-^>: ■^. ^ i% ^^- t>v ^;^f <^: • ^î*^ 0 BIBLIOGRAPHIE ANÂTOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE - HISTOLOGIE - EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Tome XVI 1907 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direcliou de M. A. NICOLAS PROFESSEUR A LA T A C U 1- X ± DE MÉDECINE DE NANCY BERGER-LEVRAULT ET C'% LIBRAIRES-ÉDITEURS PARI S (6e) 5. RUE DKS HKACX-ARIS NANCY RUE DES GLACIS, 18 10O7 Tome XVI 1" fascicule 1906 BIBLIOGRAPHIE AMTOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE— HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE— ANTHROPOLOGIE Kbl'^/l/ X »*>Ko. - / ^ <»JVT BIBLIOGRAPHIE^^^ ^^a'III"'; I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BioGmAPHiBS — Revucs) 1 — Âmieux. — Sur la réforme de l'enseignement de l'anatomie liumaine macros- copique dans les Facultés françaises de médecine. — Archives générales de médecine. Paris, 190G, n° 30, p. 1 886-189 1, 2 — Herrera (A. L.). — Notions générales de biologie et plasmogénie comparées. Traduit et revu par l'auteur avec de nombreuses annotations et additions par G. Uenaudet. Préface du professeur M. Beneuikt. In-S", XXVllI et 260 p. avec 103 lig. dans le texte. 190C. Berlin, W. Junk. Prix : 10 mk, Heliè 12 mk. 3 — Laloy (L.). — Parasitisme et mutualisme dans la nature. 1 vol. in-8' de 280 p. avec 82 llg. de la Bibliothèque scientifique internationale. Paris F. Alcan, 190G. 4 — Landrieu (M.). — Lamarck et ses précurseurs. — Revue de l'Ecole d'anthro- ■ palogie. Paris, 1906, n° V, p. 152-169. 5 — Leboucq (H.). — Ad. Burggraeve. Notice sur sa vie et ses travaux. — Extrait (lu Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. 31 mars 1906, 22 p. avec 1 portrait. 6 — Le Dantec (F.). — Traité de biologie. 2* édition. 1 vol. in-S" de 555 p. avec 101 llg. Paris, F. Alcan, 1906. 7 — Le Double. — Rabelais anatomiste et physiologiste. Quelques • contenances», de Quaresmeprenant. — La Gazette médicale du Centre. Tours, 1906. n" 18, p. 275-278. 8 — Lœwenthal (N.). — Nomenclature histologique, cytologique et embryologique (étendue à toute la série animale). Bases d'une classification (Contribu- tion à l'étude de l'unification de la nomenclature histologique et histogé- nétique). — A' F* Congrès international de médecine (Lisboi ne, 1906). 1 18 p. Brochure sans nom d'éditeur. 1. Avec la collaboration de A. Weber. BIBLIOOB. AIAT,, T. XVt 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE g — Sobotta (J.). — Allas d'anatomie descriptive. II. Splanchnologie et cœur. Édi- tion française par A. Desjahdins. Un atlas et un volume de texte. 1906, Paris, J. B. Bailliére et fils. Prix : 30 fr. 10 — X... — Règles internationales de la nomenclature zoologique adoptées par les Congrès internationaux de zoologie. — Bulletin de la Société zoologique de France. Paris, 190G, n° 2, p. 1535. Il — MÉTHODES TECHNIQUES 11 — Achard (Gh.) et Aynaud (M.). — Sur les conditions histo-cliimiques de l'im- prégnation par l'argent. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n° 25, p. 43-44. Aynaud. — Voir n° II. 12 — Brandeis (R.). — Sur un procédé nouveau de coloration des coupes histolo- giques par l'azombine alunée. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1906, T. LX, n° 14, p. 710-712. 13 — Curtis (F.). — Un nouveau colorant nucléaire : lisa/ranine base. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, u" 21, p. 983-984. 14 — Grynfoltt (E.) et Mestrezat (E.). — Sur un nouveau procédé de dépigmentation des préparations histologiques. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 190C, T. LXI, n" 26, p. 87-89. 15 — Guéguen (F.). — Sur le sudan et l'iode lactiques et sur leur emploi dans les colorations combinées. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n» 18, p. 851-853. 16 — Id. — Chevalet permettant d'observer au microscope les tubes de culture. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n" 27, p. 229- 230, avec I lig. Mestrezat. — Voir n" 14. 17 — Pizon (A.). — Une nouvelle application de la chronopliotographie : la biota- chygraphie. — Comptes re/idus des séances du 17' Congrès international de zoologie. Berne, 1904, p. 404-109, avec 4 fig. 18 — Rieffel et Robinson. — Note sur les injections au silicate potassique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n" 24, p. 1100-1101. 19 — Robinson (R.). — A propos de la technique des injections des vaisseaux lym- phatiques. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, n° 5, p. 245-246. Robinson. — Voir n" 18. 20 — Severeano (G.). — Sur la technique des injections de solutions polychromes dans les vaisseaux lymphatiques. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, n» 3, p. 159-167, avec 1 Og. III — GLANDES GÉNITALES ET ÉLÉMENTS SEXUELS — SPERMATOGÉNÈSE . ET OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ 21 — Aimé (P.). — Les cellules interstitielles de l'ovaire chez le Cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n" 27, p, 250-252. BIBLIOGRAPHIE 3 22 — Bataillon (E.). — .Nouveaux essais sur la maturatiou de l'œuf chez ilaNa/ 4, p. 136-146, avec l pi. et 2 flg. dans le texte. Klippel. — Voir n" 75. 70 — Lesbre et Forgeot. — Contribution à l'étude anatomique des monstres hypsi- loïdes, c'est-à-dire en forme d'Y (tératodymes de Mathias Duval) et des monstres xioïdes, c'est-à-dire en forme d'X. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n" 4, p. 357-412, avec 60 flg. 71 — Id. — Étude anatomique de deux agneaux hypotognathes. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8« réunion, 1906, p. 102-113, avec 4 flg. 72 — Neveu-Lemaire. — Sur un cobaye monstrueux sycéphalien. — Bulletin de la Société zoologique de France. Paris, 1906, n° 3, p. 68-71, avec 3 flg. 73 — Rabaud (Et.). — L'auto-adaptation des embryons monstrueux et la « ten- dance à l'anomalie ». — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLIII, n° 1, p. 77-79. 74 — Id. — Méningite fœtale et spina-biflda. — Archives générales de médecine. Paris, 1906, n° 34, p. 2136-2147. 75 — Rabaud (Et.) et Klippel (M."!. — llémimélie thoracique droite. — Revue de l'École d'anthropologie. Paris, 1906, n" 5, p. 141-151, avec 3 flg. 76 -^ Roblot (G.). ■— La syndactylie congénitale. — Thèse de doctorat en méde- cine. Paris, 1906. Salmon. — Voir n°* 60 et 61. 77 — Tur (J.i. — Sur le développement anormal dn parablaste dans les embryons de poule (parablaste sous-germinal). — Bulletin de la Société philoma- thique de Paris, 1906, u" 3, p. 177-192, avec 9 flg. 78 — Zannini (P.). — un cas rare de polydactylie chez l'Ane. — Recueil de mé- decine vétérinaire publié à l'École d'Al/ort. Paris, 1906, T. LXXXIII, n" 9, p. 809-315, avec 2 flg. BIBLIOGRAPHIE VI — CELLULES ET TISSUS 79 — Branca (A.). — Sur les flbrilles épidermiques des productions cornées. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8' réunion, 1906, p. 143- 144. 80 — Collin (R.). — Histolyse de certains neuroblastes au cours du développement du tube nerveux chez le poulet. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1906, T. LX, n" 23, p. 1080-1081, 81 — Id. — Évolution du nucléole dans les neuroblastes de la moelle épinière chez l'embryon de poulet. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8* réunion, 1906, p. 71-74. 82 — Id. — Sur l'évolution de la substance chromatophile dans la cellule nerveuse (à propos d'une note de M. I. Lâche). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906. T. LXI, n" 27, p. 244-246. 83 — De Nabias. — Les chromatophores du Calmar. — Comptes rendus de l'Associa- tion des anatomistes . 8^ réunion, 1906, p. lâO. Dubreuil. — Voir n" 108. 84 — Fauré-Fremiet (E.). — Le Glaucoma pyriformis et l'organisation de la substance vivante. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8* réunion, 1906, p. 120-127, avec 1 flg. 85 — Id. — Sur VOphrydium versatile. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1906, T. LXI, n» 25, p. 46-48. 86 — Gariaeff (W.). — Système neiTeux des Céphalopodes. Structure flbrillaire des cellules ganglionnaires chez YOctopus vulgaris. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n» 27, p. 201-202. Ginette. — Voir n" 91 à 94, Grynfeltt. — Voir n" 152. 87 — Guilliermond (A.). — Contribution à l'étude cytologique des bactéries. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, T. CXLII, n* 23, p. 1285-1287. 88 — Havet (J.). — L'origine des nucléoles vrais ou plasmosomes des cellules ner- veuses.— Anatomischer .\7izeiger, Bd XXIX, n" 9-10, p. 258-266, avec 8 fig. Heitz. — Voir n° 109. 89 — Henneguy (F.). — Les modes d'insertion des muscles sur la cuticule chez \e$ Arthropodes. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8" réu- nion, 1906, p. 133-140, avec 4 flg. Henri. — Voir n» 170. 90 — Joris (H.). — L'innervation des muscles lisses dans les parois vésicales. — Extrait du Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique, 28 avril 1906, 16 p., avec 1 pi. 91 — Kunstler (J.) et Gineste (Ch.). — Structure flbrillaire chez les Bactériacées. — Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLllI, n" 1, p. 84-87, avec 6 flg. 92 — Id. — Les cultures de Protozoaires et les variations de la matière vivante. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLIll, n" 8, p. 365-367, avec 2 flg. 8 LIULIOGRAPHIE ANATOMIQUE 93 — Kunstler (J.) et Gineste (Ch.). — Les sphërules protoplasmiqaes. — Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 1906, n" 33, p. 38ô- 387, avec tl flg. 94 — Id. — Les sphérules cliromophiles chez les Protozoaires. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8« réunion, 1906, p. 3-5, avec 10 fig. 95 — Kunstler (J.). — La nomenclature des éléments protoplasmiqaes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n» 14, p. 712-7U. 96 — Laguesse (E.) et Lemoine (E.). — Sur la charpente conjonctive du muscle lisse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n» 26, p. 75-77. 97 — Lécaillon (A.). — Sur la structure de la couche chitineuse tégumentaire et sur les insertions musculaires de la larve de Tabanus quatuor notatus Mei- gen. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes . S" réunion, 1906, p. 68-70. 98 — Legendre (R.). — Sur divers aspects de neuroflbrilles Intracellulaires obtenus par la méthode de Bielschowski. — Anatomischêr Anzeiger, Bd XXIX, n" 13-14, p. 361-367, avec 2 flg. 99 — Id. — Sur la présence de neuroflbrilles dans les cellules nerveuses ù'Belix pomatia. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n» 25, p. 19-21. 100 — Id. — Quelques détails de structure des cellules nerveuses d'Hélix pomatia. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8^ réunion, 1900, p. 85-89, et Bibliographie anatomique, 1906, T. XV, n» 3, p. 148-158, avec 7 flg. Lemoine. — Voir n" 96. 101 — Lévy (S.). — Sur les cellules de soutien de la muqueuse olfactive. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n» 27, p. 243-244. 102 — Loewenthal (N.). — Contribution à l'étude des granulations chromatiques ou uucléoïdes. — - Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n" 4, p. 305-356, avec 1 pi. 103 — Maillard (G.). — Cristallisation périodique dans l'espace, reproduisant cer- taines structures cytologiqucs. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1906, T. LXI, n" 18, p. 855-857, avec 1 flg. 104 — Marinesco (G.). — Considérations sur la structure des boutons terminaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n" 14, p. 655-656. 105 — Mencl (Em.). — Une petite notice sur la vacuolisation des cellules ner- veuses. — Anatomischêr Anzeiger, Bd XXIX, n" 1-2, p. 62-64. 106 — Nageotte (J.). — Régénération collatérale des flbres nerveuses terminées par des massues de croissance, à l'état pathologique et à l'état normal. — Lésions tabétiques des racines médullaires. — Nouvelle iconographie de la Salpétrière. Paris, 1906, n» 3, p. 217-238, avec 5 pi. et 3 flg. dans le texte. 107 — Pacaut (M.) et Vigier (P.). — Les glandes salivaires de l'Escargot {Hélix pomatia L.). Anatomie-physiologie. Contribution à l'histo-physiologie glandulaire. — Archives d'anatomie microscopique. V&v\&, 1906, T. Vlll, fasc. 3, p. 425- 659, avec 3 pi. et 40 flg. dans le texte. BIBLIOGRAPHIE V 108 — Renaut (J.) etDubreuil (G.). — Les cellules conoectives de la lignée rhagio- crine. Cytologie, évolution, propriétés phagocytaires et édiflcatriees. — Bibliographie anatomiqiœ, 190G, T. XY, n» i, p. 222-2 42, avec G flg. 109 — Roux (J.-C.) et Heitz (J.). — De 1 influence de la section expérimentale des racines postérieures sur l'état des neurones périphériques. — Nouvelle iconographie de la Salpétrière. Paris, 1906, n" 4, p. 297-336, avec 3 pi. Vigior. — Voir n° 107. VII — SQUELETTE ET ARTICULATIONS 110 — Charpy. — La largeur des hanches. — Extrait des Archives médicales de Toulouse. \"-\b août 1906, 24 p., avec 3 flg. 111 — Charpy (A.) et Glermont. — L'articulation crico-aryténoïdienne et les cylin- droses. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8' réunion, 1906, p. 22-27, avec 2 flg. 112 — Chevrier (L.). — Structure architecturale de l'extrémité inférieure du fémur . — Bulletins et Mémoires de la Société auatomique de Paris . 1906,6' série, T. VllI, n° 2, p. 132-137, avec 5 flg. Clermont. — Voir n° 111. 113 — De Rothschild (M.) et Neuville (H.). —L'Hylochœrus Meinertzhagcni 0. Ths. — Bulletin de la Société philomathique de Paris, 1906, n" 2, p. 141>164, avec 8 pL et 3 flg. dans le texte. 114 — Dieulafé. — Caractères sexuels de l'arcade pubienne. — Bibliographie auato- mique. 1906, T. XV, n" h, p. 296-311, avec 4 pi. 115 — Dubreuil-Chambardel (L.). — Les trous de la symphyse du menton. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8« réunion, 1906, p. 14-21, avec 4 flg. 116 — Féré (Ch.). — Note sur une déformation de l'épine de l'omoplate. — Revue de chirurgie. Paris, 1906, T. XXVI, n° 7, p. 31-33, avec 1 flg. Fiocre. — Voir n" 124. 117 — Gérard (G.). — Particularités ostéologiques de la gouttière lacrymo-nasale de l'Homme. Notion d'un éperon lacrymal antérieur. — Comptes rendus de V Association des anatomistes. 8* réunion, 1906, p. 114-119, avec 2 pi. 118 — Id. — Particularités ostéologiques de la gouttière lacrymo-nasale et du canal nasal de l'Homme. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, n" 3, p. 124-144, avec 5 flg. 119 — Le Double. — Traité des variations des os de la face de l'Homme et de leur signification au point de vue de l'anthropologie zoologique. (îr. in- 8', 471 p., avec 163 flg. et 1 pi. 1906, Paris, Vigot. Prix : 2.> fr. Neuville. — Voir n" 113. 120 — Papillaut (G.). — Mon opinion vraie sur un point de morphogénie osseuse. — Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1906, 5» série, T. Vil, n° 2, p. 68-70. Récamier. — Voir n" 50. 121 — Robinson (R.|. — Un petit mot à propos du promontoire du bassin. — l.a Presse médicale. Paris, 1906, n» 66, p. 527-528, avec 2 flg. 10 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 122 — Volkov (Th.). — Variations squelettiques du pied chez les Primates. — T/ièse de doctorat es sciences. Paris, 1905, in-8°, 266 p. et 57 flg. 123 — Weber. — Les variations etliniques da trou ovale du sphénoïde humain. (Wote préliminaire.) — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, n" 5, p. 288-289. 124 — Weissmann (E.) et Fiocre (L.). — Le sinus et les sinusites maxillaires chez les nouveau-nés. — Annales des maladies de l'oreille, du larynx, du nez et du pharynx. Paris, 1906, T. XXXU, n" 9, p. 226-243, avec 7 fig. VIII — MUSCLES ET APONÉVROSES 125 — Chevrier (L.). — Long coraco-brachial et insertion cubitale superficielle du , brachial . antérieur sur un même bras. — Bulletins çt Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1906, G" série, T. Vlll, n° 2, p. 140-142, avec 1 flg.' Lucien. — Voir n" 46. 128 — Van de Pas (L.). — Curieuse anomalie des muscles moteurs de l'œil chez le Cheval. — Recueil de médecine vétérinaire publié à l'École d'.Mfort. Paris, 1906, T. LXXXIII, n» 10, p. 316-318. IX — SYSTÈME NERVEUX (MÉKINaKS) 127 — Âlazais et Peyron. — L'organe parasympathique de Zuckerkandl chez le jeune Chien. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n» 25, p. 1I61-I163. Anglade et Cruchet. — Voir n» 39. 128 — Belousow (A. K.). — Delineatio synoptica nervorum hominis. 3 pi. murales en couleurs (189 X 91 ; 120 X 59 ; 181 X 67), avec texte en allemand et en français, par R. Krause et A. Nicolas. ln-4°, 88 p., 1906, NVien-Ber- lin, L'rban et Schwarzenberg. Prix : 125 fr. 129 — Blaschko (A.). — La topographie des nerfs cutanés et sa signification au point de vue dermato-pathologique. — Revue pratique des maladies cuta- nées, syphilitiques et vénériennes. Paris, 1906, n°s 5, 6 et 7, p. 131- 146, 160-175, 198-208, avec 1 pi. et 33 fig. 130 — Bertholet (Ed.). — Les voies de la sensibilité doloriflque et calorifique dans la moelle. — le Névraxe. Vol. Vil, fasc. 3, p. 285-326, avec 29 flg. 131 — Bordas (L.). — Le système nerveux sous-intestinal des Phyllies (Phyllium crurifolium Àudinet Serville). — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Hennés, 1906, T. XV, n» 1, p. 98-100. Collin. — Voir n"» 80 à 82. 132 — Durante (G.). — Les transformations morphologiques du tube nerveux (neu- robiaste segmentaire). — Revue neurologique. Paris, 1906, 14' année, n" 18, p. 836-844. 133 — Ferré, Buand, Thézé et Bonnet. — Démonstration de préparations relatives aux altérations du système nerveux sous diverses influences. — Comptes rendu* de l'Association des anatomisles. 8* réunion, 1906, p. 148-149. BIBLIOGRAPHIE 11 Gariaeff. — Voir n* 86. 134 — Gaussel (A.). — Les mouvements associés des yeux et les nerfs oculogyres. — Thèse de doctorat en médçcine. Montpellier, 225 p., 1900. Goulet, édit. Gentés. — Voir n» 43. Girard. — Voir n" 136. Heitz. — Voir n° 146. Joris. — Voir n° 90. 135 — Laignel-LaTastine. — Trajet des nerfs extrinsèques de la vésicule biliaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXl, n"* 25, p. 4-6. 136 — Lapicque (L.) et Girard (P.). — Poids des diverses parties de l'encéphale chez les Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXl, n° 25, p. 30-33. 137 — Lasalle-Archambault. — Le faisceau longitudinal inférieur et le faisceau optique central. Quelques considérations sur les fibres d'association du cerveau {suite et fin). — Nouvelle iconographie de la Salpêtrière. Paris, 1906, n° 2, p. 178-216 avec 6 pK, 6 schémas et 7 lig. dans le texte. Legendre. — Voir n»* 98 à 100. 138 — Léri (A,). — Le cerveau sènile. — Revue iieurologique. Paris, 1906, T. XIV, n» 16, p. 756-764. 139 — Livon (Ch.). — Note sur les cellules glandulaires de l'hypophyse du Cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, T. LX, n'' 25, p. 1159-1161. Looten. — Voir n° 174. 140 — Marinesco et Minea. — Note sur la règénérescence de la moelle chez l'Homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n» 22, p. 1027-1029. Marinesco. — Voir n" 104. Minea. — Voir n" 140. Nadedjo. — Voir n' 14a. Nageotte. — Voir n" 106. 141 — Opin. — Contribution à l'histologie du chiasma chez l'Homme. La commis- sure de Hannover. — Archives d'ophtalmologie. T. XXVI, n" 9, p. 545- 557, avec 2 pi. 142 — Panier (L.). — Le facial et l'innervation motrice du yoile du palais. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 190'>. 143 — Parhon (G.) et Nadedje (Gr.). — Nouvelle contribution à l'étude des locali- sations dans les noyaux des nerfs crâniens et rachidiens chez l'Homme et chez le Chien. — Journal de neurologie. Bruxelles, 1906, n" 7, p. 121- 1 10, avec 10 (Ig. 144 — Pettit (A.). — Sur l'hypophyse de Centroscymaus cœlolepis Boc. et Cap. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. L.\l, n° 20, p. 62-64. Peyron. — Voir o° 127. 145 — Rabaud (E.). — Anomalie de la deuxième circonvolution pariétale. — Revue de l'École d'anthropologie. Paris, 1906, n» VllI, p. 291-293, avec 1 flg. 12 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 146 — Roux (J. C.) et Heitz (J.). — Contribution à l'étude des flbres centrifuges des racines postérieures de la moelle. — Comptes lendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXl, n» 27, p. 165-IC7. Id. — Voir nM09. 147 — Thomas (A.). — Examen des ganiilions rachidiens par la méthode de Ilamon y Cajal (imprégnation à l'argent) dans un cas d'amputation. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, W 18, p. S57-8G0. 148 — Trolard (P.). — Le faisceau longitudinal inférieur du cerveau. — Revue neu- rologique. Paris, 1906, T. XIV, n» 10, p. 440-446, avec 2 flg. X — TEGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS — GLANDES CUTANEES — ORGANES DES SENS 149 — Bordas (L.). — Anatomie des glandes salivaires des Mantes (Manlis reli- giosa L.). — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Rennes, 1906, T. XV, n» 1, p. 64-68. Branca. — Voir n° 79. 150 — Fauvel (P.). — Les otocystes du Brachiomma vesiculosum Mont. — Comptes rendus des séances du sixième Congrès international de zoologie. Berne, 1904, p. 360-364, avec 3 flg. 151 — Féré (Ch.). — Note sur les ligues papillaires du talon. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXl, n" 25, p. 44-46. 152 — Grynfeltt (E.). — Sur les muscles de l'iris des Amphibieus. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8* réunion, 1906, p; 77-79, et Bibliographie analomique. 1906, T. XV, n° 4, p. 177-193, avec 6 flg. 153 — Lévy (S.). — Des modifications de la muqueuse nasale à la suite d'irrita- tions. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 1906. Lévy (S.) — Voir n° 101. 154 — Retterer (Ed.). — De l'influence de l'irritation chronique sur la structure des téguments et des ganglions lymphatiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXl, n" 27, p. 169-171. 155 — Steiner (L.). — Les taches pigmentaires de la conjonctive. — Annales d'oculistique. Paris, 1906, T. CXXXV, p. 466-475, avec 2 flg. 156 — Toufesco (Sophie). — Sur le cristallin normal et pathologique. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1906. 157 — Id. — Sur le cristallin normal. — Annales d'oculistique. Paris, 1906, T. CXXXVl, n» 2, p. 101-123, avec 21 flg. 158 — Venneman. — L'œil sénile et l'œil arlèrioscléreux. — Annales d'oculistique. Paris, 1906, n» 6, T. CXXXV, p, 454-457. XI — APPAREIL VASCULAIRE — PÉRICARDE (Sako vt Ltmphb) Argaud. — Voir n° 162. > 159 — Barjon(F.). — Influence des rayons de Rœntgen sur le sang et les organes hcmainpoiétiques ; traitement de la leucémie. — Lyon médical. 1906. T. CVIl. p. 213-231. BIBLIOGRAPHIE 13 160 — Bruntz (L.). — L'organe, pliagocy taire des Polydesmes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190G, T. LXî, ii" 27, p. 2Ô2-253. 161 — Id. — Un organe globuligéne cliez les Stomatopodes. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1906, série III, T. VU, fasc. 1, p. 1-3. 162 —Buy (J.) et Argaud (R.>. — Sur quelques particularités du mode de terminai- son du canal thoracique. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, a° 5, p. 312-315, avec 5 (ig. 163 — Carnot (F.) et Deflandre lM"« A.). — Sur l'activité hématopoiétique des dif- férents organes au cours de la régénération du sang. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 190G, T. CXLlIi, n° 12, p. -432-435. 164 — Cernovodeanu (M"« P.) et Henri (V.). — Phagocytose chez les Oursins. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190'>, T. LX., n" 18, p. 882-884. Deflandre (M"* A.). — Voir n" 163. 165 — Dieulafé. — Sur la topographie vasculaire cutanée ; applications chirurgicales. — Le Bulletin médical. Paris, 1906, n" 48, p. 555, avec 2 llg. 166 — Dieulafé et Durand. — Sur les vaisseaux de la peau. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. S' réunion, 1906, p. 75-76. 167 — Dubreuil-Chambardel. — L'artère médiane {suite et fin). — La Gazette médicale du Centre. Tours, 1906, n» U, p. 1G7-171 avec 5 Og. Durand. — Voir n° 166. 168 — Forgeot (E.). — Sur la composition histologique de la lymphe des Ruminants.. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, I90fî, T. CXLllI, n" 3, p. 190-192. 169 — Grégoire (R.). — Circulation artérielle et veineuse du rein. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1906, 6' série, T. VU!, n" 3, p. 193-207 avec 9 (Ig. 170 — Henri (V.). — Étude du liquide périviscéral des Oursins. Éléments figurés. Phénomène de la coagulation et son rôle biologique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n» 18, p. 881-882. Id. — Voir n» 164. 171 — JoUy (J.) — Sur la phagocytose des noyaux expulsés des hématies des Mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. — Paris, 1906, T. LXI, n» 26, p. 79-82. 172 — Id. — Sur les cellules vaso-formatives et sur la prétendue formation intra- cellulaire des globules rouges des Mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n» 27, p. 147-148. 173 — Lefas (E.). — Note sur l'origine des globules rouges. — Archives générales de médecine. Paris, 1906, n" 32, p. 1985-19S9, avec 4 fig. 174 — Looten (J. E.). — Recherches anatomiques sur la circulation artérielle du cerveau. — Thèse de doctorat en médecine. 84 p., avec 10 lig. 1906, Lille, Le Bigot édit. 175 — Popovici-Baznosanu. — Sur l'existence des vaisseaux sanguins caudaux chez les Éphémèrines adultes. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1906, T. LX, u" 23, p. 1049-1050. 14 BIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 170 — Réitérer (Ed.). — De la forme des hématies des Mammifères et de leurs parties conslituaiites. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906. T. LX, n» 22, p. 1003-1006. 177 — Id. — De la valeur cellulaire des hématies des Mammifères et de l'origine de leurs parties constituantes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n» 24, p. 1102-1104. 178 — Id. — Des hématies du Chat et de leurs parties constituantes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190G, T. LXI, n" 2â, p. 9-11. Id. — Voir n» 154. 479 — Retterer (Éd.) et Tilloy (G.). — De la forme, de la taille des hématies humaines et de leurs parties constituantes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1006, T. LXI, n° 26, p. 111-114. 180 — Soulié (A.) et Tourneux (J. P.). — Sur le mode de distribution des vaisseaux veineux dans le foie. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8« réunion, 1906, p. 47-50. 181 — Tanasescu (J.). — Situation, rapports et branches de la carotide interne dans le sinus caverneux. — Bulletin de la Société des médecins et natura- listes de Jassy. Avril 1906. Tilloy. — Voir n" 179. Tourneux (J. P.). — Voir n» 180. 182 — Verdier (L.). — Contribution à l'étude de la différenciation individuelle du sang humain. I vol. in-8, 79 p. avec tableaux. Toulouse, Dirion : 2 fr. 50. 183 — Waldeyer (W.). — Sur la situation de l'artère vertébrale. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8» réunion, 1906, p. 83-84. Xil — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES — PÉRITOINE (Dknts — Appareil rbspibatoike — Corps thtboïdb bt Thymus — Rate) 184 — Alezais — Anomalies morphologiques du foie. — Marseille médical. 1"" mars 1906. Barret — Voir n<* 201. 185 — Bordas (L.). — Morphologie de l'appareil digestif de la larve d'Anthonome (.\ntlionomus pomorum L.). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190G, T. XL, n" 25, p. 1163-1164. 186 — Bourrut-Lacouture. — Contribution à l'étude anatomiqae des vestiges du canal péritonéo-vaginal chez l'enfant; leur rôle dans la production des kystes du cordon. — Thèse de doctorat en médecine, Bordeaux, 1906. 187 — Braquehaye. — Imperforatiou et atrophie congénitale de la totalité du gros intestin chez un nouveau-né. — Bulletin de la Société des sciences mé- dicales de Tunis. 1906, 4» année, n° 2, p. 71-74. 188 — Bujard (E.). — Sur les villosités intestinales. Quelques types chez les Oiseaux. — Comptes rendus de l' Associalioti des anatomistes. 8* réunion, 1906, p. 128-132, avec 4 flg. 189 — Dam (Ch.). — De l'imperforation de l'œsophage. — Bévue mensuelle des maladies de l enfance. Paris, 1906, T. XXIY, p. 453-467, avec 1 flg. Dassonville. — Voir n° 202. BIBLIOGRAPHIE 15 Debeyre. — Voir n" 199. 190 — Delmas (J.). — Sur la forme du csecum. — Comptes rendus de l'Associa- tion des anatomiates. 8* réunion, 1906, p. 94-9G, avec 3 flg. 191 — Demogier (S.). — Les dents surnuméraires et les rayons Rœntgen. — Gazette hebdomadaire des Sciences médicales de Bordeaux. 1906, n» 25, p. 291-293, avec 1 flg. (procédé technique pour reconnaître les dents surnuméraires). 192 — Dieulafé et Mathieu. — Sur la topographie du pancréas. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8" réunion, 1906, p. 59-62. 193 — François-Franck. — Études de mécanique respiratoire comparée. — I. Rap- ports entre la structure musculaire et la coutractilité du poumon de la tortue terrestre. — Comptes rendus de ta Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n° 25. p. 1126-1127. Géraudel. — Voir n° 44. 194 — Gilbert (A.) et Jomier (J.). — Étude histologique du foie pendant l'inanition. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris, 1906, a' série, T. VIII, n" 4, p. 301-314, avec 5 fig. 195 — Guieysse (A.). — Dégénérescence physiologique des cellules de l'hépato- pancréas des Crustacés décapodes. — Bulletin de la Société phitomathique de Paris, 1906, n" 2, p. 97-102, avec 2 flg. 196 — Id. — Structure du système digestif de VIdotea hectica Latr. — Bulletin de la Société phitomathique de Paris, 1906, u" 2, p. 103-109, avec 3 fig. 197 — Id. — Structure du tube digestif chez les Crustacés copcpodes. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. S" réunion, 1906, p. 33-40, avec 3 flg. Jomier. — Voir n° 194. 198 — Laguesse. — Démonstration du pancréas d'un lapin vingt-cinq mois après ligature et résection du canal à son embouchure dans l'intestin. — Comp- tes retidus de l'Association des anatomistes. 8' réunion, 1906, p. 145. 199 — Laguesse et Debeyre. — Démonstration de préparations du pancréas de l'âne. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8' réunion, 1906, p. 145. Laignel-Lavastine. — Voir n" 135. 200 — LetuU'e (M.). — L'appendice vermiforme de l'homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n" 18, p. 842-844. 201 — Leven (G.) et Barret (G.). — Radioscopie gastrique. L'estomac du nourris- son. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris 1906, T. LX, n» 19, p. 930-931. Mathieu. — Voir n° 192. 202 — Mendel (J.) et Dassonville. — Étude expérimentale sur le mécanisme de consolidation dans la greffe dentaire. — Bulletins et mémoires de la So- ciété anatomique de Paris, 1906, 6* série, T. VIII, n° 3, p. 246-249. Pacaut et Vigier. — Voir n" 107. 203 — Panea (J.). — Sur l'histotopographie du tissu élastique dans les parois de l'intestin humain. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. Paris, 1906, 1" série, T. XVlll, p. 338-346, avec 2 flg. 16 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 204 — Papin (L.)- — Sur le revèlement coraé de l'épithélium pharyngo-ccioplia- gieii chez le cobaye. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n" 27, p. 1J7. 205 — Patel (M.) et PelUnda (Ch.). — Sur une pièce d'S iliaque à diverticulés. Lyon médical. 1906, T. CVIl, n« 38, p. 497-508 avec 1 flg. Pellanda. — Voir n° 20J. Soulié et Tourneux (J. P.). — Voir u° 180. 206 — Villar (T.). — Disposition anormale du péritoine pariétal. Diaphragme péri- tonéal divisant en deux loges la grande cavité abdominale. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8" réunion, 190C, p. Ô6-58. 207 — Weinberg. — De l'existence de l'appendice chez les singes inférieurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n° 18, p. 844-845. Xlli — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annbxrs — Glanobs burréhales) 208 — Aievoli (Er.). — Observation très rare d'absence apparente du pénis chez un enfant d'ailleurs bien conformé. — Archives générales de médecine, Paris, 1906, n° 38, p. 2380-2388 avec 1 flg. 209 — Alezais. — Le rein en fer à cheval et les anomalies des artères rénales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n° 18, p. 889-891. 210 — Borcea (I.). — Recherches sur le système uro-génital des Elasmobranches. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 190G, 4' série, T. IV, p. 199-484, avec 2 pi. et 103 flg. dans le texte. Chabouz. — Voir n° 2 M. 211 — Charbonnier (A.). — Duplicité incomplète des. uretères avec anomalies ré- nales et vasculaires. — L'Année médicale de Caen. 1906, 31* année, p. 93-103 avec 1 fig. 212 — Escat (J.). — Malformations congénitales de l'urètre. — Marseille médical. 1906, n" 15, p. 452-458. 213 — Fage (L.). — Recherches sur les organes segmentaires des Anuélides poly- chètes. — Annales des Sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1906, T. IH, n»* 5 et 6, p, 261-410, avec 52 flg. et 2 pi. Grégoire. — Voir n° 169. 214 — Jambon (A.) et Chabouz (G.). — Étude histologique des glandes de Bartholin. — Lyon médical . 1906, T. CVII, n" 26, p. 3-9, avec I flg. 215 — Lamy, Hayer et Rathery. — Modiflcations histologiques des tubes contour- nés du rein au cours des éliminations provoquées. Élimination d'eau. Éli- mination de cristalloïdes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, u» 18, p. 876-877. 216 — Marchât (M.). — Les imperforations du vagin d'origine congénitale. — Thèse de doctorat en médecine. Montpellier, 1906. 217 — Mayer (A.) et Rathery (F.). — Histologie du rein du Poulpe {Octopus vulga- ris) à l'état normal et au cours des éliminations provoquées. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n° 24, p. 1121-1123. BIBLIOGRAPHIR 17 Mawas. — Voir n" 219, 218 — Perrée. — Spiiia bilida. Extrophie de la vessie, llermaphrodisuie apparout. — La Nonnnndie médicale. Rouen. 190G, n" 8, p. 187-188. 219 — Policard (A.) et Mawas fJ.). — Le canalicule urinaire des Téléostéens (note préliminaire). — Bibliographie aiiato inique. 1906, T. XV, n* 4, p. 215- 221, avec 3 iig. 220 — Popovici-Baznosanu (A.). — Sur l'appareil séminal des Belix. — Comptes ren- dus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLIIl, n" 1, p. 70-72. Rathery. — Voir n" 217. 221 — Réitérer (Ed.) et Tilloy (G.). — Structure du rein oligurique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, T. LX, n° 14, p. 6â8-659. 222 — Retterer (Ed.). — Contribution expérimentale à l'étude du rein. — Comptes rendus de l'.i s soda/ton des anatomistes. 8« réunion, 1900, p. C-13. '223 — Rocher. — Torsion congénitale de la verge accompagnée d'autres malforma- tions des organes génitaux, valvule uréthrale, atrophie du testicule droit. — Journal de médecine de Bordeaux. 190fi, n° 22, p. 398-399. Tilloy. — Voir n° 221. XIV — ANTHROPOLOGIE ANATSMIQUE Chaumet. — Voir n" 233. 224 — Giuffrida-Ruggeri (V.). — Crânes européens déformés. — Revue de l'École d'anthropologie. Paris, 1906, n» IX, p. 316-324. 225 — Hamy (E. T.). — Les premiers Gaulois. — L'Anthropologie. Paris, 1900, T. XVII, u"» 1-2, p. 1-25, avec 2 flg. et 3 tableaux (à suivre). 226 — Lapicque (L.). — Les nègres d'Asie et la race nègre en général. — Revue scientifique. 5* série, T. VI (2» semestre), n» 2, p. 33-38, et n» 3, p. 74- 79, avec 1 flg. 227 ~ Id. — Unité fondamentale des races d'hommes à peau noire. Indice radio- pelvien. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLIIl, n" 1. p. 81-84. 228 — L. D. G. — Les stigmates de criminalité. L'École de Lombroso et l'École de Le Double. — La Gazette médicale du Centre. Tours, 1900, n" 19, p. 292-295. 229 — Levadoux (M.). — Documents recueillis dans les salles de dissection pendant le semestre d'hiver. — Toulouse médical. 1906, n° 15, p. 169-171. 230 — Id. — Un type de stéatopygie. — Comptes rendus de l'Association des ana- tomistes. 8" réunion, 1906, p. 63-64. 231 — Mahoudeau (P. G.). — Documents pour servir à l'ethnologie de la Corse. — Revue de l'Ecole d'anthropologie. Paris. 1906. n" VI, |). 177-195. 232 — Obermaier (H.). — Les restes humains quaternaires dans l'Europe centrale. — V Anthropologie. Paris, 190(), T. XVII, n°» 1-2, p. 55-80, avec I lig. 233 — Variot et Chaumet. — Tables de croissance des enfants parisiens de uu à seize ans. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1906, 5" série, T. VU, n" 2, p. 51-65, avec 1 flg. et 3 tableaux. Volkov. — Voir n° 122. Weber. — Voir n° 123. BIBLIOOB. ABAT., T. XTI 2 18 BIULIOGRAPIIIE ANATOMIQUE XV — VARIA (HOMOORAPRIBS — TkAVAUX RBNFEKMAKT DBS KRNSBIOMBMBMTS BIObOaiQUBS — DK8CBi(Di.MCB 234 — Anthony (R). — Iniluence de la fixation pleurothétique sur la morphologie des Mollusques acéphales dimyaires. — Thèse de doctorat es sciences. Paris, 1905, in-4°, 397 p., 3 pi. et 57 fig. dans le texte. 235 — Charrin (A.)- — L'hérédité. Son rôle dans les maladies. Les vraies et les fausses hérédités. — Revue scientifique. Paris, 1906, 5* série, T. VI (2* semestre), n» 8, p. 225-229, et a" 9, p. 2C5-271. 236 — Cuénot (L.). — Rôle biologique de la coagulation du liquide coelomique des Oursins. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1906, T. LXI, n» 27, p. 255-256. 237 — Giard (A.). — La pœcilogonie, — Comptes rendus des séances du Vl^ Con- grès international de zoologie. Berne, 1904, p. 617-646. 238 — Grandidier (G.). — Recherches sur les Lémuriens disparus. — Thèse de doc- torat es sciences. Paris, 1905, in-8°, 144 p., 12 pi. et 27 Hg. dans le texte. 239 — Guillemin. — Les symétrisations organiques partielles d'un sujet à un autre dans les deux types morphologiques humains. — Revue médicale de l'Est. Nancy, 1906, T. XXXVllI, n» 17, p. 532-538; n° 18, p. 577-584, et n» 19, p. 606-617. Henri. — Voir n» 170. 240 — Lécaillon (A.). — Deuxième note sur 1' « organe de Graber ». — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 8* réunion, 1906, p. 65-67. 241 — Loisel (G.). — Recherches de statistique sur la descendance des Pigeons voyageurs. — Comptes rendus des séances du VI"- Congrès international de zoologie. Berne, 1901, p. 663-672. 242 — Pellegrin (J.). — L'incubation buccale chez le Tilapia galilaea Arlédi. — Comptes rendus des séances du VP Congrès international de zoologie. Berne, 1904, p. 330-332. 243 — Pictet (A.). — Des variations des Papillons provenant des changements d'a- limentation de leurs chenilles et de l'humidité. — Cotnptes rendus des séances du VI" Congrès international de zoologie. Berne, 1904, p. 498-507. 244 — Yung (E.). — De l'influence de l'alimentation sur la longueur de l'intestin. Expériences sur les larves de Rana esculenta. — Comptes rendus des séances du VI* Congrès international de zoologie. Berne, 1904, p. 297-314. TRAVAUX ORIGINAUX LA SIGNIFICATION FAISCEAUX SPERMATIQUES Par E. BUGNION (AVEC LA COLLABORATION DE N. POPOFF; « Je dis souvent que, ni vous pouvez mesurer ce dont vous parlez et l'exprimer par un nombre, vous savez quelque chose de votre sujet ; mais si vous ne pouvez le mesurer, si vous ne pouvez pas l'exprimer en nombres, vos connaissances sont encore pauvres et peu satisfaisantes. » Lord KxLViH. L'élude de la spermatogénèse des Invertébrés nous a conduits à quelques déductions qui, au point de vue de la signification des faisceaux sperma- tiques, s'appliquent également aux animaux supérieurs et offrent à ce titre un intérêt spécial. 1° La première est que le groupe de spermies désigné sous le nom de fais- ceau spermatique (spermatoblaste) procède de la prolifération d'une cellule initiale unique, issue elle-même de la division d'une cellule gerniiiiale. 2° La deuxième est que cette prolifération, s'effectuant par progression géométrique régulière, conduit pour chaque espèce animale à un nombre type des éléments du faisceau, ou, dans certaines circonstances, à un mul- tiple de ce nombre. 3° La troisième est que chaque faisceau spermatique est en rapport avec un cytophore ou une cellule nourricière, qui maintient la cohésion des élé- ments et sert tout à la fois à les supporter et à les nourrir. 4° La quatrième est que la cellule nourricière procède, elle aussi, de l'épithélium germinalif, mais que la différenciation de cette cellule (séparée de bonne heure de la lignée spermatique correspondante) ne modifie en rien le nombre type du faisceau. 5° La cinquième est que la cellule spermatique initiale correspond à l'ovule primordial et la cellule nourricière à une cellule épilhéliale du follicule ovarique. 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Prenons comme premier exemple la spermatogénèse du Lombric terrestre. La proliféralion de la cellule germinale donne lieu tout d'abord à des masses syncyliales h 4 ou 8 noyaux (Calkins, 1895), et ensuite à des colonies de 16, 32, 64, parfois 128 cellules, unies par une masse proloplasmii|ue commune, ou par de courts pédicules englobés dans cette masse. Ces colonies, désignées par von Erlanger (1896) sous le nom de follicules sperinaiiques, se distinguent en ceci, que leurs éléments, tous de même taille et de môme aspect, se trouvent à la même phase de développement, quel que soit le moment dans lequel on les observe. On remarque encore que les follicules jeunes sont parfois attachés aux cloisons connectives ou aux vaisseaux du testicule, tandis que les colonies plus avancées sont entièrement isolées et flottent librement dans la lymphe du carrefour ('). Ces amas cellulaires n'ayant pas d'enveloppe, pas de cellules foUiculeuses comparables à celles des Amphibiens, le terme « follicule d, introduit par VON Erlanger pour les désigner, ne paraît pas très heureusement choisi. Le follicule du Lombric ne correspond pas au follicule entier de la Grenouille ou du Triton, mais seulement au contenu de ce dernier. Le faisceau spermatique des Annélides est caractérisé par sa disposition rayonnée. Les spermies en voie de développement sont portées par une boule protoplasmique centrale (cytophore ou blastophore) et rayonnent tout autour comme les rayons d'un petit soleil. Le cytophore avec les éléments qui l'entourent a été désigné par Bloomfield (1880) sous le nom de spermato- sphère et par VON Graff (1882) sous le nom de spermatomorula. La spermatogénèse du Lombric se distingue encore de celle des Vertébrés inférieurs en ce que la colonie spermaticjue subit une dissociation partielle avant de se transformer. Il est rare (et même improbable) que celte disso- ciation donne lieu à des spermalogonies libres, ainsi que l'avait admis voN Erlanger au début de ses recherches. On voit en revanche, dans la plupart des préparations, des follicules de 64 divisés en deux groupes égaux (32 4- 32) unis par un pont protoplasmique, des follicules de 32 divisés en deux amas de 16 et des follicules de 16 divisés en deux amas de 8. Les groupes résultant de dissociation se reconnaissent à ce qu'ils sont formés d'éléments c pédicules », unis par leurs pédicules au point où ceux-ci s'entre-croisent. Ces groupes proliférant à nouveau par cinèses simultanées et les divisions se faisant dans une direction radiaire, on voit apparaître d'abord des colonies à 16 ou 32 éléments unis par leurs pédicules et enfin les formes typiques munies d'une boule protoplasmique (spermatosphères). C'est ordinairement lorsque le nombre des cellules a atteint le chiffre 64 (la colonie se trouvant alors dans la phase des spermalocyles)que le cytophore 1. BcGNioN (E.) et PopoPF (N,), 1904 et 1905. TRAVAUX ORIGINAUX 21 devient visible. La spermatosphère définitive compte en tel cas 428 sperma- tides et plus tard 428 spermies. Exceptionnellement, lesspermatides^euvent se montrer sur une morule à 64, 32 et même 46 cellules, auxquels cas les spermatocytes ont dû se former déjà sur des groupes de 32, de 46 ou de 8. Parfois, en revanche, on rencontre des morules chargées de 256 spermatides, issijes dans ce dernier cas d'un groupe de 428 spermatocytes. Les testicules de la Sangsue médicinale engendrent des spermatosphères semblables à celles du Lombric, mais plus volumineuses, formées d'éléments plus petits et plus serrés, vraisemblablement au nombre de 256. Le D' G. DU Plessis a observé chez Amphiglena Mediterranea des faisceaux spermatiques composés de 64 éléments (nombre constant). Le cytophore ne renferme pas de noyau et ne doit en conséquence pas être assimilé à une cellule; il se forme par l'alïïux du cytoplasme le long des pédicules et la fusion de ces derniers en une masse protoplasmique commune (').' Des spermatosphères à cytophore central, semblables à celles des Anné- lides, ont été observées chez les Turbellariés par von Graff (4882) et par Jensen (4883), chez un Bryozoaire par Korotneff (4888). Monticelli (4892) décrit chez les Distomes des amas d'éléments spermatiques qui ressemblent d'une manière frappante aux groupes pédicules de 4, 8, etc., observés chez le Lombric. Les formes plus avancées (spermatides) diffèrent toutefois de celles du Lombric, en ce qu'il n'y a pas de cytophore central. La spermato- sphère de Clitellio, figurée par Claparède (4864, pL III, fig. 9 à 42), établit un passage des Annélides aux Arthropodes, dans ce sens que les spermies insérées obliquement sur le cytophore se dirigent toutes du même côté et tendent (au lieu de rayonner) à former un faisceau parallèle. Un deuxième exemple est emprunté à l'embranchement des Arthropodes. Le testicule du Dytiscus murginalis se compose d'un certain nombre de tubes ou cordons correspondant morphologiquement aux gaines ovigères de l'ovaire, limités par une membrane d'épaisseur uniforme formée de cellules plates. Observé sur une coupe transverse, chaque tube montre une vingtaine environ d'amas cellulaires, arrondis ou polygonaux, nettement délimités, désignés par L\ Valette Saint-George (4867, p. 270) sous le nom de Ho- denkugeln et par Gilson (4885) sous le nom de colonies de métrocytes. Issues de la proliiération d'une cellule germinale unique, ces colonies répondent manifestement aux follicules spermatiques du Lombric. Leur dis- 1. L'assertion de Jensen (1883, p. 39), d'après Jaqiielle le cytophore de Clitellio are- narius renfermerait parfois de véritables noyaux, paraît résulter d'une erreur d'observa- tion (confusion avec des spermatocytes attachés à la surface de la boule nutritive). Voir Jensen, 1883, pi. I, fig. 46. 0)9 BIBLIOGRAPHIE ANATOHIQUE position diffère toutefois, en ce que des cloisons, formées de cellules plates (folliculcuses), les séparent et les isolent. Cliaiue colonie est donc enfermée dans une enveloppe cellulaire, tandis que chez le Lombric, les follicules forment des masses libres (sans membrane) qui sortent bientôt du testicule et se répandent dans les carrefours. Vig. 1. — Colonie spermatique (Hodenkugel) du Carabus auratut en Toie de division, enfermée dans son alvéole. A droite, une masse syncytiale. Frottis. La figure 1 représente une colonie spermatique du Carabus auratus en train de se diviser en deu.x groupes. Les cellules, bien délimitées, toutes de mêmes dimensions, sont au stade des spermalogonies. A droite, se voit une jeune colonie encore à l'étal de syncytium ('). Les trois cellules follicuieuses visi- bles sur la préparation sont de celles qui se transforment ultérieurement en cellules plates, accolées aux faisceaux. La division de la colonie, dont la figure ci-dessus donne un exemple, est, croyons-nous, un fait exceptionnel. La spermatogemme des Insectes ne subit d'ordinaire aucune dissociation avant de se transformer. Le développement ultérieur de la coloiie spermatique des Arthropodes diffère du mode observé chez le Lombric en ce que les éléments spermali- ques, au lieu de rayonner autour d'une boule centrale, se disposent parallè- lement en un faisceau avec les têtes très exactement juxtaposées et toutes dirigées dans le même sens. Le blastophore est remplacé ici par la cellule 1 . Des masses syncytiales semblables à celles du Lombric et des Insectes ont été obser- vées par H. Bi..\Nc (1880) dans la première phase de la spermatogénèse des Phalangides, par GiLsoN (188G) et Sabatier (1893) dans la préspermatogénèse des Crustacés décapodes. TRAVAUX ORIGINAUX 23 :^ de Verson (1889) dont le corps, renfermant le noyau, se voit au bout du faisceau, du côté des tôtos, tandis que le protoplasme nourricier (homologue du cytoplasme sertolien) s'insinue entre les éléments sper- matiques à l'intérieur du faisceau, et maintient la co!ié- sion de ce dernier. Ce dernier fait ressort de l'examen des coupes Irans- verses colorées à l'hématoxyline. On voit par exemple, chez la Cétoine dorée, chez la Teigne du fusain, les têtes des spermies comme de petits points violets régulière- ment espacés, séparés par une substance claire, teintée en lilas. Cette dernière substance est le protopiasma nutri- tif (dépendance de la cellule de Verson) dans lequel les spermalozoaires sont englobés. Ayant compté les spermies qui composent le faisceau, Popoff a trouvé le chilfre 256 chez Hijponomeuta cognatella, 512 chez Celonia aurala, 1024 chez Dyliscus marginalis, 1024 et 2048 (') chez Carabus auratus. Ces chiffres, contrôlés à plusieurs re- prises, ont paru tout à fait constants. Outre la cellule de Verson, on voit d'ordinaire quelques cellules plates accolées à la surface du faisceau mûr. Les auteurs modernes (Toyama, Ziegler, vom Ratu, TiCHOMiROFF, DE SiNETY, cités d'après Henneguy, 190t, p. 647) admettent généralement qu'il n'y a aucun rapport génétique entre les cellules sexuelles et la cellule de Ver- son ; celle-ci serait une cellule connective émanée des éléments de la paroi. Suivant nous, la cellule de Verson est une cellule épi- théliale (foUiculeuse), différenciée de bonne heure. Cette, dernière opinion, soutenue déjà par Verson (1889), La Va- lette (1898), DE Bruyne (1899) et GrOnberg (1902, 1903), s'accorde mieux avec ce que l'on sait des cellules nourricières en général. D'après de Bruyne (1899, p. 115), la cellule sperma- tique initiale de l'Hydrophile est non seulement accolée, mais englobée pour ainsi dire dans la masse de la cellule foUiculeuse ('). Lors donc que la prolifération est terminée, la colonie sper- m Fig. 2. — FalHcean spermatique A'ITypn- nomenta cognatella. Coupe traiisversc d'une ChenUle tuée quelques jours avant la chrvsalidation. 1. Les faiswaax géants, formés de 2048 spermies, observés avecTobjectif àimm. t/12, remplissaient presque tout le champ du microscope. 2. Chez une Annélide (Ophryolrocha) l'ovule femelle est attaché également à une cel- lule nourricière unique et relativement de grande taille; de même chez Forficula (Wilson, 1904, p. 152 et 34'J. — Henneclv, 1901, p. 163, d'après KonscHKLT). 24 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE malique se trouve tout naturellement incluse dans le protoplasma nourricier. La manière de voir de M. de Bruyne diffère toutefois de la nôtre en ce que, suivant sa description, le cytoplasme de la cellule basale enveloppe seu- lement le faisceau spermalique, en s'étalant à la surface de celui-ci, tandis que, d'après nos observations personnelles, le protoplasma nourricier pénètre entre les spermies à l'intérieur du faisceau. Les cellules qui prennent part à la formation des faisceaux spermaliques des Insectes peuvent, en résumé, être distinguées en trois sortes : 4° La cellule spermatique initiale, qui, proliférant par progression géomé- trique, engendre la colonie de métrocyles, origine du faisceau ; 2° La cellule folliculeuse principale = cellule englobante ou de Verson ; 3° Les cellules folliculeuses accessoires = cellules plates accolées à la sur- face du faisceau. Le fait que les chiffres indiquant le njmbre des spermies sont toujours des multiples de la série 2, 4, 8, prouve qu'une fois la prolifération commencée, la lignée spermatique n'abandonne aucun de ses éléments. La différenciation de la cellule nourricière se faisant tout au début, avant le commencement de la prolifération spermatique, la présence de cet élément ne modifie en rien le nombre type du faisceau. Chez les Mollusque» (Escargot), la colonie spermatique diffère de celle des classes précédentes, en ce qu'elle n'est pas libre à l'intérieur d'un alvéole, mais unie pendant toute la durée de la spermatogénèse à la paroi de sa loge, par l'intermédiaire de la cellule basale ou pédieiise, décrite par Platner (1886), voM Rath (1895), Bolles Lee (1897) et P. Ancel (1902-1903). Les premières phases montrent, comme chez le Lombric, des groupes pédicules de 2, 4, 8, 16 et 32, ainsi que des colonies dissociées en deux groupes de 16 + 16, 8 + 8 et 4 + 4. La disposition des éléments sperma- tiques s'éloigne toutefois de celle des Annélides, en ce que les pédicules, au lieu de converger vers le centre du groupe, sont tous dirigés en dehors, du côté de la cellule basale, et suspendus à celle-ci comme les tiges d'im bouquet. Il résulte de cette disposition que les spermies tendent, comme chez les .\rthropodes, à prendre une direction parallèle. Les têtes, d'abord un peu disséminées, étagées à divers niveaux comme les noyaux dont elles procèdent, finissent par s'aligner sur un rang. Les flagelles, fort longues, étant, elles aussi, exactement juxtaposées, les spermies mûres forment, comme chez les Insectes, un faisceau parfaitement parallèle et régulier ('). La cellule nourricière, très volumineuse, se trouve ici encore placée à la base du fais- ceau, du côté des têtes. Dérivée du revêtement épithélial de l'ampoule, la 1. Chez Triopa daoigera, étudiée par Jensen (1883, pi. II. fig. 41), les éléments du faisceau sperniatiqui' sont de même parfaiteraeut alignés. TRAVAUX ORIGINAUX 25 cellule de Plalner correspond sans doute à la cellule de Verson. Le nombre des spormies qui constituent le faisceau spermati(|ue de V Hélix pomatia est exactement 04. Chez Arion empiricorum, nous avons compté 64 ou 128. La figure 3, dessinée d'après une préparation obte- nue par dissociation, montre un faisceau spermatique de l'Escargot isolé avec ses 64 petites têtes coniques et les corps cellulaires cor- respondants étirésen forme de massues. Cet « étirement » des corps cellulai- res, en rapport avec la formation des fla- gelles, s'observe éga- lement chez les ani- maux supérieurs au moment de la trans- formation des sper- malides. Une autre préparation montrai t Fig. 3. — Faisceau spermatique A'Helix aU -dcVant dCS têlCS pomatia (frottis). On voit Bolxante-qnatre ufjy Ccllule nOUrri- gKipermatides dans la pliase d'étirement. ciere typique, unie au faisceau spermatique par une traînée de fila- ments. La figure 4 représente un faisceau mûr de la Li- mace. La cellule basale renferme, comme on voit, un noyau bilobé. La glande hermaphrodite à laquelle ces prépara- tions sont empruntées est formée d'ampoules allon- gées chez Hélix, arrondies chez Anon, munies d'un canal excréteur qui sert, mais à des époques diffé- rentes, de conduit vecteur pour les spermies et pour les œufs. Chez les Vei'tébrés inférieurs (Amphibiens et Pois- sons), les éléments spormaliques en voie de dévelop- pement sont disposés de même en faisceaux com- pacts, comparables à ceux des Arthropodes et des Mollusques. Fig. 4. — Faittccau sperma- tique A' Arion empiricorum. Coupe. 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Occupons-nous d'abord des Amphibiens. Semblable h une glande acineuse, le testicule offre, au lieu de canalicules, un grand nombre d'ampoules spiiériques s'ouvrant dans une brancbe du canal excréteur. Chaque ampoule est divisée par des cloisons secondaires en autant d'alvéoles qu'il y a de colonies spermatiques à l'intérieur. La Valette Saint-George (1876) désigne les alvéoles sous le nom de kystes spermatiques et les colonies sous le nom de sperma!ogemmes. Le même auteur a reconnu l'homologie des spermatogemmes des Amphibiens avec les //(>r/^/îJfcM/7e/rt des Insectes (1871, p. 5 il); il a constaté également que la sper- matogemme dérive d'une cellule initiale unique (1876, p. 881). Le testicule du Triton est, comme on sait, divisé en deux zones distinctes, la partie germinale (immature) en dehors, la partie mûre, en dedans. Chaque ampoule montre, dans la partie germinale, un certain nombre d'amas bien délimités (spermatogemmes), formés, comme les colonies spermatiques des Insectes, de cellules rondes toutes de même grosseur et de même aspect dans chacun des groupes (Diamètre des noyaux : spermatogonies 10 [x, sper- malocytes 16 jj^, sperniatides à noyau rond 9 à 11 |x). La partie mûre de la glande, souvent visible sur la même coupe, offre, dans chacune des ampoules, un nombre correspondant de faisceaux sperma- tiques parfaitement isolés les uns des autres, avec les têtes juxtaposées et les queues courbées en arc, toutes dirigées dans le même sens. Des cellules folliculeuses, répondant à celles qui revêtent les colonies spermatiques des Insectes, sont attachées à la surface des faisceaux. Chaque faisceau se for- mant d'une spermatogemme, chacun d'eux ayaat ses cellules nourricières (folliculeuses), dont une placée du côté des têtes, on voit que l'analogie est assez complète. Quelques essais de numération, pratiqués sur des faisceaux de spermies coupés en travers, ont donné pour le Triton le chiffre constant de 512. Chez la Salamandre (S. maculosa), la numération a donné des nombres un peu moins forts que chez le Triton ; nous avons noté les chiffres 495, 503 et 505, au lieu de 512 ; mais la différence est si petite qu'elle peut s'expliquer par un défaut de préparation (quelques têtes ayant peut-être été détachées |>ar le coup de rasoir). Les éléments spermatiques des Amphibiens ne subissent vraisemblablement qu'une seule division réductrice. Les cellules-fdles issues de la cinèse des spermatocytes n'offrent aucun signe de nouvelles divisions. On peut d'ailleurs se convaincre, en examinant les coupes, qu'une ampoule remplie de sper- niatides offre environ deux fois plus de noyaux qu'une ampoule remplie de spermatocytes (et non pas quatre fois plus). Le spermatocyte engendrant deu\ spermies .seulement, on devra, si nos prévisions sont exactes, trouver le chiffre 256 pour les spermatogemmes ayant encore une division à subir. Ce dernier dénombrement n'a pas encore été tenté ; mais la dissociation de ^m^- TRAVAUX ORIGINAUX 27 jeunes colonies empruntées à la zone germinale a donné régulièrement les nombres 16 et 32, correspon- dant à la série 2, 4, 8. Les cellules germinales de la Salamandre — de grosses cellu- les rondes (diamètre 32 à 41 (i.) entourées de 5 ou 6 noyaux en forme de croissant — ressem- blent si complètement aux fol- licules primordiaux de l'ovaire, que le nom d'ovules mâles qui leur a été donné par Semper (1875) paraît justifié à tous égards. Les éléments en forme de croissant, issus eux aussi de l'épitliélium germinatif, répon- dent aux cellules folliculeuses de la glande femelle. Ces for- mations, très caractéristiques, Flg. 5. — Testicule d'une jeune salamandre (s. mafi<îo»a) longue de 4<:'n, 5. Coupe longitudinale. se voient sur le bord externe de la partie immature du testicule, dans la zone d'accroissement de ce dernier. Le lecteur se con- vaincra, en comparant les figures 5 etO, que les ovules mules sont tout semblables aux ovules femelles pri- mordiaux. Le développement ultérieur diffère tou- tefois en ce que l'ovule mâle se divise d'une façon plus active, en- gendrant pendant la période larvaire tous les ovules-fils de l'am- poule, et surtout, parce qu'arrivé h la . ^ ' Flg. 6. — Ovaire d'une jeune Salamandre {S. maeuloêa). Même portée phase SpermatOgéné- que la précédente, coupe longitudinale. 28 ninLIOGRAPHIE ANATOMIQUE lique, il donne lieu h la prolifération typique, ininterrompue, suivant la pro- gression :2, 4, S... 512, qui aboutit elle-même à la formation du faisceau ('). L'examen des coupes montre, à l'intérieur des ampoules spermaliques, d'abord un certain nombre d'ovules mâles, en voie de division, à noyau bi- ou plurilobé (voy. iNicoLAS, 189^), entourés de cellules folliculeuses, puis des j;roupes raeliaires (^colonneltes;, formés de deux ou plusieurs spermatogonies, régulièrement disposées autour du lumen central (fig. 7), plus tard encore un nombre correspondant de colonies distinctes (sperma- togemmes), séparées par des espaces clairs, La disposition des éléments rappelle un peu les Sélaciens, en ce que la spermatogemme parvenue à la pliase des spermalides olîre un rudiment de loge caudale. Celte cavité, décrite chez la Salamandre par Swaen et Masquelin (1883, p. 784, pi. XXV, fig. 4), est, comme son nom l'indique, destinée à loger les queues des sper- mies en formation. Les groupes radiaires sont flanqués chacun de quelques cellules folliculeuses, mou- lées sur les spermatogonies, Fig. 7. — Ampoule spermatique de Salamandra atra ad\ilte. l'une ulacée eU dedaUS leS Ovules mâles et noyaux folliculeux. Coupe. ' i i r^ autres sur les bords. Ces mêmes cellules, devenues plus aplaties, se retrouvent dans la suite à la surface des spermatogemmes. Le nombre des ovules mâles visibles sur la coupe (10 à 20 en moyenne) correspond à celui des spermatogemmes»; le nombre des spermatogemmes correspond de même à celui des faisceaux mûrs. 1. L'ovule 2 qiù reste indivis (c'est le cas habituel chez les animaux supérieurs) constitue, avec répithélium folliculaire, le follicule de de Graaf, homologue d'un follicule spermatique ou d'un faisceau. L'ovule j qui prolifère (Triton, Scyllium) forme, avec l'épithélium folliculaire, un groupe de follicules (nid ovarique) homologue de l'ampoule spermatique entière. Le follicule ovarique des Reptiles (Vipère, Orvet), dont la couche épithéliale renferme de nombreux œufs abortifs, montre clairement la communauté d'origine de la cellule sexuelle et des éléments nourriciers ; de même, les cellules dites « vitellogènes » dans l'ovaire des Insectes. TRAVAUX ORIGINAUX 29 Nous avons la preuve que l'ovule mâle primordial prolifère et produit des ovules-fils, dans le l'ait qu'une vésicule close (ampoule) entoure les sper- matogemmes d'une enveloppe commune, de nature conneclive. En effet, l'ampoule spermatique ne choisit pas au hasard les éléments qu'elle enferme. Issue de la theca rudimentaire du follicule primordial, elle n'enveloppe en définitive que les colonies dérivées de ce dernier. La présence de cloisons secondaires (alvéoles) situées entre les spermato- gemmes ne change rien à l'unité de l'ensemble ; l'ampoule avec son contenu procède d'un seul follicule primordial. Il y a donc deux phases de prolifé- ration : i° Une première phase dans laquelle l'ovule mâle primordial engendre d'autres ovules semblables à lui (ovules-fils), tous enfermés dans la même ampoule ; 2° Une deuxième phase au cours de laquelle chaque ovule-fils, proliférant par progression géométrique, donne lieu à une spermatogemme et ensuite à un faisceau spermatique définitif. Le nombre des faisceaux contenus dans l'ampoule mûre correspond ainsi au nombre des spermatogemmes formées dans la jeune ampoule. La cellule nourricière entrevue par Remak (1854, p. 253) et par La Va- lette (I8G5, p. ilO), décrite par Bloomfield chez /ia«a (1881), n'a pas chez les Urodèles une position tout à fait constante. F. Hkrmann, qui a fait une étude approfondie de la spermatogénèse chez Salamandra maculosa, dessine deux cellules folliculeuses accolées à la sur- face d'un faisceau (1889, fig. 1), mais ne représente aucun élément nourri- cier spécialement en rapport avec la base de ce dernier. D'après nos propres observations (Triton, Salamandra atra el maculosa), les faisceaux spermati- ques sont englobés dans une masse protoplasmiquj commune, faiblement teintée par l'éosine, montrant quelques noyaux disséminés. Un de ces noyaux se voit d'ordinaire h la base du faisceau au niveau des perforateurs, mais il ne dilîère en rien de ceux qui sont attachés à la surface. Il semble donc que, chez les Urodèles, la fonction nutritive soit dévolue à des cellules folli- culeuses multiples, plutôt qu'a une cellule basale proprement dite. Chez les Anoures (Hana, Bufo, Bombinator), les phases de la spermato- génèse sont encore semblables à celle des Urodèles, avec cette différence qu'au lien d'être réparties sur deux régions distinctes, des colonies mûres et immatures peuvent s'observer à peu près dans chaque ampoule. La Gre- nouille, par exemple, montre dans la plupart des ampoules un mélange de cellules gerniinatives, de spermatogemmes et de faisceaux mûrs. Les cellules germinalives (ovules n".âles) sont attachées à la paroi de l'ampoule. Remar- quables par leur grosseur (corps cellulaire 32-38 {a, noyau 20-28 p., nucléole 5-0 [x), elles offrent souvent deux ou trois noyaux el paraissent (comme celles du Triton) se multiplier surtout par division directe. Les 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE spermalogenimes, égaleinenl accolées à la paroi par l'une de leurs faces, se composent, comme chez les Urodèles, d'éléments (spermatogonies, sperma- tocytes, etc.) d'aspect uniforme, à la même phase de développement dans chaque groupe. Les spermies mûres se voient surtout à l'intérieur des am- poules. L'arrangement des faisceaux étant moins régulier que chez le Triton, le nombre des éléments n'a pas encore été compté. Le testicule du Scyllium(*) diffère de celui des Ampliibiens : 1° en ce que les faisceaux spermatiques sont nus (sans enveloppe de cellules Ibllicu- leuses) ; 2° en ce que les faisceaux, observés sur la coupe, sont plus réguliè- rement disposés et alignés. On compte sur la coupe transverse du testicule environ 300 ampoules Fig. 8. — Deux aïtipoulea contigufis du tesliculc de Scylliitm catultu. Quelques faisceaux spermatiques, chacnn avec sa cellule basale. Coupe. arrondies ou polygonales, chacupe avec sa membrane connective propre, colorée en rose par le liquide de Van Gieson, portant sur sa face externe des noyaux aplatis, chacune en rapport avec un canal excréteur ou, dans la première phase, avec un cordon épithélial destiné à le former. 11 y a des ampoules mûres d'un côté du testicule et des ampoules immatures du côté opposé, sans toutefois que la glande suit divisée, comme celle des Amphi- biens, en deux régions nettement tranchées. La disposition de l'épithélium diffère de celle des animaux supérieurs en ce que toutes les colonies spermatiques visibles sur la coupe de l'ampoule 1 . Le matériel {Scyllium co.tulus) utilisé pour ces recherches a été gracieusemeot mis à notre disposition par les laboratoires maritimes de Roscoff et d'Arcachon. TRAVAUX ORIGINAUX 31 se Irouveiit simullanémenl dans une phase identique; on ne vqil pas, comme chez le Moineau, le Rai, etc., des colonies moins avancées (intercalaires) alternant avec les faisceaux mûrs. 11 n'y a donc, outre les faisceaux spermiens et les cellules basales correspondantes, aucun élément étranger qui vienne compliquer la simplicité du dessin. L'étude du testicule du ScijUium est à ItRARY Fig. 9. — FaUceau gpermatique du SeijUium eatulu». Conpo traitée par l'hômatoxylino ferriquo et l'éosins. FUanicut axilo visible à l'intérieur du scgrment intermédiaire ; centrosome dlstal à l'extrémité du celui-ci. Fijf. 10. — Faisceau sperinatiquo du ScijlUum caHUu, Noyau de la cellule basalo placé laté- ralement ; corps problématique de Semper yisible au-dessus du noyau. Aspect réticulé da cytoplasme nourricier. Conpo. cet égard parliculièrement instructive. Les faisceaux spermaliques, beau- coup mieux délimités que ceux des animaux supérieurs, offrent une dispo- sition tout à fait typique. Observée sur une coupe (fig. 8), l'ampoule mûre montre 40-42 faisceaux spermaliques, séparés par des interstices clairs, 3-2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE rangés avec uoe merveilleuse régularité tout autour du lumen. (Iliaque fais- ceau est en rapport avec une seule cellule nourricière (cellule basale), dont le gros noyau ovalaire ressort avec une netteté parfaite. On voit, en allant de dehors en dedans (fig. 9 et 10), dans chricun des faisceaux, sur une préparation colorée à l'Iiômatoxyline forrique et l'éosine : 1° Le noyau de la cellule basale, transverse, ovalaire, adossé à la paroi, caractérisé par son aspect hyalin et son gros nucléole noir, entouré d'une zone claire ; :2° Les filaments, groupés en un faisceau conique (cône filamenteux), re- connaissables à leur teinte brun clair, qui, comme chez les Mamnii- Fig. 11. — Faisceaux sperraatiqiies du Scyl- lium eatului coupés transversalement au niveau des têtes. Soixante-quatre spermies dans chacun des faisceaux. feras et les Oiseaux, attachent les spermies au noyau basai ; 3° Les perforateurs, très courts, reliés à la base des fdaments; 4° Les tôtes, formant un fais- ceau de bâtonnets allongés, plus ou moins écartées, colorées en noir, tordues en spirale, remarquables par leur alignement régulier; 5' Les segments intermédiaires, de même teinte que les perfora- teurs, presque aussi longs que les tètes, montrant sur les préparations bien réussies le centro-some dislal et le (ilamont axile, ressortant en noir à l'inté- rieur de la gaine rose; 0° Les queues, formnit des fiisceaux d'un rose pâle, plus ou moins sinueuses, terminées en pointe à l'intérieur du lumen. Dans les partie.^ où elles sont coupées en travers, les têtes se voient comme des points foncés englobés dans une substance claire (cellule nour- Fig. 12. — Fai.sceaux spermatiqncs du Seyllinm caln- lus englobés dans leur cellule nourrioiôro. Coupe transverse au niveau des têtes (cinq faisceaux) et des cônes filamenteux (deux faisceaux). Les vides qui séparent les faisceaux s'expliquent par le fait, que la cellule basale, élargie au voisinage de la membrane, est déjà rétrécie au niveau de la section. TRAVAUX ORIGINAUX 33 ricière), formant de pelils groupes polygonaux nettement délimités. Faciles à compter à l'aide de photographies ou de dessins à la chambre claire, ces points sont dans chacun des faisceaux au nombre précis de 64 (fig. H et 12). Parfois (dans les ampoules moins avancées), les têtes sont réunies en une masse compacte, sans interstices visibles, formant dans les préparations à riiématoxyline ferrique une lâche noire, uniforme. Les flagelles, soudées, elles aussi, en une masse homogène, donnent lieu, sur les mêmes prépa- Fig. IS. — Deux colunnettes «permatiqnes dn ScyXlinm eatiUu*. Sperniatides montrant au-devant du noyau un corpuscule clair en rapport avec la formation du perforateur et un opaiiisistiement du cytoplasme super- ficiel (appliqué pluK tard sur le nucléus V). Flagelles visibles à l'intérieur de la loge caudale. Coupe ver- ticale. Fig. H. — Deux colonnettcs spcrmatiques du Seyllinm catulus. Spcrmatides plus avancées. Axpect réiiculé du cytoplasme nourricier. Coupe verticale. rations, à une formation particulière de couleur brunâtre, étendue au tiers environ de leur longueur. Il est vrai que, dans les parties immatures, le groupement des éléments spermaliques est moins accusé et moins distinct. Les cellules qui se trou- vent dans la phase des spermatocytes paraissent au premier abord dissé- minées sans ordre au sein des traînées protoplasmiques qui les englobent. On voit, au lieu de colonies régulièrement alignées, une sorte de réseau formé de cordons cellulaires anastomosés ; de même pour les spermatides à leur BIBLIOOB. AXAT., T. XVI 34 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQIJE début. Toulefois, ce n'est là qu'une apparence. Les colonies de spermatO'- cyles'formenl, comme on sait, de petites colonnettes creuses déjà décrites par G. Hermann (1882), Jensen (1883), Swaën et Masquelin (1883), chez diverses espf^ces de Sélaciens. C'est dans la cavité de la colonnette (loge cau- dale) que se placent plus lard les fla};elles des spermies en formation (fig. 13 et 14). Mais, comme ces colonnettes sont placées obliquement, — elles con- vergent de tuus côtés vers le centre de l'ampoule, — il faut, pour qu'elles apparaissent intégralement, que la coupe les atteigne dans le sens de leur ongueur. Une telle chance e.st naturellement assez rare. L'aspect disséminé mentionné ci-des.sus s'explique par ce fait que la plupart des coupes ne montrent pas une rangée de colonnettes sectionnées dans le sens de leur longueur, mais plusieurs rangées coupées obliquement ou en travers. Les cordons cellulaires répondent aux parois des colonnettes (adossées les unes aux autres) et les vides qui les séparent aux loges caudales. Que l'on choi- sisse une coupe passant par le centre de l'ampoule, parallèle à la direction des colonnettes (fig. 13 et 14), ou encore une coupe superficielle, sectionnant ¥ig. 15. — Colonnettes spermatiques du Scyllium catulun dans la phase des spormatides. Coupe transversale montrant la loge caudale. les colonnettes exactement en travers (fig. 15), on se convaincra dans les deux cas que chaque groupe est séparé du groupe voisin par une lij;ne rose (marquée par l'éosine ou la fuchsine), ligne qui répond à une conden.sation spéciale de la surface du proloplasma nourricier et qui établit entre les colo- nies voisines une délimitation très nette. L'observation qui précède est intéressante au point de vue de la consti- tution des faisceaux spermatiques en général. Elle montre que, parvenues à cette pha.se, les cellules nourricières ne sont pas fusionnées entre elles et que les éléments spermatiques ne sont pas disséminés au hasard, mais que chaque lignée spermîiti(|ue, englobée dans la cellule basale correspondante, conserve son individualité et son unité('). C'est d'ailleurs la .seule manière 1 . La colonie spermatique du Scyllium est si bien englobée dans la cellule nourricière, que les anciens auteurs ont décrit, comme une formation endogène, au sein d'une soi- disant cellule-mère^ Papparition de noyaux multiples à Tinlérieur. TRAVAUX ORIGINAUX 35 d'expliquer celle coiislance du nombre qui esl, semble-l-il, le trait carac- téristique de la constitution des faisceaux. Au resle, les cellules basales, vues en coupe langentielle (fig. 17), présentent des contours Inen accusés et forment, ainsi que l'a déjà montré Balbiani (4870, pi. III, fig. 18), un véritable éi»illiélium polygonal. On peut donc alfirmer que la cellule nourri- cière du Scyllium est, au moins dans cette pbase, un élément nettement délimité et défini. Les ovules mâles du Scyllium {l\^. 17) se voient en grand nombre dans l'épais- seur de la banlelette progerminale(') au côté dorso-e.xterne du testicule, disposés en plusieurs assises au sein J-'ig is. — Cenuies basaies du Sc^^Ham ca<«jn.. ... Coupe tangentielle au niveau des noyaux. des faisceaux connectas ; ils sont ca- ractérisés par leur grande taille (corps cellulaire 28 [x, noyau 13-16 (x), leur cytoplasme clair, la présence de petites cellules foUiculeuses intercalées entre ^^kS^; Hg. 17. — Coupe du testicule du Scyllinm eatnhi». Uaudoletto progeriiiiiiale avec les follicules ini^cs prlmonliaux. eux et plus tard, lorsqu'ils se sont enfoncés dans le stroma, par l'arrange- inent concentrique des éléments connectifs en rapport avec la formation de l. La bandelette progeriuinale (décrite par Sk.mpek), d'abord superlicielle, puis invaginée, à l'intérieur de rébaache, dérive elle-même de Pépithéltum germinatlf de Tembryon. 36 niULlOGRAPIIlE ANATOMIQUE leur llicca. Le développement ultérieur diirére de celui des follicules du Kig. 18. — Ainponlc du SnjUium catil 't montrant la dÏHpojition des noyaux folliculcux. Triton, en ce que les deux sortes de cellules, sperninliques et folliculeuses, prolifèrent d'une f;içon beau- coup plus régulière et plus lypique. On constate en effet, dès que la prolifération a porté le nombre des éléments spermaliques à 40 cellules environ, visibles sur la coupe de la jeune ampoule, que des cellules folliculeuses sont ve- nues en nombre égal se pla- cer en dedans des précé- dentes, au pourtour du lumen (fig. 18 et 19) Les cellules Fig. 19. - Ampoule spennatiaue du Sryllium calulu». Noyaux lolIlCUlcUSeS, ïï ayant paS CU- folllcnleux (au nombre de 34), situôs en dedans des colon- corC de limites distincteS, nettes spermatiques. Coupe. forment à cette époque une espèce de syncytium. Et pourtant il paraît probable que chaque noyau folli- TRAVAUX ORIGINAUX 37 culeux est, à ce moment déjà, attaché définitivement à une spermatogonie (cellule initiale) destinée à former un faisceau complet. On voit en effet, dès que les spermatogonies ont doublé leur nombre (fig. 19), une quaran- taine de colonnettes, constituées chacune par une cellule folliculeuse placée en dedans et deux sp3rmatogonies placées en dehors. La membrane de l'ampoule, formée de cellules plates d'origine conneclive, est déjà visible à l'extérieur. Ce nombre d'une quarantaine de colonnettes, visibles sur la coupe transverse, correspond exactement au chilfre des faisceaux défmitirs. Or, comme toutes les cellules folliculeuses sont employées à former des cel- lules basales et comme chaque colonnette engendre une lignée complète, on peut dire que la jeune ampoule oiTre déjà à celte époque le nombre total des ébauches correspondant aux faisceaux. Le développement ultérieur offre ceci de particulier : 1° que les cellules spermatiques se multiplient seules, les cellules folliculeuses, qui ont atteint leur nombre définitif, cessant désormais de proliférer; :2"' que les cellules folliculeuses (noyaux), d'abord situées en dedans des éléments spermatiques, s'insinuent successivement entre les groupes radiaires et finissent par se placer en dehors. La prolifération des éléments spermatiques s'effectue de la manière sui- vante : On voit d'abord sur la coupe (fig. 19) une quarantaine de colonnettes simples, formées de deux cellules superposées, succédant aux cellules ini- tiales mentionnées ci-dessus. Les colonnettes simples, proliférant à leur tour, forment bientôt une quarantaine de colonnettes doubles, quadruples ou ocluples, composées successivement de 4, 8, 10, 3:2, enfin de 64 cellules, rangées par assises superposées. Une cavité centrale (loge caudale) se forme dans chaque colonnette par écarlement graduel des éléments. La cellule basale ne manque dans aucun des groupes. Située d'abord un peu latéralement, elle montre dans cette phase, au-dessus du noyau, une masse ovalaire, homogène et réfringente (corps problématique de Semper, 1875), représentant vraisemblablement une substance nutritive condertsée (sorte de lécithine?), analogue à celle des grains vitellins (fig. 10 et 12). Plus lard, le noyau de la cellule basale se place en dessous du faisceau, en contact avec la face interne de l'ampoule, et conserve cette position jusqu'à la fin de l'évolution des spermies. La migration des cellules folliculeuses, déjà observée par Jensen (1883), ainsi que par Swaen et Masquelin (1883), se montre p:irfois déjà dans la phase des colonnettes à 2, plus souvent dans la phase des colonnettes à 4, à 8 ou à 46. On voit à ce moment les noyaux folliculeux, reconnaissables à leur forme conique et allongée, quitter la rangée interne pour s'insinuer entre les éléments spermalitjues et se rapprocher graduellement de la sur- face. Les préparations à l'hématoxyline ferrique sont particulièrement dé- 38 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE • monstralives h cet égnrd, par le fait que les noyaux folliculeux ressorlent au milieu des autres par leur leinle claire et leur gros nucléole coloré en noir. Cet aspect très caractéristique est, jusque chez les animaux supérieurs, un trait constant des noyaux sertoliens. Quant à la signification de ce phéno- mène, l'ohservalion prouve que ce n'est pas la cellule folliculeuse elle-même, mais le noyau seulement qui -s'insinue entre les éléments spermatiques et s'enfonce peu à peu dans le protoplasme qui les englobe. Certaines colon- nettes (fixées au moment où la migration venait de s'effectuer), nous ont montré en effet, au sein du cytoplasme proéminaiil au-dessus de la colon- nette, en lieu et place du noyau émigré, un espace clair qui répondait exac- tement aux dimensions d'un noyau folliculeux. On peut conclure de ce fait que la cellule folliculeuse n'avait pas émigré in toto, mais que son noyau seiil s'était enfoncé dans le cytoplasme. Cette observalioji^a, comme on voit, une portée générale. Elle montre que la cellule folliculeuse n'est pas simplement posée au-dessus tle la colonnette, mais qu'elle englobe les éléments spermatiques dans un cytoplasme commun. La cellule se préparerait à ce moment déjà à son rôle spécifique d'élément englobant, destiné, non seulement à nourrir les éléments spermatiques, mais encore à assurer l'intégrité du faisceau. Ayant compté dans diverses phases successives les cellules visibles sur la coupe de l'ampoule, Popoff est parven'i à démontrer que les spermatogonies groupées p.ir colonies de 3:2 se transforment directement en spermatoeytes et que les sp 'rmatocytes se divisent une seule fois pour se changer en sper- malides. Notant d'abord tous les éléments visibles sur la coupe dans la phase des jeunes spermatogonies (groupes de 16 ayant encore une division à subir pour passer à l'état de spermatoeytes), P. a trouvé 175 cellules, réparties sur une (juarantaine de colonnettes, sans compter une quarantaine de cel- lules folliculeuses, encore placées en dedans. Une ampoule renfermant des spermatoeytes caracléristfques (spermato- eytes de premier ordre des auteurs) à noyau beaucoup plus volumineux que celui des spermatogonies, a donné 363 cellules, toujours réparties sur une quarantaine de colonnettes, plus une qu irantaine de cellules basales, placées en dehors. Une ampoule renfermant des spermatides a donné 782 cellules disposées de même. Or 78-2 est à peu près le double de 363 — (363 X 2 = 726). Il faut donc admettre que les spermatoeytes doublent une seule fois leur nombre, car s'ils le doublaient deux fois, les ampoules à spermatides de- vraient donner environ 1 452 cellules (quadruple de 363). Un nombre si considérable ne .se voit jamais. TRAVAUX ORIGINAUX 39 Un deuxième calcul, basé sur la comparaison des volumes des noyaux, a donné : Diamètre du noyau du spermatocyte. ... 9,6 (* Rayon — — .... *,8 pt Diamètre du noyau de la spermatide .... 7,68 u Rayon — — .... 3,84 p A On trouve, en appliquant la formule ^ tcR' = 4,18 X R' - Volume du noyau du spermatocyte .... 463,0 034 n* Volume du noyau de la spermatide . . . . 237,5 («^ On voit que le volume du noyau de la spermatide se rapproche beaucoup plus de la moitié du noyau du spermiatocyle que du quart de ce dernier (la moitié ferait exactement 231,5 [i', chiffre très voisin de 237,5). Objectera-l-on que les cellules peuvent avoir grandi pendant le temps écoulé de l'époque de la cinèse à celle de la fixation ? Nous ne savons, il est vrai, quelle est la durée de cette période. Il n'est toutefois guère admissible que le volume -de la spermatide, qui devrait être, s'il y a deux divisions, le quart de celui du spermatocyte de premier ordre, soit, par le fait de l'accroissement, devenu en quelques jours (peut-être en quelques heures?) supérieur à la moitié et cela, sans que l'ampoule ait grandi en proportion. Quel est le nombre des faisceaux spermatiques contenus dans une ampoule ? Les ampoules mûres étant à peu près sphériques et de même grosseur (leur diamètre égale environ un tiers de millimètre), les éléments offrant d'autre part un arrangement typique et régulier, le nombre des faisceaux peut être calculé d'une manière assez exacte. Prenons une ampoule mesurant 356 [x de diamètre. Le rayon = 178 [x. La surface de l'ampoule calculée d'après la formule 4 -R* = 397 951,04 [x*. Les cellules basales qui correspondent chacune à un faisceau spermalique el tapissent la face interne de l'ampoule sans laisser d'intervalle entre elles, ont à leur base une surface moyenne de 778 (x*. La surface de l'ampoule divisée par la surface d'une cellule basale donne le chiffre 511,5. Deux autres ampoules, mesurées de la même façon, ont donné les chiffres 505 et 507. Le calcul doime, comme on voit, un nombre très voisin 'e 512, dernier terme de la progression géométrique 2, 4, 8. On peut donc admettre avec une approximation suffisante que ce chitTre 512 correspond exactement au nombre total des faisceaux. Chaque faisceau comptant 04 spermies, nous trouvons 512 x 64 = 32 768, cliiffre qui représente le nombre total des spermies contenues dans l'ampoule. Or nous savons que les faisceaux con* 40 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tenus dans l'ampoule procèdent d'un nombre égal d'ovules-fils, ceux-ci résul- tant d'ailleurs de la prolifération d'un seul ovule mâle primordial. Quant aux cellules basales, au nombre de 512 également, nous ne pouvons dire si elles procèdent d'une ou de plusieurs cellules l'olliculeuses, attachées à l'ovule mule et formant avec lui le follicule primordial. Un dernier calcul, basé sur le volume du spermatocyte comparé au contenu de l'ampoule entière, a donné : Volume moyen d'im spermatocyte 1 5 iO,7 p* Volume total de la masse formée par les spermatocytes à l'intérieiir de Pampoulc, compté d'après la surface qu'ils occupent sur la coupe, après soustraction de la lumière interne 24 508 822 p' Ce dernier chiffre divisé par le volume du spermatocyte donne 15 907, nombre qui fait à peu près la moitié de 32 768 (total des spermies conte- nues dans l'ampoule) et montre bien que le nombre des spermatocytes dits de premier ordre correspond à la moitié de celui des spermatides, et non pas au quart de ce dernier. Notre conclusion est que les spermatocytes engendrent les spermatides en doublant une seule fois leur nombre. En résumé, la prolifération des éléments spermatiques du Scyllium com- prend deux phases distinctes : 1° Une première phase pendant laquelle l'ovule mule produit par divisions successives autant d'ovules-fils (cellules initiales) qu'il y aura plus tard de faisceaux spermatiques (les noyaux folliculeux, se multipliant dans la même proportion, engendrent un nombre correspondant de cellules basales); S'' Une deuxième phase au cours de laquelle chaque ovule-fils, se divi- sant suivant l'échelle 2, 4, 8, donne lieu à une colonie de 32 spermatocytes, puis de 64 spermatides constituant le faisceau définitif. La prolifération du follicule mâle primordial fournit ainsi tout le contenu de l'ampoule spermatique. Le Triton et le Scyllium n'ayant pas d'éléments de remplacement corres- pondant aux groupes intercalaires des animaux supérieurs, l'ampoule qui a expulsé les faisceaux mûrs revient sur elle-même et s'atrophie. Les cellules basales, encore visibles pendant quelque temps à la face interne de la paroi (fig. 20), finissent par disparHître sans laisser de trace. Les corps probléma- tiques se désagrègent également. On peut doic affirmer, au moins pour ce qui concerne le Scyllium, que la cellule nourricière est incapable d'engendrer de nouvelles lignées spermatiques ('). 1 . Il se peut que les cellules basales se transforment ultérieurement en cellules éosino- philes éparses à rintérieur de Tampouie, mais il est bien établi qu'elles ne produisent aucun élément spermatique. TRAVAUX ORIGINAUX Ai après l'expulgion dés spermles. Cellules basales (« nombre de Si)) encore attachées à la paroi. Restes de deux faisceaux coupés en travers au nivean des queues. La fonction sexuelle est reprise par de jeunes ampoules qui entrent suc- cessivement en activité, remplaçant les ampoules vides. Les cellules jjermi- nales placées à la face externe du testicule constituent à cet égard une réserve à peu près inépuisable. Un trait caractéristique des Uro- dèles et des Sélaciens est donc que les ampoules vides sont désormais incapables de reprendre leur fonc- tion. Il se peut en revanche que les ampoules flétries se transforment par prolifération de leur theca en un organe à sécrétion interne. Un tissu spécial (organe épigonal ?) formé de cordons cellulaires riche- . • , .. «. Fig. 20. — Ampoule spermatiquo dn Scyllium eatnlii» ment VaSCUlariSeS, se VOU en eliet ^^^^ rexpuUion dé» spermles. Cellules ba.«ales fan au côté interne du testicule dans la région qui confine aux ampoules vides. L'organe à sécrétion interne de l'ovaire (tissu interstitiel) se formant comme les corps jaunes aux dépens de follicules vides ou atrésiés (d'après Limon, 4901), il y aurait peut-être un parallèle à établir entre ces deux espèces de tissus. Les spermies des Vertébrés supérieurs (Reptiles, Oiseaux et Mammifères) ne sont pas réunies en faisceaux aussi volumineux, aussi compacts et exac- tement juxtaposés que ceux des Amphibiens et Sélaciens. Il est toutefois aisé de constater que les éléments spermatiques en voie de développement forment, le long des parois du canalicule, une série de petits bouquets ra- diaires régulièrement répartis et que dans chacun de ces groupes {sjerma- toblastes de von Ebner, 1871) les têtes sont, comme dans la plupart des classes, tournées en dehors, du côté de la paroi. Ces bouquets sont, par exemple, très distincts chez le Moineau, le Chien, le Rat et le Taureau. On voit encore que chaque groupe est plus spécialement en rapport avec une cellule nourricière (cellule de Sertoli) et que le noyau de cette cellule e.st, dans la phase de maturation, relié par une traînée de filaments à la base du faisceau. Il est probable, à en juger par les animaux inférieurs, que la cellule de Sertoli englobe le groupe entier dans une masse protoplasmique commune et concourt par là même à maintenir son unité. Toutefois, la cellule nourricière n'est pas, comme on l'enseignait naguère, divisée en lobes. L'an- cienne notion de la « cellule en candélabre » a été abandonnée une fois pour toutes. Les lobes (spermatides) se continuent simplement, sans démarcation précise, avec le cytoplasme sertolien. H semble bien que, parvenues à leur i2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE dernière phase, les spermatides transmettent une partie de leur substance à la cellule nourricière (•), mais c'est là un phénomène ultérieur en rapport avec la réduction progressive du cytoplasme spermien. Les « lobes y> qui proéminent au haut du spermatoblasle ne sonl pas autre chose que les corps des spermatides « étirés » pour ainsi dire au-dessus de leurs noyaux. Chaque lobe représente avec le noyau correspondant une spermatide complète, et l'ensemble des spermatides groupées en forme de bouquet constitue préci- sément le faisceau typique rattaché par sa tige filamenteuse au noyau basai. Il est vrai que, chez les Vertébrés supérieurs, le groupement des éléments spermaliques paraît au premier abord beaucoup moins typique et régulier qu'il ne l'est chez le Trilon et le Scyllium. Les cellules (lui tapissent le cana- licule n'arrivant pas simultanément à maturité, les spermatoblasles en voie de développement sont séparés les uns des autres par des colonies moins ,si ;.;. Fig. 21. — Coupe du testicule du Moineau. Faisceaux spermatiques montrant des spormics mûre* dans leur partie centrale et des spermies immatures (atrophiques ?) dans leur partie périphérique. avancées {lignées intercalaires) qui donnent lieu sur la coupe à une appa- rence plus compliquée. On remarque en outre que chaque groupe, observé t. Voyez au sujet de Tabsorptlon du lobe résiduel par le protoplasme sertolien : Bbown fl886, p. 343), VON Ebnpr (1888, p. 267), MÉVE8 (1899, p. 359). TRAVAUX OR/gINAUX ^43 isolément, est, chez les animaux supérieurs, moins nettement délimité et aligné. Ainsi, chez le Moineau (fig. 21), dans la phase qui correspond à la dernière transformation des spermalides, on voit constamment sur les con- fins des faisceaux, quelques noyaux disséminés, échelonnés à des hauteurs diverses et, au point de vue de leur degré de maturation, moins avancés que ceux du centre. On remarque encore que le groupe de noyaux (têtes), situé au centre d'.i faisceau, est seul rattaché au noyau basai par des filaments dis- lincls. Au surplus, la spermatogénèse des animaux supérieurs olîre une cer- taine phase, dans laquelle les pédicules sertoliens s'étant rompus, les sper- mies mûres portées à l'intérieur du lumen, les lignées intercalaires plus ou moins fusionnées, on ne voit plus aucune trace de la disposition primitive en faisceaux dislincts('). Mais y a-t-il dans ces apparences passagères un motif de nier la conlinuité de la lignée spermatique, de rejeter le principe fonda- mental de l'unité du faisceau? Nous ne le pensons pas. Si la lignée spermatique des Invertébrés remonte à une cellule initiale unique, si l'unité du faisceau se vérifie encore chez les Amphibiens et les Poissons, pourquoi les animaux supérieurs feraient-ils seuls exception à cette loi? Dans le cas rapporté ci-dessus (Moineau) la présence de spermies imma- tures (hors de rang) situées à la périphérie, se rapporte vraisemblablement à une atrophie partielle des éléments (*), mais le groupement en faisceaux n'en persiste pas moins avec une netteté parfaite. 11 est vrai qu'à une certaine phase de leur développement, les têtes des spermies subissent un déplacement du côté de la membrane du canalicule el que ce déplacement paraît en rapport avec une attraction spéciale exercée par la cellule basale (Iropisme ou chimiotaxisme). Les filaments, contenus dans le pédicule, sont vraisemblablement le lien matériel qui permet à cette attraction de s'exercer. Nous devons donc en une certaine mesure tenir compte du chimiotaxisme pour expliquer l'orientation, la situation (variable suivant les phases) et peut-être la cohésion du faisceau(') Mais la migration des lêtes du côté du noyau ne prouve nullement que la cellule nourricière puisse former le faisceau spermatique par ses seules forces, grâce à son pouvoir chimiotaxique, en choisissant au hasard dans plusieurs lignées. 1. Cette pbase, qui précède l'expulsion des spermies, est bien représentée dans une Bgure de Hecaud (iOOl, pi. IV, tig. 8). 2. L'élimination (phagocytose) de spermies atrophiques a été observée par Maximow (1899) et par Regai'I) (1001, fr). .3. La force qui attire le faisceau spermatique du côté du noyau basai, pourrait, comme celle qui rapproche le pronucléus î du pronuclcus î , s'expliquer par des charges élec- triques (ions) de signes contraires, attachées au nucléoplàsme. (D'après Kccmck, 1906.) On pourrait penser aussi à une contraction des tilaments. Voyez au sujet du chimio- taxisme : Grobben (1899), Rocx, Àrchiv. f. Entw. nech., vol. 8, p. 358. 44 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Comment, dans une telle hypothèse, pourrail-on rendre compte de la cons- tance du nombre des éléments qui constituent les faisceaux? Comment, par exemple, pour ce qui concerna le Scyllium, expliquerait-on la permanence de ce chiffre 64, contrôlé à plusieurs reprises, chaque fois vérifié? Notre conviction est que, si la cellule nourricière attire un certain groupe de spermies, si elle maintient la cohésion d'une certaine lignée à l'exclusion des liguées voisines, c'est qu'elle est dès l'origine attachée audit groupe et le lient englobé. L'observation, faite chez le Scyllium, d'après laquelle le pro- toplasme nourricier qui englobe la colonie est limité par une sorte de mem- brane (fig. 14 et 15), est à cet égard particulièrement instructive. Elle prouve que, parvenue h cette phase, la cellule sertolienne est un élément hislolo- gique propre, une entité à part. On n'a, lorsque les faisceaux sont formés, plus le droit de parler d'un syncytium serlolien. Si donc le noyau basai du Scyllium se trouve constamment en rapport avec un faisceau spermatique de 04, cela ne signifie point que la cellule basale possède la faculté de « choisir » 64 éléments au sein de l'épithélium sper- matique et de réunir ces éléments en un faisceau. Cela montre simplement que la cellule nourricière est attachée a une certaine lignée, à l'exclusioq des autres, et que le nombre des éléments qui constituent le faisceau sperma- tique est déterminé d'avance par leur lien génétique et le mode de prolifé- ration qui leur est propre. Les mêmes considérations s'appliquent aux Mammifères et à l'Homme. Mais laissons les théories. Nous avons des faits positifs, dûment vérifiés et contrôlés. .\ peine ébau:ihée en 1904('), notre étude de la signification du faisceau a fait, à dater de cette époque, un pas important et décisif. Nous sommes en mesure d'affirmer que l'unité de la lignée spermatique se réalise chez les animaux supérieurs, aussi exactement que chez le Triton et le Scyllium. Le premier point à élucider était de savoir si le faisceau spermalii|ue du Mammifère offre, comme celui des Vertébrés inférieurs, un nombre type répondant à la série 2. 4. 8 ? Cette question préliminaii-e, capitale au point de vue de la valeur mor- phologique du faisceau, a été résolue dans le sens affirmatif par la méthode des dissociations (frottis), et par la méthode des coupes. Les frottis doivent être faits avec du matériel (contenu du testicule) abso- lument frais, dissocié sur la lamelle au moyen des aiguilles et immédiatement fixé et coloré. Les meilleurs résultais ont été obtenus avec le liquide fixateur de Gilson renforcé (sublimé 15 grammes, acide azotique ",5"°% acide acé- tique 2,5, alcool 60°/o 50, eau 450) agissant pendant une à deux minutes, et en fait de colorants, avec l'hémalun-éosine ou l'hématoxyline ferriquc et 1. CucNioN et PopoPF, 1904, p. 418. Fig. 23. — Faisceau xpcrmatiquc du Taureau ( 16 spui-niies ) englol>« dans la cellule nourricière. Un fila- ment protoplaaniiqne en rapport avec chacune des tôtcK. Fig. 23. — Fa'Hceau spermatique humain k 16 Kpcrmies, euglubù dans «a cellule nourricière. Centi'osome distal eu furme de pla- quette, visible à l'exlrémlté du ^egmcnt intermédiaire. Quatre spermatocytes appartenant à nne colonie intercalaire. ^5^ Fig. 24. — Faisceau spcrmatiqne hnmain à Fig. 25. — Coupe du testicule de la Souris. 7 faisceaux sperma- 8 spermies, englobé dans ■«cellule nour- tiqnca coupés en travcri au nireau des tètes. 16 têtes visibles ricière (frottis). dans le faisceau du milieu. Spormatides intercalaires pauvres en nucléine. AQ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'éosine. La lamelle, passée rapidement par les alcools 70, 05 et 100, est plongée dans le xylol, puis montée au baume. Des préparations de ce genre empruntées au Rat, à la Souris, au Héris- son, a'i Taureau, au Chat el au Chien, ont fourni la preuve que le faisceau mûr est, chez ces six espèces, normalement formé de IGspermies. L'homme diftère en ceci, qu'à côté de faisceaux de 16 spermies, semblables à ceux des Mammifères, on trouve aussi des faisceaux de 8. Peut-être la composition numérique du faisceau est-elle moins constante chez les Mammifères que chez le Scyllium et le Triton ; on observe en effet, dans les frottis, des groupes de 8, 10 ou 12 spermies, au milieu des faisceaux de 16. Les faisceaux les plus gros étant normalement de 16 chez les animaux et de 8 ou 16 chez l'Homme, nous croyons que les chiffres 8, 10, 12 se rap- portent à des spermatoblastes incomplets (en suite d'un défaut de prépara- tion). La même remarque doit être faite au sujet des coupes, quelques têtes étant parfois entraînées par le rasoir. Il se peut toutefois que les petits sper- matoblastes aient une existeoce réelle; leur présence dans les préparations s'expliquerait alors, tant chez les Mammifères que chez l'Homme, par une tendance qu'auraient les animaux supérieurs à la réduction graduelle de leur faisceau. La figure "22 montre les 16 éléments constitutifs du faisceau spermatique du Taureau, tels qu'ils apparaissent sur les frottis, englobés dans le cyto- plasme nourricier, encore reliés par leurs fdamenls proloplasmiques au noyau serlolien. La figure 23 représente un faisceau spermatique humain de 16 spermies, englobé dans la cellule nourricière. A gauche se voient 4 sper- matocytes isolés. La figure 24 se rapporte à un faisceau spermatique humain de 8 spermies. Le même chiffre (16) a été contrôlé sur les coupes chez la Souris, le Hérisson, le Taureau et le Chien, plus spécialement sur les coupes trans- verses (perpendicidaires à la direction des faisceaux), traitées [•)ar l'hématoxy- line ferrique et le liquide de van Gieson. Examinés avec l'objectif à immer- sion sur de bonnes coupes transverses (fig. 25), les faisceaux se présentent sous forme de champs arrondis teintés en rose par la fuchsine, isolés les uns des autres, montrant chacun (si le rasoir a passé à leur niveau) 16 têtes colorées en noir. La substance rose répond au protoplasma nourricier qui englobe le faisceau et pénètre à l'intérieur. Les champs arro.ndis, régulière- ment espacés, sont séparés les uns des autres par deux ou trois rangées de spermatides. Ces dernières appartiennent aux lignées intercalaires (moins avancées) que l'on voit aussi, sur les coupes verticales, entre les spermato- blastes de VON Ebner. Si la composition du faisceau spermatique paraît bien établie pour les Mammifères (6 espèces) et pour l'Homme, nous sommes en revanche moins exactement renseignés au sujet des Reptiles et des Oiseaux. TRAVAUX ORIGINAUX VI Chez le Moineau par exemple, où les faisceaux spermatiques ressorlcnt au milieu des lignées intercalaires avec une netteté parfaite (fig. 21), la numé- ration est rendue difficile : 1° par le fait que les spermies appartenant à un même faisceau no se développent pas d'une manière identique, les éléments périphériques subissant, paraît-il, une atrophie partielle ; 2° parce que les têtes ne se trouvent pas au même niveau; 3° parce qu'elles sont petites (courtes) et relativement nombreuses. Ces particularités rendent impossible d'obtenir loutcH les tètes sur la coupe Iransverse du faisceau. Le nombre des têtes visibles dans la partie centrale du spermaloblaste étant d'ordinaire supérieur à 64 (les chid'res observés ont varié entre 80 et 100[']), il semble au premier abord que le faisceau normal doive, chez cette espèce, appartenir au type 128. La présence de spermies atrophiées à la périphérie des fais- ceaux peut faire supposer toutefois que le spermatoblaste du Moineau, dérivé primitivement du type 128, se trouve actuellement en voie de régression et lend à descendre au type 64 ('). On remarque, en effet, en comparant les chiffres notés jusqu'à ce jour (voyez à la fin), que la valeur numérique des fals^ceaux tend à diminuer d'une manière constante, en passant des Invertébrés aux Vertébrés et en général des animaux inférieurs aux supérieurs. Il y aurait, si le nombre 128 se vérifiait chez le Moineau, un saut considérable en allant de l'Oiseau au Mam- mifère. Des ^observations portant sur les formes intermédiaires (Ornitho- rhynquC; Écliidné) seraient à cet égard particulièrement instructives. On trouvera peut-être des Oiseaux d'un type supérieur, offrant des faisceaux à 64, et des Mammifères d'un type inférieur avec des spermatoblasles à 64 ou 32. L'Homme avec ses spermatoblasles de 16 et de 8, tend, semble-l-il, vers une réduction numérique de son faisceau. Les spermatogemmes géantes \\ 20-30 noyaux, observées parfois chez les Mammifères, pourraient, dans le même ordre d'idées, être considérées comme le souvenir d'une phase anceslrale à gros faisceau. Quelle est l'origine du spermaloblaste ? Qiiel est son mode de fornaation ? En d'autres termes, quels sont les processus hislologiques qui, de la cellule germinale, conduisent à l'apparition dii faisceau typique? Il faut, pour comprendre l'origine des éléments spermatiques, remonter déjà aux ovules mAles. Bien que les ovules mAles des M;immifères soient moins caractérisliques que ceux du Scyllium et du Triton, des éléments de ce genre se reconnaissent néanmoins dans le testicule du fœtus. Nos études ont porté plus spécialement 1. Les mêmes chiffres oot été uutés par Loissi. tl902, p. 112). 2. Le faisceau spermalique du L(*zard paraît, d'après une évaluation rapide, appartenir au type 32 ; de môme celui de la Vipère. 48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE sur des préparations empruntées au Chat (fœlus de 15 centimètres), au Porc (fœtus de 25 centimètres), à des fœlus humains âgés de six à neuf mois. Des coupes minces colorées à l'hématoxyline ferrique et l'éosine montrent deux espèces d'éléments : 1° de grandes cellules rondes, clairsemées, proé- minant çîi et là à l'intérieur du canalicule, caractérisées par leur gros noyau sphérique et leur gros nucléole (corps cellulaire 16-25jji, noyau ll-lâtx); 2^ de petites cellules à n >yau ovalaire, plus nombreuses, plus fortement colo- rées, occupant des positions diverses. Les premières sjnt les ovules mftles (cellules-mères des spermatogonies); les secondes sont les cellules germinales indifférentes, qui se transforment secondairement les unes en ovules maies, les autres en cellules nourricières (folliculeuses), au fur et à mesure du développement de la glande. Quelques éléments de la seconde catégorie, s'appliquant sur les ovules mâles (tig. 26), forment avec ces derniers des follicules primordiaux, moins typiques, il est vrai, que ceux de l'ovaire, mais néanmoins comparables à ces derniers et morphologiquement homologues ('). Fig. 26. — Coupe d'un canalicule séminifère d'nn fœtita liuniain de huit mois. Ovules inàleij et cellules folliculouses. Il est hors de doute que les ovules mAles prolifèrent par cinèses, pendant la période fœtale et infantile; ils produisent plusieurs générations d'ovules- fils, semblables en cela aux cellules spermaliques initiales des Amphiblens. Le nombre des canalicules séminifères augmente considérablement pendant cette phase. 1. Les oïules mâles du Moineau ont été décrits par Loisel (1900), ceux du Poulain par BouiN et Ancei( 1905), pi. XIII, ceux du Porc et de la Tortue par Allen (1904 et I90ô). — Les ovules mâles humains représentés sur notre figure 26 offrent avec ceux des Amplii- biens (fig. 5 cl 7) une analogie qui n'échappera à personne. TRAVAUX ORIGINAUX 49 Toutefois les ovules mâles des Mammifères disparaissent ensuite et sonl remplacés au cours de l'enfance par des cellules plus petites (spermalo- gonies primordiales, Ursamemellen de Waldeyer, 190:2, p. 162), issues de leurs proliférations successives et destinées à engendrer les éléments sper- matiques définitifs. D'après une observation publiée par Prenant (1887), les ovules mâles avaient déjà disparu chez un enfant de six mois. Quoique cette disparition ne soit pas toujours aussi précoce, — nous avons vu nous-mêmes de nombreux ovules mâles dans le testicule d'un petit garçon de huit ans • — , on peut admettre qu'à l'époque spermatogénétique (puberté), celte sorte d'éléments n'existe plus. Il semble que les ovules mâles des Mammifères soient une forme cellulaire transitoire (souvenir des Vertébrés primitifs?), destinée à disparaître, pour être graduellement remplacée par des éléments plus petits et plus nombreux. Pour ce qui est de l'origine des lignées spermatiques, c'est la méthode des frottis qui, ici encore, donne les résultats les plus probants. Des prépa- rations de ce genre, empruntées à des animaux adultes, montrent d'une manière constante un grand nombre de plaques ou de boules plurinucléées (spermatogemmes) éparses au milieu d'autres éléments isolés. Les figures ci-jointes se rapportent à des spermatogemmes du Rat, du Chien, du Lézard, du Chat, du Hérisson et de l'Homme. La figure 27 (Rat, frottis traité par l'hématoxyline ferrique et l'éosine) montre des groupes à 2, 4 et 8 noyaux, dus à la prolifération d'une cellule initiale. La figure 28 (Rat, même pro- cédé) représente une spermatogemme à 20 noyaux, La préparation offrait au Vig. 27. — Spermatogemiues et spermatocytes libres du Rat albiuos (frottis). Kit;. 28. — Spermatogemme à 20 noyaux du Kat albinos (frottis). sein d'une masse protoplasmiqiie teintée en rose 20 noyaux arrondis, carac- térisés par la présence de petits grains clairsemés, situés près de la surface BIBLIOaa. ÀHAT., XTI 50 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pig. 29. — Trois spermatogeinmes du Chien, montrant des spermatogonles et (celle à 8 noyaux) des spermatocyte» (frottis). rig. 30. — Quatre spermatogenimes du Lézard {L. viridis), dont une à droite, avec 8 spermatocytes (frottis). Fig. 31. — Spermatogemme du Chat montrant Fig. 32. — Deux spermaiogemmes du Hérisson à 8 noyaux de spermatocytes; 2 spermatocytes 3 et X4 noyau:? (sperroatocytes). Corps juxtanu- isolés et 5 cellules scrtolienues (frottis). cléaires (archoplasme ?) visibles, teintés en rose lilas (frottis). TRAVAUX ORIGINAUX 51 el, dans le cas particulier, colorés en noir. Quelques nucléoles sphériques, ainsi que des blocs irréguliers, colorés en noir, se voyaient aussi en dehors des noyaux. Observés à un fort grossissement, quelques-uns des noyaux montraient de petits noyaux-fils (indice de prolifération?) chacun avec son nucléole entouré d'un espace clair. La figure 29 offre des spermatogemmes à 4 et 8 noyaux (sp6rmatogonie$ et spermatocytes) provenant du Chien. La figure 30 montre Iroisjeunes spermatogemmes du Lézard à 2, 4 et 8 noyaux et une colonie plus avancée à 8 spermatocytes. La figure 31 empruntée au Chat, représente une boule à 8 noyaux en voie de transformation et la figure 32 (Hérisson) deux spermatogemmes à 3 et 14 noyaux, offrant déjà les caractères des spermatocytes (diam. ll,2[jt). Enfin la figure 33 montre trois spermato- ' ■-%'*■-•,• > • V^ètW -'- uCS'-^ ■■■' ■ V'\î>/ Fig. 33. — Spermatogemmes de THomme avec un apermatocyte isolé (frottis). gemmes humaines, à 3, 4 et 8 noyaux (spermatides), une cellule à 2 noyaux en voie d'acci'oissement (spermatogonies), un groupe de 6 noyaux déjà ti'ansformés en spermatocytes, et, comme terme de comparaison, un spei'- malocyte isolé. L'examen des frottis montre que les groupes plurinucléés les plus lépandus chez les Mammifères sont ceux à 2, 3 et 4 noyaux, ensuite les colonies de 8. Les spermatogemmes à 5, 10, 14, 16 et 20 noyaux sont notablement plus rares. Des nids à 3 noyaux paraissent résulter parfois de cinèses tripolaires (anormales); on voit en effet des ijnages de ce genre dans les frottis. Les Reptiles (Lézard, Vipère) offrent également des spermatogemmes bien définies, très ijombi'euses dans les frotl^s, les unes avec 2, 4, 8, 16, 22 noyaux, les autres avec des nombres intermédiaires (impaii"s). 52 BlItLIOGRAPHlE ANATOMiQUË Les boules plurinucléées sont connues depuis longlemps. Un passage de La Valette Saint-George (1878) relatif aux sperniatogemmes des Mammi- fères, montre que le savant histologisle de Bonn avait une idée très juste de leur signification et de leur valeur('). Moore (1894) dit que les spermatides du Chien et autres Mammifères forment souvent des masses plurinucléées à 3, 4 et 5 noyaux. Ces formations auraient, suivant cet auteur, une grande importance au point de vue de la genèse des éléments. Sappin Trouffy (1899) soutient la même opinion, à propos de spermatides à 4 noyaux observées chez l'Homme. Von Ebner (1902, p. 438) mentionne d'autre part les masses plurinu- cléées, sans leur attribuer aucun rôle essentiel. De même Kegaud (1900). Ce dernier auteur considère les spermatogemmes comme des formations téra- tologiques, dues à une nutrition anormale du testicule. Loisel (1902, p. 171), qui décrit des a nids cellulaires » à 2, 3 et 4 noyaux dans le testicule du Moineau, ne paraît pas non plus attacher une signification spéciale à ce genre de productions. Qui a raison et qui a tort ? Pour nous la réponse n'est pas douteuse. L'analogie des boules pluri- nucléées avec les masses syncytiales des animaux inférieurs, le mode de prolifération qui leur est propre, le nombre considérable de ces éléments observés dans les frottis, tout indique qu'il s'agit bien de jeunes colonies spermatiques, de spermatogemmes, destinées à engendrer les faisceaux définitifs. Les masses plurinucléées se rattachent génétiquement aux follicules pri- mordiaux. L'ovule mâle, après avoir engendré pendant la période 'œlale un grand nombre d'éléments semblables à lui (ovules-fils), donne lieu au cours de l'en- fance à une multitude de petites cellules (spermalogonies primordiales) qui remplissent les caiialicules. Les cellules folliculeuses produisent d'autre part les éléments sertoliens ou nourriciers, reconnaissables à leur nucléoplasme clair et à leur gros nucléole. Ces deux espèces d'éléments (noyaux) sont plongés d'abord dans un même syncytlum. Décrit par von Ebner (1888), Hegaud (1901, p. 374), Loisel (1902, pi. II et V), le syncytium forme dans la phase spermatogénétique une couche mince, quelquefois nettement délimitée (Porc), appliquée contre la paroi du canalicule. On pourrait le désigner sous le nom de syncytium pariétal. Le fait que les cellules spermatiques et nourricières sont plongées déjà au début de leur apparition dans un cytoplasme commun explique le lien intime qui, jusqu'à la fin de la spermatogénès«, continue à les unir. 1. Le passage en question est transcrit in extenso dans, le mémoire de Rekson (1882 p. 297). TRAVAUX ORIGINAUX 53 Jt'^ L'étude des frottis montre que le syncytium se décompose en petits groupes plurinucléés, aplatis, de forme irrégulière, renfermant & la fois des noyaux spermatiques petits, ovalaires, groupés en forme de nids et des noyaux ser- toliens plus grands et plus clair?. Réservant le terme de spermatogemmes pour les groupes plus avancés de forme sphérique, nous désignerons les jeunes colonies sous le nom de plaques plurinucléées. C'est bien en effet sous forme de masses plus ou moins aplaties, qu'on leç voit d'abord appliquées contre la paroi (fig. 34). Les plaques diffèrent d'ailleurs des spermato- gemmes proprement dites, en ce qu'elles ne forment pas encore de colonies typiques, avec un nombre de noyaux correspondant à celui du faisceau. Les plaques syncyliales, bien que donnant naissance aux spermatogemmes à nombre type, gardent une partie de leurs noyaux en vue d'une prolifération future. Les éléments, qui sont ainsi mis h part, assurent la continuité de la fonction sexuelle. Les plaques se distinguent encore en ce qu'elles Flg. si. — Coupe du tesUciUe de Somis montrant englobent les noyaux spermatiques "»« p1«1"« Pl«rinucléçe (syncytium panét«l)«vec " j I n quatre jeunes sperraatogonies et deux noyaux ucr- et sertoliens dans le même cyto- touens : plasme, tandis que pour les suer- «»albuginéc;9.plaque8yncytiale;.p,spcrmatocyte8; •^ ^ ' ^ », spermatides. matogemmes, le noyau sertolien est placé en dehors. La dissociation que subit la plaque plurinucléée (séparation de la spermatogemme d'avec les noyaux de réserve) peut être assimilée à celle que l'on observe dans les masses syncyliales du Lombric. Mais quel est le lien génétique qui unit le spermatoblaste à la spermato- gemme? En d'autres termes, comment s'effectue au sein de la boule pluri- nucléée le passage de la spermatogonie au spermatocyte, du spermalocyte à la spermatide ? Si l'on examine avec attention un frottis renfermant des masses pluri- nucléées, on constate que ces éléments offrent diverses espèces de noyaux. Les noyaux les plus petits (diam. 6 (i chez le Hérisson) pauvres en nucléine, appartiennent aux spermalogonies primordiales (spermatogonies de premier ordre de Regaud, 1901, p. 121) issues de la prolifération des ovules mâles. Ces éléments, difficiles à observer, se trouvent dans les masses plurinucléées aplaties en forme de plaques (fig. 34). Les noyaux un peu plus gros (diam. 8 jx), riches en nucléine, sont des spermatogonies de deuxième ordre, dérivées des précédentes, tandis que les noyaux les plus volumineux (diam. 11,2 p.) 54 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE montrant un spirème typique, représentent manifestement des spermatocytes. On remarque encore, outre les masses syncytiales à noyaux de spermato- cytes, un grand nombre de spermatocytes entièrement isolés. I^es noyaux de ces éléments libres ont exactement le même aspect et les mêmes dimen- sions (11,2 [x) que ceux des spermatogemmes correspondantes. Si donc les plaques à petits noyaux résultent delà multiplication des jeunes spermatogonies, si les spermatogemmes à gros noyaux .sont déjà des sperma- tocytes typiques, il est clair que les formes intermédiaires (nombreuses éga- lement dans les frottis) représentent des spermatogonies h diverses phases. Les spermatocytes, qui dérivent des spermatogonies par transformation gra- duelle, ne sauraient en effet être considérés comme une espèce cellulaire à part. Ce ne sont pas autre chose que des spermatogonies parvenues à leur développement complet. Les noyaux de spermatocytes se formant dans la spermatogemme par trans- formation graduelle des noyaux de spermatogonies, l'apparition des sperma- tocytes typiques (cellules) coïncide avec la division du cytoplasme en corps cellulaires distincts. Commencé dans la phase des spermatocytes, parfois même au stade des spermatogonies, le clivage du syncytium est, au moment où apparaissent les spermatides, généralement achevé. Cependant la division étant quelquefois incomplète, on trouve dans les frottis des têtes de spermies associées par groupes de 2 et 3, encore appendues à une masse cytoplas- mique commune. Il est d'ailleurs probable, bien que les spermatogemmes observées sur les frottis ne montrent pas de limites cellulaires, que ces limites existent néanmoins au sein du cytoplasme et qu'elles apparaîtraient distinc- tement sur les coupes. Les contours des cellules ressortent en efifet beaucoup mieux sur les coupes que sur les frottis. Les spermatides en particulier offrent presque toujours sur les coupes un cytoplasme clair, limité par un bord très net. Que les limites cellulaires soient visibles ou non, le fait essen- tiel subsiste; les éléments spermatiques des Mammifères sont, dans une cer- taine phase de leur développement, réunis en masses rondes, isolées les unes des autres, formant des colonies distinctes. Nous arrivons à conclure que la spermatogemme du Mammifère est, comme celle des animaux inférieurs, comme celle du Triton et du Scyllium, la colonie inUiale dont procède le faisceau. Mais, dira-t-on, si les spermatogemmes sont une phase régulière du déve- loppement des éléments spermatiques, d'où vient que les formations de cette nature ont été si longtemps méconnues ou ignorées ? D'où vient que les traités usuels n'en parlent pas? La réponse est facile. On ne s'est pas occupé des masses plurinucléées, parce qu'elles sont peu apparentes sur les coupes. Les jeunes plaques syncytiales sont si aplaties, si bien appliquées contre la TRAVAUX ORIGINAUX 55 paroi du canalicule, qu'elles peuvent fort bien passer inaperçues. Les élé- ments plus avancés (spermatogonies typiques, spermatocytes et spermatides) attirent plus fortement l'altention, mais à part quelques cas exceptionnels (fig. 35), l'ensemble de la colonie ne se voit pas distinctement sur la coupe, ses limites n'étant pas (comme chez le Scyllium) indiquées par une ligne plus colorée. On voit bien que les noyaux des spermatogonies se trouvent dans un protoplasme syncylial, on distingue les amas superposés de spermatocytes et de spermatides, mais il est malaisé de reconnaître le groupement des cellules en plusieurs colonies distinctes. Or tous les histologistes font des coupes au microtome, mais un petit nombre seulement exécutent des dissociations et des frottis. MM. les praticiens du microscope, qui voudront bien essayer la méthode indiquée, verront les sper- matogemmes aussi bien que nous. Ils reconnaîtront l'analogie de ces for- mations avec les masses syncytiales des animaux inférieurs. Ils constateront que les spermatoblastes (complets) se composent de 8 à 16 spermatides chez l'Homme, de 16 chez le Rat, la Souris, le Hérisson, le Taureau, le Chien et le Chat. Ils verront enfin, sur les préparations bien réussies, que chaque spermatoblaste simple se rattache à une cellule sertolienne et se trouve parfois entièrement englobé dans le cytoplasme de celle-ci. Les contours des spermalogemmes peuvent d'ailleurs parfois être distingués sur les coupes. Fig. Sô. — Coupe du testicule du Chien. Spermatublastes attachés par leur pédicule fllamentenx aux noyaux sercolions corroHpondauts. Colonies de sponnatocytes formant des spermatogemmes. Sperma- togonies et noyaux sertoliens dans un mt'me syncytinm. Notre figure 35, par exemple, exactement dessinée d'après une préparation empruntée au Chien, paraît très démonstrative à cet égard. Les spermatocytes des Mammifères ne subissent, suivant nous, qu'une 56 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE seule division réductrice, comme ceux du Triton et du Scyllium('). On cons- tate en effet (tant sur les frottis que sur les coupes) que les cellules-filles, issues de la cinèse des spermatocyles, se transforment graduellement en spermatides, sans se diviser à nouveau. D'après cette manière de voir, chaque spermatocyte engendrerait 2 sper- matides seulement. Le faisceau de i6 spermies procéderait d'une spermato- gemme à 8 spermatocyles et le faisceau de 8 spermies (observé parfois chez l'Homme) d'une spermatogemme à 4. On peut admettre encore que les sper- matogemmes contenant un nombre de spennatoeytes supérieur à 8 (souvenir 1. Cette assertion surprendra au premier abord. Elle semble en désaccord avec les observations de Platnkb, Boveri, 0. Hebtwig, Hknking et autres histologistes réputés. Mais est-ce que les lois qui régissent les Mollusques, les Ascarides et les Insectes s'appli- quent nécessairement aux animaux supérieurs? Est-ce que la réduction chromatique (à la moitié de la quantité initiale) ne peut pas se réaliser au moyen d'une seule cinèse ? Ayant examiné un grand nombre de coupes empruntées à divers Mammifères, nous n'avons jamais réussi à découvrir dans les spermatocytes-fils uae trace quelconque de division. — Il suffit d'ailleurs de jeter un coup d'oeil sur les planches les mieux dessinées (v. Ebnek, 1888, V. Lenhossek, 1898, Regaud, 1901, Schônfeld, 1902), pour arriver à conclure que les spermatocyles dits de deuxième ordre n'ont aucun caractère bien accusé. Les auteurs dessinent des spermatocyles I (avant la cinèse), ils représentent des spermatides à diverses phases, mais aucune tigure ne montre des spermatocyles II vraiment distincts. De même dans le texte. On s'étend avec complaisance sur les spermatocyles I et leurs nombreuses variétés, mais lorsque vient le tour des spermatocyles II, le tableau est achevé en quelques lignes. Ne serait-ce pas que les histologistes décrivent par acquit de cons- cience (pour la bonne règle) une espèce cellulaire qu'ils n'ont en réalité jamais réussi à observer ? Une preuve en faveur de notre manière de voir découle du calcul suivant, basé sur la comparaison des volumes des cellules (frottis empruntés au Rat). Diamètre des gros spermatocyles à noyau typique (phase du spirème) ^^ t^ V- Rayon 8,8 Diamètre de la spermatide typique à noyau rond, à membrane nucléaire bien distincte 14, 4f* Rayon 7,2 4 Appliquant la formule - ^ R' = ♦,t8 X R*, on trouve : Volume du spermatocyte 2 848,5 p* Volume de la spermatide 1560,17 La moitié de 2 848 ferait 1 424, le quart 713. On voit que le volume de la spermatide se rapproche beaucoup plus de la moitié que du quart de celui du spermatocyte. Les me- sures ont été prisas au micromètre avec l'objectif à imm. 1/12. 11 faut remarquer à propos de ce calcul que les cellules bien fixées, observées sur les frottis, offrent des dimensions beaucoup plus précises que sur les coupes. Peut-être la deuxième division, observée chez les animaux inférieurs, est-elle en rapport avec la formation de plus gros faisceaux. TRAVAUX ORIGINAUX 57 d'une phase ancestrale?) forment exceptionnellement des faisceaux plus forts et que les spermalogemmes, offrant un nombre inférieur, correspondent au contraire à des faisceaux alrophiques. Il semble, en effet, que la valeur numé- rique du spermatoblasle n'est, chez les animaux supérieurs, pas aussi cons- tante que chez le Sélacien et l'Âmphibien. Quant aux éléments intercalaires qui se voient sur les coupes entre les spermatoblastes de von Ebner, l'analyse montre qu'ils doivent appartenir d'ordinaire à trois colonies distinctes, superposées de dehors en dedans. On observe par exemple, sur une coupe verticale (Rut), en allant de la paroi vers le lumen : 1° quelques jeunes spermatogonies (cellules primor- diales) plongées dans le syncytium pariétal ; 2° une rangée de spermato- gonies typiques, reconnaissables à leur nucléine abondante et relativement compacte ; 3" quelques spermatocytes à gros noyau, le plus souvent dans la phase du spirème, parfois en pleine cinèse ; 4° de jeunes spermalides, nom- breuses, polygonales, à membrane nucléaire bien accusée, à noyau pauvre en nucléine et encore arrondi, groupées en amas serrés. Parfois on ne voit que des spermatogonies et des spermatocytes (fig. 35) ou encore, les spermatocytes s'étant déjà divisés, on observe seulement des spermatogonies du côté Je la paroi et des spermatides du côté du lumen. Il faut admettre, si notre manière de voir est juste, que les trois dernières espèces de cellules mentionnées ci-dessus représentent trois lignées dis- tinctes, destinées à se développer les unes après les autres, pour aboutir chacune à la formation d'un spermatoblaste. Nous aurions ainsi, si les spermatogemmes étaient visibles sur la coupe : 1° Une colonie de spermatogonies encore englobée dans le syncytium pa- riétal ou formant déjà une spermalogemme à 2, 4 ou 8 noyaux ; 2° Une colonie de spermatocytes formant une spermatogemme de 8 (par- fois dissociée en plusieurs groupes) ; 3° Une colonie de spermalides, formant une spermalogemme de 16 (par- fois dissociée). Les groupes dissociés, attachés par leurs pédicules au même noyau ser- tolien (fig. 36) seraient les équivalents d'une spermalogemme complète, origine d'un faisceau. Les colonies intercalaires constituant une abondante réserve et se renou- velant d'ailleurs par la prolifération des cellules primordiales, le canalicule du Mammifère (différent en ceci de l'ampoule du Triton et du Scyllium) peut presque indéfiniment continuer sa fonction. Si la constitution des colonies intercalaires ressort assez nettement de Texamen des coupes, il est en revanche difficile de démontrer, sur les mêmes préparations, le lien matériel qui unit chaque colonie à sa cellule nourricière. Ce lien (pédicule filamenteux) ne se voit nettement que dans la phase des spermatoblastes, c'est-à-dire dans cette période où les spermatides, grou- 58 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE pées en forme de bouquet, paraissent portées par une cellule bien définie {cellule pédieuse ou de soutien) élargie à sa base en forme de pied. Nous savons que la cellule nourricière procède d'une cellule folliculeuse issue, comme l'ovule mâle, d'une différenciation précoce de l'épithélium germinatif. Nous savons encore que les noyaux sertoliens et les jeunes sper- matogonies sont plongés d'abord dans un même syncytium. Mais quelles transformations subit la cellule sertolienne pour passer de sa forme primitive, vague, mal délimitée, à l'élément typique, à contours bien accusés, connu sous le nom de cellule pédieuse? Ce problème, l'un des plus ardus de l'histologie, peut être résolu par l'élude combinée des frottis et des coupes. Les frottis empruntés aux Mam- mifères offrent des spermatogemmes reliées par une large traînée protoplasmique à leur noyau nourricier, parfois des faisceaux entièrement en- globés (fig. S'i, 23, 24). On observe encore de petites colonies à 2, 3, 4 ou 5 noyaux, unies les unes aux autres par des prolongements (pédi- cules) terminés en pointe et convergeant, en- semble, vers un noyau sertolien (fig. 36)[']. Issues d'une même cellule initiale, les forma- tions de ce genre peuvent être comparées aux groupes pédicules des Distomes et des Lombrics. Les coupes montrent d'autre part des cellules pédieuses déjà bien caractérisées, à un moment où le spermatoblaste est encore composé de spermatides jeunes, à noyaux arrondis. Des formes intermédiaires peuvent, avec un peu d'attention, être reconnues également. On re- Fig. 36. — Colonie spermatiqne dn marquc par cxemplc un groupc dc spcrmato- phaTdei trrrAe'r^dJ: cytcs placé commc d'ordùiaire en dedans des noyaux moins avancés attachés à spermalOgOUicS et, en rapport aVCC CC gTOUpC, la même cellule sertolienne (frot- ,. ri- -ix.»! tis). un noyau sertolien. Ledit noyau se voit tantôt à quelque distance de la membrane du cana- licule, tantôt accolé à la paroi de ce dernier. Un pont protoplasmique rela- tivement large, divisé du côté interne en autant de pédicules qu'il y a de groupes cellulaires à supporter, attache la colonie au noyau nourricier. Les spermatogemmes ayant dans cette phase leur noyau sertolien situé en 1 . Les traînées protoplasmiques qui rattachent les spermatogemmes des Mammifères aux noyaux sertoliens ont été vues déjà par La Valette (1878). Un dessin de Benda reproduit par W'aldeyeb (1902, p. 181) montre très bien la traînée protoplasmique, qui, déjà avant la formation du spermatoblaste typique, relie les spermatide.s au noyau sertolien correspondant. TRAVAUX ORIGINAUX 59 dehors de la boule proloplasmique, il faut admettre que le noyau a pris celte position à partir du moment où la jeune colonie s'est dégagée du syiicylium pariétal. Toutefois, le lieii cytoplasmique a persisté. Il n'est donc pas néces- saire d'invoquer une « copulation » pour expliquer la présence du pédicule qui, dans la phase suivante, attache le spermatoblaste au noyau basai. Ce lien, qui remonte au syncytium primitif, n'a en réalité jamais cessé d'exister. Remarquons encore que, les spermalogonies étant relativement peu nom- breuses et toujours situées près de la paroi du canalicule, les noyaux ser- toliens correspondants n'ont, lorsqu'ils vont s'accoler à la membrane, qu'un très court espace à parcourir. Il ne peut donc être question, chez les animaux supérieurs, d'une migration des noyaux folliculeux comparable à celle que l'on observe chez le Scyllium. Le noyau serlolien du Mammifère se trouve dès l'origine à peu près à la place qu'il doit ensuite occuper. La colonie spermatique subit en revanche un déplacement assez considérable, au mo- ment où, doublant le nombre de ses cellules et transformant celles-ci en spermatides, elle se porte à l'intérieur du canalicule et, poussée par les colonies plus jeunes, s'élève en forme de bouquet au-dessus de l'épithélium. D'intercalaire qu'il était, le groupe des spermatides a passé au rang de sper- matoblaste et pris la place d'un faisceau mûr, récemment expulsé. On comprend dès lors les modifications qui doivent se produire dans la cellule nourricière. Sollicité en sens contraire, d'une part par son noyau (attaché à la mem- brane), d'autre part par le mouvement ascensionnel du spermatoblaste, le cytoplasme serlolien doit nécessairement s'amincir et s'étirer. De là la for- mation de cette lige longue et étroite qui, adhérant par son extrémité supérieure à la base des spermatides, va s'insérer sur la membrane par son bout inférieur élargi en forme de pied. L'amincissement doit être d'autant plus considérable, que les colonies intercalaires, en voie de proli- fération et d'accroissement, ne laissent entre elles que d'étroits interstices. Le pédicule sertolien occupe, comme le montre la coupe transverse (fig. 37), un petit espace triangulaire ou polygonal entre les éléments intercalaires qui l'en- serrent de toutes p;irls. La coupe, teinte à l'éosine, montrait les tiges des cellules pédieuses sous forme de petits champs roses, logés dans les interstices cellulaires. Les coupes plus profondes (môme procédé) font voir les tiges serloliennes Fig. 37. — Testicule du Taureau. Coupe tan- gcnticlle degtinée à montrer lea pédicules sertolionH coupés en travers an niveau des sporraatocytes. 60 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE un peu élargies englobant les têtes des spermies dans leur cytoplasme rose à contour arrondi (fig. 25). Les préparations de ce genre prouvent que le fais- ceau spermatique est, au niveau des lêles, entièrement englobé. Parvenue à celle phase, la cellule serlolienne mérite le nom de cellule- soutien qui lui a été donné ; elle « soutient > le spermatoblaste et persiste dans son état « étiré » jusqu'au moment où, revenant sur elle-même (con- tractée ?), elle attire à son tour le faisceau spermatique du .côté de la paroi et oblige ce dernier à accomplir sa migration. Quant au.x filaments protoplasmiques qui apparaissent à la même époque au sein de la tige, ils résultent, croyons-nous, d'une expansion de la partie antérieure des spermatides, comparable ii celle qui produit le flagellum. Les filaments se montrent en effet, dans chacune des tiges, en nombre égal à celui des spermatides et semblent, sur les préparations bien fi.xées, continuer directement les perforateurs ou les tètes elles-mêmes (fig. 21, 22). Ils sont, pour les Vertébrés supérieurs, les homologues du cône filamenteux des Séla- ciens. Peut-être pourrait-on assimiler ces formations aux pédicules grêles qui, chez les Annélides, tiennent les spermies attachées au cytophore('). La figure 38 (coupe tangenlielle d'un canalicule séminifère du Chat, passant Fig. 3g. — Cellules sertoliennes du Chat ; coupe tangcntiello passant près de la paroi, au niveau des noyaux. au niveau des noyaux de Sertoli) montre que, parvenues à cette phase, les cellules sertoliennes ne forment plus un syncytium, mais sont au contraire séparées les unes des autres par des limites bien accusées. Ces éléments, qui sont exactement juxtaposés et offrent, au niveau de leurs pieds élargis, des contours à peu près polygonaux, peuvent être comparés aux cellules basales du Scyllium (fig. 16). La seule différence est que, chez le Mammifère, les cellules sont plus petites et plus serrées, la largeur du pied étant naturellement 1. Voir BuoNioN et Popofp, 1905, fig. 41-44, 47, 54. TRAVAUX ORIGINAUX 61 en rapport avec la dimension du faisceau. Cette image, (jui montre les contours des éléments sertoUens au niveau des pieds, ne doit pas être confondue avec le dessin de l'endothélium qui se trouve sur la face externe de la membrane. Ce dernier, bien visible après l'imprégnation au nitrate d'argent, est formé de cellules juxtaposées comme les pieds sertoliens, mais beaucoup plus grandes que ces derniers. Les cellules sertoliennes sont, outre leur nucléoplasme clair et leur gros nucléole, caractérisées par l'absence complète de cinèses. Celte particularité établit entre elles et les spermatogonies une démarcation très nette. Il est fort improbable, qu'une fois dilTérencié, le noyau sertolien puisse, en prolifé- rant à nouveau, donner lieu à de jeunes cellules spermatiques. Tout au plus pourrait-il, en se divisant par amitose, engendrer d'autres éléments sem- blables à lui. La continuité de la fonction sexuelle est assurée en revanche par la prolifération des spermatogonies primordiales (noyaux de réserve), contenues dans le syncytium. Une question controversée est celle de savoir si la cellule de Serloli per- siste après l'expulsion du faisceau, ou si elle s'atrophie et disparaît. Quelques faits parlent en faveur de la persistance de ces cellules. L'observation prouve que les éléments de ce genre se maintiennent long- temps, sans aucun signe de dégénérescence, après l'expulsion. Le canalicule à fonction continue du Vertébré supérieur ne doit, à cet égard, pas être assimilé à l'ampoule à fonction passagère du Sélacien. La cellule sertolienne a, d'une manière générale, un caractère plus fixe que l'élément spermatique correspondant. Recevant les dernières ramifications nerveuses("), elle représente, semble-t-il, une station intermédiaire entre le sytème nerveux et l'épithélium séminal et commande à ce titre aux fonctions de ce dernier (nutrition, maturation, expulsion, etc.). Les sujets âgés présentent une réduction des spermatoblasles et une augmentation relative des cellules ser- toliennes, en rapport sans doute avec l'affaiblissement de la fonction sexuelle. L'examen des coupes, tant verticales que tangentielles, semble prouver enfin qu'il n'y a, outre les noyaux attachés aux sperniatoblastes, pas de noyaux libres destinés aux nouvelles lignées. Fondés sur les considérations qui précèdent, nous inclinons à penser que l'élément nourricier, séparé de son faisceau, s'attache à une nouvelle sper- matogemme et peut à plusieurs reprises continuer sa fonction. D'après celle manière de voir, les divisions (amiloses) que Ton observe parfois dans les noyaux sertoliens n'auraient d'autre but que de remplacer éventuellement des éléments usés ou altérés. 1. PopoFF a vu sur des coupes verticales (Rat) traitées, les unes au chlorure d"or, les autres par la méthode de R. y C.\jal, de fiacs rauiillcatioDs nencuses qui allaient du plexus superficiel à la base des éléments sertoliens et s'arrêtaient au voisinage du noyau. 62 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Résumé et Conclusions L'élude des liiisceaux spermatiques des Mammifères conduit aux conclusions suivantes : 1° Les cellules germinales qui constituent les cordons séminifères se diiïérencient dès l'époque fœtale en ovules mules et en cellules foUicu- leuses ; 2" L'ovule mâle, se divisant pendant la période fœtale, donne lieu d'abord à des éléments semblables à lui (ovules-fils) et ensuite aux spermatogonies primordiales plongées avec les noyaux folliculeux dans un même syncy- tium; 3° Entrant en prolifération à l'époque spermatogénétique, la spermatogonie primordiale donne lieu à une plaque plurinucléée (partie du syncytium parié- tal) qui renferme dans un cytoplasme commun des noyaux spermatiques et des noyaux sertoliens ; 4° Subissant une dissociation partielle, la plaque plurinucléée forme des spermatogemmes typiques (avec un nombre de noyaux constant pour chaque espèce), qui se détachent successivement du syncytium pariétal, entraînant après elles les noyaux sertoliens correspondants ; 5° Les noyaux qui restent dans le syncytium après la séparation de la spermatogemme continuent de proliférer, assurant ainsi la continuité de la fonction ; 6" Origine de la lignée spermatique, la spermatogemme fournit un nombre de spermatogonies égal au nombre de ses jioyaux ; 1° Les spermatogonies se transforment graduellement en spermatocytes, qui, d'abord englobés dans un cytoplasme indivis, marquent bientôt leurs contours et deviennent des éléments cellulaires distincts ; 8° Le spermatocyte se divise une seule fois par cinèse et engendre deux spermalides ; 9° Le nombre des spermatides constituant le faisceau (spermatoblaste) est normalement de 16 ou 8 chez l'Homme, de 16 chez les Mammifères ob- servés ; 10° Peut-être y a-t-il toutefois des faisceaux plus forts (souvenir d'une phase anceslrale?) et des faisceaux plus faibles (partiellement atrophiés?). H" Issue d'une cellule initiale unique, la lignée spei'matique du Mammifère est, comme celle des animaux inférieurs, une entité histologique propre qui, unie à la cellule nourricière correspondante, maintient sa continuité et son unité jusqu'à son développement complet. TRAVAUX ORIGINAUX 63 Valeur numérique des faisceaux speriuiens chez quelques espèces animales BrancMobdella astaci 64 spermies. Ainphiglena inedita'ranea (d'après bc Plessis). 64 — Lumbricus agricola 16, 32, 64, 128 ou 256 — Hincdo medicinalis 256? — Hijponomeuta cognatella 256 — Cetonia aurata 512 — Dytiscus marginalis 512 ou 1024 — Carabus auralus . . '. 1024 ou 2048 — Hélix pomatia 64 — Arion empiricorum 64 ou 128 — Scyllium calulus 64 — Triton 512 — Salamandra maculosa 512 — — atra 512 — Vipera aspis 32? — Lacerta viridis 32? — Passer dotnesticus (ensuite de la réduction d'un type primitif à 128 éléments?) 80 à 100 — Mus raltus • 16 — Mus musculus 16 — Erinaceus européens 16 — Bos taurus 16 — Canis familiuris 16 — Felis domestica 16 — Homo. . 8oul6(') — Nombre des gamètes (/* (issues d'une cellule) chez quelques plantes, d'après Van Tieghem et Pizon f wcMi vesiculosus (Algue) 64 gamètes. Schizogone (Algue) 16 ou 32 — Monostome (Algue) 16 ou 32 — Mucinées 64 — Lichens 8? — Champignons {Ascomycèles) 8 ? — Fougères 64 — 1. Le nombre 16, qui parait représenter la valeur normale du spermatoblaste chez les Mammifères, a été vérifié dès lors chez deux espèces de singes (Semnopithecus mourus et Hylobates Mulleri). Des coupes, pratiquées transversalement à la direction des faisceaux, ont montré très nettement dans chacun des groupes seize létes juxtaposées (colorées en noir par l'héma- toxyline ferrique). Cest grâce à Tamabilité de M. Bkuot, directeur du musée de Genève, que cette observation a pu être faite et ajoutée à notre mémoire, au moment d'imprimer. Les testicules du Semnopithèque et du Gibbon, rapportés de Bornéo, avaient été lixès au Flemming et conservés dans l'alcool (Laboratoire d'embryologie de l'Université de Lati- svmne, le 24 septembre 1906). (jA BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1854. Rkmak. Ueber die Eihûllen und Spermatozoen {Mûller's Archiv, p. 253). 1861. Clahabède (E.). Études anatomiques sur les Annèlides (Mém. Soc. de phys. Ge- nève, t. XVI, pi. III). 1865. La Valette Saint-Georce. Deber die Genèse der Samenkôrper {Archiv /. niicr. Anat., vol. I). 1866. Lakdois (H.). 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Soc. de Biol., n" 16, p. 774). SUR LA QUESTION DE LA TECHNIQUE DES INJECTIONS DES VAISSEAUX LYMPHATIQUES Par le D' GEROTA Dans le 3* fascicule, tome XV, page 159, de cette Revue, j'ai lu un article intitulé : Stu' la technique des injections des solutions polychromes dans les vaisseaux lymphatiques, par le D' Georges Severeano, qui est la traduction française de la communication qu'il a présentée au congrès analomique de Rostock, sous le titre : Topographie der Lymphgefàsse der Finger untersucht mit einer neuen Méthode. Dans cet article, l'auteur, discutant la question de la technique des injections des vaisseaux lymphatiques, essaie de démontrer que c'est par erreur que l'on a dénommé méthode Gerota la méthode que j'ai publiée en 1896 ('). En même temps, M. le D' Severeano décrit une soi- disant nouvelle méthode, qu'il nomme la sienne, mais qui en réalité n'est autre chose qu'une compilation de ma méthode. Dans l'intérêt de la vérité, ainsi que pour mettre en évidence la bonne foi de l'auteur, quand il a publié son article, j'ai cru nécessaire d'exposer aussi succinctement que possible, et d'une façon comparative, les principes de ma méthode, ainsi que les affir- mations exposées par l'auteur dans l'article précité, afin que ceux qui s'inté- ressent à la question soient complètement édifiés et puissent juger en pleine connaissance de cause. Tout d'abord, M. le D' Severeano dit : c La méthode qu'on emploie aujour- d'hui partout, la méthode des injections paronchymateuses de solutions colo- rantes f, a été « nommée par erreur méthode de Gerota. L'histoire même de cette technique montre que la méthode elle-même (injections parenchyma- teuses) et les solutions employées, ont été préconisées encore dans les siècles passés. A cet auteur revient seulement le mérite d'avoir remis au jour une méthode ancienne et de l'avoir généralisée grâce aux avantages qu'elle pré- sente. » Je dois donc, dès le début, rejeter l'àflirmation tendancieuse du D' Seve- reano, qui soutient que l'on a donné le nom de méthode Gerota au système d'injection parenchymateuse. Pà's plus moi que personne de ceux qui ont 1. D' Gerota, Ziir Technik der Lymphgefilssinjection. — Kine noue Injectionsmasse fur Lymphgefàsse. — Polychrome Injection (Ànatomischer Ànzeiger, Bd XII, n" 8, 1896). 68 DIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE employé ma méthode, n'ont alTirmé que j'avais inventé la méthode parenchy- maleuse. Le nom de méthode Gerota a été attribué à l'ensemble de tout ce que j'ai proposé pour l'injection des vaisseaux lymphatiques : à la substance colorante, à la solution, au système d'injection polychrome, à la technique et à l'instrumentation proposés par moi et non pas au système d'injection paren- chymateuse. Mon jeune confrère Severeano s'abstient de citer la moindre ligne, le moindre passage d'un ouvrage ou d'une publication quelconque d'où il pour- rait ressortir une affirmation, un point d'appui, autorisant ses assertions et établissant que la substance colorante, la composition de la solution, le genre d'instrument et le système polychrome tels que je les ai préconisés aient été employés avant moi ainsi qu'il l'affirme. L'auteur rappelle que « Hyrtl (1860) emploie le jaune de chrome ou le blanc de Kremnitz, mêlé à de la cire délayée dans de l'huile de térébenthine et de l'élher sulfurique ». Croit-il peut-être que le mélange avec de la cire, dont Hyrtl s'est servi pour les injections des troncs lymphatiques, auquel l'auteur paraît faire allusion, puisse avoir quelque ressemblance avec ce que j'ai proposé 'en 4890? Au cas où le mélange de Hyrtl ait donné de bons résultats, pourquoi ne l'a-t-il pas employé lui-même dans ses essais, de préférence à ma méthode? Quels sont les travaux parus et les résultats obtenus au moyen du mélange de Hyrtl? On ne saurait trouver une preuve plus évidente que ma méthode d'injec- tion des vaisseaux lymphatiques a été une véritable innovation, qu'elle était inconnue, qu'elle a comblé une lacune dans la technique anatomique, que le fait qu'elle a été adoptée par tous ceux qui l'ont expérimentée, eu*égard aux avantages qu'elle présente. Ce n'est pas moi, mais bien mes confrères qui l'ont employée, qui lui ont donné le nom de méthode Gerota. Aucune autre méthode, pour la mise en évidence des vaisseaux lymphati- ques, si ce n'est celle des injections au mercure métallique, n'a donné lieu à tant de recherches et de publications. Le système lymphatique entier a été revu et refondu d'après ma méthode, et pour former une conviction à cet égard, je ne puis mieux faire que de citer les noms de Cunéo, Poirier, Hruhns, Most, Stahr, Kuttner, Peyser, Walkkr, Ollendorf, Dorendorf, .Mkrcile, Max André, Cartels, etc., qui ont publié des nouvelles recher- ches sur les lymphatiques, travadiées d'après ma méthode. A la suite de ces affirmations intentionntil^ment erronées du jeune docteur Skvereano, il ne manque pas de faire connaître au congrès anatomique de Rostock une nouvelle méthode {neue Méthode) pour l'injection des vai.s.seanx lymphatiques, qu'il nomme, sans beaucoup de scrupules, la sienne, en saisi.s- TRAVAUX ORIGINAUX 69 sant en même temps l'occasion propice de faire à sa personne et à sa décou- verte présumée une vigoureuse réclame, non dans les revues scientiiiques, mais bien dans les journaux politiques du pays ('), ce qui est plus simple mais aussi plus ingénieux. Pour démontrer que la solution et la méthode qu'il décrit comme les siennes ne sont autre chose qu'une compilation de ma méthode, nous mettons en parallèle le texte de notre publication et celui de M. Skvereano. Voici, en traduction, ce que j'écrivais dans ma publication précitée, page 218 : c Le but de mes recherches a porté principalement sur la découverte d'une substance colorante, insoluble dans l'eau, mais soluble dans d'autres liquides, tels que le chloroforme, l'éther ; que cette substance ne colore pas les tissus mais qu'elle soit suffisamment fine pour pénétrer les capillaires lymphatiques les plus minces ; qu'elle se conserve un temps plus long à l'état de fluidité dans l'intérieur des vaisseaux lymphatiques, de telle manière qu'une injection incomplète puisse se compléter plus tard, mais qu'elle doive se fixer quand même, dans l'intérieur des vaisseaux, par un réactif quelconque, ou se sécher toute seule au bout d'un certain temps. Les couleurs que j'ai trouvées, comme pouvant remplir tous les desiderata mentionnés, sont les couleurs à l'huile, employées par les peintres et que l'on trouve dans le commerce en tubes de staniol; ce sont le bleu de Prusse (ou le bleu de Berlin et le bleu de Paris), que je dissous dans l'huile de térébenthine pure, mélangée à de l'éther sulfurique. » Plus loin et toujours dans le même but, je proposais la couleur rouge du cinabre, ainsi que pour le noir la poudre noire absolue, que je préparais moi- même à l'huile, afin d'obtenir des qualités de finesse plus grandes que cçlles que je trouvais dans le commerce. Voici ce que contient encore le texte de ma publication : « Il y a encore d'autres couleurs à l'huile qu'on peut utiliser dans le même but, telles que le jaune de chrome, le jaune de cadmium, le rouge de Vienne, le violet, etc. » Voici maintenant le texte de la publication de M. le D' Severeano : « Comme aucune des formules de solutions colorantes connues ne m'a donné de bons résultats, elles ont été abandonnées, de manière qu'aujour- 1. Dans La Roumanie du 2/15 juin 1906, on peut lire : « Le jeune docteur G. Seve- reano, pro/easeur à la faculté de médecine de Jassi... a pris part au congrès d'anatomie... i Rostock. Le disfingué professeur a développé sa méthode sur l'injection polychrome des lymphatiques... L'orateur a été vivement félicité par MM. Bardeleben, Merkei, Rabl, Fùrbringer, Barlurlh, Hansen, l'eter, etc., etc. M. le professeur Waldeyer a pris la parole... 11 a fait reloge in jeune savant pour sa découverte .. . » et ainsi de suite dans ce genre. C'est bien une jolie réclame que fait à son nom le jeune Severeano qui, sans gêne, prend le faux titre de professeur à la faculté, alors qu'à peine il a terminé ses études. 70 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE d'hui j'emploie exclusivement le bleu de Berlin, qui, paraît-il, est la seule couleur soluble dans la térébenthine, € En faisant des expériences dans cette direction, j'ai trouvé un moyen très simple par lequel on peut obtenir une solution avecn' importe quelle cou- leur à l'huile... « Je crois qu'avec cette nouvelle solution, qui m'a toujours donné les meil- leurs résultats, on pou/ra entreprendre l'étude de la topographie du système lymphatique. « Ma solution se compose d'une couleur à l'huile dissoute dans un mélange de siccatif et d'essence de térébenthine, < J'ai porté mes essais sur un nombre considérable de couleurs à l'huile, mais cependant je n'en ai retenu que cinq... : bleu de Berlin, vert foncé, noir, rouge, vermillon. » Je pense que quiconque pourra se convaincre que ce que le D' Severeano emploie, c'est-à-dire les couleurs à l'huile, ne sont autre chose que les cou- leurs que j'ai déjà préconisées et utilisées par ma méthode et dont les résul- tats favorables, ont été confirmés par beaucoup de praticiens. Quant à la solution que M. le D' Severeano nomme sienne, ce n'est absolument rien autre que ma solution de couleurs à l'huile dissoute dans de l'éther et de la térébenthine, dont il remplace l'éther, qui est d'une grande valeur au point de vue de la pénétrabilité, par le siccatif, qui est moins pénétrant. Le jeune médecin Severeano croit-il vraiment que ce léger et inutile chan- gement apporté à ma technique lui confère le droit de s'approprier l'ensemble de ma méthode et de la déclarer sienne? C'est bien commode, il faut l'avouer. Par-dessus tout, le jeune docteur, se présentant devant le congrès de Ros- tock, démontre des pièces anatomiques de lymphatiques, injectées d'après le système polychrome. Est-ce peut-être le système polychrome qu'il a voulu intituler neue Méthode ? Je prends la permission de rappeler au jeune docteur que le système polychrome, pour l'injection des lymphatiques, n'est pas une nouvelle méthode, mais bien ancienne, parce qu'elle a été proposée et employée pour la pre- mière fois par moi en 1896. 11 devrait faire appel à sa mémoire que, lorsqu'il était mon assistant, je lui avais expliqué la technique de l'injection des vais- seaux lymphatiques, d'après mon procédé, tout en attirant son attention sur ma communication au dixième congrès anatomique de Berlin, lorsque j'ai présenté des pièces dont les lymphatiques étaient injectées par ma méthode polychrome. Il aurait dû se rappeler qu'on parle de cette question aussi dans la Romania medieala n° 9, du 15 mai 1896. Ou bien encore, dans Poirier, volume II, page 1119, on peut lire, sur la méthode Gerota : « La possibilité d'injecter les différents systèmes de collecteurs, par des masses de couleurs variées, permet de pousser presque au schéma la distinc- tion des territoires, t TRAVAUX ORIGCNAUX 71 En dehors de cela, le texte de ma publication de VAnatomischer Anxei- ger, i\° 8, Bd. XII, 1896, page 223, que je reproduis en original : c Die Anwendung verschiedener Farben gestallet eine pulychrome Injtction der Prâparate, ein Verfahren von hohem demonslrativen Werte », est aussi clair que possible, sur cette question. Bien certes, la communication du D' Severeano n'aurait pu avoir une réelle valeur, qu'en ignorant toutes ces citations. De celte manière il a voulu se créer iacilement une renommée médicale, et s'acquérir à bon marché une réputation d'anatomiste ; de cette manière il a réussi (après avoir demandé) à obtenir des lettres d'approbation, d'appré- ciations aimables et de louanges, des membres du congrès, au sujet des pièces présentées par lui, sur sa soi-disant liouvelle méthode. Afin de mas- quer plus complètement son plagiat et pour donner à sa soi-disant découverte un caractère d'originalité plus personnel, M. le D' Seveueano a poussé la précaution jusqu'à changer mon instrumentation : il a pris à ma seringue la pièce d'ajustage à l'extrémité de laquelle se fixe l'aiguille en verre (la partie la plus importante), qu'il adapte à une seringue en métal ou en verre. Il est à constater que nos fabricants d'instruments de chirurgie sont arrivés aujourd'hui à une grande perfection dans la fabrication des seringues, ainsi que l'on peut s'en convaincre par la seringue du système Record, qui est en verre avec piston métallique. De semblables instruments n'existaient pas il y a dix ans, lorsque je fis construire ma seringue dont les avantages ont été exposés dans la publication précitée. Mais, est-il suffisant, pour substituer le nom d'une méthode, de se prévaloir du perfectionnement apporté par un fabricant à la construction d'un instrument existant ? A la page 162 de sa publication, M. Severeano dit encore que M. le D' Bartels « est le premier qui insiste, avec beaucoup de raison, sur l'avan- tage que présentent les cadavres frais ». Sans porter aucune atteinte aux mérites de M. le D' Bartels, qui a insisté sur cette question, je prie M. Seve- reano de lire mon travail sur Vanatomie de la ve8sie(*), page 432, où je m'ex- prime en ces ternies : « Bei der ausserordentlichen Feinheit dieser Gefâsse darf man beim Injiciren nur sehr niedrigen Drujck anwenden, und die Leicfie muss môglichst frisch sein. » Enfin, après une énumération de certains détails de technique, que l'au- teur a empruntés à différentes publications, le jeune médecin, improvisé anatomiste émlnent en quelques mois, se pose en maître et déclare avec un imperturbable sérieux, que les étudiants tireraient de grands avantages en suivant sa description, et qu'avec sa nouvelle solution, « on pourra entre- prendre l'étude de la topographie du système lymphatique ». i. D' GsaoTA, Ueber die Àaatomie und Physiologie der Hamblase {Arch. f, Anat, und Phystol., 1904). 72 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE C'est regrettable qu'il connaisse si peu la bibliographie du système lympha- tique; autrement il aurait dû savoir qu'on n'attendait pas la découverte de sa soi-disant « nouvelle solution y> et neue Méthode pour entreprendre l'étude du système lymphatique : depuis dix ans on a revu et retravaillé le système lymphatique de presque tous les organes. Enfm, M. le D' Severeano, toujours désagréablement hanté par le souve- nir importun de mon nom, a le soin de rappeler encore une fois, dans les dernières lignes de sa publication, que « la méthode des injections parenchy- mateuses... n'est pas une invention de Gerota ». On ne saurait être plus aimable ! Et voici comment M. le D^ Severeano pense être pleinement satisfait de la victoire remportée, — car cela en serait une, si l'on pouvait résoudre une question personnelle et de famille en la transportant sur le terrain de la science, qui est une arène intellectuelle, sacrée, où seulement le loyalisme et l'impartialité doivent prendre place. ASSOCIATION DES ANATOMISTES Conformément à la décision prise par l'assemblée de l'Association dans sa dernière réunion, les commjnications qui doivent être présentées au pro- chain Congrès, à Lille (25-27 mars 1907), pourront être imprimées el distri- buées, sous la forme d'épreuves en placards, avant la session. Comme il est impossible d'évaluer exactement le temps nécessaire à l'impression, forcé- ment tariable selon le nombre et l'étendue des articles, la quantité et l'im- portance des figures, il est indispensable de fixer un délai assez large. M. Nicolas prie donc MM. les membres qui auraient l'intention de mettre à profit cette réforme de lui envoyer leur manuscrit, avec les figures (celles-ci même plus tôt si possible), pour le /" février 1907. Peut-être sera-t-il pos- sible, mais l'imprimeur ne saurait le garantir, de terminer aussi pour l'époque du Congrès la composition des manuscrits livrés après cette date. En tout cas, il est clair qu'ils seront publiés dans les Comptes rendus, ainsi (|ue ceux qui auront été, comme cela s'est fait jusqu'alors, fournis seulement après la session. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicolas. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas Tome XVI 2' fascicule 1907 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX £*'' "^^ *^' RECHERCHES X-^ • J^ SUR. LA MORPHOGÉNÈSE DU PÉRITOINE DUODÉNAL p. ANGEL PROFESSEUR AORÉOé CHEF DES TRAVAUX AN ATOMIQUES PAUL CAVAILLON PBOSECTEUB A, LA FACULTE DE MEDECINE DE LYON Frappés de la diversité des descriptions du péritoine de la portion termi- nale du duodénum, et de rindigence des explications qu'on a données de ses diverses modalités, nous avons cherché à étudier la morphologie et la mor- phogénèse de ce segment d'intestin. Pour ce faire nous avons examiné soixante fœtus de tout âge et trente-neuf adultes, dont le péritoine ne parais- sait avoir subi aucune atteinte pathologique. De ces observations, recueillies à l'amphithéâtre, comparées entre elles et discutées, est née celte conception, que les fossettes duodénales ne corres- pondaient pas à des individualités analoniiques définies. Il s'agit d'accole- menls, arrêtés à des stades divers, les uns incomplets, d'autres au contraire ayant dépassé le type moyen. Les variétés de disposition (\\\ péri(oine duodé- nal ne sont autre chose que d«s modalités dans la coalescence du péritoine duodénal et pariétal. Cette idée n'est cependant pas absolument neuve, elle a été émise par Brœsike et défendue par Poisson. Mais outre que ces recherches nous étaient BIBLIOOB. AMAT., T. XVI 74 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE inconnues pendant que nous poursuivions les nôtres, ^ous estimons que ces auteurs n'ont pas fourni de ces faits une preuve suffisante et n'ont pas sur- tout simplilié les descriptions trop complexes encore. Aucun classique fran- çais ne fait d'ailleurs mention de cette conception. Avant d'exposer nos recherches personnelles nous croyons utile de pré- senter en de brefs chapitres : I. — L'historique sommaire de la question. n. — Les descriptions résumées des fossettes, plis et lamelles décrits par les auteurs. IIL — Les conceptions pathogéniques classiques. Dans les chapitres suivants nous grouperons : IV. — Nos recherches personnelles : 1° Chez le fœtus; 2° Chez l'adulte. V. — Lri conception de la coalescence et son adaptation aux diCférentes descriptions des fossettes duodénales. I — Historique L'histoire de l'étude du péritoine duodénal ne remonte pas au delà de l'époque où Treitz ('), en 1857, décrivit une fossette dite duodéno-jéju- nale. Sans doute peut-on retrouver des ébauches de descriptions dans les ouvrages divers cités par Jonnesco f), Hensch, Mouron, Haller, Sand- FOUT, HlRSCKE. Treitz, le premier, isola une formation péritonéale particulière située au niveau de la courbure duodéno-jéjunale. « C'est un repli semi-lunaire dont le bord libre tranchant regarde à droite et en haut et entoure le tube intesti- nal. La corne supérieure se perd sur le feuillet inférieur du mésocôlon trans- verse. La corne inférieure se continue avec le revêtement péritonéal de l'ex- trémité terminale du duodénum, tandis que le bord convexe se continue avec le feuillet interne du mésocôlon descendant et transverse. Dans la corne supérieure, à une distance plus ou moins considérable du bord libre, chemine la veine mésentérique inférieure qui forme un arc à convexité dirigée en haut et à gauche... » Treitz décrit, en outre, à côté de sa fossette, l'arc vasculaire formé par l'artère colique gauche supérieure et la veine mésentérique inférieure, arc qui depuis porte son nom. Il établit une théorie, dite de la locomotion em- bryonnaire, destinée pour lui à expliquer la formation de la fossette. 1. TaEiTz, Hernia retropedtonealis {Beitrag zur Geschichle innerer Hernien. Prag, 1857). 2. Hernie interne rëlropéritonéale . Steinheil, 1890. TRAVAUX ORIGINAUX 75 Grûbrr, en des mémoires successifs (1859-1861-1862), donne des des- criptions de fossettes diiodénales ou mésocoliques. Waldeyer, en 1868 (*), dans un important mémoire, dit avoir fréquem- ment trouvé la fossette de Treitz (70 7o) et décrit en outre un type nouveau, caractérisé par un hiatus, donnant entrée dans deux fossettes, l'une supérieure, l'autre inférieure, situées le long de la quatrième portion. Cet auteur repousse l'explication génétique défendue par Treitz et établit la théorie vasculaire. Eppinger(*), élève de Treitz, en 1870, établit que la veine méseiitérique inférieure n'a pas, avec la fossette de Treitz, la fixité de rapport admise par tous. Sur vingt-cinq cas, sept fois seulement la veine cheminait dans le bord libre du repli. Pour la première fois l'attention est attirée sur des fossettes que l'auteur dénomme incomplètes. C'était déjà pressentir que ces formations étaient en évolution, mais Eppinger considère toujours la fossette de Treitz comme le type ordinaire, les autres dispositions étant des fossettes incomplètes. Lanzert (*) montre que souvent l'arc vasculaire de Treitz est loin du duo- dénum, et ceci surtout chez l'enfant. Il décrit une nouvelle fossette située entre l'artère colique gauche, à gauche, la veine mésentérique inférieure en haut. Cette fossette est externe, elle est peu profonde. Elle serait surtout marquée quand l'artère colique gauche aurait un méso. Ce serait, si tant est que l'on doive conserver à cette disposition péritonéale le nom de i'ossette, une formation rare et plus en rapport avec le péritoine pariétal qu'avec le duodénum. ToLF>T, en 1859 (*), décrit deux replis, l'un supérieur ou duodeno-jejuna- lis, l'autre inférieur ou duodéno-mésocolique, qui par leur réunion forme- raient la fossette de Treitz. Trèves('), en 1885, décrit la fossette duodéno-jéjunale de Treitz, et ajoute à ce type clissique la formation qui sera décrite plus tard sous le nom de fos- sette duodénale supérieure. JoNNESCO, dans son Traité des hernies rétropéritonéales, reprend dans un travail d'ensemble l'étude de ces dispositions péritonéales. Jusqu'à lui on a eu en vue surtout de décrire analytiquement des types de fossettes. On a ébauché quelques théories pathogéniques d'ailleurs non satisfaisantes. 1. Hernie rélropéritonéale avec recherches sur Vanatomie du péritoine. Breslan, 1868. 2. Hernia retroperitonealis (Vierleljahrsschrift fur die pract. Ueilkunde. 1870, Jahrg. 25, Bd 1. Prag). 3. Ueber die Hernia retroperitonealis {Beitr. z. .4nat. unU Histol. Hefl 1. Saiat-Péters- boui-g, 1852). 4. Zur Charact. und Entstehungsgesch. des Hecessus duodeno-jejunalis (Prager Med. Woch., 1879, n» 23). 5. Hunterian lectures. London, 1885. 7o BIBLIOGRAPHEE ANATOMIQUE JoNNESCO essaye de grouper, en des classes précises, le type observé, il croit surtout, et c'est là ce qu'il pense avoir démontré, que chaque fossette a « une individualité anatomique ». 11 décrit donc une fossette duodénale supé- rieure, une inférieure, une duodéno-jéjunale ou mésocolique (à ne pas con- fondre avec la duodéno-jéjunale de Treiti), il ajoute encore la rétro-duodénale et la para-duodénale. Sa description a le mérite de la clarté, elle pénètre dans les livres classiques, on la trouve tout au long dans l'article fait par l'auteur dans le Traité de Poirier. Testut adopte aussi celte description. Le travail de Jonne.sco reste uniquement de classification et de description. Il se contente de citer en les critiquant toutes, sans en adopter aucune, les différentes théories pathogéniques proposées. En 1891 paraît le travail de BrœsikeC) basé sur l'examen de cinq cents cadavres adultes et de cinquante fœtus, H décrit six fossettes principales et des séries de fossettes secondaires, il considère le recessus duodéno-jéjunal de Treitz comme n'étant pas une formation simple. Mais surtout il a le mérite de faire intervenir pour la première fois l'influence des aceolements dans la formation des fossettes. Rogie avait, en 1889 (•), émis cette hypothèse de l'accolement sans en fournir aucune preuve. Endres('), de Francfort (189i), fait paraître un travail sur la genèse des fossettes. Pour lui un pont péritonéal est jeté depuis le duodénum jusqu'au côlon descendant par-dessus la quatrième portion du duodénum par la réunion de deux plis l'un supérieur, l'autre inférieur. Enfin, dans une thèse très documentée, Poisson (*), sous l'inspiration de Rogie, rassemble les diverses opinions émises, et appuyant sa démonstration sur trente-neuf observations, se rallie à la théorie de l'accolement. Celte notion n'a pas encore pénétré dans les classiques qui en sont les uns et les autres à rappeler, par tradition, les opinions de Treitz, Waldever, Toldt, etc. II — Étude descriptive des fossettes Le nombre des fossettes duodénales varie avec les auteurs. Jonnesco en admet cinq : 1' La duodénale supérieure ; 2° La duodénale inférieure ; 3° La duodéno-jéjunale ; '4* La para-duodénale ; 5* La rétro-duodénale. 1. Ueber intraabdominale (retroperitoneale) Hermen und BauchfeW anche n. u.s.w. Berlin, 1891. 2. Rogie, Soc. anal. clin. Lille, 1889. 3. Arch.f. mikrosc. Anal. Bonn, p. 435-i83, 1892. 4. Poisson, Thèse Paris, 1894-1895, n» 537. TRAVAUX ORIGINAUX 77 Testut réduit sa nomenclature aux trois premières et admet la description de JoNNESco. Poisson, par contre, décrit douze formations péritonéales périduodénales. Parmi ces fossettes, beaucoup pour nous ne sont pas des fossettes à proprement parler, elles sont loin d'être individualisées en tant que formation anatomiqne. Néanmoins nous donnerons, de chacune d'elles, une description résumée d'après Poisson et e» suivant l'ordre adopté par cet auteur, bien qu'il ne nous paraisse pas répondre à un groupement réel. Dans la seconde partie nous montrerons qii'aucnne de ces formations ne doit demeurer dans la no- menclature analomique, mais que notre conception permet d'expliquer logiquement tous ces aspects. i" Fossette duodéno-jé- junale de Treitz ((ig. 1). — Cette fossette est située au niveau de la partie supé- rieure de la quatrième por- tion du duodénum. Elle est plus duodénale que duodéno- jéjunale. Elle est comprise entre le bord gauche de cette portion du duodénum et une lamelle périlonéale, semi-ii- naire, à concavité droite. Celle concavité, par sa corne supérieure, vient se perdre dans le feuillet inlerieur du mésocôlon transverse, par sa fj^. j. _ Fossette de Treitz (d'après Treitz). corne inférieure, se continue Accolement anormal et développe aux dépens de la lame I ,, . - -i Al infJrieure seule. avec le revêlement peritonéal de la quatrième portion du duodénum. La veine mésentérlque inférieure occupe par sa crosse une situation variable dans la corne supérieure. L'arc vasculaire de Treitz est situé non loin de son bord droit. 2" Fossette double de Waldeyer (fig. 2). — Elle longe dans toute son étendue la portion ascendante du duodénum, présentant une ouverture uniqie située au niveau de la partie moyenne de celte portion ascendante. En somme, elle ressemble, comme nous le verrons plus loin, à la réunion de deux fos- settes duodénales supérieure et inférieure, dont les deux replis seraient presque venus au contact. 78 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Ici la veine mésentérique longe le fond de la fossette supérieure, sans rapport avec le repli. L'ou- verture de la fossette est plus petite, placée plus bas. S° Fossette de Lanzert (riiî. 3). —Cette fossette serait formée par l'arc vas- culaire de Treilz (aorte, veine mésentérique infé- rieure, artères mésenté- rique inférieure et colique gauche) délimitant deux replis: l'un externe ascen- dant dû au soulèvement du péritoine pariétal p.ar l'artère colique gauche qui Fig. 2. — Fossette de Waldeyer. Accolemeut normal presque complet, la veine mésentérique est vue ngul même s'iSOlcr Cil par transparence rasant l'angle duodéno-jéjunal. , Fig. 8. — Fossette para-duodénale de Jonnesco ou Fosseite de Lanzert (d'après Jonnesco). méso par soulèvement du péritoine qui la recouvre; l'autre transversal, dû à la partie transversale de la veine mésentérique in- férieure. il ne s'agit pas, à vrai dire, de fossette duodé- nale, mais seulement d'un soulèvement du mésocô- lon descendant par les vaisseaux sous-jacents. Avec de tels procédés de description on peut trou- ver des fossettes entre chacune des branches co- liques. A" Fossette para-duo- dénale de Jonnesco (fig. 3). — « C'est un large cul-de-sac péritonéal situé à eauche et à une certaine TRAVAUX ORIGINAUX 79 dislance de la portion ascendante du duodénum derrière un repli séreux soulevé par Tarière coli- que gauche. Rare ;chez l'adulle, elle esl assez souvent bien développée chez le nouveau-né. » Celle fosselle esl, à peu (le ciiose près, l'analogue de la précédente el les signes dislinclifs do;inés par Poisson sonl loul à lail insuflisanls. Nous lui dénierons aussi le lilre de fosselle duodénale. 5° Fossette duodéno- jéjunale de Jonnesco (fig. A). — Pour son au- teur (Jonnesco) elle siège sur l'angle duodéno-jéju- nal. Son tond dirigé en arriè \ Fig. 4. — Fossette duodéno-jéjnnale (d'après Jonnesco). re correspond à la racine du mésocôlon Irans- verse. Celte poche a pour paroi supérieure le mésocôlon trans- verse ; pour paroi inférieure l'angle duodéno-jéjunal ; pour parois droite el gauche les replis qui unissent le mésocôlon Irans- verse à l'angle. Pour Jonnesco cette fossette esl vasculaire toujours ; la veine mésenlérique inférieure par son arc passe au-dessus d'elle. 6° Fossette duodénale infé- rieure (fig. 5). — C'est la fos- selle la plus fréquente (75 °/o) d'après Jonnesco. Elle a la forme d'un entonnoir à ouverture diri- gée en haut ; elle siège au niveau Accolement normal incomplet, stade le plus fréquemment Je la parlie inférieure dc la (lua- observe chez l'adulte. * » trième portion Elle esl limitée par lin repli triangulaire dit duodéno-mésocolique inférieur, étendu plus ou Fig. 5. ■ Fossettes duodénales inférieure et supérieure (d'après Jonnesco). 80 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE moins en hauteur, étendu d'une façon variable à gauche, en deçà, au niveau, ou au delà de la partie ascendante de la veine mésentérique inférieure. En somme, ce pli présente trois bords : l'un supérieur, libre, concave en haut, limite l'enlrée de la fossette; le bord droit s'insère sur la face anté- rieure de la quatrième portion du duodénum ; le bord gauche se perd sur le feuillet antérieur du mésocôlon. 7° Fossette duodénale supérieure (fig. 5). — Plus rare que la précé- dente (50 °jo JoNNESCO), elle a une forme identique, mais à disposition in- verse. Il s'agit d'un entonnoir renversé dont l'ouverture regarde en bas. Une lame triangulaire, dite duodéno-mésocolique supérieure, la limite en avant, lame qui le [dus souvent contient dans son épaisseur la veine mésentérique inférieure. Les autres parois sont formées, la postérieure par le feuillet anté- rieur du mésocôlon descendant, la droite par le duodénum. 8° Recessus intermesocolicus transversus. — Pour Brœsike, dont Poisson rapporte et admet la description, celte fossette s'insinue de droite à gauche dans la racine du mésocôlon. Iransverse. L'orifice regarde à droite, le fond à gauche. La paroi supérieure répond au mé- socôlon transverse. La pa- roi inférieure à la flexure. La paroi antérieure n'est autre qu'un repli étendu du mésocôlon Iransverse au coude duodéno-jéju- nal, c'est le plica infra- mesocolica transversa de Brœsike. Celte fossette se rap- proche singulièrement de la duodéno-jéjunale de Jonnesco. Ce sont deux modalités extrêmement voisines d'une même for- mation. Fig. 6. — Fossette rétro-duodénale de Jonnesco (d'après Jonnesco). Anomalie d'accolement, la troisième portion non sondée, la quatrième en partie seulement. 9° Poche de Grùber- Lanzert ou rétro-duo- dénale (fig. 6). — Elle s'étend derrière la quatrième portion du duodénum, entre la face postérieure de celle-ci et la paroi abdominale postérieure. TRAVAUX ORIGINAUX 81 Quand son orifice est supérieur, en arrière de l'angle duodéno-jéjunal, on a le lype Grûber-Lanzerl. Q i:\Md le fond est en haut, au niveau de l'angle duodéno-jéjunal, l'ouverlure inlerieure au niveau de l'angle de la troisième et la quatrième portions, il s'agit du type rétro-duudénal de Jonnesco (fig. 6). 10° Recessus veineux. — Il s'agit ici d'un simple soulèvement du péri- toine pariétal postérieur par la veine mésentérique. Elle est plus fréquente chez le fœtus. Ce n'est pas une fossette duodénale, mais une apparence de dépression due à la crosse de la veine mésentérique. La veine mésentérique agit là comme le fait l'artère colique gauche supérieure pour délimiter la pseudo-fossette de Lanzert. 41° Fossette para-jéjunale de Brœsike ou mésentérico-pariétale. — Cette fossette a son fond orienté en haut et à droite s'enfonç.ant da is la racine du mésentère n3n accolée; son orifice est ouvert en bas et à gauche. Elle est limitée par un pli (mésentérico-pariétal) de forme triangulaire, dont le sommet se perd sur le feuillet inférieur du mésentère. Son bord libre, fal- ciforme, limite l'entrée. Les deux bords adhérents viennent, le supérieur se conondre avec le mésentère, l'inférieur avec le péritoine pariétal. Cette disposition n'a été vue que chez le fœtus. ii" Fossette infra-duodénale (Poisson). — Elle est assez semblable à la duodénale inférieure, mais siège sur la partie gauche de la troisième por- tion du duodénum. L'orientation n'est plus la même; le fond est à gauche sur la racine du mésentère, son orifice à droite. La paroi antérieure n'est autre qu'un repli triangulaire qui va du bord inférieur de la troisième por- tion au péritoine pariétal. Le bord gauche de ce repli limite à gauche l'entrée de la fossette. De cette description que nous avons essayé de schématiser au ma.\imum ressort néanmoins une impression de confusion extrême. Des noms divers indiquent des formations à peu près identiques. L'ordre dans lequel les cite Poisson et que nous avons tenu à conserver ne repose sur aucune donnée historique, descriptive ou pathogénique. Dès à présent, restant sur le terrain exclusivement descriptif, nous pouvons fondre en un nojnbre moindre de types ces minuties anatomiques. Sans préjudice de la classification pathogé- nique, que nous en donnerons ultérieurement, o:i peut conserver comme types à décrire : 1* Fossette duodénale supérieure ; "1° Fossette duodénale inférieure ; 3° Fossette double de Waldeyer ; 4" L'infra-duodénale ; 0° La duodéno-jéjunale de Treilz; G" I^a duodéno-jéjunale de Jonnesco. ^i BIIILIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pour nous, le recessus mesocolicus de Brœsike ne saurait être distingué (le la duodéno-jéjunale de Jonnesco. La fosselte de Lanzert et le recessus veineux de Brœsike n'ont aucun droit au litre de fossette duodénale. Ce sont de simples soulèvements vascu- laires pariétaux. Il en est de même de la para-duodénale de Jonnesco. Par contre, la poche rélro-duodénalc de Lanzert- Grûber, à ouverture supérieure, doit être distinguée de la fossette rélro-duodénale de Jonnesco comme la fossette duodénale inférieure l'est de la supérieure. Nous admettons donc : T Poche rétro-duodénale de Laiizerl-Gruber; 8" Fosselte rélro-duodénale de Jonnesco. Au lotal, de la multiplicité des types danl nous conservons ces huit, qui tous peuvent être isolés au point de vue descriptif, nous montrerons qu'il s'agit là seulement de slades différents dans l'accolement du duodénum à la paroi abdominale postérieure. Chacun de ces types est une étape et l'on ne saurait le;ir donner une individualité analomique. Nous montrerons quel est leur équivalent génétique et nous les grouperons selon leur succession évo- 1 jtive. III — Théories de la formation des fossettes' . Plusieurs théories ont essayé d'expliquer la formation des fossettes duodé- nales. .\ucune d'elles n'a donné de ces dispositions une explication satisfai- sante, jusqu'au jour où Brœsike appliqua à celte région la notion de racco- lemenl. Nous rappellerons rapidement, en les critiquant, ces théories, au nombre de quatre : 1' Théorie de la locomotion embryonnaire (Treitz, Eppingeii). — La forinalion du pli et de la fossette duodéno-jéjunale est due au déplace- ment, chez l'embryon, du duodénum de gauche à droite, déplacement dû à son tour à la diminution successive du volume du foie. Le péritoine étant solidement fixé au niveau de la llexure duodéno-jéjunale, suit l'intestin dans son déplacement, s'invaginant en cornet. Par suite, la profondeur de l'inva- gination donnera la mesure du déplacement de la flexure. VValdeyer a montré combien cette théorie était insoutenable, l'angle duoJéno-jéjunal étant fixé par le muscle décrit par Treitz lui-même. Aussi esl-elle rejelée par Jonnesco, par Poisson et par nous-mêmes. 2° Théorie de Waldeyer ou vasculaire. — Pour Waldeyer, la veine mésenléri jue inférieure est le fadeur important dans le développement des replis et des fossettes. TRAVAUX ORIGINAUX 83 Celle théorie n'esl pas soulenable plus que la 'précédente; elle s'appuie sur un fait analomique inexact, à savoir la constance des rapports de la veine inésentérique inférieure avec les replis et les fossettes. Dans la majorité des cas, la veine u'a aucun rapport avec la fossette inférieure. Ses rapports avec le repli supérieur sont des plus variables. 3° Théorie de Trêves. — Trêves a vu sur la hyène et sur l'homme partir do la portion terminale du duodénum, un pli vertical attaché sur la ligne médiane et s'élevant d'une même ligne que le mésocôlon descendant. Ce pli serait pour lui une portion du mésoduodénum. Par suite de l'accrois- sement graduel du mésocôlon, ce pli est entraîné au delà de la ligne mé- diane sur le feuillet antérieur du mésocôlon descendant. Ce pli formerait la lame duodéno-jéjunale. Outre le peu de clarté de son explication, le pli invoqué par cet auteur n'a plus été retrouvé après lui. 4° Théorie de Toldt. — Toldt admet que la fossette duodéno-jéjunale de Treitz est formée par la réunion de deux plis : le jlica duodeno-jejunalis, qui forme la corne supérieure, et \e plica duodeno-mcsocoUca, qui constitue la corne inférieure. Le pli supérieur serait dû à la traction du péritoine de la flexure, par la descente du cœcum, qui attire le mésocôlon transverse. Le pli inférieur est mésentérico-mésocolique, parlant du mésentère au niveau où il croise la troisième portion du duodénum, délimitant ainsi une fossette à type infra- duodénal. Toldt a montré que ce pli peut remonter le long de la quatrième portion, qui arrive à faire la fossette duodéno-jéjunale de Treitz. Poisson n'admet pas la transformation de ce pli, primitivement mésenté- rico-mésocolique, en duodéno-mésocolique. Pour nous, au contraire, le lait est évident. 5° Théorie de la coalescence. — Bhœsike, le premier, invoque la coalescence pour expliquer la formation des fossettes. RoGiE se rallie à cette théorie et la fait défendre par son élève Poisson. .Mais cet auteur donne de la coalescence duodénale uimî description qui ne correspond pas à la réalité des faits. Il fait p:irtir raccolement de l'angle de la troisième et quatrième portion du duodénum ; il ne montre pas l'évolution classique et normale du péritoine duodénal aboutissant à l'accolernent com- plet de celui-ci ; il n'indique pas davantage les types anormaux de cet acco- lement; enfin et surtout il fait intervenir dans la formation de quelques fos- settes des éléments autres que la coalescence, tels que la rotation du duo- Vnum de gauche à droite et la traction pjr des plis. De plus, il conserve 84 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE toule la terminologie ancienne, enconibranle, peu explicite, établissant des types analomiques là où il s'agit de forines de transition. La théorie de la coalescence apparaît comme la plus satisfaisante. Le duodénum se comporte co;nme d'autres segments intestin lux; son péritoine tend à se fusionner avec la séreuse pariétale. Le processus d'accolement suffit à tout explii|uer. Mais encore convient-il de montrer comment il s'ac- complit et d'isaler dans cette évolution les types normaux et les anomalies. IV — Recherches personnelles Ces recherches ont porté sur soixante fœtus de tous âges, mais le plus grand nombre étaient des fœtus âgés de plus de six mois; trente-neuf adultes ont été examinés après élimination de tous ceux dont le péritoine paraissait avoir subi des transformations d'ordre pathologi(jue. L'examen de ces sujets a été dirigé méthodiquement à la recherche de certains points spéciaux. Voici comment nous les avons conduits. Le ventre étant largement ouvert, le paquet grêle est rejeté en haut et à droite autour de la racine du mésentère faisant charnière; on recherche le point où la troi- sième portion se libère de la racine mésentérique, on examine alors le degré d'accolement du péritoine duodénal à la paroi. Quand le duodénum n'est pas collé il importe de voir si le mésoduodénum a déjà adhéré ou si, au contraire, une portion est encore flottante. L'angle duodéno-jéjunal doit être recherché et c'est là un point assez déli- cat. Quand le jéjunum, dans sa- partie initiale, est venu adhérer au feuillet inférieur du mésocôlon transverse, il importe de ne pas confondre le point où le jéjunum devient libre, avec l'angle duodéno-jéjunal. Quelquefois il est nécessaire de disséquer la région pour trouver l'angle vrai. S'il existe des dispositions dites fossettes, il faudra rechercher quelle est leur étendue en hauteur et en largeur. Dans le cas de fossette dite duo- déno-jéjunale de Jonnesco, on doit l'isoler de ses connexions mésocoliques et ne pas se laisser prendre à l'apparence de sa situation intra-mésoco- lique. Le duodénum peut apparaître complètement accolé, et cependant si l'on a soin de tirer à droite la portion ascendante on verra, sur le bord gauche de celle-ci, se dessiner un petit hiatus, invisible autrement, qui conduit dans un cavum rétro-duodénal. L'accolement étudié dans son développement en hauteur, il reste à recher- cher quel est son degré en largeur et dans quel sens il procède. Pour cela il faut rayer de la pointe du scalpel le bord gauche adhérent du duodénum, et rechercher le degré d'accolement de la face postérieure de celui-ci. Reste enfin à préciser les relations du duodénum et de son péritoine avec les vaisseaux, en particulier la veine mésentérique inférieure et sa crosse. Ces TRAVAUX ORIGINAUX 85 rapports varient, nous le verrons, avec le stade auquel la coalescence est arrivée. Pour donner" à la description des faits recueillis la clarté nécessaire, il im- porte de grouper autour de types définis les multiples dispositions observées. Sans doute chacun des types est un cadre artificiel, et du duodénum libre jus- qu'au duodénum accolé, nous avons observé tous les intermédiaires. Chaciui d'eux a été constaté sur le fœtus et retrouvé sur l'adulte, mais les proportions de chacun d'eux varient avec l'âge des sujets. De ces différences de fréquence nous pourrons dégager le type vers lequel tend à se faire l'évolution. 1° Duodénum et mésoduodénum libres (fig. 7 et 8). — Sur deux fœtus de 11 à 14 centimètres et sur un adulte, nous avons vu, la rotation intestinale effectuée, le duodénum terminal mobile complètement autour de son mésentère non accolé. Seul l'angle duodéno-jéjunal Vig. 7. — Dnodénum et mésoduodénam nou accolés (foetus). Fig. 8. — Absence d'accaleincnt do la partie gauche de la troisième et de la quatrième portion. Vaste cavum limité à gauche par la partie ascendante 9o la veiao mésentérique inférieure vue par tran^iparenco (foetus;, petits replia supérieur et iuférieur. forme un point fixe pour cette anse intestinale. La veine mésentérique infé- rieure montait loin du bord gauche du duodénum. Si, cependant, on appliquait contre la paroi la quatrième portion du duo- dénum, on verrait que son bord aflleure la partie ascendante de la veine. Il existe, dans ce cas, une vaste surface limitée, à gauche, parla veine mésenté- rique inférieure, à droite, par la ligne d'insertion du mésoduodénum, formée en haut par la portion arquée de la veine mésentérique inférieure et par l'angle duodéno-jéjunal. En bas cet espace se continue sans ligne de démar- 86 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE calion avec le péritoine de la région lombaire. C'est \ecavum rétro-duodénal, sorte de lit creisé dans la paroi comme pour recevoir le duodénum. Ce cavum va peu à peu être comblé par l'intestin, qui viendra s'y accbler par sa (ace postérieure. Quand cet accolement sera parlait, le bord gauche duodénal sera au contact de la portion ascendante de la veine mésentérique inférieure, il n'y aura aucune des iosseltes classiques, il n'en existe pas davantage au st de actuel, avant son accolement. Mais, en général, sur les foetus, après le troisième mois, le mésoduodéuum est déjà collé. Seul le cylindre intestinal demeure non adhérent. Nous avons observé celte mobilité chez 12 °/„ de nos fœtus; elle existait seulement chez 8 7o des adultes. Le cavum rétro-duodénal est alors rétréci de toute la zone où est venu adhérer le mésoduodénum, il a une largeur égale à celle du duo- dénum. Si bien que celui-ci, quand on l'applique artificiellement contre la paroi, vient au contact de la veine mésentérique inférieure. ■l 'Il 'II/ '^ '^ FIg. 9. — Début de l'accolement simulant la fossette sous-duodénale de Poisson. 2' Stade initial de l'accolement duodénal (fig. 9 et 10). — Sur 35 "/o de fœtus, sur 12 °/o seulement des adultes nous avons observé la disposition suivante : la quatrième portion du duodénum est complètement libre sur toute sa circonférence, fixée seulement par l'attache mésentérique. Par contre, la troisième portion est accolée. Mais cet accolement est variable dans son étendue. On peut sur certains sujets trouver .seulement une lamelle étendue TRAVAUX ORIGINAUX 87 du bord inférieur de la troisième portion au péritoine pariétal, délimitant (entre le bord de la troisième portion non accolée et la zone d'adhérence de ce repli à la paroi) un petit recessus ouvert à gauche (fig. 9). D'autres fois, la troisième portion tout entière est accolée, la lame périlonéale a fusionné avec le péritoine pariétal. Il n'existe plus de recessus (fig. 10). Au niveau de Fig. 10. Partie gaache de la troiaième et quatrième portions et leur luéHo non accolés vaste cavura rôtro-duodénal (adulte). l'angle duodéno-jéjnnal il peut n'e.xister encore aucun accolement, ou quel- quefois une petite lamelle séreuse part de la partie tout à fait supérieure de la quatrième portion pour aller adhérer au péritoine pariétal. Dans ces dispositions le cavum ne s'étend plus que sous la quatrième por- tion encore décollée, mais rapprochée déjà un peu plus de la veine mésenlé- rique inférieure que dans le stade précédent. 88 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 3° Accolement de la quatrième portion. — 27 7o f'e nos fœtus, 35 7o ds nos adultes avaient leui- quatrième portion duodénale arrivée à des stades divers d'accoleinent. Dans la grande majorité des cas on voyait une lame péritonéale se détachant de la partie inférieure de la quatrième por- tion, se continuant avec la séreuse de la troisième portion déjii accolée au niveau de son bord gauche, et allant adhérer en dehors au niveau de la partie ascendante de la veine mésenlérique inférieure. La hauteur de cette lame, que l'on peut continuer à dénommer sans inconvénient duodéno- mésocolique, était variable avec les sujets. Chez les uns, elle atteignait le milieu de la quatrième portion, chez d'autres, plus rares, elle dépassait ce point pour remonter jusqu'au tiers supérieur. Chez d'autres, enfin, on pou- vait voir cette lame montée d'un jet jusqu'au voisinage de l'angle duodéno- jéjunal. A la partie supérieure (fig. 5) de la quatrième portion, une lame périto- néale analogue se détache du bord gauche et va adhérer au péritoine pariétal au niveau de la crosse de la veine mésenlérique infé- rieure. Cette lamelle est tou- jours plus courte et moins large que l'inférieure. Dans l'immense majorité des cas elles coexistent, se regardant par leur bord libre. La dis- tance qui les sépare limite l'entrée de la partie restée libre du cavum, et par con- séquent de la portion du duodénum non encore acco- lée. Le cavum duodénal est essentiellement variable dans sa forme et ses dimensions. •Au début, quand les la- melles sont seulement soudées par leur bord externe, il se prolonge au- dessous d'elles ; la portion décollée du duodénum et les formations dites fossettes duodénales supérieures et inférieures représentent le cavum rétro- duodénal. Sur d'autres sujets les lamelles n'adhèrent plus seulement selon une insertion linéaire à la paroi, mais elles adhèrent en surface jusqu'au niveau du bord duodénal, si bien que le cavum a diminué encore dans le sens transversal. La quatrième portion est fixée au niveau des lamelles et par elles, mais il n'est pas accolé encore. On peut glisser entre sa face pos- térieure et la paroi une sonde cannelée, le cavum présente un prolongement supérieur et un inférieur, ils ne sont plus l'un et l'autre que sous-duodénaux. Fig. 11. — Accolement presque achevé. Petit hiatus latéral, la veine est près du bord gauche du duodénum. TRAVAUX ORIGINAUX 89 tandis qu'avant la soudure de la lame ils étaient à la fois sous-duodénaux et sous-lamellaires. Sur deux fœtus et sur un adulte les deux lames étaient au contact, non soudées (fij:. 2). Sur un foetus les deux lames, presque parallèles par leur bord libre, se rejoignaient au niveau de leur partie externe, décrivant un croissant dont la concavité regardait le duodénum. En explorant la cavité dans laquelle conduisait cet hiatus, on se rendait compte qu'elle se prolongeait à droite au-dessous de la quatrième portion du duodénum (fig. H et 12), en haut et en bas au- dessous des lamelles. Chez un adulte l'examen superfi- ciel de la région nous fit croire à la soudure complète du péritoine duodénal. Mais en tirant à droite la qua- trième portion nous vîmes sur le bord gauche du duo- dénum au-dessous de l'angle duodéno-jéjunal un hiatus, parallèle au bord gauche du duodénum, conduisant dans un cavum rélro- duodénal assez vaste. La veine mésenlérique est rapprochée d'autant plus du bord duodénal gauche, que les lamelles périlouéales sont plus hautes et plus accolées. On peut dire qu'à mesure que progresse l'accolement, l'intestin se rapproche de la veine. La crosse de la veine paraît à un moment être contenue dans la lame supérieure. C'est là une simple apparence, en tous cas ce n'est que par exception qu'on la trouve dans le bord libre de celle-ci. Quand la lamelle supérieure est presque complètement soudée on aperçoit la crosse veineuse à travers elle par transparence. Fig. 12. — I>e même; le daodénam érigné à droite permet de voir ]a partie non accolée du cavum. 4"'Accolement terminé (fig. 13). — Quand laccolement est achevé le péritoine duodénal se continue directement avec la séreuse pariétale au niveau du bord externe de la quatrième portion. Cet accolement s'est montré com- plet sur 23 7o des fœtus et sur 33,5 7o des adultes. Le duodénum est fixé solidement, on voit seulement le jéjunum émerger au-dessus de l'angle duo- déno-jéjunal. La veine mésentérique monte en rasant le bord de la portion ascendante du duodénum; la cro.sse est cachée au-dessous de l'angle. Il n'existe aucune fossette. BIBLIOOa. ANAT., T. XVI 90 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Quand on voit la lame séreuse antérieure du duodénum passer direclement sur la paroi postérieure, peut-on toujours dire que l'accolemenl est complet? Ce serait inexact dans quel- ques cas. On peut voir, en • , \ j ■i%j,tiji'>3' ^"\ effe[, le péritoine soudé au |,>2^^..J«P^| \ niveau du bord gauche de la ^ ' (>r|»inc SUlCtS l'aCCOlc- tériqae longe la quatrième portion. ^ , ment dépasser l angle et la partie initiale du jéjunum englobée dans des adhérences non pathologiques. Tels sont les différents stades que parcourt l'accolement duodénal dans la majorité des cas. Nous allons essayer de déduire de ces faits observés la marche normale du processus. Nous montrerons ensuite les anomalies qui peuvent se produire. De l'examen des sujets envisagés nous arrivons à la statistique suivante : FŒTUS ADUIjTUS Troisième et quatrième portions non accolées . . 12 °/o 8 °/o Quatrième portion seule non accolée 35 12,5 Quatrième portion partiellement accolée 27 35 Accolement complet 23 33,5 On peut voir par ce tableau que les proportions des différents types sont varinbles chez le fœtus et l'adulte; cependant il convient de rappeler ici que la plupart des fœtus que nous avons examinés étaient voisins du terme. Chez l'adulte, nous voyons que, dans 68 °/o des cas, l'accolement est com- plet ou partiel; chez le fœtus 50 °/odescas seulement rentrent dans les deux dernières classes. Chez le fœtus au contraire, on trouve les deux premiers stades représentés dans 47 "/o des cas, tandis que l'adulte est seulement dans 20 "/o des cas sans accolement des deux ou d'une portion terminale du duodénum. TRAVAUX ORIGINAUX 91 Si l'on classe à ce point de vue les fœtus et les adultes par ordre de fré- quence, on arrive aux résultats suivants (') : Fœtus Quatrième portion décollée 35 °/o | ., 0/ Troisième et quatrième portions décollées 12 ' Quatrième portion partiellement accolée 27 \ ^n Accolement complet 23 ' Adultes Quatrième portion partiellement décollée .... 35 ) „» Complètement accolée 33 ) Quatrième portion décollée 12,5 )„. Troisième et quatrième portions décollées. ... 8,5 » De la lecture de ces chiffres se dégage cette évidence, que le duodénum est plus fréquemment mobile, totalement ou en partie, chez le fœtus, plus fréquemment fixe chez l'adulte. C'est donc que le duodénum tend à s'accoler au péritoine pariétal {ancien mésocôlon descendant). Comment doit-on comprendre cet accolement ? L'accolement normal, tel que nous le concevons, se fait autour de deux centres actifs de production séreux, l'un inférieur au niveau du point où la racine du mésentère croise la troisième portion du duodénum, l'autre supé- rieur vers l'angle duodéno-jéjunal. De ces deux points partent des jetées péritonéales, d'abord simples plis, puis bientôt lames, qui vont du bord duo- dénal à la paroi à une certaine distance de celui-ci, en général la lame supé- rieure paraît venir adhérer sur la veine mésentérique sans que celle-ci pa- raisse cependant avoir aucune action déterminante sur lui. Quand la lamelle a amarré le bord intestinal, elle fusionne petit à petit du bord pariétal au bord duodénal, avec la séreuse de la paroi, si bien que l'espace angulaire primitivement délimité par elle se comble de gauche à droite. A. ce moment, le bord gauche du duodénum est adhérent, mais sa face postérieure ne se soude que secondairement. En somme, on peut dire que l'accolement du duodénum se fait en largeur à partir du point où la lamelle péritonéale adhère à la paroi, jusqu'au bord mésentérique du duodénum. En hauteur, l'évolution n'est pas la même pour les deux lamelles. L'infé- rieure croît beaucoup plus rapidement que la supérieure. Pour preuve, il n'en faut fournir que le siège élevé de la rencontre des deux lamelles quand elles arrivent au contact; le plus souvent (dans plus de la moitié des cas) ce point est au tiers supérieur de la quatrième portion. Le centre de formation i. Nous avons négligé dans ces tableaux les aecolements anormaux dont il sera ques- tion plus loin. 92 DIBLIOGRAFIIIE ANATOMIQUE inférieur paraît beaucoup plus actif. On voit aussi beaucoup plus souvent la lame inférieure exister seule anormalement. De même que nous avons vu l'accolement se faire de dehors en dedans, de même nous le voyons en hauteur suivre un orlre défini : il va de bas en haut, pour la lame inférieure, en sens inverse pour la supérieure. Quand les deux lames arrivent au contact, elles se fusionnent par leur bord externe formant un croissant à conc.ivilé droite, cet espace se comble de dehors en dedans, jusqu'à adhérence complète au niveau du bord duodénal. Accolements anormaux. — Ainsi nous paraît devoir être précisée la marche de la coalescence normale, dont les stades que nous avons décrits appartiennent à l'évolution physiologique. Il existe à côté de cela quelques types anormaux. i' Développement isolé de la lame inféi'ieure. — L'anomalie la plus fré- quente est l'existence isolée de la lamelle inférieure. La supérieure n'existe pas. Celte lame inférieure prend, dans ces cas, un développement exagéré et Fig. 14. — Accolement incomplet et anormal simulant une fossette duodéno-jéjunalc de Treitz (adulte). Développement isolé de la lame inférieure. remonte bien au-dessus de son point d'arrêt habituel. Elle peut s'arrêter vers le tiers supérieur de la quatrième portion simulant la duodéno-jéjunale de Treitz, ou remonter jusqu'au voisinage de l'angle, simulant la duodéno-jéju- nale de Jonncsço. TRAVAUX ORIGINAUX 03 La fossette dite de Tieitz n'est rien autre chose que le développement exa- géré de la lamelle inférieure non accolée, sauf par son bord gauche. Ce bord est au contact de la veine mésentérique. La fossette décrite par Jon- NESCO est im degré plus avancé, il y a trois éléments nouveaux : la lamelle s'est accolée en sur.ace; l'in'estin a été attiré ainsi sur la mésentérique; la lamelle est plus Inute; il faut y ajouter la descente du mésocôlon Iransverse et la soudure de son feuillet inférieur au péritoine duodénal. yV ce propos, il nous faut montrer l'inexactitude de la description classique de la fossette duodéno-jéjunale. On la dit ayant son fond situé en plein mésocôlon trans- verse. Brœsike, Jonnesco et Poisson l'appellent aussi fossette mésocolique. En réalité, ce ne sont là que des apparences, cette fossette n'est pas plus duodéno-jéjunale que mésocolique, elle est purement et simplement duodé- nale. Duodénale, ce fait apparaît avec évidence. Si l'on examine les choses en place, sans tirer sur le jéjunum comme le conseille Jonnesco, on voit alors qu'elle se continue autour de la quatrième portion du duodénum non accolée. Elle ne se prolonge pas dans le mésocôlon transverse, mais le méso- côlon Iransverse ayant dans ces cas subi un abaissement de son insertion pariétale, son feuillet inférieur est venu adhérer au péritoine duodénal, si bien que, faute d'uAe dis.-;ection attentive, on pénètre dans le mésocôlon Iransverse. Il suffît de trouver le bon clivage, on sépare le feuillet mésoco- lique du duodénal, on voit alors que la fossette est duodénale et non duodéno- jéjunale, on voit encore qu'elle n'a rien de inésocolique. Ajoutons enfin qu'on ne peu! pas parler de « pénétration de l'angle duodéno-jéjunal t> dans le mé- socôlon transverse. Nous avons repéré cet angle dan? tous les cas, il siégeait avec une fixité remarquable sur la première lombaire. Il s'agit donc de chute du mésocôlon et non de pénétration de l'angle. On dit, et ceci est admis par tous, que la fossette duodéno-jéjunale existe en l'absence de toute autre fossette, ce fait s'explique si l'on admet le mode de formation que nous lui avons assigné. Un développement anormal ie la lame inférieure permet aussi d'expliquer la constitution de la poche rétro-duodénale de Lanzert-Grûbor, ouverte en haut, par un orifice limité en avant par l'aniçle duodéno-jéjunal, en arrière par la paroi. Nous n'avons jamais rencontré celle disposition, mais un déve- loppesnent exagéré de la lame inf,;rieure, un accotement linéaire par son bord externe, l'adhérence d'une partie initiale du jéjunum, permettent de se cons- tituer celte poche rétro-duodénale ouverte en haut, fermée en bas au niveau de la troisième portion. C'est là une rareté; nous la citons pour montrer que la coalescence l'explique aussi. 2' Développement isolé de la laMe supérieure. — Cette anomalie est plus rare. Ceci .s'explique par l'activité moins grande de cette lame. Nous avons cependant chez im fœlus une lame supérieure, très développée, des- 94 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Cendant jusqu'au voisinage de l'angle de la troisième et quatrième portion. Cette lame fixée au niveau de la veine mésentérique inférieure, selon une ligne, délimitait un cavum rétro-duodénal ouvert en bas, au niveau de la troisième portion, complètement libre. C'est là la disposition décrite par JoNNESCo sous le nom de fossette rélro-duodénale (fig. 6) ; elle nécessite l'absence de développement de la lame inférieure, laissant la troisième por- tion libre et l'accolement seulement latéral et linéaire de la lame supérieure anormalement développée. 3° Coalescence ayant dépassé l'accolement duodénal. — Sur certains sujets, à péritoine sain absolument, on peut voir la partie initiale du jéjunum adhérer sur une certaine étendue au feuillet inférieur du mésocôlon Irans- verse. L'angle duodéno-jéjunal paraît déplacé vers la droite. Le jéjunum peut même venir adhérer sur la face antérieure du duodénum, lui-même accolé. Nous n'avons rencontré qu'une fois cette disposition ; Poisson en donne une figure. V — Assimilation des description» des auteurs avec les données nouvelles de la coalescence et conclusions L'élude jusqu'ici conduite de l'accolement normal ou anormal du duodé- num nous permet de comprendre et d'expliquer les multiples et variées fos- settes décrites par les auteurs dans le péritoine de celte région. Les analo- mistes ont surtout eu en vue de décrire une fossette, une lame, un pli nouveau. Us n'ont pas cherché à coordonner ces détails par une donnée pathogénique générale. Il sérail injuste de ne pas citer la tentative faite par RoGiE et Poisson, mais nous ne saurions accepter leurs conclusions. Ils font entrer en jeu, à côté de la coalescence, d'autres phénomènes sur les- quels ils s'expliquent peu. Us considèrent comme un défaut de coalescence, des anomalies de celle-ci. Enfin et surtout, ils ne se sont pas débarrassés de toutes les descriptions inutiles de leurs devanciers. Ils admettent la fos- sette duodéno-jéjunale de Jonnesco comme duodéno-jéjunale et mésocoli- que, ils conservent dans le groupe des fossettes duoJénales des formations qui n'en sont pas, telles que celles éliminées par nous dans la première partie de ce travail (fossette para-duadénale, fossette de Laazert, recessus veineux). Pour nous, les faits se doivent considérer plus simplemenl. Les neuf fos- settes que nous avons conservées. au point de vue descriptif sont expliquées facilement dans leur genèse par la coalescence telle que nous la comprenons. Les unes correspondent à des stades de l'accolement normal, les autres h des accolements anormaux. TRAVAUX ORIGINAUX 1)5 La lignée de l'accolemenl normal comprend : 1° La fossette sous-duodénale de Poisson; 2° La diiodénale inférieure ; 3° La dnodénale supérieure; 4" La fossette à ouverture unique de Waldeyer ; 5° Absence de fo'iseltes, accolem^nt complet. La sous-duodénale de Poisson correspond au slade initial de l'accolement inférieur par la lame inférieure localisée à son début au niveau de la troi- sième portion. La duodénnie inférieure est le résultat du développement de la lame infé- rieure qui double le troisième angle duodénnl pour envahir la quatrième portion. La duodénale supérieure est due à l'accolemenl par descente de la lame supérieure. Le processus aboutit é» l'accolement complet. Les anomalies s'expliquent aussi simplement. Le développement isolé et exagéré de la lame inférieure a pour résultat la formation de : 6° La poche rélro-duodénale de Lamert-Griiber ; 7° La fossette duodénojéjunale de Treit^ ; 8' La fossette duodéno-jéjunale de Jonnesco. La fréquence plus grande de la lame inférieure, son activité plus considé- rable expliquent bien la fréquence des anomalies qui sont son fait. La poche rétro-duodénale de Lanzert sera constituée par le développe- ment et l'accolement seulement pariétal et linéaire de la lame inférieure remontant très haut; la troisième portion soudée, la quatrième encore libre. La fossette de Treitz est due à un accolement plus parfait de celle lame. La fossette de Jonnesco est le résultat de l'abaissement du mésocôlon et de sa soudure au niveau de la partie supérieure de la quatrième portion. Nous nous sommes déjà assez expliqués sur ce point. Le développement isolé de la lame supérieure donnera : 9° La fossette rélro-duodénale de Jonnesco, en venant se souder à la paroi par son bord gauche, et en laissant la troisième portion non accolée. Le fait indique bien que l'accolement inférieur ne s'est pas efleclué et que la sou- dure a pris naissance au niveau de l'angle duodéno-jéjunal. En résumé, on peut classer ainsi les fossettes : Stades d'un accolement normal : \° Sous-duodénale ; 2° Duodénale inférieure .. -^ ,. , . . , coexistant très souvent; 3' Duodénale supérieure 4° Fossette de Waldeyer ; 5° Accolement complet. 96 BînLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Aceolements anormaux : i" Par développement isolé de la lame inférieure : 4) Poche Gruber-Lanzert ; 2) Fossette de Treitz ; 3) Fossette duodéno-jéjunale de Jonnesco ; 2' Par développement isolé de la lame supérieure : Fossette rélro-duodénale de Jonnesco. Ainsi la théorie de l'accolemenl permet de comprendre d'une façon syn- thétique les descriptions vraiment trop analytiques du péritoine duodénal. On ne doit plus parler de fossettes duodénales, ce terme dont on a trop abusé en morphologie péritonéale doit disparaître. La fossette duodénale n'existe pas en tant qu'individualité anatomique, contrairement ii ce que croit Jonnesco ; c'est une modalité péritonéale en évolution. Dire qu'il existe une fossette duodénale de tel ou tel type, ne veut rien dire, si l'on n'indique pas le degré d'accolement péritonéal et intestinal. C'est le degré et le sens de la coalescence qui dirigent et expliquent la morphologie duodénale, c'est elle qui règle la situation du duodénum et son rapport avec les vaisseaux de l'arc de Treitz. Celte notion apparaît comme claire et évidente à l'examen des faits. Elle est rationnellement déduite des observations, sulïisamment compréhensive pour ne laisser de côté aucune des descriptions antérieures, assez précise pour les expliquer toutes. Tout devient clair dans les disposi- tions multiples du péritoine duodénal, une fois admise la marche de la coa- lescence. Que faut-il de plus pour abandonner les anciens cadres purement descriptifs et analytiques, que rien ne relie, pour un groupement plus logique, plus synthétique et plus exact? (Travail du Laboratoire d'Anatomie) LES PROPORTIONS DU VENTRE Par M. CHARPY PROfEgSKUK A LA PACUI.Té DK MéuKCIMK DE TOULODSK Les proportions qui règlent les formes extérieures ne présentent pas seu- lement un intérêt descriptif et esthétique ; il nous faut encore, si nous vou- lons les interpréter, aborder les problèmes souvent délicats de la structure du corps et de ses transformations. Dans ce chapitre, détaché d'un travail d'ensemble sur la morphologie du ventre, j'étudierai successivement: la longueur de l'abdomen, sa largeur me- surée par le diamètre bi-iliaque, la hauteur des flancs et le tour de taille. I — Longueur ou hauteur du ventre On la mesure de la base de l'appendice xiphoïde au bord supérieur du pubis. La pointe de l'appendice est trop variable pour être un repère précis; on reconnaît facilement la base à une crête transversale qui indique l'articu- lation sterno-.xiphoïdieime. La mesure se prend en ligne droite, sans suivre le contour de la paroi. Cette longueur nous donne une assez bonne idée du développement du ventre. En effet, c'est surtout dans le sens vertical que le ventre s'agrandit, et c'est pour cela que les femmes enceintes ou porteuses de tumeur sont obligées de renverser le tronc en arrière et de cambrer les reins. Variable, on le conçoit, suivant la taille, la longueur du ventre est de 33 centimètres en moyenne, avec des écarts de 27 à 40 centimètres. C'est un chiffre élevé ; la station verticale, fait observer Wiedersheim, en repor- tant le centre de gravité en arrière, a entraîné le raccourcissement du thorax en avant, et notamment du sternum qui ne s'articule plus qu'avec sept côtes, alors que le nombre de huit CiMes sternales, peu fréquent chez lui (20 "jo d'après Cunningh.4m), est la règle chez les Singes. Le ventre est plus long chez la femme que chez l'homme, 34 centimètres au lieu de 33 chez l'homme (Charpy), 32 au lieu de 30 d'après de Giovanni; ce qui fait en sa faveur une plus-value de 2 centièmes par rapport à sa taille, de 3 selon Krause. L'ombilic divise tout h lurellement cette longueur en deux portions : l'une supérieure, sus-ombilicale ou xipho-ombilicale, l'autre inférieure, sous-ombi- 98 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE licale ou ombilico-pubienrie. Elles sont presque toujours inégales, la partie supérieure étant la plus grande, comme 55 est à 100. Il n'en serait plus de même si on prenait pour repère supérieur le sommet de l'appendice au lieu de sa base; on aurait alors, comme on l'a depuis longtemps remarqué, deux moitiés sensiblement égales. La position variable de l'ombilic influe sur ces rapports. Un ombilic baut placé est le meilleur; c'est celui qui s'éloigne le plus de la position infantile et du centre de la poussée inteslinale. Longueur xipho-ombilicale. —^ La portion sus-ombilicale du ventre est considérable chez le nouveau-né, à cause du gros volume de son foie. Chez l'adulte elle est sensiblement égale dans les deux sexes : 18''"', 3 chez l'homme, 18"",6 chez la femme, ce qui, toutes proportions gardées, est déjà un avan- tage en faveur de cette dernière ; cet avantage s'accentuera bien plus dans la partie hypogastrique. Longueur ombilico-pubienne. — La portion sous-ombilicale est petite chez l'enfant. Elle présente chez l'adulte une différence sexuelle bien nette, toute en faveur de la femme. Qu'on en juge par ces chiffres : Hommes Femmes. CHARPT BOT millimètres 147 154 millimètres 148 (11 à 18) 153 (13 à 20) On a de tout temps remarqué que la femme a le ventre plus grand que celui de l'homme, et cela dès l'enfiince. C'est un caractère sexuel et esthé- tique qui, joint à la saillie plus forte et plus arrondie de son bas-ventre, indi- que sa fonction génitale et la prépare à la gestation. Il dépend sans doute de l'inclinaison plus forte du bassin. Pouvons-nous, des mensurations que nous avons rapportées, tirer des consé- quences séméiologiques, ainsi que l'a fait un clinicien italien, de Giovanni(')? Pour lui, la longueur xipho-ombilicale est en relation étroite avec le volume (lu foie, de l'estomac et de la rate ; la distance ombilico-pubienne donne la mesure de l'intestin. Cette longueur est-elle exagérée en même temps que la hauteur totale du ventre et le diamètre ilinque, on peut présumer une masse intestinale en excès qui prédispose au lymphalisme et à l'embonpoint, tandis que les sujets qui ont cette ligne trop courte restent toute leur vie faibles, maigres, mal musclés, candidats à la tuberculose. Le type idéal d'un ventre bien conformé, bien pondéré dans ses viscères, est d'avoir un ombilic au mi- lieu précis de la ligne sterno-pubienne. 1. Morphologia del corpo umano, 1891, TRAVAUX ORIGINAUX 99 Ces propositions, malgré quelques observations cliniques, ne sont encore que des hypothèses plus ou moins plausibles, car il leur manque le contrôle de l'anatomie. II — Largeur du ventre ou diamètre bi-iliaque Nous avons vu dans un autre article (') que le diamètre bi-trochantérien ou largeur des hanches mesure l'évasement transversal du petit bassin, mais d'une façon imparfaite, car il est influencé par le volume du fémur et la lon- gueur de son col. Gœnner, qui a mesuré sur cent cadavres le diamètre trans- versal bi-ischiatique comparativement avec le diamètre bi-trochantérien, a constaté en effet une certaine concordance entre ces deux dimensions, mais avec de nombreuses exceptions (*). Le diamètre bi-iliaque nous donne directement l'évasement du grand bassin. On peut le mesurer avec ou sans les parties molles. Le bi-iliaque total, avec les parties molles, se prend en cherchant le plus grand écartement de la crête iliaque au niveau de sa lèvre externe, et en évitant de l'éprimer la peau. On obtient ainsi un chiffre qui, sur des sujets de choix dont j'avais fait une série à part, est, chez l'homme, de 30 centimètres, descend rarement h 27 et s'élève souvent à 32. Dans ce chiffre, les parties molles comptent pour près de 2 centimètres. Si on prend des sujets un peu au hasard, et surtout si on serre les branches du compas contre l'os, on ob- tient des chiffres un peu inférieurs : OHARPT «APPBT j.J,t.ll'0LT centimètres centimètres centimètres Cliez rhomme 29,2 28,7 28 Cette largeur du grand bassin est considérable. Il suflit de parcourir les galeries d'un muséum pour voir que l'hbmme se distingue par l'écartement de ses fosses iliaques. L'évasement du grand bassin est un caractère humain. Topinard('), Garson, Prochownik et d'autres encore ont établi ce fait d'une manière précise (fig. i). Mais quels en sont les facteurs? Étant admis que c'est l'attitude bipède qui a élargi le grand bassin, faut-il chercher la cause immédiate de cet élargisse- ment dans la condition mécanique de celte attitude, ou dans le poids dos viscères pesant sur les fosses iliaques ? Écoulons Cruveilhier : « Le grand bassin supporte les viscères abJomi- 1. Chabpv, La largeur des hanches {Arch. médic. de Toulouse, 1906). 2. G(ENNEB, Hnndert Messiingen... {Zeilschr./. Geburlshul/c, l'JOl). 3. TopiNABD, Bullet. Soc. anthrop., 1870. 100 DIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE naux; les vastes fosses iliaques internes de l'homme n'ont pas d'autre but, et leur ampleur et leur évasement, comparés à l'exiguïté des fosses iliaques des autres animaux, se rapportent bien évidemment à la destination de l'homme à l'allilude bipède. Aussi, chez les quadrupèdes, les os iliaques n'existent-ils qu'à l'état de vestige et sont-ils représentés par une lame triangulaire. Chose bien remarquable, les os iliaques reparaissent énormes chez les oiseaux destinés comme l'homme à l'attitude bipède ('). » Hyrtl s'exprime un peu différemment : « La largeur et l'inclinaison en dehors des iléons sont des attributs prédominants du squelette humain, et une preuve évidente de sa destination à l'attitude verticale, dans laquelle les os iliaques, non seulement soutiennent et portent une partie du poids des Jiasiin de femme. Chimpanzé femelle (VViedesrshkim). Fig. 1. — Cette figure montre la largeur du bassin, et spécialement des crèmes iliaques, caractéris- tique du type humain, on rojard de san étroitassc dans le type animal, miîmo chez un anthro- poïde. viscères abdominaux, mais par leur crêt3 fortement renflée fournissent aux muscles qui vont du bassin au tronc 0:1 aux membres inférieurs un point d'attache plus solide et plus étendu que les iléons petits, parallèles et à bords minces des Mammifères (*). » Ainsi pour Cruveilhier c'est le poids des viscères seul qui nécessite l'élargissement du grand bassin, pour Hyrtl ce même poids et en outre l'agrandissement des surfaces musculaires qu'entraîne la station verticale. Avec d'autres auteurs, les viscères ne jouent plus aucun rôle et la muscula- ture reste seule en cause. Telle paraît être l'opinion de Wiedersheim. Telle est aussi celle de Papillault, qui fait observer : que dans la station droite, les parois du grand bassin sont verticales et ne peuvent soutenir les viscères; 1. Traité d'anat., t. I, p. 397. 2. Handb. /. top. Anatomie, t. II, I! TRAVAUX ORIGINAUX 101 que chez les quadrupèdes, les viscères ne pèsent que sur la paroi abdomi- nale. Il ajoute : « La morphologie du bassin est déterminée avant tout par l'attitude et le genre de marche de l'animal, et consécutivement par les muscles du membre inférieur auxquels il offre' une insertion fixe et généra- lement très étendue. Chez les mauvais marcheurs et les Mammifères infé- rieurs, l'os iliaque est une sorte d'os long qui prolonge le fémur jusqu'à la colonne vertébrale; l'Échidné offre le type de celte disposition souvent réali- sée aussi chez les Edentés, chez les Sauteurs et les Grimpeurs; le^ muscles de la cuisse s'allongeant surtout dans le sens de la flexion et de l'extension, les os iliaques sont étroits et très longs; ils tendent au contraire à s'élargir chez les vrais marcheurs comme tous les Ongulés. Mais c'est chez les An- thropoïdes et surtout chez l'homme que l'on voit cet élargissement offrir son maximum. En effet, la marche bipède exige les mouvements les plus variés du fémur sur le tronc et du tronc sur le fémur; de plus, les mou- vements d'adduction, de rotation, etc., exigent en m"'me temps beaucoup de force et beaucoup de rapidité. Les muscles qui y président, surtout le fessier et l'iliaque, doivent donc être très courts et très gros Ce n'est donc pas pour soutenir les viscères que la fosse iliaque s'est élargie, mais pour donner un point d'appui aux muscles qui par leur forme et leur développement ca- ravitérisent l'attitude droite et la marche bipède ('), » A côté de cette cause principale, Papiliault admet une influence acces- soire, celle de l'accouchement. Le fœtus humain a un cerveau énorme, qui nécessite un large bassin pour sortir. Cette adaptation, une fois établie chez la femme, s'est transmise héréditairement dans les deux sexes. Sa'is prolonger cet exposé, nous croyons que le grand bassin est avant tout musculaire, mais qu'il est aussi viscéral. Il nous parait difficile d'admettre que la présence du caecum et d'une partie du côlon ascendant dans la fosse iliaque droite, de l'S iliaque et d'anses grêles dans la fosse gauche, jointe à la pression que la masse intestinale sus-jacente transmet à ces viscères, n'ait pas contribué à former et à élargir leur cavité de réception; d'autant que WiEDERSHEiM lui-môme reconnaît l'influence de l'utérus gravide, influence temporaire pourtant et qui s'exerce sur un bassin déjà presque achevé. Les différences sexuelles du diamètre bi-iliaque présentent aussi des difli- cultés dans leur interprétation. Le diamètre total avec ses parties molles est, pour des sujets sélectionnés, de 30 centimètres chez l'homme, de 29 chez la femme. Stratz donne aussi ce chiffre de 29 pour de beaux modèles féminins. Mais sur les sujets mé- langés, je trouve un chiffre un peu plus bas : Hommes 29"=", 2 Femmes 28 ,2 1. L'Homme moyen à Paris {BuUeltn et Méin. Soc. d'anlhrop., 1902). 102 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Ces résultats ne concordent pas entièrement avec ceux d'autres observa- teurs. Papillault, sur deux cenls cadavres étudiés à Paris, arrive à une égalité complète : Hommes 28*"", I Femmes 28 ,0 Sappey (') et Féré ('), avec un nombre restreint d'observations, constatent une prédominance en faveur de la femme. Diamètre ot-tliaque : _ • _ centimètres centimètres Hommes 28,7 j ^^ 28 Femmes 29,2 i ^ 28,5 ( 35 Je crois cependant pouvoir faire état de mes observations personnelles, car elles sont confirmées par d'importantes séries de mensurations exécutées sur des bassins secs, soit par Verneau, soit par moi-même, et que je rap- porterai plus loin. On verra que dans ces deux séries le diamètre bi-iliaque est plus grand chez l'homme, de 1 centimètre environ. Ainsi, malgré les apparences extérieures, l'homme possède un grand bassin un peu plus large que celui de la femme, en chiffres absolus. Si le bassin de cette dernière nous semble plus vaste, quand nous contemplons son profil, c'est îjue nous sommes influencés par la largeur des hanches, par la finesse de la taille, et chez beaucoup de femmes par l'augmentation réelle de la largeur extérieui'e grâce à la graisse accumulée naturellement ou re- foulée par le corset. Mais si on rapporte ces chiffres à la taille pour établir une proportion cen- tésimale, la femme reprend l'avantage. A taille égale son bassin est plus large ; le fait est évident, si on admet une égalité et à plus forte raison une supériorité en chiffres absolus; mais même avec une infériorité comme celle que j'ai constatée, le diamètre bi-iliaque est chez elle de 18°°,2 (18 centièmes de taille), chez l'homme de n°°,5 seulement. Il est bon, pour éviter les erreurs et lès variations que peuvent entraîner les parties molles, de contrôler ces résultats par ceux que donne le bassin sec osseux. On se rappellera que, pour le grand bassin, le diamètre bi-iliaque et le diamètre bi- èpineuï sont ordinairement plus courts (1 centimètre au moins) sur les squelettes que sur les bassins frais ['J). 1 . Traité d'analomie. 2. Essai d'anthropom. (Revue d'Anthropol., 1 3. GoESNEB, /. c. TRAVAUX ORIGINAUX 103 Une série de soixante-seize bassini de noire musée d'analomie, quarante-six hom- mes et trente femmes, donne les rèsuUats que voici. Le point choiii est celui de la lévrc externe qui est le plus en dehors. Diamètre bi-iliaque externe : oontimètres ceatimètres „ „ 0-7 o ) Wiuioium. . 24 Hommes 27,3 I Maximum. . 30 ., , or c ( Minimum. . 24 lemmes 26,5 ( Maximum. . 30 ChifTies très rapprochés de ceux de Verxeal'(') d'après quatre-vingt-dix-huit bas- sins européens : Hommes 27«"',9 Femmes 26 ,6 L'homme conserve donc sa prédominance absolue, la femme sa prédominance re- lative. On pourrait objecter que l'épaisseur de la crête iliaque, détenninée par les inser- tions musculaires, empêche de bien apprécier l'ampleur de la cavité vraie, de la fosse ilia(|ue interne. Mais si on prend le bi-iliaque maximum sur la lévrc interne, on obtient encore les mêmes résultats : CHARPT VBRHBAU Diamètre bi-iliaque interne : — — centimètres centimètres Hommes .... 2-4,1 j ^^ ^ 25,5 Femmes 23,4 \ '^ 24,5 Et enfin ces rapports se poursuivent dans la distance qui sépare les épines iliaques antéro-supérieures : Diamètre bi-épineux : _ _ (bassint frais) centimètres centimôtrca . centimètres Hommes. . . . 22,9 j ^g'" 23,1 23,8 Femmes .... 22,4 j J^'f 22,2 23,7 Ainsi toutes ces recherches confirment cette proposition : le grand bassin est influencé faiblement, mais sûrement par le sexe. Il a chez la femme une largeur plus grande que le comporte sa taille. Le ciractèi'e sexuel si nette- ment marqué dans le petit bassin s'étend d'une façon atténuée au bassin supérieur. Est-ce à l'utérus gravide qu'il faut attribuer cette action modifica- trice ? WiEDERSHEiM répoud par l'aflirmalive : « Le grand développement du fœtus humain à la naissance, dit-il, et sur- 1. Le bassin dans les sexes, 1875. 104 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE tout le gros volume de son crâne et de son cerveau ne peuvent rester sans influence sur l'orifice du petit bassin et sur toute sa configuration ; le grand bassin h son tour sera influencé dans le même sens, car la pression de l'utérus ne s'exerce pas, comme chez les quadrupèdes, en sens dorso-ven- tral, mais en sens sagittal, à cause de l'attitude verticale. Par suite, les ailes iliaques jouent le plus grand rôle en tant que support et s'élargissent latéra- lement en forme d'assiette ('). » WiKDERSHEiM ajoute qu'il serait intéressant de pouvoir comparer dans les diverses races l'évasement des fosses iliaques avec le poids du fœtus ; on sait seulement que le caractère sexuel des ailerons iliaques est beaucoup moins manifeste dans les races inférieures. L'objection, que l'utérus plein ne s'appuie pas sur les fosses iliaques (Papii.- lault), n'est pas décisive ; il peut exercer sur elles une pression indirecte en refoulant l'intestin dans le grand bassin. m — Hauteur des flancs La hauteur ou longueur du flanc, dans une étude de morphologie exté- rieure, doit se mesurer du sillon du flanc ou pli latéral de la taille au sillon de la hanche. Merkel lui donne 10 à 12 centimètres; Bourgery la fixe à 9 centimètres chez l'homme, 11 chez la femme. Toutefois, le peu de visibilité de ces dépressions sur le plus grand nombre des sujets a fait adopter des repères osseux, c'est-à-dire l'espace qui sépare le point le plus haut de la crête iliaque de la douzième côte ; de là un chiflre sensiblement inférieur à celui des formes extérieures et qui mesure en quel- que sorte le flanc sur le squelette. Cette distance costo-iliaque est de 7 centimètres en moyenne et varie de 5 à 9 centimètres (Engel, Luschka, Sappey, Merkel). La première côte peut se rapprocher à un travers de doigt de la crête iliaque. Il y a, comme on le sait, des tailles hautes ou élancées et des tailles courtes ou basses. Ces variations dans la hauteur des flancs dépendent, chez les deux sexes, de plusieurs conditions : d'abord de la taille du sujet, qui retentit sur la lon- gueur de la colonne lombaire, ensuite de l'obliiiuité des côtes, enfin et sur- tout de la hauteur de la crête iliaque. Je néglige les cas exceptionnels d'ano- malie numérique dans les vertèbres lombaires. La hauteur de la crête iliaque est très différente chez l'homme et chez la femme, comme nous allons le dire bientôt; mais elle didcre aussi suivant la position du bassin par rapport au sacrum et cela dans les deux sexes. On sait que chez l'embryon l'ilion est d'abord en rapport avec les vingt-sixième, vingt-septième et vingt-huitième vertèbres; peu à peu il remonte, et aban- 1. Der Bail d. Menschen, 3" édil., 1902. TRAVAUX ORIGINAUX 105 donnant la vingt-huitième vertèbre, il se met en contact avec la vingt-cin- quième, qui devient la première sacrée. Or ce mouvement de glissement, d'ascension du bassin le long de la colonne, peut être arrêté ou prolongé, de là une position très variable du promontoire par rapport au détroit supérieur. Si le bassin s'arrête avant d'avoir atteint sa situation moyenne, le promon- toire surplombe fortement le détroit supérieur et la crête iliaque affleure à peine le bord supérieur de la cinquième vertèbre lombaire; l'espace costo- iliaque est agrandi. Ce type de promontoire haut est la forme primordiale et infantile. Si, au contraire, l'os iliaque dépasse son niveau habituel, le pro- Promontoire bas. Promontoire haut. Fig. 2. — Cette figure, empruntée à Frortep et à laqueUe j'ai seulement ajouté la douzième côte, re- présente les deux t^-pes extrême* du promontoire'. Dans le type bas (ascension forte du bassin), la distance qui sépare la crête iliaque de la douzième côte est nécessairement plus courte que dans le type baut ; le flanc s'allonge. Le chiffre 4 indique le corps de la qoiUriôme t. lombaire. montoire paraît bas, il affleure le détroit supérieur, et la crête iliaque par son point le plus élevé arrive au bord supérieur de la quatrième lombaire ; la distance coslo-iliaque est rétrécie d'autant (fig. 2). C'est à Froriep (1881) que nous devons la connaissance de ces deux types de promontoire haut et bas. Sur quatre-vingts bassins que j'ai examinés, celte différence de hauteur varie de 5 à 35 millimètres; le type à promontoire bas se rencontre dans la proportion de 25 Vo> l<î lype haut dans 20 "/o; ïe reste est du type moyen. A quelques unités près, les deux sexes présentent ces mêmes formes. , Mais ce sont surtout les différences sexuelles qui sont remarquables. Que la femme ait la taille plus élancée que l'homme, de même qu'elle est plus BIBLIOOa. ANAT., T. XTI 406 BIBLIOGRAPHlli ANATOMIQUE mince, c'est ce que les poètes et les artistes ont de tout temps proclamé et figuré. Nous avons vu plus haut Bourgery attribuer 2 cenliinèlres de plus à la hauteur des flancs chez la femme ; j'ai trouvé, sui' un nombre un peu restreint de sujets examinés, un liavers de doigt, soit 15 millimètres, tou- jours à son avantage. Voici des mensurations beaucoup plus nombreuses et plus précises que j'emprunte au mômoire déjà cité de Papillault. La dislance est mesurée du plus haut de la crête iliaque à l'extrémité antérieure de la douzième côte : Hauteur costo-iliaque (Papillault) : Hommes Femmes . PET TKTAII.I1K HAUTR TAILiLR timètres centimètres ceatimétres 7,1 6,3 7,6 7,7 7,6 8,4 L'extrémité antérieure de la onzième côte descendant chez la femme un peu plus bas que celle de la douzième, si on la prend comme repère on ob- tient un chiffre inférieur. Sillon du flanc Hommes . Femmes . 5 ,4 N'oublions pas que ces s^n de la hanche ^^esures, prises dans les salles de dissection, où les sujets nor- maux sont si rares et où viennent échouer toutes les tares et toutes les infirmités, ne sauraient nous donner une idée complète des formes pleine- ment développées et encore moins des formes de choix, de celles qui nous semblent appartenir à une race supé- , Heure. La taille est plus élancée chez Fig. s. - Corp, de /«mme inscrit dans un corp, les filles de la ville que clicz les viUa- d'homme. gcoises ; et dans la ville les demoiselles Remarquer : chez la femme, la longueur plui , ploecpc rirliPS ont IIHP tournure grande des flancs, entre les deux siUons ;— la ^^^ CiaSSeS llCUeS OUI Une lOUinuie flaesse plus accentuée de la taille, au niveau pluS élégante que IcS lemmeS du pCUplc. du sillou du flanc ; — chez l'homme, la légère . ..-. nj-rr- c supériorité du D. bi-iiiaque, un peu au-desMis A. quoi tient Cette dillercnce en la- du sillon de la hanche ; — l'égalité du D. bi- yeur de la femme? OU pcul iuvoquer trochantérien dans les deux sexe*. , , , deux causes : 1 allongement de la co- lonne lombaire et la faible hauteur du bassin. Admise classiquement en Alle- magne par suite des observations de Sœ.vimering et de Havenel, cette hau- teur de la colonne qui donnerait à la femme des reins plus élancés n'est pas démontrée. Je ne l'ai pas constatée sur nos pièces du musée, et Papillault, TRAVAUX ORIGINAUX 107 dont les observations sont rigoureusement établies, ne l'admet pas non plus. Je reviendrai sur ce point dans un article sur la Morphologie de la région lombaire. C'est donc unii|uement la faible hauteur du bassin qui est en cause. Tout le monde sait que l'homme se distingue par un bassin haut et vertical, la femme par un bassin plat et court; ses fosses iliaques sont basses et la crête s'élève moins au-dessus du détroit supérieur et d'u promontoire. Largeur des hanches, sveltesse des flancs, sont des attributs caractéristi- ques du sexe féminin (fig. 3). IV — Tour de taille Le tour de taille est la partie étroite du tronc, la ceinture. Le mol taille appliqué à. cette partie du corps est un homonyme malheureux du mot taille qui signifie la stature : les auteurs étrangers, ne trouvant pas non plus dans leur langue un terme approprié, emploient volontiers le mot français. BouR- GERY dit : le mince de la taille, ligne de troncature entre les deux triangles tronqués du torse. Celte mesure est plutôt celle des tailleurs et des corsetières que celle des anatomistes, parce qne s'appliquant sur presque tout son parcours à des parties molles ou dépressibles, elle varie au gré des changements du ventre. QuÉTELET l'a cependant étudiée dans son Anthropométrie, sous le nom de circonférence de la taille. Le ruban métrique passe à fleur de peau, sans serrer, par la ceinture, c'est-à-dire par la partie la plus mince. Cette ligne circulaire répond sur les côtés au sillon du flanc ou pli latéral de la taille, en avant au voisinage de l'ombilic, ordinairement au pli de flexion qui est un peu au-dessus de lui, en arrière par les lombes, sur l'apophyse épi- neuse de la troisième lombaire. Celte circonférence varie suivant la corpulence des races; elle est plus élevée chez les Allemands. C'est ainsi que Pfeiffer donne pour l'homme une moyenne de 84 centimètres, et que Florschiïtz, cité par lui, a établi les catégories suivantes : Circonférence moyenne . . . . 85*"" Nutrition insutlisante ; menace de tuberculose 6ô à 7b"^ suivant que la taille totale va de 150 à 170 centimètres; Corpulence; surnutrition 90 à 105"=" suivant les mêmes tailles. QuÉTELET, qui a observé des Belges el dont les résultats en général se rap- 108 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE prochent beaucoup de ceux des anthropologistes français, donne le tableau suivant, pour le sexe masculin : Circonférence par les fausses côtes (Qiéielet) : hommbs A la naissance 28"="", 1 5 ans 52 ,7 15 ans 67 ,0 20 ans "^-1,1 30 ans 7-i ,8 Cette moyenne est inférieure de 10 centimètr3s à celle de l'auteur alle- mand. Strangford, qui est un bel athlète très musclé, n'a que 83 centimètres de tour de taille, pour une stature de 174 centimètres. Que les obèses aient une circonférence de plus en plus grande, qu'ils pui- sent atteindre et dépasser 150 centimètres, c'est ce que l'on comprend sans peine, sans qu'on puisse préciser, à cause des grandes variations person- nelles et ethniques dans la taille comme dans la musculature, à quel chiffre commence l'obésité. En général, à 80 centimètres une femme est déjà forte, à 90 elle est obèse, alors qu'un homme ne l'est pas. Les chiffres de la maigreur sont également intéressants. J'ai été frappé depuis longtemps par ce fait que beaucoup d'hommes tuberculeux se font remarquer par la finesse de leur taille. Cette finesse, qui coïncide avec une diminution de l'angle xipholdien, peut tenir à deux causes : à la diminution de la capacité thoracique, les fausses côtes étant plus rentrantes qu'à l'état normal, et au faible volume des organes épigastriques, le foie, l'estomac, la rate. Les phtisiques ont le foie plus petit; c'est ce qui ressort des chiffres que j'ai discutés à propos du foie, dans notre Traité d'anatomie; et Be.neke a montré que chez eux l'intestin est plus court, l'estomac et le tube intesti- nal ont une capacité moindre. Les viscères, trop petits, nourrissent insuffî- samment un organisme chélif. Ces deux causes agissent-elles simultané- ment? est-ce l'insuffisanse thoracique qui est prépondérante ou l'insulTisance des organes alimentaires? C'est ce que je ne puis dire. Mais quant au fait lui-même, il ressort des observations que j'ai prises sur vingt tuberculeux. Tandis que le diamètre de la taille est en moyenne de 26 centimètres cher un homme sain, il descend fréquemment chez les phtisiques à 24 qui est celui d'une taille de femme, et ne s'élève presque jamais aux chiffres de 29 et 30 que l'on rencontre sur de beaux sujets musclés. Les observations précédentes s'appliquent uniquement au sexe masculin. L'histoire du tour de taille chez la femme prêterait à de longs dévelop- pements, car elle est étroitement liée à la mode et aux vêtements, et le chapitre du corset, pour être plus moderne, n'est pas moins important que celui des chapeaux. Je me limiterai à quelques considérations analo- iniques. TRAVAUX ORIGINAUX 100 Et d'abord la femme, qui a la laille plus élancée que l'homme, l'a égaie* ment plus mince. PFBTrrSR <2UÉTELiBT Circonférence de la taille : (Aiiemanas) (Belges) centimètres centimètres Hommes ^ . . . . 84 74 Femmes 68 (65 à 72) 66 Cette différence existe à tout âge (Quételet). HOXMSS PBMMM centimètres centimètre* à ans 52,7 50,3 15 ans 67 61,3 20 ans 74,1 66,1 30 ans 74,8 67,5 Elle se maintient si nous rapportons ces chiffres absolus à la taille totale (lu sujet. Le tour de laille est de 44 centièmes chez l'homme et de 42 cen- tièmes chez la femme. Mêmes constatations si nous mesurons le diamètre transversal, l'étrangle- ment qui sépare la voussure thoracii|ue du renflement des hanches. Je trouve comme moyenne d'un certain nombre d'observations sur des sujets jeunes, en chiffres ronds : Diamètre de la taille : Hommes 26*" Femmes 23 à 24 C'est à peu près la même différence qu'indiquent les anatomistes qui se sont occupés des proportions. Finesse de la taille, taille de jonc, de cyprès, taille souple et flexible célé- brée par les poètes, anneau du corps qui ajjpelle la ceinture comme orne- ment naturel, voilà un cai'actère sexuel, comme la saillie des hanches. Celte minceur est due à la dii'eclion plus rentrante des fausses côtes qui font moins de saillie extérie.iie que chez l'homme. Mais pourquoi ce rétrécissement de la base Ihoracique ? est-ce l'efl'et d'un type respiratoire un peu différent, qui seiMit plutôt costal qu'abdominal? ou bien faul-il l'attribuer au volume plus faible des organes qui occupent l'épigaslre et les hypocondres, du foie, de l'estomac, du côlon transverse ? Je pencherais plutôt pour cette seconJe explication; car il s'agit de la portion abdominale du thorax et, d'autre part, il semble acquis que la iemme a un foie relativement plus petit; mais nous sommes insulTisamment renseignés sur le volume de l'estomac. Mais ce n'est pas seulement par la difféi'ence des moyeimes que s'accuse le type féminin, c'est aussi par la tendance aux minima, ou, pour parler un langage moins abstrait, par la fréquence des tailles très minces, et la réali- 110 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE salion d'un type affiné manifeste dans les grandes villes et dans certaines races. C'est ainsi que des modèles féminins ont présenté à Stratz un dia- mètre iJe taille de 21 ou :22 centimètres. Sur dix jeunes femmes servant de modèles aux artistes, Quételet trouve un tour de taille qui varie de 56 à 66 centimètres, et qui est en moyenne de 60 centimètres au lieu de 66. Ce chiffre de 60 centimètres semble admis par le public comme celui de l'élé gance. Au-dessous, vers 50, sont les tailles de guêpe; au-des.sus, les tailles communes. Il faut dire que le mérite en revient pour une bonne part aux vêtements; le corset ne se borne pas le plus souvent à épouser les contours, il les crée. Je n'ai pas à rappeler ici à quelles déformations compensatrices les femmes s'exposent volontairement pour obtenir ou conserver cette min- ceur idéale qui met en valeur par contraste les deux autres caractères sexuels de l'ampleur de la poitrine et du galbe des hanches. Sur ce point comme sur d'autres, elles s'efforcent de s'éloigner de l'homme et de s'en distinguer par leurs caractères corporels, alors qu'elles cherchent à s'en rapprocher et à lui ressembler dans la vie intellectuelle et sociale. C'est qu'en effet, sous des formes et avec des nombres différents, les sexes s'équivalent; ils réalisent leur accord et la formule de leurs réciproques proportions par l'égalité dans la diversité. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES ARTÈRES DE L'ESTOMAC PAR RENE LERICHE ANCIEN PR08ECTEUK CHEF DE CMSIQCB CHIKUIOICALB FERNAND VILLEMIN MONITEUR d'ahATOHIB A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LYON Frappés des divergences existant dnns les auteurs classiques sur le mode exact de distribution des artères gastriques, et désireux de préciser l'ana- tomie des pédicules vasculaires de l'estomac, nous avons examiné, sous la direction de M. le professeur agrégé Ancel, un certain nombre de cadavres à ce point de vue. C'est le détail de nos recherches que nous voulons exposer ici. Les anatomisles décrivent habituellement l'estomac comme entouré d'un grand cercle artériel très exa3tement fermé. Sur la petite courbure, il résul- terait de l'anastomose par inosculation de l'a. coronaire stomachique et de l'a. pyloriqne ; sur la grande, de la réunion bout à bout des deux a. gastro- épiploiques. Enfin des vaisseaux courts en nombre indéterminé et d'origine splénique variable vont à la grosse tubérosité. Pour les uns, l'arcade de la petite courbure est uniquR, pour d'autres elle est toujours double. De même, on décrit comme normal ou comme ano- malie un rameau hépatique de l'a. coronaire et des branches cardio-œsopha- giennes. Enfin l'a. gaslro-épiploique droite naît pour les uns directement du tronc de l'a. hJ'palique, au lieu que pour d'autres, constamment elle résulte d'une bifurcation d'un tronc gaslro-duodénal, branche lui-même d'une a. hépatique bifurjuée. Aucun auteur n'apporte des chilïres précis sur la fré |uence de telle ou telle disposition et les descriptions demeu- rent plus ou moins divergentes. Nos recherches, qui ont porté sur cinquante-cinq cadavres, nous permet- tent d'être plus affirmalifs et de donner avec une certaine vraisemblance ce qui est le lyp^ normal et ce qui doit être tenu pour anotnalie. Nous avons examiné vingt et un fœtus (pour la plupart proches du terme) et trente-quatre adultes, .\vanl d'exposer les résultats de nos dissections, il nous semble nécessaire de rappeler l'opinion des principaux auteurs sur ce sujet. Dans la seconde partie de notre travail nous donnerons les conclu- sions auxquelles nous avons été conduits. 112 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE I — DESCRIPTIONS CLASSIQUES Paulet (•), peu précis dans sa description, admet les trois artères classi- ques de l'estomac : coronaire, gaslro-épiploique gauche née de l'a. splénique, gastro-épiploique droite venue directement de l'a. hépatique. Ces deux der- nières s'anastomosent par inosculation et forment un arc le long de la grande courbure. Il ne parle pas de cercle sur la petite courbure et ne prononce même pas le mot de pylorique. Enfin quelques vaisseaux courts viennent de l'a. splénique. Testut(*) donne la disposition du grand cercle artériel de l'estomac. Pour lui, l'a. coronaire, après avoir fourni quelques rameaux cardiaques et œso- phagiens, descend le long de la petite courbure en fournissant des branches gastriques et finalement va s'anastomoser à plein canal avec l'a. pylorique. Celle-ci naît sur le tronc de l'hépatique et horizontalement le long de la petite courbure va à la rencontre de la précédente. L'a. gastro-épiploïque droite se sépare du tronc de l'a. hépatique peu après la pylorique, descend derrière la première portion de duodénum, puis le long de la grande courbure va s'unir par inosculation avec l'a. gastro-épi- ploïque gauche. Dans son trajet elle a fourni une pancréatico-duodénale, des rameaux gastriques et des rameaux épiploïiiues. Quant à la gastro-épiploique gauche, née au niveau de la grosse tubérosilé, elle parcourt la grande courbure jusqu'à son anastomose bout à Jbout avec la gastro-épiploïque droite. L'a. splénique fournit encore de deux à six vaisseaux courts, tirant origine soit du tronc, soit d'une des branches terminales. En somme, d'après Testut : pas de bifurcation de l'a. coronaire stoma-. chique, anastomose constante avec la pylorique, pas de tronc gastro-duodé- nal, mais une gastro-épiploïque naissant directement de l'a. hépatique. Poirier (') admet les trois branches classiques du tronc cardiaque : La coronaire stomachique légèrement ascendante d'abord se porte à gauche et en avant vers le cardia et la petite courbure, sur le milieu de laquelle elle se divise en deux branches qui la suivent jusqu'au pylore où elles s'anastomosent avec les rameaux de l'a. pylorique; elle est logée entre 1 îs deux feuillets de l'épiploon gastro-hépatique. Elle donne deux et quelque- fois trois rameaux cardio-œsophagiens et des rameaux gastriques. Il signale un rameau hépatique qui se porte dans le lobe gauche du foie. L'a. hépatique fournit à l'estomac l'a. pylorique et l'a. gastro-duodénale. 1. Paulet, Traité d'anatomie lopogrophique. 1867, première partie, p. 470. 2. Testut, Traité d'anatomie humaine, Angéiologie. 5" édit , 1905. 3. PoiaiEn, Traité d'anatomie humaine, t. II, 1898, Masson. Paris, p. 7G. TRAVAUX ORIGINAUX 113 a) L'a. pylorique naît de l'hépatique au-dessus du pylore dans l'épais- seur du ligamenl gastro-hépatique et se dirige de droite à gauche vers la partie supérieure du pylore, où elle se divise en une branche antérieure et une branche postérieure qui vont s'anastomoser avec les branches de l'a. coronaire slomachiqne sur le tiers inférieur de la petite courbure de l'eslomac. b) La gislro-duodénale qui donne la gaslro-épiploïque droite et lapancréa- lico-duodénale. La première chemine derrière la portion initiale du duodé- num et gagne la grande courbure de l'estomac, la suit de droite à gauche et s'anastomose vers la partie moyenne avec la gastro épiploïque gauche, bran- che de la splénique, abandonnant des rameaux ascendants pour l'estomac et des rameauv descen.lanls pour le grand épiploon. L'a. splénique enfin, après avoir abandonné des rameaux au pancréas, fournil à l'estomac : a) L'a. gastro-épiploïque gauche; c.^Ue-ci naît de l'a. splénique à sa sortie de la gouttière pancréatique, à 3 ou 4 centimètres de la rate, descend sur la face postérieure de l'estomac et se recourbe pour longer la face postérieure de la grande courliure près du bord libre de celle-ci, puis enfin sur le bord libre. Elle s'anastomose avec la gastro-épiploïq le droite, fournissant comme elle des rameaux ascendants ou gastriques et des rameaux descendants ou épiploïques ; b) Des vaisseaux courts en nombre variable (trois à six) qui naîtraient soit de la portion pa icréati |ue de la splénique, soit d'une de ses ramifications, et se rendraient au fond et à la partie postérieure de l'estomac. JoNNESCO décrit un cercle artériel complet autour de l'estomac et en donne d'excellentes figures. Ce cercle est formé sur la petite courbure par l'anas- tomose double de l'a. coronaire et de l'a. pylorique bifurquées toutes deux. L'a. coronaire, après avoir cheminé dans l'épaisseur du bord libre du liga- ment profond de l'estomac, a!)orde la petite courbure vers son milieu et se divise en deux branches parallèles, levm'mécs par inosculation dms les deux a. pyloriqies, à 3 centimètres environ du pylore. L'a. pylorique naît de l'hépatique proprement dite, longe le bord supérieur du duodénum, mais h bonne distance de lui, puis se bifurque à hauteur de la jonction pyloro-duodénale. Assez souvent, ces deux branches seraient sépa- rées dès leur origine : elles naissent alors séparément soit du tronc de l'hé- patique proprement dite, soit l'une de ce tronc, l'autre de l'a. gastro-duodé- nale. Enfin il n'est pas rare de voir une petite branche pylorique se porter directement sur le duodénum et le pylore. Sur la grande courbure, le cercle est formé par l'union des deux a. gastro- épiploïtjues. L'a. gaslro-épiploïque droite naît de la bifurcation de l'a.gaslro- 1. JoNNEsco, Trai'é d'ana'omie de Poirier et Ciiabpv, t. IV, p. 233-?36, 114 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE duoiiénale, branche de bifurcation du lron2 de l'a. hépatique, derrière le bord supérieur de la portion initiale du duoléiium. Elle va s'anastomoser à plein canal avec la gaslro-épiploïque gauche. Cette dernière naît de l'a. splénique, à 3 ou 4 centimètres de la rate, tantôt comme bifurcation de tronc, tantôt comme collatérale. Elle croise la face pos- térieure de l'estomac et chemine contre la lame interne du ligament gastro- splénique, puis longe le bord de la face postérieure de la grande courbure et va s'anastomoser avec celle du côté opposé. Quant aux artères courtes, en nombre variable, trois à six, elles se déta- chent à intervalles irréguliers du tronc de l'a. splénique, soit sur le pan- créas, soit au niveau du point où il croise la face postérieure de l'estomac, soit même dans le bile. Elles cheminent, les unes sous la paroi postérieure de l'arrière-cavité, les autres, sous le feuillet antérieur du ligament gastro- splénique. JoNNESCo, dont la description est de toutes la plus précise, et, selon nous, de beaucoup la plus exacte, ajoute : «c II est hors de doute que les artères courtes et l'a. gastro-épiploïque gauche représentent des ramifications ter- minales de l'a. splénique et non pas des collatérales insignifiantes. L'a. splé- nique est en réalité tout d'abord une a. gastrique, elle ne devient splénique que plus tard, alors que la rate s'est développée. » Pour QuAiN ('), Ta. coronaire, après avoir fourni quelques rameaux œso- phagiens, redescend sur la petite courbure, lui abandonne quelques branches anastomosées avec celles des gastro-épiploiques, et finalement s'unit bout à bout avec la pylorique. L'a. hépatique donne deux branches collatérales, une gastro-duodénale et une pylorique. Cette dernière peut quelquefois naître de la première. La gas- tro-duodénale se bifurque en pancréatico-duodénale et gastro-épiploïque. L'a. pylorique naît habituellement assez h"ut, vers le hile, et redescend vers la région pyloro-duodénale pour aller s'anastomoser. L'a. splénique donne quatre à six vasa breviora, naissant des branches ter- minales ou du tronc de la splénique, et une gastro-épiploïque qui s'anasto- mose avec celle du côté opposé, après avoir émis des rameaux gastriques et épiploïques. Pour Macalister ('), la coronaire fournit deux a. œsophagiennes infé- rieures, deux a. cardiaques, une grande a. gastrique antérieure, et va s'anas- tomoser avec l'a. pylorique supérieure. L'a. hépatique donne une petite a. pancréatique, une a. pylorique supé- rieure, l'a. gasiro-duodénale, qui, au bord inférieur du pylore, se divise en trois branches : une petite pylorique inférieure, une grande gastro-épiploïque t. QoAiN's Analomy, 9« édit., vol. I (1882), p. 435-138, flg. 283 et 264. 2. Macalister, Texlbook of human Analomy, 1889, p. 421 à 423, lig. 5.50 et 551. TRAVAUX ORIGINAUX 115 droite qui s'anastomose avec celle du côté gauche, et une pancréalicc-duo- dénale. L'a. splénique, après avoir émis une a. gastro-épiploïque dans le ligament splénique gauche, arrive au hile de la rate et, avant d'émettre ses branches terminales, donne quatre coirtes branche; gastri jues fiu bord gauche de l'estomac. Gerrisch(') donne sensiblement la description du professeur Testut, ma'.s admet, contrairement à lui, un tronc gaslro-duodénal se bifurquant en pan- créalico-duodénale et gastro-épiploïque droite. Pour L':schka(*), l'a. coronaire émet des rameaux œsophagiens et cardia- ques, puis va s'anastomoser avec l'a. coronaire droite ou pylorique. Cette dernière naît du rameau liépalique de l'a. hépatique dans sa partie termi- nale ; la gastro-épiploïque droite vient d'un tronc gastro-duodénal. Elle s'anastomose avec celle du tôté opposé. De nombreux vaisseaux courts vont à l'estomac. Gegenbaur (^), dans une description très précise, dit que l'a coronaire donne des rameaux œsophagiens, des rameaux cardiaques bouclant la bou- cle autour du cardia et des rameaux gastriques pour les deux faces, puis s'anastomose avec l'a du ventricule droit (pylorique). L'a. hépatique se divise en deux branches, une hépatique et une gastro- duodénàle. La première donne l'a. du ventricule droit et la seconde fournit l'a. pancréalico-duodénale supérieure et une gastro-épiploïque gauche qui s'anastomose avec l'homonyme venue de la splénique. Celle-ci émet des vais- seaux courts par ses branches hilaires, et une gastro-épiploïque gauche com- mençant vers la fin de la tôle du pancréas, vers le bord de la grande courbure. Toldt(^) dessine une figure qui montre une a. coronaire naissant d'un tronc cœliaque fournissant lui-même une a. diaphragmatique inférieure. Elle donne un gros rameau cardio-œsophagien, puis va s'anastomoser à plein canal avec une pylorique née très haut sur. l'hépatique du rameau allant au foie. Une seconde planche indique un tronc gastro-duodénal fournissant une volumineuse gastro-épiploïque et une pancréatico-duodénale. L'a. gastro-épi- ploïque émet quelques rameaux pour le pylore et va s'anastomoser à plein canal avec l'a. gastro-épiploïque gauche. Le Ironc cœliaque donne là aussi une artère diaphragmatique notée dans la légende comme variété fréquente. La splénique envoie plusieurs rameaux à l'estomac et deux longs vaisseaux dont l'un est la gastro-épiploïque gauche. 1. Gerrisch, Textbook of Aaalomy , 1899, p. 427-428. 2. LiscHKA, Die Anatomie des menschlichea Bauchcx, 1863, t. II, tig. 37, p. 26i. 3. Gegenbaur, Analomit des Menschen, 1883, p. 681-681, fig. 1J6. 4. ToLDT, Anatomie, 1000. p. 577. 110 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE II — RECHERCHES PERSONNELLES D'après no^ cinquante-cinq dissections (vingt et un fœtus et trente-quatre adultes) le tronc oœliaque naîl habituellement (quarante-sept fois, c'est-à- dire 83 °/o) de l'aorte, très près du diaphragme encochant généralement le pilier gauche et se divise, après un trajet variable de 1 à 3 centimètres, quelquefois moins (5 à 6 millimètres), rarement plus, en trois branches ter- minales : A. coronaire stomachique; A. hépatique; A. splénique. Ces trois branches naissent exactement au même point dans la majorité des cas, la coronaire étant la plus élevée. Nous allons exposer successivement la disposition et la distribution habi- tuelles de chacune de ces branches. Dans un second chapitre nous indiquerons brièvement les anomalies que nous avons pu constater. 1° Disposition normale A) Artère coronaire stomachique. — Dans cinquante-deux cas, nous avons vu cette artère naître du tronc cœliaque, conformément à la de.s- cription classique ; elle suivait immédiatement un trajet ascen- dant oblique gauche et décrivait une crosse pour aller aborder la petite couibure, en soulevant le feuillet postérieur de l'arrière- cavilé. Le repli ainsi formé n'est autre que le ligament proond de l'estomac de Jonnesco, le seul auquel doit être réservé ce nom. Au sommet de sa courbe, le plus habituellement, elle émet (89 fois sur 100) un rameau pour la région cardio -œsopha- gienne. Arrivée à peu de dislance de la petite courbure, dans l'épais- seur du petit épiploon, la coronaire se divise ensuite en deux branches pa- rallèles, suivant chacune un des versants de la petite courbure et se termi- Fig. 1. — Disposition normale. TRAVAUX ORIGINAUX 117 nant dans la région du pylore, par une anastomose de type variable avec l'artère pylorique. 1° Le rameau cardio-œsophagien. — 11 est généralement unique et naît presque toujours du tronc coronaire avant la bifurcation. Dans quelques cas(5) il venait d'un rameau hépatique anormal mais fréquent, que nous signa- lerons plus loin. A faible distance de l'estomac, il se divise en deux ou (rois branches qui se portent sur la partie tout à fait terminale de l'œsophage et sur le cardia. Les rameaux œsophagiens peuvent manquer. Assez souvent une branche sous-cardiaque travei-se en sautoir la face antérieure pou^" se rendre à la grosse tubérusité et s'anastomoser avec les vaisseaux courts. Jamais nous n'avons vu le cercle artériel périeardiaque dont parlent certains auteurs. Quand le rameau œsophagien manque, la circulation de l'œsophage abdominal est a.ssurée par de petites branches venues des diaphragraatiques : celte éventualité est rare (4). 2° Les branches gastriques. — D'une manière absolument constante, la coronaire, avant d'aborder la petite courbure, se divise en deux branches d'égal calibre; nous avons toujours trouvé cette disposition, même dans des cas où il y avait des anomalies très prononcées du tronc principal. Ces deux branches cheminent toutes deux dans le petit épiploon, l'une sur le versant antérieur, l'autre sur le versant postérieur, donnant toutes deux des branches pour la face de l'estomac près de laquelle e41e se trouve et quelques ramus- cules épiploïques toujours très grêles. Arrivées à hauteur du vestibule pylorique, ces deux branches peuvent se terminer suivant quatre modalités différentes : a) Elles s'anastomosent toutes deux par inosculalion avec les deux bran- ches de bifurcation de la pylorique {dix-neuf cas) ; b) Une seule d'entre elles s'anastomose avec la pylorique qui, dans ce cas, est unique ou bien dont une des branches de bifurcation est très peu déve- loppée; le plus souvent c'est la postérieure qui s'anastomose à plein canal: nous avons trouvé cette disposition vingt et une fois; plus rarement c'est l'antérieure seule {cinq fois) ; c) Il n'y a pas d'anastomose par inosculation, les deux branches de division coronaires et la pylorique s'unissent par des canaux secondaires sur les faces de l'estomac. Nous avons deux observations de ce genre. d) Il n'y a aucune anastomose : ceci tient ou à l'absence de la pylorique (nous ne l'avons relevée que quatre fois) — en pareil cas, les coronaires allaient très loin se perdre dans la région pylorique qui recevait quelques fins ra- meaux de la gastro-duodénale, — ou bien à ce que les artères se distribuaient isolément, aux territoires avoisinants, affectant macroscopiquement l'appa- rence d'une circulation terminale {deux cas). 118 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous schématiserons ces diverses dispositions dans le tableau suivant : Coronaire bifurquée 55 fois Anastomose bout à bout : 1° Des deux branches 19 — 2" D'une seule branche 26 — Antérieure 5 Postérieure 21 Anastomose de branches secondaires 2 — Pas d'anastomose 6 — Par absence de la pylorique 4 Circulation terminale 2 Enfin, dans deux cas nous n'avens pu constater la disposition exacte : une fois la préparation avait été abîmée par méiçarJe, dans l'autre cas, le pylore était le siège d'une volumineuse tumeur confondue avec un bloc ganglion- naire au milieu duquel il était impossible de suivre la disposition artérielle. 3° Rameau hépatique. — Nous avons constaté assez fréquemment, eji outre de ces branches, un rameau hépatique partant un peu avant le sommet de la courbe de l'a. coronaire et se dirigeant immédiatement dans la partie supérieure du petit épiploon, en haut et à droite, pour aller aborder le sillon gauche dy foie, le suivre habituellement jusqu'au hile et s'y terminer soit isolément, soi!, le plus souvent, en s'anastomosant avec la branche gauche de l'a. hépatique. Nous nous sommes expliqués, dans une note à la Société de Biologie ('), sur la fréquence de ce rameau que l'on a parfois décrit h tort comme une branche normale de l'a. coronaire. De nos recherches, il ressort d'une façon évidente qu'il tend à disparaître au cours du développement : nous l'avons, en elfet, trouvé quinze fois sur vingt et une, c'est-à-dire soixante et onze fois pour cent chez le fœtus, et seulement sept fois sur trente-quatre, soit vingt fois pour cent, chez l'adulte. Ce rameau ne doit donc être décrit en anatomie que comme branche anor- male de l'a. coronaire. A plus forte raison, ne faut-il pas considérer, chez l'adulte surtout, l'a. coro- naire comme collatérale d'un tronc gastro-hépatique; elle est, en anatomie normale, artère de l'estomac et non du foie donnant simplement dans quel- ques cas, un petit rameau pour le hile gauche. B) Artère hépatique. — Nous avons vu naître l'a. hépatique cin- quante-trois fois du tronc cœliaque ; elle se dirigeait obliquement le long du pilier droit du diaphragme pour aller aborder le petit épiploon à quelques 1. Comptes rendus de la Société de Biologie, 29 "décembre 190G. TliAVAUX ORIGINAUX 119 cenlimètres du pylore, et de là remonter vers le hile au contact de la veine porte. Nous n'avons nullement cherché à préciser ses rapports dans le petit épiploon. Après avoir jeté de petits rameaux pancréatiques de nombre très variable, elle émet d'ordinaire trois rameaux importants: une a. pylorique, une a. gas- Iro-duodénale et une a. hépatiijue proprement dite. Le mode d'origine de ces branches est variable : Nous avons rehvé quarante fois une bifurcation en a. gastro-duodénale et a. hépatique propre. En pareil cas, le rameau pylorique naissait à 2 ou 3 centimètres de la bifurcation. Neuf fois, il y avait une vJritable trifurcation en les trois branches sus nommées. La disposition normale est donc celle qui fait naître la pylorique isolément sur l'a. hépatique commune avant une bifurcation terminale. Nous allons voir la disposition exacte de chacune de ces branches : 1° A. pylorique. — Cette artère, que nous n'avons vu manquer que quatre fois, sans être très volumineuse est habituellement très facile à suivre. Elle peut naître en trois points différents : Sur le tronc de l'hépatique commune 30 Isolément 21 Au même niveau que les autres branches 9 Sur le tronc de Thépatique propre 10 Deux fois, nos noies n'en portent pas mention et quatre fois elle était cer- tainement absente : soit cinquante-cinq cas. Quand elle naissait isolément du tronc de l'hépatique ou au même niveau que les autres branches, on la voyait souvent décrire une légère courbe à concavité dirigée à gauche, puis se redresser .dans le petit épiploon pour aborder la première portion du duodénum, à 4 ou 5 millimètres du pylore chez le fœtus, à 2 ou 3 cenlimètres au moins chez l'adulte. De là, se rapprochant du bord supérieur de l'estomac, elle venait an con- tact de la petite courbure, en deçà du pylore, lui jetait quelques fins ra- meaux dont quelques-uns, par un trajet récurrent, se portaient au duodénum, puis se terminait de façon variable : dans dix-neuf cas, nous l'avons vue se diviser on deux branches, de calibre habituellement inégal, qui s'anastomo- saient toutes deux avec les deux branches de la coronaire. Dans tous les autres cas, elle se portait, sans se bifurquer, à la rencontre d'un des rameaux coronaires, s'anastomosant avec l'un d'eux seulement, plus souvent le posté- rieur. Deux fois elle se perdait sur l'estomac sans anastomose et la circu- lation paraissait macroscopiquement terminale. Quand elle naissait de l'artère hépatique propre, son origine était plus eu moins près du hile, souvent très haute, quel lUf fois sur l'imii des branches 420 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de division hilaire. De là, après avoir donné, dans quelques cas, une anas- tomose au rameau hépatique anormal de la coronaire que nous avons signalé plus haut, elle redescendait dans le petit épiploon, à gauche du tronc hépa- tique, pour aller ahorder le duodénum près du pylore et suivre, dès lors, le trajet précédemment décrit. « 2. A. gaslvo-duodénalc. — Nous avons trouvé cinquante fois un tronc gaslro-duodénal descendant derrière la première portion du duodénum, à 4 ou 5 millimètres du pylore chez le fœlus, à 2 ou 3 centimètres chez l'adulte, pour finalement se hifurquer, un peu en dessous du bord duodénal inférieur, en a. gastro-épiploïque et a. pancréatico-duodénale supérieure. Dans quarante cas il naissait de l'hépatique commune qui semblait se di- viser en deux branches d'égale importance : tronc gaslro-duodénal et a. hépa- tique propre ; neuf fois, il y avait non plus bifurcation, mais trifurcation de l'a. hépatique commune : la branche supplémentaire étant l'a. pylorique. Dans un cas (adulte), le tronc gastro-duodénal prenait origine tout près du tronc cœliaque, l'a. hépatique commune n'avait guère que 2 centimètres de trajet. Quel que soit son mode d'origine, elle descend à peu près verticale- ment, émettant quelques tout petits rameaux pour le pancréas, le pylore ou le duodénum. Dix fois, un de ces rameaux prenait une véritable individualité et constituait ce que Macalister appelle la pylorique inférieure. Un peu au-dessous du bord duodénal inférieur, le tronc se bifurque. De la pancréatico-duodénale nous ne dirons rien. Quant à l'a. gastro-épiploïque, elle vient rejoindre immédiatement la grande courbure qu'elle longe dans ses deux tiers droits avant de rencontrer la gastro-épiploïque gauche, venue de l'a. splénique, avec laquelle elle s'anastomosait à plein canal dans qua- rante-neuf cas. Quand cette anastomose n'a pas lieu, c'est que l'a. gastro- épiploïque gauche est abseate, fait d'ailleurs très rare (deux cas). Dans son trajet, elle donne de petits rameaux épiploïques et de gros rameaux gas- triques. Trois fois nous l'avons vue émettre une branche récurrente allant s'anastomoser avec une pylorique inférieure venue du tronc gastro-duo- dénal. Fréquemment, nous l'avons vue jeter des rameaux pyloriques récurrents échappant à toute description. Deux fois, après quelques millimètres de trajet, l'a. gastro-épiploïque se bifurquait, la branche postérieure plus grêle que l'autre se perdait plus ou moins rapidement sur l'estomac, sans s'anastomoser avec la gastro-épiploïque gauche. Quoi qu'il en soit de ces collatérales, nous pouvons donc dire qu'en règle, l'a gastro-épiploïque apparaît comme branche de bifurcation d'un tronc gastro-duodénal; quatre fois pourtant, le tronc gastro-duodénal n'existait pas. L'a. gastro-épiploïque naissait directement sur le tronc de l'a. hépatique. TRAVAUX ORIGINAUX 121 émettant plus loin une a. pancréatico-duodénale, puis l'a. pylorique. Ce n'est donc là qu'une disposition très exceptionnelle. Dans le cours de nos recherches, nous nous sommes aperçus de l'existence très fréquente d'une arcade épiploique dont les auteurs ne parlent pas, bien que quelques-uns la représentent sur leurs figures. Cette arcade, qui des- cend dans le grand épiploon, est parallèle de l'arcade gastro-épiploïque. Elle résulte de l'anastomose par inosculation de deux branches venues des deux a. gastro-épiploiques droite et gauche, au moment où ces artères abordent l'estomac. Les deux arcades gastrique et épiploïque sont reliées l'une à l'autre par des anastomoses transversales. Cette disposition méritait d'être relevée. C) Artère splénique. — Bien plus constante comme disposition que les artères précédentes, elle naissait toujours (55 fois sur 55) du tronc cœliaque dont elle représente la branche inférieure. Nous ne nous sommes pas occu- pés de son trajet pancréatique ni de ses rapports. Nous l'avons vue donner à l'estomac trois ordres de rameaux : \° Des vaisseaux courts nés le long de son trajet pancréatique ; 2° Une a. gastro-épiploïque ; 3° Des vaisseaux courts hilaires. 1" La première catégorie de branches ne se voyait que rarement. Dans sept cas seulement ces rameaux (qui naissent habituellement dans la seconde partie du trajet de l'artère) cheminaient quelque temps sous le péritoine pariétal postérieur et remontaient vers la grosse tubérosité à laquelle ils se distribuaient. En pareil cas, toute ou une partie de la grosse tubérosité est accolée à la paroi postérieure, bref est extra-péritonéale. Ces vaisseaux ne sont jamais les seules branches gastriques de la splénique et la disposition péritonéale avec laquelle ils coïncident doit être tenue pour anomalie. 2° A. gastro-épiploïque. — Cette artère, que nous avons trouvée cinquante- trois fois, naît ordinairement à 3 ou 4 centimètres de la rate. Branche colla- térale plutôt que rameau de bifurcation de l'a. splénique, elle s'engage dans l'épiploon pancréatico-splénique, passe ensuite dans la lame gastro-splé- nique et vient aborder l'épiploon gastro-colique au contact de la lame péri- tonéale postérieure. Cette disposition est si nette qu'en disséquant soigneu- sement, on arrive toujours à séparer les deux feuillets de l'épiploon, la lame antérieure emportant avec elle les vaisseaux courts hilaires ; à la lame postérieure restant ju.vtaposée l'a. gastro-épiploïque. A peu près à hauteur du pôle inférieur de la rate elle se met à suivre la grande courbure et va s'anastomoser à plein canal avec l'a. gastro-épiploïque droite. Celte disposi- tion est constante. Dans un cas, nous avons vu l'artère décrire tout d'abord une véritable crosse remontant le long de la grosse tubérosité après laquelle BIBLIOOB. AHAT., T. XVI 9 122 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE son trajet redevenait normal ; une fois, elle se bifurquait en deux branches parallèles dont la postérieure se perdait isolément vers le milieu de la grande courbure. Deux fois seulement elle manquait totalement. 3° Les vaisseaux courts hilaires. — Le plus souvent les vaisseaux courts naissent au niveau même du hile de la rate et de ses branches terminales, puis se portent à la grosse tubérosité, en suivant la lame antérieure de l'épi- ploon gastro-splénique. Ce n'est qu'exceptionnellement que nous avons vu les artères courtes se détacher du tronc de la splénlque avant ses divisions terminales. Le nombre de ces vaisseaux est très variable chez le fœtus comme chez l'adulte. Nous en avons vu : 1 dans 10 cas ; 4 dans 11 cas ; 2 — 9 cas : 5 — 4 cas ; 3 — 12 cas ; C — 6 cas. Trois fois le nombre n'en était pas exactement noté dans nos observations. Nous rappelons que, d'une manière à peu près constante, la gastro-épi- ploique émet une branche descendant dans le grand épiploon pour contribuer à la formation de l'arcade artérielle épiploïque signalée plus haut. 2° Anomalies L — A. du tronc cœliaque. — Nous avons vu cinq fois le tronc cœliaque n'émettre que deux rameaux, et deux fois en fournir quatre. Dans un der- nier cas, nous avons observé une disposition un peu spéciale. A) Anomalie par défaut : le tronc cœliaque a deux branches. — Les ra- meaux manquants étaient deux fois l'a. hépatique et trois fois l'a. coronaire stomachique : 1" Dans ce dernier cas, l'a. coronaire naissait isolément à 4 ou 5 millimè- tres au-dessus du tronc cœliaque, une fois nous l'avons vue longer le bord vertébral de la capsule surrénale pour aller se terminer dans le diaphragme, après avoir donné une a. capsulaire pour le sommet de la capsule. Le reste de l'artère, très réduite de calibre, était constitué par un rameau coronaire stomachique ordinaire émettant une branche cardiaque, un rameau pour la grosse tubérosité et se bifurquait le long de la petite courbure. Sur un autre cadavre (enfant de quinze jours), l'artère très volumineuse allait presque tout entière au foie et se distribuait au loba gauche. Sur ce tronc naissait un rameau coronaire longeant la petite courbure et s'y divisant en les deux branches normales. Plus près du foie parlait un rameau cardio- œsophagien, se bifurquant à son arrivée à l'estomac. Ces trois branches tra- TRAVAUX ORIGINAUX 423 versaieni en sautoir la face antérieure de la zone sous-cardiaque et s'anasto- mosaient des deux côtés avec des vaisseaux venus d'une a. diaphragmatique à hauteur du cardia. Dans un dernier fait, nous avons trouvé l'a. coronaire volumineuse prenant origine directement sur l'aorte et donnant peu après un gros rameau dia- phragmatique inférieur qui longeait le côté gauche de la colonne et se ren- dait dans le muscle; puis elle se recourbait, abandonnait un rameau au cardia et, finalement, deux artères pour la petite courbure. "1° Quand l'hépatique ne naissait pas sur le tronc cœliaque, nous l'avons vue venir directement de l'a. mésenlérique supérieure. Elle partait derrière le bord supérieur du pancréas pour aller au foie à V- /» -. a h. . as. /,. Flg. 8. — Anomalie de l'a. hépatique. Le trunc cœliaqao n'a que deux branches : uae a. coronaire (a. e. t., bifurqnêe et nne a. splénique (q.».). L'a. hépatique (a. h. e.), née de l'a. mésentédque supérieure (a. w. «.), fournit une a. pylo- riqae (a. p.), une s. gastro-epiploïqne (a. g. e.), puis se dirige vexs le foie (a, h. p.). travers le petit épiploon. Dans un cas, elle donnait une a. gaslro-épiploïque à trajet normal, plus loin une pancréalico-duodénale, puis une pylorique. Dans l'autre, très volumineuse, elle donnait à hauteur du bord duodénal supérieur une a. pylorique s'anastomosant avec une a. coronaire stomachique et une gastro-duodénale volumineuse au niveau du bord inférieur. Le tronc g.islro-duodénal donnait une a. pancréatique spécialement deslinée au pan- créas et une a. gastro-épiploique droite qui s'anastomosait avec celle venue de l'a. splénique. Enfin, à un demi-centimètre de sa naissance sur l'a. mésenté- rique, elle abandonnait en outi'e une branche assez volumineuse allant se dis- tribuer au duodénum (seconde portion). B) Anomalie par excès. — Sur deux cadavres, le tronc cœliaque four- nissait quatre branches. L'artère surnuméraire était une fois une a. raésen- iU BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE térique supérieure de direction et de distribution normales. Dans l'autre cas, il s'agissait d'une .«econde artère coronaire. Il y avait donc une a. coronaire stomachique double, anomalie très rar^, que très peu d'auteurs ont retrouvée (QuAiN). Dans ce cas, l'a. coronaire supérieure naissait nettement séparée des autres artères sur le tronc cœ- liaque, suivait un trajet verticale- ment ascendant, donnait, avant de se recourber vers la petite cour- bure, un gros rameau hépatique pour le lobe gauche, qui jetait une branche sur le cardia et une sur la grosse tubérosité. Elle descendait ensuite sur la face antérieure de la petite courbure et s'y divisait en deux branches dont la postérieure _ , ^, s'anastomosait avec l'a. pvlorique. rig. 3. — Artère coronaire stomachique aouble. _ . , . . La branche anormale naissant directement du tronc '-" ^- COrOUairC intérieure, mOinS cœliaque. EUe est indiquée par un trait noir doublé voluminCUSe, UaiSSait Un pCU aU- d'un pointillé. , . , ■ -A t ' "♦ L'artère pylorique naît de l'a. hépatique commune. oeSSOUS QC la prèCèfienle, SUlVait nyaun rameau hépatique de l'a. coronaire supé- ^j jj.j^jgi postérieur mais parallèle rieure. 11 et redescendait sur la petite cour- bure après s'être réfléchie au même niveau ; elle s'y divisait en deux bran- ch:^s se perdant sur la face postérieure. II. — Anomalie de l'artère coronaire. — Sur un cadavre d'adulte, nous avons trouvé une a. coronaire double par une tout autre disposition que dans le cas précédent. L'a. coronaire, après un trajet ascendant de 1 centimètre et demi, donnait un très gros rameau pour le foie, fournissant une forte branche pour le cardia. Puis elle se divisait de bonne heure en deux grosses branches terminales. L'une, supérieure, suivait la petite courbure jusqu'au pylore; l'autre, inférieure, gagnait la face postérieure de l'estomac. Toutes deux se divisaient comme une a. coronaire normale en deux rameaux. Le plus inférieur de la coronaire antérieure s'anastomosait avec l'a. pylorique non bifurquée : les autres se perdaient sur les deux faces de l'estomac. La disposition des autres branches du tronc cœliaque était normale. Conclusions D'après nos recherches, portant sur cinquante-cinq cadavres, seule la dis- position suivante des artères de l'estomac doit être tenue pour normale : l" L'a. coronaire stomachique, au sommet de sa courbe, émet une branche TRAVAUX ORIGINAUX 125 cardio-œsophagienne, puis, en abordant la petite courbure, se divise en deux branches terminales, dont l'une se perd sur la face correspondante de l'es- tomac au niveau de Tanlre, el l'autre, la postérieure, le plus souvent va s'anastomoser avec l'a. pylori jue ou une de ses branches de bifurcation. Assez fréquemment, mais seulement en tant qu'anomalie, il existe un rameau hépatique pour le lobe gauche qui s'anastomose d'habitude avec la branche gauche de l'a. hépatique ; 2° L'a. hépatique émet une branche pylorique bifurquée ou non qui va s'anastomoser d'ordinaire avec le rameau coronaire postérieur, puis se divise en a. hépatique propre et tronc gastro-duodénal. Ce dernier descend derrière la première portion du duodénum et se bifurque en a. pancréatico-duodénale el en a. gaslro-épiploique. Celle dernière branche va s'anastomoser à plein canal avec une a. gaslro-épiploique née de Ta. splénique. Avant d'aborder l'estomac, l'a. gaslro-épiploique émet une branche épiploîque qui va s'anas- tomoser dans le grand épiploon avec un rameau analogue venu de la splé- nique. Ainsi se constitue de temps en temps une grande arcade épiploîque parallèle au cercle de la grande courbure. De temps en temps, enfin, le tronc gastro-duodénal fournit une a. pylo- rique inférieure. Il est exceptionnel de ne pas observer un tronc gastro-duodénal. Quand il manque, l'a. gastro-épiploïque naît directement du Ironc de l'a. hépatique commune; 3° L*a. splénique donne normalement deux ordres de rameaux à l'esto- mac, une branche gastro-épiploïque venant par la lame postérieure de l'épi- ploon gaslro-splénique et trois à quatre vaisseaux courts nés au niveau du hile de la rate. Exeeplionnellemeiit, on peut voir des vaisseaux courts naître sur le trajet pancréatique de l'a. splénique. En pareil cas une partie de la grosse lubé- rosilé est exlra-périlonéale; 4° Il n'y a aucune dilTérence entre la disposition fœtale el la disposition de l'adulte, sauf pour le rameau hépatique de l'a. coronaire stomachique. Fréquent chei le fœtus, il lend à disparaître dans le cours du développe- ment el n'est qu'e.xceptionnellement rencontré chez l'adulte. {Travail du laboratoire d'Anatomie de la Faculté de médecine de Lyon.) UN CAS DE CANAL THORACIQUE FORCÉ J. BUY PROFESSEUR R. ARGAUD PBOFK88EUR BUPPLiANT A. L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE CLERMONfT-FERRAND Au cours d'une note récente, publiée dans la Bibliographie anatomique (octobre 1906), nous avons montré que la terminaison du canal Ihoracique présentait une disposition variable ; en outre, nous faisions prévoir que, dans les cas où ce vaisseau lymphatique s'abouche perpendiculairement à la direc- tion du courant sanguin, l'appareil valvulaire nous semblait pouvoir être forcé. Une de nos dissections vient de confirmer cette hypo- thèse. Il s'agissait d'un homme de cinquante ans environ, sur la mort duquel nous n'avons pu avoir aucun renseignement. Immédiatement en amont de sa terminaison, le canal thora- cique présentait sur un trajet de 5 à 6 centimètres un déve- / loppement anormal ; il était en- viron dix fois plus volumineux qu'à l'état habituel et en impo- sait à première vue pour une tumeur vasculaire. Il affectait la forme d'une crosse rigide, se branchant d'arrière en avant dans la veine jugulaire interne. Cette crosse, à contour lisse, j-ig j était disposée dans un plan pres- 1. Jugulaire interne; 2. Portion terrain aie dilatée du canal que Sagittal et aCCOléC à la faCC thoraciqne; 8. Veine vertébrale; 4. Veine sous-clavière; „r^^\,\^Q ^je la Carotide primitive; 5. Portion ascendante du .canal thoracique. » r ' elle était accompagnée dans son trajet terminal par la veine vertébrale qui longeait sa paroi externe (fig. 1). En fendant la jugulaire interne suivant la génératrice ab (fig. 1) on aper- çoit à l'ouverture du canal thoracique une valvule semi-lunaire à bord libre TRAVAUX ORIGINAUX 127 s dessinant une courbe à concavité inférieure et regardant en bas et à droite (lig. 2). L'orince de la veine vertébrale est indépendant, situé au-dessous du précédent et au-dessus du confluent formé par la jugulaire interne et la sous-clavière. Des coupes transversales pratiquées dans la portion dilatée du canal tbora- cique nous ont perinis de constater (jue sa lumière était entièrement rem- plie par du sang coagulé. La paroi très amincie montrait, en dehors de l'endo- Ihélium, une trame conjonctive par- semée de nombreux faisceaux mus- culaires, à ce niveau généralement transversaux, plus rapprochés les uns des autres que dans la région moyenne du canal et formant presque une couche continue. Nous n'avons pas connaissance qu'un fait semblable ait été déjà indiqué. Il nous a paru intéressant de le relater, dautant plus que les traités didac- tiques d'anatomie considèrent les valvules ostiales du canal thoracique comme étant toujours suffisantes. â - Kig. 8. I. Crosse du canal thoracique; 2. Valvule du canal thoracique ; 3. Valvule de la veine vertébrale ; 4. Valvule de la veine sous-clavière ; 5. Sous- claviére ; 6. Portion ascendante du canal tho- racique. SULLA PRESENZA DI CELLULE GANGLIÀRI NELL' OVAIO DI GALLUS DOM. Dottore Carlo GANFINI (libero doceute) (Dall'Istituto anatomico di Genova, diretto dal prof essore Lachi) Le notizie che abbiamo circa 1' esislenza di cellule nervose nell' ovaio di vertebrali riguardano esclusivamenle i mammiferi e sono lutl' altro che con- cordanti. Dappi'ima Riese (') descrisse e disegnô alciini elementi cellulari da lui trovati nell' ovaio di mammiferi, ma egli suppone soltanlo che possa tratlarsi di cellule nervose senza darne una sicura dimostrazione. Similmenle il Gawropjsky ('), Mandl ('), Herff (*) descrissero forma- zioni simili a cellule nervose nell' ovaio di varii mamuiiferi e 1' ultimo di essi neir ovaio umano. Perô anche le loro osservazioni sono lungi dall' esser certe, ne essi stessi rilengono di aver veduto vere cellule nervose. Allri autori, De Vos (') e Retzius (•) si esprimono recisamente conlrari ad ammellere 1' esislenza di cellule nervose lungo i Ironciii nervosi che, numerosi, penelrano nell' ovaio. Anch' io (') occupandomi, alcuni anni or sono, délie ultime espansioni nervose nelle ghiandole sessuali, avvertii di non aver Irovato mai cellule gangliari nell' ovaio del cane e del gatto. Sollanlo Elisabeth Winterhalter (°) ha descrillo nell' ovaio umano un 1 . Riese, Die l'einsten Nervenfasern und ihre Endigungeu im Ovarium der Sâugethiere und des Menschen [Anat. Anz., 1891). 2. Gawronsky, Ueber Verbreitung und Endigung der Nerven in den weiblichen Genita- \ien (Archiv. fur Gynœk., 1894). , 3. Mandl, Ueber Anordnung und Endigungsweise der Nerven im Ovarium (4rchiv.fûr Gynœh., 1895). 4. Hebff, Ueber den feineren Verlauf der Nerven im Eierstocke des Menschen (Zeit- schrift fur Gebur. und Gynœk., 1892). 5. De Vos, Étude de rinnervation de TOvaire {Bull, de lAcud. royale de méd. de Belgique, 1894). 6. RfTzius, Uober die Nerven der Ovarien und Hoden {Biolog. Vnlersuch., 1893). 7. Ganfini, Le termiaazioni nervose nelle ghiandole sessuali (Archioio di Anu^. ed Em- brioL. 1903). 8. WiNTRHHALTEn, Eln sympatisches Ganglion in menschlichen Ovarium. etc. [Archiv. fur Gynrek., 1896). TRAVAUX ORIGINAUX 129 ganglio nervoso di nalura simpatica messo in evidenza col metodo di Golgi. Il ganglio in queslione è siltiato nella zona vascolosa ed è costituilo da un gran numéro di cellule rotonde o poligonali di grandezza varia ed a volte assai rilevante. Da Winterhalter, lali cellule forono ritenute corne cellule simpaliche perché identiche a quelle che Retzius Irovô nella ghiandola sotlo- mascellare del coniglio e R. Gayal nei plessi nervosi intestinali. A queslo lavoro di Winterhalter segui, a brève dislanza di tempo, un seconde lavoro di Herff (') il quale sottopose ad una critica rigorosa i resul- lali pubblicali da Winterhalter illustrando lutte le possibili cause d'errore che possono far scambiare le cellule nervose con formazioni che con le cel- lule nervose non hanno a che fare, specialmenle con i precipitali di cromato di argento, e conclude dicendo che la presenza di cellule gaiigliari nell' ovaio non è slata dimostrala in modo chiaro sebbene la loro esistenza, per lo mena air ilo, sia verosimile. Per conlro, più recentemente, il Vallet (*) descrive nella zona vascolosa deir ovaio di donna, a livello dei vasi, elemenli cellulari simili a cellule ner- vose le quali formano un ganglio difîuso che probabilmente è destinato a regolare l'allivilà dei vasi sanguigni. Ricordo inûne ciô che si legge nel traltalo di Istologia di Kœlliker (') : se realmenle esistessero cellule nervose nell' ovaio esse si dovrebbero dimos- trare anche con i comuni melodi di colorazione ; ciô che finora non si è otte- nuto. * » In quesli ullimi tempi, avendo studialo un gran numéro di préparali di ovaie di divers! vertebrali, ho fatlo una osservazione che mi sembra getti alquanta luce sulle nolizie contraddittorie suesposte. Le mie osservazioni si riferiscono ail' ovaio di Gallus dom. ed i reperti che ho ottenuto sono stati costanti in tutti e cinque i soggetli da me esaminati. Neir ovaio di Gallus dom. di 10 giorni dopo la rottura del guscio (esem- plari esaminati n** 2) Ossato in liquido di Carnoy, sezionato trasversalmente in série dall' alto al basso e colorate le sezioni con ematossilina ferrica di Heidenhain ed eritrosina, si trova, nel punto di attacco del mesovario colla sostanza propria dell' ovaio, la sezione di molti vasi sanguigni e la sezione di diversi Ironchi nervosi. Questi ultimi stanno più che altro in vicinanza del margine esterno del mesovario e decorrono in direzione cranio- 1. HEaFP, Giebt es ein sympatisches Gauglioa im menscblichen Ovarium? (Archiv. fur Gynsek., 1896). 2. Vallet, Nerfs de l'Ovaire et leurs terminaisons (Thèse, Paris, 1900). 3. KôLLiKER, Handbuch der Gewebelehre des Menschen (Leipzig., 1899. Vol. III, p. 616). iâO BIRLIOGRAPHIE ANATOMIQUE caudale ; infatti nelle sezioni trasversali dell' ovaio essi vengono costante- mente sezionati in trasverso. Perô, a quando a qiiando, da quesli tronchi nervosi maggiori si dipartono diramaziuni abbastanza cospioie che peneirano entro l'ovaio, e queste perciô vengono sezionate in superfice. Il numéro de (ronchi maggiori decorrenli cranio-caudalmente è di tre o quattro ; ess stanno molto vicini tra loro e sono separali solo da poco e tenue tessuto connettivo. Nel loro spessore, per un tratto che comprende trenta sezioni di 15 [i ciascuna, ossia per circa mezzo millimètre, si Irovano molle cellule nervose Fig. 1. — DaU' ovaio di Oallut dom. di 1 mese di vita. Oc. 4 corap., ob. A Zeiss. g, cellule gangliari. V, vasi sangui^ni che dall' ilo eatrano nelJ' ovaio. cbc vanno diminuendo di quantilà quanto più ci si avvicina ail' estremo caudale dell' ovaio; la loro situazione infatti è molto più prossima ail' es- tremilà superiore che ail' inferiore dell' organo. In quel punli ove le cellule gangliari sono maggiormente abbondanti si giunge a contarne (ino a 30-40 per ogni sezione ; più caudalraente, quando vanno diminuendo di numéro, se ne contano solo treo quattro su o^ni sezione. Si possono vedere cellule nervose anche in quelle diramazioni che diparlendosi dai tronchi nervosi maggiori penetrano entro l'ovaio ; la quantité di queste ultime cellule perô è molto minore di quelle che sono situale nello spessore dei tronchi maggiori. Neir ovaio di Gallus dom. di 1 mese di vita (esemplari esaminati n° 2) si trovano le stesse disposizioni général! già descritte, colla differenza che il lerritorio délie cellule gangliari è più vasto, si eslende cioè ancor più TBAVAUX ORIGINAUX 131 caudalmente. I tronclii nervosi maggiori, a direzione cranio-caudale, sono più spessi ed hanno acquistato una posizione più centrale nel mesovario. looltre il numéro delle cellule gangliari che si risconlrano nelle diramazioni nervose intraovariche è più cospicuo tanto che nei due soggelli esaminali di questa età non vi è alcun dubbio suUa situazione inlraovarica di esse, corne risulta dalla prima microfotografia. Inollre è da notare la disposizione spéciale che in alcuni punti assumono le cellule nervose di fronte alla sezione del tronco nervoso; le cellule cioè si Fig. S. — Dall'ovaio di Gallut dom. di 1 mese di vita. Oc. 4 comp., ob. D Zeiss. Si à riprodotto soltanto un' accumulo di cellule gangliari. dispongono alla periferia del nervo circondandolo complelamenle ; sollarifo qualcheraro-elemento celiulare si trova entro il nervo; queste cellule si dis- pongono eosi precisamente una accanlo all'allra che richiamano mollo davvi- cino la disposizione degli epiteli di rivestimento (v. fig. i'). Nella niassima parle delle sezioni perô le cellule sono sparse irregolarmenle in tutto l'am- bito del tronco nervoso. NelH' ovaio di Gallus dom. di 2 mesi e mezzo di vita di cui ho esaminalo un solo esemplare non si hanno differenze notcvoli di disposizione sia per quelle che riguarda i tronchi nervosi corne pure per ciô che riguarda le cel- lule gangliari di cui e.ssi sono riccamenteprovvisli; l'unica difîerenza consiste appunlo in un maggior numéro di cellule nervose ed in una maggiore spessezza dei tronchi nervosi. 132 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Devo aggiungere che le stesse disposizioni e la stessa presenza di cellule gaiigliari ho riscontrato pure nell' ovaio di un' einbrione di polio di 17 giorni. * il: Per ciô clie si riferisce alla slruttura di quesle cellule, io non impiegherô molle parole per dimostrare la loro nalura nervosa. E meglio dare uno sguardo alla seconda microfolografia per convincersene. Dirô sollanlo che la forma di quesle cellule è quasi esclusivamenle roton- deggianle od ovalare ; sollanlo rare cellule hanno una figura irregolare ; il nucleo rolondo è quasi sempre un po' eccenlrico. Le cellule più grandi misu- rano fino a 35-40 [l, le più piccole 15-18 [i. Il nucleo varia da 6 a 10, e con- liene nel suo cenlro uno o due nucleoli relalivamenle voluminosi. Il prolo- plasma di quesli elementi, sia che si osservi in sezioni colorate con emalossi- lina ferrica, oppure Irallale col melodo di Nissl (che ho adoperalo su poche sezioni isolate), offre a considerare una parle che si colora inlensamenle (sostanza eromofUa o tigroide) ed una che non si colora affallo (sostanza cro- mofoba). La prima di quesle due soslanze è ordinala in zoUe o ammassi irre- golari mollo avvicinati fra loro specialmenle alla periferia del nucleo ove quasi non si scorge la soslanza cromofoba. In alcuni casi la soslanza cromo- nia si accumula in due punli opposli délia periferia del nucleo e si ha allora la nola forma di cappuecio nucleare Nel nucleo si osservano graiiuli e filamenli cromalici perô in cosi poca quantilà che il fondo del nucleo appare sempre chiaro di confronlo alla linla oscura che assume il corpo cellulare. Infine si deve nolare che allorno ad ognuna di quesle cellule si osserva un alone chiaro limilalo eslernamenle da pochi elementi endoleliali come in génère si Irova nei gangli nervosi. * * Mi è sembralo di far cosa non del tutto inulile pubblicando quesle mie osservazioni non lanlo per la miglior conoscenza che possiamo avère délia slrullura dell' ovaio degli uccelli, quanlo anche perché, comegià ho avverlito, ci possiamo spiegare alquanto le notizie conlraddillorie che ho esposto in principio. Infalli se nell' ovaio del polio si Irovano, come condizione normale e costante, alcune cellule gangliari nei Ironchi nervosi che si distribuiscono air ovaio, dobbiamo pure ammeltere che, per lo meno in circostanze occa- sionali, qualche cellula nervosa si possa rilrovaré nell' ovaio di animali più evoluli fino all'uomo. Genova, 1 dicembre 1906. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES J. KoLLMANN. Handatlas der Entwichlungsgeschichte des Menschen. Erster Teil (Progenie, Blaslogenie, Adnexa Embryonis, Forma ex- terna Embryonum, Embryologia ossium, Embryologia musculorum). Mit 340 zum Teil mehrfarbigen Abl)ildungen und einem kurzge- fassten erlâuternden Texte. 1907, Jena, G. Fischer. — Pr. : 13 m., geb. :15 m. L'atlas dont le professeur Kollmann vient de publier le premier volume complète d'heureuse façon son Traité d'embryologie (ou tout autre ouvrage similaire), en présentant sous la forme de fort beaux dessins, très clairs et très démonstratifs, la série des principaux faits qui caractérisent le dévelop- pement de l'homme. A l'occasion, mais seulement pour combler une lacune, pour suggérer une comparaison ou mieux faire saisir un prî)cessus spécial, l'auteur n'hésite pas à recourir à l'ontogénie d'autres vertébrés. La plupart des figures sont originales et toutes sont d'une correction par- faite. Une courte explication les accompagne et les relie aussi entre elles. Quant à l'exécution matérielle de l'ouvrage, elle ne laisse rien à désirer et fait le plus grand honneur à l'éditeur qui, d'ailleurs, n'en est plus à compter ses succès de librairie. A. Nicolas. Le Double (A.). — Traité des variations des os de la face de l'Homme et de leur significalion au point de vue de l'anthropologie zoologique. In-8, 471 p., avec 163 dessins et schémas dans le texte et une planche hors texte en photogravure. 1906. Paris, Vigol frères. Prix : 25 fr. Le nouvel ouvrage du professeur Le Double, paru depuis déjà plusieurs mois, continue heureusement la série des publications de l'auteur, qui s'est, on le sait, fait une spécialité de l'étude des variations. Conçu et exécuté dans le même esprit que ceux qui l'ont précédé, il constitue un inventaire copieu- sement documenté que tout anatomiste aura souvent l'occasion de consulter, mais qui, par son caractère même, échappe à l'analyse. De nombreuses figures, apparemment originales, illustrent les descriptions (sans parler de la planche hors texte que beaucoup trouveront peut-être d'un à-propos contes- table). A. N. 134 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE K. VON Bardeleben. — Lelirbuch der systematisclien Anatomie des Menschen, fur Sludierende und Ârzte, Zweilc Halfte. S. 405-996, mit 7 Figuren. 1906. Berlin-Wien, Urbaa u. Schwarzenberg. Preis des komplellen Werkes : 2:2 m-. La deuxième el dernière partie de l'excellent ouvrage du professeur von Bardeleben a suivi de près la première, que nous avons eu le plaisir de pré- senter, il y a peu de temps, aux lecteurs de la Bibliographie anatomique. Elle renferme: le tube digestif, les organes génito-urinaires, les systèmes vascu- laire et nerveux, les organes des sens et une table analytique des matières. Est-il nécessaire d'ajouter que toutes les qualités que nous relevions dans le premier fascicule se retrouvent ici ? Toujours parfaitement maître de son sujet et de sa plume, l'auteur ne dit que ce qu'il faut, avec une concision qui n'est jamais de la sécheresse, parce que l'expression est toujours juste et souvent pittoresque. Il sait, quand le sujet est d'importance spéciale, se résigner à donner à ses explications l'ampleur voulue, mais sans jamais sortir de l'essentiel. En répétant encore que cet ouvrage nous apparaît comme un modèle de clarté et de précision, tel d'ailleurs qu'on pouvait l'attendre d'un anatomiste aussi réputé, nous ne faisons qu'exprimer, en toute sincérité, une opinion que partagent, nous le savons, tous ceux qui l'ont parcouru. A. N. ASSOCIATION DES ANATOMISTES Neuvième réunion, Lille 25-27 mars 1907 La neuvième réunion aura lieu à Lille du 25 au 27 mars 1907, sous la présidence de M. le professeur Hallez, la vice-présidence de MM. les profes- seur Debierre, Ourtis el Van Gehuchten. L'horaire des séances est fixé, provisoirement, ainsi qu'il suit, et un pro- gramme détaillé sera envoyé ultérieurement à toutes les personnes, mem- bres ou non de l'Association, qui se seront fait inscrire pour participer à la réunion : Dimanche soir, 25 mars : Réception amicale. Lundi 25, mardi 26, mercredi 27 : Ji 8''-45 du matin, séances de commu- nications à l'amphithéâtre n" 1 de la Faculté de médecine (entrée par la rue Jeau-Bart). Les mêmes jours, à 2'' 30, séances de démonstrations au Laboratoire de zoologie de la Faculté des sciences (à l'Institut d'histoire naturelle, rue Brûle- Maison, 159). Mardi soir : Banquet par cotisation. Jeudi 28 : Excursion à Boulogne-sur-Mer et au Laboratoire de zoologie mari- lime du Portel (si du moins le temps le permet). MM. les membres qui ont l'intention de présenter une communication (ou une démonstration) peuvent en envoyer le titre dès maintenant à M. Nicolas. La liste sera close le 15 mars. Quant aux demantles concernant le matériel de défhonstrations (micros- copes, appareil à projection, etc.), prière de les adresser (autant que possible avant le 20 mars) à M. le D' Debeyre, au Laboratoire d'histologie de la Faculté* de médecine, 1, rue Jean-Bart, à Lille. Le demi-tarif a été demandé, comme d'ordinaire, au.x Compagnies de chemins de fer. Nous n'avons encore reçu que quelques réponses (favorables d'ailleurs). A toute éventualité, les demandes d'inscription, pour en profiler, peuvent être adressées dès aujourd'hui à M. Laguesse, rue d'Artois, 50, à Lille. Dans tous les cas, le dernier délai pour cette inscription est fixé au 3 mars. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicolas. SEPTIÈME CONGRÈS ZOOLOGIQUE INTERNATIONAL Boston, Mass., U. S. A., du 19 au 23 août 1 907 Programme provisoire Lundi, 19 août. — 9 heures du malin : Réunion préliminaire des mem- bres du congrès à l'École de médecine de Harvard. Inscription des noms. Midi et demi : Lunch offert par le comité local de Boston. 2 heures après-midi : Première assemblée générale à l'Ecole de médecine de Harvard. Ouverture du congrès. Élection des vice-présidents et des secré- taires. Présentation des délégués. Organisation en sections. Allocutions. S heures et demie du soir : Réception. Mardi, 20 août. — iO heures du matin : Réunion des sections à l'École de médecine de Harvard. / heure après-midi : Lunch offert par le comité local de Boston. 3 heures après-midi : E.vcursion. Mercredi, 21 août, — iO heures du matin : Réunion des sections à l'École de médecine de Harvard. / heure après-midi : Lunch offert par le comité local de Boston. î heures et demie après-midi : Deuxième assemblée générale à l'École de médecine de Harvard. Questions à l'ordre du jour. Allocutions. 8 heures et demie du soir : Réception par M. Alexander Agassiz, à l'hôtel Somerset, Commonwealth Avenue. Jeudi, 22 août. — JO heures du malin : Réunion des sections à l'École de médecine de Harvard. . / heure après-midi : Lunch offert par le comité local de Boston. 3 heures après-midi : E.xcui'sion à Wellesley, à l'invitation de Wellesley Collège. Vendredi, 23 août, — iO heures du matin : Réunion des sections à l'École de médecine de Harvard. / heure après-midi : Lunch offert par le comité local de Boston. 2 heures et demie après-midi : Troisième assemblée générale. Questions à l'ordre du jour. Allocutions. Clôture du congrès. 8 heures et demie du soir : Diner par souscription. Samedi, 24 août: Visite à Harvard University. iO heures du matin: Excursion à Harvard University, Cambridge. Pendant la journée les musées et autres dépendances de l'université seront ouverts aux membres du congrès. 3 heures après-midi: Lunch offert par la Corporation de Harvard University. SEPTIÈME CONGRÈS ZOOLOGIQUE INTERNATIONAL 137 Dimanche, 25 août ; Visite à Woods-Hole. Le matin : Les membres du congrès partiront de la gare du Sud de Boston pour Woods-llole, par la ligne New-York, New-Haven et Hartford. A Woods-IIole visite de la sta- tion du U. S. Bureau of Fisheries et du Marine Biological Laboratory. / heure après-midi : Déjeuner offert par le comité général. 4 heures après-midi : Départ pour New-York par la ligne Fall-River. Lundi, 26 août : Visite à Columbia University. Le malin : Arrivée à New-York. A midi : Lundi. Le soir : Réception et concert. Mardi, 27 août : Visite à V American Muséum. A midi : Lunch. L'après-midi : Réception. Le soir : Réunion intime. Mercredi, 28 août. — Visite du laboratoire maritime de l'institut des arts et des sciences à Brooklyn, de la Carnegie Station for Expérimental Evolution à Cold Spring Harbor. Retour à New-York par bateau ou par chemin de fer, selon le temps. Jeudi, 29 août : Visite à la New-York Zoological Society. Le matin : Réception par la Société zoologique à l'Aquarium de New-York. L'après-midi : Réception par la Société zoologique au Jardin zoologique. Le soir : Réception à la bibliothèque de Columbia University. Vendredi, 30 août. — Excursion de jour sur l'Hudson jusqu'à West-Point et Garrison où les membres du congrès seront reçus par M. le professeur Henry Fairfield Osborn. Samedi, 31 août. — Visites à Yale University et à Princeton University et départ pour Washington. Lundi, 2 septembre. — iO heures du matin : Assemblée générale à l'Assembly Hall du Cosmos Club de Washington. Allocutions de bienvenue par le secrétaire de la Smithsonian Institution, par le président de la Car- negie Institution et par le président de l'Académie des Sciences de Washing- ton. Communication de l'emploi détaillé du temps pendant le séjour à Wash- ington. Ensuite visite du Parc zoologique national, de la bibliothèque du Congrès, du ministère de l'agriculture, du laboratoire d'hygiène et autres établissements intéressants pour les zoologistes. Le soir : Réception par le Cosmos Club. Mardi, 3 septembre. — Excursion en bateau sur le Polomac jusqu'à Mounl Vernon, à la maison de Georges Washington, et jusqu'à la station navale d'expériences à Indian Head. Déjeuner à Marshall Hall. Le soir : Réception au Musée national. 138 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE De retour à New- York, il sera organisé une excursion aux chutes du Niagara, si un nombre suffisant de congressistes en manifeste le désir. Règlement 1° La septième session du congrès zooiogique international se tiendra à Boston du 19 au 23 août 1907. 2° Tout zoologiste ou toute personne s'intéressant à la zoologie peut être membre du congrès. Les demandes d'admission doivent être adressées au président ; les droits payal)les au trésorier sont de 5 dollars. 3" Les membres du congrès recevront chacun un exemplaire du compte rendu du congrès. 4° Les dames qui désirent prendre part au congrès, sans être membres actifs, seront admises en qualité de membres adhérents sur demande adressée au président et sur versement entre les mains du trésorier d'un droit de 2,50 dollars. Les membres adhérents ne recevront pas d'exemplaire du compte rendu et ne pourront pas voter; à part cela, ils jouiront de toutes les prérogatives des membres actifs. 5° Le comité central établira à l'École de médecine de Harvard un bureau central d'informations et de renseignements pour les membres actifs et adhérents du congrès. 6° Les séances du congrès ne sont pas publiques. Les membres actifs et adhérents recevront des cartes et des insignes qui leur donneront accès aux séances et aux réceptions. V La session du congrès comprendra trois assemblées générales et les réunions de sections. S'^ Les questions à traiter, ainsi que la durée maximum des discours et s discussions à l'assemblée générale seront fixées par le comité central. 9° Liste provisoire des sections. 1° Zoologie générale. 8° Embryologie. 2° Zoologie systématique. 9° Physiologie comparée. 3° Entomologie. iO° Cytologie. 4° Ornithologie. il° Zoologie expérimentale. 5°Thalassographie. 42° Hérédité. 6° Paléo-zoologie. 13° Zoologie économique. 7° Anatomie comparée. 14° Mœurs des animaux. Le comité central se réserve le droit, d'une part', de supprimer l'une quelconque de ces sections en en reportant les communications à d'autres sections, et, d'autre part, de former de nouvelles sections. 10° Les membres du congrès qui désirent taire des communications devront faire connaître par écrit au comité central : a) les titres de leurs communications accompagnés d'un bref résumé ; b) le nom de la section SEPTIÈME CONGRÈS ZOOLOGIQUE INTERNATIONAL 139 devant laquelle ils désirent faire leur communication de préférence; c) le temps exact qu'ils mettront à la faire ; d) les procédés d'illustration (cartes, dessins, schémas, vues photographiques, etc.) qu'ils comptent employer. Ces renseignements devront être remis au comité général avant le l" août, si- non la communication pourrait ne pas figurer au programme. 1 1° Les programmes seront dressés par le comité central, qui seul aura le droit d'y apporter des changements. 12' Dans les réunions de sections, nul ne pourra garder la parole plus de 15 minutes, à moins que la section n'en ordonne autrement. 43° Les manuscrits des communications présentées au congrès devront être remis au président du comité des publications dans le cours des réu- nions ou avant le 16 septembre 1907. 14° Si une communication à publier doit être illustrée, les figures en doivent être telles qu'elles puissent être reproduites à peu de frais et sans couleur, à moins que l'auteur ne veuille supporter une partie des frais de reproduction. 15° Cinquante tirages à part seront mis gratuitement à la disposition de chaque auteur, avec le titre : « Reprinted from Ihe Proceedings of the Sevenlh International Zoological Congress, Boston, 1907. > 16° Pendant le séjour des membres du congrès aux États-Unis, les comités locaux zoologiques seront constitués en comités de réception dont les fonc- tions s'étendront : pour celui de Boston, de l'arrivée des congressistes à Boston jusqu'à leur arrivée à New- York; pour celui de New-York, de l'arrivée à New- York jusqu'à l'arrivée à Washington ; pour celui de Wash- ington, de l'arrivée à Washington jusqu'au jour du retour à New-York. Les trois comités locaux seront responsables envers le comité central. Voyage Les membres du congrès qui viendront d'Europe feront bien de se pro- curer des billets d'aller et retour pour Boston avec faculté de retour par New-York. On peut se rendre directement à Boston par les lignes suivantes, qui délivrent généralement des billets de retour par New-York : Cunard line de Liverpool et Queensto.vn ; Leyland Line de Liverpool ; Red Star Line d'Anvers, et While Star Line de Liverpool, Naples et Gênes. Généralement les prix rédiils s'appliquent aux bateaux qui partent d'Kurope avant le 12 août, et à ceux qui partent d'Amérique en automne. S'il y a un nombre suffisant de passagers, il se peJt qu'on leur fasse des réductions supplé- mentaires pour le retour. Dans ce but, le comité central serait heureux de recevoir les adhésions au co.igrès aussitôt que possible. Le Direçleur-GératU, D' A. Nicolas Tome XVr 3' fascicule 1907 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LAiNGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE— EMBRYOLOGIE— ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BlOGRAPHIRS — RëVUBS) 245 — Bonnier. — .Histoire naturelle de la France, V partie : Généralités, inlro- (luctiou à l'hisloire naturelle. L'enchaînement des organismes. I vol. iM-12 avec 576 ilg. dans le texte. 1906, Paris, E. DeyroUe. 246 — Cotton et Mouton. — Les ultramicroscopes et les objets iiUrainicrotcopiques. 1 vol. iii-8 de 232 p. avec 17 lig. 1906, Paris, Masson et G'^ Prix: ô fr. 247 — Gunningham et Kuborn. — Manuel de dissection et résumé d'anotoinie topo. graphique. 2« édition par A. Brunin. 335 p. avec 2 lig. I90G. Bruxelles, Canon impr. 248 — Fusari (R.). — Revue d'anatomie (Travaux publiés en Ita'ie en 1905}. — Archives italiennes de biologie. 1906, t. XLV, p. 265 288. 249 — Giglio-Tos. — Les phénomènes de la vie. Ill* partie : La fécondation et l'hérédité. 1 vol. in-8 de 190 p. 1906, Cagliari, chez l'auteur. Prix: 3 fr. Kuborn. — Voir n" 247. 250 — Laguesse. — Revue annuelle d'anatomie. — Reçue générale des sciences. Paris. 1906, n» 24, p. 1062-1079. 251 — Leduc (St.). — Les bases physiques de la vie et la biogénèse. Broch. in-16 avec 13 fig. dans le texte. 1907, Paris, Masson et C'«, Mouton. — Voir n° 246. 252 — Peltrisot. — Les applicatio.is courantes du microscope. In- 12, 92 p. avec 17 pi. en couleurs. 1906, Paris. 253 — Van Gehuchten (A.). — Anatomie du système nerveux de l'Homme. 4* édi- tion, 1 vol. gr. in-8 de xvi-1000 pages avec 848 flg, Louvaic, A. Uystpruil- Dieudonné, 1906. Il - MÉTHODES TECHNIQUES " , 254 — Billet. — Modification à la méthode de coloration de Romanowsky-Giemsa. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n° 39, p. 753-754. BIBLIOOB. AXAT., T. XVT |0 142 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 255 — Gerota. — Sur la question de la teclinique des injections des vaisseaux lymphatiques. — Bibliographie anatoinique. 1906, t. XVI, 1*' fasc , p. 67-72. Gineste. — Voir n" 257. 256 — H. B. — Ktuves à chauirage et à régulation électriques. — Archives d'électri- cité médicale, expérimentales et cliiiiques. Bordeaux, 1906, n" 202, p. 881-887, iivec 1 flg. 257 — Kunstler et Gineste. — Les matières colorantes et les colorations métacliro- matiqucs en biologie. — Extrait des Actes de la société liunée.ine de Bor- deaux;. 1906, 12 p. 258 — Halassez. — Sur la notation des objectifs microscopiques (4* note). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 38, p. 669-671. 259 — Pinoy. — Nouvel appareil de microphotographie : possibilité d'obtenir, même à de forts grossissements, une image donnant l'idée de la structure d'un objet présentant une certaine épaisseur. — Comptes r^.idus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n» 36, p. 552-Ô54, avec 2 fig. III — GLANDES GÉNITALES ET ÈLÉIVIENTS SEXUELS — SPERMATOGENcSE ET OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ 263 — AnceL — Le testicule. — Lyon médical. 1907, n" 2, p. 81-86. Id. — Voir u" 267 et 268. 26i — Ancel et Villemin. — Sur la dégénérescence de la glande séminale déter- minée par l'ablation du feuillet pariétal de la vaginale. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1907, t. LXU, n° 1, p. 6-8. 262 — Bard. — De l'indépendance des deux problèmes de la spéciticiié sexuelle des ovules et de la production des sexes à volonté. Théo-ie physique de la sexualité. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Notes et revue. 1906, n' 1, p. i-xvi. 263 — Bergonié et Tribondeau. — Processus involutif des follicules ovariens après Rôutgénisation de la glande génitale femelle. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 2, p. 103-108. 264 — Id. — Altérations de la glande interstitielle apros Rôntgénisation de l'ovaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXU, n" 6, p. 274-277. 265 — Id. — Action des rayons X sur le testicule. — Archives d'électricité médi- cale, expérimentales et cliniques. Bordeaux, 190i3, n" 200, 201, 202 et 203, p. 779-791,823-846, 874-883 et 911-927, avec 2 pi. et 20 micropho- tographies. 266 — Blanc. — Action des rayons X sur le testicule. — Thèse de doctorat en méde- cine. Lyon, 1906, 73 p. avec 2 flg. Stork et C'% impr. Id. — Voir n"» 278 et 279. 267 — Bouin, Ancel et Villemin. — Sur la physiologie du corps jaune de l'ovaire. Becherches faites à l'aide des rayons X. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 33, p. 417-419. BIBLIOGRAPHIE 143 268 — Bouin, Ancel et Villemin. — Glande inlerstitielle et rayons X. (Réponse à MM. Bergonié et Tribondeau.) — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 8, p. 337-339. 269 — Bugniou et Popoff. — La signification des faisceaux spermaliques. — Bibliographie anatomique. 1906, t. XVI, 1*' fasc, p. 19-66, avec 38 llg. 270 — Champy (Ch.). — Sur la structure du testicule d'un homme de cinquante- sept ans présentant les caractères d'un castrat. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 3, p. 171-172. 271 — Charrin, Moussu et Le Play. — Modidcations testiculaires sous des in- fluences diverses. Expériences relatives à la physiologie des séreuses. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1906, n" 5, p. 394-397. 272 — Koehier. — Sur le dimorphisme sexuel de Y Ophiacantha vivipara. — Zoolo- gischer Anzeiger. 1907. Bd 31, n» 7, p. 229-230. 273 — Lams (H.). — Le corps vitellin de Balbiani et la masse vitellogène dans l'oocyte de Rana temporaria. — Verhandtungen der anatomisc/ten Gesell- scha/t. 20'» Ycrsammlung. 1906, p. 169-172. 274 — Id. — Note sur la biologie sexuelle d'un Gastéropode pulmoné {Arion empiricorum). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n» 6, p. 255-257. 275 — Loisel. — Contribution à l'étude des facteurs de la forme et de la fascicula- tion des spermies dans le testicule. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n" 6, p. 541-566, avec 9 flg. et 2 pi. 276 — Loyez (M"» M.). — Sur la vésicule germinative des Reptiles et des Oiseaux. (Réponse à .M. Dubuisson.) — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n° 2, p. 81-83. 277 — Id. — Sur la formation du vitellus chez les Reptiles et les diseaux. (Réponse à M. Dubuisson.) — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n» 3, p. 156-157. Popoff. — Voir n" 269. 278 — Regaud et Blanc. — Action tératogènc des rayons X sur les cellules séminales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 33, p. 390-392. 279 — Id. — Action des rayons de Rôntgen sur les éléments de l'épilhélium sémi- nal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n» 38, p. 652-654. 280 — Regaud. — Sur la fasciculalion des spermies en voie de développement et la rétraction de leurs faisceaux vers les noyaux de Sertoli. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n° JS, p. 431-433. Stephan. — Voir n»* 281 et 282. Tribondeau. — Voir n*" 263 à 265. 281 — Van Gaver et Stephan. — Intervention des spermatozoïdes dans l'ovoj^énèse chez Saccocirrus papilloccrcus Bobr. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n» 39, p. 751-753. 144 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE 282 — Van Gaver et Stephan. — A propos do l'ovogénèse de Saccocirrus papiilo- cercus Bobr. — Comptes rcudus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, u° 7, p. 3? 1-322. Villemin. — Voir n°' 261-267 et 208. IV — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE ET HISTOGÉNIE — RÉGÉNÉRATION (Envbloppbs pcetalbs) 283 — Anthony (R.). — CoutributiOD à l'étude de la régénération osseuse du crâne. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1906, n" 3, p. 197-201, avec 2 Hg. 284 — Brachet. — Recherches expérimentales sur l'œuf non segmenté de Raua fusca. — Archiv Jiir Entwicklungsmechanili der Organismen. 190C, M XXll, 3 H., p. 325-341. 285 — CoUin (R.). — lleclierches cytologiques sur le développement de la cellule nerveuse. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 1907, et Le Névraxe. Louvain. Vol. VIII, fasc. 2-3, 1906, 128 p. avec 3 pi. 286 — Dawydoflf. — Sur la question du mésoderine chez les Cœlentérés. — Zoologischer Anzeiger. 1907, Bd XXXI, n° 4, p. 119-124, avec 6 flg; ' 287 — Delage. — Sur les adjuvants spécifiques de la parthénogenèse expérimentale. Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, t. CXLIII, n° 23, p. 863-8G5. 288 — Duesberg. — Contribution à l'étude des phénomènes histologiques de la métamorphose chez Ici Amphiblens anoures. — Archives de biologie. 1906, t. XXII, fasc. 1, p. 163-221, avec 2 pi. 289 — Eternod. — La gastrule dans la série animale et plus spécialement chez l'Homme et les Mammifères, — Bulletin de la Société vaudmse des sciences naturelles. 1906, 5» série, vol. XLII, p. 197-224, avec 10 fig. et 6 pi. 290 — Jammes et Martin. — Sur le déterminisme du développement de l'œuf de V Ascaris vitulorum Gœze. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 39, p. 719-721. 291 ■ — Lucien. — Note sur le développement du ligament annulaire antérieur du carpe chez l'homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIl, n° 3, p. 169-171. 292 — Id. — Étude sur le développement des coulisses fibreuscj, dea gaines syno- viales et des aponévroses du poignet et de la main. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 1907, in-8, 101 p., avec 28 fig. A. B-irbier, impr. Marinesco. — Voir n<" 364, 368 et 370. Martin. — Voir n" 290. 293 — Mercier. — Les processus phagocytaires pendant la métamorphose des Batraciens anoures et des Insectes. — Thèse de doctorat es sciences. Nancy, 1906, in-S, 151 p., avec 7 flg. et 4 pi. Nageotte. — Voir n»« 373 et 374. 294 — Récamier (D.). — Action des rayons X sur le développement de Vas. ^-^ Archives d'électricité médicale, expérimentales et cliniques. Bordeaux, 1906, n»' 185 et 186, p. 162-173 et 211-233, avec 8 flg. BIBLIOGRAPHIE 145 295 — Réitérer. — Da développement et de ia structure des organes élastiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n° 2, p. 5C-58. Rouvière. — Voir n" 3&2. 296 — Sainmont. — Reclierches relatives à rorganogènèse du testicule et de l'ovaire chez le Chat. — Archives de biologie. 1906. t. XX.!!, fasc. I, p. 71-162, avec 6 pi. 297 — Sébileau. — Action des rayons X sur la gestation. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n' 37, p. 637-638. 298 — Verson. — Contribution à l'étude de la régénération de la muqueuse ga.s- trique. — Archives italiennes de biologie. 1906, t, XLV, p. 334-336. 299 — Wintrebert. — Influence d'une faible quantité d'émanation du radium sur Je développement et la métamorphose des Batraciens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 190(J, t. CXLIII, n" 27, p. 1259-1202. V — TÉRATOLOGIE 300 — Dubreuil-Chambardel. — Des déviations latérales des doigts (l'index varu.»^ — Bulletins et mémoires de la Société d'ajithropnlogie de Paris. 11)06, n» 3, p. 143-119. 301 — Fauré-Frémiet (E.). — Sur un cas de monstruosité chez Stentor cœruleus. — Archives d'anatomie microscopique. Paris, 1906, t. \'I1!. p. 660-666, avec 4 flg. 302 — Ficai. — Amputation congénitale des doigts et syndactylie. — Bulletins et mémoires de la Société analomique de Paris. 1906, n° 7, p. 492, avec 1 ng. 303 — Héron. — Les clinodactylies latérales congénitales. — Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1906. 304 — Loison. — Mains botes par arrêt de développement du squelette. — Bul- letins et mémoires de la Société de chirurgie de Paris. Paris, 1907, t. XXXIll, n» 8, p. 238-241, avec 2 11g. 305 — Morin. — Contribution à l'étude des malformations congénitales de la main. — Thèse de doctoral en 7nédecine. Genève, 1906. 30Q — Rabaud. — Études anatomiques sur les monstres composés. II. Hétéradelphe bi-trachéal. Remarques générales sur l'hétéradelpliie. — Bulletin de la Société philomathique de Paris. 1906, t. Ydl, n» 4, p. 210-240, avec 6 fig. 307 — Salmon. — Sur la structure histologique et le développement du tissu osseux chez les monstres ectroniéliens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, t. CXLlIi, n" 19, p. 697-699. 308 — Id. — Considérations sur la morphologie des rudiments squelettiquçs chez les monstres ectroméliens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n° 34, p. 489-491. .309 — Id. — Les connexions des rudiments squelettiques chez les ectroméliens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 37, p. 630-631. 146 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUK 310 — Salmon. — Description anatomo-liistologique d'un hémimèle. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n" 8, p. 341-342. 311 — Id — Goutributiort à l'étude de la phocomélie ; de l'origine achondroplasique des niottstres ectromélijnj phocomèles. — Thèse de doctoral eu médecine. Lille, 1906. 312 — Suberbielle. — Contribution à l'élude de la syndactylie. — Thèse di doc- torat en médecine. Bordeaux, 1906. 313 — Tur (J.). — Les débuts de la cyclocèpbalie ^platyneurie embryonnaire) et les formations dissociées. — Bulletin de la Société philomalhiqiie de Paris. 1906, t. VUI, n» 5, p. 257-208, avec 8 flg. 314 — Id. — Le développement des polygénéses et la théorie de la concrescence. — Comptes rendus de l'Académie des sciences, l'aris, 1906, t. CXLIII, n° 19, p. 701-703. VI — CELLULES ET TISSUS 315 — Beauverie. — Évolution des corpuscules métachromatiques des graines (globoïdes) pendant la germination. — Comptes rendus de l'Académie des sciences, l'aris, 1906, t. CXLIII, n» 23, p. 924-927. 316 — Id. — Études sur les corpuscules métachromatiques des graines. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 32, p. 376-378. 317 — M. — Évolution de la protéine des cristalloïdes et du noyau dans les graines, au cours de la germination. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 36, p. 556-557, Blanc. — Voir n" 339. 318 — Cajal (S. R.). — Quelques antécédents historiques ignorés sur les Plasmazellen. — Anatomischer Anzeiger. 1906, Bd XXIX, a" 24, p. 666-673, avec 2 lig. 319 — Cepôde (G.). — A propos de la déhiscence des spores des Myxosporidies. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIJ, n° 3, p. 135-137. 320 — Da Costa (M. Celestino). — Quelques vues sur la structure des cellules glandulaires. — XV" Congrès international de médecine. Lisbonne, 1906, section 1 (Anatomie). Extrait, 7 p. 321 — Dubois (R.). — Sur un phénomène de simili-conjugaison chez les Micro- bioïdes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n" 4, p. 198-199. 322 — Id. — Action des microbioïdes sur la lumière polarisée : librilles striées musculoides et cristaux liquides biréfringents extraits du Mui-ex brandons. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n* 6, p. 243-244. 323 — Fauré-Frémiet (E.). — Structure de l'appareil basilaire des Opercularia. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 6, p. 259-260. 324 — Gnilliermond. — Quelques remarques sur la structure des bacilles endo- sporès. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n° 2, p. 78-80, avec 1 fig. BIBLIOGRAPHIE 147 325 — Guilliermond. — Observations cylologiques sur la germioaison des graines de graminées. — Comptes rendus de l'Académie des scie-icss Paris, lîlOG, t. CXLIII, u» 22, p. 834-837. 326 — Hartog. — Les explications physiques du champ de force de la cellule en cinèse. — Association fra/éçaise pour l'avancement des sciences, 34* ses- sion. Cherbourg, 1905, p. 536-545. 327 — Janet (Ch.). — Histolyse, sans phagocytose, dei muscles vibruteurs du vol, chez les reines des Fourmis. — Comptes rendue de l' \cadémie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n» 7, p. 393-390, avec 4 flg. 328 — Kunstler. — L'origine du centrosome. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. GXLIV, n" 1, p. 45-46. 329 — Laignel-Lavastine et Voisia. — La neuronophagie. — Revue de médecine. Paris, 1906, p. 870-898. 330 — Leduc (St.). — Croissance de la cellule artificielle. — Association française pour l'avancement des sciences, 34* session. Cherbaurg, 1905, p. 604-609. avec 5 flg. 331 — Id. — Culture de la cellule artificielle. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, t. GXLII, n» 22, p. 832-844, avec 2 flg. Legendre. — Voir n*"* 359 à 361. 332 — Lemoine. — Sur la charpente conjonctive du muscle lisse. — Thèse de doctorat en médecine. Lille, 1906, avec 2 pi. 333 — Lubimenka et Maige. — Sur les variations de volume du noyau, de la masse chromatique et de la cellule, an cours du développement du pollen de Nymphxa alba et Nuphar luteum. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n» 4, p. 214-217, avec 1 Qg. Maige. — Voir n" 333. 334 — Manouélian. — Études sur le mécanisme de la destruction des cellules ner- veuses dans la vieillesse et dans les états pathologiques. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n* 7, p. 401- 403. 335 — Hulon. — Évolution des « corps osmophiles • inclus dans les cellules à lutéinc du cobaye. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190C, t. LXI, n"'28, p. 272-273. Parodi. — Voir n" 342. 336 — Pérez. — Différenciations tendineuses épithéliales chez le Branchellion. — Comptes rendus d^. la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n" 33, p. 447-448. Piroae. — Voir n" 337. 337 — Podwyssotzky (W. W.) et Pirone (R. G.). — Contribution à l'étude des cellules géantes d'origine épithéliale, en rapport avec les altérations pro- duites dans l'épithélium cutané par refroidissement. — Archives des sciences biologiques. Saint-Pétersbourg, 1906, t. XII, n» 3, p. 214-223, avec l pi. 338 — Prenant. — Sur les cellules ciliées et muqueuses dans l'épithélium bron- chique de l'homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXU, n» 3, p. 165-168. ^-48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 339 — Regaud et Blanc. — Effets généraux produits par les rayons de Rônfgen sur les cellules vivantes d'après les résultats observés jusqu'à présent dans l'épithéliura séminal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXl. n" 39, p. 731-733. 340 — Retterer. — Colorations Intra-vitales et post-vitales du tissu osseux. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, I906,n'' o, p. 436-486, avec 2 pi. Id. — Voir n° 295. Salmon. — Voir n° 307. 341 — Thaon. — Contribution ù l'étude des glandes à sécrétion interne : l'hypo- physe à l'état normal et dans les maladies. — Thèse de doctorat en méde- cine. Paris, 1907. 342 — Vanzetti et Parodi. — Sur la production cellulaire dans les encéphalites expérimentales. — Archives italiennes de biologie. 1906, t. XLV, p. 260- 261. Voisin. — Voir n" 329. Vil — SQUELETTE ET ARTICULATIONS 343 — Baldenweck. — Recherches anatomiques sur la pointe du rocher. — Annales des maladies de l'oreille, du larynx, etc. Paris, 1907, n° 2, p. 122-137. 344 — Decréquy. — Proportions des maxillaires supérieurs et leurs irrégularités : capacité palato-sinuso-nasale. — Bulletin de laryngologie, ololojie et rhinologie. Paris, 1906, t. IX, 1«' oct., p. 278-290, avec 1 flg. 345 — Dieulafé et Herpin. — Les os mentonniers {Ossieula mentalia). — Archives de stomatologie. Paris, 1906, n° II, p. 241-246, avec 4 Ilg. Herpin. — Voir n" 345. 346 — Lafite-Dupoat. — La Fossa subarcuata. Détails anatomiques. — Bulletin de laryngologie, otologie et rhinologie. Paris, 1906, t. IX, 1" oct., p! 293- 294, avec 3 flg. 347 — Le Damany. — L'angle sacro-pelvien. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Rennes, 1906, n° 2, p. 162-163. 348 — Mignon. — L'esthétique du nez. Les nialformations nasales et leur traite- ment. — Rerue hebdomadaire de laryngologie, d'otologie et de rhinologie, Bordeaux, 1907, nM, p. 1-20. 349 — Robinson. — Sur un troisième canal mandibulaire chez l'enfant. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, t. GXLIII, n° 16, p. 558-559. 350 — Id. — Encore un mot sur le promontoire du bassin et }a pelvimétrie. — La Clinique. Paris, 1906, n" 40, p. 648-649. VIII — MUSCLES ET APONÉVROSES 351 — Lesbre. — Contribution à l'anatomie du Porc-épic commun {Eystrix cristata). — Extrait des Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon. 1906, in-4. 58 p., avec flg. Lucien. — Voir n"' 29» et 292. UUSLIOGRAPIIIE 149 352 — Rouviére. — Étude sur le développement phylogénique de cei^ains muscles sus-hyoïdiens. — Journal delawilomic et de la physiologie. Paris, 1906. n° 5, p. 487-540, avec 3 pi. IX — SYSTÈME NERVEUX (Méhinobb) André-Thomas. — Voir n' 355. Beaudouin. — Voir n" 363. 353 — Castex et Marchand. — Élude anatomique et histologique sur la surdi-mutité. — Bulletin de laryngologie, otologie et rhinologie. Paris, 1906, t. IX, 1" avril, p. 81-99, avec 7 fig. CoUin. — Voir n° 285. 354 — Dantan. — Observations sur les organes de la ligne latérale chez les larves des Téléostéens. — Association française pour l'avancement des sciences, 34» session. Cherbourg, 1905, p. 582-583. 355 — Déjerine (J.) et André-Thomas. — Les lésions des racines, des ganglions raclii- diens et des nerfs dans un cas de maladie de Friedreich. Examen par la méthode de Ramon y Cajal (imprégnation à l'argent). — Revue neurolo- gique. Paris, 1907, n" 2, p. 41-54 avec 7 fig. Goldstein. — Voir n" 372. 356 — Laignel-Lavastine. — Recherches histologiques sur l'écorce cérébrale des tuberculeux. — Bévue de médecine. Paris, 1906, p. 270-303, avec 4 fig. 357 — Id. — imprégnation argeniique de.3 neurofibrilles sympathiques de l'homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n°,29, p. 297-299. 358 — Id. — Imprégnation argentique des neuro-librilles sympathiques du Cobaye, du Lapin et du Chien. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n° 31, p. 364-366. Laignel-Lavastine et Voisin. — Voir n° 329. 359 — Legendre, — Varicosités des dendrite.^ étudiées par les méthodes neuro- librillaires. — Comptes rendus de lu Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n° 6, p. 257-259. 360 — Id. — La question du neurone. — Revue scientifique. Paris, 1907, l" se- mestre, n° 10, p. 294-302, avec 9 flg. 361 — Legendre et Piéron. — Les rapports entre les conditions physiologiquei et les modifications histologiques des cellules cérébrales dans l'insomnie expérimentale. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n° 7. p. 312-314. 362 — Lesbre et Maignon. — Sur la part qui revient à la branche auustomotique du spinal dans les propriétés physiologiques du pneumogastrique ou pneumo- spinal. Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n» 3, p. 159-161. 363 — Lévy (F.) et Beaudouin (A.). — Les paralysies du moteur oculaire externe et la voie céphalorachidieune. — Revue neurologique. Paris, 1907, n» 3, p. 102-105 avec 1 fig. 150 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Maignon. — Voir n" 36?. Manouélian. — Voir n" 334. Marchand. — Voir n' 353. 364 — Marinesco (6.). — Le mécanisme de la régénérescence nerveuse. — Revue générale des sciences pures et appliquées. Paris, 1007, n' 4, p. 14d-159 avec 8 (Ig. 365 — Id. — Quelques recherches sur la marphologle normale et pathologique des cellules des ganglions spinaux et sympathiques de l'homme. — Le Né- vraxe. Louvain, 190G, vol. VIII, fasc. 1, p. 7-38, avec 24 flg. 368 — Id. — La nature intime du processus de dégénérescence des nerfs. — la Presse médicale. Paris, 1907, n» 14, p. 105-107. 367 — Id. — Recherches expérimentales sur les lésions des centres nerveux con- sécutives à Tinsolation. Comptes rendus île l'Académie des sciences. Paris, 190C, t. CXLIII, n» 22, p. 853-855. 368 — Id. — Du rôle des cellules apotrophiques dans la régénérescénce ner- veuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1 906, t. LXI, n" 32, p.asi-383. 369 — Marinesco (G.) et Minea (J.). — Nouvelles recherches sur la 'ransplantalion des ganglions nerveux (Transplantation chez la grenouille). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, i;)07, t. GXLIV, n° S, p. 450- 452. 370 — Id. — Précocité des phénomènes de régénérescénce des nerfs après leur section. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n' 33, p. 383-385. 371 — Marinesco et Parhon, — Recherches sur les noyaux moteurs d'origine du nerf pneumogastrique et sur les localisations dans ces noyaux. — Jour- nal de neurologie. Bruxelles, 1907, n' 4, p. 71-77 avec 8 flg. 372 — Marinesco et Goldstein. — Recherches sur la transplantation des ganglions nerveux. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. GXLIV, n° 7, p. 400-401. Minea. — Voir n»» 369 et 370. 373 — Nageotte. — Greffe de ganglions rachidiens, survie des éléments nobles et transformation des cellules unipolaires en cellules multipolaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 2, p. 62-64. 374 — Id. — Deuxième note sur la greffe des ganglions rachidiens ; types divers des prolongements nerveux déformés, comparaison avec certaines dispositions normales ou considérées comme telles ; persistance des élé- ments péricellulaires dans les capsules vides après phagocytose des cel- lules nerveuses mortes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 7, p. 289-292. Parhon. — Voir n» 371. Pétroff. — Voir n" 377. Piéron. — Voir n» 361. 375 — Roussy. — Les couches optiques (Étude physiologique, anatomique et clinique). — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1907. BIBLIOGRAPHIE 154 376 — Soprana. — Examen Dnicroscopiquc du système nen'eux et du syslème mus- culaire d'un pigeon chez lequel l'ablation des canaux demi-circulaires avait été suivie d'une très grave atrophie musculaire. — Archives ita- Heaiics de biologie. 1906, t. XLV, p. 135-144, avec 3 (Ig. 377 — Soukhanoff et Petroff. — Un cas de microcèphalle avec autopsie. — /..-; Së- vraxe. Louvain, 1906, vol. VllI, fasc. 1, p. 3-6, avec 4 llg. 378 — Van Gehuchten. — Noyau intercalé et fosse rliomboïdale. — Anatomischer Anzeiger. 1906, Bd XXIX, n° 19-20, p. 539-541. 379 — Id. — La région du Lemniscus latéral ou région latérale de l'isthme du rhoaibencéphale. Le Névraxe. Louvain, 1906, vol. VIII, fasc. 1, p. 39-66, avec 32 llg. X — TÉGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS — GLANDES CUTANÉES — ORGANES DES SENS 380 — Benoit-Gonin et Lafite-Dupont. — Destinée du canal semi-circulaire externe dans le passage de la station quadrupède à la station bipède. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 2, p. 98-99. 381 — Bordas. — Sur les glandes séricigènes et les glandes mandibulaires d'une larve de Lépidoptère exotique {lo Irène Cramer et Btlsduval.). — Asso- ciation française pour l'avancement des sciences. 34* session. Cherbourg, 1905, p. 532-535. 382 — Chiarini. — Changements morphologiques qui se produisent dans la rétine des Vertébrés par l'action de la lumière. 2' partie : La rétine des Reptiles, des Oiseaux et des Mammifères. — Archives italiennes de biologie. 1 906, t. XLV, p. 337-352, avec 8 flg. 383 — Cluset et Soulië. — De l'action des rayons X sur l'évolution de la glande mammaire du cobaye pendant la grossesse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 3, p. 145-147. 384 — Kanellis. — Sur un cas d'atrésie congénitale du conduit auditif externe de l'oreille droite avec pavillon rudimentaire. Bulletin de laryngologie, otologie et rhinologie. Paris, 1906, t. IX, 1" octobre, p. 255-259. Lafite-Dupont. — Voir n» 380. 385 — Lefébure. — Contribution à l'étude des corpuscules du tact chez l'Homme. — Thèse de doctorat en médecine. — Lyon, 190C, 52 p. avec 1 1 (ig. A, Hey, impr. 386 — RoUinat et Trouessart. — Sur l'atrophie progressive de l'oeil de la Taupe (Talpa europsea Linné). — Comptes rendus de la Société de bioloje. Paris, 1900, t. LXI, n» 37, p. 602-603. Trouessart. — Voir n" 386. Sonlié. — Voir n' 383. 387 — Trouessart. — Sur la conformation de l'oreille moyenne des Lémuriens et sur les rapports des Lémuriens fossiles de France avec ceux de Mada- gascar. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n» 39, p. 712-715, avec I flg. 388 — Van Duyse. — Aniridie incomplète (iris rudimentaire). — Archives d'ophr talmologie. Paris, 1907. n' 1, p. 1-9 avec 4 llg. 152 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE XI — APPAREIL VASCULAIRE — PERICARDE (8l.NO BT LTMPHB) 389 — Achard et Emile-Weil. — Le sang et les organes hématopoïétiques 37, p. 639-640. Id. — Voir n» 449. 442 — Kunstler et Chaine. — Les papilles palatines de la Girafe. — E.xtrait de la Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux, 1906, n" 6, 3 p. 443 — Laguegse. — Le pancréas. — Fascicules 4 et 5 de la Becue générale d'his- tologie. Lyon, 1906, 462 p., avec 74 flg. 444 — Leriche et Cavaillon. — Des considérations anatomiques nécessaires à la production des invaginations iléo-caecales. — La Semaine médicale. Paris, 1907, n» 8, p. 85-86. 445 — Orbeli (L. A.). — De l'activité des glandes à pepsine avant et après la sec- tion des nerfs pneumogastriques. — Archives des sciences biologiques. Saint-Pétersbourg, 1906, t. XII, n» 1, p. 71-103, avec 3 flg. 156 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 446 _ Paris (P.)- — Sur la glande uropygieime des Oiseaux. — Bulletin de là Société zoologique de France. Paris, 11)06, n° 4, p. 101-107, avec 2 lig. 447 _ phisalix (M°'* M.). — Autopsie de l'élépliant d'Afrique Sahib, mort au Muséum le 29 janvier 1907. — Compte^ rendus de l'Académie Oes sciences. Paris, 1907, t. GXLIV, n° 5, p: 281-282. 448 — Id. — Les Éléphants ont-ils une cavité pleurale. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n» 8, p. -148-450. Steinhous Williams. — Voir n° 450. 449 — Tribondeau et Hudellet. — Action des rayons X sur le foie du Chat nou- veau-né. — Coniples rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n" 2, p. 102-104. 450 — Weinberg et Steinhous Williams. — Les plis de l'appendice. Leur rôle dans la topographie des lésions appendiculaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n° 1, p. 40-12. XIII — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annkxbs — Glandes bukbé!Ial.e8) 451 — Aievoli. — Observation très rare d'absence apparente du pénis chez un enfant d'ailleurs bien conformé. — Archives générales de médecine» 1906, n'' 38, p. 2380-2388, avec I flg. 452 — Id. — urethra duplex. Contribution à l'étude des canaux anormaux de la verge. — Journal de l'anatomie et de la physiolojie. Paris. 1907, n" I, p. 48-52, avec 2 lig. 453 — Broca. — Organes génitaux externes féminins et testicules dans l'abdomen. Bulletins et Mémoires de la Société de chirurgie de Paris. Paris, 1907, t. XXXllI, n" 8, p. 241-242. 454 — Da Costa (M. Celestinoi. — Notes cytologiques sur les cellules corticales des glandes surrénales. — XV" Congrès international de médecine. Lis- bonne, 1906, section 1: Auatomie. Extrait, 10 p. 455 — Dalous (E.) et Serr (G.). — Études des variations morphologiques de l'épi- tholium du tube contourné sous l'influence de la théobromine. — Journal de physiologie et de pathologie générale. Paris, 1907, t. IX, n" 1, p. 17- 23, avec 1 pi. 456 — Id. — Note sur les variations de structure de l'épithélium du tube con- tourné, à l'état normal et au cours des diurèses provoquées. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, t. LXI, n" 31, p. 358-360. 457 — Delaunay (H.). — Le mécanisme intimé de la sécrétion urinaire d'après de récents travaux. — Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bor- deaux. Bordeaux, i907^ n° b, i). Gl-62. 458 — Delmas et Fay. — -Anomalies rénales^ — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris, 1906, n" 7, p. 553-554". 459 -^ Dubois (Ch.). — Un cas de rein unique (Fusion des deux reins à droite de la colonne vertébrale). — L'Écho médical du Nord. Lille, 1907, u* l, p. 5-6. BIBLIOGRAPHIE 157 Fay. — Voir n" 458. 460 — Guerdjikoff (N.). — Utérus didelphe (deux utérus complètement indépen- dants) avec hématomètrie latérale. — Revue médicale de la Suisse romande. 1907, n" 1, p. 16-36, avec 3 fi?. 461 — Gaitel. — Sur les reins du Caularchus maeandricus, Gobiésocidé de la côte américaine du Pacilique. — Association française pour l'avancement des sciences. 34' session, Cherbourg, 1902, p. 597-601. 462 — Hallopeau. — Rein unique. — Bulletins et Mémoires de la Société anato- miquc de Paris, 1906, n" 5, p. 408. 463 — Leliévre (A.). — Modiflcations de la cellule rénale au cours du régime carné. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, o." 3, p. 119-121. 464 — Id. — Influence du régime sur l'évolution de répithélium rénal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, u* 2, p. 59-60. 465 — Loisel (G.). — Caractères sexuels de la tortue mauresque. — Association française 2>our l'avancement des sciences. 34* session. Cherbourg, 1905, p. 545-650. 466 — Mayer et Rathery. — Études sur le corps fungiforrae du poulpe (Octopus vulgaris). Histologie normale. Histologie et physiologie au cours dos éli- minations provoquées. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1907, n» 1, p. 24-47, avec 1 pi. 467 — Union. — Parallèle entre le corps jaune et la cortico-surrénale che^ le cobaye. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n« 29, p. 292-293. Rathery. — Voir n° 46C. 468 — Sabrazés. — Cytologie et pathogénie des kystes spermatiques. — Compte» rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, t. CXLIll, n° 19, p. 699-70 1 . Serr. — Voir n'* 454 et 456. 469 — Sinety (M. de) . — Histologie de la glande de Bartholin. — Comptes rendus de ta Société de biologie. Paris, 1906, t. LXI, n» 31, p. 339-340. 470 — Stefani. — Sur un cas d'atrophie rénale congénitale. — Revue interna- tionale de médecine et de chirurgie. Paris, 1907, n° 3, p. 44-45. 471 — Termier. — Interprétation embryogénique des anomalies de l'uretère. — le Dauphiné médical. Grenoble, 1906, n" 9, p. 217-228, avec 1 fig. 472 — Yung (E.). — Un cas d'hermaphrodisme chez une Rana esculenla. — .4/-- chives des sciences physiques et naturelles. Genève, 1907, n" 1, p. 91-95. XIV — ANTHROPOLOGIE ANAT^MIQUE 473 — Charpy. — Les proportions du ventre. — Bibliographie anatomique. 1907, t. XVI, 2» fasc, p. 97-110, avec 3 tlg. 474 — Daae (A. et H.). — Sur la taille, l'envergure, le périmètre thoracique et la hauteur du buste chez les populations de l'intérieur et des côtes de la Norvège. — Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1906, n" 3, p. 158-164. BIBLIOOK. AHAT., T. XVI 11 158 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 475 — Girard. — Le Niolo corse. Notes descriptivos et anlhroporaètriques. — Association française pour l'avancement des sciences. S-i* session. Gliei"- bourjr, 1905, p. 737-754, avec 1 flg. et des tableaux. 47o — Papillault. — Entente internationale pour l'unKlcatiori des mesures cranio- raôtrlques et céplialométriques. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1907, n° 2, p. 47-59, avec 9 fig. 477 — Pittard (E.). — Anthropolo<,ne de la Roumanie. Analyse de quelques gran- deurs du corps chez l'Homme et chez la Femme (l 210 tziganes provenant de la Dobrodja). — Bulletin de la Société des sciences de Bucarest, 1906, n°' 3-4, p. 231-253. 478 — Id. — Iniluence du milieu géographique sur le développement de la taille humaine. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, t. CXLIII, n' 25, p. 1186-1188. 479 — Rabaud. — Origine et transformations de la notion de dégénéré. — Revue de l'Ecole d'anthropologie de Paris, 1907, n" 2, p. 37-i!i. 480 — Verneau. — La race de Spy ou de Neauderthal. — Revue de l'École d'an- thropologie de Paris. 1906, n° 11, p. 388-400. XV — VARIA (MONOOKAPHIBS TkATAUX RENFERMANT DES RBXSRIQNEUKNTS BI0b0ai<}UE8 — DkSCKNDAMCk) 481 — Bonnier (G.). — Sur les prétendues j)lantes artificielles. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CX.L1Y, u° 2, p. 55-58. 482 — Bouvier. — Sur le mécanisme des transformations en milieu normal chez les Crustacés. — Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n° 6, p. 301-306. 483 — CauUery (M.). — La castration parasitaire produite sur les llhizocéphales par les Cryptonisciens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIl, n" 3, p. 113-116. 484 — Cuénot. — Hérédité et mutation chez les Souris. — Association française pour l'avancement des sciences. 34® session, Cherbourg, 1905, p. 593- 597. 485 — Id. — L'autotomie caudale chez quelques mammifères du groupe des Ron- geurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n° 3, p. 174-176. 486 — Leduc (H.). — Croissances artiûcielles. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, nM, p. 39-41. 487 — Pauliet. — Phylogénie des organes énigmatiques. — La Gazette médicale du Centre. Tours, 1907, n" 3, p. 36-38, avec l lig. /^/^ ™ supérieure au pourcentage déduit, par un même procédé d'étude, de l'examen d'un même nombre de crânesconsidérés comme normaux (2,33 "/o), et qui s'ac- corde, si l'on ne tient pas compte de la petite dillerence en moins, avec celui trouvé par M. le D' Perna ('2,48) dans les crânes qu'il a étudiés. S'il est vrai que le canal basilaire médian, pour être en relation avec la per- sistance de la corde dorsale dans l'épaisseur du cartilage sphéno-occipital, est l'indice d'une anomalie régressive, il résulterait de mes observations que ce phénomène régressif est beaucoup plus fréquent chez les criminels que chez les individus sains d'esprit. Je n'entends pas donner par là une affirmation absolue, car quoi qu'on cherche, comme je l'ai toujours fait dans de semblables recherches, à éloi- gner autant qu'il est possible toutes les causes qui peuvent d'une façon ou d'une autre influer sur l'exaclilude du pourcentage, cependant il est très dif- ficile de tirer une conclusion qui puisse être généralisée ; néanmoins je crois opportun de relever la difïérence entre la proportion trouvée chez les crimi- nels par moi-même et celle que j'ai, avec d'autres auteurs, observée chez les personnes normales. D'autres recherches pourront, soit en renforçant, soit en écartant cette remarque, lui donner sa juste valeur. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Bai.li (R.). — Intorno a\ foramen pterygo-spinosum (Civinini) ed alporui crotaphitico- buccinatorins (Hyrtl) nei crimiaali. [Atti délia Società dei Naturalisli e Matemalici di Modena, série IV, vol. VII, 1906). Id. — Crani umani rinvenuli nel sottosuolo Modenese (Gomunicazione presentata alla Società dei Matematici e iSaturalisti di Modena il 9 maggio 1906. Stampato a Correggio Eniilia. Tipogr. Finzi e Compagni, 1906). Gkdber (W.). — Ueber deii anomaleii Ganalis basilaris medianus des Os occipitale beim Menschen. Mit vergleicheud-analomischen Bemerkungen {Mémoires de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, ser. VII, t. XXVII, n" 9. Besond. Abdruck. S'-Petersburg und Leipzig, 1880, 4"). I'aravicini (G.). — Fori e canali dei basioccipitale nei 296 crani dei Manicomio di Milano in Mombello {Reale Istituto Lombardo di Scieiize e lettere, série H, vol. XXXVI, fasc. 9, auuo 1903, p. 480). Pehna (G.). — Sul canale basilai'emediano e sul signilicato délia fossetta farlngea delfosso occipitale (Anat. Anz., Bd XXVllI, n° 15-16, 1906, p. 379 [Voir ici la bibliographie de cette question]). Yaraglia (S.) e Silva (B.). — Note anatomiche ed antropologiche sopra 60 crani e 42 ence/ali di donne criminali ilaliane (Torino, Fratelli Bocca, 1886, p. 101). L'ARTÈRE HÉPATIQUE ET QUELQUES-UNES DE SES VARIATIONS PAR MM. L. GENTES ^^ j^ PHILIP AOUtOÉ A UL FACULTÉ DC HioBCIIiB DE BOKDEAUX I — Artère hépatique Les anatomisles anciens et récents donnent de l'artère hépatique une des- cription sensiblement identique. Après sa naissance aux dépens du tronc cœliaque, elle se porte transversalement de gauche à droite, en décrivant une courbe à concavité supérieure qui se moule sur le lobe de Spiegel. Arrivée au voisinage du pylore, elle fournit deux collatérales, la pylorique et la gastro-duodénale. Changeant alors de direction, elle devient verticale, monte sur la face antérieure de la veine porte, à gauche des voies biliaires extra-hépatiques, et en arrivant au niveau du sillon transverse du foie, elle se divise en deux branches droite et gauche, destinées chacune au lobe cor- respondant du foie. Avant d'entrer dans le parenchyme hépatique, elle a fourni une dernière collatérale, l'artère cyslique, qui vient soit du tronc de l'hépatique, soit plus souvent de sa branche droite de division. Réitérer (') a montré que, dans sa portion initiale, l'artère hépatique est située en arrière de la veine porte, sur un plan plus dorsal ; que, dans sa par- lie moyenne, elle contourne le flanc gauche du tronc porte ; enfin, que, dans sa portion terminale, elle vient se placer au-devant de la veine porte, dans un plan plus ventral. L'examen des diverses figures contenues dans notre travail permet de se rendre compte que la disposition de l'artère hépatique est plus complexe que ne le disent les classiques. On peut décomposer l'artère hépatique en deux segments distincts : l'un, qui s'étend de son origine, au point où naît la gastro-duodénale, formant le tronc hépatique, et l'autre qui va de ce point à la terminaison et qui mérite le nom d'artère hépatique proprement dite. La comparaison de leur calibre 1. RETTEBua. Sur les rapports de l'artère hépatique chez PHomme et quelques Mammi- fères (Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, 1893, p. 268). ili) DIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUK montre que ce vaisseau a "été très réduit par l'émergence de la gastro-duo- dénale, et que le segment vertical, ou hépatique proprement dite, n'est plus qu'une branche assez grêle. Contrairement à l'opinion des classiques, nous pensons qu'en règle géné- rale, le volume de l'hépatique est inférieur à celui de la gaslro-duodénale et que c'est celle-ci qui, à ce point de vue, paraît continuer le tronc artériel, tandis que l'hépatique proprement dite n'en est plus qu'une collatérale. Cet-te disposition est réalisée dans toutes nos figures, à l'exceplion de la figure V, où la gaslro-duodénale (8) a un calibre un peu inférieur. Elle est particulière- ment nette sur la figure VI, où la gastio-duodénale est visible sur une grande longueur. De plus, il n'est pas très exact de dire que l'ensemble de l'hépatique forme une courbe à concavité supérieure. En réalité, la gaslro-duodénale est placée sur le prolongement du tronc hépatique dont elle continue la direc- tion, et leur réunion représente un vaisseau important formant une courbure à concavité dirigée à gauche et en bas et de la convexité duquel naissent la ou les branches hépatiques proprement dites. Cette importance réduite que nous attribuons au segment vertical de l'hé- patique et qui est un fait de constatation très simple, peut surprendre si l'on songe à l'énorme volume du foie dont cette artère est chargée d'assurer l'ir- rigation. Mais elle devient naturelle, après les recherches de Géraudel (') sur la distribution de l'artère hépatique. Cet auteur a, en effet, montré que les régimes circulatoires du poumon et du foie sont comparables : que la glande proprement dite, lobule pulmonaire ou hépatique, est exclusivement sous la dépendance du vaisseau fonctionnel, artère pulmonaire ou veine porte, tandis que l'appareil excréteur, arbre bronchique ou biliaire, est irrigué par le vaisseau nourricier, artères bronchiques et hépatique. L'artère hépatique mériterait mieux le nom de biliaire, puisqu'elle fournil exclusivement à la portion biliaire de la glande hépatique, aux voies biliaires extra et intra-hépaliques. Son faible volume, comme celui des artères bronchiques, est la consé- quence de l'exiguïté de son territoire de distribution. Comme l'a indiqué Rettkrkr, le segment vertical de l'hépatique est nette- ment placé sur la face ventrale de la veine porte. Mais cette artère ne reste pas, en général, indivise jusqu'à son arrivée au niveau du sillon transverse, comme le décrivent les classiques. Si l'on examine nos figures, on voit qu'il existe toujours dans le pédicule hépatique, entre les deux feuillets du petit épiploon,au moins deux branches artérielles, séparées plus ou moins bas l'une de l'autre. Ainsi dans la figure ï, la partie ascendante, peu après avoir quitté le tronc commun, se 1. Géhadoel. Comptes rendus de la Société de biologie. Séances des 4 février, 11 mars et 13 mai 1905. TRAVAUX ORIGINAUX 177 divise en deux branches, de dimensions sensiblement éiiales et qui divergent à angle aigu (8 et 9). La bifurcation paraît s'effectuer à un niveau plus élevé dans la figure lï. Mais, en réalité, on rencontre deux branches artérielles très inégales, une principale (9) et l'autre accessoire (8), qui part en bas du tronc commun pour venir «n haut se jeter dans le rameau droit (8) de l'artère principale. Assez souvent (fig. VI) les deux branches sont séparées l'une de l'autre dès leiir origine sur le tronc artériel, de sorte qu'elles apparaissent alors netle- Fir-î. • F. Foie ; S. Lobule de Spiegel ; E. Estomac : V. V^ésicule biliaire ; P. Pancréas. 1. Aorte abdominale; 2. Tronc cœliaque ; 3. Artère spléuique ; 4. Artère coronaire stomachique; 5. Tronc de l'artère hépatique ; 6. Artère gastro-duodénale ; 7. Artère pylorique ; 8. Rameau droit de l'hépatique ; 9. Rameau gauehe de l'hépatique; 10. Artère cystique; 11. Artère diaphragmatique gauche ; 12. Artère diaphragmatique droite ; 18. Petit tronc commun à la corouaire et à la diaphrag- matique droite; 14. Veine porte; 15. Canal hépatique; 16. Canal cystique; 17. Canal cholédoque. ment comme des collatérales naissant en deux points voisins du tronc dont la partie terminale est représentée par l'artère gastro-duodénale. Cette division de la portion verticale de l'hépatique en branches multiples se montre même dans le cas où il existe une artère hépatique gauche. Ainsi, dans la figure III, à gauche d'un vaisseau principal, deux arlérioles montent vers le foie, au-devant de la veine porte, pour aller se terminer respective- ment dans le lobe carré et le lobe de Spiegel. De même pour la figure IV, avec celte particularité que la multiplicité est encore plus grande à droite. Sur plusieurs de nos figures, il existe même un nombre de branches arté- 178 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE rielles supérieur à deux. C'est ce que l'on peut voir dans la figure II, où des arlérioles, s'anastomosanl entre elles, forment un réseau à larges mailles qui entoure le canal cholédoque, et sur la figure IV. Les rapports de l'artère hépatique avec les voies biliaires sont très variables. Le plus habituellement, placée sur la face antérieure de la veine, l'artère longe le côté gauche du canal hépatique et du cholédoque, soit à leur contact immédiat (fig. III), soit à distance (fig. II). Mais les co mexions sont souvent plus étroites. Ainsi, le rameau droit croise la face antérieure pig. II. F. Foie; S. Lobule de Spiegel; E. Estomac; V. Vésicule biliaire; P. Pancréas. 1. Aorte; 8. Trône cœliaque; 3. A. splénique; 4. A. coronaire stomachique; 5. Tronc de l'A. hépa- tique; 6. A. gastro-duodénale; 7. A. pylorique; 8. Rameau hépatique droit; 9. Rameau hépatique gauche; 10. A. cystique; 11. A. diaphragmatique gauche; 12. A. diaphragmatique droite; 13. Ra- meau pancréatique de l'A. hépatique; 14. Veine porte; 15. Canal hépatique; 16. Canal cystique; 17. Canal cholédoque. du canal hépatique (fig. I, II et V) ; c'est la branche moyenne qui se com- porte de la même manière dans la figure IV. Le canal cystique est au contact par sa face postérieure avec le rameau droit (fig. IV) ou avec une branche (fig. III, 10) qui provient de la gaslro- duodénale et se rend au lobe droit du foie. Sur les divers sujets que nous avons examinés, l'artère pylorique, très grêle et placée sur un plan très antérieur, naît le plus souvent de la branche gauche de l'artère hépatique, fréquemment aussi au niveau de la bifurcation du tronc commun, en hépatique et gastro-duodénale. Exceptionnellement TRAVAUX ORIGINAUX 179 enfin, elle peut provenir de la branche droite de l'hépatique (fig. I). Cette division de l'artère hépatique en rameaux multiples présentant des connexions avec les divers segments des voies biliaires est utile à connaître au point de vue chirurgical, car ils doivent être facilement sectionnés en cas d'interven- tion. Nous pouvons résumer ces dispositions dans les conclusions suivantes : 1° Au point de vue du volume et de la direction, l'artère hépalique propre- ment dite ou segment ascendant ne doit être considérée que comme la colla- térale d'un tronc dont la continuation directe est la gaslro-duodénale ; 2" Elle ne se divise pas habituellement en ses deux branches terminales droite et gauche au niveau du sillon transverse du foie; mais, en règle géné- rale, elle se bifurque dès l'origine de la gaslro-duodénale ou immédiatement au-dessus. Il existe donc deux branches artérielles hépatiques placées sur la face ventrale de la veine porte : la droite fournit presque toujours la cys- tique, la gauche souvent la pylorique ; 3° Enfin, il arrive fréquemment que l'artère hépatique soit plus divisée encore. Dans ce cas, un ou plusieurs des rameaux peuvent être en relation étroite avec les divers segments des voies biliaires ; il en résulte que cette disposition est utile à connaître au point de vue chirurgical. II — Quelques anomalies de l'artère hépatique Dans la région sous-diaphragmatique, l'aorte donne naissance, dans un espace restreint, à de nombreuses collatérales importantes destinées aux vis- cères voisins. En ce qui concerne leur origine, leur trajet, leurs dispositions, ces artères présentent des variations qui paraissent atteindre avec une par- ticulière fréquence l'artère hépatique. Nous allons en décrire quelques exem- ples, nous souvenant de la parole de Cruveilhie'r qui affirme que la connais- sance des anomalies qui se rattachent soit au lieu de bifurcation, soit aux rapports des vaisseaux, est extrêmement importante. 1° Artère hépatique gauche. — Cette branche anormale de l'hépatique existe dans deux ordres de cas très différents. Dans une première catégorie nous rangerons les faits d'existence d'hépa- tique gauche indépendante de la coronaire stomachique. Cette artère peut, en effet, provenir du tronc cœliaque, de la mésentérique supérieure, de la splénique ou directement de l'aorte. Parmi les trois cas de duplicité de l'ar- tère hépatique .signalés par Jacquemet ('), l'hépatique gauche n'était en rela- tion avec la coronaire qu'une seule fois. Dans les deux autres, elle naissait directement et isolément du tronc cœliaque, tandis que, dans un cas, la coro- 1. Marcel Jacqdemet. Trois cas de dupiicité de l'artère hépatique {Marseille médical, 1894, p. 405). 180 UinUOGRAPHIE ANATOMIQUE naire était fournie par l'hépalique droite. C'est dans le cas d'existence de ces artères liépaliques accessoires ayant des origines diverses et se rendant au lobe gauche du foie, que l'on peut dire qu'il s'agit véritablement d'anomalies. Mais il ne nous paraît pas en être de même dans les cas où l'hépatique gauche naît par un tronc commun avec la coronaire stomachique. BiCHAT (') avait déjà remarqué que très souvent l'artère gastrique supé- rieure (coronaire) appartient au foie autant qu'à l'estomac, ce qui lui a fait donner, dit-il, le nom de gastro-hépatique. Dans ce cas, elle est à peu près aussi volumineuse que l'hépatique. Peu après son origine, elle se divise en deux branches inégales, dont la plus grosse, dirigée en arrière, remonte vers le sillon transverse, s'y enfonce et se subdivise dans le foie en s'anaslomosanl avec les rameaux de l'artère hépatique. La seconde gagne l'estomac. Meckel (*) affirme que la coronaire stomachique fournit souvent, presque toujours même, l'artère hépatique gauche, d'où le nom de gastro-hépatique qu'on lui donne. Dans ce cas, la coronaire n'est pas, comme de coutume, beaucoup plus petite que les deux autres branches du tronc cœliaque, mais son calibre égale souvent celui de l'hépatique, surtout lorsqu'elle donne en même temps une des diaphragmatiques ou les deux. D'après Theile ('), l'hépatique gauche peut donner la coronaire stomachi- que supérieure gauche (la coronaire des classiques). Sappey {*) écrit que la coronaire fournit quelquefois une artère qui se rend au lobe gauche du foie ; elle est alors plus volumineuse et mérite le nom de gastro-hépatique. Paulet (*) dit que, parce qu'elle donne quelquefoià une branche qui se rend au lobe gauche du foie, on appelle gastro-hépatique l'artère coronaire. Pour QuAiN (*), les artères hépatiques accessoires dérivent habituelle- ment de la coronaire stomachique. Hyrtl (') décrit comme une disposition constante la présence d'une bran- che qui remonterait vers l'extrémité gauche du sillon transverse et, là, s'anas- tomoserait avec la branche gauche de l'artère hépatique. Enfin les auteurs plus récents (Testut, Poirier, etc.) se- contentent de 1. BicHAT. Traité d'anatomie descriptive, 1803 (t. IV, p. 259). 2. J. F. Mkckel. Manuel d'anatomie générale, descriptive et pathologique, traduit de l'allemand par Jourdan et Breschet. 1825 (t. H, page 418). 3. Thkile. Traité de myologie et d'angéiologie, traduit de l'allemand par Jourdan. Paris, 184 3 (t. lU de V Encyclopédie anatomique, p. 506). 4. Sappey. Traité d'anatomie descriptive (4* édition, t. Il, p. 507). 5. Pailet. Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, 1876, t. XVIII, p. 261. C. Quain's Analomy, 1878, S" édition^ volume I, p. 424. 7. IUrti..- Lehrbuch der Anatomie des Menschen, 1889. TRAVAUX ORIGINAUX 181 rappeler hrièvemenl l'oxistenrc possible d'une telle disposition. Dans nos deux cas, l'Iiépatlque gauche coexiste avec une hépatique droite. Celle-ci représente l'hépatique proprement dite, car elle en a la direction, la situation et la distribution collatérale. Dans la figure III, on voit l'hépatique gauche (5), après être née au même point que l'hépatique droite (4) et la splénique (3) par Irjfurcaîion du tronc cœliaque (2), se diriger vers la petite courbure de l'estomac (|ui a été érigné en bas et à gauche. Elle abandonne bientôt un petit tronc qui ne tarde pas à Fig. m. F. Foie; S. Lobule de Spiegel; E. Estomac; V. Vésicule biUaire; P. Pancréao. 1. Aorte; 2. Tronc cœliaque; 3. A. gpléni du |>harynx. rieure de la région naso-buccale ; ils sont plus rai'es sur la portion laryn- gienne, en particulier sur sa face antérieure. Celle-ci, adhérente à la paroi postérieure du larynx, reçoit des rameaux de branches artérielles issues des 194 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE deux thyroïdiennes et disposées dans le tissu conjonctif interstitiel. Si lors de Tablation du larynx le tissu conjonctif reste adhérent à ce conduit, on détruit la majorité des vaisseaux destinés à la nutrition de la paroi pharyn- gienne antérieure, c'est ce qui a lieu lorsqu'on pratique la laryngectomie totale en cas de tumeurs adhérentes ; on voit alors les suites opératoires se compliquer de sphacèle de la paroi pharyngienne antérieure et s'accom- pagner d'accidents graves. Les diverses branches artérielles correspondent à des territoires assez distincts mais elles présentent entre elles des anasto- moses irrégulières ; leurs ramifications s'étagent sur plusieurs plans mais en aucun étage on n'observe de réseau régulier. LES ILOTS ENDOCRINES DU PANCRÉAS CHEZ L'ANE Par E. LAGUESSE et A. DEBEYRE L'un de nous a déjà eu l'occasion de signaler au passage quelques-unes des particularités des îlots de Langerhans chez l'Ane ('). Mais cet objet nous a paru assez intéressant pour qu'il fût utile d'y revenir un peu plus longue- ment. Nous n'avons eu entre les mains qu'un seul organe. Un Ane, âgé de cinq ans, venait d'être abattu au laboratoire d'anatomie pour les recherches de la thèse du regretté Romignot (*). Un large morceau de pancréas, appartenante l'extrémité du corps, a été enlevé pour nous, et nous avons pu le fixer encore chaud. Certains fragments ont été plongés dans l'alcool à 90», de plus petits dans le sublimé (solution aqueuse saturée salée) et dans le liquide de Flem- ming. Les premiers nous ont particulièrement servi, après coloration à la safranine et au picro-noir naphtol de Curtis ('), ou au picro-bleu d'aniline de Mallory, à établir la topographie de la glande et surtout des Ilots; les seconds, après coloration safranine-gentiane-orangé, hémaloxyline au fer et rouge Bordeaux, ou hémalun Van Gieson (procédé de Hansen), nous ont permis de suivre les détails cytologiques. Lobules, cavités sécrétantes. — Par son mode de lobulation, par la distribution de son tissu conjonctif, par l'aspect général de son parenchyme à l'œil nu, le pancréas de l'Ane se rapproche beaucoup de celui de l'Homme. On peut y reconnaître les mêmes lobules et les mêmes lobulins, le même persillé de gframe. Les vésicules adipeuses intralobulaires, isolées ou par très petits groupes, étaient pourtant bien plus abondantes ici ({ue dans les pancréas humains normaux que nous avons étudiés, et où la graisse restait de préférence interlobulaire. 1. Bévue générale d'Histologie de Renaot et Rkgacd, fascicules 4 et ô, 1905-1906. 2. Du rôle de la compression active dans la localisation des tendons. Thèse. Lille. 1902. 3. Archives de médecine expér. et d'anat. path. 1905, p. 603. 196 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Une différence plus imporlante est à relever de suite : les cavités sécré- tantes sont ici nellemenl tubuleuses allongées, plus ou moins ramifiées (en grande majorité tout au moins). Leurs cellules principales, hautes de 48 à 19 [1 en moyenne, ont généralement un noyau arrondi, avec le gros nucléole caractéristique. Le liquide de. Flemming y montre, dans la plupart des élé- ments, de une à six ou sept fines gouttelettes graisseuses, généralement dans la zone basale. Les centro-acineuses, relativement peu nombreuses, n'ont également rien de bien particulier. Ilots endocrines : forme, volume, nombre, distribution. — Les îlots de Langerhans se détachent nettement en clair. Quelquefois ovalaires ou arrondis, rarement allongés en boudin ou en sablier, ils sont ici le plus souvent caractérisés par une forme anguleuse ou irrégulièrement étoilce (trois à cinq branches sur la coupe). Ils tendent par conséquent à s'engrener dans le parenchyme exocrine par de courts prolongements rayonnants. Ils sont assez volumineux. Les 1res petits îlots nous paraissent ici tout à fait exceptionnels. Quand d'aventure on rencontre, sur une coupe, une petite aire claire très réduite, il est bien rare qu'elle ne s'élargisse pas sur les coupes suivantes : c'était la section tangentielle d'un îlot. Les très grandes dimensions sont rares aussi. La plupart des Ilots ont de 100 à280jj.. La moyenne nous a paru être de 180 à 190 |a. Selon la terminologie adoptée ailleurs {lac. cit.) pour l'Homme, presque tous seraient donc à ranger parmi les petits et les moyens, le plus souvent parmi ces derniers. Leur nombre est très élevé, plus que chez l'Homme, où pourtant ils abon- dent déjà. D'après nos numérations, il y en aurait, sur ce sujet au moins, plus de 1 par millimètre carré (plus exactement : 1,21 par millimètre carré). Ils sont assez régulièrement distribués à travers tout le tissu. En envisa- geant ime seule coupe isolée, rares sont les lobulins qui n'en montrent pas ; sur chacun d'eux on peut compter en moyenne de un à trois ou quatre Ilots, ce qui donnerait évidemment un nombre respectable pour l'ensemble du lobulin étudié sur toute la série de ses coupes; mais nous n'avons pas fait cette numération. Comme chez l'Homme, ils ont une certaine prédilec- tion pour les parties centrales du lobulin, mais on les trouve presque aussi facilement vers la périphérie. Il est tout à l'ait exceptionnel pourtant qu'ils affleurent 2) la surface, et qu'ils ne soient pas complètement entourés par le parenchyme exocrine. L'unique morceau que nous possédions étant pris « vers l'extrémité du corps », nous n'avons pu chercher s'il y avait ici une différence dans le nombre des îlots entre la tête et la queue de l'organe. Vu la position de nos fragments, qui certainement ne provenaient pas de l'ex- trémité même de la glande, nos chiffres ne doivent pas s'éloigner sensible- ment de la moyenne qu'eût indiquée la numération faite simultanément dans les deux parties extrêmes. TRAVAUX ORIGINAUX 197 structure des îlots : cordons pleins unistratifiés. — Au premier cou|) (l'œil, il est facile de se rendre compte, cliez l'Ane, que les îlots sont bien réellement constitués de cordons cellulaires pleins, tortueux, ramifiés et anastomosés, fortement rétractés par les liquides fixateurs. Ces cordons ont ici, de plus, une particularité caractéristique: ils sont minces, étroits Fig. 1. — Un petit lot du pancréas de l'Ane, représenté en totalité, et entuuro de toutes parts de ca rites sécrétante!, ae, ae. en, cordons ordinaires fortemout rétractés, et vus coupés en long ou très obliquement; v, vaisseau capillaire ; un autre plus haut est coupé en travers et les cellules du cordon s'irradient autour de Ini ; — ce, cordon élargi formant une masse d'aspect syncytial et grumeleux. — (Alcool. Satranine base, picro-nolr uhphtol. Stiass- nic. Obj. 7. Chambre claire oculaire de I.«itz.) Fig. 2. — Portion d'îlot montrant un long cordon unistratiâé , bifurqué à son extiémité supé- rieure. V, r, vaisseaux capillaires avec hématies ; — i la périphérie, continuité en plusieurs points avec les acini. (Sublimé saturé salé, safranine-gen- tiane-orangé. — Zeiss. obJ. ap. 1mm. homog, 3 mm. ; ch. claire, — oc. de Leitz.) et imistratifiés, c'est-à-dire réduits, sur la coupe, à une seule rangée d'élé- ments empilés. Les figures 1 et 1 donneront immédiatement une idée de cette disposition, qui ne se retrouve que chez un nombre restreint d'espèces animales. Chez l'Ane, elle n'est pas, comme ailleurs, localisée en ((uelques points ou en quelques îlots, mais s'étend à la presque totalité des cordons, et dans tous les îlots. C'est par places seulement, mais presque dans chaque îlot, qu'on voit soudain un ou plusieurs de ces cordons s'épaissir, perdre 198 niBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE leur régularité et les limites nettes de leurs cellules, constituer parfois de véritables petites masses, généralement centrales, à noyaux abondants, serrés, et d'aspect tout à fait particulier. Nous reviendrons plus loin sur ces cordons élargis. Comme l'un de nous l'a dit ailleurs, la largeur des cordons, dans une espace donnée, paraît liée surtout aux dispositions du réseau capillaire. Là où il est relativement moins serré, les cordons peuvent Ctre si courts et si larges qje l'îlot devient une masse compacte, creusée seulement de quelques tunnels ; là où il est constitué de mailles polygonales étroites et serrées, il n'y a plus de place, entre deux capillaires voisins, que pour une rangée unique de cellules. C'est ce qui arrive ici. Quant à la présence des larges cordons, relativement clairsemés, elle est liée, croyons-nous, à une varia- tion fonctionnelle. Les cellules d'ilot, qui constituent les cordons ordinaires, semblent d'abord être, d'après la coupe en long de ces cordons, des éléments prismatiques assez élevés, rangés en palissade entre deux vaisseaux capillaires qu'ils sépa- rent, appuyés sur chacun par une de leurs bases. Souvent l'élément s'élar- git h l'une de ses extrémités : sa section devient trapézoïde, et alors le noyau est rejeté du côté de la plus gi'ande base. Ces portions élargies peuvent alterner d'un côté à l'autre, et les noyaux se rapprochent ainsi tantôt de l'un, tantôt de l'autre capillaire ; le matériel de sécrétion, accumulé surtout à l'ex- Irémilé étroite, doit aussi, dans deux cellules voisines, être dirigé alternati- vement dans l'un puis l'autre de ces capillaires. Mais cette file, celte palis- sade de cellules, peut rarement être suivie aussi loin que sur les figures 1 et 2, car bientôt elle est obligée de s'infléchir pour contourner un capillaire transversal qui ferme la maille, et généralement elle se bifurque en même temps en Y à son contact, pour envoyer une J)ranche de chaque côté. D'où un parcours très sinueux, qui montre les cordons, même vus en long, découpés en très petits fragments, légèrement courbés ou tortueux ('), et qui les présente souvent aussi sectionnés en travers (fi g. 3). On est alors quelque peu dérouté tout d'abord de ne plus trouver devant soi des éléments d'aspect prismatique, mais un élément d'aspect arrondi, qui constitue à lui seul le cordon dans toute sa largeur. On se rend pourtant compte assez facilement qu'il en serait fatalement ainsi si l'on entassait et serrait en utie seule pile, dans les mailles d'un réseau à travées épaisses, des boules molles qui auraient tendance à s'aplatir et à adhérer à la fois aux 1. L'Ilot parait ainsi, à première vue, égrené en petits amas cellulaires contenus chacun dans uae maille, au milieu de laquelle il est fortement rétracté par tous les réactifs employés. On le croirait d'abord dans une logette close, sur des coupes au 1/100* ou au l/IâO"; c'est en faisant varier la vis qu'on voit soudain disparaître un des capillaires de clôture, et le cordon contenu se continuer arec celui de la maille voisine. TRAVAUX ORIGINAUX 199 deux à quatre travées limitanl la pile : elles prendraient la forme discoïde. Une tranche mince découpée ensuite à travers toute la hauteur de la pile, et vue d'en face, donnerait l'illusion de prismes juxtaposés. C'est ce qui se produit ici. Les cellules sont en réalité irrégulièrement discoïdes, ou plutôt se rapprochent du type discoïde. Mais le^ disques sont .souvent plus épais d'un côté, leurs faces bombent ou se dépriment légèrement; souvent ils sont /Û Su r- Fig. 3. — Portion d'îlot montrant quelques maUles poly^nales régnliéres formées par les vaisseaux, v. ISn a, b, c, trois cordons coupés en travers et représentés par une seule cellule discoTde ; les autres cordons (co) coupés obliquement, avec fort retrait de fixation écartant les cellules les unes des autrof , et les cordons des vaisseaux. — (Alcool. Safraulue, pioro-noir naphtol. — ZeUii. Obj. ap. imm. honiog. 1,5 mm. ; chaïubre claire oculaire de Leitz.) concavo-convexes, et en même temps très épais au niveau de l'un des bords, tandis que l'autre est tranchant, à la façon des écailles massives de certains bulbes végétaux . Cela ne les empêche pas de s'empiler à la manière de pièces de monnaie, mais assez irrégulièrement, et le noyau est rejeté dans la partie la plus épaisse. Enfin, aux points où le conlon s'inflé- chit, les déformations en coin .sont encore plus marquées, et aux bifurcations ou trifurcalions, on trouve de véritables tétraèdres plus ou moins déformés. 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE D'une façon générale, les cellules d'îlot mesurent de 2 à 12 [ji d'épaisseur selon les points, avec une moyenne de 5 jx 1/2, — su? 10 et 23 [x de largeur, avec une moyenne de 10 à 17 [x. Le corps cellulaire a l'aspect trouble caractéristique, et peu d'affinité pour les colorants; il est finement alyéolisé. L'alvéole est rempli d'une su'islance qui se colore très légèrement, car l'élément est plus foncé que le sommet de la cellule acineuse (après dissolution du zymogène). Entre deux alvéoles voisins ne persiste qu'une mince cloison de cytoplasme, qiri prend assez vivement l'hémalun quand on colore fortement. La cellule est très légèrement teintée en gris bleu par la safranine suivie de picro-noir naphtol (après alcool), en violet lilas clair par le mélange de M.illory (après alcool). Par safranine-gentiane-orangé, elle prend une cou- leur jaune pâle très légèrement vineux dans les fragments fixés au Flem- ming, violet clair dans ceux fixés au sublimé. D'une façon générale, l'îlot se détache donc vivement en clair sur le parenchyme exocrine, où les bases des cellules principales apparaissent très foncées (comme dans la plupart d 's espèces animales), ayant une très vive élection pour tous les colorants, avec tendance à la basophilie. Les caractères sont donc ceux de la cellule d'îlot en général. Dans aucun élément nous n'avons pu observer de véritables grains. Le matériel de sécrétion semble réduit au contenu semi-fluide des alvéoles. Les noyaux sont ou arrondis, ou ovoïdes aplatis, assez souvent placés vers le milieu de la cellule, souvent aussi relégués vers les bords, quand il en existe un plus épais. Ils ont de 4 à 8 jx dans leur plus grande dimension (moyenne 6 à 7 [x); leur épaisseur oscille autour dé 5 jx. Ils ont une mem- brane nucléaire peu épaisse, un réseau de linine assez serré mais délicat, assez visible par safranine-gentiane-orangé, avec peu de chromàtine, en petits grains, plus nombreux vers la périphérie. Enfin, comme la cellule exocrine, ils pos.sèdent un gros nucléole central brillant (plus rarement deux à trois, mais plus petits) inclus dans une massette centrale de cbromatine étoilée, généralement réduite à une mince pellicule. Rappelons que la présence d'un gros nucléole est relativement rare dans les cellules d'îlot, et que, dans la plu- part des espèces, il manque ou est plus petit. Les cordons élargis. — De place en place on voit, progressivement ou brusquement, un cordon s'élargir, et quelquefois même se transformer en une grosse masse irrégulière, constituant une sorte de carrefour où viennent confluer plusieurs autres cordons. En même temps, les éléments constituants changent de caractères. Parfois ils gardent la forme primitive, mais s'étirent davantage, pour continuer à traverser le cordon de part en part; ils tendent à devenir fusiformes aplatis ou à|former des écailles plus larges. En d'autres points, ils deviennent au contraire assez régulièrement polyédriques et ne TRAVAUX ORIGINAUX 201 travcrseiil plus le cordon dans toute sa largeur. Le plus souvent enfin, ils perdent les limites nettes qu'ils avaient dans les cordons ordinaires^^se lassent irrégulière;nenl les uns contre les autres, et tendent à s'unir en syncytiuni (fig. 1 ce). Çà et là ils paraissent y arriver complètement. Dans ces cordons élargis, fusiomiés, on ne trouve donc plus, en général, qu'un amas de cyto- plasme à limites cellulaires plus ou moins indistinctes, et constellé de noyaux nombreux et serrés. Cytoplasme et noyau ont en outre acquis des réactions nouvelles, que cer- tains colorants mettent en relief plus que d'autres. Ainsi, dans les fragments .simplement fixés à V alcool, colorés à la salranine puis au picro-noir naplitol(Curtis), ces cordons spéciaux apparaissent jaunes. Mais c'est surtout le mélange de Mallory qui les fait trancher en jaune orangé très vif parmi les cordons ordinaires violet lilas clair. Le cytoplasme, incomplètement fixé, ne paraît plus alvéolaire, mais comme grossièrement grenu, grumeleux, souvent morcelé, dé.^agrégé. L'hématoxyline au fer (suivie de rouge Bordeaux), teint assez vivement ces sortes de grumeaux, alors que les cellules d'ilol ordinaires restent d'un gris rougeâtre. Dans les fragments fixés au liquide de Flemming, l'hématoxyline au fer teint encore plus vivement le grumelé, et le mélange safranine-gentiane- orangé le laisse violet pourpre très foncé, se détachant nettement sur le reste de l'îlot, qui est violet clair. Il y avait donc lieu de se demander si les cordons élargis n'étaient pas bourrés de véritables grains de sécrétion. Un examen plus approfondi avec de forts objectifs à immersion (Zeiss, ap. 1,5) nous a convaincus que notre première impression était la bonne, et qu'il n'y avait point là de véritables grains de sécrétion, mais seulement un état particulier du protoplasme. Les grumeaux dont il s'agit ici sont irréguliers et non arrondis; ils ne se colorent jamais aussi fortement que les véritables grains endocrines ou les petits grains de zymogène. Dans les points les mieux fixés (après Flemming ou même après alcool), on voit que la structure alvéolaire est plus ou moins conservée, mais les alvéoles sont moins nombreux, les cloisons alvéolaires sont épais- sies, avec des renfiemenls aux points nodaux ; c'est ce cytoplasme intermé- diaire qui est dans un état assez particulier, qui tend à s'effriter, et qui se laisse colorer en masse, assez passivement semble-t-il, par les réactifs les plus divers, c'est-à-dire aussi bien par l'acide picrique ou l'orangé que par les colorants basiques. L'étude des fragments ayant passé par le sublimé, et qui étaient certaine- ment les mieux fixés, dans leurs parties périphériques surtout (où le zymogène était conservé), est venue confirmer complètement celte manière de voir. Après safranine-gentia ne-orangé principalement, ou après hématoxyline au fer, le réseau alvéolaire s'y montre très net encore dans les gros cordons ; vers les points de transition, le cytoplasme y est simplement plus abondant, 202 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE plus dense, plus foncé. Plus loin il prend l'aspect vaguement grumeleux, mais bien moins que précédemment, avec des alvéoles plus petits et moins serrés : nulle part il ne montre de grains nettement limités et aussi vivement colorés qu'ils devraient l'être par ce procédé. C'est au contraire dans les fragments assez mal fixés (alcool), et là surtout où les cellules sont évidem- ment très lésées, que le protoplasme tend à se dissocier en grumeaux et donne l'impression de grains. Dans de telles préparations, de véritables grains endocrines n'auraient pu être conservés. Les noyaux des cordons élargis ont également des caractères particuliers. Plus rapprochés l'un de l'autre, comme nous venons de le voir, ils appa- raissent aussi plus foncés, et cela tient à plusieurs causes. D'abord, leur membrane est généralement plus épaisse, le réseau de linine plus serré et plus visible, avec de petits grains de chromatine plus abondants. Le nucléole central est souvent plus gros, ou bien il en existe plusieurs. Enfin certains noyaux sont bosselés, rétractés, et ont un suc nucléaire coloré en masse (pyknose); ils sont épars au milieu de noyaux moins foncés, quelf|ues-uns même très clairs, ou bien ils sont réunis par petits groupes. Tous ces noyaux sont généralement un peu plus petits que ceux des cordons ordinaires, mais les variations de taille sont ici très faibles. Tels sont les principaux caractères de ces éléments spéciaux. Ajoutons qu'ils ont aussi une répartition particulière. On les trouve presque toujours vers le centre de l'îlot; pourtant ce n'est pas une règle génôrale ; quel<|ues groupes sont périphériques ; d'autres se rapprochent de la périphérie ou y affleurent par une de leurs extrémités. Sur une coupe isolée on n'en trouve pas dans chaque îlot; mais il n'en est plus de même quand on étudie des coupes sériées : il est alors absolument exceptionnel que chaque îlot n'en contienne pas un amas, et il peut en contenir plusieurs. Rarement, c'est, de place en place, une seule cellule ou un petit groupe de cellules incluses dans un cordon ordinaire. Le plus souvent, c'est un ou plusieurs cordons tout entiers, réunis ou séparés, qui se transforment et s'épaississent. Fréquemment encore, c'est une énorme masse irrégulière où semblent s'être fusionnés de nombreux cordons ; et l'on trouve même quel- ques îlots dont la majeure partie des cellules seniblent avoir subi la transfor- mation. Si nous employons cette expression, c'est qu'il nous paraît bien évident, en effet, que nous sommes en face d'un stade fonctionnel, d'une phase dans l'évolution de la cellule d'îlot. Les transitions graduelles, l'existence de très petits groupes de ces éléments spéciaux et de quelques cordons peu élargis encore dont les éléments sont seulement plus tassés, plus foncés (cordons de transition), tout en un mot nous semble le démontrer. Mais nous croyons pouvoir aller plus loin, et dire que cette transformation est une régression. En elTel, les limites cellulaires disparaissent plus ou moins complètement. TRAVAUX ORIGINAUX 203 Dans les points où la fusion paraît accomplie, les noyaux sont beaucoup plus serrés qu'ailleurs : la masse du cytoplasme a donc consilérablement diminué. Les alvéoles sont plus petits et pins rares : le matériel de sécrétion tend donc à disparaître. Le cytoplasme densifié se fixe mal, prend l'aspect grumeleux sous l'influence des réactifs, se colore vivement en masse par l'acide picrique ou l'orangé dans les colorations combinées, à la manière des substances inertes : il doit donc être dans un état particulier de régression, d'épuise- ment. La présence de noyaux plus foncés, assez souvent en état de pyknose manifeste, vient corroborer cette manière de voir. Enfin, plus les cellules s'entassent en larges amas, et plus elles perdent de leurs connexions avec les vaisseaux capillaires, plus leur fonction de sécrétion interne perd fatalement de son activité, en ce qui concerne l'excrétion tout au moins. La position généralement centrale de la masse semble indiquer une sorte d'accumula- tion lente et passive d'éléments de déchet, une sorte d'amas résiduel, de cloaque, où aboutit peu à peu la substance des cordons environnants. Tout nous amène donc à considérer les éléments constiluanls comme des cellules épuisées et en voie de régression. .Mais cette régression ne paraît pas aboutir à une destruction totale, dont nou.s n'avons pu trouver de traces : il est donc probable qu'elle est suivie d'une régénération. Nous citerons plus loin quelques faits à l'appui de celte dernière proposi- tion. Pour le moment, nous ne voulons nous occuper que de la signification de ces masses ou cordons, et nous croyons pouvoir les appeler désormais cordons en régression. Une comparaison s'impose pour terminer. Ils sont homologues, nous semble-t-il, aux cordons, élargis aussi et moins riches en matériel de sécré- tion, qu'on trouve chez beaucoup de Téléostéens, et que Diamare (') a parti- culièrement bien décrits. Il est vrai que cet auteur n'y volt ni un stade de régression, ni, comme nous le dirons plus loin, une phase particulière de l'évolution des cordons; mais, d'après sa description même et d'après nos propres observations, nous ne pouvons partager son opinion. Vaisseaux capillaires. — Comme nous avons eu l'occasion de le dire, les vaisseaux capillaires des îlots de r.\nc forment un réseau à mailles assez régulièrement polygonales, et très serrées. Quand les coupes ne sont pas trop minces, il semble qu'on ail sous les yeux un véritable grillage s'étendanl sur plusieurs plans, aspect assez din"érenl de celui qu'on trouve, par exemple, dans les îlots du Lapin, à cordons plus épais, souvent fusionnés en larges masses. Ces capillaires sont coupés en tous sens; quand la section est trans- versale, les cellules des cordons voisins ont autour du vaisseau une disposi- 1. Diamare, Internationale Monatsschrijt, t. XVI, 1899, p. 1, — et, surtout, t. XXII, 1905; p. 129. 204 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE lion assez régulioreinenl rayonnée. Mais, comme elles sont iiilliiciicées aussi par les autres capillaires, vu la minceur des cordons, les images d'acinus interverti n'ont rien ici de particulièremeiit net : chacun d'eux est, plus étroitement que partout ailleurs, fusionné avec les voisins. Les capillaires des îlots sont, comme dans la plupart des espèces, plus larges que ceux du parenchyme exocrine, et admettent de deux à quatre hématies de front. On en trouve dans chaque îlot un ou deux plus larges encore, et qui peuvent égaler ou surpasser les cordons en diamètre. Ils sont entourés d'une gaîne amorphe, parsemée de noyaux, et bien colo- rahle par le noir naphlol. Ce réactif est donc particulièrement indiqué pour mettre en évidence les vaisseaux. Pourtant la gaîne est ici très mince, sauf en certains points, avec des noyaux clairsemés. Elle est bien loin d'atteindre le môme développement que chez l'Homme. Rapports de continuité des ilôts avec le parenchyme exocrine. — Ces rapports sont ici de toute évidence. Chaque îlot, suivi en coupes sériées, montre de nombreux points de continuité avec les cavités sécrétantes voi- sines. On en trouve même sur chaque coupe, ou presque sur chaque coupe d'îlot, et généralement plusieurs. Ces rapports peuvent être variés. Le plus souvent, un cordon ordinaire vient simplement buter par son extrémité (quelquefois aussi latéralement) contre une cavité sécrétante, et s'y accole intimement, sans interposition de membrane propre entre eux. La dernière cellule du cordon se termine géné- ralement par une surface convexe, quelquefois très saillante, qui refoule plus ou moins profondément devant elle la paroi de la cavité sécrétante, en en déformant les éléments. Mais, ailleurs, les rapports sont plus intimes encore : l'acinus est non seulement déprimé, mais en partie détruit, ou plutôt annexé au cordon. L'on trouve ainsi des cavités sécrétantes allongées dont une des moitiés latérales est transformée en cellules endocrines, d'autres dont il ne reste plus qu'une calotte terminale, coiffant l'extrémité d'un cordon. Quelquefois on ne trouve même plus dans ce cordon qu'un ou deux éléments conservant les caractères des cellules acineuses, ou bien, inversement, certaines cavités sécrétantes ont déjà dans leur paroi un ou deux éléments possédant les caractères de la cellule d'îlot. Le plus souvent, la transition entre les deux sortes d'éléments est assez brusque, mais on trouve aussi quelques types intermédiaires. Les points de continuité du parenchyme exocrine avec les cordons élargis sont beaucoup plus rares, mais on en rencontre pourtant quelques-uns. Nous avons vu que ces cordons ont peu de tendance à s'approcher de la périphérie. Évolution probable des ilôts. — N'ayant eu à notre disposition qu'un seul sujet, sur les antécédents duquel nous étions d'ailleurs peu documentés^ TRAVAUX ORIGINAUX 205 nous ne pouvons avoir la prétention de décrire avec certitude, pour l'espèce animale qui nous occupe, le plan d'évolution de l'îlot, si diflicile à établir même quand on a les matériaux d'étude en abondance. Nous devons pourtant l'essayer, sous toutes réserves, car certaines parti- cularités nous ont frappés ici. L'un de nous a montré que, chez l'Homme par exemple, les phénomènes de reconstruction des acini apparaissent, sauf exception, à peu près simultanément dans toute la masse d'un îlot, qui subit la transformation en bloc. De sorte que, sans cesse, des Ilots anciens dispa- raissent, tandis que d'autres lentement apparaissent et s'accroissent, en faisant tache d'huile. L'évolution doit être différente chez l'Ane. En effet, parmi les nombreux îlots que nous avons examinés, aucun n'était en totalité au stade de recons- truction des acini. A de très rares exceptions près même, aucun n'avait tous ses éléments arrêtés à la même phase fonctionnelle. Dans tous on trouvait à la fois des cordons ordinaires, et de gros cordons élargis, c'est-à-dire en dégénérescence. Dans tous on voyait les premiers se continuer en plusieurs points h la périphérie avec le parenchyme exocrine, et montrer des signes d'accroissement manifeste, qui se traduisaient, même au faible grossissement, par la forme étoilée de l'amas endocrine. II semble donc que, chez l'Ane, l'Ilot ait une durée beaucoup plus consi- dérable que chez l'Homme ; peut-être même certains d'entre eux sont-ils permanents ('). Mais leur substance est en voie continuelle de rénovation. Sans cesse, en quelque point de la périphérie, de nouvelles cellules acineuses se transforment et viennent s'y ajouter; sans cesse, vers le centre, s'accu- mulent dans les cordons élargis les éléments épuisés, et destinés vraisem- blablement à reconstituer des acini après un certain temps de repos puis de régénération. De sorte que, si, en un point donné, le même Ilot persiste long- temps, du moins sa substance est constamment renouvelée : seule reste permanente en ce point la figure de l'Ilot, variable d'ailleurs à chaque instant dans ses contours. D'ailleurs, par ce procédé même, il pourrait se déplacer lentement à l'intérieur du lobule: il suffirait pour cela que son accroissement fût toujours plus marqué en un point (variable) de la périphérie que dans les autres. Cette conclusion nous semble devoir s'imposer un jour, mais, nous le répé- tons, nous ne pouvons être très aflirmatifs après l'examen d'un seul sujet. En outre, un point de celte évolution reste un peu obscur : c'est précisé- 1 . Cette évolution différente doit être liée dans une certaine mesure à la forme même des cavités sécrétantes, très petites et généralement arrondies cliez THommc, tubuleuses et ramifiées chez l'Ane. La reconstitution en bloc parait être dans ce dernier cas plu.s diflicile, les portions de parenchyme exocrine successivement annexées pur l'Ilot en voie de croissance appartenant à des tubes souvent divergents, et dont parfois une partie seu- lement a pu être englobée. BlBLIOaS, ÀKÀT., T. XTI 14 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ment le dernier stade, le stade de reconstitution des cavités sécrétantes. Alors que les phénomènes d'accroissement sont manifestes sur chaque îlot, les phénomènes de reconstruction acincuse semblent nous échapper. Les amas d'éléments dégénérés sont le plus souvent centraux, et offrent rarement quelques indices de métamorphoses. Cette différence peut pourtant s'expli- quer. II est probable que, tandis que l'accroissement est lent mais incessant, les masses d'éléments dégénérés s'accumulent lentement aussi, mais ne subissent qu'en bloc et assez rapidement la transformation finale (sans que le reste de l'îlot soit intéressé), de sorte que cette transformation s'observe- rait beaucoup plus rarement que l'inverse. Nous pouvons citer quelques observations en faveur de celle hypolhèse de reconstitution partielle. Dans certains cas, nous avons vu de grosses masses déi;énéréfts tangentes à la périphérie de l'îlot. Dans ces masses, une partie des éléments étaient groupés en amas lobules, assez semblables de forme el d>; volume à des acini, el sans continuité avec les cordons ordinaires. Le cytoplasme de ces éléments avait des car.ictères un peu différents, moins marqués; leur forme était polygonale assez régulière, avec de vagues ten- dances à la disposition acineuse, les noyaux étant disposés par places en couronne, arrondis, plus gros, refoulés vers la base; les limites cellulaires étaient nettes. En uri point, deux cellules centrales très claires semblaient prendre les caractères de centro-acineuses. Ailleurs, certains acini, voisins d'un îlot, étaient surchargés de zymogène jusque dans la base des cellules principales, signe auquel on reconnaît fréquemment, chez l'Homme, les acini récemment régénérés. Il y a donc bien là, nous semble-t-il, des caractères de reconstitution. Malheureusement nous les avons trouvés en quelques points seulemeiît, et le cycle complet nous fait défaut. Ajoutons encore que nous avons rencontré parfois des îlots profondément excavés, en forme de C, et pénétrés par une cavité sécrétante ou par un groupe de cavités sécré- tantes qui remplissaient la place généralement occupée par les masses en dégénérescence, et semblaient par conséquent être formées à leurs dépens. Tout cela rend très vraisemblable le plan d'évolution que nous avons proposé. En résumé : les cavités sécrétantes du pancréas de l'Ane sont lubuleuses, allongées, ramifiées. Les îlots endocrines sonl de taille moyenne, très souvent anguleux ou étoiles. Us sont surtout caractérisés par leurs cordons unislrali- fiés, et par la présence à peu près constante d'une seconde variété de cordons plus rares, élargis, en voie de dégénérescence. Ils ne paraissent pas évoluer rapidement et en bloc, mais être de longue durée, s'accroître sans cesse à la périphérie, et reconstituer des cavités sécrétantes par une série de transfor- mations plus ou moins périodiques et relativement soudaines de la partie de leur substance qui est passée peu à peu à l'état de cordons en dégénérescence. COUSSINET GRAISSEUX LOMBO FESSIER Par M. GHARPT rsorcaaBVK a i^ WACvi.rà pb MioBciHB db touiacbb Le coussinet graisseux lombo-fessier est une masse adipeuse qui occupe la partie latérale de la région lombaire et de la région fessière. Il est sous- cutané et sus-aponévrotique, mais relativement profond, en ce sens qu'il est situé sous le fascia êuperficialis et qu'il ne dépend pas du pannicule adi- peux. Sa présence constante, son apparition précoce dès l'époque foetale, en font un véritable organe de constitution. Historique. — Ce coussinet n'est mentionné dans aucun de nos auteurs classiques, ni dans les Traités d'anatomie topographique de Richet, de Til- LAux et de Paulet, ni dans ceux de FIyrtl et de Merkel. Ch. Robin n'en parle pas dans son article « Adipeux » du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales (i865), où il énumère cependant en détail les organes adipeux, non plus que Lesshaft dans son Étude sur la région lombaire au point de vue de ses applications à la colotomie {Arch. f. Anal., 18~0), et que Récamier dans son travail bien connu sur les Rapports du rein {Thèse de Paris, 1889). Luschka, ordinairement si précis, dit seulement: « La peau qui dans la région lombaire latérale atteint une épaisseur moyenne de 5 mil- limètres est, dans un certain embonpoint, pourvue d'un coussinet adipeux si puissant qu'il faut pour s'orienter avoir recours à une palpation éner- gique (•). » Braune dans son Atlas (*) donne une coupe horizontale, passant par le disque intermédiaire à la troisième et à la quatrième vertèbre lom- baire, qui montre parfaitement ce coussinet; il reproduit en outre une coupe de PiROGOFF où on le voit aussi nettement (coupe sur un homme de cinquante ans, par le corps de la quatrième lombaire) ; mais, chose singulière, bien qu'il consacre une page de texte à la voie d'accès de la colotomie lombaire, il ne dit rien de cette masse graisseuse qu'il faut pourtant traverser pour atteindre le carré des lombes. Enfin Symington {') figure, sur une fillette de six ans, une coupe transversale qui passe par le milieu du corps de la qua- 1. LoscHKA, Anat. d. Menschen, t. I, p. 331, 1863. 2. BoACNi:, Allas oj top. anal., édit. anglaise, 1877, pi. XYL 3. Stmington, Anatoiny of Ihe child, 1887. 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Irième lombaire, à 12 millimètres au-dessus de la crête iliaque. On remarque un gros coussinet épais de 17 millimètres. L'auteur dit dans le texte: « La dépression située en dehors des muscles spinaux, où la paroi abdominale est mince, est remplie par une épaisse masse de graisse. » - La première indication un peu détaillée, bien qu'insuffisante au point de vue anatomique, a été donnée par P. Richer dans son Anatomie artistique (1890). Stratz s'est borné à le résumer. J'ai moi-même décrit sommaire- ment le coussinet lombaire à propos des aponévroses de l'abdomen, descrip- tion reproduite dans la thèse de Barbé ('). P. Richer en parle à deux reprises, une première fois au paragraphe Peau (l. c, p. 146), en accompagnant son texte d'un croquis, où un point marqué au milieu du sillon lombaire latéral indique le bourrelet graisseux du flanc (sa figuration dans la planche 45 de la Nouvelle anatomie artistique, 1906, est plus explicite, mais peu exacte) ; une seconde fois, et d'une manière un peu différente et plus complète, au paragraphe Flancs (p. 186). Voici cette description : • IJ convient de faire intervenir dans la morphoiogie de la partie postérieure du liane un nouvel élément, dont le rôle n'a pas été relevé jusqu'ici, et dont l'impor- tance dans certaines circonstances peut devenir considérable. Il s'agit du pannicule Adipeux sous-cutané. Nous avons en effet constaté chez tous les sujets que nous avons observés à ce sujet, même chez les plus maigres, un épaississement nécessairement fort variable suivant les sujets, mais constant, de la couche graisseuse qui double la peau de la partie postérieure des flancs. Lorsque cet épaississement est peu marqué, il se borne à adoucir le relief du bord postérieur du grand oblique, et comble le vide qui sur l'écorché existe en arrière entre le grand oblique et le grand dorsal à son insertion à l'os iliaque. Mais, dans un très grand nombre de cas, la graisse s'amasse en cette région tt y reste parfaiteineut localisée, au point de faire un véritable bourrelet qui continue en arrière le relief du grand oblique en avant. Je ne parle pas des gens •gras chez lesquels ce bourrelet prend un grand développement. Il existe également chez les gens maigres, où il forme en arrière une véritable saillie qui se prolonge jusqu'à la fossette lombaire latérale supérieure, comblée parfois elle-même en partie. Enfin, chez la femme, le rôle du bourrelet graisseux de la hanche est considérable. Il comble en arrière le sillon iliaque dont on ne retrouve plus pour ainsi dire qu'une trace superficielle; il comble également la fossette lombaire latérale supérieure qui n'existe pas. Il efface en un mot toute barrière entre la région des flancs et la fesse, de telle façon que cette dernière parait remontée par en haut jusqu'au pli de la taille, qui n'est autre que le sillon supérieur du flanc, plus accentué ici que chez l'homme. Ces formes, qui sont spéciales au sexe féminin, se retrouvent quelquefois 1. Myologie, in Poirier, CHAafV, T^ éd.,- 1895-, p. 448. — Bàbbé, Paroi abdomin, po*i^r^E E H, É TJ lO" I O 2>T — L I X. L E 25-27 mars 1907 La neuvième réunion de TAssociation des Anatomistes a eu lieu à Lille du 25 au 27 mars, sous la présidence de M. le professeur Hallez et la vice-présidence de MM. les professeurs Curtis et Van Gehuchten. Le troisième vice-président, M. le professeur Debierre, ne put, pour raisons de santé, prendre part à la réunion. Qualre-vini;ts membres environ assistaient aux séances. La veille de l'ouverture du Congrès, dimanche 24 mars, rendez-vous avait été donné, à 9 heures du soir, aux congressistes dans une salle du café Bellevue. Lundi 25 mars Première séance. — .4 8^45 dti matin. M. Je président Hallez ouvre la séance par un discours très applaudi qui figurera in-exlemo dans les comptes rendus. Il annonce ensuite le décès de M.\I. Tenchini et Mathias Duval, et éiiumère les adhérents nouveaux qui sont au nombre de dix-neut. Puis on passe à l'ordre du jour qui comprend les communications de : MM. Ancel et Cwaillon, Sur les mésocôlons ascendant el descendant de l'adulte; — Soulié et Bonne, Sur les premiers stades du' développement du larynx chez la Taupe; — Weber, Remarques à propos du dévelo|»pement du sang et des vaisseaux sanguins dans l'aire vasculaire du Canard; — Êternod, Le trophoderme (trophoblaste) est un organe gestateiir permanent chez l'Homme, les Primates et un grand nombre de Mammifères; — BrjARD, Les appendices choriaux (crêtes et villosités) dans les semi- placentas diffus (plus spécialement chez le Porc) ; — Marceau, Sur les fibres musculaires dites doublement striées obliquement ; — Policard et Mawas, Le tissu lymphoïde du rein des Téléostéens ; — Regaud, Modifications de l'épilhélium séminal sous l'influence des rayons de Rôntgen : applicalion à certains problèmes controversés relatifs à là structure et aux fonctions de cet épithélium ; — Collin, Parallèle entre certaines particularités morpho- logiques du développement de la cellule nerveuse et quelques faits obser- vables pendant la différenciation cellulaire ; — Legendre, Note sur la névroglie des ganglions nerveux iV Hélix ; — Lams, Structure de l'ovocyte dWrioii empiricorum pendant sa période d'accroissement ; — Barrier et Lpxaplain, Des articulations dites « à ressort » des Équidés. A 2 heures de l'après-midi. — Démonstrations de MM. Weber, Êternod, Bujari), Mauceau, Policard et Mawas, Regaud, Lambossy (angioblastes chez un fœtus de Porc de 2!) millimètres), Barbieri (sur l'origine c ncrète et très précise des nerfs médullaires), Curtis (nouvelles méthodes de colo- ration élective de la fibre ccllagène), Looten (sur la circulation artérielle du cerveau), Calmette et Vansteenèerghe (absorption des poussières ASSOCIATION DES ANATOMISTES 219 inertes et des graisses par l'intestin), Padlet {l'orçane de Jacobson chez un embryon humain). A 5 heures. — Visite de l'Institut Pasteur, sous la conduite de son directeur, M. le professeur Calmette, qui met les congressistes au courant de l'organisation des multiples services de ce magnifupie établissement. A 9 heures. — Réception de la municipalité à l'hôtel de ville. Présenta- tion des congressistes par leur président et allocution de M. le maire. Mardi 26 mars Deuxième séance. — .4 S*' 45 du matin. Communication de : MM. Lécaillon, Sur la structure du tégument des Insectes; — Barbieri, Sur la structure de la moelle épinière ; — Malaquin, Histogenèse dans la reproduction asexuelle chez les Annélides; — Van Ge- HUCiiTEN, Sur les cellules du ganglion de Scaipa chez l'Homme adulte; — Branca, Sur les formations cornées ; — Van dku Stricht, La deutoplasmo- lyse de l'œuf de Chauve Souris; — Renaut et Dubreuil, Etude histologique et cytologique des tubes de Bellini et de leur milieu conneclif et vasculaire dans la pyramide rénale ; — Brachet, La « tête » et le « tronc » chez les embryons d'Amphibiens. A 11 heures. — Séance d'affaires. Outre le compte rendu financier exposé par le trésorier, M. Retterei», et le vote d'une somme de 100 fr. comme souscription de l'Association à l'érec- tion du monument de Lamark, cette séance comprend le choix du lieu de la prochaine réunion et la désignation du Bureau pour 1907-1'.>08. Les membres de l'Association résidant à Marseille ayant adressé une lettre d'invitation très Eressanle, l'Assemblée décide de se réunir dans cette ville l'an prochain, a dixième réunion aura donc lieu à Marseille, du 13 au 15 avril 1908, sous la présidence de M. le professeur Joirdan et la vice-présidence de MM. Ale- ZAïs et Darboux. Le choix du troisième vice-président, n'ayant pu être fixé à temps, est laissé à l'appréciation du bureau. A 2 heures de l'après-midi. — Démonstrations de MM. Legendre, Regaud, Lams, Malaquin, Branca, Van der Stricht, Renaut et Dudrelml, La- guesse (formes de transition dans les îlots endocrines du pancréas de l'Homme), Prenant (fibres musculaires striées de l'Oestre ; cellules de l'épithélium bronchique de l'Homme), Soyer (préparations relatives à l'ovo- génèse et à la spermatogénèse des Insectes), Aimé (cellules interstitielles du testicule), Nachet (nouvel appareil à projection), Duboscq (le karyosome des Aggregata). A 7 heures du soir. — Banquet au Grand-Hôtel. Mercredi 27 mars Troisième séance. — A 8*^45 du matin. — ^'Communications de .M.M. Dus- tin, L'origine des cellules se.vuelles chez les Amphibiens urodèles et anoures; — Gentes, Structure du lobe nerveux de l'hypophyse ; — Fauré-Frémiet, 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Sur l'ori^anisalion de VOpercularia notonecla ; — Van Wuhe, Sur le déve- loppement du choiidrocràne des Oiseaux; — Dieulafé, Le ligament ptérygo- maxillaire ; — Lévèque (M"*) et Levadoux, Note sur les insertions infé- rieures du muscle grand fessier; — Duboscq, Sur les filaments axiles des spermatozoïdes géants de la Paludine ; — Grynfeltt, Les bourrelets valvu- laires des artères du segment antérieur de l'œil chez quelques Ampliibiens ; — Wace Carlier, Des changements (jui peuvent être observés dans les cel- lules du foie pendant la digestion, et des relations qu'ils présentent avec la sécrétion hépatique; — Colle, Circulation artérielle du testicule. .4 2 heures de l'après-midi. — Démonstrations de M\L Grynfeltt, Dus- tin, Fadré-Frémiet, Van Wijhe, Looten el Beun (topographie des orifices du cœur), Colle, Debevre (sur la présence de cellules dans les ébauches des racines antérieures chez l'Acanthias et chez la Couleuvre), Laguesse et Lemoine (charpente conjonctive du muscle lisse dans l'œsophage de la Tor- tue), Debierre (préparations macroscopiques de cerveau); d'Hardiviller (mode de développement de la ramification bronchique), Delamare (îlots de Langerhans dans le pancréas diabétique), Lécaillon, Wace Carlier (pro- jections). .1 5 heures. — Visite des principaux bâtiments universitaires (Instituts de botanique, de physique. Collections archéologiques, Bibliothèque universi- taire). A la maison des étudiants, où les congressistes sont reçus par le pré- sident de l'Association des étudiants, un vin d'honneur leur est offert par le recteur et le conseil de l'Université. Jeudi 28 mars Une cinquantaine de congressistes prenaient le train dès le matin pour aller visiter, près de Boulogne, le laboratoire du Portel, fondé et dirigé par M. Hallez. L'excursion, favorisée par un temps splendide, réussit à souhait. M. le professeur Giard avait invité l'Association à visiter également son labo- ratoire de Wimereux, mais faute de temps et faute aussi de commodité dans les moyens de communication, il ne fut pas possible de combiner cette deuxième promenade avec la première, et quelques congressistes, particu- lièrement infatigables, réussirent seuls à l'exécuter. Guidés, avec une inlassable bonne grâce, par leur président, les congres- sistes, après avoir visité les confortables installations de la Station du Porlel atteignent par la plage le village de ce nom où M. Hallez leur offre des rafraîchissements, et par le tramway on gagne Boulogne où a lieu la disloca- tion finale. Maintenant que la neuvième réunion de l'Association des Anatomistes est passée, il reste un devoir, doublé d'un plaisir, à ceux qui y ont pris part : remercier les organisateurs Lillois qui ont assuré son succès par leur acti- vité et leur courtoisie. Tous se sont ingéniés à rendre cette session agréable et instructive, et ils y ont pleinement réussi. A. Nicolas, Secrétaire perpétuel. Tome XVI 4» fascicule 1907 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX NOUVELLES OBSERVATIONS DE « CALCANÉUM SECONDAIRE » Par A. HAMANT PR08ECTEUR A LA FACCLTÉ DR «KDKC'IHK DR KANCV (Travail du Laboratoire d'anatomie) Peiiclarit le semestre d'hiver, nous avons observé a la salle de dissection un osselet surnuméraire, situé entre les deux rangées du tarse et bilatéral. Nous n'avons retrouvé cette pièce osseuse, après recherches, que deux fois depuis et sur un même cadavre. H s'agissait» chaque fois, d'hommes bien constitués, Agés d'environ quarante ans, dont le squelette ne présentait que celle particularité. Quand nous avons trouvé celte anomalie pour la première fois, il s'agissait d'un os situé entre le calcanéum en arrière; le scaphoïde en haut, en avant et à la partie interne ; le cuboïde en bas et en avant ; l'astragale à la partie su- périeure. Sa partie externe était cachée par le ligament calcanéo-scaphoïdien (partie externe du ligament en V de Chopart) et il reposait sur le ligament calcanéo-cuboïdien interne, seconde partie de ce ligament en V. Celle pièce surnuméraire était réunie aux os du tarse, qui l'entouraient, par des tractus fibreux assez volumineux. Ceux qui l'unissaient par sa partie postérieure à la portion médiane de la face antérieure du calcanéum, étaient les plus faibles ; puis venaient ceux qui la mettaient en contact sur toute sa BIBLIOOB. ANAT., T. XYI 15 222 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE longueur avec le bord supérieur de la facette articulaire postérieure du cu- boïde. Les plus volumineux allaient de sa partie interne au pourtour externe et inférieur du scaphoïde. La face antérieure était en rapport par son milieu avec le ligament interosseux scaphoido-cuboïdien. De forme assez peu régulière, on pouvait toutefois le considérer comme une pyramide à trois faces: une postéro-externe, l'autre posléro-interne, la troisième antérieure. Le sommet était supérieur, la base borizontale, inféro- antérieure. Voici quelles étaient ses dimensions. Il mesurait 15 millimètres de lon- gueur, 7""",3 dans sa plus grande épaisseur, quant à sa largeur, elle variait suivant que l'on considérait sa partie externe, où elle était de 9""',4, ou sa portion interne, oii elle se réduisait à 3 millimètres. On remarquait sur la face articulaire antérieure de l'astragale une petite facette, inférieure et externe, revêtue de cartilage, mesurant 8 millimètres de long sur 5 de large; et qui, dans les mouvements de latéralité, et surtout de rotation, venait se mettre en contact avec la partie supérieure de la pièce osseuse que nous venons de décrire. La surface articulaire antérieure du calcanéum, correspondant à la face postérieure du cuboïde, gardait son orientation générale: concave déliant en bas, convexe transversalement ; mais à sa partie supérieure elle présentait une dépression dépourvue de cartilage. Cette cavité, s'étendant sur une longueur de 18 millimètres, une largeur de 7 millimètres de côté externe, 3 millimètres de côté interne, ne dépassait pas 5 millimètres de hauteur. C'est sur cette surface que s'inséraient les ligaments unissant le calcanéum à ce petit os surnuméraire. On remarquait au bord externe de celte facette une apophyse assez développée de 9 millimètres de long, à base large de 5, sur laquelle venait s'attacher la portion calcanéenne du ligament en V. La face postérieure du cuboïde dans ses quatre cinquièmes inférieurs, convexe transversalement, concave verticalement, subissait, dans son cin- quième supérieur, une légère inflexion en avant et la saillie qui existe nor- malement était remplacée par une petite surface, revêtue de cartilage, longue de 15 millimètres, de 5 de largeur, dirigée obliquement de haut en bas et d'avant en arrière suivant un angle de 45 degrés environ. Elle correspondait à la face inféro-postérieure du petit os précédemment décrit. Sur l'autre pied du même sujet nous avons trouvé comme dimensions de cette pièce surnuméraire : longueur, 14 millimètres; largeur 5""",4; épaisseur, 7 millimètres, La disposition générale était à peu près la même ; toutefois ce petit os paraissait surtout se rattacher au calcanéum, qui lui offrait une dépression de 20 millimètres de long, sur 4""", 6 de large et 6 de haut, tandis que la surface du cuboïde destiné à la face anléro-inférieure de cet osselet ne mesurait que 3 millimètres carrés environ. La forme générale était aussi un peu différente. Il représentait nettement une pyramide à trois faces dont TRAVAUX ORIGINAUX 223 Tune, posléro-iiilerieure, élail en rapport avec le calcanéum. La deuxième, supérieure, présentait une surface articulaire pour l'astragale. Quant à la troi- sième, antéro-inférieure, elle était en partie recouverte de cartilage du côté interne. Elle entrait en rapports avec une dépression du cuboide. La base, qui était externe, répondait à une cavité, creusée a la partie supérieure et externe du calcanéum. Les deux osselets que nous avons trduvés sur un autre cadavre étaient de dimensions moindres. Semblables entre eux, ils mesuraient 10 millimètres de long sur 7 de large et 4 d'épaisseur. Ils ressemblaient, eux aussi, à une pyramide à trois faces et ici, plus encore que dans les autres cas, ils parais- saient dépendre du calcanéum, dans lequel ils étaient presque complètement enclavés. Celui-ci, en effet, présentait une cavité de 12 millimètres do lon- gueur, 7°"",0 de largeur et 3"™, 4 d'épaisseur, tandis que le cuboide ne mon- trait qu'une très légère encoche. De pareilles anomalies ont été décrites par Stieda (') en 1869, Grûber (*) en 1872, et Pfitzner (') en 1890. Il ne nous paraît pas (d'après nos recher- ches) qu'on en ait signalé de nouveaux cas depuis. Ce petit os se trouverait, d'après Pfitzner, dans une proportion de 2 °/o. Ce résultat découle de l'examen de 930 cas. L'osselet aurait toujours été trouvé symétrique. Au point de vue àea dimensions, il y a peu de différences entre les pièces décrites jusqu'ici, et celles que nous avons examinées. Ce qui nous a paru intéressant à noter ce sont les rapports de cet osselet avec les ligaments unissant entre eux les différents os du tarse. Ces relations n'avaient pas encore été signalées, car l'on n'a étudié jusqu'ici que des pièces ayant subi uno macération. Les nôtres, au contraire, ont été constatées sur des pièces fraîches. Quelle est la signification de cette anomalie? Considérons d'abord les rela- tions de l'osselet et des pièces tarsiennes avec lesquelles il affecte le plus de rapport : calcanéum et cuboide. Si l'on examine tous les cas bien étudiés, on remarque qu'il est sujet à des variations de volume assez importantes. Quand il est volumineux il existe une facette assez grande sur le cuboide, mais le calcanéum à son tour nous en présente une plus étendue encore, plus il devient petit, plus les dépressions diminuent ; mais on peut remarquer qu'à un certain moment elles n'existent plus que sur le calcanéum. C'est en se basant sur des faits de ce genre que Stieda, faisant de cet os c une division 1. Stieda, Ueber sccundâre Fusswurzelknochen (Archio /iir Aiialomie und Physiolo- gie. 1869, p. 111). 2. GiiOber, Mémoires de l'Académie des sciences de Saiiif-Pétersbourg. 1872, t. XVII. 3. Ppitzneb. Die Varialionpii im \iin)au des Fussskelels (Morphologische Arbeifen. 1890, Bd VI). 224 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE en deux du calcanéum », l'appela calcanéum secondaire, nom qui lui est resté. Malgré ses connexions avec les ligaments articulaires, on ne peut penser à un os sésamoide ; ni sa position, ni son volume, ni ses rapports ne le per- mettent. La symétrie des rapports de cet os, chaque fois qu'il a été rencontré, peut avoir une grande importance pour chercher à élucider sa signification. Il en est de même pour les relations de fusion, de coalescence, de synoslose, dé- crites par Pfitzner, relations existant soit avec le cuboide, soit avec le calca- néum. C'est pourquoi, en présence de ces faits, on peut penser que cet osselet représente un élément d'une des rangées du tarse, élément tendant à se fusionner avec le calcanéum. Cette supposition permet d'expliquer toutes les variations que l'on rencontre en étudiant cet osselet, tant au point de vue de son volume, qu'au point de vue de ses relations avec les différents os voisins. Resterait à savoir, si l'on admet cette hypothèse, quelle est cette pièce tarsale? Si l'on se rappelle que chez l'embryon humain il existe une rangée centrale, formée de deux ou trois noyaux cartilagineux, dont un seul per- siste (il donnera une partie du scaphoide), il est permis de se demander si le calcanéum secondaire n'est pas un de ces deux os centraux, persistant chez l'adulte? CHEF ACCESSOIRE, BILATÉRAL DU PREMIER I^TEROSSEIX DORSAL DU PIED A. WEBER ^^ R. COLLIN PKOFE88KI'U AtlRÈOÉ O'ANATOMIB CHEF DP.g TKAVAUX D'HIHTOI.OCIIR A LA KACULTl': DE MÉDECINE I>E NANCY {Travail du Laboratoire d'anatoniie) Dans une noie que nous avons publiée récemment ('), nous indi(|uions les raisons pour lesquelles nous rejetions l'homologie cherchée p.ir Le Double (-) enlre des muscles surnuméraires de la face dorsale de la main el le pédieux du pied. Pour nous il n'y a pas ou presque jamais de manieux, mais seulement des chefs accessoires des interosseux dorsaux de la main. Nous aurions été encore plus affirmalifs si nous avions pu trouver dans le pied de véritables homologues de ces muscles, les chefs accessoires des hilerosseux du pied. Les deux traités de variations musculaires devenus clas- siques, ceux de Testit('') et de Le Double, ne font aucune mention de sem- blables muscles chez l'adulte. Nous-mêmes nous ignorions à cette époque les résultats du travail de IUge (') sur le développement de la musc.ilalure du pied chez l'Homme. Ce dernier auteur a observé chez le fœtus et l'enfant un certain nombre de variations intéressantes du muscle court extenseur des orteils. Il décrit ainsi un certain nombre de faisceaux surnuméraires résultant du dédouble- ment des faisceaux normaux du pédieux destinés au troisième et au quatrième orteil. Ces muscles surnuméraires présentent des insertions dislales 1res variables. Ils se fixent soit sur les phalanges ou les métacarpiens; lorsqu'ils 1. A. Weueh ot U. CoLLiN, ObsiTvatioii de chefs accessoires des interossoux dorsaux de la main chez rHomme [Bibliographie analomiquc, fasc. 3, t. .\1V, 1904). 2. Le Double, Traité des variations du syslèine musculaire de l'Homme et de leur signification au point de vue de l'anthropologie zoologique. Paris, Rcinwald, 1897. 3. Testut, £e4 anomalies musculaires chez l'Homme expUtuées par l'anatomie comparée, leur importance en anthropologie. Paris, Masson, ISS-i. 4. RicE, Entwickliingsvorgange an der .Miiskiilatur des tnenschlicheu Fusses [Morpholo- gisches Jahrbuch. Bd IV, Suppionient, lb78). 226 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE offrent un développement moindre, ils se terminent à la face dorsale du troisième on du quatrième interosseux. D'autres fois on voit un faisceau surnuméraire du pédieux venir se jeter sur le tendon distal d'un interosseux dorsal, le deuxième par exemple, et partager complètement ses insertioi>s sur le squelette. Ces faisceaux surnuméraires encore rattachés au pédieux s'isolent parfois de ce muscle à leur extrémité proximale comme au niveau de leur insertion distale. Ils se fixent alors sur le tarse-, le plus souvent dans la région du scaphoïde, du cuboïde et du troisième cunéiforme, puis se fusionnent avec les interosseux dorsaux en partageant leur insertion phalangienne ; quelque- fois ils se perdent à la face dorsale de ces derniers muscles ou contractent des insertions sur les métatarsiens. Ces muscles surnuméraires sont toujours innervés par le nerf tibial antérieur, ce qui est pour Ruge une nouvelle preuve de leur origine aux dépens du court extenseur des orteils. Dans un autre cas observé par Ruge le muscle surnuméraire était tout à fait indépendant du pédieux et prenait naissance sur le cuboïde et le sca- phoïde. Au voisinage de la base des deuxième et troisième métatarsiens, ce faisceau musculaire se divisait en deux portions ; l'externe s'insérait sur la partie moyenne du troisième métatarsien, envoyant aussi quelques faisceaux au deuxième muscle interosseux dorsal; l'interne, plus longue, présentait une intersection tendineuse dans la partie moyenne de l'espace interosseux, puis une portion terminale musculaire. Ce faisceau distal, isolable du deuxième interosseux dorsal dans presque toute son étendue, se termine en se fusion- nant à ce muscle à la base de la première phalange du deuxième orteil. La portion proximale ou tarsienne de ce muscle surnuméraire est innervée pa^ le nerf tibial antérieur ; la portion distale ou interosseuse, séparée de la première par l'intersection tendineuse, reçoit ses filets nerveux du plantaire externe. De fins rameaux de ce nerf perforent le deuxième muscle inter- osseux dorsal pour parvenir au faisceau surnuméraire. Chez un autre sujet l'aspect digastrique du muscle anormal existe aussi, mais ce qui parait incompréhensible à Ruge, c'est que' ce iaisceau ne présente pas d'insertion métatarsienne ; de plus il est fusionné non seulement au muscle interosseux dorsal du deuxième espace, mais aussi au muscle plantaire du même espace. L'insertion proximale du muscle se faisait sur le troisième cunéiforme, L'innervation du faisceau tarsien était fournie par le tibial antérieur. Ruge n'a pu trouver le nerf allant au faisceau distal interosseux. Comme l'indique Ruge dans son travail, ces faisceaux musculaires surnu- méraires du dos du pied proviennent de deux origines distinctes. Les uns sont des faisceaux détachés du muscle court extenseur des orteils innervés par le nerf tibial antérieur, les autres sont des chefs accessoires des muscles interosseux dorsaux et sont innervés par le nerf plantaire externe, Ruge a cherciié si pareille disposition se retroîivait chez l'adulte, il ne l'a trouvée TRAVAUX ORIGINAUX -227 qu'une fois sur vinj^t sujets. Ces faisceaux surnuméraires se trouvent ehez le fœtus presque exclusivement au niveau du deuxième espace interosseux. Uu(]E pense qu'il se détacherait d'une façon constante une portion de l'ébauche du court extenseur des orteils qui se fusionnerait ensuite avec les muscles interosseux dorsaux dans les trois derniers espaces intermélalar- siens. Ce sont les traces de ce processus qu'il aurait trouvées chez le fœtus. Ainsi serait expii(|uée la double innervation des trois derniers muscles inler- osseux dorsaux par le nerf tibial antérieur et le nerf plantaire externe. Remarquons aussi que presque tous les faisceaux surnuméraires observés par RuGEonlune insertion tai'sienne sur le troisième cunéiforme. On sait que cet os est homologue du grand os du carpe. Il suf- fira de jeter un coup d'œil sur les figures annexées à notre note sur les chefs accessoires des inter- o.sseux de la main pour voir que ces muscles se fixaient sur des trousseaux fibreux à la face dor- sale du carpe, à l'extrémité proximale du troisième espace inlerosseux, c'est-à-dire à la face dorsale du grand os. Ce n'est du reste qu'un rapprochement, nullement une comparaison. Le muscle anormal que nous avons observé et que nous rapprocherons des observations de IIuge se présentait avec les mêmes dispositions sur les deux pieds d'un homme d'environ trente-cinq ans. Il s'agit d'un faisceau musculaire relativement épais situé dans la gouttière formée par l'écarle- ment des deux faisceaux d'origine du premier inter- osseux dorsal. La portion de ce dernier muscle qui prend naissance sur la face interne du deuxième métacarpien est assez réduite. Le muscle surnumé- raire se détache d'un court extenseur des orteils normal. 11 est représenté du côté proximal par un faisceau musculaire mince situé entre ceux du pédieux destinés au premier et au deuxième orteil, aux- quels il est presque entièrement semblable. Les fibres musculaires de cette portion proximale sont en majeure partie situées au côté interne d'un tendon qui se termine vers la base des deuxièmt^ et troisième métatarsiens. A ce niveau, le muscle surnuméraire présente une intersection tendineuse. Sa portion dislale complètement musculaire descend dans le premier espace interosseux au-dessus de la portion externe du premier inlerosseux dorsal. Au niveau de la tête du deuxième métatarsien, elle se jette sur le tendon de cet inlerosseux et partage entièrement ses insertions. Figr. 1. p, court extenseur /io/o.e„< et goutteiette.s de les plus épais seuls étant capables de donner une graisse. légère biréfringence. Association fraîche. Gr. - 2° C'esl à l'intérieur de ces amas de pigment (que j'ai montrés être drs cellules dégénérées par accumulation de granulations pigmentées), que l'on trouve une seconde sorte d'enclaves colorées cristal- lines. Celles-ci consistent en masses assez -grossièrement granuleuses, pré- sentant parfois des arêtes vives plus ou moins nettes, et colorées en ocre rouge. Ces masses' sont translucides dans leurs parties les plus minces et jouissent toujours très nettement d'une biréfringence marquée. Leur taille est d'ailk'urs bien plus considérable (jue celle des fins cristaux aciculaires décrits plus haut. Toutes ces enclaves cristallines ne sont colorables ni par les méthodes à l'hématoxyline après mordançage, ni par le Scailac'i, ni par l'acidi; osmiipie, pas plus d'ailleurs que par les méthodes histo-chimiques qui servent à déceler l'existence du fer. Elles sont absolument insolubles dans l'eau, l'alcool, l'éther, le xylol, l'acétone froids ou bouillants. C'est dire qu'elles sont conservées sur les coupes à la paraffine. Les acides minéraux sont également sans action sur ces enclaves. Le seul moyen par lequel j'ai pu les faire disparaître a été de plonger des coupes fines dans de la lessive de soude à 30° allongée de moitié de son volume d'eau 242 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE et chaulTée à 70° cenligrailes. La structure des cellules (pièce fixée au lii|uide Boun) était conservée, mais les cristaux ne se voyaient plus. De ces quelques réactions, je ne puis déduire quelle est la nature exacte de ces enclaves : leur réfringence et même leur birélriugence jointes à leur coloration naturelle me permettent seulement de dire que ce sont des cris- taux de pigment. Mais l'étude des conditions dans lesquelles ou trouve ces cristaux nous au- torise à tirer un certain nombre de déductions générales relatives à l'iiislo- physiologie et à la signification delà capsule surrénale. I Si nous examinons une capsule de jeune au moment de sa naissance, c'est b peine si nous y découvrons une mince couche pigmentée linéaire, au con- tact de la substance médullaire. Or au microscope, dans cette couche pig- mentée, il n'y a que (le très rares cellules contenant des granulations pigmen- tées : la coloration macroscopique de la couche pigmentée du jeune est donc due à la présence d'un pigment imprégnant le cytoplasma des cellules et non pas fixé sur un substratum figuré, didereiicié dans le cytoplasma de la cellule. Si nous examinons une capsule d'adulte nous trouvons une couche pigmen- tée de 1""", 5 environ, plus brune que chez le jeune. Au microscope les assises périphériques (juxiagraisseuses) de cette couche pigmentée sont surtout constituées par des cellules privées de granulations pigmentées, comme celles qui forment toute la couche pigmentée du jeune; les assises centrales (jux- lamédullaires) de cette pigmentée sont au contraire riches en cellules plus ou moins bourrées de granulations pigmentées, c'est-à-dire en cellules où le pigment existe en bien plus grande quantité. Enfin, si nous considérons les capsules hypertrophiées des femelles et des mâles que nous venons d'examiner dans cette note (capsule dont l'hyper- trophie est fonctionnelle, physiologique), nous trouvons une couche pig- mentée : 1° dont l'importance est très accrue ; 2° dont l'immense majorité des cellules est bourrée de très nombreuses granulations pigmentées, et, en outre, dont un certain nombre de cellules contient une substance colorée, un pigment, à l'état i)ur, cristallisé. En résumé, voici trois types de capsule qui représentent, le premier un minimum, le second une moyenne, le troisième un maximum de travail ac- compli. Or il se trouve que ces trois types représentent aussi, dans le même ordre, un minimum, une moyenne, un maximum de pigmentation. Nous voyons ainsi que le pigment s'accumule dans la capsule surrénale au fur et à mesure qu'elle fonctionne. Or, d'autre part, le pigment se rencontre au maximum (cristaux), dans les cellules pigmentées \en plus c«Mitra!es. Ceci TRAVAUX ORIGINAUX 443 semble bien indiciiier que ce sont ces cellules qui ont le plus travaillé ('), et l'on peut dire aussi : L' pigment s'accumule dans la cellule surrénale au fur et à mesure qu'elle fonctionne. Le cristal de pigment représente une charge maxima, d'ailleurs exceptionnelle, de la cellule, en pigment. Après l'examen de ces nombreuses capsules, nous devons considérer que, chez le cobaye, l'augmentation de pigment, même coïncidant avec la diminu- tion de la graisse, est un signe que la glande a beaucoup fonctionné. Je serais même porté à croire que l'existence d'une graisseuse épaisse et riche en grosses gouttes de graisse ne saurait être, à elle seule, considérée comme un signe d'iiyperépinéphrie. Trop de graisse dans une surrénale de cobaye — et sans doute aussi de tout mammifère, — indiquerait à mon sens dans la plupart des cas, non que la cellule a exagéré sa fonction adipogénique primordiale, mais qi'elle a perdu sa faculté d'utiliser celte graisse en la résorbant, faculté plus immédiatement importante au point de vue fonctionnel. II Celte charge progressive des cellules surrénales en pigment ne semble pas être un phénomène analogue à la charge des cellules glandulaires quelcon- ques. Ces dernières, en effet, lorsque leur cyloplasma se remplit d'enclaves d'une substance spéciale ne font qu'accomplir la première moitié d'un cycle sé- créloire rapide dont la seconde moitié, tôt parcourue aussi, rend à l'organisme la substance sécrétée, choisie ou élaborée, par la cellule. La cellule surrénale, au contraire, met un laps de temps relativement très considérable à accumuler en elle-même, tant que faire se peut, une subs- tance, qui l'impn'gne d'abord et qu'elle semble ensuite fixer sur des granu- lations cyloplasmiqties. Et si cette substance est finalement rendue au lor- lont circulatoire par désintégration de la cell île dégénérée qui la contient, ce phénomène n'a guère le car.iclère d'une sécrétion, mais bien celui d'une élimination, le pigment étant insoluble au moment où il quitte la glande, .ana- logue aux pigments biliaires, analogue aux pigmi-nts iirinaires, analogue sur- tout à tous le- pigments excré;nentitiels des Invertébrés, serait ce pigment surrénal des Manimi ères. III Kn se rappelant enfin que Tourneux autrefois a montré qu'au sein de la rcllule interstitielle du testicule le pigment pouvait, chez les vieux individus 1. Co qui vient encore à Pappiii di' la théorie que j'ai phisieurs fois soulenne et stolon laqiiillc les aspects diiïérenls des cellules corlirales surrénales ue sont que des phases fi nc- tiouuelles présentées par une seule et même cellule. i244 BIBLIOGRAPHIE AN.VTOMIQUE de certaines espèces, présenter non plus la forme amorphe, mais bien l'ap- parence de cristaux ; Etï remarquant en outre que les cellules interstitielles, comme les cellules lies corps jaunes (chez le cobaye) peuvent présenter dans leur cytoplasma des formations identiques aux filaments en peloton qui se rencontrent dans les cellules pi|j;menlées de la surrénale, on est tenté de i;;rouper ces trois sortes de cellules: cellule surrénale, cellule du corps jaune, cellule interslitielle du testicule, en une catégorie de cellules (conjonctives) accumulatrices et transformalrices de poisons endogènes. Les V^ertébrés auraient ainsi des glandes correspondant à certaines des cellules de Leydig des Mollusques (reins d'accumulation de Cuénot). RECHERCHES STRUCTURE DE LA CUTICULE TÉGUMENTAIRE DES INSECTES RT SUK IjH MAMÈIŒ DONT S'ATTACHEM LES MISCLES CHEZ CES ANIMAUX PAR A. LÉGAILLON A. — PARTIE HISTORIQUE On sait que le tégumenl des Insecles est représenté par une couche externe ou cuticule désignée liabilueilemeiit sous le nom de couche chilineuse et par une couciic interne ou couche épUliéliale ordinairement appelée hypoderme. L'étude de ce tégument est encore peu avancée, bien qu'il s'agisse là d'une formation très importante, constituant le squelette de l'animal, entrant dans la composition des poils protecteurs, sensitifs ou glandulaires, domiant nais- sance à des glandes très variées, accumulant le pigment dans certaines de ses parties, servant de points d'attache aux muscles, etc. Les anciens auteurs n'avaient que des notions très confuses sur la struc- ture de la cuticule légumeiilairc ; ils se proposaient avant tout de trouver, dans le tégument des Insecles, les mômes parties que dans la peau des Ver- tébrés. De là ces noms d'épiderme, de derme, d'hypoderme qui jettent une grande confusion dans la manière de compren Ire la strnclure véritable du tégument des Hexapodes, Lacoiuiaiue (i83i), citant l'opinion de Cuvikr et de Straus-Duhckiielm, dit (jue la peau des Coléoptères est formée de trois couches : 1" une couche muqueuse, très mince, répandue comme un vernis à la surface du coi'ps, soluble dans l'alcool, contribuant à donner la teinte de la peau chez les espèces brillamment colorées (d'où le nom de matière colo- rante que lui donne Straus-Durckhkim); :2° un épidémie, consistant en une lame dm-e, cassante, légèrement friable, sans aucune a[)parence de fibres, beaucoup plus épaisse que le vernis externe, se séparant parfois facilement du derme sous-jacent, le plus souvent de couleur noire ou brune, parfois incoloie, percée d'une infinité de porcs d'où sortent des poils; 3° le derme, constitué par trois à cinq lames extrêmement minces et adiiérenles entre elles, composées de libres entrecroisées dans tous les sens, de couleur blanche ou moins foncée (|ue celle de l'épiderme. Kn outre, une matière mu- queuse colorante, insoluble dans l'alcool, peut se trouver en plus ou moins 246 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE grande aljondance dans Tépiderme el le dernie, et entre ceux-ci on peut encore trouver une nialière colorante soluble dans l'alcool, identique à la couche muqueuse externe. Les auteurs (|ui étudièrent ensuite le tégument des Insectes apportèrent beaucoup de lumière dans la manière dont on doit comprendre la structure si confusément décrite dans le passage de LACORDAinE que je viens de citer, mais il reste encore beaucoup h faire sur ce sujet. Le présent travail n'étant qu'une simple contribution à l'étude du tégument des Insectes, je ne ferai pas l'historique complet de la question, mais noterai seulement ici les prin- cipales étapes par lesquelles passèrent nos connaissances se rapportant à celle-ci. Je signalerai surtout les différents points sur lesquels mon travail est susceptible d'apporter quelque clarté. Leydig (1857), dans son Traité d'histologie, distingua, dans le tégument des Insectes, une couche externe chitinisée et une couche interne, molle, contenant des noyaux et des fibres. Des eanalicules traverseraient la pre- mière couche. Pour Leydig, celle-ci serait du tissu conjonctif chitinisé et la couche interne du tissu conjonctif ordinaire. Puis Weismann (1864), GnABER (1874), Viallanes (1883) considérèrent la couche externe comme une cuticule chitineuse et la couche interne comme un épithélium (liypoderme). Pour Graber, il pourrait en outre y avoir, entre l'hypoderme et la membrane basale, une couche de tissu conjonctif composé de fibres et de noyaux. Pour Viallanes, la cuticule serait homogène ; il n'y aurait pas de canaux poreux et pas de couche conjonctive, mais seulement une membrane basale sous l'hypoderme. Au point de vue de la constitution chimique, la substance formant la cuti- cule fut d'abord considérée comme un corps de nature albuminoide, la chi- tine (OuiER, 1823). Il convient de dire que les différentes formules données par les divers chimistes qui l'analysèrent furent fort différentes. Du reste, on ne tarda pas à admettre qu'il s'agissait non d'une seule substance mais de plusieurs, d'est ainsi que Krawkow (1892) reconnut que la composition chi- mique variait suivant les animaux et que Zander (1897) montra que, dans les téguments épais, on peut distinguer deux couches superposées, ayant des propriétés chimiques dilTérentes. Peligot(1858) trouva delà cellulose dans le tégument de Bombjx mori et Vosseler (1894) admit que la cuticule est composée d'une coiche externe chitineuse et d'une couche interne cellulo- sique (')• Dkrlese (1906), dans son ouvrage actuellement en cours de publi- cation, se range à l'opinion de Vosseler. Au point (le vue du mode de formation de la cuticule, les divers auteurs se sont arrêtés el s'arrêtent encore aujourd'hui à deux opinions dilTérentes. Pour la plupart, elle résulte d'une matière sécrétée par les cellules épithé- 1. Jo cite ici PÉLiGOT et Vossf.leii (Paprè.s le traité de Beblesk. TRAVAUX ORIGINAUX 247 liales, tandis que pour d'autres (A. Schneider, J. Chatin, 1802) elle résulte d'une différencia lion de celles-ci. Quelques données nouvelles, intéressantes, ont été fournies par certains travaux récents. C'est ainsi que Nils IIolmghen (l'.tO^), d'après ses observa- lions sur divers Insectes (larve de Chironomus, Apion flavipes, Daci/lrs niger, Sarcophaga carnaria, Musca vomitoria), sur l'Écrevisse et sur Afscaris megalocephala, émit l'opinion cpie les hàtonnets de la bordure en brosse de l'intestin des Insectes seraient des cils chitinisés et que les cellules épilhé- liales cutanées auraient aussi des corpu.scules basaux qui pausseraient des prolongements ciliformes, lesquels se cliitiniseraient et seraient agglutinés en outre par une sécrétion cliitineuse, d'où formation de la cuticule. Celle-ci aurait donc des rapports avec une bordure en brosse, comme cette dernière en aurait avec une bordure ciliaire. BiEDEH-MANN (1903) admet que, chez les Coléoptères, la cuticule est formée de lamelles superposées, ayant une structure fibrillairc (les fibrilles de deux lamelles consécutives étant croisées à angle droit). Il revient en partie à la conception de Leydig et admet que la cuticule est une sorte do tissu conjonc- lifchilinisé, une différenciation des cellules hypodermiques et non ii propre- ment parler une sécrétion. Pour faire ses observations, l'auteur ramollit la cuticule au moyen de la potasse caustique. MinANDE (1905) décrivit le tégument de Calliphora vomitoria comme constitué par un épithélium surmonté : 1° d'une région épaisse, formée d'un grand nombre de strates ondulées, alternativement claires et sombres, très colorables par les matières colorantes; 2° d'une région très mince, représen- tée par une seule strate brillante, sans affinité pour les matières colorantes. A travers les strates, passent de nombreux canaux, se ramifiant à l'infini vers la périphérie, et s'ouvrant à l'extérieur. En outre, chez tous les .\rlhropo(les, en de nombreux points de la cuticule, surtout au niveau de l'insf^rtion des muscles, il y a un corps réducteur spécial que Meranue a trouvé être du glucose. L'existence de ce corps ne saurait faire aucun doute, car il est très facile de répéter les expériences de l'auteur à ce sujet. Berlkse (1906), dans son ouvrage .sur les Insectes, distingue, dans la cuti- cule, deux couches placées l'une au-dessus de l'autre, qu'il nomme épider- mide et derme. Ces deux couches sont très dilVérenles par leur naluie chimique et par divers autres caractères (couleur, etc.). .\insi ipie je l'ai dit ci-dessus, il admet l'opinion de Vcsseler suivant hupielle l'épidermide l'st formée de chitine, tandis que le derme est une cellulose spéciale. L'épidermide est homogène, constitiu' par une seule strate, de couleur plus foncée que le derme. Celui-ci est multistratifié et les strates peuvent être simplement acco- lées entre elles, ou réunies ensemble par des colonnettes chitineuses conti- nues qui ne sont autres que les prétendus canalicules de Leydig ot de divers autres auteurs. Il n'y a donc pas, suivant lui, de canalicules, mais des che- 248 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE villes cliiUneuses qui mainliennenl au coiitacl les diverses slrales du derme. Ces chevilles ne péiièlrenl pas du reste dans l'épidermide, mais s'arrêtent à la périphérie d;i derme. Beulese les désigne sous le nom de pseudopores. Pour ce qui est du véritable mode d'attache des muscles, il est resté, jus- qu'ici, en grande partie complètement inconnu. Lacoi\i)A[iie (1838) distingue deux sortes de mu.scles: ceu.x dont les fibres prejïncnt immédiatement leurs attaches sur les diverses 'pièces du système légumentaire, et ceux qui y sont fixés au moyen de tendons. Selon Weisma.nn (1804), qui étudia les larves de Mouches, « chaque fais- ceau primitif s'insère à l'hijpoderme par ses deux extrémités » (cité d'après Viallanes, 488}). Yiallanes (4883) arrive aux mêmes conclusions que Weismann et admet que, dans la larve de Stratiomys, « cliaque faisceau primitif, entièrement revêtu par un sarcolemme, est bi, tri, ou quadrifurqué à chaque extrémité. Cha- cune des branches de division du faisceau va s'insérer à une seule cellule hjipodermique ». Celte cellule hypodermique, qui est employée à l'insertion musculaire, est plus développée que les autres et a un noyau « si volumineux qu'il la remplit presque entièrement ». Dans les larves de Mouches, il en est de inônie, et chaque faisceau primitif a s'attache à une cellule hypodermique toujours un peu plus grosse que ses voisines ». Parmi les auteurs qui s'occupèrent ensuite de l'insertion des muscles des Insectes, les uns se rangèrent à l'opinion de Weismann et de Viallanes; d'autres admirent que les tendons écartent les cellules liypodermiiues pour venir s'attacher sur la couche chitineuse ; d'autres enfin ([u'ils traversent les cellules pour arriver sur celle-ci. Je renverrai le lecteur, au sujet de ces opinions, au résumé publié par M. IIenneguy, d tns son travail de 400(5. Je me contenterai de rappeler qu'il résulte, du travail de M. Henneguy, «: que les muscles des Arthropodes s'imissent toujours à la cuticule par l'intermé- diaire d'un tendo;i d'origine épithéliale ». Mais en quoi consiste l'insertion sur la cuticule? (l'est une question qui n:î parut guère se poser tout d'abord, et il semblait en elfel fort logique d'ad- mettre que les fibres tendineuses, chitinisées, se soudaient simplement à la couche chitineuse tégumentaire elL-inème, sans se distinguer autrement de celle-ci. Néanmoins, divers observateurs avaient vu qu'on pouvait suivre les fibres tendineuses, à une certaine distance, dans la partie la plus profonde de la cuticule tégumentaire. C'est ce qu'a remarqué Lowne (48'JO) dans la larve de Callip/iora eri/throcephala. Nils Holmgren (4892) a aussi donné des figures qui montrent cette pénétration des fibrilles tendineuses dans la partie profonde de la couche chitineuse. Mirande (1905), dans Cal- liphora vomitoria, vit des faisceaux « de fines stries chitineuses traversant la cuticule, normalement ou oblirjuement, suivant la direction des mu clés TRAVAUX ORIGINAUX 249 avec les jtiels ils sont en continuité •». Sur les matériaux fixés au Fleniming et colorés ii réosine-liémaloxyline, ces faisceaux de fibres se colorent en rose à partir de la surface d'insertion du muscle, jusqu'à une dislance assez voi- sine de la strate externe. L'autenr, préoccupé d'expliquer le mécanisme de l'arrivée du « corps réducteur » dans la cuticule, pense q;ie « peut-être ces faisceaux de fibres, en continuité avec les muscles, sont traversés par de fins cannlicules » allant s'ouvrir h la surface. Dans ma note préliminaire publiée en 4'.)0G, je fis connaître que le tendon des muscles traverse, dans la larve de Tabanus qualuornotatm, toute l'épaisseur de la zone chilineuse interne, pour venir se terminer contre la chitine de la zone moyenne. Il m'est possible, aujourd'hui, de préciser davantage (oui ce cpii a rapport à ce mode d'iuserlion, ainsi que la m iniére dont les tendons se comportent chez d'autres larves tie Diptères. B. — OBSERVATIONS PERSONNELLES I. — Structurs de la cuticule On ne peut espérer déterminer la structure fine de la cuticule (ju'en |)ra- liquant de bonnes coupes dans celle-ci et en ayant recours à de bons pro- cédés de coloration. J'ai fixé les cuticules par les liquides habiluellemenl lisités et je ne les al ramollies ni avant ni après, par aucun procédé. Je les ai incluses et coupées simpleme it par les procédés habituels. Plusieurs mé- thodes de coloration donnent de très bonnes dilîérenciations, en p:irticulier la méthode indiquée par Mallorv (190')) pour l'élude du tissu conjonctif. La coloration par le rouge Magenta et le carmin d'indigo est aussi très démon«- Iralive. Beaucoup d'autres méthodes donnent également de bons résultats. Les espèces que j'ai examinées sont Tabanus quatunrnolatns Meig. (larve), Sciara mililariH (larve), la larve de la Mouche bleue de la viande (CaUiphora vomilovia), le Meloe proscarabœus L. (adulte) et Campodca staphylinus Weslw. On peut distinguer, dans la cuticule des divers Insectes (pie j'ai étudiés, trois couches (pie je désignerai sous les noms de couche vnlicidaire externe, couche c'Miculaire inoi/enne et couche cuticulaire interne, d'après leur situa- tion respective dans la cuticule. Ces mots conviennent mieux que ceux de couches chitineuses ou cellulosiques, car ils ne préjugent rien au sujet de la composition chimique des parties qu'ils désignent, laquelle est en réalité inconnue. Ils sont en outre préférables à ceux d'épidcrm»; et de derme, que l'on est habitué à voir appliqués à des formations non homologues et tout a\itrenicnt structurées que celles dont il s'agit ici. Enfin ils sont plus appli- cables que ceux de couches achromati(iue, basophileet acidophile, motsexpri- -loi) BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE mant des propriétés un peu inconstantes, ainsi qu'on pourra en juger d'après ma description. Dans chacune de ces diverses couches, il y a souvent deux ou plusieurs régions à considérer, se distinguant entre elles par certains caractères ; je les décrirai en employant le mot z-one suivi des qualificatifs externe, moyenne ou interne. Au point de vue des diverses zones, on doit s'attendre naturellement à trouver des dif- férences nombreuses entre les diverses espèces d'Insectes, sui- vant les diverses régions du corps que l'on considère et même, pour une région donnée, d'après l'jîge relatif des divers individus d'une même espèce. Pour les trois couches primordiales elles- mêmes, il y aura aussi des dif- férences de détail à signaler suivant les divers cas étudiés. a) Couche cuticulaire ex- terne. — Celte couche est indi- quée, dans les quelques dessins qui accompagnent ce mémoire, par le chilîre 1. Elle existe par- tout, miis partout aussi elle est extrêmement mince, de sorte que, dans les coupes se présen- tant défavorablement à ce point de vue, elle est parfois invisible (dans la figure V, provenant d'une coupe peu favorable pour la monlrer, elle esta peine indi- quée ; dans la figure VI, où il s'agit d'une coupe tangentielle, montrant la cuticule surtout de Fig. I, — Coupe longitudinale, pa.ssant par un pli iuter- segmentaire, pratiquée dans la région ventrale de l'abdomea du Meloe proscarahœni Ij. adulte. I^a partie dans laquelle la région externe do la cuticule est extrêmement plissiie correspond à la membrane articulaire unissant deux sternites consécutifs. Li(i. flx. de Zenker ; col. : rouge Magenta et carmin d'in- digo. Gross. = 3.S0. 1, Couche cuticulaire cxtomo (ici les deux zones sont très nettes); 2, Couche cuticulaire moyenne (avec ses deux zones tn'-s visibles); 3, Couche cutienlain! in- terne; e, Épithélium tégunientaire. face, elle ne l'est pa.s). La plu- part des auteurs qui ont écrit, même récemment, sur le tégument des Insectes, ne distinguent pas cette couche cuticulaire externe. Cependant MiRANDE l'a signalée chez la larve de Calliphora vomiloria, sous l'aspect d'une strate très mince, brillante, semblant n'avoir aucune allinité pour les matières colorantes ou du moins ne se colorant que faiblement. En réalité, il e.- --_3 TRAVAUX ORIGINAUX 251 faut dislinijfuer celle couche qui esl importante et qui parfois forme seule la paroi des poils et, semhle-t-il, celle des conduils des glandes cutanées. Son épaisseur est égale partout, aussi bien sur les segments que dans la région des articulalions de ceux-"i (fig. I). Dans Tubanus qual-iornotatus, elle conserve aussi la même épaisseur dans les sillons qui séparent les côtes culiculaires que sur celles-ci (fig. III). Au niveau des surfaces d'insertion des muscles, elle ne se modifie pas non plus (fig. III et IV). La couche cuticulaire externe parait ne présenter ni stries parallèles, ni stries perpendiculaires à sa surface. Un caractère dislinctif, qu'elle possède d'une manière constante, esl qu'elle ne se colore pas par les réartifs. Par- fois, sur les coupes très fortement colorées, elle esl très légèrement teintée, mais il ne s'agit pas là d'un véritable pouvoir électif vis-à-vis d'un principe colorant déterminé, mais plutôt d'un phénomène causé par une surcolora- lion intense de la préparation, suivie d'une décoloration insuffisante. Malgré sa très l'aihle épaisseur, on peut ordinairement distinguer, dans la couche cuticulaire externe, une zone externe et une zone ■^^^=^^^»^ i ~i ^ interne. La zone externe, sur les préparations, est de cou- leur foncée ou môme noirâ- tre, tandis que la zone inlerne est dépourvue de coloration (fig. I, II, III, IV). La couleur de la zone externe n'est pas en rapport avec la nuance des matières colorantes em- ployées dans le traitement des préparations. J'ai constaté, qu'en ce (jui concerne le Méloé, cette zone externe est tout aussi visible, et avec la môme teinte foncée, s'.ir des prépa- rations non soumises à l'action des colorants, que sur les préparations trai- tées par la méthode de Mallory ou par d'autres métliodo. La coloration de cette zone est donc due à la présence d'un pigment nalurellenieiit déposé, chez l'animal vivant, dans la région périphérique de la couche cuticulaire externe. Ce pigment imprègne la région cuticulaire dont il s'agit et ne se montre pas sous la forme granulée. On peut supposer que cette zone pig- mentée joue un rôle dans les phénomènes qui donnent aux Insectes leur coloration et leurs reflets caractéristiques. La couche cuticulaire externe est intime mt'tit unie à la couche moyenne sous-jacenle, et jamais, sur les coupes, on ne trouve ces deux couches sépa- rées l'une de l'autre par suite d'actions mécaniques exercées par les réactifs ou le rasoir. La couche dont il .s'agit se trouvant placée à la surface du corps, sépare mmm Fig. II. — Partis plus grossie de la fljfnrc I, montrant lis d(!ux zones de la couche externe et les deux zone» de la couche moyenne, tfross. n 79J. Chiffres et lettre ayant même signification que dans la ÛSllTO I. 25^ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE celui-ci (lu milieu ambiant et on doit penser que ses propriétés spéciales (dureté, élasticité, imperméabilité à l'eau, etc.) jouent un rôle considérable en tant que moyens protégeant les Insectes dans les conditions très variées oij ces animaux peuvent vivre. b) Couche cuticulaire moyenne. — Cette couche, désignée par le chiffre i dans les ligures ci-joinles, est toujours beaucoup plus épaisse que la couche cuticulaire externe. Elle se continue, comme les deux autres couciies, dans les membranes intersegmentaires (fig. I). Dans Tabanus, elle est très mince dans les sillons intercostaux et au contraire fort épaisse au niveau des côles tégumenlaires (fig. III). Dans l'Asticot, elle présente un épaississe- uient notable au niveau des tendons qui unissent les muscles à la cuticule (voir le niveau d'insertion des lenilons les plus à gaucbe dans la figure V). Dans la larve de Sciara, elle est relativement mince (fig. VI). Un des caractères les plus remarquables et les plus importants de cette couche cuticulaire est de présenter souvent, sinon toujours, une structure spéciale jetant un jour nouveau (appuyant l'opinion de Holmgren) sur la manière dont il convient de considérer la cuticule des Insectes, tant au point de vue morphologique qu'au point de vue phyiogénétique. D'abord, pas plus que dans la couche cuticulaire externe, on n'y constate l'existence de feuillets superposés, et les actions mécaniques n'y produisent pas de clivage comme cela arrive toujours, au contraire, dans la couche cuticulaire interne. Dans Tabanus, surtout au niveau des côtes où la couche cuticulaire moyenne est très épaisse, on voit celle-ci striée dans toute son épaisseur, normalement à la surface du corps. Vers l'extrémité périphérique des stries, on remarque des épaississemenis placés régulièrement, un sur chaque strie, à un niveau constant. Ces stries, ainsi que leurs épaississements, sont beaucoup plus chromophiles que le reste de la couche cuticulaire moyenne: Sur les prépa- rations colorées par la méthode de Mallory, ils se détachent en rouge sombre, tranchant fortement sur la couleur cependant rouge intense du reste de la couclie. C'est ce fait, du reste, qui permet de les distinguer. Les stries ne pénètrent ni dans la couche cuticulaire externe, ni dans la couche cuti- culaire interne (fig. III). Dans l'Asticot, on remarque une disposition très analogue, et en choisis.^ant les coupes favorables, on reconnaît aussi la pré- sence de stries régulières et de granulations sur ces stries (fig. IV). Les ca- ractères de chromaticité sont les mêmes ici que chez Tabanus. Dans la larve de Sciara, on trouve également, dans la couche cuticulaire moyenne, certains caractères intéressants quoique revêlant un aspect un peu dilîérent de ceux que je viens de signaler. Ici la couche cuticulaire moyenne étant peu épaisse, les stries ne peuvent se suivre sur une longueur notable, mais sont réduites à des granulations très nettes qui se colorent en rouge par la mé- thode de Mallory. Le reste de la couche moyenne se colorant ici en bleu TRAVAUX ORIGINAUX 253 par cette méthode, les granulations se détachent très nettement. Si l'on observe la cuticule de face, ou sur une coupe tangentielle (fig. VI), on voit que les granulations sont disposées, comme l'indique la figure, en rangées transversales placées à des distances à peu près régulières l'une de l'autre. -Dans une même rangée transversale, les granulations sont très serrées et séparées l'une de l'autre par des distances beaucoup plus courtes que celle qui sépare deux rangées transversales consécutives. Je n'ai pas observé, jusqu'ici, de stries ou de granulations dans la couche cuticulaire moyenne du Méioé. Ici, en elVet, du pigment se Irquve dans une grande partie de cette couche, ce qui rend l'observation moins facile. Les stries et les granulations chromatiques que l'on trouve dans la couche cuticulaire moyenne du tégument des Insectes sont vraisemblablement à consi- dérer non seulement comme analogues, mais comme homologues des parties Fig. III. — Coupe transversale pratiquée dans le tégument d'une larve de Tabamiê quatuontotatiu iieV^ de 8 millimètres de long. Liq. fix. de (!»rnoy ; coloration par la méthode de Mallory.'Gro.ss. = 1060. nt. Muscle; (, Tendon ; ps, P.seadocanaliciile ; les antres signes comme dans la fi^irc I. semblables que l'on trouve dans les bordures en brosse de Tintestiu moyen des mêmes animaux. Entre les bordures ciliaires des épithéliums envisagés chez les animaux où il existe de vrais cils vibraliles, les bordures en brosse et la cuticule tégumentaire des Arthropodes, il y a probablement des rapports cer- tains, les diflerences entre ces diverses formations ne s'étant produites que par suite d'adaptations d'organites primitivement identiques, h des rôles fort dilférenls. Sous ce rapport, je me range complètement à l'avis d'lloL.MGREN. L'.ifTmité que la couche cuticulaire moyenne présente pour les matières colorantes est remarquable. En général, cette affinité est fort grande pour les couleurs dites basicpies. C'est ce que l'on observe dans le .Méloé, l'Asticot et Tabaniis, et dans les figures ci-jointes, se rapportant à ces animaux, l'inten- sité de la teinte foncée donnée à cette couche a été précisément proportion- née à l'inleiisilé de la coloration réelle qu'elle prend sous l'action des colo- rants basiques ('). Sur les coupes traitées par la méthode de .Mallory, cette 1. Pour toutes los figures, riiiloiisité des teintes a été proportiounée à l'intensité de la coloralitm réelle existant sur les préparations. BIBLIOOR. AMAT., T. XVI 17 254 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE teinte est rouge intense ; il en est de même sur les coupes traitées par le rouge Magenta et le carmin d'indigo. Mais dans Sciara, la couche cuticulaire moyenne est au contraire acidophile; par la méthode de Mallory, elle se colore en bleu. Dans Campodea, elle se colore en bleu entre les segments de l'abdomen et en rouge sur les segments eux-mômes. Le mot de couche basopliile serait donc impropre pour désigner la couche cuticulaire moyenne. Il peut y avoir du pigment imprégnant plus ou moins celte couche cuticu- laire. Dans Méloé, il y a ainsi une zone exlerne fortement colorée en noir ou en brun foncé et une zone "■ y ^ interne non pigmentée. C'est ce que montre la figure II où 3 la zone externe de la couche cuticulaire moyenne a été - - Ê représentée par une teinte beaucoup plus foncée que celle de la zone interne, parce que, sur les coupes colorées, la présence du pig- ment, dans la première zone, ajoute son effet à la coloration due à l'action du colorant. Si Fig. IV. — Coupe transversale pratiquée dans le tégument l'ou obsei'Ve deS COUpCS HOU d'une larve de CaJ?ip/(ora ro)/i( ; i° Le semi-placenta zonaire observé chez les Dugongs (Ilalicore) par TuRNER et Harting. Il ne s'agit pas là, en réalité, de groupes bien déterminés, caractérisés chacun par un type, autour duquel oscilleraient quelques variations généri- (|ues, mais bien d'une série graduée allant du seini-placenla avilleux au semi-placenta multiple, en passant par les divers modes groupés sous le nom de semi-phicenlas diffus. 11 faut subdiviser ces derniers en trois types bien distincts, représentés par le chorion de Porc, le chorion de « Galago », le chorion des Éqm'dés. iNoiis allons les passer successivement en revue, en nous étendant plus spécia- lement sur le premier. I — Chorion des Suidés (porc) La description de Strahl (*) est assez brève; il signale une surface cho- riale couverte de plis réguliers et de nombreuses petites villosités courtes, 1. Stuaiii. (Uans), Die Embryonalhùllcu der S.luger nnd (1er Placent.!, lit. Der Rau der IMaceuta (0. Uerlwig. Handb. der Kn'wickelungslehre der Wirbeltiere , l'JOG. Bd I, Th. ?, chap. 8). 2. Strahl, toc. cit., p. 279. 274 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 1^'ès fréquemment disposées en série (fœlus de 15 centimètres); de plus, de-ci de-là, quelques champs arrondis, légèrement excavés (Chorionblasen), qui répondraient aux embouchures des glandes utérines. L'examen du chorion de porc, à divers stades de développement, permet de déterminer plus exactement les variations morphologiques de leurs appen- dices. Le chorion d'nn œuf dont l'embryon mesure f6 millimètres environ pré- sente déjà une série de longues crêtes plus ou moins parallèles, peu élevées, de ligne assez irrégulière; entre celles-ci, de nombreux plis secondaires, en général beaucoup plus bas, le plus souvent transversaux par rapport aux premières et s'anastomosant avec elles ; dissemblables de forme et de direc- tion, de distances inégales des unes aux autres, ces crêtes donnent un Fig. 1. — Chorion de porc (fœtus de 28 minimètres environ). aspect labyrinthique à la suiface choriale ; plus rarement elles se régulari- sent assez pour la rendre légèrement alvéolaire. Parfois ces plis s'abaissent à tel point qu'ils semblent se terminer en dégradé ; en réalité il est possible de les poursuivre plus loin, pour les voir se relever et se fusionner avec leur voisin; les terminaisons vraies sont des plus rares. De-ci de-là, quelques champs ovalaires ou arrondis, délimités par un léger bourrelet sur lequel viennent s'appuyer et s'interrompre les crêtes primaires, pour se continuer sur le bord opposé. Le chorion de fœtus de 28 millimètres environ (fig. i) n'offre guère de faits nouveaux importants ; les plis parallèles se sont élevés, se sont mieux caractérisés ; ils sont devenus légèrement onduleux ou même zigzagues ; leur hauteur est à peu près partout la même ; parfois cependant ces crêtes, souvent très longues, s'abaissent brusquement et paraissent se fractionner TRAVAUX ORIGINAUX :275 en segments plus ou moins courts; de nombreuses anastomoses latérales, dues soit à des crèles secondaires basses, soit à l'inflécliissement de quel- ques plis primaires, pour se fusionner avec leur voisin. L'aspect labyrinthique du chorion plus jeune se retrouve ici, pour être porté à son maximum. Les champs ovalaires se sont légèrement excavés, en même temps que leur bour- relet périphérique s'est de beaucoup accentué; il présente même parfois des bourgeons festonnant sa face interne. Le chorion de fœtus de 43 millimèlres environ marque le premier degré de la prédominance des longues crêtes parallèles, perpendiculaires au grand axe de l'œuf, sur les anastomoses transversales, qui reculent déjà ici à l'ar- rière-plan, restant facilement inaperçues. Les plis ont gagné passablement en hauteur, m;iis de façon irrégulière ; leur bord libre s'est fréquemment incisé, découpé en villosilés secondaires, épaisses, triangulaires ou quadran- gulairès, toujours incomplètement individualisées, parce que fusionnées par leur base. Les champs arrondis des stades précédents sont devenus infundi- bulaires; leur paroi s'est couverte de plis; on ne peut mieux les comparer qu'à un entonnoir cannelé ou à un fdlre plissé. Le chorion de fœtus de 60 millimètres cninron accentue la différencia- tion des villosités secondaires, sans que cela aille jamais jusqu'à une segmen- tation parfaite, leurs bases restant soudées en une crête ; ce sont des appen- dices massifs, épais, de forme très variable : lamelles larges, vaguement triangulaiies, à bords convexes, quelquefois pliées sur elles-mêmes ; villo- silés cylindroides, volontiers massuées, enfin quelques gros mamelons^ en forme de cônes tronqués, à surface côtelée ; les plis primaires persistent encore par places, mais alors ils présentent en général dos zigzags très den- ses, qui se retrouvent du reste dans la plicature des lamelles. Les infundi- bula se sont approfondis, resserrés ; leurs crêtes se sont exagérées, tout en se divisant (juelqnefois en bourgeons mamelonnaires. Le chorion de fœtus de 85 millimètres environ ne présente pas de faits nouveaux bien saillanls; la spécialisation dos villosilés se poursuit, les crêtes continues deviennent plus rares, en apparence du moins, puisqu'elles persi.s- lent dans la profondeur, anastomosant les app«mdices les uns aux autres. Le chorion de fœtus de i/iO millimètres environ olfre à l'état lloride toutes les dilïérenciations signalées jusqu'ici. La surface de l'œuf est couverte d'ap- pendices sur toute sa longueur, du moins dans sa partie fonotitmnelle, car ils manquent sur les deux exlrémilés dégénérées; leur individualisation est d'autant plus maninée que l'on se trouve proche de la zone moyenne, voi- sine du fœtus, tandis qu'elle va s'atténuant, à mesure ([ue Ton en est plus distant. Le chorion présente au premier examen un régime dense d'appendices grossiers, massifs (fig. 2); on a en un même point : de courtes crêtes, larges, onduleuses, se terminant parfois en dégradé, ou plus volontiers brusquement, 276 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE souvent in»>me; en massues; des mamelons arrondis ou anguleux, ne s'amin- cissml ((UB rarement assez pour mériter le terme de viilosilés cylindroides ; quelques lamelles, enfin, épaisses, peu hautes. Une observation plus minu- tieuse permet de constater que tous ces appendices sont réunis par des crêtes très basses, les anastomosant en séries parallèles, avec de rares ponts trans- versaux; on finit même par retrouver plus ou moins le réseau d'aspect laby- rinlbique des premiers stades ; on a l'impression que ce sont les points Flg. 2. — Chorion de porc (fœtus de 150 millimotreg environ), nodaux de ce réliculum de crêtes qui se sont élevés pour mal s'individualiser en appendices. Los infundibula, par contre, ont en quelque sorte régressé; ils se sont aplanis, tandis que leurs crêtes étaient remplacées par une rangée unique de viilosilés massuées. L'interprétation de ces formulons est assez difficile ; Sthaiil semble n'y voir que des réservoirs de la sécrétion des glandes niè- rines (Chorionblasen); elles se différencieraient en effet vis-à-vis de l'cïmbou- clnire de celles-ci ; cependant la présence de crêtes, puis môme de viilosilés cylindroides massuées, ne devrait-elle pas peut-être faire penser qu'il s'agirait aussi de points de fixation spéciaux, consolidant l'adhérence du chorion à la muqueuse utérine? Si l'on résume brièvement les phénomènes présentés par le développement du chorion de porc, il est possible de souligner trois stades principaux : 1" Stade de crêtes irrégulièrement anastomosées en réseau ; 2° Stade de crêtes onduleuses ou zigzaguées, parallèles ; 3' Stade d'appendices u)assifs, incomplètement individualisés, différenciés secondairement aux dépens des crêtes primaires. TRAVAUX ORIGINAUX 277 II — Chorion de Galago agisymbanus Nous résumerons ici brièvement la description de Straiil (') : dans les premiers stades le chorion ne présente que quelques irrégularités, quelques bosselures uniformément réparties sur toute la surface ; vers le milieu de la gestation, ces formations se sont développées en un régime dense de petits appendices courts ; enfin, peu avant la naissance, on a de véritables villosilés, simples, plus ou moins groupées en touffes. De plus, lu surface choriale est parsemée de vésicules arrondies (Chorion- btasen), présentant à leur intérieur de petites villosités secondaires qui plon- gent dans une substance amorphe ; le rebord libre de ces vésicules s'enchâsse dans un sillon circumvallaire, entourant sur la muqueuse utérine les débou- chures glandulaires. Il est possible, nous semble-t-il, de faire les mêmes réserves que chez le porc, au sujet de leur signification réelle ('). III — Chorion des Équidés Strahl décrit ('), très sommairement du reste, un régime dense , diffus Fig. ;J. — Choriou «le cheval .troi.si'me mois ilo la gestation). sur toute la surface choriale, de villosilés disposées en touffes sur un pédi- cule commun. 1. Strahl, loc. cit., p. 281. ?. C'est :» côté des appendices du cliorion de • Galago » qu'il faut ranger les petites villosités choriales simples, décrites par Tuunrr, chez les Cétacés {Oira gladialor). (TuuNEn. On the gravid ulerus and the arrangement of Ihe fœtal ui'mbranes in tlie Cetacea. Trans. oj the Royal Society of EUinbunjh, 1S7?, t. XXVI, p. Il, p. é67-J04). 3. Strahl, loc. cit., p. ?83. 278 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Un examen attentif permet d'ajouter à cette description quelques faits imporlanls. Le chovion de cheval au troisième mois de la gestation présente, à l'œil nu, une surface d'aspect mamelonnaire très caractéristique ; au microscope binoculaire, ce régime se laisse décomposer en une série d'appendices cylin- droïdes, allongés, groupés en touffes de valeur très inégale, de forme très irré- gulière, séparées par des sillons assez étroits (fig. 3). Les villosilés sont de longueur uniforme ; leur extrémité est en général massuée ou même aplatie en une spatule triangulaire, dont la base, libre, présente une écliancrure plus ou moins profonde. Ces appendices s'insèrent côte à côte, mais de façon indé- pendante, sans jamais présenter de pédicule commun. Sur le chorion de mulet au cinquième- sixième mois, l'aspect mamelonnaire de la surface est de beaucoup plus accentué que dans le précédent ; les sillons sont devenus plus profonds et plus étroits, les touffes plus serrées; ces dernières sont constituées par des villosités paraissant cylindroïdes, très régulières, 1res longues; dans les sillons quelques petits appendices simples isolés. La grande densité de ce régime ne permet Fig. 4. - Tronc viiieux du chorion de pas! de déterminer, dans lin examen d'en- inuiet (cinquième -sixiîme mois delà semble, exactement la forme, et encore gestatlonV . i ■,. .1 1 moins le mode d insertion de ses éléments. Par contre, si l'on dissocie un de ces bouquets villeux, on le trouve constitué par plusieurs gros troncs (fig. 4), s'épanouissant en une série de rameaux qui se subdivisent dichotomiquement; dans ce cas particulier, la dichotomie est au début de son troisième, plus rarement de son quatrième degré. En ré.sumé, le chorion des Équidés effectue son développement en deux stades principaux : 1° Stade de villosilés simples ; 2' Stade de villosités ramifiées, dichotomiques. La localisation de ses appendices, en touffes distinctes, en fait de plus le précurseur du chorion cotylédoné des Ruminants. Les semi-placentas nous présentent donc une série d'appendices de diffé- renciation toujours croissante ; aux crêtes irrégulièros des premiers stades du chorion de porc, succèdent les crêtes régularisées des stades suivants, suivies elles-mêmes des villosités massives, incomplètement individualisées, tout juste ébauchées, seinble-l-il, de la seconde moitié de la gestation. Un TRAVAUX ORIGINAUX 279 degré de plus et nous avons les villosilés typiques, cylindioïdes du chorion de « Galago », des Cétacés el des premiers stades de celui des Équidés; un degré encore et la série se couronne par les villosilés ramifiées, dichotomi- ques des stades définitifs du chorion des Équidés. 11 est possible de rapprocher cette gradation des appendices choriaux de celle que nous avons observée déjà pour les appendices entériqucs. Eux aussi, ils sont représentés par des crêtes (cobaye, etc. ; pie, etc.), des lamelles (rat albinos, etc. ; poule, etc.), des villosités cylindroïdes ou simplement allongées (chat, çtc. ; horle, etc.); seul le stade ramifié fait défaut, ou du moins est extrêmement rare. Eux aussi, ils apparaissent (fœtus humain) sous forme de plis, pour se difierencier secondairement en appendices mieux indi- vidualisés. Ces deux séiùes, appendices choriaux et appendices intestinaux, concor- dent donc avec le fait général d'observation, d'après lequel: Au point de vue phylogénétique el souvent ontogénétique : 1° Les formations appendiculaires apparaissent sous forme de crêtes; 2° Les crêtes se différencient en appendices individualisés : lamelles ou villosités ; 3" Les appendices composés se développent comme villosilés simples , qui se ramifient secondairement. SUR LA PRÉSENCE DES CELLULES DANS LES ÉBAUCHES DES RACINES ANTÉRIEURES Par le D^ A. DEBEYRE CHEF D«g TRAVAUX u'ilISTOLOGIE A I.'l'NI VERSITÉ DK I.II.LB Nous n'avons pas l'intention, dans ces quelques notes, de discuter la q-ies- tion du neuroie et de l'histogenèse des fibres nerveuses périphériques; nous voulons seulement exposer les résultats de quelques observations faites par nous sur des embryons appartenant à des «lasses différentes de Vertébrés et offi-ant des dispositions très dissemblables les imes des autres. Rappelons simplement, à ce propos, les diverses opinions émises : Selon la théorie classique, dite aujourd'hui théorie du neurone, His, Kôl- LiKER considèrent les racines nerveuses ventrales et le nerf qui lui fait suite comme formés par des prolongements fibrillaires des cellules centrales, les neuroblasies de His. Pour d'autres auteurs {théorie caténaire), les fibres nerveuses se forment aux dépens d'une chaîne de cellules, à telle enseigne que Balfour (lit ne p:is comprendre comment on peut nier l'origine pluricellulaire des fibres nerveuses chez les Sélaciens. Mais les avis restent 1res pai'tagés, puisque Retzius, d'autre part, ne comprend pas comment on peut nier l'origine uni- cellulaire des racines. Si nous nous en tenons aux travaux les plus récents, nous voyons que les deux opinions sont défendues avec une égale opiniâtreté par Brachet, Kôl- LIKER, LeNUOSSEK, KoHN. En dehors de la question du développement des fibrilles qui ne peut ôlre étudiée qu'avec une certaine difficulté, les auteurs différents s'attachent sur- tout à la présence ou à l'absence, dans les racines, aux premiers stades du développement, de cellules pouvant donner naissance à ces fibres. Si, en effet, la racine ou le nerf jeune tout entier ne sont constitués au début que de fibres, prolongements des éléments de la moelle et non de cellules, la théorie caténaire est fausse. Si, au contraire, dès l'origine, le trajet du nerf est indiqué par une file de cellules provenant de la moelle ou d'une antre partie de l'ectoderme, il y a grande chance que, de ce fait, les cellules con- tribuent à la formation des fibres. Aussi, parmi les observateurs, les uns s'attachent à montrer, dans la première ébauche du nerf, la présence de TRAVAUX ORIGINAUX 281 cellules, les autres, leur absence ou, si l'on préfère, leurpénélralion 1res tar- dive dans la racine, à une époque où les fibres sont déjà consliluées. Ainsi : Duachet (4005), sur des embryons de 13 niilliiiièlres de Spinax niger {Sélaciens), conslate de petits groupes cellulaires sortant de la moelle, au niveau de son pourtour venlro-latéral. Pour KôLLiKKu, au contraire (1905), les fibres nerveuses viennent de cel- liilcs du névraxe et non du développement d'une chaîne cellulaire, les pre- mières ébiuicbes des racines sont exclusivement fi'irillaircs. Harrison (1'.)04), un partisan convaincu de His, fait dériver de bourgeons ganglionnaires les groupes cellulaires observés au contact de la moelle. KoHN (1005), qui a observé des ganglions de Lapin, ne voit pas de cellules sortir de la moelle; mais, aux dépens du ganglion, se forme un cordon de cellules, d'origine ectodermique, par conséquent, qui se place au contact de la moelle et engendre, en cette région, grâce à une karyokinèse abondante, de nombreux éléments cellulaires. Lenhossek (190()), quoique totalement partisan de la théorie de lïis, re- garde les cellules de Schvvann, qu'il appelle iancy, 1907, p. 30-45, avec 3 fig. 521 — Soli (U.). — Comment se comportent les testicules chez les animaux privés de thymus. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1907, t. XLYII, fasc. 1. p. 115-122, avec 1 lig. So;.er. — Voir n«* 647 et G48. 522 — Van der Stricht (0.). — La vitcllogencse et la deutoplasmolysc de l'œuf de la Chauve-Souris. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 9* session, Lille, 1907 ; Nancy, 1907, p. 88-93. 523 — Van MoUé (J.). — La spermiogénèse dans l'Écureuil. — La Cellule. Lierre- Louvain, 190G, t. 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V, p. lxiv-lxiv, avec 3 flg. 586 — Id. — Parallèle entre certaines particularités morphologiques du dévelop- pement de la cellule nerveuse et quelques faits observables au cours de la différenciation cellulaire en général. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 9® session, Lille, 1907 ; Nancy, 1907, p. 46-49. 587 — Combault (A.). — Quelques expériences pour déterminer le rôle des glandes calcifères des Lombrics. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n» 10, p. 440-442. ' 588 — Id. — Sur l'histologie des glandes calcifères des Lombrics. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 12, p. 570-572. 589 — Id. — Recherches sur le développement des glandes calcifères des Lom- brics. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIi, n» 13, p. G30-632, avec 2 flg. BIRLIOGRAPHIE 301 590 — Cosmovici (L.). — Sécrétion et excrétion. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 12, p. 607-608. 591 — Cuénot (L.). — Népliro-phagocytes dans le cœur et le rein des Poissons osseux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXH, u" 14, p. 7Ô0-752. 592 — De Beaucbamp (P.). — Sur l'absorption intestinale, la formation et l'utili- satiou des réserves chez les Rotifères. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n° 9, p. 524-Ô26. 593 — Id. — Sur la digestion de la chlorophylle et l'excrétion chez les Rotifères. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n" 23. p. 1293-1295. Debeyre. — Voir n" 008. 594 — De Vecchi (B.). — Sur les modifications du parenchyme rénal conséculives à la section des nerfs. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1907, t. XLVII, fasc. 1, p. 31-48. 595 — Dubois (R.). — Sur les microbioïdes de la glande à pourpre an Murex bran- daris : leurs transformations et la formation de pigment dans les vacuoli- des. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, f. LXII, n» 10, p. 435-438. 596 — Id. — Mécanisme intime de la formation de la luciférine ; analogies et homo- logies des organes de Poli et de la glande hypobranchiale des Mollusques purpurigènes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 10, p. 850-852. 597 — Duboscq (0.). — Sur la molilitè des fllaments axiles dans les spermatozoïdes géants de la Paludine. — Comptes rendus de l'Association des analo- mistes. 9* session, Lille, 1907 ; Nancy, 1907, p. 130-133, avec 1 flg. Id. — Voir n<» 616. Dubreuil. — Voir n" 643. 598 — Errera (L.). — Sur la limite de petitesse des organismes. — Recueil de l'Institut botanique Léo Errera. Bruxelles, 1907, t. VI, p. 73-82. 599 — Fauré-Frémiet (E.), — Mitochondriei et sphéroplastes chez les Infusoires ciliés. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n» 11, p. 523-525. 600 — Id. — VEpistylis galea Ehrb. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n» 20, p. 1058-1060. 601 — Id. — L'organisation de VOpercularia Notonectie dans ses rapports avec la cytologie générale, — Comptes rendus de l' Association des anatomistes. 9« session, Lille, 1907 ; Nancy, 1907, p. 110-116. Garnier. — Voir n" 640. 602 — Grégoire (V.). — La structure de l'élément chromosomique au repos et en division dans les cellules végétales (racines d'Allium). — la Cellule. Lierrc-Louvain, 1906, t. XXIII, 2' fasc, p. 309-357, avec 2 pi. 603 — Guilliermond (A.). — La cytologie des Bactéries. — Bulletin de l'Institut Pasteur. Paris, 1907, n" 7, p. 273-283, avec 4 flg., et n» 8, p. 321-331, avec 5 flg. Husnot. — Voir n° 6'J5. 302 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 604 — JoUy (J.). — Recherches sur la formation des j,^lobules rouges chez les Mammifères. — Archives d'anatomic microscopique. l'aris, 1907, t. IX, fasc. 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LXll, n° 19, p. 1008-1010. 614 — Id. — Disposition des neurofibrilles dans les cellules nerveuses à noyau ectopique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, II» 20, p. 1055-1057. 615 — Legendre et Piéron. — Retour à l'état normal des cellules nerveuses • après les modifications provoquées par l'insomnie expérimentale. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n° 19, p. 1007-1008. 616 — Léger (L.) et Duboscq (0). — L'évolution nucléaire du schizonte de l'^^^z-e- gata Eberthi. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV, n» 18. p. 990-992. Lelièvre. — Voir n"' 581 et 582. 617 — Lœwenthal (N.). — Note sur la glande sous-maxillaire du Hérisson. — Bibliographie anatomique. 1907, t. XVI, 3* fasc, p. 164-171. 618 — Magnan (A.). — Propriétés des pigments chez les Butraiens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLIV. n° 20, p. 1130-1132. 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Nageotte : Recherches expé- rimentales sur la morphologie des cellules et des fibres des ganglions rachidiens. — Revue neurologique. Pari.*;, 1907, n° 11, p. 537-543. 625 — Marinesco (G.) et Minea (J). — Changemems morphologiques des cellules nerveuses survivant à la transplantation des ganglions nerveux. — Comptes rendus de l'Aradcmie des scienpes. Paris, 1907, t. CXLIV, n" 1 1, p. 650-G58. Massart. — Voir n° G 19. Mawas. — Voir n° 641. 626 — Mercier (L.). — Les processus phagocytaires pendant la métamorphose des Batraciens anoures et des Insectes. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1906, IV série, t. V, p. 1-151, avec 4 pi. et 7 flg. dans le texte. 627 — Id. — Cellules à Bacillus Cuenoti dans la paroi des gaines ovariques de la Blatte.' — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll. n" 14, p. 758-759, avec 1 fig. 628 — Id. — Un parasite du noyau d'Amoeba blattse Biitschli. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 21. p. 1132-1134. Minea. — Voir n" 625. 629 — Mulon (P.). — Cristaux de pigment dans les surrénales. — Bibliographie analomique. 1907, t. XV!, 4* fasc, p. 239-244, avec 1 flg. Muratet. — Voir u» 646. 630 — Nageotte (J.). — Troisième note sur la greffe des ganglions rachidiens; mode de destruction des cellules nerveuses mortes. — Comptes rendus de lu Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n" 9, p. 381-384. 631 — Id. — Note sur l'apparition précoce d'arborisations périglomérulaires, for- mées aux dépens de collatérales des glomérules dans les ganglions rachidiens greffés. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXll, n° 12, p. 580-581. 632 — Id. — Recherches expérimentale-^ sur la morphologie des cellules et des fibres des ganglions rachidiens. — Revue neurologiqne. Paris, 1907, n' 8, p. 357-368, avec 8 fig. Paris. — Voir n"^572. 304. BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 633 — Péju (G.) et Rajat (H.). — Bactéries et matières colorantes. — Lyon médi- cal. 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Paris, 1907, n" 37, p. 292.. 639 — Id. — Sur une figuration des noyaux des cellules épithèliales du tube contourné du rein rapportée à un parasite (Kary-amœba renis Giglio-Tos.). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n° 21, p. 1111-1113. 640 — Policard et Garnier. — Des lésions rénales provoquées par l'injection sous- cutanée de doses massives de phlorhizlne. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n° 10, p. 834-836. 641 — Policard (A.) et Mawas (J.). — Le tissu lymphoïde du rein des Téléostéens. Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 9" session, Lille, 1907; Nancy, 1907, p. 25-29. 642 — Prenant (A.). — Sur les « cellules de Paneth » dans les glandes de Lieber- kQlm de l'Homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXII, n" 21, p. 1125-1128. Rajat. — Voir n"' 633 et 634. 643 — Renaut(J.) et Dubreuil(G.). — Notes sur l'histologie, la cytologie des tubes de Bellini et le tissu conjnnctif de la pyramide du rein. Constitution de l'épithélium du bassinet rénal. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 9« session, Lille, 1907; Nancy, 1907, p. 94-103, avec 2 flg. 644 — Sabouraud (R.). — Nouvelles recherches sur les microsporums. — Annales de dermatologie et de syphiligraphie. Paris, 1907, t. Vlll, n° 3, p. 101- 183, avec 3 lig. ; n» 4, p. 225-245, avec 12 lig. ; n° 5, p. 326-336, avec 8 lig. ; n» 6, p. 369-386, avec 25 flg. 645 — Sabrazés (J.) et Husnot. — Tissu interstitiel, macrophages et Mastzellen des capsules surrénales chez l'Homme et les animaux. — Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 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