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PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE

DESCRIPTION

DES ANIMAUX INVERTÉBRÉS

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a crient À Octobre 1867. Co D ro Nes Plane af 2 A LL LUI LED 206 tas ennaate 48 CS DU | ANR FO EAU de md ee | SP anne ee ANT IV ATEN} Mae nb | ones Rs 0 184 0 Un EONRE I AQU D A CR Plane 89 2 M? Jul 18

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- PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE

DESCRIPTION

DES ANIMAUX INVERTÉBRES

COMMENCÉE PAR ALCIDE D’ORBIGNY continuée

SOUS LA DIRECTION D'UN COMITÉ SPÉCIAL

TERRAIN JURASSIQUE

TOME NEUVIÈME

ÉCHINIDES IRRÉGULIERS

PAR

G. COTTEAU

PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE

\-1 ER TEXTE

PARIS G. MASSON, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE Place de l'École-de-Médecine, 17

1867-1874

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PALÉONTOLOGIE

FRANÇAISE

TERRAIN JURASSIQUE

ÉCHINODERMES.

Les Échinodermes forment la classe la plus élevée de l’embranchement des zoophytes. Ce sont des animaux libres - ou fixes, offrant à l’intérieur des organes respiratoires, nu- tritifs et générateurs bien développés, et recouverts exté- rieurement d’une enveloppe tégumentaire très-compliquée dans Sa structure, et qui leur a valu le nom d’Æchinoder- mata, que Kieïin leur a donné en 1734. Cette enveloppe n'est point, comme dans les mollusques, une simple co- quille destinée à recouvrir ou à protéger l'animal, c’est un véritable squelette intimement lié aux organes essentiels, et qui, le plus souvent, en reproduit les détails à sa surface.

D'Orbigny subdivise les Échinodermes en cinq ordres : les Æolothuridées, les Echinidées, les Astéroïdées, les Ophiu- ridées et les Crinoïdées. 11 nous a paru plus naturél de ré- duire, ainsi que l'ont fait plusieurs auteurs, ce nombre à quatre :

Les Æolothurides, remarquables par leur forme cylin- drique plus ou moins allongée, leur peau flexible et coriace, leur bouche située à la partie antérieure du corps, munie

1

2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

intérieurement d’un cercle de pièces calcaires et entourée d’appendices filiformes souvent ramifiés, Aucune espèce de cet ordre n’a été trouvée à l’état fossile.

2 Les Échinides, dont le corps est globuleux ou déprimé, el toujours pourvu d’une enveloppe testacée dont les plaques sont soudées.

Les Stellérides, que distingue leur corps en forme d’é- . toile et divisé en bras. Leur bouche, comme dans les Échi- nides, est située à la face inférieure et en occupe le centre; les Stellérides comprennent les Astérides et les Ophiurides.

Les Crinoïdes, tantôt libres, tantôt fixes et pédonculés, que caractérisent leur bouche placée au centre de la face supérieure, et leurs bras sans relation avec les organes di- gestifs.

L'ordre des Échinides présente deux grandes divisions # les Échinides proprement dits, chez lesquels les aires ambu- lacraires et interambulacraires sont composées de deux rangées de plaques, et les Échinides tessélés, chez lesquels ces mêmes rangées sont beaucoup plus nombreuses, Cette dernière division correspond à la tribu des Tessélés de M. Desor et appartient, sans exception, aux terrains paléo- zoïques. Dans la suite de ce travail, nous n’aurons à nous occuper que de la division des Échinides proprement dits.

ÉCHINIDES.

Le test des Échinides est globuleux, discoïde ou ovale, quelquefois transversalement elliptique, convexe ou dé- primé, composé de plaques polygonales, juxtaposées, sou- dées plus ou moins intimement, etgarnies de mamelonsqui supportent des piquants ou radioles de taille et de forme très-variées. Le test est partout recouvert d’une membrane

TERRAIN JURASSIQUE. ; 3

mince qui se prolonge sur les divers appendices et concourt incessamment à leur accroissement.

Les organes de la respiration sont représentés par des branchies externes et des branchies internes. Les premières ont l'apparence de petits lobules veineux et se montrent sur ie pourtour de la membrane péri-buccale. Les autres bran- chies sont placées dans l'intérieur du test; elles forment cinq rayons qui tapissent les aires ambulacraires et repa- raissent à l'extérieur, sous la forme de tentacules tubuleux très-extensibles, munis de ventouses leur partie supé- rieure, et servant non-seulement à la respiration, mais en- core à la locomotion. Les pores qui livrent passage à ces tentacules sont désignés sous le nom de pores ambula- craires ; ils éprouvent dans leur structure et leur disposi- tion, suivant les familles et les genres, des modifications plus moins profondes, et forment cinq doubles zones qui s'étendent du sommet à la face inférieure, en alternant avec les aires interambulacraires, et donnent au test cet aspect rayonné si caractéristique.

Les organes de la digestion comprennent, chez les Echi- nides, une bouche, un tube digestif, un anus. La bouche (péristome) s'ouvre à la face inférieure ; elle est fermée par une membrane lisse ou écailleuse, qui offre elle-même un petit orifice central, auquel aboutit le pharynx. La bouche est munie ou non d’un appareil masticatoire. Gel appareil, qui a reçu le nom de Lanterne d'Aristote, est formé de pièces nombreuses et compliquées, et supporté à l’intérieur par des arcades solides ou auricules. Le tube digestif pré- sente, à sa partie supérieure, le pharynx qu’entourent les organes masticatoires lorsqu'ils existent, et qui commu- nique à l’æsophage auquel fait suite l'intestin. Ce dernier, reconnaissable à son aspect plus dilaté, décrit, à l’intérieur

4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

du test, plusieurs circonvolutions et se termine par l'anus (périprocte), fermé comme la bouche par une membrane ouverte au milieu et garnie de petites pièces calcaires. Si la bouche s’ouvre constamment à la face inférieure, il n’en est pas de même du périprocte, dont la position à la sur- face du test est très-variable, et qui occupe tous les points intermédiaires entre le sommet et le péristome (1).

Le système nerveux apparaît sous la forme de filets blancs et déliés qui tapissent et la paroi interne du test et les principaux organes. On a constaté également, entre les py- ramides de l’appareil masticatoire, l’existence d’un cerele nerveux ou anneau pentagonal. C’est de ce centre que partent, au nombre de cinq, les nerfs ocellaires qui vien- nent aboutir extérieurement à de petites plaques perforées, placées au sommet de chacune des aires ambulacraires et faisant partie de l’appareil apical (2). Bien que l'extrémité de ces nerfs ocellaires ne présente, suivant M. Valentin, ni cristallin, ni corps lenticulaire, ils sont cependant consi- dérés par tous les auteurs, comme représentant, chez les Échinides, les organes de la vision.

Les organes de la reproduction se composent, chez les oursins mâles comme chez les oursins femelles, de cinq glandes génitales en grappes, offrant ordinairement, à l’in- térieur du test, l’aspect de cinq rayons de couleur rou-

geâtre qui se tuméfient considérablement quand, au prin+

(1) Les termes de bouche et de péristome, d'anus et de périprocte n’ont pas une acception identique, et ne doivent pas être employés in- différemment l’un pour l’autre: les mots de bouche et d’anus s’appliquent spécialement aux organes buccal et anal considérés en eux-mêmes, tan- dis que l’expression de péristome et celle de périprocte, introduites dans la terminologie par M. Desor, désignent plus particulièrement les ouvertures par lesquelles ces mêmes organes affleurent à la surface du test.

(2) Au mot apicial, nous avons substitué le mot apical, employé ne longtemps dans le même sens par M. Milne Edwards.

TERRAIN. JURASSIQUE. 5

temps, arrive le moment de la reproduction. Ces organes, bien que d'un aspect à peu près identique dans les deux sexes, ont cette différence essentielle, que les uns produi- sent des œufs destinés à être fécondés, et les autres des spermatozoïdes propres à opérer la fécondation. A chaque glande génitale correspond un canal cylindrique, qui com- munique à l’extérieur par les pores oviducaux. Les plaques dans lesquelles s’ouvrent ces pores alternent, au sommet du test, avec les plaques ocellaires dont nous venons de parler, et constituent l’appareil apical. L'observation a dé- montré que la fécondation était abandonnée au hasard, et ne s’opérait que lorsque les œufs d’un côté, et les sperma- tozoïdes de l’autre, traversant le canal oviducal, ont été émis au dehors et emportés par le courant de l’eau. Parmi les plaques oviducales, l’une d’elles diffère essentiellement des autres; elle est plus grande et d’un aspect spongieux : c’est la plaque madréporiforme, qui joue un rôle si impor- tant lorsqu'il s’agit de fixer l'orientation des Échinides.

Il est encore un autre organe propre aux Échinides, et sur lequel il nous paraît utile d’appeler un instant l'atten- tion; nous voulons parler des Pédicellaires, appendices filiformes, terminés en pinces, qui couvrent la surface du test et abondent surtout dans le voisinage des aires ambu- lacraires. En 1842, M. Agassiz avait émis l’opinion que les pédicellaires étaient peut-être des embryons d’oursins qui, après leur éclosion, s'étaient fixés sur le test de leur mère. L'illustre zoologiste a renoncé depuis à cette opinion. Frédéric Müller, de son côté, les avait regardés comme de petits animaux parasites. Aujourd’hui, les auteurs sont tous à peu près d'accord pour voir, dans les pédicellaires, des organes de préhension destinés à saisir au passage les molécules nutritives en suspension dans les eaux, et à les

6 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

transmettre de proche en proche, jusqu’à la bouche.'Il va sans dire qu'aucune trace de pédicellaire n'existe à l’état fossile.

Il est important de déterminer la position normale des Échinides et de fixer leur orientation de manière à distin- guer le côté droit du côté gauche, la face antérieure de la face postérieure. La difficulté existe surtout pour les Échi- nidés réguliers dont la forme est circulaire, et qui se com- posent de cinq zones ambulacraires et de cinq zones inter- ambulacraires, alternant entre elles et parfaitement iden- tiques. La plaquemadréporiforme nous fournit, pourtrancher cette difficulté, un point de repère précieux. Examinons d’abord quelle est la station normale des Echinides irrégu- liers : chez les Spatangidées, qu’on s’accorde à considérer comme les plus élevées de la série, cette station est déter- minée par la forme allongée et bilatérale du test et par la position relaive du péristome qui s'ouvre en dessous et en avant, et du périprocte qui est situé dans la région posté- rieure. L'appareil apical présente, à sa partie antérieure, une plaque ocellaire à laquelle correspond l’aire ambula- craire impaire. À droite, en avant, se montre la plaque gé- nitale madréporiforme ; en arrière s’étend l'aire inter- ambulacraire impaire, dans laquelle est situé le périprocte. Cette disposition relative du péristome, de l'aire ambula- craire impaire, du périprocte et de la plaque madrépori- forme, non-seulement est propre aux Spatangidées, mais nous la retrouvons chez tous les Échinides irréguliers. Quelle que soit leur forme, allongée, circulaire ou transver- salement elliptique, il est toujours facile de les orienter ; il s’agit de placer à droite la plaque madréporiforme, en avant l’aire ambulacraire impaire, en arrière l’aire inter- ambulacraire se trouve l'ouverture anale. Ces caractères

TERRAIN JURASSIQUE. 7

ont une constance remarquable, et sont liés trop intime- ment à l’organisation des Échinides pour ne pas conserver, dans toute la série, le même rôle et la même importance. La station normale des Échinides réguliers doit donc être déterminée d'après les mêmes principes : chez ces der- niers, l'ouverture anale ou périprocte étant centrale et di- rectement opposée au péristome, ne peut venir en aide, mais la plaque madréporiforme que nous savons toujours placée antérieurement et sur la droite, ne suffit-elle pas pour déterminer, en avant, l’aire ambulacraire impaire, en arrière, l’aire interambulacraire qui correspond à celle s'ouvre le périprocte dans les Échinides irréguliers, et fixer ainsi d’une manière certaine la station normale. L'arrange- ment tout particulier que présente l’appareil apical des Sa- lénidées chez lesquelles le périprocte, bien que circonscrit, comme dans tous les Échinides réguliers, par les plaques apicales, offre cependant une tendance à devenir excen- trique, confirme entièrement cette manière de voir, ainsi que nous l’avons démontré dès 1861 (1).

Tels sont les organes essentiels des Échinides. Malgré le désir que nous aurions d’entrer dans de plus grands dé- tails, d'énumérer les nombreux travaux dont les Échinides ont été l’objet, d'examiner et de discuter les différentes classifications successivement proposées par les auteurs, nous ne pouvons le faire sans sortir du cadre qui nous est

(1) Paléont. française, terrain crétacé, t. VII, p. 85. M. Lacaze- Duthiers, dans le Cours de zoologie qu’il a professé, en 1866, au Muséum d’histoire naturelle, cherchant à déterminer l'orientation des oursins régu- liers, place la plaque madréporiforme en arrière et voit dans l’aire ambu- lacraire qui lui est directement opposée, la partie antérieure de l'animal, C’est là, suivant nous, une erreur regrettable. La comparaison minutieuse des différents types établit que chez tous les Échinides, sans exception, la plaque madréporiforme est invariaplement située à droite en avant, et non en arrière.

8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

tracé. Nous ne voulons pas non plus revenir sur l’analyse | descriptive et détaillée des parties solides. qui constituent le test des Oursins : tout ce qui concerne la terminologie.a déjà été publié dans-les deux volumes de la Paléontologie française consacrés. à la description des:Échinides du ter rain crétacé (1). Si les nouvelles études auxquelles on s’est livré depuis ont apporté quelques modifications dans les termes employés ou dans leur acception, nous les ferons con- naître au fur et à mesure que nous aurons à en faire usage. Les Échinides se partagent en deux sous-orûres : Les Échinides irréguliers ayant le périprocte non op- posé au péristome et en dehors de l’appareil apical; Les Échinides réguliers ayant le périprocte opposé au péristome et renfermé dans l’appareil apical.

ÉCHINIDES IRRÉGULIERS.

Pores ambulacraires pétaloïdes, apétaloïdes ou simples, | tantôt identiques, tantôt présentant, dans l’aire ambula- craire antérieure, une structure différente. Tubercules pe- tits, épars, garnis de radioles fins et acculés. Péristome placé en dessous, plus ou moins excentrique en avant, quelquefois au milieu de la face inférieure, muni ou non d’un appareil masticatoire. Périprocte non opposé au péri- stome, s’ouvrant toujours en dehors de l’äppareil apical, tantôt à la face supérieure, tantôt sur le bord , souvent en dessous. Appareil apical composé de cinq plaques ocel- laires et de quatre ou cinq plaques oviducales; parfois la plaque oviducale postérieure qui correspond à l’aire inter- ambulacraire impaire, manque ou est remplacée par une

(1) Paléont. française, terrain crétacé, t. NI, p. 13 et suiv., t. VIF, p. 7et 80.

'

# TERRAIN JURASSIQUE,

9

plaque imperforée. Plaque oviducale madréporiforme tou- jours plus grande que les autres, invariablement située à

droite en avant.

Les Échinides irréguliers comprennent sept familles dont

voici les caractères distinetifs : Pores ambulacraires pétaloïdes; aire am- bulacraire impaire différente des autres par

sa forme et par la structure de ses pores;

péristome excentrique en avant, dépourvu de mâchoires.

Pores ambulacraires apétaloïdes ; aire ambulacraire impaire , quelquefois diffé- rente des autres par sa forme et par la structure de ses pores ; péristome excen- trique en avant, dépourvu de mâchoires.

Pores ambulacraires apétaloïdes, tou- jours disjoints; aire ambulacraire impaire quelquefois différente des autres par sa forme et la structure de ses pores; péri- stome excentrique en avant, dépourvu de mâchoires.

Pores ambulacraires pétaloïdes et sub- pétaloïdes; aire ambulacraire impaire sem- blable aux autres par la structure de ses pores, quelquefois différente par sa forme ; péristome sub-central, dépourvu de mà- choires.

Pores ambulacraires pétaloïdes ; aire am- bulacraire impaire semblable aux autres ;

SPATANGIDÉES.

ECHINOCORIDÉES.

COLLYRITIDÉES.

CASSIDULIDÉES.

péristome central, muni de mâchoires. CLYPÉASTROIDÉES.

Pores ambulacraires simples. Aire am- bulacraire impaire semblable aux autres;

L

10 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

péristome central, oblique, allongé, dé+, d

pourvu de mâchoires. ECHINONÉIDÉES. Pores ambulacraires simples; aire am- |

bulacraire impaire semblable aux autres:

péristome central, décagonal, muni de

mâchoires et d’auricules. EGHINOCONIDÉES.

Ces familles correspondent exactement à celles quenous avons adoptées, en 1861, lors de la publication de notre première livraison des Échinides crétacés. Les observations faites depuis n’ont point modifié notre classification. Comme nous le disions alors, nous avions pris pour base de nos sub- divisions la disposition des aires ambulacraires et la forme des pores dont elles se composent, ainsi que la présence ou l’absence d’un appareil masticatoire, Ces caractères nous fournissent, pour la distinction des familles, des éléments d’une précision beaucoup plus certaine que ceux qu'on peut tirer de la structure de l’appareil apical qui éprouve de profondes modifications dans des types très-voisins l’un de l’autre, et ne saurait avoir l'importance que d’Orbigny avait cru devoir lui donner.

Aux sept familles que nous venons d'indiquer M. Wright, dans sa Monographie des Échinides crétacés d’Angleterre, en ajoute une huitième, la famille des Échinolampidées. Nous ne pouvons nous ranger à l'opinion du savant profes- seur de Cheltenham : la famille des Échinolampidées, telle qu’elle est circonscrite, nous paraît rentrer par tous ses ca- ractères dans notre famille des Cassidulidées.

Sur les septfamilles dont se compose la grande divisiondes Échinides irréguliers quatre seulement, les Collyriti dées, les Cassidulidées, les Échinonéidées et les Échinoconidées se sont rencontrées jusqu’à présent dans le terrain jurassique.!

TERRAIN JURASSIQUE. A1

1e Famille. COLLYRITIDÉES, d'Orbigny, 4853.

Dysastéridées, A. Gras, 1848 ; Desor, 1856. Collyritidées, D'Orbigny (pars), 1853; Wright, 1856-1863 ; Cotteau, 1860.

Pores ambulacraires apétaloïdes, sub-virgulaires, serrés aux approches du sommet, plus espacés à la face inférieure, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires fortement disjointes. Aire ambulacraire impaire différent des autres par sa forme et quelquefois par la structure de ses pores. Tubercules petits, inégaux, crénelés et perforés. Péristome situé comme toujours à la face inférieure, dé- pourvu de mâchoires, tantôt sub-circulaire, tantôt oblique, le plus souvent excentrique en avant. Périprocte de forme variable, placé à la face postérieure, à fleur du test ou au sommet d’un sillon plus ou moins profond. Appareil apical disjoint, tantôt allongé, tantôt sub-compacte. RapporTs ET DIFFÉRENCES. La famille des Collyritidées, telle qu’elle est aujourd’hui caractérisée, ne saurait être confondue avec aucune autre. Les genres dont elle se com- pose forment un groupe très-naturel, et seront toujours parfaitement reconnaissables à la disposition et à la struc- ture de leurs pores ambulacraires, et surtout à l’aspect que présente leur appareil apical si fortement disjoint. D'Orbi- gny avait réuni à cette famille les Æchinocorys, les Holaster, les Cardiaster qui en diffèrent par leur appareil apical non disjoint, et constituent, ainsi que l’a établi M. Desor dès 1856, une famille bien distincte, celle des Échinocoridées.

Ici se place une question qui n’est pas sans intérêt au point de vue de la classification générale des Échinides ir- réguliers. Quelle est la place que la famille des Collyritidées doit occuper dans la série? L'opinion des auteurs a beau- coup varié à ce sujet. à

12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Rappelons ce que nous avons publié, il y a quelques années, dans un article spécial au genre Metaporhinus et à la famille des Collyritidées (1) : M. des Moulins, lorsqu'il établit en 14835, le genre Collyrites qui correspond à peu prè sexactement à la famille des Collyritidées, le place en- tre les Vucleolites et les Ananchytes, insistant surtout sur les affinités qu’il présente avec ce dernier genre (2). M. Agas- siz, dans ses premiers travaux, sans connaître le mémoire de M. des Moulins, adopte la même classification, et en 1836, dans le Prodrome d’une Monographie des radiaires (3), en 1839, dans la Description des É'chinodermes fossiles de la Suisse (4), le genre Dysaster est rangé en tête de la grande famille des Spatangoïdes. L’année suivante cependant, M. Agassiz abandonne cette opinion, et dans le Catalogus systematicus, le genre Dysaster est reporté parmi les Cly- péastroïdes qui comprenaient alors les Cassidulides (5).

. C’est aussi la classification suivie par M. Desor dans l’in- troduction qui précède sa belle Monographie des Dysas- ter (6). Plus tard les deux savants naturalistes renoncèrent à cette manière de voir, et dans le Catalogue raisonné des Échinides, le genre Dysaster figure de nouveau au nombre des Spatangoïdes (7). En 1850, Forbes revint sur la ques- tion (8) : le genre Pysaster, suivant lui, ne saurait conserver

(1) Cotteau, Nofice sur le genre Metaporhinus et la famille des Collyritidées, Bull. de la Soc. des sc. hist. et nat. de l’Yonne, t. XIV, p. 8, 1860.

(2) Des Moulins, Etudes sur les Échinides, p. 66, 1835.

(3) Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiaires, Mém. de la Soc, des Sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 133, 1836.

(4) Agassiz, Desc. des Éch. foss. de la Suisse, p. 1, 1839.

(5) Agassiz, Catal, syst. ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 3, 1839.

(6) Desor, Monog. des Dysaster, p. 3.

(1) Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. Sc. nat., 3e série, t. VIII, p. 31, 1847.

(8) Forbes, Mem. of Geol. Sur., Echinodermata, Dec. HI, 1850.

TERRAIN JURASSIQUE. 143

la place que MM. Agassiz et Desor viennent de lui assigner, et la forme des ambulacres combinée avec la structure de la bouche suffit pour démontrer qu’il appartient certaine- ment à la famille des Cassidulides. A cette même époque, Albin Gras établit, pour les genres Dysaster et Metaporhi- nus, sa famille des Dysasteridées, mais il n’en discute pas les rapports zoologiques, et la classe, comme M. Agassiz, dans les Spatangidées (1). En 1853, d'Orbigny commença la publication des Echinides crétacés par la description de la famille des Dysastéridées à laquelle il restitue le nom plus ancien de Collyritidées; non-seulement il lui conserve la place qu’elle occupe dans le Catalogue raisonné, mais il y réunit, comme nous l’avons vu plus haut, trois genres, les £chinocorys, les Holaster et les Cardiaster, qu’on avait considérés jusque-là comme de véritables Spatangidées (2).

M. Wright, dans sa Monographie des Échinides Ooli thiques . d'Angleterre (3), et plus récemment dans sa Monographie des Echinodermes crétacés (4), suit la classification proposée par Forbes, et range la famille des Collyritidées dans le voisinage des Cassidulidées, et par conséquent bien loin des Spatangidées. M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles est arrivé à un résultat à peu près identique et classe les Collyritidées entre la famille des Echinonéidées et celle des Clypéastroïdées (5). Dès 1860, nous avons combattu cette manière de voir (6).

Tous les auteurs réunissent les Metaporhinus aux Collyri-

(1) Albin Gras, Oursins foss. de l'Isère, p. 65, 1848.

(2) D’Orbigny, Paléont. française des terrains crétacés,t.N1, p.44, 1853,

(3) Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinodermata, p. 40, 1854.

(4) Wright, Monog. of the cretaceous Echinodermata, p. 32, 1864.

(5) Desor, Synops. Éch. foss., p. 198.

(6) Cotteau, Notice sur le genre Métaporhinus et la famille dés Colly- ritidées, loc, cit., p. 21.

14 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

tidées, en raison de la disjonction si prononcée de leurs aires ambulacraires; or l’analogie des Metaporhinus avec les Spatangidées et les Echinocorydées, surtout avec les Ho- laster, ne saurait être contestée, depuis que nous avons fait connaître avec détails les caractères de ce genre bizarre. Il suffit de grossir à la loupe les détails du test pour constater entre ces deux genres, une identité presque complète dans la structure des quatre aires ambulacraires paires, dans l'existence d’un sillon antérieur, dans la disposition des plaques ambulacraires à la face inférieure, dans la forme du péristome et la place excentrique qu’il occupe. En ve- nant se ranger si près des Aolaster, le genre Metaporhinus entraîne nécessairement à sa suite les genres Collyrites et Dysaster dont il ne saurait être séparé. Du reste, dans ces deux derniers genres, nous retrouvons également de nom- breuses affinités avec les Échinocorydées. Le caractère qui ies en éloigne le plus, suivant M. Desor, ce sont leurs am- bulacres simples, composés de pores partout à peu près également espacés. « Qu'on regarde, dit-il, les Ananchy> « dées par la face inférieure, et l’on retrouvera le véritable « type des Spatangoïdes, savoir de très-larges plaques am- « bulacraires, en général lisses et percées d’une seule paire « de pores, tandis que, chez les Dysaster, les plaques am- « bulacraires de la face supérieure ne subissent aucun « changement sensible et sont beaucoup plus petites que «les plaques interambulacraires. » La différence est loin d’être aussi prononcée que l'indique M. Desor dans son texte et ses figures. Nous avons sous les yeux un grand nombre d'exemplaires parfaitement conservésapparte nant aux genres Collyrites ou Dysaster : en les examinant avec | soin, on reconnaît, il est vrai, que les cinq aires ambula- craires sont composées, à la face supérieure, de pores ser-

TERRAIN JURASSIQUE: 45

rés et homogènes; mais en dessous, cette uniformité dispa- raît; les pores s’espacent, s’amoindrissent; les plaques s’allongent d’une manière sensible, et les aires ambula- craires presque lisses ressemblent à s’y méprendre à celles des Æchinocorys et dés Holaster; les pores de la face supé- rieure eux-mêmes, bien qu'ils paraissent simples au pre- mier aspect, sont en réalité sub-virgulairés, opposés l’un à l’autre, et la rangée interne est souvent moins développée que la rangée externe. Il y a loin, comme on levoit, de ces zones porifères, que nous avons désignées sous le nom d’A- pétaloides, à celles des Echinoconidées composées du som- met au péristome de pores simples et uniformément espa- cés. Sià ce caractère de premiér ordre, nous joignons la forme du test, du périprocte et du péristome, nôus ne pouvons hésiter à placer la famille des Collyritidées près des Echinocorys et des Holaster, et à lui restituer, après l’exa- men et la comparaison minulieuse de ses caractères, une place que MM. des Moulins et Agassiz lui avaient; donnée dans l’origine, seulement d’après sa physionomie générale.

Nous divisons la famille des Collyritidées en deux groupes : le premier comprend le genre Metaporhinus, chez lequel l’aire ambulacraire impaire est différente des autres. Le second groupe renferme les genres Grasia, Collyrites ei Dysaster, chez lesquels les cinq aires ambulacraires sont identiques quant à la structure de leurs pores.

Voici les caractères opposables de ces divers genres.

À. Aïreambulacraire impaire différente des autres par la structure de ses pores; forme gibbeuse, tronquée en arrière ; sillon anal. ME£TAPORHINUS, Michelin.

16 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

B. Aireambulacraire impaire identique aux autres par la structure de ses pores. a. Appareil apical allongé. x, Test rostré en avant, très-al- longé; périprocte très-grand, pyriforme, GRASIA, Michelin. xx. Test cordiforme, ou sub-cir- culaire; périprocte petit,

sub-elliptique. COLLYRITES,

Des Moulins. b. Appareil apicial compacte. DYsASTER, | Agassiz.

Les quatre genres qui composent la famille des Collyritia- dées se sont rencontrés dansle terrain jurassique de Franee.

1% Genre. METAPORHINUS, Michelin, 1844.

Test de taille moyenne, ovale, un peu plus long que large, sub-cordiforme, quelquefois dilaté à l'ambitus ; face supé- rieure très-élevée, gibbeuse et saillante en avant, oblique en arrière, déclive sur les côtés ; face inférieure renflée, notam- ment dans l’aire interambulacraire impaire. Sommet très- excentrique en avant. Sillon antérieur plus ou moins pro- noncé, souvent presque nul, Aires ambulacraires à fleur du test, fortement disjointes. Aire ambulacraire impaire droite, composée de pores différents des autres, simples, petits, sub-circulaires, rangés par paires obliques, assez serrées près du sommet, s’espaçant au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus. Aires ambulacraires paires ar- rondies, flexueuses, apétaloïdes, composées de pores vir-

+

TERRAIN JURASSIQUE. 47

gulaires, obliques, opposés l’un à l’autre, simples et plus espacés vers l’ambitus et surtout à la face inférieure, se rapprochant et se multipliant près du péristome. Plaques ambulacraires d’autant plus hautes que les pores sont plus espacés. Péristome situé à la face inférieure, excentrique en avant, transversalement elliptique, sub-onduleux sur les bords. Périprocte ovale, supra-marginal, s’ouvrant tantôt à fleur du test, tantôt au sommet d'un sillon sub- caréné sur les bords, et quelquefois sous une expansion du test très-prononcée. Appareil apical disjoint et sub-com- pacte, formé en avant de quatre plaques génitales super- posées et se touchant par le milieu, et de trois plaques ocellaires intercalées aux angles des plaques génitales, et en arrière de deux petites plaques ocellaires placées au som- met des aires ambulacraires postérieures. Les deux cen- tres ambulacraires sont sans doute reliés, comme chez les Collyrites, par une série de petites plaques complémen- taires.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Metaporhinus forme un type particulier nettement caractérisé par sa face supé- rieure très-élevée et saillante, en avant, son sommet excen- trique, ses aires-ambulacraires paires sub-onduleuses et fortement disjointes, son aire ambulacraire impaire com- posée de pores différents des autres. Ce dernier caractère, que nous avons signalé pour la première fois en 1860 (1), a une grande importance zoologique ; il sépare d’une manière positive les Metaporhinus des Collyrites, des Grasia et des Dysaster, et les place certainement en tête de la famille des Collyritidées. Les Metaporhinus, en raison de leur forme bi- latérale très-prononcée, de l’excentricité de leur péristome

(1) Notice sur le genre Metaporhinus et la famille des Collyriticées, loc. cit., 1860.

2

18 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

et surtout de la structure de leurs aires ambulacraires, sont les Échinides les plus perfectionnés du terrain jurassique. - Bien qu'ils en diffèrent par des caractères très-essentiels, ils peuvent être Considérés comme représentant, à cette époque, la grande famille des Spatangidées qui se dévelop- pera plus tard avec tant de profusion dans les mers cré- tacées et tertiaires et dans nos mers actuelles.

Hisrotre. Le genre Wetaporhinus à été établi, en 1844, par M. Michelin (1). Plus tard MM. Agassiz et Desor éprou- vèrent quelque doute sur la valeur du genre Metaporhinus, et en firent, dans le Catalogue raisonné de 1847, un simple sous-genre des Dysaster (Collyrites) (2). Nous avons à peu près adopté cette manière de voir, en 1847, dans une Note sur le Dysaster Michelini (3), et en 1853, dans nos Études sur les Échinides de l’ Yonne. Telle a été également l'opinion de d’Orbigny, en 1853, dans la Revue zoologique (4), et l’année suivante, dans la Paléontologie française (5). A cette même époque, M. Michelin protesta contre cette réunion et maintint le genre Metaporhinus (6). M. Desor en fit au- tant, et dans le Synopsis des Échinides fossiles, le sous- genre du Catalogue raisonné de 1847 est admis comme un genre distinct (7). « Nous ne connaissons pas encore, dit « M. Desor, les détails de plusieurs organes importants, en « particulier de l’appareil apical; en attendant, la forme

(1) Réunion extraord. à Chambéry, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. TI, p. 270,

(2) Catal. raisonné des Échinides, Ann. sc. nat., sér., t. VIII, p. 33, a Note sur le Dysaster Michelini, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. I, p. 97, pl. 11, fig. 3, 1847.

(4) Etudes sur les Éch. foss. de l'Yonne, t.1, p. 258, 1855.

(5) Note rectificative sur divers Échinoïides, Rev. et Magasin de 200: logie, 2e sér., t. VE, p. 27, 1853.

(6) Paléont. française, terr. crétacés, t. VI, p. 51, 1854. (1) Synops. des Éch. foss., p. 210, 1857.

TERRAIN JURASSIQUE. 19

« du test est tellement bizarre et exceptionnelle qu’on ne « peut se dispenser d’en tenir compte. » Les observa- tions contenues dans notre note de 1860 justifient pleine- ment les prévisions de M. Desor, et ne laissent aucun doute sur l'importance et la nécessité de ce genre.

Le genre Metaporhinus appartient aux terrains jurassique et crétacé ; il commence à se montrer dans l'étage batho- nien et disparaît avec l'étage néocomien. Trois espèces, toutes rares, ont été rencontrées dans le terrain jurassique de France.

1. Metaporhinus Sarthacensis, Cotteau, 1860. PI. 4, fig. 1-5.

Metaporhinus Sarthacensis, Cotteau, Note sur le genre Metaporh.

et la fam. des Collyritidées, Bull.

Soc. des sc. hist. et nat. de l’Yonne,

| t. XIV, p. 12, 1860.

Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, Suppl., p., 240, pl. Lvin, fig. 6-10, 1861.

C. 14.

Espèce de taille moyenne, ovale, arrondie et un peuren- trante en avant, sub-acuminée en arrière, ayant sa plus grande largeur au milieu du diamètre antéro-postérieur; face supérieure très-élevée, saillante en avant, obliquement déclive en arrière, arrondie et renflée sur les côtés; face postérieure tronquée un peu obliquement; face inférieure presque plane, présentant un renflement sub-noduleux dans l’aire interambulacraire impaire et une légère dé- pression devant le péristome. Sommet très-excentrique en avant. Aire ambulacraire antérieure convergeant en droite ligne vers le péristome et ne présentant de trace de sillon

20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

que vers l’ambitus et à la face inférieure, formée de pores très-petits, arrondis, s’ouvrant sur le bord tout à fait infé- rieur des plaques, disposés par paires obliques et d'autant plus espacées qu’elles s’éloignent du sommet. Aires ambu: lacraires paires antérieures étroites, sub-flexueuses, gra- cieusement recourbées vers le sommet, composées de pores beaucoup plus grands, virgulaires, opposés l’un à l’autre et rangés à la face supérieure par paires très-serrées. Aux ap- proches de l’ambitus, les pores deviennent plus pétits, plus arrondis, et leurs paires s’espacent comme celles de l'aire ambulacraire impaire ; autour du péristome, ils se multi- plientde nouveau et deviennent plus visibles, tout en conser- vant une forme circulaire. Aires ambulacraires postérieures très-fortement disjointes, à peu près identiques aux deux autres, mais composées de pores plus petits et moins sensi- blement virgulaires, convergeant presque immédiatement au-dessus du périprocte. Tubercules nombreux, épars, à peine scrobiculés, très-petits et peu apparents à la face supérieure, plus gros et moins serrés dans la région infra- marginale. Granules intermédiaires fins, abondants, ho- mogènes, donnant au test un aspect chagriné. Plaques in- terambulacraires plus longues que larges, pentagonales, sub-flexueuses, légèrement bombées au milieu. Péristome très-excentrique en avant, transversalement elliptique, sub : onduleux sur les bords. Périprocte ovale s’ouvrant au som- met de la face postérieure, sans trace de sillon. Appareil apical étroit, allongé, granuleux, médiocrement déve- loppé ; les quatre plaques génitales se touchent par le mi- lieu et par la base ; la plaque madréporiforme est beaucoup plus grande que les autres ; les deux plaques génitales pos- térieures sont relativement très-petites ; les trois plaques “ocellaires antérieures s’intercalent à l’angle des plaques

TERRAIN JURASSIQUE. 24

génitales. La plaque ocellaire impaire est très-visible dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux; les deux autres le sont beaucoup moins, et la suture qui les sépare des deux plaques génitales postérieures n’est pas distincte.

Hauteur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 25 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 29 millimètres.

RapPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Nous ne connaissons de cette espèce que l’exemplaire décrit et figuré dans nos É'chinides de la Sarthe : sa forme générale rappelle, au pre- mier aspect, certaines variétés renflées du Collyrites ovalis ; il s'en distingue nettement, non-seulement par sa face su périeure plus saillante en avant et plus oblique en se rap- prochant du périprocte, mais surtout par la disposition de ses plaques apicales et plus encore par la structure de son aire ambulacraire impaire si différente des autres, C’est as- surément un des types les mieux caractérisés du genre Metuporhinus. Sa taille médiocrement développée, sa face supérieure arrondie et renflée sur les côtés, l'absence com- plète de sillon antérieur, sa face inférieure presque plane, ses aires ambulacraires postérieures convergeant à très-peu de distance du périprocte, empêcheront toujours de con- fondre cette espèce avec les M. Michelini et Censoriensis, qu’on rencontre du reste à un niveau bien plus élevé.

LocaLITÉ. Domfront (Sarthe). Très-rare. Étage batho- nien.

Collection Duguet.

ExPLICATION DES FIGURES. PI, 1, fig. 4, M. Sarthacensis, de la collection de M. Duguet, vu de côté; fig. 2, face su- périeure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, appareil apical et sommet des aires ambulacraires grossi ; fig. 5, péristome grossi.

22 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

N°2, Metaporhinus Censoriensis, Desor, 1857. (Cott., 1855.) . PI, 4, fig. 6 et 7, et pl. 2.

Dysaster Michelini (pars), Cotteau, Note sur le Dysaster Miche- lini, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. I, p. 99, pl. u, fig. 1-2 (excel. fig. 3), 1847.

Collyrites Censoriensis, Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t. 1, p. 262, pl. x, fig. 6- 7, 1855.

Metaporhinus Censoriensis, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 211, 1857.

Dysaster Censoriensis, Leymerie et Raulin, Sfat, géol. du

dép. de l'Yonne, p. 624, 1858. Metaporhinus Censoriensis, Wright, Monog. of the British Foss. Echinodermata, p. 328, 1859. Cotteau, Notice sur le genre Meta- porhinus et la fam. des Collyritidées, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. XIV, p. 9, 1860. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 554, 1862.

V. Al.

Espèce de taille assez forte, ovale, sub-cordiforme, ar- rondie en avant, légèrement rétrécie en arrière, offrant, à l’ambitus, une expansion marginale du test, développée sur- tout dans la région antérieure et dans la région postérieure; face supérieure haute, renflée, conique, très-obliquement tronquée en arrière et rapidement déclive sur les côtés. La face inférieure est mal conservée dans le seul échantillon que nous possédons ; on reconnaît cependant les traces d’un renflement très-prononcé de l’aire interambulacraire postérieure. Sommet excentrique en avant occupant la

TERRAIN JURASSIQUE. 23

partie la plus élevée du test. Sillon antérieur vague, atté- nué, presque nul. Aire ambulacraire impaire droite, sensi- blement plus large que les autres, formée de pores très- petits, arrondis, serrés, rangés par paires obliques et espacées, s’ouvrant à la base des. plaques ambulacraires. Ces paires de pores s’éloignent un peu les unes des autres en se rapprochant de l’ambitus. Aires ambulacraires paires fortement disjointes, composées de pores sub-virgulaires, transversaux, beaucoup plus apparents que ceux qui for- ment l'aire ambulacraire impaire, et disposés par paires plus rapprochées; au-dessous del’ambitus, ces pores s’espa- cent, changent de nature et deviennent petits et circulaires. Les aires ambulacraires antérieures affectent une disposi- tion sub-flexueuse ; elles sont aiguës, recourbées à leur partie supérieure etse dirigent d’arrière en avant. Les aires ambulacraires postérieures, très-éloignées des premières, paraissent moins flexueuses et moins recourbées, elles se réunissent bien au-dessus du périprocte, et forment entre elles un angle aigu très-prononcé. Tubercules petits, sub- scrobiculés, crénelés, perforés, inégaux, épars, abondants, plus développés et entourés d’un scrobicule plus apparent danslarégion antérieure, etnotammentsur les bords de l’aire ambulacraire impaire ils forment une rangée régulière. Granulation intermédiaire fine, serrée, homogène du moins à la face supérieure. Péristome très-excentrique en avant. Périprocte elliptique, transversal, s’ouvrant au-des- sus de l’ambitus, dans une dépression recouverte par une expansion saillante du test. Appareil apical très-allongé ; les quatre pores génitaux sont placés assez irrégulièrement, les deux antérieurs un peu plus écartés que les deux au- tres ; la plaque madréporiforme se prolonge au milieu de l'appareil. L'espace très-étendu qui sépare le sommet des

24 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

deux plaques ambulacraires postérieures est occupé: par quelques plaques inégales, irrégulières et à fines sutures.

Hauteur présumée, 45 millimètres ; diamètre transversal, 54 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 59 millimè- tres. |

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce, confondue dans l’origine avec le M. Michelini, s’en distingue par son ensemble plus conique, sa face supérieure plus saillante en avant et plus oblique en arrière, son sommet moins excen- trique, ses aires ambulacraires postérieures moins arron- dies et plus divergentes, son périprocte transversal et s’ou- vrant beaucoup plus bas et surtout par cette expansion marginale qui se montre à l’ambitus, et forme une saillie très-apparente au-dessus du périprocte. Ge dernier carac- tère nous paraît déterminant, car alors même que cette expansion serait exclusivement formée par le test, elle au- rait nécessairement laissé quelque empreinte sur les moules intérieurs du Metaporhinus Michelini, et l’on ne ver- rait pas, sur ces mêmes moules, les pores ambulacraires se diriger sans interruption jusqu’au péristome.

Histoire. Nous avons longtemps considéré cette es- pèce comme se rapportant au M. Michelini, et c'est comme telle qu’elle a été décrite et figurée dans notre Note de 4847. En 1855, dans nos Études sur les Échinides de l’ Yonne, nous en avons fait, pour la première fois, sous le nom de Censoriensis, une espèce distincte, réunie d’abord au genre Collyrites, puis placée plus tard parmiles Meta- porhinus. |

LocaLITÉ. Chatelcensoir (Yonne). Très-rare. Exemplaire unique. Etage corallien inférieur.

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES, PI. 14, fig. 6, M. Censoriensis,

+

TERRAIN JURASSIQUE. 25

vu sur la face supérieure ; fig. 7, tubercules et granules grossis. PI, 2, fig. 4, le même, vu de côté ; fig. 2, face infé- rieure ; fig. 3, face antérieure ; fig. 4, aire ambulacraire im- paire et appareil apical grossis; fig. 5, aire ambulacraire paire antérieure grossie; fig. 6, plaque de l’aire ambula- craire paire plus fortement grossie.

3. Metaporhinus Michelini, Agassiz, 1844.

Metaporhinus Michelini,

Dysaster Michelini,

Collyrites Michelin, Metaporhinus Michelini,

Collyrites Michelini,

| ec À

Agass., Séance extraord. à Chambéry, Bull. Soc. géol. de France, sé- rie, t. [, p. 270, 1844.

Michelin, Note sur le nouveau genre Metaporhinus, Rev. zool., p. 5, pl. ui, fig. 1-3, 1846.

Agassiz et Desor, Catal, rais. des Éch., p. 139, 1847.

Cotteau, Note sur le Dysaster Michelini, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. I, p. 99, pl. x, fig. 3 (excl. fig. 1 et 2), 1847.

D'Orbigny, Prod. de pal. strat., t. IE, p. 26, 405, 1050.

D'Orbigny, Note rectificat. sur divers genres d’Échinoïdes, Rev. et Mag. de zoolog., t. VI, p. 27, 1853.

Michelin, Note sur quelques Éch. foss., Rev. et Mag. de z0ol., t. VIL, 8, 1854.

D'Orbigny, Paléont. franc., ter. crét., t. VI, p. 51, 1854.

Cotteau, Études sur les Éch. foss. du département de l'Yonne, t.1I, p. 259, 1855.

Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'Et. corallien du

* dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol.

26 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

de France, série, t. XIE, p. 702,

1855.

Metaporhinus Michelini, Desor, Synopsis des Éch. foss., p. 211, 1857,

Collyrites Michelini, Pictet, Traité de paléont., t. IV,

p. 190, 1857. == Leymerie et Raulin, Séat. géol, du dép. de l'Yonne, p. 624, 1858.

Metaporhinus Michelini, Wright, Monog. on the British foss. Echinodermata, p. 328, 1859.

on Cotteau, Notice sur le genre Meta- porhinus et la fam. des Collyriti- dées, Bull. Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne, t. XIV, p. 12, 1860.

cE Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p., 554, 1862.

V. 31.

Moule intérieur de taille assez forte, ovale, sub-cordi- forme, arrondi et légèrement échancré en avant, un peu acuminé en arrière; face supérieure très-élevée, saillante et sub-conique dans la région antérieure qui est tronquée presque perpendiculairement, fortement déclive sur les côtés, formant du sommet au périprocte une ligne oblique, un peu bombée ; face postérieure courte, tronquée, sub- triangulaire ; face inférieure plane et sub-déprimée en avant, très-saillante et sub-carénée en arrière, au milieu de l’aire interambulacraire impaire. Sommet très-excentrique en avant, occupant la partie la plus élevée du test. Sillon an- térieur nul vers le sommet, large et à peine apparent près ‘de l’ambitus. Aire ambulacraire impaire droite, formée de pores petits et arrondis, à en juger d’après l’empreinte qu'ils ont laissée sur le moule intérieur, s’espaçant un peu en se rapprochant de l’ambitus. Aires ambulacraires paires fortement disjointes, sub-flexueuses, aiguës et re-

TERRAIN JURASSIQUE. 97

courbées à leur partie supérieure, composées de pores larges, probablement sub-virgulaires comme dans les autres espèces du genre. Ces pores, disposés d’abord par paires serrées, s’espacent à l’ambitus et à la face inférieure, et tendent à se resserrer de nouveau, aux approches du pé- ristome. Les aires ambulacraires paires postérieures, moins recourbées que les autres à leur partie supérieure, affectent cependant la même disposition sub-flexueuse, et sont diri- gées comme elles d’arrière en avant; elles se réunissent à une grande distance du périprocte et forment entre elles un angle aigu assez prononcé. Péristome très-excentrique en avant. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, dans une aire sub-triangulaire dont les con- tours sont vagues et atténués. Appareil apical très-allongé; les quatre pores génitaux visibles sur le moule intérieur sont disposés assez irrégulièrement, les deux antérieurs plus écartés que les deux autres.

Hauteur, 45 millimètres ; diamètre transversal, 52 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 57 millimètres.

RaPporRTs ET DIFFÉRENCES. Cette curieuse espèce sera toujours facilement reconnaissable à sa face antérieure tronquée presque verticalement, très-saillante et pro- longée en forme de rostre, à son sommet plus excen- triqué en avant que dans les autres espèces, à ses côtés fortement déclives, à ses aires ambulacraires paires sub- flexueuses, arrondies, dirigées d’arrière en avant, àses aires ambulacraires postérieures très-éloignées du périprocte, et formant, à leur point de jonction, un angle aigu, à son périprocte assez élevé.

Hisroire. Lorsque M. Michelin, en 1844, créa pour celte espèce le genre Metaporhinus, il ne possédait qu’un moule intérieur siliceux dont il ignorait l’origine, mais

28 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

qu'il croyait provenir de la craie des environs de Pé- rigueux, et ce ne fut que plus tard, en 1846, que l'identité de cet échantillon et des moules siliceux du calcaire à chailles de Chatelcensoir et de Druyes fut démontrée. Cette espèce a subi les phases du genre auquel elle servait de type : réunie par quelques auteurs, tantôt aux Dysas- ter, tantôt aux Collyrites, elle a repris, en 1857, dans le Synopsis des Échinides fossiles, le nom de Metaporhinus Michelini qu’elle a conservé depuis.

LocauITÉS. Chatelcensoir, Druyes (Yonne). Rare, connue seulement à l’état de moule intérieur siliceux. Calcaire à chailles, étage corallien inf,

École des mines (coll, Michelin), ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 3, fig. 4, M, Michelini de grande taille, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, autre individu plus petit, de ma coll., vu de côté; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf. ; fig, 5, face antérieure; fig. 6, em- preinte grossie de l’appareil apical et du sommet des aires ambulacraires.

4. Metaporhinus transversus, Cotteau, 1867. (D'Orbigny, 1853.) PI. 4.

Collyrites transversa, D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 50, 1853. _— _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 208, . 1857 Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin, from the Ool. Form., p. 326, 1859. Collyrites Berriasensis, De Loriol in Pictet, Ét. paléont. sur la Faune Terebratula diphyoides de Berrias (Ardèche), Mélanges paléont., p. 103, pl. xxvu, fig. 1-4, 1867.

TERRAIN JURASSIQUE. 29

Metaporhinus Munsteri, Cotteau in Hébert, Note sur les calcaires à Terebr.diphya de la Porte de France, prés Grenoble, Comptes rendus de l’Inst., t. LXIV, 1867.

Espèce de taille assez forte, cordiforme, trapue, plus large que longue, dilatée et échancrée en avant, sensible- ment rétrécie en arrière; face supérieure renflée, très- haute, presque aussi élevée dans la région postérieure que dans la région antérieure, sub-carénée au milieu, déclive sur les côtés, brusquement abaïssée en avant; face posté- rieure tronquée presque verticalement ; face inférieure con- vexe, renflée, surtout au milieu de l’aire interambulacraire impaire, arrondie sur les bords. Sommet ambulacraire très- excentrique en avant, placé au point le plus élevé de la face supérieure, à l'endroit elle s’abaisse vers l’ambitus. Aires ambulacraires très-disjointes. Aire ambulacraire antérieure droite, composée de pores petits, arrondis, dis- posés par paires serrées et obliques à la face supérieure, s’espaçant au fur et à mesure qu’elles s’éloignent du sommet, logée dans un sillon d’abord vague et atténué, puis qui échancre profondément l’ambitus et aboutit au péristome. Aires ambulacraires paires antérieures étroites, sub- flexueuses, arrondies près du sommet, formées de pores à peine sub-virgulaires, cependant un peu plus apparents et plus espacés que les autres. Aires ambulacraires paires postérieures plus larges que les antérieures, recourbées comme elles à leur partie supérieure, convergeant à une très-petite distance au-déssus du périprocte, à l’endroit commence la troncature de la face postérieure. Tubercules nombreux, épars, petits, à peine scrobiculés à la face supé- rieure, plus développés aux approches de l’ambitus et sur les bords du sillon antérieur qui paraît dépourvu de tuber=

30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

cules. Granulation intermédiaire éparse, inégale, très-fine. Péristome arrondi, très-excentrique en avant, s’ouvrant au fond de la dépression creusée par le sillon antérieur. Péri- procte sub-circulaire, un peu allongé, situé au sommet de la face postérieure, au-dessous de la carène dorsale qui le recouvre complétement, à la naissance d’un sillon large, profond, qui descend jusqu’à l’ambitus il s'arrête, en déterminant deux petites protubérances marginales plus ou moins anguleuses, Appareil apical peu développé, sub-qua- - drangulaire ; ies quatre plaques génitales, largement perfo- rées, se touchent par le milieu et par la base et sont à peu près d’égale étendue, à l’exception de la plaque madrépori- forme qui est plus grande et plus saillante que les autres ; les trois plaques ocellaires antérieures sont très-petites et s’intercalent à l’angle des plaques génitales.

Hauteur, 32 millimètres ; diamètre transversal, 38 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 36 millimètres.

La collection d’Orbigny renferme un exemplaire de cette même espèce dont la taille est beaucoup plus forte : la face supérieure et la face inférieure mal conservées ne permet- tent pas de mesurer exactement la hauteur, mais le dia- mètre transversal est de 57 millimètres, et le diamètre antéro-postérieur de 44 millimètres environ.

RAPrORTS ET DIFFÉRENCES. Le M. transversus diffère de ses congénères par son aspect cordiforme, trapu, ordi- nairement plus large que long, par sa face supérieure très- élevée, presque verticalement tronquée en avant et en arrière, son périprocle entièrement recouvert par la ca- rène dorsale, son sillon anal profond, sa face inférieure bombée, son péristome très-excentrique en avant. Quel- ques-uns de ces caractères tendent à le rapprocher un peu du W. Munsteri auquel, au premier abord, nous avions

TERRAIN JURASSIQUE. 31

cru devoir le réunir (1). Un examen plus approfondi nous a démontré que les deux espèces, tout en présentant beaucoup plus d’analogie dans leur forme générale, dans la disposition de leurs aires ambulacraires et dans l’as- pect du sillon anal qui s'étend à la face postérieure, sont cependant distinctes. Le M. Munsteri, figuré dans l’ori- gine, par Goldfuss, sous le nom de Spatangites bicordatus, et plus tard par M. Desor, est reconnaissable à sa face pos- térieure moins oblique et tronquée plus verticalement, à son sommet ambulacraire plus excentrique en avant, à sa face supérieure sub-carénée en arrière et déclive sur les côtés en forme de toit. Le M. transversus offre également quelque ressemblance avec le Âysaster altissimus de Zeuschner, que nous ne connaissons que par les figures données dans son ouvrage sur les fossiles du Tatra. Cette dernière espèce nous a paru se distinguer du Metaporh. transversus, par sa forme plus allongée, par sa face posté- rieure tronquée, moins verticalement, et dépourvue du sillon anal si caractéristique du Metaporh. transversus.

Au moment nous corrigions les épreuves de cette partie de notre travail, nous avons reçu les Études paléon- - tologiques de M. Pictet sur la Faune à Terebratula diphyoïdes de Berrrias (Ardèche). Sous le nom de Collyrites Berriasen- sis, M. de Loriol a décrit et figuré, dans cet ouvrage, une espèce qui nous paraît identique au Metaporh. transversus. La mauvaise conservation des exemplaires que M. de Loriol avait à étudier, n’a pas permis à notre savant ami de reconnaître les caractères génériques de son espèce, carac- tères qui résident, comme nous l’avons vu plus haut, dans la structure des pores de l'aire ambulacraire impaire et

(1) Hébert, Note sur les Calcaires à Terebratula diphya de la Porte de France, près Grenoble, Gomptes rendus de l’Institut, t. LXIV.

32 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

dans l’arrangement des plaques apicales. La description minutieuse que M. de Loriol a donnée des parties qu’il à pu examiner, ainsi que les figures qu'il a jointes à cette des- cription, ne nous laissent aucun doute sur l'identité spéci- fique de nos échantillons avec les siens. Si le sillon anté- rieur paraît, vers l’ambitus, un peu moins prononcé dans nos figures, si le périprocte semble plus éloigné du bord antérieur, il ne faut pas atiacher d'importance à ces diffé- rences, Car, dans quelques-uns des exemplaires que nous avons sous les yeux, le péristome est plus excentrique en avant, et le sillon antérieur, un peu plus accusé, se rap- proche davantage de celui figuré par M. de Loriol.

HisrTotRe. Albin Gras, dès 1852, mentionne cette espèce dans le Catalogue raisonné des Fossiles de l'Isère : « On « trouve, dit-il, dans les couches les plus supérieures de la « Porte de France et au sommet du mont Rachet de Gre- « noble, un Dysaster voisin du D. Michelini, Ag., en trop ‘« mauvais état pour être déterminé. » L'année suivante, d’Orbigny, dans la Paléontologie française, donne à des échantillons provenant des environs d’Escragnolles et identiques à ceux de l'Isère, le nom de Collyrites transversa que nous avons conservé, tout en reportant l’espèce dans le genre Metaporhinus. La phrase descriptive qui accom+ pagne, dans l’ouvrage de d'Orbigny, la mention de cetté espèce est trop incomplète pour permettre de la recon- naître, et explique parfaitement comment M. de Loriol, qui n’avait pas à sa disposition les types du C, transversa, à cru devoir faire des échantillons de Berrias une espèce par: ticulière.

LOCALITÉ. Porte de France, près Grenoble (Isère);

(1) A. Gras, Catalogue des corps organisés fossiles de l'Isère, p. 12:

TERRAIN JURASSIQUE. 33

Escragnolles (Var); Berrias (Ardèche); rare. Néocomien inférieur Lorsque nous avons décrit et fait figurer cette espèce, nous,ne eonnaissions que les échantillons re- cueillis à Escragnolles par d’Orbigny, et dans les calcaires de la Porte de France par M. Chaper; il existait quelque incertitude, relativement à l’âge de ces dernières couches : si d’un côté M. Hébert les considérait comme essentielle- ent néocomiennes, en s'appuyant sur l’étude minutieuse et comparée des ammonites, d’un autre côté, M. Lory et. plusieurs autres géologues persistaient à classer ces cal- caires dans le terrain jurassique et à les regarder comme faisant encore partie de l'étage oxfordien. Dans le doute, fous n’avons pas hésité à faire figurer, parmi les Échinides jurassiques, le Metaporh. transversus, et à appeler ainsi l’at- tention sur une espèce si intéressante, non-seulement sous - le rapport stratigraphique, mais encore au point de vue purement zoologique, et qui du reste, nous devons le dire, par l’ensemble de ses caractères présentait une physiono- mie plutôt jurassique que crétacée. Le Mémoire que vient de publier M. Pictet sur les couches à Terebratula diphyoïdes de Berrias, qui correspondent certainement aux calcaires de la Porte de France, confirme en tous points l'opinion de M. Hébert, et nous force à retrancher de la faune ju= rassique le Met. transversus, qui devient, suivant toute pro- babilité, une espèce néocomienne. | Musée de Paris (coll. d'Orbigny); coll. Chaper, Malbos, Pictet et Euthyme. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, on (Andalousie). Abondant. Coll. de Verneuil. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 4, fig. 4, M. transversus, d’ Escragnolles, du Muséum d’hist. nat. de Paris, vu de côté ; fig. 2, face sup.; fig. 3, face. inf. ; fig. 4, face ant.; fig. 5, 3

34 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

face anale; fig. 6, appareil apical grossi et montrant la différence entre les aires ambul. et interambul.; fig. 7, autre exemplaire, de la Porte de France, de la coll. de M. Chaper, vu de côté ; fig. 8, face anale.

RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES METAPORHINUS.

Nous avons décrit quatre espèces seulement de Meta- porhinus :

Le genre commence à se montrer dans l'étage bajocien il est représenté par une espèce, M. Sarthacensis.

Deux espèces ont été rencontrées dans l'étage corallien inférieur : la première, M. Michelini, caractérise les cal- caires à Chaïilles qui servent de base à l’étage ; la seconde, M. Censoriensis, se trouve dans les calcaires blancs et ooli- thiques qui viennent au-dessus.

La quatrième espèce, M. transversus, que nous avions figurée comme provenant de l’étage oxfordien supérieur, appartient, paraît-il, à l'étage néocomien.

Genre. GRASIA, Michelin, 1854.

Hyboclypus (pars), A. Gras, 1852. Collyrites (pars), d’Orbi- gny, 1854. Grasia, Michelin, 1854; Desor, 1858.

Test de grande taille, ovale, très-allongé, acuminé en avant, renflé en dessus, obliquement tronqué en arrière, légèrement pulviné en dessous. Sommet très-excentrique en avant. Aires ambulacraires apétaloïdes, à fleur du test, fortement disjointes. Aire ambulacraire impaire convergeant en droite ligne du sommet.au péristome. Aires ambulacraires paires sub-flexueuses, recourbées à leur partie supérieure : pores ambulacraires paraissant de même nature sur les cinq ambulacres, à peu près égale-

TERRAIN JURASSIQUE. 35

Li

ment espacés dans toute l’étendue des zones porifères, ne se multipliant pas autour du péristome. Tubercules petits, épars, sub-scrobiculés, probablement crénelés et perfo- rés. Péristome presque central, subelliptique, situé dans une dépression de la face inférieure. Périprocte ovale, s’ouvrant à la face supérieure, au-dessus de l’ambitus, au sommet d’un sillon profond. Appareil apical étroit, al- longé, avec plaques ocellaires latérales superposées aux plaques génitales et en contact par le milieu. Rapports Er DIFFÉRENCE. Le genre Grasia, parfaite- ment caractérisé par sa forme allongée et acuminée en avant, son sommet très-excentrique, ses aires ambula- craires flexueuses et disjointes, son périprocte supérieur et s’ouvrant dans un sillon profond, son péristome pres- que central, ne saurait être confondu avec aucun autre type. Ses aires ambulacraires disjointes le placent dans le voisinage des Metaporhinus et des Collyrites, mais il se dis- tinguera toujours facilement de ces deux derniers genres. Le genre Grasia, établi en 1854 par M. Michelin, est propre à l’étage corallien, et ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce fort rare, placée originairement par Albin

Gras dans le genre Æyboclypus, et réunie plus tard par d'Orbigny aux Collyrites.

N°5. Grasia elongata, Michelin, 1854. (A. Gras, 1852.)

PI. 5. e

Hyboclypus elongata, A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dépar- tement de l'Isère, p. 49, pl. u, fig. 1-3, 1852. Collyrites elongala, D'Orbigny, Paléont, franç., terr. crét., t. VI, p. 51, 1853.

36 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Collyrites elongata, D'Orbigny, Note rect. sur quelques esp. d'Éch., Rev. et Mag. de zool., t. VI, 1854. Grasia elongata, Michelin, Note sur quelques Échin, Fous id., t. VI, 8, 1854. Desor, Synops. des Éch. foss., p. 2, ; 1858. + Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Oolit. Format., p. 329, 4859, Dujardin et Hupé, Hist, nat. des Zooph, Échinod., p. 354, 1862.

V. 66.

Espèce de grande taille, étroite, allongée, très-acuminée en avant, sensiblement échancrée en arrière par le sillon anal; face supérieure renflée, déclive sur les côtés, sub- tronquée dans la région postérieure; face inférieure pul- vinée, relevée en avant, tout à fait plane en arrière, profon- dément concave au milieu, marquée, au-devant du péri- stome, d’une dépression qui correspond à l’aireambulacraire impaire. Sommet très-excentrique, placé presque à l’extré- mité du rostre antérieur. Aires ambulacraires fortement disjointes, très-étroites surtout à leur partie supérieure, formées de pores à peine virgulaires, serrés dans toute l'étendue des zones porifères, et ne paraissant pas se mulli- plier autour du péristome. Aire ambulacraire i impaire droite, logée à la face inférieure, dans un sillon large et atténué qui cesse complétement vers l’ambitus. Aires ambülacraires paires antérieures sub-flexueuses, légèrement arrondies à leur extrémité supérieure. Aires ambulacraires postérieures flexueuses, convergeant à une grande distance du périprocte,

- à peu près au milieu de la face supérieure. Tubercules sub- scrobiculés. Péristome elliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, un peu excentrique en avant, s'ouvrant dans une dépression ,très-prononcée de la face inférieure. Périprocte grand, pyriforme, placé en arrière

TERRAIN JURASSIQUE. 31

à la face supérieure, au sommet d'un sillon profond qui se prolonge jusqu’au bord, échancre fortement l'ambitus et disparaît complétement en dessous. Appareil apical étroit et allongé, à en juger par l’empreinte qu'il a laissée sur le moule intérieur. |

Hauteur, 28 millimètres; diamètre transversal, 42 milli-

mètres; diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Celte espèce, assurément - l’un des plus curieux fossiles que nous possédions, sera toujours parfaitement reconnaissable à sa forme très- allongée, à sa face supérieure prolongée en avant en un rostre saillant qui rappelle les Archiacia du terrain crétacé, à sa face inférieure plane en arrière, fortement concave au milieu, à ses aires ambulacraires flexueuses, très-disjointes, les antérieures convergeant vers l’extrémité du rostre, les postérieures bien loin du périprocte, jusqu'au milieu de la face supérieure, à son périprocte supérieur et logé dans un profond sillon. Par son sillon anal, cette espèce se rap- proche des Æyboclypus, parmi lesquels elle avait été placée tout d’abord; elle s’en éloigne certainement par la grande disjonction de ses aires ambulacraires.

Histoire. Décrite et figurée, pour la première fois, en 4852, par Albin Gras, sous le nom d’Æyboclypus elon- gatus, celte espèce a été réunie, en 1853, par d'Orbigny, au genre Collyrites. En 1854, M. Michelin en a fait, avec raison, le type d’un genre nouveau qu’il a placé près des Collyrites, et auquel il a donné le nom de Grasia, en mé- moire du savant paléontologiste de Grenoble qui, le pre- mier, avait signalé cette espèce, Le genre Grasia a été adopté par tous les auteurs.

_ LocaLiTÉs. Echaillon (Isère); Druyes(Yonne).Très-rare. Etage corallien inf.

38 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Musée de Grenoble (coll. A. Gras); ma collection.

EXPLICATION DES IGURES. PI. 5, fig, 4, G. elongata, du Musée de Grenoble, vu de côté; fig. 2, face inférieure; fig. 3, moule intérieur de ma collection, vu sur la face su- périeure; fig. 4, le même, vu de côté.

Genre, COLLYRITES, Des Moulins, 1835.

Dysâster, Agassiz, 1836; Desor, 1842. Collyrites, d’ Orbigny, 1853 ; Cotteau, 1855 ; Desor, 1857 ; Wright, 1859.

Testde taille moyenne, ovale, elliptique, quelquefois sub- circulaire, uniformément bombé en dessus, plane ou légè- rement pulviné en dessous. Sommet excentrique en avant. Aires ambulacraires disjointes, apétaloïdes et à fleur du test. Aire ambulacraire impaire convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Aires ambulacraires paires sub- flexueuses, plus ou moins recourbées vers leur partie supé- rieure. Pores ambulacraires de même nature sur les cinq ambulacres, sub-virgulaires, opposés l’un à l’autre; serrés et apparents à la face supérieure, plus petits et plus espacés vers l’ambitus, dans la région infra-marginale et aux ap- proches du péristome près duquel ils tendent à se resserrer et à se multiplier. Dans chaque zone porifère, la rangée interne est formée de pores plus petits, allongés au lieu d’être obliques. Aires ambulacraires paires postérieures, convergeant tantôt à quelque distance du périprocte, tantôt immédiatement au-dessus. Tubercules petits, perforés, crénelés, sub-scrobiculés, inégaux et épars. Granulation intermédiaire fine, serrée, homogène. Périsiome excen- trique en avant, sub-circulaire, ordinairement un peu al- longé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, à fleur du test. Périprocte ovale, postérieur, supra-marginal, s’ou-

TERRAIN JURASSIQUE. 39

vrant quelquefois au sommet d’un sillon qui se prolonge en s’atténuant au-dessous de l’ambitus. Appareil apical très-allongé avec plaques. ocellaires latérales superposées aux plaques génitales et en contact par le milieu. La partie antérieure de l’appareil est reliée aux plaques postérieures ocellaires par une série de petites plaques inégales, irré- gulières, et qui se prolongent jusqu’au périprocte. Ces pièces accessoires sont sans doute étrangères à l’appareil apical et constituent les rudiments de plaques coronales en voie de formation.

RAPPORTS ET DIFFERENCES. Le genre Collyrites, tel qu'il est aujourd’hui circonscrit, se distingue des Metaporhinus par sa face supérieure moins conique, son aire interam- bulacraire impaire moins gibbeuse en dessous, son sommet etson péristome moins excentriques en avant, son aire am- bulacraire antérieure formée de pores identiques à ceux qui composent les autres aires ambulacraires. Le genre Col- lyrites a longtemps été confondu avec les Dysaster, que nous en avons séparés, dès 4855, dans nos Études sur les É'chi- nides fossiles de l'Yonne, en raison de la structure toute particulière de leur appareil apical.

Histoire. Les espèces qui composent le genre Collyrites ont été dans l’origine réparties en plusieurs autres genres avec lesquels elles ne présentent que des affinités éloignées. Leske en avait fait des Spatangites, Lamark des Ananchytes, Munster, Goldfuss et Defrance des Nucleolites. En 1831,

.Delue (in litterä) avait proposé à M. Des Moulins, pour une de ces espèces, le nom de Collyrites (1), mais ce ne fut qu’en août 1835, que M. Des Moulins, dans les Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, établit d’une manière défini-

(1) Études sur les Échinides, 1e mém., p. 417.

40 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tive le genre Collyrites, et en publia les caractères (1). A pe près dans le même temps, M. Agassiz s’occupait de son côté, mais à un point de vue différent, de travaux impor- tants sur les Échinides, En 1836, il fit paraître son Pro: drome dans le premier volume des Mémoires de la Société des sciences naturelles de Neuchâtel. Parmi les genres nou- veaux se trouve le genre Dysaster qui correspond à peu près exactement au genre Collyrites de M. Des Moulins. Ce pro- drome était le point de départ d’une série de travaux re- marquables ; il apportait dans la classification des ÉChi: nides de profondes et utiles modifications ; aussi la nomen- clature proposée par M. Agassiz fut-elle suivie par tous les naturalistes en France, en Angleterre, en Suisse êt en Allemagne. Le mémoire de M. Des Moulins fut oublié, et cela d’autant plus facilement, que M. Agassiz, dans’ une Note placée à la première page du prodrome, avertit que son mémoire avait été lu à la Société des sciencés naturelles de Neuchâtel, le 10 janvier 1864 (2), ce qui lui donnait ainsi une antériorité apparente sur les premiers travaux M. Des Moulins.

M. Des Moulins protesta (3); mais le genre Dysaster fut adopté à l’exclusion du genre Collyrites; il existe cepen- dant, en faveur de M. Des Moulins, une antériorité très- positive, son mémoire ayant été publié dans le mois d'août 1835, et le Prodrome de M. Agassiz, bien que lu, en 1834, n'ayant paru qu'en juillet 1836 (4). Dans l’in- tervalle qui s’est écoulé entre la lecture et la publica- tion, le mémoire de M. Agassiz a subir quelques mo-

(1) Études sur les Échinides, 17 Mém., p. 46.

(2) Mém. soc. d'hist. nat. de Neuchatel, t. 1, p. 168. (3) Études sur les Éch. foss., p. 206.

(4) Agassiz, Monog. des Salénies, p. 11.

TERRAIN JURASSIQUE. 41 difications, mais alors même qu'il aurait été imprimé, en 1836, tel qu'il avait été lu en 1834, il est évident qu’en pareille matière, le point de départ ne peut être que la date de la publication et non celle de la lecture. D’après ce principe incontestable, le nom de Collyrites a sur celui de Dysaster une antériorité de près d’une année. C’est à d'Orbigny que revient le mérite d’avoir le premier reconnu cette antériorité, et rétabli dans la méthode le genre Col- lyrites que tous les auteurs adoptent aujourd’hui.

Le genre Collyrites renferme un assez grand nombre d'espèces dont quelques-unes sont très-abondantes ; il fait son apparition dans les couches du lias et se développe surtout dans les étages bajocien, bathonien, callovien et oxfordien ; genre existe encore au commencement de la période crétacée et disparaît avec l’étage néocomien.

iN° 6. Coliyrites ringens, Des Moulins, 1837.77 (Agass., 1836.)! PL 6 et pl. 7, fig. 1-5.

_ Dysaster ringens, Agassiz, Prod. d’une Monog. des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat, de. Neuchâtel, t. I, p. 183, 1836. Collyrites ringens, Des Moulins, "ivdes sur les Éch., p. 369, . ne45, 1837. Dysaster ringens, Agassiz, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, à: tt. Lp. 5, pl. 1 fig. 7-11, 1839. —— Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc.,

p: 3, 1840. Dysaster Eudesi, Krndis id.” Desor, Monog. des Dysaster, p. 23, pl. i, | fig. 5-12, 1842.

“Dysaster ringens, Desor, id., fig. 13-17, 1842. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., p. 139, 1847.

42 Dysaster Eudesii,

Dysaster ringens,

Dysaster sub-ringens,

Dysaster ringens,

DYsaster Eudesii, Dysaster ringens,

Collyrites ringens,

Collyrites Eudesü, Dysaster sub-ringens,

Collyrites ringens, Collyrites Eudesii, Dysaster ringens, Collyrites ringens, Dysaster ringens,

Dysaster Eudest,

Dysaster ringens,

PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Agassiz et Desor, Catal. raisonné, p. 139, 1847.

Bronn, Index paleont., p. 429, 1848.

Bronn, id.

Marcou, Recherches géol. sur le Jura sali- nois, Mém. Soc. géol. de France, sé- rie, t. III, p. 79, 1848.

M'Coy, Ann. Nat. History, série, t. I, p. 415, 1848.

Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t.I, p.46, pl. nr, fig. 10-13, 1849.

Forbes, Echinodermata, Mem. of the Geol. Survey, Dec. 1, pl. 1x, fig. 1-10, 1850.

D’Orbigny, Prod. de pal. strat., t. I, p. 287, no 491, 1850.

D'Orbigny, id., 490, 1850.

Wright, On the Cassidulidæ of the Oolites, Ann. of Nat. Hist., sér., t. IX, p. 207, 1851.

Quenstedt, Handbuche der Petrefakten- kunde, p. 590, pl. 1, fig. 15, 1852.

Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 325, 1852.

D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crét., t. VI, p. 49, 1853.

D'Orbigny, %., p. 48, 1853.

M'Coy, Contrib. to Brit. Paleont., p. 62, 1854.

D'Orbigny, Nôte rectif. sur div. genres d'É-

chin., Rev. et Mag. de z0ol., série, t. VII p. 27, 1854.

D’Orbigny, id., p. 26, 1854.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e éd., p. 78, 1854.

Desor, Synops. des Éch. foss., p. 207, 1857.

Pictet, Traité de paléont., 1.IV,p.189,1857.

Pictet, id.

Etallon, Esquisse d’une Desc. géol. du Haut- Jura, p. 22, 1857. |

Étallon, id.

TERRAIN JURASSIQUE. 43

Dysaster ringens, Leymerie et Raulin, Stat. géol. du départ. de l’Yonne, p. 624, 1858.

Collyrites ringens, Cotteau et Triger, Échin. du département de la Sarthe, p. 48, pl. VU, fig. 5-6, 1858.

e Wright, Monog. on the Brit. Foss. Echinod,

from the Ool. Format., p. 309 , 'pl. xxn, fig. 3 a—i, 1859.

Dysaster Eudesii, Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864.

Dysaster ringens, Bonjour, id., 1864.

Collyrites ringens, Moesch, Geolog. Beschreib. der Umgeb. von Brogg., p. 39 et passim, 1867.

Type de l'espèce : 20, 16. Var. Eudesi : 19, 22, 23: X, 65.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, arrondie et très-légèrement échancrée en avant, sub-rostrée en ar- rière ; face supérieure en général peu élevée, uniformément bombée; face inférieure concave au milieu, pulvinée, mar- quée de renflements très-apparents, correspondant aux aires interambulacraires et notamment à l’aire interambula- craire impaire. Sommet sub-central. Aires ambulacraires étroites, fortement disjointes, formées de pores petits et es- pacés, se multipliant près du péristome, renfermées à la face inférieure dans des dépressions apparentes. Aire ambula- craire impaire se dirigeant en droite ligne jusqu’à la bouche et ne présentant, sur la face supérieure, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueu- ses, arrondies près du sommet. Aires ambulacraires pos- : térieures un peu plus larges et moins apparentes que les autres, convergeant immédiatement au-dessus du péri- procte et se recourbant à leur partie supérieure d’une ma- nièretrès-prononcée. Tuberculesextrêmement petits, épars, un peu plus développés vers l'ambitus. Granules intermé-

44 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

diaires fins, serrés, homogènes, donnant au test vu à la loupe un aspect chagriné. Péristome excentrique en ayant, sub-circulaire, irrégulièrement pentagonal, placé dans la partie la plus déprimée du test. Périprocte ovale, sub- elliptique, aigu à sa partie supérieure, supra-marginal, s’ouvrant au sommet d’un sillon qui se prolonge en. s’at- ténuant à la face inférieure, au milieu de l’aire interambu- lacraire impaire, et paraît vaguément caréné sur les bords. Appareil apical étroit, granuleux, allongé; plaques géni- tales visiblement perforées, celle de droite d’un aspect madréporiforme très-reconnaissable ; plaques ocellaires antérieures latérales largement développées, séparées au milieu par une ou deux plaques complémentaires toujours très-difficiles à distinguer ; la plaque ocellaire impaire an- térieure et les deux plaques postérieures très-petites.

Hauteur, 12 millimètres ; diamètre transversal, 24 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 23 millimètres.

Var. £'udesii : hauteur, 13 millimètres; diamètre transver- sal, 20 millimètres ; diamètre antéro- RE 22 milli- mètres.

Var. E£'udesi de grande taille : hauteur, 17 millimètres ; diamètre transversal, 24 millimètres ; diamètre antéro- -pos- térieur, 29 millimètres.

Le C. ringens varie beaucoup aise sa forme : le iype est sub-circulaire, médiocrement renflé, un peu rostré en arrière, et le diamètre transversal est à peu près de mêmé étendue que le diamètre antéro-postérieur. Chez un grand nombre d'exemplaires, ces proportions ne sont plus les mêmes : le test s’allonge, la face supérieure se renfle, le rostre postérieur devient plus prononcé, et l’aire inter am- bulacraire i impaire plus gibbeuse à la face inférieure. Cette variété a été dans l’origine désignée sous le nom de Dysaster

TERRAIN JURASSIQUE, 45

Eudesii, Dès 1833, dans nos Études sur les É‘chinides fossiles de l'Yonne, nous avons reconnu que les individus allongés se reliaient par des passages insensibles au type sub-circu- laire du C'.ringens avec lequel on les rencontre associés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. ringens, malgré les va- riétés qu'il présente, sera toujours facilement reconnais- sable à sa face supérieure uniformément bombée, plus moins sensiblement rostrée en arrière, à sa face inférieure fortement pulvinée, à ses aires ambulacraires antérieures plus étroites que les autres, à son périprocte supra mar- ginal. Sous le nom de C. Gillieroni, M. Desor à établi ré- cemment (1), d’après des échantillons provenant de l'étage bajocien de Trême, canton de Fribourg, une petite espèce qui offre de grands rapports avec certains exemplaires de la variété £'udesii, mais qui cependant s’en distingue nette- ment par sa forme plus gibbeuse, sa face inférieure moins pulvinée, sa face postérieure rentrante et son périprocte situé beaucoup plus bas. Les auteurs sont d’accord pour réunir à l’espèce qui nousoccupele 2, sub-ringens, de M’ Coy, qui n’est, suivant M. Wright, qu’une variété plus large (2). M. Desor et M. Wright réunissent également au C. ringens, le C. Agassizi de d'Orbigny. Nous ne pouvons partager cette opinion ; nous avons sous les yeux les exemplaires qui ont servi de type à l'espèce : remarquables par leur forme ren- flée, leur face inférieure plane, leur face postérieure tron- quée, non rostrée, dépourvue de sillon anal, ils ne présen- tent aucun des Caractères du C. ringens, et se placent bien plutôt dans le voisinage du C. ovalis. | | Hisrome. Le C. ringens, souvent décrit et figuré par les auteurs, a été mentionné pour la première fois, en 1836,

. (1) Collection de M. Gillieron. (2) Monog. of the Brit, Foss. Echinod. of the Ool: Formations, p. 312.

46 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

dans le Prodrome d'une Monographie des radiaires ; placé pendant longtemps dans le genre Dysaster, il a élé reporté, en 4854, par d'Orbigny parmi les Collyrites il est resté depuis.

LOGALITÉS, Bayeux, Croisilles, Moutiers, Port-en-Bes- sin, Sainte-Honorine de Perthes, Saint-Vigor (Calvados); la Tour-du-Pré, Avallon (Yonne); environs de Nevers (carrières de la Grenouille) (Nièvre) ; Pouilly (Saône-et-Loire); Jos- seron (Ain); Souvigné (Deux-Sèvres); Longevy (Moselle); Salins (Jura) ; étage bajocien. Pecheseul, Nogent, Saint- Pierre-des-Bois, Chemiré-le-Gaudin (Sarthe); Sélongey (Côte-d'Or) ; Gorze (Moselle). Étage bathonien.

Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), École des mines (coll. Michelin), coll. de la Sorbonne, Musée de Dijon, coll. Des- lonchamps, Terquem, Dumorlier, Davoust, Guéranger, Triger, Guillier, ma collection.

LocaLiTÉs. Autres que la France.— Sherborne, Yeovil, Burton-Bradstock, Walditch-Hill, Chideock, Hill Near Brid- port, Fairford (Angleterre). Noiraigne (canton de Neuchà- tel); Mandach, Betznau (canton d’Argovie); Goldenthal (canton de Soleure) (Suisse). Étages bajocien et bathonien,

Coll, Wright, Musées de Neuchâtel, de Zurich, coll, Gil- lieron, de Loriol, Mæsch.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 6, fig. 4, C. ringens, de l'étage bathonien de Saint-Pierre-les-Bois, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, face pos- térieure ; fig. 5, appareil apical et ambulacre grossis; fig. 6, péristome grossi; fig. 7, individu allongé et renflé (var. E'udesii), de l'étage bajocien du Calvados, de la collection de l'École des mines ; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. ; fig. 10, autre individu plus aplati, de ma collection, vu de côté; fig. 11, face sup. ; fig. 19, face inf. PI, 7, fig. 4,

TERRAIN JURASSIQUE. 47

variété très-allongée, de l'étage bajocien de Pouilly (Saône- et-Loire), de ma collection, vue de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, autre variété du même terrain, de ma collection, vue de côté ; fig. à, face inf.

. N°7. Coliyrites ovalis, Cotteau, 1858 (non Des M.). Leske, 1778.

PI. 7, fig. 6-13 ; pl. 8, fig. 1-3.

. D'Annone, Acta Helvet., t, IV, p.275, pl. xv, fig. 1, 2, 3, 1760. Walch, Del. nat., I, p. 182, pl. E ur,

6, 1768. Egelscheuitji twe-top, Van Phelsum, p. 32, sp. 3, 1774. Spatangites ovalis, Leske, Kleinnat. Dispos. Echinod, pe 253,

pl. xLi, fig. 5, 1778.

Collyriteselliptica (pars), Des Moulins, Études sur des Éch., p.364, 1837.

Dysaster avellana, -Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., Mus. neoc., p. 3, 1840.

Dysaster bicordatus D aguoi/ 54

(non Leske, non Gold.) ; pu _ Desor, Monog. des Dysaster, p. 9, pl. u, fig. 1-4, 1842, Dysaster avellana, Desor, id., p.23, pl. 1, fig. 1-4. Dysaster bicordatus, |. Agassiz el Desor, Catal. rais. des Éch., p. 137, 1847. Dysaster avellana, Agassiz et Desor, id. . Dysaster æqualis, Agassiz et Desor, id., p. 139. Collyrites bicordata, Bronn, Index paleont., p. 319, 1848. Dysaster avellana, Bronn, id., p. 428.

Dysaster bicordatus, Bronn, id.

Dysaster symmetricus, MCoy, Annals of Nat. Hist., série, 1. El, p. 416,.1848.

Dysaster avellana, M’Coy, id., p. 420.

Dysaster Robinaldinus, Colieau, Études sur les Éch. foss. du département de l'Yonne, t. I, p. 73, pl. vu, fig. 1-5, 1849.

48 Dysaster æqualis,

Dysaster Agassiri, Dysaster bicordatus, Dysaster avellana, Dysaster bicordatus,

Collyrites bicordata,

Collyrites avellana,' Collyrites æqualis, Collyrites Agassizi, Collyrites bicordata,

Collyrites avellana, Collyrites æqualis, Collyrites Agassizi, Dysaster symmetricus,

Dysaster avellana, Dysaster bicordatus,

Collyrites ovalis,

Collyrites analis (pars), Collyriles æqualis, Dysaster bicordatus, Dysaster avellana, Dysaster Robinaldinus, Collyrites æqualis, Collyrites Agassizi, Collyrites bicordatus,

Couyrites elliptica (non Agass.),

PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

D'Orbigny, Prodr. de paléont. strat,, L. I, p. 289, no 492, 1850.

D'Orbigny, id:, p. 290, 49%

D'Orbigny, id., p.318, n. 399.

. D’Orbigny, id., p. 289, 489.

Wright, On ihe Cassidulidæ of the Oo. format., p. 27, 1851.

_Giebel, Détsoklesde Petrefacten, p. 325,

1852.

D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 49, 1853.

D'Orbigny, id., p. 48.

D'Orbigny, id., p. 49.

D'Orbigny, id.

: D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres

d'Échin., Rev. et Mag. de zool., sér., t VI, p. 27, 1854. D'Orbigny, id.

D'Orbigny, id.

D’Orbigny, id.

M’Coy, Contrib. to Brit. Paleont.,p. 62, 1854.

M'Coy, id., p. 67.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e édit, p. 77, 1884,

Millet, Paléontol. de p. 84, 1854.

Cotteau, Note sur quelques Ours. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIII; p. 649, 1856.

Desor, Synops., des Éch. foss., p.206,1857.

Desor, id., p. 205.

Maine-et-Loire,

.Pictet,Traitédepaléont.,t.IV, p.189,1857,

Pictet, id, Pictet, id. Pictet, id.

Pictet, id.

Etallon, Esquisse d’une descript. géol. du Haut-Jura, p. 22, 1857. Quenstedt, der Jura, p. 455, pl. Lxn, fig. 16, 1858.

TERRAIN JURASSIQUE. 49

Collyrites ovalis (pars), Cotteau et Triger, Échin. du départ. de

la Surthe, p.45 (excel. fig.), 1858, _ Ebray, Études paléont. sur le départ. de la

Nièvre, p. 40, pl. 1, fig. 3, 1858.

Dysaster bicordatus, Leymerie et Raulin, Sfat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 624, 1858.

Collyrites ovalis (pars), Wright, Monog. of the Brit. Echinod. from the Ool. Format., p. 309, pl. xx, fig. 1, 1857.

Type de l’espèce : R. 15; R.16. Var. avellana : Q. 3; X. 79. | Espèce de taille moyenne, oblongue, presque aussi large

en arrière qu’en avant, ayant ordinairement son plus

grand diamètre transversal vers le milieu, sub-tronquée obliquement dans la région postérieure ; face supérieure

baute et renflée surtout en avant,. vaguement acuminée

au sommet, légèrement déclive sur les côtés; face infé- rieure plane, arrondie vers le bord. Sommet ambulacraire très-excentrique. Aires ambulacraires fortement disjointes,

formées de petits pores sub-virgulaires, un peu plus serrés aux approches de l’appareil apical que vers l’ambitus et à la face inférieure. Aire ambulacraire impaire droite, présentant, sur quelques exemplaires, les traces d’un sillon vague et atténué qui se prolonge jusqu’au péristome. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet, partout à fleur du test. Aires ambulacrai- res postérieures convergeant immédiatement au-dessus du

périprocte et se recourbant d’une manière assez prononcée à leur partie supérieure. Tubercules petits, sub-scrobi- culés, épars, plus nombreux autour du périprocte et dans la région inframarginale. Granulation intermédiaire,

fine, abondante, homogène. Péristome excentrique en

avant, sub-circulaire, un peu allongé dans le sens dâu 4

d0 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

diamètre antéro-postérieur. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, à la naissance d’un sillon à peine apparent qui s’évase, s’atténue et disparaît avant d’arriver à l’ambitus. Appareil apical étroit, granu- leux.

Type de l’espèce (R. 15.) : hauteur, 18 millimètres ; diamètre transversal, 26 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 28 millimètres.

Var. æqualis et Agassizi : hauteur, 21 millimètres ; diamètre transversal, 25 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 29 millimètres.

Var. avellana : hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 48 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres. |

Le C. ovalis présente plusieurs variétés intéressantes. Le iype de l’espèce est de taille moyenne, bombé en dessus, presque aussi large en arrière qu’en avant, sub- tronqué dans la région postérieure. Certains exemplaires (var. æqualis et Agassizi) sont remarquables par leur face supérieure très-élevée et vaguement acuminée en avant; ce qui, au, premier aspect, leur donne quelque ressemblance avec les espèces du genre Metaporhinus dont ils se distinguent du reste très-nettement par la structure de leurs aires ambulacraires, D’autres individus (var. avellana) sont plus courts, plus épais, plus réguliè- rement ovoïdes et facilement reconnaissables à leur taille constamment plus petite.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. ovalis se rapproche du C, ringens par ses aires ambulacraires postérieures convergeant immédiatement au-dessus du périprocte ; äl s’en éloigne certainement par sa face inférieure: pl aneet non pulvinée, par l'absence de rostre à la face postérieure,

|

TERRAIN JURASSIQUE, 51

-par son sommet plus élevé, plus excentrique en avant, par ses aires ambulacraires antérieures plus larges, par son sillon anal moins prononcé. Ce sont deux formes essentiellement distinctes : le C. ovalis offre assurément plus de ressemblance avec le C. analis qu’on a considéré, dans ces derniers temps, comme une simple variété, mais qui nous a paru devoir constituer un type particulier; en décrivant plus loin le C. analis nous indiquerons les carac- tères qui nous ont engagé à réintégrer cette espèce dans la méthode.

HisroiRe. La synonymie si compliquée du C. ovalis démontre la confusion dont il a été l’objet. En 1778, Leske le figure d’une manière très-reconnaissable et avec une indication précise de localité (Muttenz, près Bâle), sous le nom de Spatangites ovalis. En 1840, M. Agassiz, le plaçant dans son genre Dysaster, lui attribue le nom de bicordatus que Leske avait assigné à une espèce toute différente. Deux années plus tard, M. Desor, dans sa belle Monographie des Dysaster, signale, sans la faire cesser, cette regrettable confusion, et conserve à l'espèce le nom de bicordatus. Cette dénomination a longtemps été adoptée par tous les auteurs, et lorsqu’en 1854, d’Orbigny changea avec raison le nom générique de Dysaster en celui de Col- lyrite, il laissa à l’espèce qui nous occupe le nom erroné de (bicordatus. C’est seulement en 1856, dans une Note insérée au Bulletin de la Société géologique de France (1), que nous avons, en rendant à l’espèce le nom d'ovalis, rétabli sa véritable synonymie ; à peu près à la même époque, M. Desor, dans/le Synopsis des Échinides fossiles, arrive à un résultat pareil; seulement il émet, sur les rapports

(1) Note sur quelques ours. du départ. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t, XII, p. 646.

d2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

de cette espèce avec le Spatangites ovalis de Leske, quel- ques doutes qui ne nous paraissent pas justifiés, et la mentionne sous le nom d’analis, employé par Agassiz dès 1839, pour désigner une espèce que M. Desor con- sidère comme une simple variété du C. ovalis. Le nom d’ovalis reposant sur une antériorité incontestable a prévalu ; il a été adopté par M. Wright dans sa Monogra- phie des Oursins jurassiques d'Angleterre, et par presque tous les auteurs. Du reste aujourd’hui que nous regardons le C. analis comme une espèce distincte, l'alternative entre les deux dénominations n’est plus possible. Nous réunissons au C. ovalis les C. avellana, symmetrica, Robinal- dina, æqualis et Agassizi qui ne sont que des variétés plus jeunes, plus allongées ou plus renflées de la même espèce, et présentant toutes ce double caractère d’être presque aussi larges en avant qu’en arrière et d’avoir les aires ambulacraires placées immédiatement au-dessus du péri- procte.

LOGALITÉS. Bayeux, Moutiers, Saint-Vigor, Sainte- Honorine de Perthes (Calvados); tranchée du Morteau sur le chemin de fer de Poitiers à La Rochelle, Saint-Maixent, Souvigné (Deux-Sèvres). Environs de Varzy (Nièvre) ; Josse- ron (Ain). Assez abondant. Etage bajocien. Croisilles, Bysé près Caen, Port-en-Bessin (Galvados); Asnières, Veze- lay (Yonne) ; Sélongey (Côte-d'Or ; Charroux (Vienne). Environs de Niort (Deux-Sèvres). Assez abondant. Etage” bathonien.

Touies les collections.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Walditch-hill près de Brideport (Angleterre). Etage bajocien. Charlcomb près Bath, Wilts (Angleterre); Muttenz près Bâle (Suisse), Balin près Cracovie (Pologne). Etage bathonien.

TERRAIN JURASSIQUE. 53

“ExPLICATION DES FIGURES. PI. 7, f. 6, C. ovalis, de l'étage bathonien, de Port-en-Bessin, de la coll. de la Sor- bonne, vu de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf.; fig. 9, face postérieure; fig. 10, périprocte et ambulacres postérieurs grossis; fig. 41, individu de l’étage bathonien d’Asnières (Yonne), de ma collection, vu de côté ; fig. 12, face sup. ; fig. 43, péristome grossi. PI. 8, fig. 1, individu de petite taille, var. avellana, de l'étage bajocien de Moutiers, de lo coll. de l’École des mines, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, appareil apical et ambulacre grossis.

N°8. Collyrites analis, Des Moulins, 1837. (Agass., 1836.) PI. 8, fig. 6-12, et pl. 9. Dysaster analis, Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiai-

res, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 183, 1836.

Collyrites analis, Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 368, 1837. Dysaster analis, Agassiz, Desc. des Échinod. foss. de la

Suisse, 1, p. 6, pl. 1, fig. 12-14, 1839, _— | Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. . neoc., p. 3, 1840. Desor, Monog. des Dysaster, p.10, pl. n, fig. 8-10, 1842. Agassiz et Desor, Cdïal. rais. des Échin., p. 137, 1847.

Bronn, Index paleont., p. 428, 1848. Collyrites analis, Bronn, id., p. 319. Dysaster analis, Marcou, Recherches géol. sur le Jura sa-

linois, Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. III, p. 79, 1848.

_ D'Orbigny, Prod. de pal. strat., 1. L, p. 289, 493, 1850.

4 PALÉONTOLOGIE FRANCAÏSE.

Dysaster analis, * Giebel, Deuischland's Petrefacten, p.325,

L 1852. { .

Collyrites analis, D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 48, 1853.

Collyrites analis, D'Orbigny, Note rectif. sur divers genres

d'Échin., Rev. et Mag. de 2001. sé- rie, t. VI, p. 27, 1834, Dysaster analis, Forbes in Morris, Cat. of Brit. Foss., 2e 6d., p. 77, 1854. Collyrites analis (pars), Desor, Syn. des Éch. foss., p.206, 1857. Dysaster analis, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p:489, 1857. Collyrites ovalis (pars), Cotteau et Triger, Éch. du département de lu Sarthe, p. 45, pl. vor, fig. 7-9, 18584 Ebray, Etudes paléont. sur le département de la Nièvre, p. 40, pl. 1, fig. 3, 1858. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin., from the Ool. Format., p. 309 (excl. fig.), 1859. Dysaster analis, Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864. —. Winkler, Mus. Teyler, Catal. syst., p. 205, 1864. Collyrites analis, Moesch, Geolog. Beschreib. Umgeb. von Brugg, p. 36, 1867.

Q. 82.

Espèce de taille assez forte, oblongue, ovale, arrondie en avant, un peu acuminée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée; face inférieure presque plane, très-légèrement déprimée dans la région antérieure. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires fortement disjointes, formées de pores petits, sub-virgulaires, rapprochés les uns des autres à la face supérieure, s’espaçant vers l’ambitus et dans la région’ infra-marginale, se multipliant un peu autour du péris- tome. Aire ambulacraire impaire se dirigeant en droite ligne jusqu’à la bouche, et offrant seulement vers l’am-

bitus les traces d’un sillon vague et atténué qui se pro-

. TERRAIN JURASSIQUE, 55

longe jusqu’à la face inférieure. Aires ambulacraires paires anté:ieures. sub-flexueuses, arrondies près du sommet, partout à fleur du test. Aires ambulacraires pos- térieures un peu plus larges que les autres, convergeant immédiatement au-dessus du périprocte et se recourbant un peu à leur partie supérieure, Tubercules petits, sub-scro- biculés, épars, plus nombreux autour du périprocte et dans la région infra-marginale, munis de radioles cylindriques, aciculés, garnis de stries longitudinales et granuleuses ; l'intervalle qui sépare les tubercules est rempli par une granulation fine, abondante, homogène. Péristome excen- trique en ayant, sub-cireulaire, un peu ovale, à fleur du test. Périprocte ovale, sub-pyriforme, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant au sommet d’un sillon à peine apparent qui s’efface entièrement au-dessus de l’am- bitus. Appareil apical étroit, granuleux, allongé. Plaques génitales visiblement. perforées très-près du bord, celle antérieure de; droite plus développée que les autres et presque entièrement madréporiforme ; plaques ocellaires antérieures en contact immédiat par le milieu et offrant quelquefois, vers leur base, à leur angle interne, une petite plique complémentaire de forme quadrangulaïre et très-nettement circonscrite ; plaques ocellaires posté- rieures très-pelites.

Hauteur, 23 millimètres ; diamètre transveréal: 37 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 41 millimètres.

Var. sub-circulaire : hauteur, 149 millimètres; diamètre transversal-et antéro-postérieur, 32 millimètres.

Le C. analis:varie peu dans sa forme. Presque tous les exemplaires : que nous connaissons sont, uniformément bombés, arrondis et, un peu échancrés en avant, rétrécis en arrière, ce qui leur donne un aspect cordiforme assez

56 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

nettement prononcé. Chez certains individus, la face postérieure s’élargit un peu, le diamètre transversal est aussi étendu que le diamètre antéro-postérieur, et l’am- bitus tend à devenir quasi-circulaire. Cette variété a beau- coup d’analogie avec le C. excentrica (Nucleolites excen- tricus, Munster) que nous ne connaissons que par les figures que Goldfuss et M. Desor nous en ont données. Si plus tard l'identité des deux types était démontrée, le nom d’excentrica, qui est plus ancien, devrait remplacer celui d’analis.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. analis nous a paru se distinguer du C. ovalis par sa taille plus forte, sa forme dilatée en avant et un peu acuminée en arrière, sa face supérieure plus uniformément bombée, beaucoup moins élevée en avant, tronquée moins obliquement en arrière, son périprocte situé plus bas, sa face inférieure un peu moins arrondie sur les bords. Par son aspect général le C’. analis rappelle certaines variétés du C. ellip- tica,il s’en éloigne d’une manière positive par ses aires ambulacraires postérieures convergeant immédiatement au-dessus du périprocte.

HisrorRe, Etabli par Agassiz en 1836, décrit et figuré dans les É'chinides de La Suisse et plus tard dans la Mono- graphie des Dysaster, le C. analis a été longtemps considéré par tous les auteurs comme une espèce distincte et très-nettement circonscrite. Dans ces dernières années, M. Desor, M. Wright et moi, nous l’avons regardé comme identique au C. ovalis, et nous avons cru devoir réunir les deux espèces. L'étude minutieuse que nous venons de faire d’un grand nombre d'exemplaires nous engage aujourd’hui à revenir sur celte opinion.

LocALiTÉS. Monné, La Jaunelière, Tassé, Champfleur

TERRAIN JURASSIQUE, 57

(tranchée du chemin de fer), Petit-Oisseau, Gesne-le-Gan- delin, Aubigné (ferme), Pecheseul, Noyen, Saint-Pierre- du-Bois (Sarthe); environs de Mamers, Saint-Paterne (Orne); Nevers, Pougues, La Malle (Nièvre) ; Nerondes (Cher) ; Demi-Lune, Le Porteau près Poitiers (Vienne); Chanaz (Isère); La Latte près Nantua, Oncien, Blannax, Tenay (Ain) ; environs de Mâcon, Davayé (Haute-Saône) ; environs de Besançon (Doubs) ; Thisy, Romange et Mu- lange près de Dôle (Jura). Abondant. Étage batho- nien.

Toutes les coliections.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Egg, Burg, Acken, Holderbanck, Miseren, Birmendorf, Gunsberg, Kreisacker, Achenberg, Linnberg, Kornberg, Hornussen, Botzen, Wallemburg (canton d’Argovie) ; Goldenthal (canton de Soleure) ; Ederschwyl (canton de Berne). Abondant. Étage bathonien.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 8, fig. 6, C. analis, de ma coli., vu de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ; fig. 9, face postérieure ; fig. 10, péristome grossi ; fig. 44, individu de grande taille, de la coll. de M. Gilliéron, vu sur la face sup. ; fig. 12, face inf. PI. 9, fig. 4, autre exempl. de taille plus petite et plus renflée, de ma coll, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, appareil apical et sommet des aires ambulacraires grossis ; fig. 6, périprocie et sommet des aires ambulacraires postérieures grossis ; fig. 7, plaque interambul. grossie; fig. 8, var. sub-circulaire, de la coll. de M. Dumortier, vue de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf. ; fig. 11, région anale; fig. 12, appareil apical grossi.

58 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

N°9. Coliyrite elliptica, Des Moulins, 1835.

Ananchytes elliptica,

Collyrites elliptica,

Dysaster ellipticus,

Collyrites elliptica,

Ananchytes elliptica,

Dysaster ellipticus,

Dysaster malum, Dysaster ellipticus,

Dysaster malum, Dysaster ellipticus,

Collyrites elliptica, Dysaster ellipticus,

Collyrites elliptica,

(Lam,, 1816.) PL. 40, 41 et 42.

Bruckner, pl. x, fig. 4 (d’après M. De- sor). 1785.

Bruguière, Table encycl. et méth., Atlas, pl. ccix, fig. 15, 1791.

Lamarck, Animaux sans vert., t. TI, 7, 1816,

Deslongchamps, Encycl. méth., Zooph., t. Il, p. 63, 1824.

Des Moulins, Études sur les Éch. foss. x p. 48, 1835.

Agassiz, Prod, d'une ni des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, ‘4 I, p. 183, 1836.

Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 364, à, 1837.

Dujardin in Lamarck, Animaux sans vert., édit., t. II, p. 310, 7, 1840.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc …. p. 3, 1840.

Agassiz, id,

Desor, Monog. des Dysaster, p. 12, pl. u, fig. 5-7, 1842.

-Desor, id., p. 16, pl. n, fig. 11-13.

Agassiz et Desor, Catal. rais.des Échin., P. 137 dy 1847.

Bronn, Index palentol., p. 320, 10%.

Bronn., id., p. 429.

D'Or bisne Prod, de paléont. strat.,t, L p. 345, 254, 1850.

D'Orbigny, Pal. franc., terr. crdais. : VI, p. 49, 1853.

D'Orbigny,: Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Mag. de zool.,.t. VI, TER 4 1854.

Pictet, Traité de paléont., t. LV, p. 189, pl. xan, fig. 4, 1857.

- TERRAIN JURASSIQUE. : 59

Collyrites elliptica, Desor, Syrnops. des Éch. foss., p 203, "pl. xxxvi, fig. 5-8, 1857. Dysaster ellipticus, Étallon, Esquisse. d'une desc. géol. du | Haut-Jura, p. 27, 1857. Quenstedt, Der Jura, p, 510, pl. zxvm, , fig. 13 et 14, 1858. Collyrites elliptica, Cotteau et Triger, Échin. du département de la Sarthe, p. 82, pl. xviu, fig. 1-4, 1858. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format., p. 324, 1859.

Dysaster ellipticus, Bonjour, .Catal. des foss.du Jura, p. 28, 1864.

Type de l’espèce : M. 7. Var. brevis : M. A. Var. mazima (Dysaster malum) : P. 82 et V. 29.

Espèce de taille très-variable, oblongue, ovale, quelque- fois sub-circulaire, arrondie en ‘avant, un peu rétrécie en arrière ; face supérieure uniformément bombée, légère- ment déclive dans la région antérieure ; face inférieure plane. Sommet presque central, quelquefois rejeté en arrière, dans certains exemplaires au contraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires fortement dis- jointes, formées de pores apparents, virgulaires, serrés jusqu'à l’ambitus, plus petits et plus espacés à la face inférieure, se multipliant irrégulièrement autour du péri- stome. Aire ambulacraire impaire droîte, présentant à l’ambitus les traces d’un sillon qui échancre à peine le pourtour du test et se prolonge jusqu’à bouche. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies : près du sommet. Aires ambulacraires postérieures un peu plus larges que les autres, moins recourbées à leur partie supérieure, convergeant à une assez grande distance du périprocte. Tubercules petits, sub-scrobi- Culés, épars, plus nombreux dans la région infra-margi -

60 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

nale autour du périprocte et sur la face inférieure, au milieu de l'aire interambulacraire impaire, Granules intermédiaires fins, homogènes, plus ou moins abondants. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Péri- procte elliptique, aigu au sommet, supra-marginal, sans trace de sillon. Appareil apical étroit, granuleux ; les pla- ques ocellaires latérales antérieures, aussi grandes que les plaques génitales, ne sont séparées au milieu par aucune plaque complémentaire, du moins dans les exemplaires que nous avons sous les yeux ; la plaque génitale anté- rieure de droite, un peu plus développée que les autres, est quelquefois saillante et d’un aspect spongieux dans presque toule son étendue. Les pores génitaux inférieurs ne sont pas placés sur la même ligne ; celui de droite. s’ouvre toujours plus bas que celui de gauche. L'appareil antérieur est relié aux plaques ocellaires postérieures par une série de petites plaques inégales, irrégulières, qui se . prolongent jusqu’au périprocte ; ces plaques dont l’exis- tence a été signalée pour la première fois par M. Desor, varient beaucoup dans leur nombre, leur forme et leur disposition.

Type de l’espèce : Hauteur, 28 millimètres; diamètre transversal, 47 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 50 millimètres.

Var. circulaire : Hauteur, 20 millimètres ; diamètre transversal et diamètre antéro-postérieur, 40 millimè- tres.

Var. sub-pentagonale : Hauteur, 26 millimètres; dia- mètre transversal, 43 millimètres ; diamètre antéro-posté- térieur, 46 millimètres,

Var. maxima (Dysaster malum : Hauteur, 45 millimètres;

TERRAIN JURASSIQUE. 61

diamètre transversal, 67 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 70 millimètres.

Cette espèce, toujours très-abondamment répandue dans les couches on la rencontre, offre plusieurs variétés qu’il importe de distinguer. Le type de l’espèce est ovale, arrondi en avant et en arrière, uniformément bombé en dessus, bien légèrement déclive dans la région anté- rieure. Certains exemplaires affectent une forme presque circulaire, et leur diamètre transversal égale leur diamètre antéro-postérieur. Quelques-unssont acuminés et sub-tron- qués en arrière ; leur face supérieure est plus ou moins élevée, et leur ambitus prend un aspect tantôt cordi- forme, tantôt sub-pentagonal. D’autres atteignent une taille énorme, et leur face supérieure se renfle outre me- sure. C’est la variété maxima dont on avait fait dans l'origine une espèce distincte, sous le nom de Dysaster malum. L'appareil apical antérieur lui-même varie dans sa position ; le plus souvent il occupe le centre, mais parfois il est rejeté soit en avant, soit en arrière. L’espace qui le sépare des aires ambulacraires postérieures n’est pas tou- jours le même et se modifie suivant que la face supérieure est plus ou moins renflée. Les aires ambulacraires posté- rieures varient également un peu dans leur position et sont plus ou moins éloignées du périprocte.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C, elliptica, malgré les nombreuses variétés que nous venons d’énumérer, forme un type particulier que caractérisent neltement son ambitus arrondi en avant et en arrière, son sommet presque central, ses aires ambulacraires sub-flexueuses et recourbées à leur partie supérieure, ses aires ambula- craires postérieures convergeant à une certaine distance du périprocte, son anus s’ouvrant très-bas et entièrement

62 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

dépourvu de sillon anal, Certains exemplaires légèrement acuminés en arrière rappellent le €. analis, mais ils s’en distinguent d’une manière tranchée par la position de leurs aires ambulacraires postérieures.

HisroiRe., Mentionnée pour la première fois par Lamarck, en 1866, sous nom d’Ananchytes elliptica, cette espèce a été considérée par Des Moulins, en 4835, comme un des types deson genre Collyrites. L'année sui- vante, Agassiz la plaçait dans le genre Dysaster. elle est restée jusqu’en 1853, époque à laquelle d’Orbigny lui a rendu le nom de C, elliptica qu'elle a conservé depuis. Dès 1847, dant le C'atal. raisonné des Échinides, MM. Agassiz et Desor avaient réuni à l’espèce qui nous occupe le Pysaster malum qui n’en est qu’une variété plus grande et plus renflée. Dans le Synopsis des Échinides, M. Desor rapporte au C..elliphca le C. dorsalis (Dys. dor- salis, Ag.). Dans nos É'chinides de la Sarthe, nous n’avons pas admis ce rapprochement ; en décrivant plus loin le C. dorsalis nous indiquerons les motifs qui nous engagent à séparer les deux espèces. Suivant M. Desor, les Dysaster Bruckneri, Merian (Bruckner, pl. XII, fig. À), et Ananchytes Monardii, Def. (manusc.), ne sont que des variétés du C. elliptica.

Locazirés. Beaumont (carrière du chemin de fer), La Vanette, entre le Mans et Domfront, Pecheseul (zone sup.) (Sarthe); étang de la Moëche près Belfort (Haut- Rhin), Abondant. Etage bathonien. Bellême, Hauterive, près Alençon, Sainte-Scolasse, Origny-le-Roux, Chemillé, Perou (Orne) ; Chauffour, Pizieux, Téloché, Montbizot, Marolles (carrières de l’Épine), Le Chevain, René, Cour- gains, Toigné, Commerveil, Saint-Remy des . Monts (Sarthe) ; environs de Poitiers (Vienne); Ancy-le-Franc

TERRAIN JURASSIQUE. 63

(Yonne); Montgoublin, Pougues, Limon, Guerigny, Gar- chizy, environs de Nevers (Nièvre) ; Etrochey, Darois, Hauteville (Côte-d'Or); Marault, Latrecey, Vesaignes (Haute- Marne) ; Gy (Haute-Saône); Lévigny (Saône-et-Loire); La Voult (Ardèche) ; Nantua (Ain) ; Viel-Saint-Remy (Ar- dennes); Liffol-le-Grand (Vosges). Abondant. Étage cal- lovien.

Toutes les collections.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Le C', elliptica, si commun en France, est fort rare au dehors de notre pays. Il n’a pas encore été signalé en Angleterre. Les échan- tillons de Suisse provenant de Wallemburg (canton de Bâle) et de Kreiïsacher (canton d’Argovie), qu’on voudrait y réunir, nous paraissent douteux ; il en est de même de celui que Quenstedt a figuré sous le nom de Dysaster ellipticus et qu’il indique comme ayant été recueilli à Guttmadingen (grand-duché de Bade); il diffère des exem- “plaires de France non-seulement par sa taille constamment plus petite, mais par sa forme moins ovale et sub-tronquée en arrière.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 10, fig. 1, C. ellipticade l’étage bathonien de Beaumont, de ma collection, vu sur Ja face sup. ; fig. 2, autre individu de l’étage callovien, de ma coll., vu de côté ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf. ; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, appareil apical et aires ambulacraires grossis ; fig. 7, péristome grossi. PI. 41, fig. 1, variété ovale à aires ambulacraires très-rapprochées, de l'étage callovien de la Sarihe, de ma collection, vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face postérieure ; fig. 4, variété sub-circulaire, de ma collection, vue de côté ; £g. 5, face sup. ; fig. 6, face postérieure ; fig. 7, var. sub- : pentagonale, de la coll. de l’École des mines, vue, de côté ;

64 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

fig. 8, face sup. ; fig. 9, appareil apical et plaques acces- soires grossis (figure copiée dans le Synopsis de M. De- sor). PI. 12, fig. 1, autre variété de ma collection, vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, var. de grande taille (Coll. malum), d’après un moule en plâtre de la coll. de l’École des mines, vue de côté ; fig. 4, face supérieure,

10. Coliyrites dorsalis, d'Orbigny, 1852. (Agass., 1847.)

PI, 13.

Dysaster dorsalis, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., p. 139, 1847. es _ D'Orbigny, Prod. de paléont. strat,, t. 4, p. 345, 255, 1850. Dysaster Orbignyanus, Cotteau, Études sur les Éch. foss. du départ. de l'Yonne, t. I, p. 86, pl, 1x, fig. 3-5, 1850, Collyrites dorsalis, D'Orbigny, Paléont. franc, terr. crét., t. VI, p. 50, 1853. —_ _ D'Orbigny, Note reclif. sur RUES esp. d'Éch:, Rev. et Mag. de z0ol., t, VI, p. 26, 1854, _— Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la | Sarthe, p. 26, 1856. _— Cotteau et Triger, Échin. du département de la Sarthe, p. 84, pl. xvin, fig. 5-8,

1857. Collyrites Orbignyana, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 205, 1857. Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 189, 1857.

Dysaster Orbignyanus, Leymerie et Raulin, Stat. géol. ef mi- néral. du départ. de V Yonne, p. 624, 1858.

Collyrites Orbignyana, Wright, Monog. ofthe Brit. Foss. Ech. from the Ool. Form., p.325, 1859.

Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, arrondie et

TERRAIN JURASSIQUE. 65

un peu échancrée en avant, sub-tronquée presque vertica- lement en arrière; face supérieure haute, renflée, sub- déprimée dans la région antérieure; face inférieure presque plane, marquée d’un. léger renflement de l’aire interam- bulacraire impaire, au milieu de laquelle se montrent quel- ques protubérances alternes plus ou moins prononcées et correspondant à l’angle des plaques. Sommet un peu excen- trique en avant. Aires ambulacraires formées de pores petits, obliques, rapprochés les uns des autres près du sommet, s’espaçant vers l’ambitus, plus nombreux et irré- gulièrement disposés autour du péristome. Aire ambula- craire impaire droite, logée dans un sillon apparent surtout à la face supérieure, plus large et plus atténué vers l’am- bitus. Aires ambulacraires paires antérieures à peine ar- rondies près du sommet, très-légèrement flexueuses. Aires ambulacraires postérieures un peu plus larges que les au- tres, et convergeant à quelque distance du périprocte. Tubercules petits, inégaux,: épars, abondants surtout vers l’ambitus à la face inférieure, au milieu de l’aire interam- bulacraire impaire et de chaque côté du périprocte. Gra- nules intermédiaires fins, homogènes, très-serrés, donnant au test un aspect chagriné. Péristome excentrique en avant, irrégulièrement pentagonal, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, légèrement relevé sur les bords. Périprocte elliptique, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant au sommet de la. face postérieure, sans trace de sillon. Appareil apical étroit, allongé, granuleux.

Hauteur, 23 millim. ; diamètre transversal, 35 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 37 millim,

Individu jeune : hauteur, 17 millim,.; diamètre trans-

versal, 22 millim, ; diamètre antéro-postérieur, 25 mil- limètres,

66 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

L’exemplaire que nous venons de décrire est celui-là même qui a servi de type à l’espèce; il se distingue un peu de l'échantillon décrit et figuré dans nos Échinides de La Sarthe. Ce dernier est moins développé, plus étroit, relati- vement plus renflé, sa face postérieure est sensiblement plus tronquée ; il ne saurait cependant être distingué du type. L'espèce que nous avons décrite et figurée dans nos Études sur les Echinides fossiles de l'Yonne, sous le nom de Dysaster Orbignyanus, remarquable par sa forme renflée, son sillon antérieur apparent, ses aires ambulacraires pos- térieures convergeant à peu de distance du périprocte, ne nous paraît pas devoir être séparée du C. dorsalis. Lors- qu’en 1850, nous avons figuré notre Dysaster Orbignyanus, nous ne connaissions le C. dorsalis que par la courte dia- gnose du Catalogue raisonné, insuffisante certainement pour établir l’identité de nos échantillons avec ceux de Marolles (Sarthe).

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. dorsalis est considéré, par M. Desor, comme une variété courte et renflée du €”. elliptica. Nous ne saurions admettre ce rapprochement. Les deux espèces sont bien certainement distinctes, et le C. dorsalis sera toujours facilement reconnaissable à sa forme plus trapue, plus courte et plus renflée, à sa face postérieure plus haute et tronquée verticalement, à ses aires ambulacraires antérieures moins arrondies et moins flexueuses, à ses aires ambulacraires postérieures un peu moins éloignées du périprocte, et surtout à l'existence d’un sillon antérieur près du sommet. Le C. dorsalis offre plus de rapports avec le €. bicordata ; il s’en éloigne cependant par son aspect moins cordiforme, sa face supérieure plus renflée, son sillon antérieur plus accusé près du sommet, moins apparent vers l’ambitus, ses aires ambulacraires

TERRAIN JURASSIQUE. 67

postérieures plus arrondies à leur partie spé. et plus rapprochées du périprocte.

LocariTÉs. Marolles (Sarthe) ; Mamers (Orne); Stigny (Yonne); Daix, ferme de Giron près Dijon (Côte-d'Or). Assez rare, Étage callovien.

Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), École desmines (coll. Michelin), coll. Triger, Chaudron, Martin, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PJ. 13, fig. 4, C. dorsalis, individu jeune de Marolles, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure ; fig. 5, appareil apical grossi; fig. 6, péristome grossi ; fig. 7, autre individu de grande taille, du Muséum d’hist. nat. de Paris, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. ; fig. 10, face postérieure ; fig. 11, périprocte et sommet des aires ambulacraires postérieures grossis,

10. Collyrites pseudo-ringens, Colieau, 1867. PI, 14.

Espèce de taille assez forte, sub-circulaire, arrondie en avant, légèrement rostrée en arrière ; face supérieure peu élevée, uniformément bombée; face inférieure concave au milieu, plus ou moins pulvinée, marquée de renflements qui correspondent aux aires interambulacraires et notam- ment à l’aire interambulacraire impaire. Sommet un peu excentrique en arrière. Aires ambulacraires très-étroites, fortement disjointes, formées de pores petits et espacés à la face supérieure, déviant de la ligne droite, presque mi- croscopiques et beaucoup plus nombreux aux approches. du péristome. Aire ambulacraire antérieure droite et ne présentant, sur la face supérieure ou vers l’ambitus, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires antérieures

68 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

sub-flexueuses, Aires ambulacraires paires postérieures plus larges et moins apparentes que les autres, convergeant immédiatement au-dessus du périprocte et se recourbañt à leur extrémité d’une manière très-prononcée. Tubercules extrêmement petits, épars, un peu plus développés vers l'ambilus. Granülation intermédiaire fine, serrée, homo- gène. Péristomé sub-cireulaire, vaguement pentagonal, üñ peu excentrique en avant, s’ouvrant dans la partie la plus déprimée de la face inférieure. Périprocte ovale, aigu à sa partie supérieure, placé au-dessous de l’ambitus, de ma- nière à n'être pas visible de la face supérieure, au sommet d’un sillon vaguement caréné sur les bords, et qui se :pro- longe, en s’atténuant, au milieu.de l'aire interambulacraire impaire.

Hauteur, 20 millim.; diamètre transversal, 43 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 44 millim.

Cette espèce varie non-Seulement dans sa forme qui est plus ou moins circulaire, mais aussi dans l’aspect de sa face inférieure, marquée de renflements plus ou moins prononcés; les individus les plus jeunes sont, en général, les plus allongés.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce présente, assu- rément, dans sa forme générale, dans la disposition: de ses aires ambulacraires, dans les renflements de sa face infé- rieure, beaucoup de ressemblance avec certains exemplaires du C. ringens, et nous l’avions d’abord considérée comme une variété de grande taille de cette-espèce. Un examen plus “minutieux nous à engagé à en faire un type distinct, qui nous a paru se séparer du €. ringens par sa taille beau- coup plus forte et relativement plus déprimée, par! son ambitus plus arrondi en avant, son sommet ambulacraire plus excentrique en arrière, et suriout par son péri-

TERRAIN JURASSIQUE. 69

procte placé plus re et mrisinle seulement de la face infé- rieure.

LocaiTÉs. Chanaz (Savoie). sa commun. Étage callovien (zone ferrugineuse).

École des mines, (collect. Michelin), coll. Kœchlin- Schlumberger, Dumortier, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 14, C. pseudo-ringens, de la collection de M. Kæchlin-Schlumberger, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf; fig. 4, face postérieure ; fig. 5, région buccale grossie; fig. 6, autre exemplaire à face inférieure fortement pulvinée, de ma collection; fig. 7, individu plus jeune de la collection de M. Kæchlin-Schlum- berger, vu sur la face sup. ; fig. 8, portion des aires ambu- lacraires pairès antérieures grossie; fig. 9, plaque inter- ambulacraire grossie. -

12. Collyrites castanea, Desor, 1858. PI. 15, fig. 1-9.

Collyrites castanea, Descr, Synops. des Éch. foss., pe 207, 1858. SE in Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format., p. 326, 1859.

V. 69.

Espèce de taille moyenne, courte, un peu allongée, ar- rondie en avant et sub-rostrée en arrière ; face supérieure haute, renflée, presque sphérique; face inférieure un peu étroite, pulvinée, remarquable par le renflement des aires interambulacraires, et notamment de l’aire interambula- craire postérieure, qui présente une double série de petites protubérances alternes. Sommet presque central. Aires ambulacraires fortement disjointes, étroites, peu apparentes à la face supérieure, logées en dessous dans des sillons dis-

10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tincts qui séparent les aires interambulacraires et aboutis- sent au péristome. Aire ambulacraire impaire droite, atté= nuée, ne présentant, à la face supérieure ou vers l’ambitus, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires anté- rieures très-étroites, sub-flexueuses , arrondies près du sommet. Aires -ambulacraires postérieures un peu plus larges que les autres, très-fortement recourbées à leur partie supérieure, convergeant presque immédiatement au-dessus du périprocte qui est ovale, acuminé et s'ouvre fort bas à l’extrémité d’un rostre plus ou moins saillant et qui n’est visible que de la face inférieure. Péristome ovale, sub-pentagonal, un peu excentrique en avant, présentant, sur le moule intérieur, de petites entailles assez pronon- cées. Appareil apical étroit, allongé.

Type de l'espèce : hauteur, 17 millim.; diamètre transversal, 22 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 95 : millim. .

Var. sphérique : hauteur, 23 millim.; diamètre trans- versal, 27 millim.; diamètre antéro-postérieur, 29 mil- lim. 1/2. |

Individu jeune : hauteur, 10 millim.; diamètre trans- versal, 45 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 17 miilim.

Cette espèce varie dans sa forme : le type est sensible- ment rostré en arrière et uniformément renflé en dessus ; chez certains exemplaires, le rostre postérieur s’atténue, la face supérieure se renfle outre mesure et prend un aspect presque sphérique. Les individus jeunes sont, en général, plus déprimés, et leur face postérieure est plus étroite et plus rostrée.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Le C,. castanea, par sa forme oblongue, sa face inférieure pulvinée, l’étroitesse de ses aires ambulacraires antérieures et ses aires ambulacraires

TERRAIN JURASSIQUE. 71

postérieures convergeant au-dessus du périprocte, rappelle certaines variétés du €. ringens; il s’en distingue d’une manière positive par sa face supérieure beaucoup plus renflée et sub-sphérique, par ses aires ambulacraires posté- rieures encore plus recourbées, par son périprocte s’ou- vrant beaucoup plus bas, par son péristome plus cen- tral.

LOCALITÉ. Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Rare. Étage callovien.

Coll. Farge.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Pouillerel près la Chaux-de-Fonds (canton de Neufchâtel); Sainte-Croix (canton de Vaud) (Suisse). Assez commun. Étage callo- vien.

Musée de Neuchâtel, coll. Campiche, Gilliéron, Nicolet, de Loriol, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 45, fig. 1, C. castanea, de la collection de M. Farge, vu de côté ; fig. 2, face supér. ; fig. 3, face infér. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face pos- térieure; fig. 6, région buccale grossie; fig. 7, individu ‘jeune, du Musée de Lausanne, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf.

13. Collyrites acuta, Desor, 1857. (Des., 1840.) PI. 45, fig. 40-13, et pl. 16, fig. 1-6.

Dysaster acutus, _ Desor, Monog. des Dysaster, p. 19, pl. 11, fig. 15-17, 1842. Agassiz et Desor, Catal, rais. des Éch., id p. 138, 1847. | —— Bronn, Index paleont., p. 428, 1848. Dysaster ovalis (pars), Cotteau, Étu. sur les Échin. foss. du

*

72 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

départ. de l Yonne, t. 1, p. 86, pl. vin, fig. 9 (excl. pl. x, fig. 4 et 2), 1849.

Collyrites acuta, Desor, Synops. des Échin. foss., p. 205, 18587. Étallon, Paléontostatique du Jura, ets

Graylois, p. 18, 1860.

Espèce de taille moyenne, oblongue, ovale, arrondie et légèrement cordiforme en avant, plus étroite et un peu acuminée en arrière; face supérieure convexe, médiocre- ment renflée; face inférieure presque plane, sub-déprimée dans la région antérieure. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Aires ambulacraires fortement disjointes, composées de pores étroits, sub-virgulaires, séparés ordi- nairement par un renflement granuliforme, rapprochés les uns des autres à la face supérieure, s’espaçant vers l’ambi- tus et dans la région infra-marginale, très-petits, ronds, et se multipliant un peu autour du péristome. Aire ambu- lacraire impaire droite, un peu moins large que les autres, offrant, seulement vers l’ambitus, les traces d’un sillon assez prononcé qui se prolonge jusqu’au péristome. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet, partout à fleur du test. Aires ambula- craires postérieures plus larges que les antérieures, ar- quées, très-légèrement recourbées à leur sommet, conver- geant à une assez grande distance du périprocte, au tiers environ de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. Tubercules petits, sub-scrobi- culés, épars. Granulation fine, serrée, homogène. Péri- procte ovale, sub-pyriforme, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant à la face postérieure sans trace apparente de sillon. Péristome excentrique en avant, sub-elliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, à fleur de test. Appareil aïtéal étroit, granuleux ; plaque madré-

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TERRAIN JURASSIQUE. : 13

poriforme saillante et relativement très-développée; les plaques ocellaires antérieures, dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, paraissent séparées au milieu par une plaque étroite, allongée, sub-quadrangulaire.

Hauteur, 15 millim. ; diamètre transversal, 23 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 26 millim.

Var. major : hauteur, 17 millim.; diamètre trans- versal, 30 millim. 4/2; diamètre antéro-postérieur, 34 millim.

Nous avons examiné un assez grand nombre d’exem- plaires appartenant à cette espèce. Sauf la taille qui est très-variable, ils présentent beaucoup d’analogie dans leur forme générale, dans la position de leurs aires ambula- craires, en un mot, dans l’ensemble de leurs caractères.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. acuta offre quelque ressemblance avec certaines variétés du €. elliptica, qu’on rencontre à peu près au même horizon. Les deux types, cependant, nous paraissent bien distincts, et le C. acuta sera toujours reconnaissable à sa taille moins forte, à sa forme générale moins elliptique, sensiblement plus étroite en arrière, à ses aires ambulacraires postérieures plus ar- quées et moins arrondies à leur sommet. La disposition de ses aires ambulacraires rapproche peut-être davantage le C'. acuta du C. bicordata de l'étage oxfordien supérieur; il en diffère néanmoins d’une manière posilive par sa forme moins renflée, moins arrondie et plus acuminée en ar- rière.

Hisrotre. Cetle espèce a été décrite et figurée, pour la -première fois, en 1842, par M. Desor, sans indication de localité, sous le nom de Dysaster acutus. Plus tard, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, en plaçant cette espèce parmi les Collyrites, lui a réuni avec raison un

74 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

échantillon de l’Oxford-clay ferrugineux de Gigny, que nous avions figuré, dans nos Études sur les Echinides de l'Yonne, comme une variété du Dysaster ovalis (Collyrites bicordata).

LocaLrTés.—Gigny, Sennevoy, Étivey (Yonne) ; Châtillon- sur-Seine, Hauteville, Daix, Montigny-sur-Aube (Côte-d'Or); Latrecey (Haute-Marne); Plotte près Tournus (Saône-et- Loire). Assez commun. Étage oxfordien, zone à Ammonites cordatus.

Coll. de la Sorbonne, coll. Martin, Barotte, Perron de Loriol, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl, 15, fig. 10, C. acuta, vu de côté, de ma collection; fig. 11, face sup. ; fig. 42, face inf, ; fig. 13, région buccale grossie. PI. 46, fig. 4, autre exempl., vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face infér. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, région apicale grossie.

14. Collyrites conîca, Cotteau, 1855.

(Cott., 1830.) PI. 46, fig. 7-13.

Dysaïter conicus, _ Coiteau, Études sur les Éch. foss. du départ. de l'Yonne, t. I, p. 89, pl. 1x, fig. U-9, 1850. Collyrites conica, Cotteau, id., p. 251, 1855. _ Desor, Synops. des Éch. foss., p. 205, 1857. Dysaster conicus, Leymerie et Raulin, Séat. géol. et min. du départ. de l’ Yonne, p. 624, 1859.

Nous ne connaissons, de cette espèce, que le moule in- térieur, mais il suffit pour la distinguer. nettement de ses congénères,

Espèce de petite taille, sub-circulaire, à peu près aussi

.'TERRAIN JURASSIQUE, 7

large que longue, également arrondie en avant et en ar- rière ; face supérieure haute, renflée, sub-conique ; face inférieure presque plane, très-légèrement pulvinée, Som- met ambulacraire presque central. Aïre ambulacraire im- paire étroite, convergeant directement vers le péristome. Aires ambulacraires paires antérieures très-étroites, sub- flexueuses, arrondies près du sommet. Aires ambulacraires paires postérieures un peu plus larges, également arron- dies à leur partie supérieure, se réunissant au tiers environ de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambu- lacraires antérieures. Péristome assez grand, sub-circu- laire, légèrement excentrique en avant. Périprocte ellip- tique, un peu acuminé, s’ouvrant à la face postérieure, au-dessus du bord, sans trace de sillon.

Hauteur, 18 millim.; diamètre transversal, 29 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 28 millim.

Le type de cette espèce est. remarquable par sa forme sub-circulaire, sa face supérieure renflée et conique, son diamètre transversal égal au diamètre antéro-postérieur, quelquefois même un peu plus large. Cette forme cepen- dant n’est pas constante : chez quelques exemplaires, la face supérieure se déprime, le diamètre antéro-postérieur s’allonge légèrement, et la face postérieure tend à se rétrécir un peu. M. Rathier nous a communiqué tout récemment un exemplaire qui appartient à cette variété : sa hauteur est de 12 millim. ; son diamètre transversal est de 21 mil- lim., et son diamètre antéro-postérieur, de 21 millim. 1/2; l’ensemble de ses, autres caractères ne permet pas de séparer cette. variété du C. conica, avec lequel, du reste, on la rencontre associée. Cette variété allongée et sub-dé- primée du C. conica, offre les plus grands rapports avec certains exemplaires. du calcaire à chailles d’Aarau, de

76 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Wurinlingen, etc., que M. Desor a désignés sous le nom de C. brevis, et que M. Moesch, conservateur du Musée de Zurich, a bien voulu nous communiquer. Il me paraît bien difficile, pour ne pas dire impossible, de séparer les deux espèces.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. conica se rapproche, par la disposition générale de ses aires ambulacraires, du C. elliptica ; il s’en distingue nettement par sa taille beau- coup plus petite, ses aires ambulacraires plus étroites, sa face supérieure renflée et sub-conique, son ambitus sub- circulaire, sa face inférieure plane, son péristome moins excentrique en avant.

LOCALITÉS. Pacy, Ancy-le-Franc, entre Sarry et Vil- liers-les-Hauts (Yonne). Rare. Étage oxfordien supérieur, zone à Ammonites plicatilis.

Coll. Rathier, Dormois, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI], 46, fig. 7, C. conica, de la collection de M. Dormois, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, autre individu, de la collection de M. Rathier, vu de côté; fig. 11, face inf. ; fig. 12, var. sub- déprimée et un peu allongée, de la collection de M. Ra- thier, vue de côté; fig. 13, face sup.

15. Collyrites capistrata, Des Moulins, 1837. (Goldf., 1826.) PI. 47.

Spatangus capistraltus, Goldfuss, Petref. Mus. univ. reg. Boruss. rhen. Bonn., t. 1, p. 151, pl. xLvi, fig. 5, 1826. Dysaster capistratus, Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiai- res, Mém, de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183, 1836.

Dysaster capistratus, Collyrites capistrata,

Dysaster capistratus,

Collyrites capistrata,

TERRAIN JURASSIQUE.

11

Agassiz, id.; Ann. des sc. nat., Zool.,

4. NII, p.275, 1837.

Des Moulins, Études sur les Éch., p.366, 1837. ;

"'Agassiz, Descript. des Échinod. foss. de

la Suisse, t:4, p. 7, pl. 1v, fig. 1-3,

- 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Echinod. foss. Mus. neoc., p. 3, 1840.

Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert.,

. 2e éd., t. ILE, p. 350, 1840.

Desor , Monog. des. Dysaster, p. 21, pl. 1n, fig. 12-14, 1842.

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 138, 1847.

Bronn, Index paleont., p. 428, 1848.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., 1. I, p. 379, 503, 1850.

Giebel, Deutschland's Petrefact., p. 325, 1852:

D’Orbigny, Paléont. franc., terrain cré-

| tacé, t. VI, p. 50, 1853.

D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Magas. de 2001. 2e édit., t. VI, 1854.

Desor, Synops. des Éch. foss., p.208, 1857.

Étallon, Esquisse d'une descript. géol. du Haut-Jura, p. 36,1857.

Wright, Monog. of the Brit. foss. Echin. from the Ool. Form., p. 327, 1859. Moesch, Vorläufigen Bericht über die Er- gebnisse, etc., im Weissen Jura der Kant. Solothurn und Bern, tableau

1, 1862.

.… Moesch, Geolog. Beschreib. der Umgebun-

gen von Brugg, p.44 et passim, 1867.

- Moesch, Aargauer-Jura und die Nordl.

Geb. des Cant. Zurich, p.137 et pas- sim, 1867.

Espèce de taille moyenne, oblongue, cordiforme, élar-

78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

gie, arrondie et un peu échancrée en .avant, fortement acuminée en arrière; face supérieure convexe, plus ou moins renflée, dépourvue de carène dans la région posté- rieure; face inférieure presque plane, un peu déprimée en avant du péristome, présentant un renflement assez appa- rent au milieu de l’aire ambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant, placé ordinairement dans la partie la plus élevée de la face supérieure. Aires ambulacraires disjointes, composées de pores sub-virgu- laires, rapprochés les uns des autres autour du sommet, s’espaçant vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, petits et tendant à se multiplier et à dévier de la ligne droite près du péristome. Aire ambulacraire impaire étroite, convergeant directement vers la bouche, offrant, au-dessus de l’ambitus, les traces d’un sillon assez pro- noncé qui se prolonge à la face inférieure. Aires ambula- craires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet. Aires ambulacraires paires postérieures plus larges que les antérieures, légèrement recourbées à leur partie supérieure, remontant très-haut, convergeant le plus souvent aux deux tiers de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. Tuber- cules petits, sub-scrobiculés, épars, peu abondants. Gra- nulation fine, serrée, homogène. Péristome excentrique en avant, sub-elliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Périprocte arrondi transversalement, sub-elliptique, situé à l’extrémité de la face postérieure, un peu au-dessus du bord et de manière à être vu seule- ment de la face supérieure. Appareil apical étroit, granu- leux; pores oviducaux largement ouverts.

Hauteur, 18 millim.; diamètre transversal, 27 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 31 millim.

TERRAIN JURASSIQUE. 19

Cette espèce, assez abondante en Suisse et en Allemagne, est fort rare en France; les échantillons que nous lui rap- portons proviennent du terrain oxfordien du Vanneau, près Niort, et de Levigny (Saône-et-Loire). Ceux qui ont été re- cueillis par M. de Ferry dans cette dernière localité, se distinguent du type que nous venons de décrire par leur aspect un peu moins cordiforme, moins élargi en avant et aussi moins acuminé en arrière, par leurs aires ambula- craires convergeant moins haut. Malgré ces différences, nous avons cru devoir les réunir provisoirement au C’. ca- pistrata, dont ils ont bien, au premier aspect, la physio- nomie. Î

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. capistrata ne nous paraît devoir être confondu avec aucun de ses congénères. Voisin du C. acuta, il s’en éloigne par son aspect plus cor- diforme, plus élargi et plus échancré en avant, plus acu- miné en arrière, par ses aires ambulacraires postérieures plus éloignées du périprocte. Voisin également du C. cari- nata, il en diffère par sa taille plus forte et par la position de son périprocte situé au-dessus du bord et qui n’est jamais visible de la face inférieure.

Histoire. Figurée pour la première fois par Goldfuss d'une manière très-reconnaissable, sous le nom de Spatan- gus capistratus, cette espèce a été successivement placée dans les genres Dysaster el Collyrites ; aujourd’hui elle est définitivement rangée parmi les Co/lyrites.

LocaLITÉS. Levigny (Saône-et-Loire) ; Lepontet près Saint-Claude (Jura); Le Vanneau près Niort (Deux-Sèvres). Rare. Étage oxfordien, zone à Scyphia.

Coll. de la Sorbonne, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Sainte-Croix (Jura Vaudois) ; Effingen, Hornmussen, Kornberg, Birmensdorf,

80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Ueken, Linnberg, Elfingen, Schinznach, Oberer Frickthal, Baden, Dieststorf, Bussberg, Lagern, Braunegg (canton d’Argovie); Oberbuchsiten (canton de Soleure); Bargen, Randen {canton de Schaffouse), Suisse, Buhlb, Kiedern (grand-duché de Bade). Steinkern (Bavière). Urach (Wur- temberg). Assez abondant. Oxfordien supérieur et astar- tien.

Musée de Strasbourg, de Zurich, coll. de l’École des mines, de Loriol, ma collection. .. EXPLICATION DES FIGURES. PI, 17, fig. 1, C. capistrata;, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supér. ; fig. 8, face inf. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, sommet apical grossi; fig. 7, autre exemplaire du Musée de Strasbourg, grossi, vu sur la face supérieure ; fig. 8, autre exempl. de la coll, de l'École des mines, vu sur la face sup. ; fig. 9, exemplaire provenant de Lévigny, de ma coll., vu de côté ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, région buccale grossie; fig. 12, autre exemplaire de Vanneau (Deux-Sèvres), de ma collection, vu sur la face sup.

46. Coliyrites carinata, Desmoulins, 14857. (Leske, 1778.) PL

M. B. Valentin, Musei Museorum, t. I, pl. ui, fig. 7, 1714. Baier, Oryctographia norica, pl, in, fig. 43, 1759. Spatangus carinalus, Leske, Klein nat. Dispos. Echinod., 4 p. 245, pl. Li, fig. 2 et 3, 1778. Bruguière, Tabl. encycl. et méth., Ass, . pl. 158, fig. 1-2, 1791.

Echinus carinatus,

Echinus paradoxus,

Ananchytes carinata,

Oursin en cœur,

Ananchytes cordata, |

Spatangus cordaltus,

Spatangus carinatus,

Dysaster carinatus,

Collyrites carinata,

Dysaster carinatus,

Dysaster Buchii, Dysaster carinatus,

Dysaster Buchi,

Dysaster carinatus,

TERRAIN JURASSIQUE.. 81

Gmelin, Linnei Systema nat., p. 3199, 1789.

Schlotheim, Beiträge zur Naturgesch. in Geognost., p. 318, 1813.

Lamarck, Animaux sans vert., t. III, p. 26, n°7 (excel. loc.), 1816.

Bosc, Nouv. Dict. d'hist. nat. (Déter- ville), t. XXIV, p. 282, 1818.

Deslongchamps, Encycl. méth., hist. nat. des Zooph., 1. II, p. 63, 1824.

Bory de Saint-Vincent, Explic. des plan- ches de l’Encycl. méth., p. 143, 1824.

Goldfuss, Petref. Mus. univers. reg. Bo- russ. rhen. Bonn., t. 1, p. 150, pl. xLVI, fig. 4, 1826.

De Blainville, Zoophytes, Dict. d’hist. nat., t. LX, p.185, 1830.

Agassiz, Prod. d’une Monog. des radiai- res, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183, 1836.

Agassiz, #d., Ann. des sc. nat., zool.,

t. VIL, p.275, 1837.

Des Moulins, Études sur les Éch., p. 366, 1837.

Agassiz, Descript. des Echinod. foss. de la Suisse, t. 1, p. 4, pl. 1, fig. 4-6, 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Echinod. foss. Mus. neoc., p. 3, 1840.

Dujardin in Lamarck, Anim. sans vert., 2e édit, t. III, p. 349, 1840.

Desor, Monog. des Dysaster, p. 20, pl.

nt, fig. 1-4, 1842.

Desor, id, p. 21, pl. 1n, fig. 9-11, 1842.

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., p. 138, 1847.

Agassiz et Desor, id., p. 139.

Bronn, Index paleont., p. 428, 1848.

Bronn, id.

Marcou, Rech. géol. sur le Jura sali-

6

82 .

Dysaster carinatus,

Dysaster Buchii, Dysaster carinatus,

Collyrites carinata, Collyrites Buchii,

Collyrites carinata,

Collyrites Buchiïi, Dysaster carinata, Collyrites carinata,

Collyrites Buchiï, Dysaster carinata,

Collyrites carinata,

Dysaster carinatus,

Collyrites carinata,

88 ; P. 85.

PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

nôis, Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. IN, p. 94, 1848.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t.1, p. 379, 502, 1830.

Giebel, Deutschlands Petrefact., p. 325, 1852,

Giebel, id., p. 326.

Quenstedt, Handbuch der Petrefact., p. 589, pl. 1, fig. 9, 1852.

Bronn, Lethæa geognost. oolithen Ge- birges, p. 155, pl: xvu, fig, 7 abc, 1852.

D'Orbigny, Paléont. franç., terrain cré- tacé, t. VI, p. 50, 1833.

D'Orbigny, id., p. 51.

D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Échin., Rev. et Magas. de z0ol., sér., t. VI, 1853.

D'Orbigny, id.

Oppel, Die Jura format., p. 689, 1856.

Desor, Synops. des Éch. foss., p. 208, 1857.

Desor, id., p. 209.

Quenstedt, Der Jura, p. 740, pl. xc, fig. 27, 1858.

Wright, Monog. of the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Form., p. 327, 1859.

Winkler, Musée Teyler, Catal. syst. de la Coll. paléont., p.205, 1863.

Schauroth, Verzeichniss der Versteiner. im hirz. Natural. zu Coburg, p. 142, 1865.

Pillet, Descript. géol. des environs de Chambéry, p. 26, 1865.

Espèce de petite taille, allongée, cordiforme, dilatée en avant, très-acuminée en arrière; face supérieure renflée, marquée d’une carène-plus ou moins prononcée qui s'étend

TERRAIN JURASSIQUE. 83

depuis les aires ambulacraires antérieures jusqu’au péri- proëte ; face inférieure légèremént pulvinée, déprimée en avant du péristome, offrant, dans la région postérieure, au milieu de l'aire interambulacraire impaire, un renflement apparent. Sommet ambulacraire excentrique en avant, placé ordinairement dans la partie la plus élevée de la face supérieure. Aires ambulatraires fortement disjointes, composées de pores très-petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, et disposés, même à la face supérieure, par paires relativement espacées, Aire ambulacraire impaire convergeant directement vers la bouche, offrant les traces d’un sillon qui entame un peu l’ambitus et se prolonge à la face inférieure. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, arrondies près du sommet. Aires ambula- craires paires postérieures plus larges que les antérieures et formées de pores encore moins apparents, légèrement arrondies à leur partie supérieure, convergeant très-haut, un peu plus près cependant du périprocte, qui est situé fort bas, que des aires ambulacraïres antérieures. Tubercules petits, sub-serobiculés, épars, plus abondants vers la région marginale qu’à la face supérieure. Granulation fine, serrée, homogène. Péristome excentrique en avant, sub-elliptique, ällongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Péri- procte arrondi, situé à l'extrémité inférieure de la face postérieure, un peu au-dessous du bord, et de manière à être vu seulément de la face inférieure. Appareil apical gra- nuleux, assez large ; plaque madréporiforme un peu sail- lante ; pores oviducaux très-apparents.

Hauteur, 42 millim. ; diamètre transversal, 48 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 21 millim. Var. major : hauteur, 45 millim.; diamètre transversal, 23 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 27 millim.

84 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Le C. carinata éprouve, avec l’âge, quelques modifica- tions qu'il importe de signaler ; plus l’animal vieillit, et plus le sillon antérieur est prononcé. Chez les individus jeunes, ce même sillon à peine apparent laisse l’ambitus presque intact, la carène qui marque le milieu de la face supérieure paraît également moins prononcée; ces deux caractères nous ont engagé à réunir au C. carinata le C. Buchii, qui en serait alors le très-jeune âge. Le C. cari- nata, assez abondant en Suisse et en Allemagne, est très- rare en France. Les échantillons que nous lui rapportons ont été rencontrés aux environs de Chambéry; ils sont déformés, souvent empâtés dans la roche; nous avons cru devoir cependant y reconnaître les caractères essentiels de l'espèce qui nous occupe.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. carinata est facilement reconnaissable à son aspect cordiforme, à ses aires ambu- lacraires composées de pores très-petits et à peine appa- rents, à sa face supérieure plus ou moins fortement caré- née, à son périprocte situé très-bas et visible seulement de la face inférieure : au premier aspect, les individus jeunes et chez lesquels le sillon antérieur est à peine indiqué, offrent une certaine ressemblance avec le C. ovulum de l'étage néocomien inférieur ; ils en diffèrent par leur forme moins ovale et plus acuminée en arrière, leur face supé- rieure moins renflée, leur périprocte situé plus bas, leur aire interambulacraire plus saillante en dessous.

Histoire. Cette espèce paraît avoir été décrite et figu- rée, pour la première fois, par Leske, sous le nom de Spa- tangites carinatus; cependant, la figure que l’auteur donne la face inférieure ne montre pas la place du périprocte, et si, dans la description, Leske ne disait pas que l’espèce dont s’agit est carénée, nous aurions été tenté, ainsi que

3

TERRAIN: JURASSIQUE. 85

M. Desor, d’y voir plutôt la représentation du C. capistrata, dont le périprocte n’est jamais visible à la face infé- rieure.

Quoï qu’il en soit, l’espèce, sous ce même nom de Spa- tangus carinatus, a été parfaitement figurée par Goldfuss. Considérée par M. Agassiz comme un des types du genre Dysaster, et placée par M. Des Moulins dans le genre Col- dyrites, elle est aujourd’hui adoptée, par tous les auteurs, sous le nom de C. carinata.

LocaALITÉ. Lemenec, près Chambéry (Savoie). Rare. Étage oxfordien sup. Suivant toute probabilité cette espèce devra, comme le Metaporh. transversus, être sn dans l'étage néocomien inf.

Coll. Pillet, Renevier. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Gumberg (canton de Soleure); Randen (canton de Schaffouse) ; Riedern (canton de Zurich), Suisse. Amberg Heiligenstadt (Bavière). Envi- rons de Boll, Sirchingen (Wurtemberg). Stochbach (grand- duché de Bade). Assez rare. Oxfordien sup.

Coll. de l’École des mines, de la Sorbonne, Musée de Strasbourg, de Lausanne, coll. de Loriol, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES, PI. 18, fig. 4, C. carinata, de la coll. de la Sorbonne (type du Wurtemberg), vu de côté, fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face antérieure ; fig. 5, face postérieure; fig. 6, aires ambulacraires anté- rieures et postérieures grossies ; fig. 7, exemplaire de taille plus forte, du Musée de Strasbourg, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face postérieure; fig. 10, exempl. des environs de Chambéry, de la coll. de M. Renevier, vu sur la face inf. ; fig. 11, autre exempl., plus petit, de la même localité, de la coll. de M. Pillet, vu sur la face sup. ; fig. 42, face inf,

86 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

17. Collyrites Friburgensis, Ooster, 1865.

Pl. :49:

Collyrites Friburgensis, Ooster, Synops. des Echinod. foss. des Alpes suisses, p. 55, pl. vin, fig. 7-10,

1865. Nucleolites subtrigonatus, Séhauroth, Verzeichniss der Versteiner. im Herzogl. Naturalien zu Coburg, p. 142, pl..1v, fig. 5, 1865. :

Espèce de taille assez grande, sub-triangulaire, cordi- forme, dilatée et fortement échancrée en avant, très-acu- minée eu arrière; face supérieure renflée, ayant sa plus grande hauteur à peu près au point se réunissent les aires ambulacraires antérieures, sub-déclive en avant; face inférieure presque plane, marquée en arrière d’un renfle- ment assez apparent qui correspond à l’aire interambula- craire impaire. Sommet ambulacraire sub-central, quel- quefois un peu rejeté en arrière. Les aires ambulacraires sont à peine visibles dans les exemplaires que nous avons sous les yeux et dans ceux décrits par M. Ooster; on recon- naît cependant que l’aire ambulacraire impaire est logée dans un sillon qui prend naissance à quelque distance du sommet, D'abord vague et atténué, ce sillon se creuse, se rétrécit et aboutit au péristome en échancrant très-profon- dément l’ambitus. Les aires ambulacraires paires anté- rieures paraissent très-étroites et sub-flexueuses. Les aires ambulacraires postérieures, comme toujours un peu plus larges que les autres, sont légèrement arrondies à leur partie supérieure, et convergent aux deux cinquièmes envi- ron de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. La bande que les aires ambu- lacraires postérieures occupent à la face inférieure est

TERRAIN JURASSIQUE. 87

droite, lisse, et présente seulement quelques rares tuber- cules. Péristome très-excentrique en avant, s'ouvrant à l’origine du sillon antérieur. Périprocte arrondi, placé à l'extrémité de la face postérieure et visible seulement de la face inférieure. L'un des exemplaires décrits par M. Ooster présente, adhérents. au test, quelques petits radioles; ils paraissent lisses, aciculés, sub-fusiformes, avec un anneau saillant.

Hauteur, 27 millim.? diamètre transversal, 45 millim, ; diamètre antéro-postérieur, 44 millim.

Var. plus petite : hauteur, 21 millim.; diamètre trans- versal et diamètre antéro-postérieur, 36 millim.

Presque tous les échantillons qui appartiennent à cette époque, et que nous connaissons, sont incomplets ou dé- formés ; nous avons pu constater, cependant, qu'ils va- riaient un peu dans leurs proportions générales. Si, dans la plupart des cas, le diamètre antéro-postérieur est à peu près égal au diamètre transversal, il arrive néanmoins, chez certains exemplaires, que le diamètre transversal est un peu plus étendu que le diamètre antéro-postérieur ; quelquefois c’est le contraire qui a lieu, et l’espèce paraît alors un peu plus longue que large, Malgré leur mauvais état de conservation, nous n’hésitons pas à rapporter à cetie curieuse espèce quelques Échinides recueillis par M. Schlumberger dans les environs de Batna (Algérie) ; ils sont de taille plus forte que nos exemplaires de France ou de Suisse, mais ils présentent, dans leur forme, trop d’analogie avec le type que nous avons fait figurer pour pouvoir en être séparés.

RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce sera toujours parfaitement reconnaissable à sa taille assez grande, à son aspect cordiforme et triangulaire, à son sillon antérieur

88 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

étroit et profond, à son sommet apical un peu excentrique en arrière, à son périprocte s’ouvrant à l'extrémité de la face postérieure. Ce dernier caractère place cette espèce dans le voisinage du C. carinata ; elle s’en distingue par sa taille beaucoup plus forte, son aspect plus cordiforme et surtout par son sillon antérieur plus ‘apparent à la face supérieure, beaucoup plus profond vers l’ambitus.

Hisrome. C’est à M. Ooster que revient le mérite d’a- voir fait connaître, en 1865, cette intéressante espèce. Bien qu’il n’eût à sa disposition que de très-mauvais exemplai- res, il a parfaitement saisi ses affinités zoologiques etindiqué d’une manière très-exacte, soit dans les figures, soit dans la description qui les accompagne, les caractères essentiels de cette espèce. La même année, M. Schauroth figurait cet échinide, sousle nom de Mucleolites sub-trigonatus, avec une diagnose de quelques lignes seulement, aussi n’avons-nous pas hésité à donner la priorité à la détermination de M. Ooster. Il nous paraît très-douteux que l’ÆZchinospa- tagus Sentisianus, dont M. Desor indique d’une manière si précise le gisement, soit identique au C. Friburgensis ; si plus tard cependant cette identité était reconnue, le nom de Sentisiana devrait remplacer celui de Friburgensis.

LocazITÉs. Montagne des Voirons (Savoie); Batna (Algérie). Rare. Étage oxfordien, peut-être néocomien inf. Coll. de Loriol, ma collection. © LOGALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Broc, Botterens, près Broc, Payouds, près Châtel-Saint-Denis, Assez rare. Étage oxfordien. Cabra (Espagne). Néocomien inf ?

Musée de Lausanne, coll. Ooster, Gilliéron, Renevier, de Verneuil. |

EXPLICATION DES FIGURES. PI]. 19, fig. 4, C. Friburgen-

"sis, de la collection de M. de Loriol, vu sur la face inf.

TERRAIN JURASSIQUE. 89

fig. 2, autre exemplaire plus petit, de la collection de M. Renevier, vu sur la face sup. ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, tubercules grossis ; fig. 6, exempl. de grande taille, des environs de Batna, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face inf.

18. Coliyrites Voltri, Desor, 1857. (Agass., 1840.) FT

Dysaster Voltzii, Agassiz, Descript. des Échin. foss. de la Suisse, partie 1, p. 8, pl. 1v, fig. 11- 13, 1839. _— Besor, Monog. des Dysaster, p.25, pl. 1, fig. 18-21, 1842. _, | Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 139, 1847.

_— Bronn, Index paleont., p. 429, 1848. Collyrites Voltzü, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 207, 1857.

_- _— Wright, Monog. ofthe Brit. foss. Echi- noderm. from the Ool. Format., p.326, 1859.

Ooster, Synops. des Echinod. foss. des Alpes suisses, p. 5%, 1865.

- Les deux exemplaires qui ont servi de types à cette es- pèce sont indiqués, par M. Desor, comme se trouvant au Musée de Strasbourg.— Malgré les recherches minutieuses qui ont été faites par M. Schimper, que nous ne saurions trop remercier de son obligeance, ces deux précieux échan- tillons n’ont pu être retreuvés.. Ceux que nous avons entre les mains sont trop incomplets pour pouvoir être décrits, et nous devons nous borner à reproduire la description donnée par M. Desor, dans sa MP EOPRR des Dysaster, publiée en 1842 :

90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

« On distingue aisément cette espèce à sa forme cireu- « laire : sa face supérieure est uniformément bombée, et « sous ce rapport elle a la plus grande ressemblance avec « le D. ringens, maïs sa face inférieure est loin d’être aussi « accidentée; à l'exception du rostre postérieur, elle est «même à peu près plane. L'ouverture buccale est presque « centrale, ce qui n'a lieu dans aucune’‘autre espèce ; les « ambulacres antérieurs s'élèvent jusqu’au milieu de la « face supérieure; les postérieurs recouvrent l’anus; les «uns et les autres, très-étroits à la face supérieure, s’élar- «gissent considérablement à la face inférieure , et j'ai «même pu m'assurer, par l’exemplaire figuré, que les « pores, en approchant de l'ouverture buccale, se multi- « plient considérablement, à peu près comme dans beau- « coup de Cidarides. Les tubercules ne présentent rien de « particulier dans leur structure ni dans leur disposition. a C’est à feu M. Voltz qu'est due la découverte de cette «espèce ; elle n’a été signalée, jusqu’à présent, que dans « l’oxfordien des Voirons, près de Genève. Parmi les exem- « plaires que j'ai sous les yeux, il s’en trouve un qui a «3 pouces 1/2 de diamètre, c'est-à-dire le double de la « longueur de l’exemplaire figuré. »

Dimensions de l'échantillon figuré par M. Desor : hau- teur, 20 millim.; diamètre transversal, 44 millim.; dia- mètre antéro-postérieur, 45 millim.

M. de Loriol nous a communiqué un exemplaire de grande taille recueilli également à la montagne des Voi- rons, et que nous n’hésitons pas, malgré son très-mauvais état de conservation, à rapporter au C. Voltzi : sa forme est assez régulièrement circulaire ; son diamètre transver- sal, aussi étendu que le diamètre antéro-postérieur, mesure environ 71 millimètres; sa face inférieure paraît presque

TERRAIN JURASSIQUE. 91

plane ; son péristome sub-pentagonal et s’ouvrant dans une dépression du test, est plus excentrique en avant que dans l’exemplaire figuré par M. Desor ; il est entouré, ainsi que l'indique M. Desor, de pores ambulacraires épars et abon- dants ; le périprocte est infra-marginal.

Rapports ET DIFFÉRENCES. Le C. Voltzi rappelle, par sa forme générale et la disposition de ses aires ambula- craires, les €. ringens et pseudo-ringens ; il s’en distingue par sa taille plus forte, sa face inférieure beaucoup moins pul- vinée, son péristome ordinairement plus central, son péri- procte s’ouvrant encore plus bas que dans le C. pseudo- ringens. | |

LocAtITÉ. Montagne des Voirons (Savoie). Très-rare, Étage oxfordien, associé au C. Friburgensis.

Musée de Strasbourg ? ? Coll. de Loriol, Ooster.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Châtel-Saint-Denis, Prayouds près Châtel-Saint-Denis (canton de Fribourg) ; Lagerle, près Blattenheïide (canton de Berne), Suisse. Rare.

EXPLICATION DES. FIGURES. Pl. 20, fig. 1, C. Volt, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. (ces trois figures sont copiées dans la Monographie des Dysaster de M. Desor); fig. 4, exemplaire de grande taille, de la coll. de M: Loriol, vu sur la face inf.; fig. 5, portion de la région buccale grossie.

N°49. Collyrites bicordata, Des Moulins, 1837. (Leske, 1778.)

PL. 21 et pl. 29, fig. 16.

Andrea, Brief aus der Schweiz, p. 16, pl. u, fig. c, 1776. Spatangites bicordatus,, Klein, nat. Dispos. Echin., p. 244, pl. xzui,, fig. 6, 1778.

92 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Echinus bicordatus, Gmelin, Linn. Syst. nat., p. 3199, 1789. Spatangites ovalis, : |Parkinson, Organ. Remains, t. IH, pl. (non Leske) Hi, fig. 3, 1811. Ananchytes bicordata, Lamarck, Animaux sans vert., t. I, p. 26, 1816. Spatangites ovalis, Young and Bird, Geol. of the Yorkshire

Coast, p. 215, pl. vi, fig. 9, 1822.

Ananchytes bicordata, Deslongchamps, Encycl. méth., hist. nat. des Zooph.., t. H, p. 62, 1824.

Spatangites ovalis, Phillips, Geol. of. Yorkshire, p. 127, pl. iv, fig. 23, 1829.

Spatangus bicordata, Blainville, Zoophyte, Dict. des sc. nat., t. Lx, p. 185, 1830.

Dysaster ovalis, Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiaires, Mém. de la Soc. des sc. nat. de Neu- châtel, t. I, p. 183, 1836.

Agassiz, id., Ann. des sc. nat., z001.,

t. VH, p. 275, 1837.

Collyrites bicordata (pars), Des Moulins, Etudes sur les Echin., p. 366, 5, 1837.

Collyrites ovalis, Des Moulins, id., p. 368, 13, 1837.

Dysaster truncatus, Dubois de Montpereux, Voyage au Cau- case (sér. géol.), pl. 1, fig. 1.

Dysaster propinquus, Agassiz, Echin. foss. de lu Suisse, part. I, p. 2, pl. 1, fig. 1-3, 1839.

Dysaster ovalis, Rœmer,Norddeutschen Oolithengebirges,” p. 17, 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus.,

neoc., p. 3, 1840.

Dysaster propinquus, Agassiz, id.

Ananchyfes bicordata(pars), Dujardin in Lamarck, Animaux sans vert., édit.,t. IH, p. 317, 1840,

Dysaster ovalis, Desor, Monog. des Dysaster, p. 15, pl. in, fig. 21-23, 1842.

Dysaster propinquus, Desor, éd., p. 14, pl. 11, fig. 24-26.

1842. Dysaster truncatus, Desor, id., p. 17, pl. xin des Galérites, fig. 8-11, 1842. Dysaster ovalis, Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 51,

1843.

Dysaster ovalis,

Dysaster propinquus, Dysaster truncatus,

Dysaster propinquus,

Dysaster ovalis,

Dysaster propinquus, Collyrites ovalis,

Dysaster ovalis, Collyrites ovalis,

Collyrites bicordata,

Collyrites ovalis, Collyrites bicordata,

Collyrites pinguis, Collyrites ovalis,

Dysaster ovalis,

TERRAIN JURASSIQUE. 93

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 135, 1847.

Bronn, Zndex paleont., p. 429, 1848.

Bronn, id.

_ Bronn, id.

Marcou, Rech. géol. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, série, t. IH, p. 94, 1848.

_Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de

l Yonne, t. 1, p. 85, pl. 1x, fig. 1-2, 1849.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 378, 5090, 1850.

Wright, On the Cassidulidæ of the Ool., p. 80, 1851.

Giebel, Deutschland’s Petrefact., p. 325, 1852.

Giebel, id., p. 326, 1852.

D'Orbigny, Paléont. franc, terr. crétacé, t. VI, p. 50, 1853.

D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres d'Echin., Rev. et Mag. de 2ool., 2e sér., t. VI, 1853.

Morris, Catal. of Brit. Foss., édit., p. 77, 1854.

Cotteau, Etudes sur les Echin. foss. du départ. de F Yonne, t. I, p. 246, 1855.

Cotteau, Note sur quelques Ech. du dé- part. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIH, p. 649, 1856.

Oppel, Die Jura format., p. 609 et passim, 1856.

Etallon, Esq. d'une Desc. géol. du Haut- Jura, p. 26, 1857.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 204, 1857.

Desor, id., p. 205, 1857.

Pictet, Traité de paléont., 2e édit. t. IH, p. 489, 1857,

Leymerie et Raulin, Séat. géol. et minér.

94 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

du département de l'Yonne, p. 624 et passim, 1858.

Collyrites bicordata, Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, p. 126, pl. xxn, fig. 13, 1858.

Collyrites bicordata, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. oh fromthe Ool.Format., p.318, pl. xxm, fig. 2, 1859. Collyrites pinguis, Wright, id., p. 324, 1859. Collyrites bicordata, Etallon, Paléontost. du Jura, Jura Ber- nois, p. 11, 1859. Etallon, id., Jura Graylois, p. 18, 1860. Moesch, Vorläufiger Bericht über die Er- gebnisse etc. im Weissen Jura der Cant. Solothurnund Bern, tabl. 1, 1862. Moesch, Aurgauer Jura und die Nordl. Geb. des Cantons. Zurich, p.157, 1867. Moesch, Geol. Beschreib. der Umgeb. von Brugg, p. 49, 1857.

Q. 77, type du Dysaster propinquus ; 24., var. inflata ; V. 68., type du Coll. pinguis.

Espèce de taille assez forte, oblongue, cordiforme, dila- tée et un peu échancrée en avant, étroite et sub-tronquée en arrière; face supérieure plus ou moins renflée ; face inférieure presque plane, marquée en avant du péristome d’une dépression assez apparente, et en arrière, d’un renflement correspondant à l’aire interambulacraire posté- rieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant, placé ordinairement dans la partie la plus élevée de la face supé- rieure. Aires ambulacraires disjointes, composées de pores sub-virgulaires, rapprochés les uns des autres à la face supérieure, s’espaçant vers l’ambitus et dans, la région infra-marginale. Aire ambulacraire impaire convergeant ‘en droite ligne jusqu’au péristome, logée dans un sillon

TERRAIN JURASSIQUE, 95

qui échancre sensiblement l’ambitus, Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, étroites et arrondies à leur partie supérieure. Airesambulacraires postérieures plus larges que lesautres, plus ou moins recourbées, convergeant au.tiers postérieur de l’espace compris entre le périprocte et les aires ambulacraires antérieures. Tubercules assez apparents, sub-scrobiculés, épars, peu abondants, Granula- tion intermédiaire fine, serrée, homogène. Péristome ex- centrique en avant, sub-circulaire, légèrement pentagonal. Périprocte elliptique, s’ouvrant à la face postérieure, au sommet d’une aréa vague, sub-triangulaire, qui se pro- longe, en s’atténuant, au-dessous de l’ambitus. Appareil apical étroit, allongé, granuleux.

Hauteur, 24 millim. 1/2; diamètre transversal, 35 mill. ; diamètre antéro-postérieur, 39 millim.

Variété plus déprimée : hauteur, 19 millim. ; diamètre transversal, 32 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 36 millim.

Individu jeune : hauteur, 14 millim. ; diamètre transver- sal, 49 millim.; diamètre antéro-postérieur, 48 millim. 1/2.

Le C. bicordata varie beaucoup dans sa forme et dans sa taille : chez certains exemplaires, la face supérieure est épaisse, renflée et fortement tronquée en arrière ; quel- quefois, au contraire, la face supérieure se déprime, la région postérieure, au. lieu. d’être tronquée carrément, se rétrécit d’une manière. sensible et donne au test un aspect sub-cordiforme. Les individus jeunes éprouvent également des modifications qu’il importe de noter : leur forme gé- nérale est moins allongée et presque circulaire ; la face inférieure est plus plane; les tubercules qui garnissent le test paraissent plus développés, surtout à la face supé- rieure.

96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Rapports ET DIFFÉRENCES. Le C', bicordata, abondam- ment répandu dans l’étage oxfordien supérieur de France, de Suisse et d'Angleterre, constitue un type qu’il sera tou- jours facile de reconnaître à sa forme épaisse et renflée, légèrement échancrée en avant, sub-tronquée en arrière, à ses aires ambulacraires antérieures étroites et à peine ar- rondies au sommet, à ses aires ambulacraires postérieures plus larges et convergeant à une assez grande distance du périprocte. Voisin du €. acuta, qu’on rencontre également dans l’étage oxfordien, mais à un niveau plus inférieur, il s’en éloigne par sa face supérieure plus épaisse et plus renflée, et beaucoup moins acuminée en arrière.

Histoire. Décrite et figurée pour la première fois par Leske, en 1778, sous le nom de Spatangites bicordata, cette espèce a été rapportée à tort par Parkinson au Spatangites ovalis, du même auteur. Cette erreur à été reproduite par Phillips et adoptée pendant longtemps par presque tous les auteurs, Au mois de mai 1856, dans une Note lue à la So- ciété géologique de France, nous avons signalé la confusion qui existait relativement à la synonymie de cette espèce. A peu près en même temps que nous, M. Desor s’occupait de la synonymie de cet Échinide et lui rendait également le nom de Collyrites bicordata, qu'il a conservé depuis. Dès 1847, Agassiz et Desor avaient réuni à l'espèce qui nous occupe les Dysaster propinquus et truncatus, qui ne sau- raient être distingués du type. Nous avons considéré: comme une simple variété de ce même Collyrites, le C. pin-. guis, qui d’aprèsle moule en plâtre (V. 65.) que M. Desor attribue à cette espèce, n’en diffère que par sa forme plus: épaisse et plus large surtout en arrière. ai

LocaziTÉsS. Druyes, Chatelcensoir, Lucy-le-Bois, Ancy- le-Franc, Pacy, Argenteuil (Yonne) ; Is-sur-Tille, Selongey

TERRAIN JURASSIQUÉ. : : 97

(Côte-d'Or) ; Bologne, Vesaigne-sous-la-Fauche, Reynel (Haute-Marne); Gy, Neuvelle-lès-Champlitte (Haute-Saône) ; Mont-Brigitte près Besançon, Larnod, Torpes (Doubs); Lévigny (Saône-et-Loire) ; Saint-Amour, Valgrenans, Chap- pis, Mesmay, Lombard près de Quingey (Jura); Sionne (Vosges); environs de Mendes (Lozère) ; Djebel-Seba Hamoun au suüd de Bou-Saada {Algérie). Assez abondant. Etage oxfordien supérieur.

Ecole des mines; collection de la Sorbonne ; collection Dumortier, Perron, Babeau, Martin, Péron, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Auenstein, Bozberg, Geissberg, Reussbrucke, Rhyfluh, Laufor, Wildegg, Geiss- bergfluh, Scherzberg (canton d’Argovie) ; Movelier, Lies- berg, Délémont, Porrentruy (canton de Berne), Suisse. Scarborough, Hildenley, Holywell CREER RE Elage oxfordien supérieur.

Musée de Zurich, de Lausanne, de Neuchâtel, el. col- lection Wright, etc.

ExÉLICATION DES FIGURES. PI. 21, fig. 1,C. bicordata, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf, ; fig. 4, autre exempl., de ma coll., vu de côté ; fig. 5, face sup. ; fig. 6, exempl. de grande taille, de la coll. de M. Perron, vu sur la face sup. ; fig. 7, autre exemplaire, var. pinguis, de collect. de M. Dumortier, vu de côté ; fig. 8, face sup.— PI. 22, fig. 4, individu jeune de Saint- Amour (Jura), de ma collection ; fig. 2, face sup. ; fig. 8, face inf. : fig. 4, face antérieure : fig. 5, fâce postérieure ; fig. 6, appareil apical grossi, montrant la grosseur des tubercules à la face supérieure.

98 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

20. Collyrites Desoriana, Cottéau, 1855.

PI. 22, fig. 7, et pl. 23, fig. 1 et 2.

Ccllyrites Desoriana, Cotteau, Étud. sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. 1, p. 251, pl. xxxix, fig. 1, 1855. um _ Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 190, 1857. | Desor, Synops. des Ech. foss., p. 206, 1857. Dysaster Desorianus,, Leÿymerie et Raulin, Stat. géol..et min. du dép. de l’ Yonne, p. 624 et passim, 1858. Collyrites Desoriana, Wright, Monog. of the Foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 325; 1859.

Nous ne connaissons cette, espèce qu’à l’état de moule intérieur ; cependant, elle nous à paru présenter des carac- tères suffisants pour la distinguer de ses..congénères. C’est une espèce de grande taille, ovale, plus longue que large, dilatée et cordiforme en avant, obtuse et un peu rétrécie en arrière; : face supérieure uniformément, bombée; face inférieure presque plane, un peu déprimée en ayant du péristome, marquée en, arrière d’un renflement plus ou moins apparent, sub-caréné et correspondant à l’aire inter- ambulacraire impaire. Sommet apical, un peu excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire droite, logée vers l’ambitus. dans un sillon assez profond, qui échancre le pourtour et se prolonge jusqu’au péristome. Aires ambula- craires paires, antérieures étroites, effilées surtout à leur partie supérieure, arrondies, .sub-flexueuses, formées de pores très-serrés près du sommet, beaucoup plus:espacés vers l’ambitus et à la face inférieure. Aires ambulacraires postérieures plus larges, moins flexueuses, presque droites, convergeant au tiers postérieur environ de l’espace compris

TERRAIN JURASSIQUE. 99

entre le périprocte et l'appareil apical.Péristome très-excen- trique en avant, sub-circulaire, vaguement pentagonal. Pé- riprocte elliptique, s’ouvrant à la face postérieure. Appareil apical offrant, d’après l’empreinte laissée sur le moule intérieur, l’aspect d’un trapèze irrégulier, à l’un des angles duquel correspond chacun des quatre pores oviducaux.

Hauteur, 33 millim.; diamètre transversal, 74 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 87 millim.

Cette espèce varie beaucoup dans sa taille : les plus gros exemplaires, sans doute à canse de’ l’extrême ténuité du test, sont presque toujours écrasés et déformés, et il est dif- ficile de connaître, d’une manière exacte, leurs proportions.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. Desoriana offre quel- que ressemblance avec les exemplaires de grande taille du C. elhiptica, mais il s’en distingue par sa forme moins renflée, beaucoup plus longue que large, rétrécie en arrière et assez fortement échancrée en avant, par ses aires ambulacraires antérieures plus étroites et plus effi- lées. Son aspect général le rapproche peut-être davantage de certaines variétés du C. bicordata, qu’on rencontre au même niveau. Il nous a paru cependant s’en éloigner par sa taille beaucoup plus forte, sa forme générale plus ovale, ses aires ambulacraires postérieures moins arquées, Malgré ces différences, on arrivera peut-être à ne voir, dans le C. Desoriana, qu'une variété très-développée du C. bicordata.

LocaLiTÉ. (hatelcensoir, Druyes (Yonne). Assez rare, Etage corallien inf. (Calcaire à chailles).

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 22, fig. 7, C. Desoriana, vu sur la face supérieure, de ma collection. PI, 23, fig. 1, autre exempl., de ma coll., vu de côté ; fig. 2, autre exempl., vu sur la face inf.

100 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

21. Coliyrites Loryi, d'Orbigny, 1853. (A. Gras, 1852.)

PI, 93, fig. 3-40.

Dysaster Loryi, A. Gras, Catal. des corps org. foss. du dép. de l'Isère, p. 49, pl. 11, fig. 4 et.5, 1852, Collyrites Loryi, D'Orbigny, Paléont. franc. terr. crétacé, t. VI, p. 51, 1853. D'Orbigny, Note rect. sur div. genres d'Echin. Rev. et Mag. de z0ol1., t, VI, 1854,

—— Desor, Synops. des Ech. foss., p. 205, 1857. Dysaster Loryi, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 190, 1857. Collyrites Loryi, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from

the Ool, Form., p. 325, 1859.

Espèce de taille moyenne, ovale, oblongue, arrondie en avant, sans trace d’échancrure, un peu plus étroite et sub- tronquée en arrière ; face supérieure renflée, régulière- ment bombée, légèrement déclive sur les côtés, épaisse et arrondie vers l’ambitus ; face inférieure presque plane, marquée dans l’aire interambulacraire impaire d’un renfle- ment très-peu prononcé, et en avant du péristome, d’une dépression à peinesensible. Sommet ambulacraire excentri- queenavant. Aires ambulacraires étroites surtout à leur par- tie supérieure, formées de pores petits, rapprochés les uns des autres, disposés par paires relativement assez es- pacées, et qui ne paraissent pas se multiplier. autour du péristome. Aire ambulacraire impaire droite, sans trace de sillon vers l’ambitus. Aires ambulacraires paires anté- rieures à peine arrondies près du sommet. Aires ambula- craires postérieures arquées, remontant très-haut, plus rapprochées des aires ambulacraires antérieures que du périprocte. Tubercules petits, sub-scrobiculés, peu abon-

TERRAIN JURASSIQUE. 101

dants, épars. Périprocte ovale, acuminé à sa partie supé- rieure, situé à la face postérieure, au milieu d’un aréa sub-triangulaire qui se prolonge, en s’atténuant, à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, légèrement elliptique dans le sens du diamètre transversal. Appareil apical étroit, allongé, granuleux; pores oviducaux ne paraissant pas très-ouverts.

Hauteur, 45 millim.; diamètre transversal, 22 millim.; diamètre antéro-postérieur, 25 millim.

Cette espèce, dans le jeune âge, présente assez bien les caractères du type. Nous avons sous les yeux un exem- plaire dont l'épaisseur est de 7 millim., le diamètre trans- versal de 40 millim. et le diamètre antéro-postérieur de 11 millim. Cet individu, très-jeune, offre, dans sa forme générale, dans la disposition de ses aires ambulacraires, une grande analogie avec l'échantillon que nous venons de décrire. |

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. Loryi rappelle le C. acuta par quelques-uns de ses caractères, et notamment par la place qu’occupent à la face supérieure ses aires am- bulacraires postérieures; il s’en distingue nettement par son aspect moins cordiforme, l’absence de sillon à l’ambi- tus antérieur, sa face postérieure moins acuminée, sa face inférieure non déprimée en-avant. Ce sont deux types cer- tainement différents. Par sa face postérieure tronquée, le C. Loryi se rapproche de certaines variétés du C. bicordata; cette dernière espèce, cependant, sera toujours reconnais- sable à sa forme plus dilatée et un peu échancrée en avant, à ses aires ambulacraires postérieures beaucoup moins étroites et remontant un peu moins haut.

LocauiTé. L'Échaillon (Isère). Rare. Étage coral- lien.

102 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Musée de Grenoble (Coll. A, Gras).

EXPLICATION DES FIGURES. PJ], 23, fig. 3, C. Loryi, du Musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 4, face sup.; fig. 5, face inf.; fig. 6, face postérieure ; fig. 7, individu jeune, du Musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, face postérieure.

Résumé géologique sur les Collyrites.

Nous avons décrit et fait figurer seize espèces de Colly- rites recueillies dans le terrain jurassique de France, et ainsi réparties dans les divers étages :

Deux espèces se développent dans l’étage bajocien, Col- lyrites ringens et ovalis; elles ne sont pas spéciales à cet étage et se retrouvent dans l’étage bathonien qui nous offre en outre trois autres espèces, C’. analis, acuta (1) et elhiptica.

L’étage callovien renferme quatre espèces, le C. elliptica, qui déjà s'était montré à l’époque précédente, et trois es- pèces nouvelles, €’. dorsalis, pseudo-ringens et castanea. Ces quatre espèces disparaissent avec l’étage callovien.

L’étage oxfordien inférieur ne nous a fourni qu’une seule espèce, C. acuta, dont nous avons déjà signalé la présence dans les assises supérieures de l'étage bathonien. Trois es- pèces se rencontrent dans l’étage oxfordien supérieur, €’. co- nica, capistrata et bicordata.

La dernière de ces espèces existe également, associée

(1) Le C. acuta nous avait paru jusqu'ici propre à l’étage oxfordien infé- rieur. Nous avons recueilli tout récemment, aux environs de Châtelcen- soir, dans une couche siliceuse, que nous rapportons à la partie supérieure de la grande oolithe, des exemplaires parfaitement caractérisés du C. acuta, associés à l’Echinobrissus cluniculuris, au Pyqurus Michelini, à l’Acrosalenia spinosa. L'existence de cette espèce, dans les étages ba- thonien et oxfordien inférieur, nous semble établie d’une manière po- sitive.

TERRAIN JURASSIQUE. 103

au C. Desoriana, dans les calcaires à chailles, que nous plaçons à la base de l'étage corallien. Une seule espèce, C. Loryi, caractérise les calcaires blancs de l’étage coral- lien inférieur. LE LV, à

Restent trois espèces, C’. carinata, Friburgensis et Voltzi, qui appartiennent à cet ensemble de couches intermé- diaires que quelques géologues rapportent au terrain néo- comien inférieur, et que d’autres persistent à placer à la partie supérieure de l'étage oxfordien.

L'étage corallien moyen et supérieur, les étages kimme- ridien et portlandien, ne nous ont offert jusqu'ici aucun représentant du genre Collyrites.

M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, men- tionne vingt et une espèces de Collyrites : sur ce nombre, cinq sont étrangères à la France et n’ont pu trouver place dans notre travail :

C. prior, Desor, du lias (couche à pentacrines), de Frick (canton d’Argovie). « Espèce voisine du C. anahs; les am- bulacres postérieurs convergent immédiatement au-des- sus du périprocte, mais sa forme est plus renfée, surtout en avant.» V.87 (type de l’espèce), exempl. unique. Coll. Moesch.

C.Buchiü, Syn.Dysaster Buchü, Desor,Monog. des Dysaster, p-. 20, t. IL, fig, 9-41, du calcaire à nérinées (corallien ?) de Stockach (grand-duché de Bade), et du corallien de Sir- chingen (Wurtemberg). « Petite espèce renflée, comme le C. carinata, maïs sans carène; le sillon antérieur est à peu près nul. Périprocte visible seulement d’en bas. » «Il se pourrait, ajoute M. Desor, que cette espèce ne fût que le jeune âge du C. capistrata. »

C: faba, Desor, du callovien d'Ueken, près d’Effingen (canton d’Argovie). « Petite espèce intermédiaire entre le

104 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

C. capistrata et le C bicordata, moins triangulaire que la première, mais Cependant rétrécie en arrière. Ambulacres postérieurs, convergeant à quelque distance au-dessus du périprocte, qui est visible à peu près en entier d’en haut.» Coll. Moesch. Assez abondant:

- Cexcentrica, Desor, syn., Nucleolites excentricus, Munster in Goldf., p. 440, pl. XIX; fig. 7, 1826. Catopygus excen- tricus, Agass., Prod. d’une Monog. des radiaires, p.18, 1836. Dysaster excentricus, Desor, Monog. des Dysaster, p.13; pl. IV, fig. 1-3, 1842, du calcaire jurassique des environs de Kehlheim, petit oursin déprimé, elliptique, fortement déclive et sub-tronqué en arrière; ambulacres convergeant sur le périprocte.» Musée de Munich {Coll. Munster).

C. silicea, Desor, syn. Dysaster siliceus, Quenstedt, der Jura, p.740, pl. XC, fig. 28, du corallien (Jura blanc E ,) de Natheim. « Petite espèce renflée, voisine du €: Buchü, mais qui en diffère en ce que le périprocte est visible d’en haut, » Musée Tubingen, )

Sur les seize espèces françaises énumérées dans le Synop- sis, quatre nous ont paru devoir être supprimées, C. pin- quis, Orbignyana, æqualis et transversa ; les trois premières font double emploi avec d’autres espèces, et nous les con- sidérons comme: des variétés où. des synonymes ; la qua- trième, C: transversa, apparlient’ par sa forme générale et la structure de ses aires ambulacraires, comme nous l’a- vons démontré plus haut, au genre Metaporhinus. Restent douze espèces, que nous avons décrites, C'.ringens, analis, elliptica, castanea, acuta,conica, capistrata, Voltzi, ordata, Desorianu et Loryi. A ces douze espèces, nous en avons ajouté quatre, C. ovalis, dorsalis, pseudo-ringens et Fribur- gensis, qui élèvent, comme on l’a vu, à seize le nombre des espèces de France décrites dans notre travail.

TERRAIN JURASSIQUE. , 105

Indépendamment des cinq espèces étrangères citées dans le Synopsis, nous en connaissons encore quatre, recueillies hors de France, et dont voici la diagnose :

C.Gillieroni,Desor (in coll.),de l’étage bajocien du Four de Brême (canton de Fribourg, Suisse). Espèce de petitetaille, oblongue, épaisse, arrondie en avant, un peu acuminée en arrière, pulvinée-en dessous; voisine du C. ringens, var. ÆEudesi, elle s’en distingue par son périprocte moins mar- ginal, son sillon anal plus profond, sa face postérieure très- obliquement tronquée en avant.Coll.Giliiéron,ma collection.

C. trigonalis, Desor (in coll.), Moesch, der Aargauer- Jura, :p. 189, 1867, du terrain jurassique supérieur de Randen, de Lagern, de Baden (canton d’Argovie, Suisse). Espèce de taille moyenne, allongée, cordiforme, un peu échancrée en avant, très-acuminée en arrière; les aires ambulacraires postérieures convergent très-haut au-dessus du périprocte; voisine du C. carinata, elle en diffère par sa taille plus forte et son périprocte situé toujours moins bas. Musée de Zurich. Abondant.

C. thermarum, Moesch, der Aargauer-Jura, p.315, pl. vi, fig. 4, a, b, €, 1867, du terrain jurassique supérieur de Ran- den et de Baden (canton d’Argovie, Suisse). Espèce de taille moyenne, ovale, cordiforme, un peu plus longue que large, marquée en avant d’un léger sillon qui se prolonge jusqu’à la bouche. Sommet ambulacraire placé un peu en arrière la gibbosité antérieure, Cette espèce, suivant M: Moesch, a quelque ressemblance avec le €. bicordata, mais elle 'est plus large. Coll. Moesch.

-Sous le nom de Dysaster altissimus, Zeuschner, figuré une espèce qui paraît, au premier aspect, se rapporter : au genre Collyrites, mais qui est un ‘véritable Metapo- rhinus, très-voisin du M. transversus, ainsi que nous la-

106 JALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

vons déjà fait remarquer, en décrivant plus haut cette dernière espèce. Depuis que nous avons publié la descrip- tion et les figures du M. transversus, nous avons eu occa- sion d'examiner, dans la collection de la Sorbonne, des exemplaires types du Dysaster altissimus, recueillis par M. Zeuschner lui-même, et nous avons été frappé, malgré leur taille plus petite, de la grande ressemblance que ces exemplaires présentent avec le M. transversus. Le petit nombre d'échantillons que nous ayons pu comparer, et l’état assez médiocre de leur conservation, ne nous permettent pas encore d’avoir une certitude absolue sur l'identité des deux espèces; nous sommes cependant porté à croire qu'il y aura lieu de les réunir. Dans ce cas, le nom d'altissimus devrait remplacer celui de fransversus,

4 Genre. DYSASTER, Agassiz, 1830.

Dysaster (pars), Agassiz, 1836. Collyrites (pars), Des Moulins, 1837 ; d'Orbigny, 1853. Dysaster, Cotteau, 1856; Desor, 1857.

Test de taille moyenne, allongé, renflé, sub-cylindrique, ordinairement tronqué en arrière, presque plane en des- sous. Sommet excentrique en avant, Aires ambulacraires apétaloïdes et à fleur du test, très-disjointes. Aire ambu- lacraire impaire convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Aires ambulacraires païres sub-flexueuses, peu apparentes. Pores ambulacraires de même nature sur les cinq aires atmbulacraires, très-petits, rangés par paires obli- ques, espacés vers l’ambitus et à la face inférieure, ten- dant à se resserrer et à se multiplier autour du péristome. Tubercules petits, .perforés, crénelés, sub-scrobiculés, inégaux et épars. Granulation intermédiaire fine, serrée, :

_ TERRAIN JURASSIQUE. 107

homogène, donnant au test un aspect chagriné. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, ordinairement un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, s’ouvrant à fleur dutest, Périprocte pyriforme, supra-mar- ginal, placé au sommet de la face postérieure. Appareil apical sub-compacte avec plaques ocellaires latérales an- térieures non en contact par le milieu et intercalées à l'angle des plaques génitales.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Dysaster, en le restreignant comme nous avons cru devoir le faire dans nos Æ'tudes sur les Echinides fossiles de l Yonne (1), se sépare nettement des Collyrites, non-seulement par sa forme plus allongée et plus cylindrique, mais surtout par la structure sub-compacte de son appareil apical. Cette différence im- portante nous a permis de conserver dans la méthode le genre Dysaster, en lui donnant, ilest vrai, une acception beaucoup moins large que celle que M. Agassiz lui avait assignée dans l’origine. Il nous a paru d'autant plus juste de maintenir le nom de Pysaster que l’espèce la plus ré- pandue, le D. granulosus, était considérée par M. Agassiz, lorsqu'il a publié le Prodrome d'une Monographie des ra- diaires, comme un des types de son genre Dysaster.

Le genre Dysaster est peu nombreux en espèces; il se montre surtout dans les étages supérieurs du terrain ju- rassique et disparaît avec les couches inférieures de l'étage néocomien.

22. Dysaster Moeschi, Desor, 1857. PI, 24, fig. 1-7.

Dysaster Moeschii,: , Desor, Synops. des Ech. foss., p. 202, 1857.

(1) T. I, p. 334.

108 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Dysaster Moeschi, Cotteau, Echin. du départ. de .la Sarthe, p. 51, pl. xiv, fig. 9-11, 1857. Wright, Monog. of the. Brir. Foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 323, 1857. Dujardin et Hupé, Mist. nat. des z00ph. Echinod., p. 553, 1862.

V. 63.

Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie et dilatée en avant, plus étroite, tronquée carrément et obliquement en arrière; face. supérieure renflée, convexe; face infé- rieure presque plane, légèrement déprimée en avant du péristome. Appareil apical sub-central. Aires ambulacraires étroites, composées de pores très-petits, visibles seule- ment à la loupe, s’espaçant à la face inférieure, plus rap- prochés et plus nombreux autour de la bouche. Aire am- bulacraire antérieure descendant en droite ligne jusqu'au péristome, et occupant un sillon vague et atténué, apparent seulement au sommetet à la face inférieure, mais qui s’efface complétement vers l’ambitus. Aires ambulacraires paires antérieures étroites, arrondies à leur ‘extrémité supérieure, Aires ambulacraires postérieures un peu plus larges, arrondies également au sommet, convergeant im- médiatement au-dessus du périprocte. Péristome excen- trique eu avant, sub-circulaire, irrégulièrement pentago- nal. Périprocte allongé, pyriforme, placé au sommet de la: _ face postérieure qui ne présente aucune trace de sillon. Appareil apical presque carré; pores génitaux très-rappro-: chés les uns des autres.

Hauteur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 29 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres.

Individu plus jeune : hauteur,19 millimètres; diamètre transversal, 22 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres.

TERRAIN JURASSIQUE. 109

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce, signalée pour la première fois par M. Desor dans le Synopsis des Echi- nides fossiles, présente beaucoup de rapport avec le D. gra- nulosus ; elle nous a paru cependant s’en éloigner par sa forme moins allongée, plus dilatée en avant et relativement plus ‘étroite en arrière, par son sommet ambulacraire un peu moins excentrique en avant. Ces différences sont con- stantes dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, et nous engagent à maintenir dans la méthode cette espèce qui occupe du reste un horizon stratigraphique toujours inférieur au D. granulosus.

LocaLITÉS. Saint-Mareeau (Sarthe). Très-rare. Étage bathonien sup. 2... Marcilly-sur-Tille, ferme de Giron, près Dijon (Côte-d'Or). Lupien, commune de Saint-Rambert (Ain). Assez rare. Étage callovien.

Coll. Guéranger, Martin, Dumortier, Kæchlin-Schlum- berger, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Pouillerel près la Chaux-de-Fonds. (canton de Neuchâtel) ; Hornusen, Ueken, Erlinsbach (canton d’Argovie), Suisse. Assez commun. Etage callovien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 24, fig. 1, C. Moeschi, du terrain oxfordien inf. de Saint-Raimbert, de la cell. de M. Dumortier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, autre exempl., de l'étage bathonien supérieur de.la Sarthe, de la coll. de M. Guéranger, vu de côté; fig 6, face sup. ; fig. 7, face inf. (ces trois dernières figures copiées dans les Æchinides de la Sarthe).

110

PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

23. Dysaster granulosus, Agassiz, 1836.

(Goldf., 4826.)

PI. 24, fig. 8-41, et pl. 25,

Nucleolites granulosus,

Dysaster granulosus,

Collyrites granulosa,

Dysasler granulosus,

Dysaster anasteroïdes,

Dysaster granulosus,

Dysaster suprajurensis, Dysaster granulosus,

Collyrites granulosa, Collyrites anasteroïdes,

Collyrites granulosa,

Collyrites anasteroïdes, Collyrites granulosa,

Goldfuss, Petref. Mus. univers. reg. Bo- russ. rhen. Bonn., t. I, p. 138, pl. xLII, fig. 4, 1826.

Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiai- res, Mém. de la Soc. des sc. nat, de Neuchâtel, t. 1, p. 183, 1836.

Agassiz, id., Ann. des sc. nat., Zool., t. VIL p.275, 1837.

Des Moulins, Etudes sur les Ech., p. 364, 4, 1837.

Agassiz, Catal. syst. Ettyp. foss. Mus. neoc., p. b, 1840.

Desor, Monog. des Dysaster, p. 17, pl. ut, fig. 18-20, 1842.

Leymerie, Stat. géol. et minér. du dép. de l'Aube, p. 239, 1846.

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 138, 1847.

Bronn, Index paleont., p. 429, 1848.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,t. A, p. 379, 501, 1850.

D'Orbigny, id., t. Fr p.55, n°183, 1850.

Giebel, Deutschlands ri p. 326, : 1852,

Quenstedt,, Handbuch der Petrefact:, p. 590, pl. v, fig. 11 et 12, 1852.

D'Orbigny, Paléont. franc.,terr. crét., t. VI, p. 50, 1853.

: D'Orbigny, id., p. 54, 1853, D'Orbigny, Note rectif. sur div. genres

d'Echin., Rev. et Mag. de 7001. s6r.,.t. VI, p. 27, 1605, D'Orbigny, id., p. 27. Cotteau, Note sur les Ech. du départ. de l'Aube, Bull. Soc. géol. de France, t. XI, p. 357, 1854.

TERRAIN JURASSIQUE. ait

Collyrites granulosa,

Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus,

Dysaster anasteroïdes,

Collyrites granulosa,

Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus,

Dysaster anasteroïdes, Dysaster granulosus,

Dysaster anasteroides, Dysaster granulosus,

Dysaster anasteroïdes,

Collyrites granulosa, 11379 "#

Dysaster granulosus,

‘Cotteau, Note sur l'étage coral. de

l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XII, p. 707, 1855.

Cotteau, Études sur les Eth. du départ. de l'Yonne,t. 1, p. 253, pl. xt, fig. 1-4, 1855.

Cotteau, id., p. 336.

Oppel, Die Jura Format. passim, 4856. -

Desor,; Synops.desEch. foss., p.201,1857.

Desor, id., p. 202.

Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p- 190, 1857.

Pictet, id.

Étallon, Esquisse das Desc. géol. du Haut-Jura, p. 36, 1857.

Quenstedt, Der Jura, p. 657 et 799, pl. xxx, fig. 15 et 16, et pl. xcvur, fig. 32, 1858,

Leymerie et Raulin, Séat. géol. et min. du départ. de l'Yonne, p. 624, 1858.

Wriglit, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format, p: 323, 1859.

Wright, id.

Étallon, Paléontostat. du Jura, Jura Graylois, p. 18, 1860. | Moescb; Tabl. des Weissen Jura in Kant, Aargau Verhandl. der Sch.nat. Gesell.,

1862.

Dujardin et Hupé, Mist. nat. des :00ph. Echinod., p. 553, 1862.

Dujardin et Hupé, id.

Winkler, Musée Teyler, Catal. syst. de la coll. paléont., p. 205, 1863.

Cottéau, Catal. ruis. des Ech. foss. du départ. de l'Aube, p. 7, 1865 (Extrait du Congrès scient, de 1864).

Pillet, Descript. yéol. des envir. de Chambéry, p. 33, 1865.

Moesch, Geol. Beschreib. der Umgeb. von Brugg., p. 46, 1867.

p. 609 et

112 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

M. 35; Q. 39; var. major, V. 87.

Espèce de taille assez forte, très-allongée, sub-cylin- drique, arrondie et un peu dilatée en avant, tronquée obliquement et carrément en arrière ; face supérieure ren- flée, convexe, ayant sa plus grande hauteur au point se réunissent les aires ambülacraires antérieures, s’abaissant légèrement vers la région postérieure ; face inférieure pres- que plane, légèrement déprimée près du péristome. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires très-disjointes, à peine visibles, formées de pores très-petits. Aire ambulacraire antérieure étroite, conver- geant en droite ligne vers le péristome, placée dans un sillon très-atténué, un peu apparent près du sommet et à la face inférieure, Aux approches de l'appareil apical, chaque pore est séparé par un petit bourrelet oblique qui forme, des deux côtés du sillon, une rangée distincte et régulière. Aires ambulacraires paires antérieures sub- flexueuses, arrondies à leur partie supérieure. Aires ambu- lacraires postérieures un peu plus larges que les autres, légèrement recourbées, convergeant immédiatement au- dessus du périprocte. Tubercules ‘abondants, sub-scrobi- culés, épars sur toute la surface du test, plus nombreux cependant à la partie antérieure et dans la région infra-mar- ginale. Péristome assez grand, excentrique en avant, sub- circulaire, s’ouvrant à fleur de test, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro- postérieur. Périprocte pyriforme, placé au sommet de la face postérieure qui ne présente aucune trace de sillon. Appareil apical presque carré, granuleux; pores génitaux largement ouverts ; plaque ma- dréporiforme saillante et beaucoup plus étendue que les autres; plaques ocellaires antérieures petites , inégales, irrégulières, très-visiblement ‘intercalées à l’angle des

TERRAIN JURASSIQUE. 113

plaques génitales ; plaques ocellaires postérieures placées près du sommet du périprocte.

Hauteur, 19 millimètres ; diamètre transversal, 28 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres.

Var. major (v. 81) : Hauteur, 22 millimètres; diamètre transversal, 33 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 41 millimètres.

Var. anasteroides : Hauteur , 17 millimètres; diamètre transversal, 24 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres.

Tous les exemplaires que nous rapportons au 2. granu- losus, quelle que soit leur taille, offrent un ensemble de ca- racières qui ne permet pas de les confondre avec aucune autre espèce. S'ils éprouvent quelques modifications, c’est uniquement dans leur forme plus ou moins renflée à la face supérieure, plus ou moins dilatée dans la région anté- rieure, Jusqu'ici la plupart des auteurs ont admis comme espèce distincte le D. anasteroides de l'étage kimmeridien. En comparant avec soin nos échantillons aux types les mieux caractérisés du 2. granulosus, nous avons reconnu qu’il n’était pas possible, malgré la différence du gisement, de séparer les deux espèces. Si quelques exemplaires du D. anasteroides, ainsi que nousl’avions fait remarquer dans nos ÆZ'tudes sur les Echinides de l Yonne, tendent à se distin- guer du D. granulosus, par leur forme plus allongée, plus étroite en arrière, plus cylindrique, plus convexe et plus régulièrement renflée à la face supérieure, ces caractères sont loin d’être constants, et parmi les échantillons de l’é- tage kimmeridien assez nombreux et de localités diverses que nous venons d'étudier, il s’en trouve plusieurs qui ne présentent réellement, même dans leur forme, aucune diffé- rence avec le D, granulosus.

114 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le D. granulosus, tel que nous le comprenons, sera toujours facilement reconnaissa- ble à sa forme allongée, arrondie en avant, tronquée obli- quement et presque carrément en arrière, à sa face supé- rieure renflée, à sa face inférieure presque plane, à son sommet ambulacraire excentrique en avant, à son aire am- bulacraire impaire étroite, placée dans un sillon très-vague et qui disparaît complétement vers l’ambitus. L'espèce avec laquelle le 2. granulosus offre Le plus de ressemblance est le D. sub-elongatus, du terrain néocomien inférieur, dont il ne diffère que par sa région postérieure plus large et tronquée plus carrément, par son sillon postérieur moins prononcé et son périprocte plus ovale.

Histoire, Le D. granulosus a souvent été mentionné parles auteurs. Décrit et figuré pour la première fois ,en 1816, par Goldfuss, sous le nom de Nucleolites granulosus, il a été considéré par Agassiz, en 1836, comme un des types du genre Dysaster. Des Moulins et plus tard d'Orbi- gny l'ont confondu avec les Collyrites. C’est en 1856 que nous avons signalé les différences génériques qui distin- guaient cette espèce des véritables Collyrites, et que nous l’avons replacée parmi les Dysaster tous les auteurs la maintiennent aujourd’hui. La variété anasteroides a été, dans le Catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor, l'objet d’une confusion regrettable : en créant le nom d’anaste- roides, M. Leymerie l’a donné à un Échinide du terrain kim- meridien de l’Aube ; mais M. Agassiz, tout en adoptant le nom d’anasteroides, l’a appliqué à une espèce néocomienre distincte, pour le gisement de laquelle il indique Grasse, . Martigues, Castellane, Escragnolle, Nérou, sans citer au- cune des localités kimmeridiennes signalées par M. Ley- merie. Dans la Paléontologie française, d'Orbigny a fait ces-

‘. TERRAIN JURASSIQUE: 115

ser cette confusion en séparant du véritable .anasteroides de M. Leymerie l’espèce néocomienne à laquelle il a donné le nom de sub-elongata. Le C. suprajurensis du Prodrome stratigraphique doit être réuni au 2. granulosus. Déjà d’Or- bigny avait reconnu que son C. suprajurensis faisait double emploi avec le D. anasteroides .de M. Leymerie.

LocaLiTÉ. Cette espèce assez abondamment répandue se rencontre à la fois dans l'étage oxfordien, dans les cou- ches marneuses et lithographiques de l’étage corallien et dans l'étage kimmeridien. Sennevoy (Yonne); Flavigny (Côte-d'Or); Montsaon, Vieville. (Haute-Marne); Neuvelle (Haute-Saône) ; Saint-Amour (Jura); Le Vanneau près Niort, tranchée du puits d’Enfer sur le chemin de fer de Poitiers à la Rochelle (Deux-Sèvres) ; Djebel-Seba Hamoun au sud de Bou-Saada (Algérie). Assez commun. Étage oxfordien, zone à Scyphia.— Courson, St-Vinnemer, Tanlay, Fresne (Yonne). Rare. Étage corallien, calcaires lithographiques. Environs de Chablis (Yonne); Bar-sur-Aube, les Riceys, Longchamps, Clairvaux (Aube); Champcourt, Maranville

(Haute-Marne). Assezrare. Étage kimmeridien.

Musée de Paris (Coll. d'Orbigny); École des Mines (Coll. Michelin); Coll. de: la Sorbonne ; Musée de Troyes ; Col. Dumortier, Royer, Perron, Deloisy, Kæchlin-Schlumberger, Péron, de Loriol, ma collect.

Localités autres que la France. Birmensdorf, Ueken, Elfingen, Freudenstein, Baden, Rieden, Laufor, Veésch- nan, Effingen, Zeichen, Kornberg, Bozen, Nurenlingen (canton d’Argovie) ; Oberbuchsiten, Rumpel, Wangen (can- ton de Soleure); Movelier, Bord-Chatel, Liesberg près Lauffen (canton de Berne), Suisse. Istein (Grand-Duché de Bade) ; Amberg, Streilberg et Wargau (Bavière); Urach (Wurtemberg). Assez commun. Étage oxfordien suÿ.

116 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

Musée de Zurich; coll. Gilliéron, etc.

EXPLICATION DES FIGURES, PJ. 24, fig. 8, D. granulosus, de l’oxfordien de Saint-Amour, de la coll. de M. Perron, vu de côté ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, au- tre exempl., de la coll. de la Sorbonne, vu sur la face sup. PI. %5, fig. 1, D. granulosus du kimmeridien de Bar-sur- Aube, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf, ; fig. 4, région anale; fig. 5, région antérieure; fig. 6, plaque grossie montrant la disposition des tuber- cules et des granules ; fig. 7, appareil apical grossi ; fig.8, péristome grossi ; fig. 9, individu jeune de la même localité et de ma collection, vu de côté; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf.

Famille. Cassidulidées, Agassiz, 1846.

Cassidulides (pars), Agassiz et Desor, 1846.

Nucléolidées, Albin Gras, 1846. Echinobrissidées, D'Orbigny, 1855; Wright, 1856-1863. Cassidulides, Desor, 1857; Cotteau, 1862.

Pores ambulacraires pétaloïdes ou sub-pétaloïdes, serrés aux approches du sommet, plus espacés à la face inférieure, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires non disjointes. Aire ambulacraire impaire semblable aux autres par la structure de ses pores, quelquefois un peu différente par sa forme. Tubercules petits, inégaux, su»- scrobiculés, ordinairement crénelés et perforés. Péristome situé à la plaque inférieure, sub-central, pentagonal, angu- leux ou transversalement elliptique, entouré le plus souvent d’un floscelle au renflement des aires interambulacrai- res. Périprocte très-variable. Appareil apical compacte, remarquable par le développement de la plaque madrépori- forme qui se prolonge au milieu de l'appareil.

TERRAIN JURASSIQUE. 117

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La famille des Cassidulidées comprend un grand nombre de genres d'aspect bien dif- férent, mais qui présentent tous ce caractère commun d’a- voir les aires ambulacraires pétaloïdes ou sub-pétaloïdes, le péristome sub-central et dépourvu de mâchoire. Dans l'origine M. Agassiz avait réuni à la famille qui nous occupe d’une part les Æchinoconidées, et de l’autre les Clypéastroi- dées. Les premiers s’en distinguent par leurs pores ambu- lacraires simples et les seconds par leur péristome dé- pourvu de mâchoire. La structure de leurs pores ambula- craires, celle de leur péristome et de leur appareil apical, la position de leur périprocte ne permettent pas de confon- dre les Cassidulidées avec les Collyritidées.

Nous conservons à la famille des Cassidulidées les limites que lui a données M. Desor, si ce n’est que nous croyons devoir en retrancher la tribu des Claviaster. Les deux genres qu'elie renferme, Archiacia et Claviaster, re- marquables par leur forme bizarre et la structure de l’aire ambulacraire impaire qui se compose de pores différents des autres, nous paraissent, d’après les principes de classi- fication que nous avons adoptés, se rapprocher beaucoup des Spatangidées, et nous préférons les placer avec d'Orbi- gny à la fin de cette famille, en y réunissant comme lui le genre Asterostoma que de récentes observations nous enga- gent à classer également parmi les Spatangidées. Tout en reconnaissant que la famille des Cassidulidées correspond à peu près exactement à la famille des /Vucléolidées d’Albin Gras et à celle des Zchinobrissidées de d'Orbigny, nous n’hé- sitons pas à lui laisser son nom le plus ancien, comme l’a fait l’auteur du Synopsis (1).

(1) Desor, Synopsis des Echinides fussiles, p. 215.

118 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

‘M. Wright divise les Cassidulidées en deux familles qu’il désigne sous le nom d’Æ£chinobrissidæ et d’E'chinolam- pidæ (1) : la première a pour type les genres Z'chinobrissus, Clypeus, et ceux qui s’en rapprochent par la forme de leurs aires ambulacraires et la position de leur périprocte; la se- conde est réservée pour les Æ'chinolampas, les Pyqurus et autres genres à aires ambulacraires fortement pétaloïdes et à périprocte ordinairement infra-marginal. Cette subdi- vision repose sur des caractères bien vagues, et nous ne pensons pas qu’elle puisse être adoptée dans la méthode.

Le périprocte, comme nous l’avons dit, est extrêmement variable et dans sa forme et dans la position qu’il occupe à la surface du test. Il est ovale, arrondi, triangulaire, pyri- forme, allongé, ou transversalement elliptique ; il s’ouvre tantôt à la face supérieure, tantôt vers le bord, souvent à la face inférieure ; il est superficiel ou relégué au fond d’un sillon plus ou moins évasé ; quelquefois il se montre à l’ex- trémité d’un rostre. Malgré cette variété de forme et cette instabilité, le périprocte n’en fournit pas moins un excel- lent caractère générique ; aussi la plupart des types qui partagent la famille des Cassidulidées sont-ils établis sur la forme du périprocte et la place qu'il occupe sur le test.

Parmi les autres caractères qui distinguent les genres de la famille des Cassidulidées, la structure du péristome mé- rité surtout d’être étudiée. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor a appelé d’une façon toute particulière l'attention sur cet organe : il nous a montré comment, aux approches du péristome, les aires ambulacraires s’é-

(1) Monograph of the British Fossil Echinodermata from the Oolitie Formations, p. 339 et 389, 1859. 1d., of the Cretaceous Formations, p. 32, 1864.

_ TERRAIN JURASSIQUE. 119

largissent et se dépriment pour recevoir des pores ambula- craires plus nombreux et plus serrés que sur les autres points de la face inférieure ; comment ces dépressions, aux- quelles il a donné le nom de phyllodes, alternent avéc les bourrelets buccaux qui correspondent à l'extrémité plus ou moins renflée des aires interambulacraires, et comment cet ensemble forme autour du péristome une étoile tou- jours élégante et qui a reçu le nom de floscelle, pour la dis- tinguer de la rosette buccale ou péristomale des Clypéa- stroïdées dont l’aspect est bien différent. Le floscelle des Cassidulidées est jusqu'ici un caractère spécial à cette famille, ce qui ne l'empêche pas d’éprouver, dans la série des genres, de très-importantes modifications. S'il atteint chez les Pyqurus, ainsi que le fait remarquer M. Desor, son maximum de développement, nous le voyons bientôt s’at- ténuer chez les £chinobrissus, les Echinolampas, les Botrio- Pygus, puis disparaître entièrement chez les Caratomus et les Amblypyqus. Quelles que soient cependant les varia- tions qu’elle éprouve, cette structure du péristome a une importance organique qu'on ne saurait méconnaître, et se rattache à la disposition même des aires ambulacraires. En effet, depuis longtemps on a remarqué que plus le floscelle est apparent, plus l'aspect pétaloïde des aires ambulacrai- res à la face supérieure est fortement prononcé, tandis que chez les genres à aires ambulacraires sub-pétaloïdes, le floscelle est à peine visible ou même fait complétement défaut. Aussi, nous servirons-nous de ce caractère pour établir, dans la famille des Cassidulidées, deux groupes principaux, le premier correspondant à la tribu des Æchi- nanthus de M. Desor et le second à celle des Caratomus.

Voici les caractères opposables des divers genres qui constituent ces deux groupes :

120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

A. Aires ambulacraires pétaloïdes ; _floscelle très-apparent. a. Périprocte inférieur. X. Périprocte ordinairement ovale, longitudinal; face in- férieure pulvinée. PyGurus. Agassiz, 1840.

Type. Pygurus Blumenbachi, Ag.

XX. Périprocte transverse. x. Face inférieure sub-pul- vinée, ECHINOLAMPAS. Gray, 1834.

Echin. stelliferus, Blain.

xx. Face inférieure plate. y. Aires ambulacraires presque fermées à la face supérieure. FauyasiA. D'Orb., 1855.

Faujasia Delaunayi, d'Orb.

yy. Aires ambulacraires ouvertesjusqu’aubord. ConoczyPeus (1). Agassiz, 1840.

-Conocl. semiglobus, Desor.

b. Périprocte marginal. , X. Aires ambulacraires à zo- nes porifères égales.

(1) 11 nous a paru conforme aux règles de l’étymologie, de remplacer le nom de Conoclypus par celui de Conoclypeus, ainsi que l'a fait depuis longtemps M. Bayle pour les étiquettes de la collection paléontologique de l’École des mines.

TERRAIN JURASSIQUE. 121

x. Périprocte visible en dessus et en dessous,

oval, longitudinal. BOTRIOPYGUS. D’Orb., 1855. Botriop. obovatus, d'Orb.

xx. Périprocte visible seu- lement en dessus. y. Périprocte longitudi- nal avec aréa plus ou moins prononcée. z. Face inférieure sub- pulvinée. ECHINANTHUS. Breyn, 1732.

Echinanthus Cuvieri, Des.

zz. Face inférieure plate. CATOPYGUS. Agassiz, 1837.

Catopygus carinatus, Ag.

ÿy. Périprocte transverse; face inférieure sub-pul- vinée. PYGORHYNCHUS (1). Agassiz, 1840.

Pygorh. Grignonensis, Ag.

XX. Aires ambulacraires à zones porifères inégales. EuRHODIA. D’Arch. et Haine, 1853.

Eurh. Morrisi, d'Arch. et Haine.

11) M. Agassiz, Bull. of the Museum of the Comparat. Zoology Cam: oridge, p. 27, 1863, a décrit une espèce vivante du genre Pygorhynchus,

ee

122 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

c. Périprocte supérieur. X. Périprocte oval, logé dans un sillon profond. x. Face inférieure sub-pul- vinée. y. Péristome central; test sub-circulaire. CLYPEUS. Klein, 1734.

Clypeus Ploti, Klein.

yy. Péristome excentri- que en avant; test al- longé. CLYPEOPYGUS. D'Orbigny, 1856. Clyp. Paultrei, d'Orb.

xx. Face inférieure plate. CassIDuLus, Lamarck, 1801.

Cassid. lapis cancri, Lam.

XX. Périprocte transverse, recouvertpar uneexpansion du test. RHYNCHOPYGUS. | D'Orbigny, 1835. Rhynch. Marmini, d'Orb.

XXX. Périprocte pyriforme, surmonté d’un petit canal longitudinal. CyrrHoma (1). Clelland, 1840. Cyrth. galeata (d’Orb.), Cott. provenant des environs d’Acapulco, et à laquelle il donne le nom de Pyg. pacificus. \ (1) Le genre Cyrthoma a été créé en 1840, par J. M. Clelland, pour

TERRAIN JURASSIQUE. 193

B. Aïres ambulacraires sub-péta- loïdes ; floscelle peu apparent, souvent nul.

a. Pores ambulacraires inégaux, conjugués; floscelle peu ap- parent.

X. Périprocte supérieur. x. Test allongé. y. Périprocte ovale, situé dans un sillon profond. EcHINOBRISSUS. Breyn, 1732.

Echin. clunicularis, d'Orb.

yy. Périprocte ovale, si-

tué dans un sillon très-

atténué, rapproché du bord postérieur. PHYLLOBRISSUS. Colteau, 1860.

Phyll. Gresslyi, Coti.

quelques espèces fossiles recueillies dans les terrains secondaires (proba- blement crétacés) de l'Inde anglaise, à Cherra-Ponji. Les descriptions que l’auteur a données-et les figures qui les accompagnent, bien qu’elles ne soient pas très-nettes, nous paraissent se rapporter au genre Stimato- pygus de d'Orbigny. Ce rapprochement est d'autant plus admissible que l'espèce décrite dans la Paléontologie française (t. VI, p. 332, pl. 928) comme un des types du genre S{imatopyqus, le Stim. elatus (Cassidulus elatus, Forbes), provient précisément des environs de. Pondichéry. Le genre Stimatopygus n’ayant été établi qu’en 1855, le nom de Cyrthoma, qui est beaucoup plus ancien, doit lui être préféré. J. M. Clel- land décrit six espèces de Cyrthoma : les Cyrth. Herschelliana, Prinse- piana, Griffithia, dentata, Duracina, depressa et Astroloba, recueillies toutes dans les terrains de Cherra-Ponji; mais ce nombre devra sans doute être réduit, car quelques-unes de ces espèces ne nous paraissent que de simples variétés. On Cyrthoma, a new Genus of fossil Echinide, par M. J. M. Clelland, The Calcutta Journal of natural history, vol. I, . p. 155, 1840.

124 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

xx. Test transverse. PsEuDo-DESORELLA. Etallon, 1860.

Pseud. Orbignyana, Et.

XX. Périprocte marginal, vi- sible le plus souvent en dessous. PYGAULUS. Agassiz, 1847.

Pyg. Moulinsi, Ag.

b. Pores ambulacraires, égaux, non conjugués. X. Floscelle apparent; péri- procte marginal. CoLopyGus. D'Orbigny. Oolop. Bargesi, d’Orb.

x. Floscelle nul ou presque

nul.

y. Péristome sub-central, pentagonal ou oblique.

z. Périprocte supérieur , logé dans un sillon pro- fond. 7” NuCLEOLITES.

Lamarck, 1801.

Nucl. parallelus, Ag.

yy. Périprocte inférieur. z. Périprocte petit, sub-triangulaire, pla-

près du bord pos-

térieur. CARATOMUS. Agassiz, 1840.

Carat, roslratus, Ag.

TERRAIN JURASSIJUF, 425

zz. Périprocte très- grand, pyriforme, in- termédiaire entre le bord postérieur et le

péristomne. AMBLYPYGUS. Agassiz, 1840, Amblyp. apheles, Ag. SAR

zzz. Périprocte petit, ovale, plus rappro- ché du péristome que du bord posté- rieur. HAIMEA. Michelin, 1851.

Haimea Cailliaudi, Mich.

xx. Péristome excentrique en avant, transverse. HETEROLAMPAS. Cotteau, 1864.

Heter. Maresi, Cott.

La famille des Cassidulidées, à partir de l'étage bajocien dans lequel elle se montre pour la première fois, parcourt toute la série des étages jurassiques, crétacés et tertiaires. C'est à l’époque crétacée qu’elle atteint le maximum de dé- veloppement ; elle est également très-répandue à l’époque tertiaire dans les couches inférieures, surtout en espèces et en individus, mais :e nombre des genres a diminué d’une manière sensible. Dans la période actuelle, cette famille est en pleine voie de décroissement, et n’est plus représentée que par quelques espèces fort rares appartenant à des types qui ont fait leur apparition aux époques précédentes.

Sur les vingt-quatre genres dont se compose la famille

126 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

des Cassidulidées, quatre seulement ont leur origine dans le terrain jurassique, Pygurus, Clypeus, Echinobrissus et Pseudo-Desorella. Deux deces genres, Clypeuset Pseudo-Desa- rella lui sont propres ; les deux autres se retrouvent dans les couches inférieures du terrain crétacé qui renferme en oulre les genres Faujasia, Conoclypeus, Botriopygus, Echinanthus, Catopyqus, Pygorhynchus, Clypeopyqus, Cas- sidulus, Rhynchopyqus, Cyrthoma, Phyllobrissus, Pygaulus, Oolopygus, Nucleolites, Caratomus et Heterolampas, en tout dix-huit genres. Sur ce nombre, cinq genres seulement, Conoclypeus, Echinanthus, Pygorhynchus, Cassidulus et Nu- cleolites franchissent les limites supérieures du terrain cré- tacé et se retrouvent dans le terrain tertiaire, nous voyons apparaître pour la première fois les genres Æu- rhodia, Amblypyqus et Haimea. Aucun type particulier n'existe dans les mers actuelles; les quelques espèces de Cassidulidées qu’on y a rencontrées appartiennentaux genres Echinolampas, Pygorhynchus et Nucleolites, tous trois d’ori- gine crétacée.

4 Genre. PYGURUS, Agassiz, 1839.

Clypeaster (pars), Lamarck, 1816.

Echinolampas (pars), Agassiz, 1836.

Pygurus, Agassiz, 1839; Cotteau, 1852; D'Orbigny, 1854; Desor, 1857; Wright, 1858.

Test de grande taille, clypéiforme ou discoïde, arrondiet échancré en avant, le plus souvent sub-rostré en arrière, plus ou moins renflé en dessus, fortement pulviné. en dessous, Aires ambulacraires larges et pétaloïdes à. la face supé- rieure, s’effilant vers le pourtour du test, et logées, à la face inférieure, dans des dépressions étroites qui aboutissent

TERRAIN JURASSIQUE. 497

directement au péristome. Aire ambulacraire impaire sen- siblement moins. large que les autres. Dans chaque zone porifère, la rangée externe, sur la face supérieure, et tant que l'aire ambulacraire conserve sa. forme pétaloïde, est composée de pores très-allongés et transverses, tandis que la rangée interne est formée de pores simples plus courts et plus ouverts. Vers le pourtour du test les deux rangées se rapprochent et deviennent semblables, et à la face infé- rieure les zones porifères se réduisent à de petits pores arrondis, séparés seulement par un renflement granuli- forme, disposés par paires.obliques et espacées qui se multiplient vers le péristome, et. offrent alors une tendance plus ou moins prononcée à se grouper par triples paires. Tubercules serrés, serobiculés, crénelés et perforés, très- petits à la face supérieure, un peu plus gros en dessous autour des renflementsinterambulacraires.Péristome étroit, pentagonal, excentrique en avant, entouré d’un floscelle très-prononcé, composé de larges phyllodes alternant avec de gros bourrelets. Périprocte médiocrement développé, infra-marginal, ordinairement ovale, placé au milieu d’une aréa plus ou moins apparente. Appareil apical compacte, remarquable par l’énorme développement de la plague madréporiforme.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les espèces qui composent le genre Pygurus se reconnaîtront toujours assez facile- ment à leurs aires ambulacraires pétaloïdes et effilées, à leur face inférieure fortement pulvinée, à leur péristome entouré d’un floscelle très-apparent, à leur périprocte s’ouvrant au milieu d’une aréa toujours distincte. Le genre Pyqurus se rapproche des genres Faujasia et Botriopygus. Il se distingue du premier par ses aires ambulacraires plus larges et plus allongées, par sa face inférieure. pul-

128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

vinée au lieu d’être plate, et du second par son périprocte moins marginal et qui n’entame jamais le bord postérieur, Les Æchinolampas ont également quelques rapports avec les Pyqurus, mais ils s'en éloignent par leur face supé- rieure plus renflée, moins amincie sur les bords, par leurs aires ambulacraires moins pétaloïdes, par leur face inférieure concave, mais moins pulvinée, par leur péri- procte toujours transverse et dépourvu d’aréa.

Histoire. Le genre Pyqurus a été établi, en 1839, par Agassiz pour recevoir cerlaines espèces qu’il avait d’abord cru devoir réunir aux £'chinolampas, Gray. En 1854, tout en admettant le genre Pygurus, d’Orbigny en retira quel- ques espèces crétacées pour lesquelles il créa les genres Faujasia et Botriopyqus. Le genre Pyqurus ainsi restreint constitue une coupe des plus naturelles et qui a été adoptée par tous les auteurs.

Presque toutes les espèces de Pygurus sont caractérisées par la forme ovale de leur périprocte. Une espèce jurassi- que, le P. Jurensis et deux espèces crétacées seulement, les P. rostratus et lampas, font exception à cette règle et ont le périprocte transversalement ovale. D’Orbigny a proposé d'établir pour ces deux espèces le genre £chinopygus. La frrme du périprocte élant la seule différence appréciable qui existe entre ces espèces et les véritables Pygurus, ce caractère ne nous semble pas suffisant pour motiver la création d’une coupe générique nouvelle. Il nous paraît préférable de laisser ces trois espèces parmi les Pygurus, que nous subdivisons en deux groupes distincts : le pre- mier comprend toutes les espèces dont le périprocte est allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur ; le se- cond groupe est réservé pour les espèces à périprocte trans- verse. Les espèces du premier groupe sont de beaucoup

TERRAIN JURASSIQUE. 129

les plus nombreuses et forment deux séries assez nette- ment tranchées. La première renferme les Pygurus à am- bitus sub-cireulaire, et dont la face supérieure, tantôt conique, tantôt déprimée, est toujours assez régulièrement

déclive. Le P. depressus et les espèces qui’ s’en rapprochent peuvent servir de type à cette première division. La se- conde série contient les Pyqurus munis d’un rostre plus ou moins prononcé, et dont la face supérieure est ordinaire- ment gibbeuse et renflée ; tels sont les P. Blumenbachi, Montmollini, et autres espèces voisines.

Le genre Pygurus se fait remarquer par la taille énorme de quelques-unes de ses espèces ; il commence à se mon- trer dans l'étage bajocien et atteint son plus grand déve- loppement dans l’étage corallien ; il est encore assez abon- dant à l’époque crétacée, mais surtout dans les étages in- férieurs. La dernière espèce, Pyqurus lampas, disparaît avec les couches cénomaniennes.

N°94. Pygurus acutus, Agassiz, 1847. -PI. XXVEI, fig. 1-4.

Pygurus acutus, Agassiz et Desor, Calal.. rais. des Eclun., p. 104, 1847. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 290, Et. 10, 495, 1850. D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crétacé, t. VI, p. 301, 1854. Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 211, 1857, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 314, 1857. . æ. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod, from the Ool. Format., p. 409, 1858.

|

|]

T, 70. Espèce de petite taille relativement aux dimensions

qu’atteigneni ordinairement les Pygurus, oblongue, sub- 9

130 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

pentagonale, un peu arrondie en avant, étroite, sub-trian- gulaire et fortement rostrée dans la région postérieure, ‘ayant sa plus grande largeur en arrière du sommet apical ; face supérieure très-médiocrement renflée, plus élevée en avant qu’en arrière, amincie sur les bords ; face inférieure déprimée, pulvinée, surtout dans les aires interambula- craires postérieures. Aires ambulacraires très-pétaloïdes, peu étendues, se rétrécissant à une grande distance du bord. Aire ambulacraire impaire plus droite et moins dé- veloppée que les autres. Zones porifères larges; pores ex- ternes formant des sillons obliques, allongés, étroits. Les aires interambulacraires sont très-resserrées, aux appro- ches du sommet, par les zones porifères; cependant elles se prolongent jusqu’à l’appareil apical. Péristome excen-

trique en avant, entouré d’un floscelle très-prononcé. Pé-

riprocte arrondi, légèrement sub-elliptique dans le sens du diamètre antéro-postérieur, s’ouvrant à l’extrémité d'un rostre très-proéminent, au milieu d’une aréa vaguement indiquée. Appareil apical remarquable pour le dévelop- pement et la saillie de la plaque madréporiforme.

Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 52 millim.; diamètre antéro-postérieur, 59 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. acutus est la plus an- cienne espèce que nous connaissions du genre Pygurus, la seule qui ait été rencontrée jusqu'ici dans l'étage bajocien. Sauf sa taille qui est relativement petite, elle présente tous les caractères distinctifs du genre : aires ambulacraires fortement pétaloïdes, zones porifères larges, face inférieure pulvinée, péristome entouré d’un floscelle, périprocte s’ou- vrant à l’extrémité d’un rostre proéminent, et nous fournit par cela même un excellent exemple d’un type qui, dès sa première apparition, se montre muni de tous ses carac-

TERRAIN JURASSIQUE. 431

ières. L'espèce avec laquelle le P. acutus offre la plus grande ressemblance est le P. productus de l'étage néoco- mien. Il s’en distingue par sa forme plus pentagonale, sa face supérieure plus élevée en avant, son rostre anal plus triangulaire et plus accusé.

Hisrorre. Le P. acutus a été établi, en 1847, par M. Agassiz, dans le Catalogue raisonné des Echinides, d'après un échantillon faisant partie de la collection d’Orbigny (T. 70). L’espèce est fort rare, nous n’en connaissons que deux exemplaires : celui qui a servi de type à l’espèce et un échantillon plus petit faisant partie du Musée de Dijon. Le P. acutus n'a jamais été décrit ni figuré.

LocaLrTé. Nantua (Ain). Très-rare. Etage bajocien.

Muséum de Paris, coll. d’Orbigny, Musée de Dijon.

EXxPLICATION DES FIGURES. PL. XXVI, fig. 4, Pyg. acu- tus, de la coll. d'Orbigny, vu de côté ; fig. 2, face inf.; fig. 3, autre exemplaire plus jeune du Musée de Dijon, vu sur la face sup.; fig. 4, appareil apical grossi.

25. Pygurus Terquemi, Cotteau, 14868. PI. %6, fig. 5, pl. 27 et 28.

Espèce de grande taille, régulièrement ovale, arrondie en -avant, très-légèrement rostrée en arrière ; face supérieure peu élevée, uniformément bombée, également déclive de

tous les côtés, peut-être un peu plus renflée dans la région antérieure ; face inférieure sub-déprimée au milieu, médio- .crement pulvinée sur les bords. Sommet sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires relativemént étroi- tes, allongées, conservant presque jusqu'aux bords leur forme pétaloïde. Aire ambulacraire antérieure ayant à peu près le même développement que les autres, mais un peu

132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

plus droite. Zones porifères larges et déprimées à la face supérieure ; la rangée externe est composée de pores étroits aboutissant à des sillons très-allongés, presque transver- ses, séparés par de petites bandes de test couvertes de gra- nules inégaux et épars; la rangée interne est formée de pores simples .et transversalement ovales. A quelque dis- tance du pourtour, le sillon diminue et disparaît; les pores se rapprochent et sont disposés à la face inférieure en pai- res obliques, rangées assez irrégulièrement ; mais bientôt ils se resserrent et offrent, en s’avançant vers le péristome, une tendance très-prononcée à se grouper par triples paires obliques. A la face inférieure, les aires ambulacraires for- ment des bandes d'autant plus déprimées et étroites qu’elles se rapprochent du péristome vers lequel elles se dirigent en ligne droite. Tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, épars, abondants.et homogènes en dessus,. plus inégaux en dessous, s'espaçant et augmentant de volume autour du pé- ristome et sur le bord des dépressions ambulacraires, Pé- ristome excentrique en avant, petit, pentagonal, enfoncé, entouré d’un floscelle assez apparent, mais cependant moins prononcé qu'il ne l’est ordinairement dans les autres espèces du genre. Périprocte ovale, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, sans aréa distincte, s’ouvrant au fond d’une cavité profonde et correspondant à une échan- crure postérieure du test, non visible de la face supérieure. Appareil apical sub-pentagonal ; la plaque madréporiforme se prolonge au milieu de l'appareil, et en occupe la plus grande partie ; les autres plaques; relativement très-petites, ‘se groupent aulour de la plaque madréporiforme et s'in- tercalent dans de petites échancrures.:

Hauteur, 29 millimètres; diamètre transversal, 114 si limètres ; diamètre see Mint em 124: millimètres,

TERRAIN JURASSIQUE. 433

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette belle espèce se dis- tingue de toutes celles que nous connaissons par sa forme ovale et uniformément renflée, par ses aires ambulacraires conservant leur formée pétaloïde presque jusqu’au bord, et formant en dessous des zones étroites qui ne s’élargissent

point aux approches du péristome, par sa face inférieure.

médiocrement; pulvinée, son péristome petit et excentrique en avant, son périprocte dépourvu d’aréa. Plusieurs de ces caractères lui donnent quelque ressemblance avec les exemplaires jeunes et allongés du P. Hausmanni de l'étage corallien, mais cette dernière espèce, en prenant pour type l’exemplaire figuré par Kock et Dunker, sera ‘toujours re- connaissable à .sa face inférieure plus pulvinée, à son pé- ristome plus grand et plus excentrique en avant, à ses aires ambulacraires moins larges, moins pétaloïdes, se ré- trécissant plus rapidement à la face supérieure, et formant en-dessous des zones plus développées.

. LocauTÉ. Environs de Metz (Moselle). Nous ne connaissons cette espèce que par un exemplaire que nous a communiqué M. Terquem. En nous l'envoyant, M. Terquem n'a pu nous donner d'indications sur son gi- sement et la localité d’où elle provient. La couleur de l'échantillon et la nature oolithique de la roche nous engagent à placer provisoirement cette espèce dans l'étage bathonienr.

EXPLICATION . DES FIGURES. PI. 26, P. Terquemi, de la coll. de M. Terquem, vu du côté. PI. 27, fig: 4, le même, vu sur la face inférieure ; fig. 2, pores ambul. de la face sup. grossis ; fig. 3, tubercules de la face sup. gros- sis; fig. 4, appareil apieal grossi ; pl. 28, fig. 1, le même, vu sur la face inf. ; fig. 2, partie inf. des aires ambulacrai- res grossie ; fig. 3, partie infra-marginale des aires ambu-

134 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

- lacraires grossie; fig. 4, tubercules de la face inférieure

grossis.

95. Pygurus Michelini, Cotiteau, 1849.

PI. 29 et 30.

Pygurus Michelini,

*

Pygurus pentagonalis (non Phill.),

\

Pygurus Michelin,

Pygqurus Davoustianus,

Pygurus Michelini,

Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l’ Yonne, t. I, p. 70 pl. v, fig. 7, 1840.

Wrighl, On the cassidulidæ of the Oolites, Ann. and Mag. of nat. hist., sér., vol. IX, p. 313, pl. 1v, fig. 3, 1851.

Forbes in Morris, Catal, of Brit, fossils, édit., p.88, 1854.

D'Orbigny, Paléont. franc., or. crét, NET" 20 1855.

Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sar- the, p. 6, 1856.

Cotteau, Sur quelques oursins du départ. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, série, t. XIII, 4 650, 1856.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1857.

Leymerie et Raulin, St. géol. du départ, de l Yonne, p. 622, 1858.

Cotileau et Triger, Ech. du dép. de la Sarthe, p.65, pl. x111, 1858.

Wright, Monog. of the Brit, Foss. Echinod. from ‘he Quolit. Format,, p. 392,

TERRAIN JURASSIQUE, 135

pl. xxxv, fig. 2, a, b, c, d, e, [, 9, 1860.

Pygurus Michelini, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p.

586, 1862. _— - Moesch, Beitrage zur Geol.

karte der Schweiz, der Aar-

gauer-Jura und die Nordl.

Geb. des kant., Zurich, 13. p. 98, 1867.

Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, sub-pentago- nale, arrondie et un peu échancrée en avant, légèrement sub-rostrée en arrière ; face supérieure plus ou moins ren- flée, quelquefois sub-conique, uniformément déclive sur les côtés, un peu plus élevée dans la région antérieure ; face inférieure presque plane, sub-déprimée au milieu, médio- crement pulvinée sur les bords. Sommet sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires larges et péta- loïdes à la face supérieure, se rétrécissant à peu de dis- tance de l’ambitus, logées à la face inférieure dans des dé- pressions étroites qui aboutissent directement au péristome et sont d’autant plus prononcées qu’elles s’en rapprochent davantage. Aire ambulacraire impaire antérieure à peu près semblable aux autres, cependant un peu plus droite et un peu moins large à la face supérieure. Zones porifères for- mées en dessus d’une rangée externe de pores qui aboutis- sent à des sillens étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores plus ouverts, allongés dans le même sens, mais beaucoup plus petits. A quelque distance de l'ambitus, ces zones porifères se rapprochent et se rédui- sent à des pores simples, presque microscopiques, disposés par paires obliques qui s’espacent dans la région infra-mar- ginale, se multiplient et se resserrent en arrivant près du péristome, et forment alors six rangées distinctes et régu-

136 PALÉONTOLOGTE FRANÇAISE.

lières. Les deux rangées internes sont composées de pores directement superposés, tandis que les autres.pores conti- nuent à. être placés par paires obliques. Tubercules très- petits, abondauits, serrés, assez homogènes à la face supé- rieure, vers l’ambitus et sur le milieu des renflements inter- ambulacraires, moins serrés, plus développés, sub-scrobi- culés près du péristome et sur le bord des dépressions qui renferment les aires ambulacraires. Granules intermédiaires visibles seulement à la loupe et dans les exemplaires bien conservés, remplissant tout l’espace qui sépare les tuber- eules, et formant, dans les aires ambulacraires de la surface supérieure, entre les paires de pores, des séries horizontales très-distinctes.Péristome excentrique en avant, pentagonal, entouré d’un floscelle apparent, mais relativement peu pro- noncé ; l'extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes est finement granuleuse. Périprocte ovale, s'ouvrant dans une dépression profonde qui échancre légèrement le pourtour du test, Appareil apical remarquable par le développement de la plaque madréporiforme autour de laquelle se groupent les trois auires plaques génitales et les cinq plaques ocel- laires très-petites et sub-pentagonales. L'appareil apical que nous avons fait figurer dans nos £'chinides de la Sarthe (1), et que M. Wright a reproduit (2), présente une cinquième place imperforée correspondant à l’aire interambulacrairé impaire ; cette cinquième plaque fait défaut chez tous les exemplaires que nous avons observés depuis, et peut-être dans notre premier échantillon, avons-nous pris pour une plaque génitale imperforée, une simple plaque coronalé rudimentaire. j

(1) Echinides de la Sarthe, pl. x1u, fig. 5. re (2) Monog. of the Brit. Foss. Echinod, from the Ool. Formations, pe XxXV, fig. 3. 7

TERRAIN JURASSIQUE, 437

!: Hauteur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 67 milli- “mètres ; diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres.

Le P, Michelini offre dans sa forme générale quelques variétés ‘qu’il importe de signaler ; le type de l’espèce, tel que nous l'avons figuré, en 14858, dans nos Æchinides de la Sarthe, est elliptique, assez régulièrement ovale, à peine “échancré en avant et très-légèrement rostré en arrière. Cette forme se modifie par des passages insensibles. Cer- ‘tains exemplaires deviennent presque discoïdes ; tandis que quelques autres affectent un aspect sub-pentagonal plus ou moins prononcé, au rétrécissement de la région posté- rieure. La face inférieure est ordinairement presque plane et à peine pulvinée, cependant quelquefois elle se déprime vers le milieu, et les aires interambulacraires, notamment Paire interambulacraire postérieure, présentent vers le pourtour des renflements plus ou moins apparents.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. Michelini a souvent été confondu avec le P. depressus. Comme nous l’avons fait re- marquer dans n0s Zchinides de la Sarthe, il s'en distingue par sa forme plus oblongue, plus allongée, par sa taille souvent plus forte, par ses. aires ambulacraires relativement plus larges, se rétrécissant moins brusquement, et logées, aux approches du péristome, dans des dépressions plus droites et plus prononcées, par sa face inférieure plus plane et beaucoup moins pulvinée, par son péristome plus déve- loppé. Ces différences sont très-apparentes, si l’on compare entre eux les types de chacune de ces deux espèces, mais elles perdent certainement de léur valeur lorsque l’on étu- _ die quelques-unes des variétés du P. Michelini, notamment celles qui, par leur forme discoïde et leur face inférieure plus ou moins pulvinée, tendent à rapprocher du P, de- ‘pressus, Peut-être arrivera-t-on, plus tard, à réunir les deux

138 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. .

espèces, il nous a paru néanmoins plus naturel, dans l'éiat actuel de nos observations, de les maintenir l’une et l’autre dans la méthode.

HisTorRE. Nous avons décrit pour la première fois cette espèce en 4840, d'après des moules intérieurs siliceux assez mal conservés, provenant de la grande oolithe du département de l'Yonne. Plus tard, dans les Æchinides de la Sarthe, nous en avons donné une description et des figures détaillées, en y réunissant notre P. Davoustianus -qui n’en diffère par aucun caractère essentiel. M. Wrighta retrouvé le P. Michelini en Angleterre, et reconnu que c'é- tait àce dernier type qu’appartenait l’éspèce qu'il avait précédemment rapportée au Clypeaster (Pygurus) penta- gonalis de Phillips.

LOGALITÉS. Luc, Ranville (Calvados); Mortagne, envi- rons de Mamers (Orne); Monné, la Jaunelière, Hyère, Nogent, Pêcheseul, route de .Contilly, route de Suré (Sarthe); -Asnières, Châtelgerard (Yonne); Gorze (Moselle) ; Chande- ney près Toul (Meurthe); Lifol-le-Grand (Vosges). Assez commun, Étage bathonien.

Coll. de l’École des Mines, de la Sorbonne ; coll. Triger, ‘Guéranger, Rathier, Terquem, Schlumberger, Renevier, Kœchlin, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, Minchinhampton, Trowbridge, Wilts, Rushden, Yeovil, Shurdington, Hill Wincanton, Bradford (Angleterre).

EXPLICATION DES FIGURES. P]. 29, Pyg. Michelini, de ma collection, vu sur la face sup, ; fig. 2, face inf. ; fig. 3, po- res ambulacraires de la face sup. grossis ; fig. 4, tubercules grossis. PI, 30, fig. 4, le même, vu de côté ; fig. 2, autre individu plus jeune et plus pentagonal, de ma collection,

vu sur la face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, partie inf. des

TERRAIN, JURASSIQUE.

439

aires ambulacraires grossie ; fig. 5, appareil grossi.

26. Pygurus depressus, Agassiz, 1840. PI. 34 et pl. 32, fig. 1.

Pyqurus depressus,

Pygurus fongiformis, Pygurus depressus,

Pygqurus fongiformis, Pygurus depressus,

Pygurus fongiformis,

Pygurus depressus,

40.

Agassiz, Catal. syst, Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 3, 1840.

Agassiz, id.

Agassiz et Desor, Cafal. rais. des Echin., p. 104, 1847.

Bronn, Index paleont., p. 1067,-1848.

Bronn, id.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. T, p. 345, 12° ét., 256, 1850.

Guéranger, Essai d’un Rép. paléont. du dép. de la Sarthe, p. 25, 1853.

D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacés, t. VI, p. 301, 1855. |

D'Orbigny, id.

Desor, Synopsis des Ech.Foss. (excel. syn.), p. 315, 1857.

Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 211, 1857.

Cotteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 90, pl. xx, fig. 1-6, 1858.

Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 409, 1860.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 580, 1804.

Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 19,

1863.

Bonjour, Catal. des fossiles du Jura, p. 28, 1864.

Ogérien, Hist. géol. nat. du Jura et des dép. voisins, t. I, p. 674, 1865.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, un peu échancrée en avant et à peine rostrée

140° PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

en arrière : face. supérieure renflée, sub-conique, ‘unifor: mément déelive sur les côtés ; face inférieure déprimée, concave et fortement pulvinée, Sommet sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires très-pétaloïdes à la face supérieure, .éffilées, $e rétrécissant aux deux tiers environ de l’espace compris entre le sommet et le bord, vaguement indiquées dans la région infra-maginale, logées, aux approches du péristome, dans des dépressions pres- que droites qui Ss’élargissent un peu, puis se resserrent brusquement à leur extrémité. Aire ambulacraire anté- rieure à peu près semblable aux autres, cependant plus droite et un peu moins large. Zones porifères formées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores très-pelits quise terminent par des sillons étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores ovales et plusouverts. Aune assez grande distance de l’ambitus et à la face inférieure, les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, presque microscopiques, disposés par paires obliques et espacées qui se multiplient et se resserrent en arrivant près du péristome, et forment alors six rangées distinctes et régu- lières. Comme chez la plupart des Pygurus, les deux rangées externes sont composées de pores inégaux, l'inférieur toujours plus petit que celui qui estau-dessus ; elles se pro- longent plus avant que les quatre autres rangées, et des- cendent jusque dans la cavité péristomale. Tubercules très- petits, abondants, sub-scrobiculés, homogènes à la face supérieure et vers l’ambitus, moins serrés et plus déve- loppés dans le voisinage du péristome et sur le bord des dépressions ambulacraires. Granules intermédiaires très- fins, épars, remplissant tout l’espace qui sépare les tuber- cules. Péristome excentrique en avant, étroit, pentagonal, anguleux, entouré d’un floscelle plus ou moins apparent,

TERRAIN JURASSIQUE. 141

\

J’extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes : est finement granuleuse. Périprocte petit, ovale, acuminé du côté du péristome, placé dans une dépression profonde, mais qui échancre à peine le bord postérieur. Appareil apical occupé en grande partie par la plaque madrépori- forme qui se prolonge irrégulièrement au milieu des au- tres plaques. Pores génitaux largement ouverts ; les deux petites plaques ocellaires postérieures, dans les exemplaires qué nous avons sous les yeux; paraissent se rejoindre par le milieu, et ne pas laisser de place à une plaque imperforée correspondante à l'aire interambulacraire postérieure,

Hauteur, 23 millimètres; diamètre transversal, 63 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres.

Le P.'depressus offre plusieurs variétés intéressantes : certains exemplaires, au lieu d’affecter, comme le type, . une forme sub-circulaire, s’allongent ou prennent un as- pect sub-pentagonal très-prononcé; alors la région anté- rieure se rétrécit, tandis que la partie postérieure se pro- longe en un rostre plus ou.moins distinct. La face. supé- rièeure est. également assez variable : le plus souvent elle est élevée et sub-conique ; quelquefois elle se déprime et paraîl uniformément. bombée. La face inférieure éprouve aussi quelques modifications, et les renflements qui mar- quent, sur les bords, chacune des aires interambulacraires, sont plus ou moins proéminents.

RaproRTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer, cette espèce est voisine du P, Michelin ; elle nous, a paru cependant s’en distinguer par plusieurs caractères, surtouL par ses aires ambulacraires plus effi- lées, perdant à une plus grande distance du bord leur forme pétaloïde, et par sa face inférieure plus. fortement pulvinée:

142 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Histoire. Cette espèce établie, en 1840, par Agassiz a a été décrite et figurée pour la première fois dans nos Echinides de la Sarthe. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, lui donne pour synonymes les P, pentago- nalis &e Wright (non Phillips) et P. nasutus de d'Orbigoy. Ces rapprochements ne nous paraissent pas devoir être admis : le P. pentagonalis de Wright, ainsi que M. Wright l’a reconnu lui-même, se rapporte plutôtau Pyg. Michelini. Quant au P. nasutus, comme nous le verrons plus loin, il ap- partient à un niveau beaucoup plus élevé, et constitue une espèce différente, voisine du P./urensis, sinon identique. D'un autre côté, nous n’avons pas hésité à considérer comme syÿno- nyme de l’espèce qui nous occupe, le P. fungiformis de Ja grande oolithe de Normandie (P. 15.), que M. Agassiz, et . plus tard M. Desor ont réuni au P. Marmonti, mais qui s’en éloigne, d’après les exemplaires que nous avons sous les yeux, par ses aires ambulacraires effilées et se rétrécissant à une grande distance du bord.

LocaiTÉs. Le P, depressus se rencontre à la fois dans les étages bathonien et callovien. Luc, Ranville, Saint- Aubin (Calvados); environs de Mamers (Orne) ; Rénay, Saint- Rambert (Ain); Solutré (Haute-Marne). Assez rare. Étage bathonien. Sainte-Scolasse (Orne); Chauffour, Pizieux, Montbizot, route de Mamers à Origny-le-Roux (Sarthe) ; environs de Nevers (Nièvre) ; étang de Moeche près Belfort (Haut-Rhin); Oncien (Ain); Marville (Meuse). Rare. Étage callovien.

Coll. de l’École des Mines, Musée de Dijon ; coll. Triger, Guéranger, Guillier, Tombeck, Dumortier, Renevier, ma collection. :

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. —Kreisacher, Kornberg, Williswg]l, Staffelegg, Reinhalde (canton d’Argovie) ; Tit-

TERRAIN JURASSIQUE, 143

tertin (canton de Soleure) ; Suisse. Rare. Étage bathonien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 31, fig. 1, Pyg. depressus de l'étage bathonien du Calvados, de la coll. de l’École des Mines, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, appareil apical grossi; fig. 4, individu type de l'étage, callovien de la Sarthe, de la coll. de M. Triger, vu de côté ; fig. 5, face sup.; fig. 6, aire ambulacraire de la face inf. grossie ; pl. 32, fig. 4, le même individu, vu sur la face inf.

N°27. Pygurus Marmonti (Beaudouin), Agassiz, 1847. ‘PI. 32, fig. 2-6, et pl. 33.

Laiganum Marmonti, Beaudouin, Desc. d'une nouv. esp. d'Echinide, Bull. Soc. géol. de France, 1"° série, t. x1v, p. 155, 1842.

Pygqurus orbiculatus (non Leske), Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 104, 1847.

Pygurus Marmonti, Agassiz et Desor, id., p.105. Laganum Marmonti, Bronn, Index paleont., p. 624, 1848.

Pygurus orbiculutus, D'Orbigny, Prod. de paléont. stral., t. I, p. 345, 129 ét. 257, 1850.

Pygurus Marmonti, ù D’Orbigny, id., 258.

Pygurus orbiculatus, D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crétacé, t. V1, p: 301, 1855.

Pygurus Marmoniti, D'Orbigny, id,

Pyqurus orbiculatus, Coiteau in Davoust, Note

sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 25, 1855.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1837. Pygurus Marmonti, Desor, id., p. 316.

“e sai Pictet, Traîté de paléont., t. IV, p. 211, 1857.

Pygurus orbiculatus, Pictet, id.

2ie ES oui Cotteau et Triger, Echin, du

144 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

départ. dela Sarthe, p. 88, pl. xx, fig. 5-7, 1858. Pyqurus orbiculatus, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Oo. Form., p. #10, 1860. Pygurus Marmonti, Wright, id. —— ; Dujardin et Hupé, Hist. nat. \ des Zooph. Echin.,p. 580, 1862. Pyqurus orbiculatus, Dujardin et Hupé, id.

R. 14 (type du Pyg. orbiculatus)3 R. A7 (type du Pyg: Marmonti). : Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, ordinaire- .ment un peu plus longue que large, arrondie en avant eten arrière ; face supérieure légèrement renflée, sub-conique, amincie sur les bords ; face inférieure presque plane, mar- quée, dans les aires ambulacraires, de renflements à peine apparents. Sommet presque central. Aires ambulacraires allongées, conservant leur forme pétaloïde jusque vers le pourtour du test, non indiquées dans la région infra: marginale, logées, aux approches du péristome, dans des dépressions presque droites qui s’élargissent un peu, puis se resserrent à leur extrémité. Aire ambulacraire antérieure à peu près semblable aux autres, cependant un peu moins large. Zones porifères très-développées à la face supérieure, formées d’une rangée externe de pores qui aboutissent à des sillons étroits, très-allongés, transverses, et d’une ran- gée de pores internes également transverses, mais moins longs et plus ouverts. Vers l’ambitus, les zones porifères se réduisent à de petits pores presque microscopiques dispo+ sés par paires obliques, d’autant plus espacées qu’elles s’é- loignent du bord. En arrivant près du péristome, ces paires de pores se rapprochent, se multiplient et forment alors six

TERRAIN JURASSIQUE. 145

rangées distinctes et régulières. Les zones interporifères, relativement étroites, forment des bandes à peu près d’égale largeur dans toute leur étendue, si ce n’est près du sommet elles se terminent en pointe. Tubercules très-pelits, sub- scrobiculés, homogènes, assez espacés à la face supérieure, plus serrés vers l’ambitus, et dans la région inframargi- nale, sur le milieu des aires inter-ambulacraires, moins nombreux, un peu plus développés et plus largement scro- biculés autour du péristomeet sur le bord des dépressions ambulacraires. Granules intermédiaires nombreux, épars, se prolongeant en séries régulières entre les pores de la face supérieure. Péristome excentrique en avant, étroit, penta- gonai, anguleux, entouré d’un floscelle assez apparent ; l'extrémité des bourrelets qui séparent les phyllodes est fi- nement granuleuse. Périprocte petit, ovale, sub-pyriforme, acuminé du côté du péristome, s’ouvrant dans une dé- pression à peine indiquée, séparé du bord par une bande plus moins large. Appareil apical irrégulièrement pen- tagonal. Plaque madréporiforme très-grande, formant bou- ton au milieu de l’appareil, les autres plaques génitales et les plaques ocellaires relativement très- petites. Dans aucun de nos exemplaires nous n’avons reconnu de plaque géni- tale imperforée correspondant à l’aire interambulacraire postérieure.

Type du Pyg. orbiculatus : hauteur, 20 millimètres ; diamètre transversal, 71 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 76 millimètres.

Individu jeune, var. sub-circulaire : hauteur, 19 milli- mètres ; diamètre transversal, 60 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres.

Type du Pyg. Marmonti, variété de grande taille : hau- 10

146 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

teur, 26 millimètres; diamètre transversal, 404 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 441 millimètres.

Le P. Marmonti, remarquable par l'uniformité de ses caractères, varie seulement dans sa forme qui est ordi- nairement sub-circulaire, surtout chez les individus de petite el moyenne taille. Les échantillons de grande taille ont un aspect moins arrondi; le diamètre antéro-postérieur est sensiblement plus allongé que le diamètre transversal; la région antérieure est un peu échancrée, et la région postérieure très-légèrement tronquée.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P, Marmonti, en y réu- nissant le P, orbiculatus, Agassiz, se distingue nettement de ses congénères, et sera toujours reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supérieure légèrement conique, amincie sur les bords, à son sommet central, à ses aires ambulacraires conservant leur forme pétaloïde jusqu’à l’ambitus, à la largeur de ses zones porifères, à sa face inférieure presque plane. L'ensemblede ses caractères l’é- loigne des Pygurus, et lui donne, au premier aspect, quelque ressemblance avec certains genres de la famille des Clypéastroïdées, et nous comprenons parfaitement que M. Beaudouin, lorsqu'il a décrit pour la première fois cette espèce intéressante, l’ait rapprochée des Scutelles, et placée dans le genre Laganum. Mais cette ressemblance, ainsi que l'ont reconnu depuis longtemps MM. Agassiz et Desor, est plus apparente que réelle. Par la structure de ses aires am- bulacraires et de son péristome, l’espèce qui nousoccupe est un véritable Pygurus et ne saurait se confondre avec les Laganum, qui appartiennent à une famille dont tous les genres sont munis de mâchoires.

Histoire. M, Beaudouin nous a fait connaître le pre: mie” cette espèce, en 1844, sous le nom de ZLaganum Mar-

TERRAIN JURASSIQUE. 147

monti, et en a donné une description détaillée dans le Bul- detin de la Socièté géologique de France. Quelques années plus tard, M. Agassiz, dans le Cataloque raisonné des É'chinides, plaça cette espèce dans le genre Pygurus et mentionna, dans le même ouvrage, un nouveau Pygurus de l’élage callovien de l'Orne et de la Sarthe, auquel il donna le nom d’orbicu- latus, le réunissant ainsi à l’£Zchinanthus orbiculatus de Leske dont il paraissait effectivement se rapprocher par sa forme sub-circulaire. Les Pyg. Marmonti et orbiculatus ont été adoptés depuis par tous les auteurs. En 1858, tout en conservant dans nos Æchinides de la Sarthe, le P. orbicula- tus, nous avons indiqué combien l’espèce nous paraissait voisine du P. Marmonti, et en même temps nous avons fait remarquer que la figure de Leske, reproduite plus tard dans l'Encyclopédie, et dessinée d’après un exemplaire provenant des bords du lac de Neuchâtel l’espèce de l'Orne et de la Sarthe n’a jamais été signalée, ne peraissait pas s’appli- quer au Pyqurus mentionné par Agassiz. Nous avons sous les yeux un assez grand nombre d'exemplaires appartenant au type du orbiculatus et au type du P. Murmonti. Après les avoir comparés avec soin, nous n’éprouvons aucun doute sur leur identité spécifique, et nous n’hésitons plus à les réunir. Ce Pygurus doit conserver le nom de Marmonti, ce- : lui d’orbiculatus ne lui ayant été donné que par suite d’une fausse assimilation. Déjà, dans le Synopsis des E'chinides fos- siles, M. Desor avait retranché de la synonymie de cette es- pèce l’£chinanthus orbiculatus de Leske qui n’est autre chose, suivant lui, qu’un exemplaire usé du P. rostratus de l’étage néocomien inférieur. ; LocaliTÉS. Environs de Mamers (Orne) ; Coulans, Télo- ché, Pizieux, Montbizot (Sarthe); Manois (Haute-Marne) ; Etrochey (Côte-d'Or). Assez rare. Étage callovien.

148 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Coll. de l'École des mines, coll. Beaudouin, Guéran: ger, Triger, Martin, Babeau, Guillier, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 32, fig. 2, Pyg. Marmonti (type du Pyg. orbiculatus, Agassiz), de l’étage callovien de la Sarthe, de ma collection, vu de côté; fig. 3, face sup. ; fig. 4, pores ambulacraires de la face supérieure, grossis ; fig. 5, aire ambulacraire inf. grossie; fig. 6, tubercules de la face sup. grossis. PI. 33, fig. 1, autre exem- plaire (type du Pyg. Marmonti), de l'étage callovien d’Etrochey (Côte-d'Or), de la coll. de M. Martin, vu de côté ; fig. 2, face inf.

N°98. Pygurus Icaunensis, Cotteau, 1855. Pi, 34 et 35, fig. 1.

Pygurus Icaunensis, Cotteau, Etudes sur les Ech. du départem.

de l'Yonne, t. I, p. 239, pl. xxxvn, fig. 1, et pl. xxxvin, fig. 1-4, 1855,

—— Cotteau, Note sur l’âge des couches inf. et -moy. de l'Et. corullien, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XII, p. 702, 1855.

D’Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855.

Desor, Synops. des Ech. Foss., p. 314, 1857.

Leymerie et Raulin, Stat. géol. du départ. de Yonne, p. 622, 1858.

ee Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 211, 1858.

Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. From the Ool. Form., p. 405, 1860.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph.…

: Echin., p. 586, 1862.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, ovale, un peu plus longue que large, arrondie et légèrement échancrée

TERRAIN JURASSIQUE. 149

en avant, étroite et sub-rostrée en arrière ; face supérieure renflée, conique, uniformément déclive, si ce n’est cepen- dant dans la région postérieure quiest un peu plus élevée; face inférieure fortement pulvinée, concave au milieu. Sommet presque central. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à quelque distance du pourtour, logées à la face inférieure dans des dépressions presque droites, d’autant plus apparentes qu’elles se rap- prochent du péristome. Aire ambulacraire antérieure un peu moins développée que les autres. Zones porifères assez larges, à en juger par les empreintes qu’elles ont laissées à la face supérieure. Un peu au-dessus de l’ambitus, les zones porifères se rapprochent, se rétrécissent insensiblement, et se réduisent à des pores simples, disposés par paires obli- ques et espacées à la face inférieure, plus serrées et plus nombreuses près du péristome. Tubercules très-petits, sub- scrobiculés, paraissant homogènes à la face supérieure, un peu plus gros, plus largement scrobiculés et plus espa- cés en dessous, autour du péristome et sur le bord des aires ambulacraires. Péristome très-excentrique en avant, pentagonal, anguleux, muni d’un floscelle proéminent. Périprocte ovale, sub-pyriforme, acuminé du côté du péristome, s’ouvrant dans une dépression profonde, qui se prolonge au milieu de l’aire interambulacraire impaire en une aréa très-atténuée, vaguement renflée sur les bords. L'appareil apical n’est pas apparent dans les échantillons que nous avons sous les yeux ; il devait être peu développé, car l’extrémité des aires ambulacraires est très-rapprochée du sommet,

Hauteur, 40 millimètres; diamètre transversal, 109 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 113 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce offre dans sa

150 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

forme générale, dans sa taille et dans la structure de ses aires ambulacraires, beaucoup de ressemblance avec le P. Hausmanni, auquel Etallon a cru devoir la réunir. Tout en reconnaissant que les deux espèces sont très-voisines, nous persistons à les considérer comme distinctes : le P. Icaunensis se reconnaîtra toujours facilement à son ambitus sub-cireulaire et moins allongé, à sa face supérieure moins convexe, plus élevée et plus conique, à sa face inférieure plus fortement pulvinée,à son péristome un peu plus excen- trique en avant, à son périprocte situé dans une dépression plus profonde, à ses tubercules paraissant plus espacés autour du péristome.

LocaALITÉ. Druyes (Yonne). Très-rare. Étage corallien inférieur.

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES, Pl], 34, fig. 4, P. Zcaunensts, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. PI. 35, fig. 1, le même vu sur la face inf.

29. Pygurus Hausmanni (Kock et Dunker). Agassiz, 1840.

PI. 35, fig. 2, et pl. 36 et 37.

Clypeaster Hausmanni, Kock et Dunker, Beit. zur Kinn. des nordl. Oolithgebildes, p. 38, pl. 1v, fig. 3, 1837. Pygurus Hausmanni, Agassiz, Catal. Ectyp. foss. Mus. neoc., p. 5, 1840. Leymerie, Stat. géol. et min. du départ. de l'Aube, p. 239, 1846. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 104, 1847. Bronn, Index paleont., p. 1067, 1848.

TERRAIN JURASSIQUE,. 151

Pygqurus Hausmanni,

Clypeaster Hausmanni,

Pygurus Hausmanni,

Pygurus giganteus,

Pygurus Hausmanni,

Pygurus giganteus,

Pygurus fragilis,

Pygurus Hausmanni,

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. EH, p. 26, 14° ét., 1850.

Quenstedt, Handbuch der Petrefukten- kunde, p. 586, 1852.

Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 321, 1852.

Cotteau, Note sur les Ech. de l'étage kimmeridgien de l Aube,Bull.Soc.géol. de France, sér.., t. XI, p. 317,1853.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss. Echin., édit., p. 88, 1854.

D’Orbigny, Paléont. franc., terr. crêét., t. VI, p. 301, 1855.

Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. du départ. de l Yonne, t. 1, p. 328, 1856.

Wright, Oo!. Echin., Report of the Brit. Assoc. for the Adv. of Sc. for 1856, p. 396, 1857.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 314, 1857.

Pictet, Traité de paléont., 2e édit., t. IV, p. 211, 1858.

Oppel, Die Jura Format., p. 610 et 671, 1858.

Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, p. 130, pl.xxn, fig.6-7, 1859.

Étallon, Paléont. du Jura, faune de l’ét, coralhien (Acte de la Soc. jurassienne d’émulation), p. 18, 1860.

Étallon, Paléont. du Jura, Jura Bernots, faune du terrain jurass. sup., p. 11, 1860.

Étallon, Paléont. du Jura, Jura Gray- lois, Soc. imp. d’agric. d’Hist. nat. de Lyon, p. 31, 1860.

Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Form., p. 405, 1860. Etallon, Lethea Bruntrut., p. 297, pl.

XLIV, fig. :, 1861.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph.

Echinod., p. 586, 1862.

152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. .

Pygurus. fragilis, Dujardinet Hupé, Hist. nat. des Zooph. : Echinod., p. 586, 1868. Pygurus Hausmanni, Karl von Seebach, Der: Hannoversche

Jura, p. 75, 1864. _ us Cotteau, Calal. rais. des Ech. foss. du dép. de l'Aube, p. 10, 1860.

X. 50:

Espèce de taille très-grande, sub-circulaire, ordinaire- ment plus longue que large, arrondie et un peu échancrée en avant, légèrement rostrée en arrière; face supérieure médiocrement renflée, assez uniformément bombée; face inférieure pulvinée, concave vers le milieu. Sommet presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambula- craires larges, pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à quelque distance du pourtour, vaguement indiquées dans la région infra-marginale, logées à la face inférieure dans des dépres- sions presque droites, d'autant plus apparentes qu’elles se rapprochent du péristome. Aire ambulacraire antérieure un peu moins large que -les autres. Zones porifères moins développées qu’elles ne le sont dans certaines espèces, formées comme toujours d’une rangée externe de pores qui se proiongent en sillons étroits et transverses, et d’une rangée de pores internes également transverses, mais moins longs et plus ouverts. À une certaine distance de l’ambitus, les zones porifères se rapprochent, se rétrécissent insen- siblement et se réduisent bientôt à des pores simples, disposés par paires obliques qui s’espacent à la face infé- rieure et s’ouvrent alors dans de petites dépressions assez vaguement circonscriles ; aux approches du péristome les paires de pores se resserrent et se multiplient. Les zones interporifères, beaucoup plus larges que les zones porifères, sont ordinairement à fleur du test, et s'étendent en forme de pétales. Tubercules pelits, sub-scrobiculés, homogènes

TERRAIN JURASSIQUE. 153

à la face supérieure, un peu plus développés, plus large- ment scrobiculés, et moins nombreux en dessous, autour du péristome et sur le bord des aires ambulacraires. Péri- stome excentrique en avant, pentagonal, anguleux, assez largement ouvert, entouré d’un floscelle apparent. Péri- procte ovale, sub-pyriforme, âcuminé du côté du péri- stome, s'ouvrant dans une dépression très-faiblement indi- quée, séparé du bord par une bande âe test très-étroite. L'appareil apical n’est pas visible dans les exemplaires que nous avons sous les yeux.

- Individu de grande taille : she 30 millimètres; diamètre transversal, 144 millimètres; diamètre antéro- postérieur, 152 millimètres.

Individu de taille moyenne : hauteur, 27 millimètres; diamètre transversal, 110 millimètres; diamètre antéro- postérieur, 423 millimètres.

Individu jeune, Pygurus fragilis : hauteur, 143 milli- mètres; diamètre transversal, 58 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 57 millimètres.

- Le P. Hausmanni est très-variable daris sa forme. Les plus grands exemplaires sont sub-circulaires et ordinaire- ment très-déprimés; la région antérieure est arrondie, et la région postérieure elle-même est à peine proéminente. Chez les exemplaires de taille moyenne, la forme devient plus pentagonale, le diamètre antéro-postérieur s’allonge, l’ambilus s'échancreun peu en avant, et présente en arrière un rostre anguleux quelquefois assez prononcé. Le plus souvent la face supérieure est uniformément renflée; chez certains exemplaires, cependant, elle s’élève et prend un aspect sub-conique. Les aires ambulacraires éprouvent elles-mêmes quelques modifications qu’il importe de signa- ler. Dans les individus plus grands, elles sont largement

154 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

développés et conservent leur forme pétaloïde jusqu'à très-peu de distance du bord, tandis que dans les exem- plaires plus jeunes, les aires ambulacraires sont relative- ment plus étroites et commencent à s’effiler à une distance beaucoup plus éloignée de l’ambitus. Etallon signale dans l'échantilion qu’il a décrit et figuré (Lethea Bruntrutana), la saillie des aires ambulacraires. Ce caractère existe effec- tivement chez un individu que nous a communiqué M. Per- ron, mais tous nos autres exemplaires ont les aires ambula- craires à fleur du test.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est remar- quable par sa grande taille et sa forme sub-déprimée ; voisine, comme nous l’avons vu plus haut, du P. Terqueru, elle s’en distingue assez nettement par ses aires ambula- craires plus larges et plus effilées à la face supérieure et sa face inférieure plus pulvinée. Elle présente aussi quelques rapports avec le P. tenuis, espèce propre jusqu'ici à la Suisse, remarquable également par sa grande taille, bien qu’elle soit cependant moins développée que celle du P. Hausmanni; mais le P. tenuis sera toujours facile à re- connaître à sa forme plus pentagonale, à sa face supérieure plus élevée et plus amincie sur les bords et surtout à la lar- geur de ses zones porifères. L'espèce dont le P, Hausmanni se rapproche le plus est sans contredit le P. Zcaunensis ; en décrivant cette dernière espèce nous avons indiqué les dif- férences qui nous engagent à la maintenir dans la méthode.

Hisrorre. Décrite et figurée par Kock et Dunker, dès 1837, sous le nom de Clypeaster Hausmanni, cette espèce a été placée, en 1840, par M. Agassiz, dans le genre Pygurus elle est restée depuis. Etallon, dans le Zefhea Bruntrutana, lui réunit les P. Icaunensis, fragilis, nasutulus et depressus. Si ce rapprochement est exact en ce qui touche

TERRAIN JURASSIQUE. 455

le P. fragilis que nous ne connaissons que par un exem- plaire très-incomplet, et qui nous paraît comme à Etallon le jeune âge du P. Hausmanni, il n’en est pas de même relativement aux deux dernières espèces qui ne sauraient être confondues avec le P. Hausmanni et constituent certai- nement des types tout à fait différents.

LOCALITÉS. Bazinghen (Pas-de-Calais); Champlitte, Neuville-lez-Champlitte (Haute-Saône) ; Polisot, Tennefon- taine près Longchamps (Aube); Druyes, Courson (Yonne) ; Ecommoy (Sarthe). Rare, Etage corallien.

Coll. de l'Ecole des mines ; coll. Perron, Royer, Guéran- ger, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Malton (Yorkshire), Angleterre. Caquerelle près Porrentruy (canton de Berne), Suisse. Kleinbremen près Bruckeburg, Alle- magne. Rare. Etage corallien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 35, fig. 2, P. Haus- mann, de la coll. de M. Royer, vu de côté. PI. 36, fig. 1, le même, vu sur la face inf, ; fig. 3, tubercules de la face int. grossis; fig. 2, plaques coronales prises à la face sup. vers l’ambitus grossies. PI. 37, fig. P. Hausmanni, de la coll. de M. Perron, vu sur la face sup. ; fig. 2, individu jeune (type du P. fragilis), de la coll. de M. Guéranger, vu de côté; fig. 3, le même, vu sur la ace sup. Ces deux dernières figures sont la copie des figu- res 6 et 7 de la pl. XXII des Æchinides de la Sarthe.

30. Pygurus costatus, Wright, 1860.

PI. 38, fig. 1-2.

Pygurus costatus, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Form., p. 397, 1860.

156 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Pygurus costatus, Karl von Seebach, Der Hannoversche Jura, p. 75, 1864,

- Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, plus longue que large, échancrée en avant, sensiblement rostrée en arrière; face supérieure très-peu renflée. Sommet presque central. Aires ambulacraires costulées, pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à peu de distance du pourtour. Zones pori- fères larges, formées d’une rangée externe de pores qui se prolongent en sillons étroits et transverses et d’une rangée interne de pores également transverses, mais très-petits. Vers l’ambitus, ces deux rangées se rapprochent et se réduisent à deux petits pores égaux et arrondis. Aucun autre caractère n’est visible dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux.

Hauteur, 14 millim. ; diamètre natal 82 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 77 millim.

Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous rappor- tons le Pyqurus que nous venons de décrire au P. costatus Wright. La forme de notre exemplaire est plus pentago- nale, sa face supérieure un peu moins élevée et ses aires ambulacraires plus effilées près du bord ; malgré ces diffé- rences, il nous a paru, d’après sa physionomie générale et l’aspect costulé de ses aires ambulacraires, appartenir au même type.

M. Wright a donné de cette espèce une description détaillée et de belles figures qui nous permettent de complé- ter la diagnose de notre exemplaire. La face inférieure est déprimée ; le péristome est largement ouvert et entouré d’un floscelle très-apparent. Le périprocte placé près du bord, dans une dépression qui échancre l’ambitus, affecte une forme ovale. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. costatus offre quelque

TERRAIN JURASSIQUE. 197

ressemblance avec certains exemplaires du P. Marmonti ; il s’en distingue par sa forme plus pentagonale, ses aires ambulacraires proéminentes et sub-costulées, ses zones porifères moins larges. Au premier aspect on serait tenté de rapprocher cette espèce de la figure assez mauvaise que Phillips a donnée du P. pentagonalis; mais ce rapproche- ment n’est plus possible, lorsque l’on prend pour type de cette dernière espèce les figures publiées par M. Wright, et que l’on consulte la description qui les accompagne. Le Pyqurus pentagonalis se distinguera toujours facilement à sa face supérieure beaucoup plus élevée, à ses aires ambu- lacraires plus larges et non costulées, à sa face inférieure plus pulvinée, à son péristome moins large. Suivant les caractères donnés par M. Wright, ce sont deux espèces bien différentes.

LocaLiTÉ. Champlitie (Haute-Saône). Très-rare. Étage corallien.

Coll. Perron.

LOCALITÉS AUTRES QUE La FRANCE. Oxford, Calne (Angle- terre). Rare. Calcareous grit.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 38, fig. 1, P. cosfatus, de la collection de M. Perron, vu de côté; fig. 2, le même, vu sur la face sup.

31. Pygurus Blumenbachi (Kock et Dunker).

Agassiz, 1867. PI. 38, fig. 3; pl. 39 et 40.

Echinolampas Blumenbachi, Kock et Dunker, Bei. zur Kinn. des Nord. Ool., p. 37, pl. 1v, fig. 1, a, b, c, 1837.

Clypeus acutus, Agassiz, Desc. des Echin. foss. de

158 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Clypeus acutus,

Pygurus Blumenbachi, Clypeaster Blumenbachi, Clypeus acutus, Pygurus Blumenbachi,

Clypeaster Blumenbachi,

Pygurus Blumenbachi,

la Suisse, t.1, p. 38, pl. x, fig. 1, 1839.

Agassiz, Calal. syst. Ectyp. foss. mus. neoc., p. #, 1840.

Agassiz et Desor, Catal. rais, des Echin., p. 98, 1847.

Agassiz et Desor, id., p. 104.

Bronn, Zndex paleont.,p. 312, 1848.

Bronn, id., p. 313.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IL, p. 26, 14° ét., 406, 1850.

| Wright, On the Cass. of the Oolites,

Ann. and Mag. of nat. hist., 2e sér,, vol. IX, p. 312, 1851.

Giebel, Deutschlands Petref., p. 321, 1852.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e éd., p. 88, 1854.

Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'Et. corallien du départ. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XII, p. 702, 1855.

D'Orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855.

Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. I, p. 233, pl. xxxv et xxxvi, 1856.

Cotteau, Note sur les Ech. du terr. jurass. sup. de la Haute-Marne, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIII, p. 817, 1856.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 313, 1857.

Étallon, Esquisse d'une description géol. du Haut-Jura, p. 54, Ann. de la Soc. imp. d’agric., d’hist. nat. et des arts utiles de Lyon, 1857.

Oppel, Die Jura Format, p. 610 et 671, 1858.

TERRAIN JURASSIQUE. 159

Pygurus Blumenbachi, Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 211, 1858.

_ Etallon, Paléontostatique du Jura, Jura Bernois, faune des terr. jur. sup, p. 11, 1860.

Pygurus Cotteaui, . Etallon, Paléontost. du Jura, Jura Graylois, Ann. de la Soc. imp. d’agric., d'hist. nat. de Lyon, p. 31, 1860.

Pygurus Blumenbachi, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Form., p. 400, pl. xxxvin, fig. 1 et 2, 1860.

ee _— Etallon, Lethea Bruntrut., p. 295, pl. xuui, fig. 1, 1861.

: D Dujardin et Hupé, Hist. nat. des .… Zo0ph. Echinod., p. 586, 1862.

—_ Cartier , Der ober Jura bei ober- buchsitten, in Act. nat. Gess., t. Ill, p. 49, 1862.

H. Credner, Ueber die Glied. der oberen Jura Format. im Nordw. Deutschl., p. 15, 1863.

—- H. Credner, Die Pteroceras schichten der Umgebung von Hannover,p.#7, 1864.

_— Karl von Seebach, Der Hanno- versche Jura, p. 75, 1864.

Cotteau, Catal. rais. des Ech. foss. du départ. de l'Aube, p. 10, Ex- trait du congr. sc. de Troyes, 1865.

Sadebeck, Der oberer Jura im Po- mer. Zeitschrift der Deutschl. geol. Gess., t. XII, p. 662, 1865.

R. 68; X. 36 (Clypeus acutus). Espèce de grande taille, clypéiforme, ordinairement un peu plus longue que large, rétrécie et échancrée en avant, se prolongeant en arrière en un rostre très-prononcé ; face

160 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

supérieure renflée, sub-conique, s’élevant d’abord dans la région antérieure à angle presque droit, puis s’infléchissant obliquement pour atteindre le sommet. Le milieu de l'aire inter-ambulacraire postérieure est marqué jusqu’à l’extré- mité du rostre, d’un renflement plus ou moins saillant, et accompagné de chaque côté d’une dépression qui échancre assez profondément l’ambitus ; face inférieure concave et fortement pulvinée. Sommet excentrique et distinctement porté en avant. Aires ambulacraires très-pétaloïdes, gra- cieusement effilées, se rétrécissant à une grande distance de l’ambitus, vaguement indiquées vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, logées à la face inférieure dans des dépressions qui se creusent et s’élargissent aux approches du péristome, puis se resserrent brusquement à leur extré- mité. Aire ambulacraire antérieure plus droite et beaucoup moins développée que les autres. Zones porifères très- larges, formées à la face supérieure d’une rangée externe de pores transverses, étroits, allongés, et d’une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. A l'endroit les aires ambulacraires cessentd’être pétaloïdes, les zones pori- fères se réduisent à de petils pores simples, presque mi- croscopiques, disposés par paires obliques et espacées qui se multiplient et se rapprochent comme toujours dans les phyllodes qui entourent le péristome. Tubercules crénelés, perforés, sub-scrobiculés, très-inégaux, petits et serrés sur les côtés et dans la région postérieure, sensiblement plus gros et plus espacés aux approches du sommet, sur les bords du périprocte, autour du péristome, et surtout dans la région antérieure. Ces tubercules ne présentent nulle part une disposition régulière; cependant, sur les aires inter-ambulacraires, vers le pourtour du test, ils tendent à se ranger en lignes concentriques, tandis que, dans les aires

TERRAIN JURASSIQUE. « 461

ambulacraires, sur Je bord des zones porifères, ils forment plutôt des séries longitudinales qui nemandquent pas d’une certaine régularité. L’espace intermédiaire entre les tuber- cules est rempli par une granulation fine, inégale, abon- dante et partout disséminée sans ordre; plaques coronales longues, étroites et fortement coudées aux deux tiers à peu près de leur étendue. Péristome petit, sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant et correspondant à peu près au sommet ambulacraire. Périprocte ovale, pyriforme, très- allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, s’ou- vrant au fond d’une dépression assez prononcée. Appareil apical compacte, composé de quatre plaques génitales perforées, anguleuses et de cinq plaques ocellaires égale- ment perforées ; les pores génitaux sont circulaires et lar- gement ouverts; la plaque génitale antérieure de droite * n’est que le prolongement de la plaque madréporiforme qui est très-grande, d’un aspect spongieux, irrégulière en ses contours et occupe le centre de l'appareil apical. Les deux plaques ocellaires postérieures, dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux, paraissent se toucher; celle de droite est beaucoup plus large que l’autre; elle remplit l'espace compris entre l'extrémité des deux aires ambula- craires postérieures, et nous avait fait croire dans l'ori- gine (1) à l’existence d’une cinquième plaque génitale im- perforée. Cette cinquième plaque génitale n’existe proba- blement chez aucune des espèces du genre Pygurus, et la plaque que quelques auteurs considèrent comme telle, n’est sans doute, comme dans le P,. Blumenbachi, que le pro- longement d’une des plaques ocellaires postérieures, ou peut-être encore, lorsqu’elle paraît isolée, une petite plaque coronale rudimentaire.

(1) Etudes sur ies Echinides foss. de P Yonne, t. 1, p. 236, pl. xxxv, fig. 2, É it

162 , PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Hauteur, 34 millim.; diamètre transversal, 86 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 87 millim.

Individu de grande taille, de l’étage corallien des envi- rons de Boulogne : hauteur, 38 millim.; diamètre trans- versal, 96 millim.; diamètre antéro-postérieur, 1403 millim.

Individu jeune : hauteur, 12 millim. ; diamètre transver- sal, 22 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 24 millim.

La forme générale du P. Blumenbachi est assez variable : dans certains exemplaires, le diamètre transversal est plus étendu que le diamètre antéro-postérieur; quelques échan- tillons, au contraire, sont plus longs que larges. Le plus souvent cette espèce affecte une forme sub-circulaire, presque carrée, et le diamètre (ransversal est alors à peu près égal au diamètre antéro-postérieur. La face supé- rieure, toujours gibbeuse et renflée, offre des caractères assez conslants, et que nous retrouvons chez les individus jeunes comme chez les exemplaires les plus développés ; cependant le rostre postérieur est plus ou moins proémi- nent en arrière, et forme, à la face supérieure, une saillie plus ou moins prononcée.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. Blumenbachi, parfaite- ment caractérisé par sa face supérieure gibbeuse et renflée, sa forme sub-quadrangulaire, sa face postérieure munie d’un rostre très-apparent, ses aires ambulacraires pétaloïdes et effilées, ses zones porifères larges et se rétrécissant à une grande distance de l’ambitus, son aire ambulacraire plus étroite et moins développée que les autres, ses tubercules plus gros et plus espacés dans la région antérieure que partout ailleurs, sa face inférieure fortement pulvinée, son périprocte allongé et pyriforme, peut être considéré comme type des Pygurus à face supérieure gibbeuse et à rostre proéminent. Il se rapproche beaucoup du ?P. Montmollini

TERRAIN JURASSIQUE. 163

qu'on rencontre dans l’étage néocomien; il en diffère par sa taille plus grande, sa face supérieure plus renflée en avant et moins conique, par sa région postérieure plus ros- trée, par ses aires ambulacraires beaucoup moins rappre- chées près du sommet et plus effilées à leur extrémité, par ses tubercules plus serrés et plus irrégulièrement disposés. Le P. Blumenbachi offre également beaucoup de ressem- blance avec le P. Royerianus qui paraît propre aux couches kimmeridiennes. En décrivant le P. Royerianus, nous indi- querons les différences qui nous engagent à maintenir dans la méthode ces deux espèces très-voisines l’une de l’autre, mais cependant distinctes.

Hisroire, Décrite et figurée pour la première fois, en 1837, sous le nom d’Æchinolampas Blumenbachi, ceite espèce a élé plus tard placée par MM. Agassiz et Desor dans le genre Pygurus, elle est restée depuis. Dans le Synopsis des Echinides. fossiles, M. Desor réunit à celte espèce le Clypeus acutus, Ag., figuré dans les £'chinides de la Suisse, et connu seulement par un fragment qui montre le sommet de la face supérieure. Ce rapprochement a été adopté depuis par tous les auteurs. M. Etallon, dans ses Etudes sur le Jura (Faune du Jura Graylois), avait donné le nom de P. Cotteaui à un Pygurus qu'il reconnut plus tard, dans le ZLethea Bruntrutana, n'être qu’une variété à granulation plus fine et plus abondante, à sommet plus saillant et moins excentrique, du P. Blumenbachr.

LOCALITÉS. Méry-sur-Yonne, Chatelcensoir, Coulan- ges-sur- Yonne, Druyes (Yonne); Champlitte (Haute-Saône). Rare. Etage corallien inf. Bazinghen (Pas-de-Calais); Co- lombey-les-deux-Églises (Haute-Marne); Arconville, Baro- ville, Bayel (Aube); Tonnerre, Baïlly, Courson, Thury (Yonne). Assez commun. Etage corallien sup.

164 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

École des mines, coll. de la Sorbonne, coll. Perron, Royer, Pellat, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, Abbotsbury, Dorsets- hire, Bullinglon-Green near Oxford (Angleterre); Caquerelle près Porrentruy (canton de Berne), Laufon (Jura salinois), Suisse; Waltsberg (Hanovre). Rare. Etage corallien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 38, fig. 3, P. Blumenbachi du coral-rag sup. de Thury, de ma collection, vu de côté. PI. 39, fig. 4, le même vu sur la face sup.; fig. 2, por- tion des zones porifères prise à la face sup. grossie ; fig. 3, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 4, tubercules de la région antérieure grossis; fig. 5, appareil apical grossi. PI. 40, fig. 1, le même, vu sur la face inf. ; fig. 2, individu jeune du coral-rag de Tonnerre, de ma collection, vu de côté ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf.

| N°32. Pygurus Royerianus, Cotleau, 1854,

PI, 41 et 42.

Pygurus Royerianus, Cotteau, Note sur les Ech. kimmer. de l'Aube, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XI, p. 356, 1854. Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l’ Yonne, t. 1, p. 332, pl. xLvi, fig. 1-2, 1855. Desor, Synops. des Ech. foss., p. 314, 1856. Cotteau, Note sur les Ech. foss. de la Haute- Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XHIT, p. 818, 1856. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 586, 1862. rie Dolfuss, Faune kimmeridienne du cap la Hève, p. 93, pl. xvur, fig. 7-9, 1863. -- Etallon, Etud. paléont. sur le Jura Graylois, Mém. Soc. d’'émul. du Doubs, sér., t. VHL, p. 480, 1864.

TERRAIN JURASSIQUE. 165

Pygurus Royerianus, Cotteau, Catal. des Ech. du dép. de l'Aube, (Extrait du Congr. scient. de Troyes), p. 9, 1865. _ De Loriol et Cotteau, Mon. du terr. port- landien du départ. de l'Yonne, p. 220, pl. xiv, fig. 11, 1868.

Espèce de taille moyenne, clypéiforme, ordinairement un peu plus large que longue, sub-quadrangulaire, arrondie et fortement échancrée en avant, terminée en arrière par un rostre muni de deux sinus bien prononcés; face supé- rieure médiocrement renflée, assez régulièrement convexe, légèrement carénée dans la région postérieure ; face infé- rieure paraissant concave et fortement pulvinée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires très-effilées, se rétrécissant à une assez grande distance du bord. Aire ambulacraire antérieure à peu près de même largeur que les autres, mais un peu plus droite. Zones po- rifères très-développées à la face supérieure, composées d'une rangée externe de pores transverses, étroits, allongés, et une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. A l'endroit les aires ambulacraires s’effilent, les zones porifères deviennent beaucoup plus étroites et se réduisent, vers l’ambitus, à de petits pores simples, à peine apparents, disposés par paires obliques et espacées. Tubercules créne- lés, perforés, assez homogènes, un peu plus gros cepen- dant vers la région antérieure, formant dans les aires inter- ambulacraires, presque partout, mais notamment au-dessus de l’ambitus, des séries concentriques et régulières, Gra- nules intermédiaires fins, abondants, tantôt rangés en cercle autour des tubercules, tantôt disposés en séries concen- triques très-régulières. Ces mêmes granules forment sur chacune des plaques porifères de la face supérieure, une rangée horizontale, très-distincte chez tous les individus

166 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

bien conservés. Plaques coronales, vers l’approche de l’ambitus, longues, étroites, fortement coudées aux deux tiers à peu près de leur étendue. La face inférieure n’existe intacte dans aucun des exemplaires que j'ai sous les yeux, et quant à présent je ne puis donner aucun dé- Luil particulier sur sa structure, sur la forme du péri- procte et du péristome, Par son aspect général, elle paraît se rapprocher beaucoup de la face inférieure du P. Blu- menbachi.

Échantillon type : hauteur, 20 millim. ; diamètre trans- versal, 80 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 75 millim.

Iadividu plus jeune : hauteur, 43 millim. ; diamètre trans- versal, 62 millim.; diamètre antéro-postérieur, 52 millim.

Individu plus élevé : hauteur, 37 millim.; diamètre trans- versal, 78 millim.; diamètre antéro-postérieur, 74 milli- mètres, 1

Le P. Royerianus varie dans sa forme générale : le type de l’espèce, telle que nous l’avons établie dans nos £'éudes sur les Echinides de l'Yonne, est déprimé en dessus, ré- gulièrement convexe, et le diamètre transversal est sensi- blement plus large que le diamètre antéro-postérieur. Cette forme ne paraît pas constante; certains exemplaires se font remarquer par leur aspect général plus carré, leur diamètre antéro-postérieur relativement plus allongé, et leur face supérieure plus renflée. Le bel exemplaire que M. de Loriol a décrit tout récemment dans la Monographie du terrain portlandien de l Yonne, et qui provient des envi- rons d'Auxerre, se range dans cette dernière variété. Les exemplaires plus petits et assez nombreux, que MM. Perron et Etalion ont rencontrés dans le terrain portlandien de Gray-la-ville, appartiennent à une variété encore plus gib- beuse et plus renflée, et dont la face inférieure est irès-

TERRAIN JURASSIQUE. 167

profondément déprimée. Malgré les différences assez tran- chées qui les séparent du type kimmeridien, nous les réunissons provisoirement, comme l'a fait Etallon, au. P. Royerianus, dont ils ont les aires ambulacraires effi- lées et les tubercules régulièrement disposés.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. Royerianus offre assu- rément beaucoup de ressemblance avec certains individus larges et médiocrement renflés du P. Blumenbachi, et ce n’est pas sans quelque hésitation, qu’en 1865, lorsque nous avons publié le Catalogue des Echinides du département de l’Aube,nous avons maintenu cette espèce dans la méthode. L'étude comparative que nous venons de faire d’un grand nombre d’exemplaires appartenant à l’une et à l’autre de ces espèces, nous rend aujourd’hui plus affirmatif.

Le P. Royerianus nous paraît s'éloigner du P. Blumenba- chi par des différences constantes, et qui ne manquent pas d’une certaine importance; sans parler de la forme, qui est ordinairement plus large, plus échancrée en avant, plus déprimée, plus régulièrement convexe en dessus, le P. Royerianus se reconnaîtra toujours assez facilement à ses . aires ambulacraires moins pétaloïdes, plus étroites, plus effilées, à son aire ambulacraire antérieure à peu près de même largeur que les autres, à ses tubercules plus homo- gènes, moins gros dans la région antérieure, plus dévelop- pés sur le surplus de la face supérieure, et formant, aux approches de l’ambitus, des séries plus régulières ,bordées souvent de petits filets de granules.

Le P. Royerianus est également voisin du P. Bonanomtü, rencontré par Etallon dans le kimmeridien inférieur (strom- bien) des environs de Porrentruy, que nous ne connais- sons que par la figure et la description qu’il a données. Cette espèce, d’après les caractères que lui attribue Etallon,

168 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

diffère du P, Royerianus par sa taille plus forte, sa face supérieure plus gibbeuse et cependant plus déprimée au sommet, ses aires ambulacraires plus larges, plus longues, plus saillantes, ses tubercules plus fins, son rostre posté- rieur moins nettement prononcé.

LocaLiTÉs.—Le Havre (Seine-Inférieure); les Riceys (Aube); Bouzancourt (Haute-Marne) ; Chablis, Tonnerre (Yonne). Rare. Etage kimmeridien, Gray-la-Ville (Haute-Saône) ; Auxerre (Yonne). Assez rare. Etage portlandien.

Coll. Dolfuss, Rathier, Royer, Lambert, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 41, fig. 1, P. Royerianus, du terrain kimmeridien des environs de Tonnerre, de la coll, de M. Rathier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, pores ambulacraires de la face supérieure grossis; fig. 4, plaque interambulacraire grossie ; fig. 5, tubercules de la région antérieure grossis. PI. 492, fig. 1, var. de grande taille, du portlandien des environs d’Auxerre, de la coll. de M. Lambert, vue sur la face sup. ; fig. 2, variété plus petite et plus renflée, du.portlardien de Gray-la-Ville, de ma col- . lection, vue de côté; fig. 3, face sup. ; fig. 4, plaque inter- ambulacraire grossie; fig. 5, tubercules de la région anté- rieure grossis.

33. Pygurus jurensis, Marcou, 1848.

PI. 43.

Pygurus jurensis, Marcou, Rech. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, sér., t. II, p. 114, 1848. Pygurus nasutus, D’Orbigny, Prod. de puléont. strat., t. II, p. 26, 14e ét., 408, 1850. ai —. D'Orbigny, Paléont. franc. terr. crétacé, t. VI, p. 301, 1855.

TERRAIN JURASSIQUE. 169

Pygurus jurensis, D’Orbigny, id., p. 302, 1855. : Pygurus nasutus, Cotteau, Eludes sur les Ech. de l’ Yonne, t. 1, p. 242, pl. xxxvu, fig. 1 et 2, 1856. Pygurus jurensis, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 315, 1857. Pygurus nasutus, Leymerie et Raulin, Sfat. géol. du départ. de _ l'Yonne, p. 623, 1858. —— Pictet, Trailé de paléont., t. IV, p. 211, 1858. Pygurus jurensis, Pictet, id. Etallon, Paléontostatique du Jura, Jura Ber- nois, faune du terr. jur. sup., p. 11, 1860. Etallon, Rayonnés du Jura sup., p. 15, pl. 1, fig. 1 et 2, 1860. —— Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 412, 1860. —— Etallon, Lethæa Bruntrul., p. 298, pl. xrv, fig. 2, 1861. castle Pygurus nasutus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Echi- nod., p. 586, 1862. Pygurus jurensis, Dujardin et Hupé, id. Karl von Seebach, Der Hannoversche Jura, - p.75, 1864. Cotteau, Catal. des Ech. du départ. de l'Aube (Extrait du Congr. scient. de Troyes), p. 8, 1865.

Espèce de taille moyenne et même petite relativement aux dimensions ordinaires des Pygurus, sub-pentagonale, à peu près aussi longue que large, arrondie et échancrée en avant, étroite et fortement rostrée en arrière; face su- périeure renflée, assêz uniformément déclive, quelquefois sub-conique ; face inférieure concave et très-pulvinée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambu- lacraires pétaloïdes, effilées, se rétrécissant à une certaine distance de l’ambitus. Aire ambulacraire antérieure plus courte, piüs droite que les autres, mais à peu près de la même largeur. Zones porifères très-développées, formées à la face supérieure d’une rangée externe de pores trans- verses, étroits, allongés, et d’une rangée interne de pores

170 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

également transverses, mais plus courts et un peu plus ou- verts. À l'endroit les aires ambulacraires cessent d’être pétaloïdes, les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, à peine visibles, disposés vers lambitus et dans la région infra-marginale par paires obliques et espacées, qui se rapprochent et se multiplient dans les phyllodes larges et très-déprimées qui entourent le péristome. Tubercules petits, inégaux, espacés, épars sur toute la face supérieure, un peu plus gros, cependant, dans la région anté- rieure au-dessus de l’ambitus, plus serrés, plus dévelop- pés, plus fortement scrobiculés dans la région infra-mar- ginale, autour des renflements inter-ambulacraires. Gra- nules très-fins, abondants, remplissant l’espace intermé- diaire, et disposés entre les plus gros tubercules, à la face inférieure, en séries circulaires, ou même hexagonales quand les tubercules sont très-serrés. Ces mêmes granules forment, sur chacune des plaques porifères de la face su- périeure, une rangée régulière et très-distincte. Plaques coronales, vers l'approche de l’ambitus, longues, étroites et fortement coudées aux deux tiers environ de leur éten- due. Péristome petit, sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant et paraissant correspondre assez exactement au sommet ambulacraire. Périprocte infra-marginal, très-rap- proché du bord, triangulaire, sub-transversal, s’ouvrant dans une dépression assez sensible de l’aire inter-ambula- craire postérieure. Appareil apical remarquable par le dé- veloppement de la plaque génitale antérieure de droite qui est spongieuse, légèrement proéminente et occupe le mi- lieu de l’appareil, Autour du corps madréporiforme se groupent les trois autres plaques génitales et les cinq pla: ques ocellaires qui- sont petites et sub-pentagonales. La plaque postérieure paraît faire défaut.

TERRAIN JURASSIQUE. 171

Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 54 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 53 millim.

Individu plus déprimé, type du P. nasutus : hauteur, 10 millim. 4/2 ; diamètre transversal, 40 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 42 millim.

Cette espèce, comme tous les Pygurus, éprouve dans sa forme générale quelques modifications qu'il est bon de noter. Le plus souvent, et malgré la proéminence toujours très-accusée du rostre postérieur, le diamètre transversal est à peu près aussi étendu que le diamètre antéro-posté- rieur. Dans certains exemplaires cependant, notamment dans l'échantillon figuré par Etallon, la longueur Femporte sensiblement sur la largeur. La face supérieure est ordinai- rement sub-conique et régulièrement déclive sur les côtés; quelquefois, néanmoins, la face supérieure est déprimée vers le sommet. C’est à cette dernière variété qu’appartient le P. nasutus, d'Orbigny, qui, par tous ses autres carac- tères, se rapproche tellement du P. jurensis, que nous n’a- vons pas hésité à l’y réunir.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. jurensis constitue un type nettement tranché et qui sera toujours reconnaissable à sa taille petite ou moyenne, à sa forme sub-pentagonale, légèrement échancrée en avant, munie en arrière d’un rostre très-prononcé, à sa face supérieure ordinairement sub-conique, à ses bords épais, à sa face inférieure profon- dément concave et très-pulvinée, à ses tubercules petits, inégaux, épars, espacés en dessus, très-serrés dans la ré- gion infra-marginale, à son périprocte sub-transverse, triangulaire, très-rapproché du bord. Par sa forme générale, cette espèce offre quelqueressemblance avec le P. acutus de l'étage bajocien ; elle en diffère par son diamètre antéro- postérieur moins allongé, sa face supérieure plus renflée, ses

172 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

bords plusépais, sonsommet plus excentrique en arrière, sa face inférieure plus déprimée, son périprocte moins allongé et plus triangulaire. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor a cru devoir réunir le ?. nasutus de d'Orbigny au P. depressus. Nous ne pouvons admettre ce rapproche- ment: le P. nasutus diffère du P. depressus par sa forme plus pentagonale, plus rostrée en arrière, par son sommet plus excentrique en avant, par sa face inférieure plus con- cave, par son périprocte sub-triangulaire ; il nous a paru beaucoup plus naturel de le considérer comme une simple variété du P. jurensis. Suivant Etallon (Lethea Bruntrutana, p. 297), le P. nasutus n’est qu’un individu jenne du P. Haus- manni; mais cetle opinion ne saurait être discutée, car les espèces n’ont entre elles aucun rapport.

Histoire. Mentionnée pour la première fois, en 1848, par M. Marcou, dans ses echerches sur le Jura salinots, celte espèce a été adoptée depuis par tous les auteurs. Elle a été figurée par Etallon, dans la Description des Rayonnés des environs de Montbéliard et dans le Lethea Bruntrutana. En 1867, dans notre Catalogue des Echinides de l'Aube, nous avons indiqué les motifs qui nous engageaient à rappro- cher le P, nasutus établi par d’Orbigny dans le prodromede 1850, du P. jurensis. L'étude comparative que nous venons de faire nous a engagé à réunir définitivement les deux espèces.

LOCALITÉS. Gyé-sur-Seine (Aube); Tonnerre, Chablis (Yonne); Gray, Arc (Haute-Saône); Suzeau près Salins (Jura). Rare. Etage kimmeridien.

Muséum d’hist. nat. (Coll. d'Orbigny); coli. Babeau, Perron, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Porrentruy (Suisse). Rare. Etage kimmeridien.

TERRAIN JURASSIQUE. 4173

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 43, fig. 4, P. jurensis de l'étage kimmeridien de Gyé-sur-Seine, de la coll. de M. Bà- beau, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, pores am- bulacraires de la face supérieure grossis ; fig. 4, plaque inter-ambulacraire grossie ; fig. 5, individu plus déprimé, type du P. nasutus, de la coll. d’Orbigny, vu de côté; fig, 6, face sup. ; fig. 7, face inf.

Résumé géologique sur les Pysurus.

Le terrain jurassique de France nous a présenté onze es- pèces de Pygurus, ainsi réparties dans les divers étages :

La première espèce du genre, le P. acutus, s’est montrée dans l’étage bajocien et lui est propre.

Trois espèces, les P. Terquemi, Michelini et depressus, se sont rencontrées dans l’étage bathonien. Deux d’entre elles, P. Terquemi et Michelin, sont caractéristiques de l’étage bathonien ; la troisième, P. depressus, se retrouve dans l’é- tage callovien qui renferme en outre une seconde espèce, le P. Marmonti.

Quatre espèces, P. Icaunensis, costatus, Hausmanni et Blu- menbachi, appartiennent à l’étage corallien et n’en franchis- sent pas les limites. Les deux premières, P. Zcaunensis et costatus, sont propres à l’étage corallien inférieur. Les deux autres se rencontrent également dans les couches coral- liennes supérieures.

L’étage kimmeridien renferme deux espèces, P. Royeria- nus et jurensis. Le P. jurensis est propre à l'étage; le P. Royerianus remonte dans l’étage portlandien.

M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, énumère treize espèces de Pygurus jurassiques. Sur ce nombre, neuf ont été décrites par nous; ce sont les P. acutus, Michelini, depressus, Marmonti, Icaunensis, Hausmanni, Blumenbachi,

174 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Royerianus c\ jurensis. Une des quatre qui restent, PL. orbi- culatus, à été réunie par nous au P. Marmonti ; les trois au- tres, P. pentagonalis, tenuis et emarginatus, sont étrangères à la France. La troisième, P. emarginatus, ainsi que l’a dé- montré M, Wright, n’est point un Pygurus, mais un véri- table Clypeus ; les P. pentagonalis et tenuis devront seuls être conservés. Si à ces deux espèces étrangères, nous ajou- tons le P. Phillipsi du Coral-rag de Malton (Yorkshire), dé- crit et figuré par M. Wright, et le P. Bonanomti, Etallon, du terrain jurassique supérieur des environs de Porrentruy, nous aurons quatre espèces à joindre aux onze que nous avons décrites ; ce qui élèvera à quinze le nombre des Py- gurus jurassiques aujourd'hui connus.

Voici la diagnose très-sommaire des quatre espèces qui n’ont pas encore été signalées en France :

P. pentagonalis, Forbes, 1855, Clypeaster pentagonalis, Phillips, Geol. of Yorkshire, pl. 4, fig. 24, 1829. D’après les figures et la description données par Wright, c’est une espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, légèrement ros- trée en arrière, très-voisine du P, Michelini dont elle dif- fère par sa face supérieure plus convexe, sa face inférieure plus déprimée, ses aires ambulacraires plus effilées, son péristome plus petit. Les caractères attribués à cette es- pèce par M. Wright n’ont que bien peu de rapport avec ceux que présente la figure, il est vrai, très-incomplète, donnée par Phillips. Bullington, Farringdon, Scarbo- rough, etc. Calcareous grit. Malton, Scarborough, etc. Coralline oolite. Coll. Wright,

4 P. Phillipst, Wright, 1856. Espèce sub-circulaire, aussi longue que large, très-déprimée en dessus; voisine du P. Hausmanni, elle paraît en différer non-seulement par sa taille moins forte, mais par ses aires ambulacraires con-

TERRAIN JURASSIQUE. 475

servant leur forme pétaloïde sur toute la face supérieure. Très-rare. Malton. Coralline oolite. Coll. Wright.

P. tenus, Desor, 1847. Espèce de grande taille, très-di- latée, circulaire, à bords très-minces-et presque tranchants. Sommet central. Aires ambulacraires longues, conservant leur forme pétaloïde jusqu’au bord. Zones porifères très- développées (R. 30, type de l’espèce). Laufon, Oberbuch- siten (Jura salinois). Coll. de l’École des mines, de Loriol, ma collection.

P. Bonanomü, Etallon, 1860. Voisine du ?. Blumenbachi, celte espèce en diffère, suivant Etallon, par son sommet plus excentrique, plus surbaissé, suivi en arrière d’une dépres- sion plus marquée, ses aires ambulacraires plus égales, sensiblement saillantes et plus larges vers le milieu de leur longueur, ses tubercules paraissant plus fins, plus égaux, tandis que les granulations sont plus développées. Por- rentruy. Rare, Etage kimmeridien (strombien inf.). Coll. Thurmann.

11° Genre. CLYPEUS, Klein, 1834.

Clypeus, Klein, 1734. Nucleolites (pars), Defrance, 1825 ; Forbes, 1849. Echinoclypeus, De Blainville, 1830.

Test de grande taille, sub-circulaire, arrondi en avant, sub-rostré en arrière, plus ou moins renflé en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire sub-cen- tral, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires larges et pétaloïdes à la face supérieure, plus étroites vers l’ambitus et logées à la face inférieure, dans des dépressions plus ou moins atténuées quiaboutissent directement au péristome. Aire ambulacraire antérieure plus droite, mais à peu près

176 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

de même largeur que les autres. Zones porifères presque tou- jours très-développées à la face supérieure. La rangée ex- terne, tant que l’aire ambulacraire conserve sa forme péta- loïde, est composée, comme dans les Pyqurus, de pores étroits, très-allongés, transverses, Landis que la rangée in- terne est formée de pores simples, plus courts et plus ou- verts. Vers le pourtour du test, les deux rangées se rappro- chent et se réduisent à de petits pores simples, arrondis, assez irrégulièrement disposés, se multipliant aux appro- ches du péristome, et offrant alors une tendance plus ou moins prononcée à se grouper par triples paires. Tuber- cules petits, scrobiculés, crénelés et perforés, homogènes el uniformément espacés à la face supérieure, plus serrés et un peu plus développés dans la région infra-marginale, plus écartés autour du péristome et sur le bord des dé- pressions ambulacraires. Péristome sub-central, un peu excentrique en avant, étroit, pentagonal, étoilé, entouré d’un floscelle médiocrement prononcé. Périprocte su- périeur, allongé, aigu à son extrémité, s’ouvrant dans un sillon profond qui se prolonge le plus souvent jus- qu’au sommet. Appareil apical compacte, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires, re- marquable par le développement de la plaque madrépori- forme.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Clypeus est surtout caractérisé par sa grande taille, sa forme sub-circulaire, son sommet presque central, ses aires ambulacraires larges et pétaloïdes à la face supérieure, et son péristome entouré d’un floscelle apparent. Si ces caractères étaient dans toutes les espèces aussi nettement tranchés qu’ils le sont chez les Clypeus Ploti Aga:sizi, aucune difficulté n’existerait re- lativement à la délimitation du genre; mais il n’en est pas

TERRAIN JURASSIQUE, . 477

toujours ainsi, et certaines espèces. tout en présentant la forme circulaire, le sommet central, les aires ambulacraires assez fortement pétaloïdes, se rapprochent des Echinobrissus par leur taille plus petile, leur péristome presque dépourvu de floscelle, et rendent quelquefois très-difficile à pré- ciser la ligne de démarcation entre les deux types. Frap- pés de ces difficultés, quelques auteurs, parmi lesquels nous citerons Forbes, ont préféré réunir les deux genres. M. Wright avait d’abord partagé cette manière de voir, mais plus récemment, dans sa belle Monographie des Echinides oolitiques d'Angleterre, il est revenu sur son opinion et a pensé qu’il était préférable de maintenir dans la méthode deux genres dont les espèces extrêmes offrententre elles de si notables différences. Tel a été l'avis de M. Desor dans le Synopsis des Echinides fossiles ; tel est aussi le nôtre : Assu- rément la limite générique est pour quelques espèces très- incertaine ; les Clypeus Hugi et orbicularis sont-ils de véri- tables Clypeus ? Ne doit-on pas plutôt les placer parmi les ÆEchinobrissus? La question est difficile à trancher d’une manière positive; il n’en est pas moins vrai que le genre Clypeus, eonsidéré dans son ensemble, et en le restreignant aux espèces de grande taille à sommet central, à ambitus sub-circulaire, forme un groupe qu'il est plus facile, comme l’a dit M. Desor, de reconnaître que de. définir, mais qui n’en est pas moins naturel, et utile par cela même à conserver dans la nomenclature,

Le genre Clypeopygus, d’Orbigny, en en reprit les Phyllobrissus, ainsi que nous l'avons fait dans nos Etudes sur les Echinides de l'Yonne, et en lui donnant pour type le Clypeopygus Paultrei, se distingue nettement du genre Cly- peus.par sa forme allongée et aplatie, son test mince, son sommet ambulacraire très-excentrique en avant. £ est à

i2

178 PALÉONTOLCOGIE FRANCAISE,

tort, suivant nous, que M. Desor, dans le Synopsis des Echi- nides fossiles, a réuni au genre Clypeopyqus le CT. Hugi dont le sommet est presque central, ét qu'on peut considérer comme un véritable CZypeus ou comme un £chinobrissus, mais qui ne saurait certainement être rapproché du Clypeo- pyqus Paultrei.

HisroiRe, Le genre Clypeus a été établi par Klein eu 1734; ce qui n’a pas empêché Lamarck, én 1816, de placer dans son genre Galerites, sous le nom spécifique de patella, Yespèce qui avait servi de type à Klein et à Leske. En 1830, de Blainville établit, pour cette même espèce; le genre Æchinoclypeus qu'aucun auteur n’a adopté, et que M. Agassiz, dès 1835, a joint avec raison au genre Clypeus. Plus tard Forbes et M. Wright suppriment de la méthode le genre Clypeus et réunissent au genre Mucleolites de La- marck les espèces dont il se compose, sans tenir compte de l'antériorité que le nom de Clypeus avait sur celui beau- coup plus récent de Vucleolites. M. Desor, dans le Synop- sis, rétablit le genre Clypeus qui paraîl Se admis par tous les auteurs.

M. Desor et plus tard M. Wirght ont subdivisé en deux groupes les espèces du genre Clypeus. Dans le premier le périprocte est logé au fond d’un sillon’ qui remonte jus- qu’au sommet; dans le second groupe, le sillon s’arrête à quelque distance du sommet, et le périprocie s'ouvre pres- que à fleur du test. Cette distinction nous paraît un peu vague, car quelquefois, dans une même espèce, le sillon qui relié le périprocte au sommet est plus ou moins 420 rent. AE | j

Le genre Clypeus est propre jusqu'ici au terrain juras- sique; il abonde surtout dans les étages bajocien et ba- thônien, et devient beaucoup plus rare dans les couches

TERRAIN JURASSIQUE. 179

oxfordiennes et coralliennes. Aucune espèce n’a encore été signalée dans les étages kimmeridien et portlandien.

34. Ciypeus Agassizi (Wright), Desor, 1857. | PI. 44,

Nucleolites Agassizi, Wright, Cassidulidæ ofthe Oolites, Ann. dll. and Mag. of Nat. Hist., sér., vol. AX, p. 308, pl. ui, fig. 3 a c, 1851. Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss,, : 2e édit., p. 84, 1034: Ciypeus Agassisi, Desor, Synops. des Ech: foss., p. 218, 1856. : (pars),. Cotteau in Davoust, Nofe sûr les fose. spéciaux à la Sarthe, p. 23, 1858. —_ (pars), Cotteau, Note sur quelques Ours: du dép. . de la Surthe, Bull. Soc. géol. de E France, sér., t. XIII, p. 650, 1856. ah (pars), Cotleau et Triger, Echin. du départem. de la Sarthe (excel. fig.), p. 16, 4857. Wright, Monog. of the Brit, Foss. Echi- : ñod, from the Ool. Format.of England, p. 378, pl. xxx1 et xxxur, 1859. me _…— Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Echinod., p. 580, 1862.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, à peu près aussi large que longue, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière; face supérieure très-élevée, sub-conique, assez uniformément renflée ; face inférieure presque plate. Som- met ambulacraire un peu excentrique en arrière. Aires am- bulacraires fortement pétaloïdes, l’aire ambulacraire anté- rieure à peu près de même largeur que les autres, mais plus longue et plus droite. Les deux aires ambulagraires posté- rieures sont sensiblement plus courtes que les deux aires ambulacraires latéro-antérieures. Zones porifères très-

180. PA LÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

larges, conservant leur forme pétaloïde presque jusqu'à

l’ambitus, logées, à la face inférieure, dans des dépres-

s

ue Pa apparentes seulement aux approches

cules crénelés et perforés, sub-scrobi-

ces de petite taille, épars et assez homogènes. Péri- -stome petit, L Sr étoilé, entouré d’un floscelle peu prononcé, ns l, légèrement rejeté en avant. Péri- procte ovale, elliptique, pr °$qUE. superficiel, s’ouvrant à peu près au liers supérieur de ns compris entre le sommet et l’ambitus.

“Hauteur, 58 millim,; diamètre transversal et antéto- postérieur, 101 millim. .

La description qui précède est faite en grande partie

d'après le type figuré par M. Wright. L'’échartillon unique que nous possédons de cette espèce et que nous devons à l'obligeance de M. le curé Davoust, est trop petit et trop incomplet pour pouvoir être décrit avec délails. Malgré sa taille beaucoup plus petite, il nous a paru se rapprocher d’une manière positive de l’éspèce anglaise par sa face supérieure très-élevée, ses aires ambulacraires fortement pétaloïdes, son périprocte ovale, superficiel, relié au som- met par un sillon à peine apparent, s’ouvrant, comme dans le type anglais, à peu près au tiers supérieur de :l’espace compris entre l’appareil apical et l’ambitus.

Dans nos Z'chinides de la Sarthe nous avons rapporté au Clypeus Agassizi de Wright, un grand oursin remarquable par sa forme élevée et hémisphérique et sa face inférieure tout à fait plane, mais qui paraissait cependant s’en distin- guer par son périprocte plus allongé, plus rapproché du sommet, logé dans un sillon très-profond. Les figures si belles et si exactes que M. Wright a données depuis du OL Agassizi, et la comparaison en nature que nous avons été

TERRAIN JURASSIQUE. 481

même de faire de nos échantillons et de ceux d’Angle- terre, nous engagent aujourd’hui à séparer les deux espèces entre lesquelles nous avons reconnu plusieurs différen- ces qui nous avaient échappé d’abord et dont cepen- dant l'importance ne saurait être contestée. Nous désigne- rons cette seconde. espèce sous le nom de CZ. Trigeri, heureux de la dédier à la mémoire de notre regretté col- lègue.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C7. Agassizi, ainsi déli- mité, sera toujours reconnaissable à sa forme élevée et “sub-conique, à sa face inférieure plane, à ses zones pori- fères larges et conservant jusqu’au bord leur forme péta- loïde, à son péristome petit et sub-central, à son péri- procte ovale, superficiel, éloigné du sommet.

* LocazrrÉs. La Rougeolière (Sarthe). Très-rare. Etage bajocien (Oolite inf. miliaire). Ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Brideport, Barton, Bradstock, Walditch-Hill (Angleterre). Assez rare. Étage bajocien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 44, fig. 1, C. Agassizi, de l’oolite inf. d’Angleterre, de ma collection, vu de côté sur la région anale; fig. 2, zone porifère grossie; fig. 3, tu- bercules de la face inf. grossis; fig. 4, exemplaire de la Rougeolière (Sarthe), de ma collection, vu de côté sur la ré- gion anale; fig. 5, zones porifères grossies.

35. ciypeus Trigert, Colteau, 1869.

: PI. 45, 46 et 47.

Clypeus Agassisi (non Wrighi), Cotteau in Dayoust, Note. & sur c à: les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 25, 4855. t

482. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Clypeus Agassisi, Colt, Colteau, Note sur quelques our- sins du départ, de la Sarthe. Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XHL, p. 650, 1856. me 2 Cotteau et Triger, Ech: du dép. de lu Sarthe, p. 16 et 61, pl. ini, fig. 1; pl. 1x, fig. 9 et 10,

pl. x, fig. 1-3, 1857. Là. En De Longuemar, Rech. géol. et agron. dans le départ. de la

Vienne, p. 103, 1866.

Y. 26.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, un peu. allon- gée, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière ; face supérieure. très-élevée,, hémisphérique, quelquefois sub-conique, uniformément bombée, un peu déclive dans la région postérieure ; face inférieure plane. Sommet am- bulacraire un peu excentrique. en arrière. Aires ambula- craires pétaloïdes, relativement étroites. Aire ambulacraire antérieure à. peu près de même largeur que les autres, mais plus longue et plus droite ; aires ambulacraires pos- térieures plus courtes et plus pétaloïdes. Zones porifères assez larges, mais se rétrécissant et perdant leur forme pé- taloïde. à une assez grande distance de l’ambitus, formées d’une rangée externe de.pores transverses,. longs el étroits et d’une rangée interne de pores simples, ovales, plus ou- verts. Chaque paire de pores est séparée par une rangée très-régulière de petits granules. Un peu au-dessus de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent et se rédui- : sent à de petits pores simples, non conjugués par un sillon, à peine apparents, disposés par simples paires espacées qui se mulliplient aux approches du péristome, et tendent à se grouper par triples paires; les dépressions ambula- craires qui renferment les zones porifères à la face infé-

TERRAIN. JURASSIQUE, , . 183

rieure sont très-peu prononcées dans la région infra-mar - ginale ; elles se dépriment un peu en se rapprochant de:la bouche autour de. laquelle-elles forment.un:floscelle très- distinct. Tubercules. petits; sub-scrobiculés, épars, :abon- dants, partout assez homogènes, un peu plus gros ceper- dant et un peu plus espacés à la.face inférieure autour du péristome-et sur le: bord. des dépressions ambulacraires. Péristome pentagonal, étoilé, de petite taille, sub-central, un peu rejelé-en avant. Périprocte allongé, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant à peu de distance dn sommet, dans un sillon profond qui se relie. au sommet par un canal étroit, mais toujours très-prononcé. Au-dessous .du. péri- procte, le sillon s'évase, s'élargit, s’atténue, puis disparaît presque. complétement en arrivant vers l’ambitus. Appa- reil apical sub-pentagonal, remarquable par le développe- ment de.la plaque madréporiforme et: la pelilesse des autres. plaques. La plaque génitale postérieure manque et est remplacée par deux plaques longues, étroites, qui des- cendent jusqu’au-dessus du périprocte, et paraissent être le prolongement des deux plaques ocellaires postérieures. Individu de grande taille, de la-coll. de M. Guéranger : hauteur, 60 millimètres ; diamètre transversal,. 405 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 106 millimètres. Individu jeune : hauteur, 31 millimètres; diamètre trans- versal, 63 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 66 mil- limètres, Le CI. Trigeri paraît éprouver quelques modifications avec l’âge : chez les exemplaires les plus petits, et par con- séquent les plus jeunes, la face supérieure est moins éle- vée, moins hémisphérique, la forme générale est un peu plus longue, et le diamètre antéro-postérieur dépasse de quelques millimètres le diamètre transversal ; les zones

184 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

porifères paraissent un peu plus larges, et le péristome est relativement plus excentrique en avant. Malgré ces diffé- rences, qui du reste tendent à disparaître chez certains individus, nous n’avons pas voulu faire de ces échantillons une espèce particulière.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La première fois que nous avons décrit cette espèce, nous l'avons réunie au €. Agassizi, Wright, dont elle se rapprochait par sa grande taille, sa face supérieure très-élevée et sub-hémisphérique, sa face inférieure plane et son péristome presque central. Dès cette époque cependant, nous avions bien remarqué qu'il exis- tait, entre nos exemplaires et ceux d'Angleterre, une no- table différence dans la forme et la position du périprocte qui est à fleur du test, «nearly superficial», chez le CZ. À gas- sizi, tandis que dans les échantillons de France que nous lui rapportions, il est placé dans un sillon étroit et profond. Si nous n'avions pas atlaché, dès l’origine, à ce caractère toute l'importance que nous lui donnons aujourd’hui, c'est parce que nous avions vu, dans certains exemplaires, ce sil- lon devenir moins profond, surtout à sa partie supérieure, et nous avions pensé qu'il avait bien pu, chez certains in- dividus d'Angleterre, disparaître tout à fait. Un examen nouveau et plus minutieux nous a fait renoncer à cette opinion et admettre deux espèces distinctes. Le C. Trigeri nous à paru différer du C. Agassizi, non-seulement par l'existence d’un sillon ou canal qui relie le périprocte au sommet, mais encore par la forme même du périprocte qui est plus allongé, plus aigu, plus rapproché du sommet, et toujours situé dans un sillon profond, par ses aires ambulacraires plus étroites, ses zones porifères moins larges surtout dans les individus de grande taille, et cessant d’être pétaloïdes à une plus longue distance du

TERRAIN JURASSIQUE. 185

bord. Quelques exemplaires d'Angleterre présentent, il est vrai, entre le sommet et le périprocte, une légère dé- pression, mais elle ne saurait être confondue avec le petit canal qui caractérise tous nos exemplaires du C. Trigeri. Son périprocte aigu, rapproché du sommet et situé dans un sillon profond, donne au C. Trigeri quelque ressemblance avec les individus les plus renflés du C. Ploti, il s'en éloigne cependant d’une manière posi- tive par sa face supérieure plus haute et plus hémisphé- rique, par son sillon anal plus étroit à l’endroit s'ouvre le périprocte, plus atténué vers l’ambitus, par sa face infé- rieure plus plane, son péristome muni d’un floscelle moins apparent, ses aires ambulacraires plus droites, moins lar- ges et moins pétaloïdes, ses zones porifères se rétrécissant à une distance beaucoup plus grande du bord.

LocaLiTÉs. -— Conlie (Sarthe), les Ratandes, près Poi- tiers (Vienne). Rare. Etage bajocien. Monné, Péche- seul, environs de Mamers. Rare. Etage bathonien.

Coll. Guéranger, Triger, Davoust, ma collection.

* Expcicarion DES FIGURES. PI. 45, fig. 1, C. Trigeri, vu de côté, de ma collection ; fig. 2, face sup.— PI. 46, fig. 1, le même exemplaire, vu de côté sur la région anale; fig. 9, face inf. PI. 47, fig. 1, individu plus jeune, de ma col- lection, vu de côté ; fig. 2, région anale ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, zone porifère grossie; fig. 5, phyllode grossie; fig. 6, appareil apical grossi.

36. Ciypeus angustiporus, Agassiz, 1840. PI. 48.

Clypeus angustiporus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. #4, 840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 98, 1847.

186 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Clypeus angustiporus, . Bronn, Index palæont., p. 313, 1848. paie ssA D'Orbigny, Paléont. franc., terrain crétacé, t. IV, p. 418, 1954. EE -- Pictet, Traité de paléont., édit.,t. IV,

p.216, 1857. | Clypeus ,patella (pars), Desor, Synops. des Ech. foss., p.276, 1857, Clypeus Ploti (pars), Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echi- nôod. from. the Ool, Format., p. 364,

1859.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, à peu près, aussi longue que large, arrondie en ayant, sub-tronquée,en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, uniformé - ment. bombée, un peu déclive dans la région postérieure ;. face inférieure presque plane. Sommet ambulacraire. un peu excentrique en arrière, Aires ambulacraires longues, étroites, moins pétaloïdes que dans les autres espèces. Aire ambulacraire antérieure ayant à peu près la même largeur et lemmême développement que les deux aires latérales antérieures, cependant un peu plus étroite et un peu plus droite. Aires ambulacraires postérieures plus courtes et plus larges. Zones. porifères peu développées, se rétrécis- sant et cessant d’être pétaloïdes à une grande distance de l’ambitus; elles seréduisent alors à de petits pores simples, arrondis, disposés par paires obliques et espacées. Dans la région infra-marginale, ces paires de pores s’espacent et affectent une disposition assez irrégulière ; elles se resser- rent et tendent à se grouper par triples paires, aux appro- ches du péristome. Plaques coronales longues, étroites,sub- flexueuses, fortement coudées surtout au-dessus de l’am- bitus. Péristome petit, étoilé, sub-pentagonal, excentrique en avant,entouré d’un floseelle peu apparent. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant très-près du sommet dans un sil- lon profond, large, caréné sur les bords, qui s’évase et de-

TERRAIN JURASSIQUE. 187

vient un peu moins profond en se rapprochant de l’ambitus.

Hauteur, 18 millimètres ; diamètre transversal, 56 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Nous avons sous les yeux le type du C. angustiporus ; il nous a paru se distinguer très- nettement du C. Ploti auquel on l’a réuni dans ces dernières années, par sa face supérieure plus aplatieet moins épaisse sur les bords, sa face inférieure moins pulvinée et moins déprimée au milieu, et surtout par ses aires ambulacraires plus étroites, et ses zones porifères beaucoup moins larges et cessant d’être pétaloïdes à une grande distance du bord. Ce dernier caractère lui donne beaucoup de ressemblance avec le C. Michelini, Wright, et ce n’est pas sans quel- que hésitation que nous avons séparé les deux espèces. Ce- pendant le C. angustiporus nous a paru s'éloigner du €. Mi- chelini par sa forme plus circulaire et moins allongée, sa face supérieure moins épaisse sur les bords, sa face infé- rieure plus plate, ses aires ambulacraires plus étroites et offrant, à la face supérieure , une zone. interporifère beaucoup moins large.

Husrome. Cette espèce, élablie en 1840, par Agassiz, dans le Catal, syst. des moules du Musée de Neuchâtel, n'a jamais été ni décrite ni figurée. Les auteurs l’ont conser- vée dans la méthode jusqu’en. 1857, époque. à laquelle M, Desor, dans le Synopsis des E'chinides fossiles, l'a réunie au-.(,. Ploti. Nous venons d'indiquer les raisons qui nous engagent à la séparer de nouveau du €; Ploti,

LocaurÉs. Terrain jurassique de France. La couleur un peu jaunâtre et ferrugineuse de l'échantillon nous porte à croire qu'il provient de l’élage bajocien dans lequel nous le plaçons provisoirement.

Coll. de l'Ecole des mines (coll. Michelin).

188 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 48, fig. 1, CL. angusti- porus, vu de côlé, de la coll. de l’Ecole des mines; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, aire ambulacraire, vue sur la face supérieure, grossie ; fig. 5, portion inf. de l’aire ambülacraire, grossie.

37. Clypeus Osterwaldi, Desor, 1858. PI. 49 el 50.

Clypeus Osterwaldi, Desor, Synops. des Echin. foss., p.276, 1858. Wright, Monogr. of the Brit. Foss.Echin. from the Ool. Form., p. 387, 1859. Clypeus Ploti(non Klein) De Ferry, Mém. sur le groupe Ool. inf. des envir. de Mâcon, p. 36, 1861. Clypeus Osterwaldi, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoo- phytes Echinod., p. 580, 1862,

Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, arrondie en avant, fortement rostrée en arrière; face supérieure médiocrement renflée, uniformément bombée, déclive dans la région postérieure; face inférieure pulvinée, déprimée au milieu, remarquable, surtout dans certains exemplaires, par le renflement de l’aire inter-ambulacraire postérieure correspondant au rostre., Sommet presque central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires pétaloïdes, pres- que égales, à l’exceplion de l'aire ambulacraire antérieure qui est un peu plus longue et plus droite que les autres. Zones porifères larges, mais s’effilant et se rétrécissant à une assez grande distance de l’ambilus. Dans la région infra-marginale, les pores sont très-petits et forment des paires ohliques, espacées, assez irrégulièrement disposées, qui se rapprochent, se multiplient et se groupent par tri- ples paires très-distinctes autour du péristome, Tubercules

.:ATERRAIN FURASSIQUE.: - 189

inégaux, petits, épars, sub-scrobicuülés à la face supérieure, plus serrés et entourés d’un scrobicule plus profond dans la région infra-marginale, et notamment sur le milieu des renflements inter-ambulacraires,. plus espacés, et d’une taille plus forte autour du péristome et sur le, bord des dépressions ambulacraires de la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, groupés en cercles autour des plus gros tubercules. Plaques coronales lon- gues, étroites, fortement coudées au-déssus de l’ambitus, plus courtes et plus larges au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. Péristome relativement assez dé- veloppé, pentagonal, éloilé, un peu excentrique en avant, entouré d’un floscelle apparent. Les phyllodes sont nette- ment accusées et fortement resserrées à leur extrémité péristomale par les renflements inter-ambulacraires qui, en cet endroit, sont couverts d’une granulation abondante et homogène. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant à peu près au milieu de l’espace qui s'étend entre le sommet et le bord postérieur, dans un sillon étroit et profond qui part de l'appareil apical, et se prolonge, en s’évasant un peu, jusqu’à l'extrémité du rosire. Appareil apical allongé, sub- pentagonal; la plaque génitale antérieure de droite est comme toujours très-développée et occupe le milieu de l'appareil ; les pores génitaux $ont largement ouverts, les deux postérieurs un peu plus écartés que les deux autres ; les plaques ocellaires antérieures sont petites el déprimées à l'endroit oùs’ouvrent les pores; les deux plaquesocellaires postérieures, beaucoup plus développées, sont étroites, allongées, et s'étendent, ainsi que nous l’avons déjà remar- qué. dans d’autres espèces, jusque dans le sillon anal, La plaque génitale impaire fait défaut, mais entre les deux plaques ocellaires postérieures se montrent, en contact

190 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

avéc la plaque madréporiforme;, une ou deux autres petites plaques inégales, anguleuses, irrégulières, toujours imper: forées, SLR Hauteur, 18 millim.4 diamètre transversal, 63: millim:: diamètre antéro-postérieur, 64 millim. air Individu.de grande taille : hauteur, 20 millim.; : dinmètié transversal, 81 millim.; diamètre ais iéri qu 71 mil- hm. Individu jeune : hauteur, 14 millim,; diamètre transver= sal, 47 millim.; diamètre antéro-postérieur, 48 millim. : Cette espèce éprouve, dans sa forme générale, quelques variations qu'il importe de noter : le 1ype de l’espèce est de taille moyenne; sa face supérieure est assez élevée, let sa face inférieure fortement pulvinée; le diamètre trans- versal est à peu près égal au diamètre antéro-postérieur, et le sommet ambulacraire est presque central. Chez quel: ques individus, bien que le rostre postérieur soit assez pro- noncé, la forme générale devient plus cireulaire, et le diamètre transversal aussi étendu que le diamètre antéro-pos- térieur. Dans les exemplaires les plus développés, ce carac- tère s’exagère encore, et le diamètre transversal dépasse de quelques millimètres le diamètre antéro-postérieur ; le test est alors plus aplati, et le sommet devient un peu excentrique en arrière. Cette dernière variété, malgré les différences qui au premier aspect tendent à l’éloigner du type, nous a paru s'y réunir par des passages insensibles. RaprORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. Osterwaldi à été long- temps confondu avec le C. Ploti; il s’en distingue par sa taille moins forte, sa face supérieure beaucoup moins ren- flée, son rostre plus prononcé, sa face inférieure plus pul- vinée, son sommet ambulacraire plus central, ses zones porifères s’effilant à une plus grande distance du bord, son

TERRAIN JURASSIQUE. 191

péristome relativement plus grand , son périprocte plus éloigné du sommet, et s’ouvrant dans un sillon plus étroit.

LocaiTÉs. Pouilly, Vergisson, Milly, Verzé (Saône- et-Loire). Assez commun: Etage bajocien, associé. au C. ringens et à l’Holectypus hemisphæricus. Selongey (Côte- |

d'Or). Rare. Etage bathonien. Ecole des Mines, coll, de Ferry, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Noiraignes (canton de Neuchâtel, Suisse). Assez commun. Etage bathonien, au-dessous des marnés à Discoïdées.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 49, fig. 1, C. Osterwaldi, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, zone porifère de la face sup. grossie ; fig. 4, tubercules de la face sup, grossis; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, autre exemplaire, vu sur la face sup. PI. 50, fig. 1, exempl. dé*taille: moyenne, de ma collection, vu sur la face inf.; fig. 2,autre exemplaire de grande taille, vu sur la face sup. ; fig. 3, tubercules de la face inf. grossis; fig. 4, phyllode grossie ; fig. 5, appareil apical grossi.

38. Ciypes. Ploti, Kleio, 1734, PI. 51 et 52.

Polar stone, Plot, Hist. of Oxfordshire, pl. u, fig. 9 et 10, 1677. Echinites, Lister, De lapidibus turbinatis, p. 224,

pl. vu, fig. 27, 1678. Echinites clypeatus, Lihwyd, Lithophylaci Britannici Icho- nogr.,.p. 48, pl. vin, 971, 1698.

Echinus discoïdes, Morton, Nat. Hist. of Northampénahire p- 233, 1712. Clypeus Ploti, Klein, Nat.. Disposit. Echinod., p. 2,

pl.xu, 1734, di _—., Klein, Ordre nat. des oursins de mer, p. 64, pl. vu, fig. A, 1734.

192

Clypeus sinuatus,

«

Echinus sinualus, Clypeus sinuatus, Galerites patella,

Galerites umbrella, Clypeus sinuatus,

Echinites sinuatus, Galerites patella,

Galerites umbrella, Galerites patella,

Galerites umbrella, Nucleolites patella,

PALÉONTHOLOGIE FRANÇAISE.

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Echinoclypeus umbrella, Blainville, Zoophytes, Dict. des sc. nat.,

Echinoclypeus patella,

t. LX, p. 180, 1830. Blainville, id., 1830.

Echinoclypeus umbrella, Blainville, Manuel d'actinologies p. +

Clypeus patella, Clypeus sinuatus, Clypeus patella,

Clypeus sinuatus, Nucleolites umbrellu,

Nucleolites patelia,

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res ir td., 3, 1837.

_Clypeus patella,

Clypeus sinuatus,

Clypeus patella,

C'ypeus sinuatus,

Clypeus palella,

Clypeus excentricus, N ne sinuatus, Clypeus patella, Nucleolites sinuulus, Clypeus patella, Nucleolites patella, "Ciépens patella, Clypeus palella, Nucleolites sinuatus,

Clypeus patella,

Clypeus sinualus,

_ Quenstedt,

TERRAIN JURASSIQUE. : 193

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ts I,

152,

13

194

Clypeus Plotii, Clypeus nu n Ciypeus sinualus,

Clypeus Plotii, Clypeus Plotii,

Clypeus sinuatus,

Clypeus putella,

eo a

Clypeus patella, Clypeus sinuatus,

Clypeus Plotii,

Clypeopygus Sinuatus,

—— en

Clypeus sinuatus,

Q. 15 (type).

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Greppin,Essai géologique sur le Jura suis- se, p. bo, 1867.

Dewalque, Prodrome d’une descript, géol. de la Belgique, p. 354, 1869,

Espèce de grande taille, sub-circulaire, discoïde, arron-

die en avant, dilatée et un peu tronquée en arrière ; face supérieure assez régulièrement convexe, un peu aplatie en avant et plus renflée en arrière ; face inférieure presque plane, légèrement pulvinée sur les bords, sub-déprimée au milieu. Sommet ambulacrairé un peu excentrique en

TERRAIN JURASSIQUE. 195

arrière, Aires ambulacraires très-pétaloïdes ; l'aire ambula- craire antérieure, à peu près de même largeur que les au- tres, est plus longue et plus droite ; les deux aires latéro- antérieures affectent une forme sub-flexueuse plus ou moins prononcée ; les deux aires ambulacraires postérieures sont plus courtes, plus larges et plus régulièrement pétaloïdes. Zones porifères très-développées et conservant leur forme pétaloïde jusqu’à l’ambitus, composées d’une rangée ex- terne de pores étroits, allongés, transverses, et d’une ran- gée interne de pores ovales et beaucoup plus ouverts. Vers l’ambitus les deux rangées de pores se rapprochent, et les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, pres- que microscopiques, disposés assez irrégulièrement par paires obliques qui seresserrent, se multiplient et se grou- pent par tripies paires aux approches du péristome. A la face inférieure, ces zones porifères sont logées dans des dépressions presque droites, très-atténuées vers la région infra-marginale, un peu plus prononcées en s’avançant vers le centre, et rétrécies, à leur extrémité péristomale, par les renflements interambulacraires. Tubercules crénelés, perforés et visiblement scrobiculés, petits, épars, homo- gènes à la face supérieure, plus serrés dans la région infra- marginale, vers le milieu des renflements interambula- craires, un peu plus gros et plus espacés sur le bord des dépressions ambulacraires et autour du péristome, Pla- ques coronales longues, étroites, sub-flexueuses et forte- ment coudées à la face supérieure. L'espace intermédiaire entre les tubercules est occupé par une granulation fine, inégale, abondante et partout disséminée sans ordre, Péri- stome sub-pentagonal, étoilé, excentrique en avant, assez grand. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant à peu de distance du sommet, au fond d’un sillon très-profond, anguleux,qui

196 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

remonte jusqu’à l’appareil apical, et se prolonge, en s'éva- santet en s’atténuant, jusqu’à l’ambitus un peu tronqué -en cet endroit, mais à peine échancré. Appareil apical composé de quatre plaques génitales largement perforées et de cinq plaques ocellaires. La plaque génitale anté- rieure de droite est remarquable par le développement considérable du corps madréporiforme qui occupe tout le milieu de l'appareil ; les trois autres plaques génitales sont peu développées, sub-triangulaires et granuleuses; les cinq plaques ocellaires sont très-pelites, un peu dépri- mées, La plaque génitale postérieure impaire fait certai- nement défaut; elle est remplacée par deux grandes pla- ques longues, étroites, granuleuses, qui s'étendent au fond du sillon, au-dessus du périprocte.

: Hauteur, 25 millimètres ; diamètre transversal, 86 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 87 millimètres.

Variété de grande taille : hauteur, 37 millimètres ; dia- mètre transversal, 110 millimètres ; sante antéro-pos- térieur, 411 millimètres,

Le C. Ploti varie un peu dans sa forme : la face supé- rieure est plus ou moins renflée; dans certains exem- plaires la partie la plus élevée est dansla région antérieure; quelquefois au contraire la plus grande épaisseur se mon- tre vers le sommet et mêmeun peu en arrière du sommet, Dans la plupart des exemplaires, le diamètre antéro-posté= rieur est à peu près égal au âiamètre transversal, la forme générale est sub-cireulaire, seulement un peu tronquée en arrière ; quelques exemplaires cependant affectent üne forme un peu plus allongée, et leur face postérieure, pro- longée en un rostre plus ou moins accusé, tend à Ie sl procher du €. Solodurinus. ,

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Le €. Ploti, . malgré les

>

TERRAIN JURASSIQUE. 197

quelques variations qu’il éprouve dans sa forme, sera tou- jours reconnaissable à sa grande taille, à sa face supé- rieure épaisse et renflée, à son sommet ambulacraire ex- centrique en arrière, à ses aires ambulacraires fortement pétaloïdes, à ses zones porifères larges et se prolongeant jusqu’à l’ambitus, à sa face inférieure légèrement pulvi- née sur les bords, sub-déprimée au milieu, à son péri- procte situé dans un sillon profond, évasé, qui s’étend du sommet à l’ambitus. Les exemplaires les plus élevés offrent quelque ressemblance avec le €. Trigeri; ils en diffèrent par leur face supérieure beaucoup moins haute, leur face inférieure plus pulvinée, leurs aires ambulacraires plus larges et plus fortement pétaloïdes, leur sillon anal plus profond, leur péristome moins étroit.

M. Desor considère le C. Solodurinus comme pouvant n'être qu’une variété allongée et sub- rostrée du €, Ploti. Nous étions, au premier abord, assez disposé à nous ranger à cette opinion, mais un examen plus approfondi nous a fait reconnaître, entre les deux espèces, des différences autres que celles qui résident dans Ja forme. Le C.' Solo- durinus (moule en plâtre S. 49.), tel qu’il a été décrit par Agassiz dans les Z'chinodermes de la Suisse, me paraît bien caractérisé non-seulement parsa forme allongée, sub-rostrée ettronquée en arrière, mais par son sommet plus central, ses aires ambulacraires un peu moins développées, son péri- procte s’ouvrant plus près du sommet, sa face inférieure plus déprimée. Le type du C. Solodurinus provient des marnes vésuliennes d'Obergôsgen (Jura soleurois). M. De- sor, d’après M. Marcou, mentionne la présence de cette espèce à Plasne près Poligny (Jura); les échantillons de cette localité que possède le Musée de Besançon nous pa- raissent appartenir au €. Ploti.

198 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

Hisroxme. Le €, Ploti est très-anciennement con- nu, et sa synonymie est longue et compliquée. Figuré successivement par Plot, Lister, Lihwyd, il a reçu de Klein,en 1734, le nom de Clypeus Plotii. Ce qui n’a pas em- pêché Leske, en 1778, tout en maintenant l'espèce dans le genre Clypeus, de lui donner le nom de sinuatus. En 1816, Lamarck, sans tenir compte des travaux de ses devanciers, plaça cette même espèce dans son genre Galerites et lui donna les noms d’umbrella et de patella, que les auteurs ont adoptés pendant longtemps. Agassiz, en 1835, dans le Pro- drome d’une Monographie des radiarres, rétablit le C. sinua- tus de Leske qui fut généralement admis. C’est à M. Wright que revient le mérite d’avoir restitué à cette espèce le nom de Ploti qui a certainement l’antériorité sur tous les au- tres. Nous lui réunissons, comme l'ont fait avant nous MM. Desor et Wright, le €, excentricus. Quant au C. an- gusliporus, que M. Desor et Wright considèrent comme une simple variété de l’espèce qui nous occupe, nous ne pou- voas partager leur opinion. Le C. angustiporus dont nous avons le {type sous les yeux sera toujours reconnaissable à ses aires ambulacraires plus étroites et à ses zones porifè- res beaucoup moins larges.

Localités, Le C. Ploti est assez rare en France, dans l'oolite inférieure ou étage bajocien, Son gisement habi- tuel est dans les marnes à Osfrea acuminala ou marnes vésuliennes que nous plaçons avec d'Orbigny à la base de l'étage bathonien ; on le rencontre également dans le forest. marble. Environs de Langres (Haute-Marne) ; Villey-Saint- Etienne (Meurthe). Rare. Elage bajocien. Marquise, en- virons de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais); Chayul (Ar- dennes) ; Gorze, près de Metz, Thiancourt (Moselle) ; Mon- tanville, Flincy (Meuse); Pompey, station de Rouard,

. TERRAIN JURASSIQUE.: 199

environs de Nancy (Meurthe); Kiffis, Sentheim (carrière à

poix), (Haut-Rhin) ; Leffonds-Champlitte, Montarlot, Fau-

vert, environs de Besançon (Haute-Saône); Sélongey

(Côte-d'Or) ; Ageville, ferme de Saxy près Pranthou

(Haute-Marne) ; environs de Poitiers sur la route de Paris

(Vienne) ; Plasne près de Poligny, Saint-André près de Salins (Jura). Assez abondant. Etage bathonien.

Toutes les collections.

. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Stodestowe-ie 1h wold, Rodborough Hill, Shurdington Hill, Leckhampton; Cleeve, Cubberley, Cowley Wood, Pen Hill, Lille Rissing- ton, etc., Gloucestershire ; Sarsden, Stonesfield, Oxon, Bur- ford, Oxfordshire, très-commune dans certaines localités. Etage bajocien. Minchinampton, Kiddington, Oxon, Kiogsthorp, Northampton Trowbridge, Wilts. Très-com- mun. Etage bathonien (Fuller’s-earth, Great oolite et Corn- brash). Hauptroggenstein ; Hornussen, Kornberg près de Frick, Buren près Gensingen, Kreisacker (canton d’Ar- govie) ; Muttenz (Bâle) ; Bettlachberg (canton de Soleure). Calcaire de Lougwy (Belgique). Etage bathonien (Oolite vésulienne). |

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 51, fig. 4. C. Ploti, vu de côté, de la coliection de M. Terquem ; fig. 2, face sup. PI. 52, fig. 1, le même exemplaire vu sur la face inf. ; fig. 2, appareil apical grossi.

39, Cilypeus Boblayei, Michelin, 1857. Pi. 53, et pl. 54, fig. 1-2. Ciypeus Boblayei, Michelin, in coll., 1857.

Cotteau et Triger, Echinides du départ. de la Sarthe, p. 64, pl. 1, fig. 4-5, 1857.

200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Clypeus Boblayei Desor, Synops. des Echin. foss., p. 435, 1858. se ue Wright, Monog. Of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Form, p. 386, 1859. aus Cotteau et Triger, Echinides de la Sarthe, Descript, des familles et des genres, p: 422, 1869.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, discoïde, arron- die en avant, légèrement tronquée en arrière ; face supé- rieure relativement très-déprimée; face inférieure plate, un peu concave dans la région péristomale, Sommet ambu- lacraire très-excentrique en arrière. Aires ambulacraires fortement pétaloïdes, très-droites, les trois antérieures beaucoup plus longues que les deux autres. Les zones po- rifères sont très-développées et conservent leur forme pé- taloïde jusqu’au bord; elles sont composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. Un peu au-dessus de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent brusquement et se réduisent à de petits pores simples, presque microscopiques, non conjugués par un sillon ; à la face inférieure ces pores se rangent par paires obliques es- pacées, assez irrégulièrement disposées, et qui ne tardent pas, en se rapprochant du péristome, à se resserrer et à se grouper par triples paires, comme dans toutes les espèces de Clypeus. Sur la face supérieure la zone interporifère, étroite près du sommet, s’élargit au fur et à mesure qu’elle se dirige vers l’ambitus, et ne participe en rien de la forme pétaloïde des zones porifères. Tubercules crénelés, per- forés et visiblement scrobiculés ; sur la face inférieure ils sont petits, serrés, partout homogènes et abondants, même dans les dépressions ambulacraires. Péristome de

. TERRAIN JURASSIQUE, 201.

petite taille, sub-pentagonal, assez profondément excavé, entouré d’un floscelle apparent, excentrique en avant. Périprocte rapproché du sommet, s’ouvrant an fond d’un sillon aigu, profond, étroit, qui commence à s’évaser à peu de distance de l’ambitus. Appareil apical sub-pentagonal, remarquable par le développement de la plaque madré- poriforme. .

Hauteur, 10 millimètres ; diamètre transversal et antéro- postérieur, 100 millimètres.

Le type de cette espèce est très-déprimé; nous croyons devoir lui réunir un second exemplaire recueilli dans la même zone géologique et qui offre le même ensemble de caractères, tout en ayant la face supérieure un peu moins déprimée, légèrement . sub-conique, et le sillon anal un peu moins étroit vers le sommet.

_ RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, est porté à considérer cette espèce comme une variété circulaire et très-déprimée du C. Ploti. Les deux espèces sont assurément voisines l’une de l’autre, cependant un examen comparatif minutieux nous engage à les maintenir dans la méthode. Le €. Boblayei se distingue de son congénère non-seulement par sa forme beaucoup plus déprimée, mais par son sommet plus excen- trique en arrière, par ses aires ambulacraires plus inégales et plus droites, son sillon anal plus étroit et commençant à s’évaser plus près de l’ambitus, par son péristome relati- vement plus petit, par sa face inférieure garnie de tuber- cules moins développés, plus serrés, plus homogènes, plus abondants dans les dépressions ambulacraires. Ce sont la de légères différences ; mais leur réunion donne au C. Bo- blayei, une physionomie qui, au premier aspect, l’éloigne de tous les exemplaires que nous connaissons du €, Plori.

202 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

LocazirÉs, Environs de Mamers (Orne); Gesne-le-Gan- delin (Sarthe). Très-rare. Etage bathonien.

Ecole des mines (Coll, Michelin); coll, Guillier, ma col- lection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 53, fig. 1, C, Boblayei de l'Ecole des mines, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig. 3, pla- quesporifères grossies, prises vers le milieu de la face supé- rieure ; fig. 4, plaques porifères grossies prises à la face sup. près de l’ambitus. PI, 54, fig. 4, autre exemplairede la coll. de M. Guillier, vu sur la face inf, ; fig. 2,. porlion des aires ambulacraires grossie, prise à la face inf. près de l’ambitus; fig. 3, portion des aires ambulacraires grossies, prise aux approches du péristome ; fig. 4, plaque inter- ambulacraire grossie, prise à la face inférieure.

40. Ciypeus Mulleri, Wright, 1859.

PI. 54, fig. 4 et pl. 55.

Nucleolites Solodurinus, Wright, Cassidulidæ, Ann. and Mag. of nat. hist.; t. IX, p. 305, 1851. —- Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e ed., p. 84, 1854. Wright, Report on Brit. Ool. Echinod. Brit. Assoc. Report, 1857. Clypeus Mulleri, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Form. p. 371, pl. xxxin, fig. 1-6, 1859. Echinobrissus Mulleri, Huxley et Etheridge, Catal. of the : Coll. of Foss. inthe Mus. of Pract. Geol., p. 229, 1865.

Espèce de läille moyenne, oblongue, arrondie en avant, sub-tronquée et légèrement rostrée en arrière ; face su- périeure uniformément bombée, épaisse sur les bords ;

+ TERRAIN JURASSIQUE, 203-

face inférieure sub-pulvinée, fortement concave au milieu. Sommet arnbulacraire un peu excentrique en arrière; aires ambulacraires très-pétaloïdes, l'aire ambulacraire antérieure à peu près de même largeur que les autres, mais plus longue et plus droite ; les deux aires latéro-antérieures affectent une forme sub-flexueuse assez prononcée; les deux aires postérieures sont plus courtes et plus régulière- ment pétaloïdes. Zones porifères larges, se rétrécissant un peu au-dessus de l'ambitus, composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une ran- gée interne de pores ovales et beaucoup plus ouverts. Un peu au-dessus de l’ambitus les deux rangées de pores se rap- prochent, et les zones porifères se réduisent à de petits pores simples, égaux, presque microscopiques, disposés par paires obliques très-serrées et formant une série régu- lière. A la face inférieure, ces paires de pores s’espacent, dévient de la ligne droite, puis se resserrent et se groupent par triples paires aux approches du péristome. La zone in- terporifère, qu’elle soit droite, comme dans l’aire ambu- lacraire antérieure, ou sub-flexueuse comme les deux aires latéro-antérieures, forme une bande irès-étroite vers le sommet apical et qui s’élargit insensiblement au fur et à mesure qu'elle se rapproche de l’ambitus. Tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, pelits, épars, homogènes à la face supérieure, plus serrés dans la région infra-mar- ginale, un peu plus gros et plus espacés sur le bord des dépressions ambulacraires et autour du péristome ; l’espace intermédiaire entre les tubercules est occupé par une gra- nulation fine, abondante, paraissant homogène, mais en réalité assez inégale et disséminée sans ordre. Péristome médiocretnent développé, sub-pentagonal, étoilé, un peu excentrique en avant. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant à

204 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

quelque distance du sommet, au fond d’un sillon profond, anguleux, remontant jusqu’à l’appareil apical, et se pro- longeant, en s’évasant et s’atténuant, jusqu’à l’ambitus qui est légèrement échancré.Appareil apical composé de quatre plaques génitales largement perforées et de cinq plaques ocellaires, La plaque génitale antérieure de droite est remarquable par le développement du corps madrépori- . forme qui est spongieux, légèrement saillant, irrégulier en ses contours, et occupe tout le milieu de l'appareil. Les cinq plaques ocellaires sont irès-petites, anguleuses, dé- primées et aboutissent directement sur la plaque madré- poriforme, La plaque génitale postérieure impaire fait certainement défaut; elle est remplacée, ainsi que nous l’avons déjà reconnu chez un certain nombre de Clypeus, par deux plaques étroites, granuleuses, qui s'étendent, au fond du sillon anal, au-dessus du périprocte.

Hauteur, 18 millimètres; diamètre transversal, 55 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 57 millimètreset demi. Nous avons sous les yeux un exemplaire de taille plus petite, recueilli dans la même localité que celui que.nous venons de décrire ; il présente les mêmes caractères que le type, cependant le diamètre antéro-postérieur est un peu plus étendu relativement au diamètre transversal; la face postérieure est plus sensiblement rostrée; les aires ambulacraires latéro-antérieures paraissent un peu moins flexueuses à la face supérieure, | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le (, Mulleri, ainsi que l’a fait remarquer M. Wright, se rapproche du C.:.Ploti par plusieurs caractères, notamment par l'aspect uniformé- ment bombé de sa face. supérieure, et la disposition for- tement pétaloïde de ses aires ambulacraires ; il s’en dis- tingue néanmoins, d’une manière positive, par sa forme

TERRAIN JURASSIQUE. 205

constamment et sensiblement plus longue que large, par ses zones porifères qui, tout en étant très- développées à la face supérieure, commencent à se rétrécir à une distance plus éloignée du bord, par son sillon anal moins large et moins évasé, par sa face inférieure beaucoup plus déprimée, parson péristome relativement plus étroit. Celte espèce offre également quelque rapport avec le C. Michelini que nous décrivons un peu plus loin, maïs cette dernière espèee est toujours reconnaissable à ses zones porifères beaucoup plus étroites et cessant d’être pétaloïdes à une très-grande distance du bord ; ce sont, en raison de ce caractère, deux types essentiellement distincts et qui ne sauraient être con- fondus. Dans l’origine M. Wright avait réuni cette espèce au C. Solodurinus: Plus tard, le savant professeur à reconnu son erreur, et dans sa Monographie des Echinides juras- siques d'Angleterre à fait de cette espèce un type nouveau sous le nom de C. Mulleri.

LOcaLITÉS. Marquise ner Assez rare. Etage bathonien.

Collection de l'Ecole des mines.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Cirencester, Nort- teach, Salperton Tunnel, Minchinhampton, Cowley Wood (Gloucestershire). Great oolite. Rushden (Northampton- shire). Cornbrash. |

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 54, fig. 5, C. Mulleri, individu jeune de la collection de l'Ecole des mines, vu sur la face sup. PI. 55, fig. 1, autre individu de la coll. de l'Ecole des mines, vu de côté ; fig. 2, face sup; fig. 3, face inf.; fig. 4, portion d’une aire ambulacraire grossie, prise à la face supérieure ; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, partie inférieure d'une aire ambulacraire grossie, prise à la faceinf.; sur l'individu jeune figuré pl. 84, fig: 3.

206 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

41. Clypeus Davoustianus, Cotteau, 1856.

PI, 56.

Clypeus Davoustianus, Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 7, 1856. Cotleau, Note sur quelques Ours. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2esér., t. XIII, p. 650, 1856, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 277, 1857. _ ss Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, p. 62, pl. x1t, 1858. Clypeus altus (pars), Wright, Monog. of the Brit. foss. Ech. from the Ool. Format., p. 366, 1859. Clypeus Davoustianus, Dujardin et Hupé, ÆHist. nat. des z00ph. Echinod., p. 580, 1862. Cotleau et Triger, Echin. du dép, de la Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 422, 1865.

V. 98.

Espèce de taille assez forte, sub-circulaire, un peu plus large que longue, sub-sinueuse au pourtour, sub-rostrée en arrière; face supérieure haute, renflée, sub-conique ; face inférieure sub-pulvinée, un peu déprimée au milieu, Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires légèrement renflées, péla- loïdes, à peu près égales entre elles, les trois antérieures cependant un peu plus longues que les deux autres. Zones porifères médiocrement développées, beaucoup moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées d’une rangée interne de pores étroits, allongés, obliques, et d’une rangée externe de pores ovales et plus ouverts, A une assez grande distance de l’ambitus les deux rangées de pores se rapprochent, et les zones porifères se réduisent à de pelits

TERRAIN JURASSIQUE. 207

pores simples, égaux, presque microscopiques. Sur la face inférieure les aires ambulacraiïres sont placées dans des dépressions étroites et qui convergent directement à la bouche; les paires de pores sont un peu plus espacées dans la région infra-marginale, puis elles se resserrent et se groupent par triples paires aux approches du péri- stome. Tubercules nombreux, épars, apparents surtout à la face inférieure et vers l’ambitus. Granales intermédiaires fins, saillants, homogènes, garnissant toute la surface du test, formant sur les plaques porifères, à la face supérieure, des rangées transverses très-régulières. Péristome de petite taille, un peu excentrique en avant, sub-pentagonal, en- touré d’un floscelle à peine apparent. Périprocte placé non loin du bord postérieur, dans un sillon profond qui s'évase largement vers l’ambitus et se relie au sommet par un canal étroit et très-long. Appareil apical sub-circu- laire, un peu allongé, granuleux, fortement échancré par les aires ambulacraires. Pores génitaux largement ouverts; pores ocellaires plus petits et placés sur le bord des pla- ques.

Hauteur, 25 millimètres; diamètre transversal, 61 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCE. Le C. Davoustianus, que nous avons décrit et figuré, pour la première fois, dans nos Zchi- nides du département de la Sarthe sera toujours facilement reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supé- rieure haute et conique, à ses aires ambulacraires pétaloï- des et formées de zones porifères médiocrement dévelop- pées, à sa face inférieure presque plate, à son péristome étroit et surtout à son périprocie placé près du bord et relié au sommet par un sillon étroil et lrès-long. M. Wright a cru devoir réunir cetle espèce au C. altus, M’ Coy. Ces

208 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

deux types, remarquables l’un el l’autre par leur forme circulaire, leur face supérieure sub-conique, sont eflecti- vement voisins; ils nous ont cependant paru différer par des caractères importants et qui ne permettent pas de les confondre. Nous avons sous les yeux un exemplaire parfai- tement conservé du C'. altus de l’Oolite inférieure du Dor- setshire, appartenant à l’Ecole des mines de Paris et en- voyé par M. Wright à M. Michelin. Nous l’avons comparé ‘à notre C. Davoustianus, et il s’en éloigne d’une manière -positive. Dans l’espèce anglaise les aires, ambulacraires sont plus larges, plus pétaloïdes, plus effilées à leur extré- -mité et formées de zones porifères relativement plus-déve- loppées ; la face inférieure est plus déprimée, plus forte- ment pulvinée, et le péristome est plus largement ouvert ; le sillon anal présente aussi de notables différences : il est moins long, moins étroit, et le périprocte s'ouvre à une distance. beaucoup plus grande du bord postérieur. Ge dernier caractère suffirait seul à séparer les deux espèces. Le C. Davoustianus est également voisin du C.rostratus, De- sor, des marnes vésuliennes de Kornberg près Frick ; c’est encore untype à face supérieure conique et à sillon anallong et étroit; mais cette dernière espèce se distingue de celle qui nous occupe par sa taille plus petite, sa forme moins circulaire, sa face supérieure moins haute, sa région poslé- rieure plus sensiblement rostrée, sa face inférieure plus pulvinée, son péristome plus grand, son périprocte s’ou- vrant plus loin du bord. La position du périprocte tend à rapprocher le C. rostratus du C. altus: si l'identité des deux espèces élait démontrée, le nom plus ancien de os: tratus devrait être conservé. |

LOCaALITÉ., Pecheseul (Sarthe). Très-rare, Etage ba: thonien:

TERRAIN JURASSIQUE. 209

Coll. Davoust. |

ExPLICATION DES FIGURES. PI. 56, fig. 1, C. Davoustia- nus, vu de côlé; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques ambulacraires prises sur la face sup., grossies; fig. 5, plaque interambulacraire grossie; fig. 6, appareil apical grossi; fig. 7, tubercules grossis.

42. Ciypeus Michelini (Wright), Desor, 1855. :

PI. 57.

Nuclevlites Michelini, Wright, On new. sp. of Ech. from the Lias and Ool., p. 23, pl. 11, fig. 6 a-c, 1854. _ = Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., ed., Additional Sp. of Echinod.,

1854. Fe _ Wright, Report. Ool. Echin. Brit. 4ss., 1857. Clypeus Michelini, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 266, 1858.

Wright, Monog. of Brit. Foss. Echinoderm. from the Ool. Format., p. 369, pl. 366, fig. 2a,b,c, d, 1859.

_— Wright, On the Subd. of the inf. Ool. in the south of England Compar, with Equival. Beds of the Form. on the Yorkshire Coast, p. 33, Quarterly Jour. of the Geol. Soc., 1860.

Colteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 351, pl. cv, fig. 11 et 12, 1861.

Dujardin et Hupé, Hist, nat. des z00ph. Echinod., p.580, 1862.

Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll: of Foss.in the Museum of Pract. Geol. p. 222, 1865.

Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la

14

210 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 423, 1869.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-rostrée et légère- ment échancrée en arrière; face supérieure à peine con- vexe, sub-déprimée dans la région antérieure, un peu plus haute en arrière du sommet apical, épaisse et renflée sur les bords; face inférieure presque plane dans la région infra-marginale, très-faiblement pulvinée, sensiblement concaye au milieu. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires étroites, à peine lancéolées, les postérieures un peu moins longues et un peu plus larges que les autres ; zones porifères très-peu dé- veloppées et beaucoup moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées d’une rangée externe de pores étroits, al- longés, obliques, et d’une rangée interne de pores ovales et plus ouverts. À une grande distance de l’ambitus les deux rangées de pores se rapprochent et les zones porifères cessent d’être pétaloïdes. Tubercules très-petits surtout à la face supérieure. Péristome pentagonal, sensiblement excentrique en avant, entouré de bourrelets peu saillants. Appareil apical compacte, sub-circulaire, remarquable par l’étendue de la plaque madréporiforme. Périprocte allongé, s'ouvrant très-près du sommet, à la partie supé- rieure d’un sillon étroit, très-profond, qui s’évase et s’atté- nue en se rapprochant du bord.

Hauteur 15 millim, ; diamètre transversal, 56 millim, ; diamètre antéro-postérieur, 87 millim. 4/2.

Autre individu : hauteur, 47 millim.; diamètre trans- versal et diamètre antéro-postérieur, 46 millim.

D'après les figures données par M. Wright, cette espèce, en Angleterre, serait très-variable dans sa forme générale

TERRAIN JURASSIQUE. 211

tantôt sub-circulaire, tantôt allongée, quelquefois sensible- ment rostrée en arrière. Les deux seuls exemplaires jus- qu'ici rencontrés en France affectent un aspect sub-cir- culaire, et le diamètre antéro-postérieur ne dépasse pas d’un demi-millimètre le diamètre transversal.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. Michelini présente quelque ressemblance avec certaines variétées des C. Ploh et Mulleri, mais il s’en distingue toujours facilement par sa face supérieure plus déprimée, ses aires ambulacraires plus grêles, ses zones porifères beaucoup moins larges et son pé- ristome plus excentrique en avant. L'espèce dont il se rap- proche le plus est assurément le C. angustiporus. Nous avons indiqué plus haut les motifs qui nous engagent à maintenir ces deux espèces, bien qu’elles soient très-voi- sines.

LOCALTÉ. Le -Chevain Saint-Paterne (Sarthe). Rare. Etage bathonien.

Coll. Triger, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Vallsquarry Nails- worth, Cleeve, Cheltenham, Whitwell. Angleterre. Etage bajocien. |

EXPLICATION DES FIGURES, Pl], 57, fig. 1, C. Michelini, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, aire ambulacraire grossie ; fig. 4, appareil apical grossi; fig. 5, autre individu de taille plus forte, de la coll. de M. Triger, vu de côté ; fig. 6, face supérieure ; les deux dernières fi- gures sont copiées dans les Zchinides de la Sarthe.

43. Cilypeus Rathieri, Cotteau, 1849. PI, 58.

Clypeus Rathierr, Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de

212 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

l'Yonne, t. 1, p. 71, pl vi, fig. 1-4, 1849. Clypeus Loriereanus, Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 6, 1856. Clypeus Rathieri, Desor, Synops. des fEch. foss., p. 278, 1857. _ Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 216, 1857. S Cotteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 63, pl. x, fig. 4-6, 1857. Leymerie et Raulin, Stat. géol. et min. du départ. de l'Yonne, p. 622, 1858. Wright, Monog. of Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 387, 1859. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 580, 1862. —- _ Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la. Sarthe, Descr, des fum. et des genres, p. 423, 1869.

Espèce de taille moyenne, oblonguë, arrondie et un peu étroite en avant, sub-rostrée et légèrement échancrée en arrière ; face supérieure déprimée, presque plane, épaisse et renflée sur les bords ; face inférieure pulvinée, sub-concave au milieu, Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires pétaloïdes, lancéolées, les postérieures moins longues que les autres. Zones porifères

très-larges à la face supérieure, formées d'une rangée ex- terne de pores longs, étroits et transverses, el d’unerangée

interne de pores ovales; entre chaque paire de pores existe une rangée très-régulière de petits granules. À quelque distance de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent brusquement et seréduisent à des poressimples, non conju- gués, d’abord assez rapprochés, mais qui à la face inférieure s’espacent, dévient de la ligne droite et se multiplient près du péristome. L’aire interporifère, beaucoup moins large vers le milieu de la face supérieure que les zones porifè:

TERRAIN JURASSIQUE. 213

res qui la circonscrivent, s’élargit au fur et à mesure qu’elle se rapproche de l’ambitus, et descend en ligne directe du sommet au péristome. Tubercules très-petits, épars, abondants et serrés vers la région marginale, plus espacés autour du péristome. Plaques interambulacraires longues, étroites, et d’aulant plus coudées sur la face supérieure qu'elles s’éloignent davantage du sommet. Péristome ex- centrique en avant, peu développé, pentagonal, entouré d’un floscelle à peine apparent. Périprocte logé dans un sillon profond, aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant à moitié environ de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, relié du reste à l’appareil apical par un petit canal, Appareil apical un peu allongé, déprimé, gra- nuleux ; pores génitaux et ocellaires très-apparents.

Hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 44 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 49 millimètres.

Le C, Rathieri varie beaucoup dans sa forme : le type est sensiblement allongé, cependant quelques exemplai- res, surtout lorsqu'ils sont jeunes, affectent un aspect sub- circulaire, et c’est à peine alors si le diamètre antéro-pos- térieur dépasse d'un millimètre le diamètre transversal, Le périprocte varie également un peu dans sa position ; il est toujours éloigné du sommet : la distance qui l’en sé- pare n’est jamais moindre de moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord; dans les exemplaires de "l'Yonne cette distance est souvent des deux tiers.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. Rathieri sera toujours reconnaissable à sa forme oblongue, à sa face supérieure très-déprimée, à la largeur de ses zones porifères et sur- tout à son périprocte très-éloigné du sommet et placé cepen- dant dans un sillon anal profond. Il se rapproche de cer- laines variétés allongées du €, Mulleri que caractérise

214 PALÉONTOLOGIE FRANCÂISE.

également la largeur de ses zones porifères, mais il s'en éloigne par sa forme plus déprimée et son périprocte beau- coup plus éloigné du sommet. L’échantillon que nous avons décrit et figuré dans nos Z£'chinides de la Sarthe se distingue bien un peu des exemplaires de l’Yonne qui ont servi de type au GC. Rathieri : sa forme est plus ovale ; son sillon anal plus rapproché du sommet, échancre moins profondément le bord postérieur ; cependant ces différen- ces ne nous paraissent pas suffisantes pour lui laisser le nom de Loriereanus sous lequel nous l'avons d’abord dé- signé.

LocaALITÉS. Chatel-Gérard (Yonne); Saint-Christophe en Champagne (Sarthe). Rare. Etage bathonien.

Collection Rathier, Davoust, de Loriol, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 58, fig. 1, C. Rathieri, de la coll. de M. l'abbé Davoust, vu sur la face sup.; fig. 2, plaques ambulacraires de la face supérieuregrossies ; fig. 3, appareil apical grossi ; fig. 4, moule intérieur sili- ceux, de la collection de M. Rathier, vu de côté ; fig. 5, face sup. ; fig. 6, côté anal ; fig. 7, autre individu de taille plus forte, de la coll. de M. Rathier, vu sur la face sup.

44. Cilypeus Babeaui, Cotteau, 1870. PI. 61 et 62, fig. 1.

Espèce de taille assez grande, allongée, arrondie en avant, anguleuse et sub-rostrée en arrière ; face supérieure très-peu élevée, uniformément bombée ; face inférieure déprimée au milieu, à peine pulvinée sur les bords. Som- met ambulacraire un peu excentrique en arrière. Aires ambulacraires très-pétaloïdes. L’aire antérieure à peu près

TERRAIN JURASSIQUE. 215

de même largeur que les autres, est plus longue et plus droite ; les deux aires latéro-antérieures affectent une forme légèrement flexueuse ; les deux aires ambulacraires postérieures sont plus courtes et plus régulièrement péta- loïdes. Zones porifères très-développées, mais abandon- nant leur forme pétaloïde à une certaine distance de l’am- bitus ; la zone interporifère est relativement, étroite, et constitue une bande presque droite qui s’élargit un peuen se rapprochant de l’ambitus. A la face inférieure les aires ambulacraires sont logées dans des sillons presque droits, à peine distincts dans la région infra- marginale, plus dépri- més au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du péri- stome. Tubercules petits, épars, homogènes à la face supé- rieure, plus serrés et plus développés, et cependant encore très-homogènes à la face inférieure. Péristome pentagonal, étoilé, assez grand, excentrique en avant. Périprocte al- longé, aigu, s’ouvrant à quelque distance du sommet, dans un sillon profond, coupé à angle droit, et qui se prolonge, en s’évasant et en s’atténuant, jusqu’à l’ambitus. Le péri- procte est relié au sommet par un canal très-étroit. Ap- pareil apical sub-pentagonal, granuleux, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme qui occupe tout le milieu de l’appareil.

Hauteur, 16 millimètres ; diamètre transversal, 66 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 70 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par son aspect général rappelle le C’.Solodurinus(S. 49.) figuré dansles Z'chi- nodermes de la Suisse ; elle nous a paru cependant en diffé- rer d’une manière positive par sa forme encore plus allon- gée et plus déprimée, par sa face inférieure plus concave, par ses aires ambulacraires formées de zones porifères plus larges, et se rétrécissant à une plus grande distance de

216 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

l’'ambitus, par ses zones interporifères relativement moins développées, et par son périprocte plus éloigné du sommet etrelié à l'appareil apical par un canal très-étroit.

LocaLITÉS. Manois (Haute-Marne). Rare. Etage callo- vien. .

Coll, Babeau.

EXPLICATION DES FIGURES.— P].61, Gg.1, C. Babeaui, de la coll. de M. Babeau, vu sur la face sup. ; fig. 2, face inf, ; fig. 3, appareil apical et aire ambulacraire de la face su- périeure, grossis ; fig. 4, péristome et aire ambul. de la face inférieure, grossis; pl. 62, fig. 1,même exemplaire vu de côté.

45. Clypeus Hugii, Agassiz, 1839.

PI, 59.

Ciypeus Hugiüi, Agassiz, Echin. fos. de la Suisse, 1°° par- tie, p. 37, pl. x, fig. 2-4, 1839. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. HE Neocom., pl. 1v, 1840. Nucleolites lacurifera, Merian in Agassiz, id.

Clypeus Hugüi, Agassizet Desor, Catal. raison. des Ech., p. 98, 1847. Bronn, Index paleont., p. 314, 1848. Marcou, Recherches géol. sur le Jura salinois, Mém. soc. géol. de France, 2e sér., t. IlX, p. 79, 1848, Nucleolites Hugii, Forbes, Mem. of the Geol. Survey of Great. Britain, Dec. 1, Echinod., Descrip. of pl. 1x, p. 7, 1850. Clypeus Hugü, D’Orbigny, Prod. de paléont. strat.,

t. I, p. 290, 496, 1850. Nucleolites Hugii, Wright, Cassidulidæ of the Oolites,

Ann. and magaz. of nat. hist, t. IX, . 306, 1851,

TERRAIN JURASSIQUE. 9217

Clypeus Hugiüi, Giebel, Deutschlands petrefact., p. 322, 1854.

Nucleolites Hugii, Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 84, 1854.

Echinobrissus Hugüi, D’Orbigny, Paléont. franc., terrains cré- tacés, t. VI, p. 391, 1855.

Clypeus Hugi, Pictet, Traité de paléont., éd.,t. IV,

p. 215, pl. xciv, fig. 9, 1857. Clypeopyqus Hugii, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 274, 1857. Echinobrissus Hugii, Cotteau et Triger, Ech. du départ. de la Sarthe, p. 58, pl. vi, fig. 10-12, 1857. Clypeus Hugii, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin. from the Ool. Format., p. 376, pl. xxx, fig. a, b, c, d, e, f[, 1359. Wright, Subd. of the inf. Ool. in the south of England, quart. journal of the Geol. Soc., p. 41 et suiv., 1860. _— Bonjour, Geol. strat. du Jura, p. 15, 1863. = Winkler, Mus. Teyler, p. 200, 1864. Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864. Ogérien, Hist. nat. du Jura et des départ. voisins, t. I, Géo/ogie, p. 736, 1865. Huxley ét Etheridge, Catal. of the Coll. of Foss. in the Museum of Pract. Geol., p. 222, 1865. Clypeopyqus Hugii, Moesch, Aargauer Jura und die nordl. geb. des Kantons Zurich, p. 98, 1867. Clypeus Hugiüi, Cotteau et Triger, Echin. du départ. de la Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 423, 1869.

P. 20.

Espèce de taille petite relativement aux dimensions or- dinaires des C'lypeus, sub-circulaire, à peu près aussi longue que large, arrondie et légèrement échancrée en avant, sub-

218 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

rostrée en arrière ; face supérieure renflée, quelquefois sub- conique, fortement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-concave au milieu, offrant des inégalités plus ou moins prononcées dues au renflement dés aires inter- ambulacraires et notamment de l'aire interambulacraire impaire. Sommet presque central, cependant un peu rejelé en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, l’aire antérieure un peu plus étroite et un peu moins longue que les autres. Zones porifères larges à la face supérieure, composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores ovales et paraissant plus ouverts. À une assez grande distance de l’ambitus, le sillon disparaît, les pores se rapprochent, deviennent simples, obliques, et leurs paires sont beaucoup plus espacées sur- tout dans la région infra-marginale. Aux approches du pé- ristome l’espace occupé par les aires ambulacraires est un peu déprimé, et les pores se resserrent et se multiplient. Péristome légèrement excentrique en avant, sub-pentago- nal, muni de bourrelets à peine apparents. Périprocte s’ouvrant à moitié environ de l’espace compris entre le sommet et l’ambitus, dans un sillon profond, obtus, de médiocre largeur, qui se rétrécit, puis s’évase près du bord postérieur. Le périprocte n’est relié au sommet par aucune trace de canal ou de dépression. Appareil apical sub-cir- culaire ; plaques génitales et ocellaires groupées autour de la plaque madréporiforme qui est largement développée comme chez tous les Clypeus ; pores génitaux irrégulière- ment disposés, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres. |

Hauteur, 44 millim.; diamètre transversal et antéro- postérieur, 28 millim.

Dimension d’un exemplaire d'Angleterre de taille ordi-

TERRAIN JURASSIQUE. 219

naire : hauteur, 18 millim.; diamètre transversal, 38 mil- lim. ; diamètre antéro-postérieur, 37 millim.

Cette espèce est abondante en Angleterre et surtout en Suisse, mais elle est rare en France, et nous n’en connais- sons encore que deux exemplaires. Malgré leur taille plus petite, nous n'avons pas hésité à les réunir au type dont ils présentent bien les caractères. Cependant, comme nos deux échantillons laissent un peu à désirer sous le rapport de la conservation, nous avons czu devoir faire figurer un exem- plaire d’Angleterre qui montre parfaitement la structure des aires ambulacraires et de l'appareil apical. En Angle- terre cette espèce atteint quelquefois de très-grandes di- mensions. L'’échantillon figuré par M. Wright a 235 mil- lim. de hauteur; son diamètre transversal est de 54 millim., et son diamètre antéro-postérieur de 53.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne saurait être confondue avec aucun autre Clypeus ; elle sera toujours re- connaissable à sa taille relativement peu développée, à son sommet ambulacraire un peu excentrique en avant, à ses zones porifères cessant d’être pétaloïdes à une assez grande distance de l’ambitus, à son périprocte éloigné du sommet auquel il ne se relie par aucune trace de sillon. Sa forme générale rapproche le C. Hugii de l’'Echinobrissus orbicu- laris ; il s’en éloigne cependant par sa taille plus forte, son aspect moins circulaire, son appareil apical moins allongé, son périprocte beaucoup plus éloigné du sommet.

Hisrore. Le C. ÆJugii a été décrit et figuré pour la première fois par M. Agassiz dans les Zchinodermes de Suisse, et considéré comme appartenant au genre Clypeus. Les au- teurs l’ont placé successivement dans les genres C'lypeus, Nucleolites, Echinobrissus et Clypeopygus : l'ensemble des caractères qui distinguent cette espèce explique ce dés-

220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

accord. D'un côté sa taille médiocrement développée, son péristome presque dépourvu de bourrelets la rapprochent assurément des Æchinobrissus, et c’est parmi les espèces de ce genre que nous l’avions rangée, lorsque nous l’avons dé- crite et figurée dans nos Æ'chinides du département de la Sarthe; d'un autre côté son sommet un peu excentrique en avant avait engagé M. Desor à la réunir aux Clypeopygus, mais elle en diffère par sa forme sub-circulaire, sa face su- périeure renflée, ses aires ambulacraires non flexueuses, son sommet beaucoup moins excentrique en avant, son pé- ristome muni de bourrelets à peine apparents. Tout bien pesé et considéré, nous croyons plus naturel, ainsi que l’a fait récemment M. Wright, de replacer cette espèce parmi les Clypeus, sur la limite extrême du genre.

LOcaLITÉS. Les Géniveaux près Metz (Moselle). Rare. Etage bajocien, Environs de Mamers (Sarthe). Très-rare. Etage bathonien? M. Bonjour, dans le Catalogue des fossiles

du Jura, mentionne la présence de cette espèce à Geraine = Musée de Paris, coll. d'Orbigny, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Hornussen, Büzen, Kornberg, Kienberg, Birmensdorf, Egg (canton d’Argovie), Olten (canton de Soleure), Suisse. Rozdborough Shurding- ton, Leckhampton, Ravonsgate, Hampen, Charlcombe près Bath (Angleterre). Etage bajocien.

Ecole des mines, Musée de Zurich, de Bale; coll. de Lo- riol, Wright, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES, PI. 59, fig. 1, C. Hugiüi, de ma collection, vu de côté; fig. 2 face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, côté anal; fig. 5, échantillon de l’oolite inf. d’An- gleterre, de ma collection, vu de côté ; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf. ; fig. 8, aire ambulacraire grossie ; fig. 9, appareil apical grossi.

TERRAIN JURASSIQUE.

221

N°46. Clypeus subulatus (Young et Bird), Wright, 1859,

Echinites subulatus,

Clypeus emarginatus,

Nucleolites emarginatus, .

Clypeus emarginatus,

Nucleolites emarginatus,

Clypeus Michelineus,

Nucleolites emarginatus, Clypeus emarginatus, Pygurus emarginatus,

Cilypeus subulatus,

Pygurus emarginatus;

PI. 60.

Young et Bird, Geol. Survey of the

Yorkshire Coast, p. 214, pl, vi, fig. 11, 1827. Phillips, Geol. of Yorkshire, p. 127,

pl. nu, fig. 18, 1829.

Agasseiz, Prod. d'une Monog. des Radiai- res, Mem. soc. des sc. nat. de Neu- châtel, t. I, p. 186, 1836.

Des Moulins, Etudes sur les Ech., p. 362, 27, 1837.

Agassiz, Prod. d’une Monog. des Radiai- res, Ann. des sc. nat., Zool., t, VIE, p. 257, 1837.

Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 50, 1843.

Bronn, Index paleont., p. 314, 1848.

Forbes, Mem. of Geol. Survey, dec. 1, Echinodermata, descr. de la pl. 1x, p. 8, 1849.

Wright, On the Cassidulidæ of the Ool., Ann. and mag. of nat. hist., sér., vol. IX, p. 310, 1851

Buvignier, Stat. géol., minéral. et pal. du départ. de la Meuse, atlas, p. 46, pl. xxxn1, fig. 23-27, 1852.

Forbes ir Morris, Catal. of Brit. Foss., éd., p. 84, 1854.

Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 216, 1857,

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 316, 1857,

Wrigt, Monogr. on the Brit. Foss. Ech. from the Ool, Form., p. 382, p. xxxiv, fig. 1 a, b,c,d,e, f, g, 1859.

Dujardin et Hupé, AHist. nat. Zooph. Echinod., p: 586, 1862;

des

229 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Espèce de taille très-variable, un peu plus longue que large, arrondie et légèrement rétrécie en avant, ayant sa plus grande largeur un peu en arrière du sommet ambula- craire, sub-rostrée dans la région postérieure ; face supé- rieure médiocrement renflée; face inférieure à peine pul- : vinée, très-faiblement déprimée au milieu, presque plane. Sommet ambulacraire presque central, cependant un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires fortement pétaloïdes, l’aire antérieure de même largeur que les au- tres, mais plus droite et un peu plus longue. Zones porifè- res très-larges à la face supérieure, composées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une ran- gée interne de pores ovales et paraissant plus ouverts. A une très-faible distance de l’ambitus le sillon disparaît assez brusquement, les pores se rapprochent, deviennent égaux, simples, obliques, et leurs paires sont beaucoup plus espa- cées, surtout dans la région infra-marginale. Sur la face inférieure l’espace occupé par les aires ambulacraires est déprimé, et forme des sillons très-droits, d'autant plus apparents qu’ils se rapprochent du péristome. Vers le mi- lieu de la face supérieure la zone interporifère est plus étroite que les zones porifères; elle est aiguë près du som- met et s’élargit un peu en se dirigeant vers l’ambitus. Tu- bercules petits, abondants, finement crénelés et perforés, scrobiculés, augmentant de volume à la face inférieure notamment autour du péristome et sur le bord des dépres- sions ambulacraires ils sont plus espacés. Granules in- termédiaires fins, serrés, homogènes à la face supérieure, et se prolongeant en lignes régulières sur les bandes de test qui séparent les pores, plus inégaux et un peu plus es- pacés à la face inférieure, disposés en cercles autour des scrobicules. Péristome excentrique en avant, pentagonal,

TERRAIN JURASSIQUE. 293

muni de bourrelets granuleux. Périprocte s’ouvrant aux deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, à la partie supérieure d’un sillon étroit, pro- fond, s’évasant légèrement vers l’ambitus. Aucune dépres- sion apparente ne relie la partie supérieure du sillon anal au sommet ambulacraire. Appareil apical sub-pentagonal, granuleux ; plaques génitales et ocellaires groupées autour de la plaque madréporiforme qui est largement développée et un peu saillante. Pores génitaux très-ouverts, ailongés, placés à l’extrémité des plaques génitales, les deux anté- rieurs plus rapprochés que les deux autres; la cinquième plaque génitale est remplacée par une plaque complémen- taire granuleuse, triangulaire, qui semble se diviser en deux, et pourrait n’être autre chose que les deux dernières plaques coronales de l’aire interambulacraire postérieure ; plaques ocellairestrès-petites, déprimées, sub-triangulaires.

Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 43 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 45 millim.

Un seul exemplaire de cette espèce a été recueilli en France et fait partie de la collection de M. Buvignier. qui l’a décrit et figuré sous le nom de €. Michelineus, dans son important ouvrage sur la géologie de la Meuse. Malgré sa taille beaucoup plus petite, cet exemplaire nous a paru devoir être réuni au €. subulatus de l’étage corallien d’An- gleterre, qui n'était connu en France, à l’époque M. Buvignier a établi son espèce, que par un mauvais des- sin donné par Phillips. Les belles figures publiées récem- ment par M. Wright et la description si complète qui les accompagne nous font parfaitement connaître le type du C. subulatus. Nous possédons du reste dans notre collection un échantillon provenant du coral-rag de Malton, et c’est après une comparaison minutieuse que nous nous sommes décidé à lui réunir le €. Michelineus.

224 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. subulatus se distingue de la plupart des Clypeus par la position de son périprocte qui s'ouvre à peu de distance du bord postérieur et ne se relie au sommet ambulacraire par aucune dépression appa- rente. Ce caractère le rapproche du C. Hugü qu’on rencon- tre à un niveau plus inférieur, mais le €, subulatus en dif- fère d'une manière posilive par sa taille ordinairement beaucoup plus forte, sa forme générale plus allongée, plus étroite en avant, plus rostrée en arrière, sa face supérieure moins conique, sa face inférieure plus plane et moins pul- vinée, ses zones porifères plus larges et conservant leur forme pétaloïde plus près de l’ambitus, son péristome plus excentrique en avant : ce sont deux types parfaitement distincts, même dans le jeune âge.

Histoire. Cette espèce est fort rare, et cependant sa synonymie est déjà très-compliquée. En 1827, elle est figurée pour la première fois par Young et Bird, sous le nom d’Æchinites subulatus. En 1829, Phillips la figura à son tour, et lui donna le nom de C/ypeus emarginatus que tous les auteurs lui ont conservé jusqu’en 1859, époque à laquelle M. Wright lui restitue son nom le plus ancien, En 1857, M. Desor, frappé de la position que le périprocte oc- cupe à peu de distance du bord postérieur, la place dans le genre Pygurus. Ce changement n’a point été adopté par M, Wright qui, tout en restituant à l’espèce le nom de su- bulatus, l’a laissé avec raison parmi les Clypeus, dans le voi- sinage du C, Æugü dont le périprocie est également très- rapproché du bord postérieur. Le (, Michelineus, Buvignier, nous a paru un individu jeune de l’espèce qui nous occupe.

LOCALITÉ, = Vieil-Saint-Remy (Ardennes). Très-rare, Etage oxfordien,

Coll: Buvignier,

TERRAIN JURASSIQUE. 9295

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Mallon, Scarboroug (Angleterre). Étage corallien.

EXPLICATION DES FIGURES. P]. 60, fig. 1, C. subulatus, de la coll. de M. Buvignier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, le même, vu sur la face anale ; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, porlion des aires am- bulacraires, prise à la face sup., grossie; fig. 7, région pé- ristomale grossie.

47. Clypeus Deshayesi, Coiteau, 4871. PI. 62, fig. 1-3.

Echinobrissus Deshayesi, Cotteau, Note sur quelques oursins du

. dép. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de

France, sér., t. XIE, p. 650, 1856.

- Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la

Sarthe, p. 17, pl. 11, fig. 2-3, 1857.

Desor, Synops. des Echin. foss., p. 431, 1858.

Espèce de taille relativement petite, sub-pentagonale, presque aussi large que longue, arrondie en avant, sub- tronquée en arrière; face supérieure légèrement bombée ; face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet ambula- craire presque central. Aires ambulacraires renflées, à peine lancéolées, les postérieures un peu moins longues que les autres et très-légèrement flexueuses près du sommel. Zones porifères étroites, composées d’une rangée de pores {ransverses, allongées, et d’une rangée interne de pores très-pelits et arrondis. A une assez grande distance de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent encore, et les pores deviennent simples. Périprocte très-rapproché

du sommet, allongé, s’ouvrant dans un sillon large et pro- 15

226 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

fond à sa partie supérieure, caréné sur les bords, s’évasant et s’atténuant au fur et à mesure qu'il se rapproche de lambitus. Appareil apical circulaire et dentelé.

Hauteur, 4 millim. ; diamètre transversal, 33 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 33 millim. 4/2.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Celle espèce se rapproche de certains exemplaires de petite taille du €. Michelin ; elle s’en distingue d’une manière positive par sa forme plus pentagonale, sa face supérieure un peu plus renflée, son sommet plus central, ses aires ambulacraires légèrement costulées et composées de zones porifères encore plus étroites. Sa forme générale et les contours dentelés de son appareil apical lui donnent au premier aspect quelque ressemblance avec certaines espèces du genre Galeropygus, mais ses aires ambulacraires nettement pétaloïdes la placent dans une famille différente. J'avais rangé dans l'origine cette espèce parmi les Zchinobrissus ; il me paraîl plus naturel, en raison de sa taille, de sa forme générale et de la structure probable de son appareil apical, de la réu- nir au genre Clypeus, sur les limites extrêmes du genre.

LocaLITÉ. Chaumiton (Sarthe). Très-rare, Étage bajo- cien,

Coll. Michelin (École des mines.)

EXPLICATION DES FIGURES. P. 62, fig. 1, C. Deshayesi, de la coll. de l’École des mines, vu de côté, fig. 2; face sup. ; fig. 3, aire ambulacraire prise à la face supérieure, grossie. (Ces trois figures sontcopiées dans les Échinides de la Sarthe,

pl. 3, fig. 2-4.)

TERRAIN JURASSIQUE. 227

48. Cilypeus Martini, Cotteau, 1871. :

PI. 62, fig. 4-11.

Espèce de taille relativement petite, sub-circulaire, presque aussi large que longue, arrondie en avant, légère- ment émarginée en arrière ; face supérieure renflée ; face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet ambulacraire presque central. Aires ambulacraires à fleur de test, à peine lancéolées, très-étroites, les postérieures beaucoup plus flexueuses que les autres. Zones porifères très-peu développées, composées d’une rangée. de pores allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis. À une assez grande distance de J’ambitus les zones porifères se rélrécissent encore, les pores deviennent simples, présque microscopiques et forment des paires obliques, espacées à la face inférienre, qui se rapprochent et se multiplient près. du péristome. Tubercules pelits, épars, homogènes, sub-scrobiculés, abondants et serrés dans la région marginale. Péristome excentrique en avant, étoilé, pentagonal, entouré d’un floscelle très-apparent, s'’ouvrant dans une dépression sensible dela face inférieure. Périprocte très-rapproché du sommet, allongé, placé dans un sillon large et profond à sa partie supérieure, s’évasant ets’atténuant au furet à mesure qu’il se rapproche del'am- bitus échancrélégèrement. Appareil apical compaste, sub- circulaire; la plaque madréporiforme, un peu saillante, occupe le milieu de l'appareil ; les deux plaques génitales postérieures paraissent se prolonger au-dessous dela plaque madréporiforme ; les deux plaques occellaires postérieures sont petites et déprimées.

228 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Hauteur, 14 millim. ; diamètlre transversal, 35 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce offre quelque ressemblance avec le C. Deshayesi ; elle m’a paru cependant s’en éloigner par sa forme plutôt circulaire que pentago- nale, arrondie en avant, subémarginée en arrière, par ses aires ambulacraires non costulées, plus étroites et plus flexuéuses dans la région postérieure, par son périprocte situé dans un sillon non caréné sur les bords, plus évasé, plus atténué vers l’ambitus et échancrant un peu le bord postérieur, Voisine également des individus jeunes du C. Michelini, cette espèce s’en distingue par ses aires am- bulacraires moins pétaloïdes, plus étroites et plus flexueuses en arrière. Je suis heureux de dédier celte jolie espèce à M. Martin, qui m'a toujours communiqué avec tant d’em- pressement les échinides de sa riche collection.

LOCALITÉS. Avosne (Côte-d'Or); Vezaignes sous la: fauche (Haute-Marne). Très-rare. Étage bathonien.

Coll. Martin (de Dijon), Babeau.

EXPLICATION DES FIGURES. PI]. 62, fig. 4, C. Martini, de la coll. de M. Martin, vu de côté; fig. 6, face inf. ; fig. 7, région anale; fig. 8, appareil apical et .aires ambulacraires grossies; fig. 9, péristome et floscelle grossis; fig. 40, tubercules pris dans la région marginale, grossis ; fig. 41, individu jeune, dela coll. de M. Babeau, vu sur la face sup.

49, Ciypeus Constantini, Cotteau, 1871. | PI. 63. Test de grande taille, sub-pentagonal, anguleux et ar-

rondi en avant, légèrement tronqué en arrière: face supérieure très-élevée, sub-conique, assez uniformément

TERRAIN JURASSIQUE. 229

bombée, très-rapidement déclive sur les cûtés, ayant sa plus grande hauteur un peu en avant de l'appareil apical; face inférieure tout à fait plane, coupée sur les bords à angle presque droit. Sommet ambuläcraire excentrique en arrière. Aires ambulacraires à peine pétaloïdes, très- étroites, inégales, les antérieures plus longues que les deux autres. Zones porifères presque droites, composées d’une rangée externe de petits pores transverses, allongés, très-peu. développés, plutôt sub-virgulaires que pétaloïdes, et d’une rangée interne de pores arrondis. À une légère distance de l’ambitus, ces pores se rapprochent, deviennent simples et forment des paires obliques qui s’espacent à la face inférieure et paraissent se multiplier autour du péristome. _ Tubercules épars, sub-scrobiculés, très-petits à la face su- périeure, serrés et homogènes vers l’ambitus, plus gros et plus espacés aux approches de la bouche. Péristome sub- pentagonal, un peu enfoncé, avec rudiment de floscelle ? Périprocte médiocrement développé, allongé, placé très- près du sommet, dans un sillon assez profond, sub-caréné sur lesbords, qui s’atténue et disparaît complétement bien au-dessus de l’ambitus.

Hauteur, 35 miilim.1/2 ; diamètre transversal, 64 millim ; diamètre antéro-postérieur, 65 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, par sa pure générale renflée et sub-conique, rappelle le C. Zrigeri, mais elle s’en distingue très-nettement, par ses aires am- bulacraires presque droites, très-peu larges, et formées de zones porifères à peine pétaloïdes. Cette structure toute particulière des airesambulacraires m'avait engagé d’abord à placer cette curieuse espèce parmi les Galeropyqus, dans la famille des Z'chinonéidées. Après un examen plus-atten- tif, j'y ai renoncé, et je préfère la laisser parmi les Clypeus,

230 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

elle en a la forme générale, le périprocte et probablement le péristome et l'appareil apical, Elle en diffère, il-est vrai, surtout, par l’étroitesse des aires ambulacraires ordinaire- ment si largement développées chez les Clypeus, et par ses zones porifères légèrement pétaloïdes, cependant les pores sont inégaux, visiblement conjugués par un sillon, et ce caractère m’engage à placer l'espèce dans la famille des Cassidulidées ; il m’a paru que c'était encore des Clypeus qu'elle se rapprochait le plus, formant à la fin de ce genre, avec les C. angustiporus, Michelini, Deshayesi et Marti, un groupe particulier, caractérisé par des zones porifères beaucoup plus étroites qu’elles ne le sont ordinairement chez les véritables C/ypeus. Le seul exemplaire que je connaisse du €, Constantini est mal conservé, mais en raison de l'intérêt zoologique qui s’y attache, je n'ai pas hésité à le décrire et à le faire figurer, en lui donnant le nomde M. Constantin qui a bien voulu me lecommuniquer.

- LocaLrrÉs. Environs de Poiliers(Vienne).Très-rare. Étage- bajocien.

Coll. Constantin.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 63, fig. 1, C. Constantini, de la coll. de M. Constantin, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, portion d’une aire ambulacraire prise à la face supérieure, grossie ; fig. 5, tubercules de la face inférieure grossis.

Résumé géologique sur les Clypeus.

Quinze espèces de Clypeus ont été rencontrées dans Île (errain jurassique de France; elles sont ainsi réparties dans les divers étages : b.4l

Sept espèces proviennent de l'étage bajocien : €. Agas-

. TERRAIN JURASSIQUE. 231

sizi, Trigeri, angustiporus, Osterwaldi, Ploti, Deshayesi et Constantini. Quatre d’entre elles, €. Agassizi, angustiporus, Deshayesi et C'onstantini paraissent caractéristiques de l’é- lage. Les C. Trigeri, Osterwaldi et Ploti se retrouvent dans l’étage bathonien qui renferme en outre six autres espèces : C3 Boblayei, Mulleri, Davoustianus, Michelini, Rathieri et Martini. Ces neuf espèces s’éteignent avec les dernières assises de l’étage bathonien.

- Une seule espèce, C', Babeaui, a été rencontrée dans” Les callovien et lui est propre; l’étage oxfordien renferme éga- tement une espèce, C. subulatus.

Aucune espèce de C'lypeus n’a été signalée jusqu'ici dans les étages supérieurs du terrain jurassique.

M. Desor énumère, dans le Synopsis des Echinides fossiles, neuf espèces de Clypeus. Sur ce nombre six ont été décri- tes par nous : ce sont les C'. Agassizi, Osterwaldi, Plou, Michelini, Davoustianus et Rathieri. Les trois autres, C. So- lodurinus, rimosus et rostratus n’ont pas encore été ren- contrées dans le terrain jurassique de France. Si à ces trois espèces nous ajoutons le C. altus, M'Coy, décrit et figuré par M. Wright, dans la Monographie des E'chinides jurassi- ques d'Angleterre, nous aurons quatre espèces à réunir aux quinze que nous avons décrites, ce qui élèvera à dix-neuf le nombre des Clypeus jurassiques aujourd’hui connus.

Afin de compléter la monographie du genre Clypeus, nous donnons une diagnose sommaire des quatre espèces étrangères à la France.

-C. Solodurinus, Agassiz, 1839 (S. 49). Espèce de taille assez forte, allongée, rostrée et sub-tronquée en arrière. Sommet un peu excentrique en arrière. Aires ambulacrai- res médiocrement développées. Périprocte s’ouvrant plus près du sommet que dans le C. Ploti dont cette espèce

232 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

est peut être une simple variété. —Obergoesschen (/wra s0- leurois); Egg (Argovie). Étage bajocien.

C', rimosus, Agassiz, 1866 (S. 71). « Espèce discoïde, lé- « gèrement convexe, sub-rostrée en arrière. Sillon anal « très-étroit, remontant jusqu’au sommet ambulacraire. « Pétales légèrement renflés, à zones porifères très-larges, « égalant en longueur la zone interporifère. Dessous on- « duleux. Péristome très-excentrique en avant. Les pores « ont l’air de se dédoubler considérablement dans les « phyllodes; les bourrelets, en revanche, sont très-peu ac- « cusés. Terrain jurassique. Coll. Deluc. » (Desor, Syno- « psis des E'chinides fossiles.) M. Wright n’a retrouvé aucun exemplaire de cette espèce parmi les Échinides jurassiques de l’Angleterre; elle pourrait bien, selon lui, n’être qu’une variété déprimée du C’. Ploti,

C rostratus, Desor, 1846 (T. 4.). « Espèce haute, sub- « conique, facilement reconnaissable à son rostre très- « prononcé et à son sillon anal très-incliné, presque verti- « cal, Pétales ambulacraires moins allongés que dans les « espèces précédentes. Dessous concave, très-ondulé, Pé- « ristome excentrique avec de très-petits bourrelets. « Kornberg près Frick et Hornussen (Argovie). Marnes vé- « suliennes, Rare. Musée de Bâle, coli, Moesch. » (Desor, S'ynops. des Ech. fossiles).

C'. altus, M'Coy, 1848. Espèce de taille moyenne, sub- circulaire, sub-rostrée en arrière, élevée et sub-conique en dessus, déprimée et fortement pulvinée en dessous. Som- met presque central. Sillon anal remarquable par son étroi- tesse et sa longueur. Voisin du €, Davoustianus avec lequel. M. Wright l’a confondu, le C. altus s’en distingue par ses aires ambulacraires plus larges, plus pétaloïdes, plus eff- lées à leur extrémité, par sa face inférieure plus concave, :

TERRAIN JURASSIQUE. 933

par son périprocte s’ouvrant plus loin du bord postérieur, Suivant MM. Desor et de Loriol, le C. Osterwaldi doit être réuni au C. altus, avec lequel il fait double emploi. Je regrette vivement qu’au moment de mettre sous presse, la livraison qui renferme la description et les figures de cette espèce ne me soit pas parvenue. Dorsetshire, Burton, Brads- stock et Walditch-Hill près de Bridport. Étage bajocien.

Genre. ECHINOBRISSUS, Breyn, 1732.

Echinobrissus, Breyn, 1734; d’Orbigny, 1855; Desor, 1857; Colteau, 1858; Wright, 1859. Nucleolites, Lamarck, 1801 ; Goldfuss, 1826 ; Agassiz, 1837.

Test de petite et moyenne taille, sub-circulaire, plus ou moins allongé, arrondi en avant, ordinairement tronqué en arrière, concave ou légèrement pulviné en dessous. Sommet ambulacraire sub-central, le plus souvent un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes à la face supérieure, plus étroites vers l’ambitus, et logées, à la face inférieure, dans des dépressions à peine apparentes qui aboutissent directement au péristome. Aire ambulacraire plus droite, mais à peu près de même largeur que les autres, Zones porifères plus ou moins développées à la face supérieure et. formées de pores inégaux ; la rangée externe, tant que l’aire ambulacraire conserve son aspect pétaloïde, est composée de pores étroits, allongés, transverses, tandis que la rangée interne comprend des pores simples, plus courts, et quel- quefois plus ouverts. Vers le pourtour du test, les deux ran- gées se rapprochent et se réduisent à de petits pores sim- ples, arrondis, assez irrégulièrement disposés, se multi- pliant et se resserrant aux approches du péristome. Tubercules petits, scrobiculés, crénelés et perforés, homo-

234 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

gènes et uniformément espacés à la face supérieure, plus serrés et un peu plus développés dans la région infra-mar- ginale, plus écartés à la face inférieure. Péristome excen-. ‘trique en avant, sub-pentagonal, le plus souvent dépourvu de floscelle. Périprocte supérieur, allongé, aigu à son ex- trémité, s’ouvrant dans un sillon profond qui tantôt prend vaissance près du sommet et tantôt à quelque distance du bord postérieur. Appareil apical granuleux, sub-compacte, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires ; la plaque madréporiforme, moins grande que dans le genre précédent, se prolonge cependant au centre de l’appareil et empêche presque toujours les deux plaques génitales postérieures de se toucher par le milieu.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Æchnobrissus, comme je l’ai dit plus haut, se rapproche de certaines espèces de Clypeus par l’ensemble de ses caractères; il s’en distingue par sa taille ordinairement plus petite, par ses aires ambulacraires moins pétaloïdes, son sommet plus central, quelquefois même excentrique en avant, son pé- ristome dépourvu de floscelle, son appareil apical plus al- longé.Satailleetsa forme générale lerapprochent beaucoup, au premier aspect, du genre Mucleolites; il en diffère par ses zones porifères pétaloïdes à la face supérieure, c’est-à- dire composées de pores inégaux el unis par un sillon, tandis que ces mêmes zones, chez les Mucleolites, sont sub- pétaloïdes, c’est-à-dire formées de pores égaux et non reliés par un sillon. Le genre Æchinobrissus est voisin éga- lement du genre Phyllobrissus que j'ai établi, il y a quel- ques années, pour certaines espèces qui sont toujours reconnaissables à leur péristome muni d’un floscelle, à leur périprocte dépourvu de sillon anal et s’ouvrant à la face postérieure.

.: TERRAIN JURASSIQUE. 935

- Histoine. Le genre Æchinobrissus à été établi par Breyn, en 1732. La diagnose qu’il donne et les figures qui . l’accompagnent ne peuvent laisser aucune incertitude. sur l'identité de ce genre que son auteur a très-neltement caractérisé (1). Lamarck, en 1816, substitua sans auçune raison le nom de Vucleohtes à celui d’Zchinobrissus. Ce changement est d’autant moins explicable que Lamarck connaissait parfaitement l'ouvrage de Breyn puisqu'il cite en synonymie le nom d’Æchinobrissus. Quoi qu'il en soit, le genre Vucleolites ‘a élé adopté pendant longtemps par tous les auteurs, et c’est seulement, en 1855, que d’Orbi- gny réintégra dans la méthode le genre Æchinobrissus. Plus tard M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, tout en conservant le genre Æ'chinobrissus auquel apparte- nait une antériorilé incontestable, en démembra un cer- tain nombre d’espèces à aires ambulacraires sub-péta- loïdes et leur laissa le nom de Vucleolites. Cette combinai- son a le double avantage de conserver le nom plus ancien d'£chinobrissus et en même temps celui de Vucleolites devenu si classique.

M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, divise les Echinobrissus en deux groupes ainsi qu’il l'avait fait pour les Clypeus. Le premier groupe comprend les espèces chez lesquelles le sillon anal arrive jusqu’au sommet am- bulacraire Æ. : clunicularis, orbicularis, elongatus, etc. Le second groupe renferme les espèces chez lesquelles ce même sillon n'atteint pas le sommet ambulacraire : Z. scutatus, micraulus, pulvinatus. Ce caractère est très-net-

4) Voici cette diagnose : Ecainoprissus est echinus cujus oris aper- tura centrum basis fere occupat, ani vero in vertice conspicitur a centro aliquantulum remota et in sinu quodam ori obliquè opposita.

. (Breyw, Schediasma de Echinis., p. 62.)

236. PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

tement tranché dans certaines espèces, mais dans quél- ques autres le sillon anal est très-alténué, à peine vi- sible, et il devient difficile de les classer dans un groupe ou dans un autre.

Le genre Æchinobrissus est abondamment répandu dans presque {ous les étages du terrain jurassique; il existe: également dans le terrain crétacé, mais moins nombreux, et disparaît dans les couches les plus supérieures.

50. Echinobrissus Lorioli, Colleau, 1871.

PI. 64, fig. 2-8.

Espèce de taille assez forte, allongée, arrondie et étroite en avant, dilatée, sub-tronguée et un peu échancrée en ar- rière ; face supérieure renflée, sub-conique, épaisse sur les bords ; face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacrai- res pétaloïdes, sub-costulées, presque égales. Aire ambu- lacraire antérieure plus droite que les autres. Aires am- bulacraires postérieures plus flexueuses et cessant d'être pétaloïdes à une plus grande distance du bord. Zones po- rifères larges et effilées à la face supérieure. Au-dessus de l’ambitus, sur le bord et dans la région infra-marginale, les pores deviennent très-petits et forment des paires obliques, espacées, assez irrégulièrement disposées, et qui sont à veine visibles entre les tubercules. Aux approches du pé- ristome, les paires de pores se multiplient, se resserrent et forment près du bord quatre rangées distinctes. Tuber- cules à peu près égaux partout, un peu plus fins cepen- dant à la face supérieure , plus serrés vers l’ambitus et. dans la région infra-marginale, plus espacés, plus gros et

TERRAIN JURASSIQUE,. 237 :

un peu plus profondément scrobiculés à la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, groupés le plus souvent en cercles distincts autour des tubercules. Péristome pentagonal, étoilé, excentrique en avant, muni d’un floscelle irès-vague, s’ouvrant au point le plus dé- primé de la face inférieure. Périprocte large, arrondi au sommet, situé à peu près aux deux tiers de l’espace com- pris entre l’appareil apical et l’ambitus. Le sillon anal, complétement nul au-dessus du périprocte, est court, large, anguleux, très-atténué vers l’ambitus qu’il échancre légèrement. A ppareilapical allongé, granuleux; la plaque madréporiforme assez étendue se prolonge au milieu de l’appareil; les deux plaques génitales postérieures sont sé- parées par l'extrémité de la plaque madréporiforme; la plaque génitale impaire fait entièrement défaut, etles deux plaques ocellaires postérieures paraissent se toucher par le milieu.

Hauteur, 16 millim.; diamètre transversal, 32-millim.; diamètre antéro-postérieur, 35 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce présente, dans sa forme générale, beaucoup de ressemblance avec les exemplaires de grande taille et à face supérieure conique de l’£. clunicularis ; elle s’en distingue très-nettement par la forme et la position de son périprocte qui n’est relié au sommet par aucun sillon. Ce caractère la rapproche bien plutôt de l'Æ. micraulus, mais elle s’en éloigne par sa taille plus forte, sa face supérieure plus conique, sa face inférieure plus déprimée, son périprocte placé plus près du bord, son sillon anal plus large et plus obtus à sa partie supérieure. LOCALITÉS. Longwy (Moselle), très-rare. Etage bajo- cien.

- 238 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, -

Coll. Terquem.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 64, fig. 2, Æ. Loriok, vu de côté, de la coll. de M. Terquem ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, face inf.; fig. 5, région anale; fig. 6, appareil apical et aire ambulacraire antérieure grossis; fig. 7, péristome et par- tie inf. de l’aire ambulacraire antérieure, grossis; fig. 8, tubercules grossis.

51. Echinobrissus quadratus (Michelin), Cotteau, 1871.

PI. 63, fig. 1-3.

Nucleolites quadratus, Michelin, Desc. de quelques nouv. esp. d'Echinod. foss., revue et mag. de zool., 4, 1853.

Clypeopygus quadratus; Desor, Synops. des Ech. foss., p. 2175, 1857.

V. 54.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, presque car- rée, arrondie en avant, un peu dilatée et sub-tronquée en arrière ; face supérieure médiocrement reuflée, assez uniformément bombée, rapidement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-pulvinée, concave au milieu, Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, presque égales ; cependant l'aire antérieure est plus droite que les. autres et les deux aires postérieures un peu plus longues. Zones porifères assez larges à la face supérieure, formées d’une rangée externe de pores allongés, étroits, transverses, et d’une rangée interne de pores plus arrondis. Un peu au- dessus de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent et s’effilent ; les pores deviennent simples, égaux, beaucoup

TERRAIN JURASSIQUE. 9239

plus petits ; ils sont disposés par paires obliques, espacées, et forment deux rangées régulières, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale. Tubercules épars, superficiels, espacés et irès-pelits à la face supérieure, un peu plus gros, plus serrés et plus sensiblement scrobiculés aux api proches de l’ambitus. Granules intermédiaires abondants, inégaux, épars. Péristome excentrique en avant. Péri- procte ovale, relativement de petite taille, placé non loin du bord postérieur, à un peu plus des deux tiers de l’es- pace compris entre l'appareil apical et l’ambitus, au som: met d’an sillon court, anguleux, assez profond qui s’évase, s’atténue et échancre d’une manière-sensible l’ambitus. Le sillon anal n’est relié à l'appareil apical par aucune trace de dépression. Appareil apical allongé, granuleux ; les pores génitaux antérieurs sont sensiblement plus rap- prochés que les deux autres ; la plaque madréporiforme est médiocrement développée, et les plaques génitales et ocellaires postérieures paraissent se toucher par le mi- lieu.

Hauteur, 14 millim. ; diamètre transversal, 30 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 29 millim. et demi.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce se distingue nettement de ses congénères par sa forme presque carrée, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière, par sa face supérieure médiocrement renflée, son périprocte angu- leux et très-rapproché du bord. Sa forme générale rappro- che un peu cet Æchinobrissus du Clypeus Hugi, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa face supérieure plus renflée, à son ambitus plus circulaire et 16- gèrement sub-rostré en arrière, à ses aires ambulacraires formées de zones porifères plus larges, à son périprocte plus éloigné du bord postérieur, à son appareil apical

240 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

muni d’une plaque madréporiforme beaucoup plus déve- loppée. Hisrotre. Cette espèce a élé établie, en 1853, par M. Michelin, sous le nom de Vucleolites quadratus ; plus tard M. Desor, dans le Synopsis des Echinides, a cru de- voir la rapporter au genre Clypeopygus, tout en recon- naissant qu’elle s’en éloignait par plusieurs de ses carac- tères. Je préfère la laisser parmi les’ Æchinobrissus et ré- server le genre Clypeopyqus pour les espèces allongées à sommet excentrique. en avant, à aires ambulacraires postérieures très-flexueuses, à péristome muni d’un flos- celle très-apparent. M. Wright, ignorant sans doute l'existence du Vucleolites quadratus, Michelin, a décrit et figuré sous le nom d’Z,. quadratus, une espèce allongée, dont le sillon anal très-évasé remonte jusqu’au sommet apical, et qui n’a aucun rapport avec l’espèce qui nous occupe. L’Æ,. quadratus, Wright, pourrait bien n'être qu’une variété de l’£. triangularis que nous déerivons plus loin ; en tous cas, le nom de guadratus employé par M. Michelin, dès 1853, doit cesser d’être appliqué à l'espèce de M. Wright.

LOCALITÉ. (Haute-Saône), très-rare. Etage batho- nien,

Musée de Dijon.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 65, fig. 4, Æ. quadratus, vu de côté, du Musée de Dijon ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, région anale; fig. 5, appareil apical et partie sup. de l'aire ambuJacraire antérieure, grossis.

TERRAIN JURASSIQUE.

241

52. Echinobrissus Terquemi (Agassiz et Desor), d'Orbigny, 1854.

PI. 65, fig. 6-U, et pl. 66, fig. 1-3.

Nucleolites Terquemi,

Echinobrissus Terquemi,

Echinubrissus clunicularis (pars),

Clypeopygus Orbignyanus,

Echinobrissus clunicularis (pars),

Echinobrissus Orbignyanu;,

Echinobrissus clunicularis (pars),

Echinobrissus Orbignyanus,

Agassiz et Desor, Catal. rai- sonné des Ech., p. 95, 1847.

D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 1, et 10, 500, p. 290, 1850.

D'Orbigny, Note rect. sur di- vers genres d'Echinides, Rev. et Mag. de zool., sér., t. VI, p. 24, 1854.

D'Orbigny, Paléont.franc.,ter- rains crétacés, t. VI, p.390, 1857.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 263, 1857.

Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, p. 54,1857.

Cotteau et Triger, id., p. 60, pl. ui, fig. 5-8, 1857.

Wright, À Monog. of the Brit. foss. Echinodermata, p. 33%, 1859.

Desor, Synopsis des Ech. fossi- les, Suppl., p. 434, 1859. Cotteau et Triger, Echin. du

dép. de la Sarthe, Notes ad- dit., p. #19, 1869. Cotteau et Triger, id.

T. 63, type de l’Æ, Zerquemi; Y. 20, type de VE. Or-

bignyanus.

Espèce de taille moyenne, plus longue que large, arron- die en avant, légèrement dilatée et sub-rostrée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, déclive et amincie

16

249 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

2

dans la région postérieure; face inférieure à peine pul- vinée sur les bords, sub-concave au milieu. Sommet ex- centrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, les deux postérieures sub-flexueuses et sensiblement plus allongées que les autres ; la zone interporifère paraît, dans l'aire ambulacraire antérieure, un peu plus étroite que dans les autres aires. Zones porifères assez larges, composées à la face supérieure d’une rangée externe de pores allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis. Un peu au-dessus de l’am- bitus, les pores cessent d’être pétaloïdes, deviennent très- petits et sont disposés par paires obliques; ils se multi- plient aux approches du péristome, et forment alors, comme dans presque tous les Æ'chinobrissus, dans chacune des aires, quatre rangées assez irrégulières. Tubercules épars et serrés près de l’ambitus, plus petits et plus espacés en se rapprochant du sommet, plus gros et moins nom- breux autour du péristome. Granules intermédiaires fins, homogènes, groupés autour des tubercules en cercles régu- liers. Péristome pentagonal, excentrique en avant, dépourvu de floscelle. Périprocte allongé, obtusément anguleux à sa partie supérieure, s’ouvrant à peu de distance de l’appareil apical, au sommet d’un sillon très-profond, aigu, coupé à angle presque droit, s’élargissant et s’atténuant au fur à mesure qu’il se rapproche de l’ambitus, Le sillon anal est relié à l'appareil apical par un canal étroit, formé de deux plaques allongées et d’autres petites plaques inégales, sous lesquelles le périprocte semble s’enfoncer. Appareil apical allongé, granuleux; les trois plaques ocellaires antérieures s’intercalent à l’angle des plaques génilales; les deux pla- ques génitales postérieures se Louchent par le milieu ou sont séparées par upe plaque complémentaire qui n’est peut-

TERRAIN JURASSIQUE. 9243

être que le prolongement de la plaque madréporiforme, toujours plus développée et plus saillante que les autres; les deux plaques ocellaires postérieures sont irès-petiles et séparées par une ou plusieurs plaques allongées qui relient l’appareil aa périprocte. |

Type de l’espèce : hauteur, 13 millim. ; diamètre trans- versal, 38 millim. ; diamètre-antéro-postérieur, 30 millim..

Variété Orbignyana : hauteur, 48 millim. ; diamètre. transversal, 28 millim.; diamètre antéro-postérieur, 31 millim.

Variété Orbignyana de grande taille : hauteur ?... dia- mètre transversal, 34 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 37 millim.

L’Æ. Terquemi varie un peu dans sa forme quiest plus ou moins renflée en dessus, et aussi dans la disposition de ses aires ambulacraires postérieures qui, vers leur sommet, se rapprochent plus ou moins du sillon anal.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce nous a paru distinguer de l’£. clunicularis, avec laquelle quelques auteurs l’ont confondue, par sa forme générale plus allongée, sub- rostrée et plus amincie en arrière, son sommet plus ex- centrique en avant, ses aires ambulacraires postérieures plus longues et plus flexueuses, son périprocte s’ouvrant plus près du sommet, dans un sillon plus profond et plus anguleux sur les bords, sa face inférieure moins pulvinée. Très-voisin de l’£. gracilis du terrain jurassique supérieur de Suisse, l’£, Terquemi s’en distingue cependant par sa forme plus large,moins allongée et moins sensiblement rosirée en arrière,et surtout par sesaires ambulacraires plus pélaloïdes.

- HistToiRe. L’£. Terquemi a été établi, en 1847, par MM. Agassiz et Desor dans le Catalogue raisonné des Echi- nides. Plus tard, Forbes a considéré cette espèce comme

244 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

une simple variété de l’Z, clunicularis. M. Desor, M. Wright et nous-même, dans nos ÆZchinides du département de la Sarthe, nous avons adopté cette opinion sur laquelle nous revenons aujourd’hui. Notre Clypeopyqus Orbignyanus, que M. Desor, dès 1859, avait rangé parmi les véritables Zchi- nobrissus, n’est qu’une variété de grande taille de VE. Ter- quemi, Les exemplaires assez nombreux que M. Guillier a rencontrés à Pecheseul, servent de passage entre l’exem- plaire de grande taille qui avait servi de type à notre Clypeopyqus Orbignyanus, et les exemplaires les mieux ca- ractérisés de l’Z. Terquemi de la Moselle.

LocarTÉs. Longwy (Moselle), assez rare, Étage bajo- cien, Gorze (Moselle); Borexviller (Haut-Rhin); Peche- seul (Sarthe). Étage bathonien.

Musée de Strasbourg, coll. Terquem, Kœchlin- Schlum- berger, Guillier, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. P1. 65, fig. 6, Æ. Terquemi, vu de côté, de la coll. de M. Kœchlin-Schlumberger ; fig. 7, face sup.; fig. 8, face inf.; fig. 9, appareil apical et partie sup. de l'aire ambulacraire antérieure, grossis; fig; 10, in- dividu de grande taille (type du C'lypeopyqus Orbignyanus), vu sur la face supérieure; fig. 11, individu jeune, vu sur la face sup., de la coll. de M. Terquem. PI. 66, fig. 1, autre individu de taille moyenne, vu de côté, de la coll. de M. Guillier ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, péristome et partie inférieure des aires ambulacraires grossis,

N. 53. Echinobrissus clunicularis (Llhwyd), d’Orbigny, 1853. PI. 66, fig. 4-8, et pl. 67.

Lister, ÆAist. animalium Angliæ, p. 223, pl. vu, fig. 26, 1678.

TERRAIN JURASSIQUE. 245

ÆEchinites clunicularis,

Echinobrissus planior, Nucleolites Sowerbyi, Clypeus lobatus, Clypeus clunicularis,

Nucleolites clunicularis,

Clypeus Sowerbyi,

Nucleolites clunirularis.

Clypeus Sowerbyi, Nucleolites latiporus,

Nuscleolites clunicularis,

Clypeus clunicularis,

Nucleolites clunicularis,

Nucleolites latiporus, Nueleoliles Thurmanni, Nucleolites pyramidals,

Lihwyd, Lithoph. Brit. ichnog., p. 48, 988, 1699. Breyn, Schediasma de Echin., p. 63, pl. vi, fig. 1 et 2, 1732. - Defrance, Nucleolites, Dict. des se, , t. XXV, p. 413, 1825. Fleming, British animals, p. 479, 1828.

Phillips, Geol. of Yorkshire, I, p. Le pl. vu, fig. 2, 1829.

Blainville, Zoophytes, Dict. des se. nat., t. LX, p. 188, 1830.

Bronn, Lethea geogn., p. 282, 1835.

Agassiz, Prodr. d'une Monog. des ra- diaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 186, 1836.

Agassiz, id.

Des Moulins, Études sur les Éch. foss., p. 358, 10, 1837.

Des Moulins, id., 15, 1837.

Agassiz, Prodr. d’une Monog. des ra- diaires, Ann. des sc. nat., Zool., t. VIL, p. 278, 1837.

Agassiz, id.

Agassiz, Échinod. foss. de la Suisse, E, p. 63, pl. vir, fig. 43-15, 1839. Abrièits, Catal. syst. Ectyp. foss.

Mus. Neocom., p. #, 1840.

Dujardin in lamarck, Anim. sans vertèbres, 2 6d., t. II, p. 345, 7, 1840.

Morris, Catal. of Brit. foss., 1"° éd., p. 55, 1843.

Murchison, Outline of the Geol. of the Neighbourhood of Cheltenhar, p. 73, 1845.

Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Échin., p. 95, 1847.

Agassiz et Desor, id.

Agassiz et Desor, id.

M'Coy, Annals and Magaz. of nat.

-246 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Nucleolites clunicularis, Nucleolites latiporus,

ANucleolites Sowerbyi, Nucleolites latiporus,

Nucleolites Thurmanni, Nucleolites clunicularis,

Nucleolites conicus, Nucleolites Edmundi, Nucleolites clunicularis, Nucleolites latiporus, Nucleolites conicus, Nucleolites Thurmanni, Nucleolites Edmundi, Nucleolites oblongus,

Nucleolites Sarthacensis, Nucleolites clunicularis,

Nucleolites latiporus,

Nucleolites clunicularis,

FES

Echinobrissus clunicularis,

history, sér., t. 11, p. 146, 1848. Bronn, Index paleont., t. 1, p. 818, 1848. Bronn, id. Bronn, id. À Marcou, Recherches géol. sur le Jura

salinois, Mém. Soc. géol. de France, sér., t. III, p. 79, 1843.

Marcou, id.

Forbes, ÆEchinod., Memoirs of the Geol. Survey, dec. 1, pl. 1x, 1849.

Cotteau, Études sur les Éch. foss. de l'Yonne, t. 1,p. 65, pl. iv, fig. 7-12, 1850.

Cotteau, id., p. 64, pl. 1v, fig. 4-6, 1850.

Cotteau, id., p. 67, pl. v, fig. 1-3, 1850.

D'Orbigny, Prodr., de Paléont. strat., t. I, p. 319, 11° ét., 402, 1850.

D'Orbigny, id., p. 290, 10° él., 499.

D'Orbigny, p. 319, 11° ét., 405.

D’Orbiguy, id., 404.

D'Orbigny, id., 406.

D'Orbigny, id., n°407.

D'Orbigny, id., p. 290,10 éL., 501.

Wright, On the Cassilulidæ of the Oolites, Ann. and Magaz. of. Nat. Hist., sér., t. IX, p. 297, 1851.

Bronn, Lethea geognostica, Oolithen Gebirges, p. 152, 1851-1852.

Giebel, Deutschlands petrefact., p.322, 1852.

Guéranger, Essai d'un répert. pa-

. déont. de la Sarthe, p. 25, 1853.

Forbes in Morris, Catal. of Brit.

foss., éd., p. 84, 1854.11 D'Orbigny, Note rectif. sur. divers _genres d'Échinides, Rev. et Mag. de

TERRAIN JURASSIQUE.

Echinobrissus latiporus, Echinobrissus Thurmanni, Nucleolites pyramidalis,

Echinobrissus clunicularis,

Echinobrissus latiporus, Echinobrissus Sarthacensis, Echinobrissus conicus, Echinobrissus Edmundi, Echinobrissus Thurmanni, Nucleolites clunicularis,

Echinobrissus clunicularis, Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis,

Nucleolites clunicularis,

Nucleolites conicus, Nucleolites Edmundi, Echinobrissus clunicularis,

_ Nucleolites clunicularis,

Pictet,

247

zool., sér., t. VI, p. 24, 1854.

D’Orbigny, id.

D'Orbigny, id., p. 25.

M'Coy, Contribution the Brit. Paleont., p. 63, 1854.

Wright, On the Paleont. and Stratig. Relat. of the to called Sands of the Inf. Ool., Quaterly. Jour. of the Geol. Soc., p. 310, 1856.

D'Orbigny, Paléont. Franc., terr. cré- tacés, t. VI, p. 391, 1857.

D'Orbigny, id.

D'Orbigny, id.

D'Orbigny, id.

D'Orbigny, id.

D'Orbigny, id.

Traité de Paléont., t. AV, p.217, Atlas, pl. xciv, fig. 10,1857.

Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 263, pl. xxx, fig. 18-20, 1857

Etallon, Esquisse d’une descr. géol. du haut Jura, p. 22, 1857.

Cotteau et Triger, Échinides de la Sarthe, p. 52, pl. x, fig. 7, 1857.

Oppel, Die Jura-form. Englands, etc., p. 457, 1838.

Leymerie et Raulin, Stat. géol. du

dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. Leymerie ct Raulin, id., p.623, 1858. Leymerie et Raulin, id.

Wright, Monog. of the Brit. foss.

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Chapuis, Nouv. recherches sur les foss.

des terr. sec. de la prov. de Luxem- bourg, p. 106, pl. xx, fig. 2, 1859.

Wright, On the Subdiv. of the Inf. Ool. Comp. withthe Equival.Beds vf that Form. onthe Yorkshire Coast, Quat. Journ.ofthe Geol. Soc., p.25,1859.

Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 17, 1863.

248

Nucleolites conicus, Nucleoliles latiporus, Nucleolites Thurmanni,

Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis,

Nucleolites latiporus,

Echinobrissus clunicularis,

Nucleoliles conicus,

Nucleolites latiporus, Nucleolites Thurmanni, Nucleolites clunicularis, Echinobrissus clunicularis,

PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Bonjour, Catal, des foss. du Jura, p. 20, 1864.

Bonjour, td.

Bonjour, id.

Bonjour, id., p. 24.

Zejszner, Opis geologn. fom. Jura Roz- postar. W Zachodnich Stronach Polr., tabl, Bibl. Warszawskief, 1864.

Winkler, Mus. Teyler, Catal. syst.

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Huxley et Etheridge,Catal. of the Coll. of Foss.in the Museum of the Pratic. Geol., p. 222, 1865.

Deslongchamps, Études sur les étages

_ jurass. de la Normandie, p. 155, 1865.

Ogérien (frère), Hist. nat, du Jura et des dép. voisins, t, IT, Géol., p. 736, 1865. ;

Ogérien (frère), id.

Ogérien (frère), id.

Ogérien (frère), id.

Moesch, Geol. Beschreibung der Um- gebungen von Brugg, p. 36, 1867.

Moesch , Aargauer Jura und die Nordl. Geb. des Kantons Zurich, p. 97, 1867.

Laube, Die Echinodermen der Brauer Jura von Balin, p. 2, pl. 1, fig. 1, 1867.

Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 55, 1867.

Dewalque, Prod. d'une descript. géol. de la Belgique, p. 354, 1868.

Guillier, Notice géol. et agric. à

l'appui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p. 25, 1868.

Cotteau et Triger, Échinides du dép.

de la Sarthe, p. 419, 1869.

TERRAIN JURASSIQUE. | 249

Echinobrissus clunicularis, Greppin, Desc. géol. du Jura Bernois, p. 51,56, 1870. _ Desor et de Loriol, Echino!. helvét., p. 305, pl. xLvini, fig. 3-8, 1871.

M. 85.; P. 7.; 0.61.

Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, arrondie en avant, légèrement dilatée et sub-tronquée en arrière; face supérieure plus ou moins renflée, quelquefois sub-conique, oblique et fortement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-pulvinée sur les bords, -Concave au milieu, présentant de faibles dépressions qui correspondent aux aires ambulacraires, Sommet sub-cen- tral, rejeté un peu en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes. Zones porifères composées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores allongés, transverses et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis. Un peu au- dessus de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent; les pores deviennent plus petits, plus espacés surtout vers lPambitus et dans la région infra-marginale ; ils sont plus nombreux et plus serrés près du péristome, et tout en formant quatre rangées assez distinctes, ils affectent une -tendance à se grouper par triples paires. Tubercules de petile taille, épars, abondants surtout vers l’ambitus, plus gros, plus espacés et plus sensiblement scrobiculés à la face inférieure, Granules intermédiaires fins, homogènes, for- mant autour des tubercules des cercles réguliers. Péri- stome pentagonal, excentrique en avant, dépourvu de floscelle. Périprocte grand, elliptique, situé à la face supé- rieure, dans un sillon aigu très-incliné, sub-caréné sur les bords, qui s'ouvre au tiers environ de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, s'évase et s’atténue “en se rapprochant de l’ambitus. Ce sillon est relié au som-

250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

met par une dépression plus ou moins prononcée, mais toujours apparente. Appareil apical plus long que large; les plaques génitales postérieures sont séparées entre elles par une plaque complémentaire qui se développe sous la plaque madréporiforme; les deux plaques. ocellaires postérieures sont très-petites et séparées également par la plaque com- plémentaire et deux autres plaques très-allongées qui s'étendent dans la dépression anale,

Hauteur: 44 millim.; diamètre transversal, 22 millim.; diamètre antéro-postérieur, 24 millim. ;

Variété de grande taille etsub-conique : hauteur, 22 -millim. ; diamètre transversal 30 millim.; diamètre antéro- postérieur, 32 millim.

Autre variélé moins conique: hauteur, 46 millim. ; diamètre transversal, 26 millim.; diamètre antéro- es rieur, 31 millim.

L’£. clunicularis, trèës-abondamment répandu dans cer- taines assises du terrain jurassique, présente plusieurs variétés qu’il importe de signaler. Le type qu’on rencontre le plus fréquemment est de taille médiocre, peu élevé, uniformément bombé en dessus, tronqué assez carrément en arrière, et correspond au moule $S. 46 de M. Agassiz. Associés à ces échanlillons, il s’en rencontre d’autres de taille quelquefois beaucoup plus forte, et remarquables par leur face supérieure conique, leur sommet plus excen- trique en avant et leur face postérieure très-déclive. Le Nucleolites pyramidaks, M, Coy, et notre Nucleolites conicus appartiennent à cette variété. D’autres exemplaires affectent au contraire une forme relativement très-déprimée et plus allongée, et leur face postérieure est. beaucoup, moins ‘déclive (Nucleolites Edmundi), Quelques échantillons (Nu- -cleohtes Sarthacensis, d’Orbiguy), tout en ayant la face supé-

TERRAIN JURASSIQUE, 251

rieure légèrement conique, présentent une forme presque carrée, et leur diamètre transversal dépasse même parfois le diamètre antéro-postérieur. Le périprocte varie égale- ment un peu dans la position qu'il occupe à la face posté- rieure ; il s’ouvre le plus souvent au tiers de l’espace com- pris entre le sommet et l’ambitus; cependant, dans certains exemplaires, le périprocte est plus rapproché du sommet, et l'espace qui l’en sépare est à peine du quart, mais cette limite extrême ne paraît pas être jamais dépassée, Ces variétés et d’autres encore moins importantes, malgré les différences qui semblent, au premier aspect, les éloigner, s'unissent entre elles par de nombreux intermédiaires, et tous les auteurs sont d'accord pour les considérer comme appartenant au même type.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, L’Æ. clunicularis, en y réunis- sant les £. Sowerbyi, lobatus, latiporus, Thurmanni, pyra- midalis, conicus, Edmundi, Sarthacensis, oblongus, formeune espèce particulière, voisine de l’Æ, scutatus, mais qui s’en distinguera toujours facilement à ses bords moins renflés, à sa face postérieure très-obliquement tronquée, à son sillon anal aigu, largement évasé, et se reliant au sommet par une dépression canaliforme plus ou moins apparente. L’ÆZ. Ter- quemi, que quelques auteurs réunissent à l’Z, clunicularts, nous à paru s’en distinguer par sa forme plus allongée, sa facesupérieuremoinsrenflée etmoinssensiblementtronquée en arrière, par son sillon anal remontant jusqu’au sommet.

Hisrorre. Cette espèce, très-anciennement connue et si souvent mentionnnée par les auteurs, a été désignée par Lihwyd, dès 1699, sous le nom de clunicularis que lui a conservé d’Orbigny, en 1854, en la plaçant dans Le, genre Æchinobrissus.

LocauiTÉ, —, Luc, Langrane, Ranwille, le .Marasquet,

252 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Bretteville, Carel près Saint-Pierre sur Dives (Calvados) ; Wast(route de Saint-Omer), Marquise(Pas-de-Calais);Sainte- Scolasse, environs d'Alençon (Orne); la Jaunelière (tuilerie), Domfront (four à chaux), Conlie, Monné, Saint-Christophe, route de Mamers à Marolette, le Chevain, Aubigné, ferme de Gesne-le-Gandelin, Pecheseul, Noyen, Saint-Pierre des Bois, route de Contilly à Laperrière (Sarthe); Chatel- Censoir, Asnières, Saint-Moré, Chatel-Gérard, (Yonne); la Malle, Clamecy (Nièvre); Vesaigne, Chassigny,Maatz (Haute- Marne); Sélongey, Sainte-Anne près Dijon, Châtillon-sur- - Seine (Côte-d'Or); Villy, Saint-Étienne, Champlitte, Mon- gelly, Leffonds (Haute-Saône); Davayé (Saône-et-Loire); Maiche, environs de Quingey (Doubs); Pagnoz, Lemuy, Clucy, Lefied (Jura); Liffof-le-Grand (Vosges); Remilly (Meuse) ; les Clappes près Longwy, Briey (Moselle), Bendorf (Haut-Rhin); le Puget (Var), Abondant. Étage bathonien.

Toutes les collections.

Localités autres que la France. Rodborough, Birdlip, Shurdington, Hampen, Nauton, etc. Étage bajocien.—Seven- hampton, Eyeford, Pewsdown, Minchinhampton, Salper- ton, Cirencester, Chippenham, Trovobridge, Wilts, Shil- ton, Woodstock, Rushden, Dorset, Scarborough (Angle- terre). Kienberg, Egg, CGastelen, Kornberg, Aarau, Reinhalde, Volfliswyl, Hornussen, Kreïsacker, Frick (can- ton d’Argovie, Suisse); Hanovre ; Balin (Russie d'Europe). Étage bathorien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 66, fig. 4, Æ. clunicu- laris, variété conique et de grande taille (Æ’. conicus), vu de côté. de la coli. de M Pellat ; fig. 5, face sup.; fig. 6, face inf, ; fig. 7, région anale; fig. 8, appareil apical et partie sup. de l’aire ambulacraire antérieur, grossis. PI, 67, fig. 4, autre individu, type de l’espèce, vu de côté, de ma

TERRAIN JURASSIQUE.

253

coll. ; fig. 2, face sup. ;fig. 3, face inf. ; fig. 4, péristome et partie inf, des aires ambulacraires, grossis ; fig. 5, tuber- cules grossis ; fig. 6, autre individu à l’état de moule inté- rieur, variété déprimée (Z. £'dmundi), vu de côté, de ma coll. ; fig. 7, face sup.; fig.8, face inf.; fig, 9, face sup. grossie, laissant voir la suture des plaques; fig. 10, autre individu, variété allongée (Æ°. oblongus), vu de côté, de ma collection; fig. 11, face sup. ; fig. 12, face inf.

54. Echinobrissus crepidula (Desor), d'Orbigny.

Nucleolites crepidula,

Nucleolites crepidula,

Echinobrissus crepidula,

PI. 68, fig. 1-5.

Agassiz el Desor, Catal. rais. des Ech., p. 90, 1867.

Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 68, pl. v, fig. 4-6, 1849.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 319, 11° ét., 403, 1850.

D'Orbigny, Note rect. sur divers genres d'Echin., Rev. et Mag. de Zoo!l., t. VI, p. 24, 1854.

D'Orbigny, Paléont. franc, terrains cré- tacés, t. VI, p. 391, 1857.

Desor, Synops. des Éch. foss., p. 265, 1857. di

Pictet, Traité de Paléont., éd., t. IV, p. 216, 1857.

Leymerie et Raulin, Séat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 303 et 623, 1858.

Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echin., p. 356, 1859.

Cotteau, Aperçu sur la géol. et la pa- léont. du dép. de l’ Yonne, Congrès sc. de France, session d'Auxerre, t. 1, p. 314, 1859.

Espèce de petite taille, allongée, étroite et arrondie en

254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

avant, dilatée, sub-rostrée et très-amincie en arrière; face supérieure renflée dans la partie antérieure, déclive sur les côtés, oblique dans la région postérieure; face inférieure concave, déprimée enavant et enarrière, légèrement renflée sur les côtés. Sommet excentrique en avant. Aires ambu- lacraires étroites , inégales, les postérieures sub-flexueuses et beaucoup plus longues que les autres. Péristome sub- pentagonal, excentrique en avani. Périprocte allongé, aigu, s’ouvrant près du sommet, à la partie supérieure d’un sil- lon très-profond, largement évasé, et s'étendant jusqu’à l'extrémité postérieure qui est très-mince. Appareil apical sub-circulaire, à en juger par lesempreintesqu’il a laissées.

Nous ne connaissons cette espèce qu’à l’état de moule intérieur siliceux; elle se rencontre, aux environs de Ch4- tel-Censoir, associée à l’Z, clunicularis. La fossilisation a pro- duit sur ces Échinides un effet digne de remarque : lorsque la silice les a pénétrés, le test a été détruit, et dans la roche calcaréo-siliceuse qui leur sert de gangue, ils sont presque libres, entourés d’un petit espâce vide et adhérents seule- ment par le périprocte et le péristome. Ils occupent dans Ja roche les positions les plus variées, et sont placés tantôt obliquement, tantôt horizontalement, tantôt sur un côté, tantôt sur un autre. L'état de la silice était tel, lorsqu'elle les a pénétrés, qu’elle a rempli d’abord les parties infé- rieures elle s’est {assée probablement en raison de sa pesanteur ; aussi, dans ces Æ£’chinobrissus, n’y a-t-il jamais de bien conservé que le côté qui se trouvait le plus infé- rieur. Cette observation que nous avions déjà constatée dans nos Æchinides de l Yonne (t.I, p.60), nous a paru assez intéressante pour la rappeler ici,

Hauteur, 5 millim. 1/2; diamètre transversal, 41 mii- lim.; diamètre antéro-postérieur, 14 millim.

TERRAIN JURASSIQUE. 955

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Gette espèce très-constante dans ses caractères ne saurait être confondue avec aucun autre de ses congenères; elle sera toujours parfaitement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme allongée, amin- cie et sub-rostrée en arrière, et surtout à l’étendue considé- rable de son sillon anal qui occupe près des deux tiers de

la face supérieure.

LocaiTÉs. Chatel-Censoir, Asnières (Yonne). Assez abondant. Étage bathonien. |

Musée de Paris, École des mines, ma collection.

EXxPLICATION DES FIGURES. Pl, 68, fig, 1, £. crepidula, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale; fig. 5, face sup. grossie, laissant voir la structure des plaques ambal. et interambul.

55. Echinobrissus amplus (Agassiz),

d’Orbigny, 1855.

PI. 68, fig. 6-11, et pl. 69, fig. 1-8.

Nucleolites amplus, Echinobrissus amplus , Nucleolites amplus,

Echinobrissus amplus,

Agassiz et Desor, Catal. rais. des. Échin., p.96, 1847.

D'Orbigny, Paléont. franç., terrains crétacés, t. VI, p. 393, 1855.

Pictet, Traité de Paléont., 2e é6d., p. 217, 1857.

Desor, Synops. des Éch. foss., p. 266, 1857.

Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod., p. 357, 1859.

Moesch, Geol. Beschreibung der Um- gebungen von Brugg, p. 36, 1867.

Moesch,Aargauer Jura, und die Nordl. geb. des kantons Zurich, p. 97, 1867.

256 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Echinobrissus amplus, Greppin, Æssai géol. sur le. Juru Suisse, p. 55, 1867. à =. Greppin, Desc. géol. du Jura Suisse, p. 51, 1870. La: de Desor et de Loriol, Echinol. helvit., p. 310, pl. xuix, fig. 3-5, 1871.

R. 3.

Espèce de grande taille, allongée, arrondie en avant, lé- gèrement dilatée et sub-ironquée en arrière; face supé- rieure renflée, épaisse sur les bords, fortement déclive dans la région postérieure. Face inférieure pulvinée , dé- primée au milieu, sub-émarginée en arrière. Sommet presque central, un peu rejeté en avant, surtout dans les individus les plus développés. Aires ambulacraires forte- ment pétaloïdes, presque égales, les deux postérieures sub-flexueuses et plus longues que les autres. Zones pori- fères larges à la face supérieure, effilées et conservant ce- pendant leur forme pétaloïde jusque vers l’ambitus, com- posées d’une rangée externe de pores étroits, allongés, trans- verses, et d’une rangée interne de pores arrondis et plus ou- verts. Un peu au-dessus de l’ambitus et dans la région in- fra-marginale, les pores deviennent très-petits et forment des paires, d’abord assez serrées, puis qui s’espacent et sont moins régulièrement disposées à a face inférieure. Près du péristome les pores se multiplient un peu, et offrent une tendance à se grouper par triples paires. Tubercules à peu près égaux partout, plus serrés cependant, plus pro- fondément scrobiculés et par conséquent plus apparents au-dessus de l’ambitus , plus gros et plus espacés aux ap- proches du péristome. Granuies intermédiaires abondants, inégaux, groupés le plus souvent en cercles distincts autour . du péristome et formant des rangées régulières sur les bandes de test qui séparent les pores pétaloïdes de la face

TERRAIN JURASSIQUE,. 257

_ supérieure, Péristome pentagonal , étoilé, excentrique en: avant, muni d’un très-léger floscelle, s’ouvrant au point le. plus déprimé,de Ja face inférieure. Périprocte allongé, el- liptique, placé tout près du sommet, à la partie supérieure d'un sillon. aigu, très-profond , coupé à angle droit sur-les bords, s’évasant un peu et s’atténuant au fur à mesure qu’il se rapproche de dJ’ambitus. Appareil apical presque aussi large que long, granuleux; la plaque madréporiforme est saillante et. se prolonge au milieu..de l'appareil; les trois plaques ocellaires antérieures sont très-pelites et intercalées à l'angle des plaques génitales; les deux plaques génitales postérieures sont séparées par quatre ou cinq plaques com- plémentaires inégales, irrégulières, qui séparent également les deux petites plaques ocellaires postérieures. Cette dis- position des plaques de l’appareil apical paraît constante, et sauf de très-légères modifications , nous l’avons observé: sur tous des échantillons que nous avons sous les yeux; elle se ‘retrouve également chez un exemplaïre- que nous a communiqué M. de Loriol, et qui provient de Frick (Ar- govie).où l’espèce est abondante,

- Hauteur, 18 millim. ; diamètre transversal, 40:millini, ; diamètre antf-phstériaus. 44 millim. 1/2.

Individu jeune : hauteur, 9 millim, ; diamètre transver- sal etantéro-postérieur, 20 millim.

Cette espèce varie un peu däns!sa forme, le type R. 3. offre un aspect à peu près carré, convexe, el son diamètre transversal est à peu près égalau diamètre autéro-postérieur, Dans la plupart de nos échantillons: et notamment chez ceux qui sont les plus développés; la forme générale est plus allongée, les individus jeunes conservent pre loujours un aspect presquecirculaire. . )

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES:. L’Z, amplus constitue un

17

258 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

type que caractérisent très-nettement sa forme presque aussi large que longue, son sommet central, ses aires ambulacraires conservant leur aspect pélaloïde presque jusqu’au bord, son périprocte s’ouvrant près de l’appareil apical dans un sillon profond et assez évasé, son appareil apical présentant toujours, au-dessous de la plaque madré- poriforme, des plaques complémentaires plus ou moins nombreuses. L’Æ’. amplus se rapproche un peu par sa forme sub-circulaire de l’Æ. orbicularis ; il s’en distingue d’une manière positive par sa forme ordinairement plus carrée, parses aires ambulacraires relativement pétaloïdes, par son péristome plus développé, par son périprocte plus rapproché dusommet. Les individus jeunesoffrent également quelque ressemblance avec l’Æ, Greisbachii, Wright, de la grande oolite d’angleterre ; ils en diffèrent cependant par leurs zones porifères beaucoup plus larges et conservant leur forme pétaloïde sur presque toute la face supérieure. LocALITÉS. Environs de Melz (Moselle); Avosne (Côte- d'Or). Assez rare. Etage bathonien. Muséede Dijon, coll. Schlumberger, Marion, macollection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Hornussen, Korn- berg, Kreisacker, Dinsbüren, (Argovie) ; Schauenbourg, Ring (Jura bernois). Assez commun. Etage bathonnie, EXPLICATION DES FIGURES. Pl], 68, fig. 6, Z. amplus, vu de côté, de la coll. de M. Schlumberger; fig. 7, face sup. ; fig. 8. face inf. ; fig. 9, appareil apical et partie sup. de l'aire ambulacraire antérieure, grossis ; fig. 10, péristome et partie inférieure de l'aire ambulacraire antérieure, gros- sis. Pl. 69, fig. 1, autre individu, var. sub-circulaire, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, individu jeune, vu de côté, de la coll. de M. Schlumberger ; fig. 5, face sup. : fig. 6, face inf. ;

TERRAIN JURASSIQUE.

19 [314 ©

fig. 7, autre individu vu sur la face sup., de la coll. M. Marion; fig. 8, appareil apical et partie sup. de ire ambulacraire antérieure, grossis.

56; Echinobrissus Burgundiæ, Cotteau, 1871.

PI. 69, fig. 9 et 44, et pl. 70.

Espèce de taille assez forte, sub-circulaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-rostrée en arrière ; face supérieure uniformément bombée, quelquefois sub- conique, obliquement déclive dans la région postérieure ; face inférieure à peine pulvinée, presque plane, légèrement concave aux approches du péristome. Sommet ambula: craire sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambula- craires pétaloïdes, inégales, les deux aires postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres. Zones porifères assez larges et cependant moins développées que l’inter- valle qui les sépare, composées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores allongés, étroits, tranverses, et d’une rangée interne de pores arrondis. A une assez grande distance de l’ambitus les aires ambulacraires s’effi- lent et se retrécissent, les pores deviennent beaucoup plus petits, et forment des paires obliques rangées régulière- ment. À la face inférieure ces paires de pores s’espacent et dévient un peu de la ligne droite; autour du péristome elles se resserrent et se multiplient et tendent à former quatre rangées distinctes. Tubercules fins, espacés, super: ficiels à la face supérieure, plus serrés et entourés d’un scrobicule plus apparent dans la région infra-marginale; plus gros et moins nombreux en se rapprochant de la bouche. Granules intermédiaires inégaux, espacés, visibles

260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

surtout à la. face supérieure, remplissant l'espace qui sépare. les tubercules et formant autour d'eux des cercles plus ou moins réguliers. Péristome pentagonal, étoilé, excentrique en avant, dépourvu de floscelle, s’ouvrant au point le plus déprimé de la face inférieure. Périprocte ovale, obstusément anguleux au sommet, placé à peu près au tiers de l’espace compris entre l'appareil apical et l’am- bitus, dans un sillon anal profond mais peu étendu qui s’évase, s’atténue et disparaît en arrivant vers le bord pos- térieur, Le sillon anal n’est relié à l’appareil apical par aucune trace de canal ou de dépression. Appareil apical un peu allongé, granuleux ; la plaque madréporiforme, remarquable par son développement, se prolonge au milieu de l’appareilet empêche les plaques génitales postérieures de:se toucher: par le milieu; les plaques ocellaires posté- rieures sont petites et intimement liées aux deux plaques complémentaires qui les séparent, Dans certains exem- plaires il existe, au-dessous de la plaque madréporiforme, une ou deux autres petites plaques complémentaires qui le plus souvent paraissent faire défaut,

Hauteur, 18 millim, ; diamètre transversal, 36 millim; diamètre antéro-postérieur, 39 millim.

. Var. conique : hauteur, 19 millim. ; diamètre transver-

sal, 80 millim. ; diamètre antéro-postérieur , 33 mil- limètres.

Gette espèce dont nous possédons plusieurs exemplaires varie dans sa forme qui est plus ou moins déprimée et quelquefois sub-conique. La face inférieure, ordinairement presque plane, est, dans quelques échantillons, sub<pulvi- née, et présente alors, aulour du péristome;, une dépression assez sensible, Le périprocte lui-même varie un peu dans la position qu'il occupe, et semble, dans les individus les:

TERRAIN JURASSIQUE. 261

plus jeunes, se rapprocher davantage de l'appareil apical. RarPorTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce que caracté- rise sa forme ovale et sensiblement rostrée en arrière, se rapproche par la structure et la position de son périprocte de V’£. micraulus, il s'en distingue par sa taille plus forte, son aspect plus circulaire et sensiblement plus rostré en arrière, par sa face inférieure plus plane, par son péri- procte plus anguleux au sommet el remontant Re ur de l'appareil apical. D LocaniTÉs. —Sélongey, Essarois près Chatillon- sur-Seine. Gevrey, Ghanceaux (Côte- -d'Or). Assez abondant. Etage bathonien, . Coll. Martin, Beaudouin, Marion, de Loriol, macolléction. Expnicarion DES FIGURES. PI. 69, fig. 9, Z. Burgundiæ, vu de côté, de ma collection; fig. 10, face sup.; fig. 41, foce inf. PI, 70, fig. 1. Individu de grande taille, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4; appareil apical et partie sup. de l'aire ambul. sieste grossis ; fig. 5, péristome et partie inf. de l'aire ambul. antérieure, grossis; fig. 6, tubercules de la face sup. grossis ; fig. 7, tubercules de la face inf, | grossis ; fig. 8; autre individu, variété conique, vu de côlé, de ma collection, fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf, ; fig. 41, ge anale.

57. Echinobrissus triangularis, Coau, 1861: | PL 74. |

Ec hinobrissus triangularis, pos Echin. nouv, ou peu con-

nus, 1, p. 57, pe YIU, Île: 21-23, 1861,

Espèce de taille moyenne, sui longue que large, aARte et arrondie en avant, tronquée et fortemént émarginée ‘en

262 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

arrière; face supérieure renflée, épaisse sur les bords, ayant sa plus grande bauteur dans la région postérieure, assez régulièrement convexe en avant, brusquement dé- clive en arrière; face inférieure sub-pulvinée, concave-aux approches du péristome, Sommet sub-central. Aires ambu- lacraires pétaloïdes, inégales, l’aire antérieure plus droite que les autres, les deux aires postérieures plus longues, plus flexueuses et placées sur la carène anguleuse qui borde le sillon anal. Zones porifères beaucoup. moins larges que l'intervalle qui les sépare, composées à la face supérieure d’une rangée externe de pores allongés, trans- verses et d’une rangée interne de pores plus petits.et arrondis, Un peu au-dessus de l’ambitus, les zones pori- fères cessent d’être pélaloïdes, et les pores sont rangés par simples paires obliques ; près du péristome ils se multi- plient et se groupent, dans des phyllodes à peine appa- rentes, par triples paires distinctes. Tubercules scrobiculés, très-petils en dessus, un peu plus gros à la face inférieure, partout abondants et serrés. Granules fins, homogènes, disposés en cercles autour des serobicules. Péristome pentagonal, enfoncé, dépourvu de bourrelets, très-excentri- que en avant. Périprocte allongé, s’ouvrant près de l’appa- reil apical, au sommet d’un sillon longitudinal qui lui-même est placé dans une dépression profonde, triangulaire, lar- gement évasée, anguleuse et sub-carénée sur les bords, et qui échancre d'une manière très-sensible l’ambitus. Ap- pareil apical allongé, granuleux, sub-compacte ; la plaque madréporiforme est médiocrement développée; les deux plaques génitales postérieures sont en contact par le milieu; la plaque impaire paraît remplacée par deux petites plaques complémentaires se confondant avec les deux plaques ocellaires postérieures.

TERRAIN JURASSIQUE, 263

Hauteur, 45 millimètres ; diamètre transversal, 28 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Par sa forme allongée, celte espèce offre quelques rapports avec l’Æ. elongatus ; ainsi que nous l'avons dit plus haut, elle s’en distingue nette ment par sa forme plus épaisse et plus renflée, par son sommet ambulacraire plus central, par son sillon anal plus large, plus évasé, plus anguleux sur les bords et échancrant plus profondément l’ambilus, par ses tubercu- les relativement beaucoup plus petits. L’Æ, friangularis se rapproche d’avantage de l’Z. quadratus, Wright, que nous ne connaissons que par la figure et la description données dans la Monographie des Echinides jurassiques d'Angle- terre : les deux espèces sont assurément très-voisines, cependant chez l’Æ. quadratus, d'Angleterre, la face pos- térieure est plus dilatée et tronquée moins carrément, le sillon anal semble aussi moins largement évasé et moins anguleux sur les bords. Malgré ces pelites diffé- rences, il se pourrait que les deux espèces appartinssent au même type, et dussent être réunies ; dans ce cas le nom de triangularis, bien que moins ancien, devrait être con- servé, car lorsque M. Wright a établi, en 1859, son Æ. qua- dratus, M. Michelin avait déjà donné, depuis plusieurs années, ce même nom de qguadratus, à une espèce très- différente et que nous avons décrite plus haut.

LocauiTÉS, Champlitte (tranchée du chemin de fer) (Haute-Saône); Piepape (Haute-Marne): Chatillon, Sé- longey, Sainte-Anne près Dijon (Côte-d'Or). Rare. Etage bathonien. Ve A

Musée de Dijon, coll. Perron, Babeau, Martin, Beaudouio.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 71. fig. 4, Z’. ériangularis, vu de côté, du musée de Dijon; fig. 2, face sup. ; fig. 3,

264 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

face inf. ; fig. 4, région anale; fig. 5, appareil apieal et partie sup. de l'aire ambulacrairé antérieure, grossie ; fig. 6., plaque interambulacraire prise sur ‘la face sup., grossie’; fig. 7, péristome et partie inférieure des aires ambulacraires, grossis; fig. 8, autre individu, de la collec- tion de M. Babeau, vu de côté ; fig. 9, face sup. ; fig. 40, face-inf. ; fig 41, région anale. 1 |

NS 58, Echinobrissus elongatus (Agassiz), d'OPmEATs 1884. ph

) PI1::72, | Nucleolites elongatus, Agassiz, Catal, syst. Fe Mus. Neo. F | p. 4, 1840. - Agassiz et Desor, Cafal, rais. des Ech.; p. 95, 1847 DT co Bronn, ludex Paleont. p. 818, 1848, ais + D'Orbigny, Prodr. de Paléont. strat.,

t. 1, p. 345, 260, 1850. Echinobrissus elongatus, D'Orbigny, Note rect, sur divers genres d'Echin., Revue et Mag. de Zool., t. VI, p. 24, 1854.

_— Desor, Synops, ch Echin. foss., p. 365, 681 14857. En D'orbigny, Paléont. franc., terr. crétacé, | p. 391, 1857. * : Pictet, Traité de Paléont., éd., t. IV, 0 'p. 27, 1857. sh Hilo Cotteau et Triger, Echin. du dép. la à : TH LE :_ Sarthe, p.-55, pl.:x, fig. 8-11,1857. nhcamlornn GE Wright, Monog. of the. Brit. Fos, cad Vu 5<. Ta Echinod., p. 356, 1859. Nucleolites elongatus, Bonjour, Géol. strat. du Jura, ge 19, ee LL14863.. 42 Tnt , Bonjour, Catal. des foss. du Jura, D. 28, ‘1864.

à ‘.que 4 ‘Ogérien (frère), Hist, nat. du Jura et

TERRAIN JURASSIQUE. 9265

1 des dép. voisins, ts BONNE 675,

i tngsgiio!tot 1865. Echinobrissus elongatus, Greppin, Essai géol. sur r le Jura Suisse ras £ p. 55, 1867.

# Cotteau et Triger, Echin. du dép. de

da .esl. : list la: Sarthe, Desc, des yenres et: fam., p. #19, 1869.

P. 58; P. 48; P. 54; —_ Individu jeune, 61.

‘Espèce taille moyenne, plus longue que large, ar- rondie en avant, tronquée et légèrement dilatée en arrière ; face supérieure peu renflée, déclive sur les côtés, oblique et amincie dans la région postérieure ; : cOncave au milieu, déprimée en avant, presque plane en arrière et latérale- ment sub-pulvinée, Sommet un peu excentrique en ar- rière ; aires ambulacraires sub-pétaloïdes, inégales, l'aire antérieure plus droite que les autres, les deux aires pos- térieares plus longues et plus flexueusés. Zones porifères étroites, composées à la face supérieure d’une rangée ex- terne de petits pores ovales, sub-virgulaires, à peine (trans: verses, et d’une rangée interne de pores plus arrondis. A une asséz grande distance de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent et cessent d’être pétaloïdes ; les pores de: viennent plus pelits, plus espacés, surtout dans la région infra-marginale ; ils sont plus nombreux et plus serrés près du périsiome et paraissent former quatre rangées distinctes. Tubercules abondants, serrés, partout homo- gènes et assez largement scrobiculés, un peu plus gros ce- pendant, et plus espacés aux approches du péristome, plus petits et moins nombreux au fond du sillon anal, Granules intermédiaires serrés, souvent confluenis el formant alors de petits bourrelets autour des scrobicules. Péristome sub- pentagonal, excentrique en avant, muni d’un très-léger floscelle. Périprocte ‘allongé, aigu à $a partie supérieure.

266 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

s’ouvrant au sommet d'un sillon profond, très-évasé, obli- quement tronqué sur les bords, se prolongeant jusqu’à -J'ambitus qu’il échancre à peine. Appareil apical allongé, granuleux; la plaque madréporiforme plus développée que les autres se prolonge au centre de l’appareil ; les plaques génitales postérieures se touchent par le milieu; les deux plaques ocellaires postérieures sont très-petites et séparées par deux plaques complémentaires qui recouvrent le pé- riprocte.

Hauteur, 10 millimètres et demi; diamètre transversal, 18 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 44 millimètres,

Var, de grande taille : hauteur, 18 millimètres, diamètre transversal, 37 millimètres ; diamètre antéro-postérieur 43 millimètres...

Nous rapportons à l'£, elongatus un exemplaire de très- grande taille recueilli à Ranville, et que nous, devons à l'obligeance de M. le professeur Morrière : sa forme géné- rale est relativement moins allongée, plus étroite. en avant, tronquée moins obliquement en arrière; ses aires ambu- lacraires ont un aspect plus pétaloïde, son sillon anal pa- raît moins largement évasé; malgré ces différences, cet échantillon se rapproche tellement de l’£. elongatus qu'il ne nous à pas paru devoir en être séparé.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, L’Æ". elongatus se distingue de ses congénères par sa forme lrès-allongée, presque aussi large en avant qu’en arrière, sensiblement ironquée dans la région postérieure, par son sommet excentrique en arrière, son sillon anal très-largement évasé, ses tuber- cules serrés et partout fortement serobiculés. L'espèce qui s’en rapproche le plus est l’Æ. triangularis, Cotleau, re- marquable également par sa fofme allongée ; elle nous a paru cependant s’en distinguer par sa forme plus épaisse,

TERRAIN JURASSIQUE, 267

plus renflée, moins amincie en arrière, moins déclive sur les côtés, par son sillon anal plus large, plus évasé, plus anguleux sur les bords et entamant plus profondément l’ambilus, par sa face inférieure plus pulvinée, par ses tu- bercules plus petits aux approches du sommet et entou- rés d’un scrobicule moins apparent, M, Desor, dans le Synopsis des Echinides, paraît disposé à ne considérer l’Æ. elongatus que comme une variété de l'Æ, clunicularis. Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer dans nos Æchi- nides de la Sarthe, ce sont deux types bien différents et qui ue sauraient être confondus.

LocauiTÉs. Langrune, Ranville; le Marrasquet (Calva- dos); Asnières (Yonne); Sancerre (Cher); environ de Ma- mers (Orne). Assez rare. Elage hathonien. | |

_ Coll, l'Ecole de Mines, Musée de Caen. Coll. Deslong- champs, Pellat, Guillier, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PJ, 79, fig. 1, Æ. elongatus, de Ja collection de l'Ecole des Mines, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, appareil apical, et partie sup. des aires ambulacraires, grossis, pris sur un individu de la coll. de M. Pellat; fig. 5, péristome et partie inf, de l’aire ambulacraire antérieure, pris sur le même individu ; fig. 6, individu jeune, de la coll. de M. Guillier, vu de côté; fig. 7, face sup.; fig. 8, face inf.; fig. 9, région anale; fig. 10, individu de grande taille, de ma collection, vu de côlé; fig. 11, face supérieure.

N. 59. Echinobrissus orbicularis (Phillips), Desor, 1857. ! PI. 73.

Clypeus orbicularis, Philips, Geology of the Yorkshire, | pl. vx, fig. 3, 1829,

268

Clypeus orbicularis,

Nucleolites vrbicularis,

Nucleolites scutatus (non Lam.),

Nucleolites orbicularis,

Ecliinobrissus orbicularis,

PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

: Agassiz, Prod. d'une Monog. des

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op Brit, Fos,

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foss., .Echinodermata, p. 341, pl. xxv, fig. 2, 1859. Cotteau, Echin. nouv. ou peu con- nus, I, p.66, pl.1x, fig. 6, 1862. Huxley et Etheridge, Cat. of the Coll. of Foss. in the Museum ofthe Pract. geol., p.229, 1865.

TERRAIN JURASSIQUE, 269 Echinobrissus. orbicularis, Guillier, Notice géol. etagricole à l'appui, des profils géol. des rou- tes imp. de la Sarthe, p. 25, 4868. | Li 1 bieorx , Cotteau et: Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, Descript. des fam. et des genres, p. 419, $rey 1869, AG ES QUp- 2: , Desor et de Loriol, Echin, hel- ‘} :wét., p.308, pl. xuix, fig. 1-2, 1871. V: 90. 129 Espèce de. taille moyenne, sub-circulaire; aussi longue que. large, arrondie :en avant; sub-tronquée et légèrement rostrée en arrière ; face supérieure renflée, assez uniformé-. ment bombée; face inférieure sub+pulvinée, concave au milieu, Sommet ambulacraire sub-central. Aires ambula- craires pétaloïdes; zones porifères relativement assez larges à la face supérieure, formées d’une rangée externe de pores allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores at- rondis et plus ouverts. Au-dessus de l’ambitus les zones po- rifèressse rétrécissent assez brusquement; les pores devien- nent simples, égaux; beaucoup plus petits; ils sont disposés par paires obliques et forment des rangées très-régulières, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, mais à la face inférieure ces rangées dévient la ligne droite, et les paires de pores offrent une tendance assez prononcée à se grouper par triples paires; autour du péristome les pores se resserrent, se multiplient-et forment quatre rangées bien distinctes. Tubercules de petite taille, épars, homogènes abondants surtout vers l'ambitus, plus gros, plus espacés et. plus sensiblement serobiculés à la face inférieure. Granules intermédiaires inégaux, épars, groupés autour des plus gros tubercules en cercles réguliers. Péristome grand, sub--

270 PALÉONTOLOGIÉ FRANÇAISE.

pentagonal, excentriqué en avant, dépourvu de floscelle, offrant seulement de légères dépressions qui correspondent aux aires ambulacraires. Périprocte elliptique, s’ouvrant à peu de distance du sommét, dans un sillon large, profond, anguleux sur les bords, légèrement resserré près de l’am- bitus. Appareil apical plus long que large ; la plaque géni- tale antérieure de droite plus développée que les autres forme un bouton saillant qui se prolonge au milieu de l’ap- pareil ; les plaques génitales postérieures, ainsi que les deux plaques ocellaires postérieures, sont séparées par une, deux ou même un plus grand nombre de plaques complémentai- res ; les pores génitaux sont largement ouverts et les anté- rieurs plus rapprochés que les autres.

auteur, 12 millimètres et demi; diamètre transversal et antéro-postérieur, 29 millimètres.

Variété de grande taille : hauteur, 16 millimètres; dia- mètre transversal et antéro-postérieur, 36 millimètres.

L’£'. orbicularis, ainsi que l'indique le nom qui lui a été anciennement donné, affecte le plus souvent une forme sub- circulaire; quelquefois cependant son ambilus est sub- rostré en arrière et légèrement émarginé dans l'endroit aboutit le sillon anal. Le périprocte varie également un peu dans sa posilion, et s’ouvre à une distance plus ou moins rapprochée du sommet, sans cependant s’en éloi- gner jamais beaucoup. L'appareil apical éprouve aussi

dans sa structure quelques modifications qu’il importe de

noler et sur lesquelles, dans nos Æchinides de la Sarthe, nous avons déjà appelé l’attention : le nombre des plaques complémentaires intercalées entre les plaques génitales et ocellaires postérieures n’est pas toujours le même; chez certains exemplaires, il n'existe qu’une seule plaque com- plémentaire ; chez d’autres on en remarque deux ou trois ;

TERRAIN JURASSIQUE. 271

M. Wright a décrit et figuré un échantillon qui en présente sept, Celte différence dans le nombre des plaques complé- mentaires n’a, au point de vue organique, qu’une impor- tance secondaire, et ce qui le démontre c’est que dans ces divers appareils les plaques génitales et ocellaires, c’est-à- dire les plaques essentielles conservent la même disposition.

M. Guéranger possède un exemplaire de l’Æ. orbicularis, muni seulement de quatre aires ambulacraires, L'appareil apical s’est allongé d'une manière notable; non-seulement le nombre des plaques ocellaires est réduit à quatre, mais on ne compte plus que trois plaques génitales. Dans lori- gine, j'avais cru, à tort, que l’aire ambulacraire impaire faisait défaut, et que la plaque madréporiforme occupait la partie antérieure de l’animal. Un examen plus attentif m'a conduit à penser que l'aire ambulacraire absente était une des aires postérieures, et que pour orienter cet exemplaire il fallait le placer, comme tous les autres échinides, ayant en avant une aire ambulacraire impaire, et à droite, égale- ment en avant, la plaque madréporiforme. Quant au péri- procle, il dévierait de sa ligne habituelle, et serait rejeté sensiblement sur la gauche. Cette monstruosité, tout en privant l’animal d’un organe important, ne l’a pas empêché d'atteindre la taille d’un adulte,

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Æ, orbicularis, remarquable par sa forme sub-circulaire,. sa face supérieure uniformé: ment bombée, son sommet ambulacraire central, son péri- procte s’ouvrant près du sommet, sa face inférieure sub- pulvinée, se distingue assez nettement de ses congenères. Sa forme générale le rapproche de certaines variéiés arron- dies du Clypeus Hugü, mais il s’en éloigne d’une manière positive par son périprocte s’ouvrant beaucoup plus près du sommet, et placé dans un sillon plus profond, plus,

272 PALÉONTOLOGIE. FRANÇAISE.

évasé et bien plus étendu. L'espèce avec laquelle: £Æ;'orbi- cularis offre certainement le plus de ressemblance est l’Z, Woodwardi, Wright, de la grande oolite d'Angleterre, mais cette-espèce qui n’a pas encore été,signalée en France, sera toujours facilement reconnaissable à sa forme plus épaisse, plus carrée, etrelativement-plus, haute dans la épique pot térieure,'et à son sillon anal plus étroit.

Hisrome, Figurée’ pour.làpremière fois: par Phillips, sous-le nom.de Clypeus orbicularis, cette espèce a été placée par Forbes, en 1849, dans le genre Nucleolites, et plus tard par-M. Desor et par nous, dans le genre Éehinobrissus les auteurs. l'ont conservée depuis.

LocaziTÉs. Solutré (Haute-Marne); Leffonds (Hanté- Saône); Bec-d’Allier (Nièvre); Ghamsol (Doubs); Davayé (Saône-et-Loire); Pecheslul, Noyen, route de Mamers: à: Mortagne (Sarthe); environs de Mamay (Missngk Assez rare, Etage bathonien.

Coll. Perron, Tombeck, Guillier, Guéranger, Densnd (abbé), Ecoles des mines, musée de Steasbotrrege ma Col: lection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, Rodborougk: Oolite inférieure..— Minchinhampton, Salperton tunnel; Grande oolite. Scarborougk. Cornsbrashs"

EXPLICATION DES FIGURES. P1,-13, fig 1, Z.orbicularis, de ma coll, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale; fig. 5, appareil apical el partie sup: des aires ambul. antérieures, grossi; fig, 6, péristome et partie inf, de l'aire ambul. antérieure; grossis ; fig. 7, tu: bercules grossis pris sur la face supérieure ; fig, 8, autre individu, de ma -collection, vu-de côté; fig. 9; facesup: à

fig. 10, face inférieure,

TERRAIN JURASSIQUE, 9273 ë

60. Echinobrissus pulvinatus, Cotteau, 1856.

PI. 74.

Echinobrissus pulvinatus, Cotteau, Note sur les Échin. de la Sarthe, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XIU, p. 650, 1856. _ Desor, Synops. des Échin. foss., p.268, 1857. _ Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 87, pl. xx, fig. 3-4, 1857. —— Wright, Monog. of Brit. Foss. Echi- nod., p. 358, 1859. _— Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, Desc. des fam. et des genres, p. 420, 1869.

Espèce de taille moyenne, oblongue, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière; face supérieure sub-déprimée, épaisse et renflée sur les bords, aussi haute en avant qu’en arrière ; face inférieure pulvinée, légèrement concave au- tour du péristome. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, quel- quefois sub-costulées, inégales, l’aire antérieure plus droite et un peu plus étroite que les autres, les deux postérieures plus longues et plus flexueuses. Zones porifères larges, moins développées cependant que l'intervalle qui les sépare, composées, à la face supérieure, d’une rangée de pores allongés, étroits, obliques, et d’une rangée interne de pores arrondis et plus ouverts. Vers l’ambitus, qui est très- épais, les aires ambulacraires s’effilent et se rétrécissent ; les pores deviennent beaucoup plus petits et forment des paires obliques, espacées, rangées assez régulièrement à la face inférieure, sur le bord des dépressions ambulacraires

ÉCHINODERMES. 18

274 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

qui sont relativement très-étroites. Comme toujours, les paires de pores aux approches du péristome se resserrent etse multiplient. Les tubercules et les granules qui les accompagnent, probablement très-fins, ne sont apparents sur aucun des exemplaires que nous avons sous les yeux. Péristome très-petil, pentagonal, excentrique en avant, muni d’un floscelle à peine apparent. Périprocte oval, très- éloigné de l’appareil apical, s’ouvrant à la face postérieure, au sommet d’un sillon court, peu profond, évasé et qui échancre légèrement le bord postérieur. Appareil apical anguleux, étoilé; pores génitaux allongés, largement ouverts, les deux antérieurs beaucoup plus rapprochés que les deux autres; plaque madréporiforme se prolongeant au milieu de l'appareil et empêchant les deux plaques gé- nitales postérieures de se toucher par le milieu ; plaques ocellaires postérieures très-pelites, paraissant séparées par une ou deux plaques complémentaires.

Hauteur, 17 millim.; diamètre transversal, 27 millim.; diamètre antéro-postérieur, 30 millim.

Individu jeune : hauteur, 41 millim.; diamètre transver- sal, 46 millim. 1/2; diamètre antéro-postérieur, 18 mil- lim, 1/2.

Cette espèce est rare et nous n’en connaissons qu’un pelit nombre d'échantillons, qui tous présentent une grande uni- formité dans l’ensemble de leurs caractères. Chez les indi- vidus jeunes cependant, la forme générale est relativement: un peu plus allongée, la face postérieure moins épaisse, et: le périprocte par cela même paraît un peu moins éloigné du sommet. Dans un de nos exemplaires (pl. 74, fig. 44), le péristome, au lieu d’être régulièrement pentagonal, est sensiblement oblique, et le bord antérieur de gauche est plus étroit que celui de droite, ainsi que cela à lieu chez

TERRAIN JURASSIQUE. 975

certains Vucleolites (Trematopygus, d'Orbigny) du terrain crétacé. Cette forme du péristome nous paraît anormale, accidentelle et ne saurait constituer une variété,

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'Æ£". pulvinatus forme, au milieu des Æ. Desori, micraulus, scutatus et Icaunensis, un type qui sera toujours parfaitement reconnaissable à sa face supérieure déprimée au milieu, épaisse et renflée sur les bords, à son périprocte très-rapproché de l’ambitus postérieur, à son péristome peu développé, à ses aires am- bulacraires étroites et déprimées à la face inférieure. La position de. son périprocte tend à le rapprocher de l’Æ. mt craulus, mais il s’en distingue par son périprocte encore plus éloigné du sommet, par sa forme plus allongée, plus dé- primée en dessus et en même temps plus épaisse, par sa face inférieure plus pulvinée et son péristome plus petit.

LocaLiTÉs. Environs de Mamers (Orne). Rare. Étage callovien.

Collection de l'École des mines, Musée de Mamers, coll. Hébert, Guillier, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 74, fig. 1, Æ. pulvinatus, de la coll. de l’École des mines, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, région postérieure; fig. 5, ap- pareil apical et partie supérieure de l’aire ambulac. anté- rieure grossis; fig. 6, péristome et partie inf. de l’aire am- bul, antérieure grossis; fig. 7, individu jeune, de ma col- lection, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, faceinf.; fig. 10, région postérieure; fig. 41, péristome oblique et partie sup. de l’aire ambul. antérieure grossis, pris sur un autre indi- vidu de ma coHection. : |

276 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

61. Echinobrissus micraulus (Agassiz), d'Orbi-

Nucleolites micraulus,

Nucleolites dimidiatus (non Phillips), Echinobrissus micraulus,

Echinobrissus Goldfussi (non des Moulins),

Echinobrissus micraulus,

ÆEchinobrissus (Goldfussi (non des Moulins),

gny, 1834. PI. 75.

Agassiz, Échin. foss. de la Suisse, 1, p. 43, pl. vu, fig. 16-18, 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 4, 1840.

Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Échin., p. 96, 1867.

Bronn, /ndex Palæont., p. 818, 1848.

Marcou, Recherches sur le Jura Sali- nois, Mém. Soc. géol. de France, 2e sér.,t. III, p.94, 1848.

D'Orbigny, Prod. de pal. strat., t. |, p. 345, 12e ét., 459, 1850.

Buvignier, Stat. géol. de la Meuse, p. 238, 1852.

Quenstedt, Handbuch der Petrefakt., p. 585, pl. r, fig. 5, 1852.

D'Orbigny, Note rectif. sur divers gen- res d'Échin., Rev. et Mag. de Zoolo- gie, 1. VI, p. 25, 1854.

Desor, Synops. des Échin. foss., p.267, 1857.

D'Orbigny, Paléont. franc., Terrain cré- tacé, t. VI, p. 392, 1857.

Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 86, pl. xix, fig. 1-2, 1857. |

Wright, Monog. of Brit. Foss. Echino- dermatu, p. 358, 1859.

Etallon, Paléontost. du Jura, Jura Graylois, p. 18, 1860.

Etallon, id., Jura Bernois, p. 11, 1860.

Etallon, Lethea Bruntrutana, p. 300, pl. xuiv, fig. 4, 1860.

Guillier, Notice géol. et agric. à l'appui

TERRAIN JURASSIQUE. 277

des profils géol. des routes imp. de la

Sarthe, p.26, 1868. Echinobrissus Goldfussi Colteau et Triger, Échin. du dép. de (non des Moulins), la Sarthe, Descr. des fam. et des gen-

res, p. 419, 1869. Echinobrissus micraulus, Desor et de Loriol, Échinol. helvéti- que, p. 313, pl. 1, fig. 1-2, 1871.

S. 3.

Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière; face supé- rieure plus ou moins renflée, épaisse sur les bords, quel- quefois sub-conique, ayant sa plus grande hauteur vers le point qui correspond au sommet ambulacraire ; face infé- rieure sub-pulvinée, concave aux approches du péristome. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, assez larges, inégales, l’aire ambulacraire antérieure droite et souvent un peu plus | étroite que les autres, les deux aires ambulacraires posté- rieures plus longues et plus flexueuses. Zones porifères moins développées que l'intervalle qui les sépare, compo- sées, à la face supérieure, d’une rangée de pores allongés, sub-virgulaires, transverses, et d’une rangée interne de pores arrondis, À une assez grande distance de l’ambitus les aires ambulacraires s’effilent et se rétrécissent; les pores deviennent beaucoup plus petits et forment des paires obliques rangées régulièrement. A la face inférieure ces paires de pores s’espacent et dévient un peu de la ligne droite. Autour du péristome elles se resserrent, se mulli- plient et forment quatre rangées distinctes. Tubercules partout abondants, épars, fins, superficiels près du sommet, plus serrés et entourés d’un scrobicule plus apparent vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, plus gros et

278 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

moins nombreux aux approches de la bouche. Granules intermédiaires inégaux, remplissant l’espace qui sépare les tubercules et groupés autour d'eux en cercles plus ou moins réguliers. Péristome pentagonal, étoilé, excentrique en avant, dépourvu de floscelle, s’ouvrant au point le plus déprimé de la face inférieure. Périprocte elliptique, obtu- sément anguleux au sommet, placé à peu près aux deux liers de l’espace compris entre l’appareil apical et l’ambitus, dans un sillon anal profond, évasé, atténué vers l’ambitus qu’il échancre légèrement. Appareil apical allongé, gra- nuleux; pores génitaux largement ouverts, les deux anté- rieurs sensiblement plus rapprochés que les deux autres ; les deux plaques génitales postérieures paraissent séparées par les deux plaques ocellaires postérieures plus dévelop- pées que d’habitude, et qui se touchent par le milieu.

- Hauteur, 12 millim.; diamètre transversal, 21 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 23 millim. 1/2.

Var. plus grande et sub-conique : hauteur, 17 millim. ; diamètre transversal, 26 millim. ; diamètre antéro-posté- rieur, 29 millim.

Le type de l'espèce (moule en plâtre S. 3) est oblong, médiocrement renflé, presque aussi large en avant qu’en arrière, mais cette forme n’est pas constante ; chez certains exemplaires, la face supérieure est plus bombée et prend un aspect sub-conique; la région postérieure est alors plus obliquement déclive, plus dilatée et un peu plus émarginée à l'endroit aboutit le sillon anal,

RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. Celte espèce est voisine de l'E, scutatus qu'on rencontre ordinairement à un horizon plus élevé; elle s’en éloigne par sa forme plus allongée et sub-rostrée en arrière, par sa face supérieure moins dépri- mée et moins épaisse sur les bords, par sa face inférieure

. TERRAIN JURASSIQUE. 979

moins pulvinée, par les aires ambulacrairesà zones porifères plus larges, par son périprocte plus rapproché du bord pos- térieur. Ce dernier caractère place l’Æ. micraulus non loin des Æ. Desori, Burgundiæ et pulvinatus. En décrivant ces trois espèces j'ai indiqué les différences qui m’ont engagé à les séparer.

Hisroire. Cette espèce a été décrite et figurée pour la première fois par Agassiz, en 1839, sous le nom de Mu- cleolites micraulus, et elle a conservé celte dénomination jusqu’en 1854, époque à laquel!e elle.fut placée par d’Or- bigny dans le genre Æchinobrissus. En 1856, dans mes Études sur les Échinides de l Yonne, j'ai cru devoir réunir le Nucleolites micraulus d’Agassiz au MNucléolites Goldfussi de des Moulins, en laissant à l’espèce le nom plus ancien de Goldfussi (4). Presque tous les auteurs, et notamment M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles; se sont rangés depuis à celte opinion.Tout récemment M. de Loriol, dans l'Échinologie helvétique, à reconnu que le Nucleolites scutatus figuré par Goldfuss, el qui a servi de type au Au- cleolites Goldfussi, des Moulins, était un véritable Æ. scu- tatus, et il a rendu avec raison à l’espèce le nom de #icrau- lus. Le N. Goldfussi, des Moulins, ne doit donc plus être considéré que comme un synonyme de l’£', scutatus, dont il n’est qu’une simple variété.

LocALITÉS. Montbizot (Sarthe) ; Launoiïis, Viel Saint- Remy (Ardennes); Chamesol (Doubs) ; Oberlarg (Haut- Rhin). Assez rare, Étages callovien et oxfordien.

Ecole des mines, coll. Guéranger, Triger, Guillier, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Suisse.

EXPLICATION DES FIGURES. P], 75, fig. 4, £. micraulus,

(1) Etudes sur les Échin. foss, de L Yonne, t. 1, p. 321.

280 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

de l’étage callovien de Montbizot, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale ; fig. 5, tubercules de l’ambitus grossis ; fig. 6, autre exem- plaire sub-conique de l’oxfordien de Viel Saint-Remy, de ma collection, vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, région anale; fig; 10, autre exem- plaire de Chamesol, appareil apical grossi; fig. 11, péri- stome grossi.

62. Echinobrissus scutatus (Lamarck), d'Orbi- gny, 1854.

PI. 76 et pl. 77, fig. 1-5.

Echinites cordatus, Lang, Hist. lap. figur. Helvetiæ, p.320, pl. xxxv, fig. 1-2, 1708. Echinobrissus elatior, Breyn, Schediasma de Echinis, p. 63, pLvL 66.3; 1792, Spatangus depressus, Leske, Klein Nat. dispos. Echinoder- matum, p. 238, pl. Li, fig. 1-2, s 1778.

Rte Bruguière, Tableau encycl. et méth. des trois régnes de la nat., Vers, atlas, pl. cuiv, fig. 5-6, 1791.

Nucleolites scutatus, Lamarck, Animaux sans vertèbres, t. IL, p. 36, 1816.

Clypeus, Smith, Strata identif, by organ. Foss.. | pl. Coral pisol., fig. 6, 1816. Smith, Strata syst. of organ. Foss., p. 54, 1817.

Echinites depressus, Schlotheim , Petrefakt., E, p. A 1820. Nucleolites scutatus, Parkinson, Introd. to Study Foss.,

Org. Rermains, p. 126, 1822. Deslongchamps, Æncyclop. mélh.., Zooplytes, t. II, p. 570, 1824. Defrance, Dict. des sc. nat., t. XXV, p. 213, 1825.

TERRAIN JURASSIQUE. 281

Nucleolites scutalus,

Clypeus dimidialus, Nucleolites écusson, Nucleolites depressa, Nucleolites scutata,

Nucleolites , dimidiatus,

Nucleolites Goldfussi, Nucleolites scutatus,

Nucleolites dimidiatus, Nucleolites scutatus,

Nucleolites Goldfussi, Nucleolites paraplesius, Nucleolites scutatus,

Nucleolites dimidiatus, Nucleolites Goldfussi, :

Nucleolites dimidiatus,

Nucleolites scutatus,

Nucleolites dimidiatus,

Nucleolites Goldfussi,

Goldfuss, Petref. Mus. univ. Borus. Rhen. Bonn, t. 1, p. 160, pl. xzim, fig. 6, 1826.

Phillips, Geology of Yorkshire, p. 127, pl. ni, fig. 16, 1829.

Blainville, Zoophytes, Dict. des sc. nat., t. LX, p. 188, 1830.

Blainville, Manuel d'actinologie , p. 206, atlas, pl. xvi, fig. 1, 1834.

Agassiz, Prod. d’une Monog. des Ra- diaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 186, 1836.

Agassiz, id., 1836.

Des Moulins, Etudes sur les Ech. . foss., p. 367, 25, 1837.

Des Moulins, id., p. 369, 49, 1837.

Agassiz, Prod. d'une Monog. des Ra- diaires, Ann. des sc. nat., Zoologie, t. VII, p. 279, 1837.

Agassiz, id., 1837.

Agassiz , Description des Échinod . foss. de la Suisse, I, p. 45, pl. xu, fig. 19-21, 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neoc., p. 4, 1840.

Agassiz, id., 1840.

Agassiz, id., 1840.

Dujardin in Lamarck, Animaux sans vert., 2e édit., t. III, p. 343, 1840.

Dujardin in Lamarck, id., 1840.

Dujardin in Lamarck, id., p. 346, 1840.

Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 55, 1843.

Morris, id.

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 95, 1847.

Agassiz et Desor, id.

Bronn, Index palæontologicus, p.818, 1848.

Bronn, id.

282 VPALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Nucleolites paraplesius,

Nucleolites scutatus,

Bronn, Z1dex palæontologicus, p.818, 1848. Bronn, id, p. 819,1848.

Nucleolites clunicularis (pars), Forbes, Mem. of the Geolog. Sur-

Nucleolites dimidiatus, Nucleolites scutalus,

Nucleolites dimidiatus, Nucleolites scutatus,

Nucleolites dimidiatus,

Nucleoliles scutatus,

Echinobrissus scutatus,

Nucleolites scutatus, Echinobrissus scutatus, Nucleolites scutatus,

Nuclcolites dimidiatus, Echinobrissus elatior,

Echinobrissus scututus,

Echinobrissus dimidiatus,

Echinobrissus scutatus,

vey, Echinodermata, Desc. de la pl.IX, 1849.

Forbes, id., p. 7, 1849.

D'Orbigny, Prodrome, de paléont. strat., t. 1, p. 379, 13° Ét., 505, 1850.

D'Orbigny, id., 507.

Bronn, Lethea geognostica, t. II, p.171, pl.xvu, fig. 143, a,b, c, 1851.

Wright, On the Cassidulidæ of the Oolites, p. 38, Annals and Magaz. of Nat. Hist., 1851.

Wright, On new Spec. of Echinod. from the Lias and Ool., p. 25, Ann. and Magaz. of Nat. Hist., 1852.

Giebel, Deutschlands Petrefacten , p. 322, 1852.

D'Orbigny, Note rectif. sur divers genres d’Échin., Rev. et Magas. de Zoologie, t. VI, p. 24, 1853.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e édit., p. 84, 1854.

Desor, Synops. des Éch. foss., p.267, 1857.

Pictet, Traité de Paléont., édit., t. IV, p. 217, 1857.

Pictet, id.

D'Orbigny, Paléont. franc., Terr. cré- tacés, 1. VI, p. 392, 1857.

D’Orbigny, id.

Oppel, Die Juraform. Englands, Frankreichs und des südwestlichen Deutschlands, p. 609; 1858. -

Oppel, id.

Cotteau et Triger, Échin. du dép: de la Sarthe, p. 129, pl. xxn, fig. 3-7,

_ 1859.

Wright, À Monog. of: Brit. Foss.,

TERRAIN JURASSIQUE. 283

Echinobrissus dimidiatus,

Echinobrissus scutatus,

Echinobrissus Goldfussi,

Nucleolites scutatus,

Echinobrissus Gold/fussi,

Echinobrissus scutatus,

Echinobrissus scutatus,

Echinobrissus Goldfussi, Nucleolites scutatus,

Echinobrissus scutatus,

Echinodermata, p.346, pl. xxxvi, fig. 2, 1859.

Wright, id., p. 350, pl. xxvi, fig. 5. Etallon, Paléontost. du Jura, Faune de l'Ét. corailien, p.18, 1860. Thurmann et Etallon, Lethea Brun-

trut., p. 300, pl. xxiv, fig. 4, 1862.

H. Credner, Gliederung der Oberju- raform. in N. w. Deutschl., p. 6,12, 33, 1863.

Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 28, 1864.

Etallon, Paléont, du Jura Grayloïs, Mém. Soc. émul. du Doubs, sér., t. VIII, p. 331, 1864.

Seebach, Der Hannoversche Jura, p. 52 et 74, 1864.

Schauroth, Verzeichniss der Verstein- erungen în Herz. nat. zu Coburg, p. 142, 1865.

Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll. of Foss. in the Museum of the Pract, Geol., p. 243, 1865.

Gréppin, Etudes géol. sur le Jura suisse, p. 71, 1867.

E, d’Eichwald, Lethea Rossica, p.252, 1867,

Guillier, Notice géol. et agric. à l’ap- pui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p; 29, 1868.

Cotteau et Triger, Échin, du dép. de la Sarthe, Desc. des fam. et des genres, p. 420, 1869.

Greppin, Descript. géol. du Juri Bernoïs, p. 83, Matériaux pour la

carte géol. de la Suisse, Livr., 1870.

Desor et de Loriol, Echinol. helvér.,

p. 315, pl. xuix, fig. 8-10, 1871.

Type de l'espèce : P. 8.; P. 11. Var. allongée, P.S.

281 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Espèce de taille moyenne, quelquefois un peu allongée, le plus souvent aussi large que longue el presque carrée, arrondie en avant, sub-tronquée el émarginée en arrière; face supérieure plus ou moins bombée, toujours épaisse : sur les bords; face inférieure pulvinée, concave au milieu. Sommet sub-central, rejeté un peu en avant. Aires ambu- lacraires pétaloïdes; aire ambulacraire antérieure droite et moins large que les autres, les postérieures plus lon- gues et sub-flexueuses.Zones porifères composées, à la face supérieure, d’une rangée de pores allongés, transverses, sub-virgulaires, et d’une rangée interne de pores plus pe- tits et arrondis. Au-dessus de l’ambitus les zones porifères se rétrécissent insensiblement ; les pores deviennent plus petits, surtout dans la région infra- marginale ; ils sont séparés par un renflement granuliforme et disposés par paires obliques et espacées. Aux approches du péristome, les paires de pores sont plus nombreuses, plus serrées, et offrent une tendance à se grouper par tripies paires. Tu- bercules relativement assez développés, scrobiculés, très- abondants notamment vers l’ambitus et sur les bords de la face inférieure, moins nombreux autour du sommet et du péristome, avec cette différence qu’ils sont plus petits près du sommet et plus gros en se rapprochant de la bouche. Péristome assez grand, pentagonal, quelquefois sub-transverse, granuleux sur les bords, muni d’un flos- celle à peine apparent, excentrique en avant, s’ouvrant dans une dépression sensible du test. Périprocle grand, elliptique, situé à la face supérieure, dans un sillon large, profond, qui s'ouvre aux deux tiers environ de l’espace compris entre le bord postérieur et le sommet, se ré- trécit un peu, puis s’évase, et, tout en s’atténuant, échancre fortement l’ambitus. Ce sillon légèrement obtus à sa partie

TERRAIN JURASSIQUE. 285

supérieure est relié au sommet par une dépression qui, dans certains exemplaires, disparaît complélement. Appa- reil apical un peu plus long que large; les plaques géni- tales postérieures tantôt se touchent par le milieu, et tantôt paraissent séparées par une plaque complémentaire qui se développe sous la plaque madréporiforme.

Hauteur, 18 millimètres; diamètre transversal et antéro- postérieur, 33 millimètres.

Variété allongée: hauteur, 17 millimètres; diamètre transversal, 30 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 31 millimètres 1/2.

L’Æ, scutatus présente quelques variétés que je vais si- gnaler : le type de l’espèce est remarquable par sa forme presque carrée, son diamètre transversal égal au diamètre antéro-postérieur, son périprocte obtus à la partie su- périeure et relié au sommet par une dépression très-atté- . nuée, souvent presque nulle. Associée au type se rencon- tre très-fréquemment une variété allongée, et dont le péri- procle moins large et plus aigu à sa partie supérieure est relié au sommet par une dépression plus prononcée. Quelques auteurs, notamment MM. Forbes et Wright, ont fait de cette variété allongée le type de l’Z. dimidiatus (Clypeus dimidia- tus, Phillips). Je ne puis adopter celte opinion: j'ai sous les yeux un grand nombre d’exemplaires de l’Æ. scutatus provenant soit d'Angleterre, soit des localités de France cette espèce est très-abondante; la variété allongée et à périprocte plus étroit ei plus aigu se rencontre fréquem- ment, mais les caractères qui la distinguent ne me parais- sent pas suffisants pour en faire une espèce particulière ; nous trouvons des exemplaires intermédiaires qui établis- sent un lien entre les deux types, et nous engagent à les réunir, comme l’a fait M. Desor dans le Synopsis des Échi-

286 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

nides fossiles. Je ne m'explique pas du tout comment M. Forbes et plus tard M. Wright, en admettant que la variété allongée constituât une espèce distincte, ont pris le Clypeus dimidiatus de Phillips comme type de cette espèce, car l'échantillon que Phillips a figuré, par sa forme géné- rale, par son sillon anal oblus et par l’absence complète de dépression unissant le périprocte au sommet, se rappro- che bien plus de la variété quadrangulaire que de la va- riété allongée. |

RapporTs ET DIFFÉRENCES. L’Z. scutatus est voisin par sa taille et sa forme générale de l£. clumicularts; il s’en distingue par sa face supérieure moins élevée, moins déclive en arrière, beaucoup plus épaisse sur les bords, par son périprocte situé dans un sillon plus large, plus obtus, échancrant plus fortement le bord postérieur, et relié au sommet par une dépression bien moins prononcée, par sa face inférieure plus pulvinée, par son péristome transverse et plus développé, par ses tubercules plus gros et entourés d’un scrobicule plus apparent. Ce sont deux espèces bien | distinctes qu’il n’est pas possible de confondre lorsqu'on les examine avec soin, et qui occupent du resté deux ni- veaux stratigraphiques bien différents, L’Z, scufatus se rap- proche également de l’Æ. micraulus. Cette dernière espèce cependant sera toujours reconnaissable, ainsi que nous l'avons dit plus haut, à sa forme plus allongée, moins épaisse sur les bords, moins pulvinée en dessous, à son péristome plus petit, et surtout à son périprocte s’ouvrant plus près du bord postérieur.

HisToiRe. Cette espèce, très-abondamment répandue en France et en Anglelerre, paraît avoir été figurée, en: 1708, par Lang sous le nom d’Æchinites cordatus, en 1732, par Breyn sous le nom d’ÆZchnobrissus elatior, et en 1778

TERRAIN JURASSIQUE. 287

par Leske sous celui d’Æchinites depressus, ce qui n’a pas empêché plus tard Lamarck de lui donner le nom de scu- tatus que la plupart des auteurs ont adopté. Comme les fi- gures de Lang, de Breyn et de Leske peuvent laisser quel- que incertitude, nous avons préféré conserver le nom beaucoup plus répandu de scutatus. En 1829, Phillips figure une variété de cetlé même espèce sous le nom de Clypeus dimidiatus. Nous avons indiqué plus haut les mo- tifs qui nous engagent à réunir le Clypeus dimidiatus à lÆ, scutatus. Le Nucleolites Goldfussi, établi en 1837 par M. Des Moulins, confondu longtemps, à tort, avec lZ. micraulus, n’est “également qu’une variété de l’Æ. scutatus ; il en est de même du AMuckeolites paraplesius. En 1854, d’Orbigny a replacé. l'espèce qui nous occupe dans le genre Æchinobrissus, en lui donnant le nom d’Z, scutatus, qu’elle a conservé depuis.

LocaziTÉs. Trouville, Villers-sur-Mer, Houlgate (Calvados); Vesaignes (Haute-Marne) ; Hauteville (Côte- d'Or) ; Launois (Ardennes) ; Ecommoy (Sarthe). Abondant. Étage corallien infér.

Toutes les collections.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Bullington, Filey- Brig, Gristhorpe-Bay, Scarborougheastle-Hill, Marcham, Faringdon. Étage oxfordien supérieur (Lower calcareous grit). Calne, Malton. Étage corallien inférieur (coral- line oolite). Abondant. Dévélier (Jura Bernois). Terrain à chailles.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl, 76, fig. 4, Æ. scutatus, de Trouville, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale; fig. 5, péristome grossi ; fig. 6, tubercules de l’ambitus grossis; fig. 7, autre exemplaire de petite taille, de ma collection, vu de côté ;

288 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

fig. 8, face sup. ; fig. 9, région anale; fig. 10, variété dé- primée et à périprocte très-rapproché du sommet, de ma collection, vue de côté; fig. 11, face sup. ; fig. 12, région anale. PI. 77, fig. 1, var. un peu allongée, de ma collec- tion, de Trouville, vue sur la face sup. ; fig. 2, région anale ; fig. 3, variété très-allongée (£. dimidiatus), de Trouville, de ma collection, vue de côté ; ; lg. 4, face sup. ; fig. 5, appa- reil apical grossi.

63. Echinborissus Dumortieri, Cotteau, 1871. PI. 77, fig. 6-9.

Espèce de très-petite taille, déprimée, allongée, arrondie en avant, sub-rostrée en arrière; face supérieure presque plane, amincie dans la région postérieure ; face inférieure concave au milieu. Sommet ambulacraire sensiblement excenirique en avant, Aires ambulacraires pétaloïdes, à peu près égales entre elles, les postérieures plus longues que les autres. Zones porifères étroites, formées d’une rangée externe de pores sub-virgulaires, el d’une rangée interne de pores arrondis ; près du sommet, les deux rangées sont composées de pores égaux et arrondis, et c’est seulement à quelque distance du sommet que les pores de la rangée externe prennent un aspect sub-virgulaire. L'étoile ambu- lacraire est relativement peu développée ; les pores cessent d’être pétaloïdes assez loin de l’ambitus et se réduisent à de petits pores microscopiques disposés par paires obli- ques et espacées., Tubercules très-apparents, abondants, épars, fortement scrobiculés. Péristome presque central, s’ouvrant dans une profonde dépression du test. Périprocte placé à la face supérieure, aux trois cinquièmes environ

TERRAIN JURASSIQUE. 289

de l’espace situé entre le bord postérieur et le sommet, dans un sillon large, profond, qui s’atténue rapidement au- dessous du périprocte et n’entame point l’ambitus; le sillon anal n’est relié au sommet par aucune trace de dé- pression. Appareil apical sub-quadrangulaire; pores gé- nitaux très-apparents, les antérieurs plus rapprochés que les deux autres.

Hauteur, 3 millimètres; diamètre transversal, 10 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 12 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Z, Dumortieri rappelle au premier aspect, par sa physionomie générale, certaines es- pèces de Mucleolites du terrain crétacé inférieur, mais il s’en distingue d’une manière positive par ses aires ambu- lacraires pétaloïdes, caractère qui le place parmi les Echinobrissus, et non parmi les Vucleolites. L'éspèce jurassi- que dont l'Z. Dumortieri se rapproche le plus est l’Z. Brodiei de l'étage portlandien, mais cette dernière espèce seratoujours reconnaissable à sa taille beaucoup plus forte, à son sommet un peu moins excentrique en avant, à son sillon anal se prolongeant jusqu’à l’ambitus qu’il entame légèrement, à son étoile ambulacraire relativement plus développée, à ses tubercu les plus gros, et munis d’un scrobicule plus apparent.

LocariTÉ. Montanges (Ain). Très-rare. Étage oxfor- dien supérieur. Dans un calcaire jaune inférieur à l'étage corallien.

Coll. Dumortier.

EXPLICATION DES FIGURES. P1.77, fig. 6, £. Dumortieri, de la collection de M. Dumortier, vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, appareil apical et portion de la face supérieure grossis.

ÉCHINODERMES. 19

290 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

64. Echinobrissus Letteroni, Colteau, 1870. PI. 77, fig. 10-14, et pl. 78, fig. 1-6.

Espèce de taille assez grande, allongée, arrondie en avant, sub-ironquée en arrière ; face supérieure plus ou moins renflée, ayant sa plus grande hauteur au point qui correspond au sommet apical, obliquement déclive dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, sub- pulvinée, concave au milieu. Sommet ambaulacraire sub- central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires iné- gales, les postérieures sub-flexueuses et plus longues que les autres. Zones porifères étroites, formées d’une rangée externe de pores sub-virgulaires et d’une rangée interne de pores arrondis ; près du sommet les deux rangées sont composées de pores à peu près égaux, et la différence de structure ne devient sensible qu’à quelque distance; les pores cessent d’être pétaloïdes, bien au-dessus de l’ambi- tus;ils deviennent plus petits, égaux et sont disposés par paires espacées, obliques, souvent même presque droites ; autour du péristome les paires de pores se rap- prochent, se multiplient, et offrent une tendance assez prononcée à se grouper par triples paires. Tubercules abondants, serrés, épars, scrobiculés, surtout vers l’am- bitus et dans la région infra-marginale, plus rares et plus développés aux approches de la bouche. Péristome ex- centrique en avant, pentagonal, étoilé, muni d’un floscelle apparent. Périprocle ovale, allongé, s’ouvrant à la face supérieure, aux deux tiers environ de l’espace compris entre le bord postérieur et le sommet, dans un sillon large, obtus, profond, qui se rétrécit un peu vers le milieu de son étendue, puis s’élargit, s’évase, s’atténue et échancre d’une

TERRAIN JURASSIQUE. 291

manière sensible l’ambitus. Aucune trace de dépression ne relie l’appareil apical à la partie supérieure du sillon aval. Appareil apical un peu allongé; pores génitaux ar- rondis, largement ouverts, les antérieurs plus rapprochés que les deux autres; les plaques génitales postérieures se touchent par le milieu; les plaques ocellaires posté- rieures sont anguleuses, déprimées et paraissent se joindre par le milieu. ;

Hauteur, 143 millimètres ; diamètre transversal, 34 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres.

Variété plus petite et plus covique : hauteur, 145 milli- mètres; diamètre transversal, 21 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 24 millimètres.

Celle espèce est rare et varie cependant dans sa forme qui est plus ou moins renflée en dessus. Dans un exemplaire de petite taille que j'ai fait figurer, la face supérieure estsub- conique comme dans certaines variétés de l’Z. clunicularis.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— L’Æ, Letteroni offre beaucoup de ressemblance avec les Æ. seutatus, Icaunensis, Haimei et Perroni; cependant il ne nous a pas paru possible de le réunir à aucune de ces espèces. Si la position de son péri- procte, placé aux deux tiers de l’espace compris entre le bord postérieur et le sommet, rapproche celle espèce de l'E. scutatus, elle s’en distingue par l’absence complète de dépression unissant le sillon anal à l’appareil apical, par son étoile ambulacraire moins développée, sa face supérieure moins épaisse sur les bords, sa face inférieure beaucoup moins pulvinée. La position du périprocte beaucoup plus rapproché du bord chez lÆ. Icaunensis, beaucoup plus rapproché du sommet chez l’Z. Haimer, sert à distinguer l’Z. Letteroni de ces deux espèces qui occupent du resle un niveau plus élevé. L'espèce la

292 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

plus voisine de l’Z. Letteroni est l'E. Perroni, très-fré- quent dans l'étage portlandien des environs de Gray; celte dernière espèce cependant sera reconnaissable à sa forme constamment plus déprimée, à son étoile ambulacraire plus grande et plus pétaloïde, à son sillon anal plus étroit et plus aigu.

J'ai dédié cette espèce à la mémoire de M. Letteron, modeste géologue de Tonnerre qui m’a procuré les échan- tillons que je viens de décrire, et que la mort a enlevé prématurément à ses utiles recherches.

LocaLiTÉs. —Tonnerre(Yonne). Rare. Étage coralliensup.

Coll. Rathier, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. P], 77, fig. 40, Æ. Letteroni, de ma collection, vu de côté; fig. 11, face sup. ; fig. 12, face inf. ; fig. 43, région anale; fig. 44, péristome grossi. PI, 78, fig. 1, variélé de grande taille, de ma collection, vue de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, ré- gion anale ; fig. 5, appareil apical grossi; fig. 6, autre in- dividu de grande taille, de ma collection.

65. Echinobrissus avellana, Desor, 1867.

PI. 78, fig. 7-12.

Echinobrissus avellana, Desor in Mœsch, Aargauer Jura, p. 189 et 199, 1867.

-- Greppin, Descr. géol. du Jura Ber- nois, p. 113, Mat. pour la carte géol. de la Suisse, livr.,

| 1870.

U Desor et de Loriol, Echinol. helvét.,

p. 324, pl. 1, fig. 8, 1871.

Espèce de petite taille, plus longue que large, arrondie et étroite en avant, sub-rostrée et un peu émarginée en

TERRAIN JURASSIQUE. 293

arrière ; face supérieure plus ou moins renflée, sub-tron- quée et rapidement déclive dans la région postérieure; face inférieure sub-pulvinée sur les bords, plane en arrière, un peu évidée en avant du péristome. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires sub-pé- taloïdes, inégales, les deux postérieures sub-flexueuses et plus longues que les autres. Zones porifères étroites et ce- pendant composées de pores sensiblement inégaux, les externes transverses, allongés, les internes petits et ar- rondis, À une assez grande distance de l’ambitus, les zones porifères perdent leur aspect pétaloïde ; les pores se rapprochent, deviennent presque microscopiques et forment des paires obliques qui s’espacent à la face infé- rieure et se multiplient autour de la bouche. Tubercules petits, épars, sub-scrobiculés, serrés et abondants surlout dans la région marginale, plus gros et plus espacés à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, sub-penta- gonal, s’ouvrant dans une dépression assez prononcée de la face inférieure. Périprocte sensiblement plus rapproché du bord postérieur que du sommet, situé dans un sillon très- court, profond, sub-triangulaire, qui s’évase, s’atténue et échancre légèrement l’ambitus. Aucune trace de sillon ou de canal ne relie à l’appareil apical la partie supérieure du périprocte,

Hauteur, 10 millimètres; diamètre transversal, 47 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 20 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette jolie espèce sera tou- jours facilement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme allongée, à son sommet ambulacraire excentrique en avant, à sa face inférieure plane en arrière, légèrement évidée en avant, à son périprocte sub-triangulaire. et rap- proché du bord, à ses zones porifères étroites et qu’on

294 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

prendrait, au premier aspect, pour celles d’un véritable -Nucleolites, et qui cependant sont composées de ha iné- gaux et conjugués par un sillon. l

LOCALITÉ. Les Grandes carrières près Dôle (Jura); assez rare. Elage oxfordien.

Coll. Jourdy (Ecole des mines).

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. —- Aarburg, Born, Wangen, Hägendorf, Egerkingen et Oberbuchsiten (Suisse). Etages ptérocérien et séquanien (Mæsch).

EXPLICATION DES FIGURES. «— PI. 78, fig. 7, Æ. avellana, de la coll. de M. Jourdy, va de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf.; fig. 10, région anale ; fig. 11, appareil apical et aires ambulacraires grossis; fig. 12, péristome grossi.

66, Echinobrissus Bourgueti, Desor, 1858.

PL. 79, fig. 1-6.

Echinobrissus Bourgueti, Desor, Synops. des Ech. fossiles, p. 264, 1858. Echinobrissus gracilis, Etallon, Lethea Bruntrutana, p. 299, (Desc. non icon.) 1862. | - Etallon, Paléont, du Jura Graylois, | p. 444, 1864.

—— Greppin,Essai géol.sur le Jura Suisse, p. 87, 1867.

_ Jaccard, Desc. géol. du Jura Vaudoi, et Neuchâtelois, p.200, Mat. pour la carte géol. de la Suisse, livr., 1868.

Greppin, Desc. géol. du Jura Suisse, p. 105, Mat. pour la carie géol. de la Suisse, Livr., 1870.

Echinobrissus Bourgueti, Desor et de Loriol, Echino!. helvét., p. 320, pl. c, fig. 7, 1871.

TERRAIN JURASSIQUE. 295

Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, arrondie en avant, tronquée et légèrement émarginée au bord postérieur ; face supérieure renflée en avant, oblique- ment déclive en arrière, épaisse sur les bords; face infé- rieure presque plane, sub-concave au milieu, sub-pulvinée sur les bords. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, inégales ; aire ambula- craire antérieure plus droite et un peu moins large que les autres, les deux aires postérieures plus longues, plus flexueuses et sensiblement recourbées à leur partie supé- rieure. Zones porifères assez larges et cessant d’être pé- taloïdes à une assez grande distance de l’ambitus, com- posées d’une rangée externe de pores allongés, étroits, transverses, et d’une rangée interne de pores arrondis. Au- dessus de l’ambitus les pores deviennent beaucoup plus petits et sont rangés en lignes régulières, par paires obli- ques assez serrées, et qui se multiplient près du péristome. Tubercules épars, inégaux, espacés et à peine scrobiculés à la face supérieure, plus serrés, plus abondants et munis d’un scrobicule plus apparent vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, plus rares et plus développés en se rapprochant de la bouche. Péristome excentrique en avant, assez large, pentagonal, dépourvu de floscelle, gra- nuleux sur les bords, s’ouvrant dans une dépression pro- fonde de la face inférieure. Périprocte ovale, allongé, placé très-près du sommet, dans un sillon profond, étroit, qui s’évase, s’atténue et échancre un peu l’ambitus; l’espace qui sépare le sillon anal du sommet ambulacraire est dé- primé et de quelques millimètres à peine. Appareil apical un peu allongé, sub-pentagonal ; pores génitaux arrondis, largement ouverts, les deux antérieurs beaucoup plus rap- prochés que les deux autres. Les deux plaques génitales

296 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

postérieures ne se touchent point par le milieu et parais- sent séparées par une plaque complémentaire qui s'étend au-dessous de la plaque madréporiforme. Cette même pla- que complémentaire, en se prolongeant, paraîl égale- ment séparer les deux petites plaques postérieures.

Hauteur, 10 millimètres ; diamètre transversal, 47 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est facilement reconnaissable à sa forme allongée, arrondie en avant, tronquée en arrière, à sa face supérieure renflée et obli- quement déclive dans la région postérieure, à son sillon anal étroit, profond et remontant près du sommet. Par sa physionomie générale cette espèce se rapproche beaucoup de certaines variétés de l’Z. clunicularis de l'étage batho- nien, mais elle en diffère par ses bords plus renflés, son sillon anal plus obtus et remontant beaucoup plus près du sommet.

HISTOIRE. Cette espèce a été mentionnée, pour la première fois, en 1858, par Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles. Elle a été depuis décrite et figurée avec détail par MM. Desoret de Loriol dans l’Æchinologie helvé- tique, Nous partageons l’avis de M. de Loriol qui rapporte . à l’£, Bourgueti l'espèce décrite par M. Étallon, dans le Lethea Bruntrutana, sous le nom d’Æ. graciks.

LOGCALITÉS. Alpreck (Pas-de-Calais). Rare. Etage port- landien? Rœdersdorf (Haut-Rhin). Rare. Etage séqua- nien?

Coll, Pellat.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANGE. La Baume près le Locle (Neuchâtel), Blauen, Porrentruy, Montchaibeux (Jura Bernois). Rare. Etage séquanien.

EXPLICATION DES FIGURES. P]. 79, fig. 1, £, Bourgueñi,

TERRAIN JURASSIQUE. 297

de la coil. de M. Pellat, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale; fig. 5, péristome grossi ; fig. 6, individu type, provenant de la Baume près le Locle (Neuchâtel), déjà figuré dans l’Æ'chinologie helvé- tique.

67. Echinobrissus Kimmeridgensis, Cotteau, 1872.

PI. 79, fig. 7-12.

Echinobrissus gracilis (pars), Etallon, Lethea Bruntrutana, p.299, (Icon. non desc.) pl. Lxiv, fig. 5, 1864.

Espèce de taille moyenne, plus longue que large, arron- die et un peu étroite en avant, légèrement dilatée et sub- rostrée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, déclive et amincie dans la région postérieure; face infé- rieure presque plane, sub-concave aux approches de Ja bouche. Sommet ambulacraire presque central. Aires am- bulacraires sub-pétaloïdes, inégales, les deux postérieures plus allongées que les autres. Zones porifères étroites, com-: posées de pores presque égaux ; cependant ceux de la ran- gée exlerne sont un peu plus allongés, plus ovales et pa- raissent plus ouverts; aussi les zones porifères ont-elles, malgré leur étroitesse, un aspect pétaloïde., À une assez grande distance au-dessus de l’ambitus, les pores se rap- prochent, deviennent beaucoup plus petits et forment des paires obliques qui s’espacent à la face inférieure et se multiplient autour du péristome. Tubercules petits, épars, sub-scrobiculés, plus gros et plus espacés autour de la bouche. Péristome très-excentrique en avant, pentagonal,

298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

placé dans une dépression de la face inférieure, entouré d’un rudiment de floscelle. Périprocte allongé, s’ouvrant dans une dépression profonde qui commence à peu de distance du sommet, puis s’évase et s’atténue en se rappro- chant du bord; un petit canal unit le sillon anal au péri- procte. Appareil apical un peu allongé; plaque madrépori- forme légèrement saillante; pores génitaux allongés, les deux antérieurs beaucoup plus rapprochés que les deux autres.

Hauteur, 15 millimètres; diamètre transversal, 97 milli- mètres ; diamèlre antéro-postérieur, 31 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, par sa forme allongée, étroite et arrondie en avant, sub-rostrée et amin- cie en arrière, rappelle certaines variétés de l’Z. Terquemi ; elle s’en distingue cependant d’une manière positive par sa forme générale plus sensiblement rostrée dans la région postérieure, par son sommet ambulacraire plus céntral, par son péristome plus excentrique en avant, et surtout par ses aires ambulacraires moins pétaloïdes, par ses zones porifères plus étroites et formées à la face supérieure de pores presque égaux. Cette espèce est également voi- sine de l’Z, Bourguet; elle en diffère par sa forme plus aplatie et plus sensiblement rostrée en arrière, son som- met moins excentrique en avant, son sillon anal plus large et moins caréné sur les bords, sa face inférieure plus plane et moins pulvinée. L'espèce dont l’£. Æimmeridgensis paraît se rapprocher le plus est l’Æ. gracilis dont M. de Loriol a tout récemment très-bien fixé les caractères dans l’£chinologie helvétique ; mais cette espèce est parfai- tement reconnaissable à sa forme allongée, à l’excentricité très-prononcée de son sommet ambulacraire et de son pé- risiome, à ses aires ambulacraires très-grêles et à peine

TERRAIN JURASSIQUE. 299

pétaloïdes, à ses zones porifères composées de pores pres- que égaux dans les deux rangées. Etallon, dans le ZLethea Bruntrutana, a figuré, sous le nom d’ÆZ. gracilis, un exemplaire qui, en raison de la longueur de ses aires am- bulacraires, ne saurait être rapporté à cette dernière es- _pèce, et qui pourrait bien appartenir à notre Æ. Æimme- ridgensis. L'exemplaire que nous figurons fait partie du musée de Strasbourg.

LocaLITÉ. Rœdersdorf (Haut-Rhin). Très-rare. Terrain jurass. sup. (Kimméridgien).

Musée de Strasbourg, coll. Perron.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 79, fig. 7, Æ. Kimmerid- gensis, du musée de Strasbourg, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf.; fig. 10, région anale; fig. 41, appareil apical grossi ; fig. 12, autre exemplaire, de la coll. de M. Perron, vu sur la face supérieure,

68. Echinobrissus Icaunensis (Cotteau), Desor, 1857.

PI. 80, fig. 1-6.

Nucleolites Icaunensis, Cotteau, Echin. de l'Yonne, t. 1 p. 326, pl. xLv, fig. 6-8, 1856. Echinobrissus Icaunensis, Desor , Synops. des Echin. foss., p. 268, 1857. Wright, Monog. of Brit. Foss., Echi- nod. Oolith., p.359, Mem. pal. Soc. of London, 1859. Waagen, Die Juraformat. in Fran- kenr., p. 203, 1864. _ _ Elallon, Paléont. du Jura Graylois, p. 1864.

300 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Echinobrissus Icaunensis, : Desor et de Loriol, Echinol. helvét. p. 318, pl. L, fig. 3, 1871,

Espèce de taille moyenne, oblongue, allongée, arrondie et rétrécie en avant, un peu dilatée et sub-tronquée en arrière ; face supérieure légèrement renflée, sub-déclive dans la région antérieure; face inférieure presque plane, sub-concave autour du péristome, épaisse sur les bords. Sommet ambulacraire sub-central,. un peu excentriqué en avant, Aires ambulacraires relativement assez larges, iné- gales, les deux postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres, Zones porifères très-étroites et formées de pores presque égaux. Périsitome pentagonal, rapproché du bord antérieur, s’ouvrant dans une dépression assez sen- sible du test. Périprocte large, placé à la naïssänce d’un sillon court, arrondi à sa partie supérieure, commençant à moitié environ de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur et échancrant à peine l’ambitus. Aucune dépression ne relie le sillon anal à l'appareil apical.

Hauteur, 13 millimètres; diamètre transversal, 21 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 25 millimètres.

Individu de pelite taille : hauteur, 9 millimètres; dia- mètre transversal, 16 millimètres; diamètre antéro-posté- rieur, 18 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est voisine des E, scutatus et, micraulus; elle se distingue du premier par sa forme plus oblongue, moins épaisse et moins car- rée, par sa face inférieure moins pulvinée, moins dépri- mée autour de la bouche, et surtout par son sillon anal plus éloigné du sommet et entamant moins profondément le bord postérieur. Sa forme générale rétrécie en avant, un peu dilatée en arrière, rapproche peut-être davantage l’£, Icaunensis de VE, micraulus, mais il s’en distingue

. TERRAIN JURASSIQUE, 301

certainement par sa forme plus allongée, ses aires ambula- craires plus larges et moins pétaloïdes, et surtout par son sillon anal plus étendu, s’ouvrant moins près du bord pos- térieur. Voisin également des Z'. Letteront de l'étage co- rallien et Z’. Perron de l'étage portlandien, l’Æ, Zcaunensis diffère du premier par sa face supérieure moins élevée, ses aires ambulacraires moins pétaloïdes, son périprocte plus rapproché du bord. Quant à l’Z. Perroni, il sera toujours facilement reconnaissable à saforme constamment plus dé- primée, à son étoile ambulacraire plus grande et plus pé- taloïde, et surtout à son sillon anal plus étroit et plus aigu. LocauiTÉs. Tonnerre (Yonne). Rare. Etage Kimmérid- gien.

Coll. Rathier, de Loriol.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Aarau (Suisse). Très- rare. Couches à Æemicidaris crenularis. Terrain à chailles.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 80, fig. 1, Z, Icaunensis, de la coll. de M. Rathier, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. (ces trois figures copiées dans les Æchn. de l Yonne, pl. x1Y, fig. 5-1) ; 6g.4, autre individu plus jeune, de la coll. de M. de Loriol, vu de côté; fig. 5, face sup. ; fig. 6, face inf. |

69. Echinobrissus major (Agassiz), d'Or- bigny, 1854.

PI. 80, fig. 7-12.

Nucleolites major, Agassiz, ÆEchinod. suisses, 1, p. 46, pl. vu, fig. 23-24, 1839. _ Agassiz , Cat. Ectyp. 184, ET p. 3, 1840. Agassiz et Desor, Catal, rais. des © Ech., p. 96, 1847.

302 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Nucleolites major, Bronn, Index palæont., p.818, 1848. _— D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 54, ét. 15, 186, 1850. Echinobrissus major, D'Orbigny, Note rectif. sur divers genres d'Echin., Revue et Magas. de zoologie, sér., t. VI, p. 24, 1854. D'Orbigny, Paléont. franç., Terrains crétacés, t. VI, 393, 1855. Desor, Synops. des Echin. foss., p. 264, 1857. Oppel, Die Juraform. Englands, etc., p. 716, 1858. Wright, Aonog, of Brit. Foss., Echi- nod, Ool., p. 357, 1859.

Nucleolites major, Etallon, Rayonnés de Montbéliard , p.10 et 13, 1869. Echinobrissus major, Etallon, Lethea Bruntrutana, p. 299, pl. uv, fig. 3, 1862, Nucleolites major, Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 12, 1863.

Bonjour, Catal. des foss. du Jura,

p.15, 1864. Echinobrissus major, Credner, Die Pleroceras-Schichten um

Hannover, Zeitschr. der deutschen geol. Gesellschaft, t. XVI, p. 241, 1864.

Waagen, Die Juraformation in Fran-. kenr., elc., p. 223, 1864.

Ogérien (frère), Hist. nat. du Jura, t. 1, Géologie, p. 620, 1867.

ji) re Greppin, Essai géol. sur le Jura Suisse, p. 87, 1867.

an Greppin, Descr. géol. du Jura Ber- nois, p. 105, Matér. pour la carte géol. de la Suisse, livr., 1870.

_. = Desor et de Loriol, Echinol. helvét., p. 319, pi. L, fig. 4-6, 1871.

Espèce de taille moyenne, plus longue que large, étroite et arrondie en avant, un peu âilatée et sub-tronquée en

TERRAIN JURASSIQUE. 303

arrière ; face supérieure renflée, épaisse sur les bords, assez régulièrement convexe ; face inférieure sub-pulvinée, con- cave autour de la région buccale, fortement émarginée en arrière. Sommet ambulacraire presque central. Aires ambu- lacraires larges, à peine pétaloïdes, inégales, les postérieures un peu plus longues que les autres. Zones porifères étroites, composées d’une rangée externe de pores un peuallongés et sub-transverses et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis, sans que cependant la différence entre les deuxrangéessoittrès-apparente. A uneassezgrande distance de l’ambitus, les zones porifères cessent d’être pétaloïdes et les pores deviennent très-pelits, simples et disposés par paires obliques. Autour du péristome, ils se multiplient, se groupent par triples paires, comme dans les C/ypeus, et forment un floscelle très-nettement accusé. Tubercules scrobicalés, partout serrés et abondants, un peu plus déve- ioppés à la face inférieure. Péristome pentagonal, très-en- foncé, plus excentrique en avant que le sommet ambula- craire. Périprocte étroit, allongé, aigu, s’ouvrant près du sommet, dans un sillon profond, largement évasé, arrondi sur les bords, échancrant fortement l’ambitus et donnant à la face postérieure un aspect bilobé irès-remarquable. Ap- pareil apical granuleux, allongé ; la plaque madréporiforme n’est pas très-développée ; les deux plaques génitales pos- térieures et les deux petites plaques ocellaires, en contact par le milieu, ne paraissent séparées par aucune plaque complémentaire.

Hauteur, 16 millimètres; diamètre transversal, 29 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur ; 32 millimètres 4/2.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Æ”, major présente, au pre- mier aspect, beaucoup de ressemblance avec l’'Z. triangu- laris de l’étage bathonien ; il s’en distingne par ses aires

304 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

ambulacraires moins pétaloïdes, son péristome entouré d’un floscelle beaucoup plus apparent, son sillon anal moins triangulaire, arrondi et non caréné sur les bords. L'Æ, major rappelle également certaines variétés de grande taille de l’Z'. clunicularis, mais il en diffère d’une manière positive par son périprocte plus rapproché du sommet, son ambitus plus épais, son péristome plus enfoncé et muni d’un floscelle plus apparent, et par l’aspect bilobé de la face postérieure,

LocauiTÉ, Porrentruy. Très-rare. Etage Kimméridgien. Cette espèce n’a pas encore élé rencontrée en France, mais la localité d’où elle provient est si rapprochée que nous n'avons pas hésité à la comprendre dans notre tra- vail,

Musée de Strasbourg.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Suisse : Laufen (Jura Bernois) ;, Oberbuchsitten (Soleure); ere (Argovie). Rare. Elage séquanien.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 80, fig. 7, Æ'. major, du musée de Strasbourg, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, région anale; fig. 11, appareil apical et partie supérieure de l’aire ambulacraire antérieure gros- sis ; fig. 12, péristome grossi.

70. Echinobrissus Brodiei, Wright, 1850. PI. 81.

Echinobrissus Brodiei, Wright, Monog. of the Brit, Foss., Echinod. Ool., p. 352, pl. xxxv, fig. 1,et pl. xun, fig. 3, 1850. De Loriol, Monog. de l'étage portlan- dien de Boulogne-sur-Mer, p. 118, pl. 11, fig. 18, 1866.

TERRAIN JURASSIQUE. 305

Echinobrissus Brodiei, De Loriol, in de Loriol Royer et Tombeck, Monog. des étages sup. de la form. jurassique du dép. de la Haute-Marne, p. 451, 1872.

Espèce de taille moyenne, sub-cireulaire, un peu plus longue que large, étroite et arrondie en avant, dilatée et sub-rostrée en arrière ; face supérieure irrégulièrement convexe, ordinairement déprimée, quelquefois renflée et sub-conique, déclive en arrière, ayant sa plus grande hauteur au point qui correspond au sommet ambulacraire ; face inférieure sub-concave, ondulée et un peu pulvinée, amincie sur les bords ; sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, inégales ; aire ambulacraire antérieure plus droite et un peu moins large que les autres, les deux aires postérieures plus longues et un peu plus flexueuses. Zones porifères relativement assez larges, composées d’une rangée de pores sub-virgulaires, transverses, et d’une rangée interne de pores plus petits et arrondis ; un peu au-dessus de l’ambitus et à la face inférieure, ces pores deviennent beaucoup plus pelits, et sont disposés par paires obliques et espacées qui paraissent se multiplier près du péristome. Tubercules épars, de petite taille, inégaux à la face supérieure, plus serrés; plus développés et munis d’un scrobicule plus apparent vers l’ambitus et dans la région infra-marginale. Péristome excentrique en avant, sub- pentagonal, placé dans une dépression profonde de la face inférieure. Périprocte ovale, allongé, s’ouvrant aux deux tiers environ de l’espace compris entre le bord postérieur et l’appareil apical, à la partie supérieure d’un sillon large,

profond, aigu au sommet, qui s’évase, s’atténue et échan- ECHINODERMES. 20

306 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

cre d’une manière assez sensible l’ambitus, Aucune trace de dépression ne relie le sillon anal au sommet ambula- craire. Appareil apical sub-circulaire; pores génitaux arrondis et très-ouverts, les deux antérieurs plus rappro- chés que les deux autres. Plaque madréporiforme très- grande, s'étendant au milieu de l'appareil et séparant complétement les deux plaques génitales postérieures ; les deux plaques ocellaires postérieures sont relative- ment assez développées el paraissent se toucher par le milieu. ,

Hauteur, 9 millimètres ; diamètre transversal, 21 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 22 millimètres.

Variété sub-conique : hauteur, 12 millimètres ; diamè- tre transversal, 20 millimètres; diamètre antéro-posté- rieur, 22 millimètres.

Variété de grande taille : hauteur, 13 millimètres ; dia- mètre transversal, 27 millimètres ; diamètre antéro-pos- térieur, 29 millimètres.

Cette espèce, bien que constante dans sa forme générale, éprouve quelques variations qu’il me paraît utile d’in- diquer : la face supérieure ordinairement déprimée affecte, dans certains exemplaires, un aspect sub-conique et renflé ; le sillon anal est le plus souvent large et obtus à sa partie supérieure. Dans quelques individus cependant, il est plus aigu et s’évase alors d’une manière plus sensible. La face inférieure est aussi plus ou moins concave. La taille varie également beaucoup, et nous sommes d'accord avec M. de Loriol pour rapporter à cette même espèce unexem- plaire que M. Tombeck a recueilli dans la Haute-Marne, et dont le diamètre antéro-postérieur est de plus de 30 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce sera toujours

TERRAIN JURASSIQUE. 307

reconnaissable à sa forme allongée, arrondie et étroite en avant, dilatée et sub-rostrée en arrière, à sa face supérieure

peu élevée et amincie sur les bords, à la grandeur de son

péristome, à son sillon anal large, obtus et alténué vers le bord, à son appareil apical muni d’une plaque madrépo-

riforme sub-circulaire et très-développée. L’Z. Brodier pré-

sente, au premier aspect, quelques rapports avec l’Z. Per-

ront, Etallon, qu’on rencontre également dans l'étage port-

landien; il s’en distingue par sa forme moins carrée et sub-rostrée en arrière, par sa face supérieure moins dépri- mée au milieu et moins renflée sur les bords, par son: sillon anal plus large et plus obtus. Ainsi que le fait re- marquer M. de Loriol, nos échantillons de France diffèrent un peu de la figure que M. Wright a donnée de cette es-

pèce, par leur forme plus dilatée en arrière, et aussi par leur sillon anal plus éloigné du bord. Ces différences ce-

pendant ne nous paraissent pas suffisantes pour faire de nos

exemplaires une espèce distincte.

LocaLiTÉs. Falaise de la Tour de Croi près Boulogne (Pas-de-Calais); Hodeng, Mesnil-Mauger, S' Saire (Seine-In- férieure); Nuily (Haute-Marne); Flacé (Côte-d'Or); Auxerre (Yonne). Assez rare. Etage portlandien.

Coll. de la Sorbonne, Pellat, Morel, Michelot, Tombeck. Marion, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE: Brill, Buckingham- shire (Angleterre). Rare. Oolite de Portland.

EXPLICATION DES FIGURES. —PI. 81, fig. 1, Z. Brodiei, de la Haute-Marne, de la coll. Tombeck, variété de grandetaille, vue sur la face sup.; fig. 2, autre exempl. de ma coll., vu de côté ; fig. 3, face sup. ; fig. 4, appareil apical et por- tion de la face supérieure grossis ; fig. 5, exempl. de la. Haute-Marne, de la coll. de M. Perron, var. sub-conique,

308 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

vu de côté ; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf. ; fig. 8, ré- gion anale ; fig. 9, exempl. de Boulogne, de la coll. de M. Pellat, vu de côté ; fig. 10, face sup. ; fig, 11, face inf. ; fig. 12, région anale ; fig. 13, péristome grossi.

71, Echinobrissus Perroni, Etallon, 1860. PI. 82.

Echinobrissus Perroni, Etallon, in co/l., 1860.

Cotteau, Note sur les Fch. portlan- diens de la Haute-Saône, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XVII, p. 866, 1860.

Etallon, Paléont. du Jura Graylois, Mém. Soc. d’émul. du Doubs, 3e sér., t. VIII, p. 480, 1864,

De Loriol, in de Loriol, Royer et Tombeck, Monog. des élages sup. de la form. jurassique du dép. de la Haute-Marne, p. 454, pl. xxvr, fig..28, 1872.

Espèce de taille moyenne, allongée, à peu près d’égale largeur sur toute sa longueur, arrondie en avant, sub-tron- quée en arrière ; face supérieure relativement très-déprimée, épaisse sur les bords, ayant ordinairement sa plus grande hauteur un peu en arrière du sommet ; face inférieure con- cave autour du péristome, plane et amincie en arrière, légèrement déprimée en avant. Sommet ambulacraire ex- centrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes. Aire ambulacraire antérieure plus droite et un peu moins large que les autres, les deux aires postérieures plus longues et un peu recourbées à leur partie supérieure. Zones porifères relativement assez larges et cessant d’être pétaloïdes à

TERRAIN JURASSIQUE. 309

quelque distance du bord, composées d’une rangée ex- terne de pores allongés, étroits, transyerses, et d’une rangée interne de pores arrondis. Vers l’ambitus et à la face inférieure, ces pores deviennent beaucoup plus petits et paraissent disposés par paires obliques et espacées qui se resserrent et se mulliplient un peu près du péristome. Tu- bercules épars, inégaux, toujours sub-scrobiculés, abon- dants surtout vers l’ambitus et dans la région infra-mar- ginale, plus rares et plus développés en se rapprochant de la bouche. Péristome excentrique en avant, assez large, sub-pentagonal, dépourvu de floscelle, s’ouvrant dans une dépression profonde de la face inférieure. Périprocte o’ale, allongé, placé aux deux tiers environ de l’espace compris entre le bord poslérieur et le sommet apical, à la partie supérieure d’un sillon large, profond, obtus, qui s’évase, s’alténue et échancre à peine l’ambitus. Au- cune trace de dépression.ne relie le sillon anal au sommet ambulacraire, Appareil apical sub-circulaire. Pores géni- : taux ovales, très-ouverts, les deux antérieurs plus rappro- chés que les deux autres. Plaque madréporiforme assez grande, saillante, se prolongeant au milieu de l’appareil et séparant complétement les deux plaques génitales pos- térieures. Les deux plaques ocellaires postérieures, re- lativement assez développées, paraissent se toucher par le milieu.

Hauteur, 13 millimètres; diamètre transversal, 27 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres.

Individu jeune : hauteur, 8 millimètres ; diamètre trans- versal, 45 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 146 mil- limètres 1/2.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Cette espèce, par la position de son périprocte s’ouvrant aux deux liers de l’espace com-

310 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

pris entre le bord postérieur et l’appareil apical, se rap- proche des Z’,. Letteront, Brodiei et Haimeï ; elle s’en distin- gue cependant d’une manière assez nette par sa face supérieure très-déprimée en dessus et épaisse sur les bords, par sa forme aussi large en avant qu’en arrière, par sa face inférieure amincie et très-plane surtout dans la ré- gion postérieure.

LocazrTÉs. Gray-la-Ville, Botterans (Haute-Saône). Assez abondant. Etage portlandien.

Collection Perron, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 82, fig. 1, Æ. Perroni, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf, ; fig. 4, région anale ; fig. 5, péristome grossi ; fig. 6, individu jeune, de la collection de M. Perron, vu de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ; fig. 9, individu de grande taille, de ma collection, vu de côté ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf. ; fig. 12, région anale; fig. 13, appareil apical et portion de la face supérieure grossis.

72. Echinobrissus Haimei, Wright, 1855.

PL 83, fig. 1-6.

ÆEchinobrissus Haimei, Wright, Monog. of the Brit. Foss., Echinod. Ool., p. 98, 1855. _— Rigaux, Note strat. sur le Bas-Bou-

lonnais, p. 25, 1865.

De Loriol, in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. du portlandien des environs de Boulogne-sur-mer , p. 119, 1866.

De Loriol, in de Loriol et Cotteau, Monog. paléont et géol. de l'étage

TERRAIN JURASSIQUE. 3tl

portlandien du dép. de l'Yonne , p. 219,pl. xrv, fig. 10, 1868. Echinobrissus Haimei, De Loriol, in de Loriol, Royer et Tombeck, Monog. des élages sup. de la form. jurassique du dép. de la Haute-Marne, p. 455, 1872.

Espèce de petite taille, sub-cireulaire, un peu plus lon- gue que large, arrondie en avant, légèrement tronquéeen arrière; face supérieure médiocrement renflée, sub-con- vexe, assez brusquement déclive dans la région posté- rieure; face inférieure plane, sub-pulvinée, concave autour du péristome. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires à peine pétaluïdes, inégales, les postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres. Zones porifères étroites, formées de pores à peine distincts dans tous les exemplaires que nous ayons SOUS les yeux. Périsiome pentagonal, très-excentrique en ayant, s’ouyrant au milieu d’une dépression de la face inférieure, Périprocte allongé, aigu à sa partie supérieure, placé à la naissance d’un sillon étroit, profond, qui se resserre un peu au-dessus du;:périprocte, puis s'évase, s’atténue et échancre très-légèrement l’ambitus ; lesillon analn’estrelié à l’appareil apical par aucune trace de dépression, et oc- cupe enyiron les deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur.

Hauteur, 9 millimètres ; diamètre transversal, 19 nr limètres 1/2; diamètre antéro- postérieur, 21 milli- mètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle pelite espèce se place dans le voisinage des Æ, scutatus, Icaunensis et. Brodiei; elle sera toujours assez facilement reconnaissable àsa forme ovale et médiocrement renflée, à ses aires ambulacraires

312 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

à peine pétaloïdes, à son péristome très-excentrique en avant, et surtout à son sillon anal étroit, profond, aigu à sa partie supérieure, et qui se resserre un peu avant de s’évaser et de disparaître vers l’ambitus. L'espèce dont il se rapproche le plus est l’Z. Brodiei qu’on rencontre à peu près au même niveau; il en diffère par sa face postérieure moins déprimée, son sillon anal plus étroit, plus profond, beaucoup moins évasé et se resserrant un peu au-dessous du périprocte. Ce dernier caractère se reproduit avec une constance remarquable dans tous les exemplaires que nous connaissons, et suffirait seul pour les distinguer de l£, Brodiei, JERIT

HisrotRe. En 1855, M. Wright a mentionné pour la première fois celte espèce sous le nom d’Z. Haimei, il la désigne simplement par ces mots: « Z. Haimei, Wright, « n. sp., espèce petite et allongée, trouvée à Ningle et à « Alpreck, avec l’Æemicidaris Davidsoni, dans les couches « du Portland. » M. de Loriol, en 1866, dans la Monogra- Phie paléontologique et géologique de l'étage portlaidien des environs de Boulogne, a décrit comme appartenant à cette espèce un petit Z'chinobrissus trouvé à Ningle avec l’ Hem. Davidsoni et qui n’est autre assurément que l’Æ. Haiïmer, mentionné par M. Wright. Les échantillons que nous avons décrits et fait figurer sont ceux-là mêmes que M. de Loriol avait sous les yeux, et ne peuvent laisser de doute sur l'identité de l’espèce. En 1868, dans la Monographie paléontologique et géologique de l'étage portlandien de l Yonne, M. de Loriol a rapporté à l’Z. Haimei un petit Æchinobris- sus recueilli par M. Lambert aux environs d’Auxerre. Ce rapprochement nous paraît douteux : dans l’exemplaire du portlandien de l'Yonne, le sillon anal est plus large et plus

évasé et ne paraît pas se rétrécir comme dans le type de

TERRAIN JURASSIQUE. 313

Boulogne, et je serais porté à y voir para un échantillon de petite taille del'Z. Bourgueti.

LocaziTÉS. Ningle, Alpreck (Pas-de-Calais). Rare. Etage portlandien inf. |

Coll. Pellat, de Loriol, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 83, fig. 1, £. Haïmeï, de Ningle, de la coll. de M. de Loriol, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, région anale; fig. 5, au- tre exempl. de la coll. de M. de Loriol, vu sur la face sup.; fig, 6, appareil apical grossi.

N°73, Echinobrissus Desori, Etallon, 1859.

Echinobrissus Desori, Etallon, Etudes paléont. sur les ter-

rains. jurassiques du Haut-Jura, Rayonnés, p. 17, 1859.

Etallon, Paléontostatique du Jura, Faune de l'étage corallien, p. 18, Actes de la Soc. jurassienne d’é- mulation, Porrentruy, 1860.

as Etallon, Etudes paléont. sur les ter- rains jurassiques du Haut-Jura, additions et rectifications, p. 20, 1861.

Bonjour, Cutal. des foss. du Jura, p. 49, 1864.

Dans ses £tudes paléontologiques sur les terrains jurassi- ques du Haut-Jura, Etallon a décrit sous le nom d’Z. Desori, un Echinobrissus provenant de Valfin (Jura) qu'il nous a été impossible de nous procurer. Nous nous bor- nons à reproduire la description donnée par Etallon :

« Espèce sub-circulaire, légèrement pentagonale, tron- quée en avant, sub-rostrée en arrière, un peu renflée postérieurement la surface est fortement déclive, pul-

314 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

viné inférieurement, Les airesinterambulacraires sub-planes en haut, les antérieures un peu renflées en bas; l’impaire munie de deux crêtes bordant l'anus, et portant un rostre au pourtour qui s’abaisse un peu. Ambulacres étroits, à peine pétaloïdes ; les pores conjugués occupent les deux tiers supérieurs ; les autres deviennent plus rares à la péri- phérie, se continuent parallèles et prennent quelques pores supplémentaires en arrivant à la bouche. Test recouvert de pelits tubercules perforés, uniformes, irrégulièrement dis- tribués ; il y a trois lignes sur les ambulacres, les externes suivant celles-ci. Périprocte grand, ovale, presque verti- cal, logé dans une dépression profonde qui se prolonge en sillon jusqu’au bord; le sillon est profond, porte supé- rieurement quelques légers tubercules cristiformes et ne commence qu'à 3 millimètres de l’appareil apical ; ce- lui-ci inconnu. Bouche grande, pentagonale et excentrique en ayant. »

« Hauteur, 13 millimètres ; diamètre, 24 sur 24. Dicé- ratien. Valfin, Très-rare. » 3

« Le renflement de sa région postérieure, l’ondulation du bord du sillon et son rostre apparent distinguent nette- ment celte espèce. »

Résumé géologique sur les Echinobrissus.

Le terrain jurassique de France nous a offert vingt-quatre espèces d’Æchinobrissus ainsi distribuées dans les divers étages.

Deux espèces, £’. Lorioliet Terquemi, ont été rencontrées dans l’étage bajocien ; l’une d'elles, Z, Terquemi, remonte dans l'étage bathonien qui renferme en outre huit autres

TERRAIN JURASSIQUE. 315

espèces, Æ. quadratus, clunicularis, crepidula, amplus, Bur- gundiæ, triangularis, elongatus et orbicularis. Ces neuf espèces disparaissent avec les dernières assises de l’étage bathonien. |

Deux espèces proviennent de l'étage callovien, Æ. pului- natus et micraulus ; l'nne d'elles, Æ, micraulus, se rencontre également dans l’étage oxfordien qui contient de plus deux espèces, Æ. scutatus et Dumortieri. L'une de ces espèces, FE, scutatus, remonte dans l’étage corallien qui présente dans les couches supérieures trois autres espèces, Æ. Let- teroni, avellana et Desori.

Quatre espèces appartiennent à l’élage kimméridgien, E. Bourgueti, Kimmeridgensis, Icaunensis et major.

Trois espèces sont propres à l’élage portlandien, Z. Bro- diei, Perroni et Haïmei, - M. Desor énumère, dans le Synopsis des Echinides fos- siles, dix-neuf espèces d’Æchinobrissus, seize dans le corps de l’ouvrage, en décrivant le genre Æchinobrissus, et trois dans le supplément. Sur ce nombre, douze ont été décrites par nous: ce sont les Z, Terquemi (indiqué par M. Desor sous le nom d’Orbignyanus), quadratus, crepidula, amplus, elongatus, orbicularis, pulvinatus, micraulus (indiqué par M. Desor sous le nom de Goldfussi), scutatus, Bourgueti, major et Jcaunensis. Une espèce, Æ. planülatus, nous a paru une simple variété de l°Æ'. scutatus, une autre espèce, E. Deshayesi, a été rangée par nous dans le genre C/ypeus. Cinq espèces mentionnées dans le Synopsis sont étrangères à la France, Æ. Woodwardi, Renggeri, gracilis, truncatus et Suevicus. Si à ces cinq espèces nous ajoutons l’Æ. Griesbachi et l'E. quadratus, Wright (non quadratus, Michelin), spé- - ciaux à l’Angleterre et décrits par M. Wright dans la Mo- nographie des Echinodermes oolitiques d'Angleterre, nous

316 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

aurons sept espèces à réunir aux vingt-quatre que nous avons décrites, ce qui élève à trente et un le nombre des Echinobrissus jurassiques.

Voici la diagnose des‘sept espèces étrangères à la France.

E. Woodwardi (Wright), Desor, 1858. Espèce sub-cir- culaire, ayant la face inférieure presque plane et légère- ment pulvinée. Sommet sub-central. Sillon anal étroit, profond, remontant très-près de l’appareil apical. Voisine par sa forme générale de l’ÆZ. orbicularis, celle espèce s’en distingue par sa face supérieure plus déprimée, sa face inférieure plus pulvinée et moins concave, son sillon anal plus étroit et remontant plus près du sommet. Grande oolite de Minchinhampton, de Cirencester, du Tunnel de Salperton et des environs de Pewsdown (Glocestershire). Rare, Coll. Wright, Ecole des mines de Paris.

ÆE. Renggeri, Desor, 1857.—£. Renggeri, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 266,1857.—Jd, Desor etde Loriol, £'chinol. helvétique, p. 312, pl. xuix, fig. 6, 1872. Espèce ovale, oblongue, arrondie ea avant, légèrement élargie et à peine tronquée en arrière; face supérieure déprimée, un peu conique au sommet; face inférieure concave, pulvinée, ac- cidentée par le renflement des aires interambulacraires, renflée au pourtour. Sommet ambulacraire presque central. Péristome pentagone, très-enfoncé, très-excentrique en avant. Périprocte situé au commencement d’un sillon ca- réné sur les bords, remontant jusqu’à l’appareil apical. L’£. Renggeri est voisin de certaines formes de l’Z. clu- nicularis, mais il s’en distingue par son sillon anal moins étroit à sa naissance et s’approfondissant aussitôt, par son ensemble plus déprimé, par ses aires ambulacraires moins pétaloïdes et par la position de son appareil apical plutôt excentrique en arrière qu’en avant ; il se distingue de l’Z.

TERRAIN JURASSIQUE. 317

amplus par sa forme moins carrée, plus aplatie et son sillon anal moins développé, et de l’£. orbicularis par son sillon anal plus étroit au sommet, sa forme moins orbiculaire et son bord postérieur tronqué et sinueux. Etage bathonien moyen de Hornussen et Lürrach (Argovie) et de Langen- bruck (Soleure). Musée de Zurich, coll. de Loriol (de Loriol, loc. cit.).

. Æ. gracilis (Agassiz), d’Orbigny, 1851. Mucleolites gracilis, Agassiz, Echinod. de la Suisse, 1°, p. 44, pl. vrr, fig.10-12.—Æchin. gracilis, d’Orbigny, MVote rectif. sur divers genres d'Ech., Rev. et Mag. de zool., série, t. VI, p. 22, 1834. Id., Desor, Synops. des Ech. foss., p. 265, 1857. Id. Desor et de Loriol, Æchinol. helvétique, p. 322, pl. xx, fig. 7, 1872. Espèce ovale, allongée, arrondie et rétrécie en avant, un peu dilatée en arrière; le bord postérieur forme un rostre bien accusé; face supérieure déprimée, un peu relevée au sommet, déclive en arrière ; face inférieure presque plane, bord peu renflé. Ambulacres très-grêles, à peine pétaloïdes ; les postérieurs sont légèrement inflé- chis en dehors et plus longs que les autres, l’ambulacre antérieur impair est un peu plus étroit. Zones porifères très- étroites ; pores très-petits, ceux des rangées externes sont à peine un peu plus allongés que ceux des rangées internes. A la face inférieure, l’ambulacre antérieur impair est logé dans une dépression sensible. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. Péristome sub-pentagonal, un peu enfoncé, plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire. Périprocte placé à l'origine d’un sillon pro- fond, arrivant jusqu’à l'appareil apical, très-étroit au sommet, graduellement élargi jusqu’au bord postérieur, il est relativement peu évasé; ses parois sont rectilignes et coupées verticalement, il n’échancre point le bord. La

318 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

forme de son sillon anal rapproche cette espèce de lZ, Terquemi (E. Orbignyanus, Desor) ; il s’en distingue toute- fois par son ensemble plus allongé, plus rétréci en avant, ses ambulacres plus grêles, ses pores externes moins allongés. Exemplaire unique appartenant au Musée de Soleure. Localité inconnue, probablement de l'étage sé- quanien (de Loriol, loc. cit.).

E.truncatus, Desor, 1857.—£Æ, truncatus, Desor, Synops. desE'ch. foss., p.268, 1857.—1d., Desor et de Loriol, Zchinol. helvétique, pl. 1, fig. 9-10, 1872. Espèce allongée, ovale, arrondie en avant, à peine un peu élargie en arrière, tron- quée et échancrée au bord postérieur; face supérieure ren- flée, presque uniformément convexe, mais brusquement déclive en arrière; face inférieure un peu concave et sub- pulvinée; pourtour renflé, Ambulacres pétaloïdes, larges, inégaux, les postérieurs sont plus longs que les autres, mais peu divergents. Zones porifères étroites ; pores des rangées externes très-allongés. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Péristome enfoncé, un peu plus excentrique en avant que le sommet. Périprocte pyriforme, aeuminé au sommet, situé au fond d’un sillon très-profond qui commence plus près du sommet que le point médian de la distance qui sépare le sommet du bord posté- _ rieur; il se creuse aussitôt profondément et va échancrer fortement le bord, sans s’élargir sensiblement, L'Æ, trun- catus se distingue de l’Æ. Jcaunensis par son ensemble plus renflé, plus étroit, moins dilaté en arrière, son som- mel plus excentrique, son sillon anal plus profond, moins évasé et échancrant plus sensiblement le bord postérieur. Etage virgulien de Alle près Porrentruy (Jura Bernois), Musée de Bâle (de Loriol, Loc. eit.).

E, Suevicus (Quenstedt), Desor, 1858. Mucleolites scu-

TERRAIN JURASSIQUE, | 319

tatus Suevicus, Quenstedt, Jura, p. 7140, pl. xc, fig. 26, 1858. Echinobrissus Suevicus, Desor, Synops. des Ech. foss., p.441, 1858. Espèce oblongue, allongée, arrondie en avant, tronquée en arrière. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. Aires ambulacraires très-inégales, les postérieures beaucoup plus longues que les autres. Périprocte s’ouvrant à peu près à moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, Suivant M. Desor, cette espèce est très-voisine de l’'£. micraulus (E. Goldfussi); elle nous paraît s’en distinguer un peu par sa forme plus allongée et son périprocte un peu plus éloigné du bord postérieur. Corallien de Schnaitheim (Wurtemberg). Musée de Tu- bingen.

E. Griesbächii, Wright,1859.— Æchinobrissus Griesbachit, Wright, Monog. of Brit. Foss., Echinod., p. 340, pl. xv, fig. 1, 1859. Espèce de petite taille, sub-quadrangulaire, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière ; face supérieure élevée. Sommet ambulacraire un pen excentrique en ar- rière. Aires ambulacraires relativement assez larges, cir- conscrites par des zones porifères étroites. Périprocte s'ouvrant tout près de l’appareil apical, au sommet d’un sillon profond qui se prolonge, en s’évasant un peu, jus- qu’au bord postérieur. Cette espèce nous paraît avoir beau- coup de rapports avec les exemplairesjeunes de l’Æ.amplus, Desor; elle en diffère seulement par son sommet un peu excentrique en arrière et son sillon anal plus largo près de l’appareil apical; la structure des aires ambu- lacraires et celle de l'appareil apical offrent les plus grands rapports. Etage bathonien de Wimmington, Higham Ferrers, Blisworth et du Glocestershire. Coll, Griesbach.

E, quadratus, Wright, 1859. Æ. quadratus, Wright,

320 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Monog. of the Brit. Foss. Echinodermata, p, 344, pl. xxvr, fig. 1, 1859. Espèce de taille assez forte, sub-quadrangu- laire, allongée ; face supérieure médiocrement renflée, as- sez fortement déclive en arrière; face inférieure très-dépri- mée, pulvinée, épaisse sur les bords. Sommet ambulacraire sub-central. Aires ambulacraires sensiblement pétaloïdes. Péristome sub-pentagonal, excentrique en avant. Périprocte s’ouvrant près de l’appareil apical, au sommet d'un sillon large, évasé et qui échancre profondément le bord posté- rieur, L’£'. quadratus offre, au premier aspect, beaucoup de ressemblance avec certains exemplaires de l’Z. érian- qularis ; il s’en distingue par sa face supérieure beaucoup moins élevée, par sa face postérieure plus dilatée et tron- quée moins carrément, par son sillon anal paraissant moins largement évasé, moins anguleux sur les bords. Malgré ces différences, il se pourrait, comme nous l’avons déjà fait observer en décrivant plus haut l’Æ. triangularis, que ces deux espèces appartinssent au même type. Dans ce cas, ce dernier nom, bien que moins ancien, devrait être conservé, car lorsque M. Wright a établi, en 1859, son Æ. quadratus, M. Michelin avait déjà donné, depuis plusieurs années, ce même nom de guadratus à une espèce toute différente. Très-rare. Etage bathonien de Sutton- Benger et de Wilis.

4 Genre. PHYLLOBRISSUS, Cotieau, 1860.

Test de petite et moyenne taille, oblong, sub-circulaire, légèrement arrondi en avant, sub-tronqué en arrière, plus ou moins renflé en dessus, presque plan en dessous. Som- met ambulacraire sub-central, un peu excentrique en avant

TERRAIN JURASSIQUE. 32

Airés ambulacraïres pélaloïdes ; aire ambulacraire anté-

rieure plus droite, mais à peu près de même largeur que les

autres. Zones porifères plus ou moins développées à la face

supérieure, toujours formées de pores inégaux ; la rangée

externe, tant que l'aire ambulacraire conserve son aspect

pétaloïde, est composée de pores étroits, allongés, trans-

verses, tandis que la rangée interne comprend des pores

simples, plus courts, plus ouverts. Vers le pourtour du

test, les deux rangées, comme dans les Zchinobrissus, se rap-

prochent et se réduisent à de petits pores simples, arron-

dis, assez irrégulièrement disposés, se multipliant et se resserrant aux approches du péristome, autour duquel ils: forment un floscelle bien prononcé. Tubercules de pelite. taille, épars, à peine scrobiculés, crénelés, probablement

perforés. Péristome pentagonal, un peu excentrique en avant.Périprocte ovale, situé à la face postérieure,au sommet

d’un sillon perpendiculaire, toujours vagues et atténué, qui

disparaît vers l’ambitus. Appareil apical compacte, composé de quatre plaques génitales perforées, et de cinq plaques

ocellaires également perforées; la plaque madréporiforme

est saillante, largement développée et se prolonge au mi-

lieu de l’appareil; la plaque complémentaire manque el les

deux plaques ocellaires postérieures se touchent par le

milieu.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Phyllobrissus offre de nombreux rapports avec les Zchinobrissus, les C'lypeopy- qus el les Catopygus. À notre avis cependant, il ne sauraït être confondu avec aucun de ces trois genres. Il se dis- tingue des Æchinobrissus par son périprocte postérieur, placé dans un sillon sub-vertical et atténué, par sa face inférieure plane. Ces deux caractères l’éloignent égale-

ment des Clypeopyqus, dont il se distingue en outre par sa ÉCHINODERMES. 21

322 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

forme allongée et renflée, par son sommet plus central, par ses aires ambulacraires postérieures moins flexueuses. Au premier aspect, les Phyllobrissus se rapprochent peut-être davantage des Catopygus que caractérisent leur périprocte postérieur, leur floscelle très-apparent et leur face infé- rieure toujours plane; néammoins les Catopygus, qui jus- qu'ici peuvent être considérés comme spéciaux à la craie moyenne et supérieure, se distingueront toujours facile- ment de nos Phyllobrissus par leur forme plus renflée, plus cylindrique, plus étroile en avant, par leur floscelle plus | fortement prononcé, parleur péristome allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, par leur périprocte plus vertical, dépoursu de sillon et s’ouvrant sous une légère saillie du test. Les Phyllobrissus, comme on le voit par l’étude comparée de leurs caractères, constituent un type suffisamment franché et se placent dans la méthode à la suile des Æ£chinobrissus, entre ces derniers et les Clypeo- pygus.

Histoire. Les espèces pour lesquelles nous avons éta- bli, en 1860, le genre Phyllobrissus ont été longtemps pla- cées par les auteurs parmi les Mucleolites (Echinobrissus). Lorsque d'Orbigny, en 1856, créa son genre Clypeopygus, en prenant pour type le Clypeus Paultrei, Cotteau, de l’é- tage néocomien de l’Yonne, il y réunit nos PAyllobrissus, sans se préoccuper de l’ensemble de leur physionomie, et par cela seul qu’ils présentaient autour du péristome un floscelle apparent. Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor discute la valeur du genre Clypeopygus, et tout en le maintenant dans la méthode, il le restreint avec raison aux espèces larges et carrées voisines des Clypeus, el en re-: tranche les petites espèces allongées et renflées pour les reporter parmi les Æchinobrissus. Ge sont ces espèces, re-

TERRAIN JURASSIQUE. 323

marquables par leur forme sub-cylindrique et surtout par leur périprocte postérieur et sub-vertical, qui ont servi de type à notre genre Phyllobrissus.

Le genre Phyllobrissus, que nous avons considéré dans l'origine comme spécial au terrain néocomien, a com- mencé à se montrer à l’époque jurassique et est repré- senté par une espèce fort rare.

74. Phyllobrissus Thevenini (Etallon), Cot- teau, 1873.

PI. 83, fig. 7-12.

Echinobrissus Thevenini, Thurmann et Etallon, Lethea Bruntru- tana, p. 301, pl. 44 fig. 6, 1859.

Espèce de grande taille, allongée, sub-quadrangulaire, arrondie en avant, tronquée en arrière ; face supérieure déprimée, épaisse sur les bords; face inférieure presque plane, sub-pulvinée, concave au milieu. Sommet ambu- lacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, inégales, l’aire ambulacraire antérieure plas droite et un peu moins large que les autres, les postérieures plus longues et sub-flexueuses. Zones porifères larges, composées d’une rangée externe de pores allongés, étroits, transverses, el d’une rangée inlerne de pores arrondis et plus pelits, conservant leur aspect pélaloïde jusque vers l’ambitus ; à la face inférieure les pores sont très-petits, disposés par paires espacées et obliques, tendant à se multiplier un peu près du péristome. Tubercules re- lativement petils et à peine scrobiculés. Péristome excen-

irique en avant, sub-pentagonal, paraissant muni d’un

324 P'ALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

léger floscelle. Périprocte situé à la face postérieure, au sommet d’un sillon étroit, peu profond, à peine visible d'en haut, qui descend verticalement et entame très-faible- ment le bord postérieur. Aucune trace de dépression ne relie l’espace considérable qui sépare le périprocte du sommet apical, À pparéil apical étroit, fortement stellé, Hauteur, 18 millimètres ; diamètre transversal, 30 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 37 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. Thevenini sera toujours facilement reconnaissable à sa grande taille, à sa forme allongée, presque aussi large en avant qu’en arrière, à sa face supérieure déprimée et épaisse sur les bords, à ses aires ambulacraires fortement pétaloïdes et un peu costu- lées,à son périprocte très-éloigné du sommet, et s’ouvrant verticalement sur la face postérieure. La position de son périprocte le rapproche un peu de l’Z". pulvinatus de l’étage callovien ; mais il.s’en distingue par sa taille plus forte, sa forme moins épaisse et plus déprimée, son péristome plus petit, son périprocte encore plus éloigné du sommet. Nous ne: connaissons de cette espèce que l’exemplaire uni- que-et très-complet décrit et figuré par Etallon. LocALITÉ, —Syam (Jura). Très-rare. Etage kimméridien. Collection Perron. és ExPLCATION DES FIGURES. PI. 83, fig. 7, P. Thevinini, de la coll. de M. Perron, vu de côté; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. ; fig. 10, région antérieure; fig. 11, région anale; fig. 12, portion des aires ambulacraires de la face supérieure grossie,

TERRAIN JURASSIQUE. 325

Genre. PSEUDODESORELLA, Etallon,: 1859.

Desorella (pars), Cotteau, 1855; Desor, 1858.

Test de taille assez forte, sub:circulaire, ayant le diamètre transversal plus étendu que le diamètre antéro-postérieur, renflé en dessus, sub-pulviné en dessous. Sommet ambu- lacraire sub-central. Aires ambulacrairés sub-pétaloïdes à la face supérieure, logées à la face inférieure dans des dé- pressions apparentes qui aboutissent au périsiome. Zones porifères médiocrement développées. Tubercules abon- dants, serrés, épars, crénelés et perforés, fortement scro- biculés. Granulation intermédiaire fine et homogène. Péris- tome un peu excentrique en avant, sub-pentagonal, sans bourrelets. Périprocte allongé, aigu, sub-pyriforme, logé dans une dépression très-profonde. Appareil apical com- pacte, sub-circulaire, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires, remarquable par l'énorme développement de la plaque madréporiforme.

RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. —— Le genre Pseudodesorella ne saurait être confondu avec aucun autre type. Si sa taille, son périprocte aigu et situé dans un sillon profond, son appareil apical compacte el muni d’une plaque madrépori- forme très-étendue rappellent le genre Clypeus, il s’en éloi- gne d’un autre côté, d’une manière très-posilive, par sa forme générale plus large que longue, par ses zones pori- fères faiblement pétaloïdes, par sa face inférieure très-pul- vinée, par son. périprocte complétement dépourvu de flos-. celle, Tel qu’il est caractérisé, le genre Pseudodesorella se place naturellement à la fin de la famille des Cassidulidées.

Histoire. Le genre Pseudodesorella à été établi par M. Etallon, en 1859, pour recevoir unc cspèce que j'avais

826 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

placée dans mon genre Desorella, sous le nom de D. Orbi- gnyana, ne connaissant alors que le moule intérieur qui ne laissait point voir, à la face supérieure, la structure sub-péta- loïde de ses pores ambulacraires. M. Etallon ayant eu à sa disposition un exemplaire parfaitement conservé du coral- rag de Valfin, constata ce caractère important, et retrancha avec raison l’espèce du genre Desorella. Le genre Pseudo- desorella, Etallon, a été adopté depuis par Lous les auteurs; ilne renferme qu’une seule espèce très-rare provenant de l'étage corallien.

N°75. Pseudodesorella Orbignyana (Cotieau), Etallon, 1859.

PI, 84 et 85.

Desoria Orbignyana, Cotieau, Etudes sur les Ech. foss. de l’'Yunne, t: I, p. 227, pl. 33, fig. 9-11, 1855. Dsorella Orbignyana, Cotteau, Lofe sur le genre Desorella, Bull. soc. géol. de France, sé- rie, t. XII, p. 712, 1856. —— Cotieau, Note sur l’âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l Yonne, Bull. soc. géol. de France, 2*série,t. XII, p.702,1856. Etallon, Esquisse d’une desc. géol. du Haut-Jura, p. 55, 1857. —- —- Desor , Synops. des Ech. foss., p. 194, 1858. Leymerie et Raulin, Séat. géol.,min. et pal. de l'Yonne, p. 622, 1858. Pseudodesorella Orbignyanr, Etallon, Etudes paléont. sur les terrains jurassiques du Haut-Jura, partie, p. 16, 1859. _— Etallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p.18, 1860. ,

TERRAIN JURASSIQUE, 327

Pseudodesorella sidi eh, Cotteat, Echinides nouveaux ou peu connus, p. 69, Revue et mag. de zoologie, 1862.

Desorella Orbignyana, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Echinod, p. 547, 1862.

Pseudodesorella Orbignyana, Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 48, 1864.

Desor et de Loriol, Erhinol. helvé-

tique, p.29, pl. 48, fig. 1, 1871.

Espèce de grande taille, sensiblement plus large que longue, presque droite et à peine arrondie en avant, quel- quefois même légèrement échancrée, sub-anguleuse en arrière ; face supérieure renflée, très-épaisse sur les bords, obliquement déclive dans la région antérieure, ayant sa plus grande hauteur au point qui correspond à l’appareil apical; face inférieure fortement pulvinée, marquée de dépressions qui reçoivent les aires ambulacraires et con- vergent directement vers le péristome. Sommet presque central, paraissant un peu rejeté ea arrière. Aires ambula- craires sub-pétaloïdes, inégales, les trois antérieures plus étroites et moins flexueuses que les deux autres. Zones porifères composées, à la face supérieure, d’une rangée externe de pores étroits, allongés, transverses, et d’une rangée interne de pores arrondis et plus ouverts, unis aux premiers par un sillon. Dans les trois aires ambulacraires antérieures les zones porifères conservent plus longtemps leur forme pétaloïde que dans les deux aires ambulacraires postérieures ; chez ces dernières, au liers environ de l’es- pace compris entre le bord postérieur et le sommet, les pores deviennent plus petits et forment des paires obliques et espacées, à peine visibles au milieu des tubercules. A la face inférieure, ces petits pores sont placés dans des dépres- sions très-prononcées ; ils se resserrent et se dédoublent

328 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

autour du péristome. Tubercules épars, très-abondants, homogènes, s’espaçant peut-être un peu aux approches du sommet, entourés d'un scrobicule circulaire et profond. Granules intermédiaires très-fins, souvent inégaux, entou- rés eux-mêmes de petits scrobicules superficiels, Péristom'e _ pentagonal, un peü excentrique en avant, s’ouvrant au milieu des renflements de la face inférieure, dépourvu de floscelle, présentant cependant, dans les plus gros exem- plaires, quelques rudiments «de bourrelets. Périprocte allongé, aigu, pyriforme, trèstrapproché du sommet, placé dans un sillon profond; lequel s'évase, s’atténue et dispa- raît complétement avant d'arriver à l'ambitus qui n’en pré- sente aucune frace. Appareil apical très:compacte, sub-cir- culaire. Pores génitaux arrondis, largement ouverts, à l'exception de celui de la plaque antérieure de droite qui paraît un peu allongé, les deux pores antérieurs plus rap- prochés que les deux autres; plaque madréporiformé très- grande, occupant le milieu de Pappareil, intimement sou: dée à la plaque génitale antérieure de droite, et $e prolon- geant en arrière entre les deux plaques ocellaires posté- rieures. Les trois autres plaques génitales sont petites et anguleuses, et la plaque génitale impaire fait défaut. Pla- ques ocellaires très-petites, déprimées, intercalées entre les plaques génitales; les deux plaques ocellaires postérieures ‘sont un peu plus développées que les autres et séparées seu- lement par le prolongement de la plaque madréporiforme. Individu de grande taille : hauteur, 37 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres ; diamètre transversal, 75 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 21 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 33 millimètres : ‘diamètre transversal, -438 ruillimèires. ses |

TERRAIN JURASSIQUE. 329

Nous possédons celte espèce à différents âges et de diffé- rents niveaux : nos exemplaires se font remarquer tous par la constance et l’uniformité de leurs caractères ; on peut noter seulement que, dans l'individu le plus développé, la face postérieure est relativement plus anguleüse, Chez un échantillon de taille moyenne dont le test est parfaitement conservé à la face supérieure, les plaques coronales de la région postérieure, notamment celles qui entourent le pé- riprocte sont renflées, et la suture qui les sépare très- accusée, mais c’est un caractère spécial à cet exemplaire, et en tous cas insuffisant, quant à présent, pour établir une variélé.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. Orbignyana constitue un type très-curieux, et qui sera toujours facilement recon- naissable à sa forme plus large que longue, à sa face su- périeure renflée, épaisse sur les bords, rapidement déclive en arrière, à sa face inférieure fortement pulvinée, à ses aires ambulacraires sub-pétaloïdes, à son péristome pentagonal et excentrique en avant, à son périprocte très- rapproché du sommet el s’ouvrant dans une dépression profonde.

LocauITÉS. Andryes, Mery-sur-Yonne (Yonne): Valfin (Jurs). Très-rare. Coral-rag inférieur. Saint-Martin sur Armançon (Yonne). Couches inférieures du coral-rag supé- rieur.

Coll. Guirand, ma collection.

Exec. DES FIGURES. PI, 84, fig. P. Orbignyana, de ma collection, de l’étage corallien des environs de Tonnerre, vu de côté ; fig. 2, portion de la face supérieure grossie, montrant l’appareil apical et la structure des aires ambu- lacraires ; fig. 3, tubercules fortement grossis ; fig. 4, exemplaire de petite taille, de la collection de M. Guirand

330 PALÉONTOLOGIE FRANCGAISE.

vu sur la face sup.; fig. 5, autre exemplaire très-jeune, de la coll. de M. Guirand, vu sur la face supérieure, PJ, 85, fig. 1, individu de grande taille, de ma coliection, vu sur la face supérieure; fig. 2, face inférieure; fig. 3, péristome grossi ; fig. #, autre exemplaire du coral-rag inf. de Chatel- censoir, de ma collection, vu sur la face inférieure.

Famille, Echinoneïdées, Wright, 1856.

Cassilulides (pars), Agassiz et Desor, 1846.

Galeridées (pars), Albin Gras, 1846.

Echinoconidées (pars), d’Orbigny, 1853.

Echinonéidées, Wright, 1856-1863; Cotteau, 1859, 1862, 1867.

Pores ambulacraires simples ou légèrement sub-péta- loïdes, convergeant en ligne presque toujours directe du sommet au péristome. Aires ambalacraires non disjointes. Aire ambulacraire impaire semblable aux autres par la structure de ses pores, quelquefois un peu différente par sa forme. Tubercules petits, inégaux, sub-scrobiculés, or- dinairement crénelés et perforés. Péristome situé à la face inférieure, plus ou moins central, tantôt oblique, tan- tôt sub-pentagonal, tantôt sub-circulaire, sans floscelle, toujours dépourvu de wâchoires. Périprocte très-variable dans sa forme et dans sa position. Appareil apical com- pacte, sub-compacte ou allongé. |

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La famille des £'chinonéidées a pour type le genre vivant Æchinoneus que tant de carac- ières rapprochent des véritables Zchinoconidées, mais qui s'en distingue d’une manière positive par l'absence d'un appareil masticatoire. A côté des Æchinoneus, M. Wright avait placé le genre Pyrina, identique par sa forme géné-

TERRAIN JURASSIQUE,. 331

rale et surtout par la structure de son péristome, J’ai cru devoir y joindre encore certains genres à pores simples ou presque simples qui, suivant toute apparence, sont égale- ment édentés, Desorella, Pachyclypeus, Hyboclypeus, Galero- pygus. L'absence ou l’existence de mâchoires constitueun caractère de premier ordre et qui établit ainsi une ligne de démarcalon très-netle entre la famille qui nous occupe et celle des Æchinoconidées. Les Echinonéidées se distinguent en général des £chinobrissidées par leurs pores non péta- loïdes et disposés par simples paires du sommet au péri- stome ; il est cependant un genre d’'Æ'chinonéidées qui semble faire exception à celte règle, c’est le genre Galeropygus. Dans certaines espèces, les pores ambulacraires sont un peu inégaux à la face supérieure, et offrent une certaine ten- dance à devenir sub-pétaloïdes ; ils se multiplient autour du péristome, et forment même quelquefois un rudiment de floscelle. D’an autre côté cependant la forme générale du test, la disposition linéaire des aires ambulacraires, la structure habituelle du péristome et du périprocte relient ce genre aux Æyboclypeus dont il a longtemps fait partie; du reste ce caractère sub-pétaloïde des aires ambulacraires n'existe que dans un très-petit nombre d'espèces.

Tous les auteurs sont d’accord pour faire des Æchinoneus, en raison de leurs pores ambulacraires simples et de leur péristome édenté, le type d’une division particulière. M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, réduit cette division au seul genre Æchinoneus, et range les Pyrina, les Desorella, les Pachyclypeus, les Hypoclypeus et les Galero- pygus dans son groupe des Galéridées ; chez ces genres le péristome est pentagonal ou oblique, et très-probablement dépourvu d’appareil masticatoire, aussi me semble-t-il plus nalurel de les réunir aux Æchinoneus.

332 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Quelle est la place que la famille des Æchinonéidées doit occuper dans la série? M. Wright, tout en y réunissant les Pyrina, la range entre les C'ollyritidées et les Echinobrissi- dées.Cette classification a l'inconvénient d’éloigner les Zchi- noneus et les Pyrina des véritables Æ'chinoconidées qui sont, il est vrai, munis de mâchoires, maïs qui, à part cette diffé- rence, ont avec ces deux derniers genres tant de points de ressemblance. M. Wright et M. Desor s'accordent pour rapprocher les ÆZchinonéidées de la famille des C'ollyritidées; je ne vois pas la nécessité d’un pareil rapprochement. Les Collyrites et les autres genres qui s’y rattachent, avec leur aspect ordinairement cordiforme et allongé, leur périprocte toujours marginal, leur appareil apical disjoint, forment un groupe particulier dont la place naturelle est dans le voisinage des Æchinochorydées et des Spatangidées, et qui n’a que des rapports éloignés avec les Æ'chinonéidées.

M. Pomel va plus loin encore; dans un ouvrage impor- tant qu’il vient de publier sous ce titre, Xevue des Echino- dermes et de leur classification, Vauteur divise nos Zchino- néidées en deux groupes : l’an se compose des E’chinoneus, des Pyrina, &es Desorella, et le second comprend les /7p0- clypeus, que M. Pomel réunit à sa tribu des Dysastéridées .

C’est méconnaître, suivant nous, les véritables affinités des Æypoclypeus et détruire sans motif l’homogénéité de ja petite famille des Collyritidées. An point de vue organique, la différence est très-grandeentre l'appareil disjoint des Col: lyrites et autres genres voisins, et l'appareil simplement al- longé des Hyboclypeus. En rapprochant ainsi les Zéhino* néidées des Collyritidées, M. Pomel est conduit à éloigner.

(1) Revue des Echinodermes et de leur classification pour servir d'in- troduction à l'étude des fossiles. Paris 1810.

TERRAIN JURASSIQUE. 333

considérablement les Æchinoneus et les Pyrina des Echino- conus, et encore, la loi naturelle de l’enchaînement des types ne me paraît pas observée. En résumé, ne vois au- cune raison de reporter la famille des £chinonéidées dans le voisinage des Collyritidées, et je préfère la laisser, comme je l’ai fait précédemment, à la suile des Æchinobrissidées, formant ainsi la dernière famille à péristome dépourvu de mâchoires. La famille des Æchinonéidées comprend sept genres dont voici les caractères opposables : 7 A. Aires ambulacraires à pores quelque- fois inégaux. Appareil apical compacte. a. Périprocte placé dans un sillon re- montant au sommet. GALEROPYGUS. Cotteau, 1856. TYPE. Galeropyqus agariciformis, Gotteau.… a. a. Périprocte placé dans un sillon éloigné du sommet. GALEROGLYPEUS. Gualeroclypeus Peroni, Cotteau. Cotteau, 1873. B. Aires ambulacraires à pores égaux. a. Appareil apical allongé. b. Périprocte silué dans un sillon re-

montant au sommet. HYBOCLYPEUS. Agassiz, 1839.

Hyboclypeus gibberulus, Agassiz. b. b: Périprocte sans sillon, suprà- marginal. DESORELLA, Desorella elata, Gotteau. Cotteau, 1855. a. a. Appareil apical sub-compacie. b. Périprocte supérieur ou marginal,

grand, pyriforme. PACHYCLYPEUS, Desor, 1855.

324 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Pächyclypeus semiglobus, Agassiz.

b.'b. Périprocte supérieur ou mar-

quant, pelit, ovale. PyRina, Desmoulins, Pyrina ovulum, Agassiz. 1835.

b. b. b. Périprocte inférieur,

ECHINONEUS, Van Phels, Echmoneus cyclostomus, Leske. 1774,

La famille des Æchinonéidées existe aux époques ju- rassique, crétacée et térliaire et à l’époque actuelle. Quatre de ses genres, Galeropygus, Hyboclypeus, Pachyclypeus et Desorella, sont spéciaux au terrain jurassique, et leurs es- pèces se montrent de préférence dans les étages inférieurs. Le genre Pyrina commence à se développer dans les couches inférieures du terrain crétacé et parcourt presque toute la série des étages. A l’époque tertiaire, il n’est plus représenté. que par une espèce fort rare, propre aux couches inférieures. Le genre Æchinoneus est spécial à l’époque actuelle et abonde surtout dans les mers chaudes.

1% Genre. GALEROPYGUS, Cotteau, 1856.

Hyboclypeus (pars), Forbes, 1851; Wright, 1857. j : Galeropygus, Cotteau, 1856 ; Desor, 1857. Centropygus, Ebray, 1857.

Test de taille variable, sub-circulaire, quelquefois al- longé, plus ou moins déprimé en dessus, presque plan en dessous, si ce n’est dans la région buccale, qui est toujours sub-concave. Sommet ambulacraire sub-central. Aires

TERRAIN JURASSIQUE. 335

ambulacraires composées de pores simples, quelquefois inégaux à la face supérieure ; les externes sont alors sub- : virgulaires et les internes arrondis ; ils se multiplient autour du péristome. Tubercules petits, crénelés, perforés, épars. Périsitome étroit, plus ou moins circulaire, vaguement pentagonal, marqué d’échancrure aux angles des aires ambulacraires, s’ouvrant dans une dépression plus ou moins profonde de la face inférieure; quelquefois aux ap- proches dela bouche, les aires ambulacraires se resserrent, se dépriment, et l'extrémité des aires interambulacraires paraît légèrement saillante. Périprocte situé à la face supé- rieure, dans un sillon très-creux, qui prend naissance au sommel et se prolonge, en s’évasant et s’atiénuant, jusqu’au bord postérieur. Appareil apical sub-compacte, circulaire, dentelé sur les bords.

RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. Le genre Galeropygus, long- . temps confondu avec les Æyboclypeus, s'en distingue par la struclure de son appareil apical sub-compacte et circu- laire au lieu d’être allongé, ses pores quelquefois inégaux, sub-virgulaires à la face supérieure, et son péristome plus sensiblement décagonal. . La structure de l'appareil, si différente dans les deux genres, suffit pour caractériser d'une manière lrès-nelte le genre Galeropyqus. Quand j'ai établi ce genre, je ne connaissais cet appareil que par son empreinte circulaire et dentelée sur les bords.

- Les figures que M. Ebray (1) et M. Wright (2) ont données sont venues confirmer complétement nos prévisions. Chez les Galeropygus, les plaques ocellaires latérales antérieures sont rejetées à l’angle des plaques génitales, tandis que

(1) Bull. soc. géol., sér., t. XV, p. 484. (2) Monog. Brit, Fuss Echinod., p. 291, pl. 22, fig. 2h.

336 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

dans les véritables ÆZyboclypeus, au contraire, ces mêmes plaques sont placées longitudinalement sur la même ligne que les plaques génitales; l’appareiïl est sub-compacte dans le premier genre, et allongé dans le second. Assurément il ne faut pas attacher à la disposition des plaques génitales et ocellaires une importance exagérée. N'oublions pas ce- pendant que l’appareil apical joue un rôle important dans l’organisation des Echinides, que la disposition compacte, sub-compacte ou allongée de ses plaques se reproduit dans toutes les espèces d’un même type avec une constance re- marquable, et que l’appareil apical est appelé par cela même à fournir, pour la classification des Echinides, un excellent caractère générique.

HisroiRe. J'ai établi le genre Galeropygus, en 1856, dans une Note sur les Echinides de la Sarthe (1). M. Desor, l’année suivante, adopla le genre Galeropygus dans le Sy- nopsis des Echinides fossiles. M. Wright, dans sa Monogra- phie des Echinides jurassiques d’Augieterre, suivit une opinion différente; il ne tint pas compte du genre Galero- pygus et persista à laisser, parmi les Æyboclypeus, les es- pèces à appareil sub-compacte et notamment le G. agarici- formis qui servait de type à notre nouveau genre. Nous nous en élonnons d’aulant plus que le savant professeur a figuré un appareil apical de Galeropygus (G. caudatus) (2), et qu’il suffit de comparer cet appareil avec celui des Æyboclypeus gibberulus et ovalis, également figurés. par le même au- teur (3), pour se convainere des profondes différences qui les séparent. Nous réunissons aux Galeropygus le genre Centro-

(1) Bull, soc. géol. de France, sér., t. XII, p. 648. (2) Monog. Brit. foss. Echinod., p. 297, pl, XXI, fig. 2 b. (3) Id. pl. 21, fig. et pl. 22, fig. 1°.

“'ERRAIN JURASSIQUE. 331

pygus de M. Ebray (1) qui ne paraît en différer que par son péristome plus inégalement décagonal, dépourvu d’entailles et muni de bourrelets rudimentaires.

Le genré Galeropygus paraît jusqu'ici spécial aux étages inférieurs de terrain jurassique.

N°76. Galeropygus priseus, Cotteau, 1873.

PI. 85, fig. 1-2

Espèce de taille à peu près aussi iorsucque large, sul. pentagonale, arrondie en avant, subironquée en arrière ; face supérieure légèrement renflée, sub-déclive dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, à peine pulvinée sur les bords, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté. en avant, Aires ambulacraires relativement assez larges, sub-costulées, les postérieures plus longues el sub-flexueuses. Zones pori- fiées composées de pores simples, très-petits, arrondis, égaux entre eux. Le péristome n’est pas visible dans seul exemplaire que nous connaissons. Périprocte allongé,sitné à la partie supérieure. d’un sillon droit, assez profond, se prolongeant jusqu’au bord,sans cependant échancrer l’am- bitus d’une manière très-apparente. Appareil apical largc- ment développé, sub-circulaire, dentelé sur les bords à cn juger par l'empreinte qu’il a laissée. \

Hauteur, 8 millimè-res ; diamètre transversal, 19 mill. ; diamètre antéro-postérieur, 419 millim, 1/2.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte petite espèce la plus”

=

(1) Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., !. XV, p. 482 el 525. Études paléont. sur le dep. de la Nièvre, p. 46.

ECHINODERMES. 22

338 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

récemment connue du genre Galeropygus est facilement recouna'ssable à sa petite taille, à sa forme sub-pentago- naie, à ses aires ambulacraires légèrement costulées et s’élargissant d’une manière sensible au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus, à ses zones porifères formées de pores égaux, arrondis, pelits et serrés.

LocaLiTÉ. Solliès-Pont (Var). Très-rare. Etage toar- cien.

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 80, fig. 1, G. priscus vu de côlé, de ma collection; fig. 2, face supérieure.

77. Galeropygus agariciformis (Forbes),

Cotteau, 1856.

PI. 86, fig. 2-7.

Pygaster sublævis ? M'Coy, Annals and mag. of nat. hist., série, vol. II, p. 413, 1818. Hyboclypeus agariciformis, Forbes in Wright, On the Cassid. of the Ool., Annals and Mag. of nat. Hist., série, vol. IX, p. 97, 4851. _ Forbes, Mem. of the Geol. Surv., dec. V, Echinod., PI. 4, 1852. Nucleolites decollatus, Quenstedt, Handbuch der Petref., PI. 50, fig. 6, p. 585, 1852. Hyboclypeus agariciformis, Forbes in Morris, Catal. of Brit. , . Foss., edit., p. 82, 1854. Pygaster sublævis ? | M'Coy, Contr. to Brit. Paleont., p.61, 1854. : Galeropygus agariciformis, Colteau, Note sur les Echin. foss. de Sarthe, Bull. soc. géol. de France, +. XI, p. 649, 1856. _ Desor, Synops. des Ech. foss., p.167, 1897,

TERRAIN JURASSIQUE. 339

Hyboclypeus agariciformus, Pictet, Traité de paléont., 2e édit., t. IV, p. 224, 1857. _— _— Wright, Monog. Brit. Foss. Erhinod., p. 292, PI. 31, fig. 1, 1857. Nucleoliles decollatus, Quenstedt, Der Jura, p. 456, pl. 77, fig. 20, 1858. aleropygus agariciformis, Cotteau, Note sur le genre Gulero- pyqus, Bull. soc. géol. de France, série, t. XVI, p. 289, 1859. boclypeus agariciformis, Wright, On the Subd. of the ifer. Oolit. in the south of Angl, Qua- terly Jour of the Geol. Soc., 1360. _ Galeropyqus agariciformis, Dujardin et Hupé. Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 546, 1862. _ Huxley et Etheridge, Catalog. of the Col!. of Fossil on the Museum of the practical Geol., p. 222, 1865.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, légèrement pen- lagonale, presque aussi longue que large, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière; face supérieure médio- crement renflée, ua peu amincie dans la région posté- rieure ; face inférieure presque plane. Sommet ambula- - craire sub-central, un peu rejeté en arrière, Aires ambulacraires étroites, les postérieures moins longues, plus larges et sensiblement plus flexueuses que les au- tres. Zones porifères composées de pores simples en appa- rence, mais en réalilé inégaux, la rangée externe étant formée de pores horizontaux, sub-virgulaires et- plus ou- verts que les autres qui sont pelits et arrondis, Ce carac- ‘ère, visible seulement sur les exemplaires parfaitement -conservés et adultes, paraît avoir échappé jusqu'ici à l’ob- servation, et n’est pas indiqué dans les belles figures que Forbes et M. Wright ont données de cette espèce. Vers lame ‘bitus, les zones porifères déjà très-étroiles se rétrécissent encore, les pores deviennent plus petits et se rangenl par

340 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

paires obliques. A la face inférieure, ces paires de pores s’espacent et dévient de la ligne droite; aux approches du péristome elles se resserrent, se multiplient et se groupent par-triples paires distinctes. Tubercules très-pelits et épars à la face supérieure; plus gros, beaucoup plus abon- dants et sensiblement scrobiculés dans la région infra-mar- ginale, ils s’espacent de nouveau sur la face inférieure. Granules intermédiaires fins, homogènes, groupés en cercles autour des plus gros tubercules. Le péristome n’est conservé dans aucun de nos exemplaires de France; d’après les figures données par M. Wright, il est sub-cir- culaire et muni de petites entailles. Périprocte ovale, allongé, très-rapproché du sommet, s’ouvrant à la partie supérieure d’un sillon. profond, coupé à angle presque droit, qui s’élargit, s’évase, s’atténue et.disparaît ense rap- prochantdu bord. Appareil apical sub-compacte,circulaire, dentelé sur les bords, connu seulement par lempreinte qu'il a laissée.

Hauteur, 47 millimètres ; diamètre transversal, 55 mil- dimètres; diamètre antéro-postérieur, 5% millim. 1/2,

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette belle espèce a servi de type à notre genre Galeropygus ; elle sera toujours facilement reconnaissable à sa grande,taille; à sa ‘forme sub-circulaire aussi large que longue, à sa face supérieure médiocrement renflée, uniformément bombée, à peine -amincie dans la région postérieure, à sa face inférieure ‘presque plane, à son sommet sub-central, à ses: pores -ambulauraires le plus souvent inégaux à la face supérieure. Les exemplaires recueillis en France atteignent ordinai- +rement une täille moins forte que ceux d'Angleterre.

Histoire. M’ Coy paraît avoir décrit cette espèce, dès #4848, sous le nom de Pygaster sub-lœvis. M. Wright men-

TERRAIN JURASSIQUE. 348

tionne cette synonymie, avec un point de doule. Aucune figure n’accompagnant la descriplion très-succincte de. M’ Coy, nous partageons la même incertitude que- M. Wright, et nous-laissons à l’espèce Le nom d’Agaricifor-- mis que Forbes lui a donné en 1851, et que tous les auteurs. ont adopté depuis. Le Mucleolites decollatus de Quenstedt, malgré sa taille plus petite et plus sensiblement pentago- nale et ses aires ambulacraires moins flexueuses, nous a. paru appartenir à cette même espèce. Le G. Marcou, au- quel M. Desor, dans le Synopsis des E‘chinides fossiles;-réu- nit le MVucleolites decollatus, à la face postérieure beaucoup. plusamineie. En 1856, j’ai établi le genre Galeropyqus pour- le G. Agariciformis et autres espèces qui s’en rapprochetit par la structure de leur appareil apical. LocaziTÉé. Pisseloup (iaute-Saône). Assez rare. Etage toarcien.

Coll. Perron, Michelot, ma collection,

. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Leckhampton, Crick-- ley, Cooper’s Cleeve, Sudely Hills, Camlong Down près d'Uley Bury (Gloucestershire); Wayford et Scaboroug (Dor- selshire). Etage bajocien. Minchinhampton (Glouces- tershire). Rare. Etage bathonien. Angleterre. Jura brun de Lauffen près Ballingen.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 87, fig. 3, G. agariciformis vu de côlé, de la collection de M. Perron; fig. 4, lace supé- rieure ; fig. 5, aire ambulacraire grossie, montrant la dis- position sub-pétaloïde des pores ; fig. 6, tubercules de la face supérieure grossis ; fig. 7, échantillon d'Angleterre vu sur la face inférieure, de ma collection.

PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

N°78. Galeropygus Marcou, Desor, 1858,

PI.

Hyboclypeus Marcou,

Nucleolites decollatus,

Hyboclypeus Marcou,

Galeropygus Marcou, Nurleolites decollatus,

Hyboclypeus Marcou,

Galeropygus Marcou,

é ge h Pr

87 et pl, 88, fig. 1-3.

Agassiz et Desor, Catal, raisonné des Ech., p. 94, 1857.

Marcou, Recherches géol. sur le Jura sali- nois, Mém. soc.géol. de France, série, t.lL, p. 78, 1843.

d’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 290, 1850.

Quenstedt, Handbuch der Petrefacten- kunde, p.585, pl. 50, fig. 6, 1854.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 193, 1857.

Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 224, 1857.

Desor, Synqps. des Ech. foss., p.489, 1858.

Quenstedt, Der Jura, p. 456, pl. 62, fig. 29, 1859.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 548, 1862.

Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 13, 1863.

Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864. |

Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. 1, Géologie, p. 736, 1867.

Waagen, Zone à Amm. Sowerbyi, Geogn. pal. Beitrage, t. I, p. 650, 1868.

Desor et de Loriol, Echinol. helvétique, p. 294, pl. 47, fig. 2, 1871.

Espèce de taille moyenne, ordinairement aussi longue

que large, sub-circulaire, arrondie en avant, légèrement sub-rostrée en arrière; face supérieure médiocrement ren- flée, très-amincie dans la région postérieure ; face infé-

TERRAIN JURASSIQUE. 343

rieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet am- bulacraire sub-central, un peu rejeté en avant. Aires

ambulacraires très-étroites, les postérieures un peu plus

longues et plus larges que les autres, sensiblement flexueu-

ses. Zones porifères composées de pores arrondis, égaux entre eux à la face supérieure; dans l’exemplaire admirable- ment conservé que j'ai sous les yeux, à quelque distance de l’ambitus, les zones porifères se rétrécissent, les pores deviennent plus petits et se rangent par paires obliques. A la face inférieure, ces paires de pores s’espacent et dévient de la ligne droite; autour du péristome elles se rappro- chent, se multiplient et se groupent par triples paires dis- tinctes. Tubercules très-petits, épars et espacés à la face supérieure, plus gros, très-serrés et scrobiculés dans la, région infrà-marginale, moins abondants à la face infé- . rieure. Granules intermédiaires fins, homogènes. Péris-

tome sub-circulaire, enfoncé, marqué de petites entailles

correspondant à l’angle externe des aires ambulacraires,

entouré d’un rudiment de floscelle, excentrique en avant.

Périprocte ovale, allongé, très-rapproché du sommet, placé à la partie supérieure d’un sillon profond, large, coupé à angle presque droit qui s’évase, s’atténue el disparaît près du bord. Appareil apical sub-compacte, circulaire, den- telé sur les bords. Quelques plaques seulement sont con- servées dans l’exemplaire que nous décrivons; la plaque madréporiforme est relativement peu développée, bombée, el ne pénètre pas au centre de l’appareil que devaient oc- cuper, comme dans l'appareil du G. caudatus figuré par M. Wright, de petites plaques complémentaires (4). Une

plaque ocellaire sub-triangulaire et de la même dimen-

(1) Brit. Foss. Echinod. of the Ool. Formations, pl. 21, fig. 2.

344 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

- sion se montre au sommet de l’appareil, à l’angle des deux plaques génitales supérieures. La plaque ocellaire de gau- che, plus développée que ne le sont ordinairement les plaques ocellaires, s’intercale entre deux plaques géni- tales et pénètre jusqu'au milieu de lappareil; la plaque ocellaire postérieure est également très-développée, mais de forme plus irrégulière, et s'étend sur le bord du périprocte ; les autres plaques font défaut.

Hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 44 mil- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 43 millimètres,

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le G. Marcou, par sa forme sub-circulaire, sa face supérieure médiocrement bombée, la profondeur et l'étendue de son sillon anal, se rapproche du G, agariciformis ; il s’en distingue par sa taille moins forte, sa face supérieure plus amincie et sub-rostrée dans la région postérieure, son sommet plus excentrique en avant, ses aires ambulacraires plus étroites et formées de pores plus égaux, son sillon anal plus large vers le som- met, sa face inférieure un peu plus déprimée. Le moule en plâtre (T. 77), que MM. Agassizet Desor rapportent à celle espèce, s'éloigne un peu du type que nous venons de décrire par sa forme plus allongée, sa face postérieure moins amincie, son sillon moins large ; aucune incertitude - ne peut exister sur notre exemplaire qui nous a été remis par M. Marcou et provient de la Roche pourrie près Salins. Nous rapportons également à cette espèce un échantillon provenant des environs de Metz, qui nous a été communi- qué par M. Terquem : sa face supérieure est plus renflée, surtout dans la région postérieure et son sommet un peu excentrique en arrière. Malgré ces différences très-légères du reste, cet exemplaire ne nous paraît qu’une variété un peu plus renflée du G, Marcou.

TERRAIN JUR \SSIQUE. 345

Hisrorre, Le G. Marcou, signalé pour la première fois par MM. Agassizet Desor, en 1867, dans le Catalogue rat- sonné des Echinides, sous le nom Æyboclypeus Marcou, a été placé par nous, en 1858, dans le genre Galeropyqus. Ainsi que l’on fait avant nous MM. Desor et de Loriol, nous lui réunissons le Vucleolites decollatus de Quenstedt qui n’en diffère par aucun caractère appréciable.

LocaLtTÉs. La Roche pourrie près Salins (Jura); mont Saint-Quentin dans les environs de Metz (Moselle). Eavi- rons de Mende (Lozère). Rare. Etage bajocien.

Muséum d’hist. nat. de Paris (coll. d’Orbigny);, coll. Terquem, Paparel, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA France. Cluse d’Ensingen par Ballsthal (canton de Soleure, Suisse). Jura brun de Lauffen près Ballingen (Wurtemberg). Elage bajocien,

-ExPLICATION DES FIGURES. Pl. 87, fig. 4, G. Marcou, vu de côté, de ma collection ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face “inf, ; fig. 4, région anale ; fig. 5, face supérieure et portion de l’appareil apical grossis ; fig. 6, péristome et aire ambu- lacraire grossis ; fig. 7, tubercules grossis. PI. 88, fig. 1, variété jeune et plus gibbeuse, vue de côté, de la coll. de M. Terquem ; fig. 2, face sup.; fig. 3.. sommet apical et portion de la face supérieure grossis.

: N°79. Galeropysus caudatus (Wright), Cotleau, 1859.

PI. 88, fig. 4-12.

- Hyboclypeus caudatus, Wright, On the Cassidulidæ of the Oolith., p. 20, PI. 3, fig. 2, 1851.

—— Forbes in Morris, Catal. of British. Foss., 2e edit., p. 82, 1854. |

—- Wright, On the Paleont.and Stratig R:-

346 - PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

lat. Sunds of the inf. Ool,, Proc. of the Geol. Soc., p. 299, 1856.

Hyboclypeus caudatus, Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 193, 1857.

_— * Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 224, 1857. _ _— Wright, Monog of the Brit. Foss., Echi- nod., p. 296, PL. 22, fig. 2, 1858. Galeropygus caudatus, Cotleau, Note sur le genre Galeropyqus, Bull. Soc. géol. de France, série, t. XVI, p. 294, 1859. Hyboclypeus caudatus, Wright, On the Subd. of the inf. Ooï. in the south of England, p. 43, Quaterly Jouraal of the Geol. Soc., 1860. —— —- Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. : E'hinodermes, p. 516, 1862. Hypoclypeus caudatus, Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll. of Fossils in the Museum of Practical Geology, p. 222, 1865.

Espèce de petile taille, un peu allongée, arrondie en avant, étroite et sub-rostrée en arrière ; face supérieure renflée en avant, obliquement déclive et déprimée dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, à peine pulvinée sur les bords. Sommet ambulacraire très-excen- trique en avant. Aires ambulacraires étroites, inégales ; les postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres, disparaissent à leur partie supérieure dans le sillon anal. Tubercules très-petits, sub-scrobiculés, presque su- perficiels à la face supérieure, plus serrés, plus abondants et un peu plus développés dans la région infra-marginale. Péristome très-excentrique en avant, ovale, un peu oblique, s’ouvrant presqu'’à fleur du test. Périprocte allongé, très- rapproché dusommet, placé à la partie supérieure d’un sillon profond, caréné sur les bords, qui s'évase un peu, s’atlénue et disparaît avant d’arriver au bord postérieur,

TERRAIN JURASSIQUE. 347

par conséquent sans l’échancrer. Appareil apical sub- circulaire et dentelé sur les bords, comme celui de tous les Galeropygus.

Hauteur, 8 millimètres; diamètre transversal, 49 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 20 millimètres et demi.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le G. caudatus se distingue de ses congénères par sa taille médiocrement développée, sa forme allongée, son sommet ambulacraire très-excen- trique en avant, ses aires ambulacraires postérieures dis- paraissant complétement à leur partie supérieure dans le sillon anal, sa face inférieure presque plane et à peine pul- vinée sur les bords. Nous ne connaissons de cette es- pèce que deux échantillons ; ils diffèrent un peu de l’espèce anglaise par leur taille plus forte et leur sillon anal relati- vement plus large ; cependant, ils s’en rapprochent telle- ment par tous les autres caractères, que nous n’avons pas hésité à les y réunir, tout en les reportant, avec le type an- glais, dans le genre Galeropygus auquel ils appartiennent, en raison de la structure de leur appareil apical.

LocauiTÉs. Environs de Poitiers (Vienne); mont Saint- Quentin (Moselle). Très-rare. Etage bajocien. Côté gau- che de la route avant d'arriver à Dirlingsdorf (Haut-Rhin). Très-rare, Etage bathonien.

Coll. Constantin, Kæchlin Schlumberger, Terquem .

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Leckhampton, Birdlip,Shurdington, Ravesgate Hills, Hampen (Angleterre), Etage bajocien,

EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 88, fig. 4, G. caudatus, vu de côté, de la collection de M. Kæchlin Schlumberger ; fig. 5, face sup. ; fig. 6, région anale ; fig. 7, autre exem- plaire vu de côté, de la collection de M. Constantin ; fig:8,

248 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

face sup.; fig. 9, échantillon de l'étage bajocien du mont Saint-Quentin, vu de côté, de la collection de M. Terquem; fig. 10, face sup.; fig. 11, face inf.; fig. 12, péristome grossi ; la face supérieure (fig, 40) a été restaurée d’après ‘un échantillon de l'étage bajocien d'Angleterre parfaite- ment conservé et tout à fait identique.

80. Galeropygus sulcatus, Cotieau, 1861.

PI. 89, fig. 1-7.

Galeropygus sulcatus, Colteau in Ferry, Mém. sur le groupe ool. inf. des environs de Macon, p. 15, 1861.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière ; face supérieure unifor- mément bombée, assez rapidement déclive et amincie dans Ja région postérieure; face inférieure sub-pulvinée, concave au milieu, Sommet ambulacraire sub-central, un peu re- jeté en avant. Aires ambulacraires étroites, non costulées, les postérieures plus longues et plus fiexueuses que les autres. Zones porifères composées de pores simples, ar- rondis, égaux entré eux. Un peu au-dessus de l’ambitus et à la face inférieure, les pores sont plus petits, moins appa- rents, plus espacés et disposés par paires plus obliques; ils se resserrent et se multiplient dans les dépressions assez vagues qui aboutissent au péristome. Tubercules cré- nelés, perforés et scrobiculés, petits, épars et presque su- perficiels à la face supérieure, plus gros et entourés d’un scrobicule plus large et plus profond à la face inférieure, serrés et abondants dans la région infra-marginale, moins nombreux au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du pé- ristome. Péristome: sub-circulaire, enfoncé, s’ouvrant au milieu de la face inférieure. Périprocte allongé, situé dans

TERRAIN JURASSIQUE. 349

un sillon très-large et très-profond qui s’évase d’une ma: nière considérable. Dans certains exemplaires, il occupe, en s’alténuant jusqu'à l’ambitns, une grande partie de la région postérieure. Appareil apical très-développé, sub- circulaire, dentelé sur les bords d’après l’empreinte qu’il a laissée.

Hauteur, 10 millimètres 4/2 ; diamètre transversal, 27 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 27 millimètres 4/4.

RAPPORTS ET. DIFFÉRENCES. Le G. sulcatus se distingue de ses congénères par sa forme sub-circulaire, sa face su- périeure bombée, ses aires ambulacraires étroites et à fleur du test, son sillon anal large, profond et fortement évasé, Cette espèce se rapproche de certaines variétés sub- circulaires du G. Nodoti, elle s’en distingue cependant par sa taille plus forte et son sillon anal beaucoup plus long.

LoCALITÉS. La Grisière (Saône-et-Loire). Très-rare. Etage bajocien (calcaire à Entroques).

Muséum d’hist. nat. de Paris (collection de Ferry), coll. Bertaut, ma collection.

EXxPLICATTION DES FIGURES. PI. 89, fig. 4, G. sulcatus, vu de côté, de ma collection ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, région anale ; fig. 5, péristome grossi ; fig. 6, tubercules grossis ; fig. 7, individu de grande taille, type du G. sulcatus.

81. Galeropygus Baugieri (d’Orbigny), Cottean, 1873.

PI. 89, fig. 8-15. H, oclypeus Baugieri, d'Orbigoy in collectione. E: èce de petite taille, sub-circulaire, aussi large que longue, arrondie en avant, sub-rostrée en arrière; face supérieure uniformément bombée, déclive dans la région

350 - PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

postérieure ; face inférieure fortement pulvinée, largement concave au milieu, remarquable par le renflement de l'aire interambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire sub- central, très-1égèrement rejeté en avant, Aires ambula- craires étroites, inégales, les postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres, disparaissant à leur partie su- périéure dans le sillon anal. Tubercules très-petits, épars, à peine scrobiculés, peu abondants à la face supérieure et ne paraissant pas beaucoup plus nombreux vers l’ambitus et dans la région infrà-marginale. Granules intermédiaires inégaux, disséminés au hasard. Péristome relativement très-grand, un peu oblique, ovale dans le sens du dia- mètre antéro-postérieur, presque central, situé dans une dépression profonde de la face inférieure. Périprocte ellip- tique, très-allongé, placé dans un sillon qui s’étend depuis le sommet jusqu’à l’ambitus postérieur légèrement échan- cré. Appareil apical étroit et sub-circulaire d’après l’em- preinte qu’il a laissée.

Hauteur, 9 millimètres ; diamètre transversal, 22 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 21 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle petite espèce sera tou- jours facilement reconnaissable à sa face supérieure uni- formément bombée, à son aire ambulacraire postérieure qui s’abaisse en un rostre anguleux et renflé, à sa face in- férieure fortement pulvinée, à son péristome presque cen- tral et relativement très-grand, à son périprocte allongé, pyriforme, occupant la plus grande parlie du sillon anal, L'appareil apical ne nous est connu que par une em- preinte vague-et oblitérée, nous avous cru devoir cepen- dant, en raison de sa forme générale et de la disposition de ses aires ambulacraires, placer cette espèce dans notre genre Galeropyqus.

TERRAIN JURASSIQUE. 351

LocALITÉS. Sanvigné, Niort (Deux-Sèvres). Rare. Etage bajocien. Le Puteau près Poitiers (Vienne). Très-rare, Etage bathonien,

Musée de Niort (coll. Baugier), coll. Constantin, ma col- lection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 89, fig. 8, G. Baugreri, vu de côté, de ma collection ; fig. 9. face sup.; fig. 10, face inf.; fig. 11, tubercules grossis ; fig. 12, autre exemplaire à l’état de moule siliceux, vu de côté, de ma collection ; fig. 13, face sup.; fig. 14, face inf. ; fig. 15, région anale.

82. Galeropygus Nodoti, Colteau, 1859. P1.90.

Galeropygus Nodoti, Cotteau, Note sur le genre Galeropyqus, Bull. Soc. géol de France, 2e série, : t. XVI, p. 289, 1859).

Cotteau et Triger, Echin. de la Sarthe, p. 347, PI. 58, fig. 1 à 3, 1864.

Dujardin et Hupé, Hyst. nat. des Zooph. Echinod.,p. 546, 1864.

—— Cotteau et Triger, Ech. du département de la Sarthe, Desc. des familles et des genres, p. 420, 1869.

—— Desor et de Loriol, E‘hinologie helvétique, p. 297, PI. 47, fig. 4, 1871.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, quelquefois un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub- tronquée en arrière ; face supérieure assez uniformément bombée, sub-déclive dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejelé en avant. Aires ambulacraires étroites, inégales, les postérieures plus lon- gues et plus flexueuses que les autres. Zones porifères

352 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

formées de pores arrondis, égaux entre eux et disposés par paires serrées et un peu obliques. Au-dessus de l’ambitus et à la face inférieure, les pores deviennent plus petits, plus espacés et rangés par paires plus obliques ; ils parais- sent, aux approches du périsiome, se resserrer et se mul- tiplier un peu. Tubercules crénelés, perforés et visible- ment scrobiculés, partout serrés et abondants, un peu plus espacés autour de la bouche. Péristome ovale, sub-déca- gonal, un peu excentrique en avant, s’ouvrant dans une dépression très-prononcée de la face inférieure. Périprocte allongé, placé dans un sillon largé et profond qui se res- serre, puis s'évase el s’alténue en se rapprochant de l’ambitus. Appareil apical sub-circulaire, dentelé sur les bords d’après l’empreinte qu'il a laissée. | Hauteur, 14 millimètres; diamètre transversal, 21 mil- lim. 1/2; diamètre antéro-postérieur, 22 millim. 4/2. Cette espèce varie dans $a forme plus moins sub- circulaire. Dans certains exemplaires, la face postérieure présente un rosire assez prononcé, mais le plus souvent, et notamment dans l’échantillon qui à servi de type à l'espèce, elle est légèrement tronquée en arrière. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le G. Nodoti sera toujours facilement reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supérieure épaisse sur les bords, à sa face inférieure sub-pulvinée et concave au milieu, à son appareil apical excentrique en avant, à son sillon anal large, profond, qui s’évase et se prolonge jusqu’à l’ambitus, sans cependant l’échancrer. Voisin du G. sulcatus, il en diffère par son sillon anal moins large etqui se resserre un peu avant de s'évaser. Le G. Nodoti offre également quelque ressemblance avec le G. disculus, mais il s’en éloigne par sa face inférieure pul- vinée, ses bords épais et renflés, son sillon anal. plus

TERRAIN JURASSIQUE. 353

large au sommet et moins évasé vers le bord postérieur. LOCALITÉS, = Sélongey (Côte-d'Or); Sarthe. Rare: ee bathonien. Coll. de Loriol, ma collection. : LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. —Hornussën pen Suisse. Rare. Étage bathonien, : : EXPLICATION DES FIGURES. PI. 90, fig. 4, G. Nodoti, type de l’espèce, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, région anale; fig. 5, tubercules grossis ; fig. 6, autre exemplaire, vu de côté, du musée de Dijon; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, sommet apical grossi; fig. 10, autre exemplaire, vu de côté, de la coll. de M. Dumortier; fig. 11, face supérieure; fig. 12, face inférieure ; fig. 13, exempl. de grande taille, vu sur la face supérieure, de ma eolleelion.

83, Galeropygus disculus, Cotteau, 1857. PI. 91, fig. 1-4. |

Ryieeet disculus, Cotteau in Desor, Synops. des Ech. :foss: p. 193, 1857. Galeropygus disculus, Cotteau et Trigér, Ech. du département dela Sarthe, p. 36, et 348, pl. vi, fig. 5 à 8, et pl..zvin, fig. 4, 4857 let 1362. Cotteau, Note sur le genre Galeropyqus, Bullet. Soc. géol. de France, 2e série, t. XVI, p. 294, 1859. = Daianitn et Hupé, Hist, nat. des Zooph. Échinod., p.546, 1862.

- Espèce sub-circulaire, aussi large que longue, arrondie en avant, à peine rostrée en arrière; face supérieure uni- formément bombée, déclive dans la région postérieure :

face inférieure concave, sub-pulvinée. Sommet ambula- ÉCHINODERMES. 23

354 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

craire excentrique en avant. Aires ambulacraires légèrement renflées, inégales, les postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres, disparaissant à leur partie supé- rieure dans le sillon anal. Zones porifères composées de pores petits, arrondis, égaux entre eux, s’espaçant à la face inférieure. Tubercules très-petits, épars, abondants à la face supérieure, plus gros et plus serrés au-dessous de l’ambitus. Péristome excentrique en avant, ovale, très. enfoncé et marqué de dix petites entailles aux angles des aires ambulacraires. Périprocte allongé, situé dans un sillon profond, caréné sur les bords, qui part du sommet etse prolonge en s’évasant et en s’atténuant jusqu’à l’am- bitus postérieur qui est aminci et non échancré. Appareil apical sub-circulaire et dentelé sur les bords d’après l’em- preinte qu’il a laissée.

Hauteur, 9 millimètres; diamètre (ransversal, 22 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 22 millim. 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le G. disculus est très-voisin des individus jeunes du G. Marcou, et peut-être devrait-il y être réuni; il nous a paru cependant s’en distinguer par ses aires ambulacraires légèrement renflées, sa face infé- rieure plus concave, son péristome un peu moins excen- trique en avant; il se rapproche également beaucoup des individus jeunes du G. agariciformis si voisin du G. Mar- cou, il en diffère par ses aires ambulacraires renflées, son sommet plus excentrique en avant, sa face supérieure moins obliquement déprimée et garnie de tubercules moins nombreux.

LocALITÉ. Pecheseul (Sarthe). Très-rare. Etage ba- thonien.

Collection de M. l’abbé Davoust.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 91, fig. 4, G. disculus, vu

TERRAIN JURASSIQUE. 359

de côté, de la coll. de M. l'abbé Davoust ; fig. 4, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, sommet apical grossi,

84. Galeropygus crassus, Cotteau, 1873.

PI. 91, fig. 3-11.

Espèce de taille petite et moyenne, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière ; face supérieure sub-déprimée au milieu, très-épaisse et renflée sur les bords, rapidement déclive dans la région postérieure ; face inférieure pulvinée, concave au milieu. Sommet ambulacraire sensiblement excentrique en avant. Aires ambulacraires étroites, inégales, les postérieures plus longues et sub-flexueuses. Zones porifères composées de pores simples, égaux entre eux et disposés par paires obliques, surtout à la face inférieure; aux approches dn péristome, les pores dévient de la ligne droite et paraissent se mulliplier. Tubercules pelits, épars, perforés, crénelés, sub-scrobiculés, abondants principalement dans la région inframarginale. Péristome ovale, sub-décagonal, très-en- foncé. Périprocte allongé, placé dans un sillon profond et étroit qui se prolonge en s’atténuant jusqu’à l’ambitus sans l’échancrer. Appareil apical sub-circulaire, étroit et déntelé sur les bords.

Hauteur,12 millimètres; diamètretransversal, 24 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 27 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J’avais pensé d’abord à ré- unir cette espèce au G. Nodoti, mais elle s’en distingue par sa forme plas ovale, sa face supérieure déprimée et très-épaisse sur les bords, sa face inférieure concave et ‘pulvinée.

356 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

LocaziTÉ. Argeville (Haute-Marne). Rare. Etage batho- nien.

Coll. Babeau.

EXPLICATION DES FIGURES, PI. 91, fig. 5, G. crassus, vu de côté; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf.; fig. 8, région anale; fig. 9, péristome grossi; fig. 10, autre exemplaire plus petit, vu de côté, de ia coll. de M. Babeau; fig. 11, face sup.; fig. 42, face inf. ; fig. 143, région ‘anale. |

Nc 85. Galeropygus Marioni, Cotteau, 1873. PI, 116.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, un peu plus large que longue, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, sub- déprimée au sommet, très-épaisse sur les bords; face in- férieure presque plane, à peine pulvinée, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire un peu excentrique en:ar- rière. Aires ambulacraires inégales, les deux postérieures moins longues que les autres et légèrement recourbées à leur partie supérieure, Zones porifères très-étroites, formées de pores petits, égaux, arrondis, très-oblique- ment disposés même à la face supérieure. Vers l’ambitus et à la face inférieure, les pores deviennent encore plus petits, sont rangés en paires plus espacées et dévient un peu de la ligne droite. Tubercules très-peu développés, perforés, finement mamelonnés, scrobiculés, de petite taille, espacés, peu abondants même dans la région infra- marginale, partout disséminés à peu près au hasard. Dans chacune des aires ambulacraires deux rangées plus régulières que les autres, sont placées sur le bord externe, très-près des zones porifères. Granules intermédiaires iné-

.!TERRAIN JURASSIQUE. * 357

gaux, épars, peu abondants, tendant à se grouper en cercle autour des tubercules. Péristome sub-central, très- petit, circulaire, placé dans une dépression assez pro- fonde de la face inférieure. Périprocte allongé, un peu ovale, large, situé à la base même de l'appareil apical, dans un sillon qui se prolonge un peu au delà du péri- procte, mais disparaît complétement avant d'arriver à l’ambitus. Appareil apical sub-circulaire, dentelé sur les bords, à en juger par l’empreinte qu'il a laissée.

Hauteur, 23 millimètres; diamètre transversal, 61 mil- limèlres; diamètre antéro-postérieur, 59 millimètres 1/2.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cetle espèce ne saurait être confondue avec aucun de ses congénères. Voisine par sa taille du G. agariciformis, elle s’en distingue d’une ma- nière très-positive par sa forme plus anguleuse, sa face supérieure plus déprimée et beaucoup plus épaisse sur les bords, ses aires ambulacraires plus larges, ses zones pori- fères composées de pores plus égaux et rangés, à la face supérieure, par paires plus obliques et plus espacées, par ses tubercules moins abondants, surtout dans la région infra-marginale, par son périprocte plus large, plus allongé et surtout par son sillon anal plus atténué, moins profond, moins évasé et d’un aspect tout différent.

LocALITÉ. Rians (Var). Très-rare. Etage oxfordien (zone à Ammonites. plicatilis et .Collyrites conica).— Nous sommes heureux de dédier cette espèce à M. Marion, préparateur. à la Faculté de Marseille, et qui a bien voulu enrichir notre collection de l'échantillon unique qu’il possédait.

EXPLICATION DES FIGURES. - PI, 116, fig. 1, G. Marioni; de ma collection, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf, ;, fig. 4, partie supérieure : de l'aire ambulacraire

358 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

grossie, prise au-dessus de l’ambitus; fig. 6, tubercules grossis.

Résumé géologique sur les Galeropygus.

Le terrain jurassique de France nous à présenté dix espèces de Galeropyqus qui toutes appartiennent aux éta- ges inférieurs.

Deux espèces proviennent de l'étage toarcien, G. priscus et agariciformis, et le caractérisent, en France du moins, car en Angleterre le G. agariciformis se rencontre dans l’oolite inférieure et remonte jusque dans l'étage batho- nien.

Quatre espèces se montrent dans l'étage bajocien, G. Marcou, caudatus, sulcatus et Baugieri; deux seulement jui sont propres, G. Marcou et sulcatus; les deux autres espèces, Gr. caudatus et Baugieri, se retrouvent dans l’étage bathonien qui renferme en outre trois espèces qui lui sont particulières, G. Nodoti, disculus et crassus. ne seule es- pèce, G. Marioni, appartient à l'étage oxfordien. Le genre Galeropyqus n'a pas encore été signalé en France au- dessus de l’étage oxfordien.

Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor men- tionne une seule espèce de Galeropygus, G. agaricifor- ns.

MM. Desor et de Loriol, dans l’£chinologie helvétique, décrivent quatre espèces appartenant à ce genre : G. Marcou, Cartieri, Nodoti et gibbosus. Deux d’entre elles, G. Cartieri et gibbosus, n’ont pas encore été trouvées en

France, et élèvent à douze le nombre des Galeropygqus au- jourd’hui connus.

Voici la description de ces deux espèces : G. Cartieri, de Loriol, 1871. Espèce orbiculaire, sub-

TERRAIN JURASSIQUE, S 359

tronquée en arrière; face supérieure renflée et gibbeuse vers le sommet; face inférieure sub-déprimée. Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires très-étroites, légèrement renflées, les postérieures un peu flexueuses. Zones porifères formées de pores petits, très-rapprochés, disposés par simples paires régulièrement superposées. Péristome petit, sub-pentagonal, s’ouvrant dans une dé- pression profonde. Périprocte ovale, très-étroit, situé im- médiatement au-dessous de l’appareil apical, à l’origine d’un sillon étroit, peu profond, qui disparaît très-promptement et ne se fait pas moins sentir sur la déclivité de la région postérieure. Le G. Cartieri se distingue de ses congénères par sa face supérieure plus renflée et gibbeuse en avant, par ses aires ambulacraires très-étroites et renflées, et par son sillon anal très-peu accentué et disparaissant à une grande distance du bord postérieur. Loc. Cluse d’Ensin- gen près Ballsthal (canton de Soleure, Suisse). Très-rare. Etage bajocien. Coll. Cartier, (Desor et de Loriol, Zchinol. helvétique, p. 296, pl. XLVIT, fig. 5).

6. gibbosus (Merian), de Loriol, 1871. Espèce sub- orbiculaire, un peu plus longue que large, légèrement rétrécie en avant, pourvue en arrière d’un rostre prononcé et un peu réfléchi en dessous ; face supérieure renflée, déclive en arrière ; face inférieure peu concave, mais très- accidentée par le renflement des aires interambulacraires ; pourtour renflé et onduleux. Sommet ambulacraire très- excentrique en avant. Aires ambulacraires non pétaloïdes, très-inégales ; les postérieures sont très-longues et un peu arquées vers le sommet. Zones porifères très-étroites ; pores petits, disposés par paires rapprochées, ceux des ran- gées externes sont un peu virguliformes, ceux des rangées internes tout à fait arrondis. Péristome très-excentrique

360 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

en avant. Périprocte logé dans un sillon profond qui com- mence à l'appareil apical ; assez large dès le début, il se prolonge sans s’évaser beaucoup jusqu’à, l’extrémité du rostre. Le G.. gibbosus ne peut être confondu-avec: aucune autre espèce et se distingue par son ensemble renflé, son rosire postérieur, ses aires ambulacraires très-inégales, son sillon anal étroit, profond et peu élargi. vers le bord.-- Loc. Develier-dessus (Jura Bernoïs). Terrain à chailles supérieur. Coll. Greppin, Mathey. (Desor et de Loriol, £'chinol. helvét., p.298, pl. XLVIIT, fig. 4.)

11° Genre. GALEROCLYPEUS, Cotteau, 1873.

Test de taille variable, sub-circulaire, plus ou moins renflé en dessus, sub-rostré en arrière, fortement pulviné en dessous. Sommet ambulacraire sub-central. Aires am- bulacraires composées de pores inégaux à la face supé- rieure,les externes sub-virgulaires et les internes arrondis, ne paraissant pas se. mulliplier autour, du péristome, Tubercules petits, crénelés, perforés, sub-scrobiculés, épars. Péristome sub-pentagonal, quelquefois oblique, un peu excentrique en ayant, s’ouvrant dans une dépression profonde de la face inférieure. Aux approches du péristome, les aires ambulacraires se resserrent,. se: dépriment el l'extrémité des aires interambulacraires paraît. légèrement saillante. Périprocte situé à la face supérieure .dans un sillon assez prononcé qui commence toujours à une grande distance du sommet ambulacraire. Appareil apical com- pacte, un peu allongé, composé de plaques génitales et de plaques ocellaires groupées autour de la plaque madrépori- forme qui est très-grande et se pealppee irrégulièrement au centre de l'appareil.

TERRAIN JURASSIQUE, 361

- RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce genre nouyeau se place dans le voisinage des Galeropyqus, des Hyboclypeus et des Desorella, mais il en diffère par des caractères toujours * faciles à reconnaître. Il s'éloigne des Æyboclypeus par ses aires ambulascraires rapprochées autour dusommet, par son appareil apieal compacte au lieu d’être allongé, et par son sillon anal commençant à une grande distance du sommet; il en diffère également par ses zones porifères composées de pores inégaux. Sa forme générale et la structure de son appareil apicalle rapprochent davantage des Galeropygus et notamment des espèces à pores inégaux, mais ce dernier genre sera toujours reconnaissable à son sillon, profond, allongé, qui commence au sommet et se prolonge plus ou moins sur la face postérieure. Le genre Galeroclypeus ne saurait pas davantage être réuni au genre Desorella avec lequel nous l'avons d’abord confondu; il s’en distingue d’une manièrepositive parses pores ambulacraires inégaux, par son périprocte situé au sommet d’un sillon et par son appareil apical compacte au lieu d’être allongé.

Ce genre n’est représenté jusqu'ici que par une seule espèce provenant de l’étage bathonien.

86. Galeroclypeus Peroni, Cotteau, 1873, PI, 97,

- ‘Espèce de grande taille, sub-circulaire, un peu allongée dans le sens du diamètre antéro-postérieur, arrondie en avant, très-légèrement rétrécie en arrière ; face supérieure sub-conique, amincie. vers les bords, plus épaisse dans la région postérieure qui est un peu échancrée; face infé- rieure sub-pulvinée, fortement concave au milieu, Sommet ambulacraire sub-central, :plutôt excentrique en artièré

362 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

qu’en avant. Aires ambulacraires étroites surtout à la par- tie supérieure, convergeant en ligne droite du sommet au péristome, légèrement inégales, les postérieures un peu moins longues que les autres. Zones porifères formées, à la partie supérieure, de pores inégaux, allongés et sub- virgulaires dans la rangée externe, plus arrondis et moins étroits dans la rangée interne. À quelque distance de l’am- bitus, les pores deviennent plus petits, plus égaux ; ils sont disposés obliquement et par paires plus espacées. Cette même disposition s’observe sur la face inférieure et les pores ne paraissent pas se multiplier autour du péri- stome. Tubercules petits, épars, sub-scrobiculés, un peu plus développés dans la région infra-marginale et à la face inférieure qu’en dessus. Granules intermédiaires très-pe- tits, homogènes, formant, vers l’ambitus, des cercles régu- liers autour des tubercules. Péristome un peu excentrique en avant, sub-décagonal, profondément enfoncé, entouré d’un floscelle rudimentaire à la dépression des aires ambulacraires. Périprocte elliptique, placé à la face su- périeure, aux deux tiers environ de l’espace situé entre le sommet et le bord postérieur, à la partie supérieure d'un sillon peu profond qui échancre l’ambitus et correspond en dessous à un petit renflement de l'aire interambula- craire postérieure. Appareil apical allongé, granuleux, par- faitement conservé dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux : les quatre plaques génitales sont allongées, an- guleuses, perforées à leur extrémité, et les pores génitaux antérieurs plus rapprochés que les deux autres ; la plaque madrépôriforme très-développée se prolonge. irrégulière: ment au milieu de l’appareil. Les cinq plaques ‘ocellaires sont petites, sub-pentagonales, visiblement perforées sur le bord etintercalées à l'angle des plaques génitales. La pla-

TERRAIN JURASSIQUE. 363

que génitale postérieure impaire est remplacée par cinq ou six petites plaques complémentaires inégales, irrégu- lières, qui se groupent à la base de la plaque madrépori- forme et empêchent les plaques ocellaires postérieures de se toucher.

- Hauteur, 22 millim.; diamètre transversal, 56 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 57 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette. belle espèce, que nous sommes heureux de dédier à notre collègue et ami M. Pe- ron, est parfaitement caractérisée par sa forme sub-cireu- laire et sa face supérieure sub-conique, par la structure deses aires ambulacraires, la position du périprocte et du sillon qui l’accompagne, son péristome sub-excentrique en avant entouré d’un rudiment de floscelle et très-profon- ment enfoncé. Sa taille rapproche cette espèce du Desorella elata de l’étage corallien, dont nous ne connaissons que le moule intérieur, mais elle s’en distingue nettement par sa face supérieure plas conique, son périprocte plus rap- proché du sommet et s’ouvrant dans un sillon beaucoup plus prononcé, son péristome plus déprimé et surtout la structure de son appareil apical qui la place dans un genre différent.

LocaLITÉ. Le Puget de Cuers (Var). Très-r -rare. Etage bathonien.

Coll. Peron.

EXPLICATION DES FIGURES. P]. 97, fig. 1, G. Peroni de la coll. de M. Peron, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.; fig. 4, zones porifères grossies, prises près du péristome ; fig. 5, zones porifères grossies, ie: à la face sup.; fig. 6, tubercules grossis.

364 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

3e Genre: HYBOCLYPEUS, Agassiz, 1839,

| Hyboclypeus, ce 1839 ; Forbes, 1851 ; : Wright el es HISEISTROETESTS ET et de Loriol, 1870.

: Test de taille moyenne, sub-circulaire, quelquefois al- longé, plus ou moins renflé en dessus, sub-concave en: dessous. Sommet ambulacraire sub-central. Aires ambu- lacraires inégales, les deux postérieures éloignées des au- tres et sub-flexueuses. Zones porifères composéesde pores simples, espacés vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Tubercules petits, crénelés, perforés, épars. Pé- ristome excentrique en avant, allongé, irrégulièrement pentagonal. Périprocte situé à la face supérieure dans un: sillon profond, allongé, qui prend naissance au sommet et se prolonge, ens’évasant et s’atténuant, jusqu’au bord pos- térieur. Appareil apical très-allongé, granuleux; les pla- ques génitales et:les plaques ocellaires paires, disposées deux à deux, se touchent par la base et par le milieu.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Æyboclypeus,-tek qu'il est aujourd’hui caractérisé, forme un type parfaite- ment reconnaissable à ses aires ambulacraires formées de pores simples, à son péristome ovale et irréguülièrement pentagonal, à son périprocte situé dans un sillon profond et remontant toujours jusqu’au sommet ambulacraire, à son appareil apical allongé, donnant aux aires ambula- craires postérieures un'aspect disjoint souvent très-pro- noncé, mais plus apparent que réel. Les Jyboclypeus dif- fèrent des Desorella par leur périprocte moins éloigné du sommet, leurs aires ambulacraires plus disjointes et leur: face inférieure moins sensiblement pulvinée. Ils s’éloignent des Galeropygus par leur appareil apical allongé au lieu

TERRAIN JURASSIQUE, - 365

d’être sub-circulaire, et par leurs aires ambulacraires pos- térieures plus disjointes.

Hisroike. Le genre Hyboclypeus a été établi, en 1839, par M. Agassiz, et adopté par presque tous les auteurs. Nous avons séparé des Æyboclypeus, en 1835, les Desorella, et en 1856, les Galeropyqus. Ces deux genres ont été admis par M. Desor, dans le Synopsis des 'Echinides fossiles, et

tout récemment par M. Desor et de Loriol dans l’£chinolo- gie helvétique.

Le genre Hyboclypeus paraît propre jusqu'ici aux étages inférieur -et moyen du terrain jurassique.

87. Hybocylpeus sibberulus, Agassiz, 1829. PI. 92 et 93.

Hyboclypeus gibberulus, Agassiz, Desc. des Ech. foss. de la À Suisse, I, p. 75, pl. x fig. 10 à 12, 1839.

_ Agassiz, Catal, syst. Ectyp. foss. Mus. gs Neoc., p. 6, 1840. ee Desor, ; ei des Galérites, p. 84, "pl x1u, fig. 12 à 14, 1842. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., WT: p. 94, 1847. —- A. Gras, Oursins de l'Isère, p. 46, 1818. Bronn, Indeæ paleont., p. 598, 1848. d'Orbigny, Prod. de la paléont. strat., t.I,p. 290, 1850. Wright, On Cassidul. of the Oolith, Ann. and Magaz., série, t. IX, p. 102, 1851. Bronn, Lethea geognost., série, t, IL, p. 150, pl. xvu, fig. 11, 1851. Quenstedt, Handbuch Cs petrefacten- kunde, p. 585, pl. L, fig. 2, 1852.

Nucleolites excisus,

366 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Hyboclypeus gibberulus, ,

Hyboclypeus sandalinus,

Hyboclypeus gibberulus,

A. Gras, Catal. des corps organ. foss. de l'Isère, p. 19, 1852.

Guéranger, Essai d'un Rép. paléont. de la Sarthe, p. 25, 1853.

Forbes in Morris, Catal. of. Brit. Foss., 2e ed. p. 82, 1854.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 192, pl. xxvi, fig. 12 à 13, 1856.

Mérian in Desor, id, p. 193, 1856.

Cotteau, Note sur quelques Echin. du département de la Sarthe, Bullet. Soc. géol. de France, 2e série, t. XIII, p. 649, 1856.

Wright, Monog. of Brit. Foss. Echinod. Oolith, p. 298, pl. xx, fig. 2, 1856.

Pictet, Traité de paléont., 2e éd., t. IV, p. 2214, pl. xcv, fig. 6, 1857.

Cotteau et Triger, Echin. du départe- ment de la Sarthe, p.42, pl. vin, fig. 1 à 4, et p.348, pl. Lvuu, fig. 5, 1857.

Ebray, Note sur l’existence d'une Me compl. chez le Collyrites ovalis, Bull. Soc. géol. de France, série XV, p. 303, 1858.

Dujardin et Hupé, Hist. nat, des Zooph. Echinod., p. 548, 1862.

Waagen, Die Jura formation in Franken, p. 93, 1864.

Winkler, Musée Teyler, Catal. syst. de la coll. paléont., p. 199, 1864.

Huxley and Etheridge , Catal. of the Coll. of Foss. in the Museum of Prac- tical Geolog., p. 222, 1865.

Mœsch, Der Argauer Jura, p. 97, 1867.

Laube, die Echinodermen des Braunen von Balin, p. 4, 1867. | Greppin, Æssai géol. sur le Jura

Suisse, p.55, 1868. Wright, on the Correlation of the Ju-

TERRAIN JURASSIQUE, 367

rassic Rock of Côte d'Or and Cottes- wold Hills, p.46, 49, etc., 1869. Hyboclypeus gibberulus, Cotteau, Echin. du département de la Sarthe, Suppl., Desc. des familles et des genres, p. 406, 1869. Guiller, Not. géol. et agric. à l'appui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p. 25, 1868. _ Greppin, Desc. géol. du Jura Bernois, p. 51 et 56, Mat. pour la carte géol. de la Suisse, 1870. _—_ Desor et de Loriol, Echinol. helvéti- que, p. 290, pl. xLvi, fig. 7, 1871.

Espèce sub-circulaire, quelquefois un peu allongée, lé- gèrement sinueuse sur les bords, rétrécie et échancrée en avant, dilatée, etsub-rostrée en arrière ; face supérieure très- obliquement déclive dans la région postérieure, renflée en avant et marquée d’une carène saillante qui correspond à l'aire ambulacraire impaire et se termine vers le bord par une échancrure fortement prononcée ; face inférieure con- cave, sub-pulvinée. Sommet ambulacraire assez variable dans sa position, quelquefois central, tantôt rejeté un peu en arrière, et tantôt un peu en avani. Aires ambulacraires inégales, sensiblement disjointes, les postérieures un peu plus longues et plus flexueuses que les autres. Zones pori- fères formées de pores arrondis, disposés deux à deux, plus petits, plus espacés et plus obliquement rangés à la face inférieure, se mulliplient autour du péristome ils sont groupés par triples paires obliques. Tubercules très- petits, serrés, homogènes, plus développés et moins nom- breux à la face inférieure, aux approches du péristome et sur le bord des dépressions ambulacraires. Péristome excentrique. en avant, ovale dans le sens du diamètre antéro-postérieur, irrégulièrement pentagonal. Périprocte

368 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

elliptique, situé à la face supérieure, à la base même de l'appareil apical, dans un sillon très-profond, aigu, sub- caréné sur les bords,.qui occupe tout l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, mais qui s’évase et s’atténue en se rapprochant de l’ambitus. Appareil apical allongé, granuleux, composé d’une plaque ocellaire très- petite et ‘sub-triangulaire, de deux plaques génitales en contact par le milieu, plus longues que larges, de deux plaques ocellaires en contact également par le milieu, sur la même ligne que les plaques génitales et presque autant développées, de deux autres plaques génitales à peu près de même grandeur et dans la même position que les pre- mières, et enfin de deux plaques ocellaires, irrégulières et plus petites, formant la base de l’appareil, et comme les pre- | mières, en contact par le milieu. La plaque génitale anté- rieure de droite est spongieuse et un peu plus grandeque les autres. Si dans la plupart des exemplaires, les plaques génitales et ocellaires postérieures se touchent par le mi- lieu, il n’en est pas toujours ainsi, et nous connaissons un certain nombre d'échantillons, chez lesquels il existe une ou plusieurs plaques complémentaires inégales; irréguliè- res, qui s’intercalent dans l'appareil, et remontent jusqu’au milieu des plaques ocellaires latérales antérieures, au- dessous de la plaque madréporiforme. Hauteur, 15 millimètres; diamètre transversal, 45 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 43 millimètres. Var. plus longue que large (type de l’Æ. sandalinus Mérian) : hauteur, 15 millimètres; diamètre transversal, 42 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 45° milli- mètres. É Cette espèce.est très-variable dans sa forme : le type est sub-circulaire, et le diamètre transversal un peu plus large

TERRAIN JURASSIQUE. 369

que le diamètre antéro-postérieur; le sommet est alors presque central, et la saillie qui correspond, sur la face su- périeure, a l'aire ambulacraire antérieure, toujours très- prononcée, Dans certains exemplaires, au contraire, la forme générale est beaucoup plus allongée, et le diamètre antéro-postérieur l'emporte sensiblement sur le diamètre transversal ; le sommet dans ce cas est un peu plus excentri- que en avant,et la face supérieure ordinairement moins gib- beuse. Ces différences ont engagé quelques auteurs à séparer de l’A. gibberulus les exemplaires allongés auxquels on a donné le nom de 77. sandalinus. Dans ces derniers temps je n'étais pas éloigné d'admettre les deux espèces ; j'y ai renoncé cependant après un nouvel examen : j'ai sous les yeux un très-grand nombre d’échantillons, provenant des localités les plus diverses,'et appartenant à l’une et à l’autre de ces variétés, et leur étude comparée tend à démontrer que ces deux formes passent insensiblement de l'une à l'autre, et ne sont, malgré la différence de gisement (1), que des modifications d’un même type.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Æ. gibberulus, en y réu- nissant, comme nous l'avons fait, l’Æ. sandalinus, Merian, forme un type remarquable, et se distinguant facilement de ses congénères par sa faille assez forte, sa face supé- rieure renflée et gibbeuse en avant, obliquement déclive en arrière, par le sillon profond et. largement évasé dans lequel s’ouvre le périprocte, par ses aires ambu- lacraires postérieures flexueuses au sommet, par son

(1) Suivant M. Guéranger, l’Hyboclypeus sandalinus, qu’il considère comme une espèce distincte, ne se rencontre jamais associé aux nom- breuses variétés de l'H. giberrulus, et occupe dans la grande oolite, un niveau toujours inférieur que caractérisent les Terebatula bullata et

Phullipsii, tandis que la place de l'H, gibberulus est avec la Terebratula Sæmanni(Ech.du dép. de la Sarthe, p. 426).

ECHINODERMES. 2%

370 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

péristome excentrique en avant, ovale et sub-pentagonal,

Histoire. Cette curieuse espèce a été signalée pour la première fois, en 1839, par M. Agassiz qui en a fait le type du genre Æyboclypeus que tous les auteurs ont adopté. Ainsi que l’ont fait récemment MM. Desor et de Loriol, dans l’Échinologie helvétique, nous croyons devoir réunir à l'A. gibberulus les Æ. excisus, Bronn, et sandalinus, Merian in Desor.

LocaiTÉs. Davayé, Pouilly (Saône-et-Loire). Étage bajocien. Oncien, St-Rambert (Ain); Liffol (Vosges) ; Pecheseul, Noyen, St-Pierre des bois, Chemiré-le-Gaudin, Vallon, St-Christophe en Champagné (Sarthe); environs de Caen (Calvados). Assez abondant. Étage bathonien.

Coll. de l’école des mines et de la Sorbonne, musée de Caen, coll. Dumortier, Kæchlin-Schlumberger, Guéranger, Guillier, Davoust, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Burlon, Bradstock, Walditch Hill, près Bridport, Dorsetshire; Charlcomb near Bath, Angleterre. Étage bajocien. Vôlfliswyl, Egg près Aarau, Kreisacker, Hornussen, Kornberg (Argovie) ; Kien- berg (Soleure); Moutiers, Schauenbourg (Jura Bernois), Suisse. Étage bathonien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 09, fig. 4, 7. gibberulus, exemplaire de grande taille, à forme sub-circulaire, vu sur la face supérieure, de la coll. de M. Dumortier ; fig. 2, ap- pareil apical et sommet ambulacraire grossis ; fig. 3, tu- bercules grossis pris à la face inférieure; fig. 4, autre exem- plaire de taille plus petite, vu de côté, dela coll. de M, Du- mortier; fig. 5, face sup. ; fig. 6, autre exemplaire, vu sur la face sup., de la coll. de M. Kæchlin-Schlumberger; fig, région anale ; fig. 8, tubercules grossis pris sur la face sup. + PI. 93, fig. 1, A. gibberulus, individu de grande taille (Æ. san-

TERRAIN JURASSIQUE. 374

dalinus, Merian), de l’étage bathonien des environs de Caen, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, autre individu, de l’étage bathonien de -Pecheseu} (4. sandalinus, Merian), vu sur la face sup., de ma collec- tion ; fig. 4, autre variété vue sur la face inf., de ma collec- tion ; fig. 5, région anale; fig. 6, péristome et aires ambu- lacraires grossis; fig. 7, appareil apical grossi ; fig. 8, autre variété, de l’étage bathonien de St-Pierre des Bois (Sarthe), vue sur la face sup.; fig. 9, appareil apical, montrant l’in- tercalation de quelques plaques complémentaires.

87. Hyboclypeus ovalis, Wright, 1856.

PI. 94.

Hybociypeus ovalis, Wright, Monog. of the Brit. Echin. oolithe,

p. 301, pl. xxu, fig. 1 (in Mem. paleont. soc. London), 1856.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 431, 1858.

_— . Dujardin et Hupé, His. nat. des Zooph.

Echinod., p. 548, 1862.

_— Dewalque, Prodrome d'une descript. géol. de la Belgique, p. 354, 1868.

Desor et de Loriol, Echinol. helvétique, p. 292, pl. xzvu, fig, 7, 1871.

Epèce ovale, un peu plus longue que large, arrondie et légèrement rétrécie en avant, dilatée, sub-rostrée, et un peu onduleuse en arrière ; face supérieure médiocrement renflée, très-faiblement gibbeuse en arrière, sub-déclive dans la région postérieure; face inférieure concave, pul- vinée par suite du renflement des aires ambulacraires, peu épaisse sur les bords. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires sensiblement disjointes,

372 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

étroites, inégales, les postérieures plus longues et plus flexueuses que les autres. Zones porifères très-étroites, à fleur du test, composées de pores arrondis, égaux, rap- prochés les uns des autres, disposés par simples paires serrées près du sommet, mais qui s’écarlent un peu. aux approches de l’ambitus, notamment dans les aires ambu- lacraires postérieures. Dans la région infrà-marginale et à la face inférieure, les paires de pores s’amoindrissent èt s’espacent encore davantage, et ce n’est qu’autour du péristome qu’elles se resserrent, se multiplient et tendent à former des triples rangées. Tubercules petits, serrés, homogènes, partout sub-scrobiculés, abondants et serrés dans la région infrh-marginale, plus développés et beau- coup moins nombreux aux approches du péristome et sur le bord des dépressions ambulacraires. Péristome ex: centrique en avant, ovale dans le sens du diamètre an- téro-postérieur, très-irrégulièrement pentagonal, mar- qué de faibles entailles. Périproclte ovale, large, situé à la face supérieure, à la base même de l’appareil apical, dans un sillon plus ou moins profond, sub-caréné sur les bords, qui s’évase et disparaît en arrivant vers l’ambitus. Appareil apical allongé, granuleux, composé, comme dans l’A. gibberulus, d'une petite plaque ocellaire sub- triangulaire placée au sommet de l’appareil, et de plaques génitales et ocellaires directement superposées, se tou- chant par le milieu et à peu près d’égale grandeur, à l’ex- ception de la plaque madréporiforme qui est un peu plus développée que les autres. Chez certains exemplaires se montrent, comme dans l’espèce précédente, une ou plusieurs plaques complémentaires, inégales, irrégulières, qui s'étendent au milieu de l’appareil et remontent jus- qu’à la plaque madréporiforme.

TERRAIN JURASSIQUE, : : 3173

: Hauteur, 11 millimètres; diamètre transversal, 28 mil- lim. ; diamètre antéro-postérieur, 30 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'A. ovalis décrit pour la première fois par M. Wright et tout récemment par M. de Loriol, dans l’Échinologie helvétique, est assurément très-voisin de certaines variétés allongées de l’Æ. gibbe- rulus (H. sandalinus, Merian); il s’en distingue par sa’ forme moins dilatée, sa face supérieure beaucoup moins gibbeuse en avant, son sommet ambulacraire plus excen- trique en avant, son périprocte plus large, plus ovale, re- montant plus haut et situé dans un sillon relativement plus large et moins sensiblement caréné sur les bords, enfin par ses zones porifères composées de pores plus pelits, et disposés par paires plus écartées aux approches de lam- bitus, surtout dans les aires ambulacraires postérieures. Ce dernier caractère sur lequel insiste M. de Loriol n’a peut-être pas l'importance que paraît y attacher notre savant ami, car nous le retrouvons sur les exemplaires allongés de PA. gibberulus.

LocatTÉs. Vergisson: (Saône-et-Loire). Rare. Étage bajocien?... Selongey (Côte-d'Or); Pecheseul (Sarthe). Rare. Étage bathonien.

Coll. Babeau, Berthaud, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Hampen, Glouces- tershire; Cold Comfort, Angleterre. Étage bajocien. Schauenbourg (Jura bernois), Suisse. Étage bathonien.

EXPLICATION DES FIGURES. P}, 94, fig. 4, /7. ovalis, de l'étage bajocien de Vergisson, de la collection de M. Ber- thaud, vu sur la face sup. ;; fig. 2, région anale; fig. 3, autre individu de l’étage bathonien?.. de Selongey, vu de côté, de ma collection; fig. 4, face sup. ; fig. 5, face inf.; fig. 6, région anale; fig. 7, péristome grossi ; fig. 8, appareil api-

374 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

cal et aire ambulacraire grossis ; fig. 9, tubercules grossis ; fig. 10, autre individu de l'étage bathonien de la Sarthe, vu de côté, de ma collection; fig. 41, face sup.

88. Hyboclypeus Theobaldi, de Loriol, 1871. PI. 95, fig. 1-9.

Hyboclypeus Theobaldi, de Loriol in Desor et de Loriol, Echi- nol. hélvétique, p. 289, pl. xLvir, fig. 3, 1871.

Espèce de taille moyenne, aussi longue que large, ar- rondie en avant, brusquement rétrécie et sub-rostrée en arrière; face supérieure renflée, presque régulièrement convexe, ayant sa plus grande hauteur dans la région an- térieure, sub-déclive en arrière; face inférieure presque plane, très-légèrement pulvinée, un peu déprimée aulour eten avant du péristome, et présentant un renflement plus ou moins apparent dans l'aire inter-ambulacraire : postérieure, surtout vers le bord. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires très-étroites, fortement disjointes,-à peu près égales; cependant les deux aires postérieures sont un peu plus courtes et plus flexueuses que les autres, et disparaissent à leur partie supérieure dans le sillon anal. Zones porifères formées de pores très-petits, égaux, disposés par paires obliques et serrées qui s’espacent un peu aux approches de l’ambitus. A la face inférieure, les pores deviennent plus petits, moins apparents; les paires de pores sont plus obliques et beaucoup plus écartées; autour du péristome elles se resserrent, se multiplient et tendent à se grouper par iriples paires, Les dépressions ambulacraires qui les ren- ferment sont d’autant plus sensibles qu'elles se rappro-

TERRAIN JURASSIQUE. 315

chent davantage du péristome. Tubercules petits, homo- gènes, à peine scrobiculés, abondants surtout dans la ré- gion infrà-marginale ils forment çà et des séries concentriques assez régulières, moins nombreux et un peu plus développés près de la bouche et sur le bord des dépressions ambulacraires. Granules intermédiaires très- fins, disposés en cercles autour des tubercules. Péris- tome ovale, très-excentrique en avant, marqué de faibles entailles. Périprocte elliptique, situé à la face supérieure, à la base même de l'appareil apical, dans un sillon large, assez profond, qui se rétrécit au-dessous du périprocte, puis s’évase, s’atténue et disparaît sans échancrer le bord postérieur. Appareil apical allongé, granuleux, formé d’une plaque ocellaire antérieure placée au sommet de l'appareil, de quatre plaques génitales et de quatre pla- ques ocellaires directement superposées et à peu près d’égale grandeur, et présentant en outre, à la base de l'appareil, une série de petites plaques inégales, irrégu- lières, qui remontent jusqu’à la plaque madréporiforme, comme toujours spongieuse et un peu plus développée que les autres. f

Individu de grande taille : hauteur, 12 millim. 1/2; diamètre transversal, 30 millim. ; diamètre antéro-posté- rieur, 29 millim. 1/2.

Individu plus jeune : hauteur, 7 millim. 4/2; diamètre transversal, 145 millim.; diamètre antéro-postérieur, 45 millim. 4/2.

RaProRTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce rappelle au premier aspect le Galeropygus caudatus, elle en diffère par sa laille beaucoup plus forte, sa forme moins allongée plus dilatée , et la structure de son appareil apical. L’A. Theobaldi. ainsi que le fait observer M. de Loriol, se

376 - PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

rapproche peut-être davantage de l’/Z, canaliculatus ; cette dernière espèce cependant nous paraît s’en distinguer, d’une manière positive, par sa taille plus petite, sa forme plus allongée, moins sensiblement rostrée en arrière. Le type de |’. Theobaldi, décrit et figuré par M. de Loriol, s'éloigne un peu de nos échantillons de grande taille par sa forme plus allongée, moins rostrée, et son périprocte plus rapproché du bord postérieur ; nous avons cru devoir cependant les réunir au même type, car associés aux in- dividus de grande taille, sub-circulaires, fortement ros- trés et à périprocte presque central, s’en rencontrent d’autres plus petits et qui ne sauraient être distingués de l’exemplaire figuré par M. de Loriol.

LocaLiTÉs. Le Guétin (carrière de la Grenouille) (Nièvre) ; la Caraillière, commune de Marnay (Vienne). Assez rare. Étage bajocien.

Coll, Constantin, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Neuhäuslein près Beinwyl (canton de Soleure). Suisse. Élage bajocien.

Coll. Gressly.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 95, fig. 1, G. Theobaldi, individu de grande taille, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup., fig. 3, face inf.; fig. 4, région anale; fig. 5, péristome grossi; fig. 6, sommet apical grossi; fig. 7, autre individu de taille moins forte, vu sur la face supérieure, de’ ma collection; fig. 8, individu très-jeune, vu de côté; fig. 9, face sup.

TERRAIN JURASSIQUE., 3717

89, Hyboclypeus canaliculatus (Goldfuss), Desor, 1842.

PI. 96, fig. 10-12.

Nucleolites canaliculatus, Munst.,

Dysaster canaliculatus,

Collyrites canaliculata,

Dysaster canaliculatus,

Hyboclypeus canaliculatus,

Dysaster canaliculatus,

Nucleolites canaliculatus, Hyboclypeus canaliculatus,

Goldfuss, Petrefact. Germanie, I, p. 140, pl. xuix, fig. 8, 1846.

Agassiz, Prod. d'une Monog. des Radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 185, 1836.

Des Moulins, Études sur les Echin. fossiles, p. 366, 6, 1837.

Agassiz, Prod. d'une Monog. des Radiaires, Ann. des sc. nat., Zool., t. VII, p. 278, 1837.

Desor, Monog. des Galerites, p. 85, pl. 1v, fig. 8 et 9, 1840.

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 94, 1847.

Marcou, Recherches sur le Jura Salinois, Mém. Soc. géol. de France, série, t. III, p. 79, 1848.

Bronn, Index paleont., p. 428, 1848.

Broon, id.

D'Orbigny, Prod. de paléont., strat., t. I, p. 290, 503, 1850.

Davoust, Note sur les fossiles spéciaux à la Sarthe, p. 24, 1856.

Pictet, Trailé de paléontologie, t. IV, p. 224, 1857.

Desor, Synops. des Echin. foss., p. 193, 1857. ‘-

3178 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Hyboclypeus canaliculatus, : Cotteau et Triger, £chin. de

la Sarthe, p. 44, pl. xx, fig. 1-3, 1859, et p. 417, 1869.

Dujardin et Hupé, Hisé. nat. des Zooph. Echinodermes, p.543, 1862.

Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 20, 1864.

Ogérien, AHist. nat. du Jura, t. 1, p. 736, 1865.

Espèce de petite taille, sub-circulaire, un peu allongée, arrondie et légèrement échancrée en avant, sub-rostrée en arrière; face supérieure assez uniformément bombée, présentant, dans la région antérieure, un renflement à peine apparent ; face inférieure sub-pulvinée, un peu dé- primée autour et en avant du péristome. Sommet ambula- craire presque central. Aires ambulacraires sensiblement disjointes, étroites, inégales. Zones porifères composées de pores rangés deux à deux et obliquement espacés à la face inférieure, un peu plus nombreux près du péristome, Les aires ambulacraires postérieures, plus flexueuses que les autres, se contournent et disparaissent dans le sillon anal avant d'arriver à l’appareil apical. Péristome sub- pentagonal, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, excentrique en avant. Périprocte al- longé, très-rapproché du sommet, situé dans un sillon profond qui s’étend, en s’évasant et s’atténuant, jusqu’au bord postérieur. Appareil apical non distinct dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, paraissant al- longé.

Hauteur , 9 millim.; diamètre transversal, 17 mil- lim. 4/2; diamètre antéro-postérieur, 18 millim.

TERRAIN JURASSIQUE. 379

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle petite espèce, dont l’aspect rappelle celui des Æchinobrissus, se distingue de ses congénères par sa petite taille et sa face supérieure dé- pourvue de carène et assez uniformément bombée; elle se rapproche un peu de l’Æ, caudatus, Wright, tout en s’en éloignant cependant par sa forme moins allongée, son sommet moins excentrique en avant, el sa face supérieure moins étroite et moins sensiblement déprimée en arrière, el son appareil apical paraissant moins allongé. Nous avons indiqué plus haut les caractères qui, suivant nous, éloignent cette espèce de l’Æ. Theobaldi. En comparant ces deux types, M. de Loriol prétend que les figures que nous avons données de celte espèce, dans nos Æchinides de la Sarthe, s'éloignent notablement des figures qui repré- sentent cette espèce dans la Monographie des Galerites ; c’est une erreur, nos figures paraissent bien identiques à celles publiées par M. Desor, et ne sauraient en être dis- tinguées, mais les unes et les autres semblent s'éloigner un peu du type de l’espèce, tel qu’il a été décrit et figuré par Goldfuss, et qui pourrait bien être un véritable Collyrites, comme l’avait pensé M. Agassiz. S'il en était ainsi, l’espèce de Goldfuss devrait conserver le nom de canaliculatus, et il faudrait désigner sous un autre nom l’Æyboclypeus fi- guré pour la première fois dans la Monographie des Gale- rites.

LOCALITÉS. Fontenay, Monné (carrière de Bernay) (Sarthe). Assez rare. Étage bathonien.

Coll. Davoust, du petit séminaire de Précigné.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Slaffelberge près Bamberg. Étage bajocien.

EXPLICATION DES FIGURES. P]. 96, fig. 10, Æ, canalicu- latus, vu de côté, de la collect. de M. l’abbé Davoust;

380 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

fig. 41, face sup. ; fig. 12, face inf. (ces trois figures sont copiées dans les É'chinides de la Sarthe).

90. Hyboclypeus Wrighti, Étallon , 1860. PI. 96, fig. 1-3.

Hyboclypeus Wrighti, Étallon, Paléontostatique du Jura, Faune de l'étage corallien, p. 18, Actes de la Soc. jurassienne d’émulation, 1860.

Espèce de grande taille, allongée, assez régulièrement ovale, un peu plus étroite cependant en avant qu’en ar- rière ; face supérieure médiocrement renflée, amincie sur les bords; face inférieure sub-pulvinée, concave autour de la bouche et dans la région antérieure qui est sensi- blement évidée. Sommet ambulacraire, sub-excentrique en avant ?... Péristome sub-pentagonal, très-excentrique en avant, Périprocte allongé, situé à la base de l’appareil apical, au sommet d’un sillon sub-caréné sur les bords, largement évasé, qui s’atténue et disparaît en se rappro- chant du bord postérieur.

Hauteur?.., diamètre transversal, 47 millimètres; dia- mètre antéro-postérieur, 52 millimètres. |

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Nous ne connaissons de cette espèce qu’un échantillon très-mal conservé, celui-là même qui a été décrit par Étallon, Malgré sa mauvaise conservalion, il présente beaucoup d'intérêt soit en raison de son gisement, soit en raison de ses caractères, et forme un type qui sera toujours facilement reconnaissable à sa grande taille, à sa forme allongée et réguiièrement ovale, à sa face inférieure fortement déprimée dans la ré- gion antérieure, à son. péristome très-excentrique en avant. Malheureusement la face supérieure n’est pas con-

_

TERRAIN JURASSIQUE. j 381

servée dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux, et ne nous a permis de donner cette espèce qu’une description très-incomplète.

LocaLrrés. -= Neuville (Haute-Saône). Très-rare. Élage corallien inf.

Coll. Perron de Gray.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 96, fig. 4, Z. Wright, de la coll. de M. Perron, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf.

LS

91. Hybociypeus Drogiacus, Cotteau, 1873. PI. 96, fig. 4-9.

Desoria Drogiaca, Cotteau, Études sur les Échin. de l'Yonne, tl, pe 254, pl. xxxiv, fig. 4-7, 1855.

Desorella Drogiaca, Cotteau, Note sur un nouveau genre d’Echin.

À foss., genre Desorella, Bull. soc. géol. de France, sér.,t. XI, p. 714, 1855.

Desor, Synops. des Echin. foss., p. 195, 1857.

Pictet, Traité de paléont.,t. IV, p. 225, 1857.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des: Zooph. Echinod., p. 547, 1862.

Espèce de petite taille, sub-cireulaire, aussi longue que large, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière; face supérieure renflée, sub-conique, rapidement déclive dans la région postérieure ; face inférieure pulvinée, concave au

milieu, remarquable par le renflement des aires interam- bulacraires, Ce renflement est apparent surtout dans l’aire interambulacraire postérieure qui s’abaisse légèrement en forme de-rositre. Sommet ambulacraire sub-central. Aires ambulagraires très-étroites, surtout aux approches de l'appareil apical et visiblement disjointes; trois d’entre

382 _ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

elles convergent au sommet, et les deux aires postérieures sont un peu rejetées en arrière; en-dessous les aires ambu- lacraires occupent, entre le renflement des aires interam- bulacraires, des dépressions à peine sensibles et qui se pro- longent jusqu’au péristome. Les pores ambulacraires sont disposés par simples paires et se présentent le plus sou- vent, sur le moule intérieur, sous l’apparence de petits creux quadrangulaires; ils ne se multiplient pas autour de la bouche. Péristome un peu excentrique en avant,allongé, irrégulièrement décagonal, un peu oblique. Périprocte très-grand, pyriforme, logé dans une dépression iégère du test; il s’étend à la face supérieure, au milieu de l'aire interambulacraire impaire, et occupe à peu près tout l’es- pace compris entre le sommet et le bord postérieur. Ap- pareil apical allongé, à en juger par son empreinte ellip- tique et allongée, :

Hauteur, 11 millim.; diamètre transversal, 22 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 21 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce que nous avons placée, en 1855, quand nous l’avons fait connaître pour la première fois, dans le genre Desoria (Desorella), se rap- proche beaucoup des individus jeunes du Desorella elata ; elle nous a paru cependant s’en distinguer, d’une manière posilive, par sa forme moins circulaire, arrondie en avant et sub-tronquée en arrière, et surtout par la grandeur de son ouverture anale qui s'étend depuis le sommet jus- qu’au bord. Celte forme et cette disposition du périprocte nou$ ont engagé à reporter cette espèce parmi les Æ/ybo- clypeus qui sont caractérisés précisément par l’étendue du périprocte, tandis que chez les véritables Desorella, tels que nous les circonscrivons plus loin, le périprocte s'ouvre tou- jours à une grande distance du sommet.

TERRAIN JURASSIQUE. 383

Locaurrés.—Chatel-Censoir, Druyes (Yonne). Très- rare, toujours à l’état de moule intérieur. Étage corallien inf. (calcaire à chailles).

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. P1, 96, fig. 4, Z. Drogiacus, vu de côté, de ma collection; fig. 5, face sup.; fig. 6, face inf. ; fig. 7, région anale ; fig. 8, autre exemplaire, vu sur la face inf., de ma collection; fig. 9, individu de petite taille, vu sur la face inf., de ma collection, tous ces indi- vidus à l’état de moules intérieurs siliceux.

Résumé géologique sur les Hyboclypeu s.

Nous connaissons dans le terrain jurassique de France cinq espèces d’Æyboclypeus ainsi réparties dans les divers étages :

Trois espèces se rencontrent dans l'étage bajocien: H. gibberulus, ovalis ei Theobaldi ; une seule de ces es- pèces, A. Theobald, lui est propre; les deux autres se re- trouvent dans l’étage bathonien qui renferme en outre une troisième espèce, 4. canaliculatus. Ces trois Reese dispa- raissent avec l’étage bathonien.

Une seule espèce qui est fort rare, Æ. Wrighti, se ren- contre dans les couches inférieures de l’étage corallien,

M. Desor, dans le Synopsis des Echinides fossiles, énumère neuf espèces d’Æyboclypeus : H. gibberulus, sandalinus, ca- naliculatus, Marcou, caudatus, disculus, stellatus et ovals. Les-A. gibberulus, auquel nous réunissons l'A. sandalinus qui n’en est qu’une variété, canaliculatus etovalis se rencontrent en France et sont décrits dans notre ouvrage. Les Æ. marcou, caudatus et disculus sont des Galeropygus. Reste l'A. stel- latus provenant des couches coralliennes du Wiltshire, la

384 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

seule espèce qui n'ait pas été trouvée en France, etb.qui élève à six le nombre des Æyboclypeus connus.

Voici la courte diagnose que M. Desor, dans le Syiinie) donne de cette espèce.

H. stellatus, Desor, Catal. rais. des Échin: :, p.94, 1847, espèce intermédiaire par la forme entreles 77. canalicu: latus et Marcou, mais différente de l’une’et de l’autre ‘par ses ambulacres postérieurs qui sont rectilignes au lieu d’être arqués. (T. 76., type de l’espèce.)

LocaLiTÉ. .Corallien du Wiltshire. Rare. Coll: d’Ar- chiac.

M. Wright n'ayant point reconnu. cette espèce dans, les collections d'Angleterre, se borne à la mentionner, en re- produisant les quelques lignes du Synopsis (Wright, Monog of the Brit. Foss. Echinodermata From the Oo! as dass p. 303).

IV° Genre. DESORELLA, Colteau, 1855.

Desorella (pars), Cotteau, 1855. Desorella, Desor et de Loriol, 4874.

Test de taille variable, circulaire, plus ou moins renflé en dessus, sub-rostré en arrière, fortement pulviné, en- dessous. Sommet ambulacraire sub-central, Aires ambula- craires étroites. Zones porifères formées de pores simples, ne se multipliant pas autour de la bouche. Péristome. sub- pentagonal, un peu oblique, sub-excentrique en avant, s’ouvrant dans une dépression profonde de la face. infé- rieure. Périprocte situé à la face supérieure, près du bord, sub-marginal, sans trace de sillon et commençant toujours à une grande distance du sommet. ambulacraire., Appareil

TERRAIN JURASSIQUE. 385 apical allongé, étroit à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Desorella, lorsque nous l’avons établi en 4855, comprenait un certain nombre d'espèces que nous ne croyons pas devoir y laisser aujour- d’hui. Déjà Etallon, dès 1859, en avait retranché, sous le nom de Pseudo-Desorella, le D. Orbignyana remarquable par sa forme transversalement allongée et ses pores am- bulacraires franchement pétaloïdes. Ainsi réduit le genre Desorella se composait encore de deux groupes assez nette- ment tranchés : le premier, ayant pour type le D. Zcaunensis, comprenait des espèces de petite taille, ovoïdes, sub-cylin- driques, que l’ensemble de leurs caractères rapprochait des Pyrina. Le second groupe contenait les espèces sub-circu- laires, très-fortement pulvinées en dessous, qui se plaçaient dans le voisinage du Æyboclypeus et des Galeropygus. Jus- qu'ici nous avons maintenu les deux groupes dans le genre Desorella, tout en reconnaissant les différences d’aspect qui, à première vue, les séparent. MM. Desor et de Loriol, dans l’Échinologie helvétique, discutant la valeur du genre Desorella ont cru devoir réunir au genre Pyrina les espèces composant mon premier groupe, et restreindre par cela même le genre Desorella au D. elata et espèces voisines. Nous n’hésitons pas aujourd’hui a nous ranger à cette opi- nion : ainsi réduit le genre Desorella nous paraît constituer dans la méthode un type naturel, caractérisé par sa forme sub-circulaire, sa face inférieure très-fortement pulvinée, ses aires ambulacraires formées de pores simples ne se multipliant pas aux approches de la bouche, son péristome sub-décagonal, quelquefois oblique, s’ouvrant toujours dans une dépression profonde de la face inférieure, son péri-

procte allongé, pyriforme, placé à une grande distance du ECHINODERMES. 25

386 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

sommet, son appareil apical allongé et remarquable par le développement de le plaque madréporiforme. Intermé- diaire pour ainsi dire entrè les Galeropygqus et les Hybocly- peus, le genre Desorella, tel que nous le circonscrivons au- jourd'hui, se distingue des uns et des autres par la struc- ture de son appareil apical plus compacte que dans les Galeropygus, moins allongé que dans les Zyboclypeus, et par la position de son périprocie toujours éloigné du sommet.

Les deux seules espèces de Desorella que nous con- naissons appartiennent au terrain jurassique de France, et proviennent, la première, de l'étage corallien inférieur, et la seconde de l'étage corallien supérieur.

92. Desorella elata (Desor), Cotteau, 1855. PI. 98 et 99, fig. 1-2.

Hyboclypeus elatus, Desor in Agassiz et Desor, Catal. ra- sonné des Échinides, p.94, 1847. Desorella elata, Cotteau, Études sur les Échin. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 248, pl. xxxiv, fig. 1-3, 1855. eo Cotteau, Note sur un nouveau genre d'Échin. foss., genre Desorella, Bull. soc. géol. de France, série, t. XII, p. 713, 1855. mio) Desor, Synops. des Échin. foss., p. 194, 1857. _— Pictet, Traité de paléont.,t. IV, p. 225, 1857. _ Dujardin, et Hupé, Hist. nat. des Zooph. ï Échinod., p. 547, 1862.

V. 7. (Type de l’espèce.) Le moule intérieur de cette espèce nous est seul connu, el bien que nous ayons sous les yeux un assez grand

TERRAIN JURASSIQUE. 387

nombre d'échantillons, la description que nous donnons sera nécessairement très-incomplète.

Espèce de grande taille, sub-circulaire, arrondie en avant, un peu plus étroite et sub-rostrée en arrière ; face supérieure médiocrement renflée; face inférieure pul- vinée, remarquable par le renflement de l’aire interambu- lacraire impaire, sub-déprimée au milieu. Sommet ambu- lacraire un peu excentrique en arrière. Aires ambula- __craires étroites et aiguës à la partie supérieure, inégales, les postérieures un peu moins longues que les autres et convergeant à une petite distance des trois aires anté- rieures. Zones porifères paraissant composées de pores simples, directement superposés, plus petits et plus espacés à la face inférieure, mais ne se multipliant pas autour du péristome. Le test de cette espèce était très- mince à en juger par les déformations qu’ont éprouvées la plupart des exemplaires. Péristome un peu excentrique en avant, irrégulièrement pentagonal, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Périprocte de grande taille, pyriforme, s’ouyrant dans la région suprà-margi- nale de l'aire interambulacraire impaire, à une grande distance du sommet auquel il n’est relié par aucune trace de sillon. Appareil apical étroit et allongé, d’après l’em- preinte qu'il a laissée.

Hauteur, 20 millim, ; diamètre transversal, 56 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 57 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le D. elata sera toujours reconnaissable à sa forme sub-circulaire, à sa face supé- rieure plus élevée, à sa face inférieure fortement pulvinée, à son péristome allongé et inégalement pentagonal, à son périprocte pyriforme, suprà-marginal, et que ne relie ‘au sommet aucune trace de sillon. Nous avons indiqué

388 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

plus haut les caractères qui le distinguent du Galero- clypeus Peroni de l'étage bathonien.

Histoire. Mentionnée pour la première fois, en 4847, dans le Catalogue raisonné des Échinides, avec une indi- cation de gisement erronée, sous le nom d’Æyboclypeus elatus, cette espèce a été placée par nous, en 1855, dans le genre Desorella elle est restée depuis.

LocaLrré. Druyes (Yonne). Assez abondant. Étage corallien inf. (CGalcaire à chailles).

Ecole des mines (#oll. Michelin) ; ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. Pl]. 99, fig. 1, D. elata, moule interne siliceux, de ma collection, vu sur la région :

anale; fig, 2, face sup. ; fig.‘3, face inf.; fig, 4, autre in-

dividu plus jeune et plus renflé, de ma collection, vu sur Ja région anale ; fig: 5, face sup.: fig. 6, face inf. ; fig. 7, empreinte grossie de l’appareil apical. P1.99, fig. 4, autre individu, variété renflée, de ma collection, vue de côté ; fig. 2, face supérieure,

93. Besorella Grasi, Cotteau, 1873. PI. 99, fig. 3-7.

Espèce de pelite taille, un peu allongée, arrondie en avant, légèrement rétrécie en arrière; face supérieure renflée, sub-hémisphérique;. face inférieure . fortement pulvinée, épaisse sur les bords. Sommet ambulacraire sub-central, Aires ambulacraires un peu disjointes, très- étroites à leur partie supérieure. Zones porifères formées de pores simples, ne. paraissant pas se multiplier aux approches de la bouche. Péristome un peu alllongé, pro- bablement oblique, s’ouvrant dans une dépression pro-

TERRAIN JURASSIQUE. 389

fonde de la face inférieure. Périprocte grand, pyriforme, suprà-marginal, à fleur du test, sans trace de sillon.

Hauteur, 14 millim. ; diamètre transversal, 20 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 24 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, dont nous ne connaissons qu’un seul exemplaire à l’état de moule inté- rieur, nous à paru, malgré sa petite taille, rentrer dans le genre Desorella, en raison de la structure de son appareil apical, de la forme et de la position de son périprocte. Voisine des exemplaires jeunes du D, elata, elle en diffère par forme allongée, son sommet un peu excentrique en arrière, ses aires ambulacraires très-étroites à leur partie supérieure, son périprocte ne présentant à la base aucune trace de sillon.

LocALITÉ. Échaillon (Isère). Très-rare. Étage coral- lien sup.

Musée de Grenoble (coll. Albin Gras).

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 99, fig. 3, D. Grast, du musée de Grenoble, vu de côté ; fig. 4, face sup.; fig. 5, face inf. ; fig. 6, côté anal; fig. 7, empreinte de l'appareil apical grossi.

Genre.— PACHYCLYPEUS, Desor, 1856.

Nucleolites (pars), Munster in Goldf., 1849. * Catopygus (pars), Agassiz, 1836. s Collyrites (pars), Des Moulins, 1837. Dysaster (pars), Desor, 1842. Pachyclypeus, Desor, 1857; Desor et de Loriol, 1871.

Test de grande taille, ovoïde, renflé en dessus, arrondi en avant, un peu plus étroit en arrière, presque plane en dessous. Aires ambulacraires étroites surtout à leur partie supérieure, non pétaloïdes, un peu écartées au

390 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

sommet. Zones porifères égales, droites, convergeant régulièrement du sommet au péristome, formées de pores petits, arrondis, disposés par simples paires. Tubercules petits, épars. Péristome à peu près central, sub-décagonal. Périprocte sub-elliptique, s’ouvrant au bord postérieur. Appareil apical inconnu, probablement un peu allongé.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce genre se rapproche, au premier aspect, des Collyrites avec lesquels il a été long- temps confondu; il $’en distingue très-neltement par la position de son périprocte qui est central, et surtout par ses {aires ambulacraires un peu écartées, mais non dis- jointes et ne formant pas deux sommets distinets. Ce ca- ractère important ne permet pas de laisser ce genre dans la famille des Collyritidées, et le place dans le voisinage des Hyboclypeus et des Desorella dont il s'éloigne d’un autre côté par son périprocte marginal.

HisroiRe. Le genre Pachyclypeus a été établi par M. Desor, en 1857, dans le Synopsis des Échinides fossiles. L'espèce qui lui sert de type, décrite et figurée pour la première fois par Goldfuss, en 1846, a été placée succes- sivement dans les genres UVucleolites, Catopygus, Dysaster, Collyrites, et c’est avec beaucoup de raison que M. Desor a créé pour elle le genre Pachyclypeus que tous les auteurs ont adopté. Le genre Pachyclypeus ne renferme qu'une espèce fort rarè appartenant à l'étage oxfordien.

94. Pachyclypeus semiglobus (Munster in : Goldfuss), Desor, 1857.

PT 'AUT:

Nucleolites semiglobus, Munster in Goldfuss, Petref. Musei univ. Borus, Rhen. Bonn, t. I, p. 139, pl. xuix, fig. 6, 1829.

TERRAIN JURASSIQUE.

Catopygus semiglobus,

Collyrites semiglobus,

Dysaster semiglobus,

Collyrites semiglobus,

Dysaster semiglobus,

Pachyclypeus semiglobus,

-

594

Agassiz, Prod. d'une Monog. des Ra- diaires, Mém. Soc. des sc. de Neu- châtel, t. I, p. 185, 1836.

Agassiz, Prod. d’une Monôg. des Ra- diaires ou Échinod., Ann. des sc. nat., t. VII, Zool., p. 278, 1837.

Des Moulins, Etudes sur les Echin. foss., p: 368, 1837.

Desor, Monog. des Dysaster, p. 18, pl. 1, fig. 10-12, 1842.

Agassiz et Desor, Catal. Echin., p. 138, 1847.

Bronn, Index paleont., p. 429, 1848.

des

ras.

D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,

t. 1, p. 379, 1830, D'Orbigny, Paléont. franç., terrain crétacé, t. VI, p. 50, 1854. D'Orbigny, Note rectif. sur divers genres d'Échin., Rev. et mag. de Zool., série, t. VI, p. 27, 1854.

Pictet, Traité de paléont., édition,

t. AV, p. 190, 1857.

Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 195, pl. xxxvui, fig. 3 et 4, 1857.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 547, 1862.

Mæsch, Der aargauer Jura, p. 199, 1867.

Desor et de Loriol, Echinologie helvé- tique, terrain Jurassique, p. 300, pl. xzvi, fig. 6, 1874.

Espèce de taille assez grande, sub-circulaire, un peu ovale, légèrement rétrécie en arrière; face supérieure renflée, uniformément bombée, arrondie au pourtour; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire presque central, un peu excen- trique en arrière. Aires ambulacraires étroites à leur partie supérieure, surtout les deux aires ambulacraires posté-

392 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

rieures qui, sans être pour cela disjointes, sont un peu écartées des aires ambulacraires antérieures, et par con- séquent un peu moins longues. Zones porifères formées, à la face supérieure, de pores simples, petits, arrondis, obliquement disposés. Périprocte elliptique, à fleur du test, suprà-marginal, Dans l'échantillon unique que nous avons sous les yeux, le péristome et l'appareil apical ne sont pas conservés.

D’après l’exemplaire type du P. semiglobus figuré par Goldfuss et plus tard par M. Desor, le péristome est sub- central, un peu excentrique en avant, indistinctement dé- cagonal et placé dans une dépression profonde du test. Quant à l'appareil apical il est encore inconnu, mais à en juger par la disposition et l’écartement des aires am- bulacraires, il est un peu allongé, et sa structure est pro- bablement sub-compacte comme chez les Galeropyqus.

Hauteur, 30 millim.; diamètre transversal et antéro- postérieur, 48 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Le P, semiglobus seratoujours reconnaissable à sa forme sub-circulaire, régulièrement bombée en dessous, à son appareil apical sub-central, à ses aires ambulacraires un peu écartées au sommet, à son périprocte suprà-marginal, s’ouvrant au-dessus du bord, sans trace de sillon. L’exemplaire de France que nous venons de décrire s'éloigne un peu du type par sa taille plus petite, sa face supérieure plus renflée, sa forme générale plus circulaire ; malgré ces petites différences, il ne nous a pas paru devoir en être séparé.

LOCALITÉ. Crussol près Valence (Drôme). Très-rare. Étage oxfordien.

Musée de Grenoble.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Thalmassing (Ba-

TERRAIN JURASSIQUE. 393

vière). Oxfordien (zone à Ammonites tenuilobatus). Lagern, Randen (canton d’Argovie, Suisse). Étage ptérocien. Musée de Zurich. EXPLICATION DES FIGURES. PJ. 101. fig. 4, P. semiglobus, de la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, côté anal; fig. #4, échantillon de Thalmassing (Bavière), montrant la face inférieure. |

VIS Genre. PYRINA, Des Moulins, 1835.

Pyrina, Des Moulins, 1835; Agassiz, 1840 ; Desor, 1842; Agassiz et Desor, 1847; d’Orbigny, 1856 ; Desor, 1857.

Globator, Agassiz, 1840 ; Desor, 1857.

Desorella (pars), (Cotteau, 1855.

Test de taille moyenne ou petite, ovoïde, allongé, quel- quefois sub-cylindrique, souvent renflé en dessus el en dessous. Aires ambulacraires droites, convergeant régu- lièrement du sommet au péristome. Zones porifères étroites, linéaires, composées de pores simples, égaux, directement superposés, déviant un peu de la ligne droite aux ap- proches du péristome. Tubercules pelils, crénelés, per- forés, épars, scrobiculés, un peu plus gros en dessous. Péristome sub-décagonal, oblique, irrégulier, incliné de droite à gauche, s’ouvrant vers le milieu de la face infé- rieure. Périprocte ovale, sub-pyriforme, placé dans la région postérieure, plus ou moins suprà-marginal, quelquefois à la face supérieure. Appareil apical sub-compacte, composé de quatre plaques génitales perforées et de cinq petites plaques ocellaires également -perforées. La plaque anté- rieure de droite, d’an aspect madréporiforme, est beau- coup plus grande que les autres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Le genre Pyrina comprend

394 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

un ensemble d’espèces qui se distinguent assez facilement à leur taille médiocrement développée, à leur forme épaisse, renflée, presque toujours un peu allongée, à leur péristome sub-décagonal et oblique, à leur périprocte pos- térieur. ou suprà-marginal. Certaines espèces d'Æchino- conus tendent à se rapprocher des Pyrina par leur forme générale et leur périprocte suprà-marginal; elles en diffèrent essentiellement par leur péristome sub-penta- gonal et muni d’auricules destinés à soutenir un appareil masticatoire, ce qui les place dans une autre famille.

Histoire. Le genre Pyrina a été établi, en 1835, par M. Des Moulins, et adopté depuis par tous les auteurs. En 1856, d'Orbigny, dans la Paléontologie française, crut devoir réunir le genre Globator au genre Pyrina dont il ne différait que par sa forme moins allongée. Ce rapprochement que M. Desor avail contesté d’abord, dans le Synopsis des Échi- nides fossiles, a Eté admis tout récemment par MM. Desor et de Loriol dansl’Æ'chinologie helvétique. Ges mêmes auteurs réunissent également au genre Pyrina certaines espèces que j'avais placées dans le genre Desorella, mais qui s’éloi- gnaient du lype par leur forme allongée, ovoïde et renflée. J'ai indiqué plus haut, en décrivant le genre Desorella, les motifs qui m’engagent à me ranger à l’opinion de mes deux savants amis.

Ainsi circonscrit, le genre Pyrina commence à se montrer dans le terrain jurassique il n’est représenté jusqu’ici que par deux espèces fort rares, l’une provenant de l'étage bathonien, et la seconde de l'étage corallien. Ge genre atteint son maximum de développement à l’époque crétacée el disparaît avec les couches inférieures du terrain tertiaire.

2

TERRAIN JURASSIQUE, 393

95. Pyrina Guerangeri, Colteau, 1873. PI, 99, fig. 8-11,

Desorella Guerangeri, Cotteau, Échinides nouveaux ou peu con- nus, p. 67, pl. 1x, fig. 7-10, Rev. et Mag. de Zool., 1862. -- Cotteau et Triger, Éch. du dép. de la Sarthe, Desc. des familles et des genres, p. #15, pl. Lvr, fig. 2-5, 1869.

Espèce de petite taille, un peu plus longue que large, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière; face supé- rieure médiocrement renflée, épaisse sur les bords ; face inférieure sub-pulvinée, concave au milieu. Sommet sub- central. Aires ambulacraires simples, convergeant direc- tement du sommet au péristome. Zones porifères com- posées de pores serrés, arrondis, disposés par paires obliques, plus espacés et déviant un peu de la ligne droite aux approches du péristome. Tubercules abondants, scro- biculés, probablement crénelés et perforés, très-petits à la face supérieure et vers l’ambitus, mais un peu plus gros à la face inférieure. Granules fins, nombreux, homogènes, remplissant tout l’espace intermédiaire. Péristome sub- central, oblique, allongé, vaguement pentagonal, marqué, à l’angle des aires ambulacraires, d’entailles très-atténuées, s’ouvrant dans une dépression profonde de la face infé- rieure. Périprocte à fleur du test, très-rapproché du sommet, pyriforme, distinctement acuminé à sa partie supérieure. Appareil apical sub-compacte, allongé, gra- nuleux. Les trois plaques ocellaires antérieures sont inter- cälées à l’angle des plaques génitales ; les deux autres sont directement placées à la base des deux plaques génilales postérieures ; trois pelites plaques complémentaires sé-

396 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

parent les deux dernières plaques ocellaires et pénètrent au milieu de l'appareil apical jusqu’à la plaque madré- poriforme. S

Hauteur, 8 millim. ; diamètre transversal, 13 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 46 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P, Guerangeri se rap= proche beaucoup du P. /caunensis de l’élage corallien ; il s’en distingue par sa forme relativement un peu plus al- | longée, sa face supérieure plus épaisse et plus renflée, sa . face inférieure plus pulvinée, son péristome plus concave et l'existence de quelques plaques complémentaires à la base de l’appareil apical.

LOCALITÉ. Hyérè près Asnières (Sarthe). Très-rare. Étage bathonien,

Malgré les précautions que j’avais prises, l’exemplaire unique et très-fragile qui a servi à cette description à été brisé lorsque je l’ai renvoyé à M. Guéranger qui avait bien voulu me le communiquer.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 99, fig. 8, P, Guerangeri vu de coté; fig. 9, face sup.; fig. 10, face inf. ; fig. 41, sommet apical grossi (ces figures sont copiées dans nos É'chinides nouveaux ou peu connus, pl. 19, fig. 7-10.)

96.— Pyrina Icaunensis (Cotteau), de Loriol, 1874. Pi: 100.

Desoria Icaunensis, Cotteau, Échin. Foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 224, pl. xxxuIr, fig. 1-8, 1855. Desorella Icaunensis, Cotteau, Note sur le genre Desorella, Bull. Soc. géol. de France, série, t. XII, p. 710, 1855. _— Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du

TERRAIN JURASSIQUE. ._. 397

Nucleopygus lcaunensis, Desoria Icaunensis, Desorella Icaunensis,

Desorella Jurensis,

Nucleopyyus Icaunensis,

Desorella Icaunensis,

Nucleopygus Icaunensis,

Desorella Icaunensis,

Pyrina Icaunensis,

dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, série, t. XII, p. 702, 1855.

Desor, Synopsis des Échin. Foss., p. 189, pl. xxvi, fig. 4-7, 1857.

Pictet, Traité de paléont., édit., t. 1V, p. 225, 1857.

Leymerie et Raulin, Stat. géol. de l'Yonne, p. 622, 1858.

Étallon, Études paléont. sur les terains

jurassiques du haut Jura, Monog. de l'Étage corallien, partie, p. 18, 1858.

Etallon, Paléontostatique du Jura, Faune de l'Étage corallien, p. 18, Actes de la Soc. jurassienne d’é- mulation, 1860.

Honegger, Geognostische Verhältnesse

der Nordd. Carpathen, p. 20, 1861.

Cotteau, Échinides nouveaux ou peu

connus, p. 67, Rev. et Magas. de Zoologie, 1862.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 551, 1862.

Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 24, 1863.

Bonjour, Catal. des Foss. du Jura, p. 68, 1864.

.

0

Étallon, Etudes paléont. sur le Jura Graylois, Mém. Soc. d’Émul. du Doubs, série, t. VIII, p. 374, 1864.

De Loriol, Desc. des Foss. coralliens du mont Saleve (in A. Favre, Recherches géol.), p. 42, pl. Fr, fig. 14, 1866.

Ooster, Le corallien de Wimmis, p. 46, pl. xx, fig. 3, 1869.

Ooster, id. supplément, p. 25, pl. vi, fig.,9, 1870.

Desor et de Loriol, Echinol. helvéti- que, p. 487, pl. xLv, fig. 1, 1871.

398 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Espèce de teille moyenne, oblongue, arrondie en avant, tronquée en arrière ; face supérieure peu élevée, réguliè- rement convexe, un peu déclive dans la région postérieure, épaisse et arrondie sur les bords ; face inférieure presque plane, sub-pulvinée, reiditaitt déprimée au milieu. Sommet ambulacraire un peu excentrique en ayant. Aires ambulacraires étroites, convergeant en ligne droite du sommet au péristome, les deux postérieures plus longues que les autres et un peu éloignées, ce qui leur donne un aspect disjoint. Zones porifères linéaires, parfaitement droites, composées de pores très-petits, égaux, serrés et très-régulièrement superposés à la face supérieure. Vers le pourtour du test et à la face inférieure, ces pores s'es- pacent, affectent une position oblique et dévient de la ligne droite; aux approches du péristome ils se mul- tiplient et montrent une tendance bien prononcée à se grouper par triples paires. Tubercules crénelés, perforés et scrobiculés; petits et épars à la face supérieure, ils deviennent abondants et serrés vers le pourtour du test, et augmentent un peu de volume dans la région infra-mar- ginale et aux approches de bouche. Granules intermé- diaires fins, serrés, homogènes, remplissant tout l’espace laissé libre entre les tubercules. Péristome un peu excen- rique en avant, allongé, oblique, marqué de légères entailles qui lui donnent un aspect irrégulièrement déca- gonal. Périprocte allongé, acuminé à sa partie supérieure, sub-pyriforme, s’ouvrant très-près du sommet, dans une dépression du test à peine apparente. Appareil apical allongé, granuleux, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires. Les plaques génitales sont inégales, pentagonales et très-distinctement perforées ; les deux plaques postérieures ‘se touchent par le milieu; la

TERRAIN JURASSIQUE. 399

plaque madréporiforme, un peu plus développée que les autres, se prolonge au centre de l'appareil; la cinquième plaque génitale fait entièrement défaut. Les trois plaques ocellaires antérieures, petites et sub-pentagonales, s'arti- culent à la base des plaques génitales ; les deux autres un peu plus grandes sont placées directement au-dessous des plaques génitales postérieures ; elles se touchent par le milieu et ne laissent aucune place à des plaques supplé- mentaires ou à la plaque génitale postérieure impaire.

Hauteur, 11 millim. ; diamètre transversal, 48 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 21 millim.

Individu de grande taille : hauteur, 21 millim. ; dia- mètre transversal, 31 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 35 millim.

Cette jolie espèce présenté une variété qu'il importe de signaler : le type est facilement reconnaissable à sa forme peu renflée, arrondie en avant et à ses aires ambulacraires postérieures convergeant en droile ligne du sommet à la bouche. Associés à ce type se rencontrent quelques échan- tillons dont la forme est plus épaisse et relativement plus allongée ; la partie antérieure est plus anguleuse en avant, et les aires ambulacraires postérieures affectent, à leur partie supérieure, une disposition sub-flexueuse plus ou moins prononcée. Malgré les différences qui, au premier aspect, séparent du type celte variété à laquelle Étallon paraît avoir donné nom de D. Jurensis, nous n’avons pas cru devoir la maintenir dans la méthode, car nous avons rencontré dans lamême couche, à Merry-sur- Yonne notamment, des exemplaires qui servent de passage entre ces deux formes et ne permettent pas de les distinguer. ;

RAPPORTS ET LIFFÉRENGES. Le P, Icaunensis, en y ré-

400 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

unissant la variété que nous venons d'indiquer, sera toujours reconnaissable à sa forme allongée, ovoïde, plus ou moins renflée en dessus, à ses pores ambulacraires simples à la face supérieure, et offrant une tendance très- marquée à se grouper par triples paires aux approches de la bouche, à son péristome oblique, un peu excentrique en avant, irrégulièrement décagonal, à son périprocte grand, pyriforme, rapproché du sommet, à son appareil apical ne présentant à la base aucune trace de plaque génitale pos- térieure ou de plaques complémentaires, comme dans le P. Guerangeri.

LOGALITÉS, Merry-sur-Yonne (Yonne); Champlitte (Haute-Saône) ; Valfin (Jura). Assez rare, Etage.corallien.

Collection Perron, Guirand, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANGE. Wimmis (canton de Berne), Mont-Salève (Suisse). Oolite corallienne (zone à Cardium.corallinum). |

Nous avons sous les yeux deux échantillons provenant des calcaires de Stramberg, et qui ne paraissent différer par aucun caraclère de nos exemplaires coralliens; ils se rapprochent un peu de notre variété renflée (D, Jurensis, Étallon), mais appartiennent certainement au même type.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 100, fig. 4, P. Jcaunensis, de ma collection, vu-de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig, 4, coté anal; fig. 5, autre individu (variété Ju- rensis,. Étallon), de ma collection, vu de, côté ; fig... 6, face sup.; fig. 7, appareil apical grossi; fig. 8, individu de grande taille, de la collection de M. Perron, vu de côté; fig. 9, face sup. ; fig, 10, individu jeune de ma collection, vu de côté ; fig. 11, face sup, ; fig. 12, péristome grossi.

TERRAIN JURASSIQUES A0

IVe famille. Echinoconidées, d’Orbigny, 1856.

Cassidulides (pars), Agassiz et Desor, 1866.

Graleridées (pars), Albin Gras, 1866 ; Desor, 1857.

Echinoconidées (pars), D’Orbigny, 1853.

Echinoconidées, Wright, 1856 et 1863; Cotteau, 1859, 1852, 1869 ; Desor et de Loriol, 1871.

Pores ambulacraires simples ou légèrement sub-péta- loïdes, quelquefois dédoublés, convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Aires ambulacraires non dis- jointes ; aire ambulacraire impaire toujours égale aux autres par son étendue et la structure de ses pores. Tu- bercules de petite taille, scrobiculés, perforés, pourvus ou non de crénelures, tantôt épars, tantôt disposés en séries longitudinales assez régulières, ordinairement plus déve- loppés à la face inférieure qu’en dessus. Granules intermé- diaires abondants, serrés, homogènes, variant le plus souvent dans leur nombre et leur disposition suivant les espèces. Péristome central, sub-circulaire, décagonal, plus ou moins profondément entaillé, toujours muni d’un appareil masticatoire. Périprocte tantôt ovale, tantôt pyri- forme, quelquefois oblique, très-variable dans sa position. Appareil apical compacte, composé de cinq plaques géni- tales et de cinq plaques ocellaires. Dans certaines espèces, la plaque génitale postérieure mangue tout à fait ou est remplacée par une plaque complémentaire imperforée; les plaques ocellaires sont très-petites, sub-triangulaires et s’intercalent à la base des plaques génitales.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette famille, par l’en- semble de ses caractères, ses aires ambulacraires droites, son péristome central et muni de fortes entailles, se dis-

tingue nettement et au premier aspect des Cassidulidées ECHINODERMES. 26

402 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

et des Clypéastroïdées. La forme de ses aires ambulacraires la rapproche d'avantage des Æ’chinonéidées, cependant elle sera toujours facilement reconnaissable, non-seulement à son péristome muni d’auricules et de mâchoires, mais aussi à sa forme générale plus circulaire, à ses tubercules rela- tivement plus développés et disposés ordinairement en séries longitudinales plus apparentes, à ses aires ambula- craires toujours égales entre elles, à son appareil apical compacte, Les pores ambulacraires des Æchinoconidées sont ordinairement égaux entre eux et disposés par simples paires du sommet au péristome, Ce caractère cependant présente quelques modifications qu’il importe de signaler : chez certaines espèces d’Æchinoconus, les pores rangés par simples paires sur toute la face supérieure se multiplient aux approches du péristome, et affectent une disposition trigéminée très-prononcée et qui se prolonge quelque- fois jusque dans la région infra-marginale., Dans le genre Pileus qui ne renferme jusqu'ici qu’une seule espèce, les pores ambulacraires, au lieu de former une ligne droite, se dédoublent et sont rejetés à droite et à gauche comme dans les Diplocidaris. Chez certaines espèces de Pygaster, ainsi que l’a fait remarquer M. de Loriol, tout en étant disposés par simples paires directement superposées, les pores sont inégaux et ont une tendance marquée à s’al- longer un peu dans les rangées externes.

La famille des Æchinoconidées, en raison de sa forme circulaire, de ses tubercules disposés en séries plus ou | moins régulières et surtout de son péristome central et muni d’un appareil masticatoire, se place très-naturel- lement à la fin des Échinides irréguliers.

La famille des É'chinoconidées comprend six genres dont voici les caractères opposables.

TERRAIN JURASSIQUE. 403

A. Périprocte marginal; péristome sub- décagonal. | Ecainoconvs, Breyn.

Echinoconus conicus, Breyn.

B. Périprocte inférieur; péristome déca- gonal. a. Ambitus cloisonné. DISCOIDEA, Klein,

Discoidea conica, Agassiz.

b. Ambitus non cloisonné. HOLECTYyPus, Desor,

Holectypus depressus, Desor.

C. Périprocte supérieur ; péristome dé- cagonal, a. Tubercules perforés et crénelés ; périprocte oblique, éloigné du sommet. ANORTHOPYGUS , Cotteau.

Anorthopygus orbicularis, Cotteau.

b. Tubercules perforés et non cré- nelés. 4. Périprocte pyriforme, éloigné du sommet ; pores simples, irrégulièrement superposés. PrLeus, Desor.

Pileus hemisphæricus, Desor.

2. Périprocte pyriforme, rappro- ché du sommet ; pores simples, régulièrement superposés. PYGASTEK, Agassiz. Pygaster umbrella, Acassrz.

404 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Les Æchinoconidées appartiennent aux terrains jurassique et crétacé, et n’ont pas encore été rencontrées dans le ter- rain tertiaire.

Ie Genre. HOLECTYPUS, Desor, 1842.

Galeriles (pars), Lamarck, 1801. Discoidea (pars), Agassiz, 1836. Holectypus, Desor, 1842 ; Agassiz et Desor, 1857; Wright, } 1856; Cotteau, 1861 ; Desor et de Loriol, 1871.

Test de taille moyenne, circulaire ou sub-pentagonal, renflé et plus ou moins conique. en dessus, presque plan en dessous, sub-concave au milieu, Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires étroites surtout à la partie supérieure, convergeant en ligne droite du sommet au pé- ristome. Zones porifères formées de pores disposés par simples paires, un peu obliques, mais régulièrement su- perposées, Tubercules petits, nombreux, crénelés, per- forés, sub-scrobiculés, formant des séries longitudinales assez régulières et affectant en outre, vers l’ambitus et dans la région infra-marginale, une disposition horizoni- tale et concentrique assez prononcée, toujours beaucoup plus gros à la face inférieure. Granules miliaires fins, homogènes, plus ou moins serrés, tantôt disséminés au hasard, tantôt formant des cordons sub-onduleux, et quelquefois groupés en cercles autour des tubercules. Péristome central, circulaire, sub-décagonal, muni d’en- tailles distinctes. Périprocte grand, ovale ou pyriforme, ordinairement infra-marginal, plus rarement marginal. Appareil apical petit, sub-pentagonal, granuleux, com- posé de cinq plaques ocellaires perforées et de cinq pla- ques génitales également perforées; souvent la plaque

| TERRAIN JURASSIQUE. 405

génitale postérieure manque, et est remplacée par une plaque complémentaire imperforée : la plaque antérieure de droite, toujours plus grande que les autres et d’un aspect madréporiforme, se prolonge au milieu de l’appa- reil. Ambitus dépourvu de carènes intérieures, Radioles petits, grêles, marqués de stries fines et longitudinales,

Le genre Æolectypus offre, dans sa forme générale et dans la plupart de ses caractères, une très-grande uni- formité, et certaines espèces sont souvent difficiles à distinguer. Les Æolectypus constituent cependant deux groupes très-remarquables, basés sur la structure de l’ap- pareil apical, qui tantôt se compose de cinq plaques géni- tales perforées, et tantôt de quatre seulement. Cette division est d’autant plus importante à signaler que jusqu'ici toutes les espèces crétacées, sans exception, ap- partiennent au premier de ces groupes, tandis que toutes les espèces. jurassiques que nous connaissons font partie du second.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre AÆolectypus est voisin du genre Discoidea avec lequel il a été longtemps confondu ; il s’en distingue néanmoins par ses tubercules relativement plus développés à la face inférieure, par son péristome marqué d’entailles plus apparentes, par son périprocte plus grand et surtout par l'absence de carènes intérieures qui ont laissé sur le moule des Discoidea de si profondes empreintes. La disposition régulière des tuber- cules rapproche les Holectypus de certaines espèces de Pygaster, mais la place bien différente qu’occupe le péri- procte ne permettra jamais de confondre les deux genres.

Histoire. Certaines espèces d’Æolectypus et notam- ment l’Æ. depressus sont très -anciennement connus :

406 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

placée successivement par Lamarck dans le genre. Gale- rites et par Agassiz dans le genre Discoidea, cette espèce a servi de type, en 1842, au genre Aolectypus, Desor, que tous les auteurs ont adopté.

Le genre Æolectypus commence à se montrer dans l'é- tage bajocien, et parcourt toute la série des étages juras- siques. Il existe également à l’époque crétacée, et dispa- raît avec les dernières assises de l’étage turonien.

N°97. Holectypus hemisphœæricus (Agassiz), é Desor, 1867.

PI. 402 et pl. 103, fig. 1-4.

Discoidea hemisphærica, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss.,

p. 7, 1840. _— Desor, Monog. des Galerites, p. 71, s pl. vin, fig. 4-7, 1842.

Holectypus hemisphæricus, Agassiz et Desor, Calal. rais. des Ech., p. 88, 1847.

Discoidea marginalis, M'Coy, Ann. and Mag. of nat. hist., série, vol. Il, p. 413, 1848.

Discoidea hemisphærica, Bronn, Index paleontologicus, p. 430, 1848.

Holectypus Devauxianus, Cotteau, Études sur les Échin. Foss. de l'Yonne, t. I, p. 45, pl. n, fig. 7-9, 1849.

_ D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,

t. 1, p. 290, 1850.

Holectypus hemisphæricus, D'Orbigny, id., p. 319, 1850.

Holectypus sub-depressus, D’Orbigny, id., p. 290, 1850.

Galerites hemisphæricus, Forbes, Memoirs of the Geol. Survey, Echinodermata, decad. mx, pl, vr, 1850.

Holectypus hemispheæricus, Wright, Cassiludæ of the Oolites, Ann. and. Mag. of nat. hist, serie, vol. IX, p. 96, 1851.

TERRAIN JURASSIQUE.

407

Holectypus hemisphæricus, Guéranger, Répertoire paléont. de la

Holectypus sub-depressus,

Discoidea marginalis, Holectypus hemisphæricus, Holectypus Devauxianus,

Holectypus sub-depressus, Holectypus hemisphæricus,

Holectypus Devauxianus, Holectypus hemisphæricus, Holectypus sub-depressus, Galerites apertus,

Holectypus Devauxianus,

Holectypus hemisphæricus,

Holectypus sub-depresus, Holectypus hemisphæricus,

Sarthe, p. 25, 1853.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e édit., p. 82, 1354.

Cotteau, Études sur les Échin. Foss. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 218, 1854.

M'Coy, Contributions of Brit. Paleont., p. 60, 1854.

Desor, Synops. p. 172, 1856.

Desor, id., p. 173, 1856.

Desor, id., p. 173, 1856.

Wright, Monog. of Brit. Foss. Echi- nod. Oolit., p. 264, pl. xvun, fig. 2,

1856.

Wright, On the Paleont. and strati- graph. Relat. Sands of the inf. Ool., Quarterly Journal of the geol. Soc., p. 311, 1856.

des Échin. Foss.,

Cotteau, Échin. du dép. de la Sar-

the, p. 14 et 41, pl. u, fig. 14 et 15, 4857.

_Pictet, Traité de paléont., édit.,

t. IV, p. 227, 1857.

Pictet, id., 1857.

Pictet, id., 1857.

Quenstedt, Der Jura, p.512, pl. Lxvin, fig. 23, 1858.

Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de Yonne, p. 622, 1858.

De Ferry, Mémoire sur le groupe Oolilhe inf., Étage bajocien, p. 36, 1861.

Ogerien, Hist. nat. du Jura et des dép. voisins, t. I, p. 736, 1865.

Deslonchamps, Études sur les Étages jurassiques inf. de la Normandie, p. 108, 1865.

Deslongchamps, id., 1865.

Huxliey et Etheridge, Catalogue of.

408 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

the Coll. of Foss. in the Museum of Pract. Geol., p. 222, 1865. Holectypus hemisphæricus, De Longuemar, Recherches géol. et agron. dans le dép. de la Vienne, p. 103, 1866. | Pygaster pappus, Desor in Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 42, 1867. Holectypus hemisphæricus, Laube, Æchinod. du Braunen Jura von Balin, p. 6, pl. n, fig. 1, 1867. Holectypus Devauxianus, Jaccard, Desc. géol. du Jura Vaudois et Neuchat., p. 219 (Matériaux, pour la carte géol. de la Suisse, liv.), 1868. Holectypus hemisphæricus, Dewalque, Prod. d’une desc. géol. de la Belgique, p.354, 1868. Guiïllier, Notice géol. et agric. à l'appui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p. 21, 1868. Wright, The correlation of the jurassic Rocks, of Côte-d'Or and Cotteswold hills, p. 36 et passim, 1869. . Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, Desc. des familles et des genres, p. 411, 1869. _ Desor et de Loriol, Échinologie helvé- tique, p. 261, pl. xLv, fig. 6, 1871.

13. (Type de l’espèce.)

Espèce de taille moyenne, circulaire, très-légèrement pentagonale ; face supérieure renflée, sub-conique, ordi- nairement un peu déclive dans la région postérieure, épaisse et arrondie sur les bords; face inférieure presque plane eu dessus, fortement concave au milieu. Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires étroites, ai- guës au sommet, s’élargissant un peu au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus. Zones porifères étroites, un peu enfoncées, formées de pores petits,

TERRAIN JURASSIQUE. 409

égaux, très-serrés, régulièrement superposés à la face supérieure, plus obliques en dessous; autour du péristome ils s’espacent un peu, sans jamais se multiplier. Tuber- cules petits, abondants, sub-scrobiculés, formant des ran- gées verticales assez distinctes, surtout vers l’ambitus, au nombre de quatre ou six dans les aires ambulacraires et de quatorze à seize dans les aires interambulacraires, Ces tubercules affectent en outre, vers le pourtour et dans la région infra-marginale, une disposition circulaire assez prononcée; à la face inférieure et notamment aux ap- proches du péristome, ils sont moins nombreux, plus es- pacés, beaucoup plus gros et plus fortement scrobiculés. Granules intermédiaires abondants, serrés, épars, tendant à se grouper en cercles autour des tubercules. Péristome circulaire, décagonal, muni d’entailles très-apparentes, s’ouvrant dans une dépression profonde de la face infé- rieure. Périprocte très-grand, marginal, acuminé à sa partie supérieure, remontant souvent assez haut dans l'aire interambulacraire impaire qu'il échancre fortement. Appareil apical relativement petit, granuleux, sub-penta- gonal, très-visible dans plusieurs de nos exemplaires, composé de quatre plaques génitales largement perforées, d’une plaque complémentaire postérieure imperforée et de cinq petites plaques ocellaires qui s’intercalent à l’angle des plaques génitales; les deux plaques ocel- laires postérieures sont toujours un peu plus développées que les trois autres ; la plaque complémentaire imperforée est assez grande et remonte jusqu’au milieu de l’appa- reil; dans certains exemplaires elle paraît se diviser en deux, mais peut-être cette brisure est-elle accidentelle. La plaque madréporiforme, saillante et un peu plusgrande que les autres, se prolonge jusqu’au milieu de l'appareil.

410 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Un moule intérieur siliceux que nous avons sous les yeux laisse parfaitement voir la trace des auricules qui supportaient l’appareil masticatoire.

Hauteur, 147 millim.; diamètre transversal, 29 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 29 millim. 1/2.

Individu de petite taille: hauteur, 42 millim.; dia- mètre transversal, 49 millim.; diamètre antéro-posté- rieur, 20 millim.

Cette espèce varie un peu dans sa forme régulièrement circulaire, quelquefois un peu pentagonale ; sa face supé- rieure est aussi plus ou moins reñflée et sub-eonique ; le périprocte, toujours marginal, varie également dans sa dimension. Chez certains exemplaires de petite taille, il s'élève relativement très-haut, et occupe plus des deux tiers de la face supérieure de l’aire interambulacraire im- paire. C'est à celte variété que nous avions donné, dans nos É’chinides de l'Yonne, le nom d’A. Devauxianus ; nous avons reconnu depuis qu’elle se reliait au type par des passages insensibles et ne pouvait en être distinguée. On sait du reste que dans les individus jeunes de plusieurs espèces d’Æolectypus, le périprocte est relativement très- grand et end à se rejeter vers le bord.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’A. hemisphericus se dis- tingue nettement de ses congénères par son périprocte marginal et échancrant fortement l’aire interambulacraire postérieure ; il est en outre caractérisé par sa forme sub- conique, ses bords épais et arrondis, son péristome pro- fondément enfoncé, ses granules miliaires abondants, épars et tendant à se grouper en cercles autour des tubercules.

HisroiRe. L’Æ. hemisphæricus a été figuré pour la première fois par M. Desor, en 1849, dans la Monographie des Galerites, et adopté depuis par tous les auteurs.

TERRAIN JURASSIQUE. Lan

Nous lui réunissons le Discoidea marginalis, M'Coy, les H. Devauxianus et sub-depressus, les Galerites apertus et Pygaster pappus qui appartiennent certainement à la même espèce.

LOCALITÉS. Bayeux (Calvados) ; la Tour du pré, près Avallon(Yonne); Pouilly (Saône-et-Loire); La Rougeolière, près Avoise (Sarthe); les Jablis près Poitiers, St-Maurice (Vienne) ; Souvigné (Deux-Sèvres). Assez rare. Étage bajo- cien, Ranville, St-Honorine (Calvados); Tenay, Oncien, St-Rambert (Ain); Monné, la Jaunelière (Sarthe). Assez rare. Étage bathonien.

Ecole des mines, musée de Lyon, coll. Dumortier, Guillier, Constantin, etc. Ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Fullinsdorf (Jura Bernois). Hazelbury, Crewkerne, Lyttelton Hill, Pilcombe, Bruton, Shipton Gorge, Burton, Mapperton, etc., etc. (Sommersetshire and Dorsetshire) ; Shurdington, Lec- khampton, Hampen (Gloucestershire). Étage bajocien. Le Furcil près Noiraigue (canton de Neuchâtel), Suisse. Longwy (Belgique). Balin (Russie d'Europe). Étage ba- thonien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 102, fig. 1, . hemisphæ- ricus, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, côté anal; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, plaques ambulacraires et interambu- lacraires grossies, montrant la disposition des tubercules et des granules; fig. 7, individu à périprocte moins élevé, de ma collection, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, appareil apical grossi; fig. 10, autre individu à péri- procte très-développé, type de lÆ. Devauxianus, de la coll. de M. Constantin, vu de côté; fig. 11, moule intérieur, de ma collection, vu de côté; fig. 12, face supérieure; fig. 48,

412 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

face inférieure. PI. 103, fig. 1, autre individu de l’étage bathonien, type de l’77. sub-depressus, d'Orbigny, vu ân côté anal; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, autre individu de grande taille, de ma collection.

98. Holectypus concavus (Agassiz), Desor, 1867.

PI. 403, fig. 3-7.

Discoidea concava, Agassiz, Cutal. syst. Ectyp. foss. Mus. neccom., p. 7, 1840. Desor, Monog. des Galerites, p.70, pl. 1x, fig. 1-6, 1842. Holectypus concavus, Desor in Agassiz et Desor, Catal. raisonné. des Échin., p. 88, 1847.

Discoidea concava, Bronn, index paleont., p. 429, 1848. Hoiectypus concavus, D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 290, 1850.

Desor, Synops. des Échin. foss., p. 171, 1857.

Due Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 227, 1857.

Q. 70. (Type de l’espèce.)

L’échantillon unique qui a servi à établir cette espèce faisait partie de la collection de M. Deslongchamps père, M. Eugène Deslongchamps n'ayant pu nous le communi- quer, nous nous bornons à reproduire la courte des- cription donnée par M. Desor dans la Monographe des Galerites.

__ «C’est le plus élevé de tous les Æolectypus ou discoïdées « jurassiques : sa forme est sub-conique et sa hauteur « égale les deux tiers de son diamètre transversal. L’ou- « verture buccale est située dans un creux profond, et: « comme la face inférieure n’est pas très-large, il en « résulte que ses bords prennent une apparence très-

TEKRAIN JURASSIQUE. 413

« pulvinée. L’anus est moins grand que l'ouverture buc- « cale; les tubercules principaux sont très-petits, mais « ils n’en forment pas moins des séries très-distinctes ; « j'en ai compté dix dans les aires interambulacraires et « quatre dans les aires ambulacraires. Les tubercules « miliaires, très-abondants, ne sont pas disposés en séries « horizontales, »

D’après le moule en plâtre de l’échantilion type que nous avons sous les yeux (Q. 70), et que nous avons fait figurer, nous ajoutons que le périprocte est arrondi et occupe une grande partie de l’espace compris entre le péristome et le bord postérieur, sans cependant entamer

* J’ambitus.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi caractérisée, cette petite espèce nous a paru se séparer nettement de ses con- génères ; sa face inférieure pulvinée et la grandeur de son périprocte la rapprochent de l’Æ. orificiatus, elle nous a paru s’en distinguer par sa taille plus petite, sa forme plus conique, son péristome plus étroit et plus enfoncé, et son périprocte relativement un peu moins développé.

LOCALITÉ. Bayeux (Calvados), Très-rare. Oolite fer- rugineuse (Etage bajocien).

Coll. de M. Eugène Deslongchamps.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, 103, fig. 5, Æ. concavus (modèle en plâtre), vu de côté; fig. 6, face sup. ; fig. 7, face inf.

99. Holectypus depressus (Leske), Desor, 1847.

PI, 103, fig. 8-14; pl. 104 et 105.

Bruckner, Merkw. der Landschoft Ba- sel, pl. xxu, fig. G, H, 1762.

M4 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE.

Echinites depressus,

Galerites depressus,

Galerites depressus,

Galerites radiatus,

Galerites depressus,

Knorr, Nat, gesch, vol. I, pl. E, w, fig. 6-7, 1768.

Leske, Additamenta ad Kleinii dispos. Echinod., p. 164, pl. x, fig. 5-6, 1778.

Linné (Gmelin),Systemanaturæ,p.3182, 1788.

Encyclopédie méthodique, Atlas, pl. cLu, fig. 7 et 8, et pl. ccm, fig. 1 et 2, 1791. è

Lamarck, Animaux sans vertèbres, dre édit., t. II, p. 21, 4816.

Parkinson, Jntrod. to Study of foss. Org. Remains, p. 127, 1822.

Deslongchamps, Encycl. méth., Zooph., t. IL, p. 432, 1824.

Bory de Saint-Vincent, Encycl. méth., Expl. de la pl. cr, ng. 7-8, p. 143, 1824.

Bory de Saint-Vincent, id., Expl. de la pl. cut, fig. 1-2, p. 143, 1824.

Defrance, Dict. des sc. nat., t. XVII, p. 86, 1825.

Goldfuss, Petrefacta, Mus. univers. regie Borrus. Rhen. Bonnensis, t. I, p. 129, pl. xLi, fig. 3, 1820.

De Blainville, Zoophytes, Dict. des sc. nat., t. LX, p. 282, 1830.

Galerites depressus (pars), Schlotheim, Syst. Verzeichniss petrefact.

Discoidea depressa,

Sammlang, p. 9, 1832.

Thirria, Stat. min. et géol. de la Haute- Saône, p. 181, 1833.

Blainville, Manuel d’actin. et z00phyt., p. 223, 1834.

Phillips, Geol. of Yorkshire, p. 150, pl. vu, fig. 4, 1835.

Agassiz, Prodrome d'une Monog. des Radiaires, Mém. soc. des sc. nat. de Neufchâtel, t.1, p. 186, 1826.

Agassiz, id. Annales des sc. nat., Zool., p. 279, 1837.

TERRAIN JURASSIQUE.

Galerites depressus,

A5

Koch et Dunker, Beitr. zur kennt. der .nordd. Oolith., p. 40, pl. IV, fig. ?, 1837.

Galerites depressa (pars), Des Moulins, Études sur les Éch., p.

Discoidea depressa,

Galerites depressus,

Discoidea depressa,

Galerites depressus,

Holectipus depressus, Holectypus antiquus, Holectypus depressus, Discoidea depressa, Holectypus depressus, Holectypus Ormoisianus, Holectypus depressus, Holectypus striatus,

Holectypus depressus,

254, 1837.

Agassiz, Echin. foss. de la Suisse, t.1, p. 81, pl. var, fig. 7-9, pl. xux bis, fig. 7-13, 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neocomensis, p. 7, 1840.

Dujardin in Lamarck, Animaux sans vertébres, éd.,t. I], n. 9, p. 309, 1840.

Desor, Monographie des Galerites, p. 65, pl. x, fig. 4-12, 1842.

Morris, Catal. of Brit. Foss., éd., p. 52, 1843.

Murchison, Outline of the Geol. of the Nieghbourhood of Cheltenham, p. 73, 1845,

Schmidt, Petrefackten Buch, p. 123, 1846.

Agassiz et Desor, Echin., p. 87, 1847.

Agassiz el Desor, id., p. 87, 1847.

Marcou, Recherches géol. sur le Jura sa- linois, Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. III, p. 79, 1847.

Bronn, Index paleontologicus, p. 430, 1848.

A. Gras, Anim. foss. de l'Isère, p.41, 1848.

Cotteau, Echinides fossiles de l'Yonne t. 1, p. 84, pl. vin, fig. 6-8, 1849. D'Orbigny, Prodr. de paléont. strat.,

t. 1, p. 319, 408, 1850.

D'Orbigny , id., p. 379, n. 508, 1850

Wright, On the Cassidulidæ of the Oo- lite, Ann. and Magaz. of nat. hist., ser., t. IX, p.94, 1851.

Catal. rais. des

416 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Galerites depressus,

Holectypus depressus,

Galerites depressus, Holectypus depressus, Discoidea depressa,

Holectypus depressus,

Discoidea depressa,

Holectypus depressus, Holectypus striatus,

Holectypus depressus,

Holectypus depressus,

Holectypus Ormoisianus

Holectypus depressus,

Quenstedt, Flüizgeb. Wurtemberg, p. 373, 1851.

Beaudouin, Oxford. du Châtillonnais, Bull. Soc. géol. de France, 2: sér., t. VIIL, p.588 et 593, 1851.

Bronn, Lethea geognostica, éd., t. II, p. 148, pl. xvur, fig. 5, 1851.

Quenstedt, Handbuch der Petrefact., p. 583, pl. xuix, fig. 46, 1854.

Buvignier, Stat. géol. de la Meuse, p. 238, 1852.

Giebel, Deutschlands Petrefact.,p. 324, 1852.

Guéranger, Essai d'un répertoire pa- léont. de la Sarthe, p. 25, 1853.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e.6d., p. 82, 1854.

Cotteau, Études sur les Échin. foss. de l Yonne, t. I, p.415, pl. xxxui, fig. 9, 1854.

Terquem, Paléont. du dép. de la Mo- selle, p. 33, 1855.

Wright, Monog. of Brit. foss. Echinod. ool., p. 260, pl. 18, fig. 1, Mem. pa- leont. Society London, 1856.

Baugier et Sauzé, Études géol. des tranchées du chemin de fer de Poitiers à la Rochelle, p. 49, 1856.

Oppel, Die Juraformation, p. 457 et 459, 1856.

Oppel, id., p. 508, 1856.

D’Archiac, Histoire des prog. de la géol., t. VI, Formation jurassique, p. 301 et passim, 1856.

Pictet, Traité de paléont. t. IV, p. 227, 1857.

Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 169, 1857.

Desor, id., p. 170, 1857.

Marcou, Lettres sur les roches du Jura, p. 32, 1857. |

TERRAIN JURASSIQUE. 417

Holectypus depressus,

Holectypus Ormoisianus, Holectypus depressus,

Galerites depressus,

Holectypus depressus,

ÉCHINODERMES.

Etallon, Esquisse d’une desc. géol. du haut Jura, p.27, Soc. imp. d’agric., d'histoire nat. et des arts utiles de Lyon, 1857. :

Etallon, id., p. 27, id., 1857.

Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 38, 81 et 361, 1857. Quenstedt, Der Jura, p. 51, pl. Lxvin,

fig. 21 (non pl. xc, fig.24 et 25), 1858.

‘Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép.

de l'Yonne, p. 622, 1858.

Chapuis, Nouvelles recherches sur les foss. des terr. second. de la Province du Luxembourg, p.100, pl. xix, fig. 4, 1858.

Wright, On the Subd, of the inf. Ool. comp. wüh the equival. beds of that Form. on the Yorkshire coast, Quart. journ. of the geol. Soc. of London, p. 25, 1859.

Lory, Descript. géol. du Dauphiné, p. 250, 1861.

Coquand, Paléont. de la Province de Constantine, p. 277, 1862.

Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 15, 1863.

Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p.28, 1864.

Etallon, Paléont. grayloise, Mém. Soc. d’Emul. du Doubs, sér., t. II, p. 332, 1864.

Zeuschner, Glieder. d. Juraform. in Polen. Zeitschr. d. Deutsch. geol. Ges., t. XVI, p. 581, 1864.

-Seebach, Der Hannover'sche Jura, Ta-

bleau, n. 27, 1864. Winkler, Musée Teyler, Catal. syst. de la coll. paléont., p. 197, 1864. Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll. of foss. in the Museum of the pract, Geol., p. 222, 228, etc., 1865.

27

418 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Hulectypus depressus,

Holectypus Ormoisianus, Holectypus depressus,

Deslongchamps, Études sur les étages jurassiques de la Normandie, p. 154, 1865.

Ogérien (frère), Hist. nat. du Jura et des dép. voisins, t. I, p. 736, 1865. Ooster, Synops. des Echinodermes des

. Alpes suisses, p. 49, 1865.

Heer, Urwelt der Schweiz, p. 132, pl. 1x, fig. 5, 1865.

Laube, Echinoderme der Braunen Jura von Balin, p. 5, 1867.

Mœsch, Der Aargauer Jura, p.86,97,1867.

MϾsch, id., p. 104, 107, 1867.

Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 55, 1867.

Jaccard, Desc. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 219, 1868.

Dewalque, Prod. d’une descript. géol. de la Belgique, p. 354, 1868.

Guillier, Notice géol. et agric. à l’appui des profils géol. des routes imp. de la Surthe, p. 25 et 27, 1868.

Wright, On the Correlations of the Ju- rassic Rocks of Côte-d'Or and the Cotteswold hills, p. 49, 1869.

Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, Descript. des familles et des genres, p. 411, 1869.

Greppin, Desc. géol. du Jura bernois, p. 41,51, 56, 1870.

Desor et de Loriol, Echinologie hel- vélique, p.258, pl. xLiv, fig. 3-4,1871.

Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. I, p. 81, 1871.

P.,38 ; R. 49, var. de grande taille (Æolect, striatus, d'Orb.).

X. 59; Q. 69, var. de taille plus petite.

Espèce de taille variable, sub-circulaire, quelquefois légèrement pentagonale, à peu près aussi longue que

TERRAIN JURASSIQUE. 419

large; face supérieure renflée, uniformément bombée, le plus souvent sub-conique ; face inférieure déprimée, sub- concave, médiocrement renflée vers l’ambitus. Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires étroites, aiguës ausommet, s’élargissant un peu au fur à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus. Zones porifères formées de pores petits, égaux, très-serrés, régulièrement superposés à la face supérieure, plus obliques et plus espacés en dessous, sans jamais se multiplier autour du péristome. Tubercules pe- tits,abondants, sub-scrobiculés, formant des rangées verti- cales assez distinctes, surtout vers l’ambitus, au nombre de quatre à six dans les aires ambulacraires, et de douze à vingt dans les aires interambulacraires; ce nombre du reste varie suivant la taille des individus. Ces rangées disparaissent lorsqu'elles s'élèvent, et deux seulement, toujours un peu plus apparentes que les autres, persistent jusqu’au sommet sur chacune des aires ambulacraires et interambulacraires. Les tubercules affectent en outre, vers le péristome et dans la région infra-marginale, une dispo- sition circulaire assez prononcée ; à la face inférieure et notamment auxapproches du péristome, ils sontbeaucoup plus gros, plus profondément scrobiculés, moins nom- breux et plus espacés. Granules intermédiaires fins, homogènes, abondants, visibles seulement à la loupe, et formant, entre les tubercules, des séries plus ou moins rapprochées, sub-onduleuses, presque horizontales et paral- lèles aux sutures des plaques. A la face inférieure les granules paraissent plus gros, moins homogènes; aux approches du péristome, dans les aires interambulacraires, ils sont quelquefois très-allongés et forment des cercles rayonnant autour des plus gros tubercules. Péristome plus ou moins enfoncé, quelquefois à fleur du test, circulaire,

420 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

muni d’entailles apparentes. Périprocte très-grand, pyri- forme, aigu à son extrémité interne, occupant, sur la face inférieure, presque tout l’espace compris entre le péristome et le pourtour du test. Le plus souvent le périprocte ne dépasse pas l’ambitus; cependant, dans certains individus de petite dimension, il entaille un peu le bord et se trouve alors légèrement visible d’en haut. Appareil apical relative- ment petit, granuleux, sub-pentagonal, composé de quatre plaquesgénitalestrès-distinctement perforées, d’une plaque complémentaire postérieure imperforée, et de cinq petites plaques ocellaires à peu près égales entre elles. La plaque génitale antérieure de droite ou plaque madréporiforme estirrégulière, largement développéeet fait saillie au milieu de l’appareil; les plaques ocellaires s’intercalent entre les plaques génitales et aboutissent le plus souvent sur la plaque madréporiforme.

M. Desor signale un individu qui a conservé quelques radioles : ilssontextrêmement petits, grêles, aciculés, fine- ment striés; leur bouton est bien développé.

Les moulesintérieurs siliceux offrent autour du péristome la trace des auricules qui supportaient l'appareil mastica- toire. Chez un de ces moules siliceux, les dents elles-mêmes, courtes et triangulaires, ont laissé leur empreinte.

Hauteur, 20 millimètres; diamètre transversal, 33 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 33 mill. 4/2.

Cetteespèce esltrès-variable dans sa forme : l’ambitus est Je plus souvent circulaire; quelquefois cependant il affecte une forme légèrement pentagonale, et alors le diamètre antéro-postérieur dépasse un peu le diamètre transversal. La face supérieure, ordinairement renflée et sub-conique, est quelquefois très-peu élevée et uniformément bombée chez certains individus. C’est à celte dernière variété que

TERRAIN JURASSIQUE. 424.

nous avons donné, dans nos Échinides de l Yonne, le nom de ÆRaulini. La face inférieure elle-même est plus ou moins déprimée. La disposition des granules en séries horizontales et sub-onduleuses paraît assez constante, tout en variant un peu suivant les individus. Dans un de nos exemplaires, la plaque génitale postérieure imperforée présente, comme la plaque génitale antérieure de droite, un aspect madré- poriforme, mais c’est un caractère isolé, et qui ne peut être considéré que comme un accident pathologique.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'/Æ. depressus, malgré sa forme variable, sera toujours parfaitement reconnaissable à son ambitus médiocrement renflé, à la grandeur de son péristome et à la disposition linéaire de ses granules. L’es- pèce dontilse rapproche le plus est l’/7. corallinus, remar- quable également par la grandeur de son péristome ; mais celte dernière espèce paraît en différer d’une manière positive par ses tubercules plus apparents à la face supé- rieure et ses granules inégaux et épars.

HISTOIRE. L’/Æ. depressus estun des oursins jurassiques les plus communs et les plus anciennement mentionnés par les auteurs ; cette espèce, placée successivement dans les genres Galerites et Discoidea, a servi, en 1847, de type au genre Æolectypus, établi par M. Desor dans le Catal. raisonné des Échinides, et adopté par tous les auteurs. Nous sommes d'accord avec MM. Desor et de Loriol pour reconnaître que les Z/. antiquus, Desor, striatus, d'Orbigny, Ormoisianus, Cotleau, ne sont que des variétés de l'A, dpressus ; nous lui réunissons également l’Z. Raulini de nos É’chinides fossiles de L Yonne.

LocaLITÉS. L’Æ, depressus occupe plusieurs niveaux stratigraphiques, el a été rencontré, presque avec une égale abondance, dans les étages bajocien, bathonien, callovien,

422 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

oxfordien el même corallien, sans qu’il soit possible de séparer, au point de vue zoologique, les échantillons provenant de ces divers étages. Tennie (Sarthe); Saïint- Rambert, Oncien, Tenay (Ain); Essert (Haut-Rhin) ; Sam- pans (Jura). Assez abondant. Etage bajocien. Saint-Aubin de Langrune, le Marresquet, Ranville (Calvados); Marquise (Pas-de-Calais) ; Alençon, Suré, Mamers (Orne); Monné, la Jaunelière, Noyen, Pecheseul, Saint-Pierre des Bois, Domfront, Fourneau de la Bergerie près Parcé, Beau- mont (Sarthe); Chatel-Censoir (Yonne) ; Montarlot, Cham- plitte, Selongey (Côte-d'Or); Liffonds (Haute-Saône); Da- vayé, Tournus (Saône-et-Loire); Langres, Chassigny, Piépape, Maatz (Haute-Marne); Apremont (Ain); Poli- gny, Salins, Romange (Jura) ; environ de Melz (Ardennes); Ea Miotte, Bavilliers, Ferrette, route de Ligsdoff, Levon- court, Bouxvillers, Chemin d’Oberlarg (Haut-Rhin). Abon- dant. Étage bathonien. |

Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ; Montbizot, Chauffour, Pizieux, Vivoin, Marolles, Rouessé-Fontaine (Sarthe) ; Mor- tagne, .Courgeoust, Boecé (Orne) ; Nevers (Nièvre) ; Gigny, : Etivey, Sennevoy (Yonne); Hauteville, Etrochey, Laignes, Montsaignon, Montigny-sur-Aube, Selongey, Messigny (Côte-d'Or); Marault, Bricon, Latrecey, Château-Villain (Haute-Marne); Satornay (Saône-et-Loire); Gy (Haute- Saône); Pierre-Levée près Lourdence (Vienne) ; Montreuil- Bellay (Deux-Sèvres) ; Mont-Sec (Meuse); Viel-St-Remy (Ardennes) ; Liffol-le-Grand (Vosges); Bavilliers, Etang de la Moëche (Haut-Rhin). Très-abondant. Etage callovien.

Levigny (Saône-et-Loire), rare. Etage argovien.— Ecom- moy (Sarthe). Rare. Etage corallien.

Toutes les collections.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Dundry, Wotton-

TERRAIN JURASSIQUE. 493

under-Edge, Stinchcombe, Rodboroug, Coopers, Birdlip, Shurdington, Leckhampton et Winchcombe, Cheltenham, Fawler près Woodstok (Angleterre). Etage bajocien. Egg près Aarau, Kornberg près Frick, Ueken, Erliesbach, Linn- berg, Birmensdorf, Betznau, Hornussen, Wesen, Ricken- bach, Kreisacker, Rothenberg, etc. (Argovie); Schauen- bourg, Graitery, Vorbourg, Movelier, Wartemberg, etc. (Jura bernois); Muttenz près Bâle ; Goldenthal, Kienberg, Oberbuchsitten, Ring, Egerkinden (Soleure); Ste-Croix (Vaud). Suisse.— Bomberg (Bavière). Trowbridge, Stan- ton, Chippenham, Wincanton et Oldfort, Rushden (Angle- terre). Étage bathonien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. CItt, fig. 8, Æ. depressus, de l’étage bajocien de Tennie, de ma collection, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, moule intérieur siliceux de l’étage bathonien de Châtel-Censoir, de ma collection, vu de côté ; fig. 12, face supérieure ; fig. 13, face inférieure laissant voir les em- preintes des mâchoires; fig. 14, portion de mâchoire grossie. PI. c1v, fig. 1, 4. depressus, de l'étage bathonien, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, autre individu (4. Raulini, Cott.), de l'étage bathonien, de ma collection, vu de côté; fig. 4, face inférieure; fig. 5, autre variété sub-conique, de l'étage bathonien de Selongey, de ma collection, vue de côté; fig. 6, individu plus jeune, de l’étage bathonien, vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, appareil apical grossi; fig. 10, plaquesambulacraires et interambulacraires grossies. PI. cv, fig. 1, Æ. depressus, de l’étage callovien (A. striatus, d’Orbigny), de ma collection, vu de côlé ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, appareil apical grossi ; fg. 5, autre individu plus jeune, de

424 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

l'étage callovien, vu de côté ; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, péristome grossi; fig. 8, individu très-jeune, de l'étage callovien, vu de côté; fig. 9, face supérieure ; fig. 40, face inférieure ; fig. 44, portion de la face inférieure grossie, montrant la forme etla disposition des granules; fig.12, autre individu, de l’étage corallien inférieur, de ma collection, vu de côté; fig. 43, face inférieure; fig. 14, plaques interam- bulacraires grossies, montrant la disposition des granules.

100. Holectypus Sarthacensis, Coiteau, 1856. Ph CV

Holectypus Sarthacensis, Cotteau in Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 7, 1856. -— —- Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 173, 1857. Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, p. 37, pl. 1x, fig. 1-4, 1857. | —- Cotteau et Triger, id., Desc. des fa- milles et des genres, p. 411, 1869.

V. 94.

Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement penta-. gonale, un peu plus longue que large; face supérieure renflée, peu élevée, uniformément bombée, épaisse et ar- rondie surles bords ; face inférieure sub-pulvinée, concave. Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires aiguës à leur partie supérieure, s’élargissant un peu vers l’ambi- tus. Zones porifères composées de pores petits, serrés, régulièrement superposés à la face supérieure, d’autant plus petitsqu'ils se rapprochent de l’ambitus, plus obliques et un peu plus espacés à la face inférieure, ne se mulli- pliant pas près du péristome. Tubercules très-petits à la face supérieure, plus développés aux approches de la

TERRAIN JURASSIQUE. 425

bouche et vers l’ambitus ils forment des rangées con- centriques assez régulières; les plus gros de ces tuber- cules sont distinctement crénelés,. perforés: et. entourés d’une zone lisse, circulaire, très-légèrement déprimée, Granules intermédiaires inégaux, espacés, disposés sans ordre. Péristome de petite taille, décagonal, marqué d’en- tailles apparentes, s’ouvrant dans une dépression profonde du test, Périprocte grand, ovale, arrondi du côté interne, infra-marginal, très-éloigné du péristome, entamant un peu le pourtour du test. Appareil apical de petite taille, sub- pentlagonal, granuleux ; quatre plaques génitales perforées, la cinquième imperforée et assez grande; plaque madré- poriforme relativement peu développée, se prolongeant cependant au cenire de l’appareil.

Hauteur, 16 millim. ; diamètre transversal, 34 millim. ; diamètre antéro-postérieur, 35 millim.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se dislingue facilement de l’Æ. depressus avec lequel on la rencontre, par sa forme un peu plus allongée, sa face inférieure plus renflée sur les bords, ses tubercules plus petits, ses gra- nules autrement disposés, son péristome beaucoup moins _ développé et surtout par la position infra-marginale de son périprocte très-éloigné du péristome; elle se rapproche peut-être davantage de l’Æ. hemisphæricus; cependant elle s’en éloigne par sa taille plus forte, plus déprimée, plus sensiblement pentagonale, et par son périprocte moins rapproché du bord.

LOCALITÉS. Pecheseul, Noyen-sur-Sarthe, Saint-Pierre des Bois, Téloché, Chemiré-le-Gaudin (Sarthe). Assez rare, Étage bathonien, Chauffour (Sarthe). Très-rare, Élage callovien,

Collection Guéranger, Davoust, ma collection.

426 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

EXPLICATION DES FIGURES. PI. cvi, fig. 1, 7. Sarthacensis, de l’étage bathonien, de ma coll., vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, côté anal. ; fig. 5, appareil apical grossi; fig. 6, région buccale grossie ; fig. 7, plaques interambulacraires grossies; fig. 8, individu de grande taille, de l’étage bathonien, vu sur la face supérieure.

101. Holectypus punctulatus, Desor, 1847.

PI.

Discoidea punctulata, Holectypus punctulatus,

Discoidea punctulata, Holectypus punctulatus,

Discoidea punctulata,

Holectypus punctulatus,

Holeciypus Ormoisianus, pars (non Cotteau). Holectypus punctulatus,

Holectypus Ormoisianus (non Cotteau).

Holectypus punctulatus,

cvii, fig. 1-9.

Desor, Monog. des Galeriles, p. 69, pl. 1x, fig. 17-19, 1842,

Desor in Agassiz et Desor, Catal. rai-. sonné des Échin., p. 87, 1847.

Bronn, Index pulæontol., p. 430,1848.

D'Orbigny, Prodrome de puléont. strat., t. T, p. 379, 1850.

Giebel, Deutschlands Petrefacten , p. 324, 1852.

Wright, Monog. of the Brit. Echin. Oolit., p. 270, 1856.

Desor, Synops. des Ech. foss., p. 171, 1857.

Desor, id., 1857.

Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 227, 1857.

Jaccard, Desc. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 213, 1868.

Greppin, Desc. géol. du Jura Bernoïs, p. 56 et 59, 1870.

Desor et de Loriol, Echinol. helvét., p. 263, pl. xuiv, fig. 5-7, 1871.

Cotteau, Oursins jurassiques de la

Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. 1, p. 82, 1873.

Espèce de petite taille, circulaire; face supérieure sub- hémisphérique, quelquefois légèrement conique; face in-

TERRAIN JURASSIQUE, 427

férieure presque plane, sub-concave. Aires ambulacraires étroites à leur partie supérieure, s’élargissant un peu vers l’ambitus. Zones porifères à fleur du test, composées de pores très-petits, serrés, disposés par simples paires régu- lièrement superposées à la face supérieure, un peuobliques en dessous. Tubercules très-peu développés à la face supé- rieure, espacés, atténués, formant, vers l’ambitus, quatre rangées dans les aires ambulacraires, et huit à dix dans les aires interambulacraires, mais les rangées disparaissent au fur et à mesure qu’elles s'élèvent et se réduisent à deux dans chaque aire, près de l’appareil apical ; les deux ran- gées principales des aires interambulacraires paraissent, dans certains individus, supportées par de légères carènes. . Les tubercules sont beaucoup plus gros et plus sensible- ment scrobiculés à la face inférieure ; dans la région infra- marginale, ils forment des séries concentriques assez régu- lières et s’espacent d’autant plus qu’ils se rapprochent du périsiome. Granulés intermédiaires peu abondants, dé- licats, espacés, formant entre les tubercules de petits lacets horizontaux, réguliers et très-espacés. Péristome central, enfoncé, relativement de petite taille et marqué d’entailles peu apparentes. Périprocte ovale, allongé, acu- miné surtout à l’extrémité interne, commençant à quelque distance du péristome et n’atteignant pas le bord posté- rieur. Appareil apical sub-pentagonal, peu développé; plaque madréporiforme saillante.

Hauteur, 10 millimètres ; diamètre transversal et antéro- postérieur, 16 millimètres.

Individu de grande taille : hauteur, 14 millimètres; diamètre transversal et antéro-poslérieur, 22 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Cette petite espèce se rap- proche des individus jeunes de l’Æ. depressus; elle s’en

428 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

distingue cependant d’une manière assez nette par sa face inférieure plus plane, ses tubercules principaux plus petits et beaucoup moins apparents à la face supérieure, ses gra- nules moins abondants et disposés en lacets plus réguliers et plus écartés, son péristome plus étroit et son périprocle moins développé. Voisine également de l'A. planus, cette espèce s’en éloigne par ses granules miliaires moins nombreux et son périprocte un peu plus grand.

Histoire. Cette espèce a été décrite pour la première fois par M. Desor, en 4842, dans sa Monographie des Galé- rites. Quelques auteurs ont rapporté à notre Æ. Ormotsianus de petits exemplaires de Suisse qui n’étaient autres que l'A. punctulatus. Tout récemment, dans l’Échinologie helvé- tique, MM. Desor et de Loriol ont établi d’une manière po- sitive que ce rapprochementétait erroné, et que |’. Ormoi- sianus, qui n’était en réalité qu’une variété de pelite taille de |’. depressus, devait être supprimé de la méthode.

LocaLiTÉS, Bricon (Haute-Marne); Largue (Haut-Rhin). Rare. Étage oxfordien.

Ma collection, musée de Soleure (coll. Gressly).

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Pouillerel près la Chaux-de-Fonds (Neufchâtel); Tramelan, Movelier (Jura bernois), Suisse. Assez commun. Étage callovien.

EXPLICATION DES FIGURES, P]. cv, fig. 1,77. punctulatus, de grande taille, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, plaques ambula- craires et interambulacraires grossies; fig. 5, individu plus jeune, de ma collection, vu de côté ; fig. 6, face supé- rieure ; fig. 7, autre individu de Pouillerel près la Chaux- de-Fonds (Suisse), type de l’espèce, vu de côté; fig. 8, face - supérieure ; fig. 9, plaques ambulacraires grossies.

TERRAIN JURASSIQUE. 429

102. Holectypus planus (Agassiz), Desor, 1847. PI. cvni, fig. 10-15.

Discoidea plana, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc., p. 7, 1840. -— _ Desor, Monog. des Galerites, p. 64, pe x; fig. 1-3, 1842. Holectypus planus, Desor in Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Échin., p. 87, 1847. Discoidea plana, Bronn, Index palæont., p.430, 1848. Holectypus planus, Wright, Monog. of the Brit. Echin. Oolit.. p. 269, 1856. Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 172, 1857. Pictet, Traité de paléont., 2 édit., t. IV, : p. 227, 1857.

Espèce de taille petite, circulaire, légèrement sub-pen- tagonale ; face supérieure très-médiocrement renflée ; face inférieure presque plane, un peu déprimée au milieu, sub- anguleuse sur les bords. Zones porifères à fleur du test. Tu- bercules très-peu développés à la face supérieure, formant, vers l’ambitus, deux rangées dans les aires ambulacraires, et six à huit dans les aires interambulacraires. Suivant M. Desor qui a eu à sa disposition des exemplaires mieux conservés que le nôtre, les granules miliaires sont exces- sivement nombreux et rangés en séries transversales dis- tinctes. Les tubercules, comme dans tous les Æolectypus, augmentent de volume à la face inférieure. Les aires in- terambulacraires présentent, sur le moule intérieur, deux légères carènes qui correspondent aux deux séries principa- les detubercules. Péristome sub-circulaire, un peu enfoncé, marqué d’entailles à peine apparentes. Périprocte petit, ar- rondi, placé à peu près au milieu de l’aire interambulacraire

430 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

et occupant environ la moitié de l’espace compris entre le péristome et l’ambitus postérieur.

Type de l’espèce : hauteur, 6 millimètres; diamètre transversal et antéro-postérieur, 16 millimètres.

Individu de taille plus forte : hauteur, 9 millimètres ; dia- mètre transversal et antéro-postérieur, 26 millimètres.

Nous rapportons à l’7. planusun individu de plus grande dimension, provenant, comme les exemplaires types, des couches oxfordiennes des Vaches Noires ; il en diffère non- seulement par sa taille, mais par son ambitus plus sen- siblement pentagonal et son périprocte peut-être un peu plus développé. Malgré ces différences, cet exemplaire nous a paru devoir être réuni à l’Æ. planus dont il se rap- proche plus que d’aucune antre espèce. 6.5

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’/7. planusoffre quelque res- semblance avec certaines variétés très-deprimées de l’Æ. de- pressus ; il s’en éloigne par sa forme encore plus aplatie, et surtout par son périprocte plus petit.

LocaLITÉ. Les Vaches Noires près Trouville (Calvados). Rare. Étage oxfordien. |

Ecole des mines (coll. Michelin), Muséum de Paris (coll. d’Orbigny) ; coll. Wright.

EXPLICATION DES FIGURES, PI, CVII, fig. 10, Æ. planus, vu de côté ; fig. 14, face supérieure; fig. 12, face inférieure (ces trois figures sont copiées de la Monographie des Ga- lerites, pl. x, fig. 4, 2 el 3); fig. 13, autre individu de taille plus forte, de la collection d’Orbigny, vu de côté; fig. 44, face supérieure ; fig. 15, face inférieure.

TERRAIN JURASSIQUE, 431

103. Holectypus Drogiacus, Cotieau, 1854.

PI. cv et pl. cix, fig. 1-2.

Holectypus Drogiacus, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l Yonne, t. I, p. 208, pl. xxxi,

fig. 1-4, 1854. _— Desor, Synops. des Erhin. foss., p. 172,

1856.

ee = Pictet, Traité de paléont., 2 éd., t. IV, p. 228, 1857.

Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép.

de l'Yonne, p. 622, 1858.

Nous ne connaissons de cette espèce que le moule inté- rieur, et notre description sera nécessairement très-incom- plète.

Espèce de grande taille, circulaire, très-légèrement pen- tagonale ; face supérieure renflée, quelquefois sub-conique; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Aires ambulacraires un peu bombées, très-étroites au som- met, s'élargissant sensiblement vers l’ambitus. Les aires in- terambulacraires occupent un espace triple des aires am- bulacraires. Le moule intérieur a conservé les empreintes des plaques coronales; elles sont allongées, de médiocre longueur, et très-sensiblement coudées aux deux tiers en- viron de leur étendue. Vers le pourtour du test elles de- viennent plus étroites, tout en s’allongeant davantage; elles s’élargissent, à la face inférieure, au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ouverture buccale. Péristome relativement assez peu développé, occupant environ le cin- quième dela face inférieure, sub-décagonal, assez fortement entailléet présentant, à la base des aires ambulacraires et de chaque côté, des sillons allongés qui correspondent aux en-

432 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tailles, et ne sontautres que les empreintes des auricules des- tinées à soutenir les mâchoires. Périprocte ovale, allongé, pyriforme, de médiocre grandeur, s’ouvrant très-près du bord externe et occupant la moitié de l’espace compris entre l’ambitus et le péristome. L'appareil apical a laissé son. empreinte sur le moule intérieur ; il est formé de quatre plaques génitales perforées et d’une cinquième plaque complémentaire plus petite qui ne présente aucune trace de perforation, Entre ces plaques s’intercalent les plaques ocellaires beaucoup plus petites, assez irrégulières, et dont Ja base se prolonge quelquefois jusqu’au corps madrépori- forme qui occupe le milieu de l’appareil oviducal; le corps madréporiforme, ainsi que cela est reconnu depuis long- temps, n’est que le prolongement de la plaque génitale anté- rieure de droite ; il n’en est séparé par aucune suture, mais seulement par une dépression irrégulièrement anguleuse et qui doit nécessairement correspondre à un renflement in- terne du test.

Hauteur, 17 millimètres ; diamètre transversal et antéro- postérieur, 70 millimètres,

Cette espèce varie dans l’aspect de la face supérieure le plus souvent légèrement bombée, quelquefois élevée et sub- conique.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'A. Drogiacus sera toujours: facilement reconnaissable à sa taille et à la position de son périprocte; ilse rapproche del’. giganteus, espèce fort rare du calcaire à chailles de Suisse ; il s’en distingue par sa taille moins forte, ses aires ambulacraires relativement plus larges vers l’ambitus, son péristome plus développé, et aussi par la forme des plaques qui composent les aires interambulacraires, et qui, au lieu d’être presque droites, sont sensiblement coudées aux deux tiers de leur étendue.

TERRAIN JURASSIQUE, 433

LocaciTÉ. Druyes (Yonne). Assez rare. Étage coral- lien inférieur (calcaire à chailles).

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. Gvu, fig. 1, 7. Drogiacus, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, empreinte de l'appareil apical grossi ; fig.5, tubercules de la face inférieure grossis ; fig. 6, portion de la face inférieure montrant l’empreinte des auri- cules. PI. cix, fig. 4, 7. Drogiacus, de grande taille, vu de côté; fig. 2, portion de la face inférieure montrant l’em- preinte des auricules.

104. Holectypus orificiatus (Schlotheim), de Loriol, 1871.

PI, ax, fig. 3-10.

Echinites orificiatus, Schlotheim, Nachträge zur Petre- faktenkunde, p. 317, 1820.

Galerites depressus (pars), Schlotheim, System. Verzeichniss der Petrefakten-Sammlung, p. 9, 1832.

Agassiz, Echinod. suisses, t. I, p. 87, pl. vi, fig. 4-6, 1839.

Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc., p. 7, 1840.

Desor, Monographie des Galérites, p. 70, pl. 1x, fig. 7-10, 1842.

Discoidea inflala,

Discoidea Mandelslohi, Desor, id., p. 68, pl. vu, fig. 14-16, 1842.

Holectypus Mandelslohi, Desor in Agassiz et Desor, Catal raisonné des Echin., p. 87, 1847.

Holectypus inflatus, Desor in Agassiz et Desor, id., p. 88,

Discoidea inflata, Discoidea Mandelslohi, Holectypus Mandelslohi,

ÉCHINODERMES.

1847. Bronn, Index palæont., p. 430, 1848. Bronn, id., 1848, D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. Il, p. 26, 1850. 28

434 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Holectypus inflatus, Discoidea Mandelslohi,

Discoidea inflata, Holectypus Mandelslohi,

Holectypus inflatus,

Holectypus Mandelsliohi,

«

Holectypus inflatus,

D’Orbigny, id., {. II, p. 55, 1850.

Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 324, 1852.

Giebel, id., 1852.

Wright, Monog. of the Brit. Echin. Oolit., p. 269, 1856.

Wright, id., p. 272, 1856.

Desor, Synopsis des Echin. foss., p- 171, 1857.

Desor, id., 1857.

Oppel, Die Juraformation, p. 689, 1857.

Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 228, 1857.

Pictet, id., 1857.

Etallon, Rayonnés du Jura sup. de

Montbéliard, suppl., p. 33, 1860.

Waagen, Die Juraformation in Franken, p. 223, 1864.

Waagen, id., p. 125, 183 elc., 1864.

Schauroth, Verzeichniss der Vers- teinerungen, p. 142, 1865.

Mœsch, Der Aargauer Jura, p. 189, 1867.

De Loriol, in Desor et de Loriol, Echinologie helvétique, p. 467, pl. xLvi, fig. 12, 1871.

Holectypus Mandelslohi,

Holectypus orificiatus,

Q. 76. (Type de l'espèce.)

Espèce de petite taille, circulaire, quelquefois légère- ment rétrécie en arrière; face supérieure renflée, sub- conique, épaisse sur les bords; face inférieure plane, _concave au milieu, sub-pulvinée. Aires ambulacraires un peu bombées, étroites à leur partie supérieure, ‘s’élargis- _sant un peu vers l’ambitus. Zones porifères composées de pores très-petits, un peu obliques surtout à la face infé- rieure, ne se multipliant pas autour du péristome. Tuber- eules relativement peu développés à la face supérieure,

TERRAIN JURASSIQUE. 435

formant, vers l’ambitus, quatre à six rangées dans les aires ambulacraires, et dix à douze dans les aires interambula- craires ; ces rangées se réduisent à deux aux approches de l’appareil apical. A la face inférieure, les tubercules sont plus apparents et forment, dans la région infra-marginale, des rangées concentriques assez régulières ; ils augmentent de volume et deviennent moins nombreux en se rappro- chant de la bouche. Granules intermédiaires petits, serrés et paraissant former, dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, des séries horizontales assez régulières, sur- tout au-dessus de l’ambitus. Péristome central, peu déve- loppé, enfoncé, muni de faibles entailles. Périprocte très-grand, large, ovale, un peu acuminé à son extrémité interne, occupant à peu près tout l’espace compris entre le péristome et le pourtour. Suivant M. Desor, le périprocte est proportionnellement plus développé dans les individus jeunes que dans ceux qui sont de grande taille. Appareil apical petit, sub-pentagonal ; plaque madréporiforme beaucoup plus étendue que les autres, saillante, se prolon- geant au centre de l’appareil.

Type de l’espèce : hauteur, 12 millimètres; diamètre transversal et antéro-postérieur, 21 millimètres.

Individu plus jeune : hauteur, 9 millimètres; diamètre transversal, 19 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres 1/2.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’/. orificiatus se rapproche de l'A. punctulatus ; il s’en distingue par sa taille un peu plus forte, sa face inférieure plus épaisse et plus renflée sur les bords, son périprocte plus développé et ses gra- nules miliaires disposés en séries moins régulières. Ces mêmes caractères empêchent de confondre l’/. orificiatus avec les individus jeunes de l’. depressus.

436 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Hisroire. Cette espèce a été mentionnée, dès 1820, par Schlotheim, sous le nom d’Æchinites orificiatus. Aucun auteur n’a tenu compte de cette dénomination, et celte même espèce a été décrite et figurée plus tard sous les noms d’inflatus et de Mandelslohi. C’est M. de Loriol qui a rendu à cette espèce son nom le plus ancien, en lui réunissant les Æ. inflatus et Mandelslohi qui ne sauraient en être dis- tingués. Après un examen minutieux et comparé des types, nous avons adopté l’opinion de M. de Loriol,

- LocaLiITÉS. La Bastille près Grenoble (Isère). Très- rare. Etage oxfordien sup. Environs de Montbéliard (Doubs). Très-rare. Corallien sup.

Coll. Lory, musée de Montbéliard.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Lägern, Randen, Baden, Endingen, Bargen, Braunegg, Aarbourg (Argovie); Lôüchli près Schônenwerh (Soleure); Bühl‘près Riede- ren (Grand-duché de Bade). Amberg (Bavière).

EXPLICATION DES FIGURES, PI. cix, fig. 3, H. orificiatus, de la coll. de M. Lory, vu de côté; fig. 4, face supérieure; fig. 5, face inférieure; fig. 6, individu de Randen (Z. in- flatus), vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, individu d’Amberg, de la coll. de M. d’Orbigny, vu de côté ; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, appareil apical grossi.

105. Holectypus corallinus, d'Orbigny, 1850.

PI. cx et cxi.

Galerites depressus Leymerie, Stat. géol, et minéral.

(non Lam.). du dép. de l'Aube, atlas, p. 8, 1846.

Holectypus corallinus, D'Orbigny, Prod. de paléont. strat.,

t. 11, p. 26, 1850.

TERRAIN JURASSIQUE. 437

Holectypus corailinus,

Holectypus Meriani (pars),

Hoiectypus corallinus, Holectypus Meriani,

Holectypus corallinus,

Holectypus Meriani,

Holectypus corailinus,

Holectypus Meriani,

Holectypus corallinus,

A. Gras, Catal. des corps organisés foss. de l'Isère, p. 22, 1852.

Cotteau, Oursins kimméridgiens de l'Aube, Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 356, 1854.

Cotteau, Etudes sur les Échin. foss- du dép. de l'Yonne, 1. 1, p. 211 et 325, pl. xxx, fig. 1-5 (excl. fig. 6-9), 1854.

© Wright, Monog. of the Brit. Echin.

Oolith., p. 270, 1856.

Colteau, ÆEchinides de la Haute- Marne, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIII, p. 818, 1856.

Desor, Synops, des Echin, foss., p. 170, pl. xxiu1, fig. 1-3, 1857.

Desor, id., p. 170, 1857.

Pictet, Traité de paléont., édit., t. IV, p. 228, 1857.

Oppel, Die Juraformation, p. 721, 1855-1858.

Leymerie et Raulin, S/at. géol. de l'Yonne, p. 622, 1858.

Coquand, Synops. des Foss. des Charentes, p. 26, 1860.

Etallon, Rayonnés du Jura sup. de Montbéliard, p. 33, 1860.

.Etallon, Paléontostatique du Jura,

Jura Graylois, p.31, 1860.

Etallon, id., faune de l'étage co- rallien, p. 18, 1860.

Etallon, id., Jura Bernas, p. 11, 1860.

Cartier, Der ob. Jura Oberbuchsitten, p. 62, 1861.

Thurmann et Etallon, Le‘hæa Brun- trutana, p. 302, pl. xLv, fig. 1, 1862. -

Dolfuss, Faune kimméridgienne du cap la Hève, p. 92 1863.

438 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Holectypus corallinus, Etallon, Etudes paléont. sur le Jura Graylois, Mém. Soc. d'Emul. du Doubs, sér., t. VIII, p. 374,

1864. Holectypus Meriani, Etallon, id., p. 454, 1864.

Holectypus corallinus, Sadebeck, Der ob.Jura in Pommern, Zeitschr. d. Deutsch geol. Ge- sell., t. XVII, p. 662, 1865. —- Cotteau, Catal, raisonné des Échin. foss. du dép. de l'Aube, p. 12, 1865." Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inférieure , p. 12, 1866. Holectypus Meriani, Mœæsch, Der Aargauer Jura, p. 189- 199, 1867. r— Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 71 et 93, 1867. a Greppin, Desc. géol. du Jura ber- nois,, p. 83 et 113,1870.

Holectypus corallinus, Desor et de Loriol, Echinol. helvé- tique, p. 265, pl. xLv, fig. 4-5, 1871.

ou Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e série, t. I, p. 85, 1873.

Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement penta- gonale ; face supérieure plus ou moins renflée, quelquefois sub-conique ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire central. Aires ambula- craires étroites au sommet, s’élargissant un peu au fur et “à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus. Zones pori- fères formées de pores petits, presque égaux, un peu obliques à la face supérieure, beaucoup plus obliques et plus espacés à la face inférieure, sans jamais se multiplier autour du péristome. Tubercules petits, écartés, réguliè-

TERRAIN JURASSIQUE, 439

rement disposés à la face supérieure, formant, vers l’ambi- tus, quatre à six rangées dans les aires ambulacraires, et seize à vingt rangées dans les aires interambulacraires; ces rangées, toujours très-distinctes, disparaissent au fur et à mesure qu’elles s’élèvent, et les deux rangées princi- pales, composées de tubercules plus développés et plus sensiblement scrobiculés, atteignent seules le sommet. Les tubercules présentent en outre, à la face supérieure, vers l’ambitus et en dessous, dans la région infra-marginale, une disposition concentrique très-apparente; ils aug- mentent fortement de volume à la face inférieure, s’en- tourent d’un scrobicule beaucoup plus large et s’espacent aux approches du péristome. Granules intermédiaires abondants, inégaux et épars. Ces granules méritent un examen tout particulier, car leur disposition est un des caractères distinctifs de cette espèce : à la face supérieure, ils se présentent sous deux aspects bien tranchés; les uns, beaucoup plus apparents que les autres et de taille inégale, se groupent autour des tubercules et se montrent le plus souvent dans la région supérieure des plaques; les autres, plus fins, plus serrés, plus nombreux, plus homogènes et visibles seulement à l’aide d’une forte loupe, remplissent l’espace intermédiaire et paraissent disséminés à peu près au hasard. Vers l’ambitus et à la face inférieure, dans la région infra-marginale, les granules forment, autour des scrobicules, de petits cordons sub-circulaires ou hexago- naux. Péristome arrondi, marqué d’entailles assez pro- fondes, s’ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte ovale, allongé, très-grand, occupant presque tout l'espace compris entre le péristome et le bord posté- rieur. Appareil apical étroit, sub-pentagonal, composé de quatre plaques génitales paires de forme irrégulière et très-

440 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

distinctement perforées, d’une cinquième plaque impaire qui ne présente aucune trace de perforation, et de cinq plaques occellaires petites, triangulaires et finement per- forées; la plaque génitale antérieure de droite est remar- quable par le développement du corps madréporiforme, qui est spongieux, saillant et occupe le milieu -de l’ap- pareil.

Hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 30 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 31 millimètres.

Individu très-conique : hauteur, 27 millimètres ; diamètre transversal et antéro-postérieur, 46 millimètres.

Cette espèce est assez constante dans sa forme générale qui est médiocrement renflée et peu élevée, tout en ayant cependant une tendance à devenir sub-conique. Dans mon Catalogue raisonné des É'chinides fossiles du département de l'Aube, j'ai réuni à l’Æ. corallinus un exemplaire de très- grande taille, dont la face supérieure est épaisse et renflée sur les bords, élevée, conique, sub-acuminée au sommet. Malgré sa forme anormale, cet échantillon, qui a été recueilli dans l’étage kimméridgien des Riceys et appartient au musée d’hist. nat. de Troyes, ne me paraît pas devoir être séparé de l’espèce qui nous occupe. Je considère également comme une très-curieuse variété de l’Æ. corallinus un exemplaire recueilli par M. Deloisy dans les couches kim- méridgiennes de Bar-sur-Aube (Aube); les aires ambula- craires sont sensiblement costulées, surtout à la face su- périeure, au-dessus de l’ambitus, et lui donnent un aspect pentagonal très-prononcé, mais la grandeur de son péri- procte, la disposition de ses tubercules et des granules qui les accompagnent ne permettent pas de le séparer de VA, corallinus. Ce renflement extraordinaire des aires ambulacraires est sans doute le résultat d’une monstruosité

TERRAIN JURASSIQUE. LA

accidentelle. Ce n’est pas sans quelque doute que je per- siste à rapporter à l’Æ. corallinus, comme je l’ai fait dans mes £'tudes sur les Échinides de l Yonne, les moules intérieurs siliceux qu’on rencontre très-abondants dans les calcaires à chailles de Druyes (Yonne); ils sont, il est vrai, plus renflés, plus circulaires, quelquefois plus volumineux; cependant les tubercuies et les granules qui se laissent apercevoir sur quelques fragments de test, nous ayant paru, dans leurs formes et leur disposition, identiques à ceux de l’Æ. corallinus, nous croyons devoir maintenir ce rapprochement. 1

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’/. corallinus, par sa taille, par sa forme générale, par la grandeur de son ouverture anale, ainsi que par la disposition deses tubercules, se rap- proche beaucoup de l’Æ. depressus dont il a été démembré par d’Orbigny; il s’en distingue cependant d’une manière constante par ses tubercules principaux plus abondants à la face supérieure et disposés en séries longitudinales et concentriques plus régulières, etsurtout par l’arrangement de ses granules dont la taille est inégale, et qui tantôt sont groupés autour des tubercules et tantôt disséminés au hasard, tandis que, chez l'A. depressus, ils sont toujours uniformes, homogènes et disposés en séries linéaires assez régulièrement horizontales.

HisToiRE. Mentionnée, en 1850, dans le Prodrome de paléontologie stratigraphique, par d’Orbigny, cette espèce a été décrite et figurée pour la première fois dans nos Études sur les Échinides fossiles de l'Yonne. M. de Loriol s’est assuré, après un examen comparatif, que le type de l’ÆZ. Meriani, conservé dans le musée de Bâle, n’était en définitive qu’un exemplaire de l’7. depressus provenant de la grande oolite des environs de Bâle, et que les échan-

442 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tillons des couches supérieures de la Suisse que quelques auteurs, par une assimilation erronée, avaient désignés sous le.nom d’Æ. Meriani, devaient être réunis à l’Æ7. coral- linus, d'Orbigny, avec lequel ils présentaient une identité parfaite. Déjà dans nos Échinides de l'Yonne, et plus tard dans notre Catalogue raisonné des É‘chinides de l'Aube, nous avions cru devoir considérer les Æolectypus kimméridgiens assez abondants de l’Yonne, de l’Aube et de la Haute- Marne, comme appartenant à l'A. corallinus. | LocaLiTÉs. Laignes(Côte-d’Or). Rare. Étage argovien. —Druyes,Châtel-Censoir (Yonne). Assez abondant.Étage co- rallien inférieur (calcaire à chailles.) Champlitte (Haute- Saône) ; La Rochelle, Pointe-du-Ché (Charente). Etage co- rallien.—Le Havyre(Seine-Inférieure); Gyé-sur-Seine(Haute- Marne); Bar-sur-Aube, les Riceys (Aube); Lain, Chablis, Tonnerre (Yonne). Assez rare, Étage kimméridgien. Gray-la-Ville (Haute-Saône). Rare. Étage portlandien. Ecole des mines, Muséum d’hist. nat. de Paris (coll. d’Orbigny), coll. de la Sorbonne, musée de La Rochelle, coll. Perron de Gray, Babeau, Royer, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Develier-dessus (Jura bernois). Terrain à chailles supérieur. Wangen près Olten, Wôschnau, Oberbuchsitten (Soleure). Couches de Baden, étage séquanien. Egerkinden, Hägendorf, Gies- berg (Soleure). Vorbourg (Jura bernois). Étage pléroce- rien. . ExPLICATION DES FIGURES. PI. cx, fig. 4, Æ. corallinus, de l'étage oxfordien sup., de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, ap- pareil apical grossi ; fig. 5, plaques ambulacraires et inter- ambulacraires grossies ; fig. 6, A. corallinus, de l'étage co- rallien, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face supé-

TERRAIN JURASSIQUE. 443

rieure; fig. 8, face inférieure. PI. cxr, fig. 1, autre individu de taille plus forte, de la collection d’Orbigny, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, plaques inter- ambulacraires grossies; fig. 4, Æ. corallinus, de l'étage kimméridgien, de ma collection, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, variété costulée de l’élage kimmérid- gien de Bar-sur-Aube, de ma collection, vue de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, variété sub-pyramidale de l'étage kimméridgien des Riceys (Aube), du musée de Troyes, vue de côté ; fig. 9, face supérieure; fig. 10, Æ. corallinus, de l'étage portlandien de Gray (Haute-Saône), de ma collec- tion, vu de côté; fig. 11, face supérieure.

Résumé géologique sur les Holectypus.

Le terrain jurassique de France renferme neuf espèces d’Aolectypus ainsi distribuées dans les divers étages :

L’A. concavus est propre à l'étage bajocien.

L’AH. hemisphæricus se rencontre dans les étages bajocien et bathonien.

L'A. depressus commence à se montreravec l'étage bajo- cien; iltraverse les étages bathonien, callovien et oxfordien et disparaît dans l’étage corallien.

L'H. Sarthacensis, bien que très-rare, appartient aux étages bathonien et callovien.

Les A. punctulatus et planus sont propres à l'étage ox- fordien.

L’A. orificiatus se montre dans les étages oxfordien et corallien.

L’H. Drogiacus est spécial au corallien inférieur ou cal- caire à chailles.

L’'H. corallinus caractérise à la fois les couches oxfor-

444 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

diennes, coralliennes, kimméridgiennes et portlandien- nes. |

M. Desor mentionne, dans le Synopsis des É'chinides fos- siles, vingt espèces d’Æolectypus, dix-neuf dans le corps de l’ouvrage et une dans le supplément. Sur ce nombre neuf ont été décrites par nous: ce sont les 7. concavus, hemis- phœæricus, depressus, Sarthacensis, punctulatus, planus, orifi- ciatus (inflatus), Drogiacus et corallinus. Six espèces con- sidérées comme synonymes ont été supprimées de la méthode depuis la publication du Synopsis : H. Raulini, Ormoisianus, Meriani, Mandelslohi, Devauxianus et sub-depres- sus. Une espèce, /. speciosus (Goldf, non Ag.) appartient, suivant toule probabilité, au genre Pygaster. Quatre espèces sont étrangères à la France, 7. arenatus, Zschokker, giganteus et oblongus ; le nombre des Æolectypus jurassiques que nous connaissons se irouve ainsi élevé à treize.

Voici les caractères des quatre espèces non décrites dans la Paléontologie :

H. arenatus, Desor, Monog. des Galérites, pl. 1x, fig. 41- 13, 1842. Jd., Desor, Synops. des Éch. foss., p. 171, 1856. 1d., Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, p. 269, pl. xLvi, fig. 3-5, 1871. Espèce circulaire, un peu anguleuse, hémisphérique ou sub-conique en-dessus, plane et sub- concave en-dessous, peu renflée au pourtour. Zones po- rifères étroites, linéaires, à fleur du test. Pores disposés par paires écartées.Tubercules nombreux, petits, assez dis- tincts en-dessous oùils forment des rangées concentriques serrées, plus petits et plus écartés à la face supérieure. Granules intermédiaires très-petits, très-serrés, disposés en séries horizontales assez régulières. Péristome petit, faiblement entaillé. Périprocte ovale, bien ouvert, occu- pant presque tout l’espace compris entre le péristome et

TERRAIN JURASSIQUE. 445

le pourtour. Voisine de l'A. orificiatus, cette espèce s’en distingue par sa forme moins renflée au pourtour, sa face inférieure non pulvinée mais plutôt concave, ses tubercu- les plus nombreux, ses granules disposés en séries régu- lières. Terrain à chailles d’Auenstein, Lauffobr, etc. (Argovie), de Born, Oberbuchsitten (Soleure), de Liesberg et Develier-dessus (Jura bernois), de l'étage séquanien d’Elay (Jura bernois). Musées de Zurich, de Lausanne, de Soleure, etc. (Descr et de Loriol, loc. cüt.).

H. Zschokkei, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 171, 1836. Petite espèce rappelant un peu l’Æ. planus, mais le périprocte est plus grand, occupant à peu près tout l’es- pace entre le bord et le péristome ; six rangées seulement de tubercules interambulacraires à l’ambitus ; les ambula- cres en comptent quatre rangées, mais les deux internes sont peu régulières. Oxfordien sup. d’Effingen (canton d’Argovie). Rare. Coll. Mæsch (Desor, loc. cit.).— L'échan- tillon unique qui a servi de type à l’espèce a été perdu, et MM. Desor et de Loriol, dans l’Échinologie helvétique, n’ont pu que mentionner cet Æolectypus.

H. giganteus, Desor, 1856. Discoidea speciosa, Agassiz (non Goldf.), £chin. foss. de la Suisse, t. I, p. 93, pl. vi, fig. 16, 4839. /d., Desor, Monog. des Galérites, p.72, pl. x, fig. 13-15, 1842.— 1. speciosus{pars), Desor in Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p.88, 1867.— X. giganteus, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 172, 1856.—1d., Desor et de Lo- riol, £chin. helvétique, p. 270, pl. xLv, fig. 9, 1870. Espèce de grande taille, circulaire, très-déprimée, convexe en- dessus, concave en-dessous, très-amincie au pourtour. Aires ambulacraires très-étroites. Tubercules de la face inférieure assez gros, perforés et très-légèrement crénelés, entourés d’un serobicule étroit et profond, rapprochés et irrégulière-

446 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

ment disposés ; entre ces tuberculesse trouvent des granules de deux sortes, les uns très-petits et très-serrés, d’autres plus gros, mamelonnés et épars. Les tubercules de la face supérieure ne sont pas connus. Péristome enfoncé, déca- gonal. Périprocte allongé, pyriforme, acuminé en dedans ; relativement peu développé, il n’occupe pas la moitié de l’espace compris entre le péristome et le pourtour. L’Æ. giganteus se distingue facilement de l’A. speciosus, Goldfuss, par la disposition des tubercules de sa face inférieure qui sont épars au lieu d’être disposés en sé- ries concentriques régulières, et par ses aires ambulacrai- res très-étroites ; il est fort probable du reste que l'A. spe- ciosus n’est autre qu’un grand Pygaster. Laufon (Jura bernois). Terrain à chailles. Musée de Soleure, coll. Gressly (Desor et de Loriol, loc. cit.).

H. oblongus, Wright, Monog. of the Brit. foss. Echin. Ool., p.465, pl. xvin, fig. 3, 1856. —/d., Desor, Synops. des Échin. foss., suppl., p. 441, 1858. Espèce oblongue, plus large en avant qu’en arrière, à bord très-renflé. Sommet ambula- craire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires étroites, à fleur du test. Tubercules petits surtout à la face supérieure. Péristome étroit, décagonal. Périprocte assez grand, ovale, s’ouvrant près du bord postérieur qu'il échancre d’une manière sensible.—Voisine de l'A Sartha- censis, cette espèce s’en distingue par sa forme plus oblon- gue, son sommet ambulacraire excentrique, son périprocte entamant plus fortement le bord postérieur. Malton (Yorkshire). Rare. Étage corallien. Coll. Wright.

TERRAIN JURASSIQUE. 447

II»° Genre. PILEUS, Desor, 1856.

Pygaster (pars), Agassiz et Desor, 1847; Cotteau, 1854. Pileus, Desor, 1856; Wright, 1858.

Test de très-grande taille, sub-pentagonal, épais, renflé, conique, presque plane en dessous, sub-concave au mi- lieu, Sommet ambulacraire presque central. Aires am- bulacraires étroites surtout à leur partie supérieure, con- vergeant en ligne droite du sommet au péristome. Zones -porifères composées de pores petits, égaux, arrondis, irrégulièrement superposés, offrant, sur toute la face supé- rieure, une tendance très-marquée à se dédoubler, plus simples à la face inférieure. Tubercules petits, nombreux, perforés, non crénelés, sub-scrobiculés, disséminés sur toute la surface dutest, augmentant à peine de volume dans la région infra-marginale, ils sont cependant un peu plus serrés et affectent une disposition sub-concentrique plus prononcée qu’à la face supérieure. Granules miliaires fins, serrés, inégaux, tendant à se grouper en cercles autour des tubercules. Péristome central, sub-circulaire, médio- crement developpé, marqué d’entailles qui ont laissé de très-profondes empreintes sur le moule intérieur. Péri- procteproportionnellement moins grand que chez les vrais Pygaster, allongé, pyriforme, très-éloigné du sommet au- quel il n’est relié par aucune trace de sillon. Appareil api- cal compacte, déprimé, granuleux, sub-circulaire, remar- quable par le développement énorme de la plaque ma- dréporiforme et la petitesse relative de toutes les autres plaques.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Pileus a été dé- membré avec beaucoup de raison par M. Desor du genre Py-

448 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

gaster. S'il s’en rappoche un peu au premier aspect par sa physionomie générale, il s’en éloigne certainement par la disposition de ses pores rangés très-inégalement à la face supérieure, et offrant une tendance marquée à se dédoubler et même à se grouper par triples paires; il en diffère également par la place du périprocte toujours éloi- _ gné du sommet auquel il n’est relié par aucune trace de sillon, et par son péristome muni de plus fortes auri- cules,

Hisroire. Le genre Pileus a été établi par M. Desor, en 1856, dans le Synopsis des É'chinides fossiles, et adopté depuis par tous les auteurs. Il est regrettable que M. Desor ait donné à ce genre le nom de Pileus que l’espèce qui a servi de type portait depuis 1847, et ait cru devoir, con- trairement-au principe d’antériorité, le remplacer par celui d’hemisphæricus. Si aujourd’hui nous conservons au genre le nom de Pileus et à l’espèce celui d’emisphæricus, c’est afin de ne pas compliquer de nouveau la syno- nymie,

Le genre Pileus ne renferme jusqu'ici qu’une seule es- pèce fort rare, appartenant à l’étage corallien inférieur.

106. Pileus hemisphæricus (Agassiz), Desor, 1856.

PI. cxI1, GxIII, CXIV et XV.

= Pygaster pileus, Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Echin., p. 89, 1847.

_— D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t, I, p. 26, 14° étage, 413, 1850.

Cotteau, Etudes sur les Echin. foss. de l'Yonne, t. I, p. 205, pl. xx1x, fig. 1-2, et pl. (xxx, fig. 1-3, 1854.

TERRAIN JURASSIQUE. 449

Pygaster pileus. Cotteau, Notice sur l’âgè des couches inf.

et moyennes de l'étage corallien du dép.

de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France,

2e série, t. XII, p. 702, 1855.

Pileus hemisphæricus, Desor, Synops. des Echin. foss., p. 167, pl. xx, fig. 6, 1856. 104

Pygaster pileus, Pictet, Traité de paléont., édit. t. IV, p. 229, 1857.

Wright, Monoy. of the Brit. Foss. Eh p. 289, 1858.

| Leymerie et Raulin, Stat. géot. du dép: de l'Yonne, p. 622, 1858.

Pileus hemisphæricus, Dujardin et Hüpé, Desc. des PRO

Echin., p. 550, 1862.

T. 74. (Individu de grande taille) ; V. 53. (individu plus jeune.)

Espèce de très-grande taille, sub-pentagonale, un peu plus large que longue; face supérieure haute, renflée, hé- misphérique ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu, Sommet ambulacraire central: Aires ambula- craires droites, aiguës au sommet, relativement assez larges, légèrement renflées. Zones porifères très-développées, composées de pores égaux, arrondis, disposés par paires de pores nombreuses, serrées, irrégulières, tendant à se dé- doubler et même à se grouper par tripies paires à la face supérieure. Au-dessous de l’ambitus et jusque vers le pé- ristome les paires de pores deviennent un peu obliques et sont rangées beaucoup plus régulièrement; elles ne paraissent pas se multiplier près de la bouche. Tubercules petits, perforés, non crénelés, sub:scrobiculés, abondantes, serrés et augmentant à peine de volume dans la région infra-marginale, disséminés sur toule la surface du test, formant cependant, dans chacune des aires ambulacraires, sur le bord des zones porifères, une rangée qui s’élèvé

ÉCHINODERMES. 29

450 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

régulièrement du péristome au sommet. Au-dessous de l’ambitus, ces tubercules sont rangés en séries concentri- ques assez régulières. A la face supérieure, le milieu des aires interambulacraires est déprimé, presque dé- pourvu de tubercules et marqué d’un léger sillon qui correspond à la suture des plaques et se prolonge jus- qu’à l'appareil apical; l’espace intermédiaire est occupé par des granules nombreux, inégaux, disposés au hasard. Péristome relativement petit, sub-circulaire, marqué d’en- tailles apparentes, situé au milieu de la face inférieure, dans une dépression profonde. Périprocte allongé, pyri- forme, aigu à sa partie supérieure, arrondi*à sa base, s’ouvrant à fleur du test, aux deux tiers environ de l’es- pace compris entre le sommet et le bord postérieur. Appareil apical compacte, granuleux, un peu allongé ; plaques génitales et plaques ocellaires relativement très- petites ; plaque madréporiforme largement développée et occupant le centre de l’appareil.

Le moule intérieur siliceux permet d'étudier la struc- ture des plaques coronales à la face supérieure et vers l’'ambitus ; elles sont longues, étroites, pentagonales, inflé- chies et coudées aux deux tiers de leur étendue. Sur le moule que nous avons fait figurer, chacune des doubles séries qui forment les aires interambulacraires se compose : de trente-huit à quarante plaques. Les plaques ambula- craires sont très-petites, très-étroites, infiniment plus nom- breuses, et chacune d'elles paraît supporter deux paires de pores. Le moule intérieur à conservé également l’em- preinte des différentes plaques qui constituent l'appareil apical; le corpsimadréporiforme placé au milieu fait inti- mement partie de la plaque génilale latéro-antérieure ; au point de contact se montre une dépression longitudinale

TERRAIN JURASSIQUE. A51

et profonde qui correspond sans doute à un renflement intérieur du test. La plaque génitale postérieure paraît plus petite que les autres et imperforée. Sur le moulein- térieur le péristome est entouré de dix dépressions longues, étroites, très-profondes, laissées par les auricules forte- ment développées qui soutenaient l’appareil masticatoire.

Individu de grande taille : hauteur, 84 millimètres; diamètre transversal, 454 millimètres; diamètre antéro- postérieur, 440 millimètres. |

Individu plus jeune : hauteur, 48 millimètres ; diamètre transversal, 105 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 100 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Malgré l’énorme différence de taille des échantillons que nous avons sous les yeux, cette belle et curieuse espèce ne varie point dans sa forme et dans l’ensemble de ses caractères ; elle sera toujours facilement reconnaissable à sa face supérieure hante, ren: flée, sub-conique, à ses aires ambulacraires sub-costulées, à ses poresirrégulièrement dédoublés à la face supérieure, à ses tubercules petits, sub-scrobiculés, nombreux, serrés, disséminés au hasard, à son périprocte éloigné du sommet et s’ouvrant à fleur du test, à son péristome petit, enfoncé, muni de puissantes auricules.

LocaALiTÉS. Coulanges-sur-Yonne, Châtel-Censoir, Druyes (Yonne); Nièvre ; Sélongey (Côte-d'Or). Très-rare. Étage corallien inférieur et calcaire à chailles.

Muséum d'’hist. nat. de Paris, coll. de M. le marquis de Vibraye, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. Cx11, fig. 1, P. hemisphæ- ricus, de la collection de M. le marquis de Vibraye, vu de côté, sur la région anale; fig. 2, face supérieure.— PI, exim, fig. 4, le même échantillon vu sur la face inférieure ;

452 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

fig. 2, plaque interambulacraire grossie ; fig. 3, portion de l'aire ambulacraire grossie, montrant la disposition des pores. PI. cx1v, fig. 4, le même échantillon montrant le sommet de la face supérieure grossi; fig. 2, moule inté- rieur, de ma collection, vu de côté, sur la région anale, PI. cxv, fig. 4, le même, vu sur la face inférieure; fig: 2, portion de l’aire ambulacraire grossie; fig. 3, empreinte ‘de l’appareil apical grossie.

IIIwe Genre. PYGASTER, Agassiz, 1836.

G'alerites (pars), Lamarck, 1801.

Pygaster, Agassiz, 1836; Desor, 1842; Agassiz et Desor, 1847; Wright, 1856; Colteau, 1861 ; Desor et de Loriol, 1871.

Test ordinairement de grande taillé, épais, sub-pentago- | nal, renflé, plus ou moins conique en dessus, presque plane en dessous, sub-concave au milieu. Sommet ambu- lacraire presque central. Aires ambulacraires étroites sur- tout à leur partie supérieure, convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Zones porifères composées de pores petits, disposés par simples paires un peu obliques, mais très-régulièrement superposées. Les pores des rangées internes sont toujours arrondis, ceux des rangées externes sont tantôt arrondis, tantôt oblongs, quelquefois même:un peu virguliformes dans certaines espèces. Tubercules pe- tits, nombreux, perforés, non crénelés;, sub-scrobiculés, formant le plus souvent des séries longitudinales assez : régulières, et affectant en outre, vers l’ambitus et dans: la région infra-marginale, une disposition horizontale et concentrique assez prononcée. Granules miliaires fins, inégaux, plus moins serrés, tantôt disséminés au ha-

TERRAIN JURASSIQUE. : 453

sard, tantôt groupés en cercles aulour des tubercules. Péristome central, circulaire, assez largement développé, muni d’entailles distinctes et qui souvent ont laissé de profondes empreintes sur le moule intérieur. Périprocte grand, pyriforme, occupant une grande partie de l’espace compris entre le bord postérieur et le sommet auquel il se relie toujours. Appareil apical compacte, formé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires perforées, remarquable par le développement considérable de la plaque madréporiforme qui se prolonge au centre de l’ap- pareil. Radioles petits, grêles, acuminés, striés.

Les Pygaster, ainsi que l’a établi M. de Loriol (1), for- ment deux groupes : le premier renferme les espèces dont les pores sont virguliformes dans les rangées externes, et dont les tubercules sont espacés et à peine disposés en: séries verticales ; le second groupe comprend les espèces voisines des P. laganoides, Gresslyi et truncatus, e’est-à- dire celles qui sont pourvues de tubercules nombreux, disposés en séries régulières, et dans lesquelles les pores sont toujours arrondis. Dans mes Échinides de la Sarthe, j'avais pensé à faire des Pygaster de ce second groupe, un genre nouveau, sous le nom de WMacropyqus; j'ai aban- donné cette idée en présence des passages nombreux qui relient entre elles les espèces des deux groupes: Telle est également l’opinion de MM. Desor et de Loriol, qui, dans l'Échinologie helvétique, ont pensé qu’il était plus naturel de laisser tous les Pygaster dans le même genre, quelle que soit du reste la forme de leurs pores ambulacraires externes.

Nous avons déjà signalé, chez les Gakeropygus, cette

(1) Echinologie helvétique, p. 272.

454 | PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

tendance des pores à devenir plus ou moins inégaux et sub-virgulaires, Ce caractère, lorsqu'il ne vient pas s’y joindre d’autres différences, ne peut être considéré comme suffisant pour l'établissement d'une coupe générique nouvelle, et démontre que la structure des pores ambula- craires dans les différentes familles d'Échinides irrégu- liers n’a peut-être pas toute l'importance organique que certains auteurs avaient cru devoir lui attribuer. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Pygaster, tel que nous le circonscrivons, constitue un type particulier et très-nettement tranché; il diffère des Æolectypus par sa taille ordinairement plus forte, son péristome marqué d’entailles plus profondes, ses tubercules non crénelés, et surtout par la position de son périprocte toujours situé à la face supérieure et relié au sommet ; il se rapproche éga- lement des Pileus que M. Desor en a séparés, mais ce der- nier genre, qui ne comprend encore qu'une seule espèce, sera toujours reconnaissable à sa taille encore plus forte, à son péristome muni d’auricules plus puissantes, à son pé- riprocte relativement plus petit et détaché du sommet, à ses pores ambulacraires ayant, sur toute la surface du test, une tendance à se dédoubler, comme dans les Drplo- cidaris. ; Je . Le genre Pygaster commence à se montrer dans les cou- ches supérieures du Lias et parcourt toute la série des étages jurassiques; il abonde surtout dans les couches co- ralliennes. Le genre persiste encore à l’époque crétacée, mais il y est rare, et la dernière espèce ne franchit pas les limites de l’étage cénomanien.

TERRAIN JURASSIQUE, 455

107, Pygaster Reynesi, Desor, 1868. PI. cx vi, fig, 4-4.

Pygaster Reynesi, Desor in Reynès, Essai de géol. et de pa- léont. aveyronnaises, p. 89, 1868.

Y. 36.

Espèce de petite taille, sub-pentagonale, à peu près aussi longue que large ; face supérieure renflée, légèrement co- nique, sub-anguleuse à l’ambitus; face inférieure pres- que plane. Sommet ambulacraire sub-central. Aires ambulacraires un peu inégales, les postérieures moins lon- gues que les autres et sensiblement recourbées à leur ex- trémité. Zones porifères droites, étroites, composées de pores petits, égaux, arrondis, serrés, rangés presque hori- zontalement à la face supérieure, plus obliques vers l’am- bitus et surtout à la face inférieure ils sont plus espa- cés. Tubercules perforés et non crénelés, sub-scrobiculés, relativement assez gros à la face supérieure, augmentant un peu de volume dans la région infra-marginale, formant, vers l’ambitus, quatre rangées sur les aires ambulacraires, et sur les aires interambulacraires douze rangées qui dis- paraissent au fur el à mesure qu’elles s'élèvent, et se rédui- sent à quatre aux approches du sommet. Dans la région infra-marginale, les tubercules interambulacrairestendent à se grouper par séries horizontales. Granules intermédiaires peu abondanis, inégaux, espacés, épars, disposés le plus souvent en cercles autour des principaux tubercules. Péris- tome sub-circuiaire, un peu enfoncé, marqué d’entailles apparentes. Périprocte large, peu étendu, arrondi à son extrémité, s’ouvrant presque à fleur du test et atteignant à peine le tiers de la face postérieure.

436 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal et antéro- postérieur, 30 millimètres.

RaPPORT ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue de ses congénères par sa petite taille, sa face supérieure sub conique, son ambitus anguleux, sa face inférieure tout à fait plane dans la région infra-marginale, ses tubercules in- terambulacraires à peu près d’égale grosseur en dessous et à la face supérieure, formant, aux approches du som- met, quatre rangées régulières et distinctes. Voisine des individus jeunes du P. Trigeri, elle s’en distingue par ses tubercules moins développés à la face inférieure et son péristome plus anguleux et surtout par son périprocte beaucoup plus court : ce caractère lui donne quelque res- semblance avec les individus jeunes du P. semisulcatus, mais ces derniers seront toujours reconnaissables à leurs tu- bercules plus nombreux et plus apparents, à leur face su- périeure plus épaisse sur les bords, à leur face inférieure moins plane surtout près de l’ambitus,

. LocautrÉ. Cabanous, près Saint-Georges LA réynoEd Très-rare. Étage liasien (zone à Ammonites margaritatus),. Collection Reynès.

EXPLICATION DES FIGURES, P]. cxvI1, fig. 1, P. Reynesi, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf. ; fig. 4, portion des aires ambulacraires et interambulacraires grossie.

108. pPygaster semisulcatus (Phillips), Agassiz, 1836.

PI. cxvu, fig. 5, et pl. cxvrr. Clypeus semisulcatus, Phillips, Geology of Yorkshire, t: 1, p.127,

pl. 1, fig. 17, 1829. Pygaster semisulcatus, Agassiz, Prodrome d'une monog. des ra-

TERRAIN JURASSIQUR. 451

diaires, Mém. Soc, des scien. nat, de Neuchâtel, t. [, p. 183, 1836, Nucleolites semisulcatus, Des Moulins, Études sur les Échinides, mi à p. 362, 26, 1837, Pygasler semisulcatus, Agassiz, Prod, d'une monog. des radiaires, . Ann. des se. nat., zool,, t. VIT, p. 278,

Ki 1837. - Dujardin in Lamarck, Animaux sans ver- | tèbres, édit.,t. IE, p. 353, 1,

i9e9{liusl 85h 1840. Clypeus ornatus, : © Buckman in Murchison, Geology of

Cheltenham, édit., p. 95, 1845, Clypeus semisulcatus, Bronn, Index palæunt., p. 314, 1348. Pygaster semisulcatus, Wright, On the Cassidulidæ of the Oolithes, p. 9, Ann. and Magaz. of nat. History, “TE. A er à Pygaster brevifrons, M'Coôy, Contributions to Brit. Palæont., . p. 61, 1854. Clypeus semisulcatus, Forbes in Morris, Catal. of Brit. PE 2e édit., p.88, 1854. Salter, Echinodermata, Mem. of Geol. ALL Survey, Decade V; pl. vir, 1856. Desor, Synops. des Echin. foss., p. 165, 1856. Wright, On the Palæont. and ggroblanen - Relat. Sands of th2 Inf. Ool., Quarterly journal of the Geolog. Society, p. 299,

1856.

—— —— Wright, Brit. Foss. Echinodermata of the Ool. » P. 275, pl. XIX, fig. ÉG ) , x 1, / 1887,

Ti Wright, On the Subdiv. of the Inf. Ool., p. 33, Quarteriy journal of the Geol.

Soc., 1860.

= Cotteau et Triger, Échin. du aabilouhs de la Sarthe, p. 340, pl. Lvu, fig. 5, 1861.

De Ferry, Jura mâconnais, p. 23, 1861.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoophyt. Echinod., p. 581, 1862. 1 Huxley et Etheridge, Catalogue of tre

458 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Coll. of Foss. in the Museun of Pract. Geol., p. 223, 1865. Clypeus semisulcatus, Guillier, Notice géol. et agric. à l'appui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p. 21, 1868. Wright, The Correl. of the Jurass. Rocks of Côte-d'Or and Cotteswold Hills, p. 33, 1869. Cotteau et Triger, Echin. du département de la Sarthe, Descr. des familles et des genres, p. 410, 1869.

Type de l'espèce. V. 100.

Espèce de grande taille, sub-pentagonale; face supé- rieure renflée, sub-conique, ordinairement un peu déclive dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire un peu ex- centrique en arrière. Tous les exemplaires recueillis jus- qu’ici en France sont à l’état de moule intérieur, et notre description serait -nécessairement très-incomplète si nous n'avions sous les yeux quelques-uns des exemplaires ad- mirablement conservés qu’on rencontre à Cheltenham (Angleterre), et qui, en raison de leur forme généraie, de la position de leur périprocte et de leur gisement, ne peuvent laisser de doute sur leur identité spécifique avec les nôtres. Aires ambulacraires étroites à leur partie supé- rieure, s’élargissant un peu au fur et à mesure qu'elles se rapprochent de l’ambitus. Zones porifères formées de pores petits, égaux, disposés un peu obliquemeni, mais toujours régulièrement superposés. Aux approches du péristome, les paires de pores s’espacent et deviennent encore plus obliques. Tubercules abondants, perforés et non crénelés, relativement assez apparents surtout à la face inférieure, dans la région infra-marginale ils forment des rangées concentriques très-régulières. Les aires ambulacraires pré-

TERRAIN JURASSIQUE. 459

sentent de chaque côté, sur le bord des zones porifères, une rangée de petits tubercules qui s’élève du péristome au sommet. Vers l’ambitus, les aires ambulacraires offrent en outre, au milieu, deux et même quatre rangées de tuber- cules incomplètes, irrégulières, et qui souvent s'élèvent à peine au-dessus de l’ambitus. Péristome décagonal, for- tement entaillé, situé dans une dépression profonde du test. Périprocte large, oblong, s’ouvrant très-près du som- met et ne dépassant jamais le milieu de l’aire interambu- lacraire postérieure. Appareil apical grand, sub-circulaire, compacte, à en juger par la place qu’il occupait sur le test.

Hauteur, 35 millimètres ; diamètre transversal, 77 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 76 millimètres.

Cette espèce varie un peu dans sa forme qui est plus ou moins renflée, plus ou moins épaisse sur les bords, quel- quefois sub-conique. L’étendue du périprocte varie éga- lement suivant l’âge des individus : dans les exemplaires jeunes, il est large et peu allongé; chez les individus de grande taille, il s’étend davantage, et entame plus profon- dément l'aire interambulacraire postérieure. Dans les échantillons de France que nous avons sous les yeux, le péristome paraît plus grand que dans ceux d’Angieterre, mais cette différence provient sans doute de ce que nos exemplaires sont à l’état de moule intérieur.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. semisulcatus sera tou- jours reconnaissable à sa forme pentagonale, renflée, sub- conique, à ses tubercules relativement assez développés, nombreux, disposés en séries verticales et horizontales ré- gulières, à son périprocte large, peu étendu et ne dépassant jamais le milieu de la face supérieure.

HisToiRE. Le P. semisulcatus figuré, en 1829, par . Phillips, sous le nom de Clypeus semisulcatus, eomme un

460 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Échinide du coral-rag de Malton et de Scarborough, a longtemps été confondu avec le P, umbrella, et cette con- fusion n’a cessé que lorsqu'il a été démontré par les re- cherches de Forbes etde M. Wright, que, sous le nom de semisulcatus, Phillips avait compris deux espèces, l’une du coral-rag, qui n’est autre quele P. umbrella, et la seconde de l’oolite inférieure de Whitwell, à laquelle doit rester le nom de semisulcatus. À l'exemple de M. Wright, nous réu- nissons au P. semisulcatus, comme nous l'avons déjà fait dans nos É'chinides de la Sarthe, le Clypeus ornatus de Buckman et le Clypeus brevifrons de M” Coy.

LocaLiTÉs. Saint-Paterne, près Alençon (Orne); Le Chevain (Sarthe); Langres, Poulangy (Haute-Marne); (Saône-el-Loire) ? .… très-rare. Étage bajocien.

Coll. Triger, ous ma collection.

- LOCALITÉS AUTRES QUE LA France. Crickley, Birdlip, Shurdington, Lekhampton, Clewe, Sudeley Hilis (Gloces- tershire); Witwell (Yorkshire). Étage bajocien. Minchin hampton. Étage bathonien (d’après M. Wright).

EXPLICATION DES FIGURES. P], cx vu, fig. à, P. semisulcatus, de ma collection, restauré, vu sur la face supérieure, PI, cxvunr, fig. 1, le même, vude côté; fig. 2,le même, vu sur la face inférieure ; fig. 3, plaques ambulacraires grossies, prises sur un individu de l’étage bajocien d'Angleterre; fig. 4, plaques interambulacraires grossies, prises égale- ment sur un échantillon d'Angleterre.

109. pygaster conoïdeus, Wright, 1852. PI, exix et pl. cxx, fig. 4.

Pygaster conoideus, Wright, Cassidulidæ of the Ool., Ann. and Mag. of Nat. Hist., {. IX, p. 91, pl. 11, fig. 1, 1852.

TERRAIN JURASSIQUE. A61

Pygaster conoideus. Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2e édit., p. 88; 1854. Salter, Echinodermata, Mem. of the Geol. Survey, Decade V, pl. vnr, 1856. Desor, .Synops. des Éch.'foss., p. 166, 1857. Wright, Monog. of the Brit. Foss. Ech., 12/0 he 1 608. | Êe Hd A de dx 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Éch., p. 551,1862. Espèce de grande taille, pentagonale, un peu plus large que longue ; face supérieure haute, renflée, sub-pyrami- dale, anguleuse sur les bords; face inférieure plane, sub- concave, Sommet ambulacraire un peu excentrique en arrière. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargis- sant un peu au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus, inégales à la face supérieure, les trois anté-+ rieures plus longues et plus droites que les autres, les deux postérieures sensiblement recourbées au-dessus du périprocte. Zones porifères formées de pores petits, hori zontaux, très-régulièrement superposés. Ces pores sont un peu inégaux, et ceux de la rangée externe sont plus ouverts et plus ovales que les autres ; aux approches du péristome, ils sont plus petits et rangés par paires obliques et plus espacées. Tubercules de petite taille, perforés.et non cré- nelés, très-disséminés à la face supérieure, plus abondants, plus serrés et affectant une disposition sub-concentrique plus prononcée dans la région infra-marginale. Les aires ambulacraires offrent de chaque côté, sur le bord des zones porifères, une rangée assez régulière de petits tubercules; mais ils sont très-espacés, et les rangées intermédiaires font presque complétement défaut. Granules inégaux, épars, peu abondants, surtout à la face supérieure: Péris-

462 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tome médiocrement développé, sub-décagonal, marqué de fortes entailles. Périprocte large, oblong, s’ouvrant très- près du sommet et ne dépassant pas le milieu de l’aire interambulacraire postérieure.

Hauteur, 36 millimètres ; diamètre transversal, 70 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 68 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je ne connais de cette belle espèce qu’un seul exemplaire, recueilli par M. Constantin dans les environs de Poitiers, mais je n'hésite pas à le réunir au P, conoideus, Wright, dont il présente tous les caractères. La structure de son périprocte le rapproche du P. semisulcatus, mais il s’en distingue d'une manière posi- tive par sa face supérieure plus haute et plus pyramidale, par son ambitus plus anguleux, par ses poresambulacraires plus inégaux, par ses tubercules plus petits, plus espacés, beaucoup moins nombreux, par ses granules intermé- diaires moins serrés, par son péristome moins enfoncé.

LocALITÉS. Poitiers, carrières de la route de Paris (Vienne). Très-rare. Étage bajocien.

Collection Constantin.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Crickley Hill, Stroud (Angleterre). Très-rare. Étage bajocien.

EXPLICATION DES FIGURES. PJ. cxIx, fig. 1, P. conoideus, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, aire ambula- craire grossie, prise à la face supérieure; fig. 4, aire am- bulacraire grossie, prise à la face inférieure ; fig. 5, plaques interambulacraires grossies. PI. cxx, fig. 4, le même, vu sur la face inférieure,

TERRAIN JURASSIQUE. 463

110. Pygaster Trigeri, Cotteau, 1857. PI, cxx, fig. 2-5, et pl. cxxI.

Pygaster Trigeri, Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 35, pl. vu, fig. 3 et 4, 1857. Desor, Synops. des Échin. foss.; supplém., p. 434, 1858. Pygaster Ferryi, Cotteau in de Ferry, Jura mâconnais, p. 15, 1861. Pygaster Trigeri, Desor et de Loriol, Echinologie helvétique, p. 273, pl. xcuui, fig. 1, 1871. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. I, p. 81, 1873.

Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, un peu plus | large que longue; face supérieure épaisse sur les bords, plus ou moins renflée, assez uniformément bombée ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire un peu excentrique en arrière. Aires ambu- lacraires inégales, les deux postérieures moins longues que les autres et un peu infléchies au-dessus du périprocte. Zones porifères relalivement assez larges, formées de pores égaux et arrondis, lisses, rapprochés les uns des autres et disposés horizontalement à la face supérieure, plus espacés et plus obliques aux approches du péristome. Tubercules relativement assez gros et très-serrés à la face inférieure, plus petits et plus, espacés à la face supérieure, formant vers l’ambitus, dans les aires interambulacraires, douze à quatorze rangées assez distinctes disparaissant successive- ment, sauf deux qui parviennent seules au sommet. Les aires ambulacraires présentent de chaque côté, sur le bord des zones porifères, deux rangées très-régulières qui s’é-

461 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tendent du sommet au péristome. Au milieu de ces deux rangées se montrent, vers l’ambitus, deux autres rangées intermédiaires incomplètes, irrégulières, et qui ne tardent pas à disparaître. Les tubercules interambulacraires forment en outre, notamment dans la région infrà-margi- nale, des rangées sub-concentriques bien prononcées. Granules intermédiaires abondants, inégaux, groupés en cercles autour des tubercules, Péristome enfoncé, sub- décagonal, muni d’entailles profondes. Périprocte large, très-grand, arrondi à son extrémité, occupant à peu près les deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, s’ouvrant dans une dépression assez pro- fonde du test.

Type de l’espèce : hauteur, 21 millimètres; diamètre transversal, 48 millimètres 1/2; diamètre antéro-posté- rieur, 47 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 15 millimètres ; diamètre transversal, 37 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres.

Cette espèce présente quelques variétés qu’il est utile de signaler : la face supérieure est quelquefois renflée, mais le plus souvent sub-déprimée et uniformément bom- bée. Les tubercules interambulacraires de la face infé- rieure, toujours relativement irès-développés, paraissent varier un peu dans leur disposition, suivant l’âge des indi- vidus, Dans les exemplaires de grande taille, ils sont assez irrégulièrement disposés, surtout aux approches du péris- tome ; au contraire, dans les échantillons de petite taille, ils forment des séries longitudinales très-régulières. Cette disposition des tubercules à la face inférieure nous avait engagé à faire des individus jeunes une espèce particu- lière, sous le nom de P. Ferry; aujourd’hui, nous renan-

TERRAIN JURASSIQUE. 465

çons à cette espèce, bien qu’elle appartienne à un niveau plus inférieur que le P. Trigeri, type. Nous avons sous les yeux des échantillons intermédiaires qui servent de pas- sage et établissent que cette disposition des tubercules interambulacraires de la face inférieure doit être attribuée à la différence d’âge.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. Trigeri que nous avons décrit, pour la première fois, dans nos £’chinides du département de la Sarthe,e stvoisin du P.umbrella, Agassiz: il s’en distingue cependant par sa taille toujours plus pe- tite, sa forme moins renflée, ses tubercules plus saillants et plus développés à la face inférieure, ses granules à scro- bicules moins déprimés, son périprocte très-grand et des- cendant plus bas encore que celui du P. umbrella. La grandeur de son ouverture anale et la petitesse de ses tu- bercules, largement espacés à la face supérieure, éloignent également le P. Trigeri du P. semisulcatus ; il ne saurait non plus être confondu avec le P. decoratus, Laube, qui en diffère par sa forme plus pentagonale, ses tubercules plus saillants et plus nombreux et ses granules tout autrement disposés.

LocauiTÉs. Milly (Saône-et-Loire). Rare. Etage bajo- cien. Ferme de Soissey, commune de la Perrière (Sarthe); Ranville (Calvados); Villey-Saint-Etienne (Meurthe); Maatz (Haute-Marne); environs de Dôle (Jura). Rare, Etage bathonien.

Muséum de Paris (coll. Ferry), musée deDijon, coli. Triger, Schlumberger, Perron, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Warteuberg près Bèle; Toditweg, près Soyhières; Schauenbourg (Jura bernois). Etage bathonien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. xx, fig. 2, P. Trigere, ECHDOINERMES. 30

466 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

de la coll. de M. de Loriol, vu sur le côté anal; fig. 3, face supérieure ; fig . 4, autre exemplaire, de l’étage bathonien du Calvados, de ma collection, vu de côté; fig. 5, aire am- bulacraire grossie. PI, cxxt, fig. 1, le même vu sur la face supérieure; fig. 2, face inférieure; fig. 3, région anale ; fig. 4, péristome grossi; fig. 5, plaques ambula- craires et interambulacraires grossies ; fig. 6, autre exem- plaire de taille plus petite, de ma collection, vu sur la face inférieure.

111. Pygaster laganoiïdes, Agassiz, 1839. PI, oxxti et pl. cxxui, fig. 1-5.

Pygaster laganoïides (pars), Agassiz, Descript, des Echinod. de la Suisse, 1, p.81, pl. xu, fig. 13-16, 1839. nr Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. neoc., p. 7, 1840. Desor, Monog. des Galérites, p. 79, pl. x, fig. 5-7, 1842. —— Agassiz et Desor, Catal. rais. des Ech., p. 86, 1847. Bronn, /nder palæont., p. 1066, 1848. Pygaster Morrist, Wright, On the Cassidulidæ of the Oolites, Annals and Magaz. of nat. His. 24 ser., t. IX, p. 92, pl. 1v, fig. 1, 1852. —- Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e éd., p. 88, 1854. Wright, Notes on Brit. Sp. of Pygas- ter, Mem. of Geol. Survey, De- cade V, p. 3, 1856.

Pygaster laganoides, Desor, Synops. des Ech. foss., p. 164, 1857. Pygaster Morristi, Desor, id., p.166, 1857.

Wright, Brit. foss. Echinod. of the

TERRAIN JURASSIQUE. 467

Oolites, p.280, pl. xx, fig. a, b, c, d, e, f, 1857.

Pygaster lagancides, Wright, id., p. 287, 1857.

_ Pictet, Traité de paléont., 2 éd., t. IV, p. 229, 1857.

-- Sæmann et Dollfus, Etudes critiques sur les Echinod. foss. du coral rag de Trouville (Calvados), Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIX, p. 175, 1861.

Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p.551, 1862.

Pygaster Morrisii, Dujardin et Hupé, id., p. 551, 1862.

Pygaster laganoïdes, Deslongchamps, Etudes sur les Etages

jurassiques inf. de lu Normandie, Mém. Soc. linn. de Normandie, t.IV, p. 151, 1865.

Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll. of Foss. in the Mus. of Pract. Geol., p. 228, 1865.

Type de l’espèce, 74.

Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, presque aussi large que longue, sub-tronquée en arrière ; face su- périeure médiocrement renflée, épaisse sur les bords; face ‘inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en ar- rière. Aires ambulacraires quelquefois légèrement renflées, aiguës au sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’el- les se rapprochent de l’ambitus, inégales, les postérieures moins longues que les autres et un peu recourbées à leur extrémité. Zones porifères parfaitement droites, compo- sées de pores égaux, arrondis, serrés, disposés horizontale- ment et très-régulièrement à la face supérieure. Aux ap- proches du péristome, les paires de pores s’espacent et deviennent plus obliques, sans pour cela se multiplier ni dévier de la ligne droite. Tubercules perforés et non cré-

468 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

nelés, très-abondants, serrés, profondément scrobiculés, relativement assez développés, presque aussi gros à la face supérieure que dans la région infra-marginale et près de la bouche, formant, dans les aires ambulacraires, vers l’am- bitus, quatre à six rangées, et dans les aires interambrla- craires, douze à vingt, suivant la taille des individus. Sur chacune des aires ambulacraire et interambulacraire, deux de ces rangées seulement arrivent jusqu’au sommet ; les autres disparaissent successivement au fur et à mesure qu’elles s'élèvent ; les deux rangées interambulacraires sont plus apparentes que les autres. Granules intermédiaires abondants, serrés, inégaux, disposés en cercles réguliers autour des tubercules de la face supérieure. Vers l’ambi- tus et à la face inférieure, les granules se confondent avec de petits cordons carénés et hexagonaux qui séparent les tubercules. Péristome sub-circulaire, décagonal, peu en- foncé, muni de fortes entailles. Périprocte très-grand, pyriforme, arrondi à l'extrémité externe, occupant plus des deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur. Appareil apical sub-circulaire, dentelé sur les bords, compacte à en juger par l’empreinte qu'il a laissée.

Hauteur, 17 millimètres; diamètre transversal, 42 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 41 millimètres.

Individu jeune : Hauteur, 14 millimètres; diamètre transversal, 30 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 29 millimètres,

Ceite espèce varie très-peu dans sa forme qui est tou- jours sub-pentagonale, épaisse sur les bords et irès-mé- diocrement renflée en dessus. Tous les exemplaires sont garnis, vers ’ambitus, de tubercules serrés et homogènes, mais ieur nombre varie suivant la taille et par conséquent

TERRAIN JURASSIQUE. 469

l’âge des individus. Dans les échantillons de taille ordi- naire, on compte, dansles aires interambulacraires, douze à quatorze rangées, mais ce nombte peut s'élever jusqu’à vingt-deux, ainsi que cela a lieu dans le P. Morrisi, Wright, qui n’est qu’un individu de très-grande taille du P. laganoides. Nous avons constaté également quelques modifications légères dans la forme du périprocte qui, dans certains exemplaires, est moins large et un peu plus acu- miné à son extrémité, et paraît logé dans une dépression plus sensible du test.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche beaucoup par sa taille, par sa forme générale, par l’éten- due de son périprocte, par la disposition de ses tuberculeset . des granules qui les accompagnent, du P. Gresslyr, qu'on rencontre à un niveau beaucoup plus élevé; elle s’en dis- tingue cependant par sa face supérieure plus déprimée et moins épaisse sur les bords, par sa face inférieure plus plane et moins pulvinée, par ses tubercules relativement moins développés et formant des rangées moins nom- breuses, proportionnellement à la taille des individus. Ce sont deux types différents, et cependant qu’il est facile de confondre, quand on n’a pas à sa disposition des individus parfaitement conservés. MM. Sæmanu et Dollfus ont fait du P. laganoides comparé au P. Gresslyi, une étude minu- tieuse qui ne peut laisser de doute sur la séparation des deux espèces (1).

HisToiRE. Agassiz, en 1839, dans les Æchinodermes fossiles de la Suisse, a décrit et figuré, sous le nom de P. laganoïdes, une espèce qu’il dit provenir du terrain por- tlandien de Rœædesdorff, mais qui en réalité n’est autre

(1) Etudes critiques sur les Echinides fossiles du coralrag de Trou ville (Calvados), Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIX, p. 175, 1861.

470 PALÉONTOLUGIE FRANÇAISE.

chose qu’un exemplaire de la grande oolite de Normandie que lui avait communiqué M. Deslongchamps, et qui sert de type au moule en plâtre 74, mentionné, en 1840, dans le Catalogus systematicus. M. Desor, un peu plus tard, dans la Monographie des Galérites, signale cette erreur et déclare que c’est à tort que M. Agassiz a identifié à l’es- pèce de Normandie quelques fragments recueillis par M. Gressly dans le portiandien de Rœdesdorff; il croit de- voir faire de ces fragments une espèce distincte, à laquelle, sans cependant la décrire , il donne le nom de Gresslyi, conservant pour les échantillons de Normandie le nom de laganoides que tous les auteurs ont adopté. MM. Sæmann et Dollfus ont établi d’une manière certaine] que le P. Morrisü, Wright, devait être réuni au ?, laganoides dont il ne se différencie que par sa grande taille. LocaLITÉS. Luc, Ranville (Calvados); Sélongey (Côte- «’Or); environs de Dôle (Jura). Partout rare. Etage ba- thonien. Collection Deslongchamps, Pellat, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Stanton (comté de Wilts), Angleterre. Très-rare. Etage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. PI. xx, fig. 1, P. laganoides, de ma collection, vu sur la région anale; fig. 2, face su- périeure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, autre individu plus jeune, de la collection de M. Pellat, vu sur la face supé- rieure; fig. 5, le même, vu sur la face inférieure; fig. 6, face supérieure grossie; fig. 7, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies.— PI. cxxuir, fig. 1, autre exem- plaire de l’étage bathonien de Sélongey, de ma collection, vu sur la face supérieure; fig. 2, face inférieure; fig. 3, péristome grossi, montrant la disposition des aires ambu- lacraires et des tubercules autour du péristome; fig. 4, tu-

TERRAIN JURASSIQUE. ATA

bercules de la face supérieure, grossis; fig. 5, tubercules pris vers le pourtour du test, grossis.

112. —_ Pygaster Icaunensis, Cotteau, 1874. PI. exxuni, fig. 6-8.

Le moule intérieur seul nous est connu.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, un peu plus large que longue, arrondie en avant, sub-tronquée en arrière ; face supérieure à peine renflée, épaisse sur les bords; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire sub- central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires droites, relativement assez larges, un peu bombées, inéga- les, les postérieures moins longues que les autres et légè- rement recourbées à leur partie supérieure. Péristome sub-circulaire, un peu enfoncé, muni de fortes entailles. Périprocte très-grand, sub-pyriforme, arrondi à son extré- _ mité externe, occupant plus des trois quarts de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur. Appareil apical sub-circulaire, largement développé , compacte, à en juger d’après l’empréinte qu’il a laissée.

Hauteur, 14 millimètres; diamètre transversal, 44 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 42 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, dont nous ne connaissons que le moule intérieur, nous a paru se distin- guer de tous ses congénères; l’espèce dont elle se rap- proche le plus est le P. Trigeri, qu’on rencontre au même horizon; elle s’en éloigne cependant d’une manière posi- tive par sa forme beaucoup plus déprimée, par ses aires ambulacraires plus larges, et surtout par l’étendue @e son périprocie qui occupe plus des trois quarts de la

472 PALÉONTOLOGIE FRANCGAISE,

face postérieure, et se prolonge plus bas que dans aucune autre espèce.

LOCALITÉ. Asnières (Yonne). Très-rare, Etage batho- nien.

Ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES.—'PI, cxx11, fig. 6, P. caunensis, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure.

113. Pygaster Peroni, Cotteau, 1874.

PI. cxx1v, fig. 1-5.

Espèce de petite taille, sub-pentagonale, à peu près aussi longue que large, un peu tronquée en arrière ; face su- périeure épaisse sur les bords, assez uniformément bom- bée; face inférieure pulvinée dans la région infra-mar- ginale, fortement concave au milieu. Sommet ambula- craire central. Aires ambulacraires aiguës au sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de lambitus, presque égales entre elles, les postérieures un peu recourbées à leur extrémité. Zones porifères parfaite- ment droites, composées de pores petits, égaux, arrondis, serrés, disposés horizontalement et régulièrement à la face supérieure, Tubercules perforés et non crénelés, sub-scro- biculés, espacés et peu abondants à la face supérieure, plus serrés et plus développés sur les bords de la face infé- rieure, formant, vers l’ambitus, quatre rangées sur les aires ambulacraires, et dix à douze sur les aires interambula- craires. Dans les aires ambulacraires, les deux rangées intermédiaires disparaissent très-rapidement, et les deux rangées externes, très-régulières et placées tout à fait sur le bord des zones porifères, persistent seules jusqu’au

TERRAIN JURASSIQUE, 473

sommet. Surlesaires interambulacraires, les rangéessecon- daires disparaissent également au fur et à mesure qu’elles s'élèvent, et les deux rangées principales, composées de tubercules un peu plus développés que les autres, arrivent seules au sommet. Dans la région infra-marginale, les tu- bercules interambulacraires forment des rangées sub-con- centriques assez régulières. Granules intermédiaires peu abondants, très-inégaux; épars, tendant à se grouper en cercles autour des plus gros tubercules. Péristome enfoncé, peu apparent dans l'échantillon unique que nous avons sous les yeux. Périprocte assez large, peu développé, ar- rondi à son extrémité, atteignant à peine le milieu de la face postérieure. Appareil apical grand, sub-circulaire, : compacle à en juger par l'empreinte qu’il a laissée.

Hauteur, 43 millimètres; diamètre transversal, 30 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 29 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette petile espèce nous a paru se distinguer nettement de ses congénères par l’en- semble de ses caractères; sa forme générale la rapproche au premier aspect du P. laganoides, maïs elle s’en distingue d’une manière positive par ses tubercules moins gros à la face supérieure, moins nombreux, plus espacés et accom- pagnés de granules plus inégaux et moins abondants, par sa face inférieure plus déprimée au milieu et par son périprocte moins étendu. La grosseur et la forme de ses tubercules lui donnent peut-être plus de ressemblance avec certains exemplaires de petite taille du ?. Trigeri qu’on rencontre à un horizon presque identique, mais cette der- nière espèce sera toujours reconnaissable à sa forme plus renflée, surtout à son périprocte plus ovale et descendant beaucoup plus bas.

LocAuTÉ. Valaury (Var). Très-rare. Elage bathonien.

_ 474

Coll. Peron.

PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. cxx1v, fig. 1, P. Perom, de la coll. de M. Péron, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, sommet de l’aire ambula- craire grossi; fig. 5, plaques ambulacraires et interambu-

lacraires grossies.

114. Pygaster umbrella, Agassiz, 1847.

PI, exx1v, fig. 6, pl. CXXV, CXXVI, CXXVIT et CXX VIN.

Pygaster semisulcatus (pars),

- Pygaster umbrella (pars),

(pars),

Pygaster Edwardseus,

Pygaster semisulcatus (pars),

Pygaster umbrella,

Phillips, Geol. of Yorkshire, p.127, 1849.

Agassiz, Echinod. de la Suisse, t. I, p. 83 (excel. fig. et descr.),1839.

Desor, Monog. des Galérites, p.77, (excel. fig. et desc.), 1842.

Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echin., p. 87, 1847.

d’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 379, 4850.

Buvignier, Stat. géol., min. et pa- léont. de. la Meuse, p. 46, pl. xxxu, fig. 31-33, 1852.

Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., p. 8, 1854.

Cotteau, Etudes sur les Ech. foss. de l'Yonne, t. I, p. 194, pl. xxvnr, fig. 1-4 et pl. xxvi, fig. 1, 1854. :

Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du départem. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XII, p. 702, 1855.

Wright, Note on Brit. Pygasters, Echinodermata, Mem. of the Geol. Surv., Decade V, pl. var, p. 3, 1856.

Pygaster umbrella,

Pygaster Edwardseus, Pygaster umbrella,

R. 100.

TERRAIN JURASSIQUE. AT5

Desor, Synops. des Echin. foss., p.165, 1857.

Pictet, Traité de paléont., 6d., t. IV, p. 229, 1857.

Wright, Monog. of Brit. Foss. Echi- nod. , p.282, pl. xx, fig. 2, 1858.

Leymerie et Raulin, Sfat. géol. du dép. de F Yonne, p. 622, 1858.

Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, p. 121, pl. xx, fig. 1-2, 1859.

Dujardin et Hupé, Descript. des Zooph. Echinod., p. 551, 1862.

Dujardin et Hupé, id., 1862.

Etallon, Etudes paléont. sur le Jura Graylois, Mém. Soc. d'émul. du Doubs, t. VIII, p. 332, 1864.

Huxley et Etheridge, Catal. of the Coll. of Foss. in the Museum of Pract. Geology, p.243,1865.

Guillier, Notice gévl. et agron. à l'appui des profils géol. des routes imp. de la Sarthe, p. 28, 1868.

Cotteau et Triger, Echin. du dép. de la Sarthe, Descr. des fam. et des genres, p. 410, 1869.

Wright, Correlations of the Jurass. Rocks of the Côte-d'Or and te Cotteswold Hills, p.85,1869.

Dames, Die Echiniden der nord- westdeutschen Jurabildungen Zeilschrift der deutschen geol. Gesellschaft, p. 637, pl. xxiv, fig. 11,1872.

Cotteau, Oursins jurassiques de Suisse, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. 1, p. 85, 1873.

476 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

Espèce de grande taille, sub-pentagonale, légèrement tronquée en arrière; face supérieure haute, renflée, épaisse sur les boräs, souvent gibbeuse en avant, un peu déclive dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires droites, aiguës au sommet, s’élargissant à peine aux appro- ches de Pambitus, les postérieures un peu moins longues

que les autres et légèrement recourbées à leur extrémité.

Zones porifères composées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes allongés et sub-circulaires, disposés à la face supérieure en paires horizontales et serrées. A'la face inférieure les paires de pores s’espacent un peu et de- viennent plus obliques, sans pour cela dévier de la ligne . droite et se mulliplier autour du péristome, Tubercules perforés et non crénelés, sub-scrobiculés, très-petits et es- pacés à la face supérieure, formant vers l’ambitus, dans les aires ambulacraires, quatre ou six rangées plus ou moins distinctes; les deux rangées externes, placées sur le bord des zones porifères, s'étendent assez régulièrement du péristome au sommet ; les rangées intermédiaires dispa- raissent le plus souvent au-dessus de l’ambitus et ne sont plus représentées que par quelques tubercules isolés qui font entièrement défaut aux approches du sommet. Les aires interambulacraires présentent, vers l’ambitus, une vingtaine de rangées de petits tubercules; mais ces rangées, dont le nombre varie du reste suivant la taille des indivi- dus, sont très-irréguiières, très-incomplètes; elles dispa- raissent au fur «et à mesure qu’elles s’élèvent, et les deux séries principales arrivent seules jusqu’au sommet. A la face inférieure tous les tubercules sont plus serrés, plus développés, entourés d’un scrobicule plus apparent et

TERRAIN JURASSIQUE, 471

tendent à se ranger en séries concentriques. Granules in- termédiaires petits, très-inégaux, quelquefois mamelonnés, formant autour des tubercules des cercles peu distincts. Péristome enfoncé, sub-circulaire, marqué d’entailles pro- fondes. Périprocte très-grand, pyriforme, presque à fleur du test, s'étendant ordinairement depuis le sommet jus- qu'aux deux tiers de l'aire interambulacraire postérieure. Appareil apical sub-circulaire, compacte , remarquable par le développement considérable de la plaque madrépori- forme qui est irrégulièrement arrondie et occupe le milieu de lPappareil.

Le moule intérieur montre la disposition des plaques coronales interambulacraires qui sont pentagonales, lon- gues, étroites, légèrement infléchies vers le milieu. Les auricules destinées à supporter les mâchoires ont laissé sur le moule intérieur des empreintes aiguës et profondes.

Individu de taille ordinaire (R. 100), type de l’espèce : hauteur, 41 millimètres ; diamètre transversal et diamètre antéro-postérieur, 89 millimètres. 4

Cette espèce est très-variable dans sa taille : M. Pellat nous a communiqué un échantillon dont la hauteur dé- passe 50 millimètres, et dont le diamètre iransversal est de plus de 415. La face supérieure varie également beau- coup d’aspect; le plus souvent elle est haute, renflée, très-épaisse sur les bords et sub-gibbeuse en avant ; quel- quefois, au contraire, elle affecte une forme sub-conique, et tend à s’amincir en se rapprochant de l’ambitus. Dans les individus de grande taille, le périprocte est ordinaire- ment très-développé, mais chez les exemplaires jeunes, il paraît beaucoup moins grand, et c’est à peine s’il atteint le milieu de laire interambulacraire postérieure.

-RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le P. umbrella se rapproche

4178 PALÉONTOLOGIE FRANCGAISE.

du P. dilatatus, Agassiz, que nous avions cru devoir y réu- nir dans nos Z'tudes sur les Echinides de l Yonne, mais cette dernière espèce s’en distingue par sa forme beaucoup: moins élevée, plus étalée, plus amincie et plus tranchante sur les bords, par ses tubercules plus saillants, plus nom- breux, formant des rangées plus régulières dans les aires ambulacraires, enfin par ses pores plus distinctement allon- gés dans les rangées externes. Le P. umbrella se rapproche également du ?. Zrigeri de la grande oolite; cette dernière espèce cependant, bien que voisine, nous a paru s’en éloi- gner par sa taille toujours plus petite, ses tubercules plus gros à la face inférieure, ses aires ambulacraires posté- rieures plus arrondies au sommet, et son périprocte s’é- tendant plus près encore du bord postérieur. L'espèce avec laquelle le P.umbrella a certainement le plus de rap- ports est le P. fenuis de l’étage corallien inférieur ; ce n’est pas sans hésitation que nous avons maintenu ces deux es- pèces qu’il serait peut-être plus naturel de réunir. Suivant MM. Desor et de Loriol, le P. tenuis diffère du P. umbrella par sa face supérieure gibbeuse en avant, ses aires ambu- lacraires non renflées, son péristome plus petit et moins entaillé, ses tubercules relativement un peu plus gros et plus abondants à la face supérieure, plus petits et plus ser- rés à la face inférieure, enfin par son test très-mince. Parmi les nombreux exemplaires de P. tenuis de toute taille que nous avons sous les yeux, plusieurs, tout en présentant la plupart des caractères signalés par M. de Loriol, se relient au P. umbrella, tel qu’il est aujourd’hui circonscrit, et il est probable que ces deux espèces ne de- vront en former qu’une seule.

HISTOIRE. Le P. umbrella a été signalé pour la pre- mière fois, en 1847, dans le Catalogue raisonné des Echi-

TERRAIN JURASSIQUE. 479

nides. On a longtemps considéré le Galerites umbrella de Lamarck et des auteurs anciens comme synonyme de cette espèce. M. Salter (1), et plus tard, M. Wright (2) ont fait re- marquer avec raison que la description de Lamarck et les figures qu’il cite à l’appui, s’appliquent à un Vucleolites (Clypeus), et non à un Pygaster. Nous avons adopté cette rectification dans nos Æ'chinides de la Sarthe (3), et en dé- crivant pJus haut le C/ypeus Ploti (4), les Galerites umbrella, Lamarck, Nucleolites umbrella, Defrance, £chinoclypeus um- brella, Blainville, sont devenus pour nous les synonymes du Clypeus sinuatus de Leske. Le P. Edwardseus, Buvignier, du coral rag de Saint-Mihiel, n’est qu’une variété un peu arrondie du P. umbrella.

LocaLiTÉs. Châtillon-sur-Seine, Champmoron (Côte- d'Or). Rare. Etage callovien. Trouville (Calvados) ; grès de Questrecques près Virvigne (Pas-de-Calais) ; Champlitte (Haute-Saône); Vesaigne, Bologne, Manois (Haute-Marne) ; Châtel-Censoir, Coulanges-sur-Yonne, Méry-sur-Yonne, Druyes, Tonnerre (Yonne). Ecommoy (Sarthe) ; environs de Dôle (Jura). Assez rare. Etage corallien inf, et sup.

Ecole des Mines, Muséum de Paris, Musée de Dijon, eoll. de la Sorbonne, coll. Triger, Peron, Babeau, Beaudouin, Buvignier, Pellat, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Malton, Headington, Lyneham,Farringdon,Calne(Angleterre),coral raginférieur.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. cxx1v, fig. 6, P. umbrella, de l’étage corallien inf. de la Haute-Marne, de la coll. de M. Hébert, vu sur la face supérieure. PI. cxxv, fig. 1, le

(1) Memoirs of the Geol. Survey, Decade V, Expl. de la pl. vu, p. 5. (2) Monog. of the Brit. Foss. Echinodermata, p. ?83.

(3) Echin. du département de la Sarthe, p. 125.

(4) Voyez plus haut p. 191 et suiv.

480 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

même, vu de côté; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, tubercules de la face supérieure, grossis : fig. 4, tubercules dela région infra-marginale, grossis. PI, CxxvI, fig. 1, appareil apical pris sur le même individu, grossi; fig. 2, individu jeune, variété déprimée, de l'étage oxfordien de Châtillon-sur- Seine, de la collection de M. Beaudouin, vu de côté; fig. 3, face supérieure; fig. 4, autre individu jeune, variété sub- conique de l’étage oxfordien de Châtillon-sur-Seine, de la collection de M. Beaudouin, vu de côlé; fig. 5, face supé- rieure; fig. 6, exemplaire du corallien de Trouville, de ma collection, vu sur la face supérieure. PI. cxxvn, fig. 1, exemplaire de grande taille, de l'étage corallien sup. du Boulonnais, de la collection de M. Pellat, vu surla face supérieure; fig. 2, individu de petite taille de l’étage oxfordien de Châtillon, de la collection de M. Beaudouin, vu de côté; fig. 3, face supérieure; fig. 4, face inférieure. PI. cxxvni, fig. 4, face supérieure grossie, prise sur un exemplaire du corallien de Trouville, de ma collection ; fig.2, moule intérieur siliceux, du calcaire à chailles de Druyes, de ma collection, vu sur la face inférieure.

115. Pygaster dilatatus, Agassiz, 1847. PI. cxxIx et Cxxx.

Pygaster umbrella (pars), Agassiz, Echinod. de la Suisse, t. 1, (excel. syn.) p. 83, pl. xui, fig. 4-6, 1829. —— Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. neoc., p. 7, 1840. Desor, Moñdge des Galérites, Di 27, (excel. syn.) pl. xu, fig. 4-6, 1842. Pygaster dilatatus, Agassiz et Desor, Catal. raisonné des | Echinides, p. 86, 1847. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IE, p. 56, 15° ét., 189, 1850.

TERRAIN JURASSIQUE, 481

Pygaster dilatatu, Buvignier, Stat, géol. de la Meuse, p. 263, 1852. , Pygaster umbrella (pars), Cotteau, Echin. de l'Yonne, t. I, p. 198, (exel. fig.) 1855. Pygaster dilatatus, Desor, Synops. des Echin. foss.,

p. 165, 1857.

Pictet, Traité de paléont. 6d., t. IV, p. 229, 1857.

ie _ Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. Ool. Form., p. 288, 1858.

ia 2e Thurmann et Etallon, Lethæa Brun- trulana, p. 303, pl. xrv, fig. 4, 1862.

dc nr Dujardin et Hupé, Descr. des Echi- nod., p. 551.

_— —_ Waagen, Die Jura-formation in Fran- ken, p. 169, 1864.

Greppiv, Descr. géol. du Jura bernois, p.105, Mat. pour la carte géol. de la Suisse, liv., 1870. .

Ft _ Desor et de Loriol, Echinol. helv., p. 274, pl. xuur, 1871.

E Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. [, p. 85, 1873.

Type de l'espèce : Q. 14.

Espèce de grande taille, sub-pentagonale, légèrement tronquée en arrière; face supérieure médiocrement ren- flée, sub-conique, peu épaisse sur les bords; face infé-= rieure assez concave, Sommet ambulacraire presque cen- tral, un peu rejeté en arrière; Aires ambulacraires droites, aiguës au sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambitus, inégales, les postérieures un peu moins longues que les. autres et légèrement recour- bées à leur extrémité, Zones porifères assez larges, com: posées de pores sensiblement inégaux, les internes arron: dis, les externes allongés transversalement, disposés à la

face supérieure en paires horizon{ales et serrées; Vers l’am: EcitniNopERMES. 31

482 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

bitus et à la face inférieure, les pores deviennent égaux, plus petits, plus serrés et rangés en paires plus espacées et plus obliques, sans qu’elles dévient pour cela de la li- gne droite. Dans toute l’étendue des zones porifères, les pores sont séparés par un pelit renflement granuliforme apparent. Tubercules perforés et non crénelés, sub-scrobi- culés, assez développés, saillants, formant vers l’ambitus, dans les aires ambulacraires, six rangées plus ou moins distinctes. Les deux rangées externes, placées sur le bord des zones porifères, s'étendent régulièrement du péri- stome au sommet; les rangées internes disparaissent au- dessus de l’ambitus ; cependant deux d’entre elless’élèvent assez haut, et quelques-uns de leurs tubercules se prolon- gent jusqu'aux approches du sommet. Les tubercules in- terambulacraires sont assez irrégulièrement disposés à la face supérieure; vers l’ambitus, chaque plaque en supporte douze à quatorze, mais ce nombre diminue au fur et à me- sure que les plaques s'élèvent, et deux rangées principales, plus apparentes que les autres, arrivent seules jusqu'au som- met. A l’ambitus et dans la région infra-marginale, les tuber- cules sont plus sérrés, un peu plus développés, et tendent à se ranger en séries concentriques ; au fur età mesure qu'ils se rapprochent de la bouche, ils sont plus gros et beau- coup plus espacés. Granules intermédiaires petits, inégaux, quelquefois mamelonnés, formant autour des tubercules des cercles assez réguliers, affectant, vers l’ambitus, une disposition polygonale. Péristome enfoncé, sub-circulaire, muni d’entailles profondes. Périprocte très-grand, pyri- forme, situé dans une dépression assez sensible de la face postérieure. Appareil apical sub-circulaire, compacte. Plaque madréporiforme très-développée, allongée, occu- pant le milieu de l'appareil et se prolongeant jusqu’au bord

TERRAIN JURASSIQUE. 483

du périprocte. Plaques génitales anguleuses, perforées très-près du bord ; plaques ocellaires antérieures petites, sub-pentagonales; plaques ocellaires postérieures irrégu- lières, allongées, très-éloignées l’une de l’autre. . Hauteur, 27 millimètres; diamètre transversal, 67 milli- mètres (?); diamètre antéro-postérieur, 68 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Nous ne connaissons cette espèce qu’un seul échantillon qui a été recueilli par M. Ebray dans le coral rag de la Nièvre. Malgré sa taille moins développée, il nous a paru, par l’ensemble de ses caractères, se rapprocher d’une manière positive du P. di- latatus. Au premier aspect il en diffère peut-être un peu par sa face sapérieure plus tuberculeuse, mais cette diffé- rence plus apparente que réelle tient sans doute à la con- servation de l’exemplaire que nous avons sous les yeux. Le P. dilatatus diffère du P.umbrella, avec lequel il a été long- temps confondu, par sa forme moins élevée, moins épaisse sur les bords, par ses tubercules plus saillants, plus nom- breux, formant sur les aires ambulacraires, six rangées, dont quatre, même dans l’exemplaire médiccrement déve- loppé que nous avons décrit, persistent à la face supé- rieure, par ses pores ambulacraires plus distinctement al- longés dans les rangées externes, par sa face inférieure paraissant plus concave. - HISTOIRE. Par suite d’un rapprochement erroné, cette espèce a été décrite primitivement sous le nom de P. um: brella, et c’est seulement en 1867, dans le Catalogue rai- sonné des Echinides, que M. Agassiz lui a donné le nom de dilatatus. En 1855, dans nos Ætudes sur les E'chinides de l'Yonne, trompé par l’aspect que présentent certaines va: riétés aplaties du P. umbrella, nous n’avons pas cru devoir admettre cette séparation, et le P. dilatatus ne nous a paru

484 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

qu’une variété déprimée du P. umbrella. Aujourd’hui la des- cription et les figures que M. de Loriol a données du P, di- latatus ne peuvent laisser aucun doute sur les caractères qui distinguent les deux espèces.

LocaLITÉ. Environs de Bourges (Cher). Très-rare.

Etage corallien.

Ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Laufon (Jura Ber- nois); Sainte-Croix (canton de Vaud). Très-rare. Terrain à chailles. Laufon (Jura Bernois). Etage séquanien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. CxxIx, fig. 1, P. dilatatus, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, plaques ambu- lacraires et interambulacraires grossies. PI. xxx, fig. 1, le même vu sur la face inférieure ; fig. 2, sommet ambu- lacraire grossi.

116. Pygaster Gresslyi, Desor, 1842. PI, cxxx1, CXXXII el CXXXIII.

Pygaster Gresslyi, Desor, Monog, des Galérites, p. 80, 1842. _— Agassiz et Desor, Catal: vais. des Echin., p. 86, 1847. Bronn, Index palæontol., p. 1065, 1848, PA _— D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 379, ét. 13, n°511, 1850. Pygaster inflatus, D'Orbigny, id.,t. I, p. 26, ét. 14, 416, 1851, Pygaster Gresslyi, Cotieau, Etudes sur les Ech, foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 202, pl. xxvin, fig: 2-6, Ê 1854. < LR Pictet, Traité de paléont., éd., p. 229, 1855. Desor, Synopsis des Etchin. foss., p. 164, pi. xxut, fig. 1-3, 1856. = = Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod: Oolit., p: 287, 1856.

TERRAIN JURASSIQUE. 485

Pygaster Gresslyi, Leymerie et Raulin, Stat. géol. de l'Yonne, p. 622, 1858. -- Sæmann et Dolfuss, Etudes sur es Echin. coralliens de Trouville, Bull. Soc. géol. de France, sér., t. XIX, p. 169, pl. 11, fig. 1-3, 1861. - Dujardin et Hupé, Descr. des Zooph. Echinod., p.551, 1862. Pygaster Desori, Etallon, Lethæa Bruntrutana, p. 304, pl. xLV, fig. 5, 1862. Pygaster Gresslyi, Greppin, Essai géolog. sur le Jura suisse, p. 87, 1868. —— Greppin, Descr. du Jura bernois, p.105, Mat. pour la carte géol. de la Suisse, livr.s 1870. Pygaster Desori, Jaccard, Descr. du Jura vaudois et neuchäte- lois, p. 13, id., liv., 1870. Pygaster Gresslyi, Desor et de Loriol, Echinol. helvétique, p. 282, pl. xui, fig. 12, 1871.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, légèrement pentagonale, un peu plus large que longue ; facesupérieure uniformément bombée, irès-épaisse sur les bords, un peu déclive dans la région postérieure ; face inférieure concave au milieu, sub-pulvinée sur les bords. Sommet ambulacraire un peu excenirique en arrière. Aires ambulacraires légè- rement renflées, s’élargissant un peu en serapprochant de l’'ambilus, inégales, les postérieures moins longues que les autres et un peu recourbées à leur extrémité. Zones pori- fères droites, composées de pores égaux, arrondis, serrés, disposés horizontalement et très-régulièrement à la face supérieure. Aux approches du périsiome les paires de pores s’espacent et deviennent plus obliques, sans dévier cependant de la ligne droite. Tubercules perforés et non crénelés, très-abondants, serrés, fortement scrobiculés, relativement assez développés, presque aussi gros à la

486 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

face supérieure que dans la région infra-marginale et près de la bouche, formant, dans les aires ambulacraires, vers l’ambilus, quatre à six rangées, et dans les aires interam- bulacraires, douze à vingt, suivant l’âge des individus. Sur chacune des aires ambulacraires et interambulacraires, deux de ces rangées seulement arrivent jusqu’au sommet ; les autres, tout en étant très-régulièrement disposées et en s’élevant relativement très-haut, disparaissent succes- sivement. Granules intermédiaires abondants, serrés, iné- gaux, rangés en cercles autour des tubercules de la face supérieure. Vers l’ambitus et dans la région infra-margi- nale, les tubercules sont encore plus serrés ; les granules qui les accompagnent sont plus rares et se confondent avec de petits cordons carénés et d’aspect hexagonal qui sépa- rent les scrobicules. Aux approches du péristome, ies tu- bercules devenant plus rares et plus espacés, les granules reprennent la forme qu'ils avaient à la face supérieure. Péristome sub-circulaire, médiocrement développé, muni d’entailles apparentes. Périprocte grand, large, pyriforme, arrondi à l’extrémité, occupant au moins les deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur. Appareil apical sub-circulaire, dentelé sur les bords, com- pacle à en juger par l'empreinte qu'il a laissée.

Hauteur, 27 millimètres; diamètre transversal, 54 milli- mètres 1/2; diamètre antéro-postérieur, 52 millimètres,

Individu jeune : hauteur, 15 millimètres ; diamètre trans- versal, 25 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 23 mil- limètres.… | -

Cette jolie espèce éprouve avec l’âge quelques variations que nous allons signaler : chez les individus les plus jeu- nes, le contour du test est sub-circulaire, et c’est seule- ment en vieillissant qu'il prend une forme légèrement

TERRAIN JURASSIQUE, 487

pentagonale et s’allonge un peu transversalement ; la hau- teur est en moyenne égale à la moitié de la longueur; un peu plus forie dans les jeunes, elle diminue au fur et à me- sure que le test grossit. Les aires ambulacraires, dans le jeune âge, sont parfaitement à fleur du test, plus tard elles font une légère saillie à la surface du test ; dans les indi- vidus très-jeunes elles sont relativement beaucoup plus larges que chez les exemplaires adultes ; le péristome et le périprocte se modifient également suivant l’âge des indi- vidus, et sont proportionnellement plus développés dans les jeunes que dans les adultes.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, très-distincle de la plupart de ses congénères par sa forme générale et la disposition toute particulière de ses tubercules, offre beaucoup de ressemblance avec le P. laganoides, Agassiz, qui caractérise un horizon beaucoup plus inférieur. Nous ne reviendrons pas sur les différences assez peu apparentes mais très-réelles qui séparent les deux espèces, et que nous avons indiquées plus haut, en décrivant le P. /aganoides.

HISTOIRE, Confondue dans l’origine avec le P. laga- noides de Normandie, cette espèce en a été séparée pour la première fois par M. Desor qui l’a désignée, dans la Mono- graphie des Galérites, sous le nom de P. Gresslyi qu’elle a conservé depuis. Nous lui réunissonsle P. inflatus, d'Orbi- gay, etle P. Descri, Elallon. Nous avons sousles yeux les ty- pes mêmes qui ont servi à établir ces espèces, et il n’est pas douteux pour nous qu'ils ne doivent être réunis au P. Gresslyi.

LOGALITÉS. Trouville (Calvados); Tonnerre(Yonne), Selongey (Côte-d'Or) ; Bazoches (Nièvre); Saulces-aux-Bois (Ardennes); la Rochelle (Charente-Inférieure), Rædersdorff (Haut-Rhin). Etage corallien.

188 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE,

Ecole des mines, Muséum de Paris, coll. de la Sorbonne, coll. Martin, ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Erschwyl (canton de Soleure); Montchaibeux, Blauen, Hartzberg près Raimeux (Jura bernois) ; Ste-Croix, Vaud (Suisse), Elage séquanien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, CxXxI, fig. 1, P. Gresslyi, du coral-rag de Trouville, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire prise à la partie supérieure, grossie ; fig. 5, aire ambulacraire prise à la partie inférieure, grossie, PI, cxxxni, fig. À, autre individu de taille plus petite, du coral rag de Trouville, de ma collection, vu sur région anale; fig, 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, portion d’une aire ambulacraire grossie, prise vers l’am- bitus; fig. 5, autre exemplaire du coral rag de Ton- nerre, vu sur la face supérieure, de ma collection; fig. 6, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies; fig. 7, tubercules grossis pris dans la région infra-margi- nale, PI. cxxxuni, fig. 1, autre exemplaire du coral rag des Ardennes, type du P. inflatus, d'Orbigny, vu de côté ; fig, 2, face supérieure ; fg. 3, face inférieure ; fig. 4, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies ;fig. 5, autre exemplaire du coral rag de Rœdersdorff (Haut-Rhin), type du P, Desori, Etallon, de la collection de M. Perron, vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, face inférieure.

_N°117. Pygaster Gauthieri, Cotteau, 1874.

PI. cxxxy, fig. 6-8.

Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, un peu plus large que longue, légèrement tronquée et évidée en ar- rière ; face supérieure peu élevée, sub-concave, épaisse sur

TERRAIN JURASSIQUE. 489

les bords; face inférieure sub-concave en se rapprochant du péristome. Sommet ambulacraire sub-excentrique en arrière. Aires ambulacraires très-étroites à leur partie su- périeure, sub-costulées, inégales, les postérieures un peu moins longues que les autres et légèrement recourbées au- dessus du périprocte. Zones porifères formées de pores paraissant égaux et disposés presque horizontalement à la face supérieure ; en dessous, ils s’espaceni, deviennent plus obliques et ne paraissent pas se multiplier autour du péristome. Les tubercules de la face supérieure et de l’am- bitus ne sont pas conservés dans l’exemplaire unique que nous connaissons; sur la face inférieure, ils paraissent re- lativement peu développés et forment des séries longitudi- nales et sub-concentriques assez régulières. Péristome sub- circulaire, de petite dimension, muni de faibles entailles. Périprocte très-grand, pyriforme, occupant au moins les deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord postérieur, s’ouvrant dans un sillon apparent qui se pro- longe et échancre sensiblement l’ambitus.

Hauteur, 17 millimètres 1/2; diamètre transversal, 45 millimètres ; diamètre antéro-postérieur,43 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce dont nous ne connaissons qu’un seul exemplaire, se distingue facile- ment de ses congénères et sera toujours reconnaissable à sa face supérieure déprimée et épaisse sur les bords, a ses tubercules médiocrement développés sur la face inférieure, à la petitesse de son péristome, à son périprocte très- grand, placé dans un sillon très-apparent el qui se pro- longe jusqu’au bord postérieur.

LocauiTÉs. Esparon (Var). Très-rare. Etage oxfor- dien ?...

Collection Gauthier.

490 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

EXPLICATION DES FIGURES.— PI, CxxxV, fig. 6, P. Gauthieri, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face infé- rieure.

118. Pygaster subtilis, Desor, 1867. PI, cxxxiv et pl, cxxxv, fig. 1-5.

Pygaster subtilis, Desor in Greppin, Etudes yéol. sur le Jura suisse, p. 87, 1867. Desor et de Loriol, Echinol. helvétique, p. 280, pl. xut, fig. 11, 1872.

Espèce de taille moyenne, sub-pentagonale, un peu plus large que longue, légèrement tronquée en arrière ; face supérieure plus ou moins renflée, un peu amincie sur les bords ; face inférieure presque plane, sub-concave en se rapprochant du péristome. Sommet ambulacraire pres- que central. Aires ambulacraires étroites, un peu coslu- lées, surtout à la face supérieure. Zones porifères à fleur du test, composées, dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, de pores presque égaux, arrondis, rangés un peu obliquement, séparés par un renflement granuli- forme très-prononcé. A la face inférieure les pores s’espa- cent, deviennent plus petits, plus obliques et ne paraissent pas se multiplier autour du péristome, Tubercules de pe- tite taille, notamment à la face supérieure, perforés, non crénelés, scrobiculés, relativement peu nombreux et très- écartés, formant vers lambilus, dans les aires ambula- craires, quatre rangées, Les deux rangées externes placées sur le bord des zones porifères, s’étendent très-régulière- ment du péristome au sommet ; les deux internes sont très-irrégulières et disparaissent promptement au-dessus de l’ambitus. Les aires interambulacraires présentent, vers

TERRAIN JURASSIQUE, 491

l’ambitus, dans notre exemplaire qui est beaucoup plus pelit que celui qui a servi de type à l'espèce, une dou- zaine de rangées de tubercules assez irrégulières, et qui dis- paraissent au fur et à mesure qu’elles s'élèvent. Les deux rangées principales, plus apparentes et sensiblement plus développées que les autres, persistent seules jusqu’au som- met. En dessous, les tubercules sont tous plus gros qu’à la face supérieure et forment des rangées longitudinales et sub-concentriques beaucoup plus régulières ; ils deviennent plus rares aux approches du péristome. Granules intermé- diaires inégaux, disposés, à la face supérieure, en cercles assez réguliers autour de plus gros tubercules. Péristome médiocrement développé, un peu enfoncé, marqué d’en- tailles profondes. Périprocte grand, pyriforme, presque à fleur du test, s'étendant ordinairement depuis le sommet jusqu'aux deux tiers de l’espace qui sépare l’appareil api- cal du bord postérieur. |

Hauteur, 17 millimètres ; diamètre transversal, 45 mil- limètres, diamètre antéro-postérieur, 44 millimètres.

Individu jeune : hauteur, 14 millimètres ; diamètre trans- versal, 30 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 28 mil- limètres. |

Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous avons rapporté les échantillons que nous venons de décrire au P. subtilis, espèce suisse parfaitement décrite et figurée par M. de Loriol ; ils diffèrent du type par leur face supérieure moins déprimée, leurs zones porifères plus étroites et com- posées de pores plus égaux, leurs tubercules formant, à la face inférieure, des rangées longitudinales plus régulières, et des séries concentriques moins prononcées. Ces dif- férences sont peut-être moins importantes qu’elles ne le paraissent au premier aspect, et dans un exemplaire de

192 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Montchaibeux (Jura bernois), que M. Mathey a eu l’obli- geance de nous communiquer et qui ne saurait être sé- paré des exemplaires types avec lesquels on le rencontre, nous avons remarqué que la face supérieure était plus élevée, et que les zones porifères étaient formées de pores presque égaux.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Voisine des individus jeu- nes du ?. umbrella; cette espèce s’en distingue par ses tu- bercules moins nombreux, formant à la face supérieure et en dessous, dans chacune des aires interambulacraires, deux rangées principales plus apparentes et plus régu- lières, par ses zones porifères plus étroites et composées de pores plus égaux.

LocauiTÉ, Tonnerre (Yonne). Etage corallien supé- rieur.

Ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, Montchaïbeux (Jura bernois). Suisse. Elage séquanien.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. cxxx1v, fig. 4, P, subtilis, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, région anale ; fig. 5, plaques ambulacraires grossies, prises vers l’ambitus; fig. 6, pla- ques interambulacraires grossies, prises vers l’ambitus. PI. cxxxv, fig. 4, individu jeune, de ma collection, vu de côlé ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, région anale ; fig. 5, face inférieure grossie,

119. Pygaster macrocyphus, Wright, 1856. PI, cxxXVI, CXXXVII et CXXX VII

Pygaster macrocyphus, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echi- nod. from the Oolit. Format., p. 290, 1856.

TERRAIN JURASSIQUE. 493

Pygaster macrocyphus, Desor, Synops. des Echin. Foss., supplé- ment, p. 443, 1858. Dollfuss, Desc. paléont. de l'Et. Kimmé- ‘ridgien du cap de la Hève, p. 93, pl. xviu, fig. 4, 5,6. Dujardin et Hupé, Desc. des Zooph. Echinod., p. 551, 1862.

Espèce de grande taille, sub-pentagonale, légèrement tronquée en arrière ; face supérieure très-élevée, conique, amincie sur les bords ; face inférieure fortement concave au milieu, Sommet ambulacraire sub-excentrique, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires légèrement renflées, s'élargissant à peine vers l’ambitus, inégales, les posté- rieures un peu moins longues que les autres et un peu recourbées à leur extrémité, Zones porifères composées de pores sensiblement inégaux, les internes arrondis, les externes allongés transversalement, sub-virgulaires, dispo- sés, à la face supérieure, en paires horizontales et serrées. A la face inférieure, les pores sont presque égaux, plus petits et formés de paires plus espacées et plus obliques. Tubercules perforés, non crénelés, sub-scrobiculés, relati- vement plus développés qu’ils ne le sont ordinairement chez les Pygaster, formant, vers l’ambitus, dans les aires ambulacraires, seulement quatre rangées. Les deux ran- gées externes placées sur le bord des zones porifères s'é- tendent régulièrement du péristome au sommet ; les deux rangées internes disparaissent un peu au-dessus de V'ambi- tus, et ne sont plus représentées que par quelques tuber- cules isolés qui manquent complétement à une assez grande distance du sommet. Les aires interambulacraires sont garnies, à la face supérieure, de tubercules assez gros, peu abondants, espacés, formant, vers l’ambitus, une vingtaine de rangées plus ou moins régulières: Deux &@e

194 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

ces rangées un peu plus apparentes que les autres, arri- vent seules au sommet. A la face inférieure, tous ces tu- bercules paraissent plus nombreux, plus serrés, un peu plus gros et tendent à se ranger en séries concentriques. Granules intermédiaires petits, abondants, inégaux, quel- quefois mamelonnés, disposés en cercles autour des tu- bercules et remplissant l’espace intermédiaire. Plaques coronales interambulacraires longues, assez larges, cou- dées aux deux tiers de leur étendue. Péristome sub-circu- laire, muni d’entailles apparentes, situé dans une dépres- sion très-profonde de la face inférieure. Périprocte très- allongé, pyriforme, étroit surtout à sa partie supérieure, occupant environ les deux tiers de l’espace compris entre. le sommet et le bord postérieur. Appareil apical sub-cir- culaire, peu développé, compacte, dentelé sur les bords, à en juger par l’empreinte qu’il a laissée.

Hauteur, 45 millimètres ; diamètre transversal, 116 mil- limètres ; diamètre antéro-postérieur, 113 millimètres.

Individu très-jeune: hauteur, 11 millimètres ; diamètre transversal, 26 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 25 millimètres.

Cette espèce varie un peu avec l’âge. M. Dollfuss à décrit et figuré un individu très-jeune que nous avons sous les yeux ; il se rapproche tout à fait du type par sa forme pen- tagonale, par la grosseur de ses tubercules et sa face in- férieure profondément excavée, mais cependant il s’en éloigne un peu par sa face supérieure relativement plus déprimée, ses tubercules moins abondants et formant, sur chacune des aires interambulacraires, deux séries princi- pales plus apparentes, son péristome plus large, plus ar- rondi, moins étroit à sa partie supérieure.

RAPPORTS ET DIKFÉRENCES. Le P,. macrocyphus cons-

TERRAIN JURASSIQUE. 495

titue une espèce très-nettement tranchée et qui sera tou- jours facilement reconnaissable à sa grande taille, à sa face supérieure élevée, conique, amincie sur les bords, à sa face inférieure profondément concave, à ses pores très- inégaux, à ses tuberculessaillants et très-développés, à son périprocle allongé, étroit et descendant très-bas.

LocaLITÉ. La Hève (Seine-Inférieure). Très-rare. Etage kimméridgien.

Ecole des Mines, coll. Pellat, Davidson, ma collec- tion.

EXPLICATION DES FIGURES. PI, CXXxvI, fig. 4, P. macro- cyphus, de la coll. de M. Davidson, vu de côté; fig. 2, le même, vu sur la région anale; fig. 3, tubercules grossis, pris sur la face supérieure ; fig. 4, tubercules grossis, pris sur la face inférieure. PI. cxxxvir, fig. 1, le même, vu sur la face supérieure ; fig. 2, plaques ambulacraires et in- terambulacraires grossies. PI. cxxxvint, fig. 1, le même, vu sur la face inférieure ; fig. 2, individu jeune, vu de côté, de la collection de l'Ecole des Mines; fig. 3, face supé- rieure; fig. 4, face inférieure ; fig. 5, le même, vu sur le côté anal.

Résumé géologique sur les Pygaster

Le terrain jurassique de France nous a offert treize es- pèces de Pygaster, ainsi réparties dans les divers étages,

L’étage liasien nous a présenté une seule espèce fort rare, P. Reynesi, qui disparaît avec l'étage.

Trois espèces, P. semisulcatus, conoideus et T'rigeri se montrent dans l’étage bajocien ; deux d’entre elles, P. se- misulcatus et conoideus, lui sont propres ; la troisième, P. Trigeri, se retrouve dans l'étage bathonien.

Indépendamment du P. Trigeri, l'étage bathonien ren-

496 © PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

ferme trois autres espèces qui lui sont propres, P. laga- noides, Icaunensis et Peroni.

Une seule espèce, P. umbrella, se rencontre dans l’étage callovien. Elle remonte dans Îes étages oxfordien et coral- lien, et c’est dans ce dernier étage, notamment vers la base, dans les calcaires à chailles et le corallien inférieur, qu’elle atteint son maximum de développement. L’étage corallien renferme en outre quatre espèces qui lui sont propres, P. dilatatus, Gauthieri, Gresslyi et subtilis, les deux dernières, P. Gresslyi et subtilis, caractérisent plus particulièrement l’étage corallien supérieur,

Une seule espèce, P. macrocyphus, appartient à l'étage kimméridgien.

L’étage portlandien ne nous a présenté jusqu'ici aucun Pygaster.

Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor men- tionne douze espèces de Pygaster, dix dans le corps de l'ouvrage en décrivant le genre Pygaster, et deux dans le supplément. |

Sur ce nombre huit ont été décrites par nôus : ce sont les P, Gresslyi, laganoides, umbrella, semisulcatus, dilatatus, conoideus, Trigeri et macrocyphus. Une espèce, P. Morris, Wright, a été réunie au P. laganoides dont elle est une simple variété; une autre espèce, P. pumilus, est consi: dérée par M. de Loriol, dans l’ÆZchinologie. helvétique, comme . très-douteuse et appartenant probablement au jeune âge du P. dilatatus, avec lequel on la rencontre, Restent deux espèces, P. patelliformis et fenuis, qui jus- qu'ici n’ont pas été rencontrées en France, et dont nous donnons plus loin la diagnose. Si à ces deux espèces nous ajoutons le P. lœvis, Desor, décrit pour la première fois dans l’£chinologie helvétique, le P: decoratus, Laube; de

TERRAIN JURASSIQUE, . 497

l’étage bathonien de Balin, le P. macrostomus, Wright, et

le P. humilis, Dames, nous aurons six espèces à joindre aux treize que nous avons décrites, ce qui élève à dix-neuf le nombre des Pygaster jurassiques.

Voici la description des six espèces étrangères à la France :

P. patelliformis, Agassiz, 1839.— P. patelliformis, Agas- siz, Descript. des Echin. foss. de la Suisse, 1, p. 82, pl. xuu, fig. 1-3, 1839. Zd., Agassiz, Catal. Ectyp., p. 7, 1840. /d., Desor, Monog. des Galérites, p. 78, pl. xx, fig. 11-13, 1842. /d., Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Echinides, p. 86, 1847.—1d., d'Orbigny, Prodr. de Pa- léont. strat., 1. II, p. 26, 1850. /d., Bronn, Zethæa geo- gnoshca, 6d.,t. II, p. 448, pl. cexr, fig. 12,1851. 7d., Buvignier, Stat. géol. de la Meuse, p. 291, 1852. Jd., Desor, Synopsis des Ech. foss., p.166, 1856.— Zd., Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from Ool., p. 288, 1836. 1d., Dujardin et Hupé, Æchinod., p. 551, 1862. Jd., Thurmann et Etallon, Lethæa Bruntrutana, p. 303, pl. xLv, fig. 2, 1862. Jd., Desor et de Loriol, £chinol. helvétique, p.276, pl. xzim, fig. 2, 1871. « Espèce pentagonale, un peu plus large que longue, ironquée carrément en ar- rière ; pourtour relativement renflé. Zones porifères très- étroites ; pores très-petits, très-serrés, tous égaux et par- faitement arrondis. Aires ambulacraires étroites, inégales ; les’ deux postérieures sont sensiblement plus courtes que les autres et un peu arquées vers le sommet. Les tuber- cules sont très-rares, très-homogènes, entourés d’un scro- bicule large et profond, au-dessus duquel ils se montrent peu saillants ; ils forment à l’ambitus six rangées parfai- tement régulières ; les deux marginales atteignent l’appa- reil apical ; parmi les quatre internes, il en est deux qui

ECHINODERMES. 32

498 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

subsistent encore à peu de distance du sommet. Des granules assez inégaux, maïs très-fins et très-serrés, oc- cupent toute la place qui reste libre entre les tubercules. Aires interambulacraires garnies de très-nombreux tu- bercules entièrement semblables à ceux des aires ambula- craires et de même volume ; ils forment au moins seize rangées tout à fait régulières, qui disparaissent peu à peu avant d’arriver au sommet, sauf deux seulement qui par- viennent à l’atteindre. Vers le pourtour, ces tubercules tendent à former des lignes horizontales régulières ; ils sont très-rapprochés, et, de même que dans les aires ambulacraires, entourés d’une granulation abondante. Sommet ambulacraire excentrique en arrière. Appareil apical peu distinct, compacte, étroit. Périprocte très- largement ouvert, ovale, situé dans une dépression pro- fonde de l’aire interambulacraire impaire dont il occupe la plus grande partie, L’espèce la plus voisine est certai- nement le P. Gresslyi dont les tubercules et la granulation sont tout à fait analogues, mais on reconnaîtra toujours ce dernier à sa forme générale beaucoup plus renflée, surtout au pourtour, à sa face inférieure moins plane, à sa face supérieure plus régulièrement concave, à son périprocte moins ouvert et placé dans une dépression à peine sensible ‘de l'aire interambulacraire, Develier dessus, Laufon (Jura bernois). Terrain à chailles supérieur. Coll. Mathey, Musée de Neuchâtel » (Desor et de Loriol, Loc. cit.).

- P.tenuis, Agassiz, 1839. P. fenuis, Agassiz, Echin. foss. de la Suisse, TI, p. 83, 1839. Jd., Desor, Monog. des Galérites, p. 80, pl. x1r, fig. 1-3, 1842.—Jd., Agassiz et De- sor, Catal. raisonné des Ech., p. 86, 1847. 1d., Bronn, Index palæont., p. 1066, 1848. Jd., d'Orbigny, Prodr. de Paléont. strat., t. 11, p. 26, 1850. 1d., Desor, Synopsis

TERRAIN JURASSIQUE. _ 499

des Echin. foss., p.166,1856. Zd., Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. Ool., p. 290, 1856. /d,, Thurmann et Etallon, Lethœa Bruntrutana, p.304, pl.xiv, fig. 3, 1862. 1d., Dujardin et Hupé, Æchinodermes, p. 551, 1862. Id., Mæsch, der Aargauer Jura, p. 157, 159, 1867. Id. Greppin, Æssai géol. sur le Jura Suisse, p. 71, 1867.— 1d., Jaccard, Descript. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 197, 200, 1869. Zd., Greppin, Descript. du Jura ber- nois, p. 83 et 90, 1870. /Zd., Desor et de Loriol, Æchinol. helvétique, p. 279, pl. xuiv, fig. 1-2, 1871. « Espèce de forme pentagonale, un peu plus large que longue, tron- quée en arrière; face supérieure plus ou moins conique et toujours un peu gibbeuse en avant; face inférieure concave ; pourtour un peu renflé. Zones porifères à fleur du test, un peu infléchies au sommet, surtout les posté- rieures ; pores petits, rapprochés ; ceux qui forment la rangée externe, dans chaque zone, sont légèrement al- longés ; une cloison assez saillante sépare chaque paire de pores. Aires armbulacraires un peu infléchies au som- met, sauf l’antérieure impaire ; leur largeur à l’ambitus égale 0,20 de celle des aires interambulacraires. Tuber- cules petits, peu développés, écartés à la face supérieure ; à l’ambitus, ils forment dans les aires ambulacraires jusqu’à six rangées, dont les deux marginales sont un peu plus saillantes et atteignent seules le sommet ; les médianes par contre sont peu distinctes et disparaissent promptement ; dans lesaires interambulacraires, on.compte à l'ambitus environ vingt rangées peu régulières dont plupart disparaissent de bonne heure ; deux seulement . atteignent le sommet. Autour du périprocte et de l’ap= pareil apical, on remarque un certain nombre de tuber- cules plus développés que les autres. A la face inférieure

500 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

tous les tubercules sont notablement plus développés et tendent à s’aligner en rangées concentriques. Granules fort petits, mamelonnés, assez nombreux, épars, quelque- fois vaguement disposés en cercles autour des tubercules. Sommet ambulacraire un peu excentrique en arrière. Appareil apical petit ; les quatre plaques génitales sont granuleuses ; celle qui porte le corps madréporiforme est très-grande et occupe le centre de l’appareil. Péristome enfoncé, décagonal, distinctement entaillé. Périprocte pi- riforme, très-élargi vers son extrémité. Test très-mince, surtout à la face inférieure. Radioles en forme de petites soies très-fines, très-grêles, cylindriques, finement striées en long. Le P. tenuis diffère, suivant M. de Loriol, du P. umbrella par sa face supérieure gibbeuse en arrière, ses aires ambulacraires non renflées, son péristome plus petit et moins entaillé, ses tubercules relativement un peu plus gros et plus abondants à la face supérieure, plus petits et plus serrés à la face inférieure, enfin par son test plus mince ; il se distingue du P. Trigeri par sa forme plus élevée, plus renflée à la face supérieure, ses tuber- cules plus nombreux et plus développés. Develier (Jura bernois) ; Lützel près Klôsterlein (Soleare). Terrain à chailles. Environs du Locie (Neuchâtel). Etage séquanien. Coll. Mathey, Greppin, Musée de Soleure, de Zurich, etc.» (Desor et de Loriol, loc. citat.).

En décrivant plus haut le P. umbrella et ses nombreuses variétés, nous avons indiqué combien le P. tenuis de la Suisse nous paraît s’en rapprocher.

P. lœvis, Desor, 1871. P. lœvis, Desor et de Loriol, Echinol. helvétique, p.281, pl. xzui, fig. 3, 4871. « Espèce de petite taille, sub-pentagonale; face supérieure sub- hémisphérique, régulièrement convexe ; face inférieure

TERRAIN JURASSIQUE, 501

pulvinée; pourtour très-renflé. Zones porifères étroites ; pores petits, arrondis, disposés par simples paires un peu obliques, assez écartées. Sommet ambulacraire sub-cen- tral. Aires ambulacraires étroites; les paires postérieures sont légèrement arquées vers le sommet. Les tubercules sont assez saillants, dépourvus de scrobicules, serrés en dessous, plus écartés à la face supérieure il n’y en a qu’un seul par deux ou trois plaques ; ils se trouvent dis- posés sur deux ou trois rangées tout à fait marginales qui atteignent le sommet. Dans le milieu de l’aire apparaissent, encore à l’ambitus, deux rangées de tubercules secondaires beaucoup plus petits, accompagnés de granules très-fins et clair-semés. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées très-distinctes de tubercules un peu plus volu- mineux que ceux des aires ambulacraires ; chaque plaque en porte un seul, mais comme elles sont très-larges, les tubercules paraissent fort écartés ; à l’ambitus on voit encore six rangées de tubercules secondaires, dont deux internes, et deux externes de chaque côté ; ils sont no- tablement plus petits et disparaissent assez rapidement à la face supérieure ; les granules qui les accompagnent sont rares et écartés. A la face inférieure, les tubercules sont plus saillants qu’à la face supérieure. Péristome enfoncé, largement ouvert et distinctement entaillé. Périprocte ré- gulièrement ovale, tout à fait à fleur du test, relativement très-petit; sa longueur n’excède pas 0,54 de la distance qui sépare le sommet du bord postérieur. Cette petite espèce, dont nous ne connaissons qu’un seul exémplaire, ajoute M. de Loriol, ressemble beaucoup au Pygaster tenuis par la nature et la disposition de ses tubercules. Nous ne pensons pas toutefois avoir à faire ici avec un jeune ex- emplaire de cette espèce, en effet, la forme de cet individu

502 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

est plus hémisphérique et plus régulièrement concave à la face supérieure, son pourtour est beaucoup plus renflé, sa face inférieure est pulvinée, son périprocte est beau- coup plus petit, plus régulièrement ovale et nullement enfoncé dans une dépression de l'aire interambula- craire impaire; de plus, son péristome est relative- ment plus grand et moins enfoncé. Le P. lœvis a la forme générale du P. Gresslyi, mais il s’en distingue à première yue par ses tubercules non scrobiculés et tout autrement disposés. Gaitery (Jura bernois), Etage séquanien. Coll. Mathey » (Desor et de Loriol, oc. citat.).

P. decoratus, Laube, 1867. P. decoratus, Laube, die Echin. des Braunen Jura von Balin, p. 5, pl.1, fig. 4, 1867. Espèce de taille moyenne, peu sensiblement pentago- nale ; face supérieure concave, épaisse sur les bords; face inférieure sub-concave. Sommet sub-central. Zones pori- fères composées de pores égaux et arrondis. Tubercules de petite taille, scrobiculés, disposés en séries verticales assez régulières; la rangée qui occupe le milieu de cha- cuve des plaques interambulacraires est un peu plus déve- loppée que les autres et remarquable par les granules al- longés et rayonnants qui entourent chaque scrobicule. Périprocte très-grand, pyriforme, situé dans une dépres- sion profonde qui occupe le milieu de l’aire interambula- craire impaire et se prolonge jusqu'à l’ambitus. Balin (Russie d'Europe). Etage bathonien. Cabinet de minéralo- gie de Vienne (Autriche).

: P. mdcrostomus, Wright, 1859. P. macrostomus, Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Form., p.463, supplément, pl. xt, fig. 4 a, b,c, fig. 5,4, b, 1859, Espèce de taille moyenne, déprimée, pentagonale, remarquable par la largeur de l'ouverture anale qui occupe

TERRAIN JURASSIQUE. 503

plus des deux tiers de l’aire interambulacraire postérieure, et aussi par l’étendue de son péristome. Voisine du P. semi- sulcatus, elle s’en distingue surtout par la grandeur de son périprocte, ses tubercules interambulacraires moins nom- breux et moins gros et par son péristome relativement plus développé. Hampen (Angleterre). Rare. Forest marble.

P. humilis, Dames, 1872. P. humilis, Dames, de Echiniden der Nordwestdeutschen Jurabildungen. Zeitschr. d. deutschen geolog. Gesellschaft, p. 638, 1872. Espèce de petite taille, voisine du P. umbrella, dont elle se distingue par son périprocte relativement plus allongé et ses tu- bercules disposés, soil en dessus, soit à la face inférieure, en séries plus apparentes et plus régulières. Les deux ran- gées principales de chacune des aires interambulacraires sont relativement beaucoup plus développées. Goslar (Ha- novre). Etage corallien. Coll. Schloenbach, Strombeck.

À ces cinq espèces étrangères à la France, il y aura lieu probablement d'ajouter le P. speciosus, décrit et figuré . par Goldfuss, sous le nom de Galerites speciosus, dont on ne connaît qu’un fragment de test très-incomplet, ne lais- sant voir ni la position du péristome, ni celle du périprocte (Goldfuss, Petrefacta Mus. reg. Boruss. Rhen. Bonnensis, t.T, p.130, pl. xur, fig. 5, 1826). Dans le Synopsis des Echinides fossiles, M. Desor considère ces fragments comme apparte- nant à une grande espèce d’Æolectypus. Nous croyons avec M. de Loriol qu'il y a plutôt lieu de lés réunir au genre Pygaster. Loc. Heidenheim (Wurtemberg). Etage coral- lien.

SUPPLÉMENT

Quelques années se sont écoulées depuis que nous avons commencé la publication de ce volume. Dans cet intervalle, nous avons recueilli un certain nombre de faits nouveaux; quelques échantillons intéressants et que nous ne connaissions pas nous ont été communiqués; l’£'chino- logie helvétique de MM. Desor et de Loriol, ouvrage im- portant dans lequel plusieurs de nos espèces se trouvent discutées, a paru en Suisse. Ces divers documents nous permettent non-seulement de-compléter notre travail, mais de le rectifier sur certains points, et nous avons pensé qu'il était utile d'ajouter un supplément, bien que celane se soit pas encore fait pour les autres volumes de la Paléon- tologie française.

Metaporhinus convexus (Gaiullo), Cotteau, 1870.

Voy. 4, Metaporhinus transversus, p. 28. La synonymie de cette espèce doit être modifiée ainsi :

Nucleolites convexus, Catullo, Zaggio de zoologia fossile, p. 28, pl. xi, fig. bs, 1827. Dysaster altissimus, Zeuschner, Tatra, pl. in, fig. 7,

1846.

TERRAIN JURASSIQUE. 505

Coliyrites transversa, D'Orbigny, Paléont. franç., terrain crétacé, t. VI, p. 50, 1853. _ D'Orbigny, Revue et Magasin de z00- logie, sér.,t. VI, p.28, 1854. Desor, Synops. des Echin. foss., p. 208, 1857. _ Wright, Monog. of the Brit. Foss, Echinod.® from. the Oolith. Form., p. 326, 1859. Metaporhinus Munsteri, Cotteau in Hébert, Note sur les cal- caires à Terebratula diphya de la Porte de Franre, Comptes rendus de l’Inst., t. LXIV, p. 1055, 1867. Metaporhinus transversus, Cotteau, Paléont. française, terrain | jurassique, Echinides, p. 28 (excel. partie des synonymes), 1867. Pictet, Etude provisoire des Foss. de la Porte de France, p. 205-206, 1868. Metaporhinus convexus, Cotieau in Zittel, Die Fauna der _ aeltern Cephalopoden fuehrenden Ti- thonbildungen, p. 269, pl. xxxIx, fig. 1, 2, 3 et 4, 1870. = Desor et de Loriol, Echinologie helvé- tique, 1e partie, p. 483, partie, pl. 1, fig. 10-15, 1873.

En 1870, nous avons décrit cette espèce, dans l’ouvrage de M. Zittel, sous le nom de Metaporhinus convexus, la rapportant au ÂVucleolites convexus de Catullo. Dès cette époque nous la considérions comme très-voisine du Me. transversus dont elle ne nous paraissait se distinguer que par quelques caractères de peu d'importance et notamment par sa taille constamment moins forte; si alors nous n’avons pas réuni les deux espèces, c’est parce que nous ne connaissions pas les échantillons intermédiaires re- cueillis par M. Gilliéron dans le Dat, près Semsales, canton de Fribourg (Suisse), que nous avons examinés depuis dans

506 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

la collection de M. de Loriol, et qui ne peuvent laisser de doute sur leur identité avec le Metaporhinus transversus.

C’est à lort que nous avons considéré comme synonyme de l’espèce qui nous occupe,le Collyrites Berriasensis, décrit et figuré dans le Mémoire de M. Pictet sur la faune de Berrias.. Nous sommes maintenant d’accord avec M. de Loriol pour séparer les deux espèces : le Met. Berriasensis se reconnaîtra toujours à son sillon antérieur plus accentué et montant plus haut, à son péristome plus rapproché du bord antérieur, à sa face postérieure acuminée et terminée par un rostre aigu, tandis que, dans le Met. trans- versus, cette même région est tronquée au pourtour et terminée par deux protubérances accentuées ressemblant à deux petites cornes rudimentaires.

N°6 bis, Collyrites Ebrayi, Colteau, 1873. PI. 139, fig. 1-8.

Collyrites Ebrayi, Cotteau, ÆEchinid. nouveaux ou peu connus, t. 1, p. 168, pl. xvn, fig. 1-4, 1873.

Cette espèce ne nousétait pas connue lorsque nous avons décrit le genre Collyrites. A.

Espèce de petite taille, un peuallongée, arrondie en avant, étroite et un peu sub-rostrée en arrière; face supé- rieure assez régulièrement bombée, déclive et sub-tron- quée dans la région postérieure; face inférieure presque plane, sub-pulvinée, marquée de légers renflements qui correspondent aux aires interambulacraires et notamment à l’aire interambulacraire impaire, Sommet sub-central; aires ambulacraires assez fortement disjointes, composées de pores très-petits, rangés par paires obliques, se multi-

TERRAIN JURASSIQUE, 507

pliant un peu vers le péristome. Aire ambulacraire anté- rieure se dirigeant en droite ligne vers la bouche et ne présentant, sur la face supérieure, aucune trace de sillon. Aires ambulacraires paires antérieures sub-flexueuses, un peu arrondies, très-étroites surtout à leur partie supérieure. Aires ambulacraires postérieures beaucoup moins longues et un peu plus larges que les autres, convergeant vers le périprocte et disparaissant sur les bords du sillon anal, Tubercules extrêmement petits, épars, un peu plus déve- loppés près du bord et dans la région infra-marginale. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes. Péristome excentrique en avant, sub-circulaire, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, placé dans la partie la plus déprimée de la face inférieure. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet d’un sillon profond, étroit, sub-caréné surles bords, qui occupe près du tiers de la face supé- rieure, et se prolonge en s’atténuant et s’évasant un péu jusqu’au bord postérieur. Appareil apical étroit, granu- leux, très-allongé. Plaquesgénitales visiblement perforées, celle de droite d’un aspect madréporiforme très-reconnais- sable; plaques ocellaires antérieures latérales largement développées, séparées au milieu par une plaque complé-. mentaire très-distincte dans tous les exemplaires que nous avons examinés; plaques génitales postérieures tantôt en contact par le milieu, tantôt séparées par une plaque com- plémentaire allongée et éloignée des plaques ocellaires latérales par une ou deux plaques complémentaires. Ces plaques génitales postérieures sont reliées aux plaques ocellaires postérieures par une série de cinq ou six petites plaques étroites, inégales, irrégulières. La plaque ocellaire impaire antérieure et les deux plaques ocellaires posté- rieures sonttrès-petites. Les plaques apicales varient quel-

508 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

quefois dans leur disposition générale. Chez un de nos exemplaires, quelques-unes des plaques complémentaires, au lieu d’aller de droite à gauche, se dirigent de gauche à droite.

Hauteur, 11 millimètres ; diamètre transversal, 48 milli- mètres; diamètre antéro-postérieur, 21 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce offre au premier aspect, en raison de sa forme générale et du sillon anal . étroit sur le bord duquel disparaissent les aires ambula- craires postérieures, quelque ressemblance avec certaines esp èces de (Galeropyqus et notamment le G. caudatus; elle s’en distiñgue cependant d’une manière positive par la structure de ses aires ambulacraires très-fortement dis- jointes, caractère qui la range parmi les Collyrites. Le C. Ebrayi se place dans le voisinage du C. ringens, mais il sera toujours facilement reconnaissable à sa forme plus allongée et plus sensiblement rostrée en arrière, à sa face inférieure moins pulvinée, à son péristome plus ovale, à ses aires ambulacraires postérieures moins arrondies à leur extrémité, et surtout au sillon anal étroit, profond, caréné, qui s'étend depuis le périprocte jusqu’au bord et occupe plus du tiers de la face supérieure.

LOCALITÉ. Le Guétin (Nièvre). Assez rare. Etage ba- jocien.

Coll. de M. Ebray, ma collection.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 439, fig. 1, C. F'hrayi, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup.; fig. 3, faceinf.; fig. 4, région anale; fig. 5, autre exemplaire, vu de côté, de ma collection; fig. 6, face inférieure ; fig. 7, appareil apical grossi; fig. 8, autre appareil grossi, montrant la dis- position différente de quelques-unes des plaques complé- menlaires,

TERRAIN JURASSIQUE. 509

Collyrites capistrata (Goldfuss), Des Moulins, 1837.

Voyez, no 43, Collyrites capistrata, p. 16.

Cette espèce a été recueillie à Crussol (Ardèche) par M. Huguenin, associée aux C'ollyrites carinata et Verneurli et au Pachyclypeus semiglobus : les exemplaires de Crussol sont de petite taille, moins cordiformes et tronqués plus carrément à la face postérieure que ceux que nous avons fait figurer pl. xvit, cependant ils ne sauraient être sépa- rés du type.

Le Dysaster capistratus, décrit et figuré par Agassiz dans la Description des Echinodermes de Suisse, n’est autre, ainsi que le fait observer M. de Loriol (4), qu’un individu du C. trigonalis, bien reconnaissable à ses deux sommets ambulacraires très-rapprochés et à son périprocte tout à fait marginal et échancrant l’extrémité très-acuminée du bord postérieur. Le Dys. capistratus, Agassiz, de la Des- cription des Echinodermes de la Suisse, devra donc dispa- raître de la synonymie de l’espèce qui nous occupe.

M. Dumortier a recueilli celte espèce au Moulin Don- glas (Ain), associée au C'idaris filograna, dans une couche qui paraît correspondre aux assises de Birmensdorf, L’exemplaire rencontré par M. Dumortier est de petite taille, mais parfaitement caractérisé.

Coliyrites carinata (Leske), Des Moulins, 1857.

Voyez 16, Collyrites carinata, p. 80. Il y a lieu d’ajouter à la synonymie de l’espèce :

Collyrites carinata, Pillet, L’Etage lithonique à Lemenc, Arch.

(1) Echinologie helvétique, terrain jurassique, p. 369.

02

510 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

bibliothèque universelle, t. XLII, p. 137 et 140, 1871.

Collyrites carinata, Desor et de Loriol, Echinol. helvét., p. 373, pl. uix, fig. 9-11, 1872.

M. Pillet détermine la position stratigraphique de cette espèce qui s’est rencontrée à Lemenc, dans les couches inférieures à Ammonites tenutlobatus et dans les assises à polypiers et spongiaires qui viennent au-dessus.

M. Huguenin a rencontré le C. carinata à Crussol, dans la zone à Ammonites tenuilobatus, en même temps que le Collyrites capistrata et le Pachyclypeus semiglobus.

Collyrites friburgensis, Ooster, 1865.

Voyez 17, Collyrites friburgensis, p. 86. Il y a lieu d’ajouter à la synonymie :

Collyrites friburgensis, Ooster, Protozoe helvetica, t. 1, p. 24, pl. u, fig. 6, 1869. | E. Favre, Le Massif du Moléson, p. 35 et 39, 1870. —— _ Cotteau in Zittel, Die Fauna der aeltern Cephalopoden fuehrenden Tithonbildun- gen, p. 270, pl. xxxix, fig. 5-6, 1870. Desor et de Loriol, Echinol. helvétique, p. 375, pl. 1x, fig. 1-3, 1872. Cotteau, Péron et Gauthier, ÆEchin. . d'Algérie, 1°* fascicule, Terrain ju- rassique, p. 11, 1873.

Cette espèce a été recueillie, en outre des localités déjà mentionnées, près du pont de Digne (Basses-Alpes), par M. Garnier, associée aux Ammonites transversarius et cor= datus. Coll. Garnier.

TERRAIN JURASSIQUE. 511

47 bis. Collyrites Verneuili, Cotteau, 1870. PI. 139, fig. 9 et 10.

Galerites assulatus (non Catullo), Schauroth, Verzeichniss der Versteinerungen der cobur- ger Naturalien-Cab.,p. 142, pl. 1v, fig. 6, 1865.

Collyrites Verneuili, Cotteau in Zittel, Die Fauna der aeltern Cephalopoden

fuehrenden Tithonbildun- gen, p. 272, pl. xxxix, fig. 7-8, 1870.

L’exemplaire que nous rapportons à cette espèce nous a été communiqué par M. Huguenin : la conservation laisse beaucoup à désirer, il nous a paru cependant suffi-

sammént caractérisé pour pouvoir être décrit et figuré. Test de grande taille, oblong, sub-cireulaire, arrondi et dilaté en avant, plus étroit et sub-acuminé en arrière; face supérieure épaisse, renflée ?... face inférieure presque plane, légèrement pulvinée, arrondie sur les bords, pré- sentant, au milieu de l’aire interambulacraire postérieure, un renflement assez apparent, bicaréné, qui s'élève et s’é- largit vers le bord, aux approches du périprocte. Le sommet apical et les aires ambulacraires antérieures ne sont pas visibles dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux. Aires ambulacraires postérieures relativement assez larges, légèrement recourbées à leur partie.supérieure, conver- geant à une assez grande distance du périprocte. Tubercules petits, inégaux, épars, espacés même dans la région infra- marginale, plus rares et plus développés en se rapprochant de la bouche. Péristome sub-circulaire, presque central, un peu rejelé en avant. Périprocie ovale, à fleur du test, s’ouvrant à la face inférieure, près du bord, à l’extrémité

912 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

du renflement qui marque le milieu de l’aire interambu- lacraire postérieure. :

Hauteur (?); diamètre transversal, 61 millimètres; dia- mètre antéro-postérieur, 67 millimètres.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est assuré- ment très-voisine du Collyrites Voltzi; elle nous a paru cependant s’en distinguer par ses aires ambulacraires postérieures moins recourbées à leur extrémité et con- vergeant à une distance plus éloignée du périprocte; ce caractère est très-apparent dans l’exemplaire que nous avons fait figurer.

LocaLITÉ. Crussol (Ardèche). Très-rare. Zone à Am- moniles tenuilobatus.

Coll. Huguenin.

M. Vélain a recueilli à Chabrières (Hautes-Alpes), dans la zone à Ammonites transversarius, deux gros échantillons de Collyrites qui nous paraissent appartenir au C. Verneuil. Ils sont malheureusement irop mal conservés pour être déterminés d’une manière certaine, et peut-être devront- ils être réunis au C. Voltrr. £

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Cabra (Espagne); Rogoznik et Maruszina dans les Carpathes ; Noriglio, Pazzon, Toldi, Folgaria, Volano (Tyrol). Abondant. Titho- nique inférieur (M. Zittel).

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 139, fig. 9, C. Verneuil, vu sur la face inférieure, de la collection de M. Huguenin; fig. 10, région anale.

Coliyrites Voltzi, Desor, 1857. PI. 440.

Voyez 18, Collyrites Volizi, p. 89. En 1867, lorsque nous nous sommes occupé du C’. Voltzi,

TERR4IN JURASSIQUE. 513

n’ayant à notre disposition que des exemplaires très- frustes, nous nous sommes borné à reproduire la descrip- tion donnée par M. Desor dans la Monographie des Dysaster, - publiée en 1842, d’après des échantillons du musée de Strasbourg qu’il nous avait été impossible de retrouver. En 1872, MM. Desor et de Loriol ont décrit et figuré de nouveau cetle espèce. Leur description est assurément plus complète que la nôtre, cependant elle laisse encore beaucoup à désirer, car dans aucun de leurs exemplaires la face supérieure n’était visible. M. Marion, prépa- rateur à la faculté des sciences à Marseille, nous ayant en- voyé un échantillon parfaitement conservé du C. Voltzi, recueilli dans les calcaires supérieurs de Rians (Var), nous croyons devoir compléter la description de cette espèce rare et imparfaitement connue.

Espèce de taille moyenne, ovale, oblongue, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière ; face supérieure épaisse, renflée, sub-conique en arrière, très-obliquement déclive dans la région antérieure ; face inférieure un peu déprimée autour du péristome, presque plane, arrondie sur les bords, marquée seulement de légers renflements dans les airesinterambulacraires et notamment dans l’aire interam- bulacraire postérieure. Sommet ambulacraire très-excen- trique en arrière. Sillon antérieur tout à fait nul. Aires ambulacraires fortement disjointes, composées de pores très-petits, rangés par paires obliques, serrées près du sommet, s’espaçant à la face inférieure, très-multipliées autour du péristome. Aire ambulacraire antérieure se di- rigeant en droite ligne jusqu’à la bouche, étroite surtout près du sommet. Aires ambulacraires paires antérieures tlexueuses, également très-étroites à leur partie supé-

rieure; aires ambulacraires postérieures recourbées et ÉCHINODERMES. 33

14 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

arrondies à leur extrémité, convergeant à une distance relativement faible du périprocte. Tubercules très-petits, * épars, peu abondants à la face supérieure, un peu plus gros et plus distinctement scrobiculés à la face inférieure. Granules intermédiaires serrés, épars, inégaux, les plus fins disposés en cercles autour des plus gros tubercules. Péristome sub-circulaire, presque central, un peu excen- trique en avant. Périprocte ovale, allongé, infra-marginal, situé à l'extrémité d’un renflement de l’aire interambula- craire impaire, etremontant un peu sur la face postérieure, sans toutefois devenir visible d’en haut. Appareil apical étroit, allongé, granuleux; les plaques antérieures sont re- liées aux plaques ocellaires postérieures par une série de petites plaques très-étroites, inégales, irrégulières. Hauteur, 31 millimètres ; diamètre transversal, 51 milli- mètres ; diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le C. Voltzi se distingue de tous les Collyrites que nous connaissons par son sommet antérieur très-excentrique en arrière, par sa face supé- rieure fortement déclive en avant, sa face inférieure presque plane, légèrement pulvinée, ses aires ambula- craires antérieures très-étroites, par ses aires ambula- craires postérieures recourbées et placées à peu de dis- tance du périprocte, ses pores très-mullipliés autour du péristome, sa bouche presque centrale, son périprocie infra-marginal, La seule espèce dont il se rapproche est le €. Verneuili que M. de Loriol serait tenté d‘y réunir, mais qui nous paraît s’en distinguer d’une manière positive par son somme antérieur moins excentrique en arrière, par ses aires ambulacraires postérieures moins. recourbées à leur extrémité et convergeant toujours à une distance plus grande du périprocte. a

TERRAIN JURASSIQUE. 515

LocaLrTÉs. Rians(Var); montagne des Voirons (Savoie), Rare. Terrain jurassique supérieur.

Ma collection.

LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. Le Pissot, près Vil- lar-Volard, Châtel-Saint-Denis (Fribourg). Suisse.

EXPLICATION DES FIGURES. P].140, fig. 4, C. Voltzi, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, région anale; fig. 5, appareil apical grossi; fig. 6, péristome grossi.

Collyrites bicordata (Leske), Des Moulins, 1837.

Vogez 19, Collyrites bicordata, p. 94. Aux nombreuses localités déjà citées, il y a lieu d’ajou. ter : Viéville (Haute-Marne), étage oxfordien supérieur, collection de M. Tombeck, et Chabrières (Hautes-Alpes), étage oxfordien, zone à Ammonites transversarius. Le Col- lyrites bicor data, dans cette dernière localité, se rencontre associé aux Collyrites Friburgensis et Verneuili ? C’est à tort que nous avons mentionné le Collyrites bicor- data à Djebel-Séba Hamoun, au sud de Bou-Saada (Algérie). L'espèce qu’on y rencontre appartient au Collyrites Loryi.

Collyrites Loryi (Gras), d’Orbigny.

Voyez 21, Collyrites Loryi, p. 100. Nous devons ajouter à la synonymie de cette espèce :

Collyrites bicordata? Cotteau, Echinides jurassiques d'Algérie, Bull. soc. géol. de France, 2°sér., t. xxvi, p. 530, 1869.

Collyrites Loryi, Gauthier in Cotieau, Péron et Gauthier, Echinides fossiles de l'Algérie, terrain jurassique, Ann. des sc. géol., t. IV, p. 11, 1873.

C'est avec doute que nous avions rapporté au Collyrites

516 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

bicordata les exemplaires de Collyrites qu'on rencontre à Djebel-Séba (Algérie). MM. Péron et Gauthier qui ont eu à leur disposition un grand nombre d'échantillons, ont re- connu qu'ils en différaient par leur face antérieure non- échancrée par un sillon, et nous sommes aujourd’hui d’ac- cord pour les réunir au C, Loryi dontils se rapprochent bien davantage par leur taille, leur forme générale et les détails de leurs aires ambulacraires. Il se pourrait, ainsi que le fait observer M. Gauthier, que le C. siliceus, Quenstedt, connu seulement par des moules intérieurs sili- ceux, mais dont la taille et la forme générale sont iden- tiques, appartint à la même espèce. Djebel-Séba (Algérie). Étage séquanien. Collection Péron.

Dysaster granulosus (Goldfuss), Agassiz, 1836. Voyez 23, Dysaster granulosus, p. 110. Il y a lieu d'ajouter à la synonymie :

Dysaster granulosus, Oppel, Ueber die Zone: des Ammoniles trans- versarius, in geogn. Pal. Beiträge, p.299,

1866. —- Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 675, 1867. —- —— Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse,

p. 62 et 71, 1867.

Cotteau, Echinid. du terrain jurassique sup. d'Algérie, Bull, soc. géol. de France, 2e série, t. xxvi, p. 529, 1869.

Desor et de Loriol, Echinologie helvétique,

‘terrain jurassique, p. 380, 1872.

Gauthier in Cotteau, Péron et Gauthier, Echinides foss. de l'Algérie, terrain juras- sique, p. 13, 1873.

M. de Loriol (1) mentionne cette espèce à Vouécourt

(1) Monographie des Etages supérieurs de la formation jurassique de la Haute-Marne. p. 459.

TERRAIN JURASSIQUE. 317 (Haute-Marne), étage corallien moyen, première zone à Terebratula humeralis, et à Harmeville, Chamcourt (Haute- Marne), étage kimméridgien, zone à Ammonites orthocera. Coll. Royer, Tombeck.

Pygurus costatus, Wright, 1860. PI. 141.

Voyez 30, Pyqurus costatus, p. 155.

Un second exemplaire de cette espèce très-rare a été re- cueilli par MM. Perronet Bayan à Champlitte (Haute-Saône), dans l’étage corallieninférieur. Cetéchantillon, plus complet que celui que nous avons fait figurer et parfaitement ca- ractérisé par sa forme sub-pentagonale, sa face supérieure peu élevée et amincie sur les bords, ses aires ambulacraires proéminentes, effilées et sensiblement costulées, ne peut laisser aucun doute sur son identité avec l’espèce d’Angle- terre. Dans ce nouvel exemplaire le dessous est conservé et nous permet de compléter notre description :

Face inférieure presque plane, à peine pulvinée, légère- ment concave aux approches de la bouche. Péristome un peu excentrique en avant, muni d’un floscelle très-accusé. Périprocte ovale, s’ouvrant à la face inférieure, près du bord. Collection de l’Ecôle des mines (M. Bayan).

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 141, fig. 1, P. costatus, vu sur la face inférieure, de la collection de l’Ecole des mines.

Ciypeus altus, M’Coy, 1848.

Voyez 37, Clypeus Osterwaldi, pb. 188. La synonymie de cette espèce doit être ainsi modifiée : Clypeus altus, M'Coy, New Mesozoic Radiata,

Ann. and Mag. of Nat. Hist., 2e série, vol. Il, p. 417, 1848.

518 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

Nucleolites allus, Forbes in Morris, Catal. of Brit.

foss., édit., p. 83, 1854. Clypeus altus, M'Coy, Contrib. to Brit. Palæonto- é logy, p. 65, 1854. Clypeus Osterwaldi, Desor, Synops. des Echin. foss.,

p. 277, 1858. _— Wright, Monog. of the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Form., p. 387, 1859. 4 Clypeus altus, Wright, id, p. 366, pl. xxvu, fig. 1, 1859. Clypeus .Ploti (non Klein), de Ferry, Mém. sur le groupe oolit. inf, des environs de Mâcon, p. 36, 1861. Clypeus Osterwaldi, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 580, 1862. Mœsch, Der Aargauer Jura, p. 96, 1867. Jaccard, Description géol. du Jura vaudois et neuchatelois, p. 219, 1869. Cotteau, Paléontologie française, terrain jurassique, p. 188, pl. xLix (excel. pl. 1, fig. 2), 1869. Clypeus altus, Desor et de Loriol, Æchinologie helvétique, p. 331, pl. Lu, fig. 4-3, 1872.

M. de Loriol a démontré, dans l’Æchinologie helvétique, que le Clypeus Osterwaldi devait être réuni au C. altus dont il ne différait par aucun caractère appréciable. Nous nous rangeons d'autant plus volontiers à son avis que M. Desor qui avait cru devoir établir, dans le Synopsis des Echinides fossiles, le Clypeus Osterwaldi, partage aujourd’hui lui-même l’opinion de M. de Loriol. Les exemplaires de l’é- lage bajocien de Saône-et-Loire, figurés pl. XLIX, présen- tent parfaitement les caractères du type, et ne sauraient être distingués des individus d'Angleterre ou de Suisse. Quant à l'échantillon de grande taille provenant de l’élage

TERRAIN JURASSIQUE. 519

bathonien de Selongey, figuré pl. L, fig. 2, il s’en éloigne par sa taille beaucoup plus forte, sa forme plus pentago- nale, sa face supérieure plus élevée, et, comme le présume M. de Loriol, il devra probablement être réuni au C/ypeus Ploti. k

Ciypeus subulatus (Young et Bird), Wright, 1859.

Voyez 46, Clypeus subulatus, p. 221.

La collection de l’Ecole normale de Paris possède un exemplaire de cette espèce, recueilli par M. Hébert dans le Coral-rag inférieur de La Motte près Saint-Come (Sar- the). Cet exemplaire, dont la face supérieure est bien conservée, se rapproche par sa taille de l’échantillon d’An- gleterre figuré par. M. Wright; il en diffère un peu par sa face supérieure moins bombée, son périprocte plus aigu au sommet, s’ouvrant plus loin du bord et dans un sillon moins évasé.

Echinobrissus Terquemi (Agassiz et Desor), d'Or- bigny, 1854.

Voyez 52, Echinobrissus Terquemi, p. 241.

Aux localités précédemment indiquées pour cette espèce, il fautajouter celle de Mandres (Haute-Marne). M. Babeau y a recueilli, dans les couches de la grande oolite, un exem- plaire parfaitement caractérisé de cette espèce, longtemps . réunie à ch. clunicularis, mais qui nous a paru s’en dis- tinguer d’une manière positive.

Echinobrissus micraulus (Agassiz), d'Orbigny, 1854.

Voyez 61, Æchinobrissus micraulus, p. 276.

M. de Lapparent a rencontré plusieurs exemplaires de cette espèce à Sanville, canton du Chesne (Ardennes), dans une pelile couche avec nodules de grès. ferrugineux, située à

ÿ20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

la jonction de l’oxfordien supérieur et des couches à Chemnitzia striata qui supportent le corallien à Æemicidaris crenularis. Elle s’y rencontre associée à l’Acrosalenia deco- rata, au Cidaris cervicalis et à un Hyboclypeus très-voisin de l’ÆZ. Wrighti. Suivant M. de Lapparent cette couche est une transformation latérale du système à minerai de fer de _Neuvisy.

A Sanville cette espèce aurait donc été rencontrée dans l'étage oxfordien, comme à Launois et Viel-St-Remy elle est abondante. Seulement à Sanville elle se trouve avec. des espèces ordinairement coralliennes, Cidaris cervicalis Acrosalenia decorata, etc.

Un des exemplaires recueillis par M. de Lapparent cons- titue une variété intéressante et qui diffère un peu du type par sa forme large, sub-circulaire, aplatie, et son péri- procte rapproché du bord.

Galeropygus Marcou, Desor, 1858, PI. 1441, fig. 2.

Voyez 78, Galeropygus Marcou, p. 342.

Cette espèce a été recueillie tout récemment : par M. Bonneville à Dompierre (Nièvre), dans l’étage bajocien ; un des exemplaires a conservé presque toutes ses plaques apicales. Nous avons fait figurer cet appareil beaucoup plus complet que celui que représente la planche LXXX VII, fig. 5 : il est compacte, sub-circulaire, et renferme au mi- lieu deux plaques complémentaires ; la plaque madrépo- riforme est relativement petite ; les deux plaques ocellaires paires antérieures sont presque autant dre tRpéeR que les plaques génitales.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 141, fig. 2, face sis rieure grossie du G. Marcou, de ma collection.

- TERRAIN JURASSIQUE. 521

_ N°88 Bis. Hyboclypeus sub-circularis, Cotteau, 1874.

PI. 141, fig. 3-5, et pl. 142, fig. 1-6.

Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, aussi large que longue, arrondie en avant, très-légèrement rostrée en arrière; face supérieure uniformément bombée, déclive dans la région postérieure ; face inférieure concave, sub- pulvinée. Sommet ambulacraire sub-central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires inégales; les postérieures, moins longues, plus flexueuses et un peu plus larges que les autres, disparaissent à leur partie supérieure dans le sillon anal. Zones porifères composées de pores petits, ar- rondis, égaux entre eux, s’espaçant à la face inférieure, se multipliant un peu autour du péristome. Tubercules très- petits, épars, sub-scrobiculés, abondants à la face supé- rieure, plus gros et plus serrés dans la région infra-margi- nale, plus espacés et plus largement scrobiculés en se rap- prochant du périsitome. Granules intermédiaires fins, abondants, homogènes, disposés en cercles autour des tu- bercules plus développés de la face inférieure. Péristome un peu excentrique en avant, sub-pentagonal, légèrement enfoncé. Périprocte ovale, peu élendu, situé dans un sil- lon profond, caréné sur le bord, qui part du sommet et se prolonge en s’évasant à peine jusqu’au bord postérieur. La partie antérieure de l’appareil apical est conservée dans un de nos exemplaires : la plaque madréporiforme et la plaque génitale antérieure de gauche se touchent par le milieu, et- paraissent directement superposées aux autres plaques comme dans l'appareil des Æyboclypeus.

Hauteur,12 millimètres ; diamètre transversal, 26 millimè- tres ; diamètre antéro-postérieur, 25 millimètres et demi.

522 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, en raison de sa forme sub-circulaire, présente la physionomie des Gale- ropygus et se rapproche du G. disculus, mais elle s’en dis- tingue d’une manière positive par la structure allongée de son appareil apical, caractère qui la place parmi les Hyboclypeus, dans le voisinage de |’. Theobaldi ; elle dif- fère de cette dernière espèce par sa forme plus circulaire et moins sensiblement rostrée en arrière, par sa face infé- rieure plus concave et plus sensiblement pulvinée, par son sillon anal plus droit, plus caréné, moins évasé.

LOCALITÉ. Nancy (Meurthe-et-Moselle). Très-rare., Etage bajocien.

Ma collection,

EXPLICATION DES FIGURES, PJ, 141, fig. 3, 7. sub-circu- laris, vu de côté, de ma collection ; fig. 4, face inférieure ; fig. 5, péristome grossi. PI. 149, fig. 4, autre exemplaire de l'A. sub-circularis, vu de côté, de ma collection; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, région anale ; fig. 4, portion de la face supérieure grossie ; fig. 3, tubercules de la face supé- rieure grossis; fig. 6, tubercules de la face inférieure grossis.

Hyboclypeus Wrighti, Etallon, 1860.

Voyez 90, Hyboclypeus Wrighti, p. 880.

M. Tombeck a recueilli cette espèce très-rare à Viéville (Haute-Marne), dans l’oxfordien supérieur, associée au Collyrites bicordata, à l'Hemicidaris diademata, au Cidaris cervicalis. L’exemplaire de M. Tombeck se rapproche par sa taille et sa forme générale de celui que nous avons dé- crit. La face inférieure très-bien conservée est fortement pulvinée.

TERRAIN JURASSIQUE. 523

Pachyclypeus semiglobus, Desor, 1857. PI. 149, fig. 7-8.

Voyez 94, Pachyclypeus semiglobus, p. 390.

Deux nouveaux exemplaires de Pachyclÿpeus nous ont été communiqués par M. Huguenin. Ces deux échantillons, comme celui que nous avons déjà décrit, proviennent de Crussol (Ardèche), et ont été recueillis dans la zone à Am- monites tenuilobatus. L’un d’eux est remarquable par sa grande taille, sa forme sub-circulaire, élevée, hémisphéri- que. Le second, beaucoup plus petit, montre bien, à la face inférieure, la forme du péristome qui est ovale, un peu oblique et inégalement pentagonale. Nous avons cru devoir donner deux nouvelles figures de cette espèce très- rare en France.

EXPLICATION DES FIGURES. PI. 142, fig. 7, P. semiglobus de grande taille, vu sur la face supérieure, de la collection de M. Huguenin; fig. 8, individu plus jeune, vu sur la face inférieure, de la collection de M. Huguenin.

_ Holectypus Sarthacensis, Cotteau, 1856.

Voyez 100, Æolectypus Sarthacensis, p. 424.

M. Ebray a recueilli un exemplaire de cette espèce très- rare et parfaitement caractérisée par la position de son pé- riprocte, à Pas-de-Jeu (Deux-Sèvres), dans l’étage callo- vien. Cet exemplaire fait partie de la collection de la Sorbonne.

Holectypus orificiatus, de Loriol, 1871.

Voyez 104, Holectypus ortficiatus, p. 433. M. Huguenin à recueilli cette espèce, très-rare encore

D24 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

en France, à la montagne de Crussol, dans la zone à Am- monites tenuilobatus.

En décrivant cet ÆHolectypus, nous avons indiqué qu'il se rencontrait à la fois dans l’étage ‘oxfordien et dans l'étage corallien, Il est probable qu'il n’en est rien, et que cette espèce caractérise à la Bastille près Grenoble et à Montbé- liard, comme à Crussol, la zone à Ammonites tenuilobatus. Seulement les auteurs.ne sont point d'accord sur l’ho- rizon de cette zone, queles uns considèrent comme oxfor- dienne et que d’autres placent à un niveau bien supérieur.

Pygaster conoîideus, Wright, 1852.

Voyez 109, Pygaster conoideus, p. 460.

Un second exemplaire de cette espèce très-rare a été recueilli par M. Parrot, à St-Martin d’Excideuil (Dordo- gne), dans l’étage bajocien ; il présente bien le caractère du type et est parfaitement reconnaissable à sa forme haute, pyramidale, sub-conique, à son ambitus anguleux, à ses pores ambulacraires inégaux, à ses tubercules petits et es- pacés, et à son péristome peu développé. Ma collection.

Pygaster Gresslyi, Desor, 1842.

Voyez 116, Pygaster Gresslyi, p. 484.

Nous avons à ajouter deux localités nouvelles à celles déjà citées pour cette espèce. Dans la collection de l'Ecole normale de Paris, nous avons trouvé un échantillon de grande taille et parfaitement caractérisé, provenant du Coral-rag inférieur de St-Mihiel (Meuse); d’un autre côté M. Chaper nous a communiqué un exemplaire de taille plus petite mais très-bien conservé, recueilli par M. Tissot, à la base de Molidané, en Algérie, dans une couche juras- sique rapportée à l’étage corallien.

CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES

SUR LES

ÉCHINIDES IRRÉGULIERS

DU TERRAIN JURASSIQUE DE FRANCE

. Nous avons décrit dans ce volume cent vingt-deux espèces d’Echinides irréguliers, ainsi distribuées dans les divers étages.

ÉTAGE LIASIEN. Nous ne connaissons qu’une seule espèce d’Echinide irrégulier appartenant à l’étage liasien :

PyGASTER : Reynesi, Desor.

Cette espèce, la plus ancienne des Echinides irréguliers de France, est propre à l'étage.

ÉTAGE TOARCIEN.

Deux espèces ont été rencontrées dans l'étage toarcien : une et l’autre lui sont propres : GALEROPYGUS :

priscus, Cotteau. agariciformis, id.

526 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

En Angleterre le G. agariciformis caractérise l'étage bajocien, et remonte jusque dans l'étage bathonien.

ÉTAGE BAJOCIEN.

Vingt-neuf espèces d’Echinides irréguliers se sont ren- |

contrées dans l'étage bajocien :.

COLLYRITES :

ringens, Des Moulins.

ovalis, id.

Ebrayi, Cotteau. Pyeurus :

acutus, Agassiz.

Terquemi, Cotteau. CLYPEUS :

Agassizi, Desor.

Trigeri, Cotteau.

angusliporus, Agassiz.

altus, M’Coy.

Ploti, Klein.

Hugii, Agassiz.

Deshayesi, Cotteau.

Constantini, id. ECHINOBRISSUS :

Lorioli, Cotteau.

Terquemi, D'Orbigny.

2

GALEROPYGUS : Marcou, Desor. caudatus, Cotteau. sulcatus, id. Baugüeri, id.

HyBocLyPEus : gibberulus, Agassiz. ovalis, Wright. Theobaldi, De Loriol. sub-circularis, Cotteau.

HoLEcrypus : depressus, Desor. hemisphæricus, id. concavus, id.

* PYGASTER :

semisulcatus, Agassi conoïeus, Wright. Trigeri, Cotteau.

Sur les vingt-neuf espèces de l’étage bajocien, quatorze

se retrouvent dans j’étage bathonien et nous montrent combien, sur certains points, il existe de rapports entre les deux étages. Ces espèces communes aux deux faunes sont : Collyrites ringens et ovalis : Clypeus Trigeri, altus, Ploti et Hugü; Æchinobrissus Terquemi; Galeropyqus. cau- datus et Baugieri; Hyboclypeus gibberulus et ovalis ; Holec- -_typus depressus et hemisphæricus ; Pygaster Trigeri. Sur ces quatorze espèces une seule, 77. depressus, franchit les li- mites de l’étage bathonien et se retrouve, partout très-

TERRAIN JURASSIQUE. 527

abondante, dans les étages callovien, oxfordien et même corallien. Quinze espèces seulement sont propres à l'étage bajocien : Collyrites Ebrayi; Pyqurus acutus et Terquemi; Clypeus Agassizi, angustiporus, Deshayesi et Constantini ; Echinobrissus Lorioh ; Galeropyqus Marcou et sulcatus ; Hy- boclypeus Theobaldi et sub-cireularis; Holectypus concavus ; Pygaster semisulcatus et conoideus. ;

ÉTAGE BATHONIEN.

L’étage bathonien nous a fourni quarante-quatre es-

pèces :

METAPORHINUS:

Sarthacensis, Cotteau. . COLLYRITES :

ringens, Des Moulins.

ovalis, id.

analis, id.

elliptica, id. DysASTER: -

Meœschi, Desor. Pyeurus :

depressus, Agassiz.

Michelini, Cotteau. CLypEus :

Trigeri, Cotteau.

altus, M'Coy.

Plcti, Klein.

Boblayei, Michelin,

Mulleri, Wright.

Davoustianus, Cotteau.

Michelini, Desor. Rathieri, Cotteau. Hugii, Agassiz. Martini, Cotteau. EcxINoBrissus : quadratus, Cotteau. Terquemi, D'Orbigay.

ciunicularis, D'Orbigny. crepidula, id. amplus, id. Burgundiæ, Cotteau. triangularis, id. elongatus, D'Orbigny. orbicularis, Desor. GALEROPYGUS: caudatus, Cotteau. Baugieri, id. . Nodoti, id. disculus, id. crassus, id. GALEROCLYPEUS : Peroni, Cotteau. HyBocLyPeus : gibberulus, Agassiz. ovalis, Wright. canaliculatus, Desor, PYRINA : Guerangeri, Cotteau. Hozecrypus : hemisphæricus, Desor. depressus, id. Sarthacensis, Cotleau.

528 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

PYGASTER : Tcaunensis, Cotteau, Trigeri, Cotteau. Peroni, id. luganoïides, Agassiz.

Sur ces quaranté-quatre espèces, quatorze, qu’il est inu- tile d’énumérer de nouveau, se sont déjà montrées dans l’étage bajocien. Cinq espèces seulement remontent dans l’étage callovien : Collyrites elliptica ; Dysaster Meschi ; Py- gurus depressus; Holectypus Sarthacensis et depressus. Parmi ces cinq espèces la dernière est la seule qui s'était déjà montrée dans l'étage bajocien ; c’est la seule également, comme noûs l’avons dit plus haut, qui dépasse les limites de l’étage callovien et se retrouve dans les étages oxfordien et même corallien. Restent vingt-six espèces qui, dans l’état actuel de nos connaissances, peuvent être considérées comme caractéristiques de l'étage bathonien : Metapo- rhinus Sarthacensis ; Collyrites analis ; Pyqurus Michelini ; Clypeus Boblayei, Mulleri, Davoustianus, Michelini, Rathieri et Martini ; Echinobrissus quadratus, clunicularis, crepidula, amplus, Burgundiæ, triangularis, elongatus et orbicularis ; Galeropygus Nodoti, disculus, crassus ; Galeroclypeus Pe- roni; Hybôclypeus canaliculatus ; Pyrina Guerangert; Py- gaster laganoïdes, Icaunensts et Peront.

ÉTAGE CALLOVIEN.

Treize espèces proviennent de l’étage callovien :

COLLYRITES : Marmonti, Agassiz. elliptica, Des Moulins. depressus, id. dorsalis; D'Orbigny. : CLYPEUS : pseudoringens, Cotteau. Babeaui, Cotteau. castanea, Desor. EcixoBrissus :

DysASTER : pulvinatus, Cotteau. Meschi, Desor. micraulus, D'Orbigny.

Pyeurus : , Hoz.EctTypus:

TERRAIN JURASSIQUE. 529

depressus, Desor. PYyGASTER. Sarthacensis, Cotteau. umbrella, Agassiz.

Sur les treize espèces de cet étage, cinq s'étaient déjà montrées dans l'étage bathonien : Collyrites elliptica ; Dysaster Moeschi; Pyqurus depressus ; Holectypus depressus et Sarthacensis. Trois remontent dans l'étage oxfordien : Æ'chi- nobrissus micraulus; Holectypus depressus et Pygaster um- brella. Deux de ces dernières espèces pénètrent jusque dans l'étage corallien : Æolectypus depressus et Pygaster umbrella. Restent seulement six espèces caractéristiques de l’étage callovien : Collyrites dorsalis, pseudo-ringens et castanea; Pyqurus Marmonti; Clypeus Babeaui et Echino- brissus pulvinatus.

ÉTAGE OXFORDIEN.

Nous divisons l'étage oxfordien en trois zones distinctes : chacune d'elles renferme des espèces qui lui sont propres.

La zone inférieure, le plus souvent ferrugineuse, nous a fourni six espèces : ,

CoLLYRITES. Hozecrypus. acuta, Desor. depressus, Desor. CLyPEus. punclulatus, id. subulatus, Wright. planus, id. EcuiNoBrissus.

. micraulus, D'Orbigny.

Deux de ces espèces, Æchinobrissus micraulus et Holec- typus depressus, s'étaient déjà montrées dans l’étage callo- vien. Ces deux mêmes espèces reparaissent, la première dans lazone oxfordienne supérieure, la seconde dans l'étage corallien. Quatre espèces sont caractéristiques de cette première zone : Collyrites acuta ; Clypeus subulatus : Holec- typus punctulatus et planus.

ECHINODERMES. 34

30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE,

La zone oxfordienne moyenne, dans laquelle nous pla- çons les couches à Ammonites tenuilobatus (1) et les marnes à Scyphia, nous a offert onze espèces : .

METAPORHINOS. , DysASTER. conveæus, Cotteau ? So ‘granulosus, Agassiz. Li

CoLLYRITES, 26 GALEROPYGUS. capistrata, Des Moulins. à su « Marioni, Cotteau.. carinata, id. PACHYCLYPEUS,

* Friburgensis, Ooster. semiglobus, Desor. Voltzi, Desor. : . HorecrYpus.

.. Verneuili, Cotteau.. . .corallinus, D'Orbigny.

orificiatus, De Loriol.

‘Aucune de ces espèces ne s'était montrée dans les étages qui précèdent ni même dans la zone oxfordienne inférieure. Deux espèces, Dysaster granulosus et Holecty- pus corallinus reparaissent dans l'étage corallien; l’une d’elles, Æolectypus corallinus, remonte jusque dans les étages kimméridgien et même portlandien. Neuf espèces peuvent être considérées comme caractéristiques, en France, de la zone oxfordienne moyenne : Metaporhinus con- veus; Collyrites capistrata, çarinata, Friburgensis: Voltzi et Verneuili ; Galeropyqus Marioni; Pachyclypeus PRE Holectypus orifictatus.

La zone oxfordienne supérieure renferme sept espèces. Sur certains points les couches qui terminent l’étage oxfor- dien tendent à se confondre. avec les calcaires. à chailles que nous plaçons à la base de l'étage corallien. ILest quel- quefois difficile de préciser, la limite des deux étages, et il en résulte, dans quelques localités, un mélange d'espèces

(1) C’est provisoirement que nous laissons dans l'étage oxfordien les

couches à Ammonites tenuilobatus que quelques, auteurs placent à un horizon stratigraphique beaucoup plus élevé.

TERRAIN JURASSIQUE. 531

qui, sur d’autres points, occupent des niveaux parfaite- ment distincts :

COLLYRITES. Dumortieri, Cotteau. conica, Cotteau. scutatus, D'Orbigny. bicordata, Des Moulins. avellana, Desor.

-EcuiNoBrissus. HyBocLYPEUS. micraulus, d'Orbigny. Wrighti, Etallon.

Sur ces sept espèces, une seule, Æ'chinobrissus micraulus, s'était déjà montrée dans la zone oxfordienne inférieure. Deux espèces, £chinobrissus scutatuset Hyboclypeus Wrighti reparaissent dans l'étage corallien. Quatre espèces sont propres à la zone oxfordienne supérieure : Collyrites conica et bicordata; Echinobrissus Dumortieri et avellana.

ÉTAGE CORALLIEN.

Nous subdivisons les couches coralliennes, si largement développées dans certaines régions de la France, en trois groupes : les calcaires à chailles ou couches à Zemicidaris crenularis ; les couches à Diceras et à Nérinées; et le Coral-rag supérieur de Tonnerre, de la Rochelle, ou étage séquanien, auquel nous ratiachons les calcaires compactes intermédiaires, très-pauvres du reste en Echinides, sur- tout en Echinides irréguliers.

Les calcaires à chailles nous ont offert quatorze espèces :

METAPORHINUS. Blumenbachi, Agassiz. Micheiini, Agassiz. EcainoBrissus. GRasIA. scutatus, D'Orbigny. elongata, Michelin. HyBocLypeus. CoLLYRITES. Wrighti, Etallon. Desoriana, Cotteau. Drogüicus, Cotteau. Pyeurus. DESORELLA. Icaunensis, Colteau. elata, Cotteau,

costatus, Wright. Hocecrypus,

532 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

corallinus, D’Orbigny. hemispheæricus, Desor. Drogiacus, Cotteau. PYGASTER. PILEUS. umbrella, Agassiz.

Sur ce nombre quatre espèces, Æchinobrissus sculatus; Hyboclypeus Wrighti; Holectypus corallinus et Pygaster ur- brella, avaient déjà fait leur apparition dans les couches oxfordiennes. Six espèces se rencontrent dans les deux autres zones coralliennes : Grasia elongata ; Pyqurus Blu- menbachi ; Echinobrissus scutatus; Holectypus corallinus ; Pi- leus hemisphæricus ; Pygaster umbrella. Sept espèces parais- sent propresauxcalcairesächailles : Metaporhinus Michelini; Collyrites Desoriana; Pyqurus Icaunensis et costatus ; Hybo- clypeus Drogiacus ; Desorella elata et Holectypus Drogiacus.

Les couches à Diceras et Nérinées, ou dicératien, com- prennent treize espèces :

METAPORHINUS. PyRINA. Censoriensis, Desor. Icaunensis, De Loriol. CLYPEUS. Hocecrypus. subulatus, Wright. corallinus, D'Orbigny. PyGurus. PiLeus. Hausmanni, Agassiz “hemisphæricus, Desor. Blumenbachi, id. PYGAsTER. EcHiNoBRissus. umbrella, Agassiz. scutatus, D’Orbigny. dilatatus, id. PSEUDODESORELLA. Gauthieri, Cotteau. Orbignyana, Etallon. Gresslyi, Desor.

Sur ces treize espèces, six s’étaient déjà rencontrées dans les calcaires à chailles, ou dans l'étage oxfordien : Py- gurus Blumenbachi; Clypeus subulatus ; Echinobrissus scuta- tus ; Holectypus corallinus ; Pileus hemisphæricus et Pygaster umbrella. Cinq se retrouvent dans la zone supérieure : Py- qurus Blumenbachi; Pseudodesorella Orbignyana ; Pyrina Icaunensis ; Holectypus corallinus ; Pygaster Gresslyi. Res-

TERRAIN JURASSIQUE, 533

tent quatre espèces caractéristiques : Wetaporhinus Cen- soriensis ; Pygurus Hausmanni; Pygaster dilatatus et Gau- thieri. |

Treize espèces appartiennent à la zone supérieure :

GRASIA. PSEUDODESORELLA. elongata, Michelin. Orbignyana, Étallon. COLLYRITES. DESOREr LA. Loryi, D'Orbigny. . Grasi, Cotteau. DysasTERr. PyRINA. granulosus, Agassiz. Zcaunensis, De Loriol. PyGurus. HozEecryPus. Blumenbachi, Agassiz. corallinus, D'Orbigny. . EcaiNoBrissis. PyGAsTER. Letteroni, Cotteau. Gresslyi, Desor. Bourgueti, Desor. subtilis, id.

Desori, Etallon.

Sur ce nombre une espèce, Dysaster granulosus, a été déjà signalée dans la zone oxfordienne moyenne et reparaît dans l'étage kimméridgien avec l’Holectypus corallinus. Cinq espèces, Pyqurus Blumenbachi; Grasia elongata; Pseu- dodesorella Orbignyana ; Pyrina Icaunensio et Pygaster Gresslyi, s'étaient déjà montrées soit dans les calcaires à chailles, soit dans les couches coralliennes inférieures à Diceras. Restent six espèces qui paraissent caractéristi- ques : Collyrites Loryi; E'chinobrissus Letteroni, Bourgueti et Desori; Desorella Grasi ; Pygaster subtils.

ÉTAGE KIMMÉRIDGIEN.

L’étage kimméridgien nous a fourni neuf espèces :

Dysaster. PHYLLOBRISSUS. granulosus, Agassiz. ' Thevenini, Cotteau.

PyGurus. HoLecrypus. Royerianus, Cotteau. corallinus, D'Orbigny

Jurensis, Marcou. ; EcxiNoBrissus.

34 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE.

major, D'Orbigny. PyGASTER.

Kimmeridgensis, Cotteau. macrocyphus, Wright.

Icaunensis, Desor.

Parmi ces espèces, deux, Dysaster granulosus et Holecty- pus ,corallinus, s'étaient déjà montrées dans les élages ox- fordien et corallien. Deux espèces, Pygurus Royerianus et Holectypus corallinus, remontent dans l’étage portlandien. | Six espèces sont propres à l’élage kimméridgien : Pygurus Jurensis ; Echinobrissus. Kimmeridgensis, Icaunensis et ma- jor ; Phyllobrissus Thevenini ; Pygaster macrocyphus.

ÉTAGE PORILANDIEN.

Six espèces seulement appartiennent à l’étage port-

landien :

PyGurus. Perroni, Etallon. Royerianus, Cotteau. Haimei, Wright.

ECHINOBRISSUS. HocEcrypus. Bourgueti, Desor. corallinus, D'Orbiguy. Brodiei, Wright.

Trois espèces, Pygurus Royerianus.; Echinobrissus Bour- gueti et Holectypus corallinus, s'étaient déjà montrées dans les éiages précédents. Les trois autres, Æchinobrissus Bro= diei, Perroni et Haimei, sont propres à l'étage portlandien.

RÉPARTITION DES GENRES DANS LES DIFMÉRENTS ÉTAGES OU ILS ONT VÉCU.

Le tableau suivant offre le développement successif des genres dans les neuf étages du terrain jurassique qui ren- ferment des Echinides irréguliers; il permet de recon- naître d’un seul coup d'œil le point chacun de ces genres s’est montré pour la première fois, celui il a atteint son maximum de développement et celui il a disparu,

TERRAIN JURASSIQUE.

ë

GENRES. |

iasien. Etage: toarcien.

Etage bajocien.

Blage . bathonien.

- Etage callovien.

| + À ain

Etage oxfordien.

FAMILLE DES COLLYRITIDÉES.

Metaporhinus......... Limik pif-n 1 » 1 Grains 5. inc |rn » » » » » Coltyrites.. "5... sb» | 4lTAFS LL UT PAR MCE | » » » 1 1 1 FAMILLE DES CASSIDULIDÉES. Posmus.s iss < | » ES AN OX DES CÉRROUB A nee come » | » 8 | 10 1 J Echinobrissus......... » » 22 4 Phyllobrissus ......... » » » » » » Pseudodesorella. . ..... l'os L'ÉN TR NES FAMILLE DES ÉCHINONÉIDÉES. Galeropygus.......... HS PORT ET Se Pro ! Galeroclypeus..... ...| » | » | » | 1 | » | » Hyboclypeus.......... » 4 3 | » l Desorella............. » » De» » » Pachyclypeus...... .. » » » » | » 1 PNA nee decnlees » » » I » » FAMILLE DES ÉCHINOCONIDÉES. Holectypus ........... » » 8 1 3 Peine HOME cas crane » » » » » » PARSSIDR ET. corse | il » 3 4 1 »

Etage corallien.

et Eee 9

OT = 9

Etage méridgien.

Etage tlandien.

|: por

TES S y ÿ

Sur les dix-huit genres indiqués dans ce tableau, neuf sont spéciaux à la formation jurassique : Grasia, Clypeus, Pseudodesorella, Galeropyqus, Galeroclypeus, Hyboclypeus, Desorella, Pachyclypeus et Pileus. Les neuf autres se retrou- vent dans la formation crétacée, mais la plupart dispa- raissent dans les couches les plus inférieures; tels sont les Metaporhinus, les Collyrites, les Dysaster, les Pyqurus, les Holectypus, les Pygaster. Les Phyllobrissus et les Pyrina au

+

536 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. contraire atteignent à l’époque crétacée leur maximum de développement, et ne sont représentés, dans les ter- rains jurassiques, que par quelques espèces isolées et fort rares. Û Des dix-huit genres qu’on rencontre dans le terrain ju- rassique, le genre Pyrina est le seul qui se retrouve dans les couches inférieures du terrain tertiaire. Aucun de ces genres n’existe dans les mers.actuelles.

TABLE

ALPHABÉTIQUE & SYNONYMIQUE

DES

FAMILLES, GENRES ET ESPÈCES D’ÉCHINIDES

DÉCRITS DANS CE VOLUME

A Planch. Pag. AMBLYPYGUS, Agassiz.......... bis SE ae eue s 4 125 ANANCHYTES bicordata, Lam., voy. Collyrites bicordata. 91 Carinata, Lam., voy. Collyrites carinata......... 80 Cordata, Deslongch., voy. Coll. carinata........ 80 Elliptica, Lam., voy. Coll. elliptica............ 58 Anornorseus,: Cotleau. .....,....... dd mes 403 B Bormiopseus, d'Orbigny,. ss. à. dudit fus 121 C CARETONUS, -AGASSIS. à danois eyinir e Gi MS de 124 CHMSOONPEESS ARS: 1: ES scies no 116 Cassipuuines (pars), Agass. et Des., voy. Cassidulidées. 116 CassipuL1pES (pars), Agass. et Des., voy. Échinoconi- DL DS ane soes sms te : LAVER See CR 401 Cassinucines (pars), Agass. et Des., voy. Échinonéi- ns... rcmaiseies An ls NS 330 Camnogus, Latafrtk..:, Re ele “182 CaroPYous, ALESIS dr remuant N 121

Excentricus, Agassiz, voy. Coll. excentrica....... 104

538 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE,

Planch. Page CaroryGus (pars), Agassiz, vOy. Pachyclypeus, Desor. 389 Semiglobus, Agassiz, voy. Pachyclypeus semiglobus.. 390 CenrropyGus, Ebray, voy. Galeropyguséi . site LE à 334 CLypeastTer Blumenbachi, Bronn, voy. Pygurus Blumen- DORE re Dos set PURE ROME ESS E 157 Hausmanni, Kock et Dunker, voy. Pygurus | AA MARNE RTE, nes Mine VOL PNErOe NT EE 150 Pentagonälis, Phillips, vOY. Pygurus iionalis! 174 Cuyeeasrer (pars), Lamarck, voy. Pygurus......... 126 Cuxrpsoryreus, d'OPDIRONT TE SR ET 0 122 Hugii, Desor, voy. Clypeus Hugii............... 216 Orbignyanus, Cotteau, voy. Echinobrissus Terquemi. 241 Quadratus, Desor, voy. Echinobr. quadratus..... , 238 Creme IGN ri es neN ete ere or 175 : Acutus, Agassiz, voy. Pygurus Blumenbachi....... 157 Agastini: DOM. crient rassenente xLIV 179 _Agassizi (pars), Cotteau, voy. Clyp. Trigeri....., 181 Ales MON Sr aS en carie 01 Ne res 232 el 517 Altus (pars), Wright, voy. Es Davoustidnus . 206 Angustiporus, ABasSié, , ... .. os ve oo oo » 0 eee » 0 0 « XLVII 185 Prades, COST... ces never sas LxI, LxII et LXIV 214 Doblayet, :MICHOEN. es ce mevsaeseresss Luret Liv 199 Clunicularis, Phillips, voy. Echinob. clunicularis. 244 Constantin, Coléan.;:.:: 60e Lx 228 Davoustianus, Cotteau. . 242305252000 LVI 206 Deshayesi, Cotieau.............:,.:. esse LxII 225 Dimidiatus, Phillips, voy. Echinob. scutatus...... 280 Emarginatus, Phillips, voy. Clyp. subulatus. ..... 221 Excentricus, M'Coy, voy. Clypeus Ploti.......... .191 Hugüi, Agassiz...............he...socssses 0 LIX 216 Lobatus, Fleming, voy. ÆEchinob. clunicularis... 244 Lorierianus, Cotteau, voy. Clypeus Rathieri...:... 241 Martini, Cotteau.........:.........::::2: SR, LxII 227 Michelini, Desor. . 7. EE 8 oc PS it Le Lu : Lvii ‘209 Michelineus, Buvignier, voy. Clypéus subulatus . . 221 Mulleri, Wright::::::::5:::52:25::55::52: « A4V- et 29 9202 Orbicularis, Phillips, voy. Echinobr. orbicularis.. 30267 Oinatus, Buckman, voy. Pygaster semisulcatus : «+. 456 Osterwaldi, Desor...:.......1..1..1.,84-807 1x etL 188 Patella (pars), Desor, voy. Clypeus angustiporus - 485 191

Patella, Agassiz, voy. Clyp. Ploti.............

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. D39 Planch. Pag. CLyPEus. Mio, Klein. ss ss RSR AD cret 111 491 ÆPloti (non Klein), de Ferry, voy. Clypeus Oster- |

RS RE ere ner Mes e 188 Ploti (pars), Wright, voy. Clypeus angustiporus…. . 185 Bathieri, Cotteau..... pe SÈCHE Laura réiaehise Lviu: 211 Rimosus, AgASSÏz. . sis suseuscasuee vis Éoids 232 Rostratus, Desog. .sussireced br nm 0nid0 à 232 Semisulcatus, Phillips, voy. Pygaster semisulcatus . 456 Sinuatus, Leske, voy. Clypeus Ploti vor igssti à MONTE LE Solodurinus, Agassiz....: so0ëd if) 8 Ds. RAi OI : x 231

-Sowerbyi, Agassiz, voy. Echinobr: dtioltriei s on) 541: 244 Subulatus, Wright....... bats RCE. s Lx. 221 et 519 Trigeri, Colteau...;,,,,.2arué.5s XLV; XLVI et XLVH 181

Corzyrires, Des Moulins.................... iv 38

doute, Desor.. ;..... ui. és és ane to. xy et xv 71 Æqualis, d'Orbigny, voy. Coll. ovalis, ........... 47 Agassizi, d'Orbigny, voy. Coll. ovalis..... Ki: +04. 47 dralis, Des Moulins, 52, minutes soc ces vuretix, 53 Analis, Desor, voy. Coll. ovalis...............:; 47 Anasteroides, d'Orbigny, voy. Dysaster granulosus. - 410 Avellana, d'Orbigny, voy. Coll ovalis.:...,:..2. 47 Berriasensis, De Loriol................ EREHAL 28 et 504 Bicordata, Des Moulins............. xx1 et xx 91 et. 515 Bicordata (non Leske, non Goldf.), voy. Coll. ovalis. 47 Buchi, Desorssen sde var. enter as (as 103 Buchii, d’Orbigny, voy. Coll. carinafaz dE si bte 80 Canaliculata, Des Moulins, voy. Hyhoclypeus cana-

liculatus, 3.453.440 ti8it00, 377 Capistrata, Des Moulins. ..... ANT PERS xvir p. 76 et 509 Carinata, Des Moulins.................. xvir p. $0 et 509 als, Aune: Pal le de sus 46% xv 69 Censoriensis, Cotteau, voy. a Censorien-

A Discn- its ioir Pnlrisamecanentie S 22. Conte;:Colleans ass 2. cn. dise ts s0y es XVI 74 Mrconang: Coffedu:.. 00 er ee xxur et xx 98 Dorsalis, d'Orbigay.:s .ssédsetutis cer énntéc "xx - 64 Æbraui, Lotions. ss. tt. dans cest cxxxIX 506 Elliptica, Des Moulins.................... x, xXIetxIl 58 Elliptica (pars), Des Moulins, voy. Coll. ovalis... 47 Elongata, d'Orbigny, voy. Grasia elongata..... 35

540 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag.

COLLYRITES.

ÆExcentrica,; Desorsisss1sspsiresinsepartanss tt 104 Faba, Desoiiit,, 450 EUR TRE AN ATEN, 103 Friburgensis, Ooster..,:..........44%%452 xix- 86 et 510 Gillieront, Destin AMI, LA SRGGEL IE, 4 105 Granulosa, Des Moulins, voy. Dysaster granulosus.. 110 Loryi,. d'OrbIgOY. sos dscsssssssesres - xx 100 et 515 “Michelini, d'Orbigny, voy. Metaporhinus Miche-

lin... : PRENOM ED SAHUMERE 4 25 Orbignyana, Desor, voy. Coll. dorsalis........... 6% Ovalis, Des Moulins, voy. Coll. bicordata......... 91 Ovalis (non Des Moulins), Cotteau.......... vit et vin 47 Ovalis, Cotteau, voy. Coll. analis.....,......... 53 Pinguis, Desor, voy. Coll.bicordata......:...... F1 94 Prior, Deson... ss sssrsnsvtséssass 3 PORE 103 Pseudo-ringens, Cotteau....................... xIv 67 Ringens, Des Moulins..............,....... viet vu #1 Semiglobus, Des Moulins, voy. Pachyclypeus semi-

QUODUBS lc rapesssvemain a sas ssr #0 HO: 391 Silicea, Desor.....,..0 vs 100 JUN LEO 67 104 Thermarum, Mæschii. 330200 LORIE De 105 Transversa, D'Orbigny, voy. Metaporh. converus... 28 et 504 Trigohdlis, Desor........s.suvrerer st es - 405 Verneuih, Cottaau..ii.. 0... 5 440 CxxxIX 511 Volta, Desoriiisen. 5 0 6.500) JA xx etcxr 89 et 512

Coriyrires (pars), Des Los voy. Pachyclypeus.. : 389 CozLyriTes (pars), Des Moulins, voy. Dysaster...... 106 Cozcyrires (pars), D'Orbigny, voy. Grasia.......... 34 CoLeyrrrinées, D'Orbigny...... ss éausss ss és sa ès 11 ConoctrrPEus; Agassiz........,,.,.44 0 RU FU 120 Crarmdira, Clelland........,.,,..5.1.%21UA100,2 122 D DesoneLLa, COÉIQANL, . sc scsesssasesos ia 2089 384 Drogiaca, Cotteau, voy. Hyboclypeus Drogiacus.… 381 Elata, Cotteau. ::4 : 5eme xcvin et xcIX 386 Grasi) Cbtibeut. 4455 8e US EU TO Guerangeri, Cotteau, voy. Pyrina Guerangeri.... 395

Icaunensis, Cotteau, voy. Pyrina Icaunensis...... 396

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

41 Planch. Pag.

DESORELLA. Jurensis, Etallon, voy. Pyrina Icaunensis. ....... 396 Orbignyana, Cotteau, voy. Pseudodesorella Orbi-

NUE ed es ehinomule e À Lies LE0 e KÉGOE 326 DESORELLA (pars), Cotieau, voy. Pseudodesorellu. . . 325 DesoreLLa (pars), Cotteau, voy. Pyrina..........:. 393 Desora Drogiaca, Cotteau, voy. Hyboclypeus Drogia-

CUS ass de VER rer OPRPRADÉRET OT 381 Icaunensis, Cotteau, voy. Pyrina Icaunensis....... 396 Orbignyana, Cotteau, voy. Pseudodesorella Orbi-

YNYANA . users st. vor 12500 da sasnèd. 326

Ehscorora, Klein. ccantl cocon dédie. tp 403 Concava, Agassiz, voy. Holectypus concavus....... 412 Depressa, Agassiz, voy. Holect. depressus.......... 413 Hemisphærica, Agassiz, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Inflatu, Agassiz, voy. Holect. orificiatus.......... 4 433

. Mandelslohi, Desor, voy. Holect. orificiatus...... 433 Maryinalis, M'Coy, voy. Holect. hemisphæricus.…. . 406 Plana, Agassiz, voy. Holect. planus.............. - 429 Pinculate , Desor, voy. Holect. punctulatus........ 426 Speciosa, Agassiz (non Goldf.), voy. Holect. ra

cr; SN AR D 6 6 ot RS a) UT AS Ées 445

DiscoisEA (pars), Agassiz, voy. Holectypus.......... 404

YSASTER, Agd3SiZ... . Ana cute not spa le sas 106 Acutus, Desor, voy. Collyrites acuta.......... LR 71 Æqualis, Agassiz et Desor, voy. Coll. ovalis...... 471 Agassizi, D'Orbigny, voy. Coll. ovalis........... 47 Altissimus, Zeuschner, voy. Metaporh. conveæus. 105 et 504 Analis, Agassiz, voy. Coll. analis.....,......... ° 53 Anasteroides, Leymerie, voy. Dysaster gr anulosus. 110 Avellana, Agassiz, voy. Coll. ovalis..... FERRÉ 47 Bicordatus, Agassiz, voy. Coll. ovalis............ 47 Buchii, Desor, voy. Coll. carinata..... RE Te 80 Buchiü, Desor, voy. Coll. Buchii...... ant 103 Canaliculatus, Agassiz, voy. Hyboclypeus canalicu-

LU RP ÉPNNRRRRRERERs 377 Capistratus, Agassiz, voy. Coll. capistrata......... 76 Carinatus, Agassiz, voy. Coll. carinata........... 80

_ Censoriensis, Leymerie et Raulin, Fey: Metapo-

rhinus Censoriensis.…........ in 4% ctejere uejee à 22

Conicus, Cotteau, voy. Collyrites conica.......... 74

542 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

Planch. Pag.

DYsASTE . Desorianus, Leymerie et Raulin, voy. Coll. Deso- riana..: su, PROPRES, ET PR 9 98 Dorsalis, Agassiz, voy. Coll. dorsalis.…...…... pe sérete 64 Ellipticus, Agassiz, voy. "Coll. elliptica.:. 4... 58 Eudesii, Agassiz, voy. Coll. ringens.... me, ETS so : | Excentricus, Desor, voy. Coll. excentrica. ... :.2.. 10% Granulosus, Agassiz....:::::...... xxiv et xxv 110 et 516 Loryi, A. Gras, voy. Coll. Loryi... 1.4! SES , 1 00 et 505 Malum, Agassiz, voy. Coll. elliptica.. del 58 Michelini, Agassiz et Desor, voy. Metap. Michelini: 25 Michelini (pars), Cotteau, ver Metap. Censoriensis. “22 Moeschi, Desor.......! 99 PHONE OT SEA xxiv 107 Orbignyanus, Cotteau, voy. Coll. dorsalis....... 64 Ovalis, Agassiz, voy. Coll, bicordata.... 1,2... 91 Ovalis (pars), Cotteau, voy. Coll. acuta..... Sie, 71 Propinquus, Agassiz, voy: Coll. bicordatæ....... A 91 Ringens, Agassiz, voy. Coll. \ringens, : :.: Pers à DOS T | Robinaldinus, Cotteau, voy: Coll. ovalis.. 41. 47 Semiglobus, Desor, voy. Pachyclypeus semiglobus. HIHI 390 Siiiceus, Oéentelt, voy. Coll, silicea. 1 77 1 ë 104 Sub-ringens, M'Coy, voy. Coll. ringens. .:........ 41 - Supra-jurensis, D'Orbigny, voy. Dys. granulosus. 110 Symmetricus, M'Coy, voy. Coll. ovalis.......,... 47 Truncatus, Dubois de Montpereux, voy. Coll. bi- curdata sn, 23480 410 207. cpr08 du aient pt À Volizi, Agassiz, voy. Coll. Voltzi.. 1: PEAR ACER 89 Dysasrer (pars), Agassiz, voy. Collyrites. .......... 38 DysasrEr (pars), Desor, voy. Pachyclypeus.::., ia 4 889 Dysasrérinées, "Albin Gras, voy. Collyritidées, .. 11 E ECHINANTAUS; “DTA ANNONCEUR EU Ras Lx Hi eh à ECHINIDES IRRÉGULIERS, . . ... SENS TER PET 8 Ecxinires clunicularis, bout ne VEy pari clu- Ÿ nicularis........ M ÉDATSDA MORE TON. EREBEE “244 Clypeatus, Lihwyd, voy.: Clypeus Paoli LU CT À s 4191 Cordatus, Lang, voy. Echinobr. scutatus. ‘1... 27 9 280 Depressus, Leske, voy. Holectypus depressus.". 1.1" "1443

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 543

Planch. Pag. EcHiNITEs. Depressus (non Leske), Schlotheim, voy. Echinob.

BOURSE css ous a 0 à 0 40 NS sa À 280 Orificiatus, Schlotheim, voy. Hülect. orificiatus. :. 433 Sinuatus, Schlotheim, voy. Clypeus Ploti...:2... 491 Subulatus, Young et Bird, voy. Clypeus subulatus. RS à |

Ecmnosrissinées, D'Orbigny, voy. Cassidulidées. . :. 3 116

Ecrinogrissus, Breyne : 4400. Se QU Et 7 233 Amplus, D'Orbigny.................... LxviI et LxIX ‘255 Ævellana, Dosôr.... "ss NHENR LxxviIr 292 Bourgueti, Desor............... Ce Hmen).g0c LxxIX 294 Brodiei, Wright... uns Ci LXXxXI 304 Burgundie, Cottéau.....}...... LS Lxix ét'Exx * 259 Clunicularis, D'Orbigny...............7. LXVI et LxVII 244 Clunicularis - (pars), Desor, voy. Echinob. Ter-

quemt. MAL EN aa de ua à à à à 8 de 00 _ Verso 224$ Conicus, D'Orbigny, voy. Echinob; clunicularis:. V944 Crepidula, D'Orbigny......... tés sta es si" "LXVIIT 253 Deshayesi, Cotteau, voy. Clypeus Deshayes LS à Desort, Etallon . 5:45 RON. CE 313 Dimidiatus, Oppel, voy. Echinobr. scutatus..... : 280 Dumortieri, Cotteau........:........,4.19,1 .. OLXKVI 288 Edmundi, D'Orbigny, voy. Ebhinsbr. -clunicularis. 244 Elatior, Breyn, voy. Echinobr. seutatus. !... 14.2 280 Elongatus, D'Orbigny...:...1.12..02 4. (Ht.: Lxxir 264 Goldfussi, Thurmann et .… voy: tt

scutaluss.srsrrrsssrn ven SARA RE SCAN Le L CUS BERET( ‘1280 Goldfussi, (non Des Mouline), Desor, voy. Echénobr.

micraulus........... veste savarasst se s + 2 MAPOONTETÉ Gracilis, D'Orbignytt un 3 -103..NRR84 deg) e2at8 10R1BET Gracilis (pars), Etallon, vey. -Echinobr.… PVR M: J07 1994 Gracilis (pars), Etallon, voy. Echinobr. Kimmerid- 1 vx

gensis AT CRE RES TS OR SES AUS SR CS 2 sasrssass SUN 297 Griesbachi, Wright.:::::5:::0541 PETEIL EEE HISAGATGE AI On eu DU ONE LXXXII 340 Hugü, D'Orbigny; voy. Clypeus' ab EPS LUS -0/:246 Icaunensis, Deser.…....16.1 SMS D. 007. QUO Lxxx 299 Kimmeridgensis,: Cotteau....1,. Vo HO ASE 4. tax 297 . Latiporus, D'Orbigny, voy + cadet clunicularis, 5: 244 Letteroni, Cotteau..:....:1:.41., uv.400 LXXVIL et LXXVr 290

Lorioli, Cotteau..::::::::.: sourit Je ), 6 2... vxiv 236

544 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

Planch. Pag.

EcxiNoBrissus. Major, D'Orbigny................. . éo sroE Lxxx 301 Micraulus, D'Orbigny.................... Lxxv 276 et 519 Mulleri, Huxley et Eth., voy. Clypeus Mulleri... 202 Orbicularis, Desor..:: 4. AU cene asiohioté * LXxuI 267 Orbignyanus, Desor, voy. Echinobr. Terquemi.... 241 Perroni, Etallon..... ho TEL" Ton ts LXXXII 308 Planior, Breyn, voy. Echinob. clunicularis....... _. 244 Pulvinatus, Cotteau...;:,.:.......... 70h LXXIV 273 Quadrafus, Colteau.:............:,:::.,1000 Lxv 238 Quadratus (non Cotteau), Wright............... 319 Mongogeri, Desor;; 2357, OM, Rat 316 Sarthacensis, D'Orbigny, voy. Echinobr. clunicularis 214 Scutatus, D'Orbigny................ LXXXVI @l LXXXVII 280 Susvicus, Desgr isa. (rés. ACER tte st 318 Terquemi, D'Orbigny............... Lxv et LxvI 241 et519 Thevenini, Thurmann et Etallon, voy. PAyllobrissus | There TE RER ol 323 Thurmanni, D'Orbigny, voy. Echinobr. clunicularis. 24% Triangularis, Cotteau.:.......2.5..401t{s LxxI 261 Truncalus, Desop....5 5 ie ARS Ne TE à 318 Wovdwardi, “Wright, Messe rer rs men; 316 Ecmnoczyreus, Blainville, voy. Clypeus.........., 175 Patella, Blainville, voy. Clypeus Ploti........... 4191 Umbrella, Blainville, voy. Clypeus Ploti.......... 191 Ecinoconipées, D'Orbigny.............,......... 401 EcæiNoconinéÉes (pars), D’Orbigny................. 330 Ecinoconvs, *Breyni, 4: : tete Sunset helene 403 EGniINODRRMRS. LT Le tr ne Brad aa ra RES 1 EcæinoLampas (pars), Agassiz, VOy. Pygurus........ 126 EcHiINoLAMPAS,; Gray... uit. unes ed enleh less 120 Blumenbachi, Kock et Dunker, voy. Pygurus Blu-

RDA ET LR RE ETES DIR IDS TO DE DE 157 Eceinonéinées, Wright. ...,,4e..ssesesee delode à 330 Ecainxoxevs, Van Phels...:.....212.50cturs 33 Ecuinus bicordatus, Gmelin, voy. Collyr. bicordata.….. 91

Discoïides, Morton, voy. Clypeus Ploti............ 491 Carinatus, Gmelin, voy. Collyr. carinata......... 80 Paradoæus, Schlotheim, voy. Collyr. carinala.... 80 Sinuatus, Gmelin, voy. Clypeus Ploti............ 191 Euruonra, D’Archiac et Haime................... 421

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

543

F Planch. Pag, BatrisasD'OrbIgnv..:......7..5.: ARE d re 120 G GALÉRIDÉES (pars), Albin Gras, voy. Echinoconidées 404 GALÉRIDÉES (pars), Alb. Gras, voy. Echinonéidées. 330 GaLERITES (pars), Lamarck, voy. Holectypus........ 40% GALERITES (pars), Lamarck, voy. Pygaster......... 452 Apertus, Quenstedt, voy. Holectypus hemisphæricus. _ 406 Assulatus (non Catullo), Schauroth, voy. Coll.

Farnbdliue. si disc dessert). 511 Depressus, Lamarck, voy. Holect. depressus....... 413 Depressus (pars), Leymerie, voy. Holect. coral-

linge. ss... soie nc ane sde 436 Depressus (pars), Schlotheim,voy. Holect.orificiatus. 433 Hemisphæricus, Forbes, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Patella, Lamarck, voy. Clypeus Ploti............ 191 Radiatus, Bory de Saint-Vincent, voy. Holect. de-

pressus...:..uvsaaauts. Ash nt 0 ME 324 413 Umbrella, Lamarck, voy. Clypeus Ploti.......... 191

Gazenoczypeus, Cotteau................ tibia 360 Wensnés Code. LS SE bt XCvII 361 facvaapreus, Cotlean...................#i50..8 334 Agariciformis, Cotteau..............:...,.... LXXXVI 338 Haugieri, Cotteau:....;........... 400089: LXXXIX 349 Cartieri,, de Lariol.;s is rés innalt ei à 358 Caudatus, Cotteansssact ssl. vor. said LXXXVII, 345 Crassus, .Lallenmiui soie ,205 ranaideQ awes xcI 355 Mrscuius, COMBANL 5,206 ve s ere FIOBRRE sacs 1953 (ibbosus, De Loriol..,.:...........:..s#384., 359 Marcou, Desor.......... LXXXVIT, LXXXVIU et cxi1 342 et 520 Marioni, Cottean.:............... Sr AR . CXVI 356 Nodott; Colfedus; st uvre. 05 jrasida el xc 351 PPORS COMSET: :.:.....32.,,: 14080 LAXXVI 337 Sub-circularis, Cotteau................... ex etcxuu 511 Sulatus, Golleansshissih. cs 11) 08 00h LXXXIX 348 GLoBaToR, Agassiz, voy. Pyrina............,...... 393 Can MICRAND.,.,,.,. tie ait see 7 a : 34 Flongata, Michelin: 11200 200 0 44 8 Y 35 ECHINOLERMES. 35

L

546 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

H

Planch. Pag Hans Rebel 55582 der aoeRS te 125 Her£no amas, Cotteau.….…...5%h..6.. ireueoun. . 125 Ho£ecrreus Déber., , 54... es sunss dent 404 Antiquus, Agassiz, voy. Holect. depressus........ 413 Arenatus, Desvriu eat TO GST, GE, 7349 444 Concavus, Desor..2%iui di, Lot 4 RICE. JETA cu1 412 Corallinus, D’Orbigny...................... cxetcx1 436 Déepressus, Desors iii IDR LOT cri, cIVet CV 413 Devauxianus, Cotteau, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Drogiacus, Cotteau...........:..::..:.:,.3 cvin et cx 431 Giganteus, LDesor..:} 3408, 000 LAN ALTER, 445 Hemisphærieus,) Desori! 21,1 .,00UTRR t ci et cui 406 Anfiatus, Desor, voy. Holect. orificiatus.......... _ 433 Mandelslohi, Desor, voy. Holect. orificiatus....... 433 Meriani (pars), Desor, voy. Holect. corallinus..... 436 Oblongus, Wright... OT ONU LOT, RM 446 Orificiatus, De Loriol.......:..::......2., cix 433 et 523 Ormoisianus, Cotteau, voy. Holect. depressus..... 413

Ormoisianus (pars), Desor (non Cotteau), voy. Ho-

lert, :püunciulalus...::. usuel 426 Plai}iDesor. 55: (53, Lisbon Sushi OU ARE cvit 429 Punriulatus; .Desor;:.:::.........0. JHIOU x cvir 426 Raulini, Cotteau, voy. Holect. depressus...... AH 413 Sarthacensis, Cotteau..................... “evi 424 et 523 Speciosus (pars), Desor, voy. Holect. giganteus.... 445 Striatus, D'Orbigny, voy. Holect. depressus....... 413 Sub-depressus, D'Orbigny, voy. Holect. hemisphæricus. 406 Zschokirei, Desbr.:. sut 018, rs 445

HYpoccyPeus, Agassis..............1.1300048 HE 364 Agariciformis, Forbes, voy. Galeropygus agari-

OPOPMS Le Ne serve comonsesenee se ETUI 338 Baugieri, D'Orbigny, voy. Galerop. Baugieri..... 349 Canaliculatus, Desor.:. : use 6 8 4 eat ENS XCV 377 Caudatus, Wright, voy. Galerop. cuudatus....... 345 Disculus, Cotteau, voy. Galerop. disculus........ 353 Drogiacus,..Cotieau, ss. 5.045 10H00 1 OT. xXCVI 381 Elatus, Desor, voy. Desorella elata.......,,,...2. 386

Elongatus, À. Gras, voy. Grusiu elongata......... 35

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 547

Planch. Pag.

HyBocLYPEUs. Gibberulus, Agassiz................ HS , xcrt et xcnr 36% Marcou, Agassiz, voy. Galerop. Marcou........... 342 Goalis)" Weil es es ARE er ot Mintevonf) xciv 371 Sandalinus, Mérian, voy. Hyboc. gibberulus...... 365 Gtellatus; Desôr: ur. AU 107. sien . 384 ! Subcircularis, Cotteau.......:.......... cxztet cxuIt 521 Theobaldé, De Eoriobsin, Soi. Hu 210. xcv 374 Wright, Elallon son. 0e Nu. 2 xevi 380 et 522 Hvsoccyreus (pars), Cotteau, voy. Galeropygus...... 334 HysoccypEus (pars), À. Gras, voy. Grasia........... 34

L LaGanuu Marmonti, Beaudouin, voy. Pygurus Mar-

monti..... nn esse ne see eee dresse se 143

M MerarorgiINus, Michelin.................:....... 16 TT ONE DU. cs A es era can 1etu 22 Conveœus, Côtteau...............:.......... 504 CD AC EE A dr ur 25 Munsteri, Colteau, voy. Metaporh. convexus...... 28 et 504 Sarthacensis, Cotteau..... tee a tre t 19

Transversus, Cotteau, voy. Metaporh. converus. 1v 28 et 504

N NucreouinÉEes, Albin Gras, voy. Cassidulidées....... 116. Nuctüoirres: Bémarck:. 107. Haut. ut 124 Agassizi, Wright, voy. Clypeus Agassizi......... 179 Amplus, Agassiz, voy. Echinob. amplus......... 255 Canaliculatus, Munster, voy. Hyboclypeus cuna- CA RENE EE LT PAS RIT D UNIT UE 377 Clunicularis, Blainville, voy. Echinob. cluricularis. 24% Clunicularis (pars), Forbes, voy. Echinob. scutatus. 280

Conicus, Cotteau, voy. Echinob. clunicularis,...., 244

548 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

À Planch. Pag. NUCLEOLITES.

Conveæus, Catullo, voy. Metaporhinus conveæus... 504 Crepidula, Agassiz, voy. Echinob. crepidula.. ..... 253 Decollatus, Quenstedt, voy. Galerop. Marcou...... 342 Depressa, Blainville, voy. Echinob. scutatus...... 280 Dimidiatus, Agassiz, voy. Echinob. scutatus...... 280 Ecusson, Blainville, voy. Echinob. scutatus....... 280 Edmundi, Cotteau, voy. Echinob. clunicularis. ... 244 Elongatus, Agassiz, voy. Echinob. elongatus...... 264 Emarginatus, Des Moulins, voy. Clypeus subulatus. 221 Esxcentricus, Munster, voy. Coll. excentrica....... 104 Excisus, Quenstedt, voy. Hyboclypeus gibberulus... 365 Goldfussi, Des Moulins, voy. Echinob. scutatus.... 280 Gracilis, Agassiz, voy. Echinob. gracilis....... .. 317 Granulosus, Goldfuss, voy. Dysaster granulosus... 110 Hugii, Forbes, voy. Clypeus Hugüi.............. (Te 216 Icaunensis, Cotteau, voy. Echinob. Icaunensis..... 299 Lacunifera, Mérian, voy. Clypeus Hugü.......... 216 Latiporus, Agassiz, voy. Echinob. clunicularis. .... 244 Major, Agassiz, voy. Echinob. major............ 301 . Michelini, Wright, voy. Clypeus Michelini........ 209 Micraulus, Agassiz, voy. Echinob. micraulus....... 276 Oblongus, D'Orbigoy, voy. Echinob. clunicularis... 24% Orbicularis, Forbes, voy. Echinob. orbicularis..…. 267 Paraplesius, Agassiz, voy. Echinob. scutatus....… 280 Patella, Defrance, voy. Clypeus Ploti............ 191 Pyramidalis, M'Coy, voy. Echinob. clunicularis. . 24% Quadratus, Michelin, voy. Echinob. quadratus... 238 Sarthacensis, D'Orbigny, voy. ÆEchinob. clunicu-

Jarisssncn: Sins vos dire kb RANCE 244 Sculatus, Lamarck, voy. Echinob. scutatus...... 280 Scutatus, Quenstedt (non Lamarck), voy. Echinob.

orbicularis.….. .smmiiiun ns. soie a diet etat lots 04 267 Scutatus suevicus, Quensiedt, voy. Æchinob. sue-

VICUS. dutees NS ROUES 36 Éseilodit ti 318 Semiglobus, Munster, voy.Pachyclypeus semiglobus. 390 : Semisulcatus, Des Moulins, voy. Pygaster semisulea-

fus Cotes svt: Gshirsss sus tenait 456 Sinuatus, Forbes, voy. Clypeus Ploti............. 491 :So'odurinus, Wright, voy. Clypeus Mulleri........ 202

Sowerbyi, Defrance, voy. Echinob. clunicularis. . . 244

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

349

Planch. Pag. NUCLEOLITES.

Sub-trigonatus, Schauroth, voy. Collyr. Fribur- gensis. ........... ..ssssserss ee DTA EI TENT 86 Terquemi, Agassiz, voy. Echinob. Terquemi, ...... 241 Thurmanni, Agassiz, voy. Echinob. clunicularis. 244 Umbrella, Des Moulins, voy. Clypeus Ploti........ 191 Nuczeoutes (pars), Lamarck, voy. Echinobrissus.... 233 NuczeouiTes (pars), Munster, voy. Pachyclypeus.... 389 NuczsoLrres (pars), Defrance, voy. Clypeus......... 175 Nuczeopyqus Icaunensis, Desor,voy. Pyrina Icaunensis. 396

0 Oororyeus, D'Orbigny........................... 124 P

Pacuyrczyreus, Desqp, its fn nnot tere 389 Semiglobus, Desor.................. cretcxcu 390 et 523 PariLonnissus, Cotieau ;:.:.........., x vise 320 Dome DOME. 1. ins eudes sil LXXXIIT 223 Mau, Des... di cs Fe ain , 447 Hemisphæricus, Desor........... XII, CXILI, CXIY t CXV 448 PseuDoDESORELLA, Etallon...................,.. Ÿ 325 Orbignyana, Etallon.,............. . LXXXIV et Lxxxv 326 DuGASTER, Agassis. ES de Re 452 Brevifrons, M'Coy, voy. Pygaster semisulcatus..... 456 oncles. MER... 5... cxix etcxx 460 et 524 Moctrahis, ane, ne 502 Desori, Etallon, voy. Pygaster Gresslyi.......... 48% Dilalalus, Agassig. 4e svsee si co pee cxxIX etCXXx 480 Edwardseus, Buvignier, voy. Pygaster umbrella. . 474 Ferryi, Cotteau, voy. Pygaster Trigeri........... 46? CNE, COR cscocco re ec cp nathet CXXXY 458 Gresslyi, Desor.......... CXXXI CXXXII et CXxXxIIL 484 et. 524 Mhibs, Does. .:..:..:.: 1.150: un 503 roarnns. LOlieal. :..:.......:.1vir es 2 cxxu 471 Inflatus, D'Orbigny, voy. Pygaster Gresslyi...... 484 Laganoïdes, Agassiz............,...... cxxu et cxxur 466 DR DO... do Lune RE 500

550 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE.

Planch. Pag.

PyGAsTER. ; Macrocyphus, Wright....... CXXXVI, CXXXVIL EF CXXXVII 492 Macrostomus, Wright.........:::::.... étre 502 Morrisii, Wright, voy. Pygaster laganoïdes....... ‘466 Pappus, Desor, voy. Holect. hemisphæricus. 3 406 Patelliformis Agassise. 5 US RC PS ! 497 Peroni, COM 5e eV be TT NES CXxXIV 472 Pileus, Agassiz, voy. Pileus hemisphæricus......., 448 Reynesi, Dogor.:5: 7,23 AU UN Ver ee Aer 004 CXVIT 455 Semisulcatus, Agassiz. ..:...........1 cxvII et CxVIL 456 Semisulcatus (pars), Phillips, voy. Pygaster um- brolla EC UTER, A OT TI NES ee 474 Sub-lævis, M'Coy, voy. Galeropygus agariciformis. 338 Subtilie, Door, : 01 AVE MER à cxxx1v et cxxxv 490 Zenit Again. LOT PEU MER die 493 Trigeri, Cotteaus tr, UE EE 0 .... cxxet cxx1 463 Umbrella, Agassiz.. CXXIV, CXXV, CXXVI, CXXVII et CXXVIIL 474 Umbrella (pars), Agassiz, voy. Pygaster dilatatus... 480 PyGaster (pars), Agassiz et Desor, voy. Pileus...... 447 PYGAULUS ASE. FN TO es ETS 124 PYGORHYNCEUS, AA. USER 121 Prod Abanie:, SERRES ENNEENTEE, 126. AUS) ABONSRRES ST : SES ANPNESTENRETSE 5 xxvI 129 Blumenbachi, Agassiz............. XXXVIII, XXXIX Et XL 157 Bonanomit, Etallons::, 21. HOUR I EREX + \ 175 Costatus, Wright....:/::::::..1 xxxviret ext 155 et 517 Cotteaui, Etallon, voy. Pygurus Blumenbacht... 157 Davoustianus, Cotteau, voy. Pygurus Michelini.... 134 Daprosue ALERTE NOEL SAS xxx! etxxxit 139 Emarginatus, Desor, voy. Clypeus subulatus...... 221 Fongiformis, Agassiz, voy. Pygurus depressus..... 139 Fragilis, Cotteau, voy. Pygurus Hausmanni...... 150 Giganteus, Wright, voy. Pyqurus Hausmanni..... 150 Hausmanni, Agassiz............. XXXV, XXXVI et XXXVII 150 Icaunensis, Cotteau.................... xxxiv et xxxv 148 Jurensts, MatO0U/ rs NT Pessac s tive ves XL\iI 168 Marmonti, Agassiz.................... xxx11 et XXXIII 143 Michélni, Cotioau; seau sci 3 es xxx et xxx 134 Nasutus, D'Orbigny, voy. Pygurus Jurensis....... 168

Orbiculatus (non Leske), Agassiz et Desor, voy. Py- gurus Marimontis So NT 143

TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pyeurus. Pentagonalis.' Forbes. /. 17,..2:163..:%1.141.8. Pentagonalis (non Phill.), Wright, voy. Pygurus PO RS ER Se D a Phillipsiüi, Wright .......... Fe D'OR DUC MES ss Royerianus, Cotleau....,................. xLI et XLII 7, DOSOF: dass cena out Terquemi, Colteau............... XXVI, XXVIL XXVIII puni, Des Molihs....25. mamans Guerongers, Colon... Ji rene XCIX Joie; De TAM0E..........:. UT C R RayncaoryGus, D’Orbigny........... Ur REA ee S : SparanGITES bicordatus, Klein, voy. Coll. it Ovalis, Leske, voy. Coll. ovalis....... RE RREURE Ovalis (non Leske), Parkinson, voy. Collyr. bi- cordala....... Sédédis iii tele e FRET E SPATANGUS bicordatus, Bluinville, voy. Coll. bicordala. Capistratus, Goldf., voy. Coll. capistrata......... Carinatus, Leske, voy. Coll. carinata............ Cordatus, Bory de Saint-Vincent, voy. Coll. cari- NOT Sales ce ati ose sde eedes vds aies es de Depressus, Leske, voy Echinob scutatus........

FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS CE VOLUME

Ethinodemes.. 25. 0er déc umece 28 : DRSROLT AISNE 1 Echinides irréguliers... .....:,..,,....1..,:.., RU TT >. 8 Famille des Coliyritidées..................,4...,1..0 11 Famille des Cassidulidées.................... PP RE TS 116 Famille des Echinonéidées....….....,..,:.:......,..., 330 Famille des Echinoconidées....................:...... 401 Suppl. dansante eMa ls 0 504 Considérations stratigraphiques sur les Echinides irrégu-

liers du terrain jurassique................,......... 525 Table alphabétique et synonymique des familles, genres

CU Re ns me an steam: NUM SRE ASIE 537 Table des matièress.i . ss. 00 mbentt + va dns de mins aide 552 PE le cs Sn des à se 552

FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES.

ERRATA

Page 338, ligne 22, cette. phrase « Nucleolites decollatus, Quenstedt, Handbuch der Petref., pl. 50, fig. 6, p. 585, 1852 » est à supprimer.

Page 339, ligne 5, cette phrase « Nucleolites decollatus, Quenstedt, der Jura, p. 456, pl. 77, fig. 20, 1858 » est à supprimer.

Page 341, ligne 6, cette phrase « le Nucleolites decollatus, de Quenstedt, malgré sa taille plus petite et plus sensiblement pentagonale, et ses aires ambulacraires moins flexueuses, nous a paru appartenir à cette même espèce » est à supprimer.

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