à Med. aie : " SRI db: " “" mie 4 MATE CT de ANS TEEN bte, se à de, units mi tr ERA GE er 7 OT se 00 + és TM EE A ANR. 3 nf Que NE D dE te EN on 20 RÉTEAOR 76 RS MR Aie n s SRE AN EE man 0 tn A IN ON RE A PO CR PR ane . % “ 3 P AN UM, A te M AA To BNP ER L et Pas SE Audi ù n | ve te SALAM ï. SANTE 4 SA TO D A a Re =. Ah = Mie &. ra DRE ME Poe 42 nb DS 20 GE 4 2h AA TR AA s DÉLLT Son tre Er ER En ARR ATEOR Pin tiedte 4. à vante eo amR cf Fe à ” o me Ses de À 2» ; : nes ne TT CENT ES RRRRPER UE à Na & fe Re ee re rs has PR Re RTE AA = Caps rabais ”r s RAIN L'aprehéens Lt A ma £. state LS ni Her danse à vtr Te à 4 40% étape + pre.de À AL Aa 4 eat To A me RE Ta SA Me ct s A “èe LAB PRET gd arr ere Mar Pa Tr vante ou D L % Les mt ie À NDS 7e Cu I M AN, nn È es NE . RER RD nr Po Ed nn A Sa a : 5 - $ = Fe RS a # Cd Pa old . « RES saw Fe DE Mi Mine pe re a D VD jar, An À ” er vs pen pce ea Ce Se C RUE rame PEAR PS PET Pl . 0 Der GT nr 4 Mn V7 quel blue Art c ÿ 6 A cs 2: TT tr ré PR où D nt tn me £ *X ï vs 9 dr Re Re MA : “ ae pe au À Do A A Pam gi 0 M Sr D M pie ST TEE : Ar D TV AN A An EN mn Mer ANRT a sat Mn XL NP gp ll La + Fee ny cet tte on, À v- os de ts art MO TL My TS GA ee SR 0 he RTS SET ur dr on Ste m it € L9ZI € nan en O1NOHO1 140 ALISHAAINN fil a RME NE a 0 ï 1 PE ET ee on cmt een A à | Es : PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE DESCRIPTION DES ANIMAUX INVERTÉBRÉS DATES DE LA PUBLICATION a crient À Octobre 1867. Co D ro Nes Plane af 2 A LL LUI LED 206 tas ennaate 48 CS DU | ANR FO EAU de md ee | SP anne ee ANT IV ATEN} Mae nb | ones Rs 0 184 0 Un EONRE I AQU D A CR Plane 89 2 M? Jul 18 Corvir.— Typ. et stér, de Cneré riLs. et - PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE DESCRIPTION DES ANIMAUX INVERTÉBRES COMMENCÉE PAR ALCIDE D’ORBIGNY continuée SOUS LA DIRECTION D'UN COMITÉ SPÉCIAL TERRAIN JURASSIQUE TOME NEUVIÈME ÉCHINIDES IRRÉGULIERS PAR G. COTTEAU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE \-1 ER TEXTE PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE Place de l'École-de-Médecine, 17 1867-1874 jUE PA FLE FF HOLXIA HAS HIMAMMOS rad tte LE SRER EC HRLOAIA ATIMOD AIG AOLTIAIE AÉEOË 1 ’ ? . EL pes # fus Ke ue FT Far. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE TERRAIN JURASSIQUE ÉCHINODERMES. Les Échinodermes forment la classe la plus élevée de l’embranchement des zoophytes. Ce sont des animaux libres - ou fixes, offrant à l’intérieur des organes respiratoires, nu- tritifs et générateurs bien développés, et recouverts exté- rieurement d’une enveloppe tégumentaire très-compliquée dans Sa structure, et qui leur a valu le nom d’Æchinoder- mata, que Kieïin leur a donné en 1734. Cette enveloppe n'est point, comme dans les mollusques, une simple co- quille destinée à recouvrir ou à protéger l'animal, c’est un véritable squelette intimement lié aux organes essentiels, et qui, le plus souvent, en reproduit les détails à sa surface. D'Orbigny subdivise les Échinodermes en cinq ordres : les Æolothuridées, les Echinidées, les Astéroïdées, les Ophiu- ridées et les Crinoïdées. 11 nous a paru plus naturél de ré- duire, ainsi que l'ont fait plusieurs auteurs, ce nombre à quatre : 1° Les Æolothurides, remarquables par leur forme cylin- drique plus ou moins allongée, leur peau flexible et coriace, leur bouche située à la partie antérieure du corps, munie 1 2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, intérieurement d’un cercle de pièces calcaires et entourée d’appendices filiformes souvent ramifiés, Aucune espèce de cet ordre n’a été trouvée à l’état fossile. 2 Les Échinides, dont le corps est globuleux ou déprimé, el toujours pourvu d’une enveloppe testacée dont les plaques sont soudées. 3° Les Stellérides, que distingue leur corps en forme d’é- . toile et divisé en bras. Leur bouche, comme dans les Échi- nides, est située à la face inférieure et en occupe le centre; les Stellérides comprennent les Astérides et les Ophiurides. 4° Les Crinoïdes, tantôt libres, tantôt fixes et pédonculés, que caractérisent leur bouche placée au centre de la face supérieure, et leurs bras sans relation avec les organes di- gestifs. L'ordre des Échinides présente deux grandes divisions # les Échinides proprement dits, chez lesquels les aires ambu- lacraires et interambulacraires sont composées de deux rangées de plaques, et les Échinides tessélés, chez lesquels ces mêmes rangées sont beaucoup plus nombreuses, Cette dernière division correspond à la tribu des Tessélés de M. Desor et appartient, sans exception, aux terrains paléo- zoïques. Dans la suite de ce travail, nous n’aurons à nous occuper que de la division des Échinides proprement dits. ÉCHINIDES. Le test des Échinides est globuleux, discoïde ou ovale, quelquefois transversalement elliptique, convexe ou dé- primé, composé de plaques polygonales, juxtaposées, sou- dées plus ou moins intimement, etgarnies de mamelonsqui supportent des piquants ou radioles de taille et de forme très-variées. Le test est partout recouvert d’une membrane TERRAIN JURASSIQUE. ; 3 mince qui se prolonge sur les divers appendices et concourt incessamment à leur accroissement. Les organes de la respiration sont représentés par des branchies externes et des branchies internes. Les premières ont l'apparence de petits lobules veineux et se montrent sur ie pourtour de la membrane péri-buccale. Les autres bran- chies sont placées dans l'intérieur du test; elles forment cinq rayons qui tapissent les aires ambulacraires et repa- raissent à l'extérieur, sous la forme de tentacules tubuleux très-extensibles, munis de ventouses -à leur partie supé- rieure, et servant non-seulement à la respiration, mais en- core à la locomotion. Les pores qui livrent passage à ces tentacules sont désignés sous le nom de pores ambula- craires ; ils éprouvent dans leur structure et leur disposi- tion, suivant les familles et les genres, des modifications plus où moins profondes, et forment cinq doubles zones qui s'étendent du sommet à la face inférieure, en alternant avec les aires interambulacraires, et donnent au test cet aspect rayonné si caractéristique. Les organes de la digestion comprennent, chez les Echi- nides, une bouche, un tube digestif, un anus. La bouche (péristome) s'ouvre à la face inférieure ; elle est fermée par une membrane lisse ou écailleuse, qui offre elle-même un petit orifice central, auquel aboutit le pharynx. La bouche est munie ou non d’un appareil masticatoire. Gel appareil, qui a reçu le nom de Lanterne d'Aristote, est formé de pièces nombreuses et compliquées, et supporté à l’intérieur par des arcades solides ou auricules. Le tube digestif pré- sente, à sa partie supérieure, le pharynx qu’entourent les organes masticatoires lorsqu'ils existent, et qui commu- nique à l’æsophage auquel fait suite l'intestin. Ce dernier, reconnaissable à son aspect plus dilaté, décrit, à l’intérieur 4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, du test, plusieurs circonvolutions et se termine par l'anus (périprocte), fermé comme la bouche par une membrane ouverte au milieu et garnie de petites pièces calcaires. Si la bouche s’ouvre constamment à la face inférieure, il n’en est pas de même du périprocte, dont la position à la sur- face du test est très-variable, et qui occupe tous les points intermédiaires entre le sommet et le péristome (1). Le système nerveux apparaît sous la forme de filets blancs et déliés qui tapissent et la paroi interne du test et les principaux organes. On a constaté également, entre les py- ramides de l’appareil masticatoire, l’existence d’un cerele nerveux ou anneau pentagonal. C’est de ce centre que partent, au nombre de cinq, les nerfs ocellaires qui vien- nent aboutir extérieurement à de petites plaques perforées, placées au sommet de chacune des aires ambulacraires et faisant partie de l’appareil apical (2). Bien que l'extrémité de ces nerfs ocellaires ne présente, suivant M. Valentin, ni cristallin, ni corps lenticulaire, ils sont cependant consi- dérés par tous les auteurs, comme représentant, chez les Échinides, les organes de la vision. Les organes de la reproduction se composent, chez les oursins mâles comme chez les oursins femelles, de cinq glandes génitales en grappes, offrant ordinairement, à l’in- térieur du test, l’aspect de cinq rayons de couleur rou- geâtre qui se tuméfient considérablement quand, au prin+ (1) Les termes de bouche et de péristome, d'anus et de périprocte n’ont pas une acception identique, et ne doivent pas être employés in- différemment l’un pour l’autre: les mots de bouche et d’anus s’appliquent spécialement aux organes buccal et anal considérés en eux-mêmes, tan- dis que l’expression de péristome et celle de périprocte, introduites dans la terminologie par M. Desor, désignent plus particulièrement les ouvertures par lesquelles ces mêmes organes affleurent à la surface du test. (2) Au mot apicial, nous avons substitué le mot apical, employé ne longtemps dans le même sens par M. Milne Edwards. TERRAIN. JURASSIQUE. 5 temps, arrive le moment de la reproduction. Ces organes, bien que d'un aspect à peu près identique dans les deux sexes, ont cette différence essentielle, que les uns produi- sent des œufs destinés à être fécondés, et les autres des spermatozoïdes propres à opérer la fécondation. A chaque glande génitale correspond un canal cylindrique, qui com- munique à l’extérieur par les pores oviducaux. Les plaques dans lesquelles s’ouvrent ces pores alternent, au sommet du test, avec les plaques ocellaires dont nous venons de parler, et constituent l’appareil apical. L'observation a dé- montré que la fécondation était abandonnée au hasard, et ne s’opérait que lorsque les œufs d’un côté, et les sperma- tozoïdes de l’autre, traversant le canal oviducal, ont été émis au dehors et emportés par le courant de l’eau. Parmi les plaques oviducales, l’une d’elles diffère essentiellement des autres; elle est plus grande et d’un aspect spongieux : c’est la plaque madréporiforme, qui joue un rôle si impor- tant lorsqu'il s’agit de fixer l'orientation des Échinides. Il est encore un autre organe propre aux Échinides, et sur lequel il nous paraît utile d’appeler un instant l'atten- tion; nous voulons parler des Pédicellaires, appendices filiformes, terminés en pinces, qui couvrent la surface du test et abondent surtout dans le voisinage des aires ambu- lacraires. En 1842, M. Agassiz avait émis l’opinion que les pédicellaires étaient peut-être des embryons d’oursins qui, après leur éclosion, s'étaient fixés sur le test de leur mère. L'illustre zoologiste a renoncé depuis à cette opinion. Frédéric Müller, de son côté, les avait regardés comme de petits animaux parasites. Aujourd’hui, les auteurs sont tous à peu près d'accord pour voir, dans les pédicellaires, des organes de préhension destinés à saisir au passage les molécules nutritives en suspension dans les eaux, et à les 6 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, transmettre de proche en proche, jusqu’à la bouche.'Il va sans dire qu'aucune trace de pédicellaire n'existe à l’état fossile. Il est important de déterminer la position normale des Échinides et de fixer leur orientation de manière à distin- guer le côté droit du côté gauche, la face antérieure de la face postérieure. La difficulté existe surtout pour les Échi- nidés réguliers dont la forme est circulaire, et qui se com- posent de cinq zones ambulacraires et de cinq zones inter- ambulacraires, alternant entre elles et parfaitement iden- tiques. La plaquemadréporiforme nous fournit, pourtrancher cette difficulté, un point de repère précieux. Examinons d’abord quelle est la station normale des Echinides irrégu- liers : chez les Spatangidées, qu’on s’accorde à considérer comme les plus élevées de la série, cette station est déter- minée par la forme allongée et bilatérale du test et par la position relaive du péristome qui s'ouvre en dessous et en avant, et du périprocte qui est situé dans la région posté- rieure. L'appareil apical présente, à sa partie antérieure, une plaque ocellaire à laquelle correspond l’aire ambula- craire impaire. À droite, en avant, se montre la plaque gé- nitale madréporiforme ; en arrière s’étend l'aire inter- ambulacraire impaire, dans laquelle est situé le périprocte. Cette disposition relative du péristome, de l'aire ambula- craire impaire, du périprocte et de la plaque madrépori- forme, non-seulement est propre aux Spatangidées, mais nous la retrouvons chez tous les Échinides irréguliers. Quelle que soit leur forme, allongée, circulaire ou transver- salement elliptique, il est toujours facile de les orienter ; il s’agit de placer à droite la plaque madréporiforme, en avant l’aire ambulacraire impaire, en arrière l’aire inter- ambulacraire où se trouve l'ouverture anale. Ces caractères TERRAIN JURASSIQUE. 7 ont une constance remarquable, et sont liés trop intime- ment à l’organisation des Échinides pour ne pas conserver, dans toute la série, le même rôle et la même importance. La station normale des Échinides réguliers doit donc être déterminée d'après les mêmes principes : chez ces der- niers, l'ouverture anale ou périprocte étant centrale et di- rectement opposée au péristome, ne peut venir en aide, mais la plaque madréporiforme que nous savons toujours placée antérieurement et sur la droite, ne suffit-elle pas pour déterminer, en avant, l’aire ambulacraire impaire, en arrière, l’aire interambulacraire qui correspond à celle où s'ouvre le périprocte dans les Échinides irréguliers, et fixer ainsi d’une manière certaine la station normale. L'arrange- ment tout particulier que présente l’appareil apical des Sa- lénidées chez lesquelles le périprocte, bien que circonscrit, comme dans tous les Échinides réguliers, par les plaques apicales, offre cependant une tendance à devenir excen- trique, confirme entièrement cette manière de voir, ainsi que nous l’avons démontré dès 1861 (1). Tels sont les organes essentiels des Échinides. Malgré le désir que nous aurions d’entrer dans de plus grands dé- tails, d'énumérer les nombreux travaux dont les Échinides ont été l’objet, d'examiner et de discuter les différentes classifications successivement proposées par les auteurs, nous ne pouvons le faire sans sortir du cadre qui nous est (1) Paléont. française, terrain crétacé, t. VII, p. 85. — M. Lacaze- Duthiers, dans le Cours de zoologie qu’il a professé, en 1866, au Muséum d’histoire naturelle, cherchant à déterminer l'orientation des oursins régu- liers, place la plaque madréporiforme en arrière et voit dans l’aire ambu- lacraire qui lui est directement opposée, la partie antérieure de l'animal, C’est là, suivant nous, une erreur regrettable. La comparaison minutieuse des différents types établit que chez tous les Échinides, sans exception, la plaque madréporiforme est invariaplement située à droite en avant, et non en arrière. 8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, tracé. Nous ne voulons pas non plus revenir sur l’analyse | descriptive et détaillée des parties solides. qui constituent le test des Oursins : tout ce qui concerne la terminologie.a déjà été publié dans-les deux volumes de la Paléontologie française consacrés. à la description des:Échinides du ter rain crétacé (1). Si les nouvelles études auxquelles on s’est livré depuis ont apporté quelques modifications dans les termes employés ou dans leur acception, nous les ferons con- naître au fur et à mesure que nous aurons à en faire usage. Les Échinides se partagent en deux sous-orûres : 4° Les Échinides irréguliers ayant le périprocte non op- posé au péristome et en dehors de l’appareil apical; 2° Les Échinides réguliers ayant le périprocte opposé au péristome et renfermé dans l’appareil apical. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. Pores ambulacraires pétaloïdes, apétaloïdes ou simples, | tantôt identiques, tantôt présentant, dans l’aire ambula- craire antérieure, une structure différente. Tubercules pe- tits, épars, garnis de radioles fins et acculés. Péristome placé en dessous, plus ou moins excentrique en avant, quelquefois au milieu de la face inférieure, muni ou non d’un appareil masticatoire. Périprocte non opposé au péri- stome, s’ouvrant toujours en dehors de l’äppareil apical, tantôt à la face supérieure, tantôt sur le bord , souvent en dessous. Appareil apical composé de cinq plaques ocel- laires et de quatre ou cinq plaques oviducales; parfois la plaque oviducale postérieure qui correspond à l’aire inter- ambulacraire impaire, manque ou est remplacée par une (1) Paléont. française, terrain crétacé, t. NI, p. 13 et suiv., t. VIF, p. 7et 80. ' # TERRAIN JURASSIQUE, 9 plaque imperforée. Plaque oviducale madréporiforme tou- jours plus grande que les autres, invariablement située à droite en avant. Les Échinides irréguliers comprennent sept familles dont voici les caractères distinetifs : Pores ambulacraires pétaloïdes; aire am- bulacraire impaire différente des autres par sa forme et par la structure de ses pores; péristome excentrique en avant, dépourvu de mâchoires. Pores ambulacraires apétaloïdes ; aire ambulacraire impaire , quelquefois diffé- rente des autres par sa forme et par la structure de ses pores ; péristome excen- trique en avant, dépourvu de mâchoires. Pores ambulacraires apétaloïdes, tou- jours disjoints; aire ambulacraire impaire quelquefois différente des autres par sa forme et la structure de ses pores; péri- stome excentrique en avant, dépourvu de mâchoires. Pores ambulacraires pétaloïdes et sub- pétaloïdes; aire ambulacraire impaire sem- blable aux autres par la structure de ses pores, quelquefois différente par sa forme ; péristome sub-central, dépourvu de mà- choires. Pores ambulacraires pétaloïdes ; aire am- bulacraire impaire semblable aux autres ; SPATANGIDÉES. ECHINOCORIDÉES. COLLYRITIDÉES. CASSIDULIDÉES. péristome central, muni de mâchoires. CLYPÉASTROIDÉES. Pores ambulacraires simples. Aire am- bulacraire impaire semblable aux autres; L 10 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. péristome central, oblique, allongé, dé+, d pourvu de mâchoires. ECHINONÉIDÉES. ‘ Pores ambulacraires simples; aire am- | bulacraire impaire semblable aux autres: péristome central, décagonal, muni de mâchoires et d’auricules. EGHINOCONIDÉES. Ces familles correspondent exactement à celles quenous avons adoptées, en 1861, lors de la publication de notre première livraison des Échinides crétacés. Les observations faites depuis n’ont point modifié notre classification. Comme nous le disions alors, nous avions pris pour base de nos sub- divisions la disposition des aires ambulacraires et la forme des pores dont elles se composent, ainsi que la présence ou l’absence d’un appareil masticatoire, Ces caractères nous fournissent, pour la distinction des familles, des éléments d’une précision beaucoup plus certaine que ceux qu'on peut tirer de la structure de l’appareil apical qui éprouve de profondes modifications dans des types très-voisins l’un de l’autre, et ne saurait avoir l'importance que d’Orbigny avait cru devoir lui donner. Aux sept familles que nous venons d'indiquer M. Wright, dans sa Monographie des Échinides crétacés d’Angleterre, en ajoute une huitième, la famille des Échinolampidées. Nous ne pouvons nous ranger à l'opinion du savant profes- seur de Cheltenham : la famille des Échinolampidées, telle qu’elle est circonscrite, nous paraît rentrer par tous ses ca- ractères dans notre famille des Cassidulidées. Sur les septfamilles dont se compose la grande divisiondes Échinides irréguliers quatre seulement, les Collyriti dées, les Cassidulidées, les Échinonéidées et les Échinoconidées se sont rencontrées jusqu’à présent dans le terrain jurassique.! TERRAIN JURASSIQUE. A1 1e Famille. COLLYRITIDÉES, d'Orbigny, 4853. Dysastéridées, A. Gras, 1848 ; Desor, 1856. Collyritidées, D'Orbigny (pars), 1853; Wright, 1856-1863 ; Cotteau, 1860. Pores ambulacraires apétaloïdes, sub-virgulaires, serrés aux approches du sommet, plus espacés à la face inférieure, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires fortement disjointes. Aire ambulacraire impaire différent des autres par sa forme et quelquefois par la structure de ses pores. Tubercules petits, inégaux, crénelés et perforés. Péristome situé comme toujours à la face inférieure, dé- pourvu de mâchoires, tantôt sub-circulaire, tantôt oblique, le plus souvent excentrique en avant. Périprocte de forme variable, placé à la face postérieure, à fleur du test ou au sommet d’un sillon plus ou moins profond. Appareil apical disjoint, tantôt allongé, tantôt sub-compacte. RapporTs ET DIFFÉRENCES. — La famille des Collyritidées, telle qu’elle est aujourd’hui caractérisée, ne saurait être confondue avec aucune autre. Les genres dont elle se com- pose forment un groupe très-naturel, et seront toujours parfaitement reconnaissables à la disposition et à la struc- ture de leurs pores ambulacraires, et surtout à l’aspect que présente leur appareil apical si fortement disjoint. D'Orbi- gny avait réuni à cette famille les Æchinocorys, les Holaster, les Cardiaster qui en diffèrent par leur appareil apical non disjoint, et constituent, ainsi que l’a établi M. Desor dès 1856, une famille bien distincte, celle des Échinocoridées. Ici se place une question qui n’est pas sans intérêt au point de vue de la classification générale des Échinides ir- réguliers. Quelle est la place que la famille des Collyritidées doit occuper dans la série? L'opinion des auteurs a beau- coup varié à ce sujet. à 12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rappelons ce que nous avons publié, il y a quelques années, dans un article spécial au genre Metaporhinus et à la famille des Collyritidées (1) : M. des Moulins, lorsqu'il établit en 14835, le genre Collyrites qui correspond à peu prè sexactement à la famille des Collyritidées, le place en- tre les Vucleolites et les Ananchytes, insistant surtout sur les affinités qu’il présente avec ce dernier genre (2). M. Agas- siz, dans ses premiers travaux, sans connaître le mémoire de M. des Moulins, adopte la même classification, et en 1836, dans le Prodrome d’une Monographie des radiaires (3), en 1839, dans la Description des É'chinodermes fossiles de la Suisse (4), le genre Dysaster est rangé en tête de la grande famille des Spatangoïdes. L’année suivante cependant, M. Agassiz abandonne cette opinion, et dans le Catalogus systematicus, le genre Dysaster est reporté parmi les Cly- péastroïdes qui comprenaient alors les Cassidulides (5). . C’est aussi la classification suivie par M. Desor dans l’in- troduction qui précède sa belle Monographie des Dysas- ter (6). Plus tard les deux savants naturalistes renoncèrent à cette manière de voir, et dans le Catalogue raisonné des Échinides, le genre Dysaster figure de nouveau au nombre des Spatangoïdes (7). En 1850, Forbes revint sur la ques- tion (8) : le genre Pysaster, suivant lui, ne saurait conserver (1) Cotteau, Nofice sur le genre Metaporhinus et la famille des Collyritidées, Bull. de la Soc. des sc. hist. et nat. de l’Yonne, t. XIV, p. 8, 1860. (2) Des Moulins, Etudes sur les Échinides, p. 66, 1835. (3) Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiaires, Mém. de la Soc, des Sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 133, 1836. (4) Agassiz, Desc. des Éch. foss. de la Suisse, p. 1, 1839. (5) Agassiz, Catal, syst. ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 3, 1839. (6) Desor, Monog. des Dysaster, p. 3. (1) Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. Sc. nat., 3e série, t. VIII, p. 31, 1847. (8) Forbes, Mem. of Geol. Sur., Echinodermata, Dec. HI, 1850. TERRAIN JURASSIQUE. 143 la place que MM. Agassiz et Desor viennent de lui assigner, et la forme des ambulacres combinée avec la structure de la bouche suffit pour démontrer qu’il appartient certaine- ment à la famille des Cassidulides. A cette même époque, Albin Gras établit, pour les genres Dysaster et Metaporhi- nus, sa famille des Dysasteridées, mais il n’en discute pas les rapports zoologiques, et la classe, comme M. Agassiz, dans les Spatangidées (1). En 1853, d'Orbigny commença la publication des Echinides crétacés par la description de la famille des Dysastéridées à laquelle il restitue le nom plus ancien de Collyritidées; non-seulement il lui conserve la place qu’elle occupe dans le Catalogue raisonné, mais il y réunit, comme nous l’avons vu plus haut, trois genres, les £chinocorys, les Holaster et les Cardiaster, qu’on avait considérés jusque-là comme de véritables Spatangidées (2). M. Wright, dans sa Monographie des Échinides Ooli thiques . d'Angleterre (3), et plus récemment dans sa Monographie des Echinodermes crétacés (4), suit la classification proposée par Forbes, et range la famille des Collyritidées dans le voisinage des Cassidulidées, et par conséquent bien loin des Spatangidées. M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles est arrivé à un résultat à peu près identique et classe les Collyritidées entre la famille des Echinonéidées et celle des Clypéastroïdées (5). Dès 1860, nous avons combattu cette manière de voir (6). Tous les auteurs réunissent les Metaporhinus aux Collyri- (1) Albin Gras, Oursins foss. de l'Isère, p. 65, 1848. (2) D’Orbigny, Paléont. française des terrains crétacés,t.N1, p.44, 1853, (3) Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinodermata, p. 40, 1854. (4) Wright, Monog. of the cretaceous Echinodermata, p. 32, 1864. (5) Desor, Synops. Éch. foss., p. 198. (6) Cotteau, Notice sur le genre Métaporhinus et la famille dés Colly- ritidées, loc, cit., p. 21. 14 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. tidées, en raison de la disjonction si prononcée de leurs aires ambulacraires; or l’analogie des Metaporhinus avec les Spatangidées et les Echinocorydées, surtout avec les Ho- laster, ne saurait être contestée, depuis que nous avons fait connaître avec détails les caractères de ce genre bizarre. Il suffit de grossir à la loupe les détails du test pour constater entre ces deux genres, une identité presque complète dans la structure des quatre aires ambulacraires paires, dans l'existence d’un sillon antérieur, dans la disposition des plaques ambulacraires à la face inférieure, dans la forme du péristome et la place excentrique qu’il occupe. En ve- nant se ranger si près des Aolaster, le genre Metaporhinus entraîne nécessairement à sa suite les genres Collyrites et Dysaster dont il ne saurait être séparé. Du reste, dans ces deux derniers genres, nous retrouvons également de nom- breuses affinités avec les Échinocorydées. Le caractère qui ies en éloigne le plus, suivant M. Desor, ce sont leurs am- bulacres simples, composés de pores partout à peu près également espacés. « Qu'on regarde, dit-il, les Ananchy> « dées par la face inférieure, et l’on retrouvera le véritable « type des Spatangoïdes, savoir de très-larges plaques am- « bulacraires, en général lisses et percées d’une seule paire « de pores, tandis que, chez les Dysaster, les plaques am- « bulacraires de la face supérieure ne subissent aucun « changement sensible et sont beaucoup plus petites que «les plaques interambulacraires. » La différence est loin d’être aussi prononcée que l'indique M. Desor dans son texte et ses figures. Nous avons sous les yeux un grand nombre d'exemplaires parfaitement conservésapparte nant aux genres Collyrites ou Dysaster : en les examinant avec | soin, on reconnaît, il est vrai, que les cinq aires ambula- craires sont composées, à la face supérieure, de pores ser- TERRAIN JURASSIQUE: 45 rés et homogènes; mais en dessous, cette uniformité dispa- raît; les pores s’espacent, s’amoindrissent; les plaques s’allongent d’une manière sensible, et les aires ambula- craires presque lisses ressemblent à s’y méprendre à celles des Æchinocorys et dés Holaster; les pores de la face supé- rieure eux-mêmes, bien qu'ils paraissent simples au pre- mier aspect, sont en réalité sub-virgulairés, opposés l’un à l’autre, et la rangée interne est souvent moins développée que la rangée externe. Il y a loin, comme on levoit, de ces zones porifères, que nous avons désignées sous le nom d’A- pétaloides, à celles des Echinoconidées composées du som- met au péristome de pores simples et uniformément espa- cés. Sià ce caractère de premiér ordre, nous joignons la forme du test, du périprocte et du péristome, nôus ne pouvons hésiter à placer la famille des Collyritidées près des Echinocorys et des Holaster, et à lui restituer, après l’exa- men et la comparaison minulieuse de ses caractères, une place que MM. des Moulins et Agassiz lui avaient; donnée dans l’origine, seulement d’après sa physionomie générale. Nous divisons la famille des Collyritidées en deux groupes : le premier comprend le genre Metaporhinus, chez lequel l’aire ambulacraire impaire est différente des autres. Le second groupe renferme les genres Grasia, Collyrites ei Dysaster, chez lesquels les cinq aires ambulacraires sont identiques quant à la structure de leurs pores. Voici les caractères opposables de ces divers genres. À. Aïreambulacraire impaire différente des autres par la structure de ses pores; forme gibbeuse, tronquée en arrière ; sillon anal. ME£TAPORHINUS, Michelin. 16 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, B. Aireambulacraire impaire identique aux autres par la structure de ses pores. a. Appareil apical allongé. x, Test rostré en avant, très-al- longé; périprocte très-grand, pyriforme, GRASIA, Michelin. xx. Test cordiforme, ou sub-cir- culaire; périprocte petit, sub-elliptique. COLLYRITES, Des Moulins. b. Appareil apicial compacte. DYsASTER, | Agassiz. Les quatre genres qui composent la famille des Collyritia- dées se sont rencontrés dansle terrain jurassique de Franee. 1% Genre. METAPORHINUS, Michelin, 1844. Test de taille moyenne, ovale, un peu plus long que large, sub-cordiforme, quelquefois dilaté à l'ambitus ; face supé- rieure très-élevée, gibbeuse et saillante en avant, oblique en arrière, déclive sur les côtés ; face inférieure renflée, notam- ment dans l’aire interambulacraire impaire. Sommet très- excentrique en avant. Sillon antérieur plus ou moins pro- noncé, souvent presque nul, Aires ambulacraires à fleur du test, fortement disjointes. Aire ambulacraire impaire droite, composée de pores différents des autres, simples, petits, sub-circulaires, rangés par paires obliques, assez serrées près du sommet, s’espaçant au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus. Aires ambulacraires paires ar- rondies, flexueuses, apétaloïdes, composées de pores vir- + TERRAIN JURASSIQUE. 47 gulaires, obliques, opposés l’un à l’autre, simples et plus espacés vers l’ambitus et surtout à la face inférieure, se rapprochant et se multipliant près du péristome. Plaques ambulacraires d’autant plus hautes que les pores sont plus espacés. Péristome situé à la face inférieure, excentrique en avant, transversalement elliptique, sub-onduleux sur les bords. Périprocte ovale, supra-marginal, s’ouvrant tantôt à fleur du test, tantôt au sommet d'un sillon sub- caréné sur les bords, et quelquefois sous une expansion du test très-prononcée. Appareil apical disjoint et sub-com- pacte, formé en avant de quatre plaques génitales super- posées et se touchant par le milieu, et de trois plaques ocellaires intercalées aux angles des plaques génitales, et en arrière de deux petites plaques ocellaires placées au som- met des aires ambulacraires postérieures. Les deux cen- tres ambulacraires sont sans doute reliés, comme chez les Collyrites, par une série de petites plaques complémen- taires. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Metaporhinus forme un type particulier nettement caractérisé par sa face supé- rieure très-élevée et saillante, en avant, son sommet excen- trique, ses aires-ambulacraires paires sub-onduleuses et fortement disjointes, son aire ambulacraire impaire com- posée de pores différents des autres. Ce dernier caractère, que nous avons signalé pour la première fois en 1860 (1), a une grande importance zoologique ; il sépare d’une manière positive les Metaporhinus des Collyrites, des Grasia et des Dysaster, et les place certainement en tête de la famille des Collyritidées. Les Metaporhinus, en raison de leur forme bi- latérale très-prononcée, de l’excentricité de leur péristome (1) Notice sur le genre Metaporhinus et la famille des Collyriticées, loc. cit., 1860. 2 18 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, et surtout de la structure de leurs aires ambulacraires, sont les Échinides les plus perfectionnés du terrain jurassique. - Bien qu'ils en diffèrent par des caractères très-essentiels, ils peuvent être Considérés comme représentant, à cette époque, la grande famille des Spatangidées qui se dévelop- pera plus tard avec tant de profusion dans les mers cré- tacées et tertiaires et dans nos mers actuelles. Hisrotre. — Le genre Wetaporhinus à été établi, en 1844, par M. Michelin (1). Plus tard MM. Agassiz et Desor éprou- vèrent quelque doute sur la valeur du genre Metaporhinus, et en firent, dans le Catalogue raisonné de 1847, un simple sous-genre des Dysaster (Collyrites) (2). Nous avons à peu près adopté cette manière de voir, en 1847, dans une Note sur le Dysaster Michelini (3), et en 1853, dans nos Études sur les Échinides de l’ Yonne. Telle a été également l'opinion de d’Orbigny, en 1853, dans la Revue zoologique (4), et l’année suivante, dans la Paléontologie française (5). A cette même époque, M. Michelin protesta contre cette réunion et maintint le genre Metaporhinus (6). M. Desor en fit au- tant, et dans le Synopsis des Échinides fossiles, le sous- genre du Catalogue raisonné de 1847 est admis comme un genre distinct (7). « Nous ne connaissons pas encore, dit « M. Desor, les détails de plusieurs organes importants, en « particulier de l’appareil apical; en attendant, la forme (1) Réunion extraord. à Chambéry, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. TI, p. 270, (2) Catal. raisonné des Échinides, Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIII, p. 33, a Note sur le Dysaster Michelini, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. I, p. 97, pl. 11, fig. 3, 1847. (4) Etudes sur les Éch. foss. de l'Yonne, t.1, p. 258, 1855. (5) Note rectificative sur divers Échinoïides, Rev. et Magasin de 200: logie, 2e sér., t. VE, p. 27, 1853. (6) Paléont. française, terr. crétacés, t. VI, p. 51, 1854. (1) Synops. des Éch. foss., p. 210, 1857. TERRAIN JURASSIQUE. 19 « du test est tellement bizarre et exceptionnelle qu’on ne « peut se dispenser d’en tenir compte. » Les observa- tions contenues dans notre note de 1860 justifient pleine- ment les prévisions de M. Desor, et ne laissent aucun doute sur l'importance et la nécessité de ce genre. Le genre Metaporhinus appartient aux terrains jurassique et crétacé ; il commence à se montrer dans l'étage batho- nien et disparaît avec l'étage néocomien. Trois espèces, toutes rares, ont été rencontrées dans le terrain jurassique de France. N° 1. Metaporhinus Sarthacensis, Cotteau, 1860. PI. 4, fig. 1-5. Metaporhinus Sarthacensis, Cotteau, Note sur le genre Metaporh. et la fam. des Collyritidées, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l’Yonne, | t. XIV, p. 12, 1860. — — Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, Suppl., p., 240, pl. Lvin, fig. 6-10, 1861. C. 14. Espèce de taille moyenne, ovale, arrondie et un peuren- trante en avant, sub-acuminée en arrière, ayant sa plus grande largeur au milieu du diamètre antéro-postérieur; face supérieure très-élevée, saillante en avant, obliquement déclive en arrière, arrondie et renflée sur les côtés; face postérieure tronquée un peu obliquement; face inférieure presque plane, présentant un renflement sub-noduleux dans l’aire interambulacraire impaire et une légère dé- pression devant le péristome. Sommet très-excentrique en avant. Aire ambulacraire antérieure convergeant en droite ligne vers le péristome et ne présentant de trace de sillon 20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. que vers l’ambitus et à la face inférieure, formée de pores très-petits, arrondis, s’ouvrant sur le bord tout à fait infé- rieur des plaques, disposés par paires obliques et d'autant plus espacées qu’elles s’éloignent du sommet. Aires ambu: lacraires paires antérieures étroites, sub-flexueuses, gra- cieusement recourbées vers le sommet, composées de pores beaucoup plus grands, virgulaires, opposés l’un à l’autre et rangés à la face supérieure par paires très-serrées. Aux ap- proches de l’ambitus, les pores deviennent plus pétits, plus arrondis, et leurs paires s’espacent comme celles de l'aire ambulacraire impaire ; autour du péristome, ils se multi- plientde nouveau et deviennent plus visibles, tout en conser- vant une forme circulaire. Aires ambulacraires postérieures très-fortement disjointes, à peu près identiques aux deux autres, mais composées de pores plus petits et moins sensi- blement virgulaires, convergeant presque immédiatement au-dessus du périprocte. Tubercules nombreux, épars, à peine scrobiculés, très-petits et peu apparents à la face supérieure, plus gros et moins serrés dans la région infra- marginale. Granules intermédiaires fins, abondants, ho- mogènes, donnant au test un aspect chagriné. Plaques in- terambulacraires plus longues que larges, pentagonales, sub-flexueuses, légèrement bombées au milieu. Péristome très-excentrique en avant, transversalement elliptique, sub : onduleux sur les bords. Périprocte ovale s’ouvrant au som- met de la face postérieure, sans trace de sillon. Appareil apical étroit, allongé, granuleux, médiocrement déve- loppé ; les quatre plaques génitales se touchent par le mi- lieu et par la base ; la plaque madréporiforme est beaucoup plus grande que les autres ; les deux plaques génitales pos- térieures sont relativement très-petites ; les trois plaques “ocellaires antérieures s’intercalent à l’angle des plaques TERRAIN JURASSIQUE. 24 génitales. La plaque ocellaire impaire est très-visible dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux; les deux autres le sont beaucoup moins, et la suture qui les sépare des deux plaques génitales postérieures n’est pas distincte. Hauteur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 25 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 29 millimètres. RapPpoRTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce que l’exemplaire décrit et figuré dans nos É'chinides de la Sarthe : sa forme générale rappelle, au pre- mier aspect, certaines variétés renflées du Collyrites ovalis ; il s'en distingue nettement, non-seulement par sa face su périeure plus saillante en avant et plus oblique en se rap- prochant du périprocte, mais surtout par la disposition de ses plaques apicales et plus encore par la structure de son aire ambulacraire impaire si différente des autres, C’est as- surément un des types les mieux caractérisés du genre Metuporhinus. Sa taille médiocrement développée, sa face supérieure arrondie et renflée sur les côtés, l'absence com- plète de sillon antérieur, sa face inférieure presque plane, ses aires ambulacraires postérieures convergeant à très-peu de distance du périprocte, empêcheront toujours de con- fondre cette espèce avec les M. Michelini et Censoriensis, qu’on rencontre du reste à un niveau bien plus élevé. LocaLITÉ. — Domfront (Sarthe). Très-rare. Étage batho- nien. Collection Duguet. ExPLICATION DES FIGURES. — PI, 1, fig. 4, M. Sarthacensis, de la collection de M. Duguet, vu de côté; fig. 2, face su- périeure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, appareil apical et sommet des aires ambulacraires grossi ; fig. 5, péristome grossi. 22 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N°2, Metaporhinus Censoriensis, Desor, 1857. (Cott., 1855.) . PI, 4, fig. 6 et 7, et pl. 2. Dysaster Michelini (pars), Cotteau, Note sur le Dysaster Miche- lini, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. I, p. 99, pl. u, fig. 1-2 (excel. fig. 3), 1847. Collyrites Censoriensis, Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t. 1, p. 262, pl. x, fig. 6- 7, 1855. Metaporhinus Censoriensis, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 211, 1857. Dysaster Censoriensis, Leymerie et Raulin, Sfat, géol. du dép. de l'Yonne, p. 624, 1858. Metaporhinus Censoriensis, Wright, Monog. of the British Foss. Echinodermata, p. 328, 1859. — — Cotteau, Notice sur le genre Meta- porhinus et la fam. des Collyritidées, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. XIV, p. 9, 1860. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 554, 1862. V. Al. Espèce de taille assez forte, ovale, sub-cordiforme, ar- rondie en avant, légèrement rétrécie en arrière, offrant, à l’ambitus, une expansion marginale du test, développée sur- tout dans la région antérieure et dans la région postérieure; face supérieure haute, renflée, conique, très-obliquement tronquée en arrière et rapidement déclive sur les côtés. La face inférieure est mal conservée dans le seul échantillon que nous possédons ; on reconnaît cependant les traces d’un renflement très-prononcé de l’aire interambulacraire postérieure. Sommet excentrique en avant occupant la TERRAIN JURASSIQUE. 23 partie la plus élevée du test. Sillon antérieur vague, atté- nué, presque nul. Aire ambulacraire impaire droite, sensi- blement plus large que les autres, formée de pores très- petits, arrondis, serrés, rangés par paires obliques et espacées, s’ouvrant à la base des. plaques ambulacraires. Ces paires de pores s’éloignent un peu les unes des autres en se rapprochant de l’ambitus. Aires ambulacraires paires fortement disjointes, composées de pores sub-virgulaires, transversaux, beaucoup plus apparents que ceux qui for- ment l'aire ambulacraire impaire, et disposés par paires plus rapprochées; au-dessous del’ambitus, ces pores s’espa- cent, changent de nature et deviennent petits et circulaires. Les aires ambulacraires antérieures affectent une disposi- tion sub-flexueuse ; elles sont aiguës, recourbées à leur partie supérieure etse dirigent d’arrière en avant. Les aires ambulacraires postérieures, très-éloignées des premières, paraissent moins flexueuses et moins recourbées, elles se réunissent bien au-dessus du périprocte, et forment entre elles un angle aigu très-prononcé. Tubercules petits, sub- scrobiculés, crénelés, perforés, inégaux, épars, abondants, plus développés et entourés d’un scrobicule plus apparent danslarégion antérieure, etnotammentsur les bords de l’aire ambulacraire impaire où ils forment une rangée régulière. Granulation intermédiaire fine, serrée, homogène du moins à la face supérieure. Péristome très-excentrique en avant. Périprocte elliptique, transversal, s’ouvrant au-des- sus de l’ambitus, dans une dépression recouverte par une expansion saillante du test. Appareil apical très-allongé ; les quatre pores génitaux sont placés assez irrégulièrement, les deux antérieurs un peu plus écartés que les deux au- tres ; la plaque madréporiforme se prolonge au milieu de l'appareil. L'espace très-étendu qui sépare le sommet des 24 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. deux plaques ambulacraires postérieures est occupé: par quelques plaques inégales, irrégulières et à fines sutures. Hauteur présumée, 45 millimètres ; diamètre transversal, 54 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 59 millimè- tres. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce, confondue dans l’origine avec le M. Michelini, s’en distingue par son ensemble plus conique, sa face supérieure plus saillante en avant et plus oblique en arrière, son sommet moins excen- trique, ses aires ambulacraires postérieures moins arron- dies et plus divergentes, son périprocte transversal et s’ou- vrant beaucoup plus bas et surtout par cette expansion marginale qui se montre à l’ambitus, et forme une saillie très-apparente au-dessus du périprocte. Ge dernier carac- tère nous paraît déterminant, car alors même que cette expansion serait exclusivement formée par le test, elle au- rait nécessairement laissé quelque empreinte sur les moules intérieurs du Metaporhinus Michelini, et l’on ne ver- rait pas, sur ces mêmes moules, les pores ambulacraires se diriger sans interruption jusqu’au péristome. Histoire. — Nous avons longtemps considéré cette es- pèce comme se rapportant au M. Michelini, et c'est comme telle qu’elle a été décrite et figurée dans notre Note de 4847. En 1855, dans nos Études sur les Échinides de l’ Yonne, nous en avons fait, pour la première fois, sous le nom de Censoriensis, une espèce distincte, réunie d’abord au genre Collyrites, puis placée plus tard parmiles Meta- porhinus. | LocaLITÉ. — Chatelcensoir (Yonne). Très-rare. Exemplaire unique. Etage corallien inférieur. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 14, fig. 6, M. Censoriensis, + TERRAIN JURASSIQUE. 25 vu sur la face supérieure ; fig. 7, tubercules et granules grossis. PI, 2, fig. 4, le même, vu de côté ; fig. 2, face infé- rieure ; fig. 3, face antérieure ; fig. 4, aire ambulacraire im- paire et appareil apical grossis; fig. 5, aire ambulacraire paire antérieure grossie; fig. 6, plaque de l’aire ambula- craire paire plus fortement grossie. N° 3. Metaporhinus Michelini, Agassiz, 1844. Metaporhinus Michelini, Dysaster Michelini, Collyrites Michelin, Metaporhinus Michelini, Collyrites Michelini, | ec À Agass., Séance extraord. à Chambéry, Bull. Soc. géol. de France, 2° sé- rie, t. [, p. 270, 1844. Michelin, Note sur le nouveau genre Metaporhinus, Rev. zool., p. 5, pl. ui, fig. 1-3, 1846. Agassiz et Desor, Catal, rais. des Éch., p. 139, 1847. Cotteau, Note sur le Dysaster Michelini, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. I, p. 99, pl. x, fig. 3 (excl. fig. 1 et 2), 1847. D'Orbigny, Prod. de pal. strat., t. IE, p. 26, n° 405, 1050. D'Orbigny, Note rectificat. sur divers genres d’Échinoïdes, Rev. et Mag. de zoolog., t. VI, p. 27, 1853. Michelin, Note sur quelques Éch. foss., Rev. et Mag. de z0ol., t. VIL, n° 8, 1854. D'Orbigny, Paléont. franc., ter. crét., t. VI, p. 51, 1854. Cotteau, Études sur les Éch. foss. du département de l'Yonne, t.1I, p. 259, 1855. Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'Et. corallien du * dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. 26 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. de France, 2° série, t. XIE, p. 702, 1855. Metaporhinus Michelini, Desor, Synopsis des Éch. foss., p. 211, 1857, Collyrites Michelini, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 190, 1857. == — Leymerie et Raulin, Séat. géol, du dép. de l'Yonne, p. 624, 1858. Metaporhinus Michelini, Wright, Monog. on the British foss. Echinodermata, p. 328, 1859. — on ‘ Cotteau, Notice sur le genre Meta- porhinus et la fam. des Collyriti- dées, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. XIV, p. 12, 1860. cE — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p., 554, 1862. V. 31. Moule intérieur de taille assez forte, ovale, sub-cordi- forme, arrondi et légèrement échancré en avant, un peu acuminé en arrière; face supérieure très-élevée, saillante et sub-conique dans la région antérieure qui est tronquée presque perpendiculairement, fortement déclive sur les côtés, formant du sommet au périprocte une ligne oblique, un peu bombée ; face postérieure courte, tronquée, sub- triangulaire ; face inférieure plane et sub-déprimée en avant, très-saillante et sub-carénée en arrière, au milieu de l’aire interambulacraire impaire. Sommet très-excentrique en avant, occupant la partie la plus élevée du test. Sillon an- térieur nul vers le sommet, large et à peine apparent près ‘de l’ambitus. Aire ambulacraire impaire droite, formée de pores petits et arrondis, à en juger d’après l’empreinte qu'ils ont laissée sur le moule intérieur, s’espaçant un peu en se rapprochant de l’ambitus. Aires ambulacraires paires fortement disjointes, sub-flexueuses, aiguës et re- TERRAIN JURASSIQUE. 97 courbées à leur partie supérieure, composées de pores larges, probablement sub-virgulaires comme dans les autres espèces du genre. Ces pores, disposés d’abord par paires serrées, s’espacent à l’ambitus et à la face inférieure, et tendent à se resserrer de nouveau, aux approches du pé- ristome. Les aires ambulacraires paires postérieures, moins recourbées que les autres à leur partie supérieure, affectent cependant la même disposition sub-flexueuse, et sont diri- gées comme elles d’arrière en avant; elles se réunissent à une grande distance du périprocte et forment entre elles un angle aigu assez prononcé. Péristome très-excentrique en avant. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, dans une aire sub-triangulaire dont les con- tours sont vagues et atténués. Appareil apical très-allongé; les quatre pores génitaux visibles sur le moule intérieur sont disposés assez irrégulièrement, les deux antérieurs plus écartés que les deux autres. Hauteur, 45 millimètres ; diamètre transversal, 52 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 57 millimètres. RaPporRTs ET DIFFÉRENCES. — Cette curieuse espèce sera toujours facilement reconnaissable à sa face antérieure tronquée presque verticalement, très-saillante et pro- longée en forme de rostre, à son sommet plus excen- triqué en avant que dans les autres espèces, à ses côtés fortement déclives, à ses aires ambulacraires paires sub- flexueuses, arrondies, dirigées d’arrière en avant, àses aires ambulacraires postérieures très-éloignées du périprocte, et formant, à leur point de jonction, un angle aigu, à son périprocte assez élevé. Hisroire. — Lorsque M. Michelin, en 1844, créa pour celte espèce le genre Metaporhinus, il ne possédait qu’un moule intérieur siliceux dont il ignorait l’origine, mais 28 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. qu'il croyait provenir de la craie des environs de Pé- rigueux, et ce ne fut que plus tard, en 1846, que l'identité de cet échantillon et des moules siliceux du calcaire à chailles de Chatelcensoir et de Druyes fut démontrée. Cette espèce a subi les phases du genre auquel elle servait de type : réunie par quelques auteurs, tantôt aux Dysas- ter, tantôt aux Collyrites, elle a repris, en 1857, dans le Synopsis des Échinides fossiles, le nom de Metaporhinus Michelini qu’elle a conservé depuis. LocauITÉS. — Chatelcensoir, Druyes (Yonne). Rare, connue seulement à l’état de moule intérieur siliceux. Calcaire à chailles, étage corallien inf, École des mines (coll, Michelin), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 3, fig. 4, M, Michelini de grande taille, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, autre individu plus petit, de ma coll., vu de côté; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf. ; fig, 5, face antérieure; fig. 6, em- preinte grossie de l’appareil apical et du sommet des aires ambulacraires. N° 4. Metaporhinus transversus, Cotteau, 1867. (D'Orbigny, 1853.) PI. 4. Collyrites transversa, D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 50, 1853. _— _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 208, . 1857 — — Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin, from the Ool. Form., p. 326, 1859. Collyrites Berriasensis, De Loriol in Pictet, Ét. paléont. sur la Faune -à Terebratula diphyoides de Berrias (Ardèche), Mélanges paléont., p. 103, pl. xxvu, fig. 1-4, 1867. TERRAIN JURASSIQUE. 29 Metaporhinus Munsteri, Cotteau in Hébert, Note sur les calcaires à Terebr.diphya de la Porte de France, prés Grenoble, Comptes rendus de l’Inst., t. LXIV, 1867. Espèce de taille assez forte, cordiforme, trapue, plus large que longue, dilatée et échancrée en avant, sensible- ment rétrécie en arrière; face supérieure renflée, très- haute, presque aussi élevée dans la région postérieure que dans la région antérieure, sub-carénée au milieu, déclive sur les côtés, brusquement abaïssée en avant; face posté- rieure tronquée presque verticalement ; face inférieure con- vexe, renflée, surtout au milieu de l’aire interambulacraire impaire, arrondie sur les bords. Sommet ambulacraire très- excentrique en avant, placé au point le plus élevé de la face supérieure, à l'endroit où elle s’abaisse vers l’ambitus. Aires ambulacraires très-disjointes. Aire ambulacraire antérieure droite, composée de pores petits, arrondis, dis- posés par paires serrées et obliques à la face supérieure, s’espaçant au fur et à mesure qu’elles s’éloignent du sommet, logée dans un sillon d’abord vague et atténué, puis qui échancre profondément l’ambitus et aboutit au péristome. Aires ambulacraires paires antérieures étroites, sub- flexueuses, arrondies près du sommet, formées de pores à peine sub-virgulaires, cependant un peu plus apparents et plus espacés que les autres. Aires ambulacraires paires postérieures plus larges que les antérieures, recourbées comme elles à leur partie supérieure, convergeant à une très-petite distance au-déssus du périprocte, à l’endroit où commence la troncature de la face postérieure. Tubercules nombreux, épars, petits, à peine scrobiculés à la face supé- rieure, plus développés aux approches de l’ambitus et sur les bords du sillon antérieur qui paraît dépourvu de tuber= 30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cules. Granulation intermédiaire éparse, inégale, très-fine. Péristome arrondi, très-excentrique en avant, s’ouvrant au fond de la dépression creusée par le sillon antérieur. Péri- procte sub-circulaire, un peu allongé, situé au sommet de la face postérieure, au-dessous de la carène dorsale qui le recouvre complétement, à la naissance d’un sillon large, profond, qui descend jusqu’à l’ambitus où il s'arrête, en déterminant deux petites protubérances marginales plus ou moins anguleuses, Appareil apical peu développé, sub-qua- - drangulaire ; ies quatre plaques génitales, largement perfo- rées, se touchent par le milieu et par la base et sont à peu près d’égale étendue, à l’exception de la plaque madrépori- forme qui est plus grande et plus saillante que les autres ; les trois plaques ocellaires antérieures sont très-petites et s’intercalent à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 32 millimètres ; diamètre transversal, 38 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 36 millimètres. La collection d’Orbigny renferme un exemplaire de cette même espèce dont la taille est beaucoup plus forte : la face supérieure et la face inférieure mal conservées ne permet- tent pas de mesurer exactement la hauteur, mais le dia- mètre transversal est de 57 millimètres, et le diamètre antéro-postérieur de 44 millimètres environ. RAPrORTS ET DIFFÉRENCES. — Le M. transversus diffère de ses congénères par son aspect cordiforme, trapu, ordi- nairement plus large que long, par sa face supérieure très- élevée, presque verticalement tronquée en avant et en arrière, son périprocle entièrement recouvert par la ca- rène dorsale, son sillon anal profond, sa face inférieure bombée, son péristome très-excentrique en avant. Quel- ques-uns de ces caractères tendent à le rapprocher un peu du W. Munsteri auquel, au premier abord, nous avions TERRAIN JURASSIQUE. 31 cru devoir le réunir (1). Un examen plus approfondi nous a démontré que les deux espèces, tout en présentant beaucoup plus d’analogie dans leur forme générale, dans la disposition de leurs aires ambulacraires et dans l’as- pect du sillon anal qui s'étend à la face postérieure, sont cependant distinctes. Le M. Munsteri, figuré dans l’ori- gine, par Goldfuss, sous le nom de Spatangites bicordatus, et plus tard par M. Desor, est reconnaissable à sa face pos- térieure moins oblique et tronquée plus verticalement, à son sommet ambulacraire plus excentrique en avant, à sa face supérieure sub-carénée en arrière et déclive sur les côtés en forme de toit. Le M. transversus offre également quelque ressemblance avec le Âysaster altissimus de Zeuschner, que nous ne connaissons que par les figures données dans son ouvrage sur les fossiles du Tatra. Cette dernière espèce nous a paru se distinguer du Metaporh. transversus, par sa forme plus allongée, par sa face posté- rieure tronquée, moins verticalement, et dépourvue du sillon anal si caractéristique du Metaporh. transversus. Au moment où nous corrigions les épreuves de cette partie de notre travail, nous avons reçu les Études paléon- - tologiques de M. Pictet sur la Faune à Terebratula diphyoïdes de Berrrias (Ardèche). Sous le nom de Collyrites Berriasen- sis, M. de Loriol a décrit et figuré, dans cet ouvrage, une espèce qui nous paraît identique au Metaporh. transversus. La mauvaise conservation des exemplaires que M. de Loriol avait à étudier, n’a pas permis à notre savant ami de reconnaître les caractères génériques de son espèce, carac- tères qui résident, comme nous l’avons vu plus haut, dans la structure des pores de l'aire ambulacraire impaire et (1) Hébert, Note sur les Calcaires à Terebratula diphya de la Porte de France, près Grenoble, Gomptes rendus de l’Institut, t. LXIV. 32 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. dans l’arrangement des plaques apicales. La description minutieuse que M. de Loriol a donnée des parties qu’il à pu examiner, ainsi que les figures qu'il a jointes à cette des- cription, ne nous laissent aucun doute sur l'identité spéci- fique de nos échantillons avec les siens. Si le sillon anté- rieur paraît, vers l’ambitus, un peu moins prononcé dans nos figures, si le périprocte semble plus éloigné du bord antérieur, il ne faut pas atiacher d'importance à ces diffé- rences, Car, dans quelques-uns des exemplaires que nous avons sous les yeux, le péristome est plus excentrique en avant, et le sillon antérieur, un peu plus accusé, se rap- proche davantage de celui figuré par M. de Loriol. HisrTotRe. — Albin Gras, dès 1852, mentionne cette espèce dans le Catalogue raisonné des Fossiles de l'Isère : « On « trouve, dit-il, dans les couches les plus supérieures de la « Porte de France et au sommet du mont Rachet de Gre- « noble, un Dysaster voisin du D. Michelini, Ag., en trop ‘« mauvais état pour être déterminé. » L'année suivante, d’Orbigny, dans la Paléontologie française, donne à des échantillons provenant des environs d’Escragnolles et identiques à ceux de l'Isère, le nom de Collyrites transversa que nous avons conservé, tout en reportant l’espèce dans le genre Metaporhinus. La phrase descriptive qui accom+ pagne, dans l’ouvrage de d'Orbigny, la mention de cetté espèce est trop incomplète pour permettre de la recon- naître, et explique parfaitement comment M. de Loriol, qui n’avait pas à sa disposition les types du C, transversa, à cru devoir faire des échantillons de Berrias une espèce par: ticulière. LOCALITÉ. — Porte de France, près Grenoble (Isère); (1) A. Gras, Catalogue des corps organisés fossiles de l'Isère, p. 12: TERRAIN JURASSIQUE. 33 Escragnolles (Var); Berrias (Ardèche); rare. Néocomien inférieur — Lorsque nous avons décrit et fait figurer cette espèce, nous,ne eonnaissions que les échantillons re- cueillis à Escragnolles par d’Orbigny, et dans les calcaires de la Porte de France par M. Chaper; il existait quelque incertitude, relativement à l’âge de ces dernières couches : si d’un côté M. Hébert les considérait comme essentielle- ent néocomiennes, en s'appuyant sur l’étude minutieuse et comparée des ammonites, d’un autre côté, M. Lory et. plusieurs autres géologues persistaient à classer ces cal- caires dans le terrain jurassique et à les regarder comme faisant encore partie de l'étage oxfordien. Dans le doute, fous n’avons pas hésité à faire figurer, parmi les Échinides jurassiques, le Metaporh. transversus, et à appeler ainsi l’at- tention sur une espèce si intéressante, non-seulement sous - le rapport stratigraphique, mais encore au point de vue purement zoologique, et qui du reste, nous devons le dire, par l’ensemble de ses caractères présentait une physiono- mie plutôt jurassique que crétacée. Le Mémoire que vient de publier M. Pictet sur les couches à Terebratula diphyoïdes de Berrias, qui correspondent certainement aux calcaires de la Porte de France, confirme en tous points l'opinion de M. Hébert, et nous force à retrancher de la faune ju= rassique le Met. transversus, qui devient, suivant toute pro- babilité, une espèce néocomienne. | Musée de Paris (coll. d'Orbigny); coll. Chaper, Malbos, Pictet et Euthyme. … LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, — on (Andalousie). Abondant. Coll. de Verneuil. … EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 4, fig. 4, M. transversus, d’ Escragnolles, du Muséum d’hist. nat. de Paris, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face. inf. ; fig. 4, face ant.; fig. 5, 3 34 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, face anale; fig. 6, appareil apical grossi et montrant la différence entre les aires ambul. et interambul.; fig. 7, autre exemplaire, de la Porte de France, de la coll. de M. Chaper, vu de côté ; fig. 8, face anale. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES METAPORHINUS. Nous avons décrit quatre espèces seulement de Meta- porhinus : Le genre commence à se montrer dans l'étage bajocien où il est représenté par une espèce, M. Sarthacensis. Deux espèces ont été rencontrées dans l'étage corallien inférieur : la première, M. Michelini, caractérise les cal- caires à Chaïilles qui servent de base à l’étage ; la seconde, M. Censoriensis, se trouve dans les calcaires blancs et ooli- thiques qui viennent au-dessus. La quatrième espèce, M. transversus, que nous avions figurée comme provenant de l’étage oxfordien supérieur, appartient, paraît-il, à l'étage néocomien. 2° Genre. — GRASIA, Michelin, 1854. Hyboclypus (pars), A. Gras, 1852. — Collyrites (pars), d’Orbi- gny, 1854. — Grasia, Michelin, 1854; Desor, 1858. Test de grande taille, ovale, très-allongé, acuminé en avant, renflé en dessus, obliquement tronqué en arrière, légèrement pulviné en dessous. Sommet très-excentrique en avant. Aires ambulacraires apétaloïdes, à fleur du test, fortement disjointes. Aire ambulacraire impaire convergeant en droite ligne du sommet.au péristome. Aires ambulacraires paires sub-flexueuses, recourbées à leur partie supérieure : pores ambulacraires paraissant de même nature sur les cinq ambulacres, à peu près égale- TERRAIN JURASSIQUE. 35 Li ment espacés dans toute l’étendue des zones porifères, ne se multipliant pas autour du péristome. Tubercules petits, épars, sub-scrobiculés, probablement crénelés et perfo- rés. Péristome presque central, subelliptique, situé dans une dépression de la face inférieure. Périprocte ovale, s’ouvrant à la face supérieure, au-dessus de l’ambitus, au sommet d’un sillon profond. Appareil apical étroit, al- longé, avec plaques ocellaires latérales superposées aux plaques génitales et en contact par le milieu. Rapports Er DIFFÉRENCE. — Le genre Grasia, parfaite- ment caractérisé par sa forme allongée et acuminée en avant, son sommet très-excentrique, ses aires ambula- craires flexueuses et disjointes, son périprocte supérieur et s’ouvrant dans un sillon profond, son péristome pres- que central, ne saurait être confondu avec aucun autre type. Ses aires ambulacraires disjointes le placent dans le voisinage des Metaporhinus et des Collyrites, mais il se dis- tinguera toujours facilement de ces deux derniers genres. Le genre Grasia, établi en 1854 par M. Michelin, est propre à l’étage corallien, et ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce fort rare, placée originairement par Albin Gras dans le genre Æyboclypus, et réunie plus tard par d'Orbigny aux Collyrites. N°5. Grasia elongata, Michelin, 1854. (A. Gras, 1852.) PI. 5. e Hyboclypus elongata, A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dépar- ‘ tement de l'Isère, p. 49, pl. u, fig. 1-3, 1852. Collyrites elongala, D'Orbigny, Paléont, franç., terr. crét., t. VI, p. 51, 1853. 36 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Collyrites elongata, D'Orbigny, Note rect. sur quelques esp. d'Éch., Rev. et Mag. de zool., t. VI, 1854. Grasia elongata, Michelin, Note sur quelques Échin, Fous id., t. VI, n° 8, 1854. — — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 2, ; 1858. — — + Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Oolit. Format., p. 329, 4859, — — Dujardin et Hupé, Hist, nat. des Zooph, Échinod., p. 354, 1862. V. 66. Espèce de grande taille, étroite, allongée, très-acuminée en avant, sensiblement échancrée en arrière par le sillon anal; face supérieure renflée, déclive sur les côtés, sub- tronquée dans la région postérieure; face inférieure pul- vinée, relevée en avant, tout à fait plane en arrière, profon- dément concave au milieu, marquée, au-devant du péri- stome, d’une dépression qui correspond à l’aireambulacraire impaire. Sommet très-excentrique, placé presque à l’extré- mité du rostre antérieur. Aires ambulacraires fortement disjointes, très-étroites surtout à leur partie supérieure, formées de pores à peine virgulaires, serrés dans toute l'étendue des zones porifères, et ne paraissant pas se mulli- plier autour du péristome. Aire ambulacraire i impaire droite, logée à la face inférieure, dans un sillon large et atténué qui cesse complétement vers l’ambitus. Aires ambülacraires paires antérieures sub-flexueuses, légèrement arrondies à leur extrémité supérieure. Aires ambulacraires postérieures flexueuses, convergeant à une grande distance du périprocte, - à peu près au milieu de la face supérieure. Tubercules sub- scrobiculés. Péristome elliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, un peu excentrique en avant, s'ouvrant dans une dépression ,très-prononcée de la face inférieure. Périprocte grand, pyriforme, placé en arrière TERRAIN JURASSIQUE. 31 à la face supérieure, au sommet d'un sillon profond qui se prolonge jusqu’au bord, échancre fortement l'ambitus et disparaît complétement en dessous. Appareil apical étroit et allongé, à en juger par l’empreinte qu'il a laissée sur le moule intérieur. | Hauteur, 28 millimètres; diamètre transversal, 42 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres. … RapporTs ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce, assurément - l’un des plus curieux fossiles que nous possédions, sera toujours parfaitement reconnaissable à sa forme très- allongée, à sa face supérieure prolongée en avant en un rostre saillant qui rappelle les Archiacia du terrain crétacé, à sa face inférieure plane en arrière, fortement concave au milieu, à ses aires ambulacraires flexueuses, très-disjointes, les antérieures convergeant vers l’extrémité du rostre, les postérieures bien loin du périprocte, jusqu'au milieu de la face supérieure, à son périprocte supérieur et logé dans un profond sillon. Par son sillon anal, cette espèce se rap- proche des Æyboclypus, parmi lesquels elle avait été placée tout d’abord; elle s’en éloigne certainement par la grande disjonction de ses aires ambulacraires. Histoire. — Décrite et figurée, pour la première fois, en 4852, par Albin Gras, sous le nom d’Æyboclypus elon- gatus, celte espèce a été réunie, en 1853, par d'Orbigny, au genre Collyrites. En 1854, M. Michelin en a fait, avec raison, le type d’un genre nouveau qu’il a placé près des Collyrites, et auquel il a donné le nom de Grasia, en mé- moire du savant paléontologiste de Grenoble qui, le pre- mier, avait signalé cette espèce, Le genre Grasia a été adopté par tous les auteurs. _ LocaLiTÉs. — Echaillon (Isère); Druyes(Yonne).Très-rare. Etage corallien inf. 38 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Musée de Grenoble (coll. A. Gras); ma collection. EXPLICATION DES IGURES. — PI. 5, fig, 4, G. elongata, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 2, face inférieure; fig. 3, moule intérieur de ma collection, vu sur la face su- périeure; fig. 4, le même, vu de côté. 3° Genre, COLLYRITES, Des Moulins, 1835. Dysâster, Agassiz, 1836; Desor, 1842. — Collyrites, d’ Orbigny, 1853 ; Cotteau, 1855 ; Desor, 1857 ; Wright, 1859. Testde taille moyenne, ovale, elliptique, quelquefois sub- circulaire, uniformément bombé en dessus, plane ou légè- rement pulviné en dessous. Sommet excentrique en avant. Aires ambulacraires disjointes, apétaloïdes et à fleur du test. Aire ambulacraire impaire convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Aires ambulacraires paires sub- flexueuses, plus ou moins recourbées vers leur partie supé- rieure. Pores ambulacraires de même nature sur les cinq ambulacres, sub-virgulaires, opposés l’un à l’autre; serrés et apparents à la face supérieure, plus petits et plus espacés vers l’ambitus, dans la région infra-marginale et aux ap- proches du péristome près duquel ils tendent à se resserrer et à se multiplier. Dans chaque zone porifère, la rangée interne est formée de pores plus petits, allongés au lieu d’être obliques. Aires ambulacraires paires postérieures, convergeant tantôt à quelque distance du périprocte, tantôt immédiatement au-dessus. Tubercules petits, perforés, crénelés, sub-scrobiculés, inégaux et épars. Granulation intermédiaire fine, serrée, homogène. Périsiome excen- trique en avant, sub-circulaire, ordinairement un peu al- longé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, à fleur du test. Périprocte ovale, postérieur, supra-marginal, s’ou- TERRAIN JURASSIQUE. 39 vrant quelquefois au sommet d’un sillon qui se prolonge en s’atténuant au-dessous de l’ambitus. Appareil apical très-allongé avec plaques. ocellaires latérales superposées aux plaques génitales et en contact par le milieu. La partie antérieure de l’appareil est reliée aux plaques postérieures ocellaires par une série de petites plaques inégales, irré- gulières, et qui se prolongent jusqu’au périprocte. Ces pièces accessoires sont sans doute étrangères à l’appareil apical et constituent les rudiments de plaques coronales en voie de formation. RAPPORTS ET DIFFERENCES. — Le genre Collyrites, tel qu'il est aujourd’hui circonscrit, se distingue des Metaporhinus par sa face supérieure moins conique, son aire interam- bulacraire impaire moins gibbeuse en dessous, son sommet etson péristome moins excentriques en avant, son aire am- bulacraire antérieure formée de pores identiques à ceux qui composent les autres aires ambulacraires. Le genre Col- lyrites a longtemps été confondu avec les Dysaster, que nous en avons séparés, dès 4855, dans nos Études sur les É'chi- nides fossiles de l'Yonne, en raison de la structure toute particulière de leur appareil apical. Histoire. — Les espèces qui composent le genre Collyrites ont été dans l’origine réparties en plusieurs autres genres avec lesquels elles ne présentent que des affinités éloignées. Leske en avait fait des Spatangites, Lamark des Ananchytes, Munster, Goldfuss et Defrance des Nucleolites. — En 1831, .Delue (in litterä) avait proposé à M. Des Moulins, pour une de ces espèces, le nom de Collyrites (1), mais ce ne fut qu’en août 1835, que M. Des Moulins, dans les Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, établit d’une manière défini- (1) Études sur les Échinides, 1e mém., p. 417. 40 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tive le genre Collyrites, et en publia les caractères (1). A pe près dans le même temps, M. Agassiz s’occupait de son côté, mais à un point de vue différent, de travaux impor- tants sur les Échinides, — En 1836, il fit paraître son Pro: drome dans le premier volume des Mémoires de la Société des sciences naturelles de Neuchâtel. Parmi les genres nou- veaux se trouve le genre Dysaster qui correspond à peu près exactement au genre Collyrites de M. Des Moulins. Ce pro- drome était le point de départ d’une série de travaux re- marquables ; il apportait dans la classification des ÉChi: nides de profondes et utiles modifications ; aussi la nomen- clature proposée par M. Agassiz fut-elle suivie par tous les naturalistes en France, en Angleterre, en Suisse êt en Allemagne. Le mémoire de M. Des Moulins fut oublié, et cela d’autant plus facilement, que M. Agassiz, dans’ une Note placée à la première page du prodrome, avertit que son mémoire avait été lu à la Société des sciencés naturelles de Neuchâtel, le 10 janvier 1864 (2), ce qui lui donnait ainsi une antériorité apparente sur les premiers travaux dé M. Des Moulins. M. Des Moulins protesta (3); mais le genre Dysaster fut adopté à l’exclusion du genre Collyrites; il existe cepen- dant, en faveur de M. Des Moulins, une antériorité très- positive, son mémoire ayant été publié dans le mois d'août 1835, et le Prodrome de M. Agassiz, bien que lu, en 1834, n'ayant paru qu'en juillet 1836 (4). Dans l’in- tervalle qui s’est écoulé entre la lecture et la publica- tion, le mémoire de M. Agassiz a dû subir quelques mo- (1) Études sur les Échinides, 17 Mém., p. 46. (2) Mém. soc. d'hist. nat. de Neuchatel, t. 1, p. 168. (3) Études sur les Éch. foss., p. 206. (4) Agassiz, Monog. des Salénies, p. 11. TERRAIN JURASSIQUE. 41 difications, mais alors même qu'il aurait été imprimé, en 1836, tel qu'il avait été lu en 1834, il est évident qu’en pareille matière, le point de départ ne peut être que la date de la publication et non celle de la lecture. D’après ce principe incontestable, le nom de Collyrites a sur celui de Dysaster une antériorité de près d’une année. C’est à d'Orbigny que revient le mérite d’avoir le premier reconnu cette antériorité, et rétabli dans la méthode le genre Col- lyrites que tous les auteurs adoptent aujourd’hui. Le genre Collyrites renferme un assez grand nombre d'espèces dont quelques-unes sont très-abondantes ; il fait son apparition dans les couches du lias et se développe surtout dans les étages bajocien, bathonien, callovien et oxfordien ; lé genre existe encore au commencement de la période crétacée et disparaît avec l’étage néocomien. iN° 6. Coliyrites ringens, Des Moulins, 1837.77 (Agass., 1836.)! PL 6 et pl. 7, fig. 1-5. _ Dysaster ringens, Agassiz, Prod. d’une Monog. des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat, de. Neuchâtel, t. I, p. 183, 1836. Collyrites ringens, Des Moulins, "ivdes sur les Éch., p. 369, . ne45, 1837. Dysaster ringens, Agassiz, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, à: tt. Lp. 5, pl. 1 fig. 7-11, 1839. —— — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc., p: 3, 1840. Dysaster Eudesi, Krndis id.” ” — — Desor, Monog. des Dysaster, p. 23, pl. i, | fig. 5-12, 1842. “Dysaster ringens, Desor, id., fig. 13-17, 1842. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., p. 139, 1847. 42 Dysaster Eudesii, Dysaster ringens, Dysaster sub-ringens, Dysaster ringens, DYsaster Eudesii, Dysaster ringens, Collyrites ringens, Collyrites Eudesü, Dysaster sub-ringens, Collyrites ringens, Collyrites Eudesii, Dysaster ringens, Collyrites ringens, Dysaster ringens, Dysaster Eudest, Dysaster ringens, PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Agassiz et Desor, Catal. raisonné, p. 139, 1847. Bronn, Index paleont., p. 429, 1848. Bronn, id. Marcou, Recherches géol. sur le Jura sali- nois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sé- rie, t. III, p. 79, 1848. M'Coy, Ann. Nat. History, 2° série, t. I, p. 415, 1848. Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t.I, p.46, pl. nr, fig. 10-13, 1849. Forbes, Echinodermata, Mem. of the Geol. Survey, Dec. 1, pl. 1x, fig. 1-10, 1850. D’Orbigny, Prod. de pal. strat., t. I, p. 287, no 491, 1850. D'Orbigny, id., n° 490, 1850. Wright, On the Cassidulidæ of the Oolites, Ann. of Nat. Hist., 2° sér., t. IX, p. 207, 1851. Quenstedt, Handbuche der Petrefakten- kunde, p. 590, pl. 1, fig. 15, 1852. Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 325, 1852. D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crét., t. VI, p. 49, 1853. D'Orbigny, %., p. 48, 1853. M'Coy, Contrib. to Brit. Paleont., p. 62, 1854. D'Orbigny, Nôte rectif. sur div. genres d'É- chin., Rev. et Mag. de z0ol., 2° série, t. VII p. 27, 1854. D’Orbigny, id., p. 26, 1854. Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e éd., p. 78, 1854. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 207, 1857. Pictet, Traité de paléont., 1.IV,p.189,1857. Pictet, id. Etallon, Esquisse d’une Desc. géol. du Haut- Jura, p. 22, 1857. | Étallon, id. TERRAIN JURASSIQUE. 43 Dysaster ringens, Leymerie et Raulin, Stat. géol. du départ. de l’Yonne, p. 624, 1858. Collyrites ringens, Cotteau et Triger, Échin. du département de la Sarthe, p. 48, pl. VU, fig. 5-6, 1858. e — Wright, Monog. on the Brit. Foss. Echinod, from the Ool. Format., p. 309 , 'pl. xxn, fig. 3 a—i, 1859. Dysaster Eudesii, Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864. Dysaster ringens, Bonjour, id., 1864. Collyrites ringens, Moesch, Geolog. Beschreib. der Umgeb. von Brogg., p. 39 et passim, 1867. Type de l'espèce : 20, 16. — Var. Eudesi : 19, 22, 23: X, 65. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, arrondie et très-légèrement échancrée en avant, sub-rostrée en ar- rière ; face supérieure en général peu élevée, uniformément bombée; face inférieure concave au milieu, pulvinée, mar- quée de renflements très-apparents, correspondant aux aires interambulacraires et notamment à l’aire interambula- craire impaire. Sommet sub-central. Aires ambulacraires étroites, fortement disjointes, formées de pores petits et es- pacés, se multipliant près du péristome, renfermées à la face inférieure dans des dépressions apparentes. Aire ambula- craire impaire se dirigeant en droite ligne jusqu’à la bouche et ne présentant, sur la face supérieure, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueu- ses, arrondies près du sommet. Aires ambulacraires pos- : térieures un peu plus larges et moins apparentes que les autres, convergeant immédiatement au-dessus du péri- procte et se recourbant à leur partie supérieure d’une ma- nièretrès-prononcée. Tuberculesextrêmement petits, épars, un peu plus développés vers l'ambitus. Granules intermé- 44 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. diaires fins, serrés, homogènes, donnant au test vu à la loupe un aspect chagriné. Péristome excentrique en ayant, sub-circulaire, irrégulièrement pentagonal, placé dans la partie la plus déprimée du test. Périprocte ovale, sub- elliptique, aigu à sa partie supérieure, supra-marginal, s’ouvrant au sommet d’un sillon qui se prolonge en. s’at- ténuant à la face inférieure, au milieu de l’aire interambu- lacraire impaire, et paraît vaguément caréné sur les bords. Appareil apical étroit, granuleux, allongé; plaques géni- tales visiblement perforées, celle de droite d’un aspect madréporiforme très-reconnaissable ; plaques ocellaires antérieures latérales largement développées, séparées au milieu par une ou deux plaques complémentaires toujours très-difficiles à distinguer ; la plaque ocellaire impaire an- térieure et les deux plaques postérieures très-petites. Hauteur, 12 millimètres ; diamètre transversal, 24 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 23 millimètres. Var. £'udesii : hauteur, 13 millimètres; diamètre transver- sal, 20 millimètres ; diamètre antéro- RE 22 milli- mètres. Var. E£'udesi de grande taille : hauteur, 17 millimètres ; diamètre transversal, 24 millimètres ; diamètre antéro- -pos- térieur, 29 millimètres. Le C. ringens varie beaucoup aise sa forme : le iype est sub-circulaire, médiocrement renflé, un peu rostré en arrière, et le diamètre transversal est à peu près de mêmé étendue que le diamètre antéro-postérieur. Chez un grand nombre d'exemplaires, ces proportions ne sont plus les mêmes : le test s’allonge, la face supérieure se renfle, le rostre postérieur devient plus prononcé, et l’aire inter am- bulacraire i impaire plus gibbeuse à la face inférieure. Cette variété a été dans l’origine désignée sous le nom de Dysaster TERRAIN JURASSIQUE, 45 Eudesii, Dès 1833, dans nos Études sur les É‘chinides fossiles de l'Yonne, nous avons reconnu que les individus allongés se reliaient par des passages insensibles au type sub-circu- laire du C'.ringens avec lequel on les rencontre associés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. ringens, malgré les va- riétés qu'il présente, sera toujours facilement reconnais- sable à sa face supérieure uniformément bombée, plus où moins sensiblement rostrée en arrière, à sa face inférieure fortement pulvinée, à ses aires ambulacraires antérieures plus étroites que les autres, à son périprocte supra mar- ginal. Sous le nom de C. Gillieroni, M. Desor à établi ré- cemment (1), d’après des échantillons provenant de l'étage bajocien de Trême, canton de Fribourg, une petite espèce qui offre de grands rapports avec certains exemplaires de la variété £'udesii, mais qui cependant s’en distingue nette- ment par sa forme plus gibbeuse, sa face inférieure moins pulvinée, sa face postérieure rentrante et son périprocte situé beaucoup plus bas. — Les auteurs sont d’accord pour réunir à l’espèce qui nousoccupele 2, sub-ringens, de M’ Coy, qui n’est, suivant M. Wright, qu’une variété plus large (2). M. Desor et M. Wright réunissent également au C. ringens, le C. Agassizi de d'Orbigny. Nous ne pouvons partager cette opinion ; nous avons sous les yeux les exemplaires qui ont servi de type à l'espèce : remarquables par leur forme ren- flée, leur face inférieure plane, leur face postérieure tron- quée, non rostrée, dépourvue de sillon anal, ils ne présen- tent aucun des Caractères du C. ringens, et se placent bien plutôt dans le voisinage du C. ovalis. | | ” Hisrome. — Le C. ringens, souvent décrit et figuré par les auteurs, a été mentionné pour la première fois, en 1836, . (1) Collection de M. Gillieron. (2) Monog. of the Brit, Foss. Echinod. of the Ool: Formations, p. 312. 46 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, dans le Prodrome d'une Monographie des radiaires ; placé pendant longtemps dans le genre Dysaster, il a élé reporté, en 4854, par d'Orbigny parmi les Collyrites où il est resté depuis. LOGALITÉS, — Bayeux, Croisilles, Moutiers, Port-en-Bes- sin, Sainte-Honorine de Perthes, Saint-Vigor (Calvados); la Tour-du-Pré, Avallon (Yonne); environs de Nevers (carrières de la Grenouille) (Nièvre) ; Pouilly (Saône-et-Loire); Jos- seron (Ain); Souvigné (Deux-Sèvres); Longevy (Moselle); Salins (Jura) ; étage bajocien. — Pecheseul, Nogent, Saint- Pierre-des-Bois, Chemiré-le-Gaudin (Sarthe); Sélongey (Côte-d'Or) ; Gorze (Moselle). Étage bathonien. Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), École des mines (coll. Michelin), coll. de la Sorbonne, Musée de Dijon, coll. Des- lonchamps, Terquem, Dumorlier, Davoust, Guéranger, Triger, Guillier, ma collection. LocaLiTÉs. — Autres que la France.— Sherborne, Yeovil, Burton-Bradstock, Walditch-Hill, Chideock, Hill Near Brid- port, Fairford (Angleterre). Noiraigne (canton de Neuchà- tel); Mandach, Betznau (canton d’Argovie); Goldenthal (canton de Soleure) (Suisse). Étages bajocien et bathonien, Coll, Wright, Musées de Neuchâtel, de Zurich, coll, Gil- lieron, de Loriol, Mæsch. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 6, fig. 4, C. ringens, de l'étage bathonien de Saint-Pierre-les-Bois, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, face pos- térieure ; fig. 5, appareil apical et ambulacre grossis; fig. 6, péristome grossi; fig. 7, individu allongé et renflé (var. E'udesii), de l'étage bajocien du Calvados, de la collection de l'École des mines ; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. ; fig. 10, autre individu plus aplati, de ma collection, vu de côté; fig. 11, face sup. ; fig. 19, face inf. — PI, 7, fig. 4, TERRAIN JURASSIQUE. 47 variété très-allongée, de l'étage bajocien de Pouilly (Saône- et-Loire), de ma collection, vue de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, autre variété du même terrain, de ma collection, vue de côté ; fig. à, face inf. . N°7. Coliyrites ovalis, Cotteau, 1858 (non Des M.). Leske, 1778. PI. 7, fig. 6-13 ; — pl. 8, fig. 1-3. . D'Annone, Acta Helvet., t, IV, p.275, pl. xv, fig. 1, 2, 3, 1760. Walch, Del. nat., I, p. 182, pl. E ur, n° 6, 1768. Egelscheuitji twe-top, Van Phelsum, p. 32, sp. 3, 1774. Spatangites ovalis, Leske, Kleinnat. Dispos. Echinod, pe 253, pl. xLi, fig. 5, 1778. Collyriteselliptica (pars), Des Moulins, Études sur des Éch., p.364, 1837. Dysaster avellana, -Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., Mus. neoc., p. 3, 1840. Dysaster bicordatus D aguoi/ 54 (non Leske, non Gold.) ; pu _ Desor, Monog. des Dysaster, p. 9, pl. u, fig. 1-4, 1842, Dysaster avellana, Desor, id., p.23, pl. 1, fig. 1-4. Dysaster bicordatus, |. Agassiz el Desor, Catal. rais. des Éch., p. 137, 1847. Dysaster avellana, Agassiz et Desor, id. . Dysaster æqualis, Agassiz et Desor, id., p. 139. Collyrites bicordata, Bronn, Index paleont., p. 319, 1848. Dysaster avellana, Bronn, id., p. 428. Dysaster bicordatus, Bronn, id. Dysaster symmetricus, MCoy, Annals of Nat. Hist., 2° série, 1. El, p. 416,.1848. Dysaster avellana, M’Coy, id., p. 420. Dysaster Robinaldinus, Colieau, Études sur les Éch. foss. du département de l'Yonne, t. I, p. 73, pl. vu, fig. 1-5, 1849. 48 Dysaster æqualis, Dysaster Agassiri, Dysaster bicordatus, Dysaster avellana, Dysaster bicordatus, Collyrites bicordata, Collyrites avellana,' Collyrites æqualis, Collyrites Agassizi, Collyrites bicordata, Collyrites avellana, Collyrites æqualis, Collyrites Agassizi, Dysaster symmetricus, Dysaster avellana, Dysaster bicordatus, Collyrites ovalis, Collyrites analis (pars), Collyriles æqualis, Dysaster bicordatus, Dysaster avellana, Dysaster Robinaldinus, Collyrites æqualis, Collyrites Agassizi, Collyrites bicordatus, Couyrites elliptica ‘ (non Agass.), PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, D'Orbigny, Prodr. de paléont. strat,, L. I, p. 289, no 492, 1850. D'Orbigny, id:, p. 290, n° 49% D'Orbigny, id., p.318, n. 399. . D’Orbigny, id., p. 289, n° 489. Wright, On ihe Cassidulidæ of the Oo. format., p. 27, 1851. _Giebel, Détsoklesde Petrefacten, p. 325, 1852. D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 49, 1853. D'Orbigny, id., p. 48. D'Orbigny, id., p. 49. D'Orbigny, id. : D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Mag. de zool., 2° sér., t VI, p. 27, 1854. D'Orbigny, id. D'Orbigny, id. D’Orbigny, id. M’Coy, Contrib. to Brit. Paleont.,p. 62, 1854. M'Coy, id., p. 67. Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e édit, p. 77, 1884, Millet, Paléontol. de p. 84, 1854. Cotteau, Note sur quelques Ours. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIII; p. 649, 1856. Desor, Synops., des Éch. foss., p.206,1857. Desor, id., p. 205. Maine-et-Loire, .Pictet,Traitédepaléont.,t.IV, p.189,1857, Pictet, id, Pictet, id. Pictet, id. Pictet, id. Etallon, Esquisse d’une descript. géol. du Haut-Jura, p. 22, 1857. Quenstedt, der Jura, p. 455, pl. Lxn, fig. 16, 1858. TERRAIN JURASSIQUE. 49 Collyrites ovalis (pars), Cotteau et Triger, Échin. du départ. de la Surthe, p.45 (excel. fig.), 1858, _ — Ebray, Études paléont. sur le départ. de la Nièvre, p. 40, pl. 1, fig. 3, 1858. Dysaster bicordatus, Leymerie et Raulin, Sfat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 624, 1858. Collyrites ovalis (pars), Wright, Monog. of the Brit. Echinod. from the Ool. Format., p. 309, pl. xx, fig. 1, 1857. Type de l’espèce : R. 15; R.16. — Var. avellana : Q. 3; X. 79. | Espèce de taille moyenne, oblongue, presque aussi large en arrière qu’en avant, ayant ordinairement son plus grand diamètre transversal vers le milieu, sub-tronquée obliquement dans la région postérieure ; face supérieure baute et renflée surtout en avant,. vaguement acuminée au sommet, légèrement déclive sur les côtés; face infé- rieure plane, arrondie vers le bord. Sommet ambulacraire très-excentrique. Aires ambulacraires fortement disjointes, formées de petits pores sub-virgulaires, un peu plus serrés aux approches de l’appareil apical que vers l’ambitus et à la face inférieure. Aire ambulacraire impaire droite, présentant, sur quelques exemplaires, les traces d’un sillon vague et atténué qui se prolonge jusqu’au péristome. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet, partout à fleur du test. Aires ambulacrai- res postérieures convergeant immédiatement au-dessus du périprocte et se recourbant d’une manière assez prononcée à leur partie supérieure. Tubercules petits, sub-scrobi- culés, épars, plus nombreux autour du périprocte et dans la région inframarginale. Granulation intermédiaire, fine, abondante, homogène. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, un peu allongé dans le sens dâu 4 d0 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. diamètre antéro-postérieur. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, à la naissance d’un sillon à peine apparent qui s’évase, s’atténue et disparaît avant d’arriver à l’ambitus. Appareil apical étroit, granu- leux. Type de l’espèce (R. 15.) : hauteur, 18 millimètres ; diamètre transversal, 26 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 28 millimètres. Var. æqualis et Agassizi : hauteur, 21 millimètres ; diamètre transversal, 25 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 29 millimètres. Var. avellana : hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 48 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres. | Le C. ovalis présente plusieurs variétés intéressantes. Le iype de l’espèce est de taille moyenne, bombé en dessus, presque aussi large en arrière qu’en avant, sub- tronqué dans la région postérieure. Certains exemplaires (var. æqualis et Agassizi) sont remarquables par leur face supérieure très-élevée et vaguement acuminée en avant; ce qui, au, premier aspect, leur donne quelque ressemblance avec les espèces du genre Metaporhinus dont ils se distinguent du reste très-nettement par la structure de leurs aires ambulacraires, D’autres individus (var. avellana) sont plus courts, plus épais, plus réguliè- rement ovoïdes et facilement reconnaissables à leur taille constamment plus petite. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. ovalis se rapproche du C, ringens par ses aires ambulacraires postérieures convergeant immédiatement au-dessus du périprocte ; äl s’en éloigne certainement par sa face inférieure: pl aneet non pulvinée, par l'absence de rostre à la face postérieure, | TERRAIN JURASSIQUE, 51 -par son sommet plus élevé, plus excentrique en avant, par ses aires ambulacraires antérieures plus larges, par son sillon anal moins prononcé. Ce sont deux formes essentiellement distinctes : le C. ovalis offre assurément plus de ressemblance avec le C. analis qu’on a considéré, dans ces derniers temps, comme une simple variété, mais qui nous a paru devoir constituer un type particulier; en décrivant plus loin le C. analis nous indiquerons les carac- tères qui nous ont engagé à réintégrer cette espèce dans la méthode. HisroiRe. — La synonymie si compliquée du C. ovalis démontre la confusion dont il a été l’objet. En 1778, Leske le figure d’une manière très-reconnaissable et avec une indication précise de localité (Muttenz, près Bâle), sous le nom de Spatangites ovalis. En 1840, M. Agassiz, le plaçant dans son genre Dysaster, lui attribue le nom de bicordatus que Leske avait assigné à une espèce toute différente. Deux années plus tard, M. Desor, dans sa belle Monographie des Dysaster, signale, sans la faire cesser, cette regrettable confusion, et conserve à l'espèce le nom de bicordatus. Cette dénomination a longtemps été adoptée par tous les auteurs, et lorsqu’en 1854, d’Orbigny changea avec raison le nom générique de Dysaster en celui de Col- lyrite, il laissa à l’espèce qui nous occupe le nom erroné de (bicordatus. C’est seulement en 1856, dans une Note insérée au Bulletin de la Société géologique de France (1), que nous avons, en rendant à l’espèce le nom d'ovalis, rétabli sa véritable synonymie ; à peu près à la même époque, M. Desor, dans/le Synopsis des Échinides fossiles, arrive à un résultat pareil; seulement il émet, sur les rapports (1) Note sur quelques ours. du départ. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t, XII, p. 646. d2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de cette espèce avec le Spatangites ovalis de Leske, quel- ques doutes qui ne nous paraissent pas justifiés, et la mentionne sous le nom d’analis, employé par Agassiz dès 1839, pour désigner une espèce que M. Desor con- sidère comme une simple variété du C. ovalis. Le nom d’ovalis reposant sur une antériorité incontestable a prévalu ; il a été adopté par M. Wright dans sa Monogra- phie des Oursins jurassiques d'Angleterre, et par presque tous les auteurs. Du reste aujourd’hui que nous regardons le C. analis comme une espèce distincte, l'alternative entre les deux dénominations n’est plus possible. Nous réunissons au C. ovalis les C. avellana, symmetrica, Robinal- dina, æqualis et Agassizi qui ne sont que des variétés plus jeunes, plus allongées ou plus renflées de la même espèce, et présentant toutes ce double caractère d’être presque aussi larges en avant qu’en arrière et d’avoir les aires ambulacraires placées immédiatement au-dessus du péri- procte. LOGALITÉS. — Bayeux, Moutiers, Saint-Vigor, Sainte- Honorine de Perthes (Calvados); tranchée du Morteau sur le chemin de fer de Poitiers à La Rochelle, Saint-Maixent, Souvigné (Deux-Sèvres). Environs de Varzy (Nièvre) ; Josse- ron (Ain). Assez abondant. Etage bajocien. — Croisilles, Bysé près Caen, Port-en-Bessin (Galvados); Asnières, Veze- lay (Yonne) ; Sélongey (Côte-d'Or ; Charroux (Vienne). Environs de Niort (Deux-Sèvres). Assez abondant. Etage” bathonien. Touies les collections. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Walditch-hill près de Brideport (Angleterre). Etage bajocien. Charlcomb près Bath, Wilts (Angleterre); Muttenz près Bâle (Suisse), Balin près Cracovie (Pologne). Etage bathonien. TERRAIN JURASSIQUE. 53 “ExPLICATION DES FIGURES. — PI. 7, f. 6, C. ovalis, de l'étage bathonien, de Port-en-Bessin, de la coll. de la Sor- bonne, vu de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf.; fig. 9, face postérieure; fig. 10, périprocte et ambulacres postérieurs grossis; fig. 41, individu de l’étage bathonien d’Asnières (Yonne), de ma collection, vu de côté ; fig. 12, face sup. ; fig. 43, péristome grossi. — PI. 8, fig. 1, individu de petite taille, var. avellana, de l'étage bajocien de Moutiers, de lo coll. de l’École des mines, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, appareil apical et ambulacre grossis. N°8. Collyrites analis, Des Moulins, 1837. (Agass., 1836.) PI. 8, fig. 6-12, et pl. 9. Dysaster analis, Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiai- res, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 183, 1836. Collyrites analis, Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 368, 1837. Dysaster analis, Agassiz, Desc. des Échinod. foss. de la Suisse, 1, p. 6, pl. 1, fig. 12-14, 1839, _— — | Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. . neoc., p. 3, 1840. — — Desor, Monog. des Dysaster, p.10, pl. n, fig. 8-10, 1842. — — Agassiz et Desor, Cdïal. rais. des Échin., p. 137, 1847. — — Bronn, Index paleont., p. 428, 1848. Collyrites analis, Bronn, id., p. 319. Dysaster analis, Marcou, Recherches géol. sur le Jura sa- linois, Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. III, p. 79, 1848. — _ D'Orbigny, Prod. de pal. strat., 1. L, p. 289, n° 493, 1850. 4 PALÉONTOLOGIE FRANCAÏSE. Dysaster analis, * Giebel, Deuischland's Petrefacten, p.325, L 1852. { . Collyrites analis, D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 48, 1853. Collyrites analis, D'Orbigny, Note rectif. sur divers genres d'Échin., Rev. et Mag. de 2001. 2° sé- rie, t. VI, p. 27, 1834, Dysaster analis, Forbes in Morris, Cat. of Brit. Foss., 2e 6d., p. 77, 1854. Collyrites analis (pars), Desor, Syn. des Éch. foss., p.206, 1857. Dysaster analis, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p:489, 1857. Collyrites ovalis (pars), Cotteau et Triger, Éch. du département de lu Sarthe, p. 45, pl. vor, fig. 7-9, 18584 — — Ebray, Etudes paléont. sur le département de la Nièvre, p. 40, pl. 1, fig. 3, 1858. — — Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin., from the Ool. Format., p. 309 (excl. fig.), 1859. Dysaster analis, Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864. —. — Winkler, Mus. Teyler, Catal. syst., p. 205, 1864. Collyrites analis, Moesch, Geolog. Beschreib. Umgeb. von Brugg, p. 36, 1867. Q. 82. Espèce de taille assez forte, oblongue, ovale, arrondie en avant, un peu acuminée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée; face inférieure presque plane, très-légèrement déprimée dans la région antérieure. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires fortement disjointes, formées de pores petits, sub-virgulaires, rapprochés les uns des autres à la face supérieure, s’espaçant vers l’ambitus et dans la région’ infra-marginale, se multipliant un peu autour du péris- tome. Aire ambulacraire impaire se dirigeant en droite ligne jusqu’à la bouche, et offrant seulement vers l’am- bitus les traces d’un sillon vague et atténué qui se pro- . TERRAIN JURASSIQUE, 55 longe jusqu’à la face inférieure. Aires ambulacraires paires anté:ieures. sub-flexueuses, arrondies près du sommet, partout à fleur du test. Aires ambulacraires pos- térieures un peu plus larges que les autres, convergeant immédiatement au-dessus du périprocte et se recourbant un peu à leur partie supérieure, Tubercules petits, sub-scro- biculés, épars, plus nombreux autour du périprocte et dans la région infra-marginale, munis de radioles cylindriques, aciculés, garnis de stries longitudinales et granuleuses ; l'intervalle qui sépare les tubercules est rempli par une granulation fine, abondante, homogène. Péristome excen- trique en ayant, sub-cireulaire, un peu ovale, à fleur du test. Périprocte ovale, sub-pyriforme, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant au sommet d’un sillon à peine apparent qui s’efface entièrement au-dessus de l’am- bitus. Appareil apical étroit, granuleux, allongé. Plaques génitales visiblement. perforées très-près du bord, celle antérieure de; droite plus développée que les autres et presque entièrement madréporiforme ; plaques ocellaires antérieures en contact immédiat par le milieu et offrant quelquefois, vers leur base, à leur angle interne, une petite plique complémentaire de forme quadrangulaïre et très-nettement circonscrite ; plaques ocellaires posté- rieures très-pelites. Hauteur, 23 millimètres ; diamètre transveréal: 37 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 41 millimètres. Var. sub-circulaire : hauteur, 149 millimètres; diamètre transversal-et antéro-postérieur, 32 millimètres. Le C. analis:varie peu dans sa forme. Presque tous les exemplaires : que nous connaissons sont, uniformément bombés, arrondis et, un peu échancrés en avant, rétrécis en arrière, ce qui leur donne un aspect cordiforme assez 56 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. nettement prononcé. Chez certains individus, la face postérieure s’élargit un peu, le diamètre transversal est aussi étendu que le diamètre antéro-postérieur, et l’am- bitus tend à devenir quasi-circulaire. Cette variété a beau- coup d’analogie avec le C. excentrica (Nucleolites excen- tricus, Munster) que nous ne connaissons que par les figures que Goldfuss et M. Desor nous en ont données. Si plus tard l'identité des deux types était démontrée, le nom d’excentrica, qui est plus ancien, devrait remplacer celui d’analis. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. analis nous a paru se distinguer du C. ovalis par sa taille plus forte, sa forme dilatée en avant et un peu acuminée en arrière, sa face supérieure plus uniformément bombée, beaucoup moins élevée en avant, tronquée moins obliquement en arrière, son périprocte situé plus bas, sa face inférieure un peu moins arrondie sur les bords. Par son aspect général le C’. analis rappelle certaines variétés du C. ellip- tica,il s’en éloigne d’une manière positive par ses aires ambulacraires postérieures convergeant immédiatement au-dessus du périprocte. HisrorRe, — Etabli par Agassiz en 1836, décrit et figuré dans les É'chinides de La Suisse et plus tard dans la Mono- graphie des Dysaster, le C. analis a été longtemps considéré par tous les auteurs comme une espèce distincte et très-nettement circonscrite. Dans ces dernières années, M. Desor, M. Wright et moi, nous l’avons regardé comme identique au C. ovalis, et nous avons cru devoir réunir les deux espèces. L'étude minutieuse que nous venons de faire d’un grand nombre d'exemplaires nous engage aujourd’hui à revenir sur celte opinion. LocALiTÉS. — Monné, La Jaunelière, Tassé, Champfleur TERRAIN JURASSIQUE, 57 (tranchée du chemin de fer), Petit-Oisseau, Gesne-le-Gan- delin, Aubigné (ferme), Pecheseul, Noyen, Saint-Pierre- du-Bois (Sarthe); environs de Mamers, Saint-Paterne (Orne); Nevers, Pougues, La Malle (Nièvre) ; Nerondes (Cher) ; Demi-Lune, Le Porteau près Poitiers (Vienne); Chanaz (Isère); La Latte près Nantua, Oncien, Blannax, Tenay (Ain) ; environs de Mâcon, Davayé (Haute-Saône) ; environs de Besançon (Doubs) ; Thisy, Romange et Mu- lange près de Dôle (Jura). Abondant. Étage batho- nien. Toutes les coliections. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Egg, Burg, Acken, Holderbanck, Miseren, Birmendorf, Gunsberg, Kreisacker, Achenberg, Linnberg, Kornberg, Hornussen, Botzen, Wallemburg (canton d’Argovie) ; Goldenthal (canton de Soleure) ; Ederschwyl (canton de Berne). Abondant. Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 8, fig. 6, C. analis, de ma coli., vu de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ; fig. 9, face postérieure ; fig. 10, péristome grossi ; fig. 44, individu de grande taille, de la coll. de M. Gilliéron, vu sur la face sup. ; fig. 12, face inf. — PI. 9, fig. 4, autre exempl. de taille plus petite et plus renflée, de ma coll, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, appareil apical et sommet des aires ambulacraires grossis ; fig. 6, périprocie et sommet des aires ambulacraires postérieures grossis ; fig. 7, plaque interambul. grossie; fig. 8, var. sub-circulaire, de la coll. de M. Dumortier, vue de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf. ; fig. 11, région anale; fig. 12, appareil apical grossi. 58 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N°9. Coliyrite elliptica, Des Moulins, 1835. Ananchytes elliptica, Collyrites elliptica, Dysaster ellipticus, Collyrites elliptica, Ananchytes elliptica, Dysaster ellipticus, Dysaster malum, Dysaster ellipticus, Dysaster malum, Dysaster ellipticus, Collyrites elliptica, Dysaster ellipticus, Collyrites elliptica, (Lam,, 1816.) PL. 40, 41 et 42. Bruckner, pl. x, fig. 4 (d’après M. De- sor). 1785. Bruguière, Table encycl. et méth., Atlas, pl. ccix, fig. 15, 1791. Lamarck, Animaux sans vert., t. TI, n° 7, 1816, Deslongchamps, Encycl. méth., Zooph., t. Il, p. 63, 1824. Des Moulins, Études sur les Éch. foss. x p. 48, 1835. Agassiz, Prod, d'une ni des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, ‘4 I, p. 183, 1836. Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 364, n° à, 1837. Dujardin in Lamarck, Animaux sans vert., 2° édit., t. II, p. 310, n° 7, 1840. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc …. p. 3, 1840. Agassiz, id, Desor, Monog. des Dysaster, p. 12, pl. u, fig. 5-7, 1842. -Desor, id., p. 16, pl. n, fig. 11-13. Agassiz et Desor, Catal. rais.des Échin., P. 137 dy 1847. Bronn, Index palentol., p. 320, 10%. Bronn., id., p. 429. D'Or bisne Prod, de paléont. strat.,t, L p. 345, n° 254, 1850. D'Orbigny, Pal. franc., terr. crdais. : VI, p. 49, 1853. D'Orbigny,: Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Mag. de zool.,.t. VI, TER 4 1854. Pictet, Traité de paléont., t. LV, p. 189, pl. xan, fig. 4, 1857. - TERRAIN JURASSIQUE. : 59 Collyrites elliptica, Desor, Syrnops. des Éch. foss., p 203, "pl. xxxvi, fig. 5-8, 1857. Dysaster ellipticus, Étallon, Esquisse. d'une desc. géol. du | Haut-Jura, p. 27, 1857. — — Quenstedt, Der Jura, p, 510, pl. zxvm, , fig. 13 et 14, 1858. Collyrites elliptica, Cotteau et Triger, Échin. du département de la Sarthe, p. 82, pl. xviu, fig. 1-4, 1858. — — Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format., p. 324, 1859. Dysaster ellipticus, Bonjour, .Catal. des foss.du Jura, p. 28, 1864. Type de l’espèce : M. 7. — Var. brevis : M. A. — Var. mazima (Dysaster malum) : P. 82 et V. 29. Espèce de taille très-variable, oblongue, ovale, quelque- fois sub-circulaire, arrondie en ‘avant, un peu rétrécie en arrière ; face supérieure uniformément bombée, légère- ment déclive dans la région antérieure ; face inférieure plane. Sommet presque central, quelquefois rejeté en arrière, dans certains exemplaires au contraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires fortement dis- jointes, formées de pores apparents, virgulaires, serrés jusqu'à l’ambitus, plus petits et plus espacés à la face inférieure, se multipliant irrégulièrement autour du péri- stome. Aire ambulacraire impaire droîte, présentant à l’ambitus les traces d’un sillon qui échancre à peine le pourtour du test et se prolonge jusqu’à là bouche. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies : près du sommet. Aires ambulacraires postérieures un peu plus larges que les autres, moins recourbées à leur partie supérieure, convergeant à une assez grande distance du périprocte. Tubercules petits, sub-scrobi- Culés, épars, plus nombreux dans la région infra-margi - 60 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, nale autour du périprocte et sur la face inférieure, au milieu de l'aire interambulacraire impaire, Granules intermédiaires fins, homogènes, plus ou moins abondants. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Péri- procte elliptique, aigu au sommet, supra-marginal, sans trace de sillon. Appareil apical étroit, granuleux ; les pla- ques ocellaires latérales antérieures, aussi grandes que les plaques génitales, ne sont séparées au milieu par aucune plaque complémentaire, du moins dans les exemplaires que nous avons sous les yeux ; la plaque génitale anté- rieure de droite, un peu plus développée que les autres, est quelquefois saillante et d’un aspect spongieux dans presque toule son étendue. Les pores génitaux inférieurs ne sont pas placés sur la même ligne ; celui de droite. s’ouvre toujours plus bas que celui de gauche. L'appareil antérieur est relié aux plaques ocellaires postérieures par une série de petites plaques inégales, irrégulières, qui se . prolongent jusqu’au périprocte ; ces plaques dont l’exis- tence a été signalée pour la première fois par M. Desor, varient beaucoup dans leur nombre, leur forme et leur disposition. Type de l’espèce : Hauteur, 28 millimètres; diamètre transversal, 47 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 50 millimètres. Var. circulaire : Hauteur, 20 millimètres ; diamètre transversal et diamètre antéro-postérieur, 40 millimè- tres. Var. sub-pentagonale : Hauteur, 26 millimètres; dia- mètre transversal, 43 millimètres ; diamètre antéro-posté- térieur, 46 millimètres, Var. maxima (Dysaster malum : Hauteur, 45 millimètres; TERRAIN JURASSIQUE. 61 diamètre transversal, 67 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 70 millimètres. Cette espèce, toujours très-abondamment répandue dans les couches où on la rencontre, offre plusieurs variétés qu’il importe de distinguer. Le type de l’espèce est ovale, arrondi en avant et en arrière, uniformément bombé en dessus, bien légèrement déclive dans la région anté- rieure. Certains exemplaires affectent une forme presque circulaire, et leur diamètre transversal égale leur diamètre antéro-postérieur. Quelques-unssont acuminés et sub-tron- qués en arrière ; leur face supérieure est plus ou moins élevée, et leur ambitus prend un aspect tantôt cordi- forme, tantôt sub-pentagonal. D’autres atteignent une taille énorme, et leur face supérieure se renfle outre me- sure. C’est la variété maxima dont on avait fait dans l'origine une espèce distincte, sous le nom de Dysaster malum. L'appareil apical antérieur lui-même varie dans sa position ; le plus souvent il occupe le centre, mais parfois il est rejeté soit en avant, soit en arrière. L’espace qui le sépare des aires ambulacraires postérieures n’est pas tou- jours le même et se modifie suivant que la face supérieure est plus ou moins renflée. Les aires ambulacraires posté- rieures varient également un peu dans leur position et sont plus ou moins éloignées du périprocte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C, elliptica, malgré les nombreuses variétés que nous venons d’énumérer, forme un type particulier que caractérisent neltement son ambitus arrondi en avant et en arrière, son sommet presque central, ses aires ambulacraires sub-flexueuses et recourbées à leur partie supérieure, ses aires ambula- craires postérieures convergeant à une certaine distance du périprocte, son anus s’ouvrant très-bas et entièrement 62 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dépourvu de sillon anal, Certains exemplaires légèrement acuminés en arrière rappellent le €. analis, mais ils s’en distinguent d’une manière tranchée par la position de leurs aires ambulacraires postérieures. HisroiRe., — Mentionnée pour la première fois par Lamarck, en 1866, sous lé nom d’Ananchytes elliptica, cette espèce a été considérée par Des Moulins, en 4835, comme un des types deson genre Collyrites. L'année sui- vante, Agassiz la plaçait dans le genre Dysaster. où elle est restée jusqu’en 1853, époque à laquelle d’Orbigny lui a rendu le nom de C, elliptica qu'elle a conservé depuis. Dès 1847, dant le C'atal. raisonné des Échinides, MM. Agassiz et Desor avaient réuni à l’espèce qui nous occupe le Pysaster malum qui n’en est qu’une variété plus grande et plus renflée. Dans le Synopsis des Échinides, M. Desor rapporte au C..elliphca le C. dorsalis (Dys. dor- salis, Ag.). Dans nos É'chinides de la Sarthe, nous n’avons pas admis ce rapprochement ; en décrivant plus loin le C. dorsalis nous indiquerons les motifs qui nous engagent à séparer les deux espèces. Suivant M. Desor, les Dysaster Bruckneri, Merian (Bruckner, pl. XII, fig. À), et Ananchytes Monardii, Def. (manusc.), ne sont que des variétés du C. elliptica. Locazirés. — Beaumont (carrière du chemin de fer), La Vanette, entre le Mans et Domfront, Pecheseul (zone sup.) (Sarthe); étang de la Moëche près Belfort (Haut- Rhin), Abondant. Etage bathonien. — Bellême, Hauterive, près Alençon, Sainte-Scolasse, Origny-le-Roux, Chemillé, Perou (Orne) ; Chauffour, Pizieux, Téloché, Montbizot, Marolles (carrières de l’Épine), Le Chevain, René, Cour- gains, Toigné, Commerveil, Saint-Remy des . Monts (Sarthe) ; environs de Poitiers (Vienne); Ancy-le-Franc TERRAIN JURASSIQUE. 63 (Yonne); Montgoublin, Pougues, Limon, Guerigny, Gar- chizy, environs de Nevers (Nièvre) ; Etrochey, Darois, Hauteville (Côte-d'Or); Marault, Latrecey, Vesaignes (Haute- Marne) ; Gy (Haute-Saône); Lévigny (Saône-et-Loire); La Voult (Ardèche) ; Nantua (Ain) ; Viel-Saint-Remy (Ar- dennes); Liffol-le-Grand (Vosges). Abondant. Étage cal- lovien. Toutes les collections. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Le C', elliptica, si commun en France, est fort rare au dehors de notre pays. Il n’a pas encore été signalé en Angleterre. Les échan- tillons de Suisse provenant de Wallemburg (canton de Bâle) et de Kreiïsacher (canton d’Argovie), qu’on voudrait y réunir, nous paraissent douteux ; il en est de même de celui que Quenstedt a figuré sous le nom de Dysaster ellipticus et qu’il indique comme ayant été recueilli à Guttmadingen (grand-duché de Bade); il diffère des exem- “plaires de France non-seulement par sa taille constamment plus petite, mais par sa forme moins ovale et sub-tronquée en arrière. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 10, fig. 1, C. ellipticade l’étage bathonien de Beaumont, de ma collection, vu sur Ja face sup. ; fig. 2, autre individu de l’étage callovien, de ma coll., vu de côté ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf. ; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, appareil apical et aires ambulacraires grossis ; fig. 7, péristome grossi. — PI. 41, fig. 1, variété ovale à aires ambulacraires très-rapprochées, de l'étage callovien de la Sarihe, de ma collection, vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face postérieure ; fig. 4, variété sub-circulaire, de ma collection, vue de côté ; £g. 5, face sup. ; fig. 6, face postérieure ; fig. 7, var. sub- : pentagonale, de la coll. de l’École des mines, vue, de côté ; 64 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. fig. 8, face sup. ; fig. 9, appareil apical et plaques acces- soires grossis (figure copiée dans le Synopsis de M. De- sor). — PI. 12, fig. 1, autre variété de ma collection, vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, var. de grande taille (Coll. malum), d’après un moule en plâtre de la coll. de l’École des mines, vue de côté ; fig. 4, face supérieure, N° 10. Coliyrites dorsalis, d'Orbigny, 1852. (Agass., 1847.) PI, 13. Dysaster dorsalis, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., p. 139, 1847. es _ D'Orbigny, Prod. de paléont. strat,, t. 4, p. 345, n° 255, 1850. Dysaster Orbignyanus, Cotteau, Études sur les Éch. foss. du départ. de l'Yonne, t. I, p. 86, pl, 1x, fig. 3-5, 1850, Collyrites dorsalis, D'Orbigny, Paléont. franc, terr. crét., t. VI, p. 50, 1853. —_ _ D'Orbigny, Note reclif. sur RUES esp. d'Éch:, Rev. et Mag. de z0ol., t, VI, p. 26, 1854, _— — Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la | Sarthe, p. 26, 1856. _— — Cotteau et Triger, Échin. du département de la Sarthe, p. 84, pl. xvin, fig. 5-8, 1857. Collyrites Orbignyana, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 205, 1857. — — Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 189, 1857. Dysaster Orbignyanus, Leymerie et Raulin, Stat. géol. ef mi- néral. du départ. de V Yonne, p. 624, 1858. Collyrites Orbignyana, Wright, Monog. ofthe Brit. Foss. Ech. from the Ool. Form., p.325, 1859. Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, arrondie et TERRAIN JURASSIQUE. 65 un peu échancrée en avant, sub-tronquée presque vertica- lement en arrière; face supérieure haute, renflée, sub- déprimée dans la région antérieure; face inférieure presque plane, marquée d’un. léger renflement de l’aire interam- bulacraire impaire, au milieu de laquelle se montrent quel- ques protubérances alternes plus ou moins prononcées et correspondant à l’angle des plaques. Sommet un peu excen- trique en avant. Aires ambulacraires formées de pores petits, obliques, rapprochés les uns des autres près du sommet, s’espaçant vers l’ambitus, plus nombreux et irré- gulièrement disposés autour du péristome. Aire ambula- craire impaire droite, logée dans un sillon apparent surtout à la face supérieure, plus large et plus atténué vers l’am- bitus. Aires ambulacraires paires antérieures à peine ar- rondies près du sommet, très-légèrement flexueuses. Aires ambulacraires postérieures un peu plus larges que les au- tres, et convergeant à quelque distance du périprocte. Tubercules petits, inégaux,: épars, abondants surtout vers l’ambitus à la face inférieure, au milieu de l’aire interam- bulacraire impaire et de chaque côté du périprocte. Gra- nules intermédiaires fins, homogènes, très-serrés, donnant au test un aspect chagriné. Péristome excentrique en avant, irrégulièrement pentagonal, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, légèrement relevé sur les bords. Périprocte elliptique, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant au sommet de la. face postérieure, sans trace de sillon. Appareil apical étroit, allongé, granuleux. Hauteur, 23 millim. ; diamètre transversal, 35 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 37 millim, Individu jeune : hauteur, 17 millim,.; diamètre trans- versal, 22 millim, ; diamètre antéro-postérieur, 25 mil- limètres, 66 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L’exemplaire que nous venons de décrire est celui-là même qui a servi de type à l’espèce; il se distingue un peu de l'échantillon décrit et figuré dans nos Échinides de La Sarthe. Ce dernier est moins développé, plus étroit, relati- vement plus renflé, sa face postérieure est sensiblement plus tronquée ; il ne saurait cependant être distingué du type. L'espèce que nous avons décrite et figurée dans nos Études sur les Echinides fossiles de l'Yonne, sous le nom de Dysaster Orbignyanus, remarquable par sa forme renflée, son sillon antérieur apparent, ses aires ambulacraires pos- térieures convergeant à peu de distance du périprocte, ne nous paraît pas devoir être séparée du C. dorsalis. Lors- qu’en 1850, nous avons figuré notre Dysaster Orbignyanus, nous ne connaissions le C. dorsalis que par la courte dia- gnose du Catalogue raisonné, insuffisante certainement pour établir l’identité de nos échantillons avec ceux de Marolles (Sarthe). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. dorsalis est considéré, par M. Desor, comme une variété courte et renflée du €”. elliptica. Nous ne saurions admettre ce rapprochement. Les deux espèces sont bien certainement distinctes, et le C. dorsalis sera toujours facilement reconnaissable à sa forme plus trapue, plus courte et plus renflée, à sa face postérieure plus haute et tronquée verticalement, à ses aires ambulacraires antérieures moins arrondies et moins flexueuses, à ses aires ambulacraires postérieures un peu moins éloignées du périprocte, et surtout à l'existence d’un sillon antérieur près du sommet. Le C. dorsalis offre plus de rapports avec le €. bicordata ; il s’en éloigne cependant par son aspect moins cordiforme, sa face supérieure plus renflée, son sillon antérieur plus accusé près du sommet, moins apparent vers l’ambitus, ses aires ambulacraires TERRAIN JURASSIQUE. 67 postérieures plus arrondies à leur partie spé. et plus rapprochées du périprocte. LocariTÉs. — Marolles (Sarthe) ; Mamers (Orne); Stigny (Yonne); Daix, ferme de Giron près Dijon (Côte-d'Or). Assez rare, Étage callovien. Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), École desmines (coll. Michelin), coll. Triger, Chaudron, Martin, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PJ. 13, fig. 4, C. dorsalis, individu jeune de Marolles, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure ; fig. 5, appareil apical grossi; fig. 6, péristome grossi ; fig. 7, autre individu de grande taille, du Muséum d’hist. nat. de Paris, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. ; fig. 10, face postérieure ; fig. 11, périprocte et sommet des aires ambulacraires postérieures grossis, N° 10. Collyrites pseudo-ringens, Colieau, 1867. PI, 14. Espèce de taille assez forte, sub-circulaire, arrondie en avant, légèrement rostrée en arrière ; face supérieure peu élevée, uniformément bombée; face inférieure concave au milieu, plus ou moins pulvinée, marquée de renflements qui correspondent aux aires interambulacraires et notam- ment à l’aire interambulacraire impaire. Sommet un peu excentrique en arrière. Aires ambulacraires très-étroites, fortement disjointes, formées de pores petits et espacés à la face supérieure, déviant de la ligne droite, presque mi- croscopiques et beaucoup plus nombreux aux approches. du péristome. Aire ambulacraire antérieure droite et ne présentant, sur la face supérieure ou vers l’ambitus, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires antérieures 68 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sub-flexueuses, Aires ambulacraires paires postérieures plus larges et moins apparentes que les autres, convergeant immédiatement au-dessus du périprocte et se recourbañt à leur extrémité d’une manière très-prononcée. Tubercules extrêmement petits, épars, un peu plus développés vers l'ambilus. Granülation intermédiaire fine, serrée, homo- gène. Péristomé sub-cireulaire, vaguement pentagonal, üñ peu excentrique en avant, s’ouvrant dans la partie la plus déprimée de la face inférieure. Périprocte ovale, aigu à sa partie supérieure, placé au-dessous de l’ambitus, de ma- nière à n'être pas visible de la face supérieure, au sommet d’un sillon vaguement caréné sur les bords, et qui se :pro- longe, en s’atténuant, au milieu.de l'aire interambulacraire impaire. Hauteur, 20 millim.; diamètre transversal, 43 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 44 millim. Cette espèce varie non-Seulement dans sa forme qui est plus ou moins circulaire, mais aussi dans l’aspect de sa face inférieure, marquée de renflements plus ou moins prononcés; les individus les plus jeunes sont, en général, les plus allongés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente, assu- rément, dans sa forme générale, dans la disposition: de ses aires ambulacraires, dans les renflements de sa face infé- rieure, beaucoup de ressemblance avec certains exemplaires du C. ringens, et nous l’avions d’abord considérée comme une variété de grande taille de cette-espèce. Un examen plus “minutieux nous à engagé à en faire un type distinct, qui nous a paru se séparer du €. ringens par sa taille beau- coup plus forte et relativement plus déprimée, par! son ambitus plus arrondi en avant, son sommet ambulacraire plus excentrique en arrière, et suriout par son péri- TERRAIN JURASSIQUE. 69 procte placé plus re et mrisinle seulement de la face infé- rieure. LocaiTÉs. — Chanaz (Savoie). sa commun. Étage callovien (zone ferrugineuse). École des mines, (collect. Michelin), coll. Kœchlin- Schlumberger, Dumortier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 14, C. pseudo-ringens, de la collection de M. Kæchlin-Schlumberger, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf; fig. 4, face postérieure ; fig. 5, région buccale grossie; fig. 6, autre exemplaire à face inférieure fortement pulvinée, de ma collection; fig. 7, individu plus jeune de la collection de M. Kæchlin-Schlum- berger, vu sur la face sup. ; fig. 8, portion des aires ambu- lacraires pairès antérieures grossie; fig. 9, plaque inter- ambulacraire grossie. - N° 12. Collyrites castanea, Desor, 1858. PI. 15, fig. 1-9. Collyrites castanea, Descr, Synops. des Éch. foss., pe 207, 1858. SE in — — Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format., p. 326, 1859. V. 69. Espèce de taille moyenne, courte, un peu allongée, ar- rondie en avant et sub-rostrée en arrière ; face supérieure haute, renflée, presque sphérique; face inférieure un peu étroite, pulvinée, remarquable par le renflement des aires interambulacraires, et notamment de l’aire interambula- craire postérieure, qui présente une double série de petites protubérances alternes. Sommet presque central. Aires ambulacraires fortement disjointes, étroites, peu apparentes à la face supérieure, logées en dessous dans des sillons dis- 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tincts qui séparent les aires interambulacraires et aboutis- sent au péristome. Aire ambulacraire impaire droite, atté= nuée, ne présentant, à la face supérieure ou vers l’ambitus, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires anté- rieures très-étroites, sub-flexueuses , arrondies près du sommet. Aires -ambulacraires postérieures un peu plus larges que les autres, très-fortement recourbées à leur partie supérieure, convergeant presque immédiatement au-dessus du périprocte qui est ovale, acuminé et s'ouvre fort bas à l’extrémité d’un rostre plus ou moins saillant et qui n’est visible que de la face inférieure. Péristome ovale, sub-pentagonal, un peu excentrique en avant, présentant, sur le moule intérieur, de petites entailles assez pronon- cées. Appareil apical étroit, allongé. Type de l'espèce : hauteur, 17 millim.; diamètre transversal, 22 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 95 : millim. . Var. sphérique : hauteur, 23 millim.; diamètre trans- versal, 27 millim.; diamètre antéro-postérieur, 29 mil- lim. 1/2. | Individu jeune : hauteur, 10 millim.; diamètre trans- versal, 45 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 17 miilim. Cette espèce varie dans sa forme : le type est sensible- ment rostré en arrière et uniformément renflé en dessus ; chez certains exemplaires, le rostre postérieur s’atténue, la face supérieure se renfle outre mesure et prend un aspect presque sphérique. Les individus jeunes sont, en général, plus déprimés, et leur face postérieure est plus étroite et plus rostrée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le C,. castanea, par sa forme oblongue, sa face inférieure pulvinée, l’étroitesse de ses aires ambulacraires antérieures et ses aires ambulacraires TERRAIN JURASSIQUE. 71 postérieures convergeant au-dessus du périprocte, rappelle certaines variétés du €. ringens; il s’en distingue d’une manière positive par sa face supérieure beaucoup plus renflée et sub-sphérique, par ses aires ambulacraires posté- rieures encore plus recourbées, par son périprocte s’ou- vrant beaucoup plus bas, par son péristome plus cen- tral. LOCALITÉ. — Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Rare. Étage callovien. Coll. Farge. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Pouillerel près la Chaux-de-Fonds (canton de Neufchâtel); Sainte-Croix (canton de Vaud) (Suisse). Assez commun. Étage callo- vien. Musée de Neuchâtel, coll. Campiche, Gilliéron, Nicolet, de Loriol, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 45, fig. 1, C. castanea, de la collection de M. Farge, vu de côté ; fig. 2, face supér. ; fig. 3, face infér. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face pos- térieure; fig. 6, région buccale grossie; fig. 7, individu ‘jeune, du Musée de Lausanne, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. N° 13. Collyrites acuta, Desor, 1857. (Des., 1840.) PI. 45, fig. 40-13, et pl. 16, fig. 1-6. Dysaster acutus, _ Desor, Monog. des Dysaster, p. 19, pl. 11, fig. 15-17, 1842. — — Agassiz et Desor, Catal, rais. des Éch., id p. 138, 1847. | —— — Bronn, Index paleont., p. 428, 1848. Dysaster ovalis (pars), … Cotteau, Étu. sur les Échin. foss. du * 72 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. départ. de l Yonne, t. 1, p. 86, pl. vin, fig. 9 (excl. pl. x, fig. 4 et 2), 1849. Collyrites acuta, Desor, Synops. des Échin. foss., p. 205, 18587. — — Étallon, Paléontostatique du Jura, ets Graylois, p. 18, 1860. Espèce de taille moyenne, oblongue, ovale, arrondie et légèrement cordiforme en avant, plus étroite et un peu acuminée en arrière; face supérieure convexe, médiocre- ment renflée; face inférieure presque plane, sub-déprimée dans la région antérieure. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Aires ambulacraires fortement disjointes, composées de pores étroits, sub-virgulaires, séparés ordi- nairement par un renflement granuliforme, rapprochés les uns des autres à la face supérieure, s’espaçant vers l’ambi- tus et dans la région infra-marginale, très-petits, ronds, et se multipliant un peu autour du péristome. Aire ambu- lacraire impaire droite, un peu moins large que les autres, offrant, seulement vers l’ambitus, les traces d’un sillon assez prononcé qui se prolonge jusqu’au péristome. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet, partout à fleur du test. Aires ambula- craires postérieures plus larges que les antérieures, ar- quées, très-légèrement recourbées à leur sommet, conver- geant à une assez grande distance du périprocte, au tiers environ de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. Tubercules petits, sub-scrobi- culés, épars. Granulation fine, serrée, homogène. Péri- procte ovale, sub-pyriforme, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant à la face postérieure sans trace apparente de sillon. Péristome excentrique en avant, sub-elliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, à fleur de test. Appareil aïtéal étroit, granuleux ; plaque madré- + TERRAIN JURASSIQUE. : 13 poriforme saillante et relativement très-développée; les plaques ocellaires antérieures, dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, paraissent séparées au milieu par une plaque étroite, allongée, sub-quadrangulaire. Hauteur, 15 millim. ; diamètre transversal, 23 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 26 millim. Var. major : hauteur, 17 millim.; diamètre trans- versal, 30 millim. 4/2; diamètre antéro-postérieur, 34 millim. Nous avons examiné un assez grand nombre d’exem- plaires appartenant à cette espèce. Sauf la taille qui est très-variable, ils présentent beaucoup d’analogie dans leur forme générale, dans la position de leurs aires ambula- craires, en un mot, dans l’ensemble de leurs caractères. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. acuta offre quelque ressemblance avec certaines variétés du €. elliptica, qu’on rencontre à peu près au même horizon. Les deux types, cependant, nous paraissent bien distincts, et le C. acuta sera toujours reconnaissable à sa taille moins forte, à sa forme générale moins elliptique, sensiblement plus étroite en arrière, à ses aires ambulacraires postérieures plus ar- quées et moins arrondies à leur sommet. La disposition de ses aires ambulacraires rapproche peut-être davantage le C'. acuta du C. bicordata de l'étage oxfordien supérieur; il en diffère néanmoins d’une manière posilive par sa forme moins renflée, moins arrondie et plus acuminée en ar- rière. Hisrotre. — Cetle espèce a été décrite et figurée, pour la -première fois, en 1842, par M. Desor, sans indication de localité, sous le nom de Dysaster acutus. Plus tard, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, en plaçant cette espèce parmi les Collyrites, lui a réuni avec raison un 74 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. échantillon de l’Oxford-clay ferrugineux de Gigny, que nous avions figuré, dans nos Études sur les Echinides de l'Yonne, comme une variété du Dysaster ovalis (Collyrites bicordata). LocaLrTés.—Gigny, Sennevoy, Étivey (Yonne) ; Châtillon- sur-Seine, Hauteville, Daix, Montigny-sur-Aube (Côte-d'Or); Latrecey (Haute-Marne); Plotte près Tournus (Saône-et- Loire). Assez commun. Étage oxfordien, zone à Ammonites cordatus. Coll. de la Sorbonne, coll. Martin, Barotte, Perron de Loriol, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 15, fig. 10, C. acuta, vu de côté, de ma collection; fig. 11, face sup. ; fig. 42, face inf, ; fig. 13, région buccale grossie. — PI. 46, fig. 4, autre exempl., vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face infér. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, région apicale grossie. N° 14. Collyrites conîca, Cotteau, 1855. (Cott., 1830.) PI. 46, fig. 7-13. Dysaïter conicus, _ Coiteau, Études sur les Éch. foss. du départ. de l'Yonne, t. I, p. 89, pl. 1x, fig. U-9, 1850. Collyrites conica, Cotteau, id., p. 251, 1855. _ — Desor, Synops. des Éch. foss., p. 205, 1857. Dysaster conicus, Leymerie et Raulin, Séat. géol. et min. du départ. de l’ Yonne, p. 624, 1859. Nous ne connaissons, de cette espèce, que le moule in- térieur, mais il suffit pour la distinguer. nettement de ses congénères, Espèce de petite taille, sub-circulaire, à peu près aussi .'TERRAIN JURASSIQUE, 7 large que longue, également arrondie en avant et en ar- rière ; face supérieure haute, renflée, sub-conique ; face inférieure presque plane, très-légèrement pulvinée, Som- met ambulacraire presque central. Aïre ambulacraire im- paire étroite, convergeant directement vers le péristome. Aires ambulacraires paires antérieures très-étroites, sub- flexueuses, arrondies près du sommet. Aires ambulacraires paires postérieures un peu plus larges, également arron- dies à leur partie supérieure, se réunissant au tiers environ de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambu- lacraires antérieures. Péristome assez grand, sub-circu- laire, légèrement excentrique en avant. Périprocte ellip- tique, un peu acuminé, s’ouvrant à la face postérieure, au-dessus du bord, sans trace de sillon. Hauteur, 18 millim.; diamètre transversal, 29 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 28 millim. Le type de cette espèce est. remarquable par sa forme sub-circulaire, sa face supérieure renflée et conique, son diamètre transversal égal au diamètre antéro-postérieur, quelquefois même un peu plus large. Cette forme cepen- dant n’est pas constante : chez quelques exemplaires, la face supérieure se déprime, le diamètre antéro-postérieur s’allonge légèrement, et la face postérieure tend à se rétrécir un peu. M. Rathier nous a communiqué tout récemment un exemplaire qui appartient à cette variété : sa hauteur est de 12 millim. ; son diamètre transversal est de 21 mil- lim., et son diamètre antéro-postérieur, de 21 millim. 1/2; l’ensemble de ses, autres caractères ne permet pas de séparer cette. variété du C. conica, avec lequel, du reste, on la rencontre associée. Cette variété allongée et sub-dé- primée du C. conica, offre les plus grands rapports avec certains exemplaires. du calcaire à chailles d’Aarau, de 76 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Wurinlingen, etc., que M. Desor a désignés sous le nom de C. brevis, et que M. Moesch, conservateur du Musée de Zurich, a bien voulu nous communiquer. Il me paraît bien difficile, pour ne pas dire impossible, de séparer les deux espèces. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. conica se rapproche, par la disposition générale de ses aires ambulacraires, du C. elliptica ; il s’en distingue nettement par sa taille beau- coup plus petite, ses aires ambulacraires plus étroites, sa face supérieure renflée et sub-conique, son ambitus sub- circulaire, sa face inférieure plane, son péristome moins excentrique en avant. LOCALITÉS. — Pacy, Ancy-le-Franc, entre Sarry et Vil- liers-les-Hauts (Yonne). Rare. Étage oxfordien supérieur, zone à Ammonites plicatilis. Coll. Rathier, Dormois, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI], 46, fig. 7, C. conica, de la collection de M. Dormois, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, autre individu, de la collection de M. Rathier, vu de côté; fig. 11, face inf. ; fig. 12, var. sub- déprimée et un peu allongée, de la collection de M. Ra- thier, vue de côté; fig. 13, face sup. N° 15. Collyrites capistrata, Des Moulins, 1837. (Goldf., 1826.) PI. 47. Spatangus capistraltus, Goldfuss, Petref. Mus. univ. reg. Boruss. rhen. Bonn., t. 1, p. 151, pl. xLvi, fig. 5, 1826. Dysaster capistratus, Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiai- res, Mém, de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183, 1836. Dysaster capistratus, Collyrites capistrata, Dysaster capistratus, Collyrites capistrata, TERRAIN JURASSIQUE. — 11 Agassiz, id.; Ann. des sc. nat., Zool., 4. NII, p.275, 1837. Des Moulins, Études sur les Éch., p.366, 1837. ; "'Agassiz, Descript. des Échinod. foss. de la Suisse, t:4, p. 7, pl. 1v, fig. 1-3, - 1839. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Echinod. foss. Mus. neoc., p. 3, 1840. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., . 2e éd., t. ILE, p. 350, 1840. Desor , Monog. des. Dysaster, p. 21, pl. 1n, fig. 12-14, 1842. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 138, 1847. Bronn, Index paleont., p. 428, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., 1. I, p. 379, n° 503, 1850. Giebel, Deutschland's Petrefact., p. 325, 1852: D’Orbigny, Paléont. franc., terrain cré- | tacé, t. VI, p. 50, 1853. D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Magas. de 2001. 2e édit., t. VI, 1854. Desor, Synops. des Éch. foss., p.208, 1857. Étallon, Esquisse d'une descript. géol. du Haut-Jura, p. 36,1857. Wright, Monog. of the Brit. foss. Echin. from the Ool. Form., p. 327, 1859. Moesch, Vorläufigen Bericht über die Er- gebnisse, etc., im Weissen Jura der Kant. Solothurn und Bern, tableau n° 1, 1862. .… Moesch, Geolog. Beschreib. der Umgebun- gen von Brugg, p.44 et passim, 1867. - Moesch, Aargauer-Jura und die Nordl. Geb. des Cant. Zurich, p.137 et pas- sim, 1867. Espèce de taille moyenne, oblongue, cordiforme, élar- 78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gie, arrondie et un peu échancrée en .avant, fortement acuminée en arrière; face supérieure convexe, plus ou moins renflée, dépourvue de carène dans la région posté- rieure; face inférieure presque plane, un peu déprimée en avant du péristome, présentant un renflement assez appa- rent au milieu de l’aire ambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant, placé ordinairement dans la partie la plus élevée de la face supérieure. Aires ambulacraires disjointes, composées de pores sub-virgu- laires, rapprochés les uns des autres autour du sommet, s’espaçant vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, petits et tendant à se multiplier et à dévier de la ligne droite près du péristome. Aire ambulacraire impaire étroite, convergeant directement vers la bouche, offrant, au-dessus de l’ambitus, les traces d’un sillon assez pro- noncé qui se prolonge à la face inférieure. Aires ambula- craires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet. Aires ambulacraires paires postérieures plus larges que les antérieures, légèrement recourbées à leur partie supérieure, remontant très-haut, convergeant le plus souvent aux deux tiers de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. Tuber- cules petits, sub-scrobiculés, épars, peu abondants. Gra- nulation fine, serrée, homogène. Péristome excentrique en avant, sub-elliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Périprocte arrondi transversalement, sub-elliptique, situé à l’extrémité de la face postérieure, un peu au-dessus du bord et de manière à être vu seule- ment de la face supérieure. Appareil apical étroit, granu- leux; pores oviducaux largement ouverts. Hauteur, 18 millim.; diamètre transversal, 27 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 31 millim. TERRAIN JURASSIQUE. 19 Cette espèce, assez abondante en Suisse et en Allemagne, est fort rare en France; les échantillons que nous lui rap- portons proviennent du terrain oxfordien du Vanneau, près Niort, et de Levigny (Saône-et-Loire). Ceux qui ont été re- cueillis par M. de Ferry dans cette dernière localité, se distinguent du type que nous venons de décrire par leur aspect un peu moins cordiforme, moins élargi en avant et aussi moins acuminé en arrière, par leurs aires ambula- craires convergeant moins haut. Malgré ces différences, nous avons cru devoir les réunir provisoirement au C’. ca- pistrata, dont ils ont bien, au premier aspect, la physio- nomie. Î RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. capistrata ne nous paraît devoir être confondu avec aucun de ses congénères. Voisin du C. acuta, il s’en éloigne par son aspect plus cor- diforme, plus élargi et plus échancré en avant, plus acu- miné en arrière, par ses aires ambulacraires postérieures plus éloignées du périprocte. Voisin également du C. cari- nata, il en diffère par sa taille plus forte et par la position de son périprocte situé au-dessus du bord et qui n’est jamais visible de la face inférieure. Histoire. — Figurée pour la première fois par Goldfuss d'une manière très-reconnaissable, sous le nom de Spatan- gus capistratus, cette espèce a été successivement placée dans les genres Dysaster el Collyrites ; aujourd’hui elle est définitivement rangée parmi les Co/lyrites. LocaLITÉS. — Levigny (Saône-et-Loire) ; Lepontet près Saint-Claude (Jura); Le Vanneau près Niort (Deux-Sèvres). Rare. Étage oxfordien, zone à Scyphia. Coll. de la Sorbonne, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Sainte-Croix (Jura Vaudois) ; Effingen, Hornmussen, Kornberg, Birmensdorf, 80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ueken, Linnberg, Elfingen, Schinznach, Oberer Frickthal, Baden, Dieststorf, Bussberg, Lagern, Braunegg (canton d’Argovie); Oberbuchsiten (canton de Soleure); Bargen, Randen {canton de Schaffouse), Suisse, — Buhlb, Kiedern (grand-duché de Bade). Steinkern (Bavière). Urach (Wur- temberg). Assez abondant. Oxfordien supérieur et astar- tien. Musée de Strasbourg, de Zurich, coll. de l’École des mines, de Loriol, ma collection. .. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 17, fig. 1, C. capistrata;, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supér. ; fig. 8, face inf. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, sommet apical grossi; fig. 7, autre exemplaire du Musée de Strasbourg, grossi, vu sur la face supérieure ; fig. 8, autre exempl. de la coll, de l'École des mines, vu sur la face sup. ; fig. 9, exemplaire provenant de Lévigny, de ma coll., vu de côté ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, région buccale grossie; fig. 12, autre exemplaire de Vanneau (Deux-Sèvres), de ma collection, vu sur la face sup. N° 46. Coliyrites carinata, Desmoulins, 14857. (Leske, 1778.) PL M. B. Valentin, Musei Museorum, t. I, pl. ui, fig. 7, 1714. Baier, Oryctographia norica, pl, in, fig. 43, 1759. Spatangus carinalus, Leske, Klein nat. Dispos. Echinod., 4 p. 245, pl. Li, fig. 2 et 3, 1778. Bruguière, Tabl. encycl. et méth., Ass, . pl. 158, fig. 1-2, 1791. Echinus carinatus, Echinus paradoxus, Ananchytes carinata, Oursin en cœur, Ananchytes cordata, | Spatangus cordaltus, Spatangus carinatus, Dysaster carinatus, Collyrites carinata, Dysaster carinatus, Dysaster Buchii, Dysaster carinatus, Dysaster Buchi, Dysaster carinatus, TERRAIN JURASSIQUE.. 81 Gmelin, Linnei Systema nat., p. 3199, 1789. Schlotheim, Beiträge zur Naturgesch. in Geognost., p. 318, 1813. Lamarck, Animaux sans vert., t. III, p. 26, n°7 (excel. loc.), 1816. Bosc, Nouv. Dict. d'hist. nat. (Déter- ville), t. XXIV, p. 282, 1818. Deslongchamps, Encycl. méth., hist. nat. des Zooph., 1. II, p. 63, 1824. Bory de Saint-Vincent, Explic. des plan- ches de l’Encycl. méth., p. 143, 1824. Goldfuss, Petref. Mus. univers. reg. Bo- russ. rhen. Bonn., t. 1, p. 150, pl. xLVI, fig. 4, 1826. De Blainville, Zoophytes, Dict. d’hist. nat., t. LX, p.185, 1830. Agassiz, Prod. d’une Monog. des radiai- res, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183, 1836. Agassiz, #d., Ann. des sc. nat., zool., t. VIL, p.275, 1837. Des Moulins, Études sur les Éch., p. 366, 1837. Agassiz, Descript. des Echinod. foss. de la Suisse, t. 1, p. 4, pl. 1, fig. 4-6, 1839. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Echinod. foss. Mus. neoc., p. 3, 1840. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2e édit, t. III, p. 349, 1840. Desor, Monog. des Dysaster, p. 20, pl. nt, fig. 1-4, 1842. Desor, id, p. 21, pl. 1n, fig. 9-11, 1842. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., p. 138, 1847. Agassiz et Desor, id., p. 139. Bronn, Index paleont., p. 428, 1848. Bronn, id. Marcou, Rech. géol. sur le Jura sali- 6 82 . Dysaster carinatus, Dysaster Buchii, Dysaster carinatus, Collyrites carinata, Collyrites Buchii, Collyrites carinata, Collyrites Buchiïi, Dysaster carinata, Collyrites carinata, Collyrites Buchiï, Dysaster carinata, Collyrites carinata, Dysaster carinatus, Collyrites carinata, 88 ; P. 85. PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. nôis, Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. IN, p. 94, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t.1, p. 379, n° 502, 1830. Giebel, Deutschlands Petrefact., p. 325, 1852, Giebel, id., p. 326. Quenstedt, Handbuch der Petrefact., p. 589, pl. 1, fig. 9, 1852. Bronn, Lethæa geognost. oolithen Ge- birges, p. 155, pl: xvu, fig, 7 abc, 1852. D'Orbigny, Paléont. franç., terrain cré- tacé, t. VI, p. 50, 1833. D'Orbigny, id., p. 51. D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Magas. de z0ol., 2® sér., t. VI, 1853. D'Orbigny, id. Oppel, Die Jura format., p. 689, 1856. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 208, 1857. Desor, id., p. 209. Quenstedt, Der Jura, p. 740, pl. xc, fig. 27, 1858. Wright, Monog. of the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Form., p. 327, 1859. Winkler, Musée Teyler, Catal. syst. de la Coll. paléont., p.205, 1863. Schauroth, Verzeichniss der Versteiner. im hirz. Natural. zu Coburg, p. 142, 1865. Pillet, Descript. géol. des environs de Chambéry, p. 26, 1865. Espèce de petite taille, allongée, cordiforme, dilatée en avant, très-acuminée en arrière; face supérieure renflée, marquée d’une carène-plus ou moins prononcée qui s'étend TERRAIN JURASSIQUE. 83 depuis les aires ambulacraires antérieures jusqu’au péri- proëte ; face inférieure légèremént pulvinée, déprimée en avant du péristome, offrant, dans la région postérieure, au milieu de l'aire interambulacraire impaire, un renflement apparent. Sommet ambulacraire excentrique en avant, placé ordinairement dans la partie la plus élevée de la face supérieure. Aires ambulatraires fortement disjointes, composées de pores très-petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, et disposés, même à la face supérieure, par paires relativement espacées, Aire ambulacraire impaire convergeant directement vers la bouche, offrant les traces d’un sillon qui entame un peu l’ambitus et se prolonge à la face inférieure. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet. Aires ambula- craires paires postérieures plus larges que les antérieures et formées de pores encore moins apparents, légèrement arrondies à leur partie supérieure, convergeant très-haut, un peu plus près cependant du périprocte, qui est situé fort bas, que des aires ambulacraïres antérieures. Tubercules petits, sub-serobiculés, épars, plus abondants vers la région marginale qu’à la face supérieure. Granulation fine, serrée, homogène. Péristome excentrique en avant, sub-elliptique, ällongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Péri- procte arrondi, situé à l'extrémité inférieure de la face postérieure, un peu au-dessous du bord, et de manière à être vu seulément de la face inférieure. Appareil apical gra- nuleux, assez large ; plaque madréporiforme un peu sail- lante ; pores oviducaux très-apparents. Hauteur, 42 millim. ; diamètre transversal, 48 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 21 millim. Var. major : hauteur, 45 millim.; diamètre transversal, 23 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 27 millim. 84 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Le C. carinata éprouve, avec l’âge, quelques modifica- tions qu'il importe de signaler ; plus l’animal vieillit, et plus le sillon antérieur est prononcé. Chez les individus jeunes, ce même sillon à peine apparent laisse l’ambitus presque intact, la carène qui marque le milieu de la face supérieure paraît également moins prononcée; ces deux caractères nous ont engagé à réunir au C. carinata le C. Buchii, qui en serait alors le très-jeune âge. Le C. cari- nata, assez abondant en Suisse et en Allemagne, est très- rare en France. Les échantillons que nous lui rapportons ont été rencontrés aux environs de Chambéry; ils sont déformés, souvent empâtés dans la roche; nous avons cru devoir cependant y reconnaître les caractères essentiels de l'espèce qui nous occupe. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. carinata est facilement reconnaissable à son aspect cordiforme, à ses aires ambu- lacraires composées de pores très-petits et à peine appa- rents, à sa face supérieure plus ou moins fortement caré- née, à son périprocte situé très-bas et visible seulement de la face inférieure : au premier aspect, les individus jeunes et chez lesquels le sillon antérieur est à peine indiqué, offrent une certaine ressemblance avec le C. ovulum de l'étage néocomien inférieur ; ils en diffèrent par leur forme moins ovale et plus acuminée en arrière, leur face supé- rieure moins renflée, leur périprocte situé plus bas, leur aire interambulacraire plus saillante en dessous. Histoire. — Cette espèce paraît avoir été décrite et figu- rée, pour la première fois, par Leske, sous le nom de Spa- tangites carinatus; cependant, la figure que l’auteur donne dé la face inférieure ne montre pas la place du périprocte, et si, dans la description, Leske ne disait pas que l’espèce dont s’agit est carénée, nous aurions été tenté, ainsi que 3 TERRAIN: JURASSIQUE. 85 M. Desor, d’y voir plutôt la représentation du C. capistrata, dont le périprocte n’est jamais visible à la face infé- rieure. Quoï qu’il en soit, l’espèce, sous ce même nom de Spa- tangus carinatus, a été parfaitement figurée par Goldfuss. Considérée par M. Agassiz comme un des types du genre Dysaster, et placée par M. Des Moulins dans le genre Col- dyrites, elle est aujourd’hui adoptée, par tous les auteurs, sous le nom de C. carinata. LocaALITÉ. — Lemenec, près Chambéry (Savoie). Rare. Étage oxfordien sup. Suivant toute probabilité cette espèce devra, comme le Metaporh. transversus, être sn dans l'étage néocomien inf. Coll. Pillet, Renevier. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Gumberg (canton de Soleure); Randen (canton de Schaffouse) ; Riedern (canton de Zurich), Suisse. Amberg Heiligenstadt (Bavière). Envi- rons de Boll, Sirchingen (Wurtemberg). Stochbach (grand- duché de Bade). Assez rare. Oxfordien sup. Coll. de l’École des mines, de la Sorbonne, Musée de Strasbourg, de Lausanne, coll. de Loriol, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 18, fig. 4, C. carinata, de la coll. de la Sorbonne (type du Wurtemberg), vu de côté, fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face postérieure; fig. 6, aires ambulacraires anté- rieures et postérieures grossies ; fig. 7, exemplaire de taille plus forte, du Musée de Strasbourg, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face postérieure; fig. 10, exempl. des environs de Chambéry, de la coll. de M. Renevier, vu sur la face inf. ; fig. 11, autre exempl., plus petit, de la même localité, de la coll. de M. Pillet, vu sur la face sup. ; fig. 42, face inf, 86 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 17. Collyrites Friburgensis, Ooster, 1865. Pl. :49: Collyrites Friburgensis, Ooster, Synops. des Echinod. foss. des Alpes suisses, p. 55, pl. vin, fig. 7-10, 1865. Nucleolites subtrigonatus, Séhauroth, Verzeichniss der Versteiner. im Herzogl. Naturalien zu Coburg, p. 142, pl..1v, fig. 5, 1865. : Espèce de taille assez grande, sub-triangulaire, cordi- forme, dilatée et fortement échancrée en avant, très-acu- minée eu arrière; face supérieure renflée, ayant sa plus grande hauteur à peu près au point où se réunissent les aires ambulacraires antérieures, sub-déclive en avant; face inférieure presque plane, marquée en arrière d’un renfle- ment assez apparent qui correspond à l’aire interambula- craire impaire. Sommet ambulacraire sub-central, quel- quefois un peu rejeté en arrière. Les aires ambulacraires sont à peine visibles dans les exemplaires que nous avons sous les yeux et dans ceux décrits par M. Ooster; on recon- naît cependant que l’aire ambulacraire impaire est logée dans un sillon qui prend naissance à quelque distance du sommet, D'abord vague et atténué, ce sillon se creuse, se rétrécit et aboutit au péristome en échancrant très-profon- dément l’ambitus. Les aires ambulacraires paires anté- rieures paraissent très-étroites et sub-flexueuses. Les aires ambulacraires postérieures, comme toujours un peu plus larges que les autres, sont légèrement arrondies à leur partie supérieure, et convergent aux deux cinquièmes envi- ron de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. La bande que les aires ambu- lacraires postérieures occupent à la face inférieure est TERRAIN JURASSIQUE. 87 droite, lisse, et présente seulement quelques rares tuber- cules. Péristome très-excentrique en avant, s'ouvrant à l’origine du sillon antérieur. Périprocte arrondi, placé à l'extrémité de la face postérieure et visible seulement de la face inférieure. L'un des exemplaires décrits par M. Ooster présente, adhérents. au test, quelques petits radioles; ils paraissent lisses, aciculés, sub-fusiformes, avec un anneau saillant. Hauteur, 27 millim.? diamètre transversal, 45 millim, ; diamètre antéro-postérieur, 44 millim. Var. plus petite : hauteur, 21 millim.; diamètre trans- versal et diamètre antéro-postérieur, 36 millim. Presque tous les échantillons qui appartiennent à cette époque, et que nous connaissons, sont incomplets ou dé- formés ; nous avons pu constater, cependant, qu'ils va- riaient un peu dans leurs proportions générales. Si, dans la plupart des cas, le diamètre antéro-postérieur est à peu près égal au diamètre transversal, il arrive néanmoins, chez certains exemplaires, que le diamètre transversal est un peu plus étendu que le diamètre antéro-postérieur ; quelquefois c’est le contraire qui a lieu, et l’espèce paraît alors un peu plus longue que large, Malgré leur mauvais état de conservation, nous n’hésitons pas à rapporter à cetie curieuse espèce quelques Échinides recueillis par M. Schlumberger dans les environs de Batna (Algérie) ; ils sont de taille plus forte que nos exemplaires de France ou de Suisse, mais ils présentent, dans leur forme, trop d’analogie avec le type que nous avons fait figurer pour pouvoir en être séparés. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce sera toujours parfaitement reconnaissable à sa taille assez grande, à son aspect cordiforme et triangulaire, à son sillon antérieur 88 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. étroit et profond, à son sommet apical un peu excentrique en arrière, à son périprocte s’ouvrant à l'extrémité de la face postérieure. — Ce dernier caractère place cette espèce dans le voisinage du C. carinata ; elle s’en distingue par sa taille beaucoup plus forte, son aspect plus cordiforme et surtout par son sillon antérieur plus ‘apparent à la face supérieure, beaucoup plus profond vers l’ambitus. Hisrome. — C’est à M. Ooster que revient le mérite d’a- voir fait connaître, en 1865, cette intéressante espèce. Bien qu’il n’eût à sa disposition que de très-mauvais exemplai- res, il a parfaitement saisi ses affinités zoologiques etindiqué d’une manière très-exacte, soit dans les figures, soit dans la description qui les accompagne, les caractères essentiels de cette espèce. La même année, M. Schauroth figurait cet échinide, sousle nom de Mucleolites sub-trigonatus, avec une diagnose de quelques lignes seulement, aussi n’avons-nous pas hésité à donner la priorité à la détermination de M. Ooster. — Il nous paraît très-douteux que l’ÆZchinospa- tagus Sentisianus, dont M. Desor indique d’une manière si précise le gisement, soit identique au C. Friburgensis ; si plus tard cependant cette identité était reconnue, le nom de Sentisiana devrait remplacer celui de Friburgensis. LocazITÉs. — Montagne des Voirons (Savoie); Batna (Algérie). Rare. Étage oxfordien, peut-être néocomien inf. Coll. de Loriol, ma collection. © LOGALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Broc, Botterens, près Broc, Payouds, près Châtel-Saint-Denis, Assez rare. Étage oxfordien. Cabra (Espagne). Néocomien inf ? Musée de Lausanne, coll. Ooster, Gilliéron, Renevier, de Verneuil. | EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 19, fig. 4, C. Friburgen- "sis, de la collection de M. de Loriol, vu sur la face inf. TERRAIN JURASSIQUE. 89 fig. 2, autre exemplaire plus petit, de la collection de M. Renevier, vu sur la face sup. ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, tubercules grossis ; fig. 6, exempl. de grande taille, des environs de Batna, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face inf. N° 18. Coliyrites Voltri, Desor, 1857. (Agass., 1840.) FT Dysaster Voltzii, Agassiz, Descript. des Échin. foss. de la Suisse, partie 1, p. 8, pl. 1v, fig. 11- 13, 1839. _— — Besor, Monog. des Dysaster, p.25, pl. 1, fig. 18-21, 1842. _, — | Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 139, 1847. _— — Bronn, Index paleont., p. 429, 1848. Collyrites Voltzü, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 207, 1857. _- _— Wright, Monog. ofthe Brit. foss. Echi- noderm. from the Ool. Format., p.326, 1859. — — Ooster, Synops. des Echinod. foss. des Alpes suisses, p. 5%, 1865. - Les deux exemplaires qui ont servi de types à cette es- pèce sont indiqués, par M. Desor, comme se trouvant au Musée de Strasbourg.— Malgré les recherches minutieuses qui ont été faites par M. Schimper, que nous ne saurions trop remercier de son obligeance, ces deux précieux échan- tillons n’ont pu être retreuvés.. Ceux que nous avons entre les mains sont trop incomplets pour pouvoir être décrits, et nous devons nous borner à reproduire la description donnée par M. Desor, dans sa MP EOPRR des Dysaster, publiée en 1842 : 90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. « On distingue aisément cette espèce à sa forme cireu- « laire : sa face supérieure est uniformément bombée, et « sous ce rapport elle a la plus grande ressemblance avec « le D. ringens, maïs sa face inférieure est loin d’être aussi « accidentée; à l'exception du rostre postérieur, elle est «même à peu près plane. L'ouverture buccale est presque « centrale, ce qui n'a lieu dans aucune’‘autre espèce ; les « ambulacres antérieurs s'élèvent jusqu’au milieu de la « face supérieure; les postérieurs recouvrent l’anus; les «uns et les autres, très-étroits à la face supérieure, s’élar- «gissent considérablement à la face inférieure , et j'ai «même pu m'assurer, par l’exemplaire figuré, que les « pores, en approchant de l'ouverture buccale, se multi- « plient considérablement, à peu près comme dans beau- « coup de Cidarides. Les tubercules ne présentent rien de « particulier dans leur structure ni dans leur disposition. a C’est à feu M. Voltz qu'est due la découverte de cette «espèce ; elle n’a été signalée, jusqu’à présent, que dans « l’oxfordien des Voirons, près de Genève. Parmi les exem- « plaires que j'ai sous les yeux, il s’en trouve un qui a «3 pouces 1/2 de diamètre, c'est-à-dire le double de la « longueur de l’exemplaire figuré. » Dimensions de l'échantillon figuré par M. Desor : hau- teur, 20 millim.; diamètre transversal, 44 millim.; dia- mètre antéro-postérieur, 45 millim. M. de Loriol nous a communiqué un exemplaire de grande taille recueilli également à la montagne des Voi- rons, et que nous n’hésitons pas, malgré son très-mauvais état de conservation, à rapporter au C. Voltzi : sa forme est assez régulièrement circulaire ; son diamètre transver- sal, aussi étendu que le diamètre antéro-postérieur, mesure environ 71 millimètres; sa face inférieure paraît presque TERRAIN JURASSIQUE. 91 plane ; son péristome sub-pentagonal et s’ouvrant dans une dépression du test, est plus excentrique en avant que dans l’exemplaire figuré par M. Desor ; il est entouré, ainsi que l'indique M. Desor, de pores ambulacraires épars et abon- dants ; le périprocte est infra-marginal. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le C. Voltzi rappelle, par sa forme générale et la disposition de ses aires ambula- craires, les €. ringens et pseudo-ringens ; il s’en distingue par sa taille plus forte, sa face inférieure beaucoup moins pul- vinée, son péristome ordinairement plus central, son péri- procte s’ouvrant encore plus bas que dans le C. pseudo- ringens. | | LocAtITÉ. — Montagne des Voirons (Savoie). Très-rare, Étage oxfordien, associé au C. Friburgensis. Musée de Strasbourg ? ? Coll. de Loriol, Ooster. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Châtel-Saint-Denis, Prayouds près Châtel-Saint-Denis (canton de Fribourg) ; Lagerle, près Blattenheïide (canton de Berne), Suisse. Rare. EXPLICATION DES. FIGURES. — Pl. 20, fig. 1, C. Volt, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. (ces trois figures sont copiées dans la Monographie des Dysaster de M. Desor); fig. 4, exemplaire de grande taille, de la coll. de M: Loriol, vu sur la face inf.; fig. 5, portion de la région buccale grossie. N°49. Collyrites bicordata, Des Moulins, 1837. (Leske, 1778.) PL. 21 et pl. 29, fig. 16. Andrea, Brief aus der Schweiz, p. 16, pl. u, fig. c, 1776. Spatangites bicordatus,, Klein, nat. Dispos. Echin., p. 244, pl. xzui,, fig. 6, 1778. 92 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Echinus bicordatus, Gmelin, Linn. Syst. nat., p. 3199, 1789. Spatangites ovalis, : |Parkinson, Organ. Remains, t. IH, pl. (non Leske) Hi, fig. 3, 1811. Ananchytes bicordata, Lamarck, Animaux sans vert., t. I, p. 26, 1816. Spatangites ovalis, Young and Bird, Geol. of the Yorkshire Coast, p. 215, pl. vi, fig. 9, 1822. Ananchytes bicordata, Deslongchamps, Encycl. méth., hist. nat. des Zooph.., t. H, p. 62, 1824. Spatangites ovalis, Phillips, Geol. of. Yorkshire, p. 127, pl. iv, fig. 23, 1829. Spatangus bicordata, Blainville, Zoophyte, Dict. des sc. nat., t. Lx, p. 185, 1830. Dysaster ovalis, Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiaires, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neu- châtel, t. I, p. 183, 1836. — — Agassiz, id., Ann. des sc. nat., z001., t. VH, p. 275, 1837. Collyrites bicordata (pars), Des Moulins, Etudes sur les Echin., p. 366, n° 5, 1837. Collyrites ovalis, Des Moulins, id., p. 368, n° 13, 1837. Dysaster truncatus, Dubois de Montpereux, Voyage au Cau- case (sér. géol.), pl. 1, fig. 1. Dysaster propinquus, Agassiz, Echin. foss. de lu Suisse, part. I, p. 2, pl. 1, fig. 1-3, 1839. Dysaster ovalis, Rœmer,Norddeutschen Oolithengebirges,” p. 17, 1839. — — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus., neoc., p. 3, 1840. Dysaster propinquus, Agassiz, id. Ananchyfes bicordata(pars), Dujardin in Lamarck, Animaux sans vert., 2° édit.,t. IH, p. 317, 1840, Dysaster ovalis, Desor, Monog. des Dysaster, p. 15, pl. in, fig. 21-23, 1842. Dysaster propinquus, Desor, éd., p. 14, pl. 11, fig. 24-26. 1842. Dysaster truncatus, Desor, id., p. 17, pl. xin des Galérites, fig. 8-11, 1842. Dysaster ovalis, Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 51, 1843. Dysaster ovalis, Dysaster propinquus, Dysaster truncatus, Dysaster propinquus, Dysaster ovalis, Dysaster propinquus, Collyrites ovalis, Dysaster ovalis, Collyrites ovalis, Collyrites bicordata, Collyrites ovalis, Collyrites bicordata, Collyrites pinguis, Collyrites ovalis, Dysaster ovalis, TERRAIN JURASSIQUE. 93 Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 135, 1847. Bronn, Zndex paleont., p. 429, 1848. Bronn, id. _ Bronn, id. Marcou, Rech. géol. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IH, p. 94, 1848. _Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l Yonne, t. 1, p. 85, pl. 1x, fig. 1-2, 1849. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 378, n° 5090, 1850. Wright, On the Cassidulidæ of the Ool., p. 80, 1851. Giebel, Deutschland’s Petrefact., p. 325, 1852. Giebel, id., p. 326, 1852. D'Orbigny, Paléont. franc, terr. crétacé, t. VI, p. 50, 1853. D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Echin., Rev. et Mag. de 2ool., 2e sér., t. VI, 1853. Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° édit., p. 77, 1854. Cotteau, Etudes sur les Echin. foss. du départ. de F Yonne, t. I, p. 246, 1855. Cotteau, Note sur quelques Ech. du dé- part. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIH, p. 649, 1856. Oppel, Die Jura format., p. 609 et passim, 1856. Etallon, Esq. d'une Desc. géol. du Haut- Jura, p. 26, 1857. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 204, 1857. Desor, id., p. 205, 1857. Pictet, Traité de paléont., 2e édit. t. IH, p. 489, 1857, Leymerie et Raulin, Séat. géol. et minér. 94 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. du département de l'Yonne, p. 624 et passim, 1858. Collyrites bicordata, Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, p. 126, pl. xxn, fig. 13, 1858. Collyrites bicordata, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. oh fromthe Ool.Format., p.318, pl. xxm, fig. 2, 1859. Collyrites pinguis, Wright, id., p. 324, 1859. Collyrites bicordata, Etallon, Paléontost. du Jura, Jura Ber- nois, p. 11, 1859. — — Etallon, id., Jura Graylois, p. 18, 1860. — — Moesch, Vorläufiger Bericht über die Er- gebnisse etc. im Weissen Jura der Cant. Solothurnund Bern, tabl. n° 1, 1862. — — Moesch, Aurgauer Jura und die Nordl. Geb. des Cantons. Zurich, p.157, 1867. — — Moesch, Geol. Beschreib. der Umgeb. von Brugg, p. 49, 1857. Q. 77, type du Dysaster propinquus ; 24., var. inflata ; — V. 68., type du Coll. pinguis. Espèce de taille assez forte, oblongue, cordiforme, dila- tée et un peu échancrée en avant, étroite et sub-tronquée en arrière; face supérieure plus ou moins renflée ; face inférieure presque plane, marquée en avant du péristome d’une dépression assez apparente, et en arrière, d’un renflement correspondant à l’aire interambulacraire posté- rieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant, placé ordinairement dans la partie la plus élevée de la face supé- rieure. Aires ambulacraires disjointes, composées de pores sub-virgulaires, rapprochés les uns des autres à la face supérieure, s’espaçant vers l’ambitus et dans, la région infra-marginale. Aire ambulacraire impaire convergeant ‘en droite ligne jusqu’au péristome, logée dans un sillon TERRAIN JURASSIQUE, 95 qui échancre sensiblement l’ambitus, Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, étroites et arrondies à leur partie supérieure. Airesambulacraires postérieures plus larges que lesautres, plus ou moins recourbées, convergeant au.tiers postérieur de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. Tubercules assez apparents, sub-scrobiculés, épars, peu abondants, Granula- tion intermédiaire fine, serrée, homogène. Péristome ex- centrique en avant, sub-circulaire, légèrement pentagonal. Périprocte elliptique, s’ouvrant à la face postérieure, au sommet d’une aréa vague, sub-triangulaire, qui se pro- longe, en s’atténuant, au-dessous de l’ambitus. Appareil apical étroit, allongé, granuleux. Hauteur, 24 millim. 1/2; diamètre transversal, 35 mill. ; diamètre antéro-postérieur, 39 millim. Variété plus déprimée : hauteur, 19 millim. ; diamètre transversal, 32 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 36 millim. Individu jeune : hauteur, 14 millim. ; diamètre transver- sal, 49 millim.; diamètre antéro-postérieur, 48 millim. 1/2. Le C. bicordata varie beaucoup dans sa forme et dans sa taille : chez certains exemplaires, la face supérieure est épaisse, renflée et fortement tronquée en arrière ; quel- quefois, au contraire, la face supérieure se déprime, la région postérieure, au. lieu. d’être tronquée carrément, se rétrécit d’une manière. sensible et donne au test un aspect sub-cordiforme. Les individus jeunes éprouvent également des modifications qu’il importe de noter : leur forme gé- nérale est moins allongée et presque circulaire ; la face inférieure est plus plane; les tubercules qui garnissent le test paraissent plus développés, surtout à la face supé- rieure. 96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le C', bicordata, abondam- ment répandu dans l’étage oxfordien supérieur de France, de Suisse et d'Angleterre, constitue un type qu’il sera tou- jours facile de reconnaître à sa forme épaisse et renflée, légèrement échancrée en avant, sub-tronquée en arrière, à ses aires ambulacraires antérieures étroites et à peine ar- rondies au sommet, à ses aires ambulacraires postérieures plus larges et convergeant à une assez grande distance du périprocte. Voisin du €. acuta, qu’on rencontre également dans l’étage oxfordien, mais à un niveau plus inférieur, il s’en éloigne par sa face supérieure plus épaisse et plus renflée, et beaucoup moins acuminée en arrière. Histoire. — Décrite et figurée pour la première fois par Leske, en 1778, sous le nom de Spatangites bicordata, cette espèce a été rapportée à tort par Parkinson au Spatangites ovalis, du même auteur. Cette erreur à été reproduite par Phillips et adoptée pendant longtemps par presque tous les auteurs, Au mois de mai 1856, dans une Note lue à la So- ciété géologique de France, nous avons signalé la confusion qui existait relativement à la synonymie de cette espèce. A peu près en même temps que nous, M. Desor s’occupait de la synonymie de cet Échinide et lui rendait également le nom de Collyrites bicordata, qu'il a conservé depuis. Dès 1847, Agassiz et Desor avaient réuni à l'espèce qui nous occupe les Dysaster propinquus et truncatus, qui ne sau- raient être distingués du type. Nous avons considéré: comme une simple variété de ce même Collyrites, le C. pin-. guis, qui d’aprèsle moule en plâtre (V. 65.) que M. Desor attribue à cette espèce, n’en diffère que par sa forme plus: épaisse et plus large surtout en arrière. ai LocaziTÉsS. — Druyes, Chatelcensoir, Lucy-le-Bois, Ancy- le-Franc, Pacy, Argenteuil (Yonne) ; Is-sur-Tille, Selongey TERRAIN JURASSIQUÉ. : : 97 (Côte-d'Or) ; Bologne, Vesaigne-sous-la-Fauche, Reynel (Haute-Marne); Gy, Neuvelle-lès-Champlitte (Haute-Saône) ; Mont-Brigitte près Besançon, Larnod, Torpes (Doubs); Lévigny (Saône-et-Loire) ; Saint-Amour, Valgrenans, Chap- pis, Mesmay, Lombard près de Quingey (Jura); Sionne (Vosges); environs de Mendes (Lozère) ; Djebel-Seba Hamoun au suüd de Bou-Saada {Algérie). Assez abondant. Etage oxfordien supérieur. Ecole des mines; collection de la Sorbonne ; collection Dumortier, Perron, Babeau, Martin, Péron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Auenstein, Bozberg, Geissberg, Reussbrucke, Rhyfluh, Laufor, Wildegg, Geiss- bergfluh, Scherzberg (canton d’Argovie) ; Movelier, Lies- berg, Délémont, Porrentruy (canton de Berne), Suisse. — Scarborough, Hildenley, Holywell CREER RE — Elage oxfordien supérieur. Musée de Zurich, de Lausanne, de Neuchâtel, el. col- lection Wright, etc. ExÉLICATION DES FIGURES. — PI. 21, fig. 1,C. bicordata, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf, ; fig. 4, autre exempl., de ma coll., vu de côté ; fig. 5, face sup. ; fig. 6, exempl. de grande taille, de la coll. de M. Perron, vu sur la face sup. ; fig. 7, autre exemplaire, var. pinguis, de là collect. de M. Dumortier, vu de côté ; fig. 8, face sup.— PI. 22, fig. 4, individu jeune de Saint- Amour (Jura), de ma collection ; fig. 2, face sup. ; fig. 8, face inf. : fig. 4, face antérieure : fig. 5, fâce postérieure ; fig. 6, appareil apical grossi, montrant la grosseur des tubercules à la face supérieure. 98 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 20. Collyrites Desoriana, Cottéau, 1855. PI. 22, fig. 7, et pl. 23, fig. 1 et 2. Ccllyrites Desoriana, Cotteau, Étud. sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. 1, p. 251, pl. xxxix, fig. 1, 1855. um _ Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 190, 1857. | — — Desor, Synops. des Ech. foss., p. 206, 1857. Dysaster Desorianus,, Leÿymerie et Raulin, Stat. géol..et min. du dép. de l’ Yonne, p. 624 et passim, 1858. Collyrites Desoriana, Wright, Monog. of the Foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 325; 1859. Nous ne connaissons cette, espèce qu’à l’état de moule intérieur ; cependant, elle nous à paru présenter des carac- tères suffisants pour la distinguer de ses..congénères. C’est une espèce de grande taille, ovale, plus longue que large, dilatée et cordiforme en avant, obtuse et un peu rétrécie en arrière; : face supérieure uniformément, bombée; face inférieure presque plane, un peu déprimée en ayant du péristome, marquée en, arrière d’un renflement plus ou moins apparent, sub-caréné et correspondant à l’aire inter- ambulacraire impaire. Sommet apical, un peu excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire droite, logée vers l’ambitus. dans un sillon assez profond, qui échancre le pourtour et se prolonge jusqu’au péristome. Aires ambula- craires paires, antérieures étroites, effilées surtout à leur partie supérieure, arrondies, .sub-flexueuses, formées de pores très-serrés près du sommet, beaucoup plus:espacés vers l’ambitus et à la face inférieure. Aires ambulacraires postérieures plus larges, moins flexueuses, presque droites, convergeant au tiers postérieur environ de l’espace compris TERRAIN JURASSIQUE. 99 entre le périprocte et l'appareil apical.Péristome très-excen- trique en avant, sub-circulaire, vaguement pentagonal. Pé- riprocte elliptique, s’ouvrant à la face postérieure. Appareil apical offrant, d’après l’empreinte laissée sur le moule intérieur, l’aspect d’un trapèze irrégulier, à l’un des angles duquel correspond chacun des quatre pores oviducaux. Hauteur, 33 millim.; diamètre transversal, 74 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 87 millim. Cette espèce varie beaucoup dans sa taille : les plus gros exemplaires, sans doute à canse de’ l’extrême ténuité du test, sont presque toujours écrasés et déformés, et il est dif- ficile de connaître, d’une manière exacte, leurs proportions. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Desoriana offre quel- que ressemblance avec les exemplaires de grande taille du C. elhiptica, mais il s’en distingue par sa forme moins renflée, beaucoup plus longue que large, rétrécie en arrière et assez fortement échancrée en avant, par ses aires ambulacraires antérieures plus étroites et plus effi- lées. Son aspect général le rapproche peut-être davantage de certaines variétés du C. bicordata, qu’on rencontre au même niveau. Il nous a paru cependant s’en éloigner par sa taille beaucoup plus forte, sa forme générale plus ovale, ses aires ambulacraires postérieures moins arquées, Malgré ces différences, on arrivera peut-être à ne voir, dans le C. Desoriana, qu'une variété très-développée du C. bicordata. LocaLiTÉ. — (hatelcensoir, Druyes (Yonne). Assez rare, Etage corallien inf. (Calcaire à chailles). Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 22, fig. 7, C. Desoriana, vu sur la face supérieure, de ma collection. — PI, 23, fig. 1, autre exempl., de ma coll., vu de côté ; fig. 2, autre exempl., vu sur la face inf. 100 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 21. Coliyrites Loryi, d'Orbigny, 1853. (A. Gras, 1852.) PI, 93, fig. 3-40. Dysaster Loryi, A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 49, pl. 11, fig. 4 et.5, 1852, Collyrites Loryi, D'Orbigny, Paléont. franc. terr. crétacé, t. VI, p. 51, 1853. — — D'Orbigny, Note rect. sur div. genres d'Echin. Rev. et Mag. de z0ol1., t, VI, 1854, — —— Desor, Synops. des Ech. foss., p. 205, 1857. Dysaster Loryi, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 190, 1857. Collyrites Loryi, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool, Form., p. 325, 1859. Espèce de taille moyenne, ovale, oblongue, arrondie en avant, sans trace d’échancrure, un peu plus étroite et sub- tronquée en arrière ; face supérieure renflée, régulière- ment bombée, légèrement déclive sur les côtés, épaisse et arrondie vers l’ambitus ; face inférieure presque plane, marquée dans l’aire interambulacraire impaire d’un renfle- ment très-peu prononcé, et en avant du péristome, d’une dépression à peinesensible. Sommet ambulacraire excentri- queenavant. Aires ambulacraires étroites surtout à leur par- tie supérieure, formées de pores petits, rapprochés les uns des autres, disposés par paires relativement assez es- pacées, et qui ne paraissent pas se multiplier. autour du péristome. Aire ambulacraire impaire droite, sans trace de sillon vers l’ambitus. Aires ambulacraires paires anté- rieures à peine arrondies près du sommet. Aires ambula- craires postérieures arquées, remontant très-haut, plus rapprochées des aires ambulacraires antérieures que du périprocte. Tubercules petits, sub-scrobiculés, peu abon- TERRAIN JURASSIQUE. 101 dants, épars. Périprocte ovale, acuminé à sa partie supé- rieure, situé à la face postérieure, au milieu d’un aréa sub-triangulaire qui se prolonge, en s’atténuant, à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, légèrement elliptique dans le sens du diamètre transversal. Appareil apical étroit, allongé, granuleux; pores oviducaux ne paraissant pas très-ouverts. Hauteur, 45 millim.; diamètre transversal, 22 millim.; diamètre antéro-postérieur, 25 millim. Cette espèce, dans le jeune âge, présente assez bien les caractères du type. Nous avons sous les yeux un exem- plaire dont l'épaisseur est de 7 millim., le diamètre trans- versal de 40 millim. et le diamètre antéro-postérieur de 11 millim. Cet individu, très-jeune, offre, dans sa forme générale, dans la disposition de ses aires ambulacraires, une grande analogie avec l'échantillon que nous venons de décrire. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Loryi rappelle le C. acuta par quelques-uns de ses caractères, et notamment par la place qu’occupent à la face supérieure ses aires am- bulacraires postérieures; il s’en distingue nettement par son aspect moins cordiforme, l’absence de sillon à l’ambi- tus antérieur, sa face postérieure moins acuminée, sa face inférieure non déprimée en-avant. Ce sont deux types cer- tainement différents. Par sa face postérieure tronquée, le C. Loryi se rapproche de certaines variétés du C. bicordata; cette dernière espèce, cependant, sera toujours reconnais- sable à sa forme plus dilatée et un peu échancrée en avant, à ses aires ambulacraires postérieures beaucoup moins étroites et remontant un peu moins haut. LocauiTé. — L'Échaillon (Isère). Rare. Étage coral- lien. 102 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Musée de Grenoble (Coll. A, Gras). EXPLICATION DES FIGURES. — PJ], 23, fig. 3, C. Loryi, du Musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 4, face sup.; fig. 5, face inf.; fig. 6, face postérieure ; fig. 7, individu jeune, du Musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, face postérieure. Résumé géologique sur les Collyrites. Nous avons décrit et fait figurer seize espèces de Colly- rites recueillies dans le terrain jurassique de France, et ainsi réparties dans les divers étages : Deux espèces se développent dans l’étage bajocien, Col- lyrites ringens et ovalis; elles ne sont pas spéciales à cet étage et se retrouvent dans l’étage bathonien qui nous offre en outre trois autres espèces, C’. analis, acuta (1) et elhiptica. L’étage callovien renferme quatre espèces, le C. elliptica, qui déjà s'était montré à l’époque précédente, et trois es- pèces nouvelles, €’. dorsalis, pseudo-ringens et castanea. Ces quatre espèces disparaissent avec l’étage callovien. L’étage oxfordien inférieur ne nous a fourni qu’une seule espèce, C. acuta, dont nous avons déjà signalé la présence dans les assises supérieures de l'étage bathonien. Trois es- pèces se rencontrent dans l’étage oxfordien supérieur, €’. co- nica, capistrata et bicordata. La dernière de ces espèces existe également, associée (1) Le C. acuta nous avait paru jusqu'ici propre à l’étage oxfordien infé- rieur. Nous avons recueilli tout récemment, aux environs de Châtelcen- soir, dans une couche siliceuse, que nous rapportons à la partie supérieure de la grande oolithe, des exemplaires parfaitement caractérisés du C. acuta, associés à l’Echinobrissus cluniculuris, au Pyqurus Michelini, à l’Acrosalenia spinosa. L'existence de cette espèce, dans les étages ba- thonien et oxfordien inférieur, nous semble établie d’une manière po- sitive. TERRAIN JURASSIQUE. 103 au C. Desoriana, dans les calcaires à chailles, que nous plaçons à la base de l'étage corallien. Une seule espèce, C. Loryi, caractérise les calcaires blancs de l’étage coral- lien inférieur. LE LV, à Restent trois espèces, C’. carinata, Friburgensis et Voltzi, qui appartiennent à cet ensemble de couches intermé- diaires que quelques géologues rapportent au terrain néo- comien inférieur, et que d’autres persistent à placer à la partie supérieure de l'étage oxfordien. L'étage corallien moyen et supérieur, les étages kimme- ridien et portlandien, ne nous ont offert jusqu'ici aucun représentant du genre Collyrites. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, men- tionne vingt et une espèces de Collyrites : sur ce nombre, cinq sont étrangères à la France et n’ont pu trouver place dans notre travail : C. prior, Desor, du lias (couche à pentacrines), de Frick (canton d’Argovie). « Espèce voisine du C. anahs; les am- bulacres postérieurs convergent immédiatement au-des- sus du périprocte, mais sa forme est plus renfée, surtout en avant.» V.87 (type de l’espèce), exempl. unique. Coll. Moesch. C.Buchiü, Syn.Dysaster Buchü, Desor,Monog. des Dysaster, p-. 20, t. IL, fig, 9-41, du calcaire à nérinées (corallien ?) de Stockach (grand-duché de Bade), et du corallien de Sir- chingen (Wurtemberg). « Petite espèce renflée, comme le C. carinata, maïs sans carène; le sillon antérieur est à peu près nul. Périprocte visible seulement d’en bas. » «Il se pourrait, ajoute M. Desor, que cette espèce ne fût que le jeune âge du C. capistrata. » C: faba, Desor, du callovien d'Ueken, près d’Effingen (canton d’Argovie). « Petite espèce intermédiaire entre le 104 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. C. capistrata et le C bicordata, moins triangulaire que la première, mais Cependant rétrécie en arrière. Ambulacres postérieurs, convergeant à quelque distance au-dessus du périprocte, qui est visible à peu près en entier d’en haut.» Coll. Moesch. Assez abondant: - Cexcentrica, Desor, syn., Nucleolites excentricus, Munster in Goldf., p. 440, pl. XIX; fig. 7, 1826. — Catopygus excen- tricus, Agass., Prod. d’une Monog. des radiaires, p.18, 1836. — Dysaster excentricus, Desor, Monog. des Dysaster, p.13; pl. IV, fig. 1-3, 1842, du calcaire jurassique des environs de Kehlheim, :« petit oursin déprimé, elliptique, fortement déclive et sub-tronqué en arrière; ambulacres convergeant sur le périprocte.» Musée de Munich {Coll. Munster). C. silicea, Desor, syn. Dysaster siliceus, Quenstedt, der Jura, p.740, pl. XC, fig. 28, du corallien (Jura blanc E ,) de Natheim. « Petite espèce renflée, voisine du €: Buchü, mais qui en diffère en ce que le périprocte est visible d’en haut, » Musée Tubingen, ) Sur les seize espèces françaises énumérées dans le Synop- sis, quatre nous ont paru devoir être supprimées, C. pin- quis, Orbignyana, æqualis et transversa ; les trois premières font double emploi avec d’autres espèces, et nous les con- sidérons comme: des variétés où. des synonymes ; la qua- trième, C: transversa, apparlient’ par sa forme générale et la structure de ses aires ambulacraires, comme nous l’a- vons démontré plus haut, au genre Metaporhinus. Restent douze espèces, que nous avons décrites, C'.ringens, analis, elliptica, castanea, acuta,conica, capistrata, Voltzi, ordata, Desorianu et Loryi. A ces douze espèces, nous en avons ajouté quatre, C. ovalis, dorsalis, pseudo-ringens et Fribur- gensis, qui élèvent, comme on l’a vu, à seize le nombre des espèces de France décrites dans notre travail. TERRAIN JURASSIQUE. , 105 Indépendamment des cinq espèces étrangères citées dans le Synopsis, nous en connaissons encore quatre, recueillies hors de France, et dont voici la diagnose : C.Gillieroni,Desor (in coll.),de l’étage bajocien du Four de Brême (canton de Fribourg, Suisse). Espèce de petitetaille, oblongue, épaisse, arrondie en avant, un peu acuminée en arrière, pulvinée-en dessous; voisine du C. ringens, var. ÆEudesi, elle s’en distingue par son périprocte moins mar- ginal, son sillon anal plus profond, sa face postérieure très- obliquement tronquée en avant.Coll.Giliiéron,ma collection. C. trigonalis, Desor (in coll.), Moesch, der Aargauer- Jura, :p. 189, 1867, du terrain jurassique supérieur de Randen, de Lagern, de Baden (canton d’Argovie, Suisse). Espèce de taille moyenne, allongée, cordiforme, un peu échancrée en avant, très-acuminée en arrière; les aires ambulacraires postérieures convergent très-haut au-dessus du périprocte; voisine du C. carinata, elle en diffère par sa taille plus forte et son périprocte situé toujours moins bas. Musée de Zurich. Abondant. C. thermarum, Moesch, der Aargauer-Jura, p.315, pl. vi, fig. 4, a, b, €, 1867, du terrain jurassique supérieur de Ran- den et de Baden (canton d’Argovie, Suisse). Espèce de taille moyenne, ovale, cordiforme, un peu plus longue que large, marquée en avant d’un léger sillon qui se prolonge jusqu’à la bouche. Sommet ambulacraire placé un peu en arrière dé la gibbosité antérieure, Cette espèce, suivant M: Moesch, a quelque ressemblance avec le €. bicordata, mais elle 'est plus large. Coll. Moesch. -Sous le nom de Dysaster altissimus, Zeuschner, figuré une espèce qui paraît, au premier aspect, se rapporter : au genre Collyrites, mais qui est un ‘véritable Metapo- rhinus, très-voisin du M. transversus, ainsi que nous la- 106 JALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vons déjà fait remarquer, en décrivant plus haut cette dernière espèce. Depuis que nous avons publié la descrip- tion et les figures du M. transversus, nous avons eu occa- sion d'examiner, dans la collection de la Sorbonne, des exemplaires types du Dysaster altissimus, recueillis par M. Zeuschner lui-même, et nous avons été frappé, malgré leur taille plus petite, de la grande ressemblance que ces exemplaires présentent avec le M. transversus. Le petit nombre d'échantillons que nous ayons pu comparer, et l’état assez médiocre de leur conservation, ne nous permettent pas encore d’avoir une certitude absolue sur l'identité des deux espèces; nous sommes cependant porté à croire qu'il y aura lieu de les réunir. Dans ce cas, le nom d'altissimus devrait remplacer celui de fransversus, 4 Genre. — DYSASTER, Agassiz, 1830. Dysaster (pars), Agassiz, 1836. Collyrites (pars), Des Moulins, 1837 ; d'Orbigny, 1853. Dysaster, Cotteau, 1856; Desor, 1857. Test de taille moyenne, allongé, renflé, sub-cylindrique, ordinairement tronqué en arrière, presque plane en des- sous. Sommet excentrique en avant, Aires ambulacraires apétaloïdes et à fleur du test, très-disjointes. Aire ambu- lacraire impaire convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Aires ambulacraires païres sub-flexueuses, peu apparentes. Pores ambulacraires de même nature sur les cinq aires atmbulacraires, très-petits, rangés par paires obli- ques, espacés vers l’ambitus et à la face inférieure, ten- dant à se resserrer et à se multiplier autour du péristome. Tubercules petits, .perforés, crénelés, sub-scrobiculés, inégaux et épars. Granulation intermédiaire fine, serrée, : _ TERRAIN JURASSIQUE. 107 homogène, donnant au test un aspect chagriné. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, ordinairement un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, s’ouvrant à fleur dutest, Périprocte pyriforme, supra-mar- ginal, placé au sommet de la face postérieure. Appareil apical sub-compacte avec plaques ocellaires latérales an- térieures non en contact par le milieu et intercalées à l'angle des plaques génitales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Dysaster, en le restreignant comme nous avons cru devoir le faire dans nos Æ'tudes sur les Echinides fossiles de l Yonne (1), se sépare nettement des Collyrites, non-seulement par sa forme plus allongée et plus cylindrique, mais surtout par la structure sub-compacte de son appareil apical. Cette différence im- portante nous a permis de conserver dans la méthode le genre Dysaster, en lui donnant, ilest vrai, une acception beaucoup moins large que celle que M. Agassiz lui avait assignée dans l’origine. Il nous a paru d'autant plus juste de maintenir le nom de Pysaster que l’espèce la plus ré- pandue, le D. granulosus, était considérée par M. Agassiz, lorsqu'il a publié le Prodrome d'une Monographie des ra- diaires, comme un des types de son genre Dysaster. Le genre Dysaster est peu nombreux en espèces; il se montre surtout dans les étages supérieurs du terrain ju- rassique et disparaît avec les couches inférieures de l'étage néocomien. N° 22. Dysaster Moeschi, Desor, 1857. PI, 24, fig. 1-7. Dysaster Moeschii,: , Desor, Synops. des Ech. foss., p. 202, 1857. (1) T. I, p. 334. 108 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Dysaster Moeschi, Cotteau, Echin. du départ. de .la Sarthe, p. 51, pl. xiv, fig. 9-11, 1857. — — Wright, Monog. of the. Brir. Foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 323, 1857. — — Dujardin et Hupé, Mist. nat. des z00ph. Echinod., p. 553, 1862. V. 63. Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie et dilatée en avant, plus étroite, tronquée carrément et obliquement en arrière; face. supérieure renflée, convexe; face infé- rieure presque plane, légèrement déprimée en avant du péristome. Appareil apical sub-central. Aires ambulacraires étroites, composées de pores très-petits, visibles seule- ment à la loupe, s’espaçant à la face inférieure, plus rap- prochés et plus nombreux autour de la bouche. Aire am- bulacraire antérieure descendant en droite ligne jusqu'au péristome, et occupant un sillon vague et atténué, apparent seulement au sommetet à la face inférieure, mais qui s’efface complétement vers l’ambitus. Aires ambulacraires paires antérieures étroites, arrondies à leur ‘extrémité supérieure, Aires ambulacraires postérieures un peu plus larges, arrondies également au sommet, convergeant im- médiatement au-dessus du périprocte. Péristome excen- trique eu avant, sub-circulaire, irrégulièrement pentago- nal. Périprocte allongé, pyriforme, placé au sommet de la: _ face postérieure qui ne présente aucune trace de sillon. Appareil apical presque carré; pores génitaux très-rappro-: chés les uns des autres. Hauteur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 29 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres. Individu plus jeune : hauteur,19 millimètres; diamètre transversal, 22 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres. TERRAIN JURASSIQUE. 109 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce, signalée pour la première fois par M. Desor dans le Synopsis des Echi- nides fossiles, présente beaucoup de rapport avec le D. gra- nulosus ; elle nous a paru cependant s’en éloigner par sa forme moins allongée, plus dilatée en avant et relativement plus ‘étroite en arrière, par son sommet ambulacraire un peu moins excentrique en avant. Ces différences sont con- stantes dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, et nous engagent à maintenir dans la méthode cette espèce qui occupe du reste un horizon stratigraphique toujours inférieur au D. granulosus. LocaLITÉS. — Saint-Mareeau (Sarthe). Très-rare. Étage bathonien sup. 2... Marcilly-sur-Tille, ferme de Giron, près Dijon (Côte-d'Or). Lupien, commune de Saint-Rambert (Ain). Assez rare. Étage callovien. Coll. Guéranger, Martin, Dumortier, Kæchlin-Schlum- berger, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Pouillerel près la Chaux-de-Fonds. (canton de Neuchâtel) ; Hornusen, Ueken, Erlinsbach (canton d’Argovie), Suisse. Assez commun. Etage callovien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 24, fig. 1, C. Moeschi, du terrain oxfordien inf. de Saint-Raimbert, de la cell. de M. Dumortier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, autre exempl., de l'étage bathonien supérieur de.la Sarthe, de la coll. de M. Guéranger, vu de côté; fig 6, face sup. ; fig. 7, face inf. (ces trois dernières figures copiées dans les Æchinides de la Sarthe). 110 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 23. Dysaster granulosus, Agassiz, 1836. (Goldf., 4826.) PI. 24, fig. 8-41, et pl. 25, Nucleolites granulosus, Dysaster granulosus, Collyrites granulosa, Dysasler granulosus, Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus, Dysaster suprajurensis, Dysaster granulosus, Collyrites granulosa, Collyrites anasteroïdes, Collyrites granulosa, Collyrites anasteroïdes, Collyrites granulosa, Goldfuss, Petref. Mus. univers. reg. Bo- russ. rhen. Bonn., t. I, p. 138, pl. xLII, fig. 4, 1826. Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiai- res, Mém. de la Soc. des sc. nat, de Neuchâtel, t. 1, p. 183, 1836. Agassiz, id., Ann. des sc. nat., Zool., t. VIL p.275, 1837. Des Moulins, Etudes sur les Ech., p. 364, n° 4, 1837. Agassiz, Catal. syst. Ettyp. foss. Mus. neoc., p. b, 1840. Desor, Monog. des Dysaster, p. 17, pl. ut, fig. 18-20, 1842. Leymerie, Stat. géol. et minér. du dép. de l'Aube, p. 239, 1846. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 138, 1847. Bronn, Index paleont., p. 429, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,t. A, p. 379, n° 501, 1850. D'Orbigny, id., t. Fr p.55, n°183, 1850. Giebel, Deutschlands ri p. 326, : 1852, Quenstedt,, Handbuch der Petrefact:, p. 590, pl. v, fig. 11 et 12, 1852. D'Orbigny, Paléont. franc.,terr. crét., t. VI, p. 50, 1853. : D'Orbigny, id., p. 54, 1853, D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Echin., Rev. et Mag. de 7001. 2° s6r.,.t. VI, p. 27, 1605, D'Orbigny, id., p. 27. Cotteau, Note sur les Ech. du départ. de l'Aube, Bull. Soc. géol. de France, t. XI, p. 357, 1854. TERRAIN JURASSIQUE. ait Collyrites granulosa, Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus, Dysaster anasteroïdes, Collyrites granulosa, Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus, Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus, Dysaster anasteroides, Dysaster granulosus, Dysaster anasteroïdes, Collyrites granulosa, 11379 "# Dysaster granulosus, ‘Cotteau, Note sur l'étage coral. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 707, 1855. Cotteau, Études sur les Eth. du départ. de l'Yonne,t. 1, p. 253, pl. xt, fig. 1-4, 1855. Cotteau, id., p. 336. Oppel, Die Jura Format. passim, 4856. - Desor,; Synops.desEch. foss., p.201,1857. Desor, id., p. 202. Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p- 190, 1857. Pictet, id. Étallon, Esquisse das Desc. géol. du Haut-Jura, p. 36, 1857. Quenstedt, Der Jura, p. 657 et 799, pl. xxx, fig. 15 et 16, et pl. xcvur, fig. 32, 1858, Leymerie et Raulin, Séat. géol. et min. du départ. de l'Yonne, p. 624, 1858. Wriglit, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format, p: 323, 1859. Wright, id. Étallon, Paléontostat. du Jura, Jura Graylois, p. 18, 1860. | Moescb; Tabl. des Weissen Jura in Kant, Aargau Verhandl. der Sch.nat. Gesell., 1862. Dujardin et Hupé, Mist. nat. des :00ph. Echinod., p. 553, 1862. Dujardin et Hupé, id. Winkler, Musée Teyler, Catal. syst. de la coll. paléont., p. 205, 1863. Cottéau, Catal. ruis. des Ech. foss. du départ. de l'Aube, p. 7, 1865 (Extrait du Congrès scient, de 1864). Pillet, Descript. yéol. des envir. de Chambéry, p. 33, 1865. Moesch, Geol. Beschreib. der Umgeb. von Brugg., p. 46, 1867. p. 609 et 112 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. 35; Q. 39; var. major, V. 87. Espèce de taille assez forte, très-allongée, sub-cylin- drique, arrondie et un peu dilatée en avant, tronquée obliquement et carrément en arrière ; face supérieure ren- flée, convexe, ayant sa plus grande hauteur au point où se réunissent les aires ambülacraires antérieures, s’abaissant légèrement vers la région postérieure ; face inférieure pres- que plane, légèrement déprimée près du péristome. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires très-disjointes, à peine visibles, formées de pores très-petits. Aire ambulacraire antérieure étroite, conver- geant en droite ligne vers le péristome, placée dans un sillon très-atténué, un peu apparent près du sommet et à la face inférieure, Aux approches de l'appareil apical, chaque pore est séparé par un petit bourrelet oblique qui forme, des deux côtés du sillon, une rangée distincte et régulière. Aires ambulacraires paires antérieures sub- flexueuses, arrondies à leur partie supérieure. Aires ambu- lacraires postérieures un peu plus larges que les autres, légèrement recourbées, convergeant immédiatement au- dessus du périprocte. Tubercules ‘abondants, sub-scrobi- culés, épars sur toute la surface du test, plus nombreux cependant à la partie antérieure et dans la région infra-mar- ginale. Péristome assez grand, excentrique en avant, sub- circulaire, s’ouvrant à fleur de test, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro- postérieur. Périprocte pyriforme, placé au sommet de la face postérieure qui ne présente aucune trace de sillon. Appareil apical presque carré, granuleux; pores génitaux largement ouverts ; plaque ma- dréporiforme saillante et beaucoup plus étendue que les autres; plaques ocellaires antérieures petites , inégales, irrégulières, très-visiblement ‘intercalées à l’angle des TERRAIN JURASSIQUE. 113 plaques génitales ; plaques ocellaires postérieures placées près du sommet du périprocte. Hauteur, 19 millimètres ; diamètre transversal, 28 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres. Var. major (v. 81) : Hauteur, 22 millimètres; diamètre transversal, 33 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 41 millimètres. Var. anasteroides : Hauteur , 17 millimètres; diamètre transversal, 24 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres. Tous les exemplaires que nous rapportons au 2. granu- losus, quelle que soit leur taille, offrent un ensemble de ca- racières qui ne permet pas de les confondre avec aucune autre espèce. S'ils éprouvent quelques modifications, c’est uniquement dans leur forme plus ou moins renflée à la face supérieure, plus ou moins dilatée dans la région anté- rieure, Jusqu'ici la plupart des auteurs ont admis comme espèce distincte le D. anasteroides de l'étage kimmeridien. En comparant avec soin nos échantillons aux types les mieux caractérisés du 2. granulosus, nous avons reconnu qu’il n’était pas possible, malgré la différence du gisement, de séparer les deux espèces. Si quelques exemplaires du D. anasteroides, ainsi que nousl’avions fait remarquer dans nos ÆZ'tudes sur les Echinides de l Yonne, tendent à se distin- guer du D. granulosus, par leur forme plus allongée, plus étroite en arrière, plus cylindrique, plus convexe et plus régulièrement renflée à la face supérieure, ces caractères sont loin d’être constants, et parmi les échantillons de l’é- tage kimmeridien assez nombreux et de localités diverses que nous venons d'étudier, il s’en trouve plusieurs qui ne présentent réellement, même dans leur forme, aucune diffé- rence avec le D, granulosus. 114 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. granulosus, tel que nous le comprenons, sera toujours facilement reconnaissa- ble à sa forme allongée, arrondie en avant, tronquée obli- quement et presque carrément en arrière, à sa face supé- rieure renflée, à sa face inférieure presque plane, à son sommet ambulacraire excentrique en avant, à son aire am- bulacraire impaire étroite, placée dans un sillon très-vague et qui disparaît complétement vers l’ambitus. L'espèce avec laquelle le 2. granulosus offre Le plus de ressemblance est le D. sub-elongatus, du terrain néocomien inférieur, dont il ne diffère que par sa région postérieure plus large et tronquée plus carrément, par son sillon postérieur moins prononcé et son périprocte plus ovale. Histoire, — Le D. granulosus a souvent été mentionné parles auteurs. Décrit et figuré pour la première fois ,en 1816, par Goldfuss, sous le nom de Nucleolites granulosus, il a été considéré par Agassiz, en 1836, comme un des types du genre Dysaster. Des Moulins et plus tard d'Orbi- gny l'ont confondu avec les Collyrites. C’est en 1856 que nous avons signalé les différences génériques qui distin- guaient cette espèce des véritables Collyrites, et que nous l’avons replacée parmi les Dysaster où tous les auteurs la maintiennent aujourd’hui. La variété anasteroides a été, dans le Catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor, l'objet d’une confusion regrettable : en créant le nom d’anaste- roides, M. Leymerie l’a donné à un Échinide du terrain kim- meridien de l’Aube ; mais M. Agassiz, tout en adoptant le nom d’anasteroides, l’a appliqué à une espèce néocomienre distincte, pour le gisement de laquelle il indique Grasse, . Martigues, Castellane, Escragnolle, Nérou, sans citer au- cune des localités kimmeridiennes signalées par M. Ley- merie. Dans la Paléontologie française, d'Orbigny a fait ces- ‘. TERRAIN JURASSIQUE: 115 ser cette confusion en séparant du véritable .anasteroides de M. Leymerie l’espèce néocomienne à laquelle il a donné le nom de sub-elongata. Le C. suprajurensis du Prodrome stratigraphique doit être réuni au 2. granulosus. Déjà d’Or- bigny avait reconnu que son C. suprajurensis faisait double emploi avec le D. anasteroides .de M. Leymerie. LocaLiTÉ. — Cette espèce assez abondamment répandue se rencontre à la fois dans l'étage oxfordien, dans les cou- ches marneuses et lithographiques de l’étage corallien et dans l'étage kimmeridien. — Sennevoy (Yonne); Flavigny (Côte-d'Or); Montsaon, Vieville. (Haute-Marne); Neuvelle (Haute-Saône) ; Saint-Amour (Jura); Le Vanneau près Niort, tranchée du puits d’Enfer sur le chemin de fer de Poitiers à la Rochelle (Deux-Sèvres) ; Djebel-Seba Hamoun au sud de Bou-Saada (Algérie). Assez commun. Étage oxfordien, zone à Scyphia.— Courson, St-Vinnemer, Tanlay, Fresne (Yonne). Rare. Étage corallien, calcaires lithographiques. — Environs de Chablis (Yonne); Bar-sur-Aube, les Riceys, Longchamps, Clairvaux (Aube); Champcourt, Maranville (Haute-Marne). Assezrare. Étage kimmeridien. Musée de Paris (Coll. d'Orbigny); École des Mines (Coll. Michelin); Coll. de: la Sorbonne ; Musée de Troyes ; Col. Dumortier, Royer, Perron, Deloisy, Kæchlin-Schlumberger, Péron, de Loriol, ma collect. Localités autres que la France. — Birmensdorf, Ueken, Elfingen, Freudenstein, Baden, Rieden, Laufor, Veésch- nan, Effingen, Zeichen, Kornberg, Bozen, Nurenlingen (canton d’Argovie) ; Oberbuchsiten, Rumpel, Wangen (can- ton de Soleure); Movelier, Bord-Chatel, Liesberg près Lauffen (canton de Berne), Suisse. — Istein (Grand-Duché de Bade) ; Amberg, Streilberg et Wargau (Bavière); Urach (Wurtemberg). Assez commun. Étage oxfordien suÿ. 116 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Musée de Zurich; coll. Gilliéron, etc. EXPLICATION DES FIGURES, — PJ. 24, fig. 8, D. granulosus, de l’oxfordien de Saint-Amour, de la coll. de M. Perron, vu de côté ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, au- tre exempl., de la coll. de la Sorbonne, vu sur la face sup. PI. %5, fig. 1, D. granulosus du kimmeridien de Bar-sur- Aube, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf, ; fig. 4, région anale; fig. 5, région antérieure; fig. 6, plaque grossie montrant la disposition des tuber- cules et des granules ; fig. 7, appareil apical grossi ; fig.8, péristome grossi ; fig. 9, individu jeune de la même localité et de ma collection, vu de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf. 2° Famille. Cassidulidées, Agassiz, 1846. Cassidulides (pars), Agassiz et Desor, 1846. Nucléolidées, Albin Gras, 1846. Echinobrissidées, D'Orbigny, 1855; Wright, 1856-1863. Cassidulides, Desor, 1857; Cotteau, 1862. Pores ambulacraires pétaloïdes ou sub-pétaloïdes, serrés aux approches du sommet, plus espacés à la face inférieure, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires non disjointes. Aire ambulacraire impaire semblable aux autres par la structure de ses pores, quelquefois un peu différente par sa forme. Tubercules petits, inégaux, su»- scrobiculés, ordinairement crénelés et perforés. Péristome situé à la plaque inférieure, sub-central, pentagonal, angu- leux ou transversalement elliptique, entouré le plus souvent d’un floscelle dû au renflement des aires interambulacrai- res. Périprocte très-variable. Appareil apical compacte, remarquable par le développement de la plaque madrépori- forme qui se prolonge au milieu de l'appareil. TERRAIN JURASSIQUE. 117 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Cassidulidées comprend un grand nombre de genres d'aspect bien dif- férent, mais qui présentent tous ce caractère commun d’a- voir les aires ambulacraires pétaloïdes ou sub-pétaloïdes, le péristome sub-central et dépourvu de mâchoire. Dans l'origine M. Agassiz avait réuni à la famille qui nous occupe d’une part les Æchinoconidées, et de l’autre les Clypéastroi- dées. Les premiers s’en distinguent par leurs pores ambu- lacraires simples et les seconds par leur péristome dé- pourvu de mâchoire. La structure de leurs pores ambula- craires, celle de leur péristome et de leur appareil apical, la position de leur périprocte ne permettent pas de confon- dre les Cassidulidées avec les Collyritidées. Nous conservons à la famille des Cassidulidées les limites que lui a données M. Desor, si ce n’est que nous croyons devoir en retrancher la tribu des Claviaster. Les deux genres qu'elie renferme, Archiacia et Claviaster, re- marquables par leur forme bizarre et la structure de l’aire ambulacraire impaire qui se compose de pores différents des autres, nous paraissent, d’après les principes de classi- fication que nous avons adoptés, se rapprocher beaucoup des Spatangidées, et nous préférons les placer avec d'Orbi- gny à la fin de cette famille, en y réunissant comme lui le genre Asterostoma que de récentes observations nous enga- gent à classer également parmi les Spatangidées. Tout en reconnaissant que la famille des Cassidulidées correspond à peu près exactement à la famille des /Vucléolidées d’Albin Gras et à celle des Zchinobrissidées de d'Orbigny, nous n’hé- sitons pas à lui laisser son nom le plus ancien, comme l’a fait l’auteur du Synopsis (1). (1) Desor, Synopsis des Echinides fussiles, p. 215. 118 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ‘M. Wright divise les Cassidulidées en deux familles qu’il désigne sous le nom d’Æ£chinobrissidæ et d’E'chinolam- pidæ (1) : la première a pour type les genres Z'chinobrissus, Clypeus, et ceux qui s’en rapprochent par la forme de leurs aires ambulacraires et la position de leur périprocte; la se- conde est réservée pour les Æ'chinolampas, les Pyqurus et autres genres à aires ambulacraires fortement pétaloïdes et à périprocte ordinairement infra-marginal. Cette subdi- vision repose sur des caractères bien vagues, et nous ne pensons pas qu’elle puisse être adoptée dans la méthode. Le périprocte, comme nous l’avons dit, est extrêmement variable et dans sa forme et dans la position qu’il occupe à la surface du test. Il est ovale, arrondi, triangulaire, pyri- forme, allongé, ou transversalement elliptique ; il s’ouvre tantôt à la face supérieure, tantôt vers le bord, souvent à la face inférieure ; il est superficiel ou relégué au fond d’un sillon plus ou moins évasé ; quelquefois il se montre à l’ex- trémité d’un rostre. Malgré cette variété de forme et cette instabilité, le périprocte n’en fournit pas moins un excel- lent caractère générique ; aussi la plupart des types qui partagent la famille des Cassidulidées sont-ils établis sur la forme du périprocte et la place qu'il occupe sur le test. Parmi les autres caractères qui distinguent les genres de la famille des Cassidulidées, la structure du péristome mé- rité surtout d’être étudiée. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor a appelé d’une façon toute particulière l'attention sur cet organe : il nous a montré comment, aux approches du péristome, les aires ambulacraires s’é- (1) Monograph of the British Fossil Echinodermata from the Oolitie Formations, p. 339 et 389, 1859. — 1d., of the Cretaceous Formations, p. 32, 1864. _ TERRAIN JURASSIQUE. 119 largissent et se dépriment pour recevoir des pores ambula- craires plus nombreux et plus serrés que sur les autres points de la face inférieure ; comment ces dépressions, aux- quelles il a donné le nom de phyllodes, alternent avéc les bourrelets buccaux qui correspondent à l'extrémité plus ou moins renflée des aires interambulacraires, et comment cet ensemble forme autour du péristome une étoile tou- jours élégante et qui a reçu le nom de floscelle, pour la dis- tinguer de la rosette buccale ou péristomale des Clypéa- stroïdées dont l’aspect est bien différent. Le floscelle des Cassidulidées est jusqu'ici un caractère spécial à cette famille, ce qui ne l'empêche pas d’éprouver, dans la série des genres, de très-importantes modifications. S'il atteint chez les Pyqurus, ainsi que le fait remarquer M. Desor, son maximum de développement, nous le voyons bientôt s’at- ténuer chez les £chinobrissus, les Echinolampas, les Botrio- Pygus, puis disparaître entièrement chez les Caratomus et les Amblypyqus. Quelles que soient cependant les varia- tions qu’elle éprouve, cette structure du péristome a une importance organique qu'on ne saurait méconnaître, et se rattache à la disposition même des aires ambulacraires. En effet, depuis longtemps on a remarqué que plus le floscelle est apparent, plus l'aspect pétaloïde des aires ambulacrai- res à la face supérieure est fortement prononcé, tandis que chez les genres à aires ambulacraires sub-pétaloïdes, le floscelle est à peine visible ou même fait complétement défaut. Aussi, nous servirons-nous de ce caractère pour établir, dans la famille des Cassidulidées, deux groupes principaux, le premier correspondant à la tribu des Æchi- nanthus de M. Desor et le second à celle des Caratomus. Voici les caractères opposables des divers genres qui constituent ces deux groupes : 120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. A. Aires ambulacraires pétaloïdes ; _floscelle très-apparent. a. Périprocte inférieur. X. Périprocte ordinairement ovale, longitudinal; face in- férieure pulvinée. PyGurus. Agassiz, 1840. Type. — Pygurus Blumenbachi, Ag. XX. Périprocte transverse. x. Face inférieure sub-pul- vinée, ECHINOLAMPAS. Gray, 1834. Echin. stelliferus, Blain. xx. Face inférieure plate. y. Aires ambulacraires presque fermées à la face supérieure. FauyasiA. D'Orb., 1855. Faujasia Delaunayi, d'Orb. yy. Aires ambulacraires ouvertesjusqu’aubord. ConoczyPeus (1). Agassiz, 1840. -Conocl. semiglobus, Desor. b. Périprocte marginal. , X. Aires ambulacraires à zo- nes porifères égales. (1) 11 nous a paru conforme aux règles de l’étymologie, de remplacer le nom de Conoclypus par celui de Conoclypeus, ainsi que l'a fait depuis longtemps M. Bayle pour les étiquettes de la collection paléontologique de l’École des mines. TERRAIN JURASSIQUE. 121 x. Périprocte visible en dessus et en dessous, oval, longitudinal. BOTRIOPYGUS. D’Orb., 1855. Botriop. obovatus, d'Orb. xx. Périprocte visible seu- lement en dessus. y. Périprocte longitudi- nal avec aréa plus ou moins prononcée. z. Face inférieure sub- pulvinée. ECHINANTHUS. Breyn, 1732. Echinanthus Cuvieri, Des. zz. Face inférieure plate. CATOPYGUS. Agassiz, 1837. Catopygus carinatus, Ag. ÿy. Périprocte transverse; ‘ face inférieure sub-pul- vinée. PYGORHYNCHUS (1). Agassiz, 1840. Pygorh. Grignonensis, Ag. XX. Aires ambulacraires à zones porifères inégales. EuRHODIA. D’Arch. et Haine, 1853. Eurh. Morrisi, d'Arch. et Haine. 11) M. Agassiz, Bull. of the Museum of the Comparat. Zoology Cam: oridge, p. 27, 1863, a décrit une espèce vivante du genre Pygorhynchus, ee 122 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. c. Périprocte supérieur. X. Périprocte oval, logé dans un sillon profond. x. Face inférieure sub-pul- vinée. y. Péristome central; test sub-circulaire. CLYPEUS. Klein, 1734. Clypeus Ploti, Klein. yy. Péristome excentri- que en avant; test al- longé. CLYPEOPYGUS. D'Orbigny, 1856. Clyp. Paultrei, d'Orb. xx. Face inférieure plate. CassIDuLus, Lamarck, 1801. Cassid. lapis cancri, Lam. XX. Périprocte transverse, recouvertpar uneexpansion du test. RHYNCHOPYGUS. | D'Orbigny, 1835. Rhynch. Marmini, d'Orb. XXX. Périprocte pyriforme, surmonté d’un petit canal longitudinal. CyrrHoma (1). Clelland, 1840. Cyrth. galeata (d’Orb.), Cott. provenant des environs d’Acapulco, et à laquelle il donne le nom de Pyg. pacificus. \ (1) Le genre Cyrthoma a été créé en 1840, par J. M. Clelland, pour TERRAIN JURASSIQUE. 193 B. Aïres ambulacraires sub-péta- loïdes ; floscelle peu apparent, souvent nul. a. Pores ambulacraires inégaux, conjugués; floscelle peu ap- parent. X. Périprocte supérieur. x. Test allongé. y. Périprocte ovale, situé dans un sillon profond. EcHINOBRISSUS. Breyn, 1732. Echin. clunicularis, d'Orb. yy. Périprocte ovale, si- tué dans un sillon très- atténué, rapproché du bord postérieur. PHYLLOBRISSUS. Colteau, 1860. Phyll. Gresslyi, Coti. quelques espèces fossiles recueillies dans les terrains secondaires (proba- blement crétacés) de l'Inde anglaise, à Cherra-Ponji. Les descriptions que l’auteur a données-et les figures qui les accompagnent, bien qu’elles ne soient pas très-nettes, nous paraissent se rapporter au genre Stimato- pygus de d'Orbigny. Ce rapprochement est d'autant plus admissible que l'espèce décrite dans la Paléontologie française (t. VI, p. 332, pl. 928) comme un des types du genre S{imatopyqus, le Stim. elatus (Cassidulus elatus, Forbes), provient précisément des environs de. Pondichéry. Le genre Stimatopygus n’ayant été établi qu’en 1855, le nom de Cyrthoma, qui est beaucoup plus ancien, doit lui être préféré. J. M. Clel- land décrit six espèces de Cyrthoma : les Cyrth. Herschelliana, Prinse- piana, Griffithia, dentata, Duracina, depressa et Astroloba, recueillies toutes dans les terrains de Cherra-Ponji; mais ce nombre devra sans doute être réduit, car quelques-unes de ces espèces ne nous paraissent que de simples variétés. On Cyrthoma, a new Genus of fossil Echinide, par M. J. M. Clelland, The Calcutta Journal of natural history, vol. I, . p. 155, 1840. 124 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. xx. Test transverse. PsEuDo-DESORELLA. Etallon, 1860. Pseud. Orbignyana, Et. XX. Périprocte marginal, vi- sible le plus souvent en dessous. PYGAULUS. Agassiz, 1847. Pyg. Moulinsi, Ag. b. Pores ambulacraires, égaux, non conjugués. X. Floscelle apparent; péri- procte marginal. CoLopyGus. D'Orbigny. Oolop. Bargesi, d’Orb. x. Floscelle nul ou presque nul. y. Péristome sub-central, pentagonal ou oblique. z. Périprocte supérieur , logé dans un sillon pro- fond. 7” NuCLEOLITES. Lamarck, 1801. Nucl. parallelus, Ag. yy. Périprocte inférieur. z. Périprocte petit, sub-triangulaire, pla- cé près du bord pos- térieur. CARATOMUS. Agassiz, 1840. Carat, roslratus, Ag. TERRAIN JURASSIJUF, 425 zz. Périprocte très- grand, pyriforme, in- termédiaire entre le bord postérieur et le péristomne. AMBLYPYGUS. Agassiz, 1840, Amblyp. apheles, Ag. SAR zzz. Périprocte petit, ovale, plus rappro- ché du péristome que du bord posté- rieur. HAIMEA. Michelin, 1851. Haimea Cailliaudi, Mich. xx. Péristome excentrique en avant, transverse. HETEROLAMPAS. Cotteau, 1864. Heter. Maresi, Cott. La famille des Cassidulidées, à partir de l'étage bajocien dans lequel elle se montre pour la première fois, parcourt toute la série des étages jurassiques, crétacés et tertiaires. C'est à l’époque crétacée qu’elle atteint le maximum de dé- veloppement ; elle est également très-répandue à l’époque tertiaire dans les couches inférieures, surtout en espèces et en individus, mais :e nombre des genres a diminué d’une manière sensible. Dans la période actuelle, cette famille est en pleine voie de décroissement, et n’est plus représentée que par quelques espèces fort rares appartenant à des types qui ont fait leur apparition aux époques précédentes. Sur les vingt-quatre genres dont se compose la famille 126 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. des Cassidulidées, quatre seulement ont leur origine dans le terrain jurassique, Pygurus, Clypeus, Echinobrissus et Pseudo-Desorella. Deux deces genres, Clypeuset Pseudo-Desa- rella lui sont propres ; les deux autres se retrouvent dans les couches inférieures du terrain crétacé qui renferme en oulre les genres Faujasia, Conoclypeus, Botriopygus, Echinanthus, Catopyqus, Pygorhynchus, Clypeopyqus, Cas- sidulus, Rhynchopyqus, Cyrthoma, Phyllobrissus, Pygaulus, Oolopygus, Nucleolites, Caratomus et Heterolampas, en tout dix-huit genres. Sur ce nombre, cinq genres seulement, Conoclypeus, Echinanthus, Pygorhynchus, Cassidulus et Nu- cleolites franchissent les limites supérieures du terrain cré- tacé et se retrouvent dans le terrain tertiaire, où nous voyons apparaître pour la première fois les genres Æu- rhodia, Amblypyqus et Haimea. Aucun type particulier n'existe dans les mers actuelles; les quelques espèces de Cassidulidées qu’on y a rencontrées appartiennentaux genres Echinolampas, Pygorhynchus et Nucleolites, tous trois d’ori- gine crétacée. 4 Genre. PYGURUS, Agassiz, 1839. Clypeaster (pars), Lamarck, 1816. Echinolampas (pars), Agassiz, 1836. Pygurus, Agassiz, 1839; Cotteau, 1852; D'Orbigny, 1854; Desor, 1857; Wright, 1858. Test de grande taille, clypéiforme ou discoïde, arrondiet échancré en avant, le plus souvent sub-rostré en arrière, plus ou moins renflé en dessus, fortement pulviné. en dessous, Aires ambulacraires larges et pétaloïdes à. la face supé- rieure, s’effilant vers le pourtour du test, et logées, à la face inférieure, dans des dépressions étroites qui aboutissent TERRAIN JURASSIQUE. 497 directement au péristome. Aire ambulacraire impaire sen- siblement moins. large que les autres. Dans chaque zone porifère, la rangée externe, sur la face supérieure, et tant que l'aire ambulacraire conserve sa. forme pétaloïde, est composée de pores très-allongés et transverses, tandis que la rangée interne est formée de pores simples plus courts et plus ouverts. Vers le pourtour du test les deux rangées se rapprochent et deviennent semblables, et à la face infé- rieure les zones porifères se réduisent à de petits pores arrondis, séparés seulement par un renflement granuli- forme, disposés par paires.obliques et espacées qui se multiplient vers le péristome, et. offrent alors une tendance plus ou moins prononcée à se grouper par triples paires. Tubercules serrés, serobiculés, crénelés et perforés, très- petits à la face supérieure, un peu plus gros en dessous autour des renflementsinterambulacraires.Péristome étroit, pentagonal, excentrique en avant, entouré d’un floscelle très-prononcé, composé de larges phyllodes alternant avec de gros bourrelets. Périprocte médiocrement développé, infra-marginal, ordinairement ovale, placé au milieu d’une aréa plus ou moins apparente. Appareil apical compacte, remarquable par l’énorme développement de la plague madréporiforme. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les espèces qui composent le genre Pygurus se reconnaîtront toujours assez facile- ment à leurs aires ambulacraires pétaloïdes et effilées, à leur face inférieure fortement pulvinée, à leur péristome entouré d’un floscelle très-apparent, à leur périprocte s’ouvrant au milieu d’une aréa toujours distincte. Le genre Pyqurus se rapproche des genres Faujasia et Botriopygus. Il se distingue du premier par ses aires ambulacraires plus larges et plus allongées, par sa face inférieure. pul- 128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vinée au lieu d’être plate, et du second par son périprocte moins marginal et qui n’entame jamais le bord postérieur, Les Æchinolampas ont également quelques rapports avec les Pyqurus, mais ils s'en éloignent par leur face supé- rieure plus renflée, moins amincie sur les bords, par leurs aires ambulacraires moins pétaloïdes, par leur face inférieure concave, mais moins pulvinée, par leur péri- procte toujours transverse et dépourvu d’aréa. Histoire. — Le genre Pyqurus a été établi, en 1839, par Agassiz pour recevoir cerlaines espèces qu’il avait d’abord cru devoir réunir aux £'chinolampas, Gray. En 1854, tout en admettant le genre Pygurus, d’Orbigny en retira quel- ques espèces crétacées pour lesquelles il créa les genres Faujasia et Botriopyqus. Le genre Pyqurus ainsi restreint constitue une coupe des plus naturelles et qui a été adoptée par tous les auteurs. Presque toutes les espèces de Pygurus sont caractérisées par la forme ovale de leur périprocte. Une espèce jurassi- que, le P. Jurensis et deux espèces crétacées seulement, les P. rostratus et lampas, font exception à cette règle et ont le périprocte transversalement ovale. D’Orbigny a proposé d'établir pour ces deux espèces le genre £chinopygus. La frrme du périprocte élant la seule différence appréciable qui existe entre ces espèces et les véritables Pygurus, ce caractère ne nous semble pas suffisant pour motiver la création d’une coupe générique nouvelle. Il nous paraît préférable de laisser ces trois espèces parmi les Pygurus, que nous subdivisons en deux groupes distincts : le pre- mier comprend toutes les espèces dont le périprocte est allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur ; le se- cond groupe est réservé pour les espèces à périprocte trans- verse. Les espèces du premier groupe sont de beaucoup TERRAIN JURASSIQUE. 129 les plus nombreuses et forment deux séries assez nette- ment tranchées. La première renferme les Pygurus à am- bitus sub-cireulaire, et dont la face supérieure, tantôt conique, tantôt déprimée, est toujours assez régulièrement déclive. Le P. depressus et les espèces qui’ s’en rapprochent peuvent servir de type à cette première division. La se- conde série contient les Pyqurus munis d’un rostre plus ou moins prononcé, et dont la face supérieure est ordinaire- ment gibbeuse et renflée ; tels sont les P. Blumenbachi, Montmollini, et autres espèces voisines. Le genre Pygurus se fait remarquer par la taille énorme de quelques-unes de ses espèces ; il commence à se mon- trer dans l'étage bajocien et atteint son plus grand déve- loppement dans l’étage corallien ; il est encore assez abon- dant à l’époque crétacée, mais surtout dans les étages in- férieurs. La dernière espèce, Pyqurus lampas, disparaît avec les couches cénomaniennes. N°94. Pygurus acutus, Agassiz, 1847. -PI. XXVEI, fig. 1-4. Pygurus acutus, Agassiz et Desor, Calal.. rais. des Eclun., p. 104, 1847. — — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 290, Et. 10, n° 495, 1850. — — D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crétacé, t. VI, p. 301, 1854. Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 211, 1857, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 314, 1857. . æ. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod, from the Ool. Format., p. 409, 1858. | |] T, 70. Espèce de petite taille relativement aux dimensions qu’atteigneni ordinairement les Pygurus, oblongue, sub- 9 130 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. pentagonale, un peu arrondie en avant, étroite, sub-trian- gulaire et fortement rostrée dans la région postérieure, ‘ayant sa plus grande largeur en arrière du sommet apical ; face supérieure très-médiocrement renflée, plus élevée en avant qu’en arrière, amincie sur les bords ; face inférieure déprimée, pulvinée, surtout dans les aires interambula- craires postérieures. Aires ambulacraires très-pétaloïdes, peu étendues, se rétrécissant à une grande distance du bord. Aire ambulacraire impaire plus droite et moins dé- veloppée que les autres. Zones porifères larges; pores ex- ternes formant des sillons obliques, allongés, étroits. Les aires interambulacraires sont très-resserrées, aux appro- ches du sommet, par les zones porifères; cependant elles se prolongent jusqu’à l’appareil apical. Péristome excen- trique en avant, entouré d’un floscelle très-prononcé. Pé- riprocte arrondi, légèrement sub-elliptique dans le sens du diamètre antéro-postérieur, s’ouvrant à l’extrémité d'un rostre très-proéminent, au milieu d’une aréa vaguement indiquée. Appareil apical remarquable pour le dévelop- pement et la saillie de la plaque madréporiforme. Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 52 millim.; diamètre antéro-postérieur, 59 millim. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. acutus est la plus an- cienne espèce que nous connaissions du genre Pygurus, la seule qui ait été rencontrée jusqu'ici dans l'étage bajocien. Sauf sa taille qui est relativement petite, elle présente tous les caractères distinctifs du genre : aires ambulacraires fortement pétaloïdes, zones porifères larges, face inférieure pulvinée, péristome entouré d’un floscelle, périprocte s’ou- vrant à l’extrémité d’un rostre proéminent, et nous fournit par cela même un excellent exemple d’un type qui, dès sa première apparition, se montre muni de tous ses carac- TERRAIN JURASSIQUE. 431 ières. L'espèce avec laquelle le P. acutus offre la plus grande ressemblance est le P. productus de l'étage néoco- mien. Il s’en distingue par sa forme plus pentagonale, sa face supérieure plus élevée en avant, son rostre anal plus triangulaire et plus accusé. Hisrorre. — Le P. acutus a été établi, en 1847, par M. Agassiz, dans le Catalogue raisonné des Echinides, d'après un échantillon faisant partie de la collection d’Orbigny (T. 70). L’espèce est fort rare, nous n’en connaissons que deux exemplaires : celui qui a servi de type à l’espèce et un échantillon plus petit faisant partie du Musée de Dijon. Le P. acutus n'a jamais été décrit ni figuré. LocaLrTé. — Nantua (Ain). Très-rare. Etage bajocien. Muséum de Paris, coll. d’Orbigny, Musée de Dijon. EXxPLICATION DES FIGURES. — PL. XXVI, fig. 4, Pyg. acu- tus, de la coll. d'Orbigny, vu de côté ; fig. 2, face inf.; fig. 3, autre exemplaire plus jeune du Musée de Dijon, vu sur la face sup.; fig. 4, appareil apical grossi. N° 25. Pygurus Terquemi, Cotteau, 14868. PI. %6, fig. 5, pl. 27 et 28. Espèce de grande taille, régulièrement ovale, arrondie en -avant, très-légèrement rostrée en arrière ; face supérieure peu élevée, uniformément bombée, également déclive de tous les côtés, peut-être un peu plus renflée dans la région antérieure ; face inférieure sub-déprimée au milieu, médio- .crement pulvinée sur les bords. Sommet sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires relativemént étroi- tes, allongées, conservant presque jusqu'aux bords leur forme pétaloïde. Aire ambulacraire antérieure ayant à peu près le même développement que les autres, mais un peu 132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. plus droite. Zones porifères larges et déprimées à la face supérieure ; la rangée externe est composée de pores étroits aboutissant à des sillons très-allongés, presque transver- ses, séparés par de petites bandes de test couvertes de gra- nules inégaux et épars; la rangée interne est formée de pores simples .et transversalement ovales. A quelque dis- tance du pourtour, le sillon diminue et disparaît; les pores se rapprochent et sont disposés à la face inférieure en pai- res obliques, rangées assez irrégulièrement ; mais bientôt ils se resserrent et offrent, en s’avançant vers le péristome, une tendance très-prononcée à se grouper par triples paires obliques. A la face inférieure, les aires ambulacraires for- ment des bandes d'autant plus déprimées et étroites qu’elles se rapprochent du péristome vers lequel elles se dirigent en ligne droite. Tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, épars, abondants.et homogènes en dessus,. plus inégaux en dessous, s'espaçant et augmentant de volume autour du pé- ristome et sur le bord des dépressions ambulacraires, Pé- ristome excentrique en avant, petit, pentagonal, enfoncé, entouré d’un floscelle assez apparent, mais cependant moins prononcé qu'il ne l’est ordinairement dans les autres espèces du genre. Périprocte ovale, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, sans aréa distincte, s’ouvrant au fond d’une cavité profonde et correspondant à une échan- crure postérieure du test, non visible de la face supérieure. Appareil apical sub-pentagonal ; la plaque madréporiforme se prolonge au milieu de l'appareil, et en occupe la plus grande partie ; les autres plaques; relativement très-petites, ‘se groupent aulour de la plaque madréporiforme et s'in- tercalent dans de petites échancrures.: Hauteur, 29 millimètres; diamètre transversal, 114 si limètres ; diamètre see Mint em 124: millimètres, TERRAIN JURASSIQUE. 433 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce se dis- tingue de toutes celles que nous connaissons par sa forme ovale et uniformément renflée, par ses aires ambulacraires conservant leur formée pétaloïde presque jusqu’au bord, et formant en dessous des zones étroites qui ne s’élargissent point aux approches du péristome, par sa face inférieure. médiocrement; pulvinée, son péristome petit et excentrique en avant, son périprocte dépourvu d’aréa. Plusieurs de ces caractères lui donnent quelque ressemblance avec les exemplaires jeunes et allongés du P. Hausmanni de l'étage corallien, mais cette dernière espèce, en prenant pour type l’exemplaire figuré par Kock et Dunker, sera ‘toujours re- connaissable à .sa face inférieure plus pulvinée, à son pé- ristome plus grand et plus excentrique en avant, à ses aires ambulacraires moins larges, moins pétaloïdes, se ré- trécissant plus rapidement à la face supérieure, et formant en-dessous des zones plus développées. . LocauTÉ. — Environs de Metz (Moselle). Nous ne connaissons cette espèce que par un exemplaire que nous a communiqué M. Terquem. En nous l'envoyant, M. Terquem n'a pu nous donner d'indications sur son gi- sement et la localité d’où elle provient. La couleur de l'échantillon et la nature oolithique de la roche nous engagent à placer provisoirement cette espèce dans l'étage bathonienr. EXPLICATION . DES FIGURES. — PI. 26, P. Terquemi, de la coll. de M. Terquem, vu du côté. — PI. 27, fig: 4, le même, vu sur la face inférieure ; fig. 2, pores ambul. de la face sup. grossis ; fig. 3, tubercules de la face sup. gros- sis; fig. 4, appareil apieal grossi ; pl. 28, fig. 1, le même, vu sur la face inf. ; fig. 2, partie inf. des aires ambulacrai- res grossie ; fig. 3, partie infra-marginale des aires ambu- 134 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. - lacraires grossie; fig. 4, tubercules de la face inférieure grossis. N° 95. Pygurus Michelini, Cotiteau, 1849. PI. 29 et 30. Pygurus Michelini, * Pygurus pentagonalis (non Phill.), \ Pygurus Michelin, Pygqurus Davoustianus, Pygurus Michelini, Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l’ Yonne, t. I, p. 70 pl. v, fig. 7, 1840. Wrighl, On the cassidulidæ of the Oolites, Ann. and Mag. of nat. hist., 2° sér., vol. IX, p. 313, pl. 1v, fig. 3, 1851. Forbes in Morris, Catal, of Brit, fossils, 2° édit., p.88, 1854. D'Orbigny, Paléont. franc., or. crét, NET" 20 1855. Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sar- the, p. 6, 1856. Cotteau, Sur quelques oursins du départ. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XIII, 4 650, 1856. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1857. Leymerie et Raulin, St. géol. du départ, de l Yonne, p. 622, 1858. Cotileau et Triger, Ech. du dép. de la Sarthe, p.65, pl. x111, 1858. Wright, Monog. of the Brit, Foss. Echinod. from ‘he Quolit. Format,, p. 392, TERRAIN JURASSIQUE, 135 pl. xxxv, fig. 2, a, b, c, d, e, [, 9, 1860. Pygurus Michelini, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 586, 1862. _— - Moesch, Beitrage zur Geol. karte der Schweiz, der Aar- gauer-Jura und die Nordl. Geb. des kant., Zurich, 13. p. 98, 1867. Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, sub-pentago- nale, arrondie et un peu échancrée en avant, légèrement sub-rostrée en arrière ; face supérieure plus ou moins ren- flée, quelquefois sub-conique, uniformément déclive sur les côtés, un peu plus élevée dans la région antérieure ; face inférieure presque plane, sub-déprimée au milieu, médio- crement pulvinée sur les bords. Sommet sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires larges et péta- loïdes à la face supérieure, se rétrécissant à peu de dis- tance de l’ambitus, logées à la face inférieure dans des dé- pressions étroites qui aboutissent directement au péristome et sont d’autant plus prononcées qu’elles s’en rapprochent davantage. Aire ambulacraire impaire antérieure à peu près semblable aux autres, cependant un peu plus droite et un peu moins large à la face supérieure. Zones porifères for- mées en dessus d’une rangée externe de pores qui aboutis- sent à des sillens étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores plus ouverts, allongés dans le même sens, mais beaucoup plus petits. A quelque distance de l'ambitus, ces zones porifères se rapprochent et se rédui- sent à des pores simples, presque microscopiques, disposés par paires obliques qui s’espacent dans la région infra-mar- ginale, se multiplient et se resserrent en arrivant près du péristome, et forment alors six rangées distinctes et régu- 136 PALÉONTOLOGTE FRANÇAISE. lières. Les deux rangées internes sont composées de pores directement superposés, tandis que les autres.pores conti- nuent à. être placés par paires obliques. Tubercules très- petits, abondauits, serrés, assez homogènes à la face supé- rieure, vers l’ambitus et sur le milieu des renflements inter- ambulacraires, moins serrés, plus développés, sub-scrobi- culés près du péristome et sur le bord des dépressions qui renferment les aires ambulacraires. Granules intermédiaires visibles seulement à la loupe et dans les exemplaires bien conservés, remplissant tout l’espace qui sépare les tuber- eules, et formant, dans les aires ambulacraires de la surface supérieure, entre les paires de pores, des séries horizontales très-distinctes.Péristome excentrique en avant, pentagonal, entouré d’un floscelle apparent, mais relativement peu pro- noncé ; l'extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes est finement granuleuse. Périprocte ovale, s'ouvrant dans une dépression profonde qui échancre légèrement le pourtour du test, Appareil apical remarquable par le développement de la plaque madréporiforme autour de laquelle se groupent les trois auires plaques génitales et les cinq plaques ocel- laires très-petites et sub-pentagonales. L'appareil apical que nous avons fait figurer dans nos £'chinides de la Sarthe (1), et que M. Wright a reproduit (2), présente une cinquième place imperforée correspondant à l’aire interambulacrairé impaire ; cette cinquième plaque fait défaut chez tous les exemplaires que nous avons observés depuis, et peut-être dans notre premier échantillon, avons-nous pris pour une plaque génitale imperforée, une simple plaque coronalé rudimentaire. j (1) Echinides de la Sarthe, pl. x1u, fig. 5. re (2) Monog. of the Brit. Foss. Echinod, from the Ool. Formations, pe XxXV, fig. 3. 7 TERRAIN JURASSIQUE, 437 !: Hauteur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 67 milli- “mètres ; diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres. Le P, Michelini offre dans sa forme générale quelques variétés ‘qu’il importe de signaler ; le type de l’espèce, tel que nous l'avons figuré, en 14858, dans nos Æchinides de la Sarthe, est elliptique, assez régulièrement ovale, à peine “échancré en avant et très-légèrement rostré en arrière. Cette forme se modifie par des passages insensibles. Cer- ‘tains exemplaires deviennent presque discoïdes ; tandis que quelques autres affectent un aspect sub-pentagonal plus ou moins prononcé, dû au rétrécissement de la région posté- rieure. La face inférieure est ordinairement presque plane et à peine pulvinée, cependant quelquefois elle se déprime vers le milieu, et les aires interambulacraires, notamment Paire interambulacraire postérieure, présentent vers le pourtour des renflements plus ou moins apparents. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Michelini a souvent été confondu avec le P. depressus. Comme nous l’avons fait re- marquer dans n0s Zchinides de la Sarthe, il s'en distingue par sa forme plus oblongue, plus allongée, par sa taille souvent plus forte, par ses. aires ambulacraires relativement plus larges, se rétrécissant moins brusquement, et logées, aux approches du péristome, dans des dépressions plus droites et plus prononcées, par sa face inférieure plus plane et beaucoup moins pulvinée, par son péristome plus déve- loppé. Ces différences sont très-apparentes, si l’on compare entre eux les types de chacune de ces deux espèces, mais elles perdent certainement de léur valeur lorsque l’on étu- _ die quelques-unes des variétés du P. Michelini, notamment celles qui, par leur forme discoïde et leur face inférieure plus ou moins pulvinée, tendent à sé rapprocher du P, de- ‘pressus, Peut-être arrivera-t-on, plus tard, à réunir les deux 138 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. . espèces, il nous a paru néanmoins plus naturel, dans l'éiat actuel de nos observations, de les maintenir l’une et l’autre dans la méthode. HisTorRE. — Nous avons décrit pour la première fois cette espèce en 4840, d'après des moules intérieurs siliceux assez mal conservés, provenant de la grande oolithe du département de l'Yonne. Plus tard, dans les Æchinides de la Sarthe, nous en avons donné une description et des figures détaillées, en y réunissant notre P. Davoustianus -qui n’en diffère par aucun caractère essentiel. M. Wrighta retrouvé le P. Michelini en Angleterre, et reconnu que c'é- tait àce dernier type qu’appartenait l’éspèce qu'il avait précédemment rapportée au Clypeaster (Pygurus) penta- gonalis de Phillips. LOGALITÉS. — Luc, Ranville (Calvados); Mortagne, envi- rons de Mamers (Orne); Monné, la Jaunelière, Hyère, Nogent, Pêcheseul, route de .Contilly, route de Suré (Sarthe); -Asnières, Châtelgerard (Yonne); Gorze (Moselle) ; Chande- ney près Toul (Meurthe); Lifol-le-Grand (Vosges). Assez commun, Étage bathonien. Coll. de l’École des Mines, de la Sorbonne ; coll. Triger, ‘Guéranger, Rathier, Terquem, Schlumberger, Renevier, Kœchlin, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, — Minchinhampton, Trowbridge, Wilts, Rushden, Yeovil, Shurdington, Hill Wincanton, Bradford (Angleterre). EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 29, Pyg. Michelini, de ma collection, vu sur la face sup, ; fig. 2, face inf. ; fig. 3, po- res ambulacraires de la face sup. grossis ; fig. 4, tubercules grossis. — PI, 30, fig. 4, le même, vu de côté ; fig. 2, autre individu plus jeune et plus pentagonal, de ma collection, vu sur la face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, partie inf. des TERRAIN, JURASSIQUE. 439 aires ambulacraires grossie ; fig. 5, appareil grossi. N° 26. Pygurus depressus, Agassiz, 1840. PI. 34 et pl. 32, fig. 1. Pyqurus depressus, Pygurus fongiformis, Pygurus depressus, Pygqurus fongiformis, Pygurus depressus, Pygurus fongiformis, Pygurus depressus, 40. Agassiz, Catal. syst, Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 3, 1840. Agassiz, id. Agassiz et Desor, Cafal. rais. des Echin., p. 104, 1847. Bronn, Index paleont., p. 1067,-1848. Bronn, id. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. T, p. 345, 12° ét., n° 256, 1850. Guéranger, Essai d’un Rép. paléont. du dép. de la Sarthe, p. 25, 1853. D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacés, t. VI, p. 301, 1855. | D'Orbigny, id. Desor, Synopsis des Ech.Foss. (excel. syn.), p. 315, 1857. Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 211, 1857. Cotteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 90, pl. xx, fig. 1-6, 1858. Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 409, 1860. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 580, 1804. Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 19, 1863. Bonjour, Catal. des fossiles du Jura, p. 28, 1864. Ogérien, Hist. géol. nat. du Jura et des dép. voisins, t. I, p. 674, 1865. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, un peu échancrée en avant et à peine rostrée 140° PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, en arrière : face. supérieure renflée, sub-conique, ‘unifor: mément déelive sur les côtés ; face inférieure déprimée, concave et fortement pulvinée, Sommet sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires très-pétaloïdes à la face supérieure, .éffilées, $e rétrécissant aux deux tiers environ de l’espace compris entre le sommet et le bord, vaguement indiquées dans la région infra-maginale, logées, aux approches du péristome, dans des dépressions pres- que droites qui Ss’élargissent un peu, puis se resserrent brusquement à leur extrémité. Aire ambulacraire anté- rieure à peu près semblable aux autres, cependant plus droite et un peu moins large. Zones porifères formées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores très-pelits quise terminent par des sillons étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores ovales et plusouverts. Aune assez grande distance de l’ambitus et à la face inférieure, les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, presque microscopiques, disposés par paires obliques et espacées qui se multiplient et se resserrent en arrivant près du péristome, et forment alors six rangées distinctes et régu- lières. Comme chez la plupart des Pygurus, les deux rangées externes sont composées de pores inégaux, l'inférieur toujours plus petit que celui qui estau-dessus ; elles se pro- longent plus avant que les quatre autres rangées, et des- cendent jusque dans la cavité péristomale. Tubercules très- petits, abondants, sub-scrobiculés, homogènes à la face supérieure et vers l’ambitus, moins serrés et plus déve- loppés dans le voisinage du péristome et sur le bord des dépressions ambulacraires. Granules intermédiaires très- fins, épars, remplissant tout l’espace qui sépare les tuber- cules. Péristome excentrique en avant, étroit, pentagonal, anguleux, entouré d’un floscelle plus ou moins apparent, TERRAIN JURASSIQUE. 141 \ J’extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes : est finement granuleuse. Périprocte petit, ovale, acuminé du côté du péristome, placé dans une dépression profonde, mais qui échancre à peine le bord postérieur. Appareil apical occupé en grande partie par la plaque madrépori- forme qui se prolonge irrégulièrement au milieu des au- tres plaques. Pores génitaux largement ouverts ; les deux petites plaques ocellaires postérieures, dans les exemplaires qué nous avons sous les yeux; paraissent se rejoindre par le milieu, et ne pas laisser de place à une plaque imperforée correspondante à l'aire interambulacraire postérieure, Hauteur, 23 millimètres; diamètre transversal, 63 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres. Le P.'depressus offre plusieurs variétés intéressantes : certains exemplaires, au lieu d’affecter, comme le type, . une forme sub-circulaire, s’allongent ou prennent un as- pect sub-pentagonal très-prononcé; alors la région anté- rieure se rétrécit, tandis que la partie postérieure se pro- longe en un rostre plus ou.moins distinct. La face. supé- rièeure est. également assez variable : le plus souvent elle est élevée et sub-conique ; quelquefois elle se déprime et paraîl uniformément. bombée. La face inférieure éprouve aussi quelques modifications, et les renflements qui mar- quent, sur les bords, chacune des aires interambulacraires, sont plus ou moins proéminents. RaproRTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer, cette espèce est voisine du P, Michelin ; elle nous, a paru cependant s’en distinguer par plusieurs caractères, surtouL par ses aires ambulacraires plus effi- lées, perdant à une plus grande distance du bord leur forme pétaloïde, et par sa face inférieure plus. fortement pulvinée: 142 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Histoire. — Cette espèce établie, en 1840, par Agassiz a a été décrite et figurée pour la première fois dans nos Echinides de la Sarthe. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, lui donne pour synonymes les P, pentago- nalis &e Wright (non Phillips) et P. nasutus de d'Orbigoy. Ces rapprochements ne nous paraissent pas devoir être admis : le P. pentagonalis de Wright, ainsi que M. Wright l’a reconnu lui-même, se rapporte plutôtau Pyg. Michelini. Quant au P. nasutus, comme nous le verrons plus loin, il ap- partient à un niveau beaucoup plus élevé, et constitue une espèce différente, voisine du P./urensis, sinon identique. D'un autre côté, nous n’avons pas hésité à considérer comme syÿno- nyme de l’espèce qui nous occupe, le P. fungiformis de Ja grande oolithe de Normandie (P. 15.), que M. Agassiz, et . plus tard M. Desor ont réuni au P. Marmonti, mais qui s’en éloigne, d’après les exemplaires que nous avons sous les yeux, par ses aires ambulacraires effilées et se rétrécissant à une grande distance du bord. LocaiTÉs. — Le P, depressus se rencontre à la fois dans les étages bathonien et callovien. Luc, Ranville, Saint- Aubin (Calvados); environs de Mamers (Orne) ; Rénay, Saint- Rambert (Ain); Solutré (Haute-Marne). Assez rare. Étage bathonien. — Sainte-Scolasse (Orne); Chauffour, Pizieux, Montbizot, route de Mamers à Origny-le-Roux (Sarthe) ; environs de Nevers (Nièvre) ; étang de Moeche près Belfort (Haut-Rhin); Oncien (Ain); Marville (Meuse). Rare. Étage callovien. Coll. de l’École des Mines, Musée de Dijon ; coll. Triger, Guéranger, Guillier, Tombeck, Dumortier, Renevier, ma collection. : LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. —Kreisacher, Kornberg, Williswg]l, Staffelegg, Reinhalde (canton d’Argovie) ; Tit- TERRAIN JURASSIQUE, 143 tertin (canton de Soleure) ; Suisse. Rare. Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 31, fig. 1, Pyg. depressus de l'étage bathonien du Calvados, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, appareil apical grossi; fig. 4, individu type de l'étage, callovien de la Sarthe, de la coll. de M. Triger, vu de côté ; fig. 5, face sup.; fig. 6, aire ambulacraire de la face inf. grossie ; pl. 32, fig. 4, le même individu, vu sur la face inf. N°27. Pygurus Marmonti (Beaudouin), Agassiz, 1847. ‘PI. 32, fig. 2-6, et pl. 33. Laiganum Marmonti, Beaudouin, Desc. d'une nouv. esp. d'Echinide, Bull. Soc. géol. de France, 1"° série, t. x1v, p. 155, 1842. Pygqurus orbiculatus (non Leske), Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 104, 1847. Pygurus Marmonti, Agassiz et Desor, id., p.105. Laganum Marmonti, Bronn, Index paleont., p. 624, 1848. Pygurus orbiculutus, D'Orbigny, Prod. de paléont. stral., t. I, p. 345, 129 ét. n° 257, 1850. Pygurus Marmonti, ù D’Orbigny, id., n° 258. Pygurus orbiculatus, D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crétacé, t. V1, p: 301, 1855. Pygurus Marmoniti, D'Orbigny, id, Pyqurus orbiculatus, Coiteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 25, 1855. — — Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1837. Pygurus Marmonti, Desor, id., p. 316. “e sai Pictet, Traîté de paléont., t. IV, p. 211, 1857. Pygurus orbiculatus, Pictet, id. 2ie ES oui Cotteau et Triger, Echin, du ‘ 144 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. départ. dela Sarthe, p. 88, pl. xx, fig. 5-7, 1858. Pyqurus orbiculatus, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Oo. Form., p. #10, 1860. Pygurus Marmonti, Wright, id. — —— ; Dujardin et Hupé, Hist. nat. \ des Zooph. Echin.,p. 580, 1862. Pyqurus orbiculatus, Dujardin et Hupé, id. R. 14 (type du Pyg. orbiculatus)3 R. A7 (type du Pyg: Marmonti). : Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, ordinaire- .ment un peu plus longue que large, arrondie en avant eten arrière ; face supérieure légèrement renflée, sub-conique, amincie sur les bords ; face inférieure presque plane, mar- quée, dans les aires ambulacraires, de renflements à peine apparents. Sommet presque central. Aires ambulacraires allongées, conservant leur forme pétaloïde jusque vers le pourtour du test, non indiquées dans la région infra: marginale, logées, aux approches du péristome, dans des dépressions presque droites qui s’élargissent un peu, puis se resserrent à leur extrémité. Aire ambulacraire antérieure à peu près semblable aux autres, cependant un peu moins large. Zones porifères très-développées à la face supérieure, formées d’une rangée externe de pores qui aboutissent à des sillons étroits, très-allongés, transverses, et d’une ran- gée de pores internes également transverses, mais moins longs et plus ouverts. Vers l’ambitus, les zones porifères se réduisent à de petits pores presque microscopiques dispo+ sés par paires obliques, d’autant plus espacées qu’elles s’é- loignent du bord. En arrivant près du péristome, ces paires de pores se rapprochent, se multiplient et forment alors six TERRAIN JURASSIQUE. 145 rangées distinctes et régulières. Les zones interporifères, relativement étroites, forment des bandes à peu près d’égale largeur dans toute leur étendue, si ce n’est près du sommet où elles se terminent en pointe. Tubercules très-pelits, sub- scrobiculés, homogènes, assez espacés à la face supérieure, plus serrés vers l’ambitus, et dans la région inframargi- nale, sur le milieu des aires inter-ambulacraires, moins nombreux, un peu plus développés et plus largement scro- biculés autour du péristomeet sur le bord des dépressions ambulacraires. Granules intermédiaires nombreux, épars, se prolongeant en séries régulières entre les pores de la face supérieure. Péristome excentrique en avant, étroit, penta- gonai, anguleux, entouré d’un floscelle assez apparent ; l'extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes est fi- nement granuleuse. Périprocte petit, ovale, sub-pyriforme, acuminé du côté du péristome, s’ouvrant dans une dé- pression à peine indiquée, séparé du bord par une bande plus où moins large. Appareil apical irrégulièrement pen- tagonal. Plaque madréporiforme très-grande, formant bou- ton au milieu de l’appareil, les autres plaques génitales et les plaques ocellaires relativement très- petites. Dans aucun de nos exemplaires nous n’avons reconnu de plaque géni- tale imperforée correspondant à l’aire interambulacraire postérieure. Type du Pyg. orbiculatus : hauteur, 20 millimètres ; diamètre transversal, 71 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 76 millimètres. Individu jeune, var. sub-circulaire : hauteur, 19 milli- mètres ; diamètre transversal, 60 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres. Type du Pyg. Marmonti, variété de grande taille : hau- 10 146 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. teur, 26 millimètres; diamètre transversal, 404 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 441 millimètres. Le P. Marmonti, remarquable par l'uniformité de ses caractères, varie seulement dans sa forme qui est ordi- nairement sub-circulaire, surtout chez les individus de petite el moyenne taille. Les échantillons de grande taille ont un aspect moins arrondi; le diamètre antéro-postérieur est sensiblement plus allongé que le diamètre transversal; la région antérieure est un peu échancrée, et la région postérieure très-légèrement tronquée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P, Marmonti, en y réu- nissant le P, orbiculatus, Agassiz, se distingue nettement de ses congénères, et sera toujours reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supérieure légèrement conique, amincie sur les bords, à son sommet central, à ses aires ambulacraires conservant leur forme pétaloïde jusqu’à l’ambitus, à la largeur de ses zones porifères, à sa face inférieure presque plane. L'ensemblede ses caractères l’é- loigne des Pygurus, et lui donne, au premier aspect, quelque ressemblance avec certains genres de la famille des Clypéastroïdées, et nous comprenons parfaitement que M. Beaudouin, lorsqu'il a décrit pour la première fois cette espèce intéressante, l’ait rapprochée des Scutelles, et placée dans le genre Laganum. Mais cette ressemblance, ainsi que l'ont reconnu depuis longtemps MM. Agassiz et Desor, est plus apparente que réelle. Par la structure de ses aires am- bulacraires et de son péristome, l’espèce qui nousoccupe est un véritable Pygurus et ne saurait se confondre avec les Laganum, qui appartiennent à une famille dont tous les genres sont munis de mâchoires. Histoire. — M, Beaudouin nous a fait connaître le pre: mie” cette espèce, en 1844, sous le nom de ZLaganum Mar- TERRAIN JURASSIQUE. 147 monti, et en a donné une description détaillée dans le Bul- detin de la Socièté géologique de France. Quelques années plus tard, M. Agassiz, dans le Cataloque raisonné des É'chinides, plaça cette espèce dans le genre Pygurus et mentionna, dans le même ouvrage, un nouveau Pygurus de l’élage callovien de l'Orne et de la Sarthe, auquel il donna le nom d’orbicu- latus, le réunissant ainsi à l’£Zchinanthus orbiculatus de Leske dont il paraissait effectivement se rapprocher par sa forme sub-circulaire. Les Pyg. Marmonti et orbiculatus ont été adoptés depuis par tous les auteurs. En 1858, tout en conservant dans nos Æchinides de la Sarthe, le P. orbicula- tus, nous avons indiqué combien l’espèce nous paraissait voisine du P. Marmonti, et en même temps nous avons fait remarquer que la figure de Leske, reproduite plus tard dans l'Encyclopédie, et dessinée d’après un exemplaire provenant des bords du lac de Neuchâtel où l’espèce de l'Orne et de la Sarthe n’a jamais été signalée, ne peraissait pas s’appli- quer au Pyqurus mentionné par Agassiz. Nous avons sous les yeux un assez grand nombre d'exemplaires appartenant au type du orbiculatus et au type du P. Murmonti. Après les avoir comparés avec soin, nous n’éprouvons aucun doute sur leur identité spécifique, et nous n’hésitons plus à les réunir. Ce Pygurus doit conserver le nom de Marmonti, ce- : lui d’orbiculatus ne lui ayant été donné que par suite d’une fausse assimilation. Déjà, dans le Synopsis des E'chinides fos- siles, M. Desor avait retranché de la synonymie de cette es- pèce l’£chinanthus orbiculatus de Leske qui n’est autre chose, suivant lui, qu’un exemplaire usé du P. rostratus de l’étage néocomien inférieur. ; LocaliTÉS. — Environs de Mamers (Orne) ; Coulans, Télo- ché, Pizieux, Montbizot (Sarthe); Manois (Haute-Marne) ; Etrochey (Côte-d'Or). Assez rare. Étage callovien. 148 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coll. de l'École des mines, coll. Beaudouin, Guéran: ger, Triger, Martin, Babeau, Guillier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 32, fig. 2, Pyg. Marmonti (type du Pyg. orbiculatus, Agassiz), de l’étage callovien de la Sarthe, de ma collection, vu de côté; fig. 3, face sup. ; fig. 4, pores ambulacraires de la face supérieure, grossis ; fig. 5, aire ambulacraire inf. grossie; fig. 6, tubercules de la face sup. grossis. — PI. 33, fig. 1, autre exem- plaire (type du Pyg. Marmonti), de l'étage callovien d’Etrochey (Côte-d'Or), de la coll. de M. Martin, vu de côté ; fig. 2, face inf. N°98. Pygurus Icaunensis, Cotteau, 1855. Pi, 34 et 35, fig. 1. Pygurus Icaunensis, Cotteau, Etudes sur les Ech. du départem. de l'Yonne, t. I, p. 239, pl. xxxvn, fig. 1, et pl. xxxvin, fig. 1-4, 1855, — —— Cotteau, Note sur l’âge des couches inf. et -moy. de l'Et. corullien, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855. — — D’Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855. — — Desor, Synops. des Ech. Foss., p. 314, 1857. — — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du départ. de Yonne, p. 622, 1858. ee — Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 211, 1858. — — Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. From the Ool. Form., p. 405, 1860. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph.… : Echin., p. 586, 1862. Espèce de grande taille, sub-circulaire, ovale, un peu plus longue que large, arrondie et légèrement échancrée TERRAIN JURASSIQUE. 149 en avant, étroite et sub-rostrée en arrière ; face supérieure renflée, conique, uniformément déclive, si ce n’est cepen- dant dans la région postérieure quiest un peu plus élevée; face inférieure fortement pulvinée, concave au milieu. Sommet presque central. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à quelque distance du pourtour, logées à la face inférieure dans des dépressions presque droites, d’autant plus apparentes qu’elles se rap- prochent du péristome. Aire ambulacraire antérieure un peu moins développée que les autres. Zones porifères assez larges, à en juger par les empreintes qu’elles ont laissées à la face supérieure. Un peu au-dessus de l’ambitus, les zones porifères se rapprochent, se rétrécissent insensiblement, et se réduisent à des pores simples, disposés par paires obli- ques et espacées à la face inférieure, plus serrées et plus nombreuses près du péristome. Tubercules très-petits, sub- scrobiculés, paraissant homogènes à la face supérieure, un peu plus gros, plus largement scrobiculés et plus espa- cés en dessous, autour du péristome et sur le bord des aires ambulacraires. Péristome très-excentrique en avant, pentagonal, anguleux, muni d’un floscelle proéminent. Périprocte ovale, sub-pyriforme, acuminé du côté du péristome, s’ouvrant dans une dépression profonde, qui se prolonge au milieu de l’aire interambulacraire impaire en une aréa très-atténuée, vaguement renflée sur les bords. L'appareil apical n’est pas apparent dans les échantillons que nous avons sous les yeux ; il devait être peu développé, car l’extrémité des aires ambulacraires est très-rapprochée du sommet, Hauteur, 40 millimètres; diamètre transversal, 109 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 113 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce offre dans sa 150 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, forme générale, dans sa taille et dans la structure de ses aires ambulacraires, beaucoup de ressemblance avec le P. Hausmanni, auquel Etallon a cru devoir la réunir. Tout en reconnaissant que les deux espèces sont très-voisines, nous persistons à les considérer comme distinctes : le P. Icaunensis se reconnaîtra toujours facilement à son ambitus sub-cireulaire et moins allongé, à sa face supérieure moins convexe, plus élevée et plus conique, à sa face inférieure plus fortement pulvinée,à son péristome un peu plus excen- trique en avant, à son périprocte situé dans une dépression plus profonde, à ses tubercules paraissant plus espacés autour du péristome. LocaALITÉ. — Druyes (Yonne). Très-rare. Étage corallien inférieur. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — Pl], 34, fig. 4, P. Zcaunensts, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. PI. 35, fig. 1, le même vu sur la face inf. N° 29. Pygurus Hausmanni (Kock et Dunker). Agassiz, 1840. PI. 35, fig. 2, et pl. 36 et 37. Clypeaster Hausmanni, Kock et Dunker, Beit. zur Kinn. des nordl. Oolithgebildes, p. 38, pl. 1v, fig. 3, 1837. Pygurus Hausmanni, Agassiz, Catal. Ectyp. foss. Mus. neoc., p. 5, 1840. — — Leymerie, Stat. géol. et min. du départ. de l'Aube, p. 239, 1846. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 104, 1847. — — Bronn, Index paleont., p. 1067, 1848. TERRAIN JURASSIQUE,. 151 Pygqurus Hausmanni, Clypeaster Hausmanni, Pygurus Hausmanni, Pygurus giganteus, Pygurus Hausmanni, Pygurus giganteus, Pygurus fragilis, Pygurus Hausmanni, D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. EH, p. 26, 14° ét., n° 1850. Quenstedt, Handbuch der Petrefukten- kunde, p. 586, 1852. Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 321, 1852. Cotteau, Note sur les Ech. de l'étage kimmeridgien de l Aube,Bull.Soc.géol. de France, 2° sér.., t. XI, p. 317,1853. Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss. Echin., 2° édit., p. 88, 1854. D’Orbigny, Paléont. franc., terr. crêét., t. VI, p. 301, 1855. Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. du départ. de l Yonne, t. 1, p. 328, 1856. Wright, Oo!. Echin., Report of the Brit. Assoc. for the Adv. of Sc. for 1856, p. 396, 1857. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 314, 1857. Pictet, Traité de paléont., 2e édit., t. IV, p. 211, 1858. Oppel, Die Jura Format., p. 610 et 671, 1858. Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, p. 130, pl.xxn, fig.6-7, 1859. Étallon, Paléont. du Jura, faune de l’ét, coralhien (Acte de la Soc. jurassienne d’émulation), p. 18, 1860. Étallon, Paléont. du Jura, Jura Bernots, faune du terrain jurass. sup., p. 11, 1860. Étallon, Paléont. du Jura, Jura Gray- lois, Soc. imp. d’agric. d’Hist. nat. de Lyon, p. 31, 1860. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Form., p. 405, 1860. Etallon, Lethea Bruntrut., p. 297, pl. XLIV, fig. :, 1861. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 586, 1862. 152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. . Pygurus. fragilis, Dujardinet Hupé, Hist. nat. des Zooph. : Echinod., p. 586, 1868. Pygurus Hausmanni, Karl von Seebach, Der: Hannoversche Jura, p. 75, 1864. _ us Cotteau, Calal. rais. des Ech. foss. du dép. de l'Aube, p. 10, 1860. X. 50: Espèce de taille très-grande, sub-circulaire, ordinaire- ment plus longue que large, arrondie et un peu échancrée en avant, légèrement rostrée en arrière; face supérieure médiocrement renflée, assez uniformément bombée; face inférieure pulvinée, concave vers le milieu. Sommet presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambula- craires larges, pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à quelque distance du pourtour, vaguement indiquées dans la région infra-marginale, logées à la face inférieure dans des dépres- sions presque droites, d'autant plus apparentes qu’elles se rapprochent du péristome. Aire ambulacraire antérieure un peu moins large que -les autres. Zones porifères moins développées qu’elles ne le sont dans certaines espèces, formées comme toujours d’une rangée externe de pores qui se proiongent en sillons étroits et transverses, et d’une rangée de pores internes également transverses, mais moins longs et plus ouverts. À une certaine distance de l’ambitus, les zones porifères se rapprochent, se rétrécissent insen- siblement et se réduisent bientôt à des pores simples, disposés par paires obliques qui s’espacent à la face infé- rieure et s’ouvrent alors dans de petites dépressions assez vaguement circonscriles ; aux approches du péristome les paires de pores se resserrent et se multiplient. Les zones interporifères, beaucoup plus larges que les zones porifères, sont ordinairement à fleur du test, et s'étendent en forme de pétales. Tubercules pelits, sub-scrobiculés, homogènes TERRAIN JURASSIQUE. 153 à la face supérieure, un peu plus développés, plus large- ment scrobiculés, et moins nombreux en dessous, autour du péristome et sur le bord des aires ambulacraires. Péri- stome excentrique en avant, pentagonal, anguleux, assez largement ouvert, entouré d’un floscelle apparent. Péri- procte ovale, sub-pyriforme, âcuminé du côté du péri- stome, s'ouvrant dans une dépression très-faiblement indi- quée, séparé du bord par une bande âe test très-étroite. L'appareil apical n’est pas visible dans les exemplaires que nous avons sous les yeux. - Individu de grande taille : she 30 millimètres; diamètre transversal, 144 millimètres; diamètre antéro- postérieur, 152 millimètres. Individu de taille moyenne : hauteur, 27 millimètres; diamètre transversal, 110 millimètres; diamètre antéro- postérieur, 423 millimètres. Individu jeune, Pygurus fragilis : hauteur, 143 milli- mètres; diamètre transversal, 58 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 57 millimètres. - Le P. Hausmanni est très-variable daris sa forme. Les plus grands exemplaires sont sub-circulaires et ordinaire- ment très-déprimés; la région antérieure est arrondie, et la région postérieure elle-même est à peine proéminente. Chez les exemplaires de taille moyenne, la forme devient plus pentagonale, le diamètre antéro-postérieur s’allonge, l’ambilus s'échancreun peu en avant, et présente en arrière un rostre anguleux quelquefois assez prononcé. Le plus souvent la face supérieure est uniformément renflée; chez certains exemplaires, cependant, elle s’élève et prend un aspect sub-conique. Les aires ambulacraires éprouvent elles-mêmes quelques modifications qu’il importe de signa- ler. Dans les individus plus grands, elles sont largement 154 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, développés et conservent leur forme pétaloïde jusqu'à très-peu de distance du bord, tandis que dans les exem- plaires plus jeunes, les aires ambulacraires sont relative- ment plus étroites et commencent à s’effiler à une distance beaucoup plus éloignée de l’ambitus. Etallon signale dans l'échantilion qu’il a décrit et figuré (Lethea Bruntrutana), la saillie des aires ambulacraires. Ce caractère existe effec- tivement chez un individu que nous a communiqué M. Per- ron, mais tous nos autres exemplaires ont les aires ambula- craires à fleur du test. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est remar- quable par sa grande taille et sa forme sub-déprimée ; voisine, comme nous l’avons vu plus haut, du P. Terqueru, elle s’en distingue assez nettement par ses aires ambula- craires plus larges et plus effilées à la face supérieure et sa face inférieure plus pulvinée. Elle présente aussi quelques rapports avec le P. tenuis, espèce propre jusqu'ici à la Suisse, remarquable également par sa grande taille, bien qu’elle soit cependant moins développée que celle du P. Hausmanni; mais le P. tenuis sera toujours facile à re- connaître à sa forme plus pentagonale, à sa face supérieure plus élevée et plus amincie sur les bords et surtout à la lar- geur de ses zones porifères. L'espèce dont le P, Hausmanni se rapproche le plus est sans contredit le P. Zcaunensis ; en décrivant cette dernière espèce nous avons indiqué les dif- férences qui nous engagent à la maintenir dans la méthode. Hisrorre. — Décrite et figurée par Kock et Dunker, dès 1837, sous le nom de Clypeaster Hausmanni, cette espèce a été placée, en 1840, par M. Agassiz, dans le genre Pygurus où elle est restée depuis. Etallon, dans le Zefhea Bruntrutana, lui réunit les P. Icaunensis, fragilis, nasutulus et depressus. Si ce rapprochement est exact en ce qui touche TERRAIN JURASSIQUE. 455 le P. fragilis que nous ne connaissons que par un exem- plaire très-incomplet, et qui nous paraît comme à Etallon le jeune âge du P. Hausmanni, il n’en est pas de même relativement aux deux dernières espèces qui ne sauraient être confondues avec le P. Hausmanni et constituent certai- nement des types tout à fait différents. LOCALITÉS. — Bazinghen (Pas-de-Calais); Champlitte, Neuville-lez-Champlitte (Haute-Saône) ; Polisot, Tennefon- taine près Longchamps (Aube); Druyes, Courson (Yonne) ; Ecommoy (Sarthe). Rare, Etage corallien. Coll. de l'Ecole des mines ; coll. Perron, Royer, Guéran- ger, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Malton (Yorkshire), Angleterre. — Caquerelle près Porrentruy (canton de Berne), Suisse. — Kleinbremen près Bruckeburg, Alle- magne. Rare. Etage corallien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 35, fig. 2, P. Haus- mann, de la coll. de M. Royer, vu de côté. — PI. 36, fig. 1, le même, vu sur la face inf, ; fig. 3, tubercules de la face int. grossis; fig. 2, plaques coronales prises à la face sup. vers l’ambitus grossies. — PI. 37, fig. 1» P. Hausmanni, de la coll. de M. Perron, vu sur la face sup. ; fig. 2, individu jeune (type du P. fragilis), de la coll. de M. Guéranger, vu de côté; fig. 3, le même, vu sur la ace sup. Ces deux dernières figures sont la copie des figu- res 6 et 7 de la pl. XXII des Æchinides de la Sarthe. N° 30. Pygurus costatus, Wright, 1860. PI. 38, fig. 1-2. Pygurus costatus, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Form., p. 397, 1860. 156 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Pygurus costatus, Karl von Seebach, Der Hannoversche Jura, p. 75, 1864, - Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, plus longue que large, échancrée en avant, sensiblement rostrée en arrière; face supérieure très-peu renflée. Sommet presque central. Aires ambulacraires costulées, pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à peu de distance du pourtour. Zones pori- fères larges, formées d’une rangée externe de pores qui se prolongent en sillons étroits et transverses et d’une rangée interne de pores également transverses, mais très-petits. Vers l’ambitus, ces deux rangées se rapprochent et se réduisent à deux petits pores égaux et arrondis. Aucun autre caractère n’est visible dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux. Hauteur, 14 millim. ; diamètre natal 82 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 77 millim. Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous rappor- tons le Pyqurus que nous venons de décrire au P. costatus Wright. La forme de notre exemplaire est plus pentago- nale, sa face supérieure un peu moins élevée et ses aires ambulacraires plus effilées près du bord ; malgré ces diffé- rences, il nous a paru, d’après sa physionomie générale et l’aspect costulé de ses aires ambulacraires, appartenir au même type. M. Wright a donné de cette espèce une description détaillée et de belles figures qui nous permettent de complé- ter la diagnose de notre exemplaire. La face inférieure est déprimée ; le péristome est largement ouvert et entouré d’un floscelle très-apparent. Le périprocte placé près du bord, dans une dépression qui échancre l’ambitus, affecte ” une forme ovale. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. costatus offre quelque TERRAIN JURASSIQUE. 197 ressemblance avec certains exemplaires du P. Marmonti ; il s’en distingue par sa forme plus pentagonale, ses aires ambulacraires proéminentes et sub-costulées, ses zones porifères moins larges. Au premier aspect on serait tenté de rapprocher cette espèce de la figure assez mauvaise que Phillips a donnée du P. pentagonalis; mais ce rapproche- ment n’est plus possible, lorsque l’on prend pour type de cette dernière espèce les figures publiées par M. Wright, et que l’on consulte la description qui les accompagne. Le Pyqurus pentagonalis se distinguera toujours facilement à sa face supérieure beaucoup plus élevée, à ses aires ambu- lacraires plus larges et non costulées, à sa face inférieure plus pulvinée, à son péristome moins large. Suivant les caractères donnés par M. Wright, ce sont deux espèces bien différentes. LocaLiTÉ. — Champlitie (Haute-Saône). Très-rare. Étage corallien. Coll. Perron. LOCALITÉS AUTRES QUE La FRANCE. — Oxford, Calne (Angle- terre). Rare. Calcareous grit. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 38, fig. 1, P. cosfatus, de la collection de M. Perron, vu de côté; fig. 2, le même, vu sur la face sup. N° 31. Pygurus Blumenbachi (Kock et Dunker). Agassiz, 1867. PI. 38, fig. 3; pl. 39 et 40. Echinolampas Blumenbachi, Kock et Dunker, Bei. zur Kinn. des Nord. Ool., p. 37, pl. 1v, fig. 1, a, b, c, 1837. Clypeus acutus, Agassiz, Desc. des Echin. foss. de 158 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Clypeus acutus, Pygurus Blumenbachi, Clypeaster Blumenbachi, Clypeus acutus, Pygurus Blumenbachi, Clypeaster Blumenbachi, Pygurus Blumenbachi, la Suisse, t.1, p. 38, pl. x, fig. 1, 1839. Agassiz, Calal. syst. Ectyp. foss. mus. neoc., p. #, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais, des Echin., p. 98, 1847. Agassiz et Desor, id., p. 104. Bronn, Zndex paleont.,p. 312, 1848. Bronn, id., p. 313. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IL, p. 26, 14° ét., n° 406, 1850. | Wright, On the Cass. of the Oolites, Ann. and Mag. of nat. hist., 2e sér,, vol. IX, p. 312, 1851. Giebel, Deutschlands Petref., p. 321, 1852. Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e éd., p. 88, 1854. Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'Et. corallien du départ. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855. D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855. Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. I, p. 233, pl. xxxv et xxxvi, 1856. Cotteau, Note sur les Ech. du terr. jurass. sup. de la Haute-Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIII, p. 817, 1856. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 313, 1857. Étallon, Esquisse d'une description géol. du Haut-Jura, p. 54, Ann. de la Soc. imp. d’agric., d’hist. nat. et des arts utiles de Lyon, 1857. Oppel, Die Jura Format, p. 610 et 671, 1858. TERRAIN JURASSIQUE. 159 Pygurus Blumenbachi, Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 211, 1858. — _ Etallon, Paléontostatique du Jura, Jura Bernois, faune des terr. jur. sup, p. 11, 1860. Pygurus Cotteaui, . Etallon, Paléontost. du Jura, Jura Graylois, Ann. de la Soc. imp. d’agric., d'hist. nat. de Lyon, p. 31, 1860. Pygurus Blumenbachi, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Form., p. 400, pl. xxxvin, fig. 1 et 2, 1860. ee _— Etallon, Lethea Bruntrut., p. 295, pl. xuui, fig. 1, 1861. : — D Dujardin et Hupé, Hist. nat. des .… Zo0ph. Echinod., p. 586, 1862. — —_ Cartier , Der ober Jura bei ober- buchsitten, in Act. nat. Gess., t. Ill, p. 49, 1862. — — H. Credner, Ueber die Glied. der oberen Jura Format. im Nordw. Deutschl., p. 15, 1863. —- — H. Credner, Die Pteroceras schichten der Umgebung von Hannover,p.#7, 1864. — _— Karl von Seebach, Der Hanno- versche Jura, p. 75, 1864. — — Cotteau, Catal. rais. des Ech. foss. du départ. de l'Aube, p. 10, Ex- trait du congr. sc. de Troyes, 1865. — — Sadebeck, Der oberer Jura im Po- mer. Zeitschrift der Deutschl. geol. Gess., t. XII, p. 662, 1865. R. 68; X. 36 (Clypeus acutus). Espèce de grande taille, clypéiforme, ordinairement un peu plus longue que large, rétrécie et échancrée en avant, se prolongeant en arrière en un rostre très-prononcé ; face 160 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. supérieure renflée, sub-conique, s’élevant d’abord dans la région antérieure à angle presque droit, puis s’infléchissant obliquement pour atteindre le sommet. Le milieu de l'aire inter-ambulacraire postérieure est marqué jusqu’à l’extré- mité du rostre, d’un renflement plus ou moins saillant, et accompagné de chaque côté d’une dépression qui échancre assez profondément l’ambitus ; face inférieure concave et fortement pulvinée. Sommet excentrique et distinctement porté en avant. Aires ambulacraires très-pétaloïdes, gra- cieusement effilées, se rétrécissant à une grande distance de l’ambitus, vaguement indiquées vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, logées à la face inférieure dans des dépressions qui se creusent et s’élargissent aux approches du péristome, puis se resserrent brusquement à leur extré- mité. Aire ambulacraire antérieure plus droite et beaucoup moins développée que les autres. Zones porifères très- larges, formées à la face supérieure d’une rangée externe de pores transverses, étroits, allongés, et d’une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. A l'endroit où les aires ambulacraires cessentd’être pétaloïdes, les zones pori- fères se réduisent à de petils pores simples, presque mi- croscopiques, disposés par paires obliques et espacées qui se multiplient et se rapprochent comme toujours dans les phyllodes qui entourent le péristome. Tubercules crénelés, perforés, sub-scrobiculés, très-inégaux, petits et serrés sur les côtés et dans la région postérieure, sensiblement plus gros et plus espacés aux approches du sommet, sur les bords du périprocte, autour du péristome, et surtout dans la région antérieure. Ces tubercules ne présentent nulle part une disposition régulière; cependant, sur les aires inter-ambulacraires, vers le pourtour du test, ils tendent à se ranger en lignes concentriques, tandis que, dans les aires TERRAIN JURASSIQUE. « 461 ambulacraires, sur Je bord des zones porifères, ils forment plutôt des séries longitudinales qui nemandquent pas d’une certaine régularité. L’espace intermédiaire entre les tuber- cules est rempli par une granulation fine, inégale, abon- dante et partout disséminée sans ordre; plaques coronales longues, étroites et fortement coudées aux deux tiers à peu près de leur étendue. Péristome petit, sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant et correspondant à peu près au sommet ambulacraire. Périprocte ovale, pyriforme, très- allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, s’ou- vrant au fond d’une dépression assez prononcée. Appareil apical compacte, composé de quatre plaques génitales perforées, anguleuses et de cinq plaques ocellaires égale- ment perforées ; les pores génitaux sont circulaires et lar- gement ouverts; la plaque génitale antérieure de droite * n’est que le prolongement de la plaque madréporiforme qui est très-grande, d’un aspect spongieux, irrégulière en ses contours et occupe le centre de l'appareil apical. Les deux plaques ocellaires postérieures, dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, paraissent se toucher; celle de droite est beaucoup plus large que l’autre; elle remplit l'espace compris entre l'extrémité des deux aires ambula- craires postérieures, et nous avait fait croire dans l'ori- gine (1) à l’existence d’une cinquième plaque génitale im- perforée. Cette cinquième plaque génitale n’existe proba- blement chez aucune des espèces du genre Pygurus, et la plaque que quelques auteurs considèrent comme telle, n’est sans doute, comme dans le P,. Blumenbachi, que le pro- longement d’une des plaques ocellaires postérieures, ou peut-être encore, lorsqu’elle paraît isolée, une petite plaque coronale rudimentaire. (1) Etudes sur ies Echinides foss. de P Yonne, t. 1, p. 236, pl. xxxv, fig. 2, É it 162 , PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Hauteur, 34 millim.; diamètre transversal, 86 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 87 millim. Individu de grande taille, de l’étage corallien des envi- rons de Boulogne : hauteur, 38 millim.; diamètre trans- versal, 96 millim.; diamètre antéro-postérieur, 1403 millim. Individu jeune : hauteur, 12 millim. ; diamètre transver- sal, 22 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 24 millim. La forme générale du P. Blumenbachi est assez variable : dans certains exemplaires, le diamètre transversal est plus étendu que le diamètre antéro-postérieur; quelques échan- tillons, au contraire, sont plus longs que larges. Le plus souvent cette espèce affecte une forme sub-circulaire, presque carrée, et le diamètre (ransversal est alors à peu près égal au diamètre antéro-postérieur. La face supé- rieure, toujours gibbeuse et renflée, offre des caractères assez conslants, et que nous retrouvons chez les individus jeunes comme chez les exemplaires les plus développés ; cependant le rostre postérieur est plus ou moins proémi- nent en arrière, et forme, à la face supérieure, une saillie plus ou moins prononcée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Blumenbachi, parfaite- ment caractérisé par sa face supérieure gibbeuse et renflée, sa forme sub-quadrangulaire, sa face postérieure munie d’un rostre très-apparent, ses aires ambulacraires pétaloïdes et effilées, ses zones porifères larges et se rétrécissant à une grande distance de l’ambitus, son aire ambulacraire plus étroite et moins développée que les autres, ses tubercules plus gros et plus espacés dans la région antérieure que partout ailleurs, sa face inférieure fortement pulvinée, son périprocte allongé et pyriforme, peut être considéré comme type des Pygurus à face supérieure gibbeuse et à rostre proéminent. Il se rapproche beaucoup du ?P. Montmollini TERRAIN JURASSIQUE. 163 qu'on rencontre dans l’étage néocomien; il en diffère par sa taille plus grande, sa face supérieure plus renflée en avant et moins conique, par sa région postérieure plus ros- trée, par ses aires ambulacraires beaucoup moins rappre- chées près du sommet et plus effilées à leur extrémité, par ses tubercules plus serrés et plus irrégulièrement disposés. Le P. Blumenbachi offre également beaucoup de ressem- blance avec le P. Royerianus qui paraît propre aux couches kimmeridiennes. En décrivant le P. Royerianus, nous indi- querons les différences qui nous engagent à maintenir dans la méthode ces deux espèces très-voisines l’une de l’autre, mais cependant distinctes. Hisroire, — Décrite et figurée pour la première fois, en 1837, sous le nom d’Æchinolampas Blumenbachi, ceite espèce a élé plus tard placée par MM. Agassiz et Desor dans le genre Pygurus, où elle est restée depuis. Dans le Synopsis des Echinides. fossiles, M. Desor réunit à celte espèce le Clypeus acutus, Ag., figuré dans les £'chinides de la Suisse, et connu seulement par un fragment qui montre le sommet de la face supérieure. Ce rapprochement a été adopté depuis par tous les auteurs. M. Etallon, dans ses Etudes sur le Jura (Faune du Jura Graylois), avait donné le nom de P. Cotteaui à un Pygurus qu'il reconnut plus tard, dans le ZLethea Bruntrutana, n'être qu’une variété à granulation plus fine et plus abondante, à sommet plus saillant et moins excentrique, du P. Blumenbachr. LOCALITÉS. — Méry-sur-Yonne, Chatelcensoir, Coulan- ges-sur- Yonne, Druyes (Yonne); Champlitte (Haute-Saône). Rare. Etage corallien inf. — Bazinghen (Pas-de-Calais); Co- lombey-les-deux-Églises (Haute-Marne); Arconville, Baro- ville, Bayel (Aube); Tonnerre, Baïlly, Courson, Thury (Yonne). Assez commun. Etage corallien sup. 164 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, École des mines, coll. de la Sorbonne, coll. Perron, Royer, Pellat, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, — Abbotsbury, Dorsets- hire, Bullinglon-Green near Oxford (Angleterre); Caquerelle près Porrentruy (canton de Berne), Laufon (Jura salinois), Suisse; Waltsberg (Hanovre). Rare. Etage corallien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 38, fig. 3, P. Blumenbachi du coral-rag sup. de Thury, de ma collection, vu de côté. — PI. 39, fig. 4, le même vu sur la face sup.; fig. 2, por- tion des zones porifères prise à la face sup. grossie ; fig. 3, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 4, tubercules de la région antérieure grossis; fig. 5, appareil apical grossi. — PI. 40, fig. 1, le même, vu sur la face inf. ; fig. 2, individu jeune du coral-rag de Tonnerre, de ma collection, vu de côté ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf. | N°32. Pygurus Royerianus, Cotleau, 1854, PI, 41 et 42. Pygurus Royerianus, Cotteau, Note sur les Ech. kimmer. de l'Aube, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XI, p. 356, 1854. — — Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l’ Yonne, t. 1, p. 332, pl. xLvi, fig. 1-2, 1855. — — Desor, Synops. des Ech. foss., p. 314, 1856. — Cotteau, Note sur les Ech. foss. de la Haute- Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XHIT, p. 818, 1856. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 586, 1862. rie Dolfuss, Faune kimmeridienne du cap la Hève, p. 93, pl. xvur, fig. 7-9, 1863. — -- Etallon, Etud. paléont. sur le Jura Graylois, Mém. Soc. d’'émul. du Doubs, 3° sér., t. VHL, p. 480, 1864. TERRAIN JURASSIQUE. 165 Pygurus Royerianus, Cotteau, Catal. des Ech. du dép. de l'Aube, (Extrait du Congr. scient. de Troyes), p. 9, 1865. _ — De Loriol et Cotteau, Mon. du terr. port- landien du départ. de l'Yonne, p. 220, pl. xiv, fig. 11, 1868. Espèce de taille moyenne, clypéiforme, ordinairement un peu plus large que longue, sub-quadrangulaire, arrondie et fortement échancrée en avant, terminée en arrière par un rostre muni de deux sinus bien prononcés; face supé- rieure médiocrement renflée, assez régulièrement convexe, légèrement carénée dans la région postérieure ; face infé- rieure paraissant concave et fortement pulvinée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires très-effilées, se rétrécissant à une assez grande distance du bord. Aire ambulacraire antérieure à peu près de même largeur que les autres, mais un peu plus droite. Zones po- rifères très-développées à la face supérieure, composées d'une rangée externe de pores transverses, étroits, allongés, et une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. A l'endroit où les aires ambulacraires s’effilent, les zones porifères deviennent beaucoup plus étroites et se réduisent, vers l’ambitus, à de petits pores simples, à peine apparents, disposés par paires obliques et espacées. Tubercules créne- lés, perforés, assez homogènes, un peu plus gros cepen- dant vers la région antérieure, formant dans les aires inter- ambulacraires, presque partout, mais notamment au-dessus de l’ambitus, des séries concentriques et régulières, Gra- nules intermédiaires fins, abondants, tantôt rangés en cercle autour des tubercules, tantôt disposés en séries concen- triques très-régulières. Ces mêmes granules forment sur chacune des plaques porifères de la face supérieure, une rangée horizontale, très-distincte chez tous les individus 166 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. bien conservés. Plaques coronales, vers l’approche de l’ambitus, longues, étroites, fortement coudées aux deux tiers à peu près de leur étendue. La face inférieure n’existe intacte dans aucun des exemplaires que j'ai sous les yeux, et quant à présent je ne puis donner aucun dé- Luil particulier sur sa structure, sur la forme du péri- procte et du péristome, Par son aspect général, elle paraît se rapprocher beaucoup de la face inférieure du P. Blu- menbachi. Échantillon type : hauteur, 20 millim. ; diamètre trans- versal, 80 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 75 millim. Iadividu plus jeune : hauteur, 43 millim. ; diamètre trans- versal, 62 millim.; diamètre antéro-postérieur, 52 millim. Individu plus élevé : hauteur, 37 millim.; diamètre trans- versal, 78 millim.; diamètre antéro-postérieur, 74 milli- mètres, 1 Le P. Royerianus varie dans sa forme générale : le type de l’espèce, telle que nous l’avons établie dans nos £'éudes sur les Echinides de l'Yonne, est déprimé en dessus, ré- gulièrement convexe, et le diamètre transversal est sensi- blement plus large que le diamètre antéro-postérieur. Cette forme ne paraît pas constante; certains exemplaires se font remarquer par leur aspect général plus carré, leur diamètre antéro-postérieur relativement plus allongé, et leur face supérieure plus renflée. Le bel exemplaire que M. de Loriol a décrit tout récemment dans la Monographie du terrain portlandien de l Yonne, et qui provient des envi- rons d'Auxerre, se range dans cette dernière variété. Les exemplaires plus petits et assez nombreux, que MM. Perron et Etalion ont rencontrés dans le terrain portlandien de Gray-la-ville, appartiennent à une variété encore plus gib- beuse et plus renflée, et dont la face inférieure est irès- TERRAIN JURASSIQUE. 167 profondément déprimée. Malgré les différences assez tran- chées qui les séparent du type kimmeridien, nous les réunissons provisoirement, comme l'a fait Etallon, au. P. Royerianus, dont ils ont les aires ambulacraires effi- lées et les tubercules régulièrement disposés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Royerianus offre assu- rément beaucoup de ressemblance avec certains individus larges et médiocrement renflés du P. Blumenbachi, et ce n’est pas sans quelque hésitation, qu’en 1865, lorsque nous avons publié le Catalogue des Echinides du département de l’Aube,nous avons maintenu cette espèce dans la méthode. L'étude comparative que nous venons de faire d’un grand nombre d’exemplaires appartenant à l’une et à l’autre de ces espèces, nous rend aujourd’hui plus affirmatif. Le P. Royerianus nous paraît s'éloigner du P. Blumenba- chi par des différences constantes, et qui ne manquent pas d’une certaine importance; sans parler de la forme, qui est ordinairement plus large, plus échancrée en avant, plus déprimée, plus régulièrement convexe en dessus, le P. Royerianus se reconnaîtra toujours assez facilement à ses . aires ambulacraires moins pétaloïdes, plus étroites, plus effilées, à son aire ambulacraire antérieure à peu près de même largeur que les autres, à ses tubercules plus homo- gènes, moins gros dans la région antérieure, plus dévelop- pés sur le surplus de la face supérieure, et formant, aux approches de l’ambitus, des séries plus régulières ,bordées souvent de petits filets de granules. Le P. Royerianus est également voisin du P. Bonanomtü, rencontré par Etallon dans le kimmeridien inférieur (strom- bien) des environs de Porrentruy, que nous ne connais- sons que par la figure et la description qu’il a données. Cette espèce, d’après les caractères que lui attribue Etallon, 168 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. diffère du P, Royerianus par sa taille plus forte, sa face supérieure plus gibbeuse et cependant plus déprimée au sommet, ses aires ambulacraires plus larges, plus longues, plus saillantes, ses tubercules plus fins, son rostre posté- rieur moins nettement prononcé. LocaLiTÉs.—Le Havre (Seine-Inférieure); les Riceys (Aube); Bouzancourt (Haute-Marne) ; Chablis, Tonnerre (Yonne). Rare. Etage kimmeridien, — Gray-la-Ville (Haute-Saône) ; Auxerre (Yonne). Assez rare. Etage portlandien. Coll. Dolfuss, Rathier, Royer, Lambert, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 41, fig. 1, P. Royerianus, du terrain kimmeridien des environs de Tonnerre, de la coll, de M. Rathier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, pores ambulacraires de la face supérieure grossis; fig. 4, plaque interambulacraire grossie ; fig. 5, tubercules de la région antérieure grossis. — PI. 492, fig. 1, var. de grande taille, du portlandien des environs d’Auxerre, de la coll. de M. Lambert, vue sur la face sup. ; fig. 2, variété plus petite et plus renflée, du.portlardien de Gray-la-Ville, de ma col- . lection, vue de côté; fig. 3, face sup. ; fig. 4, plaque inter- ambulacraire grossie; fig. 5, tubercules de la région anté- rieure grossis. N° 33. Pygurus jurensis, Marcou, 1848. PI. 43. Pygurus jurensis, Marcou, Rech. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. II, p. 114, 1848. Pygurus nasutus, D’Orbigny, Prod. de puléont. strat., t. II, p. 26, 14e ét., n° 408, 1850. ai —. D'Orbigny, Paléont. franc. terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855. TERRAIN JURASSIQUE. 169 Pygurus jurensis, D’Orbigny, id., p. 302, 1855. : Pygurus nasutus, Cotteau, Eludes sur les Ech. de l’ Yonne, t. 1, p. 242, pl. xxxvu, fig. 1 et 2, 1856. Pygurus jurensis, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1857. Pygurus nasutus, Leymerie et Raulin, Sfat. géol. du départ. de _ l'Yonne, p. 623, 1858. — —— Pictet, Trailé de paléont., t. IV, p. 211, 1858. Pygurus jurensis, Pictet, id. — — Etallon, Paléontostatique du Jura, Jura Ber- nois, faune du terr. jur. sup., p. 11, 1860. — — Etallon, Rayonnés du Jura sup., p. 15, pl. 1, fig. 1 et 2, 1860. — —— Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 412, 1860. — —— Etallon, Lethæa Bruntrul., p. 298, pl. xrv, fig. 2, 1861. castle Pygurus nasutus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Echi- nod., p. 586, 1862. Pygurus jurensis, Dujardin et Hupé, id. — — Karl von Seebach, Der Hannoversche Jura, - p.75, 1864. — — Cotteau, Catal. des Ech. du départ. de l'Aube (Extrait du Congr. scient. de Troyes), p. 8, 1865. Espèce de taille moyenne et même petite relativement aux dimensions ordinaires des Pygurus, sub-pentagonale, à peu près aussi longue que large, arrondie et échancrée en avant, étroite et fortement rostrée en arrière; face su- périeure renflée, assêz uniformément déclive, quelquefois sub-conique ; face inférieure concave et très-pulvinée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambu- lacraires pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à une certaine distance de l’ambitus. Aire ambulacraire antérieure plus courte, piüs droite que les autres, mais à peu près de la même largeur. Zones porifères très-développées, formées à la face supérieure d’une rangée externe de pores trans- verses, étroits, allongés, et d’une rangée interne de pores 170 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. également transverses, mais plus courts et un peu plus ou- verts. À l'endroit où les aires ambulacraires cessent d’être pétaloïdes, les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, à peine visibles, disposés vers lambitus et dans la région infra-marginale par paires obliques et espacées, qui se rapprochent et se multiplient dans les phyllodes larges et très-déprimées qui entourent le péristome. Tubercules petits, inégaux, espacés, épars sur toute la face supérieure, un peu plus gros, cependant, dans la région anté- rieure au-dessus de l’ambitus, plus serrés, plus dévelop- pés, plus fortement scrobiculés dans la région infra-mar- ginale, autour des renflements inter-ambulacraires. Gra- nules très-fins, abondants, remplissant l’espace intermé- diaire, et disposés entre les plus gros tubercules, à la face inférieure, en séries circulaires, ou même hexagonales quand les tubercules sont très-serrés. Ces mêmes granules forment, sur chacune des plaques porifères de la face su- périeure, une rangée régulière et très-distincte. Plaques coronales, vers l'approche de l’ambitus, longues, étroites et fortement coudées aux deux tiers environ de leur éten- due. Péristome petit, sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant et paraissant correspondre assez exactement au sommet ambulacraire. Périprocte infra-marginal, très-rap- proché du bord, triangulaire, sub-transversal, s’ouvrant dans une dépression assez sensible de l’aire inter-ambula- craire postérieure. Appareil apical remarquable par le dé- veloppement de la plaque génitale antérieure de droite qui est spongieuse, légèrement proéminente et occupe le mi- lieu de l’appareil, Autour du corps madréporiforme se groupent les trois autres plaques génitales et les cinq pla: ques ocellaires qui- sont petites et sub-pentagonales. La plaque postérieure paraît faire défaut. TERRAIN JURASSIQUE. 171 Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 54 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 53 millim. Individu plus déprimé, type du P. nasutus : hauteur, 10 millim. 4/2 ; diamètre transversal, 40 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 42 millim. Cette espèce, comme tous les Pygurus, éprouve dans sa forme générale quelques modifications qu'il est bon de noter. Le plus souvent, et malgré la proéminence toujours très-accusée du rostre postérieur, le diamètre transversal est à peu près aussi étendu que le diamètre antéro-posté- rieur. Dans certains exemplaires cependant, notamment dans l'échantillon figuré par Etallon, la longueur Femporte sensiblement sur la largeur. La face supérieure est ordinai- rement sub-conique et régulièrement déclive sur les côtés; quelquefois, néanmoins, la face supérieure est déprimée vers le sommet. C’est à cette dernière variété qu’appartient le P. nasutus, d'Orbigny, qui, par tous ses autres carac- tères, se rapproche tellement du P. jurensis, que nous n’a- vons pas hésité à l’y réunir. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. jurensis constitue un type nettement tranché et qui sera toujours reconnaissable à sa taille petite ou moyenne, à sa forme sub-pentagonale, légèrement échancrée en avant, munie en arrière d’un rostre très-prononcé, à sa face supérieure ordinairement sub-conique, à ses bords épais, à sa face inférieure profon- dément concave et très-pulvinée, à ses tubercules petits, inégaux, épars, espacés en dessus, très-serrés dans la ré- gion infra-marginale, à son périprocte sub-transverse, triangulaire, très-rapproché du bord. Par sa forme générale, cette espèce offre quelqueressemblance avec le P. acutus de l'étage bajocien ; elle en diffère par son diamètre antéro- postérieur moins allongé, sa face supérieure plus renflée, ses 172 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, bords plusépais, sonsommet plus excentrique en arrière, sa face inférieure plus déprimée, son périprocte moins allongé et plus triangulaire. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor a cru devoir réunir le ?. nasutus de d'Orbigny au P. depressus. Nous ne pouvons admettre ce rapproche- ment: le P. nasutus diffère du P. depressus par sa forme plus pentagonale, plus rostrée en arrière, par son sommet plus excentrique en avant, par sa face inférieure plus con- cave, par son périprocte sub-triangulaire ; il nous a paru beaucoup plus naturel de le considérer comme une simple variété du P. jurensis. Suivant Etallon (Lethea Bruntrutana, p. 297), le P. nasutus n’est qu’un individu jenne du P. Haus- manni; mais cetle opinion ne saurait être discutée, car les espèces n’ont entre elles aucun rapport. Histoire. — Mentionnée pour la première fois, en 1848, par M. Marcou, dans ses echerches sur le Jura salinots, celte espèce a été adoptée depuis par tous les auteurs. Elle a été figurée par Etallon, dans la Description des Rayonnés des environs de Montbéliard et dans le Lethea Bruntrutana. En 1867, dans notre Catalogue des Echinides de l'Aube, nous avons indiqué les motifs qui nous engageaient à rappro- cher le P, nasutus établi par d’Orbigny dans le prodromede 1850, du P. jurensis. L'étude comparative que nous venons de faire nous a engagé à réunir définitivement les deux espèces. LOCALITÉS. — Gyé-sur-Seine (Aube); Tonnerre, Chablis (Yonne); Gray, Arc (Haute-Saône); Suzeau près Salins (Jura). Rare. Etage kimmeridien. Muséum d’hist. nat. (Coll. d'Orbigny); coli. Babeau, Perron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Porrentruy (Suisse). Rare. Etage kimmeridien. TERRAIN JURASSIQUE. 4173 EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 43, fig. 4, P. jurensis de l'étage kimmeridien de Gyé-sur-Seine, de la coll. de M. Bà- beau, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, pores am- bulacraires de la face supérieure grossis ; fig. 4, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 5, individu plus déprimé, type du P. nasutus, de la coll. d’Orbigny, vu de côté; fig, 6, face sup. ; fig. 7, face inf. Résumé géologique sur les Pysurus. Le terrain jurassique de France nous a présenté onze es- pèces de Pygurus, ainsi réparties dans les divers étages : La première espèce du genre, le P. acutus, s’est montrée dans l’étage bajocien et lui est propre. Trois espèces, les P. Terquemi, Michelini et depressus, se sont rencontrées dans l’étage bathonien. Deux d’entre elles, P. Terquemi et Michelin, sont caractéristiques de l’étage bathonien ; la troisième, P. depressus, se retrouve dans l’é- tage callovien qui renferme en outre une seconde espèce, le P. Marmonti. Quatre espèces, P. Icaunensis, costatus, Hausmanni et Blu- menbachi, appartiennent à l’étage corallien et n’en franchis- sent pas les limites. Les deux premières, P. Zcaunensis et costatus, sont propres à l’étage corallien inférieur. Les deux autres se rencontrent également dans les couches coral- liennes supérieures. L’étage kimmeridien renferme deux espèces, P. Royeria- nus et jurensis. Le P. jurensis est propre à l'étage; le P. Royerianus remonte dans l’étage portlandien. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, énumère treize espèces de Pygurus jurassiques. Sur ce nombre, neuf ont été décrites par nous; ce sont les P. acutus, Michelini, depressus, Marmonti, Icaunensis, Hausmanni, Blumenbachi, 174 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Royerianus c\ jurensis. Une des quatre qui restent, PL. orbi- culatus, à été réunie par nous au P. Marmonti ; les trois au- tres, P. pentagonalis, tenuis et emarginatus, sont étrangères à la France. La troisième, P. emarginatus, ainsi que l’a dé- montré M, Wright, n’est point un Pygurus, mais un véri- table Clypeus ; les P. pentagonalis et tenuis devront seuls être conservés. Si à ces deux espèces étrangères, nous ajou- tons le P. Phillipsi du Coral-rag de Malton (Yorkshire), dé- crit et figuré par M. Wright, et le P. Bonanomti, Etallon, du terrain jurassique supérieur des environs de Porrentruy, nous aurons quatre espèces à joindre aux onze que nous avons décrites ; ce qui élèvera à quinze le nombre des Py- gurus jurassiques aujourd'hui connus. Voici la diagnose très-sommaire des quatre espèces qui n’ont pas encore été signalées en France : P. pentagonalis, Forbes, 1855, Clypeaster pentagonalis, Phillips, Geol. of Yorkshire, pl. 4, fig. 24, 1829. D’après les figures et la description données par Wright, c’est une espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, légèrement ros- trée en arrière, très-voisine du P, Michelini dont elle dif- fère par sa face supérieure plus convexe, sa face inférieure plus déprimée, ses aires ambulacraires plus effilées, son péristome plus petit. Les caractères attribués à cette es- pèce par M. Wright n’ont que bien peu de rapport avec ceux que présente la figure, il est vrai, très-incomplète, donnée par Phillips. — Bullington, Farringdon, Scarbo- rough, etc. Calcareous grit. — Malton, Scarborough, etc. Coralline oolite. Coll. Wright, 4 P. Phillipst, Wright, 1856. Espèce sub-circulaire, aussi longue que large, très-déprimée en dessus; voisine du P. Hausmanni, elle paraît en différer non-seulement par sa taille moins forte, mais par ses aires ambulacraires con- TERRAIN JURASSIQUE. 475 servant leur forme pétaloïde sur toute la face supérieure. Très-rare. Malton. Coralline oolite. Coll. Wright. P. tenus, Desor, 1847. Espèce de grande taille, très-di- latée, circulaire, à bords très-minces-et presque tranchants. Sommet central. Aires ambulacraires longues, conservant leur forme pétaloïde jusqu’au bord. Zones porifères très- développées (R. 30, type de l’espèce). Laufon, Oberbuch- siten (Jura salinois). Coll. de l’École des mines, de Loriol, ma collection. P. Bonanomü, Etallon, 1860. Voisine du ?. Blumenbachi, celte espèce en diffère, suivant Etallon, par son sommet plus excentrique, plus surbaissé, suivi en arrière d’une dépres- sion plus marquée, ses aires ambulacraires plus égales, sensiblement saillantes et plus larges vers le milieu de leur longueur, ses tubercules paraissant plus fins, plus égaux, tandis que les granulations sont plus développées. — Por- rentruy. Rare, Etage kimmeridien (strombien inf.). Coll. Thurmann. 11° Genre. — CLYPEUS, Klein, 1834. Clypeus, Klein, 1734. Nucleolites (pars), Defrance, 1825 ; Forbes, 1849. Echinoclypeus, De Blainville, 1830. Test de grande taille, sub-circulaire, arrondi en avant, sub-rostré en arrière, plus ou moins renflé en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire sub-cen- tral, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires larges et pétaloïdes à la face supérieure, plus étroites vers l’ambitus et logées à la face inférieure, dans des dépressions plus ou moins atténuées quiaboutissent directement au péristome. Aire ambulacraire antérieure plus droite, mais à peu près 176 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de même largeur que les autres. Zones porifères presque tou- jours très-développées à la face supérieure. La rangée ex- terne, tant que l’aire ambulacraire conserve sa forme péta- loïde, est composée, comme dans les Pyqurus, de pores étroits, très-allongés, transverses, Landis que la rangée in- terne est formée de pores simples, plus courts et plus ou- verts. Vers le pourtour du test, les deux rangées se rappro- chent et se réduisent à de petits pores simples, arrondis, assez irrégulièrement disposés, se multipliant aux appro- ches du péristome, et offrant alors une tendance plus ou moins prononcée à se grouper par triples paires. Tuber- cules petits, scrobiculés, crénelés et perforés, homogènes el uniformément espacés à la face supérieure, plus serrés et un peu plus développés dans la région infra-marginale, plus écartés autour du péristome et sur le bord des dé- pressions ambulacraires. Péristome sub-central, un peu excentrique en avant, étroit, pentagonal, étoilé, entouré d’un floscelle médiocrement prononcé. Périprocte su- périeur, allongé, aigu à son extrémité, s’ouvrant dans un sillon profond qui se prolonge le plus souvent jus- qu’au sommet. Appareil apical compacte, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires, re- marquable par le développement de la plaque madrépori- forme. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Clypeus est surtout caractérisé par sa grande taille, sa forme sub-circulaire, son sommet presque central, ses aires ambulacraires larges et pétaloïdes à la face supérieure, et son péristome entouré d’un floscelle apparent. Si ces caractères étaient dans toutes les espèces aussi nettement tranchés qu’ils le sont chez les Clypeus Ploti où Aga:sizi, aucune difficulté n’existerait re- lativement à la délimitation du genre; mais il n’en est pas TERRAIN JURASSIQUE, . 477 toujours ainsi, et certaines espèces. tout en présentant la forme circulaire, le sommet central, les aires ambulacraires assez fortement pétaloïdes, se rapprochent des Echinobrissus par leur taille plus petile, leur péristome presque dépourvu de floscelle, et rendent quelquefois très-difficile à pré- ciser la ligne de démarcation entre les deux types. Frap- pés de ces difficultés, quelques auteurs, parmi lesquels nous citerons Forbes, ont préféré réunir les deux genres. M. Wright avait d’abord partagé cette manière de voir, mais plus récemment, dans sa belle Monographie des Echinides oolitiques d'Angleterre, il est revenu sur son opinion et a pensé qu’il était préférable de maintenir dans la méthode deux genres dont les espèces extrêmes offrententre elles de si notables différences. Tel a été l'avis de M. Desor dans le Synopsis des Echinides fossiles ; tel est aussi le nôtre : Assu- rément la limite générique est pour quelques espèces très- incertaine ; les Clypeus Hugi et orbicularis sont-ils de véri- tables Clypeus ? Ne doit-on pas plutôt les placer parmi les ÆEchinobrissus? La question est difficile à trancher d’une manière positive; il n’en est pas moins vrai que le genre Clypeus, eonsidéré dans son ensemble, et en le restreignant aux espèces de grande taille à sommet central, à ambitus sub-circulaire, forme un groupe qu'il est plus facile, comme l’a dit M. Desor, de reconnaître que de. définir, mais qui n’en est pas moins naturel, et utile par cela même à conserver dans la nomenclature, Le genre Clypeopygus, d’Orbigny, en en reprit les Phyllobrissus, ainsi que nous l'avons fait dans nos Etudes sur les Echinides de l'Yonne, et en lui donnant pour type le Clypeopygus Paultrei, se distingue nettement du genre Cly- peus.par sa forme allongée et aplatie, son test mince, son sommet ambulacraire très-excentrique en avant. £ est à i2 178 PALÉONTOLCOGIE FRANCAISE, tort, suivant nous, que M. Desor, dans le Synopsis des Echi- nides fossiles, a réuni au genre Clypeopyqus le CT. Hugi dont le sommet est presque central, ét qu'on peut considérer comme un véritable CZypeus ou comme un £chinobrissus, mais qui ne saurait certainement être rapproché du Clypeo- pyqus Paultrei. HisroiRe, — Le genre Clypeus a été établi par Klein eu 1734; ce qui n’a pas empêché Lamarck, én 1816, de placer dans son genre Galerites, sous le nom spécifique de patella, Yespèce qui avait servi de type à Klein et à Leske. En 1830, de Blainville établit, pour cette même espèce; le genre Æchinoclypeus qu'aucun auteur n’a adopté, et que M. Agassiz, dès 1835, a joint avec raison au genre Clypeus. Plus tard Forbes et M. Wright suppriment de la méthode le genre Clypeus et réunissent au genre Mucleolites de La- marck les espèces dont il se compose, sans tenir compte de l'antériorité que le nom de Clypeus avait sur celui beau- coup plus récent de Vucleolites. M. Desor, dans le Synop- sis, rétablit le genre Clypeus qui paraîl Se admis par tous les auteurs. M. Desor et plus tard M. Wirght ont subdivisé en deux groupes les espèces du genre Clypeus. Dans le premier le périprocte est logé au fond d’un sillon’ qui remonte jus- qu’au sommet; dans le second groupe, le sillon s’arrête à quelque distance du sommet, et le périprocie s'ouvre pres- que à fleur du test. Cette distinction nous paraît un peu vague, car quelquefois, dans une même espèce, le sillon qui relié le périprocte au sommet est plus ou moins 420 rent. AE | j Le genre Clypeus est propre jusqu'ici au terrain juras- sique; il abonde surtout dans les étages bajocien et ba- thônien, et devient beaucoup plus rare dans les couches TERRAIN JURASSIQUE. 179 oxfordiennes et coralliennes. Aucune espèce n’a encore été signalée dans les étages kimmeridien et portlandien. N° 34. Ciypeus Agassizi (Wright), Desor, 1857. | PI. 44, Nucleolites Agassizi, Wright, Cassidulidæ ofthe Oolites, Ann. dll. and Mag. of Nat. Hist., 2° sér., vol. AX, p. 308, pl. ui, fig. 3 a c, 1851. — — Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss,, : 2e édit., p. 84, 1034: Ciypeus Agassisi, Desor, Synops. des Ech: foss., p. 218, 1856. : — — (pars),. Cotteau in Davoust, Nofe sûr les fose. spéciaux à la Sarthe, p. 23, 1858. —_ — (pars), Cotteau, Note sur quelques Ours: du dép. . de la Surthe, Bull. Soc. géol. de E France, 2° sér., t. XIII, p. 650, 1856. — ah (pars), Cotleau et Triger, Echin. du départem. de la Sarthe (excel. fig.), p. 16, 4857. — — Wright, Monog. of the Brit, Foss. Echi- : ñod, from the Ool. Format.of England, p. 378, pl. xxx1 et xxxur, 1859. me _…— Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Echinod., p. 580, 1862. Espèce de grande taille, sub-circulaire, à peu près aussi large que longue, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière; face supérieure très-élevée, sub-conique, assez uniformément renflée ; face inférieure presque plate. Som- met ambulacraire un peu excentrique en arrière. Aires am- bulacraires fortement pétaloïdes, l’aire ambulacraire anté- rieure à peu près de même largeur que les autres, mais plus longue et plus droite. Les deux aires ambulagraires posté- rieures sont sensiblement plus courtes que les deux aires ambulacraires latéro-antérieures. Zones porifères très- 180. PA LÉONTOLOGIE FRANÇAISE, larges, conservant leur forme pétaloïde presque jusqu'à l’ambitus, logées, à la face inférieure, dans des dépres- s ue Pa apparentes seulement aux approches cules crénelés et perforés, sub-scrobi- ces de petite taille, épars et assez homogènes. Péri- -stome petit, L Sr étoilé, entouré d’un floscelle peu prononcé, ns l, légèrement rejeté en avant. Péri- procte ovale, elliptique, pr °$qUE. superficiel, s’ouvrant à peu près au liers supérieur de ns compris entre le sommet et l’ambitus. “Hauteur, 58 millim,; diamètre transversal et antéto- postérieur, 101 millim. . La description qui précède est faite en grande partie d'après le type figuré par M. Wright. L'’échartillon unique que nous possédons de cette espèce et que nous devons à l'obligeance de M. le curé Davoust, est trop petit et trop incomplet pour pouvoir être décrit avec délails. Malgré sa taille beaucoup plus petite, il nous a paru se rapprocher d’une manière positive de l’éspèce anglaise par sa face supérieure très-élevée, ses aires ambulacraires fortement pétaloïdes, son périprocte ovale, superficiel, relié au som- met par un sillon à peine apparent, s’ouvrant, comme dans le type anglais, à peu près au tiers supérieur de :l’espace compris entre l’appareil apical et l’ambitus. Dans nos Z'chinides de la Sarthe nous avons rapporté au Clypeus Agassizi de Wright, un grand oursin remarquable par sa forme élevée et hémisphérique et sa face inférieure tout à fait plane, mais qui paraissait cependant s’en distin- guer par son périprocte plus allongé, plus rapproché du sommet, logé dans un sillon très-profond. Les figures si belles et si exactes que M. Wright a données depuis du OL Agassizi, et la comparaison en nature que nous avons été TERRAIN JURASSIQUE. 481 même de faire de nos échantillons et de ceux d’Angle- terre, nous engagent aujourd’hui à séparer les deux espèces entre lesquelles nous avons reconnu plusieurs différen- ces qui nous avaient échappé d’abord et dont cepen- dant l'importance ne saurait être contestée. Nous désigne- rons cette seconde. espèce sous le nom de CZ. Trigeri, heureux de la dédier à la mémoire de notre regretté col- lègue. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C7. Agassizi, ainsi déli- mité, sera toujours reconnaissable à sa forme élevée et “sub-conique, à sa face inférieure plane, à ses zones pori- fères larges et conservant jusqu’au bord leur forme péta- loïde, à son péristome petit et sub-central, à son péri- procte ovale, superficiel, éloigné du sommet. * LocazrrÉs. — La Rougeolière (Sarthe). Très-rare. Etage bajocien (Oolite inf. miliaire). Ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Brideport, Barton, Bradstock, Walditch-Hill (Angleterre). Assez rare. Étage bajocien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 44, fig. 1, C. Agassizi, de l’oolite inf. d’Angleterre, de ma collection, vu de côté sur la région anale; fig. 2, zone porifère grossie; fig. 3, tu- bercules de la face inf. grossis; fig. 4, exemplaire de la Rougeolière (Sarthe), de ma collection, vu de côté sur la ré- gion anale; fig. 5, zones porifères grossies. N° 35. ciypeus Trigert, Colteau, 1869. : PI. 45, 46 et 47. Clypeus Agassisi (non Wrighi), Cotteau in Dayoust, Note. & sur c à: les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 25, 4855. t 482. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Clypeus Agassisi, Colt, Colteau, Note sur quelques our- sins du départ, de la Sarthe. Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XHL, p. 650, 1856. me 2 Cotteau et Triger, Ech: du dép. de lu Sarthe, p. 16 et 61, pl. ini, fig. 1; pl. 1x, fig. 9 et 10, pl. x, fig. 1-3, 1857. Là. En De Longuemar, Rech. géol. et agron. dans le départ. de la Vienne, p. 103, 1866. Y. 26. Espèce de grande taille, sub-circulaire, un peu. allon- gée, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière ; face supérieure. très-élevée,, hémisphérique, quelquefois sub-conique, uniformément bombée, un peu déclive dans la région postérieure ; face inférieure plane. Sommet am- bulacraire un peu excentrique. en arrière. Aires ambula- craires pétaloïdes, relativement étroites. Aire ambulacraire antérieure à. peu près de même largeur que les autres, mais plus longue et plus droite ; aires ambulacraires pos- térieures plus courtes et plus pétaloïdes. Zones porifères assez larges, mais se rétrécissant et perdant leur forme pé- taloïde. à une assez grande distance de l’ambitus, formées d’une rangée externe de.pores transverses,. longs el étroits et d’une rangée interne de pores simples, ovales, plus ou- verts. Chaque paire de pores est séparée par une rangée très-régulière de petits granules. Un peu au-dessus de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent et se rédui- : sent à de petits pores simples, non conjugués par un sillon, à peine apparents, disposés par simples paires espacées qui se mulliplient aux approches du péristome, et tendent à se grouper par triples paires; les dépressions ambula- craires qui renferment les zones porifères à la face infé- TERRAIN. JURASSIQUE, , . 183 rieure sont très-peu prononcées dans la région infra-mar - ginale ; elles se dépriment un peu en se rapprochant de:la bouche autour de. laquelle-elles forment.un:floscelle très- distinct. Tubercules. petits; sub-scrobiculés, épars, :abon- dants, partout assez homogènes, un peu plus gros ceper- dant et un peu plus espacés à la.face inférieure autour du péristome-et sur le: bord. des dépressions ambulacraires. Péristome pentagonal, étoilé, de petite taille, sub-central, un peu rejelé-en avant. Périprocte allongé, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant à peu de distance dn sommet, dans un sillon profond qui se relie. au sommet par un canal étroit, mais toujours très-prononcé. Au-dessous .du. péri- procte, le sillon s'évase, s'élargit, s’atténue, puis disparaît presque. complétement en arrivant vers l’ambitus. Appa- reil apical sub-pentagonal, remarquable par le développe- ment de.la plaque madréporiforme et: la pelilesse des autres. plaques. La plaque génitale postérieure manque et est remplacée par deux plaques longues, étroites, qui des- cendent jusqu’au-dessus du périprocte, et paraissent être le prolongement des deux plaques ocellaires postérieures. Individu de grande taille, de la-coll. de M. Guéranger : hauteur, 60 millimètres ; diamètre transversal,. 405 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 106 millimètres. Individu jeune : hauteur, 31 millimètres; diamètre trans- versal, 63 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 66 mil- limètres, Le CI. Trigeri paraît éprouver quelques modifications avec l’âge : chez les exemplaires les plus petits, et par con- séquent les plus jeunes, la face supérieure est moins éle- vée, moins hémisphérique, la forme générale est un peu plus longue, et le diamètre antéro-postérieur dépasse de quelques millimètres le diamètre transversal ; les zones 184 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. porifères paraissent un peu plus larges, et le péristome est relativement plus excentrique en avant. Malgré ces diffé- rences, qui du reste tendent à disparaître chez certains individus, nous n’avons pas voulu faire de ces échantillons une espèce particulière. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La première fois que nous avons décrit cette espèce, nous l'avons réunie au €. Agassizi, Wright, dont elle se rapprochait par sa grande taille, sa face supérieure très-élevée et sub-hémisphérique, sa face inférieure plane et son péristome presque central. Dès cette époque cependant, nous avions bien remarqué qu'il exis- tait, entre nos exemplaires et ceux d'Angleterre, une no- table différence dans la forme et la position du périprocte qui est à fleur du test, «nearly superficial», chez le CZ. À gas- sizi, tandis que dans les échantillons de France que nous lui rapportions, il est placé dans un sillon étroit et profond. Si nous n'avions pas atlaché, dès l’origine, à ce caractère toute l'importance que nous lui donnons aujourd’hui, c'est parce que nous avions vu, dans certains exemplaires, ce sil- lon devenir moins profond, surtout à sa partie supérieure, et nous avions pensé qu'il avait bien pu, chez certains in- dividus d'Angleterre, disparaître tout à fait. Un examen nouveau et plus minutieux nous a fait renoncer à cette opinion et admettre deux espèces distinctes. Le C. Trigeri nous à paru différer du C. Agassizi, non-seulement par l'existence d’un sillon ou canal qui relie le périprocte au sommet, mais encore par la forme même du périprocte qui est plus allongé, plus aigu, plus rapproché du sommet, et toujours situé dans un sillon profond, par ses aires ambulacraires plus étroites, ses zones porifères moins larges surtout dans les individus de grande taille, et cessant d’être pétaloïdes à une plus longue distance du TERRAIN JURASSIQUE. 185 bord. Quelques exemplaires d'Angleterre présentent, il est vrai, entre le sommet et le périprocte, une légère dé- pression, mais elle ne saurait être confondue avec le petit canal qui caractérise tous nos exemplaires du C. Trigeri. Son périprocte aigu, rapproché du sommet et situé dans un sillon profond, donne au C. Trigeri quelque ressemblance avec les individus les plus renflés du C. Ploti, il s'en éloigne cependant d’une manière posi- tive par sa face supérieure plus haute et plus hémisphé- rique, par son sillon anal plus étroit à l’endroit où s'ouvre le périprocte, plus atténué vers l’ambitus, par sa face infé- rieure plus plane, son péristome muni d’un floscelle moins apparent, ses aires ambulacraires plus droites, moins lar- ges et moins pétaloïdes, ses zones porifères se rétrécissant à une distance beaucoup plus grande du bord. LocaLiTÉs. -— Conlie (Sarthe), les Ratandes, près Poi- tiers (Vienne). Rare. Etage bajocien. — Monné, Péche- seul, environs de Mamers. Rare. Etage bathonien. Coll. Guéranger, Triger, Davoust, ma collection. * Expcicarion DES FIGURES. — PI. 45, fig. 1, C. Trigeri, vu de côté, de ma collection ; fig. 2, face sup.— PI. 46, fig. 1, le même exemplaire, vu de côté sur la région anale; fig. 9, face inf. — PI. 47, fig. 1, individu plus jeune, de ma col- lection, vu de côté ; fig. 2, région anale ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, zone porifère grossie; fig. 5, phyllode grossie; fig. 6, appareil apical grossi. N° 36. Ciypeus angustiporus, Agassiz, 1840. PI. 48. Clypeus angustiporus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. #4, 840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 98, 1847. 186 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Clypeus angustiporus, . Bronn, Index palæont., p. 313, 1848. paie ssA D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crétacé, t. IV, p. 418, 1954. EE Læ -- Pictet, Traité de paléont., 2° édit.,t. IV, p.216, 1857. | Clypeus ,patella (pars), Desor, Synops. des Ech. foss., p.276, 1857, Clypeus Ploti (pars), Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echi- nôod. from. the Ool, Format., p. 364, 1859. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, à peu près, aussi longue que large, arrondie en ayant, sub-tronquée,en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, uniformé - ment. bombée, un peu déclive dans la région postérieure ;. face inférieure presque plane. Sommet ambulacraire. un peu excentrique en arrière, Aires ambulacraires longues, étroites, moins pétaloïdes que dans les autres espèces. Aire ambulacraire antérieure ayant à peu près la même largeur et lemmême développement que les deux aires latérales antérieures, cependant un peu plus étroite et un peu plus droite. Aires ambulacraires postérieures plus courtes et plus larges. Zones. porifères peu développées, se rétrécis- sant et cessant d’être pétaloïdes à une grande distance de l’ambitus; elles seréduisent alors à de petits pores simples, arrondis, disposés par paires obliques et espacées. Dans la région infra-marginale, ces paires de pores s’espacent et affectent une disposition assez irrégulière ; elles se resser- rent et tendent à se grouper par triples paires, aux appro- ches du péristome. Plaques coronales longues, étroites,sub- flexueuses, fortement coudées surtout au-dessus de l’am- bitus. Péristome petit, étoilé, sub-pentagonal, excentrique en avant,entouré d’un floseelle peu apparent. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant très-près du sommet dans un sil- lon profond, large, caréné sur les bords, qui s’évase et de- TERRAIN JURASSIQUE. 187 vient un peu moins profond en se rapprochant de l’ambitus. Hauteur, 18 millimètres ; diamètre transversal, 56 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous avons sous les yeux le type du C. angustiporus ; il nous a paru se distinguer très- nettement du C. Ploti auquel on l’a réuni dans ces dernières années, par sa face supérieure plus aplatieet moins épaisse sur les bords, sa face inférieure moins pulvinée et moins déprimée au milieu, et surtout par ses aires ambulacraires plus étroites, et ses zones porifères beaucoup moins larges et cessant d’être pétaloïdes à une grande distance du bord. Ce dernier caractère lui donne beaucoup de ressemblance avec le C. Michelini, Wright, et ce n’est pas sans quel- que hésitation que nous avons séparé les deux espèces. Ce- pendant le C. angustiporus nous a paru s'éloigner du €. Mi- chelini par sa forme plus circulaire et moins allongée, sa face supérieure moins épaisse sur les bords, sa face infé- rieure plus plate, ses aires ambulacraires plus étroites et offrant, à la face supérieure , une zone. interporifère beaucoup moins large. Husrome. — Cette espèce, élablie en 1840, par Agassiz, dans le Catal, syst. des moules du Musée de Neuchâtel, n'a jamais été ni décrite ni figurée. Les auteurs l’ont conser- vée dans la méthode jusqu’en. 1857, époque. à laquelle M, Desor, dans le Synopsis des E'chinides fossiles, l'a réunie au-.(,. Ploti. Nous venons d'indiquer les raisons qui nous engagent à la séparer de nouveau du €; Ploti, LocaurÉs. — Terrain jurassique de France. La couleur un peu jaunâtre et ferrugineuse de l'échantillon nous porte à croire qu'il provient de l’élage bajocien dans lequel nous le plaçons provisoirement. Coll. de l'Ecole des mines (coll. Michelin). 188 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 48, fig. 1, CL. angusti- porus, vu de côlé, de la coll. de l’Ecole des mines; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambulacraire, vue sur la face supérieure, grossie ; fig. 5, portion inf. de l’aire ambülacraire, grossie. N° 37. Clypeus Osterwaldi, Desor, 1858. PI. 49 el 50. Clypeus Osterwaldi, Desor, Synops. des Echin. foss., p.276, 1858. Wright, Monogr. of the Brit. Foss.Echin. from the Ool. Form., p. 387, 1859. Clypeus Ploti(non Klein) De Ferry, Mém. sur le groupe Ool. inf. des envir. de Mâcon, p. 36, 1861. Clypeus Osterwaldi, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoo- phytes Echinod., p. 580, 1862, Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, arrondie en avant, fortement rostrée en arrière; face supérieure médiocrement renflée, uniformément bombée, déclive dans la région postérieure; face inférieure pulvinée, déprimée au milieu, remarquable, surtout dans certains exemplaires, par le renflement de l’aire inter-ambulacraire postérieure correspondant au rostre., Sommet presque central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires pétaloïdes, pres- que égales, à l’exceplion de l'aire ambulacraire antérieure qui est un peu plus longue et plus droite que les autres. Zones porifères larges, mais s’effilant et se rétrécissant à une assez grande distance de l’ambilus. Dans la région infra-marginale, les pores sont très-petits et forment des paires ohliques, espacées, assez irrégulièrement disposées, qui se rapprochent, se multiplient et se groupent par tri- ples paires très-distinctes autour du péristome, Tubercules .:ATERRAIN FURASSIQUE.: - 189 inégaux, petits, épars, sub-scrobicuülés à la face supérieure, plus serrés et entourés d’un scrobicule plus profond dans la région infra-marginale, et notamment sur le milieu des renflements inter-ambulacraires,. plus espacés, et d’une taille plus forte autour du péristome et sur le, bord des dépressions ambulacraires de la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, groupés en cercles autour des plus gros tubercules. Plaques coronales lon- gues, étroites, fortement coudées au-déssus de l’ambitus, plus courtes et plus larges au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. Péristome relativement assez dé- veloppé, pentagonal, éloilé, un peu excentrique en avant, entouré d’un floscelle apparent. Les phyllodes sont nette- ment accusées et fortement resserrées à leur extrémité péristomale par les renflements inter-ambulacraires qui, en cet endroit, sont couverts d’une granulation abondante et homogène. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant à peu près au milieu de l’espace qui s'étend entre le sommet et le bord postérieur, dans un sillon étroit et profond qui part de l'appareil apical, et se prolonge, en s’évasant un peu, jusqu’à l'extrémité du rosire. Appareil apical allongé, sub- pentagonal; la plaque génitale antérieure de droite est comme toujours très-développée et occupe le milieu de l'appareil ; les pores génitaux $ont largement ouverts, les deux postérieurs un peu plus écartés que les deux autres ; les plaques ocellaires antérieures sont petites el déprimées à l'endroit oùs’ouvrent les pores; les deux plaquesocellaires postérieures, beaucoup plus développées, sont étroites, allongées, et s'étendent, ainsi que nous l’avons déjà remar- qué. dans d’autres espèces, jusque dans le sillon anal, La plaque génitale impaire fait défaut, mais entre les deux plaques ocellaires postérieures se montrent, en contact 190 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, avéc la plaque madréporiforme;, une ou deux autres petites plaques inégales, anguleuses, irrégulières, toujours imper: forées, SLR Hauteur, 18 millim.4 diamètre transversal, 63: millim:: diamètre antéro-postérieur, 64 millim. air Individu.de grande taille : hauteur, 20 millim.; : dinmètié transversal, 81 millim.; diamètre ais iéri qu 71 mil- hm. Individu jeune : hauteur, 14 millim,; diamètre transver= sal, 47 millim.; diamètre antéro-postérieur, 48 millim. : Cette espèce éprouve, dans sa forme générale, quelques variations qu'il importe de noter : le 1ype de l’espèce est de taille moyenne; sa face supérieure est assez élevée, let sa face inférieure fortement pulvinée; le diamètre trans- versal est à peu près égal au diamètre antéro-postérieur, et le sommet ambulacraire est presque central. Chez quel: ques individus, bien que le rostre postérieur soit assez pro- noncé, la forme générale devient plus cireulaire, et le diamètre transversal aussi étendu que le diamètre antéro-pos- térieur. Dans les exemplaires les plus développés, ce carac- tère s’exagère encore, et le diamètre transversal dépasse de quelques millimètres le diamètre antéro-postérieur ; le test est alors plus aplati, et le sommet devient un peu excentrique en arrière. Cette dernière variété, malgré les différences qui au premier aspect tendent à l’éloigner du type, nous a paru s'y réunir par des passages insensibles. RaprORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Osterwaldi à été long- temps confondu avec le C. Ploti; il s’en distingue par sa taille moins forte, sa face supérieure beaucoup moins ren- flée, son rostre plus prononcé, sa face inférieure plus pul- vinée, son sommet ambulacraire plus central, ses zones porifères s’effilant à une plus grande distance du bord, son TERRAIN JURASSIQUE. 191 péristome relativement plus grand , son périprocte plus éloigné du sommet, et s’ouvrant dans un sillon plus étroit. LocaiTÉs. — Pouilly, Vergisson, Milly, Verzé (Saône- et-Loire). Assez commun: Etage bajocien, associé. au C. ringens et à l’Holectypus hemisphæricus. — Selongey (Côte- | d'Or). Rare. Etage bathonien. Ecole des Mines, coll, de Ferry, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Noiraignes (canton de Neuchâtel, Suisse). Assez commun. Etage bathonien, au-dessous des marnés à Discoïdées. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 49, fig. 1, C. Osterwaldi, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, zone porifère de la face sup. grossie ; fig. 4, tubercules de la face sup, grossis; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, autre exemplaire, vu sur la face sup. — PI. 50, fig. 1, exempl. dé*taille: moyenne, de ma collection, vu sur la face inf.; fig. 2,autre exemplaire de grande taille, vu sur la face sup. ; fig. 3, tubercules de la face inf. grossis; fig. 4, phyllode grossie ; fig. 5, appareil apical grossi. N° 38. Ciypes. Ploti, Kleio, 1734, PI. 51 et 52. Polar stone, Plot, Hist. of Oxfordshire, pl. u, fig. 9 et 10, 1677. Echinites, Lister, De lapidibus turbinatis, p. 224, pl. vu, fig. 27, 1678. Echinites clypeatus, Lihwyd, Lithophylaci Britannici Icho- nogr.,.p. 48, pl. vin, n° 971, 1698. Echinus discoïdes, Morton, Nat. Hist. of Northampénahire p- 233, 1712. Clypeus Ploti, Klein, Nat.. Disposit. Echinod., p. 2, pl.xu, 1734, di _—., Klein, Ordre nat. des oursins de mer, p. 64, pl. vu, fig. A, 1734. 192 Clypeus sinuatus, — — « Echinus sinualus, Clypeus sinuatus, Galerites patella, Galerites umbrella, Clypeus sinuatus, Echinites sinuatus, Galerites patella, Galerites umbrella, Galerites patella, Galerites umbrella, Nucleolites patella, PALÉONTHOLOGIE FRANÇAISE. Leske, Additamenta ad Kleinii Nat. dis- posit. Echinod., p. 157, pl. xu, 1778. Bruguières, Encycl. méth. des vers, allas, ple exc, fig. 7 et 8,1791. Bruguières, id., pl. cxLun, fig. 1 et 2,1791. Gmelin, Linnei Systema nature, p. 3180, 1739. | Parkinson, Organic Remains, t. WI, p. 24, pl. 1, fig. 1 et 4, 1811, Lamarck, Anim. sans vert., n° 14, 1816. Lamarck, td., n° 15, 1816. Descriptive Catal. of the Min. and Foss. Org. Rem, of Scarborough, p. 175, 1816, Smith, Strat. Syst. of Organ. Foss. »P- 109, 1817. Schlotheim, Petre facktenkunde, 1, p. 340, 1820. Deslongchamps, Encycl. méth., Hist. nat. des Zooph., p. 434, n° 14, 1844. Deslongchamps, id., p. 435, n° 45, 1844, Bory de Saint-Vincent, Expl. des pl. de l'Encycl, méth., p. 142, 1825. Bory de Saint-Vincent, id., 1825, Defrance, Nucleolites, Dict. des. sc. nat., t. XXXV, p. 213, 1825. t. Il, p.23, Echinoclypeus umbrella, Blainville, Zoophytes, Dict. des sc. nat., Echinoclypeus patella, t. LX, p. 180, 1830. Blainville, id., 1830. Echinoclypeus umbrella, Blainville, Manuel d'actinologies p. + Clypeus patella, Clypeus sinuatus, Clypeus patella, Clypeus sinuatus, Nucleolites umbrellu, Nucleolites patelia, 1834. Agassiz, Prodr. d'une monog. des dore Mém. Soc. d’hist. nat. de Neuchâtel, t.1, p. 186, 1835. Agassiz, id., 1835. Agassiz, id., Ann. des sc. nat., Zoologie, t. VII, p. 279, 1837. Agassiz, 1d., 1837. Des Moulins, Etudes sur les Ech., p. 354, n° 2, 1837, res ir td., n° 3, 1837. _Clypeus patella, Clypeus sinuatus, Clypeus patella, C'ypeus sinuatus, Clypeus palella, Clypeus excentricus, N ne sinuatus, Clypeus patella, Nucleolites sinuulus, Clypeus patella, Nucleolites patella, "Ciépens patella, Clypeus palella, Nucleolites sinuatus, Clypeus patella, Clypeus sinualus, _ Quenstedt, TERRAIN JURASSIQUE. : 193 Agassiz, Descript. des Echinod. foss. de la … Suisse, 1° partie, p. 36, pl. v, fig. 4-6, 1839. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 3, 1840. Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., . 2e éd., t. Ill;:p. 352, 1840. Dujardin in Lamarck, id., 1840. Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 50, 1843. Morris, id., 1843. Agassiz et Desor, Catal. descrip. des Ech., p. 98, 4847. Murchison, Outlineofthe Geol.ofthe Neigh- bourhood of Cheltenham, p. 73, 1845. Murchison, id, Bronn, Index paleont., p. 314, 1848. Marcou, Recherches géol. sur le Jura so- leurois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. ILE, p. 79, 1848. M'Coy, Ann. and Mag. of nat. hist., p. 417, 1848. Forbes, Echinodermata, Mem. of Geol. Surv., Dec.1, p. 8, 1849. Pas Prodr. de Paléont. strat., “p.319, 10e ét., n° 400, 1850. Wright, Cassidulidæ, Ann. and Mag. df Nat. Hist., (. IX, p. 306, 1851. Bronn, Lethea geogn., t. IL, p. pl. xv, fig. 9 a-e, 1851. Handbuch der Petrefacten- kunde, p. 58%, pl. xuix, fig. 49, 1852, Giebel, Deutschlands petrefact., p. 323, 1852. M’Coy, Contribut. to Brit. Paleont. .) Pe 64, 1854, Forbes in Morris, Catul. of Brit. Foss,, p. 84, 1354 Terquem, Paléont. du dép, de la Moselle, p: 33, 1855. D'Orbigoy, Paléont. frant.; terrain crélaté; ti VI p. 418, 1856. ts I, 152, 13 194 Clypeus Plotii, Clypeus nu n Ciypeus sinualus, Clypeus Plotii, Clypeus Plotii, Clypeus sinuatus, Clypeus putella, eo a — — Clypeus patella, Clypeus sinuatus, Clypeus Plotii, Clypeopygus Sinuatus, —— en Clypeus sinuatus, Q. 15 (type). PALÉONTOLOGIE Fi ANCAISE. Salter in Hull’s Memoirs of the Geolog. Survey, 1857. Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 216, 1857. Desor, Synops. des Echin. foss., p. 276, pl. xxxv, 1858. Wright, Monog. of the Brit, Foss, Echin. from theOol. Format, p. 36, pl. xxvint et xxix, 1859. Wright, Subdivis. of the inf. Ool, on the southof England, Quart. journ. ofthe geol. Soc., p. 45, 1860. Dujardin et Hupé, Hist nat. des z0oph. Echinod., p. 580, 1862. Bonjour, Géol.strat., p.15, 1863. Winkler, Mus. Teyler, p. 200, 1864. Bonjour, Catal, des foss, du Jura, p. 20, 1864. Ogérien, Hist. nat. du Jura et des départ. voisins, t. 1, Géologie, p. 736, 1865. Ogérien, id., 1865. Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll. of Foss. in the Museum of Pract. Geol., p. 223, 1865. | Moesch, Geol. Beschreibung der Umge- bungen von Brugg, p. 32, 1867. Moesch, Aargauer Jura, und die Nord, Geb. des Kantons Zurich, p. 85, 1867. Greppin,Essai géologique sur le Jura suis- se, p. bo, 1867. Dewalque, Prodrome d’une descript, géol. de la Belgique, p. 354, 1869, Espèce de grande taille, sub-circulaire, discoïde, arron- die en avant, dilatée et un peu tronquée en arrière ; face supérieure assez régulièrement convexe, un peu aplatie en avant et plus renflée en arrière ; face inférieure presque plane, légèrement pulvinée sur les bords, sub-déprimée au milieu. Sommet ambulacrairé un peu excentrique en TERRAIN JURASSIQUE. 195 arrière, Aires ambulacraires très-pétaloïdes ; l'aire ambula- craire antérieure, à peu près de même largeur que les au- tres, est plus longue et plus droite ; les deux aires latéro- antérieures affectent une forme sub-flexueuse plus ou moins prononcée ; les deux aires ambulacraires postérieures sont plus courtes, plus larges et plus régulièrement pétaloïdes. Zones porifères très-développées et conservant leur forme pétaloïde jusqu’à l’ambitus, composées d’une rangée ex- terne de pores étroits, allongés, transverses, et d’une ran- gée interne de pores ovales et beaucoup plus ouverts. Vers l’ambitus les deux rangées de pores se rapprochent, et les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, pres- que microscopiques, disposés assez irrégulièrement par paires obliques qui seresserrent, se multiplient et se grou- pent par tripies paires aux approches du péristome. A la face inférieure, ces zones porifères sont logées dans des dépressions presque droites, très-atténuées vers la région infra-marginale, un peu plus prononcées en s’avançant vers le centre, et rétrécies, à leur extrémité péristomale, par les renflements interambulacraires. Tubercules crénelés, perforés et visiblement scrobiculés, petits, épars, homo- gènes à la face supérieure, plus serrés dans la région infra- marginale, vers le milieu des renflements interambula- craires, un peu plus gros et plus espacés sur le bord des dépressions ambulacraires et autour du péristome, Pla- ques coronales longues, étroites, sub-flexueuses et forte- ment coudées à la face supérieure. L'espace intermédiaire entre les tubercules est occupé par une granulation fine, inégale, abondante et partout disséminée sans ordre, Péri- stome sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant, assez grand. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant à peu de distance du sommet, au fond d’un sillon très-profond, anguleux,qui 196 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, remonte jusqu’à l’appareil apical, et se prolonge, en s'éva- santet en s’atténuant, jusqu’à l’ambitus un peu tronqué -en cet endroit, mais à peine échancré. Appareil apical composé de quatre plaques génitales largement perforées et de cinq plaques ocellaires. La plaque génitale anté- rieure de droite est remarquable par le développement considérable du corps madréporiforme qui occupe tout le milieu de l'appareil ; les trois autres plaques génitales sont peu développées, sub-triangulaires et granuleuses; les cinq plaques ocellaires sont très-pelites, un peu dépri- mées, La plaque génitale postérieure impaire fait certai- nement défaut; elle est remplacée par deux grandes pla- ques longues, étroites, granuleuses, qui s'étendent au fond du sillon, au-dessus du périprocte. : Hauteur, 25 millimètres ; diamètre transversal, 86 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 87 millimètres. Variété de grande taille : hauteur, 37 millimètres ; dia- mètre transversal, 110 millimètres ; sante antéro-pos- térieur, 411 millimètres, Le C. Ploti varie un peu dans sa forme : la face supé- rieure est plus ou moins renflée; dans certains exem- plaires la partie la plus élevée est dansla région antérieure; quelquefois au contraire la plus grande épaisseur se mon- tre vers le sommet et mêmeun peu en arrière du sommet, Dans la plupart des exemplaires, le diamètre antéro-posté= rieur est à peu près égal au âiamètre transversal, la forme générale est sub-cireulaire, seulement un peu tronquée en arrière ; quelques exemplaires cependant affectent üne forme un peu plus allongée, et leur face postérieure, pro- longée en un rostre plus ou moins accusé, tend à Ie sl procher du €. Solodurinus. , RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le €. Ploti, . malgré les > TERRAIN JURASSIQUE. 197 quelques variations qu’il éprouve dans sa forme, sera tou- jours reconnaissable à sa grande taille, à sa face supé- rieure épaisse et renflée, à son sommet ambulacraire ex- centrique en arrière, à ses aires ambulacraires fortement pétaloïdes, à ses zones porifères larges et se prolongeant jusqu’à l’ambitus, à sa face inférieure légèrement pulvi- née sur les bords, sub-déprimée au milieu, à son péri- procte situé dans un sillon profond, évasé, qui s’étend du sommet à l’ambitus. Les exemplaires les plus élevés offrent quelque ressemblance avec le €. Trigeri; ils en diffèrent par leur face supérieure beaucoup moins haute, leur face inférieure plus pulvinée, leurs aires ambulacraires plus larges et plus fortement pétaloïdes, leur sillon anal plus profond, leur péristome moins étroit. M. Desor considère le C. Solodurinus comme pouvant n'être qu’une variété allongée et sub- rostrée du €, Ploti. Nous étions, au premier abord, assez disposé à nous ranger à cette opinion, mais un examen plus approfondi nous a fait reconnaître, entre les deux espèces, des différences autres que celles qui résident dans Ja forme. Le C.' Solo- durinus (moule en plâtre S. 49.), tel qu’il a été décrit par Agassiz dans les Z'chinodermes de la Suisse, me paraît bien caractérisé non-seulement parsa forme allongée, sub-rostrée ettronquée en arrière, mais par son sommet plus central, ses aires ambulacraires un peu moins développées, son péri- procte s’ouvrant plus près du sommet, sa face inférieure plus déprimée. Le type du C. Solodurinus provient des marnes vésuliennes d'Obergôsgen (Jura soleurois). M. De- sor, d’après M. Marcou, mentionne la présence de cette espèce à Plasne près Poligny (Jura); les échantillons de cette localité que possède le Musée de Besançon nous pa- raissent appartenir au €. Ploti. 198 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Hisroxme. — Le €, Ploti est très-anciennement con- nu, et sa synonymie est longue et compliquée. Figuré successivement par Plot, Lister, Lihwyd, il a reçu de Klein,en 1734, le nom de Clypeus Plotii. Ce qui n’a pas em- pêché Leske, en 1778, tout en maintenant l'espèce dans le genre Clypeus, de lui donner le nom de sinuatus. En 1816, Lamarck, sans tenir compte des travaux de ses devanciers, plaça cette même espèce dans son genre Galerites et lui donna les noms d’umbrella et de patella, que les auteurs ont adoptés pendant longtemps. Agassiz, en 1835, dans le Pro- drome d’une Monographie des radiarres, rétablit le C. sinua- tus de Leske qui fut généralement admis. C’est à M. Wright que revient le mérite d’avoir restitué à cette espèce le nom de Ploti qui a certainement l’antériorité sur tous les au- tres. Nous lui réunissons, comme l'ont fait avant nous MM. Desor et Wright, le €, excentricus. Quant au C. an- gusliporus, que M. Desor et Wright considèrent comme une simple variété de l’espèce qui nous occupe, nous ne pou- voas partager leur opinion. Le C. angustiporus dont nous avons le {type sous les yeux sera toujours reconnaissable à ses aires ambulacraires plus étroites et à ses zones porifè- res beaucoup moins larges. Localités, — Le C. Ploti est assez rare en France, dans l'oolite inférieure ou étage bajocien, Son gisement habi- tuel est dans les marnes à Osfrea acuminala ou marnes vésuliennes que nous plaçons avec d'Orbigny à la base de l'étage bathonien ; on le rencontre également dans le forest. marble. Environs de Langres (Haute-Marne) ; Villey-Saint- Etienne (Meurthe). Rare. Elage bajocien. — Marquise, en- virons de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais); Chayul (Ar- dennes) ; Gorze, près de Metz, Thiancourt (Moselle) ; Mon- tanville, Flincy (Meuse); Pompey, station de Rouard, . TERRAIN JURASSIQUE.: 199 environs de Nancy (Meurthe); Kiffis, Sentheim (carrière à poix), (Haut-Rhin) ; Leffonds-Champlitte, Montarlot, Fau- vert, environs de Besançon (Haute-Saône); Sélongey (Côte-d'Or) ; Ageville, ferme de Saxy près Pranthou (Haute-Marne) ; environs de Poitiers sur la route de Paris (Vienne) ; Plasne près de Poligny, Saint-André près de Salins (Jura). Assez abondant. Etage bathonien. Toutes les collections. . LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Stodestowe-ie 1h wold, Rodborough Hill, Shurdington Hill, Leckhampton; Cleeve, Cubberley, Cowley Wood, Pen Hill, Lille Rissing- ton, etc., Gloucestershire ; Sarsden, Stonesfield, Oxon, Bur- ford, Oxfordshire, très-commune dans certaines localités. Etage bajocien. — Minchinampton, Kiddington, Oxon, Kiogsthorp, Northampton Trowbridge, Wilts. Très-com- mun. Etage bathonien (Fuller’s-earth, Great oolite et Corn- brash). — Hauptroggenstein ; Hornussen, Kornberg près de Frick, Buren près Gensingen, Kreisacker (canton d’Ar- govie) ; Muttenz (Bâle) ; Bettlachberg (canton de Soleure). Calcaire de Lougwy (Belgique). Etage bathonien (Oolite vésulienne). | EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 51, fig. 4. C. Ploti, vu de côté, de la coliection de M. Terquem ; fig. 2, face sup. — PI. 52, fig. 1, le même exemplaire vu sur la face inf. ; fig. 2, appareil apical grossi. N° 39, Cilypeus Boblayei, Michelin, 1857. Pi. 53, et pl. 54, fig. 1-2. Ciypeus Boblayei, Michelin, in coll., 1857. — — Cotteau et Triger, Echinides du départ. de la Sarthe, p. 64, pl. 1, fig. 4-5, 1857. 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Clypeus Boblayei Desor, Synops. des Echin. foss., p. 435, 1858. se ue Wright, Monog. Of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Form, p. 386, 1859. aus — Cotteau et Triger, Echinides de la Sarthe, Descript, des familles et des genres, p: 422, 1869. Espèce de grande taille, sub-circulaire, discoïde, arron- die en avant, légèrement tronquée en arrière ; face supé- rieure relativement très-déprimée; face inférieure plate, un peu concave dans la région péristomale, Sommet ambu- lacraire très-excentrique en arrière. Aires ambulacraires fortement pétaloïdes, très-droites, les trois antérieures beaucoup plus longues que les deux autres. Les zones po- rifères sont très-développées et conservent leur forme pé- taloïde jusqu’au bord; elles sont composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. Un peu au-dessus de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent brusquement et se réduisent à de petits pores simples, presque microscopiques, non conjugués par un sillon ; à la face inférieure ces pores se rangent par paires obliques es- pacées, assez irrégulièrement disposées, et qui ne tardent pas, en se rapprochant du péristome, à se resserrer et à se grouper par triples paires, comme dans toutes les espèces de Clypeus. Sur la face supérieure la zone interporifère, étroite près du sommet, s’élargit au fur et à mesure qu’elle se dirige vers l’ambitus, et ne participe en rien de la forme pétaloïde des zones porifères. Tubercules crénelés, per- forés et visiblement scrobiculés ; sur la face inférieure ils sont petits, serrés, partout homogènes et abondants, même dans les dépressions ambulacraires. Péristome de . TERRAIN JURASSIQUE, 201. petite taille, sub-pentagonal, assez profondément excavé, entouré d’un floscelle apparent, excentrique en avant. Périprocte rapproché du sommet, s’ouvrant an fond d’un sillon aigu, profond, étroit, qui commence à s’évaser à peu de distance de l’ambitus. Appareil apical sub-pentagonal, remarquable par le développement de la plaque madré- poriforme. . Hauteur, 10 millimètres ; diamètre transversal et antéro- postérieur, 100 millimètres. Le type de cette espèce est très-déprimé; nous croyons devoir lui réunir un second exemplaire recueilli dans la même zone géologique et qui offre le même ensemble de caractères, tout en ayant la face supérieure un peu moins déprimée, légèrement . sub-conique, et le sillon anal un peu moins étroit vers le sommet. _ RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, est porté à considérer cette espèce comme une variété circulaire et très-déprimée du C. Ploti. Les deux espèces sont assurément voisines l’une de l’autre, cependant un examen comparatif minutieux nous engage à les maintenir dans la méthode. Le €. Boblayei se distingue de son congénère non-seulement par sa forme beaucoup plus déprimée, mais par son sommet plus excen- trique en arrière, par ses aires ambulacraires plus inégales et plus droites, son sillon anal plus étroit et commençant à s’évaser plus près de l’ambitus, par son péristome relati- vement plus petit, par sa face inférieure garnie de tuber- cules moins développés, plus serrés, plus homogènes, plus abondants dans les dépressions ambulacraires. Ce sont la de légères différences ; mais leur réunion donne au C. Bo- blayei, une physionomie qui, au premier aspect, l’éloigne de tous les exemplaires que nous connaissons du €, Plori. 202 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, LocazirÉs, — Environs de Mamers (Orne); Gesne-le-Gan- delin (Sarthe). Très-rare. Etage bathonien. Ecole des mines (Coll, Michelin); coll, Guillier, ma col- lection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 53, fig. 1, C, Boblayei de l'Ecole des mines, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 3, pla- quesporifères grossies, prises vers le milieu de la face supé- rieure ; fig. 4, plaques porifères grossies prises à la face sup. près de l’ambitus. — PI, 54, fig. 4, autre exemplairede la coll. de M. Guillier, vu sur la face inf, ; fig. 2,. porlion des aires ambulacraires grossie, prise à la face inf. près de l’ambitus; fig. 3, portion des aires ambulacraires grossies, prise aux approches du péristome ; fig. 4, plaque inter- ambulacraire grossie, prise à la face inférieure. N° 40. Ciypeus Mulleri, Wright, 1859. PI. 54, fig. 4 et pl. 55. Nucleolites Solodurinus, Wright, Cassidulidæ, Ann. and Mag. of nat. hist.; t. IX, p. 305, 1851. — —- Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e ed., p. 84, 1854. — — Wright, Report on Brit. Ool. Echinod. Brit. Assoc. Report, 1857. Clypeus Mulleri, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Form. p. 371, pl. xxxin, fig. 1-6, 1859. Echinobrissus Mulleri, Huxley et Etheridge, Catal. of the : Coll. of Foss. inthe Mus. of Pract. Geol., p. 229, 1865. Espèce de läille moyenne, oblongue, arrondie en avant, sub-tronquée et légèrement rostrée en arrière ; face su- périeure uniformément bombée, épaisse sur les bords ; + TERRAIN JURASSIQUE, 203- face inférieure sub-pulvinée, fortement concave au milieu. Sommet arnbulacraire un peu excentrique en arrière; aires ambulacraires très-pétaloïdes, l'aire ambulacraire antérieure à peu près de même largeur que les autres, mais plus longue et plus droite ; les deux aires latéro-antérieures affectent une forme sub-flexueuse assez prononcée; les deux aires postérieures sont plus courtes et plus régulière- ment pétaloïdes. Zones porifères larges, se rétrécissant un peu au-dessus de l'ambitus, composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une ran- gée interne de pores ovales et beaucoup plus ouverts. Un peu au-dessus de l’ambitus les deux rangées de pores se rap- prochent, et les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, égaux, presque microscopiques, disposés par paires obliques très-serrées et formant une série régu- lière. A la face inférieure, ces paires de pores s’espacent, dévient de la ligne droite, puis se resserrent et se groupent par triples paires aux approches du péristome. La zone in- terporifère, qu’elle soit droite, comme dans l’aire ambu- lacraire antérieure, ou sub-flexueuse comme les deux aires latéro-antérieures, forme une bande irès-étroite vers le sommet apical et qui s’élargit insensiblement au fur et à mesure qu'elle se rapproche de l’ambitus. Tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, pelits, épars, homogènes à la face supérieure, plus serrés dans la région infra-mar- ginale, un peu plus gros et plus espacés sur le bord des dépressions ambulacraires et autour du péristome ; l’espace intermédiaire entre les tubercules est occupé par une gra- nulation fine, abondante, paraissant homogène, mais en réalité assez inégale et disséminée sans ordre. Péristome médiocretnent développé, sub-pentagonal, étoilé, un peu excentrique en avant. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant à 204 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, quelque distance du sommet, au fond d’un sillon profond, anguleux, remontant jusqu’à l’appareil apical, et se pro- longeant, en s’évasant et s’atténuant, jusqu’à l’ambitus qui est légèrement échancré.Appareil apical composé de quatre plaques génitales largement perforées et de cinq plaques ocellaires, La plaque génitale antérieure de droite est remarquable par le développement du corps madrépori- . forme qui est spongieux, légèrement saillant, irrégulier en ses contours, et occupe tout le milieu de l'appareil. Les cinq plaques ocellaires sont irès-petites, anguleuses, dé- primées et aboutissent directement sur la plaque madré- poriforme, La plaque génitale postérieure impaire fait certainement défaut; elle est remplacée, ainsi que nous l’avons déjà reconnu chez un certain nombre de Clypeus, par deux plaques étroites, granuleuses, qui s'étendent, au fond du sillon anal, au-dessus du périprocte. Hauteur, 18 millimètres; diamètre transversal, 55 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 57 millimètreset demi. Nous avons sous les yeux un exemplaire de taille plus petite, recueilli dans la même localité que celui que.nous venons de décrire ; il présente les mêmes caractères que le type, cependant le diamètre antéro-postérieur est un peu plus étendu relativement au diamètre transversal; la face postérieure est plus sensiblement rostrée; les aires ambulacraires latéro-antérieures paraissent un peu moins flexueuses à la face supérieure, | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le (, Mulleri, ainsi que l’a fait remarquer M. Wright, se rapproche du C.:.Ploti par plusieurs caractères, notamment par l'aspect uniformé- ment bombé de sa face. supérieure, et la disposition for- tement pétaloïde de ses aires ambulacraires ; il s’en dis- tingue néanmoins, d’une manière positive, par sa forme TERRAIN JURASSIQUE. 205 constamment et sensiblement plus longue que large, par ses zones porifères qui, tout en étant très- développées à la face supérieure, commencent à se rétrécir à une distance plus éloignée du bord, par son sillon anal moins large et moins évasé, par sa face inférieure beaucoup plus déprimée, parson péristome relativement plus étroit. Celte espèce offre également quelque rapport avec le C. Michelini que nous décrivons un peu plus loin, maïs cette dernière espèee est toujours reconnaissable à ses zones porifères beaucoup plus étroites et cessant d’être pétaloïdes à une très-grande distance du bord ; ce sont, en raison de ce caractère, deux types essentiellement distincts et qui ne sauraient être con- fondus. Dans l’origine M. Wright avait réuni cette espèce au C. Solodurinus: Plus tard, le savant professeur à reconnu son erreur, et dans sa Monographie des Echinides juras- siques d'Angleterre à fait de cette espèce un type nouveau sous le nom de C. Mulleri. LOcaLITÉS. — Marquise ner Assez rare. Etage bathonien. Collection de l'Ecole des mines. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Cirencester, Nort- teach, Salperton Tunnel, Minchinhampton, Cowley Wood (Gloucestershire). Great oolite. Rushden (Northampton- shire). Cornbrash. | EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 54, fig. 5, C. Mulleri, individu jeune de la collection de l'Ecole des mines, vu sur la face sup. — PI. 55, fig. 1, autre individu de la coll. de l'Ecole des mines, vu de côté ; fig. 2, face sup; fig. 3, face inf.; fig. 4, portion d’une aire ambulacraire grossie, prise à la face supérieure ; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, partie inférieure d'une aire ambulacraire grossie, prise à la faceinf.; sur l'individu jeune figuré pl. 84, fig: 3. 206 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 41. Clypeus Davoustianus, Cotteau, 1856. PI, 56. Clypeus Davoustianus, Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 7, 1856. — — Cotleau, Note sur quelques Ours. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2esér., t. XIII, p. 650, 1856, — — Desor, Synops. des Ech. foss., p. 277, 1857. _ ss Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, p. 62, pl. x1t, 1858. Clypeus altus (pars), Wright, Monog. of the Brit. foss. Ech. from the Ool. Format., p. 366, 1859. Clypeus Davoustianus, Dujardin et Hupé, ÆHist. nat. des z00ph. Echinod., p. 580, 1862. — — Cotleau et Triger, Echin. du dép, de la Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 422, 1865. V. 98. Espèce de taille assez forte, sub-circulaire, un peu plus large que longue, sub-sinueuse au pourtour, sub-rostrée en arrière; face supérieure haute, renflée, sub-conique ; face inférieure sub-pulvinée, un peu déprimée au milieu, Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires légèrement renflées, péla- loïdes, à peu près égales entre elles, les trois antérieures cependant un peu plus longues que les deux autres. Zones porifères médiocrement développées, beaucoup moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées d’une rangée interne de pores étroits, allongés, obliques, et d’une rangée externe de pores ovales et plus ouverts, A une assez grande distance de l’ambitus les deux rangées de pores se rapprochent, et les zones porifères se réduisent à de pelits TERRAIN JURASSIQUE. 207 pores simples, égaux, presque microscopiques. Sur la face inférieure les aires ambulacraiïres sont placées dans des dépressions étroites et qui convergent directement à la bouche; les paires de pores sont un peu plus espacées dans la région infra-marginale, puis elles se resserrent et se groupent par triples paires aux approches du péri- stome. Tubercules nombreux, épars, apparents surtout à la face inférieure et vers l’ambitus. Granales intermédiaires fins, saillants, homogènes, garnissant toute la surface du test, formant sur les plaques porifères, à la face supérieure, des rangées transverses très-régulières. Péristome de petite taille, un peu excentrique en avant, sub-pentagonal, en- touré d’un floscelle à peine apparent. Périprocte placé non loin du bord postérieur, dans un sillon profond qui s'évase largement vers l’ambitus et se relie au sommet par un canal étroit et très-long. Appareil apical sub-circu- laire, un peu allongé, granuleux, fortement échancré par les aires ambulacraires. Pores génitaux largement ouverts; pores ocellaires plus petits et placés sur le bord des pla- ques. Hauteur, 25 millimètres; diamètre transversal, 61 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCE. — Le C. Davoustianus, que nous avons décrit et figuré, pour la première fois, dans nos Zchi- nides du département de la Sarthe sera toujours facilement reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supé- rieure haute et conique, à ses aires ambulacraires pétaloï- des et formées de zones porifères médiocrement dévelop- pées, à sa face inférieure presque plate, à son péristome étroit et surtout à son périprocie placé près du bord et relié au sommet par un sillon étroil et lrès-long. M. Wright a cru devoir réunir cetle espèce au C. altus, M’ Coy. Ces 208 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, deux types, remarquables l’un el l’autre par leur forme circulaire, leur face supérieure sub-conique, sont eflecti- vement voisins; ils nous ont cependant paru différer par des caractères importants et qui ne permettent pas de les confondre. Nous avons sous les yeux un exemplaire parfai- tement conservé du C'. altus de l’Oolite inférieure du Dor- setshire, appartenant à l’Ecole des mines de Paris et en- voyé par M. Wright à M. Michelin. Nous l’avons comparé ‘à notre C. Davoustianus, et il s’en éloigne d’une manière -positive. Dans l’espèce anglaise les aires, ambulacraires sont plus larges, plus pétaloïdes, plus effilées à leur extré- -mité et formées de zones porifères relativement plus-déve- loppées ; la face inférieure est plus déprimée, plus forte- ment pulvinée, et le péristome est plus largement ouvert ; le sillon anal présente aussi de notables différences : il est moins long, moins étroit, et le périprocte s'ouvre à une distance. beaucoup plus grande du bord postérieur. Ge dernier caractère suffirait seul à séparer les deux espèces. Le C. Davoustianus est également voisin du C.rostratus, De- sor, des marnes vésuliennes de Kornberg près Frick ; c’est encore untype à face supérieure conique et à sillon anallong et étroit; mais cette dernière espèce se distingue de celle qui nous occupe par sa taille plus petite, sa forme moins circulaire, sa face supérieure moins haute, sa région poslé- rieure plus sensiblement rostrée, sa face inférieure plus pulvinée, son péristome plus grand, son périprocte s’ou- vrant plus loin du bord. La position du périprocte tend à rapprocher le C. rostratus du C. altus: si l'identité des deux espèces élait démontrée, le nom plus ancien de os: tratus devrait être conservé. | LOCaALITÉ., — Pecheseul (Sarthe). Très-rare, Etage ba: thonien: TERRAIN JURASSIQUE. 209 Coll. Davoust. | ExPLICATION DES FIGURES. — PI. 56, fig. 1, C. Davoustia- nus, vu de côlé; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques ambulacraires prises sur la face sup., grossies; fig. 5, plaque interambulacraire grossie; fig. 6, appareil apical grossi; fig. 7, tubercules grossis. N° 42. Ciypeus Michelini (Wright), Desor, 1855. : PI. 57. Nuclevlites Michelini, Wright, On new. sp. of Ech. from the Lias and Ool., p. 23, pl. 11, fig. 6 a-c, 1854. _ = Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° ed., Additional Sp. of Echinod., 1854. Fe _ Wright, Report. Ool. Echin. Brit. 4ss., 1857. Clypeus Michelini, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 266, 1858. — — Wright, Monog. of Brit. Foss. Echinoderm. from the Ool. Format., p. 369, pl. 366, fig. 2a,b,c, d, 1859. _— — Wright, On the Subd. of the inf. Ool. in the south of England Compar, with Equival. Beds of the Form. on the Yorkshire Coast, p. 33, Quarterly Jour. of the Geol. Soc., 1860. — — Colteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 351, pl. cv, fig. 11 et 12, 1861. — — Dujardin et Hupé, Hist, nat. des z00ph. Echinod., p.580, 1862. — — Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll: of Foss.in the Museum of Pract. Geol. p. 222, 1865. — — Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la 14 210 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 423, 1869. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-rostrée et légère- ment échancrée en arrière; face supérieure à peine con- vexe, sub-déprimée dans la région antérieure, un peu plus haute en arrière du sommet apical, épaisse et renflée sur les bords; face inférieure presque plane dans la région infra-marginale, très-faiblement pulvinée, sensiblement concaye au milieu. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires étroites, à peine lancéolées, les postérieures un peu moins longues et un peu plus larges que les autres ; zones porifères très-peu dé- veloppées et beaucoup moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées d’une rangée externe de pores étroits, al- longés, obliques, et d’une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. À une grande distance de l’ambitus les deux rangées de pores se rapprochent et les zones porifères cessent d’être pétaloïdes. Tubercules très-petits surtout à la face supérieure. Péristome pentagonal, sensiblement excentrique en avant, entouré de bourrelets peu saillants. Appareil apical compacte, sub-circulaire, remarquable par l’étendue de la plaque madréporiforme. Périprocte allongé, s'ouvrant très-près du sommet, à la partie supé- rieure d’un sillon étroit, très-profond, qui s’évase et s’atté- nue en se rapprochant du bord. Hauteur 15 millim, ; diamètre transversal, 56 millim, ; diamètre antéro-postérieur, 87 millim. 4/2. Autre individu : hauteur, 47 millim.; diamètre trans- versal et diamètre antéro-postérieur, 46 millim. D'après les figures données par M. Wright, cette espèce, en Angleterre, serait très-variable dans sa forme générale TERRAIN JURASSIQUE. 211 tantôt sub-circulaire, tantôt allongée, quelquefois sensible- ment rostrée en arrière. Les deux seuls exemplaires jus- qu'ici rencontrés en France affectent un aspect sub-cir- culaire, et le diamètre antéro-postérieur ne dépasse pas d’un demi-millimètre le diamètre transversal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Michelini présente quelque ressemblance avec certaines variétées des C. Ploh et Mulleri, mais il s’en distingue toujours facilement par sa face supérieure plus déprimée, ses aires ambulacraires plus grêles, ses zones porifères beaucoup moins larges et son pé- ristome plus excentrique en avant. L'espèce dont il se rap- proche le plus est assurément le C. angustiporus. Nous avons indiqué plus haut les motifs qui nous engagent à maintenir ces deux espèces, bien qu’elles soient très-voi- sines. LOCALTÉ. — Le -Chevain Saint-Paterne (Sarthe). Rare. Etage bathonien. Coll. Triger, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Vallsquarry Nails- worth, Cleeve, Cheltenham, Whitwell. Angleterre. Etage bajocien. | EXPLICATION DES FIGURES, — Pl], 57, fig. 1, C. Michelini, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, aire ambulacraire grossie ; fig. 4, appareil apical grossi; fig. 5, autre individu de taille plus forte, de la coll. de M. Triger, vu de côté ; fig. 6, face supérieure ; les deux dernières fi- gures sont copiées dans les Zchinides de la Sarthe. N° 43. Cilypeus Rathieri, Cotteau, 1849. PI, 58. Clypeus Rathierr, Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de 212 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. l'Yonne, t. 1, p. 71, pl vi, fig. 1-4, 1849. Clypeus Loriereanus, Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 6, 1856. Clypeus Rathieri, Desor, Synops. des fEch. foss., p. 278, 1857. — _ Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 216, 1857. S — — Cotteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 63, pl. x, fig. 4-6, 1857. — — Leymerie et Raulin, Stat. géol. et min. du départ. de l'Yonne, p. 622, 1858. — — Wright, Monog. of Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 387, 1859. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 580, 1862. —- _ Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la. Sarthe, Descr, des fum. et des genres, p. 423, 1869. Espèce de taille moyenne, oblonguë, arrondie et un peu étroite en avant, sub-rostrée et légèrement échancrée en arrière ; face supérieure déprimée, presque plane, épaisse et renflée sur les bords ; face inférieure pulvinée, sub-concave au milieu, Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires pétaloïdes, lancéolées, les postérieures moins longues que les autres. Zones porifères très-larges à la face supérieure, formées d'une rangée ex- terne de pores longs, étroits et transverses, el d’unerangée interne de pores ovales; entre chaque paire de pores existe une rangée très-régulière de petits granules. À quelque distance de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent brusquement et seréduisent à des poressimples, non conju- gués, d’abord assez rapprochés, mais qui à la face inférieure s’espacent, dévient de la ligne droite et se multiplient près du péristome. L’aire interporifère, beaucoup moins large vers le milieu de la face supérieure que les zones porifè: TERRAIN JURASSIQUE. 213 res qui la circonscrivent, s’élargit au fur et à mesure qu’elle se rapproche de l’ambitus, et descend en ligne directe du sommet au péristome. Tubercules très-petits, épars, abondants et serrés vers la région marginale, plus espacés autour du péristome. Plaques interambulacraires longues, étroites, et d’aulant plus coudées sur la face supérieure qu'elles s’éloignent davantage du sommet. Péristome ex- centrique en avant, peu développé, pentagonal, entouré d’un floscelle à peine apparent. Périprocte logé dans un sillon profond, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant à moitié environ de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, relié du reste à l’appareil apical par un petit canal, Appareil apical un peu allongé, déprimé, gra- nuleux ; pores génitaux et ocellaires très-apparents. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 44 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 49 millimètres. Le C, Rathieri varie beaucoup dans sa forme : le type est sensiblement allongé, cependant quelques exemplai- res, surtout lorsqu'ils sont jeunes, affectent un aspect sub- circulaire, et c’est à peine alors si le diamètre antéro-pos- térieur dépasse d'un millimètre le diamètre transversal, Le périprocte varie également un peu dans sa position ; il est toujours éloigné du sommet : la distance qui l’en sé- pare n’est jamais moindre de moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord; dans les exemplaires de "l'Yonne cette distance est souvent des deux tiers. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Rathieri sera toujours reconnaissable à sa forme oblongue, à sa face supérieure très-déprimée, à la largeur de ses zones porifères et sur- tout à son périprocte très-éloigné du sommet et placé cepen- dant dans un sillon anal profond. Il se rapproche de cer- laines variétés allongées du €, Mulleri que caractérise 214 PALÉONTOLOGIE FRANCÂISE. également la largeur de ses zones porifères, mais il s'en éloigne par sa forme plus déprimée et son périprocte beau- coup plus éloigné du sommet. — L’échantillon que nous avons décrit et figuré dans nos Z£'chinides de la Sarthe se distingue bien un peu des exemplaires de l’Yonne qui ont servi de type au GC. Rathieri : sa forme est plus ovale ; son sillon anal plus rapproché du sommet, échancre moins profondément le bord postérieur ; cependant ces différen- ces ne nous paraissent pas suffisantes pour lui laisser le nom de Loriereanus sous lequel nous l'avons d’abord dé- signé. LocaALITÉS. — Chatel-Gérard (Yonne); Saint-Christophe en Champagne (Sarthe). Rare. Etage bathonien. Collection Rathier, Davoust, de Loriol, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 58, fig. 1, C. Rathieri, de la coll. de M. l'abbé Davoust, vu sur la face sup.; fig. 2, plaques ambulacraires de la face supérieuregrossies ; fig. 3, appareil apical grossi ; fig. 4, moule intérieur sili- ceux, de la collection de M. Rathier, vu de côté ; fig. 5, face sup. ; fig. 6, côté anal ; fig. 7, autre individu de taille plus forte, de la coll. de M. Rathier, vu sur la face sup. N° 44. Cilypeus Babeaui, Cotteau, 1870. PI. 61 et 62, fig. 1. Espèce de taille assez grande, allongée, arrondie en avant, anguleuse et sub-rostrée en arrière ; face supérieure très-peu élevée, uniformément bombée ; face inférieure déprimée au milieu, à peine pulvinée sur les bords. Som- met ambulacraire un peu excentrique en arrière. Aires ambulacraires très-pétaloïdes. L’aire antérieure à peu près TERRAIN JURASSIQUE. 215 de même largeur que les autres, est plus longue et plus droite ; les deux aires latéro-antérieures affectent une forme légèrement flexueuse ; les deux aires ambulacraires postérieures sont plus courtes et plus régulièrement péta- loïdes. Zones porifères très-développées, mais abandon- nant leur forme pétaloïde à une certaine distance de l’am- bitus ; la zone interporifère est relativement, étroite, et constitue une bande presque droite qui s’élargit un peuen se rapprochant de l’ambitus. A la face inférieure les aires ambulacraires sont logées dans des sillons presque droits, à peine distincts dans la région infra- marginale, plus dépri- més au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du péri- stome. Tubercules petits, épars, homogènes à la face supé- rieure, plus serrés et plus développés, et cependant encore très-homogènes à la face inférieure. Péristome pentagonal, étoilé, assez grand, excentrique en avant. Périprocte al- longé, aigu, s’ouvrant à quelque distance du sommet, dans un sillon profond, coupé à angle droit, et qui se prolonge, en s’évasant et en s’atténuant, jusqu’à l’ambitus. Le péri- procte est relié au sommet par un canal très-étroit. Ap- pareil apical sub-pentagonal, granuleux, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme qui occupe tout le milieu de l’appareil. Hauteur, 16 millimètres ; diamètre transversal, 66 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 70 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce par son aspect général rappelle le C’.Solodurinus(S. 49.) figuré dansles Z'chi- nodermes de la Suisse ; elle nous a paru cependant en diffé- rer d’une manière positive par sa forme encore plus allon- gée et plus déprimée, par sa face inférieure plus concave, par ses aires ambulacraires formées de zones porifères plus larges, et se rétrécissant à une plus grande distance de 216 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, l’'ambitus, par ses zones interporifères relativement moins développées, et par son périprocte plus éloigné du sommet etrelié à l'appareil apical par un canal très-étroit. LocaLITÉS. — Manois (Haute-Marne). Rare. Etage callo- vien. . Coll, Babeau. EXPLICATION DES FIGURES.— P].61, Gg.1, C. Babeaui, de la coll. de M. Babeau, vu sur la face sup. ; fig. 2, face inf, ; fig. 3, appareil apical et aire ambulacraire de la face su- périeure, grossis ; fig. 4, péristome et aire ambul. de la face inférieure, grossis; pl. 62, fig. 1,même exemplaire vu de côté. N° 45. Clypeus Hugii, Agassiz, 1839. PI, 59. Ciypeus Hugiüi, Agassiz, Echin. fos. de la Suisse, 1°° par- tie, p. 37, pl. x, fig. 2-4, 1839. — — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. HE Neocom., pl. 1v, 1840. Nucleolites lacurifera, Merian in Agassiz, id. Clypeus Hugüi, Agassizet Desor, Catal. raison. des Ech., p. 98, 1847. — — Bronn, Index paleont., p. 314, 1848. — — Marcou, Recherches géol. sur le Jura salinois, Mém. soc. géol. de France, 2e sér., t. IlX, p. 79, 1848, Nucleolites Hugii, Forbes, Mem. of the Geol. Survey of Great. Britain, Dec. 1, Echinod., Descrip. of pl. 1x, p. 7, 1850. Clypeus Hugü, D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 290, n° 496, 1850. Nucleolites Hugii, Wright, Cassidulidæ of the Oolites, Ann. and magaz. of nat. hist, t. IX, . 306, 1851, TERRAIN JURASSIQUE. 9217 Clypeus Hugiüi, Giebel, Deutschlands petrefact., p. 322, 1854. Nucleolites Hugii, Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 84, 1854. Echinobrissus Hugüi, D’Orbigny, Paléont. franc., terrains cré- tacés, t. VI, p. 391, 1855. Clypeus Hugi, Pictet, Traité de paléont., 2° éd.,t. IV, p. 215, pl. xciv, fig. 9, 1857. Clypeopyqus Hugii, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 274, 1857. Echinobrissus Hugii, Cotteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 58, pl. vi, fig. 10-12, 1857. Clypeus Hugii, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format., p. 376, pl. xxx, fig. a, b, c, d, e, f[, 1359. — — Wright, Subd. of the inf. Ool. in the south of England, quart. journal of the Geol. Soc., p. 41 et suiv., 1860. _— — Bonjour, Geol. strat. du Jura, p. 15, 1863. — = Winkler, Mus. Teyler, p. 200, 1864. — — Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864. — — Ogérien, Hist. nat. du Jura et des départ. voisins, t. I, Géo/ogie, p. 736, 1865. — — Huxley ét Etheridge, Catal. of the Coll. of Foss. in the Museum of Pract. Geol., p. 222, 1865. Clypeopyqus Hugii, Moesch, Aargauer Jura und die nordl. geb. des Kantons Zurich, p. 98, 1867. Clypeus Hugiüi, Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 423, 1869. P. 20. Espèce de taille petite relativement aux dimensions or- dinaires des C'lypeus, sub-circulaire, à peu près aussi longue que large, arrondie et légèrement échancrée en avant, sub- 218 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, rostrée en arrière ; face supérieure renflée, quelquefois sub- conique, fortement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-concave au milieu, offrant des inégalités plus ou moins prononcées dues au renflement dés aires inter- ambulacraires et notamment de l'aire interambulacraire impaire. Sommet presque central, cependant un peu rejelé en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, l’aire antérieure un peu plus étroite et un peu moins longue que les autres. Zones porifères larges à la face supérieure, composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores ovales et paraissant plus ouverts. À une assez grande distance de l’ambitus, le sillon disparaît, les pores se rapprochent, deviennent simples, obliques, et leurs paires sont beaucoup plus espacées sur- tout dans la région infra-marginale. Aux approches du pé- ristome l’espace occupé par les aires ambulacraires est un peu déprimé, et les pores se resserrent et se multiplient. Péristome légèrement excentrique en avant, sub-pentago- nal, muni de bourrelets à peine apparents. Périprocte s’ouvrant à moitié environ de l’espace compris entre le sommet et l’ambitus, dans un sillon profond, obtus, de médiocre largeur, qui se rétrécit, puis s’évase près du bord postérieur. Le périprocte n’est relié au sommet par aucune trace de canal ou de dépression. Appareil apical sub-cir- culaire ; plaques génitales et ocellaires groupées autour de la plaque madréporiforme qui est largement développée comme chez tous les Clypeus ; pores génitaux irrégulière- ment disposés, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres. | Hauteur, 44 millim.; diamètre transversal et antéro- postérieur, 28 millim. Dimension d’un exemplaire d'Angleterre de taille ordi- TERRAIN JURASSIQUE. 219 naire : hauteur, 18 millim.; diamètre transversal, 38 mil- lim. ; diamètre antéro-postérieur, 37 millim. Cette espèce est abondante en Angleterre et surtout en Suisse, mais elle est rare en France, et nous n’en connais- sons encore que deux exemplaires. Malgré leur taille plus petite, nous n'avons pas hésité à les réunir au type dont ils présentent bien les caractères. Cependant, comme nos deux échantillons laissent un peu à désirer sous le rapport de la conservation, nous avons czu devoir faire figurer un exem- plaire d’Angleterre qui montre parfaitement la structure des aires ambulacraires et de l'appareil apical. En Angle- terre cette espèce atteint quelquefois de très-grandes di- mensions. L'’échantillon figuré par M. Wright a 235 mil- lim. de hauteur; son diamètre transversal est de 54 millim., et son diamètre antéro-postérieur de 53. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec aucun autre Clypeus ; elle sera toujours re- connaissable à sa taille relativement peu développée, à son sommet ambulacraire un peu excentrique en avant, à ses zones porifères cessant d’être pétaloïdes à une assez grande distance de l’ambitus, à son périprocte éloigné du sommet auquel il ne se relie par aucune trace de sillon. Sa forme générale rapproche le C. Hugii de l’'Echinobrissus orbicu- laris ; il s’en éloigne cependant par sa taille plus forte, son aspect moins circulaire, son appareil apical moins allongé, son périprocte beaucoup plus éloigné du sommet. Hisrore. — Le C. ÆJugii a été décrit et figuré pour la première fois par M. Agassiz dans les Zchinodermes de Suisse, et considéré comme appartenant au genre Clypeus. Les au- teurs l’ont placé successivement dans les genres C'lypeus, Nucleolites, Echinobrissus et Clypeopygus : l'ensemble des caractères qui distinguent cette espèce explique ce dés- 220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, accord. D'un côté sa taille médiocrement développée, son péristome presque dépourvu de bourrelets la rapprochent assurément des Æchinobrissus, et c’est parmi les espèces de ce genre que nous l’avions rangée, lorsque nous l’avons dé- crite et figurée dans nos Æ'chinides du département de la Sarthe; d'un autre côté son sommet un peu excentrique en avant avait engagé M. Desor à la réunir aux Clypeopygus, mais elle en diffère par sa forme sub-circulaire, sa face su- périeure renflée, ses aires ambulacraires non flexueuses, son sommet beaucoup moins excentrique en avant, son pé- ristome muni de bourrelets à peine apparents. Tout bien pesé et considéré, nous croyons plus naturel, ainsi que l’a fait récemment M. Wright, de replacer cette espèce parmi les Clypeus, sur la limite extrême du genre. LOcaLITÉS. — Les Géniveaux près Metz (Moselle). Rare. Etage bajocien, — Environs de Mamers (Sarthe). Très-rare. Etage bathonien? M. Bonjour, dans le Catalogue des fossiles du Jura, mentionne la présence de cette espèce à Geraine = Musée de Paris, coll. d'Orbigny, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hornussen, Büzen, Kornberg, Kienberg, Birmensdorf, Egg (canton d’Argovie), Olten (canton de Soleure), Suisse. Rozdborough Shurding- ton, Leckhampton, Ravonsgate, Hampen, Charlcombe près Bath (Angleterre). Etage bajocien. Ecole des mines, Musée de Zurich, de Bale; coll. de Lo- riol, Wright, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 59, fig. 1, C. Hugiüi, de ma collection, vu de côté; fig. 2 face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, côté anal; fig. 5, échantillon de l’oolite inf. d’An- gleterre, de ma collection, vu de côté ; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf. ; fig. 8, aire ambulacraire grossie ; fig. 9, appareil apical grossi. TERRAIN JURASSIQUE. 221 N°46. Clypeus subulatus (Young et Bird), Wright, 1859, Echinites subulatus, Clypeus emarginatus, Nucleolites emarginatus, . Clypeus emarginatus, Nucleolites emarginatus, Clypeus Michelineus, Nucleolites emarginatus, Clypeus emarginatus, Pygurus emarginatus, Cilypeus subulatus, Pygurus emarginatus; PI. 60. Young et Bird, Geol. Survey of the Yorkshire Coast, p. 214, pl, vi, fig. 11, 1827. Phillips, Geol. of Yorkshire, p. 127, pl. nu, fig. 18, 1829. Agasseiz, Prod. d'une Monog. des Radiai- res, Mem. soc. des sc. nat. de Neu- châtel, t. I, p. 186, 1836. Des Moulins, Etudes sur les Ech., p. 362, n° 27, 1837. Agassiz, Prod. d’une Monog. des Radiai- res, Ann. des sc. nat., Zool., t, VIE, p. 257, 1837. Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 50, 1843. Bronn, Index paleont., p. 314, 1848. Forbes, Mem. of Geol. Survey, dec. 1, Echinodermata, descr. de la pl. 1x, p. 8, 1849. Wright, On the Cassidulidæ of the Ool., Ann. and mag. of nat. hist., 2° sér., vol. IX, p. 310, 1851 Buvignier, Stat. géol., minéral. et pal. du départ. de la Meuse, atlas, p. 46, pl. xxxn1, fig. 23-27, 1852. Forbes ir Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° éd., p. 84, 1854. Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 216, 1857, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 316, 1857, Wrigt, Monogr. on the Brit. Foss. Ech. from the Ool, Form., p. 382, p. xxxiv, fig. 1 a, b,c,d,e, f, g, 1859. Dujardin et Hupé, AHist. nat. Zooph. Echinod., p: 586, 1862; des 229 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Espèce de taille très-variable, un peu plus longue que large, arrondie et légèrement rétrécie en avant, ayant sa plus grande largeur un peu en arrière du sommet ambula- craire, sub-rostrée dans la région postérieure ; face supé- rieure médiocrement renflée; face inférieure à peine pul- : vinée, très-faiblement déprimée au milieu, presque plane. Sommet ambulacraire presque central, cependant un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires fortement pétaloïdes, l’aire antérieure de même largeur que les au- tres, mais plus droite et un peu plus longue. Zones porifè- res très-larges à la face supérieure, composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une ran- gée interne de pores ovales et paraissant plus ouverts. A une très-faible distance de l’ambitus le sillon disparaît assez brusquement, les pores se rapprochent, deviennent égaux, simples, obliques, et leurs paires sont beaucoup plus espa- cées, surtout dans la région infra-marginale. Sur la face inférieure l’espace occupé par les aires ambulacraires est déprimé, et forme des sillons très-droits, d'autant plus apparents qu’ils se rapprochent du péristome. Vers le mi- lieu de la face supérieure la zone interporifère est plus étroite que les zones porifères; elle est aiguë près du som- met et s’élargit un peu en se dirigeant vers l’ambitus. Tu- bercules petits, abondants, finement crénelés et perforés, scrobiculés, augmentant de volume à la face inférieure notamment autour du péristome et sur le bord des dépres- sions ambulacraires où ils sont plus espacés. Granules in- termédiaires fins, serrés, homogènes à la face supérieure, et se prolongeant en lignes régulières sur les bandes de test qui séparent les pores, plus inégaux et un peu plus es- pacés à la face inférieure, disposés en cercles autour des scrobicules. Péristome excentrique en avant, pentagonal, TERRAIN JURASSIQUE. 293 muni de bourrelets granuleux. Périprocte s’ouvrant aux deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, à la partie supérieure d’un sillon étroit, pro- fond, s’évasant légèrement vers l’ambitus. Aucune dépres- sion apparente ne relie la partie supérieure du sillon anal au sommet ambulacraire. Appareil apical sub-pentagonal, granuleux ; plaques génitales et ocellaires groupées autour de la plaque madréporiforme qui est largement développée et un peu saillante. Pores génitaux très-ouverts, ailongés, placés à l’extrémité des plaques génitales, les deux anté- rieurs plus rapprochés que les deux autres; la cinquième plaque génitale est remplacée par une plaque complémen- taire granuleuse, triangulaire, qui semble se diviser en deux, et pourrait n’être autre chose que les deux dernières plaques coronales de l’aire interambulacraire postérieure ; plaques ocellairestrès-petites, déprimées, sub-triangulaires. Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 43 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 45 millim. Un seul exemplaire de cette espèce a été recueilli en France et fait partie de la collection de M. Buvignier. qui l’a décrit et figuré sous le nom de €. Michelineus, dans son important ouvrage sur la géologie de la Meuse. Malgré sa taille beaucoup plus petite, cet exemplaire nous a paru devoir être réuni au €. subulatus de l’étage corallien d’An- gleterre, qui n'était connu en France, à l’époque où M. Buvignier a établi son espèce, que par un mauvais des- sin donné par Phillips. Les belles figures publiées récem- ment par M. Wright et la description si complète qui les accompagne nous font parfaitement connaître le type du C. subulatus. Nous possédons du reste dans notre collection un échantillon provenant du coral-rag de Malton, et c’est après une comparaison minutieuse que nous nous sommes décidé à lui réunir le €. Michelineus. 224 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. subulatus se distingue de la plupart des Clypeus par la position de son périprocte qui s'ouvre à peu de distance du bord postérieur et ne se relie au sommet ambulacraire par aucune dépression appa- rente. Ce caractère le rapproche du C. Hugü qu’on rencon- tre à un niveau plus inférieur, mais le €, subulatus en dif- fère d'une manière posilive par sa taille ordinairement beaucoup plus forte, sa forme générale plus allongée, plus étroite en avant, plus rostrée en arrière, sa face supérieure moins conique, sa face inférieure plus plane et moins pul- vinée, ses zones porifères plus larges et conservant leur forme pétaloïde plus près de l’ambitus, son péristome plus excentrique en avant : ce sont deux types parfaitement distincts, même dans le jeune âge. Histoire. — Cette espèce est fort rare, et cependant sa synonymie est déjà très-compliquée. En 1827, elle est figurée pour la première fois par Young et Bird, sous le nom d’Æchinites subulatus. En 1829, Phillips la figura à son tour, et lui donna le nom de C/ypeus emarginatus que tous les auteurs lui ont conservé jusqu’en 1859, époque à laquelle M. Wright lui restitue son nom le plus ancien, En 1857, M. Desor, frappé de la position que le périprocte oc- cupe à peu de distance du bord postérieur, la place dans le genre Pygurus. Ce changement n’a point été adopté par M, Wright qui, tout en restituant à l’espèce le nom de su- bulatus, l’a laissé avec raison parmi les Clypeus, dans le voi- sinage du C, Æugü dont le périprocie est également très- rapproché du bord postérieur. Le (, Michelineus, Buvignier, nous a paru un individu jeune de l’espèce qui nous occupe. LOCALITÉ, = Vieil-Saint-Remy (Ardennes). Très-rare, Etage oxfordien, Coll: Buvignier, TERRAIN JURASSIQUE. 9295 LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Mallon, Scarboroug (Angleterre). Étage corallien. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 60, fig. 1, C. subulatus, de la coll. de M. Buvignier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, le même, vu sur la face anale ; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, porlion des aires am- bulacraires, prise à la face sup., grossie; fig. 7, région pé- ristomale grossie. N° 47. Clypeus Deshayesi, Coiteau, 4871. PI. 62, fig. 1-3. Echinobrissus Deshayesi, Cotteau, Note sur quelques oursins du . dép. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIE, p. 650, 1856. - — Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 17, pl. 11, fig. 2-3, 1857. — — Desor, Synops. des Echin. foss., p. 431, 1858. Espèce de taille relativement petite, sub-pentagonale, presque aussi large que longue, arrondie en avant, sub- tronquée en arrière; face supérieure légèrement bombée ; face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet ambula- craire presque central. Aires ambulacraires renflées, à peine lancéolées, les postérieures un peu moins longues que les autres et très-légèrement flexueuses près du sommel. Zones porifères étroites, composées d’une rangée de pores {ransverses, allongées, et d’une rangée interne de pores très-pelits et arrondis. A une assez grande distance de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent encore, et les pores deviennent simples. Périprocte très-rapproché du sommet, allongé, s’ouvrant dans un sillon large et pro- 15 226 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. fond à sa partie supérieure, caréné sur les bords, s’évasant et s’atténuant au fur et à mesure qu'il se rapproche de lambitus. Appareil apical circulaire et dentelé. Hauteur, 4 millim. ; diamètre transversal, 33 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 33 millim. 4/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Celle espèce se rapproche de certains exemplaires de petite taille du €. Michelin ; elle s’en distingue d’une manière positive par sa forme plus pentagonale, sa face supérieure un peu plus renflée, son sommet plus central, ses aires ambulacraires légèrement costulées et composées de zones porifères encore plus étroites. Sa forme générale et les contours dentelés de son appareil apical lui donnent au premier aspect quelque ressemblance avec certaines espèces du genre Galeropygus, mais ses aires ambulacraires nettement pétaloïdes la placent dans une famille différente. J'avais rangé dans l'origine cette espèce parmi les Zchinobrissus ; il me paraîl plus naturel, en raison de sa taille, de sa forme générale et de la structure probable de son appareil apical, de la réu- nir au genre Clypeus, sur les limites extrêmes du genre. LocaLITÉ. — Chaumiton (Sarthe). Très-rare, Étage bajo- cien, Coll. Michelin (École des mines.) EXPLICATION DES FIGURES. — P. 62, fig. 1, C. Deshayesi, de la coll. de l’École des mines, vu de côté, fig. 2; face sup. ; fig. 3, aire ambulacraire prise à la face supérieure, grossie. (Ces trois figures sontcopiées dans les Échinides de la Sarthe, pl. 3, fig. 2-4.) TERRAIN JURASSIQUE. 227 N° 48. Cilypeus Martini, Cotteau, 1871. : PI. 62, fig. 4-11. Espèce de taille relativement petite, sub-circulaire, presque aussi large que longue, arrondie en avant, légère- ment émarginée en arrière ; face supérieure renflée ; face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet ambulacraire presque central. Aires ambulacraires à fleur de test, à peine lancéolées, très-étroites, les postérieures beaucoup plus flexueuses que les autres. Zones porifères très-peu développées, composées d’une rangée. de pores allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis. À une assez grande distance de J’ambitus les zones porifères se rélrécissent encore, les pores deviennent simples, présque microscopiques et forment des paires obliques, espacées à la face inférienre, qui se rapprochent et se multiplient près. du péristome. Tubercules pelits, épars, homogènes, sub-scrobiculés, abondants et serrés dans la région marginale. Péristome excentrique en avant, étoilé, pentagonal, entouré d’un floscelle très-apparent, s'’ouvrant dans une dépression sensible dela face inférieure. Périprocte très-rapproché du sommet, allongé, placé dans un sillon large et profond à sa partie supérieure, s’évasant ets’atténuant au furet à mesure qu’il se rapproche del'am- bitus échancrélégèrement. Appareil apical compaste, sub- circulaire; la plaque madréporiforme, un peu saillante, occupe le milieu de l'appareil ; les deux plaques génitales postérieures paraissent se prolonger au-dessous dela plaque madréporiforme ; les deux plaques occellaires postérieures sont petites et déprimées. 228 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Hauteur, 14 millim. ; diamètlre transversal, 35 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre quelque ressemblance avec le C. Deshayesi ; elle m’a paru cependant s’en éloigner par sa forme plutôt circulaire que pentago- nale, arrondie en avant, subémarginée en arrière, par ses aires ambulacraires non costulées, plus étroites et plus flexuéuses dans la région postérieure, par son périprocte situé dans un sillon non caréné sur les bords, plus évasé, plus atténué vers l’ambitus et échancrant un peu le bord postérieur, Voisine également des individus jeunes du C. Michelini, cette espèce s’en distingue par ses aires am- bulacraires moins pétaloïdes, plus étroites et plus flexueuses en arrière. Je suis heureux de dédier celte jolie espèce à M. Martin, qui m'a toujours communiqué avec tant d’em- pressement les échinides de sa riche collection. LOCALITÉS. — Avosne (Côte-d'Or); Vezaignes sous la: fauche (Haute-Marne). Très-rare. Étage bathonien. Coll. Martin (de Dijon), Babeau. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 62, fig. 4, C. Martini, de la coll. de M. Martin, vu de côté; fig. 6, face inf. ; fig. 7, région anale; fig. 8, appareil apical et .aires ambulacraires grossies; fig. 9, péristome et floscelle grossis; fig. 40, tubercules pris dans la région marginale, grossis ; fig. 41, individu jeune, dela coll. de M. Babeau, vu sur la face sup. N° 49, Ciypeus Constantini, Cotteau, 1871. | PI. 63. Test de grande taille, sub-pentagonal, anguleux et ar- rondi en avant, légèrement tronqué en arrière: face supérieure très-élevée, sub-conique, assez uniformément TERRAIN JURASSIQUE. 229 bombée, très-rapidement déclive sur les cûtés, ayant sa plus grande hauteur un peu en avant de l'appareil apical; face inférieure tout à fait plane, coupée sur les bords à angle presque droit. Sommet ambuläcraire excentrique en arrière. Aires ambulacraires à peine pétaloïdes, très- étroites, inégales, les antérieures plus longues que les deux autres. Zones porifères presque droites, composées d’une rangée externe de petits pores transverses, allongés, très-peu. développés, plutôt sub-virgulaires que pétaloïdes, et d’une rangée interne de pores arrondis. À une légère distance de l’ambitus, ces pores se rapprochent, deviennent simples et forment des paires obliques qui s’espacent à la face inférieure et paraissent se multiplier autour du péristome. _ Tubercules épars, sub-scrobiculés, très-petits à la face su- périeure, serrés et homogènes vers l’ambitus, plus gros et plus espacés aux approches de la bouche. Péristome sub- pentagonal, un peu enfoncé, avec rudiment de floscelle ? Périprocte médiocrement développé, allongé, placé très- près du sommet, dans un sillon assez profond, sub-caréné sur lesbords, qui s’atténue et disparaît complétement bien au-dessus de l’ambitus. Hauteur, 35 miilim.1/2 ; diamètre transversal, 64 millim ; diamètre antéro-postérieur, 65 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa pure générale renflée et sub-conique, rappelle le C. Zrigeri, mais elle s’en distingue très-nettement, par ses aires am- bulacraires presque droites, très-peu larges, et formées de zones porifères à peine pétaloïdes. Cette structure toute particulière des airesambulacraires m'avait engagé d’abord à placer cette curieuse espèce parmi les Galeropyqus, dans la famille des Z'chinonéidées. Après un examen plus-atten- tif, j'y ai renoncé, et je préfère la laisser parmi les Clypeus, 230 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. elle en a la forme générale, le périprocte et probablement le péristome et l'appareil apical, Elle en diffère, il-est vrai, surtout, par l’étroitesse des aires ambulacraires ordinaire- ment si largement développées chez les Clypeus, et par ses zones porifères légèrement pétaloïdes, cependant les pores sont inégaux, visiblement conjugués par un sillon, et ce caractère m’engage à placer l'espèce dans la famille des Cassidulidées ; il m’a paru que c'était encore des Clypeus qu'elle se rapprochait le plus, formant à la fin de ce genre, avec les C. angustiporus, Michelini, Deshayesi et Marti, un groupe particulier, caractérisé par des zones porifères beaucoup plus étroites qu’elles ne le sont ordinairement chez les véritables C/ypeus. Le seul exemplaire que je connaisse du €, Constantini est mal conservé, mais en raison de l'intérêt zoologique qui s’y attache, je n'ai pas hésité à le décrire et à le faire figurer, en lui donnant le nomde M. Constantin qui a bien voulu me lecommuniquer. - LocaLrrÉs. Environs de Poiliers(Vienne).Très-rare. Étage- bajocien. Coll. Constantin. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 63, fig. 1, C. Constantini, de la coll. de M. Constantin, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, portion d’une aire ambulacraire prise à la face supérieure, grossie ; fig. 5, tubercules de la face inférieure grossis. Résumé géologique sur les Clypeus. Quinze espèces de Clypeus ont été rencontrées dans Île (errain jurassique de France; elles sont ainsi réparties dans les divers étages : b.4l Sept espèces proviennent de l'étage bajocien : €. Agas- . TERRAIN JURASSIQUE. 231 sizi, Trigeri, angustiporus, Osterwaldi, Ploti, Deshayesi et Constantini. Quatre d’entre elles, €. Agassizi, angustiporus, Deshayesi et C'onstantini paraissent caractéristiques de l’é- lage. Les C. Trigeri, Osterwaldi et Ploti se retrouvent dans l’étage bathonien qui renferme en outre six autres espèces : C3 Boblayei, Mulleri, Davoustianus, Michelini, Rathieri et Martini. Ces neuf espèces s’éteignent avec les dernières assises de l’étage bathonien. - Une seule espèce, C', Babeaui, a été rencontrée dans” Les callovien et lui est propre; l’étage oxfordien renferme éga- tement une espèce, C. subulatus. Aucune espèce de C'lypeus n’a été signalée jusqu'ici dans les étages supérieurs du terrain jurassique. M. Desor énumère, dans le Synopsis des Echinides fossiles, neuf espèces de Clypeus. Sur ce nombre six ont été décri- tes par nous : ce sont les C'. Agassizi, Osterwaldi, Plou, Michelini, Davoustianus et Rathieri. Les trois autres, C. So- lodurinus, rimosus et rostratus n’ont pas encore été ren- contrées dans le terrain jurassique de France. Si à ces trois espèces nous ajoutons le C. altus, M'Coy, décrit et figuré par M. Wright, dans la Monographie des E'chinides jurassi- ques d'Angleterre, nous aurons quatre espèces à réunir aux quinze que nous avons décrites, ce qui élèvera à dix-neuf le nombre des Clypeus jurassiques aujourd’hui connus. Afin de compléter la monographie du genre Clypeus, nous donnons une diagnose sommaire des quatre espèces étrangères à la France. -C. Solodurinus, Agassiz, 1839 (S. 49). Espèce de taille assez forte, allongée, rostrée et sub-tronquée en arrière. Sommet un peu excentrique en arrière. Aires ambulacrai- res médiocrement développées. Périprocte s’ouvrant plus près du sommet que dans le C. Ploti dont cette espèce 232 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. est peut être une simple variété. —Obergoesschen (/wra s0- leurois); Egg (Argovie). Étage bajocien. C', rimosus, Agassiz, 1866 (S. 71). « Espèce discoïde, lé- « gèrement convexe, sub-rostrée en arrière. Sillon anal « très-étroit, remontant jusqu’au sommet ambulacraire. « Pétales légèrement renflés, à zones porifères très-larges, « égalant en longueur la zone interporifère. Dessous on- « duleux. Péristome très-excentrique en avant. Les pores « ont l’air de se dédoubler considérablement dans les « phyllodes; les bourrelets, en revanche, sont très-peu ac- « cusés. Terrain jurassique. Coll. Deluc. » (Desor, Syno- « psis des E'chinides fossiles.) M. Wright n’a retrouvé aucun exemplaire de cette espèce parmi les Échinides jurassiques de l’Angleterre; elle pourrait bien, selon lui, n’être qu’une variété déprimée du C’. Ploti, C rostratus, Desor, 1846 (T. 4.). « Espèce haute, sub- « conique, facilement reconnaissable à son rostre très- « prononcé et à son sillon anal très-incliné, presque verti- « cal, Pétales ambulacraires moins allongés que dans les « espèces précédentes. Dessous concave, très-ondulé, Pé- « ristome excentrique avec de très-petits bourrelets. « Kornberg près Frick et Hornussen (Argovie). Marnes vé- « suliennes, Rare. Musée de Bâle, coli, Moesch. » (Desor, S'ynops. des Ech. fossiles). C'. altus, M'Coy, 1848. Espèce de taille moyenne, sub- circulaire, sub-rostrée en arrière, élevée et sub-conique en dessus, déprimée et fortement pulvinée en dessous. Som- met presque central. Sillon anal remarquable par son étroi- tesse et sa longueur. Voisin du €, Davoustianus avec lequel. M. Wright l’a confondu, le C. altus s’en distingue par ses aires ambulacraires plus larges, plus pétaloïdes, plus eff- lées à leur extrémité, par sa face inférieure plus concave, : TERRAIN JURASSIQUE. 933 par son périprocte s’ouvrant plus loin du bord postérieur, Suivant MM. Desor et de Loriol, le C. Osterwaldi doit être réuni au C. altus, avec lequel il fait double emploi. Je regrette vivement qu’au moment de mettre sous presse, la livraison qui renferme la description et les figures de cette espèce ne me soit pas parvenue. Dorsetshire, Burton, Brads- stock et Walditch-Hill près de Bridport. Étage bajocien. 3° Genre. — ECHINOBRISSUS, Breyn, 1732. Echinobrissus, Breyn, 1734; d’Orbigny, 1855; Desor, 1857; Colteau, 1858; Wright, 1859. Nucleolites, Lamarck, 1801 ; Goldfuss, 1826 ; Agassiz, 1837. Test de petite et moyenne taille, sub-circulaire, plus ou moins allongé, arrondi en avant, ordinairement tronqué en arrière, concave ou légèrement pulviné en dessous. Sommet ambulacraire sub-central, le plus souvent un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes à la face supérieure, plus étroites vers l’ambitus, et logées, à la face inférieure, dans des dépressions à peine apparentes qui aboutissent directement au péristome. Aire ambulacraire plus droite, mais à peu près de même largeur que les autres, Zones porifères plus ou moins développées à la face supérieure et. formées de pores inégaux ; la rangée externe, tant que l’aire ambulacraire conserve son aspect pétaloïde, est composée de pores étroits, allongés, transverses, tandis que la rangée interne comprend des pores simples, plus courts, et quel- quefois plus ouverts. Vers le pourtour du test, les deux ran- gées se rapprochent et se réduisent à de petits pores sim- ples, arrondis, assez irrégulièrement disposés, se multi- pliant et se resserrant aux approches du péristome. Tubercules petits, scrobiculés, crénelés et perforés, homo- 234 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gènes et uniformément espacés à la face supérieure, plus serrés et un peu plus développés dans la région infra-mar- ginale, plus écartés à la face inférieure. Péristome excen-. ‘trique en avant, sub-pentagonal, le plus souvent dépourvu de floscelle. Périprocte supérieur, allongé, aigu à son ex- trémité, s’ouvrant dans un sillon profond qui tantôt prend vaissance près du sommet et tantôt à quelque distance du bord postérieur. Appareil apical granuleux, sub-compacte, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires ; la plaque madréporiforme, moins grande que dans le genre précédent, se prolonge cependant au centre de l’appareil et empêche presque toujours les deux plaques génitales postérieures de se toucher par le milieu. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æchnobrissus, comme je l’ai dit plus haut, se rapproche de certaines espèces de Clypeus par l’ensemble de ses caractères; il s’en distingue par sa taille ordinairement plus petite, par ses aires ambulacraires moins pétaloïdes, son sommet plus central, quelquefois même excentrique en avant, son pé- ristome dépourvu de floscelle, son appareil apical plus al- longé.Satailleetsa forme générale lerapprochent beaucoup, au premier aspect, du genre Mucleolites; il en diffère par ses zones porifères pétaloïdes à la face supérieure, c’est-à- dire composées de pores inégaux el unis par un sillon, tandis que ces mêmes zones, chez les Mucleolites, sont sub- pétaloïdes, c’est-à-dire formées de pores égaux et non reliés par un sillon. Le genre Æchinobrissus est voisin éga- lement du genre Phyllobrissus que j'ai établi, il y a quel- ques années, pour certaines espèces qui sont toujours reconnaissables à leur péristome muni d’un floscelle, à leur périprocte dépourvu de sillon anal et s’ouvrant à la face postérieure. .: TERRAIN JURASSIQUE. 935 - Histoine. — Le genre Æchinobrissus à été établi par Breyn, en 1732. La diagnose qu’il donne et les figures qui . l’accompagnent ne peuvent laisser aucune incertitude. sur l'identité de ce genre que son auteur a très-neltement caractérisé (1). Lamarck, en 1816, substitua sans auçune raison le nom de Vucleohtes à celui d’Zchinobrissus. Ce changement est d’autant moins explicable que Lamarck connaissait parfaitement l'ouvrage de Breyn puisqu'il cite en synonymie le nom d’Æchinobrissus. Quoi qu'il en soit, le genre Vucleolites ‘a élé adopté pendant longtemps par tous les auteurs, et c’est seulement, en 1855, que d’Orbi- gny réintégra dans la méthode le genre Æchinobrissus. Plus tard M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, tout en conservant le genre Æ'chinobrissus auquel apparte- nait une antériorilé incontestable, en démembra un cer- tain nombre d’espèces à aires ambulacraires sub-péta- loïdes et leur laissa le nom de Vucleolites. Cette combinai- son a le double avantage de conserver le nom plus ancien d'£chinobrissus et en même temps celui de Vucleolites devenu si classique. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, divise les Echinobrissus en deux groupes ainsi qu’il l'avait fait pour les Clypeus. Le premier groupe comprend les espèces chez lesquelles le sillon anal arrive jusqu’au sommet am- bulacraire Æ. : clunicularis, orbicularis, elongatus, etc. Le second groupe renferme les espèces chez lesquelles ce même sillon n'atteint pas le sommet ambulacraire : Z. scutatus, micraulus, pulvinatus. Ce caractère est très-net- 4) Voici cette diagnose : Ecainoprissus est echinus cujus oris aper- tura centrum basis fere occupat, ani vero in vertice conspicitur a centro aliquantulum remota et in sinu quodam ori obliquè opposita. . (Breyw, Schediasma de Echinis., p. 62.) 236. PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, tement tranché dans certaines espèces, mais dans quél- ques autres le sillon anal est très-alténué, à peine vi- sible, et il devient difficile de les classer dans un groupe ou dans un autre. Le genre Æchinobrissus est abondamment répandu dans presque {ous les étages du terrain jurassique; il existe: également dans le terrain crétacé, mais moins nombreux, et disparaît dans les couches les plus supérieures. N° 50. Echinobrissus Lorioli, Colleau, 1871. PI. 64, fig. 2-8. Espèce de taille assez forte, allongée, arrondie et étroite en avant, dilatée, sub-tronguée et un peu échancrée en ar- rière ; face supérieure renflée, sub-conique, épaisse sur les bords ; face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacrai- res pétaloïdes, sub-costulées, presque égales. Aire ambu- lacraire antérieure plus droite que les autres. Aires am- bulacraires postérieures plus flexueuses et cessant d'être pétaloïdes à une plus grande distance du bord. Zones po- rifères larges et effilées à la face supérieure. Au-dessus de l’ambitus, sur le bord et dans la région infra-marginale, les pores deviennent très-petits et forment des paires obliques, espacées, assez irrégulièrement disposées, et qui sont à veine visibles entre les tubercules. Aux approches du pé- ristome, les paires de pores se multiplient, se resserrent et forment près du bord quatre rangées distinctes. Tuber- cules à peu près égaux partout, un peu plus fins cepen- dant à la face supérieure , plus serrés vers l’ambitus et. dans la région infra-marginale, plus espacés, plus gros et TERRAIN JURASSIQUE,. 237 : un peu plus profondément scrobiculés à la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, groupés le plus souvent en cercles distincts autour des tubercules. Péristome pentagonal, étoilé, excentrique en avant, muni d’un floscelle irès-vague, s’ouvrant au point le plus dé- primé de la face inférieure. Périprocte large, arrondi au sommet, situé à peu près aux deux tiers de l’espace com- pris entre l’appareil apical et l’ambitus. Le sillon anal, complétement nul au-dessus du périprocte, est court, large, anguleux, très-atténué vers l’ambitus qu’il échancre légèrement. A ppareilapical allongé, granuleux; la plaque madréporiforme assez étendue se prolonge au milieu de l’appareil; les deux plaques génitales postérieures sont sé- parées par l'extrémité de la plaque madréporiforme; la plaque génitale impaire fait entièrement défaut, etles deux plaques ocellaires postérieures paraissent se toucher par le milieu. Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 32-millim.; diamètre antéro-postérieur, 35 millim. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente, dans sa forme générale, beaucoup de ressemblance avec les exemplaires de grande taille et à face supérieure conique de l’£. clunicularis ; elle s’en distingue très-nettement par la forme et la position de son périprocte qui n’est relié au sommet par aucun sillon. Ce caractère la rapproche bien plutôt de l'Æ. micraulus, mais elle s’en éloigne par sa taille plus forte, sa face supérieure plus conique, sa face inférieure plus déprimée, son périprocte placé plus près du bord, son sillon anal plus large et plus obtus à sa partie supérieure. LOCALITÉS. — Longwy (Moselle), très-rare. Etage bajo- cien. - 238 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, - Coll. Terquem. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 64, fig. 2, Æ. Loriok, vu de côté, de la coll. de M. Terquem ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf.; fig. 5, région anale; fig. 6, appareil apical et aire ambulacraire antérieure grossis; fig. 7, péristome et par- tie inf. de l’aire ambulacraire antérieure, grossis; fig. 8, tubercules grossis. N° 51. Echinobrissus quadratus (Michelin), Cotteau, 1871. PI. 63, fig. 1-3. Nucleolites quadratus, Michelin, Desc. de quelques nouv. esp. d'Echinod. foss., revue et mag. de zool., n° 4, 1853. Clypeopygus quadratus; Desor, Synops. des Ech. foss., p. 2175, 1857. V. 54. Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, presque car- rée, arrondie en avant, un peu dilatée et sub-tronquée en arrière ; face supérieure médiocrement reuflée, assez uniformément bombée, rapidement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-pulvinée, concave au milieu, Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, presque égales ; cependant l'aire antérieure est plus droite que les. autres et les deux aires postérieures un peu plus longues. Zones porifères assez larges à la face supérieure, formées d’une rangée externe de pores allongés, étroits, transverses, et d’une rangée interne de pores plus arrondis. Un peu au- dessus de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent et s’effilent ; les pores deviennent simples, égaux, beaucoup TERRAIN JURASSIQUE. 9239 plus petits ; ils sont disposés par paires obliques, espacées, et forment deux rangées régulières, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale. Tubercules épars, superficiels, espacés et irès-pelits à la face supérieure, un peu plus gros, plus serrés et plus sensiblement scrobiculés aux api proches de l’ambitus. Granules intermédiaires abondants, inégaux, épars. Péristome excentrique en avant. Péri- procte ovale, relativement de petite taille, placé non loin du bord postérieur, à un peu plus des deux tiers de l’es- pace compris entre l'appareil apical et l’ambitus, au som: met d’an sillon court, anguleux, assez profond qui s’évase, s’atténue et échancre d’une manière-sensible l’ambitus. Le sillon anal n’est relié à l'appareil apical par aucune trace de dépression. Appareil apical allongé, granuleux ; les pores génitaux antérieurs sont sensiblement plus rap- prochés que les deux autres ; la plaque madréporiforme est médiocrement développée, et les plaques génitales et ocellaires postérieures paraissent se toucher par le mi- lieu. Hauteur, 14 millim. ; diamètre transversal, 30 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 29 millim. et demi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce se distingue nettement de ses congénères par sa forme presque carrée, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière, par sa face supérieure médiocrement renflée, son périprocte angu- leux et très-rapproché du bord. Sa forme générale rappro- che un peu cet Æchinobrissus du Clypeus Hugi, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa face supérieure plus renflée, à son ambitus plus circulaire et 16- gèrement sub-rostré en arrière, à ses aires ambulacraires formées de zones porifères plus larges, à son périprocte plus éloigné du bord postérieur, à son appareil apical 240 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. muni d’une plaque madréporiforme beaucoup plus déve- loppée. Hisrotre. — Cette espèce a élé établie, en 1853, par M. Michelin, sous le nom de Vucleolites quadratus ; plus tard M. Desor, dans le Synopsis des Echinides, a cru de- voir la rapporter au genre Clypeopygus, tout en recon- naissant qu’elle s’en éloignait par plusieurs de ses carac- tères. Je préfère la laisser parmi les’ Æchinobrissus et ré- server le genre Clypeopyqus pour les espèces allongées à sommet excentrique. en avant, à aires ambulacraires postérieures très-flexueuses, à péristome muni d’un flos- celle très-apparent. M. Wright, ignorant sans doute l'existence du Vucleolites quadratus, Michelin, a décrit et figuré sous le nom d’Z,. quadratus, une espèce allongée, dont le sillon anal très-évasé remonte jusqu’au sommet apical, et qui n’a aucun rapport avec l’espèce qui nous occupe. L’Æ,. quadratus, Wright, pourrait bien n'être qu’une variété de l’£. triangularis que nous déerivons plus loin ; en tous cas, le nom de guadratus employé par M. Michelin, dès 1853, doit cesser d’être appliqué à l'espèce de M. Wright. LOCALITÉ. — (Haute-Saône), très-rare. Etage batho- nien, Musée de Dijon. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 65, fig. 4, Æ. quadratus, vu de côté, du Musée de Dijon ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, région anale; fig. 5, appareil apical et partie sup. de l'aire ambuJacraire antérieure, grossis. TERRAIN JURASSIQUE. 241 N° 52. Echinobrissus Terquemi (Agassiz et Desor), d'Orbigny, 1854. PI. 65, fig. 6-U, et pl. 66, fig. 1-3. Nucleolites Terquemi, Echinobrissus Terquemi, Echinubrissus clunicularis (pars), Clypeopygus Orbignyanus, Echinobrissus clunicularis (pars), Echinobrissus Orbignyanu;, Echinobrissus clunicularis (pars), Echinobrissus Orbignyanus, Agassiz et Desor, Catal. rai- sonné des Ech., p. 95, 1847. D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 1, et 10, n° 500, p. 290, 1850. D'Orbigny, Note rect. sur di- vers genres d'Echinides, Rev. et Mag. de zool., 2° sér., t. VI, p. 24, 1854. D'Orbigny, Paléont.franc.,ter- rains crétacés, t. VI, p.390, 1857. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 263, 1857. Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, p. 54,1857. Cotteau et Triger, id., p. 60, pl. ui, fig. 5-8, 1857. Wright, À Monog. of the Brit. foss. Echinodermata, p. 33%, 1859. Desor, Synopsis des Ech. fossi- les, Suppl., p. 434, 1859. Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, Notes ad- dit., p. #19, 1869. Cotteau et Triger, id. T. 63, type de l’Æ, Zerquemi; Y. 20, type de VE. Or- bignyanus. Espèce de taille moyenne, plus longue que large, arron- die en avant, légèrement dilatée et sub-rostrée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, déclive et amincie 16 249 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 2 dans la région postérieure; face inférieure à peine pul- vinée sur les bords, sub-concave au milieu. Sommet ex- centrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, les deux postérieures sub-flexueuses et sensiblement plus allongées que les autres ; la zone interporifère paraît, dans l'aire ambulacraire antérieure, un peu plus étroite que dans les autres aires. Zones porifères assez larges, composées à la face supérieure d’une rangée externe de pores allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis. Un peu au-dessus de l’am- bitus, les pores cessent d’être pétaloïdes, deviennent très- petits et sont disposés par paires obliques; ils se multi- plient aux approches du péristome, et forment alors, comme dans presque tous les Æ'chinobrissus, dans chacune des aires, quatre rangées assez irrégulières. Tubercules épars et serrés près de l’ambitus, plus petits et plus espacés en se rapprochant du sommet, plus gros et moins nom- breux autour du péristome. Granules intermédiaires fins, homogènes, groupés autour des tubercules en cercles régu- liers. Péristome pentagonal, excentrique en avant, dépourvu de floscelle. Périprocte allongé, obtusément anguleux à sa partie supérieure, s’ouvrant à peu de distance de l’appareil apical, au sommet d’un sillon très-profond, aigu, coupé à angle presque droit, s’élargissant et s’atténuant au fur à mesure qu’il se rapproche de l’ambitus, Le sillon anal est relié à l'appareil apical par un canal étroit, formé de deux plaques allongées et d’autres petites plaques inégales, sous lesquelles le périprocte semble s’enfoncer. Appareil apical allongé, granuleux; les trois plaques ocellaires antérieures s’intercalent à l’angle des plaques génilales; les deux pla- ques génitales postérieures se Louchent par le milieu ou sont séparées par upe plaque complémentaire qui n’est peut- TERRAIN JURASSIQUE. 9243 être que le prolongement de la plaque madréporiforme, toujours plus développée et plus saillante que les autres; les deux plaques ocellaires postérieures sont irès-petiles et séparées par une ou plusieurs plaques allongées qui relient l’appareil aa périprocte. | Type de l’espèce : hauteur, 13 millim. ; diamètre trans- versal, 38 millim. ; diamètre-antéro-postérieur, 30 millim.. Variété Orbignyana : hauteur, 48 millim. ; diamètre. transversal, 28 millim.; diamètre antéro-postérieur, 31 millim. Variété Orbignyana de grande taille : hauteur ?... dia- mètre transversal, 34 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 37 millim. L’Æ. Terquemi varie un peu dans sa forme quiest plus ou moins renflée en dessus, et aussi dans la disposition de ses aires ambulacraires postérieures qui, vers leur sommet, se rapprochent plus ou moins du sillon anal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce nous a paru sé distinguer de l’£. clunicularis, avec laquelle quelques auteurs l’ont confondue, par sa forme générale plus allongée, sub- rostrée et plus amincie en arrière, son sommet plus ex- centrique en avant, ses aires ambulacraires postérieures plus longues et plus flexueuses, son périprocte s’ouvrant plus près du sommet, dans un sillon plus profond et plus anguleux sur les bords, sa face inférieure moins pulvinée. Très-voisin de l’£. gracilis du terrain jurassique supérieur de Suisse, l’£, Terquemi s’en distingue cependant par sa forme plus large,moins allongée et moins sensiblement rosirée en arrière,et surtout par sesaires ambulacraires plus pélaloïdes. - HistToiRe. — L’£. Terquemi a été établi, en 1847, par MM. Agassiz et Desor dans le Catalogue raisonné des Echi- nides. Plus tard, Forbes a considéré cette espèce comme 244 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, une simple variété de l’Z, clunicularis. M. Desor, M. Wright et nous-même, dans nos ÆZchinides du département de la Sarthe, nous avons adopté cette opinion sur laquelle nous revenons aujourd’hui. Notre Clypeopyqus Orbignyanus, que M. Desor, dès 1859, avait rangé parmi les véritables Zchi- nobrissus, n’est qu’une variété de grande taille de VE. Ter- quemi, Les exemplaires assez nombreux que M. Guillier a rencontrés à Pecheseul, servent de passage entre l’exem- plaire de grande taille qui avait servi de type à notre Clypeopyqus Orbignyanus, et les exemplaires les mieux ca- ractérisés de l’Z. Terquemi de la Moselle. LocarTÉs. — Longwy (Moselle), assez rare, Étage bajo- cien, — Gorze (Moselle); Borexviller (Haut-Rhin); Peche- seul (Sarthe). Étage bathonien. Musée de Strasbourg, coll. Terquem, Kœchlin- Schlum- berger, Guillier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 65, fig. 6, Æ. Terquemi, vu de côté, de la coll. de M. Kœchlin-Schlumberger ; fig. 7, face sup.; fig. 8, face inf.; fig. 9, appareil apical et partie sup. de l'aire ambulacraire antérieure, grossis; fig; 10, in- dividu de grande taille (type du C'lypeopyqus Orbignyanus), vu sur la face supérieure; fig. 11, individu jeune, vu sur la face sup., de la coll. de M. Terquem. — PI. 66, fig. 1, autre individu de taille moyenne, vu de côté, de la coll. de M. Guillier ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, péristome et partie inférieure des aires ambulacraires grossis, N. 53. Echinobrissus clunicularis (Llhwyd), d’Orbigny, 1853. PI. 66, fig. 4-8, et pl. 67. Lister, ÆAist. animalium Angliæ, p. 223, pl. vu, fig. 26, 1678. TERRAIN JURASSIQUE. 245 ÆEchinites clunicularis, Echinobrissus planior, Nucleolites Sowerbyi, Clypeus lobatus, Clypeus clunicularis, Nucleolites clunicularis, Clypeus Sowerbyi, Nucleolites clunirularis. Clypeus Sowerbyi, Nucleolites latiporus, — — Nuscleolites clunicularis, Clypeus clunicularis, Nucleolites clunicularis, Nucleolites latiporus, Nueleoliles Thurmanni, Nucleolites pyramidals, Lihwyd, Lithoph. Brit. ichnog., p. 48, n° 988, 1699. Breyn, Schediasma de Echin., p. 63, pl. vi, fig. 1 et 2, 1732. - Defrance, Nucleolites, Dict. des se, , t. XXV, p. 413, 1825. Fleming, British animals, p. 479, 1828. Phillips, Geol. of Yorkshire, I, p. Le pl. vu, fig. 2, 1829. Blainville, Zoophytes, Dict. des se. nat., t. LX, p. 188, 1830. Bronn, Lethea geogn., p. 282, 1835. Agassiz, Prodr. d'une Monog. des ra- diaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 186, 1836. Agassiz, id. Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 358, n° 10, 1837. Des Moulins, id., n° 15, 1837. Agassiz, Prodr. d’une Monog. des ra- diaires, Ann. des sc. nat., Zool., t. VIL, p. 278, 1837. Agassiz, id. Agassiz, Échinod. foss. de la Suisse, E, p. 63, pl. vir, fig. 43-15, 1839. Abrièits, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neocom., p. #, 1840. Dujardin in lamarck, Anim. sans vertèbres, 2 6d., t. II, p. 345, n° 7, 1840. Morris, Catal. of Brit. foss., 1"° éd., p. 55, 1843. Murchison, Outline of the Geol. of the Neighbourhood of Cheltenhar, p. 73, 1845. Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Échin., p. 95, 1847. Agassiz et Desor, id. Agassiz et Desor, id. M'Coy, Annals and Magaz. of nat. -246 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Nucleolites clunicularis, Nucleolites latiporus, ANucleolites Sowerbyi, Nucleolites latiporus, Nucleolites Thurmanni, Nucleolites clunicularis, Nucleolites conicus, Nucleolites Edmundi, Nucleolites clunicularis, Nucleolites latiporus, Nucleolites conicus, Nucleolites Thurmanni, Nucleolites Edmundi, Nucleolites oblongus, Nucleolites Sarthacensis, Nucleolites clunicularis, Nucleolites latiporus, Nucleolites clunicularis, — FES Echinobrissus clunicularis, history, 2° sér., t. 11, p. 146, 1848. Bronn, Index paleont., t. 1, p. 818, 1848. Bronn, id. Bronn, id. À Marcou, Recherches géol. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. III, p. 79, 1843. Marcou, id. Forbes, ÆEchinod., Memoirs of the Geol. Survey, dec. 1, pl. 1x, 1849. Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t. 1,p. 65, pl. iv, fig. 7-12, 1850. Cotteau, id., p. 64, pl. 1v, fig. 4-6, 1850. Cotteau, id., p. 67, pl. v, fig. 1-3, 1850. D'Orbigny, Prodr., de Paléont. strat., t. I, p. 319, 11° ét., n° 402, 1850. D'Orbigny, id., p. 290, 10° él., n° 499. D'Orbigny, p. 319, 11° ét., n° 405. D’Orbiguy, id., n° 404. D'Orbigny, id., n° 406. D'Orbigny, id., n°407. D'Orbigny, id., p. 290,10 éL., n° 501. Wright, On the Cassilulidæ of the Oolites, Ann. and Magaz. of. Nat. Hist., 2° sér., t. IX, p. 297, 1851. Bronn, Lethea geognostica, Oolithen Gebirges, p. 152, 1851-1852. Giebel, Deutschlands petrefact., p.322, 1852. Guéranger, Essai d'un répert. pa- . déont. de la Sarthe, p. 25, 1853. Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2° éd., p. 84, 1854.11 D'Orbigny, Note rectif. sur. divers _genres d'Échinides, Rev. et Mag. de TERRAIN JURASSIQUE. Echinobrissus latiporus, Echinobrissus Thurmanni, Nucleolites pyramidalis, Echinobrissus clunicularis, “ Echinobrissus latiporus, Echinobrissus Sarthacensis, Echinobrissus conicus, Echinobrissus Edmundi, Echinobrissus Thurmanni, Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis, Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis, Nucleolites clunicularis, Nucleolites conicus, Nucleolites Edmundi, Echinobrissus clunicularis, _ Nucleolites clunicularis, Pictet, 247 zool., 2° sér., t. VI, p. 24, 1854. D’Orbigny, id. D'Orbigny, id., p. 25. M'Coy, Contribution the Brit. Paleont., p. 63, 1854. Wright, On the Paleont. and Stratig. Relat. of the to called Sands of the Inf. Ool., Quaterly. Jour. of the Geol. Soc., p. 310, 1856. D'Orbigny, Paléont. Franc., terr. cré- tacés, t. VI, p. 391, 1857. D'Orbigny, id. D'Orbigny, id. D'Orbigny, id. D'Orbigny, id. D'Orbigny, id. Traité de Paléont., t. AV, p.217, Atlas, pl. xciv, fig. 10,1857. Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 263, pl. xxx, fig. 18-20, 1857 Etallon, Esquisse d’une descr. géol. du haut Jura, p. 22, 1857. Cotteau et Triger, Échinides de la Sarthe, p. 52, pl. x, fig. 7, 1857. Oppel, Die Jura-form. Englands, etc., p. 457, 1838. Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. Leymerie ct Raulin, id., p.623, 1858. Leymerie et Raulin, id. Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinodermata, p. 332, 1859. Chapuis, Nouv. recherches sur les foss. des terr. sec. de la prov. de Luxem- bourg, p. 106, pl. xx, fig. 2, 1859. Wright, On the Subdiv. of the Inf. Ool. Comp. withthe Equival.Beds vf that Form. onthe Yorkshire Coast, Quat. Journ.ofthe Geol. Soc., p.25,1859. Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 17, 1863. 248 Nucleolites conicus, Nucleoliles latiporus, Nucleolites Thurmanni, Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis, Nucleolites latiporus, Echinobrissus clunicularis, Nucleoliles conicus, Nucleolites latiporus, Nucleolites Thurmanni, Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis, PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Bonjour, Catal, des foss. du Jura, p. 20, 1864. Bonjour, td. Bonjour, id. Bonjour, id., p. 24. Zejszner, Opis geologn. fom. Jura Roz- postar. W Zachodnich Stronach Polr., tabl, Bibl. Warszawskief, 1864. Winkler, Mus. Teyler, Catal. syst. de la coll. paléont., p. 200, 1864. Seebach, Der Hanoversche Jura, p. 43 et 74, 1864. Huxley et Etheridge,Catal. of the Coll. of Foss.in the Museum of the Pratic. Geol., p. 222, 1865. Deslongchamps, Études sur les étages _ jurass. de la Normandie, p. 155, 1865. Ogérien (frère), Hist. nat, du Jura et des dép. voisins, t, IT, Géol., p. 736, 1865. ; Ogérien (frère), id. Ogérien (frère), id. Ogérien (frère), id. Moesch, Geol. Beschreibung der Um- gebungen von Brugg, p. 36, 1867. Moesch , Aargauer Jura und die Nordl. Geb. des Kantons Zurich, p. 97, 1867. Laube, Die Echinodermen der Brauer Jura von Balin, p. 2, pl. 1, fig. 1, 1867. Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 55, 1867. Dewalque, Prod. d'une descript. géol. de la Belgique, p. 354, 1868. Guillier, Notice géol. et agric. à l'appui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p. 25, 1868. Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 419, 1869. TERRAIN JURASSIQUE. | 249 Echinobrissus clunicularis, Greppin, Desc. géol. du Jura Bernois, p. 51,56, 1870. — _ Desor et de Loriol, Echino!. helvét., p. 305, pl. xLvini, fig. 3-8, 1871. M. 85.; P. 7.; 0.61. Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, arrondie en avant, légèrement dilatée et sub-tronquée en arrière; face supérieure plus ou moins renflée, quelquefois sub-conique, oblique et fortement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-pulvinée sur les bords, -Concave au milieu, présentant de faibles dépressions qui correspondent aux aires ambulacraires, Sommet sub-cen- tral, rejeté un peu en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes. Zones porifères composées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores allongés, transverses et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis. Un peu au- dessus de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent; les pores deviennent plus petits, plus espacés surtout vers lPambitus et dans la région infra-marginale ; ils sont plus nombreux et plus serrés près du péristome, et tout en formant quatre rangées assez distinctes, ils affectent une -tendance à se grouper par triples paires. Tubercules de petile taille, épars, abondants surtout vers l’ambitus, plus gros, plus espacés et plus sensiblement scrobiculés à la face inférieure, Granules intermédiaires fins, homogènes, for- mant autour des tubercules des cercles réguliers. Péri- stome pentagonal, excentrique en avant, dépourvu de floscelle. Périprocte grand, elliptique, situé à la face supé- rieure, dans un sillon aigu très-incliné, sub-caréné sur les bords, qui s'ouvre au tiers environ de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, s'évase et s’atténue “en se rapprochant de l’ambitus. Ce sillon est relié au som- 250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. met par une dépression plus ou moins prononcée, mais toujours apparente. Appareil apical plus long que large; les plaques génitales postérieures sont séparées entre elles par une plaque complémentaire qui se développe sous la plaque madréporiforme; les deux plaques. ocellaires postérieures sont très-petites et séparées également par la plaque com- plémentaire et deux autres plaques très-allongées qui s'étendent dans la dépression anale, Hauteur: 44 millim.; diamètre transversal, 22 millim.; diamètre antéro-postérieur, 24 millim. ; Variété de grande taille etsub-conique : — hauteur, 22 -millim. ; diamètre transversal 30 millim.; diamètre antéro- postérieur, 32 millim. Autre variélé moins conique: — hauteur, 46 millim. ; diamètre transversal, 26 millim.; diamètre antéro- es rieur, 31 millim. L’£. clunicularis, trèës-abondamment répandu dans cer- taines assises du terrain jurassique, présente plusieurs variétés qu’il importe de signaler. Le type qu’on rencontre le plus fréquemment est de taille médiocre, peu élevé, uniformément bombé en dessus, tronqué assez carrément en arrière, et correspond au moule $S. 46 de M. Agassiz. Associés à ces échanlillons, il s’en rencontre d’autres de taille quelquefois beaucoup plus forte, et remarquables par leur face supérieure conique, leur sommet plus excen- trique en avant et leur face postérieure très-déclive. Le Nucleolites pyramidaks, M, Coy, et notre Nucleolites conicus appartiennent à cette variété. D’autres exemplaires affectent au contraire une forme relativement très-déprimée et plus allongée, et leur face postérieure est. beaucoup, moins ‘déclive (Nucleolites Edmundi), Quelques échantillons (Nu- -cleohtes Sarthacensis, d’Orbiguy), tout en ayant la face supé- TERRAIN JURASSIQUE, 251 rieure légèrement conique, présentent une forme presque carrée, et leur diamètre transversal dépasse même parfois le diamètre antéro-postérieur. Le périprocte varie égale- ment un peu dans la position qu'il occupe à la face posté- rieure ; il s’ouvre le plus souvent au tiers de l’espace com- pris entre le sommet et l’ambitus; cependant, dans certains exemplaires, le périprocte est plus rapproché du sommet, et l'espace qui l’en sépare est à peine du quart, mais cette limite extrême ne paraît pas être jamais dépassée, Ces variétés et d’autres encore moins importantes, malgré les différences qui semblent, au premier aspect, les éloigner, s'unissent entre elles par de nombreux intermédiaires, et tous les auteurs sont d'accord pour les considérer comme appartenant au même type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — L’Æ. clunicularis, en y réunis- sant les £. Sowerbyi, lobatus, latiporus, Thurmanni, pyra- midalis, conicus, Edmundi, Sarthacensis, oblongus, formeune espèce particulière, voisine de l’Æ, scutatus, mais qui s’en distinguera toujours facilement à ses bords moins renflés, à sa face postérieure très-obliquement tronquée, à son sillon anal aigu, largement évasé, et se reliant au sommet par une dépression canaliforme plus ou moins apparente. L’ÆZ. Ter- quemi, que quelques auteurs réunissent à l’Z, clunicularts, nous à paru s’en distinguer par sa forme plus allongée, sa facesupérieuremoinsrenflée etmoinssensiblementtronquée en arrière, par son sillon anal remontant jusqu’au sommet. Hisrorre. — Cette espèce, très-anciennement connue et si souvent mentionnnée par les auteurs, a été désignée par Lihwyd, dès 1699, sous le nom de clunicularis que lui a conservé d’Orbigny, en 1854, en la plaçant dans Le, genre Æchinobrissus. LocauiTÉ, —, Luc, Langrane, Ranwille, le .Marasquet, 252 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Bretteville, Carel près Saint-Pierre sur Dives (Calvados) ; Wast(route de Saint-Omer), Marquise(Pas-de-Calais);Sainte- Scolasse, environs d'Alençon (Orne); la Jaunelière (tuilerie), Domfront (four à chaux), Conlie, Monné, Saint-Christophe, route de Mamers à Marolette, le Chevain, Aubigné, ferme de Gesne-le-Gandelin, Pecheseul, Noyen, Saint-Pierre des Bois, route de Contilly à Laperrière (Sarthe); Chatel- Censoir, Asnières, Saint-Moré, Chatel-Gérard, (Yonne); la Malle, Clamecy (Nièvre); Vesaigne, Chassigny,Maatz (Haute- Marne); Sélongey, Sainte-Anne près Dijon, Châtillon-sur- - Seine (Côte-d'Or); Villy, Saint-Étienne, Champlitte, Mon- gelly, Leffonds (Haute-Saône); Davayé (Saône-et-Loire); Maiche, environs de Quingey (Doubs); Pagnoz, Lemuy, Clucy, Lefied (Jura); Liffof-le-Grand (Vosges); Remilly (Meuse) ; les Clappes près Longwy, Briey (Moselle), Bendorf (Haut-Rhin); le Puget (Var), Abondant. Étage bathonien. Toutes les collections. Localités autres que la France. — Rodborough, Birdlip, Shurdington, Hampen, Nauton, etc. Étage bajocien.—Seven- hampton, Eyeford, Pewsdown, Minchinhampton, Salper- ton, Cirencester, Chippenham, Trovobridge, Wilts, Shil- ton, Woodstock, Rushden, Dorset, Scarborough (Angle- terre). Kienberg, Egg, CGastelen, Kornberg, Aarau, Reinhalde, Volfliswyl, Hornussen, Kreïsacker, Frick (can- ton d’Argovie, Suisse); Hanovre ; Balin (Russie d'Europe). Étage bathorien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 66, fig. 4, Æ. clunicu- laris, variété conique et de grande taille (Æ’. conicus), vu de côté. de la coli. de M Pellat ; fig. 5, face sup.; fig. 6, face inf, ; fig. 7, région anale; fig. 8, appareil apical et partie sup. de l’aire ambulacraire antérieur, grossis. — PI, 67, fig. 4, autre individu, type de l’espèce, vu de côté, de ma TERRAIN JURASSIQUE. 253 coll. ; fig. 2, face sup. ;fig. 3, face inf. ; fig. 4, péristome et partie inf, des aires ambulacraires, grossis ; fig. 5, tuber- cules grossis ; fig. 6, autre individu à l’état de moule inté- rieur, variété déprimée (Z. £'dmundi), vu de côté, de ma coll. ; fig. 7, face sup.; fig.8, face inf.; fig, 9, face sup. grossie, laissant voir la suture des plaques; fig. 10, autre individu, variété allongée (Æ°. oblongus), vu de côté, de ma collection; fig. 11, face sup. ; fig. 12, face inf. N° 54. Echinobrissus crepidula (Desor), d'Orbigny. Nucleolites crepidula, Nucleolites crepidula, Echinobrissus crepidula, PI. 68, fig. 1-5. Agassiz el Desor, Catal. rais. des Ech., p. 90, 1867. Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 68, pl. v, fig. 4-6, 1849. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 319, 11° ét., n° 403, 1850. D'Orbigny, Note rect. sur divers genres d'Echin., Rev. et Mag. de Zoo!l., t. VI, p. 24, 1854. D'Orbigny, Paléont. franc, terrains cré- tacés, t. VI, p. 391, 1857. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 265, 1857. di Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 216, 1857. Leymerie et Raulin, Séat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 303 et 623, 1858. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin., p. 356, 1859. Cotteau, Aperçu sur la géol. et la pa- léont. du dép. de l’ Yonne, Congrès sc. de France, session d'Auxerre, t. 1, p. 314, 1859. Espèce de petite taille, allongée, étroite et arrondie en 254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. avant, dilatée, sub-rostrée et très-amincie en arrière; face supérieure renflée dans la partie antérieure, déclive sur les côtés, oblique dans la région postérieure; face inférieure concave, déprimée enavant et enarrière, légèrement renflée sur les côtés. Sommet excentrique en avant. Aires ambu- lacraires étroites , inégales, les postérieures sub-flexueuses et beaucoup plus longues que les autres. Péristome sub- pentagonal, excentrique en avani. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant près du sommet, à la partie supérieure d’un sil- lon très-profond, largement évasé, et s'étendant jusqu’à l'extrémité postérieure qui est très-mince. Appareil apical sub-circulaire, à en juger par lesempreintesqu’il a laissées. Nous ne connaissons cette espèce qu’à l’état de moule intérieur siliceux; elle se rencontre, aux environs de Ch4- tel-Censoir, associée à l’Z, clunicularis. La fossilisation a pro- duit sur ces Échinides un effet digne de remarque : lorsque la silice les a pénétrés, le test a été détruit, et dans la roche calcaréo-siliceuse qui leur sert de gangue, ils sont presque libres, entourés d’un petit espâce vide et adhérents seule- ment par le périprocte et le péristome. Ils occupent dans Ja roche les positions les plus variées, et sont placés tantôt obliquement, tantôt horizontalement, tantôt sur un côté, tantôt sur un autre. L'état de la silice était tel, lorsqu'elle les a pénétrés, qu’elle a rempli d’abord les parties infé- rieures où elle s’est {assée probablement en raison de sa pesanteur ; aussi, dans ces Æ£’chinobrissus, n’y a-t-il jamais de bien conservé que le côté qui se trouvait le plus infé- rieur. Cette observation que nous avions déjà constatée dans nos Æchinides de l Yonne (t.I, p.60), nous a paru assez intéressante pour la rappeler ici, Hauteur, 5 millim. 1/2; diamètre transversal, 41 mii- lim.; diamètre antéro-postérieur, 14 millim. TERRAIN JURASSIQUE. 955 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Gette espèce très-constante dans ses caractères ne saurait être confondue avec aucun autre de ses congenères; elle sera toujours parfaitement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme allongée, amin- cie et sub-rostrée en arrière, et surtout à l’étendue considé- rable de son sillon anal qui occupe près des deux tiers de la face supérieure. LocaiTÉs. — Chatel-Censoir, Asnières (Yonne). Assez abondant. Étage bathonien. | Musée de Paris, École des mines, ma collection. EXxPLICATION DES FIGURES. — Pl, 68, fig, 1, £. crepidula, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale; fig. 5, face sup. grossie, laissant voir la structure des plaques ambal. et interambul. N° 55. Echinobrissus amplus (Agassiz), d’Orbigny, 1855. PI. 68, fig. 6-11, et pl. 69, fig. 1-8. Nucleolites amplus, Echinobrissus amplus , Nucleolites amplus, Echinobrissus amplus, Agassiz et Desor, Catal. rais. des. Échin., p.96, 1847. D'Orbigny, Paléont. franç., terrains crétacés, t. VI, p. 393, 1855. Pictet, Traité de Paléont., 2e é6d., p. 217, 1857. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 266, 1857. Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod., p. 357, 1859. Moesch, Geol. Beschreibung der Um- gebungen von Brugg, p. 36, 1867. Moesch,Aargauer Jura, und die Nordl. geb. des kantons Zurich, p. 97, 1867. 256 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Echinobrissus amplus, Greppin, Æssai géol. sur le. Juru Suisse, p. 55, 1867. à =. Greppin, Desc. géol. du Jura Suisse, p. 51, 1870. La: de Desor et de Loriol, Echinol. helvit., p. 310, pl. xuix, fig. 3-5, 1871. R. 3. Espèce de grande taille, allongée, arrondie en avant, lé- gèrement dilatée et sub-ironquée en arrière; face supé- rieure renflée, épaisse sur les bords, fortement déclive dans la région postérieure. Face inférieure pulvinée , dé- primée au milieu, sub-émarginée en arrière. Sommet presque central, un peu rejeté en avant, surtout dans les individus les plus développés. Aires ambulacraires forte- ment pétaloïdes, presque égales, les deux postérieures sub-flexueuses et plus longues que les autres. Zones pori- fères larges à la face supérieure, effilées et conservant ce- pendant leur forme pétaloïde jusque vers l’ambitus, com- posées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, trans- verses, et d’une rangée interne de pores arrondis et plus ou- verts. Un peu au-dessus de l’ambitus et dans la région in- fra-marginale, les pores deviennent très-petits et forment des paires, d’abord assez serrées, puis qui s’espacent et sont moins régulièrement disposées à a face inférieure. Près du péristome les pores se multiplient un peu, et offrent une tendance à se grouper par triples paires. Tubercules à peu près égaux partout, plus serrés cependant, plus pro- fondément scrobiculés et par conséquent plus apparents au-dessus de l’ambitus , plus gros et plus espacés aux ap- proches du péristome. Granuies intermédiaires abondants, inégaux, groupés le plus souvent en cercles distincts autour . du péristome et formant des rangées régulières sur les bandes de test qui séparent les pores pétaloïdes de la face TERRAIN JURASSIQUE,. 257 _ supérieure, Péristome pentagonal , étoilé, excentrique en: avant, muni d’un très-léger floscelle, s’ouvrant au point le. plus déprimé,de Ja face inférieure. Périprocte allongé, el- liptique, placé tout près du sommet, à la partie supérieure d'un sillon. aigu, très-profond , coupé à angle droit sur-les bords, s’évasant un peu et s’atténuant au fur à mesure qu’il se rapproche de dJ’ambitus. Appareil apical presque aussi large que long, granuleux; la plaque madréporiforme est saillante et. se prolonge au milieu..de l'appareil; les trois plaques ocellaires antérieures sont très-pelites et intercalées à l'angle des plaques génitales; les deux plaques génitales postérieures sont séparées par quatre ou cinq plaques com- plémentaires inégales, irrégulières, qui séparent également les deux petites plaques ocellaires postérieures. Cette dis- position des plaques de l’appareil apical paraît constante, et sauf de très-légères modifications , nous l’avons observé: sur tous des échantillons que nous avons sous les yeux; elle se ‘retrouve également chez un exemplaïre- que nous a communiqué M. de Loriol, et qui provient de Frick (Ar- govie).où l’espèce est abondante, - Hauteur, 18 millim. ; diamètre transversal, 40:millini, ; diamètre antf-phstériaus. 44 millim. 1/2. Individu jeune : hauteur, 9 millim, ; diamètre transver- sal etantéro-postérieur, 20 millim. Cette espèce varie un peu däns!sa forme, le type R. 3. offre un aspect à peu près carré, convexe, el son diamètre transversal est à peu près égalau diamètre autéro-postérieur, Dans la plupart de nos échantillons: et notamment chez ceux qui sont les plus développés; la forme générale est plus allongée, les individus jeunes conservent pre loujours un aspect presquecirculaire. . ) RAPPORTS ET DIFFÉRENCES:. — L’Z, amplus constitue un 17 258 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, type que caractérisent très-nettement sa forme presque aussi large que longue, son sommet central, ses aires ambulacraires conservant leur aspect pélaloïde presque jusqu’au bord, son périprocte s’ouvrant près de l’appareil apical dans un sillon profond et assez évasé, son appareil apical présentant toujours, au-dessous de la plaque madré- poriforme, des plaques complémentaires plus ou moins nombreuses. L’Æ’. amplus se rapproche un peu par sa forme sub-circulaire de l’Æ. orbicularis ; il s’en distingue d’une manière positive par sa forme ordinairement plus carrée, parses aires ambulacraires relativement pétaloïdes, par son péristome plus développé, par son périprocte plus rapproché dusommet. Les individus jeunesoffrent également quelque ressemblance avec l’Æ, Greisbachii, Wright, de la grande oolite d’angleterre ; ils en diffèrent cependant par leurs zones porifères beaucoup plus larges et conservant leur forme pétaloïde sur presque toute la face supérieure. LocALITÉS. — Environs de Melz (Moselle); Avosne (Côte- d'Or). Assez rare. Etage bathonien. Muséede Dijon, coll. Schlumberger, Marion, macollection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hornussen, Korn- berg, Kreisacker, Dinsbüren, (Argovie) ; Schauenbourg, Ring (Jura bernois). Assez commun. Etage bathonnie, EXPLICATION DES FIGURES. — Pl], 68, fig. 6, Z. amplus, vu de côté, de la coll. de M. Schlumberger; fig. 7, face sup. ; fig. 8. face inf. ; fig. 9, appareil apical et partie sup. de l'aire ambulacraire antérieure, grossis ; fig. 10, péristome et partie inférieure de l'aire ambulacraire antérieure, gros- sis. — Pl. 69, fig. 1, autre individu, var. sub-circulaire, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, individu jeune, vu de côté, de la coll. de M. Schlumberger ; fig. 5, face sup. : fig. 6, face inf. ; TERRAIN JURASSIQUE. 19 [314 © fig. 7, autre individu vu sur la face sup., de la coll. M. Marion; fig. 8, appareil apical et partie sup. de ire ambulacraire antérieure, grossis. N° 56; Echinobrissus Burgundiæ, Cotteau, 1871. PI. 69, fig. 9 et 44, et pl. 70. Espèce de taille assez forte, sub-circulaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-rostrée en arrière ; face supérieure uniformément bombée, quelquefois sub- conique, obliquement déclive dans la région postérieure ; face inférieure à peine pulvinée, presque plane, légèrement concave aux approches du péristome. Sommet ambula: craire sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambula- craires pétaloïdes, inégales, les deux aires postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres. Zones porifères assez larges et cependant moins développées que l’inter- valle qui les sépare, composées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores allongés, étroits, tranverses, et d’une rangée interne de pores arrondis. A une assez grande distance de l’ambitus les aires ambulacraires s’effi- lent et se retrécissent, les pores deviennent beaucoup plus petits, et forment des paires obliques rangées régulière- ment. À la face inférieure ces paires de pores s’espacent et dévient un peu de la ligne droite; autour du péristome elles se resserrent et se multiplient et tendent à former quatre rangées distinctes. Tubercules fins, espacés, super: ficiels à la face supérieure, plus serrés et entourés d’un scrobicule plus apparent dans la région infra-marginale; plus gros et moins nombreux en se rapprochant de la bouche. Granules intermédiaires inégaux, espacés, visibles 260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. surtout à la. face supérieure, remplissant l'espace qui sépare. les tubercules et formant autour d'eux des cercles plus ou moins réguliers. Péristome pentagonal, étoilé, excentrique en avant, dépourvu de floscelle, s’ouvrant au point le plus déprimé de la face inférieure. Périprocte ovale, obstusément anguleux au sommet, placé à peu près au tiers de l’espace compris entre l'appareil apical et l’am- bitus, dans un sillon anal profond mais peu étendu qui s’évase, s’atténue et disparaît en arrivant vers le bord pos- térieur, Le sillon anal n’est relié à l’appareil apical par aucune trace de canal ou de dépression. Appareil apical un peu allongé, granuleux ; la plaque madréporiforme, remarquable par son développement, se prolonge au milieu de l’appareilet empêche les plaques génitales postérieures de:se toucher: par le milieu; les plaques ocellaires posté- rieures sont petites et intimement liées aux deux plaques complémentaires qui les séparent, Dans certains exem- plaires il existe, au-dessous de la plaque madréporiforme, une ou deux autres petites plaques complémentaires qui le plus souvent paraissent faire défaut, Hauteur, 18 millim, ; diamètre transversal, 36 millim; diamètre antéro-postérieur, 39 millim. . Var. conique : hauteur, 19 millim. ; diamètre transver- sal, 80 millim. ; diamètre antéro-postérieur , 33 mil- limètres. Gette espèce dont nous possédons plusieurs exemplaires varie dans sa forme qui est plus ou moins déprimée et quelquefois sub-conique. La face inférieure, ordinairement presque plane, est, dans quelques échantillons, sub» » 4 3 | » l Desorella............. » » De» » » Pachyclypeus...... .. » » » » | » 1 PNA nee decnlees » » » I » » FAMILLE DES ÉCHINOCONIDÉES. Holectypus ........... » » 8 1 3 Peine HOME cas crane » » » » » » PARSSIDR ET. corse | il » 3 4 1 » Etage corallien. et Eee 9 OT = 9 Etage méridgien. Etage tlandien. |: por TES S y ÿ Sur les dix-huit genres indiqués dans ce tableau, neuf sont spéciaux à la formation jurassique : Grasia, Clypeus, Pseudodesorella, Galeropyqus, Galeroclypeus, Hyboclypeus, Desorella, Pachyclypeus et Pileus. Les neuf autres se retrou- vent dans la formation crétacée, mais la plupart dispa- raissent dans les couches les plus inférieures; tels sont les Metaporhinus, les Collyrites, les Dysaster, les Pyqurus, les Holectypus, les Pygaster. Les Phyllobrissus et les Pyrina au + 536 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. contraire atteignent à l’époque crétacée leur maximum de développement, et ne sont représentés, dans les ter- rains jurassiques, que par quelques espèces isolées et fort rares. Û Des dix-huit genres qu’on rencontre dans le terrain ju- rassique, le genre Pyrina est le seul qui se retrouve dans les couches inférieures du terrain tertiaire. Aucun de ces genres n’existe dans les mers.actuelles. TABLE ALPHABÉTIQUE & SYNONYMIQUE DES FAMILLES, GENRES ET ESPÈCES D’ÉCHINIDES DÉCRITS DANS CE VOLUME A Planch. Pag. AMBLYPYGUS, Agassiz.......... bis SE ae eue s 4 125 ANANCHYTES bicordata, Lam., voy. Collyrites bicordata. 91 Carinata, Lam., voy. Collyrites carinata......... 80 Cordata, Deslongch., voy. Coll. carinata........ 80 Elliptica, Lam., voy. Coll. elliptica............ 58 Anornorseus,: Cotleau. .....,....... dd mes 403 B Bormiopseus, d'Orbigny,. ss. à. dudit fus 121 C CARETONUS, -AGASSIS. à danois eyinir e Gi MS de 124 CHMSOONPEESS ARS: 1: ES scies no 116 Cassipuuines (pars), Agass. et Des., voy. Cassidulidées. 116 CassipuL1pES (pars), Agass. et Des., voy. Échinoconi- DL DS ane soes sms te : LAVER See CR 401 Cassinucines (pars), Agass. et Des., voy. Échinonéi- ns... rcmaiseies An ls NS 330 Camnogus, Latafrtk..:, Re ele “182 CaroPYous, ALESIS dr remuant N 121 Excentricus, Agassiz, voy. Coll. excentrica....... 104 538 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE, Planch. Page CaroryGus (pars), Agassiz, vOy. Pachyclypeus, Desor. 389 Semiglobus, Agassiz, voy. Pachyclypeus semiglobus.. 390 CenrropyGus, Ebray, voy. Galeropyguséi . site LE à 334 CLypeastTer Blumenbachi, Bronn, voy. Pygurus Blumen- DORE re Dos set PURE ROME ESS E 157 Hausmanni, Kock et Dunker, voy. Pygurus | AA MARNE RTE, nes Mine VOL PNErOe NT EE 150 Pentagonälis, Phillips, vOY. Pygurus iionalis! 174 Cuyeeasrer (pars), Lamarck, voy. Pygurus......... 126 Cuxrpsoryreus, d'OPDIRONT TE SR ET 0 122 Hugii, Desor, voy. Clypeus Hugii............... 216 Orbignyanus, Cotteau, voy. Echinobrissus Terquemi. 241 Quadratus, Desor, voy. Echinobr. quadratus..... , 238 Creme IGN ri es neN ete ere or 175 : Acutus, Agassiz, voy. Pygurus Blumenbachi....... 157 Agastini: DOM. crient rassenente xLIV 179 _Agassizi (pars), Cotteau, voy. Clyp. Trigeri....., 181 Ales MON Sr aS en carie 01 Ne res 232 el 517 Altus (pars), Wright, voy. Es Davoustidnus . 206 Angustiporus, ABasSié, , ... .. os ve oo oo » 0 eee » 0 0 « XLVII 185 Prades, COST... ces never sas LxI, LxII et LXIV 214 Doblayet, :MICHOEN. es ce mevsaeseresss ‘ Luret Liv 199 Clunicularis, Phillips, voy. Echinob. clunicularis. 244 Constantin, Coléan.;:.:: 60e Lx 228 Davoustianus, Cotteau. . 242305252000 LVI 206 Deshayesi, Cotieau.............:,.:. esse LxII 225 Dimidiatus, Phillips, voy. Echinob. scutatus...... 280 Emarginatus, Phillips, voy. Clyp. subulatus. ..... 221 Excentricus, M'Coy, voy. Clypeus Ploti.......... .191 Hugüi, Agassiz...............he...socssses 0 LIX 216 Lobatus, Fleming, voy. ÆEchinob. clunicularis... 244 Lorierianus, Cotteau, voy. Clypeus Rathieri...:... 241 Martini, Cotteau.........:.........::::2: SR, LxII 227 Michelini, Desor. . 7. EE 8 oc PS it Le Lu : Lvii ‘209 Michelineus, Buvignier, voy. Clypéus subulatus . . 221 Mulleri, Wright::::::::5:::52:25::55::52: « A4V- et 29 9202 Orbicularis, Phillips, voy. Echinobr. orbicularis.. 30267 Oinatus, Buckman, voy. Pygaster semisulcatus : «+. 456 Osterwaldi, Desor...:.......1..1..1.,84-807 1x etL 188 Patella (pars), Desor, voy. Clypeus angustiporus .« - 485 191 Patella, Agassiz, voy. Clyp. Ploti............. TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. D39 Planch. Pag. CLyPEus. Mio, Klein. ss ss RSR AD cret 111 491 ÆPloti (non Klein), de Ferry, voy. Clypeus Oster- | RS RE ere ner Mes e 188 Ploti (pars), Wright, voy. Clypeus angustiporus…. . 185 Bathieri, Cotteau..... pe SÈCHE Laura réiaehise Lviu: 211 Rimosus, AgASSÏz. . sis suseuscasuee vis Éoids 232 Rostratus, Desog. .sussireced br nm 0nid0 à 232 Semisulcatus, Phillips, voy. Pygaster semisulcatus . 456 Sinuatus, Leske, voy. Clypeus Ploti vor igssti à MONTE LE Solodurinus, Agassiz....: so0ëd if) 8 Ds. RAi OI : x 231 -Sowerbyi, Agassiz, voy. Echinobr: dtioltriei s on) 541: 244 Subulatus, Wright....... bats RCE. s Lx. 221 et 519 Trigeri, Colteau...;,,,,.2arué.5s XLV; XLVI et XLVH 181 Corzyrires, Des Moulins.................... iv 38 doute, Desor.. ;..... ui. és és ane to. xy et xv 71 Æqualis, d'Orbigny, voy. Coll. ovalis, ........... 47 Agassizi, d'Orbigny, voy. Coll. ovalis..... Ki: +04. 47 dralis, Des Moulins, 52, minutes soc ces vuretix, 53 Analis, Desor, voy. Coll. ovalis...............:; 47 Anasteroides, d'Orbigny, voy. Dysaster granulosus. - 410 Avellana, d'Orbigny, voy. Coll ovalis.:...,:..2. 47 Berriasensis, De Loriol................ EREHAL 28 et 504 Bicordata, Des Moulins............. xx1 et xx 91 et. 515 Bicordata (non Leske, non Goldf.), voy. Coll. ovalis. 47 Buchi, Desorssen sde var. enter as (as 103 Buchii, d’Orbigny, voy. Coll. carinafaz dE si bte 80 Canaliculata, Des Moulins, voy. Hyhoclypeus cana- liculatus, 3.453.440 ti8it00, 377 Capistrata, Des Moulins. ..... ANT PERS xvir p. 76 et 509 Carinata, Des Moulins.................. xvir p. $0 et 509 als, Aune: Pal le de sus 46% xv 69 Censoriensis, Cotteau, voy. a Censorien- A Discn- its ioir Pnlrisamecanentie S 22. Conte;:Colleans ass 2. cn. dise ts s0y es XVI 74 Mrconang: Coffedu:.. 00 er ee xxur et xx 98 Dorsalis, d'Orbigay.:s .ssédsetutis cer énntéc "xx - 64 Æbraui, Lotions. ss. tt. dans cest cxxxIX 506 Elliptica, Des Moulins.................... x, xXIetxIl 58 Elliptica (pars), Des Moulins, voy. Coll. ovalis... 47 Elongata, d'Orbigny, voy. Grasia elongata..... 35 540 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. COLLYRITES. ÆExcentrica,; Desorsisss1sspsiresinsepartanss tt 104 Faba, Desoiiit,, 450 EUR TRE AN ATEN, 103 Friburgensis, Ooster..,:..........44%%452 xix- 86 et 510 Gillieront, Destin AMI, LA SRGGEL IE, 4 105 Granulosa, Des Moulins, voy. Dysaster granulosus.. 110 Loryi,. d'OrbIgOY. sos dscsssssssesres - xx 100 et 515 “Michelini, d'Orbigny, voy. Metaporhinus Miche- lin... : PRENOM ED SAHUMERE 4 25 Orbignyana, Desor, voy. Coll. dorsalis........... 6% Ovalis, Des Moulins, voy. Coll. bicordata......... 91 Ovalis (non Des Moulins), Cotteau.......... vit et vin 47 Ovalis, Cotteau, voy. Coll. analis.....,......... 53 Pinguis, Desor, voy. Coll.bicordata......:...... F1 94 Prior, Deson... ss sssrsnsvtséssass 3 PORE 103 Pseudo-ringens, Cotteau....................... xIv 67 Ringens, Des Moulins..............,....... viet vu #1 Semiglobus, Des Moulins, voy. Pachyclypeus semi- QUODUBS lc rapesssvemain a sas ssr #0 HO: 391 Silicea, Desor.....,..0 vs 100 JUN LEO 67 104 Thermarum, Mæschii. 330200 LORIE De 105 Transversa, D'Orbigny, voy. Metaporh. converus... 28 et 504 Trigohdlis, Desor........s.suvrerer st es - 405 Verneuih, Cottaau..ii.. 0... 5 440 CxxxIX 511 Volta, Desoriiisen. 5 0 6.500) JA xx etcxr 89 et 512 Coriyrires (pars), Des Los voy. Pachyclypeus.. ‘ : 389 CozLyriTes (pars), Des Moulins, voy. Dysaster...... 106 Cozcyrires (pars), D'Orbigny, voy. Grasia.......... 34 CoLeyrrrinées, D'Orbigny...... ss éausss ss és sa ès 11 ConoctrrPEus; Agassiz........,,.,.44 0 RU FU 120 Crarmdira, Clelland........,.,,..5.1.%21UA100,2 122 D DesoneLLa, COÉIQANL, . sc scsesssasesos ia 2089 384 Drogiaca, Cotteau, voy. Hyboclypeus Drogiacus.… 381 Elata, Cotteau. ::4 : 5eme xcvin et xcIX 386 Grasi) Cbtibeut. 4455 8e US EU TO Guerangeri, Cotteau, voy. Pyrina Guerangeri.... 395 Icaunensis, Cotteau, voy. Pyrina Icaunensis...... 396 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 41 Planch. Pag. DESORELLA. Jurensis, Etallon, voy. Pyrina Icaunensis. ....... 396 Orbignyana, Cotteau, voy. Pseudodesorella Orbi- NUE ed es ehinomule e À Lies LE0 e KÉGOE 326 DESORELLA (pars), Cotieau, voy. Pseudodesorellu. . . 325 DesoreLLa (pars), Cotteau, voy. Pyrina..........:. 393 Desora Drogiaca, Cotteau, voy. Hyboclypeus Drogia- CUS ass de VER rer OPRPRADÉRET OT 381 Icaunensis, Cotteau, voy. Pyrina Icaunensis....... 396 Orbignyana, Cotteau, voy. Pseudodesorella Orbi- YNYANA . users st. vor 12500 da sasnèd. 326 Ehscorora, Klein. ccantl cocon dédie. tp 403 Concava, Agassiz, voy. Holectypus concavus....... 412 Depressa, Agassiz, voy. Holect. depressus.......... 413 Hemisphærica, Agassiz, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Inflatu, Agassiz, voy. Holect. orificiatus.......... 4 433 . Mandelslohi, Desor, voy. Holect. orificiatus...... 433 Maryinalis, M'Coy, voy. Holect. hemisphæricus.…. . 406 Plana, Agassiz, voy. Holect. planus.............. - 429 Pinculate , Desor, voy. Holect. punctulatus........ 426 Speciosa, Agassiz (non Goldf.), voy. Holect. ra cr; SN AR D 6 6 ot RS a) UT AS Ées 445 DiscoisEA (pars), Agassiz, voy. Holectypus.......... 404 YSASTER, Agd3SiZ... . Ana cute not spa le sas 106 Acutus, Desor, voy. Collyrites acuta.......... LR 71 Æqualis, Agassiz et Desor, voy. Coll. ovalis...... 471 Agassizi, D'Orbigny, voy. Coll. ovalis........... 47 Altissimus, Zeuschner, voy. Metaporh. conveæus. 105 et 504 Analis, Agassiz, voy. Coll. analis.....,......... ° 53 Anasteroides, Leymerie, voy. Dysaster gr anulosus. 110 Avellana, Agassiz, voy. Coll. ovalis..... FERRÉ 47 Bicordatus, Agassiz, voy. Coll. ovalis............ 47 Buchii, Desor, voy. Coll. carinata..... RE Te 80 Buchiü, Desor, voy. Coll. Buchii...... ant 103 Canaliculatus, Agassiz, voy. Hyboclypeus canalicu- LU RP ÉPNNRRRRRERERs 377 Capistratus, Agassiz, voy. Coll. capistrata......... 76 Carinatus, Agassiz, voy. Coll. carinata........... 80 _ Censoriensis, Leymerie et Raulin, Fey: Metapo- rhinus Censoriensis.…........ in 4% ctejere uejee à 22 Conicus, Cotteau, voy. Collyrites conica.......... 74 542 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. DYsASTE . Desorianus, Leymerie et Raulin, voy. Coll. Deso- riana..: su, PROPRES, ET PR 9 98 Dorsalis, Agassiz, voy. Coll. dorsalis.…...…... pe sérete 64 Ellipticus, Agassiz, voy. "Coll. elliptica.:. 4... ” 58 Eudesii, Agassiz, voy. Coll. ringens.... me, ETS so : | Excentricus, Desor, voy. Coll. excentrica. ... :.2.. 10% Granulosus, Agassiz....:::::...... xxiv et xxv 110 et 516 Loryi, A. Gras, voy. Coll. Loryi... 1.4! SES , 1 00 et 505 Malum, Agassiz, voy. Coll. elliptica.. del 58 Michelini, Agassiz et Desor, voy. Metap. Michelini: 25 Michelini (pars), Cotteau, ver Metap. Censoriensis. “22 Moeschi, Desor.......! 99 PHONE OT SEA xxiv 107 Orbignyanus, Cotteau, voy. Coll. dorsalis....... 64 Ovalis, Agassiz, voy. Coll, bicordata.... 1,2... 91 Ovalis (pars), Cotteau, voy. Coll. acuta..... Sie, 71 Propinquus, Agassiz, voy: Coll. bicordatæ....... A 91 Ringens, Agassiz, voy. Coll. \ringens, : :.: Pers à DOS T | Robinaldinus, Cotteau, voy: Coll. ovalis.. 41. 47 Semiglobus, Desor, voy. Pachyclypeus semiglobus. HIHI 390 Siiiceus, Oéentelt, voy. Coll, silicea. 1 77 1 ë 104 Sub-ringens, M'Coy, voy. Coll. ringens. .:........ 41 - Supra-jurensis, D'Orbigny, voy. Dys. granulosus. 110 Symmetricus, M'Coy, voy. Coll. ovalis.......,... 47 Truncatus, Dubois de Montpereux, voy. Coll. bi- curdata sn, 23480 410 207. cpr08 du aient pt À Volizi, Agassiz, voy. Coll. Voltzi.. 1: PEAR ACER 89 Dysasrer (pars), Agassiz, voy. Collyrites. .......... 38 DysasrEr (pars), Desor, voy. Pachyclypeus.::., ia 4 889 Dysasrérinées, "Albin Gras, voy. Collyritidées, .. 11 E ECHINANTAUS; “DTA ANNONCEUR EU Ras Lx Hi eh à ECHINIDES IRRÉGULIERS, . . ... SENS TER PET 8 Ecxinires clunicularis, bout ne VEy pari clu- Ÿ nicularis........ M ÉDATSDA MORE TON. EREBEE “244 Clypeatus, Lihwyd, voy.: Clypeus Paoli LU CT À s 4191 Cordatus, Lang, voy. Echinobr. scutatus. ‘1... 27 9 280 Depressus, Leske, voy. Holectypus depressus.". 1.1" "1443 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 543 Planch. Pag. EcHiNITEs. Depressus (non Leske), Schlotheim, voy. Echinob. BOURSE css ous a 0 à 0 40 NS sa À 280 Orificiatus, Schlotheim, voy. Hülect. orificiatus. :. 433 Sinuatus, Schlotheim, voy. Clypeus Ploti...:2... 491 Subulatus, Young et Bird, voy. Clypeus subulatus. RS à | Ecmnosrissinées, D'Orbigny, voy. Cassidulidées. . :. 3 116 Ecrinogrissus, Breyne : 4400. Se QU Et 7 233 Amplus, D'Orbigny.................... LxviI et LxIX ‘255 Ævellana, Dosôr.... "ss NHENR LxxviIr 292 Bourgueti, Desor............... Ce Hmen).g0c LxxIX 294 Brodiei, Wright... uns Ci LXXxXI 304 Burgundie, Cottéau.....}...... LS Lxix ét'Exx * 259 Clunicularis, D'Orbigny...............7. LXVI et LxVII 244 Clunicularis - (pars), Desor, voy. Echinob. Ter- quemt. MAL EN aa de ua à à à à 8 de 00 _ Verso 224$ Conicus, D'Orbigny, voy. Echinob; clunicularis:. V944 Crepidula, D'Orbigny......... tés sta es si" "LXVIIT 253 Deshayesi, Cotteau, voy. Clypeus Deshayes LS à Desort, Etallon . 5:45 RON. CE 313 Dimidiatus, Oppel, voy. Echinobr. scutatus..... : 280 Dumortieri, Cotteau........:........,4.19,1 .. OLXKVI 288 Edmundi, D'Orbigny, voy. Ebhinsbr. -clunicularis. 244 Elatior, Breyn, voy. Echinobr. seutatus. !... 14.2 280 Elongatus, D'Orbigny...:...1.12..02 4. (Ht.: Lxxir 264 Goldfussi, Thurmann et .… voy: tt scutaluss.srsrrrsssrn ven SARA RE SCAN Le L CUS BERET( ‘1280 Goldfussi, (non Des Mouline), Desor, voy. Echénobr. micraulus........... veste savarasst se s + 2 MAPOONTETÉ Gracilis, D'Orbignytt un 3 -103..NRR84 deg) e2at8 10R1BET Gracilis (pars), Etallon, vey. -Echinobr.… PVR M: J07 1994 Gracilis (pars), Etallon, voy. Echinobr. Kimmerid- 1 vx gensis AT CRE RES TS OR SES AUS SR CS 2 sasrssass SUN 297 Griesbachi, Wright.:::::5:::0541 PETEIL EEE HISAGATGE AI On eu DU ONE LXXXII 340 Hugü, D'Orbigny; voy. Clypeus' ab EPS LUS -0/:246 Icaunensis, Deser.…....16.1 SMS D. 007. QUO Lxxx 299 Kimmeridgensis,: Cotteau....1,. Vo HO ASE 4. tax 297 . Latiporus, D'Orbigny, voy + cadet clunicularis, 5: 244 Letteroni, Cotteau..:....:1:.41., uv.400 LXXVIL et LXXVr 290 Lorioli, Cotteau..::::::::.: sourit Je ), 6 2... vxiv 236 544 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. EcxiNoBrissus. Major, D'Orbigny................. . éo sroE Lxxx 301 Micraulus, D'Orbigny.................... Lxxv 276 et 519 Mulleri, Huxley et Eth., voy. Clypeus Mulleri... 202 Orbicularis, Desor..:: 4. AU cene asiohioté * LXxuI 267 Orbignyanus, Desor, voy. Echinobr. Terquemi.... 241 Perroni, Etallon..... ho TEL" Ton ts LXXXII 308 Planior, Breyn, voy. Echinob. clunicularis....... _. 244 Pulvinatus, Cotteau...;:,.:.......... 70h LXXIV 273 Quadrafus, Colteau.:............:,:::.,1000 Lxv 238 Quadratus (non Cotteau), Wright............... 319 Mongogeri, Desor;; 2357, OM, Rat 316 Sarthacensis, D'Orbigny, voy. Echinobr. clunicularis 214 Scutatus, D'Orbigny................ LXXXVI @l LXXXVII 280 Susvicus, Desgr isa. (rés. ACER tte st 318 Terquemi, D'Orbigny............... Lxv et LxvI 241 et519 Thevenini, Thurmann et Etallon, voy. PAyllobrissus | There TE RER ol 323 Thurmanni, D'Orbigny, voy. Echinobr. clunicularis. 24% Triangularis, Cotteau.:.......2.5..401t{s LxxI 261 Truncalus, Desop....5 5 ie ARS Ne TE à 318 Wovdwardi, “Wright, Messe rer rs men; 316 Ecmnoczyreus, Blainville, voy. Clypeus.........., 175 Patella, Blainville, voy. Clypeus Ploti........... 4191 Umbrella, Blainville, voy. Clypeus Ploti.......... 191 Ecinoconipées, D'Orbigny.............,......... 401 EcæiNoconinéÉes (pars), D’Orbigny................. 330 Ecinoconvs, *Breyni, 4: : tete Sunset helene 403 EGniINODRRMRS. LT Le tr ne Brad aa ra RES 1 EcæinoLampas (pars), Agassiz, VOy. Pygurus........ 126 EcHiINoLAMPAS,; Gray... uit. unes ed enleh less 120 Blumenbachi, Kock et Dunker, voy. Pygurus Blu- RDA ET LR RE ETES DIR IDS TO DE DE 157 Eceinonéinées, Wright. ...,,4e..ssesesee delode à 330 Ecainxoxevs, Van Phels...:.....212.50cturs 33 Ecuinus bicordatus, Gmelin, voy. Collyr. bicordata.….. 91 Discoïides, Morton, voy. Clypeus Ploti............ 491 Carinatus, Gmelin, voy. Collyr. carinata......... 80 Paradoæus, Schlotheim, voy. Collyr. carinala.... 80 Sinuatus, Gmelin, voy. Clypeus Ploti............ 191 Euruonra, D’Archiac et Haime................... 421 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 543 F Planch. Pag, BatrisasD'OrbIgnv..:......7..5.: ARE d re 120 G GALÉRIDÉES (pars), Albin Gras, voy. Echinoconidées 404 GALÉRIDÉES (pars), Alb. Gras, voy. Echinonéidées. 330 GaLERITES (pars), Lamarck, voy. Holectypus........ 40% GALERITES (pars), Lamarck, voy. Pygaster......... 452 Apertus, Quenstedt, voy. Holectypus hemisphæricus. _ 406 Assulatus (non Catullo), Schauroth, voy. Coll. Farnbdliue. si disc dessert). 511 Depressus, Lamarck, voy. Holect. depressus....... 413 Depressus (pars), Leymerie, voy. Holect. coral- linge. ss... soie nc ane sde 436 Depressus (pars), Schlotheim,voy. Holect.orificiatus. 433 Hemisphæricus, Forbes, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Patella, Lamarck, voy. Clypeus Ploti............ 191 Radiatus, Bory de Saint-Vincent, voy. Holect. de- pressus...:..uvsaaauts. Ash nt 0 ME 324 413 Umbrella, Lamarck, voy. Clypeus Ploti.......... 191 Gazenoczypeus, Cotteau................ tibia 360 Wensnés Code. LS SE bt XCvII 361 facvaapreus, Cotlean...................#i50..8 334 Agariciformis, Cotteau..............:...,.... LXXXVI 338 Haugieri, Cotteau:....;........... 400089: LXXXIX 349 Cartieri,, de Lariol.;s is rés innalt ei à 358 Caudatus, Cotteansssact ssl. vor. said LXXXVII, 345 Crassus, .Lallenmiui soie ,205 ranaideQ awes xcI 355 Mrscuius, COMBANL 5,206 ve s ere FIOBRRE sacs 1953 (ibbosus, De Loriol..,.:...........:..s#384., 359 Marcou, Desor.......... LXXXVIT, LXXXVIU et cxi1 342 et 520 Marioni, Cottean.:............... Sr AR . CXVI 356 Nodott; Colfedus; st uvre. 05 jrasida el xc 351 PPORS COMSET: :.:.....32.,,: 14080 LAXXVI 337 Sub-circularis, Cotteau................... ex etcxuu 511 Sulatus, Golleansshissih. cs 11) 08 00h LXXXIX 348 GLoBaToR, Agassiz, voy. Pyrina............,...... 393 Can MICRAND.,.,,.,. tie ait see 7 a : 34 Flongata, Michelin: 11200 200 0 44 8 Y 35 ECHINOLERMES. 35 L 546 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. H Planch. Pag Hans Rebel 55582 der aoeRS te 125 Her£no amas, Cotteau.….…...5%h..6.. ireueoun. . 125 Ho£ecrreus Déber., , 54... es sunss dent 404 Antiquus, Agassiz, voy. Holect. depressus........ 413 Arenatus, Desvriu eat TO GST, GE, 7349 444 Concavus, Desor..2%iui di, Lot 4 RICE. JETA cu1 412 Corallinus, D’Orbigny...................... cxetcx1 436 Déepressus, Desors iii IDR LOT cri, cIVet CV 413 Devauxianus, Cotteau, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Drogiacus, Cotteau...........:..::..:.:,.3 cvin et cx 431 Giganteus, LDesor..:} 3408, 000 LAN ALTER, 445 Hemisphærieus,) Desori! 21,1 .,00UTRR t ci et cui 406 Anfiatus, Desor, voy. Holect. orificiatus.......... _ 433 Mandelslohi, Desor, voy. Holect. orificiatus....... 433 Meriani (pars), Desor, voy. Holect. corallinus..... 436 Oblongus, Wright... OT ONU LOT, RM 446 Orificiatus, De Loriol.......:..::......2., cix 433 et 523 Ormoisianus, Cotteau, voy. Holect. depressus..... 413 Ormoisianus (pars), Desor (non Cotteau), voy. Ho- lert, :püunciulalus...::. usuel 426 Plai}iDesor. 55: (53, Lisbon Sushi OU ARE cvit 429 Punriulatus; .Desor;:.:::.........0. JHIOU x cvir 426 Raulini, Cotteau, voy. Holect. depressus...... AH 413 Sarthacensis, Cotteau..................... “evi 424 et 523 Speciosus (pars), Desor, voy. Holect. giganteus.... 445 Striatus, D'Orbigny, voy. Holect. depressus....... 413 Sub-depressus, D'Orbigny, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Zschokirei, Desbr.:. sut 018, rs 445 HYpoccyPeus, Agassis..............1.1300048 HE 364 Agariciformis, Forbes, voy. Galeropygus agari- OPOPMS Le Ne serve comonsesenee se ETUI 338 Baugieri, D'Orbigny, voy. Galerop. Baugieri..... 349 Canaliculatus, Desor.:. : use 6 8 4 eat ENS XCV 377 Caudatus, Wright, voy. Galerop. cuudatus....... 345 Disculus, Cotteau, voy. Galerop. disculus........ 353 Drogiacus,..Cotieau, ss. 5.045 10H00 1 OT. xXCVI 381 Elatus, Desor, voy. Desorella elata.......,,,...2. 386 Elongatus, À. Gras, voy. Grusiu elongata......... 35 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 547 Planch. Pag. HyBocLYPEUs. Gibberulus, Agassiz................ HS , xcrt et xcnr 36% Marcou, Agassiz, voy. Galerop. Marcou........... 342 Goalis)" Weil es es ARE er ot Mintevonf) xciv 371 Sandalinus, Mérian, voy. Hyboc. gibberulus...... 365 Gtellatus; Desôr: ur. AU 107. sien . 384 ! Subcircularis, Cotteau.......:.......... cxztet cxuIt 521 Theobaldé, De Eoriobsin, Soi. Hu 210. xcv 374 Wright, Elallon son. 0e Nu. 2 xevi 380 et 522 Hvsoccyreus (pars), Cotteau, voy. Galeropygus...... 334 HysoccypEus (pars), À. Gras, voy. Grasia........... 34 L LaGanuu Marmonti, Beaudouin, voy. Pygurus Mar- monti..... nn esse ne see eee dresse se 143 M MerarorgiINus, Michelin.................:....... 16 TT ONE DU. cs A es era can 1etu 22 Conveœus, Côtteau...............:.......... 504 CD AC EE A dr ur 25 Munsteri, Colteau, voy. Metaporh. convexus...... 28 et 504 Sarthacensis, Cotteau..... tee a tre t 19 Transversus, Cotteau, voy. Metaporh. converus. 1v 28 et 504 N NucreouinÉEes, Albin Gras, voy. Cassidulidées....... 116. Nuctüoirres: Bémarck:. 107. Haut. ut 124 Agassizi, Wright, voy. Clypeus Agassizi......... 179 Amplus, Agassiz, voy. Echinob. amplus......... 255 Canaliculatus, Munster, voy. Hyboclypeus cuna- CA RENE EE LT PAS RIT D UNIT UE 377 Clunicularis, Blainville, voy. Echinob. cluricularis. 24% Clunicularis (pars), Forbes, voy. Echinob. scutatus. 280 Conicus, Cotteau, voy. Echinob. clunicularis,...., 244 548 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. À Planch. Pag. NUCLEOLITES. Conveæus, Catullo, voy. Metaporhinus conveæus... 504 Crepidula, Agassiz, voy. Echinob. crepidula.. ..... 253 Decollatus, Quenstedt, voy. Galerop. Marcou...... 342 Depressa, Blainville, voy. Echinob. scutatus...... 280 Dimidiatus, Agassiz, voy. Echinob. scutatus...... 280 Ecusson, Blainville, voy. Echinob. scutatus....... 280 Edmundi, Cotteau, voy. Echinob. clunicularis. ... 244 Elongatus, Agassiz, voy. Echinob. elongatus...... 264 Emarginatus, Des Moulins, voy. Clypeus subulatus. 221 Esxcentricus, Munster, voy. Coll. excentrica....... 104 Excisus, Quenstedt, voy. Hyboclypeus gibberulus... 365 Goldfussi, Des Moulins, voy. Echinob. scutatus.... 280 Gracilis, Agassiz, voy. Echinob. gracilis....... .. 317 Granulosus, Goldfuss, voy. Dysaster granulosus... 110 Hugii, Forbes, voy. Clypeus Hugüi.............. (Te 216 Icaunensis, Cotteau, voy. Echinob. Icaunensis..... 299 Lacunifera, Mérian, voy. Clypeus Hugü.......... 216 Latiporus, Agassiz, voy. Echinob. clunicularis. .... 244 Major, Agassiz, voy. Echinob. major............ 301 . Michelini, Wright, voy. Clypeus Michelini........ 209 Micraulus, Agassiz, voy. Echinob. micraulus....... 276 Oblongus, D'Orbigoy, voy. Echinob. clunicularis... 24% Orbicularis, Forbes, voy. Echinob. orbicularis..…. 267 Paraplesius, Agassiz, voy. Echinob. scutatus....… 280 Patella, Defrance, voy. Clypeus Ploti............ 191 Pyramidalis, M'Coy, voy. Echinob. clunicularis. . … 24% Quadratus, Michelin, voy. Echinob. quadratus... 238 Sarthacensis, D'Orbigny, voy. ÆEchinob. clunicu- Jarisssncn: Sins vos dire kb RANCE 244 Sculatus, Lamarck, voy. Echinob. scutatus...... 280 Scutatus, Quenstedt (non Lamarck), voy. Echinob. orbicularis.….. .smmiiiun ns. soie a diet etat lots 04 267 Scutatus suevicus, Quensiedt, voy. Æchinob. sue- VICUS. fé dutees NS ROUES 36 Éseilodit € ti 318 Semiglobus, Munster, voy.Pachyclypeus semiglobus. 390 : Semisulcatus, Des Moulins, voy. Pygaster semisulea- fus Cotes svt: Gshirsss sus tenait 456 Sinuatus, Forbes, voy. Clypeus Ploti............. 491 :So'odurinus, Wright, voy. Clypeus Mulleri........ 202 Sowerbyi, Defrance, voy. Echinob. clunicularis. . . 244 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 349 Planch. Pag. NUCLEOLITES. Sub-trigonatus, Schauroth, voy. Collyr. Fribur- gensis. ........... ..ssssserss ee DTA EI TENT 86 Terquemi, Agassiz, voy. Echinob. Terquemi, ...... 241 Thurmanni, Agassiz, voy. Echinob. clunicularis. 244 Umbrella, Des Moulins, voy. Clypeus Ploti........ 191 Nuczeoutes (pars), Lamarck, voy. Echinobrissus.... 233 NuczeouiTes (pars), Munster, voy. Pachyclypeus.... 389 NuczsoLrres (pars), Defrance, voy. Clypeus......... 175 Nuczeopyqus Icaunensis, Desor,voy. Pyrina Icaunensis. 396 0 Oororyeus, D'Orbigny........................... 124 P Pacuyrczyreus, Desqp, its fn sé nnot tere 389 Semiglobus, Desor.................. cretcxcu 390 et 523 PariLonnissus, Cotieau ;:.:.........., dé x vise 320 Dome DOME. 1. ins eudes sil LXXXIIT 223 Mau, Des... di cs Fe ain , 447 Hemisphæricus, Desor........... XII, CXILI, CXIY t CXV 448 PseuDoDESORELLA, Etallon...................,.. Ÿ 325 Orbignyana, Etallon.,............. . LXXXIV et Lxxxv 326 DuGASTER, Agassis. ES de Re 452 Brevifrons, M'Coy, voy. Pygaster semisulcatus..... 456 oncles. MER... 5... cxix etcxx 460 et 524 Moctrahis, ane, ne 502 Desori, Etallon, voy. Pygaster Gresslyi.......... 48% Dilalalus, Agassig. 4e svsee si co pee cxxIX etCXXx 480 Edwardseus, Buvignier, voy. Pygaster umbrella. . 474 Ferryi, Cotteau, voy. Pygaster Trigeri........... 46? CNE, COR cscocco re ec cp nathet CXXXY 458 Gresslyi, Desor.......... CXXXI CXXXII et CXxXxIIL 484 et. 524 Mhibs, Does. .:..:..:.: 1.150: un 503 roarnns. LOlieal. :..:.......:.1vir es 2 cxxu 471 Inflatus, D'Orbigny, voy. Pygaster Gresslyi...... 484 Laganoïdes, Agassiz............,...... cxxu et cxxur 466 DR DO... do Lune RE 500 550 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. PyGAsTER. ; Macrocyphus, Wright....... CXXXVI, CXXXVIL EF CXXXVII 492 Macrostomus, Wright.........:::::.... étre 502 Morrisii, Wright, voy. Pygaster laganoïdes....... ‘466 Pappus, Desor, voy. Holect. hemisphæricus. 3 406 Patelliformis Agassise. 5 US RC PS ! 497 Peroni, COM 5e eV be TT NES CXxXIV 472 Pileus, Agassiz, voy. Pileus hemisphæricus......., 448 Reynesi, Dogor.:5: 7,23 AU UN Ver ee Aer 004 CXVIT 455 Semisulcatus, Agassiz. ..:...........1 cxvII et CxVIL 456 Semisulcatus (pars), Phillips, voy. Pygaster um- brolla EC UTER, A OT TI NES ee 474 Sub-lævis, M'Coy, voy. Galeropygus agariciformis. 338 Subtilie, Door, : 01 AVE MER à cxxx1v et cxxxv 490 Zenit Again. LOT PEU MER die 493 Trigeri, Cotteaus tr, UE EE 0 .... cxxet cxx1 463 Umbrella, Agassiz.. CXXIV, CXXV, CXXVI, CXXVII et CXXVIIL 474 Umbrella (pars), Agassiz, voy. Pygaster dilatatus... 480 PyGaster (pars), Agassiz et Desor, voy. Pileus...... 447 PYGAULUS ASE. FN TO es ETS 124 PYGORHYNCEUS, AA. USER 121 Prod Abanie:, SERRES ENNEENTEE, 126. AUS) ABONSRRES ST : SES ANPNESTENRETSE 5 xxvI 129 Blumenbachi, Agassiz............. XXXVIII, XXXIX Et XL 157 Bonanomit, Etallons::, 21. HOUR I EREX + \ 175 Costatus, Wright....:/::::::..1 xxxviret ext 155 et 517 Cotteaui, Etallon, voy. Pygurus Blumenbacht... 157 Davoustianus, Cotteau, voy. Pygurus Michelini.... 134 Daprosue ALERTE NOEL SAS xxx! etxxxit 139 Emarginatus, Desor, voy. Clypeus subulatus...... 221 Fongiformis, Agassiz, voy. Pygurus depressus..... 139 Fragilis, Cotteau, voy. Pygurus Hausmanni...... 150 Giganteus, Wright, voy. Pyqurus Hausmanni..... 150 Hausmanni, Agassiz............. XXXV, XXXVI et XXXVII 150 Icaunensis, Cotteau.................... xxxiv et xxxv 148 Jurensts, MatO0U/ rs NT Pessac s tive ves XL\iI 168 Marmonti, Agassiz.................... xxx11 et XXXIII 143 Michélni, Cotioau; seau sci 3 es xxx et xxx 134 Nasutus, D'Orbigny, voy. Pygurus Jurensis....... 168 Orbiculatus (non Leske), Agassiz et Desor, voy. Py- gurus Marimontis So NT 143 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pyeurus. Pentagonalis.' Forbes. /. 17,..2:163..:%1.141.8. Pentagonalis (non Phill.), Wright, voy. Pygurus PO RS ER Se D a Phillipsiüi, Wright .......... Fe D'OR DUC MES ss Royerianus, Cotleau....,................. xLI et XLII 7, DOSOF: dass cena out Terquemi, Colteau............... XXVI, XXVIL @È XXVIII puni, Des Molihs....25. mamans Guerongers, Colon... Ji rene XCIX Joie; De TAM0E..........:. UT C R RayncaoryGus, D’Orbigny........... Ur REA ee S : SparanGITES bicordatus, Klein, voy. Coll. it Ovalis, Leske, voy. Coll. ovalis....... RE RREURE Ovalis (non Leske), Parkinson, voy. Collyr. bi- cordala....... Sédédis iii tele e FRET E SPATANGUS bicordatus, Bluinville, voy. Coll. bicordala. Capistratus, Goldf., voy. Coll. capistrata......... Carinatus, Leske, voy. Coll. carinata............ Cordatus, Bory de Saint-Vincent, voy. Coll. cari- NOT Sales ce ati ose sde eedes vds aies es de Depressus, Leske, voy Echinob scutatus........ FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME Ethinodemes.. 25. 0er déc umece 28 : DRSROLT AISNE 1 Echinides irréguliers... .....:,..,,....1..,:.., RU TT >. 8 Famille des Coliyritidées..................,4...,1..0 11 Famille des Cassidulidées.................... PP RE TS 116 Famille des Echinonéidées....….....,..,:.:......,..., 330 Famille des Echinoconidées....................:...... 401 Suppl. dansante eMa ls 0 504 Considérations stratigraphiques sur les Echinides irrégu- liers du terrain jurassique................,......... 525 Table alphabétique et synonymique des familles, genres CU Re ns me an steam: NUM SRE ASIE 537 Table des matièress.i . ss. 00 mbentt + va dns de mins aide 552 PE le cs Sn des à se 552 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. ERRATA Page 338, ligne 22, cette. phrase « Nucleolites decollatus, Quenstedt, Handbuch der Petref., pl. 50, fig. 6, p. 585, 1852 » est à supprimer. Page 339, ligne 5, cette phrase « Nucleolites decollatus, Quenstedt, der Jura, p. 456, pl. 77, fig. 20, 1858 » est à supprimer. Page 341, ligne 6, cette phrase « le Nucleolites decollatus, de Quenstedt, malgré sa taille plus petite et plus sensiblement pentagonale, et ses aires ambulacraires moins flexueuses, nous a paru appartenir à cette même espèce » est à supprimer. CORBEIL — TYP. ET STER. DE CRÉTÉ FILE, QU en Rue A Eat ru AVS Le, Ha ce ne + AS HE LS PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY QE Orbigny, Alcide Dessalines d', rs Paléontologie Française F 07 Sect.B 1.Ser,. t.9 Physical & Applied Sci, PR Date ver mé, PA Le ge sentent ed ts, HR Ru ed. Le os LS LE Er D Re rave F s- Fe * eco L r & renier En s : . ee a pr y Do AL ge tr RE RL oo gr a vs ms d aacat A 4 y « mar = p Se ou sun dre à ae Gi Re RER CSS x - <> ét At te : core A re à ras = Perry rs Mer ere =. = ec ire es " y ne mo ON M De = è L ERA de ire 2 ge rs ; ET mr D per see Lie Embre mere ETS ar 67 nr more hangar rie el + ed = « ” . Loic 2e RTE ere st des am mere. z # - er a < = 5 2 : ape _. age 3 * - - £, RE RS ne à ni ee | ES CR 2 ET rer Fe €: ve 4 nn” _ rs = es D Arr ltd jrs es U ra - sie Le Are UE rte ange nm Pi et ps > We eye 2 Vps LL Ade : £a EE di UT OTe CE eme er, - D EME A Sr A rm dE : + D D PA ANR En en RES GET OU A A L x pet se Dre s qe Tr 7 ne or Sc ee cu SE tp pue ho rnns : + DT rs = . Dore MT one HS 2 rte + ren PAP AE Ur e NP SRE ET Dh ao en ne ds PE TE Re nan sens pe ma ET ea US Po Pr D nr PS A D Se : eg A pr Me du : : - se mA El : Ro AE Rte Le DR der * SRE RTL ASE dre qe rss , ee EC s ® ”. RE Rp ea er y ape pe gén ee ee VA Pa ne Ro ET nn Te SE fonts Rae tn er de a À ee se rémt 3 rage r RE " L g D er ou PE DEAR EG De D Me 3e arte NE AE ie AL 0 9 0 pm aies ar an vs + ee re À à SP = … PERRET au Æ ie ne y ee ET dr nr sv rite dt Amp ae ACL Be de ee Me EP à PO ra DER time