•/\ >4,. -v^ r- ."V»- ; J* ^V'^ / ?..V r»^«. '^^^ :r-r ' Ar>7* ^."'^'*, 1.1 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française AN.4T0MIE - HISTOLOGIE - EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Tome XIX 1909 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE.— EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. MGOLAS PROFESSEUR A L. A F A C U L. T É DE MÉDECINE DE PARIS BERGER-LEVRAULT ET C'% LIBRAIRES-EDITEURS PARIS (6«) I NANCY RUB DES BEAUX-ARTS, 5—7 | RUE DES GLACIS, 18 10O9 Tome XIX 1" fascicule 1909 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE (') rf/f.^*"''' I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES ^^^1^}^^ (Biographies — Revues) Cajal (Ramon J.). — Histologie comparée du système nerveux de l'Homme et des Vertébrés. Paris, 1909, t. I, in-8, avec 444 flg. Calmette (A.). — Les Serpents venimeux et leurs venins. Revue scienti- fique. Paris, 1909, n» 23, p. 706-712. Costantin (J.). — Le centenaire de Darwin. Revue scientifique. Paris, 1909, 47e année, n» 21, p. 641-647. Drzewina (A.). — Le sens des couleurs chez les Animaux. Revue scienti- fique. Paris, 1909, 47^ année, n» 5, p. 108-111. Le Dantec (F.). — Lamarck et Darwin. Les deux tendances biologiques. Revue scientifique. Paris, 1909, 47<' année, n° 6, p. 161-171. Id. — Les problèmes biologiques que soulève Tétude du cancer. Revue scientifique. Paris, 1909, 47^ année, n» 16, p. 481-490. Loisel (G.). — Revue annuelle d'Embryologie. Revue générale des Sciences. Paris, 1909, t. XX, p. 266-281. II — METHODES TECHNIQUES 8 — Funck (Ch.). — Dispositif permettant d'utiliser tout le tranchant des rasoirs à microtomes. Zeitschrift fUr wissenschaftliche Mikroskopie. Leipzig, 1908, t. XXV, fasc. 1, p. 53-60. 9 — Lange (S.-J. de). — La méthode de Marchi. Le Névraxe. Louvain, 1909, vol. X, fasc. 1, p. 83-116, avec 25 fig. 10 — Masson. — Note de technique microscopique. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXX, p. 125-127. (1) Par M. Branca. BIBLIOGR. ANAT., T. XIX. BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQHE III — GLANDES GÉNITALES — ÉLÉMENTS SEXUELS SPERMATOGÉNÈSE ET OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ 11 — Berghs (J.). — Les cinèses somatiques dans le Marsilia. La Cellule. Lou- vain, 1909, t. XXV, 1" fasc, p. 73-84, avec 1 pi. 12 — Bataillon (E.). — Le rôle de l'eau extérieure dans la fécondation et les premiers stades du développement chez Rana fiisca. Comptes rendus de l' Académie des sciences, 1909, t. CXLVllI, p. 1418. 13 — Id. — Contribution à l'analyse expérimentale des processus de la fécon- dation chez les Amphibiens. Ibidem, p. 1551. 14 — Champy (C). — La réduction, chromatique chez les Batraciens anoures. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVl, p. 303- 304. 15 — Debaisieux (P.). — Les débuts de l'ovogénèse dans le Dytiscus margi- nalis. La Cellule. Louvain, 1909, t. XXV, l^f fasc, p. 207-237, avec 2 pi. 16 — • Deton (W.). — \J « Étape synaptique » dans le Thysanozoon Brochii. La Cellule. Louvain, 1909, t. XXV, l^r fasc, p. 139-147, avec 1 pi. 17 — Dubreuil (G.) et Regaud (A.). — Action du mâle sur le rut et Tavulation chez la Lapine. 18 — Id. — Accélération du rut par la cohabitation avec le mâle. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 134-140. 19 — Id. — Sur les relations fonctionnelles des corps jaunes avec Tutérus non gravide. Statistique des variations de volume de l'utérus par rap- port aux corps jaunes. Ibidem, p. 299-300. 20 — Id. — États successifs de l'utérus chez le même sujet aux diverses phases de la période prégravidique. Ibidem, p. 413-415. DubreuiL — Voir Regaud, n» 28. 21 — Grégoire (V.). — Les phénomènes de l'étape synaptique représentent-ils une caryocinèse avortée? LaCellule. Louvain, 1909, t. XXV, 1^"^ fasc, p. 87-99, avec 1 fig. 22 — Janssens (F.-A.) et Wilhems ( J.). — Spermatogénèse dans les Batraciens. IV. La spermatogénèse dans V Alytes obstetricans. La Cellule. Lou- vain, 1909, t. XXV, l*"- fasc, p. 151-178, avec 3 pi. 23 — Kamal (M.). — Destruction par l'ammoniaque du support de la tache dans l'identiflcation des taches de sperme. Archives d' Anthropologie criminelle, de Médecine légale et de Psychologie normale et pathologique. Lyon, 1909, t. XXIV, p. 429-433. 24 — Lecaiilon (A.). — Sur la structure qu'acquiert le canalicule séminifère de la Taupe après la période de reproduction. Comptes rendus de l' Aca- démie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIII, p. 664r-666. 25 — Id. — La segmentation parthénogénétique chez la Poule qui ne s'est jamais accouplée. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 966. BIBLIOGRAPHIE 3 26 — Lecaillon (A.). — Sur la segmentation de l'œuf non fécondé du Paon. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 143. 27 — Loyez (M"** M.). — Le corps vitellin de l'oocyte de Pyrrhocoris apterus. Archives d' Anatomie microscopique. Paris, 1909, t. X, p. 279-286. 28 — Regaud (Cl.) et Dubreuil (G.). — Observations d'œufs de Lapine à deux germes contenus dans une enveloppe commune d'albumine sécrétée par l'oviducte. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIll, p. 1279-1281. 29 — Id. — Action des rayons de Rontgen sur le testicule des animaux impu- bères. Annales d' Électrobiologie et de Radiologie. Lille, t. XII, 1909, no 1, p. 10-16. Regaud. — Voir Dubreuil, nos 17 à 20. Sainmont (G.). — Voir Winiwarter et Sainmont, n" 30. Wilhems (J.). — Voir Janssens, n° 22. 30 — Winiwarter (H.) et Sainmont (G.). — Nouvelles recherches sur Tovogé- nèse et Forganogénèse de l'ovaire des Mammifères. Archives de Bio- logie. Liège, 1908-1909, t. XXIV, fasc. 1, 2, 3, p. 1-103, 105-277, 373- 434, avec 10 pi. IV — EMBRYOGÉNIE — ORGAXOGÉNIE ET HISTOGÉXIE RÉGÉNÉRATION (Enveloppes pcetalks) 31 — Weber (A.). — Enveloppes et annexes fœtales. Bulletin médical de V Al- gérie. Alger, 1909, n» 1, p. 5-14, avec 6 fig. 32 — X... — Sur le développement des fentes branchiales et des canalicules deWeissBoverichez r^mpAtoa;«is. Anatomischer Anzeiger, t. XXXIV, n"' 5-6, p. 125-151, 14 fig. V — TÉRATOLOGIE 33 — Ardin-Delteil et Weber. — Formation dentaire surnuméraire. Bulletin médical de V Algérie. Alger, 1908, n» 2, p. 740-741. 34 — Boinet (E.). — EctroméUe longitudinale externe de Tavant-bras et de la main gauches. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 885. 35 — D... — AppHcations pratiques de l'étude des variations anatomiques. Tours, Gazette médicale du Centre. 1909, t. XIII, n» 1, p. 13 et 14. 36 — Dupas (L.). — Anomalies dentaires chez la vache. Recueil de Médecine vétérinaire. Paris, 1909, t. LXXXVl, p. 52-53, avec 3 fig. 37 — Van Duyse. — Cyclopie avec Cryophtalmos et Kystes colobomateux. Archives d'Ophtalmologie. Paris, 1909, t. XXII, n" 2, p. 65-77, avec 8 fig. 38 — D'Espine et Mallet (H.). — Un cas de malformation congénitale du cœur avec cyanose. La Clinique infantile, 1909, t. VII, n» 4, p. 105-114. 4 BIBLIOGRAPHIE AN\TOMIQUE 39 — Ferrari. — Voir Leblanc, no 41. 40 — Gidon et Vîgot (M.). — Rein unique et ectopie. Année médicale de Caen. Caen, 1909, t. XXXIV, n» 5, p. 201-220, avec 3 fig. 41 — Leblanc (E.) et Ferrari. — Analyse de malformations fœtales multiples. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. 1909, t. XLV, n° 1, p. 46-50, avec 16 fig. 42 — Lepetit. — Pouce bifide. Le Centre médical. Commentry, 1909, t. XIV, n» 7, p. 230-232. 43 — Lepoutre (C). — Absence de la verge, de l'urètre, de Tanus; abouche- ment du rectum dans la ves?,iQ. Annales des maladies des organes génito- urinaires. Paris, 1909, n» 5, p. 337-349. 44 — LevI (E.). — Persistance du canal crânio-pharyngien dans deux crânes d'acromégaliques. Revue neurologique. Paris, 1899, t. XVII, n° 9, p. 533-539, avec 5 fig. 45 — Looten (J.). — Un cas d'absence presque totale d'appendice iléo-caecal. Bibliographie anatomique. Nancy, 1909, t. XVIII, p. 299-203, avec 2 fig. Mallet (H.). — Voir D'Espine et Mallet, n° 38. 46 — Rabaud (Et.). — La position et l'orientation de l'embryon de Poule sur le jaune. Archives de Zoologie expérimentale et générale. Notes et Revue. 1908, n» 1, p. 1-6. 47 — Id. — Recherches expérimentales sur l'action de la compression méca- nique intervenant au cours de l'ontogenèse des Oiseaux. Archiv fiir Entwicklungsmechanik der Organismen. 1908, Bd. XXVI, H. 3, p. 429- 447. 48 — Cévolution tératologique. Extrait de la Rivista di Scienza [Scientia), vol. III, Anno II (1908). N. V. 22 p. 49 — Rouvier (J.). — Grossesse gémellaire-univitelline à deux placentas fu- sionnés et deux cavités amniotiques, dont l'une complètement séparée du placenta commun. Bulletin médical de l' Algérie. Alger, 1908, x\P 12, p. 431-432. 50 — Thiéry. — Macrodactylie du deuxième orteil gauche. Bulletins et Mé- moires de la Société de chirurgie. Paris, 1909, t. XXXV. ï\9 3, p. 93-95, avec 1 fig. Vigot (M.). — Voir Gidon et Vigot, n» 40. Weber. — Voir Ardin-Delteil et Weber, n» 33. VI — CELLULES ET TISSUS 51 — Alvergnat (D.). — Observations sur le développement du tissu muscu- laire des Batraciens. Thèse de doctorat en médecine. Paris, Michalon imp. 1909, no 258, in-8, 62 p., avec 1 pi. 52 — Anglas (J.). — De l'histolyse et de l'antolyse des tissus fœtaux macérés. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris, 1909, t. XLV, n^ 3, p. 292-318, avec 8 fig. BIBLIOGRAPHIE Ô 53 — Bergonié (J.) et Tribondeau (L.). — Des effets de la fulguration. — A) sur les microorganismes. Archives d'Électricité médicale. Bordeaux^ t. XVII, 1909, p. 331-336, avec 2 fig. — B) sur la cornée. Ibidem, p. 411-418. 54 — Cajal (S. R.). — Les conduits de Golgi-Holmgren du protoplasma ner- veux et le réseau péricellulaire de la membrane. Travaux du labora- toire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. Août 1908, t. VI, fasc. 3, p. 123-135, avec 6 fig. 65 — Champy (C). — A propos des mitochondries des cellules glandulaires et des cellules rénales. Comptes rendus de la Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 185-186. Dubreuil (G.). — Voir Renaut, n» 71. 56 — Escoyez (E.). — Caryocinése, Centrosome et Kinoplasme dans le Sty- pocaulon Scoparium. La Cellule. Louvain, 1909, t. XXV, l^'' fasc, p. 181-203, avec 1 pi. 57 — Fauré-Frémiet et Schœffer (G.). — Sur la constitution et le rôle des Mi- tochondries. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 921. Favre (31.). — Voir Regaud (CL), n» 72. 58 — Guîllemenot (H.). — Absorption des rayons X par les tissus. Actions biochimiques correspondantes. Archives d'Électricité médicale. 1909, t. XVII, p. 7-25. 59 — Legeiidre (R.). — Contribution à la connaissance de la cellule nerveuse d'Hélix Pomatia. Archives d'Anatomie microscopique. Paris, 1909, t. X, p. 287-555, avec 2 pi. 60 — Lelîèvre (A.) et Réitérer (Ed.). — Structure du tissu musculaire lisse. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 244. 61 — Id. — Structure du muscle utérin du Cobaye à quelques stades fonction- nels. Ibidem, p. 282. 62 — Id. — Structure des muscles lisses des Oiseaux. Ibidem, p. 449. 63 — Id. — Musculature intestinale' de la Tanche. Ibidem, p. 571. 64 — Id. — Structure de la fibre musculaire du squelette des Vertébrés. Ibi- dem, p. 602. 65 — Id. — Structure du myocarde de quelques Vertébrés inférieurs. Ibidem p. 746. 66 — Id. — Structure du myocarde des Mammifères. Ibidem, p. 811. 67 — Id. — Variations de structure des muscles suivant la rapidité et la force des mouvements. Ibidem, p. 903. Mawas (J.). — Voir Polieard (A.), n» 69. 68 — Polieard (A.). — Sur la structure des Mitochondries. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 100. i 69 — Polieard (A.) et Mawas (J.). — Mitochondries et cils vibratiles. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 35-36. 70 — Regaud (Cl.). — Attribution aux formations mitochondriales de la fonc- tion générale d'extraction et de fixation électives, exercées par les cel- lules vivantes, sur les substances dissoutes dans le milieu ambiant. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 919. T.»' 6 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 71 — • Renaiit et Dubrenil. — Cytologie, fonction sécrétrice, filiation des ostéo- blâstes et des cellules osseuses au stade de l'ossification primaire dans le cartilage préossifié. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 74 à 77. 72 — Renaud (Cl.) et Favre (M.). — Granulations interstitielles et mitochon- dries des fibres musculaires striées. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, t. CXLVIII, p. 661 à 663. Réitérer (E.). — Voir Lellèvre, n^s 60 à 67. Schœfîer (G.). — Voir Fauré-Frémiet, n" 57. Tribondeau (L.). — Voir Bergonié (J.), n" 53. Weber (A.). — Altération des fibres musculaires sous l'influence des Sarcosporidies. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 566. VII — SQUELETTE ET ARTICULATIOS 73 — Bruni ( A.-C). — Sur les dérivés squelettiques extracrâniens du deuxième arc branchial de l'Homme. Archives italiennes de Biologie. 1909, t. LIV, 1er fasc.^ p, H-17, Granel (F.). — Voir Rouvîère, n" 75. 74 — Le Damany (P.). — L'angle sacro-pelvien; ses variations profession- nelles. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris, 1909, t. XLV, n» 3, p. 276-287, avec 5 fig. 75 — Rouvière (H.) et Oranel (F.). — «Étude sur la signification du ligament de Weitbrecht. Bibliographie anatomique. Nancy, 1909, t. XVIII, p. 233-237, avec 1 fig. 76 — De Vriese (B.). — Recherches sur l'anatomie comparée de la rotule. Bulletin de l' Académie royale de Belgique. Bruxelles, 1909, t. XIII, n°s 2 et 3, p. 155-220. VIII — MUSCLES ET APONÉVROSES 77 — Chaîne (J.). — Quelques mots sur le digastrique. Bibliographie anato- mique. Nancy, 1909, t. XVIII, p. 237-241. IX — SYSTÈME NERVEUX (Mbninoeb) 78 — Achucarro (N.). — Sur la formation des cellules à bâtonnet et d'autres éléments similaires dans le système nerveux central. Travaux du labo- ratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. 1908, t. VI, fasc. 3, p. 89 à 124, avec 12 fig. 79 — Anglade et Ducos. — Note préliminaire sur l'anatomie et la physiologie de \a glande pinéale. Journal de médecine de Bordeaux. 1909, t. XXXIX, no 10, p. 153. BIBLIOGRAPHIE 7 80 — Boule (L.). — Recherches sur le système nerveux central normal du Lombric. Le Névraxe. Louvain^ 1909, vol. X, fasc. \, p. 15-59, avec 28 fig. 81 — Cajal (S.-R.). — L'hypothèse de la continuité d'Apathy. Réponse aux objections de cet auteur contre la doctrine neuronale. Travaux du ' laboratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. 1908, • nos 1 et 2, t. VL p. 20 à 89. 82 — Id. — Les ganglions terminaux du nerf acoustique des Oiseaux. Travaux du laboratoire des recherches biologiques de V Université de Madrid. i90S, t. VI, fasc. 4, p. 195-225, avec 7 fig. et 1 pi. hors texte. Ducos. — Voir Anj^lade, n» 79. Guceione (A.). — Voir Lhermitte (J.), n^ 84. 83 — De Lange (S.). — La méthode de Marchi. Le Névraxe. Louvain, t. X, fasc. 1, p. 81-116. Lassablière (P.). — Voir Variot et Lassablière, n» 92. 84 — Lhermitte (J.) et Guceione (A.). — Nouvelle méthode de coloration pour l'étude de la névroglie. Semaine médicale. Paris, 1909, t. XXVIII, n» 118, p. 205-207. 85 — Luna (E.). — Contribution expérimentale à la connaissance des voies de projection du cervelet. Archives italiennes de Biologie. 1909, t. LI, 1" fasc, p. 137-144. 86 — Marinesco (G.)- — Réponse à M. Guidosala à propos de son travail « Ueber die Regenerationsercheinungen im zentralen Nervensystem ». Anatomischer Anzeiger. 1909, t. XXXIV, n» 18, p. 443-445. 87 — Id. — Note sur la cytoarchitectonie des circonvolutions rolandiques. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 53-54. 88 — Mingazzini (G.). — Sur le cours des voies cérébro-cérébelleuses chez l'Homme. Archives italiennes de Biologie. 1909, t. LI, l^r fasc, p. 37- 49. 89 — Nageotte ( J.). — Mitochondries du tissu nerveux. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 825. 90-91 — • Id. — Granulations lipoïdes du tissu nerveux. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 24 et p. 512. 92 — Variot (G.) et Lassablière (P.^. — Autonomie du développement de l'en- céphale dans les retards de la croissance chez les jeunes enfants. La Clinique infantile. 1909, t. VII, n" 9, p. 65-67. X — TÉGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS — GLANDES CUTANÉES ORGANES DES SENS * Bassal. — Voir Cluzet, n» 98. 93 — Bloch. — La croissance des ongles. Journal de Médecine et de Chirurgie pratiques. Paris, 1909, t. LXXX, n° 4, p. 143-144. 94 — Bonifacy. — Contribution à l'étude des différentescolorations de la peau, des muqueuses et de la conjonctive chez les Annamites. Bulletins et 8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris^ 1908, série V, t. IX, 1" fasc, p. 31-37. Brindel. — Voir Moure (E.-J.), n» 104. 95 — Conte (A.). — Une variation brusque : les Poules à cou nu. Comptes rendus de la Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 255-257. 96-97 — Charpy (M.). — Capsule de Tenon, conjonctive oculaire et chemosis expérimental. Bibliographie anatomique. Nancy, 1909, t. •XVIII, p. 215-233 et p. 270-285. 98 — Cluzet et Bassal. — Résultats éloignés de l'action des rayons X sur la mamelle. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 568. 99 — Gemelli (A.). — Les nerfs et les terminaisons nerveuses de la membrane du tympan. La Cellule. Louvain, 1909, t. XXV, 1" fasc, p. 119-129, avec 1 pi. 100 — Laffont (A.). — Recherches sur l'origine des grains de Kératohyaline. Bibliographie anatomique. Nancy, 1909, t. XVIII, p. 209-215, avec 2 fig. 101 — Leboucq (G.). — Contribution a l'Histogenèse de a rétine chez les Mammifères. Archives d' Anatomie microscopique. Paris, 1909, t. X, p. 555-605, avec 2 pi. 102 — Lefébure. — A propos de l'innervation des poils chez l'Homme. Biblio- graphie anatomique. Nancy, t. XVIII, n° 4, p. 241-244. 103 — Lœventhal (N.). — Nouvelles recherches sur la glande sous-orbitaire. Bibliographie anatomique. Nancy, 1909, t. XVIII, fasc. 5, p. 257-270. 104 — Moure (E.-J.) et Brindel. — Obstruction nasale et surdité, avec recher- ches anatomiques sur les rapports du cornet inférieur et de l'orifice tubaire. Bévue hebdomadaire de Laryngologie, d'Otologie et de Bhino- logie. 1909, t. XXX, n" 24, p. 690-709. 105 — VIgier (P.). — Sur les rapports des éléments photo-récepteurs de l'œil composé des Anthropodes avec les ganglions optiques. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 693. XI — APPAREIL VASCULAIRE — PÉRICARDE — SANG (S*.KO ST LritPHK) Abrami (P.). — Voir Fiessinger et Abrami, n? 114. 106 — Achard (Ch.) et Aynaud (M.). ^ Le Globulin. La Semaine médicale. 1900, t. XXIX, n«> 5, p. 169-174. 107-108 — Argaud. — Recherches sur l'histotopographie des éléments contrac- tiles et conjonctifs des parois artérielles chez les Mollusques et les Vertébrés. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris, 1909. t. XLV, n» 1, p. 65-96; n» 2, p. 176-221, avec 16 fig. Aynaud (A.). — Voir Achard (Ch.), n» 106. 109 — Blunienthal (R.). — Sur la phagocytose d'érythroblastes par des macro- phages au sein de la moelle osseuse. Folia hsematologica. Leipzig, 1908, Bd. VI, p. 193-194, avec 1 pi. BIBLIOGRAPHIE 9 110 — Cajal (S. R.). — Sur la signification des cellules vaso-formatives de Ranvier. Quelques antécédents bibliographiques ignorés des auteurs. Travaux du laboratoire de recherches biologiques de l'Université de Madrid. 1908, t. VI, fasc. 3, p. 137-143, avec 1 fig. 111 — Carnot (P.) et Deflandre (CL). — Variation du nombre des hématies chez la Femme pendant la période menstruelle. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 71-74. Deflandre (CL). — Voir Carnot (P.), n" 111. 112 — Descomps et Josset-Moure. — Note sur les Lymphatiques amygdaliens. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, n» 3, p. 120-125. 113 — Drzewina (A.). — Leucocytes acidophiles dans le sang des Téléostéens. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 514-515. . 114 — Fiessinger (N.) et Abrami (P.). — Les hématies à granulations. Pro- cédés de coloration. Valeur séméiologique. Revue de la Médecine. Paris, 1909, t. XXIX, n» 1, p. 1-39, avec 7 fig. 115 — Jolly (J.). — Abandon par les leucocytes de particules protoplasmiques vivantes au cours de leurs mouvements et de leurs migrations. Comptes ■ rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 417-418. 116 — Id. — Sur une disposition spéciale de la structure des ganghons lym- phatiques, chez les Oiseaux. Comptes rendus de la Société de biologie. 1909, Paris, t. LXVI, p. 499. Josset-Moure. — Voir Descomps et Josset-Moure, n° 112. 117 — Lelièvre (A.) et Retterer (Ed.). — Structure des hématies nucléées. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 15-18. 118 — Id. — Structure des hématies des Mammifères adultes. Ibidem, p. 67-69. 119 — Lœwenthal (N.). -— Contribution à Tétude des globules blancs du sang éosinophiles chez les animaux vertébrés. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris, 1909, t. XLV, n» 2, p. 97-121, avec 1 pi. 120 — Mouchet (A.). — Vaisseaux lymphatiques du cœur chez THomme et les Mammifères. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 254-255. 121 — Pozzi (A.). — Nouvelles expériences de suture des vaisseaux, de trans- plantation d'organes et de greffes de membres. Presse médicale. Paris, 1909, n» 46, p. 417-419. 122 — Pigache. — Veines profondes de la cuisse. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1908, t. LXXXIV, n» 9, p. 506^512 et 1909, t. LXXXIV, no 3, p. 114-116. 123 — Retterer (Ed.). — Amygdales et follicules clos du tube digestif. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris, t. XLV, n» 3, p. 225-275, avec 2 pi. et 4 fig. Retterer. — Voir Lelièvre, n°s 117 et 118. 124 — Retterer (Ed.). — Origine et structure primitive des follicules clos soli- taires. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 77-79. 10 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 125 — Rochechevalier (H.) et Rouvière. — Veine cave supérieure double avec transposition de la glande Azygos. Montpellier médical. Montpellier, 1909, t. LU, no 5, p. 116-126. Rouvière (H.). — Voir Rochechevalier, n» 125. 126 — Sabrazès (J.). — Applications hématologiques, cytologiques et bacté- riologiques de la coloration au bleu de méthylène au 1/500^. Gazette • hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 1909, t. XXX, n** 9, p. 102-103. 127 — Shoekaert (A.). — Nouvelles recherches comparatives sur la texture et le développement du myocarde chez les Vertébrés. Archives de Biologie. Liège, t. XXIV, 1909, n»» 2 et 3, p. 277-373, avec 3 pi. Vîguier (G.). — Voir Weber et Viguier, n» 128. 128 — Weber (A.) et Viguier (G.). — Recherches sur Tanatomie comparée du cœur. Bulletin médical de V Algérie. Alger, 1909, n» 4, p. 744. XII — TUBE DIGESTIF ET ANNEXES — PÉRITOINE ET PLÈVRES (Dkxts — Appareil respiratoiue — Corps thyroïde kt Thymus — Rate) Alamartine. — Voir Bérard, n» 130. 129 — Bauer (A.). — L'indépendance des lobes du foie est uae hypothèse. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris", 1909, t. XLV, n" 1, p. 1-30, avec 12 fig. 130 — Bérard (L.) et Alamartine (H.). — Les parathyroïdes externes de l'Homme. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 619. 131 — Carnot (P.) et Lelièvre (A.). — Sur la double ordination des cellules bordantes de l'estomac. Comptes rendus de ta Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 147. 132 — Id. — Morphologie du produit d'excrétion des cellules bordantes. Comptes rendus de la Société de biologie, 1909, t. LXVI, p. 311. 133 — Clermont. — Lymphatiques des voies biliaires. Cancer de la vésicule. Thèse de doctorat en médecine. Toulouse, in-12, 1909. 134 — C'ruchet (R.). — A propos de l'anatomie du. thymus. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIII, p. 305-306. 135 — Debeyre (A.). — Les premières ébauches du pancréas chez l'embryon humain. Bibliographie anatomique. Nancy, 1909, t. XVIII, n*' h, p. 249-257, avec 4 fig. 136 — Dieulafé et GayraL — Sur la topographie du système dentaire. Journal de V Anatomie et de la Physiologie. Paris, 1909, t. XLV, n° 1, p. 30-45. Gayral. — Voir Dieulafé et Gayral, n» 136. 137 — Géraudel (E.). — Parenchyme hépatique et bourgeon bihaire. Paris, 1909, in-16, avec 89 fig. 138 — Gilbert (A.) et Jomier(J.). — Les cellules hépatiques claires, leur nombre relatif à l'état normal, leur charge glycogénique. Presse médicale. Paris, 1909, n° 6, p. 49 à 51. BIBLIOGRAPHIE 14 139 — Glénard (F.). — Critique de Tindépendance des lobes du foie. Revue des maladies de la nutrition. Paris, 1909, n" 5, p. 193-217, avec fig. 140 — Jolly (J.) et Rossello (H.). — Sur quelques points de l'histogenèse de la rate. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 40. Joraier (J.). — Voir. Gilbert (A.)-, n» 138. 141 — Kervily (M. de). — Sur Torigine chondroblastique de certains élasto- blastes dans le cartilage des bronches du fœtus humain. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 469. 142 — Launoy (L.). — Contribution à Tétude histophysiologique de Tautolyse aseptique du foie. Annales de V Institut Pasteur. Paris, 1909, t. XXIII, n" 1, p. 1-27, avec 3 pi. Lelîèvre (A.). — Voir Carnot, n» 131. Le Mée. — Voir Rieffel, n» 148. Mawas (J.). — Voir Regaud, n^ 146. 143 — Policard. — Notes histophysiologiques sur la cellule hépatique. Les formations filamenteuses de la cellule hépatique de la Grenouille; modifications pendant la digestion. Comptes rendus de la Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 352. 144 — Id. — Sur certaines formations colorables par l'hématoxyline ferrique dans la cellule hépatique des Mammifères. Ibidem, p. 465. 14o — Id. — Modifications de la cellule hépatique des Mammifères sous rinfluence d'intoxications massives. Ibidem, p. 520. 146 — Regaud (Cl.) et Mawas (J.). — Sur les Mitochondries des glandes sali- vaires chez les Mammifères. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 97-99. 147 — Id. — Ergastoplasme et mitochondries dans les cellules de la glande sous-maxillaire de l'Homme. Comptes rendus de la Société de biologie, 1909, t. LXVI, p. 461-464. 148 — Rieffel (H.) et Le Mée ( J.). — A propos de l'anatomie du thymus humain. Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIII, p. 519-520. Rossello (H.). — Voir Jolly, n» 140. 149 — Seregé (H.). — Sur l'existence des constantes anatomopathologiques et cliniques affirmant l'indépendance anatomique et fonctionnelle des lobes du foie. Gazette hebdomadaire des sciences de Bordeaux, 1909, t. XXX, n» 16 (p. 183-188); n» 17 (p. 193-197); n» 18 (p. 205-207); no 19 (p. 219-221); n» 20 (p. 230-233). 150 — Soulié (A.). — • Recherches sur le développement du larynx chez la Taupe. Journal de V Anatomie et delà Physiologie. Paris, 1909, t. XLV, n» 2, p. 122-175, avec 2 pi. 151 — Tibertî (X.). — Nouvelles recherches expérimentales sur les îlots de Langerhans. Archives italiennes de Biologie. 1909, t. LI, fasc. 1, p. 123- 127. 152 — Id. — Sur le mode de se comporter des îlots de Langerhans à la suite de la ligature du conduit pancréatique. Ibidem, p. 117-123. 1:2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 153 — Weber (A.). — Phénomènes de division nucléolaire dans les cellules hépatiques sous l'influence de l'infection pneumococcique. Bibliogra- phie anatomique. Nancy, 1909, t. XVllI, fasc. 6, p. 295-299, avec 1 fig. XIII — ORGANES GÉXITO-URINAIRES (Ahnsxks — Glandes (sckhérales) 154 — Ancel (A'.) et Bouin (P.). — Sur la formation du corps jaune. Méthodes de recherches. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVl, p. 460-461. 155 — Id. • — Sur la fonction du corps jaune. Action du corps jaune vrai sur l'utérus. Ibidem, p. 505. 156 — Id. — Action du corps jaune sur la glande mammaire. Ibidem, p. 605. 157 — Id. — Démonstration expérimentale de l'action du corps jaune sur l'utérus et la glande mammaire. Ibidem, p. 689. Boiiln (P.). — Voir Ancel, n^s 154-157. 158 — Bonteil (M"e j.). — Augmentation du nombre des artères rénales et anomalies de distribution. Bulletins et Mémoires de la Société anato- mique. Paris, 1909, t. LXXXIV, n» 2, p. 93-94. 159 — Brugnatelli (P. S.). — Sur une fine particularité de structure des épithé- liums rénaux. Archives italiennes de Biologie. Gênes, 1908, t. L, II, p: 256-259, avec 1 pi. IBO — Id. — Sur l'infiltration graisseuse dans le rein normal du Chien. Ibidem, 111, p. 451-453. 161 — Calebresse. — Encore un rein surnuméraire constaté pendant la vie. Annales des maladies des organes génito-ur inaires. Paris, 1909, n" 10, p. 749-751 . 162 — Dubreuil (G.) et Regaud (CL). — Sur les follicules ovariens hémorra- giques et sur le mécanisme de déhiscence des follicules. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 828. Dubreuil (G.). — Voir Regaud (Cl.),^nos 171-172. 163 — Freund (L.) et Sachs (0.). — Recherches expérimentales sur l'action des rayons de Rontgen sur la prostate du Chien. Annales d' électrobiologie et de radiologie. Lille, 1909, t. XI 1, n» 2, p. 77-90. 164 ^ — Glésias (A. P.). — Les anomalies des artères du rein. Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1909, impr. Jacques, n" 254, in-8, 351 p., avec fig. et 2 pi. 1^ — Leblanc (E.). — Ectopie testiculaire due à un hgament orchi-épididymo- péritonéal. Journal de l'Anatomie et de la Physiologie. Paris, 1909, t. XLV, n" 3, p. 288-291, avec 5 fig. 166 — Leeaillon (A.), — Sur les cellules interstitielles du testicule de la Taupe considéré en dehors de la période de la reproduction. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, t. LXVI, p. 599. 167 — Mulon (P.). — Sur les corps gras des cellules rénales. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 434-468. BIBLIOGRAPHIE 13 168 — Mulon (P.). — Lutéine et pigment surrénal du cobaye. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 535. 169 — Piequé (R.) et Worms (G.); — Les voies anastomotiques de la circulation artérielle testiculo-épididymaire. Journal de V Anatomie et de la Phy- siologie. Paris, 1909, t. XLV, n° 1, p. 51, avec 4 fig. 170 — Popoff (N.). — L'oyule mâle et le tissu interstitiel du testicule chez les animaux et chez THomme. Archives de Biologie. Liège, 1909, t. 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Conseils pra- tiques aux missionnaires scientifiques sur la manière de mesurer, de photographier et de décrire des sujets vivants et des pièces anatomi- ques. Paris, 1909. Imprimerie nationale. Grand in-8 raisin, avec 92 fig. et 2 pi. hors texte. 177 — Boule (M.). — Le squelette du tronc et des membres de THomme fossile de La Chapelle-aux-Saints. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXVIII, p. 1554-1556. 178 — Capitan. — Le squelette humain moustérien de La Chapelle-aux-Saints. Revue de l'École d'anthropologie. Paris, 1909, t. XIX, n» 3, p. 103-108, avec 4 fig. 179 — Chervin (A.). — Anthropologie Bolivienne : t. I : Ethnologie, démogra- phie, photographie métrique (12 pi. et 147 fig.); — t. II : Anthropomé- trie (76 fig.); — t. III : Craniologie. (105 fig. et 8 pi.). Paris, 1908. Chervin (A.). — Voir Bertillon (A.), n» 176. 180 — De Costa Ferreira. — Idiotie et taches pigmentaires chez un Enfant de dix-sept mois. Bulletins et Mémoires de la Société d' anthropologie. Paris, 1908, Ve série, t. IX, n" 5, p. 646-648. 181 — Dautheville (L.). — Une tournée médicale aux pays des Touaregs. Bul- letin médical de V Algérie. Alger, 1909, n» 1, p. 23-31; n» 2, p. 53-55; no 3, p. 99-104 et n» 4, p. 133-137. 14 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 182 — Mahoiideau (P. G.). — La question de l'origine de l'Homme et la faillite de la science d'après Brunetière. Revue de l'École d' anthropologie. Paris, 1908, t. XVIII, no 11, p. 361-381. 183 — Id. — L'origine de l'Homme au point de vue expérimental. Revue de l'École d' anthropologie. Paris, 1909, t. XIX, n» 5, p. 145-155. 184 — Pervînquîère (L.). — Le Pithécantrope et l'Homme fossile d« La Cha- pelle-aux-Saints. Revue scientifique. Paris, 1909, 47^ année, n° 2, p. 39-41. 185 — Romme (R.). — La physionomie de la main. Presse médicale. Paris, 1909, n" 47, p. 457-460. Sergeant (L.). — Voir Baroux, n^^ 174-175. XV — VARIA (MotioaitAPHiBS — Travaux kenfëkuant dbs bksseionkments BioLOaittuBS — Descbndancs) Béguet (M.). — Voir Weber et Béguet, n» 189. 186 — Cuénot (L.). — Le peuplement des places vides dans la nature et l'ori- gine des adaptations. Revue générale des sciences. Paris, 1909, t. XX, noi, p. 8-15. 18.7 — Desoubry. — Déviations des membres chez le Poulain de pur sang à la naissance. Recueil de médecine vétérinaire. Paris, 1909, t. LXXXVI, n» 4, p. 76-79, avec 2 fig. 188 - - Regaud. — Sur les spirilles parasites des glandes gastriques du Chien et du Chat. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 617. 180 — Weber (A.) et Béguet (M.). — Recherches sur les Sarcosporidies. Bul- letin médical de V Algérie. Alger, 1909, n» 4, p. 143-144. TRAVAUX ORIGINAUX BPISCOF'B PROJKCTEUR APPAREIL POUR LA REPRODUCTION ET L'AGRANDISSEMENT DES DESSINS XJtilisation poux* la repx'oclu.ction. en planches niurales Par le Dr G. DUBREUIL PniiPARATEUR AU LABORATOIRE d'aXATOMIE GÉNÉRALE ET d'histologie DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LYON La reproduction des dessins ou des planches scientifiques est une opé« ration assez fréquente, même en anatomie, soit qu'on veuille insérer dans un traité les figures originales d'un auteur, soit qu'on veuille reproduire une figure comme terme de comparaison ou comme rappel objectif des faits, soit enfin qu'on veuille présenter en planches murales les dessins d'un auteur dans un but d'enseignement ou de démonstration. En pré- sence des difficultés que l'on éprouve pour faire ces reproductions, nous avons fait construire un appareil qui permet d'arriver facilement au but qu'on se propose. A) Anciens procédés de reproduction des dessins; conditions a REMPLIR PAR LE NOUVEL APPAREIL. — Lcs figures à reproduire sont habi- tuellement compliquées, le décalque ou l'agrandissement en sont labo- rieux. Le pantographe est abandonné en raison de son manque de pré- cision; on a donc recours habituellement, pour la reproduction à la même échelle, soit à des papiers à décalque, soit à des images photogra- phiques sur papier au gélatino-bromure d'argent, qui servent de décal- ques, sur lesquelles on dessine, et dont on efface ultérieurement l'image photographique. De ces deux procédés, le premier est très imprécis, le second, compliqué, exige souvent l'intervention d'un photographe et de 16 BIBLIOGRAPHIE ANATOMiQUE son appareillage, en tous cas, une série de manipulations. Lorsqu'il s'agit d'agrandissements, et c'est le cas le plus fréquent, on a recours au pro- cédé du double quadrillage, combien long et fastidieux ! Un appareil qui permettrait le décalque exact et facile d'un dessin quelconque, compliqué ou non, à la même échelle ou avec des grossisse- ments variables à volonté dans de larges mesures, rendrait, croyons- nous, des services appréciables dans un laboratoire. Ne connaissant aucun appareil qui remplit ce but, nous en avons fait établir un, sur nos croquis, par la maison Leitz, de Wetzlar; nous avons donné à cet appareil le nom d'épiscope projecteur. B) Principe de l'appareil. — L'épiscope projecteur doit donner une image réelle du dessin à reproduire, de grandeur égale ou agrandie. Cette image projetée sur papier ou carton peut être dessinée. La simple chambre photographique ordinaire répond à ce desidera- tum : avoir une image réelle; il s'agit seulement de l'adapter à son but nouveau de décalque, en y apportant les modifications utiles pour une manipulation commode et la reproduction avec de forts agrandissements. En principe, dans notre appareil, un objectif photographique donne du dessin à reproduire une image réelle. Les distances respectives du dessin et de la planchette à dessiner, par rapport au centre optique de l'objectif, sont fonction l'une de l'autre et déterminent le grossissement de l'image. La distance maxima donnant une image nette correspond à une image de même diamètre que le dessin (grossissement : 1). La distance minima donne avec une netteté très suffisante des grossissements de 25 à 30 dia- mètres, que l'on n'atteint jamais dans la pratique courante, parce que trop considérables et inutilisables. L'éclairage du dessin est cependant suffisant pour permettre ces grossissements. G) Description de l'appareil. — L'épiscope projecteur se compose de trois parties : 1° un bâti-support en bois portant une planchette à dessiner; 2° une grande glissière verticale, reposant sur le bâti, et portant une seconde planchette à dessiner* 3'^ un banc d'optique mobile sur la grande glissière et mobile autour d'un axe horizontal qui permet de l'in-. cliner à 90*'. Le banc d'optique porte d'autre part : a) un porte-dessin, b) un dispositif d'éclairage, c) une planchette porte-objectif. Les deux première? p-arties (bâti-support .et grande glissière verticale) sont empruntées à l'appareil à dessiner et à projeter les préparations mi- croscopiques de Edinger (1), construit également par Leitz. Dans ces (1) Edinger, « Ein neuer Apparat zum Zeichnen und Projizieren ». (Zeitschr. f. wiss. Mikroskopie u. mikr. Technik. Bd. XXIV, H. 1, 1907). TRAVAUX ORIGINAUX 17 conditions, le banc d'optique de Fépiscope projecteur peut se monter sur le bâti et la glissière de l'appareil de Edinger si on lejpossède déjà, un D I-ig. 1. Épiscope projecteur (portion supérieure métallique). simple écrou à volant permet de monter alternativement l'un ou l'autre appareil sur la glissière verticale. BIBLIOQK, AKAT., T. XIX 18 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Rappelons pour mémoire le dispositif du bâti et de la glissière verticale. Le bâti-support en bois (fig. 3 et 4) se compose de quatre pieds formant Fig. 2. Épiscope projecteur. Élévation. les arêtes d'un tronc de pyramide quadrangulaire droite; il porte, à mi- hauteur environ, une planchette à dessin que nous appellerons planchette TRAVAUX 0I11G1.NAU\ 19 inférieure. La base supérieure du bâti est ouverte et entaillée de façon Fig. 3. Épiscope projecteur en position de pi-qjection sur les planchettes à dessiner portées par le bàti-support. à recevoir le cadre métallique (fig. \, b^) qui porte la glissière verticale. 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE La grande glissière se compose : d'une portion verticale (fig. 1 et 2, A) Fig. 4- Épiscope projecteur en position de projection suivant l'axe horizontal (mode d'emploi pour les forts agrandissements et le de>sin des planches murales). formée de deux montants rigides séparés par une rainure dans laquelle TRAVAUX ORIGINAUX 21 coulisse l'écrou du banc d'optique, et d'une portion horizontale (fîg. 1 et 2, B) en forme de cadre métallique à rainure (fig. 1, b^) ; dans la rainure s'engage une planchette à dessin : planchette supérieure (fîg. 1, b^). Le banc d'optique (fig. 1 et 2, D) se compose d'une glissière verticale D D) avec une fente longitudinale, réunie par des potences métalliques à une plaque verticale (fig. 1 et 2, d}). Cette plaque est mobile autour d'un axe horizontal sur une seconde plaque qui coulisse sur la grande glissière et s'y fixe ptr un fort écrou à volant (fîg. 2, d^). L'axe de rotation hori- zontal permet d'incliner dans les deux sens, à droite et à gauche, le banc d'optique. Le mouvement d'inclinaison est limité par une fîche à ressort (fîg. 1 et 2, d^) qui fîxe le banc d'optique à volonté en position verticale, horizontale gauche et horizontale droite (position de la fîgure 4). De ce fait, la projection suivant un axe horizontal donne une image verticale utile pour les très forts grossissements (planche murale). Le banc d'optique supporte les trois parties décrites ci-dessous : a) Le porte-dessin E est un cadre de bois, résistant, portant des inter- médiaires mobiles, que l'on peut enlever à volonté suivant la surface du dessin à reproduire. Le cadre glisse sur le banc d'optique auquel on le fîxe par un écrou (fig. 2, e^). Deux valets (fig. 1 et 2, e^) appliquent le dessin sur le porte-dessin et assurent sa fixité. S'il s'agit d'un livre, on le fixe au porte-dessin par une « presse » en fer poli non figurée sur les dessins. b) La planchette porte-objectif (F) est constituée par une planchette de bois (P), sur laquelle est fixée une bague de cuivre où vient se visser l'ob- jectif (/^). La planchette est montée sur un mouvement à crémaillère commandé par la roue (P). La portion fixe du mouvement à crémaillère est mobile sur le banc d'optique auquel on la fixe par l'écrou (/^). Nous nous servons habituellement de l'objectif F : 5 Summar 180 millimètres de Leitz. Il est évident qu'un objectif quelconque de 16 à 18 centimètres de foyer peut rendre, toute proportion de valeur intrinsèque de l'objectif gardée, des services analogues. c) Le dispositif d'éclairage (G) est constitué par une pièce mobile sur le banc d'optique auquel elle se fixe par l'écrou (g^). Sur cette pièce est montée une forte baguette (g^) à direction horizontale et transversale. Deux autres baguettes métalliques (g^) à direction horizontale antéro- postérieure coulissent sur la première, maintenues en position horizon- tale par un taquet qui glisse dans une rainure de (g^); un écrou fixe les secondes baguettes sur la première. Chaque baguette à direction antéro- postérieure porte deux lampes qui glissent au moyen d'un collier sur la baguette; elles peuvent être inclinées et fixées dans toutes les positions choisies sur leur baguette par une petite vis de serrage que porte le col- lier. Nous utilisons, comme donnant le meilleur éclairage, des lampes :22 riùLioCKAPiiit; anaïo.mique « Nernst >; de 50 bougios chacune; ce qui donne un éclairage total de 200 bougies (1). Des rideaux noirs, qui tombent, d'une part du pourtour de la planchette porte-objectif sur la planchette à dessin supérieure, d'autre part du châssis de bois sur la planchette inférieure, constituent le dispositif pour écarter le faux jour et permettent dé travailler dans une pièce éclairée norma- lement. D) Utilisation et fonctionnement de l'appareil. — La disposition des pièces montées sur lo banc d'optique les unes par rapport aux autres reste la même, toujours. En haut h porte-dessin, au-dessous le dispo- sitif d'éclairage, au-dessous encore l'objectif. Le dessin à reproduire est appliqué face en bas sur le porte-dessin, muni de l'intermédiaire approprié, soit à nu, soit derrière une glace sans tain, mince. Il est fixé par les valets ou par la presse, suivant qu'il s'agit d'une simple feuille ou d'un volume. Le porte-dessin est fixé, une fois pour toutes, pat son écrou aussi haut que possible sur le banc d'optique. Cette position est invariable, ou, du moins, il est inutile de la changer. On cherche, en modifiant la place des lampes et en les inclinant conve- nablement, à réaliser l'éclairage uniforme de la surface du dessin, tout en évitant d'avoir l'image des lampes reproduite sur la planchette à dessiner. Il est inutile de trop approcher les lampes du dessin. La position de l'objectif par rapport au dessin varie avec les grossis- sements que l'on désire. Il en est de même de la position du banc d'op- tique sur la glissière verticale. Il est commode de repérer, une fois pour toutes, la position du banc d'optique sur la glissière pour chaque grossis- sement, la position de l'objectif se trouve d'elle-même ensuite, là où on obtient l'image nette. Pour faciliter cette opération et éviter les tâtonne- ments, la grande glissière verticale a été divisée en centimètres et la place du banc d'optique est déterminée par la situation exprimée en centimè- tres de son extrémité inférieure. Pour l'objectif F : 5 Summar 180 milli- mètres de Leitz, que nous employons, l'instruction ci-dessous indique la situation du banc d'optique pour les grossissements de 1 à 6. On doit (1) Les lampes « Nernst » se trouvent dans le commerce, le modèle utilisé est la lampe de 0,5 ampères. Ces lampes ne fonctionnent bien que sur courant continu; il est indispensable de connaître exactement le voltage du courant sur lequel elles doivent fonctionner, la résistance spéciale à la lampe Nernst devant être calculée d'après le voltage du courant ; telle lampe qui fonctionnera bien sur un courant de 115 volts ne s'allumera pas sur un courant de 95 volts et durera seulement quelques minutes sur un courant de 125 volts. Si les lampes sont bien adaptées au courant, et on en trouve pour toutes les intensités, le fonctionne- ment en est parfait. TRAVAUX ORIGINAUX 23 remarquer que, pour les grossissements 1 — 1,5 — 2 — 2,5-3 diamètres, on dessine sur la planchette supérieure; pour les grossissements de 4 à 6 diamètres, on utilise la planchette inférieure. Lorsque les grossissements atteignent et dépassent 7 diamètres, de 7 à 30 par conséquent, il s'agit de reproduction pour planches murales; dans ce cas, on dessine sur une planche verticale ou sur un papier fixé au mur, en utilisant l'appareil dans la position de projection horizontale (fig. 4). On abaisse donc le banc d'optique sur la glissière, puis en tirant la fiche d^, on fait basculer le banc à droite ou à gauche et le mouvement s'arrête de lui-même lorsque l'in- clinaison atteint 90°. Le banc d'optique reste fixe, mais la distance de la planche à dessin verticale (ou à son défaut un tableau mobile sur chevalet) est variable, et le tableau indique la distance de la planche à dessin aux pieds du bâti de bois, cette distance étant facile à mesurer et à repérer sur le sol. FRACTION SITUATION de de GROS- rapport l'eilrémilé inférieure PROJECTION FAITE AVEC l'oBJECTIF SUR : des du banc d'optique SISSEMENT images sui' la glissière 10/10 3ocm» I Planchette supérieure. i5/io 32 5 1,5 — — 20/ :o 39 » 2 — — 25/10 45 8 2,5 — — 3o/io 53 5 3 — — 4o/io II 5 4 Planchette inférieure. 5o/io 29 5 5 — — 60/10 45 .. 6 — — Distance du pied du A partir de ce moment, banc d'optique horizontal, bàti-support à la la distance de la planche à dessin verticale à planche à dessin l'objectif détermine le grossissement. verticale : 70/10 II» 04 7 Planche à dessin verticale. 80/10 1 II 8 _ _ _ 90/10 I 29 9 — — — lOO/lO I f)0 10 — — — i5o/io 2 42 i5 _ _ _ 200/10 3 35 20 _ _ _ 25o/io 5 5o 25 — . — . — N. B. — C es chiffres ne sont v alables que p our l'objectif F : 5. Summar i8o mill. de Leitz, ils sont faciles à déterminer pour toi it autre objec tif. Au cours de la manipulation de l'appareil, la place du dessin est invariable, celle de l'objectif varie avec chaque grossissement. Le banc d'optique étant placé dans la situation correspondant au. grossissement désiré, on fait glisser la planchette porte-objectif sur le banc d'optique jusqu'à ce qu'on aperçoive l'image se projeter, on fixe la planchette par son écrou et la mise au point fine se fait par le mouvement à crémaillère. 24 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les rideaux noirs dont est pourvu l'appareil permettent d'opérer dans une pièce éclairée pour les grossissements de 1 à 6. Lorsqu'il s'agit de gros- sissements supérieurs et par conséquent de reproduction pour planches murales, on doit opérer dans l'obscurité, en évitant autant que possible la lumière produite par le dispositif d'éclairage, il suffit pour cela de ra- battre les rideaux de la planchette porte-objectif sur le porte-dessin, et d'opérer dans une pièce où l'on peut faire l'obscurité, ou bien le soir. Plus l'obscurité sera complète, plus l'image sera>vue nettement. Ainsi construit, l'appareil donne naturellement des images renversées, comme celles que l'on obtient dans la chambre photographique. C'est un inconvénient; mais en histologie, la plupart du temps, il n'y a pas un grand inconvénient à renverser une image, c'est dans ces cas que l'ap- pareil est utilisable; il nous aurait rendu de nombreux services, et nous l'avons utilisé déjà avec avantage; ce sont ces raisons qui nous ont poussé à le présenter spécialement aux histologistes. (Laboratoire d' Anatomie générale et d'Histologie de la Faculté de médecine de Lyon) DOUBLE COLORATION DES MICRO RHOTOGRAMMKS PAR L'EMPLOI DES CHROMOGÈNES Par le D-^ Remy COLLIN PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY ( Tpavail du laboratoire d'histologie) L'emploi des chromogènes Lumière pour le virage coloré des papiers au gélatino-bromure rend plus suggestives les microphotographies de pré- parations histologiques si utiles à l'enseignement. On peut par exemple obtenir sur papier le ton exact des préparations effectuées par la méthode de Cajal pour les neurofîbrilles en se servant du chromogène à l'urane — le ton des imprégnations à l'or par le chromogène au cuivre — le ton des préparations au bleu de méthylène ou au Woigert par le chromogène au fer. Mais on réalise de très belles photocopies des préparations histolo- giques effectuées par un procédé de double coloration en faisant agir suc- cessivement sur un même papier au gélatino-bromure deux chromogènes différents. Il est facile d'obtenir par exemple l'effet exact des coupes colo- rées par l'érythrosine-bleu de Nissl ou Téosine-bleu de méthylène. Pour cela, on emploie successivement le chromogène au cuivre* et le chromo- gène au fer. Le chromogène au cuivre teinte en rose ou en rouge le fond des préparations, le cytoplasma des cellules. Après un soigneux lavage à l'eau courante, on plonge les papiers dans le chromogène au fer. Ce dernier se fixe èlectivement sur les noirs qui indiquent la chromatine du noyau, les parties basophiles du cytoplasma, telles que l'ergastoplasma par exemple et les colore en bleu foncé. L'effet obtenu est presque exacte- ment conforme à celui des préparations elles-mêmes : il est de toutes fa- çons bien supérieur à celui des microphotographies en noir et d'une valeur beaucoup plus grande pour la démonstration ou l'enseignement. Dans la coloration indiquée, les deux chromogènes en question paraissent agir sur les papiers comme les teintures histologiques sur les coupes. Les demi- teintes, les gris qui représentent le cytoplasma attirent fortement et re- 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tiennent le chromogène au cuivre, tandift que les noirs ont une affinité plus grande pour le chromogène au fer. Nous avons obtenu récemment par l'emploi de ce procédé des résultats très précis : la photographie d'une cellule nerveuse colorée par l'érythro- sine-bleu de méthylène nous donne par exemple l'image des corps de Nissl se détachant en bleu foncé sur un fond cytoplasmique d'un rose très pur. Dans un photogramme de sang, les hématies se colorent en rouge, les leucocytes polymorphes ont un noyau bleu foncé et un cytoplasma rose. Les granulations elles-mêmes présentent une teinte convenable, *quand le cliché microphotographique a respecté les valeurs relatives des différents tons de la préparation... Bref, dans tous les cas où la double coloration histologique donne naissance à des teintes dérivées du rouge et du bleu, le tour de main que nous venons d'indiquer donne des résul- tats très satisfaisants. Remarquons en terminant qu'en prolongeant plus ou moins la durée du passage dans les chromogènes, on arrive généralement, sans autres manipulations, à obtenir les couleurs désirées, avec leur fixation élective sur les diverses parties des éléments anatomiques. Il peut arriver ce- pendant qu'un lavage à l'eau trop complet, après le passage dans le chromogène au fer, atténue considérablement les tons bleus. D'autres fois le lavage même prolongé ne nettoie pas suffisamment le fond rose ou rouge qui reste mêlé de bleu. Dans ces cas, avec un peu de soin et d'ha- bileté, il est encore possible de tirer parti des épreuves en se rappelant qu'une solution d'acide chlorhydrique à 3 % régénère les bleus, tandis qu'une solution alcaline (solution ammoniacale diluée par exemple) fait disparaître les tons bleus et avive les tons rouges. Il suffit donc d'un pin- ceau et d'un filet d'eau courante pour corriger les imperfections des épreuves. Mais, je le répète, dans la plupart des cas, ces manipulations sont inutiles. LES PREMIERS STADES DE LA DÉFENSE DU TISSU CONJONCTIF CONTRE SA TITBERCULISATION EXPÉRIMENTALE Par MM. J. RENAUT et G. DUBREUIL I. — II y a encore peu d'années, nos connaissances sur les éléments cel- lulaires essentiels et propres du tissu conjonctif demeuraient en somme assez réduites. En particulier, l'origine même de la lignée des cellules con- nectives restait incertaine ; en outre, le mode le plus important, et on peut dire aujourd'hui caractéristique, de leur activité sécrétoire, n'était pas connu. Présentement, on sait qu'à l'origine de la lignée des cellules con- nectives quelconques, on rencontre toujours un • lymphocyte exerçant d'ores et déjà son activité glandulaire typique, du mode « rhagiocrine «, tel que l'un de nous l'a défini. On trouve même de tels lymphocytes dans la substance des follicules lymphatiques : c'est-à-dire au foyer d'origine des lymphocytes considérés en général. Enfin, et en ce qui concerne plus particulièrement l'activité sécrétoire des diverses cellules connectives (issues les unes comme les autres d'un lymphocyte doué du pouvoir rha- giocrine), nous avons pu récemment faire voir que cette activité peut s'exprimer par une série de modes très divers. C'est ce qu'on observe en particulier pour les cellules cartilagineuses des étages successifs d'un seul et même cartilage de conjugaison d'un os long de Mammifère en voie d'os- sification primaire, par exemple. Nous rappelons tout ceci d'abord, pour faire saisir mieux le but et aussi le motif et l'importance du travail que nous poursuivons en ce mo- ment, mais dont la présente note n'expose qu'une petite partie. Après avoir déterminé la lignée des cellules connectives et les principaux modes d'activité de celles-ci, nous nous efforçons de dégager, un à un, les modes de cette même activité, tant évolutive dans les divers tissus de substance- conjonctive, que réactionnelle (le cas échéant) au sein de ces mêmes tissus. Les cellules connectives sont, en effet, non seulement les agents essen- tiels de la constitution, de l'accroissement, du maintien à l'état adulte. 28 BIRLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE enfin de bon fonctionnement, dans les trois cas, du tissu conjonctif de la variété même à laquelle elles appartiennent; elles sont en outre les agents actifs de ses défenses. Ce second rôle, complémentaire du premier, est tout aussi intéressant à connaître, ou, plutôt, à déterminer par rapport à chaque agent agressif considéré en particulier. En effet, ici non plus que partout ailleurs, l'acte de défense ne consiste pas dans une réaction uni- voque à l'encontre de l'agent agressif. Bien au contraire, le processus de défense est essentiellement variable; parce qu'il répond à l'attaque d'agents n'assaillant pas l'organisme, — ou plus simplement le tissu, — par les mêmes moyens. Il convient donc d'étudier ce processus réactionnel dans une série de cas différents, c'est-à-dire dans lesquels l'agent agressif est de nature et de puissance nocive également diiïérentes. Pour chaque cas, provoqué expérimentalement, on fait dans un même objet d'étude l'analyse histolo- gique du mouvement de réaction. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'on pourra comparer entre eux les divers agents d'agression, au point de vue des processus particuliers de défense suscités par chacun d'eux. C'est seulement alors qu'on pourra savoir si, pour un tissu déterminé, il y a des lois générales de réaction défensive, ou si, au contraire, l'attaque de cha- que agent nocif particulier suscite une défense également particulière. Et en ce faisant, on ne s'exposera naturellement pas, en concluant du par- ticulier au général, à poser des lois fausses la plupart du temps. Dans une telle voie expérimentale et exclusivement analytique, on ne marche, il est vrai, que lentement; en tout cas on y va sûrement. C'est pour cela que nous l'avons toujours suivie, et continuerons de la suivre encore. n. — Nous étudions le processus réactionnel du tissu conjonctif, à rencontre des corps étrangers à sa constitution qui y ont été introduits. Nous le faisons expérimentalement, et dans une lame connective très bien connue, — le grand épiploon de Mammifères tels que le Lapin ou le Chien (de préférence celui du Lapin afm d'avoir des résultats entièrement compa- rables). Le premier point d'ores et déjà acquis sur lequel nous attirerons l'attention, c'est que les corps étrangers amenés de quelque façon dans l'épaisseur de la lame connective épiploïque, — et donc y agissant in- terstitiellement, — suscitent de la part de cette lame des processus réac- tionnels essentiellement variables, et que jusqu'à nouvel ordre nous pou- vons catégoriser sous trois chefs : 1° Corps simplement « intervenant y, non irritant, distribuable et assi- milable. — Ce type de corps étranger a été réalisé dans l'expérience déjà ancienne (1906) et vraiment instructive faite par l'un de nous et MM. le TRAVAUX ORIGINAUX 29 Pr DoYON et Petitjean (1). Elle consiste à introduire, dans le péritoine d'un Chien et bien aseptiquement, une quantité considérable (environ 200 grammes donnés en deux fractions égales) de foie de Lapin réduit par la porphyrisation en poudre impalpable. Au bout d'un temps rela- tivement très court, l'animal, qui n'avait subi du chef de l'opération aucun trouble saisissable, est sacrifié. On constate alors que la masse entière du tissu hépatique porphyrisé a disparu de la cavité péritonéale; on la retrouve répartie dans les membranes conjonctives, particulièrement dans l'épiploon. Partout, cette pulpe hépatique à grains infiniment fins, bourre une infinité de cellules connectives rondes, mobiles ou en voie de fixation, exerçant toutes -alors très activement leur activité glandulaire rhagiocrine : c'est-à-dire élaborant des grains de ségrégation albuminoïdes inégaux et envacuolés dans le cytoplasme. De même, les jeunes cellules connectives épiploïques, déjà rameuses et entrant dans le réseau cellulaire général, ont capté une infinité de grains hépatiques et les phagocytent. Et, chose remarquable ! le transfert des grains par les cellules connectives mobiles s'est fait à telle portée, que l'on retrouve ces grains dans les cel- lules soit mobiles, soit fixes, des lames connectives du médiastin et même de la base du cou. En revanche, ni les cellules fixes adultes, ni les cellules endothéliales de l'épiploon ou des lames pleurales, où ce transfert s'est opéré et cette phagocytose par les cellules connectives glandulairement actives s'est ef- fectuée, n'ont subi la moindre modification. Il n'y a là ni fonte des pla- teaux des cellules endothéliales, ni rappel à l'activité glandulaire des cellules connectives tout à fait adultes, ni enfin invasion leucocytaire des lames connectives elles-mêmes. On n'observe point là non plus d'a- bondantes mitoses. — Tout le processus réactionnel, d'ailleurs effectué à peu près exclusivement par les cellules connectives mobiles ou très jeunes, a consisté à capter, distribuer, intussuscepter et détruire ensuite par phagocytose les particules étrangères. On pourrait presque dire que tout cela s'est effectué par une action simple, non par un effort réaction- nel, d'éléments cellulaires qui, de fait, n'ont subi aucune impression agressive ni irritative de la part du corps étranger mis à leur portée. . Donc ici, purement et simplement, excitation de la fonctionnalité normale des éléments du tissu actuellement actifs tant au point de vue glandulaire que phagocytaire. 2^ Intervention d'un corps irritant de façon purement mécanique. — - Les choses vont se passer tout autrement dans l'épiploon du Lapin, vingt- (1) M. DoYON, G. DuBREUiL et Petitjean, Comptes rendus de la Société de biologie, séance du 20 janvier 1906^ t. LX, p. 129. 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE quatre lnures après l'introduction aseptique d'une petite quantité de poudre deLycopode dans la cavité péritonéale (1). On constate aisément alors, tant par l'épreuve immédiate et sur le vivant du rouge neutre que par les diverses méthodes cytologiques après fixation convenable, que toutes les cellules fixes d'ordre connectif, quel que soit d'ailleurs leur âge, ont été sans exception ramenées à l'état glandulaire actif. Ce réveil de la fonction glandulaire s'opère même dans les cellules endothéliales des deux faces de l'épiploon. Les minces plateaux répondant à leur surface libre disparaissent dès la douzième heure comme par une sorte de fonte. Elles repremient une configuration grossièrement stellaire et poussent en di- vers sens de jeunes bourgeons massifs, bourrés comme elles-mêmes de grains de ségrégation. Un grand nombre de cellules fixes adultes reviennent à des formes tout à fait analogues. Et de ces bourgeons végétants, de l'ac- cumulation d'un nombre immense de cellules connectives mobiles venues de la cavité péritonéale et se groupant autour des grains de pollen ou des spores de Lycopode amenés par elles dans l'épiploon, résultent des amas arrondis enserrant çà et là les corps étrangers avec l'aspect exact des faux tubercules ou pseudo-follicules d'Hippolyte Martin : si bien qu'à l'œil nu ou sous un faible grossissement, l'épiploon semble semé d'une multitude de jeunes granulations tuberculeuses inégales. Et en tout ceci, qui indique cette fois un mouvement de réaction in- tense, les seules cellules connectives, rondes et mobiles, ou nouvellement fixées, ou bien au contraire tout à fait adultes y compris celles répondant aux deux plans endothéliaux, — ces cellules de la lignée connectives seules, disons-nous, agissent et travaillent à l'encontre du corps il est vrai aseptique et mobilisable, mais non transformable et cependant irritant. Elles le font en exaltant, en réveillant en elles les activités mobilisatrices, sécrétoires et phagocytaires caractéristiques de leur jeune âge. Le tout sans sensiblement mitoser dans l'épiploon, ni sans être aidées par les leu- cocytes ordinaires. Les polynucléaires pseudo-éosinophiles, qu'on ren- contre en ce cas, mais toujours en petit nombre, engagés interstitielle- ment dans l'épiploon, sont en effet pour la plupart saisis, englobés et phagocytés en fin de compte par les cellules connectives des divers ordres, principalement par les grosses cellules rhagiocrines mobiles, venues de la cavité péritonéale puis engagées dans la lame conjonctive de l'épiploon. Le ligament falciforme du foie, les feuillets du mésentère, etc., montrent un processus absolument identique. Voilà donc un second processus réactionnel tout à fait différent du premier. Il est caractérisé par le réveil de la fonctionnalité glandulaire (1) J. Renaut et G. DuBREuiL, Comptes rendus de la Société de biologie, séance du 20 janvier 1906, t. LX, p. 126. TRAVAUX ORIGINAUX 31 rhagiocrine et de l'activité phagocy taire, dans toutes les cellules d'ordre conneotif entrant dans la constitution de la membrane. En même temps qu'elles récupèrent cette double fonction, celles qui par vieillissement l'avaient perdue reviennent autant qu'elles le peuvent à l'état jeune, bourgeonnent; certaines mêmes se mobilisent comme l'a depuis long- temps indiqué RanVier qui employait comme agent irritant aseptique le nitrate d'argent. 30 Nous allons voir le processus réactionnel immédiat changer encore une fois, si maintenant nous faisons intervenir un corps étranger vivant et sécréteur de toxines spéciales, le bacille tuberculeux en culture homo- gène (i). La réaction du tissu conjonctif de la lame épiploïque (non encore fe- nêtrée chez le Lapin adulte jeune), àl'encontre du bacille tuberculeux en culture homogène introduit dans la cavité péritonéale (2), se développe en échelonnant une série de stades très nets. On peut même aisément qua- lifier chacun de ces stades par ses caractéristiques histologiques ou plutôt histo-physiologiques propres. (1) Lacapère, dans sa thèse {Le Macrophage^ étude histologique et physiolo- gique de la cellule lympho-conjonctive, Naud, éditeur, Paris, 1902) a déjà étu- dié ce processus qui l'avait amené, lui aussi, à considérer le lymphocyte comme origine de cellules connectives. Cette vue était parfaitement juste et alors d'autant plus remarquable que l'activité sécrétoire, permettant seule d'identifier les éléments appartenant à la lignée connective n'avait pas encore été mise en lumière. Son étude du processus réactionnel à la tuberculisation expérimentale est également très remarquable et concorde aussi dans ses grandes lignes avec nos résultats actuels. (2) La technique suivie pour l'introduction des bacilles tuberculeux était la suivante : Nous employons des cultures homogènes de tuberculose humaine, que nous fournissait obligeamment le laboratoire de M. le professeur Arloing. Une seringue stérilisée était chargée du bouillon de culture (de quinze jours à trois semaines de date environ) l'aiguille était introduite par transfixion, d'un pli musculo-cutané, puis retrait, dans la cavité péritonéale d'un Lapin jeune adulte. On poussait l'injection et les animaux étaient sacrifiés à des dates variables après leur tubercuUsation. L'épiploon détaché de ses insertions était recueilli dans le sérum physiologique, tendu sur lame et fixé. Les fixations ont été faites par le mélange de Lenhossèk (sublimé acétique), qui donne les meilleurs résultats pour le tissu conjonctif, par le mélange bichromate-formol (bichromate de K à 3 %, 80; formol 20) qui est utile pour certains détails cytologiques. La coloration vitale ou « rouge neutre » a été employée comme dans nos recherches antérieures. Les colorants employés ont été l'hémalun, l'hématoxyhne au fer, combinées à l'éosine, au picro-ponceau, etc.. Les autres organes : foie, poumons, rate et reins, ont été examinés en même temps que l'épiploon pour suivre le progrès de l'infection tuberculeuse aux différents stades. 3-2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Stade l^'" ydouzième heure). — Douze heures après rintroduction du bacille tuberculeux dans la cavité du péritoine, on peut constater aisé- ment les deux variations principales de la constitution de la lame épi- ploïque, qui répondent aux caractéristiques majeures du processus réac- tionnel à son stade initial. Ces deux variations consistent : a) Dans le rappel à l'actwité secrétaire du mode rhagiocrine de tous les éléments cellulaires d'ordre connectif que renferme l'^épiploon (à l'excep- tion peut-être des cellules endothéliales des deux surfaces épiploïques). Cellules fixes rameuses, adultes ou encore jeunes; cellules connectives mobiles ou en voie de fixation; cellules clasmatocytiformes, et enfin lym- phocytes engagés dans l'épaisseur de la membrane ou disposés à sa sur- face : tous ces éléments également d'ordre connectif, et dont ni le nombre, ni la répartition n'ont sensiblement changé dans la lame, conjonctive, apparaissent maintenant comme bourrés de grains de ségrégation albu- minoïdes inégaux envacuolés dans leur cytoplasme. Ils accusent tous une intense activité sécrétoire. h) Le second phénomène caractéristique consiste en une véritable inva- sion de la lame connective épiploîque par les leucocytes polynucléaires (fig. 2), On sait que, chez le Lapin, presque tous ces polynucléaires sont éosinophiles ; il est donc aisé de les identifier, et nous verrons plus loin quel avantage c'est là pour savoir ce qu'ultérieurement ils deviennent. Dès la douzième heure, ils sont tellement nombreux dans l'épiploon, par rapport à ceux qu'on y observe dans l'état normal, qu'on peut vraiment dire qu'ils sont venus « occuper » cette membrane, comme le ferait une armée envahissant un pays. Et l'on constate que, pour ce faire, ils ont emprunté les deux voies ici disponibles : 1° d'abord celle des vaisseaux sanguins, le long des- quels on observe un grand nombre de points où s'opère une abondante diapédèse, de polynucléaires principalement (fig. 1); 2° celle de la surface libre : car, dans les portions dévascularisées de l'épiploon, qui sont très étendues, on en rencontre un tel nombpe que, dans un temps si court, on ne peut guère admettre qu'ils aient pénétré là par pur cheminement à partir des vaisseaux, le plus souvent extrêmement distants. D'ailleurs, on en voit occuper les surfaces; et l'on en peut saisir quelques-uns mêmes en voie d'entrée par effraction de l'endothélium de celles-ci. Ces derniers polynucléaires viennent donc de la cavité péritonéale, où on les trouve abondamment dans la sérosité à l'état normal. Tout ceci s'effectue, — nous le devons répéter pour bien fixer les idées, — sans réel changement dans la constitution connective de la membrane. On ne voit en celle-ci ni plus ni moins de mitoses, ni plus ni moins de fixations de jeunes cellules mobiles, ni d'évolution de lymphocytes rha- giocrines (cellules connectives embryonnaires), que dans un épiploon tout TRAVAUX ORIGINAUX à fait normal. Les deux caractéristiques du stade réactionnel initial sont donc bien : le retour à V activité sécrétoire dos cellules connectives qui l'avaient perdue; et l'invasion du milieu connectif par une véritable armée Leucocyte en diapédèse Ceflule connective mobile Sécrétant et phagocytant leucocyte^ endlepédèse Lyrnpb_ întravdsc. Phénomène de la phagocytose des polynucléaires # .My lymphocytef?') ■apédèse .cyteen édése Noyau endothélial Cell.connectîyt fixe f^olynucléair.et phagocytés Polynucl intravasc. mective iruiic ci sécrétant Fig.il. Epiploon du Lapin, après tuberculisation par injection intrapéritonéale de culture ho- mogène de tuberculose humaine (trois semaines), dix-sept heures après l'injection. Stade de l'envahissem.ent du tissu par des polynucléaires. Deux leucocytes polynucléaires sont en voie de diapédèse sur la paroi antérieure du vaisseau, les corps protoplasmiques et les noyaux étirés sont déjà sortis, ils restent attachés au vaisseau par une petite masse de chro- matine qui est encore dans la lumière vasculaire. Deux autres leucocytes : un polynucléaire et un lymphocyte, diapédèsent sur la paroi latérale d'une branche vasculaire, l'un à côté de l'autre. On voit des polynucléaires et quelques lymphocytes (jeunes cellules connectives) déjà sortis et remplissant la lame conjonctive. On observe également des phénomènes de phagocytose de polynucléaires par des cellules con- nectives. Fix.: Liq. de Lenhossèk — Color. : Hémalun, éosine. Photographie avec obj. imm. homog. Zeiss S"""", 1.30. Ocul. comp. Zeiss 4. Distance de la plaque à la lentille frontale 0"'42. Agrandissement. Grossissement total: 200 diamètres. de leucocytes polynucléaires, émigrés des vaisseaux sanguins ou venus directement du liquide péritonéal, lequel en renferme de fait un grand nombre. BIBLIOOR. ANAT., T. SIX 34 ItIBl.IOGRAPHIE ANATOMIQUE Stade 2^ {vingt-quatrième heure). — Au boat âe vingt-quatre heures ^[>fè&l'mieetio« dans le pérrtome, il est facile de constater que le retour des éléments cellulaires d'ordre conjonctif à l'activité sécrétoire rhagio- 1p f^m iîii Fig. 2. Épiploon du Lapin, après tuberculisatioa par injection intrapéritonéale rie culture ho- mogène de tuberculose humaine (trois semaines), dix-sept heures après l'injection. Stade de l'envahissement du tissu par les polynucléaires. La région choisie est entièrement dévascularisée. Le point choisi est moyennement chargé de leucocytBs. Les polynucléaires sont primitivement tom.bés dans la sérnsité péritonéale et sont rentrés par diapédèse rétrograde dans la lame épiploïque. On trouve, au milieu du nombre considérable des polynucléaires, quelques jeunes cellules connectives lymphocytif ormes. Fix. : Liq. de Lenhossèk. — ■ Color. : Hématoxyline ferrique, picro-ponceau. Photographie avec obj. Zeiss apochr. 4™"», ocul. comp. Zeiss 4. Distance de la plaque à la lentille frontale O" 52. Agrandissement. Grossissement total: 140 diamètres. crine, est de beaucoup plus accusé qu'au stade initial. A ce point de vue, la membrane, soumise à l'épreuve du rouge neutre aussitôt après c^u'on l'a enlevée sur l'animal qu'on vient juste de sacrifier, montre les cellules connectives bourrées do grains de ségrégation inégaux et envacuolés. Ceci, presque aussi abondamment que dans un épiploon en train de pha- gocyter des particules de foie porphyrisé. Donc, augment de plus en plus marqué de V activité sécrétoire. TRAVAUX ORIGINAUX 35 Comme au stade initial, la lame connective apparaît parsemée d'in- nombrables leucocytes polynucléaires éosinophiles très actifs et vivants.. Donc, continuatioji de l'invasion, ou plutôt renforcement de l'occupation leucocytaire. Mais en outre — et c'est là même ce qui caractérise ce second stade — on voit : 1° un certain nombre d'éléments d'ordre connectif, représentés d'ailleurs en grand nombre par des cellules endothéliales de l'une ou l'autre des surfaces de l'épiploon^ accuser çà et là une incitation forma- tive. Ces cellules mitosent, avec des figures de division magnifiques. Mais il faut bien remarciuer que ces mitoses sont encore en très petit nombre ; : 2o Par contre, le nombre des cellules connectives rondes, mobiles et rhagiocrines de la membraue, tant embryonnaires-lymphocytiformes que tout à fait adultes ou accusant des formes intermédiaires, augmente di. façon très sensible. Ceci, tant à la s-urface où ces cellules, issues de la ca- vité péritonéale, viennent se disposer soit isolément, soit par groupes, que dans l'épaisseur même de la lame conjonctive. Ce mouvement répond à Yarriçée d'un contingent, anormxdement important, de cellules connectives jeunes dans Vépiploon. Stade 3'' {de trente-six à quarante-huit heures). — Dès la trente- sixième heure déjà, plus évidemment encore dans les heures qui suivent, on reconnaît que ce contingent n'était autre chose que, pour ainsi dire, « l'avant-garde » d'une véritable « armée » de cellules connectives rondes et mobiles envahissant à leur tour la lame conjonctive de l'épiploon, déjà occupée dans toute son étendue par les leucocytes polynucléaires. A ce nouveau mouvement d'invasion, tout à fait comparable à celui suscité d'emblée par une simple injection intra-péritonéale de poudre de Lycopode, prennent part toutes les cellules rondes et mobiles faisant partie de la lignée des cellules connectwes. Toutes aussi, répandues en nombre immense dans la lame conjonctive de l'épiploon, exercent à ce stade et au maximum la double activité sécrétoire et phagocytaire. Ce sont des lymphocytes rhagiocrines, issus en très grand nombre des mul- tiples diapédèses de lymphocytes qu'on observe à ce stade le long des vais- seaux, et qui, à partir de leur départ de ceux-ci, développent de plus en plus leur fonctionnalité sécrétoire en même temps qu^ils prennent, mais non pas tous, un développement progressif de leur cytoplasme et la constitution de ce que nous avons décrit (1) sous le nom de « cellules rha- giocrines adultes ». D'autre part, un contingent important de ces mêmes (1) J. Renaut et G. DuBREuiL, « Les Cellules connectives de la lignée rha- giocrine. Cytologie. Évolution. Propriétés phagocytaires et édificatrices ». Communication à la VIII^ réunion' de l'Association des Anatomistes, Bor- deaux, 8 avril 1906, in Bibliographie Anatomique, t. XV, fasc. 4. 36 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cellules connectives mobiles et jeunes, est fourni à la lame épithéliale par le liquide péritonéal. C'est exclusivement (ou à peu près) à ce contingent péçitonéal qu'est due l'occupation rapide et immédiatement très fournie des régions dévascularisées de l'épiploon; car on ne voit jamais de traînées de cellules connectives mobiles se dessiner des régions vascularisées vers celles qui ne le sont plus, et accuser de la sorte des voies de marche des éléments cellulaires mobilisés, à partir des vaisseaux sanguins. Bref, l'oc- cupation de la lame conjonctive épiploïque par les cellules connectives mobiles, caractéristique du 3^ stade de la réaction, est absolument cal- quée sur l'occupation, également caractéristique, de cette même lame au l'^'" stade par les polynucléaires. Mais ici, il ne s'agit pas d'éléments immigrés dans le but de complémenter l'action fonctionnelle des poly- nucléaires en regard du bacille. Il s'en faut du tout au tout. Les cellules connectives mobiles, en effet, n'ont abordé par toutes les voies d'accès possibles la lame connective épiploïque, que pour complé- menter et rendre cette fois rapidement décisive une défense des cellules connectives que contenait déjà cette lame à l'état normal, et qui s'exerce d'emblée contre les polynucléaires immigrés. On sait que dans l'état normal, et plus évidemment dans un épiploon en voie de croissance, les cellules connectives jeunes ou ramenées à l'activité glandulaire phagocy- tent énergiquement les polynucléaires engagés dans le tissu conjonctif. Nous avons même démontré antérieurement que ces mêmes polynucléai- res sont captés, envacuolés et phagocytés incessamment dans le cyto- plasme des cellules connectives rhagiocrines mobiles occupant le liquide péritonéal. Mais ici, la phagocytose des polynucléaires immigrés dans l'épiploon s'exerce sur toute l'étendue de cette membrane et d'une façon dont l'in- tensité pourrait à peine être soupçonnée a priori. Et l'on peut sans crainte affirmer que tous les éléments cdlulaires d'ordre connectif, à ce stade ra- menés tous aussi à une activité glandulaire intense s'il s'agit de ceux déjà fixés dans la membrane, ou la possédant et l'exerçant d'emblée s'il s'agit de cellules connectives soit mobiles, soit en début de fixation : toutes ces cellules (disons-nous) participent à la véritable action de guerre exercée alors à l'encontre des polynucléaires. Il n'en est pas une seule qui n'en ait saisi un pour l'englober et le détruire; beaucoup d'entre elles en renferment plusieurs à divers stades de destruction, facilement recon- naissables par leurs grains éosinophiles. Certaines, — par exemple les grandes cellules fixes r meuses, — en ont capté quatre, cinq, jusqu'à sept parfois. Et toutes les détruisent et les transforment : ceci de telle façon, qu'au bout du stade considéré il ne restera qu'à vrai dire peu de chose de l'invasion leucocytaire, de la polynucléose intense, caractéris- tique du stade initial. TRAVAUX ORIGINAUX . 37 La caractéristique du 3^ stade de la réaction, compris entre la trente- sixième et la quarante-huitième heure, sera donc : l'occupation de la lame conjonctive bacillisée par une pluie de cellules connectives mobiles (fig. 3), et la destruction des polynucléaires, phagocytés par les cellules connectives de tous les ordres, également à ce stade sécrétoirement et phagocytaire- ment toutes très actives. © 9 ^%-. * •- ^ 1P% '^ * fi ». « ^ ». S* Fig. 3. Épiploon du Lapin, après tuberculisation par injection intrapéritonéale de culture homo- gène de tuberculose humaine (trois semaines), quinze jours après l'injection. Stade de l'envahissement du tissu par des cellules connectives lymphocytiformes. Ce stade dé- bute dès le deuxième ou troisième jour et dure encore au quinzième jour en certaines places. Les polynucléaires qui avaient envahi la lame épiploîi^ue ont tous été phagocytés par les cel- hdes connectives fixes ou mobiles. De nombreux lymphocytes ont continué à diapédéser en se transfoimant en cellules connectives rondes mobiles et rhagiocrines: elles commencent à se réunir et à se fixer dans des régions limitées, les champs de fixation, en formant une tache laiteuse, début du follicule tuberculeux primordial. Fix.: Liq. de Lenhossèk. — Color. : Hémalun, ohromotrop 6 B. Photographie avec obj. Zeiss apochr. A"""», ocul. comp. Zeiss 4. Distance de la plaque à la lentille frontale 0,52. Agrandissement. Grossissement total: 140 diamètres. Et de fait, ici, tout comme dans un épiploon en voie de croissance, les leucocytes polynucléaires n'exerceront aucun rôle constructif. Tous se- ront les uns après les autres détruits par les cellules connectives : élé- ments qui ne sont point de leur lignée et qui, tant qu'ils demeurent sains 38 niIfLlOGRAPHIE ANATOMIQUE et actifs, les combattent, les saisissent et les dévorent partout où ils les rencontrent extravasés. Ce sont aussi ces seules cellules connectives qui fournissent les premières édifications réactionnelles figurées à Fencontre de la bactérie pathogène. Au voisinage àe la quarante-huitième heure, on commence à rencontrer çàet là, dans l'épiploon, les premiers rudiments de ces édifications. Fig. 4. Épiploon (lu Lapin, après tuberculisation par injection intrapéritonéale de culture homo- gène de tuberculose humaine (trois semaines), six jours après l'injection. . Formation des follicules primordiatix. Les cellules connectives rondes mobiles, soit jeunes, soit adultes, se sont réunies en certains points de la lame épiploïque, y ont déterminé des cliamps de fixation où elles s'anastomosent entre elles pour donner naissance aux follicules tuberculeiux primordiaux, sans cellule géante ; ces amas de cellules deviennent confluents et déterminent la formation de grosses plaques dans lesquelles se formeront les follicules tuberculeux. Fix.: Liq. de Lenhossèk. — Color. : Hématoxyline ferrique. Photographie avec obj. Reichert 4, ocul. comp. Zeiss 4. Distance de la plaque à la lentille frontale: 0" 42. Agrandissement. Grossissement total: 56 diamètres. Ce sont, — tant au voisinage des vaisseaux que loin d'eux et souvent dans les parties tout à fait dévascularisées, — des îlots irréguliers, de dimensions variables, constitués par des éléments conjonctifs exclusive- ment, et surtout par ces jeunes cellules connectives ou en voie de fixation, ou déjà fixées, mélangées à des cellules rondes non encore immobilisées. TRAVAUX ORIGINAUX 39 répondant à ce que l'un de nous a depuis longtemps appelé des « cellules rouges de l'épiploon ». Leur protoplasma se teint en effet intensément par la pyrosine, le chromotrope, etc.; et il prend une teinte brique presque semblable à celle fournie par l'hémoglobine, quand on a employé l'éosine comme colorant plasmatique. Certains de ces petits amas, origines des futures granulations tuberculeuses types, affectent déjà vers la quarante- Fig. 5. Épiploon (lu Lapin, après tuberculisation par injection intra-péritonéale de culture homo- gène (le tuberculose humaine (trois semaines), six jours après l'injection. Un follicule primordial (détail): on voit les cellules connectives lymphocytiformes ou adultes dans le charip de fixation s'anastomoser entre elles pour devenir cellules fixes. Cette figure est superposable à celle qui représente la formation d'une tache laiteuse embryonnaire de l'épiploon. Il n'y a donc à ce stade qu'une simple néoformation conjonctive détei'minée par la réaction formative. Fix.: Liq. de Lenhossèk. Color. : Hématoxyline ferrique. Photographie avec obj. imm. homog. Zeiss 3"""", 1,30, ocul. comp. Zeiss 4. Distance de la pla(iue à la lentille frontale O" 52. Agrandissement. Grossissement total: 250 diamètres environ. huitième heure une configuration lenticulaire : celle des nodules tuber- culeux du type embryonnaire bien connus (fig. 4). Le mouvement qui aboutit à la formation de ces nodules, réside exclu- sivement dans le réveil de l'activité formative dans les cellules connec- 40 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tives. On voit en effet apparaître, à leur pourtour et dans leur voisinage, de très nombreuses mitoses fournissant les plus belles figures de division indirecte qu'on puisse concevoir (fig. 6). Ces mitoses sont fournies tout aussi bien par les cellules mobiles que par les cellules connectives fixes et par celles de l'endothélium. Et, suivant la caractéristique qui leur est particulière, ces cellules se divisent sans perdre leurs grains de ségréga- tion. On peut constater, en outre, que les leucocytes polynucléaires ne prennent aucune part à l'édification proprement dite des nodules réac- tionnels. Ces nodules, dont on peut faire l'analyse histologique très faci- lement parce que chacun d'eux répond initialement au groupement en réseau d'un petit nombre de cellules de la lignée connective, ne renferment en fait de polynucléaires que ceux que leurs cellules connectives consti- tuantes ont saisis, envacuolés, puis qu'elles sont en train de détruire par phagocytose. Dans les mailles du réseau viennent ensuite prendre place, puis se fixer tour à tour, de nouvelles cellules connectives mobiles, qui ensuite s'accroissent ou se multiplient (fig. 5). L'endothélium répondant aux édifications réactionnelles soit nodu- laires, soit consistant encore en de simples agrégats de cellules connectives, monj^re qu'il participe à l'incitation formative non seulement par ses nombreuses mitoses, mais encore par la disparition des minces plateaux répondant aux champs endothéliaux. On s'en rend compte aisément en imprégnant au protargol l'épiploon encore vivant en eau salée isotonique. Les champs endothéliaux deviennent irréguliers, puis discontinus et enfin disparaissent par fonte du plateau répondant à chacun d'eux. Le nodule réactionnel en voie de formation peut, dès lors, recevoir de nouveaux contingents de jeunes cellules connectives mobiles issues du liquide péri- tonéal, et qui les peuvent aborder librement pour s'y fixer ensuite et par- ticiper à leur croissance. Un point très intéressant, non seulement parce qu'il caractérise pour sa part le 3*^ stade, mais encore parce que nous le relevons pour la pre- mière fois dans les vaisseaux sanguins d'une lame de tissu conjonctif, c'est l'existence de nombreuses mitoses vasculaires, dont aucune n'est suivie d'atrophie, puis de morcellement du vaisseau un peu au delà. Ceci, contrairement à la règle qui régit ce que l'un de nous a appelé la « variation modelante des vaisseaux » (1). Cette règle n'est donc pas ap- plicable à certaines conditions pathologiques. Dans^le cas qui nous occupe, les mitoses s'observent exclusivement sur les capillaires sanguins, jamais sur les artérioles ni même les veinules de l'épiploon. Et les capillaires (1) J. Renaut, « Sur la variation modelante des vaisseaux sanguins. La pé- riode des cellules vasoformative et des taches laiteuses primaires )\ Comptes rendus de l'Association des anatomistes, III® session, Lyon, 1901, et IV^ session, Montpellier, 1902. TRAVAUX ORIGINAUX Al deviennent tous de diamètre très considérable : leur lumière s'élargit dans toute leur étendue, en même temps que leurs cellules endothéliales se multiplient; — ceci peut être et après tout en vue de cela. Avec V occupation de la lame conjonctive par les cellules connectives mo- biles, et la phagocytose des polynucléaires par ces mêmes cellules, il faut donc énoncer, comme caractéristiques complémentaires du 3® stade, le début de l'incitation jormative, accusé par une pluie de mitoses et aboutis- sant à l'apparition des premières édifications connectives rçactionnelles individualisées, les nodules tuberculeux primitifs. En notant cette première apparition d'une édification réactionnelle que chacun considère à bon droit comme absolument caractéristique du processus tuberculeux, nous devons insister sur ce fait que nulle part dans l'épiploon qui réagit, et quel que soit l'avancement de son développement individuel, aucun des nodules tuberculeux étudiés par nous ne renfer- mait quoi que ce soit qui ressemblât à une « cellule géante ». A peine nais- sants et sous forme d'une simple agmination de quelques cellules en un amas rétiforme; davantage développés, et comprenant des cellules con- nectives de différents âges, répondant aux phases successives du déve- loppement ou de la multiplication des cellules connectives en général; déjà nettement circonscrits sous forme de nodules, — et dans ces trois états renfermant des polynucléaires englobés et accusant les divers de- grés de la destruction phagocytaire : jamais ces nodules n'ont fourni à l'observation une seule cellule géante. Il en faut d'ores et déjà conclure que dans le tissu conjonctif : 1° l'origine du nodule tuberculeux, n'est pas nécessairement une cellule géante ; 2° que, par suite, la cellule géante n'est pas l'élément indispensable à rencontrer pour définir un nodule tuberculeux. Nous insistons sur ces deux corollaires de nos observations (que leur caractère expérimental, leur succession sériaire, enfin leur précision histo- logique semble bien mettre à l'abri de toute critique), uniquement parce qu'ils démontrent combien sont peu fondées certaines idées, encore ac- tuellement courantes. Stade 4'' {de la quarante-huitième heure au sixième jour). — La réaction de défense se poursuit de la quarante-huitième heure au sixième jour, sans qu'il se produise, dans la lame conjonctive épiploïque, de mouve- ments réactionnels fournissant des caractéristiques nouvelles. C'est dire que, dans ce stade, la constitution des nodules tuberculeux se poursuit sans changement, exclusivement aux dépens des cellules connectives des différents ordres. A cette constitution, les leucocytes proprement dits (ici répondant uniquement aux polynucléaires) ne prennent aucune part. Et également les nodules tuberculeux épiploïques, maintenant bien for- 42 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE mes bien qu'inégalement développés, ne renferment pas au sixième jour de cellules géantes (fig. 4), Cependant, le processus est déjà avancé : l'épi- ploon sur certains points n'est plus développable; sur d'autres il se plisse et entre les plis il se forme des adhérences, répondant elles aussi à des édifications connectives vascula risées ou non. Les premiers stades de la défense du tissu conjonctif à l'encontre de sa tuberculisation expérimentale ont été parcourus dans l'épiploon, et en s'échelonnant, comme nous venons de le dire, dans l'espace de six jours à partir de l'injection de la culture pure du bacille de Koch dans la cavité péritonéale du Lapin. A cette date, l'infection tuberculeuse a cessé d'être localisée dans la lame conjonctive de l'épiploon.. Elle a gagné le foie et la rate. Dans ces derniers organes, on trouve déjà un certain nombre de follicules tuberculeux. A l'inverse de ceux de l'épiploon, ces follicules renferment des cellules géantes. Ils ne sont cependant ni plus ni moins tuberculeux que ceux de la lame conjonctive épiploïque. IL RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. — L'objet d'étude consistant dans l'épiploon du Lapin, les premiers stades de la défense de cette membrane conjonctive contre le bacille de Koch introduit dans la cavité péritonéale par l'injection de 2 centimètres cubes de culture pure et homogène de ce bacille, s'échelonnent en un ordre constant' et régulier, qui est le suivant : 1^^ Stade {douzième heure après l'injection). — Dans la membrane, de- meurant essentiellement constituée comme l'épiploon normal, les cellules connectives interstitielles reviennent toutes à l'activité sécrétoire du mode rhagiocrine, comme s'il s'agissait simplement d'une réaction à l'en- contre d'un corps étranger aseptique, non irritant et transformable, — tel que du parenchyme hépatique porphyrisé. En même temps, la lame conjonctive est littéralement envahie par une véritable armée de leuco- cytes polynucléaires éosinophiles, soit émigrés par diapédèse des vaisseaux sanguins, soit venus à l'épiploon directement du liquide péritonéal (fig. 1 et 2). 2^ Stade {vingt-quatrième heure après l'injection). — L'activité sé- crétoire des cellules connectives de tous les ordres (mobiles, récemment fixées, jeunes cellules rameuses, cellules rameuses tout à fait adultes) devient de plus en plus intense. L'invasion, puis l'occupation de la lame conjonctive interendothéliale par les polynucléaires se continue de son côté, et va s'accusant par l'arrivée dé nouveaux contingents de polynu- cléaires mobilisés vers l'épiplocm. Les surfaces endothéliales commencent à réagir légèrement, comme l'indiquent leurs mitoses, plus nombreuses qu'à l'état normal, dans le sens de l'incitation formative. Enfin, un con- tingent anormalement important de cellules connectives mobiles, rondes. TRAVAUX ORIGINAUX 43 douées d'un pouvoir glandulaire et phagocytaire intense, aborde l'épi- ploon et s'engage ensuite dans l'épaisseur de la lame conjonctive inter- endothéliale (fig. 3). Ces cellules, qui répondent à ce qu'on appelait autrefois les lympho- cytes, les petits et grands mononucléaires et aussi les « macrophages », ne sont pas, on le sait aujourd'hui, des variétés de leucocytes, mais bien des cellules connectives jeunes. Toutes, y compris les cellules fixes adultes des quelconques tissus de substance conjonctive, appartiennent à une seule et même lignée, à l'origine de laquelle on trouvera toujours un lym- phocyte, souvent déjà doué de l'activité sécrétoire du mode rhagiocrine caractéristique, dans les follicules lymphatiques où il vient à peine de prendre naissance; en tout cas l'acquérant très vite dès qu'il arrive en milieu connectif, seul convenable au développement de ses formes supé- rieures. • 3^ Stade {de la trente-sixième à la quaranle-huilième heure après l'injection). — Ce stade répond à une sorte de phase critique, consistant en une véritable bataille entre éléments cellulaires. En effet, dès la trente- sixième heure, on voit s'accuser le mouvement d'introduction des cellules connectives mobiles et rhagiocrines dans la lame connective épiploïque. Bientôt il s'agit d'un véritable envahissement, en vertu duquel (comme vers la douzième heure pour les polynucléaires) cette lame est pénétrée par d'innombrables cellules connectives mobiles, dont celles survenues à la fin du stade précédent ne formaient à vrai dire que le premier contin- gent. Et la lame connective se trouve en fin de compte occupée par deux espèces de cellules : les polynucléaires éosinophiles et les cellules connec- tives mobiles qui, aussitôt mises en présence, se combattent intensément. — D'emblée d'ailleurs, les cellules connectives ont le dessus; et aussi bien celles qui sont déjà devenues fixes que celles demeurées mobiles, toutes également d'ailleurs actives tant au point de vue sécrétoire qu'en tant que phagocytes, captent, englobent, envacuolent et enfin digèrent les leucocytes polynucléaires les uns après les autres. Cette action de déblaiement une fois opérée en gros (et se continuant d'ailleurs tant qu'il subsiste des polynucléaires de première venue ou qu'il en arrive de nouveaux à la lame épiploïque), les cellules connectives victorieuses commencent à construire les édifications réactionnelles figu- rées, à rencontre du bacille de Koch : c'est-à-dire les nodules tubercu- leux primitifs. Ceux-ci résultent exclusivement de la mise en jeu de l'activité forma- tive des cellules de la lignée connective. Ces cellules mitosent activement, se multiplient, se ramifient, se relient les unes aux autres, reçoivent au fur et à mesure parmi elles de nouvelles cellules connectives mo- 44 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE biles, qui à leur tour se fixent et augmentent la masse. Elles le font toutes sans perdre un instant leurs grains de ségrégation albuminoïdes. Les cel- lules endothéliales répondant aux surfaces des nodules participent au mouvement général. Elles mitosent, perdent leurs plateaux, redeviennent i-ameuses, bourgeonnantes, activement douées du double pouvoir sécré- toire et phagocytaire. De la sorte, oii ne rencontre en fait de leucocytes polynucléaires au sein des nodules que ceux qui sont captés, envacuolés et parvenus à des stades variés de leur destruction, dans le cytoplasme très actif et inten- sément rhagiocrine des cellules connectives dont le nodule tuberculeux primitif est composé. Les leucocytes ne prennent donc aucune part active à la constitution des nodules, ils y meurent purement et simplement. En outre, de tels nodules ne renfermant jamais de cellules géantes; celles-ci ne peuvent donc être prises comme critérium de la signification tuber- culeuse d'un nodule réactionnel. Encore moins peut-on soutenir que l'o- rigine d'un nodule tuberculeux est nécessairement une cellule géante (fig. 4 et 5). 4^ Stade {de la quarante-huitième heure au sixième jour). — Dans ce dernier stade de la réaction primitive, le processus précédent se poursuit sans changer; mais il aboutit à un commencement de la propagation de l'infection tuberculeuse hors de la cavité péritonéale proprement dite. Le bacille envahit le foie et la rate, où l'on trouve maintenant un nombre variable de follicules tuberculeux. Ceux-ci peuvent renfermer des cellules géantes, contrairement à ce qu'on observe constamment dans l'épiploon. Nous terminerons cette note qui n'est (on le comprend bien) que le dé- but d'un travail beaucoup plus étendu mais dont nous ne dirons rien ici parce qu'il est loin d'être achevé, en faisant une remarque générale; elle épargnera, croyons-nous, quelques incertitudes à ceux qui soit nous liront, soit auront la curiosité de reproduire expérimentalement les faits que nous venons d'exposer. Cette remarque a trait à l'une des propositions principales énoncées par nous : c'est à savoir que le sort des polynu- cléaires étant fixé, aucun autre leucocyte, — c'est-à-dire aucune cellule appartenant à la série de celles circulant sous ce nom dans le sang si l'on met à part les lymphocytes, — ne prend part à la constitution des no- dules tuberculeux primitifs de l'épiploon, du moins en tant qu'agissant comme cellule vivante. Ceci suppose que nous n'identifions pas du tout aux petits, moyens et grands mononucléaires du sang circulant, les cellules d'apparence sem- blable, mais douées d'une intense activité sécrétoire, intervenant dans la constitution des nodules tuberculeux primitifs comme d'ailleurs dans TRAVAUX ORIGINAUX 45 toute édification autre de signification conjonctive. Ce sont là en effet des cellules connectives mobiles. Elles proviennent toutes de l'évolution d'un lymphocyte dans le sens de l'activité sécrétoire, puis des multipli- cations cellulaires des termes successifs de la lignée de ce lymphocyte. Et ce lymphocyte lui-même répond initialement toujours à un lympho- cyte extravasé : c'est-à-dire sorti des vaisseaux pour tomber en milieu connectif. Là seulement, il trouve les éléments de son conditionnement à l'état de cellule connective embryonnaire, point de départ de toutes les autres Explication de la Planche Épiploon du Lapin, après tuberculisation par injection intrapérilonéa e de culture homo- gène de tuberculose humaine (trois semaines), huit jours après l'injection. Karyokinèses de cellules connectives fixes, mobiles ou endothéliales. La défense du lissu se fait en partie par la multiplication des cellules connectives, qui se manifeste par une pluie de haryohinèses. Les différentes photographies de cette planche m.ontrent les différents stades du processus de multiplication karyokinétique dans des cellules connectives sous l'incitation de l'inflammation néoformative consécutive à la tuberculisation expérimentale. Fix. : Liq. de Lenhossèk. — • Color. : Hématoxyline ferrique, picro-ponceau. Photographie avec obj. imm. homog. Zeiss 2""", 1,40, ocul. comp. Zeiss 4. Distance de la plaque à la lentille frontale O" 52. Grossissement variable. JÎIRLIOfinAI'IIIE ANATOMIQUE. I OME AlA, I ^^ FASC. «*' « 9 i f I LE COUSSINET ADIPEUX DU SOURCIL Par M. CHARPY PROFESSEUR A LA FACULTE DE MEDECINE DE TOULOUSE Au-dessous de sa peau épaisse, que garnit un buisson de poils, le sourciF est constitué par une masse musculo-adipeuso. Nos classiques mention- neht à peine cette graisse. Riciiet et Sappey n'en parlent même pas; TiLLALX indique seulement une couche cellulo-graisseuse sous-cutanée. Merkel, avec sa précision habituelle, la décrit en ces termes : « La struc- ture du sourcil est celle de la face et non pas du front. Le pannicule adi- peux sous-cutané proprement dit ne change pas; mais, entre le muscle et le périoste, là où sur le front se présente une couche de tissu conjonctif lâche, existe aussi de la graisse, en sorte que cette couche elle-même donne tout à fait l'aspect du tissu sous-cutané avec ses alvéoles remplis de lobules adipeux. On est ainsi fondé à parler, comme à la face, d'une couche uni- forme qui s'étend de la peau au périoste et qui englobe les muscles dissocies en faisceaux isolés, ainsi que les troncs vasculaires et nerveux. Non seu- lement, grâce à ces rapports et grâce aux nombreuses insertions muscu- laires à la peau et aux os, se constitue une masse solide et homogène, mais le périoste à son tour est solidement fixé au squelette sous-jacent (1). » En d'autres termes, et c'est ce que j'avais écrit»moi-même à propos des Muscles de la face, la couche musculaire serait noyéedans le pannicule adi- peux sous-cutané, lui-même reposant sur le périoste pour les uns, sur l'aponévrose épicrânienne pour les autres. Un examen plus attentif montre que la graisse rétro-musculaire, celle qui est située en arrière et surtout au-dessous du sourcilier pour la partie- interne, en arrière de l'orbiculaire des paupières pour la partie externe, présente certains caractères définis, qui la rattachent aux organes adipeux du type coussinet : elle apparaît de bonne heure chez le fœtus, elle est constante, elle persiste comme une mince lame chez les sujets amaigris, elle a la structure du coussinet orbitaire et non celle du pannicule sous- (1) Merkel, Handb. der topogr. Anatomie, Bd. L 1885-1890. 48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cutané, elle possède une forme précise, adaptée à un rôle défini. Elle mé- rite le nom de coussinet adipeux du sourcil. L'examen d'une coupe sagittale passant par le milieu de la cornée nous donne une idée nette de la situation et de la configuration de ce coussi- net (fig. 1). C'est une masse molle, irrégulière, qui se rapproche par ces caractères du coussinet adipeux de l'orbite auquel il confine et se distingue du Graisse orbit. Fig. I. — Le coussinet adipeux du sourcil, vu en cou[)e. Coupe sagittale passant par le milieu de la cornée. — La couche musculaire est figurée schémati- quement. — L'os revêtu de soij périoste ; en avant de lui, la couche celluleuse sous-épici-ânienne. — Insertion de l'épicrâne et du septum des paupières à l'arcade orbitaire. — En avant du septum l'espace préseptal. pannicule graisseux sous-cutané qui est ferme et régulièrement dis- posé. Sa forme est celle d'un croissant, haut de 1 centimètre, épais de 5 millimètres. Sa face postérieure concave se moule sur l'arcade orbi- taire couverte de son périoste et se prolonge sur le septum orbitaire ou ligament large des paupières. Sa face antérieure convexe est appliquée contre la couche musculaire, orbiculaire et sourcilier confondus, que re- couvre un mince fascia. Elle ne remonte pas aussi haut et descend un peu plus bas que le sourcil. Sur les nouyeau-nés, elle est plus basse que chez l'adulte et repose en majeure partie sur le septum. En résumé, on trouve sur la coupe du sourcil les couches suivantes : la TRAVAUX ORIGINAUX 49 peau épaisse et pileuse ; le pannicule adipeux, qui commence en pointe au bord inférieur du sourcil, dès qu'apparaissent les poils; la couche muscu- laire (orbiculaire orbitaire en gros blocs carrés ou triangulaires; derrière lui ou mêlé à lui, le sourciller; en avant, la terminaison du frontal); le coussinet adipeux; l'aponévrose épicrânienne; la couche celluleuse sous- épicrânienne ; le périoste et l'os. J'insiste sur quelques particularités. Le coussinet adipeux adhère par ses faces au muscle en avant, à l'apo- névrose épicrânienne en arrière. Le muscle orbiculaire, sur cette coupe médiane, est recouvert d'un mince fascia que lui constitue son périmysium et sur lequel se fixent les cloisons interlobulaires de la boule graisseuse. En arrière, Tépicrâne, du moins son feuillet postérieur ou principal, après avoir tapissé la face profonde du muscle frontal, va s'attacher solidement à l'arcade orbitaire, immédiatement en avant de l'origine du septum; souvent même des adhérences lamelleuses, qui répondent à toute la hau- teur du sourcil et dans lesquelles on voit ramper les vaisseaux et nerf sus- orbitaires, préparent en quelque sorte l'insertion terminale. Cette inser- tion orbitaire de l'épicrâne, déjà indiquée par Merkel, fixe le sourcil dont elle limite les mouvements; elle empêche aussi les épanchements sous-aponévrotiques du cuir chevelu d'envahir les paupières et récipro- quement, ainsi que nous l'avons constaté avec Clermont dans les injec- tions de gélatine colorée. Le coussinet est situé en avant de cette termi- naison de l'épicrâne, et, par conséquent, n'a pas de rapport avec la grande couche celluleuse des téguments du crâne. D'autre part, s'il est pré-aponé- vrotique, il n'est pas sous-cutané, car les muscles le séparent du pannicule adipeux de la peau, dont il n'est pas une dépendance. Ainsi, l'argument, invoqué par quelques auteurs, de l'enfouissement du muscle dans le pan- nicule pour en déduire que le tégument du sourcil est facial et non crânien, perd sa valeur; le sourcil, par sa structure, est crânien; c'est une portion modifiée du cuir chevelu. La corne inférieure du coussinet, qui répond ordinairement au pli orbi- taire, c'est-à-dire à la partie membraneuse ou orbitaire de la paupière, et non au sourcil, repose sur le septum et lui adhère; ce contact est même très étendu chez le nouveau-né dont le sourcil est plus bas que celui de l'a- dulte. On sait que le septum ou ligament large, loin de se fixer au bord supérieur du tarse, comme on l'enseignait autrefois et comme des auteurs récents l'impriment encore, se replie sur la face antérieure du releveur de la paupière et accompagne le tendon de ce muscle jusqu'à la peau ou du moins jusqu'au fascia postérieur de l'orbiculaire. L'extrémité inférieure du coussinet s'insinue dans un petit espace cellulaire triangulaire, limité par le septum en arrière, par l'orbiculaire en avant, et en haut par le cous- sinet graisseux. C'est l'espace préseptal. Clermont a montré qu'on pouvait BIBLTOG-R. ANAI-.. T. XIX 4 50 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'injecter et qu'il dessine alors autour de la paupière une sorte de croissant, à grosse extrémité interne (1). Derrière le septum est une autre couche graisseuse, extrémité antérieure du coussinet adipeux de l'orbite, que le septum sépare de celui du sourcil. Rapports du coussinet avec Vorhile. — Précisons d'abord les rap- ports du sourcil lui-même avec l'orbite. L'os frontal présente à sa partie inférieure : l'arcade ou bosse sourcilière, qui manque chez l'enfant, quel- quefois même chez la femme; au-dessous d'elle, Y arcade orhitaire, bord tranchant de l'orbite. L'arcade sourcilière a reçu un nom malheureux; le sourcil re lui correspond pas, il est au-dessous d'elle. Cette saillie est la projection du sinus frontal. Le sourcil répond à l'arcade orbitaire, et c'est l'arête vive de celle-ci qui, dans la contusion de cet organe, produit une véritable plaie tranchante. Ce rapport présente cependant quelques variétés, suivant que les sour- cils sont naturellement bas ou relevés, disposition qui peut être indépen- dante de la disposition du squelette. Fuchs, qui a examiné un très grand nombre de sujets, dit que c'est seulement dans le tiers des cas que le mi- lieu du sourcil répond au bord de l'orbite. Dans les autres cas, le bord orbitaire est au-dessous du bord inférieur du sourcil ou même plus bas. Ce rapport peut varier de droite à gauche. Quelquefois même le sourcil est à 2 centimètres au-dessus de l'arcade, ce qui donne à la physionomie un aspect comique. Il descend, d'autre part, avec l'âge, par le relâchement de la peau (2). Sur la plupart des coupes que j'ai examinées, le bord orbitaire répond à la rangée de poils la plus inférieure, du moins dans le plan sagittal cor- néen, ce qui confirme l'observation de Fuchs, et l'on peut dire qu'en général le sourcil au repos recouvre la partie terminale de l'os frontal sur une hauteur de 1 centimètre et finit avec l'arcade; assez souvent il des- cend plus bas que cette arcade ; exceptionnellement il est tout entier plus haut qu'elle. Dans sa longueur, le coussinet suit le contour de l'arcade orbitaire. En dedans, il finit par une extrémité effilée, arrêté en dedans du trou sus- orbitaire par les insertions osseuses du sourcilier et de l'orbiculaire. En dehors, au contraire, il s'étale sur la paupière et l'os (fig. 2). Fonction. — La présence d'un coussinet adipeux dans le sourcil est liée (1) Clermont, « Insertion du releveur et septum orbitaire » [Association des Anatomistes. Session de Nancy. 1909). (2) E. t'ucHs, « Die Physiologie und Pathologie des Lidschiusses >> (Arch. f. Ophthalm., 1885). TRAVAUX ORIGINAUX 51 aux mouvements de cet organe. Le sourcil est mobile, mais d'une mobi- lité limitée par ses insertions osseuses. Hyrtl dit qu'on peut l'abaisser d'un doigt au-dessous de l'arcade, tandis qu'on ne peut l'élever d'une égale quantité. Merkel s'inscrit en faux contre cette assertion, e* il me semble, contrairement à Hyrtl, que le déplacement en haut est un peu plus étejidu qu'en bas. Quoi qu'il en soit, le sourcil se fronce, s'élève et s'abaisse. Le froncement est un glissement de faible parcours qui s'opère à la sur- face du squelette; mais les mouvements d'élévation et d'abaissement sont relativement étendus; le sourcil s'élève, grâce à la contraction du frontal, quand l'œil s'ouvre grandement; il s'abaisse dans l'occlusion. Le coussinet élastique, équivalent d'une bourse séreuse, facilite ces mouve- Fig. 2. — Coussinet adipeux du sourcil d'aprï's une préparation de Clermont. aste interne Ces trois muscles constituent dans leur ensemble le triceps femoris ou extensor cruris communis. D'après Cuvier (3), le triceps fémoral chez la Grenouille « n'est formé que de deux portions bien distinctes. Le vaste externe et le crural ne forment manifestement qu'une seule portion. Le droit antérieur n'existe pas )). (1) Hoffmann^ In Bronri's Klassen und Ordnungen der Amphibien. (2) Ecker, Die Anatomie des Frosches, 1864, p. 112. (3) Cuvier, Leçons d'anatomie comparée, 2^ édition, 1835, t. I, p. 525. 78 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Lannegrace (1) fait dériver le droit antérieur du vaste externe de la cuisse. Nous n'avons pas à prendre partie dans cette question. Il nous suffît de constater que, chez les Batraciens, les formations musculaires qui représentent le. triceps crural s'attachent en haut sur l'os iliaque, à l'ex- ception toutefois du vaste interne qui, chez les Batraciens Anoures, se fixe sur la capsule de l'articulation de la hanche. Par conséquent, chez les Batraciens, le triceps ne prend aucune inser- tion supérieure sur le fémur. Les insertions du triceps se modifient à mesure que les membres abdomi- naux tendent de plus en plus à agir comme des instruments de propulsion. Chez la plupart des Mammifères par exemple, les membres postérieurs, pour déterminer la prpgression de l'animal, « doivent osciller d'avant en arrière et d'arrière en avant dans des plans verticaux parallèles à l'axe du corps et à la direction générale du mouvement de progression (2)». Cette par- ticularité fonctionnelle entraîne nécessairement des modifications dans la disposition et le développement des muscles des membres postérieurs, chargés plus spécialement de pousser le corps en avant. Ces modifications existent a fortiori chez l'Homme dont les membres inférieurs sont à la fois chargés de supporter le poids du corps et de déterminer sa progression; les muscles extenseurs de la jambe deviennent plus puissants. Les insertions supérieures de ces muscles qui sont limitées chez les Batraciens à l'os ilia- que, ou à l'os iliaque et à la capsule articulaire de la hanche, s'étendent chez les Vertébrés supérieurs sur une grande partie de la surface du fémur. Chez l'Homme, le vaste externe s'insère en haut sur le versant inférieur du tubercule prétrochantérien, sur la face antérieure du grand trochanter en dedans de l'insertion du petit fessier, sur une crête rugueuse qui limite inférieurement le grand trochanter; la ligne d'insertion de ce muscle se poursuit plus bas sur la branche de bifurcation externe de la ligne âpre et la moitié supérieure de la lèvre externe de cette ligne. Telle est la description classique des attaches supérieures de ce muscle. Toutefois, chez l'Homme, le vaste externe affecte avec l'os coxal des connexions qui rappellent l'insertion iliaque primitive de ce muscle. Mais le faisceau d'origine iliaque du vaste externe est, chez l'Homme, en voie de régression; aussi se présente-t-il sous des aspects bien différents. Chez de rares sujets il est necore à l'état musculaire. Morestin (3) a (1) Lannegrace, Myologie comparée des membres. Thèse de Montpellier, 1878, p. 36. (2) Milne-Edwards, Leçons sur la physiologie et Vanatomie comparée de Vhomme et des animaux, t. XI, p. 49. (3) Morestin, Bulletin de la Société anatomique de Paris, 1895, 5« série, t. IX, p. 44 et 45, TRAVAUX ORIGINAUX 79 décrit chez un Homme de quarante-cinq ans un muscle surnuméraire du quadriceps crural, qu'il a appelé muscle ilio-rotulien surnuméraire. Ce muscle anormal prenait naissance par un tendon long et grêle qui parais- sait se détacher de la partie antéro-supérieure de la capsule articulaire de la hanche; la dissection permettait de reconnaître que ce muscle se fixait véritablement sur l'os iliaque au-dessus de la cavité cotyloïde. A ce tendon faisait suite un corps charnu large de 2 centimètres qui se jetait en bas sur le bord antérieur de l'aponévrose de terminaison du vaste externe. Ledouble (1) rapporte qu'un de ses élèves et lui-même ont rencontré l'un chez un Homme, l'autre chez une Femme « un faisceau musculaire qui se confondait en bas avec le bord externe du vaste externe et s'atta- chait en haut, par un tendon arrondi et grêle, au sourcil cotyloïdien et. par une lame aponévrotique assez lâche, au corps du fémur, au-dessus de l'origine trochantérienne du vaste externe ». Macalister (2) a rencontré ce faisceau qu'il a appelé reclus accessorius. Nous-même nous avons rencontré une fois la disposition décrite par Ledouble. Nous l'avons signalée plus haut comme étant une des dispo- sitions que peut présenter le ligament ilio-tendino-trochantérien. Le muscle ilio-rotulien de Morestin est, croyons-nous, un faisceau sur- numéraire du vaste externe qui rappelle, par ses insertions supérieures coxales, la disposition primitive du muscle vaste externe. Nous pensons également que le ligament ilio-tendino-trochantérien représente la portion tendineuse supérieure de ce faisceau musculaire. Celui-ci n'est généralement pas différencié chez l'Homme depuis le grand trochanter jusqu'à sa terminaison sur le vaste externe, mais son tendon d'insertion iliaque a persisté et a pris secondairement des attaches sur le grand trochanter; il a ainsi formé le ligament ilio-tendino-trochantérien. Ce ligament présente en effet, le plus souvent, des connexions avec le vaste externe qui mettent en évidence son origine. Pour le démontrer, il nous suffira de résumer les différents modes de terminaison de ce ligament, que nous avons décrits plus haut en détail, et qui représentent des états différents dans l'évolution régressive et la transformation fibreuse de ce muscle. En effet : a) Tantôt le ligament ilio-tendino-trochantérien se continue directe- ment et en totalité avec les faisceaux les plus élevés du vaste externe ; h) Tantôt il s'attache en partie sur le grand trochanter et plus parti- (1) Ledouble, Traité des variations du système musculaire de Vhomme, t. II p. 265 et 266. (2) Macalister, in Ledouble, loc. cit. 80 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE culièrement sur le tubercule prétrochantérien ; les autres faisceaux sont en continuité avec le tendon d'insertion du vaste externe ; e) Parfois le ligament ilio-tendino-trochantérien s'insère presque en totalité sur le tubercule prétrochantérien; toutefois quelques-unes de ses fibres les plus superficielles ou bien se continuent avec les faisceaux du vaste externe, ou bien se terminent obliquement sur le tendon d'ori- gine de ce muscle en lui adhérant, mais sans qu'il y ait continuité entre les fibres du ligament et celles du muscle ; d) Parfois encore il est intimement lié au ligament ilio-prétrochantérien dans toute son étendue et n'affecte aucune connexion directe avec le vaste externe; e) Enfin, dans certains cas, il se fusionne soit partiellement, soit en totalité avec l'expansion du petit fessier. Sur trois cas où le ligament s'unissait en totalité avec l'expansion du petit fessier, une dissection minutieuse nous a permis de constater deux fois que certains faisceaux du tendon du petit fessier, qui se continuaient avec le vaste externe, provenaient du ligament ilio-tendino-trochantérien. C) Expansion aponévrotique du petit fessier. — Cette expansion nous paraît être un simple épaississement de l'aponévrose qui recouvre la face profonde du petit fessier. Dans les préparations que nous avons faites aussi bien chez le fœtus que chez l'adulte, nous n'avons rien vu qui puisse démontrer que cette expansion était d'origine musculaire, c'est-à-dire qu'elle résultait de la transformation fibreuse des fibres profondes du muscle petit fessier. La continuité de cette expansion avec les lames apo- névrotiques de la région (Voir plus haut) semble montrer le bien-fondé de notre manière de voir. II Faisceau inféro-lnterne du ligament lllo-fémoral Ligament ilio-prétrochantinien 1° Disposition anatomique Le ligament ilio-prétrochantinien s'attache en haut sur l'épine iliaque antéro-inférieure, au-dessous du tendon direct du droit antérieur. Cette insert'on supérieure se confond en partie avec l'insertion coxale du liga- ment ilio-prétrochantérien. Le ligament descend ensuite à peu près verti- calement et se fixe sur l'extrémité inférieure de la ligne intertrochan- TRAVAUX ORIGINAUX 81 térienne antérieure, sur la dépression qui sépare cette ligne du petit trochanter, et enfin assez souvent, par quelques faisceaux, sur le versant antérieur du petit trochanter. Nous ne nous arrêterons pas sur la description anatomique normale de ce ligament, qui est bien connue. Mais il nous paraît nécessaire d'att'rer tout d'abord l'attention sur les variations qu'il peut présenter dans son développement et qui ont été déjà signalées par Peyrot (1). Dans la plupart des cas, lorsqu'on a séparé la capsule articulaire et ses ligaments de renforcement des muscles et aponévroses qui les entourent, le ligament ilio-prétrochantinien apparaît sous la forme d'une bande plus étroite et plus saillante dans le tiers supérieur et dans le tiers inférieur que dans le tiers moyen de son trajet. Dans une étendue variable à partir de son insertion supérieure ou coxale, le ligament présente le plus souvent une surface inégale, due à la section de faisceaux fibreux qui se continuaient en bas avec les faisceaux plus profonds du muscle petit iliaque. L'aspect de la région antérieure de la capsule articulaire diffère quel- quefois de l'aspect normal que nous avons décrit et cela, comme l'a très jus- tement fait remarquer Peyrot, sans qu'on puisse y attacher une influence de sexe ou de musculature : « C'est chez un Homme bien musclé, dit Pey- rot, que nous avons vu la face antérieure de la capsule absolument lisse, avec les fibres verticales et les fibres obliques difficilement reconnais- sablés les unes des autres sans former une saillie quelconque à la surface de l'articulation. » Dans ces cas, an peut dire qu'il n'y a pas de faisceau vertical du ligament ilio-fémoral ; cette disposition n'est pas très rare. En pratiquant des sections transversales de la capsule articulaire et à différents niveaux sur vingt-cinq sujets adultes, nous avons remarqué : fo que le ligament iho prétrochantinien présente une épaisseur moyenne de 6^^ 5 au voisinage de ses insertions coxales et fémorales ; 2° que, sur les coupes transversales faites dans la moitié supérieure du manchon capsulaire, l'épaisseur du ligament était en général plus grande au niveau de son bord externe où la capsule articulaire est réunie à la cloison apo- névrotique qui sépare le droit antérieur de la face externe des muscles psoas iliaque et petit iliaque. 2"^ Origine et signification du ligament ilio-prétrochantinien Une explication a été déjà donnée par Peyrot sur l'origine et la signi- fication du ligament ilio-prétrochantinien. (1) Peyrot, loc. cit., p. 20. BfBLIOGH. AXAT., T. XIX 82 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE D'après cet auteur, ce ligament proviendrait de la régression d'un muscle qu'il appelle ilio-fémoral. Pe YROT pense qu'il faut établir une distinction très nette entre le muscle il'aque externe ou petit iliaque et le muscle ilio-fémoral. D'après lui : 1° l'il aque externe est ce faisceau musculaire qui existe constamment chez l'Homme, placé en dehors du psoas iliaque qui le recouvre partielle- ment. C'est ce muscle qui a été décrit par Cruveilhier, chez l'Homme, sous le nom de iHo-capsulo-trochantérien ; par Lesbre (1), chez les ani- maux domest'ques, sous le nom de capsulairo de la hanche, etc.; 2" Le muscle ilio-fémoral existe chez certains Mammifères. Les dis- sections que l'auteur a faites chez le fœtus humain lui ont montré : « qu'au-devant de la capsule de l'articulation coxo-fémorale existe une . formation musculaire qui devient de plus en plus conjonctive à mesure que le fœtus vieillit, et adhère de même de plus en plus à la capsule »; que ce muscle a la même direction et la même situation que le ligament ilio-prétrochantinien, et que, enfin, ce muscle enlevé, la capsule articulaire apparaît uniformément constituée par des fibres parallèles à l'axe du col fémoral. Par contre, les dissections que Peyrot a faites chez l'adulte lui ont montré que sur la face antérieure de la capsule articulaire il existait ^un ligament, le ligament ilio-prétrochantinien ayant les mêmes insertions que le muscle ilio-fémoral du fœtus, la même situation que le muscle ilio-fémoral de certains Mammifères. L'auteur conclut que « le muscle ilio-fémoral des Mammifères ne donne ni le muscle petit fessier antérieur, ni le muscle petit iliaque, mais devient le ligament ilio-fémoral prétrochantinien ». Nous pensons avec Peyrot que le ligament ilio-prétrochantinien provient de la transformation fibreuse de faisceaux musculaires placés en avant de la capsule articulaire ayant la même situation et les mêmes insertions que le ligament lui-même. Mais notre opinion diffère de celle de cet auteur en ce qui concerne le muscle qui, par transformation fibreuse de ses faisceaux, forme le ligament ilio-prétrochantinien. Nous ne croyons pas devoir admettre en effet que le muscle ilio-fémoral fit le muscle iliaque externe soient deux formations musculaires diffé- rentes. Muscles ilio-fémoral, iliaque externe, petit iliaque, ilio-capsulo- trochantérien, etc., sont évidemment des dénominations différentes qui désignent une seule et même formation musculaire, ayant toujours la même disposition anatomique et les mêmes attaches, affectant les mêmes rapports avec les muscles voisins et avec l'articulation coxo-fémorale. (1) Lesbre, « Essai de myologie comparée de l'homme et des mammifères domestiques, etc.» {Bulletin de la Société d'anthropologie de Lyon, t. XVL 1897, p. 144). TRAVAUX ORIGINAUX 83 Nous pensons également que le l'gament ilio-prétrochantinien pro- vient de la transformation fibreuse des faisceaux les plus profonds du muscle iliaque externe. Cette conclusion est démontrée par les rapports anatomiques qui existent entre le ligament ilio-prétrochantinien et le muscle petit iliaque. FiORAM (1) a publié un important travail sur la disposition anatomique et les rapports de ce muscle qu'il appelle iléo-capsulo-fémoral. Les résultats que nous avons obtenus au cours de nos recherches faites chez le fœtus humain et chez l'homme adulte concordent avec ceux obtenus par Fiorani ; les voici brièvement résumés. Le muscle petit iliaque ou iléo-capsulo-fémoral est, chez l'Homme, un faisceau musculaire constant, placé en dehors du psoas iliaque qui le recouvre partiellement. Il s'attache sur la base de l'épine iliaque antéro- inférieure au-dessous du tendon direct du droit antérieur; il se termine en bas sur la partie antérieure de la base du petit trochanter, ainsi que sur la branche antérieure de trifurcation de la ligne âpre au voisinage du petit trochanter. Chez les fœtus humains de quatre à six mois, on sépare facilement les muscles psoas iliaque et ilaque externe de la capsule articulaire; celle-ci apparaît alors sans aucune trace de ligament ilio-prétrochantinien. Chez des fœtus plus âgés (six à neuf mois), on voit généralement, en enlevant le muscle iliaque externe, que les fibres les plus profondes de ce muscle, au voisinage de l'os coxal, adhèrent intimement à la capsule suivant le trajet qu'affecterait le ligament ilio-prétrochantinien; celui-ci n'est pas encore entièrement constitué. Chez l'Homme adulte, le ligament ilio-prétrochantinien est formé; mais on ne peut l'isoler, comme l'a justement fait remarquer Fiorani, qu'en incisant les fibres profondes du muscle iléo-capsulo-fémoral qui sont solidement implantées sur la face ventrale du ligament. Fiorani a examiné au microscope des coupes transversales intéressant le muscle iléo-capsulo-fémoral et le ligament ilio-prétrochantinien ; il a cons- taté que, en se rapprochant du ligament, les faisceaux musculaires deve- naient de plus en plus rares, étant séparés les uns des autres par des fais- ceaux de plus en plus grands de tissu conjonctif et qu'il n'y avait plus enfin que quelques fibres musculaires éparses çà et là dans le tissu ligamenteux. Sur un sujet nous avons vu une bride ligamenteuse arrondie et résis- tante, entourée de fibres musculaires au voisinage de l'insertion iliaque du muscle iléo-capsulo-fémoral et qui se réunissait plus bas, en le ren- forçant, au ligament ilio-prétrochantinien. (1) Fiorani, « Il musculo ileo-capsulo-femorale » (Riv. Veneta di Se. med., X. 34, anno 18, fasc. 6). 84 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Cette année, chez un autre sujet, nous n'avons vu aucune trace du muscle iliaque externe, mais il existait à sa place un fort faisceau liga- menteux ilio-prétrochantinien dont les insertions s'étendaient jusqu'à la base du petit trochanter. Ces différents faits permettent, nous semble-t-il, d'affirmer que le liga- ment ilio-prétrochantinien se forme au cours de l'évolution de l'homme, par transformation fibreuse des faisceaux profonds du muscle iliaque externe. SUR LA MANCHETTE CAUDALE SPERMIOGÉNÈSE HUMAINE Par A. BRANCA La formation, l'évolution et la régression de la manchette caudale ca- ractérisent le second stade de la spermiogénèse, et c'est à l'étude de cet organe cellulaire, considéré dans l'espèce humaine, qu'est consacrée cette courte note. * La manchette caudale apparaît brusquement d'un côté de la spermie, et se complète rapidement. D'abord très courte (2 [l) et relativement large (4 p.), elle s'allonge considérablement, tout en réduisant de moitié son diamètre. C'est un cylindre aplati ou une pyramide tronquée dont la base embrasse le noyau; d'autres fois, la gaine a la forme d'un fuseau, coupé à ses deux extrémités. Il n'est pas rare d'ailleurs de trouver des manchettes asy- métriques par rapport au plan qui divise le noyau en deux moitiés droite et gauche. Sur les spermies vues de face, la gaine caudale est un peu plus large que sur les spermies vues de profil; elle est aplatie en effet dans le sens dorso-ventral, et sa section transversale est ellipsoïde ou triangulaire, comme on peut s'en assurer sur les coupes perpendiculaires au grand axe de la spermatide. Enfin, la gaine caudale est à peu près d'égale longueur sur toute son étendue ; et sa partie moyenne est souvent un peu plus épaisse que ses deux extrémités. 86 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le bord antérieur de la gaine caudale s'attache sur le noyau, un peu en arrière du capuchon céphalique. Son insertion se fait suivant une ligne transversale qui, sur chacun des bords du noyau, se termine sur un petit nodule arrondi. Ce nodule, toutefois, ne me paraît pas avoir d'existence réelle; il répondrait à la coupe optique de la ligne qui nous occupe. Ce bord nucléaire de la manchette présente, vis-à-vis du cytoplasme, deux rapports successifs et bien différents. La gaine caudale s'insère, d'abord, en arrière du cytoplasme; plus tard, quand le cytoplasme se retire, en laissant à nu une partie plus considérable du noyau, la gaine s'attache sur le noyau, au même niveau que le corps cellulaire. La nianchettecaudale dans la spermiogénèse humaine (sur les trois dernières figures, le cytoplasme de la spermatide compris en dehors de la manchette, n'est pas représenté) (Gr = 2000 d.). L'extrémité postérieure de la manchette caudale se termine librement (extrémité libre) en arrière, à quelque distance de la membrane cellulaire de la spermie. Quant au corps de la gaine, il divise la majeure partie du cytoplasme de la spermatide en deux zones, l'une interne (intravaginale), l'autre externe {extravaginale). La première est située à l'intérieur de la manchette; elle est occupée en son milieu par les centrioles et le filament axile ; la seconde, plus éten- due, se continue avec la précédente au niveau de l'extrémité postérieure de la manchette caudale. « 4c Il nous faut maintenant examiner rapidement quelles idées on s'est faites sur la disposition de la manchette, sur son origine et sur sa destinée. TRAVAUX ORIGINAUX 87 I. La manchette. — Rensox (1), en étudiant la spermatogénèse du Lapin, trouva que « la portion de cytoplasme qui se trouve en contact avec le segment postérieur du noyau devient plus claire que les portions voisines et se différencie pour constituer une sorte de tube hyalin dans lequel le segment postérieur du noyau vient, en quelque sorte, s'emmancher; le noyau n'est plus désormais en rapport avec la masse de protoplasma que par l'intermédiaire de ce tube clair dans l'axe duquel on aperçoit le filament caudal et son insertion nucléaire ». C'est la paroi de ce tube hyalin que Lenhossek retrouve chez le Rat (1898) et désigne sous le nom imagé de manchette caudale (2) [Schwcmz- manschette). L'année suivante, la spermiogénèse du Cobaye fournit à Meves un ma- tériel de choix pour l'histogenèse de la manchette caudale (3). C. Niessing (4) abandonne (1900) les idées qu'il avait soutenues dans un précédent travail, pour confirmer les résultats de Meves et de Lenhos- sek. La manchette caudale qu'il a observée chez le Cobaye, le Rat, la Souris est maintenant pour lui une formation cytoplasmique ouverte à son extrémité postérieure. Elle procède de filaments obliques disposés autour de la queue de la spermie, et ces filaments augmentent progressi- vement de taille et de dimension. Benda (1906) voit, chez les Monotrèmes, l'extrémité distale de la man- chette entrer au contact de la membrane cellulaire de la spermie et se continuer avec elle (5). J. DuESBERG (1908) confirme la conception morphologique formulée par Lenhossek (6). Deux auteurs ont donné de la manchette caudale une description bien différente de celle qui vient d'être exposée. C'est d'abord Niessing (1896) (7) qui, chez le Rat, crut voir la manchette (1) 1882, G. Renson, « De la Spermatogénèse chez les Mammifères o [Archi- ves de biologie, t. III, p. 330 et fig. 27, G à K). (2) 1898, M. von Lenhossek, « Ûntersuchungen ûber Spermatogénèse » [Arch.f. mikr. Anat., Bd LI, p. 215). (3) 1899, F. Meves, « Ueber Struktur und Histogenèse der Samenfaden des Meerschweinchens » [Arch. f. mikr. Anat., Bd LIV, p. 239). (4) 1900, C. Niessing, « Kurze Mitteilungen iiber Spermatogénèse » (Anat. Anzeiger, Bd XVIII, p. 43). (5) 1906, C. Benda, « Die Spermiogénèse derMonotremen»(ZooZ. Forschungsr. in Australien und Malayischen Archipel von Semon). (6) 1908, J. DuESBERG, La Spermatogénèse chez le Rat (thèse de doctorat en sciences anatomiques, Liège). (7) 1896, C. Niessing, « Die Beteiligung von Centralkorper und Sphare am Aufbau des Samenfadens bei Sâugetieren » [Arch. /. mikr. Anat.,^d XLVIII, p. 3.) 88 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE close à son extrémité postérieure. Elle simule une sorte de vésicule {Sduvanzblase) appendue à l'extrémité profonde du noyau, et, dans son intérieur, on peut observer le corps chromatoïde. Nous savons que Nies- siNG s'est rallié à la description de Lenhossek. Aussi n'insistons-nous pas sur sa conception. Enfin VAN MoLLÉ (1906) (1) figure la manchette de l'Écureuil avec un double contour; le contour interne est bien marqué et d'observation aisée; l'externe est mince, si mince qu'il a échappé à la plupart des observateurs et nous verrons que cette description résulte de la conception histogéné- tique que van Molle se fait de la manchette. Quant à C. von Bardeleben (1898) (2), il ne semble pas avoir distin- gué nettement la manchette caudale et le cytoplasme. Si, sur quelques- uns de ses dessins, on trouve représentée une manchette caudale (fig. 3, g, h et fig. 4 a de la planche 19 ; fig. 1 g de la planche 20), son texte ne fait pas mention de cette formation. A un certain moment, dit-il, la spcrmatide prend l'aspect d'une cornue ou d'une bouteille de Chianti dont la tête représente le goulot, tout le reste de la spermatule forme la panse ou vésicule caudale àe, Kœlliker(3). Cette pause s'allonge, devient cylindrique (4*5 stade) et elle est appelée à se déchirer et à se fragmenter. * . II. Origine de la manchette. — Deux opinions ont eu cours sur l'origine de la manchette; procède-t-elle du noyau? procéde-t-elle du cytoplasme? C'est la première de ces interprétations que formule Kœlliker. Sur ses figures, on voit nettement des spermies, munies d'une manchette caudale, mais le reste du corps cellulaire n'est pas représenté. Et l'au- teur ajoute : « Le noyau en se développant s'allonge d'abord à une de ses extré- mités en un tube déhcat qui se perfore ensuite d'une ouverture à son extrémité; le filament [axile] se montre dans l'intérieur du tube en question Plus tard, l'appendice de la membrane du noyau se détruit. » Benda, Niessing et la plupart des auteurs qui précèdent Lenhossek considèrent la manchette comme due à un soulèvement de la mem- brane du noyau. (1) 1906, J. van Molle, « La Spermiogénèse dans l'Écureuil » (La Cellule, t. XXIII, p. 31 à 36). (2) 1898, K. von Bardeleben « Weitere Beitràge zur Spermatogenese beim Menschen » [8 Beitrag zur Spermatologie] (Jenaische Zeitschrift fiir Naturwis- senschaft, Bd XXVIII, p. 503-506). (3) 1868, A. Kœlliker, Éléments d'histologie humaine, 2^ édition française, p. 684. TRAVAUX ORIGINAUX 89 ScHŒNFELD parle aussi d'une hernie de cette membrane et croit que la « manchette hyaline » présente un double contour. Entre ses deu-x feuillets repliés « à l'instar d'un tablier mésentérique » s'accumule « un liquide clair, hyalin, homogène, plus ou moins abondant ». Pareille origine est également soutenue par Molle qui critique l'opi- nion de Meves. Tout au contraire, Renson (1882), Lenhossek (1898), Meves (1899), croient à l'origine cytoplasmique de la manchette qu'admettent mainte- nant également Niessing (1900), Benda (1906), Duesberg (1908). La description de ces divers auteurs, d'ailleurs, n'est pas univoque. Au moment où les centrosomes émigrent vers le noyau, nous dit Lenhos- sek, ils sont entourés d'une zone claire où se trouvent, chez le Rat, le corps chromatoïde ou ses débris. Cette zone paraît limitée par deux lignes convergentes, insérées sur les angles postérieurs du noyau : il s'agit là d'une véritable membrane. En dehors d'elle, le cytoplasme de la sperma- tide a gardé tous ses caractères ; à son intérieur, le cytoplasme se teint en gris fer par l'hématoxyline d'Heidenhain. Lenhossek fait dériver la manchette de cette petite zone de proto- plasma transparent qui entoure les centrosomes au début de la spermato- génèse; cette zone s'accroît quand les centrosomes prennent contact avec le noyau, et son pourtour se limite par un trait, vivement coloré, qui n'est autre que la manchette. Cette zone claire, péricentrosoraique, Meves l'a vainement cherchée, chez le Rat et chez le Cobaye, et alors même qu'elle existerait, elle ne sau- rait être l'origine de la manchette, origine qui est toute différente. La manchette apparaît sous la forme de filaments qui représentent une différenciation du mitome cellulaire. Leur extrémité antérieure s'insère, suivant une circonférence, sur le segment postérieur du noyau; leur extrémité postérieure se termine librement dans le cytoplasme. Ces filaments sont d'abord très courts et disposés obliquement autour du filament axile, mais à distance de lui. Ils s'allongent, s'épaississent et leur extrémité postérieure se renfle légèrement. Ils constituent une sorte de grillage à claire-voie. Puis ils se raccourcissent; et loin de rester inclinés les uns sur les autres, ils deviennent plus ou moins parallèles et se fusionnent finalement pour constituer une gaine continue, la man- chette caudale. Cette évolution de la manchette caudale caractérise le second stade de la spermiogénèse ; sa régression chez le Cobaye ne s'ef- fectue qu'au stade suivant; en disparaissant, la manchette laisse, dans le cytoplasme, des reliquats filamenteux qui seront éliminés, plus tard, avec les parties du cytoplasme inutilisées à l'édification du spermatozoïde. Duesberg n'a pas retrouvé chez le Rat la manchette ajourée qu'a décrite Meves chez le Cochon d'Inde. Cette manchette se développe très 00 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE rapidement chez le Rat « au début la manchette est toujours plus nette d'un côté du filament caudal, c'est-à-dire qu'une moitié paraît se former plus rapidement que l'autre ». Ce stade est de courte durée et bientôt la manchette a la forme d'un cône tronqué dont la base s'applique sur le noyau. Elle s'aplatit, s'allonge, devient « do moins en moins nette et disparaît » finalement. III. Sort de la manchette. — La destinée de la manchette caudale a été comprise de deux façons très différentes et précisément opposées. Pour les uns (Klein, Biondi, C. Niessing, Hermann), la manchette contribue à la formation du spermatozoïde (1). VonLENHossEK se rattache à cette conception, puisqu'il soutient que la manchette sépare, dans la spermatide, les parties qui doivent s'éliminer et celles qui sont appelées à demeurer autour du fdament axile (1898). En un mot, la manchette fournirait les enveloppes protoplasmiques de la pièce intermédiaire et il est probable pour cet autour qu'elle contribue à édifier toutes les membranes disposées autour du filament axile. Von MoLLÉ dans son travail sur la spermatogénèse de l'Écureuil, ad- met qu'au moment où l'anneau (issu du centrosome distal de la spermie) émigré le long du filament axile, il entraîne avec lui, jusqu'à l'extrémité postérieure du segment intermédiaire, le feuillet interne de la manchette caudale. De ce fait la manchette caudale se désinvagine ; elle est réduite à un feuillet unique et forme gaine à la pièce intermédiaire. Bien que dé- pliée, la manchette n'est pas plus longue qu'au moment où elle possédait un double feuillet, car elle se rétracte, du fait de son élasticité. En un mpt « la manchette persiste dans le spermatozoïde simple. Elle sup- porte probablement la spirale et entoure la pièce intercalaire ». Je laisse de côté le travail de Benda puisque Benda, après avoir cru, un temps, que la manchette caudale s'applique contre la pièce intermé- diaire, se rattache à l'opinion défendue d'abord par Kœlliker, et qu'il nous faut maintenant examiner. Cette opinion se formule aisément : La manchette caudale ne participe à la formation d'aucune des parties du spermatozoïde mûr. Elle est ap- pelée à disparaître, mais cette disparition paraît s'effectuer avec des mo- dalités différentes. Tantôt la manchette disparaît lentement; elle laisse des résidus fila- menteux, ces résidus paraissent bien différents des mitochondries qui, pour Benda, sont l'origine du filament spiral; ils persistent pendant une (1) 189P, F. Meves, « Ueber Entstehung und Schicksal der Schwanzman- schette bei der Bildung der Samenfàden » [Mitih. f. d. Ver. Schleswig-Holstein Arzte, Vil, n° 3). TRAVAUX ORIGINAUX 9i partie de la troisième période de la spermiogénèse, et sont rejetés avec des globules graisseux et des grains colorables {tingierbare Korner) au moment où le spermatozoïde achève de se constituer. Tel est ce processus que Meves observe chez le Cobaye. D'autres fois, au contraire, la manchette régresse, aussi brusquement qu'elle a fait son apparition, et elle disparaît sans laisser de traces. H. SciiŒNFELD (1), chez le Taureau, la voit commencer « par se dé- tacher du noyau. Cette disparition entraine l'effacement de la partie ré- trécie du noyau qui correspond à l'insertion de la manchette ». La man- chette hyaline dégénère finalement, Schœnfeld constate alors que le cytoplasme de la spermatide est semé de boules graisseuses, mais il n'a jamais écrit, comme le lui fait dire Duesberg, « que la manchette dispa- raît en partie par dégénérescence graisseuse ». Von KoRFF (2) chez Phalangistina (1902), Benda (1906) chez d'autres Marsupiaux {Phascolarctos, etc.), Duesberg (1908), chez le Rat notent aussi que la régression de la manchette s'effectue sans laisser de résidus cytoplasmiques. * * * Chez l'homme, la manchette caudale nous apparaît donc comme une différenciation cytoplasmique. Elle constitue une gaine tubuleuse et con- tinue. Elle apparaît brusquement ; brusquement elle disparaît, sans laisser de traces et sa signification fonctionnelle reste tout entière à déterminer. (1) 1900, H. Schœnfeld, « La Spermatogénèse chez le taureau » (fit è/io^r. anat., t. VIII, p. 89 et 91). (2) 1902, K. V. KoRFF, « Zur Histogenèse der Spermien von Phalangista vul- pina » (Arch. f. mikr. Anat., Bd LX, p. 232). RECHERCHES SUR LE CORPS THYROÏDE DU GECKO {Tarentola mauritanica Lin.) Par G. VIGUIER {Travail du laboratoire d'histologie de l'École de médecine d'Alger) On ne possède que peu de renseignements sur la glande thyroïde des Reptiles. Dans les Traités d'anatomie comparée, elle est décrite, chez les Sauriens, comme un organe transversal situé en avant de la trachée, à une certaine distance du cœur et du larynx. Cette formation glandu- laire dérive d'une ébauche médiane et impaire. Chez tous les Sauriens, il se développe, en arriére de la cinquième poche branchiale, deux culs- de-sac épithéliaux, les thyroïdes accessoires ou latérales. Cette ébauche ne tarde pas à s'atrophier du côté droit chez le Lézard. Chez l'adulte, on ne trouve comme trace de ces formations qu'un petit organe à la base du cœur, à gauche de la trachée, perdu dans le conjonctif qui relie les gros vaisseaux aux organes environnants. Cet organe serait formé, d'après GuiART, de follicules serrés les uns contre les autres, remplis d'une subs- tance demi-fluide, d'apparence graisseuse. Le corps thyroïde du Gecko {Tarentola mauritanica Lin.) est situé sous les muscles superficiels du cou, au-devant de la trachée, au-dessus du sternum et des clavicules et à une petite distance du cœur (environ 3 mil- limètres), ce qui correspond à sept ou huit anneaux cartilagineux de la trachée. L'organe, étalé transversalement, repose directement sur la tra- chée au niveau de la ligne médiane et latéralement sur l'œsophage. Chez l'adulte, il mesure environ 4 millimètres de long, 1""™ 5 de large au niveau de ses parties les plus larges, c'est-à-dire vers la moitié de ses lobes latéraux. Il est maintenu en place par une mince aponévrose qui, partie en bas des muscles qui couvrent le sternum et les clavicules, revêt la face anté- rieure de la trachée et les bords latéraux de l'œsophage dans toute leur étendue; cette aponévrose lui forme, en se dédoublant au niveau de son TRAVAUX ORIGINAUX 93 bord postérieur, une véritable gaine qui adhère à l'organe par de fines travées conjonctives. En outre, les deux extrémités latérales du corps thyroïde sont fixées aux muscles profonds et latéraux du cou par de minces tractus fibreux. Le corps thyroïde du Gecko présente de nombreuses variations de forme; cependant ces variations se ramènent, dans leur ensemble, au type d'une glande allongée et transversale. Une seule fois, j'ai observé chez un jeune exemplaire un lobe supplémentaire vertical et médian, situé en avant de la trachée, s' insérant sur la partie médiane de la glandent remontant à une certaine hauteur sur la face antérieure du conduit tra- chéal (fig. 2). Habituellement le corps thyroïde présente deux lobes laté- raux réunis par une portion médiane (fig. 1, 3, 5). Les lobes latéraux sont constitués par des vésicules semi-transparentes, légèrement jaunâtres, de taille diflerente, les plus petites étant situées généralement dans le voisinage de la portion médiane et les plus grosses étant externes et périphériques. Dans un cas, le lobe latéral droit était double (fig. 6), les deux parties de ce lobe étaient rattachées l'une à l'autre par un pont très mince de substance présentant de très petites vésicules. D'ordinaire ces lobes latéraux ont une extrémité légèrement renflée et une forme générale en massue; d'autres fois ils sont plus irréguliers de forme et au lieu d'être allongés, ils sont repliés sur eux-mêmes. Le tissu thyroïdien, assez transparent dans les lobes latéraux, permet d'aper- cevoir la circulation sanguine autour des vésicules. Dans certains cas, à la surface des lobes latéraux on aperçoit des traînées blanchâtres et opaques dont la nature sera envisagée plus loin (fig. 4 et 6 x). La portion médiane du corps thyroïde est inconstante, elle peut n'être représentée que par quelques tractus fibreux sans trace de vésicules et qui semblent réunir les deux lobes latéraux (fig. 6). Le plus souvent, cette région médiane de la glande est constituée par une rangée unique de petites vésicules. Dans deux cas, nous avons observé qu'elle était relati- vement épaisse; une partie médiane triangulaire assez volumineuse cons- tituait dans un de ces cas un véritable lobe médian (fig. 3). Le corps thyroïde est irrigué de chaque côté par une branche de la caro- tide externe, qui aborde l'organe suivant son bord antérieur sur les côtés de la trachée. Le corps thyroïde du Gecko est composé d'un amas de vésicules épithé- liales renfermant une matière colloïde dans l'intervalle desquelles se trou- vent des lacunes sanguines revêtues d'un endothélium. Une mince cap- sule conjonctive les entoure à la périphérie. Les cellules qui forment les vésicules sont des cellules épithéliales cylin- driques, à noyau volumineux, arrondi, reposant sur la membrane basale. Leur cytoplasme est légèrement, granuleux, plus dense et se colorant plus 94 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Fig. 1 Fig. 2, Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Fig. I à 6. — Corps thyroïde de Gecko, forme et rapports. Th, corps thyroïde; — T, trachée; — C, cœur; — K, bulbe Brtériel; — Ce, C'ai-otidc externe; — X, tissu compact du corps thyroïde. TRAVAUX ORIGINAUX 95 fortement à la base de la cellule et sur les côtés du noyau, se disposant à la partie supérieure de la cellule en fines travées qui prennent plus fai- blement la couleur et qui présentent dans leurs intervalles des vacuoles de volume divers. Dans quelques cellules on voit des grains de sécrétion. Fig. 7. — Coupe de corps thyroïde de Gecko passant à la périphérie. Hématéine-éosine. Objectif apochromatique Zeiss. 8/0,95 Oculaire compensateur ^ Réduction de i /3 La paroi des vésicules n'est composée que d'une seule rangée de ces cel- lules épithéliales. J'ai appliqué à l'étude de la sécrétion des vésicules du corps thyroïde du Gecko les procédés récemment indiqués par Bruckner (1) pour l'étude de la sécrétion du corps thyroïde chez les Mammifères. Par l'emploi de l'acide osmique combiné au sublimé, cet auteur a pu déceler dans la thy- roïde deux sortes de substances colloïdes : l'une, chromophobe, qui se pro- duit la première, s'observe dans presque toutes les petites vésicules, brunit par l'acide osmique et ne fixe aucun agent colorant, l'autre, chromophile, qui remplit surtout les grandes vésicules, fixe d'une façon intense le rouge magenta. Chez le Gecko, l'emploi de l'acide osmique, mélangé au sublimé dans les proportions indiquées par Bruckner, nous a bien indiqué quel- ques différences dans la colorabilité du produit de sécrétion. Dans cer- (1) J. Bruckner, « Sur la sécrétion thyroïdienne » (C. R. Société de Biolo- gie, t. LXVI, n» 11, 1907, p. 481). 96 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE taines vésicules la matière colloïde est teintée d'une façon plus intense par l'acide osmique, tandis que dans d'autres le produit de sécrétion est plus clair, plus jaunâtre. Je n'ai vu aucun rapport entre ces différences de teinte correspondant peut-être à une différence de composition du pro- duit de sécrétion, et lesdimensionsdes vésicules thyroïdiennes. Par contre, l'emploi du rouge magenta teinte d'une façon intensive le contenu de toutes les vésicules thyroïdiennes du Gecko. En faisant agir, après le rouge magenta, le vert lumière en solution aqueuse, on constate que des régions déterminées de certaines vésicules présentent un contenu dont la teinte rouge a en partie disparu et qui ont pris une coloration verte ; mais là encore il est impossible de trouver un rapport entre cette réaction colorante et les dimensions ou la structure des vésicules. Il n'y a aucune trace de tissu conjonctif entre les vésicules, elles sont accolées les unes aux autres par la membrane basale de leur épithélium et les interstices qu'elles laissent entre elles sont complètement remplis par les gros capil- laires sanguins dont j'ai parlé précédemment. A la périphérie de l'organe, il y a une capsule fibreuse extrêmement mince, qui n'envoie pas de pro- longement entre les vésicules. Les parties opaques que j'ai observées sur les lobes latéraux du corps thyroïde, sont constituées par un tissu particulier qui, à notre connais- sance, n'a pas été encore signalé. Il est formé par des cellules à noyaux polymorphes, à cytoplasme clair, non granuleux, présentant des figures de division indirecte, accolées les unes aux autres, *'ormant des couches plus ou moins épaisses mais restant toujours périphériques. La méthode de Van Giesen ne colore pas de fibres conjonctives entre ces éléments; par contre, la méthode de Mallory permet de colorer en bleu quelques fines cloisons qui, dans les régions les plus épaisses de ce tissu, séparent des groupes de cellules. Ce tissu compact existe sur presque toutes les glandes que j'ai exami- nées, mais son abondance est très variable (1). Ghez^ certains adultes il n'existe qu'à l'état de minces plages tout à fait périphériques, alors que chez d'autres on le trouve en masses épaisses. Chez un jeune exemplaire, enfin, il constituait à lui seul par places presque toute la glande, au centre ne se trouvaient alors que deux ou trois vésicules. On rencontre dans ce tissu quelques cellules à granulations éosinophiles. A certains points de vue ce tissu rappellerait quelques aspects présen- tés par le thymus chez de jeunes Lézards. Il est cependant difficile d'ad- mettre une connexion entre cet organe et le corps thyroïde. Le thymus du Gecko est situé sur les faces latérales de l'œsophage, aune assez grande (1) Le corps thyroïde d'un jeune Gecko que j'ai examiné en coupes sériées, en était totalement dépourvu. TRAVAUX ORIGINAUX 97 distance de la glande thyroïde. Aucune donnée embryologique n'indique une association chez les Reptiles entre 1*^8 ébauches du thymus et l'ébau- che thyroïdienne médiane. Une autre hypothèse qui pourrait être envi- sagée, c'est celle d'une formation lymphoïde; on sait que les Reptiles ne possèdent pas d'organes analogues aux ganglions lymphatiques des Mam- mifères et des Oiseaux. Certains aspects des cellules du tissu en question feraient penser à un organe lymphoïde mais nous n'avons trouvé aucune connexion entre cette masse cellulaire et des vaisseaux ou espaces lym- phatiques. On sait que normalement chez les Mammifères un certain nombre de vésicules thyroïdiennes déversent leur produit de sécrétion dans les vais- seaux, puis la vésicule revient sur elle-même et donne naissance à de petits îlots compacts dont la signification est, du reste, disci tée. Pour cer- tains auteurs, en effet, ces îlots constitueraient un matériel cellulaire de réserve destiné à régénérer des vésicules nouvelles. L'existence de ce tissu chez de jeunes Geckos aussi bien que chez des adultes ne peut faire croire que les cellules qui le constituent soient dérivées de vésicules ayant cessé de fonctionner. Peut-être est-ce un matériel de régénération? En effet, j'attirerai l'attention sur ce fait qu'il y a des multiplications cellulaires dans cette région. La position de ce tissu à la périphérie de la glande est aussi spéciale et nullement comparable à la dissémination des îlots pleins entre les vésicules du corps thyroïde des Mammifères. 11 semble difficile d'attribuer une fonction de sécrétion interne à ce tissu; j'ai, en effet, constaté peu de vaisseaux sanguins à son intérieur. Je n'ai trouvé aucune trace des dérivés de l'ébauche thyroïdienne laté- rale ; pas plus dans le cou qu'à la base du cœur je n'ai retrouvé la glandule signalée du côté gauche du tronc aortique chez le Lézard. Les glandules annexées de chaque côté à la carotide interne,, au niveau du thymus, n'ont aucun point commun avec le corps thyroïde au point de vue de la structure, et ne sont nullement des transformations des ébauches thy- roïdiennes latérales. '^§^i NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES F. TouRNEUx. — Précis d' Embryologie humaine {2^ édition), avec 248 figures (Paris, 1909). UEmhryologie humaine de M. Tourneux, qui vient de paraître, n'est pas une simple réédition du Précis qu'avait publié, il y a quelques années, le professeur de Toulouse. C'est vraiment un livre nouveau, au courant des dernières acquisitions de la science du développement. Il n'est peut-être pas une page de ce Précis qui n'ait subi de modifica- tions, et certains chapitres sont d'excellentes mises au point de questions à l'ordre du jour, qui ne sont encore exposées dans aucun livre classique. Je citerai en particulier l'étude des premiers développements de l'œuf et de la placentation, l'histoire des dérivés branchiaux, celle de l'appareil excréteur et de l'appareil circulatoire. L'auteur s'est hien gardé de longues digressions théoriques et l'em- bryologie n'est pas, pour lui, matière à ces considérations philosophiques qui, près du grand public, assurent le succès, aussi bruyant qu'éphémère, de nombre de publications biologiques. Il est de ceux qui pensent qu'a- vant de songer à édifier des théories, il faut recueillir et sérier des faits minutieusement observés, et il a donné aux étudiants un livre qui répan- dra le goût de l'embryologie, un livre éminemment personnel, qui figure givec honneur à côté des traités classiques de Kœlliker et d'HERTWiG. Quand j'aurai dit que ce livre est écrit d'un style clair et concis, qu'on y trouve, à chaque page, ce souci de documentation exacte, de critique judicieuse et bienveillante qui sont le cachet des travaux du professeur Tourneux, il me restera à souhaiter à ses lecteurs autant de plaisir que j'en ai eu moi-même à rédiger cette analyse d'un livre où j'ai beaucoup Appris. A. B. * * * Ed. Retterer. — Anatomie et Physiologie animales (3^ édition), 350 figures (Paris, 1909). La troisième édition de ce livre classique vient de paraître. Comme ses aînées, elle a été rédigée conformément aux programmes des classes de philosophie et de mathématiques élémentaires. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 99 Dans un court préambule, sont étudiés les caractères de la matière vivante, et les rapports de l'hérédité et du milieu pmbiant. L'hérédité conserve les caractères de l'individu, mais le milieu, où l'individu est appelé à vivre, modifie ces caractères et les transforme. L'auteur aborde alors l'étude anatomo-physiologique des fonctions de nutrition et des fonctions de relation. Il indique comment prennent nais- sance les organes, dévolus à ces diverses fonctions et il précise quelles adaptations ils subissent dans la série zoologique. S'agit-il d'expliquer l'ab- sorption? M. Retterer nous montre quelle lumière jettent sur ce pro- cessus les phénomènes de la plasmolyse. S'agit-il de déterminer l'in- fluence de la fonction sur les organes? l'auteur nous donne l'exemple de la pièce osseuse, qui varie de structure avec les mouvements auxquels elle est soumise. La dernière partie de l'ouvrage résume les principes de la classification et de l'évolution. Loin de se borner à une sèche énumération des carac- tères propres aux divers groupes zoologiques, l'auteur s'attache à mon- trer quelles influences réciproques exercent les animaux les uns sur les autres. A propos des Protozoaires, par exemple, il esquisse l'histoire du trypanosome, et montre comment celui-ci détermine, chez l'homme, la maladie du sommeil. Telle est l'économie générale du livre de M. Retterer. Mais la façon dont ce long programme est rempli vaut la peine d'être indiquée, car là n'est pas le moindre mérite de ce livre. Partout des descriptions simples, claires et précises qui firent le succès des précédentes éditions. A l'occasion de telle ou telle grande découverte, un nom propre, une anecdote « illustrent » cette découverte, la fixent à jamais dans l'esprit et rappellent les conséquences qu'elle peut avoir. Ici et là, des considérations, de l'ordre le plus général et le plus varié, relè- vent l'intérêt de tel ou tel détail, en apparence insignifiant, et font com- prendre toute sa portée. Dans nombre de questions controversées, l'au- teur se borne à nous donner son opinion personnelle ; il le fait sans citer son nom, sans faire allusion à ses longues et patientes recherches. Et ce modeste peut être fier d'avoir écrit ce livre qui est une œuvre de cri- tique autant que de vulgarisation. A. Branca. Le Directeur-Gérant, D"" A. Nicolas. Vnacj, imp. bergn Lcmalt et Cie Tome XIX 2" Fascicule 1909 BIBLIOGRAPHIE AMTOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE «.>»io<. NOUVELLES RECHERCHES SUR LES GLANDES SOUS-ORBITAIRE ORBITAIRE EXTERNE ET LACRYMALE Par N. LŒWENTHAL PROFESSEUR d'hISTOLOGIE A l'uKIVERSITÉ DE LAUSANNE (Seconde communication [i]) Il était question dans ma communication précédente des glandes annexées au cul-de-sac conjonctival externe (la sous-orbitaire, l'orbi- taire externe et la lacrymale) chez le Rat blanc, le Cobaye et le Lapin. La communication présente a trait à six autres espèces qui sont : la Souris, le Campagnol, le Mouton, le Veau, le Porc et le Hérisson. Commençons d'abord par les Rongeurs. Souris. — De même que chez le Rat blanc, on trouve dans cette espèce animale une glande orbitaire externe et une sous-orbitaire, alors que la glande lacrymale proprement dite fait défaut. La glande orbitaire externe est située tout à fait en dehors de l'orbite, au-devant de la racine de l'oreille, au-dessus et en avant de la parotide. Sous ce rapport, il y a analogie complète entre la Souris et le Rat. La glande (1) Voir Bibliographie anatomique, XVIII, 1909, fasc. 5. BIBLIOGR. ANAT., T. XIX 10:2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE a la forme d'écaillé fortement aplatie de dehors en dedans, et dont le bord antérieur est un peu bombé, le bord postérieur excavé. Le grêle pédoncule faisant suite à la glande se porte obliquement en avant et en haut vers la région de l'angle externe de l'œil. C'est dans ce pédoncule qu'on découvre à l'examen microscopique les conduits excré- teurs émanant de la glande. A une certaine distance au delà de la glande ces conduits finissent par s'aboucher en un seul. Au voisinage de l'orbite, des lobules glandulaires apparaissent du côté inférieur du conduit mentionné. Connaissant déjà les rapports des glandes annexées au cul-de-sac conjonctival externe chez le Rat blanc, il devient indubitable que les lobules glandulaires qui viennent d'être spécifiés, correspondent à la glande sous-orhitaire. Les conduits émanant de cette glande se jettent dans le conduit de la glande orbitaire externe. Les lobules de la glande sous-orbitaire sont agencés d'une manière lâche. On peut reconnaître en particulier un groupe de lobules situé plus en écart et s' avançant le plus en avant. Dans ses segments antéro-supé- rieurs, la glande sous-orbitaire est située au voisinage de la glande de Harder dont elle reste séparée par une cloison fibreuse. Non loin de l'embouchure du conduit, les lobules glandulaires qui le côtoyaient disparaissent, et dans sa portion terminale le conduit est accompagné de deux glandes, de nature sébacée, qui ressemblent beau- coup par leur structure à des glandes de Meibomius, mais plus longues, plus volumineuses et subdivisées. Ces glandes sébacées, pour ainsi dire extra-palpébrales, sont situées au-dessous des téguments, en dehors de la région de la commissure palpébrale externe, et s'ouvrent à une petite distance en avant de cette commissure, au niveau du bord ciliaire des paupières; l'une à la paupière supérieure, l'autre à la paupière infé- rieure. Quant au conduit commun des glandes orbitaire externe et sous-orbi- taire, il s'ouvre dans le cul-de-sac conjonctival externe (postérieur)^ à une très petite distance en arrière et en dessous de la commissure palpébrale externe, d'accord en cela avec ce qu'on constate aussi chez le Rat blanc. Malgré la conformité de la disposition générale des glandes orbitaire externe et sous-orbitaire chez la Souris et le Rat blanc, il y a aussi des différences à cet égard, mais de nature subordonnée, entre ces deux espèces animales si voisines; ces différences portent en partie sur la dis- position des conduits excréteurs, en partie sur la structure fine des glandes. Ni dans la région de l'embouchure du conduit commun des glandes orbitaire externe et sous-orbitaire, ni plus haut, on ne trouve de lobules glandulaires ou de conduits qui pourraient correspondre à la glande lacrymale. TRAVAUX ORIGINAUX 103 Campagnol. — Dans cette espèce aussi, il existe une glande orbitaire externe et des amas glandulaires devant être interprétés comme une glande sous-orbitaire ; pas de glande lacrymale proprement dite. La glande orbitaire externe est située, comme dans l'espèce précédente, en avant de la racine de l'oreille, au-dessus et en avant de la parotide. Elle est plus volumineuse que chez le Rat. Le type glandulaire est tubulo- acineux ; les culs-de-sac sont allongés et renflés à leur extrémité, et pour- vus d'un lumen étroit. A la suite du traitement par l'acide osmique, la glande prend une teinte générale brunâtre, mais on ne découvre pas dans les cellules glandulaires de granulations noircies par l'osmium. De la glande émergent deux conduits principaux qui s'abouchent dans leur trajet ultérieur en un seul conduit terminal. Ces canaux sont revêtus d'épithélium cylindrique. Ce qui est particulier ici, par rapport à la Souris et au Rat blanc, c'est que les conduits excréteurs sont encore accompagnés de lobules glandu- laires accessoires, en dehors du corps glandulaire. Les canalicules excré- teurs émanant de ces glandules accessoires se jettent dans les conduits auxquels elles sont annexées. La constitution de l'épithélium glandulaire est la même que dans la glande principale (orbitaire externe). Le corps cellulaire renferme des granulations assez fortes qui sont rougies par l'éosine et des parties très claires qui ressemblent à des vacuoles ; il en résulte un aspect assez caractéristique. Les limites intercellulaires sont nettement tracées. Plus loin dans la direction vers l'orbite, alors que les conduits de la glande orbitaire externe ont fini par former un seul conduit terminal, on trouve une nouvelle glandule côtoyant le côté inférieur de ce conduit. Cette glandule correspond évidemment à la glande sous-orbitaire, mais particulièrement rejetée en arrière. Cette situation, qui s'écarte davantage de ce qu'on observe dans d'autres espèces animales, est due manifestement au fait que la glande de Harder, relativement très volumineuse chez le Campagnol (par rapport au volume du globe oculaire), s'étend particu- lièrement loin en bas et en arrière, en longeant l'arcade zygomatique. Ce n'est pas la glande sous-orbitaire, comme on pourrait le croire de prime abord, mais la glande de Harder qu'on aperçoit déjà à l'œil nu, en dessous de l'œil, après avoir disséqué les téguments. Les conduits qui émanent de la glande sous-orbitaire se jettent dans le conduit terminal de la glande orbitaire externe. Encore plus loin du côté de l'orbite, alors que les lobules de la glande sous-orbitaire n'ont pas encore entièrement disparu, apparaissent deux glandes sébacées qui accompagnent le conduit terminal des glandes orbitaire externe et sous-orbitaire jusqu'à son embouchure. Il y a sous ce rapport une grande ressemblance entre le Campagnol et la Souris. Chez 104 BIBLIOGRAPHIE ANAÎOMIQUE le Campagnol, les glandes sébacées qui viennent d'être spécifiées sont encore sensiblement plus grosses et se composent de lobules dont les con- duits excréteurs se jettent dans le conduit principal (type de glande sébacée ramifiée). De ces glandes, l'une s'ouvre sur le bord ciliaire de la paupière supérieure, l'autre, sur le bord correspondant de la paupière inférieure un peu en avant (ou en dedans) de la commissure palpébrale externe. Quant au conduit terminal des glandes orbitaire externe et sous- orbitaire, il s'ouvre dans le cul-de-sac conjonctival externe, en arrière de la commissure palpébrale externe. Il y a, en définitive, par rapport à la disposition générale des glandes qui viennent d'être décrites, plus de conformité eiitre le Campagnol et la Souris qu'entre le Campagnol et le Rat blanc. Pour ce qui concerne la glande sous-orbitaire du Lapin et du Cobaye, je puis ajouter aux faits résumés dans ma communication précédente, encore quelques notions relatives aux premiers stades du développement de cette glande. Lapin. — Chez l'embryon de 18 millimètres (du vertex à l'extrémité postérieure du tronc, en ligne droite), on trouve déjà une ébauche cer- taine de la glande sous-orbitaire. A cette époque, les paupières forment des replis encore peu proéminents et laissent l'œil largement ouvert. Le cul-de-sac conjonc- tival supérieur est plus profond que l'infé- rieur. L'ébauche de la glande sous-orbitaire apparaît comme un bourgeon épithélial plein et étiré, partant du fond du cul-de-sac conjonctival inférieur, assez en avant de l'angle externe de l'œil, de sorte que les coupes méridionales de l'œil, qui portent sur l'ébauche de la glande sous-orbitaire, laissent voir aussi le cristallin (fig. 1). Le bourgeon glandulaire {s. or.) est un peu étranglé à son origine, renflé à son extrémité opposée. Il se dirige oblique- ment en bas et en arrière, ce qui fait que sur les coupes subséquentes le bourgeon épithélial se trouve détaché de sa souche d'origine et diminué de lon- gueur. Bientôt il disparait sans émettre encore de bourgeons collatéraux. Pour ce qui concerne la glande lacrymale, on n'en reconnaît encore aucun rudiment certain dans la région correspondante du cul-de-sac Fig. I. Coupe de l'œil au niveau de l'origiue de la glande sous-orbitaire (s. or.). Em- bryon de lapin de 18 millimètres. TRAVAUX originaux" 105 conjonctival supérieur. Plus en avant seulement, vers l'angle interne de l'œil, on trouve une autre ébauche glandulaire, également solide et non ramifiée, et qui ne peut correspondre qu'à la glande de Harder. On ne trouve aucun autre rudiment glandulaire sur les coupes sériées passant par la cavité orbitaire. Cobaye. — Embryon de 18 millimètres. L'ébauche de la glande soas- orbitaire y est également encore à l'état de bourgeon plein mais plus massif et plus- long que chez l'embryon du Lapin de la même longueur. Il part de la région externe du cul-de-sac conjonctival inférieur, plus en arrière que chez le Lapin, et notamment déjà en arrière de la commissure palpébrale externe, de sorte que les coupes qui portent sur le rudiment de la glande sous-orbitaire ne laissent plus voir le cristallin. Le bourgeon glandulaire est étranglé à son origine, assez uniformément renflé dans le reste de son étendue et ne laisse reconnaître aucune tendance au bour- geonnement. A un examen attentif, on a l'impression qu'à part le renflement prin- cipal dirigé dans la profondeur, il existe au rudiment de la glande encore un renflement intermédiaire, sensiblement plus petit, et qui touche à l'épithélium du sac conjonctival. Il semble aussi qu'il existe une diffé- rence quant à la colorabilité de ces deux renflements, l'inférieurse colo- rant d'une manière plus intense que le supérieur. Ce détail pourrait paraître insignifiant et même passer inaperçu, mais il acquiert de l'importance en tenant compte des faits résumés dans ma première communication, à savoir que chez l'embryon de Cobaye de 44 millimètres on trouve deux ébauches glandulaires distinctes mais accolées par leurs conduits, dont l'une, plus grosse, correspond à la glande sous-orbitaire, l'autre, à la glande lacrymale. En fait d'autres rudiments glandulaires faisant partie de l'orbite, on ne trouve qu'un, c'est celui de la glande de Harder, en forme de croissant. Mouton. — Embryon de 33 millimètres (du vertex à la racine de la queue). De la glande sous-orbitaire, il existe déjà une ébauche distincte. Elle se présente sous forme d'un conduit épithélial encore incomplète- ment canalisé et qui se détache de la conjonctive de la paupière infé- rieure, au voisinage du fond du repli conjonctival, au niveau d'un plan qui passe par la région de la commissure palpébrale externe ou à peine en avant. Le conduit se porte ensuite en bas et en arrière sans émettre de ramifications ni de bourgeons glandulaires. Dans son trajet ultérieur, ce conduit perd ses contours réguliers et prend un aspect noueux ou bosselé. La tendance au bourgeonnement est bien exprimée, mais les excrois- sances formées restent encore adhérentes à leur souche d'origine; à 106 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE peine voit-on un commencement de pédiculisation à ces bourgeons qui sont encore essentiellement à l'état plein. A une petite distancé en arrière de l'endroit d'où part le conduit qui vient d'être spécifié, on trouve une seconde ébauche glandulaire, mais marquée seulement par un épaississement localisé de l'épithélium de la conjonctive. Pour ce qui concerne l'ébauche de la glande lacrymale, elle n'est pas encore reconnaissable avec certitude; dans toute l'étendue du segment supéro-externe du repli conjonctival, on ne découvre rien de ressemblant à une ébauche glandulaire. En revanche, dans le segment supéro-interne du repli conjonctival, on trouve une ébauche glandulaire encore très rudimentaire, qui se présente de chaque côté sous forme de deux épais- sissements très circonscrits de l'épithélium de la conjonctive, et qui se suivent à une courte distance dans la direction antéro-postérieure. Ces formations sont situées trop en avant pour pouvoir être rattachées à la glande lacrymale; elles semblent plutôt correspondre à des rudiments des glandes de la troisième paupière. Veau. — Fœtus de 8 centimètres (du vertex à la racine de la queue). On constate, à cet âge, des ébauches déjà assez avancées, soit de la glande lacrymale, soit de la glande sous-orbitaire ; la première glande est plus volumineuse que la seconde. Il est évident que la première ébauche de ces glandes doit remonter à une époque plus précoce. Pour ce qui concerne la lacrymale, qui nous intéresse moins dans ce moment, vu que le développement de cette glande a déjà été étudié par d'autres auteurs, disons qu'elle est représentée par des canaux indépen- dants qui partent de la région du sac conjonctival externe, en dehors de la commissure palpébrale externe. On peut en compter six d'un côté et sept de l'autre chez le fœtus d'âge indiqué. Ils sont superposés à leur origine à la conjonctive et, de plus, leurs embouchures ne se trouvent pas dans le même plan vertical, de sorte que les canaux situés en-dessous s'ouvrent aussi plus en arrière (du côté^de la tempe). Seul, le canal supé- rieur a son embouchure dans un plan qui porte sur la commissure palpé- brale externe; les autres s'ouvrent plus en arrière. Ces canaux sont encore inégalement canalisés : par places, le lumen est distinct et nettement circonscrit; par places aussi, le lumen n'est pas re- connaissable avec certitude et le centre du canal renferme des cellules plus claires, d'aspect vacuolisé; des interstices, qu'on prendrait pour des pores ou des stomates intercellulaires, existent cependant entre les cellules. A partir de leur origine sur la conjonctive, les canaux se portent oblique- ment en haut et en arrière et ne montrent pendant un trajet assez long aucune subdivision. Le bourgeonnement de ces canaux commence par TRAVAUX ORIGINAUX 107 celui qui se détache le premier de l'épithélium de la conjonctive. Ce qui est à relever, c'est que plus en arrière on trouve des ramifications de conduits non seulement bien canalisées, mais même dilatées. Les bourgeons glandulaires se distinguent par leur revêtement épi- thélial plus épais et aussi plus foncé (à la suite de la fixation par le mélange de Flemming faible). Le bourgeonnement se fait d'après le type tubulo-acineux. Les canaux glandulaires sont déjà pourvus de lumière, alors que les excroissances latérales ou terminales sont encore pleines, du moins pour la plupart. Quant à l'ébauche de la glande sous-orbitaire, elle est nettement consti- tuée (fîg. 2). Elle comprend un conduit inégalement canalisé qui part de la région inférieure du cul-de-sac conjonc- tival externe, bien en dehors et en des- sous de la commissure palpébrale externe. Le lieu d'origine de ce conduit se trouve en conséquence plus en arrière que le lieu d'origine des premiers conduits de la glande lacrymale. Le conduit se porte en bas et en arrière sans émettre au début de ramifications. A son extrémité distale, le conduit se subdivise à plusieurs repri- ses et ses ramifications sont garnies de bourgeons pleins. L'ébauche de la glande sous-orbitaire disparaît plus tôt que celle de la lacrymale dans la direction vers la tempe, et ne se continue pas non plus si loin dans la direc- tion opposée; elle est donc moins volumi- neuse que l'ébauche de la glande lacry- male. Il est encore à noter que, tandis que d'un côté, chez le fœtus examiné, il n'y a qu'un seul conduit à l'endroit où naît la "*• p^»" musculaire 11 1 -i • 1 15 , /^, / a/>. Lame aponévrolique. glande sous-orbitaire, de r autre cote, on rf Rétine, trouve encore un autre conduit qui se dé- tache un peu plus en arrière que le précédent. Ce second conduit se porte également en bas et en arrière sans émettre au début de ramifica- tions. Tout en arrière seulement, ce conduit émet un petit nombre de ramifications et de bourgeons glandulaires. Par suite de l'interposition de cette ébauche glandulaire supplémentaire, la démarcation entre la glande lacrymale et la sous-orbitaire devient difficile à tracer, tellement les glandes se trouvent rapprochées l'une de l'autre. s.or- Fig. 2. Partie d'une coupe à travers l'oeil d'un fœtus de veau de 8 centimètres. s. c. Cul- de-sac conjonclival externe, c. /. Conduits de la glande lacrymale, s. or. Conduit de la glande sous-orbitaire. 108 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Chez le foetus de Veau plus avancé, de 20 centimètres notamment, la glande lacrymale forme un corps glandulaire déjà considérable et visible à l'œil nu. La lobulisation de la glande est distincte. Le type d'une glande en grappe composée est bien démonstratif. Ce qui mérite une mention spéciale, c'est la présence dans cette glande, déjà à cette époque, d'une in- filtration lymphadénoïde considérable, comme aussi des follicules mieux délimités annexés principalement aux branches des conduits excréteurs. Pour ce qui concerne la glande sous-orhitaire, on peut confirmer, comme sur le fœtus de 8 centimètres, l'existence d'un conduit assez volumineux partant de la partie inférieure de la région la plus reculée du cul-de-sac conjonctival externe. Ce conduit se porte immédiatement en bas et en même temps aussi en arrière. Mais, à part ce conduit, on en trouve encore un autre qui se détache un peu plus haut et un peu plus en arrière du précédent. Ce second conduit a un trajet moins long et il aboutit à un îlot glandulaire séparé qui se compose de nodules glandu- laires plus élémentaires. Ces nodules, bien circonscrits sur la coupe et séparés par des cloisons plutôt larges de tissu interstitiel, renferment, chacun, un groupe de canalicules excréteurs ramifiés garnis de bourgeons vésiculeux. Le type de ces unités glandulaires est tubulo-acineux comme dans la glande lacrymale. Cette glandule est très peu éloignée de l'ex- trémité inférieure de la glande lacrymale qui descend assez profondé- ment dans cette région. Comme on le voit, les résultats qu'on constate sur le fœtus de Veau de 8 centimètres par rapport à la glande sous-orbitaire, concordent avec ceux qu'on trouve sur le fœtus de 20 centimètres, abstraction faite natu- rellement des dimensions et du développement beaucoup plus avancé de la glande; c'est-à-dire qu'à part le conduit principal de la glande sous- orbitaire, on en trouve, tout près de celui-ci, un autre qui aboutit à un segment glandulaire propre. Mais on trouve, de plus, chez le fœtus de 20 centimètres, dans la même région du cul-de-sac conjonctival externe, mais plus en avant, d'autres conduits, également canalisés, partant de l'épithélium de la conjonctive, mais qui n'ont qu'un court trajet et se terminent bientôt en cul-de-sac sans donner naissance à des ramifications ou à des bourgeons glandu- laires. Peut-être s'agit-il d'ébauches de glandules çonjonctivales encore non développées ; mais, n'ayant pas examiné de stades encore plus avancés, je ne puis rien dire de précis à cet égard. Pour ce qui concerne les glandes de la région sous-orbitaire chez le Mouton et le Veau, il y a à mentionner qu'on trouve des notions à cet égard dans le travail de Lafite-Dupont (1). L'auteur y examine, en (1) « La glande infra-orbitaire et la boule graisseuse de Bichat » {Biblio- graphie anatomique, VIII, 1900). TRAVAUX ORIGINAUX 409 particulier, la région sous-orbitaire sur l'embryon de Mouton de 20 cen- timètres de long, mais il semble résulter de sa description, qui, à la rigueur, n'est pas particulièrement explicite, qu'il n'a vu que les glandes pro- fondes ou molaires de cette région sans avoir reconnu les glandes supé- rieures annexées à la conjonctive oculaire. Voici, du reste, textuellement, le passage relatif à ce sujet: «Sur un embryon de Mouton de 20 centimètres de long, il existe, dans la région sous-orbitaire, une masse quadrangulaire dont chaque angle forme un prolongement plus ou moins considérable, mais différent de constitution. Le prolongement inférieur, dirigé en bas, possède déjà des lobes glandulaires. Le prolongement postérieur, s'in- sinuant vers les ptérygoïdiens, possède des lobules graisseux. Quant aux deux autres prolongements, l'antérieur ou sous-orbitaire, le supérieur ou temporal, ils étaient encore à l'état mu queux* embryonnaire » (p. 290). Par conséquent, l'auteur ne signale des lobules glandulaires que dans le prolongement inférieur de sa masse quadrangulaire, et il explique encore expressément un peu plus loin que « les glandes de la partie infé- rieure sont les glandes molaires qui se retrouvent chez le Mouton adulte, plus développées ». Et nous trouvons déjà un rudiment glandulaire distinct dans la partie supérieure de la masse de Lafite, chez l'embryon de Mouton de 33 millimètres ; chez le fœtus de Veau de 8 centimètres, l'ébauche glandulaire est déjà à un stade de bourgeonnement et de sub- division. Cependant, en parlant de la transformation graisseuse de la masse supérieure, l'auteur ajoute : « Cette transformation se fait du reste tardivement et chez V Agneau on trouve les acini glandulaires plongés dans le tissu muqueux. Il semble que le processus graisseux, avant d'en- vahir la partie de la masse supérieure où se développera la glande, attende que celui-ci ait fini son expansion » (p. 290). Malheureusement, cette partie du texte n'est pas assez claire, et il reste indécis s'il s'agit de la glande molaire ou de la vraie glande sous-orbitaire. Porc. — Chez l'embryon de 30. millimètres, on ne découvre avec certi- tude, en fait de glandes orbitaires, que le rudiment de la glande de Harder. Chez le fœtus de 7 à 8 centimètres, on trouve, à part l'ébauche déjà plus avancée de la glande de Harder, encore des rudiments des glandes de la troisième paupière et une ébauche déjà assez volumineuse de la glande lacrymale; la première formation de cette glande remonte évi- demment à une époque plus précoce. La glande lacrymale comprend à cette époque quatre (ou quatre à cinq) conduits déjà canalisés bien qu'inégalement. Ces conduits partent de la région la plus reculée du cul-de-sac conjonctival externe, en dehors (en arrière) de la commissure palpébrale externe. Ce qui est à relever, c'est qu'un de ces canaux en particulier, et notamment l'inférieur, part d'un 110 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE point qui tombe déjà en dessous d'un plan passant par la commissure palpébrale externe. Ces canaux se portent tous en arrière, mais n'ont pas la même longueur. Les plus longs d'entre eux se continuent dans leur trajet ultérieur avec des cordons bosselés et noueux, plus épais, dans lesquels on voit par places une fente étroite indiquant le lumen; les bosselures latérales et les renflements terminaux ne laissent pas reconnaître, pour la plupart, de lumen central. Dans les segments postérieurs de la glande, on constate des subdivisions aux canaux glandulaires, mais elles ne sont pas encore nombreuses. L'ébauche glandulaire forme dans cette région une lame fortement aplatie latéralement et assez bien circonscrite. Pour ce qui concerne la glande sous-orbitaire, on n'en trouve pas, chez le fœtus de Porc, d'ébauche à part. On pourrait seulement se de- mander si le conduit le plus inférieur de l'ébauche de la glande lacrymale, se détachant en dessous du niveau de la commissure palpébrale externe, ne représente pas un équivalent de la glande sous-orbitaire fondu avec la lacrymale. Hérisson (adulte). — Chez cette espèce animale, on trouve non seule- ment une glande sous-orbitaire bien développée, puis une glande qui correspond d'après sa situation à la glande lacrymale, mais encore une glande qui occupe toute la moitié profonde et externe de l'orbite et qu'on pourrait appeler glande orbitaire profonde externe. Par rapport aux espèces examinées, le Hérisson occupe par conséquent une place à part. La glande sous-orbitaire est relativement volumineuse. Elle longe le côté externe et inférieur du globe oculaire, et sa grosse extrémité dirigée vers le bas est cachée par l'arcade zygomatique. Vers le haut, la sous- orbitaire touche de très près à la glande lacrymale, de sorte qu'au premier abord on pourrait croire à l'existence d'une seule glande entourant, à la manière d'un fer à cheval, toute la circonférence externe et inférieure de l'œil, n est, en effet, difficile de les disjoindre par la dissection anatomique, et encore n'est-on pas sûr de ne pas produire de dislocation artificielle. Le tissu conjonctif interstitiel est plutôt dense à ce niveau, ce qui rend la séparation des deux glandes encore plus difficile. La glande qui correspond par sa situation à la lacrymale est plus petite extérieurement que la sous-orbitaire. Vers le haut, la glande lacrymale s'étend jusqu'au voisinage d'une bande de muscle strié qui correspond au releveur de la paupière supérieure. Le point où cette glande touche à la glande sous-orbitaire correspond, dans la profondeur, au muscle droit externe. En soulevant maintenant la glande lacrymale et la région adjacente de la sous-orbitaire, on découvre un troisième corps glandulaire, celui de TRAVAUX ORIGINAUX ill la glande orbitaire profonde, dont la configuration et les rapports sont particulièrement complexes. La glande se compose de plusieurs segments qui se rencontrent dans la région du sommet de la cavité orbitaire en côtoyant le pédicule du globe oculaire. A partir de cette région, la glande, en se portant du côté de la périphérie, se partage en quelques segments. On peut en reconnaître trois principaux. L'un, supérieur, se trouve du côté supérieur et interne de la glande lacrymale. Ce segment touche, vers le haut, au bord supérieur de la glande de Harder dont il reste séparé par une cloison de tissu con- jonctif; vers le bas, la limite de ce segment est marquée par une cloison conjonctive dans la profondeur de laquelle chemine le muscle droit supé- rieur. La même cloison touche au segment suivant, ou externe, de la glande orbitaire profonde. Ce second segment est recouvert dans sa por- tion périphérique par la glande lacrymale. Au niveau d'une région cir- conscrite, une bande de tissu glandulaire passe de la lacrymale à la sous- orbitaire profonde et semble réunir ces deux glandes. Vers le bas, la limite de ce segment glandulaire est marquée par une cloison conjonctive renfermant le muscle droit externe. Le troisième segment, ou inférieur, est recouvert dans sa portion périphérique par la glande sous-orbitaire. Vers le bas et en dedans, ce segment touche au bord inférieur de la glande de Harder et renferme dans sa profondeur le muscle droit inférieur. Ce segment lui-même est bifide dans la profondeur, et c'est dans le sillon qui sépare les deux prolongements que chemine le muscle droit inférieur. En résumé, la glande orbitaire profonde entoure toute la moitié externe de l'œil et de son pédicule, en s' étendant en haut comme en bas jusqu'à la limite de la glande de Harder, et en comblant les interstices entre les muscles de l'œil qu'elle rencontre; ramassée dans la profondeur de l'orbite, elle est subdivisée en segments dans la plus grande partie de son étendue. Quant à la face interne de l'œil, elle est contiguë à la glande de Harder. Je dois encore remarquer que dans ma première note (1) sur la glande de Harder du Hérisson, j'ai donné des dessins représentant à part cette glande et la glande de la troisième paupière, encore une troisième glande (lettre III de la fig. 1) que je ne savais pas interpréter alors. Je puis dire maintenant que c'est la glande orbitaire profonde, qui vient d'être décrite ci-dessus, car, seule, elle correspond à cette situation dans la profondeur de l'orbite. A l'examen microscopique, on constate que les glandes sous-orbitaire, lacrymale et orbitaire profonde ont une structure sensiblement analogue et qu'elles peuvent être rangées parmi les glandes dites séreuses. On (1) Anatomischer Anzeiger, VII, 1892, p. 50, 11 i BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE trouvera une figure se rapportant à la sous-orbitaire déjà dans mon Atlas d'histologie (1904, pi. 48). Le problème essentiel qui se pose, c'est de savoir où et par combien de conduits excréteurs débouchent ces glandes. Comme pour les autres espèces prises en considération, j'eus recours à la méthode de coupes, mais il y a à dire qu'on se trouve ici en présence de rapports particulière- ment compliqués. Dans le cul-de-sac conjonctiyal externe, où l'on pouvait s'attendre, par analogie avec d'autres espèces, à trouver l'embouchure des glandes lacry- male et sous-orbitaire, on trouve chez le Hérisson adulte un repli saillant de la conjonctive visible à l'œil nu après avoir écarté les paupières et at- tiré l'œil en dedans. Dans cette région, la conjonctive est très découpée et garnie d'excroissances papillif ormes ou villeuses, ou encore d'éminences larges, aplaties ou excavées à leur surface. Dans les sillons ou diverticules sinueux qui séparent ces excroissances, l'épithélium de revêtement s'invagine par places si profondément qu'ils simulent des cryptes glan- dulaires. Ils sont revêtus d'épithélium cylindrique essentiellement stra- tifié et renfermant des cellules caliciformes. Le chorion de cette région de la conjonctive est très infiltré de globules lymphatiques et renferme des follicules lymphatiques par places assez volumineux. C'est dans cette région du sac conjonctival qu'on trouve, à l'examen microscopique, les conduits excréteurs terminaux des glandes respec- tives. L'un d'eux s'ouvre du côté inférieur du sac conjonctival; c'est le conduit de la glande sous-orbitaire. Il reste indivis durant un trajet assez long. Un autre conduit terminal s'ouvre du côté supérieur du sac con- jonctival. Les embouchures de ces conduits ne se trouvent pas dans le même plan vertical. Le conduit supérieur se divise bientôt en deux branches principales dont l'une s'abouche avec les conduits provenant de la glande orbitaire profonde, tandis que l'autre se porte aux lobules glandulaires qui, selon toute apparence, font suite à ceux de la glande lacrymale. Il importe d'ajouter qu'il y a une région où la délimitation de ces deux glandes devient incertaine même au microscope. L'examen des coupes conduit à la conclusion que les canaux excréteurs de ces deux corps glandulaires finissent par se jeter dans un conduit terminal commun. Peut-être existe-t-il encore un conduit plus petit supplémentaire. Il s'ensuit qu'on pourrait aussi envisager ces deux glandes comme une seule, comme une glande lacrymale particulièrement complexe. . On peut cependant aussi produire des arguments valables contre cette manière de voir. C'est d'abord le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une glande lacrymale ordinaire particulièrement volumineuse, mais d'une glande qui, en y ajoutant encore la glande orbitaire profonde, aurait une étendue et une situation tout à fait exceptionnelles, et comme on ne les TnAVAUX ORIGINAUX 113 connaît pas encore à la glande lacrymale ordinaire. Puis, nous connaissons maintenant à l'orbite d'autres exemples de glandes, même tout à fait indépendantes et éloignées les unes des autres, qui s'ouvrent par un con- duit commun. Tel est le cas des glandes orbitaire externe et sous-orbi- taire chez le Rat blanc, chez la Souris et le Campagnol. Chez le Cobaye, la lacrymale et la sous-orbitaire finissent par se confondre et constituer une glande commune, zygomatico-lacrymale, s'ouvrant par un seul conduit. En tenant compte de ces faits, il n'y aurait rien de surprenant à inter- préter la masse glandulaire comblant les interstices entre les muscles à la moitié externe de l'orbite comme une glande à part, quoique réunie à la lacrymale et s'ouvrant avec elle par un conduit commun. Les faits exposés dans cette communication, par rapport à la dispo- sition générale des glandes annexées au cul-de-sac conjonctival externe, se résument comme suit : I. Glande sous-orbitaire. — Parmi les espèces prises en considération, cette glande existe non seulement chez divers représentants des Ron- geurs, mais aussi chez les Ruminants et les Insectivores. Cette glande peut être indépendante et s'ouvrir séparément, comme on le constate chez le Lapin, le Veau, le Mouton et le Hérisson; ou elle peut être réunie à la lacrymale, comme on le trouve chez le Cobaye ; ou encore elle peut s'ouvrir par un conduit commun avec la glande orbitaire externe, comme on le trouve non seulement chez le Rat blanc, mais aussi chez la Souris et le Campagnol. Dans les cas où la glande sous-orbitaire s'ouvre séparément, on trouve soit un seul conduit terminal (Lapin, Hérisson), soit plus d'un (Veau, Mouton). Au point de vue du développement de la glande sous-orbitaire, il est à relever que sa première formation remonte à une époque embryonnaire relativement précoce. Chez l'embryon de Lapin et de Cobaye, de 18 milli- mètres, le rudiment de la glande est représenté par un bourgeon encore plein et non ramifié. Chez l'embryon de Mouton de 33 millimètres, l'ébau- che de la glande laisse déjà reconnaître un indice de canalisation dans la partie qui correspond au conduit, et, à sa partie profonde, un commence- ment de bourgeonnement. Chez le fœtus de Veau de 8 centimètres, l'ébauche de la glande laisse déjà reconnaître des ramifications. De plus, chez le Mouton comme chez le Veau il y a, à part le rudiment principal, encore un second rudiment glandulaire, qui est beaucoup moins avancé que le précédent aux stades indiqués. Comparativement au développement de la glande lacrymale, il est à remarquer que, chez certaines espèces du moins, la formation de la glande sous-orbitaire précède celle de la lacrymale (Lapin, Cobaye, Mouton), et 1!4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE qu'elle coïncide à peu près avec celle de la glande de Harder à en juger d'après ce qu'on constate chez le Lapin et le Cobaye. Il devient probable par ce fait que la glande sous-orbitaire représente un organe plus ancien au point de vue phylogénétique que la glande lacrymale. Chez le fœtus de Porc, on ne trouve pas de glande sous-orbitaire propre, mais il se pourrait qu'un équivalent de cette glande fût réuni à la lacry- mule, vu qu'un des conduits se rendant à l'ébauche de la glande lacry- male naît en dessous d'un plan passant par la commissure palpébrale externe. Chez le Hérisson, la glande sous-orbitaire touche de si près à la lacry- male qu'il n'est guère possible de tracer la limite entre ces glandes; il correspond cependant à la glande sous-orbitaire un conduit propre. II. Glande orbitaire externe. — Cette glande existe non seulement chez le Rat blanc, mais encore chez la Souris et le Campagnol; elle s'ouvre en commun avec la sous-orbitaire chez ces trois espèces. Chez le Campagnol en particulier, des glandules accessoires sont annexées aux conduits émanant de la glande orbitaire externe. III. Glande lacrymale. — De même que chez le Rat blanc, cette glande n'existe pas non plus chez la Souris et le Campagnol. Il est à présumer que c'est la glande orbitaire externe qui est destinée à suppléer à l'absence de la lacrymale, car on voit, d'une part, que la glande sous-orbitaire existe également chez ces espèces, et, d'autre part, qu'une glande sous-orbitaire, même très développée, peut coexister avec la lacrymale dans d'autres espèces (Lapin, Hérisson et d'autres espèces). Chez le Hérisson, la glande lacrymale se continue avec une glande volumineuse subdivisée en plusieurs segments et s'étendant dans la profondeur de l'orbite : la glande orbitaire profonde externe. IV. — Chez certains Rongeurs, on trouve, en dehors de la commissure palpébrale externe, en dessous des téguments, deux glandes sébacées, l'une supérieure, l'autre inférieure, subdivisées ou ramifiées, et pouvant être envisagées comme des glandes de Meibomius particulièrement déve- loppées, vu qu'elles s'ouvrent sur le bord ciliaire des paupières (Cobaye, Campagnol, Souris). Chez le Campagnol, ces glandes, très développées, se continuent particulièrement loin en arrière en côtoyant le conduit excréteur commun des glandes orbitaire externe et sous-orbitaire. Je me propose, en terminant, de revenir sur ces diverses glandes dans un mémoire plus détaillé. RAPPORTS DIFFERENTS DES DEUX PNEUMOGASTRIQUES DANS LA RÉGION CERVICALE PAR M. ARGAUD et M. COCHET PROFESSEUR SUPPLÉANT PROSECTEUR A L'ECOLE DE MÉDECINE DE CLERMONT-FERRAND Dans une communication présentée au congrès de l'Association fran- çaise pour l'avancement des sciences (août 1908), nous avons déjà attiré l'attention sur la fréquence de la situation antérieure du pneumogastrique gauche par rapport à la carotide primitive. Nous reprenons aujourd'hui cette question, afin de préciser certains détails trop sommairement décrits, comme aussi pour exposer quelques faits nouveaux que des dissections récentes nous ont permis d'observer. Les auteurs classiques nous enseignent que les pneumogastriques affectent tous les deux une disposition sensiblement analogue et qu'ils sont placés dans l'angle dièdre postérieur formé par l'adossement de la carotide primitive en dedans et de la jugulaire interne en dehors. C'est là le schéma général que l'on trouve dans tous les Traités d'anatomie des- criptive ou topographique. La situation antérieure de l'un des pneumogastriques est considérée comme extrêmement rare par le petit nombre d'auteurs qui la signalent. Malgaigne paraît être le premier anatomiste qui ait parlé de la posi- tion du pneumogastrique en avant de la carotide primitive : « Si l'on sépare doucement l'une de l'autre, la carotide et la veine jugulaire, on découvre dans leur intervalle et un peu en arrière, le nerf pneumogas- trique d'abord et, plus en dehors et en arrière, le sympathique. J'ai ren- contré une fois le pneumogastrique en avant des deux vaisseaux, bien que toujours dans leur intervalle (1). » (1) Traité d' Anatomie chirurgicale et de la chirurgie expérimentale, 1838, p. 45. 116 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Dans son Traité d'Anatomie{i) Cruveilhier nous donne l'indication suivante : « Ayant demandé à un candidat pour l'épreuve pratique du troisième examen, la ligature de l'artère carotide primitive gauche, je fus étrangement surpris de voir un tronc nerveux considérable placé au- devant de cette artère. Ce ne pouvait être que le nerf pneumogastrique, ce dont je m'assurai en découvrant le lierf depuis la partie supérieure du cou jusqu'à son passage entre la veine et l'artère sous-clavière. Je priai M. Giraldès de compléter cette dissection et d'étudier les rapports du nerf pneumogastrique avec la carotide primitive droite; celle-ci pré- sentait ses rapports accoutumés. » Macalister déclare avoir vu « le nerf pneumogastrique droit, accolé à la face antérieure de la carotide primitive par l'intermédiaire de la gaine fibreuse ; il était impossible de le replacer dans sa position habituelle sans déchirer la portion de la gaine qui le maintenait ». Macalister ajoute que « la connaissance de la possibilité de cette situation est intéressante, car elle pourrait créer une complication dans l'opération de la ligature de l'artère carotide (2) ». Wrisberg relate lui aussi un cas dans lequel « le nerf pneumogas- trique s'introduit par devant l'artère carotide et la jugulaire interne droite, dans l'espace que laissent ces deux vaisseaux entre eux (3) ». A côté de ces auteurs qui décrivent la situation anormalement antérieure du pneumogastrique par rapport à la carotide, il en est un certain nombre qui l'ont simplement représentée dans les figures, sans aucune indication dans le texte. C'est ainsi que Rudinger montre le pneumogastrique droit dans l'angle antérieur formé par l'adossement de la jugulaire in- terne et de la carotide primitive (4). TouRNEUx et Verdun placent également dans un certain nombre de dessins demi-schématiques, les pneumogastriques droit et gauche en avant des carotides correspondantes (5). Le pneumogastrique gauche est franchement placé en avant de la carotide commune dans la planche IV du traité de Svan (6). C'est encore Arnold (7), c'est Bardeleben, dans son Atlas, qui re- (1)1867, t. III, p. 75. (2) The médical Press and Circular, 1868, p. 132. (3) De nervis pharyngeis, in Ludwig, script, neur., t. III, p. 57. (4) Anatomie des Menschen, 1873. Tafel VIII. (5) Sur les premiers développements de la thyroïde, du thymus et des glandules parathyroïdiennes, pi. X, fig. 25, 26 et 27 (Journal de l' Anatomie, 1897). (6) Svan, Névrologie ou description anatomique des nerfs du corps humain (traduction de Chassaignac), 1838. (7) In Icônes nervorum capitis. , TRAVAUX ORIGINAUX 117 présentent le pneumogastrique dans l'angle dièdre antérieur formé par Tadossement de la carotide primitive et de la jugulaire interiie. Nous-mêmes, en examinant des coupes sériées pratiquées sur un em- bryon humain du troisième mois, nous avons rencontré, dans la région cervicale, une différence notable dans les "dimensions et les rapports des deux pneumogastriques. Le pneumogastrique gauche est plus grêle que le droit dans la propor- tion de 3 à 4 ou, plus exactement, de 210 [x à 280 [x, chiffres mesurant leurs diamètres transverses. Fig. I. Coupe transversale du cou (embryon humain du troisième mois). Gr = 5o/i. I, larynx. — 2, œsophage. — 3, jugulaire interne. — 4. carotide primitive. — 5, pneumo- gastrique gaviche. — G, pneumogastrique droit. Le pneumogastrique droit est situé dans l'angle postérieur formé par Fadossement de la jugulaire interne et de la carotide commune. Les rapports du pneumogastrique gauche sont tout à fait différents. La jugu- laire interne, le pneumogastrique et la carotide primitive gauches sont intimement accolés à la face externe du lobe thyroïdien correspondant. La jugulaire est en avant du nerf pneumogastrique, qui lui-même est en avant de la carotide. Notons, en passant, les dimensions relativement énormes du pneu- mogastrique fœtal par rapport à la carotide. Au troisième mois, le pneu- mogastrique est aussi gros et même, à droite, plus gros que la carotide voisine. L'examen de ces coupes nous a conduits à rechercher si cette disposition 118 BIULIOGRAPHIE ANATOMIQUE est réellement accidentelle. Nos investigations ont porté sur une cinquan- taine de sujets et les différentes modalités que nous avons observées peuvent être rapportées aux cinq types suivants que nous allons décrire très rapidement. A) Coupe transversale du cou Fillette de douze ans Cette coupe macroscopique qui intéresse le cartilage cricoïde au niveau de l'anneau, indique les rapports différents des pneumogastriques à droite et à gauche. A droite, le nerf est exactement placé dans l'angle postérieur formé par Fadossement de la carotide primitive et de la jugu- laire interne. La carotide est accolée à la glande thyroïdienne; la jugu- laire au sterno-cléido-mastoïdien et enfin le pneumogastrique repose sur les muscles prévertébraux. Fig. 2. Coupe transversale du cou (flUetle de douze ans). I, carotide primitive. — 2, jugulaire interne. — 3, pneumogastrique droit. 4, pneumogastrique gauche. — .5, thyroïde. A gauche, le pneumogastrique, visiblement plus petit qu'à droite, est placé, au contraire, dans l'angle antérieur et se trouve appliqué contre la face postérieure du lobe gauche de la thyroïde. TRAVAUX ORIGINAUX 119 B) Dissections de la région latérale du cou lo Femme de cinquante ans La jugulaire interne a été soigneusement disséquée à droite et à gauche, puis enlevée entre deux ligatures, en évitant de trop dilacérer le tissu celluleux du paquet vasculo-nerveux, afin de ne pas changer les rapports du ner/. Fig. 3 Dissection de la rjgioii latérale du cou (femme de cinquante ans). I, thyroïde. — 2, pneumogastrique. — 3, carotide primitive. A droite, la disposition est celle qui est décrite dans les classiques. A gauche, le pneumogastrique est tout d'abord placé en arrière de la carotide, puis plus bas, dés le bord supérieur du cartilage thyroïde, il se dirige obliquement, d'arrière en avant, et de haut en bas, croisant la face latérale externe de la carotide primitive et s'insinuant entre cette artère et la jugulaire interne. Il finit par se placer en avant de la carotide, entre cette artère et le lobe gauche de la glande thyroïdienne auquel il est accolé. 120 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2° Homme de quarante-cinq ans A partir d'un plan horizontal qui intéresserait en avant la région moyenne du cartilage thyroïde, le pneumogastrique gauche passe en avant de la carotide primitive en décrivant une courbure à convexité antérieure et tangente à la glande thyroïdienne. On dirait que la thyroïde 1 Fig. 4. Disseclion de la région latérale du cou (homme de quarante-cinq ans) I, carotide primitive. — 2, pneumogastrique. — 3, thyroïde. — 4i sous-clavière. 5, crosse aortique. a entraîné en avant le nerf de la dixième paire, qui lui est accolé. Dès le pôle inférieur du lobe thyroïdien, le pneumogastrique gauche abandonne la face antérieure de la carotide primitive. Il se dirige ensuite en bas, en arrière et en dehors, croisant ainsi obliquement de haut en bas et de de- dans en dehors la sous-clavière (portion ascendante). Puis le pneumo- gastrique décrit une nouvelle courbure dont la concavité postérieure embrasse la crosse aortique. Le pneumogastrique droit est en arrière de la carotide. TRAVAUX ORIGINAUX 124 3° Femme de soixante-trois ans Comme dans le cas précédent, seul, le pneumogastrique gauche pré- sente des rapports intéressants à signaler. Il vient se placer en avant de la carotide interne, au niveau de la troisième cervicale et chemine dès lors, d'abord en avant de la carotide interne puis, plus bas, en avant de la carotide primitive. 40 Homme de quarante ans Les pneumogastriques droit et gauche décrivent une courbure dont la convexité antérieure est tangente au lobe correspondant de la glande thyroïdienne; de telle sorte que sur toute l'étendue de la zone tangen- tielle, le pneumogastrique est en avant de la carotide primitive. Entre les cinq cas que nous venons de décrire, existent tous les termes de passage. Nous pouvons dire que la disposition indiquée par les classiques est loin d'être la règle pour le pneumogastrique gauche. En effet, sur une cinquantaine de cadavres, nous avons trouvé, dans plus de la moitié des cas, le pneumogastrique gauche en avant d'un plan frontal passant par l'axe de la carotide primitive; une fois sur quatre environ, ce nerf longeait la face antérieure de l'artère et se trouvait accolé à la glande thyroï- dienne. Ces rapports, considérés jusqu'à maintenant comme extraordinaire- ment rares, peuvent expliquer les nombreux cas d'asphyxie survenant au cours de la ligature de la carotide primitiv'e ou de l'ablation de la thy- roïde. D'après A. Richet, « il est même impossible que, dans les manœuvres opératoires, on ne blesse pas ou on n'irrite pas le pneumogastrique (1) ». Richet cite un certain nombre de faits qui viennent à l'appui de ce qu'il avance. C'est Roux qui, au cours d'une ligature de la carotide pri- mitive, voit succonlber le patient par asphyxie; l'autopsie montra que le pneumogastrique avait été étreint par la ligature. C'est FÉARN qui, également à l'autopsie d'un de ses opérés, trouve le pneumogastrique coupé, etc., etc. Il est évident que le danger devient d'autant plus grand que le pra- (1) Dictionnaire Jaccoud, 1867, t. 6, p. 414. 122 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ticien s'attend toujours à trouver le pneumogastrique en arrière de la carotide. En résumé, dans plus de la moitié des cas, le pneumogastrique gauche est situé en avant d'un plan frontal passant par l'axe de la carotide pri- mitive. Le praticien devra toujours songer à la possibilité de le rencontrer en avant de la carotide primitive et accolé à la glande thyroïdienne, ce qui arrive une fois sur quatre, environ. Le Direcleur-Gérant, D"" A. Nicolas. Nancy, iiiip. Bcrgcr-Lcvi .mli osition embryonnaire de la veine cave inférieure dans son segment sous-rénal par persistance des deux veines cardinales inférieures (chez un liomine de quarante-cinq ans présentant en outre six ver- tèbres lombaires). BIBLIOGR. AN-AT., T. XJX 140 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Elle est formée : ^ En haut, par les trois premières intercostales droites réunies en un tronc commun qui se jette sur la face postérieure de sa crosse; Dans son trajet à droite, par les neuf dernières intercostales droites indépendantes entre elles ; Dans son trajet à gauche, par la petite azygos au moyen de neuf anas- tomoses ; En bas, au niveau de la première vertèbre lombaire, par la lombaire ascendante droite. Elle est donc normale. (Néanmoins, nous avons trouvé une série de petites anastomoses pré- vertébrales reliant verticalement entre elles les embouchures des veines lombaires dans la veine cave droite, de telle sorte qu'on serait tenté d'ima- giner la grande azygos comme se prolongeant ainsi derrière la veine cave droite jusqu'à la sixième vertèbre lombaire. Mais, ce cordon est si ténu, si irrégulier et étant donnée la mobilité extrême du système veineux pariétal, nous considérons ce cordon comme de formation accidentelle et d'importance minime.) La lombaire ascendante droite s'étend de la sixième vertèbre lombaire à la première. Elle s'anastomose avec toutes les lombaires droites au niveau des apophyses transverses des vertèbres. Petite azygos. — Elle tire son origine du canal azygo-réno-lombaire dont nous avons parlé et de la lombaire ascendante gauche symétrique à la droite et normale comme elle. Elle n'existe pas d'une façon continue par suite d'atrophies partielles. Elle est comme brisée par endroits. Nous décrirons donc les anastomoses que reçoit sur sa gauche la grande azygos, anastomoses dont l'ensemble constitue la petite azygos. Première et deuxième anastomoses reliées entre elles (et au tronc brachio-céphalique gauche par un filet long et mince) et collectant les trois intercostales supérieures gauches. Troisième et quatrième anastomoses, dédoublement terminal de la quatrième intercostale gauche. Cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième anastomoses corres- pondant aux dernières intercostales et reliées entre elles par un cordon continu comprenant le canal azygo-réno-lombaire. Une anastomose plus importante et correspondant à la neuvième inter- costale peut représenter la semi-azygos. Elle est donc, en somme, un peu plus dissociée que de coutume. TRAVAUX ORIGINAUX 141 RÉSUMÉ En somme, le sujet présent nous donne à considérer dans la région sous-rénale : 1° Au lieu d'une ceine cave sous-rénale unique siégeant à droite et col- lectant tout le sang des régions inférieures, deux branches égales et symétriquement placées et se partageant la circulation ; 2° La portion terminale de la veine rénale gauche présente un plus gros volume. Sa direction est ascendante au lieu d'être horizontale; 3^ La portion terminale de la veine iliaque primitive gauche est atro- phiée de telle sorte que les branches caves, à droite comme à gauche, for- ment un segment à peine ininterrompu dont l'origine siège au niveau de la symphyse sacro-iliaque, c'est-à-dire au niveau du confluent des iliaques interne et externe ; 4° La veine spermatique droite se jette dans la terminaison de la rénale droite. La veine spermatique gauche se jette dans la branche cave gauche : dis- positions inverses chez l'individu normal. INTERPRÉTATION Par ses remarquables travaux sur le développement de la veine cave, HocHSTËTTËR a rendu plus claire l'interprétation de cette anomalie. Nous ne la reprendrons pas en entier, puisqu'elle a été donnée plusieurs fois à propos d'observations antérieures, mais nous examinerons si toutes les dispositions de notre cas justifient les hypothèses avancées. A. Résumons d'abord très brièvement : Au point de vue embryologique, on distingue dans la veine cave infé- rieure deux segments d'origine différente : a) Un segment sous-rénal qui est un vestige de la cardinale inférieure droite ; b) Un segment sus-rénal qui est un bourgeon anastomotique se mon- trant entre les corps de Wolff et unissant les vaisseaux wolffiens droits à la partie terminale de la veine omphalo-mésentérique droite, c'est- à-dire au cœur. 1° Il existe en effet chez l'embryon un premier état où la circulation veineuse inférieure est résumée entièrement par les deux veines cardinales inférieures qui, à droite et à gauche de la colonne dorsale, s'étendent symétriquement ; elles reçoivent les vaisseaux wolffiens ou rénaux et forment au niveau du cœur les canaux de Cuvier en s' unissant avec les deux veines cardinales supérieures ; 14-2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2° Il existe un second état où l'apparition et le développement du segment anastomotique vertical cardio-rénal droit, dont nous avons parlé (segment cave sus-rénal), entraîne l'atrophie de la veine cardinale infé- rieure droite dans sa portion sus-rénale ; 30 Un troisième état où l'apparition d'un segment anastomotique transversal réno-rénal entraîne l'atrophie de la veine cardinale inférieure gauche dans sa portion sus-rénale; 40 Un dernier état où l'apparition d'un segment anastomotique transversal cardino-cardinal plus inférieur que le précédent entraîne l'a- trophie et la disparition de la veine cardinale inférieure gauche dans sa portion sous-rénale. Bref, le bourgeon anastomotique cardio-rénal plus le segment sous- rénal de la veine cardinale inférieure droite formeront ce qui, chez l'adulte, correspond à la veine cave inférieure. ■ La portion atrophiée de la veine cardinale inférieure droite sus-rénale se nomme, chez l'adulte : grande azygos. La portion atrophiée de la veine cardinale inférieure gauche sus-rénale se nomme chez l'adulte : petite azygos. La portion de la veine cardinale inférieure gauche sous-rénale a dis- paru. L'anastomose réno-rénale formera la terminaison de la veine rénale gauche. L'anastomose cardino-cardinale plus bas formera la terminaison de la veine iliaque primitive gauche et marquera ainsi l'origine convention- nelle de la veine cave inférieure. B. Ce développement s'accorde parfaitement avec ce que nous avons observé dans notre cas : Seulement, chez l'individu que nous examinons, ce développement a été incomplet. Il ne s'est pas « arrêté »(1), à proprement parler, car il n'y a aucune atrophie d'organes et le système veineux semble, quoique par des voies différentes, être arrivé à un état fonctionnellement aussi suffisant qu'un autre. 1° Il ne s'est pas formé — ou à peine — d'anastomose cardino-cardi- nale au niveau des iliaques. C'est pourquoi la portion de la veine cardinale inférieure gauche sous-rénale, qui disparait ordinairement complètement chez l'adulte, a persisté ici. C'est elle que nous avons décrite sous le nom de branche cave gauche. Nous avons alors sous les yeux tout le tracé de la circulation cardi- nale primitive de l'embryon; (1) « Cette soi-disant anomalie n'est qu'un arrêt de développement. Hf.rtnmg, Embryologie. Trad. Gh. Julin. TRAVAUX ORIGINAUX 443 2° Pour la veine rénale gauche : les modifications de sa portion termi- nale sont dues : Quant à son volume : à l'embouchure voisine de la branche cave gauche; Quant à sa direction centripète : à l'intensité et à la direction du courant sanguin. Ce segment présente de fréquentes variations et elles s'expliquent de ce fait qu'il est de formation secondaire, comme toutes les anastomoses que l'on voit se former tardivement entre les cardinales (hémi-azygos, veine innominée supérieure, etc.); 3° La portion terminale de la veine iliaque primitive gauche est à peine ébauchée. La veine iliaque primitive gauche, dans sa totalité, est donc plus courte que normalement ; 4° Les vaisseaux spermatiques sont ici irréguliers; suivant l'hypo- thèse de TouRNEUx, ces veines se développent par un bourgeonnement de la cardinale inférieure (c'est ce qui se vérifie pleinement ici à gauche; normalement donc, il persiste un petit segment de veine cardinale infé- rieure gauche sous-rénale, c'est la terminaison de la spermatique gauche). A droite, la spermatique se jette plutôt dans la rénale que dans la veine cave. On peut supposer que cela est dû à une irrégularité d'accroissement des deux vaisseaux: ou bien à ce que la branche cave droite n'a pas elle- même atteint son maximum de dimension. En tout cas, la veine rénale se rattachant au système des cardinales inférieures, cette irrégularité ne contredit en rien l'hypothèse précédente. Un mot pour finir sur la traduction'de cet état anormal : Malgré les éclairciâsements très satisfaisants d'HocHSTETTER, il sub- siste une certaine gêne, et, par suite, une certaine contusion pour exprimer par des termes « d'anatomie descriptive » ces états embryonnaires va- riables et complexes. En gardant à la dénomination : veine cave inférieure sous-rénale tous les caractères que l'anatomie descriptive et la physiologie lui ont donnés, on peut dire qu'il y a duplicité réelle de la veine, puisque l'une et l'autre des branches qui la composent ont une position symétrique par rapport à la colonne vertébrale, des relations analogues avec le système veineux environnant, une importance fonctionnelle égale et qu'elles ne diffèrent seulement qu'en ce que l'une est à droite et l'autre à gauche. Dans d'autres cas peu différents on a dit duplicité apparente en localisant tantôt à droite, tantôt à gauche le vaisseau cave suivant qu'il présen- tait à droite ou à gauche plus de caractères anatomiques et physiolo- giques conformes à ceux de l'état normal. Mais ce no doit être qu'une simple image descriptive. 144 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous dirons donc en conclusion que, dans ce cas, l'état «veine cave infé- rieure dans la région sous-rénale », tel qu'on le constate chez l'adulte, n'est pas apparu complètement; qu'il y a eu persistance d'une disposition embryologique normale (1). (1) Il peut y avoir simplement persistance d'une disposition normale chez l'embryon. C'est le cas ici. i)\x bien on peut observer la persistance d'une dispo- sition anormale che? l'embryon; c'est le cas, par exemple, rencontré par G. Gérard, de veine cave intérieure gauche. fG. (îérarp. Bibliographie anato- miqur, 1^03.) Là, comme dans notre cas, l'état veine cave inférieure sous-rénale ne s'est pas réalisé. Mais, en plus du simple arrêt des transïormations pro- gressives'du système cardinal inférieur, il y a eu un remaniement secondaire en dehors de l'évolution normale du sujet. C'est une anomalie plus complexe, à un second degré. DEVELOPPEMENT DU RACHIS MALFORMATIONS : SPINA BIFIDA Par le D-^ A. DEBEYRE CHEF DE TRAVAUX A l'UNIVERSITK DE LILLE Sans prétendre faire du spina bifida une étude complète, nous avons tenu à publier les résultats d'observations et de recherches que nous avons faites à ce sujet. Grâce aux remarquables travaux d'embryologie du siècle dernier, la pathogénie du spina bifida s'est éclairée d'un jour tout nouveau. Nous pourrions rappeler les noms de Cruveilhier, Virchow, Dareste, de M. Tourneux, le mémoire de Recklinghausen, analysé pour la pre- mière fois par M. Kirmisson, celui de Muscatello et le livre de M. De- NucÉ, mais toutes ces recherches ont été résumées par d'autres, dans des travaux bibliographiques d'ensemble, et nous tomberions dans des redites inutiles. Deux caractères anatomiques coexistent souvent : l'un, essentiel, la fissure vertébrale congénitale, l'autre, accessoire, inconstant, la hernie d'une partie des méninges (distendues par une quantité plus ou moins considérable de liquide) et de la moelle. Aussi distingue-t-on trois formes de tuméfaction : 1° Les méninges forment seules la paroi de la tumeur : c'est la ménin- gocèle; 2° La tumeur faisant hernie est formée par une moelle kystique : c'est la myélo-cystocèle; 3° Enfin, il peut y avoir hernie de la moelle et d'une partie des mé- ninges : c'est la myélo-méningocèle. M. Denucé, tout en modifiant parfois la description des deux dernières formes, les conserve : quant à la première forme de Recklinghausen, la MÉNiNGocÈLE qui suppose une moelle normale, M. Denucé montre que cette variété n'existe pas et ne doit pas être conservée. Nos documents proviennent du service de la clinique chirurgicale infantile, et nous remercions M. le professeur Gaudier de nous avoir autorisé à les publier et à parfaire les observations détaillées, par un 146 BIBLIOGRAPHIE ANÂTOMIQUE examen particulier des squelettes conservés dans le petit musée du service. I. — Dans l'un des cas, la tumeur dorso-lombo-sacrée (principalement lombo-sacrée) est relativement considérable. L'enfant semblait posséder « deux têtes », l'une dans la région crâniale, et l'autre dans la caudale. Cette masse lombo-sacrée ne mesurait pas moins de 14 centimètres de diamètre moyen et l'enfant était âgé de quelques mois seulement. Rénitente, la poche lombo-sacrée était constituée, dans sa partie dorsale, par une membrane transparente, tellement mince qu'elle me- naçait de s'ulcérer. Il existait, en outre, d'autres malformations congéni- tales, hydrocéphalie, pieds bots, en outre de la paraplégie et du strabisme oculaire. Assistant M. le professeur Gaudier, le jour de l'opération, je pus voir de très près la constitution anatomique de la poche : ces détails furent consignés de la façon suivante, dans l'observation produite par M. Ber- nard, interne du service. « L'excision de la poche hydrorachidienne est pratiquée : ponction du liquide, puis double incision elliptique en quartier d'orange circons- crivant la tumeur. La moelle sort du canal rachidien à la partie supérieure de la poche, puis s'étale, se divise en de nombreux cordons inégaux qui viennent s'attacher à la peau, au niveau d'une tache blanchâtre, irrégu- lière, à contours très découpés que l'on aperçoit à l'extérieur, puis se disséminent de nouveau à la partie inférieure. » A l'autopsie, qui fut tardive, par suite de formalités administratives qui traînèrent en longueur, « la moelle n'est plus reconnaissable, mais très dissociée en filets nerveux de diverses grosseurs, très enchevêtrés, dont la suppuration et l'état de putréfaction du cadavre ne permirent pas de rechercher le trajet et la terminaison ». En outre, l'enfant était hydro- céphale, comme l'ont établi les recherches de notre collègue et ami, le docteur Gellé. Les ventricules latéraux étaient très dilatés. La circon- férence de la tête atteignait 53 centimètres. La disjonction interpariétale était très marquée : 17 centimètres séparaient le bord postérieur de la petite fontanelle de la limite antérieure de la grande. La petite avait un diamètre maximum de 6 centimètres ; la grande un diamètre de 8 centi- mètres. Rachis Les onzième et douzième vertèbres dorsales figurées sur le dessin n" 1 sont normales ; le trou vertébral est fermé en arrière par les lames verté- brales et l'apophyse épineuse. TnAVAUX ORIGINAUX 147 La première vertèbre lombaire offre à considérer des apophyses costi- formes bien développées ^ les lames sont constituées comme celles de» vertèbres sus-jacentes dorsales, mais restent plus distantes l'une de l'autre par rapport à la ligne postérieure et médiane : l'apophyse épineuse fait défaut (fig. 1). Les quatre autres lombaires ont conservé l'aspect embryonnaire et sont figurées par un arc à concavité posté- rieure et cependant les lames vertébrales sont déjà bien indiquées, elles paraissent même hypertrophiées, mais n'ont aucune tendance à aller se rencontrer en arrière, suivant le plan sagittal; elles s'étalent, au contraire, dans le plan latéral et continuent la direction générale des côtes; a priori, elles semblent, vues par leur face antérieure, re- présenter, dans leur ensemble, de véritables rudiments de côtes. Si leur signification embryologique costale (possible à la rigueur (anomalie réversive), mais non probable dans le cas particulier) était démontrée, les lames vertébrales feraient alors complète- ment défaut. Mais nous pensons qu'il n'en est rien : ces expansions latérales, de chaque côté des corps vertébraux, constituent deux larges rebords qui exagèrent la concavité transversale des corps et figurent dans la totalité une gouttière profonde. Ces rebords forment avec le plan frontal, passant par l'axe des vertèbres, un angle de 45" environ. Quant au sacrum, sa face antérieure peut être divisée on deux portions distinctes, à peu près égales en hauteur, la moitié supé- rieure convexe dans les sens longitudinal et transversal, la moitié inférieure concav(>dans les doux sens. La colonne dorso-lombo-sacrée présente, en outre, une courbure très accentuée, à convexité antérieure dont la zone la plus saillante siège au niveau de l'angle sacro-vertébral. Le sacrum se dirige presque à angle droit, d'avant en arrière, et de haut en bas (fig. 2). Sa face postérieure ressemble, à s'y méprendre, à la face antérieure d'un sacrum normal avec quelques modifications toutefois. Concave dans sa moitié supérieure et convexe dans sa partie inférieure, elle est Fig, I. — Colonne vertébrale. Région lombo-sacro-coccygienne. Vue postérieure. 148 BIBLIOGRAPHIE ANA.TOMIQUE segmentée à intervalles réguliers par do petites gouttières transversales aboutissant aux trous sacrés postérieurs, limités en dehors par une crête osseuse formée par la réunion des tubercules sacrés postéro-externes. Nous disons « tubercules sacrés postéro-externes », puisque, malgré leur Fig. 2. — Rachis représenté figure i. Vue latérale. situation, ils sont les homologues des apophj^ses transverses, seules développées, dans cette variété de spina. De telle sorte que le canal sacré proprement dit n'existe pas : il est représenté dans toute sa hauteur par une simple gouttière continuant la gouttière lombaire, avec une différence notable toutefois : la gouttière lombaire était étalée, la gouttière sacrée apparaît plus fermée, puisque les crêtes latérales qui la bordent sont disposées à angle droit. TRAV.VL'X UUIGINAUX 41) IL — Dans un autre cas, il s'agissait d'un spina bifida lombo-sacré de la variété méningocèle de Recklinghausen; l'enfant mourut de shock opératoire. RACHIS Le rachis est normal dans les régions cervico-dorsale et lombaire : son calibre est régulier. Les quatre premières lombaires ne présentent rien de particulier à signaler; la cinquième possède un corps très aplati antéro- postérieurement : son apophyse épi- neuse est rudimentaire, à peine mar- quée (fig. 3). Quant aux vertèbres sacrées, vues par leur face antérieure, elles sont, dans leur ensemble, concaves dans le sens transversal et dans le sens verti- cal, mais très aplaties dans la direc- tion antéro-postérieure. Vues par leur face postérieure, elles montrent à dé- couvert la portion correspondante des corps vertébraux, cachée à l'état nor- mal par les lames qui constituent la majeure partie de la paroi postéro- latérale du trou vertébral. On dirait qu'on a pratiqué une incision en U, ou plutôt qu'une résection osseuse, dessinant un fer à cheval, a abrasé la crête sacrée, les gouttières longitu- dinales situées de chaque côté de cette crête et les tubercules sacrés postéro- internes. Il ne reste que des ébauches de lames vertébrales dont l'ensemble figure assez bien, de part et d'autre de la brèche postérieure, une apophyse osseuse, en forme de triangle à som- met très effilé, dont l'hypoténuse se- rait constituée par les branches du fer à cheval. La lame vertébrale de la première vertèbre sacrée équivaut à la moitié de l'étendue de la lame sus-jacente; celle de la seconde équivaut au quart, celles de la troisième et de la quatrième ne représentent plus qu'une crête Fig. 3. Rachis. ^'ue postérieure. lôO mULlOGUAPUlE ANATOMIQUE osncusc s'efTilant pour mourir au niveau de la cinquième vertèbre sacrée dont le corps est complètement à découvert. III. — Dans un troisième cas, présenté au mois d'octobre 1909, à la Société centrale de médecine du Nord, l'enfant guérit de l'intervention chirurgicale qui fut pratiquée. La tumeur méningocèle lombaire, de Recklinghausen, du volume d'une orange, était légèrement pédiculée, arrondie et siégeait au niveau do la seconde lombaire. Une peau épaisse, lipomateuse, constituait son enveloppe extérieure. Après avoir incisé le tégument externe, nous arri- vons sur un sac mince, rétromédullaire, rempli d'un liquide clair. La poche kystique, constituée par les enveloppes de la moelle, arachnoïde et pie-mère (la dure-mère faisant défaut), est liée à la base et excisée. L'orifice de communication vertébral, ovalaire, admettait à peine l'extré- mité du pouce; l'atrophie congénitale, ou mieux, la non-fermeture -de l'arc postérieur vertébral, portait seulement sur deux ou trois vertèbres. IV. — Enfin, nous signalerons encore un quatrième cas personnel, observé à la clinique chirurgicale, et qui a faio l'objet d'une démonstration spéciale pendant les vacances. Un jeune enfant, fils de forains, présentait un nœvus dans la région dorso-lombaire, avec de l'hypertrichose tout le long de la colonne vertébrale; la palpation permit de sentir un écarte- ment des lames vertébrales au niveau des lombaires 1, Il et III. Nous avions manifesté l'intention de faire revenir le sujet pour tenter une épreuve radiographique, mais nous n'avons pas revu l'enfant. A côté des cas dans lesquels la fissure vertébrale s'accompagne d'une tuméfaction apparente, il en existe par conséquent d'autres qui ont excité également la sagacité des observateurs; dans ceux-ci, pas de méningo- cèle, mais des troubles trophiques (poils, pigmentation, vaisseaux) parfois ot la fissure constitue toute la malformation. Virchow, puis Reckling- hausen les ont décrits sous la dénomination de spina hifida occulta. 11 serait impossible parfois de soupçonner cette malformation, si le hasard ou l'examen systématique, ou encore l'hypertrichose n'intervenaient. Il est entendu que l'hypertrichose lombo-sacrée peut être seulement un stigmate de dégénérescence (Féré, Mayet) et exister sans qu'il y ait de spina sous-jacent. Mais de nombreux faits (Wanjura, 1892; Poumayrac, 1893; Mayet, 1901; Dieulafé, \90Ç>,Bibl. anat.) démontrent qu'il faut te- nir grand compte de cette modification anatomique du tégument externe. Dans la communication de M. Dieulafé, nous relevons que les poils occupaient une large zone circulaire, étendue de la troisième vertèbre lombaire au tiers supérieur du sacrum, et d'une crête iliaque à l'autre; implantés par groupes, ils décrivaient des tourbillons dirigés dans le sens TRAVAUX ORIGINAUX 151 normal des poils de cette région et avaient une longueur de 4 à 8 cen- timètres. Pouvons-nous, de nos observations, tirer quelques conclusions nous permettant d'esquisser l'étiologie et la pathogénie du spina bifida dans les cas étudiés ? Pour expliquer ces vices de conformation, on a invoqué les causes les plus diverses et on a émis les hypothèses les plus variées. L'embryologie, seule, explique nettement le spina bifida et ses différentes modalités par la persistance d'un état fœtal. 1° Simple gouttière d'origine ectodermique, la moelle présente d'abord deux bords latéraux, soulevés sous forme de crêtes longitudinales sail- lantes. Se rapprochant de plus en plus, ces bords finissent par se souder sur la ligne médiane, transformant la gouttière en un tube. Cette ferme- ture débute à une certaine distance de l'extrémité crâniale et progresse à la fois crânialement et caudalement. Si la moelle reste à l'état primitif, c'est-à-dire si elle persiste sous forme de gouttière, le spina bifida s'étendra à tout le rachîs : c'est une variété excep- tionnelle et qui relève de la tératologie. 2» La fermeture de la gouttière médullaire ne se fait pas simultanément dans toute sa longueur; au niveau des deux extrémités, l'obturation est un peu plus tardive, le pore neural crânial disparaît le premier, puis le pore neural caudal. Aussi comprend-on que le spina bifida s'observe plus fréquemment à la région cervicale et Surtout encore à la région lombaire. 3» La moelle possède d'abord, à son centre, un canal large, qui se ré- trécit peu à peu. Dès les premières semaines, le développement de la moelle est complet, celui du rachis ne fait que commencer. Une fissure vertébrale peut, par conséquent, exister avec une moelle parfai- tement conformée. 40 Alors que le développement de la moelle s'est ralenti, celui de la colonne vertébrale prédomine : vers le neuvième mois, cet organe qui, à l'origine, était en rapport avec toute l'étendue du rachis, y compris le coccyx, ne dépasse plus la seconde lombaire. Cette ascension apparente, résultant du développement inégal des deux or- ganes, explique la possibilité de rencontrer des vestiges médullaires dans le spina bifida lombo-sacré, de même que dans les tumeurs sacro-coccygiennes. 15:2 ' BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE û^ Le squelette primitif des Vertébrés est représenté par la chorde dorsale; c'est autour de la notochorde que se développeront, aux dépens du sclérotome de chaque protovertèbre, les corps des vertèbres. Le rachis membraneux est figuré par deux expansions mésodermiques antérieures entourant la chorde et par une expansion postérieure constituant la membrana reuniens superior. Au milieu du second mois, se différencient, au sein du squelette membraneux, les segments cartilagineux. Un arc, ouvert en arrière, représente, à cette époque, le corps et les masses laté- rales (apophyses articulaires et transverses). Ce n'est qu'au quatrième mois que les lames vertébrales ou neurapophyses s'accroissent en arrière, se rencontrent sur la ligne médiane et donnent la neurépine. La gouttière vertébrale restant largement ouverte en arrière, s! les lames ver- tébrales n'ont pas de tendance à se fusionner, la bifldité est postérieure et éten- due à tout le canal rachidien. Les corps vertébraux se constituent plus tôt que les arcs postérieurs : d'où la rareté dn spina biflda antérieur. 6" Les premières vertèbres apparaissent dans le segment inférieur de la région dorsale et la fermeture du rachis se fait d'abord au niveau de cette région. Ce fait permet aussi d'expliquer la prédominance du spina au niveau des régions cervicale et lombaire. 70 La coexistence d'une fissure médullaire et d'une fissure rachidienne démontre que le point de départ de l'arrêt de développement date des premiers stades fœtaux. Voilà bien l'explication embryogénique, mais sous quelle influence se pro- duisent ces arrêts dans le développement î De l'étude des faits publiés et devenus classiques, on peut tirer les déductions suivantes : 1° Le spina peut être le résultat d'un arrêt spontané du développe- ment ; 2° Les phénomènes inflammatoires ou pathologiques (cas de M. Ra- baud) peuvent jouer un rôle. M. Lannelongue se montre réservé sur la nature de ces processus ; 30 L'arrêt serait provoqué par un obstacle : a) Venant de V intérieur : Exemples : la hernie des membranes profondes (M. Lannelongue), l'existence d'une exostose intrarachidienne produi- TRAVAUX ORIGINAUX 153 sant le spina et divisant la moelle en deux parties (cas de Houel, de Lannelongue et Ménard), la présence d'une tumeur sacro-coccygienne lipomateuse, s'opposant à l'occlusion du canal (Recklinghausen); une tumeur pédiculée du canal de l'épendyme (Pilliet), etc.; b) Venant de l'extérieur : une tumeur parasitaire, adhérant secondai- rement aux méninges et les entraînant au dehors (Robert Jones, Larkin), enfin, les adhérences et les brides amniotiques, confirmées par des altérations cicatricielles, constituées à la surface de certaines poches kystiques lombo-sacrées, et, en d'autres points, au niveau des diffor- mités congénitales coexistantes (petites dépressions cupuliformes, comme nous avons pu en constater au niveau de la crête du tibia, par exemple); 4° Enfin, pour M. Denucé, le spina est dû à un trouble de la concres- cence; il serait le résultat de transformations évolutives, d'une malfor- mation initiale unique. En analysant, d'une manière très intéressante et détaillée les troubles d'évolution de la concrescence et de la fermeture du prostome, M. Denucé nous montre comment se forment les diffé- rentes variétés du spina. Essai de pathogénie. — ■ Dans les cas observés par nous, nous ne pouvons invoquer qu'un trouble, un arrêt ou un ralentissement dans le dévelop- pement. Dans l'observation I, la peau fait complètement défaut à la surface de la tuméfaction et elle est remplacée par une paroi mince, sur le point de s'ulcérer : par transparence, on aperçoit le liquide renfermé dans la tumeur et les filets nerveux sous-jacents à la membrane. La cause de cette malformation? nous allons essayer de la montrer. Au niveau de l'articulation de la douzième vertèbre dorsale et de la première lombaire, nous avons constaté une déviation angulaire de la colonne vertébrale, déterminant une loMose presque à angle droit. Au niveau de la quatrième et de la cinquième lombaires, les arcs latéraux sont étalés au maximum. Cette concavité exagérée, lombaire, a pu provoquer un plissement de la moelle qui s'est recourbée en anse; de là, au niveau de l'angle vertébral, une dilatation ampullaire du canal, favorisant l'apparition de l'hydro- rachis ou myélocystocèle et aussi la formation d'adhérences. Cette hypothèse nous paraît très vraisemblable. Recklinghausen explique de cette façon la production de la myélocystocèle : l'arrêt de développement, portant sur la longueur de la colonne vertébrale, l'axe médullaire continue à s'allonger. Nous pouvons assimiler la déviation an- gulaire à un raccourcissement du rachis. Nous y sommes assez autorisé, si nous associons à cette opinion : 1° celle formulée par Lebedeff, à savoir que l'exagération de la courbure rachidienne à convexité postérieure. 154 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE soit une cyphose intra-utérine, s'opposerait à la fermeture du canal ver- tébral; 2° celle de Marchand, qui montre que les courbures lordosiques exagérées peuvent engendrer le même résultat. Dans l'une de nos observations, l'observation I, il existe une lordose de la colonne vertébrale lombo-sacrée et l'exagération de la lordose a diminué la distance qui sépare en ligne droite le sommet du coccyx de la dernière dorsale. Comment se produit cette courbure? Chez les embryons de dix-sept à dix-huit jours, on peut constater une forte inflexion en avant, dans la région dorso-lombaire. Cette inflexion est considérée comme normale par la plupart des auteurs. M. le P'" Tourneux pense qu'elle est plutôt arti- ficielle et il a pu constater que des embryons de chiens, extraits vivants de la corne utérine, se coudaient brusquement sous ses yeux et se redressaient incurvés en sens inverse dans le liquide de Kleinenberg. Ne pouvons-nous admettre que cette lordose puisse se produire éga- lement, in utero, sous des influences banales et diverses, devenir défini- tive, s'exagérer même, et entraîner à un moment donné un arrêt de déve- loppement du rachis? NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES G. Stërzi. — Il sistema nervoso centrale dei Vertehrati. Volume secondo. Pesci. Libro I : Selaci, Parte I : Anatomia. 1 vol. in-S, 986 p. con 385 figure original! in nero ed a colori intercalate nel testo. 1909. Padova, A. Draghi édit. Le deuxième volume de l'ouvrage du professeur Sterzi ne le cède en rien au premier, annoncé ici même Tan dernier et qui comprenait les centres nerveux des CyClostomes. Comme le titre l'indique, ce volume a pour objet Tanatomie des organes nerveux centraux des Sélaciens, aussi bien celle des formes extérieures que l'anatomie de texture. Cette fois encore l'auteur a montré les mêmes qualités de méthode et de clarté qui ajoutent à l'intérêt purement documentaire, d'ailleurs hors ligne, de son œuvre une valeur didactique de premier ordre. A, N. * * Franz Keibel et Curt Elze. — Normentafel zur Entwicklungsgeschichte des Menschen. Achtes Heft der Normentafeln zur Entwicklungsgeschichte der Wirbeltiere. Gr. in'4, 314 S. mit 6 Tafeln und 44 Fig. im Text. 1908. lena, G. Fischer. Des circonstances indépendantes de ma volonté m'ont empêché de signaler, dès son apparition, le volume des « Normentafeln » consacré au développement de l'homme. Son importance est pourtant telle qu'il serait fâcheux de tarder plus longtemps à attirer tout spécialement sur lui l'attention. Malgré les progrès réalisés par l'embryologie depuis l'époque, déjà lointaine puisqu'elle remonte à vingt-quatre ans, à laquelle His, dans sa célèbre Anatomie menschlicher Emhryontn, jetait les bases de l'embryo- logie humaine, on aurait pu douter encore qu'il fût possible de fixer par des étapes suffisamment sériées l'ontogenèse de l'homme, mais voici ce- pendant que, grâce à la belle monographie de Keibel et Elze, nous sommes maintenant presque aussi bien renseignés à son sujet que nous l'étions sur le développement du poulet ou du lapin. Les auteurs ont mis en œuvre un matériel considérable qui s'élève à quatre-vingt-quatre embryons, compris entre la deuxième semaine envi- ron (embryon de Frassi, dont l'âge n'est d'ailleurs pas exactement déter- miné) et la fin du deuxième mois (embryon de 26 millimètres). Pour les 150 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE embryons plus jeunes (E. de Peters, Keibel, Giacomini, etc.) ils se conten- tent d'en rappeler les caractères sans en faire l'objet de tableaux spéciaux. La première partie de l'ouvrage comprend la description de tous les embryons employés, illustrée de nombreuses figures. Vient ensuite une vue d'ensemble sur la constitution des formes de l'embryon humain et la comparaison de celles-ci avec celles de l'embryon de singe et de Tarsius. Les « tableaux », détaillés" sur le modèle des autres « Normentafeln », occupent la troisième partie. Dans la quatrième enfin, les ébauches de tous les organes sont successivement envisagées, d'après ces tableaux, au point de vue de leur apparition et de leurs transformations. Limité à ces descriptions et aux tableaux, l'ouvrage de Keibel-Elze serait déjà d'une importance capitale, mais ce qui en accroît singulière- ment l'intérêt, c'est que les auteurs y ont ajouté une bibliographie com- plète de ce qui s'est publié, non seulement sur le développement normal de l'homme, mais encore sur les troubles de ce développement (anom^ili^s, monstruosités). Cette bibliographie, qui représente un travail vraiment énorme, puisqu'elle comprend, en 151 pages, certainement plus de 5.000 indications, est parfaite de méthode et de clarté. En la réalisant, Keibel et Elze ont rendu un signalé service à tous les travailleurs et couronné brillamment une œuvre qui fera époque. A. Nicoi-as. 4» * * Edinger (L.). — • Vorlesangen ûber den Bau der nervosen Zentralorgane des Menschen und der Tiers. — 1^^ Aufl. — Zweiter Band : Verglei- chende Anatomie des Gehirns. In-8, 334 S. mit 283 Abbild. 1908. Leipzig, W. Vogel. Pr. : 15 mark. Nos connaissances relatives à l'anatomie comparée des centres ner- veux se sont si abondamment enrichies dans ces dernières années qu'Edin- ger a cru pouvoir, dans cette nouvelle édition de ses « Leçons » censacrer un volume spécial à tout ce qui concerne l'axe cérébro-spinal des animaux autres que les Mammifères (les centres nerveux de ceux-ci faisant l'objet du premier volume). Tant par ses recherches personnelles, qui font auto- rité, que par celles de ses nombreux élèves, Edinger était mieux préparé que quiconque à une pareille tâche. Aussi a-t-il réussi à produire une oeuvre très originale, extrêmement intéressante non seulement par ses données purement descriptives, mais encore par sa portée physiologique et mênle philosophique. Dans le domaine si varié de la morphologie comparée, dans celui, plus compliqué encore, de la structure des centres nerveux, il s'en faut que tous les détails soient fixés avec certitude. Beau- coup de nos connaissances sont incomplètes ; beaucoup aussi sans doute sont erronées et l'inconnu est immense. Pourtant, les grandes lignes pa^ TRAVAUX ORIGINAUX 157 raissent tracées et c'est le très grand mérite d'Edinger d'avoir dégagé cette vue d'ensemble bien ordonnée qui satisfait, provisoirement du moins, notre curiosité. Des notions générales qui lui sont personnelles, telles que celle de la moelle considérée comme appareil autonome, celle du néencé- phale {Episphœrium) opposé au paléencéphale {Hyposphœrium), etc., semblent fécondes et en tout cas ont l'avantage^ ne fût-il que didactique, d'éclairer singulièrement le terrain. II faut savoir gré à Edinger d'avoir doté la littérature anatomique d'un ouvrage aussi suggestif. A. N. Edinger (L.). — Einfuhriing in die Lehre vom Bau und den Verrich- tungén des Nervensystems. — In-8, 190 S. m. 161 Abbild. und 1 Tafel. 1909. Leipzig, W. Vogel. Pr. : 6 mark. Conçu dans un esprit un peu différent de celui des « Leçons » dont le second volume est indiqué ci-dessus, ce livre est un exposé concis des détails les plus importants et les plus solidement établis de la constitu- tion des centres nerveux de l'homme. Des considérations physiologiques et cliniques animent la description et en accroissent l'intérêt, que rehaus- sent encore l'abondance et la netteté des figures. On ne saurait trop re- commander la lecture de ce substantiel ouvrage à ceux qui désirent acqué- rir, sans y consacrer de trop longues lectures, une connaissance précise de l'état actuel de l'anatomie cérébrale. A. N. * * * • Pardi (F.). — Compendio di Istologia (Dottrina délia cellula et dei tos- suti). In-8, 171 p. con. 74 fig. in nero nel testo e 2 tavole colorate. Pisa, 1909, L. Guidi-Buffarini, édit. Le livre de F. Pardi est un excellent résumé, concis, clair et méthodique, de ce que nous savons atijourd'hui sur la Cellule, ses caractères morpholo- giques, sa constitution chimique et ses manifestations vitales (nutrition, accroissement, reproduction, etc.) et sur les Tissus. Écrivant pour des étudiants, l'auteur s'est bien gardé de compliquer et d'alourdir ses des- criptions par des citations et des discussions d'opinions et cependant chaque fois qu'il s'agit d'un fait important ou d'une conception théorique intéressante, il sait les indiquer «n quelques mots précis et en fixer les traits essentiels. Les figures sont bien choisies, simples et démonstratives. A. N. * 108 lilBLlOGRAPHlK ANATUMIQUE M. FÙRBRiNGER. — Gegenbttur's Lehrbuch der Anatomie des Menschen. 8te Auflage, Bd I, 689 S. mit 276 zum Teil farbigen Figuren. 1909. Leipzig, W. Engelmann. En se chargeant de publier une nouvelle édition du fameux Traité d'a- natomie humaine de Gegenbaur, Fûrbringer, le successeur de l'illustre morphologiste, a pensé avec raison qu'il y avait lieu, sans changer d'ail- leurs le plan primitif de l'ouvrage, de donner un plus ample développe- ment à certaines partiies et même d'y ajouter des matériaux nouveaux. C'est ainsi qu'au lieu de deux volumes le « Traité » en aura désormais trois. Le premier, qui vient de paraître, est pour ainsi dire entièrement neuf et en tout cas tout à fait original, car il fournit des renseignements sur une foule de questions à peine mentionnées ou même totalement négligées dans les ouvrages actuels. Ainsi, par exemple, dans une sorte d'avant- propos, Fûrbringer, api:ès avoir montré ce qu'est l'anatomie, son objet, ses rapports, résume l'histoire de cette science, puis indique la situation zoologique et l'origine de l'espèce humaine, et enfin établit les fonde- ments de l'anatomie de l'homme. De même, dans la dernière partie du livre, il envisage successivement les organes (leur constitution dans l'en- semble de l'individu, leur répartition quantitative et topographique) et l'organisme considéré comme un tout (dimensions, poids, variations selon le sexe et l'âge, symétrie et asymétrie du corps, etc.). Les deux parties les plus importantes, par leur étendue, du volume, comprennent : la cel- lule, le développement ontogénique, les tissus. Toutes ces descriptions sont très condensées et grâce à l'emploi du petit texte réservé aux données dont les débutants peuvent le mieux se passer, grâce au groupement très méthodique des matières, aucun détail de quelque importance n'est négligé. Tout l'essentiel est dit, nettement et à la bonne place. Ainsi mis à jour et profondément remanié, le Traité de Gegenbaur-Fûrbringer est certainement le meilleur qui, de nos jours, ait été mis à la portée des étu- diants. Les anatomistes de profession, eux aussi, le liront ou le consul- teront avec fruit. Ils y trouveront une quantité de renseignements pré- cieux et des indications bibliographiques abondantes. . A. N. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas imp. BerBer-LevroiiIt et (>it Tome XIX 4" Fascicule 1910 BIBLIOGRAPHIE AMTOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE »«>SKo° RECHERCHES L'ANATOMIE DU TRONC CŒLIAQUE ET DE SES BRANCHES Par G. PIQUAND TRONC CŒLIAQUE Le tronc cœliaque (tronc opisthogastrique de Cruveilhier, trépied de H aller) est une artère courte et volumineuse qui fournit le sang à la partie inférieure de l'œsophage, à tout Testomac, à la partie supérieure du duodénum, au foie, au pancréas et à la rate, c'est-à-dire à tous les organes compris dans le mésogastre primitif, d'où le nom d'artère méso- gastrique qui lui est parfois donné. Son développement est intimement lié à celui du mésogastre. Primiti- vement, chaque segment de l'aorte abdominale fournit trois groupes de rameaux : deux antérieurs destinés à l'intestin primitif, deux latéraux destinés aux corps de Wolff, et deux postérieurs destinés à la paroi. Plus tard, cette disposition symétrique disparait, chacune des paires d'artères intestinales se réduisant à un seul vaisseau, soit par fusion des deux artères primitives, soit par oblitération d'une des artères et conservation de l'autre; de plus, seules persistent les artères correspondant au douzième segment dorsal qui forme le tronc cœliaque, au premier segment lombaire qui forme la mésentérique supérieure, au deuxième segment lombaire qui BIBItlOSB. AHAT., T. XIX 10 160 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE forme la mésentérique inférieure. Ainsi constitué, le tronc cœliaque est d'abord situé dans le plan médian et destiné exclusivement à la partie supérieurede l'intestin abdominal; plus tard, cette disposition se modifie beaucoup : d'une part, par la formation de nombreux rameaux destinés aux organes qui se développent dans le mésogastre supérieur, d'autre part, par les déplacements des organes du mésogastre qui entraînent dans leurs mouvements leurs vaisseaux nourriciers et les feuillets séreux qui les engainent. L'existence du tronc cœliaque est à peu près constante, cependant nous l'avons vu manquer complètement : dans ce cas, ses trois branches normales naissaient isolément de l'aorte, la coronaire gastrique se déta- chant la première, la gastro-hépatique et la gastro-splénique naissant à environ 6 ou 7 millimètres plus bas, et très près l'une de l'autre. Cette absence complète du tronc cœliaque est rare, Geoffroy Saint-Hilaire, DuBREuiL, Calori, Rossi et GovA en rapportent chacun un exemple; de plus, Rossi et Cova rapportent un autre cas dans lequel le tronc cœliaque manquait également, la coronaire gastrique et la gastro-splé- nique naissant isolément de l'aorte à peu près au même niveau, tandis que l'hépatique était fournie par la mésentérique supérieure. A côté de ces faits d'absence du tronc cœliaque il faut signaler ceux où le tronc cœliaque naît par un tronc commun avec la mésentérique supérieure. Sur un sujet nous avons trouvé une artère très volumineuse qui naissait au niveau de la première lombaire, et qui, après un trajet de 5 à 6 millimètres, se divisait en deux troncs : l'un, supérieur, correspon- dant au tronc cœliaque, l'autre, inférieur, à l'artère mésentérique. Geoffroy Saint-Hilaire, Dubreuil, Struthers, Vesling, Barto- LiN, Morgagni, Riolan, Lauth, Tiedeman ont signalé des cas ana- logues. Parfois la fusion des deux artères est encore plus complète. Rossi et CovA signalent un cas où l'aorte fournissait un gros tronc artériel qui se dirigeait en bas et à droite; après un trajet de 2 centimètres il donnait naissance à la coronaire gastrique, puis, 1 centimètre plus loin, se bifur- quait en deux branches : l'une, antéro-supérieure, correspondant à la gas- tro-splénique et à la gastro-hépatique, l'autre, postéro-inférieure, corres- pondant à la mésentérique supérieure. Tandler a observé deux cas dans lesquels l'aorte fournissait la coronaire gastrique et, immédiatement au- dessous, un tronc cœliaco-mésentérique. Dans un troisième cas, la gastro- splénique se détachait isolément de l'aorte, la gastro-hépatique et la coronaire gastrique naissant par un tronc commun de la mésentérique supérieure. Dans un cas de traiïSposition des viscères avec absence de la rate, Valleix a vu le tronc cœliaque représenté par une artère longue d'un pouce, qui se divisait pour former la gastro-hépatique et la mésen- térique supérieure. TRAVAUX ORIGINAUX 161 Au lieu d'absence complète on peut observer l'imperméabilité d'une partie du tronc cœliaque. Thane signale un cas dans lequel le tronc cœliaque à son origine était représenté par un cordon fibreux imperforé qui s'implantait sur l'aorte, et auquel faisait suite une artère très dilatée qui se divisait en coronaires splénique et hépatique, le sang de ces artères étant amené de la mésentérique supérieure par les anastomoses pancréa- tico-duodénales fortement dilatées. Dans l'immense majorité des cas (quarante -huit sur cinquante que nous avons pu examiner) le tronc cœliaque existe et se détache de l'aorte au-dessus de la mésentérique supérieure^ au-dessous des diaphragmatiques. Le niveau exact de son origine est assez variable. D'après les classiques, il naît d'ordinaire au niveau de la douzième vertèbre dorsale; d'après Poirier, Rossi et Cova, il naît un peu plus bas, au niveau du disque séparant la douzième dorsale de la première lombaire : cette dernière opinion nous parait la plus exacte. En effet, nous avons vu le tronc cœliaque naître dix-sept fois au niveau de la partie inférieure de la douzième dorsale, vingt fois au niveau du dou- zième disque intervertébral, et onze fois au niveau du tiers supérieur de la première lombaire. Dans la grande majorité des cas (trente-neuf sur quarante-huit) l'origine du tronc était nettement située à gauche de la ligne médiane. Les dimensions du tronc cœliaque sont de même extrêmement varia- bles : nous avons pu constater toutes les variétés de longueur depuis zéro jusqu'à 4 centimètres. Cette longueur est d'ailleurs variable suivant qu'on la mesure jusqu'à l'origine de la coronaire gastrique, ou bien jus- qu'à la bifurcation du tronc en gastro-splénique et gastro-hépatique ; la longueur moyenne nous a paru de 2 centimètres dans le premier cas, 3 dans le second. La plupart des auteurs décrivent au tronc cœliaque une lon- gueur moindre : 10 à 12 millimètres (Cruveilhier et Sappey), 8 à 15 mil- limètres (Testut), 10 à 15 millimètres (Dehierre, Poirier), 3 centimètres (Luschka). Le calibre du tronc cœliaque est également très variable, nous l'avons vu aller de 3 à 6 millimètres. Naturellement, le calibre est plus considérable quand le tronc cœliaque fournit des collatérales supplémentaires, moins considérable quand une des branches habituelles, surtout la coronaire gastrique, vient soit directement de l'aorte, soit de la mésentérique supérieure. La direction du tronc cœliaque est décrite assez différemment par les auteurs. D'après Cruveilhier, Sappey, Dehierre, le tronc cœliaque se porte horizontalement et directement en avant, en formant, avec l'aorte, un angle droit. 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pour Testut, le tronc cœliaque se porte horizontalement d'arrière en avant et de gauche à droite. Pour Poirier, il se dirige en avant et un peu en bas. En réalité, la direction varie suivant le niveau où le tronc cœliaque prend son origine sur T aorte : En cas d'origine élevée (cas le plus fréquent), le tronc cœliaque présente une triple obliquité, il se porte de haut en bas et d'arrière en avant en faisant avec l'aorte un angle à sinus inférieur de 20 à 30^, et de gauche à droite en faisant avec la verticale un angle qui mesure en moyenne 15 à 20O. En cas d'origine basse (au-dessous du douzième disque intervertébral), le tronc cœliaque se porte horizontalement de gauche à droite et d'arrière en avant; dans ce cas, l'obliquité de gauche à droite est toujours très augmentée, parfois même le tronc cœliaque se porte presque transversal lement de gauche à droite en s' appliquant sur le pilier droit du dia- phragme. Nous avons observé quatre fois cette disposition que Viart a déjà signalée, et que Gruveilhier représente nettement sur une de ses figures (1). Sur trois de nos sujets, le tronc cœliaque, très long (30 à 40 millimètres), présentait deux portions : une première portion ver- ticalement descendante ou un peu oblique en bas et à droite, une deuxième portion presque transversale, très fortement oblique à droite et un peu en bas. Les deux portions formaient ainsi un angle d'environ 90*5, dont l'ouverture regardait en haut et à droite. Quelquefois, dans les cas d'origine très basse (tiers moyen de la première lombaire), le tronc cœliaque, situé à son origine derrière le pancréas, remonte de bas en haut et de gauche à droite vers le bord supérieur du pancréas. Cette direction ascendante est assez rare, nous l'avons cepen- dant rencontrée sept fois. Les rapports du tronc cœliaque sont naturellement assez variables suivant son mode de naissance et sa direction : en arrière, le tronc cœliaque répond à la face antérieure de l'aorte, puis au pilier droit du diaphragme sur lequel il s'avance plus ou moins loin suivant son obliquité; en avant, il répond au péritoine qui tapisse la paroi postérieure de l' arrière-cavité des épiploons, et par son intermédiaire au lobe de Spiegel et à la partie supérieure de l'épiploon gastro-hépatique. Ses rapports avec le pancréas sont variables, comme nous venons de le voir. Le plus souvent, le tronc cœliaque est complètement au-dessus du pancréas, son bord gauche se rapprochant progressivement du bord supérieur de la glande et sa bifur- (1) Gruveilhier, Traité d' Anatomie, t. II, fig. 36. TRAVAUX ORIGINAUX 463 cation étant située immédiatement au-dessus de ce bord sous lequel s'enfonce l'origine de la splénique et souvent même de l'hépatique; plus rarement, le pancréas recouvre la bifurcation et même une longueur plus ou moins étendue du tronc cœliaque. Le tronc cœliaque contracte encore des rapports importants avec les vaisseaux sanguins et lymphatiques voisins. Les artères diaphragmatiques inférieures sont situées immédiatement au-dessus et même souvent naissent du tronc cœliaque. L'artère mésen- térique supérieure se détache de l'aorte à environ 2 centimètres au-dessous. La veine coronaire gastrique dans sa dernière portion présente des rap- ports intimes avec le tronc cœliaque dont elle croise la bifurcation avant d'aboutir à la veine splénique ou à la veine porte. La veine splénique, située au-dessous, n'entre en rapport avec le tronc cœliaque que lorsque celui-ci se bifurque très bas. Tout autour du tronc cœliaque cheminent de nombreux lymphatiques provenant des chaînes gastrique, splénique et hépatique et qui abou- tissent à un groupe de deux à quatre ganglions placés au-devant de l'aorte, immédiatement au-dessus de l'origine du tronc cœliaque. Le plexus solaire forme une masse nerveuse de ganglions et de filets nerveux, entrelacés et anastomosés, qui entoure complètement l'origine du tronc cœliaque et de l'artère mésentérique supérieure. De chaque côté se trouvent les ganglions semi-lunaires qui, couchés sur la face latérale de l'aorte et sur le pilier du diaphragme, regardent, par leur concavité, les faces latérale et inférieure du tronc cœliaque. Par suite de l'obliquité du tronc, le rapport est plus intime avec le ganglion semi-lunaire droit, dont l'extrémité inférieure touche d'ordinaire le tronc cœliaque. Les deux ganglions sont réunis par un plexus anastomotique qui relie leur extré- mité interne en passant entre l'aorte et la face profonde du tronc cœliaque, au-dessus de l'origine delà mésentérique supérieure. Au-dessus des ganglions semi-lunaires et relié à eux par de très nom- breux rameaux nerveux, on trouve, de chaque côté, un autre ganglion (ganglion phrénique) placé au-dessus et un peu en dehors du tronc cœlia- que. Parfois ces deux ganglions sont fusionnés en un seul, en sorte que l'origine du tronc cœliaque est entourée d'un anneau nerveux complet. Ce ganglion reçoit un ou plusieurs filets du nerf phrénique ; chacun des ganglions semi-lunaires reçoit de même au niveau de son extrémité externe le nerf grand splanchnique, au niveau de son bord supérieur des rameaux du petit splanchnique et du phrénique qui, pour arriver au ganglion, croisent très obliquement les côtés du tronc cœliaque. Le pneumogas- trique gauche ne présente aucun rapport immédiat avec le tronc cœlia- que, au contraire le pneumogastrique droit présente avec lui =des rapports intimes. Suivant une disposition, bien étudiée par Laignel- 164 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Lavastine, le nerf, arrivé à 2 ou 3 centimètres au-dessus du tronc cœliaque, se divise en trois branches : 1° Une branche médiane qui croise la face droite du tronc «œliaque pour aller se perdre sur l'artère mésentérique supérieure; 2° Une branche latérale droite qui croise également le côté droit du tronc cœliaque pour aboutir à l'extrémité interne du ganglion semi- lunaire droit et former l'anse de Wrisberg; 3** Une branche latérale gauche, qui oblique en bas et à gauche, croise la face profonde de l'artère coronaire gastrique, puis la face gauche dû tronc cœliaque pour aboutir au ganglion phrénique et au ganglion semi- lunaire gauche en formant une anse analogue à celle de Wrisberg, Les ganglions et les branches nerveuses qui entourent ainsi le tronc cœliaque sont logés dans une masse de tissu conjonctif renfermant éga- lement un grand nombre de petits vaisseaux sanguins et lymphatiques, et sillonnée par une foule de travées fibreuses venant des piliers du dia- phragme et du muscle suspenseur de Treitz. L'ensemble forme une sorte de feutrage fibro-nerveux dont la dissection est difficile et d'où partent une multitude de rameaux irrégulièrement anastomosés, qui entourent le tronc cœliaque, puis se continuent sur ses branches en formant les plexus gastrique, hépatique et splénique. Mode de division du tronc cœliaque Haller, Gruveilhier, Sappey, Debierre disent que le tronc cœlia- que se divise à la façon d'un trident, en trois branches terminales, formant ainsi le trépied cœliaque de Haller. Theile croit que le plus souvent la coronaire gastrique naît à angle droit du tronc cœliaque, qui se divise plus loin en hépatique et splénique ; cette description, admise par Testut, Poirier, Viart, nous paraît exacte. En effet, sur nos quarante-huit cas, dans cinq seulement le tronc cœliaque se bifurquait en trois branches terminales; quatre fois la coro- naire gastrique ne naissait pas du tronc cœliaque; dans les trente-neuf autres cas la coronaire gastrique se détachait la première du tronc cœliaque à une distance variable de sa bifurcation en hépatique et splénique, le plus souvent à 7 ou 8 millimètres au-dessus, parfois beaucoup plus haut; dans un cas, même, la coronaire gastrique naissait du tronc cœliaque presque à son origine sur l'aorte, à plus de 2 centimètres au-dessus de sa bifurcation. Les anomalies de division sont d'ailleurs assez fréquentes : 1) Dans trois de nos cas, le tronc cœliaque fournissait seulement la coronaire gastrique et la gastro-splénique; dans ces trois cas, le tronc cœliaque TRAVAUX ORIGINAUX 165 naissait à son niveau habituel sur l'aorte, mais au lieu de se porter de gauche à droite "comme normalement, il se dirigeait de droite à gauche dans la direction de ses deux branches terminales; quant à l'artère hépatique, elle naissait une fois directement de l'aorte, deux fois de la mésentérique supérieure. Dans le premier cas, l'origine de la gastro- hépatique était située sur l'aorte à droite et un peu au-dessous de celle du tronc cœliaque, dans les deux autres, l'hépatique naissait du flanc droit de la mésentérique supérieure, à moins de 1 centimètre au-dessous de son origine. Struthers, Farabeuf, Rossi et Cova, Leriche et ViLLEMiN ont rapporté des cas analogues dans lesquels la gastro-hépa- tique naissait de l'aorte ou de l'artère mésentérique supérieure. 2) Sur quatre autres sujets le tronc cœliaque fournissait seulement la gastro-hépatique et la gastro-splénique. Dans ces quatre cas, la coro- naire gastrique naissait directement de l'aorte, à 4 ou 5 millimètres au- dessus et un peu à droite du tronc cœliaque, et de là se dirigefit de droite à gauche et d'arrière en avant. Haller, Struthers, Lauth, QuAiN, Tandler, Rossi et Cova, Leriche et Villemin ont signalé des cas analogues. Sur aucun de nos sujets nous n'avons vu le tronc cœliaque fournir la coronaire gastrique et la gastro-hépatique sans donner naissance à la gastro-splénique. Cependant cette disposition peut exister. Geoffroy Saint-Hilaire, Lauth et Tandler rapportent quatre cas dans lesquels le tronc cœliaque se bifurquait en coronaire gastrique et gastro-hépatique, tandis que la splénique naissait directement de l'aorte. Rossi et Cova rapportent deux autres cas dans lesquels la splénique naissait de la mésentérique supérieure, la coronaire gastrique et l'hépatique venant du tronc cœliaque. Dans un cas d'absence de la rate avec inversion de l'estomac, Martin a vu le tronc cœliaque se diviser en deux branches, dont l'une allait se terminer dans la queue du pancréas tandis que l'autre se bifurquait pour former la coronaire gastrique et la gastro-hépatique. Branches collatérales du tronc cœliaque D'après les classiques, le tronc cœliaque n'émet normalement aucune collatérale; au contraire, d'après nos recherches, l'existence de colla- térales constitue la disposition la plus fréquente. En effet, sur quarante- huit cas : Quatorze fois le tronc cœliaque n'émettait aucune branche collatérale; Trentre-quatre fois le tronc cœliaque fournissait une ou plusieurs collatérales qui allaient se distribuer au diaphragme, au pancréas, aux capsules surrénales, au foie et à l'estomac. 466 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les artères diaphragmatiques constituent les collatérales les plus fré- quentes du tronc cœliaque. Sur trente de nos sufets le tronc cœliaque fournissait une ou plusieurs artères diaphragmatiques. D'après cela, l'opinion de Merkel, qui décrit les diaphragmatiques inférieures comme branches normales du tronc cœliaque, paraît à peu près aussi fondée que l'opinion de la plupart des classiques qui en font des artères indé- pendantes. Sur ces trente cas : Huit fois les deux diaphragmatiques inférieures naissaient d'un tronc commun qui se détachait du tronc cœliaque à quelques millimètres de son origine; Neuf fois les deux diaphragmatiques inférieures, droite et gauche, naissaient isolément du tronc cœliaque. Dans ces cas, les deux artères naissaient à peu près au même niveau du tiers supérieur du tronc cœ- liaque; Dix fois la diaphragmatique inférieure droite naissait directement de l'aorte, tandis que la diaphragmatique inférieure gauche naissait du flanc gauche du tronc cœliaque ; Une fois seulement la diaphragmatique inférieure droite venait du tronc cœliaque, tandis que la diaphragmatique inférieure gauche venait directement de l'aorte; Une fois la diaphragmatique droite venait de l'hépatique et la gauche du tronc cœliaque; Une fois il y avait quatre diaphragmatiques inférieures, deux venant isolément de l'aorte et deux venant du tronc cœliaque par un tronc commun. Les autres collatérales du tronc cœliaque sont beaucoup plus rares que les branches diaphragmatiques : Sur trois sujets, le tronc cœliaque fournissait des rameaux pour la capsule surrénale gauche : sur ces trois cas, une fois le tronc cœliaque donnait les trois artères capsulaires gauches : ces trois artères naissaient de la partie la plus élevée du tronc cœliaque, au-dessus de l'origine de la coronaire gastrique; deux fois le tronc cœliaque donnait une artère capsulaire gauche : ce rameau naissait de la partie moyenne du tronc cœliaque, immédiatement au-dessus de l'origine de la coronaire. Des rameaux pancréatiques provenaient du tronc cœliaque sur sept sujets. Dans ces sept cas, la disposition était identique : il y avait un petit rameau qui se détachait du tronc cœliaque, tout près de sa bifurcation en gastro-hépatique et gastro-splénique, pour se porter en bas et pénétrer dans la tête du pancréas après un trajet assez court. Dans deux autres cas, le tronc cœliaque fournissait un rameau commun à l'estomac et au pancréas. Ce rameau naissait de la partie supérieure TRAVAUX ORIGINAUX 167 du tronc cœliaque, se portait en bas et à gauche et se divisait en deux branches, l'une se distribuant à l'estomac, l'autre au pancréas. En plus de ces deux cas, dans quatre autres^ le tronc cœliaque fournissait un petit rameau gastrique qui se détachait de sa partie la plus élevée et se portait à gauche vers le cardia. Sur un septième sujet, le tronc cœ- liaque fournissait deux petits rameaux gastriques. Enfin, trois fois le tronc cœliaque fournissait une artère hépatique accessoire. Celle-ci, assez volumineuse, se détachait une fois de son tiers moyen, deux fois de son tiers inférieur et se portait vers le sillon transverse du foie, en remontant entre les deux feuillets de l'épiploon gastro-hépatique. Branches terminales du tronc cœliaque 1° Coronaire gastrique Comme nous venons de le voir, la coronaire gastrique se détache presque toujours du tronc cœliaque, à 7 ou 8 millimètres au-dessus de sa bifurca- tion en splénique et gastro-hépatique (trente-neuf cas sur cinquante); beaucoup plus rarement elle naît au même niveau que la splénique et l'hépatique (cinq cas sur cinquante), ou bien provient directement do l'aorte (cinq cas). Son calibre est extrêmement variable ; mesurant, en moyenne, 3 milli- mètres, il peut être beaucoup plus considérable lorsque l'artère fournit des branches anormales, hépatiques ou diaphragmatiques. Sa direction nous a paru habituellement un peu différente de celle qu'indiquent les classiques : faisant avec le tronc cœliaque un angle droit, la coronaire se porte d'abord obliquement en haut et à gauche, appliquée contre la paroi abdominale postérieure sur une longueur de 2 à 3 centi- mètres, puis elle se recourbe pour se porter en bas, en avant et à droite, vers la petite courbure de l'estomac, qu'elle atteint à l'union de son tiers moyen et de son tiers gauche, ensuite, elle descend, en bas et à droite, le long de la petite courbure de l'estomac à laquelle elle est parallèle. Dans son ensemble, l'artère décrit ainsi une sorte de spirale, et peut être divisée on trois portions : 1° une portion pariétale à direction ascendante; 2° une portion pariéto-gastrique étendue de la paroi abdominale postérieure à l'estomac et formant une courbe dont la concavité regarde à droite et en bas; 3° une portion juxta-gastrique parallèle à la petite courbure de l'estomac. La portion pariétale occupe la partie gauche de la région cœliaque. Elle répones hépatiques accessoires largement anastomo- sées avec les dernières ramifications de l'artère hépatique normale. Presque constamment on trouve de chaque côté une de ces artères acces- soires, plus volumineuse, qui peut être suivie à une certaine profondeur dans le foie. Au niveau de la face supérieure de la vésicule on trouve encore de nombreuses artérioles extrêmement grêles, unissant les der- nières ramifications des -artères cystique et hépatique. Lorsqu'il y a deux artères cystiques, la disposition générale est la même. D'une façon à peu près constante, celle des deux artères qui naît le plus près du hile du foie se porte le long du bord droit, et l'autre le long du bord gauche de la vésicule biliaire. En plus des artères" cystiques, les branches de bifurcation de l'hépa- tique peuvent encore fournir d'autres collatérales. Nous avons vu plus haut que l'artère pylorique provient, dans environ un tiers des cas, de la branché gauche de l'hépatique. Presque toujours celle-ci fournit égale- ment une artère qui suit le ligament rond et va se perdre sur la paroi adbominale près de l'ombilic. Exceptionnellement, les branches de bifur- cation de l'hépatique peuvent donner de petits rameaux descendants destinés au duodénum et au pancréas. La distribution de l'artère hépatique, telle que nous venons de l'indi- quer, peut se trouver modifiée par l'existence d'artères hépatiques acces- soires volumineuses. Nous avons vu qu'à l'état normal de petits rameaux hépatiques sont fournis par la coronaire gastrique, par la pylorique et par la cystique; d'autres rameaux hépatiques accessoires proviennent constamment des diaphragmatiques inférieures, des.artères para-ombi- licales et de la mésentérique supérieure. Une de ces artères surtout, celle venant de la coronaire gastrique ou de la mésentérique supérieure, peut prendre un développement considérable et jouer un rôle important dans la circulation du foie. Ce développement d'artères hépatiques acces- soires volumineuses s'accompagne, d'ordinaire, de modifications imper- TRAVAUX ORIGINAUX 199 tantes de l'artère normale. Le plus souvent, l'artère hépatique conserve sa disposition habituelle, mais son volume est notablement diminué, la diminution portant, ordinairement, surtout sur sa branche gauche en cas d'artère hépatique accessoire fournie par la coronaire gastrique, surtout sur sa branche droite en cas d'artère hépatique accessoire fournie par la mésentérique. Plus rarement une des branches de l'hépatique normale disparaît totalement, en sorte que le foie possède deux artères, l'une des-- tinée au lobe droit, l'autre au lobe gauche. Ainsi Cloquet, Dubreuil, -ô .6 Fig. 8. — Artère hépatique fournie par la mésentérique supérieure. I, terminaison de l'artère hépatique venue de la mésentérique; 2, origine de l'hépatique sur la mésentérique supérieure; 3, veine cave inférieure; 4, artère splénique; 5, artère mésentérique supérieure ; 6, veine mésentérique supérieure ; 7, aorte. MoNGUiDi, Sperino, Giacomini, Rolleston, Quain, Franz ont vu deux artères hépatiques, l'une venant du tronc cœliaque et se distribuant au lobe droit, l'autre venant de la coronaire gastrique et se distribuant au lobe gauche du foie. De même, dans le cas que nous représentons figure 3, Haller et Gruveilhier ont vu le foie vascularisé pardeuxar- tères sensiblement égales venant, l'une du tronc cœliaque, l'autre de la mésentérique supérieure. Geoffroy Saint-Hilaire, Monguidi, Gia- 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE coMiNi, Struthers, Hochstetter, Fawcett, Quénu, Viart ont rap- porté des observations analogues ; nous-même en avons observé un exemple. Parfois il y a coexistence de deux artères hépatiques accessoires volu- mineuses, en sorte que le foie est nourri par trois artères, les artères acces- soires pouvant dépasser le calibre de l'artère normale. Ainsi, dans un cas, Cruveilhier a vu trois artères hépatiques sensiblement égales ve- nant, l'une de la coronaire gastrique, l'autre de la mésentérique supé- rieure, la troisième du tronc cœliaque. Dubreuil, Sperino, Monguidi, RoLLESTON, Franz ont rapporté des cas analogues. Enfin, parfois, l'artère hépatique normale manque complètement, en sorte que le foie est nourri exclusivement par une ou plusieurs artères hépatiques accessoires anormalement développées. Cruveilhier a vu le foie vascularisé par deux artères venant, l'une de la coronaire gastrique, l'autre de la mésentérique supérieure. De même Struthers, Farabeuf, QuAiN et nous-même avons vu la gastro-hépatique avec toutes ses bran- ches venir de la mésentérique supérieure, tandis que la coronaire gas- trique et la splénique venaient de l'aorte. INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Geoffroy Saint-Hilaire, Histoire des anomalies de l'organisation, 1832. Dubreuil, Des anomalies artérielles, Paris 1847. Calori, Mémoires de V Académie des sciences de Bologne, 1862-1869. Rossi et Ce VA, Archivio italiana di anatomia e di embriologia, 1904. Struthers, Journal of Anatomy and Physiology, 1892. Vesling, cité par Poirier. Bartolin, Institutiones anatomicœ corporis humani, MDCXXXII. MoRGAGNi, Adversaria anatomica, 1706. RiOLAN, Œuvres anatomiques (re"\|ues par Pierre Constant). Lauth, Manuel d'anatomie, p. 485. TiEDEMAN, Atlas, pi. XLIX, fig. 2. Tandler, Anatomische Hejte, B. 25, H. 76, 1904. Valleix, Société anatomique de Paris, 1834. Thane, Journal of Anatomy and Physiology, vol. XXII, avril 1888. 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Déjà, en 1823, RoLANDO, un des premiers, avait observé que le foie prenait nais- sance par une évagination du canal intestinal, et, depuis longtemps, tous les anatomistes semblaient d'accord pour admettre que la partie épithé- liale, c'est-à-dire essentielle, du diverticule hépatique, provient de l'épi- thélium du tube intestinal. Balfour, Goette, Toldt, Zuckerkandl trouvaient, chez de jeunes embryons humains, le foie constitué essentiellement par un réseau de canalicules anastomosés dépendant de l'endoderme. Nous pourrions rappeler tous les travaux publiés à ce sujet, et ils sont nombreux. Mais nous ne retiendrons que ceux de l'école de Liège, si importants et si démonstratifs, parus de 1895 à 1898; ceux de Swaen, de Brachet {Sélaciens, Reptiles, Mammifères), ceux de Brouha {Oiseaux). Nous remarquons que, chez tous les Vertébrés supérieurs, l'ébauche primitive du foie, de constitution très simple, identique à peu près dans les différents groupes étudiés, est d'origine endodermique. Très rapide- ment, dans la série des Vertébrés, le stade primitif commun évolue, s'ac- TRAVAUX ORIGINAUX 203 croît et subit des transformations variables, suivant les groupes, mais aboutissant à l'apparition des diverticules hépatiques secondaires. Il nous suffira de rappeler l'opinion de Brachet, qui a étudié en détail ce développement et dont les descriptions chez le Lapin ont été admises sans conteste par tous les embryologistes. Pour lui, le foie se développe aux dépens d'une gouttière longitudinale, résultat d'une excroissance de la paroi ventrale du tube digestif et comprise entre le sinus veineux et le conduit vitellin. De cette gouttière hépatique primitive naissent dans les •deux tiers supérieurs et crânialement de nombreux cordons hépatiques. Les cordons hépatiques pleins ou cylindres primitifs de Remak s'anasto- mosent entre eux et contribuent à former un réseau continu, constituant la glande tubuleuse anastomosée ou réticulée. Ces cordons formés de cellules l)o\jédnques {cordons sécréteurs) représentent dès l'origine les travées cellulaires hépatiques. Les tubes hépatiques épithéliaux venus de l'endoderme, et donnant secondairement les tubes excréteurs et sécréteurs, se développent dans une masse de mésoderme très épaisse. Cette masse donnera le tissu con- jonctif hépatique, peu abondant d'ailleurs, au sein duquel se formeront les vaisseaux. Il y a ici, comme dans beaucoup d'organes, comme dans le poumon, par exemple, intrication de parties endodermiques et de parties mésodermiques, mais tout ce qui est foie provient de l'endoderme. Voilà l'opinion classique basée sur l'étude de nombreuses coupes sériées, sur des reconstructions en cire de l'organe embryonnaire, faite par des au- teurs différents dans tous les groupes de Vertébrés et à des époques di- verses. Pourtant, récemment, Géraudel a prétendu que le parenchyme hépa- tique est d'origine mésodermique, et, dans de nombreuses publications, il a exposé avec beaucoup de clarté et de précision ses vues ingénieuses sur la question. « On considère habituellement le foie comme une glande plus ou moins modifiée, écrit-il dans la Reçue de Médecine (1907), mais néanmoins née de l'endoderme. La réalité est tout autre. » Pour lui, le parenchyme hépatique et les voies biliaires constituent seulement une unité morphologique. Ils sont le résultat de l'anastomose, de l'inosculation de deux unités génétiques qui réalisent secondairement cette unité morphologique. De la même façon que les tubes urinipares et les tubes de Bellini sont réunis par les canaux d'union, les trabécules hépatiques et les canaux biliaires s'unissent par les passages de Héring et de cette union résulte la fausse unité morphologique, glande hépato- biliaire. Et GÉRAUDEL ajoute : « La différence d'origine se traduit effectivement, malgré la soudure, par un type circulatoire différent pour l'une et l'autre 204 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE partie. L'anastomose secondaire et contingente qui soude parenchyme et voies biliaires ne doit pas faire oublier la diiïérence d'origine de ces deux parties primitivement indépendantes. Le système des voies biliaires naît de V endoderme, le parenchyme hépatique est d'origine mésodermique, ri Et, dans le Journal de VAnatomie et de la Physiologie (janvier 1907), GÉ- RAUDEL intitule son article : « Théorie générale du mésoderme : le paren- chyme hépatique et les voies biliaires sont deux formations génétique- ment indépendantes. » Son opinion est nette et l'exposé ne prête pas à l'équivoque. Aussi, certains auteurs ont-ils pu déjà s'appuyer sur ces nouvelles idées dans des publications médicales récentes, et Géraudel intitule le livre qu'il vient de faire paraître sur le foie (et que nous avons lu avec intérêt) : Parenchyme hépatique et bourgeon biliaire. En face de ces affirmations et de toutes les conséquences que l'on pou- vait en tirer en pathologie, on pouvait être quelque peu troublé et avoir le désir de vérifier par soi-même, une fois de plus, si l'ancienne description était la vraie ou s'il y avait quelque chose de fondé dans la théorie de GÉRAUDEL. C'est cette vérification que nous avons voulu faire pour notre convic- tion personnelle d'abord, et dont nous croyonsdevoir publier aujourd'hui les résultats. Cette vérification nous a été facile : nous n'avons eu qu'à puiser dans les collections embryologiques du laboratoire, mises très obligeamment à notre disposition par notre maître, M. le professeur Laguesse. •Nous avons tout naturellement commencé nos observations par les embryons de Sélaciens, où les processus de développement sont si nets, où les cellules sont si grosses, si bien limitées, pensant que si le paren- chyme hépatique était d'origine mésodermique, ce serait très facile à vérifier chez ces Vertébrés. De là, nous nous sommes adressé directement à Vembryon humain et particulièrement à un embryon fixé dans d'excel- lentes conditions. Sélaciens. — Embryon d'Acanthias de 11 millimètres (^cani^ta* vulgaris. Risso). — Au niveau de la portion caudale du sinus veineux, le canal intestinal qui, au niveau du cœur et de l'extrémité crâniale du sinus veineux, offrait un aspect irrégulièrement arrondi, présente une augmentation du diamètre dorso-ventral. La paroi endodermique qui limite sa zone ventrale, vient se mettre en rapport direct avec le sinus vei- neux, s'étale pour former la gouttière hépatique au-devant de ce dernier organe qui l'arrête dans son expansion et, s' accroissant ainsi latéralement, donne naissance à deux ébauches creuses qui communiquent largement avec la lumière de l'intestin moyen. TRAVAUX ORIGINAUX 205 Dans une région plus caudale de l'embryon, c'est-à-dire quelques coupes au delà, la gouttière hépatique forme un troisième diverticule, médian celui-là, et qui vient se loger entre les deux veines omphalo- mésentériques. Sur les cou- pes transversales suivantes, les deux ébauches latérales se réduisent peu à peu et une gouttière ventrale et rnédiane constitue toute la partie caudale de la forma- tion hépatique primitive. Le bourgeon hépatique , avec ses trois diverticules, a la forme d'un trèfle et l'intestin moyen, avec son ébauche médiane ventrale et ses diverticules latéraux, rappelle, dans la totalité de l'image, la corolle des Crucifères (fig. 1). Ce sont les bourgeons latéraux de la gouttière hépatique qui formeront presque exclusivement, d'après Brachet, chez les Sélaciens, l'ébauche hépatique proprement dite : elle est homologue à la même portion de la gouttière primitive des Reptiles et des Mammi- fères, où il existe en plus et ultérieurement deux diverticules pancréa- tiques ventraux. * bg.m. Embryon d'Acanthias de Fig. I. — Embryon d'Acanthias de ii millimètres Intestin moyen, i, avec le bourgeon liépatique à trois diverti- cules: deux latéraux, bg.l. et un médian, hg. m. Le cœ- lome, cœ., avec ses deux feuillets. Dessiné à la cliambre claire, oc. 1, o))jectif 2 Vérick. Embryon d'Acanthias de 16 millimètres. — Ici, le foie est déjà un organe nettement limité, isolable, reconnaissable comme tel chez l'em- bryon et qui a pris un certain volume; il a déjà sa forme à peu près nor- male et sa situation dans la cavité abdominale oii il proémine. Sur la ligne ventrale, existe un gros bourgeon, reste d'une partie du bourgeon ventral, observé chez l'embryon précédent, et qui paraît être la vésicule biliaire. Les parties latérales de l'organe, sont nettement constituées par de larges tubes épithéliaux ramifiés et, à la périphérie, par des tubes à lumière plus étroite, sinueux, coupés en tous sens, séparés par de larges capillaires et très peu de mésenchyme. On peut suivre presque partout une très bonne limitation de ces tubes qui sont complètement distincts des rares éléments mésenchymateux voisins (fig. 2). 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Embryon d'Acanthias de 22 millimètres. — A cette époque, le foie est une masse déjà relativement importante, relativement grosse et presque exclusivement constituée par des tubes épithéliaux avec de rares éléments de mésenchyme. Ces tubes ont une seule rangée épithéliale, avec noyaux et grains de chromatine très nets. Fig. 2. — Embryon d'Acanthias de iC millimètres. Intestin, i; bourgeon hépatique médian, bg. m. ; diverticules latéraux constitués par des tubes épi- théliaux ramifiés, bg . L; cœ., coelome. Dessiné à la chambre claire, oc. 1, objectif 2 Vérick (réduit, pour la reproduction, de un cinquième). On pourrait nous objecter que, dans les premiers embryons décrits, les tubes que l'on aperçoit représentent les voies biliaires seulement : il pourrait se faire que, ici comme dans le rein, par exemple, il y ait déve- loppement des voies d'excrétion, aux dépens d'un des feuillets primaires, et développement du parenchyme excréteur, aux dépéris du mésoderme ; mais cette opinion n'est déjà plus soutenable avec l'embryon de 16 milli- mètres; elle sera encore moins soutenable avec l'embryon suivant de 30 millimètres, et cela pour deux raisons : 1» il n'y a pas ici, comme dans le rein, une grosse réserve de mésoderme au milieu de laquelle s'avancent les tubes épithéliaux endodermiques : il n'y a, outre les vaisseaux, que quelques rares cellules mésenchymateuses étoilées et qui ne ressemblent en rien au tissu métanéphrogène (1); 2° les tubes que nous avons sous les (1) Le développement respectif des deux feuillets est plutôt comparable à ce qui se passe dans le poumon qu'à ce qu'on observe dans le rein; les élémenta TRAVAUX ORIGINAUX 207 yeux maintenant, et auxquels ressemblaient les plus périphériques des stades précédents, sont des tubes déjà nettement formés de cellules sécré- tantes avec matériel de sécrétion granuleux, autour de la lumière. Ce sont des cellules hépatiques que nous observons et non des cellules de canaux biliaires. Le foie ne fonctionne-t-il d'ailleurs pas, dés ce stade, comme glande à sécrétion interne? Sa totalité est formée de ces tubes biliaires et hépatiques. Embryon d'Acanthias de 30 millimètres. — Les faits sont encore plus probants dans cet embryon, et d'autant plus que les capillaires Fig. 3. — Embryon d'Acanthias de 3o millimètres. cap., capillaires sanguins dilatés; bg. h., tubes hépatiques largement séparés les uns des autres; eœ., cœlome ; mes., mésenchyme. Dessiné k la chambre claire, oc. 1, objectif 7 Vérick (réduit, pour la reproduction, de un quart). sanguins hépatiques se présentent ici très nombreux, très dilatés, véri- tables sinusoïdes de Minot (fig. 3), et que les tubes sont de ce fait très mésodermiques sont visiblement refoulés, comprimés, aplatis par la poussée des tubes endodermiques. Mais cette comparaison n'est même guère possible qu'avec le poumon, pauvre en mésenchyme, des Reptiles, tellement cette for- mation est peu abondante dans le foie. 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE largement séparés, comme disséqués; or, le foie, qui est maintenant une grosse glande d'un brun rouge, facile à isoler des organes voisins, est entièrement formé de ces tubes. Nous sommes à l'époque où les formes de l'embryon commencent à se rapprocher beaucoup de celles de l'adulte et où la croissance est très rapide. Si le mésoderme prenait part à la consti- tution du foie, nous verrions des cellules mésodermiques se transformer et s'ajouter aux tubes hépatiques primitifs. Or, à ce stade-ci, le mésen- chyme est encore beaucoup moms abondant; on n'en trouve presque plus trace, sauf dans la mince capsule séreuse. Il n'y a que capillaires sanguins et tubes épithéliaux (Voir iîg. 3). En résumé, chez les Sélaciens, il ne peut persiter le moindre doute : le bourgeon hépatique est bien dans son entier d'origine endodermique et ses ramifications tubuleuses s'entrelacent uniquement avec l'ébauche vasculaire. 11 est, dès maintenant, très peu vraisemblable qu'un organe de l'im- portance du foie puisse se développer aux dépens d'un feuillet chez les Sélaciens et aux dépens d'un autre feuillet chez les Mammifères et, en particulier, chez l'Homme. Examinons pourtant, à titre de contrôle, un jeune embryon humain, et voyons ce que l'on y trouve. Embryon humain de 4°»"^ 5. — Sur la paroi dorsale de l'intestin moyen, on aperçoit le pancréas dorsal avec sa forme primitive de gouttière renversée, se pinçant déjà des deux côtés et tendant à se détacher de l'intestin d'avant en arrière. En face, immédiatement en arrière (caudalement), est situé le foie, organe déjà relativement volumineux, et communiquant avec l'intestin par un pédicule large, très allongé crânio-caudalement. Au delà, le bour- geon hépatique se renfle et, par un étranglement transversal peu profond, se sépare en deux portions : le segment postérieur ou caudal et le segment antérieur ou crânial. La partie caudale renflée, ovoïde, figure Yébauche cystique ; la partie crâniale possède un volume beaucoup plus considé- rable et constitue V ébauche hépatique. Sur la reconstruction en cire que nous avons faite, on la voit se ramifier en bourgeons secondaires, bien distincts, bien apparents et qui ont été sectionnés à leur point d'implan- tation. Sur les préparations microscopiques étudiées en série, les travées sont, évidemment, beaucoup moins nettes que chez les embryons d' Acanthias : ce ne sont plus des tubes isolés ou relativement peu anastomosés, mais des cordons de Remak pleins (en apparence, au moins), étroits, très anas- tomosés entre eux. En certains points, les bourgeons secondaires hépa- tiques semblent plongés au milieu d'une masse vasculo-celhilaire; mais TRAVAUX ORIGINAUX 209^ ils en restent nettement limités (fîg. 4). Ces cordons semblent interrompus, mais en les suivant sur les coupes sériées et en reconstituant par la pensée leur parcours, on remarque facilement que ces cordons sont constitués par des cellules nettement épithéliales, relativement larges, bien limitées et qu'on n'a pas grand'peine à différencier des cellules mésodermiques. En effet, elles sont orientées radiairement autour d'un capillaire sectionné transversalement, possèdent un gros noyau arrondi, à contour bien défini, riche en grains de chromatine et renfermant un gros nucléole; ou bien encore les capillaires offrent des dilatations remplies d'éléments globu- Fig. 4- — Embryon humain de 4""" o- hg. /ie/)., bourgeons formés de cellules hépatiques; cap., capillaire sanguin avec globules; mes., cellules de mésenchyme; cœ., cœlome. Dessiné à la chambre claire Leitz, objectif 5 Nachet (réduit, pour la reproduction, de uu cinquième). laires, et en bordure se rangent les cellules d'ordre hépatique à protoplasma . fin et granuleux. Quant aux cellules d'origine mésodermiquè, elles sont cantonnées au voisinage du feuillet splanchnique du cœlome; leur assise est peu épaisse, leur disposition concentrique et leur forme en fuseau aplati les font distinguer presque aussitôt d'avec les cellules hépatiques des cordons anastomosés, sans qu'on trouve ni continuité, ni forme de pas- sage; la confusion est impossible à un examen attentif; elles sont aussi plus nombreuses, plus serrées que les cellules hépatiques d'aspect jau- nâtre sur nos coupes colorées par la safranine base. On peut d'ailleurs s'assurer que depuis l'origine du bourgeon secondaire (représenté sur la figure n° 4) jusqu'au contact dos éléments mésodormiques tassés contre 210 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'épithélium péritonéal, toutes les cellules du cordon ont bien les mêmes caractères anatomiques. Les cellules mésenchymateuses refoulées par les cordons hépatiques progressant vers le feuillet viscéral sont aplaties, pour ainsi dire, contre cet épithélium. Les éléments cellulaires tassés s'étirent en fuseau et restent serrés les uns contre les autres. Dans la portion laté- rale opposée, là où le bourgeon hépatique n'a pas encore proliféré, l'as- pect réticulé du mésenchyme est conservé, les cellules épanouissent libre- ment leur plage protoplasmique, les noyaux ne sont pas fusiformes, mais deviennent ovoïdes, ce qui les rapproche des cellules hépatiques; toute- fois, leur pauvreté en chromatine, ainsi que les autres caractères histolo- giques énumérés déjà, permettent de les en distinguer facilement. Certes, il y a une intrication plus intime entre l'endoderme et le mésoderme au niveau de la masse mésodermique qui représente le septum transversum, mais, là encore, on voit les cordons endodermiques refouler nettement devant eux les cellules mésodermiques en les aplatissant à leur contact. Bien loin qu'il y ait des formes de transition entre les deux productions, ce sont les éléments mésodermiques les plus voisins que l'on peut le moins confondre avec les cellules endodermiques. Aussi n'hésitons-nous pas à tirer de notre étude les conclusions sui- vantes (car notre conviction n'a pas été ébranlée) : le parenchyme hépa- tique n'est pas d'origine mésodermique et son développement ne ressem- ble en rien à celui du rein définitif; il n'y a pas, d'une part, des canaux excréteurs endodermiques et des portions sécrétrices mésodermiques; la glande hépatique tout entière est d'origine endodermique, tant chez les Vertébrés inférieurs (Sélaciens, Acanthias) que chez les Vertébrés supé- rieurs (Homme). Cette opinion classique est d'ailleurs plus conforme à l'idée que chaque observateur avait pu se faire de l'ontogenèse et de la phylogénèse du foie. Nous donnons ces conclusions avec d'autant plus de confiance que nous pouvons les appuyer, d'une part, sur l'autorité de tous les embryologistes de carrière, qui se sont occupés de la question, d'autre part, sur des obser- vations personnelles précises, faites en deux points capitaux de la série des Vertébrés (1). Or, c'est en vain que nous avons cherché dans les notes (1) Que M. Géraudel ait voulu étendre sa théorie de l'origine mésoder- mique à la plupart des parenchymes glandulaires, cela devait encore nous étonner : mais nous avons été très surpris de trouver le pancréas parmi les organes mésodermiques. Nous n'ignorons pas que déjà, en 1872, Schenk faisait dériver le pancréas du mésoderme; nous savons aussi que Van Hanseman (1901) a rattaché au mésoderme les îlots pancréatiques, mais nous ne saurions nous attarder plus longtemps à ces théories, séduisantes peut-être, qui concor- dent avec celles de M. Géraudel. Notre maître, M. le professeur Laguesse, a démontré, en de nombreuses pubHcations, et d'une façon péremptoire, l'origine TRAVAUX ORIGINAUX 211 et mémoires fournis à l'appui de la théorie mésodermique (Géraudkl, 1907-1909) une description sur laquelle on puisse étayer des conceptions si nouvelles; nous n'y voyons même pas quelle est l'espèce ou quelles sont les espèces animales dont on a eu des embryons sous les yeux. « S'il y a une hypothèse qui* ne repose sur aucun fait positif ^\ c'est donc celle de l'origine mésodermique et non pas, comme on nous l'affirme, celle de l'origine endodermique. épithéliale du pancréas tout entier, et des îlots en particulier; ces recherches por- tent sur de nombreuses années et ont été confirmées dans la série des Vertébrés; M. Laguesse les a rappelées^ d'ailleurs^ dans sa Revue sur le Pancréas (1906). Qu'il nous suffise d'ajouter que Van HInseman a consacré une quinzaine de lignes à l'origine des îlots et c'est avec ces quinze lignps qu'il réduit à néant les recherches antérieures; il paraît, en somme, fort peu renseigné sur ce point; sa bibhographie est réduite à Opie et il donne, à l'appui de son hypothèse, une seule figure, très peu claire, du reste, d'un fœtus humain de 21 centimètres (?). Récemment encore, il est vrai, mais sans convaincre M. Laguesse (Asso- ciation des Anatoniistes , 1909, voir Discussion), M. Claude avait repris la théorie de l'origine mésodermique, mais en l'appliquant aux ilôts seuls et même à certaine période du développement chez le Mouton seulement, et en se gardant bien de généraliser. Il- CONGRÈS FÉDÉRATIF INTERNATIONAL D'ANATOMIE Bruxelles, 7-11 août 1910 (Et Xn^ Réunion de l'Association des Anatomistes) PROGRAMME PROVISOIRE Conformément à la décision prise à Genève en 1905, le deuxième Congrès fédératif international d'anatomie se réunira à Bruxelles du 7 au 11 août 1910. Les cinq sociétés fédérées, dont les délégués et vice-délégués consti- tuent le Comité central permanent, sont les suivantes (par ordre alpha- bétique) : [ M. le professeur Symington (Belfast), 1. Anatomical Society of Great | délégué; Britain and Ireland . . . . i M. le professeur Ch. Addison (Lon- ' don), vice-délégué. IM. le professeur Walde Y ER (Berlin); M. le professeur K. v. Bardeleben (Jena). „ , ■ • , . • ( M. le professeur A. Nicolas (Paris); 3. Association des Anatomistes. . | m. le professeur Laguesse (Lille). 1 M. le professeur "Ch. S. Minot (Bos- 4. Association of American anato- ) ton); .b mists I M. le professeur Fr. Mall (Balti- f more). _ --, . , . . ,. i M. le professeur G. Romiti (Pisa); 5. unione zooLosica itauana . . . i m i„ f„ n t^ /rr • \ ^ ( M. le professeur R. Fusari (Tormo). L'ordre alphabétique ayant été adopté, en 1905, pour assurer la pré- sidence des séances du Congrès, la présidence de la première journée^de la réunion de 1910 revient à Y Anatomische Gesellschajt, c'est-à-dire à son président, M. le professeur Waldeyer. ASSOCIATION d'anatomistes 2!3 Dimanche 7 août 4'' 30. — Séance du Comité permanent et du comité local d'organisa- tion, à l'Institut anatomique (parc Léopold; entrée : rue Belliard ou rue du Malbeck, 1). ^ 30. — Réunion amicale des congressistes dans un local de l'Expo- sition (qui sera fixé ultérieurement). Lundi 8 à jeudi 11 août 9 heures du matin à 1 heure de l'après-midi. — Séances de communi- cations. 3 heures à 6 heures de l'après-midi. — Démonstrations. * * Les séances de communications auront lieu dans le grand Auditoire de physique de l'Université (14, rue des Sols), et les démonstrations à l'Institut anatomique (parc Léopold). Un banquet, une réception par la municipalité, une visite du Musée royal d'histoire naturelle, sous la conduite de M. le professeur Dollo, enfin une excursion à Bruges ou à Anvers, sont prévus au programme. La date, l'heure et les conditions seront annoncées plus tard. Le comité local d'organisation est constitué ainsi qu'il suit : Présidents d'honneur : MM.. Rommelaere, président du Conseil d'ad- ministration de l'Université; Paul Errera, recteur de l'Université; Raoul Warocqué, fondateur de l'Institut d'anatomie. Présidents : MM. Brachet, professeur d'anatomie, directeur de l'Ins- titut anatomique; H. Joris, professeur d'histologie. Membres : MM. L. Dollo, professeur de paléontologie; E. HouzÉ, professeur d'anthropologie; A. Lameere, professeur de zoologie et d'ana- tomie comparée. Ce comité s'est adjoint : MM. le D^" Brunin, chef des travaux anato- miques; le D^ R. Sand, assistant d'anatomie pathologique; le D'" E. Wil- LEMS, assistant d'anatomie; le D^ A.-P. Dustin. Toutes les demandes relatives aux communications oti aux démons- trations peuvent être adressées, dès maintenant : Celles concernant l'histologie, à M. le professeur Joris, 73, rue du Pré- sident, ou à M. le D^ Sand, 45, rue des Minimes. 214 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Celles concernant l'anatomie, l'embryologie et l'anatomie comparée, à M. le professeur Brachet, 18, rue Sneessens, ou à M. le D'^ Willems, 5, rue Paul-Lauters. A roccasion de l'Exposition internationale, l'administration commu- nale de Bruxelles a organisé un service spécial de renseignements concer- nant les logements et qui doit fonctionner à partir du mois de février. Pour tous renseignements à ce sujet, les congressistes pourront s'adresser à M. le D^" Brunin, 18, avenue de la Renaissance, qui classera les de- mandes et y répondra en temps utile. Le secrétaire perpétuel de V Association des Anatomistes, A. Nicolas. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas ibacx, iap. Bccfer-Lvraali « Cie. Tome XIX 5- fascicule 1910 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE (0 I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (Biographies — Revues) 190 — Laguesse. — Revue annuelle d'Anatomie. Revue générale des Sciences. Paris, 1909, n° 24, p. 1001-1015, avec 2 fig. n — MÉTHODES TECHNIQUES 191 — Comandon (J.). — Cinématographie à Tultramicroscope de microbes vivants et de particules mobiles. Comptes rendus de l'Académie des Sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 938. 192 — Lebrun. — La méthode rotative en microscopie. Zeitschrift fur wissen- schaft. Mikros. Bd XXVI, f. 1 et 2, p. 223-242, avec 13 fig. 193 — Nageotte. — ^ Notes de technique. I. Nouveau micro tome universel. Appareil à congélation pour les grandes coupes. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 503. — II. Pratique des grandes coupes par couplation du cerveau. Coloration de la myéline dans les coupes grandes et petites sans chromage préalable. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 542. Spick. — Voir Vennîn, n° 194. 194 — Vennin et Spick. — Procédé de montage des coupes anatomiques des- tinées aux démonstrations. Bulletins et Mémoires de la Société anato- mique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 420. 195 — Vlès. — Sur un micromètre oculaire à vernier intérieur. Comptes rendus de la Société de biologie, Paris, 1909, t. LXVII, p. 537. [i) Par MM. Branca et Mulon. BIBMOOK, ANAT., T. XiX 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE m — GLANDES GÉNITALES — ÉLÉMENTS SEXUELS SPERMATOGÉNÈSE ET OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ 196 — Athias. — Phénomènes de division dé Tovule dans les follicules de de Graaf en voie d'atrésie chez le Lerot [Eliomys quercinus). Anato- mischer Anzeiger. léna, 1909, vol. XXXIV, p. 1-23, 9 fig. 197 — Bonnet. — Testicule rudimentaire chez un Psammodromus algirus. Comptes rendus de ta Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, pu 21. 198 — Branoa (A.). — Le capuchon céphaHque dans la spermatogénèse hu- maine (1 fig.). Comptes rendus de l' Association des Anatomistes, 1909, t. XI, p. 273. 199 — Id. — Sur la manchette caudale dans la spermatogénèse humaine. Bibliographie anatomique, t. XIX, 1909, n° 1, p. 85 à 92 (1 fig.). 200 — Champy (C). — Sur la spermatogénèse des Batraciens anoures. Comptes rendus de V Association des Anatomistes, t. XI, 1909, p. 213, avec 5 fig. Comte. — Voir Vaney, n» 212. 201 — Fleig. — Survie et reviviscence des spermatozoïdes dans quelques mi- lieux artificiels. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 162. 202 — Garnier. — Cryptorchidie chez l'Homme adulte stérile avec conserva- tion de la fonction diastématique. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 69. 208 — Guieysse-Pélissier. — Étude d'un ovocyte de Vesperugo abramus, devenu polynucléé par immigration de noyaux étrangers. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 692. 204 — Lams (H.v). — La morphologie de la sphère attractive pendant la matu- ration et la fécondation de l'œuf à' Arion empiricorum. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 96, avec 7 fig. 205 — Loyez (M^^^ Marie). — Le corps vitellin de l'oocyte de Pyrrhocoris apte- rus. Archives d' Anatomie microscopique. VdiV\s, t. X, p. 279-286, avec 5 fig. 206 — Id. — Les premiers stades de la vitellogénèse chez quelques tuniciers. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 189, avec 6 fig. 207 — Maige. — Formation des chromosomes hétérotypiques chez Asphodelus microcarpus. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX,p. 1084. 208 — Moreaux (R.). -^ Sur l'existence de nodules lymphoïdes dans 4e testi- cule du Cheval et leur participation à l'édification de la glande inter- stitielle. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 156, avec 3 fig. 209 — Id. — - Spermiogénèse du Macaque. Réunion biologique de Nancy in Comp- tes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 369. 210 — Mieczyslaw Oxner. — Cas nouveau d'hermaphroditisme chez une Meta- némerte. [Œrsteidia rustica). Comptes rendus de l' Académie des sciences, Paris, 1909, t. CXLVIII, p. 1633. 211 — Nogier et Regaud. — Action comparée sûr les cellules séminales du faisceau total des rayons Rôntgen et des rayons durs seuls. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 144. Regaud. — Voir Nogier, n» 211. BIBLIOGRAPHIE 217 212 — Vaney et Comte. -^ Évolution du vitellus dans Tœuf du Ver à soie. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 87. 213 — ■ Vayssières. — Note sur un œuf double de Squale. Réunion biologique de Marseille, in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 872. IV — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE ET HISTOGÉNIE RÉGÉNÉRATION (Enveloppes fœtales) 214 — Anonyme. — Sur le développement des fentes branchiales et des cana- licules de Weiss Boveri chez Y Amphioxus. Anatomischer Anzeiger. Jena, 1909, vol. XXXIV, p. 126-151, avec 14 fig. 215 — Backmann et Runnstrom. — Influence d'agents physico-chimiques sur le développement de l'embryon. Pression osmotique chez la Grenouille pendant sa vie embryonnaire. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 414. 216 — Borcea (I.). — Sur l'origine du cœur, des cellules vasculaires migratrices et des cellules pigmentaires chez les Téléostéens. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 688. 217 — Id. — Sur les masses mésodermiques intermédiaires et leurs dérivés chez les Téléostéens. Ibidem, p. 637. Carrau. — Voir Jolly, n» 224. 218 — Ceaparu (M"®). — Tissu embryonnaire de Souris, dans la cavité périto- néale de Souris. Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 40. 219 — Chevroton (M"e L.) et Vlès (F.). — La cinématique de la segmentation de l'œuf et la chronophotographie du développement de l'oursin. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 806. 220 — Claude (L.). — Sur l'origine et l'évolution des îlots de Langerhans chez l'embryon de Mouton. Comptes rendus de V Association des Anato- mistes. 1909, t. XI, p. 204, avec 5 fig. 221 — Delage (Y.). — Les vraies causes de la parthénogenèse électrique. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 890. 222 — Éternod (A. C. F.). — Inégalités de croissance du chorion ovulaire humain et localisations consécutives en chorion lœve et chorion fron- dosum. Comptes rendus de V Association des Anatomistes, 1909, t. XI, p. 1, avec 2 fig. 223 — Jolly ( J.). — Sur le développement des ganglions lymphatiques du Canard. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 684. 224 — Jolly et Carrau. — Développement des ganglions lymphatiques des Mam- mifères. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 640. 225 — Lécaillon. — Sur la dégénérescence que subit la cicatricule de l'œuf non fécondé des Oiseaux. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 31. :218 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 226 — Lécaiilon. — La segmentation parthénogénétique chez la Poule qui ne s'est jamais accouplée. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 966, 1053. 227 — Id. — Sphères attractives et centrosomes dans les cellules issues de la segmentation parthénogénétique de Tceuf de la Poule. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 64. 228 — Michel (A.). — Régénération chez les Syllidiens (régénération cépha- lique et post-céphalique; régénération caudale). Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIIl, p. 1782. 229 — Perez (Ch.). — Métamorphose des muscles splanchniques chez les Muscidés. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIII, p. 1791. Runnstrôm. — Voir Backmann, n° 215. Vlès (F.). — Voir Chevroton, n» 219. 230 — Weber (A.). — Recherches sur la régénération de la tête chez les larves de Discoglossus pictus. Comptes rendus de l' Association des Anato- mistes, 1909, t. XI, p. 18. V — TÉRATOLOGIE 231 — Boinet. — Ectromélie longitudinale externe de Tavant-bras et de la main gauches. Réunion biologique de Marseille, in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 900. 232 — Descomps (P.). — Anomahe de la torsion intestinale (torsion incomplète). Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXl V, p. 459. 233 — Id. — Anomalie des organes génitaux de la Femme. Arrêt de dévelop- pement. Utérus bicorne. Ectopie de la trompe et de Tovaire droit. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXI V, p. 460. 234 — Dujon. — Monstre pseudencéphale. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 517, avec 3 fig. 235 — Foy (G.). — Ectopie cardiaque par malformation sternale. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 446. 236 — Regnault (F.). — Micromélie segmentaire symétrique. Bulletins et Mé- moires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 433. 71 — CELLULES ET TISSUS 237 — Aimé (P.) et Champy (C). — Les cellules interstitielles de Torgane de Bidder du Crapaud. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 278, avec 3 fig. 238 — Asvadourova (N.). — Sur la microchimie des cellules pigmentaires. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. II, p. 61. Bruntz (L.). — Voir Spillmann (L.), n" 270. Champy (C). — Voir Aimé, n» 237. BIBLIOGRAPHIE 219 239 — Champy. — Sur la structure de la cellule absorbante de Tintestin. I. Les mitochondries de la cellule intestinale. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 629. 240 — Chevroton (Mn^) et Vlès. — Examen de la striation musculaire en lu- mière ultra-violette. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 1057. 241 — Drjewina (W^^ A.). — Sur l'épithélium séreux de V Acipenser GUlden- stadii Brandt. Archives d' Anatomie microscopique. Paris, t. X, p. 269- 277, avec 5 fig. 242 — Dubreuil. — Origine, destinée et appareil mitochondrialdesplasmazellen du grand épiploon du Lapin. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 80-157. Dubreuil (G.). — Voir Renaut (J.), n° 265. 243 — Fauré-Frémîet. — Réactions de quelques mitochondries. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 163. 244 — Fauré-Frémîet, Mayer et Schœfîer. — Sur la conçtitution et le rôle des mitochondries. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 921. 245 — Id. — Sur les réactions chimiques des mitochondries. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 769. 246 — Fleig (G,). — Action d'eaux minérales et de sérums artificiels radio-actifs sur la survie d'organes ou d'éléments cellulaires isolés du corps (mus- cles lisses, striés, globules rouges, spermatozoïdes). Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 691. 247 — Guieysse-Pélissier. — Les différenciations protoplasmiques et l'activité cellulaire. Revue générale des Sciences. Paris, 1909, n° 18, p. 1^^-111, avec 10 fig. 248 — Id. — Étude de la division karyokinétique des cellules épithéliales de l'intestin d' Ascaris megalocephala. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 82, avec 4 fig. 249 — Lelièvre (A.) et Réitérer (Ed.). — Des muscles lisses des Vertébrés et des conditions qui font varier leur structure. Comptes rendus de V Associa- tion des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 140. 250 — Id. — De la différence de structure des muscles rouges et blancs du Lapin. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 1075. 251 — Id. — Structure du myocarde des Mammifères. Comptes rendus de la Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 811. Lelièvre (A.). — Voir Réitérer (E.), n°s 266-267-268. Mawas (J.). — Voir Regaud (CI.), n» 259. Mayer. — Voir Fauré-Frémiei, nos 244-245. 252 — Marinesco. — • La présence du glycogène dans les noyaux des cellules. Réunion biologique de Bucarest, in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 731. 253 — Nageotie. — Mitochondries du tissu nerveux. Comptes rendus delà Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 825. 254 — Id. — Mitochondries et grains spumeux dans les cellules nerveuses. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 130. 255 — Id. — Mitochondries et neurokératine de la gaine de myéline. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 472. 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 266 — Nageotte. — Granulations libres et granulations spumeuses du sang dans le foie de la Grenouille. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 359. 257 — Prenant (A.). — Observations sur les cellules pigmentaires et le pigment des Amphibiens. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 44. 268 — Raybaud. — Action de la lumière sur les mouvements du protoplasma à l'intérieur des mycéliums des mucorinées. Réunion biologique de Marseille, in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 889. 269 — Regaud (C.) et Mawas (J.). — Sur la structure du protoplasma (ergas- toplasme, mitochondries, graines de ségrégation) dans les cellules sero-zymogènes des acini et dans les cellules des canaux excréteurs de quelques glandes salivaires des Mammifères. Comptes rendus de r Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 220, avec 6 fig. 260 — Regaud (C). — Sur les mitochondries en général. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 219. 261 — Id. — Attributions aux « formations mitochondriales » de la fonction générale d' « extraction et de fixation électives « exercée par les cel- lules vivantes sur les substances dissoutes dans le milieu ambiant. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, t. LXVI, p. 919. 262 — Id. — Mitochondries des fibres musculaires du cœur. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 426. 263 — Id. — Participation du chondriome à la formation des grains de ségré- gation dans les cellules des tubes contournés du rein (Ophidiens et Amphibiens). Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI,j). 1034. 264 — Id. — Signification physiologique du chondriome des cellules sexuelles mûrfes et notamment du spermatozoïde. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 443. 265 — Renaut (J.) et Dubreuîl (G.). — Les premiers stades de la défense du tissu conjonctif contre sa tubercuHsation expérimentale. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 114. Réitérer (E.). — Voir Lelièvre (A.), n^^ 249-250-251. 266 — Réitérer et Lelièvre. — Variations des muscles squelettiques selon le genre de travail (statique ou dynamique). Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 1002. 267 — Id. — Variations de structure des muscles du squelette selon la rapidité ou la force des mouvements. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 903. 268 — Id. — Structure et évolution du muscle utérin. L'Obstétrique. 1909 t. XIII, p. 693-741, avec 3 pi. Schaeffer. — Voir Fauré-Frémiel, n°^ 244-245. 269 — Schil (L.). — Sur quelques particularités de la télophase chez Allium Cepa. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 200, avec 8 fig. 270 — Spillmann (L.) et Brunlz (L.). — Les néphrophagocytes des Mammi- fères. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 14. Vlès. — Voir Chevroton, n» 240. BIBLIOGRAPHIE 22.1 Vn — SQUELETTE ET ARTICULATIONS 271 — Dieulafé (L.) et Mouchet (A.) — Topographie du sinus sphénoïdal. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909^ t. XI., p. 105, avec 7 flg. 272 — Lévêque (M"e). — Le tissu adipeux articulaire et périarticulaire. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909^ t. XI^ p. 21. 273 — Lucien (M.). — Développement et signification anatomique du ligament latéral interne du cou-de-pied. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 182, av.ec 3 flg. Mouchet (A.). — Voir Dieulafé (L.), n» 271. 274 — Rouvière (H.). — Anatomie, origine et signiflcation du faisceau supéro- externe du ligament ilio-fémoral. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 196. Vni — MUSCLES ET APONÉVROSES 275 — Anthony (R.) et Pietkiewicz. — Nouvelles expériences sur le rôle du muscle crotaphyte dans la constitution du crâne et de la face. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. GXLIX, p. 870. 276 — Levrat (E.) et Tournier (E.). — Le ligament suspenseur du pli de l'aine. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 34, avec 4 flg. 277 — Lucien. — - Indépendance des faisceaux constitutifs du muscle pédieux. Réunion biologique de Nancy in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 376. 278 — Id. — Le muscle court extenseur du cinquième orteil chez l'Homme. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 67. Pietkiewicz. — Voir Anthony, n» 275. Tournier (E.). — Voir Levrat (E.), n» 276. 279 — Vlès (Fred). — Valeur des stries musculaires au point de vue spectro- graphique. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. GXLIX, p. 1401. IX — SYSTÈME NERVEUX (MÉNINGBS) 280 — Barbieri (N. A.). — Les racines dorsales ou postérieures des nerfs spinaux sont centrifuges, motrices et trophiques. Comptes rendus de V Associa- tion des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 72, avec 3 flg. 281 — Id. — Les racines dorsales ou postérieures des nerfs spinaux sont centrifuges, motrices et trophiques. Verhandlungen der anatomischen Gesellschaft, 1909, in Anatomischer Anzeiger. Ergânzungsheft zum Vol. XXXIV, p. 77-82. 282 — Bonnier. — Centres bulbaires de la diaphylasie intestinale. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. GXLIX, p. 1406. 222 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 283 — CoUin. — Reconstruction photostéréoscopique des cellules nerveuses. Réunion biologique de Nancy in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 372. 284 — Collin (R.) et Lucien (M.). — Observations sur le réseau interne de Golgi dans les cellules nerveuses des Mammifères. Comptes rendus de V Asso- ciation des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 238, avec 7 fig. 285 — Collin et Verain. — Comparaison des noyaux des cellules nerveuses somatochromes dans Tétat clair et dans l'état sombre chez la Souris. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 58. 286 — Dejerine-Klumplce {W^^) et Thomas (A.). — Fibres irido-dilatatrices d'origine spinale. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. XLVII, p. 334. 287 — Dejerine et Tliomas. — Le faisceau interne du pied du pédoncule cérébral. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 12. 288 — Joris (H.). — La glande neurohypophysaire. Comptes rendus de l' Asso- ciation des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 137. * 289 — Id. — Les voies conductrices neuroflbrillaires. 5® Congrès belge de Neu- rologie et de Psychiatrie. Bruxelles, 1909, 58 pages et 20 fig. (tirage à part). 290 — Lucien. — Les cellules cyanophiles du lobe postérieur de l'hypophyse humaine. Réunion biologique de Nancy in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 743. Lucien (M.). — Voir Collin (R.), n» 284. 291 — Marinesco. — Morphologie et signification des massues terminales. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 1108. 292 — Id. — Réponse à Guido Sala, à propos de son article : Ueber die Rege- nerationserscheinungen im zentralen Nervensystem. Anatomischer An- zeiger. 1909, Jena, t. XXXIV, p. 443-445. 293 — Id. — Rapports des cellules de Betz avec les mouvements volontaires. Réunion biologique de Rucarest in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII,.p. 729. 294 — Rainer. — Type géant de corpuscule de Pacii. Réunion biologique de Rucarest in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 309. 295 — Soyer (C). — Contribution à l'étude cytologique de l'hypophyse hu- maine. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 245, avec 6 fig. Tliomas. — Voir Dejerine, n°^ 288-287. Verain. — Voir Collin, n» 285. X — TÉGUIttENTS ET LEURS DÉRIVÉS — GLANDES CUTANÉES ORGANES DES SENS Ancel. — Voir Bouin, n» 299. 296 — Aubaret. — Rapports des faisceaux lacrymaux de l'orbiculaire des paupières et leur action sur le sac lacrymal. Réunion biologique de Rordeaux in Comptes rendus de la Spciété de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 235. 207 — Barbieri (N. A.). — La structure de la rétinn. Comptes rendus de l' Asso- ciation des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 78. BIBLIOGRAPHIE 453 298 — Barbîeri (N. A.). — La structure de la rétine. V erhandlungen der anatomischen Gesellschaft, 1909. Ergânzungsheft zum XXXIV. Band. Anatomischer Anzeiger, p. 82-85. 299 — Bouîn et Ancel. — Le développement de la glande mammaire pendant la gestation est déterminé par le corps jaune. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, P- 466. 300 — Boule (L.). — Recherches sur le système nerveux central normal du Lombric. Le Névraxe. Louvain, 1908, t. X, p. 13 à 56, avec 25 fig. 301 — Carnot (H.). — De la tache bleue congénitale mongolique. Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1909-1910, n» 1. 302 — Clermont. — Le muscle releveur de la paupière supérieure et le septum orbitaire. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 264, avec 2 fig. 303 — • Kunstler (J.). — Remarques sur les cornes des Chevaux. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 137. 304 — Leboucq. — Contribution à Tétude de l'histogenèse de la rétine chez les Mammifères. Archives d' Anatomie microscopique. Paris, t. X, p. 555-605, avec 3 pi. 305 — Legendre (R.). — Contribution à Tétude de la cellule nerveuse. La cel- lule nerveuse à' Hélix Pomatia. Archives d' Anatomie microscopique. Paris, p. 286-554, avec 2 pi. et 18 fig. 306 — Mawas (J.). — La structure de la rétine cihaire et la sécrétion de l'hu- meur aqueuse. Comptes rendus de l'Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 282. 307 — • Paladino (G.). — Encore sur les rapports les plus intimes entre la névro- glie et les cellules et les fibres nerveuses. Archives italiennes de bio- logie. Pisa, 1909, t. LI, p. 206-213, avec 1 pi. 308 — Van der Schueren. — Le degré d'entrecroisement des nerfs moteurs du globe oculaire. Le Névraxe. Louvain, 1909, t. X, p. 119-167, avec 39 fig. 309 — Van der Stricht (0.). — Le neuroépithéhum olfactif et ses parties cons- tituantes superficielles. Comptes rendus de V Association des Anato- mistes. 1909, t. XI, p. 30. XI — APPAREIL VASCULAIRE — PÉRICARDE — SANG (Sasg bt Lymphe) 310 — Alfieri. — Recherches expérimentales sur le nombre des globules rouges du sang normal de Bœuf. Archives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. LU, p. 195-205. 311 — • Bory. — Rôle de la tunique interne dans la constitution des parois arté- rielles. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 1016. 312 — Id. — De l'édification élastique dans les artères de l'embryon. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 644. 313 — Cavazzani. — Contribution à l'étude de l'innervation cardiaque. Ar- chives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. LI, p. 287-299. 314 — Descomps (M.). — Les branches du tronc cœliaque et leurs rapports. 224 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 519. 315 — Doyen (E.). — Examen des cellules amiboïdes du sang de THomme et des animaux supérieurs. Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 762. 316 — Id. — Contribution à la biologie des cellules du sang. Ibidem, p. 762. 317 — Forgeot (E.). — Sur quelques particularités des ganglions hémolym- phatiques des Ruminants. Comptes rendus de l' Association des Ana- tomistes. 1909, t. XI, p. 133, avec 1 fig. 818 — Jolly (J.). — Sur les ganglions lymphatiques des Oiseaux. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 119, avec 6 fig. 319 — Piquand (G.). — Volumineuse artère hépatique accessoire fournie par la coronaire stomachique. Bulletins et Mémoires de la Société anato- mique. 1909, t. LXXXIV, p. 550, avec 1 fig. 320 — M. — Artère hépatique fournie par la mésentérique supérieure. Bulle- tins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 547, avec 1 fig. 321 — Ranier. — Nouvelle contribution à Tétude des lymphatiques super- ficiels du cœur. Réunion biologique de Bucarest in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 311. 322 — Vinci. — Propriétés physico-chimiques de la lymphe dans la lympho- rèse expérimentale. Archives italiennes de biologie. Piss., 1909, t. LU, p. 105-118. 323 — Waldeyer (W.). — Weitere Bemerkungen liber die Lage der Arteria vertebralis. Comptes rendus de l' Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 181. XII — TUBE DIGESTIF ET ANJ^EXES — PÉRITOEsE ET PLÈVRES (Dbsts — Appareil bbspiratoike — Corps thyroïde — Thtuus — Ratk) Bauer. — Voir Brissaud, n" 325. 324 — Bovis (de). — Phénomènes de sécrétion dans les cellules glandulaires des vésicules séminales et des glandes de Gowper. Archives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. LU, p. 205-207. 325 — Brissaud et Bauer. — A propos de la ligne de démarcation entre les lobes du foie chez l'Homme. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 194. 326 — Bugnion et Popof!. — L'appareil salivaire des Hémiptères. Archives d' Anatomie microscopique. Paris, t. X, p. 227-267, avec 6 flg. et 3 pi. Cavatorti. — Voir Tenchini, n» 347. Clievalier. — Voir Jolly, n» 336. 327 — Dustin (A. P.). — Contribution à l'étude du thymus des Reptiles. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 66. Feldzer [W^% — Voir Tixier, n» 348. 328 — Garnier (C). — • Sur la topographie de l'arrière-cavité des épiploons chez l'Homme adulte. Comptes rendus de l' Association des Anato- mistes. 1909. t. XL p. 162, avec 5 fig. 329 — Gilbert (A.) et Jomier (J.). — Note complémentaire concernant les BIBLIOGRAPHIE 225 cellules claires et les cellules sombres hépatiques. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris^ 1909^ t. LXXXIV^ p. 570. 330 — Gilbert et Villaret. — Étude de la circulation portale. Particularités sur la structure des veines sus-hépatiques^ notamment chez le Chien. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909^ t. LXVII, p. 19. 331 — Id. — Circulation du lobule hépatique. La vascularisation artérielle de l'espace porte. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXyiI, p. 450. 332 — Id. — Étude de la circulation du lobule hépatique. Vascularisation artérielle du parenchyme lobulaire. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 521. 333 — Golgi. — Sur une fine particularité de structure de Tépithélium de la muqueuse gastrique et intestinale de quelques Vertébrés. Archives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. LI, p. 213-246, avec 2 pi. Haller. — Voir Piquand, nos 341-342. 334 — Harvier et Morel. — Topographie du tissu parathyroïdien chez le Chat. Comptes rendus de J,a Société de biologie. 1909, t. LXVI, p. 837. 335 — Herpîn (A.) et Mouchet (A.). — La dent de Fœil. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 24, avec 6 fig. Infroit. — Voir Proust, n» 345. 336 — Jolly et Chevalier. — Sur les cellules pariétales des sinus nerveux de la rate. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 585. Jomier. — Voir Gilbert, n» 329. 337 — Laguesse. — Preuve expérimentale du balancement dans les îlots endosrines du Pigeon. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 94. 338 — Lucien. — A propos de la genèse" des corpuscules de Hassall dans le thymus humain. Réunion biologique de Nancy in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 841. 339 — Lucien et Parisot. — Sécrétion interne du thymus. Rôle des corpus- cules de Hassall. Réunion biologique de Nancy in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 377. Morel. — Voir Harvier, n" 334. Mouchet (A.). — Voir Herpin (A.), n» 335. 340 — Papin. — Structure de Tamygdale pharyngienne des Crocodiliens. Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 62. Parisot. — Voir Lucien, n» 339. Pigache. — Voir WormSç, n° 353. 341 — Piquand et Haller. — Fossette duodénale inférieure vasculaire. Bulle- tins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 580, avec 3 fig. 342 — Id. — Coexistence d'une fossette duodéno-jéjunale et de deux fos- settes duodénales. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique: Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 586. Popoîf. — Voir Bugnion, no 326. 343 — Policard. — Sur quelques caractères histo-physiologiques des cellules de répithélium de la vésicule biliaire. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 15. 344 — Poupardin (P.). — De quelques éléments du pédicule pulmonaire. Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1909-1910, n° 22, avec 12 pi. 226 BlULlOGHAl'llIE ANATOMIQUK 846 — Proust et Infroit. — Topographie radiobvonchiqne. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1909, t. LXXXIV, p. 336, avec 2 fig. 346 — Riboisière (De La). — Rapport du poids du foie au poids du corps chez les Oiseaux. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLVIII, p. 1794. 847 — Tenchini et Cavatortl. — Morphologie de la glande thyroïde normale chez r Homme. Sur la structure de la glande thyroïde normale chez l'Homme. Archives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. LI, p. 303- 305. 848 — Tixier et Feldzer (M"^). — Existence de glandes vasculaires sanguines non décrites juxta-thymiques. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 948. 849 — Viguier. — La structure du corps thyroïde du Gecko. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 1064. VUlaret — Voir GUbert, n»» 330-332. 850 — Versoii. — Contribution à Tétude de la glande thyroïde et de ses an- nexes. Archives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. Ll, p. 284-287. 851 — Waldeyer (W.). — Ueber eine ungewohnliche Grosse und Lage des Co- lon sigmoïdeum. Comptes rendus de V Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 180. 852 — Weber. — Recherches cytologiques sur la sécrétion des glandes para- thyroïdes du Gecko. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVH, p. 17. 358 — Worms et Pigache. — État histologique du thymus après la thyroïd- ectomie. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 500. Xin — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Aknbxes — Glandes suRRésALES) 354 — Alezais et Peyron. — Aplasie des paraganglions surrénaux et lointains chez un Anencéphale. Réunion biologique de Marseille in Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 619. Ancel. — Voir Bouin, n» 355. 856 — Bouin et Ancel. — Sur les homologies et la signification des glandes à sécrétion interne de l'ovaire. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 464-497. 866 — Dubreuîl et Regaud. — Follicules ovariens hémorragiques et méca- nisme de la déhiscence des follicules. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVI, p. 809. Dubreuîl (G.). — Voir Regaud (C), n^s 362-363. 867 — Lécaillon. — Les corps jaunes ovariens de la Femme et des Mammifères. Revue scientifique. Paris, 1909, 2^ sem., n° 12, p. 355-364, avec 6 fig. 858 — Lelièvre et Réitérer. — Marche des phénomènes évolutifs lors de la rénovation de l'utérus puerpéral. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 762. 360 — Id. — Dégénérescence hémoglobique dans le myometrium puerpéral. Comptées rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 681. BIBLIOGRAPHIE 227 Lelîèvre. — Voir Retterer, n°^ 365-566. 360 — Mulon (P.). — Notes cytologiques sur un corps jaune de grossesse chez ia Femme. Comptes rendus de l'Association des Anatomistes. 1909^ t. XI, p. 150, avec 4 flg. Peyron. — Voir Alezais, n" 354. 361 — Pizzini. — Sur les phénomènes de sécrétion de la cellule rénale dans la diurèse. Archives italiennes de biologie. Pisa, 1909, t. LU, p. 259-264. Regaud. — Voir Dubreuil, n° 356. 362 — Regaud (C.) et Dubreuil (é.). — Influence de l'isolement et de la coha- bitation des sexes sur la régression et le développement de la glande interstitielle de l'ovaire chez la Lapine. Comptes rendus de l' Associa- tion des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 92. 363 — ■ Id. — Effet de la rupture artificielle des follicules de l'ovaire, au point de vue de la formation des corps jaunes chez la Lapine. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 166. 364 — Id. — Nouvelles recherches sur les modifications de la glande inter- stitielle de l'ovaire, consécutives à l'isolement et à la cohabitation avec le mâle. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 348. 365 — Retterer et Leliè?re. : — Origine et transformation des cellules qui, après le part, contribuent à la rénovation de la muqueuse utérine. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 631. 366 — Id. — Mitose et amitose lors de la rénovation de l'utérus après le part. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 602. Retterer. — Voir Lelièvre, n°^ 358-359. XIV — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 367 — Avelot (R.). — Le pays d'origine des Pahouins et des Ba-kalai. Bulle- tins et Mémoires dé la Société d' anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 2, p. 61. 368 — Bloch (A.). — La grosseur du mollet comme caractère anthropologique. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, Ve série, t. X, fasc. 2, p. 87. 369 • — Delisle (F.). — Sur un crâne Macore. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 1, p. 10. 370 — Id. — Sur un crâne négroïde trouvé au carrefour de Revelon, près d'Épehy (Somme). Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 1, p. 13. 371 — Deniker. — La taille en Europe. La taille des populations turcotatars et des Caucasiens. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, Ve série, t. X, fasc. 2, p. 66. 372 — Dubreuil- Chambardel. — Un cas d'hyperphalangie du pouce. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V® série, t. X, fasc. 2, p. 118. 373 — Ferrand (G.). — L'origine africaine^des Malgaches. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 1, p. 22. 374 — Manouvrier (L.). — Note sur les débris humains du dolmen de Bar- behère (Gironde). Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 2, p. 135. 'tas ' BIRLIOGRAI'HIE ANATOMIQUE 375 — Marie (A.). — Note sur la mesure de la taille chez les aliénés. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 2, p. 97. 376 — Neveux. — Sur les Bassaris. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthro- pologie. Paris, 1909, Ve série, t. X, fasc. 1, p. 35. 377 — Regnault (F.). — Le pied préhensible chez THomme. Bulletins et Mé- moires de la Société d' anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 1 , p. 41. 378 — Id. — Os pariétaux bipartites sur un crâne atteint de dysplasie. Bulle- tins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc- 1, p. 42. 379 — Id. — Coïncidence de dystrophie et de synostose prématurée chez un jeune Chien. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc- 1, p. 45. 380 — Id. — La forme des doigts supplémentaires dans la polydactylie indique que leur origine n'est point atavique. Bulletins et Mémoires de la Société d' anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 2, p. 79- 381 — Sîffre. — A propos de la mandibule A' Homo Heidelbergensis. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, V^ série, t. X, fasc. 2, p. 80. 382 — Id. — Présence sur une mandibule de Gorille d'une quatrième molaire. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie. Paris, 1909, Ve série, t. X, fasc. 2, p. 81. XV — VARIA (MONOQKAPHIBS TRAVAUX RBKFBRUANT DBS KENSBIGNBMBNTS BIOLiOOKtUBB DBSCBNOANCE) 383 — Aimé et Champy. — Note sur Tablation de l'organe de Bidder du Cra- paud. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 184. Champy. — Voir Aimé, n" 383. 384 — Fauré-Frémiet (E.). — Vacuoles colorables par le rouge neutre chez un Infusoire cilié. Comptes rendus de l'Association des Anatomistes. 1909, t. XI, p. 286. 385 — Georgewitch. — Développement de Crithidia Limuleee n. sp. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1909, t. LXVII, p. 517. 386 — Michel. — Valeur paire de parties impaires et dissymétrie de parties paires d'après les Syllidiens en stolonisation et en régénération. Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1909, t. CXLIX, p. 161. SUR LES CONNEXIONS LE PÉDIEDX ET LES MUSCLES INTEROSSEDX DORSAUX OHEZ Xu " :EÏ G 1>^ T^ IB CONSIDÉRATIONS SUR LE DÉVELOPPEMENT DU MUSCLE PÉOfEUX Par M. LUCIEN CHEF DES TRAVAUX d'aNATOMIE PATHOLOGIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Dans un important travail sur le développement de la musculature du pied chez l'homme, Ruge (1) a attiré l'attention sur un certain nombre de variations du muscle court extenseur des orteils observées par lui chez le fœtus et chez l'enfant. Parmi celles-ci, l'auteur signale des rap- ports curieux contractés par des faisceaux accessoires du pédieux avec les interosseux dorsaux du pied. Il décrit tout d'abord des faisceaux surnuméraires résultant du dé- doublement des faisceaux normaux du court extenseur et venant se terminer à la face dorsale du troisième ou du quatrième interosseux. D'autres fois, le faisceau accessoire va se jeter sur le tendon de l'interos- seux dorsal et partage ses insertions sur la première phalange des orteils. Puis il envisage certains faisceaux musculaires à insertion tarsienne qu'il rattache au muscle pédieux et qui viennent se fusionner avec les inter- osseux dorsaux. Ces faisceaux musculaires, dont l'extrémité proximale se fixe sur le cuboïde, le scaphoïde ou le troisième cunéiforme, peuvent rejoindre l'interosseux correspondant par l'intermédiaire d'un petit tractus tendineux, ce qui donne à l'ensemble de cette formation l'aspect d'un muscle digastrique. Pour Ruge, ces différents petits muscles surnuméraires auraient deux origines distinctes. Les uns doivent être considérés comme des faisceaux isolés du muscle pédieux et sont innervés par le nerf tibial antérieur, les (t) Ruge, Entwieklungsvorgdnge an der Muskulatur des menschlichen Fusses [Morphologisches Jahrbuch. Bd IV, Supplément, 1878). I 23) BIBLIOGRAIMUE ANATOMIQUE autres se rattachent aux interosseux dorsaux et reçoivent leur nerf du plantaire externe. Ruge a encore recherché si ces faisceaux musculaires •particuliers, observés par lui chez le fœtus presque exclusivement au niveau du deuxième espace inter osseux, se retrouvaient chez l'Homme adiflte et n'a rencontré semblable disposition qu'une fois sur vingt sujets examinés. A la suite de ses travaux, l'auteur allemand arrive à émettre l'hypothèse qu'il se détacherait au cours de l'ontogenèse une portion de l'ébauche du muscle pédieux, venant ensuite se fusionner avec les trois derniers interosseux dorsaux. Une semblable hypothèse, selon Ruge, rendrait compte de la double innervation des trois derniers muscles inter- osseux dorsaux par le nerf tibial antérieur et le nerf plantaire externe. Si l'on s'en tient uniquement aux données précédentes, il serait donc tout à fait exceptionnel de rencontrer chez l'Homme adulte l'union di- recte de faisceaux surnuméraires appartenant au court extenseur des orteils avec les muscles interosseux dorsaux. Les deux traités de varia- tions musculaires dus à Testut (1) et à Ledouble (2) ne font aucune- ment mention d'anomalies de ce genre. Nous n'avons trouvé à ce sujet, dans la littérature, que l'observation de A. Weber et R. Gollin (3), pu- bliée en 1907. Il s'agissait, dans ce cas, d'un petit faisceau musculaire pro- venant du pédieux et situé entre les portions de ce muscle destinées au premier et au deuxième orteils. Ce faisceau, après un assez court trajet, se terminait par l'intermédiaire d'un tractus tendineux sur un chef acces- soire du premier interosseux dorsal. Le chef émané de l'interosseux dorsal venait finalement s'insérer avec ce dernier par un tendon commun sur la tête de la première phalange du deuxième orteil. La réunion de ces deux faisceaux musculaires anormaux constituait un véritable petit muscle digastrique. Au cours de recherches que nous avons entreprises sur le muscle court extenseur des orteils, nous avons pu retrouver assez fréquemment des dispositions sensiblement analogues. Ces connexions entre le muscle pédieux et les interosseux dorsaux se présentent en affectant un certain nombre de variétés qu'il nous a paru intéressant de décrire. Nous es- saierons ensuite de donner une explication des rapports étroits et de l'union de ces deux groupes musculaires, en nous aidant, pour résoudre (1) Testut, Les Anomalies musculaires chez l'Homme expliquées par l'ana- tomie comparée; leur importance en anthropologie. Paris, Masson. 1884. (2) Le Double, Traité des variations du système musculaire deV Homme et de leur signification au point de vue de l'anthropologie zoologique. Paris, Reinwald. 1897. (3) A. Weber et R. Collin, Chef accessoire bilatéral du premier interosseux dorsal du pied [Bibliographie anatomique, tome XVI, fasc. 4. 1907). TRAVAUX ORIGINAUX 231 cette question, des données fournies par l'étude du développement em- bryologique des muscles pédieux et interosseux chez l'Homme. Notre travail porte sur l'examen du muscle pédieux et des interosseux dorsaux chez cinquante sujets adultes, hommes et femmes, ayant suc- combé aux affections les plus diverses. Dans un premier groupe de faits, nous envisagerons l'existence de cer- tains faisceaux musculaires émanés du court extenseur des orteib, qui, après s'être jetés sur un tendon grêle, viennent se perdre plus ou moins loin dans l'espace interosseux correspondant en contractant des rela- tions peu intimes avec l'aponévrose interosseuse dorsale. Nous avons rencontré des faisceaux musculaires de ce genre dans douze cas : c'est-à- dire dans la proportion de 24 %. Six fois il s'agissait d'un faisceau mus- culaire accessoire détaché du corps charnu destiné au quatrième orteil et se terminant sur l'aponévrose du troisième interosseux dorsal. Dans six autres cas, le faisceau surnuméraire provenait du corps charnu des- tiné au deuxième orteil et se terminait trois fois sur l'aponévrose interos- seuse du deuxième espace, trois fois sur l'aponévrose interosseuse du premier espace. Nous ne faisons que mentionner ici de semblables dispositions : il s'agit trop clairement, en effet, dans ces cas, de faisceaux surnuméraires du muscle court extenseur des orteils mal développés, dont le tendon terminal se perd avant d'avoir pu atteindre son point d'insertion habi- tuel. Nous ne parlerons pas davantage de petits tractus fibreux se déta- chant des corps musculaires ou des tendons normaux du pédieux et qui viennent se fixer après un très court trajet sur la base des métatarsiens ou sur l'aponévrose interosseuse elle-même. Nous nous bornerons seulement à étudier les cas où un faisceau mus- culaire, bien différencié du court extenseur, vient se fusionner réellement avec un second faisceau accessoire provenant d'un interosseux dorsal, et constituant avec lui un corps musculaire d'aspect digastrique. Des formations analogues se sont présentées dans neuf de nos observa- tions : c'est-à-dire dans la proportion de 18 %. Ces chiffres seuls rendent compte de la fréquence relative de cette disposition, qui, contrairement à ce que pensait Ruge, semble se rencontrer aussi bien chez l'homme adulte que chez l'enfant. A la constitution de ces muscles digastriques prennent donc part un faisceau surnuméraire du court extenseur et un chef accessoire d'un muscle interosseux dorsal; il n'est aucun doute possible sur l'origine de ces deux éléments dans les cas que nous avons étudiés. Dans nos neuf observations, le faisceau surnuméraire du pédieux pou- vait être considéré comme une dépendance du corps charnu de ce muscle BIBLIOGK. ANAT., T. XIX 14 232 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE destiné au deuxième orteil, dont il occupait le côté interne. Il se trou- vait ainsi placé entre ce dernier et le faisceau musculaire se rendant au premier orteil. Toutefois, cette disposition très simple (fig. 2) peut se com- pliquer du fait de l'existence d'autres chefs accessoires du pédieux* situés dans la même région. C'est ainsi que l'on rencontre parfois, entre le fais- ceau que nous étudions et le chef du premier orteil, un nouveau petit Fig. I. — Figure demi-schématique. P, court extenseur des orteils ; A-B, mus- cle surnuméraire à type digastrique : A, portion dérivée du pédieux ; B, chef accessoire du premier interosseux dor- sal ; D, faisceau accessoire du pédieux s'insérant sur la tête du deuxième mé- tatarsien. Fig. 2. — Figure demi-schématique. P, court extenseur des orteils; A-C, mus- cle surnuméraire à type digastrique : A, portion dérivée du pédieux; C, chef accessoire du deuxième interosseux dor- sal. muscle venant se fixer sur la base du deuxième métatarsien (fig. 1). De même, il peut être séparé du chef destiné au deuxième orteil par un autre faisceau accessoire, dont la présence est des plus fréquentes et dont le tendon s'insère sur la base de la première phalange du deuxième orteil. Enfin, ce faisceau surnuméraire, dont nous venons de parler en dernier lieu, peut séparer l'un de l'autre deux petits corps charnus qui, après s'être jetés sur un tendon grêle, se continueront chacun avec un chef accessoire émané du premier interosseux dorsal pour le premier, du se- cond interosseux dorsal pour le deuxième. Il existera de la sorte deux TRAVAUX ORIGINAUX 233 muscles digastriques presque contigus (fig. 4). C'est uniquement dans cette région limitée par les deux premiers chefs du mus 'le court extenseur que nous avons rencontré ces faisceaux musculaires particuliers, contri- buant à constituer des muscles digastriques avec les interosseux dorsaux. Il faut dire de suite que c'est en ce lieu également que l'on observe de préférence des faisceaux accessoires du muscle pédieux. Fig. 3. — Figure demi-schématique. P, court extenseur des orteils ; A-B-C, mus- cle surnuméraire à type trigastrique : A, portion dérivée du pédieux ; B, chef accessoire du premier interosseux dor- sal ; C, chef accessoire du deuxième interosseux dorsal. Fig. l\. — Figure demi-schématique. P, court extenseur des orteils : A-B et A'-C, deux muscles surnuméraires à type digastrique ; A et A', portions dé- rivées du pédieux ; B, chef accessoire du premier interosseux dorsal ; C, chef ac- cessoire du deuxième interosseux dorsal ; D, autre faisceau musculaire et tendon accessoire dépendant du pédieux. Pour ce qui est des chefs accessoires des interosseux dorsaux, ils ap- partiennent uniquement au premier ou au deuxième interosseux dorsal. Parfois l'un d'eux est seul présent, mais on peut les rencontrer simulta- nément. Dans ce cas, ils se continuent chacun avec un faisceau surnu- méraire différent, issu du pédieux, ainsi que nous venons de l'indiquer, ou bien ils se réunissent tous deux à un chef surnuméraire unique du court extenseur; il en résulte la formation d'un muscle trigastrique (fig. 3). Ces faisceaux musculaires sont généralement situés dans une 234 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE sorte de gouttière formée par Técartement des deux faisceaux d'origine de rinterosseux dorsal^ puis leurs fibres se confondent peu à peu avec celles de l'interosseux et viennent se terminer avec elles sur un tendon commun. Une autre disposition peut cependant se présenter, et il arrive que le chef accessoire vient s'insérer directement sur l'un des bords laté- raux du deuxième métatarsien. En résumé, les formations digastriques que l'on observe à la région dorsale du pied dans l'espace compris entre les deux premiers faisceaux normaux du pédieux se ramènent à quatre types principaux : 1» Muscle digastrique constitué par un faisceau surnuméraire du court extenseur s'unissant avec un chef accessoire du premier interosseux dorsal ; 2° Muscle digastrique constitué par un faisceau surnuméraire du court extenseur s'unissant avec un chef accessoire du deuxième interosseux dorsal; 3° Deux muscles digastriques, constitués par deux faisceaux surnu- méraires du court extenseur s'unissant, l'externe avec un chef accessoire du deuxième interosseux dorsal, l'interne avec un chef accessoire du premier interosseux dorsal; 4° Muscle trigastrique constitué par un faisceau surnuméraire du court extenseur s'unissant à la fois avec un chef accessoire du pre- mier interosseux dorsal et un chef accessoire du deuxième interosseux dorsal. Ces différentes formations afiormales et plus ou moins nettement carac- térisées que nous venons de passer en revue doivent-elles être considé- rées comme des productions purement accidentelles, survenues au cours de l'évolution de l'individu, ou faut -il voir en elles, comme l'avait imaginé UuGE, les vestiges d'un processus particulier du développement des inter- osseux dorsaux du pied, ceux-ci étant constitués par une double ébauche dont l'une proviendrait d'une portion détachée du court extenseur des orteils. Nous avons étudié à ce sujet, chez des fœtus humains de 33, 40, 65, 70 millimètres, le développement comparé des muscles pédieux et interosseux dorsaux. Chez un fœtus de 33 millimètres du vertex au coccyx, le muscle pé- dieux est déjà bien visible sur les préparations microscopiques. Il est constitué à cette époque par deux masses cellulaires compactes se déta- chant nettement au milieu du mésenchyme environnant. La plus interne de ces deux masses qui occupe une situation plus superficielle correspond au faisceau destiné au gros orteil; la plus externe aux faisceaux des deuxième, troisième et quatrième orteils. A leur extrémité proximale, ces ébauches sont appliquées à la face supéro-externe du calcanéum, s'enfonçant un peu au-dessous de l'astragale. De là on peut suivre ces TRAVAUX ORIGINAUX 235 deux chefs jusqu'au niveau de l'extrémité antérieure de la deuxième rangée du tarse. Leur face profonde tapisse successivement le scaphoïde et les trois cunéiformes; leur face superficielle est recouverte par la masse indivise des tendons du long extenseur commun. A la hau- teur de la base des métatarsiens, les tendons de l'extenseur commun s'isolent les uns des autres et le pédieux cesse de devenir observable. A ce stade, le court extenseur n'ofîre aucun rapport de voisinage avec les interosseux dorsaux dont il est encore très éloigné. Ces derniers mus- cles, profondément situés dans le? espaces interosseux, sont alors vérita- blement des muscles plantaires. Chez un fœtus de 40 millimètres, le muscle pédieux comprend encore deux parties bien distinctes : d'une part, le faisceau du premier orteil : d'autre part, ceux des deuxième, troisième et quatrième orteils. Ces deux portions sont entourées chacune par une gaine celluleuse, ébauche de la future aponévrose. Quoique paraissant situés dans une même gaine aponévrotique, les trois faisceaux des deuxième, troisième et quatrième orteils s'isolent facilement les uns des autres. On peut également, à cette époque, faire la part de ce qui revient aux corps charnus et aux divers tendons du muscle pédieux. Le corps charnu du premier chef se pour- suit jusqu'à l'interligne tarso-métatarsien, celui du second chef jusqu'à la base des métatarsiens, enfin ceux des troisième et quatrième chefs jusqu'au tiers supérieur du corps des métatarsiens. Les différents ten- dons auxquels aboutissent ces corps charnus, tout d'abord situés sur un plan plus profond que ceux du long extenseur et sur leur côté externe, s'en rapprochent peu à peu et se fusionnent avec eux au-dessous de l'ar- ticulation métacarpo-phalangienne. Les interosseux sont encore, pour la plupart, à cette époque, des mus- cles plantaires. Le premier et le quatrième interosséux dorsal s'élèvent seuls jusqu'au voisinage de la région dorsale. Les autres pénètrent peu profondément dans les espaces intermétatarsiens encore très étroits. Les interosseux plantaires tapissent la face inférieure des trois derniers méta- tarsiens. Il est encore impossible de découvrir aucune sorte de rapport entre les interosseux et le muscle pédieux. Au stade de 65 millimètres, les ébauches constitutives du pédieux sont encore mieux différenciées. On distingue quatre corps charnus aboutis- sant chacun à un tendon. Les trois derniers sont contenus dans une gaine propre qui les isole du chef destiné au gros orteil. Les interosseux dor- saux des premier et quatrième espaces ont acquis à peu près la situation qu'ils occupent chez l'adulte. Les interosseux dorsaux des deuxième et troisième espaces gagnent la région dorsale sans l'atteindre encore com- plètement. Un fœtus de 70 millimètres nous montre les mêmes dispositions 236 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE essentielles. L'ascension des interosseux dorsaux dans leurs espaces res- pectifs est presque terminée, mais l'on ne peut toujours saisir aucune espèce de rapport entre eux et les divers faisceaux du pédieux qui de- meurent très éloignés. Les corps charnus de ceux-ci peuvent être suivis jusqu'au tiers supérieur du corps des métatarsiens, mais, à ce niveau, les interosseux dorsaux sont encore profondément situés, les trois derniers tout au moins sous les faces latérales des métatarsiens. Ce très court exposé sur le développement des muscles pédieux et inter- osseux nous indique clairement que ces deux groupes musculaires appa- raissent et se différencient en des points relativement très éloignés les uns des autres, et ne présentent pendant longtemps aucun rapport de voisinage. Ce n'est que très tard au cours de l'ontogenèse que les faisceaux mus- culaires du pédieux arrivent à se rapprocher des interosseux dont la situa- tion profonde s'est modifiée et qui ont fini par faire, enfin, leur appari- tion à la région dorsale. Jamais nous n'avons observé chez les fœtus étudiés de portion dérivée de l'ébauche embryonnaire du pédieux venant ultérieurement se fusionner avec les interosseux dorsaux du pied. Chacun de ces muscles a un déve- loppement véritablement autonome. L'hypothèse de Ruge, si séduisante qu'elle puisse paraître, ne nous semble donc pas devoir être confirmée par nos recherches embryologi- ques. Il reste alors à considérer ces formations musculaires anormales du dos du pied comme de véritables anomalies, purement accidentelles, n'ayant du reste aucunement le caractère d'anomalies réversives. De semblables dispositions n'ont, en effet, jamais été signalées à notre connaissance dans la série animale. Tout au plus signale-t-on chez Loris et chez Orang des relations peu étroites entre le pédieux et les inter- osseux dorsaux. Cette union entre des faisceaux aberrants du pédieux et les interos- seux dorsaux ne doit pas avoir lieu de nous surprendre autrement. On connaît, en effet, la grande fréquence des faisceaux musculaires acces- soires du pédieux, qui viennent se fixer sur les os du tarse, sur les bases métatarsiennes, l'aponévrose interosseuse et les phalanges. D'autre part, bien que les variations des muscles interosseux dorsaux du pied aient été jusqu'ici peu étudiées, on a signalé et nous avons observé très souvent des insertions hautes à la région tarsienne des faisceaux charnus de ces muscles. L'insertion du deuxième interosseux dorsal sur le troisième cunéiforme est particulièrement fréquente. Un certain nombre des ob- servations de Ruge se rattachent vraisemblablement à des chefs acces- soires des interosseux dorsaux se fixant au dos du pied. Ils offrent, en effet, une grande analogie avec ces faisceaux musculaires qui provien- TRAVAUX ORIGINAUX 237 nent des interosseux dorsaux de la main et s'insèrent en arrière sur le grand os du carpe (1). Enfin, il faut ajouter que, normalement, les inter- osseux dorsaux du pied prennent quelques insertions sur l'aponévroso interosseuse elle-même. Dans ces conditions, il est permis d'admettre qu'il peut se produire accidentellement chez l'individu des connexions entre faisceaux acces- soires des deux groupes musculaires que nous étudions. De la sorte, s'expliquerait le mode de constitution de ces formations digastriques du dos du pied. Dans tous ces cas, il faut voir dans les rapports de conti- guïté qu'affectent ces différents muscles, la raison d'être de l'union anor- male de certains de leurs éléments. (1) A. Weber et R. Collin, Observation de chefs accessoires des interosseiKc dorsaux de la main chez l'homme [Bibliographique anatomique, fasc. 3, t. XIV, 1904). ABSENCE L'ANSE DE L'HYPOGLOSSE Par A. MOUCHET PROSEGTEUR A LA FACULTÉ DE MEDECINE DE TOULOUSE L'anomalie, dont nous rapportons l'observation, nous a paru intéres- sante, à cause des discussions auxquelles a donné lieu l'anse de l'hypo- glosse avec les deux filets qui la constituent : branche descendante de l'hypoglosse, et branche descendante interne du plexus cervical. Nous décrirons d'abord le fait anatomique ; nous dirons un mot, ensuite, de sa signification probable. L'observation a été faite sur un sujet homme, âgé de quarante-cinq ans. DESCRIPTION Côté droit. — La branche descendante (B. d.) de l'hypoglosse se dé- tache très haut, au niveau du point où ce nerf croise le pneumogastrique, en passant sur sa face externe. De là, au lieu de suivre son trajet ordi- naire, ce filet nerveux s'accole au tronc dû pneumogastrique pour cheminer dans la gaine de ce nerf sur une étendue de 5 centimètres environ. Puis, s'infléchissant en avant et en bas, la branche descendante s'éloigne du tronc du vague, pour venir aborder le muscle omo-hyoïdien, par son bord externe, a l'union des deux tiers inférieurs avec le tiers infé- rieur du faisceau musculaire qui représente sa portion cervicale. Mais, auparavant, ce même filet-reçoit deux anastomoses (a, a), provenant du pneumogastrique. La branche descendante interne du plexus cervical profond s'éloigne du type ordinaire. Le filet nerveux (A^), abandonné par 'la deuxième cer- vicale, au lieu de se porter à la rencontre du filet descendant de la troi- sième, se fusionne en dedans avec le pneumogastrique. Sa longueur est de 1*^™ 5 à 2 centimètres. Une dissection minutieuse ne nous a pas permis TRAVAUX ORIGINAUX 239 d'isoler ce filet nerveux dans la gaine du vague, comme nous avons pu le faire pour la branche descendante de l'hypoglosse. ,X// On voit sur ce schéma : i" les nerfs grand hypoglosse XII, 2» cervical II C, S» cervical III C. et le pneunîogastrique X (moins foncé); — 20 la branche descendante de l'hypoglosse (B. d.) accolée au tronc du vague et en recevant les anastomoses a, a; ^ 3» la branche descendante provenant de II C. et surtout la branche descendante de la 3= cervicale A^, qui se place dans la gaine duX, puis se distribue aux muscles sous-hyoidiens. La troisième cervicale fournit aussi une branche descendante. Celle- ci (A^) est plus volumineuse que la branche descendante (B. d.) du grand hypoglosse. Son trajet est le suivant : elle s'infléchit en bas et en dedans, puis pénètre dans la gaine du pneumogastrique, comme l'avait fait plus 240 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE haut la branche descendante du deuxième. Continuant son trajet obhque en bas et en dedans, elle croise la face antérieure du vague en figurant une diagonale appliquée en avant de ce nerf (mais toujours dans sa gaine). Il nous a paru que ce filet ne recevait pas d'anastomose de la dixième paire, pas plus qu'il ne lui en envoyait dans cet espace, où leurs rapports étaient si intimes. Ce trajet du filet nerveux à la surface du pneumogas- trique s'effectue sur une hauteur de 6 à 7 centimètres. Puis, au niveau de la partie inférieure de la région cervicale, la branche descendante de la troisième cervicale abandonne le tronc du vague, dont elle paraît, au premier abord, être une branche collatérale. Abordant immédiatement les muscles sous-hyoïdiens, au niveau de la partie inférieure, elle se divise en trois filets nerveux destinés aux muscles omo:hyoïdien, sterno-cleïdo-hyoïdien, et sterno-thyroïdien. Il n'existe pas trace d'anastomose entre la branche descendante de l'hypoglosse et celle de la troisième cervicale. Et, même en poursuivant la dissection des filets nerveux les plus ténus dans l'intérieur du ventre cervical du muscle omo-hyoïdien, nous n'avons trouvé aucune anasto- mose entre les deux filets nerveux qui l'abordent, l'un dans sa portion supérieure, l'autre au niveau de sa partie inférieure. Cette absence d'anse de l'hypoglosse a été signalée dans quelques cas. Le plus souvent, alors, la branche descendante du douzième se dis- tribue à la fois aux muscles sterno-thyroïdien et omo-hyoïdien. INTERPRÉTATION En somme, il faut retenir de cette description trois faits anormaux : 1° L'absence de l'anse de l'hypoglosse; 2° Le trajet suivi par la branche descendante de ce nerf dans la gaine du pneumogastrique, avant d'aborder le muscle omo-hyoïdien; 3° L'existence d'une branche de la troisième cervicale, contractant les mêmes rapports avec le vague et se distribuant aux muscles sous- hyoïdiens (le thyro-hyoïdien excepté). Ce muscle reçoit le filet nerveux que lui envoie normalement le nerf grand hypoglosse. Examinons ces différents points : 1° L'absence de l'anse du nerf grand hypoglosse parait être assez rare. Néanmoins, presque tous les auteurs qui en rapportent quelques exemples, négligent de parler de la distribution des filets nerveux qui la constituent normalement ; 2o D'après Betti Ugo Arturo, cité par Cunéo (1), « assez souvent. (1) In Poirier et Charpy, Traité d'Anatomie humaine, t. III, fasc. III, p. 784. TRAVAUX ORIGINAUX 241 (dans 15 % des caa), la branche descendante s'accole au tronc du vague^ et chemine dans la gaine de ce dernier, sur une certaine étendue » ; 3° On sait que, d'après Holl (1), c'est au plexus cervical profond que reviendrait, en dernière analyse, l'innervation des muscles sous-hyoï- diens, y compris le thyro-hyoïdien ; de sorte que l'anse ne servirait qu'au passage des fibres motrices envoyées par le plexus cervical à ces diffé- rents muscles. Ce n'est évidemment pas avec l'analyse d'une simple anomalie que l'on peut appuyer une hypothèse, et discuter cette question d'anatomie, si controversée depuis qu'elle a vu le jour. Cependant, les faits que nous avons exposés plus haut permettent d'affirmer : - a) Que les muscles sterno-cleïdo-hyoïdien et sterno-thyroïdien étaient innervés par la branche descendante interne du plexus cervical exclusi- vement ; b) Que le muscle omo-hyoïdien recevait une innervation double, pro- venant du grand hypoglosse et du plexus cervical; c) Et qu'enfin, le muscle thyro-hyoïdien recevait, comme à l'état nor- mal, un filet provenant du grand hypoglosse. C'est, si l'on veut, une demi-vérification de la théorie de Holl. Le fait est précis en ce qui concerne les muscles sterno-cleïdo-hyoïdien et sterno- thyroïdien. Peut-être faut-il admettre que les deux autres muscles do la région sous-hyoïdienne reçoivent, malgré les apparences, et comme l'admet Holl, leur, innervation motrice du plexus cervical ? Dans ce cas, la marche suivie par les fibres motrices serait lajsuivante : issues de la deuxième paire (II C), elles emprunteraient la voie du pneumogas- trique, sous forme d'un rameau anastomotique (A^). Là, elles se divise- raient en deux groupes : les unes remonteraient dans la branche descen- dante de l'hypoglosse, en passant par les filets nerveux (a a) jetés entre cette branche et le tronc du vague. A ce niveau, elles passeraient dans le tronc de l'hypoglosse et iraient se jeter dans le muscle thyro-hyoïdien. Les autres emprunteraient la voie de ces mêmes filets (a a), pour se fusionner avec la branche descendante et venir innerver l' omo-hyoïdien. La disposition de ces nerfs et de l'anse de l'hypoglosse était normale du côté gauche. A noter seulement les rapports de la branche descendante de l'hypo- glosse avec le nerf pneumogastrique : ici encore, le filet nerveux issu de la douzième paire cheminait dans la gaine du vague sur une assez grande étendue : 6 à 7 centimètres. (1) Beobacht ungen ûber die Anastomosen des Nervus hypoglossus [Zeitschr. f. Anat. u. Entwickelung., Bdll, 1876, p.82). LES ÉBAUCHES DU PANCRÉAS CHEZ L'EMBRYON HUMAIN Par le Dr A. DEBEYRE CHEF DES TRAVAUX A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE Dans nos recherches sur le développement du pancréas, nous avons été amené à employer fréquemment la méthode des reconstructions plas- tiques et, comme nous possédons déjà un certain nombre de modèles en cire nous permettant de montrer facilement diverses phases du dévelop- pement de cet organe chez le Rat, chez le Singe ou chez l'Homme, Ton ne s'étonnera point de nous voir aborder de nouveau un sujet qui nous est devenu familier. Grâce à l'obligeance de M. le professeur Laguesse, nous avons pu étudier récemment un embryon humain du second mois. Cet embryon mesure 12 millimètres. Il correspond à l'embryon de la cinquième semaine décrit par Hamburger et se classerait entre les embryons de His {ll^^b- 12 milhmètres) et celui de Mall (IS^m^ n^ 35) (1). Fixé au liquide de Flem- ming, débité en coupes de 1/200 de millimètre d'épaisseur, il a été coloré sur lames à la safranine base, les dessins faits à la chambre claire Leitz, ont été agrandis par projection. L'épaisseur des plaques de cire obtenues est de l™"i 2. (1) Notre travail était terminé quand nous avons eu roccasion de consulter à la Bibliothèque de l'Université la Normentafel de M. le professeur Keibel, d'acquisition récente. Chez les embryons de 11 millimètres (Collection de Robert Meyer), de 14 millimètres (Professeur Strahl), de 12 millimètres (Professeur Kallius), les bourgeons pancréatiques ne sont pas soudés. Chez les embryons humains de lirava. 4 (Professeur Gasser), de 13™™ 5 (Professeur Hochstetter), etc., les bourgeons sopt réunis. TRAVAUX ORIGINAUX US Sur le modèle en cire, on reconnaît facilement (fig. 1) l'estomac dont le diamètre dorso-ventral l'emporte de beaucoup sur le transversal. Fai- sant suite à la portion pylorique de l'estomac, tout en faisant avec elle un angle de 90° environ, le duodénum se dirige d'avant en arrière et crânio- caudalement. Les rapports de sa dernière portion sont un peu modifiés. L—.D. —RV. /ji0i^. Embryon humain de 12 millimètres. E., estomac; ET., intestin moyen; Ch., cholédoque ; V. B., Ébauche cystique ; C. S., Futur canal de Santorini; P.d., Pancréas dorsal; G. W., Futur canal de Wirsung; P. V., Pancréas ventral. l'em±)ryon ayant été éventré et l'intestin un peu entraîné dans la direc- tion caudale : les bourgeons ont été respectés cependant. Sur l'intestin moyen se pédiculise l'ébauche pancréatique dorsale, formant déjà une masse glandulaire pyramidale allongée, à base proximale bosselée, irré- gulière, qui, dès maintenant, dans son ensemble^ rappelle la forme du pancréas de l'adulte. Dans ses grandes lignes, la glande dorsale possède déjà les rapports principaux de l'organe adulte et son extrémité effilée se dirige vers la rate. Son canal excréteur débouche dans le tube digestif, immédiatement en avant, c'est-à-dire crânialement de l'insertion du 244 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cholédoque. La position de ce conduit par rapport à l'ébauche de l'esto- mac et à l'embouchure du cholédoque est à peu près équidistante. Cette insertion du canal pancréatique sur le futur duodénum se fait à angle droit et représente un V dont le sommet serait caudal et situé sur la paroi latérale gauche de l'intestin. Naissant à angle très aigu sur la paroi opposée, c'est-à-dire droite, de l'intestin moyen, le cholédoque se dirige d'avant en arrière et un peu de gauche à droite. La vue d'ensemble figure assez bien la lettre majus- cule H dont le pancréas dorsal représenterait le jambage gauche, le canal hépatique le jambage droit et l'intestin la ligne oblique de réunion. Le canal hépatique ne porte plus qu'une seule ébauche pancréatique ventrale, unique, assez développée, déjà ramifiée et représentant environ le sixième du volume du pancréas dorsal. Ce bourgeon ventral est encore largement séparé du pancréas dorsal : une distance relativement grande les isole et leurs rapports réciproques ne font pas prévoir une fusion pro- chaine. Le petit canal excréteur, futur canal de Wirsung, débouche dans la partie proximale du cholédoque. Nous ne l'avons pas vu se rendre direc- tement dans le duodénum, comme Hamburger l'a observé chez de jeunes embryons de quatre semaines. Suspendu au cholédoque, le bourgeon cystique, encore rudimentaire, siège caudalement au point où le conduit sort du foie. Notre embryon se trouve à ce stade intermédiaire où le bourgeon pan- créatique ventral droit persiste seul. Nous rappellerons ici que, chez l'embryon de 4"^™ 5, décrit par nous, les deux ébauches ventrales droite et gauche existaient, et nous étions d'accord sur ce point avec Janke- LowiTzet Ingalls, qui admettent aussi la duplicité primitive du pancréas ventral, chez des embryons de 4™°^ 9. Au stade de 12 millimètres que nous venons d'observer, il ne reste plus qu'une seule ébauche ventrale impaire, indépendante. Le bourgeon pan- créatique ventral gauche s'est atrophié (ou s'est fusionné au droit), et il a complètement disparu; en outre, le ventral persistant est likre par son extrémité distale : il est petit avec un canal excréteur, très court à cette époque. Nous sommes au stade des deux pancréas indépendants, non soudés, le dorsal, déjà bien développé, avec son conduit excréteur s'éten- dant déjà loin dans l'intérieur de la glande pancréatique, et le ventral, relativement restreint. Un peu plus tard, vers la sixième semaine, les deux ébauches, ventrale et dorsale, seront fusionnées au côté gauche de la veine porte, comme nous le montrent les dessins de Hamburger (1892) et de Kollmann (1907); le bourgeon pancréatique ventral contribuant à former une partie de la glande de l'adulte, le canal du bourgeon dorsal perdra peu à peu sa pré- pondérance sur le conduit de l'ébauche ventrale. TRAVAUX ORIGINAUX 245 Toutefois, si nous nous reportons aux types décrits par les embryolo- gistes qui ont étudié des stades assez semblables au nôtre, comme âge et comme développement, nous sommes aussitôt amené à faire quelques remarques importantes. Qu'il y ait une duplicité primitive fugace de l'ébauche ventrale, aux stades de 4°i°i 5 et 4"^°^ 9, cela paraît évident pour nous; mais que faut- il penser des stades plus âgés (11 millimètres), où l'on trouve encore deux bourgeons ventraux, alors qu'aux stades intermédiaires {6^^ 8) il n'y a plus qu'un seul bourgeon ventral? Voyons d'abord les descriptions ; nous essaierons ensuite d'interpréter les faits. L'embryon étudié par Phisalix, en 1888, est très semblable au nôtre : toutefois, il est un peu plus jeune (32 jours). La région duodénale, qui donne naissance au pancréas chez cet embryon humain de 10 millimètres, présente deux ébauches séparées. La première naît de la paroi latérale gauche de l'intestin moyen, un peu au-dessus du canal cholédoque, par un infundibulum dont le sommet se continue par une lumière très étroite dans le canal de la glande. La deuxième est en relation intime avec le canal cholédoque. Celui-ci sort de la paroi dorsale de l'intestin, par un canal régulier à épithéUum cyhndrique; après un court trajet en arrière et à droite, il se bifurque en deux branches dont la gauche continue son trajet en arrière et en haut, donne des bourgeons latéraux, de la même manière que le rudiment pancréatique supérieur. Hamburger (1892), chez un embryon humain de cinq semaines, trouve une petite ébauche pancréatique ventrale, indépendante, simple, dont le canal excréteur débouche dans le cholédoque, près de la région où celui-ci s'ouvre dans l'intestin. Wlassow (1895) ne rencontre pas de masse pancréatique ventrale sur un embryon un peu plus jeune et mesurant 10™™ 5. Wlassow considère cet embryon comme anormal; l'ébauche dorsale seule s'est développée. SwAEN (embryon de 10 millimètres) fait observer qu'à ce stade le pan- créas dorsal est bien séparé du ventral (1897). Chez un embryon de 11 millimètres, Helly (1901) signale, tout près de l'embouchure du cholédoque dans l'intestin moyen, l'ébauche pancréa- tique dorsale qui s'ouvre par un étroit canal dans le duodénum. L'auteur observe deux ébauches pancréatiques ventrales : toutes deux sont des bourgeons pédicules sur le cholédoque et situés respectivement à droite et à gauche. Le bourgeon pancréatique ventral droit présente une lumière ramifiée déjà en alvéoles, le bourgeon pancréatique ventral gau- che semble en régression. KoLLMANN (1907) qui, chez l'embryon de 7™™ 5, nous montrait, au confluent du duodénum et du canal hépatique, un pancréas ventral crâ- nial bien développé et un pancréas ventral caudal pédicule, ne signale 246 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE plus, dans son Atlas, qu'un seul bourgeon ventral, chez un embryon de la cinquième semaine; en outre, les bourgeons dorsal et ventral sont représentés indépendants et le ventral débouchant dans le canal hépa- tique : et ce dessin ressemble en tout point à celui de Hamburger. Dans V American Journal of Anatomy, Thyng (février 1908) repro- duit deux reconstructions d'embryons humains : l'un mesure 7"^™ 5, l'autre 13™°^6. Ce dernier, trop âgé, offre deux pancréas, ventral et dorsal, fusionnés. Le premier, très jeune, possède un pancréas dorsal relative- ment peu développé, venant de la paroi dorsale du duodénum ; le canal cholédoque s'ouvre en face, dans la paroi ventrale de l'intestin. Le pan- créas ventral est constitué par une petite masse épaisse formée de cel- lules venant de la paroi postérieure ou caudale du canal biliaire commun. Si nous avons traduit la description de ces deux derniers embryons, l'un beaucoup plus jeune, l'autre plus âgé que ceux de la cinquième se- maine, c'est que nous y trouvons un nouvel argument en faveur de l'atrophie ou tout au moins de la fusion précoce des deux ébauches ventrales. D'autre part, au stade relativement jeune de V^""^ 5 que nous pouvons opposer au stade de Kollmann (7™"^ 5 également), nous ne trouvons déjà plus qu'un seul bourgeon ventral, comme aux stades plus jeunes (Q^^ 8, par exemple), et aussi comme aux stades de la cinquième semaine (ceux-ci étant évidemment plus avancés dans leur développement). Parmi les observations que nous venons de rappeler il n'y en a qu'une seule qui ne concorde pas avec la nôtre : c'est celle de Helly. Pour ne pas entrer dans des discussions oiseuses, nous ferons seulement remarquer que notre embryon est un peu plus âgé (12 millimètres) que celui décrit par Helly, et ainsi toutes les descriptions sont analogues. Déjà pour le stade tardif dessiné par Kollmann Ç^^ 5) nous avons fait ailleurs (1908) les restrictions nécessaires en esquissant un essai d'interprétation. L'auteur représentait encore deux bourgeons ven- traux alors que les embryons de Curt Elze, plus jeunes (7 miUimètres), et de Piper (6™"i 8) ne possédaient déjà plus qu'un seul bourgeon pan- créatique impair. Le stade représenté par Helly est encore beaucoup plus âgé et l'auteur décrit aussi deux ébauches pancréatiques ventrales qu'il appelle droite et gauche. Toutefois, Helly signale la disparition du bourgeon ventral gauche avant la quatrième semaine. Quoi qu'il en soit, parmi les auteurs qui ont étudié des stades plus âgés que quatre semaines, aucun n'a signalé la persistance d'une seconde ébauche ventrale, et notre description concorde avec l'observation typi- que et les dessins de Hamburger et ceux de Kollmann. Aussi pouvons- nous tirer les conclusions suivantes de cet ensemble : 1° Chez l'Homme, le pancréas se forme par deux bourgeons : l'un TRAVAUX OKIGINAUX 247 dorsal plus hâtif, l'autre ventral double (embryon de 4™™ 5) (Voir Bi- bliographie anatomique, t. XVIII, fasc. 5). 20 Le bourgeon pancréatique ventral gauche s'atrophie ou se fusionne au droit : au stade de 12 millimètres, on ne trouve plus qu'un pancréas dorsal bien développé et un pancréas ventral unique provenant du bour- geon droit. 3° A ce stade, les deux pancréas ne sont pas encore soudés; deux ébauches séparées forment les rudiments du pancréas. APPENDICE Cet article était imprimé quand M. Laguesse nous a communiqué un tiré à part que le professeur Janosik, de Prague, venait d'avoir l'obligeance de lui envoyer. Nous avions aperçu dans un recueil biblio- graphique le titre de ce mémoire, mais il nous avait fait croire à un travail d'anatomie descriptive — (et d'ailleurs la revue dans laquelle il était publié nous était inaccessible). En effet, sous le titre de « Rapports du conduit cholédoque et des conduits pancréatiques chez V Homme », le professeur Janosik donne un travail beaucoup plus complet que tout ce qui a été fait jusqu'ici sur les bourgeons pancréatiques de l'embryon humain. A cette pubhcation, parue dans le Bulletin de V Académie de Bohême (1909, n° 13, présentée le 13 novembre 1908), sont annexées trois planches avec quatorze pho- tographies de « modèles en plaques ». Ayant à sa disposition un riche matériel (seize embryons humains), l'auteur décrit sommairement ce qu'il a observé sur ces embryons, dont la longueur varie entre 2iiiin8 et 26 milhmètres. Laissant de côté pour l'instant (quitte à y revenir plus tard) la question de « l'épaississement intestinal » sur laquelle l'auteur insiste longuement, nous ne retiendrons ici, dans notre courte analyse, que les rapports entre le canal cholédoque et le canal du pancréas dorsal, et, d'autre part, les relations du pancréas ventral avec le cholédoque. 1° Chez l'embryon de 6™™ 1, le conduit du pancréas dorsal s'unit à l'intestin par une plaque, un peu plus distalement que le cholédoque ; chez celui de 8™™ 7, on peut suivre sa cavité au milieu de l'épithé- lium, pendant 30 (i. Au stade de 9"^™ 5, sa cavité remonte proxima- lement pendant environ 30 [a dans l'épithélium intestinal. Cette embouchure est large chez l'embryon de 13 millimètres, elle est très étroite chez celui de 13°^™ 5, et la cavité du conduit se divise en deux lumières chez celui de 14"i™5. Chez les embryons plus âgés, la cavité de l'orifice par lequel il s'unit à la cavité intestinale est large. BIBLIOOR. ANAT., T. XtX 15 248 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2° Chez l'embryon de 6™™ 1 décrit par Janosik, il n'y a pas de pancréas ventral. Le pancréas ventral est encore peu développé chez l'embryon de gmm 7. Au stade de 9°i™5 le pancréas ventral et le pancréas dorsal se rapprochent déjà et le pancréas dorsal est situé tout entier ventra- lement. Chez l'embryon de 10 millimètres, le pancréas ventral est en con- nexion avec le cholédoque et se rapproche toujours davantage du pancréas dorsal. Les deux pancréas sont soudés, au stade de 13 millimètres, et, quoique plus développés chez l'embryon de 13"^'" 5, ils sont simplement ici placés côte à côte. Mais, à 14°ini 5^ \qs deux pancréas sont confondus par leur paren- chyme : le conduit pancréatique ventral, par son embouchure ou conduit cholédoque, se rapproche davantage de la cavité intestinale, aux stades de 13 millimètres et 14"*™ 5; il s'en éloigne un peu, au stade de 15™m3. En résumé : 1° il n'est question ici que de l'apparition d'une seule ébauche pancréatique ventrale. Même son apparition serait plus tar- dive que d'ordinaire puisque, au stade de 6°*"* 1, il n'y a pas encore trace de bourgeon, ni dans l'épithélium intestinal, ni dans le conduit lui-même ; 2° Notre embryon de 12 millimètres se placerait entre le stade da 10 millimètres et le stade de 14™"» 5 décrits par Janosik : comme au stade de 13™™ 5 de Janosik, les deux pancréas dorsal et ventral, placés côte à côte, ne sont pas encore soudés ; toutefois, ils semblent, dans notre modèle, plus distants l'un de l'autre qu'ils ne le paraissent dans le modèle n^ 7 de la planche I de Janosik, où ils sont bien sur le point de se souder puisque, chez un autre embryon de 13 millimètres, ils le sont déjà. MORPHOLOGIE DU LOBULE HÉPATIQUE Par le D>^ A. DEBEYRE CHEF DE TRAVAUX A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE Au point de vue descriptif, les anatomistes admettent que chez l'Homme et chez les Mammifères, en général, le foie est divisé en lobules. Examiné à l'œil nu et à travers la transparence de l'enveloppe fibro- séreuse, le foie apparaît, en effet, décomposable en une quantité prodi- gieuse de petits polyèdres, qu' Arnold appelait insulse hepatis. En 1664, Wepfer signala la présence de territoires distincts dans le foie du Porc et, deax années plus tard, Malpighi, reprenant leur description, leur donna le nom de lobules. Ferrein, en 1733, adoptant aussi l'idée du lobule, soutint qu'ils sont constitués de deux substances de coloration différente, l'une corticale et l'autre médullaire. En 1832, E.-H. Weber montra que ces deux couleurs étaient dues à une inégale distribution du sang dans le paranchyme, et, l'année suivante, en 1833, Kiernan, dans un travail resté célèbre, nia la dualité de struc- ture du parenchyme hépatique et, insistant sur l'aspect lobule de cet organe, le décrivit d'une façon particulièrement exacte et minutieuse : c'est avec beaucoup d'intérêt que nous avons traduit sa publication ori- ginale : « Le foie se compose d'une quantité de lobules sphériques ou ovoï- des, polyédriques par pression réciproque, dit-il, appendus comme des grains de raisin aux rameaux d'origine des veines sus-hépatiques ». Ils varient dans leur forme chez les différents animaux : Chez les Poissons, ils ressemblent à la feuille du trèfle; chez d'autres animaux ils son*" pisif ormes ; chez le Chat, ils ont au moins six faces et ils affectent, chez r Homme, la forme hexagonale. « C'est, en somme, écrit Kiernan (1833), un vaste système de folioles 250 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Fig. I (d'après Kiernan [i833]). Les lobules sont représenlés par les folioles de l'arbre dont les veines sus-hépatiques seraient les bran- ches et les rameaux. prismatiques, ou mieux polyédriques, avec leurs pétioles, représentant les feuilles d'un arbre dont les veines sus-hépatiques seraient les branches et les rameaux. Un jpli dessin, trouvé dans les planches de la publication de Kiernan, est, à ce sujet, particulièrement démonstra- tif (fig. 1). Mais déjà, en 1842, Weber faisait observer que la disposition lobulée n'existe pas très nette chez l'Homme et, presque en même temps, Kolliker s'élevait « contre l'absolu de la théorie lobulaire ». C'était mettre les anatomistes en garde contre les générali- sations hâtives et contre les conceptions sché- matiques. Quoi qu'il en soit, J. Muller, avec le foie du Porc et le foie de l'Ours polaire, mit la question au point et fit disparaître tous les doutes pour quelque temps. Sabourin (1883), acceptant comme unité anatomique réelle du foie le pseudo-lobule de Theile, croit pouvoir montrer que le foie est constitué par des lobules biliaires, et il poursuit : « Si l'on appelle lo- bules, chez le Porc, les zones de parenchyme hépatique limitées par des cloisons conjonctives, il faut admettre immédiatement que la subdivision du foie en lobules est re- marquable par son irrégu- larité. Les dimensions des lobules sont très variables et l'on est arrivé à se faire de « la subdivision en lo- bules de cet organe une idée absolument fausse ». Sappey, dans le schéma classique que nous repro- duisons ci-contrfi (fig. 2), représente les lobules hé- patiques avec leur veine centrale pédicules sur la Lobules hépatiques pédicules sur la veine sublobulaire, for- ' " ^ mant le collecteur central courant entre les lobules. veine sublobulaire. Gomme il le montre dans une autre figure très expressive, les capillaires portes ne se jettent pas directement dans la çeine intralohulaire ou « centrale du lobule », mais ils se fusionnent d'abord en petits troncules collec- teurs. Les veines intralobulaires s'abouchent à angle droit vers la base Fig. 2 (schéma d'après Sappey). TRAVAUX ORIGINAUX 251 du lobule dans des veines plus volumineuses, les veines sublobulaires de KlERNAN. D'après Franklin P. Mall, le lobule typique de Kiernan est basé sur le foie de porc et il est constitué par un seul lobule ou une grappe da lobules. Il n'est pas manifeste, ajoute Mall, que Kiernan considère réellement l'unité, car il y a toutes les gradations entre les lobules isolés et ceux composés à la fin de vingt-cinq digitations. Nous n'avons rien trouvé de semblable dans l'original de Kieh \ > . - ne dit même pas, — ou il le dit si peu, — que sa description pj t ^u le foie du Porc ; elle porte aussi bien en certains points sur d'autres foies. Mall a étudié avec soin le lobule hépatique du Chien et, par différentes méthodes, corrosions et injections, retrouve, dit-il, la confirmation de toutes les données de Kiernan. « Les veines sublobulaires sont nettes et offrent, naissant d'elles, des veines intralobulaires qui ont encore des grappes de lobules y attachées, dit l'auteur. » Aussitôt, il ajoute : « Les veines changent de nom, s'appellent intralobulaires, sublobulaires, mais cette distinction n'a pas grande valeur, car l'étude du développement montre d'abord tout le tissu du foie disposé concentriquement à un vais- seau : une branche venant à naître de ce vaisseau, le tissu hépatique se déploie sur elle et la coiffe; il en est de même quand d'autres branches apparaissent, chaque fois le parenchyme les entoure aussitôt et également. En résumé, pour Mall, la veine hépatique est entourée de parenchyme et, au fur et à mesure que des branches en naissent, le tissu prolifère au- tour d'elles; c'est ce que nous nous sommes efforcé de représenter dans les figures 3, 4, 5 et 6, d'après Mall. Si maintenant nous consultons les classiques, nous trouvons que, chez le Porc, l'enveloppe fibreuse du foie qui se réfléchit au niveau du hile à la surface des organes situés en cette région, les engaine, les accompagne à l'intérieur du tissu hépatique, constituant ainsi la capsule de Valeus ou de Glisson, et ne dépasse pas la Hmite des petits polygones aperçus à l'œil nu et mieux encore à la loupe. La disposition en lobules est secondaire et non primitive; le foie se développe à la manière d'une glande ordinaire; chez les Vertébrés infé- rieurs, le caractère de glande tabulée reste manifeste ; mais il n'en est plus de même- chez les Vertébrés supérieurs et, en particulier, chez les Mammi- fères. Chez ceux-ci, la masse hépatique tubuleuse est remaniée de fond en comble et a une tendance à se fragmenter en territoires distincts. Chez l'Homme, les lobules communiquent largement entre eux par des ponts de parenchyme; chez le Porc, le Chameau, les lobules se sont indi- vidualisés au plus haut point, les travées conjonctives émanées de la cap- sule de Glisson pénètrent profondément à l'intérieur de la substance hé- patique et atteignent les veines sushépatiques. 252 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Aussi, admet-on en général que le foie du Porc est constitué par des lobules séparés les uns des autres par des cloisons conjonctives : « Les lobules sont à peu près tous égaux chez un même animal, ils sont régu- Fig. 3. Fig.4 1} A Fig. 5. Fig. 3, 4 el 5. — Diagrammes de trois stades successifs des veines porte et des veines « hépatiques dai>s un foie en voie de développement (d'après Franklin-P. Mall). A, côté hépatique ; D, côté porte ; JB et C, stades successifs de la veine hépatique; É, F, stades successifs de la veine porte. lièrement agencés les uns avec les autres, fait d'autant plus juste qu'ils résultent de la fragmentation régulière du parenchyme hépatique. » (SOULIÉ.) En suivant le hasard des coupes, on rencon- . P trera : 1° des espaces situés entre les lobules et contenant la veine sublobulaire ; 2° d'autres ren- P fermant une branche de la veine porte, l'artère hépatique et les voies biliaires; 3° d'autres enfin où l'on trouve réunies dans un même espace la veine sublobulaire ou une branche de la sus- hépatique et une collatérale de la veine porte. Ajoutons aussitôt avec M. Soulié que « l'as- pect lobulaire est, le plus souvent, artificiel, Fig. 6. — Contours d'un groupe Schématique daus quelques cas, il faut en 'cou- de lobules anastomosés (d'à- • /^ j «. -i a • j 4.^ i près franklin-p. Mall). Venir ». Cependant, il vaut mieux adopter le p, veine porte; schéma le plus simple, qui rend plus aisée la compréhension parfaite de l'architecture de l'or- gane. Et chaque auteur l'a fait d'autant plus volontiers qu'en décx'i- vant le foie du Porc il a toujours eu en vue le foie de l'Homme. Tou- tefois, s'il est très utile pour l'exposé des faits, nous nous empresserons de dire que nous devons toujours nous méfier du schéma; c'est lui qui mène à l'erreur. Par suite de remaniements succesoifs, les descriptions TRAVAUX ORIGINAUX 253 schématiques finissent par ne plus cadrer avec la réalité des faits, et parfois elle3 deviennent même totalement contraires à la vérité. Ainsi, dans le cas du lobule hépatique, on a pris l'habitude de passer de la description du lobule du Porc à celui de l'Homme, et, adoptant un schéma de plus en plus simple, on en est arrivé à synthétiser, de la façon suivante, la topographie du lobule : « Chez le Porc, il est polygonal en coupe, et, entouré de toutes parts de cloisons conjonctives, certains sont bi ou trifides, d'autres plus complexes encore. Chez l'Homme, plus de cloisons, la disposition convergente des capillaires, vers la veine cen- trale, l'aplatissement des cellules périphériques (Gavalié) indiquent seuls encore la formation lobulaire ; toutefois, en réunissant par la pen- sée les lumières des voies portobiliaires, on obtient des lobules sem- blables à ceux du Porc. » Schématisant davantage encore, on a pu dire : « Chez le Porc, le foie est constitué de nombreux lobules distincts;. chez l'Homme, les lobules sont confondus à l'état normal. » Bref, du schéma est née alors l'expression synthétique que voici : « Chez le Cochon, le foie est multilobulé, chez l'Homme, il est monolohulé. » Ainsi s'exprime Géraudel {Revue de Médecine, 1907), et il ajoute : « Ce lobule unique ne résulte pas de la fusion de nombreux lobules assimila- bles aux lobules du Porc. Ce lobule unique est purement et simplement l'homologue d'un des nombreux lobules du Porc. Mais c'est un lobule géant, si l'on peut dire. De même que le rein du Lapin est monolobulé, alors que celui du Phoque, de l'Ours, est multilobulé, de même le foie de l'Homme est monolobulé, alors que celui du Porc est multilobulé. » Nous avons pensé qu'il serait peut-être utile de remonter aux sources et de faire une étude nouvelle de la forme du lobule et de sa topographie, comme elles se présentent en réalité dans le foie de porc. Nous verrons ainsi si l'on peut opposer le foie de l'Homme à celui du Porc, et s'il est si différent de celui-ci qu'on a pu le penser théoriquement. En outre, ces observations nous permettront de vérifier s'il existe bien des^spaces libres séparant largement les lobules; elles nous montreront aussi comment les lobules se rattachent à la veine sushépatique et s'ils sont ou non pédicules. RECHERCHES PERSONNELLES En reprenant, en détail, chez le Porc, l'étude de l'architecture du lobule hépatique, et pour éviter les erreurs d'interprétation possibles, nous avons d'abord examiné, sur les différentes faces du foie, les lobules les plus super- ficiels, après avoir poussé par la veine porte une injection au coUodion tenant en suspension du noir animal. 254 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous avons pu ainsi examiner à la loupe et dessiner à la chambre claire des lobules très différents de forme, d'aspect et dont les rapports Fig. 7. — Lobules très différents de forme dessinés à la chambre claire. Les veines sushépatiques sont figurées en pointillé. sont parfois très intéressants à fixer sur le papier. On pourra s'en rendre compte dans les dessins ci-contre (fig. 7 et fig. 8). TRAVAUX ORIGINAUX '2bô En outre, nous en avons isolé quelques-uns par la dissection; mais ce procédé, difficile et infidèle, exposant aux artifices de préparation, nous nous sommes livré au procédé qui consiste à débiter en série un bloc de tissu hépatique, fixé dans l'alcool, et mesurant environ 1 centimètre de largeur sur 2 à 3 centimètres de longueur et 1 centimètre de hauteur. Fig. 8. — Plusieurs lobules se groupant ou communiquant autour d'une même veine sushépalique. Dans le type A, la veme sushépalique est entourée d'u.ie ijaine de parenchyme. Au microtome à glissière, nous avons pratiqué dans ce fragment des coupes mesurant un dixième de millimètre d'épaisseur et nous les avons épinglées successivement en série sur de petites plaques de liège, le tout baignant ensuite quelque temps dans le carboxylène, afin de rendre les coupes transparentes et d'en faciliter désormais la lecture et le dessin. Reconstruction. Premier modèle {Congrès de Marseille). — Choi- sissant de préférence une région dans laquelle nous apercevions déjà à l'œil nu un vaisseau traversant la préparation, selon son plus grand axe, nous en avons pris à la chambre claire le dessin et, par la méthode de BoRN, nous avons fait un essai de reconstruction partielle. Au congrès de Marseille, nous tirions les conclusions suivantes de la présentation de notre modèle en cire, montrant les rapports dés lobules hép'atiques entre eux. « La capsule de Glisson n'entoure pas complète- ment tous les lobules hépatiques. Plusieurs lobules voisins, communi- quant largement entre eux, peuvent être groupés autour d'une veine sus- hépatique. Le groupement typique est constitué par un seul lobule ou par une grappe de lobules, il peut y avoir toutes les gradations entre les lobules isolés simples et les lobules composés de vingt à vingt-cinq. Les ^56 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cloisons conjonctives ne sont pas systématiquement périlobulaires et continues (fig. 9). » Fig. g. — Essai de reconstruction partielle des lobules (Porc). Dessin d'une portion de coupe transversale montrant un lobule ombré formé de nombreuses digitations et entourant une branche sushépatique, sectionnée suivant son grand axe. Ici les lobules étaient figurés en creux : leurs cloisons existant seules, et le modèle représentait ainsi tout un ensemble d'aréoles communiquant plus ou moins largement entre elles. Examen de coupes en série et de sections pratiquées en diver- ses RÉGIONS DU FOIE. — Mais Cette étude du foie de porc, si simple au premier aspect, est excessivement complexe dans le détail et notre pre- mière reconstruction ne nous ayant pas apporté tous les éclaircissements voulus, nous avons étudié à nouveau et d'une autre façon, la morphologie du lobule. Nous devons reconnaître que le travail de Sabourin est remarquable sur ce point et mérite de retenir l'attention des auteurs. On fait en géné- ral, pensons-nous, trop bon marché de ces observations, qui dénotent une recherche minutieuse de la réalité. Que l'on n'admette pas sa concep- tion du lobule biliaire, cela se conçoit, puisque le foie est, avant tout, un organe à sécrétion interne; mais si l'interprétation des faits ne répond pas à la théorie classique, les observations de Sabourin restent entières. Aussi, sans tirer de ces remarquables recherches les conclusions pro- TRAVAUX ORIGINAUX 257 posées par l'auteur, avons-nous pu reprendre et revoir sur nos coupes la plupart de ses dessins, qui cadrent merveilleusement avec nos observa- tions personnelles. Nous avons trouvé des territoires tout à fait sembla- bles à ceux qu'il a si bien décrits et ses coupes de lobules aux formes les plus disparates sont superposables parfois à celles que nous avons repro- duites. Parmi les lobules : 1° Les uns affectent la forme penta ou hexagonale : c'est le schéma classique, le lobule avec sa lumière veineuse coupée transversalement ; 2° D'autres possèdent deux lumières veineuses, plus ou moins ellip- tiques; 3° Il y a des lobules d'aspect trifolié en coupe avec trois orifices vei- neux au milieu du parenchyme; 4° Puis, des lobules plus complexes, très nombreux, subdivisés par des fragments de cloisons; 50 Enfin, des lobules géants, multilobés (fig. 7). Sur les coupes transversales, il y en a dont les contours fantaisistes feraient croire que la division en lobules distincts est une vue de l'esprit. Telle portion d'un lobule qui semblait bien détachée du voisin, s'y trouve intimement unie et n'en représente qu'une libre expansion dans un plan supérieur, inférieur ou latéral. Ses cloisons ont tantôt un bord adhérent et un bord, libre mourant dans le parenchyme; tantôt leurs deux bords adhérents, l'un d'eux se soudant à la gaine du vaisseau sushépatique qui occupe l'axe du lobule ou un de ses angles. Ces variétés semblent déjouer toute méthode de classement. Aussi, l'on pourrait se demander, parfois, si tous les lobules ne communiquent pas entre eux. Ils communiqueraient moins largement que chez l'Homme, sans doute, mais nous serions peut-être en présence des deux termes extrêmes d'une série continue : les cloisons conjonctives pénétrant de toutes parts et suivant les trois plans de l'espace, dans le parenchyme hépatique, sans individualiser complètement les lobules, La division serait alors semblable à celle des lobulins du pancréas, formés par la pénétration incomplète, par la segmentation partielle du tissu glandu- laire. Dans ce cas, le foie du Porc n'aurait-il que l'apparence multilo- bulée et le parenchyme serait-il en réalité continu? Nous ne le croyons pas a priori et, pour démontrer d'une façon irréfu- table la morphologie du lobule hépatique et sa plus ou moins grande individualisation, nous avons examiné les coupes en série pratiquées à travers un bloc de tissu hépatique provenant d'un très petit lobule acces- soire superficiel que deux fentes détachaient presque entièrement du reste de l'organe, près du bord antérieur du foie. 2Ô8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Reconstruction. Second modèle {Sera montré au Congr?s de Bruxelles). — Ces coupes, dessinées à Taide de l'appareil à projection, ont été reproduites sur les plaques de cire de telle sorte que les cloisons con- jonctives sont représentées en creux et figurées sur le modèle, par dé grandes fissures courant entre les lobules adjacents. Nous avons pu ainsi obtenir les lobules en cire, très considérablement grossis, figurés dans les dessins n° 10 et n^ 11, faits d'après nature. Ils nous ont fourni Toccasion d'établir un nouveau schéma du lobule : 1° Nous pouvons avancer tout de suite que nous ne voyons pas, dans notre modèle, l'image de grains de raisin appéndus à une branche affé- rente de la veine sushëpatique : les lobules sont sessiles. Déjà, sur le modèle en creux, nous avions pu constater, la coupe étant dirigée suivant la longueur d'une veine sushépatique, un ensemble de folioles rayonnant autour de la veine (fig. 9) mais soudées à la base par leur parenchyme. On dirait une masse de lobulins formant par leur réu- nion un énorme lobule ou encore un lobule géant, à contour polycyclique. Ces lobulins sont plus ou moins dépendants les uns des autres, car les cloisons de refend pénètrent plus ou moins profondément. Comme on peut s'en rendre compte d'après l'examen du modèle, vu successivement par ses faces latérales droite et gauche, la masse terminale lobulaire constitue un seul bloc. La surface bombée est divisée cependant en quatre lobules apparaissant bien distincts (fig. 10 et fig. 11) et les espaces libres (artificiels) représentent les cloisons de refen^i; mais ces cloisons restent très superficielles^ En effet, l'aspect général se modifie considérablement au bout de quelques coupes et nous voyons de larges communications entre les lobules; ceux-ci ne méritent plus, à proprement parler, que le nom de lobulins, comme on peut s'en assurer sur la coupe de transition (fig. 12); ce ne sont en réalité que des dépendances du grand lobule A. Un des lobulins a^ est individualisé à ce point qu'il est presqi^e coniplètement détaché de l'ensemble ; il ne s'y rattache plus que par une plage relativement restreinte de parenchyme située à droite et à gauche de la veine sushëpatique (fig. 12). Les vaisseaux étant supposés aperçus par transparence, en certains points, sur la plaque de transition, on pourrait voir la veine intralobu- laire du grand lobule A se diriger d'abord vers la paroi 1, s'enfonçant au fur et à mesure dans l'épaisseur du modèle, longeant ensuite parallè- lement la paroi 1, puis tournant au niveau de la pointe du lobule, s'en- foncer encore et suivre la paroi 2, opposée. Dans le lobulin a,v, le vaisseau remonte vers la surface. Il est. à remar- quer que les régions des lobules finissant en coin ne possèdent plus de veine sushépatique, les capillaires seuls y existent. Dans le grand lobule B, nous avons vu également une veine remonter B- Fig. lo. — Modèle en cire (le modèle mesure 38 centimètres). — Reconstruction de quelques lobules : deux seulement sont représentés ici. Les cloisons sont en creux. — Une des faces. Fig. II. — Même modèle. — Vue par l'autre face latérale. Lobules A, B, C; lobulins a^, a^, a^ et Oj. TRAVAUX ORIGINAUX 259 vers la surface bombée du modèle en cire, tandis qu'une autre descend vers la profondeur. Les lobules ont des formes très différentes les unes des autres, et quand Fig. 12. — Plaque de transition, les lobulins communiquant largement entre eux. Un des lobulins Ui est presque complètement détaché. A, B, C, D, lobules ; i, paroi ; 2, paroi ; ai, a^ a», 04, lobulins. on les voit sur le modèle, il semble impossible de donner du lobule un schéma commun à tous les lobules ; toutefois, tous offrent une disposition analogue dans les régions moins épaisses que l'on a coutume d'appeler leur sommet; ils diminuent peu à peu de volume et viennent alors s'en- châsser entre les lobules voisins; -260 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2° Les cloisons conjonctives s'enfonçant jusqu'au voisinage de la veine sushépatique limitent le lobule composé que nous venons de décrire et le séparent du lobule voisin. Il en est de même des autres lobules. On peut voir, dans la figure 13, combien est complexe parfois le mode de Fig. i3. — A travers le lobule D reconstruit, nous avons pratiqué une section verticale pour montrer la complexité des cloisons de refend qui y pénètrent. L, lobules ; cl., cloisons conjonctives. pénétration des cloisons de refend dans un grand lobule également reconstruit en cire, le lobule D placé en avant du lobule B, dans le modèle complet ; 3° Mais, s'il est des lobules géants divisés en de nombreux lobulins que, dans les sections transversales, on pourrait prendre pour de petits lobules indépendants, il existe aussi, d'autre part, de tout petits lobules bien isolés et les cloisons les enveloppant de toutes parts en font des lobules tout à fait semblables à ceux que l'on décrit, en général, chez le Porc. Tel est le lobule B (fig. 10) : celui-ci se montre également simple à la surface, mais au fur et à mesure que ses dimensions augmentent, on voit dans la profondeur apparaître une cloisoifde refend oblique qui le partage bientôt en deux grands lobulins. Le petit lobule est, en somme, une réalité anatomique, mais nous avons pu remarquer qu'il existe beaucoup plus de lobules complexes que de lobules simples : le petit lobule est, non la règle, mais l'exception, dans nos reconstructions en cire ; 4" Nous trouvons des portions de veines sushépatiques non entourées complètement par le parenchyme hépatique; ce sont celles qui siègent dans les régions où les cloisons conjonctives aboutissent aux veines; 50 En outre, même chez le Porc, les cloisons conjonctives ne sont pas seules à délimiter les lobules : on aperçoit souvent, les continuant, des espaces clairs, des fissures qui logent simplement des veinules ou des capil- laires. Aussi, n'a-t-on pas le droit de dire que les lobules sont séparés les uns des autres par des cloisons conjonctives seules; ils le sont aussi par TRAVAUX ORIGINAUX 261 les vaisseaux qui continuent ou remplacent ces cloisons partielles ou totalement absentes. Et, afin que l'on n'en doute point, nous avons examiné, à la loupe, la surface d'un foie de lapin injecté. Sur les dessins (fîg. 14) on voit facile- Fig. 14. — Foie de lapin injecté. Lobulation vue par transparence, à la surface du foie. Collatérales de la veine porte représentées en pointillé. Sushépatiques, en traits noirs foncés. ment les limites des lobules tracées par les vaisseaux; les veines sus- hépatiques apparaissent au fond d'une dépression, à la surface du foie, les veines portes (veines portes + capillaires avoisinants) plus larges, sont Fig. i5. — Coupe transversale de foie de lapin injecté. Veine sushépatique, en coupe transversale, représentée en clair. Veiiie porte (collatérales), représentée en traits foncés. représentées ombrées. Sur la coupe (fig. 15), on aperçoit, sous chaque dépression de la surface, la section transversa,le d'une veine sushépa- tique et les veines portes délimitent la pseudolobulation. 202 DIBLIOGRAPUIE ANATOMIQUE De même, chez l'Homme, si, à l'état normal, les cloisons fibreuses n'existent pas, les vaisseaux tiennent lieu de cloisons à claire-voie et limitent parfois aussi nettement les lobules. Chez le Porc, les lobules ou les groupes de lobules, communiquant entre eux, sont séparés des lobules ou des groupes voisins par des cloisons conjonctives et par des vaisseaux. Chez l'Homme, il existe entre eux des ponts plus largues de parenchyme, mais toujours des vaisseaux limitent partiellement ou complètement les lobules. CONCLUSIONS 1 o Chez le Porc, le foie n'est pçis constitué de lobules arrondis oa poly- édriques, tous semblables, séparables et indépendants. Le petit lobule classique, isolable, existe, mais il est presque exceptionnel. Dans la règle, un plus ou moins grand nombre de ces lobules sont plus ou moins cohé- rents et composent une série de petites grappes à grains plus ou moins largement soudés ; 2° Ces lobules sont sessiles sur la veine sublobulaire qui sert d'axe à la grappe; elles l'entourent complètement; il n'existe donc pas de veine sublobulaire libre ; 3° Le parenchyme hépatique est, en réalité, distribué sous forme de gaines continues autour des vaisseaux sushépatiques, émissaires de la sécrétion interne ; 4° Des cloisons conjonctives de refend viennent secondairement frag- menter ces gaines. Parfois elles arrivent jusqu'à la veine et alors décou- pent les gaines en petits lobules isolables. Le plus souvent, elles sont incomplètes, n'arrivent pas jusqu'à la veine sublobulaire, ne déterminent donc que des lobulins plutôt que des lobules, et donnent ainsi lieu à des sortes d'énormes lobules complexes, découpés; 5° Par place, deux lobulins voisins sont individualisés par la présence d'une fissure de Kiernan, mais la cloison conjonctive n'a pas pénétré jusqu'au fond de la fissure; vers le fond, elle est simplement continuée par une cloison vasculaire à claire-voie (veinules et capillaires) ; 6° Chez r Homme et la plupart des Mammifères, les mêmes fissures de Kiernan existent, mais elles ne sont pénétrées que par les cloisons vasculaires, à l'exclusion des cloisons conjonctives. On y trouve donc le parenchyme hépatique distribué plus nettement encore sous forme de gaines, les refends étant moins accentués et non marqués par des cloi- sons conjonctives; 7° Mais, d'une façon générale, il n'y a pas à opposer le foie du Porc TRAVAUX ORIGINAUX WS au foie de 1' Homme : tous deux sont bâtis sur le même plan; on retrouve d'ailleurs cette disposition chez le Chien, chez le Lapin, où le foie, par l'étude du développement, par les corrosions et aussi par les injections, se montre multilobulé. Le foie unilobulé ne saurait exister chez rHomm3 et être la résultante de la fusion des lobules : les lobules n'ont pas eu à se tusionner; seulement, ils communiquent plus ou moins largement, suivant les types envisagés. Le foie de l'Homme ne correspond pas à un des lobules du foie du Porc, mais, à l'ensemble des lobules : tous deux sont composés des mêmes grappes lobulaires complexes. APPLICATION Il est, par conséquent, bon, dans l'enseignement, de continuer à prendre comme type de description le foie du Porc, plus facile à comprendre, parce que les divisions y sont mieux marquées, grâce à la pénétration du tissu conjonctif. Il est même bon de conserver l'expression de lobule, en faisant seulement observer que la plupart de ces lobules restent cohé- rents entre eux, à leur base, et sont, en réalité, plutôt des lobulins. BlRtrlOGK. ÀNAT,, T. XlX. Î8 SUR LES ÉLÉMENTS ÉPITHÉLIAUX CILIÉS ET GLANDULAIRES DE LA TROMPE UTÉRINE CHEZ LES I^ -A. ISwfl: I^ I F È H, B S Par René MOREAUX PIlÉPARATKUn A LA FACULTÉ DE MEDECINB DE NANCT Nicolas, en 1891, Bouin et Limon, en 1900, ont étudié l'épithélium qui tapisse la muqueuse de la trompe de Fallope; ils ont montré qu'il est formé de cellules claires à cils vibratiles et de cellules sombres à caractères glandulaires. De semblables épithéliums, appelés épithéliums mixtes parce qu'ils sont constitués à la fois par des éléments ciliés et par des éléments glan- dulaires à produit de sécrétion de diverse nature, ont été décrits dans de très nombreux organes, par exemple : dans le pharyngo-œsophage de la larve de Salamandre (Gurwitsch, Joseph), dans l'œsophage des Reptiles (Béguin), dans l'œsophage et dans l'estomac du Triton (Pre- nant, Heidenhain), dans l'intestin du Lombric, de la Pectinaire, de l'Arénicole (Joseph, Brasil, Vignon), dans les voies respiratoires des Mammifères (Drasch, Kôlliker, Waller et Bjorkman), dans l'épen- dyme (Fuchs), dans la cornée des Urodèles (Barfurth, Fraisse, Fis- chel), dans la conjonctive (Stieda, Pfitzner, Ishikurt), enfin dans l'épididyme des Mammifères (Schaffer, Hammar, Henry, Benda, Aigner, Gurwitsch, Fuchs, Jeleniewski). Nous avons repris, à différents points de vue, l'étude de la fonction sécrétoire de la trompe utérine et nous avons cherché à suivre les diffé- rents processus qui se passent dans les cellules de l'épithélium tubaire. Nous nous sommes adressé, pour ces recherches, à différents Mammi- fères : l'Homme, le Porc et, plus particulièrement, le Lapin. TRAVAUX ORIGINAUX SO,") TECHNIQUE Nous avons fixé de petits segments de trompe pendant quarante-huit heures environ dans le liquide de Bouin (formol picrc -acétique). Les pièces, après lavage à l'eau, ont été soumises pendant plusieurs jours à l'action de l'alcool iodé, suivant la méthode préconisée par Van der Stricht pour mettre en évidence les corpuscules centraux. Nous avons aussi fréquemment employé, comme agent fixateur, un liquide particulier, qui nous a donné d'excellents résultats, tant au point de vue de la fixation elle-mêms qu'au peint de vue de la coloration ultérieure; ce liquide, que l'on peut appeler formol picro-trichloracétique, est composé suivant la formule : formol, 15 centimètres cubes; acide trichloracétique, solution aqueuse à 3 %, 85 centimètres cubes; acide picrique, à saturation. Après fixation par ce liquide, il est également avantageux de faire subir aux pièces un séjour prolongé dans l'alcool iodé. Nous avons coloré des coupes de 5 [x environ suivant la méthode de Prenant (éosine, hématoxyline ferrique, vert-lumière). La fixation par le formol picro-acétique permet la coloration par le vert-lumière de la sécrétion muqueuse proprement dite, mais ne permet pas celle du mucigène; les corpuscules basaux et les diplosomes ne sont imprégnés que d'une façon diffuse par la laque ferrique; les nucléoles et la chromatine nucléaire sont, au contraire, très colorés et bien indi- vidualisés. Le formol picro-trichloracétique ne permet pas la coloration de la sécrétion muqueuse vraie, mais permet celle du mucigène ; après fixation par ce liquide, les corpuscules basaux et les cils qui en partent, ainsi que les diplosomes, sont atteints tout à fait électivement paf la laque ferrique ; par contre, les nucléoles et les formations nucléaires sont peu colorables : aussi les noyaux sont-ils pâles et peu visibles au sein des corps cytoplasmiques. Nous avons aussi employé, pour fixer et colorer les tissus, la méthode de Flemming, qui nous a permis de mettre en évidence, dans les cellules épithéliales de la trompe, des grains de sécrétion colorables par le violet de gentiane. Grâce à ces méthodes de fixation et de coloration nous avons pu observer un certain nombre de faits que nous allons exposer. Exposé des faits La muqueuse de la trompe utérine est festonnée dans son ensemble, c'est-à-dire que l'épithélium présente une série de villosités dans les- 266 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE quelles s'enfonce le chorion conjonctif. L'épithélium présente aussi des dépressions qui lui sont propres, dans lesquelles le chorion ne pousse pas de prolongements et qui sont ducs à de simples variations de hauteur des éléments épithéliaux. • L'épithéhum est cylindrique, constitué par une assise de cellules; il est mixte, c'est-à-dire formé à la fois d'éléments vibratilcs et d'éléments glandulaires, ceux-ci se trouvant à différents stades de la sécrétion. Il existe aussi, de distance en distance, entre les pieds des cellules cylin- driques, de petits éléments triangulaires, à gros noyau arrondi, très chromatique : ce sont des cellules basales analogues à celles que certains auteurs ont décrites dans les épithéliums d'autres organes. Nous venons de dire que les cellules cylindriques se présentent sous les formes d'éléments ciliés ou d'éléments en sécrétion ; nous allons mon- trer que ces deux formes sont génétiquement dépendantes l'une de l'autre et qu'il existe pour chaque élément épithélial un cycle sécrétoire dans lequel la ciliation est un stade. La sécrétion de l'épithélium tubaire est une sécrétion muqueuse, comme l'indiquent certaines réactions histochimiques : le produit élaboré est en effet, colorable par le vert-lumière, par le violet de gentiane, par le muci-carmin. Il prend naissance dans les cellules sous la forme d'un prézymogène, le mucigène. Pour faire l'étude de l'évolution de la cellule épithéliale, nous partirons de la cellule ciliée, que nous décrirons tout d'abord. La cellule vibratile est un élément cylindrique, pourvu de longs cils implantés sur une double rangée de corpuscules basaux très colorables par l'hématoxyline ferrique; la rangée supérieure est constituée par les bulbes suc lesquels sont directement implantés les cils; la rangée infé- rieure est celle des granules basaux; chaque bulbe est relié au gianule basai immédiatement sous-jacent par une portion étroite, colorable aussi par l'hématoxyline ferrique et connue sous le nom de pièce intermé- diaire. Le cytoplasme est clair, grenu et coloré en rose pâle par l'éosine. Le noyau est également clair; il renferme un ou plusieurs nucléoles fortement imprégnés par la laque ferrique; il occupe la partie moyenne et très fréquemment la partie tout à fait supérieure de la cellule ciliée. La zone apicale de certaines cellules ciliées présente parfois un amas diffus, d'aspect spongieux, constituant un réseau cytoplasmique. Pre- nant a observé nettement un détail de structure analogue dans les cellules ciliées de l'œsophage du Triton et a donné à cette formation le nom d'amas vermiculaire; il l'homologue à l'amas mitochondrial ou chromidial, décrit par d'autres auteurs; il croit même à une analogie TRAVAUX ORIGINAUX 267 entre cet amas et les réseaux trophospongiaux que Holmgren a observés dans de nombreuses cellules épithéliales, principalement dans les cellules de l'épididyme de la Souris et dans celles des conduits hépatiques de l'Escargot; toutefois. Prenant remarque que le réseau qu'il a observé est situé plus superficiellement que le réseau figuré par Holmgren. FucHS a également décrit un « peloton de filaments » dans les cellules » « ■■'■ /^én;,^ Fig. I. La cellule centrale représente un élément épithélial tubaire en sécrotion. Il renferme de volumi- neuses sphérules de raucigène. 11 n'est plus recouvert que par la rangée des granules basaux, les bulbes et les cils étant tombés dans la lumière de la trompe dès le début de la sécrétion. Dans la portion moyenne de la cellule se trouve un diplosome. De chaque côié de cet élément, on observe une cellule cylindrique à garniture ribratile représentée par une double rangée de corpuscules basaux supportant des cils. Fixation par le formol picro-trichloracétique. Coloration par la méthode de Prenant (éosine, hématoxyline ferrique, vert-lumière). Reicherl : objeciif à immersion homogène i /12 ; oculaire, 4 ! tirage du tube : 160 millimètres. Chambre claire d'Abbe (projection à plat). ' épithéliales de l'épididyme des Mammifères. Jeleniewski, sur le même objet, a vu des masses plus colorables que le cytoplasme et formant un peloton triangulaire; la disparition de ce peloton dans les cellules ren- fermant du produit de sécrétion a porté cet auteur à croire que cet ensemble ne joue aucun rôle dans l'acte sécrétoire. Saint-Hilaire a décrit aussi, dans les cellules intestinales d'Amphiuma, un peloton de filaments situé dans le cytoplasme, au-dessus du noyau. 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous n'avons jamais observé la présence de diplosome dans les élé- ments épithéliaux ciliés de la trompe. Ce fait, en concordance avec les observations de Joseph et de Prenant, est contraire à celles que Zim- MERMANN, Henry, Studnicka Ont faites dans diverses cellules épithé- liales ciliées. Nous allons suivre maintenant les différents processus qui vont se passer dans l'élément vibratile que nous venons de décrire, au cours de sa transformation en élément muqueux. Les premiers grains de sécrétion apparaissent au voisinage de l'amas spongieux situé dans la zone apicale de la cellule; ce produit élaboré est du mucigène ; nous rappelons que nous n'avons réussi à le colorer par le vert-lumière qu'après fixation par le formol picro-trichloracé- tique. Les grains de sécrétion augmentent peu à peu de volume et cons- tituent bientôt des sphérules plus ou moins volumineuses. L'ensemble constitué par le produit de sécrétion et le réseau cyto- plasmique occupe, dans la zone apicale de la cellule, une région que l'on peut comparer au calice muqueux des éléments caliciformes décrits par Prenant dans l'œsophage du Triton. Cette région de la cellule qui sécrète du mucigène se présente sous l'aspect d'un ensemble de vacuoles vides sur les coupes fixées au formol picro-acétique, celui-ci ne permet- tant pas, comme nous l'avons dit, la coloration par le vert-lumière du mucigène contenu dans les vacuoles. Le réseau cytoplasmique, se trouvant réparti dans la masse de sécré- tion, donne à la région apicale de la cellule un aspect filamenteux par- ticulier. Cette structure a été observée par de nombreux auteurs, parmi lesquels von Ebner, Schiefferdecker, Krause, Maximow. '^ Prenant, dans les cellules muqueuses épithéliales de l'œsophage du Triton, décrit aussi, au niveau du calice muqueux, « tout un système de trabécules cytoplasmiques ». Nous avons dit que c'est au niveau du réseau cytoplasmique apical que nous avons observé l'apparition des premières boules de mucigène ; il nous est donc permis *de croire qu'il existe un rapport étroit entre le réseau cytoplasmique et le produit de sécrétion; à ce propos, nous rap- pelons que Prenant regarde l'amas vermiculaire comme une différen- ciation ergastoplasmique du cytoplasme. • La formation préalable de mucigène dans les cellules muqueuses a été observée par quelques auteurs. Prenant déclare ne pas avoir vu ces enclaves dans les cellules épithéliales de l'œsophage du Triton. Ranvier et Stôhr ont vu des vacuoles qui se remplissent de mucigène, bientôt transformé en mucus. Krause a distingué également la forma- TRAVAUX ORIGINAUX 269 tion de grains de mucigène pendant la phase de sécrétion des cellules muqueuses. Des observations analogues ont été faites par Nicoglu, MÔLLER, ElLPRMANN. Comme nous venons de le dire, la cellule élabore le mucigène qui, sous forme de boules plus ou moins volumineuses, occupe bientôt toute la zone apicale de la cellule. Le noyau d'un tel élément en pleine activité sécrétoire est refoulé peu à peu vers la portion basale de la cellule au milieu d'un cytoplasme fortement granuleux. 11 semble plus colorable par l'hématoxyline ferriqae qu'au stade de ciliation de la cellule; il renferme souvent lui-même des flaques de produit muqueux coloré par le vert-lumière. Les quelques observations que nous avons faites à ce sujet, et qui sont semblables à celles faites par Prenant dans l'œsophage du Triton, nous permettent seulement de supposer que le noyau joue un rôle dans l'acte sécrétoire; mais nous ne pouvons nous prononcer sur l'importance et le mode de cette participation. Dès que le mucigène commence à se déposer dans une cellule épithé- liale vibratile, on voit les cils s'atrophier; la rangée de bulbes qui ^es supportent est de moins en moins colorable; enfin, cils et bulbes dispa- raissent et semblent se détacher de la rangée des granules basaux par rupture des pièces intermédiaires; ils tombent dans la lumière de la trompe. La cellule n'est plus recouverte alors que par la rangée interne des corpuscules basaux, encore nettement distincts les uns des autres; peu à peu ces grains eux-mêmes diminuent de volume et de chromaticité; ils se confondent et bientôt ne sont plus représentés à la surface de la cellule que par une ligne sombre légèrement granuleuse. Prenant a constaté également une atrophie progressive de la garniture vibratile dans les cellules où se dépose du mucus; après une diminution de hauteur des cils, il remarque que les corpuscules basaux, de diplosomss qu'ils étaient, sont réduits à de simples granules et que, finalement, la rangée corpusculaire n'est plus représentée que par une ligne; nous croyons que cette ligne est due à la subsistance et à là confusion des granules basaux, comme dans les cellules épithéliales de la trompe utérine. De nombreux auteurs ont montré aussi que dans une cellule, la bordure vibratile ne peut coexister avec du produit de sécrétion. Ainsi, pour Brasil, la dégénérescence ciliaire des éléments épithéliaux dans l'intestin de la Pectinaire est due à l'amoncellement de réserves dans le cyto- plasme. FiscHEL remarque que l'augmentation du pigment cellulaire va de pair avec la diminution des cils vibratiles. Van Gehuchten, Nicolas, Henschen ont constaté, toutefois, des faits différents; ils ont vu les cils subsister et le produit de sécrétion être expulsé entre eux. De même, pour Gurwitsch et Fuchs les cils subsistent pendant la sécré- 270 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE tion et, lors de l'excrétion, servent de guide au produit élaboré et s'écar- tent pour lui livrer passage. L'élément épithélial est donc rempli du produit de sécrétion qu'il a élaboré; il n'est plus recouvert à sa périphérie que par une simple rangée de corpuscules basaux. A ce stade on peut constater la présence d'un diplosome dans le cytoplasme de la cellule et plus fréquemment dans le voisinage du produit de sécrétion. La situation profonde du diplosome dans la cellule sécrétante nous porte à croire qu'il ne provient pas de la garniture ciliée; il nous semble, en effet, que si le diplosome naissait des corpuscules basaux ou en était un résidu, il se trouverait au voisinage des granules basaux subsistes et le dépôt croissant du mucigène s'oppo- serait à sa descente vers la portion moyenne de la cellule, tendant au contraire à le repousser vers la périphérie. Nous croyons que le diplosome prend naissance, à chaque phase sécrétoire, dans la partie profonde de la cellule suivant un mode particulier que nous n'avons pu observer; il se dirige, sans se diviser, vers la région apicale dès que la sécrétion com- mence, pour l'atteindre après la chute de la garniture ciliée. Puisque le diplosome ne se divise pas dans la partie profonde de la cellule, il ne subsiste dans celle-ci aucun autre diplosome; par conséquent, à toute phase sécrétoire ultérieure, l'élément glandulaire devra élaborer un nouveau diplosome. L'élément épithélial cilié est donc transformé en un élément glan- dulaire. Le mucigène continue à se déposer abondamment dans la zone apicale de la cellule ; les sphérules envahissent parfois même la portion moyenne et entourent le noyau. L'élément cellulaire est, à ce stade, fortement gonflé; il est en quelque sorte farci du produit qu'il a élaboré; le noyau est refoulé vers sa portion basale. Le mucigène se transforme peu à peu en substance muqueuse propre- ment dite, qui occupe totalement les portions apicale et moyenne de la cellule. Cette substance est parcourue par le réseau cytoplasmique, sur les mailles duquel se trouve le diplosome. Enfin, à la périphérie de la cellule, vers la lumière de la trompe, subsiste la rangée des granules ba- saux aux extrémités de laquelle on peut aisément distinguer la coupe des cadres cellulaires {Kittleisten) très colorables par l'hématoxyline ferrique. La cellule glandulaire, ainsi bourrée de produit mu queux, entre à présent dans sa phase d'excrétion. L'amas muqueux exerce une forte pression intracellulaire, ce qui cause la rupture de la rangée des granules basaux ; celle-ci tombe par fragments dans la lumière de 1§ trompe. TRAVAUX ORIGINAUX 27i >#l artériel, abandonne le récurrent qui passe entre le canal artériel et la bronche gauche, contourne le canal artériel qu'il croise sur sa face antéro- interne, et remonte dans le cou, appliqué contre la trachée. Nerfs grands sympathiques et plexus cardiaques. — Du ganglion cer- vical supérieur" gauche on voit partir un filet qui représente le nerf car- diaque supérieur; il longe l'artère carotide primitive gauche et arrive ainsi à l'aorte, sur laquelle il se divise. Le ganglion cervical moyen se continue par le tronc du sympathique, qui va former l'anse de Vieussens. De plus, il envoie un tronc assez volumineux qui pénètre dans le thorax, en avant de la trachée, en sui- vant un trajet parallèle à la carotide primitive gauche. A la bifurcation 29i) BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de la trachée, il se divise en deux branches, la première descend verti- calement et va passer entre l'aorte et l'artère pulmonaire, pour se rendre directement au cœur; la deuxième, continuant la direction oblique du Fig. 2. — Schéma représentant les rapports des gros troncs vasculaires et des nerfs (l'écartement entre l'aorte et l'artère pulmonaire a été exagéré à dessein). ao., aorte; c.d., carotide primitive droite; c.g., carotide primitive gauche; s.c, sous-clavières ; a.p., artère pulmonaire avec ses deux branches de bifurcation ; s, cordon du sympathique allant donner l'anse de Vieussens autour de la sous-clavière et fournissant des rameaux cardiaques et des filets au ganglion de Wrisberg W; r, récurrent, donnant des rameaux pour le ganglion W ; p, pneumogastrique. tronc primitif, se jette dans une masse ganglionnaire située sur le bord gauche de l'aorte, juste en dessous de la bronche droite. Cette masse, qui est vraisemblablement le ganglion de Wrisberg, reçoit, en outre, des branches nerveuses, émanant du récurrent gauche et du récurrent droit, ainsi qu'une branche plus superficielle du nerf cardiaque supérieur gauche. Le ganglion cervical moyen droit envoie des branches qui embrassent Ir: crosse de l'aorte et se jettent dans le ganglion de Wrisberg ou dans les plexus sous-jacents, en même temps que des branches venues du gan- glion cervical inférieur. TRAVAUX ORIGINAUX 291 De ce fait, le ganglion de Wrisberg et, d'une façon générale, les plexus cardiaques qui, habituellement, se trouvent à gauche de la ligne médiane, dans la concavité de la crosse de l'aorte, sont à droite, dans notre cas, et les branches constitutives des plexus, issues du sympathique gauche et spécialement du ganglion cervical moyen, qui ordinairement présentent un trajet presque vertical, suivent une direction oblique à droite, paral- lèle à celle de l'artère carotide primitive gauche. Le sympathique droit, au contraire, reste complètement à droite. Il existe donc chez ce. fœtus une sorte d'inversion latérale des rameaux cardiaques du sympathique. L'examen du cœur ne nous a rien révélé d'anormal. Les oreillettes, surtout la droite, sont un peu augmentées, dans leurs dimensions. Les ventricules sont de volume normal. La cloison interventriculaire est parfaitement développée ; la cloison interauriculaire existe, mais le trou de Botal parait un peu plus grand que chez un fœtus du même âge. De cette description nous retiendrons les faits suivants : 10 L'aorte forme sa crosse à droite et donne naissance séparément à l'artère carotide primitive gauche, à l'artère carotide primitive droite et à l'artère sous-clavière droite. Par conséquent, pas de tronc artériel brachio-céphalique droit; 2° Le canal artériel, perméable, semble donner naissance à l'artère sous-clavière droite et se réunir, derrière l'œsophage, à la partie terminale de la crosse de l'aorte, qui descend ensuite verticalement; 3° Le récurrent droit tourne autour de la crosse de l'aorte, à droite, et le récurrent gauche autour du canal artériel; 4° Déplacement vers la droite des plexus cardiaques. L'explication de cette malformation, de même que celle d'autres ano- malies analogues, sinon comparables à celle que nous rapportons, doit être rationnellement recherchée dans l'évolution embryologique des gros vaisseaux de la base du cœur. Ceux-ci, partant du stade arc bran- chial typique, se transforment finalement en les diverses combinaisons vasculaires des gros troncs, que l'on rencontre, le plus souvent, fixées dans les différentes catégories de Vertébrés, comme l'ont montré les recherches de von Baer (1), de Ratiike (2), de Boas (3), de Hoch- STETTER (4), que nous allons résumer succinctement. Primitivement, il part du tube cardiaque un tronc commun, qui se (1) Cité in Henle's Handbuch d. Gefàsslehre des Menschen, 1876, p. 217. (2) Arch. f. Anat. u. Physiol., 1843. (3) Morphol. Jahrb., vol. XIIL (4) Ergebnisse d. Anat. u. Entwickel. v. Merkel u. Bonnet. 1892 et 1893, vol. II et III. 292 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE divise en les deux carotides primitives (schéma de la figure 3). Celles-ci sont constituées par une portion antérieure ou ventrale, qui s'étend jus- qu'au premier arc branchial, se coude à son intérieur et se continue par une portion postérieure ou dorsale. Les deux portions dorsales de chaque aorte primitive se réunissent au-devant do la colonne vertébrale pour constituer l'aorte descendante. Bientôt, au niveau de chaque arc bran- chial, se développent des troncs, contenus dans l'intérieur de ces arcs, qui unissent les branches dorsales et ventrales de chaque aorte primitive. Ces troncs, y compris le coude que fait l'aorte primitive en passant dans le premier arc branchial, constituent autant d'arcs artériels. Chez l'Homme, les arcs artériels sont au nom- bre de cinq, numérotés en commençant par l'extrémité antérieure, premier arc, deuxième arc, troisième arc, quatrième arc et cinquième arc. Le sixième arc disparaît rapidement. Les branches ventrales et dorsales de l'aorte pri- mitive deviennent les troncs d'union des arcs artériels. En même temps le bulbe artériel se divise en deux vaisseaux, l'un qui sera l'aorte ascendante définitive, et l'autre qui, se continuant avec le cinquième arc, cons- tituera l'artère pulmonaire. Latéralement se trouve le nerf pneumogastrique (nerf bran- chial) qui, au-dessous du cinquième arc, émet une branche ascendante (récirrrent). A l'union du quatrième et du cinquième arc se forme une branche, future artère sous- clavière. L'aorte et les artères qui s'en échap- pent se trouvent définitivement constituées par suite de la persistance de la perméabilité ou de l'oblitération de certains arcs et de certaines branches d'union. Ainsi, la partie ascendante de l'aorte sera formée par la racine primi- tive; la crosse, par le quatrième arc gauche et l'aorte dorsale gauche. L'artère sous-clavière droite représente le quatrième arc droit et part, en même temps que l'artère carotide primitive droite (tronc d'union ventral des troisième et quatrième arcs droits), du tronc brachio-cépha- lique droit (tronc d'union ventral des quatrième et cinquième arcs droits). L'artère sous-clavière gauche se sépare de la crosse de l'aorte à l'union dorsale des quatrième et cinquième arcs gauches. L'artère caro- tide primitive gauche (tronc d'union ventral des troisième et quatrième arcs gauches) naît isolément de la crosse de l'aorte. Fig. 3. — Schéma de révolution normale des arcs branchiaux. TRAVAUX oniGINAUX !293 Les dispositions ijue nous avons observées peuvent s'expliquer par les modifications suivantes dans l'évolution des arcs artériels (schéma de la figure 4). Le cinquième arc droit s'est oblitéré, mais toute la portion droite de l'aorte dorsale, qui fait habituciUeraent de même, est, au contraire, restée perméable, continuant ainsi lo quatrième arc droit. De plus, le quatrième arc gauche a complètement disparu. Ces^quelques transformations dans le remaniement des arcs nous font comprendre pourquoi la crosse de l'aorte est à droite, pourquoi il n'existe Fi g. 4- — Schéma de l'évolution des arcs branchiaux correspondant à notre cas. Fig. 5. — Schéma de l'évolution des arcs branchiaux, après oblitération du canal artériel, dans le type de la figure 4- pas de tronc artériel brachio-eéphalique droit, pourquoi le canal artériel semble se continuer en arrière de l'œsophage avec la portion descendante de la crosse de l'aorte et donner naissance à l'artère sous-clavière gauche. Le canal artériel fournit-il, en réalité, l'artère sous-clavière gauche et se jette-t-il dans l'aorte descendante? L'étude anatomique seule pouvait nous le faire croire, mais le développement nous montre qu'il n'en est rien. Le canal artériel que nous avons décrit, allant de la branche gauche de l'artère pulmonaire à l'aorte, doit, en effet, d'après l'évolution em- 594 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE bryologiqup, être divisé en deux parties : l'une, étendue de la ramifi- cation gauche de l'artère pulmonaire à l'origine de l'artère sous-clavière gauche, l'autre comprise entre l'origine de cette artère sous-clavière et l'aorte. La première partie, développée aux dépens du cinquième arc, mérite seule le nom de canal artériel, la seconde représente l'aorte dorsale gauche. Le canal artériel doit donc être considéré comme s' étendant seulement de la branche gauche de Fartera pulmonaire à l'artère sous- clavière, bien que le sang venu de la pulmonaire arrive dans l'aorte descendante par l'intermédiaire de l'aorte dorsale gauche. Si le porteur de cette anomalie avait vécu, son canal -artériel (cin- quième arc) se serait oblitéré ci nous l'aurions trouvé comme un liga- ment tendu entre l'artère pulmonaire gauche et l'artère sous-clavière gauche. L'aorte restant à droite, l'artère sous-clavière gauche aurait tiré son origine du j)oint où cette artère devient médiane et, au début de son trajet, aurait été placée derrière l'œsophage et la trachée (schéma de la figure 5). Le récurrent droit aurait toujours tourné autour de la crosse de l'aorte à droite, et le gauche autour du ligament artériel, passant en avant de l'artère sous-clavière gauche. La position du sympathique serait vraisemblablement restée la même, c'est-à-dire que les filets cardiaques du sympathique gauche auraient franchi la ligne médiane pour se rendre dans les plexus cardiaques, qui, dans notre cas, ont été comme entraînés par le déplacement de la crosse de l'aorte. Si nous consultons la littérature anatomique, nous trouvons un cer- tain nombre d'anomalies constituées par la crosse de l'aorte à droite et la naissance de l'artère sous-clavière gauche sur l'aorte descendante, réalisant la disposition qui se serait produite si notre fœtus s'était déve- loppé. Krause (1), dans son Mémoire, en cite dix-neuf cas auxquels nous ajouterons celui de Riche (2) et celui d'ANCEL (3). Toutes ces ano- malies sont signalées chez des adultes, avec oblitération complète du canal artériel ; seuls le cas de Greig (4) et le nôtre ont été observés chez des fœtus. Ces doux derniers cas montrent bien pourquoi la disparition du qua- trième arc gauche entraîne nécessairement la persistance des deux aortes dorsales. La droite donnant l'aorte définitive, la gauche persiste parce (1) Handbuch der Gefàsslehre des Menschen, de Henle, 1876, p. 225. (2) Bull, de la Soc. anat. de Paris, t. LXII, 1897, p. 221. (3) Bibliographie anatomique, t. VIII, 1890, p. 47. (4) Edinburgh medic. monthl. Journ., 1852, t. XV, p. 29. TRAVAUX ORIGINAUX 21)5 qu'elle constitue la seule voie que puisse emprunter le sang, qui vient de l'artère pulmonaire, pour se rendre dans l'aorte. Cette nécessité de la circulation fœtale, ainsi mise en évidence, explique seule l'origine anormale de l'artère sous-clavière gauche sur l'aorte descendante, si- gnalée, comme nous l'avons vu, chez l'adulte, par différents auteurs. {Travail du Laboratoire d'anatomie normale de la Faculté de médecine de Nancy.) NECROLOGIE L. MALASSEZt (1842-1909) Louis Malassez vient de mourir à Paris, le 22 décembre 1909. Son nom était connu de tous ceux qui s'intéressent aux sciences microscopiques, dont il était un des représentants les plus autorisés. Passionné de bonne heure pour l'étude de la biologie, il fit, au début de ses études médicales, la connaissance de Raiivier et de Cornil, qui l'attirèrent dans le petit laboratoire qu'ils avaient fondé à Paris, rue Christine. Initié par eux à l'histologie, il devint leur plus fidèle collaborateur; en même temps, dans le service hospitalier de Potain, dont il était l'interne, et dans le labora- ratoire de Cl. Bernard, qu'il fréquentait assidûment, il commençait ses travaux sur la numération des globules du sang. Appelé, en 1875, par Ranvier, à la direction du laboratoire d'histologie de l'École des hautes études annexé à la chaire d'anatomie générale du Collège de France, il consacra toute son activité à la recherche scientifique, partageant son temps entre son laboratoire et la Société de biologie. Le^ principaux travaux de Malassez concernent l'histologie du sang et des tumeurs. Le nom de Malassez est attaché à la découverte de la numération des globules du sang. Évidemment, il avait été précédé par quelques initia- teurs, en particulier par Vierordt, qui, par une méthode fort laborieuse, avait acquis quelques résultats; par Cramer, qui avait eu l'idée de la chambre humide ; par Potain, à qui on doit la pipette spéciale qui porte son nom et à qui Malassez rapportait volontiers une partie du mérite de ses propres travaux. Mais c'est Malassez, qui, à côté de ces tentatives, a réalisé le premier une méthode simple, pratique et précise. Ses appareils ÎJÉCROLOGIE 207 ont été, depuis, perfectionnés par d'autres et par lui-même; il reste que c'est lui qui a donné la solution d'un problème considéré, à son époque, par bien des chercheurs, comme insoluble. En possession de cette méthode, Malassez recherche le nombre des globules rouges dans la série animale. Il montre que la richesse du sang en hématies varie dans les différentes parties de l'arbre circulatoire. Le ' sang est plus chargé de globules lorsqu'il a traversé la peau, les muscles, les glandes, résultat qu'atténue la section du sympathique, et qui s'exa- gère par l'excitation de ce nerf. Le sang de la veine mésentérique est plus riche en globules que le sang artériel chez l'animal à jeun; il est au contraire plus pauvre chez l'animal en digestion, ce qui doit être attribué à une dilution produite par l'absorption des liquides intestinaux. Le sang cutané est toujours plus riche en globules que le sang profond, ce que Malassez attribue à une concentration. C'est à la concentration qu'il rapporte aussi les augmentations de globules dues aux pertes de liquide de l'organisme et à l'œdème. Le sang veineux splénique contient toujours plus de globules rouges que le sang artériel, et le résultat, contrairement à ce qui existe pour la peau, persiste et s'exagère, même quand on a coupé les nerfs spléniques. Ces expériences conduisent Malassez à attri- buer à la rate un rôle important dans la fabrication des hématies. Après avoir examiné les conditions physiologiques qui modifient, chez un même individu, la richesse du sang en globules rouges, Malassez montre que le nombre des hématies par millimètre cube s'accroît progressivement au cours du développement embryonnaire, et que, chez certaines espèces, le nombre définitif n'est même pas encore atteint à la naissance. Malassez étudie ensuite l'hémoglobine. Il perfectionne les appareils de dosage colorimétrique et y introduit une notation rationnelle. Il montre l'importance du rapport qui existe entre la richesse du sang en hémo- globine et le nombre des hématies. Ce rapport, c'est la valeur globulaire dont la notion est indispensable à l'appréciation de la qualité du sang, à l'étude des anémies et de la régénération sanguine. Il montre, avec Duncan, que la diminution de la valeur globulaire est la lésion fonda- mentale de la chlorose. Dans toute régénération du sang, après les hémorragies comme à la suite des anémies diverses, c'est la valeur glo- bulaire qui revient en dernier lieu à la normale, après le nombre des globules et après l'hémoglobine, et seul ce retour à la normale de la valeur globulaire permet de dire que la régénération est accomplie. Malassez complète ces recherches en soumettant à une nouvelle étude les résultats Obtenus avant lui par Welcker sur le diamètre et le volume des globules rouges. Cette analyse physique de l'hématie le conduit à une notion importante. Cherchant les meilleurs liquides conservateurs des globules pour la numération, et s'adressant aux solutions salines, il iJI)8 UIItLlOGRAPHlE ANATOMIQUE voit que le titre de la solution nécessaire pour conserver l'hématie varie d'une espèce animale à l'autre, et de l'homme sain à l'homme malade. Cette observation l'amène à proposer une méthode d'évaluation de la résistance des globules rouges basée sur la numération. De plus, étudiant les modifications du diamètre des hématies produites dans des solutions salines de titre croissant, il montre que le globule rouge se comporte comme une vessie à parois semi-perméables, s'aplatissant et augmentant de diamètre en perdant de l'eau, diminuant de diamètre en absorbant de l'eau et se gonflant, suivant que ces éléments sont au contact d'une solution riche ou pauvre en sel. Il existe, pour un sang donné, et pour un sel donné, une solution permettant de conserver l'équilibre de forme et de volume de l'hématie. On voit que le nom de Malassez doit être ainsi associé à celui des physiologistes qui, partis d'une autre observation, celle de l'hémolyse, nous ont donné la notion fondamentale d'isotonie. Avec l'étude du sang, c'est celle des tumeurs qui a été l'objet des plus actives recherches de Malassez, et, sur un sujet si difficile et si obscur, il a eu le mérite de nous apporter des éclaircissements importants. On doit, en effet, à Malassez, de nombreuses observations qui ont contribué à démontrer l'origine et la nature épithéliale du carcinome. On lui doit d'avoir démontré l'origine épithéliale de diverses néoplasies, en particu- lier, des kystes de l'ovaire et de certaines tumeurs des mâchoires. Enfin, et surtout, il a illustré, par la découverte d'un fait précis, l'hypothèse du développement des tumeurs aux dépens de restes embryonnaires persistants et inutilisés. Étudiant les tumeurs des mâchoires, il en dé- couvre dont la structure rappelle l'organe de l'émail. Amené ainsi à étudier le développement de la dent, il montre que le ligament alvéolo- dentaire contient, à l'état normal, de petites masses cellulaires qui sont des restes embryonnaires provenant de l'organe épithélial adamantin. Ces débris épithéliaux sont l'origine de diverses variétés de tumeurs des mâchoires, qui tendent à reproduire le type adamantin et qu'il appelle épithéliomas paradentaires ou adamantins. Malassez ne s'est pas contenté d'étudier la structure et l'histogenèse des tumeurs, il a cherché à découvrir la cause de leur développement. Ayant été frappé, le premier, de la présence, dans diverses tumeurs épithéliales, d'éléments ressemblant à des coccidies, il émit l'hypothèse que de pareils organismes pourraient être la cause du cancer; il étudie une véritable coccidiose, la psorospermie du foie du lapin, et, observant les modifications histologiques produites par le parasite sur l'épithélium des voies biliaires, il voit dans ces faits un appui à son hypothèse. Depuis, beaucoup d'éléments considérés par Malassez, dans les tumeurs de l'homme, comme pouvant être des coccidies, ont été démontrés comme étant simplement des cellules dégénérées; mais on a été trop loin dans NÉCROLOGIE 20!) cette critique, certains éléments vus par Malassez reçoivent difficilement cette interprétation. Si le parasitisme du cancer est un jour démontré, il ne faudra pas oublier que c'est Malassez qui a apporté en sa faveur les premiers faits. Tels sont les principaux titres scientifiques de Malassez; mais il y en aurait bien d'autres à exposer. Nous ne pouvons que citer ici ses recher- ches sur la leucocytose et la leucémie, sur la masse totale du sang, sur les lésions histologiques de la tuberculose, sur les rétrécissements syphi- litiques du rectum, sur la tuberculose et la syphilis du testicule, sur la persistance du pouvoir pathogénic^ue des crachats tuberculeux; et, encore, sa découverte de la pseudo-tuberculose zoogléique, avec Vignal, sa contribution à la technique histologique et à la technique de la colo- ration des microorganismes dans les coupes par les couleurs d'aniline; enfin, les multiples appareils que nous devons à son ingéniosité. On voit, par ce court exposé, que Malassez a contribué à l'acquisition de notions importantes : il a associé son nom à la démonstration de l'origine épithéliale du cancer; il a apporté quelque lumière à la patho- génie si obscure des tumeurs par sa découverte des débris épithéliaux paradentaires et des épithéliomas adamantins. Il a soulevé, le premier, d'après des observations histologiques, le grand débat de la nature para- sitaire du cancer. L'importance de la valeur globulaire dans la régéné- ration du sang et dans les anémies, les variations de richesse en globules que présente le sang dans les différentes parties de l'arbre circulatoire, l'idée de la concentration du sang en globules par les pertes de liquide de l'organisme, sont des notions dues en grande partie à Malassez. La constitution vésiculaire du globule rouge, l'importance de la concentra- tion moléculaire sur l'équilibre de forme, de volume, de structure de l'hématie sont dues aussi, pour une part, à Malassez. Enfin, il a exprimé pour la première fois l'hypothèse, reprise récemment avec succès, de l'origine marine du milieu intérieur et du sang. Dans ces divers travaux, Malassez faisait preuve de qualités rares de conscience, de persévérance, d'un amour profond du détail et de l'ouvrage achevé. En lui, l'homme égalait le savant ; les qualités du cœur, la déli- catesse des sentiments, le caractère étaient à la hauteur du talent. Aussi, l'influence qu'il exerça autour de lui, comme maître, fut-elle considérable. D'humeur modeste, dénué complètement d'ambition personnelle, ayant toujours négligé la recherche des situations officielles et des honneurs, il s'était cantonné dans son rôle de chercheur et d'éducateur; son auto- rité, son influence morale n'en furent que plus grandes. D'un dévouement inlassable, il prodiguait son temps à ses élèves et à ses amis; il leur ensei- gnait, non seulement les méthodes et les résultats de son expérience, mais aussi son amour de l'exactitude et de la probité scientifiques. A côté 300 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de l'hommage qu'il faut rendre à son œuvre, c'est donc un devoir, pour ceux qui ont eu le bonheur de vivre à ses côtés, de rappeler ces hautes qualités du caractère par lesquelles Malassez a fait tout à la fois honneur à son pays et à la science. .1. JOLLY. Le Directeur-Gérant, D"" A. Nicolas. Nancy, imprimerie Berger-Levrault et C'' Tome XIX 6' et dernier Fascicule 1910 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Ti?,j^T7--A.TJx: OE.iC3-i3sr-A.xj:x: NOUVELLES RECHERCHES SUR LES GLANDES SOUSORBITAIRE ORBITAIRE EXTERNE ET LACRYMALE Par N. LŒVTENTHAI. PROFESSEUR d'hISTOLOGIE A l'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (Troisif'ine communicalion) (') FIN Avant de passer à Fobjet de cette communication, je dois rectifier un point de ma communication précédente, celui notamment qui touche à la glande sous-orbitaire du Mouton. J'ai décrit précédemment, chez l'embryon de 33 millimètres, une ébauche glandulaire que j'ai inter- prétée comme correspondant à la glande sous-orbitaire, et j'ai conclu, par analogie avec le Veau, à l'existence de cette glande chez le Mouton. L'examen des glandes de l'orbite sur des fœtus de Mouton plus âgés me fit découvrir mon erreur, et me montra qu'il existe, au contraire,' des différences essentielles par rapport à la glande sous-orbitaire entre le Mouton et le Veau. Le fait est que chez le fœtus de Mouton plus âgé on ne trouve pas de lobules glandulaires pouvant être rattachés à la glande sous-orbitaire, contrairement en cela à ce qu'on observe chez le Veau. (1) Voir Bibliographie anatomique, t. XVIII, 1909, fasc. 5, et t. XIX, 1909 fasc. 2. BIBLIOOR. AlUAT., T. XIX 18 30-2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Ce n'est pas que la série des coupes sûr laquelle se basait ma descrip- tion précédente fût incomplète ou mal faite, bien au contraire; mais je fus évidemment victime ou d'une interprétation erronée ou d'une confu- sion avec une autre espèce. Qu'il me soit permis, à titre de justification, de donner à cette place un dessin fait d'après une préparation montrant les ébauches glandulaires que j'ai prises pour la glande sous-orbitaire Fig. I. — Explication dans le texte (Gross. : 7 Ibis). chez le présumé embryon de Mouton de 33 millimètres .(fig- 1). La di- rection de la coupe est un peu asymétrique, de sorte qu'elle porte, d'un côté, un peu en avant de l'angle externe de l'œil, et de l'autre côté, en arrière de cet angle. C'est du côté droit du dessin qu'on voit une double ébauche glandulaire (a et b) : l'une, moins avancée, n'apparaît encore que comme un épaississement de l'épithélium de la conjonctive; l'autre, située plus bas, apparaît comme un cordon épithélial coupé obliquement. TRAVAUX ORIGINAUX 803 mais dont l'origine à Tépithélium de la conjonctive peut être reconnue avec certitude sur les coupes qui suivent dans la direction céphalique., Les deux ébauches glandulaires partent de la région que j'ai interprétée comme inférieure du cul-de-sac conjonctival externe, et dès lors il ne restait qu'à admettre qu'il s'agit des rudiments de la glande sous-orbi- taire, car les ébauches de la glande lacrymale partent de la moitié supé- rieure du cul-de-sac conjonctival externe. La disposition de la glande sous-orbitaire, par rapport à la glande lacrymale, chez l'embryon de Veau de 8 centimètres, me semblait venir à l'appui de l'interprétation qui vient d'être spécifiée, et, ne trouvant pas d'autre ébauche glandulaire pouvant correspondre à la glande lacrymale, je fus conduit à admettre que la formation de la glande sous-orbitaire précède celle de la lacrymale chez le Mouton. Vu, maintenant, le fait que chez le fœtus de Mouton plus âgé on ne trouve pas dans la région respective de corps glandulaire pouvant être rattaché à la glande sous-orbitaire, mes conclusions antécédentes, pour autant qu'elles se rapportent au Mouton, demandent à être rectifiées. Ne disposant pas présentement de stades jeunes d'embryons de cette espèce, il m'est impossible, pour le moment, d'expliquer, d'une manière satisfaisante, l'origine de la divergence des résultats qui vient d'être spécifiée. Mon seul tort consista dans le fait d'avoir mis toute ma con- fiance en un seule pièce. Qu'il me soit permis, cependant, de dire à ma décharge qu'en abordant l'étude de la glande sous-orbitaire, envisagée comme une glande de l'orbite, je me trouvais sur un terrain à peu près vierge et j'étais réduit, à peu de chose près, à mes observations per- sonnelles. J'ai donc refait la même étude sur des fœtus de Mouton plus âgés. Fœtus de Mouton de 27 centimètres de longueur totale. — A la paroi externe de la moitié supérieure du cul-de-sac conjonctival externe, s'ou- vrent, quatre conduits : en allant d'avant en arrière (vers la tempe), on trouve à la région de la commissure palpébrale externe (parfaitement bien reconnaissable lors même que les paupières sont soudées), un conduit s' ouvrant séparément et deux autres s'ouvrant si près l'un de l'autre que leurs embouchures se touchent. Ils s'éloignent cependant l'un de l'autre dans leur trajet ultérieur. Un peu plus loin, et notamment déjà en arrière de la commissure palpébrale externe (le bouchon épithélial reliant le revêtement épidermique à celui de la conjonctive étant disparu dans les coupes), on voit se détacher de l'épithélium de la conjonctive un quatrième conduit. La figure 2 montre la disposition des quatre conduits sur une coupe transverse de l'orbite et de l'œil, laissant voir, en outre, la glande lacrymale. Trois, parmi les conduits, ont déjà dépassé 304 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE la région du sommet du cul-de-sac conjonctival externe et sont éche- lonnés le long d'une ligne courbe à convexité dirigée en dehors; la qua- trième se trouve près du sommet du cul-de-sac. Les conduits cheminent à l'intérieur d'une couche conjonctive située en dessous du plan muscu- laire des téguments et d'un prolongement de l'aponévrose orbitaire externe. De ces quatre conduits, deux seulement arrivent à atteindre le corps Fig. ■ Partie d'une coupe à travers l'œil d'un fœtus de Mouton de 27 centimètres (Gross. : 7 fois). s. c, cul-de-sac conjonctival externe; ce.', les quatre conduits qui en partent; en c', la glandule à laquelle aboutit un des conduits ; /., glande lacrymale ; s., sclérotique doublée de la choroïde ; ap., plan aponévrotique ; m., plan musculaire. de la glande lacrymale. Les deux autres, le supérieur et l'inférieur, aboutissent à des glandules accessoires situées plus bas que la portion orbitaire de la glande lacrymale. L'une de ces glandules, correspondant au conduit situé le plus vers le haut, est précisément visible dans la coupe à laquelle se rapporte la figure 2. Cette glandule, grêle et allongée, res- semble à un rameau semé de bourgeons. La seconde glandule, coiffant le conduit situé le plus inférieurement, apparaît plus loin en arrière. Les deux conduits restants finissent par aboutir à la glande lacrymale. Dans le même fœtus de Mouton, mais de l'autre côté du corps, on TRAVAUX OIIIGINAUX 805 trouve le même nombre de conduits s'ouvrant au cul-de-sac conjonc- tival externe, mais il y a une différence quant à la situation de la glan- dule coiffant le conduit le plus inférieur. Elle apparaît déjà tout près de l'embouchure du conduit, alors, par conséquent, quand ce conduit n'a pas encore dépassé la région du sommet du cul-de-sac conjonctival externe. La glandule est enfouie dans ce cas dans la paroi même de ce cul-de-sac, et le conduit l'aborde par sa partie moyenne. Pour ce qui concerne le conduit lui-même, il est plus petit que les conduits situés plus haut et semble, en outre, s'ouvrir un peu plus bas que son congénère, du côté opposé. Cette constatation démontre que le mode d'agencement de la glandule accessoire inférieure peut être sujet à des variations. Quant à la glande lacrymale elle-même, elle forme un corps bien cir- conscrit et laissant reconnaître la subdivision en lobules. Dans les cloisons plus larges séparant les lobules cheminent des vaisseaux sanguins. Des branches vasculaires de volume relativement considérable se groupent à la face inférieure, excavée, de la glande. La face supérieure de la glande est séparée de sa loge osseuse, encore en voie d'ossification, par une couc^ie épaisse de tissu conjonctif gélatineux, dans lequel les cellules sont très clairsemées. La trame interstitielle de la glande, par contre, est beaucoup plus riche en cellules et en noyaux. Le parenchyme glandulaire lui-même se compose de ramilles formées par des branches des conduits interlobulaires garnies de courts pédoncules aboutissant à des parties renflées en forme d'ampoule ou de grain. Il est encore à remarquer -que, dans les segments postérieurs de la glande, les parties glandulaires sont plus déliées que dans les segments antérieurs. Telle est, en peu de mots, la disposition générale des conduits s'ou- vrant à la moitié supérieure du cul-de-sac conjonctival externe et appar- tenant à l'appareil glandulaire lacrymal, comprenant, à cette époque, non seulement la glande lacrymale proprement dite, mais encore deux glandules accessoires situées plus bas. Pour ce qui concerne maintenant la région inférieure du cul-de-sac conjonctival externe, on n'y découvre aucun conduit excréteur ni aucun îlot glandulaire pouvant correspondre à la glande sous-orbitaire du fœtus de Veau. Tout ce qu'on y remarque de particulier, c'est qjie, par places, comme dans la région de la commissure palpébrale externe, le fond du cul-de-sac est revêtu de cellules épithéliales plus hautes et se colorant plus vivement (par l'hématoxyline) et qu'on y reconnaît une petite région séparée du reste du cul-de-sac par une partie étranglée. Chez un autre fœtus de Mouton encore plus âgé, de 56 centimètres de longueur totale, je n'ai pu trouver non plus de conduits glandulaires 306 BIULIOGUAPIIIE ANATOMIQUE pouvant être rattachés à la glande sous-orbitaire. La paroi externe de la région correspondante du cul-de-sac de la conjonctive présente ce- pendant, chez le fœtus mentionné, certaines particularités ne manquant pas d'intérêt. On y voit à la conjonctive, en arrière de la commissure palpébrale externe, des plis profonds, en forme de diverticules, dont deux surtout sont visibles sur plusieurs coupes consécutives, et, en dessous d'eux, se dessinent encore deux ou trois diverticules sensiblement plus petits. L'épithélium de la conjonctive s'insinue dans ces diverticules pour les revêtir, mais sans subir, cependant, de modifications essentielles. Sur les mêmes coupes, on ne voit rien d'analogue à la conjonctive de la- moitié supérieure du cul-de-sac conjonctival, en arrière de la région de la commissure palpébrale externe. Plus encore que sur le fœtus de 27 centimètres, on peut être conduit à la pensée qu'il s'agit peut-être d'une tendance avortée au bourgeonnement se manifestant dans la région d'où partent les conduits de la glande sous-orbitaire chez le fœtus de Veau. La différence qui existe entre le Mouton et le Veau apparaît distinc- tement en examinant comparativement les figures 2 et 3, la première se rapportant au Mouton, la seconde, au Veau. Lors même qu'il g'agit de fœtus d'âge différent (fœtus de Mouton de 27 centimètres et fœtus de Veau de 8 centimètres seulement), la différence ayant trait à la glande sous-orbitaire est nettement accusée. Il s'agit, du reste, du même fœtus de Veau auquel se rapportent la description des ébauches glandulaires et la figure 2 de ma communication précédente. Seulement, la figure 3 ci-contre se rapporte à un niveau situé plus en arrière et du côté opposé du corps. Comme on le voit, les canaux et les bourgeons glandulaires annexés au cul-de-sac conjonctival externe sont répartis, chez le fœtus de Veau, en deux gfoupes : l'un, situé au-dessus d'un plan passant par l'axe mé- dian de l'œil, l'autre, situé en dessous. Le cul-de-sac conjonctival externe lui-même n'est plus visible dans la coupe, vu qu'elle correspond à un niveau situé plus loin du côté de la tempe. Les deux corps glandulaires £ont situés dans la même couche du tissu conjonctif fermée en dehors par l'aponévrose orbitaire externe. Encore plus loin en arrière, ces deux corps glandulaires se rapprochent tellement l'un de l'autre que leur déli- mitation devient incertaine. Aux différences qui viennent d'être signalées à l'état fœtal, entre le Veau et le Mouton, correspondent aussi des différences bien accusées sur l'animal, après la naissance ou adulte. Chez le Veau (de vingt-cinq jours), on peut reconnaître, à la glande lacrymale, deux segments : l'un, ou supérieur, sensiblement plus gros, à surface plus lisse et plus compacte, correspond à la glande lacrymale TRAVAUX ORIGINAUX 307 proprement dite; l'autre apparaît comme un prolongement du segment précédent; il est sensiblement moins large et aussi moins épais que le corps de la glande lacrymale proprement dite ; son aspect extérieur est moins lisse et plus bosselé, ce qui est dû au fait que les lobules glandu- laires sont ici agencés d'une manière plus lâche et plongés dans du tissu cellulo-graisseux abondant. La limite entre les deux segments glandu- ap. ~.l. .m. s.on V'tg. 3. -^ Coupe à travers l'œil d'un fœtus de Veau de 8 centimètres (Gross. : n fois). i.j ébauche de la glande lacrymale; s.-oï"., ébauche de la glande sous-orbitaire ; ap., aponévrose orbitaire externe ; m.j plan musculaire ; m.o., muscles de l'œil. làires correspond à un plan situé sur la continuation de la commissure palpébrale externe. Vers le bas, le segment glandulaire inférieur s'étend jusqu'au niveau du bord externe du muscle droit inférieur. Les deux segments glandulaires réunis semblent} former, à l'inspection à l'œil nu, une glande unique entourant, du côté externe, à la manière d'un demi- anneau, le globe oculaire et les muscles qui lui sont annexés. C'est par l'étude du développement qu'on arrive à établir que cette masse glandulaire, apparemment imique> se compose de deux glandes 308 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE séparées et distinctes à l'origine, et qui naissent des régions différentes de la conjonctive (comparer ma communication précédente, p. 106). Le segment supérieur, ou principal, de ladite masse glandulaire corres- pond à la glande lacrymale proprement dite, alors que le segment infé- rieur renferme un équivalent de la glande sous-orbitaire. Accolées et confondues en arrière, ces glandes demeurent distinctes par leurs conduits excréteurs. Chez le Veau de vingt-cinq jours, les canaux excréteurs qui émanent du segment glandulaire inférieur se jettent dans deux conduits terminaux (dont l'un est plus gros que l'autre), qui finissent par se raj»- procher tout près l'un de l'autre au voisinage de leur embouchure à la conjonctive, l^e lieu d'embouchure peut être reconnu à l'œil nu, et se trouve à 6 millimètres environ (5,5 à 6) en dessous d'un plan passant par la commissure palpébrêde externe, tout au fond du cul-de-sac con- jonctival externe. Par rapport à l'œil, l'embouchure se trouve sur la continuation du bord inférieur de la cornée. Il est indubitable, en définitive, que le Veau a un équivalent de la glande sous-orbitaire, mais à l'envers de ce qu'on trouve chez le Lapin, c'est la glande lacrymale proprement dite qui l'emporte, chez le Veau, sur la glande sous-orbitaire. Chez le Mouton adulte, la glande lacrymale ne s'étend guère en des- sous d'un plan passant par la commissure palpébrale externe ; en dessous de ce niveau, on ne voit, à l'intérieur du tissu cellulo-graisseux, que des lobules glandulaires disséminés qui, bientôt, disparaissent. La bande de tissu glandulaire qui prolonge vers le bas la glande lacrymale chez le Veau, n'existe pas chez le Mouton. En revenant sur les conclusions de Lafite-Dupont, il devient certain, maintenant, qu'elles ne sauraient se rapporter à notre glande sous-orbi- taire, car il ajoute : « Le Veau et le Bœuf que nous avons examinés ne possèdent rien de différent du Mouton (1). » Homme. — Il était intéressant de rechercher si un équivalent de la glande sous-orbitaire existe aussi chez THomme. J'ai examiné, à ce point de vue, un fœtus de 17 centimètres de longueur totale et un autre fœtus plus âgé, de 31 centimètres de longueur totale. Voici un résumé succinct de ces observations : En suivant la disposition des parties glandulaires, à partir de la région externe de l'orbite, on constate d'abord qu'à la portion orbitaire plus rama'ssée de la glande lacrymale se succèdent, à l'approche du cul-de-sac çonjonctival externe, des lobules glandulaires qui descendent de plus [\)BibUographie anatomique, t. VIII, 1900, p. 291. TRAVAUX ORIGmAUX 309 on plus vers le bas, en se portant du côté externe de l'extrémité la plus reculée du cul-de-sac conjonctival. A l'apparition de ce cul-de-sac de la conjonctive, les îlots glandulaires peuvent être subdivisés, selon leur agencement, en trois groupes : supérieur, moyen et inférieur, échelonnés de haut en bas (fig. 4). Pig. 4- — Partie d'une coupe à travers l'œil d'un fœtus d'Homme de 3i centimètres (Gross. : u fois). /., lobules faisant suite à la glande lacrymale; es., conduits de la lacrymale (groupe super.), dont l'un s'ouvre dans le cul-de-sac conjonctival; cm., conduits du groupe moyen; g^.g*., glandes du groupe inférieur (Voir le texte) ; p., plan cutané (et des follicules pileux) ; m., plan musciilaire strié ; /n.', plan musculaire lisse; a/)., couche aponévrotique; s., sclérotique; ch., choroïde; sil., sillon continuant en arrière la commissure palpébrale externe. 1. Le groupe supérieur est le plus volumineux et étendu de haut en bas; les îlots dont il se compose décrivent une courbure à concavité dirigée vers le globe oculaire. Ce groupe correspond, sans doute, à la por- tion palpébrale de la glande lacrymale, bien que situé encore bîen en dehors de la portion tarsienne des paupières. Chez le fœtus de 31 centi- 310 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE mètres, où les parties glandulaires sont plus avancées dans leur dévelop- pement, on voit dans ce groupe glandulaire, tout à fait vers le haut, des lobules glandulaires, souvent de forme lenticulaire sur la coupe, et laissant reconnaître, à leur intérieur, un système de canaux excréteurs ramifiés, auxquels lobules se succèdent, vers le bas, des canaux excré- teurs espacés et échelonnés de haut en bas et de dehors en dedans. Los conduits excréteurs qui correspondent à ce groupe glandulaire s'ouvrent, soit au sommet du cul-de-sac conjonctival correspondant, soit un peu plus bas. On peut en compter dix en tout chez le fœtus de 31 centimètres. 2. Le groupe glandulaire moyen est le moins important. Il ne comprend qu'un tout petit nombre de canaux qui ne sont entourés que de lobules glandulaires clairsemés. Il ne reste plus bientôt de ce petit groupe qu'un seul conduit, chez le fœtus do 17 centimètres comme chez celui do 31 centimètres, situé à la partie moyenne de la paroi externe du cul-de-sac conjonctival (fig. 4). Il est situé à peine au-dessus d'un plan horizontal passant par la commissure palpébrale externe, et se retrouve dans la même situation, à peu près, sur nombre de coupes jusqu'à son embou- chure à la conjonctive du cul-de-sac conjonctival. Ce qui permet de reconnaître avec certitude ce conduit, c'est d'abord sa situation topo- graphique à peu près fixe à la région moyenne de la paroi externe du cul-de-sac conjonctival, et puis le fait qu'un espace relativement grand, exempt de conduits ou de lobules glandulaires, le sépare du groupe glandulaire supérieur (sauf, comme il vient d'être décrit plus haut, dans les niveaux situés plus loin du côté de la tempe). Au groupe glandulaire moyen appartient encore un autre conduit situé en dessous du précédent, et qui n'est pas encore accompagné de lobules glandulaires chez le fœtus de 31 centimètres; il s'ouvre à la conjonctive à une petite distance en dessous du précédent et n'est pas encore visible dans le plan auquel se rapporte la figure 4. Que l'existence de ces conduits ne saurait être envisagée comme un détail insignifiant ou casuel, c'est établi par le fait que ces conduits glandulaires existent soit chez le fœtus de 17, soit chez celui de 31 cen- timètres, et aux mêmes niveaux respectifs; par le fait encore qu'ils peu- vent être suivis sur un nombre relativement considérable de coupes. Encore y a-t-il lieu de distinguer entre le conduit supérieur et l'inférieur, vu que le premier conduit se trouve à l'état ^e développement plus avancé dans ce sens qu'il est déjà garni de lobules glandulaires et qu'il s'étend en outre bien plus loin en arrière (du côté de la tempe) que le conduit inférieur. 3. Le groupe glandulaire inférieur est de nouveau plus important et comprend, chez le fœtus de 31 centimètres, plusieurs conduits excréteurs TRAVAUX ORIGINAUX 3i 1 et plusieurs îlots glandulaires. Ce groupe est plus rapproché des canaux du groupe moyen que ne l'est le groupe glandulaire supérieur. Chez le fœtus de 17 centimètres, également, le groupe inférieur est bien plus important que le moyen. A ce groupe glandulaire il y a lieu de distinguer deux parties, diffé- rentes d'après leur situation, leur extension et le lieu d'embouchure des conduits (fig. 4) : a) une partie inférieure qui est située aussi plus en dehors (du côté de la tempe), et b) une partie supérieure, située plus en dedans (du côté de la commissure palpébrale externe). a) Le paquet glandulaire situé le plus vers le bas (g^) dépasse, du côté de la tempe, la cavité du cul-de-sac conjonctival externe, comme c'est aussi le cas des lobules glandulaires se rattachant à la glande lacrymale, bien qu'il soit beaucoup plus petit en volume et en étendue que cette dernière. Le dit paquet glandulaire comprend, chez le fœtus de 31 cen- timètres, plusieurs lobules glandulaires auxquels correspondent quelques conduits, quatre notamment, dans la pièce respective. Ces conduits débouchent soit dans la partie la plus déclive du cul-de-sac conjonctival, soit un peu plus haut. Extérieurement, ce paquet glandulaire est limité par une couche de tissu musculaire lisse. Ces glandes disparaissent à peu près au niveau du milieu de la distance comprise entre l'extrémité la plus externe du cul-de-sac conjonctival et la commissure palpébrale externe. b) A une petite distance au-dessus, avant la disparition du paquet glandulaire précédent, apparaît un autre amas de glandules agminées (g^ fig. 4). Il s'accroît, déborde le plan musculaire lisse et se continue sensiblement plus loin que le précédent, du côté de la commissure pal- pébrale externe, où il peut être suivi encore jusque dans la région tar- sienne de la paupière inférieure. A l'approche des premières glandes de Meibomius (chez le fœtus de 31 centimètres), il disparaît. Chez le fœtus de 17 centimètres, cet amas glandulaire existe déjà également, mais il est plus petit et à l'état de développement moins avancé. Chez le fœtus de 31 centimètres, on peut compter quatre conduits en connexion avec cette glandule. Il s'agit, en définitive, d'une petite glande faisant partie de la région inféro-externe de la paupière inférieure, et ayant un développement propre. Ce qu'il importe encore de noter, c'est qu'on ne trouve pas de glandes analogues à la région correspondante de la paupière supérieure, chez les deux fœtus examinés. Disons encore une fois que la glandule inféro-externe de la paupière 312 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE inférieure ne saurait être confondue avec le paquet glandulaire plus gros décrit sous a); car les deux groupes glandulaires restent distincts d'après leur situation et leur trajet. Alors que le paquet glandulaire décrit sous b) finit par atteindre la région tarsienne de la paupière inférieure, le paquet glandulaire précédent ne pénètre pas dans le champ de la paupière inférieure proprement dite, mais continue à côtoyer le globe oculaire encore plus loin en arrière, et en restant en dedans du plan musculaire lisse profond. En récapitulant les observations qui viennent d'être exposées sur des fœtus d'homme de 17 et de 31 centimètres, on voit que les parties glan- dulaires annexées à la partie la plus reculée du cul-de-sac conjonctival externe, se groupent d'abord tout- le long de sa paroi, avec des intervalles plus espacés entre les groupes glandulaires supérieur et inférieur, d'une part, et le groupe moyen, d'autre part; que les parties glandulaires du groupe moyen, déjà bien moins considérables dès le début, diminuent encore davantage et finissent par être réduites à un seul conduit auquel s'ajoute ensuite un autre, situé un peu plus bas; que le groupe glandulaire inférieur, bien que sensiblement moins considérable que le groupe supé- rieur, dépasse en volume et en étendue le groupe moyen. Il est indubi- table que, pour ce qui concerne l'homme, le bourgeonnement glandulaire, particulièrement intense à l'extrémité supérieure du cul-de-sac conjonc- tival externe, très faible à sa partie moyenne, reprend de nouveau à son extrémité inférieure, sans atteindre cependant les proportions qui se manifestent à l'extrémité opposée. Pour ce qui concerne maintenant les homologies des groupes glandu- laires, et notamment des inférieurs, qui viennent d'être spécifiés chez le fœtus d'Homme, il convient de prendre en considération la disposition des glandes annexées au cul-de-sac conjonctival externe chez d'autres Mammifères. Parmi les espèces examinées de plus près dans mes communications précédentes, le type qui s'observe chez l'Homme se rapproche le plus de celui du Veau (comparer les fig. 3 et 4). On voit, en effet, chez le fœtus de Veau de 8 centimètres, un groupe supérieur de grains glandulaires correspondant à la glande lacrymale, et dont les conduits sont annexés à la région supérieure du cul-de-sac conjonctival externe, et un groupe inférieur, moins volumineux, annexé à la partie inférieure du même cul-de-sac de la conjonctive ; c'est l'ébauche de notre glande sous-orbitaire. Et cette interprétation se base sur les rapports soit anatomiques, soit tirés du développement, qu'on observe chez les espèces chez lesquelles la glande sous-orbitaire est encore plus développée que chez le Veau. En reprenant maintenant les glandes annexées à l'extrémité inférieure du cul-de-sac conjonctival externe chez le fœtus d'Homme, il devient TRAVAUX ORIGINAUX 313 éminemment probable, d'après la situation et le lieu d'embouchure de ces glandes, qu'elles correspondent précisément à un vestige de la glande sous-orbitaire. On pourrait objecter que les amas glandulaires qui viennent d'être spécifiés chez le fœtus humain, correspondent tout simplement aux glandes des culs-de-sac de la conjonctive, aux glandes de Krause, et que, dès lors, elles n'ont pas d'intérêt particulier au point de vue phylo- génétique. Cette interprétation n'est pas acceptable, à notre avis. L'ar- gument essentiel qu'on peut faire valoir contre cette dernière interpré- tation, consiste dans la localisation de nos amas glandulaires à une région déterminée seulement- du cul-de-sac conjonctival externe, et notamment, son extrémité inféro-externe ; dans le fait, ensuite, que, tout à fait en dehors, à la disparition du cul-de-sac conjonctival, on les trouve sur la continuation de la même traînée glandulaire faisant suite à la glande lacrymale; enfin, dans leur développement relativement précoce et leur extension trop grande pour des glandules essentiellement conjonctivales. Tous ces caractères, par contre, s'harmonisent avec ce qu'on trouve chez le fœ^us de Veau par rapport à la disposition de l'ébau- •jhe de la glande sous-orbitaire. En fait de différences, on trouve, à part le développement plus consi- dérable de cette glande chez le Veau, que chez le fœtus d'Homme les parties qui semblent être homologues de la glande sous-orbitaire sont pourvues de conduits plus nombreux. Vient ensuite la subdivision de ces parties glandulaires en deux groupes, inférieur et supérieur, à trajet différent. Il est vrai que chez le Veau on trouve également deux ébauches glandulaires pour la glande sous-orbitaire, mais elles se dirigent toutes deux en bas et en arrière, et à chacune d'elles ne correspond qu'un seul conduit terminal. En poursuivant le parallèle entre l'Homme et le Veau, on peut encore l'établir pour le groupe de canaux glandulaires moyens. Est-ce un simple hasard qu'on trouve, chez le fœtus d'Homme (de 17 et de 31 centimètres), deux conduits séparément dans la région moyenne du cul-de-sac conjonc-* tival externe, et qu'on trouve deux conduits glandulaires également chez le fœtus de Veau de 8 centimètres? Pour ce qui concerne le Veau, l'in- terprétation de ces conduits ne présente pas de difficulté. Le conduit supérieur se rend à un segment, le plus inférieur, de la glande lacrymale ; le conduit inférieur (qui manque d'un côté chez l'embryon examiné), se rend à un segment de la glande sous-orbitaire. Ce sont ces segments glandulaires intermédiaires qui, en s' intercalant entre les autres, font effacer la limite entre ces deux glandes. Pour ce qui concerne le fœtus d'Homme, nous avons vu plus haut que le conduit supérieur du groupe moyen (visible dans la fig. 4), garni de 314 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE lobules et se subdivisant dans ses segments qui sont situés plus en arrière (du côté de la tempe), aboutit à des parties glandulaires qui font suite aux parties glandulaires du groupe supérieur, et semble se rattacher de cette manière au groupe de la glande lacryrnale; mais ce qu'il est cer- tainement curieux de constater, c'est qu'il chemine seul dans sa portion terminale et reste séparé des conduits excréteurs de la glande lacrymale par un espace relativement considérable. Par rapport au conduit inférieur du groupe moyen, je ne sais dire rien de certain, car il n'est pas encore garni de grains glandulaires aussi chez le fœtus d'Homme plus avancé de 31 centimètres. Il semble, en définitive, qu'en envisageant, chez l'Homme, les glandes annexées à la partie postéro-inférieure du cul-de-sac externe de la conjonctive comme homologues de la glande sous-orbitaire des Mammi- fères, on ne quitte pas le terrain de l'observation objective. Les observations relatées à cette place établissent, en outre, l'existence d'une glandule agglomérée à la limite externe de la paupière inférieure, ayant un développement propre, et déjà nettement constituée chez le fœtus d'Homme de 17 centimètres. Le tableau ci-dessous résume les résultats préliminaires consignés dans nos trois communications consécutives par rapport à la disposition générale des glandes annexées au cul-de-sac conjonctival externe, recti- fication faite toutefois de ceux qui concernaient le Mouton. TUAVAUX UKIGIINAUX ^15 a> a H - aï X 5^ M g (U K g 3 « g £ i ë 1 s s fi. o .s X S a; 4) |.S •2a S" 3 « » % • « • ' ?« 'i*; "î; a> 3 < 2 •3 ^ j 3 «■S -j a. .5.5 t3 S 0=B "cO iSS 4; 3 4J « 1 1 o •Il , 1 ai /-^ 1 S 35 s •g si 5 "S-s! ■■ ■ 'S g s = " « g w — o U "es .s t 1 0 ? 03 '4J a 3 ".a> 3 0 •£-73 -s S 4) 0 .3 a> •3 £ -5 2 t- 3 - <- = "■ ■^2 o es •0) v ts ce xn 2ï M i a 1 a> i Ssa sS 0 CJ ^ •S a ■ 5 3 lî 11.11 - l§ 's •3 T3-3 "3 "il 11^ er« a = -.| 9u, •3 3 S 3 ■3 .0 t^ S .9 oi *z •;; '^"'^ ^ S es O es a 00 0 35 •a S a « s sa 0 ço U3 g S5-3.S2 0 0 ^a 3 4) 4) 3 a^ S « •: ■3 .ï s II -a — s es i5.S « u -1 0) s 2 .fa 4J s Kl î t. 0) 3 H -J S s ^ C rv 5 g .; a. o où S* s ' - y. «^ aj 2 fil •pi S a' S « fi-S 03 s- - 0^ « .a « s .i! u « 00 3 a, « Î •i 1 4J w principale, 2 glandes a< ts terminaux : 4- Fœtus de 27 centimètr lauches glandulaires in oppées, dont l'une u us du niveau de la ce brale externe, œtus de 7 à 8 centimèl glandulaire supérieu maie). ts terminaux : lo. Fœtus de ,'Ji centimètr moyen : i, 2 conduits, us de 17 et de 3i centù a>*3 o; a; '-2 0 03 '2 .3 aj •'-' '■— ^ -3 T. 0 ■« fe oj •^.^ ^^ ai -^ B-O II ■«■«.3 J2«g 3 3^ .2i2 S .3 S • 0) 4) in Q.^ in-4> ai a ,3-3-S Q. g^g 2==- ocso oca •a 00 ^ 0 u 0 « "c 3 0 0 0) -a 3 3 '3. 'E s a 1 3 a â O S 0 î3 •0 a> 0 5 1 sï 'fï 0 U J K > S X - cJ ro -* 1.-5 d t~- ao =^ ^ 1 TABLE DES MATIERES 3, 217 3, 218 4, 218 6, 221 6, 221 6, 221 1, 222 8, 223 10, 224 12, 226 13, 227 Fageg Bibliographie. 1, 215 Ouvrages et articles didactiques (biographies, revues) 1, 215 Méthodes techniques , 1, 215 Glandes génitales. Éléments sexuels. Spermatogénèse et Ovogénèse. Sexualité ..." 2, 216 Embryogénie. Organogénie et Histogénie. Régénération (enveloppes fœtales) Tératologie Cellules et tissus , Squelette et articulations •. Muscles et aponévroses Système nerveux (méninges) Téguments et leurs dérivés. Glandes cutanées. Organes des sens. . . Appareil vasculaire. Péricarde. Sang (sang et lymphe) Tube digestif et annexes. Péritoine et plèvres (dents; appareil respi- ratoire; corps thyroïde et thymus; rate) Organes génito-urinaires (annexes, glandes surrénales) Anthropologie anatomique Varia (monographies., travaux renfermant des renseignements biolo- giques; descendance) 14, 228 \l^ Congrès fédéraiif international d'anatomie et Association des Anatomistes 212 Notices bibliographiques 98, 155 Nécrologie : D' L. Malarjcz 296 TRAVAUX ORIGINAUX Argaud (M.) et Cochet (M.). — Rapports différents des deux pneumogas- triques dans la région cervicale 115 AuGiER (M.). — Disposition embryonnaire de la veine cave inférieure dans son segment sous-rénal par persistance des veines cardinales inférieures 135 Branca (A.). — Sur la manchette caudale dans la spermiogénèse humaine ... 85 Charpy. — Le coussinet adipeux du sourcil 47 Cochet (M.), voir Argaud (M.). CoLLiN. — Double coloration des microphotogrammes par l'emploi des chromo- gènes 25 CoLLiN (R.) et Lucien (M.). — Sur les rapports du réseau interne de Golgi et des corps de Nissl dans la cellule nerveuse 123. 48119 TABLE DES MATIÈRES 318 Pages Debeyre (A.). — Développement du rachis. Malformations : « Spina bifida ». . 145 Id. — Le foie est-il d'origine endodermique ou mésodermique î 202 Id. — Les ébauches du pancréas chez l'embryon humain de la cinquième semaine .■ . 2'i2 Id. — Morphologie du lobule hépatique 249 DuBREUtL (G.). — Épiscope projecteur. Appareil pour la reproduction et l'agran- dissement des dessins 15 — Voir aussi Renaut (J.). Garnier (C.) et F. Villemin. — Muscles soléaires accessoires chez l'Homme . . 277 Id. — Sur une anomalie très rare des gros vaisseaux de la base du cœur chez un fœtus humain 286 Lœwenthal (N.). — Nouvelles recherches sur les glandes sous-orbitaire, orbi- taire externe et lacrymale 101 Id. — Nouvelles recherches sur les glandes sous-orbitaire, orbitaire externe et lacrymale (3« communication) 301 Lucien (M.). — Le ligament annulaire antérieur du tarse chez l'Homme. . . . 127 Id. — Sur les connexions entre le pédieux et les muscles interosseux dorsaux chez l'Homme. Considération.? sur le développement du muscle pédieux. . . . 229 — Voir aussi Collin (R.). MoREAUX (R.) — Sur les éléments épithéliaux ciliés et glandulaires de la trompe utérine chez les Mammifères 264 MoucHET (A.). — Le sommet du grand trochanter 53 Id. — Absence de l'anse de l'hypoglosse 238 PiQUAND (G.). — Recherches sur l'aaatomie du tronc cœliaque et de ses branches. 159 Renaut (J.) et G. Dubreuil. — Les premiers stades de la défense du tissu conjonctif contre sa tuberculisation expérimentale 27 RouviÈRE (H.). — Sur l'anatomie et la signification du ligament ilio-fémoral . 63 ViGuiER (G.). — Recherches sur le corps thyroïde du Gecko (Tarentola mauriia- nica Lin.) 92 Villemin (F.), voir Garnier (C). Le Directeur-Gérant , D"" A. Nicolas. Nancy, imprimerie Berger- Levranit et C» ERRATUM Par suite d'une erreur commise au cours du tirage du 5^ fascicule, l'article de M. Moreaux a été indiqué comme travail du laboratoire d'ana. tomie normale. — Il faut lire : Travail du laboratoire d'histologie de la Faculté de médecine de Nancv. lo MBL/WHOI UBRARY ffiP WH lB3liJ A Jri-r^: i^l Pft^ :H^t '-'^■i. >v ^..-ç" ^1 ^.Sî^ ■'^^^YM' ¥^^ hh