-^^i^-w ^jo : T^,'^^r^*':i^j ^-.:«.^.. ^ Tome XIV 1905 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. MCOLAS PROFESSEUR A UA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCV BERGER-LEVRAULT ET C'% LIBRAIRES-ÉDITEURS PARIS (6c) D, RUE DES BEAUX -ARTS NANCY RUE DES GLACIS, 18 10O6 Tome XIV 1" fascicule 1905 BIBLIOriRAPHIE ANATOMIOUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOIWIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX UNE MÉTHODE SIMPLE POUR LA COLORATION ÉLECTIVE DU RÉTICULUM PROTOPLASMIQUE ET SES RÉSULTATS DANS LES DIVERS CENTRES .NERVEUX (') Par S. RAMON y CAJAL Traduit de l'espagnol par L. AZOULAY I. - TECHNIQUE Les recherches exéculées par Bethe, Apathy, Simarro, Donaggio, h l'aide de divers procédés de coloralion des cellules nerveuses, ont appelé raltenlion du monde savant sur rexisteiice d'un système de fihres exfrême- nient fines, en grande partie indépendantes, et passant, entre les amas cliromaliques de Nissl, d'une dendrite à l'autre, et du corps au cylitidre-axe. Cette charpente fibrillaire avait été soupçonnée, il y a déjà longtemps, par Max Schultze, Meynert, Kolliker, IUnvier et bien d'autres anciens histo- logisles; elle avait également été aperçue avec plus ou moins de netteté par 1. Ce travail est la traduction de l'arlicle intitulé : • Un sencillo método de coloracion selectivo del rcticnlo protnplasmico y sus cfleclos en los diverses orgauos nerviosos », paru dans Trabajos ciel taOorutorio de invesliyaciones biolùgicas de la Universidad de Madrid, t. Il, fasc. IV, 2S décembre 1903. 11 comprend eu outre quelques additions et suppressions Taites par Tauteur au mois de mars 1904. BIBL.IOOK, AHAT,, T. XIV 1 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE des chercheurs contemporains, comme Flemming, Dogiel, Lugaro, Mari- NESCO, Vax Geiiuchten, etc. La vérité nous oblige à dire cependant que seuls les savants cités ici en premier lieu sont parvenus à montrer les fibrilles intraprotoplasmiques de la façon la plus évidente, au moyen de réac- tions colorantes spécifiques qui, précisément, empêchent toute contusion possible de ces éléments, soit avec les fuseaux chromatiques, soit avec le système des travées épaisses et granuleuses qui relient ces fuseaux, dins les préparations au Nissl ou à l'hémaloxyline. Malheureusement, les réactions colorantes spécifiques dont nous parlons possèdent, malgré toute leur puissance élective, deux inconvénients : d'être inconstantes et de ne pas s'appliquer à la plupart des centres nerveux et à tous les animaux qui en sont pourvus, La découverte d'une méthode de coloration, constante, applicable à l'homme et aux autres animaux, et sus- ceptible en outre de nous renseigner sur ces fibrilles, pendant leur dévelop- pement et à l'état pathologique, était donc vivement à désirer. Toutes ces qualités se trouvent réunies, osons-nous dire, dans la méthode simple que nous avons imaginée et (jui nous a permis depuis l'été dernier d'imprégner avec une très grande netteté les neurofibrilles de la moelle, du bulbe, du cerveau, du cervelet, de la couche optique, de la rétine, du bulbe olfactif et des ganglions rachidiens et sympathiques chez les Mammifères. Le temps ne nous a pas encore permis d'essayer cette nouvelle technique chez tous les principaux représentants des Vertébrés et des Invertébrés. Cependant, les résultats excellents obtenus par notre assistant, M. Tello, chez la Grenouille, le Crabe, le Limaçon et la Sangsue; les succès de nos propres études, chez le Ver de terre et quelques Insectes, prouvent que la réaction imaginée par nous est générale et autorisent à penser qu'utilisée chez tous les animaux munis d'un système nerveux différencié, et en modi- fiant qielque peu les conditions de sok application, elle fournira quantité de renseignements nouveaux et intéressants. Noms avons décrit dans une autre Revue (') les opérations essentielles de la méthode. Ici, nous nous emploierons à détailler les opérations et à exposer assez brièvement, et en nous aidant de figures, les résultats les p'us impor- tants de nos recherches. Deux manipulations fondamentales caractérisent la technique par nous imaginée. Dans la première, des morceaux de tissu nerveux frais, morceaux dont l'épaisseur ne dépasse point 3 ou 4 millimètres, sont immergés, pendant trois jours et davantage, dans une solution de nitrate d'argent au taux t. S. Ramôn y Cajai, Sobre un sencillo proccdiojicnto de impregnaciôn de las fibrillas inleriores del protoplasma nervioso (Archivos tatinos de medicina y biologia, num. 20, oclubre de 1903). TRAVAUX ORIGINAUX 3 variable de 0,75 à 3 "/o et sont maintenus ainsi à une température supé- rieure à 25% et mieux entre 30' et 35°. Dans la seconde, les pièces, lavées rapidement, c'est-à-dire pendant quel- ques secondes dans l'eau distillée, sont abandonnées pendant vingt-quatre heures dans la solution réductive suivante : Acide pyrogallique ou hydroquinone ... 1 gramme. Formol ôîilj cenlimètres cubes. Eau distillée 100 centimètres cubes. Les manipulations subséquentes consistent en : durcissement des pièces par l'alcool, inclusion dans la celloidine ou la paraffine ; section au micro- tome en coupes aussi fines que possible, et montage de ces dernières dans le baume du Canada ou Dammar, suivant l'usage, c'est-à-dire sous lamelle. Nous allons maintenant étudier de plus près les deux opérations princi- pales. 1° Action du nitrate d'argent. — Tous les tissus conlienneni, on le sait, des albumiuoides et des chlornros susceptibles d'entrer en combinaison avec l'argent et de produire des composés réductibles, soit par la lumière, soit par des réducteurs chimiques. Dans notre méthode, le mécanisme de l'action du nitrate d'argent est difficile il expliquer. On peut néanmoins supposer que ce sel pénètre peu à peu dans les cellules nerveu>es et qu'il se fixe plus particulièrement sur le spongioplasma ou charpente protoplasmique des neurones ; il forme alors avec elle une sorte de combinaison argentico-organique, réductible ensuite lentement par les réducteurs neutres. L'argent précipité dans les pièces en poudre invisible, rouge ou marron foncé, ne répond que pour une très faible part à la réduction des chlo- rures et albuminates d'argent. La majeure parlie de l'imprégnation s'établit aux dépens du nitrate d'argent libre imbibant l'épaisseur des pièces. On peut s'assurer qu'il en est bien ainsi, en soumettant les pièces imprégnées de nitrate d'argent à un lavage prolongé dans l'eau distillée, et en leur fai.sant subir ensuite la réduction. On voit alors sur les coupes que l'imprégnation est à peine ébauchée et inutilisable pour des recherches. La concentration de la solulion argentique n'est pas indifférente, comme nous allons le voir. Solulion à S 7o. — La plupart des centres nerveux donnent de bons résul- tats avec cette solution, qui a l'avantage de fixrT suffisamment bien les cellules nerveuses et de pénétrer jusqu'au cœur des pièces, en l'espace de trois ou quatre jours. Elle permet de colorer les massues cvlindro-axiles terminales, ce que ne peuvent faire les solutions plus faibles. 4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Solution à 6 "/o. — Nous nous servons de ce taux de nilrale d'argent, surtout chez les Invertébrés, et chaque fois qu'une fixation énergique et rapide est nécessaire pour économiser du temps. A ces degrés de concentration, le nitrate d'argent permet de colorer excellemment les arborisations nerveuses péricellulaires dans la moelle et le bulbe, surtout au niveau des dendriles. Le grand inconvénient des solutions fortes est l'épaisse couche de tissu qu'elles font perdre dans les pièces, par surimprégnation, et lorsque la durée de l'immersion dépasse trois jours. Aussi réservons-nous l'emploi de ces solutions aux organes volumineux, dont une partie peut être sacrifiée sans dommage, ou encore aux centres difficilement pénétrables au réactif. Solittions à J ,50 et 1 "/o. — Elles ont l'avantage précisément inverse ; la couche surimprégnée est presque négligeable dans les pièces qui ont passé par ces solutions. C'est ce qui doit les faire recommander lorsque les 'pièces sont très petites, ou bien lorsqu'on ne veut perdre aucune coupe d'un organe ou d'un foyer dégénéré. Le fond que donnent ces liqueurs aux préparations est d'une grande transparence et dégagé de toutes granulations. La quantité du liquide doit être assez élevée relativement aux pièces. Nous employons, par, exemple, 250 à 300 centimètres cubes de ces solutions pour un ensemble de cinq à six morceaux de moelle, deux ou trois de cervelet et autant de cerveau. Les bains faibles sont cependant préjudiciables, à un point de vue : ils diminuent, en elîet, légèrement, le volume des cellules, des grandes en par- ticulier. Cette rétraction désagréable du réticulum n'est sensible, il est vrai, que dans les pièces provenant d'animaux adultes. Chez ceux qui sont à l'état embryonnaire, qui viennent de naître ou sont âgés de quelques jours, pareil accident n'est pî>s à craindre, et la coloralion des neurofibrilles y atteint une perfection merveilleuse. Aussi conseillons-nous, à tous ceux qui désirent apprécier notre méthode, de s'essayer d'abord sur la moelle ou le bulbe de lapins âgés de quatre à vingt jours, qu'ils laisseront de trois à cinq jours à l'éluve, entre 70° et 35°, dans les solutions à 1 ou 1,50 "/o. Solutions à 0,50 et 0,75 °lo- — Lorsque nous recherchons une coloration intense et tout à fait opaque des neurofibrilles, lorsque, d'autre part, la rétraction provoquée par les bains dilués nous importe peu, nous recourons à ces solutions, qui agissent dans l'espace de trois à cinq jours. C'est dans le bulbe et la moelle épinière qu'elles se montrent le plus efficaces. Elles donnent, dans le cerveau, une imprégnation moins satisfaisante que celles il 3 et à 1,50 "/o. Leur avantage principal est, peut-être, de colorer de façon intense les nucléoles et les corps ou sphères accessoires, dont nous parlerons dans la suite. Elles révèlent, de même, le bâtonnet intranucléaire de Mann TRAVAUX ORIGINAUX 5 et Lenhosskk. Enfin, chez certains animaux, elles surpassent tout ce que les autres concenlralions pourraient donner, et cela, quel que soit l'organe im- prégné. Le Rat et la Souris nouveau-nés ou âgés d'un mois sont dans ce cas, puisfjue les solutions à i,50 et 3 °/o fournissent chez eux des précipités rouges ou une imprégnation limitée aux fibres ner.euses et rappelant tout à fait celle de la méthode de Golgi. Les résultats satisfaisants que donnent, dans lîes circonstances détermi- nées, les solutions faibles prouvent que, pour être bonne, la réaction ne requiert pas la présence d'une grande quantité do nitrate d'argent libre dans l'iiilérieur de la pièce, au moment de la réduction. En réalité, c'est au début seulement qu'une solution assez concentrée est nécessaire ; d'abord, pour fixer bien et vite la substance grise, ensuite, pour compenser l'anaiblisse- ment apporté au taux du sel métallique par sa combinaison avec les albumi- noides du ti^su nerveux. Passé cette période, qui peut durer trois, quatre jours et davantage, on peut sans inconvénient aucun diluer le bain, sans pourtant l'abaisser jamais au-dessous de 0,75 à 0,50 °/o de nitrate d'ar- gent. Parfois, lorsque nous avons été obligé d'employer des solutions à 6 et môme 7 "/o, soit à cause du grand nombre des pièces, soit à cause de leur volume exagéré, nous nous sommes trouvé très bien d'avoir renouvelé le liquide plusieurs fois pendant les quatre premiers jours, puis de l'avoir dilué, vingt-quatre ou quarante-huit heures avant la réduction, de quatre et même six fois son volume d'eaa distillée. Les régions superficielles si aisé- ment surcolorables des pièces prennent alors une imprégnation moins intense et accroissent, par cela même et de façon très sensible, la portion utilisable pour l'étude. La plupart du temps, celte dilution n'est pas nécessaire avant la réduction. Faut-il maintenir les pièces à l'abri de la lumière ? La chose ne nous parait pas indispensable. Nous opérons, en effet, indifféremment â la lumière ou à l'obscurité, car lu réduction du nitrate sous l'influence des rayons lumineux pénètre à peine dans le tissu nerveux et n'empêche en rien la réduction élective que le composé organiq le neutre provoquera ultérieurement. En certains cas, pourtant, il faudra éviter même celle réduction par la la- mière, lorsque, par exemple, il s'agit de pièces de petite taille, de gan- glions, moelle des petits animaux tels que Rat, Souris, Grenouille, elc. Par conséquent, on peut garder les pièces à l'obscurité, si l'on tient à obtenir (les résultats uniformes. Qu'elles aient été insolées ou non, les pièces, qui sont restées trois jours au moins dans la solution, présentent, quand on les en relire, une coloration extérieure, j umàlre, grise. A la coupe, la substance grise y apparaît de cou- leur ocre ou marron ; c'est l'iuiiice certain de la pénélialion du réactif et de la maturité des tissus pour la réduction en masse. Lorsque, au contraire, la substance grise se montre uniforniénienl laiteuse, c'est la preuve d'une 6 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE iiiibibition insufïisiinle, généralement causée ou par le trop gros volume des pièces, ou par un trop court séjour dans le nitrate. Des pièces atteintes de ce défaut ne donneront évidemment que des résultats peu satisfaisants. Durée de l'aclion du bain d'argent. — Règle générale : l'imprégnation esl déjà Jlrès présentable, au bout du troisième jour, pourvu que la température ne soit pas inférieure à 25" et que le volume du bain soit proportionnel aux dimensions des pièces. Inutile donc de tenter la réduction avant le troisième jour, à moins, bien entendu, qu'il s'agisse de pièces toutes petites ou d'organes embryonnaires ; le précipité que l'on obtiendrait serait, en effet, gnmuleux et peu étendu. Si la température ambiante oscille entre 10° et 15% il faut laisser les pièces au moins huit ou dix jours dans la solution d'argent, mais guère plus de quinze à vingt. Au bout de ce temps et plus tard, la réaction est moins bonne, surtout en été, car le fond des préparations est piqué de précipités irréguliers et devient plus foncé. Après un mois, les précipités augmentent, et il n'est pas rare de les voir, surtout dans le cer- veau, former des dépôts dans le réseau endocellulaire de Golgi. Influence de la chaleur. — Pour rendre la méthode aussi régulière que possible, nous nous servons de l'étuve, chauiTée entre 35' et 40°. En outre de résultats plus uniformes, nous obtenons ainsi une pénétration plus rapide du réactif. Maturité de la nitraiation. — A cette température, l'imprégnation, bonne déjà au bout du deuxième jour et demi, se continue encore quelque temps. Mais elle n'est excellente qu'à un certain moment; on aperçoit alors les neu- rofibrilles, tout à fait noires ou très foncées, sur un fond jaune clair, ce qui est surtout le cas des cellules funiculaires de la moelle et du bulbe. Les préparations dans lesquelles ce contraste est poussé à ce point laissent bien loin derrière elles tout ce que les méthodes de Bethe, Donaggio et Si- MARRO peuvent donner de meilleur. L'imprégnation manque, au contraire, de netteté, lorsque le réticulum ncurofil)rillaire, rouge ou orangé, se détache faiblement sur un fond ocre intense. Ce défaut, lorsqu'il n'est pas dû à un bain réducteur trop faible, provient presque constamment ou d'un séjour excessif des pièces à l'étuve ou d'une température trop élevée. La coloration à peine visible des dendrites, alors que le réticulum neurofibrillaire du corps cellulaire est bien imprégné, indique également que la maturité de la réaction a été dépassée. Elle n'est pas atteinte quand a lieu le phénomène inverse, c'est-à-dire lorsque les den- drites se colorent intensément, mais en prenant un aspect granuleux, d'où une grande ressemblance entre ces préparations et celles de la méthode de Golgi. La période de maturité est bien plus fugace, chez les animaux nouveau-nés TRAVAUX ORIGINAUX 7 OU âgés de quelques jours, que chez les adultes, ce qui, évidemment, exigera de notre part une plus tirande attention. Pour fixer les idées, relativement à cette pliase de maturité, nous dirons que le maximum de contraste s'obtient au bout de trois jours, avec la moelle, le bulbe, la rétine, etc., du Lapin, lorsque celui-ci os! âgé d'un à quinze jours, la solution d'argent de 1,50 "/o et la température de Tétuve de 30°. Si cette dernière s'élève à 38° ou 40°, la maturité avance d'une demi-journée. Dans les mômes conditions, mais en prenant le Lapin adulte, le contraste maximum nous a semblé survenir entre le (jualrième et le cinquième jour. Il faudra augmenter ce délai de vingt-quatre ou quarante-huit heures, si les pièces sont un peu volumineuses. V On s'aperçoit aisément que la phase de maturité a été dépassée, h la teinte ocre foncée de la substance grise, lorsqu'on retire les pièces du nitrate d'ar- gent. Comme le moment du contraste maximum varie quelque peu selon le volume des pièces, la densité des solutions argenliques et même l'animal choisi, on comprend qu'il est nécessaire, pour réussir ii coup sûr, d'éprouver la réaction tous les jours, en soumettant chaque fois au réducteur, à partir du deuxième jour et demi jusqu'au septième ou huitième, les pièces baignant dans le nitrate d'argent. 2° Action du bain réducteur. — L'effet produit par ce bain est la ré- duction à l'état métallique des chlorures et combinaisons formées entre l'argent et les substances organiques dans les pièces, ainsi que du nitrate libre qui imbibe ces dernières. 11 suffît que l'acide pyrogallique ait agi au moins vingt heures, sur des pièces ne dépassant pas, du reste, l'épaisseur indiquée, pour que tous les composés phologènes formés dans les tissus nerveux soient complètement réduits. Aussi n'esl-il besoin d'aucun bain fixateur pour les coupes, et les altérations ultérieures sous l'action de la lumière ne sont-elles pas à craindre. La fixité de la coloration, qui ressemble tout il fait à celle de la vésuvine, est même si grande qu'une exposition des coupes aux rayons lumineux pendant quatre mois ne leur a lait subir aucun changement. Le précipité argentique, déterminé par l'aclion lente des bains réducteurs neutres, est d'une extrême finesse, et l'apocliFomatique 1,40, de Zeiss, ne parvient même pas à le rendre visible. La formule de liquide réducteur (|ue nous avons donnée n'a rien de ûxe; elle peut donc varier de mille manières. Au lieu de l'acide pyrogallique, dont nous fais( ns surtout usage i\ cause de ses qualités durcissantes et de sa grande solubilité, on peut se servir avec autant d'avantage de l'hydroquinone. La dose du réducteur n'a pareillement rien d'absolu et peut osciller entre 0,50 et 3,4 °/o et plus. Quant au formol, son addition n'est pas indispeu- 8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE sable; nous l'avons introduit clans le liquide réducteur afin d'abréger le dur- cissement ultérieur des pièces dans l'alcool. Peut-être auginente-l-il aussi la finesse du précipité métallique. On peut donc se passer du formol, si l'on ne craint pas d'allonger le temps du. durcissement, et obtenir alors, avec les solutions simples d'acide pyrogallique à 0,5 ou 1 "/o d'aussi bons résultats qu'avec la formule comple.ve du réducteur. On peut opérer la réduction à la lumière et à la température ambiante ; il n'y a, du reste, aucun inconvénient à l'exécuter à l'étuve et dans l'obscurité. Réduction par des bains légèrement alcalins. — Les bains fortement alca- lins, dont on fait usage en photographie, sont en général inutilisables dans notre méthode ; ils provoquent en effet un gonflement considérable des pièces, une imprégnation extrêmement pûle et des précipités irréguliers. Les révélateurs lents et faiblement alcalins ne méritent pas de tels reproches; aussi les employons-nous, parfois, pour contre-balancer la rétraction exagérée que les solutions faibles de nitrate d'argent provoquent dans le réticulum neurofibrillaire du tissu nerveux adulte et en particulier de la moelle et du bulbe. Voici la formule qui nous sert habituellement : Hydroquinone 1 gramme. Sulfite (le soude anhydre 2 grammes. Eau distillée 120 grammes. Ce bain, dont l'action doit se prolonger de douze à vingt-quatre heures, réduit lentement le nitrate d'argent ; il colore les neurofibrilles en rouge "clair et gonfle les cellules ; il élargit ainsi les mailles du réticulum. Le sul- fite de soude, en sa qualité d'alcalin faible, maintient ce bain en bon état. Lorsqu'on utilise celte formule, il faut, de toute nécessité, inclure ensuite les pièces dans la celloidine ou la paraffine, car l'alcool ne suflît pas à leur donner la con-istance convenable pour le microtome. Les bains faiblement alcalins colorent aussi, en rouge ou en brun orangé, toutes les fibres nerveuses sans exception, qu'elles soient ou non myélinisées, sauf au niveau des étranglements, qui restent pâles ou incolores. Cette impré- gnation étendue fait apparaître dans la substance grise une complicalion énorme, peu propice à l'élujie. En outre, et tel est le motif de l'usage plutôt rare que nous faisons de ces bains, les neurofibrilles, bien que très nette- ment imprégnées, n'acquièrent jamais ce ton noir ou brun foncé qu'elles ont h la suite des solutions réductrices neutres. Malgré ces observations, on peut obtenir de temps à autre des préparations passablement démonstratives, sur- tout dans les ganglions rachidiens et en particulier dans les cellules à réti- culum neurofibrillaire épais. Un virage à l'or donnera, du reste, à ces neu- rofibrilles l'intensité voulue. TRAVAUX ORIGINAUX 9 3' Coupes utiles des pièces. — Après déshydralalion et inclusion, les pièces sont débitées en coupes fines ayant de 10 à 30 [i. Celles-ci, une fois montées sous lamelle, dans le baume du Canada ou la résine Dammar, mon- trent au microscope la réaction dans trois états, de valeur très inégale, et correspondant aux régions superficielle, moyenne et profonde des pièces. Région superficielle. — Elle comprend les trois ou quatre premières coupes. Son épaisseur varie selon le degré de concentration de la solution argenlique employée, ot nous avons déjà fait observer qu'elle diminue consi- dérablement dans les solutions faibles à partir du 1,50 °/o. La réaction y est excessive, aussi les cellules y apparaissent-elles noires et opaques. Ces coupes, très faciles à reconnaître, sont donc tout à fait inutilisables. Région moyenne. — Elle se distingue aisément par la couleur marron foncé ou clair des coupes. L'imprégnation des neurofibrilles y est excellente. Aussi doit-on la débiter avec soin, en sections ne dépassant guère 15 à 20 [x. Les coupes doivent être d'autant plus fines qu'elles proviennent de points plus voisins de la région opaque ou superficielle. Plus bas, lorsque la couleur des coupes devient rouge clair ou jaune-orange, il n'y aura pas d'inconvé- nient à les faire plus épaisses, sans dépasser néanmoins 25 ja. En examinant une de ces bonnes coupes au microscope, on verra : les neurofibrilles en brun foncé, rouge-brique ou foncé, le nucléole en brun foncé, le réseau de linine du nucléole en jaune intense, les cylindres à myéline en brun plus ou moins sombre, et le suc cellulaire en jaune piUe, transparent. Les amas chromatiriues de Nissl sont absolument incolores, ainsi que les cellules névrogliques avec leurs radiations, la myéline, les cellules épithé- liales et les réseiux ou coagulums réticulés péricellulaires de Golgi et de Belhe. L'incolorabilité de ces réseaux présente une grande utilité, car toute confusion entre ces réseaux et les nids péricellulaires est ainsi évitée. En quelques points, on voit également, imprégnées en brun ou gris foncé, les ramifications nerveuses péricellulaires avec leurs massues terminales ou boutons terminaux d'Auerbach — cela surtout autour des cellules motrices — et les bâtonnets intranucléaires. On aperçoit enfin dans la substance blanche les cylindre-axes, colorés en orangé ou jaune foncé, et les incisures de Lantermann en noir. Région profonde ou jaune. — Au voisinage de la zone précédente on remar- que encore de-ci de-là quelques ne irones isolés, d'une belle imprégnation. Mais, à mesure que l'on se rapproche de la profondeur, on voit les neuro- fibrilles pâlir et prendre une teinte jaune rosée légère ou orangée faible; enfin, tout détail disparaît, et un fond jaunâtre clair, transparent, s'étend seul devant les yeux. Certaines cellules volumineuses se montrent encore néanmoins dans cette région ; les neurofibrilles n'y sont plus qu'à l'état d'in- dication ; par contre, on voit autour d'elles, en brun, les arborisations ner- 10 KIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE veuses péricellulaires el leurs massues terminales. Les renseignements four- nis chez l'adulle par les cellules perinellent donc de compléter ceux que la méthode de Golgi lournil chez les jeunes. Il résulte de cet exposé que les meilleures coupes sont données par la région moyenne ou marron et par les tranches avoisinantes. Cette région atteint près de 1 millimètre dans les morceaux de volume normal ; elle est plus épaisse dans ceux où, par suite d'un moindre volume, la région profonde ou intercalaire se trouve réduite. Inutile de répéter que la hauteur de la région utile augmente par la plus grande durée de séjour des pièces dans les bains d'argent, el surtout par l'emploi des bains faibles de 0,50 à 1 '/o- On peut d'ailleurs accroître l'épaisseur de la région moyenne awx dépens de la région superficielle surimprégnée. Il suffit pour cela de recourir aux faiblis- seurs usités en photographie, tels que persult'ate d'ammoniaque à 3 p. 100, liquide de Farmer dilué, solution iodo-iodurée préconisée par Simarro, per- manganate de potasse et acide sulfurique, ferrocyanure de potassium etc., dans lesquels on mettra les coupes à tremper. Coloration des cylindre-axes. — Les pièces imbibées de nitrate d'argent en solution concentrée sont susceptibles de produire d'autres effets. Au lieu de porter ces pièces dans la liqueur réductrice, on peut les mettre, par exem- ple, dans la solution de bichromate de potasse de la méthode de Golgi, ou dans le mélange de formol et de bichromate ; on obtient ainsi une assez bonne coloration rouge des seuls cylindre-axes à myéline. Mais l'on atteint'des résultats bien supérieurs et fort intéressants à l'aide des modifications suivantes de notre méthode ; et nous-mème nous en ser- vons couramment pour l'imprégnation des fibres nerveuses. a) La première consiste en une sorte de mqrdançage des pièces par l'alcool, avant toute action du nitrate d'argent. En voici les manipulations : 1° Pièces frakhes de 3 à 4 millimètres d'épaisseur; 2° Immersion dans l'alcool absolu, vingt-quatre heures; 3° Lavage léger à l'eau distillée, quelques minutes ; 4° Immersion dans une solution de nitrate d'argent à iji^jo et même à 1 "/o si les pièces sont petites ; à l'étuve, à 30''-35°, quatre à cinq jours; 5" Réduction par la liqueur réductrice indiquée, à laquelle on ajoute 0,5 à 1 7o (le sulfite de soude anhydre; 6° Lavage, déshydratation, inclusion, etc. Le sulfite de soude donne une imprégnation un peu plus fine et un fond plus transparent; les préparations ne souffrent guère, du reste, de son absence. Kn traitant les pièces de cette façon, on colore tous les cylindre-axes el ceux-ci ressortenl admirablement en maiTon ou rouge sur le fond clair des coupes. Les étranglements y apparaissent sous forme de points rétrécis. TRAVAUX ORIGINAUX 11 L'impré'j^nalion s'éteiul également aux bifurcalions, comme dans les racines postérieures de la moelle, aux corbeilles terminales des cellules de Purkinje dans le cervelet, et aux neurofibrilles des grosses cellules nerveuses, partout où elles existent. Il est parfois avantageux de virer à l'or. b) La seconde modification diffère de la première en ce que de l'ammo- niaijue est ajoutée à l'alcool avant l'immersion dans le nitrate d'argent. La dose d'ammoniar|ue est de 1 centimètre cube pour 100 d'alcool et les pièces que l'on y met doivent passer vingt-quatre heures ou davantage à l'étuve à 30". On opère ensuite comme précédemment. Les préparations montrent les grandes cellules gonflées comme dans la mélhode de Bf.the, les amas chromatiques de NissI dissous ou incolores, et les neurofibrillos principales, très fines, hyalines et très apparentes; les neurofibrillos secondaires ont beaucoup soulîerl, p;ir contre, ou même ont disparu. Ce qui (ail l'importance de cette modification, c'est surtout la colora- tion des fins cylindre-axes à myéline et sans myéline. L'abondance de ces derniers est tellement grande dans la substance grise et même la blanche, que leur étude en est rendue extrêmement diflicile. Les corbeilles terminales, amyéliniques, des cellules de Purkinje sont également colorées d'une façon admirable. Le virage à l'or est également utile pour donner plus de vigueur aux coupes trop pftles. c) La troisième modification est constituée par un mordançage pendant vingt-quatre heures dans le liquide suivant : Formol du commerce 26 centimètres cubes Eau 100 — Ammoniaque Quelques gouttes à 1 centimètre cube. On lave ensuite les pièces de six à douze heures pour les débarrasser du formol, et l'on continue par l'immersion dans les solutions faibles d'argent, etc. Par cette variante, on obtient une coloration spéciale et presque exclusive des plexus nerveux terminaux et des arborisations périceliulaires avec leurs massues terminales. II. — RÉSULTATS DE LA MÉTHODE DANS LES DIVERS ORGANES NERVEUX DES VERTÉBRÉS Moelle épinière. Chez les Mammiières, les neurofibrilles des cellules de la moelle sont bien ce que Bethe, Simaruo et Donaggio ont décrit d'après leurs techniques. L'aspect du réseau fibrillaire permet de distinguer parmi les neurones mé- 12 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE dullaires trois variélés : les cellules motrices, les cellules funiculaires de grande taille, enfin les cellules funiculaires de moyennes et petites dimen- sions. Cellules motrices (pg. /). — La charpente fibrillaire est très difficile à y étudier à cause du nombre immense et de la délicatesse des fdamenls. Aussi n'est-ce point sur ces neurones qu'il faut porter ses efforts pour con- naître la disposition réelle du s juelette neurofibrillaire. Les coupes colorées par la méthode de Bethe ne présentent pas d'ailleurs le réseau fibrillaire Pig. l. — Cellule motrice de la moelle; lapin de quinze jours; mise au point superflciello avec l'objectif 1,30 de Zeiss. a, cylindre-axe ; b, commencement de la gaine de myéline. intraproloplasmique de ces cellules dans de meilleures conditions, bien qie cellules et réseau soient très gonflés par l'ammoniaque. On n'y voit, en elîet, que des faisceau.v plexiformes de fibrilles courant entre les fuseaux chro- matiques et semblant se rendre d'une deiidrile à l'autre et du corps cellu- laire au cylindre-axe; là, ces fibrilles sont considérablement pressées les unes contre les autres. D'ordinaire, il n'y a point de fibrilles dans les amas chromatiques ; parfois, cependant, nous avons vu Iquelques filaments déliés, et paraissant anasto- mosés, traverser en tous sens les plus gros fuseaux, pour aller s'unir aux fibrilles principales. TRAVAUX ORIGINAUX 13 Cellules funiculaires de grande et de moyenne taille. — C'est dans ces corpuscules que l'on peut étudier av^^c le plus d'exactitude la disposition réelle de la charpetito (ibrillaire, d'abord à cause de la rareté et du pelil Vit;. 2. — CeUulcs funiculaires; lapin de iiuinze Jours. A, grande cellule ; li, petite cellule ; a, grouses ncurotilirillcs ramifiées dans le réseau péri nucléaire ; b, aeurofibrilles tlnes, en continuité arec le réseau cortical ; d, c, ucuiotibrille.s bifurriuécs à leur arrivée à un tronc protoplaHmique volumineux. volume des amas chromatiques qu'ils renferment, ensuite à cause de la laxité et de l'écarlement relatif des neuiofihrilles elles-mêmex. En examinant donc avec attention des corpuscules de celle espèce ifig. f), à l'aide d'objectii's apochromatiques 1,30 ou 1,40 de Zelss, on y verra nette- ment deux réticulums : l'un, serré et de peu d'épaisseur, enveloppe le noyau; on peut l'appeler pour cela rélicultim y érinucléaiie; l'autre, lâche et à mailles 14 DinLIOGRAPIIlE ANATOMIQUE plus larges, siège dans les régions péripliériques du corps cellulaire, d'où son nom de réticulum superficiel pg. l^ A). Le réticuhim périnucléaire est composé de deux sortes de fibres : \° de filaments longs ou primaires (a), relativement épais, de calibre un peu iné- gal, et pis très nombreux : ces filaments traversent en serpentant une grande partie du plexus et se prolongent, au moins par une de leurs extié- mités, sous forme de neurofibrilles dans les denilrites ; 2' de filaments courts ou secondaires (b), un peu plus ténus et plus pâles, dirigés oblique- ment ou Innsversalemsnt par rapport aux précédents, et les unissant les uns aux autres ; il en ré- sulte des mailles polygo- nales aux dimensions et figures les plus diverses. Souvent les filaments pri- maires se résolvent en filamenlssecondaires, cela par ramification on simple dicliotomie. On s'explique ainsi la fréquente et brus- que cessation des fila- ments primaires venus des dendrites, au moment où ils arrivent au réseau péri- nucléaire. Le réticulum superficiel est constitué par des fibril- les plus fines, plus écar- tées, et disposées en mail- les très allongées. Il peut manquer dans les neuro- nes de petite taille ou être réduit à un petit nombre de filaments. Les mailles sont moins évidentes dans ce réticulum que dans le précédent, et parfois les filaments principaux parco'lirent de longues distances sans se ramifier. Chez les animaux nouveau-nés, il n'en est plus de même (fi,g. S,h)\\Q% fibrilles superficielles, plus écartées que cbez l'adulte, se rami- fient nettement, d'ordinaire, par bifurcation ; les divisions et les anastomoses qui en résultent produisent des mailles longitudinales de grande étendue. Les branches de bifurcation des fibrilles prennent très souvent des directions différentes ; elles peuvent de la sorte s'unir à des filaments venus d'autres dendrites, ce qui ne les empêche du reste nullement d'entrer en relation avec le réticulum périnucléaire. Fi;. 3. — Grande cellule funiculaire; lapin de huit jours. On n'a dessiné ici qu'un certain nombre de fllamouts primairas venus par les dea Irites ; on voit très nettement le résean formé par lei ana'>tonio8e8 de ces filaments, o, neurofibrilles tcrmioée.s en ré.seau ; h, neurofibrille primaire. traversant toute la cellule. TRAVAUX ORIGINAUX 45 Chacun des deux réseaux que nous venons de décrire contribue pour sa part à la formation des neurofibrilles dans les divers prolongements de la cellule. Dans les dendrites, où la constitition neurofibrillaire est bien plus évidente que dans le cylindre-axe, le contingent des fibrilles issues du réseau périnu- cléaire paraît souvent se réduire à un seul gros filament qui traverse en ligne droite le protoplasma périphérique du neurone, et chemine dans l'axe même de la dendrite, accompagné de filets beaucoup plus fins (fîg. i, a). Les neirofibrilles ont une direction presque parallèle dans les dendrites; elles diminuent au fur et à mesure que les prolongements protoplasmiques se divisent, de sorte que les ramuscules dendritiques les plus fins semblent ne plus contenir qu'un seul filament. Ces filaments indivis se terminent par u:ie extrémité libre. La manière dont les neurofibrilles se comportent au niveau des divisions des gros troncs dendritiques est fort intéressante. Pour bien s'en rendre compte, il suffit d'examiner la moelle du Lapin nouveau-né ou seulement âgé de ([uelqucs jours. On remarque alors que certnins filaments principaux, venus des branches des dendrites, se bifurquent, en arrivant au tronc, en plusieurs rameaux : l'un continue le trajet primitif vers la cellule ; les autres, au contraire, s'unissent à des fibrilles amenées par la dendrite voi- sine {fig. 4, a). Parfois, l'une des branches de division pénètre, non dans le tronc protoplasmique, mais dans une autre branche dendritique; elle affecte ainsi une direction cellulifuge contraire à celle qu'elle avait au début. Un certain nombre d'auteuis ont constaté cette disposilion, mais de façon incomplète ; aussi sont-ils arrivés à penser, interprétation d'ailleurs erronée, (|u'il existe des neurofil)rilles indépendantes allant d'une branche dendri- lique à l'autre sans passer p tr le tronc principal ni atteindre le corps cellu- laire (fig. 4, fl, b, et ê, c, d). On peut observer bien d'autres particularités sur les neurofibrilles, au niveau des divisions dendritiques ; telle est, par exemple, la bifurcation d'un filament primaire en deux filets plus minces, se rendant à des d 'ndrites diiïérentes; tels sont encore l>)s filamcnls jetés comme des ponts échelonnés entre deux fibrilles, ou môme les réseaux plus compli(iués formés par des fibrilles secondaires ( fig. 2, e). Avant de terminer, rapportons encore un détail, visible, notamment, dans les cellules jeunes et relatif aux filaments primaires. Ces filaments ne présentent pas toujours la même épaisseur sur tout leur parcours. Ils se renflent pariois de dislance en distance. Ces renflements, que l'un trouve plus constamment et aussi plus développés dans d'autres centres, sont fusi- formes et se colorent d'une façon intense. Le point où chacun d'eux se ter- mine se trouve être souvent celui où le filament primaire se divise en fibrdles secondaires {fig. 4). 16 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE La cliarpenle filamenteuse du cylindre-axe est également due à la conden- sation de fibrilles nées des deux réseaux du corps cellulaire. Au niveau de son cône d'origine on aperçoit, en effet, plus ou moins indépendants, les deux contingents de fibrilles; le faisceau compact cjui provient du réticulum périnucléaire occupe le centre du cône, tandis que le faisceau, lAcbe et pauvre en fibrilles, fourni par le réticulum superficiel, est disposé tout au- tour. Au point où le cône .se transforme en cylindre axe, les deux courants se rapprochent, se confondent et forment une masse unique fortement colorée; Fig. 4. — Détail» relatifs aux neurofibrilles à leur ari ivée aux bifurcations ; moelle de chien âgé de quelques jour». a, Alaraout primaire terminé en réseau; h, fibrille plus fine, bifurquéc ; c, fibrille donnant une b.anche aaaxtomotiquc à une neuroflbrllle appartenant à la dendrite voisiue ; d, filament primaire émettant plusieurs branches. plus loin, le cylindre-axe présente un segment extrêmement aminci, et pres- que incolore ; c'est le commencement de sa gaine myélinique qui en est cause; enfin, plus loin encore, le cylindre-axe se colore à nouveau, et les neurofibrilles réapparaissent ; malheureusement, leur tassement et leur paral- lélisme sont tels, chez l'adulte, qu'il devient impossible d'étudier, à partir de ce point, la structure du cylindre-axe. Pourtant, il semble bien que les fila- ments qui s'y trouvent ne soient point disposés en réseaux, mais simplement en un taisceau qui se désagrégera quand l'axone épanouira sa ramification terminale. TRAVAUX ORIGINAUX 17 (jellules fusiformes ou triangulaires de petite taille. — La rorne antérieure et surtout la tôle de la corne postérieure au voisinage de la substance de Rolande renferment souvent de petits corpuscules funiculaires, en forme de fuseau. Ces éléments s'imprègnent d'ordinaire en noir intense par l'ar- gent réduit. Lorsque l'imprégnation ne porte que sur les fibrilles, on voit que le réseau périnucléaire y manque presque entièrement ; le corps cçUulaire, pauvre en proto- plasma, est seulement parcouru par des faisceaux pressés de filaments primaires se rendant d'un pôle à l'autre. Le tassement de ces fila- ments empêche de bien distinguer les fibrilles secondaires; elles exis- tent cependant, comme on peut s'en convaincre par la figure 5. Cellules de la substance de Rolando. — Les neurofibrilles man- quent dans ces neurones. Les troncs protoplasmiques qui traversent ra- dialement la substance de Rolando, et auxquels les fi!)rilles intérieures donnent un aspect strié, n'appar- tiennent pas aux cellules de petite taille (le cette substance ; ils pro- viennent de certains neurones fusi- formes ou triangulaires, de dimen- sions moyennes, qui servent de limite aux divers segments de la substance de Rolande. Les cellules marginales de ce territoire possèdent, au contraire, un réliculuin fibrillaire considérable ; leur grand volume en est une expli- cation suffisante. Tout ce que nous venons de dire de la charpente ncurofibrillaire nous permet déjà de conclure que les neurofibrilles du corps cellulaire ne sont point indépendantes, comme le soutiennent Hethë pour les Vertébrés et HoLMGREN pour les Invertébrés : ce sont des travées d'épaisseur variable réunies les unes aux autres par des fibrilles plus ténues ou secondaires et faisant partie, de la sorte, d'un réliculum à mailles plus ou moins larges; des fibrilles épaisses, ramifiées, amenées par les dendrites, viennent se jeter dans ce reticulum ; c'est exactement ce qui se passe pour le réticulum des l'ig. 5. — CeUales fasiformes ou de petite t»iUe de la moeUe ; lapin adulte. BIBLIOOR. ANAT., T. XIT 18 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Invertébrés, qu'APATHY a découvert, ainsi que nous le verrons. Les points où les dendriles et le cylindre-axe se divisent sont également ceux où les fibrilles se bifurqient; il existe donc entre les filaments primaires et secondaires le môme rapport qu'entre un tronc protoplasmique et ses branches ; c'est dire que ces divers filaments, loin d'être de nature dilférente, ne sont que des parties d'un même système réticulaire considérable. Enfin, le cylindre-axe et les dendriles de petit diamètre ne semblent point contenir de réseaux de tibrilles ; celles-ci y sont disposées en faisceaux parallèles et sont, bien entendu, en continuité avec le réseau renfermé dans le corps cellulaire. Ces conclusions recevront plus tard, comme nous le verrons, pleine et entière confirmation. Elles vont, soit dit en passa.it, tout à fait à l'encontre de la doctrine de DoNAGGio. D'après cet auteur, il y aurait en effet deux sortes de fibrilles dans la charpente cellulaire : les unes, libres, non anastomosées, et corres- pondant vraisemblablement aux filaments superficiels épais de Simaruo, vont d'une dendrite à l'autre et circulent toujours dans les régions périphéri- ques du protoplasma cellulaire ; les autres, j'éticulées, ne communiquent pas avec les précédentes, engendrent un réseau à mailles polygonales et se continuent avec des fibrilles venues des dendriles et du cylindre-a.xe. Nucléoles. — Le nitrate d'argent est un excellent colorant des nucléoles ; il les révèle dans toutes les cellules: nerveuses, névrogliques, conjonctives, musculaires, épitiiéiiales, et permet de les distinguer des réseaux et des nodo- sités chromatiques, qu'il nuance à peine. Son action porte donc exclusivement sur les parties acidophiles du noyau. Pour obtenir de tels résultats avec une constance absolue, nous recommandons de n'employer que les solutions fai- bles, il 1 ou 1,50 7o- Le réactif réduit par l'acide pyrogallitiue ne présente plus le nucléole comme une masse homogène, ainsi que l'ont décrit le^i au- teurs, Levi(') entre autres; il le montre dans la forme d'un amas de nom- breuses sphérules, anhisles, pressées les unes contre les autres et de cou- leur marron foncé ou rouge-rubis. Ces sphérules, déjà signalées par Kuzicka ('), et retrouvées un j)eu plus lard par Holmgren (') dans les cellules d'Acauthias, avaient été décelées par des techniques différentes de la notre. Elles sont dans nos préparations beaucoup plus nombreuses que ne l'ont présumé les deux savants cités ci-dessus. Leur nombre dépasse la vingtaine dans les cellules motrices et dans les grands neurones funiculaires, comme 1. Lkvi, Hev. di patol. nerv. e mentale, vol. Vil, 1897. 2. Hczics*, Zur Geschichte und Kenntniss der feineren Struktur der Xucleolen centraler Nervenzellen [Anal. Anzeiger, n"' 21-22, 1899), 3. UoLMtiRB.N, Studien in der feineien Analomie der Nervenzellen. {Bonnet u. Merkel's analoinische He/le, Bd XV, 1900). TRAVAUX ORIGINAUX 19 le morilre la figure 6. Elles onl toutes les mêmes dimensions et la même forme. Les nacléoles des petites cellules ne contiennent ordinairement guère plus de cinq ou six de ces globules. Dans certains éléments, on aperçoit au- tour des sphérules, peu colorées, une substance amorphe de teinte différente et les unissant. Cette substance doit attirer vivement les anilines b;isiques, car dans les préparations obtenues par les méthodes ordinaires, elle ne se différencie pas des sphérules. Parfois, il existe deux de ces amas de sphérules, l'un en contenant plus que l'autre. Outre ce ou ces amas de granules qui constituent le nucléole principal simple ou dédoublé, tous les neurones, sans aucune exception, contiennent dans leur noyau un organile spécial, sphérique, extrêmement petit, et situé à une dislance près [ue invariable du nucléole {fig. 6, b). Généralement, il n'y a dansie noyau qu'un de ces organiles ; mais il peut en exister deux el même trois ; ce dernier cas s'observe en particulier chez les animaux adul- I ^11 '^ ^"^iii Ty Fig. 6. — Diverses sortes do nacU'oles daus les neurones do la moelle ; lapin d'un mois. I, a, pros nucléole ; b, corps accessoire pâle ; II, noyau contenant deux nucléoles et un corps accessoire ; IV, autre noyau renfermaut trois corps accessoires pâles et de tins granules dissé- minés. tes ; on peut même en constater un plus grand nombre, chez le Chien et le Lapin adulte, par exemple. Ils sont alors disséminés irrégulièrement partout le noyau. En général, leur dimension est en raison inverse de leur nombre. Leur taille, quand leur nombre ne dépasse pas deux ou trois, est habituelle- ment supérieure à celle des sphérules nucléolaires ; elle atteint le double ou le triple de la dimension de celles-ci. Ces corpuscules attirent l'argeni moins vivement que ceux du nucléole; leur nuance est d'ordinaire dilférenle également. Ainsi, tandis que les sphérules nucléolaires sont colorées en noir ou brun rougeàtre, lesorganites dont il s'agit se teignent en jaune ou orangé, lorsque les pièces ont été imprégnées au nitrate d'argent à 3 "/o. Nous appellerons ces granules carjhs intranueléaires accessoires. Nous ne savons s'ils correspondent à certains granules acidophiles irréguliers, figurés par Levi dans diverses parties du noyau. Une chose, cependant, nous paraît hors de doute; c'est qu'ils n'ont point la même composition (;hiini(|ue ([ue les sphérules du nucléole. A part la différence de coloration que nous avons déjà mentionnée, ils possèdent, en effet, ii l'égard des alcalis, une résistance '20 DIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQL'E que ne parlagent pas les sphérules niicléolaircs. Si l'on fixe les pièces au formol alcalin, par exemple, on voit les corps accessoires se colorer en brun, tandis que les sphérules sont incolores et altérées. Du reste, nucléoles principaux et accessoires varient quelque peu suivant le type cellulaire et l'espèce de Mammifère où on les étudie. Arborisations péricellulaires. — L'une des propriétés les plus intéres- santes de la nouvelle méthode d'imprégnation est son aptitude à colorer les ■ ■ •■■y, - «-.-;(;- WmA'^ Hg. 7. — Deux grandes ce) laies fuulculaircs de la moelle ; lapin adulte. J, nid cylindre-axile avec se» massues terminales, en mise au point équatoriale ; li, le môme, en mifc au point superlicielle. fibrilles cylindre-axiles sans myéline, et plus parliciilièrement les arborisations nerveuses péricellulaires. La méthode de Golgi permet, on lésait, de révéler les plexus péricellulaires, mais seulement chez les fœtus ou les animaux jeunes. Il restait ù savoir si, chez l'animal adulte, la disposilion de ces plexus persiste telle qu'on l'observe dans le jeune âge ou si elle se modifie. Nous sa/ons maintenant, et de manière absolument certaine, grâce au nitrate d'argent réduit, que la disposition des plexus péricellulaires ne change point. C'est là un fait capital, qui augmente, si possible, l'importance des textures TRAVAUX ORIGINAUX 51 (lécouverlt'S par nous chez los jeines et conlirmées avec plus ou iiioius il'ad- ditions par Kôlliker, Hetzius, IIkld, etc. Le iiilrale, d'argent réduit nous fournil, en outre, d'autres détails sur ces plexus et leurs rapports avec le neurone. On voit, en elTet, comme sur la figure 7 en A, qne les ramuscules cylindre-axiles terminaux courent le long des deiulrites, s'accolent au corps de la cellule, se divisent sur lui à plusieurs reprises et se terminent sur la membrane, par une e:;trémité libre renflée en une grosse varicosilé. En raison de sa forme, nous appellerons massue terminale celle nodosilé qui a été vue pour la première fois par Auerbach, à l'aide d'une technique colo- rante spéciale. Outre les varicosilés terminales, les fibrilles cylindre-axiles péricellulaires présentent sur leur trajet d'autres renflemenls. Il y a donc deux sortes de varicosilés: les unes terminales, les autres in- tercalaires. Les varicosilés terminales ou boutons d'ALKHOACii ont une forme conique, et ressemblent aux cônes de croissance des cylindre-axes embryonnaires. Ce sont des masses granuleuses, fortement imprégnées, qui se renflent peu à peu sur la fibrille qui les porte et finissent par une base plane ou pied, en contact intime avec la membrane cellulaire. L'adhérence entre massues el membrane doit être passablement forte, puisque les fibrilles nerveuses ter- minales sont entraîniez par le corps du neurone, lorsqu'il se contracte; il se forme ainsi autour de lui, dans l'espace rendu libre par sa diminution de volume, une sorte d'enveloppe, fibrillaire, doublée en dedans par les mas- sues (fig. 7 , A). Malgré celle adhérence, il arrive parfois que ces dernières se détachent. Toutes les massues en conlact avec la membrane n'ont pas pour origine unique le nid péricellulaire. Un certain [nombre d'entre elles sont fournies par de fines fibrilles venues du plexus nerveux interstitiel ; ces varicosilés, s'in crent, aussi, presque perpendiculairement à la surfice du corps cellu- laire ou au grand axe des dendrites (fig. S, b). Les varicosilés intercalaires sont également très nombreuses; ce sont des renflemenls fusiformes ou obloiigs, en général de (aille moindre que les vari- cosilés terminales, mais, comme elles, appliqués sur la suri'ace de la mem- brane cellulaire. Les fibrilles qui porlenl les varicosilés inlciralair.'S ne sont pas toujours très visibles ; parfois même elles semblent ne pas exister. Ces aspects, qui p :)urraienl donner lieu à erreur, cessent lorsqie les plexus péricellulaires ?e présentent dans de bonnes conditions d'imprégnalion ; on perçoit alors net- tement la fibrille enire les renflemenls intercalaires, et on voit très bien (pielle est sa dernière varicosilé. Le corps des cellules nerveuses est abondammenl couvert de massues ter- minales el de varicosilés; aussi o(îre-l-il un aspect ligré caraclérislique lors- -22 BIBLlOGRAniIE ANATOMIQUE que ces dernières sonl bien colorées (fig. 7. B). Les dendriles donnent égale- nienl insertion à de nombreuses varicosités des deux genres. On observe toujours, en effet, le long de leurs contours, des fibrilles nerveu ;es, fines, très longues, parallèles entre elles, munies de renflements intercalaires et de varicosités terminales. Ces fibrilles se divisent h angle aigu el peuvent, par ces divisions, fournir deux, trois el même un plus grand nombre de mas- sues terminales. Nous répéterons ici ce que nous avons déjà mentionné à propos du corps cellulaMe : les massues proviennent, non seulement des m^ /" r- M ■ 7\ v^^^^Ib *j m ^ 'UljHll fc''- ^i- U^^ m0'^' , Fig. 8. — Portion de cellule motrice de la moelle ; chat adulte. «, cylindre-axe ; h, fibres nerveuses couvergente» ; c, fibres nerveuses parallèle!* dn nid cylindre-axile. fibrilles consliiuaiit le plexus péridendritique, mais encore de filaments cylin- dre-axiles venus de loin. Le cylindre-axe ne reçoit sur ses contours aucune massue terminale, comme le montre la figure 8 en a; on n'en constate, en petit nombre d'ailleurs, que .sur son cône d'origine, nettement protoplasmique. Toutes les cellules de la moelle, dont la laille est grande ou moyenne, sont pourvues de nids cylindre- axiles et de massues terminales. Quant aux corpuscules de petites dimen- sions, nous n'avons point réussi jusqu'à présent à déceler sur eux ces éléments TRAVAUX ORIGINAUX 23 de slruclure. Faul-il en conclure qu'ils n'existent pas? Ou plutôt ne doil-on pas croire qu'ils s'imprègnent trop faiblement, point du tout, môme, par quoique bizarrerie de la méthode ? Les massues terminales et les varicosités intercalaires sont éminemment altérables. De même que les fines dendrites, auxquelles elles ressemblent en cela, elles présentent une tentlance marquée à se gonfler considéra- blement, à perdre de la sorte leur forme conique ou pyramidale et à se vacuoliser au point d'éclater. Presque toutes les figures données par AuEii- BAcn et Held au sujet de ces éléments ne représentent en réalité que des massues tout à fait détériorées ou gonflées outre mesure, et semblant ainsi avoir absorbé, presque entièrement, la substance de la fibrille qui les porte. On peut suivre aisément la marche de ces modifications sur des prépa- rations oblenues par notre méthode. Les pièces ont-elles été bien fixées au nitrate d'argent à 6 ou 8 °/o : les massues apparaissent petites, pleines, très finement granuleuses et terminées par une base un peu anguleuse ou irrégulicre; leur couleur est en même temps brun foncé, très dis- tincte de la couleur brun clair ou gris rougeàlre des fibrilles nerveuses. La fixation a-i-elle été insuffisante, trop lente, ou trop tardive, comme cela peut arriver au centre des pièces : massues et varicosités sont gonflées, tumé- fiées, plus ou moins sphériques, et creusées d'une vacuole, peu ou point colorée. Les détails que nous venons de rapporter, et dont nous avons constaté à nouveau l'exactitude dans le bulbe et le cervelet, démontrent, de façon irré- futable, que : 1° les fibrilles terminales forment des nids autour des cellules, chez l'adulte tout comme chez le jeune, ainsi que nous l'avons établi depuis longtemps; 2° les fibrilles se terminent en se mettant au contact de la mem- brane cellulaire. Ainsi, les fibres incrustées dans la cellule ou y pénétrant, dont parle Held, n'existent pas; il en est de môme de la communication, entre le plexus nerveux péricellulaire et les neurofibrilles intracellulaires, admise par Hktue tout à fait gratuitement ('). En général, les neurofibrilles et le nid péricellulaire ne s'imprègnent pas simultanément; cela semble bien indiquer qu'il s'agit d'éléments diflérents. D'ailleurs, dms les cas rares où il y a simultanéité de coloration, on voit tou- jours et d'une façon très nette, entre les filaments inlraproloplasmiques et 1. Nous avons prouvé dans un autre Iravail (Tiob. Oel Lab. de fnrcsfig. biol., t. If, 100:5), que la sortie des neurotibrilles hors de la cellule nerveuse et leur union avec les réseaux de Golci considérés ccnmie nerveux par Uethe, sont des assertions sans fon- 1 dément, puisque rien de semblable n'est visible dans les bonnes préparatii ns faites par la méthode même de Bktiie. Dans les préparations obtenues d'après notre procédé à l'argent réduit, il n'y a aucune place pour de telles conceptions, car le coagulum réticulé de Golci, source de tant d'erreurs, ne s'imprègne pas. On y perçoit, par contre, fort bien les neurofihrilles et les arborisations péricellulaires. 24 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE les massues terminales, un contour clair, sans la moindre fibrille; c'est la membrane cellulaire. Les ramuscules nerveux terminaux renferment- ils des neurofibrilles? On en a plutôt la conviction que la certitude. En effjt, les fibres péricellu- laires ne présentent généralement qu'une vague strialion longitudinale, comme si leurs fibrilles étaient pressées en un faisceau extrômenient dense, ou encore, comme si. une substance avide d'argent réduit était interposée aux neurofibrilles. Néanmoins, en certains points, .on parvient à distinguer suffisamment les filaments internes des fibres périccllulaires. On voit ainsi, fréquemment, que les neurolibrilles ne s'interrompent pas, du fait de la va- cuole, au niveau des renflements intercalaires; la jilupart d'entre elles con- tinuent leur cbemin, latéralement, dans les parois minces de la vacuole. Ar- rivées à l;i massue terminale, les neurofibrilles semblent se fondre en une masse finement granuleuse, que l'on pourrait comparer à une plaque mo- trice en miniature. Au reste, nous apprendrons plus loin qu'il existe des ar- borisations péricellulaires sans massues, où il est bien plus facile de discer- ner les neurofibrilles et leurs fines extrémités terminales. La descripiion des nids péricellulaires dans la moelle adulte, telle que nous venons de la fuire, concorde, dans ses lignes iniporlanles, avec celle que nous-môme et Lexhossék avous donnée, il y a d6jà longtemps, pour la moelle jeune, étudiée par le chromate d'urgent. Dans les propar.iiions obtenues au moyen de cette inôtbode, on voit, en effet, les massues terminales elles-mômes. Kons n'avons pas besoin de rap- peler combien de fois nous avons signalé ce fait que ks ramuscules les plus fins des nids péricellulaires se terminent par une extrémité libre munie d'une varicosité. D'ailleurs, cette constatation a été faiie par Golgi, lui môme, l'adversaire irréduc- tible de la théorie du contact. Dans un de ses travaux, il a dû reconnaître qu'un grand nombre de branches de son réseau diffus se terminent par des renflements qui se mettent en rapport avec les dendriies ou le corps des cellules. Nous devons citer Alerbach (') parmi les auteurs qui ont égalemeul constaté cette disposition chez l'adulte, au moyen des méthodes récentes. 11 a coloré en effet, par un procédé très infidèle et compliqué, les arborisations péricellulaires, et a vu leurs massues terminales, qu'il a nommées boutons terminaux; mais sur ses dessins, elb;s sont trop grandes, trop rapprochées et aussi très altérées. 11 faut croire que la méthode employée par Aukudach colore de façon peu élective les arborisations nerveuses terminales, et qu'elle permet peut-être la confusion avec le réseau péricellulaire de Goi.cr, puisque d'après lui, les fibres nerveuses ultimes forment un réticulum autour du corps cellulaire, et que les nœuds de ce réseau sont marqués par les boutons. Du reste, âuerbagh ne reproduit que les fibres convergentes venues de loiu et 1 AoEBBVCH, Keurolog. Centralbl., n° 10, 1897. — Nervenendigung in den Centralor- ganen {i\eurol. Centralbl., I89&). — Nachtrag zu dem Auîsatz der .Nervcnendigung, etc [Neurol. Centralbl., 1898). TRAVAUX ORIGINAUX 25 terminées par un bouton. Les flbres obliques et parallèles au corps cellulaire, ter- minôes de niôine, lui ont échappé ; ce sont pourtant les plus nombreuses, comme l'indique la figure 8 en c. En tout cas, Auerbach attaque à juste titre la théorie de l'incrustation de Helu et smtient la doctrine de la transmission des courants par contact. La raison principale qu'il en donne est l'existence constante d'une mince région incolore, entre les bjutons terminaux et le corps de la cellule, région que les fibres nerveuses ne tra- versent jam;iis et qui peut-être correspond à la membrane. Bethe, Dovaggio, Held ont aujsi aperçu de temps à autre les massues terminales; mais elles se sont présentées à eux en état d'altération et dans des conditions telles qu'il n'a pas été possible à ces savants de bien juger de leurs rapports et de leur rOle. C'est ainsi que Bethe(') les dessine commo' des grains isolés au centre des mailles du réseau superficiel de Golgi et sans continuité manifeste avec les flbres nerveuses. Doxaggio('), qui a étudié avec soin le contenu de ces mailles, affirme qu'il y existe un système de filaments très uns et que ces derniers parlent des travées du réticulum de Golgi, pour converger vers un nodule central, souvent épaissi ; ce no- dule correspond sans doute au petit amas mentionné par Bethe. Mais Donaggio ue se prononce ni sur ce noluie ni sur les filaments qui le réunissent au réseau de Goi.ui; il semble penser néanmoins qu'il s'agit peut-être là d'éléments névrogliques et il est quelque peu obligé d'avoir cette opinion, car, de même que Held, il consi- dère le réseau péricellulaire de Golgi comme aussi de nature névrogliqne 11 croit également à la nature probablement névroglique des flbres qui de loin arrivent à la cellule et qu'il a reconnues depuis longtemps ; au reste, il les figure toujours anastomosées avec le réseau de Golgi, mais sans relation aucune avec les nodules ou boutons terminaux d'AuEnBACH. D'autre part, IIeld avait soupçDuné depuis plusieurs années que certains amas de granulations, appelés neurosomes et révélés par la métbode d'ÂLTUANN modifiée, n'étaient pctft-ôtre que des arborisations nerveuses péricellulaires. Dans ces derniers temps, il a publié un travail (*) où il a décrit et figuré les boutons d'AuERBACH, mais passablement altérés et en continuité avec des fibrilles nerveuses. Malheureusement. Held ne p.-ut se défaire du préjugé des réseaux nerveux péricellulaires; aussi repré- senle-l-il ces boutons sous la forme de simples points situés aux noeuds d'un réseau épais et continu. On sait en elTet que Held suppose les cellules nerveuses enveloppées de deux réseaux à mailles distinctes: l'un est nerveux; ce n'est qu'une simple extension des niJs terminaux décrits par nous, puisciu'il en représente la partie extrême et in- 1. Bkths, Ueber die Neurofibrillen in der GaQglienzellen von Wirbeltieren uud ihre Beziehungen zu den Golginetzen [Arch.f. mikrosk. Anat., Bd LV, 1900). 2. Donaggio, Sulla presscnza di sottili fibrille tra le maglie del rcticolo periferico nella celula nervosa (Ribliogr. anat., fasc. 4, 1901). — Contributo alla conoscenza dell' iiitimi stiuttura dclla cclula nervosa nei vertebrati (Biv. sper. di Frenalria, vol. X.XIV, 1898). — .Nota critica suite presunte anastomosi dd fibrille ner»"Oje al reticolo pericel- lulare {Hiv. sper. di Frenatria, vol. XXVIll, fasc. 1, 1901). 3. Hki.d, Ueber den Bau der grauen uud weissen Subslanz [Arch. /. Anal. u. P.'iysiol., Anat. Ableil., 190?). 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUF, couslammonl coloruble par la m6tlioJe de Goloi et d'EnnucH; l'autre est le réseau péricdlulaire de Golgi, en continuité avec des fibrilles névrogiiqiies. Qu'un cliercheur aussi habile, aussi laborieux et d'autant de bon sens tombe dans des erreurs et des suppositions semblables, il y a vraiment là de quoi étonner. Et tout cela, pourquoi? Pour sauver une théorie d'intérêt tout secondaire, la théorie de la concrescence(\\i.\, entre parenthèse.^, n'est qu'une variante de notre conception de la transmission par contact. L'origine de cette théorie est d'ailleurs la suivante: Hki.d admet, gratuitement, empressons-nous d'ajouter, que la transmission par conlact s'elTectiie, d'après nous, entre les nids cylindre-axiles, lâchement unis à la cellule et le protoplasma de cette dernière. 11 déclare que cette formule représente insulTi- samment la vérité et prétend que l'union entre les facteurs en présence doit être plus intime, qu'il doit y avoir soudure véritable, et même en certains cas pénétra- tion réciproque. Nous rencontrerons l'occasion de réfuter cette manière de voir dans le cours de ce travail. Pour le moment contentons-nous de rappeler qu'en aucun passage de nos écrits nous n'avons alTirmé que le contact entre terminaisons cylin ire- a\ilcs et cellule se fait à distance et lâchement; nous avons toujours parlé au con- traire de juxtaposition immédiate, d'articulation étroite, et même de vraie soudure au moyen d'un ciment conducteur. Ces observations terminées, on voit qu'entre le fond de la théorie de Held et notre conception, déjà si ancienne, il n'y a de diffé- rences que dans les expressions employées. Pour ce qui est de la moelle, les idées de Held sont également inadmissibles. Nous venons de prouver qu'en effet les librilles nerveuses courent le long du corps et des dcndrites cellulaires, qu'elles se terminent par des massues, et que ces mas- sues se mettent au contact intime de la membrane. On ne les voit donc jamais perforer cette membrane, ni s'anastomoser entre elles au moyen de filaments. Bulbe rachidien. Noire méthode pernnet d'obtenir d'excellentes imprégnations des neuro- fibrilles dans les cellules bulbaires; seules, les petites cellules de la substance gélatineuse de Rolando, correspondant à celles de même nom de la moelle, lui ont résisté. Nous avons donc pu voir très ncllement le réticulum intra- proloplasmif|ue des cellules motrices du facial, de l'hypoglosse, du moteur oculaire externe, du noyau ambigu, du noyau dors.il du vaglie, des grandes et petites cellules inlerslilielles de la substance réticulaire, des neurones de l'olive supérieure et inférieure, de ceux du noyau du corps Irapézoïde, de tous les foyers acoustiques, etc. Fait à noter, les petites cellules s'imprègnent mieux que les grandes, par notre technique. Ainsi, les neurofibrilles des cellules de l'olive, du noyau dorsal du vague et d'un grand nombre de petits neurones de la substance réticulée se colorent en noir pur ou en brun foncé, tandis que le réticulum des énormes cellules du noyau de Deiters et des substances réliculaires grise et blanche se teint seulement en rouge ou en brun clair. Dans les gros corpuscules moteurs du facial, du moteur oculaire commun, la char- TRAVAUX ORIGINAUX 27 penle neurofibrillaire prend ordinairement une couleur brune, rouge ou marron. Nous n'entreprendrons pas la description détaillée de to is ces éléments; il y faudrait consacrer d'ailleurs un travail plus considérable que celui-ci. Nous nous contenterons de signaler que, tout comme dans la moelle, les neu- rones du bulbo peuvent être rangés en deux catégories : celle du type fas- cicule et celle du hjpe reliculé. Le type fascicule comprend les grandes cellules pourvues d'amas cbroma- li(|ues volumineux et allongés ; c'esl-à-dire les grands neurones moteurs et interstitiels, ceux du noyau de Deiteks, ceux du raplié ou de son voisinage. On y reconnaît la présence d'une charpente neurofibrillaire délicate et serrée, disposée en fais;eaux plexilbrmes entre les fuseaux chromali'|ucs, et dans laquelle on ne peut établir avec précision les connexions des neurofibrillos. Il faut observer, et le fait est remarq lable, que la charpente filamenleuse est sensiblement la même dans les cellules de tous les noyaux moteurs; elle se caractérise en effet par une extrême abondance de fibrilles qui, à la péri- phérie du corps cellulaire, se prolongent dans des expansions proloplasmiques nombreuses et fort épaisses. Les neurones du noyau dorsal du vague font seuls exception; leur appareil neurofibrillaire est peu fourni, mais cependant condensé. Il faut noter, en outre, que les cellules du noyau moteur supérieur du nerf masticateur manquent de dendrites, et que leur cylindre-axe volu- mineux recueille une partie seulement du réliculum compliqué et loulîu qui remplit le corps. Ce réliculum s'imprègne généralement en rouge-brique foncé. Le type réticulé renferme toutes les moyennes et petites cellules inters- titielles, les corpuscules des noyaux acoustiques, y compris ceux di noyau du corps trapézoide, {\iis olives inférieure et supérieure, de l'olive et du loit du cervelet, etc. Il se dislingue par un réseau neurofibrillaire à mailhîs p'»lygo- nales, étendu à tout le proloplasma ; à l'origine des dendrites et du cylindre- axe les mailles se tassent et s'allongent. De môme que dans la moelle, des cellules de transition entre ces deux types existent dans le bulbe. C'est surtout parmi les neurones interstitiels (|u'on les rencontre. Leur réseau périnucléaire est réticulé, et leur ré.seaii cortical un peu fascicule, pai- suile de la présence de quelques amas chro- matiques volumineux; ceux-ci obligent, en elfet, les neurofibrilles a former des mailles très allongées et même de véritables faisceaux. Nous décrirons d'une façon- un peu particulière les cellidiis du ganglion du nerf veslibulaire, celles qii se trouvent à la partie la plus avancée du noyau antérieur de l'acoustique, puis les neurones du corps trapézolde et des olives. Cellules du gauglion du nerf vestibulaire. — En étudiant par notre métiiode des coupes transversales du bulbe sur 'le Lapin âgé de quelques 28 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE jours, on remarqua, en dehors ilu biillie, dans l'épaisseur du nerf veslibiilaire, en avant de rexlréniilé supérieure du noyau venlral du cochléaire, un amas de cellules tout à fait semblables à celles du noyau spiral du limaçon. Ces corpuscules, que l'on peut prendre comme type des cellules des ganglions l'acliidiens, possèdent une véritalile capsule, mince, pourvue de noyaux. Leur proloplasma contient un réseau dense de Iravées épaisses dispo- sées en mailles polygonales, tout comme dans les cellules des gan- lilions spinaux. Enfin, deux expan- sions y parlent de pôles opposés ; l'une, dirigée vers la périphérie el habiluellement plus grêle, va lormcr un des lubes du nerl ves- libulairc ; l'autre, cenirale, paraît se rendre au noyau de Df.iters, et se comporte comme nous l'a appris la mélhode de Golgi. Dans cerlains éléments, les deux ex- pansions prennent naissance à nue a.sse:? faible dislance l'une de l'autre, mais alors l'externe décrit une courbe qui la ramène dans sa direction, vers la périphérie. Les petites cellules du ganglion du nerf veslibulaire montrent de la façon la plus évidente, comme on peut le voir sur le petit cor- puscule reproduit dans la figure 9, le réseau périnucléaire en conti- nuité avec les neurofibrilles cen- trales des expansions, et le réseau cortical en continuité avec les fila- ments périphériques de ces mômes expansions. C'est un fait que nous avons déjà maintes fois constaté. A une certaine distance de leur point de départ, on voit assez souvent sur les expansions un point où les fibrilles se tassent; cela indique le voisinage d'un étranglement. Nous avons remarqué p.iilois dans ce ganglion la pré- sence d'expansions épaisses, ayant l'aspect de troncs principaux, el se bifur- quant en deux branches : l'une externe, l'autre interne. Nous ne pouvons dire si ces expansions proviennent de cellules unipolaires autochtones non Fig. 9. — CeUule bipolaire du nerf vestibulaire ; lapin de quelques jours. a, capsule ; h, vacuole périphérique ; e, expauB:on externe ; i, expansion interne. TRAVAUX ORIGINAUX 29 imprégnées, -OU plutôt des cellules du ganglion de Scarpa. En tons cas, si le gan^'lion interstitiel du vestibulaire contient des cellules unipolaires sem- blables à celles des ganglions racliidiens, elles doivent fttre très rares, car sur des centaines de neurones parfaitement imprégnés que nous avons exa- minés dans ce ganglion, il n'en est pas un seul que nous aurions pu déclarer unipolaire avec corliluile. On connaît les cellules du noyau acousiique ventral, que depuis Meynert on croyait spbériques et encapsulées, et qui, grâce à la mélliode de Golgi, ont été trouvées munies de dendrites, rares et courtes, il est vrai. Nous avions cru, au début de nos recberclies, que les cellules comprises dans le trajet du nerf vestibulaire n'étaient que des éléments avancés du noyau acoustique ventral. Une série de coupes, colorées parla méthode de Nissl et provenant du Lapin et du Rat âgés de quelques jours, nous a bien vite appris qu'il s'agissait d'autre chose. L'amas de cellules contenu dans le trajet du nerf vestibulaire est tout simplement une portion extra-fibreuse, ou inlra- crûnienne, du ganglion de Scarpa. Chez les animaux cités plus haut, il existe donc deux ganglions vestibulaires, à cellules bipolaires semblables : l'un est le ganglion de Scvrpa, volumineux, court, insinué dans le conduit auditif in- terne, et en continuité avec les branches vestibulaires périphériques ; l'autre, celui que nous avons trouvé, est placé près du bulbe, dans la cavité crâ- nienne ; il est aplati, fort allongé et s'étend depuis l'orifice du conduit auditif interne j'isqu'à l'extrémité supérieure du noyau ventral du cochléaire et du plancher du cervelet. On peut très bien suivre les branches internes du ganglion périt)ulb:iire sur des coupes convenablement orientées : on voit qu'elles contournent la portion initiale du corps trapézoide, remontent en- suite le long de si face interne et se continuent par les fibres vestibulaires allant au noyau de Dkiters. Cette disposition se retrouve chez le Cobaye. On comprend maintenant pourquoi, lorsqu'en enlevant le bulbe, on arrache le nerf vestibulaire, celui-ci présente à son bout brisé une parcelle du gan- glion que nous venons d'étudier. Cellules du noyau acoustique ventral. — Nous avons représenté sur la figure 10, en A et B, deux cellules provenant de la partie supérieure du noyau antérieur du nerf acoustique. On y remarquera le réliculum très fin à mailles polygonales, la forme sphérique du corps et suri lUt les neurofibrilles prin- cipales (a) que l'on suit aisément dans le cylindre-axe, les dendrites et leurs ramifications. Chez le Lapin, le Chat, le Chien, ces corpuscules sont multi- polaires, comme nous l'avions déjà reconnu avec Sala, IIkld et Kôlliker. Notre méthode apprend en outre que ceux d'entre eux qui sont au sommet même du noyau ont des expansions protoplasmiques peu nombreuses, minces et très peu riches en neurofibrilles. Cette dernière particularité, jointe à l'usage de coupes trop minces, ex- .'^0 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE |tli(iue fort bien les erreurs que Donàggio(') a commises récemment lorsqu'il a appliqué sa méthode de coloration à ces éléments. Ce savant prétend, en eiïel, qu'il n'y existe pas de dendrites, mais, par contre, que le cylindre- axe peut être suivi à nn!^ grande distance ; il sou- tient aussi que le réticu- lum ni'urofibrillaire est cantonné uniquement dans la partie centrale du pro- loplasma. Or, dans nos préparations, le réliculum occupe toute l'étendue du corps cellulaire. On aper- çoit bien un mince espace clair sons la membrane : mais ce n'est là qu'un ré- sultat de la rétraction du protoplasma , rétraction qui est peut-être plus mar- quée dans la méthode de DoNAGGio et qui a peut- être déterminé son affir- mation. Outre cet espace clair très étroit, nous avons parfois observé de grandes vacuoles à la périphérie du corps, chez le La\nn âgé de quelques jours; aux points où elles se trouvaient, le réliculum semblait détaché de la membrane. Fig 10. — Cellules du noyau acoustique ventral du nerf cochléaire; lapiu de dix-huit jours. a, dendriies. Cellules du noyau du corps trapézoïde. — On n'ignore pas que ces neurones sont multipolaires. Nous avions déjà confirmé cette notion dans de récents travaux sur le bulbe ('). Nous venons encore de la confirmer à l'aide de notre nouvelle méthode. Et cependant, Verratti d'abord, Donaggio ensuite, affirment que certains de ces neurones sont unipolaires. H Tant at- tribuer cette assertion, soit 5 l'emploi de coupes trop minces, soil à des colo- rations incomplètes. Ces mépri.ses ne peuvent se produire par notre tech- nique ; les dendrites s'y colorent d'une façon intense et constante, et les coupes épaisses sont loin d'être un obstacle à une étude détaillée. 1. DoNAGGio, Su spécial! apparati fibrillari in eleuieuti cellulari uervosi di alcuni centri del acosticO; etc. {Rev. sper. di Frenatria, vol. XXIX, fasc. I et II, 1903). 2. S. Ramûn y Cajal. Texhira del sislema nervioso del hombre y de los verlebrados, t. II, fasc. G, 1900. TRAVAUX ORIGINAUX 31 On peut se rendre compte de l'aspect de ces cellules par les figures 11 Fig. 11. — Cellnlo du corps trapézoïïle ; lapin de quinze jours. a, cylindre-aze ; b, deadrite ; e, fibre afférente ; d, branches terminales en contact avec le corps. et \i. Leur corps renferme un réticulum fin, extrêmement complexe, et plus Fig. 12. — Cellules du corps trapézoïdc , chat adulte. a, fibre tprmiuale couslituant le nid de Held et se décomposant en filaments ténus et libres; c, dcudrite ; d, terminaisous cylindreaxiles coupées transversalement. particulièrement dense autour du noyau. Ce réseau allonge ses mailles nu 3i2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE niveau de l'origine du cylindre-axe et des dendriles, et lance dans ces expan- sions un contingent approprié de neurofibrillcs. On voit très nellement que celles-ci proviennent, les unes du réseau périnucléaire, les autres, en moindre nombre et plus lAchement disposées, du réseau cortical. Certains neurones nous ont permis de voir le cylindre-axe émettre à quelque distance de son point de départ une collatérale; celle-ci semblait se fondre à l'intérieur même du noyau du corps trapézoide. Nos préparations montrent l'arborisation péricellulaire de Helu, admira- blement colorée en noir ; mais il faut pour cela avoir mis les pièces dans une solution à 3 "/o de nitrate d'argent, et ob enir une imprégnation intense. Nous avons pu, de la sorte, vérifier la parfaite exactitude de la description que DoNAGGio(') a donnée récemment de ces nids péricellulaires. La grosse fibre trapézoide alTérente est formée d'un l'aisceau dense de neurofibrilles. Ce faisceau se dissocie lorsque l'arborisation s'effectue, et chaque branche de cette dernière reçoit un certain nombre de fibrilles. Ces branches sont aplaties; elle? embrassent étroitement le corps de la cellule, et se terminent librement. Leurs neurofibrilles restent tout à fait indépendantes de celles du réticulum de la cellule embrassée. Les branches du nid de Held contiennent, chez le Chat, un moins grand nombre de ncurofibrilles que chez le Lapin (fig. 12, a); ces dernières n'en renferment même plus qu'une, dont l'extrémité est entièrement libre. VERnATTi('), que nous avons cité tout à l'heure, a émis au sujet de l'arbo- risation terminale de Held, une opinion vraiment paradoxale : pour lui, cette arborisation n'est autre que l'origine du cylindre-axe des cellules du corps trapézoide ! Inutile d'insister. Le vrai cylindre-axe de ces cellules est connu depuis les travaux de Held, de nous-même, de S. Meyem, Vinzenzi, etc. ; les méthodes de Golgi, d'EiiRLiCH et môme les colorations ordinaires le montrent de façon irréiutable. Quant au nid de Held, son indépendance relativement à la cellule trapézoïdale n'est pas moins indubitablement éta- blie. Bdlonnet intraprotoplasmique. — Held a signalé, dans l'un de ses derniers Iravaux(^), un détail des cellules trapézoides qui mérite de retenir notre attention, d'autant plus que ce savant en a fait la base d'une nouvelle con- ception des rapports entre cellules nerveuses. H s'agit d'une fibre qui, au dire de Held, pénétrerait dans le protoplasuia des neurones trapézoïdaux, chez le Lapin et le Chat, et s'y terminerait par une extrémité libre, non loin 1, DONAGGIO, Loc. cil. 2. Vebatti, Sualcune particularild di slrullura dei cenlri acusUci net mammiferi. Pavia, 1900. .3. Held, Beitrâge zur Strulitur der Nervenzellen und ihrer Fortsâtze. 2* Mitteilung (Arch. f. Anal. u. Physiol. Anal. Ableil., 1807, p. 2Cô). TRAVAUX ORIGINAUX 33 du noyau. Celle libre, visible seulement chez les animaux adultes, consli- luerait pour Held l'une des plus solides preuves de sa théorie de la concres- cence. Nous avons déjà exposé en quoi consiste celle théorie ; qu'il nous suffise de rappeler son trait principal : les fibres nerveuses des plexus ou nids péricellulaires ne sont pas seulement en contact avec la surface exté- rieure du corps des cellules ; elles pénètrent parfois en plein proloplasma du corps, et même très profondément. A la lecture de la description de Held, nous eûmes la sensation qu'il avait été trompé soit par un plissement de la membrane, soit par une inclusion quelconque, pathologique peut-être. Nous n'avions jamais, en effet, observé semblable détail dans les cellules d'autres organes nerveux, et croyions aune erreur de Held. Mais grande a été noire surprise, en appliquant notre mé- thode aux cellules trapézoïdales, d'y apercevoir avec une panaile netteté ce que Held appelle une fibre interprotoplasmique. Cela se présente sous la forme d'un bâtonnet, complètement libre de toute connexion avec les neuro- fibrilles de la cellule ou avec les plexus nerveux péricellulaires, et possède une ressemblance complète avec les courts bâtonnets décrits par Holm- GREN dans le protoplasma de quel- ques rtéurones. Ce n'est donc pas un cylindre-axe. Sur ce point, il n'y a pas la moindre hésilation. On peut se faire une idée de ce bâtonnet, d'après la figure 13 en a; il est épais, un peu aminci à ses extrémités, incurvé plus souvent que recliligne ; il se trouve au voisinage du noyau, quelquefois à son contact, et en épouse ordinairement la courbure. Certaines cellules montrent comme une atmosphère claire autour de lui, due, semble-l-il, à un léger éloignement du réticulum. Lorsque le bâtonnet se présente coupé transversalement, on y voit une partie centrale claire, peu ou pas colorée, et une écorce fortement imprégnée en brun. Nous n'avons pas observé ce bâtonnet chez les animaux nouveau-nés, ni chez ceux âgés de dix à quinze jours. Nous ne l'avons trouvé que chez des adultes : dans la plu- part, mais non dans toutes les cellules du corps trapézolde, chez le Lapin ; dans quebiues-unes seulement, chez le Chat, où il est d'ailleurs plus mince et plus pâle. Nous ne pouvons rien dire de bien assuré sur le rôle de ce corps singulier, qui rappelle beaucoup le bâtonnet intranucléaire de Mann et de Lenhossék. Fig. 13. — CeUules du corps trapézoïde; chat adalte. a, bâtonnet intraprotoplasmiqnc, tu en long ; h, le même, coupé en travers; c, dendrite. Cellules olivaires. — Les neurones de l'olive bulbaire se distinguent par leur réticulum neurofibrillaire peu abondant, à filaments flexueux et BIBLIOOR. AXàT., t. XIV 34 DIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE colorés en brun ou noir foncé et par la. gracilité de la charpente neurofibril- laire de leurs denclrites ; ces dernières ne contiennent, en elîel, que trois ou quatre fibrilles, réduites bientôt à une seule, par des dichotomoses ré- pétées. Les cellules de V olive supérieure et de V olive accessoire surtout, possèdent FIg. 11. Nids ryliiuli-i'-axilc- de l'olive s'iin'rirurr (ai •liai adulte. une charpente un peu différente. Le réticulum y est nettement fascicule, avec des faisceaux de fibrilles passant d'une dendrite polaire à l'autre, et contournant le noyau. On découvre cependant autour de celui-ci, et presque toujours, un réseau à mailles plus allongées. Mais ce qui rend ces cellules particulièrement intéressantes, c'est le nid cylindre-axile dont elles sont enveloppées. Ce nid, signalé depuis longtemps TRAVAUX ORIGINAUX 35 par La Villa(') et confirmé ensuite par Held et nous-mème, a un aspect des plus significatifs dans les préparations laites par la méthode à l'argent réduit. Il se compose d'une multitude de fibres nerveuses rouges serpentant le long des dendriles et du corps et se terminant sur la surface même de ces parties cellulaires par d'épaisses massues terminales. Les dendrltes les plus ténues sont couvertes de ces massues, plus grêles habituellement dans l'olive supérieure (fig. 14). Quant aux fibres qui portent ces massues, on voit qu'elles sont la suile de gros troncs cylindre-axiles venus du corps trapé- zoïde. On voit également (jue ces fibres terminales sont presque toutes grim- pantes ou parallèles à la surface de la cellule qu'elles enveloppent, et que les fibres perpendiculaires ou convergentes d'Âuerbach constituent l'infime minorité. Il en résulte que les massues elles-mêmes sont presque toujours accolées obliquement ou parallèlement à la membrane. Au reste, les arborisations péricellulaires sont extrêmement fréquentes autour des cellules du bulbe, en particulier autour des grands et moyens corpuscules des substances réliculaires grise et blanche. Autour des cellules volumineuses, même du raphé, nids et massues terminales atteignent des proportions considérables, car ils embrassent le parcours entier de très longues dendriles. On rencontre, jusque sur la ligne médiane, de ces den- drites entourées de leur manchon défibres nerveuses et de massues. Cervelet. L'application de notre méthode à ce centre nerveux permet de faire une étude satisfaisante des neurofibrilles dans les cellules de Purkinje, des nids ou corbeilles qui entourent ces corpuscules, des fibres moussues, des fibres parallèles et du bâtonnet des grains. Cellules de Purkinje. — La charpente neurofibrillaire du corps de ces éléments apparaît parfaitement colorée en brun foncé ou marron dans la plupart des coupes. Elle est constituée par des filaments tins, tortueux, anas- tomosés et formant un réseau qui remplit le corps et se continue avec les neurolibrilles du cylindre-axe el des dendriles. A l'origine de ces dernières, les mailles s'allongent el les neurofibi illes se rapprochent, de sorte (|u"elles finissent par former dans la dendrite elle-même un faisceau dont la compacité empêche toute distinction des élémenls composants. Une partie du réseau somatique converge vers le cône d'origine du cylindre-axe; près du premier étranglement, ce contingent fibrillaire semble ne plus former qu'une masse homogène, comme nous l'avons vu dans la moelle et le bulbe (fig. 18). Il existe une certaine opposition entre les conditions favorables à l'impré- I. La ViLL*, Reo. Iriin. niicrogr.^ t. iJI, I8ys. 36 BIBLIOGRAPHIE ANVTOMIQUE gnation du corps el celles de la coloratio i des dendriles ; lorsque celles-ci prennent bien l'arjjent, le premier se teint à peine, et inveisoment. Dans la très grande majorité des cas, surtout si l'on a employé le bain faible de ni- trate d'argent, c'est-à-dire à 1 »/o, la charpente neurofibrillaire du corps et des dendrites volumineuses est seule bien imprégnée, celle des dernières ramifications proloplasmiques est ordinairement invisible. Toutes les fois où nous avons pu la voir, et cela a été plutôt rare, nous avons observé qu'elle était constituée par un fil unique, jaunâtre, pâle, terminé, semble-t-il, par une varicosilé. Nous verrons plus lard qu'il est plus facile de connaître Tarmature neurofibrillaire des dendrites dans les cellules de Purkinje embryonnaires. Corbeilles terminales. — Lorsque l'on fixe les pièces dans la solution de nitrate d'argent à 3 % ou davantage, on obtient une excellente irapré- Fig. 15. — Fibres nerveuses péricellulaires du cervelet ; cliat adulte. a, pointe des fibrilles ; b, branches destinées aux nids enveloppant les cellules de Purkinje ; c, cy- lindre-axes transversaux des cellules étoilécs. — On ne voit pas, sur le dessin, la striation longitu- dinale des fibres péricellulaires. gnation en rouge ou brun rougeâtre de ces nids péricellulaires. On peut en TRAVAUX ORIGINAUX 37 suivre les fibres (fepuis leur cylindre d'axe d'origine jusqu'à leur extrémité dans les pinceaux descendants. Si l'on compare ces superbes arborisations péricellulaires avec le grossier réticulum que Bethe dessine à leur place, on demeure convaincu de l'in- sufTisance de la mélhode de coloration de ce savant, et étonné de le voir aflirmer l'existence d'une texture qu'il croit avoir découverte dans des con- ditions aussi défectueuses. Les libres qui lonnent le nid se présentent, par notre mélhode, sous le même aspect que par la méthode de Golgi. On peut facilement le constater sur la figure 15 en D. Elles naissent sur les cylindre-axes transversaux des cellules éloilées, soit à angle droit, soit, plus souvent, au niveau d'une in- flexion. Elles s'épaississent au fur et à mesure de leur descente et se bifur- quent sous un angle aigu. Elles gagnent encore en épaisseur à leur arrivée, au contact du corps des cellules de Purkinje ; là, elles revêlent un aspect légèrement strié, s'entre-croisent à angle aigu avec leurs congénères el forment, de la sorte, un plexus péricellulaire très touffu. Parvenues à l'origine du cylindre-axe, les fibres entourent celle-ci et se terminent en pointe. Lorsque la coupe €st parallèle au cône d'origine du cylindre-axe, rien n'est plus facile que de vérifier celte terminaison libre, de même que l'absence totale d'anastomose entre les fibres du plexus. Ou voit alors les fibres des- cendre, pour la plupart, parallèlement, et former une espèce de pinceau, comme nous l'avons décrit il y a nombre d'années. Nids el pinceaux présen- tent une plus grande richesse de fibres dans les préparations du Chat (fig. 15, A) que dans celles du Cobaye, du Lapin et du Rat('). Il nous semble superflu d'ajouter qu'entre les neurofibrilles intraproto- plasmiques des cellules de Purkinje ou les fibres nerveuses de la couche des grains, et les corbeilles terminales, il n'existe aucune continuité. D'autre part, on ne trouve point autour des cellules de Purkinje le soi-disant réseau péricellulaire de Golgi, qui, entre p.irenlhèses, n'est autre chose que la masse granuleuse, marquée de nombreuses impressions et irrégularités, que notis avons découverte il y a déjà longtemps, avait Golgi lui-même. Il n'est donc pas possible de conibndre, coaime le fait Dethe, les corbeilles terminales avec le réseau supposé. En délinilive, les nids cylindre- axiles libres qui enveloppent Us corps des cellules de Purkinje constituent un fait structural bien établi, puisque les mélhodeH de Golgi, de Cox, d'Ehrlich et celle à l'argent réduit les révèlent également bien. Il faut volontairement fermer les yeux à la vérité pour ne pas admettre leur existence ou nier les conséquences importantes qui en I . La mélhode à l'argent réduit, avec fixation préalable des pièces dans ralcool ammo- niacal ou r alcool simple, donne également de très belles imprégnations des corbeilles terminales. ;i8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE découlent. Aussi affirmons-nous ({\ï aujourd'hui, plus encore que le jour ou on les découvrit, les corbeilles terminales forment une des plus irréfutables preuves de la doctrine du neurone. Nous conseillons vivement aux histolo- gisles nouveau-venus, qui parlent avec mépris de la doctrine du contact et Fig. 16. — Couche des grains du cervelet ; chat adulte. A, grains, vue en coupe optique superficielle ; 6, autre grain vu en coupe optique équfttoriale; c, fibres moussues et leurs branches dans les gloinérules cérébelleux. des révélations incomplètes de la méthode dc^iolgi, de bien vouloir étudier sans passion ce cas de terminaison péricellulaire par contact; nous le con- seillons de même à ceux qu'un esprit inquiet de nouveauté, louable au fond, mais lamentable dans ses effets, entraîne à mettre journellement en discus- sion des vérités solidement établies, au grand dommage de la science histo- TRAVAUX ORIGINAUX 39 logique. Tous verront, sans la moindre incertitude, l'extrémité même des derniers ramuscules cifiiiidre-axiles. Celte démonstration sera pour eux d'autant plus péremptoire que la méthode à l'argent ne donne pas comme le chromate d'argent une coloration massive, mais une imprégnation spécifique et tansparente des neurofibrilles. Or, V imprégnation de celles-ci s'arrête pré- cisément dans les points mêmes .s de l'écorce visueUe de l'Uoiume. a, cyUudre-axe. Dans les préparations (['lo nous avons obtenues jusqu'à présent chez l'Homme, lés neurofibrilles apparaissent avec une teinte marron, et sous un 48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE aspect légèremenl granuleux, qui dépend du peu de fraîcheur des pièces : car chez le Lapin autopsié vingt-quatre heures après la mort, il en est de même; les neurofibrilles semblent vari- queuses, comme si une coagulalion ou une désintégration, qui n'ont d'ailleurs rien à voir avec la pulré- laction, s'étaient produites sponta- nément. Si l'on pouvait obtenir des pièces, chez l'Homme, trois ou quatre heures après la mort, les résultats seraient certainement très différents et môme magnifique?, en raison du grand volume des cel- lules, de leur richesse en neuro- fibrilles et de la grande affinité de celles-ci pour le nitrate d'argent. A litre d'indication opératoire, nous croyons bon de dire qu'un bain très abondant de sel d'argent à l,50°/o, agissant pendant quatre jours à 35°, donnera la meilleure impré- gnation. La charpente neurofibrillaire que nous venons de décrire ne manque dans aucune cellule pyramidale grande, petite ou moyenne. On la retrouve, de même, dans les cel- lules polymorphes ou cellules fusiformes et triangulaires de la couche pro- fonde, enfin dans les petites cellules pyramidales de la zone des grains. Les neurones de la couche plexiforme et les cellules de petite taille à cylindre- axe court ont seules résisté à la méthode. Fig. 21. Corps d'une grande ceUule pyramidale : chat adulte. Nucléoles. — Chez le Lapin, le Chat, ils sont nettement formés par un amas de sphérules teintes en brun foncé ou en rouge-rubis. On remarque parfois deux ou trois nucléoles de dimension différente, surtout dans les cel- lules pyramidales petites et moyennes. Le corps accessoire est rarement uni- que; il est habituellement désagrégé en globules microscopiques, pâles, jau- nâtres ou fauves, au nombre de deux, trois ou davantage, baignant sans aucun ordre dans le suc nucléaire. Bâtonnets intranucléaires. — Nous ne les avons point rencontrés chez l'Homme, le Chien et le Chat ; nous avons été plus heureux chez le Lapin, TRAVAUX ORIGINAUX 49 OÙ nous les avons aperçus en grand nombre, de préférence dans les cellules polymorphes el dans quelques neurones de la deuxième couche. Réseau intraproloplasmi/jue de Goïgi. — Ce réseau se colore également par notre méthode, mais sans constance absolue. Presque toutes les cellules de l'écorce cérébrale en sont munies {fig. 22). On le constate principalement sur les pièces qui sont restées plus de vingt-cinq jours dans le nitrate d'argent à 3 "/„ et qui en ont ensuite passé un ou deux dans de l'eau distillée ou une solution argenlique plus faible, à 0,5 %, par exemple. Les images que nous en avons obtenues ressemblent beaucoup à celles que Soukha- NOFF (') a récemment décrites dans l'écorce cérébrale du La- pin. Le réseau occupe, en effet, le voisinage du noyau; il est constitué par de grosses travées moniliformes, flexueu- ses, délimitant des mailles ir- v»**ia régulières qui sont allongées au-dessus du noyau. Ces tra- vées aboutissent fréquemment à un tube central, un peu long, terminé en cul-de-sac au ni- veau du point de départ de l'expansion dendritique radiale. Nous verrons bientôt que notre méthode colore également très bien le réseau endocellu- laire chez quelques Invertébrés. Fig. 22. — CeUales pyramidales profondes dn cerveau de Lapin. a, canalicules intraprotoplasmiques de Qolgl et Holmgren, en section optique snperâuielle ; b, les mêmes, en section optique éqnatoriale; c, cellules pourvues d'an bà'.onnet intranuclcaire. Bulbe olfactif. — On ne peut mieux étudier les neurofibrilles que dans le bulbe olfactif du Chien, du Lapin et du Chat. Elles s'y présentent, magni- fiquement imprégnées, nf floc IllbpS T ^\"\l\- cola) comprenant le systôine des tubes de Holmgron colorés en *' marron foncé. des courbures, à sinuo- sités nombreuses et à rendements cavitaires considérables. L'inverse a lieu dans les cellules de petit diamètre. Nojs n'avons pu apercevoir la moindre membrane autour des vacuoles, pas plus d'ailleurs que leur communication avec l'extérieur. Ce demie' fait, opposé aux assertions rf'HoLMGREN et de Stud.mcka, prend d'autant plus d'im- portance que nous l'avons constaté dans des centaines de cellules, possédant toutes un appareil tubulaire au grand complet. Parfois, l'appareil tubulaire se présente sous un aspect moniliforme extrê- mement accentué. Ses vacuoles sont alors réunies par des Aliments très ténus, près jue invisibles même. D'autres fois, au contraire, il est très élargi et les tubes inlervacuolaires sont des plus visibles. En certains points, les vacuoles, dilatées à un haut degré, laissent alors voir dans leur intérieur un TRAVAUX ORIGINAUX 61 espace clair; la substance qui limite cet espace, fortement colorée par le nitrate d'argent, indique par là sa t;rande aflinité pour ce réactif. Ces deux aspects si différents de rappareil lub'.ilaire répondent-ils à flt's étals fonctionnels différents? à (les phases de réplétion et de dé- charge, par exemple? C'< si ce que nous ne saurions décider. Ces deux .ispecls nous apprennent néanmoins une chose certaine, c'est que Tap- |)areil est constitué par un système (le cavités. La présence d'un espace clair dans la masse granuleuse mar- ron du renflement (fîg. 28, A) n'en est pas la seule preuve. Nous avons eu, en effet, l'occasion de constater des vacuoles ou civités irrégulières sectionnées, dans les régions occu- Fif?- 28. — • Détail des tabès iutraprotoplasmiques d'une grosse cellule ncrveuae chez le Ver de terre (Lumbrieut agricold). A, golfe où l'on voit un contenu et une limite ; Ji, uoyau. pées par l'appareil tubulaire, et cela sur des coupes de comparaison traitées par les méthodes ordinaires de coloration. Appareil lubulaine dans les cellules épi- théliales (fig. 29). — On peut voir, dans toutes les cellules épithéliales de Lunt^ bricus agricola, un appareil tubulaire sem - C blable au précédent, mais beaucoup plus simple. Ici l'on constate, de la façon la plus nette, l'absence de toute anastomose. Les culs-de-sac se terminent en effet libre- ment, en plein protoplasiiia. L'ensemble représente une sorte de chapelet, décri- vant deux ou trois courbes en zig-zag ou de disposition plus compliquée, et disposé au-dessus et autour du pôle externe ou Fig 29. — CeUalei épithélialcs de Lumbriett* agricola. A, appareil tabuloux dans les grandes cel- lalos; B, novau ; C, cellules baaales avee un appareil tubuleax rudimentaire. m BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE périphérique du noyau II n'enveloppe du reste jamnis enlièrement ce pôle. L'appareil tubu'.aire est donc situé dans l'exlrémilé périphérique de la cellule épilhéliale, entre le noyau et le plateai, et toujours à bonne distance de celle-ci. L'appareil tubulaire se trouve aussi dans les cellules épithéliales basales, situées au-dessous des précédentes et destinées à compenser leurs vides (fig. 29, C) ; mais il n'y atteint qu'une faible étendue et n'y développe ses anses que médiocrement. Vépilhélium intestinal est, chez la Sangsue {Hirudo)y beaucoup plus ténu que chez le Ver de terre ; on est donc en droit de présumer que l'appareil lacu- Fig. 30. — Coupe de l'épithélium d'un repli intestinal chez la Sangsue [Itirudo medirhialis). a, tubes iutraprotoplasmiques ; b, anses anastomotiques ; c, infundibulums interépitliéliaux ; d, région conjonctive du repli intestinal. naire s'y présentera avec un développement moindre. Il en est ainsi, en efîet ; on ne voit, chez la Sangsue, que des tubes simples, réduits généralement à un par cellule, partant de l'extrémité pro'onde de celle-ci, pour aboutir en cul-de-sac à une certaine distance du plateau. Certains de ces tubes se coudent avant de se terminer et deviennent ainsi plus ou moins parallèles au plateau intestinal; mais ils ne forment point de ramifications compliquées. On remarque souvent la continuité d'un tube appartenant à une cellule avec celui d'une autre cellule ; d'où, réunion en arc. En poursuivant les tubes jusqu'à leur origine, c'est-à-dire jusqu'à la partie profonde de la cellule, on les voit toujours déboucher dans des espaces ou fentes iiifun libuliformes, placés entre les corpuscules et en continuité, par de larges détroits, avec les interstices du derme sous-jacenl. Quelques-uns de ces espaces en en- tonnoir sont le lieu de confluence de trois ou d'un plus grand noml)re de TUAVAUX OniGLNAL'X UCi lubes (fig. 30, c). Avant de pénétrer tout à fait dans le protoplasnia, ces lubes cheminent habituellement, pendant un certain espace, d uis le ciment interépilhélial. L'appareil tubulaire que nou> venons de décrire chez la Sangsue présente, avec le système lacunaire décrit précédemment, des différences assez nota- bles pour que nous ne puissions affirmer leur identité ou même leur simi- litude. Nous ne savons pas. davantage s'il faut le considérer comme une disposition nouvelle, consistant en un système de vaisseaux intraproloplasmi- ques('). Appareil tubulaire dans les cellules de la peau du Ver de terre. — Dans nos premières préparations, les cellules cutanées du Ver de terre av;iient une coloration trop foncée pour qu'on y pût distinguer les détails. Nous avons donc cherché à parer à cet inconvénient en réduisant le temps de la nitrata- lion. Nous y avons réussi amplement, en laissant les pièces pendant trois ou quatre jours à l'étuve, dans du nitrate d'argent à 3 "/o- Toutes les cellules culané«s, sauf les grands éléments caliciformes ou m'iqueux, évidés presque entièrement par leur cavité, contiennent un appa- reil tubulaire {fig. 3/, b). Cel li-ci occupe la même position que dans les cellules intestinales; il est donc logé dans la région périphérique du corpus- cule, entre le noyau et le plateau, mais, ici, plus près de ce dernier. Dans les cellules bipolaires ou nerveuses, cet appareil se présente sous la forme d'une série de renflements, unis par des ponts de la même substan:^e, et constituant dans leur ensemble un chapelet à bouts libres et deux ou trois fois infléchi (fig. 31, c). Les cellules de soutien {d) renferment un appareil de même aspect, plus riche cependant en circonvolutions. Enfin, les cellules épithéliales qui servent de transition aux cellules caliciformes (a) contiennent un appareil, un peu plus aplati dans le sens transversal et situé plus profon- dément entre la portion sécrétrice de la cellule et le noyau. A ce propos, nous pensons, avec Lenhossék, que les cellules muqueuses ne sont que des t. Des tentatives récentes que nous avons faites à l'aide de notre métliode sur l'in- testin du Chien et du Lapin nous out permis de constater l'existence constante d'une petite cavité à contours irréguliers, allongée parfois et comme pliée sur elle-môme, dans les cellules à plateau. Cette cavité se trouve placée entre le noyau et le protoplasma super- ficiel. On peut voir sur la figure un dessin de ces appareils et reconnaître ainsi la véra- cité des descriptions qu'HoLucREN en a données pour l'intestiu des Mammifères. Remar- quons, cependant, que dans nos préparations, le réseau lacunaire, qui paraît aplati de dehors en dedans et parfaitement circonscrit à la cellule, n'est nullement en communi- cation avec l'extérieur et ne reçoit, contrairement à ce qu'aflirme Holmgbkn, les prolon- gements d'aucun corpuscule conjonctif ou intei-stitiel étranger. Les cellules des glandes de Lieberkùhn renferment des appareils lacunaires du même genre, que l'on met aisément en évidence à l'aide de notre méthode à lurgcnt réduit, en s'adressant à des animaux nouveau-nés et à des fœtus à terme. 64 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cellules épilhélialos en élat de sécrétion, état pouvant aboutir à la destruction totale du proloplasina et par suite de l'appareil d'IIolmgren. L'existence de tubes et de vacuoles dans les corpuscules de la peau offre un intérêt de premier ordre pour la pliysioiogie cclluhiire, car, par leur snperficialité, ces tubes et vacuoles facilitent les expériences que l'on voudrait faire pour déterminer leurs mutations selon les divers états d'excitation de la cellule. Quel est le rôle de l'appareil tubulaire que nous venons de décrire dans Fig. 31. — Coupe des ceUules cutanées du Lumhricus ag'icola. a, réseau tubuleux d'une ceUule muqueut-e ; c, e, réseau de ceUules nerveuses ; d, réseau d'une cellule de soutien. divers corpuscules ? S'agit-il d'un système circulatoire destiné à porter dans l'intimité de la cellule des sucs nutritifs pris à l'extérieur ? Non, et cette supposition, nous devons la rejeter tant que les communications de cet appa- reil avec le dehors ne seront pas péremptoirement démontrées. S'agit-il de quelque disposition analogue aux canalicules inlraproloplàsmiques découverts par Retzius et par nous dans les celluliîs des glandes et en particulier dans celles des glandes salivaires, canalicules dont un grand nombre d'observateurs, tels que E. Mûller, A.. Sala, etc., ont confirmé depuis l'existence ? Non plus, bien qu'HoLMGREN veuille les y assimiler. En définitive, la question reste irrésolue. Mais, si nous considérons que cet appareil tubulaire n'est pas l'apanage exclusif des cellules nerveuses, comme on l'avait cru ; qu'il existe dans des corpuscules très divers, la question change d'aspect, et la voilà transportée TRAVAUX ORIGINAUX 6t"> dans le domaine de la cytologie générale. Demandons-nous, par conséquent, de quelle disposition intracellulaire, dans toute la série animale, l'appareil tubulaire peut le plus se rapprocher. Il ne nous sera pas diflicile de voir, alors, que sans lui être identique, l'appareil tabulaire en question rappelle fort la vacuole pulsntile des Infiisoires. On pourrait donc supposer que l'appa- reil tubulaire des cellules nerveuses et épithéliales du Ver de terre n'est (|u'une vacuole pulsatile extrêmement développée, peut-être en communica- tion avec l'extérieur pendant une brève systole, et sans communication avec lui pendant une diastole de longue durée. Evidemment, il n'est guère prudent de se prononcer d'une manière définitive en faveur d'une telle explication, d'autant que ni observations, ni expériences, ne sont encore en assez grand nombre. Mais il n'est pas inutile de se remémorer, de temps à autre et à l'occasion de découvertes de ce genre, que l'anatomie cellulaire est essen- tiellement une, et que toute disposition physiologique, un peu importante, observée dans un élément indépendant ou associé à d'autres, doit se retrouver dans toutes les cellules. En même temps, il faut tenir compte, bien entendu, des modifications en plus ou en moins que l'adaptation aux circonstances spéciales de la vie doit avoir fait éprouver à cet élément. Les neurofibrilles chez les Hirudinées. On connaît la très importante découverte qu'a faite Apatiiy d'un réticu- lum de neurofibrilles dans le protoplasma des cellules nerveuses des Hiru- dinées, réticulum des plus visibles et n'occupant cependant qu'une partie relativement minime des cellules. On connaît également les idées quelque peu singulières que celte découverte a suggérées à son auteur au sujet de la structure intime de la cellule nerveuse. Tout cela nous a incité à essayer notre méthode chez la Sangsue ; après quelques tentatives, nous sommes arrivé, en employant des solutions de nitrate d'argent à (3 "/„ et ll'étuve, à obtenir des imprégnations de ce réticulum, qui soulieiment la comparaison avec celles que supposent les dessins élégants reproduits dans l'ouvrage (I'Apathy. Au point de vue de l'étude du réticulum dont il s'agit, notre méthode possède une supériorité marquée sur celle qu'Ai'ATnv a mise en usage. En effet, d'une part, nous colorons le réticulum en masse, et d'autre part, le protoplasma de la cellule nerveuse est à peine teinté ; par conséquent, nous pouvons faire des coupes jusqu'à un dixième de millimètre d'épaisseur, coupes qui seront encore parfaitement transparenics. Nous pouvons donc étudier le réticulum inlraprotoplasmique, dans sa totalité, et suivre le cy- lindre-axe depuis son origine jusqu'à son entrée dans les cordons fibrillaires el longitudinaux des ganglions ou dans h>s nerfs moteurs, il n'en est plus de même dans la méthode au chlorure d'or dAPATHv; ici, les coupes ne doivent BIBLIOOR. AKAT., T. XIV 5 66 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE pas avoir plus de 10 \i d'épaisseur. Par suite, presque tous les réseaux doi- vent s'y montrer à l'état fragmentaire, et les cylindre-axes fort incomplets. De combien d'erreurs âpahiy n'a-t il pas eu à se défendre, par l'emploi d'une pareille technique ! Combien de doutes ne lui a-t-il pas fallu résoudre pour élucider tout ce qui se présentait sous ses yeux ! Outre l'avantage incontestable que nous venons de mettre en relief, notre méthode possède celui d'imprégner les fibrilles nerveuses en dehors des ganglions, les vaisseaux sanguins, les fibres musculaires, les fibres conjonc- tives, les cellules épilhéliales de la peau et des glandes, etc., etc. Pour l'étude du réliculum d'ÂPATHY, tous les ganglions de la chaîne sont également favorables. Nous préférons cependant le ganglion sus-œsopiiagien, à cause de son volume. Une remarque technique utile : le nitrate d'argent pénètre assez dilïicilement dans la trame nerveuse; par conséquent, la meil- leure réaction s'effectuera dans les ganglion.-; les plus voisins des surfaces de section. 11 y a, par cela môme, intérêt à réduire le plus possible l'épaisseur des tronçons de Sangsue h imprégner. Avant d'entrer en matière, déclarons que nos éludes sur le système ner- veux dei Hirudinées ne sont pas achevées. Notre but, pour l'instant, ept de montrer la possibilité qu'il y a de contrôler par notre méthode les décou- vertes importantes dues à Apathy, et de mettre en évidence le caractère tout à fait subjectif de certaines conceptions aventureuses que ce savant a tirées de ses observations. Opinions rf'APATHY('). — Il existe, d'après cet auteur, deux types de cel- Iules dans les ganglions de la chaîne ventrale de la Sangsue : 1° Des cellules de grande taille. — Leur corp; renferme un réseau diffus et très compliqué de neurofibrilles. Celles-ci convergent au pôle profond de la cellule, et constituent là un petit nombre de conducteurs ou fibres primi- tives. Ces dernières pénètrent dans le cylindre-axe ou expansion unique, y cheminent, et parviennent ainsi au ganglion où elles s'éparpillent. Toutes les fibrilles incluses dan, le cylindre-axe ne conduisent pas le courant nerveux dans le même eens : les plus grosses seraient probablement afférentes ou de conduction cellulipète, c'est-à-dire qu'elles apporteraient au réliculum intra- somatique les excitations sensitives recueillies à la périphérie de l'animal ; les plus fine.5 fibrilles seraient par contre cellulifuges, et transporteraient l'influx nerveux à la substance ponctuée de Leydig, qu'APATHv appelle réseau élémentaire diffus. 2° Des cellules de petite taille. — Le réseau inlrasomatique de fibrilles y est disposé en deux réticulums concentriques. L'un siège près du noyau. 1. S. Apathy, Das leitende Eiement des Nerveusystems und seine topographischc Bezie- hungen zu den Zellen. {Mitteiliing . aus. d. zool. Station zu Ncapel, Bd Xll, Heft 4, 1897.) Tll.W.VUX ORIGINAUX ' 67 mai; non immédiatement contre lui; il porte le nom de périnucléaire : ses mailles sont serrées et ses travées fort épaisses. L'autre se trouve près de la membrane, à la périphérie de la cellule ; il est diffus, avec des mailles laides, formées par des filaments extrêmement fins et très difficiles à colorer. Des travées, disposées selon les rayons, réunissent les deux réticulums. Le réseau périnucléaire ou épais se condenserait au pôle profond de la cellule en une fibre primitive, volumineuse, emportant le courant né dans la cellule, fibre, par conséquent, de nature motrice. Parvenu à la substance ponctuée du gan- glion, ce gros conducteur lui donne peu ou pas de collatérales ; il se continue ensuite suit par un tube conueclif analogue quant à sa fonction aux cylin- dre-axes funiculaires de la moelle des Vertébrés, soit par des tubes moteurs. Le réseui pJrisom:itique délicat convergerait, lui aussi, inférieurement, vers des fibrilles, très fines, très difficiles à colorer, si difficiles même qu'elles sont à peine indiquées sur les dessins d'APATHY. Mais ces fibrilles, qui che- minent également dans le prolongement unique de la cellule, conduiraient le courant en sens contraire des précédentes; elles l'amèneraient à la cellule; ce seraient donc des fibrilles sensitives. Ces fines fibrilles, arrivées au gan- glion, se perdent dans la subUance ponctuée. Apathy décrit encore une variante de ce type cellulaire à petites dimen- sions. Ce serait un corpuscule analogue à la cellule à cylindre-axe court ou cel- lule sendtive de Go'gi. Celte variété cellulaire n'aurait qu'une fibrille unique dans son expansion ; arrivée à la substance ponctuée, cette fibrille s'y rami- fierait et y formr^rait un réseau, soit immédiatement, soit à distance, après avoir parcouru un certain espace en ((ualilé de tube connectif ou commissural. Au point de vue des neurofibrilles elles-mêmes, les opinions d'APAinv sont les suivantes : il existe deux espèces de neurofibrilles : des neurofibrilles élémentaires et des neurofibrilles prini'tives. Celles-ci sont formées par celles-là. Expliquons-nous : les fibrilles que l'on aperçoit dans les expansions uniques des cellules, par exemple, et auxquelles Apathy donne le nom de primitives, paraissent homogènes. Elles ne le seraient pas en réalité d'après cet auteur, car elles seraient composées d'autres fibrilles, les neurofibrilles élémentaires précisément, que l'on voit se détacher des fibrilles primitives ou s'épanjuir au niveau des réseaux périnucléaires et périsomatiques des cellules, au point où les collatérales destinées à la substance ponctuée de Leydig prennent naissance, à l'endroit où se font lej terminaisons périphé- riques. Il n'y aurait donc ni commencement ni fin dans les neurofibrilles primi- tives que renferment les cellules nerveuses; et les réseaux périnucléaires et -périsomatiques ne seraient que le résultat de la décomposition momentanée des fibrilles primitives aflérentes en leurs fibrilles élémentaires, puisque Ci-'llej-ci se réunissent à nouveau dans les fibrilles primitives efférentes. Bien mieux, ces fibrilles efférentes, décomposées ou non dans la substance ponc- 68 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQL'E tuée, peuvent se rendre à d'autres cellules, s'y décomposer en fibrilles élé- mentaires ou réseau, puis se recomposer, et cela autant de fois qu'elles traversent des cellules. La substance ponctuée, où Retzius, Lenhossék et d'autres décrivent un plexus de fibrilles et des terminaisons libres, contiendrait, selon Apathv, un réseau de fibrilles élémentaires, c'est-à-dire une nouvelle décomposition des fibrilles primitives en leurs éléments essenlieh. Ce réseau, plus diffus et plus compliqué que ceux décrits plus haut dans les cellules, est l'aboutissant des fibres sensilives. Les opinions d'APATHY que nous venons d'exposer possèdent une valeur fort inégale. Certaines reproduisent fidèlement des faits d'observation dont l'importance au point de vue théorique et physiologique atteint un haut degré. Ces faits, nous en avons eu la confirmation pleine et entière dans nos préparations ; ils se présenlent, d'ailleurs, avec une telle netteté, qu'il est impossible de conserver la moindre incertitude à leur sujet. D'autres opi- nions de ce savant ne sont, au contraire, que de pures vues de l'esprit, de simples conceptions, a priori, dénuées de tout fondement réel, telles sont la conductibilité eiîérente ou afférente des neurofibrilles du réseau intracellu- laire, la constitution des fibrilles primitives par des filaments élémentaires qui s'épanouissent simplement en réseaux ; la présence d'un réliculum diffus dans la substance ponctuée, l'inaptitude à la conduction attribuée au neuroplasma, c'est-à-dire à la substance plus ou moins amorphe qui entoure les rteurofibrilles, soit dans le corps cellulaire, soit dans l'expansion uni- polaire, soit encore dans les branches libres de la substance ponctuée, etc. Toutes ces hypothèses sont, au reste, en complet désaccord avec l'observation impartiale et attentive des préparations microscopiques. Nos observations personnelles . — Nous allons maintenant rapporter les faits positifs que nous avons observés nous-mêmes. On voit, d'après la figure 32, où une coupe transversale de ganglion ventral de la Sangsue se trouve représentée, que ce foyer est composé de deux moitiés ; ces dernières sont unies transversalement par deux commissures de fibres nerveuses, commissures comparables à l'antérieure et a la posté- rieure de la moelle des Vertébrés. Chaque moitié ou lobe contient, ainsi que les auteurs l'ont décrit, trois aires concentriques : i" une écorce périphé- rique formée par plusieurs rangées de cellules nerveuses piriformes, parta- gées en petits groupes ; i" une zone curviligne sous-jacente, constituée par des fibres nerveuses longitudinales, à la fois plus volumineuses et en plus grand nombre du côté ventral (A)-, enfin, 3" un espace granuleux, passable- ment vaste, situé au centre même du foyer (C). C'est la substance ponctuée de Leydig qu'APATUY nomme réseau élémentaire diffus et (}ue nous appelle- rons substance plexi for me, pour éviter tout préjugé sur sa structure. Chaque TRAVAUX ORIGINAUX 09 Côté (lu ganglion donne naissance, de dislance en distance, et au même niveau, à un nerf composé d'axones moteur; et sensilifs (D). La présence de ces ner.s divise donc la formation cellulaire périphérique en deux groupe- ments, l'un dorsal, l'autre ventral. Enfin, les extrémités antérieure et posté- rieure du ganglion émettent chacune un gros cordon de fibres nerveuses. K\'>^ W/Z l'iiî. J-. - Coupe transversale d'un ganglion nerveux chez la Sangsue (If: ni lu A, fibres longUadinalcs de la région centrale ; H, couche des cylindre-axes commlssnranx ou moteurs croisés; G, plexus des nenrofibriUes de la substance ponctuée ; D, nerf (les réseaux Intracellnlairea dessinés à l'apocbromatique 1,30 de Zelss ont été réduits). Celles-ci, qui semblent être longitudinales ou funiculaires, sont entourées d'une épaisse couche de tissu conjonclif ; leur but est de mettre en relation longitudinale les divers ganglions de la chaîne. Grandes cellules nerveuses. — Leur aspect est piriforme et leur nombre variable ; elles se trouvent dans les deux régions dorsale et ventrale de 70 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Técorce périphérique, et surtout au voisinage de l'origine des ner.'s. Leur protoplasmi ren erine, ainsi qu'APATiiY l'a décrit, de, neurofibrilles dispo- sées en un réseau à mailles lar^^es, occupant une grande partie du corps cellulaire. Les Irabécules de ce réseau sont les unes épaisses et intensément colorées, les autres très fines au contraire. Ces dernières proviennent, d'ail- leurs, de la ramification des premiers. Au point où les divisions s'effectuent, on n'aperçoit sur les grosses travées aucune trace de striation longitudinale; l'homogénéité de ces filaments est absolue. Bethe les a comparés aux capil- laires sanguins ; et, en effet, ils en rappellent l'aspect. Le caractère du résr>au varie avec la mise au point. Si l'on a sous les yeux le pôle supérieur ou inférieur de la cellule, on voit le réseau se déployer avec une grande netteté. On remarqiie, en même temps, que les travées se portent dans toutes les directions, mais, plus particulièrement, dans le sens des méridiens (fig. 3S, D, F). Si c'est l'équateur qui est au point, on constate que le centre du proloplasma cellulaire est pauvre en fibrilles, d'ailleurs très fines et fort difficiles à suivre. On constate, alors, que le réseau élégant et solide que nous avons aperçu lors de la mise au point superficielle, se trouve peu éloigné de la membrane cellulaire. Celte première observation prouve déjà que le réliculum n'est point aussi diffus et aussi informe qu'Ai'A- THY le soutient. Il est, au contraire, plus spécialement localisé dans un ter- ritoire d'une minceur linéaire concentrique à la membrane et fort distant du noyau. Il reste donc, entre ce dernier et le réseau, un vaste espace pro- toplasmique libre, dénué de fibrilles ou croisé seulement par quelques fila- ments d'une e.\trème ténuité (fig. 33, F, G). 11 n'est point rare de constater la présence, dans la région profonde du corps, d'un anneau transversal épais auquel aboutissent la plupart dt's fila- ments ténus dont nous venons tie parler. Gel anneau donne aussi naissance aux principales fibrilles méridiennes du réseau superficiel (pg. 33, J). Au niveau du pâle profond de la cellule ce réseau émet de nombreuses neurofibrilles, associées d'al)ord en faisceau lâche, où de nombreuses anasto- moses et ramifications s'effectuent encor3. Ce faisceau devient ensuite plus dense à mesure que les neurofibrilles progressent dans l'expansion cylindre- axile; en même temps les anastomoses ne s'y montrent plus ou presque plus (fig. 33 C, D). En poursuivant leur route, plus ou m;)ins flexueuse, dans le cylindre-axe, les neurofibrilles du faisceau parviennent, enfin, au ganglion, qu'elles abordent au niveau du plan des fibres longitudinales. Là, elles se dissocient, s'écartent l'une de l'autre pour prendre des directions variées. Le point où cette dissémination s'opère sur les cylindre-axes cor- respond précisément à l'endroit où, par les méthodes d'Ehrlich et de Golgi, l'on voit les divisions du cylindre-axe. On ne remarque souvent aucune différence dans le calibre des neurofibrilles du faisceau ; par suite, il est impossible d'établir, dans ce cas, des catégories o > s * c g l^^ *> L fc, s 72 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE diverses de conducteurs. Mais, d'autres fois, le faisceau est constitué par des fibrilles d'épaisseur distincte : outre des filaments ténus on y voit, en effet, une ou deux fibres volumineuses qui occupent généralement le centre et se ramifient dans le pôle profond du protoplasma cellulaire et, souvent même, en plein cylindre-axe. Les branchilles nées de ces divisions se portent ensuite au réseau périphérique. Les neurofibrilles ténues se terminent aussi à ce réseau, mais directement, c'est-à-dire sans division préalable (fig. SS g, G). En dehors des neurofibrilles, les grandes cellules possèdent un proloplasma alvéolaire ou spongîoplasma, interrompu par de grandes vacuoles, amassées plus spécialement dans le pôle superficiel et répondant aux canalicules de Holmgren; un noyau volumineux, pourvu d'un nucléole qui, fréquemment, est composé d'un segment central incolore et de deux portions polaires for- tement imprégnées; enfin, des granulations foncées, ovoïdes ou en bâtonnets incurvés et courts, disposées, avec une certaine régularité, dans la région périphérique du protoplasma cellulaire. Petites cellules. — Les deux réseaux signalés par Apathy, c'est-à-dire le réseau périnucléaire ou à fibrilles épaisses, et le réseau cortical ou à fibrilles fines, y apparaissent très nettement. Le réseau périnucléaire, constamment situé près du noyau mais non à son contact, est formé de filaments très épais. Ceux-ci ressortent admirablement en noir ou brun foncé sur le fond jaune de la cellule. Les mailles qu'ils délimitent sont relativement étroites, en tout cas beaucoup plus que celles des neurones de grande taille. Leur forme est polygonale, parfois triangulaire. Il n'est pas rare que les trabécules soient épaisses et les mailles étroites au- dessous du noyau, tandis qu'au-dessus, les unes et les autres sont respective- ment ténues et larges {fig. Si, D). Dans certains cas, on peut voir dans les mailles des filaments d'une telle ténuité, qu'ils en sont presque invisibles. Les mailles se trouvent, de ce fait, mullipliées, mais réduites en espace {fig. Si, B). Enfin, nous avons vu parfois des granules au cejilre des mailles ; nous en ignorons la signification. Les travées du réseau périnucléaire qui, soit dil en passant, ressemblent à des fibres élastiques à cause de leur hyalinité et de leur calibre, sont com- prises dans une seule et unique sphère, concentrique au noyau. Fait remar- quable, les points oîi elles se rencontrent ne présentent jamais de nodosités. Ce fait, que nous avons également observé dans les grandes cellules de la Sangsue et dans les neurones des Vertébrés, distingue catégoriquement le réticulum neurofibrillaire et le sépare du spongioplasma. Au reste, la posi- tion du réticulum relativement au noyau varie dans les divers éléments; tantôt il se trouve dans le voisinage presque immédiat du noyau, comme on TBAVAUX ORIGINAUX ^3 le voil en C el G (fig. 34) \ tantôt il en est un peu plus éloigné, et, dans ce cas, ses mailles sont ordinairement plus ouvertes el ses filaments plus minces. Une remarque à ce propos, remarque qui en vaut la peine, car elle Ai Fig. 3i. — Moyennes et petites cellules d'an ganglion nerveux chez la Sangsue {Hirudo mediei^alU). A, B, D, F, 6, cellules moyennes ; C, ceUales petites. plaide contre l'hypollièse des fibrilles élémentaires d'APATHv; le réticulum périnucléaire contient des trabécules aussi épaisses, sinon plus épaisses, que les neurofibiilles circulant à l'intérieur du cylindre-axe. Il est évident que si les travées du réticulum étaient simplement dues à la dissociation de 74 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE filaments élémentaires contenus dans la neiirofibrille cylindre-axile, ces travées devraient être de beaucoup plus minces que leur tronc originaire (fig. 34 B, D). Réseau cortical ou périphérique. — Le réseau périnucléaire émet, vers la membrane, des filaments minces et flexueux, peu nombreux relativement, et donnant lieu par leurs divisions à un nombre modéré de branches. Ces der- nières, en s'anaslomosantdans la région corticale du protoplasmi cellulaire, engendrent un réseau très délicat, à mailles larges et inégales, réseau qu'il est difficile de bien distinguer, comme Apathy le reconnaissait déjà. Dans nos préparations, ce réseau est diffus dans la majeure partie de son étendue. 11 ne s'arrête pas exactement au voisinage de la membrane, mais cesse à des dislances variables de la périphérie. Dans quelques cellules, les fila- ments externes émis par le réseau périnucléaire constituent seulement des anses (fig. 34, D, F), ou n'occupent que le pôle supérieur des cellules, c'est- à-dire le segment sphérique externe où se trouvent les canaux de Holmgren (M- 34, A). Les deux réseaux que nous venons de décrire, et principalement le réseau périnucléaire, convergent vers le pôle profond de la cellule pour se fondre en une volumineuse neurofibrille; celle-ci chemine en serpentant dans l'ex- pansion unipolaire et en forme ra.xe; elle parvient ainsi dans les régions cen- trales du ganglion et s'y décompose en plusieurs branches terminales motrices et d'association. La disposition que nous venons de décrire concerne les cellules de la plus petite taille (C). Dans celles de dimensions un peu plus grandes, comme B et D, il n'en va pas de même ; le réticulum cellulaire aboutit te à plusieurs neurofibrilles ; l'une grosse, centrale, en continuité avec la résille périnu- cléaire, et deux ou trois, fines, péripliériques, faisant suite au délicat plexus cortical. Plus l'imprégnation est intense, plus il est fréquent de voir la grosse fibrille centrale accompagnée d'autres fibrilles pâles qui l'escortent jusqu'à la région cortico-fibrillaire du ganglion. Il est donc à présumer que les cylindre- axes ou expansions uniques, lorsqu'ils contiennent une seule neurofibrille épaisse, le doivent à une imprégnation incomplète. Il se pourrait donc que tous les cylindre-axes renferment en réalité un faisceau de neurofibrilles. Quoi qu'il en soit, les éléments dont le réseau se condense en une seule fibrille sont dans nos préparations beaucoup plus rares qu' Apathy ne le figure et ne le décrit. Cellules intermédiaires. — Entre le type cellulaire de grande taille, pourvu d'un réseau à larges mailles avolsinant la membrane et le type de petites di- mensions qui renferme un réticulum épais autour du noyau, il existe des TRAVAUX ORIGINAUX 75 formes de passage. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner les figures 33 en C et 34 en A, E. On y voit des cellules de moyen volume où le réticulum périnucléaire est passablement écarté du noyau et possédant des mailles re- lativement amples, et dans lesquelles le réliculum ou plexus cortical diffus acquiert une certaine épaisseur, qui rappelle déjj la charpente neurofihrillaire des cellules de grande tiille. Dans le pôle profond de ces corpuscules moyens on aperçoit toujours deux sortes de neurofibrilles, l'une grosse, centrale, les autres fines et périphériques. Mais quel que soit leur calibre, nos prépara- tions permettent de suivre aisément ces fibrilles jusque dans les régions cen- trales du ganglion. En résumé, tous les neurones, qu'ils soient de petite ou de grande taille, possèdent un réseau périphérique, seule la dislance de ce dernier au noyau est variable. La cellule est-elle volumineuse, le réseau périphérique occupe un espace voisin du contour du neurone. Est-elle de dimensions réduites, le réseau s'étend dans les environs du noyau. Sort des neuro/ibnlles dans le ganglion. — On devine de quelle impor- tance il serait de préciser le trajet que suivent les neurofibrilles conlenues dans le cylindre-axe. Cela seul permettrait de prévoir, en effet, et d'une façon rationnelle, le rôle physiologique de chacune d'elles et la direction du flux nerveux qui la parcourt. Nous allons nous y essayer... Le premier fait qui frappe l'attention lors- qu'on examine le point oii les expansions unipolaires arrivent à la substance fibrillaire longitudinale du ganglion, c'est la dispersion de leurs neurofi- brillôs. Celles-ci prennent par conséquent des directions diverses : les unes, les grosses généralement, parcourent transversalement le foyer, franchissent la ligne médiane, et, devenues plus ou moins obliques, se continuent par des tubes moteurs du côté opposé; les autres, ordinairement moins épaisses, prennent, dans l'écorce fibrillaire de leur côlé, une direction longitudinale; quelques-unes, enfin, groupées en un faisceau dense, deviennent sagittales également en un point qui n'est pas très éloigné du lieu de leur arrivée au ganglion et pénètrent, comme il est aisé de s'en rendre compte sur des coupes longitudinales, dans un nerf moteur. Ajoutons que pendant leur trajet dans le ganglion, les neurofibrilles, devenues commissurales ou lon« gitudinales, émettent des collatérales ou des branches de bifurcation qui se décomposent en filaments très pâles, disséminés dans la substance ponctuée. Malgré ce que nous venons de dire, il est impossible, en réalité, de suivre, à l'aide de coupes transversales plus ou moins fines, le trajet entier d'une expansion et d'en marquer avec certitude le point où elle se rend. On ne peut y parvenir que par des coupes longitudinales et malheureusement, faute de temps, nous en possédons encore très peu. En comparant nos pré- 76 BinLIOGRAPIIlE ANATOMIQUE paralions avec les excellentes figures de Retzius (') et de Biedermann ('), il nous paraît probable que les neurofibrilles transversales qui font partie de la commissure ventrale se continuent, comme nous l'avons dit, par un tube moteur du côté opposé. Mais quelques-unes de ces neurofibrilles, supposées motrices, pourraient très bien être des fibres connectives, et vice versa. En exajTiinant comparativement les figures 33 et 34 on observe qu'il n'existe point de dilTérence essentielle dans la nature des grandes, moyennes et petites cellules. Toutes ou presque toutes émettent, en eiïet, une fibrille motrice directe ou croisée et de nombreuses fibrilles de connexion. Cette conclusion nous ne la formulons, bien entendu, qu'eu égard aux espèces cel- lulaires qui se sont présentées à nous dans les préparations. Ainsi donc, il n'y a pas de différence dans la nature des cellules, et les seuls signes dis- tinctifs visibles consistent dans le nombre variable des neurofibrilles conte- nues dans les branches de division de l'expansion unipolaire. Les branches provenant des grandes cellules renferment, en effet, une multitude de neu- rofibrilles parallèles, souvent en zigzag, tandis que celles issues des petits neurones n'en contiennent qu'une seule, qui peut être le résultat de la divi- sion d'une neurofibrille plus épaisse. Il se peut fort bien qu'il existe d'autres dispositions : celle, par exemple, où la seule fibrille venue de la cellule se résout entièrement dans la substance ponctuée ; celte variété, citée par Apathy, ressemblerait donc au type cel- lulaire à cylindre-axe court, que l'on observe chez les Mammifères. L'exis- tence des corpuscules purement connectifs ou associateurs, uni ou pluripo- laires que LENnossÉK(') et Retzius ont décrits chez Lumbricus, nous paraît, cependant, plus vraisemblable. Nos préparations presijue toutes transversales ne nous ont, malheureusement, pas permis de bien étudier ces espèces cellu- laires. De nouvelles recherches sont donc nécessaires. Afin de vérifier le bien ou le mal-fondé de l'opinion d'APATiiY sur la cons- titution des neurofibrilles primitives ou épaisses par des neurofibrilles très fines ou élémentaires, nous avons soumis à un contrôle fort sévère, au moyen de l'apochromatique 1,40 de Zeiss, et ces fibrilles primitives et le point où elles se bifurquent. Malgré cet examen minutieux, il nous a été impossible de saisir la moindre trace d'une slriation longitudinale des fibres primitives, pas plus que la moindre fissure ou fente dans l'angle de bifur- 1. G. Retzius, Zur Kenntnis des centralen Nervensystems der Wùrmer. (Biol. Vnler- such, N. F., Bd tl, 1891.) — Das Nenensystem der Lumbricinea. (Binl. Untersuch., Bd III, 1892.) 2. BiKDEBiiANN, Uebcf dcii Drsprung und die Endigungsweise der Nerven in dor Gan- glien wirbelloser Tiere. (Jenaische Zeilschr. f. Naturwiss., M XXV, N. F., 18, 1891 .T 3. Von Leshossék, Ursprung, Yerlanf und Endigung der sensiblen Nervenfasern bci Lum- bricus {Arch.f. mikrosk. Anat., Bd XXXIX, 1892). TRAVAUX ORIGINAUX 77 cation qui aurait permis de présumer l'existence des fibrilles élémentaires supposées. Les grosses neurofibrilles se sont montrées, au contraire, parfai- tement homogènes, hyalines, et tout à fait comparables aux fibres élasliques. Rien, absolument rien, n'autorise donc à y admettre une structure intime plus fine. Nous avons de même scruté attentivement les dispositions sur lesquelles Apathy se base pour attribuer aux neurofibrilles endocellulaires une conduc- tion dans un sens difîérent, suivant telle particularité qu'il croit leur recon- naître. Depuis les recherches mémorables de Lenhossék et Retzius oh admet couramment que, chez les Vers les fibres sensitives issues des cellules péri- phériques se bifurquent dans les ganglions et entrent en connexion, au moyen de collatérales, avec les ramifications accessoires ou protoplasmiques de l'expansion unipolaire. Admettons-le aussi, il suit de h et avec une très grande vraisemblance que, chez la Sangsue, les neurofibrilles fines, qui vont à la substance ponctuée, représentent des ramifications protoplasmiques et amènent par conséquent le courant au corps cellulaire, tandis que les neuro- fibrilles épaisses ou môme plus minces, qui vont former des fibres motrices, représentent le tronc de l'expansion uni|)olaire, et emmènent par conséquent le courant développé da:is le corps cellulaire. Les neurofibrilles conneclives ou commissurales appartenant aux cellules d'association, doivent, elles aussi, avoir une conduction cellulifuge, si, comme cela paraît probable, leurs terminaisons entrent en contact avec les den- drites ou les neurofibrilles fines de corpuscules moteurs, au niveau de la substance ponctuée de ganglions voisins, ou de territoires plus ou moins éloi- gnés du même ganglion. Mais cette assimilation des neurofibrilles au tronc unipolaire et aux rami- fications dendritiques des Vers est fort téméraire. Car elle s'appuie sur un postulat qui, non encore confirmé ni par l'observation analomique ni par l'ex- périmentation physiologique, a besoin lui-même d'être parfaitement établi. Or ce postulat est le suivant : les neurofibrilles sont, dans la cellule nerveuse, la seule partie conductrice; ni le spongioplasma, ni le suc cellulaire dont elles sont pourtant entourées et qui les tient éloignées de toute surface de con- tact, ne participent h cette fonction. Si les neurofibrilles étaient en conti- nuité d'une cellule à l'autre, à travers la substance ponctuée, on n'aurait même pas h recourir à ce postulat, et riiypolhèse de la conduction des neuro- fibrilles dans lesdeuxsensadmi.se par ApATiivse soutiendrait toute seule. Mais nous venons de voir que celte continuité est une pure vue de l'esprit, con- trouvée d'un côté par les révélations des méthodes au bleu de méthylène et du ciiromale d'argent, puisque les ramifications dendritiques s'y montrent in- dépendantes, et de l'autre par les résultats des techniques de coloration élec- tive des neurofibrilles elles-mêmes. En effet, dans les centres nerveux des 78 BIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE Vertébrés et des Invertébrés, ces techniques présentent toujours les prolon- gements des cellules, nettement et entièrement interrompus, dans la totalité de leurs éléments constitutifs, c'est-à-dire que proloplasma et neurofibrilles des expansions s'arrêtent complètement. Le point de vue physiologique n'offre pas un terrain plus favorable à cette hypothèse. Prenons, par exemple, les expériences eiïecl'jées par Bethe chez les Invertébrés. Elles démontrent que le corps de la cellule n'est point né- cessaire pour la transmission des courants par les nerfs sensitifs aux nerfs moteurs. Or, ce résultat s'accorde bien avec notre théorie de l:i conduction axipète du corps et des dendriles ; il ne cadre, au contraire, nullement, dans son essence, avec l'hypothèse d'A.PATiiy ; car il faut admettre dans cette der- nière que la majeure partie, au moins, du cou "anl sensilif doit passer d'a- bord par le corps avant de dériver par les neurofibrilles motrices. On a objecté peut-être à notre argumentation que le réseau élémentaire diffus supposé par Apathy dans les ganglions pourrait représenter le chemin que les excita- tions ont parcouru chez les animaux expérimentés par Bethe. Mus pour qu'une telle expli*.alion soit valable, il faudrait admettre que les collalérales qui metlenl en relation les neurolil)rilles des tubes moteurs intraganglicn- naires avec les ramifications sensitives de la substance ponctuée sont anas- tomoliques. Or, d'une part, cela n'est pas, et, d'autre part, l'appareil conduc- teur si compliqué et si fondamental du corps cellulaire deviendrait, par cela même, presque entièrement inutile. Par contre, tout se comprend aisément si le spongioplasma, qui entoure les neurofibrilles, est conducteur dans les points où se font les contacts, c'est-à-dire dans la substance plexiforme. Et même, si l'on ne veut pas accorder au spongioplasma la fonction conductrice, parce que c'est un élément vulgaire, commun aussi bien aux cellules ner- veuses qu'à celles qui ne le sont point, tout se comprend encore et plus faci- lement que par l'hypothèse d'yVPATHY, si l'on attribue aux neurofibrilles, dans les expansions, la faculté d'influer les unes sur les autres et à distance, comme les fils électriques, et de déterminer ainsi des phénomènes du genre de l'induction. Nous avons vu également qu'APATiiY admet pour les mêmes grosses neuro- fibrilles une conductibilité différente suivant qu'elles appartiennent à de grosses ou à de petites cellules. Nous avons cherché quel fait d'observation pouvait étayer une telle supposition; nous n'en avons trouvé aucun. 11 nous semble que cette vue erronée provient de ce qu'APATUY admet, par méprise, la continuité directe de quelques neurofibrilles des grosses cellules avec des nerfs sensitifs. Or, toutes les neurofibrilles, qui ne sont destinées ni à des nerfs moteurs ni à des connexions à distance mais dans le même ganglion, qu'elles proviennent ou non de grandes cellules, se distribuent et s'épuisent dans la substance ponctuée. D'après la théorie d'APATHY, toutes ces neuro- fibrilles devraient être par conséquent cellulipèles. Quant aux grosses neuro- TRAVAUX ORIGINAUX 79 fibrilles, il faul les considérer en général comme celluliFiiges. Mais il arrive que dans un grand nombre de ees grosses cellules il est impossible de diffé- rencier les neurofibrilles d'après leur taille, et, par suite, Ton est obligé d'at- tribuer la conduction cellulifuge aussi bien aux fines neurofdjrdles qu'aux épaisses, pourvu que leur parcours ultérieur démontre qu'elles sont ou connectives ou motrices. En outre, s'il existe des petits nesirones, comme le veut A.PATHY, (jui ne renferment dans leur expansion unipolaire qu'une seule neurofdjrille, parfaitement hoinogène d'ailleurs à l'apocbromalique 1,40 de Zeiss, force est d'admettre que cette neurofibriile conduit à la fois dans les deux sens. On ne peut échapper à cette conclusion que si on en revient à notre théorie de la conduction axipète, et si, par conséquent, on acceple que les courants recueillis par les collatérales destinées à la substance ponctuée peuvent se porter à la périphérie par l'intermédiaire du tronc neurofibrillaire et sans avoir à remonter au corps de la cellule. Que l'on adopte telle ou telle interprétation, il n'en reste pas moins que déterminer le sens des courants d'après le volume et la position relative des neuro fi brilles dans le corps et l'expansion unipolaire de la cellule est un moyen critique absolument inadmissible. Le seul critérium auquel on doive faire appel, pour cela, doit être fourni ou par la physiologie, ou par les connexions terminales. Ce dernier, pour des raisons de technique faciles à comprendre, n'est cependant pas d'une appli- cation bien assurée. Conclusions. — Nous pensons revenir, plus tard, sur toutes ces questions lorsque nous aurons à notre disposition un plus grand nombre de faits et d'observations. En atlendmt, nous nous permettons de formuler, d'après la discussion qui précède, un certain nombre de propositions que nous croyons suffisamment établies : !• Les cellules nerveuses des Vers renferment dans leur intérieur, ainsi qu'APATHY en a fait la découverte, une charpente de filaments hyalins, inten- sément colorables par divers procédés, et disposés soit en un élégant réseau périnucléaire, soit en deux réseaux séparés, mais dont l'un forme toujours corbeille ou nid dans le protoplasma ; 2° Les travées du réseau, et les neurofibrilles qui en partent, sont absolu- ment hyalines, homogènes; elles ne contiennent pas trace d'autres fibrilles plus fines, plus élémentaires ; 3° Ce réseau se continue dans l'expansion unipolaire de la cellule avec un faisceau de neurofibrilles ; celles-ci, en arrivant dans les régions corticales du ganglion, prennent diverses directions : les unes se prolongent sous forme de cylindre-axes moteurs, les autres sous forme de tubes longitudinaux on connectifs, d'autres enfin deviennent de fins conducteurs qui se distribuent et se terminent librement dans la subsl important : c'est qu'il doit exister autour des neurofî- brilles ultimes une couche épaisse de spongioplasma. Il est d'ailleurs facile de mettre en évidence ce spon- gioplasma, dont les mailles renferment un liquide abon- dant, et qui est le support des épines protoplasmi- ques; il suffit de colorer de fines coupes, soit à l'héma- toxyline, soit aux anilines acides. Cerveau. — Au moment de la naissance, la plupart des cellules cérébrales se trouvent, chez le Lapin et le Chien, ù la phase incolore ou indifférenciée. Dans quel- ques régions seulement, et en particulier dans les zones motrices, on aperçoit néan- moins des neurofibrilles abondantes et parallèles dans le tronc périphérique des grosses cellules de Betz et un réticulum somalique h peine indiqué. On voit donc se confirmer ici le fait que nous avons déjà noté dans la moelle, c'est-à-dire la différenciation i- .1,'. , chien nouvcau-né. a, nearofibrillea primaires avee des épaisstssementa; 6, «pon- gioplasma inculore ; e, flbriUca des dundrites baiilairea ; d, sommet du cône d'origine du cyUndre^xe ; e, dédou- blement du cordon neurofibrilUire cylindro-axile. 88 BinUOGRAPIUE ANATOMIQUE des neurofibrilles dnns les dendriles el le cvlindre-axe d'abord, dans le corps ensuile. Cet ordre d'apparition de.-» neurofibrilles explif|iie, par conséquent, l'existence d'aspects tels que celui reproduit sur la figure 39. Toutes les neurofibrilles apportées par le tronc périphérique et les branches basilaires semblent s'interrompre à leur arrivée au corps, où l'on voit surtout un spon- gioplasma incolore. Mais ce n'est là qu'une apparence; la mise au point sur la sur.ace de la cellule montre, sous la membrane môme, des neurofibrilles allant du tronc périphérique el des autres dendrites au cylindre-axe. Pendant ce stade, ou un peu plus tard, on rencontre également, chez le Chien, des cellules au rétkulum grumeleux {flg. 39 a). Ce dernier diffère de ceux que nous avons décrits à propos de la moelle et du bulbe seulement par la plus grande minceur de ses grumeaux, qui ont toute l'apparence de simples épais- sissemenls des neurofibrilles primaires. La charpente neurofibrillaire est déjà beaucoup mieux formée chez le Chien, à l'âge de huit ou dix jours. Mais on ne l'aperçoit encore que dans la couche des cellules pyramidales grandes et moyennes les plus inférieures. Là même, il existe des exceptions et des variations selon les points, ce qui lient, sans doule, au degré plus ou moins avancé du développem(mt dans chaque région de l'écorce cérébrale. Quoi qu'il en soit, on obtient habituelle- ment chez les animaux de l'âge indiqué des préparations où les grandes cellules pyramidales se détachent admirablement, grâce à l'énergique impré- gnation de leurs neurofibrilles, sur le fond général formé de cellules encore au stade incolore. On peut voir l'aspecl du réliculum à celle période sur la figure 40 en A. Les neurofibrilles ont envahi tout le corps; le réseau péri- nucléaire a fait son apparition, et de nombreux filaments secondaires flexueux el compliqués unissent les fibrilles primaires. Les deux réseaux, périnucléaire el corlical, reçoivent des faisceaux de fibrilles venus du Ironc périphérique et des dendrites; ils fournissent eux-mêmes des filaments au cylindre-axe inférieur. Le cône d'origine de celte expansion, très allongé, contient de six à dix fibrilles ; celles-ci paraissent toutes converger vers un point qui n'est pas très distant de la cellule, point qui, chez l'adulte, marque le début du manchon de myéline. Elles forment là un filament unique, homo- gène et d'un diamètre à peine sipérieur à celui de l'une quelconque d'entre elles. Plus loin, ce fdamenl unique se dédouble de temps à autre, et l'on y voit alors des boutonnières, des fentes; d'autres fois, il se renfle et pré- sente soit un épaississemenl plus ou moins long, soit une varicosité. On ne découvre aucune collatérale jusqu'à la substance blanche sur ce cylindre-axe lorsqu'il appartient à des cellules très embryonnaires. Mais dans les neurones plus évolués, tels que celui représenté en A par la figure 40, il est habituel de voir naître de son trajet el à angle droit un certain nombre de ces fibres-filles. Comme on le voit en C (fig. 40), ces dernières ne ren- ferment h leur origine qu'une seule neurofibrille née sur une fibrille du TRAVAUX ORIGINAUX 80 cylindre-axe, parfois au niveau d'une de ses inflexions. Ce fait intéressant, Ll»«»-lll!!.i/.tium8 dam U come autérieure. nerveuses que prennent l3S groupements nucléaires décrits, concourent les fdaments fibrillaires des prolongements. Comme nous l'avons observé, ces fibrilles se différencient au milieu des prolongements protoplasmiques bipolaires des neuroblastes pri- mitifs, et nous les avons appelées fibrilles primordiales. Il en résulte que l'on peut suivre une de ces grossières fibrilles quand elle passe d'an prolongement appartenant à son noyau neuroblasiique originaire à un autre prolongement appartenant à un autre noyau adossé au premier. Le syncytium dans les noyaux vient aussi comme à être enveloppé par les filaments fibrillaires qui passent directement de l'un à l'autre de ces prolongements. Ce fait étant donné et bien mis en évidence par ma méthode de technique, il est assez peu permis de supposer (comme l'a fait Joris, loc. cit.) que les noyaux com- posant les syncytiums doivent ensuite se détacher et former autant de cellules distinctes. La nouvelle organisation, nommée cellule nerveuse, est ici déjà formée autour de ces groupes de deux, trois, quatre noyaux, puisque les 100 BIDLlOGRArHIE ANATOMIQUE fibrilles primordiales (qui représentent les neurotibrilles embryonnaires et sont l'élément conducteur de l'énergie nerveuse) s'enlre-croisent et passent de l'un à l'autre prolongement. La cellule nerveuse, selon la pensée d'APA- THY, de Bethe et de plusieurs autres observateurs modernes, représente le point de conjonction de fibrilles nerveuses variées, lesquelles passent direc- ment de l'un à l'autre prolongement sans contracter de rapports plus intimes avec elle; d'autres fois, et plus communément, elles s'entremêlent diverse- ment autour du noyau en formant un réseau. Dans nos embryons, à l'époque de formation des syncytiums nucléaires, nous n'avons observé aucun réseau fibrillaire autour de ceux-ci, mais seulement de grossières neurnfibrilles. Seu- lement chez de jeunes Mustelus et Seyllium traités avec la nouvelle méthode de Cajal, je suis parvenu à mettre en évidence un grossier réseau autour du noyau. Do:ic, h mon avis, chez les Sélaciens, le réseau ne se forme que tardi- vement après la naissance et quand la cellule nerveuse est déjà complètement formée dans ses parties essentielles, noyau et prolongements. Ces données gé- nétiques expliqueraient comment des neuroblastes bipolaires, et semblables entre eux, peut en un certain point sortir une cellule nerveuse multipolaire; en fait, il suffît de la fusioii de deux noyaux à prolongements fibrillaires bipo- laires non parallèles entre eux, parce que le nouvel élément se présente avec quatre prolongements et prend 'l'aspect élémentaire que présentent les cel- lules nerveuses des Vertébrés inférieurs. De la description que j'ai faite ne découle aucune distinction entre le mode de formation des prolongements proloplasmiques et du prolongement cylin- dre-axile de la cellule nerveuse. Et en effet, celle différence n'existe pas. J'ai parlé simplement de chaînes murohlastiques pour lesquelles tous les élé- ments bipolaires du système nerveux jusqu'à ses origines s'unissent entre eux, et j'ai décrit déjà chez le Poulet leur issue par les racines antérieures et postérieures, et la formation des branches nerveuses extramédullaires qui unissent, dès l'origine, la lame murale avec les organes terminaux musculai- res, cutanés, etc. Nous avons vu déjà ces branches nerveuses extramédullaires se transformer en fibres, en même temps que chaque chaîne neuroblastique différenciait au milieu de ses prolongements protoplasmiques les premiers filaments fibril- laires et que les noyaux étaient portés à la périphérie du nouveau faisceau fibrillaire. Maintenant, les nouvelles fibres périphériques qui se forment dans le faisceau qui sort de la racine antérieure sont précisément les cylindre-axes des cellules de la corne antérieure, et celles qui sortent des racines posté- rieures forment, d'une part, les mêmes racines (cylindre-axe), de l'autre, le prolongement périphérique des cellules des ganglions spinaux. Nous avons vu comment les fibres des racines antérieures parviennent aux syncytiums nucléaires de la corne antérieure ; là, chaque fibre se termine apparemment autour de son noyau neuroblastique, mais on voit ses fibrilles primordiales THAVAUX ORIGINAUX 101 se continuer dans les autres prolongements des noyaux composant le syncy- tium. Ces autres prolongements représentent évidemment les prolongements protoplasmiques de la future cellule nerveuse. Eux-mêmes, comme le cylin- dre-axe, sont une métamorphose en fibre et en éléments jibrillaires des chaînes ncuroblastiques originilles. Mais quel sort attend les noyaux de ces chaînes? Selon de nouvelles recherches de Fragnito ('), ces noyaux aussi se rédui- sent de volume entre les filaments fibrillaires qui, dans chaque dendrite, vont se développant et finissent par être résorbés et par disparaître. Pour le mo- ment, contentons-nous de cette interprétation qui a besoin d'une confirmation ultérieure. En traitant avec la nouvelle imprégnation à l'argent proposée par Cajal des embryons à terme et d'autres très jeunes de Scyllium catulus et Muste- lus vulgaris, j'ai obtenu des résultats intéressants qui donneront de la valeur aux conclusions auxquelles je suis parvenu sur la genèse de la cellule ner- veuse chez les Sélaciens. A ces états de développement, la corne antérieure présente encore dans ses lignes fondamentales la structure que j'ai décrite chez les embryons de 30 à 60 millimètres de longueur, c'est-à-dire xhez ceux qui présentent les syncytiums caractéristiques. A la périphérie de la corne, nous avons encore des formations arquées; mais ici, elles ne sont pas constituées par des chaî- nes de cellules ou par des groupements de noyaux dans les points d'intersec- tion d'autres chaînes, mais nous avons quelques longues cellules arquées pour- vues de beaucoup de prolongements. Chacune de ces longues cellules arquées à structure fibrillaire correspond à la silhouette d'une de ces chaînes arquées et de ses syncytiums, et cela fait croire que les syncytiums nucléaires se sont fusionnés en un seul corps, qui reste comme noyau définitif de la cellule qui va se former, et que les autres noyaux de la chaîne, contenus dans les prolongements dendritiques, ont dis- paru. Comme confirmation importante de ce fait, nous avons certaines apparences étranges que présentent quelques cellules chez les très jeunes Mustelus et Scyllium que j'ai examinés. Elles présentent, outre le noyau, de petits champs ovalaires bien limités dans le stroma fibrillaire, lesquels donnent à l'observateur l'image d'une ni- che contenant un noyau neuroblastique qui va se résorber et disparaître. Ces pseudo-noyaux sout à la fois adossés au vrai noyau de la cclhde (reconnais- sable à ses dimensions plus grandes, au nucléole qu'il contient et à des co- lorations nucléaires spéciales ajoutées à la réaction de Cajal), comme en 1. 0. Fn.iGNtTo, Su la genesi dei prolungamenti protoplasmatici délia cellula nervosa. (Ànnali di neurologia, t. XXII, F. IV, 1901.) 102 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE a, c, d de la figure 3; d'autres fois, elles sont comprises entre les faisceaux fibrillaires de prolongements et plus communément dans les points de bifur- cation de ceux-ci {id., a et b). Maintenant, il est évident que ces noyaux résiduaux représentent les noyaux Fig. 3. — Mustelu» vulgari» (longueur : 20 centimètres). Cellnles dans la corne antérieure (méthode de Ramon y Cajal). des chaînes neuroblastiques qui, dans la nouvelle économie delà cellule ner- veuse à peine constituée, ne trouveront plus leur raison d'être : aussi vont-ils disparaître. Chez les mêmes animaux adultes, avec les mêmes méthodes de recherches, la cellule nerveuse se présente avec un unique noyau, el ses prolongements ne contiennent qu'un seul élément, la neurofibrille. Des observations que nous avons exposées, résulte ce fait que le système nerveux central des Sélaciens, quoique étant suffisamment complexe chez l'animal adulte, est réduit, dans les premières' périodes embryonnaires, à une simplicité presque schématique. Les élémenls qui composent la lame neurale sont tous égaux entre eux : un noyau ovaiaire pourvu d'un prolongement à chacun de ses deux pôles, au moyen duquel il s'unit avec le prolongement d'un noyau voisin semblable. Il se forme ainsi des chaînes que nous appelons TRAVAUX ORIGINAUX 103 neurohlailiqut», parce qu'elles représentent seules l'éléinenl nerveux à ces stades em!)rvonnaires('). En elTet, ce sont elles qui, par les racines, se con- tinuent au dehors de la moelle avec des chaînes semblables qui unissent celle-ci avec ses organes d'innervation terminale jusque dans les stades pri- mordiaux du développement. (Voir ma précédente brochure sur le Poulet.) Ce sont elles qui prennent plusieurs directions de l'avant vers le dehors, de haut en bas, ou vice versa, et constituent les premières voies de conduction et les premiers systèmes dans tout l'axe nerveux central; ce sont elles qui, s'enlremèlanl et se fusionnant de façon variée en des point» déterminés {pour- (juoi? est-ce par suite de nouvelles fonctions de l'embryon? ou par le fait d'obscures lois d'économie de travail?) donnent naissance à ce petit organisme qui est la cellule nerveuse. Il résulte encore des précédentes observations que le système nerveux, aussi bien central que périphérique, est constitué, dès ses origines, par des éléments cellulaires unis entre eux; et une telle conjonction, mise en claire évidence par la méthode que j'ai applifjuée, à l'aide de laquelle on colore électivement les prolongements protoplasmiques des neuroblastes, les fibres et les fibrilles qui en dérivent, peut se suivre jusqu'à la fin de la période em- bryonnaire. Qu'elle existe au delà de celte période, nous le pouvons induire plus que le démontrer, puisqu'on peut suivre dilTicilement au microscope les branches de conjonction parmi les éléments nerveux situés loin entre eux et en des plans différents. J'affirme cependant avoir à ma disposilion des préparations du bulbe de Mus.'elus t^M/z/fl/ï» (individus jeunes, longs de 25 centimètres) et du lobe élec- trique de Torpédo ocellata adulte, faites avec la méthode de Cajal, dans les- quelles on peut aisément observer des prolongements dendriliques fibrillaires qui sortent d'une cellule et s'anastomosent avec le stroma fibrillaire d'une cellule voisine. De ce petit nombre d'anastomoses démontrées entre les cel- lules nerveuses, nous ne pouvons pas déduire le corollaire général que tous les éléments nerveux de l'adulte chez les Sélaciens sont en connexions res- pectives, comme il est facile de le constater chez l'embryon. Tout au plus peut-on faire l'hypothèse de ce fait, qui attend la confirmation d'autres re- cherches. Il me plaît enfin d'attirer l'attention sur le fait que mes recherches, je crois, contribuent à confirmer l'idée qu'on a actuellement de la neurofibrille. Après les recherches fondamentales d'ApAUiY et de Bethe, elle est main- 1 . Je me sers du mot neumblasfe, comme je m'en suis servi dans mes précédents ouvrages, et comme s'en est servi Fbacsito (/. c), non dans le sens de liis, qui voudrait lui donner la siguitication de cellule distincte, issue des cellules germinalives, mais dans le sens de cellule neuro-cpUhéliale qui tapisse la gouttière neurale jusqu'à sa formation et qui, par sa différenciation ultérieure, concourt à former les éléments nerveux et les éléments névrogliqucs. Dans un travail spécial, je discuterai la genèse de ces derniers. 104 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tenant considérée, à juste titre, comme l'élément essentiel et spécifique du système nerveux. En relation avec cette idée sont son apparition précoce dans le développement embryonnaire et la haute importance analomiqiie, certaine- ment même fonctionnelle, qu'elle acquiert. Nous avons vu en e(ïel les fibrilles primordiales se diiïérencier au milieu de ces prolongements bipolaires proto- plasmiques qui unissent en chaînes les neuroblastes primitifs. Les premières striations filamenteuses se voient en ces proloni^ements, quand on ne peut pas encore parler de la fibre nerveuse, qui va se former, et encore moins de la cellule nerveuse, qui est bien loin Ces fibrilles passent d'un prolongement h l'autre, de l'une à l'autre cellule des chaînes originelles, continues et ininter- rompues, comme continue et ininterrompue est leur matrice protoplasmique, c'est-à-dire les prolongements bipolaires des noyaux neuroblastiques. C'est donc à ceux-ci, aux prolongements protoplasmiques des neuroblastes originels, que nous devons attribuer la l'onction nerveuse dans les stades primordiaux du développement embryonnaire. Les noyaux ovalaires qui com- posent avec eux la cellule bipolaire remplissent, selon nous, une fonction surtout reproductrice et troj>hique. En effet, en se divisant par mitose autour du canal de l'épendyme, ils laissent filer entre eux, en s'écartant l'un de l'autre, cette substance fibrillaire protoplasmique qui constitue les premières voies de conduction nerveuse, et produira bientôt dans son sein les neurofibrilles primordiales. Par ce progrès continu, les noyaux neuroblastiques réalisent le schéma fondamental du système nerveux, jusqu'à ce que, dans les points d'intersection, diverses voies s'unissent en groupes pour former la collule ner- veuse. Même en cette dernière formation, leur fonction se montre surtout Irophique; à l'élément fibrillaire revient plutôt la fonction de la conduction nerveuse. Notre nouvelle manière d'entendre la formation des éléments nerveux, quoique possédant beaucoup de points de contact avec les géniales concep- tions qu'APATHY émit le premier sur la question, en diffère sur ce point qu'ApATHY dislingue les Nerveiuellen des Ganglienzcllen ; nous considérons comme élément fondamental du système nerveux les seuls neuroblastes à pro- longements protoplasmiques bipolaires qui constituent l'épithélium de la gouttière neurale à sa première formation. Ces neuroblastes bipolaires, à cause de l'identité qu'ils présentent avec ceux qui sortent des racines pour former le système nerveux périphérique, correspondent évidemment aux Nervenzellen d'ApATHY. Il est vrai que le même Apathy parle d'une phase pri- mordiale où existerait un seul élément, c'est-à-dire les Neuroganglienzellen, dont naîtront, par une division successive du travail, les Nerven et Gan- glienzellen. Mais, en cette dilTérencialion ultérieure, les uns et les autres élé- ments, dans la pensée d'ApATHY, conservent leur caractère anatoniique de cel- lules et, selon nos recherches, on ne doit considérer comme cellules que les Nervenzellen originelles, tandis que les Ganglien^ellen, formées par la fusion TRAVAUX ORIGINAUX 105 (les premières, ne peuvent pas être considérées comme des cellules, selon la signification biologique de ce mot, mais comme des organismes complexes des centres tropliiques, des stations spéciales h fonction spéciale, intercalées dans le réseau ininterrompu des voies nerveuses fibrillaires. Mes observations, qui se rapportent aux Vertébrés inférieurs, ne touchent pas à la doctrine d'ApATHY, en ce qui concerne les Invertébrés, qui ont fait spécialement l'objet de ses recherches. J'ai voulu seulement mettre en relief ici l'importance fondamentale que possèdent les noyaux et les prolongements protoplasmiques des neuroblastes originels, les premiers, en donnant naissance, en reproduisant et peut-être en nourrissant les seconds ; ceux-ci, en produisant les neurofibrilles, et tous en- semble en formant la cellule nerveuse. Septembre 1904. {Reçu le 14 décembre 1904.) PROPOSITIONS CONCERNANT LA RÉFORME GÉNÉRALE DE LA NOMENCLATURE MYOLOGIQUE J. CHAINE DOCTKLB is aClENCKS Il est incontestable que, dans l'état actuel de la science, il est fort diffi- cile, parfois même presque impossible, d'avoir, pour l'ensemble de l'em- branchement des Vertébrés, des idées générales sur la constitution mus- culaire d'une région quelconque du corps, de savoir quelle est l'origine phylogénique d'un muscle, de connaître les modifications successives qu'il présente dans les différents ordres zoologiques; en un mot, nous n'avons pas, pour les muscles, les notions d'anatomie comparée que nous possédons aujourd'hui pour une foule d'organes ou d'appareils. Celte constatation, à laquelle est fatalement entraîné tout naturaliste qui s'occupe de myologie comparée, est d'autant plus frappante qu'on s'adresse davantage aux ouvrages scientifiques, au lieu de disséquer soi-même. Tel qui lit la description d'une région chez un animal, dans une monographie spéciale ou dans un autre mémoire, sera, très souvent, dans l'impossibilité la plus complète d'établir une homologie quelconque avec ce qu"il pourra lire concernant un autre Vertébré d'une classe différente. Il ne faudrait point conclure de ce qui précède que nous voulions dire que tous ces travaux sont ou bien incomplets ou sans valeur. Non, bien au con- traire, dans la généralité d'entre eux, le myologiste comparatif expérimenté pourra certainement trouver des renseignements précieux, qui l'aideront dans son travail ; mais s'il ne s'adresse qu'à ces ressources bibliographiques, sans disséquer, ou en étudiant peu les sujets eux-mêmes, les difficultés deviennent très grandes et le plus souvent même insurmontables. D'autre part, les recherches bibliographiques sont des plus laborieuses, les descrip- tions myologiques étant généralement enfouies au sein de travaux ou de recueils scientifiques plus généraux, où elles disparaissent plus ou moins. Ce qui frappe beaucoup le lecteur c'est donc, malgré la valeur réelle de beaucoup de ces mémoires, les différences qui existent entre les diverses descriptions d'une même région. En somme, jusqu'ici, à un point de vue purement myologique,le naturaliste n'a fait qu'accumuler des matériaux sans en tirer jamais aucune idée générale. Aussi les nombreuses observations que TRAVAUX ORIGINAUX 107 nous possédons aujourd'hui sur la myologie des Vertébrés, si approfondies et si complètes qu'elles soient, ne constituent, en définitive, que des travaux isolés, sans aucun lien entre eux. Parmi les faits qui contribuent beaucoup à augmenter les difiicultés de la comparaison, d'après la bibliographie, nous devons surtout signaler la multi- tude de noms que possèdent certains muscles. C'est évidemment là un des inconvénients les plus graves que présente actuellement la myologie com- parée. Si l'on ne considère que l'anatomie humaine, on constate que le même muscle y est déjà désigné sous plusieurs dénominations, n'ayant le plus souvent aucune similitude entre elles ; dans certains cas même, la synonymie est particulièrement surchargée. De l'existence de cette multitude de noms résultait une telle confusion et une si grande difficulté, pour les recherches bibliographiques, que les anthropotomisles réunis en congrès à Bâle, en 1895, comme nous le verrons plus loin, ont cru devoir intervenir et édicter une sorte de code, rédigé par le professeur His, et connu sous le nom de Nomiiia anatomica. Le langage myologique était pour ainsi dire unifié, cliaque muscle étant désigné par un seul terme écrit en langue latine. Mais, si les anatomisles humains sont déjà gênés par les trop nombreuses dénominations données aux muscles, les anatomisles vétérinaires ont, a for- tiori, des difficultés plus considérables encore à surmonter. Aux appellations déjà nombreuses que possède un muscle en analomie humaine viennent s'îîjouler celles qu'il a pu recevoir chez les différentes espèces domestiques ; souvent, en effet, le nom d'un muscle varie, avec les auteurs, suivant l'ordre zoologique. Ici encore, il a été tenté d'unifier la nomenclature myologique et nous ne pouvons pas", à ce sujet, passer sous silence les méritants efforts de MM. ÂRLOiNG et Lesbue, les distingués professeurs de l'École vétérinaire de Lyon. S'il est hors de toute démonstration que la liste des synonymes s'accroît avec le nombre des espèces étudiées, bien longue sera celle du naturaliste qui fait de la myologie comparative et qui, pour cela, s'adresse à tout l'em- branchement des Vertébrés, depuis les Poissons jusqu'à l'Homme. Dès lors, le nombre des dénominations est tellement considérable que la mémoire la plus heureuse est incapable de les retenir. Ce n'est qu'au prix d'un travail long, opiniâtre et fastidieux que le chercheur peut arriver à se reconnaître au milieu d'un tel chaos ; bien heureux encore, quand il n'échoue pas dans ses recherches. Quelt|ues exemples, choisis entre bien d'autres, ne pourront que mieux démontrer ce que nous venons d'avancer. Nous avons compté plus de vingt noms différents pour le mylo-hyoïdien, plus de vingt-cinq pour le génio- hyoïdien, plus de trente pour le dépresseur de la mandibule des Vertébrés inférieurs, etc., etc. 108 BIBLJOGR.VPHIE ANATOMIQUE Il nous est donc inutile de démontrer que la nomenclature myologiriue actuelle constitue un véritable état d'anarchie, où il est bien didicile de se comprendre. C'est là une vérité par trop évidente pour que nous puissions nous permettre d'insister plus longuement. Ce déplorable état de choses ne peut être que la cause de fâcheux incon- vénients, la source d'erreurs sans nombre. Car, non seulement, comme nous venons de le voir, le même muscle possède une foule de noms fort disparates les uns des autres, mais encore, ce qui est bien pis, et l'on ne saurait trop insister sur ce fait, un même terme sert à désigner plusieurs formations musculaires absolument distinctes, n'ayant souvent entre elles aucun carac- tère commun, ni les insertions, ni l'innervation, ni les rapports, ni la fonction, ni l'origine, et pouvant même appartenir à des régions plus ou moins éloignées. C'est ainsi que Vicq d'Azyu, chez les Oiseaux, donne le nom de génio-hyoïdien au mylo-hyoïdien normal ; il n'y a pourtant rien de com- mun entre ces deux muscles, et, entre autres caractères différentiels particu- lièrement frappants, nous signalerons que le génio-hyoïdien possède toujours et partout des fibres à direction longitudinale, tandis que la direction des libres du mylo-hyoïdien est, au contraire, transversale. Mais par contre, U.\THKE, chez les Crocodiliens, donne le nom de mylo-hyoïdms anterior au génio-hyoïdien typique, et Hoffmann, chez les Ophidiens, celui de mylo-hyoï- dien au même muscle. Le dépresseurde la mâchoire inférieure, dont le rôle est d'ouvrir la bouche, a reçu chez les Ophidiens le nom de iemporalis, de von Teutleben, et celui de masséter, d'OwEN ; il est également appelé mas- stHer, chez les Chéloniens, par Wiedemann ; or les termes de temporal et de inasséter désignent ordinairement des muscles qui rapprochent les mâchoires l'une de l'autre. Le terme de crotaphite est généralement synonyme de temporal; Vicq d'azyr, chez les Oiseaux, s'en est pourtant servi pour désigner le di'presseur de la mâchoire inférieure. Combien d'exemples analogues ne pourrions-nous pas citer! Du reste, la plupart des noms donnés aux muscles, sauf peut-être en ana- tomie humaine, ne concordent généralement pas avec les caractères anato- miques ou les fonctions physiologiques qu'ils semblent indiquer; ils n'ont souvent ainsi aucune notion précise. Par exemple, beaucoup de noms ren- ferment le terme de hyoïdien, bien que le muscle n'ait aucun rapport avec Thyoïde ; le digastrique n'a qu'un seul ventre chez une foule de Mammi- fères ; combien de muscles portant le nom de grêle ont, au contnire, un fort développement, etc., etc. Ces exemples pourraient être multipliés à l'infini. Il en résulte une confusion inévitable, résolue, parfois même avec peine, par les myologistes comparatifs les plus expérimentés. Non seulement les appellations sont nombreuses, mais encore elles varient souvent avec les langues nationales ; le nom d'im muscle, généralement adopté dans un pays, n'étant pas toujours la traduction, non point littérale, mais TRAVAUX ORIGINAUX lOU même approchée, dé celui qu'il porle dans les contrées voisines. C'est ainsi, par exemple, que mii.sculus scxtus tibiam moyens, hintercr Anzieher des Dei- nés, Schienbeinbeuger, demi-tendineux, désignent le même muscle. Souvent même, quelles que soient les qualités d'exactitude des auteurs, le même nom peut être traduit de façons dilïérenles dans la même langue. Le résultat de ces faits est que l'on introduit ainsi dans la science une grande surabondance de noms qui ne sont qu'un fardeau inutile, souvent même nuisible, et ce n'est pas sans frémir que l'on peut songer à la myriade de termes qui exis- teraient dans un temps plus ou moins éloigné, si cet exemple se perpétue. A moins d'être polyglotte, il est bien difticile au travailleur de se faire com- prendre dans cette tour de Babel d'un nouveau genre. Tout cela n'est pas sans rappeler, jusqu'à un certain point, ce qui se passe journellement dans le public non scientifique qui baptise les espèces ani- males ou végétales d'un nom quelconque variant d'une localité à l'autre. Nous ne citerons qu'un seul exemple : la Rutengle {Scardinius erythrophlhal- mî/«Bp.) porte les noms suivants : Rosse, Rossette, Rouclie, Roche, Gardon rouge, Gardon de fond ; Rousseau et Rossât (Yonne) ; Cherin et Charin (Jura) ; Sarve et Salougne (Lorraine); Plate et Plateile (lac Léman); Sangar (Gard); Sergent (Landes), etc. La plupart de ces noms sont également portés par des espèces voisines, par exemple par le Gardon commun {Leueiscus rutiius Agass.), etc. Nous ne pouvons mieux faire que de comparer l'état déplorable dans lequel se trouve actuellement la myologie comparée à ce qui existait autre- fois pour les êtres vivants et pour les corps inori;ani(|UPS, avant l'adoption de la nomenclature des corps organisés et de la nomenclature chimique, (-omme maintenant en myologie, c'était alors le règne du bon plaisir, où chacun dénommait à sa fantaisie les corps vivants ou les substances chimiques dont il parlait, soit par un n)m simple, soit par une double appellation, soit même quelquefois triple, tantôt dans sa langue maternelle, d'autres fois en latin ou même en grec, sans préférence marquée, sms aucune règle (ixe et sans nul souci de savoir si les autres savants pourraient facilement comprendre ce que désignait le nouveau vocable introduit dans la science. 11 ne nous appartient pas de rappeler ici tous les désagréments qui ont résulté d'une telle manière de faire; du reste, ces faits sont connus de tous : ils font aujourd'hui partie de l'histoire des sciences. Nous nous bornerons seulement à constater que les naturalistes ont réagi avec succès contre ces procédés et à souhaiter qu'il en soit bientôt ainsi po.ir la question qui nous occupe. 11 est, en effet, incontes- table que le système de terminologie actuel n'est que trop préjudiciable à l'avancement de la myologie comparée et qu'il est certainement une des causes |)rincipales pour lesquelles cette sciencn est la branche la moins con- nue de l'analomie comparative Toutes nos connaissances sur les muscles et leurs homologios dans la série des Vertébrés sont, en effet, encore fort 110 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE incomplètes, bien que tout le monde reconnaisse l'importance de la myologie comparée. A l'époque actuelle, où le nombre des travailleurs s'accroît sans cesse, aussi bien en myologie que dans les autres branches des sciences naturelles, bien que cependant d'une façon beaucoup plus restreinte, le nombre des tra- vaux augmente constamment dans les mômes proportions; ces ouvrages étant écrits en toute langue, la confusion déjà existante au point de vue de la ter- minologie grandit de plus en plus et les savants des différentes nationalités, dans cet ordre d'idées, arrivent à ne plus se comprendre qu'avec peine. c( S'il est cependant un terrain sur lequel les hommes de toute race, de toute nationalité et de toute croyance puissent se rencontrer et fraterni- ser, c'est assurément le terrain scientifique : alors que la politique et les questions économiques divisent les hommes, la science les unit. Aussi les savants doivent-ils s'elTorcer de se rendre facilement compréhensibles les uns aux autres, pour échanger leurs idées et se communiquer leurs décou- vertes. En histoire naturelle, l'une des conditions essentielles de cet échange d'idées réside dans l'adoption, autant que faire se peut, d'un langage commun et d'une nomenclature commune, dont l'abandon gorte préjudice tout à la fois à l'auteur et à ceux qui lisent ses ouvrages. » (R. Blanchard.) Toute science a besoin, pour se développer et se propager, d'un langage qui lui soit propre; or, on ne peut concevoir comme tel les termes énigma- tiques par lesquels, au début, on désignait les êtres et les organes que l'on étudiait. Cette sorte de grammaire ne peut évidemment être faite que lors- que la science est déjà parvenue à un certain degré d'avancement, lorsqu'elle est en possession d'un certain nombre de notions générales pouvant servir de points de départ à la formation d'un système quelconque. C'est justement h cet étal qu'est actuellement parvenue la myologie comparative, et, de crainte de la voir rester stationnaire, il est grand temps d'intervenir pour essayer d'établir une terminologie basée sur des règles fixes. C'est ce qu'ont justement compris, depuis môme déjà longtemps, certains esprits éclairés. Plus d'un auteur, en effet, appela l'attention du monde savant sur ce sujet et montra la nécessité d'améliorer, sinon de refondre, la terminologie alors existante. Le premier de tous, Vicq d'Azyr, il y à de cela plus d'un siècle, déplorait déjà la multitude des noms donnés à un môme organe et il insistait surtout sur le fait que les noms des muscles de l'Homme n'étaient généralement pas applicables aux muscles des autres espèces ani- males; aussi proposait-il de remédier à cet état de choses. Ces premiers efforts, tentés par des analomistes isolés, n'eurent guère de portée; l'appel de ces savants resta sans écho. Bien au contraire, chose cu- rieuse, jimais la terminologie myolngique ne fut plus diverse et plus confuse. Les événements ne nous apprennent-ils pas que, toutes les fois qu'il s'agit d'une réforme aussi importante que celle qui nous occupe ici et qu'il faut TRAVAUX ORIGINAUX H I lutter contre l'hahitude ainsi que contre la puissance d'un usage séculaire, les efforts d'un seul sont bien peu de chose, quelle que soit sa valeur et son autorité scientifique ? Pour aboutir à des résultats, même de faible impor- tance, il faut que les propositions de réforme émanent d'une collectivité, d'une réunion de savants, d'un congrès; une telle assemblée peut, seule, avoir qael|ue chance de succès dans une sem')lable tentative. Le congrès des anthropotomistes qui tint ses assises à Bàle, il y a quelques années, parut lo'it désigné pour discuter cette importante question. Le congrès de Bàle, en effet, s'occupa de la revision de la terminologie ana'iOinique et décida l'élaboration d'une nomenclature de langue latine, des- tinée à être universellement ado[»tée en analomie humaine. Le professeur His fut chargé de publier cette sorte de code ofticiel, qui prit le nom de No- mina anatomica et parut à Leipzig en 1895. Non seulement le congrès de Bâle a fixé une terminologie latine pour les muscles, mais encore, dans bien des cas, il a fait acte de novateur en rempla- çant des noms anciens par des nouveaux, plus eit rapport avec les caractères analomiques. Nous n'avotis pas à entrer ici dans la discussion qu'a soulevée cette manière de faire ; mais pour répondre aux objections qui ont été formu- lées, il est juste de faire remarquer que le congrès de Bàle a considéré lui-même son œuvre comme perfectible, puisqu'il a institué une commission permanente chargée de recueillir les desiderata des anthropotomistes, des vétérinaires et des zoologistes, et de reviser, quand il y aurait lieu, les yomina anatomica. Les anthropotomistes furent suivis de près par les zootomistes. Le sixième congrès vétérinaire international, qui se tint h Berne en 1895, se propo.sa, en effet, le même but que le congrès de Bàle, mais il s'adressa à l'ensemble des Mammifères domestiques. Il est cependant juste de faire remarquer que les zootomistes, depuis long- temps, avaient déjà pensé qu'il y aurait avantage pour tous à unifier le lan- gage myologique en acceptant les noms de l'aiiatomie humaine, autant que faire se peut; telle était déjà l'opinion de Bourgelat, tel fut aussi le but qu'ont cherché à atteindre ensuite la plupart -des anatomistes vétérinaires. Le congrès de Berne chargea M. Arloing de préparer un projet de réforme de la terminologie myologique, en lui laissant la possibilité de choisir un col- laborateur. M. Arloing s'adjoignit M. Lesbrb. S'inspirant du travail antérieur de His, M.M. Arloing et Lesbre rédigèrent un travail très élaboré, des plus intéressants et des mieux documentés ; ils donnent une synonymie complète des muscles dont ils avaient às'occuper('), 1. Le comité directeur du congrès, coaip3sé de MM. Sùssdorf, de Stuttgart, et Martin, de Zurich, réglementa le travail des rapporteurs et décréta que les muscles de la face, de Foreille, des m.lchoires, de Thyoïde, incomberaient aux rapporteurs des appareils de la digestion ou des organes des sens. Ili2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE en plaçant en regard le terme des Nomina anatomica et le nom qu'ils pro- posent, soit qu'ils conservent un des noms anciens ou celui des BNA('), soit qu'ils en créent un nouveau. Le travail si consciencieux des distingués professeurs de Lyon marque incontestablement un pas en avant considérable dans la voie qui nous occupe ici; car, aux termes de l'analomie humaine, ils ont comparé ceux de l'anatomie vétérinaire, et ils se sont appliqués à n'ac- cepter que des noms pouvant convenir à la fois à l'Homme et aux principaux Mammifères. Bien plus, no'is lisons dans le rapport de MM. Arloing et Les- DRE : « Il est fort désirable que la nomenclature anatomique soit réformée et unifiée ; mais on n'atteindra ce résultat d'une manière scientifique qu'en s'appuyant sur l'analomie comparée. » C'est ce que nous avons toujours dit dans nos travaux, c'est ce que nous soutenons ici même. Nous sommes heu- reux de nous trouver, sur un sujet aussi ardu et aussi discuté, en commu- nion d'idées avec ces éminents auteurs. Les vétérinaires se réunirent de nouveau en congrès international à Baden- Baden, en 1899; à l'ordre du jour des séances, figuraient encore la discussicn et l'adoption d'une nomenclature internationale d'anatomie vétérinaire. Entre temps, M. Lesbre avait fait paraître un ouvrage rédigé confoimémenl aux idées qu'il avait précédemment exprimées : Essai de myologie com; arée de Vhomme et des animaux domestiques en vue d'établir une nomenclature unique et rationnelle (Lyon, 1897), et qui, à lui seul, suffit à démontrer le bien-fondé de la réforme tant réclamée. Depuis cette époque, la création d'une nomenclature myologique ration- nelle fit peu de progrès, malgré les efforts de quelques analomistes, au premier rang desquels nous devons encore mentionner MM. Auloing et Lesbre. A la première session de 1' t Association des auatomistes 5, qui eut lieu à Paris en janvier 1899, M. Lesbre reprit celte captivante question et montra que la nécessité d'un langage universel se faisait de plus en plus sentir. Le congrès nomma une commission, composée de MM. Delage, Testut et Lesbre, avec mission d'étudier l'unification et les réformes à apporter à la nomenclature anatomique. En 1901, à Lyon, à la troisième session de V « Association des anatomiî- les ï, M. Arloing revint encore sur le même vœu et le fit adopter à nouveau par l'assemblée. Le congrès chargea M. Lesbre de faire un rapport à ce sujet et de préparer un projet de revision dont pourrait ôlre siisi, s'il y avait lieu, la commission permanente constituée, au congrès de Bàle, par It^s auatomistes allemands. Tels sont les efforts qui ont été faits par les anatomisles pour arriver à l'établissement d'un langage général susceptible d'être compris par tous les 1 . Komina anatomica de Bâle. TRAVAUX ORIGINAUX 113 travailleurs. Voyons maintenant si les résultats ont répondu à leur attente, si leur labeur a été couronné de succès. Les Nomina anatomica, en ce qui concerne la myologie, seul point qui nous intéresse ici, sont loin d'être actuellement acceptés par l'unanimité des anatomisles humains. Certains auteurs repoussèrent la ré orme proposée, sans autre forme de procès ; pour eux, l'unification de la nomenclature myologique est d'une uti- lité contestable, les muscles étant des organes par trop variables. D'autres, le plus grand nombre peut-être, restèrent complètement indiffé- rents. La principale raison de cette indifférence consiste évidemment dans le délaissement à peu près complet qui, de nos jours, caractérise les recher- ches myologiques. On peut aussi, peut-être, en rechercher la cause dans le fait que certains auteurs considèrent l'anatomie humaine comme étant sur- tout destinée aux médecins; or, ce n'est que bien rarement que les médecins s'intéressent aux questions d'anatomie pure. Quant aux anatomistes qui acceptèrent la réforme de Bâie, bien peu le firent d'une façon complète et sans observations. L'objection le plus commu- nément formulée porte sur le remplacement de termes consacrés par un usage séculaire, et dont certains ont même pénétré dans le langage courant, par des noms nouveaux n'ayant souvent aucun rapport avec les anciens; il est aussi reproché aux Nomina anatomica de ne posséder que des noms à forme latine et d'exclure, par conséquent, les langues nationales de la ter- minologie myologique. Aussi, tout en reconnaissant la situation regrettable qui résulte de l'existence de la trop riche synonymie actuelle, ces anatomistes ne croient généralement pas qu'une réforme radicale s'impose au point de n'employer uniquement, pour désigner les muscles, que les termes proposés par les BN.\. Us pensent, au contraire, qu'il y aurait avantage à ce que cha- que auteur se serve d'un des termes(') de sa nomenclature nationale, qu'il ferait suivre, entre parenthèses, de l'appellation latine donnée par les No- mina anatomica ; autrement dit, ils conseillent d'adopter une méthode de notation analogue à celle qui existe en zoologie et en botanique descriptives, où le nom particulier à chaque pays est toujours suivi du nom scientifique. Telle est, par exemple, l'opinion des professeurs Nicolas, Romiti et Poirier. Les professeurs Romiti et Poirikr, dans leur important Traité d'anatomie, ont chacun adopté cette notation pour ainsi dire en partie double. Ils ont ainsi montré, presque en même temps, l'un en France, l'autre en Italie, toute l'importance qu'ils attachent à l'unification de la nomenclature myolo- gique. L'exemple part évidemment de trop haut pour ne pas être suivi par d'autres auteurs ; espérons qu'il en sera bientôt ainsi. Dès lors, l'antbropoto- 1 . Nous ne pouvons pas dire le terme, parce que, dans un même pays, il y a une syno- nymie pour un même muscle ; d'où, en partie, Torigine des BNA. BlBLIOan. ANAT,, T. XIY lU BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE miste humain qui parcourra un traité d'anatomie reconnaîtra de suite, sans avoir besoin de recourir aux dictionnaires ou à l'étude de la synonymie, de quel muscle il s'agit; les recherches seront ainsi plus rapides et, nous pou- vons bien le dire, moins rebutantes. D'autre part, si cette méthode se géné- ralise en anatomie humaine, elle démontrera toute son utilité et, comme corollaire inévitable, si toutefois cela ne s'est pas produit plus tôt, entraî- nera les zoologistes à en faire autant pour tous les Vertébrés. Il est, en effet, à constater que si la réforme de la nomenclature myologi- que a fait quelques progrès en anatomie humaine, il n'en est malheureuse- ment pas de même en anatomie vétérinaire, où le chaos est toujours aussi profond que par le pa se, malgré les louables efforts de certains anatomistes. Lorsque parurent les Nomina anatomica de Bâle, on crut que l'on pour- rait aussi s'en servir en zootomie et que, par suite, on était peut-être sur le point de voir un grand progresse réaliser dans l'ordre d'idées qui nous in- téresse ici. Ceux qui étudièrent les BNA virent rapidement que leur emploi en anatomie vétérinaire était en grande partie impossible. Ayant été faites exclusivement pour l'Homme, elles ne répondaient pas toujours aux besoins de l'anatomie comparée ; aussi les auteurs qui eurent l'idée d'essayer de les appliquer, sinon à tous les Vertébrés, du moins aux Mammifères domestiques, échouèrent-ils dans leur entreprise. Si les Nomina anatomica ne sont pas acceptables en anatomie vétérinaire, il peut toujours être possible de les amender ou de les modifier en partie, de façon à les rendre applicables au moins aux Mammifères. Telle fut la pre- mière idée qui se présenta à l*esprit des zootomistes. Aussi avons-nous vu à chaque congrès, à Berne, à Baden-Baden, aux sessions de V « Association des anatomistes », de Paris et de Lyon, etc. émettre ou renouveler des vœux ten- dant à obtenir cette réforme. Les promoteurs de ces vœux demandaient que la nomenclature ne fût pas exclusive et qu'elle s'inspirât des besoins de l'ana- tomie comparative. Ils désiraient que les Nomina anatomica fussent pris comme guide, comme base même, delà nomenclature future; ils ne voulaient point détruire ce que l'on avait eu tant de peine à édifier, à la suite de si longs et si pénibles efforts; ils demandaient seulement l'extension de ce que l'on avait établi pour l'Homme. l\ faut, en effet, bien se convaincre du ftiit que, pour aussi complète que soit une réforme de l'importance des Nomina anatomica de Bâle, pour aussi judicieuse qu'elle puisse sembler, pour aussi définitive qu'elle paraisse, il n'en est pas moins vrai que des amendements peuvent encore lui être ap- portés, lorsque l'usage et l'expérience ont permis d'en apprécier la valeur. C'est ce que, d'ailleurs, ont bien compris les anthropotomisles du congrès de Bûle qui, en même temps qu'ils créaient le nouveau code anatomique, nom- maient une commission permanente chargée de le reviser quand il y aurait lieu; ce qui le montre bien encore, c'est que beaucoup d'anatomistes humiins TRAVAUX ORIGINAUX 115 ont déjà élevé et élèvent encore certaines objections sur cette sorte de code qui, cependant, fut spécialement (ail pour l'Homme. Cominent alors ne pas admettre que de sérieux amendements doivent y être apportés pour le rendre applicable aux Mammifères? Les réclamations des vétérinaires sont donc justes et de toute évidence. Cela est bien reconnu puisque, dans chaque congrès oij cette question fut portée à l'ordre du jour, des commissions furent nommées pour étudier la ré- forme proposée. Des rapports furent faits, des projets furent présentés, des discussions eurent lieu, des ouvrages furent imprimés, mais jamais aucune sanction ne vint couronner de si méritants travaux; la question, par suite, ne fit absolument aucun progrès. 11 en résulte qu'aujourd'hui les anatomistes vétérinaires en sont encore réduits, comme au premier jour, à réclamer les mêmes choses. Un certain avantage a cependant découlé de ces travaux. Grâce aux efforts répétés et incessants de MM. Arloing et Lesbre, que l'on ne saurait trop louer de leur persévérance, et malgré l'indifférence de presque tous, il est aujourd'hui avéré, plus que jamais, qu'une réforme de la terminologie myo- logique est nécessaire, et que la création d'une nomenclature universelle s'impose. Bien qu'en analomie vétérinaire, aucun progrès réel ne soit à eniegistrer pour l'unification de la nomenclature myologique, celte question y est, cepen- dant encore, bien plus avancée qu'elle ne l'est pour les autres Vertébrés : Oiseaux, Reptiles, Batraciens, Poissons. Là, c'est le règne du désordre, dans toute l'acception du mot. Jusqu'à présent, en zoologie, pour les Vertébrés, aucune règle fixe n'a, en effet, présidé à la dénomination des muscles, chacun pouvant baptiser ces organes à nouveau, à sa convenance et suivant son bon plaisir. Ces faits sont d'autant plus regrettables que, généralement, un nom peut convenir dans un ordre et n'être plus acceptable dans l'ordre voisin. Aujourd'hui, on en est réduit, lorsque l'on veut être clair, ou pour mieux dire, lorsque l'on ne veut pas être trop obscur, à se servir de la nomenclature humaine, queli[ue défec- tueuse qu'elle puisse être et quelles que soient les erreurs, parfois désas- treuses, qu'une fausse appellation est susceptible d'entraîner, en semblant donner au muscle étudié des caractères qu'il n'a pas. Actuellement, la myologie comparative n'existe pour ainsi dire pas et les myologistes comparatifs se comptent; cela peut expliquer comment personne encore n'a rigoureusement proposé la mise à l'élude d'une terminologie myo- logique susceptible de s'appliquer à tous les êtres, depuis les Poissons jusqu'à l'Homme. Quelques rares zootomisles ont cependant indiqué cette réforme dans leurs travaux, mais ils semblent avoir reculé devant le poids énorme de l'œuvre à entreprendre; ils ont pensé qu'il serait [)eut-elre plu.s pralicjue de commencer par créer une terminologie applicable au moins aux Mammi- 116 BinLIOGRArUIE ANATOMIQUE fères, le reste devant venir en son temps. Nous pensons, au contraire, qu'il vaut mieux faire de suite un travail complet, plutôt que de revenir sur ce qui a déjà été fait et de recommencer une lutte nouvelle contre des habi- tudes plus ou moins enracinées. Pour nous résumer, nous dirons qu'en analomie humaine, certains pro- grès ont été réalisés par l'adoption, au moins en partie, des Nomina anato- mica de Bâie; — qu'en anatomie vétérinaire, aucune sanction n'a encore été donnée aux efforts des anatomistes, mais que la revision de la nomencla- ture est reconnue comme indispensable; — enfin, qu'en anatomie compa- rative, aucune tentative de création d'une terminologie générale n'a été ni faite, ni même jamais proposée d'une façon formelle dans aucun congrès. En présence d'une telle situation, quelle doit être l'attitude des natura- listes qui croient qu'une terminologie rationnelle améliorerait, en les faci- litant, les études myologiques? Y a-t-il Heu de désespérer d'aboutir jamais à un résultat quelconque ou, au contraire, peut-il être permis de penser qu'un jour viendra oîi la réforme tant désirée sera un fait accompli? Un examen attentif de la question, joint à un court aperçu de ce qui a été fait d'autre part, nous semble nécessaire pour fixer notre ligne de conduite future. Si, sauf en anatomie humaine, où cependant la terminologie de Bâle est loin d'être acceptée par tous, aucun progrès réellement tangible n'a encore été fait dans la voie qui nous occupe ici, il n'en est pas moins vrai que le nombre des partisans d'une nomenclature rationnelle pouvant s'appliquer à tous les cas augmente chaque jour d'une façon qui, quoique lente, n'en est pas moins continue. La majorité des anatomistes humains et des zootomistes désirent aujourd'hui une terminologie unique, et quelques auteurs, comme nous l'avons dit plus haut, ont même émis l'idée de la rendre applicable à tous les Vertébrés. Tout compte fait, cela est peu de chose ; mais il est in- contestable, et cette remarque a une grande importance, que l'amélioration de la terminologie myologique est actuellement reconnue comme nécessaire, même comme indispensable, par le plus grand nombre, et que, partant, son opportunité est moins discutée qu'il y a quelques années. Une des principales causes du retard apporté à la réalisation du désir des myologistes est que, lorsque leurs propositions furent formulées pour la pre- mière fois, les esprits n'y étaient pas encore suffisamment préparés. D'autre part, il est absolument indéniable que bien souvent le succès d'une entre- prise dépend de la façon dont elle est présentée. N'esl-il donc pas permis de penser que, dans les tentatives faites jusqu'ici dans ce but, certaines propo- sitions aient plus ou moins éloigné quelques anatomistes, au lieu de les at- tirer? N'est-il pas logique de croire que certaines causes qui nous échappent encore ont pu contribuer à l'échec des projets si souvent renouvelés? x\e peut- on pas admettre que bien des faits laissés dans l'ombre, sans le vouloir, sans TRAVAUX ORIGINAUX 117 doute, auraient pu convaincre bien des indifférents et même peut-être des adversaires ? Nul ne peut répondre à ces questions d'une façon précise et formelle. Mais, actuellement que nous sommes mieux instruits par le passé, ce serait, à notre avis, une grosse faute d'abandonner l'idée d'une revision de la no- menclature des muscles. Nous sommes convaincu, et beaucoup partagent notre manière de voir, que tôt ou tard, fatalement, les naturalistes seront obligés d'adopter une langue universelle pour chaque branche des sciences naturel- les, comme ils l'ont déjà fait pour la zoologie et la botanique descriptives et comme certains le réclament pour l'histologie ('), la myologie, etc. Du reste, riiistoire de la nomenclature des êtres organisés, telle qu'elle existe aujour- d'hui, nous montre que des efforts bien compris et dirigés avec méthode abou- tissent toujours au but proposé. Ces faits sont d'une trop haute importance et d'un trop bon enseignement pour ne pas nous arrêter un instant. La nomenclature ])inaire et binominale, aujourd'hui d'emploi courant pour les êtres organisés, fut fondée en l'année 1700, par Touunefort, pour la botanique ; plus lard, elle fut appliquée à divers ordres zoologiques, à des dates ditîérentes, et ce ne fut qu'en 1758 que Linné l'adopta définitivement pour la zoologie tout entière. Le sens précis des principes de ce langage scientifique fut bien vite faussé, et une confusion de plus en plus considérable s'établit chaque jour. Émus de cet état de choses, beaucoup d'auteurs, depuis cette époque, ont cherché à réformer celte nomenclature, et bien longue est la liste des publications relatives à ce sujet. Des congrès, les uns internatio- naux, les autres locaux, ont été appelés à se prononcer sur un certain nombre de points inliérenls à cette question. Malgré ces sages efforts, « dans la pra- tique, le zoologiste et le botaniste descripteurs se trouvaient fréquemment en présence de difficultés imprévues, sur lesquelles ne s'étaient prononcés ni les auteurs, ni les congrès dont nous venons de parler » ('); la solution de ces difficultés était donc encore pendante lorsque la Société zoologique de France, à l'occasion du premier congrès international de zoologie, remit la question à l'étude. Les esprits avaient été préparés à une telle réforme, non seulement parce que celle-ci était réclamée depuis plus d'un siècle par une foule de naturalis- tes, mais encore parce qu'elle avait été discutée dans maints congrès de divers ordres : congrès de Manchester (184:2), congiès international de botanique de Paris (18G7), congrès international de géologie de Paris (1878), congrès géo- 1. Au quinzième congrès international de médecine, qui tiendra ses assises à Lisbonne, en 1906, tigure à Tordre du jour la question suivante : .Nomenclature bistologique et cytologique. 2. Raphaël Blahchasd, loc. cit. 118 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE logique de Bologne (1881), congrès ornilhologique de Budapest (1891), elc. D'autre part, bien des sociétés savantes s'étaient aussi occupées de la question, et certaines avaient même nommé des commissions chargées d'élaborer des projets de réfirme. La Société zoologique de France, après avoir étudié avec soin la possibilité d'apporter des amendements aux principes de la nomencla- ture alors existante, élut une commission de sept membres dont les travaux, rédigés par M. Chaper, furent distribués, au nombre de plus de treize cents exemplaires, à toutes les sociétés savantes, aux musées, aux laboratoires et à un très grand nombre de zoologistes, de paléontologistes et de botanistes. L'étude de la revision des règles de la nomenclature prit ainsi une bien plus large envergure. Les sociétés savantes et les naturalistes isolés recommencè- rent les discussions, critiquèrent les articles proposés et envoyèrent leurs ob- servations à la Société zoologique de France, qui les coUationnait et en tirait tout le fruit possible pour le plus grand bien de tous. En 1889, le professeur Raphaël Blanchard, dont les travaux ont puissam- ment contribué au perfectionnement de la nomenclature des êtres organisés, rédigea un très remarquable rapport qui fut présenté et discuté au premier congrès international de zoologie qui tint ses assises à Paris. Celte réunion adopta la majeure partie des règles proposées, mais, le temps ayant manqué, la fin de la discussion fut remise au prochain congrès international de zoolo- gie (Moscou, 1892). Non seulement les paragraphes qui n'avaient été l'objet d'aucune délibération furent représentés, mais encore il a paru utile au rap- porteur, et le congrès fut de son avis, de revenir sur certaines questions déjà sanctionnées par un tote, pour présenter quelques éclaircissements supplé- mentaires. L'énorme travail du savant professeur de Paris eut le sort qu'il méritait : il fut adopté par le congrès de Moscou, et les règles qu'il édictait, sauf quelques légers amendements, sont aujourd'hui admises par les natura- listes du monde entier. Il est vrai que tout, dans ce rapport, montre avec quels soins le travail fut mené à ses fins, et établit qu'il fut accompli avec une grande minutie dans les détails et une prévision des moindres faits à venir qui font le plus grand honneur à son auteur. Ce n'est donc qu'après plus d'un siècle de revendications constantes que les zoologistes et les botanistes ont obtenu une nomenclature établie sur des règles fixes et rationnelles. Ce résultat n'a encore été atteint qu'a4)rès l'intervention d'une société dont l'autorité scientifique est incontestée, qui a fixé la marche méthodique qu'il était logique de suivre, qui a porté la question à l'ordre du jour d'un congrès réuni par elle et qui a surtout su choisir un rapporteur possédant une énergie capable de vaincre toutes l^s résistances et de surmonter toutes les difficultés. Pourquoi donc désespére- rions-nous d'atteindre un but identique, lorsque tout, au contraire, semble nous promettre une solution favorable? En ce qui concerne la terminologie myologique, les revendications sont de date relativement récente et, il faut TRAVAUX ORIGINAUX 119 bien le reconnaître, celte nomenclature s'adressant à un nombre de tra- vailleurs beaucoup plus restreint que celle des êtres organisé.-;, le nombre de ceux qui en demandent une modification est bien moins grand qu'il ne l'était pour la zoologie et la botanique descriptives, et par suite le nombre des objections que peut soulever celte réforme n'en est évidemment que plus faible. Le succès remporté en zoologie et en botanique descriptives est incontes- tablement un des exemples les plus réconfortants que nous puissions avoir. Le principe d'une réforme de la nomenclature myologique actuelle étant accepté par beaucoup, nous devons suivre la voie qui a été tracée par no, devanciers et continuer à lutter sans découragement et avec confiance dans l'avenir. L'expérience nous ayant appris que les elforts isolés, si judicieux qu'ils puissent être, sont destinés à un avorlement presque certain, il est indispensable que les anatomisles se réunissent, de façon à fixer les bases d'une entente commune; chacun pouria alors émettre, en toute liberté, les avis que, suivant lui, les circonstances actuelles commandent. Quelles que soient les divergences d'opinion sur les mesures à prendre pour obtenir le résultat final, qui peuvent diviser actuellement les anatomisles humains, vétérinaires et comparatifs, partisans de la réforme proposée, si leur union est forte, ils rallieront bientôt et sans peine la plupart de ceux qui sont encore hésitants. De plus, des discussions qui pourront avoir lieu dans de telles réu- nions, naî:ront certainement des idées nouvelles qui ne pourront qu'affermir l'œuvre, aujourd'hui encore malheureusement à peine ébauchée. Il peut fort bien ne pas y avoir communauté d'opinion entre tous les anatomisles, mais des concessions réciproques amèneront un résultat tangible. Dans des cas identiques, il y a eu des preuves très grandes de libéralisme, non seulement de la part d'individualités isolées, mais encore de sociétés régulièrement constituées. Pourquoi ne pas espérer qu'il en sera de même pour la myo- logie? Le moment nous semble venu de reprendre l'étude de la réfection de la nomenclature myologique et d'étendre la réforme à tous les Vertébrés, car, actuellement, une circonstance des plus heureuses se présente à nous. Celle année-ci, aura lieu à Genève un congrès fédéral! f international d'anatomie, M. le professeur Nicolas, secrétaire perpétuel de 1' « Association des anato- misles i, qui a eu l'idée de celte réunion, a reçu l'adhésion des sociétés auxquelles il a fait part de son projet; chacune d'elles a même déjà désigné son délégué. Outre VAsxociation des anatomistes, dont la septième session coïncidera avec le congrès, les sociétés adhérentes sont les suivantes : Ana- lomical Socktij of Créât Brilain and Ireland (délégué : M. le professeur SvMiNGTON, de Belfast); Analomische G esellscha/ï (délégué : M. le professeur Waldbyer, de Berlin); Society of américan anatomists (délégué : M. le pro- fesseur Ch.-S. MiNOT, de Boston); Unione zoologica italiana (délégué : M. le 120 BIIILIOGRAPIIIE ANATOMIQUE professeur Romiti, de Pise). De plus, les anatomistes de tous les pays, non affiliés h l'une ou à l'autre de ces sociétés, sont invités à y prendre part. Nous sommes convaincu que ce congrès, qui réunira des savants de toutes, les nationalités et des représentants de toutes les branches de l'anatomie, est l'assemblée la plus compétente et la mieux qualifiée pour décider de l'oppor- tunité d'une semblable réforme ; s'il se prononce pour l'affirmative, il y a tout lieu de penser que son intervention profitera grandement à la réussite d'une œuvre si utile. Mais, ce qu'il faut, ce n'est pas l'encouragement stérile d'une platonique sympathie, mais bien une part effective prise dans les travaux, de façon que cette assemblée puisse donner à la réforme demandée tout le poids de son autorité incontestable. Mieux qu'aucune corporation savante au monde, le congrès de Genève est apte à entreprendre une telle œuvre et à lui donner l'impulsion nécessaire pour être menée à bonne fin; nous avons donc le ferme espoir qu'il voudra bien assumer une telle responsabilité. Il ne s'agit pas de donner des conseils, mais de préparer une sorte de langage officiel ; les conseils, on ne les suit pas, et ce n'est pas sans scrupule qu'on transgresse une loi. Or les congrès ont toujours été autorisés à légiférer, et les exemples que nous avons donnés précédemment nous ont montré qu'ils sont écoulés et que la science y gagne toujours en netteté et en précision. Nous appelons donc l'attention du monde savant sur l'intérêt que présente une pareille occasion et sur l'importance qu'il y aurait à ne pas la laisser échapper. La question dont il s'agit est de celles qui ne peuvent laisser aucun anatomiste indifférent; il n'en est pas un seul dont les travaux n'aient, à chaque instant, à souffrir du défaut d'uniformité de la nomenclature; il en résulte une difficulté souvent très grande et de comprendre et de se faire comprendre. L'utilité et les avantages d'une nomenclature claire, précise et adoptée par les savants du monde entier sont par trop évidents pour que nous insis- tions davantage. Nous ne voulons pas non plus énumérer tous les vices de la terminologie actuelle et les conséquences erronées qui peuvent en découler. Notre but est simplement de montrer toute l'opportunité qu'il y a à saisir le prochain congrès de Genève d'une telle réforme. Tout ce qui précède démontre amplement le bien-fondé de notre requête ; aussi avons-nous le ferme espoir que les membres du congrès voudront bien s'associer à une telle œuvre et entreprendre la revision des termes actuels appliqués aux muscles. Si telle est leur décision, comme nous avons tout lieu de le penser, il ne nous reste plus qu'à étudier les meilleurs moyens, à notre avis, pour aboutir le plus promptement possible au but désiré. Nous ne croyons pas que le congrès de Genève puisse utilement entrer dans les détails de la réfection de la nomenclature myologique; pour faire ce travail avec fruit, il faut des études préalables, faites avec beaucoup de TRAVAUX ORIGINAUX 121 soin et qui demandent un certain temps. Le mieux, suivant nous, serait de nommer une commission internationale, dont le nombre des membres serait à déterminer et qui serait composée d'anatomistes humains, d'anatomistes vétérinaires et d'anatomistes comparatifs. Celte commission étudierait les modifications à apporter aux termes existants et présenterait son rapport au prochain congrès. Nommée par une assemblée compétente, formée par des savants accourus de toute part, elle aurait une autorité suffisante pour entreprendre une semblable réforme ; d'autre part, ce qui donnerait encore plus de valeur à la future terminologie, malgré toute la garantie qu'elle pourrait déjà offrir, ayant été ainsi élaborée, c'est qu'elle ne deviendrait applicable qu'après avoir été adoptée par une nouvelle réunion d'anatomistes. La commission se réunirait quand elle le jugerait nécessaire. Les commis- saires discuteraient les travaux qu'ils auraient faits séparément, échange- raient leur manière de voir et élaboreraient un plan général qu'ils soumet- traient ensuite à l'assemblée. Une commission internationale composée des trois ordres d'anatomistes et choisie par un congrès fournirait encore bien d'autres avantages, parmi lesquels nous devons surtout signaler les deux suivants. Les travaux effec- tués posséderaient une bien p!us grande suite dans les idées que s'ils étaient faits par des rapporteurs différents et collationnés ensuite. Etant composée d'anatomistes de compétence différente, cette commission produirait des travaux d'une envergure plus considérable et pouvant s'appliiiuer à tous les représentants de l'embrancliement des Vertébrés. Il est incontestable que l'œuvre sera longue et difficile ; mais cela ne doit décourager personne. Si la construclion de l'édifice se fait longtemps atten- dre, elle n'en sera que plus parfaite, et les bienfaits qui pourront en résulter n'en seront que plus sensibles. Certains auteurs se refusent à admettre une réforme de la nomenclature myologique actuelle, sous le prétexte que les muscles sont des organes trop variables pour que l'on puisse établir pour eux des règles fixes de terminolo- gie et unifier le langage qui les concerne. II y a là une confusion et il ne faut pas se méprendre sur la signification du terme unification que nous avons employé plusieurs fois dans le cours de ce travail. Xous ne demandons pan qu'il soit établi pour la formation des noms des muscles un ensemble de règles et de principes intangibles, comme cela a été fait pour la déiioniination des êtres organisés et pour les corps chimiques : cela est évidemment impossible. Mais, ce que nous désirons, c'est que le nom donné à tin muscle convienne à ce même organe chez, tous les Vertébrés, quelles que soient ses modifications ; peu nous importe, en somme, l'élgmo- logie du terme choisi, qu'elle se rapporte aux insertions, à la forme ou à d'autres caractères : ce que nous voulons surtout, c'est que ce nom soit appli- cable à tous les cas. Nous demandons, par exemple, qu'on n'appelle pas digas- 1:23 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ti'.'que un muselé qui n'a qu'w/i seul ventre; que l'on ne lasse pas entrer le qualificalif hyoïdien dans le nom d'un muscle qui n'a aucun rapport avec l'hyoïde, etc. Voilà ce que nous eiilendons par unification; voilà dans quel sens nous désirons que la réforme soit faite. La variabilité des muscles, au lieu d'être un obstacle à l'unification de la nomenclature de ces organes, est, au contraire, une des raisons qui milite le plus en faveur de cette réforme. Un même muscle, chez deux espèces dis- tinctes, peut alîeeter des caractères différents; s'il possède un nom particulier chez chacune d'elles, ce n'est qu'après une étude souvent très longue que l'on reconnaît q l'il ne s'agit pas de deux formations spéciales, ce qui, au con- traire, serait de toute évidence s'il était partout désigné par le même vo- cable. La réforme de la nomenclature myologique entraînera fatalement, au moins dans les premiers temps, certains troubles plus ou moins profonds, par suite du remplacement de quelques noms anciens par des termes nouvellement créés. C'est là un inconvénient que nous ne méconnaissons pas, mais qui nous semble préférable à l'état pseudo-anarchique qui caractérise maintenant le langage myologique; cela d'autant plus que cette période de trouble ne sera que transitoire, tandis qu'au contraire, si l'on n'intervient pas, la situation confuse actuelle sera durable et ne paraît que devoir s'aggraver avec le temps. Cependant, certains naturalistes ne partagent pas notre manière de voir; tout en reconnaissant que bien des termes aujourd'hui en vigueur sont vicieux, ils ne veulent pas y toucher, par crainte de perturbations et par amour de la fixité. La fixité du langage scientifique est pourtant une utopie ; ce langage se modifie nécessairement à mesure que la science progresse, comme d'ailleurs le langage vulgaire se transforme avec le temps. Du reste, il est un moyen bien simple de tout concilier : pendant la période indécise qui suivrait l'accep- tation d'une nouvelle nomenclature myologique, si une telle réforme est dé- cidée, on pourrait faire suivre le nom adopté par l'auteur du terme décrété par les congrès d'analomie, c'est-à-dire qu'on agirait de la môme façon que cela se fait en zoologie et en botanique descriptives, où le nom vulgaire pré- cède toujours le nom scientifique. C'est d'ailleurs la méthode qu'ont déjà res- pectivement appliquée les professeurs Romiti et Poirier dans leurs traités d'anatomie humaine. Nous avons été amené aux conclusions qui précèdent par nos travaux sur la myologie comparée ; au cours de nos recherches dans cet ordre d'idées, ayant été très souvent fort embarrassé par les questions de syno- nymie, nous -avons recherché si l'on ne pouvait pas remédier au funeste état de choses créé par la terminologie actuelle. Nous avons examiné le problème sous toutes ses faces et nous ne le croyons pas sans solution. Nous pensons que les propositions que nous avons exposées ci-dessus pourraient conduire à l'élaboration d'une nomenclature myologique rationnelle; aussi avons-nous TRAVAUX ORIGINAUX 123 l'intenlion de déposer, sur le bureau du congrès internalional d'analomie de Genève, un Vœu tendant à la nomination d'une commission internationale, composée d'anatomistes humains, d'anatomisles vétérinaires et d'anatumisles compara^ tifs, ayant pour mission d'étudier la réforme et l'unification de la nomen- clature myologique, de façon à la rendre applicable à tous les Vertébrés. Nous avons tenu à publier ce travail avant la réunion du congrès de Ge- nève, pour livrer nos idées aux méditations de cliacun. De cette façon, les anatomistes et les naturalistes pourront, dans le silence du laboratoire, étu- dier et critiqu-er nos propositions et, par suite, le jour où le vœu viendra en discussion, ils l'accepteront, l'amenderont ou le rejetteront en toute connais- sance de cause; leur décision aura ainsi une valeur bien plus grande que s'ils avaient été appelés à se prononcer ex abrupto, et la commission, si elle est nommée, n'en aura qu'une autorité plus considérable. (Travail du laboratoire d'analomie comparée et d'embryogénie de la Faculté des sciences de Bordeaux.) ASSOCIATION DES ANATOMISTES CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL D'ANATOMIE Conformément à la décision prise au cours de sa dernière réunion, à Tou- louse (29 mars 1904), l' Association des analomistes prendra pari au Congrès ledératir international ([ui se réunira cette année à Genève du 7 au 10 aoûl('). Rappelons que les sociétés fédérées sont, outre V Association des anato- misles, V Anatomical Society of Great Britain and Ireland, Y Analomische Gesellschaft, la Society ofamerican anatomists et YUnione zoologica italiana. Un comité suisse d'organisation et de réception a été constitué. Il est com- posé de : MM. les professeurs Mayor, doyen, Eternod, Laskowski, Cris- TiANi, H. Prévost, d'EspiNE, Batelli et Du Bois, de la Faculté de médecine; Chodat, doyen, E. Yung, Duparc, Bedot et de Claparèue, de la Faculté des science?; docteurs R. Odier et Pugnat; Roux, président de l'Association des intérêts de Genève; A. Pictet, banquier, tous à Genève; MM les professeurs BuGNiON (Lausanne); Strasser, Zimmermann et Studer (Berne); Kollmann, Corning, Metzner, Burckhard et Zschokke (Bàle); Buge, Félix et Lang (Zurich); F. Forel (Morges); Béraneck et Fuhrmann (NeuchîUel); Katha- riner (Fribourg). Ce comité s'est réuni pour la première fois le 17 décembre 1904 et a choisi comme président M. Eternod et comme assesseurs MM. Du Bois et Batelli. Afin de permettre au bureau du congrès d'établir l'ordre du jour des séances, il est indispensable que les coiimiunications et démonstrations lui soient annoncées auSsi longtemps d'avance que possible. Le dernier délai pour leur inscription est fixé au 25 juin. Les communications annoncées après cette date courront le risque de ne pas figurer dans la liste et ne pourront en tout cas être présentées qu'après les autres, s'il reste du temps disponible. Les membres appartenant à l'Association des anatomistes qui se proposent de présenter une communication ou une démonstration peuvent en aviser dès maintenant le secrétaire soussigné. Toute demande de renseignement peut également lui être adressée. Le secrétaire perpétuel, A. Nicolas. 1 . Voir: Comptes rendus de l'Associalion des anatomistes, 6* session, Toulouse, 1904, P. XVII. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES Anatomie et physiologie comparées de l'appareil oculaire, par le D' Kalt, médecin des Quinze- Vingts (extrait de V Encyclopédie française d'oph- talmologie). In-8°, 258 p., avec 133 figures. 1905. Paris, 0. Doin. La littérature française manquait jusqu'à ce jour d'une élude d'en.semble des organes et des fonctions visuelles dans la série animale. L'ouvrage du D' Kalt vient combler celte lacune, en réunissant sous une forme didactique les nombreux travaux épars dans la littérature française et surtout étrangère. Une bibliographie très complète permet de se reporter aux publications citées. L'ouvrage se compose de deux parties, relatives aux Invertébrés et aux Vertébrés. La première débute par un exposé des expériences qui ont été faites sur les organismes dépourvus d'orp^anes visuels différenciés et qui se montrent cependant sensibles à la lumière. Après les Cœlentérés, dont certains types possèdent des yeux hautement différenciés, la classe des Vers nous montre des organes visuels d'un polymorphisme étrange (Turbellariés, Hirudinées, Serpulacés, Annélides carnassiers). Aussi bien que chez les Mollusques et les Arthropodes, on trouve ici des yeux composés à facettes. Dans les yeux si perfectionnés des Annélides carnassiers, la rétine offre une particularité remarquable: les bâtonnets ont la forme de tubes creux traversés par un filament nerveux muni d'une terminaison en bouton. La notion de la terminaison nerveuse par des fibrilles libres, garnissant les cellules visuelles, est une des conquêtes les plus récentes de l'histologie des organes visuels chez les Invertébrés. Elle appartient presque tout entière à Hesse, qui en a fait une étude détaillée chez tous les Invertébrés, depuis les Vers jusqu'aux Arthropodes. On sait que dans la conception de Grenacher, le rhabdome est constitué par l'assemblage des portions cuticulisées des cellules visuelles, chacune de ces portions étant assimilée à un bâtonnet de rétine de Vertébré. Les études récentes ont montré qu'à l'intérieur de ces bâtonnets ou à leur surface externe, s'implantent des rangées de cils très fins, visibles seulement aux plus forts grossissements. Ces cils représenteraient la termi- naison ultime des fibrilles nerveuses. Un chapitre spécial concerne la physiologie de l'œil composé, les expé- riences qui ont été faites sur la migration du pigment oculaire, sur la per- ception des couleurs. 126 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE La seconda pirlie, consacrée aux Vertébrés, s'ouvre par un aperçu em- bryologique des deux sortes d'yeux: l'œil pinéal et l'œil latéral. L'œil pinéal est l'objet d'une description détaillée. Des chapitres spéciaux sont consacrés aux organes visuels de VAmphioœus, aux yeux rudimenlaires (Taupe, Lamproie, etc.), aux organes oculil'ormes des Poissons. Puis, nous entrons dans la description des multiples formes du globe oculaire et de ses dilîérentes portions: cornée, sclérotique, tractusuvéal, cristallin. La rétine a eu l'honneur, comme bien on pense, d'une description détaillée qui lait bien ressortir l'unité de type général, malgré les différences qui se ren- contrent d'une classe à l'autre et souvent dans la même classe. De la rétine, on passe aux nerfs optiques et aux centres nerveux visuels limités, chez les Vertébrés inTérieurs, au cerveau moyen et au cerveau inter- médiaire. L'étude des fonctions visuelles conduit à des déductions intéressantes sur le degré de vision que possèdent les animaux. En général, si on en excepte les Oiseaux rapaces, la vision des formes est assez rudimenlaire, même chez les Mammi.eres, et l'animal a besoin du secours des autres sens, en particulier de l'odorat. L'ouvrage se termine par l'étude des annexes de l'œil et par un chapitre sur la dioptrique oculaire comparée. Morphology and anthropologij . A hand-book for students by W. L. IL DucKWORTii. In- 8% 564. p. with 333 fig. 1904, Cambridge, University Press. 15 sh. Cet ouvrage comprend quatre parties : l^L'anatomie et la morpijologie comparées des mammifères £'w/Ae/7a (selon la classification de Parker et IIaswell), notamment des Primates, dont l'au- teur étudie successivement les caractères anatomiques en général, puis le crâne et le système dentaire. 2° Les formes extérieures, Tanatomie topographique ell'anatomie systéma- tique du fœtus humain ; Tembryolugie humaine et plus spécialement la formation des enveloppes fœtales et du placenta, avec le mode de nutrition de l'embryon. 3° Les variations de la conformation anatomirjue ; la craniologie et la cranio- métrie comparées, les indices crâniens; la morphologie comparée de la peau, des poils, etc., celle du système nerveux et enfin les variétés morphologiques des Hominiens. 4° Paléontologie et Primates fossiles. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 127 Ainsi que le montre celte brève énumération, l'ouvrage de L. H Duckworth est, sous une l'orme concise, un traité bien au courant et suffisamment complet. L'auteur le réserve modestement aux étudiants, mais beaucoup d'autres pourront en tirer grand profit et, grâce à lui, apprendre ce qu'est l'anthropo- logie vraiment scientifique. Sludies in anlhropoloyy, by W. L. H. Duckworth. In-8°, 291 p. wilh fig. and tab. 1904-, Cambridge, Universily Press. 10 sh. Ce second ouvrage de L. H. Duckworth renferme une série d'articles (36) sur des sujets variés, relatifs à la morphologie de l'homme et des Primates: ostéologie du Gorilla Savagei, cerveaux de Primates du musée anatomique de Cambridge; rudiments dentures chez l'homme, etc. A signaler parliculière- ment plusieurs études sur des crânes divers (Australiens, Tasmaniens, Esqui- maux, Malais, etc.). Anatomie des membres. Dissection. Anatomie topographique, par Cil. DuJARiER. Gr. in-8» 304 p. avec 58 pi. 1905, Paris, Steinheil. 15 fr. L'auteur décrit en détail les éléments constituants des diverses régions des membres, sans toutefois les envisager strictement au point de vue de l'ana- tomie topographique, puisqu'il lui arrive souvent, par exemple, de rappeler des insertions de muscles ou des trajets de vaisseaux en dehors de la région qu'il considère. Il se met, en somme, plutôt dans les conditions de l'étudiant qui se propose, dans sa tâche journalière, de conserver et d'étudier tout ce qu'il rencontre sous son scalpel. Celle mélhode est la bonne, et le livre de Dujarier est susceptible de rendre d'excellents services à l'élève qui, trouvant groupés tous les détails du territoire étudié, n'aura pas à les rechercher avec plus ou moins de peine et de succès dans les divers volumes de son gros «Trailé >, qu'il ne peut pas d'ailleurs, le plus souvent, apporter tout entier à la salle de dissection. Les figures sont très soignées et d'une lecture facile. Enfin, àon prix est relalive- menl si modique que son acquisition est à la portée de tous les budgets. SOUSCRIPTION POUR l'ÉREGTION d'uN BUSTE A C. GEGENBAUR Les lecteurs de la Bibliographie anatomique trouveront, dans le présent numéro, le texte d'une circulaire h laquelle ils sont priés de faire bon accueil. Une souscription est ouverte pour ériger un buste à la mémoire de l'illustre anatomiste Gegenbaur, et cet hommage au savant dont les travaux ont ouvert de nouveaux horizons à la Morphologie comparée et contribué si puissamment à sortir l'Anatomie humaine de l'ornière où elle s'attardait doit avoir, ainsi que l'ont bien compris les promoteurs de l'entreprise, un carac- tère international. Il n'est pas douteux que les anatomistes des pays de langue française, pour qui plusieurs œuvres de Gegenbaur sont devenues, grâce à leur traduction, des ouvrages classiques, ne tiennent à honneur de contribuer au succès d'une manifestation si légitime. A. Nicolas. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XIV 2« fascicule. 1905 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EiN LAiNGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE »*»ô, avec 1 flg. Chappelier. — Voir n" 10. H — Dor (L.). — L'essence de moutarde comme liquide conservateur des pièces anatomiques. — Comptes rendus de la Société de biolot/ie. Paris, 1905, n" 11, p. 479-481. Floresco. — Voir n" 202. 12 — Guignard (,L.)., — Emploi de l'hydrate de chloral pour dissoudre la matière colorante de l'orcaneite et le sudan. — Journal de botanique. Paris, 1904, n" 1, p. 14-17. 13 — Guilloz (Th.). — De la radiographie slèréoscopique sans stéréoscope. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 19J04, n° 37, p. 662-GG4. 14 — Id. — Présentation d'épreuves stèréoscopiques radiograpiiiques obtenues par la méthode des réseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1904, n» 37, p. G64-665. 15 — Id. — Sur la notation "des objectifs et des oculaires de microscopes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190Ô, n" 3, p. 139-141, p. 141-143 et p. 143-145. 16 - Id. — Détermination de la grandeur réelle des objets dans les pliolomicro- graphies. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1904, ii° 7, p. 343-344. 17 — Malassez (L.). — Sur la notation des objectifs microscopiques. — Archives d'a/ialo)nie microscopique. Vafis, 1904. t. Vil, fasc. 2, p. 270-350, avec 2 lig. 18 — Simon et Spillmann (L.). — .\pplication de la photographie à la numération des éléments figurés du sang. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1904. n" 37, p. 659-660. Spillmann. — Voir n" 18. m. — GLANDES GÉNITALES ET ÉLÉMENTS SEXUELS. — SPERMATOGÉNÉSE ET OVOGÉNÈSE. — SEXUALITÉ Ancel. — Voir n"" 22 à 24. 19 — Ancel (P.) et Bouin (P.). — La glande interstitielle du testicule et la dé- fense de l'organisme. 11. Hypertrophie ou atrophie partielle de la glande interstitielle dans certaines conditions expérimentales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 12, p. 554-555. 20 — Bergonié (J.) et Tribondeau (L.). — Action des rayons X sur le testicule du Hat blanc. — Comptes rendus de la Société de biolojie. Paris, 1905, n" 3, p. 154-155 et p. 155-158. 21 — Bouin (P.). — Sur la durée de l'établissement de la spermatogénèsc chez le Cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1904, n° 37, p. G58-G59. Bouin. — Voir n° 19. 22 — Bouin (P.) et Ancel (P.). — Recherches sur la signiQcation physiologique de la glande interstitielle du testicule des Mammifères. I. Rôle de la glande BIBLIOGRAPHIE 131 interstitielle cliez les individus adultes. II. Rôle de la glande interstitielle cliez l'embryon, les sujets jeunes et âgôs; ses variations fonctionnelles. — Journal de physiologie et de pathologie générale. Paris, 1901, n" 6, p. 1012-1022, avec 1 pi. et p. 1039-1048, avec 1 pi. 23 — Bouin (P.) et Âncel (P.). — Sur un cas d'hermaphrodisme glandulaire chez les Mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1904, n° 37, p. Gô6-C.>7. 24 — Id. — La glande interstitielle du testicule et la défense de l'organisme. I. Hypertrophie ou atrophie partielle de la glande interstitielle au cours de certaines maladies chez l'homme. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. P|ris, 1005, n° 12, p. ÛÔ3-.J54. 25 — Brasil (L.). — La résorption phagocytaire des éléments reproducteurs dans les vOsicules séminales du Lumbricus hcrculcus, Sav. -^Co}nples rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXL, n" 9, p. 597-599. 26 — Cuéuot (L.). — Y a-t-il une relation entre le sexe et la taille des œufs chez les Lépidoptères. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris. Notes et revue, 190i, 4* série, t. lll, n° 2, p. xvii-.xxii. 27 — Id. — La prétendue relation entre la taille des œufs et le sexe chez le Ver à soie. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 3, p. 133-134. 28 — Guignard (L.). — La double fécondation chez les Malvacées. — Journal de botnuique. Paris, 1904, n"^ S-9, p. 296-308, avec 16 flg. Jeandelize. — Voir n° 33. 29 — Kuckugk (M.). — Sur le déterminisme du sexe. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 9, p. 41.'j-417. 30 — Loisel (G.). — Évolution des idées générales sur la sexualité. 1" partie : des anciens à la fin du dix-huitième siècle. 2' partie : di.x-neuviéme et vingtième siècles. — Revue générale des sciences pures et appliquées. 1905, n" 1, p. 10-19, et n" 2, p. 65-7.). 31 — Id. — Les phénomènes de sécrétion dans les glandes génitales. Revue géné- rale et faits nouveaux. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1905, n° 1, p. 58-93 {à suivre). 32 — Paladino (G.). — Sur la régénération du parenchyme et sur le type de struc- ture de l'ovaire de la femelle du Dauphin. — Archives italiennes de bio- logie. 1904, t. XLII, fiisc. 1, p. 95-99. 33 — Richon et Jeandelize. — Castration pratii|uée chez le Lapiu jeune. État du squelette chez l'adulte. Examen radiographique. — Comptes rendus de la Société de biologie Paris, 1905, n" 12, p. 55.J-557. 34 — RoUinat (R.). — Observa tious sur la tendance vers l'ovoviviparilè chez quel- ques Sauriens et Ophidiens de la France centrale. — Kxtrait des Mémoires de la Société zoologique de France. T. XVII. Partie 1. Paris, janvier 190'), in-8°, 11 p. 35 — Stephan (P.). — Spermies oli;.;opyréne6 et apyrènes chez les Prosobranches. — Comptes rendus de l' Association jrnnçaise pour l'avancement des sciences. 32* session. Angers, 1903. 2" partie. Paris, 1904, p. 780-783. Tribondeau. — Voir n° 20. 132 BIBLIOGRAPHIE ANATÛMIQUE 36 — Vau der Stricht (0.). — Démonstration d'un œuf double monstrueux fécondé de Mammifère. — Extrait du Bulletin de V Académie royale de médecine (le Belgique. 1904 (26 novembre), 5 p. 37 — Id. — Une anomalie très intéressante concernant le développement d'un œuf de Mammifère. — Extrait des Annales de la Société de médecine de (Jand, Vol. LXXXIV, Livre jubilaire offert au professeur R. Boddaert. 1904, 13 p., avec 1 pi. 38 — Voinov (D.). — Sur le rôle probable do la glande interstitielle. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 9, p. 414-415. 39 — Id. — La glande interstitielle du testicule a un rôle de défense génitale. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Par^, .Notes et revue, 1905, n° 5, p. Lxxxi-xcH. IV. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE ET HISTOGÉNIE. — RÉGÉNÉRATION (ENVBLOPPBS FŒTALiBS) Bellet. — Voir n<" 40 à 42. 40 — Billard (G.) et Bellet (F,). , — Influence de l'éloiigatiou du nerf sciatique sur le développement des os du membre postérieur chez le Lapin. — Comptes rendus de la Sociétéde biologie. Paris, 1903, n" 3, p. 86-87. 41 — Id. — Influence de l'irritation du nerf sciatique sur le développement des os des membres postérieurs chez le Lapin. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 5, p. 208-210. 42 — Billard, Bellet et Maltet. — Influence de l'arrachement et*de l'élongation du nerf sciatique sur le développement des os du membre postérieur chez le Lapin. — Comptés rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n» 10, p. 445-447. Bonne. — Voir n" 62. 43 — Borcea (I.). — Sur quelques faits relatifs au développement du rein des Elasmobranches. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, t. CXL, n° 10, p. 672-674, avec 4 flg. Branca. — Voir n° 59. 44 — Camus (L.). — Grelîes parathyroïdiennes chez l'animal normal et chez l'animal parliellement éthyroïdé. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Pari.s, 1905, n° 10, p. 439-442. 45 — Camot (P.). — Sur l'évolution des greffes de muqueuse biliaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 2, p. 41-13. 46 — Cristiani (H.). — Dégénérescence et atrophie expérimentale des greffes thyroïdiennes par ingestion à dose toxique de pastilles de glande thy- roïde. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 2, p. 68-69. 47 — Id. — Évolution des greffes thyroïdiennes superflues. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905. u"* 8, p. 361-362. 48 — Id. — Évolution histologique de greffes faites avec du tissu thyroïdien con- servé. — Joitrtial de physiologie et de pathologie générale. Paris, 1905, n° 2, p. 261-270, avec 1 pi. BIBLIOGRAPHIE 133 49 — Cristiani (H. et M™' A.). — Évolution comparée des greffes de jeune tissu thyroïdien transplantées sur des animaux d'âge diffèrent. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 12, p. 531-533. 50 — Fusari (R.). — Sur les phénomènes que l'on observe dans la muqueuse du canal digestif durant le développement du fœtus humain. — Archives italiennes de biologie. 1904, T. XLII, fasc. 2, p. 205-212, avec 3 flg. 51 — Herrmann (G.) et Toumeux (F.). — Sur l'origine des tumeurs congénitales de la région sacro-coccygienne. — Journal de l'anatomie et de la phy- siologie. Paris, 1905, n" 2, p. 113-132, avec 7 flg. dans le texte. Herzen. — Voir n° 56. 52 — Joris (H.). — Histogenèse du neurone. — Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. Juin 1904, p. 353-394, avec pi. 53 — Leboucq (H.). — Organogénie des Pinnipèdes. 1. Les extrémités. — Résul- tats du voyage du S. Y. Belgica. Rapports scientifiques. Zoologie. In-4°. 20 p. avec 2 pi. et 6 flg. dans le texte. 1904, Anvers, J. E. Buschmann. 54 — Id. — Recherches sur le développement des phalanges terminales des doigts chez l'homme et les Mammifères. — Extrait des Annales de la Société de médecine du Gand. vol. LXXXIV, Livre jubilaire offert au professeur R. Boddaert, 1904, 20 p, avec 1 pi. Maltet. — Voir n" 42. 55 — Marinesco (G.). — Sur la réparation des neuroflbrilles après la section du nerf hypoglosse. — Revue neurologique. 1905, n° 1, p. 5-16, avec 14 flg. 56 — Odier (R.) et Herzen (A.|. — Dégénérescence et régénération des termi- naisons motrices des nerfs coupés. — Revue médicale de la Suisse ro- mande. 1904, n" 7, p. 493. 57 — Olmer (D.) et Stephan (P.). — Sur le développement des neurolibrilles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n°3, p. 1G6-168. 58 — Pighini (G.). — Sur l'origine et la formation des cellules nerveuses chez les embryons de Sélaciens. — Bibliographie anatomique. 1905, T. XIV, 1»' fasc, p. 94-105, avec 3 flg. 59 — Potocki (J.) et Branca (A.). — L'œuf humain et les premiers stades de son développement. Éléments d'embryogénie. — In-S". 191 p., avec 7 pi. et 100 flg. 1905, Paris, Steinheil. 60 — Retterer (Ed.). — Histo.^énèse des tissus fibreux et flbro-cartilagineui. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n' 6, p. 240-243. 61 — Robert (A.). — Le mésoderme du Troque. — Extrait des Mémoires de la Société zoologique de France. T. XVII, 1904. Partie 1. Paris, janvier 1905, In-S», 12 p., avec 2 pi. 62 — Soulié (A.) et Bonne (C). — Recherches sur le développement du système veineux chez la Taupe. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1905, n" 1, p. 1-39, avec 3 pi. et 7 flg. dans le texte. Stephan. — Voir n" 57. Toumeux. — Voir n" 51. 63 — Wintrebert (P.). — Sur l'existence d'une irritabilité excito-motrice primitive indépendante des voies nerveuses chez les embryons ciliés de Batraciens, — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1904, n" 37, p. 645-647 \M BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE V. — TÉRATOLOGIE 64 — Chaine (J.) el Gineste (Ch.), — Étude anatomique d'un pied anormal. — Extrait des Procès-vcrbaax des séances de la Société des sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux (Juillet 1904), 2 p. 65 — Collin (R.). — Modifications topograpliiqiies des organes splancliniqiies avec dilatation du côlon transverse chez un enfant de onze mois. — Bihliog rapine anatomique. 1904, T. XIll, G« fasc, p. 292.-298, avec 1 flg. 66 — Feré (Ch.) ot Perrin (J.). — Note sur les anomalies des doigts et en parti- culier du petit doigt valgus. — Revue de chirurgie. Paris, 1905, n" 1, p. GG-70, avec 2 flg. 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Paris, Notes et revue. 1905, n" 5, p. xcii-xcviii, avec ."> fig. 76 — Brasil (L.). — Recherches sur la reproduction des Grégarines monocysti- dèes. — Archives de zoologie expérimentale et générale. 1905, 4* série, T. m, n» 1, p. 17-38, avec 1 pi. et 2 fig. dans le texte. 77 — Chifflot (J.) et Gautier (C). — Sur le mouvement intraprotoplasmique à forme brownienne des granulations cytoplasmiques. — Journal de bota- nique. Paris, 1905, n" 2. p. 40-44. BIBLIOGRAPHIE 135 78 — De Buck (D.). — Les cellules plasmatiques de l.i paralysie générale. — Jour- 7ial de neurologie. Bruxelles, 190.'>,n'' G, p. 101-114. avec ô lig. Gautier. — Voir n" 77. 79 — Guilliermond (A.). — Sur le nombre des cliromosomes chez les Ascomy- cètes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190j, n" 6, p. 273-278. 80 — Léger (L.). — Un nouveau type cellulaire de Grégarine à cytoplasme raé- taraérisé. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. 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CXL, n" 10, p. 676-678, avec 1 fig. 86 — Prenant (A.). — Les cellules ciliées et les cellules muqueuses dans l'ôpi- thélium œsophagien du Triton. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1905, n« 7, p. 328-330. 87 — Id. — Formes intermédiaires entre les cellules ciliées et les cellules mu- queuses dans l'épithélium œsophagien du Triton. — Comptes rendus de la , Société de biologie. Paris, 1905, n" 7, p. 330-332. 88 — Id. — A propos des disques N de la substance musculaire striée et d'une communication récente de M. Rcnaut. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 7, p. 332-334. 89 — Id. — Questions relatives aux cellules musculaires (suite) IV. Là substance musculaire. § 2 : Théories de la structure de la substance musculaire. 1" Théorie alvôolo-fibrillaire. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris. Notes et revue. 1904, 4* série, T. III, n" ?, p. xxii-xxxviii, avec 7 fig., et n» 3, p. uri-Lx, avec 2 flg. (à suivre). 90 — Benaut (J.). — Sur les disques accessoires de la zone des disques minces des libres musculaires striées. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1905, nM, p. 184-187. 91 — Id. — Seconde note sur les disques N, accessoires des disques minces. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 9, p. 390-393. 92 — Betterer (Ed.). — Des ménisques inlerarticulaires du genou du Cobaye et du Bat. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n* 2, p. 44-47. 136 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 93 — Retterer (Ed.). — Des ménisques interarticulaires du genou du Lapin jt de la transformation du tissu libreux en cartilage à traîne spongieuse et carti- lagineuse.— Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 3, p. 79-81. 94 — Id. — De la structure des ménisques interarticulaires du genou de quelques grands Mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 5, p. 203-205. 95 — Vigier (P.) et Vlès (Fr.). — Sur l'histologie du myocarde chez des Mollus- ques primitifs. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1904, T. GXXXIX, D» 26, p. 1226-1228. 96 — Id. — > Structure histologique des éléments musculaires du cœur chez les Mollusques. — Bulletin de la Société zoologique de France. Paris, 1904, n" 9, p. 221-229, avec 4 flg. Vlôs. — Voir n<" 95 et 96. VII. — SQUELETTE ET ARTICULATIONS . . Chaîne. — Voir n° 97. 97 — Kunstler (J.) et Chaîne (J.). — Observations sur les os Woriniens. — Extrait des Procès- verbaux des séances de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux (janvier 1904), 2 p. 98 — Le Damany (P.). — L'adaptation de l'homme à la station debout. — Jour- nal de l'anatomie et de la physiologie. 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VIII. — MUSCLES ET APONÉVROSES 103 — Bureau (E.). — L'aponévrose ombilico-vésicale. — Gazette médicale de Santés. 8 octobre 1904, 104 — Chaîne. — Contribution à lamyologie du Chlamyphore tronqué {Chlamypho- rus truncatus, Harl.). Région sus-hyoïdienne. — Extrait des Procès-ver- baux des séances de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux (janvier 1904), 2 p. 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Paris, 1905, n» 6, p. 313-322. avec 7 flg. 138 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE H8 — D'HoUander. — Contribution à l'étude du faisceau vestibule-spinal, — Ar- chives d'analomie mici-oscopique. Paris, 190i, T. Vil, fasc. 2, p. 199-20G, avec 1 pi. 119 — Dupuy-Dutemps. — Sur les libres commissurales périphériques intcr-réfi- niennos chez le Chien. — Bulletins et mémoires de la Société française d'ophtalmologie. Année 21, p. 188-193, Gauckler. — Voir n° 117. 120 — Geronzi (G.). — Sur la présence de ganglions nerveu.x intra-musculaires dans certains muscles intrinsèques du larynx, l^" note. — Archives inter- nationales de laryncjologie, d'otologic et de rhinologie. Nov.-déc. 1904. 121 — Gentés et Bellot. — Altérations des neurofibrillcs des cellules pyramidales de l'écorce cérébrale dans l'hémiplégie. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 3, p. 153. 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X. — TÉGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS. — ORGANES DES SENS 138 — Bloch (A.) et Vigier (P.). — llecherches histologiques sur le follicule pileux et le cheveu de deux nègres décédés à Paris. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1904, n" 2, p. 124-132, avec 5 lig. 139 — Bordas (L.). — Sur les glandes annexes de l'appareil séricigène des larves de Lépidoptères. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. GXXXIX, n° 24, p. 1036-1038. 140 — Chiarini (P.). — Changements morphologiques que l'on observe dans la rétine des Vertébrés par l'action de la lumière et de l'obscurité. — Archi- ves italiennes de biologie. 1904, T. XLII, fasc. 2, p. 303-322, avec 4 flg. 141 — Coutiôre (H.). — Sur une forme de phanères propres aux Pandalidae. — Comptes rendus de IWcadémie des sciences. Paris, 1905, T..GXL, n° 10, p. 374-676. 142 — Dieulafé (L.). — Les fosses nasales des Vertébrés (morphologie et embryo- logie) [suite]. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 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Présence d'un muscle lisse dans la pulpe des premières et deuxièmes grosses molaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n*" 7, p. 320-321. 174 — Deflandre (M"c C). — La fonction adipogénique du foie dans la série ani- male (suite). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris. 1905, n» 1, p, 95-101 (ô suivre), et n° 2, p. 223-235 (à suivre), [Voir B. A., 1904, n° 513.] 175 — Fusari. — Contribution à l'étude de la forme et de la disposition des villo- siléô intestinales chez Thomme. — Archives italiennes de biologie. 1904, T. XLII, fasc. 1, p. 63-7 7, avec 1 pi. 176 — Géraudel (E.). — Note sur le régime circulatoire de la glande hépatique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 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Paris, 1905, n" 1, p. 18-20. 182 — Id. — "Mote sur la teneur du foie en glycogène suivant le moment de l'inges- tion alimentaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 2, p. 63-64. 183 — Id. — Contribution à l'étude de la fonction adipopexique du foie. Note sur les diverses localisations de la graisse hépatique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 2, p. 05-68. 184 — Id. — Note sur la répartition du glycogène hépatique à l'état normal et à l'état d'inanition. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905 n° 3, p. 81-83. 185 — Id. — Contribution à l'élude de la fonction adipopexique du foie. — Ar- chives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. Paris, 1905, n" 1, p. 1-25, avec 2 fig. 186 — Guyénot (E.). — Contribution à l'étude anatomique et physiologique de la ves- sie natatoire des Cyprinidés. liroch. in-S", 39 p., avec 2 pi. Besançon, 1905. Jomier. — Voir n"'* 180 à 185. 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BIBLIOGRAPHIE 145 212 — Manouvrier. — Note sur les ossements humains du dolmen du terrier de Cabut (Gironde). — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1904, n° 2, p. 73-76. 213 — Id. — Crânes de vieillards de l'époque néolithique en France. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1004, u» 2, p. 101-104, avec 2 flg. 214 — Id. — Sur l'aspect négroïde de quelques crânes préhistoriques trouvés en France. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1004, n° 2, p. 119-124, avec 1 fig. 215 — Manouvrier (L.) et Capitan (L.). — Étude anthropologique et archéologique de l'Egypte d'après le récent livre de M. Chantre. — Revue de l'Ecole d'anthropologie de Paris. l'JOô, n" I, p. 18-30, avec 9 fig. 216 — Pittard (E.). — Quelques desiderata de l'anthropologie en Roumanie. — Bul- letin de la Société des sciences de Bucarest. 1904, n° 5-0, p. 460-485. 217 — Rivet. — Les Indiens de Mallasquer. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1904, n° 2, p. 144-1.V2. 218 — Saletés (P.). — La trépanation néolithique et le crâne trépané de la Drôme. — Thèse de doctorat en tnédecine (n° 53). Lyon, 1904, in-S", 48 p., avec 2 flg. Lyon, Rey et C*. 219 — Volkov (Th.). — Variations squelettiques du pied chez les Primates et dans les races humaines (suite et fin). — Bulletins et mémoires delà Société d'anthropologie de Paris. 1904, n° 3, p. 201-331, avec 37 lig. (VoirB. A. 1904, n" 758.) 220 — Wateû (S.). — Contribution à l'étude anthropologique des Bulgares. — Bul- letins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1904, n"* 4, p. 437-458, avec 7 flg. XV. — VARIA MOXOailAPHIES. — TkAVADX RKNFERMAHT DBS BENSG(0:iBMRKT8 BIOLOOIQUKS. — ' DlBCKND&ilCK) 221 — Bohn (G.). — Les causes actuelles et les causes passées, — Revue scien- tifique. Paris, 1905, 1" semestre, n" 13, p, 389-394. 222 — Loisel (G.). — La question de la télégonie. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190.J, n" 9, p. 430-433. 223 — Id. — Éludes sur l'hérédité de la coloration du plumage chez les Pigeons voyageurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 10, p. 46.>46S. 224 — Stefanowska (M"« M.|. — Sur la croissance en poids du Cobaye. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris. 1905, T. CXL, n" 13, p. 879- 880, avec 2 flg. B1BL.I0GR. ANAT., T. XIV V'^'V '^^♦^fc' / ^^/ 10 SUR LES PREMIERS STADES DU DÉVELOPPEMENT DE L'ŒIL DE LA TAUPE {TAhPA EUROPE A) Par A. SOULIIî; A<3u£gK, CHAROK du COUB8 d'aNATOMIU TOPOOKA.riIIQVE A LA rACULTIC DE MÉDECINE DK TOULOUSE {Travail du. Laboratoire d' histologie.) Notre intention ne saurait être de présenter, dans ce court inémoire(*), une élude complète du développement de l'œil chez la Taupe. Il existe sur celte question un travail très documenté de C. Kohl {liudimentàre Wirbellierau- gen, Tlieil II, Bibliolheca zoologica v. Leuckart und Chtin, Bd V, H. 44, 1893-18U5), auquel nous renvoyons pour tous les renseignements. Toutefois, comme les premiers stades du développement ont fait défaut à cet auteur, nous nous sommes proposé de combler les lacunes de la série embryologique qu'il a étudiée, et qui se composait des embryons de 4°"",5, 6, 7 et S""",b de long; de plus, nous avons cru intéressant de comparer les premières phases du développement de l'œil de la Taupe avec celles d'un iMammifère, comme le Lapin, dont l'évolution de l'organe visuel se fait d'une façon normale. Celte comparaison nous permettra de do:iner, sous forme de conclusions, les faits intéressants et caractéristiques du développement de l'organe de la vision chez un Mammifère à œil rudimenlaire. I. Premiers stades du développement de l'oeil chez la Taupe. La vésicule oculaire primitive apparaît nettement sur les embryons de 4 millimètres (allongé) ou de 2 millimètres (incurvé), sous la forme de deux petites expansions creuses émanées de la partie iuféro-exlerne de la vésicule cérébrale antérieure, qui se placent directement au-dessus du sillon naso- lacrymal. Chacune de ces expansions, assez régulièrement sphérique, mesure de 110 à 120 i* pour ses diamètres vertical et transversal, et de 150 à 160 [x pour le diamètre anléro-postérieur. La cavité de la vésicule ne dépasse guère 70 ;x, et l'épaisseur des parois, en tous points semblables à celle des 1. Les principaux faits consignés dans ce travail devaient être l'objet d'une comuiuni- cation au congrès de rAssoeiation des anatomistes, 6" session, Toulouse (mars 1904). •*^i^ÉS ^f. ^W^ ,^^^, ■j^ ■ ^ m. TRAVAUX ORIGINAUX 147 vésicules cérébrales, est comprise entre 45 et 50 |i. Un court pédicule creux rattache la vésicule oculaire au cerveau antérieur. Le pôle antérieur de la vésicule oculaire reste séparé de l'ectoderine, légèrement soulevé sur une hauteur de 20 à 25 a par une très mince lame mésodermique (10 i^ en son point le plus aminci), parliculièremenl riche en capillaires sanguins. Embryon de 3 millimètres. — La vésicule oculaire primitive s'est légè- rement déformée et le diamètre vertical, qui mesure 200 ;x, l'emporte sensi- blement sur les deux diamètres horizontaux (120 à 125 [x). Le pédicule qui la réunit au cer- veau antérieur est toujours très court, et sa f cavité (40 à 45 a) atteint à peine la moitié de celle de la vésicule (90 ^). Directement au-des- sus de ce pédicule, se trouve un petit vaisseau dont le diamètre l'emporte sur celui des capil- laires voisins, et qui peut être considéré comme la première ébauche de l'artère ophtalmique. La partie de l'ecloderme soulevée par la poussée de la vésicule oculaire n'est guère plus accusée ({u'au stade précédent, mais elle se distingue du reste de l'ectoderme par la forme de ses élé- ments. Ce soulèvement, premier indice de l'é- Fig. i.— EinbiyoudcSminimaro. bauclie du cristallin, alfecte la forme d'un disque *^o"P'* transversale ., le transversal 250 u. et l'antéro- postérieur 120 a. La dépression cupuli- forme de la face antérieure n'est séparée de l'é- bauche du cristallin que par un intervalle de quel- ques a. Toutefois, à la partie inféro-externe, cette distance atteint 15 |x; à ce niveau, un assez grand nombre de capillaires paraissent s'insinuer entre le cristallin et la vésicule optique ; on se trouve donc en présence de la première indication de la l'ente colobomique. Les parois de la vésicule oculaire sont à peine plus épaisses qu'au stade précédent et me- Fig.2 — Kmbryonde i-n-n.s. suTcnt 50 [j., taudis (jue la cavlté interposée a di- Coupe transversale montraut la nilnué de prèS dC moitié et SB trOUVC réduitC à 10 [J.. formation de la vésicule ocu- t i- • n- • i» i i- i laire secondaire dans l'exca- Le disquo cnstalliuien, dont le diamètre est de vation de laquelle se place le j-j5 ^ ^^g épaisseur mOVeime de 25 à 30 [X. disque crutalltuicu. ^ ' "' ' n^ Comme nous l'avons dit, le pourtour du disrjue est ' presque partout en contact avec la vésicule ocu- laire, tandis que sa partie centrale en reste distante d'environ 20 [x, et, dans le mésoderme interposé, on peut apercevoir quelques capillaires fortement dilatés. Embryon de 4""", 7. — Bien que la longueur de cet embryon l'emporte à peine sur celle du précédent, il existe entre ces deux embryons des dlfle- rences importantes. La vésicule oculaire a sensiblement les mêmes dimen sions, mais le pédicule oculaire s'est beaucoup allongé et atteint 250 [j-. La fente colobomique que l'on soupçonnait sur l'embryon de 4""°, 5 échaiicre la vésicule optique sur une étendue de 90 [x, et se prolonge le lonj; du pédicu- laire oculaire sur une longueur de 70 [i. Les deux parois de la vésicule se- condaire se sont modifiées et différenciées l'une de l'antre : la postérieure, plus mince (20 à 25 fx), est formée de trois ou quatre assises cellulaires ; l'antérieure, du double plus épaisse (45 [x), se compose de cinq à six couches de cellules, et les éléments de la couche interne s'effilent en des prolonge- menls excessivement grêles que l'on peut suivre jn.-iqu'à la face postérieure TRAVAUX ORIGINAUX U9 de la formation cristallinienne. Celle-ci, encore en continuité avec l'eclo- derme, est représentée par un hénnisphère creux dont les parois varient, comme épaisseur, de 90 ii 100 a, taudis que l'excavation centrale est de 50 li. environ. Les éléments cellulaires qui forment la paroi sont disposés sur quatre ou cinq assises et font suite, par une transition assez brusque, à Tec- toderine .La cupule cristallinienne est directement en contact avec la paroi antérieure de la vésicule optique, sauf au niveau de la fente colobomique. Toute trace de tissu mésodermique a disparu, et ce tissu a été remplacé par les prolongements fibrillaires des cellules du neuro-épithélium de la vésicule optique, que l'on peut déjà considérer comme le corps vitré primitif; toute- fois, le long de la gouttière clioroidienne, occupée par un petit vaisseau (artère centrale de la rétine), on constate la présence de cellules mésenchymateuses. Ce stade de 4""", 7 est sensiblement moins avancé que le stade initial décrit par KoHL sur un embryon de môme longueur dont la vésicule cristallinienne était déjà séparée de l'ectoderme. Embryon de 5""", 5. — Les seules modifications qui se sont produites intéressent la vésicule nerveuse. La paroi postérieure, considérablement amincie, est réduite à une seule assise cellulaire (7 à 8 ;jl) qui se continue par une transition ménagée avec le pédicule optique, et par une transition brusque avec la paroi antérieure. Celle-ci, par contre, a doublé d'épaisseur et atteint 90 ,a; elle se compose de sept à huit couches d'éléments dont les plus internes se continuent par des prolongements fibrillaires qui atteignent près de 20 (x et arrivent au contact de l'ébauche cristallinienne. La cavité de la vésicule est réduite à une simple fente dont la plus grande largeur ne dépasse pas 5 a. Embryons de 6 millimètres, a, b, c. — ^^ J^$^'^'' .,^tribulion de ce vaisseau... « Les dimensions de celte artère ordinairement si grêle sont un peu plus considérables que celles (les artères radiale et cubitale. Son oriidiie et ses rapports ne diffèrent point de ceux qu'elle présente dans l'état normal, .\insi, après avoir pris nais- sance sur le tronc de la cubital*; à 3 centimètres au-dessous de la bifurcation de la brachiale, on la voit se placer enire les muscles fléchisseur superficiel des doigts et grand palmaire, en arrière du petit palmaire et du nerf médian, puis se contourner afin de gagner le côté interne de ce nerf, et enfin venir occuper son côté antérieur et externe, en décrivant autour de la branche nerveuse un trajet spiroïde. Parvenue au niveau du ligament annulaire anté- lieur, elle s'engage au-dessous de ce plan fibreux, ainsi que le nerf médian, auquel elle demeure accolée, et arrive dans la paume de la main, sans perdre sensiblement de son volume. Dans cette région, elle est située immédiate- ment en arrière de l'aponévrose palmaire, en avant du nerf médian et de tous les tendons des muscles fléchisseurs des doigts ; à 1 centimètre au-des- sous du ligament annulaire, elle communique par un très petit rameau avec l'artère cubitale et se divise en deux troncs principaux. L'un de ces troncs, le plus externe, se porte en bas et en dehors, et ne tarde pas à se subdiviser pour former la collatérale interne du pouce et la collatérale externe de l'in- dicateur; le second descend sur le côté interne du deuxième métacarpien et fournit la collatérale externe du médius et la collatérale interne de l'index. En outre, cette artère fournit dans la paume de la main un grand nombre de rameaux secondaires qui s'épuisent dans les muscles de l'éminence thénar, dans les lombricaux, dans les téguments correspondants, etc. < L'artère cubitale, légèrement réduite dans son volume, présente à l'a- vant-bras ses rapports et son mode de distribution ordinaires. Dans la région palmaire, elle donne la branche qui va s'anastomoser avec l'arcade profonde et s'infléchit ensuite pour former l'arcade superficielle; mais celte dernière est superficielle ; les collatérales qui en p.irtenl sont celles du petit doigt, de Tannu'aire et la collatérale interne du médius; J'arcade palmaire superfi- cielle, composée à l'état normal par la cubitale exclusivement, est donc ici constituée par deux artères qui concourent h sa formation pour une part 158 DIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE égale, savoir : l'arlèro du nerf médian, qui en forme la moilié externe, et la cubitale, qui en produit la moitié interne. « En résumé, ou voit qu'il existait sur le sujet qui nous a olfert cette ano- malie trois troncs artériels principaux à l'avanl-bras, deux latéraux normaux et un médian anormal ; ces trois troncs occupent également la paume de la main, oii ils conservent une remarquable indépendance... « 11 importe d'ajouter que l'anomalie qui a été précédemment décrite existait des deux cOtés dans des conditions symétriquement identiques. » En 1840, Broca présente à la Société anatomique {Bulletin, p. 67) une anomalie comi)liquée des artères du membre Iboracique gauche observée sur un sujet du sexe féminin : bifurcation de l'axillaire et distribution anor- male des arlères à l'avant-bras. «... A l'extrémité supérieure de l'avant-bras il existe trois troncs d'égiil calibre, la radiale, l'interosseuse et la cubitale. « Le trajet de ces trois vaisseaux à l'avant-bras est normal ; mais l'interos- seuse, aussitôt après sa naissance, fournit une grosse artère, qui se dirige en avant, parvient à la face postérieure du nerf médian, perfore obliquement ce nerf et se place à sa face antérieure. Cette artère accompagne le nerf médian jusqu'à la main, passe avec lui sous le ligament annulaire du carpe et se termine en donnant les collatérales de l'index et la collatérale externe du médius. « De son côté, l'artère cubilale se termine en donnant les collatérales de l'auriculaire, de l'annulaire et la collatérale interne du médius. Aucune com- munication n'existe dans la région palmaire entre la cubitale et Tarière d'.i nerf médian. Ce tronc radio-palmaire manque complètement; il n'y a donc pas d'arcade superficielle. « La radiale enfin fournit l'arcade profonde, qui est normale ; ... elle donne une grosse branche qui se dirige directement en bas, ... fournit chemin fai- .) Une branche interne qui fournit la collatérale externe de l'index, la collatérale interne du pouce. Ce dernier rameau envoie sous le tendon du long fléchisseur du pouce une branche récurrente qui va s'anastomoser avec la radiale dans ce premier espace. C'est d'elle que vient la collatérale externe du pouce. 1>. — La cubitale sort dans la gouttière du pisiforme et, après avoir envoyé plusieurs branches grêles aux muscles de l'éminence hypothénar, descend en suivant la direction au quatrième espace intermétacarpien et fournit de dehors en dedans : a) Une branche qui donne la collatérale interne du médius et la collatérale externe de l'annulaire ; b) Une branche qui donne la collatérale interne de l'annulaire et la colla- térale externe de l'auriculaire ; c) La collatérale interne du petit doigt. Il n'exisle aucune anastomose entre l'artère du nerf médian et la cubitale, pas d'arcade superficielle par conséquent. L'arcade profonde est normalement formée par anastomose de l'artère radiale et de la cubito-palmaire. En résumé, nous observons ici une artère du nerf médian volumineuse fournissant directement à deux doigts et demi de la main, traversant une boucle du médian et ne s'anastomosant qu'avec la radiale qu'elle supplée complètement à la paume de la main. Comme dans les trois observations précédentes, on n'observe pas, malgré la suppléance, de diminution correspondante du calibre des autres artères. THAVAUX ORIGINAUX 161 Observation V. — Sujet féminin inorl à Taslle d'aliénés de Baillcul. Rien de particulier à noter aux membres inférieurs, à la tète ni au cou. Artères de l'avant-bras gauche. — Au pli du coude, l'humérale se divise en ses deux branches, qui sont normales jusqu'au poignet. La cubitale dans son premier trajet donne l'interosseuse antérieure qui est normale et une grosse artère du nerf médian. La tiiensuratiou donne les chiffres suivants : Diamètre de la cubitale 3""", 5 — de rartère du nerf médian . . . . < 3 ,0 — de la Radiale 2 .5 Comme toujours, l'artère du nerf médian est volumineuse sans qu'il y ail atrophie correspondante des autres artères principales du membre. A. Artère du nerf médian. — Le long de l'avant-bras, elle descend sur le côté interne de son nerf satellite. Elle passe au-dessous du poignet sous le ligament annulaire, en s'inclinant légèrement en dedans, et, après un court trajet à la main, elle fournit successivement : a) En dedans, une anastomose à plein canal avec la cubitale ; b) Une branche qui descend suivant la direction du deuxième espace et fournit la collatérale externe du médius et la collatérale interne de l'index. Elle est en outre rattachée à la plus externe des collatérales venues de la cubitale par une anastomose plus grêle que la première et transversale ; c) Une branche qui se dirige en dehors et donne : la collatérale externe de l'index, la* collatérale interne du pouce et la collatérale externe du pouce. B. Artère cubitale. — Un peu au-dessous du pisiforme, elle se bifurque et donne : a) La collatérale interne du petit doigt ; b) Une branche volumineuse réunie, comme nous l'avons vu, à l'artère du nerf médian par deux anastomoses transversales ; elle se bifurque en deux artères : lune interne qui donne la collatérale externe du pelit doigt et la collatérale interne de l'annulaire, l'autre externe qui donne la collatérale externe de l'annulaire et la collatérale interne du médius. Observation VL — L'avant-bras droit du même sujet étant disséqué, on trouve : 1° Une division normale de l'humérale au pli du coude ; "1" Une artère du nerf médian volumineuse, sensiblement de môme dia- mètre que la radiale et la cubitale, se poursuivant à la paume de la main, ne s'anastomosant pas avec la cubitale, fournissant : la collatérale externe du médius, les collatérales palmaires de l'index et du pouce, et donnant, chemin faisant, des artérioles aux muscles de l'érainence thénar et aux lon)bricaux ; BIBI.IOOK. ANAT. 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 3» Une cubitale de trajet normal fournissant à la paume de la main : a) la collatérale interne du médius, les collalérales palmaires de l'annulaire et de l'auriculaire ; b) la cubito-palmaire allant former l'arcade profonde avec la radiale ; 4° Une radiale, de trajet normal à l'avant-bras, s'anastomosant ; a) à plein N. Médian An du Médân Arcade proîon^t A gauche, artères décrites dans Tobservatiuit VI : à droite, disposition des artères décrites dans l'observatiou V. canal avec la cubito-palmaire ; b) avec le tronc des collatérales palmaires du pouce par un rameau dirigé en bas sous le muscle premier interosseux dorsal. Conclusions D'après les observations éparses dans la littérature analomique et les six cas d'artères du nerf médian personnellement observés, nous pouvons propo- ser les conclusions suivantes : I. Quand l'artère du nerf médian est anormalement volumineuse et qu'elle TRAVAUX ORIGINAUX 163 descend jusqu'à la paume de la main, elle fournil à la circulation artérielle superficielle de la moitié externe de la paume et irrigue en avant deux doigts et demi (pouce, index, moitié du médius). II. La distribution peut être indépendante ou se joindre à celle de la cu- bitale par une ou deux anastomoses transversales figurant une arcade pal- maire superficielle rudimentaire. III. Dans ces cas, la distribution superficielle de la cubitale se réduit à l'irrigation de deux doigts et demi (moitié interne du médius, annulaire et auriculaire). IV. Dans la moitié des cas observés, l'artère du nerf médian passait dans une boutonnière du nerf plus ou moins haut située. Y. Le diamètre des artères radiale et cubitale n'est pas sensiblement réduit ; la distribution des artères profondes de la main reste normale. VI. L'arcade palmaire profonde est constante et toujours volumineuse dans les diverses anomalies de la paume de la main. ANOMALIES ARTERIELLES SUR UN CAS DE BIFURCATION PRÉCOCE DE L'ARTÈRE HUMÉRALE PAR MM G. GÉRARD AGKKUK, CHICF 1)KS TRAVAUX ANATOMIÇf Ka £. BREUGQ t' 11 I A N T EN M i^ l> K C I N K Les .inomalies de l'artère humérale sont exlrèmemeiit fréquentes ; ce sont, dit DuBRUEiL (Tf'dilé des anomalies arlérielles, Paris, 18i7), les plus com- munes de tout le système artériel. « Rien n'est plus commun, dit éi;alement Faradeuf, que la division anticipée de l'artère humérale en deux branches, dont l'une, 'réputée humérale vraie, donne plus tard l'interosseuse et l'une dos deux artères majeures de l'avant-bras. » Les anciens auteurs avaient depuis longtemps insisté sur ces anomalies : DuLAuuENS, 1061, regardait la division prématurée comme représentant l'état normal; Bidloo prétendait que l'origine précoce de la radiale se repro- duit si souvent qu'on doit désigner cette artère sous le nom de brachiale cutanée ; Heister avançait que la guérison de l'anévrysme du pli du coude implique l'existence d'une double artère. Sans tomber dans cette exagération évidente, il est intéressant d'insister sur des anomalies dont la fréquence « est telle, dit Cruveilhier {Anat. de^c., 1867, m, 130) que les considérations pratiques auxquelles elles donnent lieu doivent entrer dans le domaine de l'enseignement ». En dépouillant les observations de 190 bras ayant appartenu à 95 sujets, nous avons trouvé relatée six fois la division précoce ; soit une fois seu- lement sur 33 bras. (L'un de nous se rappelle également avoir observé, au cours des travaifx de médecine opératoire, plusieurs cas de bifurcation prématurée et de situation superficielle de la cubitale ; mais ces obser- vations n'ont pas été relatées et il est impossible d'en établir le pour- centage.) Quelles sont les principales variétés de bifurcation prématurée ? Les anomalies de Thumérale s'observenl-elles d'un seul côté ou sur les deux bras ■? TRAVAUX ORIGINAUX 165 A. Les variétés de bifurcation précoce sont bien classifiées par Faradeuf (Précis de méd. op., p. 44), qui adopte la division suivante : < I. Naissance très prématurée de la radiale qui vient se placer devant le nerf médian et, plus bas, devant l'expansion cubitale du biceps. « II. Naissance moins prématurée de la radiale. Elle reste au côté externe de l'humérale, devant le muscle brachial antérieur, sous l'expansion bicipi- tale. « III. Naissance prématurée de la cubitale. On la voit devant le nerf et même devant les muscles épitrochléens, couverte seulement par l'aponé- vrose. L'humérale vraie se bifurque au lieu ordinaire en inlerosseuse et radiale. « IV. Origine prématurée de la radiale et de la cubitale. Le tronc des in- lero-sseuses est resté profond à la place ordinaire de l'humérale. L'autre, plus superficiel, vient devant le rond pronateur se bifurquer et fournir la radiale à trajet normal et la cubitale à direction normale mais à trajet super- ficiel. « V. Origine retardée de la radiale, obligée de perforer le rond pronateur ou de se dégager au-dessous pour arriver à sa place. » B. Les anomalies de l'humérale sont-elles unilatérales ou bilatérales ? « Trew affirme n'avoir Jamais constaté la bifurcation sur le même sujet et des deux côtés. Dans un mémoire sur les variations de distribution de l'hu- mérale, Meckel l'a vu sept fois bilatérale, et cela sur huit individus seule- ment ; il avance que la variété est rarement restreinte à ce membre el c'est pour appuyer cette proposition qu'il invoque l'autorité de Pestch et de Monron'. Sur seize cas de division précoce de la brachiale, annotés avec soin, je n'en compte que trois se répétant des deux côtés. » (Dubrueil). Quain, qui re- présente dans son admirable atlas toutes les anomalies artérielles possibles, a personnellement trouvé soixante et une fois des anomalies de l'humérale; quarante-trois fois elles siégeaient d'un seul côté, dix-huit fois des deux côtés. Nos recherches personnelles nous porteraient à penser que l'anomalie est le pins souvent unilatérale ; mais on ne peut tirer de conclusions d'un nombre de cas trop restreint. Dans les six observations, la bifurcation prématurée était unilatérale (une fois seulement, elle siégeait à droite; cinq fois elle se trouvait à gauche) et se faisait au-dessus du milieu du bras. Cinq fois, il s'agissait de l'anomalie que nous pensons être la plus com- mune : division prématurée de l'humérale en a), radiale b), cubitale donnant l' interosseuse à sa place normale. Le sixième cas observé est celui que nous rapportons en détail; il appar- tient au type IV de Farabeuf et peut être rapproché d'ob.servations analo- gues publiées par Parmentier (Bull.' soc. anat., 1850, j). 74), Cruveilhier (Anat., III, 131, 3» ohs.) el Souligolx (Bull. soc. anal., 1803, p. 278). 1()G BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE OBSERVATION Division anormale et prématurée de l'artère humérale en deux gros troncs de volume sensiblement égal Sujet adiille masculin ne présentant rien d'anormal du côté des membres inférieurs, non plus que de la tôle et du cou. AU BiiAS DROIT, tout le Système artériel est normal. Comme anomalie, il faut signaler seulement l'existence d'un tendon supplémentaire du grand pectoral allant s'insérer à l'épitrochlée. BRAS GAUCHE. Uarlère sous-clavière gauche est normale. Voxillaire est normale dans son trajet et ses rapports; les circonflexes ne viennent pas d'elles, mais naissent de Vhumerale par un tronc commun situé à trois centimètres au-dessous du grand pectoral. L'artère humérale est très courte ; un peu au-dessus de la partie moyenne du bras (exactement à 12 centimètres de l'extrémité supérieure de riiumérus, à 45 centimètres de l'interligne articulaire du coude), elle se bifurque. Ses rapports avec les muscles sont normaux. Le nerf médian la côtoie sur son bord externe, puis, au quart inférieur du bras, s'insinue entre les branches prématurées de division pour gagner sa place à la partie antéro-interne du coude. Les autres nerfs du bras ont un trajet, une distribution et des rapports normaux. L'inimérale abandonne, dans son court trajet, plusieurs collatérales dont les plus importantes sont : a)\e tronc commun des circonflexes, qui contourne l'humérus au-dessous du tendon du grand dorsal, se dirige en haut, en ar- rière, puis en dehors pour se répandre à la face profonde du deltoïde. La circonflexe abandonne près de son origine une branche longue et frêle qui se distribue au vaste interne et à la longue portion ; on peut la suivre jus- qu'au voisinage du coude; b) l'humérale profonde, qui a un trajet normal; elle naît un peu au-dessous de la précédente ; c) une branche musculaire qui va au coraco-brachial et donne l'artère nourricière de l'humérus. Les branches terminales, issues de la division prém;iturée, sont : un tronc antérieur, superficiel ou radio-cubital, un tronc postérieur profond, ou in- terosseux ; l'un et l'autre de ces troncs ont sensiblement le même diamètre à leur origine. 1' Tronc superficiel radio-cubital. — Branche de bifurcation .superfi- cielle de l'artère humérale, le tronc radio-cubilal s'étend sans interruption jusqu'à -ji centimètres au-dessous du pli du coude; là, il se bifurque. Dirigé TRAVAUX ORIGINAUX 167 .Circonflne A.ColUI:érdleii\t N.Br, cutané int. obliquement en has el on dehors, conliniiant la di- rection de l'axillaire el de riiuméiale sur le bras en abduction, conlinué lui- même par la radiale, il suit le bord interne du biceps, puis glisse sous l'expansion aponévroti- que, croise en X le ten- don bicipital et se bifur- que au devant du rond pronateur, contre le bord interne du long supina- (br.«*t b.f«rcpr.fj leur. Le nerf médian se place successivement à son côté externe, puis à sa face postérieure ; au coude, il n'a plus de rap- port avec lui. Dans son trajet, le tronc radio-cubital n'abandonne ({u'une collatérale : l'ar- tère bicipitale, qui naît un peu au-dessus du pli du coude et se répand à la face profonde du biceps. Ses branches termi- nales sont : la radiale et la cubitale superficielles, bifurquées en situation basse, entre la tète du radius el la tubérosilé bi- cipitale. La radiale chemine su- perliciellement, à sa place normale, contre le bord interne du long supina- teur. En bas, elle se ter- mine de façon normale el contribue h former l'ar- cade palmaire superficielle ie -cubit&l . fvt iu|»«rf.) Huméniljprcf.. ' A.<^i/n.tniJiA.n 168 BlBLIOGnAPIllE ANATOMIQUE par une radio-palmaire bien développée et l'arcade profonde par son tronc lui-même. Sa partie initiale fait seule défaut^ et l'on ne peut admettre que le tronc radio-cubilal la remplace, puisqu'il n'existe pas de récurrente radiale anté- rieure. Les collatérales inférieures : transversale du carpe, dorsale du carpe, dorsale du pouce^ sont en situation normale. L'artère cubitale est superficielle dans tout son trajet. Elle commence à 5 centimètres au-dessous du pli du coude, glisse sous la peau el l'aponévrose anti brachiale, au devant du rond pronateur et du grand palmaire (le petit palmaire manque) ; dans la moitié inférieure du bras, elle reprend sa place normale en dehors du cubital antérieur el de la branche antérieure du nerf cubital. Au poignet, elle se termine de façon normale et entre dans la constitution de l'arcade superficielle par son tfonc même, dans celle de l'arcade profonde par une cubito-palmaire bien développée. La distribution des artères à la main et au.v doigts ne présente rien de par- licnlier. 2° Tronc profond interosseux. — Branche de bifurcation interne et profonde de l'artère humérale, le tronc interosseux pressente à considérer : a) une portion brachiale ; b) une portion antibrachiale. a) Portion brachiale. — Au bras, le tronc interosseux reste d'abord parallèle au tronc radio-cubilal; vers le coude, il se dévie en dedans. Placé au devant du brachial antérieur, recouvert par l'aponévrose brachiale antérieure, sa face antérieure est croisée par le tronc du médian qui va ensuite côtoyer son bord interne. Au coude, il glisse sous l'expansion aponévrotique du biceps ; il répond : en arrière, au tendon du brachial antérieur, en dehors et en avant au tronc radio-cubital qui le sépare du bord interne du biceps, en dedans, au nerf médian, puis au faisceau coronoidien du rond pronateur. b) Portion antibrachiale. — A3 centimètres an-dessous du pli du coude, le tronc inferosseux devient profond ; il s'engage d'abord entre le bord externe du tendon du brachial antérieur et la région de la capsule articulaire qui recouvre le col du radius; puis il glisse au-dessous des muscles rond pro- nateur et grand palmaire, au-devant des muscles fléchisseurs, en dehors du fléchisseur superficiel des doigts. il est séparé du nerf médian par le faisceau coronoidien du rond pro- nateur, puis par les muscles profonds de la région antérieure de l'avant- bras. Il fournit de nombreuses co\\Aiéra\es qui sonl : une collatérale interne supé- TRAVAUX ORIGINAUX 169 rieure, qui donne la récurrente cubitale antérieure et un rameau articulaire ; tme collatérale externe longue et volutnineuse qui naît à 1 centimètre aii- flessus (lu pli du coude, se dirige directement en dehors, en passant sous le tronc radio-cubilal et le tendon du biceps, et donne un r?meau ascendant, anastomotique pour l'humérale profonde (il correspond à la récurrente radiale antérieure) et un rameau descendant qui s'éj)uise dans la masse des épicon- ilyiiens; Quatres branches articulaires, grêles ; • Une collatérale interne inférieure qui répand, dans la masse des éplcondy- liens et le biceps brachial, de nombreux rameaux musculaires. Les branches terminales du tronc interosseux sont : l'interosseuse anté- rieure et l'interosseuse postérieure, qui naissent dans la partie tout à lait supérieure de l'avant-bras. L'interosseuse antérieure chemine de haut en bas, au-devant de la mem- brane interosseuse, qu'elle perfore à 5 centimètres au-dessus du poignet. C'est elle qui fouimit à presque tous les muscles de V avant-bras, par des artè- res nombreuses et grêles. C'est elle qui représente réellement la continuation du tronc profond que nous avons appelé interosseux. Outre les musculaires, sa collatérale principale est l'artère du nerf médian qui s'épuise, comme nor- malement, à l'avant-bras. L'interosseuse postérieure, moins volumineuse que la précédente, gagne la lace postérieure de la membrane inlerosseiise en passant au-dessus du liL,a- meiit de Weitbrecht ; elle se divise en de nombreuses collatérales, destinées aux muscles de la face postérieure de l'avant-bras; elle se termine par une branche longue (jui ne dépasse pas la moitié de l'avant-bras. En résumé: notre observation est intéressante à plusieurs points de vue: \° Au point de vue anatomiquc : a) La bifurcation prématurée se fait en un point élevé du bras. Elle donne deux troncs de volume sensiblement égal, mais de destination différente. b) Il faut considérer le tronc profond interosseux comme représentant l'artère humérale normale ; il en présente en effet tous les rapports et four- nit la collatérale interne, les récurrentes radiales et cubitales ; il ne devient inlerosseux qu'au-dessous du pli d:i coude, en donnant naissance aux inter- osseuses, à l'artère du nerf médian, et à toutes les branches musculaires de l'avant-bras. c) Le tronc superficiel radio-cubital, tardivement bifurqué, est un vaisseau tout à fait anormal qui est destiné exclusivement à l'irrigation artérielle du poignet, de la main et des doigts. (Voir la discussion de BnocA à propos du cas présenté à la Société anatoni'que par Parmentikr, et surtout les réflexions sur les anomalies artérielles du membre Ihoracique. Broca, Soc. anat., 1849, p. 49.) 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2° Au point de vue chirurgical ; « la connaissance des anomalies qui se ratlachent soil au lieu de bil'urcalion, soil aux rapports des vaisseaux est exlrèmement imporlante. » (Cruveilhier). Mais de graves accidents peuvent toujours être évités si l'on se rappelle : a) qu'il existe toujours un tronc profond ayant les rapports de l'iiumérale et qui, toujours, peut être mé- thodiquement lié ; b) que les branches anormales superficielles peuvent le plus souvent ôtre senties à travers la peau, au moins sur le vivant. « Cette anomalie fréquente, dit en eiTet Farabeuf (loc. cit., p. 38), ne saurait pas- ser inaperçue sur le vivant, car on ne fait jamais d'incision sur un avant-bras sans glisser la main dessus, autant pour s'assurer qu'il n'y a pas de batte- ments artériels, que pour faire saillir les };rosses veines à épargner. » NOTICE SLR UN CAS DE CANAUX DE MALPIGHl-G/ERTNER OBSERVÉS CHEZ UNE CHEVRE HERMAPHRODITE Par le D^ F. GAULT L'hermaphroditisme n'est pas une rareté chez la Chèvre et, dans les cam- pagnes, les cas de Chèvre dite « Bique et Bouc » ne sont pas exceptionnels. Au dire des éleveurs, cette anomalie se manifesterait pendant la vie par ce fait que les Chèvres en question présentent des appétits sexuels mal caractérisés, fait qui, en dehors de toute particularité des organes génitaux externes, éveille l'attention dos gardeurs. M. le professeur Prenant ayant attiré notre curiosité sur un cas de ce genre, il nous a paru intéressant d'en faire l'objet de l'étude que nous présen- tons aujourd'hui. Il s'agissait d'une Chèvre « Bique et Bouc », au dire du gardeur ayant amené la b«He à l'abattoir. Les organes génitaux externes étaient ceux d'une Chèvre femelle et ne présentaient en fait d'anomalie extérieure qu'un cli- toris anormalement développé (2 centimètres de longueur). D'autre part, cotte Chèvre recherchait de préférence les femelles. A l'autopsie, on constiita que les organes génitaux internes étaient ceux d'une Chèvre femelle, mais, et c'est là ce qui fait l'intérêt de cette étude, on voyait de chaque côté de l'utérus un canal d'environ 8 millimètres de di;i- mètre extérieur qui naissait sur les côtés de l'extrémité supérieure du vagin par une portion en caîcum et remontait sur les côtés de la matrice, avec laquelle il était en continuité de tissu. Plus haut, il longeait les cornes uté- rines et la trompe sous forme d'un canal de môme diamètre qui, i» sa termi- naison, semblait finir en caîCum, au voisinage d'une glande de la grosseur d'une noix. Cette glande paraissait formée d'un testicule coiffé d'im épididyme. A ce testicule adhérait une deuxième glande plus petite, probablement l'ovaire. Il s'agissait évidemment ici de canaux de G^ertner. Sur des coupes gros- sières au rasoir, on voyait en effet tout d'abord au centre la lumière de la cavité utérine, plus en arrière et latéralement la lumière, petite et d'appa- rence réticulée, des deux canaux à trajet ci-dessus décrit. Au niveau de la partie moyenne de la portion sus-utérino, celte lumière était à peine visible et la paroi très augmentée de volume. Des échantillons prélevés en différents points furent durcis au formol picrique, inclus à la paraffine et traités par l'hématoxyline ot l'éosine. 17-2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les préparations obtenue-! monlrèrent : 1° Sur une coupe l'aile environ à liautour de la réunion du col et du corps de l'utérus, la coupe de cet utérus au milieu, et sur les côtés celle des canaux de riserlner, oiïrant ù ce niveau la structure de vésicules séminales avec une partie centrale montrant la lumière de plusieurs canaux conligus, tapissés par un épithélium cylindrique et reposant sur une sous-muqueuse très mince. Ces canaux étaient entourés par une couche commune épaisse, formée de plusieurs plans de fibres musculaires. La face externe de cette dernière était en rapport avec la couche musculaire de l'utérus (fig. 1) ; 2" Sur une coupe faite à égale distance du cœcum supérieur et de l'utérus, Fig. 1. la structure était celle d'un canal déférent, avec une lumière centrale très étroite tapissée par une tunique muqueuse légèrement plissée et formée de cellules cylindriques hautes, muqueuse reposant sur un chorion mince. En dehors de ce chorion était une couche musculaire très épaisse, langonte par sa face externe an tisui mu.sculaire de la trompe correspondante (/?E UËDKCINK I>K l'AKIM Le professeur V. Diamare, dans le numéro du 17 février i'J05 de ÏAna- tomischer Anzeigcr, discute les faits préliminaires que j'avais exposés sur le pigment des capsules surrénales du Cobaye, en 1903, à Liège (Congrès de l'Association des analomistes). il y a, dans sa controverse, à la fois une question de mots et de faits. J'aurais pu répondre de suite aux uns, mais j'ai préféré refaire certaines préparations pour pouvoir en même temps répondre aux autres. Comme le professeur Diamare, je pense qu'il faut éviter la confuzione
  • P K s H F. I' K .« IS R £ « K ' PRÔHKOTKUR A T. A KACUr.TK DK MK-OKCINK r>E MAXCY (Travail du laboi'aloire (fanatomie). Nous avons eu l'occasion d'observer celte année, à la salle de dissection, (les muscles surnuméraires, situés dans la région dorsale des deux mains d'un aliéné âgé d'environ soixante ans. Les muscles de l'avanl-bras ne présentent aucune variation et les autres muscles de la main sont normaux. 11 y a deux faisceaux musculaires surnuméraires à la main gauche; ils vont se fixer, à leur extrémité proximale, par un petit tendon aplati qui s'étale en éventail, sur les trousseaux fibreux qui recouvrent la face dorsale des os du carpe. Leur tendon se confond avec ces ligaments au niveau de l'arliculatiou du quatrième métacarpien et de l'os crochu. Delà, les deux faisceaux muscu- laires divergent. Le faisceau interne ou cubital croise l'épiphyse proximale et la diaphyse du quatrième métacarpien, puis se superpose au (jualrième interosseux dorsal et va se fusionner avec lui par un petit tendon étroit, pour partager son insertion sur le côté cubital du tendon extenseur de l'an- niilaire. Le faisceau externe croise l'épiphyse proximale du quatrième métacarpien, le troisième espace interosseux, la diaphyse du troisième métacarpien; il se superpose au deuxième interosseux dorsal et se confond avec sa portion ten- dineuse, connue le faisceau précédent avec le quatrième interosseux. Il existe à la main droite comme à la main gauche deux faisceaux muscu- laires surnuméraires. Par leur extrémité proximale, ils se fixent, au moyen d'un tendon aplati, sur les trousseaux fibreux qui recouvrent la face dorsale du carpe ; la disposition est identique à celle que présente la main gauche : les tendons des muscles surnuméraires recouvrent l'articulation du quatrième métacarpien avec l'os crochu, mais, à la main droite, les deux faisceaux mus- culaires se fixent à côté l'un de l'autre, tandis qu'à gauche, le faisceau ex- ISA BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE terne recouvrait le faisceau interne au niveau de son insertion carpienne. l'.irtis de là, les deux faisceaux musculaires s'écartent légèrement l'un de l'autre, vont respectivement recouvrir, l'interne, le troisième interosseux dorsal, l'externe, le deuxième interosseux; un peu avant d'atteindre la tète du troisième métacarpien, leurs fibres muscidaires se jell^nt sur un tendon mince et étroit qui se perd presfjue immédiatenienl dans la partie tendineuse des deuxième et troisième interosseux dorsaux. Par leur intermédiaire, ces faisceaux musculaires surnuméraires vont ainsi se fixer sur les côtés externe et interne du tendon extenseur du médius. Nous ne savons rien de l'innervation de ces faisceaux musculaires. L'observation de pareils muscles surnuméraires n'a rien de nouveau, mais leur signification nous paraît encore prêter h discussion. (lonnus depuis longtemps, ces faisceaux musculaires ont reçu des noms variables suivant les observateurs. On trouvera toutes les indications biblio- graphiques touchant cette question jusqu'à l'année 1896, dans le Trailé de» anomalies musculaires de Ledouble. Citons seulement Albinus, qui avait signalé un extensor brevis digiti indi- cis vel tnedii; Amoral avait décrit ces faisceaux surnuméraires sous le nom de pédieux de la main. Gruber leur donne le nom (Ve.rtensor brevis digilo- rum. Depuis le traité de Leuouble, ces muscles ont encore été étudiés ou retrouvés, à noire connaissance, par Smith E. Barclay, Ancel, Bdehler et Orru. Ledouble a baptisé ces faisceaux musculaires du nom de manieux; Poi- rier a accepté ce mot; Testut l'attribue à Pozzi. C'est en somme remplacer par un mot la périphrase d'ANDRAL. « Ce néologisme, dit Ledouble lui- même, a plusieurs avantages : il correspond au mot pédieux ; il est court et ne préjuge rien ni du nombre, ni de la forme, ni de la longueur, ni de la direction, ni des insertions des bandelettes musculaires qu'on rencontre à la région dorsale de la main. » En cela, Ledouble e^t peu exigeant, mais dans sa pensée, et comme il le dit lui-même plus loin, le manieux corres- pond au pédieux. Cette homologie est-elle acceptable, c'est ce que nous allons examiner. D'après Poirier, le pédieux est un muscle simple et charnu à sa partie pos- térieure ; il se divise en avant en quatre faisceaux qui vont aboutir aux quatre premiers orteils. Le muscle naît delà partie antérieure delà face supérieure du calcanéum, à l'entrée du creux astragalo-calcanéen et de l'origine des deux piliers du ligament annulaire antérieur. Le corps charnu .s'étale sur le dos du pied et se divise en quatre faisceaux. Chacun de ces faisceaux se termine par un tendon. Le tendon qui se rend au gros orteil croise la face profonde du tendon-du long fléchisseur propre et vient se terminer sur Ja base de la première phalange du pouce. Les trois TRAVAUX ORIGINAUX 485 'In.d. tendons externes viennent s'accoler au bord externe du tendon correspon- dant de l'extenseur commun, se fusionnent avec lui et partagent sa termi- naison. Ce court extenseur des orteils n'a que des rapports de contiguïté avec les muscles interosseux du pied : on sait ©ti effet que ces muscles se 'fixent, non pas sur le tendon de l'extenseur comme à la main, mais à la base des trois premièri's phalanges Vln.d moyennes du pied. Seuls, quelques auteurs admet- tent une expansion apo- névrotique allant se fixer aux tendons de l'exten- seur, mais celte expansion serait très mince et sans importance fonctionnelle. Le muscle pédieux est innervé par le tihial an- térieur ; les interosseux dorsaux du pied [)ar la branche profonde du nerf plantaire externe. t^lnd Les variations du pé- dieux se ramènent à une réduction de ses faisceaux ou il leur isolement plus ou moins marqué. On a signalé des chefs surnu- méraires. Dans quelques cas 1res rares, ils se con- tinuent avec les interos- seux correspondants. Examinons maintenant la description très com- plète du manieux donnée par Lrdouble et les variations de ce muscle. Le manieux possède de un à quatre tendons; il se fixe par son insertion proximale à la face dorsale du carpe, en des points variables, le plus souvent il la face dorsale du jiyramidal ou des os qui lui sont conligus : grdnd os, os crochu ou seini-luuaire. De là, les fa i. sceaux constitutifs du manieux vont se î'In.d. /J Fig. 1 et 2. T. ert., tentlon ilo l'exteiiKeur ; !'•' i d., 2- Lig. carp. 3' in. d. 4' »n. d., promior, deuxièmp. troisième et (|uatrii''me iiitoro»- seiix ilorsanx ; lAg. rarp., (.itfamentx carpiciis ; Fait. «m*. faiMceanx miiRontaire-s sumunit-rairox. 18G niBLIOGR.VPHIE ANATOMIQUE lixer sur les tendons extenseurs de l'index, du médius ou de l'annulaire, en des points variables. Dans le cas unique, observé par Ledouble, de manieux à quatre faisceaux, le cbef musculaire le plus interne allait se perdre sur la face dorsale du cin- quième métacarpien. Dans un manieux à trois tendons observé par Wooi), ce muscle se terminait par trois bandelettes dont l'une se perdait sur le médius, avec le tendon du deuxième iiiterosseux dorsal, et chacune des deux autres sur les faces opposées du cinquième doigt, avec les tendons du troi- sième interosseux dorsal et de l'abducteur du petit doigt. Sédilead et Louis Faure ont trouvé un manieux se détachant du ligament postérieur de l'articulation du poignet, se bifurquant en deux divisions dont l'une, aponévrolique, se rendait au tendon de l'index, l'autre, musculeu.se, au tendon du second interosseux dorsal. Le manieux est donc un muscle susceptible de nombreuses variations. « Je ne sache pas cependant, dit Lkuouble, qu'il ait jamais reproduit exac- tement ù la main le court extenseur des orteils, c'est-à-dire qu'il ait eu quatre tendons dont l'un allait s'insérer sur l'extrémité postérieure de la première phalange du pouce et les trois autres sur les tendons de l'extenseur commun correspondant aux deuxième, troisième et quatrième doigts. Je ne crois même pas qu'on l'ait jamais vu fournir un tendon au pouce. Il ne faudrait pas en induire qu'il n'est pas pour cela l'homologue du pédieux. Le faisceau interne du pédieux n'en est qu'une annexe. 11 en est séparé chez presque tous les Singes et dans l'espèce humaine, où il reçoit du libial antérieur un filet distinct. 11 est également si souvent indépendant, qu'il a été décrit par Meckel et Henle comme un muscle spécial sous le nom d'extensor hallucis brevis. Qu'on trouve ce faisceau annexe dans la région dorsale de l'extrémité dislale du membre thoracique, et l'identité sera ab.îolue. » Ledouble donne ensuite des indications sur l'anatomie comparée du court extenseur ou extenseur profond des doigts. Meckel l'a trouvé chez les Sau- riens, les Chéloniens, les Batraciens, le Fourmilier à deux doigts, le Bradij- pus fridacti/lus. Chez des animaux plus élevés dans la série, tels que les Car- nassiers ou les Singes, il n'y a pas de court extenseur des doigts comparable au manieux. L'apparition de ce muscle ne peut donc être considérée comme une variation régressive. Parmi les auteurs qui ont étudié après Ledouble le court extensetir des doigts, Smith E. Barclay s'est efforcé de trouver rhou)ologie de ce muscle; il déclare ne pouvoir le considérer comme dérivant de la musculature actuel- lement existante dans la main ; ce n'est pas non plus une anomalie atavique, c'est le produit d'une couche néoformée de tissu formateur de muscle. Bar- DELEBEN, qui a fait l'analyse du travail de Barclay dans les Jahresberichte, pense qu'il s'agit dans tous ces cas non de court extenseur, mais de troisième chef accessoire des interosseux. TRAVAUX ORIGINAUX 187 Orru, à propos d'un cas analogue, étudie les aponévroses de la face dor- sale de la main. D'après les rapports du court fléchisseur avec l'aponévrose dorsale moyenne, ce muscle serait l'homologue du pédieux. HuEHLER a constaté des variations intéressantes de l'extenseur profond des doigts (court extenseur du pouce, extenseur propre de l'index, faisceaux sur- numéraires destiné'!? au médius). L'insertion des faisceaux musculaires qui le constitue peut se déplacer vers l'extrémité dislale de l'avant-bras ; le muscle prend alors l'aspect d'un court extenseur ou d'un chef accessoire des interos- seux, mais il est toujours innervé par le radial, tandis que les interosseux sont innervés par le cubilal. Ce .ait n'est peut-être pas suffisant, comme le remarque Bardeleben, pour rattacher aux extenseurs profonds des doigts des muscles de la région dorsale de la main ; en effet, on connaît des anasto- moses entre les branches terminales du radial et du cubital, et par ces anas- tomoses, des fibres du cubital peuvent se distribuer en suivant le trajet des branches du radial. Ruge a du reste montré que les interosseux du pied ont une double innervation ; il en serait de même à la main, d'après Bar- deleben. Leduuble, pas plus que ceux qui l'ont précédé, n'a étudié l'innervation du manieux. La chose n'a rien d'étonnant, la plupart des observations de ce muscle, comme celle que nous apportons aujourd'hui, sont des trouvailles faites à la salle de dissection sur des pièces qui ne permettent plus une re- cherche minutieuse. Bakclay a fait l'étude systématique de cinquante mains ; il a trouvé trente- cinq fois des traces nettes du court extenseur des doigts. Les faisceaux de ce muscle vont se fixer quelquefois sur le tendon de l'extenseur des doigts, mais le plus souvent se fusionnent au tendon de l'interosseux correspondant. L'in- nervation de ces muscles a été étudiée par l'auteur; elle est très difficile à trouver, à cause de sa finesse. Les branches interosseuses du radial ne fournissent aucune fibre ; seuls quelques raniuscules, provenant de la branche profonde du cubital, arrivent au muscle en suivant l'artère interosseu.se dorsale (rameau perforant posté- rieur). Il est certain que de nouvelles recherches seraient nécessaires touchant l'innervation de ces muscles surnuméraires. Mais, dès à présent, nous nous trouvons en présence d'un certain nombre de faits bien établis : il apparaît assez fréquemment chez l'Homme un muscle surnuméraire au dos de la main, muscle qui, le plus souvent, paraît pouvoir jouer le rôle de court ex- tenseur des doigts. Ce muscle n'existe pas normalement chez les Mammi- fères immédiatement inférieurs à l'Homme. Par son insertion proximale, ce muscle se fixe, à la face dorsale du carpe sur le pyramidal ou en un point très voisin ; or on sait que le pyramidal est homologue du calcanéum. De plus, ce court extenseur des doigts se fixe par 188 BIBLIOGRAPHIE AN\TO>IIQUE son autre extrémité sur les tendons de l'extenseur commun des doigts. Ces insertions sulïisent-elles à établir une homologie entre ce muscle surnumé- raire et le pédieux, comme Ledouble et d'autres le pensent? DARCLAYa fait remarquer que, très fréquemment — et notre observation en est un exemple — le court extenseur se confond par son extrémité distale avec le tendon de l'interosseux correspondant. L'innervation de ce muscle surnu- méraire est également la même que celle des interosseux. En pareil cas, nous ne croyons pas qu'on puisse soutenir une homologie entre ces faisceaux musculaires et le pédieux. Nous pensons qu'il s'agit le plus souvent de fais- ceaux surnuméraires appartenant au système des interosseux, des chefs accessoires de ces muscles qui ont pris naissance aux dépens du tissu pré- musculaire interosseux, alors que les extenseurs sont déjà nettement diffé- renciés (Bardeen Charles Russel et Lewis Warren Harmon). L'homologie avec le pédieux ne pourra se soutenir que dans certains cas tels que ceux observés par Boehler où les muscles en question sont innervés pai'le radial, tout en introduisant les restrictions faites par Bardeleben. D'une façon générale, nous repoussons ce nom de'manieux, donné aux faisceaux muscu- laires surnuméraires du dos de la main, analogues à ceux que nous avons observés ; ce nom implique une homologie avec le pédieux. Nous préférons à l'appellation de court extenseur, qui préjuge de leur fonction, celle de chefs accessoires des inlerosseux dorsaux de la main. INDEX BIBLIOaRAPHIQUE iTS-i. Albincs. Annolatioaes Acad., lib. IV, cap. VI. IS:]?. Andkai.. Bull, de la Soc. anal., n° ô. 18:5S. Meckei.. Anal. comp. Paris. 18G8. Wooi). Proceeding.f of the Roy. Soc, n° IGi.' 1879.JICGK. Ziir vergleicheiiden Anatomie der liefeu Muskelu in dor Fiisssolile. {Morphol. Jahrbuch., (V|. 1881. GnUBEa. Beobachtungen des menschlichen uiid vergleicheaden A/iat. Uerliii, i Hirschwald. 1884. Testot. Les anomalies musculaires chez l'Homme expli'iuées par l'analomie comparée, leur importance en anthropologie. 18ST. Sébilead et L. Faore, Bull, de la Soc. anal, de Paris, LXll* année. 1896. PoiRiEo. 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Su di nn uuisculo sopronunierario e sulla disposizione dellc apoucvrosi del dorso délia niaiio nelPuorno. (Monil. zool. ital., aiino 13.) UN MUSCLE HUMÉRO-TRAiNSVERSAlRE OBSERVÉ èilEZ L'HOMME PAR MM. A. WEBER I R. COLLIN r K O r K » s K U H A « K F. <> É l'ROKKfTKUK A LA FACULTÉ IJK MKr>ECINE UE L'UNIVERSITK DK NAMCY (Travail du Laboratoire d'analomie.) ~ W. Gruber a décrit en i860('), sous le nom de cervico-coslo-humeralis, un muscle « rubané, charnu dans toute son étendue, prenant naissance en haut sur l'apophyse transverse de la sixième vertèbre cervicale ainsi que sur la première côte et venant se terminer en bas sur l'humérus, au-dessous du deltoïde -^ (Testut) [']. Depuis cette époque déjà lointaine, aucun anatomiste, croyons-nous, n'a rencontré de nouveau ce muscle surnuméraire et l'observation que nous apportons aiijourdhui paraît devoir constituer le second cas scientifiquement connu de celte formation extrêmement rare. L'anomalie en question est unilatérale et siège à gauche. Elle consiste en un muscle rubané, bien développé, d'un volume supérieur à celui d'un omo- hyoidien et qui s'étend de la colonne cervicale à la tête humérale. Il s'insère sur l'iiumérus par un tendon aplati qui se confond à sa terminaison avec le muscle sous-scapulaire. Ce tendon assez court se continue avec un corps charnu aplati qui comble l'espace compris entre les deux branches de bifur- cation supérieure et inférieure du cordon nerveux issu de la réunion de C^ et C^'. Au niveau du point d'intersection de ces deux nerfs cervicaux, le corps charnu fait place à un tendon allongé qui s'accole au sixième nerf cer- vical et vient se terminer en éventail sur l'apophyse Iransverse de C^". Ce muscle n'avait pas d'insertion costale. Son innervation n'a pu être étu- diée. Ainsi que le remarquent Testut et Ledouble('), ce muscle se rencontre normalement chez quelques espèces animales « où il s'étend du basi-occipi- 1. GrCbkb, Mémoires de l'Académie impériale de SainV-Pélersbourg , 1860. 2. Tkstct, Les Anomalies musculaires chez l'Homme, ISS'i. 3. Ledodble, Traité des variations du système musculaire de l'Homme, 1897. TRAVAUX ORIGINAUX 101 lai, de l'arc antcriour de Tallas et des apophyses Iraiisverses des vertèbres cervicales à l'humérus ». On a signalé le muscle mastoido-huméral chez les Ongulés (Lannegrace)['], où il s'insère sur l'apophyse mastoide, sur la crêle mastoïdienne et sur les apophyses transverses des cinq premières vertèbres cervicales. Le mastoido-huméral proioqd décrit par Arloing et Chauveau chez le Cheval se fixe aux apophyses transverses des quatre premières vertè- bres cervicales et à l'humérus. Le Dromadaire possède également un mastoido-huméral qui s'attache sur Fig. l. 1'. pce, petit pectoral; />el., deltoï^?w (Zl'cke:rk\nul[-'], Salvi["], Manno["]), va. saphena naît du segment moyen de la cuisse. Sa branche postérieure, très développée, se distribue dans la plante du pied. La branche saphène antérieure, plus grôle, arrive jusqu'au dos du pied et s'y distribue avec l'-l. tibialis antica en échangeant avec elle des rameaux anastomotiques. \'A. tibialis posUca est atrophiée. Carnivora. — Chez Canis familiaris (Zuckerkanol [-'], Salvi ["], Maxno["]), Canis vulpes (.AIaisno), Fcliscatus (Salvi["], Manno ["]), Puto- rins boccamele (Manno), l'.l. saphena se détache dans une région plus éle- vée de la cuisse et se continue avec sùn rameiu postérieur, très volumineux, qui donne les .1.4. plantares. L'A. tibialis antica, qui va se distribuer sur le dos du pied, est bien déve- loppée, tandis que le rameau antérieur est très grêle. L'.-l. tibialis postica est atrophiée. Parfois, chez Canis rulpes et Felis catits (Manno ["]), l'yl. genu svprema et r.4. saphena naissent séparément du tronc de VA. fémoral is. Pinnipedia. — Chez Phoca vitnlina (Zuckerkandl [-']) el Pelagius mo- nacus (Manno ["]), l'artère poplitée se continue comme .4. internssca dans la face postérieure de la jambe et se termine dans la plante du pied comme A. plantaris. De cette artère ressort VA. tibialis antica qui se porte sur le dos du pied. L'-4. saphena est réduite de volume et donne seulement des ra- meaux anastomotiques aux artères'tibiales. Chiroptera. — Hochstetteu ('), Zuckerkandl (*'), Salvi ('"), Gros- SEK('), Manno ("), ont signalé chez les Chiroptera une A. femnralis superfi- cialis qui, traversant la face médiale de la jambe, se continuait dans la plante du pied, et une .4. ischiadica qui se prolongeait jusqu'au dos même du pied. Prosimise. — Chez Lemur varius (Zuckerkandl [*']), l'.l. saphena naît au niveau du trou des adducteurs. L'.4. genu suprema provient par une bran- che distincte directement de r.4. f'emoralis. La branche antérieure de VA. saphena, peu développée, se continue jus- qu'au dos du pied et se distribue à sa face interne. Sur la face latérale arrive un rameau de VA. peroncea. ^ 202 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE VA. tibialis postica est très volumineuse et se termine par les AA. plan- tares. Chez Lemurcatta (Zuckerkandl [*']), IM. saphena est très réduite, tandis que, par contre, VA. tibialis aiilica et r.4. tibialis postica sont bien dévelop- pées. Primates. — Chez les Primates, IM. saphena est dilTéremment déve- loppée dans les divers individus : 1° VA. saphena,, de volume considérable, se divise en deux grosses bran- ches qui fournissent les vaisseaux de la face dorsale et de la face plantaire du pied, tandis que VA. tibialis antica et IM. tibialis postica restent rudi- menlaires chez les espèces suivantes : Hapale penicillatm (Popowsky ("), Salvi ["]), Hapale rosalia, Nyctipithecus vociferans (Popowsky ['*]) ; Hapale yaccus (Manno["]), Cynocephalus hamadryas (Zuckerk.\ndl [*']) ; 2° La branche antérieure de VA. saphena et IM. tibialis postica sont bien développées, et en même temps la branche saphène postérieure et IM. tibialis antica sont réduites chez Macacus cynomolgus (Rojecky["]), Macacus sinicus (Rojecky["], Salvi ["], Manno["]), Macacus erythrœus (Salvi ['"]), Rhésus nemestrinus (Zuckerkanul [*']), Cercopithecus viridis Jlavus, Cercopithecus fuliginosus (Manno ["]), Chimpanzé (Sperino ["], Zuc- kerkandl)["] ; 3° On trouve d'une part, bien développées : la branche saphène antérieure, qui se distribue au bord tibial du dos du pied, et VA. tibialis antica qui se porte aussi au bord péronier du dos du pied ; d'autre part, très réduite : la branche postérieure de la saphène chez Corilla (Eisler [']) et Orung (Zuckerkandl[*'], Popowsky ["]). iii^ Considérations et conclusions D'après ce que nous avons dit sur les artères saphène et tibiale dans la série des Mammifères, nous pouvons considérer dans les deuxième et troi- sième segments du membre abdominal deux types fondamentaux de circu- lation, que nous pouvons nommer : l'un, type tibial, l'autre, type saphène. Dans le type tibial, nous trouvons les deux artères tibiales (antérieure et postérieure) qui descendent vers le pied, o.ù elles fournissent respectivement les vaisseaux du dos et de la plante. Nous observons cette disposition d'une manière très exacte chez l'Homme (disposition normale). Dans le type saphène, on trouve un développement considérable de r.4. saphena et de ses deux branches, antérieure et postérieure, qui se ter- minent par les AA. dorsalis pedis et plantâtes dans le dos et dans la plante du pied. On voit qu'ici les deux systèmes tibiaux sont atrophiés et réduits à de simples rameaux anastomotiques. Cette disposition nous est offerte chez TRAVAUX ORIGINAUX 203 quelques espèces de Singes, chez les Monotremuta, les Marsupialia, les Edentata. On peut représenter respectivement les deux types par les deux schémas A et B. Entre ces deux types (ondamentaux il y en a d'autres que nous pouvons TA A T? BP I l PP u DP TP IPP Schéma du type taphine. Schéma du type tilial. S, A. saphena; TA, A. libialia antica; TP, A. tibialis poatica; DP, A. dorsalis pedin; PP, AA. plantarcs pedis. nommer types secondaires qui sont caractérisés par le fait qu'une partie dit sysrême atrophié est remplacée par l'autre. Ils représentent des stades de transition entre le type tihial et le type saphène. En effet, si nous observons successivement les schémas (1 à H (p. 205), nous voyons qu'on peut atro- phier une seule branche de l'artère saphène, l'antérieure ou la postérieure, et développer le système tibial correspondant pour la remplacer; ou bien nous pouvons trouver le même développement dans un des systèmes tibiaux que dans la branche correspondante de la saphène. Finalement, il se peut que tout le système saphène ainsi que tout le système libial soient considé- rablement développés, comme on le remar(|ue précisément par la, variété que je viens de décrire H. Ayant, de cette façon, fixé les deux types fondamentaux et les différents types secondaires de la circulation artérielle dans le membre abdominal des Mammifères, je vais déterminer dans le tableau ci-après le type auquel appar- tient chaque ordre. De ces descriptions il résulte que ri4. saphena chez Tes Mammifères et chez l'Homme a cette disposition : elle représente la continuation de VA. femo- ralis (S.\Lvi); elle descend superficiellement le long du bord médial du 204- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE second segment du membre et peut i'ournir les vaisseaux du dos et ceux de la plante du pied. ORDRE « TYPE SCHÉMA Edentata (Bradypus biductylus). — Pinni- pedia. — Perissodactyla. — Prosimiae [Leraur catla). — Homo (disposition iior- nialo) . . . Fondamental tibial . . . Fondamental saphène . . Secondaire Secondaire. Secondaire Secondaire Secondaire Secondaire A B G D E F G H Monotremata. — Marsupialia. — Edentata {Dasijpus villosus). — Primates {Hapale penicillalus, Hapale rosalia, NycHpithecus vociferans, Hapale yaccus, Cynocephalus hamadryas) Primates {Macacus cynomolgus, Macacus si- nicus, Macacus erythrœus, Rhésus nemes- trinus, Cercopithecus vlridis Jlavus, Cerco- pithecus fuliginosus, Chimpanzé) .... Artiodactyla (Bos taurus, Ovis aries). — Perissodactyla {Equus caballus, variété). — Carnivora (Canis familiaris, Canis vulpes, Felis calus, Pidorius boccamele) . — Chiroptera Prosimiae (Lemur varius). — Primates {Go- : Rodentia (Lepus cnniculus). — Insectivora {Erinaceus curopœus} Homo (variété) i Homo (variété) Chez l'Homme adulte, l'artère saphène est d'ordinaire un vaisseau très réduit mais constant à l'état ru limenlaire (Salvi). Lorsqu'elle se développe anormalement chez l'Homme, elle peut reproduire une des nombreuses di.'^- posilions qu'on trouve dans les Mammifères et qui sont représentées par les schémas A à H. Le cas que je viens d'observer apparaît le plus complet que la littérature ait signalé jusqu'à présent. En eiïet, ici l'artère saphène ou mieux encore le système saphène est bien développé et communique avec r.4. tibialis antica ainsi qu'avec VA. tibialis postica. Chez ce sujet, on trouve donc le système saphène entièrement développé (comme chez beaucoup de Singes) ainsi que tout le système tibial (Edentata, etc.) On a, somme toute, la disposition que l'on voit représentée dans le schéma H. TRAVAUX ORIGINAUX 205 Enfin, pour ce qui concerne rorigine du syslème .sapliènc, nous voyons que, dans ce cas, le rameau saphène supérieur, représentant le segment proximal ,de l'artère sapliène chez Jes Mammifères, se détache ex se de C TA TP TA TP TA TP TA TP TA H BP TP TA PP DP TP PP Schéma! des type* tecondairet. S, A. gai>hena; TA, A. tibialis antica; Ti', A. tibialis postica; DP, A. dorsalU pedis; l'P, AA. plantares pedix. VA. femoralis, el non du tronc commun de VA. genu suprema. Il est impor- tant de relever ceci, car une disposition ,i(lenlique, c'est-à-dire la séparation complète de VA. saphena d'avec l'.l. genu suprema proprement dite, est i206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE bien souvent signalée chez plusieurs espèces de Mammifères {Felis caliis, Canis vulpes). Les variétés de l'artère saphène chez l'Homme décrites par les autres auteurs peuvent de môme être reportées aux différents scliémas ci-dess;is. Les cas de Zagorsky, Broca, Rug, Salvi et Hyrtl se rapportent au schéma A; le premier de Popowsky (1893), au schéma H; le second, de Poi'OwsKY aussi (iy03), au schéma G. BIBLIOGRAPHIE ' 1. Broca. — Bulletins de la Soc. anal. Paris, 1849. 2. Ghaovead et âkloing. — Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques. Paris, 1S90. 3. De Viiiese(B.). — Recherches sur révolution des vaisseaux sanguins des membres chez r Homme. (Archives de Biologie, 1892 ) 4. EisLKu (P.). — Das Ge/ûss und peripherc Nervcnsystem des Gorilla. Halle, 1890. 6. GttossEB (0.). — Zur Aiiatomie und Entwickelungsgeschichte des Gefâsssystem der Chi- roptereii. {Anatom. He/te, 1891.) 6. HocHSTETTER (F.). — Bcitrftge zur Eatwicklungsgeschichte des Veneusystems der Amnio- ten, III. Sauger. {Morph. Jahrbuch., XX. Bd., 4. Heft.) 7. Hyrtl. — Ueber normale und abnornio VerhaUnisse der Schlagadern des Unterschenkels. [Denksch. d. Kais. Akad. d. Wissensch., XXIII. Bd. Wien, 1864.) 8. 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Sai.vi (G.). — « Arteriœ superliciales » et • Arteriae comitantes » délia estremità infe- riore. (Monit. Zool. ital., anno X, n°- 2-3, 1899.) 18. Salvi (G.). — Arteria dorsalis pedis iMemorie delta Societu Toscana di Scienze ISaturali résidente in Piza, vol. XVII. 1898). 19. Speiiino. — Anatomia del Cimpanze, 1897. 20. Zagorsky. — Mémoires de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, 1809. 21. ZccKEUKANUL. — Zup Anatomic uud EnlwickiUungsgeschichte der Arterien des Unter- schenkels und des Fusses. (Anat. Uefte, V. Bd., 1895.) DÉVELOPPEMENT DU PILIER DORSAL DU DIAPHRAGME CHEZ « TARSIUS SPECTRUM » Par le D' A. DEBEYRE IIIKK I>E« TRAVAUX A I.A FACf I,TK 1)E I.II.I.K Pendant un séjour à l'Université de Fribourg, dans l'Institut d'analomie de M. le professeur Wiedersheim, nous avons eu l'occasion, grâce à l'obli- geance de M. le professeur Keibel, d'étudier quelques détails sur la forma,- tion du diaphragme, chez un embryon de Tarsius spedrum (Primates, sous- ordre Tarsiidœ, famille Lemiiroides de F. IJed- DART, Flower et Lyuekher). Cet embryon de G. L. Tarsius spedrum mesure : 9"'»,6 (G. L.); 8""",3 (N. L.) et 4""'",7 (Slirn-Scheitel). Il a été débité en série de coupes de 15 [x ( / 1 \ N"L d'épaisseur. Le pilier ventral du diaphragme st.^ch; n'est pas apparent. Le pilier dorsal existe seul. On peut constater, d'après la reconstruction en cire que nous avons faite, que le pilier dor- sal ou de Uskow est la continuation directe du corps de Wollî et non un pli de la portion mé- diane du corps de WolIT. Ainsi, sur la figure ci-après (p. 208) [dessin réduit aux deux tiers de la reconstruction en cire], on voit que le pilier dorsal (PD) continue le corps de Wolff (CW); F représente le foie; du côté D se trouve le dos de l'em- bryon ; la partie ventrale est du côté V ; la direction de la tète et celle de la portion caudale sont représentées par les lettres T et C. Dans ses liecherc/ies sur le développement du diaphragme et du foie ches le Lapin, Urachet dit déjà que « pour bien comprendre cette partie de l'em- bryologie, l'emploi de la Plattcn-Modellirmelhode est indispensable, car la question est complexe. Il est nécessaire d'avoir sous les yeux des vues d'en- semble des régions que l'on étudie pour bien reconnaître la situation et les rapports exacts des organes entre eux ». Rappelons qu'à un stade reculé du développement des Mammifères, une cloison, tendue d'une paroi latérale du corps â l'autre, sépare la cavité péri- cardique, en partie, du reste du c/if/« tmns- versum; Kolliker, méso- carde latéral; Cadiat, cloi- son mésodermique ; Uskow, Massa transversa. C'est la' première appari- tion de la séparation future du péricarde, des plèvres et du péritoine ; mais c'est la partie postérieure de la ca- vité péricardiquc qu'elle sé- paré du reste du cœlome. C'est cette partie que les au- teurs désignent sous le nom de diaphragme primaire ou ventral. La formation du dia- phragme dorsal a été moins bien étudiée, dès l'abord. Uskow, le premier, a donné des indications pré- cises sur ce sujet. Les cavi- tés pleurales et la cavité péricardique sont complète- ment séparées depuis quel- que temps, quand se forme le diaphragme dorsal. LocKWOODT , confirmant les études de Uskow, dit : c< The dorsal diaphragme is an ingfowth from tlie body vvall into the recessus pul- monalis. » Ravn a mis en évidence le rôle que joue le méso de la veine cave infé- rieure dans la formation d'une partie du diaphragme. Mais il s'agit plutôt, dans ces recherches, de la fermeture des cavités pleurales que de la formation du diaphragme. Brachet résume ainsi ses TRAVAUX ORIGINAUX ' 209 recherches : Le diaphragme peut être divisé en deux parties : une partie antérieure, verticale et transverse; une partie postérieure, dorsale, oblique en haut et en arrière. La partie antérieure se divise en deux portions : une médiane, en rapport avec la cavilé pèricardique, dont elle constitue la paroi postérieure; deux .latérales, formant les parois pleurales. La partie posté- rieure se divise au$si en deux portions, une médiane et deux latérales. La médiane a pour origine le feuillet supérieur de la membrane pleuro-péri- cardique. Enfin, ses piliers se développent dans la cloison mésentérique, le long des deux faces do l'œsophage. Les parties latérales sont formées par les membranes pleuro-périlonéales. Les piliers dorsaux, d'après les observations de Braceiet et Broman, entre autres, sont considérés comme aboutissant à la partie médiane du corps de Wolff. IIocHSTETTER et Hertelli montrent que, chez les Reptiles, les piliers dorsaux sont en continuité avec les plis des reins primitifs : « Le pli du rein primitif, dans les embryons de Lacerta agilis, provient du connectif qui se trouve venlralement au corps de Wollf. Le corps de WoKÏ est uni venlralement, au moyen de ce pli, à la membrane pleuro-péricar- diqu^ et au connectif des parois du corps. Le pli a sa base sur le corps de Wolff. « Il y a, d'après ces auteurs, honiologie entre les plis des reins primitifs des Reptiles et les plis qui ferment dorsalement, latéralement et venlrale- ment le récessus pariéto-dorsal des Mammifères; on ne devrait plus, chez les Mammifères, considérer des piliers dorsaux et des piliers ventraux, mais dire que le récessus pariéto-dorsal est fermé, dorsalement, latéralement el venlralement par les plis des reins primitifs. Ravn dit que la portion de pli du rein primitif qui apparaît chez Laterla entre la partie non pigmentée et la partie pigmentée de la cavilé pleuro-péritonéale est un indice de diaphragme dorsal. En somme, les plis des reins primitifs sont deux membranes péritonéales qui accueillent le conduit de Wolff, le corps de Wolff, le conduit de Mfdler. Les plis apparaissent sous forme de relief unique, constitué par le coimectif, situé venlralement, par rapport aux veines cardinales postérieures. La portion crânienne des plis prend part à la constitution du diaphragme dorsal : la partie moyenne s'atrophie et devient le ligament diaphragmalique du rein primitif : la partie caudale donne le mésosalpinx. Au congres de Tiïbingen, le professeur Keibel signale, chez un embryon humain de 6°°',8, que le pli du rein primitif se continue, crânialemenl, en un pli qui ne contient plus de rein primitif, mais seulement la veine car- dinale postérieure. Ce pli se laisse poursuivre jusqu'à la réunion des piliers dorsal et ventral. Il faut donc reconnaître deux modes dans le développement du pilier BIBLIOOR. AXAT., T. XIV 14 210 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE (le Uskow. En effet, on peut voir les deux modes, l'un dans un groupe de Ver- tébrés, l'autre chez d'autres Vertébrés, et même on constate les deux chez les différents Mammifères. Chez VHomme (Piper), chez le Rat (Ravn), c'est seulement un « pli médial du corps de Wolff » qui représente le pilier dorsal. Chez Tanins^ comme le montre notre modèle, on trouve l'autre mode. Nous devonstlonc conclure, en somme, que le pilier dorsal ou de Uskow est toujours en rapport avec le corps de Wolif, mais il peut exister deux processus différents : 1° Le pilier dorsal i'f\ la continuation directe du corps de Wolff (par exemple : Tarshin; 'i° Le pilier dorsal est formé par un pli de la face interne du corps de Wolff, dont la continuation directe contient la veine cardinale inférieure {Homme, Rat). PANCREAS ACCESSOIRE CHEZ « CERCOCEBUS CYNOMOLOGUS » Par le D' A. DEBEYRE CHKK DB» TBAVALX A LA FACUI-TÉ DK I.ILLK (Travail de l'Institut d'anatomie de l'université de Fribour(j-en-Brisfjau) M. le professeur Keibel a bien voulu mettre à notre disposition lui embryon de Cercoccbus eynomulugns (Macaque) que lui avait prêté M. le professeur Hubrecht, de l'Institut de zoologie d'Utrecht (•), et nous avons profité de cette bonne fortune pour chercher s'il n'y avait pas, le long du canal hépatique primitif, quelques bourgeons pancréatiques accessoires tar- difs, analogues à ceux décrits dans notre thèse (-). Nous avons cru d'abord en trouver plusieurs, mais, en examinant les coupes de plus près, nous n'en avons plus trouvé qu'un seul (') que nous avons reconstitué en cire, suivant la méthode en usage à l'Instilut d'anatomie de Fribourg. L'embryon que nous avons étudié mesure 21 '""',5 dans sa plus grande longueur. Coloré en masse au carmin boracique, il a été débité en série de coupes de 20 [A d'épaisseur. Les dessins ont été faits à l'aide de l'appareil à projection (Zeichenapparat), avec un grossissement de 150. L'épaisseur de nos plaques de cire est donc : Épaisseur des coupes. . , 20 u ) ««««^^-^-^ « n- i» Grossissement. .... 150 i 0,020 X loO =^3 mUi.mètres. Nous superposons deux plaques de cire de 1 millimètre et demi pour obtenir celte épaisseur de 3 millimètres. Nos dessins ont été faits en double, 1 . Nous remercions MM. les professeurs de l'université de Fribourg, qui nous ont réserve lin accueil nmical que nous n'oublierons jamais ; nos remorciments iront surtout à M. le professeur Wiedersheim, qui a bien voulu nous offrir une place à Plnstitut d'anatomie dirige par lui, et à M. le professeur Keibel, qui a été, pour nous, un guide prccieui et toujours bienveillant. 2. Thèse. Lille, 1904. 3. Nous prions aussi M. ëi.ze, candidat médecin, d'agréer l'expression de notre plus profonde sympathie. Il fut souvent notre collaborateur ; il est resté, pour nous, un ami dévoué. C'est lui qui nous a fourni la première idée de ce travail. 21^ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE au moyen d'un artifice très simple : il a suffi d'interposer une feuille de « papier d'aniline t> entre les deux papiers à dessiner. Voici la description du modèle en cire : Sortant du foie par une seule racine, le canal hépatique primitif traverse l'épiploon gastro-hépatique, de droite à gauche, en suivant une direction crânio-caudale et dorso-venlrale. Il s'incurve considérablement et peut être divisé en deux segments : le premier décrit un tiers de circonférence ; le deuxième fait avec le premier un angle obtus : très peu inclinée, voisine de l'horizontale, cette portion commence au point où débouche le pancréas ventral. Le canal pancréatique dorsal ou de Santorini ne se jette pas dans l'intestin, sur le même plan. Il est situé plus haut, c'est-à-dire plus crânial. Vingt coupes de 20 [i d'épais- seur le séparent du premier. Le canal de Santorini est situé sur la paroi dorsale de l'intestin moyen ; il prend aussitôt une direction ventrale et il est placé à gauche. Canal court, présentant un calibre assez voisin de celui du canal hépatique. Sa lumière est perméable, à peu près aussi large que l'épaisseur de l'épithélium qui le tapisse. On le retrouve sur trois coupes seulement : sur la première, sa section est tangentielle ; sur la seconde, elle est à plein canal; sur la troisième, elle est de nouveau tangentielle. Son calibre est de 60 à 80 [>., environ. Le pancréas dorsal n'est pas très développé ; il s'anastomose avec le pan- créas ventral, la masse résultante présente une extrémité effilée qui se dirige vers la rate. • Les tubes pancréatiques primiti.s sont déjà creux. Entre le foie et la région où le pancréas ventral se jette dans le canal hépatique (mais très près du pancréas ventral et formant avec le point d'abouchement de celui-ci dans le cholédoque un angle droit), se trouve un petit bourgeon panrréatique accessoire mesurant environ 120 [x. Ce bourgeon rappelle par sa situation et ses rapports celui que nous avons mentionné cliez l'embryon de Rat de quinze jours ; celui-là avait, sur le modèle que nous avons fait, le volume d'un grain de raisin ; celui-ci mesure 18 millimètres sur le modèle (il est un peu plus développé par con- séquent), à direction caudo-crâniale, situé sur la paroi dorsale du canal hépa- tique. Le canal cystique qui vient se jeter dans le cholédoque, au voisinage du foie, forme avec le conduit hépatique une sorte d'arc. Pour dire, d'une façon absolument irréfutable, que ce bourgeon est bien pancréatique accessoire, il faudrait pouvoir le suivre encore chez des em- bryons de Singe plus âgés. Cependant, il nous est permis déjà d'affirmer TRAVAUX ORIGINAUX 213 qu'il ne s'agit pas d'un des pancréas ventraux, le droit ou le gauche, en voie d'atrophie. 11 n'y a, en effet, qu'un seul pancréas ventral chez Cercocebus, d'après les observations de M. le professeur Keidel. Il est même intéressant de noter que, chez Semnopithecus, M. Keibel n'a pu trouver, h aucun stade, de trace de pancréas ventral. 11 s'agit donc bien, chez Cercocebus, d'un pancréas accessoire. Nous avons déjà signalé la présence de nombreux pancréas accessoires, le long du canal hépatique primitif, chez le Rat. Il est remarquable de trouver un pancréas accessoire, le long du cholédo- que, chez un animal beaucoup plus élevé en organisation et voisin de l'Homme. CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL D'ANATOMIE ET 7*" RÉUÎVION DE l'association DES AiNATOMISTES Du dimanche 6 au jeudi 10 août 1905 A GENÈVE Bureau du Congrès. Le Congrès a, .nvant tout, pour but de faire siéger en commun les cinq Sociétés d'anatomie suivantes : 1. — Anatomical Society of Great Britain and Irclaml. MM, les professeurs : Symington (Belfast), président; X..., vice-prési- dent ; Ch. Addison (London), secrétaire. il. — Analomische Gcsellschaft. MM. les professeurs : Merkel (Gôttingen), président ; A. Furbringer (Ileidelberg), vice-président; von Bardeleben (Jena), secrétaire. 3. — Association des anatomistes . MM. les professeurs : Sabatier (Montpellier), président ; Bugnion (Lau- sanne), vice-président ; Nicolas (Nancy), Laguesse (Lille), secrétaires. 4. — Association of American Analoniists. MM. les professeurs : Ch. S. Minot (Boston), président ; Cari Huber (Ann. Arbor), vice-présidenl ; X..., secrétaire. 5. — Vnione zoologica italiana. MM. les professeurs : Bomiti < Pisa), président ; Valenti (Bologna), vice- président; Monticelli (Napoji), secrétaire. Président du secrétariat du Congrès : M. le professeur von Bardeleben, à Jena. .Nota — Les présidents nommes ci-dessiis fonctionneront à tour de rôle comme prési- dents du Congrès (voir règlement, art. 3), et. avec les secrétaires et le président du comité d'organisation et de réception, constituent le bureau du Congrès. Tous les anatomistes non affiliés à l'une ou à l'autre des Sociétés ci-dessus énumérées sont cordialement invités à assister au Congrès. CONGRÈS FÉDKRATIF INTERNATIONAL d'ANATOMIE 215 Comité central (délégués des Sociétés fédérées). Ce comité a été constitué en vue d'amener une entente préalable complète pour réaliser la réunion fédérative, et de faire les démarches préliminaires, c'est-à-dire, fixer le lieu de réunion et élaborer un projet de règlement du Congrès fédératif internalionai. Il a adopté le projet de règlement proposé par M. le professeur Nicolas (voir ci-dess(Mis) et a désigné comme président du secrétariat M. le professeur von Barueleben, à Jena. Après de nombreux pourparlers entre M. le professeur Nicolas et M. le pro- fesseur Êternod, Genève a été choisi comme siège dudit Congrès et M. Klernod a été chargé de constituer un comité suisse et genevois. Les délégués au comité central sont : \. Analomical Society of Greal Britain and Ireland : M. le professeur Symincton, à Belfast. 2. Anatomische Gesellschaft : M. le professeur Walkeyer, à Berlin. 3. Association des anatomisles : M. le professeur Nicolas, à Nancy. 4. Association of American anatomists : M. le professeur Ch. S. Minot, à Boston. 5. Unione zoologica italiana : M. le professeur Romiti, à Pisa. Comité d'organisation et de réception. A Genève, l'idée du Congrès a été de suite fort bien accueillie et, après une réunion des personnes qui s'intéressaient à cette question, un comité d'organisation et de réception s'est constitué comme suit : I. — Bureau du comité genevois : Présidents d'honneur, MM. les profes- seurs Laskowski et J. L. Prévost. Président : M. le professeur Êternod. Vice-présidents : .MM. les professeurs Askanasy, Cristiani, Yung. Trésorier : M. le D' Batelli. Secrétaires : MM. les D" Du Bois, Odier. II. — Commission des finances : M. le D' Batelli, M. A. Pictet, banquier. Commission des logements et transports : .MM. les professeurs .Mégevanu el Cristiani, .M. le D' R. Odier. Commission des réceptions et fi-'tes : M. le professeur Cristiani, M. le D'Du Bois, Commission de la presse : M. le D' de Michelis. III. — Membres du comité à Genève : M. Lachenal, président du Conseil des Étals. MM. les professeurs Mayor, doyen de la Faculté de médecine; 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE R. Chodat, doyen de la Faculté des sciences ; J. L. Prévost, d'Espine, DuPARC, Bedot, directeur du Musée d'histoire naturelle ; M^. les D" di! Claparède, Pugnat, Huguenin ; M. Roux, président de l'Association des intérêts de Genève. i ' '''■■ IV. — M. le professeur Eternod a demandé en outre l'appui moral de MM. les professeurs d'anatomie des diverses Universités suisses. Cette demande a reçu une réponse unanimement sympathique qui lui a facilité toutes les démarches ultérieures. Ont adhéré : 1 . A Bdle : MM. les professeurs Kollmann, Corning, Burkhardt, Zschokke, Metzner. 2. .4 Berne : M. le D"" Schmidt, directeur du Bureau de salubrité ; MM. les professeurs Strasser, Studer, Zimmermann. 3. A Fribourg : M. le professeur Kathariner. 4. A Genève : MM. les professeurs Êternod, Laskowski, Yung (voir plus haut : Comité genevois). 5. A Lausanne : MM. les professeurs Bugnion, Blanc, Rodx, N. Lôwen- THAL, Mahaim. 6. A Neuchdlel : M. le professeur Béraneck, M. Fuhrmann. 7. A Marges ; M. le professeur F. A. Forel, délégué du Conseil fédéral. 8. .1 Zurich : MM. les professeurs Ruge, Lang, Félix, Monakow, Zanger. Programme . Dimanche G août 1905, 10 heures du malin. — Ouverture de l'Exposilion. 8 heures du soir. — A l'île Rousseau (ou éventuellement, en cas de mau- vais temps, au restaurant de l'Arquebuse, rue du Stand) : Soirée familière. — Uafraîchissemenls offerts par le comité genevois. Lundi 7 août, 8^30'^ du matin. — Ouverture du Congrès à VAula de l'Uni- versité (tenue de ville). — Communications scientifiques. 2 heures après midi. — Démonstrations. Mardi 8 août, 8^30"" du matin. — Communications. 2 heures après midi. — Démonstrations. 5 heures du soir. — Inauguration du monument H. Fol, à l'Université (tenue de ville). Immédiatement après la cérémonie : Réception chez M"* H. Fol, à Chougny (tenue de ville). Mercredi 9 août, S^SO'^ du matin. — Communications. 2 heures après midi. — Démonstrations. 5^30'" du soir précises. — Promenade en bateau à vapeur sur le lac, oITerte par .M. le professeur Êternod. Départ du quai du Mont-Blanc. — Collation sur le bateau, ofl'erle par M. le professeur Bugnion. CONGRÈS FÉDÉRaTIF INTERNATIONAL d'aNATOMIE 217 9^ 30'° du soir. — Retour à Genève. — Illumination de la rade (il sera prudent de se munir de manteaux ou de châles pour le retour). Ji'udi 10 août, 8^30"" du matin. — Communications. î heures après midi. — Démonstrations. /*' 30'" du so:r. — Banquet officiel offert par l'Hlal et la Ville, au foyer du fIrand-Théiltre (tenue de ville). — Clôture du Congrès. Les communications et les démonstrations auront lieu en commun dans le bâtiment de l'Ecole de médecine. Toutefois, si les congressistes dépassaient un certain chiffre, et s'il fallait faire des sections, le comité pourrait prendre d'autres dispositions et un avis ultérieur donnerait les indications nécessaires. Règlement du Congrès fédératif international d'anatomie adopté par le Comité centrât {délégués des Sociétés fédérées) et le Comité d'organisation, et accepté par les cinq Sociétés fédérées. Art. 1". — La date du Congrès est, en principe, laissée au choi.K du comité genevois chargé de l'organisation locale. — Il est probable qu'elle sera fixée au 7 août. Art. 2. — Sa durée est de quatre jours. Les matinées sont consacrées aux communications et les après-midi aux démonstrations. Art. 3. — Chacune des Sociétés affiliées désignera un président et un vice-président, de telle manière que la direction du Congrès sera confiée à cinq présidents et à cinq vice-présidents. Les secrétaires en fonctions dans chaque Société pendant l'année 1905 seront les secrétaires du Congrès. M. le profe.sseur von Hardeleben présidera le secrétariat. Art. 4. • — Le nombre de communications et de démonstrations n'est pas déterminé d'avance. Il ne sera limité que par le temps qu'on pourra y con- sacrer et aussi par le matériel que les organisateurs seront en mesure de mettre à la disposition des congressistes. Les communications se succéderont dans l'ordre de leur inscription, chaque orateur ayant la parole pendant dix minutes au ma.\imum. Les communications qui n'auront pas été présentées, faute de temps, pourront néanmoins être imprimées dans les comptes rendus. Art. 5. — Il n'y aura pas de volume spécial, unique, de comptes rendus, mais chaque Société affiliée publiera, comme elle le fait à la suite de ses réunions annuelles, sous la forme qu'elle a adoptée ou toute autre qu'elle jugera convenable, et en mentionnant seulement, par un titre particulier, le caractère fédératif international du Congrès, des comptes rendus qui renfer- meront : A. Le texte in extenso des communications et démonstrations présentées par les membres de la Société correspondante ; B. Un résumé donné par l'auteur, ou, à son défaut, le litre .seulement de 218 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE toutes les autres communications et démonstrations, avec l'indication des comptes rendus où elles sont publiées m extenso. Tout congressiste faisant partie de plusieurs Sociétés aura le droit de publier sa communication in extenso dans les comptes rendus de toutes les Sociétés dont il est membre. Il pourra, s'il le préfère, ne la publier qu'une seule fois dans les comptes rendus qu'il choisira et som forme résumée dans les autres ('). Art. 6. — Pendant la durée du Congrès, chaque Société pourra consacrer une séance spéciale, indépendante, au règlement de ses propres affaires. Chemins de fer, excursions, voyages en Suisse. Cfietnins de fer fédéraux. — L'administration des chemins de fer fédéraux délivre directement o;i sur commande, dans les principales gares de son réseau (Genève, Berne, Lausanne, Neuchâtel, Bàle, Schairhouse, etc.), des cartes spéciales de circulation sur toutes les lignes suisses. Valables Ces cartes doivent être munies de la photographie (format carte de visite) et de la signature du titulaire. La photographie en question, non collée, doit être déposée en même temps que le montant du prix du billet. Les billets ordinaires d'aller et retour délivrés par les chemins de fer fédé- raux pour l'intérieur de la Suisse sont Aralables dix jours et permettent de s'arrêter ad libitum et sans formalité à toutes les stations du parcours. Des démarches seront faites auprès des autres compagnies de transport, notamment dans les environs de Genève, pour faciliter le transport de MM. les congressistes et, si possible, pour leur faire avoir des réductions. Il sera donné ultérieurement des indications sur le résultat de ces dé- marches. Les Compagnies des chemins de fer français accordent le parcours à demi- tarif à tous les membres de l'Association des anatomistes qui en feront la demande par V intermédiaire du bureau. Il suffit, pour profiter de cet avan- tage, de se faire inscrire^ avant le 1:2 juillet {dernier délai), auprès de l'<- CLASSE 2'' CLASSE â' CLASSI % Francs. Francs. Francs. quinze jours, au prix de . . . 70 60 35 trente jours, au prix de. . . 110 75 55 1. Lue subvention importante ayant été accordée par le Conseil fédéral, comme cela se lait toujours en Suisse pour les Congrès internationaux, le Comité suisse d'organisation et de réception étudiera les voies et moyens pour arriver à synthétiser les divers comptes rendus des Sociétés fédérées, soit in extenso, soit en résumé, de façon à en faire uu bulletin du Congrès fédéralif international d'anatomie. Toutefois, cette publication ne devra en aucune façon nuire aux pid)lications susnommées. CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL D ANATOMIK 219 M. Laguesse, secrétaire adjoint, 50, rue d'Artoifs, à Lille, en indiquant la gare de dépari {gare frontière pour le» membres étrangerit) et le parcours e\2icXque l'on doit effectuer. Il sera envoyé à chacun des intéressés un bon individuel, valable du i" au 16 août, permettant de prendre à la gare de départ un billet à demi-tarif. » ... Logements et arrivées. Un l)iireau dt^ logement a été institué sous la direction de MM. les D" Cris- TiANi et R. Odier. Vu reiiconibreinent dans les hôtels, à celle saison, augmenté encore celte année par la Fêle des vignerons, MM. les congressistes sont iiistainnienl priés de commander directement et à l'avance leur logement et de traiter exactement du prix demandé. Pour tous renseignements, s'adresser à M. le D"^ Odier, avenue du Mail, ou au Bureau de renseignements, place des Bergues. . Voir ci-dessous, pour le carnet de fête el les insignes : Secrélarial et bureau permanent. Secrétariat et bureau permanent du Congrès. Un bureau permanent de renseignemeiits (secrétariat) fonctionnera trois jours avant l'ouverture et durant tout le Congrès à l'Université. Il donnera tous les renseignements demandés. Très important. — Immédiatement à leur arrivée, MM. les congressistes sont instamment priés de retirer audit secrétariat leur carie-carnet avec carte et leur insigne de congressiste. (iliaque insigne, à mettre à la boutonnière, portera .un numéro qui per- mettra de retrouver, sur la liste des membres du Congrès, le nom de chaque congressiste. Ce bureau fonctionnera le premier soir (dimanche 6 août) à l'ile Rousseau, ou éventuellement au restaurant de l'Arquebuse, durant la soirée familière. Inscription de participation au Congrès. // est absolument indispensable que les organisateurs connaissent d'avance le nombre des congressistes, à cause de la question des logements et des locaux à aménager pour le Congrès. Prière instante de signaler la participation éventuelle (même si elle n'était pas absolument sûre !) auprès du secrétaire d'une des Sociétés fédérées, avant le 25 juin. 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Liste des communications. Cette liste ne pourra être établie que lorsque les listes de conimunicalions des diverses Sociétés auront été arrêtées par les secrétaires de chacune des Sociétés fédérées. Dernier délai d' inscription pour les communications : 25 juin 1905. Prière pressante de s'annoncer à temps auprès du secrétaire de la Société dont on lait partie. La liste définitive des communications sera établie en faisant alterner les diverses Sociétés fédérées. Démonstrations. Pour ce qui concerne les démonstrations, prière d'adresser les desiderata concernant les microscopes, loupes, etc., à M. le D"" R. Odier, avenue du Mail, avant le 15 juillet. Exposition. Au cours de la dernière session de l'Association des anatomistes, a été émis le vœu : « Que les organisateurs de la réunion internationale de Genève orga- nisent, à l'époque du Congrès, une exposition, également internationale, des industries se rattachant aux sciences anatomigues (appareils d'optique et de démonstration, matériel de musée, appareils mécaniques, etc., etc.). » Pour donner suite à ce vœu, le comité genevois a chargé M. le D' Batelli d'organiser cette exposition. Les constructeurs de tous les pays ont été invités par circulaire spéciale à bien vouloir y prendre part. FfcTE DES Vignerons. — Les congressistes qui se proposent d'assister à cette fêle devront commander directement leur billet ; {ils sont instamment priés de ne le demander que pour le A, le 5 ou le 11 août, c'est-à-dire pour avant ou après le Congrès. Une liste des hôtels et un prospectus relatif à la Fête des Vignerons seront envoyés à ceux qui en feront la demande à M. Nicolas. COMMUNICATIONS ET DÉMONSTRATIONS 221 Commimications et démonstrations Annoncées du 21 avril au 20 juin 1905 (Voir liibliographie anatomique, 1905, iJ» fagc, p. 175.) 3. Êternod. — I. Premiers stades de l'œuf humain et sou implautaliou dans l'utérus (avec démonstrations). II. Uémonsiralions diverses. G. KuiNSTi-ER. — Modifications analomiques chez le Lièvre de marais. 7. MoLON. — Etudes cyloiogiques sur les capsules surrénales (avec dé- monstration). 8. Renaut. — Les cellules rhagiocrines du lissu conjonctif (avec démons- tration). 9. Regaud et Dddreuil. — Recherches sur l'ovaire des Mammifères. 10. Regauu et Petitjean. — Recherches sur l'origine des vaisseaux lym- phatiques dans la glande thyroïde. H. Favre et Regaud. — Nouvelles recherches sur les expansions nerveuses dans les muscles des Reptiles. 12. PoLiCARD. — Thème réservé. 13. Dlbreuil et Mauras. — Thème réservé. 14. Weber. — Développement du foie, du pancréas et de la vessie natatoire chez Hippucampus brevirostris. 15. Ancel et RouiN. — Thymus et glande interstitielle du testicule (avec démonstration). 16. RouviÈRE. — I. Sur le cloisonnement du bulho artériel chez le Lapin. II. Note sur le développement phylogénique des muscles du plancher de la bouche, n. Grynfeltt. — Recherches sur l'épithélium posté'.-ieur de l'iris de quelques Oiseaux. 18. Delmas. — Anomalie de la veine cave inférieure (veine cave' double). 19. GiLis. — Note sur quelques points de l'anatomie de la région inguino- crurale. 20. Pacaut. — Note sur l'amitose dans les épithéliums stratifiés normaux des Mammifères. 21. Pacaut et Vigikr. — Notes cytologiques sur les glandes salivaires d'Hélix pomatia. 22. Vicier. — Observations sur les yeux composés des Insectes. 222 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 23. Ledouble et Dubredil-Chambardel. — A propos du Processus retro- mnsloideus de Waldeyer. 24. Dubreuil-Chambardel. — De la présence chez l'Homme d'une arcade plantaire superficielle. 25. B0NNA.MOUR. — Modifications des capsules surrénales dans quelques états physiologiques et pathologiques. 26. Cav.\lié. — I. Les odontoblastes dans les dents cariées. 11. Démonstrations diverses. 27. Lesbre et Forgeot. — Sur les monstres mélomèles. 28. Dantchakoff (M""' W.). — Le rôle des cellules plasmaliqucs dans la glande sous-maxillaire du Lapin. 11. Prenant. — Démonstration relative aux cellules ciliées et aux cellules muqueuses de l'œsophage du Triton. IIL Laguesse. — Démonstration : Ilots de Langerhans de l'Homme. IV. BuGNiON et l'opoFF. — Démonstration de préparations hislologiques. Le secrétaire perpétuel, A. Nicolas. Le Directeur-Gérant, D' À. Nicolas. Tome XIV 4' fascicule 1905 BIBLIOGIUPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX NOTE SUR LA CELLULE A CORPS SIDÉROPIIILES DE LA SURRÉNALE CHEZ LE COBAYE Par P. MULON PKÉrABATKL'U D'UIHTOLOUII:: A LA l'AC'LI.TK UK UKIIKC'INE 1>K l-AKIH Lorsqu'on coupe en travers une capsule surrénale fraîche de Cobaye, on constate à la périphérie de la surface de coupe une zone jaune clair qui est la couche graisseuse et correspond à la glomérulaire et à la spongieuse de (jiiEVssE. Au centre de la coupe est une petite taclie blaac-gris, triangulaire, de 1 millimètre de base sur ij'l millimètre de hauteur : c'est la substance médullaire. Kntre les deux s'étend une couche fortement colorée en brun foncé, toujours plus importante chez le mule ([ue chez la femelle et qui, chez l'adulte, forme à elle seule presque toute la masse de la capsule. Cette couche correspond à la portion interne de la fasciculée et à la réticulée. A cause de sa couleur, nous l'appellerons, au cours de celte note, couche pig- mentée ('). Ce sont les cellules de celte couche qui font l'objet des recherches 1. Dans lin uiémuire d"Ai.EZAis {Joiini. de ta pinjsiot. norm. et pcUfiut., 1898), celte couche pigmentée, brune; est déiiouiuiée substance médullaire, taudis que la eoiiche grais- seuse (jaune-clair) seule porte le nom de corticale. Il y a là une erreur dans laquelle sont également tombés Gcikyssk et Oklamaiik, qui assignent une couleur brune à la médullaire surrénale. La médullaire surrénale est, pur définition, constituée par des cellules chro- BIBLIOQK. AMAT., T. XIV 15 22i BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE exposées ici, et plus spécialement encore les cellules où ont été décrits des corps sidérophiles ou dos formations ergastoplasmiques. Étude de la cellule fraîche. — A l'aide d'une aiguille lancéolée, on prélève un peu de la couche pigmentée. Ce prélèvement se fait avec une grande facilité, cette couche ayant, surtout dans sa portion centrale, la con- sistance d'une bouillie. Le petit fragment de corticale ainsi recueilli est dis- socié par simple agitation dans l'humeur aqueuse de l'animal, La dissocia- tion se fait très facilement et, si l'on a pris comme sujet d'observation, un mâle d'un an environ, l'on peut se rendre compte que les cellules se sépa- rent les unes des autres d'autant plus aisément qu'elles proviennent de points situés plus près du centre delà capsule. Il se produit même presque toujours une dilacération complète de certaines cellules, car on rencontre, dans le liquide additionnel, des noyaux libres, des granulations graisseuses ou pigmen- taires (ces dernières agitées de mouvements browniens). Or, si l'on tente de dissocier un autre épithélium frais, celui de l'intestin par exemple, on n'ob- tient d'abord que très difficilement l'isolement des cellules; en second lieu, malgré la brutalité très grande des manœuvres nécessaires, on ne trouve pas ou presque pas de débris cellulaires absolument dilacérés, n'ayant plus rien de la forme d'une cellule. Les cellules de la couche pigmentée présentent donc entre elles une moindre adhérence que celles des autres, épithéliums ; de plus, elles sont très facilement vulnérables et mettent, en se détruisant, très aisément en liberté les enclaves qu'elles contiennent. Les cellules qui ont résisté aux manœuvres, pourtant très peu violentes, de la dissociation ont une forme arrondie et un diamètre variant de i5 [ji à 30 [X. Lorsqu'elles ne sont pas tout à fait isolées, leur surface de contact présente un contour curviligne, cercle ou ellipse. On distingue assez nette- ment le noyau dont les grains de chromatine et surtout le nucléole sont légèrement visibles (fig. 1). Aux environs immédiats du noyau, on remarque une plus ou moins grande quantité d'enclaves sphériques de taille variant entre 1/2 (x et 3 fi. De ces enclaves les unes sont souvent biréfringentes, solubles dans les essences, colorables par le Scarlach ; ce sont des gouttelettes graisseuses ; les autres sont des granulations compactes, non biréfringentes ; colorées en jaune plus foncé que les gouttelettes de graisse, elles sont insolubles dans les essences et à peu près indécolorables par les acides, les alcalis, l'H'O': ce sont des granulations pigmenlaires (fig. 4, p). niaflines. Or : 1° la couche brune de la capsule de Cobaye n'est point composée de celhilcs chromaffines ; ce n'est donc pas la médullaire, comme le pense' Alezais ; 2° les cellules chromalllnes réunies en amas ne présentent jamais de couleur brune, à l'élat frais, chez aucun Vertébré ; le Cobaye ne fait pas exception et ua pas de médullaire brune. Bernard et lîicABT avaient déjà signalé et rectifié celte erreur en ce qui concerne Alezais. TRAVAUX ORIGINAUX 225 En dehors de ces enclaves, le cyloplasma, que limite vers la surface une simple ligne très fine, est absolument transparent, hyalin, anhiste. On n'y peut observer aucune structure quel que soit l'éclairage employé et même quelle que soit la coloration dite « vitale » mise en œuvre; aucune réfrin- gence spéciale ne signale la présence de filaments ou d'un point quelconque où ce cytoplasma hyalin ne soit pas homogène. Or c'est précisément dans ces cellules de la couche pigmentée (fasciculée et réticulée) que l'on a décrit des corps sidérophiles filamenteux et granu- leux (Guieysse), un trophospongium (Holmgren), des filaments ergastoplas- miques (Bonnamour), « des formations ergastoplasmiques formées de fila- ments concentriques » (Guikysse). Rien de tout cela n'est visible sur la cellule vivante. Si, dans les mêmes condilinns d'expérience, on examine une cellule pan- créatique, une cellule des glandes du fond (Chien), on verra très facilement les granulations zymogènes; une cellule des tubuli conlorti du rein, une cellule des tubes sécréteurs delà glande sous-maxillaire montrent très nette- ment, à l'état frais, leurs bâtonnets basaux. Il existe donc une différence entre ces grains zymogènes, ces bûtonnet.s hasaux, visibles sur le frais, et les filaments, les canalicules \isib\es après fixation seulement dans la cellule de la couche pigmentée des surrénales : Tandis que les bâtonnets basaux de la cellule rénale, par exemple, sont morphologiquement différenciés, qu'ils existent, il n'en est pas de même des filaments, sidérophiles ou non, de la cellule surrénale. Ceux-là, nous les produisons à l'aide de nos méthodes d'examen. La preuve en est facile à faire en étudiant sous le microscope l'action des fixateurs sur des cellules dissociées ou en comparant des coupes d'un même fragment d'une même capsule fixées différemment. Dissociées dans le liquide de Bouin, le liquide de Tellyesnicki, le formol à ij3 additionné d'acide acétique à 5 7«» le liquide de Zenker, le sublimé a saturation, certaines cellules sont immédiatement victimes de phénomènes de déshydratation (osmose) et de coagulation qui se passent au niveau du cytoplasma homogène de la cellule fraîche et y amènent la formation de filaments bien visibles sans coloration aucune. Ces filaments sont facile- ment identifiables aux figures sidérophiles que les coupes à la paraffine mon- trent si nettement (fig. 2). Tantôt ils forment une sorte de ré.seau à mailles irrégulières (fig. i2, R), tantôt ils s'ordonnent parallèlement au bord de la cel- lule tout en s'anastomosant entre eux (fig. 2, C), tantôt ils se disposent con- centriquement les uns par rapport aux autres (fig. 2, P), s'anastomosant en outre entre eux, de manière à former une sorte de peloton. Sur des cou[ies fines et colorées on peut s'assurer que les mailles du réseau formé par ces filaments sont vides: ce sont des trous; à moins qu'elles ne soient occupées par une sorte d'expansion membraniforme du filament lui-même. 226 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE • De plus, en im ou plusieurs points, la masse des filaments se continue toujours avec le cytoplasma granuleux, chargé d'enclaves graisseuses ou pigmentaires, que l'on retrouve, autour du noyau, peu ou pas modifié par la fixation. L'action des vapeurs de formol acétique, l'action du fixateur à Vacide tri- chloracetique.de Holmguen font apparaître dans les cellules d'autres figures: toujours dans la zone homogène de la cellule fraîche se forment des sortes d'hiatus semi-circulaires qui peuvent se placer bout à bout et simuler ainsi des canaux plus ou moins tortueux (fig. 3). Au contraire de ces différents réaclifs, le formol pur à i/S, le bichromate de potasse pur en solution récente à 5 %, 'e liquide de Sliiller montrent des cellules à peu près complètement homogènes, c'est-à-dire très voisines de ce qu'elles sont à l'élal frais. Pourtant, il se produit ici encore des altérations morphologiques : le long du bord des cellules o^s zones bordantes noires ou roses de certaines cellules (fig. 4), on trouve des filaments plus ou moins épais, nombreux et anastomosés, teintés en noir ou en rouge (fig, 2) ; au lieu des taches arrondies (fig. 4), on trouve les filaments en peloton (fig. 2); seules les cellules complètement imprégnées présentent un aspect à peu près identique. Sur ces figures de coagulation, la coloration, noire ou rouge, est bien plus nette, ce qui- rend l'élude plus facile. Nature du corps gras d'imprégnation. — A ce point de vue, deux faits sont à considérer: 1° Une coupe de pièce fixée au formol on au formol acide, voire au Douin, traitée par la méthode de Ileidenhain, montre que toutes les formations fila- menteuses, toutes les taches, les fliupies que nous savons colorables par rOsO' ou le Scarlach, sont également sidérophiles. Si l'on traite la coujie par la térébenthine avant d'appliquer la méthode de Heidenhain, il n'y a plus aucune sidérophilie. Le cytoplasnia des cellules est donc imprégné par une substance capable de fi.xer le fer de l'alun de fer et de donner par la suite avec l'hématoxyline, grâce à cette fixation, une laque ferrique colorée; cette substance est en outre soluble dans la térébenthine, insoluble dans l'eau. Ces deux derniers caractères sont bien ceux d'un corps gras ; nous savons 1 . Le liquide de Bouin ompécho partiellement la coloration noir d'ivoire primitive de se produire. 232 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE qu'il y a un corps gras dans le cytoplasma des cellules qui nous occupent: y a-t-il donc des corps gras sidérophiles? Oui, lous les acides gras. L'on peut se convaincre par l'expérience m vitro qu'un acide gras forme avec l'alun de fer un savon ferrique colorable en noir par riiématoxyline. Dans un tube à essai on verse 2 centimètres cubes d'acide oléiciue et I centi- mètre cube de solution à 2,5 "/„ d'alun de fer. On agite fortement pendant une minute, puis on laisse reposer. On constate au bout de quelques minutes que la couche surnageante, qui était incolore au début (acide oiéique), a pris une teinte de rouille, tandis que la couche inférieure (alun de fer), a pâli. On décante cette couche supérieure, on la lave à l'eau, on la dissout dans le xylol (le xylol ne dis- sout pas l'alun de fer), on filtre, ou fait évaporer le xylol et on recueille ainsi une substance brune, fluide, mais plus dense que l'acide olcique. Une gouttelette de cette substance est émulsionnée sur une lame creuse dans quelques gouttes de solu- tion hydro-alcoolique d'hématoxyline (eau, 90: alcool à 100°, 10; hématoxyline, 1 gramme) ; on obsei-ve facilement au microscope que les gouttelettes de l'émulsion prennent très rapidement une teinte gris violet, puis noir bleu et noire. Les réactions ne se produisent pas si, au lieu d'acide oiéique, l'on emploie une trioléine strictement neutre. On obtient un résultat analogue avec les acides butyrique, laurique, caproïque, caprylique, palmitîque, stéarique. Des réactions identiques se produisent avec les bases telles que Fe'O', Al-0% 3 H-0 avec CrO' ; elles ont lieu également avec des sels à acide faible : acétate de fer, acétate de cuivre, acétate d'alumine, bichromate de potasse et même avec le sulfate de fer ou le sulfate de cuivre. Dans ces conditions, la méthode de Weigert (bichromate de potasse, acé- tate de cuivre, puis hématoxyline) devrait aussi colorer les formations sidé- rophiles si elles sont dues à un acide gras libre. Or il n'en est rien. De même les pièces traitées directement par les bases métalliques et les sels cités plus haut, puis par l'hémaloxyline, ne monlrenl en général aucune enclave sidé- rophile ; deux fois seulement sur un nombre considérable d'examens, le résultat fut positif. Aussi ne conclurai-je que le corps gras d'imprégnation est un acide qu'en faisant la réserve suivante : cet acide gras est à l'étal de combinaison. Peut- être est-ce le copule acide de la lécilhine combiné avec les albumines proto- plasmiques de façon à former un de ces corps antiloxiques découverts par LiEBERMANN et dénommés par lui lécithalbumines. Cette combinaison, l'alun de fer (sulfate double de fer et de potassium) pourrait la dissocier, l'acétate de cuivre en serait incapable tout comme le bichromate de potasse. 2° La sidérophiliepeut d'ailleurs s'expliquer encore — ou mieux, à la fois — d'une seconde façon. Nous avons vu plus haut que OsO' donnait aux filaments, aux flaques, etc., une teinte noir d'ivoire et que celte teinte n'était pas imputable au corps TRAVAUX ORIGINAUX 233 gras d'imprégnation lui-même, mais bien à une autre substance mélangée ou combinée. Or, Vadrénaline dissuule dans un acide gras non directement réducteur de OsO^ (acide en C° H'" 0*) — comme se présente le corps gras d'imprégnation — lui communiqtie la propriété de réduire directement OsO* en noir d'ivoire, immédiatement. Par exemple : acide butyrique -f- OsO* ne donne aucune réaction colorée; si l'on fait dissoudre une trace d'adrénaline dans l'acide butyrique, celui-ci donne avec OsO^ une teinte gris cendré qui peu à peu devient noir opaque. D'autre part, l'adrénaline réduit aussi bien l'alun de fer que les autres sels de fer (on connaît son action sur le perchlorure de Fe). Elle est donc apte à rendre colorables électivement par l'hématoxyline les substances ou le cytoplasma oii elle se trouve. DoR et tout récemment Abelous, Soulié et Tonjean ont démontré chimi- quement la présence de l'adrénaline dans la corticale surrénale. En rapprochant tous ces faits, on peut admettre que la teinte noir d'ivoire des filaments en peloton, etc., est due à l'adrénaline. Dissoute dans un corps gras, celle-ci n'a point disparu dans les fixateurs aqueux comme cela se passe au niveau de la médullaire. Avec l'acide gras elle contribue à rendre le cyto- plasma sidéropliile ; incorporée très intimement au (cytoplasma au moment de sa coagtdation par les fixateurs comme le formol, elle devient à peu près insoluble et pourrait causer la sidérophilie que l'on observe sur les coupes à la paralline après passage dans les alcools et le xylol. Pour clore cette note qui, dans la dernière partie, n'est qu'une note préli- minaire, je puis émettre les conclusions suivantes : I. Les cellules de la couche pigmentée des surrénales du Cobaye compor- tent, en général, à leur périphérie et loin de leur noyau, un cytoplasma très fluide, malléable, homogène et sans enclaves à l'état frais. Dans ce cyto- plasma les fixateurs font très facilement apparaître des figures artificielles. Toutes les cellules ne sont pas semblables et le nombre des cellules ainsi transformées comme la quantité du cytoplasma fluide augmentent schéma- tiquement de la périphérie vers le centre. II. Les figures artificielles dues à la déshydratation et à la rétraction prennent tantôt la forme de simples fissures, tantôt celle de canalicules intra- cellulaires, tantôt celle de flaques tortueuses et irrégulières, tantôt enfin l'as- pect de filaments isolés, accolés ou pelotonnés. III. L'acide osmique et les colorants physiques des corps gras montrent que ce cytoplasma malléable est imprégné par un corps gras, vraisemblable- 234 niRLlOGRAPHIE ANATOMIQUE ment à l'élal de combinaison. Ce corps gras est de la série C" H*" 0', c'est-à- diie ne réduit OsO' que secondairement. IV. Le cytoplasma fluide apparaît en outre imprégné d'une substance sidéroi)iiile soluble dans les essences, insoluble dans l'eau. Cette réaction sidérophile peut s'expliquer, en admettant que le corps gras d'imprégnation, démontré plus haut, est un acide gras (copule acide de la lécitbine) non libre et mélangé à de l'adrénaline. LEGENDE Cellules à corps sidérophiles traitées par des fixateurs différents. Toutfis ces cellules, provenant d'une même capsule surrénale, ont été dessinées à la chambre claire d'Abbe, à la hauteur de la table de travail. Les fif^nres 1, 'i, i, 5, 6 étaient observées à l'aide de l'ob- jectif Zeiss, apochromat imm. homog. 2 millimètres, 1,30 et de l'oc. coinp. 6 ; la figure 3 avec le raênie objectif et l'oc. conip. 12. Les dessins ont été réduits de un tiers, ce qui donne un grossissement de 865 d. environ. (1 730 pour la flgure 3). Fia. 1. — Cellule dissociée à l'état frais dans l'humeur aqueuse. Or. = 805. ;> z=: granulation pigmentée ; ij = gouttelette graisseuse : e :rr eytojtlasnia aniiiste, liomogèue. Fi«. 2. — Coupe par congélation de pièce fixée an formol acétique, coloration par l'acide os- miquo. Gr. = 8Gô. Cette coupe montre en C le» fllaments en bordure ; en K le» fllament» en réseau ; en P leg fllamentx en peloton forraéH par l'aetion du tixateitr au sein du cytoplasma anhiste, et colorés par l'acide osmique ; K :^ cytoplasma granuleux, paranucléulre, contenant les enclaves pigmentées et graisseuses ; F =r cellule complètement imprégnée par le corps gras (même aspect par le Uouin, le Zenker, le Tellyesnieky, le Sublimé). Fia. 3. — Une cellule fixée par l'acide trichloracétique, montrant des tissures cellulaires dans le cytoplasma homogène^ simulant des canalieules iutraceUulaires. Gr. = 1 730. Fio- 4. — Coupe par congélation de pièce fixée au formol pur; coloration par l'acide osmique ; montage au baume. Or. zz Stîô. Cette coupe montre en C une cellule compijitement imprégnée par le corps gras ; en F une des fissures pro- duites psr la tixation dans h; cytoplasma anliiste ; en P une taetie arrondie au sein du cytoplasma, correspondant au corps gras d'imprégnation condensé au moment de la fixation, taclie qui, dans un fi.valeur acide, aurait pria l'apparence d'un peloton ; en Q une bande colorée en noir et fissurée, bordant la tellule, correspondant au cyto- plasma byalin périphérique et se traduisant par des filaments en bordure sur la préparation reproduite figure 2 ; en K une taelie analogue il P, mais plus étalée et qui aurait fourni un réseau de filaments. Au pourtour des noyaux, iout la clironiatine n'est nullement visible à cause du mode de fixatiim, on voit le cytoplasma granuleux et ses enclaves. FiG. 5. — Coupe d'nne pièce fixée dans l'acide osmique à S ojo. — Inclusion à la paraffine par l'étbcr de pétrole; montage dans le médium d'Apàtby. Coloration par l'hématoxylioeaufer. Gr. =866. Cette eoupo montre en C une cellule complètement impré;-'née; en / une des fissures produites dans le cyto- plasma anUiste au pourtour des flaques irrégulières dues à la coagulation de la substance d'imprégnation. Dans le cytoplasma granuleux s'observent de fines gouttelettes graisdieuses et des granulations pigmentées, les unes et les autres noircies i)ar riiématoxyline. FiG. 0. — Cellules de la couche graisseuse. Même coupe que la figure 4. Fixation au for- mol & 1/3 pur. Coloration par Os O'*. Montage au baume. Or. = 863. Un )>eut remarquer que l'une des cellules a eu tout son cytoplasma co'oré électivement par l'acide osmique ; une autre, voisine, n'est colorée qu'en bordure. I.a cellule colorée semble prcsaée entre ses voisines ; ses gouttelettes (graisseuses étaient plus petites et moins régulièrement sphériques que celles des cellules contiguës. CELLULES A CORPS SIDEROPHILES rig.5 SUR LES VILLOSITÉS INTESTINALES Par EUGÈNE BUJARD ASSIdTANT AU LABOKATOIRK D'HISTOLOOII KT ll'EMBKYOLOOIK UK LA KACULTi': I)K MÉUECINK UK QEKkvE Récemment, M. Fusari (') publiait un mémoire, où il démontrait la mul- tiplicité des formes qu'affectent les villosités intestinales, soit chez l'Homme, soit chez les Mammifères. C'est après la lecture de ce travail que, sur les conseils de M. le professeur Eternod, nous avons repris cette question. Il est possible de se demander si la spécialisation de la villosilé intesti- nale n'esl pas fonction du régime alimentaire. En effet, la villosité est avant tout un organe d'absorption ; or celle-ci est proportionnelle à la surface; la différenciation de ces appendices sera donc d'autant plus grande que l'absorp- tion devra être plus rapide. Chez les Herbivores à intestin grêle très long, des villosités foliacées ou même de simples crêtes suiriront a l'absorption, tan- dis que chez les Carnivores à intestin grêle court, il faudra de longs appen- dices cylindroïdes. C'est déjà ce fait que constatait Chauveau (') en disant: t Les villosités sont des appendices foliacés ou coniques d'autant plus développés que le tube intestinal est plus court. » Les preuves à l'appui de cette hypothèse peuvent être demandées à deux ordres de faits: i° Les faits que nous offre l'anatomie comparée, en tenant compte du régime alimentaire des animaux observés ; 2" Les faits que nous chercherons dans l'expérimentation, soit artificielle, soit accidentelle ; l'une où nous soumettons des animaux à un régime déter- miné, l'autre qui nous est offerte par l'observation des races humaines. Telle race de régime presque exclusivement frugivore a-t-elle les mêmes formes villositaires que telle autre à régime omnivore, ou même plutôt Carnivore ? Ne faut-il pas, peut-être, ranger aussi dans ce groupe les variations indivi- duelles observées par M. Fusari chez l'Homme, qui présente depuis les simples crêtes jusqu'aux villosités cylindriques les mieux différentiées. 1. FtsARi, Contribution à réliide de la forme et de la aisposition des villosités Inte.s- tinales chez riiomnie. {Archic. t'ai, de Biologie, t. XLIl, fasc. 1, 1904, pp. 63-77, [une planche].) 2. Chaiveai, rrccis (l'anatomie comparée des animavx domestiques, l'aris, 1879, p. 458. TRAVAUX ORIGINAUX 237 Dans ce court aperçu, nous nous en tiendrons aux faits d'anatomle com- parée, nous bornant même h l'étude d'un seul ordre, celui des Rongeurs, que nous encadrerons de deux exemples tirés des autres groupes. Pour faciliter les comparaisons, les intestins ont été fixés en dilatation, par injection d'alcool dans le lumen ; cette technique avait Tavanlage d'écar- ter les villosités les unes des autres, ce qui permettait d'en mieux détermi- ner la forme. Chez le Lapin adulte, nous trouvons dans le duodénum une série de crêtes transversales, plus ou moins contournées, plus ou moins festonnées, qui se résolvent bientôt partiellement en villosités lamellaires (fig. 1), plus larges que hautes, vaguement triangulaires ou trapézoïdales, et dont les faces pré- sentent de-ci, de-là quelques replis. Ce régime se continue dans l'intestin w ^ Fig. 1. — hapiu cidulte. Duodénum sup<''rieur. moyen, en tenant compte du fait que crêtes et villosités deviennent plus basses et plus espacées. Dans l'iléum inférieur, nous n'observons plus guère que de petites lamelles plus ou moins triangulaires. Des deux Lapins étudiés, l'un accentuait l'individualisation des villosités foliacées, tandis que l'autre oiïrait presque uniformément des crêtes. Le Cobaye adulte pvésenle des variations plus intenses; les deux individus examinés montraient des différences assez notables à première vue, peut-être, mais que nous croyons pourtant pouvoir rattacher simplement à une question de turgescence. Chez le premier, le duodénum offrait de grandes villosités foliacées, plutôt triangulaires, plus larges que hautes (fig. ^2) ; leurs bords sont rojilés sur eux- mêmes, leur insertion est transversale et zigzaguéo. vSur les deux faces de ces appendices des sortes de contreforts, entre les pieds desquels s'aperçoi- vent les débouchures des glandes intestinales. Chez le second individu, les villosités étaient plus simples, triangulaires et d'insertion transversale comme 238 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE chez le premier, mais plus épaisses, leurs conlreforls ne se Irahissant que sur quelques-unes disséminées. --CjW Kig. 2. — Cobaye adulte. Duodénum. En aval, ces villosilés s'abaissent, s'élargissent, se fusioinient par leurs bords latéraux pour donner dans l'iléuni de larges crêtes transver- sales (fig. 3) ; leur bord libre est frangé de dentelures triangulaires, aplaties sur les deux faces, fré- quemment enroulées sur elles-mô- mes. Chez le premier, ces crêtes offraient l'aspect de gros bourrelets noueux el zigzagues. Enfin, dans l'iléuin inférieur, les crêtes font place à de petites la- melles triangulaires, à sommets effi- lés; parfois même elles prennent l'aspect conique. Quant aux variations que nous avons signalées, nous croyons pou- voir les expliquer par une turges- cence plus grande qui aurait effacé les détails de structure. Cette turges- cence aurait été plus manpiée chez le premier individu dans l'déum, chez le second dans le duodénum, Fig. 3. — Cobaye adulte. Iléum supérieur. TRAVAUX ORIGINAUX 230 Dans la même série, la Marmotte, chez qui M. Fusari(') décrit do largos crêtes duodénales, qui se résolvent dans le jéjunum en lamelles triangu- laires. Plus bas, les villosilés tendent à prendre la forme conique. Le Rat albinos nous offre déjà un régime villeux plus différenlié. Dans le duodénum nous trouvons de larges lamelles foliacées, Irapézoides et con- vexo-concaves (fig. 4) ; leur insertion est transversale, à convexité dirigée en amont ; leurs bords libres sont simples, tout au plus le supérieur présente- t-il une ou deux incisures. Ce régime se maintient sous le même type tout le long de l'intestin, les villosités tendant à raccourcir leur bord supérieur pour nous donner les petites lamelles éparses à la surface de l'iléum imérieur. y C " y Fig i. — Rat albinos adulte. DuoUcmim. La Souris commune nous présente le môme système villeux que le rat; dans le duodénum nous observons des villosilés foliacées très simples, qui se maintiennent dans tout le tube intestinal ; si ce n'e.st qu'elles se rétrécis- sent peu à peu, jusqu'à donner parfois le type cylindroide. Si nous résumons les faits donnés par ces cinq Rongeurs, trois frugivores, deux omnivores, nous pouvons diviser l'intestin grêle en trois segments ; un segment supérieur de différenciation villositaire maximale, un inférieur de différenciation moyenne, un moyen de dilTérenriation minimale. Faisant abstraction des détails, nous pouvons décrire : dans les segments supérieur et moyen des villosités foliacées et des crêtes, chez les frugi- vores ; rien que des villosités foliacées, chez les omnivores ; chez tous de petites lamelles Iriangidaires dans le segment inférieur. Il nous est donc 1. FisARi, loc. cit., p. 76. BIBLIOOB. AHAT., T. XIV, FASC. 4. IC uo DIBLIOGRAPIHE ANATOMIQUE V ■/ Fig. 5. — Mouton adulte. Duodénum. possible de dire qu'avec l'apparition de l'oinnivorité, l'individualisalion des villosités s'est accentuée. Si nous examinons maintenant un herbivore pur, le Mouton adulte, nous retrouvons dans le duodénum nos villosités foliacées (fig. 5), mais plus étroites, plus épaisses et plus simples que chez les Rongeurs ; de-ci, de-là quel- ques appendices conoïdes. Peu à peu ces formations s'abaissent, se régularisent en de petites la- melles, rappelant celles du Rai. Plus bas encore, nous trouvons de longues villosités filiformes, à base s'élargissant eu triangle (fig. 0). Ces villosités, très clairsemées, tendent à se ranger en séries donnant l'impression de "*»- ^^^ crêtes dissociées. Dans l'iléum moyen et inférieur, ces longs appendices font place de nouveau au.v lamelles plus ou moins triangu- laires, mais ici enlre- mèlées de crêtes très basses, festonnées et zigzaguées. Chez l'un des Mou- lons observés, les crêtes étaient rares, chez l'au- tre elles étaient plus fré- quentes, sans pourtant prédominer sur les la- melles. Il est, semble- l-il, diflicile de rattacher le Mouton au schéma que nous avons essayé de tracer pour les Rongeurs. Cependant nous trouvons chez lui le premier elle dernier segment du type habituel. Le segment moyen lui-même présente, dans sa partie inférieure, les crêtes caractéristiques (juc nous décri- vions chez les Rongeurs ; quant à sa partie supérieure, il serait possible d'ad- mettre que ce serait à ses dépens que l'allongement de l'intestin se serait elîectué et que par celte large augmentation de surface, les crêtes ont été Fig. 6. — Mouton adulte. Uéum supérieur. TRAVAUX ORIGINAUX 241 dissociées en seginenls épars qui se sont allongés en de longs (ilnments pour suffire à l'absorption, de grandes crèles devenant inutiles. Fig. 7. — Chatte ailulte. Iléuin suptiricur. Fig 8. — Lapin iiouvcau-né. Iléuni supérieur. itfércut« aspects des f.>riuatious chrumophilcs. eal., calotte chromophile ; par., parasome ; par. c, parasoino composé ; 6a7i., bandelette ohromopbile; N., noyau. suies propres. Ils sont souvent inégaux et.à des stades divers de leur déve- loppement, les uns par exemple étant enlièremenl lamelleux, les autres pré- ^ sentant les deux zones nettement différenciées que nous avons décrites. 252 DIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE Bandelette chromophile. — Les bandeleltes chromophiles sont des for- mations essentiellement variables de nombre et de forme, qu'on observe dans les mêmes cellules que les parasomes. Toutes les cellules alvéolaires n'en ont pas; certaines en montrent deux ou trois sur la coupe. Ces formations sont généralement situées dans le cytoplasme, un peu au- dessous de la surface cellulaire et parallèlement à celle-ci. Klles se présentent en coupe comme des rulians fortement colorables, étroits et lono;s, plus ou moins sinueux ; elles décrivent une courbe dont la concavité est orientée vers le centre de la cellule. Leurs bords sont tantôt lisses et tantôt irréguliers, des angles saillants marquant les points d'insertion des travées du réticulum cvtoplasmique. Quand ce dernier caractère s'accentue, la formation chromo- phile a plutôt l'aspect d'un rameau épineux incurvé, les épines étant toujours plus longues sur le bord concave (fig. 1, E et H). La structure des bandelettes est généralement filamenteuse. Pourtant les bandelettes se colorent parfois d'une façon homogène et il semble que la substance qui les imprègne fuse dans les travées de la charpente cytoplas- mique qui s'y attachent. Rarement cet aspect homogène, qui résulte d'un gonflement des fdaments, est assez prononcé pour que la bandelette prenne l'apparence d'un boyau chromophile, * * Formes de passage et évolution La calotte, le parasome et la bandelette chromophiles ne se présentent pas toujours avec des caractères aussi tranchés que ceux que nous venons de décrire. Souvent on se trouve en présence de formations qu'on hésite à ranger dans l'une ou dans l'autre de ces variétés, car elles participent des caractères de l'une et de l'autre: ce sont des formes de p.issage. Une même cellule peut contenir à la fois calotte, parasomes et ban- deleltes. Des formes de passage existent entre la calotte et le parasome et, plus fréquentes encore, entre le parasome et la bandelette. Transformation de la calotte en parasome. — La calotte typique, en croissant, qui coiffe le noyau, peut s'en détacher soit par un de ses bords, soit par les deux extrémités de son grand a.xe, tandis que son milieu se renfle et devient globuleux, soit enfin, dans d'autres cas, par sa partie moyenne qui se sépare du noyau, comme si elle était soulevée par quelque afflux liquide (fig. 1, C;: les gaines lamelleuses périphériques qui la relient alors à la mem- brane nucléaire sont appliquées si étroitement sur celle-ci qu'on serait tenté d'y voir une sorte de décortication du noyau. La calotte est d'autre part, comme nous l'avons dit, formée de filaments TRAVAUX ORIGINAUX 253 ou de lamelles. Dans certains cas, alors même qu'elle reste intimement adhérente au noyau, on y distingue déjà un enroulement autour d'un nodule ou d'une petite vacuole centrale; parfois même cet enroulement, ébauche d'un parasome, se produit autour de deux ou plusieurs centres distincts dans une calotte unique (fig. 1, B): ce fait nous parait en rapport avec l'ori- gine des parasomes composés. Knfin des parasomes nettement reconnaissables comme tels sont reliés à la surface nucléaire |)ar une tige fdamenleuse, que nous interprétons comme un nouvel indice de la transformation de la calotte en parasome. Transformation du parasoma en bandelette. — Lu transformation du parasome en bandelette est encore plus évidente et les exemples n'en sont ban. Kig. 2. — Tr.-insformation du parasoiiK! «lang les ccUules des (glandes «alivaires d'ifelix pomaiia. par., iiarasuinc ou eorii8 cbroinophilo à capsuleo concentriques ; par. e., parasome composé ; ban., banilclette clironiophilc ; 1\'., noyau ; m., iibrc masculairc lisso. pas rares. Le parasome, charrié en quelque sorte par le cytoplasme vers la périphérie de la cellule, s'y ouvre ou s'y déroule (on rencontre les deux aspects suivant (|ue les fdamcnts qui constituent les capsules forment des lamelles concentriques ou un peloton à enroulement spiral). L'ouverture du parasome se fait généralement vers le centre de la cellule, les capsules déroulées venant s'étaler contre la paroi cellulaire et y figurer une bandelette chromophde ; dan.s quelques cas on observe la disposition Inverse du para- some. La figure i, G et les figures 2 montrent par quel processus se fait la transformation. La figure 2, L se rapporte incontestablement à l'ouverture d'un parasome composé : les capsules-mères s'étant seules ouvertes et cons- 254 BlBLIOCnAPIIlE ANATOMIQUE tiluaiit une bandelette, ont dégagé deux rorps chromophiles de taille inégale qui y étaient inclus. Ces corps subiront la môme évolulion et ])icnlôt il ne restera plus que des bandelettes. Celles-ci finiront elles-mêmes par régresser et disparaître, par une sorte de diffusion de leur substance dans les travées du cytoplasme. Simullanément apparaîtront, principalement dans la partie de la cellule qui contenait ces formations chromophiles, de fines granulations disséminées sur les travées et surtout sur les nœuds du réliculum. L'évolution des formations chromophiles se fait donc de la calotte à la bandelette en passant par le parasome. Elle consiste dans un transport de matière de la surface du noyau vers la périphérie de la cellule, suivi d'une dissémination de celte substance dans toute la masse du cytoplasme. * * * Signification des formations chromophiles Les caractères morphologiques et les aflinités colorantes des calottes, des parasomes et des bandelettes chromophiles, leur présence, puis leur dispa- rition dans des cellules éminemment glandulaires, leur comparaison enfin avec les formations analogues qui ont été observées dans divers éléments glandulaires et sexuels, nous font voir dans ces formations un ergasloplasme hauïement différencié. Nous ne rappellerons pas ici les formes variées que peut revêtir l'ergas- loplasme, renvoyant pour cette question aux travaux qui ont paru dans ces dernières années, et en particulier au mémoire récent de P. Bouin ('). Nous mentionnerons seulement l'analogie frappante, sinon l'identité, des forma- tions que nous venons de décrire, avec les formations vitellogènes des ovo- cytes en période d'accroissement, et nous mettrons en parallèle deux à deux ces différenciations ergasloplasmiques : !• Calotte chromophiie. Croissant vitellogène. 2° Parasome ou corps chromophiie à Corps vitellin et couche vitellogène. capsules concentriques. 3° Bandelette chromophiie. Boyau vitellogène. Par ses rapports avec le noyau, comme par certains de ses caractères propres, la calotte chromophiie correspond à la couche palléale ou croissant vitellogène des ovocytes. 1. P. BoiiN, Ergasloplasme, p.seudochroraosonies et niitorhondria. A propos des forma- tions crgastoplasmiques des cellules séminales chez Scolopendra cingiUala. (Arch. Zool. exp. et gén., 4'' série, III, 190.5, j). 99-132.) TRAVAUX ORIGINAUX 255 Par leur forme, leur slruclure, leur niulliplicilé, les parasomes peuvent êlre comparés aux corps vilellins de Balbiani entourés de leur couche vUel- logène. La re>semblance est frappante surtout avec le corps vilellin des Araigaées, qui présente la même zone périphérique épaisse à capsules con- centriques. Les parasomes composés eux-mêmes sont à rapprocher des corps vilellins jumeaux. Enfin, nos bandelettes chromophiles rappellent les boyaux vilcllogènes, tels que les a décrits V^an dkr Stricht (1901) dans Tovocyle de Vcfsperugo noc- lula. Comme eux, les bandelettes sont disposées de préférence à la périphérie du cytoplasme, parallèlement à la surface de la cellule; comme eux, elles sont reliées à la charpente cytoplasmique par des anastomoses directes dans lesquelles semble fuser la substance chromophile. En résumé, nous assimilons, au point de vue morphologique et fonctionnel, les formations chromophiles que nous avons décrites dans les glandes sali- vaires d'Hélix pomalia à des formations ergastoplasmiques. L'emploi des lechniques spéciales nous a permis d'autre part d'homologuer ces formations avec les chondriomiles de Bknda. Aussi conclurons-nous, avec l*. BouiN, à riiomologie des formations ergastoplasmiques et des formations mitochondriales et ne verrons-nous pas dans ces dernières des différencia- tions exclusivement en rapport avec les fonctions motrices de la cellule. BIBLIOaa. ANAT. RECHERCHES COMPARATIVES SUR L'ORIGINE DES VAISSEAUX LYMPHATIQUES DANS LA GLANDE THYROÏDE DE QUELQUES MAMMIFÈRES Par CL. REGAUD et G. PETITJEAN COMMUNICATION PRÉLIMINAIRE Nos recherches ont été entreprises chez les animaux suivants : Lapin, Cobaye, Chat, Chien, Mouton, Bœuf, Cheval et Porc. Le but (jue nous pour- suivions était de vérifier si la disposition des vaisseaux lymphatiques de la glande thyroïde, donnée pour le Chien seulement, par M. le professeur Renaut(') et son élève Rivif:RE (1803-1895), se retrouve chez les autres Mammifères. On admet généralement aujourd'hui que les vaisseaux lymphatiques sont les voies d'excrétion normale de la glande thyroïde. Celte théorie, qui a pour elle de bons arguments, suppose qu'on retrouve chez tous les Mammifères le riche développement des vaisseaux lymphatiques initiaux, ainsi que les rap- ports intimes qu'ils affectent avec les acini sécréteurs chez le Chien. Ce n'est là qu'une hypotlièse, car les vaisseaux lymphatiques initiaux de la glande thyroïde ne sont encore bien connus que chez cet animal. D'autre part, les travaux de l'un de nous (IIegaud, 1894, 1897, 1900) sur les vaisseaux lymphatiques de la mamelle et du testicule (*) ont montré que le dispositif initial de ces vaisseaux dans ces deux organes est très variable selon les es- pèces étudiées. Cette dernière conclusion doit-elle s'étendre aussi à la glande thyroïde? S'il en est ainsi, la valeur de la théorie de l'excrétion lymphatique pourrait en être sérieusement diminuée. Il était donc important de le savoir. 1. J. llENÀLT, a) In thèse de Rivière : Contribution à l'étude analomique du corps thyroïde et des goitres. Lyon, juillet 1893 ; t>) La lésion thyroïdienne de la maladie de Basedow (Congrès des méd. alién. et neurol., 6* session. Bordeaux, 1895) ; c) Traité d'histologie pratique, t. II, fasc. 1, 1897, p. 572. 2. Ci,. Hegaii), a) Étude histologique sur les vaisseaux lymphatiques de la glande mam- maire [Journ. de l'Anat. et de la Physiol., 1894, t. XXX, p. 716) ; b) Les Vaisseaux lymphatiques du testicule, etc. Thèse fac. da uiéd. Lyon, 1897 ; c) Origine des vaisseaux lymphatiques de la glande mammaire. Relation entre la richesse des radicules lymphatiques et la facilité plus ou moins grande du drainage de la lymphe dans le tissu conjonctif [Bibliogr. anat., t. VllI, 1900, p. 261). TRAVAUX ORIGINAUX 257 Pour mettre en évidence les réseaux lymphatiques initiaux, nous avons employé la méthode de M. le professeur Renaut. On injecte interstitielle- menl dans la glande thyroïde le mélange suivant : Quatre volumes du mélange : Solution aqueuse saturée d'acide picrique 80 volumes. Solution aqueuse à 1 "/o d'acide osuiique 20 — Un volume de solution aqueuse de nitrate d'argent à 1 "/o. * On achève de fixer et de durcir par l'alcool à 80° les morceaux injectés ; on en fait des coupes assez épaisses, qu'on monle dans l'essence de girofle, où on les conserve, après les avoir exposées à la lumière diffuse jusqu'à réduction suflisanle de l'argent. Daus les préparations, on reconnaît les vais- seaux lymphatiques aux cellules endothéliales de leur paroi, dont les con- tours festonnés sont marqués en noir par l'argent réduit. La plupart des travaux anciens sur les lymphatiques initiaux en général ont été faits d'après la méthode d'injection interstitielle de liquides colorés (notamment de bleu de Prusse). Celte méthode fournit assez facilement des injections très pénétrantes des vaisseaux lymphatiques. Mais elle présente le gros inconvénient de remplir de couleur, outre les lympliatiques vrais, des vaisseaux singuins et surtout des espaces conjonctifs qu'on est exposé à confondre avec les premiers. Aussi a-t-elle conduit à exagérer la richesse des lymphatiques initiaux. Les méthodes à l'argent, et en particulier celle de M. Uknait, permettant de juger d'après le critère de l'endothélium parié- tal, évitent complètement le défaut précédent. Mais elles ne sont pas sans inconvénients. Celui qui nous a paru le plus sérieux consiste dans le faible pouvoir pénétrant du liquide picro-osmio-argenlique, qui expose à mécon- naître la richesse réelle des réseaux initiaux. Les canaux, excessivement polymorphes, par lescpiels naissent les lymphaii- ques dans l'intimité des organes, sont limités |)ar une paroi continue de minces cellules endothéliales jointives. Plongés dans le tissu conjonctif, ces canaux ne s'ouvrent jamais dans ses mailles, à l'état normal. C'est donc par osmose que la lymphe passe du tissu conjonctif dans les voies lympha- tiques. Ces notions fondamentales ont été établies par de nombreux travaux, en particulier par ceux de M. Uenaut ; quoique parfois pncore méconnues, elles nous paraissent pourtant hors de discu.ssion. Elles devaient être rappe- lées avant de passer à l'exposé de nos recherches, qui d'ailleurs les confir- ment pleinement. Contrairement aux descriptions données par beaucoup de livres classiques, la glande thyroïde des animaux étudiés par nous n'a pas une architeclure lobulaire. On y rencontre bien des bandes de tissu conjonctif développable par injection interstitielle, engainant les vaisseaux sanguins de distribution, et se ramifiant avec eux à la manière des gaines porto-biliaires du foie. Ces 258 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE bandes de tissu conjonclif lAche ont un développement et une laxilé variables, suivant les espèces ; cesvarialions influent beaucoup, comme nous le verrons, sur la facilité et les résultats des injections des vaisseaux lymplialiques. Mais nulle pari on ne trouve de cloisons conjonctives indépendantes des vaisseaux et isolant des groupes de vésicules glandulaires. Etant donné, d'autre part, que les acini thyroïdiens ne sont ordonnés ni par l'apport à des canaux excré- teurs, ni jwr rapport aux vaisseaux sanguins, il est impossible de distinguer des groupements lobulaires, et l'expression de « lobules » doit être rejetée de la terminologie relative à la glande thyroïde. Quant au tissu conjonctif interacineux, il est très peu abondant, tenace et diflicilement développable par les injections. H est représenté par des librilles collagènes fines et des cellules. Les cordons pleins et les vésicules thyroï- diennes à divers degrés de développement sont donc en contact étroit les uns avec les autres, partout où ils ne sont pas séparés par des vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Chien. — Les vaisseaux lympliatiques thyroïdiens du Chien s'injectent facilement. Les lymphatiques initiaux sont représentés par un riche réuau interaci- neux. Ils se déversent dans de vastes confluents sacciformes disposés de dis- tance en distance entre des groupes plus ou moins importants de vésicules. De ces confluents partent des canaux collecteurs, qui suivent les bandes de tissu conjonctif périvasculaire jusqu'à la surface de l'organe. Le réseau initial interacineux a été exactement décrit et figuré par MM. Renaut et Rivière. Il est formé par des canaux tout à fait irréguliers de forme et de calibre, aplatis entre les acini et s'accolant à ceux-ci sur de vastes surfaces. Ces canaux communiquent largement entre eux. Il semble bien que toutes les vésicules thyroïdiennes, ayant acquis un degré de développement moyen, soient en contact avec au moins un de ces canaux sur une certaine étendue. L'endothélium lymphatique, festonné en jeu de patience, s'applique à leur surface, en épousant leurs contours. Les confluents sacciformes entourent non plus des acini, mais des groupes d'acini("), sur lesquels ils se moulent, et dont ils reçoivent les lymphatiques initiaux. Ces confluents sont traversés par de nombreux tractus, pour la plu- part vasculaires, à la surface desquels l'endothélium se réfléchit. Lorsqu'ils ont été distendus et fixés tels par une injection rapide et soutenue, ces espaces lymphatiques peuvent acquérir des dimensions énormes. Il arrive souvent dans ce cas que les groupes d'acinl sont comprimés d'emblée, et que l'injec- 1. On pourrait donner à ces groupes d'acini le nom de pseudo-lobules, étant bien entendu qu'ils n'ont ni régularité de forme, ni égalité de dimensions, ni indépendance les uns par rapport aux autres. TRAVAUX ORIGINAUX !259 lion ne pénètre pas, ou bien pénètre très incomplètement, dans les réseaux initiaux. Les lymphatiques coilecteurs, qui cheminent dans les travées conjonctives périvasculaires, ont la même structure (réduite à l'endothélium), mais sont en général plus régulièrement calibrés que les vaisseaux précédents. Fré(iuem- menl, ils forment autour des artères et des veines des manchons plus ou moins complets. Quelquefois, l'injection, sans pénétrer ou en pénétrant très incom[ilèlement dans les vaisseaux lymphatiques, fuse dans le tissu conjonc- lil" lâche des travées vasculaires, en développant 'ses mailles et en l'impré- gnant d'argent de proche en proche. Les lymphatiques collecteurs sont im- prégnés de dehors en ded ms et comprimés. On ne voit alors rien des réseaux initiaux interacineux, et à peu près rien des confluents sacciformes. Les vaisseaux lymphatiques n'ayant pas été balayés par l'injection sont remplis — surtout les canaux collecteurs — par des caillots de lymphe d'aspect col- loïde, rappelant beaucoup le produit de sécrétion contenu dans les vésicules. Ce dernier fait constitue le plus puissant des arguments invoqués en faveur de la théorie de l'excrétion lymphatique de la glande. Les canaux collecteurs, |)arvenus à la surface de la glande thyroïde, s'y étalent en formant un riche réseau sous-cap-sulaire. De là partent les veines lymphaliqiies qui aboutissent aux ganglions. Les diverses modalités de l'injection, auxquelles nous avons fait de brèves allusions, donnent des résultats notablement dilTorents; cela peut faire croire, au premier abord, à des variations individuelles qui n'existent pas en réalité. Chat. — La disposition des lymphatiques thyroïdiens est la même chez le Chat que chez le Chien, à cette différence près que le réseau initial interaci- neux est notablement moins serré et moins facile à injecter chez le Chat. Bœuf. — Nous avons trouvé, chez le Bœuf, des espace-; sacciformes enve- loppant des masses pseudo-lobulaires de tissu thyroïdien, tout ii fait comme chez le Chien et le Chat. Mais nous n'avons pas réussi, jusqu'à présent, à injecter un réseau interacineux. Connaissant par des expériences nombreu.«'épilliélium mesure en moyenne 250 ou 300 microns. L'épaisseur de la couche cornée ne dépasse guère 40 microns. Sa surface est parfaitement lisse et unie. 1. P. EuNST. Stiidien ûber normale Verhorniing mit Hûlfe der Granrsclie .Metliode {Arcti.far mih. Analom., 1896. Dd. XLVII, p. GG9). 264 DIRLIOGRAPHIE ANATO.MIQUE Les rares papilles du chorion qui refoulent devant elles les cellules épi- lliéliales ne font pas saillie dans la cavilé du pharynx. La cuticule n'est pas soulevée et passe régulièrement au-dessus des ondulations du derme. 2. Œsophage. Dans l'œsophage au contraire, la couche cornée est couverte de crêtes et d'aspérités dont les formes et les dimensions varient capricieu- sement. Ce sont des saillies filiformes ou digilées, des protubérances arrondies, angulaires, lobées ou pédiculées (jui donnent à la surface de la muqueuse un aspect très carac- téristique (fig. 1, C et SC). L'épaisseur de la cuticule est plus considérable qu'au pharynx, l^lle augmente encore vers l'ex- trémité inférieure de l'œsophage. A l'union des tiers moyen et inférieur, elle mesure de 52 à (io microns. Au cardia même, elle atteint plus de 1 millimètre d'épaisseur. Les saillies du revêtement sont de dimensions très variables. Leur hauteur moyenne est de 160 microns, mais elles mesu- rent parfois 280 microns. La couche épilhéliale est éga- lement plus épaisse au niveau de l'œsophage. Elle mesure en moyenne H50 microns d'épais- seur. Le derme possède de nombreuses papilles (fig. 1, P), disposées en ran- gées longitudinales irrégulières. Enfoncées dans l'épaisseur de la couche épithéliale, ces papilles ne deviennent visibles qu'après la chute de l'épi- thélium. Il n'existe aucun rapport conslant entre la papille du chorion et la saillie cornée. L'une ne dépend pas de l'autre et ce n'est pas le refoulement de l'épithélium par la papille dermique qui détermine la saillie de la cuticule. Un autre point à signaler est l'absence presque complète des glandes, même au niveau du cardia. 3. Cardia. L'aceolement de l'épithélium gastrique et de l'épithélium (esophagien forme à l'orifice du cardia un repli annulaire dont la cuticule Klg. 1. — Coupe transversale de l'œsophage. 75 diamètres. ''', Cuticule; SC, Saillie cornée ; JP, Papille; E, Éplthùliuin. TRAVAUX ORIGINAUX 265 exagère encore le relief (fig. 2, CC). Il fait nettement saillie tUms la cavité stomacale. Déjà à l'œil nu, on peut reconnaître l'aspect dentelé de son revê- tement. Sous la cuticule, l'épithélium s\'- paissil en un bourrelet volummeux. De nombreuses papilles choriales, minces et très rapprochées, sou- lèvent Tépitliélium. La couche cor- née se termine par la crête sail- lante que je viens de décrire. Elle ne contracte aucun rapport avec la muqueuse de l'estomac (fig. 2, EG). Structure histologique. — J'ai dit plus haut que les premières traces du revêtement se montraient au niveau du pharynx sous forme de fdaments isolés. La cuticule est en effet de structure fibrillaire. Elle se compose de libres ondu- lées, dirigées parallMement suivant les irrégularités de la surface. Aux approches des assises cellulaires, ces fibres s'écartent les unes des autres et passent entre les cellules épithéliales voisines. Il est alors possible de poursuivre leur mode dé formation et je terminerai cette étude par l'histogenèse de ces élé- . Fig. 2.— Coope longitudinale de l'extrémité inférieure de l'œsopha^ et du cardia. 19 diamètres. Les fibres proviennent en der- c, cuticuie ; ce, Cr^te comëe ; k. ÉpithéUuni ; nière analvse des cellules de l'épi- f ^'^ Épith<^Iiu.n ««tnque ; U, Tunique mu«:u. ' laire; m, Mu8cularia mucosai. Ihélium. Deux hypothèses peuvent expliquer leur développement : 1° La cellule se transforme, partiellement ou totalement, pour donner la fibre ; 2° la fibre représente le produit d'une sorte de sécrétion cellulaire. Dans le premier cas, des granulations i.solées apparaissent dans le protoplasme de la cellule; peu à peu, ces granulations s'allongent, puis se groupent pour former une chaînette continue qui devien- dra la fibre. En même temps, la cellule formatrice s'effile, se réduit et fina- lement disparait. Dans le second cas, la substance apparaît à la surface des cellules. La fibre se forme par l'apposition de couches successives éla- borées par les cellules et déposées entre les cellules. Une troisième hypo- 266 DIBMOGRAPHIE ANATOMIQUE thèse se présente encore. Elle dérive de la précédente. Les fibres ne sont pas produites d'emblée sous leur forme figurée définitive, mais se différen- cient secondairement aux dépens de la substance amorphe sécrétée par les cellules et déposée à leur surface. Ce dernier mode de formation est celui (jue j'ai observé dans la partie profonde du revêtement corné et parmi les cellules pavimenteuses sous- jacenles. Une substance amorphe, plus ou moins abondante, s'accumule ___ entre les cellules et forme de longs filaments irréguliers. Ceux-ci ne possèdent pas la réaction colorante de la sub- stance cornée (fig. 3, FI). Ils se continuent au niveau de la face profonde de la cuticule avec les fibres ondulées du revêtement, qui, elles, pos- sèdent cette réaction (fig. 3, FC). Tantôt la tran.>;ition est soudaine : au filament inco- lore succède une fibre vio- lette; tantôt elle est progres- sive : des zones colorées plus ou moins étendues — granulations, bûtonnets ou segments de fibres — apparaissent au sein du filament incolore (fig. 3 FC etFL) Les recherches de P. Ernst {loc. cit.) ont démontré que l'électivité de la coloration de Gram est parfaite surtout pour les éléments dont la transfor- mation commence. Les fibres définitivement évoluées réagissent moins net- tement, tandis que les moindres traces de la substance cornée se découvrent dès leur apparition. Je puis en conséquence a Imettre que le filament inco- lore n'est pas de nature cornée et qu'il se transforme ensuite pour donner la fibre définitive. Celle-ci ne se forme pas dans les cellules; ello n'est pas non plus directement élaborée par les cellules ; mais elle se différencie secondairement au sein d'une substance amorphe, sécrétée par les cellules et déposée à leur surface. Fig. 3. — Fibres cornées et filaipents intercellulaires à la base de la saillie de la cuticule. Coupe transversale de l'œso- phage. 425 diamètres. .se, Saillie cornée; FC, Fibre cornée ; FI, Filament incolore. PREMIER CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL D'ANATOMIE ET "]" RÉUNION DE l'association DES ANATOMISTES Du 6 août au 10 août 1905 A GENÈVE (COMPTE RKXDU SOMMAIRE) Dimanche 6 août A 10 heures du malin. Ouverture, à l'Kcole de médecine, de l'exposilion d'itislrumeiils et d'objets de diverse nature se rapportant aux sciences analo- mi(|ues. Celte exposition, parfaitement organisée par les soins du comité ge- nevois, avait attiré un nombre respectable d'exposants et fut l'un des attraits du congrès. A 5 heures de l'après-midi. Réunion du bureau du congrès, composé des présidents et des secrétaires des sociétés fédérées, ainsi que du président du comité suisse d'organisation. Etaient présents : MM. Addison, v. Bardeleben, Bugmon, Bryck, Kter- Non,Fi'RBRiNGER, Laguesse, Nicoi.as, Renaut, Romitf, Symington. MM.Hr- BER, MiNOT, Monticelli, Vale.xti et Waldeyer s'étaient excusés. M. Renaut, remplaçant, comme président de l'Association des Anatomistes, M. Sabatier, malaJe, préside. Les questions suivantes sont discutées. I. Le comité exécutif de 1' < Association of american anatomisls » ayant in- vité le congrès à se réunir, en 1907, à Boston, en môme temps que le con- grès inlernalional de zoologie, le Bureau a le regret de constater qu'il est impossible de donner suite à cette invitation, du moins sous sa forme, parce que la date indiquée est trop rapprocbée et que les promoteurs de la Fédé- ration des anatomistes sont, depuis longtemps, tombés d'accord sur la né- cessité de ne faire de réunion que tous les cinq ans, au plus. Le Bureau s'empresse, toutefois, d'accepter l'invitation de 1' c Association of american anatomisls » pour autant qu'elle s'adresse aux sociétés réunies à Genève pri- ses cbacune à part, et la transmettra à l'assemblée. II. Les cinq sociétés réunies à Genève constitueront dorénavant une Fédé- ration dont l'organe permanent sera un « Comité central », formé de délégués et de vice-délégués cboisis par cbacune des sociétés, et qui nommeront, s'ils le jugiMit à propos, un secrétaire général prison non parmi eux. La « Fédéra- 268 niBLlOGRAPIllE ANATOMIQUE tion internationale des Analomistes » tiendra un congrès tous les cinq ans, le prochain devant donc avoir lieu en 1910. Au cours de leur séance d'affaires, trois des sociétés fédérées désignèrent leur représentant au Comité permanent. Ce sont : ' Aiiatomkal Society of Greal Brilain and Ireland : MM. J Symington, délé- gué; Ch. Addison, vice-délégué. Analomische Gesellschaft : MM. Waldeyer, délégué ; K. v. Bardeleben, vice-délégué. Association des Anaiomistes : MM. Nicolas, délégué; Laguesse, vice-dé- légué. Les délégués des deux autres sociétés, Association of american anatomists et Unione zoologica italiana seront choisis ultérieurement. A 8 heures du soir. Réceplion à l'Ile-Rousseau, offerte par le comité ge- nevois. Lundi 7 août 8 heures et demie à midi. Présidence de M. Symington. I. Discours de M. Eternod. II. Le Président du secrétariat, M. K. v. Bardeleben, annonce successi- vement : l" L'envoi de télégrammes à M.M. A. von Koelliker et A. Sab.\tier, que leur état de santé a empêchés d'assister au congrès, et d'un télégramme de condoléances à la famille du professeur W. Fle.mming, dont on vient d'appren- dre la mort {â- août); 2° Les décisions prises la veille par le Bureau : invitation de 1' « Association of american anatomists » ; fédération permanente et constitution d'un Comité central. III. Rapport de M. Prenant sur l'amélioration des publications scienti- fiques. IV. Communications : 1. M. Sy.miiNGTON. — The Development of the phalanges of the Celacean flipper. 2. M. Sano. — Beitragzur Kenntnis der molorischen Kerne im ROckenmark der Wirbeltiere. 3. MM. Bugnion et (Popoff). — La spermatogénèse du Lombric. 4. M. Streeter (G. L.). — Concerning the developmentof the acoustic gan- glion in human embryos. PREMIER CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL d'aNATOMIE 209 5. M. VON BARDELEB^:^' (K.)- — Dit' Ilomologie des Unlerkiefers in dcr Wir- bellierreilie (Discussion : MM. Gaii'I', Van Wijeik, Firbringer, v. Bardeleben). G. M. Van uer Sthicht. — Sur la structure de l'œuf de Chauve-souris (Dis- cussion : M. Benda). 7. M. Bryce (Th. H.), — Note on the developmenl of Ihe thymus gland in Lepidosiren paradoxa (Discussion : M. Hammar). 8. M. Greil. — Die oralen Schlundlaschen unddie Bildung des Mundes bei Urodelen. 9. M. Eternod. — Premiers stades de l'œuf humain et son implantation dans l'utérus. 10. M. Donaggio. — Il relicolo neurofibrillare délia cellule nervosa dei Ver- tebrati (Discussion : M.M. Waldeyer, M. von Lenhossék). 11. M. JoLLY. — Sur la formation des globules rouges des Mammifères (Dis- cussion : M.M. Weidenreich, Jolly, Askanazy, Van der Stricht, Sabrazès, Jolly, Renaut). 2 heures à 5 heures après-midi. — Démonstrations de MM. Symington, Cunningham, Marceau, Miller, Waterson, Prenant, Von Bergen, La- GUESSE, Weidenreich, Kollmann, Delamare, Biignion, Streeter, Bardele- ben, Van der Stricht, Meves. A 5 heures. Séance d'affaires de l'Association des Anatomistes. . M. le professeur Renaut, président, fait part des nouvelles adhésions, puis M. Retterer, trésorier, expose la situation financière. X ce propos, M. Nico- las, secrétaire i)erpéluel, demande la radiation des membres qui sont en relard dans le payement de leur cotisation depuis un nombre d'années à dé- terminer. L'assemblée décide qu'après un non-payement de trois années, un avertissement .sera adressé au retardataire (jui, en cas de refus, sera rayé de la liste des membres. Ensuite, sur la proposition de M. Laguesse, secrétaire adjoint, appuyée par M. le professeur Viault, qui invile l'Association, au nom de ses collè- gues de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences de Bordeaux, à se réunir l'an j)rocliain dans celte ville, l'assemblée choisit Bordeaux comme lieu de la prochaine session et, comme date, les 1), 10 et 11 avril. A l'unani- mité, l'assemblée nomme président : M. Viault ; vice-présidents : M.M. Jol- LYET, De Nabias, Kunstler. Enfin, M. Nicolas, faisant observer que le rspporl présenté le matin par M. Prenant à l'assemblée du congrès n'a été l'objet d'aucune détermination, propose de désigner une commission qui éludierait la question et soumettrait évenluc^lement des conclusions à un prochain congrès. Celte proposition est adoptée et MM. Prenant, IIenneguy, Eternod, LesbrecI Regaud sont choi- sis comme membres de ladite commission. 270 «IBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Mardi 8 août 8 heures et demie à midi. Présidence de M. Waldeykr. — Communica- tions. 12. M. Wright (\V.)- — Skulls from llie Round Barrows of East Yorkshire. 13. M. Chaîne. — Vœu tendant à la réforme générale de la nomenclature inyologique afin de la rendre ajtplicable à tous les V^erléhrés (Discus- sion : MM. Spuler, Lesbre, Homiti). 14. M. Keibel. — Entwickelung der Affen und Halbaffen. 15. M. MuLON. — Études cytologiques S'.ir les capsules surrénales (Discus- sion : M. Spuler). IG. M. Berry. — The changes in Ihe vermiform appendix wiUi âge. 17. M. HoYER. — Ueber das Lymphgefàsssystem der Froschlarven (Discus- sion : MM. Tandler, von Leniiossék, IIoyer). 18. M. Renaut. — Les cellules rhagiocrines du tissu conjonctif. 19. M. Maximow. — Ueber die Zellformen des lockeren Bindegewebes (Dis- cussion : MM. Weidenreich, Maximow, Spuler). 20. MM. Regaud (et Dubreuil). — Recherches sur l'ovaire des Mammifères. 21. M. Weidenreich. — Ueber die Entstehung der weissen Blutkôrperchen im postfetalen Leben (Discussion : MM. Hammar, Weidenreich, Bryce, Hammar). 22. MM. PoLicARD (et Renaut). — Recherches cytologiques sur l'organe dit thyroïdien de V Ammocaeles branchialis (Discussion : MM. Renaut, Strasser, Policard). 23. M. Benda. — Zur vergleichenden Histologie des funktionierenden Sauge- tierhodens (Discussion : M.M. v. Lenhossék, Regaud). 2 heures à heures et demie. — Démonstrations de M.M. Waterson, Sou- LiÉ, Bryce, Fusari, Eternod, Dg.naggio, R. Cajal, Jolly, Keibel, Patten, VO.N KORFF. A i heures et demie. Inauguration du buste de H. Fol, dans l'aula de l'Uni- versité. Discours de M. Ed. Sarasin, président du comité; de M. Mussard, conseiller d'Élal ; de M. le recteur de l'Université ; de M. Waldeyer, au nom de « l'Anatomische Gesellschaft y> et de M. Henneguy, au nom de l'Association des Anatomistes. Après celle cérémonie, départ pour Chougny on M™" H. Fol réservait aux congressistes, dans sa propriété, une réception inoubliable. Mercredi 9 août 8 heures et demie à midi. Présidence de M. Renaut. M. le Président lit à l'assemblée les télégrammes qu'il vient de recevoir de PREMIER CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL D'ANATOMIE 271 MM. A. KoELi.iKER et Sabatier. Il propose ensuite de voler une adresse de remerciémenls à M'"'' H. Fol. Adopté à runaniiiiité. Communications : 24. M. FuoRiEP. — Die occipitalen Unvirbel der Amnioten ini Vergleich mit denen der Selachier (Discussion : M. Wiedersheim). 25. M. Peter. — Kxperimentelle Uiilersucliuiigen fiber die individuelle Va- riabilitiit in der lierischen Enlwickeliing (Discussion : M. Si'ULER). 26. M. RouviÈRE. — Sur le développement phylogénique des muscles du plancher de la bouche (Discussion: MM. Chaîne, Tandler, Rou- vière). 27. M. Grynfeltt. — Recherches sur l'épithélium postérieur de l'iris de quelques oiseaux (Discussion : MM. Waldeyer, Grynfeltt, Mar- ceau, Ren.\ut). 28. Ha.mmar. — Ueber Tliymusgewicht uud Thymuspersistenz beim Menschen (Discussion : MM. Waldeyer, Ham.mar). 29. M. Gaupp. — Die Nicht-Hoinologie des Unlerkiefers in der Wirbeltier- reibe (Discussion : MM. v. Bardeleben, Gaupp, Strasser, Fischer, Wiedersheim). 30. M. Fischer. — Ueber Pigment in der menschlichen Conjunctiva (Di.scus- sion : MM. Krause [W ], Fischer, Pac.u't). 31. M. Pacaut. — Note sur l'amilose dans les épithéliums stratifiés normaux des Mammifères (Discussion : MM. Marceau, Benda, von Lenhos- sÉK, Pacaut, Hansen). 32. M. KoHN. — Ueber die Entwickelung des peripheren Nerven^ystem (Dis- cussion : MM. VON Lenhossék, Baufurth, Froriep, Kohn). 33. MM. Vicier (et Pacaut). — Note cytologique sur les glandes salivaires d^Helix pomatia (Discussion : MM. Barfurth, Van der Stricht, Vicier). 34. M. Tandler. — ZurEntwickelungsgeschichte derarleriellen Wundernetze (Discussion : M. Hoyer). i heures et demie à 5 heures après-midi. Démonstrations. — M.M. Cor- ning, Froriep, Lœwenthal, Sobotta, Ruuaschkin, Kostanecki, Greil, Hoyer, Renaut, Maxlmovv, Regaud, Benda, Cristiani (M"' et M). A 5 heures. Promenade en bateau à vapeur sur le Léman, offerte par M. Eternod, avec collation offerte par M. Bognion. Au retour, à 9 heures, embrasement de la rade. Jeudi 10 août De 8 heures et demie à midi. Présidence de M. Rcmiti. — Communica- tions. 272 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 35. M. Levi (Giusepi'k). — I. Vergleichende Untersuchungcii iiberdie (Irosse (1er Zellen. II. Beitrage zur Kennlnis der Strukiiir (1er Spinal- ganglien. 36. M. Barfurtii. — Die Régénération peripherer Nerven (nach Experimen- ten von C. F. Walter im anat. Inst. zu Roslock) [Discussion : MM. VON Lenhossék, Kohn, Strasser, Monti, Barfurth]. 37. M. Dobreuil-Chambaruel. — De la présence chez l'homme d'une ar- cade plantaire superficielle (Discussion : MM. Tandler, Komiti). 38. M. Cristiani. — Quelques nouvelles données regardant les greffes Ihy- roïdiennes. 30. M. Stieda. — I. Glycerin zur Konservierung anatomischer Prâparale. II. Analomische Rontgen-Untersuchungen. 40. M. BoNNAMOUR. — Modifications des capsules surrénales dans quelques états physiologiques et pathologiques. 41. M. Joseph. — Ueber di^ Zentralkôrper der Nierenzelle (Discussion : MM. Benda, Joseph). 42. M. Tricomi. — Studio sperimenlale suUe vie acusliche. 43. M. Lesbre. — Sur les monstres ypsiloïdes (Discussion : M. Mitro- PHANOW.) 4i. M. Strasser. — Zur Entwickelung und Pneumatisation des Tauben- schadels. 45. M. Cavalié. — Les odoutoclastes dans les dents cariées. 46. M"" Dantchakoff. — Le rôle |des cellules plasmatiques dans la glande sous-maxillaire du Lapin. 47. M. Bovero. — Morfologia délie arterie délia ghiandola mammaria. Outre ces communications, il y en avait encore une quarantaine d'autres inscrites. Les unes avaient été retirées avant l'ouverture du congrès, auquel leur auteur ne pouvait assister, les autres pendant le congrès même, d'autres enfin n'ont pu être présentées faute de temps. M. le président Romiti, après avoir proposé de voter des remerciements à MM. BuJARD, Barth, De Campos, Naville et Campiche, préparateurs ou élèves dans les laboratoires d'histologie et d'anatomie, pour le zèle et l'obli- geance qu'ils ont déployés dans l'organisation matérielle des séances (Adopté à l'unanimité), déclare terminées les séances de conununications. ê heures à 5 heures après-midi. Démonstrations. — MM. Tandler, BoNNAMouR, Cavalié, Strasser, M"" D.^ntchakoff, M.\I. Branca, Bujard, MiTHOPHANOW (au nom de M. J. Tdr), Levi, Sang, Tricomi, Pacaut et Vicier." A 7 heures et demie. Banquet oiîert par l'Etat et la ville de Genève au foyer du grand théâtre. Toasts noinbreu.\ et enthousiastes. Clôture du congrès. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 273 Grâce à l'aclivilé inlassable, au dévouement cl à la cordialité inépuisables du comité genevois et notamment de son président, M. Eternou, le premier congrès fédératif international d'anatoinie a remporté un succès éclatant. L'Association des Ânatomistes, d'où est partie l'iniliativc de ce congrès et de la Fédération permanente qui en est le résultat, lui en gardera une profonde reconnaissance. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicolas. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Cowpendio di Analouiia lopografica delViiomo con speciali applica- zioni alla chirurgia pratica, del Doit. G. Romiti, professore di Ana- lomia in Pisa. In-8, 7^0 p. c 328 lig. Socielà éditrice libraria. Milano, 1905, 201. Le professeur Romiti vient de compléter l'œuvre d'enseignement si brillamment inaugurée par son Traité d'aiiotomic descriptive, en publiant un rJow?/>/'/K/mw d'anatoinie topograpliique pratique, c'est-à-dire envisagée essen- tiellement au point de vue des exigences de la cbirurgie moderne. Écrit par un anatomiste renommé qui est en même temps un chirurgien de talent, ce livre est un modèle de clarté et de concision. Après un résumé historique où l'auteur rappelle la part considérable prise par les ânatomistes italiens dans le développement de cette branche de l'anatomie, les diverses régions de l'organisme, à commencer par la tête, sont successivement passées en revue. La description de chacune d'elles est suivie des rensei- gnements d'ordre opératoire. La partie anatomique est, cela va de soi, de beaucoup la plus étendue; elle ne renferme d'ailleurs rien que d'essentiel, tout en étant très complète et parfaitement au courant des recherches et des opinions les plus récentes. Des figures choisies avec soin parmi les plus démonstratives illustrent en nombre suffisant le texte et des indications bibliographiques, générîiles et spéciales, renvoient aux sources. •A. Nicolas. Le DirecteuT'Gcrant, D' A. Nicolas. Tome XIV 5* fascicule. 1905 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE »«»ioo BIBLIOGRAPHIE I. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BlOOKAPHIES. — ReTUKS) 225 — Benedikt (M.). — Les origines des formes et de la vie. — Revue scienti- fique. Paris, 1905, ô" série, T. IV, p. 417-120. 226 — Chandezon. — Principes d'anatomie et de physiologie appliquées ù l'étude du mouvement. Paris, 1905, in-S", 149 p. avec pi. en noir et couleurs. Charpy. — Voir n° 232. 227 — Daugeard. — La sexualité chez les champignons. — Revue scientifique. Paris, 190."., 5« série, T. IV, p. 225-229, avec 7 Qg. dans le texte, et p. 2CÔ-270, avec 9 flg. dans le texte. 228 — Delage (Y.). — L'anatomie comparée et les bases de la niorpholo;:?ie. — Revue scientifique. Paris, 1905, 5« série, T. IV, p. 129-134, et p. 167-172. 229 — Giard (A.). — Les tendances actuelles de la morphologie et ses rapports avec les autres sciences. — liullelin scientifique de la France et de la Belgique. Paris, 1905, T. XXXIX, p. 455-480. Jacob. — Voir n° 234. 230 — Loisel (G.). — Hevue annuelle d'embryologie. — Revue générale des scien- ces pures et appliquées. Paris, 1905, n" 8, p. 376-392, avec II flg. 231 — Piéron (H.). — Un nouvel aspect de la lutte du mécanisme et du vitalisme. La plasmologie. — Revue scientifique. Paris, 1905, 5* série, T. IV, p. 4 52-458, avec 12 lig. dans le texte. 232 — Poirier (P.) et Charpy (A.). — Traité d'anatomie humaine. — T. IV, fasc. m. Annexes du tube digestif. Péritoine. 2* édition entièrement re- fondue. Gr. in-8°, de 532 p. avec 448 lig. 1905, Paris, Masson et C'«. Prix : 16 fr. 233 — Prenant (A.). — Les progrès de la cytologie. — Extrait de la Revue des idées. Paris, 1905, a" 21, 19 p. BIBLfIOOR. ANAT., T. XIT 18 276 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 234 — Testut (L.) et Jacob (0.). — Traité d'aualomie lopoyraphique avec applicu' lions inédico-cliirnryicales. T. 11(1" fascicule) : Abdomen et bassin, in-8°, 592 p. avec 430 fijc. dans le texte. 1906, Paris, 0. Doin. 235 — Verdun (P.). — Précis de zoologie. In- 12, avec 424 fig. 1905, Paris. 11. — MÉTHODES TECHNIQUES 236 — Alezais. — Pince porte-lames. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n" 23, p. 1098. 237 — Curtis (F.). — Méthode de coloration élective du tissu conjonctif. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris. 1905, T. LVllI, n° 2^, p. 1038-lOiO. 238 — Id, — Nos méthodes de coloration élective du tissu conjonctif, — Archives de médecine ecpérimenlale et d'anatomie pathologique. Paris, 1905, n° 5, p. 603-63G. 239 — Curtis et Lemoult (P.). — Sur l'affinité des matières colorantes artiticicllos pour le tissu conjonctif. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXL, n° 24, p. 160G-1608. 240 — Delamare (G.). — Mélange tctrachrome (coloration élective et simultanée des noyaux cellulaires, des fibres conjonctives, élastiques et musculaires). Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVllI, n" 18, p. 828-829, Gendre. — Voir n° 250. 241 — Giemsa (G.). — Coloration des Protozoaires. — Annales de l'Institut Pasteur. Paris, 1905, T. XIX, n" 5, p. 346-350. 242 — Guilloz (Ch.). — Sur la relation qui doit exister entre le numéro de l'ocu- laire, le numéro de l'objectif et son ouverture numérique pour pouvoir bénéficier dans l'observation microscopique de tout le pouvoir séparateur de l'instrument. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVllI, n" 15, p. 730-732. 243 — Halphen (G.) et Riche (A.), — • Contribution à l'étude des teintures histolo- giques. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXL, n" 21, p. 1408-1410. 244 — Kohler (A.). — La microphotographie en lumière ultra-violette. — Revue générale des sciences pures et appliquées. Paris, 1905, n° 4, p. 147-151. 245 — Langeron (M.). — Note sur l'emploi du lacfophénol pour le montage des Nématodes. — Comptes rendus de la Société de biologie. — Paris, 1905, T. LVIll, n° 16, p. 749-750. Lemoult. — Voir n" 239. 246 — Manouélian (Y.). — De l'emploi de l'acide picrique comme difTérenciateur dans les colorations à l'hématoxyline. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T, LVIll, n° 13, p. 620-G21. 247 — Marine (F.), — Au sujet de la coloration des Protozoaires. — Annales de l'Institut Pasteur. Paris, 1905, T. XIX, n° 5, p. 351-352, 248 — Nabias (B. de.) — Méthode de coloration au chlorure d'or. Action réductrice de la lumière et des acides gras. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n" 25, p. 151-152. BIBLIOGRAPHIE 277 249 — Nabias (B. de). — Les anilines substituées et les composés pliénoliquos comme agents de virage de l'or dans les tissus. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, T. LIX, n» 25, p. 152-154. 250 — Pérez (Ch.) et Gendre (E.). — Procédé de coloration de la névroglie chez les Ichthyobdelles. — Comptes retidus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LYllI, n" 14,1). 674-67G. 251 — Proca (G.) et Vasilescu (V.). — Sur un procédé de coloration rapide du Spirorhacle pallida. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1005, T. LYIII, n" 23, p. 1044-1045. Riche. — Voir q° 243. Vasilescu. — Voir n" 251. III. — GLANDES GÉNITALES ET ÉLÉMENTS SEXUELS. — SPERMATOGÉNÈSE ET OVOGÉNÉSE. — SEXUALITÉ 252 — Bataillon (E.). — La résistance à la chaleur des ébauches et des produits sexuels de Rann/usca. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, Notes et revue, 1905, 4* série, T. III, n° 9, p. ccxii-ccxv. 253 — Id. — .Nouvelles éludes sur l'équilibre physique des œufs d'Amphibiens au cours de la maturation. — Archives de zoologie expérimentale et géné- rale. Paris, iNotes et revue, 1905, 4* série, T. III, n" 9, p. ccxv-ccxxv. 254 — Bergonié (J.) et Tribondeau (L.). — L'asperinatogenèse expérimentale com- plète obtenue parles rayons X est-elle définitive? — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n° 14, p. 678-680. 255 — Id. — Lésions du testicule obtenues avec des doses croissantes de rayons X. Comment se produisent-elles ? — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1905, T. LVIll, n" 22, p. 1029-1031. Bouin (P). — Voir n" 313. 256 — Bugnion (E.) et Popoff (N.). — La spermatogénèse du Lombric {L. agricola). — Compta rendus du 6* Congrès international de zoologie. 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CIDLIOGRAPHIE 285 36D — Mouret iJ.). — Nouvelles recherches sur les cellules pétrèuses. — Sur une voie de communication directe entre l'antre mastoïdien et la face posté- rieure du roclier. — Thronibo-piiléhite du sinus latéral. — Extrait du Compte rendu du VU" Congres international d'otolojie, 1904. Bordeaux, 1905, 31 p., avec 18 flg. Peyron. — Voir n° 357. ' Récamier. — Voir n» 370. 361 — Regnault (F.). — La morphogénie osseuse expliquée par l'anatomie patho- logique. — Revne générale des sciences pures et appliquées. Paris, 1005, n" 5, p. 217-227, avec 5 (Ig. 362 — Id. — La platybasie chez les Achondroplases. — Bulletins et mémoires de la Société aitatomiqve de Paris. 1905, n" 4, p. 341-342. 363 — Id. — DilTérences entre les Bœufs nato et achondroplase. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n' 4, p. 342-344, avec 2 lig. 364 — Réitérer (Ed.). — De la forme des Qbro-cartilages inter-articulaires du genou des Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVlll, n" 13, p. 585-587. 365 — Id. — De la structure des libro-cartilages inter-articnlaires du genou des Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n» 13, p. 587-588. 366 — Id. — Des flbro-cartilages inter-articulaires du genou de quelques Singes et de l'Écureuil. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n° 28, p. 277-280. 367 — Richon (L.) et Jeandelize (P.). — Action de la thyroïdectomie et de cette opération combinée avec la castration sur les os longs des membres. Com- paraison avec les effets de la castration. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVlll, a» 23, p. 1084-1085. 368 — Id. — Remarques sur la tête osseuse de Lapins adultes castrés dans le jeune âge. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVlll, u° 23, p. 108G-10S7. 369 — Id. — Remarques sur la tête osseuse d'animaux thyroïdectomisés dans le jeune âge. Comparaison avec les effets de la castration. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVlll, n» 2:], p. 1087- 1088. 370 — Tribondeau et Récamier. — Altération des yeux et du squelette facial d'un Chat uouveau-né par rœntgenisatiou. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n» 22, p. 1031-1032. 371 — Vaillant (L.). — Variations observées sur le crâne chez le Testudo radiata Schaw et chez le Jacarctinga sclerops Schneider. — Bulletin du Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1905, n° 4, p. 219-223, avec 3 fig. 372 — Weber (A ). — Variations de la région ptérygoïde du crâne humain. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n" 19, p. 909-911. 373 — Id. — Évolution de la région ptérygoïde chez l'Homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T.* LVIII, n° 23, p. 1083-1081., 286 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 374 — Weber (A.). — L'orientatiOQ des ailes des apophyses ptérygoïdes chez les l'riinates. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, u° 2(i, p. 225-227. Vin. — MUSCLES ET APONÉVROSES 375 — Chaine (J.). — Le dôpresseur de la mâchoire inférieure. — Bulleti.i scien- tifique de la France et de la Belgique. Paris, 1905, T. XXXIX, p. 1-56, avec 2 pi. 376 — Id. — La langue des oiseaux. Étude de myologie comparative. — Bulletin scientifique de la France et de lu Belgique. Paris, 1905, T. X.XXIX , p. 487-501, avec I pl. 377 — Id. — Observations sur les intersections tendineuses des muscles polygas- triques. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXL, n" 21, p. 1419-1422. 378 — Id. — Sur une cause de variation d'orientation des muscles polygastriques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LYllI, n" IG, p. 787. 379 — Charpy et Soulié (À.). — L'aponévrose axillaire. — Journal de l'anatomic et de la physiologie. Paris, 1905, n° 3, p. 268-287, avec 5 fig. Collin. — Voir u<" 389 et 390. 380 — Delmas (J.) et Godlewski (E.). — iNote sur le muscle thénar-cutané. — So- ciété des sciences médicales de Montpellier. Montpellier médical. 1905, n" 15, p. 371-372. 381 — Dupuy (P.). — Note sur le ventre antérieur du digastrique du Chimpanzé. — Bulletins et mémoires de la Société anatomiquc de Paris. 1905, n" 2, p. 112-114. 382 — Id. — Anatomie du creux paplité et voie d'accès du plan fémoro-poplité. — Bulletin.i et mémoires- de la Société anatomique de Paris. 1905, n" 6, p. 543-544. 383 — Id. — Anatomie comparée des muscles du rire. — Bulletins et mémoires de la Société anatomiquc de Paris. 1905, n° 6, p. 549-551. 384 — Féré (Ch.). — Contribution à l'étude des anomalies de développement des aponévroses chez les dégénérés. — Revue de chirurgie. Paris. 1905, u» 9, p. 339-341, avec 1 flg. Godlewski. — Voir n" 380. 385 — Guilleminot (H.). — Étude du diaphragme par l'ortiiodiascopie. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXLI, n° 4, p. 281- 283. 386 — Lamy (H.). — Rôle des muscles spinau.v dans la marche normale chez l'Homme. — iS'ouvellc iconographie de la Salpétrière. Paris, 1905, n" 1, p. 48-60, avec 1 pl. et 7 flg. dans le t.^xte. 387. — Reboul (J.). — Absence congénitale symétrique des muscles pectoraux. — Revue d'orthopédie. Paris, 1905, n° 4, p. 353-359, avec 2 flg. Soulié. — Voir n° 379. ' BIBLIOGRAPHIE 287 383 — Tanasesco (J.). — Muscle élévateur profond ou troisième élévateur de la lèvre supérieure. — RuUclins et mémoires de la Société analomiqtie de Paris. 1905, n" 2, p. 143-145. 389 — Weber (A.) et CoUin (R.). — Observation de chefs accessoires des interos- seux dorsaux de la main chez l'Homuie. — Bibliographie anatomiquc. 1905, 3« fasc, p. 183-189, avec 2 fig-. 390 — Id. — Un muscle huméro-iransversaire observé chez l'Homme. — Bibliogro' p/iie anatomiquc. 190j, 3* fasc. p. 190-192, avec 1 fig. 391 — Wintrebert (P.). — Sur le développement de la contractilité musculaire dans les myolomes encore dépourvus de liaison nerveuse réflexe. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n" 24, p. 60-61. IX. — SYSTÈME NERVEUX (MiNIKOES) 392 — Alfewsky (N.). — Les noyaux sensibles et moteurs du nerf vague chez le Lapin (communication préliminaire). Le yévraxe. Louvain. lOOô, vol. VU, fasc. 1, p. 23-27. 393 — Babinski (J.) et Nageotte (J.). — iNote sur un cas de tal)es à systématisation exceptionnelle. — fJompies rendus de la Société de biologie, l'aris, I90j, T. MX, n» 28, p. 280-283. 394 — Bellot. — Les neurofibrilles ; morphologie normale ; leurs altérations patho- logiques dans l'anémie e.xpérimentale et dans l'hémiplégie. — Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1906. Cocaign. — Voir n'Sôô. . CoUin. — Voir a° 395. Girard. — Voir n» 399. 395 — Haushalter (P.) et Collin (R.). — Modifications structurales des cellules py- ramidales de l'écorce rolandique danà un cas de paraplégie spasmodique congénitale chez un enfant de trois mois né à terme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n" 26, p. 223-225. Heitz. — Voir n° 411. 396 — Lâche (J. G.). — Sur la structure de la neurofibrille (au moyon de la nou- velle méthode de Cajal). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n» 22, p. 1002-1003. 397 — Id. — Sur les neurosomes de Ilans Held. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905. T. LVIII, n° 22, p. 1004-1005. 398 — Id. — Sur la résistance du uucléole neurf)nii|ue [inlra vitam et post mor- tem). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n" 26, p. 90-92. 399 — Lapicque (L.) et Girard (P.). — Poids de l'encéphale ou fonction du poids du corps chez les Oiseaux. -^ Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1U05, T. LVlll, n" 14, p. 665-G68. . Léri. — Voir n» 402. y^Ù^^i 288 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 400 — Malatesta (R.). — Étude sur les altcralioiis des ganglions nerveux du cœur dans la clioléinie expérimentale. — Archives de mcdeci/ic expérimentale et d'anatomie pathologique. 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Paris, 1905, n° 13, p. 657-675, avec 12 flg. 405 — Id. — Lésions des neurofibrilles dans certains états pathologiques. — Jour- nal de neurologie. Bruxelles, 1905,, n" 12, p, 221-236, avec 10 (ig. Nadejde. — Voir n" 409. 406 — Nageotte (J.). — La structure fine du système nerveux. — la Revue des Idées. Paris, 1905, 60 p. avec 43 flg. 407 — Id, — Un cas de tabès amyotrophique étudié par la méthode à l'alcool-am- moniaque de Ramon y Cajal ; régénération de fibres à myéline dans les racines antérieures, de flbres sans myéline dans les racines postérieures. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVllI, n" 18, p. 849-S51. 408 — Id. — Malformation hétérotopifiue partielle du cervelet en forme de tumeur rachidienne cervico-dorsale. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, u" 28, p. 283-284. Nageotte. — Voir n" 393. 409 — Parhon (G.) et Nadejde (Gr.). — Nouvelle contribution à l'étude des localisa- lions dans les noyaux des nerfs crâniens et rachidiens, chez l'Homme et chez le Chien. — XV* Congrès français des médecins aliénistes et neuro- logisles. Analyse in : Le Progrès médical. Paris, 1905, T. XXI, p. 530, et Revue neurologique. Paris, 1905, n" 16, p. 851-852. 410 — Porot (A.). — Morphologie et constitution du plexus brachial chez le nou- veau-né. — XV* Congrès des médecins aliénistes et neurologistes. Ana- lyse in : Revue neurologique. Paris, 1905, n* 16, p. 852-S53. 411 — Roux (J. Ch.) et Heitz (J.). — Deuxième note sur les dégénérescences des nerfs cutanés observées chez le Chat à la suite de la section des racines postérieures correspondantes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n» 25, p. 133-134. 412 — Van Gehuchten (A.). — Les pédoncules cérébelleux supérieurs. — LeNé- vraxe. Louvain. 1905, vol. 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Paris, 1905, n» 7, p. 324-310, avec 14 lig 417 — Charpy (A.). — Les plis de la peau. — Extrait des Archives médicales de Toulouse, n" des 1" et 15 aoiit 1905, 22 p. avec 3 flg. 418 — Chauveau (G.), — Sur quelques points d'anatomie comparée de l'oreille moyenne et de l'oroille externe (Cheval, Bœuf, Mouton, Porc, Lapin). — Archives internationales de laryngotomie, d'otologic et de rhinologie. Paris, 1904, p. 515-525, avec 8 lig.: p. 867-S73, avec 11 fig., et I'J05, n" 1, p. 139-144, avec 3 flg. 419 — Cornet (P.). — Microtie congénitale du pavillon de l'oreille droite avec imperforation du conduit auditif, hémiplégie du voile du palais*du même côté et atrophie du pavillon tubaire. — Annales des maladies de l'oreille, du larynx, etc. Paris, 1905, D° 7, p. 34-38. 420 — Dieulafé (L.). — Les fosses nasales des Vertébrés (Morphologie et embryo- logie) [suite et fui]. — Journal de Vanatomie et de la physiologie. Paris, 1905. n° 3, p. 300-318, et n» 5, p. 478-560, avec 28 ilg. 421 — Id. — Topographie des voies lacrymales. Applications chirurgicales. — Le liulletin médical. Paris, 1905, n" 16, p. 179-181, avec 2 fig. 422 — Féré (Ch.). — Les empreintes digitales dans plusieurs groupes de psycho- pathes. — Journal de ianatomie et de la physiologie. Paris, 1905, n" 4, p. 394-410, avec 11 tableaux. 423 — Gravier (Ch.). — Sur l'organe nucal des Chétoptériens. — Association /ran- çaisc pour l'avancement des sciences. 33" session, Grenoble, 1904. Notes et mémoires, p. 784-785. 424 — Hérubel (M.). — Les productions tégumentaires des Sipuncuiides (Note pré- liminaire). — Bulletin de la Société zoologique de France. 1905, n" 4, p. 90-97, avec 2 ng. 425 — Joubin (L.). — Note sur les organes lumineux de deux céphalopodes. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1905, n' 3, p. 64-65, et n» 4, p. 66-69, avec 2 fig. 290 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 426 — Ladreyt (F.). — Sur les tubes de Poli de Siputiculus nudas. — Archives de :,oolo(jie expérimentale et gé/icrale. Paris, Notes et revue, 1905, 4' série, T. U\, n» 9, p. GGxv-Gcxxii, avec l flg. dans le texte. 427 — Poli. — Sur la distribution du tissu adénoïde dans la muqueuse nasale. — Archives internationales de laryngologie, d'otologie et de rhinologie. Jan- vier-février 1905. 428 — Id.. — Sur la signification morphologique de l'organe de l'ouïe. — Revue hebdomadaire de laryngologie, d'otologie et de rhinologie. Bordeaux 1905, n" 28, p. 65 83. 429 — Vlés (Fred). — Sur un nouvel organe scnsilif de Nucula micleus L. (Note préliminaire). — Bulletin de la Société zoologique de France. 1905, n" 4, p. 88-90, avec 2 fig. XI. — APPAREIL VASCULAIRE — PÉRICARDE (Sàmo st Ltuphb) 430 — André (J. M.). — Contribution à l'étude des lymphatiques du nez et des fosses nasales. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1905. 431 — Bauby et Dieulafé. — Sur la vascularisation du fémur ; conséquences chi- rurgicales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n» 13, p. 576-577. 432 — Bossuet. — Nodules et ganglions lymphatiques de la surface externe du poumon. — Journal de médecine de Bordeaux. 9 avril 1905. Breucq. — Voir n" 443. 433 — Brunin (A.). — Sur un cas d'anastomose rétro-pancréatique entre l'artère • hépatique et l'artère mésentérique supérieure. — Anatomischer Anzeiger, 1905, Bd XXVII, p. 90-96, avec 6 fig. 434 — Chiron (P.). — De la radioscopie du cœur et particulièrement de la mensu- ration de l'aire cardiaque à l'aide des rayons X. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1905. 435 — Collet. — Anomalies du sinus latéral. — Lyon médical. 1905. T. CIV, p. 1081-1082. 436 — Dekhuyzen (C). — Sur la pression osmolique dans le sang et dans l'urine des Poissons. — Archives néerlandaises des sciences exactes et naturelles. 1905, série II, T. X, p. 121-136. 437 — Delamare (G.) et Tanasesco. — Les artères du sympathique abdominal. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n" 6, p. 546-548. 438 — Id. — Recherches sur les artères du sympathique céphalique. — Bulletins et Mémoires de la Société anolo)nique de Paris. 1905, n° 6, p. 548-549. 439 — De Vriese (M"" B.). — Sur la signification morphologique des artères céré- brales. — Archives de biologie. 1904, T. XXI, fasc. 4, p. 357-457, avec 3 pi. et 2 flg. dans le texte. Dieulalé. — Voir n" 431. Drzewina (A.). — Voir n° 319. BIBLIOGRAPIIIK 29l 440 — Farabœuf iL. H.). — Les vaisseaux sanguins des organes génito-urinaires, du périnée et du pelvis. — Amplification de la thèse 'du D' Léon CerJ. \ vol. gr. in-8, 214 p. avec 47 flg. 1905, Paris, Masson et C'«. Pr. : 6 fr. 441 — Ferreri (G.). — Sur une anomalie du sinus latéral. — Archives internatio- nales de laryngologie, d'otologie et de rhinologic. Paris, 1905, n" 5, p. 353- :>59, avec 3 fig. 442 — Gérard (G.). — Anomalies artérielles. Considérations sur les anomalies de l'artère du nerf médian, à propos de trois cas nouveaux. Bibliographie anatomique. 1905, 2' fasc, p. 156-1()3, avec 1 fig. 443 — Gérard (G.) et Breucq (E.). — Anomalies artérielles. — Sur un cas de bifur- cation précoce de l'artère humérale. — Bibliographie anatomique . 2" fasc, p. 164-170, avec 1 fig. 444 — Gramegna (A.) et Quadrone (C). — Sur quelques altérations physiques, chimiques, biologiques et histologiques du sang chez les animaux d'ex- périence soumis à l'action des rayons de Rii^ntgen. — Archives génvrales de médecine. Paris, 1905, n" 41. p. 2068-2574. 445 — Jolly (J.). — Sur l'évolution des globules rouges dans le saug des embryons de Mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. — Paris, 1905, T. LYIII, n° 13, p. 593-595. 446 — Jolly (J.) et Stini (J.). — Masse totale du sang chez le Rat blanc. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVlil. n' 18, p. 835-837. 447 — Id. — Sur les modifications histologiques du sang après les hémorragies. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n» 26, p. 207-209. 448 — Joris (H.). — Recherches sur les veines ombilicales et para-ombilicales. — Extrait du Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. Séance du 24 juin 1905, 42 p. avec 7 pi. 449 — Laveran (A.). — Pseudo-hématozoaires endoglobulaires. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXL, n" 19. p. 1211-1-MG, avec 4 flg. 450 — Manno (A.). — Sur un cas intéressant de Arleria saphena magna chez l'Homme. Considérations sur la morphologie de la circulation artérielle dans le membre abdominal. — Bibliographie anatomique. 1905, 3* fasc, p. 193-206, avec 3 flg. Quadrone (C). — Voir n" 444. Stini. Voir n"' 446 et 447. 451 — Tanasesco (Ch.). — Artères des conduits excréteurs des glandes salivaires. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n" 6, p. 545. Tanasesco. — Voir n"" 437 et 438. XII. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES. — PÉRITOINE (Drnts. — Appareil rbspiratoike. — Corps tiitroïob «t TaTMua. — Uatb) 452 — Barthélémy (M.). — De l'appendice chez le vieillard. Étude anatomique. — Revue médicale de l'Est. Nancy, 1905, T. XXXVII, n» 17, p. 521-538, et n° 18, p. 559-565, avec 1 pi. BIHLIOOK. AHAT., T. XIT 19 202 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Bing. — Voir n" 4G4. 453 — Boinet. — Poumons présentant un nombre anormal de lobes et de scissures. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905. T. LVlil, n" 18, p. 871-872. 454 — Id, — Poumon droit à deux lobes. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, t90.J, T. LYIII, n« 18, p. 873-874. 455 — Id. — Deux cas d'homologie des poumons, chez l'Homme. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVHl, n° 23, p. 1091-1093. 456 — Bordas (L.). — Structure du jabot et du gésier de la Xylocope (Xijlocopa violacea L). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n° 13, p. G36-G38. 457 — Id. — Morphologie et structure liistologique des glandes mandibulaires des larves A'Arctiidœ. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, ■ T. LVIII, n° 18, p. 870-878. Bossuet. — Voir n° 432. 458 — Bourneville. — Myxœdème infantile : absence de la glande thyroïde. — le Progrès médical. Paris, 1905, T. XXI p. 573-574. 459 — Cavalié. — Sur la stratilication de l'ivoire et sur les Assures dentaires, chez l'Homme, chez le Bœuf et chez le Chien. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVUI, n° 16, p. 788-789. Cavalié. — Voir n° 461. 460 — Ciaccio (C.) et Pizzini (B.). — Les modifications histologiques de la rate pendant la digestion des albuminoïdes. — Archives de médecine expéri- mentale et d'anatomie pathologique. Paris, 1905, n" 2, p. 129-146, avec 1 pi. 461 — Coyne et Cavalié. — Sur la disposition des cellules hépatiques en une cou- che de cellules aplaties, à la périphérie des lobules hépatiques, chez le Porc. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n" 22, p. 1032-1033. 462 — Deflandre (M"* G ). — La fonction adipogénique du foie dans la série ani- male {suite et fin). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1905, n" 3, p. 319-352, avec 2 fig. Delmas. — Voir n" 473. 463 — Fredet. — A propos de la communication de MM. Quénu et Heilz-Boyer sur l'anatomie du caecum et de l'appendice. — Bulletins et Mémoires de la Société unatomique de Paris. 1905, n" 3, p. 188-190. 464 — Gauckler (E.) et Bing (R.). — Sur quelques modifications histopathologiques du réticulum splénique. — Journal de physiologie et de pathologie géné- rale. Paris, 1905, n" 3, p. 524-536, avec 1 pi. et II fig. dans le texte. 465 — Gault. — Recherches sur l'anatomie fine des régions glottique et sou.s-glot- tique du larynx de l'homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n° 15, p. 733-734. 466 — Géraudel (E.). — La double circulation capillaire de la glande hépatique : conséquences morphologiques et fonctionnelles, à l'état normal et patho- logicjue. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, II" 17, p. 81 8-820. BIBLIOGRAPHIE 29.'3 467 — Géraudel (E). — La structure du foie chez l'Homme. — Archives générales de médecine. Paris, 1905, n° 15, p. 924-938, avec 7 fig. dans le texte. 468 — Gilis. — La région parotidienne et l'espace maiilio-pliaryngien. (Leçon re- cueillie par M. Peyhon.) — Montpellier médical. 1905, n» 15, p. 349-371, avec 1 flg.; n° 24, p. 573-593, avec 2 flg., et n" 25, p. 601-609, avec 1 flg. 469 — Gilbert (A.) et Jomier (J.). — Sur la présence de gros blocs graisseu.x coa- lescents dans les capillaires sanguins du poumon normal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, u" 24, p. 38-iO. 470 — Id. — Note sur les cellules à graisse et à poussières du poumon. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n' 2j, p. 87-88. 471 — Id. — Étude histologique générale de la graisse du poumon. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n° 25, p. 89-90. 472 — Gross (G.) et Sencert (L.). — Mallormalions multiples de la portion sous-dia- pliragraatique du tube digestif, avec considérations sur l'oblitération congénitale de l'intestin grêle. — Revue d'orthopédie. Paris, 1905, n» 5, p. 399-429, avec 3 pi. et 3 fig, dans le texte. 473 — Grynfeltt (E.) et Delmas (J.). — Forme du segment cœco-appendiculaire de l'intestin. — Société des sciences médicales de Montpellier. Montpellier médical. 1905, n° 41, p. 357-359. 474 — Guyénot (E.). — Contribution à l'étude anatomique et physiologique de la vessie natatoire des Cyprinidès. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1905, T. LVllI, n» 17, p. 794-795. 475 — Jonescu (G. N.). — Les porcs abdominaux des Acipenserides. — Annales scientifiques de l'Université de Jassy. 1905, T. III, 2" fasc, p. 167-108. Jomier. — Voir n"' 469 à 471. Krohn (A.). — Voir n»^* 481 et 482. 476 — Kùss (G.). — Estomac à cellule. Rareté du diverticule stomacal comparé aux autres diverticules du tube digestif. Analogie du diverticule stomacal et des diverticules périvatériens. — Bulletins et mémoires de la Société ana- tomique de Paris. 1905, n" 6, p. 561-567. 477 — Milian. — Persistance chez l'adulte du thymus avec corpuscules de Hassall. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n" 6, p. 487. 478 — Monprofit (A.). — Considérations anatomiques et physiologiques sur la gas- trectomie. (Revue générale.) — Archives provinciales de chirurgie. Paris, 1905, T. XIV, 11° 8, p. 491-502 (à suivre). 479 — Nau (P.). — Le développement du lobe gauche du foie. — Bulletins et mé- moires de la Société anatomique de Paris. 1905, n° 2, p. 101-105. Pacaut. — Voir n» 492. 480 — Payenneville (J.). — Langue scrotale en série familiale. — Annales de der- matologie et de syphiligraphie. Paris, 1905, T. 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Paris, avril 1905, p. 145-155. 486 — Rocher. — Les rates surnuméraires chez l'Enfant. — Société d'anatomie et de physiologie de Bordeaux, in Gazette des hôpitaux de Toulouse. Toulouse, 1905, n" 42, p. 334-335. 487 — Sencert (L.). — Sur la chirurgie du cardia. Étude anatomique et expéri- mentale. — Revue de gynécologie. Paris, 1905, n° 3, p. 469-508, avec 8 flg. Sencert. — Voir n° 472. 488 — Spiess (C). — Sur la présence de pigments biliaires chez la Sangsue médi- cinale. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXLI, n» 5, p. 333-335. 489 — Id. — Sur l'évolution du foie. — Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXLI, n» 11, p. 506-508. 490 — Id. — Sur la structure intime du tube digestif d'Aulastoma gulo Moq.-Tand, — Comptes rendus du 6"" Congrès international de zoologie. Berne. 1904, p. 391-399, avec 1 pi. 491 — Id. — La question du foie chez la Sangsue médicinale. Rechercl)es expéri- mentales sur l'excrétion. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n" 13, p. 577-579. 492 — Vigier (P.) et Pacaut (M.). — Sur la présence de cellules à ferment clans les glandes salivaires d'Hélix pomatia. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n° 24, p. 27-29. 493 — Yearsley (M.). — La constance et les variétés de l'épine de Henle. — Revue hebdomadaire de laryngologie, d'odontologie et de rhinologie. 14 janvier 1905. XIII. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (AvHBXBB. — Glandes scrkâhalks) Arnal. — Voir n» 513. 494 — Blondel (R.) et Chatiniére (H.). — Absence congénitale de vagin et d'organes génitaux internes. — La Gytiécologie. Paris, 1905, n° 2, p. 106-117. Bonnamour (S.). — Voir n" 510. Chatiniére. — Voir n' 494. 495 — Dallest. — Anomalie rénale. — Bulletins et mémoires de la Société anatomi- que de Paris. 1905, n" 5, p. 391-392. BIBLIOGRAPHIE 295 496 — Dubreuil-Chambardel (L), — De la diiplicilè du canal génital de la Femme. — Archives générales de médecine. Paris, 1905, n" 24, p. 1473-1495, avec 1 pi. 497 — Fage (L.). — Les organes segmentaires au moment de la maturité sexuelle chez les Hésioniens et les Lycoridiens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Taris, 1905, T. GXLI, n° 2, p. 130-132. 498 — Id. — Modifications et rôle des organes segmentaires chez les formes épi- toques d'Annélides polychètes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. GXLI, n» 1, p. 01-64. 499 — Gault (F.). — Notice sur un cas de canaux de Malpiglii-Gaertner observés chez une Chèvre hermaphrodite. — Bibliographie anatomique. 1905, 2= fr^c, p. 171-173, avec 2 lig. Geay (F.). — Voir n" 512. 500 — Gérard (G.). — Les anomalies congénitales du rein chez l'Homme. Essai de classilîcation d'après 527 cas. — Journal de l'anatomie et de la physio- %ie. Paris, 1905, n° 3, p. 241-267, avec 8 fig., et n° 4, p. 41 1-439, avec 9 flg. 501 — Gravier (Ch.). — Sur un organe externe annexe des néphridies chez le Chètoptère. — Association française pour l'avancement des sciences. 33* session, Grenoble, 1904. Notes et mémoires, p. 785-787. Heuyer — Voir n" 509. 502 — Horand (R.). — Absence congénitale du rein droit, uretère droit desservant le rein gauche. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n» 4, p. 307-312, avec 2 fig. 503 — Laignel-Lavastine. — Note sur la médullaire des surrénales normales du Lapin. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n° 4, p. 331-332. 504 — Id. — Application de l'imprégnation argentique de Cajal à l'étude histo-chi- mique de la cellule méduUo-surrénale. — Comptes roidus de la Société de biologie. Paris, 1903. T. LYllI, n° 14, p. 6G1-663. 505 — Launoy (L^. — Notes bibliographiques à propos de quelques travaux récents sur l'anatomie Une des capsules surrénales, particulièrement ea ce qui concerne la • cellule chromafiine ». — Biologie médicale. Paris, 1905, n« 7, p. 265-283, avec 4 fig. 506 — Marie (R.). — Divcrticules multiples de la vessie. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n° 3, p. 179-181. Mayer et Stodel. — Voir n° 337. 507 — Mulon (P.). — Sur le pigment des capsules surrénales (Cobaye). — Biblio- graphie anatomique. 1905, 3* fasc, p. 177-182, avec 2 flg. 508 — Id. — Sur la réaction osmique de la médullaire des surrénales (à propos d'une note de M. Laignel-Lavastine). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVIII, n° 16, p. 757-758. 509 — Niclot et Heuyer. — Sur un cas d'ectopie rénale double congénitale. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, n" 5, p. 3S4-3SS, avec 2 fig. 510 — Nicolas (J.) et Boncamour (S.). — Karyokiuèse dans la surrénale du Lapin rabique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LIX, n" 26, p. 213-214. 296 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 511 — Perrier (R.). — Sur quelques points de l'anato-.nie des organes mâles des Édentés tardigrades, et sur leurs moyens de fixation. — Comptes rc7i- dus de l'Académie des sciences, l'aris, 1905, T. CXL, n" Ij. p. lOôi- 1057. 512 — Pettit (A.) et Geay (F.). — Sur la glande cloacale du Caïman {Jacarctinga sclcrops Scbneid.). — Bulletin du Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1905, n» 2, p. 112-113. Prenant et Antoniou. — Voir n° 343. Retterer. — Voir n"' 288 et 289. 513 — Weinberg (M.) et Arnal (H.). — Étude de l'atrophie des organes génitaux. I. 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Notes et mémoires, p. 984-1004. 518 — Id. — Les Soudanais orientaux émigrés en Egypte. — .Association française pour l'avancement des sciences. 33" session, Grenoble'', 1904. Notes et mémoires, p. 1104-1106. 519 — Doigneau. — Nos ancêtres primitifs. — In-S», 202 p., avec 108 fig. 1905, Paris, Clavreuil. 520 — Galippe (V.). — L'hérédité des stigmates de dégénérescence et les familles souveraines. — 1 vol. gr. in-8°, avec 278 fig. et portraits dans le texte. 1905, Paris, Masson et G'". Prix, broché, 15 fr. 521 — Henry (Ch.) et Bastien (L.). — Recherches sur la croissauce de l'Homme et sur la croissance des êtres vivants en général. — Association française pour l'avancement des sciences. 33' session, Grenoble, 1904. Notes et mémoires, p. 797-807, avec 9 fig. 522 — Johnston (Harry). — Pygmées et hommes simiesques de la frontière de l'Ouganda. — Revue scientifique. Paris, 1905, 5' série, T. III, n" 15, p. 449-454. 523 — Lapicque (L.). — Recherches sur l'ethnogénie des Dravidiens. 1° Les Kader des monts d'Anèmalé et les tribus voisines. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie, l'aris, 1905, T. LVIll, n" 20, p. 949-952. BIBLIOGRAPHIE 297 524 — Lapicque (L.). — Recherches sur rethnogénie des Dravidiens. 2° Relations antliropologiques entre les tribus de la montagne et les castes de la plaine. — Comptes rendus de la Société de biolojie. Paris, 1905, T. LVllI, n° 22, p. 1019-1021. 525 — Id. — Ethnographie des Dravidiens. Conclusion : Prédravidien de type nègre et protodravidien de type blanc. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris. 1905, T. LIX, n» 25, p. 123-12C. 526 — Mahoudeau (P. G.). — Documents pour servir à l'ethnologie de la Corse. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1905, n° VI, p. 1G5-184. Papillault. — Voir n» 516. 527 — Pittard (E.). — La taille, le buste, le membre inférieur, chez les individus qui ont subi la castration. — Association française pour l'avancement des sciences. 33» session, Grenoble, 1904. Notes et mémoires, p. 1049- 1056. 528 — Saletés (P.). — La trépanation néolithique et le crâne trépané de la Drôrae. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1905. 529 — Schenk (A.). — Note sur un crâne humain ancien trouvé au Tennessee, près James-Town (États-Unis). — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1905, n° V, p. 156-162, avec 3 fig. 530 — Siffre (A.). — Les caractères de la dent Carnivore chez l'Homme et les Anthropoïdes. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1905, n° V, p. 137-149, avec 18 fig. 531 — Verneau (R.). — Note sur quelques crânes du quatrième territoire militaire de l'Afrique occidentale française. — L'Anthropologie. Paris, 1905, d" 1, p. 41-56, avec 6 fig. et des tableaux. 532 — Yvert (A.). — L'identification par les empreintes digitales palmaires (la dacîyloscopie). — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1905. 533 — Zaborowski. — Deux crânes néanderthaloïdes. — Revue de l'École d'anthro- poloyie de Paris. 1905, n" V, p. 125-127, avec 3 fig. 534 — Id. — Un crâne lithuanien du quinzième siècle. — Revue de l'École d'an- thropologie de Paris. 1905, u° V, p. 127-128. XV. — VARIA (MOSOORAPHtKB. TiSAVAUX RBNPBRUAHT DBS RBN8EIOSBMRXT8 BIObOal()UB8. — DUCKNDVSCK) 535 — Dubois (R.). — Sur la question de la télégonie. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, T. LVlll, a" 23, p. 1059-1060. 536 — Dugés (A.). — Rôle des nageoires chez les Poissons. — Bulletin de la So' ciété zoologique de France. 1905, n" 5, p. 107-110. 537 — Mingaud (G.). — Sur un fœtus à terme de Castor. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1905. n° 5, p. 112-113, avec 1 fig. RECHERCHES SUR LES FUSEAUX NEUROMUSGULMRES DES OPHIDIENS Par Cl. REGAUD et M. FAVRE Nos recherches (') ont porté sur quatre espèces : Zamenis viridiflavus , Viperaaspis, Tropidonotiis viperinus, Tropidonotus natrix. Les résultats sont à peu près identiques pour ces quatre espèces, et il n'y a pas lieu de les étu- dier séparément. Les muscles examinés sont : les muscles plais (transverses et obliques) abdominaux, les costo-peauciers, les muscles fascicules des gout- tières vertébrales. Au point de vue qui nous occupe, il n'y a pas de différences notables entre ces muscles. Pour l'étude des expansions nerveuses, nous avons employé la méthode ds Fischer-Lœv^it, perfectionnée par Ruffini (*) [acide formique, chlorure d'or]. Pour l'étude des fibres musculaires fusales, nous avons fixé des muscles par divers fi.vateurs et, particulièrement, par le mélange de Zenker, qui nous a donné les meilleurs résultats. Puis nous les avons dissociés avec des aiguilles, et nous avons monté dans la glycérine les fuseaux suffisamment isolés et colorés par l'hémalun ou le carmin. On .sait (') que les fuseaux des Ophidiens (comme ceux des Sauriens) sont unifasciculaires, c'est-à-dire constitués par une seule fibre musculaire. Nous n'avons pas trouvé d'exception à celte règle. Ce sont des fibres musculaires extrêmement grêles. Leur diamètre (en dehors du renflement .sensitif, quand il existe) est de quatre à douze fois moins considérable que celui des fibres musculaires communes. Les fuseaux et les fibres musculaires communes 1. Nos préparations ont fait Tobjet d'une démonstration à la sixième session de \'Asio~ dation des Analomisles (Toulouse, 1904, Comptes rendus, p. 205). 2. A. Rlffini, Un metodo di reazione al cloruro d'oro per le fibre e le espanzioui nervose periferiche {Àtli d. R. accad. d. Fisiocrit. in Siena, ser. IV, vol. XIII, n°* 1-2, 1902. 2* édition, 1905, Siena, tip. édit. S. Bernardine). 3. On trouvera dans la Revue générale, que nous avons publiée il y a un an, l'exposé aussi complet que possible de nos eonnaissances sur les fuseaux et une analyse très documentée 4e tous les travaux antérieurs [Cl. Recaud et M. Favre, Les Terminaisons nerveuses, et les organes nerveux sensitifs de l'appareil locomoteur (dlspo.sitifs nerveux kinesthésiques). I" partie : les terminaisons nerveuses et les organes nerveux sensitifs des muscles striés squelettaux [Revup. générale d'histologie, t. I, fasc. 1, 1904)]. TRAVAUX ORIGINAUX 299 vont d'un chef du muscle à l'autre, oui le même trajet et le même mode d'insertion. Notre attention a été attirée sur les points suivants : i" Forme et structure des fibres musculaires fusales ; 2' Morphologie des expansions (') nerveuses sensibles; 3" Morphologie et nature des expansions dites placoides, ou motrices, I. — Forme et structure des fibres musculaires fusales Les fibres musculaires fusales des Ophidiens, comme celles des autres Vertébrés pourvus de fuseaux, diffèrent des fibres communes par leur gra- cilité, qui est ici extrême, et par de remarquables particularités structurales. Leur striation est particulièrement nette, ce qui tient à la longueur plus grande des « segments contractiles (*) t consécutifs. D:ms la région où se fait l'expansion du nerf sensible, la striation disparaît toutefois pour certains fuseaux, qui montrent ici un renflement fusiforme(') plus ou moins marqué : à ce niveau, la fibre fusale est enveloppée d'une capsule lamelleuse plus ou moins épaisse ; dans le protoplasma (devenu très abondant) de la fibre musculaire, apparaissent de nombreux noyaux, qui diffèrent des noyaux inté- rieurs ou marginaux ordinaires par leur gros volume, leur forme sphérique, leur aspect vésiculeux. Ces détails, facilement visibles sur les fuseaux isolés par dissociation, à l'étal frais ou après fixation, ont été décrits par KOhne (iîiOi) lorsqu'il fit la découverte de ces organes chez la Couleuvre. Quelques points seulement doivent être mis en relief ou rectifiés. GiACOMiNi (1898) distingua le premier deux types de fuseaux chez les Ophidiens et les Laoertiens. c Les uns possèdent une terminaison sensitive peu étendue, engainée dans une capsule affectant la forme d'un fuseau court ; GiAcoMiM les appelle fuseaux à terminaison nerveuse simple ; nous préférons les appeler fuseaux à terminaison sensitive circonscrite. Les autres ont une terminaison sensitive plus étendue, engainée dans une capsule peu distincte; Giacomini les appelle fuseaux à terminaisons nerveuses complexes, nous les appellerons fuseaux à terminaison sensitive étendue. A la lecture des 1 . Nous empruntons à À. Ulfpini le terme d'expansion nerveuse, que nous trouvons excellent, et nous l'emploierons à la place du terme de terminaison nerveuse, jusqu'ici communément employé. Sait-on bien à l'heure actuelle, en effet, si re qu'on appelait une terminaison eu est dans tous les cas une véritable ? [A. Riffibi, l^es Dispositifs ana- tomiques de la sensibilité cutanée. Sur les expansions nerveuses de la peau chez l'Homme et quelques autres Mammifères {Revue générale d'fiislologie, 1. 1, fasc. 3, 1905, p. 423)]. ?. On entend par • segment contractile » (Uenaut) les pièces de la striation comprises eutre deux disques minces consécutifs. 3 Seuls, ces fuseaux renflés méritent réellement le nom de fuseaux, par lequel Kùiine (I86'i) désignait d'ailleurs seulement la partie renflée de l'organe. 300 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE mémoires antérieurs, on reconnaît que les auteurs ont décrit tantôt l'une, tantôt l'autre sorte de fuseaux, sans l'aire entre les deux une distinction nette. « (Regaud et Favre, Revue générale d'Histologie). Au moment où nous écrivions notre Revue, nous avions déjà vérifié, sur nos préparations personnelles, l'existence réelle des deux types décrits par GiACOMiM. Une nouvelle étude, plus approfondie, nous oblige à ajouter ceci : ces deux types de fuseaux ne sont que les extrêmes d'une série compre- nant tous les types intermédiaires désirables pour passer de l'un à l'autie par transitions insensibles. Les variations portent sur la capsule, la libre musculaire et l'expansion nerveuse sensible. Capsule. — Dans les fuseaux à expansion sensitive étendue, la capsule peut être réduite à une seule lamelle, qui engaine étroitement la fibre mus- culaire et s'étend très loin vers ses extrémités, dépassant largement l'étendue de l'expansion nerveuse. D'autres fois, la capsule se compose de deux ou trois lamelles, au voisinage du point d'entrée du nerf sensible (voir la figure de Ranvier relative au Lézard, qui pourrait tout aussi bien représenter un fuseau de Couleuvre, Revue générale d'Histologie, 1. 1, fasc. 1, fig. 5, p. ^3.) Dans les fuseaux à expansion sensitive circonscrite, (voir notre figure 1 et la figure de Kïjhne, Revue générale d'Histologie, fig. 4, p. 21), la capsule est multilamellaire; les lamelles sont entées les unes sur les autres. Chaque lamelle, formée de substance collagène, est tapissée par des cellules endo- théliales dont les noyaux, vus de profil, ont la forme de bâtounets. L'épaisseur de la capsule est d'autant plus grande que le renflement sensi- tif de la fibre musculaire est plus prononcé et que l'expansion nerveuse est plus circonscrite. De part et d'autre du renflement, la capsule se réduit peu à peu à une seule lamelle, qu'on suit très loin, peut-être jusqu'aux extrémités de la fibre. On sait que la capsule se continue avec la gaine de Henle du nerf sensitif. Fibre musculaire. — Dans les fuseaux à expansion sensitive très étendue, la fibre musculaire ne subit aucun renflement, et sa striation n'est inter- rompue nulle part. Mais, dans la région correspondant à l'expansion sensitive, l'axe de la fibre musculaire est occupé par un étroit cylindre de protoplasma, contenant de distance en distance des noyaux. Ces noyaux axiaux sont ovoïdes et plus vésiculeux que les noyaux marginaux ; ils deviennent plus nombreux au voisinage du centre de l'expansion et, dans certains fuseaux, ils forment même une file continue, de cinq à dix éléments, ne laissant entre eux presque aucun intervalle. Autour du cylindre protoplasmique axial, il y a une écorce continue de substance contractile striée. Dans nos préparations traitées par la méthode de Ruffini, les noyaux sont invisibles, mais le cylindre protoplasmique axial est fréquemment coloré par TRAVAUX ORIGINAUX 301 l'or en violet foncé. Lorsque l'ex- pansion sensilive est aussi colorée, il faut quelque alteiilion pour dis- tinguer les filaments nerveux qui rampent à la surface de la libre de la ba^'uelte protoplasmique centrale interrompue par les emplacements des noyaux, réservés en clair. La baguette protoplasmique est tou- jours plus épaisse au voisinage du centre de l'expansion ; elle va en s'amincissant vers les extrémités de celle-ci, qu'elle dépasse large- ment. L'écorce de substance con- tractile est donc généralement plus mince dans la partie centrale de l'expansion sensitive. Dans le type extrême des fuseaux à expansion sensible circonscrite (fig. 1), la baguette protoplasmique axiale, mince et effilée de part et d'autre, se renfle assez brusque- ment en un fuseau gros et court, au niveau même de l'expansion. En même temps, l'écorce contractile s'amincit des extrémités vers le centre du renflement et finit par disparaître, à une distance variable de ce centre. Nous n'avons pas en- core pu nous rendre compte des modifications que subissent les cy- lindres de Leydigde la mince écorce contractile, au moment où la stria- lion disparaît, mais nous sommes absolument affirmalifs quant à la , disparition de la striation dans les fuseaux les plus renflés, (ait impor- tant découvert par Klhne. D'autres fuseaux, quoique renflés au niveau de l'expansion sensible, ne présentent pas iine disparition complète de la striation. Fig. 1 . — Fuseau neuro-mu»enlaire de • Vipera a^pit ». Ki.tatlon par le mélangodo Zenkor. Coloration par rhùmatéine alunée. Disuociation. Conservation dnn» la ^flyci-rino. Ce fuBcan appartient à la vari<;té rentlée, à expansion nerveuse circonscrite. C, capsule lanielleusn ; FF, Bbre ninsculairo fusalo en dehors du rouflement; R, renflement senaitif (striation di8i)arue, accumulation de noyaax). iM Grossissement ; en%-Iron — • 302 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE To'is les fuseaux renflés contiennent, inclus dans le renflement protoplas- mique, une grande quantité de noyaux volumineux, arrondis et vésiculeux, disposés non plus en une seule file, mais sans ordre (fig. i). Ces noyaux nous ont toujours paru plus nombreux que Ki^hne ne l'a figuré (fig. 4 de notre Revue)y et comparables, à ce point de vue, à ce qu'ils sont chez le Rat (fig. 16 de notre Revue, d'après Kuhne). Ces noyaux, quelque nombreux qu'ils soient, sont toujours arrondis et indépendants les uns des autres, dans nos dissociations de fragments de muscle fixés par l'alcool, les mélanges de Tel- lyesniczky, de Lenhossék et de Zenker. Kuhne les ayant vus tels aussi ù l'état frais, nous sommes autorisés à affirmer que tels sont bien leur forme et leurs rapports réels. CiPOLLONE (1897, Reptiles, Oiseaux, Mammifères), Batten (1898, Chien), Baum (1899, Homme) admettent au contraire que les noyaux accumulés dans le renflement sensitif sont polyédriques et accolés les uns aux autres, en for- mant des amas comparables aux calculs à. facettes accumulés dans certaines vésicules biliaires. Quoique Cipollone (1904) ait affirmé de nouveau la môme opinion ('), contrairement à la nôtre (Regaud et Favrk, Revue, 1894), nous sommes obligés d'opposer une contradiction formelle à notre collègue italien. L'accolement d'un grand nombre de noyaux en une masse compacte, dans le renflement protoplasmique, serait un fait absolument unique, actuellement, en histologie, et tout à fait contraire à ce que nous savons des fonctions du noyau et de ses relations avec le protoplasma. Ce fait étrange s'observe dans les fuseaux traités par des méthodes [méthode de Sihlrr(*), méthodes à l'acide formique et au chlorure d'or], avantageuses il est vrai pour mettre en évidence les expansions nerveuses, mais franchement mauvaises au point de vue de la fixation des tissus. Chacun sait que le liquide de Millier, employé par Bai'M, conserve très mil la forme extérieure et la structure des noyaux. Nous exposerons un peu plus loin les variations que présente l'expansion nerveuse sensible. Mais nous pouvons dès à présent conclure que les deux types décrits par Giacomini, au seul point de vue de leur expansion nerveuse, ne sont que les extrêmes d'une série de formes voisines les unes des autres, et dont les variations portent sur tous les éléments de leur structure. Nous avons décrit les fuseaux comme absolument lisses à leur surface, môme dans la région correspondant à l'expansion nerveuse sensible. Tel 1. L. T. CiPOLLONE, Osscrvazioni e note sui fusi neuro-muscolari {Annali di inedic. navale, aune X, vol. II, aug. 1904). 2. la métJiodc de Sihler consiste à faire macérer des fragments de muscle dans un acide dilué, pour dissoudre la substance coliagène du tissu conjonctif, puis à colorer les nerfs par l'héuiatoxyline, à dissocier et à monter les préparations dans la glycérine. TRAVAUX ORIGINAUX 303 n'est pas l'avis de Cipollone (1897, 1898, 1904), qui, à propos du Lézard (mais son observation s'étend aussi aux Ophidiens), s'exprime ainsi : « La fibre musculaire, à l'endroit où elle se met en rapport avec la fibre nerveuse, cesse d'être cylindrique et présente, d'un côté, des incurvations parfois pro- fondes et des saillies qui lui donnent fréquemment un profil d'ade de chauve- souris ; sur chaque saillie, se trouve une accumulation de substance ner- veuse qui, étant fortement colorée, marque le profil de la saillie avec une grande précision et se continue souvent dans l'excavation de la fibre mus- culaire... » Chez le Pigeon, dontles fuseaux sont plurifasciculaires, les fibres musculaires intérieures seraient dentelées sur tout leur pourtour, les fibres extérieures ne sont dentelées que sur leur face tournée en dedans. Les dentelures en question ont été décrites et figurées depuis longtemps par Brrmer (1883); elles ont été retrouvées par Trinchese (1880, 1891). Ces deux auteurs en ont donné des interprétations fantaisistes, inadmissibles actuellement. Giacomini (1898) et Perroncito (1901), qui nous ont laissé certainement les meilleures descriptions ou figures des expansions nerveuses des fuseaux chez les Reptiles, ne les mentionnent même pas. Cipollone leur attache une signification importante : il considère les dentelures comme ser- vant à augmenter la surface de contact entre les fibres musculaires et l'ex- pansion nerveuse. Quant à nous, nous les avons considérées dès nos pre- mières recherches comme une altération imputable aux réactifs; depuis le dernier mémoire de Cipollone (190i), nous avons porté sur elles une atten- tion particulière et nous sommes en mesure d'exprimer à leur sujet une opinion sérieusement motivée. Remarquons d'abord que ces dentelures ne s'observent que dans les fuseaux soumis à l'action de l'acide formique et du chlorure d'or. Nous avons fixé des musrles d'Ophidien par plusieurs des meilleurs fixateurs usités en histologie et, notamment, par le mélange bien connu de Zenker, qui convient excellem- ment à la fixation du tissu musculaire. Or, les préparations nombreuses que nous avons faites avec les muscles ainsi fi.xés, colorés en masse après lavage et dissociés, ne nous ont jamais révélé la moindre irrégularité à la surface des fuseaux (fig. 1). Une telle expérience peut être légitimement considérée comme péremptoire. Mais pourquoi rencontre-t-on des dentelures après l'ac- tion de l'acide formique? Dans les préparations traitées par la méthode de Lœwit-Fischer-Ruffiiii, les dentelures sont inconstantes, môme dans les fuseaux provenant d'un seul animal, même dans ceux (de type semblable) contenus dans la môme prépa- ration. Parfois, on observe une seule incurvation, alors énorme ; d'autres fois, plusieurs, du môme côté, ou tout autour de la fibre ; le plus souvent, la région déformée est plissée comme un sac vide; beaucoup de fuseaux sont lisses. La déformation est plus rare sur les fuseaux qui n'ont pas de renfle- ment sensitif. Elle est fréquente sur les fuseaux à renflement très prononcé SO^ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE et non strié. Quand le renflement d'un fuseau est déformé, il est rare qu'on y voie l'expansion nerveuse : la fibre sensible amyélinique semble alors s'arrêter bnisquement à la surface du renflement ; inversement, lorsque l'expansion est bien visible dans tous ses détails, le renflement est lisse à sa surface. Nous avons (1904) émis l'hypothèse que l'acide formique ratatine, dans certains cas, le protoplasma délicat des renflements sensitifs des fuseaux et des régions sensibles des fuseaux même non renflés (régions qui possèdent un axe protoplasmique plus ou moins large). INous ajouterons, pour préciser, que nous expliquons ce ratatinement par Thypertonie de la solution d'acide formique à 20 ou 25 "/o, par rapport au protoplasma : il se passe ici, croyons-nous, un phénomène du même ordre que celui qu'on observe sur des globules rouges du sang en contact avec une solution saline de concen- tration moléculaire trop forte. Si les fuseaux à renflement non strié et ceux qui n'ont pas de renllement se comportent difl'éremment les uns des autres, c'est parce que le protoplasma est seul sensible aux variations de concentra- tion moléculaire des liquides ambiants, la substance contractile étant au contraire très résistante. Si, dans un même fragment de muscle, les fuseaux du même type sont inégalement lésés, et si quelques-uns restent indemnes, c'est, pensons-nous, parce que l'action de l'acide formique sur les fuseaux situés plus ou moins profondément dans la pièce est loin d'être identique. Le litre de la solution qui agit en premier lieu sur les fibres musculaires diminue à mesure qu'on considère des fibres de plus en plus profondément situées, parce que l'acide se dilue et se neutralise avec le plasma. La grosseur des morceaux de muscle et la quantité de solution employée agissent aussi sur l'intensité du phénomène. Si on mélange à l'acide formique à 20 ou 25 "/o, dans lequel on plonge les fragments de muscles frais, une petite quantité (10 %) de solution d'acide osmiqjie à 4 % ou de formol commercial (à 40 % d'aldéhyde environ), on fait disparaître l'action nocive de l'acide formique, sans empêcher la réussite de l'imprégnation à l'or. Nous avons obtenu, au moyen de ces procédés, de très belles préparations de muscles de Lézard (nous n'avons pas eu l'occasion de les essayer chez les Ophidiens) ; les fuseaux, même renflés, apparaissent toujours alors avec une surface absolument lisse et les expansions nerveuses sont très bien mises en évidence. L'action de l'acide formique est donc la cause des déformations, parfois énormes, produites non seulement sur les fibres musculaires fusales, mais encore et surtout sur les expansions nerveuses, par la mise en œuvre des méthodes actuellement employées pour l'imprégnation au chlorure d'or. Quoi qu'il en soit du mécanisme des déformations, que nous ne donnons que comme vraisemblable, et auquel nous ne tenons pas expressément, les dentelures marginales constatées sur les fibres musculaires fusales des Rep- tiles sont certainement des productions artificielles. TRAVAUX ORIGINAUX 305 II. — Morphologie des expansions sensitives Nous n'avons que peu de chose à ajouter aux descriptions de nos devan- ciers. La distinction établie par Giacomini (1898) entre les deux typés de fuseaux est très exacte, si on considère les types extrêmes. Mais nous avons trouvé une foule d'intermédiaires, qui relient par dos transitions insensibles les expansions circonscrites (simples) aux expansions étendues (c )mplexes). A. — Les fuseaux à expansion circonscrite sont abordés par une seule fibre myélini(|ue grosse, qui traverse la capsule presque toujours à l'une des extrémités du renflement. Devenue amyélinique, cette fibre fournit un bou- quet de ramifications cylindraxiles, qui, presque sans se subdiviser, s'étendent dans la même direction à la surface du renflement protoplasmique, en l'en- tourant. Ces ramifications sont constituées par de grosses varicosités rubanées, parfois très allongées, qui sont reliées l'une â l'autre par des fils grêles. Ces varicosités sont tantôt lisses, tantôt épineuses. Lorsque le renflement présente des dentelures marginales, les filaments et les varicosités de l'expansion sont refoulés, embrouillés et difliciles à dis- tinguer. Dans ce cas, il arrive aussi très fréquemment que le proto[dasma est coloré intensément par le chlorure d'or et masque plus ou moins com- plètement l'expansion. Giacomini est le seul auteur qui ait vu jusqu'à présent l'expansion sensible de ces fuseaux renflés. B. — Les fuseaux à expansion étendue sont abordés par une grosse fibre myélinique, qui le plus souvent se divise en deux (parfois en trois) branches seulement, également myéliniques, avant d'aborder le fuseau, ou bien à son contact. Les branches de bifurcation divergent en sens opposé, de sorte que la fibre-mère paraît aborder l'expansion en son milieu. Devenue amyélinique, chaque branche se subdivise ou non en rameaux secondaires et suit, à la surface de la fibre musculaire, un chemin ordinaire- ment peu flexueux. L'expansion consiste en varicosités arrondies ou irrégu- lières, à bords lisses ou épineux, reliées l'une à l'autre par des filaments très grêles. Nous n'avons jamais observé les formes rubanées annnlo-spirales figurées par Pkrroncito chez les Lézards. Nous n'avons pas réu.ssi à mettre en évidence les fibrilles amyéliniques, très fines, que cet auteur a décrites (voir notre Revue, fig. 6, p. 25). C. — Les expansions des types intermédiaires de fuseaux présentent des caractères mélangés des types extrêmes. En passant du type circonscrit au type étendu, la longueur totale de l'expansion s'allonge, le nombre des rami- fications cylindraxiles diminue, les varicosités s'écartent les unes des autres, 300 ■ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE et elles perdent leur forme de bouts de ruban pour prendre celle de pla- quettes irrégulières. Nous avons observé un certain nombre de fuseaux dont l'expansion sensi- tive présente des anomalies. Tels sont les fuseaux à deux expansions sensi- lives distinctes séparées par un segment plus ou moins long exclusivement coniractile. Chaque expansion possède son innervation distincte. Les deu.x expansions sont de même type : circonscrit, étendu, ou intermédiaire. Quel- quefois, les deux expansions sont plus rapprochées et fusionnées l'une avec l'autre : le fuseau porte alors une expansion unique, tr-ès étendue, et/eccvant deux grosses fibres myéliniques distinctes. III. — Morphologie et nature des expansions dites placoïdes ou motrices Chaque fuseau d'Ophidien, à quelque variété qu'il appartienne, reçoit au moins une et, dans l'immense majorité des cas, plusieurs expansions, très différentes des précédentes et qu'on peut qualifier de motrices, sans la moin- dre hésitation : la preuve péremptoire de leur fonction physiologique a éîé, en effet, donnée en ce qui concerne les Lacerliens, et nous sommes mainte- nant en mesure de la donner pour les Ophidiens. Chez les Ophidiens, ces expansions sont fournies par des fibres nerveuses qui peuvent appartenir à l'une ou l'autre des trois catégories distinguées par Brkmrr (1883) : myéliniques grosses, myéliniques fines, amyéliniques. Il est extrêmement rare que les expansions motrices destinées aux fuseaux pro- viennent d'une grosse fibre myélinique (de même diamètre que celles qui fournissent les plaques et les grappes motrices des fibres communes); cepen- dant, nous avons rencontré de ce fait plusieurs exemples. Les expansions motrices des fuseaux proviennent à fréquence égale de fibres myéliniques fines et de fibres amyéliniques. Les fibres motrices qui se rendent à un fuseau l'abordent de deux façons : tantôt par un trajet distinct de celui de la fibre sensible et à distance de l'ex- pansion que celle-ci fournit, tantôt au contraire en suivant la fibre sensible, perforant la capsule avec celle-ci, et cheminant ensuite sur un trajet de lon- gueur variable à la surface du fuseau avant de s'y épanouir. Le premier cas est dérègle générale pour les fuseaux à expansion sensible circonscrite; le second cas est presque aussi commun que le premier, dans les fuseaux à terminaison sensible étendue. Le nombre des expansions motrices d'un fuseau est ordinairement com- pris entre deux et cinq, comme l'ont vu Giacomim etCiPOLLONK; elles sont réparties sur toute ou presque toute la longueur du fuseau, (|uand elles sont nombreuses ; quand il n'y en a que deux, elles sont plus rapprochées de l'ex- pansion sensible et placées habituellement une de chaque côté. TRAVAUX ORIGINAUX 307 Une seule fois, nous avons vu une expansion placoïde, fournie par une fibre myélinique grêle, se faire au môme niveau que l'expansion sensible : de part et d'autre de la petite plaque motrice (mais sans aucune relation de continuité immédiate avec elle) on voyait des ramifications de l'expansion sensible (du type étendu). La niorpbologie de ces expansions est des plus variables. Nous en avons rencontré qui avaient l'aspect de plaques typiques, le plus ordinairement très petites (deux ou trois ramifications en bois de cerf simples), parfois grosses, avec ou sans semelle de Kûbne visible. Mais le plus souvent elles ont la forme de grappe. Nous distinguons cliez les Ophidiens deux variétés de grappes ('), tant sur les fuseaux que sur les fibres communes : les grappes serrées, fournies par des fibres myéliniques grosses (ou moyennes), et les grappes éparpillées, fournies par des fibres amyélinijues, ou parfois par des fibres myéliniques fines. Les grappes des fuseaux sont de l'une ou de l'autre variété ; elles n'ont pas de semelle granuleuse. Ces diverses variétés d'ex- pansions: plaques, grappes serrées, grappes éparpillées, sont très distinctes par leur aspect, dans les cas typiques ; mais il n'en est pas toujours ainsi, aussi bien pour les fibres musculaires communes que pour les fibres musculaires fusales; il existe des variétés intermédiaires. La démonstration de la nature motrice des expansions placoïdes a été fournie parKERSCHNER (1892), Cipollone (1898) et Perroncito (1901), chez les Lézards : avec une précision et une richesse de documentation croissante du premier au dernier de ces trois auteurs, ils ont montré que les fibres nerveuses destinées à ces expansions peuvent se détacher de fibres nerveuses destinées à des plaques motrices et ne sont (Perroncito) que des collatérales de ces dernières. Giacomim (1898, Heptiles) et Ruffim (1899, Mammifères) ont au contraire défendu l'opinion d'après laquelle les expansions en question seraient sensitives. La précision des descriptions et des figures de Pkrron- ciTO, mise en regard de l'autorité indiscutable de Rufkim en matière de fuseaux neuro-musculaires, ne laissait pas que de nous embarrasse- lorsque nous rédigeâmes notre Revue générale ; quoique nous ayons cru devoir nous ranger, pour diverses raisons, à l'opinion du premier de ces auteurs, nous entreprimes de rechercher personnellement l'origine des fibres nerveuses qui fournissent les expansions placoïdes chez diverses espèces de Lézards et d'Ophidiens indigènes. Nos premières investigations, communiquées sommairement à la réunion de VAsHOcialion des Analomisles (Touiousc, 1904), nous permirent de vérifier aisément les faits décrits par Perroncito chez les Lézards. Nous trouvâmes un grand nombre d'exemples des modalités diverses décrites par cet auteur : la 1. Nous pensons publier bientôt, daas un travail spécial, nos obsenrations sur les ex- pansions eu grappe. BIBI.IOOR. ASAT., T. XIV 20 308 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE collatérale molrice destinée à un fuseau peut se détacher : a) d'un étrangle- ment annulaire situé à une plus ou moins grande dislance de la plaque mo- Fig. 2. — Expansions nerveuses motrices chez « Vipern aspis » ; expansion placoïdep du fuseau FF, fournie par une collatérale de la flbre nerveuse N, qui fournit d'autre part la plaque motrice commune P. Méthode d'imprégnation au chlorure d'or de Lœwit-Fisclier perfectionnée parRuFFisi. trice commune ; b) de l'étranglement préterminal (Rdffini) de la fibre com- mune; c) de la plaque motrice ^commune elle-même (fibrille ultra-terminale) [Voir pour plus de détails notre Revue générale]. Mais nos premières prépara- TRAVAUX ORIGINAUX 309 lions d'Ophidiens nous fournirent, relativement à celte question, un résultat néjjatif : les rares exemples de dérivation motrice des expansions placoides que nous pûmes trouver n'étaient pas indiscutables. Depuis celte époque, nous augmentAmes considérablement le nombre de nos préparations d'Ophidiens, et nous pûmes découvrir environ quatre ou cinq cas où la fibre nerveuse, suivie depuis l'expansion placoide, se rac- corde nettement à un étranglement annulaire d'une fibre nerveuse fournis- sant d'autre part des plaques motrices indiscutables à des fibres musculaires communes. La figure 2 est un exemple de ce fait: la fibre myéllnique N, au niveau d'un étranglement annulaire, fournit une fibre amyélinique très courte, qui aboutit à la plaque motrice P, et une fibre myélinique plus lon- gue qui aboutit à la terminaison placoide ;; du fuseau FF (ce fuseau était bien caractérisé par une expansion sensible située à une certaine dislance de la région considérée ici). Cet exemple est le plus simple que nous pûmes observer : dans tous les autres, d'ailleurs fort rares, le raccord de la fibre motrice fusale se faisait à une grande distance des expansions. Pour la plu- part des expansions placoides, après avoir suivi leur fibre nerveuse, à une distance assez grande du fuseau, on voit cette fibre entrer dans la constitu- tion d'un petit Ironcule nerveux, où il devient difficile de la suivre, et im- possible d'être absolument sûr de son origine. Jamais jusqu'à présent nous n'avons pu voir, chez les Ophidiens, d'exemples do fibrilles ultra-terminales vraies. Les expansions placoides des fuseaux, chez les Ophidiens, sont donc, comme chez les Lézards, fournies par des collatérales des fibres nerveuses motrices communes. Mais, tandis que chez les Lézards, les collatérales motrices destinées aux fuseaux naissent fréquemment tout près des plaques motrices communes, ce qui en rend l'observation facile, chez les Ophidiens, au contraire, les collatérales naissent presque toujours très loin des plaques motrices communes, et leur dérivation ne peut être observée que dans des cas relativement rares. Résumé des faits principaux {" La di.stinction, faite par Giaco.mini pour les fuseaux neuromuscu- laires des Ophidiens (et des Lacertiens) en fuseaux à expansion sensible circonscrite et fuseaux à expansion sensible étendue (nous avons modifié les expressions de l'auteur italien), est exacte si on considère les types les plus accusés des fuseaux. Mais entre ces deux types, il y a de nombreuses va- riétés intermédiaires, qui permettent de passer par transitions insensibles d'une extrémité à l'autre de la série. Les variations perlent sur la structure des fibres musculaires (et de la capsule), el sur la forme de l'expansion nerveuse sensible. 310 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2" Les noyaux, accumulés en grand nombre dans le renflement protoplas- mique non strié des fuseaux à expansion sensible circonscrite, sont arrondis, et non pas polyédriques et accolés les uns aux autres, comme le prétendent divers auteurs. La forme polyédrique et l'accolement de ces noyaux sont artificiels. 3° La surface des fuseaux est lisse. Les dentelures marginales, consi- dérées comme normales par divers auteurs et notamment Cipollone, sont artificielles. 4' Les expansions placoïdes des fuseaux des Ophidiens sont motrices. Dans des cas assez rares, mais nettement observés, ces expansions sont fournies par des fibres nerveuses collatérales des fibres motrices communes. Contrairement à ce qu'on observe chez les Lézards, le point de dérivation des collatérales motrices des fuseaux est placé presque toujours à une grande distance des expansions, dans les troncules nerveux, où l'observation est très difficile. SUR LES ARBORISATIONS PÉRIGELLULAIRES DANS LE NOYAU DU CORPS TRAPÉZOÏDE Par R. COLLIN l'KOitKCTKUU A LJl FACULTÉ Ut HÉDICIMK Dl HAHCT {Travail du laboratoire d'analomie) A. DoNAGGio (') et Ramon y Cajal (») ont repris récemment, à l'aide de leurs techniques particulières pour la coloration du système nerveux central, l'étude de ces formations curieuses décrites par Held en 1892 au niveau des cellules qui constituent le noyau du corps trapézoïde, et qui ont été diverse- ment envi-îagées par Kôlliker, Semi Meyeh, Lavilla, Veratti, Vincenzi. On sait que les formaiions en question sont constituées par les arborisations péricellulaires d'un certain nombre de fibres exceptionnellement volumineuses appartenant à la voie acoustique ventrale. DoNAGGio, à l'aide de deux méthodes différentes, a coloré séparément les ramifications des grosses fibres Irapézoïdes et le réseau périphérique (réseau externe de Golgi). D'après cet auteur, une grosse fibre trapézoïde est consti- tuée par un très grand nombre de fibrilles longitudinales et se divise à une distance plus ou moins grande de la cellule en faisceaux d'épaisseur variable, ondulés comme des mèches de cheveux, qui se mettent en rapport avec l'élément cellulaire. Après un assez long trajet superficiel, les neurofibrilles gagnent la profondeur et rejoignent l'appareil fibrillaire endocelltilaire avec lequel elles se continuent directement ; d'autres ne parcourent qu'un court trajet superficiel au niveau des cellules ; quelques-unes enfin, détachées de la grosse fibre, traversent directement la couche périphérique cellulaire pour aborder le réseau fibrillaire interne. 1. DoNAGGio Su spécial! apparat! fibrillari in elementi cellulari nervosi di alcimi centri dell'acustico (ganglio ventralo, nucleo del corpo trapézoïde) [Rioisla speriment. di Pri~ niatria, vol. XXIX, 1903]. — Una qiiestione istofisiologica rijçiiardante la transmissione nervosa per contatto délia liMTninazioue aciistica del Held aile cellule del nucleo del corpo trapezoide. (Rioisla spariment. di Freiiiatria, vol. X.XIX, 1903). Ces articles ont également paru résumés dans la Biblio- graphie ancdomique, t. XU, fasc. 3, 1903. 2. Un scncillo metodo de coloracion selectivo del reliculo proloplasmicu y sus effectos en los diverses organos nerviosos {Trabajos del Laboratorio de invesligaliones biolngicas de la Unirersidad de Madrid, t. H, fasc. IV, 28 décembre 1903. Traduction .\zoulay. Bibliographie anatomique. l. XIV, fasc. 1, 1905.) 312 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Quant au réseau externe des cellules du corps trapézoïde, il n'est pas de nature nerveuse et n'a aucun rapport avec les ramitications des fibres trapé- zoides. Il est formé de digitations qui, au premier abord, peuvent rappeler celles de la grosse fibre. Mais on constate facilement que chaque digilation est constituée par un réticulum irrégulier de fibrilles d'épaisseur variée, réci- proquement anastomosées, et que les intervalles qui séparent les digitations sont pourvus, eux aussi, d'un réticulum moins vivement coloré. L'ensemble des digitations forme une corbeille à la périphérie du corps cellulaire. Cajal ne paraît pas avoir eu connaissance, au moment de l'impression du travail oii il décrit les effets de sa méthode à l'argent réduit sur les « nids » de Ileld, du mémoire où Donaggio affirme la communication des neurofibrilles péricellulaires avec le réseau fibrillaire endocellulaire. « Nos préparations, dit-il, montrent l'arborisation péricellulaire de Held admirablement colorée en noir ; mais il faut pour cela avoir mis les pièces dans une solution à 3 "jo de nitrate d'argent et obtenir une imprégnation intense. Nous avons pu, de la sorte, vérifier la parfaite exactitude de la description que Donaggio a donnée récemment de ces nids péricellulaires. La grosse fibre trapézoïde afférente est formée d'un faisceau dense de neurofibrilles. Ce faisceau se dissocie lorsque l'arborisation s'effectue et chaque branche de cette dernière reçoit un certain nombre de fibrilles. Ces branches sont aplaties ; elles embra.ssent étroitement le corps de la cellule et se terminent librement. Leurs neuro- fibrilles restent tout à fait indépendantes de celles du réticulum de la cellule embrassée ('). » En somme, les descriptions de Donaggio et celles de Cajal ne diffèrent que sur la question de savoir si les neurolibrilles de l'arborisation péricellu- laire se continuent ou non avec l'appareil fibrillaire intraprotoplasmique. Nous n'avons pas l'intention de prendre position dans ce débat, d'autant plus que nous n'avons fait usage jusqu'ici que du procédé de Cajal, et que nous avons obtenu des images tout à fait identiques à celles qui illustrent le mé- moire de ce savant. Au reste, dans un trav.iil récent (*), Vincenzi remarque avec beaucoup de raison que les fibrilles de Held sont bien distinctes du réticulum endocellulaire, mais qu'il est le plus souvent très difficile, sinon impossible, d'établir si véritablement quelques-unes d'entre elles s'enfoncent plus ou moins dans les éléments cellulaires. Nous voulons seulement attirer ici l'attention sur quelques particularités intéressantes que l'emploi de la méthode de Cajal nous a permis de relever dans le noyau du corps trapézoïde chez le Chat nouveau-né ou âgé de quel- ques jours. 1. ItAMON T Cajal, loc. cil. (Traduction Azoulay). 2. Ij. Yincknzi. Del iiucleo del corpo trapezoide stiidiato coi metodi di Cajal pcrleneii- rofibrille. [Analomischer Anzeiger , BJ X.KVII, ii" 1, juin 1905.) TRAVAUX ORIGINAUX :313 Des morceaux du bulbe de ces animaux ont été placés directement dans une solution de nitrale d'argenl à l,ôO "/o et maintenus à l'éluve cbauffée à 3T pendant deux jours et demi à trois jours (séjour maximum). Après ré- duction dans l'acide pyrogallique, les pièces ont été enrobées dans la paraf- fine et débitées en coupes d'une épaisseur de 5 à 15 [i. Les éléments du noyau trapézoïde fixés à l'argent dans les conditions qui l)ermeltenl l'élude des terminaisons de Held, ont une forme sphérique et leur protoplasma paraît plus dense et se colore plus intensément autour du noyau qu'à la périphérie de la cellule. La grosse fibre afférente se divise généralement à une petite distance de l'élément cellulaire et l'ensemble de l'arborisation a la forme d'un cône dans lequel serait inscrite la cellule trapézoïde. Les détails de la ramification sont ceux qu'a indiqués Cajal. La cellule est étroitement embrassée par des rameaux issus de la grosse fibre, rameaux qui ont un diamètre proportionnel au contingent de nenrofibrilles qu'ils renferment. Les fibrilles qui constituent le terme ultime de l'arborisation se comportent diflëremment, suivant les cas (fig. 1) : la plupart du temps, on les voit se terminer librement après avoir parcouru la moitié environ de la cir- conférence cellulaire; dans d'aulres cas, comme l'a signalé Vincenzi, elles se continuent un peu au delà de la cellule en formant par leur réu- nion une sorte de petit pinceau : il arrive môme, comme nous le verrons plus loin, qu'un rameau de l'arborisation peut être suivi bien au delà d'une cellule donnée. Enfin, une neurofibrille, après avoir présenté ses connexions habituelles , avec la cellule trapézoïde, peut se continuer le long d'un de ses prolonge- ments dendritiques. Nous voulons surtout mettre en lumière ce fait qu'un rameau plus ou moins volumineux issu de la ramification d'une grosse fibre trapézoïde peut entrer en connexions intimes mec une ou pluHieurs cellulen situées sur son trajet, en leur abandonnant ou non des neurofibrilles, et aller former plus loin une arborixalion péricellulaire typique. Les figures 2 et 3 sont relatives à 4es faits de ce genre. Dans la figure 2, on voit une grosse fibre afférente /"qui se divise d'abord en deux rameaux d'égal volume : le premier f aborde immédiatement la cellule a ; le second f^ n'entre en contact avec cet élément que sur un point et, un peu avant d'arriver à la cellule b, se bifurque en deux branches d'iné- Fig. l. 314 BiniJOGHAPHIE ANATOMIQUE * gai diamètre p et f*. De ces deux branches, la plus petite, p, affecte avec la cellule les rapports habituels et se termine librement; la plus grosse, au contraire, /', entre en contact intime avec la cellule sur le tiers environ de sa circonférence et se continue au delà sans avoir rien perdu de son diamètre ni cédé aucune de ses fibrilles. La figure 3 complète d'une l'açon intéressante le cas précédent. La cellule a reçoit une grosse libre trapézoïde /"qui se subdivise immédiatement en un cer- tain nombre de ramuscules, que l'épais- seur relativement faible de la coupe ne permet pas de suivre très loin. L'un d'entre eux cependant, /"', en contact in- time avec a sur près de la moitié de sa circonférence, se porte ensuite sur la cel- lule b où on le perd de vue. A la cellule h, contiguë à la précédente, arrive égale- ment une fibre acoustique /*, laquelle est divisée en deux rameaux inégaux comme diamètre, f* et /"*. Le plus gros, /"*, longe un certain temps la cellule b dont il reste Fig. 2 Fig. 3 toutefois séparé par un interstice clair et va former une arborisation autour de l'élément c. Le plus grêle, /"*, en contact d'abord avec a, s'applique étroi- tement sur b dont il parcourt la demi- circonférence environ, puis, aban- donnant une neurofîbrille qui reste appliciuée sur la cellule, cesse d'être en contact avec cette dernière et poursuit son trajet. 11 nous est permis de con- clure de ces observations que tous les rameaux d'une fibre acoustique affé- rente à une cellule ne sont pas nécessairement terminaux pour cette cellule. TRAVAUX ORIGINAUX 3i5 Ils peuvent entrer en étroites connexions avec plusieurs éléments avant d'aller former une arborisation péricellulaire autour d'un troisième quand ils sont volumineux, ou se terminer d'une façon que nous n'avons pu élu- cider, quand ils sont grêles. S'il est permis de tirer quelque induction physiologique de ces intéres- santes particularités anatomiques, on peut se demander si, dans les cas que nous venons de décrire, le contact intime plus ou moins prolongé d'un ra- meau nerveux avec une cellule ne suffit pas à assurer la transmission de l'in- flux nerveux au même titre que les arborisations péricellulaires de Held. NÉCROLOGIE R. ALBERT KÔLLIKER Le 2 novembre dernier s'éteignait doucement, à Wûrzburg, après quelques heures de maladie, le savant qui personnifiait, pour ainsi dire — chacun sait avec quelle autorité — les Sciences analomiques, le professeur Kôujker. L'il- lustre et vénéré vieillard est mort, chargé de gloire et d'années, sans que rien eût pu faire prévoir une fin si soudaiiie, car l'avant-veille il travaillait encore dans son laboratoire, mettant la dernière main à un article pour le livre jubilaire préparé en l'honneur de l'un de ses collègues. Nulle existence ne fut mieux remplie que la sienne, nulle aussi ne fut moins compliquée. Pendant soixante-quatre ans et jusqu'à son dernier souffle, sans la moindre défaillance, il travailla, toujours avide de nouvelles con- quêtes, à enrichir le trésor d'observations que sa prodigieuse activité avait accumulé. A un âge où bien peu d'hommes arrivent et surtout parviennent sans infirmités, avec la plénitude de leurs facultés, il n'avait rien perdu de sa puissance intellectuelle, et l'inQuenee des années ne s'était révélée, depuis quelques années seulement, que par une diminution de sa vigueur physique. Le vieux Maître a pu voir venir la mort avec sérénité et s'endormir sans regrets, conscient de l'admirable tAche qu'il avait accomplie. Apprécier l'œuvre de Kôllikkr exigerait un travail considérable, tout à fait hors de proportions avec les limites d'un article nécrologique et, à elle seule, la simple énumération de ses travaux réclamerait un fascicule de cette Uevue, car il en a publié plus de deux cent cinquante. Dans le domaine de l'anatomie microscopique, de l'embryologie et de l'anatomie comparée on peut dire qu'il a étudié presque tout ce qui, de son temps, pouvait l'être ; aussi le nombre des faits qu'il a mis en lumière est-il réellement énorme, fl est bien peu de descriptions classiques à propos desquelles son nom ne doive pas être cité. En physiologie également il a laissé des travaux aussi nombreux que remarquable.?. Seule, l'anatomie humaine macroscopique ne l'a guère tenté (un seul mémoire), bien qu'il l'ait enseignée pendant presque toute sa vie, mais, comme il l'a fait remarquer lui-même, cela s'explique aisément si l'on consi- dère qu'au moment de sa pleine activité l'anatomie microscopique et l'em- bryologie étaient encore dans l'enfance et que les travailleurs se trouvaient ainsi tout naturellement amenés à cultiver de préférence ces deux sciences. Les publications de Kôlliker se caractérisent par leur extrême clarté et NÉCROLOGIE 317 la précision des obuTvalions. La mélliode rigoureuse avec laquelle les faits sont exposés, classés et interprétés, l'abondance et l'exactitude des rensei- gnements bibliographiques, enfin la loyauté et la courtoisie des discussions en font des modèles de littérature scientifique. Rudolf-Albert Kôlliker est né à Zurich, le 6 juillet 1811. A dix-neuf ans (1830) il entre à l'Université et, avec son condisciple et ami G. Nagei.i, se passionne d'abord pour la botanique, à tel jjoint qu'il est en mesure de publier en 1839 une llore de son canton natal (Vei'zehlinis der phaneroga- mischen Gewàchse des Kantons Zurich). Ses premières études anatomiques se font sous la direction de l'illustre Fr. Arnold. Après un séjour de six mois à Bonn, il va passer trois semestres à Berlin (automne 183'J à printemps 1841) où il s'enthousiasme pour les leçons de maîtres tels que Jacob Henle, JoH. MfiLLER, Remak, Pjirenberg. C'est de ce séjour que date la publication de son premier travail anatomique : Untenuchungen iiber die GeschleclUrer- hàltnisse der wirbellosen Tiere utid iiber die Bedeutung der Samenjàden (Ber- lin, 1841) qu'il présenta devant l'Univftrsité de Zurich pour l'obtention du grade de docteur en philosophie. Un an plus tard il conquérait à Heidelberg le grade de docteur en médecine avec une dissertation intitulée : Observaliones de prima fnsectorum genesi, adjeeta articulai o mm evolntionis cum verlebra- loriim comparatione, ïurici 1842. En 1842, lÏENLE, alors professeur d'anatomie à Zurich, le choisit comme assistant d'abord, puis comme prosecteur. Après le départ de Henle pour Heidelberg, en 1844, la Faculté de Zurich nomme Kôlliker professeur extra- ordinaire de physiologie et danatomie comparée et, dès cette époque, celui-ci commence à enseigner l'anatomie générale et l'embryologie comparée de l'Homme et des Vertébrés supérieurs. En même temps il dirigeait les tra- vaux pratiques de dissection et faisait un cours de physiologie. H enseigna même l'histologie pathologique et jusqu'à l'histoire de la médecine. Au mois de septembre 1847, h l'âge de trente ans, il est appelé à Wûrz- burg où il reçoit une chaire de physiologie et d'anatomie comparée, ensei- gnements auxquels il ajoute bientôt ceux de l'anatomie microscopique et de l'embryologie, puis en 1849 celui de l'anatomie humaine. Ce n'est qu'en 18G4 qu'il abandonne les cours de physiologie en conservant la direction de l'Institut anatomique et de l'Institut zootomique. Celui-ci, en 1871, se transforme en un Institut d'anatomie comparée, de microscopie et d'embryologie dont il gardera la direction jusqu'à sa mort. En 1897 seulement, à l'Age de quatre-vingts ans, il renonce à l'anatomie humaine dont l'enseignement est assuré, depuis cette époque, par l'un de ses anciens prosecteurs, le professeur Stôhr. L'activité universitaire de Kôlliker aura donc duré sans interruption pen- dant soixante et un ans, s'exerrant sur toutes les branches des sciences ana- tomiques, et ce labeur énorme soulève l'étonnemenl et l'admiration quand 318 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE on songe que renseignement, représenté pourtant par un chiffre considé- rable d'heures (souvent jusqu'à seize heures de cours par semaine), ne cons- tituait qu'une faible partie de son travail et qu'il lui fallait trouver le temps nécessaire à ses recherches personnelles, à la direction de ses deux Instituts et des nombreux travailleurs qu'il inspirait. II fallait, pour supporter de telles charges, une constitution particulièrement robuste et Kollikeu, à ce point de vue aussi, était remarquablement doué. Il jouissait d'une vigueur exceptionnelle, soigneusement entretenue par des exercices physiques de tout genre. Des sa jeunesse il se passionna pour tous les sports: gymnastique, natation, équitatlon, alpinisme, et les pratiqua jus- qu'à un âge avancé, leur attribuant à juste titre la conservation de sa belle santé. Mais c'est surtout la chasse qui fut son exercice de prédilection. 11 s'est complu, dans les Erinnerungen mis meinem Leben, à signaler les diffé- rents théâtres de ses exploits cynégétiques et à rappeler qu'à l'âge de quatre- vingts ans il avait encore tué un cerf dix cors. Dans son laboratoire de Wùrz- burg il montrait avec satisfaction ses trophées : bois de cerfs, de chevreuils, de chamois. Enfin, un des côtés les plus intéressants de la vie de Kôlliker, ce sont ses nombreux voyages qu'il a racontés avec tant de charme dans ses Souvenirs, voyages scientifiques ou voyages de plaisir. L'un des premiers, il comprit l'intérêt des observations sur les animaux marins et, dès 1840, il séjournait pour la première fois à Naples pour étudier la riche faune de son golle. C'est de cette époque que datent ses recherches sur le développement des Cépha- lopodes et sur une foule de sujets d'ordre anatomique ou histologique. Ce goût des voyages, il l'a conservé jusqu'à la fin de sa vie, et les lacs de Bavière le virent encore pendant ces dernières vacances. Ce n'était pas seulement comme savant que Kôllikrr imposait l'admiration et le respect. Sa simplicité si digne, sa courtoisie toujours souriante inspi- raient en outre l'alTection. Tout, en ce vénérable et beau vieillard, doux et affable, attirait et charmait, et ce n'est pas sans une profonde émotion que l'auteur de cet article se rappelle les trop courts instants passés, à plusieurs reprises, dans sa compagnie, et les témoignages d'amicale sympathie qu'il a eu plus d'une fois l'honneur d'en recevoir. A. Nicolas. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Vergleichende Analomie (1er WirbeUiere, fur Studierende bearbeilot von D' RoHERT WiEUEHSiiKiM. Sechste, vielfach iimgearbeitete und stark vermehrte Auflage des « Grundriss dor vergl. Analomie der WirbeUiere ». In-8, 799 S. mit 1 Taf. und 416 Textabbildungen in 814 Einzeldirstellungen. 1906, Jena, G. Fischer. Des générations d'éludianls ont eu entre les mains le Manuel d'anatomie comparée des Vertébrés du professeur R. Wikdersiikim, et à chaque nouvelle édition, son succès s'est afliriné davantage. On sait qu'une édition fran- çaise en a été publiée. L'édition actuelle, la sixième, est considérablement augmentée, au point que le Manuel est devenu un Traité sans perdre au- cune de ses qualités, bien au contraire. Les remaniements et les additions les [)lus importantes concernent : le squelette céphalique et la morphologie du crAne des Mammifères ; le nerf grand sympathique ; le larynx, les pou- mons et la vessie natatoire ; le système artériel ; les reins primordial, pri- mitif et définitif; l'appareil urogénital de l'Amphioxus, des Myxinoïdes, des Dipnoïques et des Monotrèmes; la migration des testicules; les glandes acces- soires génitales des Mammifères et enfin les glandes surrénales. De nom- breuses figures, parfaites comme choix et comme exécution, ont été ajou- tées et l'index bibliographique s'est enrichi. Aujourd'hui il occupe à lui seul 137 pages de texte compact. D faut souhaiter que l'éditeur de l'édition fran- çaise nous donne bientôt une traduction de ce précieux ouvrage, actuelle- ment unique en son genre, pour le plus grand profit des étudiants, en sciences ou en médecine, pour ne parler que des étudiants. A. N. Le Directeur-Gérant, D' À. Kicolas. TABLE DES MATIERES Ptige». Bibliographie 129, 275 Ou viai-'i'S et articles didactiques ( Biographies, Revues) 129, 375 Méthodes techniques 129, 276 Glandes génitales et éléments sexuels. Spormalogénèse et Ovogéaèsc. Sexualité 130, 277 Embryogénie. Organogénie et Histogénic. Régénération (Enveloppes fœtales). i.'53, 278 Tératologie 1.31, 280 Cellules et tissus 134, 281 Squoietle et articulations 136, 28» Muscles et aponévroses 136, 286 Système nerveux (Méninges) 137, 287 Téguments et leurs dérivés. Organes des sens 139, 289 Appareil vasculaire. Péricarde (Sang et Lymphe* 140, 290 Tube digestif et organes annexes. Péritoine (Dents. Appareil respiratoire. Corps thyroïde et Thymus. Rate) • i4i, 29i Organes génito-urinaires (Annexes. Glandes surrénales) U3, 294 Anthropologie anatomique 144, 296 Varia (Monographies. Travaux renfermant des renseignements biologiques. Descendance) ilô, 897 Association des Anatomistes 124 Notices bibliographiques 126, ^73, 3i9 Souscription pour l'érection d'un buste à C. Gegenbaur 12k Congrès fédératif international d'anatomie (Genève, 6-10 août i905). 175, 214, 267 Communications et démonstrations annoncées du 21 avril au 20 juiu iDo.'i 221 Nécrologie: R. Albert KôUiker 316 TRAVAUX ORIGINAUX Aroaud (R.i. — Sur la structure des artères chez les Reptiles et, en particulier, sur le mode do Iran.sition du type élastique au type muecnlaire 243 BujAKu (Eugène). — Sur les villosités intestinales 236 Chaîne (J.)- — Propositions concernant la réforme générale de la nomenclature myologique 1O6 CoLLiN (R.). — Sur les arborisations périccUulaires dans le noyau du corps trapézoïde. 3il Debrtrb (a.). — Développement du pilier dorsal du diaphragme chez Tarsius $pec- Irum. 807 Id. — Pancréas accessoire chez Cercocebus cynomologu» 8U Gadlt (F.). — Notice sur un cas de canaux de Malpighi-Gn-rtner observés chex une Chèvre hermaphrodite 171 GÉuAKD (G.). — Anomalies artérielles. Considérations sur les anomalies de l'artère du nerf médian, à propos do trois cas nouveaux 156 Gbbard (G.) et Brsuc(j (E.). — Anomalies artérielles. Sur un cas do bifurcation pré- coce de l'artère humérale l«* 48114 322 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pages. JoBis (Hermann). — Revêtement corné de répilhélium œsophaf^ien 262 Manko (Andréa). — Sur un cas intéressant ù'Arleria saphena magna chez l'Homme. ConsidiTations sur la morphologie de la circulation arlériolle dans le memljrc abdominal lf3 Mui-ON (P.). — Sur le pigment des capsules surrénales (Cobaye) 177 Id. — Note sur la cellule à corps sidérophilos de la surrénale chez le Cobayo. . . 223 Pacadt (M.) et ViuiKR (P.). — Notes cytologiques sur les glandes salivaires A'ilelix pomalia 247 Pioiiisi (Giacomo). — Sur l'origine et la formation des cellules nerveuses chez les embryons de Sélaciens , 94 Ramos y Cajal (S.) [Traduit par L. Azoulay]. — Une méthode simple pour la colo- ration élective du réticulum protoplasmique et ses résultats dans les divers centres nerveux 1 Regaud (Cl.) et Fa^ke (M.). — Recherches sur les fuseaux neuro-musculaires des Ophidiens 298 RsGAUD (Cl.) et Pbtitjean (G.). — Rechcrchcs comparatives sur Torigine des vais- seaux lymphatiques dans la glande tliyroïdo de quelques Mammifères 2J6 Soui.iÉ (A.). — Sur les premiers stades du développement de l'œil de la Taupe {Talpa eiiropœa) 146 Wkbkk (A.) et CoLLiN (R.). — Observation de chefs accessoires des inlerosseux dor- saux de la main chez l'Homme 183 Id. — Un muscle huméro-transversaire observé chez l'Homme 190 Nancy, imprimerie Berger-Lerranlt et C'>< In MBI WIIOI 1 Ilîli \RY lilH 1B3 R S .. v^^* .^•n*/^ 4V ;• <»^^. ^.V. '^>; ♦-^V