^ ' '■rMk. . r - - )> * " ^ s ■ v-v*^' 4^ .^-rx 4 ^ rjF;^f*r. «,^ l' V ^- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE -- HISTOLOGIE -- EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Tome XVII 1908 BIBLIOGRAPHIE ANATOMÏQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR A I- A FACUUXÉ DE MÉDECINE DE RARIS BERGER-LEVRAULT ET C", LIBRAIRES-EDITEURS PARIS (6«) 5, RUE DES BBAUX-ARTS, 5 NANCY 18, RUE DES GLACIS, 18 10O8 Tome XVII 1" fascicule 1907 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE v;' " ^ TRAVAUX ORIGINAUX'^ L'HKMISOMK (variété inférieure) ET SA TÉRATOGÉNIE ÉTUDE D'UN MONSTRE ADELPHOSITE Travail du laboratoire de la Clinique Obstétricale de Lyon (Prolesseur Fabre) Jean JARRICOT Paul TRILLAT ET CHSr DU I^BORATOIBF. CHBlf DK CLINIQUE Il nous a été donné d'examiner une pièce fœtale tératologique vraisembla- blement très rare [1]. Il s'agit d'un monstre bumain adelpbosile voisin du genre péracéphale mais d'un type exceptionnellement syniélricpie et pour lequel nous avons en conséquence proposé le terme d'HÉMisoME [2]. Nous allons dans le présent travail décrire ce monstre puis examiner le problème tératogéniqiie qu'il soulève. DESCRIPTION DU MONSTRE Conformation générale Dans son ensemble le monstre représente très exactement la moitié infé- rieure d'un fœtus normal {hémisome , variété inférieure) ou, en d'autres BIBLIOOB. AKAT., T. XVII 1 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE lermes, un fœlus donl toute la partie du corps supérieure à l'ombilic aurait avorté. Le poids du monstre est de 500 grammes, sa taille de ,18 centimètres en- viron, son diamèlre liitrochanlérieii de 10'" 7. D'une manière générale les dimensions correspondenl à peu près à celles relevées symétriquement sur la sœur jumelle dont nous avons pu aussi faire l'examen. Les circonférences horizontales des membres semblent faire exception. Elles sont beaucoup plus considérables surTomphalosile ; mais cela tient à l'œdème considérable qui distendait le tissu cellulaire sous-cutané et non pas à un développement exceptionnel des muscles. Cet œdème est d'ailleurs de règle chez les omphalo- siles; nous en verrons l'explication en fai.«^anl l'étude du système circulatoire. Comme on peut s'en rendre compte en se reportant à la radiographie grandeur nature que nous donnons dans notre travail, la disposition du squo- lette et de l'ossification sont normales. Les segments osseux sont toutefois un peu moins développés chez le monstre que chez sa sœur jumelle; ils sont d'ailleurs, chez cette dernière, régulièrement développés pour l'âge de la grossesse (six mois et demi), si l'on s'en rapporte aux chiffres de Hecker. Les téguments du monstre et ceux de sa sœur jumelle sont couverts d'un duvet extrêmement abondant et bien développé, surtout à la face postérieure, sur la ligne médiane. En écartant les replis fémoraux et fessiers, distendus par l'œdème, on met en évidence un anus normal et une vulve parfaitement conformée avec orifice hyménéal, meal urinaire, clitoris et capuchon clitori- dien, grandes et petites lèvres. L'Hémisome est affecté d'un double pied bot, variété varus à peu près pure [3]. Les pieds de la sœur jumelle sont normaux. Vue de face, l'exlrémilé supérieure du parasite est arrondie régulière- ment. Elle s'inscrit dans un demi-cercle de 47 millimètres de rayon dont -le centre correspond à l'ombilic et, profondément, à la partie supérieure du corps de la quatrième vertèbre lombaire. Sur la ligne médiane, on rencontre de suite au-dessus de l'ombilic une petite tumeur ronde, aplatie, sessile, de 2 centimètres de diamètre el d'environ un centimètre d'épaisseur. Un examen histologicpie de cette tumeur a été fait dans le laboratoire de M. le professeur UENAri, par son distingué préparateur M. le docteur G. Du- BRKUiL, lequel a bien voulu nous remettre à ce sujet la note suivante : « La tumeur prélevée sur le fœlus adelphosite a été fixée au formol faible, incluse à la celloïdine el coupée après décalcification. Au moment de la coupe on a constaté la pré.sence d'un nodule cartilagineux et osseux au sein de la masse des tissus mous. « Microscopiquemenl la pièce est constiluée par un nodule osseux occu- pant à peu près le centre, nodule arrondi ou ovalaire entouré de plaques cartilagineuses en voie d'o.ssification. Il y a eu certainement un boulon carti- lagineux, pénétré par les vaisseaux qui l'ont effondré du centre vers la péri- TRAVAUX ORIGINAUX 3 pliérie, et actuellement les seuls restes cartilagineux,- rares, sont situés sur le pourtour d'une masse osseuse constituée par des travées irrégulières déli- mitant des canaux nombreux et flexueux, anastomosés entre eux, au milieu desquels marchent les capillaires smguins qui ont servi à l'ossitication. Grande ressemblance avec de l'os haversien d'une épiphyse. « Autour de ce nodule on trouve d'une façon régulière un tissu conjonclif assez dense, à faisceaux de moyenne grosseur, et nombreuses cellules ; c'est un tissu évidemment encore embryon- naire, mais où la différenciation des fibres conjonctives et élastiques est déjà faite. Ce tissu est assez vascu- laire, mais un point particulier est constitué presque uniquement par des vaisseaux capillaires très abondants. Celte région tranche sur le reste de la coupe par la coloration rouge brique qu'ont prise les très nombreux glo- bules rouges qui remplissent les vais- seaux. € Autour de cette couche conjonc- tive on trouve des pelotons adipeux plus ou moins disséminés, peu abon- dants. « Enfin on reconnaît le tissu semi- modelé du derme et les couches épi- dermiques. Ces dernières sont consti- tuées par une couche génératrice, deux ou trois rangs de cellules du corps Aspect générai du mon.tre (facc'antôrioure). muqueux de Malpiglii et de couches cornées. C'est donc un revêlement encore embryonnaire. « De nombreux poils, normalement constitués, s'enfoncent dans le derme, ils possèdent assez abondamment des glandes sébacées en voie de développe- ment et même des muscles airecteurs. « Le derme ne présente pas de particularités très notables, il semble un peu infiltré par de l'œdème et légèrement disloqué par écartemenl de .ses éléments, mais sans qu'il y ail de bouleversement. « En résumé, il s'agit d'un bourgeon 1res bien délimilé par un sillon pro- fond, sur tout son pourtour, pédicule par consé(juent, renfermant des élé- ment conjonclils, cartilagineux et osseux, pourvu de poils avec leurs annexes (glandes sébacées et muscles arrecleurs), mais dans lecjuel on ne retrouve pus la Irace de tissu t 'es dilTérencié (nerveux ou autre). » Fig. 1. — llémiiomc (variété infèrienre). BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Dissection Muscles et innervation. — La dissection dos muscles est rendue labo- rieuse par i'd'dèine gélatineux qui infdtre tout le tissu cellulaire et aussi par la conservation prolongée de la pièce dans le formol. On se rend compte néanmoins, que les umscles de la paroi, des fesses, des cuisses et des lombes sont normaux comme nombre et comme disposition. Il n'existe d'un peu spécial que la zone extrême de la partie supérieure du corps où les faisceaux musculaires, irrégulièrement enchevêtrés, ne peuvent être identifiés. En ce qui concerne la disposition du système nerveux, nous n'avons à si- gnaler qu'une division particulièrement haute du sciatique. Cavité abdominale et dispositif péritonéal. — Après l'ouverture de la paroi adbominale antérieure par une incision cruciforme on aperçoit Fig. 2. — Organe» de la cavité abdominale (êrhimatiqin). 1, colonne vertébnde recourbée; 2, |)éritoine postérieur en arriére duquel sont les deux reins; 3, ombilic; 5, péritoine antérieur. nettement le péritoine pariétal enveloppant complètement le contenu de la cavité abdominale. Sur la face antérieure, le péritoine est doublé par un cordon fibreux assez épais qui remonte en haut jusqu'au niveau de l'ombilic. Cet épaississement TRAVAUX ORIGINAUX 0 est formé p;ir l'oiiraque auquel sont accolées les deux artères ombilicales. Kn arrière, le feuillet périlonéal passe au devant des deux reins. Il adhère aux uretères qui le soulèvent latéralement pour se jeter dans la vessie, La cavité abdominale est close de toutes parts. Elle renferme à son intérieur quelques petits amas rosés, gélatineux, qui sont probablement du sang extravasé. Toutes les anses intestinales présentent un méso. En aucun point rinleslin n'adhère directement à la paroi abdominale. Dans sa portion la plus déclive, le péiitoine présente un cul-de-sac de Douglas très bien formé. Ilien à noter sur l'épaisseur, la résistance et la transparence du feuillet péritonéal. Le feuillet antérieur est incisé sur la ligne médiane et les bords en sont^ réclinés. On aperçoit alors les anses intestinales qui présentent les disposi- tions décrites dans le paragraphe ci-après. Appareil digestif. — L'appareil digestif est réduit à des anses intesti- nales situées à gauche et à droite de la ligne médiane et offrant extérieure- ment tous les caractères de l'intestin normal. La surface extérieure de l'intestin est lisse, recouverte d'une séreuse, bosselée mais sans saillie anor- male. Vues en place, les anses intestinales sont repliées six fois sur elles- mêmes. Elles aboutissent en bas à une dilatation ampullaire ((ui remplit la cavité du bassin et qui représente le rectum et son ampoule. Ces anses intestinales sont rattachées à la paroi abdominale postérieure par un mésentère disposé en éventail et qui se prolonge en bas jusqu'au niveau de l'extrémité inférieure du rectum. Déroulées, les anses intestinales mesurent de 16 à 17 centimètres de lon- gueur. Elles contiennent à leur intérieur une masse blanchâtre, semi-liquide. Le diamètre de l'intestin est d'environ i millimètres. Au niveau de l'ampoule rectale le diamètre est porté à 11 millimètres. A son extrémité supérieure l'intestin est terminé en cul-de-sac et ne présente aucime ouverture ni aucune attache avec les organes voisins. A 2 centimètres et demi de son origine, l'intestin présente une augmentation de volume assez brusque et l'on trouve un appendice long de 10 millimètres, large de 2 et inséré sur le bord mé- sentérique de l'intestin. La lumière de l'appendice est ouverte et commu- nique librement avec la cavité de l'intestin. La valvule de Gerlach est absente. Il existe, par contre, un soulèvement très net de la muqueuse entre la partie de l'intestin située au-dessus de l'appendice et celle qui est située au-dessous. La valvule iléo-cœcale est très nettement saillante. Nous pensons donc que la plus grande partie du tractus intestinal est formée par le gros intestin et qu'une portion seulement très restreinte de l'intestin grêle est représentée. Nous insistons sur cette absence complète des voies digestives supérieures. Comme on le verra par la suite, non seule- ment les organes thoraciques sont absents mais aucun des organes normale- 6 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE mont conlenus dans la partie supérieure de la cavilé abdominale n'exisle, même à l'état ludimentaire. Dans ce monstre, essentiellement symétrique, tout se passe comme si une section horizontale faite au-dessus des reins et de l'insertion ombilicale avait supprimé net la moitié supérieure du corps. Appareil urinaire. — L'appareil urinaire, très complètement développé, est représenté par les reins, les uretères, la vessie et l'urctie. Les deux reins situés symétriquement à droite et à gauche de la ligne médiane sont recouverts en avant par le péritoine. Ils ont la forme de deux corps globu- leux, nmmelonnés ; leurs dimensions sont les suivantes : BBIN DROIT KBtN OAUORK miUlmètres millimétrés Hauteur 24 24 Largeur 13 15 Épaisseur 15 17 Ils possèdent un hile dans lequel se trouvent une artère, une veine et un bassinet. Sectionnés dans le sens longitudinal, ils offrent une disposition macroscopique tout à fait normale. Nous n'avons pas rencontré de capsule surrénale. Les uretères mesurent 24 millimèti'es de longueur et 2 millimètres d'épais- seur. Uien à noter sur leur trajet qui est rétro-péritonéal sur toute son étendue. La vessie a une forme allongée. Elle se continue en haut insensiblement avec l'ouraque. Elle mesure 7 millimètres dans le sens transvei'sal et 9 milli- mètres dans le sens longitudinal. Sa cavité est à peu près virtuelle. Elle se prolonge en bas par l'urèthre qui, après un très court trajet, vient s'ouvrir à la vulve. Appareil génital interne. — Pour étudier les organes génitaux internes, qui étaient d'un plus petit volume que chez la sœur jumelle, nous avons débité en coupes sériées la l'égion qui les renferme. Nous avons vu ainsi, de la manière la plus nett»', qu'à un vagin cloisonné dans ses deux tiei's posté- rieurs, faisaient suite deux corps allongés et ai-rondis, accolés en canon de fusil double et centrés chacun d'une très fine lumière jusqu'à 2 millimètres envii-on de leur extrémité dislale. Ces deux corps étaient évidemment les deux composants d'un utéi-us bilocidaii-e [4]. Il n'e.xistait ni trompes, ni ovaires ou du moins nous n'avons pas su en découvrir par l'analyse macros- cj pique. Système vasculaire. — Comme on pouvait s'y attendre, le système cir- culatoire .s'est montié la partie la plus intéressante de la dissection du parasite. TRAVAUX ORIGINAUX / Le dispositif veineux est simple. Deux veines principales, branches de la veine ombilicale, descendant symétriquement à droite et à gauche de la ligne médiane, donnent des veines rénales et mésentériques et se terminent en veines rénales. Elles représentent en somnv3 une veine cave dédoublée. Le système artériel est plus troublé. Les deux artères ombilicales ont une destinée différente. Toutes deux, partant de l'ombilic, descendent le long Fig. 4. — Disposition du système vatenlaire (lehéviatiqtie). Les artères sont striée* trausversalemcut, les veines longitudinalcment. D, artère ombilicale droite ; /, artère iliaque primitive; F, vai^^seaux fémoranx: O, artère ombilicale gauche ; O, veine ombilicale ; M, vaisseaux mésentériqnes, et H, artères rénales issues du tronc cœliaque A. de l'ouraque et suivent d'abord un trajet symétrique de chaque côté du fuseau vésical. Elles diffèrent ensuite en ce que, tandis que la gauche se rend directement aux organes du bassin, la droite, de beaucoup la plus importante, contourne au contraire le bassin, passe au-devant de la colonne vertébrale et va se terminer en donnant la fémorale gauche. Sur son trajet, elle émet à droite et en bas, la fémorale droite, sur la ligne médiane et en haut un tronc cœliaque qui se ramifie bientôt en 5 branches : 2 artères rénales o I 3 mésentériques dont 2 courtes postérieures et une anlérioure particulière- 8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE inenl longue. Celle longue porlioii de la mésen torique anlérieure fournit une anaslomose très nelle avec la veine ombilicale droite. Nous pensons que ce dispositif artériel peut être interprété comme suit : le tronc cœliaque esl le rudiment dune aorte ahdominaJo munie de ses branches rénales et uiésen- lériques. Le sang esl apporté par l'ombilicale droite qui s'abouche à son point habituel d'inosculalion. Quant à l'isolement de l'ombilicale gauche, ce n'est peul-élre pas une anomalie sans exemple. Nous n'avons trouvé qu'une seule anastomose entre le système artériel et le système veineux; cette anas- tomose pourrait être considérée comme un canal artériel de petit volume. La circulation de ce monstre devait être particulièrement pénible. Celle gène circulatoire explique sans doute la présence dans la cavité périlonéale de sang extravasé et de l'œdème considérable qui distendait tout le tissu cellulaire sous-cutané [5]. Squelette. — Pour ne pas détruire complètement l'aspect primitif de la pièce, nous n'avons décharné que le bassin et les os de la jambe droite. Les os sont normaux et les articulations aussi. La radiographie ne révèle rien de parliculiei". Elle montre d'ailleurs que le squelette esl parfaitement symé- trique. Le seul point un peu curieux est relatif à la manière dont se termine la colonne vertébrale. Les deux dernières vertèbres s'inclinent en avant de manière telle que le corps de la première lombaire regarde en avant direc- tement. Celte vertèbre est surmontée d'une sorte de capuchon osseux en forme de cône plein et muni de deux petits prolongements latéraux, sem- blables à des apophyses transverses. Celte disposition cyphotique est d'ail- leurs conforme à celle que signalent, en des cas analogues, la majorité des auteurs. CONSIDERATIONS GENERALES Les Omphalosites ou Adelphosites ; leurs caractères, leur classification On désigne sous le nom d'Omphalosites, d' Adelphosites, ou encore d'Acar- diaques des monstres unitaires qui présentent parmi leurs caractères géné- raux les deux suivants : i" Ils coexistent toujours avec un jumeau de même sexe [6] auquel ils sont le plus souvent reliés par le cordon ombilical [7] ; 2° Ils sont dépourvus de cœur ou ne possèdent qu'un viscère hématopro- pulseur rudimentaire. Ces deux caractères s'applicjuent à un groupe tératologique composé de types assez disparates, au moins en apparence. Il englobe, en effet, à côté Fig. 3. — Hémitome. Iteproduction grandeur nature de la radiographie. TRAVAUX ORIGINAUX 9 de formes élevées, chez lesquelles la têle seule(?)a subi des malformations, des êtres misérablement réduits à une bourse cutanée et dont le seul carac- tère différentiel d'avec les zoomyles, — le plus bas échelon tératologique, — consiste en ce que les omphalosites sont encore reliés aux tissus nourriciers par une tige funiculaire. En toutcas, c'est bien parmi les monstres de celte famille des omphalosites que l'on doit ranger celui qui fait l'objet de la pré- sente relation. Comme on l'a vu, il ne possède pas de cœur et voici, d'autre part, son histoire clinique. La mère est une secondipare dont les dernières règles datent du 23 août 1905 et qui a accouché le 19 mars 1906 — sous la surveillance d'une sîige- femme. ^L'accouchement ne présenta aucune difficulté. A noter seulement une grande quantité de liquide amniotique évaluée par la sage-femme à 9 litres (?). L'accouchement se termina par l'expulsion d'une fille vivante pesant l''*,175, poids à peu près normal pour un enfant de six mois et demi. Cet enfant ne présentait, comme nous en avons pu nous en assurer, aucune malformation. Elle mourut vingt-quatre heures après, vraisemblablement de débilité. La délivrance s'était faite dans les délais habituels et c'est au cours de l'examen du délivre que la sage-femme trouva dans les membranes notre Hémisome. Nous n'avons pas vu le placenta [8] qui n'avait pas été conservé par la sage-femme; celle-ci toutefois fut très affirmative. 11 n'y avait qu'un seul gâteau placentaire et une seule poche amniotique. Voyons maintenant, plus en détail, les caractères des omphalosites et leur valeur systématique. En règle générale, tous les monstres omphalosites vivant en parasites aux dépens d'un frère jumeau, le terme d'adelphosites proposé par Dareste nous semble le plus expressif et le mieux approprié pour mettre en évidence le caractère essentiel du groupement. Le terme d' omphalosites esl moins heureux. En somme, étymologiquement parlant, tous les fœtus réunis à l'organisme maternel par une tige funiculaire sont des omphalosites. Le terme, il est vrai, a été consacré par l'usage et à ce titre on peut admettre (|u'il mérite d'être conservé. Au contraire, le terme d'acardiaques est franchement mauvais. Il ne de- vrait être conservé que pris dans son sens obvie et non pas comme synonyme d'omphalosite. Si, en effet, la plupart des omphalosites ne possèdent pas de cœur, il existe de nombreuses observations où on en a rencontré un chez des monstres de cette famille [9]. Sans doute il semble bien que le plus souvent ce viscère était incomplètement développé; mais enfin, il existait et il y a même, comme nous allons le voir, des auteurs pour admettre non seulement 10 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE que ce cuîur n'élait pas iiécessairemenl déponivu de toul rôle physiologique mais même que Ions les omphalosiles possèdent primitivement un cœur normal. Depuis l'esquisse synthétique qu'en avait donnée I. Geoffroy Saint-Hi- LAiRE, la famille des omphalosites a été augmentée de plusieurs genres dont les types, plus ou moins rares, n'avaient pas été rencontrés par l'illustre fon- dateur de la Tératologie. Spécialement autorisé par ses belles recherches sur les monstruosités et, en particulier, sur les monstniosités de cette famille, M. le P' X. Lesbre a donné, il y a peu de temps [10], dans un travail en collaboration avec M. FoRGEOT, l'exposé taxonomique suivant que nous adoptons. Omphalosites ou adelphosites. — Monstres acardiaques unis à un frère jumeau autosite par le cordon ombilical et vivant à ses dépens. a) Paracéphaliens. — Tôte distincte mais mal conformée dans son ensemble et dans son détail : 1° Paraccphale. — Tête encore volumineuse; face distincte avec une bouche et des organes sensitifs rudimentaires ; membres tlioraciqiies existants ; 2° Omocéphalc. — Ce genre ne diffère du précédent que par l'absence de membres tlioraci({ues ; 3° Hémiacéphale. — Tête représentée par une tumeur informe avec quelques appendices ou replis cutanés en avant ; membres thoraciqucs existants. b) Acéphaliens. — Pas de tôte ou seulement des vestiges appréciables à l'ana- lyse anatomique ; corps mal symétrique, plus ou moins irrégulier : 1° Acéphale. — Les diverses régions du corps sont bien distinctes ; thoras exis- tant complètement ou presque complètement et portant des membres thoraciques ou au moins l'un d'eux ; 2° Pcracéphale. — Genre diCférent du précédent par l'absence des membres tho- raciques ; 3" Mtjlacéphalc. — Corps non symétrique, très irrégulier, informe, ayant ses diverses régions peu ou point distinctes ; membres très imparfaits, rudimentaires ou nuls. c) Géphalidiens. — Êtres en apparence réduits à une tète mal conformée qui n'est le plus souvent reconnaissable qu'à son ouverture buccale : 1» CéphaliUe ouverte. — Attenant à une poche membraneuse continuant l'intes- tin ; 2° Céphalide fermée. — Directement appendue à l'extrémité du cordon ombilical ('). (') Nous proposons ici la création de ces deux genres de céphalides dont le premier est aflecté d'une sorte de cœlosomie et dont le second fait transition aux anidieus (Lesbue et FOMCOT). TRAVAUX ORIGINAUX 11 d) Hétéroïdiens('). — Caractérisés par une tête et une queue rudiraentaires séparés par uue masse informe de tissus et de rudiments viscéreux. donnant naissance au cordon ombilical. UétéroHle : genre unique. e) Anidiens ou Amorphes. — Aucune partie reconnaissable ni dans la forme exté- rieure, ni dans la structure ; sortes de bourses cutanées suspendues à un cordon ombilical et contenant, avec les divisions des vaisseaux de ce cordon, du tissu con jonctif, de la sérosité et parfois quelques rudiments informes d'os, de muscles et même d'intestin. A/iide : genre unique. Dans cette classification, très judicieuse d'ailleurs, trouverons-nous une place pour le monstre qui nous occupe? Le genre péracéphale, celui dont il est le plus proche parent, semble, tout bien pesé, assez mal lui convenir. Notre monstre ne possède pas de thorax. D'autre part, loin de présenter la dissymétrie, l'irrégularité habituelle des acéphales, le monstre en question est admirablement régulier, parfaitement symétrique. Cette régularité — anormale en quelque sorte — caractérise ce monstre et nous paraît de nature à justitier le terme d'HÉMisoME dont nous avons proposé l'introduction en tératologie. Le genre hémisome contiendrait deu.x variétés. Le monstre que nous avons observé serait Y Hémisome, variété infé- rieure, par opposition à un Hémisome, variété supérieure, variété hypothé- tique, du moins à notre connaissance et, en tout cas, certainement beaucoup plus rare. Tératogénie des Adelphosites L'Hémisome que nous décrivons était contenu avec sa sœur dans une même poche amniotique; que faut-il penser de ce fait? En premier lieu que la grossesse monoamniotique est une rareté. En 1903, Alfjeri[11] ne relève dans la littérature médicale que 58 obser- vations de gémellaires monoamnioliques. Lès statistiques qu'il a colligées mettent bien cette rareté en évidence. Muller compte une gémellaire mo- noamniotique pour 6000 accouchements. Ahlfeld, 3 monoamiiiotiques pour 506 gémellaires. Resinelli estime que les grossesses uniovulaires représen- tent 14,33 °|o des gémellaires et les monoamniotiques 2,11 "/o seulement des grossesses uniovulaires. Alfieri, sur 1 535 cas de gémellité, ne trouve (jue (M Divers aut«urs ont réuni sous le nom à'acormiens ou monstres sans corps les cé- phalides et les hétéroïdes ; cela nous a paru une complication inutile et peu judicieuse car, en cherchant bien, on trouve toujours la trace du corps dans les uns et les autres de ces monstres (Lesbre et Forgkot). 12 BinLlOGRAPHIE ANATOMIQUE 0 inonoamnioUques. En somme, les monoanmioliiiiies ne coiisliliienl que 2,4-0 °/o des œufs univitellins el 0,45 "/o des œufs doubles en général. En d'aulres termes, on observe une monoamniolique pour 222 gémellaires. On a pu signaler des série:, exceptionnelles comme, par exemple, celle de Bar et Éleuterescu [12] (2 monoamniotiques pour 8 univilellines). Mais leschillres apportés ou colligés par âlfieri montrent d'une manière indiscutable la rareté extrême de la grossesse gémellaire monoamniolique. Aussi bien cette rareté n'est-elle pas étonnante. Comme le dit très juste- ment M. C. Jeannin : « La grossesse monoamniotique est une véritable mons- truosité... L'amnios étant une émanation de l'embryon dont il continue l'ec- toderme, les deux fœtus, bien que uniovulaires, devraient toujours être contenus dans deux cavités amniotiques distinctes [13]. » La grossesse monoamniotique résulte évidemment d'une perturbation dans le développement des annexes fœtales. Quel est le mécanisme de cette per- turbation ? Différentes tliéories sont en présence. L'accord semble d'autant plus diffi- cile (jue sans doute, comme le soupçonnent Alfieri et Schrœder, tous les cas de monoamniotisme ne relèvent pas d'une seule et même cause. Aujourd'hui on semble admettre en général que la poche monoamniotique est distincte dès le début. C'est la théorie proposée par Wolf, soutenue par Meckel el Tjiomson('), ardemment défendue par Dareste [14]. Autrefois on pensait que primitivement chaque embryon est enveloppé de son amnios et que la cavité unique se forme par résorption de la cloison que constituent les deux feuillets adossés. Ce fut l'opinion de Cazeaux [15]. Ahlfeld, qui s'est fait et demeure le protagoniste de celte théorie, appelle justement l'attention sur des cas signalés par Nôll, Mayer, Winslow, Breus, Otto (*), cas dans lesquels il existait, sur la face fœtale du placenta, des ves- tiges d'un septum amniotique. Il en était ainsi sur le placenta du paracépha- lien de Rabaud. Il nous semble, à l'heure actuelle, bien difficile de prendre parti. Nous estimons que c'est une question qui doit être réservée et qui réclame de nou- veaux matériaux, surtout d'embryologie humaine. Nous nous bornerons donc à signaler les opinions qui sont en présence. Du reste, question de mécanisme à pari, le fait de la grossesse monoam- niolique est en lui-même intéressant à considérer. Comme nous venons de le dire, d'accord avec Jeannin, c'est une momtmosité. Toutefois, n'e.st-ce pas attacher à cette monstruosité une importance excessive que de suivre Jeannin sans réserves dans son résumé de la doctrine cfassique? « L'englobement de deux fœtus dans un même amnios n'est en somme, (') Cités d'après Jeannin; Rf., note [13]. (») Idem. TRAVAUX ORIGINAUX 13 dit-il, qu'un acheminement vers l'adhérence des deux jumeaux et il est aisé de rétablir les différents stades de ce processus. Dans un premier degré, les cordons s'insèrent en deux points distincts : les fœtus sont cependant reliés par leurs vaisseaux placentaires, ce sont des disomes monochoriaux (Ta- nuFFi). Dans un second degré, les cordons partent d'un même point; dans un troisième, les tiges funiculaires sont confondues sur une partie variable de leur longueur : les fœtus, véritables disomes omphalo-angiopages (Ta- nuFFi), présentent alors fré(|uemment des vices de conformation; cependant l'anomalie peut ne porter que sur les annexes, prenant fin dans ce cas avec la naissance. Mais le processus peut être poussé plus loin, créant une malfor- mation permanente, car elle ne frappe plus seulement les annexes, mais les fœtus eux-mêmes : ceux-ci s'accolent par leurs ombilics, par leurs faces ventrales, réalisant suivant leurs orientations réciproques une des nombreu- ses variétés de monstres doubles, autositaires ou parasitaires. Un des germes peut même, au cours du développement, être frappé d'atrophie et près d'un fœtus normal ou malformé, on voit une masse plus ou moins informe qui n'est autre que le jumeau du premier devenu monstre anidien ou acar- diaque;.. La grossesse monoamniotique constitue..., un des anneaux de la chaîne ininterrompue qui relie les jumeaux proprement dits aux monstres doubles adhérents [13]. » Quoique très généralement acceptée, cette opinion demande à être tem- pérée de quelques remarques. En premier lieu, il y a des distinctions à faire en ce qui concerne les monstres doubles. L'hétéradelplie bitrachéal de Rabaud montre, à lui seul [16], que, dans certains monstres doubles, le composant accessoire n'est point un acéphale ou un péracéphale soudé au composant principal pendant le cours du développement, mais bien un fœtus complet plus ou moins fusionné, suivant les cas, avec son jumeau, un fœtus monstrueux d'emblée par conséquent. D'autre part, si les dystrophies peuvent expliquer, dans une certaine me- sure, les malformations des omphalosites, elles n'y suflisent pas. Il faut admettre à côté des processus dégénéralifs des absences primitives de déve- loppcmetit. Mais nous reviendrons tout à l'heure sur ce point. Nous allons essayer de découvrir maintenant le mécanisme des malformations relevées sur les omphalosites et, en particulier, l'absence du cœur ou son état de moindre perfection. Un fait certain c'est que, en général, dans les monoamnioliques et toujours chez les omphalosites, il y a des communications vasculaires entre les deux jumeaux. J4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pour Ahlfeld, il s'agit de coalescences capillaires dans le placenta; pour Claudius, d'iiiosculatioiis «Mitre iirtères et veines de gros calibre. Dans les cas de Bar et Kleutéresci' [12] les vaisseaux émanés de chacun des deux cor- dons étaient reliés par de larges et nombreuses anastomoses. « Bar et Éleu- TÉRESCU ont vu des branches artérielles anastomotiques atteindre un dia- mètre de l centimètre à 1""5, contrastant nettement avec les rares et grêles vaisseaux d'union des grossesses biamniotiques. Ces auteurs ont noté la coïn- cidence d'anastomoses arlério-artéri(dIes et veino-veineuses sur les deux œufs monoamniotiques qu'ils ont étudiés; ils inclinent^à voir dans ce fait un caractère propre à l'œuf monoamniotique [13]. » Ces coalescences vascidaires sont d'une importance capitale au moins pour les théories tératogéniques admises par Ahlfeld et par Claudius. Voici la théorie d'ÂHLFELD. « Deux embryons sains se développent sur un même vitellus. L'allantoïde de l'un se forme quelques heures plus tôt que celle de l'autre; elle a entouré le chorion primaire; l'allantoïde de l'autre tend à faire de même. S'il s'est fait une extension complète de la première allantoïde, l'autre ne peut attein- dre le chorion et doit s'insérer sur le premier. Si, au contraire, il persiste une partie de chorion où puisse s'insérer la seconde allantoïde, il faut saveir si cette place correspond dans l'utérus à la decidua vera ou à la decidua reflexa. Dans le second cas, le second fœtus ne peut avoir de placenta propre et doit utiliser l'allantoïde voisine pour l'insertion de ses vaisseaux. « Une fois les deux lœlus entourés par l'allantoïde du premier, les vaisseaux de B viennent au contact de ceux de A. Au moment oîi il n'y a pas encore de paroi vasculaire vraie, il est facile à plusieurs vaisseaux de s'unir. Avec la croissance continue des deux anmios, les vaisseaux allanloïdiens forment des troncs de plus en plus volumineux; les cordons ombilicaux se forment; le cordon du second fnelongue('). Sur 11220 nouveau-nés, de la Maternité de Paris également, cet auteur n'a trouvé que 8 pieds bots, ce qui fait un peu moins de 1 pour 2 000. Quoi qu'il en soit, ce double pied bot varus congénital nous paraît d'une constatation intéressante chez notre hémisome et cela à cause surtout du problème qu'il soulève : de quelle explication pathogénique relève cette mal- formation? On sait que trois théories ont été proposées : la théorie de l'in- fluence nerveuse, celle des malformations primitives et celle de l'attitude vicieuse (^). L'hydramnios qui existait dans l'œuf où se développa l'hémisome que nous avons observé nous paraît exclure l'idée de la compression défor- manle qu'aurait pu faire soupçonner un cas d'oli!,'oamnios. S'agit-il alors, comme Dareste en a émis l'hypothèse en des cas analogues, d'une attitude normale du fœtus? Faut-il, au contraire, réunir le cas de l'hémisome à ceux relatés par Thorens('), par LealeC'), par Lannelongde('), cas dans lesquels le pied bol coïncidait avec des altérations pathologiques de la moelle ? Il nous paraît diilicile de répondre. Nous n'avons pas examiné la moelle de notre (') Jarricot et Trillat, « Sur un monstre humain acardiaque d'un type douteux (hémi- some inférieur) ». Compte rendu hebdomadaire des séances de la Société de Biologie, n" 13, t. LXII, 1907. (*) Journal de l'Anatomie, 1903. (») Thèse d'agrégation, 1869. (*) Voir DcpLAY et Reclus. Traité de chirurgie, t. VIII, p. 829 et suiv. (») Documents pour servir à l'histoire du pied bot varus congénital, 1873. (•) American Journal, 1870. {') Loc. cit. TRAVAUX ORIGINAUX 21 hémisome mais des altérations médullaires ont été relevées par Rabaud (') sur son hémiacéphale. 4. — Dans le cas de Rabaud il existait aussi un utérus double, « mais, dit Rabaud, il est possible que les deux cavités seraient parvenues à confluer dans la suite du développement. » Nous employons du reste ce terme d'utérus biloculaire par opposition à utérus didelphe et dans le sens précis que lui assigne L. Dubreuil-Cham- bardel(*). 5. — L'œdème est de règle chez tous les acardiaques. L'œdème peut même présenter un développement tel que l'expulsion spontanée de tels monstres soit impossible et nécessite des interventions. Le cas rapporté par MM. Nacke et Benda est des plus démonstratifs à ce point de vue. L'œdème était si con- sidérable qu'une embryotomie dut être pratiquée. La cavité abdominale fut ouverte et le monstre extrait au moyen du céphalotribe (*). 6. — L'unisexualité des deux jumeaux est la règle. « A celte règle une seule exception a été jusqu'ici signalée par M. Claudius d'après Siebold(*), et encore cette exception ne parait-elle pas établie. Il s'agissait, en effet, d'un amorphe né après un fœtus femelle. Cet amorphe fut considéré comme appartenant au sexe masculin, parce qu'il présentait, au-dessous du cordon, un gros appendice en forme de pénis. Claudius fait observer qu'en l'ab- sence de tout organe sexuel interne, il était difficile de .se prononcer et que ce prétendu pénis pourrait être aussi bien un clitoris volumineux t>. E. Ra- baud, à qui nous avons emprunté cette citation, ajoute en note : « Meckel, Is. Geoffroy-Saint-Hilaire et d'autres auteurs admettent que les monstres appartiennent le plus souvent au sexe féminin. Claudius, pour les acar- diaques, a relevé un tiers de cas çf, un tiers 9 ^l l'autre tiers douteux. M. RuDAUX a remarqué la fréquence du sexe féminin chez les monstres qu'il a observés C) ». Dans le cas de Radaud et dans le nôtre les deux fœtus étaient du sexe féminin. 7. — En règle générale, le placenta appartient tout entier au fœtus nor- mal ; le parasite est alors anastomosé par son cordon au cordon de l'auto- (') Loc. cit. (*) « De la duplicité du canal génital de la femme » (Archives générales de médecine, 1905). (') « Schwere Geburt eines Àcardins acephalas.aiit Herzrudiment {Hemitherium poste- rius), Yon Nacke u. Benda » {Zenlralblatt fur Gynûknlogie, n» 17, p. 468, 1907). {*) Die Entwickelung der herzlozen Missgeburlen, Kiel, 1859, note 1. (') « Fœtus humain paracéphallen », loc. cit. .)-) BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE site. Mais d'aulres dispositions ont été relevées. Dans le cas du paracéphalien de Rabaud il existait une seule masse placentaire divisée en deux parties illégales par une cloison membraneuse sur laquelle s'inséraient deux cor- dons. «Le cordon correspondant au fœtus normal mesurait 15 centimètres de longueur et présentait un volume ordinaire. Au contraire le cordon du para- céplialien mesurait seulement 6 centimètres de longueur ; il était extrême- ment grêle (') ». 8. — Les observations de monstres omphalosiles sont nombreuses ; on n'a toutefois que rarement étudié le placenta d'une manière systématique. Dans les cas où l'omphalosite est greffé sur le cordon ombilical de son frère jumeau, le parasitisme est évident. Dans le cas au contraire où l'om- phalosite adhère au placenta par une tige funiculaire propre, le parasitisme a besoin d'être recherché. II a été bien mis en évidence dans quelques cas, en particulier dans celui que relate Gladstone (*). Il s'agit d'un acéphale qui coexistait avec deux autres enfants bien conformés dans un œuf monoam- niolique. Le sang de l'omphalosite venait non pas du placenta mais de l'au- losile ; c'était donc du sang veineux. Inversement, l'aulosite recevait un mélange de sang veineux venant de l'omphalosite et du sang artériel venant du placenta. 0. — Ahlfeld (') fournit des références intéressantes à ce point de vue ; il cite, par exemple : Katzky, « Monstri heruiaphroditi historia ». Àct. medic. Berolinensium. 1721, voL IX, p. 61, d'après Tikdmann, Analomie des monstres sans télé, p. lU, Landsluit. 1S13 : « Le cœur avait la furaie d'un corps rond musculaire, avec deux chambres cardiaques qui n'étaient pas disposées Tuue à côté de l'autre, mais Tune au-dessus de Tautre. On ne trouve pas de cœur droit ( Venensûcke). » llŒDF.RF.R, • Fœtus parasitlcl descriptio » {Commentarii societatis regiœ scientiarum GotUngensis, t. IV, p. 123, \llii ; figures) : «... On péricarde à rintéricur duquel existait un cœur à un seul ventricule qui se divi- sait en un grand nombre de petites loges. Cette cavité cardiaque communiquait seulement avec la veine cave sans aucun rapport avec Paorte. » HuDOLPiu, Ablwndlungen der Berliner Académie, 1816, p. 104 : • ... Un acormieu possédant un cœur revêtu d'un péricarde : ce cœur avait deux ca- vités Incomplètement séparées l'une de l'autre. » TocRTOAL, Ztoeiler anatomiscfier Bericfil, Munster. 1633, cité dans la thèse de WOl.KSHAIN : «... Cor, in sinistré latere situm, nltitur. Ex corde procédant arteria aorta et pulmo- nalis... » (') Rabaid. toc. cit. (*) • An acardiac fœtus » (Journal of Analomij and Plujsiology, 1906, p. 71). (') Archiofàr Gynatiologie, t. XIV. TRAVAUX ORIGINAUX 23 VûLPSRAiN, Monstri acepfiali descriptio anatomica (thèse), Berlin, 1833 : « ... Accedunt ad hacc iiitestina rami arteriae magnx, quae ex sacco qiiodam mcoibra- naceo, in superiore pectoris parte jacente, quippequem pro corde esse habendiim coiijicio, proficisci videtur. Ha;c uiagua arteria veliit aorta arciini quasi ostendit, etc... » Meckkl, Illustiirle medicinische Zeitung, t. I, p. 100 : «... Il semble que ce cœur possédait deux ventricules et deux oreillettes, mais il n\i pas été ouvert pour ne pas abîmer la pièce. » VbOlik, Verhandelincjen van het Genoolschap 1er Befordering der Geneesen Fleel- kunde te Amsterdam, 2 deel, I St, Amsterdam', 1865, p. 104 : Décrit aussi un cœur chez un acardiaque. Boia, Cannstadt, 1866, t. IV, p. 21. « Cœur assez volumineux composé seulement d'une oreillette et d'un ventricule. » Barkow, Beilrûge ztir pathologischen Entwic.'celungsgeschichle. Ein Glûckwunsch dem koniglichen geheimen Medicinalralh Z)' Ebers, Breslau, 1856, S. 17 : « Le cœur est long de neuf lignes et se compose d'une oreillette et d'un ventricule sé- parés par un sillon auriculo-ventriculaire très marqué. >> Tamm, De hydrope fœtus anasarca. Dissertatio, S. 17, Breslau, 1857 : « ... Un cœur et un thymus u quae justam magnitudinem habebant et pro xtate fœtus « satis erant exculta ; cor autem in dextra thoracis parte situm est. » 10. — Lesbre et FouGEOT, Rf., note I. H. — Ai.piERi, « La gravidanza bigemina monocoriale e monoamniotica » [AnruiU di Obstetricia, n»^ 4, 5, 7 et 8). 12. — Eleoterbsco, Élude sur les grossesses multiples (thèse), Paris, 1896. Bar et Elkcteiiescu (Bulletin de la Société obstétricale de France, 1897). 13. — Cyrille Jeannin, « Grossesse gémellaire monoamniotiqnc [La Presse médi- cale, 10 octobre 1906). 14. — Dareste, Production expérimentale des monstruosités , 1877, p. 330 : « L'observation m'a montré comment les faits se produisent; s'il existe deux em- bryons, on voit au-dessus de la tête de chaque embryon se former un pli céphalique ; puis ces deux plis .s'unissent par leur bord interne. U en est de même des plis caudaux S'il existe un monstre double à corps séparés mais réunis par les têtes, on voit à un certain moment, au delà de chaque extrémité caudale, se produire un pli particulier; puis ces deux plis se confondent de manière à former un capuchon caudal unique... » 15. — Gazeaox, Truilé théorique et pratique de l'art des accouchements, p. 137 : « Cette membrane (l'amnios) émane de l'embryon lui-même et, par conséquent, nous devons avoir autant d'amnios que de fœtus On ne peut expliquer ces faits (gémel- lairt's monoamniotiques) qu'en prétendant qu'il existait primitivement deux amnios et que la cloison qui résultait de leur adossemcnt s'est détruite. » 16. — E. Rabadd, « Etudes anatomiques sur les monstres composés. Hétéradelphe bitrachéal » {Bulletin de la Société philomalique de Paris, 1906). 17. — E. Rabaod, t l'Amnios et les productions congénitales » {Archives générales de médecine, 1905). • 24 UIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 18. — Dabkstk, Prodttction artificielle des monstruosilés , p. 316 : • li'embryon peut ôtre frappé d'arrCts généraux ou partiels de développement, auté- rienrenient à la toruiation du Cdsiir. Or, par suite de ces arrêts de développe aient, le cœur peut faire complètement défaut. « Dans d'autres cas, il commence ù se former ; mais il s'arrête dans Tun quelconque des étals (jue j'ai fait connaître plus haut et ses cavités ne se mettent point en communication avec le réseau dos vaisseaux qui a pu se produire dans le feuillet vasculaire et se remplir de globules sanguins. Dans ces conditions, l'embryon est voué fatalement à une mort pré maturée. 11 ne peut échapper à cette cause de mort que s'il a contracté des adhérences vas culaires avec un frère jumeau bien conformé. • 19. — Voir, à ce sujet, jdans la Bibliothèque de philosophie scientifique UoussAV, Salure et sciences naturelles, chap. V. ISTITUTO Dl ANATOMIA UMANA NORMALE DELLA R. UNIVERSITA 01 MOOENA Direlto dal Prol. G. SPRRINO SULLA STRUTTURA BELLE FIBRE MUSCOLARI LISCIE DELLO STOMACO DEGLI UCCELLI RICERCHE ISTOLOGICHE, EMBRIOLOGIGHE E SPERIMENTALI del Dott. UGO SOLI Intorno alla fine struUura délia fibra muscolare liscia e ai problemi più generali che con essa si collegano, quantunque al giorno d'oggi si abbiano già moite conoscenze defmilivamente stabilité, restano alcune particolarità degne di nota ed aiicora non bene accerlate. Fin dal 1849, in una délie più antiche memorie sulla fibra muscolare, K(Elliker(1), che solo due anni avanti aveva diniostrata la struttura dei muscoli lisci, isolandone per il primo i singoli elementi constitutivi, descrisse la fibro-cellula muscolare liscia corne composta di una soslanza protopla- smatica molle, giallognola, conteniita in un problematico delicato involucro, omogenea nella maggior parte dei casi, rare volte leggermente striala in senso longitudinale. Questi elementi nell' uomo e nel couiglio (jualche volta si dis- tinguono per un aspetto bernoccolulo che si riconosce facilmente in interi fascetti muscolari. Taie struttura si manifesta sotto forma di rigonfiamenti allungati, in numéro da 6 a 12 o più per ogni fibro-cellula, oppure di striscie trasversali più strette, che talora hanno piuttoslo 1' apparenza di rughe e danno une slrano aspetto alla fibra per la regolare loro disposizione. K.(ELLIKER non ha potuto con sicurezza stabilire a cosa siano dovuti tali ingrossameuti ma suppone si tratli di a. porzioni contratte délie fibre e qulndi più grosse ». Leydig (2) più tardi osservô nello slomaco muscolare délia Columba domestica che le fibre muscolari ad un esame superficiale appaiono liscie, ma osservate più attentamente, rappresentano un grado di passaggio aile striate. Queste osservazioni si trovano riportate anche nel suo trattato di istologia(3). Egli cita in générale lo stomaco muscolare degli uccelli coma un esempio di questo punto di passaggio fra i muscoli lisci e gli striati. Pro- 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE babilmente le slruUure viste dal Kœllikku sono pure quelle osservate da me, ma la descrizione è inesalla; primo riguardo al numéro eccessivo dei nodi, poi riguardo alla loro forma rappresenlata troppo allungata; in seconde luogo riguardo alla loro strultura rappresenlata nelle ligure corne slriala menlre nel testo non vi si allude : in fine riguardo aile reazioni microchimiche e fisiclie aile quali non si fa cenno. Mkissner (i), che studio le fihro-cellule nella vescica del coniglio, del gatto e nella inilza délia pecora, fissate allô slato di totale o parziale contra- zione, disse che le fibre nella conlrazione presentavano una strana pieghet- latura Irasversale d'uno solo degli orli délia cellula, per modo da far loro assumere ahbaslanza chiaramenle 1' aspello di una sega. Egli in tal modo veniva a coiulividere h idée degli antichi fisiologi, che jjrimi sludiarono il meccanismo délia conlrazione, ammeltendo che la libra muscolare liscia conlraendosi assu messe un aspetto a zig zag; quesla inlerpretazione fu anche avvalorata da un lavoro sperimentale di Prévost e Dumas (5) e dalle osser- vazioni di R. Wagner (6) che studio la conlrazione délie fibre muscolari del distoma duplicatiim. R. Heidenhain (7-8), ehe fino dal 1861 aveva in parte osservalo nella mu.scolatura deirintestino di un bue la strultura accennata dal Leydig e dal Kœlliker, ne dava due diverse spiegazioni. Ammetleva che 1' apparire di quesle zone diversamente rifrangenti nella fibra muscolare liscia polessero rappresenlare una apparenza di conlrazione per elîetto di una diminuila funzionalilà délie cellule oppure provenire da fenomeni di coagulazione. Hasse (9) in sezioni di slomaco muscolare di gallina, ha pure vedulo la strultura accennata da Leydig, ma egli, al contrario di queslo autore, 1' in- terpréta corne dovula ad illusione ollica per fibre disposte in senso Irasver- sale aile prime. Anche Grimm (10) si unisce ad Hasse contro 1' inlerpretazione di Leydig. CuRSCHMANN (11) in una pubblicazione apparsa lo slesso anno (1805) parla a hmgo dello stomaco muscolare degli uccelli senza far menzione délia strultura e dcU'aspetto dei muscoli. Cosi lo ScHWALBE (12) studiando le fibre délia vescica del cane, una sola voila in una cellula trova un lievissimo accenno di slrialura Irasversale e ne dà un disegno che fa supporre non si tratli délia strultura giâ vista e de- scrilla da Kœlliker e da Leydig ; l'aulore slesso confessa di non poler deci- dere se si Iratli in queslo caso di conlrazione o d' altra strultura. Cattaneo (13), molli aniii dopo, riconferma in parle il reperlo di Leyuig e dice : « nell'ARDEA, nel Larus, nel Gecikus Irovai la soslanza délie fibre non del lutto omogenea e jalina ma distinta confusamenle in segmenli suc- cessivi. » Cazin (U) in una lunga memoria sullo stomaco degli uccelli nega recisamente quanlo aveva aflermato Leydig ed accenna alla pubblicazione TRAVAUX ORIGINAUX 27 del Cattaneo por infirmarne pure il reperlo. « lo da parle mia — scrive l'A. — aveîulo dissociato coi processi usuali le libre muscolari dello slomaco di parecchi uccelli le ho (rovate interamente simili aile fibre muscolari ordi- narie. » Dello stesso avviso pare fosse Postma (45). L'Oppel (16) infine nel suo Traltato di analomia microscopica dei verte- hrati, cita una ottantina di specie diverse di uccelli e, dopo un rapidissimo accenno alla questione sollevata dalla memoria di Leydig, pare sia délie slesse idée di Hasse, Guimm, Postma e Cazin. Di un' importanza nolevole è la lunga memoria di ScHULTz(n) il quale dà una descrizione molto dettagliala dell' aspetto di queste fibro-celliile dandone pero una falsa interpretazione. « Le striature trasversali délie fibro-cellule — scrive l'A. — si trovano nella muscolalura di tutti i vertebrali. tanlo nei preparati in sezioni che in quelli otlenuti per macerazione, ma molto più frequentemente si trovano nello stomaco muscolare degli uccelli. Se una taie fibra si guarda in piano si ba diiïatti l' impressione che si tratti di una striatura trasversale del contenutocellulare che émerge a regolari distanze ; altre voile appaiono in luogo délia striatura trasversale degli ingrossamenli di tutta la fibra o rigonfiamenli nodosi. Tulte queste slriaturo trasversali e queste linee, questi ingrossamenli, non sono niente altro che l'impressione ollica di una piegheltatura délie cellule. » A soslegno di questa sua erronea spiegazione fa il seguente ragionamento, che giusto nelle sue conclusion!, parte perô da una falsa premessa. Se queste .striature dipendessero, corne alcuni sos- tengono, da un rigonfiamenlo délia cellula in causa délia sua contrazione il nucleo .sarebbe risparmialo e non presenterebbe raggrinz mienlo di .sorla, laddove quando quesla slruttura sia dovula ad un sistema di piegheltatura délia fibro-cellula anche il nucleo deve prendervi parle e presenlarsi accor- ciato e pieghettato, cosa che l'A. credeaver riscontralo, ma che a mio parère non (> vera. Se pur qualche rarissinia voila si puô osservare un lieve grado di raggrinzauiento o pieghetlalura del nucleo nelle (ibro-cellule fornite di numerosi nodi, queslo è l'eccezione e non la regola; senza conlare, corne fa osservare anche Schaffer (18), che il pieghellamento del nucleo, in fibre fissate ccrlamenlo allô stalodi contrazione, si mostra spesso quando ntancano alîatto i nodi : io di cio ebbi ad osservare, fra gli allii, un e-sempio btiUissimo nella lonaca muscolare dei vasi dell' utero. Inollre non è neppure esatla l'osservazione che fa l'A., e di cui dà persino una figura, di una striatura longitudinale délia libra anche in corrispondenza dei nodi, anzi se questi hanno una caratlerislica coslanle è quella di essere sempre omogenei menlre il rinianente protoplasnia appare (inamente strialo pel lungo. Osservando con una tecnica spéciale diretlamente al niicroscopio la contrazione délia fibra muscolare liscia, lo Schultz vide che durante il 28 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE riposo quesla presenlava una netta pieglieltalura con orli ondiilati, la quai cosa scompariva e la ccllula assumeva un aspello ovunque liscio ed omogeneo quando dallo stato di riposo passava ad una contrazione più o meno forte : l'A. ritiene in complesso che la piegheltatura clie si osserva nello stato di riposo sia data appunlo dal rilasciamento e dalla maggior lunghezza che allora présenta la fibro-cellula. 11 lavoro dello Schultz, corne si vedrà anche in seguilo, non porta alFatto luce nella queslione. Di questo argonienlo si occupa in un intéressante lavoro Schaffer (18), il quale vide nella tonaca muscolare dell' intestino del cavallo quella parti- colare slrultura già accennata dal Kœlliker e che egli descrive corne nodi più 0 meno grossi, talvolta corne striscie disposte Irasversalmente ed obli- quainente, niostrando nel loro complesso una inlera analogia con corrispon- denti lormazioni délie libre striate da lui già descritte. Per l'A. questa sarebbe una forma inlermedia fra i muscoli lisci e gli striati e, rigettando le spiegazioni addolte da R. IIeidenhain e dallo Schultz, ritiene che i nodi provengano bensi dalla contrazione délie fibre ma non rappresentino la contrazione fisiologica tipica del muscolo liscio, ma una modalità spéciale. Quindi egli dislingue nei muscoli lisci dei venlri di contrazione normali e dei nodi di contrazione speciali come vide nel cavallo. La ragione suUa quale lo Schaffer basa la sua distinzioiie délie due contrazioni è che al processo délia contrazione, puô associarsi un assottigliamento délia fibra, una specie di coartazione, come Exner (i9) ha osservato nei muscoli striati; questo processo spéciale chiamato da Hollet (20) contrazione di raggrinzamento (Schrumpfkontraktion) diiferisce dalla contrazione tipica appunlo per questa diminuzione di volume. Un' allra particolarità che fa osservare l'A. è che questi nodi si possono scorgere anche nelle sezioni trasversali délie fibre ed appaiono come zone irregolarmente rotondeggianti, omogenee, più o meno rifrangenli : questi falli furono perô osservati anche da Barfurth (21) e Klecki (22) senza darne la spiegazione. Bertacchini (23) in una brève nota : « Sulla slruttura délia tonaca mu- scolare dello stomaco del Passer Italiœ » comunicala alla Socielà medico- chirurgica di Modena nella seduta del 10 luglio 1900, dice d' aver riscontrato € nelle fibro-cellule da due a cinque ispessimenti trasversali, di forma dis- coide, complelamente omogenei, diversamenle colorabili rispelto al resto del corpo ccllulare, separati da tratti di fibro-cellule a slruttura debolmente filamentosa, con sarcoplasma granuloso interposto Ira i filamenti. Tali ispes- simenti l'A. ritiene dovuti ad onde di contrazione fissate dai reagenti (acido osmico e acido cromico) ». ScHAPER (21) ha osservalo che le fibro-cellule del mesenterio di alcuni urodeli invece délia solila forma cilindrica, presentano in cerli Iratti una fila di ingros.samenli fusiformi, uno dielro l'altro, uniti da linee filiformi sottilissime ; i Iratti presenlanti rigonfiamenti hanno chiara slruttura fibril- TRAVAUX ORIGINAUX 29 lare, inentre nelle parti assottigliate ciô non è visibile neppure coi più forti ingrandimenli. Queste spécial! lormazioni l'A. crede dipendano da una parti- colare struttura o da uno spéciale stato di attivltà délia fibra, probabilmente uno slalo di contrazioiie alipica. Di un nolevoie interesse in riguardo alla qneslione del diverso aspetto che puô presenlare la (ibra muscolare nei suoi vari momenti fisiologici, sono due lavori apparsi a brève intervallo l'uno dall' allro. L' Henneberg (25) dai suoi studi sulla muscolatura délie pareti arteriose, viene a parlare di due diverse specie di elementi muscolari. Vi sarebbero cellule scure il cui protoplasma omogeneamente ingrossato non mostra struttura fibrillare e si colora intensamente ; e cellule cbiare più grosse délie altre, dove è évidente una struttura fibrillare e il protoplasma assume meno il colore. Le prime appaiono durante lo stalo di riposo, le altre durante la contrazione. Pure Heiuerich (26) nei muscoli lisci parla di due diverse forme fra le quali esisterebbero moite fasi di passaggio. Una prima sarebbe rappre- sentata da quelle che l'A. chiama libre cliiare (helle FaseiTi), aventi una struttura fibrillare, poco rifrangente e che presentano una scarsa aflfinità per i divers! colori. L' altra forma è data dalle fibre scure {dunkele Fasern), che hanno — al contrario délie prime — un forte polere rifrangente, grande aflinità per i colori e che appaiono omogenee e mai fibrillate. Secondo l'A. questi due aspetti dipenderebbero dallo stato di riposo e di contrazione in cui si trovano i muscoli : nei primo si avrebbe una grande preponderanza di fibre cbiare, laddove nella contrazione sarebbero in maggioranza le fibre scure. Inoltre, secondo 1' Heiderich, vi sarebbero due modalità diverse di contrazione : una parziale (partielle Kontraklioii) come nell' intestine, nella quale una sola [)arte délia fibra muscolare si contrae e l'onda di contrazione percorre poi in modo peristaltico tutta la fibra ; ed un' altra totale {totale Kontraktion) — come nella muscolatura vasale — in cui tutta la fibra si contrae in una sol voila. Come si vede questi due autori vengono a conclusioni opposte, perché r Heiderich dice che le fibre scure ed omogenee sono quelle contratte, men- tre per 1' IIen.neberg sono proprie dello stato di contrazione le fibre chiare a fine struttura fibrillare. Ma anche prescindendo da questa gravissima contraddizione, che 1' Hei- derich stesso ammette, confrontando la descrizione dei miei preparati ove si traita di nodi, ossia di una parte sola délia fibro-cellula, con quelle di questi autori ove si parla di fibre lutte omogeneamente chiare o scure, rimane sempre un' ombra di dubbio assai giustificala che non si tratli nei caso di Heiderich e d' Henneberg délie medesime strutture che formano l' argomento principale di questo mio studio. 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Allri parlicolari di minuta struttura délia fibra miiscolare, cho perô non riguardanorealmente l'argomento che io sto tratlando, possono tuttavia essere di un cerlo interesse specialmente dal pniito di visla générale. Voglio perciô accennare ad una interpretazione data dal Benda ('27) ad una struttura che era già stata osservaia dall' Heidenhain (28) e dall' Apa- TUY (:29). Il primo di quesli due ullimi aulori, tanto in sezioni longitu- dinali che in trasversali di fibre muscolari liscie, ma specialmente in cjueste ultime, avea noialo che le fibrille primitive, le quali impartiscono alla cellula una fine slrialura longitudinale, si presentano sotto due forme, che si possono (liflerenziare abbastanza bene con una tecnica opporluna : le fibrille assili o centrali {Binnenfibrillen) che sarebbero più sottili e le periferiche più grosse {Gremfibrillen) le quali, ispessendosi alla periferia délia cellula le formerebbero un netto limite o membrana. Benda invece avrebbe pure trovato due varietà di fibrille, délie più sottili, assili {Binnerv- fibrillen) e dalle più grosse, periferiche (Grobenfibrillen) analoghe aile Grenzfibrillen di Heidenhain. Se non che, secondo Benda, e ciô confer- nierebbe già alcuni caratleristici reperti di Schaper, le Grobenfibrillen si continuerebbero senza interruzione da una cellula ail' altra, quelle di una cellula si anastomizzerebbero con quelle délie cellule vicine, formando per tal modo dei vori reticoli. Ma (juello che è più intéressante è il significato funzionale che l'A. attribuisce a queste fibrille : egli infatli crede che le BinnenfibriUen ,s\eno dotale di proprielà contrattili mentre le Groben- fibrillen coslituirebbero entro la cellula nno spéciale apparccchio di sos- tegno délia fibra liscia, il quale in grazia délia sua elasticità servirebbe a ricondurre la fibro-cellula, dopo la contrazionc, allô slato primilivo e nello stesso tempo a difendeiia da una troppo forte tensione passiva. Sarebbe insomma una struttura analomici che ci spiegherebbe nei miiscoli lisci un fenomeno fisiologico molto importante, quelle cioè che va sotto il nome di « fase espansiva » délie fibre muscolari, sulla cui importanza per la prima Yolta richiamô l'attenzione il Luciani (30) nel 1871. TECNICA l*er farmi un concelto il più possibilmente esalto di una struttura cosi diversamente inlerpretata dai vari osservatori, ho creduto opportune atte- nermi a diversi metodi di osservazione e di tecnica per potere meglio dai vari reperti avère una guida sicura. Come materiale di studio mi sono .servito dello stomaco muscolare degli uccelli, dei quali ne ho sislemalicamente esaminali molti.ssimi, per vedere se mi fosse dato poler stabilire un rapporto fra le strutture anatomiche di TRAVAUX ORIGINAUX 31 cui mi occupo e il génère dei cibo, la forma e lo spessore délia parole muscolare ('). Molli slomachi furono estralti dall' animale appena ucciso e subilo fissali, altri furono ftssali duranle la rigidità cadaverica ed altri dopo che questa era scomparsa. Da quesli tre varii tempi di fissaggio nulla ho poluto stabilire di positivo, e ciô mollo probabilinenle deve allribuirsi al fatto che le fibre muscolari liscie sopravvivono a molli allri tessiili, corne già da lenipo si sa (Sertoli, 3i) e corne «Ilimamenle dimoslro anche Henneberg (:25) nello slrato muscolare délia carolide. Di preparali ne ho olleiiuli di due série ; su alcuni furono praticale sezioni, previa inclusione in paraffina, su allri eseguii osservazioni a fresco in solu- zione di NaCI al 0,75 % o dilacerazione, dopo macerazione in acido osmico, acido cromico in soluzioni diluilissime, acido arsenioso al 5-10 '/o, alcool al terzo : quesl' ullimo metodo si è moslralo il migliore di tulli. Come liquido fissalore ho usalo per la inassima parle 1' alcool a 90°, che per le fibre muscolari liscie è ollimo fissalore, 1' acido picrico in soluzione acquosa satura, V acido cromico ail' 1 °jo, acido osmico 1-2 °/o, il sublimalo, il liquido di Zenker e il liquido di Flemming. Come mezzi tinloriali mi sono servito di varie soslanze coloranti nuclcari : alcuni colori d' anilina, il carmino, 1' emalossilina ed eosina, 1' indigo-car- mino, Iriplici colorazioni e per i preparali per dissociazione specialmenle il picrocarmino Weigert. OSSERVAZIONI Nelle fine sezioni e nei preparali olleiuili per dilacerazione — maspeciein quesli ullimi — si puô osservare bene la strullura délie fibro-cellule musco- lari liscie. Qucsle normalmente appaiono come elemenli fusiformi, a contorni lisci, di hinghezza varia; e se qualche voila quesli sono finamenle fraslagliali o den- ('). Ësaminai per questo studio le principal! specie nostrane di uccelii cioè : Rapaces : Aesalon, Strix, Athena, Buleo, Pernis ; Scansores : Cucnlus, Gccinus, Atcedo, Caprimulgus, Cypselus ; Passeras : Sitta, Sturnus, Passer, Carduelis, Alauda, Parus, Ilirundo, Ery- thacus, Motacilla, Anthus, Oriolus, Turdus, Muscicapa, Lanius, Ligtcrinus, Saxixola ed altri ; Golumbse : Columba, Turlnr ; Rasores : Galhis, Meleagris, Colurnix ; Natatores : Anus, Anser, Cygnus ; Grallatores : Gallinago. 32 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tellati ciô devesi altribuire, con moUa verosimiglianza, all'azione dei reageiiti ; gli eslreini sono appunliti. La lun^hezza délia fibra muscolare oscilla nella saxicola Ira 70 e 120 [x con una larghezza di 0-13 [ji; nel passero e nel verdone la lunghezza in média è 120-130 [A e la larghezza 6-7; nel picchio verde 80-150[x per 5-8; nella civella 90-160 [x per 6-9 ; nella tortora 150-220 \j. per 8,5-9 ('). Il nucleo è centrale, oppure spostato lateralmenle, corne si puô constalare bene nelle sezioni Irasversali, a forma di bastoncino generalmente retlo : assume piutlosto scarsamente il colore ed in esso si possono notare bene il nucleolo e i granuli cromatinici : nei preparali non colorali spicca sul circo- slante proloplasma per la sua maggiore rifrangenza. Il proloplasma finamenle granuloso présenta una ben distinta strialura longitudinale dovuta alla sua struttura fibrillare : infatti esso risulla da un fascio di esili fibrille disposte longitudinalinente, tenule assieme da una so- slanza non differenziata — il sarcoplasma di Rollet — che si accumula in maggior quanlità altorno al nucleo. La struttura fibrillare si osserva molto bene in preparati otteniiti per dissociazione quando il liquido maceratore (alcool al terzo, acido cromico) abbia agito a lungo e nei preparali un po' vec- chi conservati in glicerina : ciô probabilmente è .dovuto al fatto che se il sarcoplasma présenta di fronte ai reagenti maceranti una resislenza maggiore che i mezzi inlercellulari di soslegno, esso luttavia è verso questi reagenti meno resistente délie fibrille. Inoltre molle voile in i'rammenti di cellule si possono osservare le fibrille fare sporgenza in corrispondenza délia linea di frattura. In preparati fissali opporlunamente (sali di cromo, sublimalo, acido osmico) quando la colorazione protoplasmalica sia riuscila ne Iroppo debole ne troppo intensa si puô osservare, corne una specie di dilîerenziamenlo del proloplasma : vi sarebbe cioè nella fibro-cellula una porzione interna fusi- forme piii scura e granulosa, circondata lulto ail' inlorno da un lieve mantello di soslanza più omogenea e rifrangente (vedi fig. 1). Queslo fatlo, probabil- mente dovuto alla presenza entro la cellula di due specie di fibrille diversa- menle disposte, come Heidenhain prima e Benda dopo hanno descrillo, puô, benissimo aver conlribuilo a far credere ad alcuni osservalori ail' esistenza di una membrana cellulare, oggidi da lulli negata. (') A queslo proposito Càttanko [Istologia e sviluppo delV apparccchio gastrico degli uccelti, Milano, 1884, pagg. GO e 77) accenna al fatto che fra gli uccelli esiste una certa relazione fra la mole complessiva delP animale e la dlmensione dei suoi démenti isto- logici, per modo che le specie più grandi avrebbero elementi più grandi. Non si tratterebbe di una vera propor/ionaiità ma solamente di un cerlo rapporte, per cui le differenze- micromelriche fra le cellule oscillauo in limiti più ristrelti che non le dimensioni macro- scopiche. Gerto una diffcrenza notevole fra le dimensioni délia tibro-ceilule muscolari dello stomaco dei vari uccelli realmeute esiste e io pure Tosservai : ma pero non sono in grado di giudicare con rigore quaato vi sia di esalto nell'affermazione di Cattanbo. TRAVAUX ORIGINAUX 33 Quesla è la slruUura normale délia fibra, corne si Irova descritta in tutti i Irattati d'islologia ; perô nei preparati miei ho avulo cainpo di risconlrare vari altri aspelli délia fibro-cellula, vale a dire le cosidette forme a spirale, quelle (inamenle striate Irasversalmeiile ed allre, le più importanti, presenlanti regolari ingrossameiili nodulari o sbarre Irasver- sali omogenee ; sono appunto queste ultime che formano argomenlo del présente mio studio. Al)bastanza frequentemente accade di osservare nei prepa- rati per dilacerazione — meno spesso nelle sezioni — parec- clîie cellule con una od entrambe le eslremità disposle a spirale o a zig-zag. Qualche voila lutta la cellula con il nucleo présenta questa disposizione elicoidale più o meno regolare. lo non sono in grado di poter alîerinare con slciirezza se questo sia un pro- dotlo aililiciale dei reagenli lissatori dovuto al fatto mec- canico délia dissociazione piultosto che un aspetto normale, per quanto raro, délie fibre muscolari. lo propenderei a cre- derli, nei caso mio, un prodotto arliticiaie, Queste forme spi- roidi sono state osservate de vari autori specialmente negli animali inferiori ove si avrebbero délie strutture molto com- plesse (Marceau). Affatto diversa è la strutlura che moite voile interi ti-atti di parete muscolare presentano o in fini sezioni o in dilace- razioni. Le cellule isolate ogruppi di cellule presenlano lutte una fine e regolare ondulazione dalle fibrille primitive che produce una regolare ondulazione dell' inlera fibra musco- lare e un dentellamento dei suoi margini nonchè una rego- lare e finissima striatura trasversale, quando si osserva la cellula a piccolo ingrandimento (vedi fig. 1). La dilTerenza che esiste per V aspetto fra le cellule elicoidali o spirali e queste ultime a tenuissiina^triatura trasversale consiste in ciô che questa seconda forma appare molto più frequente- mente, anche nei medesimo preparato, e con eslrema finezza e regolarità délia disposizione ondulala délie fibrille. Queste due diverse apparenze, fibrille primitive disposte a spirale e fibrille regolarmente e finamente ondulale, furono dallo ScHULTZ inlerpretate come dovute al fatto che aile voile le fibre si vedono di fianco, ed allora appaiono a zigzag, allre voile di fronte edallora assumono un aspetto che puô apparire elicoidale. Queste due caratlerisliche — regolarità e frequenza — polrebbero bénis simo fare nascere il dubbio che si tratti di fibre fissale durante la contra zione. Fig. 1. — Fibra nmscolare dello stomaco di un Ligurintu elorit condisiiosizioue ondulata e dilTe- rcnziamento di una porzione ' centrale e di nna periforiea del protoplasma. Micr. Koristka — obb. imm. 1/12 — oc. 4 eomp. BIBMOSB. ANAT., T. XTII 34 BIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE Perô io sono propenso a credere che non si tralli di ciù ma bensi di un corrugameiito délie Mbre prodollo dall' azione troppo energica dei reageiiti, probabilmenle durante nno slalo spéciale di inilabiiità délia cellula. A queslo proposilo Hkidkrich ('26) avrebbe conslalalo cbe la libra muscolare liscia iiello slato di conlrazione è mollo più sensibile che nello stalo di riposo a lulli i reagenli che possono provocare un laggrinzamenlo. Ora molli degli esem- plari che preseiil.mo quesla parlicolare slrutlura sono dali da slomachi di uccolli più 0 meno perfellamenle pieni e luUavia non inesenlanli gli ingVos- samenti nodnlari caratterislici della conlrazione dello slomaco dcgii ucccUi ; aii/J uno dei miei migliori preparali proviene da un Liguiitius il cul slo- maco, complolaniiînte pieno, lu eslrallo dalT animale appena ucciso e poslo in alcool assohilo. Qui evidentemenleero di (lonle a délie fibre che se non eiano dei lulto conlratte — mancando i caralterislicl nodi — erano cerlanienle in uno slalo iniziale di conlrazione, essendo lo slomaco complelamenlé pieno di soslanze dure non ancora trilurale. La lerza forma soUo la quale si possono presenlare le libre muscolari liscie forma il precipuo argomcnlo délie presenli mie ricerehe. Quesla puo Irovarsi ovunque si Irovani dei muscoli lisci : Kœlliker lu vide neir inleslino dell' uomo e dei coniglio, R. Hëidenhain nell' inleslino dei vilello, ScnAFFKR nel cavallo e nel gallo, ecc ; ma evidonlissima e freqiien- lissima si Irova nello slomaco muscolare dei^li ticcelli. Le libre muscolari dello slomaco degli uccelli si presenlano in lai caso sollo forma di elemenli fusali a margini lisci, costiluili da un proloplasma iinamenle strialo nel senso longitudinale nel quale si nolano da uno a cinque ispessimenli noduluri Irasversali caralterislici per la loro rifran- genza ; quesla nei preparali a fresco osservali in NaC.l al 0,75 "/o si vode essere minore di quella dei nucleo ma pur lullavia mollo maggiore di quella dei protoplasma. Quesli ispeàsimenli nodulari sono una porzione bene differenziala dcl pro- loplasma cellulare e presenlano spécial! caralleri fisici e chimici. Infalli, nllre alla diversa ril'rangenza, hanno un carallerislico oomporta- menlo alla liice polarizzala, cui acce;inero più avanli, e presenlano pure speciali proprietà tinloriali, diverse da quella dei proloplasma. Riguardo al numéro essi possono variare da uno a cinque o sei in una slessa cellula, mai ollre queslo numéro; 1 corne disse Schaffer e l'I come descrisse Kœlliker io non risconlrai mai. Inollre io non ho mai polulo nolare le forme a spirale e Iinamenle ondulale coesislere con libre presen- lanti quesli ingrossamonli, perche laddoveesisteva quesla slrullura, i margini délie cellule erano .sempre perfeUamenle lisci e il proloplasma mai raggrin- zato, con più o meno iiianifesta la fine slrialura longitudinale. Que.sli ispessimenli nodulari possono essere piccoli e poco accentuati in ' modo da apparire nelle cellule come una piccola zona rolondeggiante mollo TRAVAUX ORIGINAUX 35 lifrangente o inlensamenle colorata quasi un grosso granule ciréondalo da un po' di proloplasina normale Hbrillare. Il più délie voUe peiô essi sono mollo più evidenti ed appaiono come una sbarra Irasversale che sporge faccndo eniia dal corpo cellulare co:i l' aspello che potrebbe dure un anelio di soslanza on".ogenea e fortenienle rinCrangente che circondasse la fibro-cellula (vedi fig. 2). M«mtre il proloplasina del reslo délia fibra présenta sempre il suo normale aspello linamenle stria lo iiel senso longitudi- nale, che come si sa dipende da una spéciale strullura ana- tomica del medesimo, in corrispondenza di questi ispessi- menli nodulari la slriatura «compare ed essi, anche ai più forti ingrandimeiiti, appaiono perletlamenle omogenei. Ciô permette, oltre alla loro maggiore rifrangibilità, di poter sta- bilire, anche in preparati non colorati, una linea di ben netta demarcazione fra il protoplasma fibrillare e gli ingrossamenti completamente omogenei. Tulte quesle particolarilà, oltre che in preparati fissati coi vari reagenti, si posso ::o notare anche in preparati a fresco in NaCl al 0,75 °/o ottenuti per dilacerazione o in fine sezioni faite a mano : cio sta a dimos- Irare che queste slrulture non sono un fenomeno artiticiaie, una coagulazione, come pensava Heidenhain. Il falto poi che questi miei reperti concordano con quelli di vari osserralori (Kœlliker, Schaffer), ma sono in eon- Iraddizione con quanto afl'erma Schaper che avrebbe trovato 0!fiogenei i tratti posti Ira gli ingrossamenti nodulari, mi la supporre che le slrulture descritte da quest' ultitno A. non siano quelle osseivale da me. Un differenziamento ancor più accentuato lo si ha nei pré- parai! colorati per il diverso comportamenlo verso le sostanze tinloriali. Questi ingrossamenti nodulari assumono molto intcnsji- mente, più del rimanente protoplasma, le sostanze coloranli tanto proloplasmaticho che nuclearl. Fra i colori nucleari quelli che meglio si preslano sono il carmino e il Kernscliwarz ((Irubler); col miscuglio Biondi- Heidenhain (Grobleui si oltiene una triplice colorazione délia cellula elegantissima : il nucleo si colora inlensamenle in verde, il proloplasina in arancialo scuro e gli ingrossa- menti in caffè inlenso. Perô la sostanza più adatla e per la quale queste speciali porzioni di pro- toplasma diiTerenzialo hanno nno caraU«ristica eleltivilà è I' indigo-cannino / Fig. 2. — Fibra ina«colare «I0UO Ntomaco di un pasRero coa t tiodi di eontra- zione omogenei, mentre il riu»- II e II t o p r o t o- plasma présenta Ut iiue atrlaXurti lougi tudinalo nornial«. Mur. Koriatica — obb. iium. 1/1:2 — oc. 4 cotnp. 36 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Colorand^ intere sezioni di slomaco di passero si vede prima il rivestiinento di chitina colle sue varie slralificazioni coloralo in bleu, le glandole in verde scuro, lo slrato muscolare in verde-mare cou gli ingrossamenli nodulari che spiccano per il loro colorilo verde scuro sulla lieve sfumatura bleu o verde- mare del proloplasma cellulare. Auche nelle sezioni trasversali délie libre muscolari opportunamente colorale (iiidigo-carmino, miscela Biondi-Erlicli-IIeidenhain) si differenziano chiarainenle i nodi isolati o in gruppi quando il taglio cada in corrispondenza di essi. I nodi appaiono nelle sezioni trasversali délie fibre muscolari come spazi poliedrici in générale piij grandi di quelli che rappresenlano le sezioni délie dellule in corrispondenza del proloplasma indilîerenziato, molto più intensa- mente colorati ed omogenei. Menlre le altre parti délia fibra muscolare appaiono molto più chiare, meno colorale e presenlano una slruttura granu- losa 0 punleggiala, indice délia loro fine strutlura fibrillare. I punli più intensamente colorati — che rappresenlano lagli trasversali dei nodi — aile voile invece di occupare tutto lo spazio corrispondenle alla sezione délia fibra, si vedono più oscuri alla periferia e meno al centro quasi che la soslanza caralleristica del nodo fosse raggruppata solo ad anello ; allre volte invece la sostanza del nodo si trova spostala lateralmente ed occupa circa i due lerzi délia sezione délia fibra muscolare. Degno di nota è anche il modo di comporlarsi degli ispessimenti nodulari con alcuni acidi ed alcali. Sezioni di slomaco di polio, non colorale e presen- tanli numerosissimi questi ingrossamenli nodulari, furono trattate con una soluzione di NaOH al 1 °/o : allora i nodi diminuiscono nolevolmente di evidenza, si fanno meno chiari e non si scorgono che a luce fortemenle obbliqua ; se il reagente agjsce più a lungo scompaiono del tutto, pendendosi la fibra muscolare perfellamente trasparente ed ingrossandosi invece i mezzi connellivi, che in tal guisa si rendono più manifesti. Con H, SO4 al 1 »/o le fibre diventano opache 0 granulose, tranne che in corrispondenza degli ingrossamenli che mantengono la loro spiccala rilran- genza e perciô si vedono bene : scompaiono invece i nuclei. Riguardo poi alla loro disposizione e comportamento si osserva costante- menle che nei fascelli muscolari, bene individualizzali perche separali gli uni dagli allri da spazi longiludinali riempiti da connellivo, questi ispessi- menti occupano nelle diverse cellule altezze lali che nel fascio essi formano una linea ben marcala, più 0 meno rellilinea, e qualche voila ondulata 0 irregolarmenle a zigzag. Ollre che nello slesso i'ascio anche in fasci vicini questi ingrossamenli si trovano alla stessa altezza e formano come un' unica linea ondulata, inlerrolta solamente in corrispondenza degli spazi, conneltivali inlerfascicolari, e che dà chiaramente Tidea di un' onda di contrazione (vedi fig. 3). TRAVAUX ORIGINAUX 37 Ora queste speciali linec ondulate nelle sezioni possono apparire in due niodalità : come una linea continua, più o meno ondulata o come una série di punti tanto ravvicinati gli uni agli altri da formare quasi una linea continua. Ne! primo caso cio è dovulo al fatto che essendo gli ispessimenli nodulari mollo accenluati in modo da far ernia dal corpo cellulare, quelli di una fibra vengono come a saldarsi inleramente con quelli délie fibre vicine, per modo che se è possibile vedere una dislinzione o per meglio dire individualizzazione fra cellule e cellule in corrispondenza di quel tratli di protoplasma non Fig. 3. — Microfotografia doUa parete muscolare del)o âtomaco di un passera présentante numerose onde di oontrazione. differenziato conservante la sua strultura fibrillare, questa non è più possibile nei tratti corrispondenli agli ispessimenli, perché toccandosi gli uni con gli altri vengono quasi a fondersi assieme. È per queslo fatto appunto che lali strutture danno l'idea di striscie trasversali omogenee come se si traitasse di fibre diS[)oste trasversalmente al decorso délie prime. Questo modo di presentarsi degli ispessimenli nodulari infatti ha tratto in errore suUa giusta interprelazione parecchi osservalori. L' altra modalité, cioè una linea formata da una série di punti o ispessi- menli nodulari, si ha quando questi ultimi non sono tanto grossi da far ernia del corpo cellulare oppure quando Ira essi e i margini délie cellule esiste più e meno protoplasma inditTerenziato. / 38 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Su ((uesli speciali aspetli che dalF unione dei^li ispessinienti risultano nelle sezioni ho crednto non inopportune dilunganni un poco per una duplice ragione. Anzilullo peivho gli aiitori che hanno descrillo lali formazioni — solo lo ScHAFFKR ne (là una descrizione soddisfaceule — lo hanno falto quasi eschisivamonte s'.i preparati ottenuti per dilacerazione o per io meno non ci lianno mai dalo le illustrazioni. In secundo luogo perché, a mio parère, sono (|uesle formazioni cosi caralleristiche che mi pare impossibile che esse ahbiano potuto darc origine a tante varie interprelazioni, il più délie quali fals^ ed assirde; un solo sguardo, a debole ingrandimento, a un preparato in cui vi sono quesli ingrossamenti nodulari non puô lasciare sorgere il dubbio che si tralli ne di alterazioni dovulc ai reagenti, ne di raggrinzamenli occorsi nelle varie manipolazioni tecniche. Accennerô qui brevemente, per i principali rappresenlanti délie varie fami- glie di uccelli presi in esame, la disposizione e strultura di quesle formazioni nella tonaca muscolare dello stomaco. La parele muscolare dello stomaco délia Poiana {Buteo vulgaris) ha uno spessore di circa 4 mm. ; sotto la mucosa v' è un primo stralo di fibre musco- lari disposte parallelamente ail' asse dello stomaco e ail' esterno un secondo slrato di fibre trasversali. Sono queste che coslituiscono la maggior parle dello spessore délia lonaca muscolare; risultano di circa otto o dieci strali di fibre muscolari separate dal solito connettivo lamellare. Si notano nodi che coslituiscono delle onde decorrenti trasversalmente, ma in complesso — osservando 1' intera superficie gastrica — si vede che esse non sono molto nu me rose. Nello Smeriglio (Aesalon regulus) abbiamo una parete molto più sottile, circa 3 mm. ; con la medesima disposizione che ne\ Buteo; lo strato muscolare esterno o circolare consla solo di quallro o cinque fasci di muscoli. Le onde formate dai nodi sono piuttosto sollili, distanti 1' una dall' allra e in. numéro scarso. Non vidi onde trasversali e neppure nodi d'ingrossamenio nelle singole fibro-cellule ne nel Falco peccainolo (Pernis apivofiis), ne nel Martin pe- scatore (Alcedo h/spida), ne nel Bavbagianni (Strix flammca). Nel Cuculo {(Uiculus canorus), abbiamo lo slrato muscolare circolare cosli- tuito (la fasci di fibre muscolari che presentano una regolare e grossolana disposizione ondulata o a zigzag cui prende parte 1' intero fascio muscolare. Nei fasci di fibro cellule non si vedono onde, ne nodi isolati nelle singole fibre muscolari. Nel Picchio (Geeinus viridis) ove la tonaca muscolare, dopo la fissazione in alcool, misnra in corrispondehza del suo massimo spessore .') mm. e consta di 15-20 slrati muscolari sovrapposli si vedono moite e numeroseonde trasversali che hanno fissato molto energicamenle il colore. Queste pen") sono senza dubbio molto più evidenli e sviluppate nei passeracei il cui stomaco muscolare, coslituito quasi esclusivamente da fibre a decorso parallèle e TRAVAUX ORIGINAUX 39 concenlrico alla cavità gasirica, raggiunge uno spessore ahbaslan/a nolevolc (3 mm. nel cardelliiio, 2-5 nclla rondine, 5 nella moiilicola,5-6nell'allodoia, da -i a 7 nelle varie specie di lanius, 6-7 nello storiio, 6-8 ne! meilo). In sezioni meridiaiie comprendeiili V iiitero slomaco o una sua meta com- pléta, si osserva iiella maiigioranza dei casi un numéro grandissiino di onde che fissuno più intensamente de! rimanenle citoplasina i colori prolopla- smalici e spiccano ancora di più, per un maggior ditîerenziamento linloriale, nei preparati colorati coll' indigo carmino. Tutte queste onde sono disposle normalmente al decorso délie fibre e dei fasci muscolari, oppure formano con essi in alcuni punti un angolo che s' avvicina molto al relto. Osservando a ptccolo ingrandimento, in modo da avère sollo il campo dei mcroscopio 1' intera parele muscolare si vede coslantemente che quesle onde si trovano più numerose e più grosse in corrispondenza délia grande curva dello stomaco, ove la tonaca muscolare raggiungo il suo massimo sviluppo, e man mano che da questo punto ci porliamo lateralmente le onde diminuiscono di numéro e di grandezza, pier esaurirsi affalto aile estremilà. Ciô è dovuto al fatlo che, per la disposizione dei fasci, la parete muscolare esercita il massimo suo sforzo contrattile in corrispondenza délia parte me- diana che è la più spessa. Fra 1 passeracei che presenlano più bella ed évidente questa struttura sono il Passera (vedi fig. 3), 1' Allodola, la Rondine, il Merlo e 1' Avevla. Aile voile accade di osservare — sia che si tratli di parziale contrazione o d'inizio o termine di essa — non più délie vere onde decorrenti per tulto lo spessore délia parele muscolare, ma solamenle quà e là parecchi nodi occn- panli solo uno o pochi fasci muscolari ovvero qualche raro nodo sparso quà e là in alcune fibre muscolari. La mancanza assoluta di onde e di nodi semplici si puô avère spesso in tutti gli uccelli osservati ed ij la vidi appunlo parecchie voile nel passero, dei quale esaminai numéros! slomachi. .Ma ancora meglio che nei passeracei la pre.senza dei nodi è evidenlissima nei gallinacei, nei trampolieri e nei colombidi ove la parele muscolare — sempre cosliluita da fibre aveuli un decjrso estremamente regolare e paral- lèle fra loro — raggiunge uno spessore veramenle considerevole (20 mm. nella gallina, e mollo di più ancora nel tacchino, nell' anitra, nella folaga, ecc). In quesli grossi slomachi, come nel gallo, si possono Irovare délie onde cosi numerose ed evidenli che iniparliscono alla sezione colorala coll' indigo carmino una finissima slrialura Irasversale dei-fa.sci muscolari visibile anche ad occhio nudo. In due esemplari di Torlora ho osservato che quesle onde sono molto grosse ma meno numerose e quindi molto distanti 1' una dall' allra, sicchè iiO BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE nelle singole fibre muscolari, che pure sono inollo luhghe (200 [>.), si trovano solamenle due iiodi di oonlrazione. Nella Folaga si vede quesla slruUura inoglio che in qualsiasi allro animale. Sicconie in queslo esein|ilare le fibre muscolari, Corse per la buona fissazione, non sono mollo slipale le une contro le allre, ma in molli punli intercède fra i singoli elementi un piccolo spazio, si vede in modo cliiarissimo che queste onde trasversali sono coslituite dal complesso dei nodi d'ingrossamenlo o sbarre trasversali délie singole fibre muscolari. Fig. 4. — Microfotografia dl ano stomaco di allodola : preparato non colorato e veduto a luce pola- rizzata (a Nicol incrociati). Si vedono le onde dicoutrazionechiare — sostanzaanisotropabirifran- gente — e il protoplasma ceUalare scuro — sostanza isotropa monorifrangente. Se queste in tulte le fibre sono alla medesima altezza costiluiscono come un solo ordine di nodi ossia un' onda soltile, semplice. Laddove se, come accade spesso, i nodi no.i sono in tulle le fibro-cellule alla stessa altezza, ma allernatl uno un po' più basso c 1' allro un po' più alto, costiluiscono come una linea finamente a zigzag e a piccolo ingrandimento 1' onda oltre che apparire piùgrossa sembra formata da due file pai-allele di nodi. Nella folaga si vedono benissimo, anche a forte ingrandimento, i nodi per- fettamente omogenei e il restante corpo protoplasmalico slriato nel senso délia lunghezza. I nodi 0 sbarre trasversali non occupano mai il nucleo sicchè nelle sezioni TRAVAUX ORIGINAUX 41 colorate in modo da mettere in evidenza anche i nuclei (carmino, kernschwarz), questi ultimi si osservano sempre nello spazio che è interposto fra due onde conligue, mai in conlalto con esse. Inoltre il nucleo, quando nelle fibre vi sono quesli ispessimenti nodulari, è sempre ailungalo, a bastoncino, mai contorlo e piegheltalo o rivolto a spirale su se stesso : se queslo qualche rarissima volta capila di osservare è perô sempre in grade lievissimo. Invece capila quasi sempre di osservare compartecipazione de! nucleo (juando la cellula si présenta sotlo forma spiralala o lievemenle ondulata, come ho già accennato brevemente. Siccome lo Schultz H 7) a proposilo délie fibre che contengono gli ingros- samenti nodulari, che egli nega e dice dovuli a pieghellamento délia fibra, descrive una disposizione a spirale o a zigzag del nucleo, è mollo probabile che non abbia affalto vedulo questa forma con nodi e sbarre trasversali, ma invece semplicemente (^elie fibre con fine ondulazione délie fibrille eleraen- lari. RICERCHE SPERIMENTALI Riguardo poi al significalo di questi ingrossamenti nodulari délia fibro- eellula e délie onde trasversali che essi determinano nei fasci rauscolari, già Kœllikkr espresse il dubbio che si traitasse di porzione délie fibre con- Iratte, e più tardi lo Schaffer affermô trattarsi di uno slato di contrazione, ma, a mio vedere, ciô non è ancora stalo dimoslralo in modo decisivo traltandosi di semplici induzioni più o meno probabili. Che quesli ingrossamenli nodulari rappresentino dei veri nodi di contra- ùone i quali, confluendo al medesimo livello nelle fibre dei vari fascetti muscolari, diano luogo ad onde di conlraùone — ne sono convinlo anch'io e ne ho volulo dare la dimoslrazione con ricerche sperimentali. Ho già dello che esaminando molli stomachi délie specie di uccelli che, come il passero, mostrano normalmenle evidentissimi e numerosissimi questi ingrossamenti nodulari capila qualche volta di non poler scorgere nuUa di tutto ciô ; ora questo fatto si spiega facilmente se ammeltiamo che 1* in- grossamento nodulare non rappresenti una struttura anatomica fissa délie fibre, ma sia 1' espressione morfologica di un cambiamento avvenulo durante un dato momento fisiologico ; d' altra parte è évidente che non puô tratlarsi d' illusioni oltiche e d' alterazioni dovule ai reagenti. Ho perô voluto fare alcune ricerche che mi hanno convinto trattarsi realmente in questi casi di un vero stato di contrazione délie fibro-cellule muscolari. Âccennoqui breve- mente ai risullati delle mie esperienze : Série A. — Mi sono servito di passeri e verdoni. Questi uccelli li ho tenuti in gabbia lasciandoli morire di inanizione. Lo stomaco fu sempre trovato 42 BIBLIOGRAPHIE ANÂTOMIQUE vuolo 0 conlenonle Iraccie tli soslanz> liquide neraslre; tanlo nei préparât! per (lissociazione che nelle sezioni non fiirono riscontrati ingrossamenli nodulari. Série D. — Ad alcuni passeri, antecedenlemente alîamati, lu somminislrato ciho duro (frumenlo, miglio) e dopo 10-15-30 minuti furono sacrificati. Lo slomaco pieno ed in perl'etla altivilà : ail' esnuie microscopico furono nolali numerosissimi ingrossamenti nidulari. Série C. — Passeri che si tenevano in ijabbia dand» loro normalmenle del cibo furono cloroformiz/ati. Jn quasi tutti si Irovarono le fibre mmcolari prive di ingrossamenli nodulari. In alcuni furono ^rovati dei nodi mollo piccoli ed in scarso numéro. Série D. — l*asseri uccisi con stricnina e nei quali presumibilmente lo sloinaco, per essere slali lenuti a digiuno, doveva essere vuoto : cosi infalli era ; pur tuttavia furono riscontrati evidenti e numerosi ingrossamenti nodulari. RICERCHE EMBRIOLOGICHE Ho pure esaminalo una série di embrioni di polio, dal 7° giorno d' incuba- zione fino al 30" giorno di vita, délia quale descriverô brevemente le cose più importanti. Embrioni 7" giorno. — In quest' epoca dollo sviluppo quella por/jone del tubo dige- rent(^ che va a costituire lo slomaco muscolare è già diderenziata sotlo forma di un ingrossamenlo ampollare. Il di;imelro trasversale misura jnm. 0,5; il verticale — dall' apertura cardiaca alla pilorica — mm 2. - La mucosa è rappresenlata da un epitelio cilindrico slralificato ; il peritoneo da un epitelio cubico semplice. La parete muscolare consla di parecchi strali di cellule rotondeggianti od elissoidali : quelle più vicine ail' epitelio délia mucosa disposte circolarmenle e concenlricamente; quelle più vicine alla sierosa più rade e disposle senz' ordine. Le cariocinesi degli elementi che daranno origine aile fibro- cellule non lianno ancora 1' asse cariocinelico coincidente colla direzione fulura délie fibro-cellule; spesso è anche perpeiidicolare con questa. Non si distingue ancora l' elemonto connettivale dal muscolare. 8° giorno. — Lo dimensioni dello stomaco sono presse a poco uguali n quelle del giorno précédente. vSubito al disollo dell' epitelio délia mucosi gli elemjuli délia lonaca mus- colare cominciano ad allungarsi tangenzialmente ; allungamenlo che più che altrove è visibile nei nucleo. TRAVAUX ORIGINAUX 43 9° giorno. — Il diainetro trasversale dello stomaco misura mm, 3, e il verticale mm. 4. Comincia ad appariir un discrclo allungamento délie fibro- cellule nello slrato modio délia tonaca muscolare, vicino ail' eslremilà pilo- rica. 10° giorno. — Dlamelro trasversale mm. '1, 5; verticale mm. 4, 5. La stnitliira délia parete gaslrica è alquanto più complessa. Cominciando dair epitelio délia mucosa si osserva : 1°Uno slrato sollile di elementi piccoli molto allunijali in direzione lan- ijenziale e fortemente colorati ; î2° Uno slrato di grandi elemenli rolondeggianti chiari e lassamente di- sposli ; 3° Uno spesso stralo di elementi aitungati, grandi e pallidi ; 4° Uno slrato di elementi rotondeggianti od angolari, lassamente disposli ; 5° L'epitelio peritoneale. Il primo slralo rappresenterebbe il futuro derma délia mucosa e la mu- scularis mucosœ ; il seconde il connettivo solto mucoso; il terzo la tonaca muscolare ; il quarto il connettivo soltosieroso. H° giorno. — Diamelro trasversale mm. 4,2; diametro verticale mm. 5. Come il giorno précédente. /i" giorno. — Diametro trasversale mm. 5; diametro verticale mm. 5,5. Cominciano a comparire piani di elementi connetlivali framezzo agli strali délie fd)ro-cellule, che vengono suddivise in fasci. 13° giorno. — Diamelro trasversale mm. 6; diamelro verticale mm. 6,2. Come il giorno précédente. f 4" giorno. — Diamelro trasversale mm. 8,5; diametro verticale mm. 9. Nelle sezioni totali meridiane dello stomaco si osserva la tonaca muscolare molto sviluppala in corrispondenza délia curva gastrica o del suo orlo. In corrispondenza délie due faccie del ventricolo quesla tonaca manca ed è .sostituila da una robusta lamina di natura connellivale i cui fasci hanno direzione tangenziale alla superficie stessa. Quesla lamina si assottiglia avvi- cinandosi alla curva gaslrica e cessa, odè soltilissima, in corrispondenza délie sommità di quesla ove incappuccia lo stralo muscolare. La tonaca mu.scolare è costiluita da sottili piani di libro-cellule inframmezzale da lamine connetlivali le cui fibre banno direzione perpendicolare a quella délie fibro-cellule. Le fibro-cellule hanno un grosso nucleo con dislinta membrana e dislinto reticolo cromatinico : anche il succo nucleare è abbondante. Il corpo cellulare è assai allungalo e mollo sottile rispello al volume del nucleo, cosicchè questo sembra risiedere denlro a un forle rigonfiamenlo centrale délia fibro-cellula. Il protoplasma non présenta traccia di strialura rua è nniformemente e finissimamente granuloso. 44 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Insieme aile fibro-cellule cosi sviluppate altre se ne osservano assai più piccole, elissoidali a nucleo più piccolo, più compatto e inlensamente coloralo, le quali probabilmente sono elementi giovani destinati a diventare anch' essi fibro-cellule normali. A conferina di questa opinione stanno alcune fasi cariocinetiche cui forse non è privo d' interesse accennre. Il nucleo, in fase di diaster, è allungalo mollissimo nel senso délia lun- ghezza délie circoslanti fibro-cellule. Il fuso acromatico è molto grosso e abbondante ; il corpo proloplasmatico délia cellula è elissoide nel senso del l'asse nucleare. Da questa figura cariocinetica risulla évidente che le fibro-cellule si molti- plicano nel senso délia lunghezza e questo spiega corne le fibre adulte possano reslare coUegate per gli estremi per un tempo più o nieno lungo. Altre figure cariocinetiche sono alla fase di doppia placca equatoriale o di monasler, sempre coU' asse cariocinetico parallelo alla lunghezza délie fibro- cellule. Grandissima è la dislanza che possono raggiungere le due stelle figlie nella fase di diaster, senza che la disposizione dei cromosomi si modifichi. Qua e là si vedono catene di giovani fibro-cellule. Le cariocinesi sono più frequenti vicino alla tonaca mucosa; anche sotto la tonaca sierosa vascolarizzata le cariocinesi sono abbondanli ; più rare invece sono nel mezzo ie!lo spessore délia parete gastrica. Le cellule inuscolari originariamente sono rotonde ; dopo la metafasi i due astri figli si allontanano seconde un asse che è parallelo aile due superfici délia parete gastrica. Nella fase di diaster si vede il centrosoma ad una nole- vole distanza dalla placca cromatinica figlia verso 1' estremo dell' asse carioci- netico. Dapprimale cellule figlie sono collegate insieme e possono costituire calene di fibro-cellule. 15° giorno. — Diametro trasversale mm. 10; diametro verticale mm. H. Non si nota nessuna nuova particolarità degna di menzione. i6° giorno. — Diametro Irasversale mm, 12,3; diametro verticale mm. 12,6. I fasci muscolari diventano più compatti per aumento numerico délie fibro- cellule che acquistano anche un corpo protoplasmatico più grosso e più lungo. I nuclei sono sempre elittici e vescicolari. il" giorno. — Diametro trasversale nun. 11; diametro verticale mm. 13,5. I nuclei sono diventali più lunghi e sottili, meno ricchi di succo, a granula- zioni cromatiniche più fitte. Anche il citoplasma ha aspetto più compatto, più fittamente e finamente granuloso; il corpo cellulare è alquanto coartato. TRAVAUX ORIGINAUX 45 Non si vedono ingrassamenti nodulari ma bensi una certa strialura longitu- dinale superficiale. 18° giorno. — Diametro trasversale mm. 13,5; diametro verticale mm. 15. Come il précédente. 19° giorno. — Diametro trasversale mm. 14,6; diametro verticale mm. 16. Le fibro-cellule sono sempre senza ingrassamenti nodulari. 11 connettivo è più organizzalo. Sempre ricco di cellule fusiformi a nucleo allungalo; le fibrille inlercellulari sono più lunglie, più sottili, più retlilinee e più lltte. Esse sono bene colorabili coll' eosina. Nel lessiito muscolare le cariocinesi sono più rare. 20° giorno. — Diametro trasversale mm. 17,2; diametro verticale mm. 18,5. Come il précédente. Nascita 1° giorno. — Il protoplasma présenta una striatura longitudinale un po' più decisa; inuclei sono più lunghi e compalli. Non si osservano nodi o sbarre Irasversali. Dal 2* air 8° giorno. Il protoplasma présenta sempre i soliti caralteri; il nucleo è più piccolo, a bastoncino e meno intensamente colorato. Non si osservano nel protoplasma ne nodi e neppure traccie di essi. 9° giorno. — Nel corpo cellulare délia fibro-cellula compaiono le sbarre trasversali o nodi con un aspetto omogeneo meno compatto che nell' adulto, colla stessa colorabilità sebbene alquanlo più sfumate e con limiti meno netti verso il rimanente ciloplasma che nell' adulto. Essendo il preparato colorato con emalossilina-eosina i nodi spiccano par una colorazioiie più intensa che quella del rimanente protoplasma e per una maggiore omogeneità. Dalle loro faccie parlono numerosi prolungamenti che si continuano con le fibrille che già sono evidenti nel ciloplasma; disposizione quesla che nell' adulto è assai meno o pochissimo évidente. Sebbene negli allri preparali dal 10° al 30° giorno non si osservino più nodi resta tutlavia accerlalo dalle presenli osservazioni che i nodi o sbarre trasversali possono comparire già al 9" giorno di vila e che prima di questa epoca, sebbene la loro formazione non si possa a priori dire impossibile, tuttavia non 1' ho mai riscontrata. CONTEGNO OTTICO DEI MUSCOLI LISCI E' uoto come il contegno ottico délie fibre muscolari, tanto liscie che slriate, e cosi pure di altri tessuli aniinali e vegetali, sia stato paragonato a quello dei crislalli, adoperando per lai modo nella istologia la stessa denomi- nazione che nella crislallografia. 46 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE In lutli i trattali d'islologia ed anche nelle pubblicazioni nelle quali, più o nieno estesameiile, i-Ji aulori si sono occupali deH' argomenlo è dello chc la libra iimscolare liscia è birifrangente, vale a dire che per un solo raggio incidente dii origine a due raggi rilValti, godendo per lai modo délia proprietà (ii riprislinare la luco nel canipo oscuro del inicroscopio a polarizzazione quando i due piani di polarizzazione forniino un angolo di 90° (Nicol incro- ciali); perô è nccessario che le fibre muscolari sieno disposle nel niicroscopio in Miodo da fonnare col piano di polarizzazione un angolo di circa 45°. InoUre è pure dello che la fibro-cellula niuscolare liscia è positiva in tutla la sua lunghezza — cioè i! suo raggio slraordinario, ha senipre un indice maggiore che r ordinario — e monasùle, presenlando essa una sola direzione od asse nella quale non avvienc più il fenonieno délia birifrangenza, e questa dire- zione corrisponde al grand' asse longiludinale délia fibra. Kiguardo alla causa délia birifrazione credo inutile entrare in particolari sulle varie ipolesi non aveudo quesle che un valore puranienle Icorico e quindi niollo relalivo per qiianlo riguarda le mie ricerche. Partendo dal concello che quando un oggelto alla luce polarizzala appare in alcune sue parli oscuro ed in altre chiaro, esso sia lormalo di due so- slanze differenti, Brûcke ammelleva che nei niuscoli slriali esistessero due soslanze, una anisolropa birifrangenle, cui era dovula la conlrallililà, ed un' allra isotropa monorifrangente. Engelmann (32-33) e Ranvieb (34) rilenevano, conlrariainenle a quanto affenuava Kuii^ne, che la soslanza isolropa monorifrangente fosse irritabile e conducesse lo slimolo e non fosse conlraltile ; solo ail' anisolropa apparler- rebbe la proprietà di contrarsi. Più lardi Hottazzi (35) émise una teoria secundo la quale la parte aniso- lropa sarebbe quella che compie la coutrazlone più o meno rapida del mu- scolo, montre al rimanente sarcoplasma sarebbero devoluli non giàgli scambi nulrilivi e la Irasmissioue dello slimolo nervoso, ma bensi una funzione motrice, il lono. Quantunque le esperienze di Fresnel, tendenti a dimoslrare che una soslanza monorifrangente puô diventare birifrangente per seinplice pressione, abbia fatto diminuire agli occhi di alcuni islologi quell' imporlanza che i primi osscrvatori avevano data allô studio dei lessuti alla luce polarizzala, pur tuttavia questo studio non è slalo affalto abbandonato ed io pure 1' ho voluto riprendere a proposilo di quesle fd)re. Secondo lo Schultz (17) una sola fibra muscolare liscia isolata non appare birifrangenle, ma molle riunile assieme si; l'A. crede perciù 'chr; l'alliludine alla birifrazione dellc fibro-cellule sia troppo debole per polersi presentare con i mezzi di cui disponiamo e che bisogna sommare (piesla in parecchie fibre onde polerla dislin^ere. Ma il fatto più importante è che la propriété birifrangenle, diminuisce contraendoji il muscolo fino a scomparire più o TRAVAUX ORIGINAUX 47 ineno complelamente. Questo fatto concorderebbe cou quanto hanno poluto slahilire Engelmann prima e poi von Ednkr per i muscoli striali. Le mie osservazio:ii furono in particolar modo rivolte sui préparai! ottenuti da sezioni, fissali in alcool a 90°, oppure in alcool assoluto, inclusi, rischiarati in xilolo e monlali in balsamo senza colorazione. Le ricerche che dividero in quatlro série furono fatle colla massima cura con un microscopio a polarizzazione Koristka. /* icrie. — Era quesla coslituila di vari preparati di slomaco di passero, gallo, folaga nei qiiali la sezione era cadnla perfetlamenle normale alla direzione délie fibro-cellule per modo che nello stesso preparato si avevano sezioni di vari punli o seitmenli délia cellula, dalla porzione centrale, corri- spondeiite al nucleo, aile eslremità. Ora qualunque fosse la posizione solto la quale osservavo il preparato — facendolo girare attorno ad un asse che coincideva cou quellodel tubo del microscopio — a NicoL incrociali il campo rimaneva sempre scuro : le fibre sono perciô monorifrangenti in sezioni trasversali. Questo costiluisce un controllo ail' affennazione che le ^bro- cellule sono monassili : infatti in corrispondenza dell' asse délie fibre non ha più luogo la birifrazione. //' série. — Qui mi servivo degli stessi pezzi, nei quali pero le sezioni erano cadute obbliquamente ed avevo ima série rap présentante abbaslanza esallaniente tutte le principali direzioni. In quasi lutte le posizioni si osser- vava più o nieno inlensamente un rischiaramento del rampo quando i Nicol erano incrociati : ciô indica che in nessuna altra direzione, fuori che in quella delP asse, la cellula è monorifrangente : questa seconda série compléta per tal modo la prima. Per entrambe le série furono scelti dei pezzi nei quali non si nolavano i nodi di contrazione. ///• série. — Osservando una sezione di slomaco nella quale le singole fibre muscolari erano tagliale longitudinalmente e non si osservavano affatto nodi di conlrazioni, avendole disposte in modo che il grande asse délie fibro- cellule formasse col piano di polarizzazione un angolo ail' incirca di 45", a Nicol incrociati, nei campo apjwriva lutto omogeneamente chiaro : quindi in questa condizione le fibro-cellule sono birijrangenti in tutia la loro lun- ghezza. IV" série. — In una série molto numerosa di preparati nei quali si nola- vano moltissimi ed evidentissiini nodi di contrazione, colla disposizione délie fibre come nella série HI, si notava questo fenomcno abbaslanza strano e che — a quanto mi consta — non è ancora slato osservalo. Il corpo délie fibro- cellule si confonde perfetlamenle col ncro del campo, menlre spiccano per un colore chiaro argentée i nodi di contrazione, tanto quelli isolati che (juelli riunilr in piccoli gruppi o addirillura disposli I' uno di fianco ail' allro, cosli- tuenti délie vcre onde di contrazione (vedi fig. 4). Questo fatto chiaramenle 48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE visibile in un numéro grande di préparai! permette di affermare che in queslo stato la fibro-cellula è monorifrangente e i nodi birifrangenti. Confrontando quest' ullimo reperto con quello délie altre tre série di espe- rienze, mi pare lecito concludere che allô stato di riposo la fibra muscolare liscia è lotalniente biril'rangenle e allô stato di conlrazione con formazione di ingrossanienti nodulari è monorifrangente il proloplasma fibrillare e sono birifrangenti i nodi, vale a dire che il meccanismo délia conlrazione ha per effelto di avcumulare in vari piinli délia cellula — nei nodi di conlrazione — la sostanza birifrangenie. Questa sarebbe perciô mollo verosiniilmenle la parte contratlile délia fibro-cellula. Questa mia interprelazione non urta contro nessuna délie ipotesi degli îillri osservatori, ne contro le vedule di Brucke, Engelmann, Apathy, ecc. che vedevano nella parte anisotropa dei muscoli striali la sola sostanza dotata di contrattilità, ne contro quelle pure di Engelmann, di von Ebneh e dello ScHULTz che affermavano essere la contrattilità délie fibre un falto che diminuiva e faceva scomparire la birifrangenza. Rimane poi, per di più, sotlo un doppio aspetto fisiologico e morfologico, comprovalo lo stretto nesso ira la fibra muscolare liscia e la striata. Come non ho voluto entrare in particolari suUe varie teorie fatte per spiegare la doppia ril'razione dei corpi organizzati, çosi anche riguardo al vero meccanismo délia contrazione non sono in grade di fare ipotesi, accon- tentandomi di constatare puramente dei fatti. RIASSUNTO CRITICO Stabilito ora che quesli ingrossamenti nodulari stanno a rappresentare nella fibra muscolare uno stato di contrazione, durante il quale la sostanza anisotropa altiva, prima omogeneamente diffusa in tutto il corpo cellulare, si accumula in un dato punlo délia cellula — nodo di contrazione — ed allora essa è ben differenziabile per speciali caralteri fisici (birifrangenza) e chimici (aflinità ed elettività per certi colori) mentre prima non era dimostrabile che per i suoi caralteri oltici, rimane aperto un allro quesito, se sia cioè questa la condizione fisiologica o se si tratti di una spéciale modalità dei processo normale délia contrazione délia fibra muscolare liscia. L' essere quesli nodi di contrazione mollo meno frequenti in tutti quegli organi ove troviamo una parete muscolare molto esile, la scarsità di quesli neir inleslino e nella vescica fissati durante la contrazione, laddove tanlo facilmenle si notano nella spessa parete muscolare dello stomaco degli uccelli, mi fa ragionevolmente supporre collo Schaffer che in queslo caso ci troviamo forse di fronle a una modalità spéciale di conlrazione, diversa dalla cenlra- zione fisiologica normale ove abbiamo un accorciamenlo délia fibra muscolare TRAVAUX ORIGINAUX 49 con ingrossamenlo del suo diamolro trasversale (ventre di contraziorie) ma senza formazione di slrutture cosi spiccate come quelle che sono andato descrivendo. Infatti lo stesso graduale diminuire di numéro e grossezza de! nodi nello stomaco degli uccelli quando da quelli a pareti robuste dei Irampolieri, galli- nacei, passeracei scendiamo a quelli molto più soltili dei carnivori ed iltio- fagi, polrebbe trovare spiegazioiie in una modalità spéciale di raccorciamenlo, forse in una contrazione più energica e piij rapida, accoslandosi quesle libre, nello stato di contrazione, pei loro caratteri fisici ed ottici più délie altre aile fibre striate. A questo proposito note cbe anche qui, come Ranvier fece per le fibre striate, si puô fare una suddivisione in fibre liscie pallide (vescica, tubo digereiile) e in fibre rosse (venlriglio degli uccelli) nelle quali potrebbe forse prevalere una spéciale modalità di contrazione, senza con ciù affermare, il che sarebbe erronée, che ognuna délie due specie di muscoli abbia una con- trazione propria caratteristica. Per tal modo verrebbe sempre più a diminuire la difîerenza che intercède fra muscoli striati e muscoli lisci, ed anche anatomicamente avremo ragione di ritenere che dalla fibro-cellula muscolare liscia si possa arrivare, per gra- duale trasposizione délia sostanza isolropa ed anisolropa e relaliva diminu- zione di sarcoplasma interfibrillare, alla fibra più dilTerenziata quella striala dei muscoli epischeletrici. Del resto che la divisione degli elementi contrattili in lisci e striati non sia rigorosaniente soddisfacente, sia dal lato morfologico che funzionale, era stato già vagamente accennato da alcuni istologi, ma ora più validamente sostenulo da parecchi fisiologi, fra i quali il v. UEXKtïLL (36) e il BoTTAzzi. Siccome poi questi nodi, quanlunque meno numerosi, si Irovano anche in altri organi, io credo che la fibra muscolare liscia possa contrarsi ora lenta- menle, come avviene generalmiMile, ora più rapidamente ed energicamente, come avverrebbe quasi di regola ne41o slomaco degli uccelli e a ciô corri- sponderebbero notevoli difîerenze nella sua intima struttura. CONCLUSION! Riassumendo quanto sono andato finora espoiiendo dirô : 1* La fibra muscolare liscia è sprovvista di membrana e normalmenle, nello stato di riposo, appare con protoplasma finamente striato longitudinalmente. Spesse voile in essa sono differenziate due zone, una interna fusiforme più scura, granulosa ed una eslerna più omogenea e rifraiigenle : quesl' ultima avvolge la prima a guisa di un mantello o di una membrana. 2° Qualche voila capila di osservare nelle fibre muscolari una spéciale BIBLIUOR. AKAT., T. XVTI 4 50 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE disposizione a spirale, cui frequenlemenle si associa anche il nucleo. Altre volte invece le singole fibrille sono finamenle ondulate sicchè tutta la cellula prende un particolare aspetto a zigzag. lo non sono in caso di pronunciarmi con siciirezza inlorno a questi parlicolari aspelli. 3° Gli ingrossamenti nodulari, osservati già da parecchi Aulori, si trovano in tuUi i muscoli lisci, ma sono oltre modo abbondanti ed evidenti nello stomaco muscolare degli uccelli. Questi nodi o sbarre Irasversali lianno dei caratteri tintoriali, chimici ed ollici abbaslanza caralleristici. Essi risullano di ima parte del proloplasma che si viene cosi a dilîerenziare nettamente dal rimanente, e sono niolto evidenti pei loro caratteri anche nelle sezioni tras- versali délie fibre muscolari. 4" Questi nodi sono dovuti ad una contrazione délie fibre muscolari ma di che génère di contrazione si tratti non polrei con cerlezza affermare. Sono propenso a credere che non si Iratti délia contrazione comune fisiologica ma di un' altra forse più rapida e più energica. 5° Questi nodi si possono quindi chiamare nodi di contraz-ione e coinci- dendo tutti uelle varie fibre dei fasci muscolari allô stesso livello danno origine a vere onde di contrazione che percorrono tulla la tonaca musco- lare. 6' Questi nodi di contrazione nel pulcino apparirebbero già al 9** giorno di vita senza escludere a priori che non possano formarsi anche in un' epoca anteriore. 7° La fibra muscolare liscia allô stato di riposo è tutta birifrangente. Quando, in seguito alla contrazione, vi ha in esse forinazioni di nodi, il pro- toplasma internodnlare è monorifrangente e i nodi fortemente birifrangenti. Quindi per elTetlo délia contrazione la sostanza anisotropa, dapprima sparsa nel citoplasma, si è condensata nei nodi. 8° Le fibro-cellule si moltiplicano nel senso délia lunghezza e questo spiega come le fibre adulte possano restare collegate per gli estremi per un tempo più o meno lungo. Le cariocinesi sono più frequenti vicino alla tonaca mucosa e sotlo la sierosa che nel mezzo dello spessore délia parete gastrica. Adempio al dovere di rendere sentile grazie al direttore dell' Istiluto Anatomico prof. Sperino e al 1° Assislente prof. Bertacchini che mi consi- gliô lo studio di taie argomenlo e mi fu di valide ed amorevole aiuto. Modena, 45 ottobre 1906. TRAVAUX ORIGINAUX 51 BIBLIOGRAFIA 1. Kœlliker. — Beitrâge zur Kenntnis der glatten Muskeln (Zeitschr. f. wissensch. Zool., Bd. I). 2. Letdig. — Kleinere Mitteilimgen zur tierischen Gewebelehre {Arch. /. Anal. u. Phy- siol., 1854). 3. Id. — Lehrbuch der Histologie des Menschen undderThiere. Frankfurt, 1857. 4. Meissneu. — Ueber das Yerhaitcn der uuskulôsea Faserzellen iu kontrabirten Zn- stande {Zeitschr. f. rat. Med., Bd. II). 5. Pbbvost e Dumas. — Citati da Beaonis-Adccco, Trattato di Fisiologia. Torino. 6. Wagner. — Citati da Baunis-Adccco, Trattato di Fisiologia. Torino. 7. Heidenhain U. — Zur Frage der Form der kontraktileii Faserzellen wâhrend ihrer Tâtigkeit {Studien d. Pays. Inst. Breslaii, 18G1). 8. Id. — Gerinnung des Inhaltes der kontraktilen Faserzellen nach dem Tode {Ibid., 1861). 9. Hassk. — Beitrâge zur Histologie des Yogelmagens (Henle's Zeitschr., Bd. XXVIU). 10. GniMM. — Ein Beitrag zur Auatoaiie des Darmes (liiaxig. Diss. Dorpat, 1866), 11. GuRscHMANN. — Zur Histologie des Muskelmagens der Vogel (Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. XVi). 12. ScHWALBR. — Beitrâge zur Kenntnis der glatten Muskelfasem (Arch. /. mikrosk. Anat., Bd. IV, 1868). 13. Cattanko. — Suir istologia del ventricolo c proventricolo del « Melopsittacus ondu- latiis » (Boit. Scient. Pavia, 1883). 14. Cazin. — Recherches anatoniiques, histologiques et embryologiques sur Fappareil gas- trique des Oiseaux {Ann. des Sciences nat. zool., 7' série, t. IV, 1887). 15. PosTMA. — Bijdrage tôt de Kennis van den bouw van het Darmkanaal van het Vogel. Citato da Oppei,. 16. Oppsi.. — Lehrbuch der vcrgleichcnden mikroskopischen Analomie der Wir- belthiere. I. Theil. Der .Magen. Jeua, H9fi. 17. ScHDLTz. — Die glatte Muskulatur der Wirbelliere (Arch.f. Anat. u. Physiol., 1895) 18. Schafper. — Ziir Kenulnis der glatten .Muskelzellen, insbosondere ihre Verhindung [Zeitschr. f. wissensch. Zool., Bd. LXVl). 19. ExNER. — Ueber optische Eigenschaften lebender Muskeltascrn {Arch. f. g. Physiol., Bd. XL, 1887). 20. RoLLBT. — Untersuchuugeu uber Kontraktion iind Doppelbrechung d?r querg. Mus- kelfasem {Wiener Denkschr., Bd. LVUI, 1891). 21. Barforth. — Ueber Zellbrucken glatter Muskelfaser {.irch. f. mikrosk. Anat., Bd. .\XXVIII, 1891). 22. Kleki. — Experimentelle Untersuchungen ûber die Zellbrucken in der Oarm- muskulalur der Raubthiere. Dorpat, 1891. 23. Bertacchini. — Sulla struttura délia touaca uiuscolare dello stomaco del • Passer Italiae » {Rend. Soc. Med.-chtrurg. di Modena, seduta 10 Luglio 19001. 24. ScHAPKR. — Ueber kontraktilen Fibrillon iu den glatten Muskelfasern des Mesen- teriums der Urodelen (Anat. Anz., Bd. XXII). 52 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 25. Henngbebg. — Ruhende und tStige Muskelzellen in der Arterienwand {Anat. Uefte, M. XYII, 1901). 26. Heidbrich. — Glatte Muskelfasern im ruhenden und tatigen Zustande {Anal. He/te, Bd. XIX ; Anat. Anz., Bd. XX, 1901). 27. Benda. — Citato dallo Schaper. 28. Hkidenhain M. — Straktur der kontraklilen Materie (Ergebn. d. Anat. u. EntwickL, Bd. X, 1900). 29. Apàthy. — Gitato dallo Schaper. 30. Ldciani. — Fisiologia deW uomo. Milano, 1901. 31. Sertoli. — Contribution à la physiologie générale des muscles lisses {Arch. liai, de Biologie. Turin, 1883, t 111). 32. Encklmann. — Kontraktilitât und Doppelbrechung {PJlûger's Arch. Bd XI, 1875). 33. Id. — Faseriger Bau der kontraktilen Substanz {PJlûger's Arch., Bd. XXV-XXVI, 1881). 34. Rantieb. — Leçons d'Anat. générale sur le syst. muscul. Paris, 1880. 35. BoTTAzzi. — Sur les oscillations du tonus auriculaire du cœur des batraciens, avec une théorie sur la fonction du sarcoplasma dans les tissus musculaires {Arch. Ital. de Biologie, Turin, 1896, t. XXVi). 36. UkxkUll V. — Citato da Bottazzi {Arch. Ital. de Biologie). Turin, 1900, t. XXXIII. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'ORGANE DE JAGOBSON CHEZ L'EMBRYON HUMAIN Par J.-L. PAULET OBIBUBalEK-DUmSTB Travail fait au laboratoire d'embryologie de la Faculté de médecine de Genève Professeur A. ÊTERNOD Communication faite à l'Association des anatomistes, Lille, 25 mars 1907 Notre étude se rapporte à un embryon humain de longueur, apex-sacrum, 13""" 8j et dont la tête a les dimensions suivantes : distances Ventro-dorsale 7°"° Hauteur (vertex-cervix) 7inm2 Largeur 4°"» 2 Par rapport à la série de His, il se place entre les n"' 17 et 18. Les deux canaux de Jacobson de notre embryon s'ouvrent du côté ventral, dans la cavité nasale, non loin du point où les bourgeons palatins se soudent avec le bourgeon vomérien. Du côté dorsal, ils se terminent brusquement en cul-de-sac. fies organes n'apparaissent que sur un nombre restreint de coupes. D'après l'épaisseur de celles-ci, on peut estimer leur longueur totale à 350 (x. L'ouverture de chaque canal débouche en bec de flûte à la hauteur du méat nasal inférieur futur, tout près de la lame palatine. Leur direction générale est, grosso modo, ventro-dorsale, avec une légère inflexion dans le sens céphalique. Le lumen des canaux est ovalaire et n'est visible que sur l'espace de cinq coupes, c'est-à-dire dans une étendue de 250 [i. L'épilhélium est cylindrique stratifié, il est impossible d'y distinguer d'une façon évidente des cils vibratiles. Nous avons cherché en vain les traces d'un cartilage de Jacobson conforme aux descriptions de la littérature, nous n'avons pu constater qu'un épaissis- sement de la portion caudale du cartilage septal. Autour de l'organe de Ooupe 113 Coupe 121 Coupe 122 Schéma composé dea trois coupes précédentes TRAVAUX ORIGINAUX 55 Jacobson lui-même, se trouve du tissu conjonctif embi'vonnaire en voie de différenciation. Chaque lube jacobsonnien est innervé par plusieurs petits faisceaux rami- fiés, et dont les troncs se rendent séparément au cerveau. Ils abordent la face caudale du cerveau antérieur dans la môme région que le nerf olfactif. HEUTViriG affirme que 1' « organe de Jacobson est logé dans la partie carti- lagineuse de la cloison médiane du nez ». Nous ne pouvons pas nous ranger à cette opinion, car nous avons toujours trouvé cet organe à côté du cartilage de la cloison. D'ailleurs, c'est un fait connu que chez un grand nombre de Mammifères, ces organes sont contenus dans des capsules cartilagineuses spéciales, parfai- tement distinctes du septum narium. p. POIRIER I.e professeur Poirier est mort à Paris le 1*' mai 1007. L'Analomie fran- çaise perd en lui un de ses représenlanls les plus en vue, la Faculté de mé- decine de Paris voit disparaître un de ses maîtres les plus écoutés et les plus populaires. l'aul Poirier était né à Granville en 1854. Dès le début de ses éludes médicales il s'oriente vers l'anatomie. Moniteur en 1878, aide ^d'anatomie en 1880, prosecteur en 1883, il concourt à l'agrégation en 1886 et est nommé après (le brillantes épreuves. L'année suivante il obtient la place de chef des travau.x anatomiques. En 1902 il remplace le professeur Farabeuf dans la chaire d'analomie et enfin, en 1905, l'Académie de médecine le compte parmi ses membres. . Poirier sut remplir ces diiférentes fonctions avec un zèle et une autorité remarquables, et les générations médicales de ces dernières années n'ont pas oublié le dévouement et l'entrain qu'il apportait dans la conduite souvent difficile de l'Kcole pratique. Le professeur Poirier possédait de rares qualités d'enseignement. A une prodigieuse facilité de parole, à une grande netteté d'exposition, il joignait un tel talent de diction (lue ses cours possédaient un véritable attrait. Les leçons de « découvertes » qu'il faisait comme chef des travaux à la fin du semestre de dissection, resteront dans l'esprit de ses auditeurs comme des modèles du genre. Tout en remplissant ses fonctions de chinirgien des hôpitaux et en suffisant aux exigences d'une grande clientèle. Poirier, grâce à une activité peu com- mune, a publié un nombre considérable de travaux. Chose curieuse, encore que Poirier fût un opérateur d'une habileté remarquable, la chirurgie n'a eu qu'une faible influence sur la nature de ses recherches et la plupart des mémoires de cet anatoniiste-cliirurgien ont trait à des sujets d'anatomie pure; nous ne citerons que les principaux : Développement des membres (th. d'agrégation); — Bourses séreuses du creux poplité et kystes du creux poplité ; — Contribution à l'anatomie du genou; — Vaisseaux lymphatiques du larynx, le ganglion prélaryngé ; — Lymphatiques des organes génitaux de la femme {vagin, utérus, trompes et ovaires) ; — Sote anatomique sur V aponévrose, le ligament suspenseur et les ganglions lymphatiques de l'aisselle; — Le ligament latéral interne de l'ar- ticulation du coude et l'entorse du coude ; — Le quadriceps crural; — Arcs branchiaux : vices de développement (en collaboration avec Réitérer) ; — NÉCROLOGIE 57 Articulation métacarpo-phalangienne ; contribution à la pathogénie du doigt à ressort; — Lymphatiques du péritoine utérin ; — Anatomie de l'épididyme vas du rete ; kystes spermatiques ; — La clavicule et ses articulations ; — Follicules synoviaux de la synoviale de l'articulai ion du genou; — Syno- viale des articulations du poignet ; — Région obturatrice et hernie obtura- trice (en collaboration avec Picqué) ; — Architecture de Vhumérus (en collaboration avec Mamlaire) ; — Anatomie du ganglion de Casser; — Ar- rachement prutuhérantiel du trijumeau ; — Topographie cranio-encéphalique ; — Anatomie des deux premiers espaces intercostaux ; — Anatomie du nerf maxillaire supérieur; — Architecture du tendon du quadriceps; rupture de ce tendon; — Ganglion sphéno-palatin; — Lymphatiques de la langue. Comme ouvrages didactiques, nous citerons le Traité d'anatomie médico- chirurgicale, les Quinze leçons d'anatomie pratique, le Traité d'anatomie humaine, dont il partagea plus tard la direction avec M. Charpy et où il écrivit l'Arthrologie, la Myologie, l'Angeiologie, les Glandes salivaires, les Lymphatiques (en collaboration avec Cunéo). C. RÈGLEMENT DU SEIZIÈME CONGRÈS INTERNATIONAL DE MÉDECINE à BUDAPEST Du 29 août au 4 septembre 1909 Art. 1. — Le seizième congrès international de médecine est placé sous l'auguste patronage de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique François- Joseph I". Art. 2. — D'après les dispositions actuelles, le congrès s'ouvrira le 29 août et sera clos le 4 septembre 1909. Art. 3. — Le but du congrès est exclusivement scientifique. Art. a. — Sont membres du congrès : a) Les médecins diplômés qui en ont fait la demande et ont payé la coti- sation fixée ci-après ; b) Les savants présentés par les comités nationaux ou par le comité exé- cutif, et ayant payé la même cotisation. Art. 5. — La cotisation est de 25 couronnes (soit 25 francs, 20 marks, i livre sterling, 10 roubles, 5500 réis, 25 levr, 25 lire, 25 lei, 25 dinars, 25 pesetas, 12 1/2 florins hollandais, 5 dollars). Les femmes et tilles des congressistes désirant profiter des avantages qui leur sont accordés doivent payer la demi-cotisation. Les cotisations doivent être envoyées au trésorier du congrès {à M. le Tré- sorier du ieiùème congre» international de médecine. Bureau : Budapest, VIII, Esterhd:iy-utcza, 7) en indi((uant la section où chaque membre veut s'inscrire. En même temps que la demande d'admission, on est prié d'envoyer une carte indiquant lisiblement ses qualités et son adresse précise. Les change- ments d'adresse ultérieurs devront être signalés sur-le-champ. Le bureau du congrès enverra les caries d'identité dans les huit jours qui suivront la ré- ception de la cotisation. Art. 6. — Les membres du congrès jouissent des avantages qui leur sont accordés et recevront le premier volume des Comptes rendus, puis le volume Je ne veux pas revenir ici sur ce que j'ai dit autre part de l'évolution du digastrique ; je me bornerai seulement à faire remarquer que, dans mon hypothèse, je n'envisage qu'un seul clivage donnant à la fois les deux ventres et que l'insertion postérieure du faisceau ainsi obtenu est le sujet d'une trans- formation progressive. Est-ce là qu'il y a complexité? Du reste, si ce sont les modifications de ces insertions postérieures qui ont pu faire'direjà Rou- vière que ma théorie présentait une grande complexité, je me permettrai TRAVAUX ORIGINAUX 81 de faire remarquer à cet auteur qu'il admet le même processus pour l'obten- tion de son faisceau souche du ventre postérieur et qu'à ce phénomène, il ajoute une évolution à peu près identique à celle de Gegenbaur. Le tableau ci-après, qui résume les ditlerents stades de l'évolution du digastrique d'après les trois théories en présence, montre amplement de quel côté est la sim- plicité. THÉORIE TliÉoaiB THÉOKIB de de de GEGENBAUR ROUVIÈRE CHAINE Clivage du mylo- hyoïdien donnant le venlre anté- Clivage longitudinal donnant le ventre antérieur. Clivage longitudinal don- nant les deux ventres. rieur. Changement de direction du futur ventre antérieur. » » Insertion du futur ventre antérieur sur Thyoïde. Insertion du futur ventre antérieur sur Thyoïde. » a Modifications progressives du tninsverse jugulaire pour acquérir des insertions crâniennes. Modifications progressives du faisceau ainsi obtenu pour acquérir des inser- tions crâniennes (*). Insertion sur l'hyoïde du dépresseur de la mandi- bule (futur ventre pos- térieur). Insertion sur Thyoïde, du faisceau ainsi modifié ('). » » Clivage de ce faisceau en deux muscles : stylo-hyoi- dien et ventre postérieur. » i Soudure des deux ventres du digastrique. Soudure des deux ventres du digastrique. » Perte des insertions hyoï- diennes que possédaient les deux ventres. Perte des insertions hyoï- diennes que possédaient les deux ventres. • (') Le transverse jugulaire n' (') U n'y a pas lieu cij parler intégrante du faisceau primitif a pas normalement d'insertions hyo ici du tendon intermédiaire, car, ïdienues. dans ma théorie, il fait partie En terminant et voulant entièrement oublier ce que j'ai rencontré de pénible pour moi sous la plume de Rouvière, je ne retiendrai que nos diffé- rences d'interprétation et à ce sujet je me permettrai de faire une remarque d'ordre général. Pour cela, les faits d'observation communs au travail de Rouvière et au mien étant semblables, il me sulfit de citer le passage sui- vant extrait d'une note de M. Paul Lemoine, chargé de conféi'énces de géo- 82 BIBLIOGRAPHIE ANA.TOMIQUE logie à la Sorbonne : « Les faits sonl les mômes : et, en science, les faits seuls comptent. Qu'ils servent à échafauder des systèmes, cela est utile, qu'ils contribuent à construire des hypothèses, cela est nécessaire pour la poursuite de la vérité ; que ces hypothèses se rencontrent fausses, cela peut arriver ; mais il ne faut pas s'en effrayer. L'absolu n'existe pas en science, et Ton peut dire volontiers avec Duclaux : Qu'importe qu'une hypothèse soit fausse, pourvu qu'elle soit féconde. » Dans le cas actuel, les divergences qui_ séparent Rouvière de moi ne sont pasien réalité aussi profondes qu'elles semblent le paraître au premier abord, et n'ont, en somme, rien d'irréconciliable ; elles ne sauraient dériver que de conditions antérieures différentes. Par la force même des choses les points de vue de mon honorable contradicteur doivent être différents des miens. Habi- tué à étudier spécialement un organisme terminus, il a fatalement la tendance à tout rapporter à l'objet de ses travaux de prédilection ; de la lecture même de son mémoire il semble, en effet, résulter que, pour lui, la chose impor- tante est surtout l'explication de la constitution humaine. Le naturaliste, au contraire, ne voit en l'homme qu'une unité, un chainon d'une série dont tous les articles sont également intéressants; il n'a pas de centre de prédilection. La vérité morphologique est son seul but dont il ne se laisse jamais détour- ner, autant (jue possible, par la prédominance d'un type étudié avant tout autre ; son esprit est libre de toute attache. C'est probablement là qu'il faut rechercher la cause de certaines différences d'interprétation entre H. Rou- vière et moi. m C4S DE TRANSPOSITION DES TRONCS ARTÉRIELS PAR MM. M. LUCIEN I A. HARTER OHKr UK8 TKAVArX | ■•K^:PARATErK (Travail du laboratoire d'anatomie pathologique de la Faculté de Nancy) La pièce qui fait l'objet de cette observation provient de l'autopsie d'un jeune enfant du sexe féminin, vigoureusement constitué et arrivé à terme. Cet enfant succomba trois jours environ après l'accouchement, après avoir présenté des signes d'asphyxie, de la cyanose généralisée et du refroidisse- ment progressif. On ne put formuler un diagnostic exact, ni savoir si cette asphyxie était d'origine pulmonaire ou cardiaque. A l'autopsie, nous sommes en présence du cadavre d'un enfant norma- lement conformé, présentant une cyanose généralisée des téguments, très intense au niveau de la face et des lèvres. Après avoir ouvert les cavités abdominale et thoracique, on constate un degré de réplélion extrême de tout le système veineux ; en particulier les troncs brachio-céphaliques droit et gauche et les veines jugulaires sont gor- gées de sang. Le thymus est de taille moyenne, mais plutôt petit. A l'examen de l'appareil respiratoire, on constate l'existence d'ecchymoses sous-pleurales. Les deux poumons sont de teinte rouge foncé avec de grandes plaques noires, surtout à la face postérieure. A la coupe, le poumon est très congestionné ; par endroit on a même des zones d'engouement. Le foie, lui aussi, est très congestionné, d'aspect violet noir, laissant s'écou- ler une grande quantité de sang à la coupe. Les reins sont très congestionnés également. La rate est de consistance ferme, de taille moyenne, de coloration foncée, laissant écouler peu de sang à la coupe comme les rates cyanotiqnes. Le cœur mesure une hauteur totale de 5"°') et une hauteur venlriculaire de 3 centimètres. La largeur totale est de A centimètres. Les oreillettes et particulièrement l'oreillette droite sont fortement dilatées et remplies de caillots cruoriques. A l'examen extérieur, le ventricule droit paraît plus volumineux que le ventricule gauche; il est plus bombé, plus massif que normalement. Mais ce qu'il y a de curieux, c'est que le premier tronc (|ui se présente en avant est 84 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'aorte avec sa crosse ; l'artère pulmonaire est en arrière et un peu à droite de l'aorte. L'aorte de plus tire son origine du ventricule droit et l'artère pul- monaire émerge du ventricule gauche. L'abouchement des veines caves supérieure et inférieure se fait normale- ment dans l'oreillette droite ; de même, les veines pulmonaires aboutissent dans l'oreillette gauche. Le trou de Botal est assez largement ouvert latéralement. Le canal artériel persiste et est très perméable. Il part de l'aorte un peu au delà de la sous-clavière gauche et aboutit à la pulmonaire au moment où elle fournit ses deux branches de bifurcation. Le calibre du canal artériel est presque le même que celui de chacune des branches de bifurcation de l'ar- tère pulmonaire. De cette transposition des troncs artériels résultent des modifications des deux ventricules que l'on peut observer après leur ouverture. La paroi du ventricule gauche est peu épaisse : elle mesure en moyenne 4 millimètres ; les valvules de la mitrale sont disposées normalement ; les muscles papil- laires antérieur et postérieur ont conservé leur forme, mais ils sont très petits. Quant à la paroi musculaire du ventricule droit, elle est au contraire notablement épaissie ; elle mesure en moyenne 5 millimètres. Les muscles papillaires de la tricuspide sont fortement hypertrophiés ; la cavité ventricu- laire est agrandie, et contrairement à la normale, la paroi ventriculaire droite bombe dans la cavité gauche qui, par conséquent, est très réduite. On ne constate pas d'autres anomalies cardiaques. 11 va de soi qu'une malformation semblable était tout à fait incompatible avec une vie plus longue. En effet, le sang veineux ramené des territoires périphériques dans le cœur droit, était immédiatement relancé dans la circu- lation générale et n'arrivait pas à traverser le poumon et à récupérer son oxygène au contact des alvéoles pulmonaires. Sans doute une partie de la masse sanguine pouvait encore se rendre au poumon par l'intermédiaire du trou de Botal et surtout du canal artériel ; ce fait explique les trois jours de survie de l'enfant, mais la quantité de sang arrivant au niveau de l'épilhélium respiratoire était trop minime pour permettre à l'hématose de s'elfectuer dans des conditions satisfaisantes. C'est surtout l'emploi des ballons d'oxy- gène que l'on a fait inhaler à l'enfant qui l'ont prolongé quelque temps. Mais si l'on se rend facilement compte que la vie aérienne n'était pas pos- sible avec des anomalies circulatoires de ce genre, on doit par contre recon- naître qu'elles étaient plutôt favorables au fœtus pendant sa vie intra-utérine. On sait, en effet, que le sang à cette période de l'existence évite normalement la voie pulmonaire ; le sang o.xygénisé venu du placenta et pénétrant dans le cœur droit pouvait être directement propulsé dans l'aorte. Le trou de Botal et le canal artériel ne jouaient dans ce cas qu'un rôle tout à fait accessoire. C'est pourquoi la grossesse a pu être menée à terme sans aucun accident. TRAVAUX ORIGINAUX 85 On comprend aussi que, dans de telles conditions, le fœtus se soit normale- ment développé et ait présenté un poids normal à sa naissance. Les anomalies d'origine des artères de là base du cœur sont assez rares. Elles peuvent se présenter sous des aspects différents ; il s'agit tantôt d'un simple déplacement : l'aorte est complètement à droite de l'artère pulmo- naire au lieu d'être en arrière et un peu à droite ; ou bien l'aorte est en ayant; tantôt les deux vaisseaux naissent du même ventricule, ou bien encore, il y a interversion complète d'origine : l'aorte sort du ventricule droit, l'artère pulmonaire du ventricule gauche. iNotre cas se rapporte à une malformation de ce genre sans autre malfor- mation cardiaque : le canal artériel seul persiste et est perméable. RoKiTANSKY signale un cas d'interversion complète des deux vaisseaux, une absence du seplum ventriculaire, cloison interauriculaire incomplète et canal artériel double. DuGÈs, TiEDCRMANN, Fabre, Baillie rapportent des cas à peu près ana- logues de transposition des troncs artériels. Il est difficile de donner une explication de la palhogénie de cette malfor- mation. Le mieux est de considérer le mécanisme probable de son dévelop- pement. On peut admettre avec Lavergne {Thèse, Paris, 1886), qu'il s'agit d'une aberration du processus formatif du septum artériel. Comme le dit Lavergne, il peut y avoir une anomalie de direction dans le septum artériel dont la concavité forme l'aorte : au lieu de prendre son ori- gine à gauche, il peut la prendre au milieu et se diriger en avant. Il en résultera une anomalie de position, l'aorte se trouvera entièrement à droite et l'artère pulmonaire à gauche. Si la concavité du seplum regarde en avant, l'aorte sera située en avant, l'artère pulmonaire en arrière; on aura une interversion. Si le septum artériel, commençant à gauche comme normalement, tourne sa concavité à gauche au lieu de la tourner à droite, comme cela doit être, on aura une transposition. Le septum, décrivant toujours sa torsion régu- lière, ira aboucher l'artère pulmonaire dans le ventricule gauche et l'on aura une anomalie d'origine. ISTITUTO ANATOMICO DELLA R. UNIVERSITA Dl SIENA (Prot. S. BIANCHI). DI ALGUNE RARE ANOMALIE NBLLA PARS MASTOIDKA DEL TEMPORALE UMANO Prof. Angelo RUFFINI INCABICATO DEL C0K8O DI E M B R I O I. O a I A E B E T T O R R -C A P O Pochi giorni dopo che lo sliidente L. Lanzi (•) ebbe pubblicato il suo prege- volissimo lavoro sulla pars masloidea del temporale iimano, il prof. Bianchi, mi mosliô un cranio di femmina, dell' elà di 35 anni — che egli aveva rinve- nuto fra quelli macerali e preparati durante l'anno scolastico — nell' apofisi masloidea del quale esisteva una curiosissima anomalia, che io mi propongo di illustrare in queslo brève arlicolo. Inlanto senlo il dovere di rihgraziare l'amato maestro prof. BiANCHr, il quale, per la gentile concessione, mi ha porto il destro di aggiungere aile osservazioni degli antecessori ancora qual- che nuovo fatto, che polrà servire ad interpretare un po' meglio le molteplici e strane anomalie che non infrequentemente si osservano nella pars mas- loidea del temporale umano. Lanzi ha esaurienlemenle riassunti i fatti ed i concetli che gli analomici di tutti i tempi hanno illustrato o si erano formati inlerno a questa parle dell'osso temporale, ponendoli a ralTronto délia lunga e chiara série di fatti che egli slesso é riuscito a conquistare ed a concatenare logicamenle Ira loro. L'opéra di La-nzi é Iroppo récente perché io debba indugiarmi a rlassumerla nelle sue diverse parti ed a riferire sul concello fondamentale che l'ha infor- mata. Per cui passo senz'allro ad esporre i risullati délie mie osservazioni. Délia anomalia di cui ci occupiamo ne ho potuto osservare due casi su mille cranii da me esaminali. Il secondo caso apparteneva pur esso ad una femmina dell' età di 55 anni. 1" Caso, $ deir età di 35 anni. — L'anomalia é unilatérale désira. L'apofisi mastoide offre, nel suo insleme, l'aspetto di un' apofisi odontoide (') L, Lanzi, Le anomalie délia pars masloidea del temporale umano con la descrizione di un miovo gruppo di anomalie ecc. AUid. R. Accad. dei Fisiocrilici in Siena. Ser. lY, vol. XIX, n° 4, 1907, p. 99-125. TRAVAUX ORIGINAUX 87 sporgenle da un cono tronco, diretta indietro ed ail* interno. Dal fondo délia incisura digastrica ail' apice, misura 16 mm. circa. La superficie esterna présenta l'aspelto di un cono, in cui sono bene dis- tinguibili una porzione basais ed una apicale. La porzione basale lia forma di un cono tronco rugoso, con diametro antero-posteriore massimo di 21 mm. circa; é diretta dall' alto al basso e dall' indietro ail' avanti ; il limite tra essa e la porzione apicale é neltamente segnata da un rilievo conlormato a V rovesciato, di cui la branca anteriore é molto sporgenle e quella poste- riore é piiî visibile per la scabrosità che per il suo rilievo ; per la forte spor- genza délia branca anteriore del V rovesciato si forma, Ira essa e la porzione d'osso sottostante, un solco abbaslanza profonde, che aggira anche il mar- gine anteriore dell' apofisi ; lutta la superficie esterna délia porzione basale é rugosa. La porzione apicale, somi- gliante ad un grosso dente canino levi- galo, ha un diametro antero-posteriore massimo di 6 mm. circa ; é diretta dall' avanti ail' indietro e dall' esterno ail' interno ; leggermente schiacciata dall' es- terno ail' interno, présenta due faccie, due margini, una base ed un apice. La faccia eslerna é perfeltamente liscia e convessa, la interna pianeggianle o leg- germente concava, presenlii dei rilievi e degli avvallamenti poco accentuati ; il mar- gine anteriore liscio, é convesso ; il mar- girie posteriore lievemenle scabro, é quasi diritto; la base lai^a s'Impianla sulla por- zione basale ; l'apice abbaslanza aciimi- nalo guarda in dietro ed in dentro.Quesla pontione apicale présenta, come dicemmo, l'aspetto di un dente canino levigalo, im- pianlalo siiila porzione basale rugosa. Molto intéressante é lo studio délia su- perficie inferiore. Procedendo dall' interno air esterno vi Iroviamo : 1» il solco occipitale (sulcus a. occipitalis) ; 2» la crestolina o cresta ret omnstoide{*)\ 3° l'incisura digaslrica ; 4° la porzione apicale leyigata dell' apofisi mastoidea, coi caratteri testé descritti; 5° il solco che per la sporgenza délia branca anteriore del V rovesciato viene formato Fig. 1. — Pars mastoidea dol lato destro, veduta dall' aranti ail' indietro e dal basso ail' .ilto. Femmlna di 35 anni. rb, porzione basale; — pa, porzione api- cale levigata, a forma di dente ; — im, re«idul deU'lnoisura mastoidea ; — 10, solco occipitale; — cr, cresta retro- mastoldc ; — ii, incirara digastrlca. (') Cosi fu chiamata da Lanzi quella crestolina ossoa, più o nieno sviluppata, che Irovasi frequentomente tra il solco occipitale alP interno e l'incisura digastrica alP esterno. •88 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE siilla faccia esterna e siilla periferia anleriore dell' apofisi mastoidea, consi- derata nel suo insieme. 2" Caso, $ deir età di 55 anni. — L'anomalia é anclie qui unilatérale désira. L'apofisi masloide riguardata dall' estemo offre, nel suo insieme l'aspetto di un cono a due punte. Tutla l'apofisi è diretla in avanli ed ail' interno; délie due punie l'esterna, meno sporgente, é sulla direzione del cono, l'interna invece, più sporgente, si ripiega indietro. Dal fonde délia incisura digaslrica ail' apice délia punta più sporgente (interna), misura 49 mm. circa. L'apofisi mastoide schiacciala leggermente, ma non in modo Uniterme, dair esterno ail' interno, présenta : due faccie, due margini, una base ed un apice bifido. La faccia esterna, fortemente convessa dair avanti ail' indietro e leggermente dair alto al basse, é scabra e rugosa nei sruoi due terzi posteriori. Sulla faccia interna é scolpita, a guisa d'un bassorilievo, l'anomalia cheha richia- mata la neslra attenzione. Essa prende l'aspetto di un dente o, raeglio, di un pêne levigato in oui possiamo distinguere : corpo e glande. II corpo posto superior- mente é scolpito a bassorilievo ed é moite rilevato verso il margine anleriore, mentre va degradando verso quelle posleriore, che non raggiunge; per oui ira il margine posteriere e la linea di conterno del ri- lieve, esiste una stretta superficie sca- brosa, leggermente infossata. Il glande posto inferiermente lia la corona délia base bene sporgente sul corpo con un margine rotondeggiante ; la punta sottile, cempletamente rilevata sulle parti vicine, si piega in dietro ed ail' esterno. Tutta la faccia interna é levigata e convessa dall' avanli ail' indietro. Il margine anleriore présenta superiormente una lieve superfijcie scabra ed inferiermente il principie di un solco che, coma vedremo, gira tra gli apici e finisce nel margine posteriere. E' sensibilmenle convesso dall' alto al basse. Il margine posteriere va divise in due parti : la parte superiere é formata da una cresla laglienle e scabrosa ; nella parte inferiore esiste un solce po- -P' im Fig. 2. — Pars mastoidea del lato des- tro, veduta dal davanti. Femmina di 55.aaui. P», parte scabrosa; — pi, parte levigata, a forma di dente o di pêne ; — Sm, ré- sidai deir incisura mastoidea. TRAVAUX ORIGINAUX 89 chissimo profondo che taglia a picco l'estremità inferiore délia cresta posta superiormente. La base non offre alcun che di rilevante. L'apice é bifide : la punla interna sporge di 4 mm. circa su quella esterna ed é data dall' apice ievigalo del rilievo a forma di glande : la punla esterna scabrosa, poco rilevata, Irovasi suUa conlinuilà délia faccia esterna. Le due punte sono divise da quel solco che si estende anche sulia estremità infe- riore dei due margini. Da tulto l'insieme di questa apoûsi mastoidea si ricava l'impressione che essa sia composta di due parti, completamente fuse verso la base, separate in corrispondenza dell' apice. Nella superficie inferiore, procedendo dall' interne ail' estemo, osserviamo le seguenti particolarità : 1° il solco occipitale; 2° la cresta retromastoidea; 3° i'inclsura digastrica, leggermente slargata nella sua parte posteriore ; iTapofisi, a forma di dente o di pêne levigato, che é scolpita sulla faccia in- terna deir apofisi mastoide; 5° il solco che rende bifida la punta délia stessa apofisi mastoidea e che si estende sui margini anteriore e posteriore. Il carattere che vale a porre questi due casi in uno stesso gruppo di anomalie è dato da quella parle dell' apofisi mastoide che nel primo caso prende la forma di un dente totalmente sporgenle e formante l'estremità inferiore ilella pars mastoidea e nel secondo casu di un dente o meglio di un pêne scolpilo sulla faccia interna délia pars mastoidea e spoi^ente solo con la punta. Nel secondo caso si vede chiaramente che due parti dell' apofisi mastoide sono concresciute quasi ni modo uniforme, montre nel primo caso una sola délie due parti si é sviluppata rigogliosamente e di conseguenza l'altra é restata atrofica. 11 limite tra le due parti è ben riconoscibile in ambediie i casi, ma nel secondo è assai meglio conservato che nel primo ; il limite in parola è dalo dal solco che nel primo caso esiste in corrispondenza délia fac- cia esterna e del margine anteriore — solco determinato dalla sporgenza délia branca anteriore del V rovesciato — e che nel secondo divide l'apice del cono mastoideo in due punte ineguali, prolungandosi in avanti ed in addie- tro sui margini corrispondenti. Una divergenza tra i due casi potrebbe sembrare questa : nel primo la parte anomala levigata spoi^e dalla estremità inferiore del cono basale rugoso, nel secondo invece la stessa parte anomala é situata sulla faccia interna délia parte rugosa, la quale copre la massima parte délia superficie esterna délia parte levigata. Ma questa é una semplice apparenza. Per convincerci che la diver- genza tra i due casi é semplicemente apparente, basla osservare allentamenle 90 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE la faccia interna delle due apofisi masloidee ed esaminare le parti che con- corrono a formare il cotifine esterno délia incisuradigastrica. Allora vedremo che in ambediie i casi la massima parte délia parete e.slerna è formata dalla superficie interna della parte anomala levigata ; nel primo caso il cono basale rugoso conlribuisce solo anteriormente e posteriormente con due sotlili superficie a formare questa parete, mentre nel seconde caso è solo posterior- mente che lo stesso cono rugoso vi partecipa con una strella superficie scabra. Dunque non si tratta affalto di una differenza sostanziale ma di una divergenza puramenle accidentale, causata dal modo diverso di accrescimenlo della parte anomala levigata. E'chiaro quindi che nei nostri casi la pars mastoidea risulta composta dal concrescimento di due parti, morfologicamenle distinte. Questi falti sarebbero restati senza una spiegazione plausibile — e quindi condannali alla relegazione tra i ferri verchi di una stérile casistica — se osservando la faccia inferiore della pars mastoidea sinistra del nostro primo caso, non avessimo proprio qui trovata la ragione deU'anomalia esislenle nel lato desiro e quindi anche nel nostro secondo caso. In queslo lato esisle una anomalia che serve non solo a spiegare i casi sopra descritti, ma anche a darci ragione di tutti gli altri casi finora illuslrali. Per- ciô essa potrebbe a giusta ragione appellarsi : anomalia-ehiave. Ed ecco in che cosa essa consiste. L'apofisi mastoide, non dissimile per forma e grandezza da quelle che soglionsi considerare come normali, é divisa, alquanto piti indietro dell'apice; da una pro fonda incisura — che io chiamo : incisura mastoidea (') — la quale va dall'indietro all'avanti e daU'esterno verso l'interno. Cosi la regione della punta di questa apofisi mastoidea resta- divisa In due parti o semi-apofisi : una antero-esterna, piii grossa e sporgente, ed una postero-interna meno voluminosa e sporgente. Perô — e queslo é notevole — delle due semi-apofisi qiiella che forma il confine esterno della incisura digastrica, é precisamente la semi-apofisi postero-interna. Per oui se si esamina la superficie inferiore di questa pars mastoidea, pro- cedendo daU'interno all'esterno, si trova : !• una liinga, sottile e convessa superficie, compresa tra la sutura occipito-temporale ed il solco occipitale; 2° il solco occipitale, molto accentuato ; 3° la cresta retromastoidea ; i'I'inci- sura digastrica ; 5° la semi-apofisi postero-interna ; 6° l'incisura mastoidea ; 1" la semi-apofisi antero-esterna. Riconosciuta questa interressantissima anomalia, mi avvidi suhito che essa (') Ho tolta questa dcnominazione dalla sinonimia della incisura digastrica, liseibando ad ogniina un signiticato preciso. TRAVAUX ORIGINAUX 91 era una chiave preziosa per comprendere il meccanismo di formazione délie anomalie reperite e reperibili nella pars niastoidea del temporale umano. Volli quindi vedere in (piali proporzioni una simile disposizione si rilrovasse sopra una buona quanlitâ di cranii. A taie scopo esaminai minutamente mille cranii di adulti di ogni sesso ed elà e ne Irovai centonove che presentavano l'anomalia testé descritta. Non sempre perô la incisura mastoidea é ugualmente profonda ed estesa : in taluni casi é leggermente accennata. Date quesle condizioni di cose, noi oggi siamo in grado di comprendere 37'-- J SÔ cir \d ; iw ; spi sfe Fig. 3. — Pars maitoidcA del lato ainieitro, veduta dalla faccia inferiorc. Femmina dl 35 anni. So, solco occipitale ; — er, cresta retromastoide ; id, incisura digastrica ; — spi, somi-apoftsi poatero-interua ; — im, incisura mastoidea ; — «pe, 8emi-apofi*i antero-esterua. Fig. 4. — Pars mastoidea del lato sinistro, ve- duta dal baaso aU'alto c leggermonte dall' avanti all'indietro. Maschio di 17 anni. ar, apofisi retromastoide; — id, incisar» digas- trica; — aiH, apoflsi mastoide. quaii sono le parti che anormalmente si accrescono a detrimento délia vicine per determinare questa o quella varietà di anomalia. Lasciando da parte la sollile superficie ossea, spesso esistente tra la sutura occipilo-lemporale ed il solco occipitale e la seini-apofisi antero-esterna — a carico délie quali non è stata ancora descritta alcuna specifica anomalia — lutte le altre possono essere sede di anomalie e darci ragione dei diversi casi finora descritti. Cosi, accrescendosi abnormemente la cresta relromastoidea si détermina quella anomalia caratteri/.zutta dalla presenza di una apofisi retromasloidca (ZoiA). 92 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE In un cranio — trovato anch'esso tra quelli macerali e préparât! duran'e l'aiino scolaslico — qiiesta anomalia esiste da ambedue i lati, dove le cosî dette apofisi relromasloidee sono voluminose quanto leapofisi mastoidee pro- priamente dette. Il cranio che porta questa esemplare anomalia apparleneva ad un maschio deU'età di 17 anni. Se invece délia cresta retromastoidea si accresceranno o la incisura digas- Irica (') 0 la seini-apofisi postero-inlerna, potremo avère o l'anomalia prima descrilla da me — nella quale questa incisura é convertita in losanga — oppure l'altra anomalia nella quale abbiamo ossenala la formazione di una apofisi odontoide. Qualora infine si déterminera un accrescimento abnorme di lutta la pars mastoidea nel suo insieme, -avremo la formazione di un voluminoso ovoiile mastoideo {Lknzi) nel quale le singole parti délia superficie inferioreverran no completamente assorbite. A facilitare la comprensione dei risultati esposti e per sintetizzare tutto ciô che oggi sappiamo sulle disposizioni anatomiche délia pars mastoidea del temporale umano, ho formulato il seguente quadro sinottico. i" Normale (solco occipitale, cresta retromastoide, incisura digastrica, apofisi mastoide) ; 2° Anomalia a di Ruffini [Anomalia-chiave] (solco occipitale, cresta retromastoide, incisura digastrica, semi-apofisi postero-interna, incisura mas- toidea, semi-apofisi antero-esterna); 3° Anomalia di Zoia (solco occipitale, cresta retromastoide che ha presa forma di apofisi retromastoide, incisura digastrica, apofisi mastoide) ; 4° Anomalia p di Rufûni (solco occipitale, cresta retromastoide che ha presa forma di spicchio d'aglio, incisura digastrica che ha presa forma di losanga digastrica, apofisi mastoide) ; 5° Anomalia y di Ruffini (solco occipitale, cresta retromastoide, incisura digastrica, semi-apofisi postero-interna che ha presa forma di apofisi odontoide, residui dell'incisura mastoidea) ; 6° Anomalia di Lanzi (solco occipitale, ovoide mastoidee, con lieve depressione all'apice per la inserzione del m. digastrico), Numerose forme di passaggio (Lanzi) ricollegano divers! tipi tra loro, 0 li riallacciano al tipo considerato corne normale. Tutti i casi finora descritti Âel\e anomalie — rilevanti o tenui — di cui è sede la pars mastoidea, hanno quasi univocamente olferlo un risultato comune : — la pneumatizzazione e la comunicazione colla cassa del timpano. (') L'accescimento délia incisura digastrica va inteso nel senso delta larghe/za. TRAVAUX ORIGINAUX 93 Nel primo dei nostri casi rapofisi odontoide è piena, formatu cioé da osso compatto, mentre nel seconde caso l'apofisi corrispondente è cosi forlemente pneumatizzata che le cavilà si vedono benissino per trasparenza. Questi falli se da se soli non valgono a risolvere il problema da tanto tempo agilato, e non ancora risolto, sulla funzione deU'apofisi mastoide, possono pero indicarci una buona via da percorrere con altre indagini, allô scopo di risolvere — col mezzo délia ricerca anatomica — un arduo problema di fisio- logia. E'quanto ci proponiamo di fare con una nuova série di ricerche. Siena, 30 seltembre 1907. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XVII 3* fascicule 1907 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX SUR UNE SAILLIE OSSEUSE SITUÉE SUR LE BORD INTERNE DU RADIUS Tubercule Interosseux du radius Travail du Laboratoire d'anatomie de la Faculté de médecine de Montpellier (Professeur Gilis) PAR MM. H. ROUVIÈRE ET F. GRANEL CBCr DES TRAVAUX AKATOUIQUES A LA FACDI-Ti D> UiomClSK DE MOMTPEIXn» Nous nous proposons de décrire, sous le ïiOm de tubercule interosseux du radius, une saUlie osseuse constante, située sur le bord interne ou interos- seux du radius. Nous n'avons pu trouver dans la littérature anatomique que de rares indi- cations au sujet de cette saillie osseuse. Quelques auteurs font seulement re- marquer que le bord interne du radius est plus saillant à sa partie moyenne qu'à ses deu.x extrémités. C'est ainsi que A. Portal ('), après avoir décrit les trois faces du radius, ajoute : « Ces trois faces sont terminées par autant de bords, dont celui qui correspond au cubitus est aigu, surtout à la partie moyenne du corps du radius ; il est interne et postérieur... » (') A. PoRTAL, Cours d'Analo mie. médicale, t, I, p. KO. Paris, 1804. BIBLIOOR. ANAT., T. XVII 96 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Meckel (') dit que le bord postérieur du radius, ou « la crête du radius (crista radii)^ lait une saillie considérable surtout à sa partie moyenne ». Quelques auteurs encore remarquent la configuration saillante du bord in- terne du radius. Seul Fischer, dans un travail récent (-), a signalé ce tuber- cule. Il a remarqué, en elTet, que près de son extrémité supérieure, la crête s'épaissit parfois et ressort comme une épine ou comme une apophyse. Le tubercule interosseux du radius est une saillie constante que présente le bord interne de cet os. Des mensurations pratiquées sur soixante radius nous permettent de dire que ce tubercule est le plus souvent situé à la réunion des 2/5 supérieurs avec les 3/5 inférieurs de la longueur de l'os, w > ^*i Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 T, tubercule interosseux du radins, vu de profil (fig. 1 et 2), vu de face (fig. 3). prise sur son côté interne ; le milieu du tubercule est séparé de l'extrémité inférieure de la tubérosité bicipitale par une distance variant entre 3 et 5 centimètres. Sa configuration est très variable. Il se présente le plus souvent sous la forme d'une saillie rugueuse, occupant sur le bord interne du radius une longueur moyenne de 3 centimètres ; cette disposition se rencontre dans les {*) Meckel, Manuel d'Analomie générale, descriptive et pathologique, traduit par Jourdan et Breschet, t. I, p. 715. Paris, 1825. (') Fischer, Die Variationen an Radius und Ulna des Menschen {Zeitschrift fur Mor- phol. und Anthrop.)^ 1906. TRAVAUX ORIGINAUX 97 deux tiers des cas environ. Rarement, le tubercule ayant acquis un plus grand développement, a l'aspect d'une apophyse très saillante, de l'orme triangu- laire, à sommet aigu ou légèrement arrondi ; nous avons rencontré deux cas de ce genre sur soixante radius examinés. Enfin quelquefois le tubercule est simplement représenté par une empreinte rugueuse de longueur et d'épais- seur variables, mais toujours nettement distincte. Quelle que soit la forme affectée par le tubercule interosseux du radius, l'épaississement qu'il détermine sur le bord interne de cet os divise ce bord en deux parties. Au-dessus du tubercule le bord s'élargit, devient mousse et disparaît au voisinage de l'extrémité inférieure de la tubérosité bicipitale ; au-dessous du tubercule, le bord interne du radius est concave en dedans; il est tranchant jusqu'à quelques centimètres au-dessus de l'extrémité inférieure du radius, où ce bord s'efface en même temps qu'il se divise en deux branches qui vont limiter, en avant et en arrière, la petite cavité sigmoïde du radius. Les dissections que nous avons faites, afin de voir les connexions du tuber- cule interosseux, nous ont montré : i° que ce tubercule est déterminé par l'insertion radiale des principaux faisceaux de la membrane interosseuse; 2° qu'il est situé au niveau de l'insertion sur le radius du ligament interos- seux oblique radio-cubital ('). Nous décrirons en détail les connexions de ce tubercule dans une prochaine note sur le ligament interossenx de l'avant-bras. (•) liAMONT a donné le nom de ligament interossenx oblique radio-cnbital à un impor- tant faisceau fibreux situé sur la surface postérieure de la membrane interosseuse — « Noie ou an oblique interosseous radio-ulnar ligament found in the Puujabi. » {Journal oj Anatomy and Physiology, vol. XXX, p. 505. 1896.) SUR LA DUPLICITÉ DU SOLÉAIRE Par le D' J. Gh. TANASÊSGU DOCE>T D'ANATOMIE (lîUfAKEST) Malgré le nombre assez grand de cadavres qu'on dissèque chaque année dans les différentes salles d'analomie, les observations concernant des ano- malies du soléaire sont rares. Parmi les anomalies de ce muscle, celle qu'on rencontre le plus rarement c'est la duplicité complète ou à peu près. Connues pourtant depuis longtemps, décrites plus ou moins complètement parles différents anatomistes, leur explication n'est pas encore définitivement établie. Le premier qui parle du soléaire double c'est Crdveilhier (') dans une petite note relative à ce muscle en disant : « Qu'on trouve quelquefois un muscle soléaire surnuméraire, mince et large, situé au-devant du muscle soléaire, ayant la même attache que lui et venant se fixer au calcanéum par un tendon isolé. » Bankart (*), en 1868, trouve un faisceau qui part du tibia et de l'aponévrose du fléchisseur commun. Pye-Smith, Howse, Philips et Davies-Colley (') citent le même faisceau. Chassaignac {*) dissèque un faisceau accessoire qui s'insère sur la l'ace supérieure du calcanéum en bas. Hellema ('), Davies-Colley, Taylor et Dalton C), en 1872, donnent les descriptions d'un soléaire accessoire qui partait du tibia et de l'aponévrose du soléaire et en bas s'insérant sur la face interne du calcanéum. Beswick-Perrin (J) voit un faisceau accessoire plus court partant seule- ment de l'aponévrose du soléaire et venant se terminer sur le calcanéum. (') Cbcteilhier, Traité d'Anatomie descriplioe, t. II, p. 378. (*) Bankart, Guy's Hosp. Reports, vol. XIV, 1868. (*) Pye-Smith, Howsk, Philips, Davies-Coli.ey, Guy's Hosp.. Reports, 1868. (•*) Chassaignac, Bulletin de la Société anatomique, 1833. (') Hellema, « Eenige outleedkundige Afwig waargeaom in de Seechezvan de Marin Hosp. in Willemswoord » {Geneesk. Tijdsch. v. de Zeemagt, 5'" Jahrg.). («) Davies-Gollkt, Taylor, Dalton, Gwy'* Hosp. Rep., 1872. (') Beswick-Perbin, Médical Times and Gazette, 1872. TRAVAUX ORIGINAUX 99 QuAiN ('), Laskowsky (*) et P. Barnsby (') trouvent le môme faisceau coexistant avec un plantaire grêle normal. Dans les cas de Bfanchi (*), Windle et Hinterstoisser (') le soléaire ac- cessoire s'insère en haut au-dessous de la ligne oblique du tibia et en bas sur la face interne du calcanéum et sur le péroné. Testut (•) voit seulement deux fois des faisceaux surnuméraires et dans une de ces observations le plantaire grêle faisait défaut. Nicolas (') trouve aussi des faisceaux accessoires. En 1891, Testut (•) décrit une anomalie musculaire résultant de la fusion des deux muscles surnuméraires : l'accessoire du soléaire et le long acces- soire du fléchisseur des orteils. Delitzin (•) et Le Double ('") trouvent une seule fois chez une femme et des deux côtés un faisceau accessoire coïncidant avec l'existence du plantaire grêle. Moi-même pendant huit ans je n'ai trouvé que quatre observations, dont deux concernant la duplicité complète des deux côtés chez une femme et deux fois des faisceaux accessoires moins développés. Observations : \° Femme, quarante-cinq ans, ouvrière. Pied droit. En avant du soléaire et d'une aponévrose qui présente les mêmes insertions que lui part un muscle plus mince et aussi large que le soléaire même. Les fibres musculaires sont plus nombreuses sur la face postérieure de cette aponévrose. De la face antérieure de ce muscle et vers son tiers moyen apparaît une lame aponévrolique qui devient de plus en plus résistante et vers son tiers inférieur devient cylindrique et forme un vrai tendon ayant 1 demi-centi- mètre comme diamètre, tendon qui vient s'insérer sur un petit tubercule situé sur la face interne de la lubérosité postérieure du calcanéum. Le feuillet aponévrolique qui revêt en bas la face postérieure de ce muscle lui forme aussi un tendon large qui s'insère sur la gaine des fléchisseurs et sur la face externe du calcanéum. (') QuAiN, Comment on the Arteries, 1873. (*) Laskowsky, Tbstlt, Anomalies musculaires . (*) P. Barnsby, Le Double, Variations du système musculaire de l' Homme, 313, t. II. (*) BiANCHi, Lo Sperimentale, août 1880. (') HiNTERSTOissEB, Wten. med. Jalirb., 1887, F. N. H. 7. (•) Testut, Les variations musculaires citez l'Homme, p. 66r>. (') Nicolas, ia Prenant, Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, 1891. (•) Testut, Bulletin de la Société Anatomique, Paris, 1851, p. 677. (') Delitzin, Internat.., Monalschr. f. Anat. und Phys , Bd 19, H. 10-12. 1'°) Le Double, op. cit., p, 3U. 100 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Ce faisceau en haul est aussi large que le soléaire même, en bas il a 3 centimètres de largeur (voir fig. A, n° 2). Recouvert par le soléaire, en bas entre ces deux muscles s'insinue le tendon du plantaire grêle. Il recouvre les fléchisseurs et le jambier postérieur. Le nerf tibial posté- rieur passe entre lui et le fléchisseur commun. L'artère tibiale postérieure est très réduite; en échange la péronière, très développée, passe en bas devant le tendon de ce muscle accessoire sur la face supérieure du calcanéum et vient s'anastomoser avec la tibiale postérieure derrière la malléole. Du nerf sciatique poplité interne partent trois filets qui se terminent à des hauteurs différentes dans ce faisceau. Les artères nourricières proviennent de la tibiale postérieure et de la péronière. Sur une coupe transversale on voit que ce muscle n'est que le faisceau an- térieur du soléaire normal, mais il s'est développé séparément (voir fig. B, n° 2). 2° Pied gauche. La même disposition. 3° Homme trente ans. Pied droit. On voit un faisceau qui naît du tibia et de la face antérieure de l'aponévrose du soléaire. Pauvre en fibres muscu- laires, son tendon assez fort vient s'insérer sur la face interne du calcanéum (voir fig. C, n" 2). 4° Homme cinquante atis. De la face antérieure du soléaire droit part un muscle mince et large et qui se termine sur la face interne du calcanéum. Les deux premières observations concernent comme on voit des soléaires doubles. Pour l'explication des muscles soléaires doubles et des faisceaux acces- soires la majorité des auteurs se sont contentés seulement de les citer et les deux théories, qu'on connaît aujourd'hui, c'est-à-dire celles de Testut et Le Double sont tout à fait contradictoires. Pour Testut (') tous ces faisceaux doivent être considérés comme des variétés du plantaire grêle à cause « de leur connexion avec le triceps surral, leurs rapports constants avec le bord interne du tendon d'Achille et de leur terminaison sur le côté interne du calcanéum ». Se basant sur les recherches de Homphry chez les Vertébrés inférieurs et surtout chez le crytobranche il considère les muscles postérieurs de la jambe comme les représentants d'un groupe pronato-fléchisseur analogue à celui de l'avant-bras. Cette masse musculaire est indivise chez le crytobranche et sa différen- (•) Testut, op. cit., p. 660. Fig. A. 1. Faisceau postérieur du soléaire. 2. Faisceau antérieur du H» noléaire. 3. Tendon rond du II' soléaire. 4. Plantaire grCle. 5. Tendon soléaire du II< soléaire. Fig. C. 1. Faisceau postérieur du soléaire. 2. Faisceau antérieur du II' soléaire. 3. Tendon du II' faisceau. 4. Plantaire grdle. Fig. B. — Coupe du soléaire double. 1. Faisceau postérieur. 9. Faisceau antérieur. 102 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cialion s'accroît en nous approchant de l'homme. Chez ce dernier le manque de mouvements de pronation des os de la jambe et l'interposition du calca- néum sur le trajet des muscles postérieurs constituent deux éléments de dilîérenciation morphologique entre les muscles de la jambe et ceux de l'avant- hras. Testut voit dans le plantaire grêle l'homologue du petit palmaire. Cet or- gane rudimentaire est très varié dans son développement et dans sa morpho- logie et ses variations rappellent celles du petit palmaire. Faisceau différencié do la masse des pronato-fléchisseurs le plantaire grêle peut être double et alors un de ses faisceaux et quelquefois lui-même peut apparaître comme un faisceau accessoire du soléaire. Pour Le Dooble (') ces faisceaux sont des portions aberrantes du soléaire normal et qui ne dépendent pas du plantaire grêle parce que « les faisceaux proviennent de la face profonde du soléaire et non du fémur comme le plan- taire grêle de l'homme, ou des os de la jambe comme le plantaire grêle des mammifères inférieurs. « Ces faisceaux coexistent souvent avec le plantaire grêle. € Ces faisceaux s'éloignent au lieu de s'en rapprocher des fléchisseurs des orteils et en particulier du court fléchisseur dont le plantaire grêle n'est qu'une portion différenciée. » Les deux théories basées sur l'étude comparative des muscles de la jambe dans la série animale, à part qu'elles sont contradictoires, ne visent que les faisceaux accessoires du soléaire. Pour les cas de duplicité du soléaire ces recherches ne peuvent pas les expliquer puisque chez aucune espèce on ne trouve cette disposition ; le muscle soléaire appartient à la station bipède et atteint le plus grand dévelop- pement chez l'homme. Pour ma part je crois qu'il faut chercher l'explication de la duplicité dans le mode de constitution de ce muscle. Cruveiliiier (*) décrivait pour le soléaire deux aponévroses d'origine et deux de terminaison. C'est à Poirier (^) que revient le mérite d'avoir donné la vraie conforma- tion de ce muscle. Voilà comment il s'exprime : « Les fibres charnues nais sent des deux faces de l'aponévrose d'origine. « Les fibres qui naissent de la face antérieure de cette aponévrose d'origine constituent un véritable petit muscle bipenne, indépendant, formé de deux portions nettement séparées. Ces deux portions sont formées par des fibres parallèles qui convergent pour s'insérer sur les faces latérales d'un tendon (') Le Double, op. cit., p. 314. (*) Croveilhier, Traité d'Anatomie descriptive, t. Il, p. 379. (*) P. Poirier, Traité d'Anatomie humaine, t. II. TRAVAUX ORIGINAUX 103 spécial qui se termine sur le tiers inférieur de la face antérieure du grand tendon terminal. Les fibres qui naissent de la face postérieure sont de beau- coup les plus nombreuses; elles constituent la masse principale du muscle et viennent se fixer en bas sur l'aponévrose principale de terminaison et qu'on voit sur la face postérieure du muscle. « En somme, nous voyons que le soléaire est formé par deux systèmes char- nus différents, l'un naissant de la face postérieure, l'autre de la face anté- rieure de l'aponévrose d'origine. » Si on examine les cas de duplicité du soléaire on voit que le muscle ne présente plus cette disposition puisque sur les coupes on voit les deux fais- ceaux complètement séparés (voir fig. B). Le faisceau postérieur (1) qui repré- sente le soléaire proprement dit est formé par un muscle large et épais avec une ou deux cloisons antéro-postérieures qui lui donnent l'apparence fasci- culée ; «on aponévrose se continue en bas avec le tendon des jumeaux. Le faisceau antérieur (2), moins épais, moins charnu, aussi large que le postérieur en haut, se continue en bas avec l'aponévrose qui forme le tendon accessoire du soléaire et qui, au lieu de se fusionner avec le tendon principal, reste séparé et prend un autre point d'insertion. Les coupes transversales de mes pièces ressemblent à celles du soléaire normal avec la différence que les faisceaux sont séparés sur tout leur par- cours. Le faisceau antérieur par son tendon vient s'insérer sur les deux faces du calcanéum et sur la gaine des fléchisseurs. Dans ces cas je pense qu'on doit voir une simple réduplication comme l'appelle Champney, due à la séparation complète des deux faisceaux qui constituent le soléaire normal et qui au cours de la vie ont continué à se développer séparément en prenant chacun les caractères d'un muscle à part. Le mécanisme intime de cette séparation nous échappe, car, comme je l'ai dit plus haut chez aucune espèce on ne trouve jamais cette disposition. Quant aux petits faisceaux surnuméraires, ils naissent à peu près toujours de la portion moyenne du tendon principal. Ils coexistent avec le plantaire grôle et n'ont aucune connexion avec lui et je pense qu'on doit les considérer comme des portions aberrantes du soléaire. DEUX ANOMALIES DES VALVULES SIGMOIDES DE L'ARTÈRE PULMONAIRE M. LUCIEN CHF.V DES TRAVAUX A. HARTER rRJPARATEVR [Travail du Laboratoire d'Anatomie pathologique de la Faculté de Nancy) Nous avons rencontré, au cours des autopsies, deux cas d'anomalies rares des valvules sigmoïdes de l'artère pulmonaire. Dans le premier cas, il s'agissait d'une anomalie par excès dans le nombre des valvules, qui étaient au nombre de quatre. Dans le second, l'orifice pul- monaire ne présentait que deux valvules (anomalie par défaut). Observation I. — Autopsie n° 88. La première pièce provenait d'un sujet ayant succombé à une crise d'asys- tolie consécutive à une insuffisance mitro-aortique. Le cœur présente une surcharge graisseuse notable. Ses dimensions sont : H,t., 16 ; H. V., 10; L. t., 12 centimètres. 250 grammes de liquide citrin s'écoulent à l'ouverture du péricarde ; on remarque une plaque laiteuse à la face postérieure. Les oreillettes et particulièrement l'oreillette droite sont dilatées et rem- plies de caillots cruoriques. Le trou de Botal est complètement oblitéré. Le ventricule droit est également dilaté ; les valves de la tricuspide sont légèrement épaissies. Le ventricule gauche est hypertrophié ; l'épaisseur du muscle cardiaque à son niveau est de 2 centimètres. Les deux valves de la mitrale, notablement épaissies, sont partiellement soudées. Les valvules sigmoïdes de l'aorte sont au nombre de trois, mais très épais- sies et indurées. La particularité siège au niveau de l'artère pulmonaire ; là, en effet, on constate l'existence de quatre valvules sigmoïdes normalement constituées, mais de dimensions un peu inférieures à la normale. Elles sont toutes égales entre elles et mesurent chacune l'''",5àleur insertion sur la paroi de l'artère pulmonaire étalée. Elles ne présentent aucune altération pathologique; elles s'affrontent régulièrement sans occasionner d'insuffisance fonctionnelle. TRAVAUX ORIGINAUX 105 Observation II. — Autopsie n" 99. La seconde pièce provient de l'autopsie d'une femme de soixante-dix-sept ^'5_. __.=^.^_- /jp \ w> i Tig. 1. A. p. Artère palmonaire. V. 8. Valvules sigrmoïdes avec leurs quatre valves. V.D. Ventricule droit. ans ayant succombé à la suite de lésions pulmonaires chroniques : emphy- sème, bronchite, congestion des bases. AP Fie. 2- A. P. Artère pnltnonaire. V. A. Valvule antérieure. V.P. Valvule postérieure. V. R. Valvule rudimentalre aveo ses deux «ordagss tendineux. V.D. Ventricule droit. 106 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQIJE Le cœur était augmenté de volume. Ses dimensions étaient les suivantes : H. t., ib^"',b\ H.V., 10 centimèlros; L. t., 11"°,5. Les oreillettes sont remplies de caillots cruoriques. Le trou de Botal n'est pas complètement oblitéré. La paroi du venlricile droit présente une surcharge graisseuse. Les valves de la tricuspide sont normales. Le muscle cardiaque est ferme. L'épaisseur du ventricule gauche est de 2 centimètres. Les valves de la mitrale présentent quelques placards indurés. L'aorte a trois valvules sigmoides normales. Les nodules d'Arantius sont épaissis. L'aorte est dilatée au-dessus de l'anneau d'insertion des sigmoides. Au niveau de l'artère pulmonaire, on constate que les valvules sigmoides sont au nombre de deux seulement. Le calibre de l'artère est demeuré nor- mal; aussi les dimensions de ces deux valvules sont-elles singulièrement accrues. Elles mesurent respectivement 3*"°, 5 au niveau de leur point d'inser- tion à l'anneau fibreux. Leur hauteur iiiaxima est de l'^'°,5. De ces deux val- vules, l'une est antérieure, l'autre postérieure, cette dernière étant en rapport avec l'aorte. Ces deux valves n'arrivent pas exactement au contact l'une de l'autre au niveau de leurs extrémités du côté gauche. Entre les deux points d'insertion qui sont très épaissis, indurés et terminés en forme de petites massues, vient se placer un nodule du volume d'un petit pois, nodule fibreux et consistant. Ce nodule qui se rattache par son bord supé- rieur à la paroi de l'artère pulmonaire, est séparé de la paroi ventriculaire par une dépression profonde de 2 centimètres de large, sur 1 millimètres de haut et 0'^'",5 de profondeur. Deux petits cordages tendineux partent de son bord inférieur et viennent se fixer d'autre part à l'endocarde. Les différentes anomalies de l'artère pulmonaire constituent des faits rela- tivement assez rares. Pour ce qui est des anomalies par excès, ce sont les moins fréquentes ; elles ont été signalées plus souvent au niveau de l'orifice pulmonaire que de l'orifice aortique. On a compté jusqu'à cinq valvules; le chiffre 4 est le plus souvent noté. Dans notre cas, les quatre valvules étaient d'égale dimension, mais le fait peut se produire que l'une ou l'autre d'entre elles soit plus petite ou rudi- mentaire. Nous n'avons pas remarqué non plus de dilatation de l'artère pul- monaire, constatée parfois dans des cas analogues. De plus l'affrontement de ces valvules se faisait normalement, sans donner lieu, par conséquent, à une insuffisance fonctionnelle. Cbuveilhier (') regardait comme exceptionnelles les anomalies par excès des valvules sigmoides de l'artère pulmonaire. J. Dilg (') a recueilli vingt- (') CnuvEiLiiiER, Traité d'Anatomie descriptive, 4' édition, t. III, p. 13. 1867. (*) J. DiLc, Arch. fur pat/iol. Amt. u. Physiol., M XGL, p. 242. 1883. TRAVAUX ORIGINAUX 107 quatre faits dans lesquels on relève la présence de quatre valvules à l'orifice de l'artère pulmonaire. Barié (') en retrouve plusieurs autres cas chez les auteurs et note l'absence d'insuffisance dans ces cas. Peacock ('), sur qua- rante et un cas, ne compte que neufanomalies par excès, dont huit à l'orifice pulmonaire. L'interprétation de cette anomalie est difficile à donner dans l'état actuel de nqs connaissances embryologiques sur le développement dès valvules arté- rielles. D'après Toxge les valvules sigmoides se développeraient au niveau du détroit de Haller ; à la base du bulbe aortique, avant le cloisonnement du bulbe ; il y aurait six valvules semi-lunaires et la cloison en descendant en laisserait trois pour chaque conduit. Kôlliker dit que les valvules sigmoïdes apparaissent quand se fait la division du bulbe sous forme de petits bour- geons, épaississements de l'endocarde ; au seizième jour, chez un embryon de Lapin, on voit ciiaque bourgeon se creuser en formant la petite poche, sorte de nid de pigeon. Au début, une des sigmoïdes serait plus petite que les deux autres. Pour GEGENB\im, il y aurait primitivement quatre valvules sig- moïdes développées au niveau du détroit de Haller; la cloison du bulbe en s'abaissant coupe en deux chaque valvule laténde, d'où trois valvules pour l'aorte et trois pour l'artère pulmonaire. Pour ce qui est des anomalies par défaut, elles sont surtout signalées à l'orifice aortique, tout à fait exceptionnellement au niveau de l'artère pulmo- naire. On connaît les observations de Peacock, Blin, Fuller... d'après les- quelles on peut rencontrer soit l'iibsence complète de valvules, soit l'absence d'une seule, les deux autres ayant pris un développement plus considérable. Notre cas est à rapprocher de ce dernier groupe ; en effet, deux valves sont normalement constituées, mais ont des dimensions tout à fait anormales. Il nous permet, de' plus, de comprendre le mode de formation de semblables anomalies. En effet, le bourgeon situé entre les deux valvules et relié à la paroi ventriculaire par deux petits cordages tendineux semble bien être le reliquat de la troisième valvule sigmoïde atrophiée, ou arrêtée dans son développement au cours de l'ontogenèse. Tandis que les anomalies par excès nécessitent pour leur explication des aberrations du processus formatif dont le mécanisme est difficile à inter- préter, les anomalies par défaut, au contraire, s'expliquent par un arrêt du développement normal des valvules ou par un processus inflammatoire survenu au cours de la période embryonnaire et ayant déterminé une rétrac- tion cicatricielle au niveau de l'une des valves. (•) Barik, Archives générales de médecine. 1891, (*) Peacock, On niat/orm. of Ihe human lieart, p. 135. 1866. SUR LES FIBRES MUSCULAIRES DITES DOUBLEMENT STRIÉES OBLIQUEMENT (^) Par F. MARCEAU PKOFE8SKUK SUPPLÉANT A L'iCOLK DE MiDECINE DE BESAH^OM Au cours de mes recherches sur la structure de différentes espèces de muscles chez les Mollusques (voir l'Index bibliographique), j'ai pu me con- vaincre qu'un même aspect des fibres, la slriation dite dou- blement oblique, peut être dû à des structures très différentes. Je me propose, dans cette note, de décrire ces différentes structures et de montrer comment elles peuvent donner aux fibres la même apparence. Les fibres à striation doublement oblique se présentent, sous le champ du microscope, avec l'aspect suivant, lors- qu'elles sont dissociées par l'acide azotique à 20 °/o. Elles sont parcourues dans toute leur largeur par des lignes claires, plus ou moins obliques par rapport à l'axe de la fibre et se coupant dans deux directions conjuguées par rapport à cet axe. Ces lignes claires délimitent ainsi des séries de mailles losangiques sombres, alignées en deux systèmes conjugués de rangées régulières et plus ou moins obliques par rapport à l'axe de la fibre (voir fig. 1). Il arrive parfois que, dans une fibre, l'inclinaison des lignes varie d'une région à une autre, mais en général, spécialement pour la partie vitreuse des ^^f'^'jr^"'™*'** muscles adducteurs des Acéphales, quand la fixation a été de jibre muacu- ^ ' ' laire doublement l'aitc dans dcs conditious de distension ou de relâchement ttriée obliquement. ,. ,,, ., «••i-- . .. bien déterminées, celte inclinaison est assez constante non et claires déiimi- Seulement daus toute la longueur d'une fibre^ mais encore tent, par leur pQ,jj. [q^iq^ les fibrcs d'un musclc. entre-eroisement, ^ des mailles losan- La préseuce de mailles losangiques sombres, supposées giquespius som- anlsoti'opes, alignées en deux systèmes conjugués de rangées plus ou moins obliques par rapport à l'axe de la fibre et séparées par des lignes claires, supposées isotropes, avait conduit les anciens (') Une commuaicatioa sur cette questiou a été présentée au Congrès des anatomistes de Lille 1907. TRAVAUX ORIGINAUX 109 histologistes [Maiigo (1860), Wagener (1863), ScHWALBE(1869)],àadmetlre l'existence, dans ces fibres, d'une double stri^ion oblique. Celte supposition était, du reste, parfaitement logique et en rapport avec la théorie de Hrlcke, sur la constitution de la substance contractile des fibres musculaires, qui régnait sans conteste à cette époque. 11 est cependant facile de constater que ces libres sont anisotropes dans leur ensemble et que la lumière polarisée n'y fait pas apparaître de parties sombres (isotropes) et claires (anisotropes) comme dans les fibres striées ordinaires ('). Engelmann (1881), à la suite de recherches sur les muscles adducteurs de l'Ânodonte, montra (jue cet aspect de la double strialion oblique est dû à ce que les fibrilles (brillantes), au lieu d'être parallèles à l'axe de la fibre, sont disposées à sa surface en deux systèmes de lignes hélicoïdales inverses de même pas. Ces fibrilles délimitent ainsi, parleur entre- croisement optique, des mailles sarcoplasmiques sombres. Knoll (1892) admit également deux systèmes de fibrilles hélicoïdales de même pas et enroulées en sens inverses. Andrew, chez Sipuneulus nndus (1882), Rohde, chez les Polychètes (1885), Fol et Roule, chez les Mollusques (1888), Ballowitz, dans le manteau des Céphalopodes (1892), ont admis également le trajet hélicoïdal des fibril- les. Mais ils ont montré, spécialement le dernier auteur, qu'il n'existe qu'un seul système de fibrilles hélicoïdales et que c'est la vision simultanée des fibrilles sur les deux faces opposées de la fibre qui fait apparaître les mailles losangiques. La figure 2 montre nettement ce fait. Elle représente un système de fibrilles équidistantes, enrou- lées en hélices de môme pas à la surface d'un cylindre et projetées sur un plan parallèle à l'axe de ce cylindre. C'est l'entre-croisement optique des fibrilles situées sur les faces opposées du cylindre qui délimite des mailles losangiques régulières. Or, dans l'observation microscopique des fibres dis- sociées, on voit précisément la projection des fibrilles sur un plan parallèle à l'axe de la fibre. Suivant la mise au point, on voit plus nettement soit celles de la face la plus rapprochée de l'objectif, soit celles de la face la plus éloignée. On peut facilement constater, en effet, avec un fort grossis- sement, que l'un des systèmes de fibrilles est toujours plus net que l'autre et qu'on peut les mettre successivement au point en tournant la vis micro- Fig. 2. (') F. Ylks, qui étudie spécialement les fibres musculaires à la lumière polarisée, m'a dit avoir observé que les fibrilles hélicoïdales sont anisotropes. Leur éclairement, en se communiquant à la niasse du sarcoplasma qui est peu importante, le ferait paraître presque aussi éclairé qu'elles. C'est pourquoi ces fibres paraissent à peu prés anisotropes dans leur ensemble. iiO niBLIÛGRAPHIE ANATOMIQUE métrique avec précaution. Les mailles que l'on observe sont plus régulières que celles que l'on devrait voit théoriquement, en raison des déformations dues à la projection. Cela tient à ce que les fibres ont une section elliptique ou même rubanée et que les déformations dues à la projection sont alors très petites. Blanchard (1880-1888) a observé dans les muscles adducteurs des Acé- phales des images analogues à celles vues par Schwalbe, Roule et Fol, mais il ne s'est pas prononcé sur leur signification. Il n'admit leur assi- milation ni à quelque chose d'analogue à une striation transversale comme EiMER le fit plus tard (1892), ni à une disposition hélicoïdale des fibrilles. Mes , recherches ont porté sur les muscles adducteurs et les muscles du pied des Acéphales, sur le cœur des Acéphales et des Gastéropodes ('), enfin sur le manteau des Céphalopodes. J'ai employé concurremment la méthode des dissociations sous l'influence de l'acide azotique à 20 "/oOt celle des coupes colorées à l'hématoxyline ferrique-éosine, après fixation au liquide de Zenker. En voici les conclusions : 1° L'apparence de la striation doublement oblique des fibres musculaires est due à la présence, dans ces fibres, d'un système de fibrilles ou plutôt d'étroites lames fibrillaires à direction généralement radiale et enroulées en hélices île même pas. Il en est ainsi dans la partie vitreuse des muscles adducteurs des Acéphales (sauf les Anomies, les Limes, les Pecten, les Spon- dyles), dans les muscles du pied des mêmes Mollusques, dans le manteau des Céphalopodes et enfin dans le cœur de Nasse (d'après Mader) et de Cassis. Dans certaines régions des coupes où la coloration a été convenablement différenciée, les fibrilles ne paraissent pas complètement homogènes, mais formées de segments alternants et d'une coloration inégale (manteau des Cér phalopodes spécialement). Mais, jamais je n'ai pu obtenir d'images compa- rables comme netteté à celles de la striation simple typique, dont il va être question. Dans la partie vitreuse des muscles adducteurs et dans les muscles du pied des Acéphales, les fibres ont une section elliptique ou même parfois rubanée, les fibrilles occupent toute leur masse et le noyau est rejeté à la périphérie, sous le sarcolemme (voir fig. 8fl). En mettant au point la face la plus éloi- gnée de l'objectif d'une coupe transversale de fibre, et en déplaçant progres- sivement la vis raicrométrique pour mettre au point la face la plus rappro- chée de l'objectif, les coupes optiques des fibrilles semblent se déplacer dans deux sens opposés, images qui ne peuvent s'expliquer que par l'existence d'un seul système de fibrilles enroulées en hélices dans le sens des flèches (voir fig. 3è). (') Chez les Céphalopodes, les fibres cardiaques sont formées de fibrilles striées ordi- naires. TRAVAUX ORIGINAUX m Flg. 3 et 4 (réduite» de 1 /4). Or. définitif = 1 125 dU- inètres. Liquide de Zenker. Hématoxyline fcr- rique. Dans le manleaii des Céphalopodes, les fibres ont une section circulaire ou à peine elliptique ; les fibrilles y sont groupées en d'étroites lames fibrillaires à direction radiale, for- mant une écorce contractile à la colonne sarcoplasmique axiale plus ou moins grossièreuienl granuleuse qui renferme le noyau (voir fig. A a elib). 2° L'apparence de la slriation doublement oblique des fibres mus- culaires est due h la présence, dans ces fibres, de fibrilles striées du type simple (sans disques minces) dont les séries d'éléments corres- pondants des fibrilles voisines sont situés à des niveaux différenls. Il peut arriver ([u'en certaines régions des fibres, les éléments correspon- dants des fibrilles soient à des ni- veaux différents, alors qu'en d'autres ils sont au même niveau. Il en ré- sulte que, dans les premières, la slriation paraît doublement oblique, niors nue dan«< \t'< S(>rnn(Ip<; pHp 3 a. — Fragment de fibre i a. — Fragment de Jihre dIOI.>5 que UdUS ils SttOnueS, tue j„ mnseU adducteur dti manUau de Sepia d'Enêit tiliqua rétracté offlcinalia oh'ervi avec librement. 3 b. — Coupe transversale de deux fibres du même ranscle. Ces fibres ont une section rabanée, et les éléments contractiles sont d'étroites lames fibrillaires arrivant presque au contact. Li- quide de Zenker. Uéma- tozyline ferriqne. paraît exactement transversale. Il en est ainsi dans le cœur de l'Es- cargot et dans celui de plusieurs Acéphales (Cardium, Donax, Lii- traria, Mactra, Solen). 11 peut arri- ver encore que les séries d'éléments correspondants des fibrilles voisines soient disposées en bandes hélicoï- dales régulières. C'est alors la vision simultanée des bandes héli(:oldales de la face superficielle et de la face profonde des fibres qui donne l'apparence d'une striation doublement oblique. J'ai observé celle dispo- sition Ires neltement dans le cœur d'Escarçot (voir flg. 5). 11 est bon de noter que cette striation double- ment oblique n'est pas aussi fine ni aussi régulière que celle due à la présence de fibrilles hélicoïdales. 3° L'apparence de la striation doublement oblique des fibres musculaires BIBLIOSB. AHAT., T. XTII 8 mUe au point pat tout à fait tuperjicielle. Les fibrilles des faces rap- prochée et élulguée de l'objectif paraissent plus ou moins fortement co- lorées et se couper sons an angle aigu. L'extré- mité supérieure de la fibre qui a été rompue artificiellement montre d'une façon indiscutable la disposition hélicoï- dale des fibrilles. ib. — Coupe transversale de fibres du même mus- cle. On voit que les fibrilles sont en réalité dos lames fibrillaires, à direction radiale, for- mées de deux librilles accolées latéralement. Dans les parties rétré- cies des fibres, il ne per- siste qu'une seule assise de fibrilles. Fig. 7- — Fibre du mtmc mollusque de plut faible diamètre. La vision simultanée des fibrilles hétérogènes en- roulées en hélice des deux faces de la fibre donne l'illusion d'une double striation obli- que, analogue à celle que l'on observe dans les fibres des muscles adducteurs de la plu- part des Acéphales, les- quelles ont un faible diamètre. Fig. 8 (réduite de 1/4). — Frag- ment d'une fibre de Pholade contractée, avec mitie an point superficielle. IjCs abrilles hétérogènes de cette fibre , enroulées eu hélice, dessinent un. damier oblique très fin et très régulier ana- logue à celui des fibres de l'Anodonte, mais dont les élé- ments ont une bien plus fai- ble dimension. Cette image peut aussi bien être inter- prétée comme produite par des flbrillos striées du type simple, parallèles à l'axe de la fibre, mais dont les élé- ments correspondants sont alignés en bandes hélicoïdales ou bien encore alternent ré- gulièrement d'uae fibrille à l'autre. Liquide de Zenker. Hématoiyline ferriqne. Gr. définitif — 1 125 diamètres. 6 b. — Coupe transversale d'une fibre du même mol- lusque . Cette fibre a un diamètre assez considérable et ne comprend qu'une seule assise périphérique de fibrilles. FJg.ô (réduite de 1/4). li o. — Fibre cardiaque — Fibre cardiaque d'Anodonta Cyenea, de Jaible diamètre cœur fixé en extension. d'Hélix pomatia. ^^ ^^^.^ supérieure, des- L'apparence d'une sinée avec mise au double striation point profonde, montre oblique est due à le noyanetdeuombreu- lavisionsimultanéc ses granulations sarco- de« éléments con- plasmiques. La partie tractlles des deux inférieure, dessinée faces de la fibre, avec mise au point su- lesquels sont dispo- perfieielle, montre une ses en bandes héli- sorte de double striation çoïdales (comparer oblique déterminée par avec la figure 8). les fibrilles striées du Liquide do Zenker. type simple enroulées Hématoxyline fer- en hélices à très longs riqae. — Gr. défi- pas, et par leurs séries nitif = 1 12.5 dia- transversales de disques mètres. sombres disposés égale- ment en lignes obliques d'inclinalsou opposée. Fig. 6 et 7 (rédnites de 1/4). Gr. définitif = 1125 dia- mètres. Liquide de Zenker. Hématoxyline fer- riqne. Fig. i> (réduite de 1/4). — Frag- ment d'une colonnette muscu- laire de la partie vitreuse du muscle adducteur de Spondylus gœderopus fixé en extension. Les chevauchements des élé- ments correspondants des fibrilles voisines dessinent une sorte de striation double- ment oblique grossière. Le» disques minces sont parfois visibles. Liquide de Zenker. Hématoxyline ferriqne. Gr. définitif = 000 diamètres. On a pris un grossissement plus faible que dans les autres figurée pour mieux faire appa- raître l'illusion de la double «triJttittn oblique. TRAVAUX ORIGINAUX 113 peut être due enfin à la présence, dans ces fibres, de fibrilles striées du type simple, enroulées en hélices de très long pas à leur surface. Quand les fibres ont un assez grand diamètre, c'est la vision du plan superficiel de la fibre qui produit l'illusion de la striation doublement oblique dont les directions sont, d'une part, celle des fibrilles et, d'autre part, celle des séries d'éléments cor- respondants des fibrilles (voir fig. 6 a et 6 b). Lorsque les fibres ont un petit diamètre, c'est la vision simultanée des deux plans, superficiel et profond, de ces fibres qui produit l'illusion (voir fig. 7). Je n'ai observé nettement ce troisième cas de l'apparence d'une striation doublement oblique que dans les fibres cardiaques de l'Anodonte. Dans les fibres cardiaques de la Pholade, les éléments des fibrilles sont d'une telle petitesse qu'on ne peut déterminer avec certitude leur direction, de sorte que l'apparence d'une striation dou- blement oblique peut être interprétée en admettant l'existence de fibrilles striées du type simple, soit parallèles à l'axe des fibres et dont les éléments contractiles sont situés à des niveaux différents, soit enroulées en hélices à la surface des fibres (voir fig. 8), A° Chez les Ânomies, les Limes, les Spondyles et quelquefois même chez les Pecten, où la partie vitreuse des muscles adducteurs renferme des fibrilles striées ordinaires du type composé (avec disques minces), on peut observer encore une sorte de striation doublement oblique, mais très irrégulière. Cette apparence est due à ce que les fibres (') sont formées par la Ijuxtaposilion de très minces colonnettes musculaires dont les éléments contractiles corres- pondants, au lieu d'être situés au même niveau et d'avoir la même orienta- tion, chevauchent plus ou moins régulièrement et sont orientés dans des sens différents (») [voir fig. 9]. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1882. ÂNORK«. — Beitrâge zur Anatomie und Histologie des Sipuaculus nuduts {Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. XXX VI). 1892. BiLLowiTï. — Uebcr den feineren Bau der Muskelsubstanzen. 1. Muskelfaser der Cephalopoden (Arch. /. mik. Anat., Bd. XXIX). 1880. Bi.ANCHiRo (R.). — Note sur la présence des muscles striés chez les Mollusques Acéphales monomyaires (C. R. Soc. de Biol., 20mars;.Soe. Zool.de France, 23 mars et Bévue internat, des Se. Biol., t. V., p. 256), (') Ces fibres ne sont pas comparables à celles des tnuseles des Vertébrés, carlescolon- -aettcs se laissent focilemeat séparer sur de grandes longueurs à la suite de l'action des .réactifs dissociants ordinaires, et Ton voit des noyaux aeeoiés à ces eolonncttes. (*) Lorsque les orientations forment un angle obtus dans. deux colonnettes contlguës, on a l'apparence de chevrons. C'est la striure en chevrons des premiers histologistes qui Tobservërent dans la partie vitreuse du muscle adducteur des Limes. 114 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE 1888 b. Blanchabd (R). — De la présence des muscles striés chez les Mollusques (C. R. Acad. des Se, p. 425). 1892. EiMKii (Th.). — Die Enlstehung imd Ausbildung des Muskelgewebes, insbesondere der Querstreifung desselben als Wirkung der Thâtigkeit betrachtet (Zeitschr. /. wiss. Zool., Ed. LUI. suppl.) 1881. Engklmann (Th. 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Les préparations anatomiques que nous avons faites pour expliquer la si- gnification de ce tubercule nous ont conduits à préciser certains détails con- cernant la morphologie et la signification du ligament interosseux. Nous avons cru intéressant de rechercher ensuite dans quelle mesure l'étude du développement de cette formation ligamenteuse venait appuyer les résultats donnés par la dissection. C'est l'ensemble de ces recherches que nous nous proposons d'exposer. Notre travail est divisé en deux parties; la première partie est consacrée à la description du ligament interosseux chez l'adulte, la deuxième à l'étude de l'évolution et de la signification du ligament interosseux. 1» Étude descriptive du ligament inter osseux chez l'adulte Le ligament interosseux, étendu dans l'intervalle compris entre le radius et le cubitus, est à la fois plus large, plus résistant et plus nettement systé- matisé en faisceaux fibreux à sa partie moyenne qu'à ses deux extrémités. Aussi croyons-nous utile, pour la clarté de la description, d'étudier successi- vement la partie moyenne, la partie supérieure et la partie inférieure. (') RouviÉBR et Gbankl. « Sur une saillie ossease située sur le bord interne du radiu:» » Bibliographie anatomique, ce même fascicule p. 95). 416 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE a) Partie moyenne. — Elle est constituée par de larges faisceaux aplatis, dirigés obliquement de haut en bas et de dehors en dedans. Ils se fixent, d'une part, sur le bord interne du radius, ainsi que sur la partie correspondante de la face antérieure de cet os, depuis le tubercule interos- FFS F g. 1. — Face anlérienre du ligament Fig. 2. — Figure représentant leê rapport* <}iti interosseux. existent entre le ligament interosseux et le mtiacle fléchisseur commun profond des doigts, />TF, licament de W<îtbrecht; RP, roud pronatenr ; FRF, fibres du fléchlsgeur profond des doigts qui s'attachent sur le radiuK ; AI, artère interosseuse ; FFS, faisceau du long fléchisseur du pouce provenant du fléchisseur superficiel, renversé en dehors ; FP, fiéchisseur commun profond ; FL, fibres du flécbissiur commun profond se continuant avec les faisceaux ligamenteux de renfor- coment de 1* membrane interosseuse ; FCI, faisceau du fléchisseur du pouce s'insérant sur le liga- ment de Weitbrecht et le cubitus. seux jusqu'à i centimètres environ au-dessus du bord supérieur du carré pronateur. Nous avons remarqué que la zone d'attache des faisceaux les plus élevés empiétait beaucoup plus sur la face antérieure du radius que celle des faisceaux inférieurs. Leur terminaison sur le cubitus affecte une disposi- tion inverse. Tandis que les faisceaux supérieurs se fixent uniquement sur le TRAVAUX ORIGINAUX H7 bord interne de l'os, les faisceaux inférieurs s'attachent à la fois sur le bord interne et sur la face antérieure. Ils empiètent d'autant plus sur cette face qu'ils sont plus rapprochés de l'extrémité inférieure de l'avant- bras. La limite inférieure de la zone d'attache cubitale correspond au bord supérieur du carré pronateur (fig. 1). Ces faisceaux sont tous dirigés obliquement en bas et en dedans; cepen- dant, ils ne sont pas, généralement, parallèles les uns aux autres; leur obli- quité et leur longueur augmentent progressivement de haut en bas. Le plus souvent, chaque faisceau s'élargit en se rapprochant du cubitus; il en résulte que, au voisinage de leur insertion cubitale, ils tendent à se superposer. Le faisceau le plus élevé présente surtout cet élargissement de l'insertion cubitale. Il a de plus cette double particularité d'être, dans le plus grand nombre des cas, le plus volumineux et de s'attacher en haut sur le tubercule interosseux du radius. Nous pensons que ce tubercule est déterminé par l'insertion de cet important faisceau fibreux, comme paraît l'indiquer Fischer ('), et aussi par l'attache radiale du ligament oblique inlerosseux radio-cubital que nous décrirons plus loin. Les différents faisceaux de la partie moyenne de la membrane interosseuse ont reliés par du tissu libreux lâche, dans lequel sont creusées de petites ouvertures livrant passage à des ramifications vasculaires. La partie moyenne du ligament interosseux est en rapport, en avant, avec le muscle fléchisseur commun profond des doigts (FL, fig. 2). Les fibres profondes de la portion externe de ce muscle prennent leur origine sur toute l'étendue des faisceaux fibreux sous-jacents et se continuent avec eux jusqu'à leur insertion radiale. Nous avons pu remarquer que les fibres mus- culaires qui s'insèrent sur le ligament interosseux peuvent être suivies jus- qu'au tendon du fléchisseur profond de l'index. Sur la face postérieure, il existe une étroite lame ou bande fibreuse, o!)lique en bas et en dehors, croisant en sautoir les faisceaux ((ue nous venons de décrire. Elle s'attache, en haut, sur le bord externe du cubitus, à la limite inférieure de la zone d'insertion du court extenseur du pouce (FPiM, (ig. 3 et 4); à ce niveau, le bord externe du cubitus fait parfois une légère saillie. En bas, ses fibres se continuent en partie avec celles du court extenseur du pouce, les autres se fixent sur le bord interne et la face posté rieure du radius b) Partie supérieure. — Au-dessus de la portion moyenne, les forma- tions fibreu.«!es .sont nettement disposées sur deux plans, l'un antérieur,, l'autre postérieur. (M E. Fischer. Die Variatiunen an Radius und Ulna des Menscliea (Zeitschri/t fur Morphologie und Anthropologie., Bd IX, 1906). 118 BIBLIOGRAPHIE ÂNATOMIQUE Le plan antérieur est formé de faisceaux dirigés obliquement en bas et en dedans, à peu près parallèles aux larges bandes fibreuses de la partie moyenne du ligament interosseux, mais bien moins développés que ces dernières (fig. i). Ces faisceaux sont séparés les uns des autres par de larges inter- valles comblés par une lame fibreuse mince, qui laisse voir par transparence les faisceaux fibreux du plan postérieur ; ils affectent avec le fléchisseur commun profond des doigts les même rapports que les bandes ligamenteuses de la partie moyenne (fig. 2). Dans le plan postérieur, on reconnaît constamment une lame fibreuse, à direction oblique en bas et en tlehors, croisant en sautoir les formations fibreuses du plan antérieur (LRC, fig. 3). Lamont (') l'a décrite sous le nom de ligament oblique interosseux radio-cubital. D'après cet auteur, ce ligament n'est pas constant et reste peu développé chez les Européens ; par contre, chez les Indiens, il existe toujours et peut atteindre de grandes dimensions ; il s'attache à la face postérieure du cubitus et du radius à une distance faible, mais appréciable, du bord interosseux. Forster('), après Weitbrecht, Morris, Lamart, Fick, etc., a repris l'étude de cette forma- tion ligamenteuse qu'il décrit sous le nom de Chorda obliqua antebrachii posterior. Cet auteur s'est particulièrement occupé de la signification de ce faisceau qu'il considère comme le résultat de la transformation tendineuse de faisceaux musculaires du muscle long abducteur du pouce. Voici les résultats de nos recherches faites seulement chez les Européens, au sujet de ce ligament. Sur trente sujets examinés, nous l'avons trouvé constamment, avec des dimensions variables et toujours directement en rapport avec les faisceaux les plus élevés du muscle long abducteur du pouce ; quelques fibres de ce muscle se détachent du ligament (fig. 4). 11 s'insère, en haut, sur le bord externe du cubitus et la portion correspon- dante de la face postérieure de cet os, immédiatement au-dessous des inser- tions cubitales du court supinateur. Au niveau de la région oii le bord externe du cubitus parait se diviser pour limiter, avec la petite cavité sig- moïde de cet os, la zone d'attache de ce muscle, il existe assez souvent une petite saillie qui correspond à l'insertion d'une partie des faisceaux du liga- ment. Cette insertion a une étendue verticale moyenne de 5 millimètres à 1 centimètre. De ses origines cubitales, il se porte en bas et en dehors, parallèlement à la direction des fibres du long abducteur du pouce, et se ter- mine sur la face postérieure du radius au niveau du tubercule interosseux. L'attache radiale du ligament est toujours plus étendue que l'attache cubitale. Le ligament interosseux oblique radio-cubital n'est pas, dans toute son étendue, fusionné ou même en contact immédiat avec le ligament interos* (') Lamont, Journal of Anal, and PhysioL, vol. XXX, p. 505 ; 1896. (*) FoBSTEB (A.). Zeitsch. /. Morphol, u. Authropol.^ 190o. TRAVAUX ORIGINAUX 119 seux; il en est le plus souvent séparé en bas, dans presque toute son étendue, et en dehors, au voisinage du radius. La disposition que nous venons de décrire est celle que l'on rencontre le plus souvent; elle existe dans les deux tiers des cas environ. Dans les autres LUC LA FPM..- "-CS -LRC FPM Pig. 3. — Face poêtérieurt efu ligament intero»»eux. LRC, ligament oblique interoHseax radio-cubital ; FPM, faisceau de renforcement postérieur de la partie moyenne du ligament Interosseux, en rap- port avec le court extenseur du pouce. Pig. 4. — Figure destinit à montrer le$ rap- ports du ligament interoateux avec le* muê- clet de la face pott'rieure de l'avant-bra*. LRC, FPM, comme dans la figure 3 ; CS, court snpinateur ; LA, long abducteur du pouce ; CSP, court extenseur du pouce. cas, le ligament est moins développé ; parfois, son extrémité inférieure n'at- teint pas le radius ; il se fusionne alors, en partie, avec le ligament inler- osseux, à une distance variable du bord externe de cet os ; le reste du liga- ment se continue avec les faisceaux musculaires du muscle long abducteur du pouce. Au-dessus de ce ligament, il existe assez souvent quelques brides fibreuses, 120 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE recouvertes par le muscle court supinateur, dirigées obliquement en bas et en dehors, parallèlement à la direction des fibres de ce muscle. Les intervalles compris eutrejes différents faisceaux sont comblés par du tissus fibreux lâche. Le ligament interosseux se termine en haut par un bord libre, courbe à concavité supérieure, ou, plus exactement, par un bord anguleux à sinus dirigé en haut, si on ne conserve dans la dissection que les faisceaux fibreux que le scalpel peut isoler. Cet aspect, que présente le bord supérieur du liga- ment interosseux, s'explique par la direction inversement oblique des fais- ceaux des plans antérieur et postérieur. c) Partie inférieure. — Le ligament interosseux est très aminci dans celte région. Il se fixe, en dehors, sur la branche postérieure de jbifurcation du bord interne du radius; en dedans, sur le bord interne du cubitus. Or, quand l'avant-bras est en i supination, la lèvre postérieure de bifurcation du bord interne du radius se trouve sur un plan frontal postérieur, par rapport à celui qui passerait par le bord externe du cubitus. Il résulte de ce fait que cette portion du ligament interosseux regarde en avant et en dehors ; autrement dit, si on examine une coupe transversale intéressant l'extrémité inférieure de l'avant-bras en supination, le ligament est dirigé obliquement en avant et en dedans. Cette obliquité augmente à mesure que l'on approche de l'articulation radio-cubitale inférieure ; ceci est dû à ce que la lèvre posté- rieure de bifurcation du bord interne du radius est elle-même dirigée de haut en bas et d'avant en arrière. A son extrémité inférieure, le ligament inlerosseux se confond avec la capsule de l'articulation radio-cubitale infé- rieure. L'orifice traversé par l'artère interosseuse antérieure est elliptique, tantôt rapproché des faisceaux inférieurs de la portion moyenne du ligament, tan- tôt recouvert par le muscle carré pronateur. Dans sa partie inférieure, le ligament interosseux n'est pas uniformément mince; en effet, nous avons toujours rencontré un faisceau fibreux visible seulement sur la face dorsale du ligament. Il s'attache, en haut, sur le radius, au voisinage de sa petite cavité sigmoide et, en bas, se fusionne avec la cap- sule et le ligament postérieur de l'articulation radio-cubitale inférieure. La description qui précède peut, nous semble-t-il, être résumée de la façon suivante. Le ligament interosseux est constitué par deux sortes de formations fibreuses : 1° Par des faisceaux disposés sur deux plans : a) les uns, antérieurs, les plus importants, sont obliques en bas et en dedans et en rapport avec le muscle fléchisseur commun profond des doigts; b) les autres, postérieurs, sont dirigés obliquement de haut en bas et de dedans en dehors; ils sont TRAVAUX ORIGINAUX 121 immédiatement recouverts par le court supinateur, le long abducteur du pouce ou le court extenseur propre du pouce ; 2° Par une lame fibreuse lâche qui réunit les différents faisceaux les uns aux autres et constitue à elle seule le ligament inlerosseux au niveau des espaces inoccupés par les bandes ligamenteuses. 2° Évolution et signilication du ligament interosseux D'après Gegenbaur, la membrane interosseuse « est la réminiscence de la juxtaposition immédiate primitive des deux os, telle qu'elle existe chez les Vertébrés inférieurs. C'est une masse fibreuse transformée en une mem- brane par suite de l'écartement progressif des deux os ('). » L'opinion de Gegenbaur fut généralement admise pendant longtemps ; elle a été plus tard combattue, en particulier par Gallois et Cade(*). Les recher- ches embryologiques faites par ces auteurs les ont conduits à penser que la membrane interosseuse doit être considérée c comme une membrane de séparation intermusculaire qui prend, dans la suite du développement, une épaisseur et une résistance plus considérables ». D'après eux, chez l'homme, de même que chez la plupart des Vertébrés, les deux os de l'avant-bras évo- luent isolément, et le ligament interosseux se développe secondairement; il ne représenterait donc pas un « reliquat squelettal y>. Mais Gallois et Cade ne disent pas comment le ligament inlerosseux, pri- mitivement semblable à une cloison intermusculaire, s'épaissit davantage dans certaines régions, en particulier au niveau de sa partie moyenne et du liga- ment interosseux oblique radio-cubital. Nous avons déjà indiqué l'opinion de FoRSTKR au sujet de ce dernier ligament. En prenant pour base, d'une part la configuration du ligament interosseux chez l'adulte, telle que nous avons pu l'établir par la description détaillée qui précède, d'autre part les résultats fournis par l'étude des principales étapes suivies par la membrane interosseuse au cours de son développement, nous sommes arrivés aux conclusions générales suivantes que nous nous propo- .sons de démontrer. 4° Avec Gallois et Cade, nous pensons que le ligament interosseux est primitivement représenté par une cloison analogue à une membrane de sépa- ration intermusculaire. 2° Cette membrane de séparation inlermusculaire est progressivement ren- forcée, au cours du développement, par la transformation tendineuse des faisceaux musculaires les plus profonds des mu.scles voisins. (') Gecknbacr, Traité d'anatomie humaine, trad. par Jcr.iN, p. 29?. (*) Gallois et Cade, Journal de l'Anatotnie H de la Physiologie, t. 39, p. 39 ; Paris, 1903. 122 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Lorsque paraît la première ébauche de la membrane interosseuse, celle-ci est représentée par une lame de lissu fibreux jeune, dont les travées sont allongées dans le sens tranversal. Elle s'attache, de chaque côté, sur le périoste du radius et du cubitus. A ce stade, elle affecte le même aspect et le même mode de constitution que les cloisons conjonctives intermuscu- laires. Elle est en rapport immédiat avec les fibres du muscle fléchisseur commun profond en avant, et avec celles des muscles de la couche pro- fonde de l'avant-bras en arrière. Nous avons constaté ce mode de constitution de la membrane interosseuse chez un embryon de G centimètres ; nos résultats concordent avec ceux de Gallois et Gade, qui ont examiné des embryons du troisième mois. A mesure que l'embryon avance en âge, ces auteurs ont constaté que la membrane interosseusé devient de plus en plus épaisse ; nous avons fait la même observation sur un fœtus de 12 centimètres. Ghez le fœtus du neuvième mois, la membrane interosseuse est renforcée, sur sa face antérieure, un peu au-dessus du carré pronateur, par quelques minces bandelettes fibreuses dirigées obliquement en bas et en dedans, paral- lèlement aux faisceaux externes du muscle fléchisseur commun profond des doigts. Ges bandelettes représentent l'ébauche des faisceaux inférieurs de la portion moyenne du ligament interosseux. Elles s'attachent, en haut, sur le radius, et, en bas, certaines d'entre elles se terminent sur le cubitus, tandis que les autres se continuent avec des faisceaux du fléchisseur commun pro- fond. Nous avons remarqué chez un fœtus du neuvième mois que ces bandelettes fibreuses n'étaient pas fusionnées dans toute leur étendue avec la membrane interosseuse; au voisinage du cubitus, elles en étaient nettement distinctes. A ce stade, au-dessus des bandelettes fibreuses que nous venons de dé- crire, le ligament interosseux semble servir de membrane d'insertion aux fibres du fléchisseur commun profond. Un examen minutieux permet cepen- dant de constater que les fibres musculaires ne naissent pas directement du ligament, mais se continuent par des tendons extrêmement ténus, faisant corps avec la membrane interosseusé, jusqu'au côté interne du radius. Sur la face postérieure du ligament interosseux, on ne voit encore aucune ébauche des ligaments obliques que nous avons décrits chez l'adulte. Chez le fœtus à terme, de nouvelles bandelettes fibreuses se sont dévelop- pées au-dessus des précédentes; elles sont, comme celles-ci, dirigées obli- quement eu bas et en dedans ; leur ensemble occupe presque toute l'étendue de la portion moyenne du ligament interosseux. Certaines d'entre elles n'ar- rivent pas, en bas, jusqu'au cubitus ; elles se séparent, en efl'et, du ligament interosseux à une distance variable de cet os et se continuent directement avec les fibres du fléchisseur commun profond. Chez un enfant d'un mois, les modifications qui entraînent la formation TRAVAUX ORIGINAUX 123 de la partie moyenne de la membrane inlerosseuse se sont encore accentuées ; les bandelettes fibreuses sont plus importantes et constituées, en partie, par des fibres tendineuses en continuité avec les faisceaux musculaires du fléchis- seur commun. A ce stade, nous avons trouvé, sur la face postérieure de la membrane, l'ébauche du ligament interosseux oblique radio-cubital. Il est représenté par un mince trousseau fibreux d'où se détachent quelques fibres profondes du long abducteur du pouce. Ce ligament est très nettement séparé de la membrane interosseuse. Le développement progressif de ces différents faisceaux fibreux et les rela- tions qu'ils présentent au cours de leur développement et chez l'adulte avec certains muscles, nous paraissent démontrer l'origine musculaire des fais- ceaux de renforcement de la membrane interosseuse. Nous pensons, en effet, que le ligament interosseux, tel qu'on le rencontre chez l'adulte, est constitué par deux sortes de formations fibreuses d'origine différente. A la membrane interosseuse primitive, c'est-à-dire à la membrane de séparation intermusculaire étendue entre les deux os de l'avant-bras et qui s'épaissit au cours du développement, s'ajoutent des faisceaux fibreux qui résultent de la transformation tendineuse, progressive, de fibres musculaires immédiatement en rapport avec elle. Parmi ces faisceaux, les uns se développent en avant de la membrane et proviennent de la transformation tendineuse de fibres musculaires du fléchis- seur profond des doigts, qui s'attachaient sur le radius. Les autres se for- ment en arrière de la membrane et proviennent de la transformation fibreuse de faisceaux profonds du muscle long abducteur du pouce (ligament oblique radio-cubital) et du court extenseur du pouce. Nous sommes donc de l'avis de FoRSTER, en ce qui concerne le ligament oblique radio-cubital ou chorda obliqua aniebrachii posterior. Par suite de leur mode de formation, les faisceaux de renforcement de la membrane interosseuse pourront, ou bien se fusionner très vite avec celle-ci, ou bien en rester indépendants, suivant que les fibres musculaires dont ils dérivent étaient soit directement en contact avec la membrane, soit séparées d'elle. Ceci nous explique pourquoi le ligament oblique interosseux radio- cubital reste toujours séparé de la membrane interosseuse ('). (') Ea ce qui concerne les recherches que nous avons faites au sujet du ligament de Weitbrecht, les résultats que nous avons obtenus concordent en général avec ceux obtenus par Fawcbtt. Nous nous proposons d'indiquer, dans une prochaine note, les détails que nous avons pu préciser à ce sujet. A PROPOS DE L'ÉVOLUTION DU DIGASTRIQUE Par H. ROUVIÈRE CilSF DES TRAVAUX ANATOMIQUB8 A Uk. rACCLT^ DB MioBCIME DE MOKTPBLLIBK Chaîne, dans un travail récent ('), a essayé de réfuter l'hypothèse que j'ai émise sur le développement phylogénique du muscle digastrique. Je n'aurais certainement pas répondu à l'argumentation de mon honorable contradicteur, croyant encore très justifiée la critique que j'ai faite de ses travaux, si je n'avais été surpris par la manière dont Chaîne critique mon travail « poiw faire fléchir les faits à sa propre conception des choses ('). » D'après cet auteur, le digastrique tirerait son origine par clivage d'une masse muscuiaij^e primitive qui, entre autres muscles, donnerait en dedans le génio-hyoidien, et en dehors le digastrique. « Un caractère important de ce faisceau externe, dit Chaîne, est sa complète indépendance du corps de l'hyoïde. S'il y a parfois insertion directe de cette formation sur l'appareil hyoïdien, c'est toujours sur la corne postérieure ou grande corne. Or, cer- taines observations faites par Bouvière lui-même démontrent que le faisceau externe, lorsqu'il s'insère sur la grande corne, a parfois une tendance à se diriger bien plus loin en arrière. J'extrais, en effet, le passage suivant de son excellente description du Lézard vert : « La plus grande partie des fibres c( charnues se fixe sur le bord antérieur et la face ventrale de la grande « corne de l'os hyoïde. Quelques fibres superficielles de la portion interne « passent sans s'arrêter sur la grande corne de l'appareil hyoïdien. » J'ai le regret de constater que Chaîne a confondu portion externe et por- tion interne. Ce regret est d'autant plus vif que ces deux portions muscu- laires ont une signification bien différente l'une de l'autre, aussi bien dans l'hypothèse de Chaîne que dans la mienne. Chaîne fait, de la portion externe, l'origine du digastrique. J'ai démontré qu'elle devait être considérée comme une masse musculaire surajoutée, en rapport avec les mouvements de repta- tion et certains mouvements de la tête chez les animaux qui présentent cette formation musculaire. Je n'ai pas basé « uniquement mon jugement sur une (') Chaîne, « L'évolution du digastrique » (Bibliogr. anat., 2' fasc, 1907, p. 74). (*) Les mots qui sont soulignés dans eett« note ne le sont pas dans le mémoire de Chaîne. TRAVAUX ORIGINAUX 125 fonction physiologique » (') que j'allribue à ce faisceau musculaire. Cette conception sur le rôle du muscle a été le résultat de l'observation de faits anatomiqiies qui m'ont démontré que le muscle disparaissait en même temps que la fonction. Chaîne a cru trouver dans mon mémoire des < inexactitudes, des asser- tions difficiles à concilier ». La phrase où, d'après Chaîne, coexistent plusieurs inexactitudes est celle-ci : « Dans l'hypothèse admise par Chaîne, les insertions postérieures du digastrique évolueraient par bonds du sternum à la colonne vertébrale, puis de celle-ci à l'os hyoïde, enfin de l'os hyoïde au crâne. » De plus, comme dans mon mémoire, « près de la phrase » (*) qui précède, on lit le passage suivant : « Les caractères anatomiques du faisceau externe ainsi formé se modifieraient progressivement de façon à aboutir à la constitution du digas- trique, tel qu'il existe chez les Mammifères », Chaîne conclut à la difficulté de concilier ces deux assertions. Si Chaîne avait lu attentivement mon mémoire, il aurait remarqué la place occupée par chacune de ces phrases. Elles sont près l'une de l'autre; c^est vrai; mais celle qu'il cite la seconde : « Les caractères anatomiques », précède l'autre dans mon texte. Elle se trouve dans le deuxième paragraphe de la page 520, paragraphe consacré à l'analyse du travail de Chaîne; dans cette analyse j'ai évidemment reconnu que Chaîne était persuadé que l'évo- lution du digastrique, telle qu'il la comprend, était progressive. L'autre phrase, citée la première par Chaîne : « Dans l'hypothèse admise », se trouve vers le milieu de la page suivante (p. 521) entièrement consacrée, sauf les deux premières lignes, à la critique que j'ai cru devoir faire de la théorie de Chaîne. J'ai cru et je crois encore avoir le droit de ne pas tirer, des observations de Chaîne lui-même, les mêmes conclusions que lui; et, n'ayant rien trouvé dans ses travaux qui m'ait démontré ce développement progressif, j'ai cru et je crois encore pouvoir dire que, des faits d'où procède son hypothèse, il résulte que les insertions postérieures du digastrique évo- lueraient par bonds. Chaîne aurait évité toute confusion, s'il avait fait suivre celte interpréta- tion de son œuvre, interprétation qui m'eut personnelle, de la phrase qui, dans mon mémoire, l'accompagne et l'explique ; en etîet, j'ai dit ensuite : « Nous n'avons pas vu de forme de passage entre les différentes étapes par- courues par ce muscle, du sternum au crâne, en passant par la colonne vertébrale et l'os hyoïde. » Continuant son genre d'argumentation. Chaîne écrit : t Pour effacer (') Chaîne, loc. cit., p. 76, renvoi ('). (») Id., ibid. 126 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE l'impression d'incohérence que pourrait faire naître la lecture du mémoire de RouviÈRE, en ce qui concerne ma théorie, je suis obligé de relever encore certaines erreurs qui se trouvent dans la phrase plus haut citée Contrai- rement à ce que me fait dire Rouvière, je n'ai jamais pris le sternum comme point de départ de l'insertion postérieure du digastrique. > Il me suffirait, pour répondre, de dire que la partie de son travail surl'ana- lomie comparée de certains muscles sus-hyoïdiens, concernant la morphologie comparée du digastrique, porte en titre : Digastrique sterno-maxillien ('). Je me crois obligé, cependant, d'ajouter que ce titre est expliqué dans le texte ('). Chaîne, après avoir dit que chez les Cétacés et les Édentés le digastrique est remplacé par le slerno-maxillien, ajoute, à propos de ce muscle, que dans tout un groupe de Mammifères le maxillaire inférieur « est abaissé par un muscle qui n'a plus les caractères d'un digastrique, mais qui rappelle, au contraire, ce qui existe chez les Vertébrés inférieurs ». Dans Relations du digastrique ('), Chaîne écrit au sujet du sterno-maxillien chez certains Mammifères : « La masse musculaire primitive s'est bien clivée en deux faisceaux, mais le faisceau externe (sterno-maxillien de Chaîne), qui ordinairement donne le digastrique, a conservé \c\ ses anciennes attaches {*), etc. » Je suis persuadé que Chaîne conviendra maintenant que mon affirmation est « compréhensible ». Chaîne, au cours de ses recherches, s'est uniquement placé au point de vue de l'anatomie comparée et de l'embryogénie, sans s'occuper de la phy- siologie de l'organe qu'il étudiait ('). Je pense que, pour l'étude du dévelop- pement phylogénique d'un organe ou d'un groupe musculaire, les renseigne- ments fournis par l'anatomie, l'embryogénie et la physiologie comparées sont tous utiles, sinon nécessaires. Après avoir répondu aux observations peu aimables de Chaîne, je tiens à le remercier des témoignages de sympathie ou d'estime qu'il a bien voulu m'accorder. J'ai dit, dans mon mémoire, que l'hypothèse admise par lui sur l'évolution du digastrique présente une complexité aussi grande que celle qu'il a lui-ijfiême reconnue dans la théorie de Gegenbadr. Chaîne dit, en effet, à propos de la théorie de Gegenbaur : « Cette évolution présente une bien (') Chaîne. Anatomie comparée de certains muscles sus-hyoïdiens. Thèse de doctorat es sciences, 1900, p. 176. (*) Id., ibid., p. 184. (') Id., « Relations du digastrique » [Bibliographie a)ialomique, 1902; t. XII, p. 145). (*) Les mots soulignés ne le sont pas dans le mémoire de Chaîne. (') Chaîne (Bibliographie anatomique, 1907. p. 76. i"' renvoi;. TRAVAUX ORIGINAUX 1^7 grande complexité que l'on ne rencontre guère en anatomie. » Chaîne a bien voulu publier un tableau dans lequel ma théorie, encadrée entre celle de Gegenbaur et la sienne, est résumée de telle façon que les différents stades en sont indiqués et se succèdent progressivement. Je remercie Chalne d'avoir ainsi «: amplement > montré la a simplicité » de ma manière de voir. Chaîne a voulu me reconnaître un trop grand mérite. Il dit(') : « Il est heureux que les anatomistes s'adonnent enfin à la myologie, cette branche d'analomie encore si délaissée et où il y a cependant tant à faire. » Je suis très flatté, mais je suis obligé de reconnaître que enfin est de trop. 11 me parnît inutile de rappeler au souvenir de Chaîne le nom des anatomistes qui se sont occupés et s'occupent de myologie, c'est-à-dire les noms de presque tous les anatomistes. En terminant, Chaîne, tout d'abord, veut entièrement oublier ce qu'il a « rencontré de pénible sous la plume de Rouvière ». Je serais très recon- naissant à Chaîne de m'indiquer ce qui a pu lui être pënible dans le travail qu'il a critiqué. Il a attribué ensuite à « des conditions antérieures différentes > les diver- genc'3s qui nous séparent. Il écrit en ce qui me concerne : « Habitué à étu- dier spécialement un organisme terminus, pour lui la chose importante est surtout l'explication de la constitution humaine. Le naturaliste, au con- traire, ne voit en l'homme qu'une unité, un chaînon d'une série dont tous les articles sont également intéressants. » Chaîne voudra bien reconnaître qu'il est très important, dans l'étude des différentes unités d'une chaîne, d'arriver à expliquer les particularités « d'un organisme terminus ». En terminant, je dirai volontiers, moi aussi, avec Duclaux : t Qu'importe qu'une hypothèse soit fausse pourvu qu'elle soit féconde. » J'ajouterai : alors môme qu'une hypothèse est reconnue fausse, il n'y a pas de quoi se lâcher (•) GHki^iS (Bibliogr. anùtomique, 1907. 2* fasc, p. 75). BIBLIOOR. AHAT., T. XVTI ÉTUDE ANATOMIQUE DE DEUX CHATS HÉTÉRADELPHES SUIVIE DE CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'HÉTÉRAOELPHIE PAR MM. F. X. LESBRE JEAN JARRICOT PBOFM8EUB d'AKATOHIX A 1,'ÉCOU viT^BIKAIBE DK LYON Définition. — Tels qu'ils ont été définis par Etienne et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire [1], et tels qu'on les comprend en France, les Hétéradelphes sont des monstres parasitaires hétérotypiens, formés, du moins en appa- rence, de deux individus : l'un complet, normal ou à peu pi'ès normal, vivant activement et par lui-même ; l'autre petit, très imparfait, privé ^ie tête et quelquefois même de thorax, implanté sur la face antérieure du corps de son frère et vivant à ses dépens c^omme un simple appendice. Le premier est le sujet principal, Vautosite; le second est le sujet accessoire, le para- site. Synonymie. — a) Pour désigner l'ensemble des deux sujets, le terme taxinomique le plus ancien est celui de Heterodidymus, employé par Gurlt [2]. Taruffi[3] a estimé qu'il y avait lieu de lui préférer, comme à celui de He- teradelphus des Geoffroy Saint-Uilaire, le terme de Thoraco-acephalus, exprimant le caractère du parasite et son lieu d'implantation. Pour des rai- sons analogues, G. Schwalbe [4] propose, dans son ouvrage tout récent, l'expression suivante qu'il juge particulièrement correcte : duplicitas asyme- tros venlraln itifraumbilicalii En fait, l'expression de Gurlt est désuète, celle deTARUFFi n'est pas entrée dans la littérature téralologique, et il ne semble pas que celle de Schwalbe ait grand'chance d'être acceptée. h) Pour désigner le sujet parasite d'un hétéradelphe, de très nombreux synonymes ont été employés. A côté du cas de Beck, que Schwalbe [4] qua- lifie epigastricus parasiticus, on trouve toute la série des épithètes descrip- tives de l'acéphale [3] : acephalm thorm (Taruffi), acéphale possédant un l'oiir les renvois ^ ce type, voir Tindex bibliographique à la Hn du mémoire. TRAVAUX ORIGINAUX 129 tt*onc ; aceplialus alhorm (T.), acéphale privé de Ironc ; acephalm pseudo- acormus oudipusiT.), acéphale constitué seulement par un train postérieur; aôephalus sternobrachius (T.), membres parasites insérés isolément h la poitrine (le l'autosite; acephaltis dieretus (T.), combinaison d'un acéphale à la fois dipus et êlernobraclùus ; ucephalu» tetramelu» (T.), acéphale à quatre membres, etc. Fréquence. — Un nombre important de cas d'hétéradelphie a été relevé chez l'Homme, chez divers Mammifères et chez des Oiseaux. L'index biblio- graphique (Rf. in fine) mentionne les principaux ('), tous ceux du moins auxquels il sera fait allusion dans ce travail. Quelques cas d'hétéradelphie ont été étudiés d'une manière complète. 11 reste néanmoins beaucoup à dire encore sur cette monstruosité, tant au point de vue de l'ordination des variétés qu'à celui de sa nature même et de son interprétation. Après avoir exposé, avec tous les détails qu'ils comportent, deux cas nou- veaux d'hétéradelphie qu'il nous a été donné d'observer, nous les compare- rons aux exemples déjà connus ainsi qu'à d'autres espèces de monstres dou- bles, voisins des hétéradelphes, afiji de dégager autant que possible les relations et les véritables affinités de ce phylum tératologique. § 1. — ÉTUDE ANATOMIQUB DE DEUX CHATS HETERADELPHES Observation I Notre premier sujet est un Chat qui nous fut envoyé par M. Prest.^t, vété- rinaire à Varzy (Nièvre). M. Puestat — que nous remercions bien sincère- ment — joignait à son envoi les renseignements suivants : chat né à ternvB d'une chatte de deux ans; dans la même portée, trois autres frères ou sœurs bien conformés et vivants; le monstre n'a vécu que quelques instants. Extérieur. — Ainsi que le luontre ia figure 1, cet animal porte au côté gauche de l'épigastre une paire de membres pelviens supplémentaires, insé- rés par un pédicule cutané souple et mobile, dans lequel on ne sent aucune (') Pour une biWiograptiie pins complète (jusqu'en 1886), voir : C. Tarufpi, Storia délia Teralologia ; Parte xecunda {note ed atservazioni) , t. IV, capU. Hl, art. S, p. 274 et suis'. ; soixaate et une observatioas d'Hétéradelpliie cbez rUoiuiue et quarante observa- tions de la même monstruosité chez des animaux, y sont coUigées et résumées. Voir aussi E. Rabaod, Hétéradelphe bitrachéal [Bulletin de la Société Philomathique, Paris, 1906), et Monteux, Monstre double hétéradelphe (Bulletin de la Société d'Anthrop. de J^OH, i»06, p. 144). 130 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE continuité squelettique avec le sujet principal ni, autant qu'il semble, aucune communication avec la cavité abdominale de celui-ci. Ces membres p.irasites ont sensiblement la même longueur de rayons que leurs homolo- gues, mais ils sont émaciés et contractures. Le petit bassin qui leur sert de base n'offre pas trace de sacrum ni de queue; il n'y a pas non plus d'anus et d'organes sexuels. Nous aurions conclu à de la simple ga&tromélie si le sujet accessoire ne s'était révélé par autre chose que par ces deux membres insérés sous la peau. Mais notre attention fut bien vite attirée par l'état de complication du mem- bre thoracique gauche, plus volumineux que son opposé et terminé par une main qui ne comprend pas moins de onze doigts. Le groupement des rayons digitaux et la disposition des tubercules palmaires et carpiens témoignent manifestement que cette main est triple. On distingue en effet : une main antéro-interne à quatre doigts (I, II, III, IV) ; une main postéro-externe, plus large, mais à quatre doigts aussi (II, III, IV, V); une main intermé- diaire, obliquement située entre les autres et ne comprenant que trois doigts (III, IV et V). Chacune de ces trois mains réunies possède son tuber- cule central et son tubercule carpien. Cette mélomélie du membre thoracique gauche s'explique vraisemblable- ment par l'hétéradelphie ou du moins lui est corrélative. Nous estimons que deux des mains du membre triple appartiennent au sujet parasite, qui est ainsi tétramèle et non pas dimèle, comme il semble au premier coup d'œil (fig. 1). Il est d'ailleurs digne de remarque que cette mélomélie s'observe du même côté que la gastromélie (à gauche). Exception faite pour les dispositions que nous venons de signaler et pour une solution de continuité des tissus au niveau de l'ombilic, toute la confor- mation de ce jeune chat est normale. Il mesure 110 millimètres du vertex à la naissance de la queue, et 155 millimètres du vertex à l'extrémité de la queue. Anatomie. — Squelette. Nous avons étudié le squelette à l'aide de radiotypes ; la figure 2 reproduit Tun d'eux. Les membres pelviens acces- soires montrent une constitution ostéologique ordinaire, mais il n'y a pas trace de colonne vertébrale à la ceinture incomplète dont ils dépendent. Le membre thoracique composé offre à l'analyse un humérus unique, de volume exagéré, et, dans la région de l'avant-bras, trois os correspondant aux trois mains; les deux antérieurs figurent des radius, le postérieur est un cubitus. Le carpe, ne possédant pas encore de points d'ossification, ne nous a rien révélé de sa structure. Les onze rayons digitaux se présentent, au contraire, avec toute l'évidence désirable. Il n'y a rien à signaler de particulier en ce qui concerne le reste du sque- lette, sauf une forte scoliose à convexité gauche — du côté, par conséquent, Fig. 1. — Chat hétéradelphe (observation I). 132 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de l'insertion du sujet accessoire. La poitrine est close et, partant, le ster- num dépourvu de fissure. Muscles. — Nous n'en ferons connaître que les traits essentiels pour ne pas tomber dans des détails fastidieux, les figures 3 et 4 suppléant d'ailleurs à la brièveté de la description. Fig. 2. — Chat hétéradelphe (observation I). Radiotype grandeur nature. L'épaule et le bras n'offrent d'autre particularité myologique que le déve- loppement insolite du coraco-brachial, descendant jusqu'au quart inférieur de l'humérus, et la bifidité du tendon inférieur du biceps qui s'insère ainsi sur les deux radius. A l'avant-br^s, les muscles, groupés autour de deux radius et d'un cubitus, rS'Ê^ Jiijv Flg. 3. — Muscles externes et dorganx de la patte triple 1, exteasenr antérieur da métacarpe de la main antérieure; 2, extfiuseur obli. Le membre tboracique aurnuméritlre a été porté du côté ganohe. 138 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE sèreiil les membres pelviens, on observe de même une sorte d'infimilibulum, et cette petite excavation n'est autre chose que le détroit du bassin, extrê- mement rétréci par suite de l'absence de sacrum et du rapprochement des coxaux. Aucun vaisseau important ne s'y insinue, mais il y pénètre quelques Fig. 6. — Chat hétéradelphe (observation II). Radiotype grandear nature des membres du snjet accessoire. longs et minces filets nerveux provenant de branches perforantes des nerfs intercostaux de l'autosite. Comme ce bassin ne renferme ni vessie, ni rec- tum, ni organes génitaux, en un mot, aucun organe important, on voit que l'ablation chirurgicale n'aurait ménagé aucune surprise désagréable. Malgré les recherches les plus minutieuses (dissection sous l'eau et prépa- rations microscopiques), nous n'avons trouvé aucun vestige de ganglions TRAVAUX ORIGINAUX 139 nerveux à l'inserlion des membres parasites ; leurs nerfs procèdent, comme leurs vaisseaux, de ceux du sujet principal. Comme pour le sujet de l'observation I, nous avons étudié le squelette sur des radiotypes. La figure 6, qui reproduit, en grandeur nature, la radiogra- phie de l'ensemble des membres parasites, nous dispensera d'une description des dispositions squelettiques. Les muscles sont peu distincts, extrêmement atrophiés. En ce qui concerne le sujet principal, nous avons relevé d'intéressantes dispositions. Le sternum est divisé en deux hémi-sternums séparés par un intervalle assez large, mais réunis à leurs extrémités par deux commissures osseuses. Entre les hémisternums, la poitrine est fermée par une membrane fibreuse présentant à sa partie moyenne un épaississement trans- versal en forme de bandelette ou de ligament aplati (fig- 7). Tous les organes intrapectoraux sont simples. Au niveau de la bifurcation de la trachée, l'œsophage, très dilaté, offre des parois particulièrement minces. L'aorte croise la trachée à droite au lieu de la croiser à gauche comme on l'observe d'ordinaire. Il n'y a, du reste, pas d'autre hétérota.vie. Les cavités cardiaques, les veines caves et les poumons sont en situation normale. Le cœur paraît ce- pendant avoir éprouvé une légère rotation dont le résultat aurait été de porter à droite son bord antérieur. Notons encore que sur ce sujet, comme sur celui de l'observation précédente, les ventricules présentent, tant dans leur forme que dans l'épaisseur de leur paroi, une uniformité significative. On ne trouve dans l'abdomen qu'une partie des organes qui y sont normalement contenus. L'estomac et la rate, réguliers de forme, sont en position habituelle. L'intes- tin, au contraire, manque en majeure partie. Il semble (|u'il ait été extirpé par l'ouverture ombilicale que nous avons signalée. Au niveau de cette perte de substance, deux artères et deux veines ombilicales forment un lacis de ramifications; après un court trajet, les deux veines gagnent la même scis- sure du foie. Ce dernier viscère, en partie hernie, est extrêmement déformé et comme déchiqueté en lobes et lobules. Il n'existe toutefois qu'un seul cholédoque et une seule vésicule biliaire. Les reins, les capsules surrénales, les uretères, la vessie n'offrent rien à signaler de spécial. Les testicules, atrophiés, n'ont pas subi leur migration accoutumée ; le reste de l'appareil génital est régulièrement disposé. Fîg. 7j — sternum divisé du Chat hétéradelplie de l'observation II. PO, pont osseux sapé- rieur; P'C, pont os- seux inférieur ; FM, pont membraneux in- termédiaire ; N et N', filets nerveux à des- tination du sujet ac- cessoire ; X et X', hémi -appendices xi- pholdes. 140 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE § 2 — CONSIDERATIONS GENERALES I — VARIÉTÉS D'hÉTÉRADELPHIE Si l'on compare les nombreux Hétéradelphes décrits par des auteurs dignes de foi, on esl frappé de leur diversité tant au point de vue de leur conforma- tion extérieure qu'au point de vue de leur structure intime. A) Variétés de conformation a) Tète. — Pour I. G. Saint-Hilaire [1], l'absence totale de tête et du cou est un des traits caractéristiques du sujet parasite chez les Hétéradelphes. Cependant il a été signalé, à diverses reprises, des malformations de la tête de l'autosile, témoignant d'une duplicité qu'il paraît rationnel d'attribuer à l'Hétéradelphie. BoNGiovANNi [5] a décrit et figuré un monstre humain qui est à la fois opo- dyme et hétéradelphe. Faul-il considérer comme une coïncidence fortuite la coexistence de ces deux monstruosités? Il ne semble pas que ce soit l'inler- prétation la plus plausible. Faut-il donc admettre qu'il existe une corrélation entre les deux manifestations tératologiques, Héléradelphie et Opodymie ? Mais alors on n'est plus autorisé à dire que le parasite de l'Héléradelphe est acéphale. Petkr [6] a observé un fœtus humain cyclope qui présentait un nez en forme de trompe au-dessus de l'œil et, dans l'espace compris entre la bouche et l'oreille droite, deux oreilles surnuméraires, surmontées d'un œil rudinien- taire. Ce fœtus offrait, en outre, à la partie antérieure du thorax, deux mem- bres supérieurs supplémentaires, terminés par des mains à quatre doigts. Il parait rationnel d'interpréter ce cas comme celui de Bongiovanni et de voir là un Hétéradelphe présentant des traces manifestes de duplicité cépha- lique. Ahlfeld [7] a attiré l'attention sur un fait analogue : l'autosite était cyclope avec un nez en forme de trompe et il portait sur la joue droite une deuxième trompe avec deux oreilles accessoires. RosENSTiEL [8] a observé chez un fœtus humain hétéradelphe quatre oreilles, le reste de la double face était avorté comme chez les Triocéphales. L'Héléradelphe de l'abbé de Louvois [9] présentait une oreille double ; il en était de même de l'Hétéradelphe de Trcmbelli [10] et du Lièvre hétéra- delphe de d'Alton [11]. L'un de nous enfin a décrit un Porcelet hétéradelphe et augpathe [12] qu'il avait d'abord considéré comme un monstre triple biparasitaire ; mais il n'est TRAVAUX ORIGINAUX 141 pas douteux que ce soit là une erreur d'interprétation et que, en réalité, la mâchoire surnuméraire dépende du parasite hétéradelphe. Les deux branches de cette mâchoire s'apparient chacune avec la branche du même côté de la mâchoire principale, en sorte qu'il y a là un véritable dédoublement mandi- bulaire expliquant parfaitement la bifurcation de la langue. Tous ces faits tendent à démontrer que la tête des Hétéradelphes, que l'on croit généralement appartenir en propre au sujet principal, pourrait bien lui être commune avec le sujet accessoire. P) Cou. — Il en est de même exactement pour le cou, comme en témoi- gnent les Hétéradelphes à deux trachées dont nous parlerons plus loin. y) Tronc. — Le tronc du sujet accessoire semble avoir été absorbé par celui du sujet principal. En réalité, il ne s'est pas développé. On ne trouve généralement chez ce sujet ni colonne vertébrale, ni côtes, ni sternum; en sorte que les membres s'jnsèrent directement sous la peau de la face ven- trale de l'autosite, à la région sternale ou à la région épigastrique. Cepen- dant, on a signalé à plusieurs reprises l'existence de rudiments de squelette de tronc dans ce sujet. Si l'on peut mettre en doute certains cas manquant de la vérification anatomique, il en est d'autres qu'il est impossible de récuser. L'Hétéradelphe de Chine présentait, au dire de Busseuil [13], un rudiment de vertèbres cervicales que l'on sentait sous la peau ; mais la dissection n'en fut pas faite. L'illustre Winslow[14] dit aussi avoir constaté à la palpation, sur la fille hétéradelphe de l'Hôpital général, la présence d'une rangée de vertèbres € dont on sentait assez distinctement la portion supérieure être attachée et comme soudée à la moitié inférieure du sternum du grand corps de manière que leurs apophyses épineuses étaient tournées en devant et que leurs por- tions arrondies regardaient le sternum de la grande fdle ». Malheureusement, quand il relate l'autopsie du monstre, qu'il fit d'ailleurs hâtivement, il reste muet sur ces constatations qui auraient eu cependant besoin de contrôle. Trombelli [10] relate l'e-xistence du sacrum dans le bassin parasite de l'Hétéradelphe qu'il a autopsié. Antonucci [15] a constaté aussi, à la dissection d'un enfant hétéradelphe, la présence d'une deuxième colonne vertébrale, d'abord mal formée, mais plus distincte dans ses parties inférieures, colonne ne comprenant pas moins de dix-sept vertèbres, sans compter le sacrum et le coccyx, et présentant trois petites côtes annexes. Lardier [16] rapporte qu'un parasite hétéradelphe dont il a fait l'exérèse (voir plus loin), possédait un bassin constitué par deux iliums et deux pièces postérieures irrégulières qu'il assimile à une vertèbre lombaire et à un sacruo). I^^ BIIILIOGRAPHIE ANATOMIQUE RoLANDO [17] signale aussi un sacrum rudimentaire au bassin parasite d'une chatte héléradelplie. D'après ces exemples, et d'autres que nous omettons parce qu'ils ne nous paraissent pas avoir le même caractère d'authenlicilé, il n'est donc pas per- mis de dire, comme certains auteurs l'ont fait, que les os du tronc font tou- jours défaut au parasite d'un Hétéradelphe. 8) Membres. — Les membres surnuméraires dans l'hétéradelphie sont plus ou moins étriqués, contrefaits, souvent contractures, toujours inertes. Suivant que ces membres, en quelque sorte parasites, sont «lu nombre de deux, de trois ou de quatre, on peut qualifier l'héléradelphe de dimèle ou dipus, de trimèle ou de létramèle. 1° Les Hétéradelphes tétramèles nous paraissent les plus communs. Sans compter la femme figurée par Aldrovande [24], on peut citer les cas de Serres [18], de Lalande [19], de Busseuil [13], de Uabaud [20], de MoNTEUX [21], etc. Leur sujet accessoire présente distinctement deux mem- bres pelviens et deux membres thoraciques. Le bassin qui supporte les membres pelviens est inséré à l'épigastre de l' autosite sans jamais contracter de relations solides avec le squelette de celui-ci. L'insertion se fait ordinai- rement sur la ligne médiane, quelquefois latéralement. Le bassin accessoire s'oppose en général au bassin principal par la face ventrale. Tantôt il s'ouvre dans la cavité abdominale de l'autosite à laquelle il fait diverticule, et alors il peut contenir un rectum, une vessie et des organes génitaux; tantôt, au contraire, il est oblitéré, relégué sous la peau et dépourvu de toute connexion viscérale. Les membres thoraciques sont insérés en général à la région sternale, à l'aide d'une pièce médiane cartilagineuse ou osseuse qui représente les deux scapulums confondus; mais cette pièce basilaire peut faire défaut, en sorte que lesdits membres ne tiennent plus que par la peau ou quelque ligament. Le sternum qui leur sert indirectement d'appui est très sujet à se diviser sur une étendue plus ou moins grande (voir notre observation II); il peut même exister deux hémi-sternums totalement distincts. Il est commun que les membres thoraciques s'insèrent non pas exactement sur la ligne médiane, mais plus ou moins latéralement. 2° Les Hétéradelphes trimèles offrent généralement deux membres pel- viens et un membre thoracique. Nous citerons comme exemple le Levraut de M. Gadeau de Kerville [22] et le Chat de notre deuxième observation. Les membres pelviens sont susceptibles des mêmes variétés de disposition que chez les tétramèles. Le membre thoracique est situé entre ses homolo- gues du sujet principal, soit exactement au milieu de leur intervalle, soit plus près de l'un que de l'autre. Ce membre manifeste généralement sa double origine par quelque particularité de conformation ou de structure, en TRAVAUX ORIGINAUX 143 sorte que le parasite hétéradelphe est alors tétramèle symèle plutôt que tri- mèle. 3° Arrivons enfin aux exemples d'HéléradelpIies dimèles ou dipus, comme l'était le porcelet étudié par Fun de nous [12]. Dans ce sujet, l'insertion de la paire de membres accessoires se faisait tout à fait laléralement, à gauche de la région ombilicale de l'autosite, et les deux trains postérieurs, au lieu de s'opposer face à face, se regardaient par côté. En raison de ce mode d'insertion, M. Lataste a proposé de distraire ce monstre du genre hétéradelphe et d'en faire le genre nouveau pleura- delphe [23] ; mais, pour qui sait la grande variabilité de l'hétéradelphie, cette innovation paraît superflue. Remarquons en outre que ce même porcelet avait un bassin accessoire bien détaché et réuni à la paroi abdominale de l'autosite par une région hy- pogastrique manifeste sur laquelle on observait quatre mamelles appartenant en propre au sujet parasite. En général, les membres accessoires affectent les mêmes variétés de dis- position chez les Hétéradelplies dimèles que chez les trimèles ou les tétra- mèles. Ces membres sont presque toujours des membres pelviens. Nous ne connaissons actuellement de contraire à celte règle que le cas si curieux de Petkr [6] que nous avons mentionné déjà : c'était un fœtus humain possédant deux membres surnuméraires fixés à la partie antéro-supérieure de la poitrine et pas d'autres traces de membres postérieurs que trois osse- lets trouvés à la dissection et considérés comme des rudiments de pelvis. 4° Les Héléradelphes dimèles s'acheminent par transitions Jnsensibles à la simple gastromélie, ainsi définie par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire(I) : « Un ou deux membres surnuméraires insérés sur l'abdomen entre les mem- bres thoraciques el les membres pelviens. » En effet, que le bassin d'un Hétéradelphe dimële s'atrophie et s'oblitère de telle manière que les membres accessoires, parfois réduits à un seul ou soudés l'un à l'autre, paraissent se détacher directement du tronc de l'autosite, et l'on aura un simple monstre polymélien du genre gastromèle. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire ne mentionne qu'un seul cas de gastro- mélie offert par une brebis < qui portail à la partie antérieure el médiane de l'abdomen un membre manifestement double, divisé même à son extré- mité en deux pieds distincts... ». Cette brebis peut être assimilée à un Hété- radelphe dimèle dont les membres pelviens se seraient soudés l'un à l'autre; la transition avec Thétéradelphie est fournie par le Chevreuil figuré par Aldrovande [24], qui portait, suspendus à son venire, deux membres sur- numéraires plus petits que les membres abdominaux normaux. La définition que donne Isidore Geoffroy Saint-Hilaire de la gaslromélie jiiiplique la nature pelvienne du ou des membres surnuméraires. Cependant, BIBIilOaX. AMÀT.. T. XTII 10 144 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE le cas d'hétéradelpliie dimèle thoracique rapporté par Peter [6] suggère ridée de la possibilité d'une gastromélie thoracique. 5° Reste maintenant à interpréter la mélomélie qui complique parfois l'héléradelphie. On se rappelle que le sujet de notre première observation avait une triple main précisément du côté où il portait une paire de membres inférieurs surnuméraires, et que nous avons rattaché la première anomalie à la seconde en admettant que cette main triple provenait de la soudure des membres supérieurs du sujet accessoire entre eux ainsi qu'avec l'un des membres homologues du sujet principal. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire [1] signale le même fait, qu'il a constaté sur deux Chiens et qu'il interprète de même. c( L'un des membres thoraciques était triple, composé des deux membres du parasite soudés entre eux bord à bord, jusqu'aux doigts, et réunis en outre jusqu'au métacarpe par le bord de l'un d'eux avec l'un des membres thora- ciques principaux, disposition d'où résultait une énorme patte ayant, dans un cas, jusqu'à onze doigts dont un double et biunguiculé et, dans l'autre, jusqu'à quatorze, dont un pareillement double. y> P. Gervais [25] signale un fait analogue : un Chien hétéradelphe, conservé dans les collections du Muséum de Paris, « avait le membre supérieur droit uni sur toute sa longueur depuis l'épaule jusqu'au carpe avec le membre gauche de son parasite; les membres se terminaient inférieurement par une double patte pourvue de dix doigts ». Dans ces cas comme dans le nôtre, le sujet accessoire, dimèle en appa- rence, est, en réalité, tétramèle; c'est un tétramèle doublement symèle. B) Variétés de structure Nous considérerons successivement les appareils digestif, respiratoire, circulatoire, uro-génital et nerveux. a) Appareil digestif. — Le tube digestif est assez souvent simple dans toute son étendue, mais il n'est pas rare qu'il se bifurque à un niveau va- riable de l'intestin grêle, voire même à l'origine du côlon, pour donner une branche qui se dirige vers le bassin du sujet accessoire et se termine de ma- nière variable : à un deuxième anus, dans le sinus uro^énital, ou en cul- de-sac. Quelquefois, cette branche, d'apparence supplémentaire, s'oblitère à son origine en cours de développement, s'isole et s'atrophie plus ou moins : transition à son absence complète. Il est clair que toute la partie du tube digestif surmontant la bifurcation est commune aux deux sujets, comme si elle s'était formée par abouchement de leurs gouttières intestinales embryonnaires; d'ailleurs, Zagorski [26] a TRAVAUX ORIGINAUX 145 conslalé un cas où il y avail deux œsophages et deux estomacs, dont un rudi- menlaire, situé à côté du principal. Le foie trahit souvent sa double origine par des lobes surnuméraires ou par la duplicité de la vésicule biliaire. Trombelli [10] a même constaté l'existence de deux foies distincts, l'un volumineux à sa place normale, l'îiutre petit, situé dans l'hypocondre gauche, tous deux présentant une vésicule bi- liaire. Jusqu'à ce jour, on n'a rien signalé de particulier à propos de la rate, mais il ne nous parait pas impossible qu'on rencontre un jour, à l'autopsie d'un Hétéradelphe, deux rates ou une rate manifestement double. b) Appareil respiratoire. — Si l'œsophage est commun aux deux sujets, il y a tout lieu de croire que la trachée elle-même est dans le même cas puisqu'elle en procède chez l'embryon, et alors il faut admettre que l'un des poumons appartient au sufet principal, l'autre au sujet accessoire. Au sur- plus, celte trachée trahit parfois son essence double à 'sa terminaison, où on l'a vue émettre trois ou quatre troncs bronchiques au lieu de deux, en sorte qu'il y a un ou deux poumons surnuméraires. Ces intéressantes anomalies ont été constatées, entre autres, par Virtensohn [37]et par Peter [6]. Elles nous acheminent aux Hétéradelphes à deux trachées, comme ceux étu- diés par Serres [18] et E. Rabaud [20]. Alors on voit, comme dans beaucoup de monstres lambdoides, un œsophage situé entre deux trachées qui se tournent plus ou moins exactement le dos. Celles-ci s'ouvrent, chacune, dans un pha- rynx commun, par un larynx plus ou moins bien différencié, et se terminent par deux paires de poumons. Serres pensait que de ces deux trachées l'une appartient en propre à l'aulosite avec la paire de poumons qu'elle suspend, l'autre au parasite; mais E. Rabaud a judicieusement fait remarquer qu'elles sont l'une et l'autre mi-parties comme dans les monstres lambdoïdes, dont les Hétéradelphes ne sont le plus souvent que des formes asymétriques; en sorte que les deux poumons de chaque paire appartiennent à des sujets dif- férents. • c) Appareil circulatoire. — Le cœur lui-même, bien qu'ordinairement simple d'apparence et de structure, est d'essence double. Il y a d'ailleurs des cas où cette duplicité d'origine se manifeste. Par exemple, nous avons cons- taté une uniformisation d'épaisseur des ventricules qui nous parait très sug- gestive, car nous l'avons souvent observée, avec diverses malTormations inté- rieures, chez des monstres dont le cœur était certainement d'origine double. D'autre part, Trombelli [10] cite un Hétéradelphe (|ui présentait deux cœurs accolés par la pointe et réunis dans un même péricarde ; des ventricules ar- tériels s'échappaient deux aortes qui bientôt conlluaient en une seule. Ro- SENSTIEL [8] a de même constaté l'existence de deux cœurs dont l'un n'avait 146 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE qu'un ventricule. Peter [6] a vu deux c(eurs dans deux péricardes distincts. Nagel [27] rapporte une observation où le cœur était tellement déformé par des parties surnuméraires que sa double origine ne paraissait pas douteuse. Lorsque, par exception, il y a deux cœurs chez les Hétéradelphes, on est amené, théoriquement et par comparaison avec ce qui est chez les monstres sycéphaliens, à conclure qu'ils appartiennent chacun par moitié aux deux sujets, et non pas l'un à l'autosite, l'autre au parasite [42]. La vascularisation de ce dernier se fait suivant des modes très variés en rapport avec sa constitution même. Il peut se faire que les membres para- sites soient en relation seulement avec la circulation cutanée de l'autosite, comme c'était le cas pour les deux chats dont nous rapportons les observa- tions. Mais il y a aussi des Hétéradelphes dont les membres parasites soot irrigués par des branches importantes fournies directement par l'aorte, les sous-clavières ou les carotides de l'autosite, la circulation de retour s'effec- tuanl à l'aide de grosses veines abouchées dans les veines caves. Une seule et même artère née de la crosse aortique peut suffire à l'irrigation des quatre membres parasites; c'est alors une véritable aorte supplémentaire qui se porte vers la région sternale, à l'opposé de l'aorte ordinaire. Il peut se faire aussi que les membres accessoires thoraciques reçoivent une branche d'une sous-clavière ou d'une carotide, tandis que les membres pelviens sont ali- mentés par une division de l'aorte abdominale. Tout cela est éminemment variable. d) Appareil uro-génital. — Le plus souvent, il existe deux^eins appar- tenant on propre à l'autosite; ces reins peuvent être soudés l'un à l'autre; on peut aussi n'en rencontrer qu'un seul. Une quatrième disposition est celle du Porc hétéradelphe décrit par l'un de nous et déjà mentionné [12] : il existait deux reins, mais un seul appartenait à l'autosite, l'uretère du second rein se rendait à la vessie du parasite. Les capsules surrénales du sujet ac- cessoire font généralement défaut. Lorsqu'il existe deux vessies, elles peu- vent être accompagnées chacune de deux artères ombilicales ou seulement d'une seule. Les organes génitaux sont nuls ou plus ou moins imparfaits chez le parasite, et ils ne sont pas toujours régulièrement conformés chez l'autosite. Leur degré de développement est corrélatif à celui du bassin. Le parasite de l'Hétéradelphe de Chine [13] possédait un pénis capable, dit BussEUiL, d'une demi-érection, et des bourses dans lesquelles un seul testi- cule était descendu; le pénis était perforé et laissait l'urine s'écouler goutte à goutte. L'Hétéradelphe de Bénais [28] avait de même un pénis perforé laissmt l'urine s'écouler, mais le scrotum ne renfermait pas de testicule. Le Porc hétéradelphe dont nous venons de parler à propos des reins possédait trois ovaires, dont deux seulement étaient munis d'un canal de Mûller ; il existait, pour chacun des deux sujets, un oviducte, une corne utérine et un TRAVAUX ORIGINAUX i4i7 vagin ; le troisième ovaire (ovaire gauche de l'aiitosite) était sans relation avec l'extérieur; la vulve du sujet principal était normale; celle du sujet accessoire était, à proprement parler, un cloaque par suite de l'arrêt de dé- veloppement de l'éperon périnéal ; on remarquait, en outre, dans l'entre- deux des cuisses, deux petites mamelles de chaque côté, situées sur deux lignes branchées à angle aigu sur les lignes de sériation des mamelles de l'autosite. Il est des cas où l'appareil génital du parasite n'est représenté que par les organes externes dérivés du sinus uro-génilal. Ainsi, on peut voir une for- mation scrolale plus ou moins accentuée, avec le vestige d'un pénis, ou bien une petite vulve en cul-de-sac. Il est aussi des cas où les organes génitaux, externes et internes, font défaut de façon absolue. Quand ces organes existent, ils sont habituellement du même sexe pour le parasite et pour l'autosite. Cette homosexualité, qui est la règle générale dans tous les monstres doubles de la partie inférieure, souffre quelques exceptions. Joly et Filhol ont étudié [29] un Bovin pygomèle qui pré- sentait, suivant leur pittoresque expression, « un taureau greffé sur une vache ». Chauveau, de même [30], a fait connaître avec beaucoup de détails anatomiques un Veau hétéradelphe, dont l'autosite était femelle, tandis que le parasite possédait un testicule avec son épididyme. L'un de nous enfin a vu, sur un Bovin pygomèle [31] vivant, la disposition rencon- trée par Joly et Filhol (•). e) Système nerveux. — On peut poser en principe que la moelle et la colonne vertébrale font défaut au sujet accessoire d'un Hétéradelphe. On a cependant signalé, à la base des membres parasites, la présence de petites masses ganglionnaires émettant des filets nerveux et dont la signification ne laisse pas d'être délicate à élucider. Serres décrit chez son Hétéradelphe bitrachéal deux ganglions, l'unscapu- laire, l'autre pelvien, réunis par un conneclif. Meyer [32], chez un monstre du même genre, trouve deux petits ganglions situés vers le bassin du sujet accessoire, et Chauveau, sur son Veau hétéradelphe, un ganglion à l'origine du nerf sciatique. Pour nous, c'est en vain que nous avons cherché, comme du reste Paul Gervais [25] et E. Rabaud [20], un vestige des centres nerveux à l'origine des membres parasites sur les sujets que nous avons étudiés. Dans une notice précédente sur l'hétéradelphie, l'un de nous a eu l'occasion déjà d'exprimer son sentiment à ce sujet [12] : chez le Porc hétéradelphe et au- (') Nous ne faisons que mentionner, sans lui attribuer un caractère d'authenticité, le cas de la femme figurée par Aldbovandk ■ qui portait sous le bras droit un petit enfant du sexe masculin » (?4). 148 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE gnatlie auquel nous venons de faire plusieurs fois allusion, les neri's des membres parasites étaient parfaitement normaux; comme on n'avait pu les poursuivre jusqu'à l'origine, il avait paru plus rationnel d'admettre leur naissance à de petits ganglions hypothétiques que leur communication avec le névraxe de l'autosite ; mais, au fond, la question était restée pendante. Aujourd'hui, après la constatation faite sur le Chat de notre deuxième oh- servalion et sur différents pygomèles qui nous ont montré de la manière la plus incontestable l'extension du système nerveux aux parties parasites, nous admettons que tel est probablement le mode ordinaire d'innervation de ces parties. Serres [18] compare les ganglions qu'il a rencontrés à la base des mem- bres surnuméraires (voir plus haut) à ceux d'un Mollusque. Chauveau [30] les assimile à des ganglions spinaux et croit que les neris qui en partent sjnt purement sensitifs; il explique ainsi le défaut de développement des fdjres musculaires. « Point de nerfs moteurs, point de fibres musculaires. » Nous partageons l'opinion de Rabaud [20], d'après laquelle ces ganglions repré- senteraient un vestige de moelle épinière. Tous les auteurs s'accordent à dire que les membres parasites d'un Hété- r.idelphe sont incapables du moindre mouvement propre. Ce n'est pas à dire, pour cela, que toute trace de muscle y fasse défaut et que ces organes y soient complètement remplacés par de la graisse, comme l'affirmait Winslow [14] : on rencontre souvent, surtout dans les régions proximales, des mus- cles parfaitement distincts avec leurs tendons et leurs aponévroses, mais il est vrai que leur tissu est plus ou moins graisseux, dégénéré ou plutôt arrêté à un stade embryonnaire de développement. En général, ces membres ne présentent quelque sensibilité qu'à leur base, leur extrémité distale est insensible ou à peu près. Nous avons constaté plu- sieurs fois, chez des animaux pygomèles, que de pareils membres avaient été attaqués par les rats pendant le décubitus, sans qu'il y ait eu la moindre réaction de défense. BussEUiL rapporte cependant que, chez l'Hétéradelphe de Chine, si l'on pinçait le parasite, le sujet principal éprouvait quelque douleur. Il en était de même en ce qui concerne l'Hétéradelphe dont Buxtorff [33] nous a transmis l'histoire, et aussi dans le cas plus récent de Beck, rapporté par ScHWALBR [4] : l'autosite criait quand on remuait le parasite et surtout quand on louchait au membre droit dont l'articulation du genou était malade. Plus récemment Reboul [34] a observé un Hétéradelphe humain de vingt ans, dont l'autosite « éprouve la sensation douloureuse provoquée par les pince- ments de la peau du parasite; celte sensibilité va s'atlénuant en allant du centre à la périphérie du parasite » ; d'autre part, « les fonctions nerveuses purement réflexes, indépendantes d'un composant à l'autre, dans une assez large mesure, ne le sont pas absolument ; si, par exemple, il n'y a point TRAVAUX ORIGINAUX 449 perception pac le principal de l'état de replétion de la vessie accessoire, le premier n'étant averti de la miction du second que lorsqu'il se sent mouillé, néanmoins, quand l'autosite n'a pas uriné depuis un certain temps, il se pro- duit un gonflement douloureux à la partie inférieure de l'abdomen du para- site. » Après avoir relaté ce passage, E. Rabaud [20] ajoute : «. Une pareille préci- sion exclut toute idée d'autosuggestion ; de plus, elle semble exclure toute idée d'une irradiation du système nerveux principal, car cette irradiation irait évidemment en diminuant de la périphérie au centre de l'accessoire ; elle tendrait plutôt à indiquer une relation entre le système nerveux acces- soire et le système nerveux principal. » Nous ne doutons plus aujourd'hui que les actions exercées sur le sujet accessoire ne puissent être senties d'une manière plus ou moins obscure par le sujet principal. Mais, contrairement à Ë. Rabaud, nous pensons qu'il faut cherclier l'explication de ce fait dans l'extension au premier du système ner- veux du second. Cette extension doit être d'autant plus insuffisante qu'elle est plus lointaine; d'où, ce semble, la décroissance progressive de la sensibilité des parties proximales aux parties distales. En ce qui concerne les ganglions nerveux que le sujet parasite est susceptible de présenter, ils paraissent être exceptionnels, et jamais, à notre connaissance, dans l'hétéradelphie vraie, on n'a constaté leurs relations avec le névraxe du sujet principal, condition évi- demment nécessaire à la transmission de l'influx nerveux d'un sujet à l'autre. Quoi qu'il en soit, l'innervation des parties parasites est une innervation obscure, imparfaite, qui implique un ralentissement de leur nutrition et de leur croissance. Aussi voit-on ces parties réparer difficilement leurs lésions et devenir de plus en plus disproportionnées au fur et à mesure que les monstres avancent en âge. Cette disproportion était remarquable sur l'Hétéra- delphe de Chine. II. — VIABILITÉ On connaît d'assez nombreux exemples d'Hétéradelphes humains ayant vécu. Celui dont Roxtorff [33] a rapporté l'histoire était marié et père de quatre enfants bien conformés; il avait cinquante ans accomplis quand Biix- TORFF l'examina. La fdle hétéradelphe de Winslow [14] avait douze ans; l'In- dien de Reichel et Anderson [35] treize ans; l'Indien du D' Monteux [21] quinze ans; l'Héléradelphe de Reboul [34] vingt ans. Il en va différemment chez les animaux. Ainsi que le remarquait déjà Isi- dore Geoffroy Saint-Hilaire [1] « l'hétéradelphie n'a jamais été observée parmi les animaux que chez des fœtus ou des sujets âgés au plus de quel- ques jours. On ne peut encore donner une explication satisfaisante de cette différence, j» 150 CIDLIOGRAPHIE ANATOMIQIJE Les causes anatomiques de non-viabilité, telles que malformations de la tête ou des viscères, hernie ombilicale, etc., ne sont pas spéciales aux ani- maux; peut-être cependant sont-elles plus fréquentes que chez l'homme. On connaît quelques exemples d'Héléradelphes humains qui ont été opérés, c'est-à-dire débarrassés de leurs parties parasites. Geoffroy Saint-Hi- LAiRE, le père, a rnppelé à l'Académie de médecine le cas de l'Hétéradelphe d'Ondervillier [36] qui fut opéré avec succès par le chirurgien de l'endroit. Lardier [16] a fait une opération semblable avec un égal succès en 1877. A une date plus récente, Beck, de Carlsruhe [4], a tenté l'exérèse du parasite sur un Hétéradelphe de onze semaines, à cause d'une suppuration du genou droit, mais le sujet est mort deux heures après l'opération. La réussite de l'exérèse n'a rien qui doive surprendre surtout en ce qui concerne l'ablation du ou des membres thoraciques. Pour ce qui est des membres pelviens, leur ablation ne peut offrir de dangers que dans les cas où leur bassin est en communication avec la cavité abdominale du sujet prin- cipal et contient un rectum, une vessie, une branche de l'aorte. Si ce bassin est oblitéré et simplement inséré sous la peau, comme nous l'avons vu dans les deux exemples nouveaux que nous avons observés chez le Chat et que nous rapportons ici, l'exérèse n'offre pas plus de difficulté que celle d'une tumeur extérieure quelconque qui serait nettement pédiculée. III. — affinités taxinomiques E. Rauaud [20] rattache lesHétéradelphes à la série des monstres doubles sycéphaliens ou monocéphaliens, dont ils seraient des formes asymétriques. Les Hétéradelphes présentant des traces plus ou moins accentuées d'une se- conde face, des oreilles, par exemple, appartiendraient à la famille des Sycé- phaliens; ceux dont la tète est simple appartiendraient aux différents genres de Monocéphaliens : les tétramèles aux Déradelphes, les dimèlcs aux Thora- delphes, etc. Il e.st parfaitement légitime de rattacher la plupart des Hétéradelphes aux monstres lambdoides et plus particulièrement aux Déradelphes. Certains Hété- radelphes à oreilles supplémentaires peuvent aussi se rapprocher très ration- nellement du genre Synote (') du groupe des Sycéphaliens. Peut-être en signa- lera-t-on dans l'avenir qui réaliseront la constitution céphdique d'un Iniope ou même d'un Janiceps. Mais il y a aussi des Hétéradelphes dont la tête présente une duplicité qu'il ('> H y aurait lieu de remplacer le terme de synote, employé par Is. Gkopfrot Saint- iliLAiRE pour désigner un genre de Sycéphaliens, par celui d'iniote, plus expressif et plus en harmonie avec rappellation d'iniope admise pour un genre voisin. TRAVAUX ORIGINAUX 151 est impossible de rapporter ë la sycéphalie : ce sont ceux qui sont augnatlies, rhinodymes, opodymes, etc. De même que la bifurcation inférieure donnant naissance à l'hétéradelphie proprement dite peut se faire en divers sens (face à face, côte à côte, plus ou moins obliquement), de même la duplicité concomitante de la tête est susceptible de présenter semblables différences d'orientation. Il y a en outre des Héléradelphes qui dérivent des Thoradelpbes et même des lléadelphes, c'est-à-dire des termes inférieurs de la série lambdoïde. Chez eux, le parasite ne comjjrend jamais que deux membres pelviens, lesquels sont insérés par côté, au-dessous de l'épigastre, soit sur l'Iiypocondre, soit sur le flanc, soit même sur la région lombaire. Taruffi en a fait le genre Gastro-acéphale, tandis qu'il désigne sous le nom de Thoraco-acéphales les Hétéradelphes dont le parasite s'insère sur le tliorax. Le Porcelet dont nous avons parlé à diverses reprises, qui portait un parasite sur le côté de l'om- bilic, opposé latéralement à l'aulosite, et dont la bifurcation de l'intestin se faisait seulement à l'origine du côlon, rentrait dans le genre Gastro-acéphale de Taruffi; ce n'était vraisemblablement qu'un Iléadelphe asymétrique. Ta- ruffi (•) figure une cane, envoyée en 1833 h Alexandrini et étudiée quarante- huit ans après par Ercolani, qui avait à la région lombaire un petit train postérieur parasite dépourvu de colonne vertébrale et dont le bassin oblitéré prenait appui sur l'ilium correspondant de l'aulosite ainsi que sur les der- nières côtes renversées : c'était aussi un Iléadelphe asymétrique, dont un des composants avait perdu sa colonne vertébrale et s'était atrophié. Il en était de même de l'Agneau de Rolando (*), qui était bifurqué à partir du diaphragme et dont les deux composants offraient une paire de membres pel- viens avec une queue; ce monstre possédait, du côté droit, une colonne ver- tébrale complète, tandis qu'à gauche il n'avait qu'un petit nombre de ver- tèbres lombaires, sans connexions avec le racliis complet. Ce rudiment ver- tébral contenait un segment de moelle épinière donnant naissance à un faisceau de filaments nerveux qui s'échappait par une ouverture supérieure et allait se réunir à la moelle épinière complète en passant entre la dixième et la onzième vertèbre. Ces divers cas marquent bien la transition de l'iléadelphie à l'hétéradel- phie; ils font assister, pour ainsi dire, à l'avortement progressif d'une des branches de la colonne vertébrale et de la moelle, et à la transformation para- sitaire de l'un des composants du monstre. L'iléadelphie peut aussi conduire à la pygomélie ou pelvadelphie. Là encore, l'une des branches de la bifurcation vertébrale avorte, mais, au lieu qu'il y ait atrophie totale du composant d'un côté, il y a seulement défaut de développe- (') Tabcffi. loco cil. (») Id., ibid. 152 UlULIOGRAPHIE ANATOMIQUE nienl des membres pelviens concentriques, qui passent à l'état parasitaire, tandis que les excentriques se développent normalement et s'apparient comme s'ils appartenaient à un môme sujet [40]. La pelvadclphie tend donc à réaliser l'unité par concentration des branches de la bifurcation du monstre. Dans l'Hétéradelphie, au contraire, de quelque forme autosilaire qu'elle dérive, il y a tendance à l'unification par avortement de l'un des deux composants. Cela revient à dire que le développement est symétrique dans le premier cas, asy- métrique dans le second. En résumé, toutes les formes de Tératodelphes (') susceptibles d'un déve- loppement asymétrique peuvent donner des Hétéradelphes, et, suivant la forme autosilaire dont l'Hétéradelphe dérive, le sujet parasite varie beaucoup quant au mode et au lieu de son implantation. Les Geoffroy Saint-Hilaiue paraissent n'avoir connu que les Hétéradelphes dérivant de Déradelphes, c'est- à-dire dont le parasite était inséré sur le thorax ou l'épigastre de l'autosite (Thoraco-acéphales de Taruffi); l'appellation d'Hétéradelphes thoraciques leur conviendrait parfaitement. Les autres variétés, relativement exception- nelles (Gastro-acéphales de Tardffi), pourraient être qualifiées d'Hétéra- delphes abdominaux; il nous paraît excessif d'en faire un genre à part. IV. — CONCLUSIONS Des faits et commentaires contenus dans ce mémoire on peut déduire cette conclusion générale : que la définition de l'hétéradelphie par les Geoffroy Saint-Hilaire traduit seulement une apparence, mais n'est pas conforme au fond des choses. Il n'y a pas, en effet, dans cette monstruosité, greffe d'un sujet accessoire, acéphale ou peracéphale, sur un sujet principal, plus ou moins régulièrement conformé, mais bien bifurcation inégale d'un être, ordinairement simple à sa partie supérieure. Autrement dit, on est en présence d'un Tératodelphe asy- métrique; et, de même que dans les Tératodelphes symétriques, il y a com- munauté des parties indivises entre les deux composants. Cette conception nouvelle, qui vient d'être développée avec beaucoup de talent par E. Raraud [20], se trouvait en germe dans les travaux du regretté L. Blanc [38] d'après lesquels les diplogenèses dites parasitaires dérivent des diplogenèses autosilaires par suite d'une inégalité de développe- ment. Ce qui est vrai pour les unes l'est évidemment pour les autres. Par exemple, personne ne met en doute la constitution mi-partie de la tète, de (') On sait que Matliias Doval désigne sous le nom de téralodelplœs tous les monstres à duplicité inférieure, tandis qu'il appelle tératod^mes ceux à duplicité supérieure, et téralopages ceux qui sont doubles aux deux extrémité». TRAVAUX ORIGINAUX 153 l'œsophage, de la ou des Irachées, du ou des cœurs d'un Déradelphe [41 et 42]; pourquoi en serait-il autrement pour les Hétéradelphes, qui ne sont, le plus souvent, que des Déradelphes asymétriques? Ajoutons que Lataste [23], Anthony et Salmon [39] et l'un de nous [31 et 40] ont plus ou moins for- mellement exprimé la même idée en ce qui concerne les Pygomèles ou Pel- vadelphes. Dans les formes asymétriques, dymes ou delphes, il y a, pour ainsi din», une branche gourmande qui a accaparé la nourriture et provoqué l'atropliie de l'autre branche, comme cela a été saisi sur le vif par M. d'Audeville [43] dans l'observation suivante : « Un omble chevalier, éclos avec deux tètes bien formées, quoique inégales, montra dans la suite un développement exclusif de la tète la plus grosse et une atrophie corrélative de l'autre. A la longue, celle-ci se réduisit à un petit mamelon charnu qu'on aurait cru insignifiant, car il ne laissait plus distinguer aucune trace d'organes des sens à sa sur- face. » La branche qui régresse ou se développe moins que sa congénère peut bien simuler un simple jet latéral ; en réalité, elle est terminale comme elle, et la partie indivise ou Ironc de la bifurcation appartient au même titre à l'une et à l'autre. Il y a plus. Cette partie indivise d'un Tératodyme ou d'un Tératodelphe n'est pas seulement commune aux deux composants ; elle semble les résumer dans une concentration plus ou moins unitaire, en sorte qu'il y a coalescence de deux individus plutôt que fissiparité d'un seul. Ainsi s'ex- plique qu'une duplicité restreinte, comme l'opodymie, ait une répercussion lointaine sur le tronc et puisse entraîner, par exemple, le développement d'un membre surnuméraire dans la région fessière (opodyme pygomèle); ainsi s'explique, de même, que les Hétéradelphes soient susceptibles de présenter deux trachées, deux cœurs ou encore le rudiment d'une deuxième tète. On dirait vraiment qu'il y a une virtualité dualistique même dans les par- ties où l'être est simple. Il n'est pas ju.squ'au simple dédoublement d'un membre (mélomélie) qui ne soit susceptible d'un retentissement sur le tronc et les viscères. 11 en a été publié des exemples [44]. Tout récemment encore, M.VI. Navez et VAN GoIDSE^HovEN[45]ont fait connaître un cas de mélomélie pelvienne droite chez un Agneau, à l'autopsie duquel ils décauvrireni, « à côté d'une masse intestinale normalement constituée et développée, un deuxième intestin, atrophié, long de près de i mètre après déroulement, terminé en cul-de-sac à ses deux extrémités et indépendant des organes nor- maux ». Cet intestin supplémentaire avait dû s'isoler, au cours du développe- ment, par suite de l'oblitération de son origine branchée sur l'intestin princi- pal; sa présence était certainement corrélative à la mélomélie du membre postérieur droit, qui n'était elle-même qu'un terme simplifié de pygomélie ou pelvadelphie. 154 RinMOr.RAPIIlE anatomiquk Quand L. Blanc [46] soulenail contre Isidore Geoffroy Saint-Hilaire que l:i mélomélie n'est que la conséquence d'une division accidentelle du bourgeon d'un membre chez un embryon parfaitement unitaire d'ailleurs, il générn'isail a!)usivemeiU. Sans doute, il y a de< mélomèlcs par simple fissi- parité d'un membre; mais il en est aussi qui sont de véritables monstres doubles. La diplogenèse comporte plusieurs séries de formes en gradation insensible, depuis la plus complète jusqu'à la plus restreinte, et, dans chaque série, une forme donnée paraît dériver de la forme immédiatement précé- dente par un processus de concentration tendant à une unification plus grande de l'être [47]. Mais revenons à l'hétéradelphie. Il est certain que le sujet accessoire ne mérite pas le nom d'acéphale ou d'acardiaq'.ie qu'on lui donne. Ainsi que le fait remarquer judicieusement E. Rabaud, l'appellation qui lui convien- drait le mieux est celle iVEctrosome, vu qu'il manque généralement de co- lonne vertébrale et de thorax, c'est-à-dire de tronc. Toute la partie supérieure du tube digestif (œsophage, estomac, la plus grande longueur de l'intestin grêle) lui est commune avec le sujet principal, et il en est forcément de même pour les organes qui en dérivent, tels que la trachée, le cœur, le foie. Si l'on a méconnu si longtemps la double origine de tous ces viscères, cela tient sans doute à ce qu'ils se trouvent logés dans le cœlome du sujet princi- pal par suite de l'avortemenl du tronc du sujet accessoire. Il convient de remarquer cependant que le sternum de l'autosite offre assez souvent une fissure qui est la trace d'un abouchement ancien avec le thorax, maintenant disparu, de l'autre sujet, fissure par laquelle peuvent s'échapper partiellement le poumon et le cœur- Comment expliquer l'ectrosomie du sujet accessoire? Nous pourrions invo- quer une hypothèse téléologiquc d'après laquelle tous les êtres duplicitaires auraient une tendance naturelle à l'unification. En effet, si l'on considère la série des Hétéradelphes, dej)uis les plus complexes jusqu'aux plus simples, on assiste, en quelque sorte, à la réduction progressive du parasite, comme s'il était absorbé par l'autosite, et à l'élimination graduelle de ses membres, qui simplifient de plus en plus leurs connexions basilaires et finissent par devenir des espèces d'appendices cutanés, qu'on croirait, à première vue, avoir été simplement greffés sous la peau. Il semble que ces parties excédentes soient frappées de déchéance et mises hors la loi physiologique. Mais une pareille hypothèse ne peut satisfaire que des esprits superficiels, enclins à rapporter les énigmes actuelles à une sorte de Providence. Il est certainement plus scientifique de chercher les raisons de cette ectrosomie dans le défaut de développement du système nerveux; en effet, si les organes peuvent se former en l'absence du système nerveux, ils ne peuvent se déve- lopper régulièrement en dehors de son influence. Mais il reste alors à savoir pourquoi le système nerveux de ce sujet ne se développe pas. On ne connaît TRAVAUX ORIGINAUX 155 la plupart des monstres que déjà formés; il faudrail, pour pénétrer leur nature intime el leur étiologie, remonter le cours de leur développement jus(iu'au germe dont ils procèdent. Nous nous arrêtons devant ces multiples points d'interrogation. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1 . I.-G. S\iNT-Hii.AiRK. — Histoire générale et particulière des anomalies de l'orga- nisation, Paris, 183G. 2. GuRLT (E.-F.). — L-'hrbuch der palhologischen Analomie der Haus-Sûugethiere, Zwei. Theil, S. 20?, Berlin. 1832. Veber thierische Missgeburten. Berlin. 1877. 3. Tabuffi (Ces.). — Storia délia Teralologia, Bologna, 1885, parte prima, art. 3°, p. 178. 4. ScHWALBE (G.). — Die Doppelbildungen, lena, 1907 ; pour le cas de Beck, voir flg. 363 et 365, p. 346 et .suiv. 5. BoNciovANNi (Zcnone). — Descrizione d'un mostruoso bambino nato net Veronese, Véroaa, 1789 (voir Tarulfi, parte 2', page 212). 6. Pbter (Ulricus). — Monstri duplicis implanat., expositio, Diss., Turici, 1844. 7. ÂHLFED. — Die Missbitdungen des Menschen, Leipzig, 1880, S. 94 Taf. 17, lig. 3. 8. RosKNSTiEL (Adolphus). — Monstri duplicis rarissitni descriptio, Diss., avec deux fig., Berlin, 1824. 9. Abbé de Loutois. — Histoire de l'Académie des Sciences pour 1706, p. 29. 10. Trombbi.i.i (Ânt.), Botognese. Lettore net iliî ; voir Vallisnkri, Opère fisico- mediche, Veaezia, 1733, t. H, p. 295; tav. 20, 21 et 22. 11. D'Alton (Ed.). — De monstris quibus extremitates superfluœ suspenses sunt, Halis, t8,i3, p. 58. 12. Lesbre (F -X.). — Étude anatomiqne d'un monstre hétéradelphe et augnathe (Bu//, de la Soc. d'Anthrop. de Lyon, novembre 1891). 13. Bdsseuil. — Sur PHétéradelphe de Chine (Mém. du Muséum d'hist. nat., t. XV, p. 407). 14. 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Uemarques générales sur Thétéradelphie (Bull, de la Soc. Philomalique de Paris. 1906). 21. MoNTKcx. — Un monstre hétéradelphe [Bull, de la Soc. d'Anthrop. de Lyon, 190G, p. 144, 3 fig.). 22. Gadeau de Kerville (Henri). — Sur un levraut monstrueux du genre hétéradelphe [Le Naturaliste, 1889). 23. Lataste (F.). — Considérations sur quelques monstruosités doubles {Zoologischer Anzciger, 1896). 24. Aldeovanui (Ulisse). — Monstrorum historia, Bononix, 1642, p. 548. fig. viii et p. 611, chap. XI. 25. Gïrvais (P.). — Description anatomique d'un nouveau cas d'hétéradelphie (Thèse de Paris, 1877, p. 42). 2.). Zacorski. — Fœtus humani monstrosi aliibene formate fœtui adnati descriptio (Wew. de l'Acad. des sciences de Saint-Pétersbourg , sér. 6, t. II, p. 187. 1832). 27. Nagel. — Beschreibung einer mânnlichen Missgeburt, welche in der Slernalgegend, etc. (Œsterr. Wochenschr.; n° 9, 1845 ; SchmidVs Jahrbûcher, Leipzig, 184ô, Bd. XLVII, S. 206). 28.. Geoffroy Saint-Hilaire (le père). — Rambur et Orye ont étudié le même monstre (Hétéradelphe de Bénais). Voir à ce sujet: Mém. du Muséum d'Hisl. ^'at., t. XV : 1° Mémoires sur un enfant monstrueux déterminé sous le nom d'Hétéradelphe de Bénais, p. 385 ; 2° Notice sur un enfant monstrueux, p. 395 ; 3° Lettre sur THétéradelphe de Bénais, p. 405. 29. JoLY et FiLHOL. — (Mémoires de l'Académie des sciences de Toulouse, 1852). 30. Ghauveac. — Mémoire sur un veau hétéradelphe (Journal de la Physiologie, 1863, p. 345). 31. Lesbrb (F.-X.). — Observations de deux vaches, un coq et une cane pygomèles avec considérations générales sur la pygomélie (Journ. de méd. vil. et de zootechnie, Lyon, 1901). 32. Meyer, Graafe und Walter's Journal, Bd. X; Heft 2, 1827 ; Archiv. gén. de méd., t. XVII, p. 579, Paris. 1828. 33. BcxTORFF (Giovanni). — Obseroationes posthumai. Acta Helvetica, t. VU, p. 100. 1769. 34. Reboi'l. — Monstre double, parasitaire, hétérotype, hétéradelphe (Bull, de la Soc- d'études des sciences naturelles de Nîmes, 1904). 35. Reichel et Anderson. — An account of a monster of a human species (Philos. Tran- sact., t. LXXIX, p. 157). 36. Gbopfrot Saint-Hilaire (le père). — (Académie de médecine, 28 août 1826). 37. WiRTENSoHN. — Duorum monstrorum duplicium hum. descript. anat. (thèse, Berlin, 1825, p. 17, tab. lU, V). 38. Bi.ANc (Louis). — Voir : Exposé d'une classification tératologlque {Annales de la Société Linnéennc de Lyon, 1894, 189j, el aussi : Les monstres doubles splanch- norlymes, end. /., 1896). 39. Anthony et Salmon. — Sur un cas de schistomélie chez un jeune poulet (yourna/ de l'Anatomie, Paris, 1900). Anthony. — Élude préliminaire de la pygomélie. Sa place dans la classification téra- tologlque (Bulletin de lu Société des sciences vétérinaires^ Lyon, 1904). TRAVAUX ORIGINAUX 157 40. Lesbre (F.-X.) et Korseot. — Veau pelvadelphe (Bulletin de la Société des sciences vétérinaires, 1905). 41. Lesbre (F.-X.). — Élude d'un agneau déradelphe {Journal de l'Anatomie. 1901). 42. Lesbre (F.-X,) et Fohgeot. — Étude anatomique d'un fœtus bovin sycéphalien. ibid., 1903. 43 D'AuoEViLLB. — Sur un cas singulier de tératologie chez un salmonidé {Bull, de la Soc. d'acctimat., 1888). 44. Lesbre (F.-X.) et Forceot. — Étude anatomique de deux monstres mélomèles avec considérations générales sur la mélomélie {Bulletin de la Société des sciences vétérinaires, 1905). 45. Natkz et Van Goidsenhovkn. — Un cas remarquable de polydactylie et de mélomélie chez un agneau {Annales de médecine vétérinaire^ Bruxelles 1907). 46. Blanc (Louis). — Sur les monstres mélomèles {Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie, 1891). 47. Lesbre (F.-X.) et Forgeot. — Contribution à Fétude anatomique des monstres hypsi- loides et xioldes {Journal de l'Anatomie, Paris 1 906) . ANALYSE MORPHOLOGIQUE DE DEUX GRA.NES SGAPHOGÉPHALES Par JEAN JARRIGOT L'BEF DK LABOKATOIKE A L'uMIVBRaiTi DK LYON Les collections anthropologiques du Muséum de Lyon renferment deux crânes scnplioïdes qui n'ont fait encore l'objet d'jiucune étude. Ce sont deux cas typiques, l'un de la forme scaphocéphale franche, c'est-à-dire sans ré- trécissement post-coronal, l'autre de la forme annulaire. J'ai pensé qu'il ne serait peut-être pas sans intérêt de faire connaître les renseignements que j'ai retirés de l'examen de ces deux pièces. Comme je l'ai indiqué récemment dans une notice (') oii j'ai effleuré ce sujet, je ne pense pas qu'il y ait lieu de conserver sans modifications la théorie classique, en ce qui concerne la genèse de la scaphocéphalie. Ici, toutefois, je n'aborderai pas cette question spéculative ; je me bornerai à faire, purement et simplement, l'étude analytique de deux cas inédits. Je dois à M. le D"" Lortet, l'éminent Directeur du Muséum de Lyon, la faveur d'avoir pu examiner à loisir les deux pièces dont je vais m'occuper. Je suis heureux de remercier ce maître bienveillant. Qu'il veuille bien, ainsi que M. Cl. Gaillard, son distingué Chef de Travaux, trouver ici l'expression de ma reconnaissance. ORIGINE DES PIÈCES ET ÉTAT DE CONSERVATION Scaphocéphale n" 1 Le crâne qui sera décrit sous ce numéro est un crâne de momie portant les indications suivantes : « Gournah, XXVI' Dynastie, M. Chantre, 1898 ». Ce crâne est conservé dans les séries égyptiennes des réserves du Muséum de Lyon. Il est muni de sa mandibule; c'est une pièce très bitumée, de cou- leur brun rouge, de conservation presque parfaite. Le seul dommage qu'ait éprouvé ce crâne, sans doute pendant qu'on le décharnait, consiste en une petite perte de substance intéressant la région inféro-interne du plancher (•) Jean Jabbicot, Sur une figurine scaphoide de Tancienne Egypte (L'Anthropologie,. 1907, p. 309-379, A figures). TRAVAUX ORIGINAUX 159 ofbitaire, le vomer et l'ethmolde. Le regard peul, par les fosses nasales, plonger largement dans la cavité crânienne. L'accident est de peu d'impor- tance. Scaphocéphale n° 2 La pièce qui sera décrite sous ce numéro est aussi un crâne conservé dans les réserves du Muséum. Il porte les indications : « Malinke, Kita, Sénégal. » Il ne possède pas sa mandibule; la conservation est un peu moins bonne que celle du n" 4. Du côté gauche, l'arcade zygomatique a été fracturée. Elle fait défaut en totalité. Les os de la face interne de l'orbite sont effondrés. La plupart des alvéoles sont vides de leurs dents et manquent de leur paroi externe. A cela heureusement se réduisent les dommages à signaler. Le reste de la pièce est parfaitement conseryé. DESCRIPTION DES NORMA(') En norma facialis, les deux crânes appellent l'attention par un double caractère : la hauteur du frontal et le peu de saillie latérale des pariétaux. Cette étroitesse des pariétaux est d'autant plus apparente que les diamètres Iransverses du frontal sont modérés. Sur l'un et l'autre crânes, le bizygoina- tique est le diamètre le plus considérable de la norma. Sur le scaphocéphale égyptien, le frontal se rétrécit régulièrement à partir du stéphanion au fur et à mesure qu'il .s'élève. Sur le scaphocéphale séné- galais, ce caractère est moins marcpié. Le vertex de ce dernier (n" 2) est presque uniformément arrondi, tandis que celui du n" 1 s'effile à la manière d'une pointe d'obus. Sur les deux crânes, la suture métopique est complète- ment oblitérée. En norma lateralis on note, sur les deux pièces, l'allongement excessif du crâne, l'ampleur démesurée des pariétaux, la hauteur de la voûte au-dessus du conduit auditif et de la ligne auriculo-orbitaire. Du nasion au métopion le front .s'élève presque verticalement; du niéto- pion au bregma, il s'infléchit assez rapidement en arrière; la courbe céré- brale du frontal se trouve ainsi très distante de la corde ophryo-bregmali(iue. Sur le crâne égyptien, le bregma est le point le plus élevé de la courbe naso-opisthiaque. Sur le crâne sénégalais, le vertex est situé à quelque dis- tance en arrière du bresma. (') Dans la description qui va suivre, il ne sera noté que les caractères liés à la forme scaplioide. Dans le paragraphe <> Ensemble des mesures » il sera donné, au contraire, une série de mesures suifisanles pour permettre toutes les autres comparaisous. par exemple, celles nécessaires pour établir dans quelle mesure le type ethnique a été adultéré. BIBLIOaS. AKÂT., T. XTII 11 160 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Si l'on oriente le crâne suivant l'horizontale de l'entente de Franktort, le rayon vertical qui part du basion rencontre sur le n" 1 l'axe bi-auriculaire, tandis que sur le n° 2 ce même rayon passe un peu en arrière de cet axe. Sur les deux crânes le rayon aboutit beaucoup plus en arrière du bregma que sur un crâne normal. Le pariélal se compose, comme le frontal, de deux régions faisant entre elles un angle obtus : la première portion s'étend du bregma au voisinage de l'obélion ; la seconde, de ce point au lambda. La première portion pariétale est presque rectiligne ou plutôt très légèrement concave en dehors ; elle cor- respond au cinquième arc de cercle de Bénédicl ; la corde qui le sous-tend demeure, malgré sa longueur exceptionnelle, parallèle à l'axe visuel de Broca. La seconde portion du pariétal est, comme la première, très proche d'être rectiligne, mais oblique de haut en bas et d'avant en arrière. L'arc occipital montre la saillie du pôle cérébral postérieur et l'allonge- ment classique de la courbe lambda-opisthiaque. Sur les deux crânes la double ligne temporale est peu marquée, autant dire nulle ; sur le n° 1 en particulier, elle n'est indiquée que par une diffé- rence de coloration. La facette temporale du frontal présente, sur les deux crânes, la même hauteur (24 millimètres). Pour le n° 1 elle est oblique de haut en bas et de dehors en dedans ; sur le n" 2 elle est fortement renflée à sa partie moyenne. Sur l'un et l'autre crânes, toutes les sutures visibles en norma lateralis sont libres. Sur le n" 1 la coronale est simple et n'offre quelque complication qu'au niveau du stéphanion. La lambdoide, très sinueuse, présente quelques osselets suturaux au siège de l'astérion droit. Sur le n" 2, toutes les sutures de la norma lateralis sont très simples. En norma occipitalis les deux crânes étonnent par la projection en cône du pôle céphalique postérieur, par leur hauteur considérable, tant absolue que relative, par leur étroitesse et l'effilement des parties latérales. La saillie en carène des régions pariétales supérieures n'est bien marquée que sur le nM. En norma basilaris on retrouve le développement exagéré de la capsule occipitale. Pour le n" 1 le renflement dépasse de beaucoup l'inion qui est très distinct, bien que les lignes courbes occipitales soient à peine indiquées. Sur le n° 2 on a l'impression qu'il en est de même ; toutefois il est difficile de situer l'inion avec certitude; la face inférieure du cône occipital est pres- que lisse et ne présente, en tout cas, aucun des signes anthropologiques habituels. Les condyles occipitaux du sénégalais sont extrêmement incurvés et for- ment un dos d'âne beaucoup plus accentué que d'ordinaire. Le versant anté- rieur (ou basilaire) est très rétréci par rapport au versant postérieur. Sur l'égyptien les condyles sont contournés en S italique. Les distances qui sépa TRAVAUX ORIGINAUX 161 rent les extrémités antérieures et postérieures des condyles sont les sui- vantes : SCB SUR le no 1 le n» 8 Distances entre les extrémités basilaires 15 17 Distances entre les extrémités opisthiaques 50 42 Le trou occipital affecte une forme très spéciale et différente sur chacun des deux crânes. Sur le scaphocépliale égyptien, il est arrondi dans la région basilaire, » ifétrophotographie» du trou occipital. (Grandeur naturelle.) 1 m ^ ■P 1 1 ^^^^^Htï^. I ^ ] 1 k é ■ FIg. 1. — Soaphoci'pliale égyptien. Plg. 3. — Scaphocéphale sénégalais. Dan» ces deux figures, le basion est sitné vert le bas : l'orientation est celle des crânes vus en norma baiilarit sur la potence bi-aaricnlalre de Broca. triangulaire dans sa région opisthiaque, avec une exagération très manifeste du diamètre transverse dans la partie intermédiaire ou moyenne. Sur le sca- phocéphale .sénégalais, le trou occipital est régulièrement elliptique. L'aire est de 832 mill mètres carrés sur le n° 1, de 738 millimètres carrés sur le n" 2 ('). Le cube des deux crânes étant de 1026 centimètres cubes pour le n° i et de i 350 pour le n" 2, l'indice eiicéphalo-rachidien atteint 19,54 pour le crâne égvpiien et i8,37 pour le crâne sénégalais. Les autres particularités de celle nonna paraissent sans intérêt au point de vue de la scaphocéphalie ; je noterai donc seulement la forme des arcades (') Pour la technique, voir : Jean Jauricot, L'aire et la forme du trou occipital et une méthode métrophotographique pour les déterminer (Bull, de la Suc. d'anthrop. de Lyon, 1907, p. 123-H4, quatre fig ). 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE dentaires : hyperbolique sur le crâne égyptien, elliptique sur le sénégalais, el la présence chez ce dernier d'une petite fosse alvéolaire que je consi^ dère comme ayant contenu, selon toute probabiUlé, un tubercule de Duck- worth('). Seaphoeéphalie franche. Seaphocéphalie auriculaire. Fiij. 3. — Norma verticalis (lu scaphocéphale égyptien. G. 1/2. Fig. 4. — Norma vertieali» du scaphocéphale sénégalain. G. 1/2. En norma verlicalis les crânes offrent avec évidence les dispositions sin- gulières caractéristiques de la seaphocéphalie : l'allongement excessif du diamètre antéro-postérieur en coïncidence avec un diamètre transverse très réduit, et la synostose complète de la suture sagittale. (') Jean Jarricot, Sur un cas d'incisires centrales suniuméraires avec présence d'un tubercule (de Duckworlti {Archives d'anthropologie criminelle, 1907, nouvelle série, tome VI, p. 583-589, l figure). TRAVAUX ORIGINAUX 468 Sur le scaphocéphale égyptien, il existe une nervure médiane qui s'atténue de l'obélion au lambda. Très marquée de robélion au bregma, cette nervure est sensible encore, la coronale franchie, mais elle s'efface vite et disparaît aux environs du métopion. On observe aussi sur ce erâne une disposition qui a particulièrement sollicité, il y a quelques années, l'attention des anthropo- logistes italiens (') : le prolongement des pariétaux en avant du bregma en une sorte de bec qui empiète sur le frontal. Sur ce même crâne n° 1 les bosses pariétales sont à peu près nulles. Les parois latérales s'allongent presque parallèlement l'une à l'autre; du pôle cjphalique antérieur et plus particulièrement du voisinage de la coronale à la lambdoïde, il n'y a pas de saillie, pas de renflement appréciable. Sur le scaphocéphale sénégalais il en va un peu différemment. Les bosses pariétales sont accentuées. Il n'y a pas de bec bregmatique : la coronale affecte la forme normale. Il n'y a pas de carène à proprement parler; il y a cependant, de l'obélion au bregma, sur le trajet ancien de la sagittale, un renflement longitudinal en tuile (*), de telle sorte que la norma verlicalis de ce crâne offre l'aspect suivant : en avant, un frontal étroit, médiocrement mais uniformément renflé; en arrière, un occipital à peine perceptible. Entre le bregma et l'obélion, ce renflement médian et longitudinal, en forme de t lile, semble reposer sur un toit à deux versants : les deux pariétaux synos- tosés. A sa partie antérieure, ce toit se déprime, se creuse en une ensellure post-coronale; c'est le crâne scaphoïde annulaire classique. J'insiste sur le (ait que la dépression en selle intéresse exclusivement les pariétaux. Cette constatation n'est pas indifférente en raison de la genèse attribuée à cette forme crânienne, au moins par certains craniologistes italiens (*). L'indice de longueur-largeur est de 6,80 pour le n° 1 et de 63,5 pour le n' 2 ('). (') G. Sergi, Specie e varieta umane, 1900, p. 177. — Centonze, L'Osso bregnaatico. Napoli, 1889, Reale Accad. Scienze. — Mingazzini, Osservazioni intorno alla scafocefalia. Accud. medica di Homa, XVlll, 1892. — Coraini, Le ossa bregmatiche nel fossili. Soc. rom. anlhrop., vol. V ; Duo décime casi di osso fronto pariétale o bregmatico. Accad. medic. di Roma, 1893. - (*/ Sur les deux crânes dont je m'occupe le trajet ancien de la sagittale est marqué par un épaississe ment réel de l'os qui est particulièrement opaque et comme éburné. (*) Voir TopiNARD, Élém. d'Anthrop. générale, page 734. (*) Je cite l'indice de longueur-largeur à cause du bon caractère qu'il fournit pour appré- cier le degré de la scaphocéphalie. mais on peut voir que je m'abstiens de signaler les autres indices. Pour qui le croira à propos, il sera facile de les calculer d'après les mesures du paragraphe suivant. Pour moi j'avoue n'attribuer, surtout dans les cas pathologiques, qu'un intérêt très modeste aux rapports dont on fait état. Un exemple frappant et bien fait pour me confirmer dans mon opinion, est fourni par le scaphocéphale égyptien qui vient d'être décrit. Malgi'é un rayon bàsilo-bregmatique de 141, son indice de longueur- hauteur de 68,1 le classe parmi les crânes chamœcéphales. Il faudrait faire pour tous les 164 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ENSEMBLE DES MESURES I — PROTOCOLE DE MONACO Longueur maxiiua du crâne ^glabellaire). . . . Longueur maxima du crâne (métopique) . . . Diamètre antéro-postérieur iniaque (glabellaire). Diamètre antcro-postérieur iniaque (métopique). Largeur maxima du crâne Hauteur basilo-bregraatique Hauteur auriculo-bregmatique Largeur frontale minima Largeur frontale maxima Diamètre bimastoïdien maximum Diamètre bizygomatique Diamètre naso-basilaire Diamètre alvéolo-basilaire Diamètre naso-alvéolaire Hauteur du nez Largeur du nez Largeur interorbitaire Largeur orbitaire. Hauteur orbitaire Largeur du bord alvéolaire supérieur Flèche de la courbe alvéolaire Longueur de la voûte palatine Longueur de la voûte palatine, épine nasale pos- térieure comprise Largeur de la voûte palatine Hauteur orbito-alvéolaire Longueur du trou occipital , , Largeur du trou occipital Courbe sagittale naso-bregmatique Courbe sagittale brcgma-lambdatique Courbe sagittale lambda-opisthiaque Courbe transversale Courbe dite horizontale Capacité cm' SCAPHOOKPRALBS égyptien sénégalais Ulimètrcs mUlimètres 207 195 211 191 189 183 200 187 126 124 141 134 115 111 93,5 93 104 103 124 117 130 fracture 107 106 92 105 61,5 67.5 31 26,5 25 28 25 28 38 39 33 35 00 65 41 53 41 53 45 57 34 37 34 34 39 37 32 27 127 125 170 150 121 120 290 285 55,3 53 1G26 1356 . indices une systématisation analogue à celle que Von Tôftôs aréalisée pour Tindice cépha* lique. (A. Von Tôrôk, Essai de caractérisation systématique de l'indice céphalique. Archio fur. Anthropologie, t. X, 1906, p. 110.) \ Mais ne serait-ce pas assumer une tâche hors de proportion avec les résultats qu'on serait en droit d'en attendre ? TRAVAUX ORIGINAUX 465 II — SYSTÈME DIAGRAMMATIQUE DES RAYONS BASILÂIRESO SCÂPHOCéPHAI/BS égyptien sénégalais i" Rayons : millimètres Rayon basilo-nasal 107 Rayon basilo-glabellaire 113 Rayon basilo-métopique 133 Rayon basilo-bregmatique 141 Rayon basilo-obélique 141 Rayon basilo-lambdatique 125 Rayon basilo-iniaque 83 Rayon basilo-opisthiaque 39 2» Cordes : Alvéolo-nasale 61,5 Naso-glabellaire • • • ' ^ ' ^ Glabcllo-métopiqiie 37 Glabello-bregmatique 103 Métopo-bregmatique 75 Bregma-obéliqiie 100,5 Bregma-lambdatiqiie ; 152 Obeli-Iambdatique 66 Lambda-iniaqiie 73 Inio-opisthiaqiie 45 3' Arc (Voir à Système auriculaire). 4^ Angles : degrés Alvéolo-nasal A. Ba. N 35 Naso-bregmatique N. Ba. Br. 51 Bregma-lanibdatique Br. Ba. L 31 Métopo-bregmatique M. Ba. Br 70 Lambda-iuiaqiie L. Br. 1 33 Inio-opisthiaque I. Br. Dp 9 millimètres 104 119 122 134 136 122 82 37 67,5 20 29,5 106,5 72 103 120 39,5 62 47,5 degrés 37 41 31 60 27,3 16 A ces «angles, à sommet basilaire, convient-il de joindre les nombreux angles périphériques dont les valeurs peuvent ôtre déterminées à l'inspection du même système diagrammatique? Comme les diagrammes du type Béné- dict que j'ai adoptés ne sont pas entrés encore dans la pratique craniologique courante, je me bornerai à indiquer ici les valeurs de trois angles qui ont fait, depuis quelques années déjà, leurs preuves de craniométrie (G. Schwalbe, GlUFFRIDA-RuGGERI, MORIZ BÉNÉDICT, elc). (') Pour la détermination, voir Jean Jauricot, Une technique pour obtenir des diagrammes exacts et orientés d'un pian sagittal du crâne. Bull, de la Soc. d'Anlhropol. de Lyon, 1907, p. 76-89. X Wp Fig. 5. — SrMphocéphale égyptien. Diagramme tla378tème basilaire. G. 1/2. JtÀ.\iu.ti. ,.. 3a, .^rrrrr^Oi" Fig. 6. — Seaphocéphale téntgalaU. Diagramme da système basilaire. (>. 1/2. TRAVAUX ORIGINAUX 167 Ces angles sont les suivants : 80APHOOéPHAI.K8 égyptien sénégalaU d^réa degréa Angle glabellaire L. GL. 1 21 19 Angle bregmatique Br. GL. I 68 ~ 58 Angle lambdatique L. 1. GL 90 87 Pour les autres angles ainsi que pour les nombreux diamètres du plan sagiUal autres que ceux du protocole de Monaco, je prie le lecteur de se reporter aux figures (exactement demi-grandeur nature) qui accompagnent le texte ou aux diagrammes en vraie grandeur qu'il est aisé de construire avec les éléments que je donne. m — ANALYSE DES PROJECTIONS HORIZONTALES ET VERTICALES Le crâne étant placé sur un appareil de sustentation approprié, si l'on fait passer un plan horizontal par la partie supérieure du trou auditif droit et par la partie la plus déclive du bord orbitaire du même côté, on constate que ce plan passe aussi très exactement par les points symétriques gauches. Projections horizontales par rapport au rayon basilo-verlical Ce sont les mesures qui correspondent aux figures 7 et 8. a) Projections antérieures : [)u rayon basilo-verlical au bregma (Br. V.) . , Du rayon basilo-vertical au métopion (M. V.) . Du rayon basilo-vertical à Tophryon (0. V.). . Du rayon basilo-vertical à la glabelle (G. Y.). . Du rayon basilo-vertical au nasion (N. V.) . . Du rayon basilo-verlical au point alvéolaire (A. V.). Du rayon basilo-vertical au point auriculaire (Au. V.) 0 2 b) Projections postérieures : Du rayon basilo-veilical à l'obélion (Ob. V.) . . 76,5 85 Du rayon basilo-vertical au lambda (L. V.) . . ' 110 101 Du rayon basilo-vertical au point le plus reculé de l'occipital (Oc. V.) 110 103 Du rayon basilo-verlical à rinion (1. V.) ... 83,5 83 Du rayon basilo-vertical à Topisthion (Op. V.) . 39,9 38 boaphooApralbs égyptien sénégalais millimètres millimètres 22 13,5 87,5 (?) 79 93 87,5 93,5 90 93 88 92 104 j »r. ï --^ "-^-^os ■ ^ /'\ 0 / / \ ^ "^ \ G "^ '. \ 1 M ^. \ ,..- "--. \ /■ ^....■'•••"" /: ■■~---.,./"-v. , l ^■■■'"' / : H ^ '-"•'■■■ / iOt, H' _;•> è:?* j 4l _....-•••■■■■' r y "^^"-^ ■■■--.-.._ / 1 '"'"-J'i -— ,^. Of Flg. 7. — Scaphoeéphale égyptien. Projections horizontales et verticales et système aariculaire. G. 1/2. B« M ^-^ ^/^'^ ; ^ ^^ "■~--.0'=- n/ / cl '••. \ '\ \ L . yi. ,,.-■•■' ,,.-''' ■:::y 1\ ■■ •-..^ 1 \ OL - / *û.'.-' // _A ;.>^ •*ï-... /,' .^'.2 s/ - .• '-J'\ / 1 / c )»* -^--^ --•" Fig. 8. — Scaphoeéphale lénigalai*. Projections liorizontales et verticales «t système auriculaire. G. 1/2. TRAVAUX ORIGINAUX 169 Projections verticales par rapport au plan auriculo-orbitaire HH' Ce sont les mesures qui correspondent aux figures 7 et 8. 80APH00BPHi.LJC8 égyptien sénégalAtg a) Projections verticales au-dessus de HH' : millimètres millimètres De HH' aiiyertex (HH'V.) +116 +111 De HH' au bregma (HH'Br.) . +116 +108 De HH' àrobéIion(HH'Ob.) +9.-) +80 De HH' au métopion (HH'M) + 78,5 + 81 DeHH' àPophryon (HH'O) + 50,5 + 61 De HH' à la glabelle (HH' G) + 41,4 + 53 De Hd' au lambda (HH'L) -. . . + 38,7 + 45 De HH' au nasion (HH'N) . . +30 + 33,5 De HH' au point le plus reculé de Toccipital (HH' Oc.) . + 0 +12 b) Projections verticales au-dessous de HH": De HH' au basion ^HH'Ba.) — 23,5 — 26 De HH' ànnion(HH'l) — 29,4(?) — 15, 5(?) De HH' au point alvéolaire (HH' A) — 31,5 — 32 De HH' à ropisthion (HH' Op.) — 33 — 32 Rayons et angles médio-auriculaires (fig. 7 et 8) 8CAPH0CÉPBA.l:.BS égyptien sénégalais a) Rayons : Rayon alvéolaire (au. A.) . . Rayon nasal (au. N.) . . . , Rayon ophryaque (au. 0.) . Rayon bregmatiqiie (au. Br.) , Rayon vertical (au. V.) . . . Rayon ubélique (au. Ob.) . . Rayon lambdatique (au. L.) . Rayon iniaque (au. I.) . . , Rayon opisthiaque (au. Op.) . b) Angles : Angle ahéo-nasal (^. au. N.) . , Angle sous-cérébral (N. au. 0.). , Angle cérébral (0. au. Br.) . . . Angle bregma-obéiique (Br. au. Ob. Angle pariétal (Br. au. L.) . . . . Angle sus-occipital (L. au. I.) . . Angle sous-occipital (I. au. Op.). . Angle occipital total (L. au. Op.) . millimètres millimètres 96 106,5 99 93,5 107 107,5 121,5 112,5 119 114 125 121 117,5 113,5 87 84,5 49,5 49,5 degrés degrés 36 38 10 14 50 47 49 52 81 71 38,5 33,5 20 27,5 58,5 61.0 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Mandibule du crâne égyptien A titre documentaire, voici, en millimètres, les mesures principales de cette pièce : diamètre bicondylien externe maximum, 122; diamètre bicoro- noïdien, 99; diamètre bigoniaque, 103; hauteur symphysaire, 28; hauteur molaire, 24; longueur de la branche, 69; largeur de la branche, 32; corde gonio-symphysaire inférieure, 85 ; corde gonio-alvéolaire postéro-inférieure, 81,5; corde condylo-coronoidienne, 37; courbe bigoniaque inférieure, 103. On trouvera peut-être que la description que je viens de faire est alourdie par beaucoup de mesures dont l'utilité n'est pas manifeste et que le grand nombre de ces chiffres n'ajoute guère à notre connaissance de la scaphocé- phalie. J'espère être absous par les craniologistes qui ont dû, faute d'une pièce originale, recourir quelquefois à sa description pour tenter une comparaison nécessaire. S'ils ont, ce faisant, éprouvé autant de déceptions que moi, ils me sauront gré d'avoir fait un effort pour leur éviter semblables mécomptes. ASSOCIATION DES ANATOMISTES La dixième réunion de l'Association des Anatomistes aura lieu à Marseille du IS au 15 avril. Les titres de communications peuvent être adressés dès maintenant à M. Nicolas et les demandes de matériel (microscopes, objectifs, etc.) à M. le professeur Jourdan, à la Faculté des Sciences de Marseille. La réduction de tarifa été demandée aux compagnies de chemin.*: de fer et un avis ultérieur indiquera si elle a été accordée. Le programme de la réunion sera envoyé à ceux qui se seront fait inscrire comme prenant part à celle-ci. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicolas. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XVII 4' fascicule 1908 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE(^) I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BlOOBAPHrM — Revcbs) 139 — CauUery et Hesnil. — Revue annuelle de zoologie. — Revue générale des sciences pures et appliquées. Paris, 1907, a" 20, p. 833-850. 140 — Charpy et Jammes. — Guide anatomique aux musées de sculpture. 1 vol. in-8 avec flg. dans le texte. 1908, Paris, Massou et G'*, 2 fr. Charpy. — Voir n" 143. Cunéo. — Voir a° 143. Desjardins. — Voir a" U4. Jammes. — Voir n" 140. 141 — Laguesse. — Revue annuelle ffanatomie. — Eievue générale des sciences pures et appliquées. Paris, 1307, n° 23, p. 968-979. 142 — Loeb (J.). — La dynamique des phénomènes de lu vie. — Traduit par H. Daodin et G. Sghaffer (avec additioQS de l'auteur). 1 vol. in-8, xv-408 pages avec flg. Paris, 1907, Alcan. Mesnil. — Voir a' 139. 143 — Poirier, Charpy, Cunéo. — Abrégé d'analomie, t. I : Embryologie ; ostéo- logie; arthrologie et myologie; in-8, 559 p. avec 402 flg. — T. II : Cœur, artères, veines, lymphatiques. Centres nerveux. Nerfs périphériques. 601 p. avec 248 flg. — T. III : sous presse. 1908. Paris, Masson et G", 50 fr. 144 — Sobotta (J.) et Desjardins (A.). — Atlas d'anatomie descriptive. — III. Nerfs, vaisseaux, organes des sens. Paris, 1907, 1 volume de texte et 1 atlas in-8 colombier, avec flg. en noir et pi. en couleurs. Librairie J.-B. Baillière, 30 fr. (') Avec la coUaboratioa de MM. Mulon et Weber. BlBLIOaR. AMAT., T. XVII II 17â ^ BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 145 — Van Gehuchteu. — Les centres nerveux cérébro-spinaux. — Anatomie nor- male et éléments de neuro pathologie générale à l'usage des médecUis. 1907, 480 p. arec 337 fig. Louvain. A. Uystpruyst, édit. 146 — Zaborowski. — Matliias Duval. — Bulletins et mémoires «te la Société d'an- thropologie. Paris, 1907, n» 2, p. 101-103. il — IVIÉTHODES TECHNIQUES 147 — André (E). — Sur la flxation et la préparation des Némathelraiutlies. — ïeit- schri/t fUr wissenschaflliche Mikroskopie. Leipzig, 1907. Bd XXIV. H. 3, p. 278-279. 148 — Id. — Sur une canule supprimant l'emploi de la ligature. — Anatomischer Anzeiger. Jena, 1907. Bd XXXI, n°» 17 et 18, p.426-427, avec 1 flg. 149 — Azoulay (L.). — Deux procédés faciles pour la détermination instantanée de la couleur des spores des champignons. — Comptes rendus de ta Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n° 1, p. 19-21. 150 — Cajal (S. R.). — 'Quelques formules de fixation destinées à la méthode an nitrate d'argent. — Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. 1907, t. V, fasc 4, p. 215-226. 151 — Cépède (C ). — Sur une nouvelle cuvette à coloration à rainures mobiles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXllI, n" 33, p. 485-487, avec 2 flg. 152 — M"« Chevroton, Mayer (A.) et Rathery (F.). — Images par contraste et pho- tographies de préparations microscopiques fraîches. Application à l'étude du tissu rénal. — Comptes rendus de ta Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n° 4, p. 182-183. 153 — Combes (R.). — Sur une méthode générale de recherches microchimiques et son application à l'étude de la répartition des saponines chez les végé- taux. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. GXLV, n° 27, p. 1431-1433. 154 — Federici (F.). — L'éther sulfurique comme liquide intermédiaire pour l'inclusion à la paraffine et l'inclusion mixte à la celloïdine et paraffine. — Anatomischer Anzeiger. Jena, 1907. Bd XXXI, n'"21 et 22, p. 601-604. 155 — Fleig (C), — De divers liquides organiques en tant que milieux nutritifs artificiels pour les organes isolés du corps. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1907, t. LXllI, n° 30, p. 362-364. 156 — Langeron (M.). — Technique microscopique appliquée à la médecine colo- niale. — Extrait des Archives de parasitologie, t. XII, 1907, 31 p. avec 6 fig. 167 — LetuUe (M.) et Normand (E.). — Coloration difTérentielle des fibres élas- tiques par une méthode à l'orcéine modifiée. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique. Paris, 1907, 6* série, t, IX, n" 6, p. 470-472. 158 — Luraschi (C). — Peul-on radiographier la moelle épinière ? — Annales d' électrobiologie et de radiologie. Lille, 1907, n" 10, p. 723-726, avec 1 fig. Mayer. — Voir n" 152. Rathery. — Voir n" 152. BIBLIOGRAPHIE 173 159 — Rubenthaler (G.)- — Méthode générale de flxation ayant pour but de res- treindre les artefacts. — Zeitschrift fiir wissenschaflliche Mikroskopie. Leipzig, 1907. Bd 24, p. 133-138. IQO — i(j. — Précis de technique histologique et cytologique. 1 vol. in-8 de xii et 395 p. avec 48 flg- dans le texte et 12 microphotographies hors texte. Préface de M. A. Prena.nt. Paris, 1908, lib, J.-B. Baillière, 5 fr. III — GLANDES GÉNITALES ET ÉLÉMENTS SEXUELS — SPERMATOGÉNÈSE ET OVOGENÈSE — SEXUALITÉ 161 — Bugnion (E.) et Popoff (N.). — Les faisceaux spermatiques doubles des Hétéromères. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. XLIH, n" 39, p. 811-813, avec 1 flg. 162 — Cépéde (G.). — La castration parasitaire des Étoiles de mer mâles par un nouvel Infusoire astome : Orchitophrya stellaruin n. g., n. sp. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. GXLV, n" 25, p. 1305-1306. 163 — Dubreuil et Regaud. — Action des rayons de Rœntgen sur le testicule du Lapin. II. ModiUcatlons de l'épithélium séminal. État de l'épididyme. — Compte» rendus de la Société de biologie. Paris 1907, n" 38, p. 726-728. Dubreuil. — Voir n"» 166. 164 — Lams (H.). — Contribution à l'étude de la genèse du vitellus dans l'ovule des Amphibiens. — Archives d'anatomie microscopique. 1907, t. l.\, p. 607. Lapicque. — Voir n" 257 et 259. 165 — Loisel (G.). — Recherches sur les caractères différentiels des sexes chez la Tortue mauresque. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, *• série, t. VI, n" 2, notes et revue, p. XX.XVIII — L, avec 2 flg. Popoff. — Voir n° 161. 166 — Regaud et Dubreuil. — Action des rayons de Rœntgen sur le testicule du Lapin. I. Couservation de la puissance virile et stérilisation. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n" 37, p. 647-649. Regaud. — Voir n* 163. Regaud et Dubreuil. — Voir n" 328. Villemin. — Voir n° 329. IV — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE ET HISTOGÉNIE — RÉGÉNÉRATION (ENVBLOPPES F(ETAI.BS) 167 — Brachet (A.). — Contribution à l'étude de la signification morphologique du diaphragme dorsal. — Mémoires couronnés et autres mémoires publiés par l'Académie royale de médecine de Belgique. Bruxelles, 1906, t. XIX, fasc. 2, 23 p., avec 1 pi. 168 — Id. — La signiflcation du diaphragme dorsal. — Anatomischcr Anzeiger. Jena, 1908. Bd XXXll n'^' I et 2, p. 62-63. 174 -BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 169 — Caullery (M.) et Lavallée (A.). — La fécoadalion et le développement des œufs chez un Orthonectide {Rhopalura ophiocoinœ). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVI, n° 1, p. 40-43, avec 1 flg. 170 — Chatton (E.) — Sur la reproduction et les affinités du Blaslulidium psedo- phtorum Ch. Ferez. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n» 1, p. 34-36. De Beauchamp. — Voir n" 173. 171 — Delage (Y.), — Sur les conditions de la parthénogenèse expérimentale et les adjuvants spécifiques de cette parthénogenèse. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1 907, 4* série, t. XVI, n" 2, notes et revue, p. XXIX-XXXVII. 172 — Id. — Les revendications de M. Loeb dans la question de la parthénogenèse expérimentale. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. GXLV, n" 24, p. 111S-I124. 173 — Delage (Y.) et De Beauchamp (P.). — Étude comparative des phénols comme agents de parthénogenèse. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLV, n° 19. p. 735-738. Dieulafé et Herpin. — Voir n» 238. 174 — Henneguy (L.-F.). — Histogenèse de la corde dorsale. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXllI, n° 34, p. 510-5t2. 175 — Judet (H). — Essais sur la grelTe des tissus articulaires. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVI, n» 4, p. t-93-196. Lavallée. — Voir n° 169. 176 — Loeb (J.). — Sur la parthénogenèse artificielle. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLV, n" 22, p. 943-946. 177 — M"'' Péreyaslawzewa (S.). — Contributions à l'histoire du développement du Scorpion (A/idroctonus ornatus). — Annales des sciences naturelles. Zoologie, Paris, 1907, t. VI, n°' 3 et 4, p. 151-214, avec 13 pi. 178 — Pérez (Ch.). — Histogenèse des muscles alaires chez les Muscides. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, u" 37, p. 706-708. Réitérer. — Voir n° 227, 179 — Soulié (A.) et Bonne (C). — Sur l'existence de cinq arcs branchiaux et de six arcs aortiques chez l'embryon de Taupe. — Comptes rendus de l'Aca- démie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVI, n" 1, p. 38-40. Id. — Voir n° 316. 180 — Vialleton (L.). — Sur le rôle topographique des arcs viscéraux et la forma- tion du cou. — Montpellier médical. Montpellier, 1907, 2« série, t. XXV, n° 48, p. 505-519; n° 49, p. 529-546; n° 50, p. 563-569; n" 51, p. 587- 593, avec 6 flg. 181 — Wintrebert (P.). — Sur le déterminisme de la métamorphose chez les Batraciens anoures. VII. La marche anormale des phénomènes chez les têtards mis hors de l'eau et les larves en inanition. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXllI, n" 31, p. 403-405. 182 — Id. — Sur le déterminisme de la métamorphose chez les Batraciens anou- res. VIII. La formation des spiractUa complémentaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIIl, n" 32, p. 439-441. BIBLIOGRAPHIE 175 183 — Wintrebert (P.), — Sur le déterminisme de la métamorphose chez les Ba- traciens. IX. L'adaptation au milieu. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIU, n° 34, p. 521-523. V — TÉRATOLOGIE Ancel et Villemin. — Voir n° 291. Brossard. — Voir n** 1S4. 184 — Comil et Brossard. — Utérus et trompe situés entre les deux testicules dans la tunique vaginale. — Bulletins de V Académie de médecine. Paris, 1907, 3« série, t. LVlll, n» 34, p. 246-248. Dallest. — Voir n° 295. David. — Voir n" 186. De Raquine. — Voir n» 190. 185 — De Ribaucourt (E.). — Oursins hexamères. — Comptes rendus de l'Acadé- mie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVI, n« 2, p. 91-92. 186 — Durante et David (Ch.) — Tératome embryonnaire chez un nouveau-né. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique. Paris, 1907, 6« série, t. IX, p. 328-329. 187 — Escat (J.). — Malformations congénitales et acquises de l'urèthre. — Anna- les des maladies des organes génito-urinaires. Paris, 1908, n" 1, p. 1-29, avec ô ûg. Forgue et Riche. — Voir n" 311. Harter. — Voir n° 1S9. Jarricot. — Voir n" 188. 188 — Lesbre (F.) et Jarricot (J.). — Étude anatomique de deux Chats hétéradel- phes, suivie de considérations générales sur l'hétéradelphie. — Biblio- graphie atialomique. Nancy, 1908, t. XVII, 3* fasc, p. 128-167, avec 7 flg. 189 — Lucien (M.) et Harter (A.). — Un cas de transposition des troncs arté- riels. — Bibliographie anatomique. Nancy, 1907, t. XVll, 2' fasc, p. 83-85. Id. — Voir n° 301. 190 — Rivière (M.) et De Raquine (R.) — Pertes de substance osseuse du crâne chez deux nouveau-nés. — Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. Bordeaux, 1908, n''3, p. 29-30, avec 1 flg. 191 — Salmon (J.). — Le système musculaire dans les rudiments des membres des Ectroméliens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIil, n" 34. p. 604-506. 192 — Id. — Des adaptations musculaires corrélatives des variations squelettiques ciiez les Ectroméliens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n» 37, p. 679-681. 193 — Id. — Sur les rudiments de membres néotypiques des Bctroraéliens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. XLIII, n° 39, p. 776-778. Tanasescu. — Voir n" 248. 176 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE VI — CELLULES ET TISSUS 194 — Aert» (F.). — Étude histologlque et physiologique de l'appareil de fixation des Solénophores. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1908, ia-8. 30 p., avec 13 lig. Asselin et Houzeau, édit. 195 — Âthanasiu (J.) et Dragoin (I.). — La distribution de la graisse dans le corps de la Grenouille pendant l'hiver. Infiltration graisseuse normale. — Comptes rendus de la Société de biolojie. Paris, 1908, t. XLIV, n° 4, p. 191-194. 196 — Bierry (H.), Pettit (A.) et Schsefifer (G.).— Néphro-et hèpatotoxines. I. Sur les conditions de préparation des sérums néphro - et hépatotoxiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIIl, n" 34, p. 496-498. 197 — Id. — Képhro - et hèpatotoxines. — II. Sur l'action des sérums néphro - et hépatotoxiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIII, n° 35, p. 566-569. 198 — Branca. — Le corps muqueux du thécorynque. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1907, n" 36, p. 634-635. 199 — Bruntz (L.). — Sur l'existence d'éléments conjonctifs phagocyto-excréteurs chez les Schizopodes. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, 4^ série, t. VI, n° 2. Notes et revue, p. xxv-xxvn. 200 — Id. — Sur l'existence d'éléments conjonctifs phagocyto-excréteurs chez la Nébalie. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, 4* série, t. "VI, n° 2. Notes et revue, p. xxviii-xxix. 201 — Id. — JSéphrocytes et néphro-phagocytes des Caprellides. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, 4* série, t. VI, n° 3. notes et revue, p. lvi-ux. 202 — Claude (H.) et Gougerot (H.). — Sur l'insuffisance simultanée de plusieurs glandes à sécrétion interne (insuffisance pluriglandulaire). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. XLUl, n° 39, p. 785-787. 203 — Coutière (H.). — Sur le prétendu appareil venimeux de la Murène Hélène. — Bulletin de la Société philomatique de Paris. 1907, n" 6, p. 229-234, avec 3 fig. 204 — Cuénot (L.). — L'origine des nématocystes des ÉoUdiens. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, 4' série, t. VI, p. 73-102, avec 1 pi. et 1 lig. dans le texte. Dragoin. — Voir n° 195. 205 — Fauré-Frémiet (E.). — Un nouvel Infusoire hypotriche : V Ane y stro podium Maupasi. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIII, n» 30, p. 377-378. 206 — Id. — Une variété du Trichoi-hynchus tuamotensis. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIII, n" 33, p. 407-408. 207 — Id. — VEpistylis Perrieri, sp. nov. — Comptes rendus de la Société de bioloje. Paris. 1907, t. LXIII, n» 35, p. 551-552, 208 — Finkelstein (N. î). — Les parasites du sang chez les animaux à sang froid du Caucase. — Archives des sciences biologiques. Saint-Pétersbourg, 1907, t. XIII, n" 2, p. 137-168 avec 2 pi. BIBLIOGRAPHIE 177 Gemelli. — Voir n° 264. 209 — Gilbert (A) et Jomier (J.). — Structure de la cellule hépatique aux divers temps de la digestion et dans les divers fégimes. — Bulletin et mé- moires de la Société anatomique. Paris, 1907, 6* série, t. IX, n" 4, p. 313-319, avec I flg. 210 — Golovine. — Étude sur les cellules pigmentaires des Vertébrés. — Annales de l'Institut Pasteur. Paris, nov. 1907, n» It, p. 858-882, avec l pi. Gougerot. — Voir n*' 202. 211 — Janet (Ch.). — Histolyse des muscles de mise en place des ailes, après le vol nuptial chez les Fourmis. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris. 1907. t. GXLV, n" 2i, p. 1205-1208, avec 1 flg. Jomier. — Voir n" 209. 212 — Eunstler (J.) — Que sont les urnes des Siponcles ? — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVI, n° 4, p. 196-197, avec 2 pi. 213 — Launoy (L.) — Sur quelques caractères histo-physiologiques de Tautolyse aseptique du foie. — VU. Période de latence. Formation brusque des corps myéliniques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Pari.s, 1908, t. LXIV, n» 1, p. 32-34. 214 — Id. — Nouvelle contribution à l'étude histophysiologique de l'autolyse asep- tique du foie. — VI. Sur la stabilité de la chromatine nucléaire dans la solution de chlorure de sodium isotonique. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1907, t. LXIII, n" 33, p. 476-477. 215 — Lelièvre. — Ilecherches expérimentales sur l'évolution et le fonctionnement de la cellule rénale (suite et fln). — Journal de l'anatomie et de la phy- siologie. 1907, n" 6, p. 593-651, avec 6 flg. et 3 pi. 216 — Marceau (F.) — Sur les flbres musculaires dites doublement striées obli- quement. — Bibliographie anatomique. Nancy, 1908, t. XVII, 3° fasc, p. 108-114 avec 9 llg. 217 — Marinesco. — Plasticité et amiboïsme des cellules des ganglions sensitifs. — Revue de neurologie. 1907, n° 21. 218 — Mercier (L.). — Sur la mitose des cellules à Bacillus Cuenoti. — Comptes rendus de VAcadémie des sciences. Paris, 1907, t. GXLV, n* 20, p. 833- 835. 219 — Id. — Sur le développement et la structure des spores de Thclohania Giardi Henneguy. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVI, n" 1, p. 34-38, avec 1 flg. 220 — Nathan (M.) — Notes sur la cellule de Kupffer et ses modiflcations dans certaines conditions expérimentales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIII, n" 29, p. 326-327. 221 — Ferez (Ch.) — Dermocystis pusula, organisme nouveau parasite de la peau des Tritons. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIII, n» 32, p. 445-147. Fettit. — Voir n"» 196 et 197. 222 — Renaut (J.). — Les cellules conneclives rhagiocrines. — Archives d'anu' tomie microscopique. 1907, t. IX, p. 495. 178 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 223 — Retterer. — Contribution à l'étude expérimentale des cellules géantes. — Journal de l'analomie et delà physiologie. 1907, n" 6. p. 652-654. 224 — Id. — Évolution ej^ structure du sabot embryonnaire du cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXHI, n" 35, p. 548-551. 225 — Id. — Structure de l'èpiderme de la vulve dn cobaye normal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n" 36, p. 590-593. 226 — Id. — De la structure réticulée de la cellule cartilagineuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. XLUI. n* 39, p. 782-785. 227 — Id. — De la chondrogenèse embryonnaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n° 1, p. 3-6. 228 — Id. — Structure du cartilage diarthrodial de l'adulte. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n" 2, p. 45-i8. 229 — Id. — Influence de l'inactivité sur la structure du cartilage diarthrodial. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n* 4, p. 155-158. 230 — Id. — Structure de la substance fondamentale du cartilage hyalin. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. GXLVI, n' 1, p. 32-34. 231 — Rubens-Duval (H.). — Cytologie des inûanmiations cutanées. Introduction à l'histologie des maladies de la peau. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1908, in-8, 272 p., avec 3 pi. 6. Jacques, édit. Schœffer. — Voir n*" 196 et 197. 232 — Svpellengrebel (N.). — La volutine chez les Trypanosomes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n" 2, p. 38-40, avec 6 flg. 233 — Vlôs (F.). — Sur la biréfringence apparente des cils vibratiles. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. CXLVl, n" 2, p. 88-89. VII — SQUELETTE ET ARTICULATIONS 234 — Anthony (R.). — Études et recherches sur les Èdentés tardigrades et gra- vigrades. I. Les coupures génériques de la famille des Bradypodidse. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, p. 34-54, avec 1 pi. et 4 flg. dans le texte. 235 — Anthony (R.) et Rivet (P.). — Contribution à l'étude descriptive et mor- phogénique de la courbure fémorale chez l'homme et les anthropoïdes. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1907, t. VI, n°' 3 et 4, p. 221-224 (à suivre), avec 1 flg. 236 — Bernardeau (M.). — L'os acromial. — Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1907. 237 — Dieulafé. — Topographie de l'espace ptérygo-maxillaire. — Archives de stomatologie. Paris, 1907, n» 10, p. 209-215, avec 6 flg. 238 — Dieulafé et Herpin. — Histogenèse de l'os maxillaire inférieur. — Journal de l'ayiatomie et de la physiologie. 1907, n" 6, p. 580-592, avec 5 flg. Granel. — Voir n" 241. BIBLIOGRAPHIE 1 79 239 — Grégoire (R). — Sur les articulations du squelette antibrachial. — Jour- nal de l'anatomie et de la physiologie. 1907, n" 6, p. 545-579, avec 10 flg. 240 — Herpin (A.). — De la morpbogenèse du maxillaire inférieur. Brochure in-8, 15 p. avec 5 flg. Herpin. — Voir n" 238. Rivet. — Voir n° 235. Rivière et De Raquine. — Voir n" 190. 241 — Rouvière (H.) et Granel (F.). -^ Sur une saillie osseuse située sur le bord interne du radius. Tubercule interosseui du radius. — Bibliographie analomique. Nancy^, 1908, t. XYU, 3^ fasc, p. 95-97, avec 3 flg. 242 — Variot(G.). — Anticipation du développement des points d'ossitication com- plémentaires des premières phalanges et des métacarpiens chez un enfant hypernormal de douze mois. — Bulletins et mémoires de la Société d'an- thropologie. Paris, 1907, u° 2, p. 104-105, avec 1 Ug. VIII — MUSCLES ET APONÉVROSES 243 — Chaine (J.). — Sur les causes de l'insertion du digastrique de quelques Mam- mifères sur l'hyoïde. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n" 37, p. 718-719. 244 — Id. — L'évolution du digastrique. — Bibliographie analomique. Nancy, 1907, t. XYII, 2» fasc, p. 74-82. 245 — Lesbre (F.) et Maignon (F.). — Sur l'innervation des muscles sterno-mas- toïdien, clèido-mastoïdien et trapèze. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1908, t. GXLVI, n" 2, p. 84-85. Maignon. — Voir n" 245. 246 — Rouvière (H.). — A propos de l'évolution du digastrique. — Bibliographie analomique. Nancy, 1908, t. XVII, 3" fasc, p. 124-127. 247 — Rouvière (H.) et Granel (F.). — Étude sur le ligament interosseux de l'avant- bras. — Bibliographie analomique. Nancy, 1908, t. XVII, 3" fasc, p. 115- 123, avec 4 flg. Salmon. — Voir n" 191 et 192. 248 — Tanasescu (J.). — Sur la duplicité du soléaire. — Bibliographie analomique. Nancy, 1908, t. XVIl, 3« fasc, p. 98-103, avec 3 fig. IX — SYSTÈME NERVEUX (MiKINOBl) 249 — Cajal (S. R.). — Note sur la dégénérescence traumatique des flbres ner- veuses du cervelet et du cerveau. — Travaux du laboratoire de recher- ches biologiques de l'Université de Madrid. T.\, 1907, fasc. 3, p. 105-1 15^ avec 4 flg. 250 — Id. — L'appareil réticulaire de Golgi-Holmgren coloré par le nitrate d'argent. — Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. T. V, 1907, fasc. 3, p. 151-154, avec 1 flg. 180 BIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE 251 — Cajal (S. R.). — Nouvelles observations sur révolution des neuroblastes, avec quelques remarques sur l'hypothèse neurogénétique de Hensen-Held. — Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l' diversité de Madrid. T. V, 1907, fasc. 4, p. 169-214, avec 16 flg. 252 — Id. — Nouvelles observations sur l'évolution des neuroblastes avec quelques remarques sur l'hypothèse neurogénétique de Hensen-Held. — Anatomis- cher Anzeiger. Jena, 1908, XXXU, Bd. n°' 1, 2, 3 et 4, p. 1-25 et 65-87, avec 18 flg. Cajal. — Voir u° 150. Geni, — Voir n" 343. Debierre. — Voir n' 332. 253 — Etienne (G.). — Origine réelle du facial supérieur, étudiée par l'ataxie ocu- lomotrice chez les tabétiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. XLIU, n» 39, p. 824-826. 254 — Gemelli (A.). — Les processus de la sécrétion de l'hypophyse des Mammifères. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1907, t.XLVU, p. 185-204, avec 2 flg. 255 — Gentes (L.). — Recherches sur l'hypophyse et le sac vasculaire des Verté- brés. — Société scientifique d'Arcachon station biologique. Travaux des laboratoires. Bordeaux, 1907, !•' fasc, p. 129-282, avec 38 flg. Goldstein. — Voir n° 266. 256 — Grynfeltt (E.) et Hédon (E.j. — Recherches anatomiqiies sur les ganglions nerveux du larynx chez le Chien. — Archives internationales de laryn- gologie. Paris, 1907, 21 p. et 3 flg. Hédon. — Voir n» 256. 257 — Lapicque (L.). — Comparaison du poids encéphalique entre les deux sexes de l'espèce humaine. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXIH, n" 3?, p. 432-435. 258 — Id. — Centres échelonnés pour la coordination de la marche chez les Crus- tacés décapodes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. LXUl, n» 35, p. 542-544. 259 — Id. — Différence sexuelle dans le poids de l'encéphale chez les animaux. Hat et Moineau. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n° 38, p. 74G-748. Id. — Voir n° 336. 260 — Legendre (R.). — Granulations des cellules nerveuses à'Helix décelables par l'acide osmique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV, n°4, p. 165-167. 261 — Lesbre (F.) et Maignon (F.), — Action excito-sécrétoire de la branche in- terne du spinal sur l'estomac et le pancréas. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1907, t. CXLV, n° 2fi, p. 1355-1356. 262 — Id. — Sur l'innervation motrice du muscle crico- thyroïdien. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. LXIV. n° 1, p. 21-22. Id. — Voir D» 245. 263 — Lucien. — Absence des bandelettes, du chiasma et des nerfs optiques. Agé- nésie du corps calleux, du trigone, des commissures blanches antérieure et postérieure. — Revue de neurologie. 1907, n° 24. BIBLIOGRAPHIE 181 '' Luraschi. — Voir n» 158. Maignon. — Voir n"» 261 et 262. 264 — Marassini (A.). — Sur les phénomènes consécutifs aux extirpations par- tielles du cervelet. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1907, t. XLVII, p. 135-176. 265 — Marinesco (G.) et Minea (J.). — Sur la survivance des cellules des ganglions spinaux greffés à différents intervalles après la mort. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908. t. XLIV, n" 2, p. 86-87. 266 — Marinesco (G.), Parhon et Goldsteiu. — Sur la nature du ganglion ciliaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. XLIV, n" 2, p. 88-89. Marinesco. — Voir n" 217. Minea. — Voir n° 265. 267 — Mineff (M.). — Le plancher du quatrième ventricule chez l'Homme (étude morphologique). — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, décembre 1907 et Le Néoraxe, Louvain, 1907, voL IX, fasc. 2, 149 p. et 3 pi. 268 — Montier (F.). — L'aphasie de Broca. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1908, in-8, 774 p, avec 175 flg. Steinheil, édit, 269 — Nageotte (J.). — Le nerf intermédiaire de Wrisberg et le noyau gustatif bulbo-protubérantiel chez l'Homme. — Laboratoire d'histologie du Collège de France. Travaux de l'année 1905-1906, p. 136-153, avec 8 flg. 270 — Id. — Variations du neurone sensitif périphérique dans un cas d'amputation récente de la partie inférieure de la cuisse. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1907, t. LXUl, n» 34, p. 490-493. Parhon. — Voir n° 2G6. 271 — Pelseneer (P.). — La concentration du système nerveux chez les Lamelli- branches. — Bulletin de la classe des sciences de l'Académie royale de Belgique. Bruxelles, 1907, n° 9-10, p. 874-878, avec 3 flg. 272 — Sanchez (D.). — L'appareil réiiculaire de Cajal-Fusari des muscles slriés. — Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Lniversité de Madrid. T. V, 1907, fasc. 3, p. 155-168, avec 3 flg. 263 — Soprana (F.). — Recherches ultérieures sur la dégénérescence des centres nerveux des Pigeons à la suite de lésions des canaux demi-circulaires. — Archives italiennes de biologie, Paris, 1907, t. XLVII, p. 303-310, avec 3 flg. 274 — Spalitta (F.). — Sur la fonction du ganglion du vague chez la « Thalasso- chelys caretta ». — Archives italiennes de biologie. Paris, 1907, t. XLVIll, fasc. 1, p. 33-44, avec 1 pi. 275 — Telle (F.). — La régénération dans les fuseaux de Kùhne. — Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. T. V, 1904, fasc. 4, p. Î27-236, avec 2 flg. 276 — Id. — Dègénération et régénération des plaques motrices après la sectioa des nerfs. — Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Uni- versité de Madrid. T. V, 1907, fasc. 3, p. 117-149, avec 10 flg. 277 — Id. — La régénération dan.s les voies opt ques (note préliminaire). — Tra- vaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. I, V, 1907, fasc. 4, p. 237-248, avec 5 flg. 482 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 278 — Van Gehuchten. — Le mécanisme des mouvements réflexes. — Le Néoraxe. Louvain, t. IX, fasc. 2, 1908, p. 175-196, avec 9 flg. 279 — Id. — Coup de couteau dans la moelle lombaire. Essai de physiologie pa- thologique. — Le Névraxe. Louvain, t. IX, fasc. 2, 1908, p. 207-232, avec 1 pi. et 10 flg. dans le texte. Id. — Voir n» Ui. X — TÉGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS — GLANDES CUTANÉES — ORGANES DES SENS Belley. — Voir n» 285. 280 — Chevallereau et Polack. — De la coloration jaune de la macula. — Annales d'oculis tique. Paris, 1907, octobre. Dastre. — Voir n" 331. 281 — Fauvel (P.). — Recherches sur les otocystes des Annélides polychètes. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1907, t. VI, a»' 3 et 4, p. 129-149, (ttn), avec 3 pi. 282 — Hanau W. Lœb. — Anatomie des sinus accessoires du nez basée sur la reconstruction de deux têtes. — Revue hebdomadaire de laryngologie, d'otologie et de rhinologie. Bordeaux, 30 nov. 1907, n° 48, p. 641-609, avec 17 flg. Lafargue. — Voir n" 284. Polack. — Voir n** 280. 283 — Retterer. — Évolution et structure de l'épiderme soumis à l'irritation chro- nique. — Comptes rendus delà Société de _ biologie. Paris, 1907, n" 37, p. 660-663. Id. — Voir n°* 224 et 225. Rubens-Duval. — Voir n" 231. 284 — Tribondeau et Lafargue. — Action différente des rayons X sur le cristallin des animaux jeunes et des animaux adultes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n° 37, p. 716-717. 285 — Tribondeau (L.) et Belley (6.). — Action des rayons X sur l'œil en voie de développement. — Archives d'électricité médicale, expérimentale et cli- nique. Paris, 1907, n° 227, p. 907-918, avec 9 flg. XI — APPAREIL VASCULAIRE — PÉRICARDE (Sa.no bt Ltuphb) 286 — Achard et Aynaud. — Sur l'observation directe des hématoblastes dans le plasma sanguin. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n° 36, p. 593-505. 287 — Id. — Sur les hématoblastes des Vertébrés ovipares. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907. n° 37, p. 654-655. 288 — Achard (Ch.) et Feuillié (E.). — Sur la résistance leucocytaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, t. XLUl, n» 39, p. 795-798, avec 2 flg. 289 — Id. — Sur l'activité leucocytaire. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1908, t. LXIV, n» 1, p. 17-19, avec 1 flg. BIBLIOGRAPHIE i83 290 — Achard (Gh.) et Feuillié (E.). — Résistance et activité des leucocytes dans les èpanchements pathologiques. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1908, t. XUV, n» 2, p. 74-7C, avec 2 flg. Abrami. — Voir n» 306. 291 — Ancel et Villemin. — Sur la peraistance de la veine cave supérieure gau- che clie2 l'Homme. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1907, n° 1, p. 46-62, avec 8 flg. Aynaud. — Voir n"» 286 et 287. Brûlé. — Voir n° 306. 292 — Babes (V.). — Observations sur les flbres musculaires du cœur. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. XLIV, n" 4, p. 196-198. Beun. — Voir n» 296. 293 — Chauffard et Fiessinger. — Nouvelles recherches sur la genèse des héma- ties granuleuses. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n° 37, p. 672-673. 294 — Chevrel et Roger. — Isolement des hématoblastes. — Production d'un sé- rum antihématoblastique. — Comptes rendus de la Société de biologie, Paris, 1907, t. LXIII, n° 34, p. 501-502. 295 — Dallest. — Anomalie de l'artère circonflexe postérieure. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique. Paris, 1907, 6' série, t. 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Cornil et Brossard. — Voir n° 184. 322 — Debeyre et Riche. — Surrénale accessoire dans l'ovaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1907, n« 38, p. 733-734. Dubreuil. — Voir n°« 327 et 328. Dubreuil et Regaud. — Voir n* 163. Escat, — Voir n° 187. 323 — Foveau de Courmelles. — Stérilisation ovarique chez la femme par rayons X — Comptes rendus de l'Académie des scie/ices. Paris, 1907, t. CXLV, n" 22, p. 954. 324 — Husnot (P.). — Les graisses de la capsule surrénale de l'Homme. — Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 1907, 1" dé- cembre, n° 48, p. 565-568. 325 — Laignel-Lavastine. — Inclusion surrénale d'un ganglion solaire. — Bulle- tins et mémoires de la Société anatomique. Paris, 1907, 6* série, t. IX, n" 5, p. 404-407, avec 2 fig. Leliévre. — Voir n" 215. 186 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 326 — Marbé (S.). — Le principe de rhyperovarisme menstruel. 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LXIII, n° 34, p. 517-519. 361 — Id. — L'autotomie évasive chez les Orthoptères. — Comptes rendus de la Société de biologie, l'aris, 1907, t. LXIII, n» 35, p. 571-573. 362 — Id. — Contribution à l'étude de l'immobilité protectrice, 1. Sa polygenèse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1908, t. XLIV, a** 4, p. 184-186. 363 — Racovitza (G.). — Essai sur les problèmes biospéléologiques. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1907, 4* série, t. VI, p. 371-488. Trouessart. — Voir n' 356. Recherches SUR LES LYMPHOCYTES DU THYMUS Par MAX CHEVAL CANDIDAT EN M^DKCIHK (Travail du laboratoire d'Histologie de l'Université de Bruxelles) La Forme et la structure des petites cellules du Thymus rappellent celles des ganglions lymphatiques. Nous savons qu'elles sont en effet sphériques, de taille exiguë, et ont un noyau très chromatique de 3 [* qui les remplit presque complètement, le corps cellulaire étant réduit à une écorce mince de proto- plasme qui entoure le noyau. Se basant sur cette ressemblance, beaucoup de savants en ont inféré que la cellule thymique est d'origine leucocytaire et lui ont donné le nom de Lym- phocyte. Ils en ont conclu que le Thymus était un ensemble de ganglions lymphatiques et dérivait comme ceux-ci du tissu mésodermique. Les travaux de Kôlliker (1879) ont ébranlé cette théorie, en établissant l'origine épithéliale du Thymus. D'après cet auteur (in Renaut, X, page 519), cet organe prend naissance, chez les Mammifères, par deux fossettes symé- triques de la troisième fente branchiale, revêtues d'un épithélium stratifié abso- lument semblable à celui de la fente elle-même. Chez un embryon de Lapin de quatorze jours, les deux bourgeons droit et gauche sont déjà réunis. Ils forment sur la ligne médiane comme un organe allongé, un tube épithélial à lumière minime et à parois épaisses, composées de nombreuses assises de cellules hautes fusiformes. Mais de nombreux auteurs, parmi lesquels nous pouvons citer Stieda (11), His (4), Maurer (6), Hertwig (3), Gulland (2), tout en confirmant ces recherches dans ce qu'elles ont d'essentiel : l'origine épithéliale du Thymus, ont voulu expliquer la différence que présentent la structure de l'organe formé et celle de l'organe au début de son évolution, en admettant une transformation secondaire. Le Thymus ne reste pas épithélial, mais se transforme au cours de son développement en organe mésodermique. L'organe épithélial tout entier est entouré par du tissu muqueux très délicat, parcouru par un petit nombre de cellules étoilées. Ce tissu forme à la surface des bourgeons une mince assise de cellules plates, mais non une capsule fibreuse. Il conduit des vaisseaux sanguins du type fœtal dans les 190 BIBLIOGRAPHIE ANATOiMIQUE intervalles des bourgeons, exaclement et souvent sans interposition de lissu conjonctif. Ces vaisseaux pénètrent alors dans la substance propre du bour- geon. D'après Renaut (10, page 580), cette substance propre des bourgeons est formée à celle époque de cellules rondes semblables à celles d'un tout jeune germe pilo-sébacé. Il est diflicile de dire s'il s'agit bien encore de cellules épithéliales, comme le soutient Kôlliker. Toutefois, il existe entre elles une sorte d'ordonnance vague. Fait beaucoup plus important : elles ont des noyaux réguliers et non pas bosselés comme ceux des cellules lymphatiques. Certaines d'entre elles donnent des figures de division ; les cellules au stade spirème sont énormes, contrairement à ce que l'on observe dans les cellules lymphatiques en cours de division indirecte. Il est donc probable qu'à cette époque, nous avons affaire à un épithélium vrai et non pas à des cellules Lymphocytes en cours de division indirecte. Nous assistons, alors, à la première période de remaniement de la glande par les vaisseaux. Elle a perdu ses connexions avec la surface épilhéliale qui lui a donné naissance ; elle a perdu aussi son canal excréteur. Mais, à partir de là, le mécanisme de la transformation de la glande en organe lymphoïde n'a pas été suivi pas à pas. 0. Hertv^ig affirme qu'en premier lieu, ces cellules lymphatiques s'engagent en grand nombre entre les cellules épithéliales. En second lieu, dans la masse épilhéliale, pénètre, en tous sens, du tissu conjonctif qui la divise en petits amas. Dans le tissu conjonctif, se forment des follicules lymphatiques. 11 en résulte que le Thymus renferme des restes épithéliaux disposés en corpuscules sphériques très petits et connus sous le nom de corpuscules de Hassall. Mais Renaut n'a pas reconnu cette pénétration sur des embryons de Lapins de vingt-trois jours ; sur des embryons de Rats, il n'a jamais vu de diapédèse autour des vaisseaux, ni d'infiltration de cellules migratrices dans le tissu conjonctif jeune, s'avançant à la périphérie de l'organe dans les encoches des bourgeons glandulaires, ni d'flols de tissu réticulé, qui, du reste, ne naît qu'au sein de colonies préexistantes de cellules lymphatiques. Il semble que les auteurs admettent plutôt par induction que par observa- tion celte pénétration secondaire d'éléments mésodermiques au sein de l'ébauche épilhéliale de la glande. En fait, celle conception ne repose sur aucune observation précise. Elle semble naturelle parce que l'extrême res- semblance de certaines cellules du Thymus et des Lymphocytes les fait con- fondre avec ceux-ci. Cette ressemblance, bien que très exacte, ne peut pas entraîner la conviction. Elle ne suffît pas pour établir la filiation méso- dermique de ces cellules, et cela d'autant moins que l'absence de faits démon- trant la participation d'éléments mésodermiques à la formation du Thymus consacre encore ce qu'elle a de douteux. D'autre part, quelques auteurs ont au contraire prétendu que la glande TRAVAUX ORIGINAUX 191 restait épilhéliale. Les cellules de l'ébauche épithéliale du Thymus se mul- tiplieraient et, devenant de plus en plus petites, de plus en plus condensées, formeraient les petites cellules du Thymus. KôLLiKER, Prenant et Stôhr ont défendu cette dernière manière de voir. Le Thymus des Téléosléens à fourni à Maurer (Q-a) des conclusions en partie semblables à celles de Kôlliker. Les cellules épithéliales de la pre- mière ébauche du Thymus prennent, selon lui, un aspect lymphoïde, à la limite de l'organe; elles se continuent toutefois directement avec l'épithé- lium de la cavité branchiale, tandis qu'elles sont séparées, comme ce dernier, du tissu conjonctif sous-jacent par une membrane propre. Du substratum, parlent des cellules conjonctives, peu nombreuses d'abord, qui, accompa- gnées de vaisseaux, perforent la membrane propre et pénètrent l'organe. La masse principale de celui-ci est toujours formée par des cellules à aspect lymphoïde de l'ébauche épithéliale. Ce n'est qu'au bout de plusieurs mois que ces cellules reviennent à leur caractère épithélial, leurs facultés de proli- fération étant alors épuisées. Mes recherches personnelles me permettent de considérer que la cellule dite Lymphocyte du Thymus n'est pas un Lymphocyte vrai, malgré l'identité de forme et de structure, mais qu'elle n'est autre chose qu'une cellule épi- théliale modifiée. Dans le Thymus de certains animaux, le Chien âgé notam- ment, j'ai pu observer que, lors de la régression de la glaide, il pouvait arriver que les cellules Lymphocytes se transforment en cellules épithéliales. Hâtons-nous de faire remarquer combien une telle transformation serait singulière, si ce Lymphocyte était le même que celui des ganglions lympha- tiques. Le nom de Lymphocyte, qu'on lui a si malheureusement donné, car il préjuge de la question, lui vient de ses caractères morphologiques seule- ment et ne se justifie pas par l'histogenèse. Bien au contraire, les travaux de Kôlliker, Prenant et Stôhr le décrivent comme résultant de la multiplica- tion des cellules épithéliales des premiers bourgeons thymiques. C'est donc plutôt comme un élément épithélial de forme particulière qu'on devrait considérer le Lymphocyte du Thymus, et mes recherches confirment cette manière de voir. Les observations qui vont suivre ont été faites dans le Thymus de Chiens relativement âgés. Voici la méthode que j'ai employée : je prenais dans le Thymus des fragments, aux parties supérieure, moyenne et inférieure de l'organe et je les fixais au liquide de Bouin. Les coupes furent colorées lantôl par l'hémalun-éosine, tantôt par l'hémalun, picrate d'ammoniaque, fuchsine ; tantôt par la méthode à l'alun ferrique de Heidenhain. Comme, dans les préparations de ces trois régions, j'ai trouvé les mêmes résultats, je ne les distinguerai pas au cours de mon travail. Qu'il me soit permis, avant d'exposer ce que j'ai observé, d'adresser tous 192 DIBLIOGRAPIUE ANA'fOMlQUE mes remerciements à M. le professeur Rommelaere, qui m'accorde, avec tant de bienveillance, l'hospitalité dans son laboratoire, et à M. le docteur JoRis, pour ses précieux conseils et toutes les peines qu'il s'est données pour me faire mener celte étude à bien. I Quand on examine le Thymus eh régression du Chien âgé, on trouve, au sein de la masse adipo-conjonctive qui le remplace, des îlots plus ou moins volumineux de tissu thymique non encore dégénéré. Ils ne représentent pas un follicule isolé, mais des débris d'un ou plusieurs follicules comprenant tantôt la partie corticale, tantôt la partie médullaire, tantôt les parties cor- ticale et médullaire à la fois. Au sein de ces îlots à régression tardive, on voit apparaître de nombreuses cellules épithéliales, de forme, de structure, de siège très divers. Elles se rencontrent et dans la région corticale et dans la région médullaire, peut-être plus dans la région corticale. Elles peuvent être isolées ou groupées et elles sont souvent entourées de toute part par les Lymphocytes non involués ou en voie d'involution. Ces cellules épithéliales ne sont que des Lymphocytes transformés. J'ai pu, en effet, observer les multiples formes de passage qui marquent les étapes de cette transition de la petite cellule (dont l'aspect est celui du Lymphocyte classique), en la cellule d'apparence nettement épilhéliale Les modifications qui caractérisent cette évolution sont de deux ordres. Elles portent : 1° Sur la masse protoplasmique, qui subit un accroissement progressif; 2° Sur le volume et la structure du noyau. INous les étudierons successivement. 1, — Le mince liseré protoplasmique du Lymphocyte normal s'épaissit pro- gressivement et devient bientôt aisément perceptible sous le microscope. Cet accroissement de la masse protoplasmique a pour premier effet de provoquer un écartement proportionnel des noyaux. Dans certaines préparations, l'aspect est vraiment typique. On reconnaît, à première vue, la présence des petits noyaux très chromatiques habituels : ceux-ci ne sont altérés ni dans leur volume, ni dans leur structure ; mais ils sont beaucoup plus écartés les uns des autres. La faible quantité de substance protoplasmique que possé- dait normalement chaque cellule permettait le groupement des noyaux en formation serrée, tandis que l'augmentation de volume du protoplasma doit évidemment entraîner leur écartement. Cette augmentation peut atteindre un degré frappant. J'ai reproduit (fig. 4) une série de Lymphocytes dont le noyau conserve l'aspect habituel, mais dont le corps cellulaire présente un accroissement de plus en plus marqué. A.u TRAVAUX ORIGINAUX 193 début, la masse protoplasmique s'accumule d'un seul côté du noyau et des- sine (fig. 4 B) une calotte plus ou moins épaisse, étroitement appliquée sur une portion variable de la surface nucléaire, alors que le mince liseré proto- plasmique primitif persiste toujours au niveau des autres portions de la sur- face nucléaire. Puis, l'augmentation de volume se manifeste sur tout le pour- tour du noyau et non plus d'un seul côté. Une couche plus ou moins épaisse de protoplasme entoure complètement le noyau (fig. 4 C). Elle peut acquérir progressivement un volume relativement considérable. Certaines cellules (fig. 40) ont une forme allongée, presque cylindrique, et mesurent 12 \l de longueur sur 5 (x de largeur. 2. — L'augmentation de la masse protoplasmique n'est pas le seul phéno- mène que l'on observera. Presque toujours, elle s'accompagne de transfor- mations du noyau. Le noyau de la cellule thymique normale mesure en moyenne 3 [i de dia- mètre ; il est irrégulièrement arrondi et forme une masse chromatique très dense, presque opaque et grossièrement granuleuse (fig. 5 A). Le noyau des cellules en voie de transformation devient de plus en plus volurnineux et, parallèlement, change de structure. Les granulations chromatiques, répan- dues dans un espace plus considérable, puisque le noyau augmente de volume, ne constituent plus une masse chromatique opaque. Elles se distri- buent irrégulièrement au sein du noyau. Celui-ci paraît plus pâle, moins coloré. La membrane nucléaire, le nucléole, le réticulum deviennent per- ceptibles. Ces modifications dans le volume et la structure du noyau se font progressivement. J'ai n^produit figure 5 les lentes éta;)es de révolution nucléaire. La taille du noyau s'accroît graduellement et passe du simple au double (fig. 5 B et E), tandis que, parallèlement, la structure se modifie (fig. 5 A B C D E). II Ces cellules peuvent,exister isolément au milieu du Thymus non encore transformé ou en voie de transformation. Elles se réunissent souvent pour former des masses cellulaires compactes ou des travées composées d'élé- ments irrégulièrement arrondis, souvent devenus polyédriques par pression réciproque. Leur protoplasme est assez abondant, légèrement granuleux par- fois. Le noyau pâle non chromatique mesure en moyenne de 7 à 8 [j. de dia- mètre. Il contient souvent un ou plusieurs nucléoles. L'aspect d'une masse cellulaire ainsi constituée rappelle presque exacte- ment celui du bourgeon épithélial dans l'ébauche glandulaire de l'embryon. Quand ces masses cellulaires alleignent un certain volume, il arrive souvent que les cellules centrales se détruisent. Ces masses se creusent d'une cavité 194 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE centrale de forme très capricieuse (fig. 1) dont les parois anfraclueuses sonl Fig. 1. — Thymus fortem^iii ùcgeneru. Chviu-o aufractuenscs multiples. (Chien adulte). formées par les cellules périphériques qui n'ont pas subi la même dégéné- Fig. 2. — Follieule thymique presque complètement transformé en une vaste poche ouvert© vera la droite de la figare. rescence. Les cavités qui résultent de cette destruction partielle ne sont pas TRAVAUX ORIGINAUX 195 toujours closes. La destruction peut en etîet ne pas se limiter aux parties centrales et détruire également une portion plus ou moins étendue des par- ties périphériques. Cette extension du processus destructif donnera nais- sance (fig. 2) à une anfractuosité ouverte en certains points sur le tissu adipo- conjonctif circonvoisin. Les cellules qui constituent la paroi d'une cavité présentent des modifica- tions fort intéressantes. Ces cellules s'organisent de manière à former une ou plusieurs assises cellulaires superposées. Elles forment un épithélium. Fig. 3. — FolUcale tbymlqne moins dégénéré. Les cellules épithéliales par plAoes forment des amas complexes et par places se stratiflent irrégnliërement. Parfois, plusieurs couches de cellules épithéliales très irrégulières compo- sent un épithélium stratifié, mélangé par place d'éléments dont la transfor- mation épithéliale est moins avancée. Mais, le plus souvent, la disposition prend un caractère beaucoup plus régulier. Les cellules de la paroi sont semblables entre elles et se groupent tantôt en une assise unique, tantôt en assises superposées, et la couche épi- théliale, qui revêt les parois, se présente avec l'aspect classique des différentes variétés d'épithéliums de revêtement. Nous rencontrons l'épilhélium pavi- 196 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE menteux simple ou stratifié, dont les cellules basses, plus ou moins aplaties, sont souvent polygonales ; l'épitliélium cylindrique simple, l'épilhélium cylin- di'ique «tralifié et parfois même Tépithélium cilié. Le revêtement épithélial limite, d'une part, la cavité anfractueuse et, d'autre part, se continue sans démarcation précise avec le tissu thymique sous-jaeent (fig. 3). Une zone intermédiaire sépare parfois l'épilhélium du tissu thymique sous-jacent. Elle contient de nombreuses cellules dont la transformation est moins avancée. Il peut cependant arriver que l'épilhélium repose directement sur une membrane conjonctive souvent fort nette. Celle disposition est fréquente quand la cavité est volumineuse et quand le contenu en est liquide. La formation épilhéliale est dans ces cas extrêmement régu- lière, formée par des cellules ciliées ou cylindriques, reposant sur des fais- ceaux conjonclifs qui la séparent du tissu adipeux sous-jacent. III L'aspect régulier qu'atîecle parfois cet épithélium, surtout dans les prépa- rations où j'ai rencontré la forme cylindrique ciliée, fera certainement songer aux vésicules que Rèmak, Kôllike:?, Nicolas ont rencontrées dans le Thymus. L'importance de cette objection ne m'a pas échappé. Mais j'ai pu me convaincre qu'elle ne trouvait ici aucune application : les cavités revê- tues de cellules épithéliales sont absolument différentes des vésicules ciliées décrites par les auteurs précités. Rgmak (9) dit qu'en ISiS, il a remarqué l'existence de vésicules pédiculées à épithélium cilié, annexées aux lobules thymiques. Ces vésicules sont tout à fait semblables à celles qu'il a observées autrefois dans le mésogastrium de la Grenouille et le mésenlérium du Lapin. Leur paroi est constituée par une solide couche de tissu conjonctif et par un épithélium de cils vibraliles. Leur contenu consiste en une substance transparente, stratifiée, habituellement répartie en plusieurs masses, renfermant des cellules granuleuses et qui est déplacée en courants réguliers par les cils de la paroi. Le pédicule creux, court et cylindrique, ou bien se continue avec la vésicule, et alors sa face interne montre aussi des mouvements vibraliles, ou bien la vésicule est close de toute part et les cils font défaut dans le pédicule (cité d'après Nicolas [7]). KôLLiKER.a aussi trouvé des vésicules qui sont desjesles d'un développe- ment embryologique imparfait (5). Nicolas (7) a vu des vésicules qui ont la mênoe origine. Les vésicules ciliées sont donc de petits kystes à :contenu liquide et dont les parois sont constituées par une assise unique de cellules cylindriques, souvent ciliées, reposant sur une membrane conjonctive plus ou moins épaisse. TRAVAUX ORIGINAUX iÇH Les cavités anfractueuses qne j'ai observées n'ont aucun caractère commun avec ces vésicules. Elles n'ont pas la même forme arrondie et allongée. Elles sont beaucoup plus volumineuses (fig. 1), de formes très irpégulières ; leurs parois, anfractueuses, ne se composent qu'exceptionnellement de cellules ciliées, doublées de fai.sceaux conjonctifs. Fort souvent, au contraire, la paroi est constituée par plusieurs couches de cellules de taille et de forme diverses, venant extérieurement en contact immédiat avec les cellules thymiques voi- sines. Le contenu de ces cavités est parfois liquide. Souvent, il est (fig. 3) encore cellulaire, c'est-à-dire que, dans l'intérieur de la cavité, se retrouvent de nombreuses cellules, des vais.seaux, des lambeaux de tissu thymique encore sain, dont la présence s'explique aisément par le processus qui pré- side à la formation des cavités. Comme je l'ai montré plus haut (§ II), celles- ci proviennent de masses cellulaires compactes dont les cellules centrales disparaissent, tandis que les éléments périphériques se disposent en assises régulières. Elles ne représentent donc pas une disposition embryonnaire accidentellement persistante chez l'adulte, mais résultent d'un processus de néo-formation au sein de l'organe en voie de régression. Les mêmes raisons me permettent de rejeter l'hypothèse d'un développe- ment tardif d'une vésicule ciliée persistante. Le contenu cellulaire, la pré- sence de vaisseaux sanguins dans la cavité s'opposent à cette conception. D'ailleurs, le nombre de ces cavités et surtout leur existence constante, car elles me semblent exister toujours quand la glande provient d'un animal suffi- samment âgé, ne s'expliqueraient que bien difficilement, puisque les vési- cules ciliées, vestiges embryonnaires, sont relativement fort rares et ea tout cas exceptionnelles. L'existence constante de ces formations cavitaires me permet aussi de rejeter une autre hypothèse : il ne peut être question d'un processus patholo- gique, d'une prolifération anormale des cellules épilhéliales. Ce processns pourrait évidemment être invoqué, Si mes observations n'établissaient le caractère constant de ce phénomène. L'hypothèse d'une tumeur kystique tombe par conséquent devant les faits. - Les cavités irrégulières à parois anfractueuses que j'ai décrites ne sont donc en rien comparables aux vésicules de Remak. Elles sont également tout à fait dilférentes 4e certaines vésicules que Watney a rencontrées dans le Thymus du Chien. II les considère comme engendrées par les corpuscules de Hassall ou par des masses épilhéliales qui deviendraient des kystes sans passer par le stade concentrique. Il dit même que, pour le premier cas, on peut classer artificiellement les stades intermédiaires par lesquels on arrive d'une formation à l'autre. Le premier stade serait le stade de corps concen- trique, dont les cellules périphériques sont convexes et continues avec le réseau de la moelle. Dans le second stade, on aurait des corpuscules concen- triques contenant une masse de cellules dégénérées, séparées de la péri- 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE phérie par un processus de vacuolisalion. Le troisième stade serait repré- senté par de petits kystes avec des cellules épithéliales marquées et, enfin, par de légères modifications, on arriverait au dernier stade, c'est-à-dire celui de kystes vibraliles caractéristiques (cité d'après Nicolas [7]). Il serait fort difficile d'admettre, je pense, que les cavités que j'ai cons- tatées se soient développées aux dépens d'un corpuscule de Hassall. J'y ai en effet rencontré des corpuscules qui avaient l'aspect parfaitement normal ; ils étaient entourés par une double rangée de cellules épithéliales cubiques qui semblaient leur former une membrane protectrice. Tout l'ilot ainsi formé se trouvait absolument libre au milieu de la cavité, entouré de toute part par le liquide qu'elle contenait. Les anfractuosités que j'ai rencontrées diffèrent donc totalement de celles de Watney. Quant à celles qu'il fait dériver d'un amas épithélial, reste em- bryonnaire, il est évident qu'elles ne sont pas les mêmes que les miennes, puisque celles que j'ai vues se forment dans le tissu thymique non encore modifié ou au milieu d'un amas épithélial ou lympho-épithélial, et cela chez un animal âgé. IV Pour terminer cet exposé, je tâcherai de faire comprendre comment le Lymphocyte peut se transformer en cellule épithéiiale caractérisée. Dans le bourçeon épithélial, ébauche embryonnaire du Thymus, toutes les cellules sont franchement épithéliales. Dans la suite, la plupart des cel- lules se transforment par différenciations fonctionnelles en cellules Lympho- cytes, abandonnant dès lors leurs caractères épithéliaux pour prendre l'as- pect de cellules mésodermiques, les autres cellules restant épithéliales. Lors de la régression de l'organe, les deux espèces de cellules dégénèrent et dis- paraissent, mais, dans certains cas dont la cause échappe, la régression ne frappe pas immédiatement certaines portions du parenchyme et il apparaît des formations épithéliales. Exposées à des influences inhabituelles, ces cellules épithéliales présente- ront des modifications inaccoutumées de morphologie et de structure. Elles formeront des travées à cellules polygonales ou limiteront des cavités en formant des épithéliums simples ou stratifiés à cellules cubiques, cylindriques et même ciliées. Ces cellules ne peuvent pas dériver des cellules épithéliales limitant les vésicules ciliées de Remak. J'ai exposé plus haut les raisons qui s'opposent à cette manière de voir. Elles ne forment d'ailleurs pas toujours les parois d'une cavité. On les rencontre soit isolément, soit groupées en travées com- pactes, soit encore limitant une cavité dont l'aspect, le mode de formation. TRAVAUX ORIGINAUX 199 le siège et la disposition éloignent toute idée de comparaison avec les vésicules. Elles pourraient, il est vrai, provenir de la multiplication des cellules éplthéliales qui existent dans les parties centrales du lollicule lliymique. Von Ebner a observé certains faits qui semblent confirmer cette conception. 11 admet que les cellules étoilées (Sternzellen) de la zone médullaire sont Fig. i et 5. — Stades sacoessifi de la transformation du Lymphocyte en cellule éplthéliale (obj. 1/16, ocul. IV, I/eitz;. Fig. 4. — ModifleatioUii du protoplasme. 3/j 4yo 6/> 7^ • ê c d Fig. 5. — Modifications du noyau. de natui'c épilliéliale. Dans certains cas, quand les Lympbocytes deviennent rares ou même disparaissent complètement, ces Sternzellen forment des tra- vées cellulaires compactes, ou bien se superposent de façon à constituer un épithélium stratifié. Je ne crois pas devoir me ranger à cette opinion. Le nombre des cellules épilliéliales qu'on trouve normalement dans le Thymus est beaucoup trop peu considérable, d'autant plus que je n'ai pas observé de multiplication cellulaire. D'ailleurs, les cellules épitbéliales apparaissent fréquemment en 200 BIBLlOGnAPHlE ANATOMIQUE dehors de la zone médullaire. Elles se inonlrenl peut-être le plus souvent dans la zone corticale. Elles ne peuvent par conséquent provenir au moins exclusivement des cel- lules épithéliales préexistantes. Elles ne dérivent pas non plus des vésicules ciliées de Remak. Elles doivent donc avoir pour origine la transformation du Lymphocyte : fait que j'ai observé directement au microscope (fig. 4 et 5). Des transformations analogues ont déjà été constatées. Selon Stôhr, les cellules des corpuscules de Hassall proviendraient d'une transformation (d'une évolution vers la forme épithéliale) des cellules dites Lym[)hocytes {vermeintliche Leukocyten die allmdhlich zu klaren Epithelzellen heraus- wachsen). Maurer a vu chez les Poissons osseux des cellules épithéliales du Thymus qui prolifèrent activement et acquièrent une apparence, un aspect lymphoïde {ein lymphoides Aussehen), mais elles recouvrent plus lard leurs caractères primitifs de cellules épithéliales {nach mehreren Monaten, dit Maurer, /fl//e» dièse Zellen in ihren epithelialen Chamkter %urilck). Cette transformation est toute naturelle : c'est un retour à la forme originelle. Le Lymphocyte du Thymus, que Ton considère à tort comme une cellule mésodermique, à cause de sa ressemblance avec certaines formes de leuco- cytes, est donc une cellule épithéliale. Ces Lymphocytes dérivent embryologiquement de cellules épithéliales de l'ébauche thymique et non d'une pénétration secondaire de leucocytes. Enfin, ce Lymphocyte peut se transformer en cellule épithéliale caracté- ristique. Conclusions Les Lymphocytes du Thymus, en dépit de leur ressemblance avec les Lym- phocytes vrais, ne sont pas autre chose que des cellules épithéliales d'une forme particulière. 1° Leur filiation mésodermique ne se démontre par aucun fait probant : elle fut supposée, grâce à l'existence d'une ressemblance, très exacte à la vérité, mais qui ne saurait entraîner la signification qu'on a bien voulu lui accorder. 2° Leur filiation épithéliale repose au contraire sur des données précises. KôLLiKER, Prenant et Stôhr ont observé que certaines cellules de l'ébauche épithéliale donnaient naissance aux Lymphocytes et j'ai surpris dans cer- taines conditions le retour dij Lymphocyte à sa forme épithéliale primitive. TRAVAUX ORIGINAUX 201 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. Branca. — Traité d'Histologie. Bibliothèque Gilbert et Fournier, 1906. 2. GcLLASD. — The development of adénoïde tiisue, witk spécial référence la Ihe Tonsil and Thymus. Laboratory reports issued by the Royal Collège of Physi- cians, vol. III, Edinburgh, 1891. 3. 0. Hkbtwic. — Traité d'Embryologie, etc. (traduction française), 1891. 4. W. His. — Anatomie menschlicher Embryoneu. III: Zur Geschichte der Organen. Leipzig, 1885. 5. KôLLiKER. — Embryologie de l'Bomme et des animaux supérieurs (traduction française). 1882. 6. Wadeeh. — * Scbilddrûse und Thymus der Teleostiere » {Morph. Jahrbuch, Bd II, 188d). 6-alD. — « Schilddrùse, Thymus und Kiemenreste der Amphlbien • (Morph. Jahrbuch, Bd XIV, 1888). 7. A. Nicolas. — « Recherches sur les vésicules à épithéiium cilié, annexées aux dé- rivés branchiaux, avec quelques remarques sur les glandes parathyroïdes » (Bi- bliographie anatomique, revue des travaux en langue fraqçaise, 14* année, 1896, t. IV). 8. Prenant. — « Contribution à Tétude du développement organique et bistologique da Thymus, de la Glande thyroïde et de la Glande carotidienne, 1893 » {Cellule, t. X, p. 87). 9. Remak. — Untersuchungen ûber die Entwieketung der Wtrbeltiere, 1885. . 10. Rbnact. — Histologie pratique, 1897. 11, Stieda. — Untersuchungen ûber die Entwickelung der Gl. Thymus, Gl. Thyroidea, und Gl. carotida, Leipzig, 1881. 12 P. Stôhr — t Ueber die Natur der Thymus Elemente » (Anatomische Hefte, heraus- gegeben von Fr. Merkkl, in GOttingen, und R. Bonnbt, in Greifswald, Heft 95 31 Band, 1906). 13. ToiRNEiix et Hermann. — Article Thymus du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, 1887, et Soc. de Biologie, 1887. 14. Watnet. — « On the minute anatomy of Thymus • [Philosophical Transactions of the Royal Society, L CLXXIU, 1893). REMARQUES SUR CERTAINS ASPECTS PRÉSENTÉS PAR LA CELLULE NERVEUSE EMBRYONNAIRE POUVANT FAIRE CROIRE À L'EXISTENCE D'UNE ZONE FIBRILLOGÈNE A DÉVELOPPEMENT TARDIF Par le D' Remy COLLIN t>ROrE8IKUR AGRÉoi A LA VACULtI DE MÉDCCINE DE MAHCÏ CHRr DBS ÏRAVAVZ FBATIQUHB U'UIgTOLOGtB [Travail du Laboratoire d'histologie de la Faculté de médecine de iVo/»cy) Les recherches de Besta(*), IIeld(*), Cajal(*) exécutées à l'aide de la méthode à l'argent réduit de Cajal et portant sur des embryons de Poissons, Batraciens, Oiseaux et Mammifères, les observations de Stewart Paton(*), faites à l'aide de la méthode de Bielschowsky modifiée, sur déjeunes embryons de Sélaciens, ont démontré que les neurofibrilles sont un produit précoce de la différenciation cellulaire. L'opinion contraire, à savoir que les neurofi- brilles apparaissent tardivement, a cependant encore été soutenue par Fra- GNiToC). Cet auteur a appliqué aux éléments nerveux embryonnaires du Poulet une des méthodes de Donaggio (sublimé-pyridine-lhionine) et a ainsi obtenu des images curieuses dont l'interprétation peut se résumer ainsi : (') Besta, Ricerche intorno alla genesi e al modo di formazione délia cellula nervosa, ec. [Rivista sperimentale di Freniatria, vol. XXX, fasc. 1, 1904). Ricerche intorno al modo con cui si stabiliscono i rapport! muttli ira gli élément! ner-' vosi embrionali, ec. {lUvista sperimentale di Freniatria, vol. XXX, fasc. 2-3, 1904). (*) Held, Die Entstehuag der Neurofibrillen (Neurologisches Centralblatt, 1905). Zur Histogenèse der Nervenleitung (Verhandl. d. Anat. Gesellschaft, XX Ver- sammlung zu Rostock, 1906). (') Gaial, Sur Thistogenèse des nerfs (Congrès international de médecine de Lisbonne, 20 avril 1906). Die bistogenetischen Beweise der Neuronentbeorie von His und Forel. (Anatomiacher Anzeiger, B. XXX, n" 5-6, 1907). (*) S. Paton. The reactions of the Vertébrale Embryo to stimulation and the associated changes in the nervous system {Mitteil. aus. d. Zoologis. Station zu Neapel, Bd 18, H. 2-3, 1907). (') Fragnito, Le fibrille e la sostanza fibrillogena nelle cellule ganglionari dei vertébral! {Annali di Nevrologia, anno 25, fasc, 3, 1907). TRAVAUX OniGFNAUX 20o les neurofibrilles apparaîtraient vers le onzième jour de l'incubation au sein d'une masse fibrillogène juxtenucléaire, colorée par la thionine en violet rougeâtre, tandis que le reste du proloplasraa présente une teinte bleu pale. Cette masse fibrillogène elle-même résulterait de la transformation du noyau d'un neuroblasle. On sait en effet que, pour Fragnito, la cellule nerveuse adulte est le résultat de la fusion d'un neuroblasle primaire (qui renferme le noyau définitif du neurone) avec plusieurs neuroblastes secondaires, de taille inférieure à celle du neuroblasle primaire, et dont les noyaux dispa- raîtraient au cours du développement. Actuellement, Fragnito pense que la cellule nerveuse de la moelle épinière et des ganglions, chez le Poulet, est le résultat de la fusion de deux neuroblastes primaires, munis chacun d'un noyau volumineux : l'un de ces noyaux continuerait à évoluer de manière à acquérir les caractères morphologiques et chimiques du noyau adulte, l'autre régresserait pour devenir le centre véritable de la masse cyloplas- mique représentée à ce stade par la zone fibrillogène. Il ne m'appartient pas de critiquer à fond cette nouvelle «onception. Le récent travail de Cajal ('), dont les principaux résultats morphologiqies, spé- cialement en ce qui concerne le développement précoce des neurofibrilles, confirment et comphHent Les résultats obtenus antérieurement par Besta, Held et Paton, ne permet guère le doute. II reste toutefois à expliquer les images de la fort belle planche de Fragnito. J'ai eu personnellement l'occasion, au cours de mes recherches sur l'his- togenèse de la cellule nerveuse chez le Poulet (*), de rencontrer des aspects identiques ou analogues à ceux dont parle le biologiste italien, c'est pourquoi je crois nécessaire d'intervenir à ce sujet. Je me suis exprimé trop nettement {toc. cit.) sur la théorie syncytiale (p. 39, 40, 41, 42, 43, 44) pour qu'il me semble nécessaire de traiter à non- veau la question. Je suis heureux toutefois de constater que l'évolution des idées de Fragnito, l'amenant à une conception nouvelle de la genèse des neurones médullaires ou ganglionnaires aux dépens de deux neuroblastes primaires, le porte à confirmer implicitement ce que je disais en 4906 de l'absence de distinction entre neuroblastes primaires et neuroblastes secon- daires : € Il nous a paru que les noyaux des colonies nucléaires présentaient tous sensiblement les mêmes dimensions et la même structure et qu'ils ne pouvaient pas être distingués en deux catégories suivant l'opinion de Fra- gnito. » (') Cajal, Nouvelles observations sur révolution des neuroblastes, avec quelques remarques sur l'hypothèse neurogénétique de Hensen-Heid [Anatomischer Anzeiger, M XXXII, n" t et 2, 1908). (*) H. GoLMN, Recherches cytologiques sur le développement de la cellule nerveuse {Le Néoraxe, vol. Vlli, fasc. 2-3, llt06). BIBLIOOR. AMAT., T. XVII 14 204 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Celle question mise de côté, restent les images obtenues par l'application à la cellule nerveuse embryonnaire de la méthode de Donaggio. En examinant à nouveau des préparations d'embryons de Poulet imprégnées par la méthode à l'argent réduit, j'ai rencontré des aspects dont je reproduis ici deux exemples empruntés à des embryons de 317 heures et qui peuvent être rapprochés des figures 9, Id et 12 de Fragnito. Dans ma figure 1, on voit à côté du noyau excentrique une masse ovoïde, fortement colorée par le nitrate d'argent réduit, au sein de laquelle les neu- rofibrilles se détachent confusément. Le reste du cytoplasma est plus pâle, les neurofibrilles y sont à peine indiquées, sauf dans les prolongements a ei b • Fig. 1. — Embryon de Poulet de 317 heores. Méthode de Cajal. Cellule nerveuse de la corne antérieure de la moelle. Dans le noyau excentrique on voit l'appareil nucléaire avec la substance acidophile, teinte en gris, et de contour polygonal, et la substance basophile, colorée en noir et formant une masse spbérique. Imprégnation partielle et confuse du neuroréticulnm. Obj. immers. t/12 Keichert. Ooul. compens. 8. Tube tiré à 6 eentimètrei. Chambre claire d'Abbe. Projection à plat sur la table de travail. OÙ elles sont assez nettes. A ses confins, la masse neurofibrillaire sise à côté du noyau ne présente pas de contours définis, mais se fond insensiblement et les neurofibrilles qui la constituent se continuent peu à peu, en pâlissant, avec le reste de la charpente achromatique. Dans la figure 2, il existe également une masse juxtanucléaire fortement colorée, de contour polygonal, et dont les angles se continuent avec des neu- rofibrilles volumineuses venues des prolongements. On distingue dans le reste du cytoplasma des indications de neurofibrilles, mais la charpente spé- cifique n'est bien imprégnée qu'au niveau de la partie centrale des expan- sions et aux confins de la masse juxtanucléaire. Au sein de cette dernière, le dépôt d'argent ne s'est pas fixé électivement sur le neuroréticulnm, qui est confusément indiqué. TRAVAUX ORIGINAUX 205 Ces aspects pourraient être invoqués comme une confirmatioa de la thèse de Fragnito, si nous ne connaissions pas h l'heure actuelle la possibilité d'imprégner les neurofibrilles dans des stades très jeunes. Je considère pour ma part, du moins dans les préparations réalisées par la méthode de Gajal que j'ai sous les yeux, qu'ils sont le résultat d'artefacts. L'époque à laquelle je les rencontre (317' heure de l'incubation) est un stade bien tardif de l'évo- lution, auquel la plupart des auteurs qui se sont servis du Poulet comme Fig. S. — Mâme objet, même technique, même grossissement que &g. 1. CeUule de la corue antérieure de la moelle. Autre exemple d'imprégnation partielle et confuse du neuroréticolum. objet d'étude admettent que la charpente achromatique possède la plupart de ses caractères définitifs. Les éléments cellulaires où j'ai trouvé les aspects en question sont des éléments partiellement et imparfaitement imprégnés, car de même que la méthode de Gajal n'imprègne pas simultanément toutes les cellules, même arrivées à maturité, d'une pièce, de même toutes les cellules imprégnées ne le sont pas également. C'est pourquoi je crois avoir le droit de me demander si les aspects révélés par la méthode de Donaggio répondent à la structure réelle des neurones, au stade envisagé, et s'il n'y a pas lieu, étant données d'autre part les inductions de Besta, Held, Paton, Cajat, de se mettre à l'abri de causes d'erreur dues a la technique em- ployée. Dans le même travail, l'auteur italien revient à nouveau sur son interpré- 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE talion personnelle de la présence, dans le cytoplasma, de substances de nature et d'origine nucléaires. On sait qu'un grand nombre d'auteurs tels que Rohde, Held, Holmgren, Scott, Hâtai et moi-même ont fait pareille constatation et discutent sur la signification accidentelle ou normale de cette émigration, et dans le dernier cas sur le mécanisme de cette émigration. Fragnito admet, conformément à la théorie syncytiale bien connue, que les substances nucléaires trouvées dans le cytoplasma des cellules gan- glionnaires proviennent de l'involution des noyaux des neuroblasles secon- daires. A l'appui de celle interprétation viendrait la figure 2 de son mémoire. Cette figure représente une cellule d'un ganglion invertébral chez un em- bryon de Poulet de onze jours. Le noyau normal est flanqué, sur son côlé Fig. 3 et 4. — Embryon de Poulet de 283 heures. Cellules ganglionnaires spinales. Laque ferrique de Heidenhaln. Ëosine. Même grossissement que précédemment. Noyau excentrique renfermant le nucléole acidopbile. Corps de Niwl périphé- riques. Nucléole basophile en voie d'émigration en 3, émigré eu 4. gauche, d'une zone ovoïde de substance colorée en violet (zone fibrillogène) au sein de laquelle se trouvent trois blocs de couleur violet sombre que l'auteur pense être de nature probablement nucléolaire. Noyau et zone fibrillogène sont entourés d'un cytoplasma abondant de teinte bleuâtre. L'examen de l'excellent dessin de Fragnito me paraît en effet démontrer que les blocs violet sombre en question sont bien de nature nucléolaire, mais ils ne me semblent en aucune manière provenir d'un noyau disparu en laissant à sa place une zone fibrillogène et des résidus chromatiques. La figure en question doit être interprétée tout autrement. Mes dessins 3 et 4, qui représentent des cellules ganglionnaires spinales arrivées 'd un stade correspondant à celui qu'envisage Fragnito (263* heure), ont été exécutés d'après des préparations colorées à l'hématoxyline ferrique de Heidenhain el à l'éosine. Elles complètent pour ainsi dire l'image dont nous nous occupons TRAVAUX ORIGINAUX 207 el peuvent servir à l'expliquer. En effet, à la place de ce cyloplasma péri- phérique de teinte bleuâtre figuré par l'auleur italien, nous trouvons des corps de Nissl parfaitement développés entourant une zone centrale juxta- nucléaire de cytbplasma où la substance cliromatophile n'est pas encore apparue. Dans cette zone centrale, superposable à la « zone fibrillogène », nous trouvons une formation chromatique également superposable à l'un des blocs chromatiques de Fragnito et qui n'est pas autre chose qu'un nucléole basophile émigré. Il s'agit donc, dans les deux cas, de nucléoles chromatiques émigrés du noyau dans le cytoplasma par suite d'un mécanisme que je n'ai pas à envi- sager ici. RoHDE et Hâtai ont décrit l'issue hors du noyau de nucléoles c acces- soires », c'est-à-dire de nucléoles ne renfermant pas de substance oxyphile. De mon côté, j'ai signalé en 1906 et 1907 le même phénomène chez l'em- bryon de Poulet : « 11 s'agit bien, comme l'ont observé Rohde et Hâtai, de nucléoles dépourvus de substance acidophile, en d'autres termes de la partie chromatique basophile de l'appareil nucléolaire. On sait que chez les Oiseaux, les deux parties basophile et acidophile de l'appareil nucléolaire sont souvent séparées l'une de l'autre et constituent deux formations distinctes, le nucléole chromatique et le nucléole acidophile, suivant la description de Timofkew... C'est toujours la partie chromatique, basophile, du nucléole qu'on voit émigrer hors du noyau, la formation acidophile au contraire reste toujours incluse à l'intérieur de la vésicule nucléaire où elle occupe une position constante et à la membrane de laquelle elle est rattachée par les filaments de linine. » Dans la figure de Fragnito, la formation acidophile colorée en violet clair a conservé, h l'Intérieur du noyau, ses connexions avec le réseau de linine, tandis que la substance chromatique de couleur violet sombre (dans la figure 2 comme dans les figures 8, 9, 10, 11, 12 de Fragnito) a émigré dans le cyloplasma. Les formes particulières de deux des blocs chroma- tiques qu'on voit dans la figure du biologiste italien correspondent aux formes cinétiques de la partie basophile de l'appareil nucléolaire que j'ai signalées à diverses reprises. Je considère donc la figure 2 de Fragnito comme tout à fait comparable à mes figures 3 et 4- où la présence dans le cytoplasma du nucléole chroma- tique ne peut être interprétée que comme le résultat d'un exode, puisque la formation basophile n'est plus représentée dans le noyau. Aussi me parait-il injustifié de considérer les aspects en question comme pouvant apporter im argument quelconque en faveur de la théorie syncyliale et, secondairement, en faveur de la conception d'une zone fibrillogène issue de lu transformation d'un noyau. ANOMALIE OSSEE E MUSCOLARI Del Dott. Antonio RONNA ASSISTKNTK ALI^ OATTBDRA DI ZOOTOUIA DELI^ R. BOUOLA TETKiUMARIA DI PABMA Sutura trasverso-nasale L'egregio prof. Umberto Zimmerl, délia Scuola veterinaria di Torino, in una nota dal titolo « Intorno ad un'anomalia délie ossa nasali in alcune specie di animali domestici » pubblicata dal Monitore zoologico italiano, anno XII, n" 2, 1901, osserva che su 112 crani di cane non potè riscontrare alcuna anomalia nelle ossa nasali. Incoraggiato da questa dicbiarazione credo utile citare due casi di sutura trasverso-nasale risconlrati da me in due crani di cane ; e ciô neU'inlento di completare il di lui pregiato lavoro succitato. I. — Cranio di cane di anni 13, denominato Pluch, appartenenle al gabinetto di Zoologia ed Anatomia comparata délia R. nostra Vniversità. Il nasale sinistro présenta una netla sutura trasverso-nasale a 8 % circa dall'apofisi incisiva. Dal lato destro, per un callo osseo da frattura del nasale non posso azzardare la presenza di altra sutura. Ricorderô che il cranio ollre a presenlare il lagrimale destro, più esiguo del sinistro, è più appuntito anteriormente. II. — Cranio di cane Pointer («" 41), appartenenle al gabinetto di Zoo- tecnia délia R. Scuola veterinaria. Il nasale di sinistra présenta sutura trasversa a 2"" circa al disopra dell'origine délia sutura incisivo nasale, sutura trasversa che è diretta daU'alto al basso e dal lato verso la linea me- diana. L'allro nasale non présenta nuUa di anormale. I crani da me esaminati sono 125, Piramidale del naso a due capi di origine Nelle dissezioni dell'anno scolastico scorso ebbi ad osservare il caso seguente e da me fotografato. È noto corne il piramidale del naso (Bourg). 0 grande sopramaxillo nasale negli equidi, sia triangolare, origini leggermenle tendinoso alla faccia esterna del mascellare superiore al disotlo délia spina, passi fra le due branche del sopranasolabiale e termini nella pelle dell'ala del naso. Orbene mi fu dato di vedere il muscolo in parola in un asino, originarsi per due capi assai distinti, entrambi leggermenle tendinosi, l'uno attacantesi normalmente, l'altro impiantato al disotto del primo ma più in basso (all'aUezza circa del 3° molare superiore). I due capi si fondevono poi TRAVAUX ORIGINAUX 209 insieme, per formare la massa unica, aU'altezia délia branca posteriore, nastri- forme del sopranasolabiale. Le dimensioni dei due corpi non erano di molto inferiori a quelle del corpo unico normale. Questo faite era osservabile da ambo i lali e non era accompagnato da allre anomalie. Sdoppiamento délia porzione superficiale cervicale del muscolo ileospinale Nei solipedi, l'ileospinale, porlandosi nella regione cervicale si sdoppia in due branche : la siiperiore o profonda ricoperta dal grande complesso e dal Irasversale del collo si inserisce suUe apofisi spinose délie qualtro ultime vertèbre cervicali a mezzo di linguette mio-aponeurotiche ; la inferiore o superficiale copre alcuni intertrasversali cervicali e le linguette mio-aponeu- rotiche di attacco del gran complesso aile apofisi Irasverse délie prime dorsali e va ad inserirsi con linguette in numéro di quattro aile apofisi trasverse délie quatlro ultime vertèbre cervicali. Orbene, in un'asina la eui dissezione avvenne nell' Aprile dell'anno scorso, menire la porzione profonda presentavasi normale nella sua costiluzione e nei suoi attacchi, non era cosi per la porzione superficiale che dimostravasi per l'appunto sdoppiata. E cosi, alla faccia latérale del gran complesso e precisamente suUa regione dei suoi attacchi, si notava una sottile benda fortemenle tendinea, aderente al gran complesso ed agli attacchi di questo, bifida in alto e terminante in basso per quattro linguette a funzione ben netta corne dirô ora. Accennerô subito perô al fatto, che questo slralo mus- colare non contraeva aderenza alcuna colla massa maggiore, délia quale doveva far parte. Délie quattro linguette terminali di quella branca muscolare, Ire, anteriori, andavano successivamente aile apoûsi trasverse délia 6* (questa linguetta era maggiore delle allre) délia 5* e délia 4* vertebra cervicale ; la linguetta piCi posteriore, si inscriva suU'apofisi trasversa délia 7* vertebra cervicale, in comune perô colla branca terminale unica délia porzione super- ficiale sdoppiata dell ileospinale. Dalla descrizione di questo caso, appare chiaro trattarsi di puro sdoppia- mento salvo il darsi ragione, altrimenti, del completo isolamento, all'origine, delle due masse mediale e latérale, dalla porzione superficiale del muscolo in parola. 11 caso si presenlava dai due lati e fu da me fotografato. Mancati attacchi dello scaleno inferiore, in un'asina Questo caso mi venue dato risconlrarlo nei soggelto dianzi studiato. Normalmente, la porzione inferiore dello scaleno si attacca anteriormente 210 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE aile apofisi trasverse délie 3-4 ultime cervicali (corne la porzione superiore) e posteriormenle al margine anleriore e faccia esterna délia prima coslola, in unione con tutte le fibre componenli il muscolo. Orbene, la porzione superiore non si attaccava che suU'apofisi trasversa délia 7* verlebra cervi- cale (anteriormenle) e suUa coslola (corne normalmeule) posteriormente. Gli allacchi sulla 6% 5', 4' vertebra, anzichè essere dati da essa, venivano dali da singoli e propri muscoli intertrasversali. Il caso fu da me folografato col précédente. Parma, febbraio 1908. BASSINS DROITS ET BASSINS ÉVASÉS Par M. CHARPT PBorBasBus a i^ faculté de MioaciaB db tocloum Quand on a devant soi un certain nombre de bassins et qu'on examine l'inclinaison de leurs fosses iliaques, on reconnaît bien vite que cette incli- naison présente des degrés divers. Chez les uns, les ailes de l'ilion se dressent comme un mur ; chez les autres, elles se déploient et s'étalent ; de cette dernière forme dérive le nom de pelvis, bassin, vase à bords plats. Le degré de l'inclinaison devient plus précis et en quelque sorte mesurable, si l'on observe la partie iliaque du bord antérieur du bassin. La circonférence du grand bassin nous présente, comme on le sait, un bord supérieur convexe, la crête iliaque, et un bord antérieur concave qui s'étend de Tépine antéro- supérieure à la symphyse pubienne. Ce bord antérieur comprend lui-même deux parties : une partie dite à tort verticale par quelques auteurs et sur laquelle se remarquent les deux épines iliaques avec l'écbancrure qui les sé- pare ; une partie horizontale ou bord supérieur du pubis. La première partie seule nous intéresse; base du triangle que dessine la fosse iliaque, elle ter- mine l'ilion en avant et mérite le nom de bord iliaque antérieur ou bord an- térieur de l'ilion. Non seulement ce bord n'appartient pas au plan frontal sur le sujet en place, attendu qu'il fuit en arrière sous un angle de 20 à 30°, mais il n'est pas non plus sagittal, car il est toujours oblique de haut en bas et de dehors en dedans. Cette dernière obliquité est la seule que nous avons à envisager ; elle varie de 10 à 50* par rapport à une verticale menée par le point le plus bas, au-dessous de l'épine inférieure. Dans son ensemble, ce bord antérieur de l'ilion traduit assez fidèlement la direction de la fosse iliaque interne qu'il termine en avant ; rectiligiie ou arqué, il se redresse ou s'évase comme elle et nous fournit une notion préjudicielle sur la conforma- tion générale. On est donc conduit à distinguer deux formes dans le grand bassin : la forme droite et la forme évasée, que relient des' états intermédiaires. J'évite les termes de bassin étroit, bassin large, bassin plat, employés par quelques auteurs, parce que ces mots ont un sens tout autre, depuis longtemps consa- cré en obstétrique. Ces formes sont connues, et l'on va plus loin. On attribue au sexe mascu- lin les bassins dont les fosses iliaques sont verticales, au sexe féminin ceux 212 DinLlOGRAPHlE ANATOMIQUE qui ont des fosses horizontales. C'est une tendance naturelle qui résulte de nos idées sur la largeur des hanches et du bassin chez la femme. Mais il ne faut pas oublier que chez elle c'est l'excavation pelvienne surtout qui est large, tandis que le grand bassin n'est que faiblement influencé par son sexe et reste même un peu inférieur à celui de l'homme dans ses diamètres transversaux ('). Et, d'autre pari, l'ampleur n'est pas liée à la forme : un bassin peut être grand sans être plat. Cet article a pour but de montrer que les types droit et évasé se ren- contrent dans les deux sexes, et que ce ne sont pas des caractères sexuels, mais plutôt d'ordre zoologique, entendant par là que ce sont des adaptations différentes à l'attitude verticale. L'influence féminine intervient sans doute dans la configuration du grand bassin ; les fosses iliaques sont moins excavées, un peu plus basses et un peu plus écartées ; mais elles ne sont pas plus ou- vertes. Pour les observations qui vont suivre, j'ai utilisé quatre-vingts bassins de notre collection. Caractères du bassin droit. — Voici les caractères principaux que pré- sente ce bassin : 4° Obliquité ou évasement du bord antérieur de Vilion. — Sur tous les bassins, quels qu'ils soient, ce bord est oblique en bas et en dedans, et l'épine iliaque supérieure, située en dehors de l'aplomb de l'épine inférieure, peut s'en écarter au point d'être complètement éversée. Dans les bassins droits, ce bord se rapproche de la verticale. Obliquité du bord antérieur ( Type droif 10° à 25° dans les deux sexes. I Type évasé 35° à 50° Une inclinaison de 30° répond aux formes intermédiaires. Dans le second type, les beaux bassins de femme, ouverts sans excès, ont un évasement de 35 à 40°. 2° Hauteur des fosses iliaques. — Si l'on place une règle transversalement sur les crêtes iliaques, au niveau du tubercule du moyen fessier, et qu'on mène une ligne verticale du détroit supérieur à cette règle, on obtient la hauteur ou profondeur du grand bassin. Sappey l'estime à 6 centimètres en moyenne. Cette hauteur est supérieure de 1 centimètre dans le type droit. miUimètres millimètres Type droit = 72 (68 à 80) 66 (60 à 70) Type évasé = 60 (55 à C5) 58 (50 à 68) (') Charpt, « Les Proportions du ventre » [Bibliographie analomique, 1907). TRAVAUX ORIGINAUX 213 On remarque que dans chacun de ces types les fosses iliaques sonl un peu moins hautes chez la femme. Ce résultat est conforme aux conclusions de Yerneau('). « L'inclinaison des fosses iliaques est sensiblement la même Bassin droit Bassin évasé Bassins de femme. — En haut, forme droite ; en bas, forme arasée. L'angle ingiiinal est figuré par deux Ugnes ponctnées. Remarquer dans la forme évasée : les fosses iliaques basses et écartées, la forte obliquité du bord antérieur de l'ilion, l'élargissement du détroit supérieur au nireaa du sacrum, l'angle inguinal ouvert seulement de 25o. — Caractères Invertes dans la forme droite. dans les deux sexes, mais ces fosses sont moins développées en hauteur chez la femme. » Pour calculer cette hauteur, Verneau mesure la distance qui sépare le détroit supérieur du point le plus élevé de la crête iliaque. (') Vernead, Le Bassin dans les sexes et les races (Thèse de Paris, 1876). 214 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 3° Largeur du grand bassin. — Le grand bassin est un peu moins large dans les formes droites. Le diamètre mesuré est le hi-iliaque externe maximum : H F D. bi-iliaque : — — oentimôtres centimètres Type droit 26,5 25,2 Type évasé 28,1 27,7 Les proportions se maintiennent entre les deux sexes, comme dans les mensurations d'ensemble. La femme a le grand bassin un peu moins large que celui de l'homme en chiffres absolus, plus large au contraire relativement à sa taille, qui est moindre de 10 centimètres. 4° Courbure de la crête iliaque. — La crôte iliaque est plus fortement courbée et le grand bassin prend un aspect fermé qui semble mieux adapté à la contention des viscères. Le degré de courbure s'évalue par la différence entre l'écartement des crêtes iliaques et celui des épines antéro-supérieures; si le diamètre bi-iliaque externe maximum est de 26 centimètres et le dia- mètre bi-épineux de 22 centimètres, la courbure de la crête est de 4 centi- mètres. Ce chiffre mesure l'incurvation des deux crêtes réunies, c'est-à-dire de la circonférence totale et non d'un seul os iliaque. H F Courbure de la crête : _ — Type droit . Type évasé. miUlmètreB millimètres 43 43 37 38 Cette courbure est la conséquence de l'étendue du diamètre bi-épineux. H F D. bi-épineux : — — Type droit Type évasé centimètres centimètres 22,0 21,0 24,3 23,9 5° Angle inguinal. — L'angle inguinal est plus grand dans les bassins à forme droite. J'appelle angle inguinal l'angle que l'arcade crurale fait avec l'horizon. Cet angle, ouvert en dehors, a son sommet sur l'épine pubienne ; un de ses côtés est la ligne oblique qui s'étend de l'épine pubienne à l'épine iliaque antéro-supérieure ; l'autre est l'horizontale menée en dehors sur le prolongement du bord supérieur du pubis. H F . , . . , ( Type droit 40» 35° Angle inguinal . . j ^ype évasé ..... 30" SO» Cet angle est plus grand chez l'homme, parce que chez lui la fosse iliaque TRAVAUX ORIGINAUX 215 el par suite l'épine iliaque supérieure sont plus hautes que chez la femme ; il s'abaisse rarement à 25° et s'élève fréquemment à 40 el 45", ce qui n'est pas le cas chez elle. Sur le vivant, il est beaucoup plus ouvert, parce que son côté supérieur devient le pli de l'aine et que celui-ci, passant en dedans de l'épine iliaque supérieure, est plus relevé que l'arcade crurale. Il atteint facilement 50° chez l'homme, Quelques auteurs ont mesuré l'angle que le pli de l'aine fait avec le sillon médian de l'abdomen, ou même l'angle ouvert en haut que les deux plis de l'aine interceptent entre eux et qui exprime bien le resserrement ou l'élargissement de la partie inférieure du ventre, au point de vue esthétique. Caractères du bassin évasé. — Celte forme comporte des caractères inverses de ceux des bassins droits. Nous les avons indiqués dans nos tableaux comparatifs : obliquité plus prononcée du bord antérieur des fosses iliaques, qui tend à la forme arquée ; hauteur moindre de ces fosses; élargissement du bassin qui atteint des maxima de 30 centimètres dans son diamètre Irans- verse au lieu des maxima de 28; courbure plus faible des crêtes iliaques; angle inguinal plus aigu. El, d'une manière générale, un grand bassin ouvert en coupe, qui donne l'impression de largeur, et dont les valves divergentes indiquent la prépondérance des forces dilatatrices. L'existence de ces deux types de bassin n'a pas échappé à ratlenlion de C. Langer ; il les a mentionnés dans son Anatomie des formes extérieures et il en a donné un dessin qui se rapproche beaucoup du nôtre. Il a eu soin de tracer l'arcade crurale pour montrer les différences de son obliquité suivant la forme des crêtes iliaques. Selon lui, les formes multiples du bassin ont pour base la configuration du détroit supérieur, c'est-à-dire de cet anneau osseux qui est la partie fondamentale. On peut distinguer des bassins étroits (sc/imale), dont le détroit supérieur, faiblement arqué, plus resserré trans- versalement, avec une symphyse nettement saillante, prend la forme d'un cœur de carte ; et des bassins larges (breite), dont le détroit est arrondi ou ovale en sens transversal. Les premiers ont ordinairement les ailes iliaques à pic, les autres des ailes évasées. Puis il ajoute : << La différence n'est bien reconnaissable que dans la partie antérieure. La forme des bassins étroits dépend du reploiement très prononcé de l'aile iliaque vers le milieu du corps ; cette inflexion est attestée par la forte cour- bure du bord libre de cette aile, c'est-à-dire de la crête iliaque, et par la di- rection à pic du bord antérieur de l'os. Par suite de cette inflexion, les deux liions se rapprochent davantage en avant et la distance qui sépare les deux épines antéro-supérieures se raccourcit, indépendamment d'ailleurs de la largeur du détroit supérieur. a Ces deux formps se rencontrent avec diverses modifications dans les deux 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE sexes ; car il y a des bassins d'homme avec os iliaques très évasés et des bassins de femme à ailes verticales. Cependant, le bassin de la femme est toujours plus large proportionnellement à la taille du sujet que celui de Thomme et, corrélativement, ses hanches sont plus écartées et son sacrum plus relevé ('). » Particularités secondaires. — Les fosses iliaques paraissent conserver la môme étendue dans les deux types; car si elles sont moins hautes dans les bassins plats, elles sont un peu plus larges et aussi plus longues dans le sens aniéro-postérieur ; d'oii compensation et égalité des surfaces. La forme des ailes iliaques n'a pas de corrélation avec celle du détroit in- férieur; l'ischion et le pubis sont indépendants de l'ilion. On peut voir dans les deux sexes une arcade pubienne large et arrondie coïncider avec un bas- sin vertical, une arcade anguleuse réduite à une ouverture de 50', avec un bassin évasé. On ne saurait donc, en obstétrique, préjuger le contour de l'orifice inférieur de l'excavation d'après celui des crêtes iliaques, dans les conditions normales, bien entendu. Il n'en est pas de même pour le détroit supérieur. La forme de celui-ci peut, d'une manière générale, être en cœur, elliptique, ovale ou ronde. Langer estime que le détroit cordiforme, c'est-à-dire élargi en arrière et étroit en avant vers la symphyse pubienne qui se détache en saillie, accompagne les bassins droits ; mais je me demande si ce n'est pas un lapsus, car le dessin contredit le texte. D'après mes observations, ce type en cœur, qui oscille entre l'ovale à grosse extrémité très élargie et le triangle à angles arrondis, et qui possède presque toujours un promontoire très saillant, correspond ha- bituellement aux bassins évasés, tandis que les formes mieux cintrées de l'ovale, de l'ellipse transversale et du cercle sont celles des bassins verticaux. C'est ainsi que sur huit bassins ronds, six appartiennent au type droit. On sait que l'on appelle bassins ronds ceux dont le détroit supérieur est sensi- blement circulaire; le promontoire est très effacé et les diamètres antéro- postérieur et transverse sont égaux, à 1 centimètre près. Gœnner en a trouvé onze sur les cent bassins de femme de sa collection de Bâie. Ce type existe dans diverses races ; il est une des caractéristiques du bassin des races américaines autochtones, dans les deux sexes (Verneau). Toutefois, cette corrélation de formes entre le contour de la crête iliaque et le détroit supérieur ne se constate que sur l'ensemble et comporte des exceptions assez nombreuses dans les cas particuliers. Si l'on met le bassin en position aormaie, sHivant fa direction indiquée d*abortf par H. VON Meybr et admise par les anatomistes allemands, c'est-à-dire les épines iliaques antéro-supérieures sur le môme plan vertical et frontal que les (') C. Unceb, Analomie der ausserçn Formen, 1884, p. 164. TRAVAUX ORIGINAUX 217 épines pubiennes, on remarque que les bassins évasés ont une inclinaison pubienne sensiblement plus forte que les bassins droits et que, chez les pre- miers, le point culminant de la crête iliaque est plus reculé et plus relevé vers les côtes que chez les seconds. Mais savons-nous si tous les bassins doivent être ainsi placés, et si l'épine iliaque tombe toujours dans le plan de la symphyse ? Papillault dit (") : « Sur quelques cadavres couchés sur le dos, j'ai pris la hauteur au-dessus de la table des épines bien placées au même niveau de chaque côté et celle du pubis. Parfois les deux hau- teurs étaient h peu près égales ; mais chez les sujets à bassins inclinés, la hauteur du pubis restait à 1 ou 2 centimètres au-dessous de celle des épines. Le contraire avait lieu dans les bassins plus relevés. » On ne peut donc accepter le plan frontal comme une constante, et c'est sur le sujet entier qu'il faudrait rechercher le rapport entre l'inclinaison du bassin et sa forme extérieure. Enfin, l'asymétrie générale du bassin se répercute naturellement sur les ailes iliaques. Hasse (*) a montré que dans 90 "jo des bassins adultes, les deux moitiés sont asymétriques dans leurs dimensions et leur direction, fait qu'il attribue soit à la courbure latérale de la colonne lombaire qui présente une scoliose physiologique, soit à la prépondérance d'une des moitiés du corps. Il a rendu cette différence sensible en projetant des bassins sur un plan quadrillé. Cette asymétrie bilatérale est souvent si manifeste, sur les os iliaques et sur le sacrum, qu'on s'étonne de voir qu'elle ait passé presque inaperçue. En ce qui concerne les fosses iliaques, c'est la fosse gauche qui, dans la grande majorité des cas, est la plus petite, de 5 millimètres en moyenne dans ses diverses dimensions, et comme son épine iliaque antéro-supérieure est alors plus rapprochée de 5 millimètres du milieu du sacrum que l'épine droite, il en résulte que la fosse du côté gauche est plus fermée, son bord antérieur étant moins incliné. La différence d'obliquité entre le bord droit et le bord gauche est ordinairement de 5°; mais elle peut atteindre 10°, et dans ce cas le bassin peut présenter d'un côté le type droit, de l'autre le type évasé. Aussi ai-je pris toutes les mensurations sur le côté droit, qui est habi- tuellement le côté le plus large. Fréquence relative des deux formes. — Pour établir cette classifica- tion, qui porte sur cent deux bassins, j'ai utilisé comme critérium l'obliquité du bord iliaque antérieur dont j'ai déjà plusieurs fois parlé. Dans le type droit rentrent tous les bassins dont l'inclinaison est comprise entre 10 et 25°; dans le type évasé, ceux qui sont inclinés de 35 à 50°; quant à ceux dont le (') Bull. Soc. dAnthrop., 1902, p. 450. (*) Hasse, « Die Ungleicbheiten der beiden H91ften des menschlichen Beckens > {Arch. f. Anatomie, 1891, pp. 244 et 390). 218 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE bord épineux esl oblique à 30", ils constituent un type intermédiaire ou de transition. H F Type droit 31 "/o 35 «/o Type évasé 46 38 Type mlermédiaire 23 27 Je ne méconnais pas tout ce qu'il y a d'arbitraire dans cette répartition. Tout d'abord, il eût fallu mesurer l'inclinaison des fosses iliaques elles- mêmes et non celle de leur bord terminal, qui n'en est pas toujours l'exacte répétition ; cette mensuration présente de notables difficultés. En second lieu, si les formes extrêmes sont bien manifestes et si on les rend sensibles en opposant l'un à l'autre deux bassins de choix, comme c'est le cas pour les figures de Langer et celles qui accompagnent cet article, il n'en est plus de même pour la limite qui les sépare et les formes transitionnelles qui les relient. Après avoir longtemps manié les pièces de notre collection et m'être familiarisé avec leur aspect, il m'a paru que les bassins qui me laissaient incertain dans leur attribution à tel ou tel type, les douteux, étaient ceux dont le bord iliaque avait une obliquité de 30° ou voisine de ce chiffre, car, pour éviter une précision illusoire, je n'ai compté que par 5 degrés. Mais, quelque approximatif que soit ce pourcentage, et tout en admettant qu'un autre observateur pourrait arriver à un chiffre différent, un résultat général se dégage de ces recherches : c'est qu'il y a dans les deux sexes des formes droites et des formes évasées ; que la forme droite, aux ailes redressées et presque verticales, loin d'être la caractéristique du bassin viril, est peut- être un peu moins fréquente dans ce cas et moins prononcée, comme l'ont déjà dit QiJAiN et LusK ; tandis que la forme évasée, qui semble l'attribut de la femme, est sensiblement plus commune chez l'homme et s'y présente a un plus haut degré ; car chez lui des évasements de 45 et 50° ne sont pas rares, alors qu'ils sont exceptionnels du côté opposé. Faut-il voir dans cette éversion du grand bassin un effet de la puissance, de la prépondérance des muscles fessiers et tenseur du fascia lala dans notre sexe, muscles qui, dans la plastique du bassin, paraissent se comporter comme des dilatateurs des ailes de l'ilion? C'est ce que nous examinerons plus loin. Origine des formes du grand bassin. — Contrairement à l'opinion commune, je dirai presque classique, (jui fait de l'évasement de l'ilion un caractère féminin, et de son redressement un attribut de l'homme, nous avons vu plus haut que ces deux formes se rencontrent dans chacun des sexes. Le plus grand bassin d'homme que je connaisse, le plus lourd, le plus massif, avec une arcade pubienne anguleuse, appartient au type évasé; il provient d'un portefaix. Ce n'est pas que le sexe n'exerce sur la plastique du grand TRAVAUX ORIGINAUX 219 bassin une influence certaine, qui se traduit par les caractères généraux de l'épaisseur des os, de la vigueur des insertions musculaires, de la profondeur des fosses, et par les caractères propres au bassin ; c'est ainsi que nous avons signalé dans le sexe féminin une plus grande largeur des crêtes iliaques, une hauteur moindre des ilions, un angle inguinal moins ouvert. Tandis que ce dernier atteint fréquemment 40° chez l'homme et quelquefois 45°, ces chiffres sont exceptionnels chez la femme, dont l'arcade crurale ne s'élève guère au delà de 35° et s'abaisse souvent à 25°. Mais, au fond, ce ne sont là que des différences minimes, qui ne sautent pas aux yeux et qui ressortent comme des moyennes de la mensuration d'un grand nombre de pièces ; si bien que Verneau a pu conclure de l'étude de ses nombreux bassins que l'inclinaison des fosses iliaques internes est sensiblement la même dans les deux sexes. Ce n'est donc pas le sexe qui détermine l'évasement ou la verticalité des ailes iliaques. Faut-il les attribuer à une influence ethnique, comme on le fait pour les formes du crâne? Il existe des crânes longs, dolichocéphales, et des crânes courts, brachycéphales, aujourd'hui mélangés, que Ton croit pouvoir rapporter à des races originelles dont ils étaient caractéristiques. Les deux formes du bassin se rencontrent dans nos collections françaises, à Vienn?, comme en témoigne la description de Langer, et chez les populations grecque et romaine, à en juger par les statues anciennes qui reproduisent ces deux types reconnaissables surtout à la direction du pli de l'aine ; on les retrouve dans les bassins exotiques figurés dans la thèse de Verneau. Mais, à supposer qu'elles se présentent à l'état pur et exclusif dans certaines races humaines, ceci ne nous expliquerait pas leur genèse et ne nous ferait pas connaître les fac- teurs immédiats de leur apparition. Peut-être devrions-nous aller plus loin et étendre la question à l'anatomie comparée. Les animaux aussi ont des bassins étroits et des bassins larges; les premiers se voient de préférence chez les animaux coureurs, sauteurs ou grim- peurs; les seconds chez les animaux de structure massive, à gros train pos- térieur, dont la marche est lente et l'équilibre stable (•). Quant au régime alimentaire, et par sviite au volume de la masse intestinale qui pèse sur la paroi molle de l'abdomen et non sur l'ilion devenu dorsal, il ne semble pas exercer une influence manifeste. Il est non moins difficile de décider si une des formes est plus avantageuse que l'autre, si elle est plus humaine. On pourrait croire que leç sculpteurs grecs ont compris le bassin droit dans l'idéal du type viril, car ils en OQt ac- centué les traits dans certaines œuvres célèbres, VAnlinoû» par exemple, dont le bas-ventre étroit, anguleux, est enfermé entre des plis inguinaux (') TopiNABD, « Le bassin chez l'Homme et chez les animaux » {Bulletin Soc. d'Anthro- pologie). 1875. — Papillaui.t, « L'Homme moyen » (ibidem, 1902, p. 4â0). BIBL,IOaB. ANAT., T. XVII 15 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE presque verticaux, relevés à 60° : forme exceptionnelle dans la nature, résul- tat d'une courbure excessive de la crête iliaque. Mais ce type, sur lequel ont discuté Brijcke et Leboucq, n'apparaît que sur quelques sujets, chez lesquels il s'allie à la juvénilité des lignes et à l'agilité des mouvements ; d'autres, tel le Doryphore de Naples, prototype des proportions masculines d'après Poly- clète, nous montrent au contraire un bassin évasé. Quant au bassin de la femme, Michaelis, qui l'a tant étudié, s'exprime ainsi : «: Il semble que le bassin accomplit le mieux son rôle de soutien des viscères abdominaux, quand le bord supérieur du grand bassin décrit plus d'un demi-cercle, et qu'il se rétrécit de nouveau en avant, comme le montre le rapport entre les deux diamètres (bi-iliaque et bi-épineux). L'idée que nous nous faisons d'un beau bassin fera paraître laid celui qui s'écarte de cette règle et qui est béant en avant. D'un autre côté, une occlusion trop étroite du grand bassin ne donne pas davantage l'idée d'un progrès et d'une beauté. Cette étroilesse d'espace se retrouve notamment chez les négresses, dont le bassin paraît très élégant, mais ne présente pas ce riche développe- ment de formes qui nous frappe dans la conformation d'un beau bassin de femme de racé caucasique ('). » L'auteur, on le voit, est partisan du juste milieu; mais il faut prendre les bassins comme ils sont, et nous n'avons pas de raison de croire que les formes droite et évasée ne sont pas aussi normales l'une que l'aulre. Issues d'influences différentes, elles présentent sans doute des avantages équivalents, étant toutes deux des adaptations à des variétés dans la station verticale et la marche bipède. Le peu que nous savons sur l'action mode- lante des muscles pelviens nous permet de penser que, chez l'homme du moins, le grand bassin se ferme et s'allonge par la tonicilé dominante des muscles de la paroi abdominale, et par celle des muscles longs, extenseurs et fléchisseurs de la cuisse, tandis qu'il s'ouvre et se dilate par le jeu des muscles larges de la ceinture pelvienne, principalement des fessiers. Le poids du corps et celui de la masse intestinale, agents passifs, ébauchent la forme ; les muscles, agents mobiles et variables, lui donnent son relief définitif. On peut donc concevoir dos organismes de force, dont le train postérieur puissant comporte une large masse fessière et un bassin évasé, avec, comme conséquence, une démarche plus lente mais plus stable, une assiette solide ; et des organismes de vitesse, oii dominent les muscles verticaux, parallèles à l'axe du corps, le bassin droit et le ventre resserré, et qui sont mieux ap- propriés à l'élan et à la souplesse des mouvements. C'est Hercule opposé à Acliille et Vénus à Diane. J'ai discuté ailleurs une question analogue à propos du pied plat et du pied cambré. Ce problème qui se pose chez l'homme, (') M1CHAEU8, Dos enge Becken, 1862, 2* édit., p. 96. TRAVAUX ORIGINAUX 221 nous l'avons déjà rencontré pour l'explication des bassins longs et des bas- sins larges chez les animaux, et son étude pourrait se préciser chez les anthropoïdes, dont les ceintures pelviennes et surtout les ilions sont aussi dissemblables, du gibbon au gorille, que leurs attitudes et leur mode de pro- gression. Mais c'est assez de spéculations sur la morphogénèse, et j'ai hâte de revenir au terrain plus sûr de l'anatomie pour dire en conclusion : Il existe dans les deux sexes des bassins à forme droite et des bassins à forme évasée. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES Sterzi (Giuseppe). — // sistema nervoso centrale dei Vertebrali. Vol. I. Ciclostomi. In-8, 732 p. con 194 fig. 1907, Padova, A. Draghi, edit. Pr. 35 L. L'auteur s'est proposé l'énorme tâche d'étudier dans une série de mono- graphies, qui doivent être au nombre de six, le système nerveux des Verté- brés. Le premier volume concerne les Cyclostomes et comprend successi- vement l'étude anatomique, puis l'étude embryologique du canal vertébral et de la cavité crânienne, de la moelle, du cerveau et de leurs enveloppes, chez les Pétromyzontes {P. marinus, P. fluvialilis, P. Planeri) et les Myxi- noïdes {M. glutinosa, Homea Stouli, H. polytrema). Cet ouvrage très méthodiquement ordonné, riche d'observations origi- nales, abondamment illustré d'excellentes figures et documenté d'une biblio- graphie très complète, est appelé à rendre de grands services. Tous ceux qu'intéresse le système nerveux y trouveront des renseignements d'un haut intérêt et l'on ne saurait trop vivement souhaiter que M. Stebzi livré bientôt à la publicité les volumes suivants. A. N. Van Gehuchten (A.) — Les centres nerveux cérébro-spinaux. Ana- tomie normale et éléments de neuropathologie générale à l'usage des médecins, ln-8, 469 p. avec 337 fig. 1908. Louvain, A. Uystpruyst- Dieudonné, édit. M. Van Gehuchten a pensé qu'à côté de son Anatomie du système ner- veux de l'Homme dont les éditions successives attestent assez le légitime succès, il y avait place pour un ouvrage plus accessible aux étudiants les moins studieux, et aussi aux médecins qui veulent rafraîchir leurs souvenirs. Il a jugé utile, en outre, d'accompagner les descriptions anatomiques des considérations physiologiques et pathologiques qui en font ressortir toute la valeur pratique et les fixent dans la mémoire. Le résultat est un livre excel- lent, d'une lecture facile et agréable, qui n'expose que l'essentiel mais l'ex- pose bien. A. N. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 2:23 Bonnet (R.). — Lehrbuch der Enlwicklungsgeschichle. In-8, 467 S. mit 341 Abbild. 1907. Berlin, P. Parey. Pr. 13 Mark. Personne n'était mieux qualifié que le professeur Bonnet pour écrire un Traité d'embryologie qui ne fût pas une simple réédition, plus ou moins transformée, des nombreux ouvrages déjà en circulation. Grâce à sa compé- tence particulière sur le développement des animaux domestiques, dont il publia jadis un Manuel, il a réussi à donner à l'ouvrage actuel un caractère vraiment original. Très csncis et pourtant toujours très clair, abondamment illustré de figures d'une exécution parfaite, bien au courant, cela va de soi, ce livre mérite tous les éloges. A. N. Rawitz (B). — Lehrbuch der mikroakopischen Technik. In-8, 438 S. mit 18 FiE MiillKCINIi DE LYOIT La notomélie (de vûtoj, dos, el pe-l-o;, membre) est une monstruosité carac- térisée par l'existence d'un ou de deux membres surnuméraires insérés sur le dos (ce dernier terme pris dans son sens général de partie supérieure du tronc chez les quadrupèdes, partie postérieure du tronc chez l'homme) [']. Elle constitue un genre de la {Rmille des polyméliens d'is. Geoffroy-Saint- HiLAiRE, que cet auteur dit n'avoir constaté par lui-même que deux fois, sur des bêtes bovines. En 1882, date de la publication de son volumineux ouvrage Storia délia teralologia [1], Taruffi déclarait avoir colligé en tout vingt-sept cas de notomélie, dont vingt-cinq sur l'espèce bovine, deux sur des brebis. Depuis cette époque, nous en avons relevé plusieurs autres observations notamment une se rapportant à un enfant, la seule à notre connaissance qui ait été recueillie chez l'homme [2]. Cette monstruosité est donc relativement rare, et, bien qu'elle ait été signalée et même figurée par les anciens auteurs, tels que Elien, Lycostène, Aldrovande, Haller, sa connaissance laisse encore beaucoup à désirer. C'est pourquoi nous nous sommes décidés à publier cinq cas nouveaux que nous avons eu la chance de recueillir : quatre sur le vivant, un sur le squelette. , En combinant les données qu'ils nous ont fournies avec celles déjà enre- gistrées dans les annales de la science, nous nous efforcerons de dégager une synthèse de cette singulière anomalie et d'en pénétrer la nature restée jusqu'à ce jour énigmatique. (') Genre optsthomelophorus de Gcrlt. TRAVAUX ORIGINAUX 249 A — Relation de cinq cas nouveaux de notomélie I La première observation se rapporte à une vache que l'on exhibait, il y a quelques années, dans une baraque foraine de la place Perrache, à Lyon, 11 ne nous a pas été possible mailieureusement de la manipuler à notre volonté, ni de la photographier, en sorte que cette relation ne sera pas aussi complète et démonstrative que nous l'aurions désiré. En voici cependant un croquis assez exact (fig. l). Un membre parasite, double à l'extrémité, pendait inerte. Fig. 1. couvrant la partie antérieure de l'épaule et du bras gauches ; il tenait au garrot par un large pédicule cutané lui laissant une certaine mobilité passive qui excluait l'idée d'une conne.xion squelettique avec l'épaule ou la colonne vertébrale. A ce pli de peau, détaché du côté gauche du garrot, faisait suite une sorte de tumeur dont procédait l'extrémité dislale de deux membres bien distincts, quoique difformes, terminés chacun par deux onglons démesuré- ment allongés, contournés et raboteux. Le membre situé antérieurement était plus volumineux mais moins long que l'autre, il possédait deux ergots tandis que ce dernier n'en avait qu'un. Leur conformation était trop irrégu- lière pour qu'il fût possible de les déterminer intrinsèquement comme mem- bres thoraciques ou pelviens, mais, en raison de leur lieu d'insertion, nous ne douions pas de leur nature thoracique ; il n'y a que des membres simi- laires qui puissent ainsi se grelTer les uns sur les autres. II Le sujet de notre deuxième observation est encore une vache qui fut exhibée h Lyon dans une baraque foraine (fig. 2). 250 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Elle présentait un membre surnuméraire qui pendait du garrot en arrière de l'épaule gauche, fixé par un épais pli de peau lui permettant des déplace- ments dont nous n'avons pu constater les limites car l'animal se défendait énergiquement contre les manipulations. Inerte et fort peu sensible au tou- cher, comme c'est la règle pour les membres parasites, ce membre offrait à sa base une grosse tumeur molle et semi-fluctuante dans laquelle paraissaient se perdre ses régions supérieures, en sorte que seules les régions de la main, métacarpe et rayons digités, étaient assez bien conformées ; on remar- quait cependant leur orientation en sens inverse de celle des membres nor- ^^ Fig. 2. maux et l'allongement insolite des onglons et des ergots, par suite du défaut d'usure. En résumé, le membre parasite de cette vache était unique^ simple dans toutes ses parties, au moins en apparence ; il se pourrait toutefois que l'on eût trouvé à la dissection quelque rudiment osseux d'un deuxième membre au sein de la tumeur signalée plus haut, malheureusement nous ne pouvons que faire des suppositions à ce sujet. m La figure 3 est la photographie d'une génisse portant à gauche un troi- sième membre thoracique, pendant en arrière de l'épaule et manifestement simple dans toutes ses parties. Attaché au'garrot par la peau, dépourvu de toute excroissance à sa base, il pouvait être soulevé, porté en avant ou en arrière mais non renversé sur l'autre face du corps. Au toucher, on né sen- tait aucune trace d'os dans son pédicule d'insertion ; le renversement de l'autre côté était empêché seulement par son insertion latérale sur le garrot. Ce membre parasite était à peu près régulièrement conformé à partir du TRAVAUX ORIGINAUX 251 carpe jusqu'à l'extrémité des doigts ; mais il paraissait avoir éprouvé un mouvement de rotation qui avait tourné sa face dorsale en dedans et sa face palmaire en dehors. Quant aux régions proxi maies, elles étaient atrophiées et comme confondues dans le pédicule d'insertion. C'est tout ce que nous pouvons en dire. yig. 3. il est presque inutile d'ajouter, car cela est de règle, que ledit membre était inerte et de sensihilité fort obtuse ; néanmoins l'animal paraissait agacé par les manipulations exercées sur cet appendice et s'y opposait de son mieux, sans doute à cause des tiraillements de la peau à l'insertion. IV Le sujet représenté photographiquemenl figure 4 était un veau possesseur d'un membre supplémentaire qui était fixé non pas sur le garrot mais l)ien sur la paroi costale gauche, en arrière de l'épaule ; peut-être aurait-il mieux sa place dans le genre mélomèle d'Is. Geoffroy-Saim-Hilairk que dans le genre nolomèle; nous verrons d'ailleurs plus loin qu'il y a transition de l'un à l'autre. Quoi qu'il en soit, on observait sur ce sujet, en arrière de l'angle dorsal du seapulum, une sorte de tumeur fixée à deux ou trois côtes, dont pendait l'extrémité d'un membre inerte, un peu grôle mais bien conformé, comprenant un canon et deux doigts avec onglons et ergots, membre qu'il était bien dillicile d'homologuer, mais que, en raison de ses connexions avec Je seapulum, nous considérons comme thoraci(|ue. Ce membre était solide- 252 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ment fixé par son squelette à ce dernier os ainsi qu'aux côtes voisines. Les régions proximales étaient indistinctes, perdues pour ainsi dire dans la tumeur de sa base. Chez les quatre animaux dont nous venons de décrire la polymélie d'après Fig. 1. le simple exainen extérieur jsur le vivant, nous n'avons point relevé d'autres anomalies. Nous ne pouvons'que regretter de n'avoir pu compléter celte étude par un examen anatomique. Voici heureusement une cinquième observation qui pourra combler cette lacune dans une certaine mesure. Elle porte sur une pièce anatomique pro- venant d'une bête bovine adulte, et qui est déposée depuis fort longtemps, sans aucun renseignement, dans les collections de l'Ecole vétérinaire de Lyon (Voir fig. 5). Celle pièce, extrêmement intéressante, comprend deujc scnpulums réunis l'un à l'autre à leur bord dorsal par une sorte d'arceau donnant appui à un membre surnuméraire manil'eslement double. a) Les scapulums sont de dimensions et de conformation à peu près nor- males ; toutefois le droit est un peu déformé à son angle cervical où il donne appui à l'arceau de support du membre supplémentaire : cet angle est abaissé, et le cartilage qui le surmonte, renversé en dedans, épaissi et ossifié de manière à simuler une épiphyse en forme de disque irrégulier appliqué sur la moitié antérieure du bord dorsal de l'os comme pour servir de socle à l'arceau précité. 6) Celui-ci, jeté d'un scapulum ii l'autre, au-dessus des apophyses épineuses dorsales correspondantes, figure une sorte de selle pour le support du mem- bre surnuméraire. Il est aplati de dessus en dessous, légèrement concave TRAVAUX ORIGINAUX 253 int'érieuremenl, et coudé sur champ de manière à former un angle ouvert en avant, dont surgit un prolongement obliquement dirigé de bas en h'aut el de droite à gauche qui se termine par une cavité glénoide irrégulière où s'ar- ticule l'humérus du membre parasite. L'extrémité droite de cette commissure interscapulaire est renflée et épi- physée ; elle repose sur une dépression de l'omoplate correspondante de manière à constituer une articulation quelque peu mobile. L'extrémité gauche, aplatie, se joint à angle droit au bord dorsal de Tomo- plate correspondante en y prenant appui. En résumé, il est manifeste que nous avons ici affaire à deux scapulums riar. ft. réunis par leur angle articulaire, formant trait d'union entre les scapulums normaux. Le droit est beaucoup plus distinct que le gauche ; il présente un vestige d'épine acromienne ainsi qu'une épiphyse tenant lieu de cartilage sus-scapulaire. Les membres supportés par ces deux onioplales se sont fusionnés dans une partie de leur longueur tout en restant très distincts, comme on va le voir. c) L'appendice qui en résulte est transversalement dirigé de droite à gau- che. Son premier rayon est un humérus difforme témoignant de sa duplicité d'origine par deux fosses olécraniennes opposées l'une à l'autre. Il est un peu mobile sur l'arceau qui le supporte mais ankylosé avec les os de l'avant - bras. Ceux-ci, au nombre de trois, deux cubitus et un radius, sont soudés entre eux, très raccourcis et un peu tordus ; ils ménagent sur leurs plans de 254 BIULIOGRAPHIE ANATOMIQUE soudure deux arcades radio-cubilales ; le radius, intermédiaire aux cubitus, est évidemment d'essence double; il se bifurque d'ailleurs à son extrémité distale ; les cubitus offrent chacun un olécrâne bien développé. Le carpe comprend quatre os : deux pisiformes situés latéralement et deux pièces centrales irrégulières dont la forme trahit la complexité d'origine. 11 y a là en effet deux carpes simplifiés, étroitement juxtaposés par leur bord interne. Le métacarpe participe de cette même duplicité : il montre deux canons eoalescents à la partie proximale, libres à la partie distale, constitués chacun par deux métacarpiens principaux et un métacarpien rudimentaire soudés entre eux. Une exostose s'observe vers le milieu de la région qui, sans doute, a été produite par un traumatisme. A la suite de chaque canon existent deux doigts à trois phalanges complé- tées de sésamoïdes ; en sorte que l'on compte quatre doigts bien développés. En résumé, Tanimal qoi a fourni la pièce anatomique que nous venons de décrire était un notomèle dont les membres surnuméraires, quoique soudés l'un à l'autre, otlraient un développement squelettique des plus remarquables éclairant d'une vive lumière l'anatomie de ce genre de monstres. B — Considérations générales sur les notomèles et la notomélie Nous envisagerons successivement : les espèces animales chez lesquelles on a constaté la notomélie, la nature des membres suinuraéraires, leur nom- bre, leur situation, leur direction, leur mobilité, leur conformation, leur vita- lité, leur structure. Nous chercherons ensuite les affinités laxinomiques de cette monstruosité, c'est-à-dire les enchaînements qu'elle peut avoir avec les autres genres de polymélie. Et de tout cela nous nous efforcerons de dégager une interprétation rationnelle en attendant que les progrès de la tératogénie aient révélé la véritable étiologie. Espèces animales. — On lit dans h Traité Je tératologie d'Is. Geoffroy- Saint-Hilaire : « La notomélie est une monstruosité inconnue chez l'homme, cl très rare chez les animaux ; elle n'est même bien constatée jusqu'à pré- sent que dans une seule espèce, la vache, chez laquelle j'en connais deux exemples par moi- môme et plusieurs autres par les observations de divers auteurs [3]. » Ce prétendu monopole de l'espèce bovine n'est pas absolu. Sur vingt-sept cas de notomélie rassemblés par Taruffi [1], il y a deux brebis. Nous connaissons nous-m;>ines une observation d'un bélier notomèle, relatée en ces termes dans les Comptes rendus de l'Académie de Dijon en 18i(), par Vallot : « Cette ménagerie ambulante nous a offert, indépenJammenl de la génisse notomèle dont nous venons de parler, un bélier notomèle, dont le membre TRAVAUX ORIGINAUX 255 surnuméraire, doublo, élnit situé du côté droit. Ces deuv cas présenteraient beaucoup plus d'intérêt s'ils étaient appuyés de dissections anatomiques ; mais la circonstance dans laquelle se trouvaient les animaux sujets de ces deux cns rendait impossible l'emploi du scalpel. » D'autre part, le D' Maximo Castro a fait connaître en 1899 [2] l'histoire d'un enfant notomèle sur leqjiel nous inrons lieu de revenir dans la suite de ce mémoire (Voir fig. 0). Enfin, P. Gekvais a relaté dans les domptes rendus de L'Académie des Sciences (Paris, \m\, 2= semestre, p. 802) le cas d'une raie, de l'espèce raja clavata, qui portait sur le dos, auprès de la région cervicale, une paire de nageoires formées chacune de plusieurs rayons répétant sous une forme incomplète et rudimenlaire, quoique d'une façon très apparente, les grandes nageoires pectorales des poissons de cette famille. « C'est, dit-il, un fait de multiplication des membres antérieurs rentrant dans la catégorie qu'on a dési- gnée par le nom de notomélie. » En résumé, la notomélie n'est pas par- ticulière à l'espèce bovine, mais c'est sur elle qu'on l'observe le plus souvent et de beaucoup; il n'est pas exagéré de dire que, sur dix cas, on en trouve au moins neuf chez le bœuf. (D'après une pliotuiçrapbie de Maximo L'iaTKU ) Fig. 6. Nature des membres surnuméraires. — Is. Gkoffroy-Saint-Hilaihk déclare que, en général, chez les polyméliens, les membres accessoires sont beaucoup plus souvent analogues à des membres abdominaux qu'a des mem- bres thoraciques. Taruffi dit, au contraire, que, chez les nolomèles, ces membres offrent les caractères de membres thoraciques. La vi-rilé n'est ni dans l'une ni dans l'autre de ces assertions : la notomélie est tantôt tliora- cique, tantôt pelvienne, mais le plus souvent Iboracique. Aldrovanuk figure h la page 547 de son traité de monstres un levraut affecté à la fois de notomélie tboracique et de notomélie pelvienne, et pourvu en outre de quatre oreilles et de deux queues (fig. 7). Nous ne connaissons que deux exemples authenti(|ues de notomélie pel- vienne : 1" Un veau mentionné par Is. Ge:offuov-S.\int-Hilairk [3] qui c portait à la face dorsale de son corps, dans la région lond)aire, deux membres assez bien conformés et, à leur origine, une tumeur considérable représenlanl :256 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE manifestement un abdomen opposé par sa lace dorsale au dos de l'autosite. Cette tumeur, dont l'accroissement était très rapide, ne contenait aucun viscère, mais était remplie d'une quantité considérable de sérosité commu- niquant au travers d'une large fissure lombo-spinale avec l'intérieur du canal vertébral. Aussi la pression de la tumeur, pour peu qu'elle fût prolongée, faisait-elle ressentir ses effets sur l'axe cérébro-spinal du sujet principal, qui, par moment, tombait dans une immobilité cataleptique, et, dans d'autres ins- tants, était en proie à de violentes convulsions. Lorsqu'on cessait de compri- mer la tumeur, l'animal rentrait bientôt dans son état habituel » ; (D'après Aldrovande.) Fig. 7. 2" Une génisse d'un an qui fut l'objet d'un rapport à l'Académie des scien- ces, arts et belles-lettres de Dijon, en 1845, par Vallot, et dont nous repro- duisons ici le dessin (fig. 8). Cet animal offrait à la région lombo-pelvienne « les vestiges d'un autre individu dont il ne restait que le train postérieur d, c'est-à-dire deux membres émaciés et inertes, inégalement développés, une portion de bassin et quatre mamelons. Les membres pendaient sur le flanc droit, l'un en avant, à peu près complet, mais difforme et plus ou moins ankylosé, terminé par trois doigts bien développés sans compter un ergot, l'autre en arrière, incomplet, dépourvu de fémur et rattaché au bassin accessoire seulement par des parties molles; ce membre paraissait constitué principalement par un long et grêle canon suivi d'un unique doigt derrière lequel on apercevait toutefois un petit ergot. La colonne vertébrale était déviée à gauche dans la région lombaire de manière à laisser une dépression où se faisait la réunion du bassin accessoire avec le bassin principal. Quatre tétines caractéristiques s'observaient sur le côté droit du bassin accessoire, au-dessus de la croupe du sujet priincipal. Celui-ci présentait en outre, à la TRAVAUX ORIGINAUX -i.)/ Fig. 8. (D'après VaU/OT.) place accoulumée, un pis à Iwit trayons, ce qui portait à douze le nombre des mamelles tant de l'autosite que du parasite (fig. 9). (D'apri* Vaixot.) FiR. 9. A, mamelles annexées aux inerabros parasitus ; B, mamelles du sujet principal. 258 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Dans tous les autres cas de notomélie qui sont à notre connaissance, les membres accessoires étaient insérés sur les épaules, soit au sommet du garrot, soit par côté, à la partie antérieure ou postérieure de la région ; et cela seul permet de les homologuer à des membres thoraciques, car il serait contraire à la loi des connexions que des membres dissemblables fussent ainsi conjoints. Souvent les membres parasites sont tellement difformes qu'il est impossible de les identifier intrinsèquement, même par la dissection, d'autant plus que leurs régions proximales sont ordinairement avortées ; il n'y a plus alors d'autre critérium que leurs connexions basilaires. Malheureusement ce crité- rium a été plus d'une fois méconnu, et l'on a vu des auteurs, trompés par des apparences plus ou moins grossières, déclarer pelviens des membres accessoires fixés sur les épaules du sujet principal l Il faut chercher La cause de ces erreurs dans la présence fréquente, à la base de ces membres, de tumeurs plus ou moins développées qui ont été pri- 'ses, avec un peu trop de complaisance, tantôt pour des bourses testiculaires, tantôt pour des mamelles. Par exemple Montalbani [4], parlant d'un bœuf à six membres que l'on montrait à Bologne en 1667, dit que les deux mem- bres surnuméraires, pendant du haut d'une épaule, otîraient dans leur inter- valle un rudiment de scrotum !... Vallot signale dans son rapport à l'Académie de Dijon, dont il a été déjà parlé, une génisse âgée de deux ans présentant un double membre surnu- méraire un peu au-devant de l'épaule gauche, et, à la partie postérieure de l'insertion de ce membre sur la colonne vertébrale, un tubercule cutané, au centre d'une tache blanche du pelage, tubercule sous lequel il crut sentir au tact une masse allongée «qui était peut-être une mamelle»? Un pareil mamelon ou simili-mamelon, ajoute-t-il, se trouve d'ailleurs figuré sur la planche 17 de l'atlas d'is. Geoffroy-Saint-Hilaire représentant une vache notomèle dont le membre pend du garrot. Si, vraiment, il y avait là une mamelle, ou bien un scrotum comme il est dit pour le cas précédent, cela conduirait évidertiment à conclure à la nature pelvienne des membres surnuméraires insérés au voisinage. Mais ce n'est rien moins que démontré ; seule une étude analomique minutieuse eût pu permettre une affirmation, et cette étude n'a pas été faite. En pareille matière, on ne saurait trop se défier des apparences. Ne montrait-on pas, en 1745, au public parisien, une vache notomèle comme ayant une figure humaine en haut de son membre surnuméraire ! Sue, qui en fit la dissection [6], constata que la prétendue tête humaine n'était autre chose qu'un kyste rem- pli de graisse et de sérosité ! Il est infiniment probable que le scrotum de Montalbani ou la mamelle de Vallot se seraient évanouis de la même manière à la dissection. Quant au taureau dont parle Nicolas de Blkgny [7], qui avait sur le dos un membre avec un pénis long d'un pied et deux testicules, et dont la queue TRAVAUX ORIGINAUX 259 élait divisée à rexlrémité, nous le considérons, en l'absence de mention plus explicite, comme un notomèie pelvien, le terme dos étant ici employé dans son sens le plus général. A notre avis, un membre surnuméraire est tlioraciquo par le seul fait qu'il est greffe sur l'épaule, quelles que soient d'ailleurs les apparences. Aussi sommes-nous profondément surpris de lire dans le traité d'Is. Geoffrot- Saint-Hilairk le passage qui suit, relatif à l'un des deux cas de notomélie scapulaire qu'il a observés : « Il existait une omoplate imparfaite et un os plus imparfait encore, articulé avec celle-ci, et dans lequel j'ai reconnu avec certitude un second fémur. Chez ce sujet, c'était donc à proprement parler deux membres, il est vrai, très inégaux, qui se trouvaient implantés sur la partie antérieure du dos. » Un pareil assemblage d'un fémur avec un scapulum, d'un membre pel- vien avec un membre thoracique nous paraît une impossibilité de par les lois des connexions et d'allinilé de soi pour soi, si magistralement développées par Is. Geoffroy-Saint-Hilaire lui-même ou par son père. Les mêmes raisons nous conduiront à formuler les mêmes réserves en ce qui concerne les déterminations de Bouteiller et de A. Goubaux [8] dans le cas rapporté dans le Bulletinde la Société anatomique (Voir plus loin). Sans doute, on peut nous objecter le cas des cépkalomèles où un membre surnuméraire pelvien se développe sur la tête ; mais jusqu'à ce jour c'est une exception unique en son genre, trop peu connue encore pour qu'on puisse tabler sur elle ; tandis que Ton pourrait citer des milliers de faits établissant que la règle est dans la conjonction des parties similaires. De même que, dans un organisme unitaire on n'a jamais vu s'apparier un bras avec une jambe, de même nous croyons impossible que, dans un monstre polyméiien, un membre surnuméraire s'adjoigne ou se réunisse à un membre d'espèce ditîérenle. Nombre de membres accessoires. — Que la notomélie soit thoracique ou pelvienne, elle peut être monomèle ou dimèle, c'est-à-dire qu'il peut y avoir un seul ou deux membres surnuméraires, jamais davantage. Ce dernier cas est de beaucoup le plus fréquent, mais les deux membres sont souvent soudés à leur base sur une plus ou moins grande étendue, parfois même confondus au point de n'en former qu'un seul en apparence. Les notomèles monomèles sont le plus souvent des notomèles symèles; il est exceptionnel que leur membre accessoire soit absolument simple, sinon extérieurement, du moins anatomiquement. Situation. — Quand il y a deux membres accessoires, ils peuvent être complètement libres et situés de part et d'autre de la ligne médiane comme sur le veau de Zundel [10], le veau représenté par Aldrovande [11], BIBLIOOK. ANAT., T. XVII 18 2G0 DIIJLIOGnAPIIIE ANATOMIQUE l'enfant de Ma^iimo Castro [2]; ordinairernenl on les trouve du même côté, tantôt à droito, tantôt à gauche. Lorsqu'il n'y a qu'un seul membre, qu'il soit simple ou double, son insertion s'étend toujours, peu ou prou, du côté où il se dirige. Remarquons que, dans les cinq notomèles que nous avons observés person- nellement, le ou les membres surnuméraires étaient situés du côté gauche. 11 en était de môme dans le plus grand nombre des cas qui sont arrivés à notre connaissance. Le D' Cavanna a constaté aussi la plus grande fréquence à gauche qu'à droite de la polymélie chez les Batraciens anoures [18]. Lorsque le ou les membres surnuméraires pendent d'un côté, leur inser- tion s'étend plus ou moins de ce côté et parfois même abandonne le garrot pour descendre sur l'épaule ou les côtes de manière à faire transition au genre mélomèle (Voir noire observation IV). Direction. — Sur l'enfant de Maxirao Castro comme sur le veau d'ÂLDRO- VANDE, les membres accessoires s'érigeaient en quelque sorte sur le dos. Dans le bovin de notre cinquième observation, le membre accessoire, double comme il a été dit, se dirigeait presque perpendiculairement de droite à gauche. D'autres foiâ ces membres se portent en avant, sur le cou, ou bien en arrière des épaules, ou encore pendent par côté, contre l'épaule, les côtes ou le flanc. Mobilité. — Inertes par eux-mêmes, ces appendices sont plus ou moins mobiles, passivement, suivant leur mode d'insertion et le degré d'ankylose de leurs articulations. Quand ils ne tiennent que par la peau, on peut leur faire subir des déplacements considérables. Conformation. — « Considérés dans leur ensemble, les membres para- sites des polyméliens, quel qu'en soit le genre, sont plus petits qu'à l'état normal ; leur conformation est vicieuse dans presque toutes leurs parties et presque toujours leurs diverses articulations sont ankylosées ou à demianky- losées. Lorsqu'on examine leur organisation intérieure, on trouve les os fort mal conformés, quelquefois imparfaitement ossifiés, ou même seulement cartilagineux. L'intervalle qui les sépare de la peau est rempli, non par des muscles, mais par du tissu cellulaire et de la graisse... » (Is. G.-S.-H.) Ajoutons à ce passage du Traité de Tératologie que les malformations sont, en général, d'autant plus prononcées qu'on envisage des parties plus proxi- males ; souvent il n'y a de bien distinctes que les régions de la main ou du pied. Rien n'est commun comme l'adjonction à ces membres, vers leur base, d'excroissances plus ou moins développées dues à un soulèvement de la peau par de la graisse ou de la sérosité. Les ongles ou ergots qui les termi- nent sont plus ou moins raboteux ; ils s'allongent à l'excès et se contournent diversement par défaut d'usure. THAVAUX ORIGINAUX 261 Quant à l'orienlalion desdils membres relalivement à ceux de l'autosite, elle n'a rien de fixe à cause de leurs déviations et difformités de toutes sortes. Vitalité. — Il est de règle pour toutes les parties parasitiques que leur sensibilité soit très obtuse et aille en décroissant à partir du point d'attache au sujet autosite. Si parfois il y a réaction et mouvements de défense quand on les manipule, c'est surtout par la sensibilité ou la douleur que cela provo- que à leur lieu d'insertion, La vitalité des membres surnuméraires d'un poly- mélien est faible ; leur température est inférieure à celle des membres normaux; ils répareni lentement et difficilement leurs blessures ; enfin ils s'accroissent moins que le reste du corps, ce qui les rend, avec l'âge, de plus en plus disproportionnés. Anatomie. — Nous ne pouvons rien ajouter à ce que nous avons dit plus haut de la notomélie pelvienue, attendu que les deux cas connus jusqu'à ce jour n'ont pas été étudiés anatomiquement. La notomélie thoracique a fait l'objet de quelques dissections qui nous en donnent une connaissance assez complète. Nous envisagerons successivement les parties parasites (squelette, muscles, vaisseaux, nerfs, e(c.) et l'autosite. a) Il est rare que le squelette des membres accessoires soit complet : les os proximaux avortent ordinairement ou, du moins, affectent une forme qui les rend difficiles à reconnaître ; il s'ensuit que ces membres sont fixés aux apophyses épineuses du garrot ou aux omoplates de l'autosite par de simples ligaments ou par une petite travée osseuse. Ainsi chez la vache disséquée par Sue [6] il n'y avait que les phalanges et le métacarpe qui étaient bien formés, on ne pouvait distinguer les os du carpe parce qu'ils étaient recouverts par des cartilages et des ligaments ; les os de l'avant-bras étaient très difformes, surtout celui du coude, qui était presque aussi gros que l'os du rayon tout en étant dépourvu d'olécrflne ; au-dessus existait un os qui ne ressemblait en rien à l'humérus si ce n'est par la longueur et par la grosseur ; il n'est pas fait mention de scapulum ; le membre tenait aux vertèbres du garrot par des ligaments. Dans un cas mentionné par Gurlt [14], chez une vache, il y avait deux membres accessoires, l'un à droite fixé par un petit scapulum au bord dorsal de l'une des omoplates de l'autosite, l'autre à gauche dépourvu de scapulum et adhérent a une éminence de la troisième côte gauche. La disposition la plus caractéristique est celle réalisée par la figure 5 où l'on voit deux scapulums accessoires, soudés l'un à l'autre en arceau, au-dessus des apophyses épineuses du garrot, donner appui à un double membre sur- numéraire. 11 est ici manifeste que chacun de ces scapulums s'apparie avec le scapulum de l'autosite sur lequel il prend appui et que dès lors les mem- bres qui en partent ne peuvent qu'être similaires. 262 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Une slrucluro à peu près semblable a été conslalée par d'Alton sur une génisse d'un an observée à l'École vétérinaire de Dresde, qui présentait en outre un rudiment de thorax à la base des membres surnuméraires [21]. Voici maintenant (fig. 10) une pièce analomique recueillie sur une vache de cinq ans tuée à l'abattoir de Rouen, le 8 décembre 1856 [15], en pré- sence de médecins et de vétérinaires, Cei animal onVait en arrière du garrot une tumeur adipeuse, hémisphérique, de 25 centimètres de diamètre sur m^ 1 2 Fig. 10. — Segnieut vertébral d'une vache notomële, avec les deux membrea samuméraires ; i, côté gauche ; S, côté droit. E, apophyses épineuseï en avant du spina biflda ; L, M, lames bordant le Bpina bifida ; P, X, pièces de «apport dei membre.') accessoires, se réunissant l'une à l'aatre par une partie élargie il et fi et se soudant d'antre part au revers interne des lames bordant le splna bifida ; C, H, U, F, T, vestiges informes des rayon» pruximaax des membres accessoires. 10 d'élévation, dont émanait de chaque côté un membre accessoire qui pendait sur le côté du corps. Ces membres furent séparés par le boucher avec le segment vertébral qui les portait, et l'étude o.stéologique en fut faite devant la Société anatomiqiie de Paris par le D" Bouteiller et ensuite par GoDBAUX, professeur à l'Ecole vétérinaire d'Alfort. Pour Bouteiller, l'un des membres surnuméraires est thoracique, l'autre abdominal. Pour Goudaux, tous les deux sont abdominaux. Cette divergence d'opinion nous oblige à revenir sur le cas avec quelque détail. TRAVAUX ORIGINAUX 263 I-e segment rachidien représenté figure 10 comprenait, d'après Goubaux, les G% 7% 8% 9" et 10* vertèbres dorsales, synostosées entre elles et un peu déviées. Les deux premières avaient leurs apophyses épineuses fusionnées ; les trois dernières étaient atteintes d'un hrge spina bifida bordé de deux grandes crêtes latérales résultant de la soudure des lames vertébrales suc- cessives et des demi-apophjses épineuses les surmontant, crêtes se relevant en pointes postérieurement. Aiifei le canal vertébral s'ouvrait au fond d'une grande fosse inlerépineuse au niveau de laquelle se faisait l'insertion des membres parasites. Trois kystes pilo-sébacés occupaient cette fosse entre la moelle épinière et la base d'implantation des membres accessoires ; Bouteil- LER les considéra comme les débris d'un deuxième sujet auquel ceux-ci appartenaient; il nous parait plus simple et plus exact de les attribuer à une inclusion cutanée. Deux pièces basilaires, réunies en arceau sur la ligne médiane, derrière les deux apophyses épineuses antérieures, servaient à l'insertion des membres accessoires. Elles se soudaient latéralement avec les lames bordantes du spina bifida et se prolongeaient par deux fortes pointes qui, probablement, prenaient conlact avec les scapulums de l'aulosite ; mais les deux auteurs sont muels sur cette connexion hypothétique, l'idée ne leur étant pas venue que lesdités pièces basilaires pussent être des scapulums. Bouteiller les prit pour des os iliaques, Goubaux pour des ischions. Nous sommes convain- cus qu'il s'agit de deux omoplates, non pas pour des raisons morphologiques, car ces os n'ont vraiment pas de forme spécifique, mais par analogie avec ce que nous a montré la pièce de notre cinquième observation ; la comparaison des figures 5 et 10 fai^ suffisamment ressortir celle analogie pour nous dis- penser d'insister davantage. Or, à des omoplates ne peuvent faire suite que des membres Ihoraciques ; de même qu'à des os des iles ne peuvent l'aire suite que des membres abdominaux. Dans le cas dont nous parlons, les membres accessoires étaient impossibles à caractériser intrinsèquement. Tous deux étaient tournés sens devant derrière et terminés par un unique doigt complété d'un ergot, comme s'ils étaient chacun formés d'un demi-membre. Nous renonçons à homologuer les os informes de leurs régions proximales, il nous suffit d'avoir établi la nature scapulaire de leur base; ils pourraient être encore plus dissemblables que nous ne douterions pas de leur identité d'ori- gine. Bouteiller commetlait une double hérésie quand, admettant pour l'un et pour l'autre la nature iliale de leur pièce basilaire, il concluait néanmoins que le membre gauche était tboracique et le membre droit abdominal. Goubaux avait bien senti que les deux ne pouvaient constituer qu'une paire homogène, mais il avait été induit en erreur par l'assimilation qu'il avait faite de leurs os de base à des ischions ; aussi les avait-il pris pour des membres pelviens. En définitive, il s'agissait d'un notomèle tboracique. Poursuivons maintenant notre élude analomique générale des nolomèles.- 264 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ft) L'absence des muscles et leur remplacement par du tissu adipeux ont été signalés depuis longtemps par Ruysch [16] sur des monstres polyméliens. Toutefois Taruffi fait remarquer avec raison que l'on trouve assez souvent des vestiges musculaires plus ou moins développés ; nous en avons signalé nous-mêmes à diverses reprises ; mais ils sont dénués de la faculté contractile, en sorte que les membres en question sont toujours inertes, au moins chez les Mammifères. Il n'en est pas de même chez les B itraciens. On a vu plus d'une fois des grenouilles mélomèles ou pygomèles dont les membres superflus étaient si bien développés qu'on avait peine à les distinguer des membres normaux. c) La vascularisation et l'innervalion des membres accessoires des noto- mèles n'ont donné lieu qu'à de rares observations. Il semble que, d'ordinaire, elles soient assez mal assurées par quelques divisions ultimes des vaisseaux et des nerfs des parties voisines de l'autosite. Cependant Gurlt signale chez un veau un grand trou de communication avec le canal vertébral et le thorax, paf lequel passaient, pour se rendre aux membres accessoires, une grosse artère avec une veine et plusieurs nerfs importants ; l'artère naissait de la crosse de l'aorte ; les nerfs, des paires spinales correspondantes [14]. V. Babr a mentionné aussi, chez un nolomèle, des connexions nerveuses ntimes entre la moelle épinière et le membre parasite [20]. d) Nous allons maintenant signaler un fait exceptionnel et extrêmement intéressant, qui fut mentionné pour la première fois, en 4865, par Zundel, vétérinaire à Mulhouse [10]. Il s'agit d'un veau de quelques jours, bien conformé, sauf qu'il portait deux membres antérieurs surnuméraires rudi- menlaires un peu au-dessus des épaules et des deux côtés, membres tournés en arrière, n'ayant aucun mouvement volontaire, incapables même d'être fléchis complètement, et dont les dimensions étaient du tiers de celles des membres normaux. Entre les deux épaules, sur le garrot, existait une tumeur arrondie, d'environ 20 centimètres de diamètre, assez dure, recouverte par la peau, sensible au pincement, laquelle gênait beaucoup l'animal et lui enle- vait même quelque peu de son excentricité ; aussi le barnum qui l'exhibait pria-l-il Zundel d'en faire l'amputation. Après incision de la peau sur les parties latérales de cette tumeur, ce dernier la disséqua avec soin jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus, à sa base, que par une surface d'environ 5 centimètres de diamètre, qu'il coupa d'un coup sec. Une très forte hémorragie artérielle se déclara, témoignant qu'un vaisseau de gros calibre avait été coupé; on le ligatura et on acheva l'hémostase par une cautérisation au fer rouge. La peau fut ensuite cousue. L'animal guérit rapidement et quitta Mulhouse quinze jours après. « Quel ne fut pas mon étonnement, dit Zundel, en ouvrant la tumeur enlevée, de la voir formée par le cœur et le poumon rudimentaires du para- site ! Le vaisseau coupé lors de l'opération conduisait à un cœur oii l'on TRAVAUX ORIGINAUX 265 trouva, quoique réduits à de petites dimensions, les oreillettes et les ventri- cules, avec des vaisseaux vides. Quelques petites artères, chargées d'assurer la nutrition de ces organes surnuméraires, contenaient seules un peu de sang qu'elles recevaient sans doute du sujet principal. « Ce cœur était enveloppé de tous côtés par une masse cliarnue d'un gris rougeâlre, qu'à son aspect lobule et aux canalicules bronchiques qui la par- couraient, on put reconnaître pour les poumons, serrés en boule autour du cœur. Ces organes étaient denses et évidemment privés d'air. Il me fut impossible de reconnaître leur mode d'attache ; les ramifications bronchiques se rendaient vers la surface de section sans se rencontrer. Il m'est impossible d'expliquer la manière dont toute cette tumeur était fixée au garrot du veau. Ainsi que je l'ai dit plus haut, arrivé à un certain point de ma dissection, mon bistouri ne trouva plus de tissu cellulaire, et, pour ne pas trop léser le veau vivant, j'avais dû laisser adhérente une bonne partie de la tumeur. Peut-être aurait-on pu rencontrer vers la base quelques rudiments des côtes ou autres os du sujet parasite ; cela est d'autant plus probable que de lîi par- laient aussi les membres thoraciques appartenant à ce sujet ('). c Le vaisseau divisé m'a paru être une ramification de l'artère dorsale gau- che, qui s'était anastomosée avec quelque vaisseau du cœur du parasite. « Il y avait également des filets nerveux qui se rendaient à la tumeur, car l'opération fut douloureuse pour le veau, non seulement lors de l'incision de la peau mais aussi au moment de l'amputation de la tumeur elle-même. » Nous avons tenu à rapporter celte observation m extenso car elle signale un fait (la présence d'un cœur et d'un poumon à la base des membres acces- soires d'un notomèle), qui a été généralement révoqué en doute. Elle pour- rait être plus détaillée, plus précise, mais on ne saurait refuser crédit aux aflirmations d'un vétérinaire érudit, connu par d'importants Iravaux, marqués tous au coin d'une consciencieuse exactitude. D'ailleurs, l'observation do ZuNDEL est corroborée par la suivante due à Maximo Castro [2]. Il s'agit d'une petite fille de deux jours, née le 22 avril 1899, dans la République Argentine, qui fut présentée à la consultation de l'hôpital des Enfants pour la monstruosité suivante représentée figure 6. Deux membres supplémentaires, analogues à des membres supérieurs, s'observaient entre les épaules au niveau des troisième et quatrième vertèbres dorsales, composés chacun de deux segments qui pouvaient être considérés comme équivalents respectivement au bras et à la main ; une masse osseuse intermédiaire figu- rait sans doute un carpe et un avant-bras rudimenlaires. Unisîi leur insertion sur le rachis, ces membres se séparaient à l'extrémité ; le droil était pourvu de quatre doigts portant des ongles bien conformés (c'est le pouce qui man- (') Cette supposition est très plausible puisque d'Alton a signalé un rudiment de ttiorax à la base des membres parasites chez un autre notooiëlc (Voir ci- dessus). 266 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE qiiait) ; le gauclie, dépourvu également du pouce, se terniinail par deux doigts seulement. Ni l'un ni l'autre n'étaient capables de mouvements actifs, mais on pouvait imprimer quelq-.ies mouvements à leur insertion sur le dos, ainsi qu'à leurs diverses articulations. Une tumeur arrondie, du volume d'un œuf d'autruche, non réductible, se trouvait au-dessous, couverte par la peau, et montrait un mamelon entre les deux membres surnuméraires. Les pressions exercées sur elle ne détermi- naient pas de convulsions; cependant on pouvait sentir à la palpation un spina bifida. L'auscultation de ladite tumeur ne donna point de résultats. Le 30 avril, on en fil la ponction qui donna issue à 200 grammes de liquide cilrin contenant 15 •/„ d'albumine. A partir de ce moment on put constater avec certitude l'existence d'une fissure spinale sur une longueur de 4 ou 5 centimètres ; la respiration ni le pouls ne furent modifiés. Le liquide évacué n'occupait que le centre de la tumeur qui était en grande partie adipeuse. Sur les instances des parents, le D' Maxime Castro se décida à une opération d'exérèse qui eut lieu le 2 mai, après anesthésie au chloroforme. Une incision faite sur le côté droit de la tumeur, à 4 centimètres de sa base, permit de voir un large spina bifida s'étendant sur une longueur de plus de 5 centi- mètres; à sa partie supérieure, les membres accessoires s'implantaient sur les bords de la fissure; à son fond apparaissait la dure-mère soulevée vers l'intérieur. Un os plat et large qui unissait les bras aux lames vertébrales dis- jointes fut sectionné avec une cisaille, et les parties parasites enlevées. La peau fut suturée. L'opération n'avait pas duré plus d'une demi-heure et s'était faite sans grande hémorragie. Néanmoins l'enfant mourut cinq jours après d'une méningite spinale suppur^e. L'autopsie révéla les particularités suivantes : les membres parasites étaient supportés par deux os symphyses sur la ligne médiane, qui prenaient appui d'autre part sur les bords du spina bifida ; ces deux os réunis en arceau derrière la colonne vertébrale figuraient évidemment des scapulums. Le membre gauche avait pour base squeletlique un humérus de 7 centimètres suivi d'une série de petits os ; à la place des muscles, il n'avait que de la graisse, mais il était parcouru par un gros tronc nerveux divisé en trois rameaux et accompagné d'un vaisseau sanguin. Le membre droit offrait un humérus de 8 centimètres, quatre grêles méta- carpiens et trois phalanges pour chacun de ses quatre doigts ; pas de muscles seulement du tissu adipeux; enfin un gros nerf avec un vaisseau sanguin qui se distribuaient comme dans l'autre membre. En dessous de ces membres accessoires et de la masse osseuse qui leur servait de base, on trouva un organe ovale, gros comme un œuf de pigeon, enveloppé d'une mince membrane fibreuse se laissant facilement détacher, organe élastique, assez cohérent, lisse à sa surface, de couleur rouge foncé, sur la coupe duquel on distinguait des orifices ayant l'apparence de bron- chioles. A l'union du tiers supérieur avec le tiers moyen, la coupe mit à nu TRAVAUX ORIGINAUX 267 une grosse bronche. L'examen histologique confirma qu'il s'agissait bien d'un poumon, dont les alvéoles aplaties, tapissées par un endothélium cubique, étaient restées à l'état fœlal. L'auteur ne signale pas de vestige cardiaque ; mais il est très catégorique en ce qui concerne le poumon et il nous semble que son assertion ajoutée à celle de Zundel vaut une certitude. Nous verrons plus loin l'explication que l'on peut donner de la particularité anatomique dont il s'agit. e) Jusqu'à maintenant nous n'avons guère envisagé que les membres surnu- méraires ou leurs annexes, c'est-à-dire les parties dites parasites. Mais la noto- mélie peut avoir un retentissement sur l'autosite lui-même. El d'abord nous savons qu'il existe assez souvent un spina bifida à l'endroit où naissent les membres surnuméraires. Parfois cette fissure n'intéresse que les apophyses épineuses qui paraissent alors divisées en deux moitiés latérales divergentes. Ordinairement, elle ouvre le canal vertébral et intéresse les arcs vertébraux eux-mêmes. Les bords du spina bifida, constitués, semble-l-il, par des demi-apophyses épineuses plus ou moins réduites et soudées les unes aux autres, donnent appui, en général, aux membres surnuméraires par le côté interne. Leur intervalle peut être occupé par un méningocèle ou par des kystes de diverses natures, séreux, pileux ou sébacés. Qu'il y ail spina bifida ou non, la colonne vertébrale est souvent amkylosée au niveau des membres accessoires et, en outre, plus ou moins déviée. Dans un cas rapporté par Taruffi (observation 21) un taureau de quatre ans, affligé de deux membres accessoires sur le dos, se faisait remarquer par une déformation considérable du rachis qui était en outre raccourci et par- tiellement ankylosé. Rappelons ici le taureau notomàle de Nicolas de Blégny, qui avait la queue divisée à l'extrémité [7] ; et enfin le cas de d'Alton où la colonne verté- brale était double de la quatrième à la neuvième vertèbre dorsale [21]. La partie supérieure des omoplates peut aussi être déformée et déviée, ainsi que les apophyses épineuses vertébrales, par suite de l'appui prêté aux membres surnuméraires ; nous en avons cilé nous-mêmes un exemple (Voir observation V). Ce n'est pas tout. La notomélie est susceptible d'un retentissement lointain. C'est ainsi que Lereboullet [22] a décrit un veau pourvu d'un membre acces- soire surgissant entre les deux scapulums, qui avait de singulières malforma- tions des organes génilo-urinaires : il montrait, en effet, au-devant d'un testi- cule unique, quatre mamelons bien développés, n'avait ni vulve, ni pénis, mais deux méats urinaires distincts et symétri(|ues par lesquels l'urine était évacuée en même temps. D'autre part, MossÉ [12] a fait connaître un bovin notomèle âgé de six ans, qui présentait une vulve rétrécie séparée de l'anus par un intervalle exagéré, au niveau duquel l'auteur crut sentir un vestige 268 UIIJLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de verge, ce qtii le porla à croire que la vulve précité pouvait bien n'ôtrc qu'une ouverture prépuliale. D'ailleurs il n'y avait pas de pis; à peine Irou- vait-on quatre petits trayons rabougris au fond de l'enlre-deux des cuisses, et l'animal dans son ensemble avait plutôt l'aspect d'un taureau que d'une vache. Le seul nrioyen de se prononcer avec certitude sur le sexe eût été de pratiquer une exploration des organes internes ; malheureusement on n'en a pas eu la possibilité. Sans doute, il n'est pas prouvé que ces diverses malformations des organes génitaux, constatées par Lereboollet et MossÉ, soient corrélatives de la noto- mélie; nou; verrons plus loin comment nous sommes portés à les y rattacher. C — Aifinités taxinomiques de la notomélis 11 y a des transitions plus ou moins insensibles enlro la notomélie d'une part, la mélomélie et la pygomélie d'autre part. A. Mélomélie. — « Caractérisée par l'insertion d'un o'j de plusieurs membres accessoires sur un ou plusieurs des membres normaux ; en d'autres termes, par le redoublement ou la multiplication des membres » (Is. G. S. -H.), celte monstruosité comporte de nombreuses variétés : tantôt elle n'inté- resse que la main ou le pied, qui semblent alors s'être dédoublés ; tantôt elle s'étend sur l'avant-bras ou la jambe, ou même sur le bras ou la cuisse ; tantôt, enfin, le membre est répété en entier jusqu'à sa ceinture basilaire. Taruffi range ce dernier cas dans la famille des polyméliens, sous le nom de pleuromélie au membre thoracique, iViléomélie au membre abdominal ; tandis qu'il réserve le terme de mélomélie à la division de la partie dislale d'un membre simple à sa base. Il prétend que, chez les pleuromèles ou les iléomèles, le membre accessoire offre presque toujours des caractères plus ou moins accusés de duplicité, d'oii résulte avec le normal une véritable trimélie ; au contraire, le membre accessoire d'un membre mélomèle serait généralement simple, comme s'il y avait seulement bifurcation d'une extré- mité. Celte distinction n'est pas fondée, attendu que, d'une part, les transitions sont insensibles entre les pleuromèles ou iléomèles et les mélomèles — tels que les comprend Taruffi — et que, d'autre part, il est des pleuromèle.s ou des iléomèles dont le membre accessoire est parfaitement simple [24 et 25], et, au contraire, des mélomèlos dont le membre atteint est tripliqué [26]. Il convient donc de garder au terme mélomèle l'acception qui lui est donnée dans la classification d'Is. G.-S.-H., sauf à y ajouter des épithèles exprimant les diverses variétés de l'anomalie. Par exemple : mélomélie double signi- fierait que le membre atteint est seulement redoublé ; mélomélie triple, qu'il TitAVAUX ORIGINAUX 269 est Iripliqiié ; mélomélie totale, qu'il est divisé dans toute sa longueur ; mélomélie brachiale, antibrachiale, crurale, jambière, qu'il est divisé à partir du bras, de l'avant-bras, de la cuisse, de la jambe; mélomélie distale, qu'il est divisé seulement au niveau de la main ou du pied. Dans ce dernier cas on pourrait aussi se servir des expressions dichirie, trichirie, dipodie, tripodie. La transition est Insensible entre la mélomélie dislale et la simple poly- dactylie. Mais n'insistons pas sur celte terminologie secondaire et arrivons tout de suite à deux faits très dignes de remarque. C'est, d'une part, que l'on n'a jamais constaté, cher les mélomèles, qu'un membre quelconque fût plus que triplé, c'est-à-dire accompagné de plus de deux membres accessoires ; et, d'aulre part, que si la uiéîomélie est bilatérale, ce qui est extrêmement rare, il n'y a jamais qu'un membre surnuméraire de chaque côté. De même chez les notomèles, il n'y a jamais plus de deux membres accessoires accouplés ; s'ils se réunissent d'un môme côté, le côté opposé en est forcément dépourvu ; s'ils se séparent dès leur origine, ni l'un ni l'autre ne présentent la moindre trace de duplicité. Tout cela nous a conduits à rapprocher les mélomèles des notomèles. Supposons en effet que, dans un nolomèle Ihoraciiue, le membre acces- soire, simple ou double, au lieu de se détacher dès l'insertion au garrot, se réunisse à l'épaule par afllnilé de parties similaires ; il paraîtra y prendre naissance et l'on aura un premier degré de mélomélie dont il serait d'autant plus difficile d'établir la démarcation avec la notomélie véritable que sou- vent les membres accessoires d'un nolomèle s'insèrent sur le côté du garrot plutôt qu'à son sommet, ainsi qu'on l'observe sur le veau de notre observa- lion IV, et sur un bœuf figuré par Aldrovandr, à la page 540 de son traité De monstris. Que la coalescence dont il vient d'être parlé descende sur toute la longueur de l'épaule, de telle manière que le membre accessoire ne se sépare qu'au niveau de l'articulation scapulo-humérale, et l'on aura u:i mélomèle type, tel qu'en ont décrits Is. G.-S.-H. [3], Joly [27], L. Blanc [24], Lksbue et FoftGFOT [25]. Alors le scapulum plus ou moins rudimentaire du ou de? membres accessoires se joint à la partie distale du scapulum normal, ou bien s'y soude en un os à double ou triple cavité glénoide; et, suivant que cette jonction ou cette soudure se fait par le bord cervical ou par le bord costal, le ou les membres accessoires se trouvent en avant ou en arrière du membre principal, toujours en dehors. En général, celui-ci conserve sa conformation régulière, mais il peut arriver qu'il soit aussi mal conformé que son satellite. Supposons enfin que la coalescence se poursuive au delà de l'épaule (il est rare qu'elle s'arrête avant l'avant-bras ou la jambe; : le membre paraîtra 270 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE divisé seulement à son extrémité et tendra à l'unification de ses régions proximales. On pourrait croire, à première vue, qu'il y a schislomélie plutôt que mé- lomélie véritable, d'.mtant plus que le ou les membres accessoires sont souvent aussi développés que le normil ; mais, à la dis- section, on peut trouver la trace évidente de la fusion de ces membres jusqu'à leur ceinture scapulaire ou pelvienne, ainsi que le montre la figure 11 représentant le squelette d'un mélomèle dont nous avons publié il y a quelque temps l'observa- tion [25]. Même dans le cas où la duplication du membre est le plus restreinte, il peut y avoir retentissement jusque sur les vis- cères. MM. Navkz et Van Goidsenho- VEN [26] ont trouvé à l'autopsie d'un agneau atteint de méloniélie distale posté- rieure gaucbe un petit intestin supplémen- taire long de près de 1 mètre. Nous avons nous-mêmes signalé des laits de même ordre qui nous ont amené à conclure déjà, dans un travail précédent, « que les mons- tres mélomèles ne sont pas toujours des êtres essentiellement unitaires, dont le bourgeon d'un ou de plusieurs membres se serait purement et simplement divisé, mais qu'il existe à côté de ces mélomèles scbistomèles d'autres mélomèles dont l'a- nomalie révèle une duplicité du tronc lui- même ou du moins exerce un retentisse- ment sur le tronc dont l'explication reste à trouver » [25]. Aujourd'hui celte explication nous paraît claire si l'on veut bien rattacher la mélo- mélie à la notomélie en supposant le ou les membres accessoires d'un notomèle rabattus en dehors et soudés à l'un des membres voisins similaires. Nous démon- trerons plus loin, en effet, que les nolomèles sont de véritables monstres doubles. N'esl-il pas suggestif que la mélomélie, comme la notomélie, soit ClMatm Fig. 11. — Mélomélie pelvienne gaache clic^s lin vean (sqneictte). V, colonne vertébrale ; e, e, coxaux dis- joints ; /, fémur ; t, tibias ; p, og malloo- laire; tu. tardes; m, métatarse: d, région dlgitée ; /, Tcstige d'un deuxième coxal du côté de la méloniélie ; 2, saillie du fémnr.dout le lres doubles splanchnodymes (Annales de la Société Linnéenne de Lyon, IS'jR). 35. Zeblettu. — Ann. di Scienze del Regno Lombardo,' \tnelo, 1833. 36. Lksbbe (F.-X.) et Ft>uoE<»T. — Contribution à l'étude des monstres hypslloides et xioïdes [Journal de i.Anatomie, 1906). DE L'EXISTENCE D'UNE GLANDE LNFUNDIBULAIRE CHEZ LES MAMMIFÈRES Par le D»" HERMANN JORIS AOKKr.É {Travail du laboratoire d'Histologie de V Université de Bruxelles) Des deux lobes constilunnt l'hypophyse, le lobe postérieur ou lobe nerveux paraît de loin le moins important. Il semble ne plus représenter que les vestiges atrophiés de c« que fut un organe complètement développé chez les Vertébrés inférieurs. On ne peut plus considérer actuellement ce lobe comme une annexe dégé- nérée des centres nerveux La neurohypophyse ne contient pas de cellules nerveuses. L'emploi de la méthode de Golgi a pu faire croire à l'existence de ces cellules dans l'épaisseur du lobe postérieur. Mais les travaux de Retziu.s et de KôLLiKER et la plupart des publications récentes ont définitivement réglé celte question : il n'existe pas de cellules nerveuses dans le lobe posté- rieur. La diversité et la précision des méthodes mises en œuvre nous donnent toute sécurité à ce sujet. On y rencontre des fibres nerveuses et de la névro- glie, parfois en quantité considérable. Je n'en conclurai pourtant pas à l'exis- tence d'une ruine de nnture nerveuse. En effet, puisque ruine il y a, la signification de l'organe atrophié doit dépendre de l'organe non atrophié, tel quMl se présente chez le Vertébré inférieur. De nombreux travaux et entre autres les belles recherches de Kuppfer (18:)4) nous ont fait connaître cet organe. C'est une glande tuhuleuse appendne à l'extrémité inférieure de l'in- fundibulum. Kuppfer la décrit sous le nom de glande infundibulaire. Nous retrouvons, dans le lobe postérieur du Mammifère, les vestiges de cette glande infundibulaire. Vestiges, disons-nous ? Mais jusqu'à (juel point cette formation est-elle dé- générée? Si certains détails de la structure de cette glande semblent confir- mer la conception atrophique, il en est d'autres qui démontrent le contraire. J'ai pu observer sous le microscope ia preuve hislologique de l'activité fonctionnelle de cette glande, activité que révèlent et la structure caractéris- tique des cellules el la présence des produits jlc leur sécrétion. TRAVAUX ORIGINAUX 288 1 Le lobe nerveux se constitue essentiellement il'un stroma fibrillaire con- jonclif ou névrogH(|ue au sein duquel apparaissent des cellules assez nom- breirses. Elles sont le plus souvent un peu clairsemées et forment de petits groupes cellulaires irrégulièrement disséminés. Elles sont parfois très nom- breuses et très rapprochées : le tissu affecte alors cet aspect sarcomateux décrit par quelques auteurs. Il existe évidemment parmi elles de nombreuses cellules conjonctives et névrogliques qui se reconnaissent aisément grâce h leur structure et grAce h leurs affinités colorantes. Les cellules propres du lobe demeurent plus énig- matiques. Ni leur forme, ni leurs réactions tinctorielles, ni leur structure ne révèlent leur rôle physiologique. Elles sont de taille moyenne, de forme allongée, polyédrique ou même étoilée. Leurs limites cellulaires s»nt souvent confuses. Le noyau ovalaire est clair, peu chromatique et pourvu d'un nucléole peu volumineux. Embi7ologiquemenl, ces cellules dérivent du revêtement qui tapisse les parois du prolongement infundibulaire. Nous aurions donc affaire à des cel- lules épendymaires émigrées dans l'épaisseur du stroma fibrillaire. Quelle valeur devons-nous attribuer à ces éléments chez l'adulte? Comme nous venons de le voir, bien des préparations histologiques laissent cette question sans réponse. Ces cellules paraissent complètement inactives et il semble presque impos- sible de reconnaître la signification qui leur appartient. Mais, heureusement, leur véritable nature se manifeste parfois clairement. Ces cellules, en appa- rence inactives, se reprennent à fonctionner et, l'activité fonctionnelle aidant, retrouvent leur structure propre ; elles apparaissent avec tous les caractères d'éléments glandulaires. Dans quelles conditions se manifeste ce réveil d'une fonction en apparence abolie et éteinte ? c'est ce que je ne puis actuellement préciser. Je me borne à signaler le fait et à décrire hislologiquement les dispositions structurelles qui révèlent sous le microscope l'activité persistante d'une glande qu'on s'ac- cordait à considérer comme définitivement atrophiée. Les cellules propres du lobe postérieur forment, au sein du stroma fibril- laire, de petits amas cellulaires d'importance variable. On les voit, enfouies parmi les fibrilles conjonctives, par petits groupes de trois ou quatre cellules ou composant de courtes travées et d'irrégulières agglomérations dont les éléments plus nombreux semblent assez étroitement rapprochés. Parmi les cellules de ces groupes, se rencontre parfois une gouttelette ar- rondie d'une substance amorphe qui retient énergiquement la fuchsine acide. 284 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Tout autour de celte gouttelette, les cellules s'orientent radiairement de façon à former une paroi cellulaire enveloppant la goutte centrale. Ainsi apparais- sent au milieu du stroma de petites vésicules arrondies, contenant les pro- duits sécrétés par les cellules de leurs parois. Ce produit est amorphe, liquide ou plus rarement granuleux. Nous lui reconnaîtrons par ois une structure vaguement trabéculaire ou même alvéolaire. Cette disposition, qui se rencontre surtout quand la masse des sécrétions accumulées est un peu volumineuse, me paraît dépendre d'un défaut de technique, d'une coagulation du liquide sous l'influence des réactifs employés. Les vésicules sont de dimensions res- treintes. Leur diamètre oscille en moyenne entre 25 et 30 microns. Les plus petites mesurent à peine 10 microns de diamètre. Il est rare d'en observer qui dépassent 40 microns. Elles se rencontrent dans toute l'étendue du lobe, aussi bien dans les par- ties centrales ou profondes que dans les parties plus superficielles. La paroi cellulaire est tantôt mince et formée d'une seule couche de cel- lules, tantôt elle est plus épaisse et comprend plusieurs assises cellulaires superposées. [1 n'existe pas de membrane conjonctive doublant et soutenant la paroi cellulaire et l'isolant du stroma sous-jacent. Le processus sécrétoire n'est pas uniquement localisé dans les groupes cellulaires importants. On l'observe également au niveau des cellules plus isolées qui parsèment le stroma. Les cellules sont, dans ces cas, trop peu nombreuses pour entourer complètement la masse des produits sécrétés. Il se forme une lacune dans le stroma, lacune dont la paroi est en partie composée par les cellules sécrétantes et en partie par le stroma fibrillaire lui- même. L'importance de la partie cellulaire dépend du nombre des cellules avoisinànt le point où s'accumulent les produits de la sécrétion. La paroi cel- lulaire est complète et même composée .de plusieurs couches de cellules quand l'accumulation siège au centre d'un amas cellulaire important. Quand, au contraire, le nombre des cellules est trop restreint, une partie de la paroi doit être formée par le stroma fibrillaire voisin. Il en est encore de même si l'accumulation se produit sur les bords d'un groupe cellulaire même volumi- neux : les sécrétions, se collectant à la limite du groupement, refoulent d'une part les cellules et d'autre part le stroma. Les cellules en activité restent malgré cela relativement peu développées. Leur corps protoplasmique est plus apparent, bien que ses limites soient encore parfois assez difficiles à déterminer. Il n'existe sans doute pas de vé- ritable membrane cellulaire. Leurs formes sont plus régulières. Elles sont arrondies, ou plutôt ovalaires, et prennent, surtout dans les groupements un peu considérables, l'aspect polyédrique irrégulier propre aux cellules épithé- liales quand elles se compriment mutuellement. Leur taille n'est pas consi- dérable. Chez l'homme (nouveau-né), elles mesurent en moyenne de 13 à TRAVAUX ORIGINAUX 285 15 microns de longueur pour une largeur de 8 à H microns. Les dimensions sont un peu plus prononcées chez la plupart des Mammifères et notamment chez le chat et le chien. Elles oscillent entre 17 à 20 microns dans un sens et 15 à 18 microns dans l'autre sens. Le noyau est ovalaire et relativement volumineux. Il passe de 9 X 6 microns à 11 X8 microns. La membrane nucléaire est délicate, mais nette. De pe- tites granulations chromatiques très fines et peu nombreuses remplissent le sac nucléaire, qui contient également un nucléole presque toujours unique et peu volumineux. Le protoplasme est légèrement granuleux et peu chromophile. Ce n'est que dans certains cas — quand la sécrétion semble e.xagérée — qu'il me fut donné d'observer les dispositions particulières marquant les étapes du processus sécrétoire. Ainsi, par exemple, l'activité fonctionnelle de cette glande infundibulaire semble s'exagérer au cours de la gestation. Cette exagération se traduit par la multiplicité des formations vésiculaires, par l'abondance de la substance fuchsinophile et par les modifications cellu- laires suivantes. Nous rencontrons dans nos préparations de nombreuses cellules dont la masse protoplasmique est beaucoup plus développée que normalement. Elles sont également mieux limilables. Les affinités colorantes de leur protoplasme sont caractéristiques : ces cellules sont très chromophiles et retiennent éoer- giquemenl la fuchsine acide. Elles doivent celte propriété à l'existence de granulations particulières qu'elles contiennent. Le nombre de ces granula- tions est parfois tel que la cellule paraît uniformément colorée en rouge vif. Cies cellules sont bourrées ù l'extrême. Leur forme est arrondie, leiu" noyau est refoulé en position excentrique. Les granulations sont moins nombreuses dans d'autres cellules. Elles parsèment irrégulièrement le corps protoplas- mique et nous pouvons plus aisément reconnaître leurs caractères morpho- logiques : ce sont de petits granules sphériques de volume variable, très énergiquement fucîisinophiles. Enfin d'autres cellules semblent chromophobes. Le réliculum protoplas- mique assez indistinct et les granulations grossières et peu colorables qu'elles contiennent quelquefois, me paraissent résulter d'un défaut de technique plutôt que traduire une différenciation fonctionnelle véritable. Somme toute, nous observons des modifications assez profondes dans la forme et la structure des cellules. Ces modifications doivent se rapporter aux différentes étapes d'un cycle sécrétoire que la cellule parcourt progressive- ment. La cellule inactive est peu développée. Son protoplasme est peu apparent et ses formes sont confuses. Dès que s'éveille l'activité fonctionnelle, nous voyons le corps protoplasmique se délimiter plus exactement ; la forme cellulaire se précise, de nombreuses granulations — grains de sécrétion — 280 RirtLlOGRAPHIE ANATOMIQUE envahissent le |)rotoj)!asme. Puis, par un processus analogue à celui qui s'observe dans les cellules glandulaires du lobe antérieur, les granulations s'éliminent et la cellule redevient cliromopliobe dès que toutes ses granula- tions ont été rejetées. Mais le cycle suivi difFère de celui que parcourent les cellules dans le lobe antérieur. Nous n'observons pas les considérables aiignientalions de volume qui se présentent régulièrement chez ces dernières, non plus que le stade homogène, aurantianophile qui précède chez elles In phase des granulations fuchsinophiles. II • L'activité glandulaire du lobe postérieur n'est donc pas complètement abolie chez les Mammifères, puisque nous avons pu reconnaître hislologique- ment la persistance de cette activité. Mais ce n'est pas le lobe nerveux seul qui représente la glande infundibulaire persistante. Celle-ci est une forma- tion mixte développée aux dépens du prolongement infundibulaire et une partie du prolongement pharyngé et comprenant outre le lobe nerveux pro- prement dit la majeure partie de cette portion de l'hypophyse décrite sur le nom de feuillet épithélial juxta-nerveux. Ce dernier contient en effet un grand nombre de cellules épendymaires, ainsi que le prouve l'étude du développement embryologique. J'ai, dans un travail précédent publié par l'Académie de médecine ('), exposé en détail les recherches que je résume ici. Aux stades les plus reculés, le prolongement infundibulaire forme un court cul-de-sac à paroi cellulaire. Il déprime de haut en bas la paroi posté- rieure de la poche de Rathke qui s'incurve pour le recevoir. Bientôt les parois du diverticule infundibulaire s'épaississent. De nombreuses cellules se détachent de la face profonde du revêtement épendymaire (]ui tapisse la cavité infundibulaire prolongée dans la diverticule. Ces cellules sont lente- ment repoussées dans l'épaisseur du" lobe : ce sont elles que n^us retrou- vons chez l'adulte parsemant le stroma fibrillaire. Mais toutes les cellules ainsi émigrées ne sont pas arrêtées dans le stroma. Il en est — et ce sont peut-être les plus nombreuses — qui cheminent de plus en plus loin et finissent par s'accumuler dans les régions les plus superficielles du lobe. Elles rencontrent à ce niveau une couche cellulaire formée par la paroi postérieure réfléchie de la poche de Rathke. Une bande mince, mais nette, de tissu conjonclif embryonnaire sépare au début les deux formations. Cette cloison conjonctive ne persiste pas ; bientôt on la voit se disjoindre et se rompre. Les cellules épendymaires se mêlent (*) Le lobe postérieur de la glande piluilaire. Mémoires couronnés, etc., publiés par rAcadémie royale de médecine de Beigique. Hayez, Bruxelles, 1908. TRAVAUX ORIGLNAUX ^87 aux cellules épilliéliaJes d'origine pharyngée et les deux ordres de cellules composent en commun la couclie juxta-nerveuse. Comment s'opère celte fusion et quelle est la part qui revient l\ chacune de ces deux espèces de cellules, dans la constiiulion du feuillet juxta-ncrveux? Il pourrait y avoir lefoulement des éléments épithéliaux de la poche de Hnllike avec prédominance des seules ceJlules d'origine nerveuse ; ou bien simplement un mélange intime et une association fonctionnelle des deux. Parfois — c'est le cas pour l'hypophyse du chien — on peut con.>taler la présence de deux espèces de cellules bien différentes. Le feuillet juxta- nerveux chez le chien comprend plusieurs assises cellulaires superposées. Les assises profondes se composent de cellules' polyédriques nombreuses. L'assise la plus superficielle — celle qui limite en arrière la fente hypophy- saire — comprend outre les éléments polyédriques des couches sous-jacentes d^ hautes cellules cylindriques dirigées perpendiculairement à la surface de la fente. Les premières dérivent des éléments épendymaires émigrés, les secondes re|)résentenl les cellules refoulées de la paroi postérieure de la poche de Rathke. Au nivean des parties latérales de la fente, le nombre des cellules cylindriques augmente rapidement : la paroi se reconstitue. Ontiouvc souvent en ces points une double ou triple couche de cellules cylindriques reposant sur une basale conjonctive délicate qui les sépare du stroma fihril- laire voisin. Mais cette distinction est le plus souvent impossible. Chez la plupart des Mammifères, foutes les cellules dans le feuillet juxta-nerveux sont semblables, même au niveau des parties latérales où celte couche cellulaire se confond avec les éléments constitutifs du lobe antérieur. Quoi qu'il en soit, la filiation épendymaire d'une partie des cellules du feuillet est embryologiquemenl inconleslahle. Elle est dans l'organe adulte plus difficile à rciconnaitre, car le stroma librillaire envahit presque complè- tement le lobe postérieur et éloigne considérablement la couche cellulaire périphérique du revêtement épendymaire central. La communauté apparaît pourtant encore dans bien des préparations Nous observons entre autres, en cerlains points, l'absence de toute séparation entre le stroma du lobe nerveux et les assises les plus profondes du feuillet juxta-nerveux. Souvent môme, les cellules du feuillet s'étendent isolément ou par petits groupes plus ou moins loin dans le stroma. D'autre part, les vésicules qui se creusent souvent dans l'épaisseur du feuillet, peuvent se former dans ses parties profondes et déborder dans le lobe nerveux. La paroi des vésicules q'ii siègent ainsi entre le lobe nerveux et le feuillet juxta-nerveux est en parlie formée parle stroma libi'illaire du lobe et en partie par les cellules du feuillet. Enfin, chez certains animaux — chez le chat par exemple — la cavité infundibulaire se prolonge môme chez l'adulte, jusqu'à l'extrémité postérieure du lobe nerveux. A ce niveau, elle est bien près du feuillet périphéricpie et les rapports étroits que 288 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE les cellules du (euillel conlraclenl avec les cellules épendymaires sont plus facilement reconnus : de multiples travées cellulaires, plus ou moins impor- tantes, unissent le revêtement épendymaire aux cellules accumulées à la surface du lobe nerveux. Le feuillet épilhélial juxta-nerveux — ou plutôt une partie de celui-ci, car sur certains points la paroi postérieure de la poche de Rathke persiste et se confond insensiblement avec le lobe antérieur — fait partie intégrante du lobe postérieur. L'ensemble de ces deux portions de l'hypophyse : lobe nerveux et feuillet juxta-nerveux, constitue une formation glandulaire, mixte, puisqu'elle se développe- à la fois aux dépens des prolongements infundibu- laire et pharyngé, active, puisque nousavons pu reconnaître histologiquement la cellule sécrétante et le produit sécrété. DEVELOPPEMENT DES COULISSES FIBREUSES ET DES GAINES SYNOVIALES ANNEXÉES AUX PÉRONIERS LATÉRAUX Par M. LUCIEN CUBr DBS TKÀTAUX d'AXATOMIB PATB01«0I<2U> a la WACVhTi DE MiDECIHC DE HARCY Les tendons des muscles péroniers latéraux, en arrivant à la région du cou-de-pied, subissent un changement de direction assez brusque dû à la si- tuation du pied à angle droit sur la jambe. Ils sont maintenus à ce niveau contre le plan osseux adjacent par un certain nombre de formations spéciales dont l'ensemble constitue le ligament annulaire externe du tarse. Oe plus, dans sa traversée de la plante du pied, le tendon du long péronier latéral chemine dans un nouveau canal ostéo-fibreux dont la gouttière du cuboide constitue la partie principale. Dans chacun de ces conduits, des gaines syno- viales facilitent le glissement des tendons dans les mouvements d'extension et de rotation en dehors qu'ils impriment au pied. Au point de vue purement anatomique, nous ne rappellerons pas Topinion par trop simple qui fait du ligament latéral externe du tarse un simple épais- sissement de l'aponévrose jambière. Poui- les besoins de notre étude, il est cependant nécessaire de résumer ici comment Juvara ('), dont le travail est le dernier paru sur cette question, a compris la constitution des coulisses fibreuses des péroniers latéraux. Cette manière de procéder aura l'avantage de nous montrer combien l'étude du développement précise, simplifie et rend plus claires les descriptions basées sur l'examen direct, pratiqué avec les seules ressources de la dissection. La gaine fibreuse des péroniers latéraux primitivement commune aux deux tendons ne larde pas à se diviser au-dessous de la malléole externe en deux gaines secondaires situées immédiatement l'une au-dessus de l'autre. Son mode de constitution est différent dans ces deux portions péronière et calca- néenne. La gaine, très épaisse dans sa partie commune (ligamenium peroneo- rum supei'ins de Henle), est formée, selon Juvara, par un dédoublement de (') JuvAHA (E.), « Contribution à l'étude des gaines fibreuses et synoviales des tendons des péroniers latéraux » (Archives des Sciences médicales, t. IV, Paris, 1899). 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'aponévrose jambière moyenne donl les deux feuillets anlérieurel postérieur viendraient s'insérer sur les bords interne et externe de la gouttière rélro- miilléolaire. Au-dessous de la malléole, la paroi de la gaine fibreuse s'amincit, laissant apercevoir par transparence les tendons qu'elle recouvre. Puis, ar- rivée au tiers moyen de la face externe du calcanéum, elle s'épaissit à nou- veau en constituant le ligamenlum peroneorum inferius de Henle. Ce nouvel épaississement, qui correspond à la portion double de la gaine, serait dû à l'adjonction de fibres arciformes émanées du calcanéum. Ces fibres entourent séparément les deux tendons péroniers et forment autour d'eux de véritables ligamenls eu fronde comparables à ceux décrits par Retzius au niveau des extenseurs des orteils. Pour ce qui est du canal ostéo-fibreux de la plante que traverse le long péronier latéral, Jovara, d'accord en cela avec tons les au- tres analomistes, considère sa paroi inférieure comme constituée par les fibres superficielles du ligament calcanéo-cubo-métalarsien ou grand ligament de la plante. En réalité, comme vient le montrer l'élude du développement, chacune des différentes portions de la gaine des péroniers latéraux doit être considérée comme une formation à part, véritablement individuelle et indépendante des aponévroses et ligaments de voisinage. Cette étude, jusqu'alors, n'avait point été entreprise chez l'homme, et Chemin ('), dans son travail sur la « Synoviale tendineuse chez l'embryon et le fœtus humain », ne fait que décrire sommairement l'un des stades du déve- l(\ppemenl de la gaine synoviale des péroniers chez un fœtus de deux mois et demi. Nous rapporterons ici les résultats que nous avons obtenus à la suite de l'examen de la région du cou-de-pied et du tarse chez des fœtus humains mesurant 33, 30, 40, 49, 65 et 70 millimètres du vertex au coccyx. Fœtus de 33 millimètres. — Chez un fœtus de 33 millimètres, les deux épiphyses inférieures du libia et du péroné ont acquis à peu près leur aspect définitif; elles sont entièrement constituées par du cartilage hyalin revêtu de son périchondre. Les gouttières donl est creusée la face postérieure des deux malléoles sont encore très peu marquées. Les différentes pièces squelettiques du tarse ont à cette époque leur forme caractéristique ; les [)rincipaux liga- ments arlicidaires sont présents, mais il n'existe encore aucune ébauche de cavité pour les articulations. Les tendons des muscles, péroniers latéraux, en arrivant au niveau de la malléole péronière, sont rattachés à cette dernière par un demi-anneau cel- luleux qui se continue à ses deux extrémités avec le périchondre de l'ébauche (') Chemin, « La Synoviale teadineuse chez l'embryon et le fœtus huuiaiu » (liibliojra- phie analomi'iue, i" année, 1896, h" 3, p. 132). TRAVAUX ORIGINAUX 291 cartilagineuse du péroné. Il forme avec lui une coulisse chondro-celluleuse située d'abord en arrière de la malléole, à la place de la future gouttière ré- tro-malléolaire, puis à la partie inférieure de la malléole. Dans celte gaine, les deux péroniers sont d'abord situés l'un au-devant de l'autre, puis l'un au-dessus de l'autre. C'est toujours le court péronier latéral qui affecte les rapports les plus étroits avec la pièce squelettique. Les deux tendons sont de plus séparés l'un de l'autre et de leur gaine celluleuse par. les éléments du tissu conjonctif embryonnaire (fig. d). La gaine celluleuse qui environne les péroniers latéraux est uniquement GPL. Fig. 1. — FcBtua humain de 33 millimètre*. — Coupe vertleale intéreawnt U partie postérienre du pied et de la Jambe. P, péroné ; C, oalcanéum ; P L, tendonB des péroniers latéraux ; Q P L, gaine malléolalre des péronier* latéraux. composée d'éléments à corps protoplasmique allongé, muni d'un noyau for- tement colorable, assez volumineux et lui aussi allongé dans le sens de l'en- roulement de la gaine. Sa structure la rapproche du périchondre embryon- naire avec lequel elle se continue sans ligne de démarcation nette, et de l'ébauche des ligaments articulaires avec desquels elle prend parfois un contact intime. En arrivant au niveau du calcanéum, la gaine, jusque-là simple, se dédouble et chaque tendon possède alors une enveloppe celluleuse qui lui est propre. Ces deux gaines deviennent ensuite de moins en moins nettes au fur et à me- sure que l'on se rapproche de l'extrémité antérieure du calcanéum et finissent par disparaître. Toutefois, celle du long péronier latéral se prolonge un peu plus loin que celle du court péronier. II n'existe encore aucune ébauche de cavité synoviale entre les gaines cellulaires et leurs tendons (fig. 2). Le court péronier s'insère enfin sur la tête du cinquième métatarsien, BIBLIOOR. AMAT., T. Xyil 20 292 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tandis que le long péronier, changeant assez brusquement de direction, gagne Fig. %. — B'œtus hnmain de 49 millimôtros; — Coupe verticale iatéreesaot la partie moyenue ]dc la jambe et le pied. T, tibia ; P, péroné ; A, astragale ; C, calcanéarn \ AT T, articulation tibio-tarsienne ; V L, tendons des péroniers latéraux ; G P L, gaine calcanéenne des péroniers latéraux ; J P, jambier postérieur ; FC, fléchisseur commun ; F P, fléchisscnr propre du gros orteil. la région de la plante et s'engage dans la gouttière du cuboïde, déjà bien marquée à celte époque. Dans sa traversée de la goullièrc cuboidienne, le Fig. 3. — Fœtus humain de 33 millimètre.^,. i u..,,.. verticale intéressant la partie antérieure de la seconde rangée du tarse. C. cuboïde; M, tête du cinquième métatarsien ; C N, troisième cunéiforme ; S, scaphoïde ; LP, tendon du long péronier latéral ; OLP, gaine plantaire du long péronier latéral ; PC, fléchisseur commun; F P, fléchiaseur propre du gros orteil ; P, pédieux ; J A, janibler antérieur. TRAVAUX ORIGINAUX :293 tendon chemine dans un vérilable canal composé par le cubolde et par une nouvelle lame cellulensc (|ui s'insère d'une part sur la lèvre poslérieure de la gouttière cuboidienne et d'autre part sur la tète du cinquième métatarsien (lig. 3). Cette lame celluleuse est absolument distincte du ligament calcanèo- cuboidien inférieur dont on l'isole parfaitement ; ces deux formations, à ce stade assez éloignées l'une de l'autre, possèdent chacune des insertions dis- tinctes. Dans sa traversée de la plante, le tendon du long péronier latéral n'est pas libre à l'intérieur de sa gaine ; il en est séparé par les éléments du tissu conjonclif embryonnaire. Cependant ce tissu commence déjà à s'éclaircir le long du boid interne du tendon : c'est la première ébauche de la cavité synoviale plantaire du long péronier. Fœtus de 30 millimètres. — • Nous décrivons ce fœtus à la suite du pré- cédent, parce que chez lui le développement des différents oi^anes est beau- coup plus avancé en dépit de sa taille inférieure. Chez ce fœtus, on assiste à l'apparition des premières ébauches des cavités synoviales annexées aux péroniers latéraux. Elles se constituent au niveau de la portion calcanéenne de la gaine celluleuse et dans le canal plantaire. A la hauteur du calcanéum, l'ébauche des gaines synoviales péronières se présente sous l'aspect de deux cavités en forme de demi-croissant entourant partiellement chacun des deux tendons. Pour le court péronier latéral, cette cavité s'étend sur ses deux faces externe et interne, le tendon restant attaché à .sa gaine par son bord postérieur. Pour le long péronier, la cavité se forme au niveau de sa face interne ; toute sa face externe demeure en rapport avec la gaine celluleuse. La fente synoviale du court péronier latéral remonte plus haut, mais se poursuit beaucoup moins loin que celle du long péronier. A la région plantaire se montre également une cavité synoviale entre le cuboïde et la face supérieure du long péronier. Comme l'a montré Rettkrer sur l'embryon de Lapin, ces fentes synoviales se constituent par une transformation du mésenchyme embryonnaire en tissu muqueux qui subit ultérieurement une sorte de fluidilication et se creuse d'une cavité. Fœtus de 40 millimètres. — A ce stade, la différenciation des coulisses fibreuses est sullisante pour que l'on pui.sse décrire leurs limites précises, leuis rapports et leur signification exacte. On doit décrire une première gaine cellulo-fibieuse en rapport avec la gout- tière postérieure de la malléole péronière et la face inférieure de cette mal- léole. Cette gaine simple, commune aMX deux tendons, revêt la forme d'un demi-anneau allant se fusionner à ses deux extrémités avec le périchondre qui tapisse les deux lèvres de la gouttière rétro-malléolaire. Klle diminue en- 294 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE suite peu à peu d'importance au fur et à mesure que l'on s'éloigne du péroné et (jue l'on se rapproche davantage du ligament péronéo-calcanéen ; elle dis- paraît presque complètement au voisinage du calcanéum. A ce niveau on voit apparaître une nouvelle formation ; il s'agit là encore d'une gaine cellulo-fibreuse, mais celle-ci double et constituée d'une façon spéciale. Les éléments qui la composent peuvent se diviser en deux plans : un plan superficiel commun aux deux conduits et un pian profond propre à chacune des coulisses tendineuses. 11 existe de la sorte deux gaines cellulo- fihreuses emboîtées dans une troisième, chacune d'elles venant prendre con- tact avec le périchondre du calcanéum dans le voisinage de son apophyse externe. Ces différentes gaines que nous venons d'étudier ne sont plus, comme au stade précédent, uniquement constituées par des éléments cellu- laires allongés ; il vient s'y adjoindre un certain nombre de fibrilles connec- tives en voie de différenciation. A la plante, la gaine du long péronier latéral s'est allongée, on voit sa partie cellulo-fibreuse s'insérer d'une part sur la lèvre postérieure de la gouttière cuboidienne, sur le ligament cubo-cunéen et le troisième cunéiforme ; d'autre part, elle va rejoindre la tète du cinquième métatarsien. Là encore, cette gaine est absolument indépendante du ligament calcanéo-cuboidien inférieur dont l'insertion cuboidienne se fait bien en ar- rière de la gouttièfe de cet os. Il n'existe toujours pas d'ébauche de cavité synoviale dans la portion com- mune de la gaine des péroniers ; par contre, dans la portion calcanéenne, les deux cavités primitives se sont singulièrement agrandies. Les tendons restent cependant toujours en rapport avec leur gaine par une sorte d'attache cellu- leuse courte, futur méso-tendon de l'adulte. A la région plantaire, la cavité synoviale du long péronier latéral commence à devenir distincte au niveau de l'interligne calcanéo-cuboidien, dont elle est séparée par la capsule articu- laire et le ligament calcanéo-cuboidien inférieur. De là elle s'étale entre le tendon et le cuboide, d'abord sur la face externe, puis sur la face inférieure de cet os excavée en forme de gouttière. Après avoir contourné le tendon et être passée à sa face dorsale, elle se termine à quelque distance de l'inser- tion du long péronier sur la tète du premier métatarsien. Fœtus de 49 millimètres. -^ A partir du stade précédent, les modifi- cations survenues dans les ébauches embryonnaires deviennent peu sensibles. Chez ce fœtus de 49 millimètres, les dispositions anatomiques générales sont demeurées les mêmes et la structure histologique des éléments s'est peu modifiée. Les gaines synoviales, en particulier, ne se sont point étendues du côté du péroné. Il faut tout de suite passer à un fœtus beaucoup plus âgé pour trouver matière à une description nouvelle et assister au perfectionne- ment des ébauches des coulisses fibreuses et des gaines synoviales à la partie externe du cou-de-pied. TRAVAUX ORIGINAUX 295 Fœtus de 65 millimètres. — Les gaines des péronés latéraux sont, à ce stade, devenues netleinenl fibreuses ; elles sont constituées presque exclusivement par des fibres conjonctives bien développées et ne possèdent plus que de rares éléments cellulaires. Les deux portions péronière et calca- néenne de la coulisse fibreuse des péroniers se continuent l'une l'autre, mais présentent deux épaississements très marqués : riiii, supérieur, au niveau du péroné, qui correspond au (ulur ligamenlum peroneorum supevius de Henle, le second, au niveau de l'astragale, ligamentum peroneorum inferius de Henle. A la hauteur du calcanéum, la double gaine des péroniers s'allonge, s'éloigne du corps de l'os et se pédiculise en quelque sorte. Les demi-anneaux fibreux qui la composent prennent alors l'aspect de deux J.R F.C. ::Mi ■# c L.F. Fig. 4. — Fœtus humain do 65 inilUmètrea. — Coupe verticale intéressant les os de la première rangée du tarse. T, tibia ; A, astragale ; C, calcanéum ; ATT, articulation tibio-tarsienne ; A A C, articulation astra- gale - calcanéenne ; PL, tendons des péroniers latéraux; LF, ligaments frondiformes des péro- niers latéraux ; JP, Jambier postérieur ; FC, fléchisseur commun ; F P, fléchisseur propre du gros orteil. frondes accolées l'une contre l'autre. Parties de l'apophyse externe du calca- néum, les fibres propres, après avoir englobé dans les ansesqu'elles décrivent les deux tondons péroniers. reviennent presque à leur point de départ, un peu au-dessus et un peu au-dessous de l'apophyse externe. Les fibres communes partagent les insertions extrêmes des deux frondes (fig. 4). Chez ce fœtus, les gaines synoviales se complètent. La synoviale du long péronier latéral, à la plante, est maintenant tout à fait développée. Elle apparaît à la face externe du calcanéum où elle fait presque immédiatement suite à la gaine homologue du cou-de-pied. Elle s'étend jusqu'à l'insertion du muscle sur la tète du premier métatarsien. A son intérieur, le tendon n'est pas entièrement libre : il est rattaché à la paroi externe puis supérieure de la gaine par un pédicule, ébauche du méso-tendon que l'on retrouve chez l'adulte d'une façon presque constante. 296 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les deux gaines synoviales qui accompagnent les péroniers au cou-de-pied dans la portion calcanéenne de la coulisse fibreuse se sont étendues et dépassent la gaine fibreuse à sa partie inférieure comme à sa partie supé- rieure. En baut, elles pénètrent toutes deux à la suite de leurs tendons dans la coulisse fibreuse supérieure ou péronière, commune aux deux péroniers. Elles sont d'abord séparées du ligamentum superkis par quelques éléments connectifs fibrillaires ; puis on voit se creuser une troisième cavité entre la coulisse fibreuse et la paroi des deux gaines synoviales propres. De la sorte se différencient trois gaines synoviales, l'une principale ou com- mune, les deux autres secondaires ou propres. Chacun des péroniers est rattaché à la partie interne de. sa gaine propre par un méso;ces deux mésos, A. B. Fig. 5. — Section transversale schématique passant par les deux tendons péronéens. A, disposition observée chez le fœtus ; B, disposition observée chez l'adulte. P, péroné ; G, gaine flbrense des péroniers latéraux ; C P, tendon du court péronier latéral avec son méio-tendon ; LP, tendon du long péronier latéral avec son méso-tendon ; M, méso-tendon commun; S S, synoviale secondaire; S G, synoviale commune. avec leurs tendons et les gaines synoviales propres, sont finalement reliés par un pédicule commun à la partie interne, de la synoviale commune. On voit de la sorte comment on peut passer à la disposition constatée chez l'adulte à la suite de la disparition des cloisons, des deux gaines synoviales propres : « Dans la portion commune de la synoviale, les méso-tendons nais- sent l'un auprès de l'autre par un pédicule commun sur la partie interne du feuillet pariétal. Cette insertion, commune d'abord, se sépare à l'endroit où la gaine elle-même se divise en deux feuillets. Chacun suit la gaine propre du tendon auquel il appartient. Peu après son origine, le pédoncule des méso-tendons se sépare en Y en deux feuillets, l'un antérieur méso-tendon du court péronier, l'autre postérieup méso-tendon du long péronier » (fig. 5) [.Iuvara]. TRAVAUX ORIGINAUX 297 Fœtus de 70 millimètres. — A ce stade persistenl les diverses forma- tions déciiles précédemment. La différenciation fibreuse des gaines tendineu- ses, des capsules et des ligaments articulaires, du périchondre des pièces squelettiques, et des aponévroses, devient de plus en plus manifeste. Conclusions Nous pouvons maintenant exposer les quelques considérations suivantes qui serviront de conclusions à ce travail. La coulisse fibreuse des péroniers latéraux au cou-de-pied et h la plante se développe aux dépens de trois ébauches principales. De ces trois ébauches, la première apparaît au niveau du péroné sous la forme d'un demi-anneau celluleux qui se fixe à ses deux extrémités sur les lèvres de la gouttière rétro-malléolaire. Il en résulte la formation d'un canal unique commun aux tendons des deux péroniers. La seconde ébauche qui se différencie au contact du calcanéum est double. Les deux anneaux celluleux qui la constituent, partis de l'apophyse externe du calcanéum, entourent séparément dans les anses qu'ils décrivent chacun des deux tendons péroniers. Ces deux premières ébauches que nous venons de décrire ne sont pas en réalité aussi nettement isolées ; mais elles se continuent insensiblement l'une avec l'autre. La portion intermédiaire est cependant et demeure toujours plus mince que les deux portions extrêmes ; celles-ci correspondent chez l'adulte au ligamenlum peroneorum superiug de Ilenle (portion péronière) et au ligamenlum peronewvm inferius (portion calcanéenne). Au niveau de la plante, la gaine du long péronier latéral constitue une formation à part et tout à fait indépendante du ligament calcanéo-cuboldien. Ce ligament apparaît à la môme époque que la coulisse plantaire du long péronier latéral, mais les deux ébauches sont primitivement bien distinctes. Le ligament calcanéo-cuboïdien inférieur se fixe à la face inférieure du cuboïde, bien en arrière de la gouttière cuboidienne. Quant à la coulisse du long péronier, c'est une bande celluleuse qui s'attache en arrière sur la lèvre postérieure de la gouttière du cuboïde, sur le ligament cubo-cunéen et sur le troisième cunéiforme ; elle vient d'autre part s'insérer à la tête du cin- quième métatarsien. Toutes ces différentes ébauches subissent ultérieurement la transformation fibreuse et contractent des rapports plus ou moins intimes avec les formations voisines, ligaments, aponévroses superficielles et profondes. Le ligament annulaire externe du tarse résulte de la fusion de la gaine fibreuse des péroniers latéraux avec les aponévroses jambières superficielle et moyenne, dont l'apparition est bien postérieure à celle des gaines tendi- neuses. ^8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le grand ligament de la plante chez l'adulte, que l'on désigne encore sous le nom de ligament calcanéo-cubo-métalarsien, ne saurait être regardé comme un ligament purement articulaire. Sa partie postérieure répond au ligament calcanéo-cuboïdien inférieur, sa portion antérieure à la gaine fibreuse du long péronier latéral. La gaine synoviale annexée au long péronier latéral dans sa traversée de la plante se différencie aux dépens d'une ébauche unique qui apparaît de très bonne heure au niveau de la gouttière du cuboïde entre le tendon et l'os, et de là se porte à droite et à gauche dans toute l'étendue du canal fibreux. Le développement des gaines synoviales est beaucoup plus compliqué au niveau du cou-de-pied. Dans la portion double de la gaine fibreuse des péroniers, portion calcanéenne, on voit se différencier deux cavités syno- viales, une pour chaque tendon. Mais dans la portion péronière, portion commune de la gaine fibreuse, se constitue une troisième cavité indépendante des deux premières. Le mode de développement rappelle exactement ce que nous avons déjà eu l'occasion de signaler à la région carpienne. Dans les gaines fibreuses où il existe plusieurs tendons, en plus d'une cavité principale, il se développe autour de chacun d'eux une cavité secondaire. Ces cavités accessoires se creusent entre les tendons et les éléments connectifs qui les réunissent d'une part entre eux et d'autre part à la paroi ; c'est dire que les cavités accessoires se constituent dans les mésos communs à plusieurs ten- dons. La plupart du temps, ces cavités secondaires se fusionnent entre elles et se réunissent à la cavité principale au cours de l'ontogenèse. Les mésos seuls persistent plus ou moins complètement. Les cavités synoviales apparaissent à la suite d'une différenciation du tissu connectif embryonnaire qui s'éclaircit peu à peu, prend l'aspect du tissu conjonclif muqueux, puis subit une sorte de lluidification et se creuse d'une cavité. ASSOCIATION DES ANATOMISTES DIXIÈME RÉUNION— MARSEILLE (12-16 a\Tll 1908) La dixième réunion de rAssociation des Anatomistes vient d'avoir lieu îi Marseille, du 12 au 46 avril, sous la présidence du professeur Jourdan, assisté des professeurs VAYSsiiiRK, Alezais et Daruoux, vice-présidents. Le nombre des congressistes était sensiblement le même que les années pré- cédentes ; peut-être les attractions multiples de la grande ville méridionale, si animée et si pittoresque, ont-elles rendu certains d'enlre eux un peu moins assidus aux séances, qui se tenaient d'ailleurs dans le décor féeriqie du Pharo. Le dimanche 12 avril, à 8 lieures du soir, un premier rendez-vous avait été pris à la Brasserie du Chapitre, où eut lieu une réunion amicale déjà fort animée. Lundi 13 avril Première séance. — Le lundi matin, à 9 heures, le Congrès ouvrait ses travaux dans l'amphithéâtre de l'École de Médecine, au Pharo, en présence de M. le Recteur de l'Académie d'Aix-Marseille, de M. le D' Queirel, direc- teur de l'école, du Directeur de l'école de santé navale, et de plusieurs pro- fesseurs. M. le Préfet des Bouches-du-Rhône était également représenté. M. Jourdan, président, ouvre la séance par un discours oii il Irace, en excellents termes, l'histoire des principaux biologistes marseillais (discours qui sera reproduit in extenso dans les Comptes rendus), puis il cède la parole à M. Van der Stricht pour sa communication sur la Structure de l'ovule des Mammifères. Après lui, nous entendons successivement : MM. Weber, sur Quelques stades du développement du cœur de la Raie ; — Regaud, .sur les Mitochondries ; — Collin, sur le Noyau de la cellule nerveu.sc somatochrome chez le Cobaye ; — Blaizot, sur l'Évolution de Tépithélium utérin chez Acan- thias vulgaris ; — Fauré-Fre.miet, sur l'Étude cylologique de Slrobilidium gyrans ; — Réitérer, sur l'Influence de l'activité ou du repos sur la struc- ture de l'os ; — Guieysse, sur l'Étude des cellules géantes expérimentales et la caryoanabiose. A 2 heures de l'après-midi, l'on se réunit de nouveau pour les Démons- trations, dans la vaste salle du laboratoire de physiologie, gracieusement •"300 DIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE mise à la disposition des congressistes par M. le professeur Livon, et dans les petites salle > voisines. Outre les démonstralions correspondant aux com- munications faite > le matin, nous avons à mentionner celles de MM. Mulon : Glandes surrénales du Cobaye ; — Dkbeyue : I, les bourgeons pancréatiques chez un très jeune embryon humain; II, reconstitution plastique du lobule hépatique ; — Soulié : préparations microscopiques et modèles concernant le cin'juième arc branchial et les six arcs aortiques de la Taupe ; — Regaud : tablette chauffante électrique. Le soir, la Municipalité devait recevoir les congressistes à l'hôtel de ville, mais un grave accident survenu dans la famille du maire, et le décès d'un conseiller municipal ont fait conlremander cette fête, au grand regret de nos hôtes marseillais. Mardi 14 avril Deuxième séance. — Communications de MM. — Branca : sur un Point du développement des fosses nasales ; — Renaut (et Dubreuil) : sur la Pré- ossification dans la croûte osseuse périchondrale et sur la ligne d'ossification du cartilage ; — Mawas : recherches sur l'Origine et la signification hislolo- gique des fibres de la zonule de Zinn ; — Charpy : Orifices adipeux de la base de l'orbite ; — Legewdre (présentée par M. Fauré-Frémiet), à propos des Mitochondries des cellules nerveuses ; — M"* Loyez : les Noyaux de Bloch- mann et la formation du vitellus chez les Hyménoptères ; — MM. Grynfeltt, sur le Sphincter de l'iris chez quelques Téléostéens ; — Êternod : Curieuse déformation de la face et du crâne chez un Homme qui a perdu dans sa jeu- nesse l'articulation temporo-maxillaire droite ; — Latarget (et LaRoyenne), les Artères de l'uretère ; — Laguesse : Acini à périphérie granuleuse dans le pancréas humain. Séance d'affaires. — A 10 heures, les communications avaient été interrompues par la séance d'affaires. M. Retterer, trésorier, fait le compte rendu financier, d'où il résulte que la si;uation de l'Association continue à être prospère. Dans ces conditions, M. Nicolas, secrétaire perpétuel, propose de distraire chaque année de nos ressources une certaine somme qui pourrait être accordée à un jeune travail- leur pour l'aider dans ses recherches. Celle proposition est adoptée à l'una- nimité. Une commission composée de MM. Julin, Renaut, Retterer et Nicolas est nommée pour régler les conditions dans lesquelles sera accordée cette subvention. Ajoutons de suite que la commission a pris, entre autres, la décision suivante : dorénavant, une certaine somme, variable el fixée chaque année, sera employée sous la forme d'allocations à des travailleurs, membres de l'Association, qui en feront la demande, pour les aider, au sens le plus large du mot, dans leurs travaux. Les demandes devront être adressées ASSOCIATION DES ANATOMISTES 301 au secrétaire perpétuel, M. Nicolas, qui les centralisera. Une commission, composée du bureau et de membres élus chaque année par l'assemblée, exa- minera ces demandes et accordera les subsides. Pendant la suite de la séance d'alTaires, l'assemblée a eu à fixer le siège de la prochaine réunion. Sur l'invitation de nos collègues nancéiens, /îlle a choisi pour 1009 la ville de Nancy; pour président, M. le professeur Prknant, que ses anciens élèves et }eunes collègues ont tenu à voir encore une fois h leur tête ; pour vice-présidents, MM. Bouin, âncel et Hoche. Li réunion reste fixée à la semaine avant Pâques ; c'est-à-dire que les séances auront lieu le lundi 5, le mardi 6 et le mercredi 1 avril 1009. MM. Laguesse et Ukttkreu sont prorogés pour une nouvelle période de cinq années dans leurs fonctions de secrétaire adjoint et de trésorier. Enfin, des remerciements sont votés à MM. les directeurs des compagnies de chemins de fer pour les facilités de communication accordées; à M. Nachet et à l'in- lassable M. Peyrox qui, une fois de plus, ont eu la bienveillance de mettre de nombreux mioroscopes h la disposition des congressistes. A 2 heures de l^après-midi, séance de démonstrations. Outre celles qui complétaient les communications de la séance du matin, citons : l^TM. Du- BOSCQ : Début de l'évolution du kyste chez Pterocephalus, grégarine de la scolopendre ; — Prenant (et Soyer) : Préparations d'hypophyse ; — Regauu, projections de diapositifs en couleurs (procédé autochrome de Lumière). A 4 heures, on pnrt du Pharo sous la conduite de M. le président Jourdan, pour aller visiter le Laboratoire zoologique d'Endoume, fondé par le regretté Marion, et dont on admire l'mstallation. Nul doute que, si les pouvoirs publics donnent les crédits nécessaires à l'entretien de cet établissement, il ne rende encore à la science, sous l'habile direction de MM. Jouruan et Darboux, les mômes services que par le passé._ A 7^ 30 du soir, le Banquet traditionnel réunissait les congressistes à l'hôtel de Russie et d'Angleterre. M. le préfet Mastier, M. le recteur P.iyot ont bien voulu y assister, et prend^re la parole pour nous encourager dans nos travaux. Mercredi 15 avril Troisième séance. — A 9 heures du matin. Communications de MM. — MuLON : Remarques sur l'Atrésie des follicules de De (iraaf chez le Cobaye ; — Civalleri : l'Hypophyse pharyngienne de l'Homme adulte ; — Aimé : Figures de division dans les Nucléoles des < ovules » de l'organe de Bidder de Bufo caiamUa ; — Champy, sur une Dégénérescence particulière au cours de la spermatogénèse des Anoures; — Gérard, sur les Cordages tendineux des ventricules cardiaques ; — Lucien (présentée par M. Collin) : 302 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQOE Développement des gaines et coulisses tendineuses des muscles péroniers latéraux ; — Dubreuil-Chambardel : les Variations osseuses dans les clino- daclylies ; — Dieulafé (et Mouchet) : sur la Vascularisalion des glandes sali- vaircs ; — Clermont : les Lymphatiques de l'arliculalion de la hanche ; — DuBREUiL (et Renaut) : Continuité des caractères spécifiques dans la lignée des cellules connectives ; — Alezais : les Faisceaux d'origine du fléchisseur perforant des doigts ; — Corsy : le Poplilé et la pronation de la jambe. A 2 heures, séance de démonstrations portant sur les communications du matin. A ajouter celles de MM. — Favre (par M. Dubreuil) : sur le Réseau élastique autour des glandes sudoripares ; — Fusari : sur les Rapports des fibres musculaires lisses ; — Peyron : Microscope pourvu d'un illuminateur vertical pour l'examen des taches de sang sur fond opaque. A 4 heures on s'achemine vers le palais de Longchamps, pour visiter le Musée d'histoire naturelle. M. Vavssière en fait les honneurs, et donne h tous de nombreuses explications sur ses belles collections. 11 montre notam- ment un magnifique exemplaire d'un Trachyptei'ùs iris, poisson pélagique extrêmement aplati, long de plus d'un mètre dans le cas particulier, et qui venait d'être récemment recueilli. Jeudi 16 avril Une excursion avait été organisée, d'accord entre MM. les professeurs JouRDAN et Raphaël Dubois, pour visiter le Laboratoire maritime de Tamaris (près Toulon), dirigé par ce dernier, et dépendant de l'Université de Lyon. Dès le matin, une trentaine de congressistes partaient pour Toulon, guidés par MM. Vavssière et Gerber. Après une très sommaire visite de la ville, ils prenaient au port le bateau à vapeur pour Tamaris, et avaient, chemin faisant, le magnifique spectacle de la rade, et aussi de l'escadre, rentrée la veille au soir au grand complet. M. Raphaël Dubois nous fit visiter en détail son excellente installation, et nous mit au courant, pièces en main, de ses si intéressantes recherches sur les perles. Puis il nous accompagna jusqu'aux Sablettes, pour présider notre déjeuner. Pour occuper les quelques heures dont nous disposions encore, il avait eu l'amabilité, avec le concours des médecins des Chantiers de La Seyne et du directeur de ces établissements, d'organiser une promenade, trop rapide vu l'heure qui pressait, mais exces- sivement intéressante. Elle commença par la visite de l'installation médicale des chantiers, très complète aux points de vue chirurgical et électro-théra- pique ; elle se continua dans les chantiers eux-mêmes, par l'atelier de con- struction des gigantesques turbines à vapeur, dont le directeur nous fit les honneurs en personne ; elle s'acheva enfin sur V Amiral-Makaroff, croiseur russe récemment construit par l'établissement, et où nous fûmes reçus par ASSOCIATION DES ANATOMISTES 303 les officiers. On eut tout juste le temps de courir reprendre le train à La Seyne-Ta maris et de rentrer à Marseille, où l'on se sépara. Il nous reste, en terminant, à remercier tous nos collègues de Marseille, et particulièrement les membres du bureau, pour leur accueil si excellent et si cordial. N'oublions point MM. Aubert et Livon jeune, qui se multiplièrent dans les fonctions de questeurs. Enfm, tous nos remerciements aussi à M. Raphaël Dubois, et à tous ceux qui ont rendu si charmante et si intéres- sante notre excursion terminale. Le Secrétaire adjoint, E. Laguesse. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas TABLE DES MATIERES Pages Bibliographie 63, 171 Ouvrages cl articles didacli'iues (hiographios. revues) ~ 63, 171 Méthodes techniques 6a 172 Glandes génitales et éléments sexuels. Spermatogénèsb et Ovogcaùse. Sexualité m 173 Embryogénie. Organogénie et Histogénie. Régénération (enveloppes rœtales). 64, 173 Tërati/logie 66, 17.5 Cellules et tissus 67, 176 Squelette et articulations 6*.». 178 Muscles et aponévroses 69 179 Système nerveux (méninges) 69 17» Téguments et leurs dérivés. Glandes cutanées. Organes des son» 70, 182 Appareil vasculaire. Poricardo (sang et lymphe) 7l, 182 Tube digestif et organes annexes. Péritoine et plèvres (dents ; appareil respiratoire: corps thyroïde et thymus; rate) 71^ 184 Organes génito-urinaires (annexes, glandes surrénales) 72, i85 Anthropologie anatomique 7j 186 Varia (monographies, travaux renfermant des renseignements biologiques; descendance) 73, 187 Association des Anatomistes 172, 224, via Notice bibliographique 232 Nécrologie : 1'. Poirier 56 Règlement du seizième congrès international de médecine, à Buda- pest 58 TRAVAUX ORIGINAUX Chaîne (J.). — L'évolution du digastriquo 74 CuAKrr (M.). — Bassins droits et bassins évasés 211 CoLLiN (R). — Remarques sur certains aspects présentes par la cellule nerveuse embryonnaire pouvant faire croire à l'existence d'une zone fibrillogène à déve- loppement tardif 202 Gkhtks (L.). — Sur le muscle présternal 2S4 GitRAiiD (G.). — Anomalie exceptionnelle do la veine cave inférieure, .absence com- plète du segment sous-rénal de la veine cardinale droite ; persistance du segment sous-rénal de la veine cardinale gaucho, formant une veine cave infi-rieure gauche. 227 Jarricot (J.). — Analyse morphologique de deux crânes scaphoréphalas 158 Jarricot (j.) et Trillat (P.). — L'Ilémisome (variété inférieure) et sa tératogénie. 1 JoRis (U.). — De re.\istcnce d'une glande infundibulaire chez les Mammifères. . . i»t 48117 306 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pages Lbsbrr (F.-X.) cl Jarricot (J.). — Étude anatomique de deux Chats hétéradelphes, suivie de considérations générales sur l'Hétéradelphie 128 Id. — Élude sur la Notomëlie. Rapports avec la Mélomélie et la Pygomélie. Nou- velle interprétation 248 Lucien (M.). — Développement des coulisses fibreuses et des gaines synoviales annexées aux péroniers latéraux 280 LociBK (M.) et H&BTBR (A.). — Un cas de transposition des troncs artériels .... 83 Id. — Deux anomalies des valvules sigmoïdes de l'artère pulmonaire 104 Marc-sac (F.). — Sur les fibres musculaires dites doublement striées obliquement. 108 Max Chkval. — Recherclies sur les lymphocytes du thymus 189 Pacukt (J.-L.). — Contribution à l'étude de l'organe de Jacobson chez l'embryon humain 53 RoNNA (Antonio). — Anomalie ossee e muscolari 808 RouviÈRE (H.). — A propos de révolution du digastrique 124 RonviÈRs (U.) et Grambl (F.). — Sur une saillie osseuse située sur le bord interne du radius. Tubercules interosseux du radius 95 Id. — Étude sur le ligament interosseux de l'avaul-bras 116 RoFriNi (A.). — Di alcune rare anomalie nella pars mastoideadel temporale umano. 86 Tamasesco (J.-Gh.). — Sur la duplicité du soléaire 98 Id. — Sur la topographie des vaisseaux lymphatiques du cœur 244 Uao SoLi. — Sulla slruttura délie ûbre muscolari liscie dello stomaco degli uccelli. 25 Nanqr, isaprlmerie Bergcr-Lerranlt et Oi* jppr WH 1B3U fl ife^^' -^V^ -,*. ♦" V fc ,-'>ft ifS^ ^^ r".*! v^^ ^^' '-^, .V,