjeln an die vordere Fltichc der untern Sleissbeine heften, wo der rechle und linke gewdhnlich zusammenjliessen*. » Au dire de Megkel, les fléchisseurs du coccyx seraient donc des faisceaux mus- culaires dont la présence ne serait pas habituelle chez l'homme. Ainsi que les anatomistes précités il n'a pas dit dans quelle proportion on les y rencontre, et, si on compare sa rédaction à celle d' Albinos , il y a tout lieu de croire qu'elle n'en est qu'une copie déguisée. En parlant du muscle ischio-coccygien, Cloquet (1822) a avancé que « souvent il reçoit de la partie inférieure du sacrum un petit trousseau {M. curvator coccygis, temiis) mince, grêle, descendant sur le milieu du coccyx, et s'unlssant aux deux muscles de droite et de gauche à la fois * ». La parenthèse intercalaire et la simili- tude des expressions permettent ici encore d'admettre que Cloquet a emprunté sa description à Soemmerring. Il convient en outre d'observer que Cloquet est respon- sable du mot souvent dont ne s'est pas servi Scemmerring. GuNTHER (184-i) a certainement vu ces muscles dont il a donné de bons dessins dans son atlas (Gunther. Chirurgische Anatomie, tab. 34, I, 6; tab. 31, III, 6). GtJNTHER a l'air de présumer qu'ils sont toujours présents. Vo\ Behr (1846) les a regardés comme constants ^ Theile * (1844) s'en est référé aux planches de Gunther, et Cruveilhier ' (1852) s'est contenté de renvoyer ses lecteurs à l'ouvrage de Soemmerrlng. Dans les traités d'anatomie de Henle et de Sappey, ces muscles sont passés sous silence. Dans son catalogue d'anomalies, M. le professeur Macalister n'a apporté aucun fait personnel, et parmi les anatomistes qui se sont occupés de ces muscles a cité Morgagni, Sandifort et von Behr. M. Macalister s'est mépris en ce qui concerne MoRGAGNi, Il n'y a pas dans les livres de Morgagni un seul passage qui ait trait aux curvatores coccygis ', ' Dans un mémoire intitulé : Beitràge zur Anatomie der Sleissbeinmusculatur des Menschen (Contribution à l'anatomie des muscles coccygiens de l'homme, Arch. f. Anat. und Phys., anat. Abth., Heft 5-6, 1888), Jagobi alTirme avoir trouvé trois fois ce muscle sur 56 sujets. Pour cet anatomiste il n'est donc pas absolument rare. Il résulte des observations de Jacobi que le sacro-coccygien antérieur, mêlé de nom- breuses fibres tendineuses, naît de la partie antéro-latérale et inférieure de la cinquième vertèbre sacrée et du bord supérieur de la première coccygienne et s'insère en se rapprochant, sur la ligne médiane, de son congénère du côté opposé, 1, Mbckel, Handbnch der vienschlichen Anatomie, Band II, p. 478. i. Gloqukt, Traité d'anatomie descriptive, vol I, p. 4G2. s. Von Behh. Handbook of human anat. (Trad. angl. de Birkell.'p 4. Thetle, Encyclopédie anatomique, t. III, p. 36o. 5. Cruveimuek, Traité d'anatomie, t. III, p. 666. 6. MoROAGNr, Adversaria anat. III. — Animadversix, XIV, p. 94. TRAVAUX ORIGINAUX. 107 sur la face antéro-lalérale des deuxième, troisième et quatrième vertèbres coccy- giennes, soit directement sur les corps vertébraux, soit sur les ligaments sacro- coccygiens qui les recouvrent. A part GuNTHEu et von Behu qui ont prétendu que les sacro-coccygiens antérieurs étaient constants et Jacobi qu'ils n'étaient pas absolument rares, S.wdifort, Soem- MERRiNG, Meckel et Cloouet Ont transcrit, en le modifiant plus ou moins, le texte d'Albinus. Or, Albixds, nous l'avons vu, a déclaré qu'il n'avait jamais rencontré ces muscles que trois fois. Il faudrait donc les considérer comme très exceptionnels. C'est aussi l'avis de M. Watson : sur plus de mille sujets qui lui sont passés sous les yeux depuis qu'il professe l'anatomie à Manchester, il n'en a trouvé qu'un cas. Depuis que je dissèque je n'ai jamais également trouvé que les deux cas dont j'ai donné une analyse succincte. Eu 1893-1894, j'ai cherché en vain ce muscle sur 87 cadavres d'hommes et 80 cadavres de femmes. ISCHIO-COCCYGIEN Syn. if, foeet/g'v* ; M. abductor eoecygis ; triangiilarit coccygù (Santorisi) ; lerator rocojgis (MoROXGHi); eoecgUehiatiqne (LiViiNKaBA.OB) ; Uchio-caudal (Humphry). Absence. — L'ischio-coccygien manque très souvent. Cette malformation ne sau- rait surprendre; la disparition ou plutôt l'atrophie de la portion caudale de la colonne vertébrale dans l'espèce humaine doit entraîner et entraîne la disparition ou l'atro- phie de tous les muscles qui la meuvent, aussi bien de ceux qui la meuvent dans le sens latéral que dans le sens antéro-postèrieur. Si les abducteurs du coccyx sont plus constants que les fléchisseurs et les extenseurs du coccyx, c'est que les abduc- teurs servent non seulement à imprimer des mouvements à l'appendice caudal, mais encore à fermer la région ano-caudale. Leur défaut de présence constitue une de ces anomalies que M. Mathias Duval appelle anomalies évolutives ou progressives. Variation dans la texture. — L'ischio-coccygien est composé normalement de faisceaux apouévrotiques entremêlés de faisceaux charnus en proportions à peu près égales qui lui donnent beaucoup de rapport avec les muscles intercostaux. Chez le plus grand nombre des sujets, la portion aponévrotique domine la portion charnue, mais c'est souvent l'inverse. Parfois même ce muscle est complètement transforme en une masse tendineuse (Soe.mmerrixg, Gege.nbaur). Cette transformation fibreuse du muscle est l'indice de la tendance qu'il a à faire défaut. Quant aux cas de duplicité et de triplicité de l'ischio-coccygien qui ont été signalés par Scemmer- RiNG, ce sont plutôt des cas de division de ce muscle en deux ou trois chefs indé- pendants par suite de la disparition ou du non-.iéveloppement des intersections fibreuses. Variation dans les insertions et connexions plus intimes avec les muscles voi- sins. — Je n'ai jamais rencontré la fusion complète du releveur de l'anus et de l'ischio-coccygien, notée par Soemmerrixg. Peut-être celui-ci s'est-il mépris. L'ischio- coccygien semble, en effet, au premier abord, se continuer sans ligne de démarca- tion avec le bord postérieur du releveur de l'anus, en sorte qu'on serait tenté de confondre l'ischio-coccygien et le releveur de l'anus en un seul et même muscle formant un plan non interrompu, depuis le bord inférieur du pyramidal jusqu'à l'arcade du pubis. L'ischio-coccygien comprendrait toute la portion du plancher qui s'insère au bord du coccyx, le releveur de l'anus, le reste du plancher ; mais on i08 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. reconnaît bientôt que ces deux muscles sont séparés l'un de l'autre par une lamelle aponévrotique. J'ai vu, comme Soemmerring ' et M. Watson. l'insertion totale de l'ischio-coccygien sur le sacrum, en dedans, et, comme M. Watson, le renforcement de ce muscle par des fibres provenant de l'aponévrose d'enveloppe de l'obturateur interne, en dehors. Anatomie comparée. — L'abducteur du coccyx constitue chez les mammifères un muscle qui fait mouvoir latéralement la queue. Comme tous les muscles de la queue — le coccyx, en anatomie humaine — il offre beaucoup de variétés. Ces variétés sont relatives aux différentes dimensions de la partie mobile à laquelle il s'attache; lors- que la queue est très développée, il est plus fort. Ce muscle a été retrouvé par Alix et Gratiolet dans le Troglodytes Aîibryi. Remarquons, en terminant, que le nom de levator coccygis qui lui a été donné par MoRGAGNi ne lui est nullement applicable. FÉ-MORO-COCCYGIEN Syn. Faisceau caudal du grand fessier ; coccy-fémoral (Testut); paraméral (Strausb-Dubckubim) ; agitator caudœ, cattdo-fémoral des zootomistes. On donne ce nom à un faisceau musculaire étroit, situé au-dessous du bord infé- rieur du grand fessier, auquel il est quelquefois plus ou moins uni et étendu du coccyx au-dessous de la cinquième vertèbre sacrée, ou à la fois du coccyx et de la cinquième vertèbre sacrée à la ligne âpre du fémur. 11 a été signalé par MM. Chud- ziNSKi, Macalister, Sabatier, Testut, etc. Je l'ai trouvé sept fois ; cinq fois chez l'homme, une fois chez une femme blan- che, une fois sur une Angolaise. Sur un homme, où il existait des deux côtés, il naissait en totalité des faces latérales du coccyx, longeait le bord inférieur du grand fessier dont il était séparé par un espace linéaire comblé d'un tissu cellulo-graisseux à larges mailles, et se divisait, immédiatement au-dessous de l'insertion du grand fessier, en deux branches dont une se fixait à la ligne âpre du fémur et l'autre se perdait sur l'aponévrose fémorale. Sur tous les autres sujets, sauf chez un homme et chez l'Angolaise, il n'était dé- veloppé que d'un seul côté, à droite. Dans la femme blanche et dans un des sujets du sexe masculin il était presque confondu avec le grand fessier. Dans l'Angolaise il était constitué par une languette d'un rouge pâle, large d'un travers de doigt environ, et dont l'extrémité interne était insérée sur le grand ligament sacro-sciatique et l'extrémité externe en partie sur la ligne âpre, en partie sur l'aponévrose crurale. Il est bon d'observer que M. Chudzinski a noté cet agencement chez un nègre. Anatomie comparée. — Pour bien comprendre les divers modes de conformation des abducteurs du coccyx de l'homme, il est nécessaire d'avoir une idée très nette de la disposition de ces mêmes abducteurs dans la série animale. C'est ce dont nous allons nous occuper d'abord. M. le professeur Humphry a démontré que, chez le cryptobranche, la partie la plus inférieure de chaque groupe ventral des muscles de la queue se divise, au niveau du bassin, en trois faisceaux qu'il a nommés : ischio-caudalis, caudo-cruralis vel caudo-pedalis et caudo-femoralis. 1. Sœmmekrinq, loco citato suprà, p. 212. TRAVAUX ORIGINAUX. 109 L'ischio-caudal, qui correspond à notre ischio-coccygien, va se fixer sur l'ischion. Le caudo-crural va s'insérer en partie sur une insertion tendineuse qu'offre la couche superficielle d'un large muscle qui s'étend de la ceinture pelvienne au mem- bre inférieur et en partie sur la masse musculaire de la plante du pied par un chef aberrant qui descend derrière la cuisse et la jambe. D'où les deux noms de caudo-cruralis et de caudo-pedalis que M. Humphry a donnés à ce faisceau. Le caudo-fé moral va s'attacher par un fort tendon à la partie moyenne de la face plantaire du fémur. De ces trois faisceaux, le plus interne est l'ischio-caudal, le plus externe le fémoro-caudal. Cette disposition parait constante dans tous les urodèles. Elle a été constatée, en effet, par le professeur Humphry ', non seulement dans le cryptobranche, mais encore dans V axolotl, le menopoma et le menobranche. (Mivart, Proceed. loological societ., 22 avril et 24 juin 1869.) Le caudo-fémoral a été décrit encore dans les reptiles et les oiseaux par Saba- TiER, dans les monotrèmes par Aux, dans la loutre par Homphry, dans le chat par Strauss-Durckheim, dans le kangourou, le phoque, l'hyène, le ratofi par Megkel qui le considère comme une portion du grand fessier, dans le megaderma par le professeur Macalister. le murin par le professeur MaisonneuvEj^ etc. S'il faut en croire MM. Milne-Edwards et Grandidier *, « le grand fessier des Lémuriens de l'Ile de Madagascar est constitué par deux faisceaux : un faisceau supérieur et un faisceau inférieur. Le faisceau supérieur s'insère, en haut, par l'intermédiaire d'une aponévrose qui se continue jusqu'au sacrum à toute la crête antérieure et interne de l'os iliaque, et même à la première vertèbre caudale, et, en bas, à la crête sous- trochantérienne, en débordant cette crête un peu en dessous. Le faisceau inférieur s'attache à l'aide de courtes fibres aponévrotiques à la deuxième et à la troisième vertèbre caudale ; puis les fibres musculaires qui font suite s'accolent au faisceau précédent et descendent se fixer en dehors de la ligne âpre jusque vers le tiers inférieur du fémur, entre les points d'attache du muscle crural et ceux du grand adducteur. » Le caudo-fémoral n'existe pas chez les anthropoïdes, mais ou le trouve chez tous les autres singes pourvus d'une queue; chez les cercopithèques, les semnopithèques, les macaques, etc. CRURO-COCCYGIEN Syn. Caudo-crural ; cruro-pedalis ; faisceau coccygien du biceps, du demi-membraneux, du demi-tendineux. Dans les vertébrés supérieurs, le caudo-crural perd son chef plantaire. Inséré Luférieurement d'abord sur Vadducto-Jlexor-mass du membre postérieur et plus particulièrement sur la portion de cette lame musculaire de laquelle provient le demi-tendineux, il se flxe inférieurement, dans les mammifères, sur l'un ou l'autre des faisceaux résultant de la segmentation de cette masse (demi-tendineux, demi- membraneux, etc.). Pour M. le professeur Humphry, l'intersection aponévrotique du demi-tendineux de l'homme est l'homologue de l'insertion aponévrotique qu'offre la 1. HnMPHEï, Obi. in myology, cit., pp. 6 et 7. 2, MtLNK-EDWABDs et Grandidibr, Hist, nat., physique el politique de Madagascar, t. I. 410 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. couche superlicielle du muscle qui, dans les tirodèles, s'étend de la ceinture pel- vienne au membre inférieur. Il est certain que l'insertion, très fréquente, sinon constante des têtes pelviennes surnuméraîï'es du demi-tendineui de l'homme vien- drait à l'appui de cette opinion du professeur Humphry; quoi qu'il en soit, le caudo- crural se reproduit dans l'espèce humaine sous forme de bandelettes contractiles provenant du coccyi ou du sacrum et se rendant aux muscles superficiels de la région postérieure de la cuisse. Nous aurons l'occasion de les décrire longuement plus loin. (Voy. M. devii-lendineux. M, demi-membraneux et M. biceps crural.) b) musculature dorsale du coccyx SACRO-COCCYGIEN POSTÉRIEUR Ce muscle a été décrit par Theile, puis par Lusghka dans son mémoire sur le fascia pelvien, Hyrtl, Gegexbaur et Jacobi '. II naît, dit Gegenbaur, de la deuxième vertèbre sacrée ou de la première vertèbre coccygienne et va se fixer à l'une des dernières vertèbres caudales. Il peut même.rémonter jusqu'au grand ligament sacro- sciatique *. Jacobi ne l'a trouvé qu'une fois sur 56 sujets ; il serait donc, d'après cet anatomiste, beaucoup plus rare que le sacro-coccygien antérieur. Le sacro-coccy- gien antérieur trouvé par Jacobi s'étendait de la cinquième vertèbre sacrée à la première coccygienne. Celui du côté droit était séparé sur la ligne médiane de celui du côté gauche par le ligament sacro-coccygien superficiel. Hyrtl prétend qu'il forme toujours une couche charnue épaisse. Dans le cas de Jacobi il était mélangé de beaucoup de fibres tendineuses. Je l'ai trouvé deux fois (une fois des deux côtés chez un homme et une fois à droite chez une femme). Dans ces deux cas, il était absolument charnu et avait les mêmes attaches que dans le cas observé par Jacobi. Ces deux cas ont été rencontrés sur 122 sujets examinés (60 hommes et 62 femmes). Ce muscle est le rudiment d'un extenseur ou releveur de la queue bien développé chez les mammifères qui sont pourvus d'une queue. 1. Voy. Jacobi, loco cilalo suprà. 2. Gboenbaur, Traité d'anatotnie, tiad. française de Julin. RECHERCHES SUR LES ARTÈRES CORONAIRES DU GŒUR^ Par S. DRAGNEFF ÉTGI>IJl>'T EN MÉDECINE (Travail du laboratoire d'anatomie de la l'acuité de médecine de Nancy.) NOTE PRÉLIMIKAIRE L'année dernière, pendant le semestre d'hiver (1894-1895), M. le professeur Ni- colas, dans son cours sur le système circulatoire, fit remarquer, à propos des ar- tères coronaires du cœur, que les descriptions qu'on en trouve dans la plupart des Traités classiques, surtout en ce qui concerne leur mode de terminaison, ne concordent pas et en général sont peu conformes à la réalité. Sur les conseils de notre professeur, nous avons fait quelques recherches à ce sujet, afin de pouvoir, par l'examen d'un nombre suffisamment grand de pièces, vé- rifier l'exactitude de ces descriptions classiques. Nos observations portent jusqu'à présent sur quinze cœurs dont nous avons injecté les artères séparément et souvent avec des masses de couleurs dififérentes. Toutes nos injections ont été faites par le procédé de Teichmann. Avant de donner le résultat de nos dissections, rappelons que l'immense majorité des auteurs admettent que la coronaire antérieure s'anastomose largement avec la coronaire postérieure au niveau des sillons interventriculaire et auriculo-ventriculaire de façon à former deux cercles artériels, l'un vertical ou méridien et l'autre hori- zontal ou équalorial. D'autre part, certains auteurs, entre autres Hexle (1876) et Hyrtl (1889), tout en admettant l'existence des anastomoses entre les deux coronaires, ajoutent que ces anastomoses ne se font pas par de grosses branches, de façon à contribuer à la formation de cercles horizontal et vertical, mais bien par des capillaires ou de petites artérioles, lesquelles, vu leur petit calibre, ont la valeur de capillaires. Enfin Raubeu (1893), dans son Traité d'anatomie, déclare seulement que les anastomoses entre les branches les plus fines des deux coronaires sont nombreuses. La question se pose donc ainsi: Y a-t-il, oui ou non, des anastomoses entre les deux coronaires réalisant les cercles méridien et équatorial des descriptions classiques. C'est cette question même qui a été le point de départ de nos recherches. Or voici le résultat de nos observations : D'abord, en injectant l'une des coronaires, nous n'avons jamais pu voir, sauf dans un cas sur les quinze, la masse pénétrer dans l'autre coronaire et l'injecter, ce qui devrait forcément arriver s'il y avait des anastomoses, si petites soient-elles, entre les deux coronaires, car la fluidité de la masse était telle, que nous constations sou- vent un commencement d'injection des veines cardiaques. On pourrait se contenter déjà de ce fait et conclure, autant que le nombre des 1. Gommuuicatiou faite à la Conférence biologique de Nancy dans la réunion du 4 mars i«9e 112 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. observations permettrait de le faire, qu'il n'y a généralement pas d'anastomoses entre les deux coronaires ; mais, pour que nos observations soient plus complètes, nous avons soigneusement disséqué toutes les branches collatérales et terminales des deux coronaires, nous les avons poursuivies, afin de nous rendre compte de leur mode de terminaison et, dans treize cas sur les quinze, soit dans une proportion de 86.6 p. 100, nous n'avons pu trouver aucune anastomose reliant les deux coronaires, pas plus à la surface du cœur que dans l'épaisseur de ses parois. Dans deux cas sur les quinze, soit 13.3 p. 100, nous avons trouvé des anastomoses. Elles étaient représentées sur l'un des cœurs par une petite artériole qui reliait à la pointe la coronaire antérieure à la coronaire postérieure. C'est précisément dans cette pièce que la masse à injection, poussée par l'une des coronaires, avait pu en partie pénétrer dans l'autre. Sur le second cœur, l'anastomose était représentée par une très fine artériole d'un diamètre' inférieur à 1 mm., laquelle, venant de la branche auriculo-ventriculairé de la coronaire antérieure, contournait la face externe de l'oreillette gauche en suivant une direction parallèle au sillon auriculo-ventriculairé du même côté et allait s'anas- tomoser avec une branche destinée à la face postérieure de l'oreillette gauche et venant de la coronaire droite. Voilà les deux seuls cas d'anastomoses entre les deux coronaires que nous avons trouvés sur les quinze cœurs examinés. Nous pouvons donc conclure et répondre à la question posée plus haut en disant que : 1" Dans 86.6 p. 100 ' des cas il n'y a pas d'anastomoses entre les deux coronaires ; 2° Dans 13.3 p. 100 des cas où. ces anastomoses existent, elles se font par une artériole établissant l'union bout à bout des extrémités de deux branches principales des coronaires. Mais, même dans ces deux cas, les deux cercles ne se trouvaient pas réalisés sur le même cœur ; seul, le cercle vertical l'était chez l'un et, incomplètement, le cercle horizontal chez l'autre. Nous disons incomplètement, car l'artère graisseuse de ViEussENS qui, en s'anastomosant avec une branche de la coronaire gauche, devait compléter en avant le cercle horizontal, ne s'anastomose pas plus que les branches terminales des deux coronaires. Donc la description des cercles équatorial et méridien ne correspond qu'excep- tionnellement à la réalité. Au cours de ces recherches, nous avons constaté en outre dans presque tous les cœurs les faits suivants, qui méritent, croyons-nous, de flxer l'attention. I. — Nous avons remarqué que la coronaire antérieure, au lieu de se terminer à la pointe, contourne toujours le bord droit ou inférieur du cœur à 1 centimètre à droite de la pointe et remonte à la face inférieure de cet organe où elle se termine après un trajet de 1 ou 2 centimètres. II. — La coronaire antérieure parait relativement moins importante que la posté- rieure. Ce fait est encore plus marqué chez certains animaux (chien et chat) que chez l'homme. 1. Il est possible que ces chiffres soient modifiés par des reclierches portant sur un plus grand nombre do piécua. TRAVAUX ORIGINAUX. 113 m. — La branche auriculo-ventriculaire de la coronaire gauche n'est généralement pas une branche de bifurcation et, même dans les cas où elle en est une, elle n'ar- rive jamais jusqu'à l'extrémité supérieure du sillon interventriculaire postérieur. Ordinairement elle parcourt le sillon auriculo-ventriculaire jusqu'au niveau du bord gauche du cœur, puis s'infléchit, croise obliquement ce bord en se portant en bas et en arrière, vers la pointe, et vient s'épuiser en pai-tie sur ce bord, en partie sur la moitié inférieure de la face postérieure du ventricule gauche. IV. -^ Parmi les artères destinées aux oreillettes, il en est une toujours constante qui, vu son calibre, mérite une description spéciale. (Voir fig. a.) Cette artère naît ordinairement de la coronaire droite, vers le milieu de sa portion antérieure. Une fois nous l'avons vu partir de la coronaire gauche. Elle se dirige ensuite en haut et en dedans sur la face antérieure de l'oreillette droite, arrive au niveau du sillon interauriculaire et, après avoir abandonné quelques branches pour la face antérieure de l'oreillette droite et de l'oreillette gauche, pénètre vers le milieu de ce sillon dans Ja cloison interauriculaire. Après un court trajet dans l'épaisseur de cette cloison, elle se divise en deux rameaux, l'un antérieur, l'autre postérieur, qui ressortent tous les deux à la face supérieure. Le rameau antérieur se place en avant de l'oriflce de la veine cave supérieure et du groupe droit des veines pulmonaires, au-devant duquel il passe pour venir s'épuiser sur la face supérieure de l'oreillette gauche. Le rameau postérieur ressort de la cloison interauriculaire en arrière de la veine cave supérieure, se jette sur la face supérieure de l'oreillette droite et, après avoir donné quelques ramuscules pour l'origine de la veine cave inférieure, il vient entourer d'un demi-anneaii l'origine de la veine cave supérieure et s'y épuiser. V. — Chaque auricule reçoit une artère qui lui est propre et qui provient de la coronaire gauche pour l'auricule gauche, de la coronaire droite pour l'auricule droite. (Voir Og. b.) Ces artères, artères auriculaires proprement dites, se distribuent à la face inférieure de l'auricule correspondante. Souvent, celle du côté droit nait de l'artère décrite plus haut (dans le n"> lY), au lieu de naître directement de la coronaire droite. VI. — L'artère de la cloison n'est pas unique. 11 y a ordinairement deux, trois ou quatre, soit en moyenne trois artères, d'importance variable, qui se détachent de la coronaire antérieure et s'enfoncent plus ou moins obliquement dans la cloison. On pourrait les nommer artères antérieures de la cloison pour les distinguer de l'artère suivante : VU. — C'est une petite branche qui se détache de la partie postérieure de la coro- naire droite au niveau de l'entre-croisement du sillon longitudinal postérieur, avec le sillon transverse ou auriculo-ventriculaire. Cette artère pénètre d'arrière en avant dans la partie toute supérieure de la cloison interventriculaire et se distribue dans l'espace compris entre les deux orifices auriculo-ventriculaires. VIll. — Kous avons enfin constaté dans deux cas au cours de ces recherches l'exis- tence de petites artères coronaires accessoires qui, au nombre de deux ou trois, sortaient du sinus de Valsalva près de l'origine de la coronaire principale et allaient se distribuer aux parois ventriculaires. La plupart des faits que nous venons de signaler ne sont pas nouveaux et, dans le court historique que nous allons donner, nous mentionnerons les auteurs dont la description coïncide plus ou moins complètement avec la nôtre. BIBLIOOU. AS.Vr., T. IT, K» 3. 8 ' 114 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Historique. — Au commeucement de cette note nous avons dit que presque tous les auteurs admettent que la coronaire antérieure s'unit à la coronaire postérieure de façon à former deux cercles. Or nos recherches nous ont prouvé le contraire. Quel est alors l'anatomiste qui, le premier, a donné cette description erronée ? Nous Irouvons la réponse dans Senac. Cet auteur, en parlant de la description des artères coronaires donnée par Ruysch, nous dit à la page 95 du tome 1*'' de sou Traité de la structure du cœur : « Mais une erreur qu'on ne sçauroit excuser, c'est que dans cette figure * les deux troncs de l'artère coronaire sont réunis et forment un anneau continu sur la face inférieure du cœur. Cette erreur a été regardée comme une vérité précieuse ; « c'est, dit BoERRHAAVE dans son Commentaire, une découverte admirable de Ruysch », tant il est vrai que les fautes même deviennent respectables sous un grand nom. » Dans les descriptions de Lowi:u et surtout de Vieussens qui sont antérieures à celle de Ruysch, on ne parle pas d'anastomoses. Du reste, Vieussens ne pouvait pas décrire des anastomoses entre les deux coronaires, car les expériences qu'il faisait, quoique pas directement dans le même but, ne le lui permettaient pas. Dans une de ses expériences citée par Senac, « Vieussens remplit de sa teinture * la branche antérieure de l'artère coronaire gauche; la liqueur fut portée rapidement dans le ven- tricule droit, les canaux par lesquels elle s'épancha étaient les veines coronaires ». L'expérience répétée avec la coronaire droite lui donna le même résultat. (Senac, 1. 1, p. 107.) Thebesius donne une description analogue à celle de Ruysch. Lancisi n'est pas précis à ce sujet et Winslow schématise davantage la description, déjà schématique, de Ruysch. D'après cet auteur, « la coronaire droite glisse entre la base du cœur et l'oreillette droite jusqu'à la face plate du cœur, ainsi elle fait un demi-tour de cou- ronne. La coronaire gauche fait la même chose çAtre la base du cœur et l'oreillette gauche; mais, avant de tourner sur la base, elle jette sur la surface du cœur une branche principale dans l'interstice des deux ventricules ; il part de l'union de deux demi-tours de ces deux artères, sur la surface plate du cœur, une pareille branche principale qui va de même jusqu'à la pointe du cœur et s'y rencontre avec la branche de l'autre. » Ainsi, comme le fait très justement remarquer Senac, à qui nous em- pruntons cette description, « on serait persuadé que les coronaires se réunissent à la face postérieure du cœur et que, de l'une et de l'autre, lorsqu'elles se sont réunies, il part une branche principale, lesquelles vont se rencontrer à la pointe du cœur ». La description de Winslow est, comme on voit, tout à fait comparable à celle qu'on trouve actuellement dans les traités classiques français. On ne doit pas attendre de Boerrhaave, dit Senac, une description plus exacte que celles que nous venons d'examiner rapidement ; attaché aux idées des autres, il n'a pu éviter leurs fautes : il écrit que « les artères coronaires se réunissent à la face postérieure du cœur et forment un canal continu ». Pour ne pas surcharger davantage notre historique, nous ne nous arrêterons pas sur les descriptions de Haller, Kigolaï, Glassius et Lieutaud, dont nous trouvons 1. Figure qu'on trouve dans la troisième Épitre et dans le quatrième Trésor anato- mique do RnrgcH. 2. Teinture alcoolique de safran. TRAVAUX ORIGINAUX. 115 n Figures destinées à montrer la distribution des artères coronaires telle que nous l'avons habituel- lement observée. (Pour ne pas compliquer la reproduction des dessins, nous n'avons figuré que les grosses branches et leurs ramifications principales.) I, face antérieure du cœur; II, sa face postérieure; III, sa face latérale gauche; IV, sa face laté- rale droite. 116 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. les résumés dans Senag mais qui ne nous apprennent rien de nouveau, pour arriver à la description que Senag nous donne à son tour. De cette description, qui est « basée sur des longues recherches qu'il a faites lui- même», nous extrayons les passages suivants : « On a prétendu que les artères coronaires formaient une espèce de ligne circulaire ou un anneau dont les extré- mités allaient se réunir postérieurement. Mais il n'y a que quelques ramilications qui paraissent s'anastomoser; on ne voit aucune trace de cet anneau. » (Senag, t. I, p. 219.) Dans cette même description nous trouvons aussi que la branche antérieure de la coronaire gauche « passe sur la pointe et remonte sur la face aplatie du cœur ». Nous y voyons qu'elle (la coronaire gauche) « est plus grosse ordinairement » ; en outre que la branche auriculo-ventriculaire de la coronaire gauche « ne suit pas la base comme sur le côté, elle descend obliquement sur la surface du ventricule gauche et marche vers la pointe ». En somme, la description de Senag est beaucoup plus exacte que celles qui avaient cours jusqu'alors. Sabatier (1775) donne dans son Traité d'anatomie une description analogue à celle de Senag. Lui non plus ne parle pas de cercles. BoYER (1815), Meckel (1825, 1), Gloquet (1825, II), Bighat (1829), Theile (1843), ne parlent pas de cercles, mais admettent cependant que la coronaire antérieure s'anastomose avec la postérieure au niveau de la pointe et à la face postérieure. Nous trouvons en outre dans Boyer que des rameaux issus de la coronaire droite « vont se distribuer aux parois de l'oreillette droite et que leurs ramifications s'é- tendent sur les veines caves et dans la cloison qui sépare les oreillettes... » Une des branches dont parle l'auteur est, selon toutes probabilités, celle que nous avons décrite dans le n° IV. Dans Meckel nous trouvons mentionnée l'existence des artères surnuméraires du cœur. « J'ai même trouvé, dit l'auteur, une fois quatre artères coronaires dont les deux surnuméraires, bien plus petites que les autres, n'étaient que des branches prématurément détachées de celles-ci. » Gloquet mentionne l'existence de plusieurs artères qui se détachent de la coro- naire antérieure et s'enfoncent dans la cloison interventriculairc (cf. n" VI). Il décrit également l'artère que nous avons signalée sous le n" IV. BicHAT, à propos des artères de la cloison, nous dit que de la coronaire antérieure « partent des branches en nombre incertain et peu volumineuses qui pénètrent ho- rizontalement en arrière la cloison des ventricules, s'y ramifient et s'y perdent ». De même, de la coronaire postérieure au niveau du sillon de même nom « partent des rameaux antérieurs au nombre de deux ou trois, assez gros, lesquels se plon- gent horizontalement dans la cloison des ventricules où ils se réunissent avec ceux de la cardiaque antérieure ». Blandin, dans son Anatomie, nous donne une description analogue à celle de Bichat. Dans Theile nous trouvons que « les rameaux auriculaires (de la coronaire droite) traversent en partie la cloison pour gagner la partie postérieure de l'oreillette droite, même aussi de la gauche, et parviennent également à la veine cave supérieure, ainsi qu'à l'inférieure... » (Cf. n" IV.) A propos des artères de la cloison interventriculaire il en décrit plusieurs rameaux qui se détachent de la coronaire droite, dans le sillon TRAVAUX ORIGINAUX. 117 longitudinal postérieur, ainsi que de la coronaire gauche, dans le sillon longitudinal antérieur et se rendent à la cloison. Plus loin nous lisons : « Enfln la branche circon- llexe (de la coronaire gauche) donne assez constamment, au voisinage du sillon lon- gitudinal postérieur, un rameau qui se dirige en avant, dans le canal compris entre la cloison des ventricules et celle des oreillettes. » C'est la branche que nous avons décrite dans le n" VII ; seulement, d'après cet auteur elle viendrait de la coronaire gauche. Avec Gruveilhier (1867), Sappey (1876), Lannelongue (1868), Beaunis et Bouchard (1873), Morel et Duval (1883), Debierre (1890) et Testut (1893), la description des cercles artériels qui paraissait pour un moment abandonnée est re- prise de nouveau. On compare même ces cercles à l'équateur et aux méridiens ; nous n'avons pas pu trouver l'auteur de cette ingénieuse comparaison. Sappey l'attribue à Haller, mais dans VAnatomen cadaveris virilis nous n'avons rien trouvé d'ana- logue. Parmi les auteurs allemands, He.nle et Hyrtl, nous l'avons dit au commence- ment de cette note, n'admettent que les anastomoses par voie capillaire. Gegenbaur donne une description analogue, enfln Rauber ne parle que d'anasto- moses nombreuses entre les plus flnes branches, sans faire d'allusion aux cercles équatorial et méridien. 20 avril 1896. LISTE DES AUTEURS CITÉS» 1749. Sbrac, Traité de la Structure du Cœur. T. I, p. 89 à 107 et 218 à 220. 1775. Sabatier, Traité complet d'anatomie. Paris. T. III, p. 179. iSl."). BoYER, Traité complet d'anatomie. Paris. 4« édition. T, III, p. 26-28. 1825. I. Meckel, Manuel d'anatomie générale descriptive et pathologique. Traduction de JouRDAN et Breschet. Paris. T, II, p. 314-315. » II. J. Gloquet, Manuel d'anatomie descriptive. Paris. Texte, p. 390-391. 1829. BicHAT, Anatomie descriptive. Paris. T. IV, p, 143-145. 1838. Blandin, Nouveaux éléments d'anatomie descriptive. Paris. T. II, p. 376-377. 1843. Theile, dans Encyclopédie anatomique. Traduction de Jourdan. Paris. T. III, p. 393-394. 1867. Cruvkilhier, Traité d'anatomie descriptive. Paris. 4^ édition. T. III, p. 54-55. 1868. Lasnelokgue, Recherches sur la circulation des parois du cœur, in Archives de Physiologie. Vol. i, p. 22. 1873. Beaunis et Bouchard, Nouveaux éléments d'anatomie descriptive. Paris. 2» édition, p. 400-401. 1876. I. Sappey, Traité d'anatomie descriptive. Paris. 3« édition. T. II, p. 545-546. » II. Hehle, Handbuch der Anat. des Menschen. Gefàsslehre, p. 85-87. 1883. Morei. et Duval,, Manuel de l'anatomiste. Paris, p. 485-486. 1889. I. Gkqenbaub, Traité d'anatomie humaine. Traduit par Julin. Paris, p. 776-777, » II. Htrti., Lehrbuch der Anat. des Menschen. Wien. 2o« édition, p. 1025-1027. 1890. Debierre. Traité élémentaire d'anatomie. Paris. T. I, p. 529-530. 189J. I. Testut. Tratte d'anatomie humaine. 2» édition. Paris. T. II, p. 71-72, » II. Rauber, Lehrbuch der Anatomie des Menschen. 4» édition. Leipzig. T. II, p. 59. 1. Dans cette liste ne figurent que les principaux auteurs consultés au cours de nos recherches. L'HOMME ET LES ANIMAUX DOMESTIQUES de 11 station préhistoriqae de Bellean (Meurthe-et-Moselle) Par M. BLEICHER La découverte d'une station préhistorique avec ossements humains associés aux animaux domestiques et sauvages sur la pente du massif recouvert par le Bois du Chapitre au-dessus de Belleau, dans les terrains vagues faisant face à la vallée de la Natagne, nous fut signalée au mois de décembre 1895 par notre collègue M. le pro- fesseur Mage. Une exploitation de grouine ouverte vers l'automne par les habitants de ce village dans cette partie de leur domaine communal, amena le déblaiement d'une profonde et large fissure sur laquelle s'embranchent des Assures secondaires. Le tout était rempli de terre rouge et de débris de calcaire bajocien supérieur, et la fissure prin- cipale devenait ossifère vers trois à quatre mètres de profondeur. Grâce à MM. Brice, de Morey, Vautrin, professeur au collège de Sedan, Eloy, maire de Belleau, un certain nombre d'ossements plus ou moins brisés furent recueillis. C'est à l'aide de ces do- cuments et de ceux recueillis sur place avec nos collaborateurs MM. Fliqhe, Millot, Beaupré que nous avons pu y reconnaître, avec l'homme, un certain nombre d'ani- maux domestiques et sauvages. D'après les dires des habitants de Belleau employés à cette exploitation, les osse- ments humains et spécialement les crânes se trouvaient surtout accumulés vers quatre mètres de profondeur au-dessous de la surface du sol actuel qui forme en cet endroit un ressaut brusque marquant le jalonnement de la fissure, au niveau d'une sorte de banquette formée par un banc de roche en saillie. Us étaient associés à du charbon de bois. Suivant M. le professeur Fliche, il appartenait surtout au bou- leau, espèce qui a disparu depuis longtemps dans cette région de collines recouverte aujourd'hui uniquement de hêtres. Les ossements d'animaux domestiques étaient disséminés dans le voisinage des ossements humains, et plus bas seulement abon- daient, entre les blocs éboulés, les débris de squelette de cerf, le tout dans le même état de conservation. Quoi qu'il en soit, la station de Belleau a dû contenir au moins six squelettes humains, à en juger par les fragments de crânes qui ont été conservés. 11 est à remarquer que ce sont ceux d'enfants ou de très jeunes gens qui ont laissé le plus de traces. L'unique crâne bien conservé est celui d'un enfant de 12 à 15 ans, dont on peut dire qu'il était mésaticéphale (indice céphalique 799), et qu'il présentait, autant qu'on peut en juger sur un individu jeune, quelques-uns des caractères de la race d'Ou- rouy, c'est-à-dire de la race préhistorique la plus récente. Les aulres débris crâniens, une face presque entière, des frontaux avec os nasaux, présentent avec le précédent nn air de famille surtout accusé par la saillie de la glabelle et l'étroitesse de l'orbite. TRAVAUX ORIGINAUX. 119 Il est à remarquer que les os longs, les vertèbres humaines sont extrêmement rares ; quoique la présence d'adultes soit signalée par certains fragments d'os du crâne très épais et très amples, ils appartiennent tous à de très jeunes gens. Parmi les animaux domestiques, le chien de petite taille, au crâne globuleux, à la face peu développée, à la dentition de moyenne force, tient le premier rang. xNous avons retrouvé des restes de deux individus, crâne et mâchoire supérieure, os longs et vertèbres. Ce chien répond assez bien au signalement de la race des palaflttes, décrite par RuïiMEVER et Strobel sous le nom de Canis palustris. Un fragment de crâne de petit ruminant, pourvu des axes osseux des cornes, rap- pelle à première vue la chèvre, mais la forme, la direction, la section de ces axes osseux, l'angle presque droit du frontal antérieur avec le frontal postérieur au niveau de leur naissance, rappellent plutôt les caractères du mouton. Ce serait par consé- quent plutôt un mouton à cornes de chèvre, identique à celui des palaûttes de la Suisse, appartenant à une race existant encore, suivant Low et Rutimever dans le pays de Galles et les hautes montagnes des Grisons. A ce ruminant se rapportent des os longs et un fragment de mâchoire supérieure avec un certain nombre de dents en place. Avec le cerf, dont un squelette presque enlier a été trouvé, le bois compris, dans le fond de la fissure, se clôt la liste des animaux tant domestiques que sauvages qui accompagnaient ici les vestiges de l'homme. Sans insister davantage sur la qualification à donner à cette station nouvelle, ni sur son âge probable, nous ajouterons en terminant que le plateau où se trouve la fissure avait déjà été signalé, par notre collaborateur Barthélémy, comme étant assez riche en silex taillés, et que dans ses environs immédiats, soit dans son voisinage, MiM. MiLLOT, Beauphé, Riston et nous-même, avons à la surface du sol découvert de nombreux éclats, un fragment de hache polie, un couteau ou pointe de lance, Iç tout en silex, plus un broyon en quartzite. Il est donc à supposer que pendant les premiers travaux nécessités par cette ex- ploitation, des documents intéressants ont été perdus, mais nous ne désespérons pas de réparer cette perte, grâce à la reprise de ces travaux, et de trouver ainsi le mot de l'énigme qui se pose au sujet de cette station, où pour la première fois dans nos régions, et les hommes, et les animaux domestiques se trouvent accompagnés des objets les plus caractéristiques de l'époque de la pierre polie. DIX MUSCLES NOUVEAUX DANS L'ESPÈCE HUMAINE Par le D' A. LEDOUBLE riorKsâiuR d'amtomie â l'kcole us HioiiciNK de tocr* Depuis environ vingt ans je m'occupe de la question des variations musculaires et de leurs homologues dans la série animale. J'ai été assez heureux, pendant ce laps de temps, de pouvoir rencontrer quelques muscles nouveaux qui n'ont pas encore été décrits dans l'espèce humaine et sur lesquels j'appelle l'attention des anatomistes. Je vais les énumérer et les interpréter. MUSCLE CHOANOÏDE Ce muscle, qu'on rencontre chez les Amphibiens et certains Reptiles, existe aussi chez le plus grand nombre des Mammifères. On le trouve chez les Cétacés, les Marsupiaux, les Solipèdes, les Artiodactyles, les Ruminants, les Rongeurs, les Carnivores, les Lémuriens, et même parmi les Singes chez le macaque Rhésus et le matmon. Il ferait, par contre, défaut chez la grande roussette (Pteropus), de l'ordre des Chéiroptères et dans le ouistiti, le saïmiri, le sajou, le cynocéphale, la guenon pat as, etc. 11 atteint son maximum de développement dans les Ruminants et présente bien chez ces animaux la forme en entonnoir qui lui a valu son nom. Lorsqu'il s'atro- phie et se réduit à un seul faisceau [maki, macaque), ce faisceau se place toujours entre le muscle droit supérieur et le muscle droit externe, plus près de ce dernier. Le muscle choanoïde peut offrir un ou plusieurs interstices celluleux qui le divisent en deux ou plusieurs parties. Ces interstices sont larges dans les Carnivores. Dans le chien, le choanoïde est constitué par quatre muscles droits profonds, situés non exactement au-dessous des droits proprement dits, mais plutôt dans le tissu cellulo- graisseui qui les sépare. Partagé en trois faisceaux chez les Sauriens, le muscle en question n'a plus que deux faisceaux (un supérieur et un inférieur) ' chez les Soli- pèdes et les Ruminants. Dans le porc, il n'a plus qu'une incisure médiane inférieure ; il est complètement indivis chez les Rongeurs. Il s'insère, en arrière : 1° Soit sur le corps du sphénoïde [Batraciens); 2° Soit dans un canal spécial, canal post-orbitaire [Tëlëostéens, Sauriens, Crocodi- liens) ; 3° Soit dans le canal sphénoïdal ou le canal optique (Mammifères). 1. Le faisceau le plus important est la faisceau inférieur, qui comprend les deux tiers ou les trois quarts de la masse totale du muscle. TRAVAUX ORIGINAUX. 121 En avant : A la sclérotique sur l'hémisphère postérieur du globe de l'oeiP. En tirant l'œil en arrière et en facilitant ainsi le déploiement de la troisième pau- pière ou membrane nictitante, le muscle choanoïde est, chez les animaux, un des principaux muscles protecteurs de la vue. Je ne sache pas qu'aucun anatomiste l'ait rencontré chez l'homme. Je suppose donc que la reproduction de ce faisceau doit être excessivement rare dans l'espèce humaine. Je n'ai pas encore de chiffres précis à cet égard, mais, depuis 1879, je n'ai pu recueillir que deux spécimens de cette malformation, dont un m'a été montré par un de mes prosecteurs ; ces spécimens reproduisaient assez fldèle- ment le faisceau atrophié du choanoïde du macaque. Les voici : ' 1" cas. (Observé par moi en janvier 1879.) H., 74 ans. — Entre le droit supérieur et le droit externe , un peu au-dessous de l'un et de l'autre et fixé en arrière sur le nerf optique près de l'anneau de Zinn et, en avant, sur la sclérotique, à l'union de son tiers postérieur avec ses deux tiers antérieurs, existe un petit faisceau d'un rouge pâle, très grêle à sa partie moyenne. Les muscles de l'orbite sont normaux et les deux faisceaux du droit externe très distincts. La bandelette anormale examinée au microscope, d'abord à l'état frais, puis après durcissement dans l'alcool, la gomme et l'acide picrique, est constituée par des fibres musculaires striées. 2* cas, (Observé en 1888 par M. Danseux en préparant la branche ophtalmique de Willis.) F., 45 ans. — En soulevant la voûte orbitaire, on découvre un tractus mince, très étroit, dirigé obliquement de haut en bas, de dedans en dehors et d'arrière en avant, plongé dans le tissus graisseux de l'orbite, entre le droit supérieur et le chef supérieur du droit externe, et inséré d'une part sur l'anneau de Zinn et d'autre part sur la sclérotique, à un centimètre en dehors du nerf optique. Ce faisceau enlevé, plongé dans le liquide de Muller et examiné ultérieurement au microscope, contenait des fibres musculaires striées. STYLO-PHARYNGIEN INFÉRIEUR En recherchant le Stylo-pharyngien alter « de Bohmer », mon chef des travaux anatomiques, M le D'' Rkvol, un de mes prosecteurs, M. Guvier et moi, avons trouvé un stylo-pharyngien surnuméraire. 1" cas. (Note communiquée par M. le D' Revol, chef des travaux anatomiques.) Homme, 50 ans, aliéné, décédé en janvier 1885. — A droite et à gauche du pharynx, on rencontre une bandelette charnue, plate, étroite, qui se détache du sommet de l'apophyse styloïde, descend en croisant obliquement d'avant en arrière le stylo-pha- ryngien normal, sous le constricteur moyen et le faisceau thyroïdien du constricteur inférieur et va se perdre, non loin du raphé aponévrotique postérieur, dans la partie moyenne du faisceau cricoïdien de ce dernier constricteur. 2* cas. (Observé par M. Guvier en 1878.) — A un centimètre et demi environ du sommet de l'apophyse styloïde, on trouve, a droite, une lamelle musculaire très mince qui se dirige en bas, en formant un X avec le stylo-pharyngien et se termine 1. Cliez les Cdfnivorei il dépasse toutefois l'ëquateur de l'rBil. 122 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. en arrière, à deux travers de doigt du raplié médian postérieur, dans le chef le plus élevé du constficteur inférieur. Le sujet qui présente cette anomalie est une fille de 25 ans, morte phtisique. 3* cas. (Personnel.) — C'est la reproduction du vice de développement précédent. Je l'ai observé également à droite et sur une personne du sexe féminin. A.NATOMiE COMPARÉE. — Ce n'ost pas là évidemment un stylo-pharyngien dédoublé. Il s'attache au sommet de l'apophyse styloïde au lieu de s'attacher à sa base, est dirigé d'avant en arrière au lieu d'être dirigé d'arrière en avant et n'a aucune con- nexion avec le cartilage thyroïde. Qu'est-ce donc ? Chez les Équidés. il n'est pas rare de rencontrer un second muscle stylo-pha- ryngien. Celui-ci procède de l'extrémité inférieure de la grande branche hyoïdienne ou os styloïde, au lieu de la partie supérieure ; ces fibres s'engagent sous les mus- cles hyo et thyro-hyoïdiens, se dirigent de bas en haut en croisant la direction du précédent et se terminent sur le raphé fibreux médian de la face supérieure. Il attire la paroi supérieure du pharynx en arrière et en bas- Certains anatomistes l'appellent, disent MM. Arloi.ng et Chauveau, stylo-pharyngien inférieur et le considèrent comme un constricteur du pharynx. Ce muscle n'existe quelquefois que d'un seul côté. Entre le stylo-pharyngien inférieur des animaux et le faisceau précité que j'ai disséqué chez l'homme, la similitude me semble absolue. LOMBO-STYLIEN Ce muscle sur lequel j'ai appelé en 1880, à Alger, au congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences, l'attention des anatomistes, a été signalé d'abord par Broca dans la série animale et par moi chez un homme et chez une femme où il existait à droite et à gauche. Depuis il a été retrouvé par M. Chudzinski chez un nègre, où il était également bilatéral. (Com. écrite.) Broca, auquel il doit son nom, l'a décrit en ces termes' : « 11 y a chez les singes non Anthropoïdes et chez les autres Mammifères, dans la masse sacro-lombaire, un muscle qui s'étend en arrière jusqu'à la queue et qui se termine en avant par des faisceaux musculo- tendineux, sur les vertèbres lombaires et sur les fausses dorsales, c'est-à-dire sur les vertèbres du train postérieur, sur celles qui sont situées en arrière du nœud de la colonne vertébrale. Ces faisceaux de terminaison antérieure s'insèrent sur la partie postérieure et latérale de chaque vertèbre, entre la base de l'apophyse cosli- forme et celle de l'apophyse articulaire, et se fixent sur une apophyse assez longue et pointue, appelée apophyse styloïde, qui se dirige horizontalement en arriére et dont la direction récurrente contraste avec l'antéversion presque constante des apo- physes costifonnes et des apophyses épineuses des mêmes vertèbres. » Les apophyses styloïdes lombaires existent chez les Pithéciens, les Cébiens, les Lém.uriens, les Carnassiers^ les Rongeurs, les Marsupiaux. Chez l'homme et les Anthropoïdes qui n'ont pas de queue ap'^arente, le muscle lombo-stylien cesse de constituer un muscle distinct ; il se confond avec le muscle long dorsal et est représenté par les faisceaux terminaux internes de ce muscle complexe. L'insertion de ces faisceaux se fait exactement dans les points où aboutissent les 1. Broca, Bulletin de la Société d'Anthropologie, décembre 1887, p, 654. TRAVAUX ORIGINAUX. 123 faisceaux lombo-styliens des Quadrupèdes et, chez la plupart des sujets, elle est marquée par un petit tubercule osseux ou du moins par une rugosité circonscrite qui est le rudiment de l'apophyse styloïde. C'est seulement par anomalie que cette rugosité aquiert un développement sulTi- sant pour constituer sur les deux dernières dorsales et sur les deux ou trois pre- mières lombaires une véritable apophyse. Au total le muscle lombo-stylien est presque toujours uni au long dorsal et ne doit être regardé comme un muscle particulier, aussi bien chez l'homme que chez les Anthropoïdes, que lorsqu'il se présente à l'état d'indépendance absolue. MASTO- HYOÏDIEN Ce muscle* a été disséqué en mars 1890 par mon chef des travaux anatomiques, M. le D' Revol. Je ne l'ai jamais observé depuis et je ne sache pas qu'aucun anato- miste en ait fait mention. II n'existait seulement qu'à droite et était constitué tout simplement par le ventre postérieur du digastrique, dont le tendon, après avoir tra- versé la boutonnière du stylo-hyoïdien, allait s'attacher solidement à l'os hyoïde. Ce corps musculeux, qui avait les mêmes insertions supérieures, la même direction et les mêmes rapports que le ventre postérieur du digastrique, recevait un filet prove- nant du rameau du facial, qui fournissait aussi une branche au stylo-hyoïdien. Ce masto-hyoïdien n'est vraisemblablement qu'une branche de l'occipito-hyoïdien de J.-B. PliRRI.V. Chez le Purpoise on trouve un muscle identique au masto-hyoïdien de l'homme ; ce faisceau, qui s'étend de la face inférieure du temporal à l'os hyoïde et auquel Rapp [Die Cetaceea zoologisch-anatomisch, dargestellt, 1132) et Stannius ont donnéle nom de muscle occipito-hyoïdien, est, d'après Stannius, l'homologue du ventre postérieur du digastrique de l'homme [UuUer's Archiv 1849, § 7). « Outre les stylo-hyoïdiens, disent Cuvieu et Lauiullard, il existe dans Vhyène striée un petit ruban musculaire tout à fait externe qui se rend de l'apophyse mastoïde à l'os hyoïde. » Ce faisceau est indiqué par les lettres ss sur le dessin des planches 131, 132 de l'Atlas de myologie comparée de Cuvier et Lauiullard. Dans leur mémoire sur l'anatomie de VHyène striée, Youxg et A. Robinson ne font toutefois pas mention de cette dispo- sition. ADDUCTEUR OU SECOND ORTEIL Un de mes meilleurs élèves, mon collaborateur pendant deux ans, celui auquel je dois la découverte du muscle choanoïde de l'œil, Frédéric Danseux, interne des hôpitaux de Paris, enlevé prématurément par une fièvre typhoïde contractée dans son service de l'hôpital Lariboisière, m'a montré en 1885-1886 trois spécimens de ce muscle. Depuis, je l'ai encore disséqué quatre fois. Si l'adducteur du second orteil fusionné avec l'adducteur oblique a déjà été décrit, je ne sache pas qu'il en soit de même de ce muscle à l'état de complète indépendance. Je résume les notes que m'a remises F. Danseux : I. — H., 53 ans, ataxique, novembre 1885. — Du côté droit seulement on trouve un petit muscle fusiforme charnu dans toute son étendue, sauf en avant ; inclus dans la loge aponévrotique médiane de la plante du pied, il s'étend de la partie moyenne de 424 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. la face inférieure du feuillet inférieur du ligament calcanéo-cuboïdien inférieur à la face externe de la base de la première phalange du second orteil. Il est séparé des intcrosseux palmaires par la branche profonde du nerf plantaire externe dont il reçoit un rameau très fin. II. — H., 45 ans, cirrhose hépatique, janvier 1886. — Dans le même plan que l'ad- ducteur oblique on met à nu, aussi bien sur le pied gauche que sur le pied droit, une bandelette musculaire très mince, ayant la forme d'un triangle isocèle allongé à base postérieure et à sommet antérieur. Elle se fixe, d'un côté, à la face inférieure de la gaine du long péronier latéral et, de l'autre côté, à l'extrémité supérieure de la première phalange du second orteil. Le rameau profond du nerf plantaire externe est placé entre cette bandelette et les interosseux plantaires. III. — F., 25 ans, granulie aiguë, mars 1886. — En disséquant les nerfs de la plante du pied gauche on aperçoit un trousseau très mince de fibres d'un rouge pâle qui se rendent à la gaine du long péronier latéral ou plutôt du ligament calcanéo- cuboïdien inférieur et aussi de la face plantaire du quatrième métatarsien, au bord radial de la tête de la première phalange du second orteil. Il est accolé aux troisième ot deuxième muscles interosseux plantaires, dont il est séparé par la branche pro- fonde du nerf plantaire externe qui lui fournit un rameau ténu. Le pied droit est normal. En ce qui me concerne, j'ai trouvé quatre fois ce muscle, trois fois chez l'homme, deux fois des deux côtés et une fois à gauche, et une fois chez la femme des deux côtés. Toujours il recevait un filet du nerf plantaire externe et s'insérait à la face inférieure du long ligament plantaire dans le voisinage du tendon du long péronier latéral. Chez l'homme où il existait seulement du côté gauche, il naissait cependant par deux chefs, l'un provenant de la face inférieure du quatrième métatarsien, l'autre du ligament calcanéo-cuboïdien inférieur. C'est à BiscHOFF et à Halford, de Melbourne, que revient l'honneur d'avoir décrit d'une façon méthodique et en essayant d'en déterminer la signification, un appareil d'adduction dans les extrémités des membres thoraciques et pelviens. Bisghofp n'a pas toutefois compris l'adducteur du gros orteil dans cet appareil qu'il n'a recherché que chez les Singes K M. le Professeur Halfctru n'a observé également les muscles qui le composent que dans le macaque, mais il leur a donné le nom de Contrahen- tes digitorum, nom que Bischoff a ultérieurement accepté*. En 1878, M. Gunnixgham a publié dans le Journal de l'Anatoinie et de la Phy- siologie un résumé de son mémoire sur les Marsupiaux, dans lequel il adressé une liste des adducteurs du pied chez un grand nombre de Mammifères. Dans cette liste il a inscrit l'adducteur du gros orteil et défini nettement la situation et les fonctions du groupe musculaire auquel il appartient en l'appelant « couche plantaire des adducteurs ». Il est regrettable, ainsi que nous l'avons dit ailleurs ^ de voir figurer dans cette couche les interosseux plantaires. 1. Analomie des Hylobates leuciscus, p. 23-24. Munich, 1890. 2. Halfobd, Not like man bimanous and biped not yet quadrumanous but eheiropodoui (Melbourne, I86â) el Lines of démarcation belweea man, gorilla and macaque (Melbourne, 1 864). 3. Variations des muscles du pied, court fléchisseur du gros orteil (Bibliographie ana- lotnique. n» f>, sepletnbre-octobre 1896). TRAVAUX ORIGINAUX, 125 Quelques années plus tard, dans un premier travail sur les muscles profonds de la plante du pied, le professeur Ruge, en se basant sur la situation et le mode de terminaison de la branche profonde du nerf plantaire externe, a relevé cette erreur, c'est-à-dire démontré que si l'adducteur du gros orteil devait être classé parmi les adducteurs du pied, il fallait éliminer de ceux-ci les interosseux plantaires. Enfin dans une monographie plus récente sur le développement des muscles du pied humain, à laquelle nous avons fait quelques emprunts, M. Ruge est revenu sur cette question et a rangé le court fléchisseur du cinquième orteil parmi les interosseux plantaires ; les idées du savant professeur d'Heidelberg sont aujourd'hui acceptées par la généralité des anthropotomistes et zootomistes français et étrangers et par M. CuNNiNGHAM lui-mêmo. D'après Bischoff, l'agencement des adducteurs des extrémités des membres tho- raciques et pelviens des Quadrumanes serait le suivant : ■ Adducteur du gros orteil dont les deux Dans le Cynocephaltis maimon, le Ma- l tètes (adducteur oblique et adducteur cacus cynomolgus, le Cercopithecus | transverse) peuvent être unies ou sèpa- sabseus,\QPitheciahirsuia et Vatèle, < rées '. la couche plantaire est composée j Adducteur de l'index. d'un. f Adducteur de l'annulaire. \ Adducteur du petit orteil *. I Adducteur du gros orteil dont les deux têtes sont inséparables. Adducteur de l'index. Adducteur du cinquième doigt. I Adducteur du gros orteil dont les deux têtes sont confondues dans le premier et indépendantes dans le second. Adducteur du petit doigt. I Adducteur du gros orteil dont les deux Dans Vorang et le gorille, la couche ^^^^^ ^^^^ fusionnées chez le premier et plantaire est composé d'un | ^j^jj^^^^^ ^j^^^ ^^ ^^^^^^^ De telle sorte qu'il y aurait, suivant Bischofk, une diminution progressive — en passant par l'hapale, le chimpanzé et le gibbon — du nombre des éléments de la cou- che plantaire des singes quadrupèdes à Vorang et au gorille. Dans les Primats, Voratig serait le type intermédiaire entre le chimpanzé, le gibbon et le gorille. Chez cet Anthropoïde, Ruge avance en effet que les adducteurs du deuxième et du cinquième doigt qui font défaut sont remplacés par des bandelettes fibreuses séparées des mus- cles interosseux par la branche profonde du nerf plantaire externe et dans lesquelles on trouve des fibres musculaires striées*. 11 y aurait là une substitution de tissus semblable à celle dont nous avons donné les raisons et la cause quand nous avons 1 . Il est indivis dans la généralité des animaux. 2. Cette conformation serait aussi celle de la couche plantaire du Cebus apella, selon M. RuGK, et des Lémuriens, selon MM. Mûrie et Mivaet, 3. RnoK, Muscles profonds de la plante du pied, p. 650, 126 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. étudié les muscles dorso-épitrochlée, épitrochléo-olécrâQien, ischio-coccygien, in- tercostaux, etc. Eu égard au peu d'Anthropoïdes qu'ils ont disséqué, les conclusions de MM. Bis- CHOFF et RuGE sont peut-être un peu prématurées en ce qui concerne ces singes. J'en ai pour garant le témoignage des anatomistes moins anciens. Sur un jeune chim- panzé dont M. CuNNiNGHAM a examiné le pied, le chiffre des adducteurs s'élevait à trois : un adducteur pour le gros orteil, un pour l'annulaire et un pour le petit doigt ' . « BiscHOFF a ^décrit, dit le professeur Hartmann*, dans les régions profondes de la paume de la main et de la plante du chimpanzé, du gibbon, du mandrill et d'autres singes, des muscles auxquels Hai.ford a donné le nom de Contrahentes digitorum (contracteurs des doigts et des orteils). Ilecouverts par les tendons des longs fléchis- seurs des doigts et des orteils ainsi que par les lombricaux, ces muscles sont placés sur les interosseux. Je n'ai pas trouvé trace de ces muscles contracteurs chez le gorille. « Chez un chimpanzé femelle, j'ai vu un muscle contracteur pour le quatrième et un autre pour le cinquième doigt ; il en existait de plus un pour le quatrième et un pour le cinquième orteil. Chez Vorang j'ai observé un contracteur du quatrième et un autre du cinquième doigt ; et de plus deux contracteurs faibles pour les qua- trième et cinquième orteils. » Ce qui est hors de doute c'est qu'il peut y avoir normalement un, deux, trois, quatre et même cinq adducteurs aux extrémités des membres des Mammifères ; que, dans l'espèce humaine, il y en a ordinairement deux, un pour chaque doigt extrême, mais qu'il peut exceptionnellement y en avoir trois et même quatre. Mon adducteur biceps du second orteil n'est-il pas constitué par la fusion des adducteurs du deu- xième et du troisième orteil à quelque distance de leur point d'origine ? Libre ou relié à ses congénères voisins, comme chez l'homme, l'adducteur du se- cond orteil se rencontre dans VEchidna setosa, le Koala cendré, le Dasyurus viver- rinus, le Phascogole calura, la sarigue de Virginie, le Dasypus sexcinctus (Cunning- ham) ; le cynocéphale maïmon, le macaque cynomolge, le cercopithèque, le Pilhecia hirsuta (Bischoff), Vatèle, le Cebus apella (Ruge), le phalanger renard, le blai- reau, la loutre, le putois, le paca, Vhapale pénicillée, Véléphant indien, le Thy- lacinus Harrisii, le chien, le dingo, le chat, le lion, le léopard, le puma, le porc, le lièvre, Vhyrax du Cap, etc. ABDUCTEUR ACCESSOIRE DU PETIT ORTEIL J'ai disséqué trois fois ce muscle, dont mes recherches bibliographiques ne me fournissent aucun exemple. I. — H., 24 ans, tuberculeux, novembre 1884. — Le pied droit est normal. Sur le pied gauche on trouve, au-dessous et en dehors du court abducteur du petit orteil, un faisceau musculaire plat et entièrement indépendant. Ce faisceau se fixe en arrière à la partie la plus externe de l'aponévrose plantaire externe et de la face inférieure de la tubérosité externe du calcanéum, à un centimètre de l'abducteur du petit orteil, sur le tendon duquel il va se perdre au niveau de la base du cinquième métatarsien. 1, CuNNiNouAM, Tlie voyage of H. M. S. Challenger; zoology, vol. V, p. 116, 1882. 2. HAKTifANN, les Singes anthropoïdes et l'homme. TRAVAUX ORIGINAUX. 127 11 est innervé par un rameau provenant du nerf plantaire externe avant sa bifur- cation. II. — F., 20 ans, péritonite puerpérale, mars 1885. — Le muscle surnuméraire existe à droite et à gauche, en arrière il a les mêmes insertions que le précédent, mais en avant il est distinct de l'abducteur normal. A son corps charnu assez court fait suite une lame aponévrotique qui, après avoir abandonné quelques fibres nacrées au tubercule de la base du cinquième métatarsien, va se perdre au côté externe de la base de la première phalange du petit orteil. 11 reçoit un ramuscule nerveux du tronc du plantaire externe. III. — F., 49 ans, pneumonie, décembre 1892. — Du côté gauche seulement on trouve un petit faisceau rougeâtre rond ayant la forme d'un triangle isocèle très al- longé dont le sommet tendineux se fixe à la face externe de la première phalange du petit orteil en dehors de Fabducteur ordinaire et la base charnue à la gaine du long péronier latéral. 11 est mû par un filet du plantaire externe avant sa division. La mat-motte a un deuxième petit abducteur de l'orteil le plus externe du pied (Meckel)*. On deuxième abducteur du petit orteil a été reconnu par M. le professeur GuNNiNUHAM chez le phalanger renard, le Dasyurus vioerrinus, le thylacine cyno- céphale, le couscous maculé. Dans le kangourou de Virginie, le koala cendré, l'abducteur normal du petit or- teil est renforcé par un faisceau provenant, chez le premier, du bord inférieur du ligament annulaire du tarse ; chez le second, du cartilage plantaire *. AURICULAIRE INFÉRIEUR Chez beaucoup de Mammifères on trouve, au-dessous du pavillon de l'oreille, un muscle dit auriculaire inférieur ou parotido-auriculaire, qui procède de la sur- face de la glande parotide et monte jusqu'à la base de la conque qu'il tire en bas. A la lin de novembre 1880, un de mes élèves, M. Robert, a disséqué ce muscle chez Fhomme et m'a remis la note suivante qui en donne exactement la situation, la forme, les insertions, la structure et l'innervation. F., 57 ans, cancer stomacal. — Après avoir enlevé le peaucier du côté droit, mis à nu l'aponévrose cervicale et principalement la portion située en avant du sterno- cleïdo-mastoïdien, appelée par Richer aponévrose d'insertion faciale, je remarque une bandelette musculaire très nette qui se porte en haut, un peu d'avant en arrière, vers la conque de l'oreille. Je procède attentivement à la dissection de cette ban- delette. Elle est composée de fibres d'un rouge assez pâle et a la forme d'un triangle isocèle dont la base charnue s'insère sur la face externe de l'aponévrose paroti- dienne et le sommet fibreux à la base de la conque ; elle est très mince. Le triangle qu'elle forme mesure à sa base trois centimètres et demi et à son sommet un demi- centimètre et de son sommet à sa base quatre centimètres et demi. J'ai la bonne fortune d'avoir conservé la branche auriculaire du plexus brachial, je la suis jusqu'au filet anastomotique qu'elle envoie au nerf auriculaire postérieur du facial et, un peu au-dessus de l'anastomose de ce fllet et du uerf auriculaire postérieur, je découvre 1. Mkckei., Anal, camp., t. VI, p. 463. 2. CcKNisGHAM, Report in MarsupiaU, p. «,■), 68. 128 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. un rarauscule transversal très grêle qui se rend au muscle anormal. La région paro- tidienne gauche est conformée comme de coutume. Sans doute les prolongements du peaucier du cou {platysma myoides) vers l'a- pophyse mastoïde ont été découverts par Z.^gorsky, Fallope et Albhinds; des peau- ciers doubles par Frorieps, et. au-dessous du peaucier normal, un faisceau partant de l'apophyse mastoïde et de l'aponévrose parotidienne descendant en bas, par M. WooD ; mais il y a une telle dissemblance entre ces malformations et celle que j'indique qu'il serait difficile, je pense, de les rapprocher. Mon muscle, par son in- dépendance, sa direction, ses insertions, est bien l'homologue un parotido-auriculaire des animaux et, si je ne l'ai rencontré qu'une fois, j'espère que d'autres anatomistes seront plus heureux que moi. ACCESSOIRE DE LA LONGUE PORTION DU BICEPS CRURAL Un de mes anciens prosecteurs, M. Jacques Thomas, a appelé, le 8 février 1893, mon attention sur une anomalie très curieuse qu'il venait de trouver. Il s'agissait d'une lame musculeuse située à la partie postérieure de la cuisse, en arrière de la longue portion du biceps, dont elle était entièrement indépendante. Triangulaire et assez épaisse au niveau de la tubérosité de l'ischion, sur laquelle elle s'insérait à côté et en arrière de la longue portion du biceps, cette lame s'amincissait progressivement de telle sorte qu'à sa terminaison elle n'était plus représentée que par quelques flbres pâles qui se perdaient sur la partie postérieure et le bord externe du tendon d'A- chille. J'ai fait mouler cette pièce intéressante dont j'ai observé un nouveau spécimen en 1894. Dans ce second cas, les flbres ne dépassaient pas toutefois le creux poplité. Je propose d'appeler ce faisceau sur lequel la littérature anatomique est muette : mus- cle accessoire de la longue portion du biceps. Gomment expliquer ce faisceau anormal ? De la façon suivante, je crois : Le professeur Hdmphry et MM. Mûrie et MivART ont démontré que chez le cryptobranche, l'axolotl, le menopoma, le méno- branche, etc.', la partie la plus inférieure de chaque groupe ventral des muscles de la queue se divise en trois faisceaux qu'ils ont nommés : iscliio caudalis, caudo- crurali* vel caudo-pedalis et caudo-femoralis . L'ischio-caudal, qui correspond à notre ischio-coccygien, va se fixer sur l'ischion ; le caudo-crural va s'insérer sur une inscription tendineuse qu'offre la couche superficielle d'un large muscle qui s'étend de la ceinture pelvienne au membre inférieur et en partie sur la masse musculaire de la plante du pied par un chef aberrant qui descend derrière la cuisse et la jambe, d'où les noms de caudo-cruralis et caudo-pedalis que M. Humphry a donnés à ce faisceau. Le caudo-fémoral va s'attacher par un fort tendon à la partie moyenne de la face plantaire du fémur. De ces trois faisceaux le plus interne est l'ischio-caudal, le plus externe le caudo-fémoral. Cette disposition parait constante dans tous les Urodèles. L'accessoire de la longue portion du biceps ne peut être considéré, au point de vue de l'anatomie philosophique, que comme un vestige d'un des agitatores caudse des animaux, très vraisemblablement du caudo-pedalis qui ne s'est pas soudé à la longue 1. HcMPHRY, Ob$. in myology. Londoc, 1872, p. 6 et 7, et Mubib et Mivakt, Proceed. of Ihe zoolog. Society, 22 avril et 24 juin 1869. TRAVAUX ORIGINAUX. 129 portion du biceps. Mais, dira-t-on, il émane de l'ischion et non du coccyx ? Sans doute, mais il parait acquis aujourd'hui que le grand ligament sacro-sciatique n'est qu'un reliquat, dans l'espèce humaine, des muscles postérieurs de la cuisse qui, dans les animaux, s'étendent du coccyx à la face plantaire du membre inférieur. Dans tous les cas, chez le chien le fléchisseur externe de la jambe s'insère en haut sur le grand ligament sacro-sciatique et le ligament sacro-épineux, ainsi que sur , la tubérosité de l'ischion par un chef très fort, puis par un chef plus grêle sur cette même tubérosité, mais en dedans du long chef. Ce sont ces deux chefs qui, bientôt réunis, constituent tout le muscle. Le biceps crural du Dasypus sexcinctus est composé de deux faisceaux qui nais- sent, l'un à côté de l'autre, de l'ischion et demeurent distincts dans toute leur longueur. L'antérieur se termine sur l'aponévrose jambière au niveau du calcanéum, après avoir fourni un trousseau de fibres qui s'éparpillent en dehors sur cette aponé- vrose jusqu'au tendon du fascia lata. Le postérieur, intimement uni à son point de départ avec le grand fessier, croise le précédent et se perd dans la gaine du jumeau externe. (Galton, On the Dasypus sexcinctus, p. 554.) Dans V Atlas d'anatomie comparée de Guvier et Laurillard, on peut voir, sur une des planches réservées à l'anatomie de la loutre, le dessin d'un muscle grêle qui se rapproche beaucoup de la tête ischiatique postérieure indépendante du biceps du Dasypus sexcinctus. Recouvert par le grand fessier et le moyen fessier du bord antérieur duquel il surgit, ce muscle constitue un faisceau accessoire du fléchisseur péronier qui (je copie le texte de Guvier et Laurili-ard), « au lieu de s'épanouir sur l'aponévrose jambière, se réunit au gastrocnémien et contribue à former le tendon d'Achille ». (Guvier et Laurillard, Anat. camp., pi. 110, fig. I.) Une bande- lette identique est représentée par les mêmes auteurs dans les planches d'anatomie de Vhyène et indiquée comme un mince et large ruban musculaire qui descend tout le long de la cuisse et va se flxer, vers le milieu de la jambe, sur le fléchisseur du pouce • . ACCESSOIRE OU OROIT ANTÉRIEUR OE LA CUISSE Un de mes élèves, M. Girard, a découvert, en 1880, chez un homme et j'ai vu moi-même, en 1890, chez une femme, un faisceau musculaire qui se confondait, en bas, avec le bord externe du vaste externe et s'attachait, en haut, par un tendon arrondi et grêle, au sourcil cotyloïdien et, par une lame aponévrotique assez lâche, au corps du fémur, au-dessus de l'origine trochantérienne du vaste externe. Dans le cas de M. Girard, ce corps charnu insolite était bilatéral et, dans le mien, n'existait qu'à droite. J'ai pu nettement constater que, dans ces deux cas, il était innervé par un filet de la branche que le nerf crural envoie au droit antérieur. M. le professeur Macalister m'a écrit qu'il avait rencontré ce faisceau qu'il a appelé reclus accessorius. Sous le nom de muscle ilio-rotulien, M. Morestin a signalé, en janvier 1895 (Bul- letin de la Société anatomique), une bandelette contractile qui prenait naissance au- dessus de la cavité cotyloïde et venait se jeter sur l'aponévrose de terminaison du 1. Guvier et Laurillard, eodeni loco, pi. 131. UIBI.IOQR. ANAT., T. IV, S» 3. 130 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. vaste externe. Cette bandelette, qui transformait « le quadriceps en quinticeps » , n'est à coup sûr qu'une variété de la malformation que M. le professeur Macalister et moi avons rencontrée. Anatomie comparée. — « Le droit antérieur présente chez tous les Quadrupèdes, dit Lannegrace ', une disposition remarquable : il se trouve enclavé dans une espèce de gouttière que lui forment les vastes interne et externe, et je crois être en droit de le faire dériver du vaste externe. » Les connexions si fréquentes du droit antérieur et du vaste externe de l'homme semblent confirmer cette manière de voir. Elle est appuyée aussi par l'apparition d'un droit antérieur accessoire dans l'espèce humaine, droit antérieur accessoire qui relie le vaste externe au droit antérieur dont il partage l'innervation. D'où faire dériver, au surplus, le droit antérieur sinon du vaste externe ? On ne saurait voir en lui l'iléo-tibial des Reptiles et des Amphibiens dont les connexions sont tout à fait différentes, puisqu'il est toujours séparé de l'articulation coxo-fémo- rale par les libres iléo-fémorales (muscle fessier), tandis que le droit antérieur se trouve toujours placé au milieu de cette masse fessière*. Le droit antérieur et l'iléo-tibial existent du reste simultanément chez les Mam- mifères. 11 est vrai de dire que l'anatomie comparée démontre qu'il y a un rapport inverse entre ces deux muscles. Lorsque l'iléo-tibial possède son plus haut degré de puissance, le droit antérieur n'existe pas et, inversement, quand le droit antérieur acquiert une épaisseur considérable, l'iléo-tibial se réduit beaucoup. ACCESSOIRE DU PETIT FESSIER A trois reprises différentes et constamment des deux côtés (deux fois chez l'homme et une fois chez la femme), j'ai rencontré, au-dessous du petit fessier, mais entière- ment indépendant de lui, un faisceau musculaire que je propose d'appeler accessoire du petit fessier. Dans les trois cas que j'ai observés de ce faisceau musculaire dont l'existence n'a pas encore été signalée, les autres muscles fessiers étaient normaux. Dans ces trois cas, l'accessoire du petit fessier, recouvert par le petit fessier dont il longeait la partie profonde du bord supérieur, était innervé par le nerf fessier supérieur. En bas il était régulièrement attaché à la capsule de l'articulation de la hanche. C'est sur un homme, en 1879, que j'ai noté pour la première fois la présence de cette mal- formation. En 1882, M. le professeur Macalister, auquel j'avais fait part quelque temps avant de ma découverte, m'a annoncé qu'il venait de découvrir le même corps charnu accidentel auquel il me proposait de donner le nom de cinquième fessier. Ce nom pourrait en effet être logiquement accepté. Le 6 mars 1896, M. Bouglé, prosecteur de la Faculté de médecine de Paris, a décrit également, devant la Société anatomique, un muscle surnuméraire de la région fes- sière qu'il rattache au jumeau supérieur, mais qui me parait devoir être rattaché plutôt aux muscles fessiers. Le petit fessier accessoire, qui n'est qu'une dépendance 1. Lanneoracb, Myologie comparée des membres. Montpellier, 1878, p. 37, 2. L'iléo-tibial des Reptiles et des Amphibiens paraît répondre au tenseur du fascia lala et à la portion aponévrotique du grand fessier de l'homme. TRAVAUX ORIGINAUX. 131 du petit fessier, ainsi qu'en témoigne l'innervation par le nerf fessier supérieur, n'est pas spécial à l'homme. Le petit fessier du chimpanzé disséqué par M, Champneys était constitué par quatre faisceaux : deux faisceaux antéro-postérieurs, un faisceau profond (cinquième fessier) et un scansorius (quatrième fessier). Le faisceau profond, large d'un quart de pouce et long de deux pouces, provenait de la partie externe de l'os iliaque, au-dessus de l'insertion ischiatique des fibres les plus élevées du ligament sacro-sciatique, et se fixait en bas au bord antérieur du grand trochanter. Dans le chimpanzé disséqué par le D' Hepburn, la disposition était la même, tandis que dans le gorille du même anatomiste le petit fessier était constitué par deux faisceaux juxtaposés dans le sens antéro-postérieur et par un scansorius. Tous les anatomistes atiglais reconnaissent, au surplus, que le petit fessier est le muscle de la fesse qui est le plus sujet à ]a,fissio7i et à la réduplication. LA SYNOVIALE TENDINEUSE CHEZ L'EMBRYON ET LE FŒTUS HUMAINS Par le D' CHEMIN MIoeclM DE LA HAHINK, rBOSECTKUR OS LA lACULTS Ut BOttUEAUX Les synoviales tendineuses et les bourses séreuses se forment avant la naissance. Voilà un fait établi par Velpeau, par Heinecke et quelques autres anatomistes. J'ai moi-même présenté récemment à la Société d'anatomie de Bordeaux* un certain nombre de pieds de fœtus à terme sur lesquels les synoviales tendineuses avaient été préparées par les procédés ordinaires (insufflation, dissection, injection de ma- tières solidiflables), et j'ai pu démontrer que ces organes possédaient déjà tous les caractères morphologiques des synoviales de l'adulte, qu'ils étaient, en un mot, complètement constitués. Mais si l'existence de la synoviale tendineuse pendant la vie intra-utérine n'est pas un fait nouveau, il n'en reste pas moins intéressant de savoir à quelle époque précise se développe cet organe, aux dépens de quels tissus il se constitue, quelle est sa forme au début, quelle est la cause occasionnelle de sa formation. Velpeau a déjà résolu quelques-unes de ces questions. Mais, quelque approfondies qu'aient été ses recherches, les procédés alors en usage ne l'ont pu conduire qu'à des résultats plus ou moins approximatifs. Voici comment s'exprime cet auteur: « L'embryon ne possède point de cavités closes tendineuses. Ce n'est qu'à la fin du « troisième mois que quelques-unes d'entre elles se laissent apercevoir. L'ordre « de leur apparition est indiqué par Tépoque où chaque muscle correspondant com- « mence à imprimer des mouvements aux parois sur lesquelles il se flxe. » Velpeau développe cette idée en admettant plusieurs modes de mouvement : glissement, froissement, mouvement de soufflet, et par conséquent plusieurs variétés dans le processus anatomique suivant lequel se constitue la synoviale. La méthode des coupes- microscopiques en série m'a donné des résultats différents de ceux auxquels une dissection minutieuse avait conduit Velpeau. Ces coupes ont été faites sur des embryons humains de différents âges. Je ferai d'abord la descrip- tion des synoviales digitales chez l'embryon humain de 2 mois 1/2; elles ont les mêmes limites et les mêmes rapports que chez l'adulte, elles sont déjà bien consti- tuées. Kous verrons ensuite les quelques modifications apportées dans les tissus voisins quand le fœtus a atteint trois mois. Enfin j'étudierai les premiers stades de l'or- gane sur des embryons mesurant 4|5 centimètres*, c'est-à-dire âgés de 8 à 9 semaines environ. 1. Comptes rendus de la Société d'anatomie de Bordeaux, mai 1896, ou Journal de mé- decine de Bordeaux, 8 juin 1896. 2. Vblpbah, Recherches anatomiques , physiologiques et pathologiques sur les cavités closes naturelles ou acci(lentelles de l'économie animale, Paris, 1843; ou Annales de la chirurgie française et étrangère, 1843, tome Vil, p. 319 et suivantes. 3. Le numérateur de celte fraction représente la longueur de l'embryon du vertex au coccyx, le dénominateur la longueur du vertex au talon. TRAVAUX ORIGINAUX. • 133 La rareté des embryons humains très jeunes, les mauvaises conditions dans les- quelles ils se présentent, car ils ont souvent macéré dans la cavité utérine, la diffi- culté de connaître leur âge exact, voilà autant de motifs pour s'adresser à un mammifère dont les extrémités ressemblent à celles de l'homme ; mais avant de rechercher la synoviale sur rembryon de ces mammifères, il était indispensable de l'avoir étudiée chez l'animal adulte et de s'être assuré qu'elle acquiert chez lui la même valeur que chez l'homme, celle d'un organe nettement différencié. C'était là toute une série de recherches qui fera l'objet de travaux ultérieurs. Je m'occuperai donc exclusivement de l'embryon humain. On me demandera tout d'abord ce que j'entends par synoviale tendineuse. Certes, je ne puis présenter ici une étude histologique de cet organe ; je n'ai point essayé sur sa paroi les réactifs de l'endothélium des séreuses. Mais une cavité nette et ré- gulière, à la paroi de laquelle le tendon n'est rattaché que par un méso dont on peut suivre l'insertion sur une longue série de coupes, une cavité creusée dans le tissu mésenchymateux de l'embryon jeune et tapissée par une couche de cellules aplaties, endothéliformes, au pourtour de laquelle une grande abondance de noyaux indique une prolifération intense, une telle cavité doit être considérée comme une synoviale tendineuse. La cavité est surtout apparente et la prolifération cellulaire surtout ac- tive là où la synoviale doit être, pour ainsi dire, la doublure d'une gaine fibreuse, encore en voie de formation. Aussi prendrai-je comme types les synoviales digitales, bien que la superposition des tendons superficiel et profond et leur disposition par- ticulière rendent cette étude beaucoup plus difficile. L'écueil d'un travail sur les cavités péritendineuses était certainement la création de cavités traumatiques, et la confusion entre les premières et les secondes. C'est pourquoi j'ai toujours coupé les extrémités des membres du bout périphérique vers le bout central, de manière à pouvoir contrôler celles d'une série par celles de l'autre. Il a ainsi été facile de reconstituer la morphologie de la synoviale sur toute sa longueur et d'éviter la confusion avec les cavités accidentelles que fait le rasoir sur quelques coupes. CHAPITRE P' EMBRYON HUMAIN ÂGÉ DE DEUX MOIS ET DEMI 1° SYNOVIALES DIGITALES DE LA MAIN Je décrirai les coupes en allant de l'extrémité distale des membres, c'est-à-dire du bout des doigts, vers l'extrémité proximale, c'est-à-dire vers la main. Les figures l à 7 représentent les coupes transversales du doigt médius et la figure 8 est une reconstruction schématique des tendons fléchisseurs avec les mésos qui les ratta- chent à l'os. Les numéros 1, 2, 3, etc., marquent le niveau auquel ont été pratiquées les coupes précédentes. Cette figures m'a semblé nécessaire à l'intelligence du texte. Les premières coupes n'intéressent que le tissu muqueux du bout du doigt ', je ne 1. A 2 mois 1/2 le tissu cellulaire est organisé sous l'épiderme de la main et sous la plante du pied ; au contraire, les coupes pratiquées sur les doigts ne montrent qu'un tissu embryonnaire qui a été schématiquement figuré sur les gravures. De môme, les muscles sont d'autant mieux dilTérenciés qu'on se rapproche de la racine du membre. Il semble donc probable que l'organisation de ces tissus se fait du centre vers la périphérie. 134. 'BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. les ai pas représentées. Un peu plus loin apparaît le cartilage entouré d'une couche dans laquelle les noyaux sont abondants, et qui deviendra plus tard le pèrichondre. Au niveau de la figure 1 {voy. I fig. 8), les noyaux se pressent en grand nombre sous la face inférieure de la gaine périchondrale. Ils déterminent ainsi au-dessous du cartilage un épaississement à grand diamètre transversal qui adhère aux tissus voisins et se confond avec eux par sa périphérie. C'est l'insertion du tendon perfo- rant au cartilage de la phalangette (r,). Sur des coupes plus éloignées, on voit une fente se creuser dans l'intérieur du cartilage et l'étude de cette fente montre qu'elle correspond à l'articulation phalan- gino-plialangettienne. (Je n'entrerai pas dans la description de la synoviale articulaire de l'embryon, déjà faite par Hagen-Thorn, Retterer et d'autres auteurs.) A partir de ce niveau, on voit la gaine périchondrale se continuer avec une autre gaine qui entoure le tendon. C'est la gaine fibreuse des tendons ; aucune ligne de démarcation ne la sépare de la première dont elle constitue manifestement une dépendance (G./, fig. 2). On s'aperçoit bientôt que cette gaine fibreuse n'est pas en contact avec le tendon sur toute sa surface ; elle en est séparée par une fente située sur le côté du tendon opposé au cartilage. Cette fente s'agrandit et l'on voit bientôt {S, fig. 2) que le tendon, adhérent à la face inférieure de la gaine périchondrale, est pour ainsi dire suspendu dans une cavité semi-lunaire qui le sépare de la gaine fibreuse. Cette cavité est tapissée par une couche de cellules aplaties présentant un gros noyau transversalement allongé, tant sur la paroi de la cavité que sur le tendon lui-même. Immédiatement en dehors de cette couche de cellules, les noyaux prolifèrent abon- damment. En raison de la forme de ces cellules et de leur disposition, nous appel- lerons cette couche gaine endothéliforme {Ge, fig. 4), sans rien préjuger de sa va- leur histologique. Elle est déjà très distincte de la gaine fibreuse qu'elle tapisse, et, sur quelques coupes, elle est détachée de la paroi et flotte dans la cavité. La figure 2 a été faite plus près du bout du doigt que ne l'indique le niveau 2 de la figure 8. C'est pourquoi le mésotendon représenté sur cette figure 8 n'est pas ap- parent sur la coupe, il est encore trop court. Au niveau de l'articulation phalango-phalanginienne, le mésotendon s'arrête. La coupe 3 montre donc le tendon libre au milieu de la cavité. Mais déjà, au-dessous du cartilage et de son enveloppe, apparaissent deux épaississements latéraux (Jj), réunis sur la ligne médiane par une petite bandelette. Ces épaississements, qui se présentent comme le premier, ne sont autre chose que la section des tendons per- forés au moment où ils s'insèrent sur la gaine périchondrale. Si l'on suit sur la figure 8 la disposition des tendons entre les niveaux 3 et 4, on voit que les tendons perforés contournent le perforant. Une coupe faite au niveau 4 (fig. 4) montre que la cavité péritendineuse s'étend sur les côtés des perforés qui ne sont plus rattachés à la phalange que par deux mésos (un pour chacun) entre lesquels passe le méso du perforant. Ces trois mésos sont accolés, et les trois tendons réunis sont ainsi suspendus dans la cavité. Un peu plus en arrière, au niveau 5, les deux perforés forment une sorte de couvercle au-dessus du perforant dont le méso intermédiaire se rattache à la face inférieure du couvercle. Les perforés sont reliés à la phalange par un méso unique, large, formé de tissu lâche au centre duquel se voit un vaisseau (fig. 5). Un feuillet celluleux, dépendant de la gaine endothéliforme, englobe les trois tendons. TRAVAUX ORIGINAUX. • 135 La coupe 6 devient encore plus compliquée ; les tendons perforés, situés au-dessus du perforant, c'est-à-dire entre lui et la phalange, sur les coupes précédentes, sont maintenant situés au-dessous de lui, c'est-à-dire sur le côté qui est opposé à la phalange. Leurs mésotendons se sont allongés et circonscrivent avec eux une deuxième cavité, inscrite dans la grande cavité péritendineuse. C'est dans cette ca- vité intérieure aux perforés que passe le perforant, réuni lui aussi à la phalange par un petit méso médian qui ne se voit que sur une courte série de coupes (flg 6). Enfln, plus en arrière, les mésos ont disparu ;^- les tendons perforés se sont réunis au-dessous du perforant qu'ils reçoivent dans une légère concavité. La synoviale n'est plus cloisonnée (flg. 7). Cette disposition persiste jusqu'au delà de l'articulation métacarpo-phalangienne. A partir de ce niveau, les deux tendons, perforé et perfo- rant, accolés et superposés, sont noyés dans le tissu cellulaire qui les entoure, sans cavité autour d'eux. Les synoviales digitales des qnatre derniers doigts offrent toutes la même mor- phologie, au pied comme à la main. Si nous résumons l'ensemble des dispositions analysées par les coupes précé- dentes, nous pourrons reconstituer d'un bout à l'autre la cavité d'une synoviale phalangienne. Au bout du doigt, la cavité, qui commence à peu près au niveau de l'articulation phalangino-phalangettienne, est sous-jacente au tendon, entre la gaine fibreuse et lui. Un méso rattache le tendon à la phalange. Ce méso s'arrête au ni- veau de l'articulation phalango-phalanginienne et la cavité devient circulaire, entou- rant complètement le tendon. Au point où les perforés contournent le perforant, les trois tendons sont rattachés au cartilage par de nouveaux mésos et la cavité n'est interrompue qu'en ce point. Quand les perforés sont arrivés au-dessous du perfo- rant, les trois mésos sont séparés et la synoviale, cloisonnée, est formée de deux cavités, l'une intertendineuse, l'autre extratendineuse. Enfin, les tendons rede- viennent libres dans la cavité à partir du point où se terminent les mésos. La syno- viale s'arrête un peu en arrière de l'articulation métacarpo-phalangienne. Les coupes transversales du bout du pied donnent, pour les synoviales phalan- giennes, des résultats en tous points semblables à ceux-ci. Elles ne méritent par conséquent pas de description spéciale. Elles sont cependant très intéressantes, parce que les orteils sont sectionnés à des niveaux différents et que l'on trouve, sur une même coupe, plusieurs des dispositions représentées sur les figures précé- dentes. Les synoviales phalangiennes du fléchisseur propre du pouce et du fléchisseur propre du gros orteil sont beaucoup moins compliquées que celles des autres doigts. Il n'existe en effet, dans leur cavité, qu'un seul tendon. Celle du pouce se prolonge jusqu'au poignet; nous la retrouverons tout à l'heure sur des coupes de la région du carpe. Quant à celle du fléchisseur propre du gros orteil, voici les particularités qu'elle présente. Elle commence un peu plus en arrière que les autres gaines digitales. Un mésotendon fixe le fléchisseur à la face inférieure de la phalange. Au niveau des sésamoïdes de l'articulation métacarpo-phalangienne déjà apparents, le méso semble situé sur le côté interne et, en arrière de ce point, il parait rattacher le tendon à la partie inférieure de la gaine. Il décrirait donc un trajet spiroïde. Cette synoviale s'étend un peu plus loin sur la face inférieure du métatarsien que les gaines des 136 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. autres doigts ; mais à une courte distance des articulations métatarso-phalangiennes, les coupes transversales n'intéressent plus de synoviales. Les tendons sont englobés daus le tissu cellulaire ambiant. 2» SYNOVIALE DU LONG PÉRONIER LATÉRAL Je vais maintenant faire l'étude d'une coupe transversale du pied au niveau de la région tarso-métatarsienne {voy. flg.9). Cette coupe intéresse le premier cunéiforme (l.C), déjà saillant en avant, et les quatre derniers métatarsiens. La voûte plantaire n'est pas encore très accusée à cet âge. A la première inspection, on s'aperçoit qu'il existe, pour ainsi dire, deux zones sur cette coupe : une zone externe, située sous l'épiderme, est formée par le tissu embryonnaire, dans lequel commencent à se diUérencier les tendons extenseurs des orteils et, en particulier, celui de l'extenseur propre du gros orteil {Exp) déjà entouré d'une cavité circulaire qui deviendra une synoviale. Au-dessus des cartilages, c'est-à-dire sur la face dorsale du pied, le tissu embryonnaire se caractérise par une raréfaction des cellules ; il devient lâche et par conséquent très propre au développement des bourses séreuses. Une deuxième zone est inscrite dans la première. Elle en est séparée par une ligne courbe, formée par des traînées de fibres transversalement allongées qui formeront l'aponévrose plantaire moyenne et qui se terminent, d'un côté sur le premier cunéiforme, de l'autre sur le cinquième métatarsien. Dans cette deuxième zone, trois paquets de fibres muscu- laires commencent à se différencier. Ce sont : les muscles destinés au petit orteil {Mp.), les lombricaux qui accompagnent le tendon du fléchisseur commun des orteils [FI. c), et le muscle court fléchisseur plantaire {C. PI.) au-dessous. Il est impossible de constater la double striation sur les fibres musculaires, encore en voie de formation. Les corps tendineux se distinguent également du tissu ambiant; au-dessous du premier cunéiforme, le tendon du fléchisseur propre du gros orteil est très apparent {FI. p) ; à cet endroit il est dépourvu de synoviale. Il n'en est pas de môme du long péronier latéral (tP), coupé ici au niveau de son insertion cunéenne. On voit qu'il est entouré d'une cavité tout à fait nette {s), sauf au niveau du point où il s'attache au cartilage. La cavité paraît transversale- ment allongée sur la coupe, parce que celle-ci, transversale elle-même, a intéressé obliquement le tendon et sa gaine. 11 est facile de se représenter cette disposition en réfléchissant à la direction du long péronier latéral sous la plante. Sur une longue série de coupes on peut suivre la cavité du tendon. Celui-ci, de plus en plus éloigné du premier cunéiforme, est rattaché à la face inférieure des bases métacarpiennes par un large méso. Un peu plus en arriére apparaît, sur le bord externe du pied, un épaississement formé de cellules cartilagineuses en voie de développement. C'est le sésamoïde annexé au tendon qu'il est intéressant de voir déjà constitué à deux mois et demi. Particularité à noter : la cavité ne fait pas le tour de l'ébauche du sésamoïde ; elle reste cantonnée entre elle et le bord externe du cartilage cuboïdien. Nous savons que cette disposition persiste chez l'adulte où la synoviale présente un cul-de-sac entre le sésamoïde et la gouttière cuboïdienne. Au delà, la cavité disparaît. A ce moment apparaît aussi la synoviale du court péronier latéral située au-dessus de la précédente; un court et large mèso rattache le tendon au cartilage. Plus en TRAVAUX ORIGINAUX. 137 arrière, le long péronier est de nouveau entouré d'une cavité. Peu à peu, court et long péronier se rapprochent l'un de l'autre ; ils ne sont bientôt plus séparés que par un mince feuillet constitué par les deux gaines endothéliformes adossées. Plus en arrière encore, le feuillet a disparu ; les deux tendons sont logés dans une gaine commune; nous sommes au niveau de la gaine supérieure des péroniçrs. (P, flg. 10.) J'ai voulu faire jusqu'au bout la description de quelques exemples de gaines syno- viales tendineuses chez le fœtus humain de deux mois et demi. On voit par cette description que ces organes sont déjà complètement constitués ; ils ont la forme, la longueur, les rapports, voire même les particularités respectives qu'ils doivent pré- senter plus tard. Les coupes des synoviales phalangiennes représentées sur les figures ci-jointes sont absolument semblables à des coupes macroscopiques faites sur des doigts d'adultes congelés. La disposition des mésos sur la figure 8 est aussi la même que chez l'homme adulte. J'en dirai autant des gaines des péroniers. Il est cependant une cavité synoviale qui n'a pas encore à deux mois et demi sa forme définitive ; c'est la synoviale carpienne des tendons des fléchisseurs des doigts. 3" SYNOVIALES DE LA REGION DU POIGNET Si l'on examine des coupes transversales de la main pratiquées d'avant en arrière à partir des articulations métacarpo-phalangiennes, on voit que sur toute la lon- gueur de la main la synoviale du fléchisseur propre du pouce existe ; c'est une cavité circulaire dans laquelle le méso semble faire défaut. Quant à la synoviale des fléchisseurs communs qui sont superposés en deux plans, un superficiel et un pro- fond, elle ne se présente pas comme chez l'adulte. Vers la moitié de la paume, chaque tendon est entouré d'une cavité circulaire sans méso; il y a donc autant de cavités que de tendons. Plus en arrière, on voit quelques-unes de ces cavités com- muniquer entre elles. Les synoviales des fléchisseurs superficiel et profond du petit doigt sont réunies et ne forment plus qu'une cavité située sur le côté interne de la masse tendineuse. II en est de même de celle des fléchisseurs superficiel et profond de l'index, sur l'autre bord. II reste donc dans la région carpienne six cavités pour les huit tendons de fléchisseur commun, une pour le fléchisseur du pouce, en tout sept. La concavité du canal carpien n'est pas encore bien accusée ; nous avons vu qu'il en était de même de la courbure de la voûte du pied. Chez l'adulte, on ne trouve plus que deux synoviales : celle du fléchisseur propre du pouce et celle des fléchisseurs communs. Cette dernière présente trois loges : une prétendineuse, une intertendineuse, une rétrotendineuse. Cette réduction de six cavités à une cavité unique se fait donc plus tard. Les tendons extenseurs existent tous avec leurs synoviales définitivement cons- tituées. 4° BOURSES SÉREUSES Mes recherches n'ont porté que sur quelques-unes d'entre elles appartenant aux extrémités. Il en est une, constante, très vite constituée, c'est la bourse séreuse du tendon d'Achille située entre la face postérieure du cartilage calcanéen et le tendon. 138 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE. Elle se présente à deux mois et demi sous la forme d'une cavité ellipsoïdale dont la largeur ne dépasse pas celle du tendon. Cette cavité est tapissée comme les synoviales tendineuses par une couche endothéliforme. Au-dessus du calcanéum, on ne la retrouve plus sur les coupes. Là une cavité mal définie, cloisonnée par des tractus cellulewx apparaît entre le tendon et la peau. En un mot, le tissu embryon- naire s'est dissocié en arrière du tendon d'Achille, de façon à créer des lacunes irrégulières ; mais les cellules n'ont pris aucun caractère spécial. II en est de même sur le dos du pied entre les tendons extenseurs et la peau ; le tissu devient lâche, le nombre des noyaux diminue et il reste un tissu cavitaire, aréolaire, sans aucune modification dans la forme des cellules embryonnaires. Je ne crois pas qu'on puisse considérer ce tissu spongieux et vacuolaire comme une véritable bourse séreuse, mais il est à remarquer que le tissu sous-épidermique ne prend ces caractères que là où doit siéger plus tard une bourse séreuse. CHAPITRE II FŒTUS HUMAIN ÂGÉ DE TROIS MOIS Nous avons vu que, sauf la grande synoviale carpienne, les synoviales tendi- neuses semblaient définitivement constituées à deux mois et demi. Aussi les modi- fications survenues à trois mois portent-elles à peu près seulement sur les tissus ambiants. La fibre musculaire acquiert sa double striation; le corps musculaire est mieux différencié, et surtout mieux limité par une condensation périphérique du tissu voisin. Les tissus fibreux s'organisent ; les tendons des interosseux, les liga- ments articulaires se montrent sur les coupes. Le tissu embryonnaire devient tissu cellulaire. Je ne ferai pas la description des gaines synoviales tendineuses à trois mois ; les exemples donnés précédemment peuvent servir ici. A noter seulement que les gaines fibreuses des tendons phalangiens ne se révèlent plus par une simple prolifération nucléaire, mais par de véritables travées parallèles, formées de cellules allongées. A noter aussi, entre la face inférieure des bases métacarpiennes et le long péronier latéral, et de même au-dessous de ce tendon, l'apparition de travées horizontales qui semblent devoir constituer sa gaine fibreuse. Les bourses séreuses sous-cutanées du pied ne sont pas encore définitivement constituées ; les cloisonnements celluleux sont cependant moins nombreux et les cavités aréolaires plus considérables qu'à deux mois et demi. Au delà de trois mois, il devient impossible, sans décalcification préalable, de pratiquer des coupes en série sur la main ou sur le pied ; l'ossification a déjà trop envahi les cartilages. On peut encore détacher soigneusement de l'os le tendon et les tissus voisins pour y faire des coupes. J'ai pu constater ainsi que sur des fœtus de six mois la cavité synoviale se présentait avec les mêmes caractères qu'à deux mois et demi et trois mois. Le méso est excessivement net et les tissus qui consti- tuent les parois de la cavité ont acquis leur dilTérenciation histologique. TRAVAUX ORIGINAUX. 139 CHAPITRE III EMBRYON HUMAIN DE 4/5 CENTIMÈTRES I» PIED Nous examinerons la série des coupes d'avant en arrière sur le pied. La largeur du pied est de 3 millimètres à la région métatarsienne et de 2 millimètres à la' ré- gion sus-malléolaire. Son orientation n'est pas la même que chez l'adulte; il est aplati ; sa face plantaire regarde en dedans. Sur les coupes tout à fait antérieures, intéressant le bout du pied, on voit la masse des cellules cartilagineuses de la phalange perdue au milieu des cellules embryonnaires à gros noyau. Au-dessous d'elle, un petit épaississement encore peu distinct représente le tendon fléchisseur. Pas de cavité autour de lui. C'est ainsi que se présentent les quatre derniers orteils. Il en est tout autrement du gros orteil; il a déjà son tendon et sa synoviale. Le corps tendineux est formé par des cellules allongées, fusiformes, munies d'un gros noyau, et agglomérées par couches concen- triques. Il est rattaché à la face inférieure de la phalange à peu près comme le flé- chisseur de la figure 2. Une cavité serai lunaire bien nette l'entoure. Elle est limitée, comme sur la même figure, par deux ou trois couches de cellules aplaties, possédant un noyau transversalement allongé et formant ce que nous avons appelé plus haut la gaine endothéliforme. En somme, cette cavité est absolument comparable à celle de la figure 2, ou à celle de la gaine phalangienne du fléchisseur propre du gros orteil à deux mois et demi. Sa présence sur ce tendon, son absence au pied sur les autres fléchisseurs s'ac- cordent bien avec le fait, depuis longtemps constaté par les auteurs, que le gros orteil se développe plus vite que les autres. Son tendon et sa synoviale se différencieraient également plus tôt que les autres. Un peu plus en arrière la coupe intéresse les cinq métatarsiens à la fois ; les ten- dons n'ont pas de synoviale jusqu'à ce qu'on soit arrivé à la moitié du pied. Là apparaît le long péronier latéral. On voit bien son insertion à la face inférieure des cartilages, mais la cavité située au-dessous de lui n'est pas aussi nette que celle du précédent. Cependant elle présente, à un fort grossissement, les mêmes cellules et la même abondance de noyaux sur sa paroi. Un peu plus loin, un méso rattache le tendon aux cartilages sus-jacents ; on semble donc autorisé à considérer cette cavité comme une synoviale en voie d'évolution. A cet âge, les cartilages n'ont pas encore leur forme définitive ; les points de repère que donnent leurs saillies ou leurs articulations manquent ; aussi n'est-ce que par une patiente étude de la série des coupes que l'on parvient à reconnaître les tendons les uns des autres et à fixer la longueur sur laquelle ils sont accompagnés d'une synoviale. Les fibres musculaires apparaissent dans la région moyenne du pied ; les muscles interosseux au contraire étaient peu distincts. Prenons une coupe tout à fait en arrière, au niveau du cou-de-pied {voy. fig. 10). Un cartilage central représente l'astragale ; deux autres de chaque côté représentent la section des malléoles, interne et externe. En arrière, la partie tout à fait supé- rieure du calcanéum. La forme verticalement allongée de cette coupe et la situation uo BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. FiG. 1. — Coupe du doigt médius d'un fœtus humain de i mois 1/2. Ca, Cartillage de la phalange ; Op, gaine périchondrale ; T„ tendon fléchisseur perforant. Fia. 2. — Coupe à un nlyean plus postérieur. Mêmes indications que la figure précédente; Of, gaine fibreuse ; S, Cavité synoviale. FiG. 3. Mêmes indications que les figures précédentes ; Tj, tendon fléchisseur perforé. Fia. 4. ^ Mêmes indications que les figures précédentes ; Oe, gaine endothéliforrae. Fia. 5. Mêmes indications que les figures précédentes. FiG. 6. Mêmes indications que les figures précédentes. TRAVAUX ORIGINAUX. 141 FiG. 7. — Mêmes indicatioas que les flg^ures précédeutes, ' FiG. 8. — Schéma destiné à montrer la disposition des tendons et de leurs mésos d'après les coupes précé- dentes. Les chiffres 1, 3, 3, etc., indiquent le niveau auquel ont été pratiquées les coupes 1, 2, 3, etc. T^, tendon perforant ; 2j, tendon perforé. FiG. 9. — Coupe transversale du pied au niveau de la région tarso-métatarsienne chez un fœtus humain de 2 mois 1/2. Exp, extenseur propre du gros orteil; I.C, premier cunéiforme; Il.M, deuxième métatarsien ; LP, long péronier latéral au niveau de sou insertion ounéenne ; S, sa synoviale ; FI. p, fléchisseur propre du gros orteil ; FI, c, fléchisseur commun des orteils ; C. FI, muscle court fléchisseur plantaire ; Mpo, muscles du petit orteil. FiG. 10. — Coupe horizontale de la ré- gion du cou-de-pied chez un embryon humain de 4/5 centimètres. Mêmes lettres que la précédente ; A, astragale; Mi, malléole interne; Me, malléole externe ; G , calcanéum ; P, tendons des péroniers ; J.p, jambier postérieur ; T. A, tendon d'Achille. (La cavité qui entoure les tendons représente leur synoviale.) V, vaisseau. Ces figures sont dues à la plume de mon excellent ami Babbe, élève du service de santé de la marine, que je remercie iuiiniment de son concours dévoué. 142 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. respective des cartilages est due à l'orientation du pied à deux mois, à son aplatisse- ment et à sa torsion. Entre la malléole interne et le calcanéum, on voit trois tendons : le jambier posté- rieur, le fléchisseur commuu et le flécliisseur propre du gros orteil. En arrière de la malléole externe, les deux pôroniers. Tous les tendons sont entourés d'une cavité. Au contraire, les extenseurs dont les corps tendineux ne sont pas encore bien dis- tincts du tissu ambiant, n'ont pas de synoviale. {Voy. flg. 10 entre l'astragale et la peau.) Entin, entre le calcanéum et le tendon d'Achille une petite cavité, assez bien limitée, représente la bourse séreuse rétro-calcanéenne (voy. fig. 10). 1" MAIN A la main, les gaines phalangiennes des doigts existent; elles sont moins nettes que plus tard, mais elles présentent les mêmes caractères généraux que les autres. Ces gaines phalangiennes apparaîtraient donc à la main avant d'apparaître au pied et l'avance que prend, dès les premiers temps du développement, le membre thora- cique sur le membre abdominal se manifesterait également par l'apparition plus précoce des tendons et de leur cavité. A l'examen de coupes du carpe, on voit la synoviale du fléchisseur propre du pouce bien constituée. Les tendons des fléchisseurs communs possèdent chacun une synoviale comme à deux mois et demi. En arrière, au niveau du poignet, les syno- viales des fléchisseurs de l'index seules sont réunies, ce qui fait huit synoviales pal- maires en comptant celle du pouce. Nous avons vu qu'à deux mois et demi il y en a seulement sept et deux ou trois chez l'adulte. Gomment se présente donc le tissu qui entoure les tendons chez un embryon de 4/5 centimètres ? Il faut distinguer deux cas. Si l'on observe le tendon à un endroit où doit exister une synoviale, on voit le tissu mésenchymateux voisin se raréfier autour de lui. Les cellules deviennent très peu nombreuses ; on en observe encore quelques-unes réunies entre elles par de grêles prolongements. Un peu plus tard, elles se sont écartées ou elles ont disparu dans toute cette zone de raréfaction, de telle sorte qu'il existe une cavité autour du tendon. Cette cavité est interrompue en 'un point quand un méso doit rattacher le tendon à la paroi ; elle est circulaire, au contraire, quand ce méso doit faire défaut. (Voyez la cavité circulaire qui entoure le tendon du jambier postérieur sur la figure 10.) En dehors de la zone de raréfac- tion, les cellules embryonnaires sont tassées ; elles s'aplatissent ; leur noyau s'al- longe et elles forment autour de la cavité une véritable gaine circulaire. Au contraire, si l'on considère le tendon en un point où il ne doit pas être entouré par une synoviale, on voit qu'il fait corps avec les tissus voisins. On le distingue d'eux par la forme de ses cellules qui s'allongent et par leur arrangement en cou- ches concentriques. Pas de cavité, pas de raréfaction de tissu. Enfin, on note la même diminution dans le nombre des cellules et des noyaux là où doivent apparaître des bourses séreuses sous-cutanées ; à cet endroit, le tissu embryonnaire devient lamineux et aréolaire. Nous pouvons conclure de cette étude que la plupart des synoviales tendineuses du pied et de la main existent à deux mois ; la bourse séreuse rétro-calcanéenne du tendon d'Achille existe aussi ; les bourses séreuses sous-cutanées sont en voie de formation. TRAVAUX ORIGINAUX. 143 CHAPITRE IV DISCUSSION Une pareille constatation ne nous permet plus d'accepter la théorie de Velpeau qui faisait remonter l'apparition des synoviales tendineuses au quatrième mois ou à la (in du troisième. Elles se forment bien avant cette époque, puisque la plupart d'entre elles sont visibles à deux mois et qu'elles sont toutes complètement cons- tituées à deux mois et demi, sauf la grande synoviale carplenne. Cet auteur admet- tait le mouvement comme raison nécessaire et suffisante de leur formation. Certes, il est difTicile de dire à quelle époque précise commencent les mouvements de l'embryon ; mais il est incontestable que certains d'entre eux, ceux du long péronier latéral, par exemple, paraissent insuffisants à expliquer la création d'une cavité bien nette à une époque où la voûte du pied n'est pas encore concave, où les cartilages n'ont pas encore leur forme détinitive, où les conditions mécaniques semblent par conséquent différentes de ce qu'elles seront plus tard. M. Retterer est du même avis au sujet de la formation des cavités articulaires. « II n'y a pas non plus d'action mécanique à invoquer comme le fait Kôlliker ; les cavités articulaires existent à une époque où les mouvements de l'embryon, s'il y en a déjà, ne sont certes pas assez violents pour produire un semblable résultat'. » Du reste, il est un argument qui tranche la question. Nous avons vu par l'examen des coupes faites sur l'embryon de 4/ô centimètres que certains tendons n'étaient pas encore bien distincts du tissu environnant, tandis que d'autres possédaient déjà leur synoviale. On semble donc autorisé à conclure que la synoviale, développée aux dépens du tissu embryonnaire (et non aux dépens du tissu cellulaire non encore constitué), apparaît dès que le tendon devient distinct, et que ce sont là deux organes contemporains. M. le professeur Re.\aut n'a-t-il pas montré que la gaine endothéliforme de glis- sement qui entoure le muscle voisin du corps thyroïde chez VAmnocsetes branchialis est déjà bien nette alors que le muscle n'est pas définitivement constitué * ? On voit en effet, sur la figure qu'il donne, les faisceaux musculaires en voie de séparation, grâce au tissu conjonctif qui s'insinue entre eux. Or, il n'y a aucune différence entre la gaine de glissement de VAmnocsetes branchialis et une synoviale tendi- neuse. On sait, du reste, que le diverticule péritonéal précède la descente du testi- cule. Pourquoi n'admettrait-on pas dans la formation de la synoviale un phénomène atavistique ? Est-ce '4 dire que le mouvement ne joue aucun rôle dans la formation des syno- viales? Non. Dès que les mouvements sont possibles, ils agrandissent la cavité, ils la perfectionnent ; dans quelques cas, ils font communiquer ensemble deux syno- viales primitivement distinctes. C'est ainsi, je crois, qu'il faut expliquer la formation de la grande synoviale carpienne ; à deux mois, nous avons vu qu'il existait huit synoviales sous le carpe, à deux mois et demi il y en a encore sept, chez l'adulte 1. Retterer, Sur le mode de développement des cavités articulaires chez les mammi- fères. (Sociélé de Biologie, 6 février 1886). 2. Renaut, Traité d histologie pratique, tome II, p. 764. 144 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. on n'en trouve plus que trois ; il est donc probable que c'est grâce aux mouvements que ces synoviales, toutes voisines les unes des autres, se sont réunies. Nous dirons donc que le mouvement ne crée pas la synoviale, mais qu'il la modifie. C'est aussi l'avis de Hagen-Thorn qui admet le rôle prépondérant des mouve- ments et de la pression dans les modifications que subit la fente articulaire primitive avant de devenir une synoviale articulaire complexe avec ses franges'. Quant aux bourses séreuses, Vflpeau et Pineau * les font remonter au quatrième mois seulement. M. Bize a retrouvé quelques-uns de ces organes à quatre mois ou quatre mois et demi *. Nous avons vu plus haut que certains d'entre eux apparais- sent beaucoup plus tôt, mais que la bourse séreuse du tendon d'Achille était seule bien constituée. Aussi, je crois qu'il est utile de diviser les bourses séreuses en deux catégories au point de vue de leur évolution ; dans la première catégorie, nous ferons rentrer celles qui sont situées entre deux plans résistants : la bourse séreuse rétro-calca- néenne, par exemple, située entre un tendon et un os. Celles-là sont très haute- ment et très tôt différenciées; elles se développent à la manière des synoviales tendineuses et en même temps qu'elles. Les bourses séreuses de la deuxième caté- gorie seront les bourses séreuses sous-cutanées ; à deux mois, le tissu dans lequel elles doivent se développer acquiert déjà des caractères spéciaux, mais ne contient pas encore de cavité bien limitée ; quand le mouvement aura dissocié et déchiré les trabécules qui séparent les aréoles, elle sera constituée. Cette cavité n'a pas, du reste, comme les synoviales tendineuses, une paroi formée par un tassement cellu- laire bien net. Le mouvement jouerait donc un plus grand rôle dans la formation des bourses de la deuxième catégorie que dans la formation de celles de la première. CONCLUSIONS 1" La synoviale tendineuse existe à deux mois sur la plupart des tendons du pied et de la main. A deux mois et demi, elle est complètement constituée et possède tous les caractères morphologiques de la synoviale de l'adulte. 2" Elle commence par une raréfaction du tissu embryonnaire autour du tendon ; quand celle-ci est complète, la cavité est formée. Elle apparaît donc peu de temps après le tendon, à une époque où les mouvements semblent insuffisants à la produire, contrairement à la théorie de Velpeau. 3° Les bourses séreuses comprises entre deux plans résistants (tendon d'Achille) se développent comme les synoviales tendineuses ; les bourses séreuses sous- cutanées semblent être surtout la conséquence des mouvements. i. Hagbm-Thobn, Développement et structure des membranes synoviales. (Archiv fur mikroik. Anat., Baad XXI, Heft 4, octob. 1883.) 3. PisEAu, Tbèse, Paris : Étude sur les épanchements des bourse* séreuses sous-cutanées. 1866. 3. BizB, Recherclies sur les bourses muqueuses prérotuliennes. {Journal de l'anat. et de la physioL, janvier 1896.) Le Directeur, D' A. NICOLAS. 4' année Juillet-Août 1896 N" 4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE I. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 280 — Acloque (A.). — La notion de l'espèce et la nomenclature. — Bévue scienti- fique. 1896, série 4, t. V, n» 16, p. 496-499. 281 — Bonnier (P.). — L'oreille. I. Anatomie de l'oreille. — i vol. petit in-s" de V Encyclopédie des Aide-mémoire. 1896. Paris, Masson et G'». 282 — Brioude. — Les bases de la biologie. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. 1896. 283 — Bugnion (E.). — Les mouvements de la face ou le mécanisme de l'expres- sion. — Conférence académique. 8i p. avec fig. — 1895. Lausanne, G. Bridel et C'e. 284 — Carlet (G.). — Précis de zoologie. — 4^ édition par R. Perrier. i vol. ia-8° de 860 p. avec 741 fiig. dans le lexle. 1896. Paris, Masson. Prix : 9 fr. 285 — Cuénot (L.). — La détermination du sexe. — Revue générale des sciences pures et appliquées. 30 mai 1896. 7» année, n» 10, p. 476-482. 286 — Debierre (Ch.). — A propos des organes dits « réversifs », l'atavisme et les faits. — Archives des sciences médicales. 1896, n° 3, p. 285-298. 287 — Delage (Y.) et Hérouard (E.). — Traité de Zoologie concrète. T, I. La cellule et les Protozoaires. — i vol. gr. in-8° de XXX-582 p. avec 870 fig. dans le texte. 1896. Paris, librairie G. Rein-wald-Schleicher frères. Prix : 22 fr. 50 c. 288 — Delage (T.). — La conception polyzoique des êtres. — Revue scientifique. 1896, t. 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Sur la transparence des tissus de l'organisme par rapport aux rayons de Rôntgen. — Archives italiennes de biologie. 1896, t. 25, n» 2, p. 202-211. 298 — Bertin-Sans (H,). — Radiographie du corps entier d'un enfant, — Bévue générale des sciences pures et appliquées. 30 juin 1896, 7« année, u" 12, p. 556- 658. 299 — Dutto (V.). — Photographies du système artériel obtenues avec les rayons de Rôntgen. — Archives italiennes de biologie. 1896, t. 25, n» 2, p, 320. 300 — Francotte. — Mesures dans les recherches microscopiques. — Bulletin de la Société belge de microscopie. 1895-96, année 22, n»' 5-7, p. 122-127. 301 — Luys (J.) — Méthode des coupes successives et de préparation photogra- phique du tissu nerveux. — Internationale photographische Monatsschrifl fur Medicin und Naturwissenschaften. 1896. Bd. 3, H. 5, avec photog. 302 — Malassez (L.). — Sur les solutions salées dites physiologiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 17, p. 504-506, 303 — Id. — Sur les prétendus liquides conservateurs ou lixateurs des globules rouges, et les erreurs qu'ils peuvent causer dans les mensurations et évaluations de volume de ces éléments. — Comptes rendus de la Société de biologie. 189G, n" 18, p. 511-514, 304 — Melnikoff-Razvedenkoff. — Note sur un nouveau mode de conservation des pièces anatomiques, — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 20, p. 580-582. 305 — Minot (Charles Sedgwick). — Microtome automatique nouveau. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, u° 21, p. 6I1-612. 306 — Picou et Ramond. — Méthode pour étudier sur le cadavre les changements de position que subissent les organes abdominaux sous l'inlluence des organes voisins. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 25, p. 746-747. niBLIOGRAPlIIE. 147 307 — Pilliet (A.). — Sur une nouvelle méthode de préparation anatomique. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 13, p. 411-412. Ramond. — Voir n» 306. 308 — Van Heurck. — L'acétylène et la photomicrographie. — Bulletin de la Société belge de microscopie. 1895-96, année 22, n°^ 1-4, p. 68-73. 309 — Weiss (6.). — Expériences de chronophotographie microscopique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 22, p. 645-C46. 310 — Wildeman (Em.). — Sur des appareils de microscope. — Bulletin de la So- ciété belge de microscopie. 1895-96, année 22, n°^ 1-4, p, 74-81, avec 3 flg. 311 — Zograf. — (^raniostat pouvant servir pour les mensurations et les dessins (photographies) d'après les méthodes employées par les anthropologisles français el allemands. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Lyon. 1895, t. 14, p. 49-53. III. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE (ÉLÉMENTS SEXUELS.) 312 — Athias. — Sur l'origine et l'évolution des petites cellules étoilées de la couche moléculaire du cervelet chez le chat et le lapin. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 20, p. 585-586. 313 — Bataillon (E.). — Sur les rapports qui e.xistent entre le premier sillon de segmentation et l'axe embryonnaire chez les Amphibiens et les Téléos- téens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 25, p. 1508-1511. 314 — Id. — Évolution de la fonction respiratoire chez les embryons d'Amphibiens et de Téléostéens. — Comptes rendus de la Société de biologie. — 1896, n» 24, p. 730-733. 315 — Bellati et Quajat. — Sur l'éclosion anticipée des œufs du ver à soie. — Archives italiennes de biologie. 1895, t. 25, fasc. 2, p. 255-270. Biétrix. — Voir n° 317. 316 — Chemin. — La synoviale tendineuse chez l'embryon et le fœtus humeàns. — Bibliographie anatomique. 1896, n» 3, p. 132-144, avec 10 fig. 317 — Fabre-Oomergue et Biétrix. — Sur les œufs et les alevins de la sardine dans les eaux de Concarneau. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 19, p. 551-552. 318 — Gonin (J.). — Étude sur la régénération du cristallin. — Beitràge zur palho- logischen Auatomie. Redig. von E. Ziegler. 1896. Bd. 19, H. 3, p. 497-532 avec 2 pi. 319 — Jeannulatos. — Recherches embryologiques sur le mode de formation de la chambre antérieure chez les Mammifères et chez l'homme ; embryo- génie de la membrane pupillaire ; part qu'elle prend dans l'évolution de l'iris. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. 1896. 320 — laguesse (E.). — Recherches sur l'histogénie du pancréas chez le mouton {suite et fin). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, n" 3, p. 209-255, avec fig. et 1 pi. (Voir B. A., 1895, n° 625 et 1896, n® 164.) 321 — Naville (M">e e.). — Sur le développement des follicules clos dans la con- jonctive oculaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 15, p. 45i-4.-)4, avec 3 fig. 448 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 322 — Prenant (A.). — Sur les dérivés branchiaux de l'orvet. — Bullelin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1896, n» 2, p. 5-7. (Voir B. A., 1896, n» 80.) 323 — Id. — Sur le développement des glandes accessoires de la glande thyroïde et celui de la glande carolidienne. — Analomischer Anzeiger. 1896. Bd. XII, nos g.xo, p. 242-244. ftuajat. — Voir n» 315. 324 — Retterer (Ed.) — Sur le développement morphologique et histologique des bourses muqueuses et des cavités péri-tendiaeuses. — Journal de l'ana- tomie et de la physiologie. 1896, n? 3, p. 256-300, avec 5 fig. et l pi. 325 — Roule (L.). — Étude sur le développement des Crustacés ifin). — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1896, t. I, no^ 4-5-6, p. 193-196. (Voir B. A., 1896, fasc. 2, n» 167.) 326 — Id. — Études sur le développement embryonnaire des Crustacés. 2® partie : Développement des décapodes. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1896. t. II, iios 1-2-3, p. 1-116, avec 10 pi. 327 — Id. — Sur les métamorphoses larvaires du Phoronis Sabalieri. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. CXXII, n» 23, p. 1343-1345. 328 — Simon (Ch.). — Thyroïde latérale et glandule thyroïdienne chez les Mammi- fères. — Thèse de doctorat en médecine. 1896, i5i p., avec 2 pi. Nancy. Impr. nancéienne. 329 — Van der Stricht (0.). — La maturation et la fécondation de l'œuf d'Am- phioxus lanceolatus. — Archives de biologie. 1896, t. XIV, fasc. 3, p. 469- 495, avec 1 pi. (Voir B. A., 1896, fasc. i, n» 24.) 330 — Villot (A.). — Réclamation de priorité sur l'embryogénie des Gordiens et des Nématoïdes. — Zoologischer Anzeiger. 1896, n» 49», p, 123-125. IV. — TÉRATOLOGIE Ammon. — Voir n" 435. 331 — Blanc (L.). — Exposé d'une classification tératologique. — Annales de la So- ciélé linnéenne de Lyon. 1895. 48 p. Boiffin (A.). — Voir n° 420. 332 — Chaillous et Besfosses. — Un cas d'hémimélie. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 10, p. 308. 333 — Chambrin. — Anomalie des quatre membres. Syndactylie et polydactylie. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1896, t. V, n* i, p. 69-79. 334 — Id. — Sur un cas de tératologie : malformations des extrémités thoraciques et abdominales d'origine congénitale. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. 1896. Coupu. — Voir n» 421. Bartigues. — Voir n« 411. David (E.). — Voir n» 422. Desfosses. — Voir n« 332. BIBLIOGRAPHIE. 149 335 — Péré (Ch.). — Note sur des difTormités de développement du c^itus et de la clavicule. — Revue de chirurgie. 1896, n» 5, p. 398-402, avecîwfg. 336 — Id. — Les stigmates tératologiques de la dégénérescence chez les sourds- muets. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, n» 3, p. 363-368. 337 — Id. — Note sur l'arrêt de développement des membres dans l'hémiplégie cérébrale infantile et sur ses analogies avec des malformations réputées congénitales. — Revue de médecine. 1896, u» 2, avec 7 flg. 338 — Id. — Essai expérimental sur les rapports étiologiques de l'infécondité, des monstruosités, de l'avortement, de la morti-natalité, du retard de déve- loppement et de la débilité congénitale. -? Teralotogia. Octobre 1895. 339 -^ Id. — Note sur l'influence des injections de peptone dans l'albumen de l'œuf de poule sur l'évolution de l'embryon. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, a» 14, p. 424-425. 340 — Id. — Tératomes expérimentaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 18, p. 515-516. 341 — Id. — Greffes de blastodermes d'oiseaux sur des oiseaux adultes d'autres espèces. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 24, p. 720-721. 342 — Id. — Faits relatifs à la tendance à la variation sous l'influence de change- ments du milieu. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 26, p. 790-792, Godart (J.). — Voir n» 425. Griffon (V.). — Voir n» 426. lolster (R.). — Voir n» 427. Lambotte. — Voir n» 414. Latruffe (E.). — Voir n« 428. 343 — Leboucq (H.). — De la brachydactylie et de l'hyperphalangie chez l'homme. — Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. 30 mai 1896. Tirage à part. 18 p. avec 4 fig. Lefour et Fieux. — Voir n" 415. 344 — Mégnin (P.). — Sur un veau à deux têtes vivant. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 15, p. 448-449, avec i fig. Id. — Voir n» 429. 345 — Picqué et Poix. — Ectromélie du pouce et du premier métacarpien avec persistance du radius. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n" 8, p. 226-229. Poix. — Voir n» 345. 346 — Pozzi (S.). — Pseudo-hermaphrodite androgynoide. — La Presse médicale. 1896, n° 64, p. cccxiv-cccxv, avec 4 fig. 347 — Rollet (E.). — Brachydactylie et syndactylie. — Bulletins de la Société d'an- thropologie de Lyon. 1895, t. XIV, p. 35-37. Seifert. — Voir n» 417. 348 — Vasilescu. — Coup d'œil sur l'existence des porcs monodactyles. — Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie. Numéro du 3i mai 1896. 349 — Vries (H. de). — Sur les courbes galtoniennes des monstruosités. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1896. t. XXVII, fasc. 2, p. 396-418, avec 5 fig. 150 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 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Delage et Hérouard. — Voir n° 287. 355 — Fusari (R.). — Contribution à l'étude du cartilage hyalin. — Archives italiennes de biologie. 1896, t. 25, fasc. 2, p. 199-201. 356 — Gruvel (A.). — Sur quelques points de l'histologie des muscles des Cirri- pèdes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» l, p. 68-70. 357 — Krawkow (N. P.). — De la dégénérescence amyloïde et des altérations cir- rhotiques provoquées expérimentalement chez les animaux. Archives de médecine expérimentale. 1896, n" l, p. 106-133; n° 2, p. 244-272, avec 1 pi. 358 — Maurel (E.). — De la persistance et de la disparition de la pigmentation dans les greffes dermo-épidermiques. — Comptes rendxis de la Société de biologie. 1896, n» 13, p. 390-393. Rouget. — Voir n» 391. VL — SYSTÈME LOCOMOTEUR (S(iuF.LKTTE, AuTicuLATioxs,. Muscles.) Albanese (M.). — Voir n° 377. 359 — Blanc (L.). — Sur une anomalie nouvelle des muscles de l'oeil. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 16, p. 478-479. Bugnion. — Voir n» 283. Chaillous et Desfosses. — Voir n» 332. Chambrin. — Voir n»' 333 et 334. 360 — Chemin. — Deuxième série de recherches sur les gaines synoviales tendi- neuses du pied. — Journal de médecine de Bordeaux. Juin 1896. Id. — Voir n» 316. réré, — Voir n»» 335 et 337. BIBLIOGRAPHIE. 151 361 — Hospital (P."i. — Des proportions du corps humain au point de vue esthé- tique. — Revue médicale d'Aiivei-gne. 1895, sept.-oct., 19 p. 362 — Joachimsthal. — De l'adaptation spontanée des muscles aux changements de leur fonction. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 16, p. 889-892. 363 — Leboucq (H.). — Recherches sur les variations anatomiques de la première côte chez l'homme. — Extrait du tome LV des Mémoires couronnés.... pu- bliés par l'Académie royale des sciences.... de Belgique. 18ug, 4s p. avec 13 fig. et 1 pi. . Leboucq. — Voir n" 343. 364 — Ledouble (A.). — Des muscles normaux et anormaux du périnée de l'homme {suite et fin). — Bibliographie anaiomique. 189(J, n» 3, p. 97-110. (Voir fi. A., 1890, n» 1, p. 35.) 365 — Id. — Dix muscles nouveaux dans l'espèce humaine. — Bibliographie ana- iomique. 1896, n» 3, p. 120-131. 366 — Le Hello. — Du rôle des membres postérieurs dans la locomotion du cheval. — Comptes rendus de l'Académie^des sciences. 1896, t. 122, n» 23, p. 1356- 1360, avec 2 fig. 367 — Lesbre. — Note sur les muscles scalènes des principaux Mammifères do- mestiques. — Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie. N» du 30 avril 1896. 368 — Id. — Note sur l'existence d'un vestige de clavicule chez les Pachydermes, les Ruminants et les Solipèdes domestiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» I6, p. 477-478. 369 — Lortet. — Allongement des membres inférieurs dû à la castration. — Ar- chives d'anthropologie criminelle. 1896, t. 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Vasilescu. — Voir n° 348. 375 — Wilmart. — Fragments d'anatomie : ligament croisé (du genou) surnumé- raire ; valvule de Bauhin ; ligament suspenseur du foie. — La Clinique. Avril 1896. 376 — Id. — De l'action des muscles lombricaux. Un muscle anormal auriculo- stylo-glosse. — Journal de Bruxelles. Année 53, décembre 1895, p. 785. 152 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS ET I^EUBS DÉRIVÉS.) 377 — Albanese (M.). — Sur la disposition des fibres nerveuses motrices pour les lléchisseurs et les extenseurs dans le sciatique de la grenouille. — Ar- chives italiennes de biologie. 1896, t. 25, fasc. 2, p. 195-198. Athias. — Voir n° 312. 378 — Babès (V.) et Kremnitzer (P.). — L'anatomie microscopique des ganglions spinaux et la palhogénie du tabès. — Archives des sciences médicales. 1896, n° 2, p. 134-145, avec i pi. 379 — Beille (L.). — Étude anatomique de l'appareil urticant des chenilles proces- sionnaires du pin maritime. Cnethocampa pittjocampa Borowski. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 19, p. 545-547. Bonnier. — Voir n» 281. Bussière. — Voir n» 396. Carnet et Deflandre. — Voir n» 353. 380 — Causard. — Sur l'apodème dorsal des Aranéides. — Comptes rendus de l'A- cadémie des sciences. 1896, t. il 3, n» 3, p. 198-200. 381 — Dejerine (S.) et Thomas (A.). — Contribution à l'étude du trajet intra- médullaire des racines postérieures dans la région cervicale et dorsale supérieure de la moelle épinière. Sur l'état de la moelle épinière dans un cas de paralysie radiculaire inférieure du plexus brachial d'origine sy- philitique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 23, p. 675- 679. 382 — Deyl {t.). — Contribution à l'étude de l'anatomie comparée du nerf optique. Bibliographie anatomique. 189B, n» 2, p. 61-78, avec 5 pi. 383 — Dor (L.). — Du rôle des mouvements du pigment rétinien et des cônes dans les phénomènes de la vision. — La Province médicale. 1896, n» 7, p. 76-80. 384 — Dufour. — Quelques considérations sur le groupement des libres endogènes dans les cordons postérieurs de la moelle, à propos d'un cas de compres- sion des nerfs de la queue de cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 15, p. 449-450. 385 — Id. — Sur le groupement des fibres endogènes de la moelle dans les cordons postérieurs. — Archives de neurologie. 1896, n° 8, p. 8i-99, avec 6 fig. 386 — Elinson. — Sur les fibres centrifuges du nerf optique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 26, p. 792-794. 387 — François-Franck et Hallion (L.). — Recherches sur l'innervation vaso-motrice du pancréas. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 19, p. 261-263. Gonin. — Voir n" 318. Hallion (L.). — Voir n» 387. 388 — Henseval (M.). — Étude comparée des glandes de Gilson, organes méta- mériques des larves d'Insectes. — La Cellule. i896, t. XI, 2* fasc, p. 329- 354, avec 3 pi. BIBLIOGRAPHIE. 153 Jeannulatos. — Voir n» 319. Kremnitzer (F.). — Voir n" 378. Luys. — Voir n» 301. Maurel. — Voir n» 358. 389 — Mislawsky. — Remarques sur les recherches du D' Elinson. (Voir n* 386.) — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 26, p. 794. Naville (M°>e E.). _ Voir n» 321. 390 — Racovitza (E. 6.). — Le lobe céphalique et l'encéphale des Annélides po- lychètes. (Anatomie, Morphologie, Histologie.) — Archives de zoologie ex- périmentale. 1896, n° 1, p. 133-176, avec 3 pi. (à suivre). 391 — Rouget (Ch.). — Terminaison des nerfs sensitifs musculaires sur les fais- ceaux striés. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n° 2, p. 127-128. 392 — Thibault (V.). — Note sur le sympathique du pigeon ramier. — Bulletin du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 1896, n» i, p. 22-23. 393 — Thomas (A.). — Lésion sous-corticale du cervelet déterminée expérimen- talement sur le chat. Dégénérescences secondaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 20, p. 582-585. Id. — Voir n° 381. 394 — Voss (de). — Étude de l'innervation de l'utérus à l'aide de la méthode de Golgi. — Annales de l'Institut Sainte-Anne. 1896, t. I, d» 4. VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (Sang et Ltmphb.) 395 — Boulai. — Étude sur les vaisseaux veineux de la muqueuse pitiiitaire. — Thèse de doctorat en médecine. Paris. 1896. 396 — Bussiére. — La loi de Trolard : recherches anatomiques et physiologiques sur les rapports des artères de l'encéphale avec les sinus qu'elles tra- versent. — Thèse de doctorat en médecine. 1896. Bordeaux. 397 — Culbertson (L. R.). — Artère rétinienne anormale. — Annales d'oculislique. 1896, t. 115, 46 liv., p. 290-291, avec 1 flg. 398 — Dragneff (S.). — Recherches sur les artères coronaires du cœur. — Biblio- graphie anatomique. 1896, n» 3, p. iii-li7, avec 4 fig. Dutto (V.). — Voir n" 299. 399 — Foucher. — AnomaUe de l'artère pharyngienne ascendante. — Union mé- dicale du Canada. Vol. 25, p. 17-19. 400 — Jolly (J.). — Sur la numération des différentes variétés de globules blancs du sang. — Archives de médecine expérimentale. 1896, n» 4, p. 510-523. 401 — Jorgen Thesen. — Étude sur la biologie du cœur des Poissons osseux. — Archives de zoologie expérimentale. 1896, n° i, p. 101-131. 402 — Kowalewsky (A.). — Sur les glandes lymphatiques des Néréides. — Brocli. in-8», 1896. Leyde, E.-J. Briil. 403 — Malassez (L.). — Remarques sur la coagulation du sang. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 21, p. 597-600. 154 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Malassez (L.). — Voir n» 303. 404 — Schmerber. — Les artères do la capsule graisseuse du l'ein. — Journal international d'Anatomie et de Physiologie. T. 13, fasc. 7, p. 269-272, avec 1 pi. (à suivre). IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (Dksts, Appabkii. respiratoire, Corps thyroïde et Thymus.) 405 — Amaudrut (A.). — Sur les poches buccales et les poches œsophagiennes des Prosobranches. — Comptes rendus dé l'Académie des sciences. I89fi, t. 122, n» 21, p. 1218-1221. 408 — Id. — Contribution à l'étude de la région antérieure de l'appareil digestif chez les Sténoglosses supérieurs. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 24, p. 1424-1427. 407 — Bolsius (H.). — La glande sus-œsophagienne de la Hœmentaria officinalis. Zoologischer Anzeiger. 1896, n" 506, p. 284-285, avec 2 lig. 408 — Bordas. — Appareil digestif d'un Orthoptère de la famille des GryUidae, le Brachytrypes membranaceus. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 26, p. 1553-1556. 409 — Camerano (L.). — Nouvelles recherches sur les Salamandrides normalement dépourvues de poumons et sur la respiration chez les Amphibies urodèles. Archives italiennes de biologie. 1896, t. 25, fasc. 2, p. 219-228. 410 — Chatin (J.). — Sur une coloration, d'origine hépatique, chez l'huître. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 26, p, 1556-1559. 411 — Dartigues. — Diverticules anormaux de la vésicule biliaire. — La Presse médicale. 1896, n» 50, p. 294-295. 412 — Farret. — Contribution à l'étude du thymus chez l'enfant. — Thèse de doc- torat en médecine. Paris. 1896. Fieux. — "Voir n" 415. François-Franck et Haillon. — Voir n° 387. Gruvel (A.). — Voir n» 413. 413 — Kunstler (J.) et Gruvel (A.). — Recherches histologiques sur les glandes pharyngiennes des Ilippérines. — Mémoires de la Société zoologique de France. 1896, t. IX, p. 149-158, avec 3 pi. Laguesse. — Voir n» 320. 414 — Lambotte (A.). — Notes sur quelques anomalies du gros intestin. — La Clinique. Mars 1896. 415 — Lefoar et Fieux. — Imperforation de l'œsophage. Large communication trachéo-œsophagienne. — Le Bulletin médical. 1896, n» 56, p. 666-668, avec 3 flg. Prenant. — Voir n»» 322 et 323. 416 — Sadones (J.). — L'appareil digestif et respiratoire larvaire des Odonates. — La Cellule. 1896, t. XI, 2* fasc. p. 273-324, avec 3 pi. 417 — Seifert. — Une dent surnuméraire dans le nez. — Revue de Laryngologie. 1895, année 16, p. 1021. BIHLIOGRAPIIIE. 155 Simon. — Voir n" 328. 418 — Wilmart. — Fragments d'anatomie : un médiastin sus-sternal ; les bronches extra-pulmonaires ; les lacunes de Morgagni ; un cas d'anomalie réversive. — La Clinique. Juin 189G. Id. — Voir no 375. m 419 — Zograf (R.). — Note sur l'odontographie des Ganoidei chondrostei. — An- nales des sciences nalui-elles. Zoologie. 1890, t. I, n»* -1-5-6, p. 197-219, avec 2 pi, X. — ORGANES GÉNITO-URWAIRES (Annexes.) 420 — Boiffîn (A.). — Epispadias complet pénopubien. Reconstitution du col de la vessie après symphyséotomie. — 9^ Congrès français de chirurgie. Paris. 1895. Procès-verbaux. Mémoires et discussions, p. 576-577. 421 — Goupu. — Utérus et vagin cloisonnés avec grossesse arrivée à 15 jours du terme. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1896, t. V, n» 1, p. 60-69, avec 2 fig. 422 — David (E.). — Malformation des organes génitaux externes féminins. — Ar- chives de Gynécologie et de Tocologie. 1896, n» 4, p. 318-319. 423 — Fénard (A.). — Sur les annexes internes de l'appareU génital mâle des Or- thoptères. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n° 16. p. 894-895. 424 — Id. — Sur les annexes internes de l'appareil génital femelle des Orthoptères. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 20, p. 1137- 1139. 425 — Godart (J.). — Anomalie tubaire. Trompe ramifiée. — Annales de l'Institut Sainte-Anne. 1896, t. I, n» 4. 426 — GrifiFon (V.). — Un nouveau cas de duplicité de l'uretère. — Bulletin de la Société anatomique de Paris. 1896, n° 8, p. 251-252. 427 — Kolster (R.). — Étude sur le développement du rein rudimentaire, d'après les anomalies rénales observées à l'Institut pathologique de Helsingfors dans les vingt dernières années. — Archives des sciences médicales. 1896. no 2, p. 172-183, avec 2 fig. 428 — Latruffe (E.). — Un cas d'ectopie rénale congénitale. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» il, p. 343-345, avec l fig. 429 — Mégnin (P.). — Sur une poule à cloaque à deux orifices. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 15, p. 445-446. 430 — Pelseneer (P.). — Les reins, les glandes génitales et leurs conduits chez les Mollusques. — Zoologischer Anzeiger. i896, no 499, p. 140-145. 431 — Pettit (A.). — Recherches sur les capsules surrénales. — Journal de l'ano- tomie et de la physiologie. 1896, n» 3, p. 301-362, avec 2 pi. (à suivre). 432 — Id. — Remarques anatomiques et physiologiques sur les capsules surré- nales des Téléostéens et des Dipnoiques. — Bulletin du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 1896, no i, p. 19-22. Pozzi. — Voir no 346. Schmerber. — Voir no 404. 156 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 433 — Sebileau (P.). — Les bourses, le cromaster, la vaginale, la descente du tes- ticule. — Gazette médicale de Paris. 1896, n»» 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, avec 3 fig. (à euivrc). 434 — Voinov (D. N.). — Sur les néphridies de Branchiobdella varians (var. A$- taci). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, n» 19, p. 1069-1071. Voss (de). — Voir n» 394. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 435 — Ammon (0.). — L'infantilisme et le féminisme au conseil de révision. — L'Anthropologie. 1896, t. VII, n" 3, p. 286-308. 436 — Bertholon. — Résumé de l'Anthropologie de la Tunisie. — In-s», 44 p. 1896, Paris, Berger-Levrault et C'^. 437 — Bleicher. — L'homme et les animaux domestiques de la station préhisto- rique de Belleau (Meurthe-et-Moselle). — Bibliographie anatomique. 1896. n° 3, p. 118-119. 438 — Collignon (R). — Anthropologie du Sud-Ouest de la France. Les Basques. Basses-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Landes ; Gironde ; Charente-Infé- rieure ; Charente. — Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1895-, série 3, t. I, fasc. 4, gr. in-S", 129 et lO p. (tableaux) avec 2 pi. coloriées in-fol. renfermant 8 cartes. 439 — Id. — La couleur et le cheveu du nègre nouveau-né. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. T. VI (4^ série), fasc. 6, p. 687-691. 440 — Collignon (R.) et Deniker (J.). — Les Maures du Sénégal. — L'Anthropologie. 1896, t. VII, n» 3, p. 257-269, avec 6 fig. 441 — Dallemagne (J.). — Étude sur la criminalité. 3 vol. de l'Encyclopédie des Aide-mémoire. — T. I. Les stigmates anatomiques de la criminalité. 1896, Paris, Masson. Deniker. — Voir n° 440. 442 — Hamy (E. T.). — Les races Malaiques et Américaines. — L'Anthropologie. 1896, t. VII, n» 2, p. 129-146. Hervé. — Voir n» 443. 443 — Hovelacque (A.) et Hervé (6.). — Étude de 55 crânes de la région des Fau- cilles (département des Vosges). — Revue mensuelle de l'École d'anthro- pologie de Paris. 1896, n» 7, p. 212-222, avec 2 flg. 444 — Lapouge (G. de). — L'indice céphalique des conscrits du canton de Rennes 1895-1896* — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1896, t. V, n» 2, p. 91-98. 445 — Manouvrier (L.). — Deuxième étude sur le PHhecanfhropus erectus comme précurseur présumé de l'homme (^n). — Bulletins de la Société d'anthro- pologie de Paris. T. VI (4« série), fasc. 6, p. 585-651, (Voir B. A., 1896, n» 278.) 446 — Manouvrier et Pokrowsky. — Étude des ossements et crânes humains de la sépulture néolithique de Ghâlons-sur-Marne. — Revue mensuelle de l'É- cole d'anthropologie de Paris. 1896, n» 6, p. 161-193, avec 4 fig. Pokrowsky. — Voir n» 446. BIBLIOGRAPHIE. 157 447 — Rivière (E.). — La grotte des Spélugues. — Covtples rendus de l'Académie des sciences.' 1896, t. 122, n» 26, p. 1663-1565. 448 — Verneau (R.). — De la pluralité des types ethniques chez les négrilles. — L'Anthropologie. 1896, t. VII, u» 2, p. 153-167, avec 5 fig. 449 — Yta (de). — Étude comparative du pelvis mexicain et de l'européen. Mo- difications qui déterminent la manière d'être spéciale du premier dans le mécanisme de l'accouchement. — AUi dell' XI Congresso medico inler- nazionale. Roma, 1894, vol. 5, Ostet., p. 137-146, Zograf. — Voir n» 3U. XII. — VARIA (SIOMOORAPHIBS. — TRA^VAUX RBHPEKMANT DES RBNSEiaMEMBNTS BIOLOGIQUES. DeSCENDANCB.) 450 — Baron et Dechambre. — De l'espèce et des races chez les animaux supé- rieurs, et spécialement de leurs rapports avec le dimorphisme sexuel. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1896, t. 27, fasc. 2, p. 338-356. 451 — Barrois (Th.). — Recherches sur la faune des eaux douces des Açores. — Mémoires de la Société des sciences. Lille, 1896, in-8°, 172 p., avec 3 cartes. 452 — Bernard (F.). — Scioberetia australis, type nouveau de Lamellibranche. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1896, l. 27, fasc. 2, p. 364- 395, avec 4 fig. et 2 pi. 453 — Bernard (P.). — Note sur un cas de parasitisme du cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 15, p. 459-460, 454 — CauUery (M.). — Sur les Synascidies du genre Colella, et le polymorphisme de leurs bourgeons. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 122, no 19, p. 1066-1069. 455 — Cerfontaine (P.). — Contribution à l'étude des Octocotylidés. I. Le genre Anthocotyle. — Archives de biologie. 1896, t. XIV, fasc, 3, p. 497-560, avec 4 pi. Dechambre. — Voir n° 450. 456 — Fabre (J. H.). — Étude sur les Locustiens. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1896, t. I, n»» 4-5-6, p. 221-244, avec i pi. 457 — Giard (A.). — Sur le Pentastomun constrictum Siebold, parasite du foie des nègres. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 16, p, 469-471. 458 — Gruvel (A.). — Étude sur la Tetraclita porosa (Schumacher). — Mémoires de la Société zoologique de France. 1896, t. IX, p. 134-148, avec i pi. 459 — Jacquet (M.). — Sur la présence d'un Typhlops en Algérie. — Bibliographie anatomique. 1896, n° 2, p. 79-81, avec 7 fig. 460 — Joubin (L.). — Notes sur divers Céphalopodes trouvés dans l'estomac d'un cachalot. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1896, t. V, n" 1, p. 13-18, avec 2 fig, 461 — Id. — Observations sur divers Céphalopodes. 1" note : Abraliopsi Pfefferi (nov. gen. et spec). — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1896, t. V, n" i, p. 19-35, avec lO fig. 462 — Kœhler (R.). — Résultats scientifiques de la campagne du Caudan dans le golfe de Gascogne (août-septembre 1895). — Fasc. i : Introduction, 158 BlDLIOr.RAPHIE ANATOMIQUE. Échinodermes, Mollusques, Bryozoaires, publié avec la coUaboratioude MM. Cal- vet, Joubin, Locard et Vayssiére. i vol. in-S" des Annales de l'université de Lyon. 270 p. avec 7 pi. 1896. P^is, Masson. 463 — Lécaillon (A.). — Note relative à la coque excrémentitielle des œufs et des larves de certains Insectes, en particulier du Clythra quadripunctala. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 17, p. 506-510, avec 5 fig. 464 — Léger (L.). — Nouvelles recherches sur les Polycystidées parasites des Arthropodes terrestres. — Annales de la Faculté des sciences de Marseille. 1896, t. VI, fasc. 3, 54 p, avec 2 pi. 465 — Marchai (P.). — La reproduction et l'évolution des guêpes sociales. — Ar- chives de zoologie expérimentale. 1896, n» i, p. l-ioc. 466 — Mesnil (F.). — Sur Clymenides sulfureus Claparède. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 13, p. 388-390. 467 — Milne-Edwards (A.)., — Sur les ressemblances qui existent entre la faune des Iles Mascareignes et celle de certaines lies de l'Océan Pacifique austral. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. , 1896, t. II, n»'' 1-2-3, p. 117-136, avec 5 pi. 468 — Pelseneer (P.). — Un Trématode produisant la castration parasitaire chez Donax trunculus. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1896, t. 27, fasc. 2, p, 357-363, avec 1 pi. 469 — Pereyaslawzewa (Sophie). — Mémoire sur l'organisation de la Nerilla an- tennata. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1896, t. I, no^ 4-5-6, p. 277-345, avec 3 pi. 470 — Pousargues (E. de). — Sur quelques singes africains appartenant aux genres Colobus et Cercopithecus. — Annales des sciences naturelles. Zoo- logie. 1896, t. I, nos 4.5-6, p. 245-276, avec 6 flg. 471 — Railliet (A.). — Sur quelques parasites du dromadaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 17, p. 489-492. 472 — Id. — Sur les variations morphologiques des strongles de l'appareil digestif. et sur un nouveau strongle du dromadaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 19, p. 540-542. 473 — Vayssiére (A.). — Étude sur l'organisation du Nautile (Caractères zoologi- ques, dimorphisme sexuel, tentacules et spadice). — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1896, t. II, n»' 1-2-3, p. 137-186, avec 4 pi. CONFÉRENCE BIOLOGIQUE DE NANCY Séance du 6 mai 1896. M, Bleicher, L'homme et les animaux domestiques de la station préhistorique de Belleau (Meurthe-et-Moselle), avec présentation de pièces anatomiques (résumé dans le n" 3 de la Bibliographie anatomique). M. Ch. Simon, Développement de la glande thyroïde dans ses rapports avec la pa- thogénie des néoplastnes. L'auteur expose comment la chirurgie dans ses interpré- tations pathogéniques des tumeurs du corps thyroïde devra tenir compte désormais des formations annexes (glandule thyroïdienne, glande thyroïde latérale) que l'é- tude du développement lui a montré exister dans le corps thyroïde ou dans son voisinage immédiat. Séance du 3 juin i896. M. Prenant, La cytologie pathologique. L'auteur indique l'insuffisance de l'histologie pathologique, telle qu'elle est habituellement pratiquée en France, pour la con- naissance de la nature exacte des maladies ; il montre que l'étude cytologique des organes malades peut seule assurer un progrès réel dans ce sens ; il fait con- naître les conditions pratiques dans lesquelles doit se placer l'observateur pour faire de la cytologie pathologique. M. G. TnmY. Sur une bactérie nouvelle des eaux de boisson de Nancy. C'est une . espèce chromogène remarquable par ses changements de couleur. Elle donne des pigments violet, vert, rose, que l'auteur a étudiés. Il a aussi déterminé les con- ditions biologiques dans lesquelles se font les changements de coloration. Cette communication est accompagnée de la démonstration des cultures variées de la bactérie et des solutions de ses pigments. TRAVAUX ORIGINAUX SUR LE DÉVELOPPEMENT DU SQUELETTE DES EXTRÉMITÉS DE L'AUTRUCHE Par N. NAS SONO V rROt'ESSEl'R A L'cMVEKSITi OE VARSOVIE . Les matériaux dont je me suis servi dans mes recherches sont les extrémités des quatre embryons que je me suis procuré dans le parc aux autruches près du Caire. Deux de ces embryons ont été décrits dans ma monographie « Sur l'embryo- logie de l'autruche d'Afrique (Struthio camelus /..)' » ; mais, dans cette monographie, je n'ai parlé de la structure des extrémités que dans un seul stade *. Dans la description qui suit du développement des extrémités, je vais, pour abréger, désigner chaque stade en particulier par une lettre. Le stade A, de douze jours d'incubation à peu près, est dessiné sur les figures 7 et 8 de la planche VIII de ma monographie ^. Le stade B est un peu plus avancé, mais très rapproché du précé- dent. Le stade C, de quatorze jours d'incubation, est dessiné sur les figures 9 et 10 de la planche YIII de ma monographie '' ; enfln le stade V, de quinze jours d'incuba- tion à peu près, est dessiné sur la flgure 11 de la même planche'. LES EXTRÉMITÉS ANTÉRIEURES Il existe certaines notions sur la structure du squelette de l'aile de l'embryon de l'autruche que nous trouvons dans les recherches du professeur W. K. Parkeii M Sur le développement de l'aile de la poule ». La description de la structure de l'aile se rapporte à un stade très avancé. Il décrit surtout le carpe, le métacarpe et les phalanges des doigts et il dit ce qui suit : « In Struthio we hâve a much more normal wing. À very instructive préparation of the wing of a young ostrich exist in the Hunterian Muséum. Hère we see the radiale and ulnare distinct and separate, and the latter already ossified. Wedged in between and below them is a mass of bone as large as both together which repre- sents the distal carpals. Probably it originated in the embryo in three segments ; but we hâve no évidence hère of any such displacement of the flrst of thèse as we hâve studied in the Carinate bird" In the Hunterian préparation of a young 1. Travaux du laboratoire zoologique de l'Université de Varsovie. 1894-6. 2. N. Nassonot, Sur l'embryologie, etc., p. 95, stade H. 3. Ibidem. 4. Ibidem, p. 105, stade 0. 6. Ibidem, stade P. 6. W. K. Paekee, On the structure and developement of the wing in the common Forvl. Phil, Transact,, vol. 179 B. 1888, p. 389. TRAVAUX ORIGINAUX. 161 Ostrich's wing already referred to, the poUex has two phalanges, the index three and the third digit two, a number very uncommon among the Garinatae. Each digit possesses a claw, that of the third digit being very small '. » Plus tard, M. le professeur H. Gadow*. dans les Bi-onn's Classen und Ordnungen, donna le dessin de l'aile de l'embryon aussi dans un stade avancé, et, à en juger par la grandeur et la forme des ongles, ce stade est plus développé que le stade J), le plus développé de ceux que j'observe. H. Gadow n'ajoute rien de nouveau aux observations de W. Parkeh. Stade A. — L'humérus a la forme d'un cartilage cylindrique plus large à la base; !e radius et l'ulna sont courbés et se touchent à la base. Dans l'articulation avec riiumérus entre principalement la base élargie de l'ulna. Entre les extrémités élar- gies du radius et de l'ulna il y a un certain espace. Le carpe consiste en deux cartilages, qu'on ne distingue pas nettement, et a la forme de deux lames que j'ai nommées, dans ma monographie, radiale et distale. Le métacarpe est formé des deux metacarpalia II et III longs et, à leur extré- mité, divergents et un peu élargis. Metacarpale I est court, gros et très courbé ; les doigts 1 et II n'ont qu'une phalange, et le doigt III en a deux. Stade B. — La forme extérieure de l'aile est semblable à la forme du stade pré- cédent. Les téguments forment deux éminences en forme de baguette à la surface des doigts I et II pour constituer plus tard des ongles ; les mêmes téguments forment aussi un pli de peau qui entoure les extrémités des doigts en les unissant et fait une saillie au côté extérieur du doigt II (fig. 1, d). Humet-us, radius et idna restent sans changement (fig. 1, h, u, r). Dans le carpe, de graves modifications se sont opérées. Nous y distinguons ra- diale très agrandi et ayant la forme d'un cartilage ovale qui touche par ses côtés allongés le radius et distale (fig. 1, 2, 3 et 4, cr). Entre le radius et l'ulna se trouve un très petit cartilage isolé, inter médium, placé sous le bord interne du radiale (iig. 1, 2, 3 et 4, ci). Outre cela, parmi les cartilages proximaux, nous voyons un cartilage triangulaire (fig. 1, 2 et 3, ce), qui n'est pas tout à fait isolé du cartilage distal et un petit cartilage ovale, placé plus à l'extérieur (fig. 1, 2, 3 et 4, eu). Le premier de ces cartilages touche par sa base concave l'extrémité convexe de l'ulna et par son côté antérieur le cartilage distal ; le second touche le précédent et le bord externe de l'extrémité de l'uliia. 11 n'y a qu'un seul cartilage distal- C'est avec lui que s'articulent tous les trois metacarpalia. Sa base a la forme d'un triangle dont le sommet est disposé entre les deux paires de cartilages proximaux (fig. 1 , 2 et 3, cd). Metacarpalia I, Il et III ne se trouvent presque pas modifiés par rapport au stade précédent. Quant aux phalanges des doigts, nous voyons que leur nombre est augmenté et, sous les ongles rudimentaires des doigts I et II, on distingue des pha- langes rudimentaires, si bien que le doigt I a deux phalanges et le doigt II en a trois. Ou distingue les mêmes phalanges à l'extrémité du doigt III, si bien que nous y trouvons deux phalanges et l'extrémité de la dernière phalange s'appuie presque contre la peau de l'éminence qui se trouve sur l'extrémité du doigt III. Toutes les 1. Ibidem, p. 395. 2. H. (Jaduw, Bronn's Classen und Ordnungen des Thierreichs. II. Bd., IV. Ablh. Aces I. Analom..Theil. BIBIilOaR. AN.IT., T. IV, S" i. 11 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dernières phalanges des doigts consistent en un cartilage fibreux qui se fait distinc- tement remarquer après la coloration au carmin. Stade C. — L'aspect extérieur de l'aile en comparaison du stade précédent s'est modifié dans ce sens que l'espace entre les extrémités des doigts s'est agrandi et le doigt III semble être poussé en avant (fig. 5). Les doigts I et II portent des rudiments d'ongles qui sont élargis dans ce stade. Le doigt I a, à l'extérieur, l'aspect d'un appendice conique (fig. 5, a), à l'extrémité duquel, en haut, se trouve le rudiment d'un ongle allongé en forme de baguette. Le doigt II a un ongle large (fig. 5, b) et le reste du pli du côté externe (fig. 5 et 6, d). Le doigt 111 a la forme d'un tuber- cule obtus (fig. 5, c). Le carpe est constitué par un nombre plus petit de cartilages que dans le stade précédent. Badiale s'est agrandi dans la direction transversale (fig. 6, cr). Intermedium touche de très près le bord interne du radiale (flg. G, ci). Outre ces cartilages, nous observons dans le carpe encore un seul cartilage ovale isolé, qui touche l'extré- mité de l'ulna (fig. 6, eu). Le cartilage distal s'est élargi (flg. 6, cd). Les extrémités des metacarpalia II et III sont plus rapprochées (flg. 6, wïj et m^) et chacun d'eux porte un cartilage accessoire (flg. 6, wo, et ma^). Les phalanges des doigts sont les mêmes que dans le stade précédent ; la première phalange du doigt II est très allongée, la seconde phalange du même doigt l'est encore davantage. Stade D. — Le rudiment de l'aile a, dans ce stade, 2*=", 5 de longueur. En dedans on remarque distinctement les doigts I et II munis des ongles, qui ont la forme d'ap- pendices cylindriques (fig. 7 et 8, b) plantés à l'extrémité des doigts et présentent à leur base un pli circulaire (flg. 8, d). Le doigt III est à peine visible à l'extérieur et on ne le voit que d'en bas sous forme d'un petit tubercule mal délimité (fig. 7 et 8, c). Radius et ubia sont très élargis ù leur extrémité; et celle de ulna forme du côté interne une apophyse rejetée en arrière entre l'ulna et le radius (fig. 8, e). Radiale s'est soudé avec intermedium (flg. 8, ci-\-cr) et de faibles. traces de soudure sont encore visibles sur les coupes. Le cartilage qui touche l'ulna est diminué de grandeur en comparaison des autres, et a l'aspect d'un petit cartilage triangulaire. Le cartilage distal -s'est soudé avec metacarpalia II et III (fig. 8, cd) et on ne voit que de faibles traces de soudure. Metacarpale 1 est très court et élargi à son extré- mité ; metacarpalia II et lll sont très allongés et avec cela metacarpale III est courbé de manière que leurs extrémités se touchent presque (flg. 8, m^ et m^). Les pre- mière et seconde phalanges du doigt I (flg. 8, ^c, et pb^] ont l'aspect de cartilages cylindriques allongés, un peu élargis à la base et arrondis à l'extrémité. La seconde phalange est presque tout entière entourée du rudiment cylindrique de l'ongle. Les première et seconde phalanges du doigt II sont élargies aux bouts (flg. 8, pa^tipb^). La troisième phalange du même doigt ressemble à la seconde phalange du doigt I, mais elle est plus longue que cette dernière. Le doigt III n'a qu'une phalange, la seconde disparait ; la phalange qui reste est élargie à la base et pointue à l'extré- mité (flg. 8, pa^). En comparant les données que j'ai recueillies sur le développement du carpe chez l'autruche avec les observations faites précédemment, nous devons signaler que, parmi les stades observés, le plus grand nombre de cartilages, c'est-à-dire cinq, se trouve dans le stade B. Les cartilages proximaux sont au nombre de deux paires ; TRAVAUX ORIGINAUX FiG. 1. — L'aile gauche au stade B. fGrossiss. 15 fois.) d, un pli de peau sur le second doigt. FiQ. 2 à 4. — Coupes frontales du carpe au stade S. (Grossiss. 40 fois.) FiG. 5. — La surface extérieure de l'aile gauche au stade C. (Grossiss. 3 2 fois.) d, un pli de peau sur le deuxième doigt. FiG. 6. — L'aile gauchC; stade C. (Grossiss. 15 fois.) d, un pli de peau sur le second doigt. EXPLICATION DES FIGURES. a et 6, les ongles; ce, centrale du carpe; cd, cartilage distal du carpe; ci, intermedium ; ci -\- cr, intermedio-radiale ; cr, radiale ; eu, cubitale ; /, fibula ; h, humérus : j»,, to», jwj, m^ et m,, metatar- snlia ou metacarpalia I, II, III, IV et V; ma, et ma^, les cartilages accessoires du métacarpe; p,,Pi, Pi et Pf, les doigts I, II, III et IV ; pa,, pa^, pa^ et pci^, les premières phalanges des doigts I, II, m et IV ; phf, ph^, phrf et pb^, les secondes phalanges des doigts I, II, III et IV ; pc^, pc^ et pc^, las troisièmes phalanges des doigts II, III et IV ; ^^3 et pd^, les quatrièmes phalanges des doigts III et IV ; r, radius; t, tibia ; ta, processus ascendens; ic, centrale du tarse; td, cartilage distal du tarse; i/, fibulare; (^, cartilage proximal du tarse ; «, tibiale; ?(, ulna. 164 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. une^^de ces paires représente sans doute radiale et intermedium qui se soudent dans les stades Cet D en formant un seul cartilage intermedio-radiale, ainsi que le pense M. le Professeur W, Parker. Quant à la seconde paire de cartilages, elle représente probablement ubiare et centrale. W. Parker suppose qu'ils se soudent et forment un seul cartilage centralo-ulnare. 11 me semble qu'en se basant sur l'étude des Fig. 13. Fig. 9. FiG. 7. — La surfaee extérieure de l'aUe gauche au stade D. (Grossiss. 1 fois 1/2.) c, tubercule du troisième doigt. F.o. 8. — L'aile gauche, stade D. (Grossiss. 10 fois.) c, tubercule du troisième doigt ; d, pli circulaire à la base de l'ongle. FiG. 9. — La patte gauche au stade B, vue du dessons. (Grossiss. C fois 1/2.) Fio. 10. — Le tarse au stade B du côté de sa surface antérieure. (Grossiss. 5 fois.) FiG. 11 à 11. — Coupes longitudinales de la patte au stade C (Grossiss. 9 fois.) TRAVAUX ORIGINAUX. 105 Stades que j'ai observés, il faut plutôt arriver à la conclusion qu'M>j de ces cartilages (probablement centrale) disparaît oit se soude avec le cartilage distal, si bien que le cartilage qui reste peut être nommé iilnare. Les cartilages distaux se soudent très tôt ou ne se différencient pas du tout, en formant dans tous les stades connus jusqu'à présent un seul cartilage. Quant aux metacarpalia, nous y voyons sur le stade C la formation des cartilages accessoires, de même que, d'après W. Parker, chez le poulet, seulement ces car- tilages s'appliquent, non aux bases des metacarpalia, mais à leurs sommets. Dans les stades plus avancés du développement, exposés par MM. W. Parker et H. Gadow, le troisième doigt de l'autruche est représenté comme ayant denx pha- langes et un ongle. Après des recherches minutieuses concernant les rudiments en- tiers des ailes, et à l'aide de coupes de ces derniers je me suis déOnitivement per- suadé de la disparition de la seconde phalange du doigt III, ainsi que de l'absence de l'ongle, et la différence de mes observations avec celles des auteurs ci-dessus mentionnés s'explique, peut-être, parce que nous avons dû avoir affaire à des es- pèces différentes d'autruche. LES EXTRÉMITÉS POSTÉRIEURES. En ce qui concerne les observations sur le développement des extrémités posté- rieures de l'autruche, elles ont été faites par M. le professeur i. Huxley. C'est lui le premier qui a décrit chez les embryons des autruches le processus ascendens. Les stades A et B ' sont si semblables dans la constitution des pattes, que nous allons les examiner ensemble. Fémur se présente sous la forme d'un cartilage court et large perforé par une fente près de sa base. Tibia et fibula ont la forme de carti- lages longs et menus ; fibula est plus court et plus menu que tibia et son extrémité s'amincit (fig. 9, /et t). L'extrémité de tibia est élargie et se joint aa cartilage proximal. Ce dernier consiste en deux cartilages unis l'un à l'autre. On voit très nettement sur les coupes un tibiale plus large et un fibulare moins grand (fig. 9 et 10, tt et tfi . Tibiale a sur sa surface antérieure un petit tubercule placé dans l'enfon- cement du tibia et représentant un processus ascendens rudimentaire (ûg. 10, ta). Le cartilage distal (flg. 9, td) est un peu élargi du côté interne et porte de ce côté un appendice rejeté vers l'extrémité, qui doit être regardé probablement comme un rudiment du metatarsaleY (flg. 9, m.). Au-devant se joignent au cartilage distal les metatarsalia II, lll et IV (flg. 9, ?«j, m^ et m^). Metatarsalia II et IV sont éga- lement élargis à leur base et se soudent aux côtés du cartilage distal. Cette soudure occupe une grande distance dans la région antérieure du cartilage distal (fig. 10, td). Ici metatarsalia IT et IV sont très rapprochés l'un de l'autre. Metalarsale II est plus court et aminci à son extrémité. Metatarsale IV est tout au contraire plus long et élargi à son extrémité. Metatarsale III est le plus large et un peu plus long que metatarsale IV et bien plus long que metatarsale II. Sa base est beaucoup plus étroite que celle des metatarsalia II et IV ; elle se joint au cartilage distal plus près de la surface inférieure. Au-dessus, sur les côtés, à la base du metatarsale III, s'ap- 1. Les extrémités dans le stade A sont décrites dans ma monographie seulement à l'aide de recherches faites sur des objets entiers. C'est à cause de cela qu'il y manque quel- ques particularités dont je parle ici. 166 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. pliquent les parties basales des metatarsalia II et IV. À côté du metatarsale II ou remarque un petit cartilage isolé qui est probablement le rudiment du doigt I (fig. 9, p). Le doigt II affecte la forme d'une petite phalange conique qui s'applique étroitement à l'extrémité du metatarsale II (flg. 9, p^). Le doigt III est très grand au stade A et consiste en trois phalanges cartilagineuses, et, au stade B en quatre pareilles phalanges (flg. 9, pa^, pd^). Le quatrième doigt est plils court que le troisième et au stade A consiste en quatre phalanges cartilagineuses ; mais au stade B il en porte encore une cinquième rudimentaire (fig. 9, pe^). Fig. 16. Fig. 18 h. Fig. 19. TWm Fig. 18 c. Fig. 15. — Le tarse, stade C, du côté de la surface antérieure. (Grossiss. 10 fois.) Fig. 16. — Les doigts au stade C du côté de leur surface antérieure. Fig. 17. — Le squelette de la patte au stade D du côté de sa surface antérieure. (Grossiss. 10 fois.) a, la région de l'ossification. Fio. 13 a, 6 et c. — Trois coupes transversales passant par le métatarse au stade D le long des lignes a, ? et f de la fig. 17. (Grossiss. 4 fois.) Fig. 19. — L'extrémité du doigt III au stade D vue de côté. d, pli circulaire à la base de l'ongle. Stade c. — J'ai examiné ce stade de préférence à l'aide des coupes longitudinales. Fémur, tibia et fibula n'ont pas éprouvé de changements notables. Le cartilage proximal du tarse se présente tout seul et se soude en partie avec le tibia dans la région postérieure (flg. \b, tp). La partie tibiale de ce cartilage porte un processus TRAVAUX ORIGINAUX. 167 ascendevs (de Huxley) bien développé (dg. 11, 12 et 15, ta). Entre les cartilages proximal et distal se trouve un petit cartilage isolé, centrale (flg. 14, ^c). Le cartilage distal (flg. 11-14, td) ne porte pas l'appendice extérieur que je regardais comme le rudiment du metatarsale V et se trouve soudé incomplètement aux metatarsalia II, III et IV (iig. 11-14, w^, ?»,, m,). Melatarsalia II et IV sont soudés dans leur région supérieure et metatarsale III dans la région inférieure, au cartilage distal. De plus, les bases des melatarsalia II et IV s'appliquent du dessus au metatarsale III (Iig. 13, m, et m^); au milieu de la base de ce dernier se présente un épaississement du bord supérieur du cartilage distal (fig. 12, td). Le nombre de phalanges reste le môme qu'au stade B (flg. 11, 7)4 et 13, p^). La deruière phalange du doigt IV est entourée sur son extrémité d'une portion cylin- drique de tégument extérieur, qui est le rudiment de l'ongle (flg. 16, p). Stade D. — Les extrémités postérieures sont très allongées et commencent à s'ossifler. Le cartilage proximal (flg. 16, tp) s'est soudé complètement au tibia. Le Processus ascendem s'est raccourci comparativement et a là forme d'un petit tuber- cule triangulaire (flg. 17, ta). .Le cartilage distal se soude complètement avec metatarsalia \\, III et IV. Les bases des metatarsalia II et IV sont placées au-dessus de la base du metatarsalia III et sont d'une épaisseur bien plus considérable (fig. 18, a). Vers leur milieu, tous les metatarsalia sont plus ou moins de la même largeur et sont placés l'un près de l'autre (flg. 18, b). Leurs extrémités sont aussi placées l'une à côté de l'autre, mais elles diffèrent fortement par leur épaisseur. L'extrémité du metatarsale III est très élargie et rejetée en avant; celle du metatarsale IV est très amincie (fig. 18, c). Tous les trois metatarsalia se joignent étroitement l'un à l'autre et commencent à s'ossifier pour former une base aux deux doigts. Les doigts II et IV disparaissent complètement. Le doigt III, le plus long, consiste en quatre phalanges cartilagineuses et porte le rudiment de l'ongle en forme d'un appendice recourbé en dessous et entouré à sa base d'un pli circulaire (flg. 19, d). NOTE SUR LA STRUCTURE FINE DES GLANDES DE COWPER DU RAT BLANC Par N. LŒWENTHAL PROFESSEDR d'hISTOLOGIE A l'dMVEKSITK DE LAUSANNE J'ai décrit, dans plusieurs communications antérieures', un certain nombre de glandes dont les vésicules présentent des différences de structure fort tranchées, telles que la glande de Harder et la glande de la troisième paupière du hérisson, la glande de Harder du porc, la glande sous-orbitaire du rat blanc, etc. Poursuivant la môme série de recherches, j'ai trouvé un nouvel exemple à l'appui de la même thèse dans la glande de Cowper (ou de Méry) du rat blanc. Les vésicules glandu- laires présentent, dans une région déterminée de la glande, des différences de structure fort notables, et qui n'ont pas encore été, à ma connaissance, signalées jusqu'à présent. Cette glande offre en outre plusieurs autres particularités de structure fort inté- ressantes. Elle a environ 5™", 5 de longueur sur 4""°, 5 de largeur et 2"" à 2""", 5 d'épaisseur. Sa surface est lisse, la structure lobulaire n'est pas apparente à l'extérieur. L'enve- loppe de la glande est formée essentiellement par du tissu musculaire strié, fait fort curieux^ mais déjà signalé, il y a longtemps, par Leydig {Lehrbuch der Histo- logie, 1857, p. 525). Dans l'intérieur de la glande il n'y a que très peu de tissu conjonctif, dans lequel se trouvent les vaisseaux sanguins. Les lobules sont serrés les uns contre les autres ; il en est de même quant aux vésicules glandulaires. On ne reconnaît pas de conduits excréteurs dans les cloisons très minces délimitant les lobules, particularité sur laquelle je reviendrai dans un instant. La structure géné- rale des lobules glandulaires se distingue de celle d'un grand nombre de glandes acineuses composées de l'économie (comme, par exemple, les glandes salivaires, la glande lacrymale, le pancréas) par ce caractère essentiel, que la partie centrale des lobules contient une cavité dont la coupe est plus ou moins étoilée ou irrégulièrement ramifiée, et qui se prolonge directement dans les cavités des vésicules glandulaires. C'est la cavité centrale des lobules qui correspond à une branche du canal excréteur, mais ce canal n'existe, dans le sens anatomique du mot, ni dans ni entre les lobules ; la lumière centrale des lobules n'est, en somme, rien autre que le confluent des cavités des vésicules. On pourrait comparer l'aspect de la coupe d'un lobule glan- dulaire, pour en donner une image plastique, quoique approximative, à celui d'un 1. Noiiz ïiber die Harder'sche Driise des Igels {Anat. Ameiger, t. YII, n"> 2). Beitrag zur Kenntnis der Harder'schen Drùse bel den Sàugetieren (Ibid., n»' 16 et 17). Zur Kenntniss der Glandula infraorbitalis einiger Saugetiere (Ibid., t. X, n»'' 3 et 4). Drùsenstudien : I. Die Harder'sche Driise {Intern. Monatsschrift fur Anal, und Pliysiol. 1890). TRAVAUX ORIGINAUX. 169 filtre placé dans un entonnoir et vu d'en haut, filtre très plissé, plus ou moins aplati latéralement ou déformé, et dont les plis très nombreux et très proéminents arri- veraient à rétrécir très notablement la cavité centrale. Le revêtement épithélial ta- pissant les culs-de-sac glandulaires fait suite à celui qui revêt les plis faisant saillie dans la cavité commune. Les culs-de-sac ont tantôt la forme acineuse ou vésiculaire, tantôt ils sont plus ou moins tubuliformes sur la coupe. Le revêtement épithélial est simple et forme une couche relativement épaisse, ce qui est dû à la hauteur consi- dérable que présentent les cellules épithéliales généralement prismatiques ou cylindro-coniques. Les noyaux de ces éléments sont particulièrement aplatis et tout à fait refoulés vers la membrane propre. Le protoplasme des cellules, examinées à un faible grossissement, parait être parsemé de granulations facilement reconnais- sablés dans la glycérine, et donnant une apparence sombre à ces éléments ; mais avec des objectifs appropriés on reconnaît dans le protoplasme une structure réti- culée (ou alvéolaire?) fort distincte. Les contours cellulaires sont bien accusés et se présentent sous forme d'une fine cuticule. Il est certain que ces éléments fournissent une sécrétion mucipare. Jusqu'ici on trouve dans les vésicules glandulaires la même espèce de cellules épithéliales. Nous arrivons maintenant à la région où apparaissent des différences de structure. On voit se détacher de la glande un prolongement très grêle, d'environ 1""° d'é- paisseur, et qui s'amincit encore davantage près de son embouchure dans le canal de l'urèthre, où son épaisseur n'est que de 0"'"',5 environ. On serait porté à consi- dérer ce pédoncule comme le canal excréteur de la glande, mais à l'examen micros- copique on reconnaît qu'il n'en est pas ainsi, car il contient, à part le canal excré- teur, une couche relativement épaisse et continue de tissu glandulaire'. C'est dans cette région qu'on trouve deux espèces de vésicules gandulaires fort distinctes d'après la conformation de l'épithélium glandulaire. Près de son émergence ledit prolongement est plus ou moins ovale sur la coupe, par places un peu plus épais d'un côté que de l'autre. Dans sa partie centrale, on distingue une cavité aplatie, sous forme d'une vfente, mais dont les contours sont très découpés, la cavité centrale se prolongeant dans les cavités des vésicules glan- dulaires. On y chercherait encore en vain un canal excréteur pourvu d'un revêtement épithélial propre. En un mot, on trouve encore les mêmes rapports comme dans les lobules de la glande. Toutefois, des îlots glandulaires plus compacts et moins trans- lucides apparaissent. Leur nombre va en augmentant rapidement à mesure qu'on s'éloigne du point d'émergence du prolongement susdit; et bientôt la proportion se renverse, c'est-à-dire les îlots glandulaires plus compacts occupent la plus grande partie de la coupe ; les vésicules muqueuses ne sont que clairsemées. Le canal central, tantôt aplati, tantôt présentant un contour plus ou moins irrégulier, est maintenant limité par un revêtement épithélial formant une couche continue, et demeurant distinct et séparé de l'épithélium des vésicules glandulaires. C'est depuis cette région seulement qu'un canal excréteur à parois propres s'est différencié. Ce revêtement épithélial contient presque partout deux plans de cellules. Le plan interne, dirigé 1. La description que Lbydig donne de cette glande dans son livre d'il y a quarante ans, description très concise et no comprenant que sept lignes, contient cependant la remarque suivante : « Aucli im langcn Ausfùbrungsgang flndon sich stellenwcise noch Gruppen solcher Drùsenblaschcn. » {Loc. cit., p. 525.) 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. vers la lumière du canal, est formé par des cellules cylindriques et contient des noyaux plus volumineux que le plan externe. L'épithélium forme une couche plus aplatie dans les endroits où il touche aux vésicules muqueuses. V. gl., vésicules glandulaires. r. ep., revêtement épithélial du canal excréteur. Quant aux vésicules glandulaires, les unes appartiennent au type muqueux, les autres, notablement plus petites en moyenne, arrondies ou oblongues sur Ja coupe, se distinguent par leur épithélium finement granuleux et pourvu de beaux noyaux relativement volumineux et arrondis. Les cellules ont la forme pyramidale ou cylindro- conique. La cavité de ces vésicules, appartenant plutôt au type tubulo-acineux, est fort étroite (fig. 1). Il serait difficile de se prononcer avec certitude sur la nature de la sécrétion fournie par ces cléments, sans avoir eu recours à l'expérimentation et à l'analyse chimique. Pour autant qu'il est permis de tirer des conclusions de ce genre de l'examen microscopique des préparations, on peut présumer que la seconde variété de vésicules glandulaires appartient au type dit albumineux ou séreuîx. La dernière partie encore isolable du prolongement glandulaire a un 1/2°"" à peine d'épaisseur; sa coupe est à peu près arrondie. Au centre se trouve le canal excréteur, étoile sur la coupe, mais ne présentant généralement que trois à quatre rayons et tapissé par un revêtement épithélial cylindrique contenant deux couches de noyaux, et entouré extérieurement d'une mince couche de tissu conjonctif con- tenant des noyaux aplatis. Enfin, tout autour du canal excréteur se trouve encore une couche de vésicules glandulaires, parmi lesquelles on ne signale qu'un petit nombre de vésicules appartenant au type muqueux pur; tandis que les autres vésicules, beaucoup plus nombreuses, ne contiennent pas de cellules épithéliales muqueuses. RECHERCHES SUR LES VÉSICULES A ÉPITHÉLIUM CILIÉ ANNEXÉES AUX DÉRIVÉS BRANCHIAUX Avec quelques remarques sur les glandules parathyroïdes Par A. NICOLAS PaOFKSSELR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE KANCT L'existence de vésicules à épitliélium cilié dans le voisinage de la portion cervi- cale du thymus a été reconnue pour la première fois par Remak en 1843. Dans ses Vnteî'suchungen iiber die Entwickelung der Wirbelthiere (1855) il rappelle et com- plète sa découverte dans les termes suivants : « Un fait très singulier et que j'ai déjà remarqué en 1843 est l'existence chez les jeunes chats de vésicules pédiculées, à épithélium cilié, annexées aux lobules thymiques. Ces vésicules sont tout à fait semblables à celles que j'ai observées autrefois dans le mésogastrium de la grenouille et dans le mésométrium du lapin. Leur paroi est constituée par une solide couche conjonctive et par un épithélium muni de cils vibratiles. Leur contenu consiste en une substance transparente, stratifiée, habituellement répartie en plusieurs masses, renfermant des cellules granuleuses et qui est déplacée en courants réguliers par les cils de la paroi. Le pédicule creux, court et cylindrique, ou bien se continue par sa cavité avec celle de la vésicule et alors sa face interne montre également les mouvements vibratiles, ou bien la vésicule est close et les cils font défaut dans le pédicule. » Après une longue période d'années, les observations de Remak provoquent les recherches de Watney (1883). Celui-ci, que je cite d'après le travail de Capobianco (1892), affirme avoir examiné le thymus du chat à diflérents âges et. n'avoir jamais pu, chez cet animal, découvrir les kystes mentionnes par Remak. « Il les a, au con- traire, rencontrés chez les chiens et il les considère comme engendrés ou par des corpuscules concentriques, ou par des masses de cellules épithélioïdes qui de- viennent liystes sans passer par le stade de corps concentrique. Il dit même que, pour le premier cas, on peut classer artificiellement les stades intermédiaires par lesquels on arrive d'une formation à l'autre. Le premier serait le stade de corpus- cules concentriques, dont les cellules périphériques sont connexes et continues avec le réseau de la moelle ; dans le second, on aurait des corpuscules concentriques contenant une masse de cellules dégénérées, séparées de la périphérie par un pro- cessus de vacuolisation. Le troisième stade serait représenté par de petits kystes avec cellules épithélioïdes marginales, et, enfin, par de légères modifications, on arriverait au dernier stade, c'est-à-dire celui de kystes vibratiles caractéristiques. » Capobianco confirme, au contraire, les observations de Remak et déclare que, chez un chat d'environ, un an, il a trouvé « des kystes caractéristiques, pourvus de nombreux cils dans le contour replié vers l'intérieur. Ce même contour était recou- vert par un épithélium bas. » 172 BIIJLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. En somme, Remak a décrit chez le chat des vésicules libres, extrathymiques, tandis que Watney parle de vésicules intrathymiques chez le chien. Quant à celles que mentionne Cafcbianco il est diflicile de savoir au juste où elles étaient situées. Il parait pourtant probable que cet auteur, puisqu'il prétend confirmer la découverte de Remak, a vu comme celui-ci des vésicules extrathymiques. A côté de ces faits je crois devoir ranger ceux qu'a signalés récemment Ghiari ' (1894). Cet auteur décrit dans le thymus humain des cavités kystiques dont il attri- bue la formation à l'envahissement des corps concentriques par le tissu thymique ambiant. Ces kystes sont fréquents, car il les a rencontrés dans 16 cas chez 33 en- fants et fœtus d'âge différent. Du reste, l'épithclium qui limite intérieurement leur cavité n'est pas cilié. Leur structure est toute particulière et Chiaui reconnaît qu'ils ne sont comparables, ni par leur structure ni par leur mode de formation, à ceux qu'ont trouvés Remak, Watney (et Gapobianco) chez le chat et chez le chien, La présence de vésicules à épithélium cilié a été notée également dans la glande thyroïde (il est toujours uniquement question ici des Mammifères) et cette décou- verte est due à Andersson (1894). « Chez deux petits chats de la même portée, âgés de 14 jours, dit-il, j'ai trouvé dans le corps thyroïde des espaces glandulaires d'une taille considérable et tapissés d'un épithélium vibratile. — Chez l'un de ces animaux il y avait, au milieu du pa- renchyme glandulaire, quatre ou cinq conduits allongés, irréguliers et tortueux, dont les dimensions ne dépassaient pas celles des plus gros follicules. Autour étaient placés de petits amas cellulaires compacts et de petits follicules remplis de substance colloïde fortement colorée. Une gaine conjonctive flbrillaire les entourait, eux et ces dernières formations. Les parois de ces conduits consistaient en un épi- thélium cylindrique élevé, dont la surface tournée du côté de la cavité portait des cils puissants, bien développés. Entre les éléments cylindriques on remarquait çà et là des cellules épithéliales plates en état de dégénérescence colloïde. Enfin la lu- mière des conduits était remplie d'un détritus dans lequel on pouvait reconnaître des grumeaux de substance colloïde, des noyaux cellulaires dégénérés et des débris de protoplasma. « Chez le deuxième chat il n'y avait qu'un seul conduit, d'ailleurs entièrement revêtu d'un épithélium vibratile. Au surplus il se comportait entièrement comme ceux qui viennent d'être décrits. » Andersson pense qu'il faut chercher dans la phylogénèse du corps thyroïde l'explication des cellules ciliées rencontrées dans cet organe chez les Mammifères. Il rappelle que l'épithélium vibratile semble jouer un rôle important dans son orga- nisation. A. Schneider et Dohrn, dit-il, en ont prouvé l'existence chez l'immocœ^e (à cette occasion les recherches de Maurer et de S. Mayer méritaient d'être citées). On peut donc penser qu'il s'agit chez le chat de la réapparition d'un élément normal chez un ancêtre des Mammifères. Maintenant est-ce une manifestation individuelle ou bien y a-t-il au cours du développement de la glande thyroïde des Vertébrés supé- rieurs un stade pendant lequel une partie des espaces glandulaires est tapissée par 1. J'ai pu prendre connaissance du mémoire de Chiari grâce à M. le professeur Wal- DKYER, qui a bien voulu m'en communiquer un tirage à part. Je tiens à le remercier ici du service qu'il m'a si aimablement rendu. TRAVAUX ORIGINAUX. 173 un épithéliurn cilié? L'auteur ae saurait répondre à ces questions. En tout cas, il n'a jamais vu d'épithélium cilié chez les embryons de Mammifères et d'Oiseaux qu'il a examinés. De la description d'ÂNDERSSON il faut retenir les points suivants : 1° les conduits à épithélium cilié constituent avec quelques follicules un petit territoire isolé par une enveloppe conjonctive; 2° les cellules munies de cils diffèrent complètement des éléments des autres vésicules glandulaires. Elles sont trois ou quatre fois plus hautes. Mais il est regrettable que l'auteur n'ait pas précisé davantage la situation de ces cavités par rapport à l'ensemble de la glande. Enfln des vésicules, cavités kystiques si Ton veut, se rencontrent encore dans une troisième catégorie d'organes cervicaux, également d'origine branchiale, je veux parler des glandules parathyroïdes, corpuscules épithéhaux de Kohn. Seule- ment personne n'a signalé de cils sur les cellules épithéliales qui tapissent ces cavités. KoHN (1895) décrit des cavités kystiformes dans le corpuscule épithélial externe d'un petit chat âgé de huit jours et dans celui d'un chien : « Ces cavités étaient moins nombreuses chez le chat. Les cellules qui limitaient leur lumière étaient hautes, cylindriques Elles ne renfermaient aucun contenu démontrable, notam- ment pas de substance colloïde. » Chez le chien le corpuscule épithélial externe tout entier était occupé par de semblables kystes qui se présentaient comme des vésicules ou comme des conduits courts, larges, peu ou pas ramifiés. Les cellules cylindriques qui les tapissent dépassent de beaucoup en hauteur les éléments épi- théliaux du corpuscule et ceux de la glande thyroïde. Quelques-unes des cavités étaient remplies par un coagulum, d'autres par des globules rouges... D'ailleurs chez le même animal beaucoup de follicules thyroïdiens renfermaient également des globules sanguins. Le même auteur mentionne plus loin (p. 411 et fig. 12) chez un chat de huit jours une cavité kystique tros spacieuse située au côté externe du lobule thymique entra lui et la surface du corpuscule épithélial interne. « Cette cavité tapissée par un épi- thélium cubique renfermait quelques granulations ou gouttelettes sphériques, inco- lores et réfringentes. » ScHAPEU (1895), quelques mois après, rapporte à son tour une observation de transformation kystique, par suite d'un phénomène de « dégénérescence patholo- gique 1), d'une grande partie du corpuscule épithélial externe, chez le mouton. Les cavités étaient revêtues par une seule couche d'épithélium cubique. Enfln la même année (1895) j'ai signalé également l'existence de kystes dans des glandules d'ailleurs normales. En résumé, la glande thyroïde et le thymus peuvent être le siège de vésicules dont la paroi épithéliale est munie de cils vibratiles, et les glandules parathyroïdes renferment dans certains cas des cavités kystiques dont le revêtement cellulaire ne présente pas cette particularité. Enfin, chez le chat il y a aussi des kystes à épithé- lium cilié en dehors de rextréraitè céphalique du thymus, dans le voisinage, par conséquent, du lobe latéral de la glande thyroïde. À première vue il ne semble pas qu'il y ait de rapport entre ces formations va- riables ainsi par leur siège et, ce qui est plus important, par leur structure, cils dans un cas, absence de cils dans l'autre. Le rapprochement paraîtra mieux justifié 174 BIBLIOGRAPHIE AISATOMIQUE. lorsque j'aurai montré que les vésicules creusées dans les glandules parathyroïdes peuvent, elles aussi, posséder un épitiiélium cUié. Cette~constatation faite, il faut chercher à expliquer l'existence de ces vésicules. Pour ce qui est de celles qu'on trouve dans le corps thyroïde, on a vu qu'Ax- DERssON ne semble pas les considérer comme étant différentes par leur nature et leur origine des autres follicules glandulaires, dii moins il n'exprime pas d'avis à ce sujet. Son attention n'a pas été attirée par l'aspect spécial des cellules, les dimen- sions considérables des cavités et il se contente d'interpréter la présence des cils. Dans le thymus et dans les glandules parathyroïdes la question se complique. Ici, en effet, il faut non seulement expliquer l'existence de scils, mais encore, et d'abord, celle des vésicules, puisque ces organes sont normalement compacts. Enfln, en ce qui concerne les vésicules extrathymiques Jibres, isolées, il est difficile de s'arrêter à l'idée qu'elles résultent de la transformation kystique d'un organe quel qu'il soif. Les processus qui peuvent rendre compte de la formation des vésicules dans le thymus et dans les glandules ne sauraient intervenir ici, car on n'aperçoit pas sur quel substratum ils auraient pu s'exercer. De sorte que pour cette catégorie de kystes on est amené à se demander s'ils ne doivent pas leur origine à des vestiges d'une cavité embryonnaire. C'est l'idée qae j'avais eue quand, pour la première fois, j'ai vu ces vésicules. Les recherches que j'ai poursuivies depuis et les acquisitions récentes sur le développement des dérivés branchiaux n'ont fait que l'appuyer. Mais alors, s'il en est ainsi, n'est-il pas possible que d'autres vésicules, dans Je corps thyroïde et dans les glandules, peut-être aussi dans le thymus, que je n'ai pas étudié et dont je ne parlerai pas, soient aussi des vestiges de la période embryon- naire? Les observations qu'on lira plus loin permettent, je crois, de le penser'. Je me hâte d'ajouter que je n'entends pas affirmer par là que toutes les cavités, vésicules ou kystes, susceptibles d'être rencontrées dans ces organes relèvent de la même interprétation. Je veux dire simplement, et mon opinion repose sur des faits, que parmi ces vésicules il en est qui paraissent être des restes de la période embryonnaire et je ne conteste pas que d'autres reconnaissent peut-être une origine différente. A ce point de vue il y aurait un processus formateur de cavités au sujet duquel je désire exprimer mon avis. Je veux parler du développement, admis par certains auteurs, de vésicules à contenu colloïde dans les corpuscules parathyroïdes, tant e.xterne qu'interne (voir l'historique dans le mémoire de Schaper et dans la thèse de Simon). Pour ma part, je nie absolument le fait, du moins chez les animaux suivants : lapin, chat, chauve-souris (deux espèces) dont j'ai étudié un nombre de sujets assez grand pour que j'ose être catégorique. De plus, j'ai examiné quelques échantillons d'autres mammifères, ainsi des rats et des souris jeunes, des taupes, musaraignes, hérissons, un singe. Jamais je n'ai vu de substance colloïde dans les glandules, ni, par suite, de vésicules formées par l'accumulation de celle-ci et je crains que les auteurs qui en ont alïirmé la présence, ou bien n'aient eu à leur dis- 1. Le développement de kystes à épitiiélium cilié aux dëpeas de la portion proximale du canal thyréo-glosse ne fait que confirmer cette opinion. Voir à ce sujet ce que dit An- DERssos (p. 214) d'une observation de Vikchow et surtout le récent travail de Martin B. ScHMiDT : (I Ucber die Flimmcrcysten der Zungcnwurzel und die drùsigen Anhànge de» Ductus thyreoglossus. Abdruck aus der Feslschrift fur Prof. D' Benno Schinidl. » Icna. 1896. TRAVAUX ORIGINAUX. 175 position des pièces mal fixées, ou bien que, hypnotisés par cette idée, aussi sédui- sante que fausse d'ailleurs, que la structure des glandules est la même que celle de la glande thyroïde embryonnaire, ils ne se soient crus obligés d'interpréter dans le sens d'une transformation thyroïdienne des détails qui n'ont rien à faire avec ce processus. En admettant même qtie les glandules constituent des réserves de matériel cellu- laire pour le corps thyroïde, question que je ne veux pas examiner ici, et lui four- nissent des éléments qui sécréteront de la substance colloïde, cette sécrétion ne se fait pas, en tout cas, tant que ces éléments sont incorporés à la glandule. D'après ScHAPER, c'est chez l'homme que la transformation du tissu parathyroïdien en vési- cules à contenu colloïde est la plus nette. Je n'ai jamais eu à ma disposition que les glandules d'un enfant nouveau-né', assez fraîches pour que je sois sûr de leur bonne fixation, mais elles ne montraient rien de semblable et naturellement ce n'est pas avec cette seule observation que je me reconnaîtrais le droit de contredire celles de cet auteur. Provisoirement je les croirai donc exactes, mais il n'en restera pas moins vrai que les glandules des mammifères autres que l'homme ne donnent pas de matière colloïde, et cette exception est assez étonnante pour mériter d'être si- gnalée. Je passe maintenant à l'exposé de mes recherches. Ne pouvant disposer que d'un nombre limité de figures je choisirai seulement quelques exemples après avoir au préalable fait les remarques suivantes : A. — Chez les Chéiroptères (huit pipistrelles, trois murins adultes, deux embryons de murin, l'un de 22 millimètres, l'autre de 26 millimètres), on trouve constamment, ainsi que je l'ai montré autrefois (1893), deux glandules parathyroïdes de chaque côté, correspondant respectivement aux corps épithèliaux externe et interne de Kohn. J'ai noté toutefois une exception, peut-être seulement apparente. Chez l'em- bryon de murin de 22 millimètres il n'y avait à droite qu'une seule glandule logée sur la face postérieure du lobe latéral du corps thyroïde et, suivant l'habitude, aux trois quarts enchâssée dans celui-ci. Seulement cette glandule, notablement plus grosse que l'une quelconque des glandules ordinaires, était, de plus, très allongée dans le sens de la largeur, longuement ovalaire au lieu d'être presque circulaire sur la coupe. Enfin son extrémité inférieure se bifurquait en deux masses isolées. Je crois donc qu'ici il y avait aussi deux glandules, seulement deux glandules partiel- lement fusionnées. Chez aucune des chauves-souris examinées je n'ai aperçu la moindre trace de tissu thymique ni à proximité des glandules ni dans les lobes thyroïdiens. Ces animaux ne possèdent pas de lobules thymiques parathyi'oïdes comme le chat et, ainsi que nous le verrons, ils ne sont pas seuls dans ce cas. Je n'ai trouvé nulle part non plus chez mes Chéiroptères de vésicules, ciliées oh non, en dehors, bien entendu, des vésicules thyroïdiennes. Celles-ci, pour le noter en passant, sont parfaitement développées, spacieuses et remplies de substance col- 1. ScHAPEB dit (p, 262) que ni chez l'iiomme ni chez le chat on ne trouve dans la glandule de capillaires aussi énormément dilatés que chez le mouton; or chez cet enfant la glandule externe avait une structure absolument caverneuse, plus prononcée encore que celle représentée par la figure 2 du Mémoire de cet auteur. 176 BIIJLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. Joïde déjà chez les embryons de 22 et 26 millimètres. Chez d'autres animaux l'état de différenciation de la grande thyroïde est loin d'être, à ce stade, aussi avancé. B. — Chez trois rats nouveau-nés, deux taupes et deux musaraignes, je u'ai ren- contré qu'une seule glandule de chaque côté en rapport immédiat avec le corps thyroïde ; aucune trace de tissu thymique ne les avoisinait. Chez l'un des rats nouveau-nés, à droite la glandule commence en haut par un petit cordon cellulaire qui se creuse pendant quelques coupes, redevient compact et se continue, en s'élar- gissaut, avec elle. C. — D'accord avec Kohn et contrairement à l'attirmation de Simon (1896), j'ai observé chez le lapin une glandule interne, mais d'une façon inconstante. J'en avais déjà parlé dans ma note de 1893. Ainsi je la trouve de chaque côté chez un lapin de deux jours, également chez un lapin de six semaines, tandis que je l'ai cherchée en vain chez un lapin de quatre jours. Chez aucun de ces animaux il n'y avait de lobule thymique. Je reparlerai dans un instant de ces lapins. D. — Jusqu'à présent mes recherches montrent que la présence de lobules thy- miques annexés aux glandules ou à la glandule parathyroïde ne semble nullement être la règle. J'ai peu d'observations, il est vrai, mais enfin elles sont toutes concor- dantes. Même chez le chat, où cependant Kohn affirme les avoir constamment ren- contrés par paires, une pour chaque glandule, il n'est pas rare de constater l'absence du nodule thymique externe. Voici, par exemple, ce que me montre l'examen de six chats: quatre nouveau-nés, dont trois (I, 2 et 3) de la même portée, un de trois jours (5), et un de douze jours (6). Dans tous les cas il y avait un lobule thymique correspondant à chaque glandule interne. II faut même exprimer le fait, en ce qui concerne les chats nouveau-nés, d'une autre façon et dire : les glandules internes se continuent avec un cordon thy- mique. Dans mes quatre observations de nouveau-nés les glandules en question n'étaient d'ailleurs pas internes, à aucun point de vue, car d'une part on les trouvait sur le bord postérieur du lobe latéral de la glande thyroïde et d'autre part elles étaient entièrement isolées dans toute leur étendue en dehors de ce même lobe. Quant aux glandules externes, elles étaient en relation de voisinage avec une masse thymique seulement à droite chez les trois nouveau-nés de la même portée. Chez le chat n" i la masse thymique en question n'était qu'une sorte de bourgeon du nodule thymique interne correspondant. Chat n" 2 : la glandule externe droite est en rap- port non seulement dans son tiers inférieur environ avec un nodule thymique isolé, mais encore avec une autre masse de même nature, bilobée à son extrémité qui se continue avec la queue du thymus. Chat n" 3 : il existe deux petits noyaux de thy- mus le long du bord antérieur de la glandule externe droite. Chez le quatrième chat nouveau-né (4) et chez celui de trois jours (5) il n'y a aucune trace de tissu thymique dans le voisinage de la glandule externe, ni à droite ni à gauche. Enfln, chez le chat de douze jours (6) on observe : à gauche, trois no- dules thymiques indépendants les uns des autres, en rapport : l'un, qui remonte très haut dans le cou, avec l'extrémité supérieuere de la glandule externe ; le second, petit, avec sa partie moyenne ; le troisième, par sa pointe supérieure avec l'extrémité caudale de la glandule. A droite, un seul nodule isolé, volumineux, correspond par son extrémité inférieure (caudale) à l'extrémité céphalique de la glandule externe. En résumé, sur six cas, soit douze glandules externes Je n'ai rencontré de lobule;- TRAVAUX ORIGINAUX. 177 thymiqucs que cinq fois et, dans trois cas, ces lobules étaient multiples (deux ou trois). Il n'y a donc pas, chez le chat, de relation constante entre le corps cpithé- lial externe et un lobule tliymique spécial qui lui serait régulièrement annexé. Par contre, j'ai toujours trouvé un lobule Ihyraique associé à la glandule interne et étroi- tement en rapport avec elle. L'absence du lobule thymique externe a déjà été signalée par E. ScHMin (I89G), qui à ce propos du reste se contredit à quelques lignes de distance. Ainsi on lit page 214, 4" ligne : « Das àussere Thymuslâppchen habe ich bei allen Katzen gefunden », et l'on est tout étonné de constater, à la 11* ligne, que : « Bei den vorhin erAvahnten Kiitzchen, die einen Verbindungsstrang zwischen Thyreoidea und Thymus hatten, fehlte das ûussere Thymuslâppchen. Ebenso bei einer fast ausgewachsenen ca. 3 Mo- nate alten Katze... u. s. w. » ScHMiD n'a pas réussi non plus à toujours trouver le lobule thymique interne.: « Das innere Thymuslâppchen Kohn's habe ich nicht imnier flnden kônnen. » Pour mon compte, ainsi que je l'ai dit, je l'ai constamment rencontré chez le chat. En admettant l'exactitude des observations de Schwid, son absencp doit être rare, cer- tainement beaucoup plus rare que celle du lobule thymique externe. J'arrive maintenant, après celle longue digression, aux vésicules ciliées. La figure 1 représente à un faible grossissement la coupe d'un des lobes latéraux du corps thyroïde d'un lapin de six semaines. On aperçoit en avant sur sa face externe la glandule externe et en arrière, plongée dans son épaisseur, la glandule interne. En avant et en dehors de celle-ci apparaît une petite cavité piriforme dont la figure 2 montre la constitution. Cette cavité est formée d'une partie spacieuse approximati- vement sphérique et d'une partie trèsrétrécie qui prolonge la précédente. Dans la pre- mière il y a un coagulum granuleux, vacuole, évidemment ratatiné par l'action des réactifs et qui diffère absolument par son aspect et par sa coloration du contenu des vésicules thyroïdiennes environnantes. L'attention est immédiatement attirée par la paroi épithéJiale. Celle de la partie renfiée est composée de cellules inégalement hautes, cubiques et même cylindriques en certains endroits, très plates ailleurs. Au contraire, les éléments qui limitent le diverticule rétréci sont plus réguliers, cylin- driques. La transition entre les deux zones se fait du reste insensiblement. Ce qui caractérise essentiellement ces hautes cellules c'est qu'elles portent toutes une garniture de longs cils, tandis qu'aucun des éléments de la vésicule proprement dite n'en présente la moindre trace. Ces cils cessent à l'union des deux segments de la cavité. J'ajouterai enfin que celle-ci est parfaitement close de toutes parts et qu'on peut la suivre sur un assez grand nombre de coupes. Sa forme véritable est donc plutôt celle d'un court tube dont une des moitiés, celle qui est munie d'un épithé- lium cilié, serait aplatie. J'ai observé des dispositions presque semblables quant à la topographie de ces formations, glandules internes et cavités à épithélium partiellement cilié, des deux côtés chez un lapin de deux jours. Chez un autre de quatre jours j'ai vu également de semblables cavités mais pas de glandules. Les choses étaient d'ailleurs, dans ces deux cas, beaucoup plus compliquées. Les cavités visibles sur un très grand nombre de coupes représentaient bien réellement de véritables canaux ; elles étaient extrê- mement spacieuses, irréguliéres et émettaient par places des diverticules. L'épitbé- lium qui les tapissait affectait une configuration très variable. Représenté en beau- BIBI.TOGR. .\NAT., T. IV, K» 4. H 178 DIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQOE. _ Tmi Fig. VI. Fig. III. Fig. I. — Lapin de six semaines. Un des lobes du corps thyroïde. Ocul. compens. (Zeiss) u" 6, objectif n*. rte, glandnle parathyroïde externe; l'ti, glandule parathyroïde interne; V, vésicule à épithélium cilié.. Fig, II. — La vésicule à épithélium cilié de la iîgure I. (Ocul. compens. n" 6, object. apochr. 0,95 — 4,0 %); A, une artériole. Fig. III. — Chat de huit jours. Vésicule à épithélium cilié dans la glandule externe (Ocul. n" 4, object. à imm. 1,30 — 2,0 %). Fig. IV. — Chat de 15 jours. Glandule parathyroïde externe, Pte, avec le lobule thyniique, Tmi, qui lui est annexé; V, grande vésicule à épithélium cilié; T?/, glande thyroïde (Ocul. n» 4, object. apoch. 16,0 % — 0,30). Fig. V. — Une portion de la paroi de la vésicule V de la figure IV (Ocul. n" 4, objeet. à imm. 1,30 — 2,0%). Fig. VI. — Chat de quatre jours. Glandule parathyroïde interne, PU, avec le lobule Ihymique coiTespoudant, Tmi; en F, deux vésicules & épithélium cilié; Ty, glande thyroïde (Ocul. n"4, object. 16,0 X — 0,30). Tonte» lei figure* «ont dexuinéen à l, p. 503-604, BIBLIOGRAPHIE. 187 IV. — TÉRATOLOGIE 499 — Archambault. — De la polydactylie au point de vue héréditaire ; coïnci- dence des malformations avec les tares névropathiques. — Thèse de doc- torat en médecine. Paris, 1896. 500 — Boulai (J.). — Ectopie naso-palatine de la première molaire supérieure '■ droite. — Extrait des Archives de laryngologie. 1896, 4 p. avec fig. 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" 189 VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TéaUMENTS ET LEUBS DÉRIVAS.) 530 — Benedikt (M.). — Nouvelle contribution à l'anatomie comparée du cerveau. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, n» 3, p. 228-241, avec 3 fig. 531 — Bordas (L.). — Étude du système nerveux sus-intestinal (Stomato-gastrique) des Ortiioptères de la tribu des Mecopodinae (Platyphyllum giganteum). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 15, p. 562-564. 532 — Brero (P. van). — La terminaison corticale du faisceau latéral pédonculaire (faisceau de Tiirck), — Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière. Juillet-août 1896. Cabannes. — Voir n° 483. 533 — Cannieu. — Recherches sur l'innervation de l'éminence thénar par le cu- bital. — Journal de médecine de Bordeaux, 23 août 1896, 534 — Cérenville (E. de) et Stilling (H.). — Petites contributions à la pathologie du système nerveux : alcoolisme ; résection du genou gauche; tuber- culose ; atrophie unilatérale de la colonne de Clarke ; dégénérescence du faisceau cérébelleux. — Annales suisses des sciences médicales. 1896, t. IV, n» 2. 535 — Chudzinski (Th.). — Sur les plis cérébraux d'un Aye-Aye (Cheiromys, My- sipithecus ou singe-rat). — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, n» 1, p. 12-20, avec 3 fig. 536 — Dejerine et Petreen. — Sur un cas* d'ophtalmoplégie externe totale et de paralysie laryngée relevant d'une névrite périphérique à marche rapide chez un malade atteint de tabès au début. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 27, p. 822-825. 537 — Hédon (E.). — Sur la présence, dans le nerf laryngé supérieur, de fibres vaso-dilatatrices et sécrétoires pour la muqueuse du larynx. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 4, p. 267-269. 538 — Jammes (L.). — Sur la structure de la paroi du corps dos Plathelminthes parasites. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n" 14, p. 508-510. Jeannulatos. — Voir n» 488. 539 — Lamy (H.). — Lésions de la moelle épinière produites expérimentalement par embolies aseptiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 27, p. 832-834. 540 — Lœwenthal (N.). — Note sur la structure fine des glandes de Cowper du rat blanc. — Bibliographie anatomique. 1896, n» 4, p. 168-170, avec l fig. Marinesco. — Voir n»» 479 et 515. 541 — Nabias (de). — Symétrie et fixité des cellules cérébrales chez les Gastéro- podes. — Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 1895, 5^ sério, t. VIll, p. 45-46. 542 — Nicolas. — Le fond de l'oeil normal chez le cheval et les principales espèces domestiques. — Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1896. Petreen. — Voir n° 536. 543 — Racovitza (B. G.). — Le lobe céphalique et l'encéphale des Annélides poly- chètes (Anatomie, morphologie, histologie) [suite et fin]. — Archives de zoologie expérimentale et générale. 1896, n» 2, p. n 7-343, avec 5 pi. et 9 fig. dans le texte. (Voir B. A., i896, fasc. 4, n» 390.) Stilling (H.). — Voir n° 534. 190 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 544 — Thébault (V.). — Sur les nerfs sécréteurs do la trachée. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n" 9, p. 431. 545 — Trolard. — Note sur l'innervation du premier espace interdigital du pied. — Journal de Vanatomie et de la' physiologie. 1896, n» i, p. 469-470. Van Duyse. — Voir n° 512. 546 — Van Gebuchten. — Faisceau pyramidal et maladie de Little. — Extrait du Journal de neurologie et d'hypnologie. 5 juin 1896, 16 p., avec 6 fig. 547 — Villard (H.). — Recherches sur l'histologie de la conjonctive normale. — Nouveau Montpellier médical. 15, 22 et 29 août 1896.' Wanda Sczawinska (M""). — Voir n» 518. 548 — Zachariadès (A.). — Sur l'existence de cellules ganglionnaires dans les ra- cines antérieures sacrées de l'homme. — Thèse de doctorat en médecine. In-40, 78 p., avec 15 fig. 1896. Paris, Steinheil. • VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (Sang kt Ltmphb.) 549 — Bize. — Les gaines vasculaires. — Thèse de doctorat en médecine. Toulouse, 1896. 550 — Camus (L.) et Gley (E.). — Sur l'augmentation du nombre des globules rouges du sang à la suite des injections intraveineuses de peptone. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 26, p. 786-787. 551 — Causard (M.). — Recherches sur l'appareil circulatoire des Aranéides. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1896, t. 29, i^* partie, avec 6 pi. 552 — Duboscq (0.). — La terminaison des vaisseaux et les corpuscules de Kowa- levsky chez les Scolopendrides. — Zoologischer Anzeiger. 14 septembre 1896, n» 512, p. 391-397, avec 5 fig. 553 — Frappier. — Vaisseaux sanguins de l'utérus ; des différents procédés d'hé- mostase dans les hystérectomies. — Thèse de doctorat de la Faculté de médecine de Paris. 107 p., 9 fig. 1896. Lille, Imp. Liégeois-Six. Gley (E.). — Voir n» 550. 554 — Jolyet (F.) et Viallanes (H.). — Contributions à l'étude du sang et de sa circulation chez les Arthropodes. — Société scientifique et station zoologique d'Arcachon. Travaux îles laboratoires. 1895, p. 13-24. 555 — Kowalevsky (A.). — Une nouvelle glande lymphatique chez le scorpion d'Europe. — Compte rendu des séances du 3' congrès international de zoo- logie. Leyde, 1895, p. 501-503. 556 — Id. — Sur les glandes lymphatiques des Néréides. — Comptes rendus des séances du 3" congrès international de zoologie. Leyde, 1895, p. 526-532, avec ipL Salensky (W.). — Voir n» 497. 557 — Vergara Lope (D.). — Contribution pour la détermination de la densité normale du sang à Mexico. — Memorias y revista de la Sociedad cienlifica t Antonio Alzale ». 1896, t. IX, n°^ 9-10, p. 303-307. Viallanes (H.). — Voir n» 55i. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (Dbkts, Appareil, respiratoire;. Corps tutroïdk st Thtmus.') 558 — Amaudrut (A.). — Sur l'appareil salivaire des Ancillaires. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1896, n° 7, p. 123-124, avec 1 Dg. BIBLIOGRAPHIE. 191 559 — Bordas. — Étude de l'armature masticatrice du gosier chez les Blattidae et les Gryllidse^ — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 4, p. 271-273. Boulai (J.). — Voir n" 500. Collineau. — Voir n» 503. 560 — Frey (L.). — Rapports de la grosse molaire supérieure et du sinus maxil- laire. — Gazelle hebdomadaire de médecine et de chirurgie. 1896, année 43, n° 48, p. 569-570. Gerest. — Voir n» 563. Hédon (E.). — Voir n° 537. Joubin. — Voir n" 489. 561 — Mercerat (A.). — Étude comparée sur des molaires de Toxodon et d'autres représentants de la même famille. — Anales del Museo nacional de Buenos Aires. 1895, t. IV, p. 207-214, avec 1 pi. 562 — Nicolas (A.). — Recherches sur les vésicules à épithélium cilié annexées aux dérivés branchiaux, avec quelques remarques sur les glandules pa- rathyroïdes. — bibliographie anatomique. 1896, no 4, p. i7l-i83, avec 6 flg. Papillault (G.)- — Voir n» 510. 563 — Paviot (J.) et Gerest. — Un cas d'épithélioma primitif du thymus. Valeur des corps concentriques pour le diagnostic histologique. — Archives de médecine expéHmentale. 1896, n» 5, p. 606-621. 564 — Picou (R.). — De la situation normale de la rate par rapport à la paroi tho- racique chez l'adulte. — Thèse de doctorat en médecine. In-l», 56 p., avec 6 flg. 1896. Paris, Steinheil. Thébault (V.). — Voir n» 544. 565 — Zograf. — Sur l'odontographie des Ganoidei chondrostei. — Compte rendu des séances du 3^ congrès international de zoologie. Leyde, 1895, p. 320-322. 566 — Wilmart (L.). — Fragments d'anatomie : des trois dimensions du larynx adulte; os sésamoïde et pisiforme. — La Clinique, i" octobre 1896. X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annexks.) 567 — Brinon. — Des hydronéphroses congénitales et des dilatations congénitales de l'uretère. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1896. 568 — Camus (L.) et Gley (E.). — Action coagulante du liquide prostatique sur le contenu des vésicules séminales. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 3, p. 194-195, et Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 26, p. 787-788. 569 — Cannieu (A.). — Note sur la situation de l'ovaire à la naissance chez la femme et les carnassiers. — Journal de médecine de Bordeaux, 6 septembre 1896. 570 — Fauvel (P.). — Note sur l'analomie du Dasypus villosus (Giebel) de la Plata (appareil génital). — Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie. 1896, 4* série, 8* vol., 3^ fasc. (publié en 1895), p. 101, avec fig. Frappier. — Voir n° 553. Gley (E.). — Voir n» 568. 571 — Le Fort (R.). — Anomalies fistuleuses congénitales du pénis. — Annales des maladies des organes génito-urinaires . 1896, p. 624-649, avec 7 flg. [à suivre). 572 — Legros (R.). — Sur la morphologie des glandes sexuelles de VAmphioxus lanceolatus. — Comptes rendus des séances du 3^ congrès international de zoologie. -Ley de, 1895, p. 487-500, avec 1 pi. 192 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 573 — Mangin. — Kystes dermoïdes compliquant la grossesse. Application de ia théorie parthénogenèse. — Archives de gynécologie et de tocologie. 1896, U° 8, p. 629-638. 574 — Pettit (A.). — Recherches sur les capsules surrénales {suite et fin). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, no 4, p. 369-419. (Voir jB. A,. fasc. 3, no 431.) XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 575 — Quatrième Congrès interna.tiona.l d'anthropologie criminelle. Comptes rendus. — Archives d'anthropologie criminelle. 1896, n» 65, p. 481-604. 576 — Bros (H.). — Les populations de la Polynésie française en 1891. Étude ethnique. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, n» 2, p, 144-160, et no 3, p. 161-197. 577 — Mortillet (6. de). — Précurseur de l'homme et pithécanthrope. — Revue * mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris. 1896, n» lO, p. 305-317, avec 11 fig. XII. — VARIA (MONOOBAPHIBS. — TBA.VAUX RENFERMANT DBS RBNSBIONBMBNTS BIOLOaiQnBS. DBSCBND.iNCB.) 578 — Blanchard (R.). — Courtes notices sur les Hirudinées. — Bulletin de la So- ciété zoologique de France. 1896, n» 7, p. 137-141. Caullery. — Voir n° 584. 579 — Giard (A.). — Retard dans l'évolution déterminé par anhydrobiose chez un Hyménoptère Ghalcidien (Lijgellus epilachme, nov. gen. et nov. spec). — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, u" 27, p. 837-839. 580 — Horn (W.). — Matériaux pour servir à l'étude des Cicindélides. — Anales del Museo nacional de Buenos Aires. 1893, t. IV, p. 173-176. 581 — Janet (A.). — Considérations mécaniques sur l'évolution et le problème des espèces. — Compte rendu des séaiices du 3^ congrès international de zoologie. Leyde, 1805, p. 136-145. 582 — Kunstler. — Présentation d'un travail de M. de Lustrac sur Trypanosoma Balbianii et renseignements complémentaires sur ce travail. — Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 1895, 5« série, t. VIII, p. 13-14. 583 — Mesnil (F.). — Étude de morphologie externe chez les Annélides. — Bul- letin scientifique de la France et de la Belgique. 1896, t. 29, l'* partie, avec 9 pi. 584 — Mesnil et Caullery. — Sur l'existence de formes épitoques chez les Anné- lides de la famille des Cirratuliens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 13, p. 510-513. 585 — Nabias (de). — Observations sur la communication de M. Kunstler relative à Trypanosoma Balbianii. — Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 1895, 5" série, t. VIII, p. 14-16 (voir n» 582). 586 — Raspail (X.). — Les origines des animaux domestiques. — Compte rendu des séances du 3* congrès international de zoologie. Leyde, 1895, p. 178-182. 587 — Rodier-Brochon. — Questions relatives à la communication de M. Kunstler sur Trypanosoma Balbianii. — Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 1895, 6» série, t. VIII, p. 14 (voir n» 682). 588 — Saint-Remy (G.). — Parasitisme d'une Ligule chez un Saurien. — Biblio- graphie analomique. 1896, n" 4, p. 184. BIBLIOGRAPHIE. 193 589 — Schmitt (F. A.). — La filiation des espèces d'animaux. — Compte rendu des séances du 3<= congrès international de zoologie. Leyde, 1895, p. 235-238. 590 — Scott (W. B.). — Sur la relaLioa des .variations individuelles et l'origine des espèces. — Compte rendu des séances du 3* congrès international de zoologie. Leyde, 1895, p. 131. 591 — Simon (B.). — Arachnides recueillis à la Terre de Feu par M. Carlos Back- hausen. — Anales del Museo nacional de Buenos Aires. 1895, t. IV, p. 167- 172. 592 — Topsent (E.). — Campagnes du yacht Princesse-Alice. Sur deux curieuses Espérellines des Açores. — Bulletin de la Société zoologique de France, 1896, n" 7, p. 147-150, avec 2 fig. 593 — Trouessart (E.). — Description du Sehizocarpus Mingaudi, nouveau sar- coptide pilicole vivant sur le Castor. — Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes. 1896, n° 2, p. 35-43, avec 3 fig. 594 — Voinov (D. N.). — Halacarus Trouessarti. Nouvelle espèce d'Halacaride de la Méditerranée. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1896, n« 7, p. 128-129. TRAVAUX ORIGINAUX LA RAMIFICATION BRONCHIQUE CHEZ LE LAPIN Par D'HARDIVILLER LICBNCIÉ ES SCtENCKS NATDRELLE8 CBAKGÉ DES FONCTIONS DE CHEF DES Tl;tVjkllX PRATIQUES d'uISTULOGIE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE Les opinions diverses et contradictoires émises par les savants français et étran- gers sur le développement de l'arbre broncho-pulmonaire des Mammifères m'ont décidé à étudier cette question afin de posséder une idée personnelle. Je laisse de côté l'origine de l'arbre bronchique. Je ne commence à suivre ce dé- veloppement qu'à partir de l'époque où existe, de chaque côté du corps, la bronche unique qui doit fournir toutes les ramiflcations bronchiques du poumon droit ou du poumon gauche. T— Fig. I Fig. II Chez le lapin, c'est au commencement du douzième jour de la vie fœtale qu'exis- tent deux conduits épithéliaux, origines de chacune des bronches souches des pou- mons (A et B, flg. 1). A douze jours et demi, chacune des bronches souches des poumons oflre sur sa paroi externe une boursouflure ou bourgeon creux (Ap et Bp, flg. 11). Chez un embryon du même âge ((ig. III), mais à un stade plus avancé, il existe sur la bronche souche du poumon droit deux bourgeons creux (Aa, Ap) et sur la bronche souche du poumon gauche une seule éminence creuse (Bp). Ces trois bourgeons primitifs (deux droits et un gauche) et les deux bronches TRAVAUX ORIGINAUX. 195 souches des poumons sont le point de départ de toute la ramification bronchique. Ils correspondent aux cinq lobes des poumons de l'adulte et constituent dans chaque lobe une bronche souche lobaire : Poumon droit. — Le bourgeon supérieur (Aa, fig. IIl) donnera la bronche souche du lobe supérieur ; le bourgeon moyen (A^, fig. 111) fournira la bronche souche du lobe moyen ; la bronche souche du poumon (A, lig. lil) produira les ramiUcalions bronchiques du lobe inférieur. Poumon gauche. — Le bourgeon supérieur vB[3, fig. III) est l'origine de la bronche souche du lobe supérieur ; la bronche souche du poumon gauche (B, flg. III) est la souche de la ramiflcation bronchique du lobe inférieur. . Fig. m Fig. IV Le poumon fœtal d'un lapin de 12 jours et 20 heures (fig. IV) montre les trois bronches souches des lobes beaucoup plus développées. La bronche souche du lobe supérieur droit (Aa) a proliféré vers la partie ventrale du poumon et s'est terminée par une vésicule sphérique ; la bronche souche du Jobe moyen droit (Ap) se déve- loppe latéralement ; la bronche souche du lobe inférieur s'allonge et émet latérale- ment un bourgeon creux (A,) et ventralement un deuxième bourgeon creux (Ay). Le bourgeon A,, situé au-dessous de la bronche lobaire A[3, est l'origine de la pre- mière bronche primaire du lobe inférieur droit. Quant à la bronche Ay, elle est seu- lement indiquée par une petite éminence creuse située sur la paroi gauche de la bronche souche du poumon. Mais au stade suivant (fig. V) elle est beaucoup mieux marquée: elle est devenue une ampoule creuse ventrale (.\y). Aedy dans : Ber Bronchialbaxm der Sdugethiere und des Menschen, Leipzig, 1880, a le premier fait connaître la bronche Ay, et montre qu'elle fournit les ramifications bronchiques du lobe azygos ou infracardiaque des Mammifères. Il déclare qu'elle naît d'une subdivision de la première bronche latérale hypartèrielle droite. Elle est donc pour lui une bronche accessoire, c'est-à-dire un tube né d'une bronche laté- rale et passée sur la bronche souche. Plus récemment, Robinson affirme que cette bronche accessoire ventrale naît par division de la portion terminale du tronc principal, et que jamais il n'y a connexion avec la première bronche ventrale hypartèrielle. (« In the rat and mouse, the ventral 196 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. accessory bronchus, is the third branch, produced on tlie right side, by the division of the terminal portion of the stem bronchus, At no time has it any connection with tlie first ventral hyparterial branch. » — Journal of anatomy and physiology, vol. XXIH, January 1889 : Observations on the earlier stages in the development of the lungs of rats and mice, p. 239.) His professe une opinion différente pour le poumon de l'homme. Il regarde la pre- mière bronche accessoire ventrale comme ayant une origine distincte et séparée sur Je tronc principal, et il conclut qu'elle est égale en valeur aux autres bronches pri- maires des lobes. (« Fiir seine Selbstândigkeit sprichf fernerhin sein frùhes Auftreten und die weite Entfernung, welche ihn sowohl vom ersten als vom zwetten ventralen Bronchus trennt. » — Archiv Jilr Anatomie und Physiologie, 1887 : Zur Bildungs- geschichte der Lungen beim menschlichen Embryo, page 99.) L'observation de cette bronche dans le développement du poumon de lapin (fig. IV et V) m'a montré qu'elle naît par un bourgeon creux de la portion ventrale de la bronche souche du poumon droit. L'opinion de His est vraie et les idées d'AEBY et de RoBiNSON sont inexactes pour le poumon de lapin. Toutes les bronches souches des lobes naissent donc sur la paroi latérale de la bronche souche du poumon, comme U7ie hernie épithéliale de cette paroi, le bour- geon terminal de la bronche souche du poumon ne prenant aucune part à cette formation. Est-il possible de formuler une loi unique pour le mode d'apparition des bron- ches primaires des lobes, c'est-à-dire des bronches qui naissent sur les bronches souches des lobes ? L!examen de poumons à des stades différents fournira peut-être une réponse. Dans le poumon droit d'un embryon de lapin de 12 jours et 22 heures (flg. V), la bronche souche du lobe infracardiaque (Ay) apparaît comme une vésicule sphérique située sur la paroi ventrale de la bronche souche du poumon. Dans le poumon gauche du même fœtus (flg. V), la bronche souche du lobe inférieur présente sur sa paroi externe une érainence creuse (Bj) qui est l'origine de la première bronche primaire du lobe inférieur gauche. Dans le poumon d'un embryon de 13 jours et 8 heures (flg. VI), la bronche souche du lobe supérieur droit offre deux vésicules terminales (Aa et Aa,). La vésicule Aa, est l'origine de la première bronche primaire du lobe supérieur droit. — Chacune des bronches souches des lobes inférieurs montre l'existence d'une nouvelle vési- cule. La vésicule droite (Ad,), située dorsalement, entre la bronche du lobe moyen droit et la première bronche primaire du lobe inférieur, n'est autre que l'origine de la première bronche primaire dorsale du lobe inférieur droit. La vésicule gauche (Brf,), placée dorsalement, entre la bronclie soucbe du lobe supérieur gauche et la première bronche primaire du lobe inférieur, est la souche de la première bronche primaire dorsale du lobe inférieur gauche. Le poumon d'un embryon de 13 jours et 20 heures (flg. Vil) offre de nouvelles transformations : la vésicule Aa, est pédiculisée et dirigée ventralement, de sorte qu'il existe dans le lobe supérieur une bronche primaire (Aa,) et une bronche souche (Aa) ; — la bronche souche du lobe supérieur gauche se termine par deux vésicules (Bp et B^,) ; — chacune des bronches souches des lobes inférieurs pos- sède une deuxième bronche latérale (Aj et B^). TRAVAUX ORIGINAUX. 197 L'examen du poumon droit d'un embryon de 14 jours et demi (flg. YIII) montre : dans le lobe supérieur gauche une bronche souche (Âa), avec une petite éminence épithéliale qui est l'origine de la deuxième bronche primaire ; une bronche primaire Fig. V Fig. VI (Aa,) avec une vésicule sphèrlque (Àaj) qui deviendra une bronche secondaire ; — dans le lobe moyen une bronche souche unique (A|3) ; — dans le lobe inférieur une bronche souche fournissant latéralement trois "bronches primaires (A,, Aj, A,) et dor- salement deux bronches primaires (Ad, et Arf.). 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Le poumon gauche du même embryon préoente : dans le lobe supérieur une bronche souche (B,3) sur la paroi supérieure de laquelle existe une première bronche primaire; dans le lobe inférieur une bronche souche qui émet latéralement trois bronches primaires (B,, B., Bj) et dorsaleraent deux bronches primaires (Bti,, B'/j). L'observation de ces quatre stades me permet de dire : Que les premières bronches primaires du lobe inférieur, à droite ou à gauche, latérales ou dorsales, ont la même origine et leur formation est identique à celle des bronches lobaires. Fis. VIII Pour les bronches primaires des lobes supérieurs, il serait imprudent de donner actuellement une conclusion identique : la première bronche primaire du lobe su- périeur droit (Aa,, flg. VI) et la première bronche primaire du lobe supérieur gauche (BPi, flg. VU) se présentent chacune sous forme d'une vésicule située sur la paroi inférieure ou supérieure de la bronche souche. Comme je n'ai pas encore assisté à la formation de ces vésicules, il m'est impossible de dire si chacune de ces vési- cules vient de la vésicule terminale de la bronche souche par suite de l'aplatisse- ment de son extrémité et de l'apparition d'un sillon qui se serait progressivement approfondi, ou si elles sont formées par une hernie épithôliale de la paroi iuférieure de la bronche souche. En continuant la publication de ce travail dans la Biblio- graphie anatomique, je comblerai cette lacune. (A suivre.) L'AORTE est formée par le troisième arc vasculaire et non par le quatrième ET L'ARTÈRE PULMONAIRE AINSI QUE LE LIGAMENT DB BOTAL , par le quatrième et non par le cinquième Par A. C ANNIE U PROFESSEl'R AGRÉGÉ * LA FACULTÉ OE MÉDECINE DE lOBDEAUX Tous Jes auteurs classiques admettent sans contesté, depuis les travaux de Rathke, que la crosse de l'aorte est formée chez les mammifères et les oiseaux par le qua- trième arc vasculaire et l'artère pulmonaire par le cinquième. Primitivement, d'après eux, chez ces animaux le nombre des arcs artériels est de cinq comme chez certains vertébrés inférieurs (les poissons osseux). Mais ces arcs n'existent pas tous en même temps : pendant que les arcs postérieurs se forment, les antérieurs s'atrophient. Ces arcs, qui entourent tous la cayité de l'intestin céphalique, prennent naissance sur la ligne médio-ventrale, sur un tronc artériel assez large continuant le cœur en avant. Dans la région dorso-latérale, les arcs se réunissent les uns aux autres de façon à constituer deux troncs longitudinaux, courant sur les parties dorso-latérales de l'intestin céphalique. 11 existe donc deux paires de troncs artériels longitudinaux dans la partie anté- rieure de l'embryon, qui se divisent en arcs dans leur partie la plus rapprochée du cœur et se continuent en avant, la paire ventrale vers la région qui, plus tard, constituera la face, la paire dorsale vers Jes régions qui formeront le cerveau et les yeux. Ces deux paires de vaisseaux prolongés seront appelées les carotides. Nous venons de dire que les auteurs admettent généralement que les arcs anté- rieurs s'atrophient chez les mammifères au fur et à mesuré que se formaient les arcs postérieurs. Aussi, partant de ce principe, on considère les arcs postérieurs des mammifères comme les homologues des arcs postérieurs des poissons osseux et l'on affirme que le dernier arc qui formera le tronc de l'artère pulmonaire est l'ho- mologue d'un cinquième arc des poissons osseux et que celui qui constituera plus tard l'aorte est le quatrième. Quant au troisième, il réunirait chez l'adulte les deux carotides, les deux premiers s'atrophiant. Certains faits observés sur le cadavre ont suscité en nous un certain nombre de réflexions, un certain nombre d'idées, qui nous ont amené à conclure (contraire- ment aux conceptions le plus généralement admises jusqu'à ce jour) que les arcs des mammifères tels qu'on les désigne ne sont pas les homologues, comme rang, de ceux des poissons osseux ; que l'arc qui forme l'aorte n'est pas l'équivalent morphologique du quatrième mais bien du troisième et que celui qui constitue plus tard l'artère pulmonaire n'est pas le cinquième mais bien le quatrième. 200 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il s'agit d'un certain nombre de reclierches entreprises sur le cadavre et portant sur la situation exacte du récurrent à son passage au-dessous des gros vaisseaux gauches. Dans un cas, l'anse de ce nerf au lieu de passer au-dessous de la crosse de l'aorte, comme on le décrit, embrassait en plein le ligament artériel (ligament de Botal). Elle était située à un centimètre environ en dedans de l'insertion de ce ligament sur la crosse de l'aorte et passait donc au-dessous de ce que les au- teurs considèrent comme le restant du cinquième arc. Si l'on jette un coup d'œil sur le schéma donné par Rathke de l'embryon humain, on voit que cet auteur fait passer le récurrent au-dessous du canal artériel, à une distance assez éloignée du point de terminaison de cet arc. Nous avons donc affaire, dans le cas observé par nous, à une disposition primitive, ou une disposition embryonnaire, ayant persisté à l'état adulte. Ce cas de persistance assez remarquable a été observé par la ma- jorité des élèves suivant nos conférences d'anatomie pendant le semestre de l'hiver 1895-1896. Dans de nouvelles recherches pour retrouver cette anomalie, nous avons pu pré- ciser exactement l'endroit où le récurrent contourne en avant les gros vaisseaux. Chez deux autres individus, en effet, le récurrent entourait le canal artériel sans prendre «îontact avec l'aorte, bien qu'étant très rapproché de cette dernière. Dans les autres cas (les plus nombreux), on le rencontrait dans le sommet de l'angle obtus formé par la réunion du ligament de Botal et du vaisseau aorlique : du tissu conjonctif assez résistant le réunissait au point de jonction de ces deux organes. Enfin, une seule fois, le récurrent contournait franchement la crosse de l'î^orte et était distant, au niveau de son anse, d'un centimètre environ du point terminal du ligament artériel. Ces faits indiquent la situation de l'anse du laryngé inférieur par rapport à la partie antérieure des gros vaisseaux. En arrière, excepté dans e cas où le récurrent contournait l'aorte, ce nerf est situé sur la face interne ou posté- rieure du ligament de Botal. Ces faits, qui ont en eux-mêmes un certain intérêt, puisqu'ils assignent à l'anse du nerf dont nous venons de parler une situation exacte, ont encore pour nous une autre importance, ainsi que nous l'avons dit plus haut, car ils nous indiquent que quelle que soit la place occupée par le récurrent, il passe toujours en dehors, ou plu- tôt en arrière du dernier arc des mammifères, en arrière de celui qui formera plus tard l'artère pulmonaire. Par conséquent, il ne contourne pas l'arc vasculaire qui formera la crosse de l'aorte. En effet, le ligament de Botal, en se réunissant à l'aorte, forme deux espaces triangulaires bien visibles, si l'on tire en arrière ce ligament. Un de ces espaces a son sommet constitué par un angle aigu et sa base tournée ventralement, l'autre possède un angle obtus comme angle du sommet et §a base est tournée vers le dos de l'animal. Ce dernier espace est situé en arrière et en haut des arcs vascu- laires ou des vaisseaux formés par ces arcs ; le premier est compris entre l'aorte, en bas, et le ligament de Botal, en haut ; il est donc compris entre les vaisseaux constitués par les deux derniers arcs. Aussi, lorsqu'on prétend que la crosse de l'aorte est contournée par l'anse du récurrent (fait qui se présente dans quelques cas), ce n'est pas la portion de cette crosse formée par l'arc vasculaire qui est contournée par le nerf, mais bien cette partie dorsale comprise entre le point de jonction du ligament de Botal et l'aorte descendante, c'est-à-dire cette portion formée TRAVAUX ORIGINAUX. 201 par Ja réunion des derniers arcs et faisant partie du vaisseau dorso-Jatéral. Ce fait est très important pour la discussion qui va suivre. Tout d'abord, qu'il nous soit permis de rappeler un certain nombre de données acquises, aflu d'éclairer la thèse que nous soutenons. Gomme ou le sait, tout arc vasculaire est le vaisseau qui nourrit un arc viscéral. Chez les animaux inférieurs, ce vaisseau n'est pas constitué par une artériole comme chez les mammifères où les arcs viscéraux ne portent pas des branchies, mais par une veinule issue des troncs longitudinaux ventraux provenant eux-mêmes du bulbe du cœur. La veinule en question ne tarde pas à se résoudre au sein des branchies en une foule de capillaires veineux. A ces derniers correspondent, comme dans toutes les autres parties du corps, des capillaires artériels qui se réunissent en une artériole unique formant la portion supérieure de l'arc vasculaire et allant se joindre aux autres arcs pour constituer les deux carotides internes ou vaisseaux dorso-latéraux; Quoi qu'il en soit de ces dispositions spéciales à ce groupe, à chaque are viscéral correspond au moins passagèrement un arc vasculaire. De plus, un fait sur lequel nous ne saurions trop insister c'est que l'on admet {lorsqu'il s'agit des vertébrés inférieurs) que toute atrophie de l'arc viscéral en- traine une atrophie similaire de l'arc artériel. 11 est de la plus haute importance de bien faire ressortir ce dernier point, admis tant par les auteurs classiques que par ceux qui ont écrit des mémoires spéciaux sur ce sujet. Lorsqu'on jette un regard sur les recherches embryologiques publiées par eux, jon voit que certains sélaciens possèdent huit arcs branchiaux. D'autres n'en ont que sept et môme le plus grand nombre n'en compte que six. Eh bien, on admet géné- ralement qu'en passant d'une classe à une autre, d'un groupe où les arcs bran- chiaux sont supérieurs en nombre à un groupe qui en possède moins, on admet, dis-je, que les arcs qui s'atrophient sont les arcs postérieurs. Dans la classe qui a seulement sept arcs branchiaux on considère le huitième comme disparu ou rudi- mentaire et dans celle qui n'en possède plus que six, c'est le septième et le hui- tième qui ne se sont pas développés. Bien plus, cliez les embryons des différentes espèces de poissons cartilagineux, en arrière du dernier arc branchial, Van Bemmelen a observé des évaginatious simples en cul-de-sac. 11 les considère comme des fentes branchiales rudimentaires délimitant entre elles des arcs branchiaux atrophiés. Ces ares branchiaux et les fentes branchiales peu développés sont encore situés en arrière des autres, en arrière de l'arc postérieur développé. C'est aux dépens de ces évaginalions, soit dit en passant, que se formeraient, par prolifération épithéliale des petits organes glan- dulaires, les corps supra-péricardiques ou thyroïde accessoire des sélaciens. Ce qu'il importe bien de retenir de ces derniers faits et de ceux précédemment décrits, c'est que chez les sélaciens : 1) Les arcs qui disparaissent en passant d'u?i groupe à un autre sont les pos- térieurs ; 2) Les arcs et les fentes branchiales qu'on retrouve comme des organes rudi- mentaires, transformés chez les embryons des poisso?is cartilagineux, sont situés également vers la partie postérieure du cou, en arrière des derniers qui existent chez l'adulte. BlHI.IOaiE. AS AT., T. IV, »" 5. .14 202 BinUOGRAPIllE ANATOMIQUE. Si, maintenant, des sélaciens on passe aux poissons osseux, on ne trouve plus que cinq arcs. Également ici il est convenu de considérer l'arc disparu comme le dernier. Inutile d'ajouter qu'à ces arcs viscéraux disparus correspond, comme chez les séla- ciens, un manque absolu d'arcs vasculaires. Chez les amphibiens, les recherches de Bergmann et de Leukart ont démontré que chez l'embryon et pendant la période larvaire on trouve quatre paires d'arcs vasculaires, qui entourent l'œsophage sans former de capillaires et qui se réunissent au-dessous de la colonne vertébrale en deux troncs, les deux racines de l'aorte des- cendante. Lorsque les branchies apparaissent, les trois paires d'arcs antérieurs émettent des anses vasculaires qui constituent le système des capillaires des bran- chies et se réunissent à leur partie supérieure pour former les racines de l'aorte dont nous avons parlé plus haut. La quatrième paire n'a jamais de rapport avec la respiration branchiale (grenouille, salamandre) et aboutit de chaque côté dans la racine de l'aorte. C'est cette qua- trième paire qui envoie un rameau aux poumons pour former les artères pulmo- naires. Donc ici, comme chez les poissons, on admet que l'arc vasculaire disparu est le postérieur. Il n'y a plus que quatre arcs vasculaires et c'est le quatrième arc qui forme le tronc des artères pulmonaires chez la grenouille et la salamandre. Les oiseaux et les mammifères n'ont plus que quatre arcs viscéraux. Le cinquième ne se développe jamais. En raisonnant par induction, il semblerait naturel d'admettre que les arcs vasculaires disparus chez ces animaux sont les arcs postérieurs. Il n'en est pas ainsi cependant ; quand il s'agit des arcs vasculaires de ces vertébrés supé - rieqrs, on ne tire plus les mêmes conclusions que pour les classes précédentes et l'on admet que l'arc vasculaire qui est l'homologue du cinquième chez les poissons, loin de suivre la destinée du cinquième arc viscéral, se transforme au contraire pour constituer l'artère pulmonaire^ . Sous d'autres, termes, pour les auteurs, s'il s'agit des arcs viscéraux des reptiles, des oiseaux et des mammifères, on en comp- terait quatre, les quatre premiers; s'il s'agit des arcs vasculaires, il y en aurait cinq bientôt réduits à trois, les trois derniers. De plus, s'il s'agit des vertébrés in- férieurs, les arcs vasculaires qui s'atrophient sont les postérieurs (qu'il s'agisse des arcs vasculaires ou des arcs branchiaux), et s'il s'agit des mammifères, des oiseaux et des reptiles, l'atrophie ou le défaut de développement ne se feraient plus d'une façon parallèle entre ces deux sortes d'arcs, puisque les arcs viscéraux qui s'atro- phient sont les postérieurs et les arcs vasculaires qui disparaissent sont au con- traire les antérieurs*. Si nous examinons, en effet, le squelette cervical des mammifères, on voit que l'arc antérieur y est représenté comme dans toutes les autres classes de vertébrés par le maxillaire inférieur. Le second n'existe que sous forme de vestiges. L'apo- physe styloïde, la petite corne de l'os hyoïde et la partie ventrale intermédiaire réunissante. Le troisième est représenté par les grandes cornes de l'hyoïde et leur 1. Chez les reptiles (les lézards et les serpents), Rathke décrit également cinq arcs primilifs, bientôt réduits à trois comme chez les oiseaux et les mammifères. 2. On voit, d'après cet exposé succinct, combien ces données d'anatomie comparée sont pou en rapport avec l'idée que l'esprit se fait de la science. Jusqu'aux amphibiens inclu- sivement, ce sont les arcs vasculaires postérieurs qui s'atrophient.  partir des reptiles, ce sont les arcs antérieurs. TRAVAUX ORIGINAUX. 203 partie réunissante et quant au quatrième, on s'accorde, depuis les travaux de Dubois, à dire qu'il se transforme pour constituer le cartilage thyroïde. Nous ferons remarquer maintenant que le cartilage thyroïde, qui est la partie la plus importante du squelette du larynx, donne attache aux organes de la phonation, et que ces derniers sont inner\'és par un filet du pneumo-gastrique, le récurrent. C'est ici que les observations faites sur le cadavre au sujet de la situation exacte de ce nerf prennent de l'importance. Ces observations, nous les avons rapportées plus haut et nous n'y reviendrons pas. Nous rappellerons cependant que le récur- rent passe le plus habituellement dans l'angle de réunion formé par le ligament de Botal et l'aorte et que même dans un cas, l'anse décrite par ce nerf était distante d'un bon centimètre du vaisseau aorte. En résumé, comme lious l'avons déjà dit, ces faits démontrent péremptoirement que le récurrent contourne le dernier arc vasculaire des mammifères et passe en arriére de lui. D'autre part, si nous tenons compte de la façon dont se forme l'anse du laryngé inférieur, nous voyons qu'on explique le trajet de ce nerf de la façon suivante : Le cœur est situé primitivement dans la région cervicale. Au fur et à mesure que l'embryon se développe, il descend, il migre dans la région thoracique en entraî- nant avec lui les gros vaisseaux. Mais au moment ou les arcs aortiques sont situés là où ils ont pris naissance, le nerf pneumo-gastrique envoie au larynx un petit tameau qui se dirige directement (il ne décrit pas encore une anse) vers le qua- trième arc viscéral. Quand le cœur et les vaisseaux qui formaient les arcs descendent plus tard dans la cavité thoracique, ils entraînent le laryngé, qui doit pour les suivre décrire une anse. Or, ce rameau du pneumo-gastrique peut suivre deux trajets : il peut passer au- dessus ou au-dessous de l'arc vasculaire qui irrigue le quatrième arc viscéral. De ce fait, il résulte que chez l'adulte, si on veut chercher quel est le quatrième arc, on devra tenir compte des données que nous venons d'exposer précédemment dans ce paragraphe. Voyons maintenant, en nous fondant sur elles, si ce quatrième arc est bien celui qui formera plus tard l'aorte, comme on l'admet généralement. F* hypothèse : Le récurrent passe au-dessus du quatrième arc vasculaire. Si l'aorte était le résultat de la transformation de ce quatrième arc, l'anse du récurrent devrait passer au-dessus de l'aorte. Il suffit de jeter un regard sur le cadavre et de se rappeler les descriptions qu'en donnent les ouvrages pour comprendre que nous devons abandonner immédiatement cette hypothèse. 2* hypothèse : Le récurrent passe au-dessous du quatrième arc vasculaire. A un examen superflciel, il semblerait que les auteurs ont raison quand ils prétendent que l'arc qui constitue plus tard la crosse de l'aorte est bien le quatrième. Le ré- ■ current semble, en effet, passer en arrière de ce vaisseau et ce fait paraît cadrer très bien dans la deuxième hypothèse. D'après elle, en eCfet, le quatrième arc vas- culaire est situé au-dessus du laryngé inférieur ; lors de la migration dont nous avons parlé plus haut, le nerf a été entraîné, de là la formation de son anse. Si nous nous rappelons le résultat et les conclusions de nos recherches sur la situation exacte du récurrent, après réflexion, nous voyons que le nerf ne passe pas en arrière de l'arc qui formera plus tard la crosse de l'aorte. Rathke dans ses 204- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. recherches embryologiques arrive aux mêmes conclusions, quand il s'agit de la si- tuation du récurrent. Mais cet auteur admet avec tous les autres, contrairement à ce que semble indiquer ce fait, que le quatrième arc vasculaire forme la crosse de l'aorte. 11 parait cependant naturel de penser, pour peu qu'on veuille y réfléchir, que le gros vaisseau n'est pas formé par le quatrième arc vasculaire. S'il en était ainsi, le récurrent devruit passer dans l'espace triangulaire, à base ventrale, à sommet dor- sal, compris entre la crosse de l'aorte en avant et le ligament de Botal en arrière qui en forme les côtés. Or, nous savons qu'il n'en est pas ainsi et que, quelle que soit la situation de l'anse du récurrent par rapport à l'aorte et au ligament de Botal, on peut la considérer comme postérieure à ce ligament. De ce fait, il nous est donc permis de conclure que la crosse de l'aorte n'est pas formée par le quatrième arc vasculaire chez les mammifères et les oiseaux, mais bien par un arc portant un numéro d'ordre moins fort. Si l'aorte doit être considérée comme formée par un numéro d'ordre inférieur au quatrième, il nous reste à chercher si l'arc postérieur à celui qui l'a formée n'est pas le quatrième arc vasculaire. Gomme arc postérieur à l'aorte il n'en reste qu'un seul à étudier, l'arc qui est immédiatement en arrière, celui qui forme le ligament de Botal. D'après tout ce que nous avons dit plus haut, ce ligament de Botal (canal artériel pendant la vie embryonnaire) présente toutes les particularités pour nous le faire considérer comme le quatrième arc, de prime abord. L'anse du récurrent passe, en effet, immédiatement en arrière de lui et l'on com- prend très bien, lors de la migration, qu'il ait entraîné le nerf et formé ainsi son anse. Aussi, tout d'abord, serait-on tenté de le considérer comme le quatrième arc vascu- laire, par ce fait seul que le récurrent contourne sa partie postérieure. Si l'on réfléchit, on s'aperçoit vite que ce fait ne nous autorise pas à tirer ces conclusions. En effet, le passage du laryngé en arrière du ligament de Botal n'indique pas seu- lement que l'arc, dont il n'est que le vestige, est celui qui se rend au quatrième arc viscéral. Il se pourrait que ce quatrième arc se fût atrophié dans le cours du déve- loppement ontogénique, sans laisser de trace des deux côtés ; et que, lors de la mi- gration du cœur, le récurrent soit rencontré et entraîné, non pas par l'arc vasculaire correspondant qui a disparu (le quatrième), mais par un arc antérieur, situé au-devant de lui, par le troisième arc si l'on veut. Dans cette seconde hypothèse, il faudrait admettre que le vaisseau qui unit les carotides représente le premier arc vasculaire, l'aorte le second, et la partie toute supérieure de l'artère pulmonaire avec le ligament de Botal, le troisième. Quant au quatrième et au cinquième, ils auraient disparu. Dans la première, au contraire, les conclusions que nous devons tirer sont les sui- vantes : le ligament de Botal repré.sente le quatrième arc vasculaire ; l'aorte, le troi- sième; l'arc de réunion des deux carotides, le deuxième. Gomme on peut le voir, que l'on examine la question sur toutes ses faces, on est obligé d'en arriver fatalement à l'une de ces deux conclusions qui diffèrent en tout et pour tout de ce qui est admis aujourd'hui. Ges faits, qui tout d'abord par leur peu de précision paraissent d'une mince impor- tance, ont cependant des conséquences scientifiques d'une haute portée. S'ils tiHndi- TRAVAUX ORIGINAUX. 205 quenl pas, en effet, d'wne façon exacte quels sont les arcs qui forment l'artère pul- monaire avec le ligament de Botal et l'aorte, ils démontrent d'une façon irréfutalile : 1° Que le dernier arc des mammifères n'est pas le cinquième ; par conséquent, que le ligament de Botal n'est pas formé par le cinquième arc et la crosse de l'aorte par te quatrième ' ; 2° Que parce fait on peut se rendre compte que chez les vertébrés supérieurs, le processus d'atrophie obéit aux mêmes règles que chez les vertébrés inférieurs. Chez les premiers, comme chez les derniers, en effet, on voit que ce sont les arcs posté- rieurs qui disparaissent. (Nous avons vu, par ce qui précède, qu'on admettait le con- traire pour les vertébrés supérieurs.) Poussons plus loin l'étude des faits et demandons-nous s'il nous est possible, en nous appuyant sur d'autres données, d'assigner aux arcs vasculaires formant les gros vaiseaux un numéro d'ordre. On sait qu'au niveau du point de division de la carotide primitive (autrement dit, pour parler un langage embryologique, au niveau et au-dessus de cette portion de l'arc vasculaire qui réunit les vaisseaux dorsal et ventral, la carotide externe et in- terne), il existe un petit nodule gris, rougeâtre, aplati, et pris longtemps pour un ganglion sympathique parce qu'on y avait observé des cellules ganglionnaires et des libres sympathiques. Cet organe consiste surtout en un plexus de vaisseaux sanguins, issus de deux sources, de la carotide externe et de la carotide primitive. Ces vaisseaux étant entourés de cellules, on a donné à ce petit organe le nom de glande intercarotidienne. On admet que ce petit organe est le reste de vaisseaux faisant partie chez les vertébrés inférieurs du deuxième arc branchial*. Ce que nous devons retenir de ce fait c'est que la glande carolidienne est le reste des vaisseaux d'un arc branchial, sans nous occuper du numéro d'ordre de cet arc. Gela étant, nous voyons qu'il existe chez les mammifères trois arcs vasculaires transformés, les trois derniers et un quatrième, l'antérieur, dont il ne reste plus que les traces, la glande carotidienne. Si donc nous retrouvons des traces de quatre arcs vasculaires, le dernier sera forcément le quatrième. En effet, le premier de ces vaisseaux correspondant à l'arc mandibulaire n'est plus représenté que par le plexus de la glande carotidienne ; le second, par l'arc de réunion des deux caro- tides ; le troisième, par l'aorte ou plutôt par la crosse de ce vaisseau et l'arc d'où naissent la carotide primitive droite et la sous-clavière droite et enfin le quatrième par l'artère pulmonaire et le ligament de Botal. Quant au cinquième arc, il ne se développe jamais, de telle sorte qu'on peut, d'après cette conception, basée sur l'étude raisonnée des faits acquis, se rendre compte que les mômes processus s'ob- 1. Si l'élude des faits et des rapporis anatomiques doit faife rejeter les opinions de Rathkb et de von Babr, qui veulent que l'artère pulmonaire soit formée par le cinquième arc vasculaire, à plus forte raison amène-t-elle à repousser la conception de Boas qui prétend que le vaisseau est formé par un sixième arc vasculaire. 2. Eu étant amené, par la discussion, à considérer la glande carotidienne comme le restant de l'arc antérieur des vertébrés supérieurs, nous partageons, à ce sujet, l'opinion de Boas [Salamandra maculom), qui veut que cet organe dépende du premier a;c des amphibiens. Geoenbaub et d'autres la considèrent au contraire comme faisant partie du deuxième arc transformé. Nous avons vu que l'étude approfondie des faits ne noa? permet pas d'accepter cette interprétation, 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. servent dans la philogénie entière lorsqu'il s'agit des arcs viscéraux et des arcs vasculaires. Cette façon d'interpréter les faits a l'avantage d'accorder chez les vertébrés pul- monés une même origine aux artères pulmonaires. Nous avons vu plus haut que, chez les amphibiens, c'est aux dépens du quatrième arc vasculaire que ces vaisseaux se développent ; il en serait donc de même, contrairement aux données admises, pour les groupes qui leur sont supérieurs. En passant d'une classe à une autre, si un arc vasculaire disparaît, c'est tou- jours sur le dernier, sur le postérieur, que porte la disparition. k\ec cette con- ception, basée sur l'étude minutieuse des faits, disparaît cette sorte d'anomalie admise jusqu'ici et qui déconcertait l'esprit : « Les arcs vasculaires qui disparaissent sont les postérieurs chez les vertébrés inférieurs, les antérieurs chez les vertébrés supérieurs. » De plus, elle range toute la série animale des vertèbres sous une même loi de parallélisme, quand il s'agit du développement des arcs viscéraux et vasculaires. On croyait, en effet, qu'il se développait cinq arcs vasculaires pour quatre arcs vis- céraux. Chez les mammifères on a vu que pour nous quatre arcs vasculaires cor- respondent à quatre arcs viscéraux. NOTE SUR LA COLORATION DES CELLULES OSSEUSES par la méthode cbromo-argentlque CHEZ «ANGUIS FRAGIUIS. NOUVEAU-NÉ Par p. BOUIN patPARATxt'R d'uistologii a la facultk de siédecink dk na>ct On sait que la méthode chromo - argentique de Golgi colore d'une façon élec- tive non seulement les cellules nerveuses, mais aussi certains éléments des divers tissus de l'organisme. Golgi, Ramôn y Cajal, Retzius, Langendorff, Laserstein, Erik Mûller, Ph. Stôhr, Kuchenmeister, ont mis en évidence, à l'aide de ce pro- cédé, le contenu des glandes et les canalicules excréteurs qui entourent les crois- sants de GiANUzzi dans les glandes salivaires, et les cellules délomorphes de bordure dans les glandes peptiques. Retzius, Fusari ont étudié les cellules conjonctives et les fibres musculaires lisses et striées; Tirelli*, YrvANTE*, Sghaffer% les cellules osseuses d'embryons de porc. Dans des préparations exécutées par M. Nicolas, sur des coupes d'Anguis fragilis nouveau-nés traités par le procédé de Golgi, on voit dans le tissu osseux des extré- mités rachidiennes des côtes un grand nombre d'éléments ovalaires dont les nom- breux prolongements forment des arborisations très serrées. Au centre de l'élément se trouve une tache plus pâle ou au contraire plus foncée que le fond brun noirâtre sur lequel elle se détache asse? vigoureusement. 11 -s'agit sans doute du noyau de la cellule osseuse qui a réduit d'une façon plus ou moins élective le précipité chromo- argentique ; le cytoplasme semble se prolonger sans discontinuité dans les branches multiples qui se détachent de l'élément. S'agit-il des dendrites protoplasmiques qui anastomoseraient entre elles les diverses cellules osseuses? Nos préparations ne permettent pas une affirmation catégorique. Cependant, si on observe ces cellules à l'aide d'un objectif à immersion homogène, on constate le long de ces prolongements et sur les bords de la cellule l'existence d'un double contour continu et assez bril- lant. Étant donnée la teinte du protoplasma de la cellule dont l'aspect finement grenu et la coloration se retrouvent dans ces prolongements, on est tenté de considérer ces derniers comme des, expansions protoplasmiques qui s'insinuent dans les cana- licules osseux. Nous signalerons encore ce fait : les pièces qui sont restées pendant 1. TiKELLi, 11 tcssulo osseo sludiato colla reazione nera {AUidiR. Accad. dei Lincei. Ro- ma, 1890. Vol. VI.) 2. Vivante, Conlributo allô studio délia fina anatomia del lessulo osseo normale [Intern. ilonals. f. Anal. u. Phys., Bd. IX. 1892.) 3. ScHAFFKB, Die Melliodik der hislologischen Untersiicliung des Knochengewebes. {Zeilschr. f. wissenschafl. Mikr. u. f. mikr. Tecknik. Bd, X. 1893.) 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, 48 heures seulement dans le mélange osmio-bichromique ont seules fourni des résultats au point de vue qui nous occupe ; les autres jeunes orvets fixés pendant plus de deux jours n'ont rien donné de semblable. On voit donc qu'un passage de huit jours dans le liquide de Mûuler, comme le recommande Tirelli, doit être assez inutile. Remarquons enfin l'aspect de ces éléments qui dillèrent d'une manière sensible des formations analogues qu'on observe chez les vertébrés supérieurs, par l'habitus des ostéoplastes, l'ordonnancement et le diamètre plus considérable des canalicules osseux (voir la figure). Il nous semble donc que la méthode de Golui plus ou moins modifiée est sus- ceptible de rendre d'importants semces pour l'étude histologique de l'os, et qu'il y aurait peut-être intérêt à s'adresser, plus qu'on ne l'a fait jusqu'ici à l'aide de cette méthode, à l'anatomie comparée et en particulier aux vertébrés inférieurs. RECHERCHES SUB LBS VARIATIONS RÉGIONALES DE L^ÉPAISSEUR DE L'ENDOCARDE HUMAIN à l'état normal, Par le D' P. JACQUES PRnFESSGUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE ■ÉDECINE SE KiNCI « En dehors de toute altération pathologique, l'eadocarde liuinain offre dans ses différentes régions une épaisseur très inégale. » Il ne saurait y avoir de doute à cet égard, et l'accord sur ce point est parfait entre les anatomistes. Mais si, pous- sant plus loin la curiosité, on désire se renseigner sur la situation des parties minces ou épaissies, ou connaître simplement dans laquelle des quatre cavités du cœur son revêtement interne possède le maximum de développement, alors on tombe dans l'incertitude eu présence des contradictions formelles auxquelles on se heurte chez les classiques les plus autorisés. Et le chercheur, étranger aux procédés d'in- vestigation anatomique ou privé des matériaux nécessaires, se voit, s'il tient à fixer son opinion, dans la regrettable nécessité de se passer, en présence de faits aussi simples que positifs, d'une unanimité absente, et de recourir à la majorité absolue des suffrages exprimés par les auteurs. Pour, faire la preuve de ce que j'avance, il me suffira de citer quelques extraits dos classiques les plus récents ou les mieux connus. • L'épaisseur des endocardes, dit Sappey, n'est pas égale sur tous les points de leur trajet. Le gauche est plus épais que le droit. Tous deux sont plus épais sur l'oreillette que sur le ventricule. C'est sur l'oreillette gauche que la séreuse endo- cardique atteint sa plus grande épaisseur. » « Ces membranes sont minces dans le ventricule, plus épaisses dans ['oreillette gauche », lit-on dans Be-^vunis et Bouchard. Reproduisant en partie l'opinion de Sappey, MoREr. et Duval écrivent : « La mem- brane parait un peu plus épaisse dans les oreillettes que dans les ventricules, et dans le cœur gauche que dans le cœur droit. » « C'est, dit KôLLiKER, dans Voreillette gauche que l'endocarde présente sa plus grande épaisseur (0°"°,6) ; il est au contraire très mince dans les ventricules, où il laisse voir par transparence la couleur des fibres musculaires. » Henle s'exprime en des termes semblables et précise ses dires en les justiûant par quelques chiffres: 0°"",4 à 0""",5 dans Voreillette gauche ; 0°"°,15 sur un muscle pa- pillaire du ventricule gauche; et comme minimum, 0°"",03 au niveau des régions réticulaires du ventricule droit. C'est, avec KôM.n.) Renaut : « On reconnaît alors (par des coupes transversales) que l'endocarde est plus épais dans les ventricules que dans les oreillettes, et que les cellules muscu- laires lisses, qu'il renferme partout dans son épaisseur, sont beaucoup plus abon- dantes dans le cœur gauche que dans le cœur droit » {Traité d'histologie pra- tique, t. I, p. 734.) C'est du reste, en des termes très voisins, l'opinion exprimée antérieurement par Ranvier : a C'est ainsi que, dans les ventricules, l'endocarde est plus épais que dans les oreillettes, et que, dans le cœur gauche (oreillette et ventricule) les éléments musculaires sont plus nombreux que dans le cœur droit. » (Traité technique d'his- tologie, p. 548.) Ainsi donc, en regard de Sappey, de Beaunis et Bouchard, de Morel et Duval, et des auteurs allemands, qui tous attribuent l'épaisseur maxima à l'endocarde de Voreilletle gauche, nous voyons Ranvier et Renaut localiser ce maximum dans les ventricules, et Testut l'accorder à Yoreillette droite. Il semblerait pourtant qu'une pareille question, intéressante en raison des déter- minations pathologiques dont l'endocarde est si souvent le siège, et facile en somme à tirer au clair, dût être depuis longtemps résolue d'une manière définitive. Aussi ai-je pensé que quelques recherches méthodiques sufiiraient à trancher le différend, peut-être aussi à préciser les termes de la solution. La constance des dispositions observées n'a pas tardé à confirmer cet espoir. J'ai examiné une série de dix cœurs d'adultes, de sexe et d'âge divers, ayant succombé à des maladies variées. L'uniformité des résultats obtenus dans tous les cas a été si parfaite, qu'il m'a paru superflu d'étendre plus loin mes recherches, chez l'adulte du moins. Bien qu'une minutieuse étude à l'œil nu ou armé de la loupe fournisse des ren- seignements assez exacts sur l'épaisseur relative de l'endocarde, surtout quand la membrane a été gonflée par un lavage à l'eau, j'ai, dans la moitié des cas, prélevé sur chaque cœur, en un certain nombre de points déterminés et semblables, de petits segments de la paroi pour contrôler et préciser par des coupes histologiques les indicationg un peu vagues fournies par l'examen à l'œil nu. Les pièces, recueil- TRAVAUX ORIGINAUX. 211 lies dans les conditions de fraîcheur les plus favorables, étaient immédiatement fixées par le sublimé, lavées dans les alcools de concentration progressive, incluses dans la paraffine, afin d'assurer l'orientation normale des coupes. Celles-ci, après coloration à l'hématoxyline et l'éosine, étaient montées au baume de Dammar. Dans ces conditions, la rétraction des tissus est assez faible et les chiffres obtenus par les mensurations peuvent être regardés comme très voisins de la réalité. Et d'abord une inspection superflcielle sulTit pour se convaincre immédiatement du bien-fondé de la formule de Sappey : l'endocarde est plus épais dans les oreil- lettes que dans les ventricules ; plus épais également dans les cavités gauches que dans les droites. On examen plus approfondi permet de reconnaître les particularités suivantes : 1° Oreillette gauche. — La membrane de revêtement interne de cette cavité est bien développée et cache presque partout d'un voile blanc jaunâtre la paroi muscu- laire sous-jacente ; celle-ci apparaît pourtant par transparence au niveau de l'auricule. Dans le reste de l'oreillette, l'endocarde est d'épaisseur relativement uniforme ; il s'amincit toutefois d'une façon assez notable au niveau de la cloison, et montre au contraire un développement remarquable sur la paroi postérieure, dans la région étendue de l'embouchure des veines pulmonaires gauches, à l'insertion de la petite valve de la mitrale. Dans cette région, l'endocarde affecte un aspect plissé dans la plupart des cas ; sa surface est soulevée par de petites crêtes parallèles ou conver- gentes, flgurant le plus souvent des sortes de tourbillons. L'épaisseur de la mem- brane au niveau de l'une de ces crêtes atteint 510 [x; elle descend, au niveau des sillons qui les séparent, à 430 [x. Mesuré sur la paroi supérieure, au voisinage de la cloison, l'endocarde atteint en moyenne 250 à 300 [jl. Dans la région correspondant à la fosse ovale, sur la cloison, son épaisseur s'abaisse à 150 jx. 2° Oreillette nRorrE. — Relativement à ce qui existe dans les ventricules, l'en- docarde est ici encore d'épaisseur assez uniforme, beaucoup plus mince toutefois en général que dans l'oreillette gauche : les faisceaux musculaires sous-jacents lui communiquent par transparence une teinte rosée. Il existe deux zones épaissies : l'une immédiatement au-dessus de l'attache des valves tricuspidiennes, sous forme d'une bande assez étroite ; l'autre, plus importante, encadre la fosse ovale et offre son maximum en arrière et au-dessus de celle-ci, où elle affecte l'aspect d'une large lame blanche unissant les embouchures des deux veines caves et mesurant en moyenne 250 [x.. Au fond de la fosse ovale, l'épaisseur de l'endocarde n'est plus que de 120 [X. 3° Ventricule gauche. — Les ventricules contrastent avec les oreillettes par la grande inégalité qu'offre leur revêtement dans ses divers points. Dans l'une et l'autre cavité ventriculaire la séreuse très délicate laisse distinguer presque partout les plans musculaires sous-jacents. Çà et là apparaissent, en des points assez fixes pour chaque ventricule, des épaississements localisés sous forme de plages blanchâtres -plus ou moins opaques et d'étendue variée. Sur la majeure partie de la surface interne du ventricule gauche, l'épaisseur de l'endocarde est faible (30 à 50 [x en moyenne), nullement comparable à ce que l'on rencontre dans les oreillettes ; on voit même par places la séreuse se réduire à son endothélium doublé d'une mince assise élastique : en ces régions (cordages tendi- neux, interstices des piliers musculaires) l'épaisseur tombçà S [x, 5 [x et même au- 21:2 DIIILIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dessous. En revanche il eu existe d'autres où la membrane s'épaissit considérablement; son support musculaire disparait alors sous un voile gris ou blanchâtre à bords estompés. De telles plages s'observent d'une façon constante à la face interne ou axiale des piliers principaux des valvules et dans les points les plus saillants des colonnes charnues. L'endocarde subit également un épaississeraent considérable dans la partie antéro-supérieure du ventricule : immédiatement au-dessous des val- vules aortiques règne en etïet une zone épaissie qui s'insinue en haut dans les in- terstices angulaires qui les séparent et se perd inférieureraent par une dégradation progressive. De plus, cet anneau sous-aortique se prolonge plus ou moins directe- menf, mais d'une façon constante, sur le septum et les portions adjacentes de la paroi par une plaque blanc grisâtre, d'aspect réticulé, qui, quand elle atteint son plein dé- veloppement (ainsi que je l'ai observé deux fois chez des sujets âgés), occupe toute la hauteur du ventricule et a lecte une forme trapézoïde à grande base inférieure épa- nouie en éventail. Enlin, parfois on rencontre encore une nouvelle bande d'épais- sissement au-dessus de la ligne d'insertion des valves de la mitrale. Mesuré au niveau de la face axiale et de la partie moyenne du pilier principal de la valve aortique de la mitrale, l'endocarde dépasse 500 [a. 4° Ventricule droit. — C'est dans cette cavité que l'endocarde se réduit aux proportions les plus faibles; presque partout il se présente simplement comme un mince vernis brillant recouvrant les fibres musculaires. D'ailleurs, abstraction faite de l'épaisseur qui est moindre, le revêtement du ventricule droit est très analogue comme disposition à celui du ventricule gauche. Là encore nous retrouvons, quoique plus discrètes, sur les parties les plus saillantes de la paroi, des taches ou des traînées grisâtres d'épaississement ; là encore nous voyons ces taches confluer dans la région de l'infundibulum et se fusionner le long du bord adhérent des sigmoïJes pulmonaires en une bande blanc jaunâtre analogue à celle que nous avons rencon- trée au-dessous des sigmoïdes aortiques, mais beaucoup moins large qu'elle. Mesuré sur la paroi antérieure, au voisinage du septum, l'endocarde du ventricule droit atteint en moyenne de 15 à 30 |x, avec un minimum inférieur à 4 [x. Sur l'un des principaux piliers de la valvule tricuspide. l'épaisseur de la membrane oscille entre 40 et 50 [x. : elle s'élève jusqu'à 400 [i au niveau d'une plaque blanchâtre occupant la face interne de ce même pilier. Uuelque variée que se montre, à l'état normal, l'épaisseur de l'endocarde en ses différentes régions, cette variété est égalée par la similitude des dispositions obser- vées dans chaque cœur d'adulte pris en particulier, similitude si parfaite qu'elle éveille nécessairement l'idée de causes déterminantes semblables pour les localisations trouvées. La constance dans tous les cas (parmi lesquels nombre de fois la mort était due à des aflectlons cardio-vase ulaires) de la répartition topographique des régions épais- sies permet d'écarter de suite l'hypothèse d'influeuces pathologiques, et de re- chercher dans des conditions d'un ordre plus général la raison d'être des faits reconnus. Les études auxquelles je me suis livré à ce sujet ne me permettent pas d'affirmer si, et dans quelle mesure, peut intervenir la question du développement ; mais il me parait que la physiologie de la circulation intracardiaque peut suffire à elle seule à la solution du problème. TRAVAUX ORIGINAUX. 213 Trois faits capitaux me paraissent ressortir des investigations que j'ai faites : - i° L'épaisseur de l'endocarde est beaucoup plus considéi-able dans les oreillettes que dans les ventricules ; 2° L'épaisseur de l'endocarde est beaucoup plus uni/orme dans les oreillettes que dans les ventricules ; 3° L'épaisseur de l'endocarde est notablemenl supérieure dans le cœur gauche à ce qu'elle est dans le cœur droit. Reprenons, en les comparant, chacun^ de ces propositions, et tirons-en les in- ductions qu'elles renferment. L'histologie nous apprend que l'endocarde de l'adulte est une membrane essen- tiellement élastique ; le stroma conjonctif n'occupe dans sa constitution que le se- cond rang. Nous savons de plus que, dans les oreillettes, les formations élastiques de l'endocarde acquièrent un développement tout spécial et qu'il s'y joint de plus, notamment dans l'oreillette gauche, des libres musculaires lisses soit isolées, soit, ainsi que j'ai pu l'observer, unies en une lame continue occupant le milieu de l'é- paisseur de la membrane. Ceci nous montre que le développement prépondérant de l'endocarde auriculaire n'est pas dû simplement à une multiplication numérique de ses éléments conjonctivo-élastiques, mais qu'il répond a un perfectionnement struc- tural, et par suite fonctionnel, du revêtement interne du myocarde. En d'autres termes, l'endocarde auriculaire n'est plus uniquement un organe de revêtement et de protection pour le muscle sous-jacent, c'est une membrane plus hautement diffé- renciée, se rapprochant par sa structure des gros troncs artériels et participant sans doute aussi à leurs propriétés : élasticité en première ligne, et, accessoirement, con- tractilité. L'endocarde devient dès lors, dans les oreillettes, un puissant auxiliaire de la mince paroi musculaire qu'il recouvre et vis-à-vis de laquelle il jouerait le même rôle que la membrane de Bichat par rapport à la tunique musculaire des artères. Tandis que le muscle auriculaire relâché se laisse passivement distendre par le flux veineux, son revêtement interne réagit par son élasticité sur le flux qu'il modère, régularise et limite. Dans les cavités à "parois minces du cœur, l'endocarde voit donc son rôle de pro- tection céder le pas à ses fonctions régulatrices du cours du sang. Il n'est pas à dire pourtant que ce rôle s'elTace complètement : le siège entre les embouchures des deux caves de l'épaisseur maxima dans l'oreillette droite, et, dans la gauche, au voisinage de l'abouchement des veines pulmonaires ; dans les deux oreillettes la bande épaissie surmontant l'insertion des valvules auriculo-ventriculaires, toutes régions où le courant sanguin exerce sur la paroi des frottements plus marqués, sont autant de faits qui le démontrent. La localisation du minimum d'épaisseur dans les auricules, où le courant est presque nul, ainsi que sur la partie moyenne de la cloison, »ii fourniraient la contre-épreuve. Mais ce qui manifeste la prépondérance du rôle actif de l'endocarde auriculaire, abstraction faite des conditions structurales, c'est l'uniformité de son épaisseur dans toute l'étendue de l'oreillette, comparée à l'inégalité profonde qu'on observe dans les ventricules. Ici, en effet, les parois puissamment développées du myocarde rece- vraient de l'élasticité endocardique un secours insignifiant, sinon inutile. En re- vanche, les pressions et les frottements auxquels est soumise de la part du sang leur face interne, surtout en certains de ses points, nécessite pour celle-ci un revê- 21 4- DIILIOGHAPIIIE ANATOMIQLE. tement, une sorte de vernis protecteur à la fois lisse et résistant. Du reste, la dis- position trabéculaire de la paroi des ventricules rend ses dilTérentes régions très inégalement accessibles à l'effort du courant sanguin; aussi est-il des plus rationnels de voir apparaître sur les piliers des valvules, à la face convexe des colonnes char- nues, aux sommets des cônes artériels, des plaques grisâtres épaissies, tandis que, dans les dépressions et les interstices, le vernis endocardique se réduit pour ainsi dire à l'endothélium. Et s'il fallait une preuve de plus pour établir l'inlluence des frottements sanguins dans la genèse et topographie des épaississements de l'endo- carde, on la trouverait sans peine dans le développement tout particulier que prend la lûembrane chez les vieillards et les artério-scléreux. Chez eux l'endocarde subit une hypertrophie parallèle à celle du myocarde, plus marquée même que celle-ci ; et alors apparaissent avec une évidence et une étendue plus grandes les plages nor- malement épaissies chez les sujets à appareil circulatoire sain. En résumé, l'endocarde auriculaire semble donc se présenter comme une mem- brane essentiellement douée de rétractilité, auxiliaire efTicace de la paroi muscu- laire. L'endocarde ventriculaire, au contraire, nous apparaît avant tout comme uu organe de revêtement. Les considérations précédentes expliquent d'ailleurs facile- ment l'épaisseur prédominante de l'endocarde dans le cœur gauche, aussi n'y insis- terai-je pas. Mais, avant de terminer, je veux dire un mot encore d'une disposition que j'ai signalée chemin faisant et dont l'interprétation me parait incertaine : je parle des crêtes incurvées que, dans la majorité des cas, j'ai rencontrées sur les parties les plus épaisses de l'endocarde auriculaire gauche. L'étude histologique montre qu'il ne s'agit pas de plissements de la membrane, mais de saillies véritables séparées par de vrais sillons. L'aspect en tourbillons de ces stries légitime l'hypothèse d'une sorte d'impression mécanique créée par les remous sanguins : peut-être alors fau- drait-il invoquer comme cause efficiente un certain degré d'insuffisance mitrale. Celte disposition est-elle au contraire en rapport avec un développement spécial des propriétés rétracliles de l'endocarde? C'est ce que je n'ai pu élucider avec certitude, mais que j'ai cru néanmoins intéressant de signaler.* Le Directeur, C A. 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Monod et Vanverts. — Voir n» 670. 650 — Mouchet (A.), — Arrêt de développement des phalanges chez un fœtus de ' BIBLIOGRAPHIE. 219 cinq mois. — Bulletins de la Société analomique de Paris. 1896, n» 16, p. 529- 530, avec 2 fig. 6M — Houssous (A.). — Insuffisance de développement du maxillaire empêchant la tetée . — Mémoires et bulletins de la Société de médecine et de chirurgie de Bordeaux. 1895, fasc. 1-2, p. 182. 652 — Piéchaud. — Déviations congénitales de la voûte et du voile du palais. — Mémoires et bulletins de la Société de médecine et de chirurgie de Bordeaux. 1895, fasc. 1-2, p. 45-47. 653 — Pilliet (A.). — Sur quelques débris embryonnaires siégeant dans les annexes utérines. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, a» 17, p. 680- 584, avec 2 fig. 654 — Regnault (P.). — Pression du crâne dans l'hydrocéphalie et le rachitisme. Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 19, p. 716-717, avec 1 fig. 655 — Rogman. — Contribution à l'étude des anomedies lenticulaires congénitales. — Archives d'ophtalmologie. 1896, n» 10, p. 617-624, avec 2 fig. Veau. — Voir n» 649. V. — CELLULES ET TISSUS 656 — Bizzozero (G.) et Sacerdotti (C). — Influence de la température et de l'af- flux sanguin sur l'activité productive des éléments. -^ Archives italiennes de biologie. 1896, t. XXVI, fasc. l, p. 88-92. Bouin (P.). — Voir n° 605. 657 — Janet (Ch.). — Sur les muscles des founnis, des guêpes et des eibeilles. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. T. 121, p. 6i0-6l3, avec fig. Josué. — Voir n" 661. 658 — Labbé (A.). — Recherches zoologiques, cytologiques et biologiques sur les Coccidies. — Archives de zoologie expérimentale et générale. 1896, n» 8, p. 517-548, avec 3 pi. (A suivre.) 659 — Léger (L.). — Sur l'origine du plasmodium et des cristaux dans les Litho- cystis. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 28, p. 887-889. Michel (A.). — Voir n» 621. 660 — Otte iP.). — Recherches critiques et expérimentales sur la digestion des tissus vivants. — Archives de biologie. 1896, t. XIV, n" 4, p. 695-722. Auénu et Landel. — Voir n» 734. 661 — Roger et Josué. — Recherches expérimentales sur les modifications de la moelle osseuse dans les suppurations. — Comptes rendxts de la Société de biologie. 1896, n» 33, p. io38-ioii. Sacerdotti. — Voir n» 656. 662 — Simond (P. L.). — Note sur le dimorphisme évolutif de la Coccidie appelée Karyophagus Salamandrœ, Steinhaus. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n» 33, p. 1061-1063. VI. — SYSTÈME LOCOMOTEUR (S<2CRL.KTTE, ARTICnL.ATIOKS, MUSCL.B8.) 663 — Barbé. — De la paroi abdominale postérieure et de ses aponévroses en particulier. — Thèse de doctorat en médecine. Montpellier, 1896. 664 — Bloch (A. M.). — Étude de la marche normale et pathologique, au moyen d'empreintes moulées. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 33, p. 1033-1034. 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUK. 665 — Bournevillfi et Regnaiilt (F.). — Acromégalie. — Bulletins de la Société ana- tomique de Paris. 1896, a° 17, p. 587-594, avec i fig. 666 — Bordier (H.). — Recherches expérimentales sur l'adhérence de deux sup- faces polies-, planes ou sphériques, séparées par une mince couche li- quide. — Cas des surfaces articulaires. — Lyon médical. 1896, n» 47, p. 397-409. 667 — Chudzinski (Th.). — Quelques observations sur les musclés peauciers du crâne et de la face dans les races humaines. — 1896, in-s», oo p., avec flg. Paris, Masson el G'". Courtillier. — Voir n» 637. 668 — Debierre (Ch.) et Lemaire (A.). — Les muscles spinaux postérieurs (mus- cles des gouttières vertébrales), leur valeur ihorphologique. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1896, n» 6, p. 601-619, avec i pi. Janet (Ch.). — Voir n» 657. 669 — Le Double. — Dix muscles nouveaux dans l'espèce humaine. (Suite et fin.) — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, n° 4, p. 2.57-264. Lemaire (L.). — Voir n° 668. 670 — Monod (F.) et Vanverts (J.). — Autopsie d'un double pied-bol varus équin d'un fœtus de 8 mois. — Gazette hebdomadaire de 7nédecine et de chirurgie. 1896, année 43, ll" 84, p. 1002-1003.. 671 — Morestin (H.). — Anomalies musculaires. — Bulletin de la Société anatomique. 1896-1896, in-80, 15 p., avec 8 fig. Paris, Steinheil. 672 — Id. — Ankylose astragalo-scaphoïdienne. — Bulletins de la- Société anatomique de Paris. 1896, n» 18, p. 649-650, avec l fig. 673 -r Id. — Adducteur du petit doigt présentant un chef antibrachial. — Bulle- tins de la Société anatomique de Paris. 1896, n" 18, p. 626-627, avec i fig. 674- — Id. — Insertion antibrachiale du muscle court fléchisseur du petit doigt. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n" 18, p. 671-674, avec 2 fig. 675 — Id. — De i'ankyiose des articulations du poignet. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n" 18, p. 651. ' . Mouchât. — Voir n» 650. 676 — Regnault (F.). — Forme excavée de la fosse temp orale.. ^^ ■ Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n° 19, p. 717-719, avec 2 fig. Regnault. — Voir n^» 654 et 665. 677 — Rey (H.). — De la mensuration du pourtour des extrémités en particulier au point de vue de l'appréciation du volume et de l'état de nutrition des muscles. — Dissert, inaug. Berne, 1896, in-S», 34 p. Vanverts. — Voir n° 670. VII. ~ SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS ET LBUBS DÉRIVÉS.) 678 — Bloch (A.). — Des rapports du système pileux avec la coloration de la peau. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, n° 4, p. 309-319. 679 — Carnet (P.). — Sur les nerfs chromatomoteurs de la grenouille. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 30, p. 927-929. 680 — Id. — Sur les injections de pigments. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. 1896, n" 32, p. 1009-1010. 681 '■— Ceni (C). — Sur les lines altérations histologiques de la moelle épinière dans les dégénérescences ascendantes et descendantes. — Archives ita- liennes de biologie. 1896, t. XXVI, fasc. i, p. 97-111. • BIBLIOGRAPHIE. 221 682 — Contejean (Ch.). — Innervation de l'estomac chez les batraciens. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n" 33, p. 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' 691 — Marinesco (6.). — Sur une particularité de structure des cellules de la co- lonne de Giarke et sur l'état de ces cellules dans le tabès simple ou asso- cié à la paralysie générale. — Revue neurologique. 1896, n» 21, p. 633-637, avec 4 flg. 692 — Id. — Sur les phénomènes de réparation dans les centres nerveux après la section des nerfs périphériques. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. 1896, n° 30, p. 930-931. 693 — Id. — Lésions des centres nerveux produites par la toxine du Bacillus bo- tulinus. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, no 31, p, 989-991. 694 — Id. — Recherches sur le trajet des fibres nerveuses et sur la topographie des centres nerveux. — La Semaine médicale. 1896, n" 59, p. 471-475, avec 13 fig. 695 — Mauclaire (P.). — Anomalies du nerf médian sur le même sujet. — Bulle- lins de la Société anatomique de Paris. 18»6, n° 18, p. 623-624, avec l fig. 696 — Mégnin (P.). — État dans lequel sont les oreilles des jeunes animaux qui naissent les yeux fermés. — Comptes rendus de la Société de biologie, isne. n» 30, p. 954-955. Nageotte. — Voir n» 685. 697 — Racovitza (E.). — Le lobe céplialique et l'encéphale des Annélides poly- chètes. — 1896, in-80, 217 p., avec pi. Paris, Stcjuheil. 698 — Ramon Cajal (S.). — Nouvelles contributions à l'étude histologique de la ré- tine et à la question des anastomoses des prolongements protoplasmi- ques. — Journal de l'analomie et de la physiologie. 1896, n» 5, p. 481-543, avec 4 pi. Rogman. — Voir n* 655. 699 — Simon (Ch.). — Recherches sur la cellule des ganglions sympathiques des Hirudinées. — Journal mensuel international d'anatomie et de physiologie. 1896. t. XIII, nos 8 et 9, p. 278-310, avec 1 p!. 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Bérard. — Voir n««708 et 709. 705 — Brin. — Persistance de la veine cardinale gauche. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 18, p. 642. Cannieu (A.). — Voir n» 614. 706 — Cuénot (L.). — Remplacement des amibocytes et organe phagocytaire chez - la Paludina viviparxt, L. — Comptes rendus de l' Académie des sciences . 1896, t. 123, no 24, p. 1078-1079. 707 — Destot. — Photographies radiographiques sur la circulation veineuse du rein. — Lyon médical. i896, n" 50, p. 518. 708 — Oestot et Bérard. — Les rayons X appliqués à la découverte des circula- tions artérielles viscérales. — Lyon médical. 1896, n» 48, p. 445-447. 709 — Id. — La circulation artérielle du rein étudiée d'après des radiographies. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 30, p. 957-958. Duval (M.). — Voir n» 615. 710 — Duval (P.). — Le péricarde à la base du cœur. — Gazette médicale de Paris. 1896, n» 38, p. 441-443, avec 3 flg. Gallois. — Voir n» 643. 711 — Giglio-Tos (E.). — Sur les cellules du sang de la lamproie. — Archives ita- liennes de biologie. 1896, t. XXVI, .fasc. l, p. 9S-96. 712 — Hayem (G.). — Du caillot non rétractile : suppression de la formation du sérum sanguin dans quelques états pathologiques. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 21, p. 894-896. 713 — Jacques (P.). — Recherches sur les variations régionales de l'épaisseur de l'endocarde humain à l'état normal. — Bibliographie anatomique. 1896, n» 5, p. 209-214. 714 — Kuthy (D.). — Modifications que subit le sang dans les régions élevées, par effet de la diminution de la pression barométrique. — Archives italiennes de biologie. i89fi, t. 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Raynal (J.). — Voir n» 722, 720 — Rosa (D.). — Les lymphocytes des Oligochètes. — Archives italiennes de biologie. 1896, t. XXV, fasc. 4, p. 455-458. 721 — Schmerber. — Les artères de la capsule graisseuse du rein {Suite et fin). — Journal mensuel international d'anatomie et de physiologie. 1896, t. 13, n° 8, p. 273-277. (Voir B. A., 1896, fasc. 4, n» 404.) 722 — Soulié (A.) et Raynal (i.). — L'anatomie du péricarde. — Journal de l'ana- tomie et de la physiologie. 1896, n» 6, p. 673-599, avec l pi, Schmerber. — Voir n» 721. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (Debts, Appasbil respiratoire, Corps thyroIob et TBTMas.) 723 — Ameghino (P.). — Sur l'évolution des dents des mammifères. — Bolett. Acad. nac. cienc. Cordoba. T. 14, n° 3-4, p. 381-517. Boulart. — Voir n» 726. Brachet (A.). — Voir n» 613. 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X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annbtxks.) 738 — Chapuis. — De l'ectopie congénitale intrapelvienne du rein, en anatomie, en gynécologie et en obstétrique. — thèse de doctorat en médecine. i896. Paris. 739 — Consolas. — Un cas d'utérus et vagin doubles; diagnostic fait au moment de l'accouchement. — Archives de gynécologie et de tocologie. 1896, n» 7, p. 487-488. Dumitrescu. — Voir n» 639. 740 — Hennecart (A.). — Anomalie des calices, du bassinet et des vaisseaux san- guins d'un rein. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1896, n» 18, p. 616. 741 — Lauwers (E.). — Un cas exceptionnel d'anomaUe génitale. — Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. 1896. Série IV, T. lO, n» 8, p. 535- 639, 570-577, avec 3 fig. 742 — Lavaux (J. M.). — Leçons pratiques sur les maladies des voies urinaires. — Anatomie. -1896, in-8°, t. I, :i« édit. VIII-455 p. Paris, Steinheil. Mathieu. — Voir n» 620. Meslay et Veau. — Voir n» 649. 743 — Motz. — Contribution à l'étude de la structure histologique de l'hypertro- phie de la prostate. — Thèse de doctorat en médecine. 1896. Paris. 744 — Motz (B.). — Note sur l'anatomie pathologique de l'hypertrophie prostatique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, W 32, p. 1005-1007. • Nolf (P.). — Voir n» 625. BIBLIOGRAPHIE. 223 745 — Petit (A.).— Sur les capsules surrénales et la circulation porte surrénale des oiseaux. '— Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, isae, n» 3, p. 87-88. 746 — Sebileau (P.). — Les bourses, le crémaster, la vaginale ^ la. descente du tes- ticule. -^Gazette médicale de Paris. 1836, n»* 48, 49, 50, 5i, avec fig. (à suivre).. Voir B. A. 1896, fasc. 4, n" 433. XI. - ANTHROPOLOGIE ANATONIIQUE 747 — Bertillon (A.). — Résultats obtenus, par l'anthropométrie au point de vue de la criminalité. Quelles sont les lacunes à combler? — Archives d'an- thropologie criminelle. 1896, année li; p. 592-596. 748 — Collignon (R.). — De l'Auvergne à l'Atlantique, étude anthropologique. Avec 3 caries. — Annales de géographie. 1896, année 5', vfi 20-21. 749 — D'Enjoy (P.); — L'appendice caudal dans les tribus Moi. — L'Anthropologie. 1896, t. VII, n» 5, p. 531-535. 750 — Eck (A.). — Les squelettes de l'avenue de Rosny, au Ferreux (Seine). — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, n" 4, p. 304-305. 751 — Jacques (V.). — Les Congolais de l'Expositlôil universelle d'Anvers (Obser- ' valions et mesures). — Bulletins de la Société d'anthropologie de Bruxelles. 1896, t. XIII. 752 — Letourneau et Papillault. — Crânes des dolmens de Madracen, près de Batna. -^ Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1896, no 4, p. 347- 348. 753 — Miriovici. — Remarques statistiques relatives à fanthropologie du criminel. Archives d'anthropologie criminelle. 1896, année il, n" 65, p. 596-603. Papillault. — Voir n» 752. 754 — Regnault. — Des maxillaires dans les races humaines. — La Médecine mo- derne. 1896, p. 349. 755 — Ripley (W. Z.). — Notes et documents pour la construction d'une carte de l'indice céphalique en Europe. — L'Anthropologie. 1896, t. VII, a° 5, p. 513- 525, avec 1 carte. XII. — VARIA (MoNOGBAPHiBs. — Travaux renfermant des renseionements biologiques. Descendance.) 756 — Fauve! (P.). — Homologie des segments antérieurs des Ampharétiens (An- nélides polychètes sédentaires;. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n" 18, p. 708-7i0. 757 — Giard (A.). — Sur le parasitisme des Monstrilladœ. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896; t. 123, n» 20, p. 836-839. 758 — Janet (Ch.). — Études sur les fourmis, les guêpes et les abeilles. 12" note. Structure des membranes articulaires, des tendons et des muscles {Myr- mica, Camponotus, Vespa, Apis). — \fi9b, in-S", 25 p. avec ii fig. Limoges, V^e Ducourtieux. 759 — Eœhler (R.). — Résultats scientifiques de campagne du Caudan dans le golfe de Gascogne (aoùt-seplembre 1895). Fasc. 2. Éponges, cœlentérés, acariens, ascidies simples et composées, pycnogonidcs, schizopodes et décapodes, copépodes, publié avec la collaboration de MM. Canu, Caul- lery. Roule, Topsent et Trouessart. — Annales de l'Université de Lyon. 1896, p. 273-337, 1 vol. in-8o avec 11 pi. Paris, Masson et C'«. 226 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 760 — Kowalevsky (A.). — Étude sur l'anatoraie de l'Acanthobdella paludina. — Bullelin de l'Académie impériale des science* de Saint-Pétersbourg. Novembre 1896, t. V, n» 4, p. 263. 761 — Id. — Étude sur l'anatomie de V Archeobdella Esmontii de O. Grimm. — Bulletin de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Novembre 1896, t, V, n» 5, p. 331. 762 — Kunstler (J.). — Recherches sur la morphologie du Trichomonas intesti- nalis. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n» 20, p. 839-842. 763 — Lance (D.). — Contribution à l'étude anatomique et biologique des Tardi- grades (genre Macrobiotus, Schulze). — Thèse de doctorat es sciences. i8»6, 1 vol. in-4«>, 230 p. avec 3 pi. Paris, E. Mauchaussal. 764 — Lataste (P.). — Fécondité de la femelle du homard américain en fonction de sa ttiille. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1896, n° 28, p. 870- 873. 766 — Léger (L.). — L'évolution du JMhocystis Schneideri, parasite de VEehino- cardium cordatum. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1896, t. 123, n" 18, p. 702-705. 766 — Ribaucourt (E. de). — Étude sur la faune lombricide de la Suisse. — Revue suisse de zoologie et Annales du Musée d'histoire naturelle de Genève. 14 no- vembre 1896, t. IV, fasc. 1, p. 1-110, avec 3 pi. 767 — Sand (R.). — Les Acinétiens d'eau douce en Belgique. — Annales de la Société belge de microscopie. 1896, t. XX, avec l pi. 768 — Wauthy (6.). — Quelques notes sur Tubularia Bellis, Allm. — Annales de la Société belge de microscopie. 1896, t. XX, avec 1 pi . CONFÉRENCE BIOLOGIQUE DE NANCY Séance du S novembre 1896. M. GoDFRiN, Sur la diagnose des champignons. Les caractères tirés des méthodes dites générales (méthodes chimique, physiologique, par exemple) sont insulTisants pour la diagnose pratique d'un champignon donné, pour la distinction de l'espèce comestible et de l'espèce vénéneuse, Seule, la méthode spéciale, botanique, fondée sur la diagnose scientifique des espèces, pourrait mettre à l'abri de toute erreur. Mais elle est d'application très difficile, et l'auteur montre pour quelles raisons, d'ailleurs multiples, chez les champignons, plus que dans tout autre groupe de jtlantes, les caractères spécifiques sont mal déterminés. M. Gh. Mathieu, État histologique du tube séminifère dans un testicule sarcoma- teux. (Inséré aux Comptes rendus de la Société de Biologie, n° 29, 1896.) M. Prenant, Exposé des réponses faites aux questions proposées sur l'organisa- tion de la Réunion biologique. Séance du 2 décembre 4896. M. L. Gaunier, État actuel de la question de la diathèse urique (inséré dans la Revue médicale de l'Est). M. ZiLGiEN, Sur une complication non encore signalée de l'angine catarrhale aiguë (publié dans la Revue médicale de l'Est). M. E. Heght, Présentation d'une collection d'ifisectes disposés suivant une mé- thode îiouvelle. C'est la méthode didactique adoptée au British natural history Mu- séum, où les échantillons Sont présentés, non pas dans l'ordre de la classification, mais dans un ordre tout à fait systématique et spécial montrant en une série la va- riation d'une même partie sous des influences différentes. M. Vuillemin, Présentation d'un -échantillon de « bois verdi » . Il s'agit d'un morceau de hêtre, d'un beau vert de gris, portant à la fois les fruc- tifications de deux espèces voisines de champignons Ascomycètes, dont l'une, Mol- lisia cinerea, ne présente aucune coloration verte, tandis que l'autre, Eelotium xriiginascens , présente la même teinte que le bois. Le verdissement du bois est dû uniquement à la présence de ce dernier champi- gnon. Les éléments ligneux restent incolores, mais ils sont traversés en tous sens par les filaments délicats de YHelotium, qui pénètrent aussi, à l'occasion, dans les* filaments des autres saprophytes qui les accompagnent dans le bois. Le mycélium intraligneux, aussi bien que la fructification de YHelotium, renferme dans ses filaments de petits corps sphériques ou elliptiques, se divisant par étrangle- ment, et qui sont, dans les éléments jeunes, le support de la matière verte. Déco- :228 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lorés par le chloroforme, ils se colorent par l'iode comme le protoplasma. Ils sont analogues aux chromatophores des plantes à chlorophylle, mais de très petite taille ; ils mesurent de deux à quatre dixièmes de p.. Dans les vieux filaments le pigment devient diffus, exsude à travers les membranes et forme à leur surface ou à l'exté- rieur un enduit vert amorphe. Le vert de bois, ou plutôt de champignon, est difTèrent de ia chlorophylle. M. Vuil- LEMiN le considère comme un glycoside, jouant dans la vie du champignon le rôle des matières de réserve. M. Prenant, Démonstratiçn de cristalloïdes dans des tissus animaux. Il s'agit d'une part des cristalloïdes trouvés dans le testicule humain par Reinke ; d'autre part, de cristalloïdes rencontrés dans la «glandule thymique» en dégénérescence d'un caméléon ; ces derniers seront décrits dans un mémoire à paraître dans les Archives d'Anatomie microscopique^ vol. I, fasc. J. TRAVAUX ORIGINAUX INSTRUCTIONS PRÉPARATION D'INJECTIONS PAR CORROSION' Par REJSEK (Institut anatomique de l'Université tchèque de Prague, professeur JANOSIK) On sait que Hyrtl est en quelque sorte le créateur de la méthode des injections par corrosion, dont l'utilité n'a pas besoin d'être démontrée. On trouve dans une foale de Musées des préparations qu'il a faites lui-même ; mais comme, depuis les indications qu'il a fournies, rien, à ma connaissance du moins, n'a été publié sur cette méthode, je crois que les lignes suivantes sont justifiées par les différentes modifications que j'y ai apportées. Pour la corrosion on peut tout aussi bien employer un matériel frais qu'un maté- riel déjà conservé. La condition essentielle pour réaliser une bonne préparation est que la masse à injection ne pénètre pas jusque dans les plus fins vaisseaux, sinon la vue d'ensemble, qu'il faut s'attacher surtout à mettre en évidence, est compro- mise ou même perdue. Ainsi, chacun peut se convaincre que si, lors d'une injection du poumon, les bronches se remplissent jusqu'aux alvéoles, la préparation sera absolument inutilisable. C'est d'ailleurs par l'expérience qu'on apprend jusqu'à quel point il convient de faire pénétrer la masse. Il faut éviter que la masse à injection renferme des substances solubles dans l'acide chlorhydrique concentré. Les corps gras, par exemple, doivent être rejetés. Celle que j'emploie depuis longtemps avec succès est composée de la façon suivante; on fait fondre ensemble 100 grammes de cire blanche pure et 50 grammes de baume (lu Canada. A ce mélange on ajoute 50 grammes de vernis au mastic (celui-ci se prépare en dissolvant de la gomme-mastic dans l'alcool, autant qu'il peut s'en dissoudre, puis en chauflant la solution au bain-marie jusqu'à ce qu'elle acquière une consistance sirupeuse). 1. Au mois de juin dernier, j'eus l'occasion d'admirer, dans les collections de l'Institut anatomique de l'Université tchèque de Prague les superbes injections par corrosion pré- parées par M. Rbjsek. A ma demande, M. Rejsbk voulut bien rédiger cette notice où sont résumés les principaux détails de la méthode par corrosion, telle qu'il l'emploie depuis plusieurs années. J'estime, en effet, que les indications techniques sont précieuses à récolter et méritent d'être répandues quand elles sont le fruit d'une expérience longue et éprouvée, fai, N.) 230 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Je conserve toujours une provision de ce mélange et, au moment du besoin, j'ajoute à la quantité nécessaire la matière colorante convenable. Pour colorer la masse, je me sers des couleurs à l'huile ordinaires du commerce. Si j'ai besoin d'une masse rouge, j'ajoute au mélange cire-baume-mastic fondu au bain-marie du cinabre avec un peu de minium. On prend autant de cinabre qu'il en faut pour que la masse soit rouge foncé. La masse bleue se prépare par l'addition de bleu de Berlin, de bleu de Prusse ou de bleu de cobalt. Les nuances (bleu clair, bleu foncé, etc.) s'obtiennent en ajoutant du blanc de Krems (céruse). La masse jaune est fournie par le jaune de Naples. En variant les proportions de la matière colorante le préparateur peut obtenir toutes les nuances désirables. Mais on ne doit jamais employer que les matières colorantes qui ne sont pas réduites par l'acide chlorhydrique employé pour la corrosion. La masse ainsi préparée est capable de pénétrer dans des vaisseaux très fins, mais si l'on se propose d'en remplir de plus fins, on doit employer un peu plus de baume du Canada et de mastic et alors moins de cire, ou bien encore ajouter à la masse habituelle une petite quantité d'essence de térébenthine. Préparation de la pièce pour l'injection. — Comme la masse à injection a besoin pour fondre d'une température assez élevée, on doit chaufler la pièce destinée à la recevoir. Les vaisseaux par lesquels doit se faire l'injection seront au préalable soigneusement préparés, les ligatures placées. Quand tout est prêt, on immerge la pièce dans de l'eau froide qu'on chauITe ensuite. On emploiera pour cette opération des vases ordinaires à double fond dont le supérieur est percé de trous. Entre temps on a préparé la seringue qui doit être à pression et non à vis comme celle qu'on emploie pour l'injection de Teighmann. Elle doit également être bien chaufifée, le jmieux sur une llamme de Bunsen. Les canules sont vérifiées ; on s'assure qu'elles pénètrent bien dans les vaisseaux- Du reste, on cherchera à employer la plus grosse possible. Quand la pièce est chaude (mais pas cuite !) on remplit la seringue, on visse la canule, puis on en chasse l'air et, enfin, après l'avoir introduite dans le vaisseau, sur lequel un assistant jette rapidement une ligature, on pousse l'injection. Chaque vaisseau sera ainsi injecté et, à cet effet, on tiendra prêtes autant de seringues qu'il y aura de masses différemment colorées. Pour plus de commodité, on place l'organe, pour l'injecter, dans un vase plat contenant de l'eau très chaude. Si on est obligé de le transporter dans un nouveau récipient pour faire une injection d'une autre couleur, il faudra prendre les plus grands soins, parce que la masse une fois durcie est très cassante et qu'on risque de perdre tout le fruit de sa peine, si on vient à manier sans précaution la préparation. Une fois l'injection de tout l'organe terminée, on procède à la corrosion. Pour cela on verse dans un vase de verre à large ouverture de l'acide chlorhydrique concentré auquel on ajoute environ le 1/4 ou le 1/6 de son volume d'eau et on y plonge avec procaution la pièce. Celle-ci surnage à cause de son poids spécifique plus faible que celui du liquide. Au bout de quelques heures, toute sa surface est devenue molle, est macérée, et après 24 heures (souvent plus tôt) toute la préparation est corrodée. Alors on vide une partie de l'acide et on laisse couler sur la préparation un très mince fllet d'eau. Dans ce but, le mieux est d'adapter sur le robinet d'eau un tube de caoutchouc à l'extrémité duquel on lie une canule de verre. On peut ainsi facile- ment régulariser le courant. TRAVAUX ORIGINAUX. 231 S'il s'agit d'une corrosion des reins le travail est assez facile. Lorsqu'une partie des tissus macérés a été enlevée on peut maintenir ces organes en saisissant les plus grosses branches et continuer ainsi le nettoyage. Les poumons demandent plus de précautions. Quand la corrosion est terminée on chauffe un fil de laiton qu'on enfonce ensuite dans l'un des troncs vasculaires de façon à fixer la préparation. Le débutant fera bien, pour s'exercer, de commencer par le rein (l'organe le plus facile à corroder). L'essentiel est de ne pas se décourager au premier insuccès, car celte méthode, comme toutes choses, exige de l'expérience. HIBLIOOR. ANAT., T. IT, »"> (5. L'ENCÉPHALE DES AMPHIBIENS Par PEDRO RAMON rRorMSKtiR d'histologie a l'oniversité de c*oix I. Dans des mémoires précédents nous avons fait connaître quelques faits acquis par la méthode de Golgi, relatifs aux centres nerveux des amphibiens. En ce qui concerne la conformation générale de ces organes, nos observations se sont bornées à contrôler les résultats obtenus par les importants travaux de Reissner, Fulliquet, BeLLONGI, SCHULGIN, K. R. BURGKHARDT, KÔPPEN, OSBORN, EoiNGER, CtC. Dans ce travail nous nous proposons d'exposer succinctement tout ce que nous avons publié jusqu'à présent sur cette question, en y ajoutant quelques données nouvelles, fruits de nos dernières recherches. CERVEAU DE LA GRENOUILLE Ainsi que l'ont déjà noté quelques observateurs, le cerveau de la grenouille, bien que d'organisation inférieure, présente des signes d'une différenciation évidente, of- frant dans certaines régions des variations très nettes non seulement au point de vue morphologique, mais encore au point de vue de sa constitution élémentaire. La figure I qui représente une coupe frontale de la vésicule hémisphérique, pas- sant au-devant de la commissure antérieure, par conséquent au-devant de la soudure des hémisphères, montre les différentes régions qu'on peut, à notre avis, recon- naître dans ces centres. On y voit que la paroi externe, ou segment externe, est subdivisée en deux régions, l'une supérieure, l'autre inférieure, La première, qui se continue insensiblement en haut avec Vangle dorsal (AD), présente une formation cellulaire profonde (zone pyramidale) parfaitement distincte de la zone moiéculaire périphérique, ici très large. Cette formation cellulaire se termiae, vers la partie moyenne environ du segment externe, par un prolongement qui s'incurve en dehors en s'enfonçant dans la zone moléculaire. Commençant en arrière du bulbe olfactif, ce prolongement persiste, plus ou moins visible, dans toute l'étendue de l'ècorce cérébrale (Fig. I, UC). Cette déviation périphérique de la zone des pyramides, tjue nous avons appelée région courbe (RG), est due au trajet caudal des fibres pédonculaires et marque exactement la limite de séparation entre l'ècorce proprement dite et le corps strié ou ganglion basai. En ce point la paroi externe s'épaissit et forme un angle saillant dans le ventricule limitrophe, angle qui s'adapte à un sillon très visible creusé dans la paroi interne de cette cavité et dont la présence indique nettement la séparation des deux régions constituantes du segment cérébral interne. La région inférieure de la paroi externe, en s'unissant avec l'angle basai et le renflement nerveux inférieur du segment interne, prend part à la constitution du TRAVAUX ORIGINAUX. 233 ganglion basai et s'étend depuis la région courbe jusqu'à cet angle. Elle renferme d'abondantes cellules nerveuses agencées irrégulièrement et représente en partie le corps strié des vertébrés supérieurs. Dans son intérieur cheminent les fibres pédonculaires. C'est là aussi l'opinion de K. R. Burgkhardt. FiG. I. — COUPB PBONTAIiE D'OKf! VÉSICULK HÉMISPHÉRIQUE. AD, angle dorsal ; T, septum ou cloison ; ZL, zone limitante ; FO, faisceau olfactif commissural ; GB, ganglion basai ; AB, angle basai ; FP, faisceau pédonculaire ; KC, région courbe. FiG. II. — Coupe frontale d'une vébiouIi* PASSANT EK ARRIÈRE DU BULBE OLFACTIF. AD, angle dorsal ; T, cloison ; KC, rt'gion courbe j BO, bulbe olfactif (partie latérale); LPO, petit lobule post-olfaotif ; gr, grains ; ' AB, angle basai. La paroi interne de la vésicule hémisphérique, beaucoup plus épaisse que l'externe, présente deux renflements saillants l'un et l'autre dans l'intérieur du ventricule. Le supérieur correspond au septum ou lame du fornix des reptiles ; il renferme de nombreuses cellules de grande taille uniformément réparties sans tendance à la formation de groupes et qui réservent seulement une étroite bande moléculaire pé- riphérique (Fig. I, T;. ^^A niBFJOGRAPllIE ANATOMIQUE. Au-dessous du septum qu'elle limite el sépare du renllement inférieur, on perçoit une étroite zone moléculaire oblique en bas et en dehors, dans laquelle les cellules font presque totalement défaut. Cette zone, déjà mentionnée par quelques auteurs, parmi lesquels il convient de citer Bottazzi qui la signale particulièrement, nous l'avons désignée précédemment sous le nom de zone limitante (ZL). Elle commence sur la face ventriculaire au niveau d'un sillon et se termine sur la surface interne (interhémisphérique) par une dépression ou sillon peu visible. De nombreuses fibres qui proviennent en majeure partie de l'étage supérieur de la commissure antérieure ou psalterium traversent la zone limitante. Le renflement inférieur de la paroi interne fait partie du ganglion basai et fait, à l'iatérieur du ventricule, un relief très marqué qui correspond à l'éminence appelée, chez les reptiles, epistriatum, par Edinger (GB). Les cellules de ce territoire sont disposées irrégulièrement, groupées en amas très serrés dans le voisinage du ventricule aussi bien que dans les environs de la surface interhémisphérique. Dans sa partie centrale les cellules sont rares ; par contre, les fibres nerveuses y abondent. L'orientation générale des cellules rappelle le noyau sphérique des reptiles. En elTet elles se disposent, pour le plus grand nombre, suivant une ligne courbe à convexité supérieure qui correspond à la zone limitante. Angle dorsal. — Dans ce point la zone cellulaire s'épaissit considérablement, envahissant presque toute l'épaisseur de la paroi, à l'exception d'une mince bande moléculaire périphérique dans laquelle abondent des cellules tangenlielles. Angle basai. — Ici, aussi bien que dans la région supérieure, la couche cellulaire acquiert une grande épaisseur et renferme une multitude de fibres antéro-posté- rieures appartenant, les unes à la portion la plus interne du pédoncule, les autres au fascicule cortico-tnedialis. Les flbres olfactives du tractus latéral traversent éga- lement ce territoire qui correspond à la région olfactive basale décrite par Edingeu chez les reptiles. Lorsque la coupe frontale des vésicules hémisphériques passe par leur tiers an-' térieur, au voisinage du bulbe olfactif on obsei"ve en dedans et en bas, dans l'épais- seur de la paroi interne, un petit lobule arrondi, détaché du septum par un sillon très visible. Ce petit lobule que nous avons aussi vu récemment chez les reptiles renferme des cellules spéciales en relation avec les libres olfactives. Nous l'appelons lobule post-olfactif. Il comprend une zone centrale moléculaire par où passent, se dirigeant en arrière, les flbres olfactives commissurales, une zone externe, ventricu- laire, à grandes cellules et une zone interne occupée par des grains olfactifs (Fig. II). Les coupes horizontales complètent la connaissance de la disposition générale des vésicules hémisphériques. La ligure III en représente une, passant au-dessus de l'étage inférieur de la commissure. Elle montre dans le seg^ment cérébral interne trois éminences se succédant d'avant en arrière et séparées par deux sillons très nets. La plus antérieure appartient au petit lobule post-olfactif ; la moyenne au septum et la postérieure à Yépislriatum. Si la coupe était plus supérieure nous obser- verions uniquement'le septum divisé par un sillon ventriculaire en une portion anté- rieure et en une portion postérieure, cette dernière appartenant au lobe occipital (Fig. m). Après cet exposé sommaire de la configuration générale des vésicules hémisphé- TRAVAUX ORIGINAUX. 235 riqnes et des régions que des différences de constitution permettent d'y reconnaître, nous allons étudier la structure élémentaire de ces parties, indiquant les résultats obtenus avec la méthode rapide de Golgi, la seule qui permette l'acquisition de don- nées suffisantes sur la morphologie des cellules, l'origine et le cours des cylindres- axes. BULBE OLFACTIF Chez la g.enouille les bulbes oiractifs sont soudés entre eux de telle sorte qu'ils ne sont pas tout à fait indépendants puisque de nombreuses cellules (spécia- lement les grandes cellules à panaches) distribuent leurs ramiflcations dans toute l'étendue de ces centres. Dans leur partie antérieure et inférieure le sillon de sépara- tion des nerfs olfactifs les sépare incomplètement en deux parties égale.--. Ce sillon répond à une cloison incomplète formée par un grand nombre de liiaments nèvrogliques radiés. Un autre sillon assez visible contourne la limite périphérique de chacun de ces organes et marque leur séparation vis-à- vis du reste de la vésicule hémisphérique. Latéralement le bulbe émet en arrière une expansion qui constitue un noyau olfactif enclavé dans l'écorce de celle-ci. Ce noyau décrit par Bellonci et quelques autres auteurs forme une saillie sphérique qui proémine sur la surface externe de l'é- corce et confine par sa partie supérieure à la région courbe (Fig. Il, BO). Au point de vue microscopique il est difficile de déterminer la région du cer- veau qui correspond au lobe olfactif des vertébrés supérieurs. L'unique organe spécial que nous avons vu lié intime- ment au bulbe olfactif est le petit lobule posi-ot/acti/ (L?0). Toute la région que contourne le bulbe, à l'exception de ce point, offre les caractères de l'écorce ou du ganglion basai, de telle sorte qu'on peut dire que, chez les amphibiens, les élé- ments spécifiques et caractéristiques du bulbe sont groupés dans l'intérieur de la substance corticale et basilaire des hémisphères. Ainsi que nous l'avons déjà indiqué dans nos précédents travaux, on trouve dans le bulbe olfactif de la grenouille les couches suivantes : 1" Couche (fibrillaire superficielle). — Constituée par les fibres olfactives péri- phériques dont nous avons signalé les terminaisons en arborisations libres intra- glomérulaires dans un court travail sur le bulbe olfactif des oiseaux, et qui forment un pleins serré périphérique. A l'intérieur de chaque glomérule pénètrent un ^and FiQ. III. — Coupe hobizohtale d'onb vésicdlb HÉMISPBÉRIQnS. BO, bulbe olfactif; LPO, petit lobule post-olfactif; T, cloison ; GB , ganglion basai ; C,^ écorce ; liO, lobe occipital ; E, epistriatum. 236 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. nombre de ces fibres qui, nées dans les éléments bipolaires de la muqueuse des fosses nasales, viennent s'y terminer par contact intime avec les panaches proto- plasmatiques des grandes et des petites cellules (Fig. IV et V). 2' Couche (glomérulaire). — Cette couche forme une série irrégulière de plexus arrondis, superposés et d'inégale grandeur. Depuis les travaux de Golgi et les nôtres, FlO. IV. — COUPK FRONTAI . . . TRAVAUX ORIGINAUX. 263 ils sont surmenés pourvu que tous ces actes soient fréquemment répétés. lis tendent à s'hypertropliier et à s'agrandir. Telle serait, suivant Manouvrier, professeur à l'École d'anthropologie de Paris, la cause de la déformation spéciale du fémur à laquelle il a donné le nom de platymérie ' . C'en est assez, l'anatomie humaine, l'anatomie comparée, la physiologie s'accor- dent pour rejeter les qualificatifs de muscles biceps (Bellini) ou de muscles triceps (NuHN, Ghuveilhier) donnés à l'agent contractile le plus important de la région an- téro-exteme de la cuisse. Et je m'étonne avec Poirier que le sens anatomique, si exercé, de Testut se soit laissé surprendre sur ce point et qu'il ait conduit le professeur de Lyon « à repousser formellement en anatomie hwnaine, du moins, l'expression de quadriceps * » . DROIT ANTÉRIEUR Absence. — L'absence totale du triceps crural a été observée sur le vivant par Dr.^chmann '. La relation qu'il en a fournie est si obscure qu'on est en droit de se demander s'il ne s'est pas mépris. Variation dans les insertions. — Le droit antérieur s'insère en haut par deux forts tendons: l'un, gros, arrondi, appelé tendon direct ou vertical à l'épine iliaque antérieure et inférieure ; l'autre, plus mince, aplati, nommé tendon réjléchi ou trans- versal à l'extrémité de la gouttière qui surmonte le pourtour de la cavité cotyloide et aussi sur la capsule fibreuse de l'articulation de la hanche. Ce faisceau d'insertion du tendon réfiéchi à la capsule de l'articulation coxo-fémo- ral€ est considéré, non sans raison, par Bellini comme un ligament articulaire*. Pour Roger Williams ' le tendon réfléchi constitue seul le tendon véritable du droit antérieur et ce qu'on nomme tendon direct n'est qu'un trousseau de tissu celluleux condensé, très riche en fibres élastiques. La continuité des fibres muscu- leuses et des fibres tendineuses et la présence de fibres élastiques en nombre égal dans l'un et l'autre de ces tendons infirment cette manière de voir (Réitérer). IsENFLAMM [Anat. Intersuch., 1822, p. 22) décrit une bourse muqueuse entre le tendon réfléchi et la gouttière cotyloïdienne. Cet organe séreux doit être bien rare, car je ne l'ai jamais rencontré. Poirier n'a pas été plus heureux. ^ Inférieurement le droit antérieur se fixe, par un tendon distinct, en avant de l'a- ponévrose commune aux vastes interne et externe dont U est séparé quelquefois par une bourse muqueuse (Theile, Poirier ^) non seulement sur la base de la rotule, au tiers supérieur de la face antérieure de cet os, mais encore, par quelques faisceaux fibreux, ainsi que l'a nettement établi Lorinser, à la tubérosité antérieure du tibia '. 1. L. Manouvrikb, La platymérie. Extraits des BuUelim du congrès d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques, 1889. •2. Testut, Traité des anomalies musculaires. 3. Drachmann, Case of congénital absence of the Quadriceps extensor cruris muscle Nordiskt Medic. Arkiv., vol. IV, p. i, 1872 et Journ. ofanat. anrf p/it/s.,january 1879, p. 204. l. Bellini, Bulletin de la Soc. anal., 1891, t. V, n° II, p. 300. 5. Roger Williams, Journ. of anat. and phys., 1878-1879, t. XIIl, p. 204. «. Poirier, Bourses séreuses du genou. Arch. de médecine, 1886, t. I, p. 698. 7. Lorinser, Verhàltnisse der Strecksehnea in Kniegelenke. Wien med. Wochenschrift, XXIII, 40, p. 919. BIBLIOGR. AMVT., T. IV, N' (i. 18 264 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Les insertions normales du droit antérieur étant connues, voyons les variations qu'elles peuvent présenter. Le droit antérieur peut ne pas avoir de tendon rélléehi ou avoir un double tendon direct (Diemeubroeck, Magalister, deux cas personnels) ou recevoir un faisceau de renforcement provenant de l'épine iliaque antérieure et supérieure. Quelquefois les libres qui font suite au tendon direct et celles qui font suite au tendon réfléchi demeurent distinctes dans une partie de leur longueur. Anatomie comparée. — Au bas de l'échelle des vertébrés le droit antérieur n'a qu'un tendon. L'iléum des mammifères présente une face externe et une face in- terne : la première est en partie articulée avec le sacrum, en partie libre dans l'in- térieur du pelvis ; la seconde se trouve subdivisée en deux parties, par une arête qui relie l'épine iliaque antérieure et supérieure au tubercule cotyloïdien ou épine iliaque inférieure destinée à l'insertion du droit antérieur. La saillie de larête est toujours en rapport avec le développement de l'épine iliaque inférieure, par conséquent du droit antérieur, puisque c'est la force des muscles qui commande la force des ôminences osseuses. Ainsi chez les oiseaux, ou le droit n'existe pas (Lannegrace) ou est rudimentaire (Aux, Sabatier) l'arête n'est pas marquée. Dans les mammifères carnivores le droit antérieur est faible ; aussi l'épine iliaque inférieure est-elle encore très peu saillante. Au fur et à mesure que le droit antérieur se développe et s'accroit en puissance, on voit le tubercule cotyloïdien se prononcer de plus en plus ; il ne suffit bientôt plus aux attaches de ce muscle. Ainsi chez les ornithodelphes et chez la plupart des quadrupèdes, on voit le droit antérieur s'insérer par un fort tendon, non seulement sûr le sommet du tubercule mais encore sur les rugosités situées, soit en avant, sdit en arrière de lut. Chez ces animaux on ne peut pas dire qu'il y ait un tendon direct et un tendon réfléchi. Le muscle embrasse par son tendon toute la pyramide triangulaire que forme l'épine iliaque inférieure. Le tendon réfléchi n'existe réellement que chez les animaux qui possèdent une fosse iliaque interne, car la réflexion du tendon est due au mode même suivant lequel se développe cette fosse. Lorsqu'elle se forme, le tubercule sus-cotyloïdien parait se déplacer ; il s'éloigne de plus en plus de l'acétabulum, mais les parties situées en arrière de ce tubeicule ne changent pas de position. On comprend alors qu'une partie des fibres tendineuses du droit antérieur, celles qui restent toujours implantées dans le voisinage de l'ar- ticulation, seront obligées de se réfléchir pour attendre celles qui partent du tuber- cule, lequel s'est de plus en plus éloigné du rebord articulaire. (Pour détails com- plémentaires, voy. m. iliaque.) Le mécanisme de la formation des deux tendons du droit antérieur déterminé, il ne me reste plus qu'à énumérer les animaux chez lesquels on observe l'un ou l'autre de ces tendons. Le droit antérieur des oiseaux n'a qu'un tendon, le direct (Sabatier). Par contre, celui des rongeurs, du kangurou, de Vorycteropus capensis (Galton) ne possède que le tendon réfléchi. D'après Chauveau et Arloing, celui du motiton n'a aussi qu'un seul tendon ; mais ces auteurs n'indiquent point les inser- tions de ce tendon unique, il nous est impossible de savoir s'il s'agit du direct, du réfléchi, ou bien des deux tendons fusionnés. Chez Xursus americanus, Testut, et, chez le dasypus sexcinctus, Galton n'ont rencontré qu'un seul tendon fixe sur la portion de l'os iliaque qui sépare l'épine iliaque antéro-inférieure de la cavité coty- TRAVAUX ORIGINAUX. 265 loïde. Si je m'en tiens à mes dissections et à celles de Poirier, j'ai tout lieu de croire que le tendon unique du droit antérieur que Strauss-Durckheim, W. Ellen- BERGER, H. Baum, GiRARD, Lesbre, ctc, Ont disséqué dans le chat, le chien, le blaireau, etc., est un tendon double comme celui de l'homme, mais dont les branches de la bifurcation sont tellement rapportées qu'elles paraissent n'en faire qu'une. Ces deux tendons sont soudés dans Vhyaena striata et les protèles (Youxg), les lé- muriens, le cynocéphale (Grandidier et Milne-Edwards) ' et même chez quelques chimpanzés (sujets de Champneys et de Testut.) Dans le murin l'insertion du droit antérieur « se fait au bord supérieur de la cavité cotyloïde et sur la capsule de l'ar- ticulation de la hanche » (Maisonneuve) ; chez les marsupiaux il en est chez les- quels le droit antérieur naît par un tendon et d'autres par deux*. ' Le droit antérieur de tous les anthropoïdes disséqués par Hepburx avait une double origine sauf celui du gibbo7i. Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — A son origine le droit antérieur est quelquefois intimement uni au crural. Macalister a vu le vaste externe et le vaste interne former un canal dans lequel le tendon inférieur du droit antérieur glissait librement jusqu'à la rotule. Le 12 février 1895 j'ai pu montrer aux élèves de mon cours cette malformation chez un homme dont les tendons direct et réfléchi du droit antérieur étaient réunis par une lame aponévrotique. Le vaste externe peut se fixer sur le bord externe du tendon rotulien du droit antérieur. Accessoire du droit antérieur de la cuisse. — Un de mes élèves, Girard, a découvert, en 1880, chez un homme et j'ai vu, moi-même, en 1890, chez une femme, un faisceau musculaire qui se confondait, en bas, avec le bord externe du vaste externe et s'attachait, en haut, par un tendon, arrondi et grêle, au sourcil cotyloï- dien et, par une lame aponévrotique assez lâche, au corps du fémur, au-dessus de l'origine trochantéricnne du vaste externe. Dans le cas de Girard, ce corps charnu insolite était bilatéral et, dans le mien, n'existait qu'à droite. J'ai pu constater net- tement que, dans ces deux cas, il était innervé par un filet de la branche que le nerf crural envoie au droit antérieur. Le professeur Macalister m'a écrit qu'il avait rencontré ce faisceau qu'il a appelé rectus accessorius. Sous le nom de m. ilio-rotu- lien, Moresïi.n a signalé en janvier 1895 une bandelette contractile qui prenait naissance au-dessus de la cavité cotyloïde et venait se jeter sur l'aponévrose de terminaison du vaste externe'. Cette bandelette qui transformait « Je quadriceps en un quinticeps » n'est, à coup sûr, qu'une variété de la malformation que le pro- fesseur Macalister et moi avons rencontrée. Anatomie comparke. — « Le droit antérieur présente chez tous les quadrupèdes, dit Lannegrage, une disposition remarquable ; il se trouve enclavé dans une espèce de gouttière que lui forment les vastes interne et externe, et je crois être en droit de le faire dériver du vaste externe''. » Les connexions si fréquentes du droit anté- rieur et du vaste externe de l'homme semblent confirmer cette manière de voir. 1. QKANutDiBE et A. Milne-Edwards, Hittoire naturelle physique et politique de Vile de Madagascar, t. I, Lémuriens, 2. Macalistek {Ann. and Uagas. Nat. Histor., vol. V, 4 th. série — et Conningham, loco citato suprà). 3. MoRBSTiv, Bulletin de la Soc. anat. 4. LiNNcaRACB, th. cit., p. 37. 266 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Elle est appuyée aussi par l'apparitiou d'un droit antérieur accessoire dans l'espèce humaine, droit antérieur accessoire qui relie le vaste externe au droit antérieur dont il partage l'innervatiou. TRICEPS FEMORAL Vaste externe. Le vaste externe est toujours séparé supérieurement du crural par les vaisseaux et les nerfs émanant de la grande musculaire ou de la circonflexe et de la brauclie tricipitale nerveuse qui pénètrent dans son intérieur par son bord interne. Le vaste externe et le crural, nettement séparés en haut, sont réunis plus ou moins intime- ment, en bas, par de nombreux faisceaux charnus. Le vaste externe s'insère en haut : 1° sur la crête muqueuse horizontale qui limite inférieurement la face externe du grand trochanter ; 2° sur le bord antérieur du grand trochanter au niveau des aspérités qui embrassent en dedans les attaches du petit fessier ; 3° sur la branche externe de bifurcation de la ligne âpre ; 4° à la moitié supérieure de la lèvre externe de la ligne âpre ; 5° à la cloison intermuscu- laire externe ; 6° à la face externe du fémur. En bas il se termine sur une aponévrose qui lui est commune avec le vaste interne et qui va se fixer sur la base et les côtés de la rotule, en arrière du tendon du droit antérieur, en avant de celui du crural. De même qu'une bourse séreuse sépare assez souvent cette aponévrose du tendon du droit antérieur, une autre bourse séreuse la sépare assez souvent du tendon du crural. Hartmann prétend que le développe- ment de ces bourses séreuses est lié à une absence de fusion des quatre portions du quadriceps'. Dédoublement en deux couches. — Il est une particularité du vaste externe sur laquelle les anatomistes, sauf Gegexbaur et Poirier, n'ont pas assez insisté. C'est que le tendon terminal de ce muscle est divisé en plusieurs feuillets tendineux, généralement en deux, quelquefois en quatre, qui reçoivent chacun une couche de faisceaux musculaires. 11 en résulte que le muscle présente une structure lamellaire. Cette division est en rapport avec la division de l'artère circonflexe externe et de la veine qui l'accompagne. Sur quelques sujets ce dédoublement est très accentué. Quand il comprend toute l'épaisseur du muscle il constitue un mode de conformation qui a été décrit comme une anomalie par les professeurs Macalister, W. Gruber*, etc. ÂNATOMiE comparée. — Le dédoublement du vaste externe en deux couches est un arrangement normal chez beaucoup d'oiseaux et chez quelques mammifères. Il est signalé par Alix dans les pigeons, le nothura, le chevalier, la mouette^, par l'oiRiER dans le lapin chez lequel « les deux portions se confondent inférieurement avec le bord externe du couturier* », par Aux et Graïiolet dans le troglodytes Au- \ . HARTUA.N11, Bulletin de la Soc. anat., 1888, 5* série, l. II, et Poiribk, Arch, de médec. 1884. 3. W. Gbcbek, Anat. Notlzen, ein bilaminarer Musc, vastus externus biceps. (Virchow't Areh., Ed. LXXXII, p. 403.) 3. A1.1X, Essai sur l'appareil locomoteur des oiseaux, 1874, p. 436. 4. PoiKiEB, Quadriceps crural, p. S8. TRAVAUX ORIGINAUX. 267 bryï où, parmi les fibres du plan superficiel qui naissent du quart inférieur du fémur, • il y en a qui viennent se terminer directement sur le tendon du droit anté- rieur; d'autres qui atteignent l'angle de la rotule, d'autres sur la capsule articulaire et forment ainsi un muscle capsulaire externe* ». Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Il peut être plus ou moins uni, ainsi que nous l'avons dit, au droit antérieur et même au crural, au vaste in- terne et au muscle sous-crural. Anatomie comparée. — « Le triceps fémoral de la grenouille, dit Guvier, est re- présenté par deux portions bien distinctes : 1° le vaste interne; 2" le vaste externe et le crural qui ne forment manifestement qu'une seule portion. » D'après Alix, le monitor {reptile de l'ordre des saurie?is) n'a qu'un vaste externe et un vaste interne. Le premier, inséré sur les deux tiers inférieurs de la face interne du fémur, ne s'unit à la masse commune que très près de l'articulation du genou ; le second, recouvrant les faces externe et antérieure du fémur, correspond au vaste externe et au crural. Au dire du même auteur, le vaste interne des oiseaux se distingue toujours net- tement ; mais le vaste interne et le crural sont confondus chez les perroquets, les ra- paces et Je cygne. Chez les gallinacés, le vaste externe se distingue difficilement du crural ; il s'en sépare mieux chez les pigeons ; enfin, chez la mouette et le chevalier le vaste interne, le vaste externe et le crural forment trois portions distinctes. Tou- tefois, le vaste interne est de beaucoup le plus complètement isolé. Chez les mammifères Cuvier décrit un vaste interne, un vaste externe et un crural. Girard sépare aussi ces trois portions chez le cheval et les mammifères domestiques. Mais Ghauveau et Arloing, s'inspirant des idées de Crùveilhier , ne donnent au triceps qu'un vaste interne et un vaste externe. Toutefois, au lieu de rattacher entièrement le crural du cheval au vaste interne comme l'a fait Crùveilhier. chez l'homme ils le confondent moitié avec le vaste interne, moitié avec le vaste externe. Si dans le dasypus sexcinctus Galton n'a pas trouvé apparence de crural, il croit que dans Vorycteropus capensis ce muscle a pour homologue les fibres pro- fondes du vaste externe fixées à la face antérieure du fémur*. W. Ellenberûer et H. Baum distinguent dans le muscle le plus puissant de la région antéro-externe de la cuisse du chien quatre chefs dont le droit « est souvent fusionné avec le vaste externe et le crural ou vaste moyen » . Les trois vastes sont entièrement confondus dans Vhyène, l'ours, le phoque et \es fourmiliers (Megkel). L'extenseur de la jambe est formé, chez ces animaux, de deux muscles dont l'un vient de l'ilium et l'autre de la face antérieure du fémur. D'après Isid. G. Saint-Hilaire, les trois portions du tri-fémoro-rotulien « ne sont pas divisées entre elles chez l'orang, et la portion externe s'unit au droit antérieur dans le magot ». Nous avons signalé les relations du vaste externe du troglodytes Aubryï avec le droit antérieur et l'articulation coxo-fémorale. Quant au vaste interne de ce primate • il se termine en partie sur le tendon commun du droit antérieur et du vaste ex- 1. Alix et Gratiolkt, loc. cit., pp. 185, 186. 2. Galton, On dasypus sexcinctus, p. 553, ei On the myology of the oryeteropus capensis , p. 593. 268 BIBLIOGMAIMIIE ANATOMIQUE. terue, ea partie sur l'angle interne de la rotule, et entin sur la capsule articulaire où il se continue dans un faisceau fibreux, lequel, se confondant avec un autre fais- ceau fibreux émané de l'angle de la rotule, se continue jusqu'à la tubérosité interne du tibia en constituant un Wg&ment tibio-rotulien ititeme d'une force remarquable*.» Vaste interne. Il s'insère à toute l'étendue de la lèvre interne de la ligne âpre. On sait qu'en haut la ligne âpre se trifurque : la branche externe qui se dirige en dehors donne inser- tion au grand fessier et plus haut au vaste externe ; la branche moyenne, qui monte vers le petit trochanter, donne insertion au pectinée ; la branche interne traverse très obliquement la face interne du fémur pour gagner le tubercule inférieur de la ligne oblique (intertrochantérienne antérieure) ; quelques anatomistes désignent cette branche sous le nom très convenable de ligne spirale. Le vaste interne se fixe à la lèvre interne de la ligne âpre continuée en haut par la ligne spirale qui donne insertion au faisceau vertical du ligament de Berlin. Plus bas quelques-uns de ses faisceaux charnus s'attachent sur le tendon du troisième adducteur et la cloison intermuscuiaire interne. R. Williams, qui a vu que la face interne du fémur était toujours libre d'inser- tions musculaires et formait une séparation complète entre le vaste interne et le crural, signale encore un petit rameau nerveux qui descend entre les deux muscles, le long du bord interne du fémur, pour se rendre dans les fibres les plus inférieures du crural. Poirier — et je suis de son avis — pense que ce rameau fort grêle est constant, mais qu'il est quelquefois situé plus en dehors, sur le corps même du crural. Dédoublement en deux couches. — Ce vice de conformation a été observé 6 fois par le professeur Maoalister et 4 fois par moi (3 fois chez l'homme : 2 fois des deux côtés, 1 fois à gauche et l fois à droite chez une femme). Le dédoublement complet du vaste interne se rencontre moins communément que celui du vaste ex- terne. Il constitue également une disposition constante dans les oiseaux. Variations des insertions. — Quelques-unes des fibres les plus inférieures du vaste interne se réunissent parfois pour former un ou plusieurs faisceaux qui vont se perdre sur la partie supérieure de la tubérosité du tibia. Nous avons noté précédemment que Alix et Gratiolet ont signalé une disposition similaire dans le troglodytes Aubryï, Connexions plus intimes avec le vaste externe et le vaste moyen (voy. le muscle précédent et le muscle suivant). Vaste moyen ou crural. Si l'on vient à rejeter de chaque côté les corps charnus des muscles précédents, le crural se dégage et apparaît. Sa face antérieure présente une large aponévrose d'insertion : il est facile de décoller avec le doigt cette aponévrose des fibres muscu- laires du vaste externe ; mais cette séparation très facile en haut devient plus difficile en bas, où les deux muscles sont réunis par d'épais faisceaux charnus : 1. Ai.ix et Gbatiolkt, loc cil., p. 486. TRAVAUX ORIGINAUX. 969 en ce point le crural passe sous le. bord inférieur du vaste externe pour devenir sous-cutané à la partie inférieure et externe de la cuisse. Le crural s'insère à la partie supérieure de la face antérieure du fémur, à une plus ou moins grande étendue de la face externe, à la moitié inférieure de la lèvre externe de la ligne âpre — la moitié supérieure est réservée au vaste externe — et à la partie correspondante de l'aponévrose intermusculaire externe. Le tendon du crural, né de l'aponévrose antérieure du muscle, est mince et large : un peu au- dessus de la rotuîe son bord externe s'unit au feuillet tendineux interne du vaste externe ; son bord interne s'unit bien moins intimement au tendon du vaste interne. Toujours, à moins d'anomalie, on peut suivre le tendon du crural jusqu'à la base de la rotule. Il forme la troisième couche ou couche profonde du tendon rotulien. Le muscle crural est composé de lamelles musculaires, superposées concentri- quement à la diaphyse fémorale. Williams, qui a vu ces lamelles nettement séparées à leur insertion, les désigne sous le nom d'arcs cruraux. Variation des insertions. — Le crural peut remonter jusqu'au niveau de la ligne intertrochantérienne comme il peut se fixer en bas, sur la face antérieure du fémur, jusqu'à un pouce et même un demi-pouce au-dessus de l'articulation du genou. (Sandifort, Thésaurus Disserûationum, Roterodami, 1769, p. 249, § VI.) Anatomie comparée. — Un muscle crural indépendant existe chez le dromadaire, \c kangurou, le daman (Meckel), le chien (Ellenbkkger et Baum), le chat, le bœuf, le mouton, la chèvre. Dans le lapin et le porc, il remonte jusqu'au col du fémur et est divisé inférieurement en deux portions (Lesbre). Nous avons dit qu'Aux avait noté l'indépendance complète des trois vastes dans la mouette et le chevalier, parmi les oiseaux. « Dans les chéloniens, dit Lannegrage, ces courtes portions du tri- ceps forment trois muscles bien développés de force à peu près égale. Dans beau- coup de traités d'anatomie humaine, on décrit trois courtes portions du triceps: les vastes externe, interne et moyen. Cette description est légitimée par l'étude des chéloniens. r> Le même anatomiste ajoute qu'il n'a trouvé ces trois portions qu'à partir des reptiles ' . Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Nous n'insisterons pas sur les connexions du vaste interne avec le vaste externe et le droit antérieur sur lesquelles nous ne nous sommes que déjà trop appesantis. Quant à celles qu'il a avec le sous-crural nous allons en parler ci-dessous. SOUS -CRURAL Syn. ; petit jambier ; m. capsulaire (yiBCKKL,) ; m. capsulaire interne (ALixet Gratiolet) ; m. tenseur de la synoviale du genou; « crurœus », subcrurœus subcruralis ; m. artieularia genu. Ce muscle a été décrit pour la première fois par Dupré dans l'ouvrage Sur les sources de la synovie qu'il a publié en 1669, puis par Albinus {Annot. Acad.. lib,, IV, cap. 5, p. 27) qui l'a considéré avec raison comme un faisceau destiné à empêcher le pincement de la synoviale entre les surfaces articulaires dans les mouvements d'extension de la jambe. Huber {Acta Helvetica, vol. III, p. 250) l'a retrouvé ensuite. En 18G9 il a été enfin étudié d'une façon complète par le professeur Kulqewsky, de I, Lankeokàce, ih. cit., p. 44. 270 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Kàsan, qui a consigné le résultat de ses recherches dans les Archives de REicHERTe/ DO Bois-Reymo\d ' . Absence. — En 18 aos je n'ai eu l'occasion de noter que 7 fois, et toujours des deux côtés (5 fois chez l'homme et 2 fois chez la femme), le défaut de présence de ce faisceau musculaire. Avec le professeur Maualister, je crois donc qu'il manque ex- cessivement rarement. Variations des insertions. — Les anatomistes qui se sont occupés du sous-crural avancent qu'il peut naître : a) de la partie inférieure de la face antérieure du fémur ; b) du vaste externe ; c) du vaste interne ; d) ou du crural. L'adjonction du vaste moyen au vaste externe ou au vaste interne ou à l'un et à l'autre de ces deux muscles pour créer à la région antérieure de la cuisse un muscle triceps explique l'erreur dans laquelle on est tombé touchant les insertions supérieures du tenseur de la synoviale du genou. Ce faisceau musculaire provient toujours de la face anté- rieure du fémur à laquelle s'attache le crural ou du crural lui-même dont il est une dépendance, et dont il n'y aurait pas lieu de le séparer, s'il ne s'en distinguait par ses insertions inférieures. Ses fibres ne se rendent point, en elîet, au tendon plat qui reçoit les autres libres du crural : elles se terminent en s'éparpillant soit sur la partie supérieure de la capsule articulaire du genou, le tissu cellulo-graisseux qui la double en dehors ou sur la rotule. Variations de str-ucture. — Le sous-crural est formé habituellement de faisceaux charnus épars dans un tissu cellulo-graisseux. Je ne l'ai vu représenter par une lame musculaire indivise que 12 fois. Il est quelquefois si rudimentaire que, faute d'attention, il pourrait passer inaperçu. Isenflamm, Rosenmuller et après eux Theile, Platonoff, etc., ont remarqué que les flbres musculaires du sous-crural se répartissaient le plus souvent en deux faisceaux distincts, parallèles ou diver- gents soit de haut en bas ou de bas en haut, dont l'interne a coutume d'être plus considérable que l'externe. J'ai toujours trouvé le sous-crural des deux côtés. Peut- il être unilatéral ? Les auteurs sont muets à cet égard. Sabathé m'a montré un sujet sur lequel le sous-crural affectait la forme d'un Y dont la branche d'origine adhérait intimement dans toute son étendue à l'os de la cuisse et dont les deux branches de bifurcation se perdaient insensiblement sur les faces latérales droite et gauche de la séreuse fémoro-tibiale. Lauth et Lodeu ont rencontré la même dispo- sition. En 1895, un de mes prosecteurs, J. Thomas, a disséqué un homme chez lequel lé crural droit était constitué par une bandelette musculeuse compacte et le crural gauche par une dizaine de faisceaux séparés. Les tenseurs de la synoviale du genou à trois, quatre et six faisceaux sont loin d'être exceptionnels. Kuloewsky en a même vu à sept et huit faisceaux. Le pro- fesseur Testut « a observé, dans un cas, trois faisceaux distincts, deux obliques et ,un vertical, se portant sur le cul-de-sac sous-tricipital à la manière de trois rayons convergents». KuLcewsKY a dressé un court tableau des insertions inférieures de ces divers faisceaux. « Les différentes variétés du muscle sous-crural, dit-il, et particulièrement les variations portant sur son insertion terminale, sont en rapport avec le doveloppe- l. Rkichbbt u. du Bois-Retmond's Arch., 1869, p. 410. TRAVAUX ORIGINAUX. 271 ment plus ou moins considérable du prolongement supérieur de la capsule articulaire. Chez les sujets qui possèdent une capsule faiblement développée, les faisceaux sous- cruraux, prenant naissance en haut, comn. l'habitude, se terminent en bas, dans le voisinage de la rotule, sur la paroi supérieure de la capsule. Quand, au lieu de deux faisceaux, il en existe quatre, les faisceaux moyens se terminent comme précé- demment, tandis que les faisceaux latéraux viennent se fixer au bord de la rotule. S'il n'existe que deux faisceaux fortement divergents, ils peuvent se terminer égale- ment sur la rotule. Dans d'autres cas, les muscles sous-cruraux se terminent uniquement sur la partie antérieure du cul-de-sac ou bien sur son milieu, ni en avant, ni en arrière. * Chez les sujets où le cul-de-sac est plus fortement développé, ce qui s'observe surtout dans l'âge moyen, les muscles sous-cruraux sont représentés par une série de faisceaux au nombre de deux à huit (six le plus souvent), séparés les uns des autres par du tissu cellulaire. S'il n'existe que deux faisceaux, ils se perdent, sous forme de deux bandelettes fort minces et entourées de graisse, sur la partie posté- rieure du cul-de-sac ou bien dans le tissu cellulo-graisseux interposé entre le cul- de-sac et le fémur. Existe-t-il quatre faisceaux, les antérieurs s'insèrent sur la face antérieure du cul-de-sac, les postérieurs sur la face postérieure. » Anatomie comparée. — Dans plusieurs animaux, observe Megkel, on voit, sous le faisceau moyen de l'extenseur profond (m. crural ou vaste moyen), plusieurs trous- seaux de flbres musculaires s'étendre du fémur à la capsule de l'articulation du genou, qu'ils attirent à eux lors de l'extension du membre, afin d'éviter la contusion de cette membrane; c'est le petit jambier ou muscle capsulaire*. Ghampneys n'a pas trouvé ce muscle dans le troglodytes niger ni dans le cynocephalus anubis. Chez le troglodytes Aubryï, où il a été disséqué par Alix et Gratiolet, il revêtait la face interne du fémur dans la partie la plus voisine du condyle et venait se terminer en partie sur le vaste interne, en partie sur la capsule articulaire *. Dans le gorille, Vorang, le chimpanzé et le gibbon de Hepburn, il provenait du crural. Il n'y a pas de vestige du muscle capsulaire dans le kangurou, le raton, Vours (Testlt, Shepherd). Chez V hyène et les sarigues il est, au contraire, d'après Megkel, fort et très distinct. H. Young et A. Roblnson n'en font pourtant pas mention dans leur mémoire sur l'anatomie de Vhyaena striata ^. Enfin chez le chat, où il a été mis à nu par Strauss-Durckheim, il se fixe « tout autour de la partie supérieure de la rotule ; les fibres charnues latérales descendant sur la capsule jusqu'aux tubérosités du fémur et quelquefois même jusqu'au tibia». 1. Mbckel,, Anal, comp., t. VI, pp. 403 et 404. 2. Alix et Gratiolbt, loc. cit., p. 486. •h. H. YouNo et A. Robinsos, Journ. of anat. and phys., cité p. 196, 1389. ^72 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. RKGHO>I r»OSXKB.IEUB.JE BICEPS Absence de la courte portion. — Le défaut de présence de la courte portion du biceps a été constaté par Otto, Meckel, Henle, Theile, Budge', Magalister, Knott, etc. En 1889, j'ai cherché en vain aussi, sur les deux cuisses d'une femme, cette branche fémorale du lléchisseur externe de la jambe. Anatomie comparée. — Le fléchisseur externe ou fémoral de la jambe n'a pas de chef fémoral chez la plupart des mammifères au-dessus des anthropoïdes. A part le coaïfa et les hurleurs, « dans tous les autres singes que j'ai disséqués, je ne lui ai trouvé qu'une tête ischiale, » dit Meckel. Cette assertion générale de Meckel a été confirmée depuis par les recherches de Churgh sur le cebus et l'inuus nemes- Irinus, de Champneys sur le cynocephalus anubis, de Bischoff sur le cynocephalus maïmon, le pithc.cia hirsuta, le macacus cy7iomologus, le hapale penicillala, etc. La branche fémorale du biceps de l'homme* manque encore dans la girafe (La- vogat), le chien (W. Ellenberger, U. Baum, Girard), le chat (Strauss-Durgkheim), le bœuf, le mouton, la chèvre, l'dne, le cheval, le drofnadaire (Arloing et Chau- veau), le dasypus sexcinctus, Vorycteropus capensis (Galton), etc., etc. Indépendance complète ou incomplète de la longue et de la courte portion. — Dans un cas signalé par Magalister ces deux portions entièrement indépendantes étaient insérées à la tête du péroné par deux tendons séparés l'un de l'autre par le ligament latéral externe de l'articulation du genou. Je n'ai pas rencontré cette dis- position mais j'ai vu une fois à gauche chez un homme les deux branches du biceps divisées jusqu'à un travers de doigt au-dessus de la tête du péroné. Anatomie gomparék. — Dans l'aï, Je fourmilier le biceps crural est composé de deux muscles entièrement distincts. U en est de même chez le gorille (Is. G. Saint- HiLAiRE, DuvERNOY, Hepburn, Deniker, etc), chez Vorang (Elschoff, Hepburn) et chez le gibbon (Deniker). Chez le gibbon le docteur Hepburn avance toutefois que quelques fibres musculaires se portent du chef fémoral sur le tendon terminal du chef ischiatique. Dans le chimpanzé les deux chefs ne sont d'ordinaire que partiellement fusion- nés. Les faisceaux antérieurs de la courte portion du biceps se terminaient seuls sur le tendon de la longue portion dans le chimpanzé disséqué par Testut. Les ten- dons des deux branches du biceps du troglodytes niger que Champneys a eu en sa possession, se croisaient sans se confondre entièrement Dans le troglodytes Aubryï d'ALix et Gratiolet le mode de conformation se rapprochait de celui observé par 1. BuDOE, Henle u. Pfeufer, vol. X, p. 128. 2. En parlant de ce muscle, Dumehbkobck s'e.xprime ainsi : « Le biceps, qui vient de l'ischion, se porte le long de la partie extérieure de la cuisse, vers le milieu de laquelle ou environ, il reçoit comme une masse de chair, presque semblable à un muscle (ce qui a fait dire à quelques-uns que la seconde lêle vient du milieu do la cuisse; ; mais selon la remarque de Bauhin, cela arrive véritablement dans l'homme mais non pas dans les singet ; ainsi, descendant plus bas, il va s'implanter par un ^endon considérable dan.s le péroné ». TRAVAUX ORIGINAUX. "llS Tesïut, Dans celui de Hepburn Je chef ischiatique et le chef tibial étaient absolu- ment indépendants. Il est digne d'intérêt de remarquer que la séparation primitive des deux portions du fléchisseur péronéal du chimpanzé est nettement indiquée par leur mode d'inner\'ation différente de celui du biceps de l'homme. Tandis que, dans l'espèce humaine, le tronc du nerf sciatique fournit directement desjilets séparés pour le grand adducteur, le demi-tendineux, le demi-membraneux, et les deux têtes du biceps, dans le chimpanzé un rameau détaché du tronc du nerf sciatique, immédiatement au-dessous de la grande échancrure sciatique, fournit deux branches collatérales : une pour l'extrémité supérieure du demi-tendineux, une pour le tiers supérieur de la longue portion du biceps et des branches terminales pour la portion proximale du grand adducteur, la portion externe ou distale de ce même muscle, la portion moyenne du demi-tendineux et le demi-membraneux. Quant à la courte portion du biceps elle est innervée par deux filets émanant du tronc du grand nerf sciatique, vers le milieu de la cuisse '. De l'absence de la courte tête du biceps crural dans le cebus, Vinuus vemestrinus, le cynocephalus anubis, etc., de l'indé- pendance complète des deux têtes dans le gorille et Voraug et dans le gibbon, de l'union partielle des tendons terminaux dans le chimpanzé, mais de l'innervation différente des deux corps charnus auxquels ils font suite (intégration du nerf scia- tique des anatomistes anglais), et de la fusion totale des deux tendons dans l'homme, quelques naturalistes ont conclu que le chimpanzé est celui des primates, qui au point de vue myologique, se rapproche le plus de l'homme. Observons qu'à l'état normal l'indépendance des deux portions du biceps est indi- quée chez l'homme par la bifidité inférieure du tendon commun dont la branche antérieure porte en avant du ligament latéral externe et la branche postérieure en arrière de ce ligament. Rappelons de plus que, pour Lavoc.\ï, la portion inférieure du biceps est chez l'homme un reliquat d'un muscle particulier, du muscle crural externe dont la partie supérieure est devenue aponévrotique (voy. m. grand fessier, que pour Laxnegrace la longue portion est aussi un muscle spécial, ïiléo-péronéal transformé des reptiles. Division de la courte portion en plusieurs fascicules. — Cette anomalie est notée sans détail par M.\galister. En 1S90, un de mes élèves, Normand, aujourd'hui médecin militaire, a disséqué une femme dont la courte portion des biceps droit et gauche était divisée en deux lames entièrement indépendantes jusqu'à un travers de doigt au-dessus du tendon commun. ÂXATOMiE GOMPAUÉE. — Daus le troglodytes Aubryï d'Aux et de Gratiolet, la courte portion du biceps était formée de deux plans musculaires unis par leur bord antérieur. Ces deux plans s'inséraient simultanément sur la moitié inférieure du fémur. En bas ils avaient des attaches fort distinctes. Les fibres du plan antérieur et celles du plan postérieur qui leur faisaient face se terminaient avec le tendon de la longue portion sur le péroné et sur le tibia. Quant aux fibres postérieures du plan posté- rieur elles se perdaient dans l'aponévrose jambière postérieure -. 1. Cette disposilion, sur laquelle Champneys a insisté, n'a pas été signalée par Alix et Gkatioi.kt dans le troglodytes niger. 2. Nous omettons ici volontairement les lames aponévrotiques d'hisertiou A la tubérosité externe du tibia et à l'aponévrose jambière dont nous aurons à traiter plus loin. Aux et Gkatioi.kt, Anat. du troglodytes Aubryï, cité p. 188. '^14- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. « Chez mou chimpanzé, dit Testut, les faisceaux inférieurs ou postérieurs de la courte portion se séparaient nettement des autres faisceaux placés en avant. » Variations des insertions inférieures. — Pour moi comme pour Theile , Cru- VEiLHiER, Leidy, otc, 'le bicops fémoral se termine par un tendon large fort et épais qui se fixe à la partie externe de la tête du péroné par deux branches qui embras- sent le ligament latéral externe de l'articulation du genou et duquel émane un cordon qui se perd sur la tubérosité externe du tibia, et une expansion fibreuse qui se con- fond insensiblement avec l'aponévrose jambière. Souvent un ou plusieurs tractusmusculeux se substituent à l'aponévrose détachée de la branche postérieure du tendon, qui prolonge la longue portion vers le calcanéum. Kelly a disséqué deux bandelettes de ce genre dont l'une s'épanouissait sur l'apo- névrose jambière derrière le condyle externe du tibia et l'autre sur la partie moyenne de la face interne de cette même aponévrose. Le professeur Nicolas, de Nancy, a vu une lame musculeuse longue de 0'°,\b c. se détacher de la partie moyenne du bord interne du biceps pour se jeter sur l'ex- trémité supérieure du bord interne du jumeau interne '. Otto (Path. anat. soutK's transact., p. 244) et Kelgh (Beitrdge, p. 42) ont rencontré chacun un faisceau qui se portait sur le tendon d'Achille et par son intermédiaire sur le calcanéum. Trois autres fjiisceaux de même nature ont été décrits sous les noms de muscxUi tensores fasciae suralis par le professeur W. Gruber dans ses Beobachtungen aus der menschl. und vergleich. Anatomie (II. Heft, p. 56, 58, Berlin, 1879). Le premier, unilatéral, détaché de la face antérieure de la longue portion du biceps, du côté droit, venait renforcer le tendon des jumeaux. Le second, bilatéral, émanait, à droite, de la longue portion du biceps et allait rejoindre le tendon d'Achille et, à gauche, provenait à la fois de la longue portion du biceps et de l'aponévrose poplitée et se jetait sur l'extré- mité inférieure du jumeau interne. Le troisième, également bilatéral, avait une dispo- sition beaucoup plus compliquée. A droite, il gagnait le tendon d'Achille mais était composé de deux corps charnus réunis, dans le creux poplité, par un tendon ; à gauche il était renforcé par un trousseau de fibres détachées du demi-tendineux au niveau de l'insertion tendineuse qu'il présente. En 1891, dans le Journal o/ anatomy and physiology, Halliburton a appelé l'attention sur une bandelette musculeuse d'une contexture encore plus bizarre. Cette bandelette naissait aussi de la longue portion du biceps mais devenait tendineuse dans le creux du jarret où elle fournissait une expansion fibreuse à la tête du péroné et à l'aponévrose jambière, redevenait ensuite charnue, puis tendineuse pour gagner le tendon du biceps sural. On peut regarder, enfin, comme une variété de la bandelette musculeuse ci-dessus, le faisceau bifide décrit par Turner, en 1872, sous le nom de tensor fasciœ poplitealis^. Ge faisceau qui se fixait en bas sur l'aponévrose poplitée dont il semblait être le tenseur avait pour origine deux chefs musculaires dont l'un continuait la longue portion du biceps et dont l'autre partait de la ligne âpre. Un faisceau encore plus singulier a été trouvé ultérieurement par Turner : il naissait de la portion fémorale du biceps et, situé plus superficiellement que le nerf sciatique, gagnait le creux du jarret, s'engageant 1. PiiBNANT, Bulletin de la Société des sciences de Nancy, I89i, et tirage à part, p. 19. a. TuBNER, Journ. of anat, and phys., may i872, p. 442. TR\VAUX ORIGINAUX. 275 entre les deux Jumeaux, et se prolongeant en un tendon grêle, qui peu à peu se fu- sionnait avec le tendon d'Achille'. J'ai disséqué 3 fois : 2 fois chez l'homme ( 1 fois des deux côtés et 1 fois à droite) et 1 fois che^ la femme, à gauche seulement, le faisceau ischio-jambier de la longue portion du biceps. Sauf chez l'homme où il n'existait qu'à gauche et allait rejoindre le tendon d'Achille, à 2 centimètres au-dessus du calcanéum, chez tous les au- tres sujets il venait se terminer plus ou moins bas sur l'aponévrose jambière. En fé- vrier 1896, il a été signalé encore par A. Boveko {Giornale délia reale academia di medicina di Torino) . Anatomie comparée. — W. G RUBER prétend : 1° qu'il a décrit le premier cette mal- formation; 2° que cette malformation ne correspond à aucune disposition animale. A la première de ces affirmations nous opposerons que les recherches de Gruber sur cette question datent de 1865 et que celles de Otto et deKELcn sont antérieures à 18U. Quant à la seconde, nous avouons que nous ne comprenons pas comment elle a pu être émise par le savant anatomiste russe. Le biceps crural atteint la région jambière dans un grand nombre d'espèces ani- mabs. « La longue portion du biceps est remarquable à bien des points de vue, observe Lannegrage *. Ce n'est que dans les mammifères et les oiseaux que ce muscle est fléchisseur, comme le veulent ses insertions sur la tubérosité de l'ischion, d'une part; sur la tête du péroné, d'autre part. Toutefois, si l'on étudie avec atten- tion son insertion inférieure, on voit que son tendon terminal fournit une expansion fibreuse à la tubérosité externe du tibia et à l'aponévrose antérieure de la jambe. Ce n'est que par cette expansion qu'il se rattache, chez l'homme, à la face dorsale, et nous rappelle le muscle iléo-péronéal extenseur des amphibiens et des reptiles qui lui est analogue. » Le prolongement de la longue portion du biceps de l'homme sur la jambe • rappelle, dit Magalister, l'insertion normale du biceps chez les animaux des ordres inférieurs, chez le lion, par exemple ' ». L'exemple du professeur Magalister est bien choisi. C'est sans conteste, dans les carnassiers, le chat, Vours, V hyène (Meckel), le chien (W. Ellenberuer et H. Baum) que le biceps descend le plus bas et reproduit le plus exactement les modes de conformations bizarres de la longue portion de ce muscle, constatées chez l'homme par Otto, Kelgh, Gruber, Halliburton, etc. Le biceps descend également plus ou moins bas le long de la jambe en se fixant soit à l'aponévrose jambière, soit au péroné dans le porc-épic, la marmotte, le lièvre, le cabiai, le fourmilier , Vaï (Meckel), Véchidné, V ornithorynque (Lanne- orage), le coati, le raton, la loutre, le koala (Youno), l'oryctérope du Cap (Galton), Vamardillo (Humphry), les solipèdes, \q chimpanzé d'Aubry (Alix et Gratiolet), etc. BoRELLi a enseigné que la longueur de la fibre rouge d'un muscle est proportion- nelle à l'étendue du mouvement qu'elle est apte à produire. Cette distinction entre i. TuuNBE, Absence of extensor carpi ulnaris and présence of an accessory aurai muscle. Journ. of anat. and phys., vol. XIX, p. m, 1885. i. LAHNEaRÂcB, th. cit., p. 35. 3. Macai^istbr, cat. cit., p. I17. 276 BIBLIOGKAPHIE ANATOMIQUE. la longueur de la Qbre contractile rouge et la libre blanche inerte du tendon sur laquelle le professeur Marey s'est appuyé pour expliquer la nature entièrement musculeuse du couturier, lui a servi aussi pour expliquer les divers modes de con- formation de l'extrémité inférieure du biceps dans la série animale (voy. plus loin Considérations générales sur les variations du système musculaire de l'homme). Faisceaux surnuméraires et connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Les faisceaux anormaux qui renforcent le biceps sont de deux ordres : les uns. émanent des parties molles ou dures du bassin et vont rejoindre la longue portion ; les autres proviennent des parties molles ou dures de la région postérieure de la tsuisse et vont se perdre dans la courte portion. Nous allons les étudier successi- vement. I. — Faisceaux pelviens. — Us peuvent se détacher soit : a) Du coccyx (un cas observé par Testut chez un nègre, et un par moi [des deux côtés] chez une Angolaise) ; p) Du sacrum' (Magalister) ; y) Du grand ligament sacro-sciatique (un cas personnel, à droite, chez un homme) ; 8) De la tubérosité de l'ischion (Sommering, p. 21(i; Gantzer, op. cit, p. 15, et Blandin, op. cit., p. 524); s) De la face profonde du grand fessier, à quelques centimètres de ses insertions iliaques (Wood). De tous les faisceaux pelviens énumérés ci-dessus, celui que l'on rencontre le plus communément c'est celui qui se fixe à l'ischion. Mes élèves ou moi l'avons disséqué 5 fois : 3 fois chez la femme et toujours des deux côtés ; 2 fois chez l'homme : 1 fois des deux côtés, 1 fois à droite seulement. Un de mes prosecteurs, Jacques Thomas, a appelé, le 8 février 1893, mon attention sur une anomalie bi- latérale très curieuse qu'il venait de trouver*. 11 s'agissait d'une lame musculeuse située à la partie postérieure de la cuisse, en arrière de Ja longue portion du bi- ceps dont elle était entièrement indépendante. Triangulaire et assez épaisse au niveau de la tubérosité de l'ischion sur laquelle elle s'insérait, à côté et en arrière de la longue portion du biceps, cette lame s'amincissait progressivement, de teUe sorte qu'à sa terminaison elle n'était plus représentée que par quelques libres pâles qui se perdaient sur la partie postérieure et le bord externe du tendon d'Achille. J'ai fait mouler cette pièce intéressante dont j'ai observé un nouveau spécimen en 1894. Dans le second cas, les fibres ne dépassent pas toutefois le creux poplité. Je pro- pose de nommer ce faisceau, sur lequel la littérature anatomique est muette, muscle accessoire de la longue portion du biceps. II. — Faisceaux cruraux. — Ils peuvent naître : o) Du fascia lata dans le voisinage de l'extrémité supérieure de fa ligne âpre (Henle) ; P) De la ligne rugueuse qui réunit le grand trochanter à la ligne âpre (Giacoaiini, Annotazioni sopra l'analomia del Negro, 1882, p. 49) ; y) De l'extrémité supérieure delà ligne âpre (GrChbr, Arch.de Meckel, t. V.), 1 cas personnel, à droite, chez une femme ; 1. Dans ce cas, comme dans le précédent, le faisceau surnuméraire repose sur le grand ligament sacro-sciatique. 2. Ledoublb, Dix muscles nouveaux dans l'espèce tiumaine, Bibliographie anatomique, 1896. TRAVAUX ORIGINAUX. 277 S) Des jumeaux et du condyle (Gruber, Arch. de Mdller, 1848, p. 30) ; e) Du grand adducteur (Magali.ster) ; i) Du vaste externe (Macalistkk) ; 1 cas personnel, des deux côtés chez un homme). Nous passerons sous silence les faisceaux d'union entre le biceps et le demi-ten- dineux dont nous traiterons plus loin. Anatomie go.\ipauée. — Le biceps crural est un des rares muscles qui méritent aussi bien en anatomie comparée qu'en anatomie humaine le nom sous lequel ils sont désignes. Dans les espèces animales où la courte portion fémorale de l'homme fait défaut il a presque toujours deux têtes pelviennes : une tête ischiatique et une tête coccygienne. Pour bien comprendre la réapparition des faisceaux coccygiens et des autres faisceaux surnuméraires pelviens de la longue portion du biceps chez l'homme, il est nécessaire de connaître exactement la position et les attaches de cette longue portion dans les vertébrés inférieurs. Vanatomie comparée démontre que la longue portion du biceps n'est pas au bas de l'échelle des vertébrés un muscle ischiatique, mais un muscle iliaque. Dans Vaxolotl, Ja salamandre (itrodèles), la grenouille [anoure), la tortue de terre (chélonien) le lézard vert (lacertilienj elle se lixe, d'une part, sur le bord postérieur de Viléum et, d'autre part, sur un point variable du tiers supérieur du péroné. D'après Sabatier, « le fléchisseur péronier a chez les chamœléonides, les crocodi- liens et même chez les oiseaux la forme d'un triangle isocèle dont la base s'insère au-dessus de la crête supérieure de l'ilion postérieur et parfois en avant, jusqu'à la portion commune des deux liions ». A partir de l'ordre des ornithodelphes il devient ischiatique. L'ischio-péronéal de Véchidné s'attache à la partie postérieure de l'ischion et celui de Vornithorynque au tubercule terminal de cette tubérosité. Dans la giraje il se fixe encore, par une aponévrose, à la crête iliaque, ainsi qu'à l'épine sus-sacrée, jusqu'à la pointe de l'ischium, où il s'implante fortement (Lavocat). « Je m'étais toujours demandé pourquoi, dit Lanneurage, le biceps était le seul muscle ischiatique qui se dirigeât du côté externe de la jambe. Vanatomie comparée m'a démontré que le biceps n'est pas primitivement un muscle ischia- tique; qu'il est iliaque au début; que, dans les vertébrés inférieurs, il est très éloigné du demi-membraneux et appartient au groupe des muscles extenseurs. Il constitue Viléo-péronéal extenseur des amphibiens et des reptiles qui se détache du bord postérieur de l'iléon. Dans les oiseaux ce muscle prbvient de la crête ischiatique, et cette nouvelle situation fait déjà pressentir qu'il va, chez les inain- mifères, passer sur l'ischion Le biceps des mammifères est le dernier venu sur la tubérosité de l'ischion, ce qui explique pourquoi il est aussi le plus superficiel. « On sait que chez l'homme, le grand ligament sacro-sciatique comprend les fibres qui relient l'épine iliaque postérieure à l'ischion, et qu'on pourrait considérer ces fibres comme le vestige de la portion du biceps qui était primitivement comprise entre l'ischion et l'iléon ' . » Kous avons écrit il y a un instant que le biceps qui, au-dessous de l'ordre des primates, était dépourvu de chef fémoral, méritait encore son nom parce que ce chef crural était remplacé par un autre chef provenant de la colonne sacro-coccygiennc. 1. Laxnegrâcb, Ut. cit., p. 36. i278 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Ce chef coccygieu a été signalé par Mbgkel dans le lapin, les cabiais, le kangurou, le coati, le raton, par Mbgkel et Humphry dans le phoque, par Meckel, Young et RoBiNSON dans l'hyène striée, par Strauss-Durckheim dans le chat, par Mûrie et MiVABT dans le tapir, par Younu dans la civette, etc. Ce chef coccygien du biceps est au point de vue de l'anatoraie philosophique l'ho- mologue d'un des agitatores caudx des vertébrés inférieurs (le caudo-crural) qui s'est soudé au long chef du biceps comme il se soude au demi-tendineux ou au demi-membraneux (voy. m. du périnée). Quant à la bandelette provenant du grand fessier, signalée par Wood, elle n'est qu'un vestige de la tête iliaque du fléchisseur péronéal dont l'extrémité supérieure, troublée dans son développement ontogénique, s'est atrophiée. L'accessoire de la longue portion du biceps a aussi, comme nous l'avons indiqué dans notre mémoire sur dix muscles nouveaux chez l'homme {Bibliographie anato- mique, juillet 1896), des homologues dans la série animale. Dans le chien, le fléchisseur externe de la jambe s'insère en haut sur le liga- ment sacro-sciatique et sacro-épineux, ainsi que sur la tubérosité de l'ischion, par un chef très fort ; puis par un chef plus grêle, sur cette même tubérosité, mais en dedans du long chef. Ce sont ces chefs qui bientôt réunis constituent tout le muscle. Le biceps crural du dasypus sexcinctus est composé de deux faisceaux qui naissent l'un à côté de l'autre de l'ischium et demeurent distincts dans toute leur longueur. L'antérieur se termine sur l'aponévrose jambière au niveau du calcanéum après avoir fourni un trousseau de flbres qui s'éparpillent en dehors, sur cette aponévrose jusqu'à l'insertion du fascia lata. Le postérieur, intimement uni à son point de départ avec le grand fessier, croise le précédent et se perd sur la gaine du jumeau externe *. Dans V ktlas d'anatomie comparée de Cuvier et Laurillart on peut voir, sur une des planches réservées à la myologie de la loutre, le dessin d'un muscle grêle qui se rapproche beaucoup de la tête ischiatique postérieure indépendante du biceps du dasypus sexcinctus. Recouvert par le grand fessier et le moyen fessier du bord antérieur duquel il surgit, ce muscle constitue un faisceau accessoire du fléchisseur péronier qui « au lieu de s'épanouir sur l'aponévrose jambière, comme le biceps, se réunit au gastrocnèmien externe et contribue à former le tendon d'Achille' ». One bandelette identique est représentée par les mêmes auteurs dans les planches d'anatomie de Vhyène et indiquée « comme un mince et large ruban musculaire qui descend tout le long de la cuisse et va se fixer vers le milieu de la jambe sur le fléchisseur du pouce* ». « Il y a chez le chien, m'a écrit M. Lavocat, un cordon musculaire long et grêle qui procède comme le biceps crural, devant lequel il est situé, de la tubérosité ischiale et du petit .ligament sciatique et qui se termine sur la tête du tibia. Ce cordon parait appartenir comme accessoire au biceps crural et ne pas représenter l'un des abaisseurs de la queue des batracietis urodèles. • 1. W. Ellenbebobr et H. Baom, loc cit., p. 244, et Wood, Proceeding of ihe Roy. Soc, mai 1867, n° 93, p. 541. s. Galton, On datypuf êexcinclus, cité p. 554. 3. GnviEK et LADBILI.ART, Anat. comp., pi. iio, fig. I. t. Ibid., pi, 131. TRAVAUX ORIGINAUX. 279 En ce qui a trait aux faisceaux cruraux qui vont renforcer la courte portion du biceps, nous serons aussi concis que possible. Cette courte portion est plus ou moins large dans les espèces animales où elle existe, autrement dit, elle se fixe à la ligne âpre dans une étendue variable. Chez l'aï et le pangolin, elle est reliée au grand trochanter par des trousseaux de libres détachées de la partie supérieure de la ligne âpre et chez le chimpanzé elle peut descendre jusqu'au condyle interne. Enlin le fléchisseur péronéal ou son accessoire sont normalement unis, dans le chien (Ellenberger et Baum), Vaï, Vunau (Humphry), les ruminants, les solipèdes (Meckel), etc., au demi-tendineux et dans le dasypus scxcinctus, aux jumeaux. DEM! -TENDINEUX Indépendance du demi-tendineux et de la longue portion du biceps à leur naissance. — L'indépendance complète du demi-tendineux et de la longue portion du biceps à leur origine à l'ischion a été signalée par Magalister, Gruber, Lan- NEGRACE, etc. Jc l'ai observée deux fois'. La bourse séreuse décrite par J. Gloquet entre les tendons supérieurs du demi- tendineux et du demi-membraneux est assez rare. Le professeur Magalister pense qu'elle existe seulement une fois sur 30 sujets. Si je m'en réfère à mes propres recherches, cette proportion serait encore exagérée. Anatomie comparée. — L'anomalie en cause est expliquée par ce que nous avons écrit plus haut. A savoir : 1° Que la longue portion du biceps n'est pas primitivement un muscle ischia- tique mais un muscle iliaque ; 2° Que dans les vertébrés inférieurs elle est très éloignée du demi-tendineux et du demi-membraneux ; 3° Qu'elle ne se rapproche qu'insensiblement du demi-tendineux avec lequel elle linit par se confondre en haut. Variations de l'intersection aponévrotique. — L'intersection aponéwotique qui coupe la partie moyenne du corps charnu est très variable. Ordinairement elle a la largeur du petit doigt et est dirigée obliquement de haut en bas et de dedans en dehors. Elle me paraît à peu près constante. Quelquefois elle est traversée sur ses bords ou dans son milieu par des trousseaux musculeux. Assez fréquemment elle est double (Sqemmering; 5 cas personnels : 3 cas chez l'homme, 1 fois des deux côtés, 1 cas à droite et 1 cas à gauche ; 2 cas chez la femme et toujours des 2 côtés). Anatomie cojiparée. — Le docteur Hepburn a noté la présence d'une intersection aponévrotique dans le corps du demi-tendineux du gibbon, de Vorang et du chimpanzé et Magalister dans le corps du demi-tendineux du chimpanzé. Cette intersection n'existait pas chez le troglodytes niger de Champneys. Humphry ne l'a pas rencontrée davantage dans le cyclothurus, ni dans le manis. Comme nous l'avons exposé en traitant des muscles du périnée, l'intersection du demi-tendineux de l'homme indiquerait, au dire du professeur Humphry, le lieu où le caudo-pédal et le cruro-pédal confondus dans les vertébrés inférieurs viennent s'unir à Vadducto- Jlexor mass du membre postérieur et plus particulièrement à la portion de cette lame musculeuse de laquelle dérive le demi-tendineux. 1. Ledoublb, Dict. encyclop. des sciences médicales, art. Demi-lendinextx. BIBLIOQR. AUAT., T. IV, KO 6. 19 280 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Le professeur Testut a vu du côté droit, sur un sujet adulte, le tendon du demi-tendineux se confondre à 2 centimètres au-dessus du condyle interne avec le tendon terminal normal du demi- membraneux. J'ai disséqué, chez un nègre d'origine indéterminée, à droite et à gauche, une languette rougeâtre, épaisse comme le petit doigt, qui reliait le demi-membraneux à la portion du demi-tendineux située au-dessous de son intersection. Sur un homme de 46 ans, mort de phtisie, j'ai vu aussi une expansion musculaire, large de 2 cent. 1/2 environ, étendue transversalement de la portion moyenne de la courte portion du biceps vers le tiers inférieur du bord externe du demi-tendineux. Frceligh a trouvé de même un faisceau contractile, long de 10 centimètres, large de 3 à 4 centimètres qui se portait obliquement de dehors en dedans et de haut en bas, du biceps sur le demi-tendineux, vers la partie moyenne de la jambe '. Il résulte d'une observation de Max Flesgh que la longue portion du biceps peut fournir (à la rencontre du premier quart et du deuxième quart à partir de l'ischion) un faisceau de renforcement au demi-tendineux. Les deux muscles sont ischiatiques par leur origine, et la présence du faisceau mentionné par Flesgh n'a rien que de très naturel. Le professeur Humphry a rencontré un faisceau analogue sur le membre pelvien de Vunau '. Gruber a décrit avec détails l'anflmalie qui nous occupe et l'a distinguée de celle qu'il a appelée muscle tendineux à deux chefs vrai et qu'il a considérée comme inédite. « Le muscle tendineux reçoit quelquefois, a-t-il remarqué, dès après sa séparation du long chef du biceps de la cuisse, un faisceau charnu de ce dernier muscle. J'ai observé un nombre notable de cas de cette anomalie, etc. - » Anatomie comparée. — *Pour Hu.mphry et Lanxegrage le demi-tendineux, le demi- membraneux el le droit interne de l'homme sont représentés dans les vertébrés inférieurs par un seul corps charnu, « le muscle long fléchisseur et adducteur de la jambe. » Chez les chéiroptères, CuviERue reconnaît pas le demi-tendineux comme un muscle distinct. Dans le genre pteropus que Cdvier a plus spécialement étudié, le droit interne (demi-tendineux, d'après Blanchard) se réunit, en effet, au demi- membraneux (biceps, d'après Blanchard). Dans l'aï les deux fléchisseurs tibiaux sont confondus depuis leur origine ischiatique jasqu'au milieu de la cuisse, et, dans le kangurou, depuis le milieu de la cuisse jusqu'à leur terminaison au tibia. Dans le castor la fusion des deux muscles est complète (Meckel). Variations des insertions inférieures. — La branche inférieure du tendon ter- minal du couturier ne recouvre pas toujours la branche supérieure du tendon du droit externe ; la branche inférieure du tendon droit interne ne recouvre pas toujours non plus la branche supérieure du tendon du demi-tendineux comme le prétend Bellini'. Les tractus flbreux qui se détachent du tendon terminal et qui sont signalés par Theile, Ellis, Sappey, peuvent être remplacés par des tractus muscu- leux. Deux cas de ce genre ont été observés par lé professeur Wexzel Gruber. Dans 1. FBŒI.ICH in Prenant, loco cilato suprà,p. 17. 2. Grubee, Analomische Nolizen, Virch. Arcli., Bd. GUI, 1886. 3. Bbllisi, Bullelin de la Soc. anal., 1892, t. VI, pp. 463, 464. TRAVAUX ORIGINAUX. 281 le premier le faisceau accessoire était charnu à sa partie moyenne et tendineux à ses deux extrémités ; dans le second il était charnu dans toute son étendue '. Le professeur Testut a mis à nu un faisceau analogue, mais qui était charnu à son origine et tendineux à sa terminaison. En 1892, j'ai disséqué, chez une femme, une bandelette musculaire bilatérale en forme de V dont le sommet se détachait du tendon du demi-tendineux, au niveau du point de réflexion de ce tendon derrière le condyle interne du fémur, et dont les deux branches se terminaient sur la face interne de l'aponévrose jambière, l'antérieure à 8 centimètres, la postérieure à 6 centimètres, au-dessus de l'articula- tion tibio-tarsienne. Anatomie comparée. — Les fléchisseurs tibiaux de la jambe se prolongent, comme les fléchisseurs péroniers, bien au delà da genou dans un grand nombre d'espèces, dans Voryctérope du Cap, le talou à six bandes (Galton), le kangourou, le chien, les solipèdcs, les ruminaiits (Megkel), le cynocéphale anubis (Champneys). Dans les anthropoïdes « les muscles grêle et demi-tendineux descendent également assez bas (Hartmann, Magauster, Ghampneys, Alix et Gratiolet). Chez les anthropoïdes dis- séqués par le docteur Hepburn le demi-tendineux s'étendait inférieurement plus loin dans le gibbon, Vorang et le chimpanzé que dans le gorille. Chez le chimpanzé disséqué par Vrolik le muscle en question avait les mêmes limites inférieures que dans l'espèce humaine. U y a longtemps déjà, au surplus, que Cuvier a observé que « chez tous les mam- mifères le demi-tendineux et le demi-membraneux se terminent par une expansion aponévrotique qui descend beaucoup plus loin sur la jambe que chez l'homme, et que cette disposition en rapport avec la demi-flexion des genoux des animaux est incompatible avec la station debout. Mais que la transition entre la station quadru- pède et la station bipède est nettement marquée par l'ascension progressive des fléchisseurs du jarret. Le professeur Rolleston déclare que chez les jeunes enfants il est facile de constater que le demi-tendineux et le demi-membraneux s'attachent plus bas : * A most signiflcant fact », conclut Ghampneys *. Le professeur Marey, qui a expliqué les transformations du couturier et du flé- chisseur péronéal dans la série animale, par Tharmonie qui existe entre la fonction et l'organe, a interprété de même les transformations des fléchisseurs tibiaux ' [voy. plus loin. Considérations générales sur les variations du système musculaire de V homme). Faisceaux surnuméraires. — Les faisceaux de renforcement du demi-tendineux proviennent du bassin ou de la cuisse comme ceux du fléchisseur péronier. I. Faisceaux pelviens. — Quelques-unes des fibres de la lame musculeuse coccy- bicipitale disséquée sur un nègre par Testut « se jetaient dans le demi-tendi- neux, constituant, pour ce muscle, un faisceau d'origine surnuméraire coccygien ». Un second chef musculaire naissant de l'ischion, à une petite distance du tendon supérieur d'origine du muscle normal, rejoint souvent le demi-tendineux au niveau 1. W. Grdbee, Ueber einen von M. semi-tendinosus abgegangenen Musc, tensor fascia suralis (Bulletin de l'Académie des sciences de Saint- Pélersbotirg, 1872, col. 290 et ibid, 1873, col. 184. 2. Ghampneys, Journ. of anat. and jihys. cité, 2^ sér., n» IX, 1871, p. 195. 3. Maret, la Machine animale, cité, pp. 79, 80, 81. 282 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, de l'intersection aponévrotique. Macalister a trouvé, et j'ai trouTé moi-même, une fois, des deux côtés, sur une femme, un faisceau musculaire surnuméraire attaché, d'une part, au grand ligament sacro-sciatique et, d'autre part, à l'intersection aponé- vrotique. II. Faisceaic crural. — Dans un cas observé par Lusghka, un faisceau charnu provenant de la ligne âpre du fémur, entre les insertions du grand adducteur et de la courte portion du biceps, au-dessous du demi-tendineux, se divisait, au niveau du condyle interne, en deux languettes dont l'une se perdait sur le périoste de ce condyle et l'autre sur la paroi postérieure de l'articulation fémoro-tibiale " . AxATOwiE coMPAnÉi!;. — Le demi-tendineux a deux tètes d'origine, une tête coc- cygienne et une tête ischiatique dans les solipèdes, le daman, les ruminants , les sarigues, le fourmilier, la marmotte, etc. Chez ce dernier animal, le premier ventre se joint au second ventre, au niveau du milieu de la cuisse, par une ligne tendineuse, au-dessous de laquelle le faisceau commun reste encore charnu dans une grande étendue*. « Le faisceau coccygien du demi-tendineux n'est, comme le faisceau coccygien du biceps et du demi-membra- neux, qu'un vestige d'un des agitatores caudae des vertébrés inférieurs. » Chez la plupart des oiseaux (Meckel, Alix), le demi-tendineux ressemble abso- lument au biceps de l'homme, c'est-à-dire est composé de deux portions : une longue portion provenant de l'ischion et une courte portion de la ligne âpre du fémur. Il n'y a qu'une différence, c'est que la courte portion se porte en dedans, au lieu de se porter en dehors, pour renforcer la longue portion. La bandelette décou- verte par LuscHKA chez l'homme serait-elle l'homologue de cette courte portion dont l'extrémité inférieure n'ayant pas acquis son entier développement s'est soudée au condyle interne et au ligament postérieur de l'articulation du genou au lieu de se souder à la longue portion ? Le professeur Testut le suppose. DEMI -MEMBRANEUX Absence. — Elle est signalée par Losghge, de Souza et Gilis (Loschge, Abhand- lungen der phys. med. Soc. Erlangen, Bd I, p. 25 ; de Souza, Gaz méd. de Paris, 1855, n° 12, p. 184 ; Gilis, Bulletin de la société de biologie de Paris, 27 juillet 1895). Anatomig COMPARÉE. — Les observations de Loschge et de Souza concernant l'absence du demi-membraneux sont très confuses. Jusqu'à plus ample informé j'incline à croire qu'il s'agissait plutôt dans ces deux cas d'une fusion de ce muscle avec le demi-tendineux qui appartient au même groupe anatomique ou même avec le grand adducteur. Le demi-membraneux est confondu, dans toute son étendue, en effet, avec le demi-tendineux chez le castor (Meckel) et, en partie, avec le grand adducteur chez les ruminants, le mouton, \d,chèvre, Vhi/sena crocuta, les prolèles^. Dédoublement du muscle. — Ce dédoublement du demi-membraneux dans toute sa longueur a été noté par Luigi Calori et Lannegrace. J'en possède une observa- tion. Anatomie comparée. — Chez les anoures (Lannegrace), l'aï, le pangolin (Mec- 1. LusciiKA cité par Calori, Mem. dell. Instit. accad. de Bologna, sér. II, l. VI. p. 141. 2. Meckel, Anat. camp., t. VI, p. 385. 3. YousG et A. RoBiKsoN, Anatomy of hysena slriala, cité, p. 195. TRAVAUX ORIGINAUX. 283 kel), le demi-membraneux est composé de deux chefs. Le demi-membraneux du chien qui n'a qu'un chef à son origine en a deux à sa terminaison (Humphry, ELLiiN- BERGER et Baum). Le professeur Testut a observé aussi ce dédoublement sur un cercopithèque. « C'est là probablement, une disposition anormale, dit Testut, car je ne l'ai pas rencontrée chez d'autres quadrumanes. » Variations de longueur de la portion charnue. — Les rapports de la portion charnue et de la portion membraneuse sont très variables ; le demi-membraneux peut même être entièrement charnu ou entièrement membraneux. Sur une femme que j'ai disséquée, il était constitué, à droite, par un corps charnu fusiforme dont chaque extrémité donnait naissance à un long tendon arrondi. An.\tomie comparée. — Le demi-membraneux est entièrement charnu dans l'e- chidné, V ornithorynque (Lannegrace), le cynocéphale anubis (Ghampneys), etc. « Chez aucun de nos animaux domestiques, dit Lesbre, le demi-membraneux ne mérite son nom; il est au contraire plus épais et plus charnu à sa partie supérieure que partout ailleurs. » Variations des insertions inférieures. — Retzius a trouvé un demi-membraneux qui avait un faisceau surnuméraire qui allait se perdre dans le creux poplité'. Un faisceau analogue a été décrit par Sandifort *, Macalister et Giagomi.\i '. Le ligameùt poplité, encore appelé ligament postérieur oblique du genou, liga- ment postérieur de Winslow, n'est pas constant. Je l'ai vu manquer 4 fois : 3 fois chez l'homme, 2 fois des deux côtés, et 1 fois à droite chez une femme. Anatomie comparée. — Le demi-membraneux présente dans la série des vertébrés deux dispositions qu'on ne trouve pas chez nous. Chez presque tous les animaux, en effet, il fournit: 1° une expansion qui concourt à la formation de l'aponévrose plantaire ou se fusionne avec le tendon d'Achille ; 2° un faisceau qui se rend à la tête du péroné. Les loris ont le demi-membraneux uni au fléchisseur péronéal. Ce mode de conformation n'existe pas chez les singes proprement dits, pas même chez le coaï'ta. Chez tous les anthropoïdes disséqués par le docteur Hepburx l'expansion aponé- vrolique du demi-membraneux vers la face postérieure de l'articulation du genou manquait, sauf chez le gorille où elle était très faible. Owen, Macalister et Champ- NEYs ont constaté, contrairement à Vrolik, que le muscle en question ne descend pas plus bas_ chez le chimpanzé que chez l'homme. Les demi-membraneux des cAîw- panzés de Macalister et de Champneys étaient dépourvus du ligament poplité. Variations des insertions supérieures et faisceaux surnuméraires. — Le pro- fesseur Macalister a disséqué un demi-membraneux qui sinsérait non seulement à l'ischion, mais encore à une portion du grand ligament sacro-sciatique. Le doc- teur Kelly a communiqué au savant professeur d'anatomie de l'Université de Cam- bridge le dessin d'un muscle demi-membraneux qui recevait un faisceau surnumé- raire du carré crural (Macalister, Transactions of the Royal Irish [Academy, vol. XXV, 1871, p. 117). J'ai vu'* un muscle demi-membraneux qui naissait supérieu- 1. Rbtzius, Chirurgische Analomie, p. 984. 2. Sandifokt, Thésaurus dissert., 1769, p. 250. 3. GiAcoMiNi, Annotazioni soprà l'anatomia del negro, 1882, p. 49. 4. Lkdouble, art. Demi-membraneux du Dict. encyclopéd. des Sciences médicales. 284 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. rement par deux faisceaux distincts dont l'un, superflciel, émanait, comme le muscle normal, de la face externe de la tubérosité ischiatique, et dont l'autre, profond, anormal, se détachait de l'épine sciatique. L'obturateur interne couvrait le faisceau profond. Anatomik comparée. — Dans les quadrupèdes le demi-membraneux prend, comme le demi-tendineux, ses origines non seulement sur l'ischion, mais encore sur les apophyses transverses des premières vertèbres coccygiennes, est renforcé aussi, si on aime mieux, par un agitator caudœ. Une tête caudale existe dans Vornitho- rynque, le cheval, le phoque (Megkel). Chez le' porc le demi-membraneux envoie un prolongement vers la base de la queue, qui, d'après Chauveau et Arloing, re- présente la branche sacro-sciatique de ce muscle dans les soHpèdes. (A suivre.) Le Directeur, D" A. NICOLAS. TABLE DES MATIÈRES Bibliographie 1-49-145-185-215 Ouvrages et articles didactiques 1-49-145-185-215 Méthodes techniques 1-50-146-185-2 16 Embryogénie, organogénie, histogénie. (Éléments sexuels.) .... 3-50'147-l86-2l6 Tératologie 2-51-148-187-217 Cellules et tissus . 3-52-150-187-219 Système locomoteur. (Squelette, articulations, muscles.) 4-52-i50-i88-2i9 Système nerveux et organes des sens. (Téguments et leurs dérivés.) 5-54-152-189-220 Système vasculaire. (Sang et lymphe.) 7-55-153-190-222 Tube digestif et organes annexes. (Dents, appareil respiratoire, corps thyroïde et thymus.) 7-55-154-190-223 Organes génito-urinaires. (Annexes.) 8-56-155-191-224 Anthropologie anatomique 9-56-156-192-225 Varia. (Monographies ; travaux renfermant des renseignements biolo- giques; descendance.) 9-57-157-192-254 Analyse 59 Conférence biologique de Nancy 11-159-226 TRAVAUX ORIGINAUX Br.EicHEu. — L'homme et les animaux domestiques de la station préhistorique de Bclloau (Meurthe-et-Moselle) 118 P. BouiN. — A propos de quelques phénomènes de dégénérescence dans les cellules en activité karyokinétique du testicule jeune des mammifères (avec figures) 90 P. BouiN. — Note sur la coloration des cellules osseuses par la méthode chromo- argentique chez Anguis fragilis nouveau-né (avec figures) 20T A. Caknieu. — L'aorte est forme'e par le troisième arc vasculaire et non par le quatrième et l'artère pulmonaire ainsi que le ligament de Botal par le quatrième et non par le cinquième 109 Chemin. — La synoviale tendineuse chez l'embryon et le fœtus humains (avec flgures) 132 L. Cdénot. — La détermination du sexe 14 J. Deyl. — Contribution à l'étude de l'anatomie comparée du nerf optique (avec 5 planches) fil 48104 286 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. S. DiiAONEFP. — Recherches sur les artères coronaires du cœur (avec figures) . m D'Hakdiviller. — La ramification bronchique chez le lapin (avec figures) . . . lOi P. Jacques. — Recherches sur les variations régionales de l'épaisseur de l'en- docarde humain à l'état normal 209 Jaqdet. — Sur la présence d'un Typhlops en Algérie (avec figures) 79 A. LKDOUB1.K. — Des muscles normaux et anormaux du périnée de l'homme. . 35-97 A. Lkdoublb. — Dix muscles nouveaux dans l'espèce humaine 120 A. Lkdooblb. — Variations des muscles de la cuisse de l'homme et leur signi- fication au point de vue de l'anthropologie zoologique 253 G. Lk Monsikr. — A propos d'un récent ouvrage de M. Yves Delage 82 N. LtEVENTHAL. — Notc 8ur la structure fine des glandes de Cowper du rat blanc (avec figures) ifiS N. Nassonov. — Sur le développement du squelette des extrémités de l'autruche (avec figures) 160 A. Nicolas. — Sur quelques particularités de structure des érylhrocytes nuclé^s, après coloration par l'hématoxyline ferrique (avec figures) ic A. Nicolas. — Recherches sur les vésicules à épilhélium cilié, annexées aux dérivés branchiaux avec quelques remarques sur les glandules parathyroïdes (avec figures) 17 1 A. Pkbsant. — Sur la présence d'amas leucocytaires dans l'épilhélium pharyn- gien et œsophagien d'Anguis fragilis (avec figures) 21 P, Ramos. — L'encéphale des amphibiens (avec figures) 232 Rbjsek. — Instructions pour la préparation d'injections par corrosion 229 G. Saint-Rbmt. — Parasitisme d'une ligule chez un saurien 184 0. Van der Stkicht, — Le premier amphiaster de rebut de l'ovule de Thysa- nozoon Brocchi. — Une figure milosique peut-elle rétrograder? 27 0, Van der Stricht. — Anomalies lors de la formation de l'amphiaster do rebut (avec figures) 3t P. VoiLiiEMiN. — L'anatomio pathologique comparée 12 Kancy, imprimerie Berger-Lovrault et C''. OeyhNervus opficus. r yViir .A' m 12. ^r. 11 13 10. ï^lt l^r l^f I^C .V ^ /v. -^S^t '^ - 1H /4, l^c ■l'^i A.Naass !>ra DeyhNervus opticus. iSa 19. 20. f-^:/*- IlSP Rejsek del. « Hass*. I>rs9a Deyl:Nervus opficus Rejsek del. A. Haas*. Pragde. Deyl:Nervus opticus. Rejsek. del Deyl:Nervus opficus. Rejsek de MBL/WHOI LIBRARY UH 1B3H }^ ■'. ,v-' .'*^' %|Ê>. ■"■•*s«,ï' ♦¥1^^/ "^ .V -, 4^^! ■-^^^'V- ^mim^ *-;" V :i*^ ^J»i«4j^-..