i -ar. '^^;? !^*^ .y -s- v.- ^:l /- .r^'^^-f M. ^Î^^^PS '%»-^r«^'^ •v r?^ 168 lilBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. frontale du sus-maxillaire. Celte ligne creuse, à laquelle M. J. Weber a donné le nom de sutura nolha et de sutura lonriludinalis imperfecta, vsl toujours, quelle que soit sa disposition, reconnaissable en dedans quand elle ne l'est pas en dehors. Elle est parfois effacée dans une courte étendue de sa longueur, soit en haut, soit en bas, mais plus généralement en bas. La constance de cette suture et l'apparition anormale d'un osselet de la gouttière lacrymale donne, à priori, à penser que l'apophyse ilnontante du maxillaire supérieur est composée d'abord de deux portions : une portion an- térieure eu nasale et une portion postérieure ou lacrymale, ayant chacune un noyau d'ossification particulier. « Cette suture, dit M. J. Weber, indique la division primitive de l'apophyse maxillaire en une portion nasale et une por- tion orbitaire, et est cause de la présence anormale chez l'homme d'un se- cond os lacrymal. » Mais il n'est pas fait mention par Boyer, Cruveilhier, Sappev, Rambaud et Renault, Meckel, Calori, Romiti, Lachi, Quain, Leidy, etc., de ce développement de l'apophyse montante du maxillaire su- périeur par deux points d'ossification. LuscuKAdit formellement que l'osselet de la gouttière lacrymale a pour origine un noyau osseux supplémentaire. M. Macalister observe, de son côté, que si l'apophyse nasale du maxillaire supérieur de l'homme dérive de deux centres d'ossification, la fusion de ces deux centres doit être bien précoce, car elle est complète dès le commence- ment de la sixième semaine (chez des fœtus de 32 millimètres). M. Gorgone seul affirme avoir constaté l'indépendance de ces deux centres chez des em- bryons humains ' ! Si l'osselet de la gouttière lacrymale est dû — et tout semble bien l'indiquer — au défaut de réunion du point postérieur d'ossifica- tion au point d'ossification antérieur de l'apophyse montante du maxillaire supérieur humain, il faut avouer que l'apparition de ces deux points a lieu de très bonne heure et que leur coalescence est excessivement rapide, car pom- ma part je les ai vainement cherchés. Quoi qu'il en soit, on ne peut e.\pliqu"r que par un trouble embryogénique ce vice de conformation qui ne corres- pond à aucune disposition normale des autres vertébrés. Osselet du canal nasal. — C'est Béclard qui a appelé le premier l'al- tenlion des analomistes sur cet osselet. En exposant, en 1819, le résultat de ses recherches sur l'ostéose, Béclard a noté qu'en plus de ses points d'ossi- fication constants, « de ses germes constants», pour employer les expressions mêmes de l'auteur, le maxillaire supérieur avait quelquefois « un germe lacry- mal supplémentaire », d'où procédait un petit os qui entrait dans la consti- tution de la partie supérieure du canal nasal. Sur beaucoup de crânes d'en- fanls de 5, 6 ou 7 ans, il a vu cet osselet entièrement indépendant et, sur des 1. GoRcoNB, Corso completo d'anat. dcscritl. colle différence nell'elh, sessi, raz:,e Cil anomulie, t. 1, l'alermo, 1834. TRAVAUX ORIGINAUX. \m crânes de sujets plus âgés, soudé, en partie ou en tolalilé, au maxillaire su- péj'ieur*. En 1828, trois ans après la mort de Béclard, il a été retrouvé par Rous- seau', (|ui l'a appelé « os lacrymal externe ou petit unguis », parce qu'il l'a regardé comme une division de l'unguis, et aussi « osselet surnuméraire de MM. Béclard et J. Cloquet », parce que J. Cloquet n'aurait pas été étranger à là découverte de Béclard. Bousseau l'a décrit en ces termes : c( L'os lacrymal externe ou petit unguis est situé sur la partie inférieure et externe du grand unguis. Il le recouvre en grande partie par la surface de FiG. 17. — Petit unguis. (D'après Roussf.ad.) 1. Osselet situé en dehors du petit unguis. — 2. Os unguis, grand lacrymal. — 3. Nouvel os do la face ou petit unguis, on lacrymal externe. — 3 bit. Nouvel os de la face, détaché pour voir la manière dont U est contourné. On aperçoit en bas sa face externe; en haut, sa face interne, criblée de petits trous. son bord inférieur et se projette sur la partie la plus déclive de sa crôte ver- ticale. « Il a ordinairement la forme d'un quadrilatère allongé, bien plus large à l'une de ses extrémités contournée et mince et comme papyracée, criblée d'une multitude de petits pores dans la plus grande partie de son étendue. 1. Béci.ard, Mémoire snr Tostéose. (Nouv. journ. de méd., chirur. et pharm., t. IV, p. 332, Paris, 1819.) 2. E. Rousseau, Annales des sciences naturelles, t. XVII, p. 8fi, pi. V. Paris. 1829. HIBLIOOUAPIIIE ÀNÂTOMiaUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE - HISTOLOGIE - EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Tome VIII 1900 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQIJE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR A LA F A C U U T É D E 1V1 É D E C I N C DE NANCY BERGER-LEVRAULT ET C'^ LIBRAIRES-EDITEURS PARIS (6«) I NANCY 5, RUE DES BEAUX-ARTS j RUE DES liLAGIS, 18 10OO Tome VIII 1" fascicule. 1900 BIBLIOGIUPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE I. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 1 — Fusari (R.). — Revue d'an:itomie. — Travaux publiés en Italie pendant l'année 1899. — Archives italiennes de biologie. 1899, t. 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Paris, 1900, n° 4, p. 81-83. 16 — Lasserre (G.). — Manuel de travaux pratiques de micrographie médicale à l'usage des étudiants en pharmacie. — In-S de 82 p., avec 24 pi. 1S99, Paiis, Société d'éditions scientifiques. 3 fr. 17 — Marie. — Technique et application médicales de la radiographie stéréos- copique. — Comptes rendus du congrès des Soc'étés savantes tenu à Tou- louse en 1899. Section des sciences, p. 107-110. 18 — Marinesco (G.). — Les applications générales du cinématographe aux sciences biologiques et à Part. -^ Revue générale des sciences jmres et ajipliquées. 1900, n° 3, p. 117-125, avec 3G fig. 19 — Monpillard. — iNotes sur la photographie indirecte des couleurs appliquée à la microphotographie. — Comptes rendus du congrès des Sociétés sa- vantes tenu à Toulouse en 1899. Section des sciences, p. 09-72. 20 — Neuville (H.). — Sur la formaldéhydc. — Bulletin de la Société philomathique de Paris. 1898-99. n" 3, p. 104-121. 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Paris, 1900, n" 4, p. 93-94. 95 — Gilis. — Contribution à l'établissement du genre téralologique .appelé Rhinodymc. — I^ouveau Montpellier médical, 19!)0, u" 4, p. 97-102, et Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1899, n* 6, p. 707-710. 96 — Guérin-Valmale et Jeanbrau. — Dissection d'une main bote cubitale pure avec luxation congénitale du coude. — lUillelins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Novembre 1899, p. 911-915, avec 2 fig. 97 — Guérin-Valmale. — Maladie kystique des deux reins coexistant avec une main bote cubito-palmaire et quelques autres malformations chez un fœtus né vivant au septième mois. — Souveau Montpellier médical. 1900, n" 4, p. lOG-111. Guillemonat. — Voir n° 77. Haret. — Voir n° 109. Jacob. — Voir n» 119. 98 — Jacquet (M.). — Anomalie de la région postérieure du corps chez un Silurus glanis. — Bulletin de la Société des sciences de Bucarest. 189'.>, n» G, p. 780-791, avec 4 fig. 99 — Id. — Ligne latérale supplémentaire chez un Âcipenser rut/tenus. —Bul- letin de la Société des sciences de Bucarest. 1899, a° 6, p. 791-792, avec 1 fig. 100 — Jeanbrau. — Ectrodaclylic avec malformations congénitales diverses. — Société des sciences médicales de Montpellier in Mouceau Montpellier mé- dical. 1900, u» II, p. 343-344. Id. — Voir n°96. 101 — Lamouroux. — Fœtus pseudencéphale avec inversion complète des vis- cères. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Juillet 189'J, p. 735-73G, 102 — Id. — Perforation de la cloison interventriculairc chez un enfant de dix jours. — Persistance du canal artériel, — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Juillet 1899, p. 736-737. Levaiiti. — Voir n» 77. 8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 103 — Mantoux (Ch.). — Anomalie de l'orifice aortique. — Bulleiins et Mémoires de ' la Société anatomique de Paris. Juin IS99, p. 5G0-562, avec I fig. 104 — Masquin (A.). — Coniribution à l'étude des dépressions et fistules congéni- tales de la région sacro-coccygienne. — Thèse de doctorat en médecine. Montpellier, 1899. 105 — Mouchet et Vaillant. — Un cas d'hémimélie avec radiographie. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Novembre 1899, p. 937- 942, avec 2 fig. 106 — Mouchet (A.). — Scoliose congénitale. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Novembre 1899, p. 972-976, avec 5 fig. 107 — Mouchotte (J.). — Fusion congénitale, totale, non pathologique, de l'occi- pital et de l'atlas. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Novembre 1899, p. 873-884, avec 6 fig. 108 — Nattan-Larrier. — Malformations multiples : Rétrécissement du duodénum, Dilatation de l'œsophage, Communication interventriculaire. — Bulle- tins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Novembre 1899. p. 981-982. 109 — Noïca et Haret. — Un cas héréditaire de thorax en entonnoir. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. Novembre 1899, p. 896- 901, avec I fig. 110 — Oriot (0.). — Contribution à l'étude de la synJactylie. — Thèse de doc- torat en médecine. Paris, I8!)9. m — Piollet (P.). — Tumeur congénitale de la région lombaire. — Nouvelle iconographie de la Salpétrière. 1900, n° 1, p. 71-76, avec 1 pi. 112 — Pouthiou-Lavielle. — Contribution à l'étude de l'infundibulum sacro-coc- cygien et des fistules congénitales paracoccygiennes. — Thèse de doc- torat en médecine. Bordeaux, 1899. 113 — Pruvost. — Présentation d'un cœur avec malformations congénitales. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1900, n° 1 , p. 21-22. 114 — Rabaud (E.). — Blastodermes de poule sans embryon (Anidiens). — Bi- bliographie anatomique. 1899, t. VII, fasc. 5, p.* 23 1-241, avec 2 fig. 115 — Id. — Premier développement de l'encéphale et de l'œil des cyclopes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 2, p. 28-29. 116 — Rambaud (P.), — Contribution à l'étude des anomalies des organes géni- taux de la femme. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1899. 117 — Rocher. — Anomalies de l'appareil excréteur du rein; duplicité incom- plète de l'uretère gauche ; dilatation ampullaire de l'uretère droit. — Jour- nal de inédecine de Bordeaux. 1900, t. XXX, p. 31-32. 118 — Sacquépée (E.). — Uretère double et uretère bifide chez l'homme. (Étude embryogénique.) — Journal de Vanatomie et de la physiologie. 1900, n° 1, p. 103-120, avec 4 fig. Salmon. — Voir n" 75. 119 — Sieur et Jacob. — Deux cas de malformations de la cloison des fosses na- sales chez le nouveau-né et le fœtus. — Bulletins cl Mémoires de la Société anatomique de Paris. Décembre 1899, p. 1027-1029, avec 2 fig. Spangaro. — Voir n" 85. BIDLIOGRAPHIE, 9 120 — Tourneux (F.). — Les malformations congénitales de la région ano-gént- tale au point de vue embryologique. — Volume jubilaire du cinquan- tenaire de la Société de biologie de Paris, p. 003-623, avec 2G fig. Vaillant. — Voir n° 105. 121 — Vuillaume (G.). — Contribution à létude de l'absence congénitale du tibia. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1899. V, — CELLULES ET TISSUS 122 — Anglas (J.). — Sur la signification des termes « phagocytose » et « lyo- cytose ». — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 9, p. 219-221. 123 — Branca (A.). — Recherches sur la cicatrisation épithéliale. (Épithéliiims cylin- driques stratifiés.) — La trachée et sa cicatrisation. — Journal de l'ana- tomie et de la physiologie. 1S90, n" 6, p. 7Gi-S07, avec 1 pi. et 3 fig. dans le texte. 124 — Caullery et Mesnil. — Sur un mode particulier de division nucléaire chez les Grégarines. — .Archives d'anatomie microscopique. 1900, t. III, fasc. 2 et 3, p. 14fi-lG7, avec 1 pi. 125 — Id. — Sur le rôle des phagocytes dans la dégénérescence des muscles chez les crustacés. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris 1900, nM, p. 9-10. 126 — Cuénot (L.). — Les prétendus organes phagocytaires décrits par Koulvelrh chez la Blatte. — Archives de zoologie expérimentale et générale . yotes et revue. 1899, 3' sôrie, t. VII, n" 1, p. i-ii. 127 — Id. — La fonction excrétrice du foie des Gastropodes pnlmonés. — Cri- tique d'un travail de Biedermann et Morilz. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Kotes et Revue. 1899, 3* série, t. VII. n" 2, p. XXV-XXVIII. 128 — Densusianu (M"«). — La réparation des plaies aseptiques des muscles. — Bulletins et Mémoires de la Société analomique de Paris. Juillet 1899. p. 684-685. 129 — Dierckx (Fr.). — ■ Les glandes pygidiennes du P/ieropsophus Bo/iemani Chaud. — Zoologischer Anzeiger. 1900, Bd. 23, n"* 605, p. 15-18, avec 3 tig. 130 — Durante (G.). — La libre musculaire striée. — La régression cellulaire. — Transformations et multiplications de la fibre contractile. — La Presse médicale. Paris, 1900, n° 2:1, p. 137-141, avec 6 fig. Duval (M.). — Voir n" 210. Faure. — Voir n° 211. 131 — Fauvel (P.). — Sur le pigment des Arénicoles. — Comptes rendus de l'Acadé- mie des sciences. 1899, t. CXXIX, n" 26. p. 1273-1275. 132 — Foà (C.). — Sur la fine structure des épithéliums pavimenteux stratifiés. — Archives italiennes de biologie. 1899, t. XXXII, fasc. 2, p. 261-270, avec 1 pi. 133 — Garnier (Ch.). — Contribulion à l'étude de la structure et du fonctionnement des cellules glandulaires séreuses. — Journal de l'analomie et de la phy- siologie. 1900, n" 1, p. 22-98, avec 3 pi. 10 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 134 — Garnier (Gh.). — De quelques détails cytologiques concernant les élé- ments séreux des glandes salivaires du rat. — Bibliographie anatomique. 1899, t. Vil, fasc. 5, p. 217-224, avec 5 fig. 135 — Golgi (C). — Sur la structure des cellules nerveuses de la moelle épinière. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 507-530, avec 1 pi. Gothard (E.). — Voir n' 153. 136 — Henry (A.). — Étude histologique de la fonction secrétoire de répididyme chez les Vertébrés supérieurs. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 1900; et Archives d'anatomie microscopique. 1900, t. 111, fasc. 2 et 3, p. 229-292, avec 3 pi, Jolly. — Voir n° 249. 137 — Kalt (E.). — Formation de tissu conjonctif à la surface de la cornée aux dépens de répithélium antérieur. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1900, u" 4, p. 99-100. 138 — Laguesse (E.). — Corpuscules paranucléaires (parasomes), filaments basaux et zymogène dans les cellules sécrétantes (pancréas, sous-maxillaire). — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 309-315. 139 — Id. — Sur la variabilité du tissu endocrine dans le pancréas. — Bibliogra- phie anatomique. 1899, t. VU, fasc. 5, p. 225-230, avec 1 fig. 140 — Id. — Le grain de sécrétion interne dans le pancréas. — Bibliographie ana- tomique. 1899, t. VU, fasc. ô. p. 256-259. 141 — Le Dantec (F.).-— Noyaux excitables et milieux excitants. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 3, p. 43-44. Loisel. — Voir n"* 52 et 53. 142 — Mahoudeau (P. G.). — Les premières manifestations de la matière vivante. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1899, n° 12, p. 365-378. 143 — Marinesco (G.). — L'évolution et l'itivolulion de la cellule nerveuse. — Re- vue scientifique. 1900, n° 6 (P"" semestre), p. 161-168. 144 — Martinotti (C), — Sur quelques particularités de structure des cellules nerveuses. — Archives italiennes de biologie. 1899, t. XXXII, fasc. 2, p. 293-308. 145 — Matruchot (L.), — Sur une structure particulière du protoplasma chez une mucorinée et sur une propriété générale des pigments bactériens et fun- giques. — Miscellanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 452-479, avec 1 pi. 146 — Mesnil (F.). — Essai sur la classification et l'origine des sporozoaires, — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 258-273. Mesnil, — Voir n"' I2i et 125. 147 — Metchnikoff (E.). — Étude sur la résorption des cellules. — Annales de V Institut Pasteur. Novembre 1899. Michel. — Voir n" 224. 148 — Mouton (H.). — L'os'nose dans la matière vivante. — Miscellanées biologi- ques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 505-512, avec 2 fig. BIIILIOGRAPIIIE. 11 149 — Obrzut (A.). — Nouvelles recherches hislologiques sur la dégénérescence amyloïde. — Archives de médecine expérimentale- et d'anatomie patholo- gique. Taris, 1900, û" 2, p. 20?-2l9, avec 1 pi. 150 — Ottolenghi (D.). — CoiUribution à riiistologie de la glande mammaire fonc- tionnante. — Archives italiennes de biologie. 18J9. t. X>lXII, fasc. 2, p. 270-273. 151 — Pérez (Ch.). — Sur l'histolyse musculaire chez les Insectes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n* 1, p. 7-8. 152 — Perroncito (E.). — Sur un nouveau protozoaire de l'homme et de certaines espèces d'animaux. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 484-486, avec fig. 153 — Philippe (Cl.) cl de Gothard (E.). — Méthode de Nissl et cellule nerveuse en pathologie humaine. — La Semaine médicale. Paris, 1900, n' 7, p. 51-57, avec 17 fig. 154 — Phisalix (M™' Ci. — Sur les clasmatocytes de la peau de la Salamandre terrestre et de sa larve. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris. 1900, II" S, p. 178-180. 155 — Pitres(A.). — Sur la régénération des nerfs périphériques après la destruction des cellules des cornes antérieures de la moelle dans certains cas de poliomyélite ancienne. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la So- ciété de biologie de Paris, p. 428-439. 156 — Plumier. — Changements dans la composition d'une masse gazeuse injec- tée dans le tissu cellulaire sous-cutané. — Archives de biologie, t. XYI, p. 323-344. 157 — Podwyssotzki (W.). — Étude expérimentale sur le parasitisme des tumeurs. — La Presse médicale. 1900, n° 13, p. 77-79, avec 7 lig. 158 — Pompilian. — Automatisme des cellules nerveuses. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n" 3. p. 141-144, avec 4 tracés. 159 — Prenant (A.). — Notes cytologiques. — V. Contribution à l'étude des cellu- les ciliées et des- éléments analogues. — .Archives d'anatomie microsco- pique. 1900, t. 111, fasc. 2 et 3, p. tOl-121, avec 1 pi. Id. — Voir.n» 232. 160 — Querton (L.). — Du mode de formation des membranes cellulaires. — Mis- cellanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 529-538. 161 — Ranvier (L.). — Des Clasmatocytes. — Archives d'anatomie microscopique. 1900, t. m, fasc. 2 et 3, p. 122-139, avec 2 pi. 162 — Id. — Sur Tactiviié plasiique des cellules animales. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. lUOO, t. CXXX, n" 1, p. 19-20. 163 — Rouget (Ch.). — Les substances glycogènes. — l'olume jubilaire du cin- quantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 138-146. 164 — Regaud (Cl.). — Notes sur le tissu conjonclif du tesiiciile du rai. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, l'.lOO, ii° 2, p. 26-27; et n» 3, p. 53-5J. 165 — Sacerdotti (C). — Sur la graisse du cartilage. — Archives italiennes de bio- logie. 1S99, t. XXXll, fasc. 3, p. 415-4:}5, av.-c 1 pi. 12 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 166 — Sénat (L.). — Contribution à Téturle du tissu conjonctif du testicule. — Tliise de doctorat en médecine. Lyon, 1900, in-8, de 73 p., avec 2 pi. Lyon, A. Rey. 167 — Terre (L.). — Sur Thistolyse musculaire des Hyménoptères. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1000. n" 4, p. 91-93. 168 — Terre (L.). — Sur Thistolyse du corps adipeux chez l'abeille. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 7, p. 160-162. Terre. — Voir n° 70. 169 — Théohari (A.). — Note sur la structure fine de Tépithélium des tubes contournés du rein. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1899, n° 37, p. 955-956. 170 — Id. — Structure fine des cellules des tubes contournés du rein à l'état palliologique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1899, w" 37, p. 956-958. 171 — Vignon (P.). — Critique de la théorie vésiculaire de la sécrétion. — Archi- ves de zoologie expérimentale et générale. Notes et revue. 1899, 3* série, t. VU, n° 2, p. XVIi-XXV. 172 — Weinberg. — L'atrophie sénile. — La Presse médicale. 1900, n" 2, p. 12. 173 — Weinberg (E.). — La résorption des cellules d'après E. Metchnikoff. — La Presse médicale. 1900, n" 5, p. 32-33. 174 — Willem (V.). — Observations sur l'excrétion chez l'Arénicole. — Miscel- • lanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 555-576, avec 2 pi. 175 — Zachariadès (P, A.). — Recherches sur la structure du tissu conjonctif, sensibilité du tendon aux acides. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1900, n° 8, p. 182-184. 176 — Id. — Sensibilité du tendon aux acides. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1899, n° 11, p. 251-253. VI. — SYSTÈIVIE LOCOMOTEUR (Squklkttb, Auticdlatioss, Muscles.) 177 — Bernard. — Atrophie congénitale du biceps. — Société nationale de méde- cine de Lyon in Lgon médical. 1900, n° 11, p. 377-378. 178 - Bertemes (G.). — Étude anatomo-topographique du sinus sphénoïdal. — Application à la pathologie des sinusites sphénoïdales. — Thèse de doc- torat en médecine. Nancy, 1900, in-8 de 118 p. Nancy, Crépin-Leblond. 179 — Cannieu et Lafite-Dupont. — Des cartilages et flbrocartilages articulaires. — Considérations anatomiques. — Extrait des Annales de médecine et de chirurgie de Bordeaux. 1890, 11p. 180 — Castex (E.). — Note sur le mécanisme de l'équilibre du corps soulevé sur la pointe des pieds. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 8, p. 187-189, avec 2 tig. 181 — Chaîne (J.). — Anomalie musculaire chez le cheval (anastomose entre le génio-hyoïdien et le génio-glosse). — Procès-verbaux des séances de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 1898-1899, p. 111-113. BIBLIOGRAPHIE. 13 182 — Chaîne (J.). — Obscrvalioiis sur le niylo-hyoïdien des Oiseaux. — Compa- raison de ce muscle avec le mylo- hyoïdien de l'Échidné. — Procès- verbaux des séances de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 1898-1899, p. 113-117. 183 — Id. — Sur les connexions du mylo-hyoidien et du peaucier chez les Oi- seaux. — Procès-verbaux des séances de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 1808-1899, p. 138-140. 184 — Cligny (A.). — Vertèbres et cœurs lympathiques des Ophidiens. — Bulle- tin scientifique de la France et de la Belgique. 18'J9, t. XXXII, p. 341-462, avec 5 pi. et 15 lig. dans le texte. 185 — Cligny (A.). — Les pleurapophyses caudales des Sauriens. — Miscellanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 126-136, avec 1 pL 186 — Delore. — Sur la voùle du pied. — Société nationale de médecine de Lyon m Lyon médical. 1900, ii° 4, p. 122-124. 187 — Delore (X.). — Quehiues considérations sur la voûte du pied. — Le Bulle- tin médical. Paris, 1900. n" 13, p. 141-14C, avec 2 fig. 188 — Dollo (L.). — Les ancêtres des Marsupiaux étaient-ils arboricoles? — Mis- cellanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 188-203, avec 2 pi. et 2 fig. dans le texte. Froelich. — Voir n" 92. 189 — Gérard (G.). — Note sur une anomalie exceptionnelle du muscle omo- hyoïdien. — Bibliographie anat. 1S99, t. VII, fasc. G, p. 2G9-276,avec 1 fig. 190 — Gilis (P.). — Note sur la couche musculo-aponévrotique de la région épi- crânienne. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomiquc de Paris. Novembre 1899, p. 979-981 ; et Nouveau Montpellier médical. 1900, n° 10, p. 289-291. Guérin-Valmale et Jeanbrau. — Voir n° 96. Guérin-Valmale. — Voir n° 97. 191 — Imbert (A.). — Mécanisme de l'équilibre et du soulèvement du corps sur la pointe des pieds. — Journal de physiologie et de pathologie générale. 1900, II" 1, p. 11-24, avec 4, fig. 192 — Jaquet (M.). — Contribution à l'anatomie comparée des systèmes squelet- laire et musculaire de Cliimxra Collei, CaUonjnclius antarcticiis, Spinax niger, Protopterus annectens, Ceratodus lorsleri et Jxo- lotl. [Suite.] — Archives des sciences médicales. Paris, 1899, n*" 5-6, p. 241-273, avec 3 pi, 193 — Kûss (E.). — Notes d'anatomie. — Contribution à l'élude des anomalies musculaires de la région antérieure de lavant-bras : le long abducteur du petit doigt chez l'homme. — Lobe aberrant de la glande hépatique chez l'homme. — Quelques inexactitudes de la terminologie vertébrale : Coccyx, dernières vertèbres dorsales et vertèbres lombaires. — Spina biflda antérieur et postérieur. — Journal de l'anatomie et de la physio- logie. 1899, n» 6. p. 077-706, avec 2 pi. et ô fig. dans le texte. 194 — Lafite-Dupont. — Morphologie générale de l'articulation du genou. — Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1899, iu-S de 91 p., avec 32 fig. Bor- deaux, J. Durand. 14 BIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. 195 — Lafite-Dupont. r— Publicalions faites à la SocitHé d'analoniic et de physio- logie de Bordeaux. (Anomalies diverses.) — In-8 de 18 p. Bordeaux, 1899. 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Baillière. 219 — Janet (Ch.). — Sur les nerfs céphaliques, les corpora allata et le tentorium de la fourmi. — Mémoires de la Société zoologique de France. 1899, t. XII, 2« et 3« parties. 220 — Jourdain (S.). — L'audition chez les Invertébrés. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 57-58. 221 — Kœlliker (A,). —Sur l'enlre-croisement des pyramides chez les Marsupiaux et les Monotrèmes. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 640-653, avec 7 fi^. 16 niBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 222 — Lesage. — Qu'est-ce qu'un neurone? — Recueil de médecine vétérinaire. Paris, 1900, p. 47-50, avec 1 fig. 223 — Long (E.). — Contribution à l'étude des scléroses de la moelle épinière (sclérose en plaques disséminées et syphilis médullaire). — In-8 de 48 p., avec 1 pi. et 10 fig. dans le texte. 1899, Genève, W. Kûndig et fils. Marinesco. — Voir n° U3, Martinotti. — Voir n" lU. 224 — Michel (A.). — Sur les canaux neuraux et les flbres nerveuses chez les Anné- lides. — Miscellanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899, p. 478-488, avec 1 pi. 225 — Mingazzini (E.) et Panichi (L.). — Contribution expérimentale à la phy- siopathologie de la queue de cheval et du cône médullaire. — Archives italiennes de biologie. 1899, t. XXXIl, fasc. 2, p. 182-188. 226 — Morat (J.-P.)- — Le système nerveux et la chimie animale. — Revue géné- rale des sciences pures et appliquées. 1900, n" 5, p, 237-243. 227 — Noc. — Etude anatomique des ganglions nerveux du cœur chez le chien et de leurs modifications dans l'intoxication diphtérique expérimentale. — Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1899. Panichi. — Voir n^'aSS. 228 — Pavlov (V.). — Les connexions des tubercules quadrijumeaux supérieurs chez le lapin. Communication préliminaire. — Journal de neurologie. 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Paris, 1900, n» 3, p. 70-71. 254 — LetuUe (M.). — Ganglions lymphatiques pariétaux de Festomac. — Bulle- tins et Mémoires de la Société analomique de Paris. Décembre 1899, p. 1093-1095. Mantoux. — Voir n" 103. 255 — Maurel (E.). — Action de la caféine sur les éléments figurés de notre sang. — Volume jubilaire du ciiiqtiantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 547-560, avec 7 fig. Noc. —Voir n° 227. Pasteau. — Voir n" 291. Pompilian. — Voir n° 231. 256 — Princeleau. — Les ganglions lymphatiques de la joue. — Gazette hebdoma- daire des sciences médicales de Bordeaux. 11 juin 1899. Pruvost. — Voir n' 113. 257 — Rocher. — Anomalie de l'artère méningée moyenne. — Journal de méde- cine de Bordeaux. 1900, t. -XXX, p. 32. 258 — Rulot. — Sur certaines oscillations périodiques de la pression sanguine. — Archives de biologie. 1899, t. XVt, p. 313-321. 259 — Sabourin (Ch.). — Les communications porto-sus-hépatiques directes dans le foie humain. — Revue de médecine. Paris, 1900, t. 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Théohari. — Voir n" 277. 282 — Vallé (L.). — Sur les glandes salivaires des Muscides et des Piophilides. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Motes et revue. 1899, 3" série, t. Vil, p. V-Vlll. Vayas. — Voir n" 281. Wiehn. — Voir n" 268. X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Arnkxes.) 283 — Beauregard iH.). — Origine préputiale des glandes à parfum des Mammi- fères. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p. 634-635. 284 — Bordas (L.). — Elude sur les organes urinaires et les organes reproduc- teurs femelles du Dauphin {Delphinus Delpids Linn.). — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1899, t. X, n"" 1-3, p. 195-206, avec I pi. 285 — Id. — Considérations générales sur les organes reproducteurs mâles des Coléoptères à testicules composés et disposés en grappes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1899, t. 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Théohari. — Voir n"' 169 et 170. Tourneux. — Voir n" 120. Verson. — Voir n° 73. XI. - ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 294 — Bloch (A.). — Discussion sur la platycnémie. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1899, fasc. 4, p. 417-440. 295 — Blin et Simon. — Sur un campylogramme crânien. — Comptes rendus de l'Académie des .sciences. 1899, t. G.XXIX, n° 26, p. 1288-1289, avec 1 fig. 296 — Capitan. — Présentation d'un géant. — Bulletins de la Société d'anthropo- logie de Paris. 1899, fasc. 4, p. 381-384, et fac. 5, p. 385-386. 297 — Deniker. — Les races de l'Europe ; l'indice céphalique en Europe. In-8, de 119 p. 1900, Paris. 298 - François (Ph.). — Sur la déformation artificielle du crAne chez lesNéo-Hé- bridais. — Miscellanées biologiques dédiées au professeur Giard. Paris, 1899. p. 230-249, avec 5 pi. et 8 fig. dans le texte. 299 — Godin (P.). — Sur les asymétries normales des organes binaires chez l'homme. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. 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Mesnil. — Voir n" 307. 320 — Pégot (G.). — Sur un cas d'infection parasitaire chez la Grenouille rousse et ses conséquences biologiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 7, p. 162-164. 321 — Railliet (A.). — Trématodes hépatiques des Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 10, p. 239-242. 322 — Saurai (L.-G.). — Contributions à l'élude des Hyménoptères entoniophages. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1899, t. X, n*" 1-3, p. 1-159, avec 5 pi. (V. B. A., t. VII, n" 60i.) 323 — Vaillant (L.). — Mode de locomotion singulier du Spkœrium corneum Linn. Mollusque lamellibranche. — Volume jubilaire du cinquantenaire de la Société de biologie de Paris, p, 59-62, avec 2 fig. 324 — Van Kempen (Ch.). — Sur une série de Mammifères et d'Oiseaux présen- tant des variétés de coloration, des cas d'hybridité et des anomalies (5* série). — Bulletin de la Société zoologique de France. 1899, u°' 9-10, p. 213-219. TRAVAUX ORIGINAUX ÉVOLUTION TÉRATOLOGIQUE DES CELLULES SÉMINALES LES SPERIWATIDES A NOYAUX MULTIPLES, CHEZ LES MAMMIFÈRES Par Cl. REGAUD CHEF DBS TSAVAUX HISTOLOQIQUBS A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LTOK On sait depuis loniilcm[ts qu'un grand nombre de follicules de de Graaf de l'ovaire n'arrivent jamais au terme normal de leur évolution, qui est la mise en liberté d'ovules parfaitement aptes à se développer après la féconda- tion. Les divers processus par lesquels ces follicules abortifs dégénèrent et disparaissent ont élé souvent étudiés. Or, il se passe dans le testicule des phénomènes comparables à ceux auxquels je viens de faire allusion, mais, par contre, presque inconnus. Dans une note récente ', j'ai signalé la chute massive de l'épithélium sémi- nal dans la lumière de certains tubes séminifères, et l'involution régressive de ces tubes débutant vraisemblablement par leur extrémité fermée. J'ai aussi fait connaître l'évolution abortive isolée des cellules séminales et sur- tout des spermalides. Ces deux phénomènes, que j'ai décrits chez le Rat, se rencontrent probablement chez tous les Mammifères, au cours de la sperma- togénèse physiologique. Dans la présente note, je me propose de décrire un autre mode d'évolution tératologique des cellules séminales: la formation de cellules à noyaux multiples. Mes premières observations sur ce sujet datent de près d'un an, mais dans ces derniers mois j'ai eu l'occasion de rencontrer des exemples nombreux et remarquables de ce curieux phéno- mène. Comme on le verra, plusieurs problèmes importants relatifs à la genèse, à la structure fine al à l'évolution de ces « tératocytes » restent encore à ébi- cider. La publication tout à fait récente de l'intéressant travail de Ivar Broman' m'a néanmoins engagé à faire connaître, quelque incomplètes qu'elles soient, mes "premières recherches. J'ai observé des cellules séminales à noyaux multiples, et notamment des spermatides, dans un grand nombre de testicules appartenant à des animaux 1. Ci.. Regald, 1899-5, Notes sur la spermatogénèse des Mammifères: Note I, Les « bouchons cellulaires », etc.; Note II, Les « cellules séminales abortives » etc. {Biblio- (/laphie analomiqiie, t. Vil, fasc. 2, p. 9G-102.) 2. IvAR Uroman, Ueber Riesenspermatiden bei Domhinator igneus. [Anat. Anzciger, Bd XYII. Il» 1. p. 20-30, 1900.) TRAVAUX ORIGINAUX. 25 sains, d'espèce variée. Chez le Rat el le Cobaye, je n'en ai vu que rarement. Dans quatre cas, ces cellules étaient en abondance extraordinaire. Voici ces (lualrc cas : l^Un Chien adulte (Chien ap), absolument sain, dont les testicules ont été fixés l'un deux heures, l'autre dix-sept heures après le coït ; 2' Un Chien adulte (Chien XXXIX), convalescent d'intoxication diphtérique expérimentale; un testicule était atteint d'atrophie de cause ancienne incon- nue, et l'autre (dont il est seulement question ici) était à peu près normal; 2° Un Verrat adulte et sain (Verrat I), dont les testicules ont été fixés après trois coïts dans les vins;t-quatre heures; 4" Un Hérisson adulte et sain (Hérisson 11), tué le 25 novembre, avant le commencement du sommeil hivernal, et dont la spermatogénèse était déjà fort ralentie. Plutôt que de généraliser à tort et de confondre en une description com- mune des observations assez disparates, je préfère étudier séparément ces quatre cas. Chien a p. — Dans les deux testicules de ce Chien il n'existait aucune for- mation pathologique. Cependant, l'épilhélium séminal est loin de présenter dans tous les tubes son aspect habituel. Dans les deux testicules, il y a un grand nombre de tubes où la quantité des cellules dites de la lignée séminale (spermatogonies, sper- matocyles, spermatides) est diminuée, et d'autres dans lesquels ces cellules font presque complètement défaut. H ne faut pas en conclure que la sperma- togénèse est ralentie ou abolie: son intensité ne doit pas se mesurer seule- ment par le nombre des cellules séminales existantes, mais aussi par l'activité de leur néoformation dans la zone génératrice. Or, la zone génératrice, loin d'être au repos, montre en beaucoup d'endroits une activité considérable dans la multiplication amitotique des noyaux de Sertoli et dans la différen- ciation des spermatogonies. Les spermatocytes plus ou moins clairsemés dans le protoplasma syncytial présentent d'ailleurs un nombre considérable de karyokinèses, surtout dans celui des deux testicules qui a été enlevé dix-sôpl heures après le coït. On peut caractériser brièvement ces tubes pauvres en cellules séminales ou même totalement dépourvus de ces cellules, en les appelant tubes oligo- spermatiques et aspermatiques. Quant aux tubes dont l'épilhélium séminal est non seulement vide de cellules de la lignée séminale, comme dans le cas précédent, mais stérile, on peut les appeler tubes oligospermalogènes et aspermatogènes. La plupart des tubes séminifères du chien dont je m'occupe étaient oligo- ou aspermatiques, tandis que dans beaucoup d'autres circons- tances normales ou pathologiques, ainsi que dans les segments terminaux des tubes séminifères, l'épithélium est oligo- ou aspermatogène. Dans les tubes séminifères oligo- ou aspermatiques du chien a jB, la mem- 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. brane propre esl tapissée par le syncytium sertolien, contenant ou ne conte- nant pas dans son protoplasma des cellules de la lignée séminale -isolées ou groupées en petit nombre. Contre la membrane propre se trouvent les noyaux du syncytium, ou noyaux de Sertoli, avec un nombre variable de spermato- gonies différenciées. Au-dessus de cette zone génératrice règne un proto- plasma indivis, à structure magnifiquement filamenteuse et alvéolaire. Les filaments pendent en faisceaux onduleux ou rectilignes dans la lumière du tube, lumière très irrégulière, qui n'est souvent qu'un alvéole plus grand ou qui résulte de la confluence d'alvéoles creusés dans le protoplasma syncy- tial. Sur de tels tubes séminifères, on peut faire la vérification la plus évidente, je dirais presque la plus éclatante, des idées que j'ai émises et des faits que j'ai publiés depuis un an sur la constitution de l'épithélium séminal, sur la structure des a cellules de Sertoli » et sur leur rôle dans la spermato- génèse'. Chez le Chien dont je m'occupe, il y a en outre un grand nombre de tubes séminifères qui présentent la disposition normale et classique de l'épithélium séminal. On y voit notamment la formation connue sous le nom de « sperma- toblaste » ou mieux de spermatopliore. Cette formation fait défaut dans les tubes oligospermutiques; elle est contingente, et due principalement, comme j'ai eu déjà l'occasion de le dire, à la poussée simultanée de générations cellulaires d'âge différent, évoluant côte à côte d'une façon alternante. En immense majorité, les cellules séminales sont normales. Mais il y en a un grand nombre — un plus grand nombre que d'ordinaire — qui ont une évolution abortive et subissent les processus dégénératifs étudiés par P. Boum* chez le Cobaye dans des conditions nettement pathologiques. A cet 1 . La conception de la spermatogénèse à laquelle j'ai fait allusion dans les lignes qui précèdent diffère considérablement de la manière de voir classique. J'en rappelle briève- ment les points essentiels : les éléments connus sous le nom de « cellules de Sertoli » sont fusionnés en un syncytium à structure fibrillaire et alvéolaire dans lequel les autres éléments séminaux sont toujours plongés depuis leur naissance jusqu'à la fin de leur évolution. Les spermatogonies, d'où proviennent, par karyokinèses et métamorphoses, les spermatocytes et les spermatides, proviennent elles-mêmes des noyaux et du syncytium sertolien, par amitose des noyaux, individualisation d'une masse protoplasmique et évolu- tion de la cellule ainsi formée. Pour plus de détails, je renvoie à mes communications de l'année dernière : Cl. Uecaud, I89'J-1. Les glandes génitales, dans le Traité d'histologie pratique de J. Renaut, t. Il, 2" fasc, Paris, Rueff, 1891). Id., 1899-2. C. R. de l'Assoc. des Anatomistes , 1" session, Paris, p. 21-31., 1d., 1899-3. Bibliogr. anat., Yll, 1, p. 39-52. Id., 1899-4. Verhandl. der Anat. Gesellsch., Xlll» Yersamml., Tûbingen, p. 42-57. 2. P. Boi'iN. Phénomènes cytologiques anormaux dans l'histogenèse et l'atrophie expé- rimentale du tube séminifèrc. {Thèse de Nancy et Archives d'Anat. microscopique, t. I, 1897.) travaux' originaux. 27 égard, je ferai remarquer qu'il ne faut pas nécessairement conclure, de la pré- sence de ces éléments aborlifs, à l'existence d'un processus pathologique : outre que je les ai rencontrés, en plus ou moins grande abondance, dans tous les testicules normaux — et ils sont nombreux — que j'ai examinés depuis deux ans, j'ai trouvé qu'il y en a beaucoup chez les animaux maintenus en continence forcée pendant longtemps loin des femelles, ainsi que chez les animaux hibernants (Hérisson, Marmotte) au début du repos testiculaire hivernal'. Dans les testicules de ce Chien, on rencontre quelques spermatocytes à deux noyaux, qui proviennent évidemment de spermatogonies ayant subi la karyokinèse sans division du corps cellulaire. Mais de telles cellules sont assez rares. On comprend aisément que, si l'absence de division du cytoplasme persiste lors des deux mitoses successives du spermatocyle à deux noyaux, il puisse en résulter des spermatides à plusieurs noyaux. Je crois en effet que certaines spermatides géantes mullinucléées ont cette origine. Les spermatides à plusieurs noyaux sont beaucoup plus nombreuses. On en rencontre à divers stades de leur métamorphose en spermatozoïdes, avec une fréquence relative très inégale. Les plus fréquentes sont au stade jeune, avec des noyaux sphériques non encore modifiés. Beaucoup d'autres montrent un début de inélamorphose du corps juxtanucléaire (sphère), aux dépens duquel se forme une « vésicule ar- choplasmique » très développée. Il ne m'a pas encore été possible de suivre les phases suivantes de leur évolution. Mais j'en ai trouvé plusieurs dans les- quelles les noyaux étaient devenus des têtes de spermatozoïdes. 11 résulte de cela que plusieurs générations de spermatides, nées à des mo- nienls différents, ont été exposées à l'influence téralogène. Cette influence n'a donc pas été instantanée et passagère, mais au contraire persistante. Elle durait encore aux moments où les testicules ont été fixés, puisque nous allons voir s'effectuer des mitoses anormales d'où naîtront des tératospermatides. Les spermatides à noyaux multiples et les mitoses anormales se rencontrent non seulement dans les tubes oligo-ouaspermatiques, mais encore et surtout dans les tubes dont l'épithélium séminal a l'aspect ordinaire. Cette constatation est à retenir. Tantôt ces cellules ont une situation normale dans le syncytium et rien n'est changé dans leurs rapports ordinaires avec les cellules sémi- nales voisines, tantôt et le plus souvent, il m'a semblé qu'elles ont une situa- lion particulièrement superficielle par rapport à l'épithélium. Fréquemment elles sont dans la lumière des tubes, complètement détachées de l'épithélium, bien que leur évolution en spermatozoïdes soit bien loin d'être achevée. Cela 1. Cl. Regaud, 1900-2. Dégénérescence des cellules séminales chez les Mammifères, en Pabsence de tout état pathologique (Comptes tendus de la Société de biologie). Séance du 17 mars. 28 FiIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. est aussi 1res imporlaiU : on coi^'oit aisément que la perle prématurée de leurs connexions avec le syncytiuni nourricier puisse être une cause d'évolu- tion anormale ou de dégénérescence pour ces cellules. Les spermatides à noyaux multiples peuvent être classées en deux caté- gories : celles qui ne montrent aucun stigmate de dégénérescence et celles qui sont en train de dégénérer. La dégénérescence paraît pouvoir débuter i\ un Fia. 1. — .Spermatide à noyaux multiples, im'galité frappante des noyaux. FiG. 2. — Spermatide à noyaux multiples. Les noyaux, ainsi qu'en témoigne la disposition de leur chromatine, sortent de mitose. a Fia. 4. — Spermatide à noyaux multiples inégaux, en voie de pycnose. Fio. 3. — Spermatide à deux noyaux en voie de reconstruction à la fin d'une mitose, .absence de division du cytoplasme. FiG. 1-4. — Chien a?. Testicule enlevé 17 heures après le coït. Fixation par le bichromate acétique, 19.37 coloration à l'hématéine et l'éosine. Grpssissement du dessin —— (1) • moment quelconque de leur métamorphose en spermatides, mais avec une fréquence incomparablement plus grande pendant ou immédiatement après Tune des mitoses spermatocytaires. (I) Tous les dessins out été faits au moyen de l'appareil Zeiss-Abbe, d'un objectif Zeiss apochroniatique —^ et d'un oculaire compensateur 12. 1 ,40 TRAVAUX ORIGINAUX. 29 Voici les principaux types de téralospermatides que j'iti observés chez ce Chien : a) Spermatides à deux noyaux normaux et égaux. Ce type est le plus fré- ((ueut. L'oriiçine de la malformation ne fait pour moi aucun doute. Jamais je n'ai rien observé qui puisse faire penser ici à un processus amitotique sur un noyau de spermatide uninucléée. Je pense que la cause est toujours un défaut de division du corps cellulaire sur un -spermatocyte de deuxième ordre, à la fin de la dernière karyokinèse. J'ai d'ailleurs pris sur le fait ce processus et j'en ai dessiné un exemple parmi plusieurs (f»g. 3). Cependant, un certain aspect de ces spermatides hinucléées rappelle à première vue un processus amitotique. Souvent, en effet, on voit les deux noyaux aplatis en face l'un de l'autre ou même nettement excavés (fig. 10, hérisson). Je me suis convaincu que cet aspect lient à un début de développement de la « vésicule archoplas- mique >, entre les deux noyaux contigus; ce qui le démontre, c'est la défor- mation typique des noyaux des spermatides normales voisines de la térato.s- permatide. D'ailleurs, on rencontre beaucoup de spermatides'à deux noyaux contigus, quoique parfaitement sphériques ; ces dernières sont à un- stade moins avancé que celles à noyaux aplatis ou excavés. Je n'ai malheureuse- ment pas encore pu suivre plus loin la métamorphose des spermatides à deux noyaux. h) Les spermatides à trois noyaux normaux ctégaux ne sont pas beaucoup plus rares que les précédentes. Elles présentent parfois la " ^ même déformation du noyau. Leur origine est lu^ manifestement liée à l'existence de mitoses «S.^tlltl tripolaires régulières sur les spermatocytes de • ^Çî*^ deuxième ordre (fig. 5). De telles mitoses sont. \ ^\ fréquentes. c) Quehpies spermatides renfermant quatre ou cinq noyaux normaux et égaux (fig. 2). '7Ù;:.:^.t:T^::::Z résultent certainement aussi de mitoses à i«-' bichromate acétique, coioratiou . • .1 1. • 1 -1 , ■ par rhématèiuc et l'éoaine. quatre OU cmq noies. J ai observe deux OU trois _, ,. . '■ ' Mitose tripolaire. mitoses tétrapolaires à peu près régulières. rf) Mais il paraît difficile d'attribuer à des mitoses pluripolaires régulières de spermatocytes de deuxième ordre les spermatides assez fré((uenles qui ont de huit à quinze noyaux et plus, noyaux d'aspect normal et égaux. Il paraît lo- gique, étant donnée la constatation de spermatocytes de premier ordre à deux noyaux, de penser à la possibilité de deux mitoses bipolaires ou pluripolaires successives, sans division du corps cellulaire. Peut-être môme peut-il se faire, un mélange de mitoses bi- et pluripolaires une seule fois ou deux fois de suite : il en résulterait, dans ce dernier cas, des spermatides à noyaux nombreux, 30 BIOLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. très légèrement inégaux. E'Teclivement, on voit parfois dans les spermatides à noyaux nombreux quelques noyaux un peu plus gros ou plus petits que la moyenne'. Il s'agit toujours, jusqu'à présent, de noyaux qui ressemblent en tous points à ceux des spermatides normales. Ces noyaux, lorsqu'ils sont nombreux, sont toujours groupes en amas compact, ou disposés en couronne. Je ne sais rien, pour le moment, sur la constitution du ou des corps juxta- nucléaires de ces tératospermatides, ni sur les détails de leurs métamor- phoses ultérieures. Beaucoup de ces cellules ne montrent aucun stigmate de dégénérescence. Les types précédents peuvent en somme être rapportés à l'absence de division du corps cellulaire, après des divisions spermatocytaires bi- ou multipolaires régulières. Il n'en est pas de même des types suivants. e) Dans un certain nombre de spermatides à noyaux multiples, les noyaux sont de taille très inégale. Le cas le plus simple est celui d'une spermatide à deux noyaux, l'un plus gros, l'autre plus petit que la moyenne normale. La même particularité peut se présenter dans des spermatides à trois, quatre, etc., noyaux. Tantôt l'inégalité de taille des noyaux, tout en étant manifeste, n'est pas très considérable; tantôt, au contraire, elle est extrèmsiment mar- quée. Il en est ainsi dans la tératospermatide représentée par la figure i. Les noyaux de taille inégale peuvent présenter une structure normale, mais c'est exceptionnel. Le plus souvent, de telles cellules sont atteintes de dégé- nérescence ; les noyaux sont pycnotiques, c'est-à-dire que leur chromatinc est condensée en une sphère, pleine ou creuse, fortement colorable par l'hématoxyline et d'autres couleurs; le protoplasma est vitreux, lui aussi fortement colorable par l'éosine, le vert lumière, etc. Dans ces cellules, les noyaux sont représentés par des boules parfaitement sphériques, de taille inégale (fig. 4). L'examen attentif de mes préparations, en me faisant découvrir un grand nombre de spermatides multinucléées pycnotiques, très variées quant à la taille et au nombre des noyaux, m'a permis de saisir pour ainsi dire sur le fait la naissance de ces tératocytes. Le phénomène initial est la production de mitoses spermalocyl aires, bipolaires ou multipolaires irrégulières. Dans les testicules de ce Chien, le nombre des mitoses spermatocytaires est très considérable, probablement même anormalement exagéré. La plu- part de ces mitoses sont bipolaires et tout à fait régulières. Mais un assez grand nombre d'autres montrent du refard, de Vinégalité dans la répartition des chromosomes et enfin, souvent, de la dispersion des chromosomes hors des limites du fuseau. Le simple retard, l'absence de simultanéité dans la migration polaire des chromosomes n'est pas un phénomène anormal ; après 1. L'inégalité des noyaux, même dans ce cas, peut aussi résulter de la répartition iné- gale de la cliromatiue, au cours de mitoses irrégulières (voir plus loin). TRAVAUX ORIGINAUX. 31 Lenhossék' et d'autres auteurs, je l'ai rencontré bien souvent sur les sper- matocytes du Rat, et je ne crois pas qu'il en résulte, chez cet animal, des spermatides tératologiques. Mais chez le Chien dont il est question ici, ce désaccord est vraiment frappant; il n'est pas rare de voir certains chromo- somes arrivés aux pôles, alors que la majorité n'a pas encore quitté l'équateur du fuseau ; ou bien un ou deux sont restés à l'équateur, tandis que les noyaux- fdssont déjà envoie de reconstitution. Plusieurs fois, j'ai vu la répartition des chromosomes entre les deux pôles se faire inégalement, l'un étant favorisé au détriment de l'autre. Enfin, très souvent, on voit des chromosomes aber- rants, en dehors du fuseau, parfois reliés à l'un des pôles par des filaments spéciaux, parfois aussi semblant complètement isolés. Dans certaines figures milosiques, la désorientation est telle que l'on ne reconnaît plus aucune dis- position normale. Ces cellules en mitose irrégulière sont parfois saisies par la dégénérescence en plein processus de division. J'en représente ici un exemple remarquable (fig. 6) : dans ^ une grosse cellule, à proloplasma vitreux, creusé de vacuoles et fortement coloré par l'éosine, on voit une vingtaine de petits glo- W bules colorés en violet opaque par l'héma- léine, tous égaux. Je crois que ces globules sont des chromosomes pycnoliques qui ont fio. g. — Même préparatiou que pour la dégénéré isolément au cours d'une mitose. figure 5. Grossissement du dessin — . Quelques-uns d'entre eux sont encore or- Spermatocyte dégénérant après la ka- domiéS en une plaque équatoriale ; d'autres ryokinèse. Les chromosomes sont rcpré- j. . r\ 11 1 1 • sentes par des boules égale», régulières, sont disperses. Dans cette cellule abortivej intensément colorée^ dont quelques- un gros corps, coloré en rouge violacé, me V"*'* *°"* """"'•' disposées m plaque " ' ^ ' équatoriale. Le cytoplasme est vitreux paraît représenter le corps juxtanucléaire et vacuouirc. 11 y a un gros corps sphé- du spermatocyte. J'ai observé plusieurs té- f^/a/r s^Lr™ "" '"'^""'"'^ ratocytes analogues, dans lesquels les glo- bules chromatiques sont très inégaux : ce que j'attribue à la fusion partielle de chromosomes, avant le début de la dégénérescence. Bref, je pense que, lors des mitoses spermalocytaires, bipolaires ou multi- polaires, il se produit parfois une dislocation du fuseau et des chromosomes qu'il supporte. Tantôt, la cellule est saisie par la dégénérescence et alors nous est conservée avec la disposition des chromosomes telle qu'elle était au dernier moment ; tantôt elle continue à évoluer et devient une téralosperma- lide à noyaux très inégaux. , 1 . M. V. Lenhossék. Untersuchungen ùber Spermatogenese. (Arch. f. rnOir. Anat. M Ll, 1898, pi. XllI, fig. 11.) BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Chez ce Chien, je h'jm pas pu suivre le développement ultérieur de ces léralocyles. J'ignore encore ce que deviennent le corps juxlanucléairc et les cenlrosomes; je ne sais rien du développement possihle des filaments axiles. Cependant, il est certain que de telles cellules continuent à évoluer. J'ai ren- contré, dans la lumière de tubes séminifères, de gros éléments dans lesquels, à côté de noyaux ayant conservé leur aspect ordinaire, il y a des tètes de spermatozoïdes bien reconnaissablos, les unes rudimentaires, N^y I' '^ ^ '^^ autres bien conformées (tig. 7). Certains TN"CS" 23, p. 705 [1889] et Jahrg. VI, n" 20 et 21, p. 573 [1891].) 4-4 DIIJLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. section. Profilant de l'expérience de Schwalbe et Pfitzner, nous n'avons posé que des questions simples et peu nombreuses. Ces listes d'anomalies sont assez semblables à celles qu'ils ont publiées, nous n'y avons introduit que quelques changements. Bien que guidé vers un but anthropologique, nous avons cependant songé à utiliser aussi nos observations au point de vue anatomique. Nous avons pour cette raison établi plusieurs statistiques. La première, générale, porte sur 61 cadavres. La secojide enregistre les résultats obtenus au point de vue sexuel (41 hommes, 20 femmes). La troisième étudie les individus nés en Lorraine (29), les autres ont été laissées de côté à cause de leur provenance très variée. Nous avons ajouté une quatrième statistique portant sur les aliénés ; l'asile de Maréville nous a envoyé pendant ce semestre 26 sujets (13 hommes et 13 femmes); étant donné ce chiffre assez élevé par compa- raison avec le nombre total de sujets mis à notre disposition, nous avons cru possible d'utiliser nos matériaux de cette façon toute spéciale. Les cadavres qui arrivent à la salle de dissection étant assez souvent autopsiés, nous n'avons eu à notre disposition que 32 sujets entiers. Ce nombre est celui de nos recherches concernant le thorax et l'abdomen. Nous avons trouvé, à l'accomplissement de ces recherches, un double avan- tage, le premier intéressant le point de vue anatomique et anthropologique, le second celui de l'enseignement. L'étudiant auquel sont posées des ques- tions précises est obligé de disséquer avec plus de soins et d'attention. Il finit par s'intéresser plus qu'auparavant aux anomalies de toute nature que l'on rencontre toujours sur un cadavre, son intelligence est en éveil, il cherche. Pourtant les résultats n'ont pas été aussi satisfaisants que nous l'espérions. Les renseignements sur l'âge, le lieu de naissance, le domicile du mort ne nous sont parvenus régulièrement qu'au bout d'un certain temps. Différentes circonstances, et en particulier l'inexactitude de certains renseignements, nous ont obligé à remettre à l'année suivante l'étude de différents points essentiels qui manquent à notre liste. Ce sont surtout les diamètres principaux du crâne, l'indice scapulaire, le lieu de division de l'aorte, le nombre des côtes, celui des vertèbres, le développement plus ou moins grand de l'artère sacrée moyenne, l'absence du petit psoas et la bifidité de l'utérus. Nous avons, durant ce semestre, recueilli beaucoup d'autres dispositions anatomiques anormales. Parmi ces anomalies, la plupart, quoique trop rares pour prendre fang, dès maintenant, dans une statistique aussi générale que la nôtre, ne méritent même pas d'être citées. Telles entre autres la pédieuse naissant de la péronière, les multiples anomalies de l'arcade palmaire, la divi- sion du nerf sous-orbitaire en deux branches, etc.... Nous ne rapporterons que les moins connues. Nos recherches bibliographiques, un peu superfi- cielles, d'ailleurs, nous laissent croire que plusieurs sont inédites. TRAVAUX ORIGINAUX. /*5 Nous reproduisons les questions posées aux étudiants et, comme réponse, le pour-cent obtenu. Tête. Division de la carotide primitive : o) A angle aigu b) En candélabre Naissance de Tartère laryngée supérieure : a) De la carotide primitive b) De la carotide externe c) De la thyroïdienne supérieure . . . Tronc. Muscle pyramidal manque Muscle sternal présent Diverticule de Meckel présent Position du caecum : a) Haute b) Moyenne c) Basse . % Multiplicité des artères rénales Hiatus de Winslow imperméable Absence des faisceaux sternaux du dia- phragme Membre supérieur. Annulaire plus long que Pindex Index plus long que l'annulaire Muscle biceps brachial à trois chefs venant : a) Du coraco-brachial b) Du grand pectoral c) De Thumérus Muscle petit rond : a) Incomplètement séparé b) Manque Muscle petit palmaire : a) Normal, mais faible b) Tendineux, puis charnu c) Absent Artère rachiale. Naissance prématurée. . ;• Artère cubitale. Naissance prématurée. . . Nerf niusculo-putané : a) Ne perfore pas le coraco-brachial . b) Absent Apophyse sus-épitrochléenne 5" -3 ■g a SQ i« p. 100. 83,9 16,4 7,7 34,9 57,3 22,7 ô 3,85 22,5 52,5 15 23,3 30,83 *,2 95,1 4,8 31,2 16,1 2,4 12,2 40,6 1,1 35,2 11,3 12,2 8,81 8,81 11,1 0 2,* p. 100. 75 25 0 41,6 58,3 27,3 0 0 7,1 72,7 18,2 10 30 0 94,4 5,4 35,1 21,6 0 13,5 41,4 0 31,5 7,8 18,4 11,7 11,7 7,8 0 0 p. 100. 76,9 23,7 15,3 15,3 69,2 26,1 .0 7,69 75 0 16,6 41,6 8,4 90,2 9,7 23,2 11,6 4,6 6,9 40,7 2,3 22,7 22,7 11,3 7,6 7,6 13,6 0 4,8 p. 100. 90,9 9,9 0 54,4 45,4 18,2 10 0 20 50 30 30 20 100 0 39,2 21,7 0 17,3 40,5 0 47,8 0 13,1 10 10 8,6 0 0 p. 100. 88,8 10,1 11,1 55,5 33,3 18,7 6,6 6,6 20 66,6 13,3 21,4 28,b 88,4 11,5 19,2 15,4 0 3,8 47,9 0 30,7 11,5 7,7 4,5 4,5 16 0 0 46 BIRLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Membre inférieur. Premier orleil plus long que le second. . . Deuxième orteil plus long que le premier. . Muscle pyramidal traversé par le nerf scia- tique externe Muscle carré crural absent '. Muscle plantaire grêle absent Muscle péronier antérieur absent ..... Quatrième tendon du court fléchisseur des orteils : a) Fort b) Faible c) Absent Artère obturatrice venue de : a) I/hypogastrique b) L'épigastrique c) L'iliaque externe Artère poplitée divisée au-dessus du muscle poplité . . ■ Nerf sciatique divisé au-dessus du milieu de la cuisse Nerf saphène externe ne fournit pas les trois derniers collatéraux du pied p. 100. 91,9 30,4 8,2 5,9 15;9 19,1 46,6 34,7 89,5 4,5 .5,7 53,25 42,8. p. 100. 91,7 8,4 20,6 ■ 5,7 7,8 17,6 26,4 41,2 .32,3 100 0 0 60 47,4 p. 100. 95,8 4,2 20,8 2,1 8,3 13,4 58,7 19,5 93,1 0 6,9 .5 ^ 50 42,4 p. ICO. 88 12 40 14,3 3,5 18,5 15,5 34,6 50 86,3 9,1 4,5 56.5 43,8 p. 100. 84,4 15,6 33,3 3 9,1 18,7 12,9 51,6 35, b 83,3 8^3 8,3 48 40 La comparaison de nos résultais avec ceux publiés par Schwalbe et Pfitzner nous montre qu'en règle générale nos pour-cent sont plus élevés que les leurs, fait probablement dû en grande partie, ainsi que ces auteurs le démontrent, au petit nombre de nos observations, ta. divergence est surtout grande quand il s'agit de l'absence de muscles. L'absence du- quatrième tendon du court fléchisseur des orteils, constatée par ces auteurs dans une proportion de 19,1 p. 100, a été reconnue par nous 34,7 fois sur 100 cas et 35,4 chez les aliénés. Parmi les exemples les plus frappants, citons aussi l'absence fréquente du muscle pyramidal (13,5 Schwalbe, 22,73 statistique générale, 27,2 Lorrains). Seul le muscle petit rond manquait moins souvent dans nos observations que dans les leurs. Deux faits ayant trait aux anomalies' artérielles nous paraissent dignes d'at- tirer l'attention : rareté de la naissance de l'obturatrice sur l'épigastrique (4,5 p. 100) et fréquence relative de la laryngée supérieure branche de la carotide externe (34 p. 100). Le nombre des sujets lorrains étant égal daiïs les deux sexes, le pour-cent TRAVAUX ORIGINAUX. 47 basé sur vingt-six observations est directement comparable à celui de' la sta- tistique générale et à ceux de Schwalbe et Pfitzner. Les traits les plus saillants sont la fréquence relative.de la division de la carotide primitive en candélabre (25 p. 100 Lorrains, 16,4 statistique géné- rale, 19,1 Schwalbe), de la naissance de la laryngée supérieure de la caro- tide externe (41,6 Lorrains, 30 Strasbourg) et la rareté de l'obluralrice branche de l'épigaslrique ou de l'iliaque externe (pas un cas sur 26). Les différences sexuelles apparaissent très nettement en quelques endroits de nos statistiques. Les muscles sternaux que nous avons rencontrés apparte- naient à des femmes. Le pyramidal, le petit palmaire, le carré crural, le péronier antérieur et surtout le quatrième tendon du court fléchisseur (50 p. 100 au lieu de 19,56 chez l'homme) manquaient plus fréquemment chez la femme que chez l'homme. Inversement, c'est chez ce dernier que nous avons le plus souvent constaté le défaut de muscle petit rond et de muscle plantaire grêle. La forme en candélabre de la division de la carotide primitive et la naissance de l'artère laryngée supérieure de la carotide externe parais- sent surtout appartenir à la femme. 11 en est de même de la position basse du caecum. La proportion des différentes anomalies que nous avons recherchées chez les aliénés est un peu différente de celle que nous avons donnée dans la sta- tistique générale. Pourtant, les écarts sont trop faibles pour retenir longtemps l'attention, sauf peut-être à propos de la longueur comparée de l'index et de l'annulaire, et du premier et du second orteil. C'est en eflel surtout chez eux que nous voyons l'index plus grand que l'annulaire et le second orteil plus grand que le premier. Nous n'avons rencontré dans nos recherches chez les individus nés en Lor- raine ni muscle sternal ni diverticule de Meckel, par contre le muscle péro- nier antérieur (17,6 Lorrains, 6,3 Strasbourg) et surtout le pyramidal du bassin (27,3 Lorrains, 13,5 Strasbourg) manquent dans de forles proportions. Avec la fréquence de la division prématurée du nerf sciatique, telles sont les notions qui paraissent se dégager pour le moment. Nous allons maintenant rapporter quelques-unes des anomalies les plus intéressantes que nous avons rencontrées. Anomalie de l'aorte. — La portion ascendante de l'aorte, après sa sortie du ventricule gauche, se dirige légèrement à droite, appliquée d'un côté contre le poumon droit et de l'autre contre l'artère pulmonaire à sa naissance, puis contre les derniers anneaux de la trachée. La crosse embrasse la bronche droite, elle est en rapport à droite avec le poumon, à gauche avec la trachée, puis l'œsophage. Arrivé sur un plan pos- térieur à ce dernier organe, le calibre de l'artère est brusquement doublé. Dans la partie descendante, le calibre de l'artère diminue pour redevenir 48 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. quelques centimètres au-dessous de la dilatation semblable à celui de la por- tion ascendante. L'artère se dirige à droite et marque une profonde empreinte dans le poumon droit ; elle n'atteint pas la ligne médiane avant d'arriver au diaphragme. Des deux premières portions se détachent trois gros troncs artériels. Le premier, à l'union de la portiojii ascendante et de la crosse sur la face anté- rieure de l'artère, se divise, un centimètre après sa naissance, en deux bran- ches, l'une verticalement ascendante, l'autre coupant obliquement et en avant la trachée pour atteindre le côté gauche de cet organe. Le deuxième, un peu en arrière du précédent et le plus volumineux des trois, monte verticalement. Le dernier, situé à gauche sur la partie la plus antérieure de la dilatation, est lui aussi vertical. Au même "point naît le canal artériel oblitéré. Il croise la face latérale gauche de la trachée dans sa partie inférieure et contribue à former un quadrilatère artériel embrassant la partie inférieure de la tra- chée et l'œsophage qui se trouvent ainsi en rapport en avant avec la division de l'artère pulmonaire, en arrière avec la portion dilatée, à droite avec l'aorte ascendante et la crosse, à gauche avec le canal déférent. Le nerf récurrent droit contournait l'aorte, le gauche le canal artériel. Le premier tronc représente probablement l'origine commune des deux TRAVAUX ORIGINAUX. 49 carolides primitives, droite et gauche, le second la sous-clavière droite, le troisième la sous-clavière gauche. Nous sommes obligés de rester dans le doute, la tête et les bras du cadavre ayant été coupés avant l'ouverture du thorax. Dans son mémoire, Krausr* rapporte des cas très semblables. Riche* cite un cas analogue, (lelui que nous rapportons ne paraît dilTérer des pr'icédents que par la fusion des deux carotides primitives en un seul tronc, ajoutant une nouvelle malformation de la précédente. Nous n'insisterons pas sur les expli- cations qui sont admises et donnons un dessin fait d'après nature (fig. 1). Anomalie du muscle soléaire (faisceau surnuméraire). — Sur la face, antérieure de l'aponévrose du soléaire, près de l'insertion de ce muscle sur la tête du péroné, nai.ssent des fibres musculaires qui, coupant la face postérieure de la jambe en diagonale, viennent s'insérer sur le calcanéum, en dehors du tendon d'Achille. Le muscle plantaire grêle était présent. Cette ano- malie a déjà été signalée à différentes re- prises par Beswick Perrin ', Testut % Le Double'. Anomalies des lombricaujc de la main. — 1° Nous avons constaté chez un homme l'absence complète, du côté gauche, des troisième et quatrième lombricaux, les autres étaient normaux ainsi que du côté droit. L'absence simultanée de ces deux muscles n'est pas signalée; toutefois, les auteurs qui étudient ces anomalies ne considèrent pas comme très rare l'absence de l'un ou de l'autre de ces muscles. 2° La seconde observation a été faite aussi sur un homme. Le premier lombrical droit possède ses insertions normales, mais il existe un faisceau surnuméraire créant une disposition spéciale que nous n'avons trouvée décrite par aucun auteur. De l'épitrochlée se détache un faisceau musculaire presque complè- Fio. 2. 1. Uandbuch des Gefasslehre des Menschen de Henle. 1876, p. 225. 2. Bulletin de la Société analomique de Paris, t. LXXll. Année 1897, p. 221. 3. Médical Times and Gazette, décembre 1872. 4. Les anomalies musculaires chez l'homme. 1884, p. 656. 5. Variations du système musculaire de l'homme. 1897, t. il, p. 311. UIBLIOQB. AHAT., T. VIII, FASC. 1. 4 50 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. temenl confondu avec les fibres du fléchisseur superficiel; quelques cen- timètres plus bas, ce faisceau se jette sur un tendon assez grêle qui descend le long de l'avant-bras, en dedans du tendon du fléchisseur sublime. Arrivé au-dessous du ligament annulaire du carpe, ce tendon laisse échapper deux faisceaux musculaires dont l'un s'attache sur le tendon du fléchisseur super- ficiel destiné à l'index et l'autre sur le tendon de l'extenseur un peu au-des- sous du premier lombincal. Vood et Le Double ' ont signalé deux anomalies qui se rapprochent beaucoup de celle que nous avons rencontrée. Ils décri- vent, partant de l'apophyse coracoïde avec les fibres, du fléchisseur profond, 1. Le Double, loc. cit., t. I, p. 183. TRAVAUX ORIGINAUX. 51 une bandelelle musculaire qui, dans la main, se divisait en deux faisceaux dont l'un se jetait sur le tendon du fléchisseur superficiel allant à l'index et l'autre sur le premier lombricai. Chez notre sujet, outre l'indépendance complète entre la bandelette externe et le premier lombricai, nous retiendrons surtout l'insertion supérieure con- fondue avec le fléchisseur superficiel et non le profond, fait important au point de vue de l'interprétation. Nous donnons deux figures faites d'après nature (fig. 2 et 3). - Articulation de l'omoplate avec la troisième côte. — N'ayant constaté celle anomalie qu'assez tardivement, nous n'avons pu nous rendre un compte très exact de sa constitution. L'angle supéro-interne du scapulum présentait sur la face antérieure une tiibérosité de l'='",5 de haut, conique, à sommet tronqué. Celle apophyse était encroûtée de cartilage et appliquée sur la face postérieure de la troisième côte ; les fibres du grand dentelé manquaient à ce niveau. Deux bourses séreuses volumineuses étaient interposées entre les deux os. Anomalie du muscle petit palmaire. — A 2 centimètres environ au- de.ssns du ligament annulaire du carpe, le tendon du petit palmaire laisse échapper un faisceau musculaire qui, se dirigeant de dehors en dedans, s'ap- plique contre le court abducteur du petit doigt, avec lequel il entremêle à peine quelques-unes de ses fibres les plus postérieures, puis, devenant tendi- neux, il va s'insérer sur la peau qui recouvre la partie moyenne et interne de la première phalange du petit doigt. Il a 12 centimètres de long et 5 milli- mètres de large à sa partie supérieure (largeur maxima). Nous considérons celte anomalie comme une variété de Vaccessorhis ad flexorem carpi radialem de GANTZEn-. Nous ferons cependant remarquer qu'il en dilîère très nettement par l'individualisation complète du muscle et ses insertions inférieures cutanées. Anomalie du muscle moyen fessier. — Outre ses insertions normales, ce muscle s'insère en bas sur une arc/ide fibreuse partant de la partie moyenne du grand ligament sacro-sciatique et abouti.ssant au tendon du moyen fessier, à 1 centimètre environ au-dessus du bord supérieur du grand trochanter. Les fibres uTisculaires qui se rendent sur cette arcade partent toutes d'une sur- face osseuse située sur la face postérieure de l'os iliaque au-dessous de l'é- pine iliaque postéro-supérieure. Elles divergent de là pour se terminer sur l'arcade ; les plus internes décrivent une courbe à concavité interne limitant avtc l'os un trou par lequel passent les vaisseaux et nerfs fessiers supérieurs. Ces fitt-es anormales forment donc une sorte de toit musculaire qui cache la grande écliancrure sciatique et tous les organes qui en sortent. Une section 52 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. des faisceaux surnuméraires et de l'arcade montre des libres profondes insé- rées, d'une part, sur la partie supérieure du grand ligament sacro-sciatique et, de l'autre, sur le bord postérieur de l'os iliaque à la partie supérieure de la grande échancrure sciatique. Fio. 4. Le moyen fessier et le pyramidal sont complètement indépendants, ce der- nier traversé par le sciatique poplité externe. Nous n'avons vu signaler nulle part cette anomalie, et nous en donnons un dessin d'après nature (fig. 4). , EXPULSION D'OVULES PRIMORDIAUX • CHEZ LES TÊTARDS DE GRENOUILLE ROUSSE Par M. BOUIN PBiPAB4TKUR A I.A FAODLTÉ DES SCIBKCIiS DE HANCY Lorsqu'on étudie des séries de coupes intéressant les glandes génitales de têtards à différents états de développement, et si ces stades sont suffîsamment rapprochés, on remarque un fait très curieux. Examinons la coupe d'un têtard mesurant 20 millimètres ' et sacrifié le 8 mai. Les glandes génitales se présentent sous forme de deux ébauches situées symétriquement de chaque côté du mésentère; ces ébauches sont pour ainsi dire insérées sur les parois de la veine cave inférieure. Pg'^-: Via. 1. — Têtard tle grenouille rousse de 20 millimètres. Formol picrique.Ht'malun. jzz 475. rct, veine cave inférieure ; ovp, OTules primordiaux ; pg, petites cellules germinatives. L'ébauche de la glande génitale (fig. 1) est constituée de deux sortes d'élé- ments bien distincts. Les uns, les plus volumineux, sont arrondis, possèdent un protoplasme clair et un gros noyau ; ce sont les grandes cellules germi- natives ou ovules primordiaux. Les autres éléments, beaucoup plus petits, à noyaux plus fortement colorables, sont les petites cellules germinatives, encore appelées cellules épithéliales. Nous avons compté le nombre des ovules primordiaux que contenaient les glandes génitales du têtard examiné, et nous avons trouvé, pour les glandes droite et gauche, les nombres res- pectifs de 55 et 60. Ces ovules primordiaux se multiplient rapidement par mitose, et déjà chez 1 . Les mesures sont prises de l'extrémité antérieure de la tête à l'extrémité de la queue. 04 «IBLIOGRAPHE ANATOMIQUE. des têtards de 24 millimètres, provenant de la même ponte que l'individu précédemment étudié, et sacrifiés le 13 mai, nous avons pu compter de 150 à 190 ovules primordiaux. Ici (fig. 2), on peut voir que grandes et petites cellules germinatives constituent un épithélium germinatif en continuation directe avec l'épithélium péritonéal. A l'intérieur de la cavité bordée par cet ovp FiG. 2. — Têtard de grenouUle rousse de 24 millimètres. Formol acide chromique, acide acétique. Coloration de Flemming. y = 475. vci, veine cave inférieure ; M, mé.sentère ; CW, corps de Wolff; me.i, mésenchyme ; m, tissu conjonctif embryonnaire ; ovp, ovules primordiaux ; pg, petites cel Iules germinatives. épithélium germinatif se trouvent des éléments conjonctifs, destinés à former le stroma de la glande. Nous reviendrons ultérieurement sur l'origine el la destinée de ces éléments. L'étude de ces coupes nous montre que le nombre des ovules primordiaux augmente rapidement; outre un nombre assez considérable de mitoses, beaucoup de grandes cellules germinatives portent des indices très nets d'une division prochaine. Il semble donc, d'après ce qui vient d'être dit, que, dans les glandes beaucoup plus âgées, plus avancées dans leur évolution, on devrait trouver un nombre beaucoup plus considérable encore d'ovules primordiaux. Eh bien, il n'en est rien. Examinons, par exemple, les coupes intéressant les glandes génitales d'un têtard de 33 millimètres environ. A la partie anté- rieure, nous remarquons les corps adipeux qui ne contiennent pas encore de graisse, mais qui ont déjà acquis une importance considérable, leur volume semble même supérieur à celui des glandes génitales proprement dites, dont ils sont séparés par un rétrécissement très marqué'. 1. M. BoDiN, Origine des corps adipeux chez Rana iemporaria L. (Bibliographie aiialomique, 1899, fasc. Cl TRAVAUX ORIGINAUX. 55 Le dénoml)rement des ovules primordiaux nous donne des chiffres bien différents de ceux auxquels nous pouvions nous atteindre d'après ce qui pré- cède, 37 et 46, et encore parmi ceux-ci nous avons dû compter un certain nombre de cellules qui par leurs dimensions ressemblaient bien plus à des cellules épithéliules ou petites cellules germinatives légèrement augmentées de volume, cellules peut-être en voie de se transformer directement en grandes cellules germinatives. D'où provient cette si considérable diminution dans le nombre des ovules primordiaux? On ne peut évidemment admettre ici une simple variation in- dividuelle. Le fait paraît constant, puisque les glandes étudiées aux mêmes stades de leur développemcTit se présentent sous des aspects tout à fait com- parables. 11 ne faudrait pas nous prendre au pied de la lettré, lorsque nous avons dit que les aspects de glandes prises sur différents têtards, arrivés au même stade de leur développement, sont sensiblement analogues ; il y a au con- traire des variations individuelles assez considérables, mais cependant insuf- fisantes pour expliijuer à elles seules les écarts que nous avons schéma- tisés par le rapprochement de nos coupes se rapportant , la première à un têtard de 24 millimètres, la seconde à un têtard de 33 millimètres. 11 nous faut donc chercher ailleurs une explication, et le plus sûr moyen d'y arriver était bien certainement d'étudier des coupes portant sur un matériel soigneusement sérié et dont les stades, aussi rappiochésque possible, étaient compris entre les deux extrêmes que nous avons, dès l'abord, mis en évi- dence. Pour arriver à ce but, nous avons pratiqué des séries de coupes sur des têtards mesurant 26, 28, 29, 30 et 31 millimètres. Parmi les têtards mesurant 21) millimètres, un certain nombre nous ont montré. un aspect analogue à celui que nous avons vu chez le têtard de 24 millimètres, dont nous avons purlé au début de cette note; seulement, les ovules primordiaux y sont plus nombreux encore, 200 h 250, beaucoup- même sont en voie de multiplication ; leur nombre semble donc devoir en- core augmenter. A côté d'ovules primordiaux Isolés, relégués à la périphérie de la glande, on trouve des amas, des nids d'ovules primordiaux, dont les différents éléments sont séparés les uns des autres par des cloisons très nettes. D'autres têtards présentent un aspect légèrement différent, les ovules pri- mordiaux sont ici encore très nombreux, mais il est impossible de trouver dans les préparations des nids d'ovules primordiaux cèmme ceux que nous avons rencontrés dans le premier cas. Un examen plus approfondi nous a permis de trouver des difféiences plus notables encore. Parmi les ovules pri- mordiaux, un certain nombre montrent des modifications importantes. Tantôt le noyau est hypertrophié, difficilement colorable, les nucléoles euVmêmes 56 BIIiLlOGRAPUlE ANATOMIQUE. prennent mal la coloration; souvent bilobés, et il n'est pas rare d'en ren- contrer chez lesquels on voit des phénomènes de clivage du noyau. Certains ovules primordiaux possèdent plusieurs noyaux, quelquefois seu- lement deux, mais nous en avons rencontré qui en possédaient davantage, huit par exemple. Les différentes figures que nous avons eues sous les yeux, nous permettent de penser que ces noyaux dérivent du noyau primitivement unique, le plus fréquemment par clivage, mais aussi quelquefois par bour- geonnement de ce noyau. Enfin, quoi qu'il en soit, les noyaux des ovules primordiaux ne se multiplient jamais par division mitosique, dans les condi- tions que nous venons de tracer. Il semble donc, et de la façon la plus évi- dente, que l'on se trouve en présence de phénomènes dégénératifs. Nous avons dit que nous avions rencontré jusqu'à huit noyaux à l'intérieur du même ovule primordial. Ce cas est peut-être le plus rare ou du moins celui que nous avons le plus rarement rencontré ; mais, ce qui est très curieux, c'est que par leur groupement, ils rappellent les noyaux muriformes vus par Knappe' dans l'organe de Bidder du Crapaud, et ceux vus par Eismond* dans un ovaire anormal de Rana esculenta . Les têtards de 28 millimètres ne nous ont rien montré de plus que ceux de 26 à 27. Un têtard de 29 millimètres était exactement au même stade que ceux de 27 et 28 millimètres, tandis qu'un autre têtard, provenant du même élevage, ayant même taille et sacrifié le même jour, nous a montré un aspect analogue à celui que nous avons vu chez notre têtard de 33 millimètres, c'est-à-dire que 'déjà dans ce cas les glandes génitales ne contenaient plus que très peu d'ovules primordiaux; la numération ne nous a permis de relever la présence dans les deux glandes que de 26 et 33 ovules primordiaux. Un autre têtard de 29 millimètres nous a montré des faits en tous points analogues à ceux que nous allons décrire et que nous avons en particulier pu observer avec la plus grande netteté chez un têtard de 30 millimètres. , Nous donnons (fig'. 3) le dessin d'une coupe d'une des glandes génitales d'un têtard de 30 millimètres. On y remarque seulement trois ovules primor- diaux dont un possède trois noyaux, mais à côté de ces ovules primordiaux, à aspect quelque peu pathologique, se trouvent des espaces clairs f,f,, ft,fi, qui, par leur dimension et leur manière d'être, semblent être des ovules pri- mordiaux privés de leur contenu, des carapaces d'ovules primordiaux, si l'on peut s'exprimer ainsi. L'épilhélium germinatif entoure ces espaces vides exactement comme il entoure les ovules primordiaux normaux, leur formant 1. Knappe, Das Biddersche organ. {Morphol. Jahrb., t. XI, taf 28-29. 1886, p. 489.) 2. Eismond, Sur Tétat pliirinucléaire des cellules en général et des cellules-œufs en par- ticulier (Esquisse cytologique). [Bibliographie anatomique, t. VI. 1898, pp. 30C-322, 4 fig.] • TRAVAUX onroiNAux. 57 ainsi un véritable follicule. En d'autres termes, il semble bien, à première vue, que nous soyons en présence de follicules vides. L'examen approfondi des différentes coupes de cette série n'a fait que nous confirmer dans celle manière de voir. Mais si nous sommes ici en présence de follicules vidés de leur contenu, comment a pu se faire cette disparition ? Par quel processus les grandes cellules germinatives qui y étaient contenues ont-elles disparu ? Y a-t-il eu dégénérescence des éléments, puis résorption? Ou bien est-ce à une élimi- "mes ovp' f. •--> 'f Fio. 3. — Têtard de 30 millimètres. Formol picrique. Carmalan. g z= 475. me», éléments mésen- chymateux; ovp, ovule primordial; ovp\ oyule primordial à trois noyaux; /, /|, /j, /s, follicules vides; m, tissu coujonctif; ép, épithélium germinatif ; d, ovule primordial, probablement petite cellule germinative en transformation. nation par simple expulsion mécanique que l'on doit attribuer celte dispa- rition ? Bien qu'il nous ait été donné de rencontrer plusieurs fois dos ovules pri- mordiaux en voie de dégénérescence chromatolytique, nous ne croyons pas que ce processus soit le seul a incriminer. Nous pouvons même dire qu'il ne se rencontre que tout à fait exceptionnellement. C'est surtout à une expul- sion mécanique, en tous points identique à celle des œufs chez la Grenouille adulte, qu'il faut attribuer cette réduction numérique considérable des ovules primordiaux dans la glande génitale des jeunes têtards. La figure 4 nous montre un ovuie primordial très volumineux faisant hernie vers l'extérieur; les éléments épithéliaux (petites cellules germinatives) qui, h l'état normal, .sont distribués d'une façon assez égale tout autour de l'ovule 58 niBLIOGRAPHlE ANATOMIQUE. primordial, sont ici relégués vers la partie basale, partie tournée vers l'inté- rieur de la glande. Il est bien certain que nous nous trouvons ici en face d'un des premiers stades de l'expulsion d'un ovule, ovule qui, d'ailleurs, présente des signes manifestes de nécrobiose. Son noyau est hypertrophié et a perdu en grande partie son afTmité pour les matières colorantes, le nucléole lui-même n'a Fia. 4. — Têtard de 30 millimètres. Formol Fia. 5. — Têtard de 30 millimètres. Formol picrique. Carmalun. y =: 175. Ovule primer- picrique. Carmalun. g :=. 475. Ovule pri- dial faisant fortement hernie vers l'exté- mordial fai-sani fortement hernie vers l'ex- rieur. térieur et montrant six noyaux. qu'une coloration très pâle. La figure 5 nous montre aussi un ovule primor- dial sur le point d'être expulsé. Ici, le nombre de noyaux est assez élevé, six sur la coupe représentée, mais en examinant les coupes antérieures et les coupes suivantes, on peut en compter huit. Nous n'avons jamais pu assister à l'expulsion d'un ovule primordial, ce qui, d'ailleurs, ne peut nous surprendre, car, si du moins elle se fait comme celle de l'œuf adulte, elle ne doit avoir qu'une durée très courte. Le folli- cule est fortement distendu, et bien certainement, lors de sa rupture, le contenu du follicule est violemment expulsé au dehors. Nous assistons donc ici, chez les jeunes têtards, à une véritable ponte d'ovules primordiaux. Le phénomène est-il général ? Nous ne pouvons l'affirmer. Nous sommes seulement en mesure de dire que la majorité des têtards que nous avons examinés, têtards mesurant de 29 à 31 millimètres, nous montraient des follicules vides analogues à ceux de la figure 2. D'autre part, si le phénomène était absolument général, nous ne pourrions nous expliquer l'aspect de la glande génitale d'un têtard de 20 millimètres qui nous montrait des nids cellulaires et qu'il était facile de reconnaître- coinme glande femelle. Nous croyons bien peu probable que la ponte ait déjà eu lieu chez ce têtard. Il nous semble bien plus probable qu'elle n'ait été que peu importanle ou même nulle. Celte observation nous a suggéré l'idée que peut-être la ponte ou plutôt l'expulsion d'ovules primordiaux pourrait bien être en rapport avec la diffé- renciation du sexe chez les têtards de grenouille, et appartenir en propre aux futurs mâles. Nous ne donnons encore cette idée que comme une pure hypothèse, le sexe des têtards est par trop délicat à déterminer à ce stade pour qu'il nous soit possible de trancher cette question. Ce n'est que par un TRAVAUX ORIGINAUX. 59 examen minutieux d'objets soigneusement sériés de têtards pris jour par jour que nous pourrons arriver à un résultat, et nous espérons alors pouvoir trouver un ensemble de faits nous permettant de distinguer excessivement tôt le sexe de l'animal examiné. L'obscurité qui règne actuellement encore autour de l'histogenèse des éléments sexuels provient probablement de ce que beaucoup d'auteurs, uni- quement soucieux de sérier des figures et ayant négligé de faire une étude soignée, leur permettant de distinguer le sexe aussitôt que possible, ont fait un véritable imbroglio, mêlant dans une même série et des éléments mâles et des éléments femelles. ..mes FiG. 6. — Têtard de grenouille rousse de 33 millimètres. Gilson. Héraaluu. g — 3t0. vei, veine cave Inférieure ; M, mésentère ; ovp, ovule primordial ; a, cordon sexuel. Ainsi donc, nous observons, au cours du développement de la glande gé- nitale chez les têtards de Rana temporaria et pendant une courte période de leur évolution, une élimination d'ovules primordiaux, une véritable ponte. Cette élimination serait, croyons-nous, beaucoup plus importante chez les futurs mâles que sur les individus destinés à donner des Grenouilles femelles. Tous les ovules primordiaux sont-ils de la sorte expulsés ? Nous ne saurions répondre à cette question; en tout cas, jamais nous n'avons rencontré de glandes dépourvues totalement d'ovules primordiaux. Nous nous rései*vons pour une étude ultérieure l'interprétation des faits que nous venons de signaler. le Directeur, D' 4. NICOLAS. Tome VIII 2' fascicule. 1900 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX ANOMALIES OSSEUSES Sw la présence d'une côte cervicale articulée avec la première côte formée elle-même de la fusion des deux premières côtes ihoraciques. Par G. GÉRARD CHEF DBS TKA.VAUX ANATOMIttUBS A 1,'UNIVERSITÉ DK LILLE I. Sur un sujet féminin de 60 ans, servant aux exercices de médecine opéra- toire, des élèves, répétant la litçature de la sous-clavière en dehors des sca- lenes, furent arrêtés sur la première côte par une tubérosité osseuse qu'ils prirent pour un tubercule de Lisfranc. Appelé à donner mon avis, je rejetai immédiatement leur idée pour la raison que l'apophyse anormale était située en dehors de l'artère et non à l'insertion du scalène antérieur. Le sujet m'ayant paru digne d'étude, je le disséquai avec soin et j'apporte ici le résultat de mes observations. DISSECTION DU CRKUX SUS-CL.VVICUL.\IRK DROIT. Muscles. — Sterno-mastoïdien, trapèze, sous-clavier normaux. Omo-hyaidien. — Normal au cou ; l'insertion scapulaire est épanouie en éventail, très épaisse, confondue en dedans avec le faisceau supérieur du grand dentelé. Grand dentelé. — Kaisceau supérieur énorme, large de deux doigts, bien autonomisé, allant de la face externe de la 1'" côte à l'angle supéro-interne et à la face interne de romoj)late sur un espace de 3 à 4 centimètres carrés, Scalène antérieur. — Inséré en bas sur le bord .supérieur de la 1" côte, à BIBLIOGR. ABAT., T. VIII, FA8C. 2. 5 62 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 1 centimètre de l'extrémité antérieure, par un faisceau aplati ; pas de tuber- cule de Lisfranc et expansion au cul-de-sac pleural. Scalène postérieur. — Décomposable en i ciiefs : a) Faisceau superficiel grêle comme un lombrical, allant du bord supérieur de la 4* côte au tubercule antérieur de l'apophyse transverse de la 4' cervi- cale, tendineux à ses deux extrémités; b) Faisceau moyen. Insertions inférieures partant de la partie postérieure de l'apophyse costale et de la face externe de la 1" côte. ]n.serlions supé- rieures aux tubercules antérieurs des 0 premières cervicales, en dedans de l'angulaire ; uni au faisceau superficiel derrière l'apophyse ; c) Faisceau profond postérieur. En bas : bord supérieur de la 3* côte et face externe des intercostaux; en haut, insertion commune avec b; d) Faisceau supplémentaire profond, (hi bord supérieur de la 2* côte à l'apophyse transverse de C* (tubercule antérieur). Vaisseaux sous-claviers. — Après dissection de la toile inter-omo-hyoï- dienne et de l'aponévrose clavi-peclorale, je puis examiner le paquet vasculo- nerveux rétroclaviculaire ; au premier abord, l'artère et la veine sous-clavières paraissent intimement accolées ; il n'en est rien cependant et on a vu déjà qu'elles étaient séparées par le scalène antérieur placé de champ entre les deux vaisseaux. La veine sous-clavière n'a rien d'anormal ; appliquée sur le cul-de-sac pleural qu'elle contourne, elle passe au-devant du phrénique et de la mam- maire interne, aborde le bord supérieur de la première côte sternale à son extrémité antérieure et devient extra-thoracique. Le tronc brachio-céphalique artériel dépasse le bord supérieur du ster- num de 15 millimètres environ et là se bifurque ; Vartère sous-clavière monte en haut et en arrière, émet derrière le scalène la plupart de ses branches et se dévie presque à angle droit pour s'engager, étranglée, pour ainsi dire, entre le scalène antérieur et l'apophyse costale. Elle présente à ce niveau un rétrécissement manifeste à la mensuration (diamèlre derrière le scalène: 11 millimètres; au-dessus de la l*^* côte : 6 millimètres; der- rière la clavicule : 9 niillimètres). De ses branches, il faut signaler la thyroïdienne inférieure, la vertébrale et l'intercoslale supérieure : elles naissent au voisinage l'une de l'autre derrière le scalène. La vertébrale, très externe, longe la carotide primitive, se dirige en haut et en dehors vers l'extrémité postérieure de la côte cervicale qu'elle contourne et atteint le trou intertransversaire de la 6' vertèbre cervicale. L'artère intercostale supérieure naît en arrière et un peu en dehors de la vertébrale. Après un trajet très court — 1 centimètre environ — elle se di- vise en deux branches d'égale importance : l'inférieure, qui représente l'artère normale, aborde le col de la l" côte thoracique et donne la 1'" intercostale TRAVAUX ORIGINAUX. 63 dorsale et la spinale ; la supérieure passe au-devanl de l'arliculalion verté- brale de la première côte, monte un peu en de!iors pour «rlisser au-dessous de la côte cervicale où je n'ai pu la suivre. J'insiste sur ce rameau qui me semble représenter une artère segmentaire, cervico-intercostale. Les autres branches de la sous-clavière ne présentaient rien de particulier. Fio. 1. Cul-de-nac pleural. — Dépassait le bord supérieur du thorax d'environ 15 liiillimèlres en avant ; de l'appareil suspenseur, je n'ai pu voir sur le su- jet, très gras, que ipielqiies expansions scaléniques antérieures. Plexus brachial. — Il était formé, comme de coutume, par l'union des •i dernières branches cervicales antérieures et du i" nerf dorsal. Les nerfs 5 et 6 sortaient normalement, mais la présence d'une côte cervicale changeait les rapports des dernières branches. Le '• nerf cervical naissait au-dessus de la côte supplémentaire et glissait dans la gouttière de sa face supérieure. Le tronc inférieur du plexus était constitué par la réunion en Y du S*" cervi- cal et du 1" dorsal. La 8" branche cervicale sortait du trou de conjugaison, au-dessous de la côte cervicale, se dirigeait en avant, en bas et en dedans, puis 64 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. glissail sur le bord interne de la côle en décrivant une courbe, enfin gagnait la face interne de l'apophyse costale. Le 1" nerf dorsal naissait au-dessous de la 1" côte, dont il contournait le col, glissait entre la côte et la plèvre et se dirigeait en haut, en avant et en dedans pour rejoindre le 8" nerf cervical. Derrière l'apophyse costale, le tronc formé par C°' -i- D"' sortait du thorax en décrivant une courbe de court rayon, à concavité inférieure et allait s'unir à C"', puis à C"" et C"* pour constituer le plexus brachial. ffr^trarS'^ FiG. 2. L'apophyse costale avait ainsi rejeté en avant et en dedans toute la partie inférieure du plexus et l'avait mis en rapport immédiat avec la vertébrale, l'intercostale supérieure et son rameau supplémentaire. CREUX sus -CLAVICUL AIRE GAUCHE. La disposition est sensiblement analogue à celle du côté droit. L'artère sous-clavière passe également dans la rigole musculo-apophysaire, séparée de la veine par un scalène antérieur plus développé qu'à droite, s'insérant sur le bord supérieur de la première côte par un tendon pyramidal. TRAVAUX ORIGINAUX. 65 Le plexus brachial se comporte comme à droite : Des muscles, l'omo-hyoïtlien et le grand dentelé sont normaux. Le scalène postérieur s'insère: en bas, sur la partie postérieure de l'apophyse, le bord supérieur et la face externe de la 1" côte, le bord supérieur de la 2* et la face supérieure de la côte cervicale gauche ; en haut, aux tubercules anté- rieurs des apopiiyses transverses des 6 premières cervicales. Le scalène moyen va du sommet de l'apophyse costale aux 4*, 5" et 6* cervicales ; on trouve, comme à droite, un faisceau profond, allant du bord supérieur de la 1" côte derrière l'apophyse aux tubercules de C« et C'. IL Toutes les parties molles étant enlevées, je passe à l'étude du thorax os- seux \ Sa circonférence supérieure est très oblique en bas et en avant ; limitée en avant par la base du sternum et les articulations sterno-claviculaires, en Fio. s. arrière par la 7* vertèbre cervicale ; latéralement : à sa partie postérieure par deux côtes cervicales, à sa partie moyenne par les apophyses costales, en avant par le bord supérieur de la première côte et d'un premier cartilage I . I) a été préparé et conservé au musée anatomique de Lille. 66 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. costal rudimenlaire. Il nous faut examiner séparément chacune de ces par- ties. Sternum. — Il est très asymétrique et les encoches des cartilages sont réparties anormalement. Le manubrium, qui nous intéresse surtout, est encore distinct, séparé du corps par un cartilage en dos d'âne qui a une hauteur moyenne de 3 milli- mètres. Son axe (x, x, fig. 4) passe non pas par le milieu du hord supérieur, mais à 4 millimètres de l'articulation claviculaire droite. Sa face antérieure est très convexe et déprimée seulement vers les seconds cartilages costaux ; cette disposition m'a semblé due à du rachitisme ancien dont j'ai retrouvé ailleurs des stigmates. Cette face peut être déci'ite comme un hexagone irrégulier, divisible en deux parties inégales par une ligne réu- nissant les extrémités sternales des premiers cartilages costaux. La partie inférieure de l'he.xagone présente : un bord inférieur uni au corps de l'os par le cartilage de conjugaison ; deux bords latéraux, inféro-externes, creusés de 3 encoches inégales : une supérieure — 5 millimètres à droite — pour le 1" cartilage costal; une moyenne pour le 4" espace intercostal; une infé- rieure, très étendue, dentelée, mesurant 30 millimètres à droite et 37 à gauche pour le 2® cartilage. Ces bords inféro-externes sont inclinés très obli- quement en bas, en avant et en dedans. La partie supérieure de l'hexagone comprend : le bord supérieur du manubriiim, large de 48 millimètres, les deux bords latéraux supéro-externes pour l'articulation de la clavicule. Articulations sterno-claviculaires. — La surface articulaire droite pour la clavicule est une large encoche en croissant externe, garnie d'un cartilage de conjugaison. A droite comme à gauche, la capsule et les ligaments extrinsè- ques sont extrêmement développés et très résistants. Le ligament antérieur, en particulier, s'étend en éventail de la facette inférieure de la clavicule à la face antérieure du manubrium en dedans ; à tout le bord supérieur du 4*' cartilage costal rudimentaire, en dessous (fibres profondes) ; en bas et en dehors au 4" el 2* cartilages costaux en passant au-devant du 4" espace in- tercostal (d'ailleurs rudimentaire) qu'il comble. La !'• côte thoracique. — On vient de voir qu'elle est unie au manu- brium par deux cartilages. Je la considère comme la pièce osseuse princi- pale autour de laquelle se sont amassées les diverses anomalies, tant secondaires que primitives. Elle n'est pas horizontale comme la première côte normale, mais bien dans le plan général du thorax ; cela tient à ce que le corps, prismatique dans son tiers postérieur, s'aplatit daiis ses deux tiers antérieurs ; la courbure d'enrou- lement, très accentuée derrière l'apophyse, fait tourner la face externe de près de 90' en dehors ; de ce fait, celte face, horizontale en arrière, devient près jue verticale en dehors et en avant. — La face interne est à peine con- TRAVAUX ORIGINAUX. 67 cive el n'a pas de gouttière. — Le bord supérieur présente, à 25 niillimètres en avant de la tuhérosité, l'apophyse bilatérale qui a d'abord fixé mon atten- tion ; il se continue obliquement en avant vers le sternum sans présenter ni encoche ni tubercule. — Le bord inférieur, convexe, donne insertion aux premiers muscles intercostaux (interne et externe). — L'extrémité posté- rieure, normale, présente une tète arliculée avec la 1" vertèbre dorsale, un col bien net, une tubérosité appliquée sur la face antérieure de l'apophyse transverse. Sa face supérieure limite, avec l'apophyse transverse de C, la côte cervicale et l'apophyse costale, un espace cervico-intercoslal comblé à ctftr e^tvicvtA l'état frais par un petit muscle costo-intercosto-transversaire. — L'extrémité antérieure, oblique en avant et en bas, est reliée au manubrium par deux cartilages, le supérieur rudimentaire, rinférieur complet. Les apophyses costales. — Du côté droit, l'apophyse costale se présente sous la forme d'une tubérosité osseuse qui rappelle la coracoide. C'est un tu- bercule aplati, proéminent sur le bord supérieur du thorax, dont il dépasse la surface extérieure en avant : on peut lui considérer : une face externe, une face interne, un bord antérieur, un bord postérieur, une baseel un sommet. La face externe, convexe, présente trois courbures successives, dont l'in- férieure continue la face externe de la côte, la moyenne est dans le plan ver- tical, la supérieure est dirigée en haut, en dehors et en arrière. Elle est recouverte par le tronc inférieur du plexus brachial. — La face interne, concave, est en rapport avec le cul-de-sac pleural. — Le bord antérieur 68 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. forme avec le bord supérieur de la côle une courbure à concavité antérieure dans laquelle se logeait l'artère sous-clavière rétrécie. — Le bord postérieur se continue insensiblement avec le col de la côte ; il donnait insertion à des fibres du faisceau moyen du scalène postérieur. — La base s'étale en éven- tail sur la côte. — Le sommet, dirigé en arrière, présente une petite sur- face ovalaire, articulée avec l'extrémité antérieure de la côte cervicale. Du côté gauche, les particularités de l'apophyse sont : une base élargie et un sommet irrégulièrement bituberculeux. Mensurations. Hauteur ( à la base. . Largeur { ° f au sommet . Epaisseur APOPBTSG droite. mun- inètres. gauche. miUi- mètres. 22 18 11 U 8 u 7 () Les côtes supplémentaires cervicales (tig. 2, 3, i et 5), assez courtes, vont de la 7* vertèbre cervicale à l'apophyse costale de la 1" côte thoracique. D'une manière générale, elles limitent, on le sait, l'orifice supérieur du thorax, qui, vu d'en haut, est assez régulièrement ovalaire à grand axe transversal. On peut, comme à toute côte, décrire un corps et deux extrémités. Le corps, très réduit, surtout à droite (20 millimètres de long; à gauche 27 millimèti'es de la tubérosité à l'apophyse costale), est aplati horizontale- ment ; il présente : une face supérieure excavée en gouttière pour le 7® nerf cervical ; une face inférieure concave en arrière (8" nerf cervical), convexe en avant. L'extrémité antérieure; élargie en massue, à droite, elle s'articule avec l'apophyse costale suivant une ligne dirigée en bas, en arrière et en dehors ; à gauche, elle est triangulaire à base antérieure, irrégulièrement bitubercu- leuse, articulée avec les surfaces correspondantes de l'apophyse costale gauche suivant une ligne oblique en haut, en avant et en dedans. U extrémité postérieure est dilférenle à droite et à gauche; à gauche, elle rappelle tout à fait la côte thoracique avec sa tête arrondie, sa tubérosité de 1 centimètre de largeur présentant en arrière une surface ovale encroûtée de cartilage, son col rétréci (4 millimètres) bien autonomisé, séparé de la face antérieure de l'apophyse transverse par un trou comblé à l'état frais par de la graisse et par un ligament transverso-costal très net. A droite, la tubéro- sité, le col, la tête figurent une seule masse pyramidale dont le sommet aplati s'applique au-devant du corps de C, dont tout le bord postérieur est soudé à l'apophyse Iransverse de cette vertèbre. TRAVAUX ORIGINAUX. 69 CÔTE droite. gauche. milli- milli- mètres, mètres. [.ongueur du bord antérieur 38 38 Dislance de l'ap. Iransv. à l'ap. costale. 20 27 „ . , ( en avant 8,5 12 Mensurations , { , i ■ i .• f Largeur < a la partie moyenne. ... o / I à la tubérosilé 13 11,5 Largeur du col — 4 Articulai ions des côtes cervicales (fig. 5). Toutes les surfaces articulaires sont encroûtées de cartilage. ^f j- N Hi|i| ilTMt ^ ^^"^^^ -/» it-^r. J* \ ^^^ -^ / / M^M / / r Fig. 5. ^ rfroîïg .• en arrière, amphiarllirose unissant toute l'extrémité postérieure Il la face antérieure de l'apophyse transverse de C. En avant, pelile capsule articulaire unissant deu.x surfaces ovales. Mouvements très limités. A gauche : en arrière, diartliro-amphiarthroses (costo-vertéhrale et coslo- transversaire) ; en avant, articulation en selle avec capsule. 111. Pour interpréter les diverses anomalies (pie j'ai signalées au fur et à me- sure qu'elles se présentaient sous le scalpel, il faut maintenant étudier le reste du thora.\ et la colonne vertébrale. Les côtes thoraciques présentent une première anomalie de nombre ; à droite comme à gaucîie, on ne trouve que 11 côtes : 0 côtes vraies et 5 Ilot- tantes. D'autre part, la numération des vraies vertèbres montre qu'il en man- que également une. 70 niBLlOGRAPHIE ANATOMIQUE. Plusieurs questions se posent immédiatement : i° Quelle est celle des vertèbres qui est absente? 2° Manque-t-il réellement une côte thoracique? La 1" côte est-elle simple- ment surmontée d'une exostose ostéogénique ? Ou bien, peut-on la considé- rer comme formée par la fusion des deux premières côtes? 3° Que représentent les côtes cervicales ? Examinons d'abord la colonne vertébrale. Les vertèbres cervicales sont en nombre normal; les iS premières ont tous leurs caractères et la vertébrale pénètre dans le 0^ trou interlransversaire. On peut alTirmer que la 7' existe également : le corps est large et aplati transversalement ; les apophyses articulaires supérieures sont aux bases des apophyses Iransverses ; l'apophyse épineuse est longue, saillante, horizontale, unituberculeuse. Les particularités qu'elle présente sont sous la dépendance des côtes cervicales qui s'articulent sur une petite facette supéro-latérale de la face antérieure du corps, et qui s'adaptent au-devant des apophyses Irans- verses, en effet très volumineuses, et inégalement longues (la gauche est plus développée). Le corps n'a pas de facette articulaire pour la !'• côte thoracique. Les vertèbres lombaires sont au nombre de 5, bien caractérisées ; le sa- crum, le coccyx sont normaux. La réduc'ion vertébrale a donc porté sur la colonne dorsale. Or, les 5 fausses côtes existent et on retrouve tous les caractères des 10% 11" et 12* dorsales. La recherche se limite donc aux 7 premières vertèbres dorsales. En nous rappelant que les vertèbres le plus souvent transposées sont les vertèbres de transition, il faut revenir à l'étude des deux premières côtes et de leurs cartilages ; car toutes les questions se correspondent et la solution de l'une entraînera celle des autres. La première côte thoracique, on l'a vu, n'est pas horizontale, mais presque verticale ; elle est unie au sternum par deux cartilages costaux. Cette dispo- sition me fait estimer d'abord qu'elle résulte de la (union des deux premières côtes steriiales. Et en effet, par des mensurations comparatives avec une pre- mière côte normale, on trouve des différences considérables. MOrBKKE8 KOBMAIiES. COTB TBOUCIUI)» DK lOTRI SUIT. Irc côte. 2e côte. 3e côte. 1 droite. gauche. 2 droite. gauche . Épaisseur au niveau du col. Epaisseur de la tubérosité . Longueur générale .... Largeur en avant .... Hauteur du cartilage . . . 1 6 8 13 12 17 13 6 12 20 13 » 13 w 1) 26 » » 12 12 l'J 17 28 31 C 4 C» 12 9 13 18 21 20 5 14 1 » 8 22 14 » C 11 » 9 22 15 » 12 TRAVAUX ORIGINAUX. 71 « Ces chiiïres comparatifs sonl des plus intéressants ; on voit ainsi que la 1'* côte thoracique est deux fois plus large qu'une première côte normale et que sa hauteur correspond à peu près à celle des côtes 1 et 2 réunies ; de même, sa longueur rappelle plus celle de la 2" côte que celle de la 4'*;,de plus, la présence de deux cartilages costaux h son extrémité antérieure est de la plus haute importance. Le premier cartilage costal qui continue le bord supérieur de la côte est rudimentaire ; à droite il mesure 15 X 4; à gauche 13 X A. Le second cartilage s'insère à la partie tout à fait inférieure du ma- nubrium, contre le cartilage qui unit la poignée au corps du sternum ; il est à peine situé un peu plus haut que normalement. Ces différentes considérations m'autorisent à admettre que la i" côle tho- racique est le résultat de la fusion des deux premières côtes encore repré- sentées en avant par leurs cartilages ; que la côte suivante est non pas la 2", mais la 3' ; qu'il n'y a pas, bien qu'on ne trouve que 11 côtes, absence, mais anomalie apparente par défaut avec compensation. Ce premier point étant établi, il est maintenant possible de dire quelle vertèbre e:t absente. L'examen de la première vertèbre dorsale n'est pas fait pour nous rensei- gner ; son corps s'articule avec la 1'* côle et avec 1/4 de la 3* ; les apophyses articulaires supérieures sont directement tournées en arrière ; par comparai- son, on trouve seulement une anomalie légère de l'apophyse épineuse qui est plus courbe que de coutume, très inclinée en bas et à jieine aplatie à son sommet. Les apophyses épineuses des deux vertèbres suivantes sont de même très obliques. F'our expliquer l'ab.sence d'une vertèbre, malgré le manque de caractères précis, on peut, à mon avis, admettre (pie la première dorsale fait défaut ; je pense plutôt à la première qu'à la seconde, à cause du mince développement ilu 1*' cartilage costal. On peut ainsi établir le schéma suivant : Il y aurait ici anomalie par défaut sans compensation. 72 BIRLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Los apophyses costales peuvent être envisagées comme des exosloses ostéo- géiiiques formées aux dépens d'un point d'ossification supplémentaire déve- loppé sur la \'^ côte. Les côtes supplémentaires représentent la 7^ côte cervicale, dont les cas, on le sait, ne sont pas très rares, et qui se forme accidentellement aux dé- pens du point costal de l'apophyse transverse. En résumé, on trouve réunies de nombreuses anomalies qu'on peut diviser de la façon suivante : A) Anomalies primitives : a) Présence d'une côte rudimenlaire cervicale par exagération réversive du tubercule antérieur de l'apophyse Iransverse de C. b) Réduction apparente du nombre des côtes ; coalescence des côtes 1 et 2, représentées en avant par deux cartilages costaux. c) Existence d'un tubercule costal unissant la côte cervicale à la côte tho- racique. d) Réduction réelle du nombre des vertèbres : absence probable de la pre- mière dorsale, vertèbre de transition. B) Anomalies secondaires directes : a) Réduction morphologique du 1" cartilage costal el du premier espace intercostal. b) Remaniement des côtes, en particulier de la 2" thoracique (la 3* dans la série). c) Anomalies musculaires ayant intéressé : Le grand dentelé dont le faisceau supérieur énorme s'explique par la fusion des côtes thoraciques 1 et 2 ; Le scalène antérieur qui s'insère sur la côte directement el non sur \m tubercule de Lisfranc ; Le scalène postérieur ; l'existence de ses divers faisceaux, normaux et anormaux, vient à l'appui de l'idée qui fait de la masse des scalènes une série de muscles intercostaux modifiés. d) Présence d'un muscle costo-intercosto-transversaire, qui permet de comprendre l'espace postérieur entre la côte cervicale et la 1'* côte comme un espace intercostal rudimentaire. e) Anomalie vasculaire fonctionnelle ; présence d'une branche supplémen- tiire de l'intercostale supérieure, consécutive à la présence de la côte cervi- cale. C) Anomalie indirecte à distance : Des deux côtés, bifurcation préma- turée de riiumérale. TRAVAUX ORIGINAUX, 73 * Pour conclure, j'admets, en définitive : \° Que la réduction du nombre des vraies vertèbres est due à l'absence de la première dorsale ; 2° Que les apophyses costales représentent des exostoses ostéogéniques ; 3° Que la 1'* côle Ihoracique n'est pas simplenient surmontée de cette exoslose, mais qu'elle résulte do la fusion des deux premières côtes ; 4° Que les côtes cervicales sont produites par la reproduction accidentelle d'une disposition réversive et par l'exagération osléogénique du point costal d'ossification de la V apophyse transverse cervicale. J'ai tenu à rapporter celte observation dans ses détails. Si, en effet, il est relativement fréquent de découvrir une côte supplémen- taire cervicale, les cas sont très rares (5 ou 0 dans la littérature médicale, d'après mes recherches) qui ont pu être observés directement sur le sujet revêtu de ses parties molles. La coïncidence d'autres anomalies diverses au voisinage de la côle cervi- cale était faite pour augmenter encore l'intérêt de cette étude descriptive. LA SPERMATOGENESE CHEZ LE TAUREAU Par H. SCHŒNFELD CAXO. HED. (Travail du Laboratoire d'tiislologie de l'Université de Gand.) COMMUiNICATION PRELIMINAIRE Le testicule du taureau est un excellent matériel pour étudier les stades jeunes des cellules génitales, et cela à un double point de vue : la glande fonctionne continuellement et donne à toutes les époques de l'année tous les stades de transformation des diverses espèces de cellules. De plus, les sper- matogonies y sont plus volumineuses que chez le rat, ce qui en facilite beau- coup l'étude. Le matériel a été recueilli à l'abattoir, aussi fiais que possible, et fixé, im- médiatement après l'abatage, dans différents fixateurs. Les fixateurs qui me donnèrent les images les plus favoi'ables furent : la liqueur chromico-osmique de Flemming et le mélange sublimé-alcool-acide acétique préconisé par vON Lenhossék'. Les colorations employées furent la inéthode d'Heidenliain* et la safranine, vert lumière. Les pièces ont été enrobées en partie dans la pai'affine et en partie dans la celloidine. Ces dernières nous donnèrent les images les plus nettes et les mieux colorées. Dans cette note préliminaire, j'ai dû renoncer à faire rhistoi'iquc de la question : il ne peut être traité convenablement et complètomeiit que dans un travail définitif. Je ne citerai que les auteurs dont je dois absolument donner les noms, pour la clarté et la compréhension de l'exposé. Malgré le«; travaux assez nombreux publiés sur la spcrmatogénèse chez les Mammifères, il reste beaucoup de problèmes à résoudre dans ce chapitre important de la biologie. 1. Von Lenhossék, Arch. fiir mikr. Anal., Rd LI, p. 215. 2. M. Heidknhain, Feslchrijt /. Kûlliher. 1892, p. 118. TRAVAUX ORIGINAUX. 75 Je ne ferai allusion qu'à la genèse des spermalogonies, à l'origine des cel- lules de Sertoli, aux jeunes stades des spermatocyles, aux divisions des sper- malocyles, ainsi qu'à beaucoup de détails concernant les transformations subies par les sperniatides se métamorphosant en spermatozoïdes. Autant de questions du plus haut intérêt qui demandent à être élucidées. Dans celle note préliminaire, je m'occuperai uniquement de la spermalo- génèse chez le taureau, bien que d'autres testicules aient été examinés. Je passerai plus rapidement sur les stades bien décrits par les obsenaleurs récents qui se sont occupés de la spermatogénèse chez les Mammifères, et chez d'autres Vertébrés'. Dans le testicule du taureau on trouve donc, à toute époque de l'année, tous les stades de formation de la cellule mâle. Comme chez le rat on ob- serve, dans les canalicules, les stades de la spermatogénèse se succédant le long d'un caiialicule à l'instar d'une onde. Inutile de s'étendre sur ce point, il a été complètement traité par von Lknhossék et surtout par von Ebnek. L'épilhélium séminal est formé de dilîérentes générations de cellules, dis- posées en étages. Ces générations se remplacent successivement au fur el à mesure que la plus ancienne, arrivée à la forme de spermatozoïde parfait, s'élimine dans la lumière des canalicules. Il faut admettre que ce remplacement par des générations nouvelles est continu et (|ue, pendant qu'une génération se développe, la suivante se déve- loppe également vite : ainsi, un stade donné do la spermatide correspond toujours, dans n'importe quel canalicule, à un stade déterminé des spermato- cyles. Cette considération nous fut d'un grand secours au début, pour déter- miner la phase de développement, l'âge approximatif d'un spermatocyle par exemple, les transformations de la spermatide étant simples et faciles à reconnaître. Tout ceci est vrai pour les canalicules en pleine activité. H y a, en effet, des canalicules semblables à ceux décrits chez le cobaye par Regaod, où les cellules génitales deviennent rares, le canalicule ne contenant presque plus que des cellules de Sertoli *. 1. Je fais surtout allusion aux ouvrages counus de Meves (Salamandre, Cobaye et Homme) vos Lenhossék (Rat), etc. Daus l'ouvrage de iMkves paru dans Arch. f. mikr. Anat., Bd LIV, p. 329, on trouve un excellent exposé bibliographique de rbistogéuose du spcruiutozoïde. 2. Cl. Rkgaid, Bibliogr. anat., aunée 1899, fasc. 1 : Compta rendus de l'Assoc. des anat., 1899, 1" session. 76 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. La cellule de Sertoli (fig. 3 à droite). Ces éléments ressemblent, chez le taureau, à ceux décrits chez le rat, le cobaye, l'homme. Cependant, je ne puis admettre que ces cellules forment entre elles un vaste syncytium, ainsi que le veulent Uegaud, et d'autres cilés par lui '. Précisément, dans les canalicules contenant surtout des cellules de Sertoli et peu de cellules génitales, on observe, entre chaque cellule de Ser- toli, une délimitation nette et certaine. De plus, on n'observe pas ici de figures pouvant s'interpréter comme divi- sion directe de la cellule de Sertoli. Le noyau est, il est vrai, incisé, lobule, mais cette image ne peut en imposer comme figure de division. Les cellules de Sertoli présentent, du côté de la lumière du canajicule, c'est-à-dire à la base du prolongement caractéristique, une sphère attractive distincte, surtout dans les préparations fixées au sublimé. Cette sphère con- tient deux corpuscules centraux. L'axe réunissant ces derniers est oblique par rapport à la surface du noyau. La couche médullaire (Van Beneden) de la sphère attractive est claire et hyaline (voir, p. 97, fig. 3, sph.at.). Le noyau contient un nucléole central, plasmalique. On rencontre pourtant des cellules de Sertoli à noyau non ridé, non lobule, qui paraissent être plus jeunes. Ces cellules sont assez rares. Leur noyau ressemble beaucoup, quant à la forme et à la structure intime, à celui des cellules que nous décrirons plus loin sous le nom de cellules indifférentes (fig- 3). On peut admettre, tout naturellement, que la cellule de Sertoli dérive par métamorphose de la cellule indifférente, Regaud ' fait remarquer, d'ailleurs, qu'il y a entre la cellule de Sertoli et la spermatogonie une série de stades intermédiaires. Il en conclut, sans preuves suffisantes, à notre avis, que la spermatogonie dérive de la cellule de Sertoli. Faisons remarquer, d'abord, que ce que Regaud décrit comme spermato- gonie « à noyau poussiéreux » correspond à l'élément que nous appelons « cellule indifférente ». Ceci étant dit, il nous semble qu'il est plus logique d'admettre que la cel- lule de Sertoli, élément différencié, doive son origine à une cellule indiffé- rente, élément jeune à caractères embryonnaires. Le travail de de Bruyne ' traitant de la structure du testicule chez l'hydro- phile, prouve assez nettement qu'il peut en être ainsi. 1. Cl. Regaud, Bibliogr. anal., aunée 1899, fasc. 1, p. \. 2. Cl. Recalu, Comptes rendus de VAssoc. des anat., 1S99, 1" session, p. 20, Ul. 3. De Bulyne, La cellule folliculaire du testicule d'hydiopliilus piceus. {Comptes rendus du Congrès de l'Anal. Gesellsch. à Gand, 1897, p. 115.) TRAVAUX ORIGINAUX. 77 Là aussi, la cellule correspondant physiologi(]uement et anatomiquement à la cellule de Sertoli dérive d'un élément indifférent qui, d'autre part, donne la spermatogonie : il en est de même chez les Mammifères, comme j'essaie- rai de le démontrer. Je tiens à déclarer que c'est avant d'avoir lu le travail de de Bruyne que j'étais arrivé à mes conclusions, et qu'il ne m'a guidé en rien dans mes re- cherches. La cellule génitale. On a l'habitude de diviser la spermatogénèse en trois grandes étapes : La période de multiplication ; La période d'accroissement; La période de maturation. La limite entre les deux dernières périodes étant assez vague, la période d'accroissement n'étant au fond qu'un stade de préparation au.x deux divi- sions de la période de maturation, a été placée à divers stades des spermato- cytes par les dilVérents auteurs qui se sont occupés de la question '. Je la placerai au début de la première division de la période de maturation, au moment où les corpuscules centraux s'écartent l'un de l'autre pour aller se rendre aux pôles de la figure de mitose. PKRIODE DE MULTIPLICATION dette période du développement se passe exclusivement contre la membrane propre. Pour en connaître toutes les phases, il faut une idée nette de ce que présente le fond de l'épithélium séminal. Je commencerai par l'image la plus simple, la plus facile à interpréter : c'est celle que l'on trouve après la dernière mitose des spermatogonies. (Contre la membrane propre on voit : 1 . Des spermatocytes de premier ordre, résultat de la division mitosique des spermatogonies : ils sont alignés les uns à côté des autres, cubiques sur la coupe opti(juc par pression réciproque (fig. 3). Je les décrirai sommairement plus loin. 2. Ceux-ci sont interrompus par place par une cellule de Sertoli munie de son prolongement gagnant la lumière du canalicule (fig. 3, c.«.). 3. Les jeunes spermatocytes ne tapissent pas partout la membrana propria : ils en sont séparés parfois par des cellules spéciales, à protoplasme abondant 1. Meves, ^rc/*. /. mikr. Anal., Bd XLVIII, p. 37, 8g, 44. Von Lenhossék, toc. cit., p. 249. BIBI.IOSR. ANAT., T. VIII, FASO. 2. 78 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. laidement élalé sur la membrane propre : le cytoplasme en est granuleux et uniformément condensé (fig. 3). La rangée des jeunes spermatocytes ne s'interrompt pas au niveau de ces éléments : elle glisse sur eux. Le noyau de ces grandes cellules est ellipsoïde, à grand axe parallèle à la membrane propre. II est assez faiblement chromatique à ce moment. La chromaline est dis- posée en fins granules s'irradiant autour d'un volumineux nucléole central (noyaux poussiéreux de Regaud). Ce nucléole n'est ni franchement nucléinien ni franchement plasmalique comme celui des cellules de Sertoli. Il se pré- sente parfois sous forme de nucléole plasmatique contenant deux ou trois granules cliromatiques, nucléiniens, la safranine colorant la nucléine, alors que la linine prend le vert-lumière. Dans le cytoplasma on retrouve une sphère attractive bien évidente, avec deux corpuscules centraux, le plus souvent dirigés selon une ligne oblique par rapport à la surface du noyau. Elle siège parfois dans le voisinage de la surface nucléaire dirigée du côté de la lumière du canalicule, disposition que nous retrouvons dans les cellules de Sertoli. J'appellerai ces éléments «t cellules indifférentes ». Je les considère comme pouvant donner, d'un côté, par métamorphose, la cellule de Sertoli, d'un autre côté, par division indirecte répétée et quelques modifications de volume et de structure, la spermatogonie. Ces cellules constituent d'ailleurs un type parfait de cellule embi7onnaire. Ce sont de véritables schémas de cellules. En résumé, il existe donc à la périphérie du canalicule séminifère à cette époque : 1 . La rangée de jeunes spermatocytes nouvellement formés ; 2. Les cellules de Sertoli ; 3. Les cellules indifférentes. On ne trouve pas d'autres éléments. Ils sont nettement caractérisés et se différencient facilement les uns des autres. Comme je le décrirai plus loin, tous les jeunes spermatocytes se transfor- ment bientôt. Les spermatogonies de remplacement ne peuvent donc prove- nir que : 1. Ou bien des jeunes spermatocytes transformés retournant à l'état de spermatogonies. Cette hypothèse me paraît insoutenable : les spermatogonies nouvelles n'apparaissent qu'à un stade de transformation des spermatocytes tellement avancé, qu'on ne peut admettre le retour à l'état de spermatogonie sans stades intermédiaires : ces stades intermédiaires font totalement défaut ; 2. Ou bien des cellules de Sertoli : c'est l'hypothèse émise par Regaud. J'ai exposé plus haut le motif pour lequel elle me semble erronée : la cellule TRAVAUX ORIGINAUX. 79 de Sertuli est un élément différencié ayant un rôle de nutrition à remplir, et présentant des divisions directes très rares : j'en ai vu fort peu, et encore me semblent-elles douteuses ; 3. Ou bien des cellules de la membrane propre : celte hypothèse m'a souri un certain temps. On trouve en effet, dans certains canalicules, à la base de l'épithélium séminal, des cellules aplaties à protoplasme foncé granuleux, à noyau très elliptique et aplati, possédant un, parfois deux nucléoles cen- traux, (les cellules semblent surgir de la membrane' propre sur laquelle elles s'étalent, et se montrent peu de temps avant l'apparition des nouvelles sper- malogonies; elles existent encore à côté des spermatogonies bien constituées. Cependant, l'absence de stades intermédiaires entre la cellule de la mem- brane propre et les cellules aplaties, ainsi qu'une explication j)lus rationnelle (|ue je donnerai plus loin de l'origine de ces éléments, me forcent d'abandon- ner cette hypothèse ; 4. Elles proviennent des cellules indifférentes : c'est ce que je tâcherai de démontrer. On a vu qu'après la dernière mitose des spermatogonies mères, on trouve il la périphérie du canalicule séminifère une rangée continue de spermalo- cytes très jeunes, issus de celte division (fig. 3). La structure de ces jeunes spermalocyles est caractéristique, et il est im- possible de les confondre avec n'importe quel autre élément. Ce sont des cellules carrées sur la coupe optique, par pression réciproque. Leur protoplasme est clair, à sliiiclure fibrillaire, et renferme une sphère attractive analogue à celle décrite par Van der Stricht ' chez la salamandre, contenant deux corpuscules centraux entourés d'une zone claire bien délimi- tée, entourée à son tour d'une masse proloplasmique foncée, compacte et finement granuleuse. Celle-ci a la l'orme de lunule accolée au noyau, à pro- longements s'irradiant vers la membrane de la cellule. Il s'agit ici de la pre- mière ébauche de l'idiosome (fig. 3). Le noyau a un squelette de linine réticulé sur lequel sont fixés deux à qua- tre imcléoles chromatiques reliés entre eux et avec la membrane nucléaire, par des filaments de linine souvent doubles, chargés de granules chromati- ques. A la surface du noyau les granules sont plus volumineux, sous forme de croulelles, et réunis entre eux par des filaments achromatiques (noyaux croutelleux de Regaud). Sur la coupe opti(iue, cette disposition en impose pour une membrane chromatique interrompue. k un stade un peu plus avancé, toutes ces cellules subissent des transfor- mations nettes que je décrirai plus loin à propos de la période d'accroissement. t. 0. Van deb Stricht. Contribution à l'étude de la forme, de la structure et de la divi- sion du noyau. {Arch. de biologie, t. XIV, 1895, p. 257.) 80 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Pendant celle transformation, et assez tôt, on peut observer, dans les cel- lules indifférentes, des transformations indiquant une préparation à la mitose : le nucléole devient fortement chromatique ; les fines granulations, disposées de façon radiaire autour du nucléole, se gonflent et se fusionnent entre elles pour former des granules qui, rangés les uns après les autres, engendrent un spirem. Celui-ci se fragmente en un certain nombre de chromosomes, nombre difficile à déterminer. Les chromosomes ont la forme d'anses, caractéristiques de la division lio- mœolypique. On peut, dans quelques cas favorables, voir les deux corpuscules centraux écartés l'un de l'autre, réunis par un fuseau central, et recouvrant le spirem. Au stade de la plaque nucléaire, les cenlrosomes sont très rapprochés de la plaque (fig. 21). Les cônes principaux sont très petits et aplatis par rap- port à la plaque, qui est très massive et remplit presque toute la largeur de la cellule. Au stade des étoiles-filles, le corpuscule Intermédiaire de Fleiu- ming est très net. Les noyaux rentrent au repos. Ils présentent le même type que le noyau mère. Ils sont pourtant moins volumineux et plus chroma- tiques. On observe deux ou quatre de ces éléments réunis les uns aux autres. Plus tard, ces cellules s'aplatissent contre la membrane propre et s'éta- lent largement. Le protoplasme se condense. 11 est plus foncé que dans la figure précédente. La structure générale de cet élément esl en tout point semblable à celle de la figure précédente, de la « cellule indifférente » (fig. 2). Ces cellules engendreront plus tard de nouvelles figures mitosiques. Ces éléments aplatis présentent des stades de transition vers la cellule spermatogonie : certains se relèvent, le noyau s'arrondit de nouveau, mais présente non plus un nucléole central, mais deux, trois nucléoles. Le protoplasme s'étale de moins en moins sur la membrane propre. Fina- lement, on obtient l'image d'une spermatogonie : cellule dont le volume tient le milieu entie le jeune spermatocyte et la « cellule indifférente » ; l'aspecl du noyau et du protoplasme étant également intermédiaire entre ces deux éléments (fig. 1). On observe parfois des cellules difficiles à classer, c'est-à-dire à rapporter au type des cellules indifférentes ou au type des cellules spermatogonies, alors que la spermatogonie et la cellule indifférente sont deux éléments bien nettement caractérisés et définis. Quelque temps après leur formation, ces spermatogonies se divisent par mitose (fig. 20). Ces mitoses sont très nombreuses et sont du même type que la mitose des cellules indifférentes. Elles s'en distinguent par leur vo- lume plus petit, leur nombre plus élevé; elles en sont comme une réduction. TRAVAUX ORIGINAUX. 81 Le protoplasme ne coulieiil pas autant de granulations safraninophiles que celui des cellules indifférentes en mitose et est plus clair. Les chromosomes sont plus tassés, moins distincts les uns des autres. On les compte très dilTicilement (fig. 20). Je pense qu'il y en a plus de seize et moins que vingt-cinq, probablement vingt-quatre. Ici également le corpuscule intermédiaire de Flemming est d'une grande netteté. Après les mitoses, on observe des figures très analogues à celles observées par Meves dans le testicule de salamandre après la division de ses « petites spermatogonies ». Les cellules-filles, alignées les unes à côté des autres, sont réunies par une traînée de fibrilles dans la direction des corpuscules centraux. Entre deux cellules contiguës, cette traînée tibrillaire est épaissie : cet épaississemenl correspond au corpuscule intermédiaire ' (tig. 3). PERIODE D ACCROISSEMENT La rangée de jeunes spermatocytes que j'ai décrite peu après sa naissance subit bientôt des modifications : c'est la période d'accroissement qui com- mence, période qui n'est qu'une longue préparation à la double mitose de la période de maturation. Le premier phénomène caractéristique est la répartition excentrique de la chromaline dans le noyau : la chromatine s'accumule dans une moitié nu- cléaire ; le suc nucléaire est refoulé dans l'autre moitié, voisine de la sphère attractive. Les trois ou quatre nucléoles se fusionnent alors en un ou deux nucléoles plus volumineux, le reste du noyau con.servant sa structure (fig. 3, à droite). Bientôt après, pendant que le noyau augmente graduellement en volume, l'on voit se détacher des nucléoles des fragments de chromatine qui sem- blent aller grossir les granules de chromatine voisins, qui émigrent ensuite vers la périphérie du noyau (fig. A). Arrivé à la périphérie, chaijue granule se divise en quatre (fig. 4). Celte division semble se faire au fur et îi mesure que chaque granule arrive sous la membrane nucléaire. Les filaments de linine disparaissent partiellement. Il en reste deux ou trois, reliant par place un granule de chromatine à la masse plus compacte persistant à l'un des pôles. Nous nous trouvons donc bientôt en présence de granules chromatiques nettement quadrijumeaux (fig. Ti), granules sphériques et tangents par leur 1. Meves. Airh. /. mikr. Anat., Bd XLVIII, pi. III, fig. 33-34. 82 UmLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. surface interne. On obtient ainsi des figures quadrilatères à lumière centrale. Les granules quadrijumeaux semblent aligné? à la file l'un de l'autre. Les figures obtenues ressemblent énormément à celles décrites par Brauer' chez l'ascaride du cheval, également chez les spermatocytes. Cependant, l'évolution ultérieure des petits groupes quadrijumeaux semble ici être différente. Le processus ressemble encore plus à celui décrit par M. Sab.\schnikoff * chez l'ascaride : en opposition avec la segmentation d'un filament unique deux fois de suite selon la longueur, décrite par A. Rrauer, il observe une résolution du filament en granules chromati;|ues. Ceux-ci se groupent par quatre. Ces groupes de quatre se réunissent alors en un filament quadriju- meau qui, se segmentant par le milieu, donne les deux «t Vierergruppe », groupes quaternes, homologues des anneaux dans la division de maturation. Il nous semble qu'ici il s'agit plutôt d'une division en quatre que d'un groupement de plusieurs granules en groupes de quatre. Cette division de chaque granule en quatre semble être effeclivement une préparation à la mitose répétée qui se fera à la période de maturation. A un stade ultérieur, il existe dans le noyau un spirem unique (fig. 8), constitué par un boyau nucléinien renfermant des granules chromatiques. Sur ime coupe transversale du filament, les granules sont divisés en deux et for- ment donc une double rangée de grains chromatiques. La disposition excentrique de la chromatine' existe encore toujours ici et s'accentuera davantage dans les stades subséquents. Ces noyaux sont très fragiles ; ils possèdent une membrane très délicate. Dans les tubules déchirés, ils se rompent avec une grande facilité : le spirem sa déroule alors dans le sens du courant comme le fil d'un éfheveau. On obtient de celte façon des images très caractéristiques et très instruc- tives (fig. 13). Entre les deux stades précités se placent les phases où se constitue le spi- rem. Ces figures sont assez difficiles à interpréter; on ne les analyse bien que dans la partie du noyau à chromatine rare : Chaque groupe quadrijumeau se met en rapport avec deux filaments qui se réunissent au niveau des quatre granulations (fig. 6). Ces filaments sont d'abord fins, achromatiques, et semblent tendus entre le groupe quadriju- 1. A. Brader, Arch. f. mikr. Anal., Bd XLII, p. 153. 2. M. Sabaschnikoff, Beitrâge zui- Kenntniss der throniatinreducfion in der Oogenese von Ascaris uieiîalocephala bivalens. (BuUe'ia de lu Soc/élë impériale des uutiim.'isles, MoscoH, 1897. n" 1. p. 8?, pi. I.) TRAVAUX ORIGINAUX. 83 meau et un autre point de la masse chromatique du noyau. La chromatine de chaque granule d'un groupement quaterne se répand dans le fdament, qui devient chromatif|ue, plus souple, plus arrondi, et semble plus flexible, alors que le groupe quaterne devient de plus en plus petit, et finalement disparait. Ce phénomène se passe à des moments dilTérents pour chaque groupe quadrijumeau. Il arrive que un ou deux groupements restent en retard alors que tous les autres se sont transformés en spirem. Ce spirem est d'abord très serré et fortement chromatique (fig. 7). Il est disposé en calotte d'un côté du noyau. Dans la partie non chromatique du noyau font hernie quelques anses du spirem. Ces anses pénètrent plus ou moins loin. Certaines sont en rapport avec un groupe quaterne. On ne reconnaît la nature du spirem que dans les noyaux déchirés méca- niquement par la rupture d'un canalicule. La texture du spirem devient de moins en moins serrée. La disposition est encore excentrique dans le noyau. On y distingue déjà un a corpuscule intra- nucléaire », décrit par von Lenhossék ' (fig. 8). A ce moment, la luimle compacte et foncée contenant les corpuscules centraux se transforme en un organe ellipsoïde, homogène (fig. 8), coloré en vert par le vert-lumière, et renfermant les corpuscules centraux. Je n'ai pu encore déterminer quelle partie de la sphère donnait lieu à l'idiosome. Des recherches ultérieures seront faites dans ce sens. Bientôt, la chromatine devient de moins en moins excentrique, pour rem- plir finalement tout le noyau. Dès ce moment apparaissent dans le noyau les anneaux, dont je n'ai pu poursuivre tous les stades de formation (fig. 9). Ces aimeaux vont se disposer périphériquement, comme on l'a décrit sou- vent. Arrivés à la périphérie du noyau, ils s'épaississent sans pourtant .se raccourcir. Ils semblent alors parfois s'ouvrir à l'une de leurs extrémités. Dès lors, les noyaux sont prêts à la mito.se. Pendant ce temps, le protoplasme a également changé d'aspect : il y appa- raît à côté de l'idiosome un corpuscule arrondi, chromatique : c'est le corps cliromatoide (fig. 8). Le cytoplasme a maintenant une structure filaire très nette. Tout autour du noyau semblent être localisées une grande quantité de fibrilles disposées en faisceaux et analogues, selon toute apparence, au kino- plasma de dilférents auteurs. 1. Von LENHosisÉK, loc. cit., p. 251 à 254. 84 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. PÉRIODE DE MATURATION Pendant que les anneaux se disposent à la périphérie du noyau, on retrouve facilement, dans les préparations convenablement colorées, les diplocentres à l'intérieur de l'idiosome. Les anneaux bientôt se raccourcissent en s'épais- sissant et engendrent une figure caractéristique de la première mitose de maturation '. A ce moment, on ne distingue plus lés diplocentres dans l'idiosome : ils se sont écartés l'un de l'autre. On les retrouve parfois à la périphérie de l'idiosome, réunis par un petit fuseau clair assez réfringent. Plus tard, on ne les voit plus que difficilement : il faut que la cellule ^oit coupée juste parallèlement à la direction du fuseau. Les asters ne se déve- loppent pas encore à ce moment. On les voit apparaître quand les corpu.s- cules centraux sont arrivés à deux points diamétralement opposés du noyau. Ce déplacement des corpuscules centraux s'effectue assez rapidement. Les filaments de l'aster sont délicats. On les voit très bien sur les vues polaires, s'étalant en panache en suivant les méridiens du noyau. Au moment oîi les corpuscules centraux ont atteint la périphérie du noyau, la membrane nucléaire se dissout brusquement. Les anneaux, devenus libres, s'étalent en ligne droite, et se di.sposent en deux groupes convergeant vers les corpuscules centraux (fig. 10). Dans ce changement de forme, qui se fait très rapidement, ils se rompent souvent à leur extrémité distale. La vue polaire donne alors l'aspect d'anses rayonnant autour d'un point central occupé par le corpuscule central. Autour du corpuscule s'étalent les filaments de l'aster. On assiste alors rapidement au raccourcissement des anneaux, qui ne se fait pas simultanément pour tous les anneaux. Le fuseau central est encore visible à ce stade, à la surface nucléaire (fig. 40, /".c). Pendant que les anneaux se raccourcissent, les corpuscules centraux se rapprochent à nouveau l'un de l'autre (fig. 11). Ce mouvement semble avoir pour effet de ramener les anneaux condensés et transformés en globules compacts de chromatine, vers le plan équatorial du noyau. A cette phase, on observe encore dans la cellule le corps chromatoïde : il semble attiré vers la plaque nucléaire en voie de formation. L'idiosome se reconnaît également. Il occupe une position intermédiaire entre les corpuscules centraux et est en rapport avec certains filaments des 1. Cf. Von Lenhossek, loc. cit., p. 257. TRAVAUX ORIGINAUX. 85 asters. Ses limites sont pourtant moins nettes : son aspect est maintenant plus ou moins lobule '. Les filaments des cônes principaux deviennent visibles au moment où les corpuscules centraux occupent la position la plus rapprochée de la plaque équa- toriale. Dès ce moment, les corpuscules centraux s'écartent à nouveau l'un de l'autre, pendant que les globules chromatiques correspondant aux anneaux se disposent très rc-gulièrement au niveau du plan équatorial de la cellule. Ces globules chromatiijues montrent une dépression centrale correspon- dant à l'ouverture de l'anneau dont ils dérivent. La vue de profil donne une plaque très condensée, où peu de détails sont visibles. La plaque est très régulière. Le fuseau central est devenu invisible (fig. 12). La vue polaire est plus intéressante. On y voit un amas de granules disposés à première vue irrégulièrement les uns à côté des autres, de fai^on à former une plaque compacte sans ouverture centrale et à contour circulaire (fig. 14). L'observation attentive montre que les granules sont disposés deux par deux : ils représentent la coupe optique d'un anneau condensé ayant con- servé sa lumière centrale. Cette lumière centrale est invisible sur une vue de profil, à cause de l'accumulation des anneaux. J'ai essayé de compter ces granules. Le nombre 24 revenait le plus sou- vent dans mes calculs : j'en conclus à la j)résence de douze anneaux chroma- tiques. Les comptes faits lors de la disparition de la membrane nucléaire, alors que les anneaux, droits et convergeant vers les centrosomes, se distin- guent tacilement, m'ont confirmé dans ce résultat. k ce stade a disparu l'idiosomo, ainsi (pic le corpuscule chromatoïde. Les fibres des cônes principaux sont relativement épaisses. On en compte de sept à huit sur la vue éfjualoriale. Les fibres des asters, infiniment plus délicates, parlent des cenlro.somes en jet de fontaine et vont s'attacher tan- gonliellement à la périphérie de la cellule, j)robabl(Mnent à la menibrane cel- lulaire, (jcrtaines fibres, incontestablement, dépassent l'équateur et s'entre- croi.sent avec les fibres venant du cenirosome opposé (fig. 12). .\ux premiers stades de la métacinè.se, on voit réapparaître l'anneau par élirement de la forme condensée. On observe, au niveau de l'équateur, des renflements caractéristiques identiques par exemple à ceux observés dans la première mitose de maturation de l'ovule de Tby.sanozoon et dans une foule d'autres cas* (fig. 15). 1. Cf. les figures de Meves, Arch. /. mikr. Anat.^ Bd LXVIII, fig. 57, pi. III, surtout VON LENHOS.SÉK, loc. Cit., fig. Il et 13, pi. XIII. ?. 0. Van ueb STiiiciir, La formation des deux globules polaires et l'apparition des sper- mocentres dans Toeuf de Thysanozoon Brocchi. (Arch. de biologie, t. XV, 1897.) 86 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il semble que, ici aussi, la première mitose corresponde à une division longitudinale des chromosomes. L'écartement des étoiles-filles correspond ù un raccourcissement des fibres des cônes principaux. Les chromosomes se rapproclient fortement des cen- trosomes, de sorte que ces derniers devienneiit très difiicilement visibles. Entre les étoiles-filles existent des filaments achromatiques disposés en tourbillon. Lors de l'étranglement de la cellule, ils se réunissent en fais- ceau. On ne remarque pourtant pas, à ce stade, de corpuscule intermédiaire de Flemming, bien que, antérieurement, les fibres aient été parsemées de granules chromatiques très petits. Les cellules issues de celte première mitose sont les spermatocytes de second ordre ou cellules de von Ebner'. Les spermatocytes de second ordre (fig. 16 à 18 incl.). Leur noyau est d'abord très chromatique et peu volumineux. Il est telle- ment compact à ce stade qu'il est impossible d'en analyser la structure intime. Peu à peu il augmente de volume, et il apparaît un réticulum de linine à mailles assez régulières. Sur ces trabécules sont fixés des grumeaux de cliro- maline plus ou moins volumineux. En même temps que s'accomplit ce travail, le corps chromatoïde acces- soire réapparaît dans le protoplasme, d'abord tout près du noyau, dont il semble provenir. L'idiosome se montre en même temps, renfermant les deux corpuscules centraux. Il a légèrement diminué de volume. Le corps chromatoïde semble s'éliminer à ce stade, après avoir occupé un siège périphérique dans la cellule. Dans certaines cellules il est invisible, notamment dans celles se préparant à la mitose. Il existe encore dans le protoplasme, à charpente filaire, des fibrilles assez nombreuses autour du noyau, probablement provenant du kinoplasma que j'ai signalé dans les spermatocytes de premier ordre (fig. 16). Ici aussi, quand débute la mitose, les corpuscules centraux s'écartent l'un de l'autre et puis deviennent fort difiicilement visibles, pour les mêmes rai- sons que celles exposées précédemment à propos de la mitose des sperma- tocytes de premier ordre. La membrane nucléaire disparaît d'abord à un côté du noyau, celui auquel est appliqué l'idiosome. La chromaliiie semble se retirer au pôle opposé du noyau et s'y concentre en globules volumineux. Jamais je n'ai pu observer la 1. Von EBNrn, Arch. f. mikr. Anal , M XXXI, p. 2fiO, TRAVAUX ORIGINAUX. 87 forme d'anneaux périphériques que von Ebner ' décrit chez le rat, ni chez le taureau, ni même chez le rat. Le réticulum de linine devient de plus en plus lûche et finit par disparaître, ainsi que le reste de la membrane nucléaire. On observe alors facilement le fuseau central tendu entre les deux corpuscules centraux, auquel s'applique, unilatéralement d'abord, l'amas de chromatine dt\jà groupé en segments chromatiques (fig. 16). Sous l'influence, probablenient, des rayons des asters, déjà ;l-iy.. •d- Fia. 8. c. chr. '.?/'/' f{ f.c. FiO. 13. Kio. 14. l'iG. IC. Fio. 9. X', Fia. 10. ^m%^ imm^ -t.c. FiG. If). '•* FiG. 17. Fia. 19. Fia. 21. 98 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. / Fia. 23. .\ a.' ViG. 24. c.b.' iv^^ .,Y) 1^. FlG. 25 Fjo. 2fii. ■ r' <-'.;:>v '"^^S, / / Fid. 28. KiG. 29 Fio. 27. q-p-p q.p.t. Fia. 31. Fia. 30. INNERVATION DE TOUS LES MDSCLES DE L'ÉMINENCE THÉNAR PAR LA BRANCHE PROFONDE OU CUBITAL PAR André CANNIEU PROFBSSBUB d'aNATOMIB Léon GENTES PBOSEOTBUK A IjA faculté DK MÉDSCINE DK BORDKA0X Au cours de nos dissections, dans nos recherches sur l'innervation de la main, nous avons observé une seule fois, sur une main droite, l'innervation de tous les muscles de l'éminence thénar par le cubital. Voici la description de cette anomalie qui doit être rare puisqu'un autre cas seulement en est rapporté dans la littérature scientifique. Comme en peut le voir dans la figure dessinée par notre ami M. le docteur Barbe, ancien prosecleur, la branche profonde du cubital ou nerf cubito- palmaire de Valentin, se sépare de la branche superficielle au niveau du bord supérieur de l'abducteur du petit doigt. Elle passe en dedans du pisi- forme qu'elle semble contourner, puis se dirige en dehors et en bas, en re- posant sur la face antérieure du muscle précité. Arrivée au niveau de son bord inférieur, elle se porte en dehors, de façon à former une sorte d'arcade. Dans le trajet que nous venons de décrire, cette branche envoie aux muscles de l'éminence hypothénar des petits rameaux qui les innervent et qui ne sont point représentés sur notre figure. L'arcade nerveuse envoie comme normalement des rameaux ascendants pour les ligaments des articulations du carpe, des filets perforants qui accom- pagnent les artères perforantes supérie ires, des rameaux qui se rendent aux interosseux palmaires et dorsaux; enfin, des filets pour le troisième et le quatrième lombrical. C'est surtout sur les dispositions de la portion termi- nale que nous devons insister. Arrivée au niveau de l'adducteur du pouce, l'arcade nerveuse donne un certain nombre de filets à ce muscle. Elle envoie d'abord à l'adducteur trans- verse un rameau assez long et assez grêle qui, après avoir pénétré dans les fibres inférieures de ce muscle, ne tarde pas à se partager en trois branches qui se subdivisent bientôt en ramuscules plus ténus. Quant aux rameaux destinés au faisceau oblique, ils sont au nombre de trois de volume à peu près égal et de longueur différente. L'arcade nerveuse parvenue au niveau du bord supérieur de l'adducteur 100 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. oblique, fournil un filel relativement volumineux au faisceau inférieur du court fléchisseur du pouce. A ce propos nous ferons remarquer que l'un de nous a été le premier en France à considérer l'innervation de ce faisceau par le cubital comme tellement fréquente qu'on peut la considérer comme nor- male : cette opinion a été soutenue à l'étranger par Swan, Flemming et Brooks. Nous insisterons en outre sur ce fait, bien mis en évidence par notre figure, que le rameau destiné au chef musculaire profond ne paraît pas être tribu- taire de ceux qui se rendent à l'adducteur du pouce. (1) Rameaux terminaux in- nervant le court abducteur du pouce. (2) Rameau de l'opposant. (3) Rameau du chef superficiel du court fléchisseur. (4)'Filet du chef profond du court fléchisseur. (5) Tronc du cubital. (6) Sa branche superficielle. (7) Sa branche profonde. Un peu plus haut, nous voyons se détacher, à la partie externe, un filel nerveux pour le chef superficiel du court fléchisseur. On sait que Spourgitis et nous-mêmes avons cité des cas oîi ce faisceau musculaire possédait une telle innervation. Mais, dans toutes ces observations, la branche profonde du cubital s'arrêtait au niveau de ce muscle. Au contraire, dans noire figure, on voit que cette branche profonde se continue vers le haut, passe au-dessous de l'opposant auquel elle envoie deux rameaux, se recourbe en dedans et vient finir dans le court abducteur du pouce par trois ramuscules terminaux. Ce cas remarquable d'innervation peut se rapprocher de celui déjà décrit par Brooks. ANOMALIES ARTERIELLES NOTE SUR UNE PÉDIEUSE FOURNIE PAR LA PERONIERE Par G. GÉRARD CHEF DKS TRAVAUX AHAT0UIQUE8 A LA FACULTÛ DE MÉDECINE DK LILT^B J'ai nolé les anomalies vasculaires que je rapporte sur la jambe gauche d'un homme adulte. D'une manière générale, la tibiale antérieure normale à son origine ne dé- passait pas la partie moyenne de la jambe ; la pérouière, volumineuse, en- voyait à travers le ligament interosseux un rameau qui passait sur le dos du pied et y formait la pédieuse. Voyons maintenant avec plus de détails ces artères anormales: La tibiale antérieure, très grêle, naissait de la poplitée au-dessous des ar- tères jumelles, à 4 centimètres au-dessus de la bifurcation du tronc libio- péronier ; elle passait dans la loge antérieure de la jambe, en traversant le ligament interosseux à sa partie tout à fait supérieure, donnait une branche récurrente tibiale antérieure, et s'épuisait en une fine artériole qui ne dépas- sait pas la moitié supérieure de la jambe ; à signaler : des brandies collaté- rales insignifiantes aux extenseurs des orteils et au jambier antérieur. La tibiale postérieure, grêle (3 millimètres de diamètre), occupait sa place normale ; derrière la malléole, elle se bifurquait en une plantaire interne, ré- duite à un calibre insignifiant, et une plantaire externe, de calibre normal. La péronière, volumineuse, avait, à son origine, 5 millimètres de diamètre. Elle descendait sous le fléchisseur propre du gros orteil, sur le jambier pos- térieur, en haut, sur le ligament interosseux, en bas. A quatre travers de doigt au-dessus de la malléole externe, elle se divisait en deux branches : la péro- nière postérieure et la péronière antérieure, qui se continuait avec la pédieuse. La péronière postérieure, d'un diamètre de l'""',5, devenait bientôt rétro- nialléolaire externe et s'épuisait à la face externe de l'articulation et du tendon d'Achille et sur le calcanéum. La péronière antérieure, d'un volume à peu près semblable à celui de la péronière, traversait le ligament interosseux, de haut en bas, et de dehors en dedans, un peu au-dessus de l'articulation péronéo-tibiale inférieure ; après avoir suivi pendant quelques centimètres la face interne du péroné, elle se dirigeait obliquement en bas et en dedans, au cou-de-pied, elle se trouvait à 102 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. la liauleur des fibres péronières les plus inférieures de l'extenseur commun des orteils, se glissait sous ce muscle en croisant le nerf tibia! antérieur (qui avait un trajet normal) et reparaissait sur le dos du pied entre l'exten- seur propre et l'extenseur commun des orteils, suivant un trajet parallèle au nerf tibial antérieur qui était en dehors. La pédieuse représentait donc ici la branche terminale de l'artère péronière. Son volume était encore considérable : 4 millimètres de diamètre. Elle four- nissait quelques collatérales; une articulaire externe très développée, des branches musculaires au pédieux, la dorsale du tarse, l'arcade dorsale du tarse, et se terminait au premier espace par une première interosseuse dor- sale qui s'anastomosait avec l'arcade artérielle plantaire. En résumé : la tibiale antérieure était rudimentaire et ne donnait que quel- ques rameaux musculaires sans importance ; le diamètre de la tibiale posté- rieure était en raison inverse de celui de la péronière : la péronière était l'artère principale de la jambe ; prépondérante par ses branches et son vo- lume, elle suppléait à la partie inférieure de la jambe la tibiale antérieure et fournissait une artère pédieuse dont l'origine était simplement située un peu plus en dehors que de coutume, et, par son entrem-se, toutes les artères de 1:1 face dorsale du pied. J'ai tenu à rapporter ces anomalies qui présentent toujours un certain intérêt. EBAUCHE GENITALE PRIMORDIALE CHEZ RANA TEMPORARIA (L.) Par M. BOUIN PKKPABATMUR DB ZOOLOQIK A LA FAOCLT DBS SUIEVOia DE KAXCT NOTE PRELIMINAIRE Dans celle courte note, nous désirons faire connaître les résultats que nous avons obtenus en étudiant les premiers stades de l'évolution de la glande géni- tale chez liana tempo raria. Nos recherches ont porté sur de très jeunes têtards élevés en aquariums. Toutes les douze lieures, nous en avons fixé un certain nombre, provenant d'une môme ponte, par divers procédés techni- (|ues. Nous nous sommes attaché à sérier notre matériel avec le plus grand soin, pour suivre avec précision et certitude l'évolution de l'ébauche génitale dans toutes ses différenciations progressives. C'est surtout une vue d'ensemble de l'évolution morphologique et cytolo- gique de l'ébauche génitale primordiale que nous désirons présenter ici au lecteur. Aussi n'entrerons-nous pas dans le détail des coupes et des nom- breux aspects offerts par l'organe sexuel embryonnaire. Nous distinguerons tout de suite, dans nos observations : 1° Celles qui ont trait à l'organogénèse de l'ébauche génitale ; 2" Celles qui ont trait à son histogenèse. 1» Organogénèse. — a) Sur une coupe de jeune têtard de 10 millimètres de longueur, observée à l'aide d'un faible grossissement, on aperçoit, au ni- veau du tiers postérieur du corps, un amas cellulaire volumineux, de forme triangulaire et qui paraît être compris entre les deux lames du pédicule mé- sentérique. La pointe de cet amas est tournée du côté de l'intestin ; sa base est en rapport avec l'espace situé au-devant de l'aorte, entre les deux veines cardinales. A droite et à gauche de ses bords latéraux se trouvent les deux canaux de Wolff. Cette masse cellulaire n'est autre chose que le premier ru- diment de la glande génitale. Elle est impaire et médiane, comme l'avait déjà entrevu Nû5sbaum ' ; nous la désignerons sous le nom de glande génitale pri- mordiale. b) Le stade précédent ne parait pas être de longue durée. Chez les têtards 1. .NtissBAUM, Zur Diffcrenzierung des Geschlecbts im Ttiierreich. (Arch.f. milr. Anat., M XVllI, 1880.) 104. BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de 13 millimètres, l'ébauche génitale perd son aspect triangulaire ; elle s'aplatit de plus en plus, s'étale au-devant de la région préaortique et des deux veines cardinales jusqu'au bord interne des deux canaux de Wolff. Les cellules localisées au niveau de l'insertion du mésentère disparaissent progressivement, tandis que les régions de l'ébauche situées à droite et h gauche de cette insertion augmentent de plus en plus de volume. Elles pren- nent bientôt l'aspect de deux calottes hémisphériques qui font une saillie ap- préciable dans la cavité péritonéale, de chaque côté de la ligne médiane. Nous considérerons ces phases d'aplatissement dans le sens antéro-postérieur et de formation de deux renflements latéraux et symétriques comme des phases de transition qui précèdent et déterminent la formation des glandes génitales paires etdéfmitives. c) Chez les têtards un peu plus avancés dans leur développement (13 et 14 millimètres), les deux calottes hémisphériques proéminent de pins en plus dans la cavité péritonéale. Tout d'abord reliées à la paroi abdominale postérieure par une large base d'insertion, elles se pédicnlisenl de plus en plus et deviennent nettement piriformes. Elles possèdent une tête fortement renflée et un pédicule qui se continue avec le feuillet péritonéal ; ce pédi- cule est en rapport avec la face antérieure de la veine cave inférieure, en un point situé entre la racine mésentérique et le bord interne du canal de WoKî. A partir de ce stade, nous désignerons ces ébauches paires sous le nom de glandes sextielles primitives. Par conséquent, à l'encontre de ce que l'on a observé dans toute la série des Vertébrés, l'ébauche génitale, chez Rana temporaria, est primitivement hupaire et médiane. Ce n'est qu'ultérieurement qu'elle se clive, pour ainsi dire, dans le sens longitudinal et donne naissance à deux ébauches latérales et .symétriques. Ce fait n'a été observé de façon précise par aucun des auteurs qui se sont occupés du développement de la glande sexuelle chez les Batra- ciens et, d'une manière plus générale, des Vertébrés inférieurs. Gœttk ', Braun*, Semper^, Hoffmann^ décrivent, comme premier rudiment sexuel, deux replis péritonéaux qui se forment au fond du cœlome, à droite et à gauche du mésentère. Il est évident que ces replis longitudinaux, qu'ils ont considérés comme les ébauches primordiales des deux glandes sexuelles, ré- 1. A. Gœtte, Die Entwickelvngsgeschichle der Unke {Bombinalor igneus). Leipzig. 1875. 2. M. Bbaln, Das Urogenitalsystem der einheimischen Reptilien. (Arbeiten aus d. Zool. Zool. InslUut in Wûrzbiirg. 1877.) 3. Sempeu, Das Urogenitalsystem der Plagioslomen. Wùrzburg. 187-5. 4. C. K. Hoffmann, Die Entwickeliingsgeschiclite der Urogenitalorgane bei den Anamnia. (ZcHsch.f. wiss. Zool. 1.S8G. Bd XtJV, p. 570, Taf. 33-35.) lu., Élude sur le développement de l'appareil urngéuilal des Oiseaux. (Verhandl. der konnikl. Akad. v. Wetensch. Amsterdam. 1893. Deel. 1, n" A.) TRAVAUX ORIGINAUX. 105 pondent à nos glandes sexuelles primitives. Le rudiment génital impair et médian et les stades de délaminalion de ce rudiment en deux parties symé- triques paraissent leur avoir éciiappé totalement. 2° Histogenèse. — Sur une coupe transversale d'un têtard de Rana tem- poraria très jeune (10 millimètres environ), on dislingue dans l'ébauche gé- nitale primordiale deux sortes de cellules : de gros éléments bourrés de pla- (|uettes vilellines — les cellules sexuelles primordiales ; — et des éléments plus petits, constitués par un corps cellulaire à peine distinct et un noyau allongé : les cellules épithéliales ou petites cellules germinatives. Ces cellules sexuelles primordiales sont les éléments souches de toute la lignée ovogénélique. Aussi est-ce sur leur histoire que nous allons porter toute notre attention en examinant successivement : 1° leur origine ; 2' leur évolution. a) Origine. — Il ne nous a pas été donné de saisir sur le fait les premiers stades de la formation de l'ébauche génitale. Elle était déjà constituée dès la pé- riode la plus reculée sur laquelle ont porté nos recherches. Nous nous sommes posé la question au sujet de savoir si les cellules du sac vitellin n'avaient pas émigré par le pédicule vitellin pour venir se localiser au niveau de la sphère génitale. Nous n'avons pu résoudre ce problème et n'avons admis cette émi- gration que comme un lait vraisemblable. A partir du moment où l'ébauche sexuelle est constituée jusqu'au moment de son dédoublement longitudinal, le nombre des cellules sexuelles primor- diales ne cesse de s'accroître dans de notables proportions. Elles ne s'accrois- sent ni par division cinétique, ni par division acinétique; il nous a été impossible d'observer aucune trace de ces processus de multiplication ; c'est par la transformation des cellules somatiques qui se trouvent au niveau du territoire génital que se réali.se l'augmemtation progressive du nombre des cel- lules sexuelles primordiales. En effet, les cellules de la séreuse péritonéale qui se trouvent soit au niveau du point où le mésentère aborde l'extrémité antérieure de l'ébauche génitale, soit au niveau des faces latérales de cette ébauche, soit au-devant des veines cardinales et des canaux de Wolff, se remplissent peu à peu de plaquettes vi- tellines et se transforment en éléments tout à fait semblables aux cellules sexuelles primordiales constituées antérieurement. D'autre part, les cellules mésenchymateuses, surtout celles qui sont situées entre l'aorte et les deux veines cardinales, subissent un processus analogue. Leurs prolongements dis- paraissent, leur corps cellulaire s'arrondit progressivement et leur cytoplasme se remplit peu à peu d'éléments vitellins. Par consécjuent, pendant toute la durée de l'ébauche sexuelle primordiale, les cellules péritonéales et les cel- lules mésenchymateuses se transforment activement en nouvelles cellules sexuelles primordiales. 100 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. h)ÉvoluHon. — Nous venons de voir que, dès leur différenciation, les cellules sexuelles primordiales se remplissent d'un grand nombre de plaquettes vilel- lines. La quantité de matériel de réserve ainsi emmagasiné par ces éléments augmente de plus en plus, et cela pendant une période assez longue de leur évolution. Dans ces conditions, ils peuvent atteindre des dimensions relative- ment considérables ; ils arrivent à mesurer jusqu'à 35 à 40 (x de diamètre. A partir de ce moment, les plaquettes vitellines commencent à disparaître peu à peu ; le cytoplasme, au contraire, s'accroît d'une manière progressive. Lorsque les glandes sexuelles primitives sont constituées, les cellules sexuelles primordiales ne renferment plus on presque plus de plaquettes vitellines ; en même temps leur forme se régularise, elles diminuent considérablement de volume, leur noyau perd sa disposition anguleuse et lobée et prend un as|)ect arrondi. A partir de ce stade, nous les désignerons sous le nom d'ovules pri- mordiaux. D'après ces descriptions et en envisageant dans son ensemble l'histoire de la cellule sexuelle primordiale depuis sa formation jusqu'à sa transformation en ovule primordial, on voit qu'il est possible de distinguer dans son évolution deux périodes successives : i° Une période d'emmagasinement du matériel vitellin ; ce phénomène se réali-se pendant toute la durée de l'ébauche génitale impaire et médiane et paraît présenter son maximum d'intensité peu de temps avant le dédouble- ment de cette ébauche; 2° Une période d'utilisation de ce matériel ((ui se transforme en cytoplasme ovulaire ; elle commence au moment du dédoublement de l'ébauche génitale et se termine après la formation des glandes sexuelles primitives. A ce mo- ment, la cellule sexuelle primordiale s'est transformée en ovule primordial. De ces observations sur l'histogenèse de l'ébauche génitale, nous retien- drons surtout ce fait, que les éléments qui sont susceptibles de donner nais- sance aux cellules sexuelles ne sont pas nécessairement des éléments spécifiquement dilTérenciés. Nous avons vu en effet que peut-être les cellules vitellines, et certainement les cellules mésenchymateuses et péritonéales du territoire génital, peuvent se transformer en cellules sexuelles primordiales. A ce sujet, nous confirmons les observations de Smiegelow* et A. Prenant* chez les Vertébrés supérieurs. Ces auteurs ont constaté que les cordons mé- dullaires, constitués de petites cellules germinatives et d'ovules primordiaux, se différencient sur place aux dépens des éléments mésenchymateux du stroma, tandis que l'épi thélium germinatif est le résultat de la transformation 1. Smiegelow, Studier over testis og épididymis udviiilingshislorie. {Arch. f. mikr. Anat. u. Physiologie. Anat. Abt. 1882. et Kjobenhavn, 1882.) 2. A. Prenant, Contribution à Thistogénèse du tube séminifère. {Internat, Monatschrifl j. Anat. u. PhysioL, Bd YI, p. 1-40, 1 pi., 1889.) TRAVAUX ORIGINAUX. 107 de l'épilhéliiim péritonéal préwolffien. Par conséquent, d'après eux, les ovules primordiaux sont soit d'origine péritonéale, soit d'origine mésenchymateuse, suivant qu'ils appartiennent ou à l'épithélium germinatif, ou aux cordons mé- dullaires. Il semble donc, d'après toutes ces observations concordantes, que des cellules somatiques non spécifiques sont susceptibles de se différencier en éléments reproducteurs, à la seule condition de se trouver au niveau du territoire embryonnaire où se réalisera l'ontogenèse de la glande sexuelle. Nous désirons attirer également l'attention sur l'évolution de la cellule sexuelle primordiale, depuis sa différenciation jusqu'à sa transformation en ovule primordial. Nous avons vu rapidement, à ce sujet, que l'élément sexuel absorbe, pendant une première période de son évolution, une quantité consi- dérable de matériel vitellin, puis digère ce matériel et le transforme en cyto- plasme. Au cours de cette évolution, l'élément sexuel ne présente jamais de signe d'activité cinétique ou acinétique ; les néoformations cellulaires que l'on ob- serve dans l'ébauche génitale se réalisent aux dépens de la transformation d'éléments jusque-là indifférents en nouvelles cellules germinatives. C'est seulement après la fin de ce métabolisme actif que les cellules sexuelles, transformées en ovules primordiaux, commencent à se multiplier par caryoci- nèse. Une phase d'activité chimique, glandulaire en quelque sorte, précède et détermine la phase d'activité cinétique. Cette première phase, tout à fait méconnue dans le développement de la glande génitale, possède, d'après nous, une haute signification biologique. Il s'agit là d'une période homologue à celle qui a été découverte par Van Beneden et Neyt', 0. Hertwig*, chez Ascaris megalocephala, et interprétée par eux comme une période d'accroisse- ment, préparatoire et nécessaire aux divisions réductionnelles qui vont suivre. Des recherches ultérieures ont montré que cette interprétation a une valeur tout à fait générale. D'après nous, au début de l'ontogenèse de la glande sexuelle chez les Am- phibiens, il existe également une phase d'accroissement, d'élaboration chi- mique, qui précède la période du travail mécanique de la caryocinèse ; elle dure autant que l'ébauche génitale primordiale. Nous la désignerons sous le nom de période préparatoire aux divisions équationnelles des ovules primor- diaux. CONCLUSIONS 1°. Le premier rudiment sexuel, chez Rana temporaria, apparaît au niveau du tiers postérieur de l'embryon, sous la forme d'une masse cellulaire im- 1. E. Van Beneden et Neyt, Nouvelles recherches sur la fécondation et la division mi- tosique chez TAscaride mégalocéphale. (Bull, de l'Acad. roy. de Belgique, 1887.) 2. 0. Heutwic, Vergleich der El- und Samenbildung bei Nematoden. (Arch. /. mikr. Anat., Bd XXXVII, 1891.) 108 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. paire et médiane, triangulaire sur coupe, dont la pointe se continue avec la racine du mésentère et dont la base s'appuie sur l'espace préaorlique et sur la face antérieure des deux veines c-AV^\n9[e&.Ç.'e&\.V ébauche génilale primor- diale. 2°. A la suite d'une sorte de délamination longitudinale, cette ébauche im- paire se divise en deux calottes hémisphériques, situées symétriquement à droite et à gauche du mésentère ; elles se pédiculisent de plus en plus et se transforment en deux appendices piriformes qui sont les glandes sexuelles primitives. 3". L'ébauche génitale primordiale est constituée par de petites cellules germinatives et par de grandes cellules bourrées de plaquettes vitellines. Ce sont les cellules sexuelles primordiales. Au point de vue de la genèse de ces derniers éléments, nous sommes arrivé aux conclusions suivantes : a) Il nous a été impossible de saisir les tout premiers stades de leur his- togenèse. Nous avons admis comme possible leur origine aux dépens des cellules vitellines du sac vitellin; b) Pendant le développement de l'ébauche génitale primordiale, le nombre des cellules sexuelles primordiales ne cesse de s'accroître par la transforma- tion des cellules mésenchymateuses qui se trouvent dans leur voisinage, surtout dans l'espace intercardinal. c) Les cellules péritonéales, qui sont en rapport immédiat avec la zone génitale, se différencient également en cellules sexuelles primordiales par absorption de plaquettes vitellines. 4°. Dans l'évolution des cellules sexuelles primordiales nous avons dis- tingué : a) Une période d'accumulation du matériel vitellin ; b) Une période d'assimilation du même matériel. Quand les plaquettes vitellines ont disparu, les cellules sexuelles primor- diales ont pris de nouveaux caractères ; nous les avons désignées à partir de ce moment sous le nom ^'ovules primordiaux. 5°. Ces deux périodes, dans leur ensemble, constituent une phase d'ab- sorption et d'élaboration du matériel deutoplasmique ; nous l'avons homolo- guée à la phase d'accroissement des cellules sexuelles qui précède les divisions réductionnelles. C'est pourquoi nous l'avons appelée />er/orfe/)r^/)ara/o»r aux divisions équationnelles des œufs primordiaux. ti". La genèse des cellules sexuelles primordiales aux dépens d'éléments péritonéaux, mésenchymateux et peut-être vitellins, infirme l'opinion des au- teurs qui considèrent leurs cellules souches comme des éléments spécifiques. Le Directeur, D* À. NICOLAS. Tome VIII 3" fascicule. 1900 BIBLIOGUAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX ESSAI SUR LA MORPHOGÉNIE ET LES VARIATIOiNS DU LACRYMAL ET DES OSSELETS PÉRI-LACRYMAUX DE L'HOMME Par le D^ LEDOUBLE PROFESSEUR D'AKATOMIB A. L'ÉCOLE OS MÉDBCINK UE TOURS A met CoUahoi-atenr» et Amù, MM. 1r» professeurs : BiAxciii, de l'Université de Siena; L.BBonc<^, de l'Université de Gand ; Macalistkr, de l'Université de Cambridge. I. Absence. — Absence totale. — L'absence totale de l'os auquel sa situation a valu le nom de lacrymal (lacryma, larme) et sa minceur et sa forme celui d'unguis {unguis, ongle), a été notée pour la première fois, en 117:2, pas Metzger', puis en 1818 par Sômmerring * et ultérieurement et successivement par Meckel *, Is. Geoffroy- Saint - Hilaire ^ Portal, Bertin, Laurent', Gorgone', Gruber', les professeurs Krause", Maca- LiSTER', BiANCHi'", Thomson", iManouvrier '* et par moi. 1. Metzgeb, Curationum chirurgicarum quai ad fistulam tacrymalem pertinent historia critica. Monasterii, 1772. 2. SôMMERBiNO, De corporis humant fabricâ, 1818. 3. I.-F. Meckei., Manuel d'anal, {/en. descrip., 1. 1. Paris, 1825, et Traité gén. d'anat. cnmp., Paris, 1829. •1. Is. Geoffroy -Saint-Hilairk. Sur un crâne du Musée anatomique du Jardin Royal. {Histoire gén. et partie, des anomalies de Vorganisme, chez l'homme et les animaux, t. I, p. 715. Paris, 1832.) 5. Portai., Bertin, Laurent. Bullet. de la Soc. anal, de Paris, 2' série, Paris, 1834. 6. Gorgone, Corso completo d'anal, descritt. colle dijferenze nell'età, sessi, razze ed anomalie, t. I. Palermo, 1834. 7 à 12. Voir page suivante. BIBLIOOR. JLMAT., T. VIU, FASC. 3. S 110 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. M. Krause dit qu'elle s'observe sur 8 p. 100 des crânes, mais ce qu'il ne dit pas c'est le nombre des crânes qu'il a examinés pour établir cette pro- portion. A mon avis, M. Krause a eu affaire à une série de pièces exception- nelles. M. Macalister n'a constaté, en effet, ce défaut complet de présence de l'unguis que 2 fois sur 300 orbites et que 8 fois sur les crânes du Musée Hunter et de plusieurs autres collections importantes. 11 n'a été rencontré également par M. Bianchi que 5 fois sur les 350 crânes du Musée national italien d'anthropologie réunis par le professeur Mantegazza. Sur 100 crânes (57 d'hommes et 43 de femmes), soit sur 200 orbites où j'ai cherché le lacry- mal, je ne l'ai vu entièrement manquer que chez une femme dont aucune des sutures céphaliques n'était synostosée. Ce vice de conformation a été noté dans toutes les racfes. Les 10 sujets sur lesquels il a été trouvé par M. Macalister comprennent 2 nègres, 3 blancs et 5 Hindous. Les deux cas signalés par M. A. Thomson ont été observés par lui, le premier sur un Australien de la Nouvelle-Galles du Sud, le second sur un indigène des îles Andaman. En tenant compte de tous les cas bien décrits jusqu'ici, on a le droit de conclure que l'unguis manque plus souvent des deux côtés que d'un côté et que, lorsqu'il manque seulement d'un côté, l'unguis du côté opposé est moins développé que d'ordinaire. • Voici une description succincte de chacun des cinq cas d'absence totale du lacrymal relatés par M. Bianchi. i" cas. — Crâne assez petit 'ei légèrement asymétrique par suite de la saillie plus marquée de la bosse pariétale droite ; sutures non synostosées. Deux os wormiens dans la suture lambdoïde et un dans le ptérion du côté droit; suture incisive très prononcée- Diamètre antéro-postérieur maximum, 175 millimètres. Diamètre antéro- postérieur minimum, 172. Diamètre transverse, 129. Diamètre vertical, 122. Indice céphalique, 73,71. Courbe frontale, 123. Courbe pariétale, 117. 7. W. Grober, Seltene Beobachtungen aus dem Gebiete der menschlichen Ânatomie. (Muller's Archiv, 1848.) 8. W. Krause, Ànatoviische Varieldten, Hannover, 1880. 9. A. Macalister, Notes on the varieties and morphology of fhe human lachi7mal bone and its accessory ossules. (Proceeding of the Royal Society, London, n° 232, p. 229. London, 1884.) 10. S. Bianchi, Sulle varicta delfosso unguis et sulle ossa accessorie délia ossa lacri- male et de! canal nasale neiruomo. (Estratlo délia Gazelta degli ospitali, n"" 93, 94, 95, 96, 97 et 1892, p. 17, Milano, 1886.) 11. À. Thomson, The orbito-maxillary trontal suture in man, in the Apes, with notes on the varieties of the human lachrymal bone. {Journal of anatomy and physiology, p» 349, avril 1890.) 12. Manoi'vbier, Mémoire sUr les variations normales et les anomalies des os nasaux dans l'espèce humaine. {Bulletins de la Société d' anthropologie de Paris , p. 731, 1893.) TRAVAUX ORIGINAUX. 111 Courbe occipitale, HA. Ligne naso-basilaire, 91. Ligne bizygomalique, 118. Hauteur de la face, 80. Indice facial, 68,64. Ligne biorbitaire e.xterne, 100. Indice orbitaire, 89,47. A gauche, l'unguis a ses rapports normaux, est bien constitué, mais est un peu plus petit que d'ordinaire. A droite, il fait totalement défaut et l'apo- physe montante du maxillaire supérieur élargie s'articule avec le bord anté- rieur de l'os planum dont la hauteur est diminuée par suite de l'abaissement du frontal et l'élévation de la portion orbitaire du maxillaire supérieur, ré- sultant d'un développement plus marqué de ces deux parties. La crèle lacry- male postérieure est indiquée par un froncement qui occupe, en deliors, l'ex- trémité supérieure de l'apophyse nasale du sus-maxillaire'. Celte apophyse borde complètement le pourtour de l'orifice supérieur du canal nasal et forme, avec l'apophyse unguéale du cornet inférieur, toute la paroi de ce canal. i* cas. — Crâne bien conformé d'adulte, mais dont la bosse pariétale gau- che est un peu plus proéminente que la bosse pariétale droite. Sutures non ankylosées. Plusieurs os wormiens dans la suture lambdoïde et un os woiv mien dans le ptérion du côté droit. Suture incisive visible. Suture orbilo- lacrymale. Diamètre antéro-postérieur maximum, 176 millimètres. Diamètre antéro- postérieur minimum, 168. Diamètre transverse minimum, 145. Diamètre vertical, 130. Indice céphalique, 82,44. Indice vertical, 77,38. Courbe fron- tale, 120. Courbe pariétale, 114. Courbe occipitale, 128. Ligne naso-basilaire, 37. Ligne bizygomatique, 121. Hauteur de la face, 87. Indice facial, 66,41. Ligne biorbitaire externe, 103. Indice orbitaire, 100,00. Le lacrymal n'existe pas, ni à droite, ni à gauche. Il est remplacé, de cha- que côté, par l'apophyse montante du maxillaire supérieur articulée avec un prolongement descendant du frontal situé en avant de l'os planum. La gouttière lacrymale, ainsi que l'entrée du canal nasal, sont entièrement fermées par le sus-maxillaire. Quant à la paroi du canal nasal, elle est cons- tituée à la fois par le maxillaire supérieur et l'apophyse unguéale quadrilatère du canal inférieur très développée, principalement à droite, où elle mesure 8 millimètres de hauteur et 3 millimètres de largeur. La partie postérieure de l'orifice supérieur du- canal nasal gauche est occupée par un osselet trian- gulaire surnuméraire. 3' cas. — Crâne de jeune homme. Bosses pariétales et frontales très accu- sées. Petit os wormien dans la suture lambdoïde. Sutures non soudées. Per- sistance de la suture sphéno-basilaire ; traces des sutures incisive et métopique, et suture orbito-lacrymale. I. Chez plusieurs animaux qui n'ont pas de gouttière lacrymale, les Canidés entre aotres, ou trouve, du côté ventral du trou lacrymal qui donne accès dans la portion osseuse du canal nasal, une crête sagittale (crête lacrymale, prolongement de la crête orbitaire). 112 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Diamètre antéro-postérieur maximum, 170. Diamètre anléro-postérieur minimum, 459. Diamètre transverse maximum, 129. Diamètre vertical ou basilo-bregmatique. 127. Indice céphalique, 75,88. Indice vertical, 79,74. Courbe frontale, 132. Courbe pariétale, 129. Courbe occipitale, 105, Ligne naso-basilaire, 88. Ligne bizygonialique, 108. Hauteur de la face, G8. Indice facial, 57,02. Ligne biorbitaire externe 93 1|2. Indice orbitaire, 8i,85. L'unguis gauche manque complètement. Le sus-maxillaire s'est substitué à sa portion lacrymale tout entière et à la presque totalité de sa portion orbi- taire. Sauf un prolongement très étroit du bord antérieur de l'os planum lon- geant le frontal juscju'à la crête lacrymale postérieure indiquée par un relief extérieur de l'apophyse montante du maxillaire supérieur, la partie antéro- interne de l'orbite est constituée, en effet, par ce dernier os. Comme dans les cas précédents, la gouttière lacrymale et le cercle osseux bordant l'ouver- ture supérieure du canal nasal sont formées uniquement parle sus-maxillaire et le canal nasal, par le sus-maxillaire et l'apophyse lacrymale développée outre mesure du cornet inférieur. A droite, la paroi antéro-interne de l'orbite est si abîmée qu'il est impos- sible de se rendre compte de la disposition des parties. 4' cas. — Tête asymétrique déjeune homme, en raison de la courbe plus accentuée de la bosse pariétale gauche. Sutures dont les engrenages sont en- core libres. Petit os wormien dans la suture lambdoïde. Large trou mastoï- dien gauche. Persistance de la suture sphéno-basilaire et vestiges des sutures incisive et métopique. Diamètre antéro-postérieur maximum, 162 millimètres. Diamètre antéro- postérieur minimum, 150. Diamètre transverse maximum, 136. Diamètre basilo-bregmatique, 122. Indice céphalique, 83,95. Indice vertical, 81,33. Courbe frontale, 118. Courbe pariétale, 125. Courbe occipitale, 103. Ligne naso-basilaire, 94. Ligne bizygomatique, 99. Hauteur faciale, 64 lj2. Indice facial, 64,64. Indice orbitaire, 93,9. A gauche, l'apophyse montante du maxillaire supérieur est unie au bord antérieur de l'os planum. Une crête divise extérieurement les deux tiers in- férieurs de cette apophyse en deux portions : une antérieure, épaisse, qui répond h. la gouttière lacrymale ; une postérieure, papyracée, qui entre dans la constitution de la paroi antérieure et interne de l'orbite. L'orifice supé- rieur du canal nasal est entièrement bordé par le maxillaire supérieur. Le canal nasal n'offre rien de particulier. A droite, la conformation est la même, sauf qu'entre la portion orbitaire et la portion nasale du maxillaire supérieur, derrière la partie terminale pré- sente de la crête lacrymale postérieure, existe une petite lacune quadrangu- laire, et que le bord externe de l'orifice supérieur du canal nasal présente une échancrure convertie, dans une courte étendue, en un demi-cylindre creux par une cloison osseuse dépendant du maxillaire supérieur. TRAVAUX ORIGINAUX. 113 ,? cas. — Crâne d'aliéné, dépourvu de calotte et de maxillaire inférieur. Ligne bizygomatique, 137. Hauteur faciale, 83. Indice facial, 60,58. Indice orhitaire, 90. A droite, la gouttière lacrymale est entièrement formée par l'apophyse na- sale du maxillaire supérieur, dont le bord postérieur est séparé, dans la plus grande partie de sa hauteur, du bord antérieur de la lame papyracée de l'ethmoide par l'apophyse orbitaire interne du frontal descendant très bas. L'entrée circulaire du canal nasal est bordée par le maxillaire supérieur et ce canal constitué par cet os et l'apophyse unguéale du cornet inférieur. A gauche, la gouttière lacrymale est constituée également en totalité par l'apophyse montante du sus-maxillaire, mais il est impossible de dire si l'un- guis manque entièrement ou partiellement, la partie de la paroi antéro-interne de l'orbite correspondant à la portion postérieure ou orbitaire de l'os susdit étant fracturée. Un osselet accessoire semi-lunaire dont l'extrémité posté- rieure est articulée avec l'apophyse nasale du maxillaire supérieur et l'extré- mité antérieure avec la partie interne du bord inférieur de l'orbite, limite, en arrière et en dehors, l'orifice supérieur du canal nasal. Cet osselet se pro- longe dans le canal nasal, dont il complète la paroi en s'unissanl à l'apophyse unguéale du cornet inférieur et au maxillaire supérieur. Le sujet examiné par M. Manouvrier — en plus de l'absence totale des deux unguis d'où résultait, à droite et à gauche, a. un développement impar- fait de la gouttière lacrymale et du canal nasal simplement creusés dans l'os maxillaire » — présentait un nombre extraordinaire de malformations du crâne et de la face : un allongement des apophyses orbitaires « jusqu'au mi- lieu de la hauteur des orbites pourtant exceptionnellement hautes » ; une suppléance par les frontaux des os nasaux disparus, un épaississement des pariétaux au niveau des bosses pariétales, d'où résultait l'aspect natiforme décrit par Parrot et considéré généralement comme un caractère résultant de la syphilis infantile, etc., etc. Un Anglais a offert à M. Macalister la disposition suivante : A droite, la gouttière lacrymale était entièrement formée par l'apophyse nasale du maxillaire supérieur prolongée en arrière, au delà de la crête la- crymale postérieure (également maxillaire) — sous forme d'une bande lon- gitudinale articulée par une suture avec un prolongement ascendant du plan- cher de l'orbite qui rejoignait le frontal, en avant de l'os planum. A gauche, l'apophyse montante du sus-maxillaire était en rapport, en arrière, avec le bord antérieur de l'os planum, excepté en bas, où existait un pertuis minuscule, fermé probablement, pendant la vie, par un osselet. Dans les cas d'absence totale de l'unguis relatés par Metzger, SOmmer- niNG, Is. Geoffroy Saim-Hilaire, Portal, Bertin, Laurent, cet os était remplacé par la portion orbitaire et l'apophyse nasale du sus-maxillaire. Dans les cas signalés par Meckel, Gruber et Gorgone, il était suppléé en- 114. BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. tièrement par la lame papyracée de l'ethmoïde * prolongée jusqu'au bord postérieur de l'apophyse montante du maxillaire supérieur. Dans quelques cas indiqués par MM. les professeurs Krause et Macalister, il était suppléé entièrement à la fois par Tos planu^n et le maxillaire supé- rieur. Il en était de même dans le cas qui m'est personnel. Cas personnel. — Crâne féminin symétrique et dont aucune suture n'est synostosée. Os wormien dans l'aslérion droit. Deux trous mastoïdiens de grandeur inégale dans le temporal gauche. Suture incisive très nette. Diamètre antéro-postérieur maximum, 173,9. Diamètre transverse, 134,8. Diamètre vertical de Broca ou hasilo-bregmatique, 12i,6. Indice céphalique, 77,60. Indice vertical, 70,17. Courbe médiane frontale cérébrale, 105,9. Courbe pariétale, 121. Courbe occipitale sous-iniaque, 68,2. Largeur bizygo- matique, 122. Longueur de la face, 80,2. Indice facial, 65,73. Indice orbi- taire, 89,7. La malformation est bilatérale et identique à droite et à gauche. L'unguis absent est remplacé par l'apophyse montante du maxillaire supérieur unie, au niveau de la crête lacrymale postérieure bien développée, avec le bord antérieur de la lame papyracée de l'ethmoïde réduite de hauteur. La gout- tière lacrymale est formée par l'apophyse nasale seule du sus-maxillaire, el la crête lacrymale postérieure par la jonction du bord postérieur de l'apophyse nasale susdite et du bord antérieur de l'os planum. L'orifice supérieur du canal nasal est entièrement maxillaire et le canal nasal est maxillaire et turbinai. Sur le crâne d'Andaman étudié par M. Thomson, l'unguis absent était rem- placé par l'apophyse frontale du maxillaire supérieur unie à un prolongement ascendant du plancher de l'orbite et à un prolongement descendant du frontal qui se rejoignaient en avant du bord antérieur de l'os planum pour former une articulation orbito-maxillo-frontale. Dans l'autre cas d'absence totale (?) de l'unguis signalé par M. Thomson, cet os était remplacé par la portion lacry- male de l'apophyse montante du sus-maxillaire et un os quadrangulaire placé en avant de la lame papyracée de l'ethmoïde. Sur le crâne d'un Anglais examiné par M. Macalister, la gouttière lacry- male était constituée, de chaque côté, en avant par l'apophyse nasale du maxillaire supérieur, en arrière par l'apophyse orbitaire interne du coronal et la lame papyracée de l'etiimoïde, en bas par une membrane cellulo-fibreuse comblant une étroite ouverture. Conclusions : L'unguis qui fait complètement défaut peut être remplacé : 1° Soit par l'apophyse montante et la portion orbitaire du maxillaire supé- rieur ; 1. Cette lame papyracée était, de chaque côté, partagée, chez le sujet de GhL'ber, en deux parties inégales par une suture verticale. Chez le sujet de Laurent chacun des os m«laires était divisé par une suture oblique. TRAVAUX ORIGINAUX. 115 2° Soit par l'os planum ; 3° Soit par le maxillaire supérieur et l'os planum ; 4' Soit par le maxillaire supérieur, une portion de l'os planum, l'apophyse orbitaire externe du frontal descendant plus ou moins bas en avant de l'os planum ; 5° Soit par le maxillaire supérieur et l'apophyse orbitaire interne du frontal descendant jusqu'à l'extrémité inférieure du bord antérieur de l'os planum. De toutes ces dispositions, la plus commune est la première. Lorsque c'est le maxillaire supérieur qui a pris à la partie antérieure et interne de l'orbite la place occupée entièrement par l'unguis, cette partie et la fosse lacrymale sont si profondément modifiées que la malformation saute immédiatement aux yeux. Il en va tout autrement quand c'est la lame papy- racée de l'ethmoïde qui s'est substituée, dans la même région, à l'os unguis. Alors, il est parfois bien difficile, sinon impossible, de savoir si on est en face d'un prolongement anormal de cette lame en avant ou d'une synostose pré- maturée de cette lame et de l'unguis. La persistance de la plupart des autres sutures crâniennes fournit seule un argument en faveur de l'anomalie. IL Absence partielle. — Elle comprend: a) La réduction de l'une ou l'autre des deux portions de l'unguis depuis l'exiguïté minime jusqu'à la dis- parition complète ; p) la suppression partielle de l'une et l'autre des deux portions. a) Réduction de l'une ou l'autre des deux portions, depuis l'exiguïté mi- nime jusqu'à la disparition complète. — L'unguis humain se montre généra- lement sous la forme d'un os irrégulièrement quadrilatère, divisé par une saillie plus ou moins forte (crêle lacrymale postérieure) terminée par un cro- chet, en une moitié antérieure concave qui reçoit les voies lacrymales (por- tion lacrymale) et une moitié postérieure plane, qui forme la partie anté- rieure de la paroi interne de l'orbite (portion orbitaire). Quand la portion lacrymale tout entière fait défaut, la portion orbitaire s'unit, au niveau de la crête lacrymale postérieure, à la branche montante du maxillaire supérieur qui entre seule dans la composition de la paroi de la gouttière lacrymale. Cette variation a été trouvée par Duverney', les pro- fesseurs Macalister* (3 fois), Leboucq' et par moi sur un mulAtre de la Pointe-à-Pitre. M. Bianchi a vu la portion orbitaire normale et la gouttière lacrymale constituée dans son tiers inférieur par l'apophyse nasale du .sus- ma.xillaire et dans ses deux tiers supérieurs par la portion lacrymale ^ Un 1. DuvKaNÊT in A. Portai,, Étém. d'anat. de l'homme, Paris, 1803, t. 1. p, 166. 2. Macamsteh, loc. cil. supra, p. 230. 3. Voy. plus loin : Varialions de Vhamule. 4. Bianchi, loc. cit. suprà, p. 7. 116 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. crâne italien de la collection de Henle a une gouttière lacrymale formée uniquement par l'apophyse frontale du maxillaire supérieur et un unguis réduit à sa portion orbitaire mesurant 4 millimètres de large et 8 milli- mètres de haut'. Un prolongement du bord antérieur de l'os planum à travers la portion orbitaire jusqu'à la crête lacrymale postérieure a été rencontré par M. Maca- LiSTER* sur le crâne d'un Américain du Sud. Je ne sache pas qu'on ait encore signalé, d'un seul-côté ou des deux côtés, la disparition totale de la portion orbitaire de l'unguis avec conservation de sa portion lacrymale. En voici un cas que j'ai trouvé sur un crâne de jeune garçon de 18 ans que M. Tramond m'a remis. Cas personnel. — Crâne d'adolescent symétrique dont les sutures crânien- nes sont très appréciables. Os interpariétal. Trou pariétal droit très grand. Ptérion en K. Suture incisive non ossifiée. Diamètre antéro-postérieur maximum, 180,2. Diamètre transverse, 143,1. Indice céphalique, 79,4. Diamètre vertical ou basilo-bregmatique, 131,3. In- dice vertical, 72,86. Courbe frontale, 17,7. Courbe pariétale, 124,9. Courbe occipitale sous-iniaque, 70,2. Largeur bizygomatique, 132,4. Longueur de la face, 86,5. Indice facial, 65,33. Indice orbitaire, 89,3. A gauche, l'unguis est normal. A droite, la lame papyracée de l'ethmoïde s'étend antérieurement jusqu'à la portion lacrymale postérieure feneslrée de l'unguis à laquelle elle est unie, au niveau de la crête lacrymale postérieure, par une suture harmonique. L'os planum et la portion persistante du lacry- mal, dont le bord postérieur épaissi tient lieu et occupe la place de la crête lacrymale postérieure, se rejoignent en formant un angle très ouvert. L'apo- physe unguéale du cornet inférieur est, ainsi que cela a été noté dans plu- sieurs cas d'absence totale de l'unguis, très développée. P) Suppression partielle de l'une et Vautre des deux portions. — Cette va- riation est appelée, à l'étranger, rudimentation de l'unguis, unguis rudimen- taire {unguis rudimentale, rudimentale unguis, etc.). M. Bianchi en a publié deux observations très curieuses que je crois devoir résumer': /" observation. — Crâne d'adulte. Trace de la suture métopique. Un os wormien dans la suture lambdoide. Sur la partie antérieure du trou occipital deux tubercules osseux terminés chacun par une facette. Suture incisive peu marquée. Deux apophyses paramastoides très saillantes. Diamètre antéro-postérieur maximum, 172 millimètres. Diamètre antéro- po.stérieur minimum, 170. Diamètre transverse maximum, 141. Diamètre vertical maximum, 128. Indice céphaHque, 81,97. Courbe frontale, 123. 1. Henle, Handbuch der syst. Anat. des Menschen. Braunschweig. 2. Macalisteu, eodein loco, p. 231. 3. BuwcHi, loc. cit. suprà, p. 10. TRAVAUX ORIGINAUX. 117 Courbe pariétale, 124. Courbe occipitale, HO. Ligne naso-basilaire, 97. Li- gne bizygomatique, U9. Hauteur de la lace, 92. Indice facial, 77,31. Ligne biorbitaire externe, 97. Indice orbitaire, l(X),iO. Du côté droit, la lame papyracée de l'ethmoide est articulée en haut et en avant, dans une étendue de 8 millimètres, avec l'apophyse frontale du sus- maxillaire. Une petite crête située sur la face externe de cette apophyse la divise en deux parties : une antérieure ou lacrymale qui constitue la partie supérieure de la fossette lacrymale et une postérieure ou orbitaire qui con- court à la formation de l'orbite. Au-dessous des deux os ainsi unis supérieu- relnent, entre eux et le plancher de l'orbite, est logé l'unguis rudimentaire. Sa crête, qui fait suite à celle qui existe sur la face externe de l'apophyse montante du maxillaire supérieur, le partage en deux lames, dont rantérieure ou lacrymo-nasale, excessivement petite et très excavée, est quadrilatère, et la postérieure ou orbitaire, large, plus plate, a la forme d'un triangle isocèle dont la base en rapport avec le bord inférieur et interne de l'orbite mesure 5 millimètres 1/2 et la perpendiculaire abaissée du sommet supérieur sur celte base, 8 millimètres. Le lacrymal, l'apophyse unguéale fort développée du cornet inférieur et le maxillaire supérieur contribuent à la formation du canal nasal. Du côté droit, la paroi interne de l'orbite est très délabrée ; mais l'élargis- .sement de l'extrémité terminale de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur et de celle de l'apophy-se unguéale du cornet inférieur, donne à croire que l'unguis de ce côté doit être contormé comme celui du côté opposé. La su- ture orbito-lacrymale (Calori) ' se termine dans la suture maxillo-lacrymale. Une autre suture s'étend à droite et à gauche, de l'orifice supérieur du ca- nal nasal au li'ou sous-orbitaire. 2" observation. — Crâne d'adulte manquant de calotte et de maxillaire in- férieur. A droite, l'unguis est normal. A gauche, l'apophyse orbitaire interne très développée s'articule : en arrière, avec les deux tiers supérieurs du bord an- térieur de l'os planum au-devant duquel elle se prolonge; en bas, avec une étroite languette du plancher de l'orbite qui remonte le long du tiers inférieur de ce même bord ; en avant, avec l'apophyse nasale du maxillaire supérieur, qui constitue la partie supérieure de la gouttière lacrymale. L'unguis rudi- mentaire, mais très reconnaissable à sa crête externe, est intercalé entre l'apophyse montante du sus-maxillaire, l'apophyse orbitaire interne prolongée et l'expansion os.seuse étroite que le plancher de l'orbite envoie à la rencontre de celle-ci. Il a la forme d'un triangle isocèle à base inférieure et à sommet supérieur. L'ouverture supérieure du canal nasal et le canal nasal ont leur 1. Calori, Sulle anomalie del canale 6t del nervo sottorbitale. [Rivisla clinica di ïto- lojiia, octobre 1874, p. ?90.) 118 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. structurti habituelle. Le rebord inférieur de l'orbite est creusé d'un sillon profond. Dans le catalogue de Zoja, il est fait mention d'un crâne dont la paroi in- terne de l'orbite était conformée de la même façon'. M. Leboucq m'a com- muniqué le dessin ci-contrg d'un crâne de l'Instilut anatomique de Gand, dont la portion antérieure de l'unguis est très réduite de largeur. M. Zuckerkandl a fait mention d'un cas de rudimen^a- tion de l'unguis accompagnée d'une hypertrophie des apophyses frontales des maxillaires supé- rieurs et d'une atrophie des os propres du nez*. Dans deux cas décrits, l'un par Grijber, l'autre par M. Macalister, l'unguis était divisé en deux portions d'inégale étendue : une portion postéro-supérieure et une por- tion antéro-inférieure, par un prolongement du bord antérieur de l'os planum qui rejoignait l'apophyse orbitaire interne du frontal. Sur deux crânes d'Australiens et sur un crâne d'Indien de l'Amérique du Nord, M. A. Thomson a vu l'unguis représenté, de chaque côté, par ses portions orbitaire et lacrymale très réduites de hauteur et séparées du frontal par une expansion du bord antérieur de la lame papy- racée de l'ethmoïde, qui allait s'unir au bord postérieur de l'apophyse mon- tante du maxillaire supérieur'. M. Leboucq m'a déclaré qu'il a observé une fois cette malformation* que j'ai également rencontrée à droite et à gauche chez une femme. Les encéphalocèles sortant du crâne par une ouverture comprise entré l'un- guis et le frontal sont du ressort de la tératologie. Parmi eux, je citerai ce- pendant celui signalé par W. Lyon : il avait le volume d'un pois et pré- sentait le grand caractère de la congénitalité, à savoir la duplicité'. Anatomie comparée. — «L'existence des os lacrymaux est subordonnée, FiG. 1. Radimentation de la portion lacrymale de l'anguis. A, portion lacrymale de l'unguis ; B, portion orbitaire de l'unguis. 1. G. Zoja, Il Gabinetto d'anatotnia normale délia R. UniversUà di Pavia. Ser. 3». Osteologia, Pavia, 1874. 2. ZocKERKANDL, Anatomte normale et patfiologique des fosses nasales, trad. franc, de LicHTwiTz et Garnault, t. I, p. 45, Paris, 1895. 3. A. Thomsom, loc. cit. suprà, p. 350. 4. W. Lyon, Gazelle médicale, 1843. p. 122. 5. Yoy. plus loin: Variations de Vhamule, ' TRAVAUX ORIGINAUX. 119 dit Cruveilhier *, à celle des larmes ; on ne rencontre pas ces os chez les animaux qui, vivant dans l'eau, sont dépourvus des glandes et, par consé- quent, des voies lacrymales. » Cette assertion de Cruveilhier est trop absolue. Si l'unguis est rudimen- taire dans beaucoup d'espèces animales, le nombre de celles chez lesquelles il fait complètement défaut est assez restreint. Tel est le cas des Poissons cartilagineux et des Anoures. Il manque aussi en totalité, d'après Cuvier % au Pangolin (Munis hrevicaudaia) et au Phalagin {Manis longicaudata), où il est remplacé par une lame osseuse sans perforation qui appartient à l'elh' moide. Meckel ne partage pas toutefois cette manière de voir, à cause de la prédominance très générale de l'unguis sur l'ethmoide chez ces Edentés \ 11 paraît être entièrement absent dans les Otaries ou Phoques à oreilles et les Cystophores. Meckel n'en a trouvé aucune trace sur G crânes de Phoque à croissant (Phoca Groenlandica), sur 3 de Phoque à capuchon (Phoca cristata)', sur autant de crânes de Phoque commun (Phoca vitulina), sur "2 de Phoca hispida et sur un de Phoca barbata, bien que les sutures de ces crAnes, provenant tous déjeunes sujets, ne fussent pas ossifiées. Chez ces Carnassiers aquatiques, il existe ordinairement, entre le sus-maxillaire, le coronal et le sphénoïde, un intervalle allongé que l'on pourrait considérer comme la place où devrait se trouver l'unguis. Cet intervalle qui manquait sur les six crânes de Phoque à croissant (Phoca Groenlandica) examinés par Meckel est, quand il existe, considérable chez le Phoque commun (Phoca vitulina), où il ne s'étend pas cependant jusqu'au bord antérieur de l'orbite. « Il peut, dit Meckel, se rencontrer conjointement avec le lacrymal, par exemple, chez les Chats. L'unguis des Phoques semble être remplacé par la portion supérieure et antérieure élargie du sus-maxillaire. Il est remarquable du reste," qu'en cela aussi, l'organisation de l'homme imite assez souvent la conformation de certains animaux: en effet, il n'est pas rare de voir chez lui le lacrymal rapetissé ou oblitéré, tandis que le sus-maxillaire est élargi*. » Selon Hyrtl, l'unguis manque également chez la plupart des Cétacés \ Pour les Morses, il est admis ou nié, suivant les auteurs. « Il n'y a pas, dit Hux- ley', de lacrymal distinct dans les Cétacés ». Cuvier', Carus" et après lui Camper' n'en font aucune mention cl^ez ces animaux. 1. Criveilhieh, Traité d'anatomie descriptive, 2* édit., t. I, p. 174. Paris, 1843. 2. CuviEii, Ossements fossiles, vol. I, p. 99, 100. 3. Meckel, Traité général d'anatomie comparée, i. IV, 2* partie, p. 295. Paris, 1829. 4. Meckel, loc. cil. suprà, t. IV, p. 297. 5. Hyrtl, Ueber das Ossicuhmi canalis naso-lacrvmalis. (Sitzungsber . der Wien. Akad. 1849, t. m, p. 222.) 6. HixLEY, Éléments d'anatomie comparée des animaux vertébrés, traduct. fran- çaise de M"" BniNET, p. 408, l'aris, 187i. 7. CiviER, Leçons, vol. II, p. 6j. 8. Caris, Zootomie, p. 171. 9. Camper, Cétacés. 120 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Variations de structure (Unguis semi-membraneux, unguis fenestré). — Formé par une lame très mince de tissu compact, l'unguis est le plus fragile de tous les os ; sa ténuité et sa fragilité sont d'autant plus importantes à no- ter, qu'on agit parfois sur cet os daqs l'opération de la fistule lacrymale. De là des précautions pour éviter de le traverser dans l'opération de la fistule lacrymale par la méthode ordinaire ; de là, par une sorte de compensation, la possibilité d'ouvrir aux larmes, en le traversant, une voie artificielle dans les fosses nasales'. r4el état de minceur et de fragilité du lacrymal humain est quelquefois encore exagéré par suite de la présence d'un intervalle membraneux ou de nombreux perluis dans son tissu compact ou à son pourtour. Je vais relever les divers cas de ces deux malformations que je connais. a) Unguis semi-membraneux. — L'existence d'un intervalle membraneux entre le bord antérieur de Funguis et le bord postérieur de l'apophyse mon- tante du maxillaire supérieur ou entre le bord postérieur de l'unguis et le bord antérieur de l'os planum, ou à la fois entre le bord antérieur de l'un- guis et le bord postérieur de l'apophyse montante du maxillaire supérieur et entre le bord postérieur de l'unguis et le bord antérieur dé l'os planum, a été notée par les professeurs Grïjber, Bianchi, Macalister et moi. M. Ma- CALiSTEU a vu, à droite et à gauche, chez un nègre, le lacrymal formé par deux bandelettes osseuses coudées, dont la bandelette inférieure, plus large, correspondant aux trois quarts inférieurs de la partie postérieure de la paroi de la gouttière lacrymale et de la partie antérieure et interne de l'orbite, était séparée de la bandelette supérieure, rudimentaire, longeant la suture fronto-lacrymale, par une perte de substance comblée par une mince couche celluleuse. Sur trois unguis privés d'hamule, le môme anatomiste a constaté, au niveau de la crête lacrymale postérieure, la présence d'une fente verticale fermée également par une membrane cellulo-fibreuse *. Je rappelle qu'une membrane analogue a été rencontrée entre le maxillaire supérieur et la lame papyracée de l'ethmoïde chez divers sujets où le lacrymal faisait complète- ment ou partiellement défaut. Sur un crâne de la collection de l'Institut anatomique de l'université de Gand, l'os planum présente, à gauchft, une dépression très sensible et, à droite, une perte de substance dont le bord antérieur est constitué par la portion orbilaire de l'unguis très écbancré. Cette perte de substance étail- 1. Cette pratique, décrite tout au long par Celse, Paul d'ÉciNE et Archigkne, qui l'ajoutaient à la destrucliou du sac, fut continuée par les Arabes et les Ârabistes. Tous ces chirurgiens pratiquaient l'opération de préférence à Taide du fer rouge. Abandonnée ensuite pendant longtemps, elle fut reprise par Wooliioisk, et c'était la méthode de trai- tement employée à peu près exclusivement à fepoque où parurent les travaux de J. L. I'etit et de .Mkjean. 2. Macalisteii, eodem loco, pp. 230 et 231. TRAVAUX ORIGINAUX. H\ elle comblée sur le vivant par un osselet surnuméraire, ou par une mem- brane cartilagineuse, ou par une membrane conjonctive, ou par une mem- brane cartilagineuse et conjonctive? Il serait bien difficile de le dire *. b) Unguis fenestré. — L'unguis peut être constitué, surtout en avant, par des trabécules osseuses formant un reticulum dont les mailles irrégulières sont plus ou moins larges. Dans les vieux crânes où ce vice de conformation est plus fréquent les orifices do ce réseau sont béants, tandis que dans les crânes des enfants et des adolescents ils sont presque toujours obturés par un revêtement membraneux profond. Il ne faut pas confondre ces orifices avec ceux qui donnent passage à des vaisseaux et à des nerfs. Cbez :20 p. 100 des sujets une artériole venant de la nasale pénètre dans les cellules lacrymo-ethmoïdales supérieures par un' foramen taillé dans la suture maxillo-lacrymale antérieure, au-dessus de l'angle antérieur et supérieur ou froiito-ma.xillaire de Funguis (dacryon, de oâxpu, larme). Ainsi que d'autres anatomistes, j'ai vu ce trou traversé non seulement par l'artériole sus-indiquée , mais encore par un filet du nasal externe constituant, avec le nervulus spheno-elhmoïdalis de Luschka et le nasal interne, un troisième rameau elhmoïdal naissant de la brandie opbthalmique de WiLLis. Cbez 2 p. 100 des suj'ts, des petites branches de l'artère angulaire et de l'artère sous-orbitaire s'introduisent dans les fosses nasales par des foraminula disséminés dans la même suture, entre son extrémité supérieure et son extrémité inférieure. Signalons, enfin, pour mémoire, un perluis aussi minuscule mais plus rare encore, percé au-dessous ou au-dessus ou dans riiamule, et par lequel passe une des ramifications les plus ténues de l'ar- tère sous-orbitaire. Ce pertuis, dont l'existence dans la race caucasi.jue a été signalée par plusieurs anatomistes, a été trouvé chez un Hindou, chez trois Indiens de l'Amérique du Nord et chez deux Australiens, par M. Thomson. Anatomie CO.MPARÉE. — Commc les autres os de la face, l'unguis est un os de revêtement ou dermique*; il naît dans la membrane qui tapisse exté- 1. Voy. plus loin. {Variations de Vhamule.) 2. Parmi les os de la tête, il en est qui se développent dans le crâne cartilagineux pri- inordkl : os de la base du cràne. rochtTs et cornets. (La cloison médiane et les cartilages du nez sont des parties persistantes du choiidrocrâne.) D'autres se forment secondairement dans le tissu coujonctif environnant, comme aux dépens de la peau ou de la muqueuse buccale : ce sont les os de revêtement, c'est-à-dire ceux de la voûte du cnine et de la face. D'autres proviennent, enfin, des arcs viscéraux ou branchiaux. Le premier, arc vis- céral donne l'enclume, le marteau et le cartilage de Meckkl ; ce cartilage sert de soutien au maxillaire inférieur qui se développe autour de lui ; il disparaît ensuite par résorption, remplissant ainsi vis-à-vis de cet os un rôle comparable à celui de la nçtocorde, relative- ment à la colonne vertébrale. Le deuxième arc viscéral engendre les diverses branches de l'hyoïde : stylo-hyal, cérato-hyal, apo-hyal. Enfin la partie inférieure du troisième arc constitue le corps de l'hyoïde (basi-hyal) avec sa corne thyrmdieune (^y-ohyal). Ouant à l'étrier, les recherches les plus récentes paraissent établir que sa plaque basi- 12î2 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. rieurement le cartilage ethmoïdal correspondant à la partie postérieure ou lacrymale du canal nasal et non dans ce cartilage. Chez les Poissons le contour inférieur de l'orbite est formé par des pièces osseuses dites sous-orbitaires au nombre de 6 à 7 dans les Silures, les 31a- laptères, etc.; de 4 dans les Carpes, les Brèmes, les Tanches, etc.; de 3 dans les Grondins et les Rougets, groupées sous le titre de Joues cuirassées ', mais qui font défaut dans les Anguilles, les Gymnotes, la Baudroie, etc. Les pro- fesseurs Parker et Macalister * con.sidèrent comme l'homologue de l'un- guis la pièce qui termine en avant et en dedans la chaîne sous-orbi taire du Saumon, un des Téléostéens (Poissons osseux) les plus dégradés. M. Lavocat n'admet pas cette manière de voir' qui paraît pourtant d'autant plus plau- sible que VAmia * possède cette pièce bien développée. L'o.sselet que Bur- MEi.sTBiR assimile au lacrymal chez le Labyrinthodonte est placé également dans la région antérieure et interne de l'orbite. Dans VArchegosaurus et le Trematosaurus, cet osselet étroit et allongé est situé an-dessous du préfron- tal et du nasal, au-dessus du sus-maxillaire. Dans le Capitosaurus, un point de son pourtour est en contact avec le nasal. Il est confondu avec le préfrontal chez les Urodèles, sauf chez deux genres de Lechriodontes du groupe des Salamandres, VEpiglossa et le Ranodon. Les Anoures, je l'ai dit, en sont dépourvus. Le cartilage ethmoïdal persistant des Chéloniens est recouvert en haut et latéralement par un large os de mem- brane qui représente vraisemblablement le nasal, le lacrymal et le préfrontal fusionnés. Le nasal des Hydroméduses est toutefois un os séparé. Les Ophidiens ont habituellement des préfrontaux très développés et de larges os de membrane situés en avant de l'orbite, sur les chambres nasales et cartilagineuses, et qui sont regardés comme les lacrymaux. La partie su- périeure et interne du sus-maxillaire des Serpents à sonnettes (Crotalus) s'articule avec une surface en forme de poulie, qui lui est fournie par l'un- guis^ de manière que le sus-maxillaire joue librement d'avant en arrière et en avant sur cet os. L'unguis de ces Reptiles possède encore une certaine quantité de mouvement sur le frontal. Les Opisthocomus (Oiseaux) offrent la particularité d'une soudure com- plète du nasal avec le lacrymal séparé du'frontal et qui se meut avec le bec*. laire se développe aux dépens de la capsule cartilagineuse du labyrinthe tandis qoe ses arcs, avec l'os lenticulaire qui les surmonte, se forment à l'extrémité supérieure da deuxième arc viscéral. 1, Parce que la pièce sous-orbitaire postérieure, grande et large, s'étend jusqu'aux oper- cules et recouvre ainsi tout le côté de la tête. 2. Parker, Morphologij of Ihe skull, fig. 21. — Macalister, loc. cit. suprà, p. 248. *3. Lavocat, Les Poissons actuels et fossiles, p. 12, Toulouse, 1897. 4. Poisson éteint trouvé dans les couches oolithes. 5. HixLET, ÉlSnents d'anatomie comparée, trad. franc, de M""" Brinet, pp. 247, 250 et 294, Paris, 1875. TRAVAUX ORIGINAUX. 12^ S'il fallait s'en rapporter à M. C. Bertrand, le lacrymal de Vaigle serait dû « à la réunion de deux germes osseux qui restent assez longtemps indépen- dants' ». Ces deux germes osseux me semblent plus que problématiques, à moins que M. Bertrand n'ait pris pour une portion du lacrymal un des os- selets lacrymaux accessoires qu'on rencontre chez les Oiseaux de proie. Les os de recouvrement de la face des Ruminants tendent fort longtemps à se souder entre eux et souvent même ne se soudent pas entre eux*. Celte particularité a été signalée en ces termes par Meckel ' : « Il existe, plus généralement, entre le coronal, le nasal, le lacrymal et le sus-maxillaire, un intervalle qui n'est fermé que par une membrane. La forme et l'étendue en varient considérablement. C'est chez les Chamois qu'il oiîre le plus d'éten- due ; les fissures mentionnées y sont fort allongées ; elles sont limitées, en dedans, par le nasal, en arrière par le coronal, en dehors par le lacrymal et le sus-maxillaire ; elles sont tout à fait ouvertes en avant. Le mouflon, plu- sieurs variétés de Moutons, surtout celles à plusieurs cornes, et les Antilopes, ont une conformation semblable ; seulement l'intervalle est plus court et n'est large qu'à sa partie postérieure. Chez les Cerfs, l'intervalle est plus court, beaucoup plus large, triangulaire ou quadrilatère. « Dans les Chèvres, il est plus petit que chez les Cerfs ; il correspond seu- lement à la région postérieure de ces os, parce que le sus-maxillaire et l'os nasal s'appliquent l'un contre l'autre dans la majeure partie de leur longueur. Cet intervalle est enfin beaucoup plus petit encore chez le chameau; le nasal ne concourt pas à sa formation. Il est, par conséquent, digne de re- marque que je l'aie trouvé, chez le lama, presque aussi étendu que chez les Cerfs. Il manque communément à d'autres, principalement aux Moutons et aux Bœufs, t Des Cynoïdes {chiens, loups, chacals, renards) où il n'entre que d'une façon peu appréciable dans la constitution du bord inférieur de l'orbite, l'un- guis diminue progressivwuent d'épaisseur et d'étendue chei les AUurekies (liefulgens, de F. Cuvier) et les Àretoïde». Dans les Pinnipèdes et plus spé- cialement dans les genres Calocéphales (Calocephalus vitulinus, Calocephalus 1. C. Bkrtrand, Conformation osseuse de la (été chez l'homme et les Vertébrés, th. de doct. en méd., p. 241, Montpellier, 18C2. 2. Les sus-nasaux et les incisifs des Bu/ninants tiennent si peu que, dans les prépa- rations de la tête, ils tombent souvent et sft perdent. Dans les mêmes animaux, ainsi que dans \e porc, le cfiien, le chat, etc., la jointure du malaire avec Tapophyse zygomatique n'est pas plus solide. On dirait que le travail de synostose de la tête se termine par la face chez les animaux, tandis qu'il se termine par le crâne chez l'homme. On peut bien trouver dans certaines espèces animales quelques sutures faciales qui se ferment avant d'autres sutures appar- tenant au crâne ; mais ce sont des exceptions qui ne sauraient infirmer la règle générale ci-dessus, qui d'ailleurs concorde avec d'autres faits non moins remarquables. 3. Meckel, loc. cit. suprà, t. IV, p. 338. 124 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. maculalus) et Halyehores il est excessivement mince, à peine ossifié, com- posé de petites écailles irrégulières, juxtaposées ou isolées, qui tombent et se cassent facilement. Je rappelle qu'il paraît faire totalement défaut dans les Otaries ou Phoques à larges oreilles, les Cystophores, la plupart des Cétacés (Hyrtl). M. Deniker qui a eu en sa possession un fœtus de gibbon de 1 à 8 mois, un fœtus de gorille de 5 à 6 mois et plusieurs .ieun^s gorilles dont les dents de lait n'étaient pas encore toutes tombées ou toutes sorties, a noté en ces termes, dans sa thèse de doctorat es sciences naturelles, le degré de déve- loppement de l'unguis chez les Anthropoïdes de cet âge : « L'os lacrymal du fœtus de gibbon est bien développé. Celui du fœtus de gorille est à peine indiqué par une plaque ovalaire ossifiée, longue de 2 millimètres, large de 1 millimètre, et se trouvent à l'endroit qui deviendra plus tard le fond de la gouttière lacrymale. Ce point apparaît chez l'homme vers le quatrième mois de la vie intra-utérine. Dans le plus jeune crâne de gorille que j'ai examiné, le lacrymal était déjà complètement formé'. 7> Ce noyau d'ossification de l'unguis humain qui, selon Meckel, apparaît au cinquième mois de la vie intra-utérine *, et selon M. Deniker et le professeur Sappey * vers la fin du quatrième mois ; selon Rambaud et Renault au troi- sième mois*; selon Cruveillhier % vers le commencement du troisième mois, et selon Leidy, environ vers la fin du second mois% etc., apparaît régulièrement dans le courant de la huitième semaine. M. Macalister, qui Ta trouvé 10 fois chez 10 embryons de 8 semaines : 9 fois des deux côtés et une fois du côté gauche, l'a vu manquer chez tous les embryons plus jeunes et une fois seulement chez des embryons plus âgés, chez un embryon de 9 semaines. Il n'y en a aucune trace sur trois fœtus de moins de 8 mois que m'a remis une sage-femme, M"" Bossard, alors qu'il est très net sur deux fœtus mesurant l'un A'"','^! , l'autre 5"",30, âgés approximativement, par conséquent, l'un de 8 semaines, l'autre de 9, et que j'ai étudiés avec le D"^ CouRBON, accoucheur de la Maternité de Tours. Se montrerait-il donc plus tôt dans l'espèce humaine que dans les espèces simiennes? Je n'oserais le prétendre. Il n'est pas dit que le fœtus de gorille de M. Deniker eût exactement 5 à 6 mois, il était peut-être un peu moins âgé ', 1. Deniker. Becherches anatomiques el embryologiques sur les Singes Anthropoïdes, p. 72 et 53, Poitiers, 1886. 2. I. F. Meckel, Manuel général d'aruUomie descriptive, Paris, 1829. 3. Sappey, Traité d'anatomie descriptive, 2* édit., t. 1, p. 205, Paris, 18G7. 4. Rambaud et Renali.t, Origine et développement des os. Avec atlas. Paris, 1864. 5. CiiuvEiLHiER, toc. cH. suprù, p. 175, 6. Leidy, An elemenlary Ireatise on tmman anat . , 2" édit., p. 126, Philadelphia, 1889. 7. « Il devait, dit M. Deniker, élre âgé de 5 à 6 mois, ou du moins devait correspondre, par son degré de développement, au fœtus humain de cet âge. » Deniker. toc. cit. suprà, p. 6. TRAVAUX ORIGINAUX. 125 et on peut s'assurer sur le dessin que je reproduis que le point d'ossification primitif de l'unguis de cet Anthropomorphe est déjà prononcé, a la forme d'un îlot ovalaire à grand diamètre oblique de haut en bas et de dedans en dehors, sans connexions avec les os voisins, c'est-à-dire ressemble au point d'ossification primitif de l'unguis humain vers la fin du quatrième mois. Ce qui n'est pas douteux c'est que, chez l'homme comme chez le gorille, l'ossi- fication de l'os en cause commence dans le même endroit, dans la mem- brane de revêtement du cartilage ethmoidal correspondant à la partie posté- rieure ou lacrymale du sac lacrymal dont l'orifice est alors visible. FiG. 2. — Crâne d'un fœtus de grorille daâ à 6 mois. l, lacrymal. 3 f- i /f^ P*: K- A m 'r\ e— a a- 1 Si _ Fio. 3. — Coupe transversale de la région la- crymale d'un fœtus humain de 12 semaine. (KàCAIiTSTBR). a, cloison cartilagineuse ; h et e, cartilage ethmoïdal; d, périoste ou membrane de revêtement ; e, coupe transversale de l'unguis; /, coupe transversale de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur; g, coupe transversale des os du nez; l, lumière du sac lacrymal. A la fin du cinquième mois, chez le fœtus humain, la portion lacrymale, ordinairement percée de nombreux foramina, est entièrement ossifiée, sauf en bas, dans le voisinage du cartilage maxiilo-lurbinal, alors que la portion orbitaire est encore séparée de l'os planuni par un intervalle membraneux assez grand. L'ossification qui a eu pour point de départ le nodule os.seux dont j'ai indiqué le siège et la date d'apparition, a envahi progressivement le bord antérieur, la crête lacrymale postérieure, reconnaissable dès la douzièuie semaine,, le bout supérieur, le bout inférieur presque jusqu'au cartdage maxillo-turbinal et la partie antérieure de la face interne de l'orbite en sui- vant une ligne dont l'extrémité supérieure fixe correspond au sommet de BIBLIOOS. AHAT., T. YUI, FABC. 3. 9 H6 BIBLIOGRARHIE ANATOMIQUE. la crête lacrymale postérieure et l'extrémité inférieure mobile à un point du bord interne du plancher de l'orbite, de plus en plus rapproché de l'os pla- num. L'unguis qui est primitivemenl triangulaire ne devient quadrangulairc que lorsque des granulations calcaires commencent à se déposer, de bas en haut, dans le tissu cartilagineux immédiatement en rapport avec le bord antérieur de l'os planum. A 7 mois, il a 6 millimètres de large et 3 milli- mètres de haut et .à peu près la forme qu'il a après la naissance. A 8 mois, FiG. i. — Région lacrymale d'an fœtas humain de 7 mois. Fio. 5. — Région lacrymale d'an fœtus humain de 8 mois. il a 6""", 5 de large et 4 millimètres de haut et ressemble à l'unguis de l'honnue fait ; toutes les sutures marginales ont acquis leur parfait développement sauf la suture lacrymo-ethmoidale dans les deux tiers supérieurs de laquelle le cartilage est encore visible. A 9 mois, il a 7""°, 5 de large et 5 milli- mètres de haut, et le cartilage primordial n'apparaît plus que sous l'aspect d'un petit triangle occupant l'angle postéro-supérieur de l'os, autrement dit l'angle de jonction de la suture lacrymo-ethmoïdale et de la suture fronlo- lacrymale. La partie faciale de l'hamule, quand elle existe, est généralement ossifiée au moment de la naissance et quelquefois même un mois avant. En somme, le frontal, le lacrymal, le maxillaire supérieur, etc., sont des os de membrane ou précédés d'une ébauche membraneuse, dont les limites et la structure résultent simplement du processus de l'ossification. Que ce processus soit troublé par quelque accident local, leur forme sera modifiée ainsi que leurs dimensions, leur direction et leur constitution organo-cal- caire. Que l'ossification de l'un de ces os soit retardée sur un point et qu'elle soil accélérée sur un point conligu de l'os voisin, le lieu de rencontre de ces deux os sera changé. Les cas de fénestration de l'unguis des jeunes crânes où les orifices sont comblés par une membrane profonde sont certainement aussi des cas d'arrêts de développement. Il en va tout autrement de la fé- nestration de l'unguis des vieillards. Chez ceux-ci les perforations sont béantes et dues à la résorption du tissu de l'os provoquée par la dilatation de celluJLes ethmoïdales. Quoi qu'il en soit, les variations unguéales humaines TRAVAUX ORIGINAUX. 1:27 précilées constituant des dispositions habituelles chez divers animaux, vien- nent à l'appui de la loi lornnulée par Serres : « L'anatonnie comparée est l'état fixe et permanent de l'organogénie de l'homme. » Sutures anormales. — La division de l'unguis en deux par une suture verticale a été notée une fois par Hyrtl •, et la division de l'unguis en deux par une suture transversale a été observée deux t'ois par M. Thomson : sur un crâne gallo-romain et le crâne d'un insulaire des Carolines *. Variations de forme. — 11 est difficile, sinon impossible, de rencontrer deux iinguis qui aient exactement la même forme. Entre la forme ovalaire et la forme quadrilatère on trouve tous les intermédiaires. La forme ovalaire est toutefois plus rare que la forme quadrilatère. Les bords sont eux-mêmes très variables. Sur 1 000 unguis et 300 orbites le professeur Macalister a vérifié les changements de direction, de longueur, de rapports, etc., que peut subir chacun d'eux. Le bord supérieur est horizontal chez 31 p. 100 des sujets, dirigé oblique- ment de haut en bas et d'arrière en avant chez 21 p. 100, et dirigé oblique- ment de bas en haut jusqu'au sommet de la crête lacrymale postérieure et de haut en bas à partir de cette crête chez la plupart. Son extrémité posté- rieure est située au niveau du bord supérieur de l'os planum chez 48 p. 100 des sujets, au-dessus de ce bord chez 39 p. 100, et au-dessous de ce bord chez 13 p. 100. Il est plus épais^en aval de la crête lacrymale et les dente- lures dont il est habituellement pourvu sont plus prononcées au sommet et en avant de celte crête. Chez 3 p. 100 des sujets il est fusionné avec l'os sus-jacent. Son extrémité antérieure est toujours placée au-dessous de la suture maxillo-frontale. Le bord inférieur est celui qui est le moins dentelé et le plus rarement synostosé (chez 25 p. 400 des sujets seulement). 11 est situé dans un plan plus externe que le précédent et comprend deux portions qui répondent à chacune des faces : une postérieure, qui s'unit au bord interne du plancher de l'orbite qu'il recouvre parfois, une antérieure, qui descend plus bas, pour concourir, en général, à la formation du canal nasal et qui a des contours différents suivant les dimensions de l'hamule. Le bord postérieur, dont les dentelures sont aussi irrégulières mais moins profondes que celles du bord supérieur, décrit une courbe à concavité posté- rieure chez 50 p. 100 des sujets et à concavité antérieure chez 2 p. 100; il est sinueux chez 36 p. 100 et rectiligne chez 12 p. 100. Il est quelquefois séparé de l'os planum en haut par un prolongement du frontal, ou en bas par 1. Hyrtl, Islituzioni di anatomia deU'uomo, 3» ediz., trad. ital., Napoli, 1877. 2. A. Thompson, loc. cit. suprà, p. 350. 128 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. un prolongement du plancher de l'orbite, ou, simultanément en haut et en bas, par un prolongement du frontal et par un prolongement du plancher de l'orbite qui se rejoignent pour former une suture maxillo-frontale rélro- lacrymale ou qui restent distants l'un de l'autre et sur lesquels j'aurai à re- venir plus loin. Le bord antérieur, tantôt dentelé, tantôt lisse, est recliligne chez 2 p. 400 des sujets ; il décrit une courbe irrégulière à concavité antérieure chez 1 p. 100 et à concavité postérieure chez presque tous. Il se prolonge dans le canal nasal, au-dessous de l'hamule, chez 80 p. 100 et commence au niveau de la crête lacrymale postérieure chez 8 p. 100. Il est plus ou moins fusionné avec le bord postérieur de l'apophyse montante du sus-maxillaire chez 4 p. 100. Des quatre bords c'est donc celui qui est le plus fréquemment synostosé. Mais, alors même que la suture maxillo-lacrymale antérieure est fermée, le foramina qu'elle offre à sa partie supérieure et quelques-uns des foraminula sous-jacenis demeurent perméables chez un certain nombre de sujets. Une languette oSseuse, provenant du frontal, et sur laquelle j'aurai à parler bientôt plus longuement, s'interpose parfois entre ce bord et le bord posté- rieur de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur. L'angle postéro-supérieur est habituellement arrondi, ainsi que l'angle postéro-inférieur, mais situé en avant de ce dernier. Sur un des crânes examiné par M. Macalister il envoyait, en arrière, un prolongement me- surant 2 millimètres de long, entre le bord supérieur de l'os planum et le coronal. Chez 2 p. 100 des sujets l'angle çostéro -inférieur envoie entre le bord inférieur de l'os planum et le bord interne du plancher de l'orbite un prolongement aussi marqué et chez 14 p. 100 un prolongement moins mar- qué. Chez 20 p. 100 des sujets l'angle antéro- supérieur (dacryon) corres- pond à un foramen donnant passage à une artériole et à un filet nerveux. L'angle antéro-inférieur sera étudié en même temps que les variations de l'hamule. Les bords supérieur et postérieur forment chacun une synarthrose en s'u- nissant à l'os qui les touche. L'articulation de la partie postérieure du bord inférieur avec le plancher de l'orbite est une articulation harmonique. Celle du bord antérieur avec le bord de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur, tantôt une synarthrose, tantôt une harmonique, tantôt — et c'est le plus souvent — une schindylèse imparfaite. Dans ce dernier cas, en effet, le bord antérieur de l'unguis est divisé en deux lames excessivement minces dont l'externe recouvre, seulement en bas, la lèvre externe du bord postérieur de l'apophyse montante du sus-maxillaire et dont l'interne est recouverte seule- ment en haut par la lèvre interne du même bord; — est divisé, autrement dit, en deux lames dont aucune n'embrasse l'os adjacent dans toute sa lon- gueur. Anatomie comparée. -^ L'unguis du chimpanzé et de Vorang, qui a TRAVAUX ORIGINAUX. 129 beaucoup d'analogie avec l'unguis humain, est soumis aux mêmes variations de configuration que lui. En raison de l'allongement et du peu d'ouverture de son angle antérieur et supérieur, cet os est presque triangulaire chez le gorille. « Il est assez grand, légèrement concave et remarquable par sa forme trapézoïdale dans le Troglodytes Aubryî. * » On n'ignore pas que, pendant la vie intra-utérine, le lacrymal de l'homme est tour à tour et successive- ment ovalaire, triangulaire, quadrilatère. Les bords unguéaux ont des dissemblances aussi marquées dans une même espèce animale que dans l'espèce humaine. Tandis que MM. W. Ellenber- GER et H. Baum assurent que le bord zygomatique du lacrymal du chien est dentelé, M. Deniker affirme qu'il a vu ce bord « uni sans dentelures, sur le crâne d'un chien terrier » *. J'ai pu moi-môme vérifier sur un certain nombre de crânes de Singes (Anthropoïdes et Cynocéphales), de Carnassiers (Canis domesticus, Canis molossus, Canis danieus, Canis lupus), de Ruminants (Ovis Europœa, Dos taurus) et de Rongeurs {Sciunis vulgaris, Lepustimidus, Lepus cuniculus), etc., l'instabilité relative, non seulement de la forme de l'unguis, mais encore de ses bords chez des Mammifères appartenant à un môme ordre zoologique. Variations d'étendife. — « Les os lacrymaux, remarque Cruveilhier ', sont des plus variables sous le rapport de leurs dimensions, quelquefois ils concourent à peine à former la gouttière lacrymale, d'autres fois ils la for- ment presque entièrement. » « Le lacrymal est variable principalement dans ses proportions >, observe d'autre part Leidy *. Les exemples de suppression partielle ou totale de l'une ou l'autre des deux portions de l'unguis et de suppression partielle de ses deux portions que j'ai relatés précédemment corroborent déjà ces propositions. Elles sont corroborées aussi par les cas dans lesquels l'os très augmenté d'étendue se prolonge jusqu'au malaire, ou forme non seulement presque entièrement ou entièrement la paroi de la gouttière lacrymale, mais quelquefois même i\ peu près tout le pourtour de l'orifice supérieur du canal nasal en rejoignant l'hamule facial. Sur un crâne d'aliéné M. Bianchi a vu la portion lacrymale du maxillaire supérieur s'étendre assez loin en avant pour constituer toute la gouttière lacrymale, la crête lacrymale antérieure et un peu de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur situé en avant de cette crête et cela — je reproduis 1. Alix et Gratiolet, Nouvelles archives du Muséum, t. II, p. 69, Paris. 18C6. 2. W. Ei.LKNBEBCER et H. Bal'm, Anatoinie descriptive et topographique du chien, trad. franc, de Denikek, \^^ partie, p. 45, Paris, 1S92. 3. CllLVElLHlER, toc. CH . SUptà. p. 174, CD DOtC. 4. Lkidy, toc. cil. suprà, p. 120. 130 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, textuellement le texte de M. Bianchi ' — « sans qu'aucune trace existât qui pût faire penser à une fusion d'une partie de celte apophyse nasale du maxil- laire supérieur avec l'iuiguis ou à un os accessoire de la fosse lacrymale : — Nessuna traccia esiste che possa far pensare ad una fusione di una parte dell'apofisi nasale del mascellar superiore coll'unguis, o ad osso acccssorio dolla fossa lacrimale. » Le professeur d'anatomie de l'Université de Sienne a trouvé sur un autre crâne un prolongement émanant du tiers inférieur du bord antérieur du lacrymal qui se portait assez loin en avant pour arriver presque au contact de l'hamule bordant le pourtour inférieur et interne de l'orbite. La même anomalie a été observée et décrite par Verheyen. Je lui cède la parole : a Vidi in aliquibus calvariis os unguis inferius valde incur- valum atque ita complecti fere totum orificium ductus de quo suprà ; et inde contigit quod aliqui dixerunt os unguis esse perforatum : quam locu- tionem alii ferunt oegerrime, cum tamen sit quaîtio de solo nomine*. » Le lacrymal n'a pas la même étendue dans toutes les races, et dans la race blanche il n'a pas les mêmes dimensions chez l'homme et chez la femme. Mesuré depuis le sommet de la crête lacrymale postérieure jusqu'à la base de l'hamule (quand il existe) — non compris l'hamule, par conséquent — il a, dans la race caucasique, chez l'homme une hauteur moyenne de 16°"", 5 et chez la femme de 15°"°, 5. M. Macalister ne l'a jamais vu avoir, à l'étal de parfait développement, plus de lO^^jS et moins de 8 millimètres de hau- teur. Pour ma part, il ne m'a été donné qu'une fois, en Touraine, de ren- contrer sur des adultes un unguis de plus de 20°"", 1 (chez un homme ; à droite et à gauche) et de moins de Q^^jS de hauteur (chez une femme ; à droite et à gauche). La largeur, mesurée de l'angle postéro-inférieur jusqu'à la crête lacrymale antérieure, peut osciller entre 4 et 14 millimètres. Elle est en moyenne de 9"'°',5. L'index lacrymal, qu'on obtient en multipliant par 100 le chiffre de la lar- geur et en divisant le produit "par le chiffre de la hauteur | — - — j est re- présenté en moyenne par le chiffre 60. Il varie entre les chiffres 42 et 65. Il est un peu plus élevé chez la femme que chez l'homme. Des quatre bords, c'est l'antérieur qui est toujours le plus long, le supé- rieur le plus court et celui aussi dont l'étendue varie le plus. De 70 mensu- rations prises par M. Macalister il appert qu'il a 11 millimètres au maxi- mum, 2 millimètres au minimum et 7°"", 75 en moyenne ^ Dans le tableau ci-joint, emprunté à M. le D' Regnault, on trouvera une 1. Bianchi, loc. cit. suprà, p. 6. 2. Ph. Verheyen, Anatomiœ corporis humani liber I, Coloniae, 1712. 3. Macalister, Proceeding of the Royal Society, n° 232, p. 23C, 1884, TRAVAUX ORIGINAUX. 181 étude comparative de' la hauteur du lacrymal et de la hauteur de la suture lacrynio-ethmoïdale ' dans les différentes races : KOMS. ô u e o 7i LA.CBYIlA.Ii. SOTDKB làcktho-etbiioIdàle. DU 8 g 2 g S a J^FÉREHOB. S i s i 3 1 S s a ">< et é s a o s s g. a a 1 à 3 S "a S a 9 a 1 a a s Chinois (Muséum) . . 18 17 18 15,5 10,9 13,5 7 6,1 10 3,5 Annamites (Soc. d'An- thropologie de Paris) 9 16,5 19 14 9,7 12,5 8 6,8 10 3,S Malais et Javanais (Muséum) .... 23 16,4 20 14 9,4 15 4,5 7 12 4 Venezuela (ancien Ma- ~ riano)[Soe. d'attthrop.] 21 15,4 19 13 8,6 14,5 3 6,8 11 3 Botocudos (Sot.d'aath.). 4 16 18 14,5 10,8 11,5 9,5 5,2 6,5 4,5 Basques Zaraus (Soc. d'anthrop.). . . . 12 15,7 18,5 14 10,9 14 8,5 4,8 8 2 Auvergnats ( St-Nec- taire) [Soc. d'anthrop.]. 14 16,8 21 13,5 10,3 14 6 6,5 U 3 Magyars (Soc. d'anthrop.) 17 17,3 20 14 11,1 ;3 7,5 6,2 10 2 Roumains 16 16,3 19,5 9,5 10,4 14,5 3,5 5,87 10,5 3 .Nègres Mozambiques (Soc. d'anthrop.). . 15 14,5 19,5 12 10,4 17 6 4,03 9 2 Nègres div. (Muséum). 18 15,6 17,5 12 11,3 13,5 7 4,3 7,5 0 -Nègresdiv. (Soe. d'anlh). 25 15,4 18,5 12 10,2 14 3 5,18 12,5 2 Hottentots Namaquas (Muséum) .... 9 13 14 12 9,4 11,5 6 3,6 8 1,5 Australiens (Muséum). 24 15,8 18,5 10,5 7,4 10 1,10 8,* 15 5,5 .Néo-Calédoniens (Soc. d'anthropologie). . 17 14,5 21,5 1 12 5,8 10 3 8,6 11,5 5 N. Hébridais (École d'anthropologie). . 14 15,1 19 13 5,2 8,5 4,10 9,8 17,1 7 Marquises (Sot. d'anlh.). 13 16,6 20,5 13,0 9,3 14 6,5 7,5 11,5 4 Taïti (Muséum) . . , 10 15,3 17,5 9,5 7,5 10 4 7,8 11,5 4,5 Microcéphales ( Soc. 1 d'anthrop.). , . . 8 14 17 11,5 9,7 11 4 4,3 6,5 2 Toutes ces mensurations ont été prises sur rorbite droite sauf une men- suration de la suture lacrymo-ethmoidale d'un Australien qui a dû être prise à gauche, la suture lacrymo-etlimoïdale du côté opposé faisant défaut. 1. F. Regnaolt, Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1894, p. 418. 182 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Des chilfres inscrits dans le tableau ci-dessus, M. ReCtNAult a conclu que : 1° L'unguis est plus petit chez les nègres (14,5, 15,6 et IS,-!) que chez les blancs (15,7, 16,8, 17,3, 16,3) ; 2" Les sutures lacrymo-ethinoïdales ont leur maximunn de longueur dans la race blanche (Basques, Auvergnats, Magyars, Roumains); 3° Les sutures lacrymo-ethmoidales sont moins longues dans la race jaune (Chinois, Annamites, Malais) ; 4° Les sutures lacrymo-ethmoïdales atteignent leur minimum chez les Aus- traliens et les Papous (Néo-Calédoniens et Hébridais), Quant aux Botocudos et aux Hottentots, il faut attendre d'en avoir examiné un plus grand nombre avant de pouvoir se prononcer sur la longueur moyenne des sutures en question. La première proposition a été formulée dix ans avant M. Félix Regnault par M. Macalister*. Elle me paraît absolument exacte. Depuis vingt ans que je professe l'anatomie à Tours, j'ai eu l'occasion de disséquer cinq nègres d'origine différente et une Angolaise et les mensurations de l'unguis que j'ai prises sur les six crânes de ces nègres et de cette négresse, et celles que j'ai prises sur cent crânes tourangeaux concordent sous ce rapport avec celles qui ont été prises par MM. A. Macalister et F. Regnault. Chez mes cinq nègres et mon Angolaise la hauteur moyenne de l'unguis était de 15'°'",5. MM. Ottolenghi et Piccozo ont complété ces données en prenant la hau- teur de la suture lacrymo-ethmoïdale sur une série de crânes de délinquants et de déments. Dans une communication faite le 1*' mars 1895 à l'Académie royale de médecine de Turin, le professeur Ottolenghi, en se basant sur l'examen de soixante-huit crânes de criminels de la collection du docteur Lombroso, a déclaré que la suture elhmoido-unguéale est moins longue chez 29 p. 100 des mminels et que la brièveté de cette suture, quand l'unguis n'est pas atrophié, constitue un stigmate anatomique ayan^ un caractère de dégénération. Vingt-sept jours plus tard, M. Ottolenghi* a donné communication à l'Aca- fiémie royale des sciences médicales de Sienne d'une note d'un de ses élèves, M. Picozzo : Sulla sutura etmoido-lacrimale nei degenerati. Dans cette note il est fait mention que M. Picozzo a mesuré la hauteur de la suture ethmoïdo- lacrymale sur cinquante crânes de fous et cinquante crânes de non déments et que cette suture est plus courte chez les aliénés (chez 27.7 p. 100) que chez les individus sains d'esprit (chez 17.2 p. 100). 1. Voici en quels termes: a The lachrytnal bone is also generally smaller in ne- (jrocs than in Ihe other races. L'os lacrymal est généralement aussi plus petit chez les ut'gres que dans les autres races. » Macalister, loc. cit. suprà, p. 243. ■?. Ottolenghi. Processi vcrhali délia R. Academia dei Fisiocrilici di Siena. Seduta del ?7 marzo 1895. TRAVAUX ORIGINAUX. 133 Le musée de l'école de médecine de Tours possède dix crânes de délin- quants dont deux assassins (Ardouin et Decouas). La hauteur moyenne de leurs sutures lacrymo-ethmoidales ne diffère pas sensiblement de celle notée chez les blancs dont le casier judiciaire est vierge : 40.2 au lieu de 10.3 notés chez les Auvergnats, 10.4 chez les Roumains, etc. Celle des sutures lacrymo- ethmoïdales des deux assassins exécutés à Tours mérite seule de retenir l'attention. Haatenr Noms. de la sntore laorymo-etbmoïdale — droite. gauche. Decouas 8,1 9,2 Ardouin 9,3 10 Le nombre des délinquants sur lesquels j'ai opéré est trop restreint pour que je tire la moindre conclusion de ces derniers chiffres. Anatomie COMPARÉE. — Qucllcs quc soient les variations de l'unguis humain, elles ne seront jamais aussi nombreuses que les diversités de struc- ture, d'étendue, de forme, de direction et de rapports qu'offre l'unguis dans les espèces animales et même chez des animaux de la même espèce. Le lacrymal, reconnaissable au trou qui le distingue dans la plupart des Vertébrés, est triangulaire, aplati, volumineux chez les Crocodiles et les Lé- zards et enclavé entre l'ethmoïde, le malaire et le sus-maxillaire ; il contri- bue à former le rebord antéro-interne de la cavité orbitaire. Allongé verticalement en forme de tige ou de lame arquée à concavité postérieure, il marque, dans les Oiseaux, le contour antérieur de l'orbite. L'extrémité supérieure, élargie ou prolongée en pointe, se fixe dans une échancrure fronto-nasale. L'extrémité inférieure descend sur la tige jugale directement ou par une lame fibreuse qui s'élargit et sépare l'orbite de la cavité nasale. Moins fort chez les Palmipèdes et les Gallinacés que dans Vautruche, Valbatros et surtout les Perroquets où il prend une grande dimension et en- voie une apophyse en arrière au-dessous de l'orbite, qui peut s'articuler avec une apophyse post-orbitale du frontal et circonscrire ainsi la cavité orbitaire, le lacrymal est faible dans les Pies, les Huppes, les Martinets. La partie faciale, très développée et dans laquelle est entièrement creusée chez tous les Ruminants la partie supérieure du canal nasal, est rudimen- taire chez le dromadaire ainsi que chez les Rongeurs, le chien, le chacal, le loup, le renard, etc. « Les dimensions réduites que l'os présente dans les Carnassiers justifient, disent MM. Arloing et Chauveau ', le nom d'unguis 1. A. Chai VEAU et S. Ahloing, Traité d'anatomie comparée des animaux dômes tiques, 4" édit., p. 76, Paris, 1890. 134 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. qui lui a été donné en anlhropotomie. » Sur une tête de lion déposée au Muséum de Marseille, l'unguis a une portion faciale presque inappréciable en dedans du trou lacrymal et complètement inappréciable en dehors de ce trou. Il est imperlbré chez les Oiseaux, percé de deux trous (un supérieur et un inférieur) chez les Suidés, le lama (Lama peruviana), le cerf (Cerviis elaphus), Y antilope {Antilope cervicapra) [Baraldi] ' et d'un seul trou chez la moue, le patas, etc. Dans l'espèce humaine, les Anthropoïdes, les Semno- pithèques, les Nàsigues, etc., il ne forme qu'une portion de la. gouttière lacrymale. C'est seulement dans les Catarrhiniens (Cynomorphes, Anthropomorphes et Homme) que cette gouttière de faciale qu'elle était, devient franchement orbitaire. Les deux trous lacrymaux de l'unguis d'une femelle de tapir (Tapirus indiens de Cuvier) que détient le Muséum de Marseille, sont séparés l'un de l'autre par une saillie apophysaire assez forte. Chez les petits Ruminants la partie inférieure de la face externe de l'un- guis présente une dépression désignée sous le nom de fosse larmier e qui fait défaut ou n'existe qu'exceptionnellement chez les grands. Le plan antérieur ou facial du lacrymal des Cerfs et des Girafes offre un enfoncement extraordinaire, plus marqué chez les sujets mâles, pour recevoir des glandes sébacées. Le même plan est pourvu chez Vhippopotame, le rhinocéros, Vhyrax, et divers autres Ongulés A'xm tubercule proéminent sur lequel s'attache le muscle orbiculaire des paupières. Dans Vâne, ce tu- bercule d'insertion est situé dans la suture lacrymo-nasale, appartient à la fois au nasal et à l'unguis ; dans le dromadaire il est reporté en totalité sur le sus-maxillaire. Le même animal manque de l'énorme protubérance, dite protubérance lacrymale *, creusée dans le plan orbitaire de l'unguis du bœuf, du mouton, de la chèvre, etc., par le sinus maxillaire et dont les parois sont si minces que le moindre choc suffît pour en amener la rupture sur le squelette. Le lacrymal du murin {Vespertilio murinus) est une petite lame mince, plus allongée transversalement que d'avant en arrière et dont la partie la plus interne est recouverte par le nasal. «Dans ses deux tiers internes % la face supérieure de l'os lacrymal est, dit M. Maisonneuve, légèrement con- vexe et s'applique exactement dans presque toute son étendue contre la face profonde de la branche montante du maxillaire supérieur et du nasal. Son tiers externe est concave, au contraire, et constitue une demi-gouttière qui, 1. G. Baraldi, Âlcuae osservazioni suirorigiue del cranio umano e dcgli altri mamoii- feri, overro craniogenesi dei Mamaiiferi. [Mem. Accad. med. chir., Torino, 1892.) 2. GiRAni», qui nomme cella "éminence protubérance orbitaire. Ta décrite à tort comme appartenant au maxillaire supérieur. :{. P. Maisonneuve, Traité de l'ostéologie et de la myologie du Vespertilio murinus, p. 34, Paris, 1878. TRAVAUX ORIGINAUX. * 135 réunie à celle que l'on voit à lar partie postérieure de la branche montante à sa réunion avec le corps de l'os, forme la partie supérieure du canal nasal, lequel, dans le reste de son étendue, est entièrement formé parle maxillaire. La face inférieure de l'os lacrymal est concave et convexe en sens inverse de la supé- rieure : elle contribue à former la voûte des fosses nasales. Son bord posté- rieur s'articule avec le frontal. » Chez le Troglodytes Aiibryî « la lame latérale de l'ethmoide contribue à former la paroi interne de l'orbite sous l'apparence d'une pièce osseuse qua- drilatère, légèrement concave, qui s'étend bien moins en avant que chez l'homme, parce qu'elle cède une grande place à l'os unguis». Dans le très intéressant mémoire sur le lacrymal publié en 1884 par le professeur Macalister on lit que le gorille a une courte suture ethnio- unguéale. Sur un gorille dont chaque unguis était peu développé, M. Bianchi a trouvé : à gauche, une suture orbito-maxillo-frontale d'une largeur d'un centimètre et, à droite, une suture lacryino-ethmoidale excessivement courte'. « Chez le fœtus de gorille de 5 à 6 mois l'os planum, dit M. Deniker, ne se développe pas autant que chez l'homme ; l'espace qui lui est réservé entre la lame du frontal formant la \oûte et la partie du maxillaire supérieur formant le plancher de l'orbite, est à peine large de 2 millimètres*. Chez le jeune gorille, la lame papyracée n'a pas plus de 6 millimètres dans sa partie pos- térieure la plus lai^e. Le faible développement de l'os planum contribue à donner à la cavité orbitaire du gorille sa forme particulière si différente de. celle que l'on rencontre chez l'homme. » Un dernier mot pour clore ce chapitre : Peut-on invoquer comme des ar- guments contre les principes de la conformité organique les variations si grandes et si nombreuses de structure, de forme, d'étendue, de direction et de rapj)orts de l'unguis? Évidemment non, puisqu'on peut suivre pas à pas les transformations que cet os subit dans des animaux de classe, d'ordre et de genre différents. Variations de direction et de courbure. — L'unguis situé à la partie antérieure et interne de l'orbite est dirigé obliquement de haut en bas, d'ar- rière en avant et de dedans en dehors, et décrit une courbe dont les deux tiers supérieurs de la concavité regardent en avant et le tiers inférieur un peu en dehors. Cette obliquité et celte courbure n'ont rien de fixe. Elles dé- pendent de la forme et de la grandeur des orbites, de la largeur de l'espace interorbitaire, du plus ou moins d'inclinaison du frontal en arrière, etc. 1. Bianchi, Processi verbali delta R. Accademia di Fisiocritici di Siena, 30 Aprile, 1895. 2. Chez le fœtus tinmain do 5 mois, cet espace est de 4 millimètres. Denikbu. toc. cil. suprà, |). 4.S. 136 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Pour s'en rendre compte, il faut mesurer saccessivemeirt sur une série de crânes : 1° La distance qui sépare l'angle postéro-supérieur (le point où l'on touche à la fois le lacrymal, l'os planum et le frontal) du lacrymal d'un côté de l'angle homologue du même os du côté opposé (espace interlacrymal posté- rieur et supérieur); 2° La distance qui sépare l'anigle postéro-inférieur (le point où l'on touche à la fois le lacrymal, l'os planum et le plancher de l'orbite) de chacun des deux lacrymaux (espace interlacrymal postérieur et inférieur) ; 3° La longueur de la ligne qui, parlant de la base de chaque hamule, réunit transversalement l'une à l'autre les deux crêtes lacrymales postérieures (es- pace interlacrymal antérieur et inférieur). Le degré d'inclinaison et de courbure est donné par deux index : l'index interlacrymal antérieur et l'index interlacrymal postérieur. Le dernier s'obtient en multipliant par 100 le chiffre indiquant la largeur de l'espace interlacrymal postérieur et supérieur et divisant le tout par le chiffre cor- respondant à l'étendue de l'espace interlacrymal postérieur et inférieur e.interl.p. ets.XlOO\ ,. . , , ,,,,,. .^, , . ^. I 'te — )• Il renseigne sur le degré d obhquite des deux tiers supérieurs de l'os. L'index interlacrymal antérieur se trouve, en multipliant par 100 le chiffre . fourni par la mensuration de l'espace interlacrymal postérieur et inférieur et en divisant le tout par le chiffre faisant connaître l'étendue de l'espace inter- e. interl. p. eti. X 100\ ,, , * Il témoigne a la lacrymal antérieur et inférieur (- e. interl. a. et i. fois du degré d'obliquité et de courbure du tiers inférieur de l'os. En procédant de la sorte, M. Macalister est arrivé à établir le tableau suivant : BACE. MOTKNHE DBS MBHBUBATIOB8. Espace ' inter- lacrymal postérieur et supérieur. Bspace inter- laciymal postérieur et inférieur. Espace inter- lacrymal antérieur et inférieur. Index interlacry- mal postérieur. Index interlacry- mal antérieur. 3 Chinois 16 Nègres du Sud-Ouest de TAfrique .... 8 Australiens 50 Européens 25 Péruviens. . . . . . millimètrps. 25,3 27,7 25,3 24,8 24 millimètres. 27,6 31,6 29,3 28,8 29,8 millimètres. 31,6 34,2 32,4 32,8 34 88 86 86 . 80 80 81 78 75,6 70 TRAVAUX ORIGINAUX. 137 En jetant un coup d'œil sur ce tableau , on voit que l'obliquité et la cour- bure de l'unguis varient suivant les races. C'est chez les nègres du sud-ouest de l'Afrique qu'il est le plus vertical et c'est chez les Péruviens, dont le crâne est si contourné, qu'il est le plus oblique. Ce tableau montre aussi que l'espace interlacrymal postérieur et supérieur mesure, en moyenne, abstraction faite de la race, 25""", 2; l'espace interla- crymal postérieur et inférieur, 30 millimètres ; l'espace interlacrymal anté- rieur et inférieur, 33""",4, et que l'index interlacrymal postérieur est repré- senté, en moyenne, abstraction faite également de la race, par le nombre 8i et l'index interlacrymal antérieur par le nombre 75. Anatomie COMPARÉE. — La direction des orbites des Mammifères varie sin- gulièrement. La latérahté est portée à l'extrême chez les Cétacés, les Rongeurs, etc. Elle diminue dans les Carnivores, plus encore dans les Lémuriens. Chez les Anthropoïdes les deux axes sont dirigés assez en avant pour permettre la vision binoculaire. Dans certains singes, l'atrophie de l'ethmoide réduit encore l'angle formé par les deux axes orbitaires. 11 est remarquable que l'animal dont les deux yeux sont le plus rapprochés est un Lémurien {Lemur tarsius) [Cuvier]. Les orbites du gorille s'ouvrent directement en avant 4)ar un cadre le plus souvent régulièrement carré. Rarement leurs bords font des angles assez obtus pour donner une figure qui se rapproche davantage de celle d'un cer- cle. Les orbites de Vorang, tantôt plus arrondis, tantôt plus carrés, ne sont séparés que par une cloison mince. Ceux du chimpanzé sont, le plus sou- vent, arrondis, limités par une ligne plus nettement circulaire. Ceux du Gibbon sont ronds. Je n'insiste pas. Il est évident que, même dans les espèces simiennes les plus élevées, l'unguis ne peut pas avoir la même obliquité ni la même cour- bure et qu'il doit tendre à se renverser d'autant plus en arrière que l'angle facial diminue, que les os de la face s'allongent et que celle-ci prend l'aspect d'un museau de plus en plus bestial". Il convient d'ajouter que le lacrymal humain n'a pas, du reste, pendant la vie embryonnaire, l'obliquité qu'il a après la naissance. Jusqu'à la fin du huitième mois de la vie intra-utérine il est plus incliné en arrière, formant avec un plan horizontal un angle de 60 à 70°. Après la naissance, il devient rapidement plus vertical, en même temps que se dessine, de haut en bas, sa 1. « La longueur et la direction du canal lacrymal, a écrit mon regretté maître le pro- fesseur Thomas (Éléments d'ostéologie descriptive et comparée de t'homme et des animaux dotncstiques, p. 201, Paris, 18Go), doivent pré.seutcr de grandes différences et doivent être en rapport avec railongcuieut des os de la face. Ainsi sur le chien et sur le mouton, le canal lacrymal est très long et très ublique d'arrière en avant ; sur Thomme il est très court et vertical. » 188 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. courbe à concavité aiiléro-externe. Le degré d'obliquité du lacrymal humain au moment de la naissance peut être apprécié au moyen d'un ind'x interla- crymal qu'on obtient en multipliant par 400 le ciiilTre que donne la mensura- tion de l'intervalle compris entre le point le plus enfoncé dan§ l'orbite du bord supérieur du lacrymal d'un côté et le point similaire du bord supérieur du lacrymal du côté opposé et en divisant le tout par le chilTre fourni par la mensuration de la dislance séparant, l'une de l'autre, les extrémités pro- fondes des bords inférieurs des deux mêmes os. Sur des crânes de neuf mois cet index interlacrymal est représenté, en moyenne, par le nombre 72. Variations de rapports. — Sans parler de l'absence, de l'état rudimen- taire, de l'exagération ou de la séparation de l'hamule qui entraîne des chan- gements de rapports du bord inférieur de l'unguis sur lesquels je m'étendrai longuement à bref délai, cet os peut avoir, en avant et en arrière, des rap- ports différents de ceux qu'il a habituellement. Le frontal peut envoyer un prolongement entre l'os planum et le lacrymal ou entre l'apophyse nasale du maxillaire supérieur et le lacrymal. Sur le crâne d'un Hindou figurant dans la collection phrénologique de Broussais, devenue la propriété du docteur Hullin, j'ai vu, mais seulement à droite, une dentelure de l'os du front, longue de 3 millimètres, occuper, en haut et en arrière, la place de la partie supérieure de la suture lacrymo-elhmoïdale et une dentelure du même os, moitié plus courte que la précédente, se substi- tuer, en haut et en avant, à la partie supérieure de l'articulation du bord antérieur du lacrymal avec le bord postérieur de l'apophyse montante du sus-maxillaire. Le prolongement poslunguéal du coronal ne dépasse guère 5 millimètres de largeur et le préunguéal du même os, 4""°,5. Le premier est beaucoup plus commun que le second : on le rencontre chez 34 p. 100 des sujets de race caucasique et assez prononcé chez 1 p. 100. Une expansion apophysaire analogue du maxillaire supérieur peut s'inter- caler, en bas et en arrière, entre l'os planum et le lacrymal. Cette expansion apophysaire (ju'on trouve chez 14 p. 100 des blancs est bien développée chez 3 p. 100. Le prolongement postlacrymal du frontal et le prolongement postlacrymal du maxillaire supérieur coexistent parfois. On le,s voit même se rejoindre pour constituer une suture fronto-maxillaire horizontale ou oblique plus ou moins étendue. La suture fronto-maxillaire dont j'ai noté la présence chez 3 hommes (3 fois des deux côtés) et chez 2 femmes (1 fois des deux côtés et 1 fois à droite) a été observée par M. le docteur Félix Regnault sur un Australien et un Néo-Hébridais, par M. Turner sur deux Boschimans, par M. Thomson sur un Patagon, un Maori, un naturel des îles Salomon, etc. TRAVAUX ORIGINAUX. 139 Anatomie COMPARÉE. — « Si on examine, dit M. Regnault', la paroi in- terne de l'orbite chez YHomme, on voit que l'os lacrymal, par son bord pos- térieur, prend contact avec l'os planum de l'ethmoide (fig. III), séparant ainsi le frontal du maxillaire supérieur. in Fio. I. — Snture fronto-maxillaire de l'angle interne de l'orbite chez le eMmpanzé. Fio. II. — Snture fronto-maxillaire de l'angle interne de Torbite chez l'homme. Fio. ni. — Snture lacrymo-ethmoïdale chez l'homme. F, 01 frontal ; L, os lacrymal ; M, maxillaire supérieur ; P, os plannm. « Chez le gorille et le chimpanzé, la disposition est ordinairement diffé- rente. Ici (fig. I) c'est le maxillaire supérieur M qui est en contact avec le frontal F séparant le lacrymal L de l'os planum P. < Cette disposition varie, d'ailleurs, suivant l'espèce de singe à laquelle on a affaire. Voici le relevé des crânes examinés soit au Muséum, soit à la Société d'anthropologie : Suture Sature maxillo-frontale. lacrymo-ethmoïdale. Gorilles ..... 6 4 1 Chimpanzés. ... 7 6 1 Orangs 3 » 3 Gibbons {siatnangs et hy lobâtes). . . 8 » 8 « Le petit nombre de sujets que j'ai pu examiner, poursuit M. F. Re- gnault, dépend de ce que les soudures s'effectuent rapidement chez ces Singes; beaucoup de crânes n'ont plus trace de suture. « Parmi les gorilles, un crâne possédait une suture maxillo-frontale de l'orbite droite et une suture lacrynio-ethmoidale à l'orbite gauche. « La suture maxillo-frontale, quand elle existe, présente une longueur va- riant d'un point aucpiel se joignent les quatre os à une longueur de 15 milli- mètres. € Les Singes non anthropomorphes ont un type de suture analogue à celui de Vorang, du gibbon ou de Vhomme. « 19 Semnopithèques, 9 Macaques, 5 Hurleurs possédaient tous une suture lacrymo-ethmoïdale. » 1. Félix Regnault, loc. cil. suprà, p. 413. 140 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. M. Macalister a indiqué, parmi les Anthropoïdes, le gorille comme ayant une courte sulure lacrymo-ethmoïdale et, parmi les Singes non anthropomor- phes dont le maxillaire s'unit au frontal pour former en arrière de l'unguis peu prononcé une suture maxillo-frontale : les Callitriches et les Nyctipi- thèques*. En parlant de cette suture qu'il a observée sur des anthropoïdes du MuTsée anatomique de l'Université d'Edimbourg, le professeur Turner s'est exprimé ainsi : « Dans le cr§ne humain elle constitue une réversion, car chez le Go- rille et chez divers chimpanzés, l'os planum est triangulaire et le frontal et le maxillaire supérieur articulés l'un avec l'autre, entre cet os et le lacrymal dans la paroi interne de l'orbite*. j> L'os planum des gorilles et des chimpanzés n'est pas toujours triangu- laire ni la suture maxillo-frontale constamment présente dans les Anthropoïdes. 11 n'est même pas prouvé que cette suture soit plus commune parmi eux que parmi nous. Parmi eux elle se rencontre surtout chez les gorilles et les chimpanzés. Elle fait généralement défaut chez les Singes inférieurs, sauf chez les Callitriches et les Nyetipithèques. Sur 24 crânes d'Anthropoïdes, dont 7 de gorilles, 10 de chimpanzés et 7 d'orangs, M. Thomson s'est assuré que cette suture qu'il appelle orbito- maxillo-frontale est exceptionnelle chez ces animaux. « Les recherches que j'ai faites sur les crânes de gorilles et de chimpan- zés de la collection d'Oxford ne concordent pas, dit-il, avec celles faites par le professeur William Turner sur les crânes de gorilles et de chimpanzés du Musée anatomique de l'Université d'Edimbourg. Les deux tableaux ci- joints en font foi : Gorilles, 7 spécimens. Avec une suture Avec une suture Avec une suture ethmo-Iacrymale. ethmo-lacrymale douteuse. orbito-maxillo-frontale. 3 3 1 Cette suture bilatérale me- sure 5 millimètres de long chez le premier. Cette suture bilatérale me- sure 3""",5 de long. Cette suture bilatérale me- sure 7 millimètres de long chez le second. Cette suture bilatérale me- sure 6""", 5 chez le troi- sième. 1. Macalister, loc. cit. suprà, p. 247. 2 Ti'ttNER, Human crania. « Challenger » Reports, Zoology, vol. X, p' XXIX, p. 12 pi. I, fig. 4. TRAVAUX ORIGINAUX. Chimpanzés, 7 spécimcas. 141 Atpc une suture ethmo-lacrymale. Avec une suture ethmo-lacrymale douteuse. Avec une suture orbito-maxillo-frontale. 2 Cette suture bilatérale me- sure 3 millimètres de loug chez l'un. Cette suture bilatérale me- sure 6 millimèires de long chez l'autre. 2 3 Cette suture bilatérale me- sure 2 millimètres de long chez le premier. Cette suture bilatérale est représentée par uq pont chez le second. Cette suture bilatérale me- sure 1 millimètre de long chez le troisième. « Cliez deux autres spécimens de chimpanzés, l'os planum est divisé en deux portions par une suture verticale ; chez un d'eux la portion antérieure me- sure 2 millimètres de hauteur et 7 millimètres de largeur. « Chez un autre spécimen, le mode de conformation des deux orbites n'est pas identique : il y a d'un côté une suture elhmo-lacrymale et de l'autre une suture orbito-maxillo-frontale « Les gorilles et les chimpanzés, dont les sutures ^Ihmo-lacrymales sont données comme douteuses, sont ceux dont les os de la paroi interne de l'or- bite sont si complètement ankylosés qu'il est impossible d'avoir une opinion précise sur leur mode d'arrangement primordial. t La suture ethmo-lacrymale existe sur chacun des 7 crânes d'orangs où elle est représentée tantôt par un point, tantôt par une ligne mesurant jus- qu'à 3 millimètres de long (dans trois cas). » Les recherches du professeur Bi.\nchi sur 44- crânes d'anthropoïdes et une centaine de crânes d'autres Primates l'ont conduit à formuler les mêmes conclusions. Chez tous les Anthropoïdes étudiés par M. Bianchi, pour ne par- ler que d'eux, la suture ethmoido-unguéale était présente, sauf chez deux : chez un chimpanzé du Musée Doria, de Gènes, où le maxillaire supérieur rejoignait le frontal entre le lacrymal et la lame papyracée de l'ethmoïde et chez un jeune gorille du Mu.sée zoologique de Pise, où l'unguis droit, très étroit, était uni à l'os planUm par une suture ethmoïdo-lacrymale et l'unguis gauche, plus rudimentaire encore, articulé avec la lame papyracée au moyen d'une suture orbito-maxillo-frontale'. 1. BiANCHi, Sulla sutura ethmoido-lacrymale c su un osso suprannumerario délia parele interna deliorbila. Siena, 18'J5 ; et La presenza detta sutura orbilo-maxillo- fronlale (Thomson) non e condizione normale nel cranio dcgti Anlfiropoidi, p. 4, Siena, 1895. BIUI.IOOK. ANAT., T. VIII, FA80. 3. 10 142 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Ce que je ne puis admettre, avec MM. Thompson et Bianchi, c'est que la suture orbito-maxillo-frontale ne soit pas une malformation reversive parce qu'elle ne constitue pas une disposition normale dans les espèces simiennes et surtout dans les Anthropoïdes. Sans doute il est permis de croire avec M. Macalister que son apparition dans les Callitriches et les Nyctipithèques est due à la conformation spéciale et à la résorption du septum interorbitaire. Sans doute, comme le veut M. Bianchi, la longueur de la suture lacrynio- ethmoidale est subordonnée, aussi bien chez l'homme que chez les animaux, à trois causes : 1" A l'étendue et à la forme de l'unguis ; 2° A la grandeur de l'os planum et à la configuration de son bord anté- rieur ; 3' A la présence d'un prolongement apophysaire descendant du frontal vers le sus-maxillaire ou d'un prolongement apophysaire ascendant du sus- maxillaire vers le frontal ou à la présence simultanée d'un prolongement apophysaire descendant du frontal et d'un prolongement apophysaire ascen- dant du sus-maxillaire, entre la lame papyracée de l'elhmoïde et le lacrymal. Sans doute, on peut invoquer chacune ou plusieurs de ces causes ; on peut même en invoquer encore d'autres. Mais ces. causes, on en conviendra, né sont que secondaires. Sous quelle influence se produisent la réduction de la surface de la portion orbitaire de l'unguis, la prolongation du frontal en ar- rière de cet os, l'ascension du plancher de l'orbite en dedans, etc., d'où ré- sulte un raccourcissement de la suture lacrymo-ethmoidale ou l'apparition d'une suture orbito-maxillo-frontale? Vraisemblablement sous l'influence de ce quid ignotum qu'on est convenu d'appeler l'atavisme. Pour moi, la suture orbito-maxillo-frontale a un caractère reversif, mais ce n'est pas un caractère pithécoide puisqu'elle ne se rencontre habituelle- ment ni chez les Singes bipèdes ni chez les Singes quadrupèdes, c'est un caractère qui nous reporte au delà des Primates. Chez l'homme et chez les Singes la paroi interne des fosses orbitaires est constituée en grande partie par l'ethmoide. Mais chez la plupart des Mammifères cet os ne s'y montre pas et un prolongement du frontal va s'articuler directement avec le bord interne et supérieur du sus-maxillaire qui s'élève beaucoup. Il n'est pas pos- sible de ne pas voir dans les prolongements anormaux du coronal et du maxillaire supérieur de l'homme l'un vers l'autre une tendance à la repro- duction de ce qui existe normalement dans les ordres inférieurs à celui des Primates. J'en suis d'autant plus convaincu que ce n'est pas seulement en avant de l'os planum humain, très réduit de largeur, mais encore en arrière de cet os (}^u'on trouve de telles expansions apophysaires insolites. Les professeurs Gruber et Bianchi ont rencontré et j'ai rencontré moi- TRAVAUX ORIGINAUX. 14^ même, enlre le sphénoïde et le bord postérieur de la lame papyracée de l'ethmoïde de l'homme un prolongement du frontal qui allait s'unir par une suture dentelée (articulation orhito-fronlo-palatine) à l'apophyse orbitaire démesurément accrue du palatin (voy. plus loin osselets péri-lacrymaux : osselet ethmo-lacrymal). En voyant ce dernier vice de conformation, quel anthropo-zoologiste pourrait se défendre de songer à ce qui existe nor- malement chez divers animaux : le chien, le mouton, etc., où le palatin enlre pour une si grande part dans la constitution de la paroi interne de l'or- bite ? Les palatins du chien présentent bien toutes les parties constituantes de ceux de l'homme, mais ils en diffèrent d'une manière très remarquable par leur forme et leurs connexions. Chez l'homme, l'étendue verticale l'emporte sensiblement sur l'antéro-postérieure ; chez le chien, au contraire, l'étendue verticale n'est pas la moitié de l'antéro-postérieure. Chez l'homme, le palatin s'arrête à l'angle postérieur de la face sous-orbilaire du sus-mcyxillaire ; chez le chien, il se porte si en avant dans l'orbite qu'il s'articule avec tout le bord interne de la face sous-orbitaire du sus-maxillaire et même avec le la- crymal. Le bord supérieur du palatin du mouton est divisé en deux apophyses qui sont séparées, comme chez l'homme, par une échancrure qui forme la plus grande partie du trou sphéno-palatin. Mais cette échancrure a des dimensions plus grandes que chez l'homme. L'apophyse antérieure ou orbitaire est une lame mince et plate, un peu déjetée en dehors, qui s'articule à la partie an- térieure de l'orbite avec le frontal, le lacrymal et le cornet sphénoidal. Ces articulations ont très peu d'étendue. La face interne est appliquée sur l'eth- moïde dont elle complète quelques cellules ; et l'externe forme une petite partie de la paroi interne de l'orbite. L'apophyse postérieure ou sphénoïdale, légèrement inclinée en dedans, est aussi une lame mince et plate qui s'arti- cule avec le cornet sphénoidal et touche le vomer. L'échancrure qui sépare ces deux apophyses est convertie en trou par le cornet sphénoïdal ; on a dit à tort par l'ethmoïde. Ce trou est donc bien nommé sphéno-palatin, comme chez l'homme. Mais dira-t-on à propos des anomalies de la paroi interne de l'orbite énu- mérées ci-dessus, une partie plus ou moins importante de la lame papyracée . de l'ethmoïde persiste ? Qu'importe ! Ce sont des anomalies moins typiques, voilà tout ; l'f^sprit n'en est que plus satisfait ; elles nous font toucher du doigt des états intermédiaires entre des états à jamais perdus pour l'espèce humaine et la disposition aujourd'hui acquise. En anatomie anormale, ces transitions se rencontrent plus fréquemment que les formes types dans tout leur développement ; toutefois, alors même que l'anomalie reversive n'est pas observée dans tout son éclat, la présence d'une des formes de passage présente suflisamment d'intérêt pour qu'on doive la consigner en détail. 144 Bir.LIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Variations de la crête lacrymale postérieure — Cette crête peut : a) faire défaut ; b) exister mais être dépourvue d'hamule ; c) être présente et terminée par un liamule plus ou moins développé. a) Quand la crête lacrymale postérieure est absente, la portion lacrymale et la portion orhitairc de l'unguis, situées dans le môme plan, se continuent sans ligne de démarcation. L'os, ordinairement criblé de petits orifices comme poreux, n'entre pas dans la composition du canal nasal, finit, en bas, au niveau de la valvule semi-lunaire incomplète que Béraud ' a décrite et figurée à la partie inférieure du sac lacrymal et que Sappey regarde comme un simple pli de la muqueuse. On peut donner le nom d'ungnis plat à l'os ainsi conformé. b) La crête lacrymale postérieure dépourvue d'bamule peut être continue ou discontinue. Sur 36 crânes examinés par M. Macalister, elle s'étendait du haut en bas de l'os sur 10 ; elle était remplacée par une saillie convexe occupant le tiers supérieur de l'os sur 12 et la moitié inférieure sur 9, et élait ina])préciable, à son point de départ, sur 5. Sur 3 de ceux où elle exis- tait depuis son origine jusqu'à sa terminaison, elle offrait à l'union de son tiers supérieur avec son tiers moyen une épine sur laquelle s'attachaient les fibres supérieures ascendantes du muscle lacrymal postérieur de Henke *. Ici, comme dans les cas suivants, l'angle résultant de la jonction de la portion lacrymale et de la portion orbilaire est plus ou moins ouvert, quel- quefois même transformé en une courbe dont la convexité regarde en dehors. L'os, parfois fenestré, concourt à la formation du canal nasal, mais présente souvent, ainsi que les autres os du crâne, des sutures anormales. Ses bords sont assez communément soudés à ceux des os voisins ou sont -très irrégu- liers, quand ils sont libres. On peut l'appeler unguis caréné on unguis en dos d'dne. • c) On nomme unguis caréné et acuminé et unguis caréné et hamulé, l'unguis dont la crête est terminée par un crochet inférieur plus ou moins pro- noncé (hamule). L'étude de la crête lacrymale postérieure comprise de la sorte rentre dans celle des variations de l'hamule qui suit. Variations de l'hamule — A l'état normal, la portion lacrymale et la portion orbilaire se réunissent en formant un angle presque droit dont la crête, de plus en plus aiguë en descendant, se termine, en bas, par une sorte de crorhet qui se porte en dehors (crochet lacrymal, hamule lacrymal, ha- mule, apophyse hamulaire), rejoint le bord postérieur de l'échancrure lacry- male du sus-maxillaire et complète ainsi l'orifice supérieur du canal nasal. A l'état anormal, l'hamule peut manquer ainsi que la crête lacrymale poslé- 1. BÉHAUD, Archive^ d'ophthalmologie, 1855, t. IV, p. 129 2. Hi;nkr, Archiv. fur Ophthalmologie , IV, 270. TRAVAUX ORIGINAUX. 145 Heure ou manquer sans que cette crête soit absente ou, au contraire, acqué- rir un grand développement. Parfois même l'hamule est entièrement détaché du reste de l'unguis, constituant un osselet périlacrymal accessoire. Le canal qui succède à la gouttière lacrymale est, dans l'espèce humaine, composé dans ses trois quarts externes par la gouttière lacrymale creusée sur la face nasale du maxillaire supérieur et dans son quart interne par l'un- guis ; l'apophyse unguéale du cornet inférieur achève sa partie inférieure. Comment se comporte exactement l'hamule bordant ce canal ? Sa portion externe continuant la portion externe de l'unguis s'articule, comme elle, avec la paroi inférieure du plancher de l'orbite, sa portion interne faisant suite à la portion interne du même os, envoie dans le canal nasal deux prolonge- ments dont l'un, appelé apophyse lacrymale, atteint le bord supérieur et ex- terne du « processus hamatus minor » (Macalister) et le bord antérieur de l'apophyse uncitbrme de l'ethmoide et dont l'autre, nommé apophyse turbi- nale, arrive au contact de l'apophyse unguéale du cornet inférieur. L'apophyse lacrymale située dans un plan plus externe que l'apophyse lurbinale est une lamelle concave limitée inférieurement par un bord arrondi et, dans quelques cas, très pointu; sa longueur, qui ne dépasse guère 6 milli- mètres, est, en moyenne, de 3 millimètres. L'apophyse turhinale est plus longue que la précédente vers laquelle el'e converge. Elle est triangulaire chez 70 p. 100 des sujets et articulée avec l'apophyse unguéale du cornet inférieur chez GG p. 100. Le mode d'articula- tion de ces deux apophyses n'est pas toujours le môme ; le plus souvent la face interne de la première recouvre une petite partie de la face externe de la seconde. L'intervalle existant entre ces deux apophyses est comblé par le maxillaire supérieur et, dans les cas de résorption du tissu osseux par la muqueuse qui tapisse l'entrée de l'antre d'Highmore. L'extrémité libre de l'hamule a pour limite la partie terminale interne de la suture sous-orbitaire transverse d'Halbertsma de laquelle part quelquefois une suture verticale qui se prolonge en avant et de haut en bas jusiju'à l'ori- fice e.\teme du canal sous-orbitaire ou jusqu'à celui du canal sous-orbitaire accessoire anormal '. Tel est le lacrymal normal, celui qui est décrit dans les traités clas^siques 1. Le caual soiis-orbitairc s'ouvre anormalement sur la face externe du maxillaire supé- rieur par plusieurs orifices. Gribek en a signalé jusqu'à cinq. .MM. l'oiiiiEii et Fuiteai; ont étudié ce détail qui a bien son importance en chirurgie, sur 217 crânes de TKcole pra- tique et de rÉcole d'Anthropologie, ils ont constaté sur la face externe du maxillaire, y fois deux orifices de chaque côté; 2G fois deux orifices d'un seul coté (15 à gauche, 11 à droite) Sur deux crânes ils ont observé trois orifices d'un côté et deux orifices de l'autre. Enfin un sus-maxillaire possédait trois orifices du côté gauche et quatre du côté droit. (Poirier, Traité d'anatomie humaine, t. I, p. 486, Paris, sans date.) 146 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. d'anatomie humaine. C'est Vunguis caréné et acuminé des anatomistes an- glais. J'arrive à l'unguis caréné et hamulé des mêmes analomistes. Il y a déjà un certain nombre d'années Virchow a appelé Tattention sur certains caractères anatomiques crâniens (sur le contact du frontal et du temporal et la disposition des os nasaux, etc.) que l'on peut regarder comme des réminiscences animales. M. Cari Gegenbaur a noté un nouveau caractère analogue sur le crAne humain : le développement facial de l'os laci*ymal notamment dans sa partie inférieure (hamule). J'ai dit, quelques lignes plus haut, que sur nomhre de crânes l'hamule est peu prononcé et ne touche pas le bord inférieur de l'orbite ; sur quelques- uns il est, au contraire, très fort et fait partie du bord inférieur de l'orbite, allant de pair avec le développement du lacrymal en largeur. Sur 120 crânes M. Gegenbaur en a rencontré 5 qui étaient conformés de la sorte. Sur 200 autres crânes il en a trouvé 2 dont l'hamule, encore plus marqué, entrait dans la constitution de la partie inférieure de la crête lacrymale antérieure, était intercalé, en bas, entre le bord antérieur de l'unguis et le bord posté- rieur de l'apophyse montante du maxillaire supérieur. Le professeur Gegenbaur a omis d'indiquer d'où provenaient les crânes qu'il a examinés à ce sujet et la race de chacun des individus dont la portion faciale était si visible. MM. Macalister et Bianchi ont été plus précis. L'hamule, au dire de M. ÎIacalister, contribue à la formation du bord intérieur de l'orbite chez 1/22 des crânes de diverses provenances et chez 1/60 des crânes européens. Il y contribue chez 1/63 des crânes tourangeaux. M. Bianchi a noté l'extrême développement de l'hamule et de la crête lacrymale postérieure sur les crânes péruviens et asiatiques du Musée d'anthropologie d'Italie. En fait Ynnguis caréné et hamulé est Vunguis caréné et acuminé qui a at- teint le bord inférieur de l'orbite. Et, comme on trouve entre les deux tous les intermédiaires, il n'y a lieu de les considérer, à mon avis, que comme des variétés en plus ou en moins d'un mêtne mode de conformation. Très exceptionnellement l'hamule faisant partie- intégrante du bord infé- rieur nie l'orbite remonte le long de la paroi externe du sac lacrymal qu'il recouvre, en bas, à la manière d'une arche. Schwegel ' et les professeurs Macalister (3 cas), Bianchi et Leboucq ont signalé la possibilité de la présence d'une aiguille osseuse, au-dessus de l'ha- mule, vers le tiers inférieur de la crête lacrymale postérieure. En face de cette aiguille, dirigée en avant et en dehors, on trouve parfois une aiguille de même nature, dirigée en arrière et en dehors et venant de 1. Schwegel, Henle u. Pfeufer's Zeitschrift, III, Reilie V, 1856, p. 866. TRAVAUX ORIGINAUX. 147 la crêle lacrymale antérieure. Sur la crête d'une démente M. Bianchi a vu ces deux aiguilles se rejoindre pour former sur la paroi externe du sac un arc osseux, correspondant à l'étranglement qu'y détermine le tendon réfléchi du muscle de Duverney'. J'ai observé cette anomalie (des deux côtés chez un homme) ainsi que les précédentes (à droite et à gauche chez un homme, et à droite seulement chez une femme). Le professeur Bianchi dit avoir ren- contré assez fréquemment une jetée osseuse entre les extrémités inférieures des deux crêtes lacrymales divisant l'entrée du canal nasal comme cela existe normalement chez Vours marin (ours blanc, ursus maritimus)*. Si on croit ces aiguilles osseuses si rares, c'est parce qu'elles sont excessi- vement fragiles et difficiles, par suite, à conserver pendant la longue durée de la macération des crânes. Je n'en veux pour preuve que la lettre que m'a adressée, le 5 juin 1899, mon émlnent collègue, M. le professeur Leboucq, auquel j'avais demandé, quelques jours auparavant, de me fournir quelques renseignements sur les malformations du lacrymal qu'il avait pu voir sur les nombreux crânes du musée de l'Institut anatomique de l'Université de Gand : « J'ai parcouru la série des crânes de ma collection au point de vue de l'un- guis, m'a répondu M. Leboucq. La très grande majorité sont des crânes du sexe masculin et la plupart des crânes de prisonniers qui ont été conservés au point de vue phrénologique (il y a une cinquantaine d'années). Malheureu- sement là région qui vous intéresse étant la plus fragile de la loge cérébrale, il s'ensuit qu'il y a une bonne centaine de crânes qui ont la paroi interne de l'orbite abîmée et qui ne peuvent servir, " « Parmi ceux qui peuvent servir j'ai commencé par mettre à part ceux chez lesquels l'unguis me paraît normal comme forme, dimensions, con- nexions, etc. J'en trouve 99. «.( Il y en a ensuite 31 dont l'hamule et très développé et 1 dont la portion orbitaire a le double de ses dimensions normales. 1 . J'ai appelé précédemment rattention sur le tubercule osseux qu'offre pour rinsertion (lu muscle orbiculaire des paupières Tunguis de V hippopotame, du rhinocéros, de Vhyrax, de Vàae, etc. 2. S. Bianchi, loc. cil. suprà, p. 8. Dans la quatrième observation d'absence totale du lacrymal de M. Bi.vnchi que j'ai rapportée, il est également fait mention de la duplicité du canal nasal à son origine. Cette disposition, ainsi que la division complète ou partielle du sac lacrymal de l'homme par une cloison membraneuse, fait involontairement songer à la duplicité du canal nasal des Suidés à son commencement. Elle s'explique, au surplus, par le mode de développement de ce canal qui ne parait pas différer sensiblement dans les espèces humaines et les espèces animales (Rats, Porcs, etc.). La gouttière oculo-na.ghi, Su iin osso soprannuincrario délia parçte interna delPorbita in cranii di degenerati. {Proc. Verbali délia fi. Ace. dei Fùiocritid di Siena, anuo I89j, N. 2.) 156 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQLE. DIVISION de la lame papyracée HOBMAUX. ALIÉHKg. IDIOTS OU IMBKOILBB. Hommes. Femmes. Hommes. Femmes. Hommes. Femmes. Par une suture verticale . Par une suture oblique . 2,5 3,3 3,03 6,06 2,58 0 2,94 5.88 15,26 5,26 0 0 Le pourcentage de la divùsion de l'os planum par une suture verticale chez les délinquants est de 2,77 (2 cas sur 72 crânes de délinquants; slatisti(jue du professeur Ottolenghi) au lieu de 2,5, il ne s'écarte pas sensiblement, par conséquent, de celui des non-délinquants. Aucun des 10 crânes de crimi- nels du musée anatomique de l'Ecole de médecine de Tours n'a l'os planum fissuré. Il est donc prématuré de prétendre que la malformation dont il s'agit constitue pour les malfaiteurs une sorte d'état civil, de marque originelle ou spécifique. Il n'y a là encore qu'un sujet d'étude intéressant à poursuivre. Mais il appert nettement des mensurations prises par MM. Ottolenghi et DiANCHi que le partage en deux de la lame papyracée de l'ethmoïde par une suture est plus commune chez les femmes que chez le's hommes, et, dans l'un et l'autre sexe, chez les sujets dont l'intelligence est obscurcie que chez ceux dont l'intelligence est saine. Sur 57 crânes d'hommes normaux j'ai trouvé 1 fois une suture verticale s'étendant du haut en bas de l'os planum, alors que j'ai trouvé 2 fois cette suture sur 43 crânes de femmes normales. Une suture analogue existait sur un des 45 crânes d'aliénés, dont 4 d'idiots, et une suture analogue et un osselet ethmo-lacrymal supérieur existaient sur 2 des 41 crânes d'aliénées dont 7 d'idioles que j'ai pu me procurer. C'est la confirmation des conclusions de MM. Ottolenghi et Bianchi en ce qui touche le plus grand degré de fréquence de ce vice de contormalion chez les aliénés, et chez les femmes que chez les hommes. L'osselet ethmo-lacrymal est plus commun (jue l'osselet ethmo-lacrymal supérieur, celui-ci que l'osselet ethmo-lacrymal inférieur, et ce dernier que l'osselet ethmoïdal postéro-inférieur. Anatomie comparée. — Sur les 24 crânes d'Anthropoïdes du musée d'Oxford, dont 6 de gorilles, 7 (ïorangs et 10 de chimpanzés, qu'il a étudiés, M. A. Thompson n'a constaté que chez 2 chimpanzés la division de l'os pla- num par une suture verticale. Sur les 44 crânes (V Anthropoïdes, dont 5 de gorilles, 33 iïorangs et 6 de chimpanzés étudiés par M. Bianchi, celui-ci n'a noté la présence d'une suture verticale de la lame papyracée de l'eth- moïde que chez un chimpanzé^ et la présence de deux osselets elhmo-lacry- maux que chez deux orangs. TRAVAUX ORIGINAUX. 157 Au total, In segmentation de l'os planuin par une fente étendue du bord supérieur au bord inférieur a été observée jusqu'ici sur 3 crânes de chim- panzés sur 10, ce qui donne pour celte variation, dans ce genre de singes anthropomorphes, un pourcentage de 48,7, p. fOO, alors que dans l'espèce Fio. 11. — Division inégale de la lame papy- racée de l'ethinoïde d'un jeune chimpanzé par une suture verticale : la portion située en ar- rière (e) est pins largue que celle sitnée en avant de la suture. o, osselet 'ethmo-lacrj-raal ; L, lacrymal. FiG. 12. — Division de la lame papyracée de l'ethmoïde d'un orang par une suture oblique, e, ethnioïde ; L, lacrymal; a, osselet ethmo-lacrymal supérieur. humaine son pourcentage maximum est 15,20 (chez les idiots). Cette varia- lioii serait donc plus commune chez le chimpanzé ([ue chez l'homme. La variation qui consiste dans le partage de la lame papyracée de l'elli- moïde par une scissure oblique écornant un des angles antérieurs a pour poiircenlage maximum, dans l'espèce humaine G,00 (chez les femmes d'une inlelligence saine), pendant que celte variation a, au contraire, chez Vorang, pour pourcentage 5 (deux osselets ethmo-lacrymaux sur 40 crAnes iVorangs). Ces chiffres ne sont toutefois que des chiffres d'attente, car ils s'appuient sur l'examen d'un nombre restreint de chimpanzés et d'orangs. Si M. BiANCUi déclare que l'os planum était indemne de tout vice de con- formation sur chacun des 4 gibbons qu'il a eus en sa possession, M. Félix liEGNAULT affirme que, sur 8 gibbons (Hylobates et Siamangs) du Muséum et du Musée de l'Ecole d'anthropologie (|u'il a vus, 4 gibbons Siamangs « pos- sédaient un os surnuméraire (wormien ?) entre le lacrymal et l'os planum » '• F. Regnaclt. loc. cit. suprà, p. 414. RIBLIOOR. ANAT., T. VUI, FASO. 3. 158 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Le crâne d'un gibbon des îles de la Sonde (Hylobales leuciscus?), que m'a confié M. de M..., lieutenant de vaisseau, a, du côté gauche, un osselet ethmo-lacrymal inférieur. Par contre, les deux unguis du crâne du jeune wouwou {Hylobales agilis) du muséum de Lyon ne m'ont présenté rien d'anormal. Parmi les iOO crânes de Primates, dont le professeur Bianchi a tenu à vé- rifier les rapports des parties dures de la paroi interne de l'orbite, un crâne de cercopithèque lui a présenté, à droite, un osselet ethmo-lacrymal inférieur. Chez nos voisins immédiats dans l'échelle zoologique il faut donc recon- naître que la division de l'os planum, par une suture verticale ou par une suture oblique, constitue, de même que chez nous, l'exception et non la règle. Si Henle a entendu par t os lacrymal postérieur de quelques Mammi- fères » la portion antérieure de l'os planum détachée du reste de l'ethmoïde, il s'est trompé, car cette portion n'est normalement autonome, à ma con- naissance du moins, chez aucun animal. Meckel, en parlant des connexions de l'ethmoïde dit, il est vrai, que « la portion interne de cet os est recou- verte par le lacrymal et le sus-maxillaire ou, plus rarement, par la lame la- térale (lame papyracée) qui est extrêmament analogue à l'unguis ' ». Mais c'est là une erreur que l'embryologie a condamnée à jamais. La lame papyracée est un os de cartilage, l'unguis un os de membrane, le premier procède du tissu cartilagineux, le second du tissu conjonctif. Dans tous les traités d'anatomie comparée que j'ai consultés, il n'est fait mention chez aucun Mammifère d'un second lacrymal développé dans la membrane lacry- male, en arrière du lacrymal normal. 11 ne peut pas être question, d'autre part, d'un point d'ossification de l'unguis demeuré indépendant, puisque cet os ne se développe que par un point d'ossification. Il est acquis, enfin : 1° Que dans la généralité des Mammifères la même lame externe de l'é- chancrure ethmoïdale du frontal, au lieu de s'articuler avec le bord supé- rieur de l'os planum, glisse sur la face externe de la masse latérale de l'eth- moïde, la recouvre et remplace l'os planum qui n'existe pas ; IP Que dans la généralité des Mammifères, les lamelles des cellules ethmoï- dales se soudent à la face interne de la lame externe de l'échancrure ethmoï- dale; III" Qu'il résulte de cette disposition que dans la généralité des Mammifères, l'ethmoïde n'entre point dans la composition des parois de la cavité orbitaire; IV" Que l'os planum se forme, chez l'homme et les Primates, à la place de la portion orbitaire du coronal, laquelle s'est portée en haut et tournée horizontalement ; 1. Meckel, Traité général d'anatomie comparée^ traduit de rallemand par Reisler et Sanson, t. III, 3« partie, p. 417, Paris, 1829. TRAVAUX ORIGINAUX. \b\) V° Que l'os planum de l'homme et «les Primates, plus ou moins grand, est rectangulaire et articulé en haut avec le frontal, en avant avec l'unguis, en arrière avec le sphénoïde, et au niveau de son angle postéro-inférieur ave c l'apophyse orbitaire du palatin '. Telle est la loi générale. On trouve toutefois accidentellement dans le ga- léopithèque, cet animal placé dans un temps parmi les Lémuriens et dans un autre parmi les Chauves-Souris, et (|ue les professeurs Huxley et Parker regardent comme un insectivore isolé, dans quelques Félins et même dans quelques Mammifères des autres groupes, un petit os, de forme discoïdale, uni, par une suture squammeuse ducoronal, au palatin et à l'unguis*. ^ É^: 1% vA mt: '5lll' \-t> ws^p i/J .:«*' / »' V f*-- --' •*" Fia. 13. Crâne de chat. Fio. 14. — Crâne de léopard. L, lacrymal ; P, palatin ; F, frontal ; «, disque ethmoîdal. Ce petit dis(|ue osseux, dont l'existence a été signalée parmi les Prosimiens, chez le galéopilhèque, par Cuvier', Rronn * et Flower'; parmi les Carni- vores, chez le chat, par Cuvier et Straus-Durckheim % chez le léopard, le tigre et le chat de Java, par Cuvier; parmi les Pachydermes, chez Xcporc, 1. Voy. R. OwKN^ Archétype and homologies of the Vertébrale Skelelon, London, 1848, et On the Anatomy of Vertébrales, vol. II, London, 1866. MiLNE Edwards, Traité d'anatomie comparée, t. X, p. 32S, Paris, 1875. W. H. Flower, An Introduction to the Osteology of the Mammalia, London, 1876. H. Allen, On a reMsion of the Ethnioid bone in the Mammalia. {Bull, of llie Muséum of comparalice Zoology al Harvard Collège, vol. X, u° 3, Cambridge, 1882, p. 135 et suiv.) 2. H.-G. Bronn, Ktassen und Ordnungen des Thier-Reichs, SUugelhiere : MammaUUy Leipzig, 1874. 3. CoviER, Leçons d'anatomie comparée, Bruxelles, 1836, vol. I, p. 3lG, 326, 409. 4. Bronn, loc. cit. suprà, p. 52. 5. Flower, loc. cit. suprà, p. 139. 6. Stracss-Dorckhei-m, Anatomie descriptive el comparative du chat, p. 386, Paris, 1845. lOJ BIBLIOGRAPHIE AiNATOMIQUE. par Chauveau, Arloing ' et Charlet ', et parmi les Edentés, chez le tatou, par CiJViER, est-il l'os lacrymal postérieur de Henle ? Mais Brown dit qu'il n'apparaît « qu'individuellement » chez le galéopi- thèque; Cuvier, Straus-Durckheim, « qu'il se montre si souvent chez le chat qu'on pourrait presque déclarer qu'il y est constant » , et Cuvier, HiA>CHi% etc., « qu'il est rare chez les autres animaux » précités. De fait, il n'est pas question de cette pièce osseuse, même dans les traités d'anatomie comparée récents des professeurs Parker % Claus', Wieders- iiEiM* et BeaDregard. Elle est considérée, non seulement comme incons- tante, mais encore comme une portion de l'ethmoïde par les naturalistes, (|ui en ont fait mention chez les Mammifères inférieurs à l'ordre des Primates. Là où l'analomie comparée ne fournit que des renseignements négatifs ou insuflîsants remhryologie fournit souvent des renseignements précis. Tous les anatomistes et les zootomistes sont d'accord pour reconnaître que si l'un- guis n'a qu'un noyau d'ossification, chez tous les êtres vivants l'ethmoïde en a plusieurs. Serres a reconnu, d'autre part, que le développement de l'ethmoïde de l'homme est peu différent de celui des animaux. On sait, enfin, que la façon dont s'opère l'ossification des lames latérales de l'ethmoïde montre qu'une suture peut diviser la lame papyracée, et qu'un simple trouble dans cette ossification suffit pour causer cette anomahe (Sappey', Testut, Debierre). C'est pourquoi j'incline volontiers à croire, avec MM. Bianchi et Maca- LisTER, que la plupart des os dits ethmo-lacrymaux ont une origine ethmoï- dale. Je dis la pluparl. Sur toute l'étendue du crâne humain toute place laissée vacante par suite d'un retard, ou d'une insuffisance d'un os à atteindre ses limites normales est, en effet, ordinairement comblée soit par l'extension de l'ossification des os voisins, soit par la formation de noyaux d'ossifica- tion supplémentaires dans les points de la membrane crânienne laissée libre. 11 en est de même de la face membraneuse. J'ai noté le remplacement de l'unguis absent, en totalité ou en partie, par des prolongements anormaux des os adjacents. Sans doute, les os wormiens de la face sont, chez les ani- maux, beaucoup plus fréquents que ceux des crânes, l'interpariétal mis à 1. A. Chaiveau et S. Arloing. Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques, 4" édit., Paris, 1890, p. 6t. 2. Charlet, Dict. encyclopédique des sciences médicales, Art. Crâne, Analomie comparée, p. 504. 3. S. Bianchi, Processi Verbali delta R. Accad. dei Fisiocri/ici, Siena, 1895, n" 2, pp. 31 et 32. 4. W. K. Parker, Die Morphologie des ScMdels, Stuttgart, 1879. 5. G. Clads, Éléments de zoologie, Paris, 1889, 6. R. WiEDERSHEiM, Gruwlriss dcr vergleiclienden Anatomie der Wirbellhiere, leua, 1893. 7. Sappey, Traité d'anatomie descriptive, Paris, 1896, t. I, p, 164. TRAVAUX ORIGINAUX. 161 part, tandis que c'est l'inverse chez l'homme'. Mais il n'est pas moins vrai que, dans l'espèce humaine, c'est le bord postérieur du lacrymal qui s'ossi- fie le dernier en procédant de bas en haut, que l'osselet ethmo-lacrymal su- périeur est plus commun que l'osselet elhmo-lacrymal inférieur, que l'osselet ethmo-lacrymal supérieur peut exceptionnellement avoir la forme d'un triangle isocèle à sommet inlerieur ou d'un polygone, et l'osselet ethmo- lacrymal inférieur, celle d'un triangle isocèle à sommet supérieur et que l'un ou l'autre des deux angles postérieurs ou les deux angles postérieurs de l'unguis, et l'un ou l'autre des deux angles antérieurs ou les deux angles an- térieurs de l'os planuin peuvent être représentés parlois par des pans coupés et le bord antérieur de l'os planum être même échancré, que l'osselet ethmo- lacrymal supérieur polygonal peut être placé entre le frontal, le lacrymal, la lame papyracée de l'ethmoide ef un prolongement ascendant du plancher de l'orbite (cas de M. Macalister et cas personnel), ou entre le frontal, la lame papyracée de l'ethmoide et la portion orbitaire du lacrymal très ré- duite de hauteur et existant seule (cas de M. Leboucq). Et c'est assez pour que je ne rejette pas absolument la possibilité de l'apparition, dans quelques cas, de vrais os wormiens périlacrymaux ou de faux os wormiens périlacry- maux procédant du lacrymal. Osselet de la gouttière lacrymale. — En avant de la crête lacrymale antérieure on remarque un sillon vasculaire, ou une ligne sinueuse, qui cir- conscrit d'une façon plus ou moins nette une pièce osseuse. C'est cette pièce osseuse, complètement isolée du reste de l'apophyse montante du maxillaire supérieur, qui constitue d'ordinaire l'osselet de la gouttière lacrymale. C'est \(i NebenUirànenbein, Vos lacrymal accessoh'e, de Lusghka % l'osso accesso- rio délia fossa lacrimale de Taruffi ', Vossiculum maxillo- frontal, du pro- fe.'iseur Macalister. A ces dénominations diverses je préfère et je propose de substituer celle A'oiselet de la gouttière lacrymale. La dénomination de LuscHKA peut s'appliquer et a été appli(juée à tous les os péri-unguéaux anoi'maux ; celle du professeur Macalister semble donner à entendre que l'osselet en question dérive à la fois du frontal et du maxillaire supérieur, alors qu'il a pour origine le maxillaire supérieur seul. Celle du professeur Taruffi m'agréerait si nous n'appelions pas plus communément, en France, gouttière lacrymale que fosse lacrymale, la loge osseuse ouverte du sac lacrymal. C'est RoSENMÏJLLER qui me paraît avoir, le premier, en 1797, fait mention de 1. CoRNEViN, toc. cit. suprà. 2. LosciiKA, Das Nebenthrûnenbein des Menschen. (Mûller's Archiv., 1858, p. 304.) 3. Tariffi, Délie anomalie delPosso nialare. [Afem. R. Accad. Bologna, série lY, t. 1, fasc. I.) 4. Macalister, toc. cil. suprà, p. 240. 102 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ce vice de conformalion qu'il a observé deux fois ' : « Sunl pénis me quinque orbilae, in quibus ea pars ossis masciliaris superioris, quae facil ad confor- mandum canalem lacrymalem, singularis est particula ossis, quse in duabus harum orbitarum universa possit ab osse mascillari superiore separari cum quo per barmonias conjuncla est. » Cet osselet, qui a la forme d'un quadri- latère, peut exceptionnellement avoir la forme d'un triangle par suite de la présence, à sa partie inférieure, d'une apophyse unciforme qui s'unit au bord / /T/ r ^ 4 yM m X f<.^'/ "^/ , no. 15. M, maxUlaire supérieui'; L, lacrymal; F, frontal; O, os du nez; a, osselet de la gouttière lacrymale. Fia, 16. m, maxillaire supérieur.; l, lacrymal ; /, frontal ; a, osselet de la gouttière lacrymale. antérieur de l'unguis. Ses bords sont sinueux mais rarement dentelés, d'où son indépendance relative. M. Macalister l'a cependant vu soudé au frontal et libre dans tout le reste de son pourtour. Il est en rapport, en haut, avec le frontal ; en arrière, avec l'unguis; en avant et en bas avec l'apophyse na- sale du maxillaire supérieur. Ses rapports et ses dimensions sont, d'ailleurs, variables. Il est constitué par deux portions dont la crête lacrymale antérieure marque la séparation : une portion lacrymale postéro-interne qui s'articule avec l'unguis pour constituer la gouttière lacrymale et une portion faciale ou antéro-externe qui s'unit à l'apophyse montante du sus-maxillaire et concourt, 1. Rosen.mL'ixeu. Organorum lacryiiialium partiumque extemarum ocali humani descriptio anatomica. {Dissert, inaug., Lipsis, 17!I7, p. 14.) TRAVAUX ORIGINAUX. 163 avec cette apophyse et l'os du nez, à la' formation de la charpente osseuse du nez. Selon Luschka, la portion faciale fait généralement défaut. Je suis d'un avis absolument opposé. L'osselet de la gouttière iacrymale a été trouvé 7 fois sur bO crânes par Luschka, 6 fois sur 484 par Budge ', 3 fois sur iOO par Krause, 2 fois sur 34 par MM. Canestrini et Moschen ', 1 fois sur 40 par M. le professeur Romiti ', 3 fois sur 7G0 par M. Legge \ 10 fois sur 425, dont 355 crânes de déments, par le professeur Bianchi*, 10 fois sur 1020 par le professeur Macalister*, et 4 fois par moi sur 100 (2 fois à droite et 1 fois à gauche sur 57 crânes d'hommes, et 1 fois à gauche sur 43 crânes de femmes). Réunissons tous ces chiffres : MM. Luschka 7 fois sur 60 crânes. BcDOE 6 — 184 — Krause 3 — 100 — Canestrini et Moschen. .2 — 34 — ROMm M')— 40 — Legge 3 — 760 — BiANCHi 10 — 425 — Macalister 10 — 1,020 — L'Adteur 4 — 100 — Total général .... 46 2,723 PBOPORTIOH centésimale. 11,6 3,2 3 5,8 2,5 0,3 2,3 0,9 4 1,6 SôMMERiNG et MM. Hyrtl, Legge, Bianchi, Macalister ont donc raison de tenir celte anomalie pouf très rare. 1. BoDCE, Henle.u. PJeufer's Zeitschrift, III, série Vil, p. 278. 2. Canestrini et Moschen, Anomalie del cranio trentino. {AlU délia Soc. veMeto-tren- tina di scienze nalur., vol. VU, f. I, 1880.) 3. RoMiTi, Di allcune varietà ossee [Giorn. internaz. scienze med., N. S., anno II, 1880.) 4. F. Legge, Varietà délie ossa de! cranio e délia faccia. Estr. [BoUett. soc. med. chirur .'camerinese, N. 4). M. Lkgce dit que sur 760 crânes qu'il a examinés il a rencontré trois fois un « osso accessorio iielia doccia lacrimale articolantesi cul frontale in alto, coirapofisi montante del mascellare superiore in arauti, coirunguis in dietro, analoge. al piccolo unguis di Rousseau; un os accessoire de la gouttière lacrymale articulé avec le frontal en haut, avec Tapophyse montante du maxillaire supérieur en avant, avec Tunguis en arrière, analogue au petit unguis de Rousseau ». Il appert nettement de cette des- cription que M. Legge s'est mépris, qu'il s'agit bien là d'un osselet de la gouttière la- crymale et non d'un osselet du canal nasal. 5. Bianchi, Sutle varietà dell'osso unguis et suite ossa accessorie délia f ossa lacri- male e del canal nasal nell'uomo, Siena, 1883, p. 28. 6. Macai.isteb, toc. cil. siiprà, p. 241. 7. L'osselet existait à droite et à gauche, mais était en rapport, à droite, avec un antre osselet surnuméraire « placé dans le bord de l'orbite ? » 164 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Additionnons les mêmes chiffres en procédant par nationalité : Allemagne. proportion " centésimale. MM. LusCHKA 7 fois sur 60 crânes. 11, C BuDGE 6 — 184 — 3,2 Krau.se 3 — 100 — 3 Total général ...... 16 344 4,6 Angleterre. proportion •' centésimale. M. Macalister 10 fois sur 1,020 crânes. 0,9 IloMm. Legge ' BlANCHI . Italie. proportion centésimale. [ et MosGHEN. . 2 fois sur 34 crânes. 5,8 1 — 40 — 2,5 ....... 3 — 760 — 0,3 10 — 425 — 2,3 général .... 16 1,259 1,2 France. proportion centésimale. 4 fois sur 100 crânes. 4 L'Auteur La malformation en cause serait donc plus commune en Allemagne (4,6 p. 100) qu'en France (4 p. 100), qu'en Italie (1,02 p. 100) et qu'en Angle- terre (0,09 p. 100). Mais il ne faut pas faire dire aux chiffres plus qu'ils ne peuvent dire : le nombre des crânes examinés par MM. Luschka, Budge et Krause, en Allemagne, et par moi en France est trop restreint pour qu'on puisse d'ores et déjà se prononcer catégoriquement sur le degré relatif de fréquence d'apparition dans les différents groupes ethniques de l'osselet de la gouttière lacrymale. Comme tous les osselets péri-ethmoïdaux accessoires, l'osselet dont il s'agit peut exister d'un seul côté ou des deux côtés, aussi bien chez l'homme que chez la femme et être accompagné ou non d'autres malformations crâniennes ou faciales. Est-il plus souvent bilatéral qu'unilaté- ral ? Dans 9 des 10 cas observés par M. Bianchi, il était bilatéral, mais dans 5 des 7 cas observés par Luschka et dans tous mes cas, il était unilatéral. Faute de renseignements précis de la part des autres anatomistes, la der- nière question que je pose reste donc encore insoluble. 1. Les cliiffres fournis par M. Legge sont eux-mêmes sujets à caution. Cet anatomiste déclare, en effet, que sur les 760 crânes dont il a vérifié le mode de conformation il eu éluit beaucoup dont la paroi interne de l'orbite était en mauvais état. travaux originaux. 165 Observations d'osselets de la gouttièue- lacrymale publiées par M. Bianchi. — I. d'Ane d'un dément adulte dont le maxillaire iidérieur et la voûle crânienne font défaut ; sutures non synos|osées ; reliefs et impres- sions des attaches musculaires bien marqués. L'osselet du côté gauche est (juadrilatère, long de 6 millimètres, large de i millimètres et articulé en haut avec le frontal, en arrière avec l'unguis, en avant et en bas avec l'apo- physe montante du maxillaire supérieur. Celui du côté droit est représenté par une languette osseuse, intercalée entre l'unguis et l'apophyse nasale du sus-maxillaire et mesurant 7 millimètres de longueur et 1 millimètre 1/3 de largeur. Cette languette est finement dentelée en haut, où elle est arti- culée avec le frontal. II. — Crâne d'un dément adulte,- dont la mandibule inférieure et la calolle crânienne manquent ; suture incisive ; crête occipitale interne, protubérance occipitale interne et gouttières latérales très prononcées. La production os- seuse anormale existe des deux côtés. Elle a la forme d'un triangle isocèle dont l'angle le plus aigu regarde en bas ; elle est articulée supérieurement avec le frontal et l'os du nez, dont la racine est très élargie, postérieurement avec l'unguis, antérieurement et inférieurement avec le maxillaire supérieur. A droite, elle a 8 millimètres de long et 4 millimètres de large ; à gauche, 9 millimètres de long et 4 millimètres de large. La gouttière lacrymale est, à droite et à gauche, formée en totalité par l'unguis. in. — Crâne d'un dément adulte dont le sus-maxillaire et la voûte crânienne sont absents ; trace de la suture incisive. L'osselet de la fosse lacrymale, qui a la forme d'un quadrilatère, est bilatéral et articulé avec le frontal en haut ; l'apophyse nasale du maxillaire supérieur, en avant et en bas ; avec l'unguis, en arrière. Il mesure 7 millimèlres de longueur et 5 millimètres de largeur à gauche, et 4 millimèlres de longueur et 3 millimètres de largeur à droite. IV. — Crâne d'un dément adulte dont la mâchoire inférieure et la calotte crânienne font défaut ; légère trace de la suture incisive ; développement exagéré de la crête occipitale externe et de la protubérance occipitale e.\- terne ; gouttières latérales très profondes. L'osselet accessoire qu'on rencon- tre de cha(iue côté a la forme d'un (juadrilalère allongé articulé avec le fron- tal en haut, avec l'unguis en arrière, avec l'apophy-^e frontale du sus-maxillaire en bas et en avant. Il a (5 millimèlres de longueur et 2 millimètres 1/2 de largeui" à gauche et 8 millimètres de longueur et 4 millimètres de largeur à droite. Le bord antérieur de chaque osselet est séparé du bord postérieur de l'apophyse frontale du sus-maxillaire, avec lequel il est en rapport, par un sillon très net, décrivant une courbe à convexité antérieure, dont l'extrémité inférieure se termine au niveau du sommet de l'hamule. V. — Crâne d'un dément ; sutures non synoslosées ; crête et protubérance occipitales internes bien accusées ; gouttières latérales assez creuses. Il y a, de cha(|ue côté, un osselet surnuméraire, quadrilatère, qui s'unit supérieuie- 166 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ment au frontal, postérieurement à l'unguis, antérieurement et postérieure- ment au maxillaire supérieur, L'osselet surnuméraire gauche mesure 10 mil- limètres de longueur et 3 millimètres 1/2 de largeur; l'osselet surnuméraire droit, 12 millimètres 1/2 'de longueur et i millimètres de largeur. VI. — Crâne d'un dément adulte ; trace de la suture incisive ; bilaléralilé de l'osselet supplémentaire qui est triangulaire et articulé, en haut, avec le frontal, en bas et en avant avec l'apophyse moulante du maxillaire supérieur et, en arrière, avec l'unguis. Cette formation 'osseuse insolite mesure, à droite, 10 millimètres de longueur et 3 millimètres 1/2 de largeur; à gauche, 12 millimètres de longueur et 5 millimètres de largeur. Son extrémité infé- rieure rejoint presque le sommet de l'hamule très développé correspondant. Vil. — Crâne de dément adulte. L'osselet de la fosse lacrymale est présent des deux côtés, quadrilatère, articulé, en haut, avec le coronal et le nasal, en avant et en bas avec l'apophyse frontale du sus-maxillaire, en arrière avec l'unguis. Il est en rapport, d'un côté comme de l'autre, dans une étendue de A millimètres, avec l'os du nez. Sa longueuf égale 11 millimètres à droite et 17 millimètres à gauche ; sa largeur, 7 millimètres à droite et à gauche. VIII. — Crâne de jeune dément; protubérance et crôte occipitale internes très saillantes. Osselet accessoire bilatéral, quadrilatère, qui est en contact avec le frontal en haut, avec le sus-maxillaire en avant et en bas, et avec l'unguis en arrière. L'osselet droit a 12 millimètres de long et 5 millimètres de large ; l'osselet gauche, 9 millimètres de long et 4 millimètres de large. Chacun d'eux est séparé du maxillaire supérieur par un sillon percé de nom- breux foramina. IX. — Crâne de dément (?); trace de la suture métopique ; protubérance et crête occipitales internes très fortes. L'osselet de la fosse lacrymale est bilatéral, quadrilatère et articulé, à gauche, avec le frontal en haut, avec l'os du nez dans une étendue de 3 millimètres en haut et en avant, avec le sus- maxillaire en bas et en avant, avec l'unguis en arrière et, à droite, avec le frontal, le sus-maxillaire et l'unguis seulement. Il mesure, à droite, 11 milli- mètres de long et 6 millimètres de large et, à gauche, 12 millimètres de long et 7 millimètres de large. 11 est limité, en avant, par un sillon creusé de quelques trous. X. — Crâne d'un dément adulte. Suture métopique ; trace de la suture in- cisive ; canal basilaire. A droite, l'apophyse nasale du maxillaire supérieur offre .seulement quelques sillons peu profonds ; à gauche, entre le frontal et le nasal en haut, le bord postérieur de l'apophyse montante du maxillaire su- périeur en avant et l'unguis en arrière, est logé un osselet anormal long de 20 millimètres, large de 6 millimètres, terminé inférieurement par une étroite languette qui s'interpose entre le bord inférieur de l'orbite et l'ha- mule. OcsF.nvATioNs PERSONNELLES. — I. Crâne d'homme dont les principales TRAVAUX ORIGINAUX. 167 sutures crâniennes et faciales ne sont pas effacées ; saillie globuleuse sous- iniaque de l'occipital ; suture incisive persistante ; os wormien astérique gauche. A droite, délimité en avant par la suture imparfaite de M. J. Weber percée de quatre (oramina, existe un osselet de la gouttière lacrymale, qua- drilatère, à peine dentelé. Cet osselet, qui mesure ()°"",5 de long et 4""°, 3 de large, est articulé en haut avec le frontal, en avant et en bas avec l'apophyse montante du maxillaire supérieur, en arrière avec l'unguis, dont l'hamule jitleint presque le bord inférieur de l'orbite. II. — Crâne d'homme. Voûte crânienne légèrement surbaissée (platycé- plialie) ; sutures céphaliques non ankylosées, sauf la suture d'union des os du nez; suture incisive à peine appréciable, os épactal. Du côté droit, la por- tion lacrymale et une petite partie de la portion nasale de l'aphophyse mon- tante du maxillaire supérieur réunies constituent un osselet quadrilatère^ à bord sinueux, articulé au moyen de fines dentelures avec les os adjacents, c'est-à-dire antérieurement et inférieurement, avec le reste de la portion na- sale de l'apophyse montante du maxillaire supérieur, postérieurement avec l'unguis et, supérieurement, avec le frontal. Sa longueur, double de sa lar- geur, égale 8 millimètres. III. — Crâne d'homme. Bosse pariétale droite très prononcée ; deux ossa epipterica du même côté ; sutures crânio-céphaliques normales ; aucune trace de la suture incisive ; apophyses géni de la mâchoire inférieure effacées. A gauche, toute la portion de l'apophyse na.sale du sus-maxillaire comprise en- tre la sutura notha de M. J. Weber et le bord antérieur de l'unguis forme un osselet rectangulaire, long de 12 millimètres, large de 9 millimètres. Cet os- selet n'adhère que faiblement aux os voisins, excepté au niveau de son angle antérieur et supérieur qui est intimemejit soudé au coronal et à la partie la plus élevée de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur. L'hamule du môme côté est à peine marqué, alors qu'il constitue les trois quarts postérieurs du segment externe de l'orifice supérieur du canal nasal du côté opposé. IV. — Crâne de femme. Sutures non synostosées. Suture métopique et s'iture incisive visibles. Plérion retourné ; fossette pharyngienne profonde. L I racine de l'os du nez du côté gauche envoie en arrière une languette de f) millimètres de largeur qui isole complètement le sommet de l'apophyse n.ontante du maxillaire supérieur du coronal. Au-dessous de cette languette et articulé avec elle par de courtes et étroites dentelures, on trouve un osse- let irrégulièrement quadrilatère, mesurant 9 millimètres de longueur et .")"•, 5 de largeur. Cet osselet est limité, en avant, par la suture imparfaite de M. J. Weber et, en arrière, par l'unguis, dont la crête est presque effacée et l'hamule rudimentaire. Ce n'est que très exceptionnellement que le bord antérieur de l'osselet sur- nimiéraire en question ne correspond pas à la ligne creuse sinueuse, ponc- tua e ou non de trous vasculaires, que présente la face externe de l'apophyse 168 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. frontale du sus-maxillaire. Celte ligne creuse, à laquelle M. J. Weber a donné le nom de sutura notha et de sutura lonriludinalis imperfecta, ^'st toujours, quelle que soit sa disposition, reconnaissable en dedans quand elle ne l'est pas en dehors. Elle est parfois effacée dans une courte étendue de sa longueur, soit en haut, soit en bas, mais plus généralement en bas. La constance de cette suture et l'apparition anormale d'un osselet de la gouttière lacrymale donne, à priori, à penser que l'apophyse montante du maxillaire supérieur est composée d'abord de deux portions : une portion an- térieure ou nasale et une portion postérieure ou lacnniale, ayant chacune un noyau d'ossification particulier. « Celte suture, dit M. J. Weber, indique la division primitive de l'apophyse maxillaire en une portion nasale et une por- tion orbitaire, et est cause de la présence anormale chez l'homme d'un se- cond os lacrymal. » Mais il n'est pas fait mention par Boyer, Cruveilhier, Sappev, Rambaud et Renault, Meckel, Calori, Romiti, Lachi, Quain, Leidy, etc., de ce développement de l'apophyse montante du maxillaire su- périeur par deux points d'ossification. Luscijka dit formellement que l'osselet de la gouttière lacrymale a pour origine un noyau osseux supplémentaire. M. Macalister observe, de son côté, que si l'apophyse nasale du maxillaire supérieur de l'homme dérive de deux centres d'ossification, la fusion de ces deux centres doit être bien précoce, car elle est complète dès le commence- ment de la sixième semaine (chez des fœtus de 3:2 millimètres). M. Gorgone seul affirme avoir constaté l'indépendance de ces deux centres chez des em- bryons humains ' ! Si l'osselet de la gouttière lacrymale est dû — et tout semble bien l'indiquer — au défaut de réunion du point postérieur d'ossifica- tion au point d'ossification antérieur de l'apophyse montante du maxillaire supérieur humain, il faut avouer que l'apparition de ces deux points a lieu de très bonne heure et que leur coalescence est excessivement rapide, car po.ir ma part je les ai vainement cherchés. Quoi qu'il en soit, on ne peut expliqu"r que par un trouble embryogénique ce vice de conformation qui ne corres- pond à aucune disposition normale des autres vertébrés. Osselet du canal nasal. — C'est Bécla.rd qui a appelé le premier l'at- tention des analomistes sur cet osselet. En exposant, en 1819, le résultat de ses recherches sur l'ostéose, Béclard a noté qu'en plus de ses points d'ossi- fication constants, « de ses germes constants», pour employer les expres.sions mêmes de l'auteur, le maxillaire supérieur avait quelquefois « un germe lacry- mal supplémentaire », d'où procédait un petit os qui entrait dans la consti- tution de la partie supérieure du canal nasal. Sur beaucoup de crânes d'en- fants de 5, 6 ou 7 ans, il a vu cet osselet entièrement indépendant et, sur des 1. Gorgone, Corso compléta d'anat. descrilt. colle differenze nell'elà, sessi, razze Cil anomalie, t. I, l'alerino. 1834. TRAVAUX ORIGINAUX. \m crûnes de sujets plus âgés, soudé, en partie ou en totalité, au maxillaire su- périeur'. En 1828, trois ans après la mort de Béclard, il a été retrouvé par Rous- seau', (jui l'a appelé « os lacrymal externe ou petit unguis », parce qu'il l'a regardé comme une division de l'unguis, et aussi « osselet surnuméraire de MM. Béclard et J. Cloqtiet^y parce que J. Cloquet n'aurait pas été étranger à la découverte de Bkclard. Housseau l'a décrit en ces termes : « L'os lacrymal externe ou petit unguis est situé sur la partie inférieure et externe du grand unguis. Il le recouvre en grande partie par la surface de FiG. 17. — Petit nnguis. (D'après Rocbskau.) 1. Osselet situé en dehors du petit unguis. — 2. Os unguis, grand lacrymal. — 3. Nouvel os de la face ou petit unguis, ou lacrymal externe. — 3 bis. Nouvel os de la face, di-taclié pour voir la manière dont il est coutourué. On aperçoit en bas sa face externe; en haut, sa face interne, criblée de petits trous. son bord inférieur et se projette sur la partie la plus déclive de sa crête ver- ticale. « Il a ordinairement la forme d'un quadrilatère allongé, bien plus large à l'une de ses extrémités contournée et mince et comme papyracée, criblée d'une multitude de petits pores dans la plus grande partie de son étendue. 1. BÉCLARD, Mémoire snr fostéose. {Nouv. journ. de mcd., chirur. cl pharm., t. IV. p. 332, Paris, 1819.) 2. E. Rousseau, Annales des sciences naturelles, t. XVII, p. 86, pi. Y. Paris, 1829. 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. « On peut considérer à cet os quatre faces d'après sa forme contournée. Une sera externe ou orbilaire, visible à la partie inférieure et interne de l'or- bite, entre la base de l'os grand lacrymal, en avant du prolongement de sa crête verticale et en arrière de la lèvre externe de l'apopliyse nasale du maxillaire, en sorte que, concurremment avec ces os, il ferme le canal la- crymal. C'est à la partie la plus déclive de la crête de l'un et de la lèvre de l'autre que l'on voit cet os ayant le plus ordinairement une surface triangu- laire de 1 ou 2 millimètres. « La deuxième face ne se voit bien qu'à la partie interne et supérieure du canal nasal, qu'elle complète conjointement avec le grand laci^mal. « La troisième face sera appelée face sus-maxillaire, parce qu'elle s'appli(jue exactement sur la portion de l'os sus-maxillaire qui ferme l'entrée de l'orifice supérieur du canal nasal. « La quatrième face est recouverte par une partie de la surface plane du bord inférieur du grand lacrymal. « Il est inutile d'indiquer les bords de cet os, puisqu'il est comme enterré à la base de la face orbito-faciale de l'apophyse nasale ; mais il est cependant essentiel de dire que la limite de la première face est caractérisée par une crête qui la sépare de la seconde, ce qui tient à la façon dont cet qs est con- tourné pour faire suite à la crête verticale du grand unguis qui, ainsi qu'oi le sait, forme la ligne de démarcation de la gouttière lacrymale. «; Je ferai remarquer qu'il est important de ne pas confondre cet os avec l'osselet qu'on rencontre parfois sur le maxillaire supérieur et qui est placé plus en dehors de l'orifice supérieur du canal nasal. » Signalé de nouveau, en 1834, par le professeur Civinini de Pise*, en 1843 par le professeur Hyrtl*, il a été, en 1850, l'objet d'une étude très complète de la part de W. GRiJBER qui lui a donné le nom d'ossiculum cana- lis naso-lacrymalis^. Depuis, il en a été encore et successivement fait men- tion par MM. Taruffi, Legge, Bianchi, Macalister*, etc. L'osselet du canal nasal est situé en dehors de l'hamule avec lequel il coexiste dans la majorité des cas, et au-dessous du bord inférieur de l'unguis qu'il sépare plus ou moins du maxillaire supérieur. ISur un crâne de la col- 1. J. Civinini, Snl nuovo osso délia faccia o lacrymale esterno o piccolo unguis, del D' RoissEAU. {Tavola anatomica, osservazioni e parer i, ecc. Pistoja, 1834.) 2. Hyrtl, Ueber das ossiculum canalis naso-lacrymalis. [Sitzungber . (1er Wien. Akcul., t. m, 1849.) 3. W. GrL'ber, Monographie des Thrâneunasenkanalsknôchelchens. Ossiculum canalis naso-lacrymalis. Saint-Pétersbourg, Text. S* (russ.), Mit 5 Taf. fol. ISJO. Le professeur Gr|]beh pense que Tosselet décrit par Béclard n'est pas le môme que celui décrit par RoissEAu, mais la description de Béclard est trop vague pour qu'on puisse se prononcer for- mellement. 4. Taruffi, Legge. Bianchi, Macalister, loc. cil. passiin. TRAVAUX ORIGINAUX. 171 Ifclion de M. Macauster, il sépare complètement ces deux os l'un de l'au- tre. Sur un autre crâne de la même collection, il coïncide avec une absence du lacrymal, qui est remplacé en totalité par le maxillaire supérieur. Quand la portion faciale de l'hamule fait défaut ou, pour parler plus exactement, ■ c K f / 4 X mx mx \^ f'. \ ^^ ■OC FiG. 18. (a) Emplseement de l'osselet do canal nasal coïn- cidant avec uu uuguis possiédant un hamule facial. Fio. 19. — Absence de l'os lacrymal qui est remplacé par l'extension en arrière de l'apupbyse nasale du maxillaire su- périeur {mx) et l'extension en haut de ■ la portion interne du plancher de l'or- bite ("ix), articulés au moyen d'une fu- ture ixy), à la partie inférieure de la- quelle se trouve un osselet du canal nasal (o.c) et nne petite lacune. e, 08 planum de l'etbmolde ; /, frontal ; », tntura infra^orhitali* trantverêa. (D'a- près M. Macalistbb.) n'est pas ossifié, l'osselet en question compose la totalité ou une partie du segment externe de l'orifice supérieur du canal nasal dans lequel il se pro- longe en moyenne, de 1""°,5 à 2 millimètres. 11 répond au commencement de la suture sous-orbitaire verticale et à la portion du maxillaire supérieur située en avant et au-dessus de la suture sous-orbitaire Iransverse ' lorsque ces sutures persistent après la naissance. Et quand il est présent, cela est à peu près la règle pour la suture sous-orbi- taire verticale. Ses connexions et sa lorme sont subordonnées à sa grandeur, que M. BiANCHi a vu égaler une fois celle de l'unguis. H peut avoir la- forme d'un croissant, d'un triangle, d'un carré ou d'un polygone irrégulier. Il com- prend trois parties :uiie partie concourant, en avant et en dedans, à la consti- tution du plancher de l'orbite ; une partie enfoncée dans le canal nasal et qui s'articule avec la précédente en formant un angle droit dont l'arête, tantôt est en rapport avec le bord externe de l'hamule ou l'osselet de l'hamule, tan- tôt borde une plus ou moins grande étendue ou toute l'étendue diu pourtour 1. Voy. plus loin : « Osselet de l'hamule » et « Osselet soas-orbllaire *. 172 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. externe de l'entrée du canal susdit, selon le développement de i'hamnle. La troisième partie, appelée, par Meckel, sus-maxillaire, complète, en haut, la pa- roi interne du canal nasal. Les anatomistesne sont pas d'accord sur le degré de fréquence d'apparition de l'osselet dont il s'agit. Le professeur GRtJBER dit qu'il existe chez la plupart des sujets ; Rousseau chez 5 ou 6 sur 10 ; Krause chez 20 p. 100 ; le professeur Blanchi chez 25 p. 1(X) ; le professeur Maca- L1STER chez 32 p. 100, mais que chez 55 p. 100 il est facilement reconnais- sable, bien que soudé aux os voisins. Sur 100 crânes, il m'a été donné de noter 28 fois sa présence (22 fois des deux côtés, 4 fois du côté gauche, 1 fois du côté droit). Additionnons ces chiffres : Rousseau chez 5 sujets sur 10 Krause \ — 20 — 100 BlANCHI — 25 — 100 Macalister — 32 — 100 L'Auteur — 28 — 100 Total général 110 410 Soit chez 27,5 p. 100 des sujets. Pour W. GRtJBER', l'osselet du canal nasal et l'osselet sous-orbitaire ou des os wormiens analogues n'existant pas chez les Mammifères, ces deux osselets constituent « une modalité spéciale à l'homme ». Pour Civinini, l'osselet du canal nasal est un os wormien vrai, un os wormien suturai. Je ne saurais ad- mettre ni l'une ni l'autre de ces deux opinions. L'osselet du canal nasal n'est pas un os intersutural. Comme l'osselet de la gouttière lacrymale, il laisse in- tact l'unguis et échancre le maxillaire supérieur sur lequel il est h cheval. Les embryologistes ne sont pas d'accord, d'autre part, sur le nombre ni la disposition des points osseux qui concourent à la formation du maxillaire su- périeur. Cet osselet a pour origine, tout porte à le croire, un' des divers noyaux d'ossification du plancher de l'orbite qui ne s'est pas uni à ses voi- sins. M. Macalister affirme que ce noyau apparaît de très bonne heure et qu'il l'a vu avoir acquis son plein développement chez un fœtus liumain de 8 mois' et chez 6 fœtus humains de 9 mois. Osselet de l'hamule. — C'est l'hamule plus ou moins prononcé séparé, en avant et en arrière de chacune des deux crêtes lacrymales par une suture ou une fente. 1. W. GrCber, Ceber den Infraorbitairand bei Ausschliessundes Maxillare superius von seiner Bildung beim Menschen. (Mém. de l'Acad. Imp. de Saird-Pélersbourg, Vil S., t. XXIV, n° 3.) TRAVAUX ORIGINAUX. 17^ Je donne ici le fac-similé d'un osselet de l'hamule facial observé par uioi, des deux côtés, sur le crâne d'un homme de 35 ans qui a succombé à une pleurésie tuberculeuse. M. Leboucq a eu la gracieuseté de dessiner à mon intention l'orbite gauche d'un crâne sur lequel l'hamule également facial est séparé du reste de l'un- guis par une fente et par un trou. M. Leboucq a joint à son dessin que je reproduis la note suivante : « Il s'agit du crâne d'un enfant. Les dents sont remplacées .jusqu'à la première prémolaire inclusivement. La deuxième prémolaire n'est pas encore sortie et la molaire de la dentition de lait existe encore ; la première grosse molaire est sur le point de sortir. Les détails sont tel- lement précis que je me suis amusé à les dessiner. Vous voyez ainsi très nettement la coexistence de l'osselet et du trou. A remarquer aussi une épine sur la crête lacrymale antérieure. FlO. 20. M, maxillaire supérieur ; L, lacrymal ; a, usselet de l'hamule. Fia. 21. — M, maxillaire snpérienr; L, lacrymal; a, osselet de l'hamule; ?, trou vaxeulaire entre la base de l'uHselet de l'hamule «t le lacrymal (profil (gauche) ; Y, épine de la crête lacrymale anté- rieure. BIBLIOOB. AN'AT., T. VIXI, FASC. 3. 12 ilA BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. « A droite le même osselet se retrouve, mais est isolé de l'iinguis seule- ment par une fente et la crête lacrymale antérieure dépourvue d'épine. » Je n'ai pas besoin de rappeler que l'hamule facial est souvent percé, à sa base, d'un trou pour le passage d'une petite artériole. Selon MM. Macalister et Thomson, l'osselet de l'hamule se rencontrerait chez 1 1/2 p. 100 des sujets. J'admets la proportion de 2 p. 100 pour la Tou- raine. Le périoste, on le sait, est composé de deux couches : une externe ou su- perficielle et une interne ou profonde. L'os se développe aux dépens de la couche profonde, a pour germe, en d'autres termes, les noyaux et les cellules de cette couche. « Quand on enlève ces noyaux et ces cellules en raclant la face interne du périoste, celui-ci perd la faculté de donner naissance à un os nouveau. » (Ollier '.) Comment est disposé le périoste de la gouttière lacrymale ? Les recherches de Robin, de Cadiat, de M. Macalister, etc.*, nous l'apprennent. Arrivée au niveau de la crête lacrymale postérieure, la couche profonde ou osléogène se divise en deux lames, dont une passe en arrière du sac lacrymal et l'autre en dehors de ce sac avec la couche superficielle pour se réunir derechef au ni- veau de la crête lacrymale antérieure. La lame de la couche osléogène qui passe en arrière du sac lacrymal adhère intimement à l'os de la gouttière la- crymale, qu'elle revêt (la face antéro-exlerne de l'unguis et la face posléro- externe de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur), tandis qu'elle est unie au sac lacrymal par un réseau de fibres conjonctives lAches dans lequel rampe de petits vaisseaux. La lame de la couche ostéogène et la couche superficielle du périoste, qui passent en dehors du sac lacrymal, sont recouvertes par les muscles lacrymaux et perforés par les conduits lacrymaux à chacun desquels elles fournissent une gaine jusqu'à leur origine au point lacrymal. Au-des- sous du conduit lacrymal inférieur, la lame de la couche ostéogène en rap- port avec la face externe du sac lacrymal est renforcée par une bande fibreuse plus ou moins prononcée, étendue de la partie inférieure de la crête lacry- male postérieure à la partie inférieure de la crête lacrymale antérieure. C'est cette bande qui, ossifiée, devient l'iiamule. De sorte que, pour employer les expressions mêmes du professeur Macalister, « l'absence ou la présence de l'hamule est en réalité l'ossification ou la non-ossificalion d'une bande cons- tante quoique variable ; the présence or absence of the kamulus isthusinrea- lily the ossification or non ossification of a constant though variable bands). C'est la confirmation par l'embryologie de ce que j'ai avancé précédemment. 1. Ollier, Recherches expérimentales sur la production artificielle des os au moyen de la transplantation du périoste. (Mémoires de la Société de Biologie, 1858, p. 146.) 2. Ch. Robin et Cadiat, Journal de Canatomie et de la physiologie^ l$7o, p. 487; Macawsteh, loc. cit. suprà, p. 237. TRAVAUX ORIGINAUX. 17 j en me basant sur la téraloloi;;ie et Tanatomie comparée, qu'il n'y a pas lieu, dans l'espèce humaine, de considérer Vunguis caréné et acuminé et Vunguis caréné et hamulé comme des modes de conformation essentiellement diffé- rents. Au point de vue de l'anatomie philosophique et des doctrines transformis- tes, un enseignement précieux découle aussi de la connaissance, à la face externe du sac lacrymal de l'homme, d'une portion de la couche profonde du périoste chargée de la sécrétion des cellules osseuses. Que pour une cause quelconque, les fonctions dévolues à cette couche soient activées, la gout- tière lacrymale se fermera insensiblement en dehors, en même temps que la portion faciale de l'unguis augmentera d'étendue. Quand la gouttière lacry- male aura disparu pour faire place à un canal, la conformation de cette por- tion de l'appareil lacrymal humain se rapprochera de celle de maints animaux. Que l'on ne croie pas que ce soit là une simple vue de l'esprit. L'étude des variations de l'hamule et celle des variations de la portion lacrymale de l'un- guis ne nous ont-elles pas montré le premier stade de cette conformation dans l'extension de l'hamule à la face et dans l'arc osseux qui, de Thamule facial, remonte le long de la partie inférieure de la paroi externe du sac la- crymal, et le second stade, dans le remplacement de la portion lacrymale de l'apophyse nasale du maxillaire supérieur par la portion lacrymale de l'un- guis prolongée, au delà de la crête lacrymale antérieure, jusqu'à l'hamule fa- cial (cas de Verheyen et du professeur Bianchi), par la délimitation par l'unguis seul de l'orifice supérieur du canal nasal, par les aiguilles osseuses articulées ou non entre elles, implantées sur les crêtes lacrymales antérieure et postérieure, par la division, par une lamelle osseuse, de l'entrée du canal nasal, etc. L'unguis n'ayant qu'un point d'ossification, ce sont les irradiations infé- rieures de ce noyau qui donnent naissance à l'hamule, mais quand l'hamule est séparé par un intervalle membraneux de la crête lacrymale antérieure, quand il y a, en un mot, un osselet de l'hamule, il est possible que cet osse- let ait un point d'ossification spécial. Voici ce que m'a écrit, le 20 avril 1899, M. le professeur Macalister dont les belles recherches sur l'embryogénie de l'unguis sont connues de tous : « Je pense que je suis absolument dans le vrai en allirmant qu'il n'y a aucune preuve d'un second centre normal d'ossifica- tion dans l'unguis humain. J'ai toujours vu l'ossification se propager en des- cendant de la portion orbitaire à l'hamule. Je ne serais cependant pas surpris que, dans certains cas individuels, il existât un second centre, par exemple quand la portion faciale de l'hamule est indépendante. Les osselets surnuméraires qu'on rencontre autour de l'unguis procèdent, sans doute, de noyaux d'ossification particuliers, mais il m'est défendu d'affirmer que ces novaux sont normaux et constants. » M(j BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Osselet sous-orbitaire. — Le professeur Gruber ' a donné le nom d'o«- siculum infra orbitale marginale à un osselet, plus ou moins long et large, ^itué au niveau du bord inférieur de l'orbite, en avant de l'os malaire, au- quel il semble devoir plutôt être rattaché qu'au lacrymal. Il peut être articulé avec l'hamule facial, l'osselet de l'hamule ou l'osselet du canal nasal. Quand il est assez intimement soudé au jugal pour ne plus pouvoir en être distingué, l'os malaire se prolonge tout le long du bord inférieur de l'orbite jusqu'à l'unguis dont il est séparé par une suture appelée suture lacrymo-jugale. Anatomie comparée. — La suture lacrymo-jugale, qui est exceptionnelle chez l'homme, est normale chez la généralité des animaux. L'unguis très dé- veloppé des Didelphiens est uni h l'os malaire par une suture lacrymo-jugale, plus étendue chez les Didelphiens carnivores que chez les Didelphiens herbi- vores, mais n'excluant jamais le sus-maxillaire du frontal. Dans beaucoup d'Ongulés, la large portion faciale de l'unguis exclut super- ficiellement le maxillaire supérieur du frontal et s'articule avec le jugal. Tel est le cas chez le rhinocéros, Y hippopotame, et chez nombre d'espèces de Porcs, de Chevaux, de Bœufs, à'Oréas, de Tragélaphes et d'Artiodactyles. La suture maxillo-frontale se retrouve, toutefois, dans les Hyracoides, quel- ques Porcs, Chameaux, Hyœmoschus, etc. Le lacrymal de tous ces Mammi- fères tend à se souder au frontal et au jugal et non au maxillaire supérieur. Dans les Hyracoides, la facette articulaire pour la mandibule est formée en partie par le jugal qui s'étend en avant jusqu'à ce qu'il arrive en contact avec l'unguis. La portion faciale du lacrymal du m,outon est une lame quadrilatère, allon- gée d'arrière en avant et s'étendant depuis l'orbite jusqu'à l'union du tiers postérieur avec les deux tiers antérieurs de l'os nasal. Le bord supérieur s'ar- ticule avec le frontal et le nasal, l'inférieur avec le malaire, l'antérieur avec le sus-maxillaire ; le postérieur fait partie du contour de l'orbite et se con- tinue, à angle, avec une lame peu étendue qui concourt à former la cavité orbitaire. On voit à la partie moyenne de cçtte lame l'orifice orbitairc du canal nasal. La face externe de la portion que je décris est fortement dépri- mée et fait partie de la face proprement dite ; la face interne est appliquée en arrière sur l'ethmoide dont elle complète deux cellules ; en avant, elle con- court à former la paroi externe de la fosse nasale correspondante. Cette por- tion du lacrymal est parcourue, dans toute sa longueur, par le canal nasal qui fait un relief sensible à sa face interne. Quant à la portion orbitaire on voit dans la cavité orbitaire une échancrure profonde qui établit la ligne de dé- marcation entre cette portion du lacrymal et la précédente. Cette i)ortion orbitaire est une espèce de capuchon ou de grande vésicule (protubérance lacrymale des zootomistes modernes, protubérance orbitaire de Girard) à 1. H. GrDbir, loc. cU. suprà. TRAVAUX ORIGINAUX. 177 parois très minces qui forme tout le plancher de l'orbile. Ce capuchon a la forme d'un cône dont le sommet, dirigé en dedans, présente deux petits mamelons, et dont la base, largement ouverte et dirigée en dehors et en bas, s'adapte à la partie postérieure du sinus maxillaire. Cette vésicule osseuse forme ainsi une grande partie de la cavité du sinus maxillaire. Par sa face externe, elle s'articule avec l'os jugal qui la recouvre complètement de ce côté ; et par sa face supérieure elle forme le plancher de l'orbite. En avant, elle se continue avec la portion faciale. L'échancrure qui sépare en partie l'une de l'autre la portion orbiiaire et la portion faciale correspond à l'orifice postérieur du conduit sous-orbilaire. La portion orbitaire, cette espèce de capuchon qui recouvre et complète la partie postérieure du sinus maxillaire, peut être désignée sous le nom de Cornet du sinus maxillaire. L'unguis des Edentés ressemble, à peu de chose près, à celui des Ongulés. « Chez les Cétacés, dit M. Lavocat, le lacrymal est peu développé, imperforé et soudé au jugal dans les Baleines, les Dauphins, etc. ; mais non soudé chez les Siréniens, tels que les Dugongs, les Lamentins, etc. * » L'articulation ou la non-articulation avec le malaire constitue la variation la plus commune du lacrymal des Rongeurs. Les Sciuromorpfies, les Myomor- phes et beaucoup de Lagomorphes, autrement dit d'Écureuils, de Rats et de Conies, si on emploie ces mots vulgaires dans le sens de genres*, ont une suture lacrynio-jugale. Elle manque dans divers Hystricomorphes {Porcs- épics) par suite du raccourcissement de l'os malaire \ V éléphant, dont la conformation se rapproche des Rongeurs, possède un lacrymal analogue à celui des Hystricomorphes. Sur le habiroussa du Muséum de Marseille, l'unguis largement facial est articulé avec le jugal. L'extrémité antérieure ou base, très étendue, du malaire du chien, s'arti- cule avec l'apophyse malaire du sus-maxillaire et suit le contour de l'orbite pour aller s'unir à l'unguis. Ce dernier os, enclavé comme un coin entre le frontal, en dedans, le jugal en dehors, le sus-maxillaire en avant, et le palatin en arrière, a la forme d'un entonnoir dont la base est dans l'orbite et présente il son centre l'orifice supérieur du canal nasal, et dont le sommet descend dans la fosse nasale oii il s'articule par son extrémité bifurquée avec l'apophyse la- crymale du cornet inférieur. 1. Lavocat, Construction des arcs inférieurs de la tête dans la série des animaux ver- tébrés, p. 17, Toulouse, 1894. Les sirènes étaient autrefois unies aux baleines et aux marsouins comme Cétacés herbivores. Mais elles diffèrent par leur organisation des vrais Cétacés dans presque tous les détails, tandis qu'elles sont très intimement liées aux Ongulés. 2. Voy. la classiûcation des Rongeurs de Brandt. 3. Et non du raccourcissement de Tunguis dont la portion faciale si réduite qu'elle soit est, dans la généralité des Rongeurs, plus large que la portion orbitaire. 178 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il n'est pas question d'une suture lacrymo-jugale dans l'ostéologie du Ves- pertilio murinus du docteur Maisonneuve. Les Prosimiens ont une suture lacrymo-jugale bien marquée avec deux sutures lacrymo-maxiilaires, dont l'une est en avant et l'autre en arrière de l'os de la pommette. Le Cheromys a une longue suture prémaxillaire que M. Macalister a vainement cherché chez les autres Lémuriens. Parmi les singes Catarrhi- niens, le Macacus nemestrinus paraît être le seul qui possède une suture lacrymo-jugale. «C'est le lacrymal, dit Meckel", qui prend rang après le temporal, sous le rapport de la constance de son articulation avec le jngal. En effet, cet os s'articule uniquement avec le sus-maxillaire et le lacrymal chez les Four- miliers et les Paresseux. c( Il est contigu au sus-maxillaire, au temporal et au lacrymal à la fois, chez les Solipèdes, les Baleines, les Lamentins; parmi les Edentés, chez les Ta- lons, vraisemblablement aussi chez le Mégalherium ; parmi les Pachydermes, chez le cochon, le tapir et le rhinocéros ; parmi les Bongeurs, chez le cas- tor, Vhélamys et la marmote; parmi les Marsupiaux, chez les Sarigues, les Kangourous et les Phascolomes ; enfin parmi les Carnassiers, dans les genres chat, chien, hyène, ours, marte et loutre. » A peine ossifié, facial et mobile au bas de l'échelle des Vertébrés, le lacry- mal, quand les mâchoires ont pris un grand développement, s'est complète- ment ossifié et soudé à la base du crâne et aux os sous-jacents pour fournir un point d'appui solide au muscle massé ter, inséré de chaque côté, d'abord sur le sus-maxillaire et l'os malaire, puis sur l'os malaire et, enfin, sur l'ar- cade zygomatique'. Dans les Mammifères inférieurs, le masséter est, en effet, plus volumineux que le crotaphyte (chez beaucoup dWngvlés le massé- ter est au crotaphyte comme 2 1/2 est à 1). L'arc osseux regardant en haut, dont l'unguis forme le large pilier interne soudé et appuyé solidement sur la base du crâne, ne change pas tant que l'appareil masticateur reste aussi puis- sant. A mesure que le prognathisme disparaît, que la capacité de la cavité crânienne s'accroît et que la saillie du front s'accentue par suite de l'aug- mentation des parties de la masse encéphalique qui sont le siège des plus hautes facultés de l'entendement, que la largeur de l'espace inlerorbilaire diminue par suite de la convergence des axes visuels, la portion faciale de l'unguis diminue en même temps que cet os se redresse. Chez l'homme et chez les Anthropoïdes où la pression exercée sur la mâchoire supérieure pen- 1. J. F. Meckel, Traité général d'analomie comparée, trad. franc, de Riester et Â. Sanson. t. III, 2« partie, p. 306. Paris, 1829. 2. Voy. mon Traité de.i variations du système musculaire de l'homme et de letir sif/aification au point de vue de l'anthropologie zoologique, t. I, p. 80. TRAVAUX ORIGINAUX. 179 dant la mastication est transmise au crâne à la fois par l'apophyse montanta du maxillaire supérieur, articulé avec l'apophyse orbilaire interne du frontal et par le jugal, articulé avec le maxillaire supérieur et l'apophyse orbitaire externe du frontal, le lacrymal n'a plus qu'une importance secondaire et n'entre plus que dans la composition de la cavité orbitaire. Le nodule osseux duquel naît par extension, dans l'espèce humaine, la face antérieure du maxillaire supérieur apparaît à la même époque que ceux qui donnent naissance à l'apophyse montante du même os. Il consiste d'abord dans de minces aiguilles osseuses allongées, déposées dans la membrane sous-orbitaire, au-dessous du nerf sous-orbitaire. Ces aiguilles se réunissent rapidement pour former une lame de tissu compact qui s'étend en avant et en arrière et finit par former un cercle complet autour du nerf sous-orbitaire. Vers la seizième semaine, le bord supérieur de cette lame arrive au contact du bord inférieur de l'orbite et s'unit à lui pour constituer la suture sous- orbitaire longitudinale ou transverse (Sutura infraorbitalis longitudinale du professeur Macalister). Cette suture s'étend de l'angle antérieur du malaire à la suture sous-orbitaire verticale (Sutura in fraorbitalis verticalie) résullanl de l'union, en avant, de la lame en question avec la base de l'apophyse nasale ossifiée. Ses deux extrémités offrent, toutefois, quelques variations. Dans certains cas, l'extrémité externe est située au-dessous de l'angle antérieur de l'os de la pommette et son extrémité antérieure au niveau de la suture lacrymo- maxillaire. M. Halbertsma a donné le nom de Sutura infraorbitalis trans- vrrsa à cette suture. Quand elle existe, il y a une étape de la vie fœtale de l'homme oii il y a une bande osseuse rattachant l'unguis à l'os jugal. BIBLIOGRAPHIE L'unguis de l'homme et celui des animaux ont inspiré de nombreux tra- vaux. Les principaux ont déjà été signalés en temps opportun au cours de cette monographie. 1712. Philip Verheyen, Anatomise corporis humant. Liber I. Coloniae. 1772. Metzger, Curationem chirurgicarum , quce ad fistulani lacr y malem pertinent, historia crilicu. Monasterii. 1797. RosENMûi.LER, OrganoruDi lacrymalium partiumqoe extemarum oculi humaui des- criptio anatomica. {Disser. inaug. Lipsiœ, p. li.) 1803. Ant. Portai., Cotirs d'unaf. mëd. ou Élém. de l'anat. de Vhomme. t. I, Paris. 1818. SôMMEBRiNc, De corporis humani fabricà, t. I. 1819. BÉCI.ARD, Mémoire sur Fostéose. {^'ouv . journ. de méd., chirur. etpharm., t. V, p. 332. Paris. 1825. I. F. Meckel, Manuel d'anat. gén. descrip., t. I, Paris. 1829. E. RocssKAC, Annales des sciences naturelles, t. X.\II, p. SC, pi. V. 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Ich wiil nur bemerken, dass Regaud Unrecht hat, wenn er von eineni « SERTOLi'schen Syncylium » spricht und fur dièse Elemente distincte Zellgrenzen ganz in Abrede stellt. In zahlreichen Fâllen, besonders bei pathologischen Verhâlt- nissen, treten die SERTOLi'schen Zelien ganz deutlich als voUkonimen geson- derte zellige Elemente mit leichl bemerkbaren Zellgrenzen unEs sind das nicht Rie- senspermatiden, in denen ein Tlieil der Kerne sich zu Spermalosomenkôpfen umgebildet bat, wahrend der andere unveriindert geblieben ist (ein Vorgang, den Regaud ùbrigens seibst fur unerklarlich bail), sondern vvabrscbeinlicli abgeiôste SERTOLi'scbe Zellen (oder vielleicbt aucb Pbagocyten bindegewebi- gen Ursprungs), die in ibren Zellleib zabireicbe degenerirende Spermatoso- menkôpfe auf dièse oder jene Weise aufgenommen haben. In solcben Zellen sind, wie es aucb auf den Zeicbnungen von Regaud zu seben ist, nirgends Uebergangsformen zwiscben den Spermatosomenkôpfen und den ibr ge- wôbnlicbes Ausseben bewabrenden Kernen zu finden. Das Conslatiren der merkwûrdigen teratologiscben Samenzellenformen bei Tbieren (namentlicb Hunden) unler anscbeinend ganz nonnalen Verbâlt- nissen ist aucb fur micb keine Neuigkeil (vergl. /. c, S. 309). Zum Scbluss kann icb nocb bervorbeben, dass Regaud, ganz ebenso wie icb es in meiner Arbeit ausgesprocben babe, die teratologiscben Samenzel- lenformen mit den an den Eiern in atresirenden Follikeln zu beobacbtenden Erscbeinungen vergleicbt. Berlin, d. 6 Juni 1900. DE L'ENTRE-CROISEMENT DES PYRAMIDES CHEZ LE RAT LEUR PASSAGE DANS LE FAISCEAU DE BUROACH PAR LES D' PONTIER DB L,IL.VK D' G. GÉRARD CHKr DBS TRAVAUX ASATOMIQUKS A LA FACULTÉ DB L1LLB NOTE PRÉLIMINAIRE I. L'un de nous, poursuivant des recherches sur l'olive bulbaire chez l'homme et les mammifères, a trouvé chez le rat une disposition très particulière des faisceaux pyramidaux, qui se dirigeaient de ta pyramide antérieure à travers le bulbe, s'entre-croisaient sur le raphé médian ei passaient dans le faisceau de Burdach de l'autre côté en décapitant à la fois les cornes antérieures et pos- térieures. Ce trajet si spécial des faisceaux moteurs nous parut d'abord très para- doxal et en opposition avec tous les faits admis ; en effet, d'après la notion classique acceptée universellement, le faisceau moteur encéphalo-méduUaire, dit pyramidal, naît de la région rolandique de l'écorce, descend à travers le centre ovale, s'engage dans la capsule interne entre la couche optique et le noyau lenticulaire, passe dans le pied du pédoncule cérébral, la protubérance et la moelle allongée, où il constkue la partie superficielle des pyramides antérieures. Au niveau du collet du bulbe, une partie du faisceau pyramidal descend dans le cordon antérieur pour former le pyramidal antérieur — faisceau de Tûrck; — la partie la plus considérable s'infléchit vers la ligne médiane, ren- contre son homologue du côté opposé avec lequel elle s'entre-croise en natte, et une fois arrivée dans la moitié opposée du bulbe, descend dans la moelle en se plaçant dans la partie la plus postérieure du cordon latéral — faisceau pyramidal croisé ou latéral. Comment donc accepter le passage de ces faisceaux pyramidaux dans les cordons postérieurs après leur entre-croisement ? W. Bechterew a démontré (Neurol. Centralblatt, n" 24, 1890) que le Ir jet des voies pyramidales n'est pas le même chez tous les animaux. Pour TRAVAUX ORIGINAUX. 187 lui, chez h lapin, il n'y aurait pas de voie pyramidale antérieure; pour Marchi et Algéri (chien et chat), pour Koelliker et von Lenhossek, le faisceau pyra- midal croisé occuperait le cordon latéral comme dans l'espèce humaine (lapin). Certaines observations permettent d'accepter les rapports des faisceaux moteurs, en totalité ou en partie, avec les cordons postérieurs. Koelliker, dans un travail sur l'entre-croisement des pyramides chez les marsupiaux et les monotrèmes {Cinquantenaire de la Soc. de biologie, 1899, p. 040), a montré très nettement cette relation particulière. Chez Phascolarc- tns cinereus, « une partie » des pyramides se continue avec le faisceau de Burdach. De même chez Phalangista vulpina, « les fibres pyramidales sont toutes croisées et Ton ne trouve aucune trace d'un faisceau pyramidal direct situé dans le cordon antérieur de la moelle. Quant aux fibres croisées, leur entre-croisement se fait en masse sous un angle très aigu. En suivant les fibres croisées, on les voit traverser la partie dorsale des cordons antérieurs, puis elles prennent leur chemin par la partie médiane de la substance grise des deux côtés du canal central et de la substance grise qui l'environne, pour se perdre dans le cordon de Burdach.. . » Chez Ornithorynchus, dans la substance grise du bulbe, « la corne antérieure est limitée du côté dorsal par un fais- ceau de fibres qui se continue, d'un côté, avec les faisceaux croisés des pyra- mides et qui provient, de l'autre, en partie du cordon de Burdach. Ce faisceau contient aussi un nombre de cellules de grosseur moyenne qui se continuent avec les cellules du cordon de Burdach. » Malgré ses observations, Kolliker ne se croit pas autorisé « à nier que certaines fibres des pyramides ne se continuent pas avec les cordons latéraux, malgré qu'il m'a été impossible, dit-il, d'arriver à une pareille conviction ». Chez le rat, que nous ayons surtout en vue, les descriptions sont contra- dictoires en ce qui concerne tant la situation que l'entre-croiSement des pyra- mides. D'après Stieda (Zeitschr. fiir wiss. Zool., vol. XIX, 1869, p. 69), chez la souris, les fibres pyramidales se continueraient avec les cordons postérieurs de la moelle épinière. D'après Spitzka {Journal of comparative médecine and surgery, 1886, et Ncurol. Centralblatt, 1886, n° 12), il existerait les mêmes connexions chez les cobayes et les rats; mais, d'après Koelliker, «toutes ses observations n'étaient pas très précises, puisqu'elles se basaient uniquement sur la moelle ifanimaux adultes ». Mais v. Lenhossek {Anat. Anzeiger, IV, 1889, p. 208), qui a suivi le développement des pyramides chez de jeunes animaux, a pu préciser (chez la souris et le cobaye) la position des faisceaux pyramidaux croisés dans les cordons postérieurs. D'après Bechterew, encore {lac. cit.), les faisceaux pyramidaux du cobaye et du rat seraient exclusivement situés dans la partie antérieure du cordon 188 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. postérieur (1890). D'après Zacharzewsky {Th. de Kharkoff, 1891, analysée dans le Journal de Vanatomie, 1892, p. 332), voilà ce qu'on observerait : chez les rats et les souris, les faisceaux pyramidaux sont disposés dans les cordons latéraux et postérieurs. Les faisceaux pyramidaux contenus dans les cordons latéraux apparaissent sous forme de minces faisceaux nerveux dis- posés en groupes distincts. Avant de former les pyramides de la moelle allongée, ils subissent tous un entre-croisement total, mais à des hauteurs différentes. Les faisceaux inférieurs s'entre-croisent directement avec ceux du côté opposé ; les supérieurs s'unissent d'abord aux faisceaux postérieurs et après cette réunion passent par le point d'entre-croisement. Les opinions que nous avons rapportées montrent : 1° Que la question de l'entre-croisement et de la situation des faisceaux pyramidaux chez le rat n'est pas résolue ; 2° Qu'il est possible déjà d'admettre leur passage dans les cordons pos- térieurs. IL Voyons maintenant les faits que nous avons observés chez le rat en suivant de bas en haut des coupes en série du bulbe : 1" A la partie supérieure de la moelle, au-dessous du collet du bulbe, les cordons antérieurs et pos- térieurs sont normaux, bien déve- loppés ; les cordons latéraux sont réduits au Gowers et au cérébelleux direct par le développement latéral et l'élargissement de la substance grise (fig. A) ; 2* Un peu plus haut, vers le collet du bulbe (tig. B, I), la substance grise est encore bien distincte ; le cordon antérieur est intact ; le cordon latéral présente nettement les fibres du Gowers et du cérébelleux direct ; le cordon postérieur est divisé en un faisceau de Burdach très développé et en un faisceau de Goll ; 3° Un peu plus haut, à peu près au niveau où commence la décussation des voies motrices, on voit des fibres partir nettement du faisceau de Bur- dach (fig. B, II), se diriger en avant et en dedans, s'enlre-croiser avec des fibres du côté opposé au-devant du canal central, en coupant non seulement les cornes postérieures, mais aussi les cornes antérieures, et se rendre à la partie antérieure (apparition des pyramides) ; ces fibres sont divisibles en deux groupes principaux ; 4' Dans des coupes passant de plus en plus haut (III, IV, V, VI), on ,C.A- Cb.Jl. y.cd. .CA ~:^-r.3. C.À Co.T Co A Co.r r.-R. VI Fio. B. C. A. Cordon antérieur. C. L. Cordon latéral. Co. A. Corne antérieure. Co. P. Corne postérieure. F. arc. Fibres arciformes. F.B. Faisceau de Bnr- dach. F. éd. F. cérébelleux di- rect. F. a. F. de G<.11. F. Ooio. V. de Otomen. N.tO. K. pneumogastri- que. Ng.ep. Xoyau gris de la corne postérieure. 01. /. Olive inférieure. Py.a. Pyramide. Sg. l. Substance grite la- térale. K' 4' ventricule. X. Kntre-croisement des faisceaux. XII. G-rand hypoglosse. lyO BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. retrouve la même disposition ; V et VI sonl des figures de démonstration très nettes. Elles montrent avec évidence le passive ininterrompu du contin- gent du cordon de Burdacli dans la pyramide ; 5° Dans la figure VII, nous arrivons au niveau de l'olive inférieure ; le pas- sage des faisceaux continue. Dans la figm-e VIII, on voit les extrémités du faisceau embrasser h^cordon de Burdach. La figure IX montre la fin tle la décussalion. IX tt.lo Fio. B. (Suite). Remarque importante : le cordon de Burdach diminue de volume à me- sure qu'on s'élève et que la pyramide s'accroît. 6° Dans la figure X, enfin, nous sommes en plein bulbe : olives, fibres arci- formes, hypoglosse, vague, noyaux gris des cordons postérieurs. Il importe de savoir si le cordon de Burdach contient à la fois des voies motrices et des voies sensitives. On ne manquera pas de nous objecter que nos observations ne peuvent pas être précises, puisqu'elles se fondent uniquement sur l'étude de moelles d'animaux adultes. A notre avis, cependant, la question peut être résolue par les dégénéres- cences qui nous montreront : 1° si les voies motrices passent, comme nous le pensons, dans le cordon postérieur ; 2° si elles y existent seules ou mêlées à des fibres sensitives ; 3° s'il e.xiste un faisceau pyramidal direct. Nous entreprenons une série de recherches analomiques et analomo- pathologiques qui nous permettront sans doute de confirmer les faits que nous avançons dans cette note. Lille, le 20 juin 1900. Le Directeur, D' A. NICOLAS. ASSOCIATION DES ANATOMISTES Le Bureau de l'Association des Anatomistes rappelle que celle-ci a fusionné avec la Section d'histologie et d'embryologie du Congrès international de médecine qui s'ouvre à Paris le 2 août; il fait un pressant appel à tous les membres de l'Asso- ciation. Les titres de communications et de démonstrations doivent être envoyés à M. le Professeur Réitérer, 15, rue de l'École-de- Médecine, à Paris. 11 serait utile que les demandes d'instruments nécessaires aux démonstrations lui soient adressées le plus tôt possible. Quant à la séance particulière que l'Association doit consacrer au règlement de ses affaires, elle aura lieu le 1" août à 5 heures du soir à l'Amphithéâtre Cruveilhier (Faculté de médecine, 15, rue de l'École-de-médecine). A. Nicolas. Tome VIII 4* fascicule. 1900 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE t. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 325 — Aubert (E.). — Histoire naturelle des êtres vivants. T. I, 3« édition: Cours d'anatoniie et physiologie animales et végétales, 564 p. — T. II, i ; 2" édition : Keproduclion chez les animaux; embryogénie des métazoaires, 787 p. avec 110 fig. — T. II, 2 ; 2» édition : Classification, 830 p. avec 946 fig. — 1899, Paris, André. 326 — Blanchard (R.). — Alphonse Milne-Edwârds (Nécrologie), — Bulletin de fa Société zoologique de France. 1900, n" 3, p. 77-84, et n*" 4-5, p. 85-89, avec 1 portrait. Charpy. — Voir n° 332. 327 — Coutiére (H.). — Les Poissons nuisibles. — Causeries scientifiques de la Société zoologique de France. 1900, q" 2, 12 p. 328 — Duval (Mathias). — Précis d'histologie. — 2" édition, revue et augmentée. Un vol. in-8 de 1020 p. avec 427 fig. dans le texte. 1900. Paris, Masson et C». Prix : 18 fr. 329 — Henneguy (F.). — E. G. Balbiani (Nécrologie). — Archives d'anatoniie mi- croscopi(/ue. 1900, t. III. Extrait, 36 p. avec 1 portrait. 330 — Neveu-Lemaire (M.). — L'Hématozoaire du paludisme. — Causeries scienti- fiques de la Société zoologique de France. S" 1, 1900, p. 1-24, avec 2 pi. et 1 1 fig. dans le texte. 331 — Pettit (A.). — Le D' Henri Beauregard (1852-1900). [Nécrologie] — /o/ma/ de Canatomie et de la physiologie. 1900, n" 2, p. 139-142. 332 — Poirier et Charpy. — Traité d'anatomie humaine. T. IV, 3« fasc. Annexes du tube digestif : Dents, 0. Amoi-ido ; Glandes salivaires, P. Poirier ; structure, Laguesse; Foie, Charpy; constitution analomique et histolo- gique, SouLiÉ; Voies biliaires, Charpy; structure, Soulié ; Pancréas, Charpy; Histologie, Laguesse; Uate, Picou; Histologie, Laglesse; Péri- toine, Fredet (Morphogénèse et Morphologie); Branca (Histologie). — 1900, Paris, Masson et G". BIBLIOan. AHAT., T. 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Paris, 1900, n" 17, p. 439-440. 376 — Id. — Considérations générales sur l'bistolyse phagocytaire de l'actlno- troque. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 17, p. 441-442. 377 — Schockaert (R.). — Nouvelles recherches sur la maturation de l'ovocyte de premier ordre du Thysanozoon Brocchi. — Anatomischer Anzeiger. 1900, Bd XVIII, n° 1, p. 30-33, avec 6 fig. 378 — Schœnfeld (H.). — La spermatogénèse chez le taureau. — Bibliographie anatomique, 1900, t. VIII, n» 2, p. 74-98, avec 31 fig. IV. — TÉRATOLOGIE 379 — Bonmariage (A.) et Pétrucci (R.). — Sur la loi d'affinité du soi pour soi ou loi de l'association cellulaire. — JmirncU de l'anatomie et de laphy- BIBLIOGRAPHIE. 197 1 siologie. 1900, n» 2, p. 186-209; n» 3, p. 291-322; et n» i, p. 417-437, avec 11 fig. dans le texte. 380 — Fargeas (J. B.). — Élude sur l'absence congénitale de la rotule. — Thèse de doctoral en médecine. Paris, 1900. 381 — Feré (Ch.). — Note sur la multiplicité des causes des variations de l'orien- tation de rembryon de poulet. — Journal de Vanalomie et de la phy- siologie. 1900, n» 2, p. 210-216. 382 — Id. — Note sur l'influence des injections préalables de solutions de ca- féine dans l'albumen de l'œuf sur l'évolution de l'embryon de poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 18, p. 471-474. 383 — Id. — Note sur une hypertrophie provoquée de l'ergot du coq. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 18, p. 474-475. 384 — Id. — Remarques sur l'incubation des œufs de poule privés de leur co- quille. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 23, p. 601-602. 385 — Id. — Note sur l'influence d'injections préalables de solutions de canlha- ridine dans l'albumen de l'œuf sur l'évolution de l'embryon de poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 25, p. 681-685. 386 — Id. — Deuxième note sur l'influence de l'incubation sur la croissance des tératomes expérimentaux chez une poule. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 27, p: 737. 387 — Guéricolas (R,). — De l'hermaphrodisme vrai chez l'homme et chez les ani- maux supérieurs. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1899. 388 — Keskineff (G.). — Contribution à l'étude des hypertrophies congénitales des membres. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 99 p. avec 2 pi. 1900, Nancy, Crépin-Leblond. 389 — Klippel et Rabaud (E.). — Anomalie symétrique, héréditaire des deux mains (brièveté d'ut! métacarpien). — Gazelle hebdomadaire de médecine et de chirurgie. 15 avril 1900, Extrait, 6 p. 390 — Loisel (G.). — Incubation d'œufs de poule retirés de leur coquille. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 22, p. 682-583. 391 — Neugebauer (F. S.). — Une nouvelle série de vingt-neuf observations d'er- reur de sexe. — Reoue de gynécologie et de chirurgie abdominale. 1900, nM, p. 133-174, avec 26 fig. 392 -r Neveu-Lemaire. — Note de tératologie sino-japonaise. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1900, n°' 4-6, p. 136-148. (^1 suivre.) 393 — Pégot (G.). — Observations sur la présence d'un triple appareil copulateur chez un Uelix pomatia. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris. 1900, n° 12, p. 294-295. 394 — Id. — Sur quelques anomalies présentées par l'écrevisse, la sangsue, la roussette et le mouton. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 13, p. 322-324. 395 — Pellegrin (J.). — Sur une raie monstrueuse de la» famille des Cyclocépha- liens. — liullelin de la Société zoologique de France. 1900, n°' 4-5, p. 106- 108, avec 2 fig. Pétrucci (R.). — Voir n» 379. 198 UIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 396 — Rabaud ^E.). — Du rôle de l'amnios dans le déplacement des yeux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 13, p. 312-313. 397 — Id. — Les formations hypophysaires chez les cyclopes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 25, p. 692-694. Id. — Voir n" 389. V. — CELLULES ET TISSUS 398 — Artault de Vevey. — Formation du noyau cellulaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 21, p. 552-553. Bouin (P.). — Voir n° 428. 399 — Borrel (A.). — Sur une évolution spéciale de la sphère attractive dans la cellule cancéreuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 13, p. 331-333. 400 — Branca (A.). — Note sur le noyau de l'endothélium péritonéal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 13, p. 319-320. 401 — Chatin (J.). — Karyokinèses anormales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 14, p. 345. 402 — Id. — Altérations nucléaires dans les cellules coccidiées. — Comptes ren- . dus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 14, p. 345-346. 403 — Crocq (J.). — Les lésions anatomo-pathologiqiies de la rage sont-elles spé- cifiques, — Journal de neurologie. (Bruxelles-Paris), 1900, n* 13, p. 241- 268, avec 5 flg. 404 — Id. — Neurophagie et phagocytose. — Journal de neurologie. (Bruxelles- Paris), 1900, n» 14, p. 274-280, avec 6 fig. 405 — Debuck (D.) et De Moor (L.). — La neuronophagie. — Journal de neuro- logie. (Bruxelles-Paris), 1900, n" 14, p. 269-274, avec 3 fig. De Moor. — Voir n° 405. 406 — França (C). — Contribution à l'étude des altérations des centres nerveux dans la peste bubonique humaine. — Le Névraxe. (Louvain), 1900, vol. I, n° 3, p. 323-329 avec 2 pi. 407 — Gallardo (A.). — A propos des ligures karyokinétiques. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 27, p. 732-733. ' 408 — Id. — L'interprétation dynamique de la karyokinèse (Réponse à M. le prof. E. B. Wilson). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 27, p. 734-735. 409 — Giard (A.). — Sur un protozoaire nouveau de la famille des Gromidae {Amœbogromta Cinnabarina Gd). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 15, p. 377-378. 410 — Hermann (Th.). — De la cellule nerveuse normale et de son anatomie pa- thologique. — Tkèse de doctorat en médecine. Paris, 1900. Janssens (J. A.). — Voir n" 357. 411 — JofFé (M"» P.). — Contribution à l'étude de la résorption des organes em- bryonnaires et adultes sous la peau et dans le péritoine. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1900. 412 — JoUy (J.). — Clasmatocytes et Mastzellen. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 23, p. 609-Gll. 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Paris, 1900, n» 21, p. 55-i-557, avec 9 fig. 417 — Maire (R.). — Sur la cytologie des Hyménomycètes. — Bulletin des seanc.es de la Société des sciences de Nancy. 1900, 5* fasc, p. 178. 418 — Marinesco (G.). — Évolution de la névroglie à l'état normal et pathologique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 25, p. 688-C90. 419 — Martinotti (C). — Sur la résistance du revêtement périphérique de la cel- lule nerveuse à la macération. — Verhandlungen der anat. Geselts. auj der vierzehnten Versamml. in Pavia. 1900, p. 87-88. 420 — Martinotti (Ch.) et Tirelli (V.). — La microphotographie appliquée à l'étude des cellules nerveuses des ganglions spinaux. — Anatomischer Anzeiger. 1900, Bd XVH, n" 20, p. 369-380, avec 1 pi. 421 — Id. — La microphotographie appliquée à l'étude de la structure des cellules nerveuses dans les ganglions intervertébraux d'animaux morts d'ina- nition. — Verhandlungen der anat. Gesells. au/ der vierzehnten Ver- samml. in Pavia. 1900, p. 89-96, avec 1 pi. Mesnil. — Voir n"* 415 et 416. 422 — Nelis (Ch.). — L'apparition du centrosome dans les cellules nerveuses au cours de l'infection rabique. — Le Névraxe. (Louvain), 1900^ vol. I, n" 1, p. 15-30, avec 10 fig. Id. — Voir n<« 437 et 438. 423 — Phisalix-Picot (M"*). — Recherches embryologiques, histologiques et phy- siologiques sur les glandes à venin de la salamandfe terrestre. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1900. 424 — Phisalix (M"'« C). — Travail secrétoire du noyau dans les glandes granu- leuses de la salamandre terrestre. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 18, p. 481-483. 425 — Prenant (A.). — La notion cellulaire et les cellules trachéales. — Bulle- tin des séances de la Société des .iciences de Nancy. 1900, 3® fasc, p. 117- 1 30, avec 2 fig. 426 — Id. — Les cellules trachéales de la larve de l'œstre du cheval. — Bulle- tin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1900, 3''fasc., p. 133- 134. 427 — Id. — Présentation et interprétation de préparations de M. G. Weiss (de Paris) sur la fibrillation du«cylindre-axe. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1900, i' fasc, p. 155-157. 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 428 — Prenant (A.) el Bouin (P.). — Différenciation des cils vibratiies sur les cel- lules (le la granulosa dans des follicules ovariens kystiques. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1900. S^fasc.p. 134-138. 429 — Réitérer (Ed.). — L'épithélium qu'on prétend infiltré de leucocytes est du tissu épithélial byperplasié. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris. 1900, n" 18, p. 489-491. 430 — Id. — Spécificité et transformation cellulaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 24, p. 65ô-6â9. 431 — Roger et Josué. — Des modifications histologiques de la moelle osseuse dans Tinanilion. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n» 16, p. 417-419. 432 — Suchard. — Observations sur la note de M. Weiss, présentée à la Société de biologie, à la séance du 31 mars 1900. — Comptes rendus de lu So- ciété de biologie. Paris, 1900, n" 14*, p. 358. 433 — Théohari (A.). — Étude sur la structure fine de Tépilbélium des tubes con- tournés du rein à l'état normal et à l'état pathologique. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1900. n" 2, p. 217-254, avec 1 pi. Tirelli. — Voir n"* 420 et 421. 434 — Van Biervliet (J.). — La substance chromopbile pendant le cours du déve- loppement de la cellule nerveuse (Chromolyse physiologique et chro- molyse expérimentale). — Le Aévraxe. (Louvain), 1900, vol. I, n'I,?. 33- 55, avec 9 flg. 435 — Van Gehuchten (A.). — A propos de l'état moniliforme des neurones. — Le Névraxe. (Louvain), 1900, vol. I, n"> 2, p. 139-150. 436 — Id. — A propos des lésions ganglionnaires de la rage. — Le Névràxe. (Lou- vain), 1900, vol. I, n" 3, p. 279-288. 437 — Van Gehuchten (A.) et Nelis (C). — Les lésions histologiques de la rage chez les animaux et chez l'homme. — Le Névraxe. (Louvain), 1900, vol. 1. n» 1, p. 79-114 avec 2 pi. 438 — Id. — Les lésions rabiques. Virus des rues et virus fixe. — Le Névraxe. (Louvain), 1900, vol. I, n" 2, p. 117-127. 439 — Vigier (P.), — Note sur le rôle du nucléole dans la sécrétion. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 17, p. 446-448. 440 — Weiss (G.). — L'excitabilité du nerf, sa conductibilité et la structure du cylindre-axe. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n» 12, p. 284-28G. 441 — Id. — Sur la structure du cylindre-axe des nerfs à myéline. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 13, p. 315-317. 442 — Id. — Le cylindre-axe, pemlant la dégénération des nerfs sectionnés. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 22, p. 577-580. 443 — Id. — Sur la régénération des nerfs écrasés en un point. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 22, p. 580-582. 444 — Winievarter (H., von). — Le corpuscule intermédiaire et le nombre dos chromosomes chez le lapin. — Archives de biologie. T. XVI, 4* lasc, p. 085- 707 avec 1 pi. BIBLIOGRAPHIE. 201 VI. — SYSTÈME LOCOMOTEUR (Squrlkttb, ArtiouliAtions, Mosctics.) 445 — Alezais. — Le quadriceps fémoral des Sauteurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 18, p. 510-511. 446 — Id. — Larticulalion du coude et la prono-supination de l'avant-bras. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, u° 19, p. 508-510. 447 — Id. — Quelques adaptations fonclionnelles du grand pectoral et du grand dorsal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n» 25, p. 701-703. * 448 — Ancel. — Documents recueillis à la salle de dissection de la Faculté de médecine de Nancy (semestre d'hiver 1899-1900). — Bibliographie ana- tomique. 1901», t. VIII, a» 1, p. 43-52, avec 4 fig. Cannieu et Gentes. — Voir n" i58. 449 — Féré (Ch.). — Sur la mobilité du métacarpe. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1900, n° 15,. p 367-369. 450 — Gérard (G.). — Anomalies osseuses. Sur la présence d'une côlc cervicale articulée avec la première côte formée elfe-même de la fusion des deux premières côtes thoraciques. — Bibliographie analomique. 1900, t. VUI, n" 2, p. 61-73, avec 5 flg. 451 — Jaquet (M.). — Contribution à Tanatomie comparée des systèmes squelet- taire et musculaire de Chimiera Collet, Callor/iynchus autarclicus, Spinax niger, etc. (suite). — Archives des sciences médicales. Paris^ 1900, n"' 1-2, p. 60-89, avec G pi. 452 — Juvara (E.). — Contribution à l'étude des faisceaux musculaires s'insérant par une de leurs extrémités sur une portion quelconque de la glande thyroïde. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1900, n°4, p. 367- 375 avec 8 fig. dans le texte. 453 — Ledouble (A.). — Essai sur la morphogénie et les variations du lacrymal et des osselets péri-lacrymaux de l'homme. — Bibliographie analomique. 1900, t. VIH, n' 3, p. 109-182, avec 21 fig. 454 — Pariselle (M"« H.). — Des fontanelles : anatomie et pathologie. .— Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1900. ' 455 — Rouviére (H.). — Contribution à l'étude des insertions postérieures des muscles de l'œil. — Nouveau Montpellier médical. 1900, n" 9, p. 257- 267, avec 4 pi. 458 — Trolard. — L'aponévrose moyenne du cou. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1900, n" 3, p. 268-290. 457 — Wilmart (L.). — Contribution à l'élude des insertions du muscle brachial antérieur. — Journal médical de Bruxelles. 1900, n° 8, 3 p. Vil. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (Thouments et I.KL'RS ubkivâs.) 458 — Cannieu (A.) et Gentes (L.) — Innervation de tous les muscles de rémi- nence thénar par la branche postérieure du cubital. — Bibliographie analomique. 1900, t. VIII, n" 2, p. 99-100, avec I fig. 202 BJBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 459 — Constensouz (G.)- — Étude sur la métamérie du système nerveux elles lo- calisations mélamériques. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1900. 460 — Damianoflf (G.). — Recherches histologiques sur la crislalloïde et sur la zoiiule de Zinn. — Thèse de doctoral en médecine, 74 p. avec 3 pi. Mont- pellier, 1900, G. Firmin et Montane. Debuck et De Moor (L.). — Voir n" 405. De Neef (G.). — Voirn» 481. 481 — Feré (Ch.). — Note sur les mains et les empreintes digitales de quelques singes. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1900, n° 3, p. 255- Î67, avec 1 pi. et 5 fig. dans le texte. 462 — Id. — Les lignes papillaires de la paume de la main. — Journal de l'ana- tomie et de la physiologie. 1900, n° 4, p. 376-392, avec 14 fig. dans le texte. 463 — Id. — Note sur les plis de flexion de la paume de la main. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 13, p. 309-311. 464 — Id. — Note sur les plis d'opposition de la paume de la main. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n' 15, p. 370-372. 465 — Id. — Note sur les empreintes de la paume de la main et de la plante du 3 pied. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n° 24, p. 641-643, avec 1 fig. Franca. — Voir n° 406. Génies. — Voir n" 458. Gérard. — Voir n° 476. 466 — Guiart (J.). — Les centres nerveux viscéraux de l'aplysie. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 16, p. 426-427. 467 — Herbet (H.). — Le sympathique cervical. Étude anatomique et chirurgi- cale. — Thèse de doctoral en médecine. Paris, 1900, avec 4 pi. et fig. 438 — - Hitzig (E.). — Les centres de projection et les centres d'association du cer- veau humain (Rapport lu dans la section de neurologie du XIII* Congrès international de médecine à Paris). — Le Néorare. (Louvain), 1900, vol. I, n" 3, p. 291-320, avec 4 pi. 469 — Keiffer. — Le système nerveux inlra-utérin. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1900, n° 19, p. 505-507. V Marinesco. — Voir n" 418. 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(Louvain), 1900, vol. 1, n" 3, p. 273-276, avec ô fig. 475 — Id. — Quelques points concernant le rôle physiologique du tubercule qua- drijuineau supérieur, du noyau rouge et de la substance réticulaire de la calotte. — Le Névraxe. (Louvain), 1900, vol. I, n" 3, p. 333-338, avec 1 «g. . 476 — Pontier et Gérard. — De l'entre-croisement des pyramides chez le rat. Leur passage dans le faispeau de Burdach. — Bibliographie anatomique. 1900, t. VIII, n° 3, p. 186-190, avec 11 figures: et Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n" 25, p. 703-704. Prenant. — Voir n° 427. 477 — Roux (J.-G.). — Note sur l'origine et la terminaison des grosses fibres à myéline du grand sympathique. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1900, n" 27, p. 735-736. Van Biervliet (J.). — Voir n'iS*. 478 — Van Gehuchten (A.). — Recherches sur la terminaison centrale des nerfs sensibles périphériques. I. Le nerf intermédiaire de Wrisberg. — Le Névraxe. 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Cependant, les recherches que j'ai poursuivies, depuis 1894, sur plus de 200 pièces m'ont montré qu'il était possible d'insister sur quelques points, et c'est ce qui me fait publier cet article. La description des articulations, telle qu'elle est comprise dans les traités classiques, a le mérite de suivre un plan, toujours le même ; il est utile, au point de vue didactique, de considérer successivement les surfaces articu- laires, les revêtements cartilagineux, la capsule et ses faisceaux de renforce- ment, la synoviale. Cette méthode, bonne pour ceux qui sont familiarisés avec la dissection, a l'inconvénient de dérouter les débutants, qui, théori- quement, considèrent l'arlhrologie comme inabordable et, pratiquement, se demandent comment on peut arriver sur une capsule aux ligaments compli- qués, qui ne savent pas qu'en somme, le plus souvent, la préparation d'une articulation quelconque se réduit à une dissection de muscles bien poursuivis jusqu'à leurs insertions. Les critiques que j'entends journellement formuler par les étudiants de Lille m'ont fait voir qu'il était utile d'insister plus qu'on ne le fait généralement sur les rapports des muscles qui entourent une articulation ; j'ai choisi la scapulo-humérale qui, par ses plans superposés, m'a semblé propre à une vue d'ensemble ; elle se prête à une description en quelque sorte schéma- tique par l'agencement de ses diverses parties, la rareté de ses anomalies, la disposition typique de sa capsule et ses connexions avec le manchon mus- culaire des trochanters, la netteté de ses ligaments intrinsèques. L'immigra- tion des tendons du biceps et du sous-scapulaire dans l'articulation, mais en dehors de la synoviale, offre un intérêt de plus. Je l'ai étudiée de diverses façons : j'ai particulièrement apprécié Putilité des coupes ; pratiquées suivant les différents axes » sagittal, frontal, hori- 208 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE. zontal, oblique, — elles seules peuvent bien montrer l'importance des muscles périarticulaires, leur intervention immédiate dans les mouvements, leurs connexions intimes avec la capsule. Les figures, que j'ai faites le plus exactement possible, compléteront les démonstrations. Procédant de dehors en dedans, j'examinerai .successivement : I) Les muscles de protection et Tarc-boutant acromio-claviculaire ; II) La couronne musculaire périarticulaire des trochanters ; III) Le tendon du long biceps et le bourrelet glénoïdien; IV) Les surfaces articulaires et les franges synoviales. Ces points sont inégalement développés ; il est inutile de rappeler ce qu'on trouve partout, et j'essaierai d'être assez éclectique pour insister particu- lièrement sur les muscles. On ne s'étonnera pas de l'importance que j'attri- bue au bourrelet glénoïdien; je considère en effet cette formation comme étant sous la dépendance du long biceps et je m'attache à le démontrer. I. La sangle externe de protection. — L'articulation scapulo-humérale est bien protégée partout: en haut, en dehors, en avant, en arrière. Une première ceinture la garantit, constituée en haut par l'union de l'acromion et de la clavicule, en haut et en avant par la coracoïde, en arrière, en dehors et en avant, par des muscles. ; Une seconde ceinture la maintient, encerclant la capsule de tous les côtés. Dans la couche externe de protection, il faut examiner successivement chacun des éléments qui la constituent; ils ont tous leur importance. Quand le bras est pendant le long du corps, la voûte acromio-claviculaire surplombe, garantissant comme d'un auvent toute la partie postéro-supérieure de l'articulation; elle est encore protégée en haut et en arrière par le bord externe de l'acromion, en avant et en dedans par la bandelette acromio- claviculaire. De cette voûte osseuse part le large éventail musculaire constitué unique- ment par le deltoïde, qui est le véritable muscle de garantie de l'énarthro.se. On a voulu quelquefois considérer au deltoïde trois portions distinctes : antérieure ou claviculaire, moyenne ou acromiale, postérieure ou scapulaire. Bien qu'à mon avis, il soit anatomiquement difficile d'individualiser ces trois portions, cette division peut avoir sa raison d'être, si l'on considère les diverses coupes de l'articulation : sagittale, frontale et horizontale. C'est le deltoïde qui, à lui seul, constitue le manchon musculaire externe; la direction de ses fibres, divergentes à partir de l'empreinte humérale, montre combien sont importants son épanouissement et la ligne étendue de ses insertions qui couvre la couronne musculaire des trochanters, aussi bien en arrière qu'en avant. • Ce rôle de couverture est au maximum dans les mouvements de rotation externe ou interne. 'Mais ici il faut faire intervenir le grand pectoral qui, par TRAVAUX ORIGINAUX. 209 ses faisceaux claviculaires, complète le deltoïde ; l'aponévrose, qui le réunit à * lui, rend leur action synergique ; une coupe sagittale montre immédiatement leur intervention réciproque. Poirier admet très bien le rôle du deltoïde, « qui, par sa tonicité, contri- bue à maintenir le contact entre les surfaces articulaires de l'articulation de l'épaule ». Ce muscle agit de différentes façons: 1" verticalement de bas en haut, en diminuant le tiraillement du membre supérieur; si, sur le cadavre, en effet, on coupe transversalement le deltoïde, il suffît d'exercer une faible traction sur le membre supérieur pour que la tête quitte la cavité glénoïde ; 2" obliquement en haut et en avant ; cette action est complétée par le grand pectoral ; 3° obliquement en haut et en arrière. Dans 1^ sangle de protection, il faut encore considérer le second plan musculaire, « celui du petit pectoral et du coraco-brachial uni au chef interne du biceps » (Farabeuf). Le coraco-biceps n'a qu'une importance secondaire; il contribue au maintien de la tête en avant et en dedans; mais son inlluence est minime, la fréquence des luxations en avant le prouve. . ^^. En somme, en dehors, l'arliculalion est protégée par une courbe ostéo- musculaire constituée de la façon suivante : 1° Par l'auvent acromio-claviculaire qui dépasse l'extrémité supérieure de l'humérus de 3"°, 5 à 4"" ,5 (4 centimètres au sommet de Facromion, d'après Carpentier) et garantit surtout l'articulation en haut et en arrière (voir les coupes) et d'autant plus que les mouvements du bras et de l'épaule en de- hors sont plus étendus; 2° Par le deltoïde, muscle principal qui contribue indirectement au main- lien de la tête dans la glène ; 3° Accessoirement: par le grand pectoral, qui n'agit que par son chef supé- rieur ; par le groupe coraco-biceps. La longue portion du biceps qu'on peut rattacher à la sangle musculaire externe, et dont j'indiquerai plus loin les insertions en détail, maintient éga- lement la tête contre l'omoplate; sur une coupe oblique ou mieux sur une articulation simplement disséquée, on voit que le lendoji intra-articulaire s'engage au-de.ssus de la tète, puis dans la coulisse bicipitale comme une corde dans la gorge d'une poulie ; son action tonique est antagoniste à la fois de celle du deltoïde et du .sus-épineux, et limite tout déplacement en haut. L'action du coraco-brachial et du court biceps est différente, suivant que l'in- sertion fixe de leurs fibres se trouve en haut ou en bas. Je n'insiste pas sur la coracoïde et le ligament acromio-coracoïdien qui n'ont qu'un rôle passif. Avant d'examiner la couronne musculaire des trochanters, je tiens à dire un mot des aponévroses de l'aisselle. J'ai eu Poccasion, dans de nombreuses dissections, de les poursuivre attentivement, et je donne ici une opinion per- sonnelle sur ce sujet toujours en discussion. BIBMOaR. AKAT., T. VIII, FABO. 4. ]4 210 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il faut considérer séparément: l'aponévrose du deltoïde, les aponévroses des muscles du manchon articulaire, l'enveloppe du paquet vasculo-ner- veux. 1" Les points qui sont bien établis et acceptés sont les suivants : a) Uaponévrose du deltoïde enveloppe complètement le muscle; en dehors, elle envoie des prolongements entre ses faisceaux; en-dessous, elle est mince et présente une bourse deltoïdienne toujours très développée. Elle se con- tinue sur tous iCS muscles voisins : en avant, sur le grand pectoral ; en arrière, sur le sous-épineux; en haut, sur le petit pectoral; en dedans, elle adhère intimement à une partie du ligament acromio-coracoidien et on peut la suivre également sur les ligaments conoïde et trapézoïde. b) Uaponévrose du sus-épineux, insérée au bord supérieur de l'épine sous le trapèze, au bord supérieur de l'omoplate, au bord postérieur du ligament acromio-coracoïdien, au niveau duquel elle se dédouble en partie pour for- mer une loge bien nette, séparée du ligament par de la graisse, rattachée à Facromion et à la coracoïde, constituant ainsi un tunnel fibreux net, bien que l'aponévrose soit très amincie à ce niveau. On peut admettre qu'au bord antéro-externe du ligament acromio-coracoidien elle se continue avec celle du sous-épineux ; c'est par son entremise qu'au niveau du grand trochanter le sus et le sous-épineux semblent ne faire qu'un. c) L'aponévrose du sous-épineux, sous laquelle le muscle s'attache comme le précédent, s'insère au bord spinal et au bord inférieur de l'épine, sous le deltoïde. Elle se poursuit en s'amincissant sur le petit rond et fusionne les deux muscles, souvent d'une manière indivisible. 2" Les connexions des aponévroses du grand, du petit pectoral et du grand dorsal, la constitution de l'enveloppe du paquet vasculo-nerveux sont plus discutées : Voici comment on peut comprendre ces feuillets. Les gaines d'enveloppe du grand et du petit pectoral forment des loges complètes; celle du dernier muscle continue l'aponévrose cervicale moyenne par l'entremise du sous- clavier (ap. cervico-clavi-coraco-pectorale). L'aponévrose brachiale interne n'est ferme et épaisse qu'à partir du bord inférieur du grand pectoral, et la gaine de l'humérale et du médian est une de ses dépendances. Vers l'aisselle, elle est limitée par des fibres en arc à concavité inférieure, qu'on peut rap- procher du repli falciforme, arc brachial de Langer, admis par Poirier (Myo- logie, p. 161). Cet arc va du grand pectoral à la gaine des vaisseaux, puis au groupe grand dorsal, grand rond, et plus en arrière encore, à la longue portion du triceps (voir la coupe frontale); il s'amincit un peu au-dessus du bord inférieur du grand pectoral; et bien qu'on puisse poursuivre l'aponévrose des muscles jusqu'au sommet de l'aisselle, bien que, d'après Poirier, il n'exis- terait pas et ne pourrait exister d'aponévrose de la base, je pense que la toile fibreuse, réduite, il est vrai, qui unit le grand pectoral au grand dorsal TRAVAUX ORIGINAUX. 211 représente ce feuillet de la base. J'estime en effet que du bord inférieur du grand pectoral se détache un fascia qui va jusqu'au grand dorsal et forme le plancher de la pyramide axillaire; en bas et en dedans, il se jette sur les aponévroses du biceps et du triceps, dont on peut le détacher sous la forme d'une lame très mince qui recouvre également le paquet vasculo-nervewx ; c'est une sorte de fascia superficialis qui double la peau de la base de l'ais- selle, qui se continue directement en avant sur le grand pectoral, en arrière sur le grand dorsal, en haut sur le paquet vasculo-nerveux, et dont les rela- tions avec les diverses aponévroses voisines en dedans, avec la peau en dehors, contribuent à former la concavité de la base de l'aisselle. Le feuillet postérieur du grand pectoral se continue en haut sur le coraco- biceps et se jette sur la gaine vasculo-nerveuse. Il est certain qu'il est des plus difficile d'interpréter les aponévroses de l'aisselle; cela tient au nombre des artères, veines et nerfs qui les traversent en des points multiples; il y aurait peut-être lieu de chercher une identifica- tion avec les feuillets du triangle de Scarpa, et de découvrir dans l'aisselle une aponévrose semblable au fascia cribriformis de la cuisse. .,,,, II. Le manchon musculaire des trochanters. — Représenté par les quatre muscles : sus-épineux, sous-épineux*, petit rond en arrière, sous- scapulaire en avant, il figure sur une coupe frontale un fer à cheval ouvert en bas, dont les branches — antérieure et postérieure — sont également développées. En avant, « la hauteur du sous-scapulaire au niveau de l'articu- lation est en général de 5 centimètres; il recouvre par conséquent tout son côlé interne, de même que le sous-épineux et le petit rond dans le mouve- ment inverse recouvrent tout son côté externe ». (Sappey, II, 289.) En arrière, « le petit rond, réuni au sous-épineux, offre, au niveau de la tête humérale, une hauteur de 5 centimètres, égale à celle du sous-scapulaire ». .Te reviens ici sur la ceinture de protection propre à ces muscles et qui est constituée: pour le sous-scapulaire, par la coracoïde et le coraco-biceps; pour le sus-épineux , par le ligament acromio-coracoïdien ; pour le sous- épineux, par l'acromion. Ces muscles sont en contact intime dès qu'ils arrivent à l'humérus. Au niveau du pédicule de l'acromion, le sus-épineux s'accole au sous-épineux ; le sous-épineux est de même accolé au petit rond; celte fusion se fait par une aponévrose commune qui va se confondre, au delà du trochanter, avec le périoste de la face externe de l'humérus. Par leur face interne, ils vont faire corps avec la capsule, très mince en haut, un peu plus épaisse en arrière, où l'adhérence du petit rond est d'ailleurs moins considérable. Malgré leur union intime sur le manchon capsulaire, on peut considérer séparément : 1* Le sous-scapulaire qui maintient la tête en avant ; 212 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 2° Le vSus-épineux qui la maintient en haut et qui a pour antagoniste la longue portion du biceps ; 3° Le groupe sous-épineux-petit rond, qui la maintient en arrière. Leur insertion immédiate sur la capsule, leur participation dans les mou- vements de rotation et d'abduction de la tête en font des dépendances directes Xrt. iiCr- cIav- FiG. 1. — Le sus-épineux sous la voûte ; la longue portion du biceps. Coupe sagittale de l'épaule droite (portion antérieure) passant à peu prés par le milieu de la cavité glénoïde et montrant : 1. Le tendon du sus-épineux, séparé de l'aoromion par la bourse sous-acro- miale. — 2. (Divisée par une expansion en sous-acromialc (2) et sous-deltoïdienuc, 2'). — 3. Longue portion du biceps vu en coupe en 3'. — 4. Son expansion en avant sur le ligament sus-gléno-sus- huméral, en bas #ur la longue portion du triceps. — 5. Bourse du sous-scapulairc. — 6. Espace ar- tificiel. de la capsule qu'ils renforcent très solidement, de véritables ligaments actifs. Ils constituent la collerette profonde périarticulaire et leur disposition est en rapport avec les mouvements les plus importants, non seulement de l'épaule, mais du bras. Ces mouvements, on le sait, sont des plus étendus et sont possibles grâce à la laxité de la capsule ; et le rôle de cette ceinture muscu- laire active est surtout de les limiter; il y a, en effet, antagonisme parfait entre le sous-scapulaire et le groupe postérieur de même hauteur: le sous- scapulaire est à son maximum d'allongement quand la grosse tubérosité vient s'arc-bouter contre le bord postérieur de la glène (rotation externe); TRAVAUX ORIGINAUX. 213 le sous-épineux et le petit rond sont de même distendus lorsque, enroulés sur la tète dans le mouvement de rotation interne, la petite tubérosité vient buter sur le bord antérieur de la cavité glénoide. Le sus-épineux limite l'adduction dans une certaine mesure; mais il semble que c'est lui qui a surtout pour fonction de maintenir la tête en contact par- lait contre la glène. La coupe frontale de l'articulation passant par la partie moyenne de la tête montre bien la succession des divers plans de l'articulation. Du centre à la périphérie, on trouve : 1° La tête de l'humérus, limitée de toutes parts par le sillon intra-arliculaire, avec, à la partie supérieure, la coupe du tendon du long biceps ; Fia. i. — Coupe frontale schuinatique montrant le» divers plans superposés autour de la ttite bumé- raie et Murtout le manchon des trochauturs (|ul renforce la capsule (scapnlo-humérale gauche, seg- nient externe). 1, Této de l'humérus. (Les flèches limitent le fer à cheval du nianchoa des trochanterg.) 8. Cavité articulaire. 3. Ijong biceps. 4 et 8. Capsule articulaire. 6. Coracoïde. 6. Ligament acromio-coracoldion. 7. Bourse sous-deltoldienne. 9. Sus-épineux. 10. Sous-épinenx. 11. Petit rond. 18. Sous-scapulaire. l.H. Groupe coraco-biceps. U. 14. Deltoïde. 15. fîrand pectoral. 16. Clavicule. 17. Articulation cléido-acromiale. 18. Acroraion. 214 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 2° La capsule articulaire, lâche et peu résistante en haut, lâche mais solide en bas, renforcée en avant par le tendon intra-articulaire du sous-scapulaire; 3° Le manchon musculaire des trochanters, libre à la partie inférieure (fer à cheval interne) ; A" La couche ostéo-fibro-musculaire de protection (fer à cheval externe), également libre en bas. Les muscles de cette couche superficielle ont une direction à peu près perpendiculaire à celle des muscles de la couche pro- fonde. III. Bourrelet glénoïdien et longue portion du biceps. — t Le bour- relet glénoïdien, dit Cruveilhier, semble être le résultat de la bifurcation du tendon de la longue portion du biceps; mais il se compose en grande partie de fibres conjonctives propres... ; on trouve aussi çà et là des fibres qui croisent perpendiculairement les fibres circulaires... » D'après mes recherches, il me semble absolument logique de décrire le bourrelet glénoïdien en même temps que le long biceps. Leurs connexions sont intimes, et il est impossible de les séparer par la dissection. Bien que les variations individuelles soient nombreuses, je propose le schéma général suivant : L'articulation étant ouverte par une coupe sagittale, on voit, non pas la forme elliptique de la glénoïde, mais bien une cavité hémisphérique dont le fond, formé par le cartilage d'encroûtement, se continue de toutes parts avec le bourrelet, et dont les parois sont limitées : en haut, par la longue portion du biceps ; en avant, par le tendon intra-articulaire du sous-scapulaire; en bas, par le bourrelet et le long triceps; en arrière, par le bourrelet et le sillon bicipito-glénoïdien. Je ne reviens pas sur le sous-scapulaire dont la disposition est bien connue; je rappelle simplement ses rapports avec le ligament sus-gléno-pré-huméral. Le tendon du long biceps doit nous arrêter plus longtemps. De son inser- tion supérieure, en effet, part un faisceau d'expansions, en grande partie glénoïdiennes^ qu'on peut décrire séparément : 1" L'insertion principale du long biceps se fait à la partie supérieure de la glëne, entre son bord et l'insertion supérieure de la capsule, sur le tubercule supra-glénoïdal de Henle, de développement très variable. Sur une coupe verlico-lransversale, elle apparaît sous la forme d'un triangle dont la base, sus-glénoidienne, présente en dehors une légère encoche continuant le rebord de la glène, dont le bord supérieur, le plus long, est recouvert par la capsule contre le col glénoïdien, puis par la synoviale — portion articulaire, — dont le bord inférieur contribue à former la partie supérieure de la cavité hémi- sphérique. Sur une coupe frontale, passant par la partie moyenne de la tête, l'inser- tion est figurée par un plein cintre à concavité inférieure, continue en avant TRAVAUX ORIGINAUX. 215 et en arrière avec le bourrelet glénoïdien. Sur une coupe horizontale, elle apparaît sous la forme d'un ovoïde très allongé, continu avec la capsule. De l'insertion centrale, très solide, partent des expansions vers la cora- coïde, en avant et en arrière des insertions glénoïdiennes. •^. i(" Via. 3. — Schéma. La collerette périglénoïdiennc et le long biceps. Insertions et conneziona de la longue portion du biceps. CIronpe A. — Fibres antérieures comprenant des expansions sur le ligament sus-gléno-sus-huméral (1) — «nr le ligament .sus-gléno-pré-huniéral (très importantes) [2] — sur la partie antérieure du bourrelet glénoïdien : constantes (3), inconstantes (3'). ftroupe P. — Fibres postérieures comprenant des expansions k la partie postérieure et inférieure do bourrelet (4) — à la rugosité sous-glénoïdienne pour la longue portion du triceps (5). (Épaule gauche d'adulte ouverte en avant.) 2° L'expansion vers la coracolde ; elle est dirigée en haut, en avant et un peu en dehors. Malgaigne avait déjà vu son importance, puisqu'il enseignait « que le biceps ne s'in.sérait pas directement au sommet de la glénoïde, mais à une tubérosité très prononcée qui termine le bord externe de l'apophyse coracoïde ». (Carpentier.) 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Les trousseaux antérieur et postérieur s'insèrent sur le bourrelet glénoï- dien, se confondent avec lui, le forment presque entièrement. 3° Le trousseau antérieur comprend : a) Des fibres pour le ligament sus-gléno-sus-huméral ; b) Des fibres, très importantes, bien visibles, pour le ligament sus-gléno- pré-huméral, confondues à leur extrémité avec le sous-scapulaire (portion articulaire) ; c) Des fibres qui suivent la partie antéro-supérieure du bourrelet glé- noïdien ; c) Des fibres inconstantes qui continuent les précédentes en avant et en bas. « Ces expansions antérieures ne sont pas toujours très nettes, sauf les moyennes {b, ligament moyen) qui sont bien visibles et indiquées par un trait plus épais sur le schéma. 4° Le trousseau postérieur, épais, suit la partie postérieure du bourrelet. On peut y distinguer : a) Des fibres qui 'vont jusqu'à la partie inférieure de la glène ; b) Des fibres qui suivent tout le bourrelet jusqu'à l'iiisertion du long triceps. En résumé, le long biceps, à son insertion, figure un tendon, placé à cali- fourchon sur la glène (expansions inférieures), couché à plat ventre sur la tète de l'humérus (longue portion proprement dite) entouré de toutes parts par la synoviale qui le revêt et lui évite le contact immédiat de la tête hu- mérale. Les expansions antéro-inférieures varient peu; Poirier {Anat.,\,fi']i) avait signalé la part que prend le bourrelet glénoidien dans la formation des ligaments sus-gléno-sus-huméral et sus-gléno-pré-huméral. Les expansions supérieures sont à peu près constantes aussi ; je dois dire n'avoir jamais trouvé les fibres tendineuses, dont parle Carpentier (p. 23), qui partiraient de Tinserlion coracoïdienne du petit pectoral, passeraient sur la face convexe de cette apophyse et viendraient en arrière renforcer le bourrelet glénoidien. La disposition du trousseau postéro-inférieur est beaucoup plus variable ; on peut la ramener à quatre formes principales : 1° Le bourrelet glénoidien est adhérent à toute la glène et se continue di- rectement en arrière avec la capsule ; 2° 11 est séparé du cartilage d'encroûtement par un sillon qui se voit sur- tout bien dans une coupe horizontale passant par la partie moyenne de la ca- vité glénoïde; 3° Le sillon gléno-glénoidien s'exagère au point que le bourrelet s'insère presque exclusivement sur la capsule; 4° L'abondance des fibres bicipitales postérieures peut être telle, que le bourrelet est séparé de la capsule en arrière par un sillon qui peut arriver TRAVAUX ORIGINAUX. 217 dans certains cas jusqu'au tubercyle ^ous^lénoidien. C'esl ce que j'appellerai le sillon bicipito-glénoïdien, constant vers le tiers supéro-poslérieur du bour- relet, mais pouvant arriver, comme dans le schéma, jusqu'au-devant du corps charnu du petit rond. Le bourrelet glénoïdien, dans une vue d'ensemble, présente donc : 1° Une portion coracoidienne, périarticulaire d'après âssakv, formée par des fibres provenant du long biceps ; :2'' Une portion supérieure, constituée en grande partie par le long biceps proprement dit, limitée en arrière par le sillon bicipito-glénoïdien ; 3° Une portion antérieure, limitée en avant par le foramen ovale de Weit- BRECHT, renforcée par les expansions bicipitales antérieures qui vont aux ligaments supérieur et moyen ; 4° Une portion postérieure, formée presque exclusivement des expansions postérieures du long biceps ; 5° Une portion inférieure axillaire, limitée en bas par le croissant infra- glénoïdien, renforcée par les fibres ultimes du long biceps postérieur; 6° Des fibres perpendiculaires aux précédentes qui le renforcent dans toute son étendue. Mon opinion est qu'il faut accepter entièrement cette idée, déjà en partie soutenue par Morris {Anatomy of the joints) et rappelée très timidement par les classiques, que le tendon du biceps — longue portion — envoie des expan- sions en avant et en arrière de la glène jusqu'au long triceps, et qu'il forme la majeure partie du bourrelet glénoïdien. IV. Les surfaces articulaires. — On a beaucoup insisté, et avec raison, sur la dillerence (|ui existe entre le volume de la tète de l'humérus et la ca- vité glénoide. La tête humérale est environ trois fois plus volumineuse que la glène ; bien qu'on admette encore généralement que la couche de cartilage qui la revêt est plus épaisse au centre qu'à la périphérie, je pense qu'il est préfé- rable de dire que, ici plus que dans n'importe quelle articulation, son épais- seur est en rapport avec le degré de pression; le cartilage d'encroûtement est surtout développé en haut, en arrière et en dedans; il fornie un revête- ment presque continu dans les parties qui sont constamment en contact avec la glène, et va en s'amincissant régulièrement vers les trochanters. La cavité glénoide est des plus intéressantes à examiner : placée à la partie externe de l'angle externe et articulaire de l'omoplate, qu'il vaudrait mieux appeler apophyse glénoide (Carpentier), elle a été surtout bien étudiée par AssAKY. Je pense qu'il est possible d'admettre avec lui, aussi bien quand l'humérus se déplace (|ue lorsque l'articulation se trouve au repos, une « zone de contact parfait », large d'environ 1 centimètre, au point où les pressions sont les plus fortes et les frottements plus prononcés. 'ZlG BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. J'admets également très bien la division en portion coracoïdienne et por- tion axillaire. Le rôle différent de ces deux portions est évident. L'apophyse coracoide et la portion coracoïdienne ont une part dans le rôle de protection que j'ai attribué surtout à la couche ostéo-musculaire externe. Chez les animaux inférieurs, les solipèdes en particulier, les apophyses de l'omoplate sont petites ; les tubérosités de l'humérus, par contre, sont volu- mineuses et empiètent sur la jointure (Bertaux). Chez l'homme, l'acromion et la coracoide sont larges, bien développés, mais éloignés de l'articulation ; je rappelle encore ici l'importance de l'auvent ostéo-fibreux de la couche externe de protection. La portion axillaire a la véritable fonction de support; appliquée sur le bord axillaire de l'os, dont l'architecture solide s'explique par « les pressions transmises par l'humérus à la cavité glénoïde et au bord axillaire > (Poirier), el'e est constituée par un tissu compact, contrefort osseux capable de sup- porter la traction continue exercée par le poids du membre supérieur, et re- couverte d'ailleurs d'un cartilage plus épais qu'à la portion supérieure. La largeur plus grande de la cavité glénoïde à la partie inférieure me semble une conséquence directe des pressions de la tête en cet endroit, et sa forme ovalaire à grand axe vertical est en relation avec les mouvements d'élévation du bras. La présence du bourrelet glénoïdien, l'épaisseur de son croissant inférieur d'ime part, les muscles du manchon musculaire péricapsulaire d'autre part, compensent largement la disproportion qui existe entre la tête et la glène et assurent le contact absolu des surfaces en présence ; sur une coupe frontale, on voit que du côté de l'omoplate la cavité articulaire s'adapte exactement sur la moitié interne au moins de la partie humérale. Il faut d'ailleurs insister sur la direction des muscles qui n'est pas absolument horizontale ; à partir des fosses sus et sous-épineuses, comme de la fosse sous-scapulaire, les fibres musculaires vont en convergeant vers les trochanters pour embrasser exacte- ment la tête. On voit que toutes les parties molles de l'articulation scapulo-humérale, la rapsule lûche et souple dans toute son étendue, le bourrelet glénoïdien, et surtout les muscles du manchon des trochanters sont disposés eii vue de l'étendue, de la facilité et de la complexité des mouvements. Les franges synoviales. — D'après la description classique, la synoviale s'avance jusqu'à la face externe du bourrelet glénoïdien. Les franges synoviales sont très inégalement développées ; elles m'ont gé- néralement semblé en rapport avec le volume des muscles périarticulaires. Je ne parlerai pas des prolongements inconstants de l'échancrure glénoï- dienne et de la bourse du sous-scapulaire, non plus que des replis soulevés par des brides fibreuses soulevées du côté de l'humérus. Je signale simplement certaines dispositions que j'ai observées : les franges TRAVAUX ORIGINAUX. 219 peuvent s'interposer entre la tête et la glène et constituer un véritable mé- nisque ; s'insinuer au-dessous de l'insertion du long biceps ; s'invaginer dans le sillon bicipito-glénoidien (voir plus haut), puis repasser en franges plus ou moins nettes au-dessus du bourrelet; former à la partie supérieure de la cavité glénoïde un repli sinueux tendu de là capsule au tendon du biceps. Leur disposition n'a généralement rien de régulier, et il est fréquent de voir au-dessus du bourrelet glénoïdien des replis irréguliers qui peuvent le recouvrir dans toute son étendue. LiioBNDB COMMUNE AUX FiouEES 4, 5, 6 BT 7. (Pagcs gaivanteg.) 1. Têto de l'humérus. 17. Articulation cléido-acl-omiale 2. Cavité articulaire. 18. Acroinion. 3. Long biceps. 19. Cavité glénoïde. 4. Cavité articulaire. 20. Omo-hyoïdien. 5. Ap. coracolde. 21. Articulation axillaire. 6. Ligament acromio-coracoïdien. 22. Plexus brachial. 7. Bourse souB-deltoIdienne. 23. Angulaire. 9. Sus-épineux. 24. Petit pectoral. 10. Sous-épineux. 25. Sous-clavier. 11. Petit rond. 26. Long triceps. 13. SottS-scapulaire. 27. Grand rond. 12'. Fosse sous-scapnlaire. 28. Grand dorsal. 13. Groupe coraco-biceps. 29. Trapèze . 14. Deltoïde. 30. N. circonflexe. 15. Grand pectoral. 31. M. grand dentelé. 16. Clavicule. 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. TRAVAUX ORIGINAUX. -2-Jl BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. TRAVAUX ORIGINAUX, -22.S e a. & S « 3 •» O a " 3 » ils J? ?? A PROPOS DES CELLULES SÉMINALES TÉRATOLOGIQUES PAR Cl. REGAUD La note de Maximow* parue dans le dernier fascicule de la Bibliogra- phie anatomique contient : 1° une réclamation de priorité ; 2" la contestation de quelques-uns des faits et des interprétations avancés par moi*. Maximow^ a décrit en effet avant moi les cellules séminales à noyaux multiples. Il les a observées dans des conditions pathologiques nettement différentes des conditions physiologiques oii je les ai trouvées après lui. II les a produites expérimentalement chez divers animaux, en blessant le testicule, généralement en le piquant avec une aiguille rougie au feu. La blessure détermine, autour d'une zone centrale nécrosée, une deuxième zone où les cellules séminales subissent une nécrobiose lente. Les cellules à noyaux multiples se rencontrent dans cette deuxième zone, ainsi que dans une troi- sième qui étabUt la transition avec le tissu sain. La description que donne Maximow de ces tératocytes^ est, à certains égards, plus complète que la mienne. L'auteur a travaUlé sur un matériel abondant; ses descriptions parais- sent exactes et ont trait non seulement aux cellules à noyaux multiples, mais à l'ensemble des lésions produites; son mémoire est accompagné de re- cherches bibliographiques étendues et d'excellents dessins. Je regrette donc vivement de ne pas avoir eu connaissance de cet important travail quand j'ai rédigé mon propre article. Le travail de Maximow a paru environ six ou huit mois avant le moment où j'ai envoyé le mien. Peut-être pourrai-je dire, à ma décharge, que les histologistes n'ont pas souvent l'occasion de feuilleter les Ziegler's Beitràge, et que les revues bibliographiques d'anatomie normale (par exemple celle de V Anatomischer Anzeiger) ne tiennent pas suffisamment compte de cet impor- tant recueil. En matière de spermatogénèse, la littérature anatomique est si riche, que nul ne peut se flatter de ne pas commettre d'oubli involontaire. En voici un exemple. Les cellules séminales à noyaux multiples ont été plus 1. Maximow (Alex.), Bemerkungen zu der Arbeit von Cl. Regadu : « Évolution tératolo- gique des cellules séminales, etc. » [Dibliogr. anal., t. VIII, fasc. 3, 1900). 2. Regaud (Cl.), Évolution téralologigue des cellules séminales. Les spermatides à noyaux multiples chez les Mammifères. (Bibliogr. anal,, t. Vlll, fasc. 1, 1900). 3. AI. Maximow, Die histologische Vorgange bel ^r Heiluugvon Hodenverletzungen und die Hegenerationsfâhigkcit des Hodengewebes. {Ziegler's Beitràge zur palh. Anal, und zur allgem. Pathologie, Bd XXYI, 1899, p. 230-319, pi. XIII et XIV.) TRAVAUX ORIGIiNAUX. 225 OU moins bien décrites par des auteurs que nous n'avons cités ni Maximow ni moi : von Ebner(1871) et Sertoli (1877). Von Ebner' (p. 29) nie d'abord coniplètemeiil l'existence des cystes à noyaux multiples dans lesquels Kôlliker (et d'autres auteurs après lui) faisaient naître les spermatozoïdes. Mais, par' contre, il a fréquemment rencontré, chez la souris, dans des tubes à sper- matogénèse partielle (tubes à fécondité diminuée, ou tubes stériles), des cellules à noyaux multiples. Il pense que ces éléments n'ont rien à voir avec le développement normal des spermatozoïdes, et il les considère comme des productions accidentelles. Sertoli ' décrit (p. 40 et suiv. du tir. à part) et figure (pi. IV, fig. 9) des spermalides à noyaux multiples, qu'il appelle néma- toblastes composés. Fait important, il décrit (p. 52) et figure (fig. 16) des stades de développement de ces nématoblastes composés en spermatozoïdes monstrueux. Il est absolument certain que les cellules à noyaux multiples vues par ces deux auteurs ne résultent pas de l'agglomération de cellules uninucléées sous l'influence des réactifs; ce sont bien des lératocytes. Peut- être en est-il aussi de même de certains des cystes de Kôlliker et de La Valette Saint-George. En relisant avec soin les nombreux travaux, relatifs à la spermatogénèse, j'aurai probablement l'occasion de réparer des oublis du même genre. D'ailleurs, dans mon travail (p. 37), je me garde bien de m'attribuer la découverte des cellules séminales à noyaux multiples. Si je regrette de n'avoir pas connu plus tôt le mémoire de Maximow, ce n'est nullement parce que je me serais rallié à la manière de voir de cet auteur, comme il semble le croire, relativement à l'origine, à l'évolution et à la signification des tératocytes. Bien au contraire. Au sujet de l'origine des cellules à noyaux multiples, Maximow admet qu'elles résultent le plus souvent de la fusion de cellules uninucléées, et quelquefois de la division amitotique d'un noyau unique. Au contraire, sans nier la pos.«;ibilité de la division amitotique des noyaux de spermatides dans certains cas pathologiques, je ne l'ai pas observée, et je ne pense pas que ce facteur intervienne' dans les cas dont il s'agit ici. Quant à l'hypothèse du fusionnement, elle ne s'est présentée à mon esprit que pour être immédiate- ment repoussée, faute de la moindre apparence de preuves. Maximow lui- même n'en donne aucune. D'accord avec Ivar Brom.\n, dont le premier travail' est aussi postérieur à celui de Maximow, je crois maintenant encore que les formes si variées des téralocyles à noyaux multiples doivent être 1. Y. vos Ebner, tlntersuchungen ùber deu Bau der Samenkanâlchen und die Entwic- kchmg der Spermatozoïden bei den Saugethieren und beim Menschen. (Uollett's Unter- suchungen aus dem InstUut f. Phys. und Histologie, in Graz, H. 2, 1871./ 3. E. Sertoli, Sulia struttura dei canalicoll seminiferi dei testicoli, etc. [Archivio per le Scienze mediche, II, 1877). 3. Ivar Broman, Ueber lUesenspermatiden bei Bombinator igneus {Anal. Anzeiger, XVII, n" I, 1900.) BIBUOSB. AMAT., T. VIII, FA80. i. 15 î% BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. exclusivement rapportées à des anomalies dans les karyokinèses des sperma- togonies et des spermalocytes (absence de division du cytoplasme après une ou plusieurs karyokinèses bi- ou multipolaires). Maximow fait erreur lorsqu'il prétend que je n'ai pas vu ni dessiné de stades de transition entre les karyo- kinèses anormales et les cellules à noyaux multiples. J'en ai au contraire vu plusieurs et j'en ai dessiné deux. Ma figure 2 représente une spermatide à 5 noyaux tout récemment reconstruits, et ma figure 3 une spermatide à deux noyaux en voie de reconstruction. Maximow lui-même en a fidèlement dessiné des exemples encore plus typiques que les miens (fig. 42 et 43 de la pi. XIV). 11 est vrai que les mitoses anormales sont beaucoup moins fréquentes que les cellules à noyaux multiples ; mais cela lient, comme je l'ai fait observer, à ce que la cause tératogène a une action transitoire et à ce que les mitoses sont vite terminées, tandis que les spermatides, même monstrueuses, vivent très longtemps. Maximow croit expliquer l'inégalité fréquente, et parfois frappante, des noyaux des spermatides multinucléées, en disant que les noyaux trop gros sont hyperchromatiques et en faisant provenir les noyaux trop petits de la fragmentation des plus gros. Cette explication ne concorde pas avec les faits, et d'ailleurs elle ne fait pas comprendre comment les gros noyaux sont devenus hyperchromatiques. Broman et moi-même nous pensons que l'iné- galité des noyaux résulte de la répartition inégale des chromosomes au cours de mitoses anormales. Maximow n'admet pas que les cellules à noyaux multiples puissent vivre et évoluer; il les croit vouées fatalement à la dégénérescence. Les sperma- tides à noyaux multiples en voie de métamorphose, qu'il a rencontrées et même figurées (fig. 62), résulteraient du fusionnement tardif de spermatides à un noyau qui auraient commencé leur évolution. Je crois au contraire que les tératospermatides peuvent évoluer en spermatozoïdes monstrueux. Un tout récent travail d'IvAR Broman ' me parait trancher cette question au désa- vantage de Maximow. Il est évident que la signification des cellules séminales à noyaux multiples sera bien différente suivant que leur véritable origine sera rapportée au fu- sionnement de cellules uninucléées préexistantes ou à des anomalies dans les karyokinèses. Dans le premier cas, ces éléments n'ont qu'un intérêt presque insignifiant; dans le second, ils constituent vraiment des monstres cellu- laires, des tératocytes, et leur étude est de la plus grande importance. Dans le but d'élucider cette (jueslion, j'ai entrepris des recherches expérimentales dont je publierai prochainement les résultats. 1. IvAn Bboman, Ueber die Histogenèse der Rieseuspermien bei Bombinator igneus. {Verhandl. der Anat. Gesellschajt in Pavia, 1900, p. 157-164.) VARIABILITE DES RAPPORTS DE L'APPENDICE AVEC LE CŒCUM Par le Docteur MARIAU MéOBOIH-VAJOR DB l'ARM^, ANOIEH CHEF DES TRAVAUX ANATOMIQUEI L'appendice occupe, par rapport au cœcum, des siluations fort variables; c'est là un fait de notion courante et de vérification facile. Mais, jusqu'ici, on n'a pas cherché à en déterminer l'importance et l'intérêt pratique, et cette étude mérite d'être tentée. A ne se placer que sur le terrain chirurgical, n'est-on pas en droit de se demander si les diverses positions de l'appendice • ont ou n'ont pas de rapport avec les conditions déterminantes, le siège, la forme clinique des abcès appendiculaires ? Voyons donc ce qui est déjà connu sur ce point d'anatomie, et ce qu'il peut rester à connaître. Laffougue a relevé soigneusement sur 200 sujets d'amphithéâtre les posi- tions de l'appendice, constatées à l'ouverture du cadavre, et est arrivé à établir les chiflres suivants*. L'appendice est, par rapport au cœcum : Descendant 41,5 fois pour 100. Latéral interne ... 26 — Latéral externe ... 17 — Ascendant 13 — seulement. D'après cette statistique cadavérique, la seule établie jusqu'ici, nous con- naissons les rapports de l'appendice mort. Cela nous éclaire-t-il suffisamment sur les rapports de l'appendice vivant? A priori, ce n'est pas sûr; rien ne nous porte à penser que l'appendice de chaque sujet occupe à tous les mo- ments de l'existence la position où on le trouve à l'autopsie. VA, pour ce qui concerne l'appendicite, il nous semblerait, avant tout examen, un peu hasar- deux de dire: Étant donné que sur le cadavre l'appendice est descendant 41 fois p. 100, ascendant 13 fois p. iOO, etc., le siège des abcès appendi- culaires, sur le vivant, doit être : au-dessous du cœcum, 41 fois p. 100, au- 1 . Il n'est question dans celte élude que des positions de l'appendice par rapport au cœcuvi, et non des situations en quelque sorte ectopiques qu'il peut occuper dans l'abdo- men quand le cœcum lui-môme n'est pas à sa place normale (cœcum dans le cul-de-sac de Douglas, par exemple). Sur ce dernier point, d'ailleurs fort intéressant pour l'anatomiste et le chirurgien, la lumière est aujourd'hui faite. 2. Travail du laboratoire d'anatomie de la Faculté de médecine de Lyon, consigné dans le Traité d'Anatomie tiumaine du professeur Testut. 228 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dessus, 13 fois p. 400, etc. Les faits sont là, d'ailleurs, pour démentir toute induction de ce genre. Dans les quatre cinquièmes des cas, ou presque, l'appendice malade est trouvé en position ascendante, derrière le cœcum. La position rétrocœcale, si rare, d'après la statistique, chez le sujet normal (13 fols p. 100), est d'une énorme fréquence (60 à 70 fois p. 100) chez le malade. Il faudrait donc conclure que cette position rétrocœcale constitue une prédisposition à l'appendicite ? De fait, une telle conclusion n'irait pas sans quelques arguments plausibles : l'appendice, pourrait-on dire, coudé à sa base, ce qui gène la libre communication de sa cavité avec celle du cœcum, pris entre le cœcum et la couche musculo-aponévrotique de la fosse iliaque interne dont il subit les frottements, n'est-il pas plus exposé à s'enflammer que dans toute autre position ? Nous admettrons pourtant une autre explica- tion, plus rationnelle à notre avis, et en tout cas vérifiée par l'expérience. L'appendice ne s'enflamme pas parce qu'il est derrière le cœcum ; il se place derrière le cœcum parce qu'il est enflammé. C'est dire qu'il existe pendant la vie des conditions susceptibles de faire varier la position de l'appendice chez un même sujet. Quelles sont ces conditions, dans quel sens agissent- elles, c'est ce que nous chercherons à éclaircir. Prenons un cœcum dont l'appendice soit libre et flottant, muni d'un méso lâche. On sait comment est disposé ce méso et la figure 1 nous permet de le décrire en deux lignes. Le méso représente une lame de faucille reliant l'ex- TRAVAUX ORIGINAUX. 229 trémilé libre de l'appendice à l'angle iléo-cœcal ; le bord libre de ce méso — le trancliant de la l'aucille — est parcouru par les deux vaisseaux appendicu- laires, artère et veine, accolés l'un à l'autre. Remarquons que ces vaisseaux forment ensemble comme une cordelette tendue de l'extrémité libre de l'ap- pendice à la terminaison de la mésentérique supérieure, cordelette presque inextensible et imposant au bord libre du méso une longueur quasi invariable. FiQ. 3. Insufflons maintenant ce cœcum : l'appendice se gonfle, entre en érection en quelque sorte, et tire sur son méso qui se tend. L'afllux de l'air conti- nuant dilate, allonge encore l'appendice et agit dans le sens des flèches divergentes a, a', a" (fig. 2). L'appendice fixé à son extrémité libre, tiré en haut par \» tension de la cordelette vasculaire, s'incurve de plus en plus, et soudain, comme pour se dérober à cette traction graduellement croissante, il se tord sur lai-môme; sa pointe exécute le mouvement indiqué par la flèche b et remonte suivant une direction spirale. De ce fait la cordelette est relil- chée; mais un nouvel effort d'insulflalion la fait se tendre à nouveau el exagère le mouvement d'ascension de l'appendice. D'autre part, et simulla- némont, le cieeum lui aussi s'incurve; et cela parce que l'insufllation le dilate inégalement et agit surtout suivant la flèche c (fig. 3) : l'insertion de l'appen- dice, déjà légèrement interne, est de ce fait reportée en dedans et en haut. 230 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Bref, quand l'insufflation a suffisamment distendu tout l'appareil cœco-appen- diculaire, l'appendice tout entier est remonté; il a pris la position ascen- dante, rétrocœcale, indiquée par le pointillé de la figure 3. Si l'insufflation cesse, est-il besoin de l'ajouter, l'appendice redevient fiasque et retombe. Chaque nouvelle expérience reproduit le tableau ci-dessus décrit. Les appendices longs, à méso lâche, demandent une forte insufflation pour devenir ascendants. Les appendices à méso court, déjà pelotonnés au voisi- nage de l'ampoule crecale, remontent dès que la distension commence. Quelle conclusion tirer de cette expérience? C'est que, suivant l'état de distension ou de flaccidité de l'appendice, la position de cet organe est essen- tiellement variable chez un même sujet. Aussi les statistiques cadavériques, pour exactes qu'elles soient, ne nous donnent pas, en ce qui concerne le vivant, d'indications pratiquement utiles. L'appendice est le plus mobile de tous nos organes. On le trouve à l'autopsie dans la position toute fortuite où la mort l'a laissé; cette position eût pu être différente à un autre moment. Reconnaissons toutefois que la brièveté extrême de certains mésos appendi- culaires impose à quelques appendices une position sensiblement invariable ; mais c'est rare. Maintenant, pourquoi l'appendice malade esl-il presque constamment trouvé derrière le cœcum, en position ascendante? Notre expérience nous l'explique de façon très satisfaisante : Au début de l'appendicite, le méléo- risme est constant. Admettons que ce météorisme soit léger, que l'appendice n'en éprouve qu'une simple tendance à remonter. Alors intervient une nou- velle cause plus efficace encore, V inflammation, qui gonfle l'appendice, l'allonge, le double ou le triple de volume. Météorisme et inflammation, chacun pour une part variable, voilà les causes qui font remonter l'appendice (supposé libre d'adhérences antérieures) et l'abcès se former derrière le cœcum. Que ces deux conditions manquent, comme dans ces perforations brusques de l'appendice qu'aucune inflammation ne précède, et le foyer occupera un siège quelconque, fortuitement déterminé par sa position du moment. Les données de la clinique nous semblent concorder en tous points avec les inductions que l'expérience nous suggère. Conclusions. — 1° Les statistiques relatives aux positions de l'appendice siir le cadavre ne sont pas applicables au vivant; 2° L'appendice, organe essentiellement mobile, peut occuper sur un même sujet, suivant les circonstances, toutes les positions possibles ; 3° L'expérience, corroborée par les données de la clinique, démontre que la réplétion gazeuse ou la vacuité de l'appendice sont les principales causes de ces changements de situation. A ces causes s'ajoutent, en cas de maladie, les changements de volume dus à l'inflammation. CONTRIBUTION A LA CLASSIFICATION EMBRYOLOGIQUE DES OEUFS Par le Docteur-Professeur A.-C.-F. ETERNOD POTBH DB LA FACULTÉ UB UÉDEOINE DS OBSÈVB (SCISSe) Communication faite au XIW^ Cowjrès international de médecine, à Paris, le 3 août 1900. La structure intime des œufs a donné lieu, dans ces dernières années, à bien des travaux, qu'il serait oiseux et trop long de rappeler tous ici en détail. L'hypothèse qui veut que les modes de segmentation soient intimement liés à ces qualités de structure a pris corps dans la science depuis les tenta- tives mémorables de E. Hœckel et de Balfour, et de leurs nombreux conti- nuateurs, qui ont essayé de classer les ovules d'après la quantité et surtout d'après la position du deutoplasme. Pour ces savants, chaque mode de divi- sion ovulaire découle directement de ces propriétés. La théorie hœckelienne de la segmentation est avant tout mécanique et, par conséquent, simpliste : l'éminent professeur d'Iéna pense que le proto- plasme ovulaire se fractionne avec plus ou moins de lenteur, suivant que la surcharge vitelline lui oppose une résistance mécanique plus ou moins grande. Il classe les œufs et les distribue dans le règne animal de la façon suivante (nous traduisons textuellement) : Tableau synoptique des principales particularités de la segmentation ovulaire et de la gastrulation des animaux (d'après E. Hoeckel'). a) La plupart des Zoophytes. I. Segmentation PRIMORDIALE. j (Ovula archiblastaj. Arcfiigastrule. Segmentation TOTALE. (Ovula holoblasta). Gastrulf primaire. {Hologastrule.) II. Segmentation inégale. (Ovula amphiblastal. Atnphigas truie. b) Beaucoup de Vers inférieurs. c) Quelques Mollusques inférieurs. (l) La plupart des Ecliinodermes. e) Qutilques Arthropodes inférieurs. ./) Les Acraniens (Amphioxus). a) Beaucoup de Zoophytes. b) La plupart des Vers. c) La plupart des Mollusques. d) Quelques Echinodernies. e) Arthropodes inférieurs (aus.si bien Crustacés que Tracliéates). /) Cyclostoraes, Ganoïdes , Amphi- biens, Placentaires. 1, Ernst HœcKEi., Bioloçische Sludien. Zweites Heft. lena, 1877, p. 65. 232 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. II. Segmentation partielle. (Ovula meroblasta). Gastrule secondaire. (Mérogasti-ule. ) III. Segmentation Dlf^COÏDALE. (Ovula discoblasta). Discogaslrule . lY. Segmentation SUPERFICIELLE. (Ovula discoblasta). Périgastrule. '■ a) La plupart des Céphalopodes, e) Plusieurs Arthropodes (aussi bien Crustacés que Trachéates) . /) Sélaciens, Téléostéens, Reptiles, Oiseaux, Monotrèmes et Di- delpheg {?). b) Quelques Vers supérieurs (?). e) La plupart des Arthropodes (aussi bien Crustacés que Trachéates). Selon E. Hœckel, les deux premiers modes de segmentation se retrouve- ■ jaient dans toute la série, tandis que les deux derniers modes ne seraient représentés que chez certains organismes supérieurs. Il y a là certainement une intention évidente de faire sentir une gradation ascendante. Seulement, combien imparfaite, attendu que nous voyons figurer dans la même division des Zoophytes à côté des Acraniens, des Poissons et des Placentaires ! Une semblable promiscuité a lieu de nous paraître bien curieuse et bien peu explicable. Elle serait même inexcusable, si nous ne savions que Hœckel, le premier, a fait une tentative géniale, en essayant de semblables généralisa- tions, pour ainsi dire inconnues avant lui. Des idées tout à fait analogues ont assurément guidé Francis M. Balfour dans la classification qu'il a proposée et que nous répétons textuellement : Classification des œufs (d'après Balfour *) ŒUFS. segmentation. Alécithes | régulière. Télolécithes \V^fl- h) partielle. o) régulière (avec les segments unis en une masse vitelline centrale). b) inégale. c) superficielle. Balfour ne s'est d'ailleurs pas préoccupé outre mesure des rapports que doit avoir sa classification avec celle de la série animale. Dans son commen- taire, l'auteur .s'empresse d'ajouter à d'autres considérations que « la simili- tude ou la dissemblance dans la segmentation n'est pas un indice sûr des aflinités ï) ; affirmation qui est pour le moins douteuse. Plus récemment, M. Boule a admis l'existence de deux séries parallèles d'ovules « dont l'une, dit-il, va des œufs alécithes aux œufs télolécithes, et Centrolécithes . 1. Francis M. Balfour, Traité d'embryologie et d'organogénie comparées : Trad. franr. par H.-A. Robin. Paris, 1883, vol. 1, p. 109. TRAVAUX ORIGINAUX. dont l'autre s'étend de la segmentation totale et égale à la segmentation par- tielle dos œufs munis d'une cicatricule ». Voici d'ailleurs le détail de sa classification ' : Classification des modes de segmentation (d'après L. Roule). Segmentation [ Égale {Œufs alécilhes) | Morules et TOTALE. 1. , , ,^ ,( Sans fusion centrale (Œm/ï i Tardive, f Plandles ALÉ- ,^ , .. . Inégale (Œufs) ..... , ' « a \ {Œîifs holo- I ,-,i,\{ panlectthes vrais) . . . \ Précoce. ; crraïQUES. blasliques .) \ '( A fusion centrale (Œu/j cc»3i ESSAI DE CLÂSSIFICATIOI^ A. — HYPOTHÉTIQUES (Alécithiques). /. Holoblasliques : II. Pseudo-holoblastiques Œufs TVPES d'ceufs. OtuU. . ÀNALÉCITHES. Anablasta. Oligolécithes. Oligoblasta. Paslécithes. Pnnablasta. Plasma plastique.} ^^^^l^^^^ Parties DE l'ceuf AVANT LA SEGMENTATION. I Noyau Plasma nutritif . ( Absent. I Central. I Axe et pôles de ^^^ apparents. \ segmentation . ) "^ Exemples authentiques. . Protomyxa Présent. Abondant. Présent. Mais très peli abondant et diffus. Jamais rigoureusement cen- tral. Peu apparents. Toxopncustes Présent. ± abondant I. Protozoaires. II. Mésozoaires. Ontogénétiques Relations VPhylogénétiques, Agastruléens (œuf confondu avec individu). ]ES ŒUFS DANS LA SÉRIE. '2s:> B. — RÉELS (Paralécithiques) ///. Deuloblasliques : a) .Méroblastiques. ClO.NTROLKCITHES. Ceiitroblasta. TÉLOLÉCJTHliS. Tt'loblasta. b) Déméroblaslisés, MÉTALÉCITHKS. .Méroblasta. Périphérique surtout. Présent. Périnucléaire, rt abondant. ± ceutral. rt apparents. Pœneus Présent. Périnucléaire surtout. Présent. Très excentrique et très abon- dant. Heporté à Pextrême pôle plas- tique. Très apparents. Poissons osseux, Sauropsidiens, Mammifères inférieurs : Présent. Abondant. Traces restantes. Très réduit. Revenu an centre. Redevenus peu apparents. Mammifères supérieurs. Homme : III. Métazoaires. icule ouibiticak B. Avec vésicule ombilicale contenant du vitellus proprement dit. tation ufénne. ne contenant pas de vitellus proprement dit. A gestation utérine. Ciastruléens (œuf distinct d'Individu) 236 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. à des règles parfaitement fixes qui ont leur valeur, et que, une fois celles-ci élucidées, on peut ranger les types d'oeufs en séries parfaitement régulières, allant du simple au composé, en dépit des fluctuations que peuvent subir leurs surcharges nutritives. A notre avis et dans l'état actuel de nos connaissances, pour faire vraiment une bonne classification morphologique et fonctionnelle des ovules, il y a lieu, en tout cas, de tenir compte des données suivantes : 1° De la position du noyau ; 2° De la direction de l'axe et de l'orientation des pôles plastique et nutritif; 3° De la quantité relative du deutoplasme ; 4° De l'orientation de celui-ci par rapport au noyau et à l'axe ovulaires ; 5° Du mode de segmentation et, notamment, du lieu exact de passage du plan équatorial de segmentation ; 6° Du genre de gastrulation ; 7° Des phénomènes d'évolution post-gastrulaires. C'est en partant de toutes -ces données réunies que, depuis un certain nombre d'années, nous avons réussi à établir un tableau synoptique, que nous donnons à nos élèves dans notre cours et que nous avons illustré de quelques diagrammes sommaires. (Voir pages 234 et 235.) La lecture attentive de ce tableau nous fera voir que l'œuf rigoureusement holoblastique, en tant qu'oeuf, ne peut pas exister et n'a pas pu exister anciennement. La division absolument égale (holoblastique absolue) ne peut conduire qu'à une subdivision cellulaire engendrant des éléments toujours égaux et parfaitement semblables à eux-mêmes, qui n'auront, par conséquent, rien d'autre à faire qu'à se nourrir et à grandir pour être en tout équivalents à la cellule productrice. Or, c'est précisément là le propre des organismes protobiotes (protophytes, protozoaires), toujours monocellulaires. Pour engendrer des métazoaires, c'est-à-dire des organismes vraiment pluricellulaires, il faut une certaine dose de polarisation et de différentiation cellulaires ; et c'est cette raison qui nous fait admettre comme type le plus simple, comme type en quelque sorte primordial d'ovules proprement dits, un groupe d'œufs pseudo-holoblastiques ou oligolécilhes. Hœckel et, à sa suite, la plupart des embryologistes modernes, ont, selon nous, commis la faute d'assimiler ce genre d'ovules à des éléments franchement holoblasti- ques, soit dépourvus de tout vitellus nutritif. De fait, il n'en est rien : ils sont aussi, quoique souvent très faiblement, toujours deutoplasmiques, et leurs parties constituantes sont polarisées. Sans cela, ils ne donneraient pas, par segmentation, des éléments distincts plastiques (blastomères ectodermi- ques primordiaux) et vitellins (blastomères enlodermiques primordiaux), dont les descendants viennent ultérieurement engendrer respectivement dans la gastrule les feuillets externe et interne primordiaux. Pour faciliter et rendre en quelque sorte indépendants les premiers stades TRAVAUX ORIGINAUX. 237 du développement, raccentuation du méroblastisme est dévenue très rapide- ment une nécessité, mais avant tout d'ordre nutritif ; car, concurremment avec elle, des polarisations plus nettes sont intervenues, soit au début, soit pendant toute la durée de la segmentation, et ont déterminé des spécialisa- tions cellulaires plus précises, qui ont eu, à leur tour, pour conséquence d'afïîrmer des groupes cellulaires à fonctions physiologiques distinctes'. Plus un jeune organisme en voie de développement aura de réserves nutri- tives (méroblasliques, deutoplasmiques), et mieux les premiers débuts de son évolution seront assurés. Il est certain que les réserves vitellimes confè- rent une vraie indépendance vis-à-vis des milieux ambiants, une sorte d'af- franchissement dans le combat pour la vie, aux organismes qui en sont por- teurs. Sans elles, ils seraient condamnés à pourvoir, au jour le jour et au fur à mesure, à leur nourriture en même temps qu'à leur développement, ce qui est assurément une grande cause d'infériorité. C'est certainement par ces mécanismes (surcharge vitelline, d'une part, polarisations protoplasmi- ques, d'autre part) qu'ont pris naissance, successivement et dans une grada- tion ascendante, les œufs panlécilhes, centrolécithes et enfin télolécithes. Mais, à notre avis, ce n'est pas là le dernier terme de la série. D'autres circonstances nutritives sont intervenues. Des polarisations spécifiantes toujours plus exactes et plus variées se sont produites, c'est sûr ; mais, en même temps, par contre, les réserves vitel- lines ont été soumises à des fluctuations, non seulement ascendantes, mais très fréquemment aussi descendantes, et cela dans tous les cas où la nutri- tion ovulaire a été facilitée par d'autres moyens que le méroblastisme pro- prement dit. Parmi ces moyens, il convient de citer en toute première ligne : i" Les adjonctions périovulaires, telles que le manteau gélatineux protec- teur de l'amphioxus et des batraciens, que les larves doivent consommer et détruire avant d'être tout à fait libérées ; telles, également, que l'albumen des sauropsidiens, qui est employé finalement à pourvoir à l'accroissement du jeune individu, jusqu'au moment où ce dernier est devenu habile à cher- cher sa vie d'une manière indépendante (œufs ectolécithes de Henneguy) ; 2" La nutrition intra-utérine, très parfaite à tous égards, que procure une gestation plus ou moins complète ; 3° Les soins maternels et paternels'', si touchants parfois, dont beaucoup d'organismes entourent leur progéniture, en la défendant contre leurs enne- mis naturels, en lui préparant des pAlées spéciales, ou autrement ; 1 . Nous avons développé ailleurs, d'une façon circonstanciée, notre théorie de la polari- sation, ou du cantonnement polaire spécifiant. Voir à ce sujet noire travail intitulé : l^s Sources de la vie. Genève 1898, p. 32 et suivantes. 238 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 4° \j' allaitement, acte pour le moins aussi décisif pour les inammirères que la gestation utérine. Certainement que, sans ces circonstances nutritives adjuvantes très impor- tantes, jamais le méroblastisme, à lui seul, n'eût été capable d'armer effica- cement pour le combat vital les organismes supérieurs en voie de développe- ment.; et, sans elles, nous doutons fort qu'eussent pu prendre naissance les groupes d'êtres qui couronnent la série animale, tels que les Mollusques, les (Irustacés, les Tuniciers supérieurs, les Ichthyopsidés, les Sauropsidés, les Batraciens, les Mammifères et, enfin, l'Homme lui-même. De la sorte seulement, les organismes de la série supérieure ont pu s'é- tager les uns au-dessus des autres, en formes toujours plus parfaites, plus différentiées, plus élevées. Ce n'est pas seulement au méroblastisme ovulaire, mais bien plutôt aux différentiations physiologiques, rendues possibles par une nutrition plus parfaite, qu'ils le doivent. Bien mieux encore ! Le méroblastisme a cessé d'être indispensable et a dû forcément passer au second plan le jour où de nouvelles sources plus com- plètes de nutrition ont fait leur apparition. Nous voilà donc conduits à admettre des séries organiques supérieures, découlant d'autres moyens de nutrition (nutrition adjuvante) que le deutb- blastisme et qui ont comme point de départ un groupe (Tœufs déméroblas- tisés, progressifs pour les polarisations, mais régressifs pour ce qui concerne le méroblastisme, et dont, néanmoins, la segmentation et les formes évo- lutives qui en dérivent sont frappamment les mêmes que celles de leurs ancêtres : les œufs franchement deutoplasmiques. En ne tenant compte, dans leurs classifications, que des premiers stades de division, Hœckel et consorts ont commis l'erreur capitale d'asseoir de sem- blables ovules à côté des œufs que nous avons appelés pseudo-holoblastiques; et, de plus, par surcroît de malheur, ces naturalistes les ont souvent con- fondus avec les ovules franchement holoblastiques, dont l'existence, en tant que vrais œufs, avons-nous dit, doit être révoquée en doute. Si, maintenant, bien pénétrés des principes que nous venons d'étabHr, nous abordons la question de la classification des œufs, nous voyons qu'il devient très facile de les aligner en séries qui correspondent à celles des ani- maux eux-mêmes. Nous aurons, pour faire suite aux protozoaires (œufs holo- blastiques vrais de notre tableau), d'abord des œufs pseudo-holoblasliques (oligolécithes), n'ayant qu'une quantité insignifiante de vitellus nutritif; puis viendront ensuite, dans une série à méroblastisme ascendant, les œufs fran- chement detitoblastiques , passant successivement pas les types panlécithe, centrolécithe et télolécilhe ; enfin, il y aura la série des œufs déméroblastisés (métalécithes) , qui s'affirmeront toujours plus nettement, à mesure que prendront naissance les moyens adjuvants de nutrition embryonnaire plus adéquats. TRAVAUX ORIGINAUX. 230 Par contre, ces mêmes séries, qui fluctuent au point de vue du deutoplas- niisme, se trouveront être régulièrement progressives en ce qui concerne les polarisations et les dill'érenliations toujours plus parfaites ; et c'est précisé- ment l'observation de ceci qui donne à notre classification un cachet spécial. Nous aurons ainsi les gradations organiques ascensionnelles suivantes : i* Eléments holoblastiques (individus confondus avec œufs), ne pouvant produire que des protozoaires, toujours semblables à eux-mêmes; 2* Œufs oligolécilhes à noyau très voisin du centre, mais pas rigoureuse- ment central cependant, et à vitellus nutritif diffus et intimement mélangé avec le vitellus plastique ; 3° Œufs panlécifhes, à noyau à peu près central et à vitellus plus ou moins abondant et distribué régulièrement dans toutes les régions du proloplasma ; 4° Œufs centroléciihes, à noyau assez central et entouré d'une zone deuto- plasmique distincte ; 5° Œufs télolécithes, avec noyau très excentrique et, dans les cas extrêmes, reporté au pôle plastique, avec protoplasme et deutoplasme bien distincts,^ cantonnés chacun respectivement à un des pôles de l'ovule ; donc, avec raé- roblaslisme poussé à l'extrême ; 6° Œufs métalécithes, dans lesquels, le vitellus nutritif ayant presque com- plètement disparu, la polarisation deutoplasmique est redevenue peu appa- rente, en même temps que le noyau tendait à regagner le centre de l'ovule. Ceci posé, nous verrons que ces divers œufs se groupent très naturelle- ment et sans difficulté suivant les grandes divisions du règne animal, prenant leurs points de départ dans des formes gastrulaires de plus en plus modifiées, de plus en plus déviées et de plus en plus dissymétriques : I. Protozo.\iues Sans gaàtrales. (Œufs analécithes.) II. Mesozoaires { «,. X , : (Otufs oligolécitties.) \i Oligogastrules. S ' A. Sans vésicule ombi- | Pangastrules. (Œufs panlécitbes.) licale ( Centrogastrules. (Œufs centroléciihes.) |B. Avec vésicule ombi- l Télogastrules. (Œufs télolécithes.) licale I Métagastrules. (Œufs métalécithes.) Quand on étudie les premiers stades de segmentation des ovules oligoléci- lhes et métalécithes, ils ont apparemment une grande ressemblance. Mais ce n'est, en effet, qu'une apparence, car, à la segmentation, leur sort ultérieur et tout différent : les premiers aboutissent à une gaslrule en cloche régulière et d'un type plus ou moins palingénétique ; les seconds donnent lieu à une planule indirecte, à ce (pie nous appelons une métagastrule. Les derniers — abstraction faite de la réserve vitelline qui a disparu — ont gardé tous les caractères des œufs télolécithes, mais avec cette différence fondamentale que leur sac vitellin ne renferme que du liquide au lieu de vitellus nutritif et que lit. MÉTAZO.MRES. 24-0 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. le plancher du canal notochordal • (archentéron) disparaît très vile et à peu près complètement, les mérocytes du lécithophore ayant perdu, précisément par la disparition du vitellus, leur point d'appui et leur aliment naturels. En comparant notre classification avec celles de Hœckel, de Balfour el de Roule, on s'apercevra qu'il est possible d'établir, tant bien que mal, un parallélisme de la plupart des types segmentaires, sauf toutefois pour les œufs analécithes et métalécithes, tels qu'il faut les comprendre d'après nos déductions : Comparaison des classifications des œufs : E. HOECKEL : BALFOUR : UODLE : ETER.\OD : SEGMEN- SMHEHTÀTION. 8I6MINTATI0N. TATION. — — Analécithes. . . Totale. Égale. Ova holoblaêta. . Totale. Ë^ale. AUeitheê .... Régnllère. Aléeithe» OLiaOIiiOITBBS. . Totale. Ova amphiblatta. Totale. Inégale. ( Régulière. Inégale. PanUcithe» vraie . [presque \ égale. Panlkcithbs . . . / Ova ptriblatta. . Partielle. Égale. CentroUcithes . X Superficielle. Centroléeithet . . . Centrolécithes des insectes Partielle. Ckntrolbcithks . + égale. Ova amphiblatta. Partielle. Inégale. Télolécithes . . . Inégale. PartieUe. ) fTéloUeithe* . . . Partielle. TéLOLÉCITBES . . Très inégale. Redevenue totale. MéTALKCITHES . .< ! Restée très > inégale. i M. le professeur Félix Henneguy * a donné une classification très remar- quable à tous égards des œufs, faite surtout au point de vue cytologique et 1. Voyez à ce sujet nos travaux intitulés : « 11 y a un canal nolochordal dans Tembryon humain. » Anut. Anzeiger, 1899, vol. XVI, p. 131 à 143; et « Homologie du canal noto- ' chordal de rHonime et de Tarchentéron ». Communication orale faite à la Société helvét. des sciences naturelles. 2 août 1899. {Arch. des sciences phys. et nal. Bibliothèque uni- verselle, nov. 1899, vol. VIII, p. 504 à 506.) Ce dernier mémoire renferme un tableau synoptique des divers types d'oeufs très semblable, quoique moins détaillé, à celui que nous donnons dans le présent travail. 2. F. Hennecuv, Leçons sur la cellule, morphologie el reproduction, 1896, p. 121 Yoy. également : Essai sur la classiflcation des œufs des animaux au point de vue embryo- génique. {Bull, de la Soc. phil., 1892.) TRAVAUX ORIGINAUX. 241 erabryogénique, et que nous ne voulons pas manquer de signaler ici. L'émi- neiil savant distingue six espèces d'ovules : a) Alécilhes, sans vitellus nutritif; b) Homolécithes , avec très peu de matériaux nutritifs, mélangés au proto- plasma ; c) Bradylécithes, avec deutoplasme intimement mélangé au protoplasme et ne s'en séparant que par segmentation ; d) Myxolécithes, à protoplasme et deutoplasme abondant et réparti inéga- lement ; e) Amictoléciihes, h protoplasme et deutoplasme nettement distincts ; f) Edolécithes, avec vitellus nutritif surajouté extérieurement à l'œuf. Cette classification n'est pas sans avoir certaines analogies avec la nôtre, quoiqu'elle ne lui soit pas entièrement superposable. Notre façon de com- prendre les ovules analécithes et métalécithes dillere notablement de celle concernant les œufs alécithes et ectolécithes de M. Henneguy. Résumons : Somme toute, dam notre idée, il n'y a pas d'œufs franchement dépourvus de tout vitellus nutritif; tous les vrais œufs sont donc, du plus au moins, méroblastiques. Tous sont plus ou moins polarisés ; tous sont naturellement plus ou moins différentiés, puisqu'ils portent en eux des caractères spécifiques. Bien d'autres arguments pourraient être invoqués en faveur de notre con- ception. Nous pensons, cependant, que ce que nous en avons dit peut suffire et nous ne doutons pas que, en suivant toujours plus méthodiquement celte façon d'envisager les problèmes de la segmentation, l'on n'en relire un jour un grand bénéfice, surtout en ce qui concerne la mise au clair des vraies relations phylogénétiques des êtres animés. Notre tentative de classification n'est évidemment qu'un chaînon. Souhai- tons que rapidement elle soit remplacée par une meilleure, serrant encore de plus près les faits et réalisant, par conséquent, un progrès scientifique réjouissant. MODIFICATIONS DE LA MUQUEUSE GASTRIQUE AU VOISINAGE DU NOUVEAU PYLORE DANS LA GÂSTUO-ENTÉRO-ANASTOMOSE EXPÉRIMENTALE Par M. A. OADE rRKPABA.'rEUR ADJOINT D'hTSTOLiOOIE A LA FAODI.TIS DK MÉDeCIHK DK I.TO» IKTKRHE DBS HÔPITAUX (Travail du laboratoire d'histologie de la Faculté de médecine de Lyon.) Au cours des recherches d'histologie normale et expérimentale, que nous poursuivons depuis plusieurs mois sur la structure de la muqueuse 'gastrique chez les mammifères, nous avons été amené à étudier les modifications que la création d'une, anastomose gastro-intestinale imprime à la muqueuse de la région du grand cul-de-sac. Cette étude nous a paru intéressante à plusieurs titres. A priori on pouvait et devait prévoir que le fait de créer un orifice de communication gaslro-intestinale et en quelque sorte un nouveau pylore dans une région glandulaire, si hautement différenciée en vue de la fonction sécré- toire digestive, devait apporter à la structure de celte région des modifications profondes; l'organe devait s'adapter au nouveau mode de fonctionnement qui lui était imposé, et à la longue la muqueuse précédant l'orifice néo-pylorique devait revêtir le type de la muqueuse pylorique elle-même. Nous apportions ainsi une importante confirmation à la loi générale de l'adaptation de l'organe à la fonction ; cette loi, on le sait, domine la différenciation de la muqueuse gastrique en plusieurs régions glandulaires distinctes, de même que le mode d'alimentation domine la différenciation du type glandulaire dans la série animale, suivant le principe général sur lequel notre maître, M. le professeur Renaut, a particulièrement insisté dans son Traité d'histologie. Mais ces modifications imprimées aux glandes gastriques de la région du fond devaient avoir un autre intérêt. C'était, en les ramenant probablement à un type différent et en tout cas en créant au sein de leurs éléments cellulaires des changements notables, d'apporter peut-être quelques nouveaux arguments pour la solution d'une question toujours controversée, la question des rap- ports génétiques qui existent entre les divers types cellulaires des glandes TRAVAUX ORIGINAUX. 21-3 gastriques de la région du fond, et entre les éléments de ces glandes et ceux des autres régions ghindulaires de l'estomac. On sait que ce sujet a soulevé des discussions nombreuses et suscité d'importants travaux. Qu'il nous suffise de rappeler par exemple (jue beaucoup d'auteurs (Heidenhain,Ellenberger, Stôhr, Cattaneo, Sachs, Montané, etc.) ont admis la nature spécifique des deux grandes espèces de cellules des glandes du fond, alors que d'autres en ont fait une seule et .«nême espèce, les cellules bordantes provenant des principales (Toldt, Pillikt..., etc.), ou au contraire celles-cî dérivant des précédentes (Glinsky, Trinkler, Bikfalvi..., etc.), ou enfin ces deux cellu- les constituant seulement deux attitudes fonctionnelles d'un même élément. C'est ainsi encore que quehjues histologistes (Ebstein en première ligne) ont rapproché les cellules principales et les cellules des glandes pyloriques, tandis que la majorité des auteurs repoussent cette assimilation (Langley et Sewall, Sertoli et Negrini, Heidenhain, Toldt, Nussbaum, Stôhr..., etc.). L'étude de la muqueuse de l'orifice de communication gastro-enlérique pouvait donc être fertile en résultats intéressants. Aussi avons-nous été étonné de ne trouver aucun travail sur cette question spéciale. Quelques au- teurs (SiEGEL, Soupaiilt, Bourbon) Ont porté leurs recherches sur la struc- ture des orifices de gastro-entéro-anaslomose, mais seulement au point de vue de l'état de la tunique musculaire et de l'existence ou de la non-existence d'un néo-sphincter. Nulle part nous n'avons rencontré une étude des épithé- liums gastriques et de la muqueuse en général au voisinage de la bouche de nouvelle formation. Celte pénurie de travaux peut s'expliquer par ce fait qu'il est impossible d'utiliser pour des recherches histologiques fines, portant sur des épithéliums et sur les épithéliums du tube gastro-entérique en particulier, les pièces né- cropsiques humaines, dans les conditions actuelles d'autopsie. 11 faut donc s'adresser à l'animal et c'est ce que nous avons fait. Expérimentation. — Nous avons choisi, comme sujets d'expérimenta- tion, le chien et le chat, parce que leur estomac présente une structure assez analogue à celle de l'homme et aussi parce que le calibre de leur tractus gastro-intestinal est suffisant pour permettre sans trop de difficulté les mani- pulations opératoires nécessaires. Ces animaux supportent bien les interven- tions portant sur le tube digestif et sur l'estomac en particulier, ainsi que l'ont montré de nombreux travaux expérimentaux institués dans un but phy- siologique ou chirurgical : gastro-entérostomies, isolement d'une portion de l'estomac (Heidenhain, Khigine, Kresteff), extirpation totale ou presque totale de l'organe (Czerny, Carvallo et Pachon, Monari), exclusion gastri- que complète (Frémont, Frouin). Nous avons pratiqué chez un chien une simple anastomose entre la région 244 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dii grand cul-de-sac de l'estomac et une des premières anses du jéjunum. Chez un chat nous avons fait la même opération, précédée d'une section totale de l'estomac par sa partie moyenne, pour exclure de la circulation alimen- taire la moitié pylorique de l'organe et obliger ainsi tous les aliments à passer par le nouvel orifice. Ce dernier animal fut sacrifié en pleine digestion, alors que chez le premier l'estomac était vide. Nous gardions ainsi la faculté de faire, dans nos recherches microscopiques ultérieures, la part des modifica- tions simplement fonctionnelles. Voici d'ailleurs l'observation de nos deux animaux : Chikn adulte, bien portant. Est opéré le SI juillet 1899. Nous pratiquons, sous anesthésie au chloroforme et après un nettoyage soigneux de la paroi, une laparo- tomie médiane sus-ombilicale. L'estomac est vide (l'animal était à jeun depuis la veille). Une boutonnière assez large est pratiquée sur la grande courbure, loin du pylore et réunie à une boutonnière semblable, faite sur une des premières anses du jéjunum, par un double surjet muco-muqueui et sèro-séreux au fil de soie. Les suites opératoires sont simples. L'alimentation d'abord peu abondante et pure- ment liquide est reprise progressivement. L'animal, qui avait un peu maigri, recouvre son embonpoint primitif. Le 9 février 1900 nous nous décidons à le tuer : depuis deux jours il paraissait triste et son appétit avait diminué. L'autopsie est pratiquée immédiatement : l'estomac contient seulement un peu de mucus et de la bile. L'anastomose gastro-jéjunale située sur la grande courbure, en pleine région du grand cul-de-sac, tient très solidement et parait fonctionner. Chat gris et blanc, bien portant (poids : 2''s,739). Est opéré le 7 octobre 1899, avec les mêmes précautions que le chien précédent et sous anesthésie chlorofor- mique. Nous sectionnons l'estomac perpendiculairement à son grand axe vers sa partie moyenne, et sur chaque lambeau nous faisons un double surjet occlusif, muco-muqueux et séro-séreux. Nous anastomosons ensuite la face antérieure de la poche cardiaque avec une des premières anses jéjunales. A la suite de cette intervention, nous ne notons aucun incident. L'alimentation solide n'est reprise que dix jours après et est très bien supportée. Le 30 avril 1900, l'animal est sacrifié, en pleine santé (pesant 2''«,925) et cinq heures environ après un copieux repas de viande. L'abdomen est immédiatement ouvert, et, après avoir déchiré quelques adhérences épiploïques, nous enlevons en bloc la masse constituée par la portion non isolée de l'estomac, sa portion isolée, le duodénum et une anse jéjunale. La portion cardiaque de la chambre gastrique est pleine de viande en voie de digestion. Elle communique aisément avec le duodéno-jéjunum par un orifice assez large ; tout autour de cet orifice et dans une étendue de quelques centimètres, la muqueuse stomacale tranche par son aspect plus lisse et sa moindre coloration sur la muqueuse voisine, rappe- lant ainsi l'aspect du pylore normal. Technique. — Chez nos deux animaux nous avons recueilli, de suite après la mort, divers fragments de volume et de siège différents, comprenant TRAVAUX ORIGINAUX. 245 toute l'épaisseur de la paroi ou seulement celle de la muqueuse, soit au ni- veau mOme de la bouche gastro-intestinale soit dans une zone annulaire voi- sine de celle-ci. Nous avons employé à peu près exclusivement comme li- quide fixateur le formol-picro-acé tique suivant la formule de Bouin, ce mode de fixation nous ayant déjà donné pour les épithéliums gastriques d'excellents résultais. Les pièces, après un séjour variant suivant leur volume, entre 6 heures et !24 heures, étaient plongées pendant 24 heures dans de l'alcool à 60°, puis à 80° et enfin à 93°. Quelques fragments ont été fixés aussi par le mélange de Lenhossék (sublimé, acide acétique, alcool). Nous avons pratiqué, après inclusion à la paralTine, des coupes fines et perpendiculaires à la surface de la mu(}ueuse, à l'aide du microtome de Minot. Nous avons eu recours à un certain nombre de colorations difl'érenles, hématéine-éosine, hématéine-safranine, carmin aluné, hématéine et fuchsine acide, brun de Bismarck, mucicarmin de P. Mayer, thionine phéniquée, bleu de toluidine..., etc. Nous ne voulons pas insister ici sur les particularités du mode d'emploi et les résultats divers obtenus à l'aide de ces différents réac- tifs ; il y a là à ce sujet quelques points intéressants sur lesquels nous pour- rons revenir au cours de ce travail. Étude histologique. — L'étude histologique soigneuse nous a pennis de relever dans la structure de la muqueuse du néo-pylore de nos deux animaux des modifications profondes. Ces modifications, bien que plus marquées chez celui dont l'anastomose constituait la seule voie d'évacuation gastrique, sont à peu près semblables et de même sens. Nous les réunirons donc dans une même description. Nous étudierons d'abord la structure de la muqueuse gastrique au niveau même de l'orifice gastro-intestinal, c'est-à-dire dans la zone où le remanie- ment imposé par le nouveau mode de fonctionnement a atteint son plus haut degré de développement. Nous suivrons ensuite sur une région un peu plus éloignée du nouveau pylore les modifications progressives qui marquent les étapes de ce remaniement. A) — DESCRIPTION D'ENSEMBLE DU NÉO-PYLORE Sur une coupe passant exactement au niveau de l'anastomose gastro-intes- tinale et dirigée perpendiculairement à la surface, on peut voir aisément avec un faible grossissement l'union des deux muqueuses intestinale et gastrique. Sur le versant intestinal apparaissent des villosités d'aspect normal, recou- vertes de nombreuses cellules calici formes et entre lesquelles s'enfoncent des tubes de Lieberkûhn particulièrement fiches eux aussi en éléments cali- ci formes. BIHLIOaB. AKAT., T. VIII, PA8C. 4. t6 446 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Au niveau Jîiême de l'anastomose il y a nolamment plusieurs tubes très profonds et presque entièrement revêtus de ces cellules caliciformes. La muqueuse gastrique, qui seule nous intéresse ici, est très irrégulière, creusée de cryptes profonds, entre lesquels s'élèvent des plis villeux rectili- gnes ou eflîlés ou diversement renflés. Les infundibula présentent plus ou moins profondément des élargissements parfois très considérables, qui peu- vent revêtir l'apparence de kystes plus ou moins volumineux. Ils se conti- nuent avec des tubes glandulaires tortueux, dont la surface de section est en général arrondie et dont la lumière est très nette. Ces tubes ont un calibre très irrégulier. Chez le chat ils ne sont pas immédiatement adjacents an plan de réunion gastro-entérique ; il y a là comme un amincissement de la mu- queuse qui semble s'être raccordée obliquement et seulement par ses plans superficiels avec la muqueuse intestinale. Dans le tissu connectif qui constitue la charpente des plis villeux de même qu'entre les infundibula, entre les tubes glandulaires et au-dessous de ceux- ci, il existe une abondante infiltration leucocytique. La couche connective .sous-glandulaire est séparée, on le sait, à l'état nor- mal de la muscularis mucosx par une couche décrite en 1875 par Zeissl chez le chat et désignée sous le nom de stratum compactum. Celte couche, nous la retrouvons très nettement sur nos préparations, du moins sur celles de la bouche gastro-intestinale du chat et nous la voyons s'arrêter nettement un peu avant la jonction intestinale. Nous n'avons pu au contraire la noter sur les préparations du néo-pylore du chien, bien que Kultschitzky ait pré- tendu l'avoir trouvée chez cet animal. Au-dessous de la muscularis mucosx qui n'offre pas de modifications ap- préciables, la sous-muqueuse apparaît traversée de vaisseaux plus ou moins volumineux. Certains d'entre eux nous offrent (chez le chat) une particularité intéressante, sur laquelle nous reviendrons. B) — ÉTUDE DES DIVERS ÉLÉMENTS DE CETTE MUQUEUSE. Entonnoirs glandulaires. — Les entonnoirs glandulaires sont de grandes dimensions, encore plus profonds que ceux de la région pylorique normale. Ils sont larges et sinueux, parfois coupés en travers et alors arrondis ou ova- laires. Ils sont recouverts de l'épithélium caliciforme normal du revêtement général de la muqueuse gastrique, avec ses cellules allongées présentant un gros noyau bien coloré et ovalaire, occupant .sa moitié inférieure, et un cyto- plasme divisible en deux régions: périphérique, claire, et basale, plus chroma- tique. Dans ces infundibula et surtout dans leur fond nous remarquons un assez grand nombre de noyaux en voie de divi.sion indirecte, tandis que dans l'épi- thélium de surface les mitoses sont absentes. C'est là d'ailleurs un fait nor* TRAVAUX ORIGINAUX. 247 'tt a._J / Fio. I. — Kstomac do chiun. Coupe comprenant toute l'opaisseur do la muqueuse de la ri-gion du Coud au voisinage immédiat de l'orifice gastro- intestinal. Fixation par le mélange de Konin. Coloration par l'hémalun et l'éosine en solution alcoolique. (Ocol. I. Obj. 00 Verick.) a, infandibulum ; b, glandu coiuplôtoment ronianiôe ; c, clargisserai-nt infnndibulaire pseudokyxtique ; d, glandes moins complètement remaniées ; e, amas de leucocytes. Fio. III. — Estomac de chat : coupe au voisinage d«' la bouche gaxtro-iutostinalc. C'ul-dc-sac glan- dulaire de la région du fond en voie de remanie- mout. Fixation par le mélange de Bouin. Colo- ration par l'hémalun et l'éosine. (Ocul. 3. ObJ. à immersion homogène 1/12 Lcitz, tube tiré à 160 millimètres.) a, cellule bordante faiblement granuleuse ; h, ci-llulo principale profondément modifiée ; e, cellule principale pins chromatique, à résean trabccnlaire plus épais ; d, ccUnle principale peu modiflée ; ', ergastopla-smo. Fio. II. — Estomac de chien : portion de la conpe précédente an niveau des glandes les plus modifiées. Fixation par le mélange de Bouin. Coloration par l'hématéinu alunéo et l'éosine. (Ocul. 3. Obj. 7 Naehet.) a, lumière glandulaire très élargie ; — h, tissu conjouctif interglandu- laire ; c, leucocytes migrateurs. Fto. III. 248 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. innl dans la muqueuse gastrique et sur lequel ont insisté de nombreux auteurs et en particulier G. Bizzozero dans une série de publications. Ces entonnoirs t^landuiaires subissent parfois des élargissements considé- rables et qui, coupés en travers, peuvent revêtir un aspect plus ou moins kystique. Ces pseudo-kystes ont un diamètre variable mais en général une forme arrondie. On les voit de préférence dans la partie la-plus profonde des infundibula et seulement au voisinage du néo-pylore. Ils sont revêtus d'une rangée de cellules épithéliales cubiques, basses, à protoplasma clair. Ces cel- lules possèdent un gros noyau bien colorable, ordinairement arrondi. On peut y noter des figures de division indirecte. Parfois ces cellules sont plus apla- ties, ont un noyau allongé et couché. Une formation de larges renflemenls pseudo-kystiques analogue à celle que nous venons de décrire a été observée par Griffini et Vassale : ces auteurs, étudiant le processus de régénération de la muqueuse gastrique, ont vu, particulièrement dans les bords de la perte de substance qu'ils avaient effectuée, des dilatations qu'ils ont considérées comme des kystes par rétention formés aux dépens de glandes à conduit e^wréteur oblitéré. Glandes. — Les glandes sont très modifiées. Elles sont devenues sinueu- ses, à trajet irrégulier, à lumière large, parfois irrégulière aussi mais assez souvent arrondie. * Leur paroi est revêtue d'une rangée de cellules toutes semblables entre elles et dont la structure est la suivante : Ce sont des éléments cylindriques ou cubiques. Leur noyau est fortement refoulé dans la portion basale de la cellule, aplati, le plus souvent excavé en cupule. Ce noyau est peu chromatique, sa membrane nucléaire est mince, il contient seulement quelcjues rares et fines granulations chromatiques. Nous n'avons pas rencontré là de figures de division mitotique. Le cytoplasme de ces éléments a une structure nettement alvéolaire ; il est constitué par des travées très fines formant des mailles larges. On n'y trouve point de granulations. Il est de même impossible de déceler la moindre trace d'une différenciation ergastoplasmique, malgré l'emploi des réactifs colorants tels que hématéine, safranine, brun de Bismarck, bleu de toluidine, etc., qui la mettent si nettement en évidence. Ces cellules que nous venons de décrire sont en somme très analogues, morphologiquement du moins, aux cellules des glandes pyloriques telles qu'on les observe chez le chat ou le chien. Possèdent-elles aussi les mêmes réac- tions colorantes ? Dans ce but nous avons essayé comparativement et dans les mêmes condi- tions de fixation un certain nombre de réactifs colorants du mucus ou mieux des mucus. Quand on fait agir .sur une coupe de muqueuse pylorique une solution de TRAVAUX ORIGINAUX. 249 Ihionine, par exemple la solution de thîonine phéniquée, on voit les cellules i^laiidulaires prendre une coloration rouge sale très nette. C'est là un type de ce que l'on désigne sous le nom de coloration métachromatique, la teinte présentée par ces éléments différant nettement de la teinte générale que prennent les tissus voisins. Les cellules de surface et des cryptes ne prennent pas nettement cette réaction. Avec le bleu de toluidine (en solution aqueuse) on observe la même métachromasie qu'avec la thionine et, comme avec la Ihionine, la réaction est temporaire et résiste mal en particulier au passage dans les alcools successifs. Sur les coupes de la bouche gastro-intestinale la thionine phéniquée déter- mine une coloration rose légère des éléments qui tapissent les glandes rema- niées, cette réaction est nette mais moins mar(|uée que sur le pylore normal et surtout beaucoup plus transitoire. Elle disparaît rapidement, et c'est par un examen immédiat que nous avons pu nous en rendre compte. Cette constatation est néanmoins intéressante et accentue la parenté des cellules pyloriques et des éléments qui tapissent nos glandes néopyloriques. Mais nous ne voudrions pas exagérer cette parenté. Et, en elfet, avec le bleu de toluidine nous n'avons pu provoquer aucune réaction semblable. Signalons en passant que, sur les préparations obtenues avec ces deux <;olorants, nous avons remarqué à la surface des plis et surtout dans le fond de ces longs infundibula, que nous avons décrits plus haut, une couche de mucus épaisse, teinte en rouge. Néanmoins, les cellules calici formes sur les- quelles reposent celle-ci ne présentent pas cette réaction. Avec le mucicarmin de P. Mayer, que nous avons employé exactement sui- vant les indications si précises de l'auteur, nous pouvons observer une colo- ration rouge énergique d'un certain nombre des éléments caliciformes du ver- sant intestinal de notre préparation, et sur le versant gastrique il y a aussi une coloration rouge, mais plus claire, de l'épaisse couche de mucus qui tapisse les cryptes ; les cellules de surface ont un protoplasma présentant seulement une teinte rose très pâle. Vers leur pôle libre cette coloration devient pour- tant plus vive, mais en somme la réaction y est très faible et n'est pas à comparer avec celle des éléments caliciformes de la muqueuse intestinale. Quant aux cellules des glandes remaniées elles n'offrent aucune coloration spécifique. Il est vrai qu'il en est de môme pour les cellules des glandes pyloriques, et cela bien entendu dans les mêmes conditions de fixation. Avec le brun de Bismarck (en solution aqueuse faible) nous obtenons les colorations suivantes : coloration jaune d'or du calice d'un grand nombre des cellules caliciformes intestinales, coloration jaune d'or du mucus de surface et des cellules de revêtement gastrique , les cellules des glandes restent gri- sâtres comme d'ailleurs les cellules glandulaires du pylore. Nous ne parlerons pas des colorations obtenues avec le muchematéine de Mayer ainsi qu'avec l'induline. Ces réactifs qui, entre les mains de Bensley, 250 nintlOGRAPHlE anatomique. avaient fourni une coloration élective des cellules principales du col des glandes du fond ainsi que des cellules des glandes pyloriques ne nous ont jamais donné de semblables résultats, peut-être à cause de nos conditions différentes de fixation. De tout ceci, il ressort d'abord que les glandes remaniées d'une bouche gastro-intestinale possèdent, de par leurs réactions colorantes, une certaine parenté avec les cellules glandulaires pyloriques, mais ne sauraient leur être identifiées. En second lieu, au niveau de ce néo-pylore la couche du mucus de surface paraît nettement augmenter d'épaisseur. Mais, ce qui frappe avant tout c'est la diversité des réactions obtenues avec un même colorant sur les divers éléments à fonction mucipare. C'est là un point sur lequel nous ne pouvons insister ici, mais que nous tenions cependant à faire remarquer chemin fai- sant. HoYER, Bonnet, Warburg, Mayer, Crémer, Schmidt, Renslev, etc., avaient déjà observé cette variabilité du chimisme des divers mucus ou mu- cigènes, particulièrement le long du tube gastro-intestinal. Notre maître, M. le professeur Renaut, a attiré depuis longtemps l'attention sur cette plu- ralité des mucus, et, dans son Traité d'histologie pratique, parlant des cel- lules glandulaires mucipares en général, il disait que, « bien que sécrétés par des cellules de constitution en apparence identique, les divers mucigènes et les mucus qu'ils concourent à former ne s'équivalent pas dans les diverses glandes ou surfaces muqueuses d'un même organisme ». Le tissu conjonctif. Infiltration leucocytique. — Le tissu conjonctit qui pénètre dans les plis de surface, de même que celui qui s'étend entre les éléments glandulaires, n'offre aucune particularité notable, sauf qu'il est par- couru par une quantité considérable de leucocytes, qui peuvent môme cons- tituer par places, surtout dans le néo-pylore du chat, une véritable infdtration lymphoide. Celle-ci s'observe particulièrement dans la partie la plus profonde de la région glandulaire et au-dessous de celle-ci, où existent de véritables points lymphatiques. Griffini et Vassale, dans leur mémoire déjà cité sur la reproduction de la muqueuse stomacale, observent et signalent aussi le fait de l'infdtration leu- cocytique du tissu connectif séparant les glandes néoformées. 11 s'agit là probablement d'un processus en rapport, primitivement du moins, avec un certain degré de réaction inflammatoire, et ultérieurement déterminé par la nécessité de subvenir pour une part importante au considé- rable travail de remaniement qui s'opère dans cette région. Et cette opinion s'appuie sur une constatation intéressante : au sein de certains points lym- phatiques constitués par des leucocytes presque tous mononucléaires, à noyau volumineux et fortement coloré, on peut voir des îlots de cellules nettement épithéliales, serrées les unes contre les autres et qui paraissent en voie de TRAVAUX ORIGINAUX. 251 disparition. Leur protoplasma est clair, parcouru par de fines trabécules, et leur noyau ordinairement médian et arrondi est pâle, souvent presque réduit à sa membrane d'enveloppe. Certaines cellules sont même ouvertes et per- dent la netteté de leur contour. Nous avons pu observer, il est vrai, sur d'autres préparations et particu- lièrement sur des préparations de muqueuse gastrique normale de chat, un fait assez analogue : on sait que dans la muqueuse stomacale du chat les fol- licules lymphatiques sont abondants et volumineux, surtout dans la région pylorique ; ils peuvent même atteindre la moitié de l'épaisseur de cette mu- queuse, et à ce niveau les glandes perdent la moitié de leur longueur, suivant la remarque de Z. Dobrowolski, qui a bien étudié et figuré les follicules de la muqueuse stomacale du chat. Or, nous avons pu constater nous-mêmes sur un point de ce genre (il s'agissait de la région pylorique) que la moitié profonde de glandes, ainsi écourtées, était incluse au sein du follicule sous-jacent. L'inclusion d'une portion de glande dans l'épaisseur d'un follicule lymplia- lique est donc un fait qu'on peut observer à l'état normal; néanmoins, nous persistons à penser qu'une constatation analogue jointe à l'abondance de l'infiltration leucocytique dans l'épaisseur de la muqueuse néo-pvlorique, plaide en faveur du rôle probablement important joué par les éléments lym- phatiques dans le processus de remaniement de la région, où certaines por- tions de glandes et en tout cas certains de leurs éléments sont appelés à disparaître. Quelles que soient d'ailleurs les raisons d'être de cette migration leucocy- taire anormale, elle constitue un nouveau point de rapprochement de ce néo- pylore et du pylore vrai, puisqu'on sait, et cela depuis les recherches si précises de M. Garel, combien celui-ci est riche à l'état normal en follicules, points et cellules lymphatiques. Les éléments migrateurs y cheminent nom- breux et ce mouvement est indépendant du fonctionnement des glandes, suivant la remarque de M. Renaut. On les voit souvent pénétrer dans l'épais- seur du revêlement épithélial de la surface, des cryptes et plus rarement des glandes. Il en est de même sur nos préparations de bouche gastro-intestinale, et c'est là encore une modification subie par cette portion de la muqueuse du grand cul-de-sac où l'on sait que les cellules du « groupe aberrant » aiment moins à cheminer. 11 est un dernier fait que nous voulons signaler en passant, c'est que dans le tissu conjonctif mutjueux et sous-muqueux de la région qui nous intéresse, nous avons pu mettre en évidence, comme d'ailleurs sur des préparations de muqueuse gastrique normale pylorique ou non, des éléments cellulaires qui, par la coloration métachromatique de leur protoplasma sous l'influence de la Ihionine ou du bleu de toluidine, attiraient immédiatement notre attention. Ces cellules sont de forme variable, arrondies, ovales, parfois aplaties et allongées, et pouvant alors émettre quelques petits prolongements. Elles 252 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. sont très nombreuses entre les glandes et surtout entre les cryptes. Elles ne paraissent pas présenter de prédilection périvasculaire. Leur noyau est violet, volumineux, ordinairement un peu allongé. Tantôt, et cela surtout dans les cellules arrondies et sans prolongements, leur protoplasma paraît -contenir des grains colorés en rouge sale. Tantôt, au contraire, cette même coloration est dilfuse, ou bien le cytoplasme est figuré par des Irabécules irrégulières, d'où partent quelques fins prolongements. En tout cas, la teinte métachromatique de ce proloplasma est assez tenace et résiste beaucoup mieux aux manipulations ultérieures et en particulier au passage dans les alcools que la teinte un peu semblable des cellules glandulaires de la région. Stintzing, en 1889, avait déjà décrit et figuré des éléments analogues, qui furent retrouvés par Hoyer, puis par Kultschitzky. Ces auteurs les ont con- sidérés comme des leucocytes à granulations Y ou Mastzellen. Il est certain qu'en dehors du fait de leur coloration si particulière, beaucoup des cellules que' nous venons de décrire ressemblent à ces éléments, mais nous ne pou- vons dire qu'il en soit ainsi pour toutes. C'est là une question qui demande- pait des recherches plus approfondies ; nous pensons qu'il s'agit là, en tout cas, d'éléments appartenant au groupe désigné par M. Renaut sous le nom de cellules lymphoïdes, c'est-à-dire de cellules qui se fixent un certain temps dans le tissu conjonclif au lieu de le traverser rapidement. Or, ces éléments ne nous ont semblé présenter, ni dans leur localisation ni dans leurs caractères, de modifications dans la région néo-pylorique. Peut- être seulement sont-ils plus abondants. Ils ne nous ont point paru [^rendre part au mouvement de migration aberrante. Ils se comportaient là comme normalement. Stintzing, en effet, les a vus dans des cas pathologiques tra- verser la tunique propre, pénétrer entre deux cellules glandulaires et arriver jusqu'à la lumière de la glande, tandis qu'à l'état physiologique cette migra- tion est au contraire très rare. Stratum compactum. — Nous avons déjà signalé plus haut que nous avions retrouvé, au-dessous du tissu connectif sous-glandulaire, la couche spé- ciale qui fut décrite en 1875 par Zeissl chez le chat et retrouvée ultérieure- ment.par Kultschitzky chez le chien, Trinkler chez le brochet, Gllnsky chez certains poissons et chez le renard. Nous l'avons retrouvée sur nos préparations provenant de la muqueuse du chat, mais non point sur celles du chien malgré Kultschitzky. Sur nos coupes, au voisinage de la gastro- entéro-anastomose on la voit suivre son trajet normal, se dessinant nettement, colorée très faiblement et diffusément, en violet très pâle dans les prépara- tions à l'hématéine-éosine, en rose dans les préparations à la safranine, etc., et o.Trant bien les caractères qu'OpPEL lui assignait dans son Lehrbuch. Elle ne paraît pas homogène, mais au contraire striée dans le sens de la hauteur : elle se compose en elîet de faisceaux dont la direction est radiaire TRAVAUX ORIGINAUX. 253 par rapport à la lumière stomacale. Sur les préparations traitées par l'orcéine, on observe au-dessous de ce stralum compactum une couche de fibres élas- tiques abondantes qui, après un trajet parallèle plus ou moins long, se relèvent, le traversent isolément et vont enfin se perdre dans le connectit sous- et inter-glandulaire. Cette couche de Zeissl est séparée en outre de la muscularis mucosœ par une rangée d'éléments cellulaires nettement distincts des fibres musculaires lisses et sur lesquels Oppel a attiré l'attention. Quoi qu'il en soit, cette couche garde dans les coupes du néo-pylore du chat son trajet et ses caractères normaux jusqu'au bout de sa course, et s'arrête nettement au niveau du point oii s'opère la jonction gastro-intestinale. Artères de la sous-muqueuse. — Dans le tissu conjonctifsous-muqueux cheminent des vaisseaux nombreux et en particulier des artères volumineuses. Quelque.s-unes de celles-ci nous ont offert sur certaines préparations prove- nant du chat une particularité très intéressante. Cette particularité, nous ne l'avons rencontrée jusqu'ici que sur deux ou trois vaisseaux artériels de volume important : on voit dans la lumière du vaisseau, qui prend une forme en croissant, une saillie polypoide de la paroi parfois reliée à celle-ci par un pédicule très étroit, d'autres fois au con- traire faisant largement corps avec elle. Sur certains vaisseaux ou sur certains points d'un même vaisseau la saillie est à peine ébauchée, constituant un simple feston, puis ce feston devient le polype qui remplit une grande partie de la lumière vasculaire. Celui-ci est constitué par des fibres muscu- laires lisses dont la plupart ont une direction longitudinale parallèle à l'axe du vaisseau. En outre, on y trouve quelques fibres élastiques, sur les prépa- rations colorées à l'orcéine. Sur ces mêmes préparations on voit nettement la limitante élastique pénétrer dans cet épaississement de la tunique interne et suivre tout autour de lui, vers la lumière vasculaire, son trajet festonné. Nous n'avons vu celte formation que sur certaines préparations de la muqueuse du chat au voisinage du néo-pylore, néanmoins il semble bien improbable qu'il s'agisse là seulement d'une formation pathologique, liée aux modifications circulatoires créées par le traumatisme opératoire antérieur. Kn tout cas, nous ne l'avons point observée au pourtour du néo-pylore du chien. Et, d'autre part, quelques auteurs ont vu et décrit des épaississements analogues de la luni(|ue interne des artères de certains organes : Sthawi.nski dans les artères ombilicales, Paladino dans les artères de la substance mé- dullaire de l'ovaire. Récemment von Ebner a attiré l'attention sur des pro- ductions en forme de valvules dans les artères du corps caverneux et du bulbe uréthral, dont la description se rapproche assez de celle que nous avons donnée plus haut. Von Ebner considère ces formations comme des appareils de régulation circulatoire. Il est donc possible que certaines artères de la muqueuse gas- 254 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. trique en soient pourvues, du moins chez quelques animaux. C'est là en tout cas un fait intéressant qui appelle de nouvelles recherches, nous tenions simplement à le signaler au cours dé ce travail. C) ÉTUDE DE LA ZONE DE TRANSITION 11 nous reste à étudier la zone de transition, qui va nous ramener progres- sivement au type normal de la muqueuse de la région du fond. Notre néo- pylore se fait remarquer surtout, d'un côté par la profondeur insolite des infundibula, et de l'autre par le remaniement des glandes d'où les éléments différenciés ont complètement disparu et se trouvent remplacés par un type unique de cellules claires à noyau basai, rappelant les éléments des glandes pyloriques. Comment s'opèrent ces transformations? C'est ce que nous allons essayer maintenant de déterminer. 4** Approfondissement des infundibula. — La profondeur et le calibre anormal des infundibula au voisinage de la bouche gastro-intestinale s'obser- vent dans une zone assez large autour de celle-ci, et les glandes sous-jacentes sont déjà revenues en partie au type normal que les plis de la surface, quoi- que moins profonds qu'au pourtour même de l'orifice, ont encore gardé leur type pylorique. Ces larges infundibula sont d'abord revêtus, avons-nous dit, dans leur moitié supérieure d'un épithélium analogue à l'épithélium de surface, puis plus profondément ces cellules deviennent moins hautes, le noyau devient médian, le protoplasma uniformément clair. A mesure que nous nous éloi- gnons de l'orifice de communication gastro-entérique, nous voyons les dimen- sions de l'entonnoir glandulaire devenir moins considérables, sa lumière est moins large et moins régulière, et cela dans sa moitié inférieure. A ce ni- veau le revêtement épithélial présente lui aussi quelques changements, les cellules sont moins hautes, leur portion périphérique colorée en violet très pâle par l'hématéine est plus étroite, et entre ces éléments on rencontre quel- ques cellules bordantes reconnaissables à leur forme arrondie, à leur noyau médian moins chromatique et à la présence dans leur intérieur de quelques fines granulations colorables en rose par l'éosine. On a là l'impression qu'il s'agit de la portion supérieure ou col de l'an- cienne glande, dont la lumière s'est considérablement élargie tandis que son revêtement épithélial subissait une transformation importante : ses cellules principales (cellules principales du col de Bensley) qui, normalement, diffè- rent si notablement des cellules principales du fond de la glande et qui pos- séderaient la fonction mucipare prennent nettement le type muqueu.x et de- viennent analogues au.v cellules qui normalement tapissent le fond des infundibula, tandis que les cellules de revêtement, qui sont si abondantes dans cette région, tendent à disparaître. TRAVAUX ORIGINAUX. 255 L'approfondissemenl des infundibuk primitifs se fait donc en partie, croyons-nous, par le fait de l'élargissement et de la transformation de la partie supérieure des anciennes glandes. Et ce qui corrobore celte opinion, c'est le raccourcissement des glandes qui s'ouvrent dans le fond de ces en- tonnoirs. La multiplication des éléments, qui tapissent les cryptes, ne joue donc pas le seul rôle dans le processus qui aboutit à ce type pylorique des inïundibula, que nous venons de décrire. 2° Modifications des glandes. — Nous n'avons pas à décrire ici la struc- ture des glandes du fond chez le chien ou le chat. Nous rappellerons seule- ment que chez ces deux animaux, comme d'ailleurs chez la plupart des mam- mifères, ces éléments qui constituent des tubes de calibre assez régulier, s'ouvrant en nombre variable dans le fond de cryptes courts, sont subdivisi- bles en deux portions principales : une portion supérieure, revêtue de cel- lules bordantes nombreuses et de cellules d'aspect muqueux (cellules princi- pales du col-de Benslev), une portion profonde constituant environ les deux tiers de la hauteur de l'élément et caractérisée par une moindre abondance de cellules de revêtement et par la présence de cellules principales séro- zymogènes (cellules principales du fond, de Bensley). Nous allons toir comment s'effectue le retour des glandes néo-pyloriques à ce type glandulaire normal. Lorsqu'on s'éloigne de l'orifice gastro-intestinal, on est frappé tout d'î'ljord par ce fait que la couche glandulaire devient divisible en deux étages : l'un supérieur où la lumière des tubes est plus large, l'autre inférieur où cette lumière tend à devenir plus irrégulière et plus étroite. Dans la portion supé- rieure, les tubes sont revêtus de cellules claires, traversées seulement par quelques fines travées avec un noyau basai. Entre ces éléments très analogues à ceux que nous avons décrits dans les glandes complètement transformées, s'intercalent quelques cellules bordantes avec leurs caractères de transi- tion. Dans la portion inférieure, les tubes plus étroits et plus irréguliers sont pourvus d'un revêtement épithélial constitué par des éléments dont le proto- plasma est finement granuleux, le noyau moins basai et plus chromatique^ et entre ces éléments on peut encore trouver des cellules de revêtement. Donc entre ces deux portions glanilulaires, une différence s'observe super- posable à la différence observée normalement entre la région des cellules principales du fond et celle des cellules principales du col; mais ici la région des cellules principales du col est devenue plus étendue. C'est ce que l'on note avec une netteté toute particulière sur les prépara- tions colorées avec les réactifs tels que thionine, bleu de toluidine, brun de Bismarck qui mettent si bien en évidence les cellules principales du fond des glandes. Si nous continuons à nous éloigner du néo-pylore, nous constatons que les 256 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. glandes tendent à devenir moins irrégulières et moins sinueuses, tandis que leur lumière devient moins large. Ces modifications qui nous ramènent vers le type morphologique de la glande de la région du fond s'accentuent progres- sivement, et parallèlement à elles nous notons des changements importants dans la structure des éléments cellulaires. Si nous étudions par exemple une glande prise dans cette région de transi- tion nous constatons d'abord, comme dans une glande«normale, sa division en dêu.v étages : l'étage des cellules principales du col, et au-dessous de lui celui des cellules principales du fond ou du corps. Le premier a déjà presque pris son aspect habituel, mais il est plus étendu et ses cellules bordantes y sont plus pâles et moins granuleuses. Le second offre encore un état bien différent de l'état normal, surtout à un examen un peu soigneux : les cellules de revêtement y sont moins riches, en granulations et les cellules principales y offrent une série d'aspects divers : cellules claires finement trabéculées à noyau basai, excavé et peu chromatique — cellules plus sombres, à travées plus épaisses, et à noyau moins refoulé, plus arrondi, plus coloré, avec une membrane plus épaisse et un nucléole plus volumineux. Dans certaines de ces cellules les granulations bien mises en évidence par la fuchsine acide ou la thionine ou le bleu de toluidine, etc., deviennent abondantes, et nous voyons apparaître vers leur base une ébauche de diflérenciation ergastoplas- mique, sous forme ordinairement d'un croissant sous-nucléaire fortement coloré par les réactifs appropriés (hématéine, safranine, brun de Bismarck, etc.). Puis cette zone ergastoplasmique devient plus haute et plus nette. C'est ainsi que nous arrivons progressivement au type glandulaire normal de la ré- gion du fond. • CONCLUSIONS ET DÉDUCTIONS. Nous pouvons résumer en somme de la façon suivante les modifications su- bies par la muqueuse gastrique de la région du grand cul-de-sac au voisinage de la gastro-entéro-anastomose. Ces conclusions, nous les avons déjà présen- tées et dans des termes à peu près semblables à la Société de biologie en juillet dernier. 1° Les entonnoirs glandulaires deviennent profonds, larges et sinueux, au- tant et même plus que ceux des glandes pyloriques normales ; 2° Les glandes sont très modifiées ; elles sont devenues sinueuses, à trajet irrégulier ; leur lanière est large avec des renflements moniliformes .sur leur trajet. Au niveau du nouveau pylore elles ne contiennent plus qu'une seule espèce de cellules. Ce sont des cellules cylindriques ou cubiques, claires, dont le noyau chiffonné et peu coloré occupe la région basale. La région su- pranucléaire du protoplasma a une structure alvéolaire. Il n'y a pas d'ergas- toplasme. TRAVAUX ORIGINAUX. 257 A mesure qu'on s'éloigne du néo-pylore, on passe par transitions graduelles des glandes très modifiées que nous venons de décrire aux glandes ordinaires du fond. Ce remaniement du type glandulaire s'effectue par la disparition des cellules de revêtement et la transformation des cellules principales du fond qui perdent leur structure d'éléments différenciés séro-zymogènes pour deve- nir analogues à des éléments mucipares ; 3° Le tissu conjonctif interglandulaire présente une infiltration leucocytaire marquée. Les leucocytes semblent jouer un rôle important dans les pliéno- mènes de régression glandulaire. Ces conclusions sont intéressantes à plusieurs points de vue tant généraux que particuliers : a) L'observation des modifications présentées par la muqueuse de la région du fond au voisinage d'une anastomose gastro-intestinale constitue un exem- ple remarquable de flexion morpjiologique, d'adaptation d'un organe ou d'une portion d'organe à de nouvelles conditions de fonctionnement. En effet on ne peut pas ne pas être frappé des traits de ressemblance qui rapprochent notre néo-pylore du pylore normal : cryptes larges et profonds, glandes irrégulières, à lumière large et contenant un seul type de cellules d'aspect mucipare, richesse anormale en leucocytes migrateurs. Il est certain que ces modifications eussent été encore beaucoup plus pro- fondes si la survie de nos animaux eût été plus longue. La transformation de la bouche gastro-intestinale en un véritable pylore serait alors encore plus complète et surtout plus étendue. Mais telle que nous l'avons observée, cette transformation est néanmoins suflisamment marquée pour pouvoir être nettement affirmée. b) Le mode grâce auquel celle-ci s'est effectuée offre quelques points par- ticuliers très intéressants. Tout d'abord un fait se dégage, c'est que dans les nouvelles conditions où se trouve cette portion de la muqueuse du fond, les glandes perdent leurs cellules de revêtement. A celte disparition des cellules de revêtement dans un néo-pylore, on doit opposer leur apparition au sein des tubes glandulaires d'un pylore obstrué, comme cela a été observé par notre maître, M. Renaut. La présence de cel- lules bordantes à l'état normal dans les glandes pyloriques, d'abord fortement discutée, est actuellement admise en général, du moins dans cette zone inter- médiaire, décrite d'abord par Ebstein chez le chien, et où entre les glandes du fond de plus en plus pauvres en cellules bordantes se trouvent des tubes pyloriques au sein desquels elles peuvent se rencontrer. Mais ces cellules delomorplies sont peu nombreuses et isolées et ne dépassent guère la zone annulaire étroite qui sépare du pylore la mu(jueusedigestive proprement dite. Or, sur des préparations d'un pylore enlevé sur le vivant, M. Renaut a vu, au 258 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. voisinage de la tumeur qui obstruait l'orifice, des cellules de revêtement nombreuses au sein des glandes pyloriques en byperfonctiou ou modifiées lé- gèrement par l'état catarrbal. Nous avons eu aussi récemment l'occasion d'examiner un fragment de muqueuse gastrique enlevée au cours d'une gas- tro-entérostomie pour néoplasme du pylore, pratiquée à l'Hôtel-Dieu par le docteur L. Tixier. Sur les préparations de ce fragment nous avons été frappé particulièrement du nombre de cellules bordantes que contenaient les tubes glandulaires. Nous avons pu en compter jusqu'à quatre ou cinq sur la coupe d'un seul tube. Ces éléments étaient situés sur le rang des cellules py- loriques, cubiques comme elles, mais parfois un peu en retrait et alors de forme pyramidale. Les caractères de leur noyau médian et de leur proto- plasma" finement granuleux et coloré en rose par l'éosine ne laissaient aucun doute sur leur nature. Donc quand le canal pylorique est obstrué patliologi- (fuement et a perdu, au moins en grande partie, le rôle qu'il doit jouer dans l'évacuation de la chambre gastrique, on voit apparaître dans sa muqueuse des cellules bordantes en nombre anormal. Tout au contraire celles-ci dispa- raissent des glandes de la région du fond au pourtour d'un orifice d'évacua- tion gastrique, artificiellement placé à ce niveau. Il semble donc que les cellules de revêtement constituent les éléments les plus différenciés des tubes glandulaires de la région du fond. Ce sont les der- nières à apparaître au cours du développement, ainsi que l'ont montré la plu- part des recherches embryologiques et encore récemment les observations de ToRTORA, pour qui ces cellules commencent bien à apparaître à partir du cinquième mois de la vie intra-utérine mais n'achèvent leur différenciation qu'au moment de la naissance et dans les jours qui suivent celle-ci. Ces cel- lules bordantes sont encore les dernières à réapparaître lors de la régénéra- tion de la muqueuse gastrique, ainsi ({ue l'ont montré les expériences inté- ressantes de Griffini et Vassale, qui n'ont retrouvé qu'au bout de 30 jours quelques rares éléments delomorphes au sein des glandes en voie de régéné- ration. Et de même que les cellules de revêtement sont les dernières à apparaître ou à réapparaître, ce sont aussi les premières à disparaître. C'est ce que nous avons noté au pourtour du néo-pylore. C'est aussi ce que KuPFFER prétendait avoir observé dans certains états pathologiques et en par- ticulier dans les maladies aiguës fébriles. Il est vrai que Stôhr a mis en doute la validité de cette conclusion, et que Sachs n'a pu la confirmer par ses propres recherches. La disparition des cellules bordantes au niveau et au pourtour de la gas- tro-entérostomie n'est point le seul fait sur lequel nous voulons insister. La transformation progressive des cellules principales constitue, elle aussi, un processus intéressant : ces éléments perdent leurs granulations caractéristi- ques en même temps que cette différenciation basale, décrite par Benslev, TRAVAUX ORIGINAUX. 250 ZiMMERMANN, Theohari, ctc, à laquelle Ch. Garnier a donné le nom gé- néral d'ergasioplasme. On sait qu'actuellement on tend à faire jouer à cette din'érenciation cyloplasmique un rôle important dans le processus de sécré- tion. La disparition parallèle des granulations et de l'ergastoplasme ou prézy- Mogène de Macallum et Bensley, telle que nous l'avons constatée, tendrait donc elle aussi à confirmer ces conclusions. Mais les cellules principales du fond des glandes ainsi dépourvues de leur ergastoplasme et de leurs granulations prennent rapidement l'aspect des cel- lules principales du col des glandes du fond, qui, d'après les recherches de Bensley, sont probablement des cellules mucipares et de même nature que les cellules des glandes pyloriques (chez le chat et le chien en particulier). Puis ces deux espèces de cellules principales deveimes semblables preiment de plus en plus le type pylorique, et ainsi s'établit une transition qui nous conduit de la cellule principale du fond à la cellule pylorique en passant par la cellule principale du col. Telles sont les déductions les plus intéressantes que nous ont paru compor- ter nos recherches sur les modilications subies par la muqueuse gastrique de la région du fond du voisinage au nouveau pylore dans la gastro-entéro-anas- tomose expérimentale. ODEX BIBLIOGRAPHIQUE' Bensley, The Histology and Physiology of the gastric glands. 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L'élude des vaisseaux lymphatiques de la mamelle de la vache m'avait conduit à la même conclusion générale, déjà formulée pour la chatte. Fort de ces deux exemples, je me crus alors auto- risé à généraliser : « La structure de la glande mammaire ne varie guère, chez les différents mammifères, et, dans une question d'anatomie générale comme celle que nous traitons, on est parfaitement autorisé à conclure de cas particuliers à une disposition générale » Or, j'ai reconnu depuis que le principe que j'énonçais dans la phrase précédente est absolument faux, du 1. Cl. Regaud, Sur les origines des vaisseaux lyaiphatiques de la mamelle. {Comptes rendus de la Société de Biologie, séance du 16 juin 189^.) Id., Étude histologique sur les vaisseaux lymphatiques de la glande mammaire. (Journal de l'Anatomie et de ta Physiologie, 1894, n" G, p. 716-730, pi. XXI.) 2. Actuellement, et depuis de nombreuses années, on ne doit entendre par canaux, vai.sseaux, espaces lymphatiques, que les cavités entièrement tapissées par reudolhélium lymphatique. Cet endothclium est une membrane continue, une membrane dialysante vi- vante, qui sépare les cavités lymphatiques des espaces coujonctifs. Les vaisi^eanx lympha- tiques se ramifient au sein du tissu conjonclif comme des tubes de drainage en terre po- reuse, au sein d'un terrain plus ou moins compact. Si je rappelle ici cette notion tout à fait certaine, et classique chez nous, c'est qu'un grand nombre d'auteurs étrangers, même très récents, la méconnaissent, et confondent toujours un espace du tissu conjonclif avec un espace lymphatique. BIBLIOaS. AWAT., T. Vnl, FA»0, 4. 17 262 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. moins en ce qui concerne la richesse plus ou moins grande des vaisseaux lymphatiques initiaux dans le même organe, chez des espèces différentes. La variabilité du dispositif lymphatique d'un organe considéré à des états différents chez des individus de la même espèce, ou étudié comparativement chez des espèces différentes, me fui révélée par des recherches entreprises sur les vaisseaux lymphatiques des tumeurs, et surtout par l'étude des vais- seaux lymphatiques du testicule. Dans les tumeurs, nous avons vu, Barjon et moi ', que le remaniement du tissu conjonctif autour des amas cellulaires néoplasiques est accompagné de la disparition graduelle des vaisseaux lymphatiques. Dans le testicule normal*, je reconnus que le dispositif lymphatique est très variable, suivant les espèces de mammifères. « On peut, à cet égard, distinguer trois types principaux : 1" type (ex. le lapin), réseau lymphatique péritesticulaire, ne pénétrant pas, ou pénétrant exceptionnellement dans l'intérieur de l'organe ; — 2^ type (ex. le chien), réseaux lymphatiques péri- testiculaire et périlobulaire ; les seuls lymphatiques contenus dans l'intérieur de l'organe ne dépassent généralement pas le corps d'Highmore et les cloisons interlobulaires ; — 3^ type (ex. le bélier), réseaux lymphatiques péritesticu- laire, périlobulaire et péritubulaire ; les lymphatiques forment un réseau plus ou moins riche dans les lobules, autour des tubes. — Les variations du dis- positif lymphatique dans le testicule des divers mammifères dépendent sur- tout de la structure du tissu conjonctif lâche intertubulaire. x Je pensai dès lors qu'il n'y avait pas lieu de généraliser, comme je l'avais fait, la descrip- tion que j'avais donnée des vaisseaux lymphatiques de la mamelle, d'iprès la chatte et la vache. Avant d'exposer mes nouveaux résultats, je dois rendre compte des tra- vaux parus depuis mon mémoire de 1894, où j'ai donné en détail l'historique de cette question. A ma connaissance, il n'a été question des vaisseaux lymphatiques de la glande mammaire, depuis 1894, que dans les deux publications de Chauvin' (1897) et de Sticker^ (1899)> Contrairement à ce que pourraient faire supposer le titre de sa thèse et le nombre de pages (50) qu'elle comprend. Chauvin n'a consacré qu'un peu 1. C. Recadd et F. Barjon, Anatomie pathologique du système lymphatique {ré- seaux, canaux, ganglions) dans la sphère des néoplasmes malins. Paris, Masson, 1897. 2. C. Recaid, Les vaisseaux lymphatiques du testicule, etc. {Thèse de Lyon, 1897.) 3. Chacvin (F.-V.), Recherches sur l'origine des vaisseaux lymphatiques dans la glande mammaire, et de quelques déductions pathologiques. {Thèse de Bordeaux, 1897.) 4. Sticker (A.),Zur Histologie der Milchdriise. 2. Die Lymphbahnen der thâtigen Milch- drùse der Kuh. {Arch. far mihr. Anat., Bd LIY, p. 9-11, fig. 15, pi. Il, 1899.) TRAVAUX ORIGINAUX. 2G3 moins de deux pages à exposer ses résultats personnels au sujet des origines des vaisseaux lymphatiques de la mamelle. L'auteur se résume ainsi : t Nous croyons pouvoir dire que, dans la glande mammaire (de la femme), le système lymphatique présente, à son origine, un réseau entièrement clos de lacunes périacineuses ; que, tout autour du lobule, il existe un second réseau lacunaire périlobulaire, en communication avec des lacunes interlobulaires aboutissant aux vaisseaux interlobulaires qui se jettent enfin dans les troncs lymphatiques interlobaires. » J'ajoute que la lecture des deux pages que l'auteur résume ainsi ne permet pas d'éclaircir ce que la phrase précédente a d'énigmatique. Il en résulte en tout cas que Chauvin fait naître les lymphatiques par un ré- seau périacineux intralobulaire. L'auteur base son opinion exclusivement sur l'étude de mamelles de femme enlevées chirurgicalement pour des tumeurs. Il rapporte quatre observations : Obs. I, fille de 30 ans, fibrome diffus des deux seins ; — obs. II, fille de 39 ans, fibrome du sein; — obs. III, /emme de 62 ans, squirrhe du sein; — obs. IV, femme de 48 ans, épithélioma intra- canaliculaire du sein. Dans ces quatre cas, les mamelles étaient patholo- giques ; en outre, dans les deux premiers, elles n'avaient jamais fonctionné, et dans les deux derniers elles étaient séniles. L'auteur dit, il est vrai, qu'il a examiné d'autres préparations appartenant à M. Goyne, sur lesquelles il ne donne pas de renseignements. Les pièces auraient été injectées avec le li- quide picro-osmio-argentique de Re>*aut ; mais les dessins que donne l'au- teur, mauvais dessins d'ailleurs, ne montrent pas trace de vaisseaux imprégnés d'argent. Dans ces conditions, tout le monde sera d'avis qu'il n'y a pas lieu de prendre au sérieux le travail de Chauvin. Le sous-titre du travail de Sticker promet, lui aussi, beaucoup plus que l'auteur ne donne. Il n'y a pas d'historique. L'auteur n'a fait aucune injec- tion ; les lymphatiques se reconnaissent, dft-il, sur les coupes, aux noyaux des cellules endolhéliales qui limitent leur cavité. Pour Sticker, les voies lymphatiques commencent, chez la vache, dans le stroma conjonctif qui sé- pare les uns des autres les lobules de second ordre. Les vaisseaux lym- phatiques sont entourés d'un réseau de capillaires sanguins. En comparaison avec la description que j'ai donnée antérieurement du dis- positif des vaisseaux lymphatiques dans la mamelle de la chatte et de la vache, je vais- maintenant décrire ce dispositif dans la mamelle du cobaye. J'ai injecté avec le liquide picro-osmio-argentique (formule B, — voir mon travail antérieur) plusieurs glandes mammaires de femelles pleines, de fe- melles en lactation et — Prix: 3 fr. 50 c. 527 — Herrera (A.-L.). — L'origine des individus. Mécanisme de l'hérédité. — Mcmorias y revista de la Socicdad cienlifica « Antonio Atzate ». Mexico, 1900, n"^ 3-i, p. 129-144. 528 — Hertwig (0.)- — Traité d'embryologie ou Histoire du dévehippement de l'Homme et des Vertébrés. — 2* édition française, par Ch. Julin. Un vol. gr. iu-8 do xx-738 p. avec 415 fig. et 2 pi., 1900, Paris, Schleicher frères. Proche 19 fr. ; relié 20 fr. 529 — Launois (P.-E.). — Manuel d'analoniie nii(;roscopii|uc et d'histologie. — 2" édition. Un vol. in-l8 diamant, carlonué toile avec 2ril fig. dans le texte. 1900, Paris, Masson et C". Prix : 8 fr. 530 — Le Dantec (F.). — L'hérédité, clef des phénomènes biologiijues. 1' partie: lunité individuelle. 2" partie : l'unité cellulaire. — Revue générale des sciences pures et appliquées, 1900, n" 11, p. 731-741, et n° 12, p. 798-806, avec 1 lig. Prenant (A.). — L'enseignement rationnel de l'histologie. Histologie des organes et de la personne. — Revue générale des' sciences pures et appliquées. 1900, n" 9, p. 638-640. • Roule (L.). — Hevue annuelle de zoologie. — Revue générale des sciences pures et appliquées. 1900, n" 8, p. 598-609. Turner (W.). — Les progrès do la biologie. Discours prononcé devant lAssocialion britannique pour lavancoment des sciences au Congrès de Bradford (septembre 1900). — Revue scientifique. 1900, 2" semeslre, n" 14, p. 417-432. UiBLIOGB. ANAT., T. VIII, PA8C. 5-4>. |X 531 — 532 533 270 BlDLiOGRAPHIÈ ANATOMIQUE. 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Riche. — Voir n° 716. 539 — Riche (A.) et de Gothard lE.). — Conservation des pièces anatomiques avec leurs couleurs. — Bulletins et mémoires de la Société anatomir/ue de Paris. Mars 1900, p. 245-248. 540 — Verneau. — In nouveau céplialomètre. — L'Anthropologie. Paris, 1900, n" 2-3, p. 231-230, avec 4 fig. III. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE (ÉI^BMENTS SEXUELS.) 541 — Audion et Nattan-Larrier. — Examen histologique du placenta dans un cas de grossesse interstitielle. — Bulletins et mémoires de la Société analo- mique de Paris. Janvier 1900, p. 34-39, avec 2 fig. 542 — Bataillon (E.). — La segmentation parthénogénétique expérimentale chez les Amphibiens et les Poissons. — Comptes rendus de l'Académie des ^5CJ(?«ces. 1900, t. CXXXI, n" 2, p. 115-118. 543 — Id. — Blastolomie spontanée et larves jumelles chez P€^rom^30» Planeri. — Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1900, t. 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Février 1900, p. 100-182, avec 1 pi. 620 — Id. — Hypertrophie musculaire volumétrique vraie du membre supérieur, par augmentation de volume des fibres musculairovs. — Bulletins et mé- moires de la Société anatomique de Paris. Mars 1900, p. 272-281, av. 1 pi. 621 — Farmakowska (M"« E.) — La cellule nerveuse du cœur du lapin. Documents pour servir à l'étude de ses modifications sous TinHuence de la digitale et du nitrate de potasse. — Reoue médicale de la Sufs.^e ro uande, Henéve, 1900, u» 7, p. 3 5 3-3 7 -i, avec 1 pi. 622 — Garnier (Ch.). — Considérations générales sur Tergasloplasme, proto- plasme supérieur des cellules glandulaires. La place qu'il doit occuper en pathologie cellulaire. — Journal dr physiologie et de pathologie géné- rale. 1900, n" 4, p. 539-548, avec 1 tig. 270 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 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Juin 1900, p. 542-544. 628 — Marinesco (G.). — Du rôle de la névroglie dans l'évolution des inflamma- tions et des tumeurs de la moelle. — Bévue neurologique. 1900, n" 19, p. 880-903, avec 16 fig. 629 — Id. — Mécanisme de la sénilité et de la mort des cellules nerveuses. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n° 17, p. 1136-1139. 630 — Matruchot (L.) et Molliard (M.). — Sur certains phénomènes présentés par les noyaux sous l'action du froid. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n° 12, p. 788-791. 631 — Id. — Modifications de structure observées dans les cellules subissant la fermentation propre. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n° 18, p. 1203-1205. Molliard (M.). — Voir n°' 630 et 631. 632 — Moral (J. P.). — Cellule nerveuse et système nerveux. — Revue générale des sciences pures et appliquées. 1900, n" II, p. 720-731. 633 — Moursaëw (B. W.) — Contribution à l'étude des corpuscules de Nissl. — Archives des sciences biologiques. Saint-Pétersbourg, 1899, t. YII, p. 435-455. 634 — Nicolas (A.). — Note sur la présence de fibres musculaires striées dans la glande piné.ile de quelques Mammifères. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. 1900, n" 32, p. 876-877. 635 — Radais. — Sur la culture pure d'une algue verte; formation de chloro- phylle à l'obscurité. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n" 12, p. 793-796. Réitérer. — Voir n» 558, 636 — Soukhanofif (S.). — Note sur l'imprégnation isolée des cellules névrogliques par la méthode de Golgi-Hamon y Cajal. — Journal de neurologie. Bruxelles, 1900, p. 185-186. 637 — Stassano (H.) et Haas (E.). — Contribution à la physiologie des clasmato- cytes. — Comptes rendus Soc. de biologie. Paris, 1900, n" 28, p. 807-808. 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VI. — SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQORIiKTTK, ARTIOnLATIOHS, MnSCLBS.) 644 — BaU. — Coloratron anormale du squelette chez une vache. — Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie. Mars 1900. 645 — Casse (G.). — VoiUc plantaire ; essai sur sa formation, sa constitution, sa mensuration pratique. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1900. Daubret. — Voir n° 579. Denis. — Voir n" 580. Désourteaux. — Voir n° 652. 646 — Gérard (G.). — Sur les rapports des muscles de l'épaule avec l'articulation scapulo-humérale. — Bibliographie anatomique. 1900, t. VIII, fasc. 4, p. 207-253, avec 7 fig. 647 — Id. — L'apophyse sus-épitroohléenne; observations personnelles et stalis- li(jue. — Bulletin de la Société centrale de médecine du département du Nord. 1900, p. 208-233, avec 2 fig. Gibert. — Voir n" 653. Guibal. — Voir n" 649. 648 — Jacob (0.). — Prolongement du sinus sphénoïdal creusé dans les grandes ailes du sphénoïde. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. Avril 1900, p. 403-40G, avec 1 fig. Marion. — \ oir n» 595. 648 — Henard (V.) et Guibal. — Gibbosités expérimentales. — Association fran- çaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 28' session. BouIogne-sur-Mer, 1899. — Paris, 1900, p. 672-698, avec 23 fig. 650 — Péré (V.). — Les courbures latérales normales du rachis humain. — Thèse de doctorat en médecine. Toulouse, 1900. Raybaud (A.). — Voir n° 603. 651 — Regnault (F.). — Forme du cubitus dans la pronalion permanente de l'avant-bras. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. Mars 1900, p. 243-245, avec 1 fig. 278 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Regnault. — Voir n°' OOfi, 721 et 722. 652 — Rocher et Désourteaux. — Muscle épilrocliléo-cubital. -^ Journal de mé- decine de Bordeaux. 1900, p. 51^. 653 — Sébileau (P.) et Gibert (P.). — Appareil hyoïdien chez rhonime. — Bulle- tins et mémoires de la Société anatomique de Paris. Juillet-août 1900, p. 794-795, avec 1 fig. 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Debuck et Vanderlinden. — Voir n° 017. 658 — Dejerive (J.) et Thomas (A.). — L'alrophie olivo-ponto-cérébclleuse. — ISouvelle iconographie de la Salpêlrière. 1900, n" 4, p. 330-370, avec 3 pi. et 2 fig. dans le texte. Durante. — \ oir n" 581. Farmakowska (M"''). — Voir n" 621. Geler. — Voir n° 666. . < 659 — Havet (J.). — La structure du chiasma optique et des masses ganglion- naires cérébroïdales de VAstacus Jhiviatilis. — ReHsta trimestrul microgrdfica. Madrid, 1899, vol. IV, fasc. 2-3-i, p. 109-115, avec 3 fig. 660 — Jaboulay. — Sur le centre cortical du nerf oculaire commun et des deux autres nerfs moteurs oculaires. — Lyon médical. 19on, n° 36, p. G8-70. 661 — Jacquet (M.). — Anatoniie comparée du système nerveux sympathique cervical dans la série des Vertébrés. — Archives des sciences médicales. Paris, 1900, n"' 3-4, p. 162-229, avec 29 tig. Keiffer. — Voir n» 712. Ladame. — Voir n° 623. Lereboullet. ■— Voir n" 655. 662 — Lucas. — Le pavillon de rorcille. — Thèse de doctorat en médecine. Bor- deaux, 1900. Marie (R.). — Voir n" 627. Marinesco. — Voir n»" 028 et 629. Morat. — Voir n° 632. Moursacw (B. W.) — Voir n" 633. niniJOGRAPHiE. 279 Nicolas. — Voir n» 031. 663 — Parhon (Cl et Popesco (C). — Sur l'origine réelle de l'obturateur. — Boumanie médicale. Bucarest, 1900, p. 21-22, avec 1 fig. Popesco (C). — Voir n° G63. 664 — Ricardo Botey. — Sur la non-existence d'une membrane cloisonnante qui diviserait la caisse en deux compartinienis : lubaire et attico-masloïdien. — Annales des maladies de l oreille du larynx^ etc. Paris 1900, p. 220- 200, avec t2 fig. 665 — Rochon-Duvigneaud (A.). — Recherches sur l'anatomle et la pathologie des voies lacrymales chez Padulte et le nouveau-né. — Archives d'ophtalmo- logie. Paris, 1900, ri° 5, p. 241-272, avec 13 fig. 666 — Soukhanoff (S.| et Geier (F.). — Contribution à l'étude de Tanatomie patho- logi(iue et de l'bistopathologie de la paralysie générale. — Nouvelle iconographie de la Salpêlrière. 1900, a" 5, p. 478-493, avec 2 pi. Soukhanoff. — Voir n" G36. Stanculeanu. — Voir n° 562. Stefanowska (M"«). — Voif n» 640. Thomas. — Voir n" G58. 667 — Touche. — Dégénérescence du cordon anléro-latéral de la moelle consé- cutive à une hémorrhagie bulbaire. — Bullelim et mémoires de la Société anatomique de Paris. Mars 1900, p. 329-333, avec 5 fig. 668 — Toulouse (Ed.) et Vaschide (N.). — Topographie de la sensibilité gustalive de la bouche. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. 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Avril 1900, p. 368-374, avec 2 fig. 692 — Dieulafé. — Déformation de la rate par la conslriction thoracique. — La Presse médicale. — Paris, 1900, n° 90, p. 308-309, avec 3 fig, Fuhrmann. — Voir n° 705. Gandy. — Voir n° 586. Ghika. — Voir n» 701. 693 — Gilis (P.). — Anatomie appliquée. Situation de Tappcndice caecal. — Journal de ianatomie et de la physiologie. Paris, 1900, n° 5, p. 568-573. Gorsse. — Voir n» 589. 694 — Hébrant. — Étude des glandes anales du chien. — Anatomie. — Physio- logie. — Pathologie. — Annales de tnédecine vétérinaire. Décembre 1899. Kuss. — Voir n° 697. 695 — Laguesse (E.). — Sur la répartition du tissu endocrine dans Je pancréas des Ophidiens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, u" 2S, p. 800-801. 696 — Mariau. — Variabilité des rapports de l'appendice avec le caecum. — Biblio- graphie anatomique. 1900, t. 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Gorron. — Voir n" 588. Grounauer. -r- Voir n" 590. 710 — Guitel (F.). — Sur les néphrostomes et les canaux segmentaires de quel- ques Sélaciens {Squatina, Scylllum, Centrina, etc.). — Archives de zoologie expérimentale. 1900. Notes et revue, ii" 3, p. xxxui-xl. BIBLIOGRAPHIE. 283 711 — Guitel (F.)- — Sur le rein d\i Lepadogaster Gouanii. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n''26, p. 1773-1777, avec 2 fig. 712 — Keiffer (J. H.). — Anatomie et physiologie vasculaire et nerveuse de la vessie. — La Gynécologie. Paris, 1900, n" 4, p. 31G-337, avec 18 fig. 713 — Mouchotte (J.l. — Forme anormale de petites lèvres. — Bulletins et mé- moires de la Société analomique de Paris. Juillet-août 1900, p. 788-790, avec 2 fig. 714 — Nina-Rodrigues. — Des formes de l'hymen et de leur rôle dans la rupture de cette membrane. — Annales d'hygiène publique et de médecine légale. . 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Compte rendu de la 28" session. Boulogne-sur-Mer, 1899. — Paris, 1900, p. 548-549. XII. — VARIA (MUMOOBAPIIIBS. — TRA.VAUX RKKPBKMAHT DR8 RBNSBIOtlBMBilTS BIOLOOIQUKS. DkSCBVDAHCR.) 725 — Blanchard (R.i. — Les Coccidies et leur rôle palhogènc. — Causeries scientifiques de la Société zoologique de France. Paris, 1900, n" 5, p. 133- 172, avec 12 fig. 284 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQL'E. 726 — Caullery (M.) et Mesnil (F.). — Sur les parasites internes des Annélides polychètes, en particulier de celles de la Manche. — Association fran- çaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 28" session. Houlogne-sur-Mer, 1899. — Paris, 1900, p. 491-496. 727 — Cuénot (L.). — La distribution des sexes dans les pontes de pigeons. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1900, n" 32, p. 870-872. 728 — D&rboux (G.). — Recherches sur les Aphroditiens. — Thèse de la Faculté des sciences de Paris. 1 vol. in-8 de 276 p. avec 82 fig., 1900. Lille, impr. 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Hagenmiiller. — Voir n° 736. 732 — Janet (Ch.). — Recherches sur l'anatoniie de la Fourmi et essai sur la constitution morphologique de la tête de l'Insecte. — Thèse de la Fa- culté des sciences de Paris. 1 vol. in-8 de 205 p., avec 50 tig. et 15 pi. 1900, Paris, Carré et Naud. 733 — Kunstler (J.). — Remarques sur certains points de l'histoire de la vie des organismes intérieurs. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1900, t. CXXX, n" 21, p. 1416-1418. 734 — Léger (L.). — Sur la présence d'une Coccidie cœlomiquc chez Olocrates abb?-eviatus 01. — Archives de zoologie expérimentale. 1900. Notes et revue, n° 1-2, p. I-III. 735 — Id. — Sur ua nouveau Sporozoaire des larves de Diptères. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1900, t. 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TRAVAUX ORIGINAUX LA GLANDE INFRA-ORBITAIRE ET LA BOULE GRAISSEUSE DE BIGHAT Par le D^ LAFITE- DUPONT MCKNCIÉ ES SCIENCR8 21 ATCRKL.l,KS OUGF UK8 TRAVAUX D'aMATOMIB A LA FACULTÉ UB MËIIECIHE DR BORDEAUX. INTRODUCTION Chez certains Mammifères et particulièrement chez les Rongeurs, outre la glande de Harder ou glande de la troisième paupière appartenant nettement à l'orbite, on a signalé d'autres groupes glandulaires dont les uns sont situés directement au-dessous du globe oculaire; les autres plus bas, dans la fosse plérygomaxillaire. Or, chez les animaux où l'orbite est ouvert en arrière, les groupes glandulaires des deux régions susnommées arrivent à se rapp oclier et il n'être séparés que par une fine membrane conjonctive, seul représentant de la base osseuse de l'orbite. Aussi les diverses glandes des deux régions ont-elles été assez longlemps désignées sous le nom commun de glandes infra-orbitairesou sous-orhilaires. Enfin, la proximité de la glande de Harder rendait encore possible les confvi- sions. Krause est le premier (Anatomie des Kaninchens, 1868, p. 150) qui ait établi une distinction entre ces divers coniplexns glandidaires ciiez le Lapin. Lœvvrnthal (Anat. Anz. 1895, X Band, n°'3-4) distingue en outre chez le même animal deux paquets glandulaires : le premier situé dans la région pos- téro-inférienre de l'orbite; le second placé au-dessous du premier, en bas et en avant. 11 existe une dilTérence de structure entre ces deux groupes de glandes, le premier étant séreux et le second nmqueux. Celui-ci est placé, d'après la description do cet auteur, « vers la profondeur du cavuni orhilaire... Il est pincé entre le buccinaleur, le temporal et le maxillaire supérieur. Il res- semble à un muscle et cache le trijumeau » {loc. cit.). BIRL.IOOK. ABAT., T. VUI, FASC. O. |9 286 UIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Disons tout de suite que c'est cette dei'nière glande que nous avons étudiée plus loin. Nous sommes en concordance avec la description de cet auteur. Celle glande est pyramidale dans sa configuration générale et le sommet de la pyramide envoie, en elTet, vers le nerl" maxillaire inférieur, un prolonge- ment cachant celui-ci. Oppel {Lchrbuch (1er vergleichenden mikroskopichen Atialomie der Wirbel- tiere, Dritter Theil, 1900, p. 577) range sous le nom de glandes oibitaires un groupe de glandes diverses. Quelques-unes, dont l'abouchement n'est pas connu entièrement, appartiendraient à d'autres domaines que la cavité buccale. Il fait la distinction, signalée par Lœwenthal, chez le lapin, en groupes posléro-inférieur et inféro-antérieur, le premier formé d'acini séreux, le se- cond, muqueux. Quant à la structure de toutes ces glandes, elle est très variée. On sait que la glande de Harder est une glande graisseuse. Nous venons de voir que l'on trouve dans les différents groupes de l'infra-orbitaire des acini séreux et muqueux. Mais Lœwenthal (.4rcA. fiirmikr. Anat., 1900, Bd 50. III) vient de décrire, chez le rat blanc, dos lobules glandulaires à structure et à sécrétion spéciales, à proloplasma granuleux et à sécrétion en partie grais- seuse. Les acini de différente nature seraient du reste mélangés dans le même lobe glandulaire. Aussi désigne-t-il avec Bergman les glandes de la ré- gion qui nous occupe par le nom de « glandes à structure hétérogène », et ce dernier auteur pense qu'il s'agit de glandes en état de rétrogression. Dans ce derni3r travail, Lœwenthal décrit en détail les glandes iiifra-orbi- taires du rat blanc. Mais toutes les glandes qu'il a étudiées déboucheraient dans l'angle externe de l'orbite et non dans la cavité buccale. En jetant un coup d'œil d'ensemble sur les descriptions des auteurs s'élant occupés des glandes orbilaires, on peut se rendre compte qu'il existe un groupe de glandes à structure très complexe et très variable, puisque nous trouvons une glande graisseuse, la glande de Harder, des glandes mixies graisseuses (celles décrites par Lœwenthal chez le rat blanc), des glandes séreuses et des glandes muqueuses. Grâce à cette variété de structure, on en a fait un groupe spécial auquel Bergman a donné le nom de « glandes hétéro- gènes » et que l'on a tendance à considérer comme étant en état de régression philogénique. Mais si nous voulons aborder le poyit embryogénique, il faut considérer leurs abouchements divers. Encore peu connus pour quelques-unes, d'après Oppel, on peut dire qu'elles déversent leur produit soit près du globe orbi- taire, ou, du moins, au niveau de la fente orbitaire; soit dans la cavité buc- cale. Les premières seraient des dépendances des glandes salivaires et com- prendaient la glande de Harder ; les secondes se rangeraient dans le groupe des glanles salivaires. Les unes comme les autres prendraient naissance aux dépens de l'épithé- TRAVAUX ORIGINAUX. 287 lium du champ branchial; les supérieures dans le sillon lacrymo-jiasal, et on pourrait trouver encore une analogie à celles-ci avec la glande des fosses nasales décrite par Ranvier; les inférieures auraient leur origine au niveau du premier arc. Elles ont donc une analogie dans leur origine, il est vrai assez éloignée, mais qui rendrait compte de l'analogie de structure démontrée par l'anatomie comparée. Car, si chez le même animal, on trouve des groupes de glandes de structures différentes, en étudiant d'autres animaux, on voit que la struc- ture de ces groupes diffère, et tel groupe muqueux chez un animal est séreux chez l'autre. On saisit aussi des stades de passage comblant les différences existant entre deux groupes. Chez le rat blanc, à côté de la glande de Harder grais- seuse, on trouve une glande, sur l'angle externe de l'orbite, qui sécrète des corpuscules graisseux en plus d'une sécrétiDU séreuse. On peut donc dire que toutes ces glandes ont une parenté de par leur origine et leur structure. La glande sur laquelle nous avons fait notre étude sur le lapin est celle qui correspond au groupe inféro-antérieur de TjŒWEntijal. Nous la désigne- rons cependant, pour la commodité de la description, sous le nom de glande infra-orbitaire, quoique nous fassions bien remarquer que ce n'est qu'une partie de la glande connue sous ce nom, la partie située en bas et en avant de l'autre partie, elle, se trouvant dans l'orbile et qui devrait se réserver le nom d'(( orbitaire ». La glande que nous allons étudier est située au-dessous de la paroi infé- rieure, ici fibreuse, de l'orbite. C'est la glande infra-orbilaire ; elle comble l'espace laissé libre entre le buccinateur, les ptérygoidiens, le bord antérieur du temporal, les branches montantes des maxillaires supérieur et inférieur. Elle occupe, en d'autres termes, une région comblée, chez l'honune, par du tissu adipeux désigné sous le nom de boule graisseuse de Bicliat. Mais, chez celui-ci, il existe aussi, dans cette région, une masse glandulaire de petite dimension, située sur le bord supérieur du buccinateur, formée de plusieurs lobes, dont les glandules çont des glandes salivaires molaires accessoires. Elles déhouchcnl au niveau des molaires, tout comme la glande sous-orbi- taire du lapin. Nous avons donc pensé que cette glande était le reste atrophié de la glande infra-orbitaire du lapin et que le tissu graisseux que nous trouvions, chez l'homme, à la place de celle-ci comblait le vide laissé par son atrophie. s Pour appuyer ces présomptions, nous avons étudié la glande chez le lapin et d'autres Rongeurs, chez des Ruminants, des Carnivores et enfin chez l'Homme, où nous avons fait une élude attentive chez l'embryon pour dé- couvrir des traces de la glande infra-orbilaire; chez l'adulte, pour refaire en détail l'étude des rapports de la boule de Bichat, étude (pie les auteurs ne donnent pas très détaillée. 288 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. DESCRIPTION Lapin. — Nous avons déjà donné des détails sur l'anatomie de cette glande dans l'introduction. C'est le groupe glandulaire antéro-inférieur de Lœwenthal dont nous nous occupons. La glande est pyramidale ; elle est située dans l'espace compris entre le masséter en dehors, le temporal en arrière, le maxillaire supérieur en avant; en haut, elle est adjacente au groupe supéro-postérieur de Lœwenthal, séparée de celui-ci par une mince cloison conjonctive, seul représentant de la base de l'orbite. Le sommet de la pyramide glandulaire s'enfonce profondément dans la fosse ptérygomaxillaire et recouvre le nerf maxillaire supérieur ; entre les faisceaux digilés de ce nerf se voient quelques lobules adipeux très pe- tits, au nombre de cinq ou six seulement. La glande remplit donc ici tout l'espace sans adjonction de graisse, à peine peut-on signaler quel- ques lobules entre les filets divergents du nerf maxillaire supérieur. Et cependant c'est ce tissu graisseux qui va augmenter de volume chez les animaux où la glande est moins développée pour venir combler l'espace qu'elle laisse libre. Voyons maintenant sa structure. Histologie. — Les lobules de la glande sont formés d'un nombre variable de cellules et l'aspect général de la coupe est celui d'une glande salivaire. La lumière des acini est étroite, sur bien des acini elle n'est pas visible; elle est délimitée par l'extrémité interne des ctllules, en général conique-mousse, s'avançant un peu dans l'acinus. Le tissu conjonctif périaciueux est peu abondant. Les cellules muqueuses sont serrées les unes contre les autres et semblent se pousser mutuellement. Prise isolément, la cellule a la forme d'un cône à base périphérique par rapport à l'acinus ; son sommet mousse contribue à former la paroi de l'acinus. Le protoplasma est coloré en rouge violacé par l'éosine et l'iiématoxyline ; il forme, à la base de la cellule, une masse plus ou moins considérable contenant le noyau. Tout le reste de la cellule est rempli par un réseau protoplasmi(|ue émané de la masse basale dont nous venons de parler. Les mailles de ce réseau sont variables comme direction et comme dimension. Eles sont orientées, en général, dans le .sens radiaire. Les filaments protoplasmiques formant ces mailles sont colorés de la même façon que la masse basale protoplasmique. Sur les parties périphériques de la cellule, et la délimitant par rapport aux cellules voisines, les travées de protoplasina sont fort épaisses, très bien colorées; mais leur direction est TRAVAUX ORIGINAUX. 289 irrégulière, elles sont hranchues et donnent attache aux travées centrales. Les intervalles formés par ces mailles sont remplis de mucus et restent incolores ou très peu colorés. Dans certains points, la cellule conique a été coupée suivant un plan horizontal ; si Ton voit la partie ne contenant pas de noyau, elle est délimitée par des travées épaisses circonscrivant un espace où se trouvent de petites mailles. C'est cette figure que l'on voit dans la partie supérieure de l'acinus que nous avons représenté sur la figure. En somme, la cellule présente un protoplasma formant une charpente alvéolaire ; dans l'intérieur de ces alvéoles est contenue la substance muqueuse. Cette description est en conformité avec celles de LŒWENinAL, deOppEL; avec celles faites par Nicolas (Arch. phys. norm. et palh., 189£) et plus tard par Laguesse et Jouvenel (Bibliogr. anat., 1890.). Ces dernier auteurs ont décrit la glande sous-maxillaire de supplicié avec la même structure dans ses cellules muqueuses. Cependant, dans ces cellules muqueuses, on ne distin- guait pas une zone de protoplasma granuleux, entoura:it le noyau, ainsi que nous l'avons trouvée dans l'infra-orhitaire du lapin. Mais c'est là \m point de détail qui montre une activité cellulaire moins grande, une moindre sécré- tion de mucus. Cependant, il est bon d'attirer l'attention sur ce fait, car, en regardant la coupe à un faible grossisseinent, on voit l'acinus formé de parties claires au centre, et de parties foncées à la périphérie ; on serait donc tenté, après un examen superficiel, de croire à la présence d'une glande mixte, la zone cen- trale claire étant attribuée à des cellules muqueuses, la couche foncée péri- phérique étant prise pour des croissants de Gianuzzi avec leurs noyaux. L'examen attentif montre alors que les travées protoplasmiques sont en conti- nuité avec la masse de proloplasma, celui-ci ne s'est vacuole qu'en partie et cet aspect est semblable à celui de beaucoup de cellules végétales. Celle partie de la glande infra-orbitaire du lapin est donc exclusivement muipieuse. Elle est, par sa taille, une source considérable de mucus et c'est là une di.sposition dont on saisit l'importance physiologique chez un Ron- geur. L'alimentation dans ce groupe se fait souvent avec des substances très dures (bois, écorce, herbes sèches, graipes, etc.) et la division des particules solides est pous.sée très loin. Celte" énorme glande à mucus trouve ainsi sa signification physiologique. Écureuil. — Chez le lapin, la glande infra-orbitaire remplit entièrement la région ma.\illo-orbitaire qui est dépourvue de graisse. Chez l'écureuil, où le développement glandulaire est moins considérable, nous voyons apparaître la graisse. On trouve, chez cet animal, deux groupes de glandes : un premier groupe situé sur la face externe du buccinateur, il est peu important; un deuxième groupe au-dessus du bord supérieur et postérieur du buccinateur; 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. celui-ci, plus développé que le précédent, ne remplit point tout l'espace qui le sépare du fond de l'orbite, et nous voyons cet espace comblé par de la graisse. Nous saisissons donc, chez deux animaux de même groupe, l'origine de la masse graisseuse que nous allons trouver chez les autres Mammifères. C'est en effet un « tissu de remplissage », ainsi le disent les auteurs, mais qui remplit un espace laissé libre par un organe en régression : la glande infra-orbilaire dont nous voyons le début d'atrophie chez l'écureuil, animal voisin d'im autre où l'organe existe comi)iètement développé. Mais, encore un fait digne de remarque, c'est que cette masse graisseuse est peu considérable, surtout dans son prolongement supérieur, grâce à l'énorme développement du masséter chez les Rongeurs. A. mesure que ce muscle va prendre des proportions moindres, nous verrons l'espace laissé libre entre lui, le maxillaire supérieur et l'orbite être plus considérable et nécessiter une plus grande quantité de tissu de remplissage, la boule deBichat augmente ainsi de volume par balancement, grâce à l'atrophie de la glande infra-orbilaire et du muscle masséter. Nous constatons ce fait en remontant la série des Mammifères. Mouton et bœuf. — Nous avons étudié la région qui nous occupe chez le bœuf et le mouton. Sur un embryon de mouton de 20 centimètres de long, il existe, dans la région sous-orbitaire, une masse quadrnngulaire dont chaque angle forme un prolongement plus ou moins considérable, mais différent de constitution. Le prolongement inférieur, dirigé en bas, possède déjà des lobes glandu- laires. Le prolongement postérieur, s'insinuanl vers les ptérygoïdiens, pos- sède des lobules graisseux. Quant aux deux autres prolongements, l'antérieur ou sous-orbitaire, le supérieur oif temporal, ils étaient encore à l'état mu- queux embryonnaire. Le tissu conjonctif embryonnaire remplit ici l'espace occupé chez le lapin par la glande soiis-orbitaire. Dans sa partie inférieure, la maSse muqueuse est envahie par les lobes de la glande qui se développe peu et le reste de la masse conjonctive subit la transformation graisseuse, le processus débutant par la partie postérieure, au niveau des ptérygoïdiens. Les glandes de la partie inférieure sont les glandes molaires qui se retrouvent chez le mouton adulte plus développées, mais n'ayant pas envahi la masse supérieure qui a subi la transformation graisseuse. Celte transformation se fait du reste tardi- vement et chez l'agneau, on trouve les acini glandulaires plongés dans le tissu muqueux. Il semble (jue le processus graisseux, avant d'envahir la partie de la mas.se muqueuse où se développera la glande, attende que celle-ci ait fini son expansion. Chez le mouton, les lobes de la glande sont séparés par le tissu grais- seux. TRAVAUX ORrClNAUX. 291 Le veon et le bœuf qup nous avons examinés ne présentent rien de diffé- rent du mouton. Chien. — Le chien possède des glandes diverses au niveau du buccina- teur. On peut les diviser en deux groupes : le premier, situé sur le bord supérieur du buccinalour, forme une masse glandulaire de 3 centimètres de diamètre. Celte glande est surmontée par de la graisse, nous la considérons comme le reste de l'infra-orbitaire du lapin. Les autres glandules sont dissé- minées isolément sur le bord postérieur et inférieur du buccinateur, elles ne nous intéressent point. De cette étude faite chea différents Mammifères, il faut remarquer que les glandes molaires, si atrophiées chez l'homme, sont plus développées chez les animaux et que ce sont elles qui, chez le lapin, prennent un grand dévelop- pement et forment la glande infra-orbi taire. LA BOULE DE BICHAT CHEZ L'HOMME. Si l'on étudie les différents plans qui forment la région jugale, dans sa partie antérieure, on les voit formés par : 1" la peau doublée de son tissu cellulaire sous-cutané; 2" le risorius de Santorini ; 3" au-dessous, une couche de tissu cellulaire graisseux, dépendance de la boule de Bichat ; 4" l'orbicu- laire des lèvres et le buccinateur. De l'angle de la bouche, nous voyons partir, formant des angles dièdres, deux plans de muscles : le premier formé par le risorius; le second constitué par l'orbiculaire et le buccinateur. Au-dessus du ris irius, se trouve le tissu cellulaire sous-cutané ; au-dessous, le tissu graisseux dépendant de la boule de Bichat. Le risorius formant un plan irrégulier dans sa configuration et sa régula- rité, on tombe, souvent directement, du tissu cellulaire sous-cutané sur la boule de Bichat, ces deux couches graisseuses se confondant par suite de la disparition, à ce niveau, de l'aponévrose génienne de Blandin. Kn bas, le tissu graisseux de la boule de Bichat forme un prolongement important par les organes qu'il contient — artère, veine faciales, — par sa continuité avec le tissu cellulaire du cou, au-dessous du peaûcier. La giaisse, à ce niveau, forme une bande étroite circonscrite entre le bord antérieur du masséter, en arrière, et le bord postérieur du carré du menton en avant. En avant, la graisse se continue au-dessous de ce musole entre celui-ci et la face externe de la branche horizonlale du maxillaire inférieur. L'artère faciale se sert de cette graisse comme de subsiratiini : elK' y d>^cril des flexuosités nombreuses surtout chez le vieillard ; en rencontrant l'orbi- culaire des lèvres, elle donne des branches multiples qui pénètrent bientôt dans le muscle pour former l'anneau coronaire artériel des lèvres. La veine, placée en arrière et dans un plan un peu inlorne, suit le môme trajet, mais devient en haut plus profonde. 292 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il laiit donc retenir qu'en bas la boule de Bicbat se met en rapport avec un tissu cellulaire graisseux peu dense, situé sur la face externe du maxil- laire inférieur entre celui-ci et le muscle carré et, d'autre part, se continue avec le tissu cellulaire du cou. Ces considérations auraient pu avoir autrefois une importance en patho- logie lorsqu'on n'enrayait pas facilement les inflammations du tissu cellu- laire. Si l'on étudie attentivement cette soi-disant boule graisseuse, on voit qu'elle est formée de deux masses superposées et facilement distingual)les par une dissection attentive en deux plans : le premier, superficiel, corres- pond à la surface du buccinateur et s'insère très étroitement sur ce muscle par des travées fibreuses résistantes. La graisse contenue entre ces travées est dense ; les lobules sont étroits et la masse entière est consistante. C'est cette boule graisseuse que décrivait Blandin et dont on retrouve une description dans Richet. D'après ce premier auteur, elle est située entre deux aponévroses : celle qui double profondément le risorrus ; celle qui re- couvre la partie superficielle du masséler et du buccinateur. Cette dernière est une lame fibreuse très mince sur le masséter ; de là, elle s'avance en avant et en dedans pour rencontrer le buccinateur en sa partie moyenne et s'insérer solidement sur lui. Cette aponévrose donne attache au canal de Sténon dont elle est diflicile- menl isolable et c'est elle que l'élève enlève généralement par mégarde, ce qui lui fait sacrifier le canal de la parotide. Cette lame aponévrotique fournit des cloisons à sa partie antéro-externe, cloisons dans lesquelles existe celte graisse à un état assez résistant de façon à constituer une masse recouvrant le buccinateur à sa partie externe et dans laquelle chemine le canal de Sténon. A sa partie externe, cette graisse est en rapport avec la face interne du risorius doublée d'un plan aponévrotique qui, d'après Blandin, viendrait se souder à la partie antérieure avec le plan apo- névrotique du buccinateur. C'est ainsi que Blandin comprend le dédouble- ment de l'aponéviose: « L'aponévrose génienne, dit cet auteur (.4//. des régions, p. 117), est simple en avant, et formée de deux lames en arrière : l'une d'elles, appliijuée directement sur le buccinateur, est généralement considérée comme un épanouissement de la membrane extérieure du canal de Sténon et est bien distincte de l'aponévrose buccinato-pharyngienne; l'autre s'écarte du buccinateur et vient s'insérer sur le bord antérieur de la branche montante du maxillaire inférieur ï, et (page 121) : « L'aponévrose génienne, simple en avant, contient entre ses lames un peloton adipeux avec les vaisseaux et les nerfs buccaux, y» Celte aponévrose ainsi dédoublée forme une loge oii est située la graisse. C'est là un luxe auquel un simple amas adipeux ne saurait prétendre s'il ne prenait la place d'une glande digne d'être contenue entre deux plans aponé- vroiiques, glande sous-orbi taire qui possède, comme les autres glandes sali- TRAVAUX ORIGINAUX. 293 vaires, une loge formée par le dédoublement d'une couche fibreuse. Ainsi le dédoublement de l'aponérose génienne de Blandin forme une loge, la loge sous-orbitaire, analogue à la loge parolidienne, à la loge sous-maxillaire; mais qui ne contient, chez l'homme, grâce à la régression de la glande, qu'un tissu de remplissage, la boule de Bichat. De celte boule, partent des prolongements divers qui se continuent avec le tissu graisseux de la face. On décrit toujours à la boule de Bichat un prolon- gement postérieur. En arrière et en haut de l'aponévrose buccinatrice, ou Sténo-buccinalrice pour indiquer son trajet qui est effectivement celui du canal de Sténon, on trouve en effet une boule de graisse. Mais on voit qu'elle diffère de celle située en avant de cette môme aponévrose par des caractères physiques évidents. Tandis que celle-ci est résistante et dense, celle-là est molle, presque lluide, sur les sujets frais et ne contient pas de travées fibreuses qui donnent à l'autre sa densité. La masse graisseuse que nous allons décrire reste isolée de la précédente par l'aponévrose Sténo-buccinatrice et le canal de Sténon. Cette masse graisseuse située entre l'aponévrose susnommée et la face postérieure du maxillaire supérieur en avant, le masséler et la branche montante du maxillaire inférieur en arrière, je la désignerai, vu ses rapports, sous le nom de masse graisseuse intermaxillaire. Elle s'élève à la partie supérieure et nous la voyons s'insinuer en avant et en arrière du temporal. DEVELOPPEMENT DE LA BOULE DE BICHAT CHEZ L'HOMME Au stade de 12 centimètres, le fœtus humain présente, au niveau de la région jngale, une masse piriforme, à' base inférieure, reposant sur le bord supérieur de la branche montante du maxillaire inférieur. Le développement relativement énorme de l'orbite rétrécit l'espace qui sépare sa base de la branche montante du maxillaire. La masse qui sera la boule de Bichat reste cantonnée à la partie postérieure du buccinateur et suit la concavité anté- rieure de la branche mojilante du maxillaire. La fosse temporale n'a pas tout son développement (toujours grâce à l'envahis-sement de l'orbite). Aussi, le muscle temporal la remplit entièrement ne permettant que l'insinuation sur son bord antérieur d'un mince filament : prolongement supérieur de la masse piriforme dont nous avons parlé. Quant à sa structure, elle est formée d'un tissu muqueux très serré dont les prolongements forment un feutrage dirigé dans le sens vertical. Les noyaux des cellules se colorent faiblement par l'hématoxyline. On rencontre, sur quebpies points, des amas de leucocytes à noyaux allongés en massue. Sur le fœtus de cinq mois, la masse s'est transformée en tissu adipeux, le tissu embryonnaire a totalement disparu. Les travées conjonctives séparant les lobes adipeux sont fort minces. Au centre des lobes, les vésicules sont 294 DIBLFOGRAPHIE ANATOMIQUE. petites ; elle sont pliis grandes à la péripliérie. D'ailleurs anatomiquement la masse totale de l'organe a beaucoup augmenté de volume. Sur le Aetus de cet âge, l'organe est formé d'un amas de lobes, allongé et ayant pénétré dans la fosse temporale où il s'en loge la moitié. Il se circonscrit et se dissèque très bien des organes voisins; à Treil nu, les lobes agrégés donnent à cet amas un aspect glandulaire. Les stades intermédiaires sont représentés par des organes au centre et vers la base desquels se voit la transformation adipeuse du tissu muqueux. Là, comme dans la peau à cet âge, se voient les corps limbiformes, très disséminés au centre du tissu muqueux et trancbant par leur blancheur sur la transparence de celui-ci. Le f(Ctus humain reste donc muet sur la signification que nous cherchons à donner à la boule de Bichat. Cet organe est un simple tissu de remplissage ; son développement l'iden- tifie au tissu analogue que Ton peut voir se développer à peu près parallèlement dans le triangle de Scarpa. Dans son développement ultérieur, la boule de Bichat a une influence sur la saillie de la joue aux dilférentsâges. Si nous considérons le tissu graisseux de la joue, nous distinguerons deux plans : un sous-cutané et un profond ; le premier, situé au-dessus du plan superficiel de l'aponévrose de Bla.ndin, le second au-dessous, ou, pour mieux dire, entre les deux plans de cette aponévrose dédoublée. Chez l'enfant, la joue est saillante pour deux raisons : Dans le tout jeune âge, c'est d'abord l'absence de dents qui rapproche les deux maxillaires et fait saillir la joue en ayant en lui donnant de la flacidilé. Cette circonstancs existe aussi chez le vieillard où l'amaigrissement ne produit pas un enfonce- ment proportionnel de la joue. La seconde raison est le développement très grand que prend la graisse sous-cutanée. Cette graisse sous-cutanée disparaît en grande partie chez l'adulte où la siillie de la joue doit être attribuée à la graisse profonde. Enfin, chez le vieillard, cette graisse disparaissant, la joue se creuse ou du moins devient pendante grâce aussi à la perte de ses dents qui permet le rapprochement des maxillaires. C'est ce qui produit la joue triangulaire sénile déterminée par les plis extérieurs de la peau. Nous voyons donc, dans le cours du développement ontogénique, la boule de Bichat être un tissu de remplissage, d'abord muqueux, puis graisseux et ayant une tendance à di.sparaîlre avec l'âge, comme le reste du tissu grais- seux de l'organisme. MORPHOLOGIE Chez le lapin, l'orbite s'ouvre à la partie inférieure et postérieure dans la fosse zygomatique. Une membrane obture à l'état frais cet orifice, c'est la TRAVAUX ORIGINAUX. 295 membrane orjitaire, représentée chez l'homme par le périoste épais qui double l'os à ce niveau. Kn arrière de cette membrane se trouve située une glande qui s'étend dans la fosse temporale et descend en avant du bord antérieur du muscle tem- poral, se met en rapport avec la face externe du buccinateur et présente ainsi tous les rapports de la boule graisseuse que nous trouvons chez l'homme au mèmQ niveau :. c'est la glande inira-orbilaire, glande annexe des glandes salivaires, possédant un canal excréteur unique allant se jeter au niveau de la troisième molaire. On trouve, chez l'homme, des glandes salivaires molaires qui sont de petites glandules dont les canaux excréteurs débouchent au niveau des deuxième et troisième molaires. On doit considérer ces glandes molaires comme le vestige de lu glande sous-orbitaire du lapin, et cela à cause de leur situation ariatomique qui est semblable, sauf leur grand développement chez le Ron- geur ; et en considération surtout de la position de leur canal excréteur qui est identique ; et, pour une glande, l'endroit où débouche le canal excréteur est en général l'indice de son origine embryogénique. Deux glandes ayant une même situation de leur canal excréteur chez deux êtres différents doivent avoir une parenté philogénique. L'identité de structure est d'un moindre appui pour assimiler deux glandes salivaires, puisqu'on voit la sous-maxillaire différente par la présence ou l'ab- sence de croissants de Gianuzzi chez deux animaux voisins. Nous sommes donc autorisé à penser que la glande infra-orbitaire du lapin a son représentant, à l'état d'atrophie, dans les glandes molaires de l'homme et cela pour deux raisons : la situation des glandes, et le siège d'ouverture de leurs canaux excréteurs. Or, comme chez l'homme, eu égard à la moins grande nécessité physiologique de la salive, les glandes salivaires sont moins développées, la gliinde infra-orbitaire, ayant subi un arrêt de développement, il s'est développé derrière elle du tissu adipeux de remplissage qui est venu combler le vide laissé par la glande en état de régression philogénique. Telle est l'origine de la boule de Bichat. L'étude du développement nous a montré f|u'il se trouvait d'abord dans la région du tissu muqueux dans lequel les glandules se développaient. Lorsque les glandes avaient subi leur développement, le tissu muqueux se transformait en tissu graisseux. Ce retard relatif, dans la transformation du tissu muqueux entourant les glandes .salivaires, explique peut-être la tendance du tissu conjonctif de la glande parotide à former ces tumeurs myxomateuses dont certaines parties sont muqueuses. La présence de l'aponévrose génienne de Blandin, le fait de son dédou- blement en arrière, trouvent leur signification dans l'existence de la glande infra-orbitaire à laquelle ces plans fibreux forment une loge, analogue aux i296 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. loges des autres glandes salivaires (loges parotidienne, sous-inaxillaire), et qui peut recevoir, de par sa situation chez l'homme et son contenu chez les Rongeurs, le nom de loge sous-orbitaire. CONCLUSIONS. Chez l'homme, la boule graisseuse de Bichat est un tissu de remplissage comblant le vide laissé par la glande infra-orbi taire existant chez le lapin, en état de régression chez les Herbivores, les Ruminants et surtout dans l'es- pèce humaine où elle n'est représentée que par les glandules molaires. La boule de Bichat est contenue dans une loge, dédoublement de l'aponé- vrose génienne de Blandin, c'est la loge de la glande infra-orbilaire en état de régression philogénique. BIBLIOGRAPHIE. Bichat, Anat. Blanoin, Anat. des régions, 1828. Carl Yoct et YiiNc, Anat. comp. RiCHET, Anat. topogr. Nicolas, Arch. phys. norm. et path., 1892. Lagcesse et JoDVENEL, Bibliogr. anat., 1899. Kracse, Anatomie des Kaninchens, 1868, p. 150. Lœwenthal, Anat. Anz., 189Ô, X Baud, n"' 3 et 4. Oppel, Lehrbuch der vergleichenden mikrosc. Anat. der Wirbelliere. Driltor Theil, 1900. Lœwenthal, Arch. far mikr. Anat., 1900, Bd LVI. DES VARIATIONS DU SYSTÈME MUSCULAIRE DE L'HOMME PAR M. le Docteur F. LEDOUBLE RAPPORT présenté au XIIl' Congrès internationai aie médecine. La Section d'aiiatomie du XIH' Congrès inlernalional de médecine a décidé qu'un rapport lui serait présenté sur la question des variations du système musculaire de l'homme; j'ai été désigné pour rédiger ce rapport et c'est lui que je viens lire devant vous aujourd'hui. Celte qiicstion des variations du système musculaire humain, de même que celle des variations osseuses, vasculaires, splanchniques et nerveuses humaines, doit son existence aux tendances qui se sont introduites, il y a environ trente-cinq ans, dans l'étude de l'anatomie de l'homme. Cette anato- mie, qui a été longtemps Vancilla chirurgiœ et medicinœ et dont l'étude avait pour but exclusif la connaissance d'un certain nombre de détails indispen- sables au praticien, celte anatomie s'est émancipée de cet état d'infériorité, a conquis de haute lutte ses lettres de noblesse et pris, enfin, une des pre- mières places parmi les sciences morphologiques. De tous les êtres vivants, l'homme est celui qui a été le plus souvent et le plus complètement disséqué. On sait donc depuis longtemps qu'il se rattache par son organisation aux Mammifères supérieurs et par ceux-ci aux autres Vertébrés, on sait quel est son mode de conformation et les aberrations de ce mode de conformation que l'on rencontre le plus communément. Ce que l'on discerne depuis peu, c'est que les aberrations de ce mode de conformation, regardées comme des jeux de la nature, lusi naturœ, fournis- sent, dans la plupart des cas, au contraire, des indications précieuses au point de vue de la signification des organes, en rappelant une disposition existant habituellement soil au cours du développement embryonnaire de l'individu, soit pendant l'évolution de l'espèce. Sans doute, la connaissance des variations du système musculaire de l'homme a appris au médecin : que la bronche gauche est suspendue par un muscle, qu'il en est de même du duodénum, que le mérycisme est dû vraisemblable- ment à la présence d'un faisceau contractile qui, du pilier médian du dia- phragme, se porte sur l'estomac, etc. ; et au chirurgien : que, dans la liga- ture des artères, il peut trouver au-devant de ces vaisseaux un plan inaccoutumé 298 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de fibres rouges, que presque tous les muscles qui servent, en pareil cas, de points de repère, peuvent être déplacés ou faire défaut ; que les muscles mo- teurs de l'œil peuvent augmenter de nombre (muscle choanoide), se dédou- bler ou avoir des tendons surnuméraires, et l'opération du strabisme être rendue ainsi plus délicate ; que la section du sterno-cléido-mastoidien pour remédier au torticolis cin'onique peut n'avoir aucun effet par suite de l'exis- tence d'un cléido-occipital et que la section du tendon d'Achille pour remé- dier au pied-bot peut n'avoir également aucun effet par suite de l'existence d'un soléaire surnuméraire, etc. Mais elle a appris aussi à l'ethno'ogue et à Taiilbropologiste : 1" Qu'en raison de leur diversité, de leur fréquence et de leur nombre, les variations des muscles de l'homme infirment la doctrine de la fixité du sys- tème musculaire dans l'espèce humaine ; 2° Qu'en raison de leur apparition plus commune dans certains groupes ethniques elles doivent être consultées comme les autres caractères anato- mi(]ues sur lesquels on se fonde pour déterminer la nature et le classement des principales divisions de la famille humaine. En tenant compte des dissemblances de trajet, de forme, d'insertions et de structure des muscles du tronc et des membres et principalement des connexions plus ou moins intimes des muscles du visage entre eux, il est permis d'induire également que les agents actifs du mouvement diffèrent dans les diverses races. Ce qu'il est défendu d'admettre encore sans réserve, c'est qu'une variation musculaire quelconque soit plus commune dans les races noire, rouge ou jaune que dans la race blanche et chez les criminels et les déments d'une race quelconque que chez les individus normaux. On n'a pas constaté jusqu'ici d'anomalies musculaires propres à une race, mais il n'est pas douteux que dans une même race il est des sujets que les malfor- mations en question épargnent, tandis qu'il en est d'autres chez lesquels elles sont extrêmement fréquentes. On peut diviser les vices de conformation des muscles de l'homme en ano- malies réversives, en anomalies progressives et en anomalies monstruosités. On ne devrait pas, il faut le dire, se servir en zoologie du mot « anomalie » qui implique l'idée de la fixité de l'espèce et de la connaissance de toutes les lois, mais bien de l'un ou l'autre des deux mots variété, variation, et si j'ai em- ployé et emploierai encore le mot «anomalie», c'est uniquement pour me conformer à l'usage, pour éviter une répétition fastidieuse et parce que, pour moi, variation et anomalie sont des termes synonymes. Les variations réversives, théromorphiqvcs, ataviques ou d'héritage, sont celles qui reproduisent ou tendent à reproduire dans le corps de riioinme un mode de conformation du système musculaire des animaux et principalement dçs Mammifères supérieurs {Primates), — mode de conformation dont on peut suivre les modifications d'un ordre dans un autre. Dans le règne animal. TRAVAUX ORIGINAUX. ^90 il y a différence d'échelon, différence sérlaire ; or, dans la comparaison des divers modes de conformation organique, on ne peut supprimer un échelon, on doit le suivre dans le rang où il se présente. Pour inteipréter une ano- malie musculaire humaine, quelle qu'elle soit, il importe donc non seulement de retrouver celte anomalie constituant une disposition habituelle dans un animal donné, mais encore de suivre celte disposition dans des organismes moins élevés et dans des organismes plus élevés que celui de cet animal. En d'autres termes, il faut essayer d'établir l'évolution de celte anomalie. Un certain nombre d'anomalies musculaires humaines apparaîtront alors comme une étape quelconque de la phylogénèse, « un sonve;iir hislogénétique d'états qui ne sont plus >, pour employer les expressions de mon éminent ami, M. le professeur Macalister, de l'Université de Cambridge. Les tliéromorphies musculaires humaines sont attribuées par la plupart des analomisles à ee quid ignotum qu'on appille l'atavisme et par quelques- uns à des arrêts de développement, de nature pathologique, qui rendent défi- nitifs certains stades de l'ontogenèse. Il est certain que la rudimenlation graduelle du peaucier, de l'adducteur Iransverse du pouce et de l'adducteur transverse du gros orteil, du sierno-cléido-hyoidien, la dissociation non moins graduelle des deux radiaix externes, de l'opposant et du court fléchisseur du petit orteil, l'apparition du diaphragme précardiaque avant le diaphragme poslcardiaque, la migration progressive du long péronier latéral, du premier cunéiforme vers le premier métatarsien, celle des interosseux dorsaux du pied de la face plantaire vers la face dorsale du pied et leur état bipenniforme primitif, etc., reproduisent successivement chez l'embryon humain tous les divers types du système musculaire des Vertébrés, depuis les plus infimes (Scinqiie, Uromatix spinipes, Plalydactylns) jusqu'aux Primates*. Mais qu'importe, au surplus? Dans un cas comme dans l'autre, sous l'influence de l'atavisme aussi bien que par suite d'un arrêt de développement pathologique déterminant la permanence de certains slades de l'ontogenèse, les variations du système musculaire de l'homme n'en sonl pas moins souvent des images fidèles de ce qui existe normalement chez maints animaux. Couime variations musculaires humaines réversives typiques, je noterai les muscles dorso-épi- Irochléen et épitrochléo-olécrànien qui persistent normalement, l'un sous forme d'aponévrose, l'autre sous forme de ligament, l'omo-trachélien, cons- I. L'outogénèsi' explique admirablement certaines anomalies musculaires humaines qui ne sont que des ébauches incomplètes de conformations animales. Tels sont ces faisceaux de l'angulaire de Tomoplatc qui se portent, après un trajet plus ou moins long, sur un os, un muscle ou une aponévrose du cou, etc. ; tels sont encore ces faisceaux provenant du grand dorsal et qui vont sin.sérer à la coulisse bicipitale, à l'aponévrose de raisselle, au tindon de la longue portion du biceps, etc. Les premières peuvent être regardées comme des portions en voie de disparition du système transverso-épiscapulaire des Reptiles, les seconds, de l'arc axillairc des Muftis, de l'hyène, etc. 300- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. tant chez les Anthropoïdes, le choanoïde qui est normal chez les Macaques, les quadrijumeaux du cou et du bras, l'arc axillaire qu'on retrouve chez nombre de Mammifères, etc. Les membres pelviens étant les homologues des membres thoraciques, il était à croire qu'on devait retrouver quelquefois dans les membres pelviens de l'homme des muscles qui ont disparu dans les membres thoraciques et réciproquement. L'apparition au membre supérieur des muscles court et long coraco-brachiaux, court radial antérieur et manieux correspondant au court et au long adducteurs de la cuisse, au pédieux et le développement au membre inférieur d'un poplité à deux chefs, d'un péronéo-tibial, d'un extenseur propre du ciiii|uième orteil, d'un extenseur propre du deuxième orteil, d'un abductor opponens, les analogues du rond pronateur, du carré pronateur, de l'extenseur propre du petit doigt, de l'extenseur propre de Tannulaire, du long abducteur du pouce, du court extenseur du pouce et du faisceau pr^ximal de l'adduc- teur transverse du pouce confirment celle induction. Autant et plus peul-ôlre que les autres, ces théromorphies musculaires méritent de retenir l'attention du philosophe et du penseur. Les variations progressives, dites aussi évolutives ou de perfectionnement, sont celles qui résultent de l'adaptation d'un muscle à de nouvelles fonctions. Cette adaptation a tantôt pour conséquence la disparition totale ou partielle des faisceaux de ce muscle, tantôt leur dissociation ou leur fusion plus pro- noncées. De là deux genres d'anomalies musculaires progressives : des ano- malies passivement progressives et des anomalies activement progressives. Les premières sont donc l'effet d'un regrès el c'est pourquoi l'emploi de l'ad- jectif ï'^^rem/" a des inconvénients en tératologie. On l'a appUqué jusqu'ici aussi bien à la reproduction accidentelle, chez l'homme, d'une disposition animale qu'à l'absence ou à l'atrophie d'un organe humain sous l'influence de l'évolution. Les variations musculaires réversives sont encore dénommées à tort régressives par beaucoup d'anatomistes. ■ Parmi les anomalies musculaires passivement progressives, je citerai : la disparition ou l'état rudimentaire du peaucier cervico-facial, du long palmaire, du pyramidal de l'abdomen, du petit psoas, du plantaire grêle, des muscles du pavillon de l'oreille, de la portion proximale de l'adducteur transverse du gros orteil et de la portion distale de l'adducteur transverse du pouce, l'état semi-aponévrolique et la réduction des intercostaux internes et ex- ternes, de l'ischiococcygien, le ligament de Civinini, le ligament stylo-hyoï- dien, le ligament sacro-sciatique, les trousseaux fibreux que le biceps crural, le demi-tendineux, le demi-membraneux et le droit interne envoient sur la jambe, etc. Parmi les anomalies musculaires activement progressives, j'indiquerai : l'indépendance fonctionnelle du pouce, la segmentation des extenseurs des doigts en cinq faisceaux, la fusion des deux tendons du jambier antérieur, TRAVAUX ORIGINAUX. 801 celle du corps charnu du court extenseur du gros orteil et de celui du pé- dieux, la disparition du quatrième péronier, etc. Partout et toujours éclate chez les êtres vivants une harmonie parfaite entre la forme d'un muscle et les conditions dynamiques de son travail. Par- tout et toujours chez les êtres vivants se révèle l'adaptation d'un muscle à sa fonction par rinduence de cette fonction même. Chez les Oiseaux, les Chauves- souris et les Mammifères fouisseurs, le muscle slerno-claviculaire a le même mode de conformation parce que, chez les uns co'mme chez les autres, il a les mêmes usages, il tire fortement en arrière, contre l'air qui résiste et léagit, le segment primaire des membres antérieurs, qui entre en jeu dans l'action de voler et de creuser. Chez les Oiseaux la fonction du vol s'e.xerce dans des conditions fort différentes pour les diverses espèces : aussi la disposition anatomique des muscles moteurs de l'aile, des muscles pectoraux, varie l-elle d'une espèce à l'autre. Tout le monde a pu rem.injuer (jue les Oiseaux qui ont de grandes surfaces d'ailes, comme Y aigle, la frégate, ne font que des battements d'une faible amplitude; cela tient à la grande résistance que l'aile à large surface rencontre sur l'air. Les Oiseaux, au contraire, qui n'ont cpie de très petites ailes, font des mouvements d'une grande étendue et compen- sent ainsi le peu de résistance que l'air leur fournit ; le guillemol et le pin- gouin appartiennent à ce deuxième groupe. Si l'on admet que, parmi les Oiseaux, les premiers doivent faire des mouvements énergiques mais peu étendus, tandis que les seconds doivent faire des mouvements de peu d'éner- gie, mais d'une grande amplitude, on conclura nécessairement que les pre- miers devront avoir des muscles pectoraux gros et courts, alors que chez les seconds ces muscles seront larges et grêles. C'est précisément ce qui a lieu; on peut s'en assurer à la simple inspection des dimensions du sternum chez ces diverses espèces, car cet os mesure en quelque sorte la longueur des muscles pectoraux qui logent dans ses fosses latérales. Or, les Oiseaux à larges ailes ont un sternum large et court, les autres un sternum long et eflilé. Quels sont les muscles les plus développés chez Vours, qui est un animal grimpeur? Ceux qui remplissent les gouttières vertébrales. Quels sont les muscles qui prédominent chez le kangourou, le lièvre? Les muscles du saut et principalement les psoas qui fléchissent le premier segment du membre postérieur dont les dimensions contrastent si étrangement avec celles du pre- mier segment du membre antérieur. Quels sont les muscles faciaux les plus volumineux du lion, du tigre. Mammifères carnassiers qui doivent attaquer une proie qui résiste et la mettre en morceaux ? Les muscles élévateurs de la mâchoire inférieure qui arrondissent le visage et lui donnent un aspect si caractéristique. Chez les Marsupiaux et les Monotrèmes le pyramidal de l'ab- domen qui comprime les glandes mammaires dans la poche où ces animaux logent leurs petits est plus long et plus large que le grand droit de l'abdomen BIBL.IOOB. ANAT., T. VIII, rASC. 5. 21) 30:2 BIBLlOGRAl'HIE ANATOMIQUE. Les recherches de J. Guérin sur des hommes adulles alteinls d'une anky- lose du pied et celles de Cruveilhier sur des vieillards ont établi (]ue la suppression totale des fonctions des jumeaux de la jambe, du soléaire, des muscles des gouttières vertébrales et du diaphragme a pour conséquence leur dégénérescence graisseuse et la suppression incomplète de leurs fonc- tions, une transformation fibreuse partielle, un changement des rapports du tendon et du corps charnu. Borelli a fait voir, d'autre part, que « l'elTort dont un muscle est capabie'est proportionnel à la section transversale de ses fibres rouges, tandis que l'étendue de son mouvement est proportionnel à leur longueur », proposition qu'on formule aujourd'hui que la notion du tra- vail mécanique est mieux définie : Le travail qu'un muscle peut produire est en proportion du poids de ses fibres rouges, tandis que les deux facteurs de ce travail, l'effort et l'étendue, sont proportionnels l'un à la section et l'autre à la longueur desdites fibres. Avec ces données on comprend de suite pourquoi le nègre à l'état sauvage a les muscles du mollet moins gros que le blanc à l'état civilisé. C'est parce qu'ils agissent sur un bras de levier plus long. La longueur moyenne du cal- canéum du nègre à l'étal sauvage, mesurée du centre des mouvements de l'articulation du cou-de-pied à l'insertion du tendon d'Achille, est à cette même longueur mesurée fhez le blanc civilisé, comme 7 est à 5. L'étendue du mouvement circulaire que les gastrocnémiens impriment à cet os élant plus grande chez le premier, leurs fibres rouges se sont prolongées en bas aux dépens du tendon d'Achille. Une contre-expérience facile à faire est la justification de ce qui précède : de même que l'allongement du calcanéum est suivi de l'allongement de la partie contractile du triceps sural, le raccourcissement du même os est ac- com[)agné du raccourcissement de la partie contractile du même muscle. A la Station physiologique du parc des Princes, où il peut garder des animaux en liberté sans que leurs mouvements soient entravés par la réclusion, M. Mauey a réséqué le calcanéum de plusieurs chevreaux et de plusieurs lapins de manière à réduire de moitié environ le bras du levier des gastro- cnémiens. L'un de ces lapins, chez lequel l'opération a été suivie d'une gué- rison rapide, a été sacrifié au bout d'un an en même temps qu'un autre lapin normal. Or, tandis que chez le lapin normal, les faisceaux rouges et le tendon des gastrocnémiens avaient à peu près la même longueur, chez le lapin dont le calcanéum avait été réséqué, les faisceaux rouges n'avaient déjà plus guère que la moitié de la longueur du tendon. Des recherches analogues entreprises par MM. Roux et Joachimsthal les ont conduit à formuler les mômes conclusions. Ainsi est démontré par l'ob- servation et par l'expérimentation, c'est-à-dire d'une fai^'on irréfutable, que les gastrocnémiens sont chez le nègre à l'état sauvage et chez le blanc civi- lisé en harmonie parfaite avec les conditions de leur travail. Chez le nègre à TRAVAUX ORIGINAUX. 303 l'état sauvage qui se couche ou reste accroupi dès qu'il ne marche plus et court plus volontiers qu'il ne marche, faisant ainsi le même chemin en moins de temps, chez lequel, par conséquent, les mouvements d'amplitude des jambes sont plus grands, mais durent peu, les gastrocnémiens sont plats, c'est-à-dire formés par des fibres contractiles longues et raréfiées ; le mollet paraît absent. Chez l'homme civilisé, au contraire, qui marche d'ordinaire à petits pas et lentement, demeure volontiers debout et use de ses gastrocné- miens soit pour supporter des fardeaux, soit pour s'arc-bouler dans l'effort pour pousser ou traîner quelque objet résistant, ils sont renflés, autrement dit constitués par des fibres contractiles courtes et multipliées; le mollet est plus ou moins saillant. Le biceps fémoral, bien reconnaissable chez la plupart des Mammifères y offre, dans ses attaches inférieures surtout, une extrême variabilité. Chez certains Quadrupèdes, il s'insère tout le long de la jambe, presque jusqu'au talon; chez ceux-ci la jambe ne s'étend jamais sur la cuisse. Chez les ani- maux qui jouissent de la faculté de sauter, l'atlache inférieure du biceps est déjà plus élevée. Elle l'est plus encore parmi \es Simiens (\m peuvent presque étendre la jambe sur la cuisse et se tenir debout. Enfin chez l'homme, le biceps, qui, dans les Quadrupèdes, est presque entièrement formé de fibres rouges, est devenu en partie tendineux et s'insère à la tète du péroné. Le muscle droit interne de la cuisse présente cette même variabilité dans SCS attaches et dans sa structure. Si on observe sa disposition chez l'homme on voit à la fois que l'attache de ce muscle à la jambe se fait très près du genou, que sa partie contractile est courte et que son tendon est assez long. Qu'on exauiine le même muscle sur un singe, on voit les fibres rouges gagner de la longueur aux dépens de celles du tendon qui se trouvent réduites à une brièveté extrême et l'allache inférieure beaucoup plus éloignée du genou. Cette variabilité du point d'attache est encore sensible dans le muscle demi- tendineux, qui emprunte son nom à la disposition qu'il présente chez l'homme où la moitié environ de la longueur de ce muscle est occupée par le tendon. Dans l'espèce humaine, en elVet, l'attache inférieure du demi-tendineux est très voisine de l'articulation du genou, mais chez les singes, où il se fixe plus bas, le muscle a presque entièrement perdu son tendon ; il l'a perdu tout à fait che'. la plupart des autres Mammifères, chez le eoaïta, par exenqile. A quoi tiennent ces différences? A la substitution de la station bipède à la station quadrupède qui a entraîné une diminution progressive de l'étendue des mouvements de l'attache mobile de chacun de ces muscles. Lorsque l'anatomie comparée nous montre une parfaite harmonie entre la forme des muscles dans les différentes espèces animales et les caractères de la fonction musculaire chez ces mêmes e.spèces, la conclusion la plus natu- relle ne scmble-t-elle pas être que l'organe a subi l'influence de la fonction. La loi (jui semble dans la série animale présider à l'évolution musculaire 304 BIBLIOGRAPHIE ANATOMFQL'E. de l'avaiil-bras, consiste à diviser, à dissocier des masses priinilivement réunies pour arriver à en former de secondaires. Si l'on voit un muscle se dédoubler en deux corps distincts et ensuite chacun de ces corps se modifier, dans sa configuration et ses insertions pour acquérir une indépendance com- plète, il est évident que des mouvements plus déliés, plus variés, pourront être eiïectués par le Mammifère chez lequel une pareille transformation se sera opérée. 11 sera mieux armé dans la lutte pour la vie et, ce qui n'est d'abord qu'une anomalie pourra peut-être à ia longue devenir un organe fixe. Un fait (ligiie d'intérêt sous ce rapport est la dilTérenciation, devenue entière chez la généralité des hommes, du long fléchisseur du pouce d'avec le fléchisseur commun profond des doigts. Un travail analogue s'effectue insensiblftoient du côté des extenseurs des doigts'. Ce travail de morcel- lement tant de la masse des fléchisseurs que de la masse des extenseurs des doigls est l'inverse de celui qu'on remarque dans les membres Inférieurs humains. Là, toutes les masses charnues sont compactes, solides; tout y est dirigé vers un but unique, le soutien du poids du corps et de la marche. Aussi assiste-t-on à l'absorption des muscles l'un par l'autre. C'est le cas pour l'extenseur propre du gros orteil fusionné avec un abducteur qui appa- raît encore parfois à l'état isolé ; c'est encore le cas pour le groupe péronier, il s'est condensé en s'emparant d'un quatrième péronier qui se montre encore assez fréquemment. Il en est de même pour le court extenseur propre du gros orteil qui se joint à la masse générale du pédieux. On peut suivre pas à pas dans la série animale cette adaptation lente mais progressive des agents actifs du mouvement à de nouvelles fonctions. L'indé- pendance fonctionnelle du pouce qui fait de la main de l'homme un si mer- veilleux organe de tact et de préhension, n'existe pas chez les Cercopithèques où le fléchisseur commun profond des doigls fournit un tendon à chacun des cinq doigts de la main. Dans les Anthropoïdes le mode de conformation est très variable. Ainsi la présence d'un long fléchisseur propre du pouce plus ou moins indépendant semble être la règle chez le gibbon, comme l'absence de ce niuscle plus ou moins isolé paraît être la règle chez Vorang. Dans la plu- part (les gorilles et des chimpanzés il n'y a qu'un fléchisseur commun profond (les doigls divisé suivant l'axe vertical du membre en deux portions distinctes, une portion cubitale allant aux trois derniers doigts et une portion radiale allant à l'index, de laquelle se détache un tendon grêle pour le pouce. A l'extrémité inférieure de l'éciielle des Vertébrés, chez le crijptohr anche, par exemple, le fléchisseur comnmn superficiel et le fléchisseur commun profond des doigts ne font qu'un. Le peaucier qui se cantonne à la région cervico-faciale chez l'homme est 1. Ceilains pianistes, pour donner plus de liberté au quatrième doigt, se font couper la bride fibreuse qui réunit le tendon de ce doigt à celui de Texlenscur du médius. TRAVAUX ORIGINAUX. 305 d3jà plus étendu chez les Anthropoïdes et se prolonge sur toute la nuque, la partie supérieure du dos, de l'épaiiie et de la poitrine chez le Cynocéphale qui établit la Iransilion entre les Singes bipèdes et les Singes quadrupèdes. Dans les autres Mammifères et les Oiseaux, il double toute l'étendue de la peau et sert à faire trémousser les poils et les plumes et à les débarrasser de tout corps malpropre ou dangereux. Est-il besoin d'ajouler que chez ces der- niei*s animaux aucun des membres ne peut servir à cet usage? Les muscles de la face qui ne forment qu'un seul muscle qui est une dépendance du peaucier chez les Singes inférieurs sont intriqués et grossiers chez les An- thropoïdes et chez les individus appartenant aux races colorées et nettement divisés chez le blanc dont la mimiq'ie faciale est si expressive. Parmi les anomalies musculaires humaines, il en est enfin un certain nombre qu'on ne. peut, en raison de l'insuffisance actuelle de nos connais- sances, faire figurer, sans forcer la vérité, dans les deux classes d'anomalies susindiquées, ce sont les anomalies-monstruosités. Tels sont les mîiscles pharyngo-azygos, pubio-péritonéal, pubio -transversal, droit latéral de l'abdo- men, unci-pisiformien, préslernal, etc. Telles sont aussi ces masses muscu- laires striées étranges auxquelles M. Zenker a donné le nom de Rhabdo- myomala et q'i'on peut rencontrer dans le rein et les autres glandes de l'organisme et qni ont été spécialement étudiés par MM. HuBKRet BorsthOm. Mais de ce que l'explication de ces productions insolites nous écUappe encore, qu'elles nous semblent aujourd'hui de véritables aberrations de dévelop- pement, des monstruosités en un mot, il n'en résulte pas qu'il doive éternellement en être ainsi. Avec les progrès de Tanatomie comparée, de l'histologie, de l'embryogénie et de la tératologie expérimentale, ces variations iront certainement chaque jour en diminuant de nombre. Kst-il possible, ainsi qu'on l'a dit, de déduire de l'étude des variations mus- culaires humaines toute l'histoire de l'homme, son origine, sa généalogie et les parentés présentes ou passées qu'elle comporte? En aucune façon. D'abord parce que l'anatomie du système musculaire des Vertébrés est encore imparfaitement connue dans son ensemble, dans ses délails et dans ses variétés. Ensuite parce que l'homologation des muscles des animaux a été et est encore le sujet de dissidences très grandes entre les anatomistes les plus autorisés, dissidences qui s'expliquent dans les classifications par la distance des types comparés. Enfin parce qu'il n'existe pas encore une nomenclature anatomique qui réalise cette condition indispensable d'une bonne nomencla- ture : d'èlre applicable à la myologie humaine et à la myologie comparée. Ce qu'il est sagement permis de conclure de l'étude des variations musculaires humaines, c'est que les variations réversives rattachent l'homme aux animaux par d'étroits et nouveaux liens, alors que les variations progressives tendent à l'en éloigner de plus en plus. Quelles sont les régions du corps de l'homme qui offrent le plus de varia- 300 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lions musculaires? Wood, qui a disséqué un à un tous les muscles du cou, de la nuque el du tronc de 36 sujets (18 hommes et 18 femmes), a trouvé 90 variations des muscles du tronc et 411 variations des muscles des mem- bres tlioraciques el 119 variations des muscles des membres abdominaux. Dans chacun des membres il a remarqué que les muscles des extrémités dis- taies avaient subi plus de changements que ceux des extrémités proximales. S'il en est ainsi des autres variations des artères, des nerfs, etc., des mem- bres — et il paraît bien en être ainsi — et s'il est donné d'ajouter à la statistique générale de mon bien regretté ami Wood, vérifiée et reconnue exacte et à celle que j'ai établie dans mon Traité des variations du système musculaire de l'homme et de leur signification au point de vue de l'Anthro- pologie wologique, la doctrine de l'évolution en recevra un nouvel appoint. Quelles sont, en effet, si cette doctrine est plus qu'une hypothèse, les régions du corps de l'homme qui doivent nécessairement offrir le plus de variations musculaires : a) Les membres. Pourquoi? Parce que les fonctions des muscles du tronc ont été moins modifiées que celles des muscles des membres dont le posté- rieur a été obligé de s'adapter à la station bipède et dont l'antérieur est devenu un organe de tact et de préhension. p) Les membres thoraciques. Pourquoi ? Parce que les fonctions des mus- cles des membres thoraciques ont été entièrement transformées, tandis que celles des membres pelviens ont été conservées bien que modifiées. Les membres thoraciques soutenus par le corps, au lieu de le soutenir, ne servent plus qu'au tact et à la préhension, alors que les membres pelviens servent toujours à la sustentation et à la locomotion. y) Les extrémités distales des membres. Pourquoi ? Parce que les muscles des extrémités distales des membres chargés plus spécialement que les muscles des extrémités proximales des nouvelles fonctions dévolues à ces membres ont subi plus de changements. Mais la statistique de Wood et la mienne ne peuvent malheureu.sement pas être acceptées sans réserve; elles s'appuient, l'une et l'autre, sur un nombre insuffisant de dissections et les muscles de la tête, des parois de l'abdomen, du périnée et le diaphragme n'y figurent pas. La Société Anatomique anglaise l'a si bien compris que, sur l'initiative de MM. Cunningham et Macalistkr, elle a décidé, en 1889, que dorénavant on rechercherait chaque année et simultanément dans chacun des 36 Instituts anatomiques du Royaume le degré de fréquence d'apparition de quelques anomalies désignées d'avance et que les documents résultant de cette enquête, remis à une commission nommée ad hoc, serviraient à dresser une statistique qui fût à l'abri de tout reproché. Quand on songe combien peu de sujets sont mis à la disposition des élèves sans avoir été autopsiés et combien il faut de temps pour disséquer un à un TRAVAUX ORIGINAUX. SOI tous les muscles d'un même sujet, celle manière de procéder paraît vrai- ment pratique. Quels sont les muscles qui disparaissent le plus communément de l'orga- nisme humain ? S'il est encore impossible d'alTirmer catégori((ueinent quelles sont les régions du corps de l'homme qui présentent le pi is de variations musculaires, il n'est pas douteux, et cela de l'avis des anatomisles de tous les pays et de tous les temps, que les muscles qui font le plus souvent 'défaut c!iez nous sont ceux qui nous sont foncièrement devenus inutiles. Le pyra- midal de l'abdomen qui, chez les Didelphiens, joue un rôle considérable relatif à la nutrition du fœtus enfermé dans la poche marsupiale, le petit psoas dont le volume dépasse celui du grand psoas chez les Animaux essen- tiellement sauteurs, le petit plaiitaire et le plantaire grêle qui chevAes chauves- souris et quelques Quadrupèdes constituent des fléchisseurs communs sous- cutanés des doigts superposés aux fléchisseurs communs superficiels, etc. C'en est assez. Il ressort amplement de cet exposé succinct de l'état actuel de nos connaissances sur la question des variations du système musculaire de l'homme que, pour que l'étude de cette question devienne de plus en plus fructueuse, il faut : I. — Poursuivre l'unification de la nomenclature des muscles humains et celle des muscles des animaux, entreprises par les (longrès internationaux de médecine humaine et de médecine vétérinaire tenus à Bâle en 1893, à Berne en 1895, à Moscou en 1898. II. — En attendant que cette réforme, longue et difficile à réaliser, soit menée à bonne fin, adopter de préférence dorénavant pour les muscles, comme pour les autres organes, les dénominations to;)ographiques qui s'ap- pliquent aussi bien à l'anthropotomie qu'à la zootomie. Au lieu d'antérieur, de postérieur, de supérieur, d'inférieur, d'interne, d'externe, dire : ventral, dorsal, crânial, caudal, proximal, distal et, jTOur les membres: radial, péro- néal, ulnai e, cubital. Signaler en même temps entre parenth('ses le mot latin adopté pour chaque muscle par la Basler yomenclatur. III. — Indiquer dans chaque Congri'S annuel nation d ou international d'anatomie humaine une ou plusieurs anomalies musculaires qui devront être recherchées simultanément dans toutes les salles de di.s.section des Écoles médicales d'un même pays ou de plusieurs pays. IV. — Transmettre au bout d'un an, à l'exemple des analomistes anijlais, les rés.dtats ainsi obtenus à une commi.sion nationale ou internationale nommée ad hoc, chargée de les centraliser el de les disciiler. V. — Continuer les recherches sur les différences de largeur, d'épaisseur, de structure, etc., des muscles normaux dans les races de couleur et dans la race caucasique. VI. — Décrire minutieu.semént toutes les aberrations musculaires humaines, ri08 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. sans oublier les modificalions imprimées par elles aux vaisseaux, aux nerfs et siiilout aux os des régions dans lesquelles elles se montrent. Vil. — Disséquer spécialement dans toutes les races l'appareil locomoteur des criminels et des déments pour infirmer ou corroborer définitivement les doctrines lombrosiennes touchant le moins grand degré de fréquence des anomalies chez les normaux. VIII! — Multiplier les expériences physiologiques de MM. Roux, Marey et JoACHiMSTHAL, destinées à établir les modifications qu'impriment aux agents actifs du mouvement celles des leviers osseux sur lesquels ils se fixent. IX. — Établir par un assez grand nombre de dissections quel est, non seu- lement chez les Anthropoïdes, mais aussi chez la plupart des Mammifères supérieurs, le type normal du système musculaire et ses variations les plus ordinaires. X. — Fournir la preuve que les anomalies musculaires réversives et pro- gressives qui relient naturellement les ordres entre eux manquent ou soni si rares dans certains ordres qu'on est forcé de croire à une ou plusieurs solu- tions de continuité dans la ciiaîne des animaux vivants. XI. — Déterminer nettement l'homologie d'un nombre considérable de variations du système musculaire humain et de dispositions normales simi- laires du système musculaire animal. XII. — Reconnaître — l'hypothèse de la filiation directe de tous les êtres vivants étant démontrée inadmissible en principe — pour quels chiiïres figu- rent dans les variations musculaires humaines dont l'homologie a été déter- minéiî d'une façon précise, celles qui reproduisent une disposition simienne et celles qui reproduisent une disposition autre. XIII. — S'assurer positivement si, comme il paraît résulter des études de MM. Gegenuaur, His, Macalister, Ruge, etc., et des miennes, l'ontogenèse est pour les muscles de l'homme, de môme que pour la généralité, sinon la totalité de ses autres organes, un résumé rapide el succinct de la phylogénèse. XIV. — Constituer un ou plusieurs musées de myologie anthropologique dans lequel ou dans lesquels seront gardées, soit desséchées, soit dans les liquides conservateurs, soit à l'état de moulages coloriés ou de dessins, les variations les plus typiques et les plus communes des muscles de l'homme el les dispositions normales homologues certaines des autres Mammifères. UN CAS D'ANASTOMOSE ENTRE LKS VEINES SPLÉNIQUE ET RÉNALE GAUCHE Par le Docteur MARIAIT MKDKCIH-MAJOR DU I^'aRMÉB, ANOIEK OHGF DP.S TBAV^UX ANATOUIQUBS L'anomalie veineuse donl nous rapportons ici une observation est intéres- sante par sa rareté ; elle l'est aussi et plus encore par sa signilicalion et par les considérations générales qu'il convient de discuter pour arriver à l'établir. Il s'agit d'une anastomose directe jetée entre la veine splénique et la veine rénale gauche. Lejars a rapporté un cas sinon identique, au mcins très ana- logue. Son observation* concerne un homme adulte atteint de cirrhose atro- phique très avancée. En voici le .résumé : « Pas d'ascite, pas de tôle de Mé- duse, pas de dilatation des veines portes accessoires. La rate e^t gorgée de sang, doublée de volume. Pas de varices. Bourrelet hémorrlioi lai. « Le rein gauche étant découvert en rejetant le pancréas, 1 1 rate et le gros intestin à droite, on voit une grosse veine émerger du boni supérieur de la rénale gauche et remonter verticalement. A une di.st:mce de deux centi- mètres, le tronc se divise; une branche se porte en haut et en dehors, gagne la face concave du diaphragme et s'y anastomose avec les diaphrgmati'|ues inférieures. L'autre branche, beaucoup plus grosse, se dirige vers la face postérieure du pancréas, croise la veine spléni jue en rampant derrière elle et longe le bord supérieur de l'organe jusqu'au hile de la rate. Sinueuse et bosselée, communiquant en quelques points avec la splénique sous-jacente, l'anastomose réno-splénique, près de sa terminaison, se divise plusieurs fois et forme là un véritable plexus de grosses veines am^uUaires, ressemblant au varicncèle, qui plongent dans la rate. » Notre cas concerne une femme adulte : Au moment oii nous pratiquions une injection d'ailleurs grossière de la veine porte, la rénale gauche devint turgide et nous pûmes constater qu'elle se remplissait de matière à injection. D'où venait la communication ? La dissection nous fit découvrir une veine, analogue comme volume à l'une des médianes du coude, qui partait à angle droit du bord supérieur de la rénale gauche, remontait verticalement dans l'épaisseur de la graisse péri-rénale, sinueuse, de calibre uniforme, .sans I. Progrès médical, 23 juin 1888. 310 DIULIOGRAPHIE ANATOMIQUE. affluent* visibles, s'engageait sous le pancréas et se terminait à angle droit dans la veine splénique. On le voit, l'analogie de ces deux observations est évidente. Elles ne dif- fèrent que par quelques points de détail. Au résumé, l'une et l'autre repré- sentent une anastomose veineuse réno-splénique directe. Que signifie une telle anomalie ? Est-elle, comme se le demande Lej.\rs, « le témoin de connexions embryonnaires plus étendues? » Nos connaissances actuelles sur le développement du système veineux ne sont pas en faveur de cette hypothèse. A aucun moment, on ne voit le système des veines rénales et le système des veines omphalo-mésenlériques, tous deux d'origine si diffé- rente, échanger des anastomoses. Est-ce le cas d'invoquer l'anomalie réver- sive? Pas davantage à notre avis. Un animal quelconque vînt-il à nous pré- senter une disposition analogue, que ce ne serait pas, en faveur de l'anomalie réversive, une preuve suffisante. Ce n'est pas, il s'en faut, que nous contes- tions la valeur de l'anomalie réversive en anatomie philosophique, mais il s'agit là d'une interprétation de portée trop haute pour qu'on ne soit pas en droit d'exiger d'elle des exemples qui entraînent la conviction; et précisé- ment ce serait en quelque sorte la desservir, affaiblir son autorité que de l'invoquer en faveur de faits contestables et- sans contrôle. L'explication qui nous paraît la bonne a pour elle d'être classique. Nous pensons qu'il s'agit, non pas de l'apparition d'un vaisseau nouveau, mais simplement de la dilatation de veinules préexistantes. Autrement dit, nous voyons là un cas spécial de ces circulations collatérales dont le système veineux abdominal nous offre de si fréquents exemples, et dont la « Tête de Méduse » est le type le plus connu et le plus caractérisé. L'établissement d'une circulation collatérale suppose l'existence de voies prêtes d'avance, de vaisseaux d'abord invisibles, qu'une dilatation fonction- nelle graduellement croissante finit par transformer en voies de dérivation plus ou moins importantes. Qu'avon.s-nous ici de semblable pour justifier notre hypothèse ? Du côté de la veine rénale, pas de difficulté. A cette veine aboutissent les nombreuses veinules dont le réseau anastomotique irrigue la capsule adi- peuse. On sait que ces veinules contractent des communications importantes avec les systèmes veineux voisins (veines coliques, lombaires pariétales, diaphragmatiques inférieures, azygos, etc. Tuffier et Lejars). Leur domaine n'a pas de limites précises et s'étend à coup sûr jusqu'aux nappes celluleuses situées derrière le pancréas. D'autre part, des injections de la veine splénique nous ont permis de mettre en évidence des veinules qui irriguaient le tissu cellulaire rétro-pancréatique. Ces veinules aboutissent aux veines du pancréas et par elles à la splénique. Dans deux cas même, une injection poussée par la veine rénale pénilra les veines de la capsule adipeuse, celles du tissu cellulaire rétro-pancréatique TRAVAUX ORIGINAUX. 311 et vint se heurter, dans les veines du cardia, avec une injection d'une autre couleur poussée par la veine porte '. Sciimikdel, Luschka, ont annoncé des faits analogues. Nous pouvons en conclure que la sp'.énique et ses affluents reçoivent une partie des veinules qui irriguent le tissu cellulaire rétro-péri- tonéal de la région lombaire. Dès lors rinterprélalion de notre anastomose réno-splénique devient simple et sa genèse esl facile à suivre sur le schéma suivant : Primitivement, les veinules de la capsule adipeuse, tributaires de la ré- nale, et les veinules du tissu cellulaire rétropancréatique, tributaires de la splénique, prennent çà et là quelques points de contact par leurs radicules extrêmes. Jusque-là tout est normal. Puis, sous l'influence d'une cause bien définie (cirrhose dans le cas de Lejars) ou mal déterminée (pas de cirrhose dans notre cas), la circulation se fait plus active aux confins des deux ré- seaux, soit dans un sens, soit dans un autre. Une maille grossit plus que les autres, se dilate, hypertrophie ses parois jusqu'à devenir une veine d'un vo- lume appréciable. La voie collatérale et, du même coup la prétendue anomalie sont constituées. Il est à peine besoin de dire que cette conception n'est pas imaginaire et que le tableau précédent reproduit la genèse classique des circulations vei- neuses collatérales. Qui ne sait que ces veines, non pas néoformées, mais simplement dilatées, peuvent atteindre des dimensions gigantesques, devenir plus grosses que la veine cave ? Ici il ne nous parait nullement difficile d'ad- mettre que notre veine réno-splénique ait pu provenir, par simple dilatation et hypertrophie, d'une veinule presque capillaire. Maintenant, que celte veine paraisse isolée, sans connexions visibles avec le réseau de la nappe graisseuse, ce n'est pas non plus une sérieuse difficulté : les autres veinules du réseau ont gardé leur ténuité respective, l'injection ne les a pas pénétrées, et elles restent invisibles, comme les vais.seaux de la conjonctive bulbaire, qu'on ne voit que lorsqu'ils sont injectés par l'inflammation. 1. Recherches anatomiques sur la veine porte. Thèse de Lyon, 1893, Uoin, éditeur. UEBER DIE TERATOLOCtISCHEN SAMENZELLENEORMEN . VON Dr. med. ALEXANDER MAXIMOW St.-Petershuro, z. Z. Bermn. Auf die ini lelzten (Aten) Heft dieser Zeilschrift erschienene, die Frage ûber die palhologischen Samenzellenformen hetreffeiide Bemerkung voii Regaud') sehe ich mich genôlhigt mit einigen Zeilen zu antworten. Nacli der Meinung von Regaud, welcher die Riesenzelien mit Spermaliden- kernen auf anormale Spermalocytenmitosen ohne nachfolgende Cytoplasma- leilung zurûckfilhit, soll ich zu Gunsten meiner Anschauung ûber die Enl- steluuig derselben ziim Teil durcb Ainilose der Kerne, zum grosseren Teil aber durch einfaches Verschmelzen von normalen Spermatiden miteinander, keinen einzigen Beweis angofûlirl haben. Da mm lebende Zeilen imler fur die Forisetzung der Lebensprocesse gûnsli- gen Bedingungen nichl be bnchlot werdeii kônnen, ist man bei histologischen Unlersuchungen und besoiiders gerade bei Untersuchungen ûber Spermato- genese hauptsacblich auf die Vergleiclumg von einzeliieii fi^irlen Uebergangs- bildern hingewiesen. Auf Grund dieser Vergleicliung kann man auch nur Scblûsse ûber den mutbmaasslichen Verlauf des complicirlen Processes der Enlstehung von Spermatosomen zieben und eine Hypothèse, die sich auf die grôsste und vollstàndigste Reihe von richtig heurleilten Uebergangsformen stûtzt, muss auch fur die der Wahrheil vorhiufig ain Nàclisten stehende ei- achtet vverden. Mithin sind auch in unserer Slreitfrage die Beweise bloss im Vorhandensein einer mô^lichst vollkommenen und unaiifechtbaren Reihe von histologischen Uebergangsbildern zu suchen. Es isl fur mich nun nichl recht begreiflich, warum Regaud gerade seine Ansicht fur bessor bewiesen erklart, als diemeinige. Direct beobachlet bal er die Enlstehung von mehrkernigen Samenzellen aus vielpoligen Spermatocyten- mitosen nicht. Uebergangsbilder will er zwar mehrere Maie geseben haben und es soUen auch seine *) Figuren 2 und 3 solche vorstellen, — jeder un- parleiische Beobachter wird aber in den Kernen der beiden daselbst ab- 1. IIeoauu, a propos des cellules séminales tératologiques. (Bihliogr. anat., t. MU, fasc. 4. 1900.) 2. C, Recaud, Évolutioa tératologique des cellules séminales, elc. [Bibliogr. anat., t. VIll, fasc. 1. 1900.) TRAVAUX ORIGINAUX. '313 j,'ebildeten Zellen niclit sich nach einer Mitose reconslruirendc (uiid nach Rkgal'd eventuell sogar noch weilerer Enlwicklung zu Samentïidenkôpfeii fâhige), sondern, iin Gegenleil, einfach degenerironde, zum Teil vacuolisirle, ziun Teil pycnotisclie Kerne erblickcn. Meine eigene ') Figuren 42 und 43 {Taf. XJV), auf die sicii Regaud beruft, stellen auch iiiclil die von ilim ge- siichten Uehergaiigsbilder vor. Es sind tbalsacblich Spennatocyleii, die eine vielpolige Mitose eben durcbgemacbt haben. Es ist aber gar nicht daran zu deiiken, dass dièse degenerirenden, oder sogar schon loten Zellen, die ge- wôhnlicli im Lumen der Samencaniilchen frei liegen und meistenleils bald forlgescbwemmt werden, sodass man s'e im Nebenboden fnidet, noch weitere progressive Entvvicklungsstadien durchiaufen wenlen und dass sich die ver- kliunpten und zerl'allenden Clironiosomengruppen zu neuen Kernen recon- slruiren kônnen. Ohne jede Mûhe kann man solche Zellen — \vo sie vor- handen — im Zuslande des vollsliuidigen Zerfalles anlrelîen. Zellen von solchem Âussehcn sind aucb, wie ich nochnials naclidriicklich bervorheben will, in so verscbvvindend geringer Anzabl im Vergleich mit den vieikernigen Samenzelien zu findon, dass sie l'iir die Enlsteiiung der letzleren, selbstwenn man mit Regaud, — ohne hinbiiiglichen Grund — eine aulTallige Schnellig- keil im Verlaufe der Mitose annimmt, gar keine Bedeutung haben kônnen. Zu Gnnstcn meiner Anschauung von dem Verscbmelzen von Samenzelien habe icb in meiner Arbeit ziemlicb viel aus allen môglichen Uebergangs- formen beslehendes Beweismaterial angeluhrl; ich verweise auf meine Be- schreibiingen {S. ÎOS, '268, 27 î) und meine Abbildungen {Taf. XIV). Wenn man 24 Slunden nach Verletzung des Hodens in der Umgebung der Wunde aile Canalcben voll von Zellen siebt, die die verscbiedenste Grosse haben, aber aus allen, vorlàufig noch ganz unveranderten Bestandlheilen der nor- malen Samenzelien besteben, wahrend irgendwelche anormale Mi(osen oft vollkommenfehlen, oder sebr sparlich sind, wenn man die Entstehung dieser patho!ogiscben Zellformen so zu sagen vor Augen bat, kann von complicirten anonnalen karyokinetischen Processen mit ungleichmassiger Chromatin- verleihmg u. s. w. gar nicht die Rede sein. Warum Regaud meine Ansicbt ûber die Hypertrophie der Samenzellen- kerne und die Fragmentation derselben fur den Tiiatsachen nicht enlsprechend erkliirt, ist mir ganz unklar, ebenso wie der Umsland, dass er seine Hypo- thèse von der Entstehung solclier Kerne in Folge von ungleichmassiger Ver- teilung von Chrom itin bei den Spermalocytenmitosen lur viel einfarher und natùrlicber hait. Fiir die lelzte Ansicbt hat er aucb nicht den Schatten eines Beweises beigebrachl, wahrend hingegen die Hypertrophie und die Fragmen- tation der Samenzelîenkerne eine ganz gewOhnliche und in allen ihren Stadien 1. A, Maximow, Die histologischen Vorgânge bei der Heilung von liodenverleUuugeii, etc. [Ziegler's BeUrdge, Bd X.Wl, 1899.) r314 BlBLlOGRATHiE ANATOMIQUE. leicht zu beobachlende Ersclieinung ist (vergl. meine Zeichnungen, Taf. XIV, Figg. 44, 45, 46, 58, 59, 60, 61). Aucîi ûberhaupt entstehen ja in der Nalur, wie ich glauben môcbte, grosse, byperlropliiscbe und hyperchromalische Keine wohl hiiufiger in Folge von Hypertrophie und Hyperchromalose von Kernen, als in Folge von ungleicher Verteilung von Chromatin bei anormalen Milosen. Zum Schluss môchte ich noch benuiriien, dass der Versuch Regaud's, eine Stûtze fur seine Ansichlen in Beobachtungen, die von Ivar Broman an den Samenelenienlen von Bombinator igneus gemacht worden sind, zu suchen, nicht sehr giûcklich genannt werden muss, da bekanntlich selbst bei sehr nahe verwandlen Tierspecies oft ganz bedeulende Unlerschiede in der Morphologie der Spermalogenese exisliren kônnen. Bis auf weitere an neueni Material ausgefûhrte Untersuchungen ist lûr mich die Frage hiermit erledigt. Berlin, Anat. biol. Institut, 5 .N'ovember 1900. TABLE DES MATIERES Bibliographie 1-193-269 Ouvrages et articles didactiques 1-193-2G9 Méthodes techniques 2-194-270 Embryogénie, Organogénie, Histogénie. (Éléments sexuels.) 2-194-2Î0 Tératologie 6-196-272 Cellules et tissus 9-198-275 Système locomoteur. (Squelette, Articulations, Muscles.) .- . . 12-201-277 Système nerveux et organes des sens. (Téguments ot leurs dérivés.) .... 14-201-278 Système vasculaire. (Sang et lymphe.) 17-203-279 Tube digestif et organes annexes. Cœlome. (Dents, Appareil respiratoire, Corps thyroïde et Thymus.) 19-206-280 Organes génito-urinaires. (Annexes.) 20-205-282 Anthropologie anatomique 21-206-283 Varia. (Monographies ; Travaux renfermant des renseignements biologiques ; Descendance.) 22-206-283 Association des Anatomistes i9i — — Procès-verbal de la séance du 1=' août 1900). 266 TRAVAUX ORIGINAUX AxcHL. — Documents recueillis à la salle de dissection de la Faculté de méde- cine de Nancy (semestre d'hiver 1899-1900) 43 M. BouiK. — Expulsion d'ovules primordiaux chete les têtards de Grenouille rousso. 63 M. Bonis. — Ébauche génitale primordiale hez Rana^ emporaria (L.) [Noie préliminaire] 103 M. -A. Cad*. — Modifications do la muqueuse gastrique au voisinage du nouveau pylore dans la gastro-entoro-anadtomoso expérimentale 248 André Cansiku et Léon Gbntes. — Innervation de tous les muscles do l'éminence thénar par la branche profonde du cubital 99 A.-C.-F. Eternod. — Contribution à la classificalion embryologique des œufs. . . 291 G. Grrabd. — r Anomalies osseuses. — Sur la présence d'une côte cervicale arti- culée avec la première côte formée elle-même de la fusion des deux premières côtes thoraciques 61 G. Gérard. — Anomalies artérielles. — Note sur une pédicuso fournie par la péronicre lOl G. Gékako. — Sur lus rapports des muscles de l'épaule avec l'articuluiion scapulo- humérale 207 48108 316 BlULIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Lafitte-Dupont. — La glande infra-orbitaire et ta boule graisseuse de Bicliat. . . 265 F. Lkdocblb. — Essai sur la morphogénie et les variations du lacrymal et dos osselets péri-lacrymaux de l'homme 109 F. Lkdoublk. — Des variations du système musculaire de l'homme. ...<.,.. 297 Mabiau. — Variabilité des rapports de l'appendice avec le cœcum 227 Mabiad. — Un cas d'anastomose entre les veines spléiiiqne et rénale gauche. . . 309 A. M\xiMow. — Bemerkungen zu der Arbeit von Cl. Regadd : « Évolulion léra- tologique des cellules séminales. Les spermatides à noyaux multiples chez les Mammifères. » (Bibliographie anatomique, t, Vlll, fasc. l) 183 A. Maximow. — Uober die leralologischen Samenzellenformen 312 Postier et G. Géraud. — De i'entre-croisement des pyramides cliez le rai. Leur passage dans le faisceau de Burdach. (Note préliminaire.) I8G Cl. Rkg\ud. — Évolulion tértilologique des cellules séminales. Les spermalides à noyaux multiples chez les Mammifères 2i Cl. Regaud. — A propos des cellules séminales téralologiques 2i4: CL Rbgaud. — Origine des vaisseaux lymphatiques de la glande mammaire . . . 261 H. ScHŒNFELD. — La spermalogcnèse chez le taureau (communicalion préliminaire). 74 Le Directeur, D' A. NICOLAS. Nancy, imprimerie Berger-IjCvranlt et C». Vn MIL/WHOI IiriUAKV liJH 1B3K + • ijtM \S^.z^^ -v^- ^ v^^-' - -.r-**- <;-t*' ^^^. "