CIÉTÉ MYCOLOGIQUE (Ra Année Iss7 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE ——r@Dé— ROME PM — Année I1ss7 POLIGNY IMPRIMERIE GUSTAVE COTITEZ 1887 À TRE LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE IA SOUÉTÉ HYCOLOGIQUE DEN EPSNCOE Les noms des Membres Fondateurs sont suivis de la lettre F; ceux des Membres Honoraires, de la lettre H; et ceux des Membres à vie, précédés d’un astérisque *. DD — MEMBRES TITULAIRES. Ancez (A. {}), docteur en médecine, 6, rue du Chapitre, Épinal (Vosges). K. Arraur J.-C., éditeur de la Botaniceal Gazette, botanist to N. Y. agricol expert station, Geneva, New-York, États-Unis d'Amé- rique. F. . Baron, propriétaire, Épinal (Vosges). Banner Henri, lauréat de l’Institut de France, 4, place Bouque- vie, Apt (Vaucluse). Barpy (A. {:), pharmacien, président de la Société philomatique vosgienne, Saint-Dié (Vosges). F. Barza, directeur du musée d'histoire naturelle de Nice, 6, place Garibaldi, Nice (Alpes-Maritimes), président honoraire de la section du Sud-Est. K. BerkeLey, Rev. M. d., Sibbertoft Market, Harborough, Leices- tershire, (Angleterre). K. H: | BervarD G. (#%), pharmacien major de {re classe, 7, rue des Bons Enfants, Fontainebleau (Seine-et-Marne). K. sn n°0» Berrrawr, docteur en médecine, pharmacien de 14 classe, Vagney (Vosges). Bsssox, pharmacien, 27, rue de la Villette, Paris. Beuxnier (A. {ÿ), docteur en médecine, maire de Montbéliard (Doubs). F. Bicearr, instituteur à Mouthier-en-Bresse, par Bellevesvre (Saône-et-Loire). Bouprer (A. {ÿ), pharmacien honoraire, lauréat et membre cor- respondant de l’Académie de médecine de Paris, Montmorency (Seine-et-Oise), président de la Société mycologique. EF. Bourqueror, pharmacien en chet de l'Hôpital des Enfants, 149, rue de Sèvres, Paris. Bouver, A., pharmacien de 1 classe, Autun (Saône-et-Loire). Braun, pharmacien, 13, rue du Boudiou, Épinal (Vosges). BnesapoLa (l'abbé), administrateur des domaines épiscopaux à Trente (Tyrol). F. Basreener-Quécer Alphonse, industriel à Ronchamp (Haute- Saône). F. Bruarp (O0. #), major en retraite, T bis, rue Grosley, Troyes (Aube). F. Bruxau» Paul, licencié en droit, avoué, juge suppléant au tribunal civil, adjoint au maire, 3, rue Saint-Vivien, Saintes (Charente- Inférieure). F. Caspary Rob., professeur de botanique à l’Université, directeur du Jardin botanique à Kœnigsberg (Prusse). Crauvez (M#° veuve Félix), propriétaire à Docelles (Vosges). Crauvez Victor, industriel à Docelles (Vosges).F. CLaurez Henri, étudiant à Docelles (Vosges). F. Craupez Louis, industriel à Docelles (Vosges). F. Coxar, ancien pharmacien, membre de la Société botanique de France et de la Société de pharmacie, 28, rue Saint-Claude, Paris. K. Coxraur, directeur de l'enregistrement, à Périgueux (Dordogne).F. 6 — Costanmn Julien (A. fÿ), aide-naturaliste au Muséum, docteur ès sciences, agrésé de l'Université, secrétaire général de la Soctété, 16, rue Monge, Paris. Corvu Maxime, professeur administrateur au Muséum, rue Cuvier, 27. H. Coururier, docteur en médecine, 2, place Saint-Goëry, Épinal (Vosges). F. Desussreu Michel, imprimeur-libraire à Autun (Saône-et-Loire). Dercomnerre (A. {>), professeur à l’École supérieure de pharma- cie de Nancy, 23, rue des Deux-Ponts, Nancy. Don O., éditeur, place de l’Odéon, Paris. Dougrar (M®° Sophie), propriétaire à Mortagne (Vosges). Dugors L., pharmacien à Autun (Saône-et-Loire). Duran», inspecteur des Forêts à Montpellier (Hérault). Duran», professeur à l'École nationale d'Agriculture à Montpellier (Hérault). Erssex, industriel à Valentiguey (Doubs). F. Euery, doyen de la Faculté des sciences, 66, rue de la Préfecture, Dijon (Côte-d'Or). F. FABre, docteur en médecine à Sevignan (Vaucluse). Férer, père (A. {}), membre du Comice agricole d'Épinal, 16, rue Étienne Marcel, Paris. K. Féner, fils, René, étudiant, 16, rue Étienne Marcel, Paris. F. Férer René, docteur en droit, docteur en médecine, ayocat à Saint-Dié (Vosges). F. De Ferry De LA BeLLONE, docteur en médecine à Apt (Vaucluse). Feurceausois, 7, rue des Bons Enfants, à Fontainebleau (Seine- et-Marne). Finance Justin, pharmacien, membre de la Société botanique de France, 5, boulevard Rochechouart, Paris. F. Fucne, professeur d'histoire naturelle à l'École forestière, ancien président et membre de l'académie Stanislas, 9, rue Saint-Di- zier, Nancy (Meurthe-et-Moselle). K. ForquiGnon L., docteur ès sciences, professeur de chimie à la Fa- pu culté des sciences de Dijon, 9, routa de la Seine, Dijon (Côte- d'Or). KE. Fourwier, docteur en médecine, président de la section d'Épinal du Club alpin français, à Rambervilliers (Vosges). °F. Fourier, professeur à Épinal (Vosges). G\Bé (%), inspecteur général des Forêts, Paris. F. GurrarD, pharmacien, place du Champ-de-Mars, Autun (Saône- et-Loire). Gasser, pharmacien à Masseroux (Alsace). Gauoer, pharmacien à Bruyères-en-Vosges. F. Gaurrer L., docteur en médecine, à Mamers (Sarthe). F. Gosarr, pharmacien, secrétaire du conseil central d'hygiène et de salubrité du département des Vosges, rue Léopold-Boure, Épinal. F. Ginrar», conservateur des hypothèques à Belfort. K. GLrer C. (X), vétérinaire principal en retraite, 23, rue de l'Asile, Alançon (Orne). K. Grzor F.-X., docteur en médecine, 5, rue du faubourg Saint-An- doche, Autun (Saône-et-Loire), secrétaire de la section du Centre de la Société mycologique. K. Govezcs, instituteur à Saint-Maurice (Vosges). E. Gneuez, docteur en médecine, directeur de l’Institut hydrothéra- pique, Gérardmer (Vosges). F. Guruer, 17, boulevard de la Madeleine, Paris. F. Grourer, à Delle (Haut-Rhin). Guizcau», docteur en médecine, professeur à la Faculté de méde- cine de Bordeaux (Gironde), président de la section du Sud- Ouest. F. Guyon, docteur en médecine à Remiremont (Vosges). Harccanr, docteur en droit, avoué, secrétaire perpétuel de la Société d’émulation des Vosges, rue du Quartier, 17, Épinal (Vosges.) F. Havekez E.-D., docteur en médecine, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, oice-président de la Section du Sud- Est. E. Hazsuiwexy Fr., professeur, membre de l'Académie hongroise à Éperjes (Hongrie). F. Isamgerr, pharmacien, 3, rue de l'Hôtel-de-Ville, à Épinal (Vosges). F. Jacouss fils, libraire, place des Vosges, à Épinal (Vosges). F. JEANPIERRE, juge au tribunal, 18, rue de la Préfecture, Épinal (Vosges). F. JuILrARD père, industriel à Mulhouse (Alsace). Jurzcarn Georges, négociant, rue de la Lourière, à Épinal (Vosges). F. Kansten P.-A., docteur en médecine, à Mustiala (Finlande). F. Kuncxsrecx, libraire, 15, rue de Sèvres, Paris. Kranrz Léon, industriel, maire de Docelles (Vosges). F. Kranrz Lucien, industriel, à Docelles (Vosges). F. Kuan, docteur en médecine, à Rupt-sur-Moselle (Vosges). Lans Emile, industriel, à Épinal (Vosges). F. Lapicque Augustin, vélérinaire, secrélaire du Comice agricole d'Épinal, 5, rue de la Bourse, à Épinal (Vosges). F. Laprcqux Louis, étudiant en médecine, 7, rue Michelet, Paris. K. * De LaPcancHe Maurice, propriétaire, au château de Laplanche, près Luzy (Nièvre), membre à vie. Larnier, docteur en médecine, à Rambervilliers (Vosges). LE Breton André, membre de la Société botanique de France, de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, membre fondateur de la Société zoologique de France, à Rouen, boule- vard Cauchoise, 21 (Seine-Inférieure). K. LeBruN (1. à), ancien professeur, ancien président de la Société d'émulation des Vosges, à Épinal (Vosges). K. Le Monnier, professeur à la Faculté des sciences, 7, rue de la Pé pinière, à Nancy (Meurthe -et-Moselle). F. Locré, 10, boulevard Beaumarchais, Paris. F. Léon Louis (A. {ÿ), chef de division à la Préfecture des Vosges secrétaire de la commission départementale du conseil général, MAT NE rédacteur de l'Annuaire départemental, 12, rue de l'Hôtel-de- Ville, Épinal (Vosges). K. Lucanp L. (O0. X), capitaine en retraite, 5, rue Bouteiller, Autun (Saône-et-Loire), président de la section du Centre de la So- ciété mycologique. F. Mac, professeur à la Faculté des sciences de Besançon (Doubs). Marceau Ed., pharmacien à Villefagnan (Charente). F. MALBRANCHE À., pharmacien honoraire des hospices civils, 26, rue Joyeuse, Rouen (Seine-Inférieure). Marmeu, inspecteur des chemins de fer de l'Est, à Remiremont (Vosges). EF. Mazvirrrer Léon, étudiant en médecine, 7, rue Michelet, Paris. K. MerLer, préparateur d'histoire naturelle à la Kaculté de médecine, 15, cours de l’Intendance, à Bordeaux (Gironde), secrétaire de la section du Sud-Ouest. F. Micuez Auguste, sous-chef de bureau au Ministère des finances, membre de la Société botanique de France, à Carrières-sous-Bois, par Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise). Mrcuez, instituteur, Gérardmer (Vosges). Meyrar Charles, ingénieur civil, à Hérimoncourt (Doubs). F. Moror Louis, préparateur à l'école des Hautes Études, au Muséum d'histoire naturelle (Laboratoire de M. Van Tiéghem), 28, rue Tournefort, Paris. * Mouceor A. (%X, A. {ÿ), docteur en médecine, à Bruyères-en- Vosges, membre à vie. F. Mourrape (%), licencié ès sciences physiques, pharmacien major de {re classe à l’hôpital militaire, 11, rue du Bocage, à Nantes (Loire-Inférieure). F. Mousnier, pharmacien, à Sceaux (Seine). K. : Moyen, professeur de philosophie au séminaire d’Alix, par Anse (Rhône). Nrez Eugène, président de la Société des amis des sciences na- turelles de Rouen, 28, rue Herbière, à Rouen (Seine-Inférieure). F. dE (Us Nrzer, avoué à Épinal (Vosges). * Noer-Raouzr, propriétaire, à Moyen-Mouthier (Vosges), membre à vie. Ozawox Charles, membre de la Société botanique de France, pro- priétaire à Saint-Émiland, par Couches-les-Mines (Saône-et- Loire). ParGcow, pharmacien, à Bruyères-en-Vosges. F. Panrizor, maire de Belfort. Parizor, 57, rue d’Aleyrac, à Fontenay-sous-Bois (Seine). | ParouzLLarp N., pharmacien de 1" classe, lauréat de l'École de pharmacie et de l’Institut, 22, rue du Parc, à Fontenay-sous- Bois (Seine). K. PerrererEAu F., notaire, à Vendôme (Loir-et-Cher). F. Pernizer, ingénieur, Selencourt (Doubs). Perrin (Mme), à Razey, par Xertigny (Vosges). Persaux, professeur à l'École vétérinaire, Lyon (Rhône). F. Prerre, docteur en médecine, rue de la Préfecture, à Épinal (Vosges). F. Prancnon (O0. #), correspondant de l’Institut, directeur de l’École de pharmacie, à Montpellier (Hérault), président de la section du Sud-Est. K. fi PLancHon Louis, docteur en médecine, aide-botaniste à la Faculté de médecine de Montpellier (Hérault). Quney Ch., instituteur au Creusot (Saône-et-Loire). Quézer (A {}), docteur en médecine, lauréat de l’Académie des sciences, à Hérimoncourt (Doubs), président honoraire de la So- ciété mycologique. K. * Raouzr, docteur en médecine, à Raon-l’'Étape (Vosges). F membre à vite. Recaré Maurice, licencié ès sciences, 15, rue des Chambrettes, à Besançon (Doubs). Réeuis, docteur en médecine, professeur de chimie à l'École d'Agriculture, à Avignon, secrétaire de la section du Sud- Est. K. — 4 — Rexm, docteur en médecine, à Ratisbonne (Bavière). K. Rico, docteur en médecine, à Hamand-sur-Fion (Marne). F. Rozcanp Léon, 102, rue Maubeuge, à Paris, et 2, rue de Grétry, à Montmorency (Seine-et-Oise). K. Roumecuëre C. (CG. #4), licencié ès sciences naturelles, lauréat de l’Institut, directeur de la Revue mycologique, commandeur de l’ordre du Christ de Portugal, membre fondateur de la Société botanique de France, 31, rue Ricquet, à Toulouse (H*-Garonne). F. Roze E. (%), chef de bureau au Ministère des finances, membre de la Société botanique de France, 72, rue Claude-Bernard, à Paris, vice-président de la Société mycologique. K. Saccarpo P.-A., docteur, professeur de botanique à l’Université de Padoue, directeur du jardin botanique, et rédacteur de la My- cotheca Veneta, à Padoue (Italie). K. SarraziIN K. ({ÿ), capitaine en retraite, À, rue Peravi, à Senlis, (Oise). F. ScHuLzer VON MuGGenBurG Etienne, à Vinkovce (Sclavonie). F. SÉJOURNÉ (l'abbé), professeur d'histoire naturelle au petit séminaire de Blois (Loir-et-Cher). K. SImON, chef de section aux chemins de fer de l'Est, à Bruyères- en-Vosges. K. Société de pharmacie de Lorraine, représentée par M. Husson, président, membre correspondant de l'Académie de médecine, à Toul (Meurthe-et-Moselle). K. THomas, docteur en médecine, à Tanzies, par Gaillac (Tarn). F. Tragur, docteur en médecine, à Mustapha, Algérie. Turco-Lazzart (M®° la baronne), à Trente (Tyrol). Varry, instituteur au Creusot (Saône-et-Loire). * Veuizuior, vice-président de la Société botanique de Lyon, con- trôleur principal des contributions directes, 20, cours Perrache, à Lyon (Rhône), membre à vie. KF. Vincent DE CHAVANAN, propriétaire, à Chavanan (Loire) ou à Petit- Ermitage, par Noire-Étable, pendant l'été. = À Nrrcemn, docteur en médecine, Épinal (Vosges). MuiLcemN, docteur en médecine, 9, rue des Ponts, à Nancy. WWackeNHeIN, docteur en médecine, à Bruyères-en- Vosges. F. Warrer-Serrz, manufacturier à Granges (Vosges). Moon Francx, instituteur, à Phœnix, Michigan (États-Unis d'Amé- rique). MEMBRES CORRESPONDANTS. BaAupor, juge au Tribunal civil de Lons-le-Saunier (Jura). Barxo, garde général des Forêts, à Bruyères-en- Vosges (Vosges). Bézor, principal clerc de notaire, rue du Vieux-Collège, à Lons- le-Saunier (Jura). BernarD Paul, quincailler, à Hérimoncourt (Doubs). BerNaR», vérificateur des poids et mesures, Montbéliard (Doubs). Boucarr Théodore, président de la chambre de commerce, 7, rue Thiers, à Épinal (Vosges). F. Bourée, professeur de mathématiques, rue des Salines, à Lons-le- Saunier (Jura). Corevar», lieutenant au 44° de ligne, à Lons-le-Saunier (Jura). Cooke, rédacteur du Grevillea, 2, Grosvenor villa, Junction Road, à Londres (Angleterre). F. Cosranr, directeur de l’enregistrement, à Périgueux (Dordogne). Duranp S., professeur à l'Ecole nationale d'Agriculture, 18, bou- levard de la Comédie, Montpellier (Hérault). Duran, pharmacien, à Eysines, près Bordeaux (Gironde). Frer, inspecteur des Forêts, à Neufchâteau (Vosges). F. Gucenor, président du Tribunal civil, à Lons-le-Saunier (Jura). Lanomm, ouvrier, à Hérimoncourt (Doubs). Lesroue, chef de bureau à la Préfecture des Vosges, capitaine adjudant-major au 43° régiment territorial d'infanterie, à Epinal (Vosges). F. à Marrez (le comte de), conservateur des Forêts, place de la Paix, à Lons-le-Saunier (Jura). — 12 — Ménecaux, licencié ès sciences naturelles, 13 bis, rue Bertholet, Paris. K. Mezcor Adrien, chef de division à la Préfecture du dura, rue de la Gare, à Lons-le-Saunier (Jura). Perprizer J.-F., pasteur, à Raudoncourt, par Audicourt (Doubs). Perrin, inspecteur des Forêts, à Bruyères (Vosges). Pæizcrrs William, Cantorbury, Shrewsbury (Angleterre). K. Pizcops, ouvrier, à Hérimoncourt (Doubs). Pommier, notaire, à Bruyères-en-Vosges (Vosges). Treney, instituteur à Auxy, près Autun (Saône-et-Loire). Se, juge d'instruction au tribunal de Lons-le-Saunier (Jura). Verzy, instituteur, à Hérimoncourt (Doubs). F. MEMBRES NOUVEAUX depuis le 1e janvier 1887 MEMBRES TITULAIRES Boissi Élisée (l'abbé), 2, rue Volney, Angers, présenté par MM. Hy et Costantin. Cazray, pharmacien honoraire au Chesne (Ardennes), présenté par MM. Boudier et Costantin. Civrracr, 208, boulevard Saint-Germain, Paris, présenté par MM: Boudier et Costantin. CLémexr, propriétaire, Grande-Rue Chauchien à Autun, présenté par MM. Lucand et Costantin. CoqueLer, pharmacien, 75, rue de la Chapelle, Paris, présenté par MM. Finance et Rolland. * Corneau Charles, juge au tribunal civil de Doullens (Somme), présenté par MM. Cintract et Flahault, membre à vie. Dauznoy (Mre), 44, rue Blanche, Paris, présentée par MM. Feuil- leaubois et Boudier. DemanceoN Gustave, percepteur à St-Genest-Matifaux (Loire), pré- senté par MM. Mougeot et Costantin. = 19 —= FACULTÉ DES SCIENCES DE Borpeaux, laboratoire de botanique (Gironde). Georrroy, élève en pharmacie, Grande-Rue (‘hauchien, à Autun, présenté par MM. Lucand et Costantin. Hermary, chef d’escadron d'artillerie, professeur à l'École d’ap- plication à Fontainebleau (Seine-et-Marne), présenté par MM. Bernard et Feuilleaubois. Hy (l'abbé), professeur à la Faculté libre d'Angers, présenté par MM. Boudier et Costantin. Inzexca Joseph, directeur de l’Institut agraire de Castel nuovo Palerme (Sicile), présenté par MM. Barla et Costantin. LABORATOIRE DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE à l'École de pharmacie de Paris. Lupwic, 15, rue Jean-Jacques, à Nantes (Loire-Inférieure), pré- senté par MM. Menier et Patouillard. LecrezLe A., docteur ès lettres, boulevard de la Reine à Versail- les (Seine-et-Oise), présenté par MM. Boudier et Costantin. Maanus, professeur extraordinaire de botanique à l’Université de Berlin, Blumer-Hof, 15, Berlin, présenté par MM. Boudier et Costantin. Marcaann, professeur de botanique eryptogamique à l'École su- périeure de pharmacie de Paris, présenté par MM. Boudier et Patouillard. Martin, membre de la Société botanique, à Aumessas (Gard), pré- senté par MM. Boudier et Peltereau. Masse Léon-Amédée, pharmacien à Vendôme, présenté par MM. Peltereau et Costantin. Panizzi (le chevalier François), consul de la République orientale de l'Uruguay à San Remo (Italie), présenté par MM. Barla et Costantin. Pasquier (le chanoine), doyen de la Faculté libre des lettres, place Marguerite-d’Anjou, à Angers, présenté par MM. Hy et Cos- tantin. Prizcieux (O X), 14, ruc Cambacérès, Paris, présenté par MM. AT ER Boudier et Costantin. RarmBauLr (l'abbé), 2, rue Volney, Angers, présenté par MM. Hy et Costantin. Risso (le chevalier Antoine), avocat, botaniste, président de la So- ciété des chevaliers sauveteurs des Alpes-Maritimes, place de Garibaldi, 4, Nice, présenté par MM. Barla et Costantin. Ds Seynes (X), président de la Société botanique de France, pro- fesseur agrégé de la Faculté de médecine, rue de Chanaleilles, Paris, présenté par MM. Boudier et Costantin. MEMBRES CORRESPONDANTS : Harior, attaché à l’herbier du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, 63, rue de Buffon, présenté par MM. Costantin et Boudier. LunwiG, gymnasial, Oberlehrer, Greiz (principauté de Reuss Al- lemagne) présenté par MM. Boudier et Costantin. MEMBRES TITULAIRES (addition) CLERMONT, docteur en médecine, 17, rue Saint-Dominique, Paris, présenté par MM. Rolland et Finance. LaAPtERRE, 128, boulevard Montparnasse, Paris, présenté par MM. Costantin et Boudier. SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE SL AIO TS TITRE 1° Arr. 1%. — La Société mycologique de France a été fondée, le 5 octobre 1884, à Épinal (Vosges), dans le but d'encourager et de propager les études relatives aux Champignons, tant au point de vue de l’histoire naturelle qu'au point de vue de l'hygiène des usages économiques. ArT. 2. — Elle poursuit ce résultat : {° par la publication d’un Bulletin périodique et de mémoires scientifiques ayant la Mycologie pour objet; 2° par des sessions mycologiques locales ou générales; 3° par l’organisation de conférences, d'expositions ou d’herbori- sations publiques, sur la demande des municipalités ou des dé- partements. ART. 3. — La Société comprend trois classes de membres : 1° Les membres titulaires ; 2° Les membres correspondants ; 8° Les membres honoraires. Les étrangers sont admis, aussi bien que les Français, à faire partie de l’une quelconque de ces trois classes. ART. 4. — Les membres titulaires reçoivent gratuitement toutes les publications de la Société. Leur cotisation annuelle est de dix francs. (1) Ces statuts ont été discutés et adoptés à la session générale de Lons-le-Saunier, ABC: Arr. 5. — Tout membre titulaire peut racheter ses cotisations futures et devenir membre à vie en versant une fois pour toutes la somme de cent franes. Arr. 6. — Lés membres correspondants reçoivent gratuitement le Bulletin de chaque année contenant le compte rendu des sessions générales et spéciales et les mémoires ou notes qui traitent des usages économiques des Champignons. La cotisation annuelle des membres correspondants est de cinq francs. Arr. 1. — Tout membre correspondant peut racheter ses coti- sations futures et devenir membre correspondant à vie, en versant une fois pour toutes la somme de cënquante francs. ART. 8. — Tout membre correspondant a la faculté de devenir membre titulaire, sans présentation nouvelle, et sur une demande adressée par écrit au président. Les prescriptions de l'art. 4 lui deviennent dès lors applicables. ART. 9. — Si le membre correspondant qui devient titulaire avait déjà racheté ses cotisations, comme il est dit à l’article 7, il n’aura plus à payer annuellement qu'une cotisation de cinq francs, sus- ceptible, elle aussi, d’être rachetée par un second versement de cinquante francs. ART. 10. — Le titre de membre honoraire estréservé aux savants, français ou étrangers, dont les travaux auront contribué, d’une facon exceptionnellement importante, à l'avancement des études mycologiques. Les membres honoraires ne sont astreints à aucune cotisation. TITRE II. De l'admission et de l'exclusion des membres. Arr. 11.— Nul ne peut être admis à faire partie de la Société à moins d'être présenté par deux membres honoraires, titulaires ou correspondants. de LR Arr. 12. — Les demandes d'admission sont adressées au pré- sident. Chaque candidat fait connaître son nom, ses prénoms et qualités, son domicile, indique les deux membres qui appuient sa demande, et spécifie en outre la classe dont il désire faire partie (titulaire ou correspondant). ART. 13. — Le président soumet la présentation au bureau qui prononce l'acceptation; la Société, dans l’une des séances de sa réunion générale annuelle, ratifie ces admissions. Le vote a lieu dans la séance de clôture de cette réunion générale. ART. 14. — L’admission est prononcée à la majorité absolue des suffrages exprimés. Tout membre, honoraire, titulaire ou corres- pondant, a voix délibérative et peut voter, au besoin, par corres- pondance. ART. 15. — Les membres nouvellement admis prennent rang dans la Société à compter du jour où ils ont formulé leur demande d'admission. Les dispositions des art. 4 et 6 leur deviennent ap- plicables à partir de ce jour. ArT. 16. — Les membres honoraires ne peuvent recevoir ce titre que sur la présentation du bureau de la Société et à la ma- jorité absolue des suffrages exprimés. Le vote a lieu comme il est prescrit aux art. 13 et 14. Arr. 17. — Tout membre, titulaire ou correspondant, qui a né- gligé de payer ses cotisations pendant deux années consécutives, reçoit du trésorier une lettre de rappel. Si cet avertissement de- meure sans résultat, le membre qui eu a été l’objet est considéré, sans autre avis, comme démissionnaire, et cesse de faire partie de la Société. ART. 18. — La Société se réserve le droit de prononcer, pour cause d’indignité, l'exclusion de l’un quelconque de ses membres. Toute proposition d'exclusion est d’abord examinée par le bureau, qui après avoir entendule membre ineriminé, s’il le désire, et après en avoir délibéré, présente à la Société, réunie en séance générale, un rapport sommaire. L'exelusion ne peut êlre prononcée que par s 2 — RQ — un vote au scrutin secret, et par une majorité au moins égale aux deux tiers des suffrages exprimés. ArT. 19. — Les cotisations versées par un membre demeurent acquises à la Société, quelle que soit la raison pour laquelle ce membre a cessé d’en faire partie, TITRE III. Organisation et fonctionnement des sections régionales. Arr. 20. — Pour multiplier et faciliter autant que possible les explorations et les travaux scientifiques, les membres de la Société, titulaires et correspondants, sont répartis en sections régionales, se rapportant aux principaux centres d’études mycologiques ac-: tuellement existants. Arr. 21. — Le nombre des sections régionales n’est pas limité. Leur fondation est confiée à l'initiative personnelle des membres qui habitent les mêmes parties du territoire de la France ou de ses colonies; elle doit être ratifiée par le bureau central. Arr. 22. — Les sections régionales déterminent à leur gré le programme de leurs travaux; elles sont maïtresses de leur rè- glement intérieur, à la seule condition de n’y introduire aucune disposition contraire aux présents statuts. ART. 23. — Les sections régionales élisent leur bureau, qui se compose, au minimum, d’un président et d’un secrétaire. Arr. 24. — Le président de chaque section régionale est, de droit, membre du conseil d'administration de la Société, avec voix délibérative. Il dirige les travaux de sa section. Avec le concours du secrétaire, il centralise les résultats de ces travaux et en prépare, sil ya lieu, un résumé analytique pour le Bulletin de la Société. Il s'entend avec les communes ou les départements qui en font la demande pour organiser des conférences, desherborisations ou des expositions publiques de champignons utiles et nuisibles, EL vT es TITRE IV. Administration de la Société. — Conseil d'administration. — Bureau. Arr. 20. — Le conseil d'administration de la Société se compose : 4° des membres du bureau; 2° des présidents des sections régio- nales (art. 24, 2 1); 3° des anciens présidents de la Société, pendant les deux années qui suivent la cessation de leur présidence. ART. 26. — Le conseil d'administration délibère sur toutes les questions qui concernent la prospérité et l'avenir de la Société, le progrès de ses études et la bonne gestion de ses ressources finan- cières. Il vérifie, notamment, les comptes du trésorier, contrôle la publication du Bulletin, et décide, au besoin, de l'impression des travaux ou mémoires qui par les frais qu'ils entrainent, exigeraient un prélèvement sur le fonds de réserve. Arr. 27. — Le bureau de la Société se compose : 1° d’un pré- sident ; 2° d'un vice-président; 3° d'un secrétaire général ; 4 d'un secrétaire-adjoint; 5° d’un archiviste ; 6° d’un trésorier. Arr. 28. — Le président, le vice-président, le secrétaire-ad- joint et l’archiviste sont élus pour deux ans, le secrétaire général et le trésorier pour trois ans et sont indéfiniment rééligibles. Ils doivent être tous de nationalité française ; néanmoins des membres étrangers peuvent être adjoints au bureau d’une façon temporaire, pour la durée d’une session générale. Arr. 29.— L'élection du bureau a lieu à l'expiration des pouvoirs des membres qui le composent. Tous les membres de la Société (présents ou absents à la session) sont appelés à exprimer leur vote qui a lieu à la fin de la session. Arr. 30. — Le président dirige les travaux de la Société ; il pré- side toutes les réunions auxquelles il assiste et représente la So- ciété en toutes circonstances. Arr. 31. — Chaque année, à l'ouverture de la session générale, 00 le président soumet au vote de la Société les demandes d’admis- sion qu'il a reçues. (Art. 13). Art. 32. — Le vice-président a les mêmes attributions que le président et le remplace lorsqu'il y a lieu. Arr. 83. — Le secrétaire général centralise tous les travaux ac- complis par les sections régionales. Il est chargé, avec le concours du secrétaire-adjoint, de la publication du Bulletin, ainsi que dela correspondance générale ; il surveille l'impression des mémoires étrangers au Bulletin, dont la publication a été décidée par le conseil d'administration. Arr. 84. — L'archiviste a la garde des collections et des archives de la Société. Arr. 85. — Le trésorier est chargé de la gestion financière, sous la surveillance du conseil d'administration. {l exécute les en- caissements et solde les dépenses sur factures ordonnancées par le président. ART. 36. — Chaque année, le trésorier présente au conseil d’ad- ministration le compte général des recettes et dépenses, avec pièces à l'appui. L’approbation de ce compte est soumise au vote de la Société dans la session générale. ART. 31. — Les ressources financières de la Société compren- nent : {° les recettes annuelles ; 2 le fonds de réserve. Arr. 88. — Sont considérées comme recettes annuelles : 4° le montant des cotisations versées par les membres titulaires et cor- respondants; 2° les subventions que la Société recevrait de l’État, des départements ou des communes; 3° les revenus des valeurs qui figurent au fonds de réserve; 4° les subventions fournies par les auteurs pour aider à la publication de leurs travaux. ART. 39. — Le fonds de réserve est constitué : 1° parle montant des rachats de cotisations (art. 5, 7 et 9), 2° par les dons et legs faits à la Société et qu'elle aurait été autorisée à accepter ; 8° par l'excédent éventuel des recettes annuelles sur les dépenses cor- respondantes; 4° par les bénéfices que la Société réaliserait sur la vente de ses publications. + ie Arr. 40. — Les sommes versées au fonds de réserve, par appli- cation de l’article précédent, ne peuvent être placées qu’en rentes- sur l'Etat français ou en valeurs garanties par l'Etat. Arr. 41. — Aucun prélèvement ne peut être opéré sur le fonds 1 * LEQEO . . . . de réserve que par décision du conseil d'administration (art. 26). ART. 42. — Au moyen des recettes annuelles, il est pourvu : {° aux frais généraux; 2° à la publication du Bulletin et des travaux dont l'impression a élé décidée par le conseil d'administration. Aucun mémoire ne pourra dépasser dix pages d'impression in-8°, à moins d'une délibération spéciale du conseil. ART. 43. — En vue de la publication de mémoires d’une certaine étendue ou accompagnés de planches, la Société pourra traiter de gré à gré avec les auteurs et recevoir d'eux, pour cet objet, une. subvention spéciale. Arr. 44. — L'auteur d'un mémoire publié, soit dans le Bulletin, soit isolément, aura le droit de réclamer, gratuitement, un tirage à part de vingt exemplaires. Il lui sera fourni, sur.demande, et au prix de revient, un nombre quelconque d'exemplaires supérieur à vingt. Chaque exemplaire tiré à part portera la mention : « Extrait des Mémoires de la Société mycologique de France. » La Sociélé : ne pourra donner suite aux demandes de tirage à part que si elles sont adressées, en temps utile, au secrétaire général. TITRE V. Des sessions générales. ART. 45. — Au moins une fois chaque année, la Société myco- logique de France se réunit en session générale. Toutes les sec- tions régionales sont invitées à prendre part à cette réunion. Arr. 46. — Les sessions générales ont lieu, chaque fois, dans une région différente. La Société détermine, dans chaque session, la région où se tiendra la session suivante, — 99 — . Arr. 47. — Les sessions générales comprennent, autant que possible : 1° une exposition mycologique ; 2° des herborisations; 8 des conférences publiques ; 4° des séances plénières, consacrées, soit à la discussion des questions d'ordre intérieur, soit aux com- munications faites par les membres. Arr. 48. — Lorsque la Société tient sa réunion dans le ressort de l’une des sections régionales, le président de cette section ex- erce, pendant tout le cours de sa réunion, les attributions dévolues par l’art. 32 au vice-président de la Société. ART. 49. — Le secrétaire du groupe régional dans le ressort duquel se tient la session générale rédige le compte rendu de cette session. Ce compte rendu est publié in-extenso dans le Bulletin. Arr. 50. — Lorsque la session générale se tient dans un pays où n'existe encore aucune section régionale, le compte rendu est rédigé par un membre désigné à cet effet par la Société. TITRE VI. Dispositions générales. Arr. 91. — La Société s’interdit toute discussion et toute publi- calion étrangère à l’objet de ses études, tel qu'il est spécifié par Dante Art. 52. — Aucune modification ne pourra être faite aux présents statuts que par un vote émis par la Société en séance générale, conformément aux dispositions de l’art. 14. Arr. 3. — Dans le cas où la Société serait appelée à bénéficier de la déclaration d'utilité publique, les présents statuts, ainsi que tous les changements qui pourraient y être ultérieurement ap- portés, seront soumis à l’approbation du Gouvernement, COMPTE RENDU DE LA SESSION D'ÉTÉ TENUE DANS LE DOUBS les 12, 13 et 14 juin 1886, PAR M. ANT. MAGNIN. Dans les premiers jours de juin, le Bureau de la Société mycologique, voulant mettre à profit les vacances des fêtes de la Pentecôte, organisait une session d’été qui devait s'ouvrir le 12 juin à Besançon et se terminer le surlendemain dans les envi- rons de Morteau. Les motifs qui ont déterminé le Bureau à tenter cette innovation sont donnés, ainsi que le programme de la Session, dans la circulaire qui avait été envoyée quelques jours auparavant aux membres de la Société et que nous reproduisons ci-dessous. : Monsieur et cher Confrère, Les fêtes de la Pentecôte ayant lieu cette année plus tard que de cou- tume, il nous a semblé qu'on pouvait en proliter avec avantage pour orga- niser une exploration estivale, pendant laquelle nous aurions chance de rencontrer en pleine végétation bien des espèces intéressantes qui ne se montrent plus à l'automne. Ce serait ainsi le prélude de la Session géné- rale que la Société a décidé de tenir au mois de septembre, dans le Jura méridional. Cette herborisation aura lieu les dimanche 13 et lundi 14 Juin, dans les tourbières et les sapinières des environs de Morteau. En voici le programme : Samedi 12 juin. Réunion à Besançon à cinq heures du soir dans la salle des séances de la Société d'Émulation du Doubs, au palais Granvelle. Réception de la Société mycologique de France par cette Association. Exposition de Champignons dans le mème local. Or SESSION DANS LE DOUBS Dimanche 13 juin. Départ de Besancon (gare de la Mouillère), pour Morteau, vers cinq heu- res du matin; arrivée à Longemaison à sept heures, déjeuner frugal, puis immédiatement, exploration des tourbières situées à une demi-heure de là, jusqu'à midi. Diner à midi, à Longemaison. De deux heures à sept heures, exploration des riches sapinières qui s’é- tendent entre Longemaison et la station suivante (Gilley). Cinq kilomètres de forêts à explorer en cinq heures, le temps de visiter tous les arbres. Départ de Gilley pour Morteau, à sept heures; souper et coucher à Morteau. Lundi 14 juin. Exploration des environs de Morteau et retour à Besancon ; visite au Saut du Doubs, selon la décision qui sera prise à Morteau. L'herborisation sera faite sous la direction du docteur Quécer, Prési- dent de la Société mycologique de France, avec le concours de M. le docteur MaGniw, professeur à la Faculté des sciences de Besancon, et de M. Parzor, le doyen des botanistes de la région. Nous espérons, Monsieur et cher Confrère, que vous voudrez bien pren- dre part à cette exploration, en donner à temps connaissance au docteur Maçxix à Besancon, qui veut bien se charger de l'organisation matérielle, et apporter à la réunion de Besancon toutes les espèces de champignons intéressantes ou litigieuses de vos environs. Pour le bureau de la Société, Le Secrétaire général, Docteur MOUGEOT. » Cette Session, disons-le de suite, a réussi au-delà de toute espérance ; malgré le mauvais temps, le programme a été rempli en entier et les excursions ont été suivies par plus de 20 person- nes, du moins dans la première partie ; nul doute que, si le temps eût été plus favorable, les recherches n’eussent été plus fructueu- ses et le succès complet, 1. Samedi 12 juin. — Ouverture de la session. Exposition de Champignons. MM. Quélet, Mougeot, Forquignon, etc., étaient arrivés dans la MAGNIN journée, et s'étaient occupés de suite, avec le docteur Magnin, de l'Exposition de champigaons, dont il est parlé plus loin. Ouverture de la Session. — À 5 heures, les membres de la Société mycologique se trouvaient réunis au nombre de 12, dans la salle des séances de la Société d'Émulation du Doubs, au Pa- lais Granvelle, salle que cette Association avait bien voulu mettre à notre complète disposition; ces membres étaient : MM. Brerecnier, industriel à Héricourt ; Craurez (Victor), industriel à Docelles ; Craupez (Henri), étudiant à Docelles ; Forquiaox, profr à la Faculté des sciences de Dijon ; Géranp, conservateur des hypothèques, à Baume-les-D.; Mevrar, ingénieur à Hérimoncourt ; Mouezor (D° Ant.), secrétaire de la Société, à Bruyères ; Nrzer, avoué à Epinal ; Nrzer, fils, d'Épinal ; ; PerpriZer, ingénieur à Selencourt ; Péreaux, professeur à l'École vétérinaire de Lyon ; Quézer (D: L.), président de la Société, à Hérimoncourt ; VeuLrior, contrôleur principal, à Lyon. Deux autres membres de la Société botanique de Lyon, M. Lorenrr, professeur à l'École de la Martinière et secrétaire de la Société d'Agriculture, M. Roux, trésorier de la Société linnéenne, avaient accompagné leurs confrères et compatriotes, MM. Péteaux et Veulliot. Enfin, MM. Parcor, pharmacien, Kircaner, papetier, auditeur du cours de botanique, Bezcor de Vercel, RAcAPÉ, préparateur à la Faculté des sciences, et un employé préparateur de la Faculté, qui s'étaient joints au docteur Ant. Macnw, complètent la liste des personnes qui ont pris part aux travaux de la Session dans sa totalité ou en partie. Plusieurs de nos confrères avaient fait parvenir au Secrétariat des lettres d’excuse, notamment : en SESSION DANS LE DOUBS M. Barla, de Nice (lettre annonçant l'envoi de son Amanita le- piotoides); M. Bardy, de St-Dié (communiquant 8 n% du Journal d'Hy- giène à déposer sur le bureau, de la part du D: de Pietra Santa); M. le D' Bertrand, de Vagnev, (avec un envoi de champignons); M. Bonnet, d'Apt; à M. le D: Gillot, d’Autun, (excusant aussi MM. Lucand, Ozanon, de Laplanche) ; M. le Dr Planchon, fils, (excusant aussi son père, M. le profes- seur Planchon) ; M. Roumesuère, de Toulouse; M. Therry, de Lyon. Le Bureau de la session a été ainsi constitué : 4 Président : M. le D: L. Quécer. * Vice-Président : M. Paicor. Secrétaire : M. le D' A. MaGnin. La Société d'Émulation du Doubs, qui avait bien voulu nous recevoir officiellement, commence alors ses travaux, devant une nombreuse assistance. M. Ducar, son président, souhaite la bien- venue à la Société mycologique en termes tout-à-fait sympathi- ques. Notre président, M. Quérer, qui siégeait au Bureau, y répond en rappelant le but et l’utilité de notre Association; M. le D" Mougeot complète son exposé en faisant ressortir tout l'intérêt des études de mycelogie, ainsi que les multiples applica- tions de cette science à l’agriculture et à l'hygiène publique. Tout en rendant justice aux excellentes intentions du Bureau et des membres de la Société d’Émulation, et en les remerciant de la cordiale réception faite à la Société mycologique, il nous sera permis d'exprimer le regret que des communications fort intéres- santes mais tout-à-fait étrangères à nos études, aient pris un Ii — MAGNIN temps précieux et aient empêché l'examen plus complet des champignons exposés dans la salle. EXPOSITION DE CHAMPIGNONS Cette exposition présentait en effet un intérêt de premier ordre par le nombre des échantillons rassemblés et par la diversité des localités de provenance. Les champignons des environs de Besançon et du département du Doubs étaient représentés par un apport considérable de M. Quélet, et par des envois qu'un certain nombre d’instituteurs avaient faits à la Société, à la suite d’une circulaire qui leur avait été adressée par nous quelques jours auparavant. Citons particu- lièrement : 1° M. Jean- Girard, instituteur des Fins, près Morteau : cham- pignons récoltés sur le territoire de cette commune, dans les pelou- ses et les bois de sapins qui s'étendent entre Morteau'et le Saut- du-Doubs : Tricholoma Georgii Fr. Polyporus brumalis Pers. Collybia dryophila Bull. P. versicolor L. Naucoria pediades Fr. Lenzites sepiaria Schæff. Stropharia semiglobata Batsch. Clavaria flaya Schæff. Entoloma clypeatum Bull. Globaria plumbea Pers. Boletus luridus Schæff. Utraria cœlata Bull. Polyporus odorus Smrft. 2° M. Jacquet, instituteur à Guyans-Durnes, avait envoyé 35 échantillons provenant des environs de cette localité : Amanita vaginata Bull. à Hygrophorus obrusseus Fr. Tricholoma saponaceum Fr. Pholiota præcox Pers. Collybia dryophila Bull. Stropharia semiglobata Batsch. C. collina Scop. Russula alutacea Er. Mycena galericulata Sccp. Marasmius rotula Scop. T2 Cp SESSION DANS LE DOUBS Boletus luridus Schæff. P. brumalis Pers. B. edulis Bull. Stereum hirsutum Willd. B. scaber Bull. Lenzites quercina Pers. Polyporus versicolor L. Utraria furfuracea Schæff. 8° M. Saillard, instituteur à Thize, près Besançon : Amanita vaginita Bull. Marasmius ramealis Bull. var. fulva M. oreades Bolt. Collybia dryophila Bull. Boletus luridus Schæff. Mycena pura Pers. B. subtomentosus L. Hygrophorus puniceus Fr. B. chrysenteron Bull. var. nigrescens Quél. Polyporus picipes Fr. Pholiota præcox Pers. P. brumalis Pers. Hypbolomaappendiculatum Bull. P. elegans Bull. Russula alutacea Fr. Stereum hirsutum Willd. R. cyanoxantha Schæfr. 4° L'instituteur de la ferme-école de La-Roche, par l’intermé- diaire de M. Tardy, fils, professeur à cette école : Tricholoma Georgii Fr. Boletus scaber Bull. Mycena pura Pers. B. luridus Schæff. Hygrophorus puniceus Fr. Panæolus ? Stropharia semiglobata Batsch. Coprinus. Polyporus sulfureus Bull. 5° M. Rey, instituteur à Marchaux : Hygrophorus puniceus Fr. Boletus scaber Bull. Psalliota arvensis Schæff. Polyporus brumalis Pers. Pauœæolus sphinctrinus Pers. 6° L’instituteur de Pont-de-Roide avait envoyé 15 échantillons re- présentant 7 espèces, parmi lesquelles ont été déterminées : Collybia collina Scop. Panœolus sphinctrinus Fr. Hygrophorus puniceus Er. Utraria pratensis Pers. Psalliota cretacea Fr. ? —199 — MAGNIEN Tous ces champignons ont été récoltés dans les environs des ré- sidences des expéditeurs et leur énumération donne une idée de l'état de la végétation fongique de la région à cette époque dè l'année. M. Quélet, avait apporté une collection fort'intéressante d’espè- ces cueillies, pour la plupart les jours précédents, dans les envi- rons d'Hérimoncourt; nous citerons particulièrement : Podisoma Juniperi Lin. Calathinus atrocæruleus Fr. Amanita junquillea Quél. Cordyceps entomorhiza Er. Pluteus semibulbosus Fr. Armillaria guttata Barla. Pluteolus reticulatus Pers. A. caussetta Barla (Alpes-Marit.) Omphalina sciopus Quél. Inocybe repanda Bull. 0. scyphoides Er. Les champignons des Vosges étaient représentés par les apports de MM. Mougeot et Claudel, dont la liste suit : Amanita junquillea Quél. Pholiota præcox Fr, Amanita vaginata Lam. var. fulva. Hypholoma fasciculare Fr. Amanita rubescens Pers. Hyÿpholoma capnoides Fr. Lepiota excoriata Schæff. Boletus calopus Fr. Tricholoma saponaceum Fr. Boletus erythropus Kromb. Collybia platyphylla Fr. Boletus scaber Bull. Collybia maculata Fr. M. Miset a apporté d'Épinal : Thelephora clavularis Fr. Marasmius oreades Bolt. — Pins, sapins. M. rotula Scop. — Brindilles. Bolelus scaber Bull. — Chênes, charmes. Polyporus hispidus Bolt. — Tronc mort de noyer. Globaria plumbea Pers. — Prés. Scleroderma bovista Fr. — Prés (bord des bois de chèônes). : Slereum hirsulum Willd. — Souches de charmes: chène abattu. Xylaria hypoxylon Grev. — Souche de pin. = 810) — SESSION DANS LE DOUBS M. Veulliot avait encore récolté, dans cette même excursion, les espèces suivantes qui n’ont pas figuré à l'exposition de la ses- SiOn : Amanila rubescens Pers. — Chênes, charmes. Tricholoma lerreum Schæff. — Pins. Hygrophorus conicus Scop. — Päture. Hypholoma appendiculatum Bull. — Pré (bords du bois). H. fasciculare Huds. — Souche de chêne. Marasmius ramealis Bull. ? — Brindilles. Boletus edulis Bull. — Chênes, charmes. Eu tout 4? espèces, dont quelques-unes indéterminées. Nous croyons devoir mentionner ici d’autres envois parvenus trop tard pour figurer à cette exhibition et qui n’ont pu être étudiés ‘qu'à notre retour à Besançon; malgré leur mauvais état, on a pu déterminer cependant : 1° Dans le lot expédié des environs de Bordeaux, à M. Forqui- gnon: Marasmius oreades, Hypholoma appendiculatum, Stereum eristulatum, Physisporus resupinatus? des Paxillus, Pleurotus, Inocybe, etc. indéterminables, mais de beaux échantillons de Clathrus ruber, à l'état de peridium clos, et qui se sont bien développés dans le laboratoire de la Faculté; 2° Dans l'envoi du D' Bertrand, de Vagney (Vosges) : Amanita rubescens, Pholiota mutabilis, Collybia dryophila, des Entoloma, Hypholoma, Boletus, en trop mauvais état pour être déterminés, 8° Dans le panier expédié par M. Monnot, instituteur au Russey (Doubs), on pouvait encore reconnaitre : Stropharia semiglobata, Collybia dryophila, Globaria nigreseens, Utraria plumbea, Ly- cogala punctatum et des échantillons de Morchella eseulenta, pro- venant de Rosureux, hameau de La-Rochette ; 4° Enfin, l'Amanita lepiotoides de M. Barla, de Nice, que nous nous sommes empressé de transmettre à M. Quélet, pour qu'il en au MAGNIN fasse l'examen (1). M. Forquignon apportait aussi un certain nombre de champi- gnons provenant des environs de Dijon; les plus intéressants étaient : Amanitastrangulata Fr. f Lactarius zonarius Fr. Tricholoma grammopodium Fr. Lenzites tricolor Fr. Collybia longipes Fr. Boletus luteus L. Collybia dryophila Bull. Boletus granulatus L. Tricholoma psammopus Kalch. Boletus luridus Schæff. Pholiota dura Fr. Hydoum pudorinum Fr. Pholiota præcox Fr. Irpex fusco violaceus Fr. Lepiota cepæstipes Sow. Tulostoma mammosum Fr. Russula delica Fr. Peziza tuberosa Bull. Russula cyanoxantha Schæff. etc. - Madame Ch. André avait envoyé de Soulac (Gironde) plusieurs échantillons de Clathrus ruber à différents états de développement. L'un de ces magnifiques champignons était sorti de sa volve dans la boîte même, pendant le trajet de Soulac à Besançon. Enfin, M. Veulliot, avait exposé la série suivante de champi- gnons qu'il avait recueillis à S‘-Quentin (Isère) le 10 juin précédent : Amanila junquillea Quél. — Chènes, charmes. A. vaginala Bull.— id. Omphalia infundibuliformis Schæff.—id. Collybia ingrata Schum.— Pâtures. C. fusipes Bull. — Souches de chênes et charmes. C. dryophila Bull. — Pins. C. exluberans Batt. — Pins. Mycena pura Pers. — Sapins. Pholiola præcox Pers. — Pré. P. dura Bolt. — Prés. (1) M. Quélet considère l'Æmanita lepiotoides de M. Barla, comme un lusus d'A. coccolq ou 4, ovoidea, ces deux espèces déjà à peine distinctes spécifiquement. 20 SESSION DANS LE DOUBS Inocybe repanda Bull. — Chênes. I. Sp. ? — Pins. Naucoria semiorbicular is Bull. — Pré. Pralella arvensis Schæff. — Pins, sapins. Lactarius piperatus Scop. — Chènes, charmes. Russula aurala With. — Id. R. depallens Pers. — Id. R. rosea Schæff. — Id. R. chamaæleontina. Fr. — Id. R. lutea Huds. — Id. R. æruginea Fr. ? — Id. R. inlegra Schæff. — Id. R. puellaris Fr. — Pins. Cantharellus cibarius Fr. — Chênes, charmes. II. Dimanche 13 juin. — Tourbières et forêt de sapins de Longemaison. Le lendemain, dimanche, on partait, au nombre de 20, par le train de cinq heures du matin pour Longemaison, localité située sur la ligne de Morteau, à 830 mètres d’altitude, dans la région des sapins. Longemaison est un centre d'exploration que nous recom- mandons vivement aux botanistes, pour diverses raisons; d’abord, parce qu'il est à proximité de stations riches et variées, tourbières et forêts de sapins, situées à quelques pas du village et de la sta- tion du chemin de fer, et parce qu'on est sûr de pouvoir y prendre une réfection non seulement suffisante, mais même très confortable si l’on peut prévenir à l'avance ; ce qui est important, lorsqu'on ar- rive en nombre dans la montagne. On fit donc à l’arrivée du train, un excellent premier déjeuner à l’auberge Voulliot où nous étions attendus et l’on se mit en devoir d'aller, conformément au pro- gramme, explorer les tourbières et les pâturages des environs. Malheureusement les recherches furent contrariées par une pluie quelquefois torrentielle; dans les accalmies on a pu cependant re- Poor MAGNIN cueillir les espèces suivantes, énumérées d'après l’ordre de leur récolte (1). A. Dans les pelouses et pâturages qui s'étendent sur le calcaire corallien, entre Longemaison et les tourbières, à l'altitude de 850 à 800 mètres, où les phanérogamistes peuvent récolter: Genista prostrata, Bunium Caroi, Polygala calcareum, Gentiana lutea, Veratrum album, Laserpitium latifolium, Chærophyllum au- reum, etc. (2), les mycologues observèrent : Leptonia asprella Fr. Lycogala miniatum. — Souche Hygrophorus couicus Fr. de sapins. Naucoria semiorbicularis Fr. Pholiota præcox Fr. Pluteus cervinus Schæff.— Sou- Bovista nigrescens Pers. che de sapins. B. Les prairies humides et surtout les tourbières montrent des touffes de : Oxycoccos palustris, Andromeda polifolia, Vacei- nium uliginosum, Eriophorum vaginatum et alpinum, Drosera, Comarum, Bistorta, Polygala austriaca et amara, etc., siluées sur les marnes oxfordiennes, à l'altitude moyenne de 780 mètres; elles possédent quelques champignons intéressants : Hygrophorus miniatus Fr. Collybia aquosa Fr. Ompbhalia fibula Fr. Stropharia semiglobata Fr. O0. Philonotis Fr. Panæolus campanulatus Fr. var. Pholiota sphaleromorpha Fr. sphinctrinus. Ces deux derniers sur les excréments d'animaux. Notons en- core, dans la tourbière ou dans son voisinage : Naucoria pediades Fr. — Près d'une souche d'aulne; () Ces énumérations ont été établies avec les notes qu'a bien voulu me fournir mon ex- cellent confrère et ami, M. VEULLIOT. @) Nous avons publié un C. R. phanérogamique decette excursion dans le Bull. de la Soc. bot. de Lyon, 22 juin 1886, p. 57, d'après deux courses, fuites avec M, PAILLOT, dans le but de préparer l'excursion projetée par lu Société mycologique, 3 op SESSION DANS LE DOUBS 4 Galera lenera Fr. — Pâture. Psilocybe bullacea Fr. — Pâture. Corticium corrugalum Fr. -- Branche de Salix tombée. Polyporus umbrinus Fr. — Id. Mycena pura Fr. — Près d'un Salir. M. ammoniaca Fr. — Près d'un Salir. Erinella bicolor Bull. — Brindille de Salix. Naucoria erinacea. — Brindille de Salir. Mycena acicula Fr. — Feuille desséchée de Satis. Collybia dryophila Fr. — Sous Salir. La pluie ne discontinuait pas. Fatigués d’herboriser la pluie sur le dos et les pieds dans l’eau, nous abandonnons les tour- bières, et regagnons Longemaison; les prairies que nous gra- vissons pour atteindre le plateau corallien, nous donnent deux es- pèces intéressantes : Leptonia serrulata Fr. Psathvra fatua Fr. puis des amas de branches mortes de sapins et de hêtres nous permettent de récolter un grand nombre d’espèces corticoles et li- gnicoles que notre résident, M. Quélet, nous signale et détermine avec le coup-d'æil et la sagacité que tous nos confrères ont été à même d'admirer : Schizophyllum commune Fr. — Hètre abattu. Erinella nivea Batsch. — Id. £. calycina Hedw. — Brindille de sapin. Corticium amorphum Fr. — Brindille de sapin. C. cinereum Fr. — Id. C. serum Fr. — Id. Erinella pudibunda Quél. — Sur bouleau desséché. Corticium incarnalumFr. — Id. À C. sanguineum Fr. — Id. Trpex fusco-violaceus Fr. — Sur sapin mort. Slemonilis fusca Roth, — Sur bois mort. — MAGNIN Dans les pelouses que nous parcourons avant d'atteindre Longe- maison, nous recueillons encore : Coprinus plicatilis Fr. — Pâture. Polyporus brumalis Fr. — Branche tombée de hêtre. P. hirsutus Fr. — Id. Hebeloma fastibilis Fr. — Sapins. Inocybe lacera Fr. — Id. Polyporus adustus Fr. — Souche de hètre. Pralella campestris Fr. — Pré. Pholiota togularis Fr. — Pelouse. Boletus luridus Schælf. — Pré. Un bon feu et un excellent repas nous attendent à l’auberse Voulliot (1); la pluie ne discontinuant pas, on déjeune longuement, espèrant toujours qu'un rayon de soleil nous permettra de suivre entièrement le programme ; en attendant, les membres de la session tiennent une véritable séance, où chacun met en ordre ses récoltes, communique ses observations, et où les débutants dans la science difficile de la mycologie font contrôler leurs déterminations par leurs confrères plus experts ; M. Quélet nous ouvre les trésors de ses connaissances dans cette branche si ardue de la botanique ; M. Forquignon nous montre quelques planches de son bel album d’aquarelles; le temps passe gaiment et... la pluie tombait tou- jours. Cependant, pendant une courte accalmie, quelques-uns de nos collècues se décident à explorer la lisière de la forêt de Mont- Chaumont, forèt de sapins s'étendant jusqu'à Gilley où nous devions primitivement aller prendre le train pour Morteau; ils en rap- portent les quelques spécimens suivants de la végétation fongique, récoltés entre 850 et 900 mètres, spécimens qui prouvent que l’ex- ploration de cette forêt aurait été la partie la plus fructueuse de (4) Nous ne saurions trop signaler aux botanistes la réception plus que confortable qui nous a été faite par Mme Voulliot; repas copieux et modicité des prix, qui ont engagé du reste plusieurs de nos confrères à retourner à Longemaison pour y passer une journée, Gr SESSION DANS LE DOUBS l’exeursion, si le temps eût permis de la faire convenablement : Inocybe fastigiata Fr. — Sapins, 850 mètres. Dædalea quercina Fr.— Souche de hêtre, 850 mètres. Coprinus hemerobius Fr. — Bords du chemin, 880 mètres. Psilocybe Fænisecii Fr. — Id. Mycena ammoniaca Fr. — Sapins, 900 mètres. A. epiplerygia Fr. — Id. Ceralium hydnoïdes Fr. — Bois pourris. Clilocybe squamulosa Fr. — Sapins. Marasmius perforans Fr.— Aiguilles de sapins. Peziza corona Fr. — Sapins. Ornphalia gracilis Quél. — Mousses (sapins). Calyptella muscicola Fr. — Id. Mycena tenella Fr..— Sapins. Corticium Mougeotii Fr. — Branches coupées de sapins. Corlinarius causticus Fr. — Sapins. Pleurotus geogenius Fr. — Souche de sapin. Mycena lineala Fr. — Sapins. Aleuria omphalodes Bull. — Sur charbon. Mycena speirea Fr. — Sapin pourri. Clilocybe flaccida Fr. — Sapins. Dolelus erythropus Krombh.—Id. Lenzites abietina Fr. — Écorce de sapin. Æcidium grossulariæ. — Fruits du groseiller. Mycena amicla. Fr. — Sapins. M. iris Berk. — Id. Polyporus applanatus Fr. — Souche de sapin. Ulraria pralensis Quél. — Pré. Russula depallens Pers. — Hêtre. Naucoria furfuracea Quél. — Débris de bois. Tlammula carbonaria Fr. — Place à charbon. Corticium lacteum Fr. — Écorce de sapin. Lygrophorus obrusseus Fr. — Pré. Cæoma rosæ. — Fruit de Rosa alpina. RTE MAGNIN Mycena parabolica Fr. — Souche de sapin. Cordyceps Dillmarii Quél. — Guêpe morte. Clavaria flava Fr. — Sapins. Clilocybe laccala Fr. — Id. La pluie nous contraint de nouveau à rentrer au logis pour sécher nos vêtements; et un dernier repas nous fait attendre patiemment le train qui nous amène à Morteau à 8 heures du soir, à l'hôtel du Commerce où M. Wermot, pharmacien, avait eu l'obligeance de nous faire réserver des chambres et préparer une collation. Mais un certain nombre de nos confrères, découragés par la persistance du mauvais temps, avaient préléré rentrer directement à Besançon. III. Lundi 14 juin. Environs de Morteau. Cette journée a été fort bien décrite par notre confrère M. Veulliot (4) et je ne puis mieux faire qu’emprunter à son comple rendu les lignes qui suivent : « Bien que, suivant les philosophes stoïciens, l’adversité n'ait pas de prise sur les hommes fortement trempés, cependant le len- demain matin des défections s'étaient produites dans nos rangs et nous n’étions plus que quatorze partant de Morteau pour le Saut- du-Doubs, sous la conduite de l’instituteur du village des Fins (2). Après avoirtraversé des bois de hêtres et de sapins, nous arrivons vers 10 heures du matin au Saut-du-Doubs, où, d’après le pro- gramme, nous ne devions faire qu'une courte halte. Quelqu'un se mit à faire l'éloge des truites de la rivière, aussitôt plusieurs de nos compagnons demandèrentune demi-heure de répit pour faire connaissance avec ces intéressants poissons. En vain, quelques- uns d’entre nous, se souvenant des délices de Capoue, protes- (4) Ann. de la Soc. bot. de Lyon, séance du 22 juin 1886, p. 59. (2) M.JEAN-GIRARD, qui avait déjà récolté pour l'exposition du samedi précédent une inté- ressante série de champignons, avait eu l'attention de venir prendre nos instructions la veille au soir, à Morteau, malgré l'heure avancée et l'éloignement de son domicile; il a droit à tous nos remerciements, LR ao SESSION DANS LE DOUBS tèrent.... Une heure après, nous étions tous assis autour d'une table couverte à profusion de truites en matelote et en friture aux- quelles succédèrent d’autres plats accompagnés d’un vin blanc de Neuchâtel qui fut très apprécié. « Notre repas ne fut cependant pas inutile au progrès de la my- cologie pratique, car parmi les mets servis à notre déjeuner se trouva un plat de champignons récemment cueillis : il se compo- sait de Russula cyanoxantha et Amanita strangulata. Ce dernier, suivant M. Quélet (Ænchiridion fungorum, p. 5), n’est pas une es- pèce distincte, mais seulement une variété de l’Amanita vaginata. « Attachant quelque importance à la préparation de ces champi- gnons dont je ne connaissais pas la qualité comestible, je me ren- dis à la cuisine et j'y trouvai le maitre d'hôtel qui hochait la tête en regardant d'un air inquiet nos cryptogames. «Croyez-moi, disait- il, renoncez à en manger, car ils sont mauvais. Du reste, ajoutait- il, d’après mon expérience, les bonnes espèces ont des fils comme la chair, les mauvais n’en ont pas. Voyez vos champignons, ils ne sont pas filandreux, mais ont une cassure nette. » Malgré ces fu- nestes présages, les champignons furentaccommodés, puis mangés; néanmoins personne ne mourut et même aucun des convives ne ressentit le moindre malaise. « Après le repas, on se mit à admirer le paysage. En cet en- droit, le Doubs s’élargit en un beau lac de 2 kilomètres de longueur, sur une largeur de 400 mètres et une profondeur qui atteint jusqu'à 60 mètres. De chaque côté, il est pittoresquement encadré de hautes murailles rocheuses. Des barques étaient attachées sur le rivage. Comment résister à la tentation !.... La plupart s’y élan- cèrent et allèrent rendre visite à une grotte où s'entend un écho célèbre dans le pays. « Après cette charmante promenade, nous nous séparions, formant des vœux pour le succès de la réunion de septembre dans les montagnes du Jura. M. Quélet etses compagnons allaient, le — Ég — NMAGNIN lendemain, visiter le Chasseral, où ils cueillaient à 1500 mètres d'altitude le Tricholoma Georgii, qu'on ne trouve dans la région lyonnaise que du 25 avril au 15 mai. « M. Magnin et moi traversions le village des Brenets, peuplé de gens en villégiature et après avoir admiré cette belle vallée, nous franchissions le col des Roches percé de deux tunnels, l’un pour la route, l’autre pour la voie ferrée. Après quelques instants passés à l'entrée de la vallée du Locle, où nous retrouvions M. Forquignon et quelques-uns de nos compagnons, nous prenions le train qui nous ramenait à Morteau, puis à Besançon.» Voici les espèces récoltées, pendant cette troisième journée, presqu'exclusivement dans les pâturages etles sapins quis’étendent entre les Fins et le Saut-du-Doubs (1): Psilocybe Fænisecii Fr. — Päture; altitude, S50 mètres. Enloloma sericeum Fr. — Id. Tricholoma ionides Bull. — Päture boisée, pied des sapins, 770 à 900 m. Pholiola sphaleromorpha Fr. — Id. 920 m. Ph. præcox Fr. — Id. Naucoria inquilina Er. — Id. Stropharia semiglobala Fr. — Bouse de vache; 900 m. Coprinus plicalitis Fr. — Päture; 920 m. C. hemerobius Fr. — Id. Psilocybe bullacea Fr. — Id. Psalhyra lremulenta Fr. — Päture 920 m. Naucoria pediades Fr. — IHM TU EME Psalhyra fatua Fr — Paturages boisés 970 m., Collybia dryophila Fr. — Id. Licea fragiformis. — Bois pourri id. Polyporus elegans Bull. — Brindille desséchée; 1020 m. Mycena rugosa Fr. — Souche de hêtre; id. Russula cyanoxantha Schæf. — Hètres; id. (1) Je dois encore la possibilité de dresser cette énumération oux notes de M. VEULLIOT qui en a recueilli avec un zèle infatigable tous les éléments, D UE SESSION DANS LE DOUBS Amanila strangulata Fr. — Hètres, frênes; id. Panæolus campanulalus. — Bouse (pré); 1020 m. Utraria pralensis. — Pré; 1020 m. Naucoria semiorbicularis Fr. — Pré; id. Bolelus luridus Schæff. — Sapins, frènes; id. Clilocybe squamulosa Fr. — Bord du chemin, noisetier; 1050 m. Pholiola mutabilis Fr. — Souche de noisetier, desapin; id. Marasmius perforans Fr. — Aiguilles de sapins: 920 m. Amanila valida Fr. — Sapins ; 920 m. Galera siliginea Fr. — Id. Slereum sanguinolentum Fr. — Souche de sapin; 970 m. Amanila rubescens Pers. — Sapins; 970 m. Psilocybe callosa Fr. — Bords du chemin; 930 m. ! Hypholoma capnoides Fr. — Souche de sapins ; 930 m. Russula nauseosa Fr. — Sapins; 930 m. Cortinarius cinnamomeus Fr.—Id. Bovista nigrescens. — Pré; 950 m. Coprinus niveus. — Pré (bouse); 930 m, Lenziles sepiaria Fr. — Sapin écorcé; 920 m. Polyporus versicolor Fr. — Souche de hêtre; id. Naucoria triscopus Fr. — Souche de sapins; id. Clilopilus prunulus Fr. — Pâture; 850 m. Pholiola dura Fr. — Id. Tricholoma Georgii Fr. — Id. 2 Omphalia gracilis Fr. — Pied des sapins; 770 m. Naucoria carpophila Fr. — Feuilles tombées de hêtre; 770 m. Mycena laclea Fr. — Id. Psathyrella disseminata Fr. — Pied des bèêtres; id. Naucoria crobulus Fr. — Feuilles tombées de hêtre; id. Lycogala miniatum Grev. — Souche de sapins; 920 m. Galera Sahleri Quél. — Id. Je termine ce compte rendu par les renseignements suivants communiqués par M. Quézer (lettre adressée à M. Veulliot) : Les espèces rares ont brillé par leur absence; voici toutefois les EN MAGNIN plus intéressantes à signaler : Gyrophila (Tricholoma) ionides Bull. G. cnista Er. — Sommet du Chasseral {lundi soir 14 juin). Dryophila (Pholiota) sphaleromorpha Er, — Avec une forme gracilis, dans les tourbières. Omphalina Philonotis Fr. Inocybe lacera Er. — Sapinières du Chaumont. Cordiceps Dillmarii Quél. — Sur une guêpe, dans les sapinières de Chau- mont (/egil Perdrizel). Cyslella serrala Hoffm. — Sur sapin, dans les pâturages de Morteau. Maucoria cucumis Pers. — Päturages de Morteau. Mycena Renali Quél. Enchir. — Forèts supér. du Chassera] (mardi matin 15 juin); Haut-Jura, rare. Coprinus plicalilis Er. et C. radiatus Fr., trouvés sur la crète du Chasseral, gelés, à 1656 mètres. Tricholoma Georgii Fr. — Encore très frais à 1500 m.: Chasseral, pâtu- rages.. Drosophila laureala Quél. — Sur feuilles de hêtres, à Longemaison trouvé par MM. Forquignon et Claudel, le marili (5; ne se montre que dans les étés pluvieux; rare. Phialea Sejournei Boud. (Enchir.). — Trouyé par les mêmes. Collybia adipus, var. de C. aguosa. — Id. Corticium amorphum Fr. — Sur sapins. \ SESSION MYCOLOGIQUE DANS LE JURA du 9 au 15 septembre 1887, : \ ENRMNEMINCOSHENNERINT Une session mycologique extraordinaire a été organisée au mois de septembre dernier dans le Jura par M. Patouillard, conformé- ment à l'avis inséré dans le bulletin n° 3 de la Société. Les mem- bres suivants se sont rendus à Lons-le-Saunier le 9 septembre 1886 afin de prendre part aux travaux de la Société : MM. Quélet, président, Mougeot, secrétaire général, Baudot, Claudel, Costantin, Patouillard. Une première séance est tenue à Lons-le-Saunier sous la prési- dence de M. Quélet, le 9 septembre à huit heures du soir. Séance de Lons-le-Saunier. M. le secrétaire général donne lecture des lettres de MM. Plan- chon (de Montpellier), Gillot, Bertrand, Raoult, Ferry (René) et d'un télégramme de M. Kuhn, dans lesquels ils s'excusent de ne pouvoir prendre part à la session du Jura. M. Mougeot donne également communication d’une lettre l’in- formant que M. Forquignon, l’ardent et sympathique archiviste de la Société, très gravement malade, ne pourra prendre part aux ex- cursions de la Sociélé. M. Patouillard reçoit un télégramme de M. Pétaux annonçant un envoi de champignons qu'il adresse à M. Quélet à Moirans. 0) 5 VER COSTANTIN M. Costantin est nommé secrétaire pendant la durée de la ses- Sion. MM. Mougeot et Claudel présentent à la Société les espèces suivantes recueillies par eux aux environs de Bruyères (Vosges) : Collybia tuberosa Bull. Russula cyanozantha Schæff. Volvaria bombycina Schæff. Cantharellus lubæformis Fr. Inocybe fasligialus Schæfr. Nyclalis asterophora Fr. Laclarius blennius Fr. Polyporus cristalus Fr. Laclarius subumbonalus Lindg. » pes capræ Pers. Russula lepida Fr. Hydnum velulinum Er. Cralerellus clavalus Pers. Cette espèce, qui ressemble à un bonnet d'é- Yêque, se rapproche à certains égards des Pazillus. Guepinia rufa Jacq. Leolia lubrica Scop. Sporodinia grandis Link, élégante Mucoriné décrite, il y a longtemps, par Ehrenberg sous le nom de Syzygiles megalocarpus qui pousse sur les champignons charnus. M. Patouillard offre aux membres présents des échan- tillons des espèces suivantes trouvées près de Lons-le-Saunier : Favolus europæus Fr. Trameles campestris Quél. Melanogaster variegatus Vitt. Il signale ensuite quelques espèces observées pendant le court séjour qu'il vient de faire à Lons-le-Saunier. Il a trouvé dans les bois de chênes des environs de cette ville : Amanila slrangulala Fr. Leplonia lampropus Er. » vaginala Bull. (variétés Eccilia ardosiaca Bull. livida, spadicea, nivea). Pluleus pellitus Pers. Leplonia euchlora Lasch. Inocybe asterophora Qué. » Mougeoli Fr. Inocybe corydalina Quél. Le chapeau est blanc, visqueux au bord, vert au sommet; la base du pied est verte; sa chair rougit un peu. On peut en- — lie SESSION DANS LE JURA core trouver cette espèce avec un chapeau jaune et une chair rougissant beaucoup. L'odeur de Corydalis est toujours nette. - Inocybe violascens Quél. En entendant signaler cette espèce, M. Quélet annonce à la Société que M. Brunaud lui a envoyé cette plante des environs de Saintes. Inocybe geophila Bull. Inocybe repanda Bull. var. grala. Inocybe pyriodora Pers. Les échantillons trouvés correspundaient tout à fait à la figure donnée par Bresadola, Enfin un /Znocybe voisin du Trinii présentant la même odeur mais dont Ja chair est violette. Marasmius amadelphus Bull. Es- Polyporus hispidus Bolt. pèce jaunissant en-dessous en Thelephora palmata Scop. vieillissant. Relicularia umbrina Fr. Sur un noyer. M. Quélet présente à la Société deux espèces intéressantes : Amanila coccola Scop. Gette plante a été envoyée par M. Reguis, notre confrère, secrétaire de la section dn Sud-Est, à Avignon (Bouches-du-Rhône). Amanila umbella de Paulet, qui est désigné par beauconp d'auteurs sous le nom d'À. Vitladini. A la fin de la séance, M. Patouillard signale un fait qui intéressera ceux qui s'occupent des applications de la mycologie. Il a vu vendre, il y a quelques jours, des Russules sur le marché de Lons-le-Saunier; il n’a fait qu'entrevoir ces champignons, aussi ne peut-il affirmer exactement à quelles espèces on peut les rapporter (peut-être au Russula alutacea). Bien des observations intéressantes et utiles pourraient être faites par les membres de la Société qui publieraient la liste des espèces vendues sur les mar- chés des villes qu’ils habitent (1). (1) Un de nos collègues, M. FINANCE, nous signale la vente de l'4manita muscaria sur les marchés des environs de Paris (Sceaux, etc.). rés. COSTANTIN Excursion de Moirans des 10 et 11 septembre. Le 10 septembre, de grand matin, nous quittons Lons-le-Saunier dans la diligence de Moirans; ce véhicule, qui nous ramène à trente ans en arrière, disparailra bientôt, car nous voyons sur les flancs des côteaux la ligne de chemin de fer qui doit relier St- Claude à Lons-le-Saunier. En quittant cette dernière ville, nous apercevons Montaigu, patrie de Rouget-de-Lisle, au sommet d’une crête ; un peu plus loin, nous traversons Conliège, célèbre autrelois par son vin jurassique dont la renommée luttait avec celle du crû d’Arbois. L'aspect des collines qui entourent ce bourg indique tout de suite la présence du mildew; la vigne est abandonnée, les herbes l’envahissent; la rume s'est abattue sur ce malheureux pays. Le traitement par le sulfate de cuivre (1) n’a pas encore été tenté dans cette contrée ; espérons qu'appliqué à temps il lui rendra son an- cienne prospérité. Nous arrivons bientôt sur les plateaux qui s'éta- gent en gradins et que nous parcourons pendant plus de deux heures; leur aspect triste et nu rappelle un peu les régions élevées des hautes montagnes. Tout à coup, à un détour de route, la vallée de l'Ain nous apparait brusquement à perte de vue ; le ruban étroit formé par la rivière, le léger pont suspendu qui la traverse, les montagnes dans le lointain, derrière lesquelles Moirans se cache encore, forment un superbe tableau. Enfin, vers midi, nous arri- ()Le mildew est dû au Peronospora vilicola ; ilapparaît au mois de juin surles feuilles sous forme de taches brunes; au mois d'août et de septembre les feuilles prennent un aspect rougeä- tre. En tuant les fleurs, en attaquant les grains, il diminue la récolte de moitié et plus. Une ré- cente circulaire du ministre de l’agriculture vient de recommander aux professeurs départe- mentaux d'agriculture d’organiserdes conférences pour vulgariserla découverte de M, Millardet, Le liquide est préparé de la façon suivante : 100 litres d’eau, S kilozrammes de sulfate de cuivre, et un de lait de chaux de 15 kilogrammes de chaux. On aspe les fuilles de vignes à l'aide de verges de bruyères en laissant les grappes intactes. Les vignes de Midoc, ainsi traitées, ont pu mürir palaitement. ie, SESSION DANS LE JURA vons dans la ville montagnarde de Moirans qui se trouve encaissée dans une gorge étroite et cachée derrière un monticule. Nous sommes reçus à l'Hôtel de Paris, chez M. Besson, de la manièrela plus cordiale. Immédiatement après notre arrivée, notre infatigable président nous réunit pour nous montrer les photographies de Tuberacées de M. Ferry de la Bellone, ainsi qu'un mémoire de cet auteur sur les Hypogés. Une clé dichotomique, qui sera publiée dans le bul= letin de cette année, conduit à la détermination de ces curieuses es- pèces. M. Patoui!lard soumet à l'examen de M. Quéletun certain nombre d'aquarelles faites par lui de champignons récoltés aux environs de Lons-le-Saunier dans des bois de chênes et de hêtres du 1% au 8 septembre. M. Quélet reconnait : Tricholoma album Schæf. Inocybe geophila Bull. » corydulinus Quél. variété roseolus. » eutheles Berk et Br. » carpla Scop. Thelephora alro-cilrina Quél. Melanogaster variegatus Vitt. Pilacre sublerranea on Friesü Wein. Relicularia umbrina Fr. D'autres espèces sont encore à signaler dans cette collection, un /nocybe voisin du capucina, un autre voisin du deslrucla avec le port du reclina. Enfin, il faut surtout noter trois espèces nouvelles : Pluleus candidus Pat. sp. n. (décrit dans les Tabulz analylicæ de M. Pa- touillard, sous le n° 576). Inocybe juranus Pat. sp. n. (Tab. anal., n° 551) (1). Clavaria aslerospora Pat. sp. n. (Tab. anal., n° 568). (1) Cette espèce a été trouvée à Nice par M. Barla qui l’a envoyée à M. Boudier, a — COSTANTIN L'après-midi, le repas terminé, notre troupe se met en route pour explorer les environs de Moirans et en particulier la Roche- Rive. Les espèces récoltées pendant cette course sont les sui- vanles : HYMENOMYGÈTRES. Amanita strangulata Fr. Armillaria mellea Fr. Tricholoma terreum Schæff. » luridum Schæff. Ù rutilans Schæff. Collybia radicata Rehl. » hariolorum D. C. Mycena ammonica Fr. » galopus Pers. » filopes Bull. » atrocyanea Batsch. Omphalia gracilis Quél. Assoc. fr. 1880. » marginella Pers. Hygrophorus irrigatus Pers. » puniceus Fr. Clitopilus orcella Fr. Pholiota mutabilis Schæf. » tuberculosa Fr. Flammula astragalina Fr. Cortinarius cærulescens Fr. » infractus Pers. » Jargus Fr. » percomis Fr. Inoeybe corydalina Quél. » cervicolor Pers. geophila Bull, Lactarius scrobiculatus Scop., très abondant. Lactarius deliciosus Linn. » subduleis Bull. » azonites Bull. » pyrogalus Bull. » uvidus Er. » trivialis Fr. » volemus Fr. Russula Queletii Fr. » fœtens Pers. » violacea Quél., Assoc. fr., 1885. Russula sardonia Fr., à pied jau- nälre. Russula ochroleuca Pers. » nauseosa Pers. » puellaris Fr. » delica Fr. Marasmius ramealis Bull. » androsaceus Linn. » perforans Er. Boletus torosus Fr. » calopus Fr. Polyporus luridus Fr. Fomes conchatus Pers. Hydnum repandum Fr. Phlebia vaga Fr. Sebacina incrustans Tul, = 48 = SESSION DANS LE JURA Clavaria pislillaris Linn. » rufescens Schæff, » rugosa Bull. » flava Schæff. » cinerea Bull. Tremellodon gelatinosum Pers. Lycoperdon pratense Pers. » cœlatum Bull. » pyriforme Schæff. Melanogaster tuberiformis Cd. ap. Sturm. Hysterangium clathroides Vitt. ASCOMYCETES. Peziza succosa Berk. Helvella elastica Bull. Calloria chrysocoma Bull. Un Hypomyces sur le Lactarius deliciosus. MYxoMYCÈTES. Arcyria incarnata Pers, Fuligo septica Gmel. Lycogala miniatum Pers. Stemonitis ovata Pers, Le lendemain matin, 11 septembre, nous nous remettons en route pour le lae d’'Antre qui contient, dit la légende, une ville enfouie sous ses eaux. La récolte est moins abondante que la veille, nous ramassons cependant : Hygrophorus cossus Sow. Id. obrusseus Fr. Id. chlorophanus Fr. Id. puniceus Fr. Entoloma speculum Fr. (forme pleopodium). Leptonia euchlora Lascb,. Eccilia undata Fr. Nolanea pascua Pers. Cortinarius fulgens A. et Schw. Id. hinnuleus Sow. Id. Bulliardi Pers. Inocybe cincinnatus Fr. Hebeloma elatus Batsch. Psilocybe atro-rufa Schæff. Lactarius zonarius Bull. Pluteus hispidulus A. et Schw. Russula depallens Pers. Cantharellus albidus Fr. Panus torulosus Pers. Polyporus melanopus Sow. Dædalea unicolor Bull. Clavaria fragilis Holms. Typhula sclerotioides Pers, à l'état de sclerote sur les tiges de Gentianes. Xylaria polymorpha. AO COSTANTIN Après ces courses successives, une après-midi de repos est ac- - cordée aux membres de la Société pour examiner un envoi de M. Péteaux de Lyon qui vient d'arriver. Les champignons que cet ardent chercheur nous envoie ont été récoltés dans les Vosges à Maiche (Bois des Ages), ce sont : 3 Amanita rubens Scop. (rubescens Fr.). Lepiota illinita Fr. Id. cristata A. et Schw. Id. aspera Pers. (aculesqua- Coprious plicatilis Curt. Lactarius subduleis Bull. Russula fœtens Pers. Id. integra Linn. ld. alutacea Fr. Id. nitida Pers. Marasmius incarnatus Quél. Polvporus hirsutus Wulf. mosa Wein.). Tricholoma bufonium Pers. Id. saponaceum Fr. Glitocybe laccata Fr. À Id. erythropus Kromb. Clavaria flava Schæff. Calocera viscosa Pers. Mycena pura Pers. Id. polygramma Bull. Cortinarius purpurascens Fr. 1d. Es Geaster fimbriatus Fr. Helve lasti UE NL. ee lelvella elastica Bull. (1;. Inocybe geophila Bull. Id. birsuta Lasch. En même temps que le colis précédent, M. Quélet recoit de M. Bertrand de Vagney une autre boite qui contient les espèces suivantes : Glitocybe suavcolens S:hum. Hydnum graveolens Deslast. « flaccida Sow. « velutinum Fr. Lentinus cochleatus Fr. Polyporus perennis Linn. Hyÿdoum cinereum Bull. « cristatus Er. « cyathiforme Schæff. (1) Depuis cette époque, M. Pétearx a continué son excursion dans une partie du Jura que la Société n'a pu explorer; il & trouvé, entre autres choses intéressantes, au Mont Poupetà Suns le Bolelus parasiticus Bull, 4 = SESSION DANS LE JURA L'examen de ces champignons des Vosges terminé, une discus- sion amicale s'élève entre MM. Quélet et Patouillard qui, par l'in- térèt de la question posée, mérite de figurer au procès-verbal ainsi que l’ont demandé les membres présents à la séance. M. Quélet demande à M. Patouillard s'il y a chez les Mycènes lactipèdes des laticifères comparables par leur aspect à ceux des Lactaires. À M. Patouillard répond qu’on n’en observe point. C'est-à-dire que dans les espèces de ce groupe on n’observe pas, comme dans les Lactaires, de très grandes cellules indéfinies qui ne sont jamais eloisonnées et qui se distinguent, au milieu des autres tissus du champignon, par leur contenu granuleux et très réfringent; le latex y est contenu dans des hyphes semblables de forme et de direction aux autres cellules de la trame. M. Quélet fait remarquer qu'il est singulier qu’il n’y ait point de véritables laticifères chez les Mycènes, car ces-plantes perdent leur latex avec une extrême rapidité dès qu’elles sont brisées. L’expé- rience suivante met ce fait en pleine lumière. Si l’on coupe le pied d'un Mycène lactipède il en sort une grande quantité de lait; siPon pratique une deuxième section dans le pied au-dessus de la pre= mière, il ne sort, pour ainsi dire, plus de liquide de la plaie ainsi faite. Cette observation conduit à se poser plusieurs questions. Dans quels tissus se trouve le latex ? Quel est le mécanisme permettant l'évacuation pour ainsi dire instantanée de ce liquide ? Ces remarques donneront peut-être l'idée de recherches anato- miques et physiologiques intéressantes sur ce point. A la fin de la journée, une courte promenade au Mont-Robert, petite colline derrière laquelle se trouve Moirans, nous fournit l'oc- casion d'observer encore quelques espèces dignes d’être notées : — 51 — COSTANTIN Russula delica Fr. Helotium fructigenum Bull. « vesca Fr. Lachnella sulfurea Pers. Marasmius Buxi Fr. DO C— Excursion de Saint-Claude, Septmoncel et la Faucille {12 septembre). Le dimanche matin, nous disons adieu à Moirans dont nous garderonscertainement un agréable souvenir. L'accueil hospitalier que nous avons rencontré chez M. Besson, qui a demandé à faire partie de la Société, y contribuera beaucoup. Il faut ajouter aussi que l'aspect rustique de cette petite ville n’est pas sans charme surtout quand bêtes et gens rentrent des champs et se mêlent aux charreltes jurassiques longues et basses dans un désordre in- descriptible. Mais d’autres spectacles nous attendent et nous réservent d'autres surprises. Rien n'est plus charmant que Saint- Claude, étagé sur une colline au confluent de deux rivières, avec son pout suspendu d'une hauteur prodigieuse que nous franchis- sons avec calme bien qu'il ait dépassé de quatre ans les trente années réglementaires au bout desquelles il doit être refait. Le village de Septmoncel avec son industrie de pierres fausses est écalement bien curieux, car la race jurassique se révèle dans cell région avec loute sa ténacité et son intelligence; vouée par la na- ture du sol à la pauvreté si elle s'était contenté de cultiver la terre, elle a compris, il y a plusieurs siècles déjà, que l'industrie seul amènerait la richesse dans le pays. Ses prévisions ont été jus- tifiées, aussi est-on tout élonné, quand on parcourt cette partie du dura, de rencontrer tout à coup entre deux montagnes une vil comme Morez ou Saint-Claude dont la richesse se manifeste par des fontaines superbes, de très belles maisons, des rues spa- CNE 4 ‘ SESSION DANS LE JURA cicuses et des ponts magnifiques ; il y a là une antithèse frappante eulre cette civilisation avancée et celte nature sauvage. La beauté et l'originalité du pays que nous trayersons ne nous font cependant pas oublier la Mycologie; aussi, à quelque dis- tance de Septmoncel, descendons-nous de voiture pour ramasser : Tricholoma imbricatum Fr. Hebeloma crustuliniformis Bull. Mycena parabolica Fr. « longicaudus Pers. lluteus cyanopus Quél. Ass. fr. Naucoria tabacina D. C. {SS? var. nanus. Galera tener Schæff. Pholiota mutabilis Schæff. Psathyra noli-tangere Fr. Cortinarius varius Fr. Lactarius scrobiculatus Scop. « multiformis Fr. Panus torulosus Pers. Inocybe Triuii Weinm. Polvporus hirsutus Weinm. Coleosporium Cacaliæ D. C. Nous arrivons vers six heures à la Faucille, harassés par une Journée entière de voyage en voiture, mais enthousiasmés du beau pays que nous avions traversé, surtout des points de vue variés que l’on rencontre de Saint-Claude à Septmoncel et du splendide panorama que présente la vallée de la Valsérine. Le col de la Fau- cle nous offre une autre cause de surprise, nous y trouvons un hôtelier peintre et poète chez lequel on se croirait à cent lieues de là Suisse, perdu dans quelque col tvrolien où les Anglais ne sont pas encore parvenus. Avant de nous accorder le repos que nous avons mérité, M. Quélet nous convie à une dernière séance au cours de laquelle les questions suivantes doivent être traitées : - 1° Examen et adoption des statuts de la Société; 2° Nomination du bureau pour les années 1887 et 1888 ; 3° Réception des nouveaux membres. L'examen du projet de statuts présenté à la Société par le bureau nous occupe d’abord; nous mettons grandement à contri- butüon le savoir de notre excellent collègue M. Baudot, juge a — COSTANTIN au tribunal de Lons-le-Saunier (1). Après un échange d’observa- tions, la rédaction des statuts qui figure au commencement de ce volume est adoptée. Le nouveau bureau est choisi, sur la demande de MM. Quélet et Mougeot, parmi les membres parisiens afin de remédier aux incon- vénients qui résultent du manque de centralisation; un bureau, dont les membres sont à Paris ou près de Paris et peuvent se voir fréquemment, sera plus apte à provoquer l'extension de la Société. Les membres dont les noms suivent sont nommés pour les années 1887 et 1888, à l'exception du lrésorier et du secrétaire-géacral qui sont nominés pour trois ans : MM. Boudier, Président, Roze, Vice-Président, Patouillard, Archiviste, Peltereau, Trésorier, Costantin, Secrétaire- note Rolland, Secrétaire-adjoint. Sur la proposition de M. Mougeôt, les membres présents nom- ment M. Quélet Président honoraire par acclamation pour le re- mercier des grands efforts faits par lui pour fonder et accroilre la Société. Sur la proposition de M. Quélet, à l'unanimité, M. Cornu, pro- fesseur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, est nommé membre honoraire. Les personnes dont les noms suivent sont nommées membres ti- tulaires : MM. Besson, présenté par MM. Quélet et Patouillard, Costantin, présenté par MM. Boudier et Mougeot, Durand, présenté par : id. €) Nous croyons être ici l'interprète de la Société en remerciant M. Baudot du dévoucment avec lequel il a cherché à recruter de nouveaux membres pour la Société à Lons-le-Saunier, oi SESSIONSDANS LE JURA Fournier, présenté par MM. Boudier et Mougeot, Magnin, présenté par id. Ë Michel, présenté par id. Morot, présenté par id. Parizot, présenté par MM. Boudier et Patouillard, Perdizet, présenté par id. Racapé, présenté par id. Villemin, présenté par id. Vincent de Chavanan, présenté par id. A onze heures, la séance est levée. Excursion de la Dôle (13 seplembre). Le 13 septembre, à cinq heures du matin, nous sommes déjà en train d’escalader les hauteurs qui entourent la Faucille afin de voir le soleil se lever derriere les Alpes ; malheureusement le ciel est brumeux et nous sommes trompés dans notre attente. Nous partons à sixheures pour la Dôle; la route que nous suivons nous permet de dominer pendant quelque temps encore la vallée de la Valsérine qui disparait bientôt au loin; avant huit heures nous sommes au Tabagnon, et notre ascension de la Dôle commence im- imédiatement. La moisson est tout de suite très abondante, nous rencontrons avant 1500 mètres : HYMENOMYCÈTES. Amanifa vaginata Bull. Hygrophorus niveus Scop. Lepiota echinata Roth. « pratensis Er. Tricholoma vaccinum Pers. « psittacinus Schæff. « cnista Fr. 4 « obrusseus Fr. Clitocybe laccata Fr. « chrysodon Batsch. Hygrophorus Cossus Sow. « agathosmus Fr. ee |; COSTANTEN Entoloma prunuloides Fr. Inocybe cervicolor Pers. « nidorosus Fr. Hebeloma crustuliniformis Bull. Leptonia asprella Fr. « nudipes Er. Pholiota togularis Bull, « punetatus Fr. æ hybrida Fr. « circinans Pers. Lactarius deliciosus Fr. Galera Sahleri Quél. « pallidus Pers. ù Stropharia œruginosa Curt. « serobiculatus Scop. « semiglobata Batsch. « volemus Fr. Psilocybe atro-rufa Schæf. « subduleis Bull. Hypholoma epixanthns Fr. « blennius Er. Panœolus separatus Lion. Russula emetica Pers. « sphinctrinus Er. CMTESCAa Fr. Varasmius perforans Er. « Queletit Er, Lenzites abietina Bull. Dictyolus applicatus Lév. « sæpiaria Schæf. « Juranus Quél. et Pat., Boletus luridus Schæff, espèce nouvelle. Polyporus ovinus Schæff. Marasmius alliaceus Jacq., cette « cœsius Schrad., se tache espèce est nouvelle pour le Jura. | de bleu au contact. Flammula liquiritiæ Pers. Hydnum repandum Linn. Cortinarius impenuis Fr. « imbricatum Linn. « azureus Fr. Clavaria aurea Schæff. « hinnuleus Sow. Calocera viscosa Pers. « aurivelus Batsch. Lycopérdon nigrescens Pers. ASCOMYCGÈTES Erinella nivea Ba sc. Lachuella caulicola Fr. « montana Quél. et Pat. « fusca Pers. espèce nouvelle trouvée par MM. Pyrenopeziza atrata Pers. Quélet et Patouillard (1). Lachnella reclina Er. | (1) Espèce décrite dans le fascicule d'avril 1887 du Tabuliæ sous le no 589, Ge SESSION DANS LE JURA A une altitude de 1500 mètres, nous rencontrons eulin les es- pèces suivantes qui méritent une mention spéciale à cause de la haute altitude à laquelle on les trouve : | Hygrophorus psittacinus Schæff. Lactarius zonarius Fr. : Nolanea pascua Pers. Polyporus pinicola Fr. Cortinarius azureus Fr. Lycoperdon pyriformis Fr. Hebeloma punctata Fr. | s Lactarius deliciosus Fr., bien au- dessus des derniers sapins; celle es- pèce existe en Norwègeet en Italie. à Nous arrivons enfin sur la hauteur, bien récompensés de notre fatigue par les précédentes récoltes et parle magnifique panorama qui se déroule devant nos yeux. Du côté de la Suisse, au loin le lac de Genève apparait comme une grande flaque d’eau derrière laquelle se profile à l'horizon l'immense chaine des Alpes; on peut distinguer, parait-il, du haut sommet du Jura où nous sommes, par un temps exceptionnellement pur, sept lacs suisses, ceux de Ge- nève, de Neufchâtel, de Moret, etc. Du côté de la France, un grand plateau s'étale à nos pieds avec le fort des Rousses dans le lointain. En somme, dans ce court vovage, nous avons pu voir tous les as- pects que peut offrir cet intéressant pays du Jura : les villes des plaines remplies de souvenirs de la conquête espagnole, les pla- teaux moyens avec leurs villes industrielles et montagnardes, le haut Jura avec ses panoramas grandioses. Nons n'avions plus qu’à nos séparer sous peine de redescendre à la contemplation de moins beaux spectacles; c'est ce que nousfimes an pied de la Dôle, les uns partirent pour Morez, les autres pour la Suisse. a — EXCURSIONS DES ENVIRONS DE PARIS Automne et hiver 1886 Depuis quelques années déjà, M. Boudier, notre sympathique président, dirige aux environs de Paris des excursions mycologi- ques tous les samedis. Ancien élève de Leveillé, il conserve les traditions de cet éminent Mvcologue et les transmet aux jeunes gé- nérations qui sont sûres de trouver auprès de lui le meilleur ac- cueil, aussi peut-on dire que tous les Cryptogamistes militants connaissent le chemin de Montmorency. Ces excursions ont lieu toute l’année, même au cœur de l'hiver, car la neige ne fait pas reculer le Mycologue qui est toujours certain, même par les temps les moins propices, de trouver des espèces intéressantes, rares et quelquefois nouvelles. Nous allons donner un résumé des principaux champignons observés daus ces courses pendant la dernière saison. Excursion de St-Germain-en-Laye (9 octobre) MM. Boudier, Costantin, Finance, Grillet, Michel, Morot, Patouil- lard, Rolland, Roze assistent à l’excursion. M. Morot nous offre des échantillons d’un Péerula qu'il vient de découvrir chez lui, à Paris, dans son jardin, sur la terre; M. Bou- dier croit reconnaitre le Péerula multifida Fr., espèce rare et peu connue encore. Les principales espèces trouvées pendant cette excursion sont les suivantes : = ENVIRONS DE PARIS Amanita mappa Fr. « phalloides Er. Lepiota cristata Fr. « procera SCop. « clypeolaria Bull. « excoriata Schæff, Tricholoma cinerascens Fr. « sejunctum. Collybia maculata Fr. « butyracea Fr. « confluens Fr. Mycena pelianthina Fr. « sanguinolenta Fr. Omphalia scyphoides Er. Pleurotus geogeniusi D. C. Cortinarius anthracinus Fr. Inocybe pyriodora Pers. « dulcamara Pers. Hebeloma mesophœus Fr. « crusluliniformis Fr. Paxillus involutus Batsch. « mundulus Lasch. Psalliota comtula Fr. « Vaillantis Roze (1). Bolbitius bydrophilus Fr. Coprinus atramentarius Fr. Lactarius subdulcis Er. « chrysorbeus Fr. « uvidus Fr. Russula nauseosa Fr. « sardonia Fr. Marasmius urens Fr. « calopus Fr. Lentinus cochleatus. Polyporus Wynnei, espèce jaune qui s'étalesurles feuilles, lesmous- ses, blanche en-dessous. Hydaum ferrugineum Fr. Radulum lœtum Fr. Craterellus cornucopioides Pers. Stereum disciforme Fr., espèce qui pousse sur l'écorce des arbres vivants, ressemble à un Corticium. Scleroderma vulgare Fr. Helvella crispa Er. var. Grevellei. Otidea onotica Pers. Le nombre total d'espèces observées a été en tout 98. Excursion de Carnelles (16 octobre). MM. Besson, Boudier, Bourquelot, Costantin, Feuilleaubois, Fi- nance, Guillet, Patouillard, Rolland prirent part à l’excursion. 4) M. Roze nous montre en rapprochant cette espèce del’ Æmanila mappa, variété blanche, combien leurs ressemblances sont grandes. Ceci explique les empoisonnements si fréquents dus à cette dernière espèce. Sole COSTANTIN Une pluie violente nous obligea à revenir vers le village immé- diatement après notre déjeuner que nous primes pendant uue af- freuse bourrasque au milieu du bois. Nous avions cependant pu ra- masser dès le matin dans cette localité, classique par sa richesse et renommée en particulier par ses oronges, un certain nombre de champignons, ce sont : Amanitamusearia Pers., toujours dans le voisinage des bouleaux. Amanita mappa Fr., variété en- tièrement blanche qui doit cer- fainement causer un grand nombre d'empoisonnements. Lepiota procera Scop. « clypeolaria Bull. « acutesquamosa Wein. Tricholoma sejunctum Fr. « ustale Fr. « resplendens Fr. Clitocybe odera Fr. « infondibuliformis Fr. Collybia maculata Fr. « fusipes Fr. Mycena pura Fr. « flavo-alba Fr. Hygrophorus arbustivus Fr. Clitopilus orcella Fr. Pholiota radicosa Er. Cortinarius anomalus Fr. Id. croceo-cæœruleus Pers. (M. Gnillet). Id. alboviolascens Pers. Id. arenatus Pers. Id. cinnamomeus Fr. Cortinarius damascenus Fr. Id. castaneus Bull. Id. subferrugineus Batsch, Id. infractus Fr. Id. multiformis Fr. Hebeloma longicaudus Pers. Psalliota arvensis Fr., var. Vail- lantii Roze. Psalliota comtula B. et Br. Stropharia œruginosa Er. Lactarius controversus Fr. Id. torminosus. Id. vellereus Fr. Id. blennius Fr. Marasmius ramealis Er. Cantharellus cibarius Fr. Boletus versipellis Fr. Irpex paradoxus Fr. Hyduum amicum Quél. Id. repandum Linn. Thelephora cristata Fr. Clavaria cristata Pers. Id. formosa Pers. Torrubia militaris Linn. Galactinia succosa Boud. Pulvinula sanguinaria Cook. En TV ENVIRONS DE PARIS Excursion d'Herblay (23 octobre). MM. Boudier, Costantin, Finance, Grillet, Morot, Patouillard, Rolland, membres de la Société, assistent à l’excursion. M. de Saint Avit, médecin à l’Isle Adam, se joint à nous. Nous traversons le pont du chemin de fer à la sortie de la gare et allons explorer les environs d’un châlet appelé le Courgain ; nous trouvons sur le bord du chemin : Lepiota clypeolaria Bull. Paxillus involutus Er. Tricholoma melaleucum Er. Stropharia coronilla Fr. Cortinarius rufo-olivaceus Fr. Peziza arenosa Tul., présente Iuocybe dulcamara Pers. un parasite le MelanosporaiZobelii Id. cæsariata Fr. dans sa coupe. En nous rabattant vers le bord du chemin de fer nous trouvons : Amanita muscaria Pers. Hvygrophorus virgineus Fr. Lepiola cinnabarina À. et Sch. Entoloma nidorosus Fr. Id. mastoïdea Fr. Cortinarius multiformis Fr. Id. procera Scop. Lactarius torminosus Schæff. Id. helveola Bres. Marasmius candidus Bolt. Id. seminuda Lasch. Clavaria pistillaris Bull. Tricholoma sulfureum Er. Peziza onotica. Pers. Id. Russula Fr. Schæff. Id. grandis Pers. Collybia platyphylla Fr. Nous revenons sur la première route que nous venions de quitter, nous la traversons et nous nous dirigeons vers le pare Barachin; chemin faisant, nous ramassons : Lepiota illinita Fr., rare. Pholiota caperata. Fr. Tricholoma terreum Fr. Cortinarius arenatus Pers. Clitocybe proxima Boud. Id. sublanatus Sow. Mycena epiptervaius Fr. Id. bolaris Pers. Id. flavo-albus Fr. Id, mucosus Fr. HET Le COSTANTIN Cortinarius fulgens Fr. Fistulina hepatica Fr. Id. infractus Er. Hydnum scrobiculatum Er. Gomphidius viscidus Schæff. Jd. nigrum Er. Heheloma truncata Schæff, Lactarius turpis Wein. Id. vietus Fr. Id. theïogalus. Fr. Boletus variegatus Fr. Id. granulatus Linn. Sistotrema confluens Pers. Thelephora anthocephala Fr. Stereum purpureum Pers. Typbula Grevillei Fr. Le long du mur du pare et dans les champs qui s'étendent derrière la propriété : Entoloma sericeus Fr. Boletus cyanescens Bull. Leptonia euchlora Er. Tulostoma fimbriatum Fr. Id. serrulata Fr. Peziza polytrichina Pers. Naucoria cucumis. Zopfia rhizophila Rabb. Boletus castaneus Bull. Ce jour là, 176 espèces furent observées. Excursion de Fontainebleau (31 octobre 1886). Le 31 octobre, convoqués par M. Boudier, nous nous réunis- sons à la gare de Fontainebleau au nombre de vingt. MM. Boudier, Président, Roze, Vice-Président, Peltereau, Trésorier, arrivé le matin de Vendôme pour assister à l’excursion, Patouillard, Archiviste, Costantin, Secrétaire-général. Rolland, Secrétaire-adjoint. Besson mor bre. L = — ENVIRONS DE PARIS Bernard, père, membre. Bourquelot, id. Feuilleaubois, id. Finance, id. Grillet, id. Locré, MST Parisot, id. Plusieurs personnes étrangères à la Société se joignent à nous, MM. Bernard fils, Klincksieck, Niepce et deux habitants de Fon- taiuebleau dont les noms ne nous ont pas été indiqués. Au cours de l’excursion, M. Klincksieck, libraire, 15, rue de Sèvres, maniivsie le désir de faire partie de la Société, il est im- médiatement présenté par MM. Patouillard et Rolland. Aumomeut de notre départ, M. Feuilleaubois nous offre des frag- ments de Sparassis crispa Wulf., récolté par lui à Fontainebleau, (c'est peut-êlre la première fois que cette belle espèce est trouvée aux environs de Paris), et il en vante les propriétés alimentaires ; ilnousoffre aussi quelques échantillons de Geaster Sehmideli Witt. M. Boudier nous distribue également quelques exemplaires de My- cena rubella Quél.. espèce rare, dont-il connait plusieurs localités à Montmorency; il nous montre en même temps un bel individu de Polyporus frondosus Fr. M. Roze nous annonce qu'il a trouvé cette dernière espèce, il y a huit jours, dans le parc de Saint-Cloud. M. Bernard nous annonce alors la découverte d’une localité nou- velle de l'Oronge. Gette espèce a été trouvée cette année au Nid- de-l’Aigle et à Montargis. Guidés par MM. Bernard et Feuilleaubois qui connaissent si bien la forêt, nous nous mettons en marche en longeant le chemin de fer jusqu'au bois de sapins qui se trouve à cinq minutes de la gare. En roule, nous trouvons sur le bord du sentier : = Es COSTANTEN Lepiota cristata Fr. Clitocybe dealbata Fr. Leptonia euchlora Fr., trouvé il y a huit jours en abondance à Her- blay, trouvé à la même époque par M. Roze à Sèvres. Ciitocybe amara Fr. Psalliota rubella Gill. Boletus granulatus Linn. Clavaria abietina Pers. M. Boudier nous signale l'noeybe echinata dont les feuillets sont d’un rose violacé, comme si l’on avait affaire à un Psalliota, cette plante est aussi rangée par Eries dans ce geure sous le nom de Psalliota echinata; c'est encore l'Ayarieus oxyosmus de Montagne. Elle a été aussi placée dans les Zepiota sous le nom de Zepiota hœmatites, mais à tort car ses spores sont brunes. : Nous arrivons au bois de sapins, où sur une étendue restreinte nous trouvons une telle abondance d'espèces que nous y restons presque une heure, ce sont : Lepiota helveola Bres. Id. seminuda Fr. Id. amianthina Scop. Tricholoma terreum Sow. ld. nudum Er. Id. vutilans Fr, Clitocybe clavipes Er. Id. gilva Fr.ou(Alexandri CIS M Id. inversa Er. Clitocybe odora Fr. Collybia butyracea Fr. Id. phœopodia Bull. Mycena metata Fr. Hygrophorus obrusseus Fr. Id, agathosmus Fr. Cortinarius callochrous Fr. Cortinarius venetus Er. Id, vibratilis Fr. Gomphidius glutinosus Fr. 3olbitius hydrophilus Er. Lactarius deliciosus Er. Russula Quelelii Fr. Marasmius fusco-purpureus Pers. observé pour la première fois aux euvirons de Paris. Pleurotus acerosus Fr. Boletus luteus Linn. Id. badius Fr. Stereum purpureum Pers. Clavaria flaccida Fr. Geaster Schmideli Vitt. Id, fimbriatus Er, ENG 2e ENVIRONS DE PARIS Nous quittons cette riche localité, et nous nous dirigeons versle Calvaire. En trav2rsaat un bois de chênes, nous ramassons : Lepiota procera Scop. Cortinarius croceo-cæruleus Fr. Clitocybe laccata Fr., var. pro- Id. hemitrichus Pers. xima Boud.; nous ne récoltons Coprinus lagopus Fr. presqueexclusivement que cette va- Lactarius quietus Fr. riété à ce moment de l'année. Boletus badius Fr. Mycena pelianthina Fr. Id. erythropus Kromb. Après avoir traversé une gorge, nous faisons une halte à la fon- taine Sanguinède pour prendre le repas que nous ayons apporté dans notre boite. Quelques intrépides continuent à explorer les environs el nous apportent : Tricholoma equestre Fr. Clavaria ericelorum Pers. Collybia conigena Fr. Uslulina vulgaris, Ascomycète Paxillus atrotomentosus Fr. formant une croûte noire sau- Gomphidius viscidus Schæff. poudrée de conidies blanches, sur Lactarius rufus Fr. les troncs de hêtres. La troupe entière repart vers la Gros Fonteau. Un beau Geoylos- sum en nombreux échantillons de grande taille est signalé par M. Boudier, c'est le Geoglossum glabrum de Cooke. Quelques individus de Cordiceps ophioglossoides provoquent l'enthousiasme des amateurs d’Ascomycètes. L’exploralion métho- dique de la région que nous traversons continue, nous relevons les noms des espèces suivantes : Lepiota procera Scop., quelques Tricholoma virgatum Fr. magnifiques échantillons sont si- Id. resplendens Fr. gnalés par MM. Bernard, Feuilleau- Collybia radicata Fr. bois et Locré. M. Feuilleaubois Pholiota marginata Fr. nous dit en avoir observé dontle Cortinarius eroceo-caru:eus Fr. chapeau atteignait jusqu'à 55 ce. de @) diamètre. (D Espèce rare. Gette espèce a été déjà trouvée par M. Boudier, à l'état jeune, non étalé d'un beau bleu foncé. L'échantillon actuel, trouvé par M. Grillet, lui a rappelé une figure de Persoon où la plante était bien représentée. — 65 — COSTANTIN Cortinarius cristallinus Fr. Polyporus betulinus Fr. Coprinus deliquescens Fr. Id. fusco-purpureusBoud. Id. picaceus Fr. Fistulina hepatica Fr. Lactarius pallidus Pers. Thelephora fimbriata Somm. Id. turpis Wein. (comes- Dædalea unicolor Fr. tible d'après M. Rolland). Lycoperdon umbrinum Pers. Marasmius splachnoides Fr. Id. velatum Vitt., très Boletus edulis Bull. bien figuré dans Micheli. Quand nous arrivons au Gros Fonteau, le jour commence à baisser, le brouillard devient plus épais et donne un grand charme au paysage. Les hêtres présentent une richesse incalculable de tons; leur feuillage entièrement rouge ou jaune se détache sur le vert sombre des arbres qui ont gardé leur couleur première. Les allées couvertes de feuilles apparaissent comme des raies d'un jaune rougeâtre dont l'extrémité se perd dans la brume. Le froid commence à devenir vif, il faut reprendre sa route et s'arracher à la contemplation du beau spectacle que nous avons sous les yeux. De nouvelles richesses nous attendent encore : Pholiota caperata Fr. Flammula Tricholoma Fr., que Psilocybe leucotephrus B. et Br. Stropharia squamosa Er. M. Peltereau nous signale; cette espèce a élé quelquefois placée parmi les Inocybe. Hebeloma sinapizans Fr. » strophosa Fr. Cortinarius callochrous Fr. » purpurascens Fr. » fulgens Fr., var. sul- furinus Quél. Pleurotus dryious Er. » corticatus Fr. ». ostreatus Fr. Bolelus chrysenteron Bull. Merisma sulfureus Fr. Clavaria rugosa Bull. Id. dendroïdes Fr. Craterellus cornucopioïdes Pers. La nuit tombe tout à fait; nous ne pouvons cependant quitter la forèt sans avoir récollé la grande rareté des environs de Paris, le Clavaria coralloides Linn. Cette plante est bientôt signalée en J — 66 — ENVIRONS DE PARIS haut d’un arbre mort, mais malheureusemert hors d'atteinte. Les plus jeunes hésitent, heureusement que M. Peltereau. est plus courageux qu'eux; on le hisse en haut de l’arbre, le corail blanc est abattu et chacun de nous en emporte une précieuse touffe. Deux autres raretés se présentent encore sur un arbre voisin : Pholiota adiposa Fr. et Armillaria mucida Fr. nous les logeons tant bien que mal dans notre boîte quiest pleine. Il est temps de battre en retraite, car nous serions obligés d’a- bandonner les plus belles trouvailles faute de place. En tout 246 espèces. Excursion de Montmorency (6 novembre 1886). MM. Boudier, Bourquelot, Costantin, Grillet, Rolland, membres de la Société, et M. de Saint-Avid, médecin à l’Isle-Adam, ont pris part à l’excursion. Nous passons devant le fort de Montmorency et commençons à explorer les buissons qui se trouvent à gauche de la route, nous y rencontrons les espèces suivantes : Amanita recutita Fr. Lenzites variegata Fr. Lepiota procera Scop. 7 _ Boletus chrysenteron Bull. Clitocybe brumalis Fr. Merisma frondosus Fr. Id. rubescens Quél. Thelephora fimbriata Somm. Mycena rubella Fr., rare. Dacrymyces inconnu. Id. debilis Fr. Scleroderma vulgare Fr. Russula integra Fr. Leotia lubrica Scop. Marasmius Bulliardi Quél. Bulgaria sarcoides Pers. En revenant vers la route nous ramassons : sur un arbre mort, le Pholiota squarrosa Fr. et sur un vieux Saule creux le Polypo- rus salicinus Fr. Der Rs COSTANTIN Nous arrivons sur la hauteur, à l'endroit nommé Croix blanche. Là nous entrons dans le bois à gauche en nous dirigeant vers quelques pins qui se trouvent en cet endroit, et nous y prenons : Mycena Sevnii Quél. Polyperus ovinus Fr. Mycena epipterygeius Fr. Id. Schweinitzii Fr., grande Paxillus involutus Fr. rareté, trouvé pour la première fois Lactarius vietus Fr. par M. Boudier à Montmorency. Id. rufus Fr. Cette espèce a été rencontrée Boletus luteus Linn. plusieurs fois à Fontainebleau. Boletus badius Fr. Id. bovinus Linn. À quelques pas de cet endroit, M. Boudier nous signale une lo- calité du Clavaria ericetorum Pers. (ou CL. argillacea); malheu- reusement cette intéressante Clavaire ne se présente pas à nous cette fois (1). Nous nous dirigeons alors vers un marais qui nous présentera, nous annonce M. Boudier, de très intéressantes espèces. Nous y trouvons, en effet : Naucoria cerodes Er. Lactarius glyciosmus Fr. Psilocybe udus Er. Marasmius oreades Bolt. Id. ericæus Fr. Un Helotium nouveau, blanc et Cortinarius hemitricus Fr, translucide sur de vieilles feuilles. Hypholoma dispersum Fr. Un autre est signalé sur les carex. Nous abandonnons à regret cette riche localité pour nous diriger vers le château de la Chasse; chemin faisant nous relevons les es- pèces suivantes : . (D Elle avait été trouvée à l'excursion de Fontainebleau et a été retrouvée un peu plus tard É Herblay, voir l’excursion du 20 noyembre, Ds ENVIRONS DE PARIS Tricholoma cinerascens Fr. Clitocybe nebularis Fr. Cortinarius miltinus Fr. Id. duracinus Schæf. Id. collinitus Fr. Id. elatior Fr. tout le long du sentier conduisant au chä- teau de la Chasse. Hypholoma lacrymabundum Fr. Pleurotus pinsitus Fr., sur un tas de bois près de la route. * Polyporus ignarius Fr. Id. fumosus Fr. Trametes suaveolens Fr. PhallusimpudicusSchæff., encore à l'état d'œufs, au château de la Chasse même; il suffit de fouiller la terre pour arracher plusieurs Id. sublateritium Fr. Phallus reliés entre eux. Id. v. squamosa Cooke. Stropharia squamosa Fr., rare, près du château de la Chasse. En tout 136 espèces. Excursion d’'Écouen (13 novembre 1886). MM. Boudier, Bourquelot, Costantin, Finance, Grillet, Rolland, membres de la Société, assistent à l’excursion, M. Hua, licencié ès- sciences naturelles, M. de Saint-Avit, docteur en médecine, et M. Legrelle, docteur ès-lettres, se joignent à nous. M. Costantin nous annonce qu'il vient de recevoir au Muséum deux champignons intéressants, l’Æydnum erinaceum, trouvé par M. Sausset sur un pommier à Chaumont-sur-Taronne, et un cham- pignon singulier trouvé dans une cave de l’entrepôt, blanc ayant l’aspect d’une clavaire. M. Planchon a décrit une semblable mons- truosité chez le Pleureotus ostreatus, les conidies et les spores trouvées sur l'individu actuel sont bien celles qui ont été décrites sur cette espèce. M. Costantin présente également de la part de M. Morot l’Xy- grophorus arbustivus trouvé par lui à Verrières. — 69 — COSTANTIN M. de Saint-Avit offre également à M. Boudier plusieurs cham- pignons récoltés à l’Isle-Adam. M. Legrelle nous montre la récolte faite par lui la veille aux en- virons de Rouen, nous y remarquons le Psalliota hemorrhoida- rid. Les espèces récoltées pendant cette course sont : HYMÉNOMYCÈTES. Lepiota acutesquamosa Weinm. Tricholoma albo-brunneum Fr. Id. saponaceum Fr. Id. album Schæff. Id. terreum Sow., qui forme des cercles de sorcières très nets. Collybia rancida Fr. Omphalia fibula Fr. Hygrophorus discoideus Fr. Id. virgineus Fr. Id. limacinus Scop. Flammula gummosa Fr. Cortinarius duracinus Schæff. Id. cyanescens. Id. anomalus Fr. Id. brunneus Pers. Id. Bulliardi Pers. Inocybe geophila Fr. Hebeloma elatus Batsch. Id. crustuluniformis Fr. Naucoria scolecinus. Hypholoma lacrymabunäum Fr. (velutinum de Fries). Psathyrella gracilis Fr. Lactarius mitissimus Fr. Id. quietus Fr. Id. insulsus. Id. pyrogalus Fr. Marasmius fœtidus Fr., espèce rare. Id: epiphyllus Fr. Polyporus ulmarius Fr Id. applanatus Fr. Clayaria muscoides Linn. Id, falcata Pers. Id. cristata Pers. ASCOMYCÈTES. Helvella crispa Fr. Helminthosphæria clavariarum Desm. Isaria farinosa Fr. En tout 149 espèces. — 10 — ENVIRONS DE PARIS Excursion d'Herblay (20 novembre 1886). MM. Boudier, Costantin, Grillet, Morot, Parisot, Rolland, mem- bres de la Société, et MM. Cuisin et de Saint-Avit assistent à l’ex- cursion. Nous suivons le chemin de fer du côté de la sortie de la gare, nous passons de l’autre côté sous le premier pont; nous traversons la plaine jusqu'au Parc Barachin dont nous longeons le mur en faisant ainsi le tour du parc. Avant de passer sous le pont du chemin de fer, nous trouvons : Tricholoma Russula Fr. Lactarius theiogalus Fr, Clitocybe dealbata Fr. Schizophyllum commune Fr, Collybia atrata Fr., sur charbon trouvé par M. Parizot. ou terre brûlée. Clavaria muscoides Fr. Collybia cirrhata Fr. Id. ericetorum Pers, rare Hygrophorus virgineus Fr. Id. fusiformis Sow. Entoloma sericeus Fr. Polyporus pictus Fr. Flammula carbonaria Fr. Hydnum auriscalpium Linn., sur Cortinarius castaneus Fr. les cônes de pins. Gomphidius viscidus Fr. Peziza leiocarpa Curr., inté- Nolanea mammosa Fr. ressante; espèce trouvée sous les Psalliota xanthoderma Gen. pins par M Morot. Lactarius deliciosusFr. En traversant la plaine, avant d'arriver aux murs du parc, nous: notons sur des tas de fumier : Aleuria vesiculosa Bull,. de la grosseur des deux poings. Ciliaria subhirsuta Schum. Ascophanus saccharinus Curr. En contournant le parc : COSTANTIN Tricholoma pessundatum Fr., Nolanea pascua Fr. sous les peupliers. Naucoria cucumis Fr., déjà trouvé Tricholoma rutilans Fr., sousles dans la précédente excursion pins. d'Herblay; bonne trouvaille pour Clitocybe gilva Fr. les environs de Paris. Id. nebularis Fr. Marasmius orcades Bolt. Id. hirneola Fr. Craterellus pusillus Fr. Collybia stipitaria Fr. Dictyolus retirugus Quél. Hebeloma strophosa Fr. Tulostoma fimbriatum Fr. Galera tener Fr. Quelques Ascomycètes : Acetabula villosa. Peziza grandis Pers. Id. Polytrichina Pers. En tout 15? espèces. Excursion de Montmorency (4 décembre 1886) — Gelée à 4-50. MM. Boudier, Gillet, Morot, Rolland, membres de la Société, et M. Cuisin, assistent à l’excursion. Nous trouvons encore une grande quantité d'Hymenomycètes complètement glacés mais encore en très bon état de conservation; c’est la dernière excursion pour les grandes espèces. A la mare des Champeaux, près du fort de Montmorency, nous trouvons l’Æygrophorus conieus. Au sommet du chemin qui descend au fond des Aulnes nous ra- MASSONS : Galactinia cochleata Linn. Thelephora terrestris Ehr. Geaster hygrometricus Pers. Une espèce assez rare aux environs de Paris et souvent con- = 79 — ENVIRONS DE PARIS fondue avec l’'Omphalia pseudoandrosacea se présente à nous au fond des aulnes, l'O. umbellifera. Le Marasmius epiphyllus s'ajoute à nos trouvailles. Nous arrivons sous les pins de Piscop chargés de givre et nous récoltons : Amanita muscaria Pers. Russula fragilis Er. Id. mappa Fr. Id. ochroleuca Fr. Id. rubescens Pers. Boletus badius Fr. Tricholoma saponaceum Fr. Id. variegatus Fr. Clitocybe metachrous Fr. Id. luteus Linn. Collybia maculata Fr. Id. bovinus Linn. Hygrophorus hypothejus Fr. Sur le plateau de la tuilerie. Inocybe lanuginosus Fr. Lactarius torminosus Fr. Lactarius rufus Er. , Tricholoma acerbum Fr. Id. obnubilus Fr. BoletusversipellisFr.,var.rouge, Id. theiogalus Fr. Peziza rutilans Fr. Mais la découverte principale de l’excursion est celle du Péy- chogaster albus et d’un autre Ptychogaster blanc appartenant ma- nifestement au l’olyporus amorphus. — 78 — ESSAI D'UN CALENDRIER ù DES CHAMPIGNONS COMESTIBLES DES ENVIRONS DE PARIS PAR M'LÉON ROLIEAND: Mon intention ne peut pas être de donner, en quelques pages, une étude bien approfondie des champignons comestibles (1). Un ouvrage en cours de publication sur cet intéressant sujet et que je voudrais voir entre les mains de tous ceux qui sont ap- pelés à donner des conseils, en pareil cas, comme les pharma- ciens et les médecins, atteint tout à fait ce but; je veux parler du bel atlas de MM. Richon et Roze, dont on ne saurait trop féliciter les auteurs. Une autre publication que J'aurais été très heureux de trouver quand jai commencé l'étude des champignons, car elle m'aurait épargné bien des tâtonnements avec ses détails pratiques et son glossaire, est l'excellent petit traité de M. Forquignon illustré des dessins si fins et si clairs de M. Quélet. Ce traité nous initie promptement aux genres, mais seulement aux genres. (1) Ce travail, dépouillé à dessein de tout élément scientifique,.n’a pas d'autre prétention que d'attirer l'attention des personnes qui s'intéressent aux choses de li nature vers l'étude des champignons, a — CALENDRIER DES CHAMPIGNONS C’est là la première étude à faire, et je me rappelle le temps où j'avais la seule ambition de pouvoir les définir. Le but que je me propose ici estsimplement de passer enrevue, en suivant le cours des saisons, les espèces les plus communé- ment employées à l’alimentation et de les caractériser par quel- ques traits saillants, tout en faisant bien connaitre, au fur et à mesure que nous les rencontrerons, les champignons dangereux que l’on peut confondre avec elles. Je bornerai cette étude aux en- virons de Paris, en souhaitant que mon exemple, s'il est trouvé bon, soit suivi dans d'autres régions où d’autres espèces comes- tbles sont en usage, et je la ferai précéder des considérations sui- vantes. Les gens de la campagne qui vont à la recherche des champi- gnons n’ont pas, le plus souvent, de connaissances fondées sur une classification sérieuse ; ils ne les distinguent que par des re- marques qu'ils se sont faites à eux-mêmes, ordinairement appli- cables seulement à leur localité. — Ces remarques, basées sur un trop petit nombre d'espèces poussant à la portée de leurs ha- bitations sont insuffisantes, et il leur serait quelquefois bien dif- ficile de les préciser. . Je suis pourtant persuadé, qu'avec leur routine, ils connaissent bien les champignons auxquels ils ont affaire, mais je crois aussi qu’ils sont de mauvais éducateurs pour les personnes qui les ac- compagnent et qui seront sujettes à faire de funestes méprises lorsqu'elles se trouverort livrées à elles-mêmes. Les cueilleurs de champignons ont souvent l'habitude de les couper sur pied, méthode qui a le double but de ne pas détruire le mycélium (1) en arrachant la plante, ce qui fait que le lendemain, ou les jours suivants, on peut en trouver d’autres à la même place @) Le mycélium se présente sous forme de fils blancs très fins et très délicats rampant sous la terre ; c’est de là que naissent les champignons. — 75 — ROLLAND et de ne pas salir leur récolte avec la terre ou le sable qui adhère toujours au pédicule. Combien cette méthode est dangereuse, lorsqu'elle est suivie par de nouveaux adeptes; car nous savons qu'un caractère im- portant et qui désigne souvent un champignon comme des plus vénéneux se rencontre précisément à la base du pied et est quel- quefois caché sous la terre. Les changements de localités causent aussi des surprises, et Jai été frappé des différences dans la taille et dans le port pour des espèces identiques, éloignées seulement de quelques kilome- tres. On comprend alors que, pour bien des motifs, les amateurs qui n'ont qu'une éducation de routine et ne raisonnent que par des analogies douteuses, sont sujets à se tromper. J'arrive donc à dire qu'il y à un devoir humanitaire tout tracé pour les membres de la Société mycologique ; c'est celui de re- faire l'éducation des chercheurs de champignons, qui sont ordi- nairement plus écoutés que les vrais connaisseurs, et de leur in- diquer la méthode: vraiment rationnelle suivie par MM. Richon et Roze. Un point de vue sur lequel je me permets d’insister, c'est que les conseils à donner aux amateurs de champignons comestibles ne doivent pas s'adresser à la légère, car nous ne savons pas tou- jours sur quel terrain nous jetons notre semence, et si je crois utile de contrôler ou réformer la méthode de ceux qui sont con- nus pour faire ce genre de recherches, je crois aussi prudent d'é- tre très circonspect quand on aura affaire à un novice. Les journaux qui s'adressent aux masses ne négligent, de leur côté, aucune occasion d’inspirer la terreur en parlant des empoi- sonnements. Leur zèle est louable, mais je suis sûr qu'il n’est guère efficace, et un vœu que je désire exprimer ici, c'est qu'ils puissent faire connaître, un jour, les espèces coupables, que nous verrions ore CALENDRIER DES CHAMPIGNONS probablement réduites à un petit nombre, toujours les mêmes, qu'il serait alors facile de désigner tout spécialement. Ce vœu ne peut être réalisé que par les connaisseurs de cham- pignons; c’est donc à nos confrères que je m'adresse, pour les prier de renseigner la presse sur ce point très important quand un ac- cident se produira dans leur région, et de faire parvenir ces ren- seignements accompagnés d'échantillons au bureau de notre So- ciété qui en ferait l’objet d’un commentaire dans son plus prochain bulletin. Qu'il me soit permis, maintenant, de remercier mon cher maitre et ami M. Boudier qui depuis plusieurs années déja m'a fait con- naitre tant d'espèces intéressantes et je crois être en même temps l'interprète des personnes qui suivent nos herborisations du sa- medi auxquelles sont conviés tous les amateurs de champignons, en lui payant ici mon tribut de gratitude. Je dois aussi les mêmes remerciements à M. Gillet qui a bien voulu étre mon pre- mier guide avant mon arrivée à Paris et je lui suis bien recon- naissant dela correspondance établie, depuis longtemps déjà, entre nous et si précieuse pour moi. Ë Le genre qui peut intéresser les chercheurs de champignons co- mestibles pendant les froids rigoureux, c’est-à-dire dans les deux premiers mois de l’année, est celui dela 7ruffe qu'on trouve dans bien des endroits en France, au nord comme au midi, mais sa vé- ritable apparition se produit surtout en décembre, après les pre- mières gelées; je me réserve donc d’en parler plus au long à cette époque. 6 Sa recherche doit se faire dans les bois à sol calcaire et on a remarqué que la présence de certains arbres, comme les noisetiers, es bouleaux, les châtaigniers, les marronniers, les lilas et surtout = ROLLAND les chénes et les charmes était utile et qu'une végétation maigre et mème nulle sous ces arbres indiquait plus spécialement un terrain favorable. Nous savons que les habitants du Périgord dressent les porcs à cette chasse, mais à Paris, cet animal aurait si mauvaise grâce que je ne puis guère le recommander avec succès; heureusement qu'il est remplacé avec avantage par les chiens, etnous apprenons avec Tulasne (1) que les Italiens, que nous pouvons imiter en cela, se servent entre autres du caniche que nous connaissons si bien comme susceptible d'éducations diverses et que son intelligence a rendu aujourd'hui le commensal de la meilleure société. Peziza Coccinea. PL 1, fig. 1. — Au mois de mars et même en janvier et février, si la température est douce, on peutse mettre en quête d’une petite espèce à la couleur éclatante et connue sous le nom de Coceigrole ou Coccigrue : je veux parler de la pe- zize que nous nommons coccinea (genre sarcoscypha de Fries) (2). Les enfants la connaissent bien dans certaines localités, et la man- gent même crue, comme une friandise, avec un peu de beurre qu'ils mettent dans la cupule. Rien n’est plus joli que de voir, au premier printemps, cette pe- zize en forme de coupe pédiculée de { à 3 centimètres de large et autant de hauteur jonchant avec les brins de hois sur lesquels elle adhère les endroits moussus des foréts; elle aime les terrains caleaires et on l’aperçoit sous les haïes, le long des bois, dénon- cée par la couleur de son réceptacle d’un rougé vif qui se détache () Fungi Hypogæi, p.162. « Les Milanais viennent facilement à bout de dresser des chiens Barboni en les exerçant à trouver en quelque lieu qu'on la cache une truffe qu’on leur a fait flairer et qu'on renferme ordinairement duns une petite boîte sphérique et percée de trous. » — On peut dresser de la même manière les braques, les épagneuls, les chiens de bergers, ete. @) Pour la classification des Discomycètes charnus, consulter celle de M. Boudier, Bull, de la soc. myc., n° 1, mui 1885, p, 07. En Les CALENDRIER DES CHAMPIGNONS sur le vert des mousses, ou la couleur sombre du sol et des feuilles mortes. Son extérieur d’un rose de chair se couvre à la base d’un duvet blanc qui s’épaissit en tomentum sur le pied par lequel ce cham- pignon s'attache aux petites branches tombées. Quelquefois on le trouve sans pied et à peu près non duveté. Fausses Morilles ou Oreillons. Peu de temps avant les morilles, c’est-à-dire dans les premiers jours de mars, mais se continuant avec ces dermères, en avril, on rencontre dans les bois plutôt argilleux et accidentés une grande pezize de 10 à 12 centimètres de diamètre et plus que son intérieur très plissé e} contourné a fait dénommer venosa (genre Discotis de M. Boudier), pl. 4, fig. 2. : On en trouve généralement plusieurs ensemble; ellessont brunes en dedans, et blanchâtres par-dessous, avec un pied plus ou moins court, et quand elles sont fraiches elles ont une odeur très singulière d’eau de Javel. Cette pezize et sa voisine Discrotis retieulata connues dans cer- tains endroits sous le nom de Fausses Morilles ou Oreillons sont comestibles et se vendent sur les marchés. L’odeur d’hypochlo- rite qui est tres fugace disparait à la cuisson. Morilles. C'est de mars en avril que se fait la poussée des morilles. Parfois elle se prolonge en mai, comme elle peut aussi se produire avant (1), mais ordinairement ces espèces accompa- gnent les premières fleurs de l’année . C’est le moment où les bois commencent à verdir, et où la cam- pagne est déjà recherchée des promeneurs avides de respirer l’air pur et tiède de la saison nouvelle. Ces champignons se rencontrent dans bien des endroits diffé- (1) M. Boudier, Bull. de la S. Bot. de Fr.,t. XXXI, séance du 18 avril 1884. 0) ROLEANHE rents, habités ou en friche. On les trouve le long des chemins, dans les ornières, sur les talus, dans les champs et quelquefois là où on ne pourrait guère soupconner leur présence, dans des jar- dins, des serres et des cours, mais c’est dans le voisinage de toutes espèces d'arbres et plus fréquemment peut-être, sous des frénes et des ormes, qu'il faut les chercher dans les environs de Paris. Quoi qu’on n'ait jamais trouvé de Morilles poussant manifes- tement sur un débris de bois, nous savons déjà qu’elles peuvent venir sur le topinambour (1) et nous pouvons dire que l’humus de certains végétaux favorise plus où moins leur développement. Nous trouvons, dans notre zône, trois principales espèces, qui sont : Le Morchella esculenta et sa variété rotunda, les M. co- nica et semi-libera ; le M. rimosipes qu'on trouve également ; n'étant, d'après M. Boudier, qu'une forme du semi-libera à pied plus fort et plus sillonné par l’âge. Le Morchella semi-libera ou rimosipes, pl. 2, fig. 1, est le type du genre Mitrophora de Leveillé. Il differe génériquement des autres parce que son pied re con- tinue pas le bas du chapeau ; il est fixé plus haut, intérieurement, à peu près à la moitié, si bien que le rebord de ce chapeau est profondément détaché. De là le nom de semi-libera. Cette espèce, à première vue, est très particulière par ses al- véoles moins profondes, l'aspect moins charnu et aride de son cha- peau qui se termine en dôme pointu et par la disproportion entre celui-ci et son pied relativement plus long que dans les autres. Le Morchella conica, pl. 2, fig. 2, présente un peu la forme d’un tronc de cône à arêtes émoussées et montre des alvéoles al- longées, tandis que dans l’eseulenta, pl. 9, fig. 3, elles sont plutôt arrondies. Cette dernière morille a une forme plus globuleuse et est en général plus grosse. VWerpa. Quand le printemps s’est prononcé, on peut récolter aussi les Verpa digitaliformis et krombholatr. (1) M. Roze, Bull. de la S. Bot. de Fr.,t, XXX, séance du 30 mars 1883. men CALENDRIER DES CHAMPIGNONS Ces espèces ont le port de la morille, mais sont plus petites. Elles s’en séparent essentiellement en ce qu’elles n’ont pas d’al- véoles; le pied qui est cylindrique, uni, laisse le rebord libre, mais s'attache au fond du chapeau, au lieu de s’'arrèter à moitié, comme dans le Morchella semi-libera. Ce chapeau, dans le V. Xrombholzii, pl. 8, fig. 1, est plus ou moins conique ou oblong, avec des plis longitudinaux ; il est d’un brun verdätre dans les clairières et d’un jaune ochracé sous les couverts. Le pied, d’un blanc jaunâtre, présente des squames donnant l’ap- parence de stries transversales ondulées rubescentes. Dans le V. digitaliformis, pl. 3, fig. 2, le pied a même appa- rence, avec des squames formant, peut-être, deslignes plus droites et plus fines, mais le chapeau est très dissemblable; il accuse la forme d'un dé à coudre, et au lieu de plis longitudinaux, il pré- sente plutôt des stries ou des côtes. Ces deux Verpa poussent dans les mêmes endroits que les mo- rilles. Helvelles. C'est vers la fin d'avril et en mai que se rencon- trent les premières Helvelles. Ce genre de champignons rappelle aussi les morilles, mais de très loin, car leur chapeau ne présente pas d’alvéoles; maintenant, au lieu de former une surface simple, comme dans les Verpa, il est découpé ici en deux ou plusieurs lo- bes ou fragments dressés en forme de mitre et plus ou moins sil- lonnés et contournés. Le pied est cylindrique, comprimé ou non, uni avec quelques lacunes, ou bien très sillonné et lacuneux, à côtes plus ou moins obtuses ou aigues. Les helvelles se récoltent dans les terrains argillacés ou sablon- neux, mais surtout dans les endroits calcaires. A l'encontre des espèces précédentes qui ne se montrent qu'au printemps, ce genre a des représentants dans toutes les saisons, et même l'espèce dont nous allons nous occuper, tout d'abord, se HA ROLLAND voit en automne comme en mai, je veux parler de l'Æelvella sul- cata. Le chapeau de ce champignon, pl. IV, fig. 4, est brunâtre ou noirâtre avec un reflet un peu bleu, par suite de la sortie des spores. Le pied gris brunâtre ou cendré Jaunâtre, plus plein que celuide VA. lacunosa, autre espèce d'arrière saison à chapeau noir, est aussi plus court et plus trapu. Il présente des côtes longitudina- les formant des lacunes assez profondes, d'où le nom de sul- cata. Nous avons trouvé cette espèce dés la fin de mai. L'Helvella albipes, pl. IV, fig. 2, qui se rencontre d'avril er mai est bien différent par son picd cylindrique, lisse et moins trapu. Son chapeau est également noir primitivement, mais plus tard il brunit et prend l'aspect de celui de l’Æ. monachella, quipourrait bien n'être, comme le soupçonne M. Boudier, que l’état plus avancé de l'albipes; nous avons récolté ces deux variations à quelques jours de distance sur le même emplacement. Peziza Acetabulum et leucomelas. En recher- chant les Helvelles printanières, on peut aussi rencontrer une pe- zize comestible que sa forme très élégante, rappelant une coupe, a fait nommer Acetabulum (genre Acetabula de Fuckel). Ce genre dont notre pezize est le type montre entre autres ca- ractères, des côtes ramifiées et des sillons très remarquables se prolongeant du pied sur les flancs extérieurs. Il y a là une analogie avec le pied de certaines Helvelles. Ces côtes blanchâtres sont bien prononcées dans l’4. Acetabu- lum, pl. V, fig. 4, qui est brune à l'extérieur comme à l’intérieur du réceptacle. Une autre espèce appartenant au même groupe et qui peut être regardée aussi comme comestible quoique moins succulente, l'A. jeucomelas, pl. V, fig. 2, atteint quelquefois la même taille, d’en- viron 7 à 8 centimètres de haut sur 5 à 6 de diametre, et pousse à la méme époque dans les terrains calcaires plantés de pins. 6 CALENDRIER DES CHAMPIGNONS Celle-ci, comme son nom l'indique, est blanchätre à l'extérieur et foncée et même noire à l'intérieur; son pied porte des côtes bien visibles mais cependant beaucoup moins prononcées que dans la précédente. Sa teinte générale est d’un gris cendré passant par toutes les nuan- ces du blane au livide. Je dois limiter aux descriptions précédentes la revue très rapide que je fais des Discomycètes printaniers les plus communsdesenvirons de Paris etsusceptibles d’étrerécoltés au point de vue alimentaire. Il n’y a pas dans cet ordre d'espèces vénéneu- ses, mais il faut toujours avoir soin de les récolter dans un bon état de fraicheur (1), car nous savons que l’ingestion d’un champignon avancé peut déterminer un empoisonnement. Je terminerai monexamen par l'observation suivante : certaines pezizes semblent, par leurs caractères extérieurs et leurs spores ef par leurs époques de végétation, se rapprocher soit des Morilles et des Verpa, soit des Helvelles et des Gyromitrés et former ainsi des séries parallèles, Les champignons qui vont nous occuper maintenant, à cette époque de l’année, appartiennent à l’ordre des Hyménomycètes et plus particulièrement à la famille des Agaricinées. Ce sont les espèces à feuillets que tout le monde connait sous la dénomination particulière de Champignons, et pour la récolte des- quels il faut agir avec la plus grande circonspection, car dans ce groupe il y a de nombreux poisons et la non observance des ca- ractères peut causer de très graves accidents. Pour ceux qui récoltent des Mousserons qui sont de nature bien définie, la réflexion que je viens de faire «peut paraitre superflue ; cependant, s'ils avaient bien présent à l’espritque certaine Amanite (1) M. Forquignon : Bull. de la S.myc., n° 3, mai 1886, page 195. Sur le rôle des ptomaïnes et des leucomaïnes dans les empoisonnements par les champignons, = = ROLLAND ‘peut se rencontrer sous leur main, ils auraient certainement la crainte qu'une personne qui lés accompagne, qu'un enfant, par exemple, puisse faire confusion, efne joigne à la récolte une espece très redoutable, Mousserons. Sous le nom de Mousserons je réunirai les Trieholoma gambosum, Georgir et albellum dont les caractères pa- raissent si voisins que l’on peut très bien les regarder, suivant l'ap- préciation de M. Boudier, comme une même espèce à divers états de développement, ou variant encore suivant l’état atmosphérique dans lequel elle est récoltée. Ces champignons commencent à paraître aux environs de la Saint Georges, d'où le nom de Tricholoma Georg, et leur pous- séese prolonge en mai et juin. A cette époque de l’année, les excursions mycologiques sont d'autant moins fructueuses que la végétation est plus active, mais la splendeur de la campagne fait un peu oublier le peu de variété danses plantes qui nousintéressentplus particulièrement. Si lon remarque sur la lisière des bois et même dans les-prai- ries des trainées, en forme de cercles, de gazon plus haut et d'un vert plus foncé (1), ce sont là des endroits favorables à notre es- pèce qui aime le grand air, et se rencontre rarement dans la pro- fondeur des taillis. En visitant ces cercles et en écartant les herbes épaisses, on ne tardepas à trouver ces champignons blancs de toutestailles, depuis 2 à 5 centimètres jusqu à 10 et plus de diametre, pressés les uns contre les autres. J'en ai récolté aussi de très beaux spécimens dans les touffes d'orties où l'humidité se conserve davantage. Le Mousseron, pl. VI, présente un aspect trapu qui lui est tout particulier et a une forte odeur de farine (2). (1) Ces lignes cireulaires doivent être visitées toute l'année, car on y rencontre d'autres es- pèces. @) L'odeur de farine n'indique pas tonjours qu'un champignon est comestible, 0 \ Co CALENDRIER DES CHAMPIGNONS Son chapeau souvent bombé, très charnu, sec, d’un blanc met plus où moins taché de roux et à bords repliés en-dessous, donne au toucher l'impression d'une peau de gant; ses feuillets sont blancs, minces et serrés et forment un petit sillon circulaire en at- teignant le pied qui blanc également est relativement court, cylin - drique ou obèse et ne présente pas trace ni d'anneau ni de volve (4). Il continue le chapeau et ne peut pas s’en détacher sans se bri- ser. Amanita verna. Cette absence d'anneau et de volve est la principale différence qui sépare le mousseron d’une espèce tre ; dangereuse, l'Amanita verna, qu'on peut tres bien rencontrer dan ; le voisinage et qui prend son nom de ce que, la plus précoce du genre, elle se montre dès le printemps. L’ÀA. verna, pl. VII, est aussi entièrement blanche, son odeur d’abord peu prononcée ne tarde pas à devenir oéreuse, et rappelle celle de la pomme de terre crue fraichement coupée. Son éhapeau un peu visqueux, d'abord convexe puis étalé et lé- gérement déprimé, a de 5 à 8 centimètres environ de diamètre. Il n’est pas très épais, sa couleur est d’un beau blanc se tachart à la fin quelque peu de roux et de jaune. Ses feuillets blancs, assez larges et arrondis sur les bords du chapeau se rétrécissent en allant vers le pied, qu'ils n’atteignei:t pas et laissent un vide tout autour. Son pied est relativement allongé, plutôt gréle qu'épais, égalou atténué vers le sommet d’où descend un collier membraneux appliqué contre la paroi. Il sort d’une volve ou sac membraneux qui l'enveloppe étroitement à la base, se détache facilement et ne fait pas corps avec le chapeau. Ce dernier porte quelquefois des débris de la volve qui envc- loppe complètement la plante et la protège quand elle est jeune. (4) La volve est un petit sac membraneux plus ou moins entier duquel sort le pied de certait s champignons. . — 85 — ROTIE AND Le port de ec champignon cst généralement élancé et différe de celui du Mousseron, mais il faut cependant avoir toujours pré- sent à l'esprit que certaines formes des deux espèces peuvent se rapprocher, que la volve, si l’on arrache l’'Amanite, peut rester dans la terre et que le collier peut être plus ou moins lacéré et avoir disparu (1). En présence d'aléas aussi redoutables, les précautions les plus vulgaires ne sont jamais inutiles et il faut toujours veiller, en tout temps, à ce qu'un champignon à volve (la plupart sont très dan- gereux) ne se glisse pas dans la récolte. ; J'aurai l'occasion de reparler de l'Amanita verna quand nous chercherons les Pratelles qui poussent plus spécialement en autres saisons et pour lesquelles les différences avec les Ama- nites sont moins sensibles. Entoloma clypeatum. Je terminera l'exposition des champignons comestibles du printemps en parlant d’une espèce que les auteurs regardaient par fausse tradition comme véné- neuse et qui est aujourd'hui réhabilitée; c'est-à-dire de l'Entoloma elypeatum vendu sur les marchés de Toulouse et de Poitiers sous tes noms d'A garie où Mousseron des haies (2), sur celui de Ro- vhefort sous le nom de Potiron d'avril (3), et probablement dans bien d’autres endroits. Ce champignon est très abondant dans certaines localités au printemps. On le rencontre sur le bord des forêts, des champs, * sous les haies, sur lerevers des fossés, isolé ou en touffes. Ses formes sont un peu gréles. Il change de couleur suivant (1) C'est principalement duns le voisinage des bois qu’il faut faire bien attention, car c'est Ià eurtoutque les deux espèces peuvent se rencontrer; l’Æ{maniéa verna étant plutôt sylvestre, ct 1 :Mousseron plus champêtre poussant d'ordinaire dans les avenues, les près, ete. () MM. Roze et Poirault. Bull. de la Soc. Bot. de Fr. t. XXVII, séance du 9 juillet 1880. (3) M. G. Bernard. Champignons observés à la Rochelle et dans les environs: Paris, 1S82, — ette excellente flore peut servir de modèle, — 86 — CALENDRIER DES CHAMPIGNONS le plus ou le moins d'humidité, et son chapeau peu charnu, d’a- bord conique puis étalé, avec un mamelon proéminent au centre passe par différentes teintes. On le trouve grisjaunâtre, fuligineux et aussi livide, blanchâtre avec un reflet soyeux. Ses feuillets épais, larges, dentelés s’arrondissent pres du pied qu'ils rejoignent brusquement par un petit crochet. D'abord pâles, ils prennent une couleur rosée, puis chair de saumon. Son pied sans volve, fibrilleux, blanchâtre, plein dans le jeune âge se creuse de bonne heure, et généralement s'amincit de bas en haut. Il n’est pastres épais et égale à peu pres en longueur le diame= tre du chapeau qui, à l’état adulte, varie entre 5 et 10 centime- tres. Son odeur insignifiante d’abord devient ammoniacale (1); je l'ai toujours remarquée ainsi dans les nombreux échantillons rencon- trés aux environs du Hävre que j'ai habité plusieurs années; cé champignon est comme l’on voit répandu du nord au midi dela France, mais ne l’ayant jamais essayé, parce que j'étais persuadé qu'il était pernicieux, à cette époque, je ne peux dre s'il avait +, 5 À 2 È « l'odeur farineuse se développant au gout de l’'agaric des haïestde Toulouse et de Poitiers. Quoiqu'il en soit, depuis mon arrivée à Paris, aussitôt que j'ai eu connaissance de lanotice de MM. Roze et Poirault, j'ai écritau Hävre à mon ancien compagnon d’excursion, M. Couëdic, qui a bien voulu faire l'expérience de notre espèce dans toutes ses va= rations, et qui finalement l’a trouvée excellente, si bien qué mair- tenant il ne manque pas d'en faire usage. Je l'ai rencontrée aussi (1) Cette opinion a été émise par M, Gillet dans son grand ouvrage surles champignons qui croissenten France; voir dans ses planches l’Entoloma clypeatum quej'ai récolté tout sembla- le par un temp), attaché au ministère des Beaux-Arts, 4 bis, rue de Chateaudun, Paris, présenté par MM. Rolland et Boudier. Cuisi, dessinateur-lithographe, 39, rue de la Sablière, Paris, présenté par MM. Rolland et Grillet. Ducaaurour, inspecteur-adjoint des eaux et forêts, 5, rue Ber- nouille, Paris, présenté par MM. Finance et Rolland. Gazzer (Édouard), économe au pensionnat S'-Pierre, rue St-Mar- tin, 43, Dreux (Eure-et-Loire), présenté par MM. Feuilleaubois et Boudier. Liegaur(%), ingénieur, 59, rue Galilée, Paris, présenté par MM. Rolland et Costantin. LeGué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher), présenté par MM. Boudier et Peltereau. WeELrer, libraire à Paris, 59, rue Bonaparte (abonnement). ViaLa, professeur à l'École nationale d'Agriculture à Montpellier, présenté par MM. Flahault et Boudier. — 104 — MEMBRE CORRESPONDANT. M. d. Bernar», pharmacien à Pontarlier, Grande-Rue, Doubs, présenté par MM. Costantin et Rolland. G. Correz, imprimeur à Lolieny. SOCIÉTÉ MACOLOGIQUE DE FRANCE D'OMPENMRINE —0— 2€ FASCICULE Année 1SS7 —— TITLES — POLIGNY IMPRIMERIE GUSTAVE COTTEZ 1887 MEMBRES NOUVEAUX. depuis le {er janvier 1887 (suite). MEMBRES TITULAIRES ’ Bibliothèque de l’Université de Strasbourg (Alsace). * Bonwer Gaston, professeur de botanique à la Kaculté des sciences de Paris, 7, rue Amyot, présenté par MM. Costantin et Boudier, membre à vie. ï Bernar», pharmacien, Grande-Rue à Pontarlier, ancien membre correspondant, voir p. 104. (Précédent fascicule). Conpamy, étudiant en médecine, 7, rue de la Monnaie, La Rochelle, présenté par MM. Bernard, G. et Rolland. Drereurnes Ol (x{ÿ), chef d’escadron d'artillerie en retraite, 19, rue Beauveau, Versailles, présenté par MM. Boudier et Rol- land. Deracrorx, Georges, docteur en médecine, 20, rue Cuvier, Paris, présenté par MM. Costanlin et Rolland. FranauLr, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier, présenté par MM. Boudier et Costantin. Gapriez (É}), commissaire de surveillance administrative des che- mins de fer à Chartres, secrétaire général de la Société d'horti- culture et de viticulture d'Eure-et-Loir, présenté par MM. Feuil- leaubois et Gallet. GarzLAr», étudiant en pharmacie, 12-14, rue des Ursulines, Paris, - présenté par MM. Patouillard et Costantin. K. K. Naturhistorisches Hofmuseum Botanische Abtheilung, Wien (Autriche). Lecœur, pharmacien à Vimoutiers (Orne), présenté par MM. Bour- quelot et Rolland. * Manu Georges, 54, quai de Billy, Paris et Château d'Olivet, près Orléans, présenté par MM. Klincksieck et Peltereau, mem- bre à vie. MENtER, pharmacien, 1, place Graslin, Nantes, présenté par MM, Patouillard et Boudier. — 108 — De FERRY DE La BerLone. — Tubéracées et Hypogés. {Toutes les thèques remplies de spores + : : . . - … 12 ÎThèques en grande partie vides et comme avortées . . . . 13 (Chair sans ineæ 0bSCUr1OreS NON T. Melanosporum fe he parcourue par deslineæ obscuriores très marquées . . Ni: Verrues grosses, marquées, dures, saillantes, larges . . . . N2 1 Lie fines fnustes ten ALES EUR MUR RENE VA 14 Zone pellucide très marquée, zone aérifère sous-corticale nulle 15 Zone pellucide nulle, zone aérifère sous-corticale continue EEE NE AE ke T. Moschatum graveolens pes blanches très larges, peu serrées T.Moschatum vuloare Yeines blanches très fines, serrées, semblables à celles de la T.Brumale T. Moschatum suaveolens Péridium chagriné, noir où rouge Brun. à. ... | 17 Péridiumlisse, jaunâtre, rougeätre, pelure pomme de terre T. Requieni RU rougeätre fort odorante, lineæ obscur. très marquées, cortex épais” Eat LT RUE A opare grise, café au jait, moins odorante, lin. obscur. peu marquées, cortex DIU CE MEME NENTE . T. Rufum minusolens ÉTA CNE ME EAN . T. Mesentericum * (Lineæ obscuriores toujours immédiatement apparents sur une coupe 18 » » non apparentes au moment de la COUPE MU 19 que brun-suie, jamais à odeurde pétrole . 20 Ÿ chair brun-gris, à forte odeur de pétrole RS SE TES 23 (Linez obscuriores ne se montrant jamais mème sur des coupes vieilles PA 20 5 : lLineæ obscurioré es se montrant au bout de quelques heures . 22 Chair jaune brun, odeur de bergerie, verrues très fortes, saillantes . . T. Œstivum de mai Chair très brune, suie, odeur de beurre. aigri, verrues très saillantes T. Œstivum de novembre 21 het a 0 . * N1 et N2 indiquent des variétés non décrites encore de T. Melanosporuwm, ou des espèces très rapprochées. PRE NT AS | | | — 109 — De Kerry De LA BecLoNe. — Tubéracées et Hypogés. Us brun-violet, oleur agréable, spores presque sphériques crochues, 22 verrues fortes . . . . . . T. Uncinatum gros grains « « « verrues fincs . . SU AE T. Uncinatum petits grains Fossette basilaire profonde, spores elliptiques reticulées plus qu'al- ?3 VÉDIÉCHNENE … T. Bituminatum Ellipt. sporis Sans trou basilaire, spores sphériques réticulées plus qu'alvéolées PALE EN 2 . T. Bituminat. Sph. sporis ok Clair À le COMPARE MOULE DENE CEINRNTS DUR À OMAN SIC NO DS CURLONCS MERE IA ON RENE 26 (Excavation basilaire très marquée . . . . . T. Excavatum 25 : rue L |Pas d'excavation basilaire . À Do TE etes NS. 96 (Spores rondes finement et très régulièrement alvéolées T. Asa fœtida Lu EU LIQUE SRE AE NE RP ER ERe ; 27 97 |Spores très finement alvéolées . . . . . T. Macrosporum Spores très largement alvéolées : . . , . . T. Magnatum 28 ue revêtu d'un réseau de filaments . . . . . . . . 929 « sans réseau de filaments . + . . . . . fe 2H LGN 7 Me ans dur, spores AAEOLTÉS souvent bypogé Scleroderma geaster Tubercule mou, élastique ; 30 nn ou cavités du tubercule rondes et pleines . . . . 31 Celluieanaroisidiaphanes MiTes ER 35 (Spores oblongues Melanogaster Ambiguus |Spores lancéolées Melanogaster Variegatus 92 jPéridium jaune spores lancéoléesruguleusesHymenogaster Citrinus (Péridium ADTSNO UD RUN 2 7 RE A EURO (IT FEI T LEE 33 je gris, spores lancéolées ruguleuses RUE ï - + . Hymenogaster Lycoperdinus Péridium brun, chair brune 93 OUEN 0 ET REMPORTE Le, 2 34 * N3 indique une espèce non décrite et très rapprochée de T, Excavatum. — 110 — De FerRY DE LA BELLONE. — Tubéracées et Hypogés. Hymenogaster Mutieus Spores colorées, lancéolées, suspendues par la pointe 4 : Le colorées citriformes, suspendues par la base Te D eo PR AT NE . . . |. Hymenogaster Decorus (Péridium jaune olivâtre, spore oblongue, ellipsoïde, couleur olivâtre 35 RD EN Me do AA EN AC OPEN ME à Rhizopogon Luteolus Péridium blanc, puis olivätre et rose . Rhizopogon rubescens — 1 — PIPTOCEPHALIS CORYMBIFER NOUVELLE ESPÈCE DE MUCORINÉES BAR E Dre ONU EAINTINE Nous avons rencontré cet été une nouvelle Mucorinée du genre Piptocephalis, dont les filaments sporangiophores sont aussi re- marquables par leur mode de naissance que par leurs élégantes ramifications. Nous nommons cêtte espèce Piptocephalis corym- bifer. Cette moisissure s’est développée abondamment au laboratoire d'histoire naturelle de la Faculté de médecine de Nancy, sur du crottin de cheval abandonné sous cloche dans les premiers jours de juin, au milieu de plusieurs Thamnidium, Syncephalis, Mu- cor, etc. Elle croissait surtout aux dépens du Mucor rubens, espèce nouvelle à tubes sporangiaux non ramifiés, à sporange pourvu d'une courte apophyse et d’une membrane diffluente, hérissée de cristaux d'oxalate de chaux, à spores multinueléées, allongées, va- riant de 18u X ua 8u X 8 y, àcolumelle renflée, renfermant, en plus grande quantité que le reste du tube, des gouttelettes huileuses d’un rouge brique, qui se colorent, comme la chlororufine des Solanées, en bleu intense par l’acide sulfurique. La même réaction se produit sur la matière colorante orangée des spores et des filaments de plu- sieurs Pilobolus. Nous avons cullivé notre Péptocephalis sur du crottin bouilli où il forma de gracieuses forêts presque exemptes d’autres Mucorinées. Les filaments fertiles se dressent à une hauteur moyenne de 2 millimètres. Leur sommet se bifurque deux fois de suile dans des plans rectangulaires, de manière à simuler une ombelle comme — 119 — P. VurnremiN. — Piptocephalis corymbifer. dans le Piptocephalis fusispora Van Tiegh.; toutefois le pédicelle principal est plus long, par rapport aux branches, que dans cette dernière espèce. Le tube fructifère commence par ramper, conservant des parois minces dans cette portion horizontale. Des cloisons y apparaissent à une certaine distance du point où le filament se redresse, et se multiplient à mesure qu'on approche de ce point. La plupart de ces cloisons, et surtout les plus éloignées de la portion verticale, sont pourvues de renflements médians qui s’étirent en doigt de gant dans la direction du tube dressé, c'est-à-dire dans le sens du courant intracellulaire. Le fond de ces invaginations se dilate en vésicule, tandis que sa base subit un épaississement annulaire; on a finalement sur le milieu de chaque cloison un anneau rigide, sur- monté d'un sac à parois minces, semblable à celui que M. Van Tieghem a figuré chez le Piptocephalis mierocephala (1) et décrit dans plusieurs autres espèces. Au voisinage immédiat du tube dressé, le centre de la cloison reste à l'état de simple perle bril- lante. On trouve aussi des états intermédiaires. Par contre, le même processus est souvent poussé plus loin par la perforation du fond de l’invagination et la communication établie entre deux cel- lules voisines. Cette structure des membranes se retrouve avec quelques variantes dans les champignons les plus divers, même en dehors des Mucorinées. Elle est fréquente chez les Ascomycètes et nous l'avons récemment décrite en détail sur une Pézize (2). Le filament fructifère se redresse à une dichotomie. Mais ici plusieurs cas se présentent et leur étude est d'autant plus instruc- tive qu'elle nous fait voir dans une seule espèce des particularités considérées jusqu’à ce jour comme incompalibles. M.Van Tieghem (4) Nouvelles recherches sur les Mucorinées. (Ann. sc. naë. — 6° série: t. 1; 1875.— Fig. 173.) (2) Sur le Polymorphisme des Pézizes. Association pour l'avanc.des sc. — Congrès de Nancy, 1886. Un P. VuizLemin. — Péptocephalis corymbifer. divise, en effet, les sept espèces de Piptocephalis décrites dans ses deux premiers mémoires en deux séries basées sur la pré- sence ou l'absence de crampons (4). Or, le Piptocephalis corym- bifer nous offre à lui seul ces deux types d'organisation. D'ordi- naire le filament se bifurque deux lois de suite. Les quatre bran- ches ainsi formées en des points très voisins peuvent se dresser en une touffe de tubes sporangiophores. Parfois aussi, une ou plusieurs d’entre elles se bifurquent de nouveau tout près de leur origine, et l’on a une touffe plus fournie. Dans les deux cas, ces crampons font défaut. Plus souvent, une seule des quatre branches se dresse, tandis que la branche jumelle et les deux branches de l’autre dichotomie se développent en crampons recourbés, eux- mêmes ramifiés irrégulièrement en dichotomies. Entre ces deux extrèmes, on rencontre une série de transitions. Des rameaux de divers ordres, issus de hilurcations voisines du point de redres- sement, se développent en crampons, tandis que d'autres se dres- sent en tubes fertiles. Voici un exemple de ces cas compliqués : la deuxième bifurcation a fourni quatre branches dont l’une se perd en crampons que nous laissons de côté; la troisième en donne six, dont deux crampons et trois filaments dressés, tandis que la si- xième branche se bifurque encore une fois. Ce système comprend ainsi cinq tubes sporangiophores et trois tubes développés en crampons. Citons encore comme une exception le cas où les bran- Ches issues d’une première dichotomie restent rampantes pour de- venir ascendantes à une bifurcalion suivante. Dans tous les cas, le rhizoïde, comme le tube fructilère, est homologue d'une rami- fication de degré quelconque du filament d'abord rampant; mais le plus souvent, tige fertile et rhizoïde sont des branches dicholomi- ques de second degré. Nous nous sommes assuré que, malgré leur aspect si différent, (4) Loc. cit.; p.151. — 114 — P. Vuiccemn. — Piptocephalis corymbifer. les crampons des Syncephalis possèdent les mêmes rapports avec les tubes fructifères. Seulement le filament fertile, au lieu d’être le plus souvent une branche de la deuxième bifurcation, n'apparait généralement que vers la cinquième dichotomie. On ne peut saisir ces relations qu'en suivant attentivement le développement sur des rhizoïdes très jeunes. L'organisation que nous venons de dé- crire ne comble done pas seulement la distance qui séparait les Piptocephalis à crampons des Piptocephalis sans crampons; elle abaisse aussi une des barrières que les observations antérieures semblaient dresser entre les deux genres de la tribu des Syncé- phalidées (1). De nombreuses cloisons se forment dans les crampons et dans le filament dressé; leur apparition est assez tardive, et l’on en voit seulement un petit nombre au moment de la naissance des spo- ranges. Elles sont habituellement dépourvues de renflement cen- tral et d’appendice en doigt de gant. À peine voit-on dans les plus inférieures une perle centrale ou un peu déjetée sur le côté. Au sommet, le filament fertile forme dans le plan vertical une première dichotomie suivie, à une faible distance inégale d’ailleurs pour les deux branches, d’une nouvelle dichotomie dans le plan horizontal. Selon que les rameaux ainsi formés s’allongeront di- rectement ou après une nouvelle bifurcation, on aura une sorte de corymbe à quatre rayons ou davantage. Chacun de ces rayons se bifurque 4-6 fois dans diverses direclions, donnant des rameaux inégaux, mais, à de rares exceptions près, plus courts que les rayons principaux. Les dichotomies suecessives sont le plus sou- vent dans des plans rectangulaires. Des cloisons se montrent tar- divement; elles sont rares dans les ramifications ultimes. Des cannelures très accusées ornent le filament fructifère et les crampons. Elles sont beaucoup moins apparentes dans la portion (1) Voy. Van Tieghem ; loc. cit. page 442, — 115 — P. VuiLLeMIN. — Piptocephalis corymbifer. rampante, si ce n'est au voisinage des tubes dressés quand les crampous font défaut. Toute la moisissure prend en vieillissant une couleur d'un brun de cannelle, qui permet de distinguer à première vue le Péptocephalis au milieu des Mucor abattus. Le diamètre du tube fertile atteint son maximum un peu au- dessus du point de redressement, où 1l mesure 154. Il diminue ensuite de calibre etses bifurcations successives se rétrécissent au point de descendre à 4u à peine à l'insertion de la tête sporan- giophore. Les dernières bifurcations n'échappent pas à l'inégalité qui caractérise les branches d'ordre moins élevé; les têtes peu- vent même se former sur des dichotomies d'ordre différent, en sorte qu'une tête naitra par exemple sur un rameau de quatrième ordre par rapport au rayon principal et mesurant 60u, tandis que la branche jumelle se bifurquera en rameaux de cinquième ordre de 3y de long, portant deux groupes de sporanges en apparence géminés. Dans d'autres Piptocephalis, au contraire, la longueur de ces rameaux ultimes est assez constante pour être envisagée comme un caractère spécifique. La tête sporangiophore est caduque comme dans les autres es- pèces, mais tombe un peu après les spores ou avec les dernières d'entre elles; parfois on la trouve en place entièrement dépouillée. Elle est cupuliforme et figure un trone de cône, dont la grande base supérieure, mesurant 14-164 de diamètre, est pourvue de nombreuses incisures. Cet aspect et cette structure proviennent de ce que la tête se constitue par dichofomies consécutives, dont chaque branche ultime porte un sporange. Les échancrures cor- respondant aux deux premières dichotomies, déjà irrégulières d'ailleurs, ne sont guère moins profondes que celles du Piptoce- phalis cruciata Van Tieg. Toutefois les sporanges ne sont pas répartis en faisceaux distincts comme dans cette dernière espèce. Les échancrures suivantes sont inégales, mais presque toujours — 116 — Û P. VuiLcemn. — Piptocephalis corymbifer. superficielles. La face inférieure du réceptacle est lisse; la supé- rieure est garnie de tubercules ayant la même origine que les tu- bercules marginaux. On compte en moyenne une vingtaine de sporanges sur chaque tête. Ce sont des baguettes sensiblement cylindriques, mesurant 20 u X 3u,», et contenant 8 spores cylindriques de 3u de diamètre sur une longueur variant de 5y à Tu,o avec une moyenne de 5u,5. A la maturité, les membranes des sporanges se dissolvent et cha-- que houppe se transforme en une gouttelette sphérique. Un peu plus tard les différentes gouttelettes du corymbe confluent en une goutte unique terminant le filament dressé, en sorte que la plante rappelle plus ou moins l'aspect extérieur d’un Aucor. Nous n'avons pas rencontré d'autre appareil reproducteur que les sporanges. ne el ! À ; i A ûl J — AT — CHAMPIGNON DU FIGUIER PAR M. G. BERNARD. En lisant l'inféressante étude historique de M. Roze, sur les champignons (1), je me suis demandé si le champignon du Figuier (Fungus fiei), mentionné d'après Pline, saus description ni dési- gnation de concordance synonymique, ne serait pas celui que j'ai rencontré autrelois en Algérie. Le 20 novembre 1871 je trouvai, sur le territoire de la commune de Pélissier près de Mostaganem, un champignon croissant en touffes sur de vieux figuiers languissants. Un colon de la localité m'apprit qu'il avait l'habitude de le récolter pour le manger et qu'il le trouvait fort bon. N'ayant pas le temps d'en faire un dessin ou un simple croquis, je dus me contenter d’en noter les principaux caractères qu'il est, je crois, utile et opportun de rappeler dans le bulletin de notre Société. Ce champignon parail voisin des 4rmillaria imperialis et rha- gadiosa Fr. et, d’après la nouvelle classification du Dr Quélet (2), il rentrerait dans le groupe Annulatæ du genre Omphalia. En voici la description : Omphalia ei Bernard. Stipe gros, allongé, irrégulier, atténué vers le bas, fendillé, aplali et tordu, fibrocharnu, plein, élastique, blane-grisètre exlé- rieurement et blanc à l'intérieur, portant au 2/3 supérieur un an- neau épais, blanchâtre, strié sur la face hyméniale. (1) Atlas des champignons comestibles et vénéneux de la France et des pays circonvoisins par MM. Ch. Richon et E. Roze. @)Enchiridion fungorum in Europa media et præsertim in Galia vigentium, par le Dr L. Quélet, — AS — G. BerNarp. — Champignon du Fiquier. \ Chapeau excentrique, ample, blane-grisâtre; cuticule séparable, mince, satinée, un peu humide, puis fendillée, crevassée et parfois marquetée, chair ferme, blanche, ne changeant pas de couleur, à odeur expansive et saveur agréable. Lamelles larges, ondulées, également décurrentes, blanchâtres, à arêle mince, pulvérulente, à faces lisses, finement rétieulées vers la base, à extrémités antérieures plutôt obtuses et atteignant la marge. Spores 10 à 12 u, ovoïdes, ocellées, lisses, gris-jaunâtre au microscope. En touffes connées sur le tronc des vieux figuiers (fieus eariea L.), novembre, Algérie. Ce champignon peut atteindre une très grande taille, 3 déci- mètres de diamètre et plus sur une hauteur de 1 à 2 décimètres, et, s’il est aussi bon à manger qu'on me l’a assure, il doit offrir une sérieuse ressource au point de vue comestible. Fontainebleau, le 16 novembre 1886. ER Fe — 119 — . Contributions à l'étude des Champignons estra-curopéens par N. ParourLranD. 1. Ganoderma obockense Pal. Hym. Eur., p. 63. Chapeau sessile, dimidié, inséré latéralement, épais, très léger, couvert d'une croûte mince, brillante, jaune orangée; marge arron- die. Chair peu consislante, sèche, couleur d'ombre pâle, jaunâtre sous la croûte, longuement striée par des lubes conidifères diver- gents, concolores au lissu mais d'une teinte plus foucée. Conidies globuleuses, grandes (20-30u), échinulées, ochracé-fauve, très abondantes. Hyménium formé de tubes pales, grêles, à ouverture petite et entière. Spores rousses, oblongues, aspérulées, munies d’une gouttelette (20 X 10 — f2u). La plante mesure environ 7-8 cenlimètres de largeur et a une mème épaisseur. Longueur des tubes 1 cent. 1/2 environ. Habite à la base du tronc des gommiers (Mimosa), aux envi- rons d'Obock. Ce champignon rapporté par M. le D' Faurot, a une structure des plus remarquables : si on pralique une section normale au chapeau, le tissu mis à nu montre un grand nombre de séries di- vergentes, d'un brun foncé W'anchaat sur un fond pâle; elles par- tent de la partie inférieure de la plante et aboutissent les unes à la face supérieure directement, les autres en s'incurvant, se termi- nent à la région en contact avec l'hyménium. Si, au contraire, on fait dans le lissu une section perpendiculaire à la précédente, on voit alors chacune des siries brunes former un point brun sur le fond blanchätre. Au microscope, la partie blanche est formée d'hyphes à parois épaisses formant un hssu lâche, velouté au tou- cher. Ce lissu est creusé de longs canaux divergents, entièrement remplis de grosses conidies sphériques, échinulées, à parois 9 — 4100 — N. PatoutLLarp. — Champignons exlra-européens. épaisses, ressemblant à s’y méprendre à certaines spores d'uredo : c'est la masse de ces conidies qui donne aux canaux qui les ren- ferment la couleur brune avec laquelle ils nous apparaissent. N'ayant eu en main qu'un champignon desséché, il ne nous a pas été possible de voir le mode de formation de ces conidies, ni leur point d’attache. Les spores normales de l’hyménium, brunes, ovoides et échi- nulées, ont exactement la forme de celles de G. lucidum, G. ap- planatum, ets., aussi nolre plante doit-elle rentrer dans le même genre. Si on déchire le tissu de G. applanatum on voit des stries di= vergentes ayant uue certaine analogie avec celles de G. ohoc- lense, mais qui sont toujours stériles. On sait que les tubes hymé- uiens de beaucoup de Polyporés se remplissent à un moment donné d’un tissu blanchàtre-très délicat; or, il est curieux de faire remarquer que les stries du tissu de G. applanatum se remplis- sent également de la mème substance blanche. Il est probable qu'un examen suivi de celte plante amènerait la découverte de conidies dans la substance du chapeau. Si on pratique une section normale à l'hyménophore de G-luei- dum, on rencontre d'abord la croûte, puis une zone jaunätre pâle et immédiatement au-dessus des tubes de l’hyménium une couche brune homogène. Entre la couche pâle et la ligne brune, l'examen à la loupe montre un nombre considérable de érous circulaires qui sont les ouvertures de tubes rayonnants creusés dans le uüssu, tubes analogues à ceux qui remplissent toute la masse de G. oboc- kense, mais qui ici sont stériles. Notre champignon peut être considéré comme un nouvel exem= . ple d’un Péychogaster portant à la fois l'appareil conidifère et les tubes hyméniens parfaitement développés et fertiles. (PI. IX : a et h, deux fragments gr. nat.; e porion du tisstwconidi- N. ParouizLarD. — Champignons exlra-européens. fère gr. nat.; d ouverture des pores de l’hyménium grossis; e spores grossies ; À conidies et hyphes du tissu grossies.) 2. Cyphella vitellina (Lev.) Pat. BExidia vitellina Lev. Herb. Mus. Par. Hirneola vitellina Mont. Hist. de Chile PI. 7, fig. 12. Champignon membraneux, tenace, subgélatineux, en forme de socet renversé, semi-globuleux ou étalé, sessile ou inséré par un très court prolongement. Extérieur glabre ou légèrement villeux, couvert à la base d’un réseau de crêtes saillantes; marge retour- née en dehors; hyménium lisse ou un peu plissé au centre de la cupule. Basides allongées, claviformes, onduleuses (100 — 120 X 15 — 20u), goretes de protoplasma jaunâtre, portant à leur som- met quatre slérigmates aigus; paraphyses plus grêles, de même longueur que les basides, s'épaississant peu à peu en massue à l'extrémité et couvertes dans leur liers supérieur d’un grand nom- bre de pointes obtuses disposées sans ordre et de grandeur va- tiable. Spores volumineuses, ovoïdes, incolores, gorgées de pro- toplasma, lisses ou très finement aspérulées (28 — 27 x 15 — 20u), se colorant en violet par l’action de l'iode. La plante est jaune-ocracé et translucide; son diamètre varie de 1 à 6-7 centimètres. Habite sur les troncs el rameaux morts dans la partie froide de PAmérique du Sud (Patagonie, Terre de Feu, Chili). Les hyphes du tissu ont un assez grand diamètre, elles sont très rélringentes et peuvent se gonfler par l'humidité, mais sans donner à la plante une consistance aussi gélatineuse que celle des Auri- cularia; de plus, les basides nnicellulaires exeluent tout rappro- chement avec les hétérobasidiés et obligent de placer ce champi- gnon dans le genre Cyphella à côté de C. ampla Lev. Les pointes que portent les paraphyses sont aussi très caractéristiques. A . PATOUILLARD. — Champignons exlra-européens. (PI. X, fig. 1: a port gr. nat.; b éléments de l'hyménium, e spores. 3. Podaxon arabicus Pal. sp. nov. Péridium ovale subglobuleux, de 4 à 5 centim. de haut, brun- roux (sur le sec), membraneux, épais de 1-2 millimètres, portant à son sommet quelques squames appliquées; il se déchire inférieure- ment en »-7 lanières aiguës atteignant le milieu de sa hauteur. Stipe renflé à la base, haut d'environ 12 centimètres, et d'un diamètre de 15 millimètres à la partie inférieure, atténué vers le haut, et se prolongeant sous forme de columelle jusqu’au sommet du péridium, mais sans se souder avec la paroi de celui-ci.. Drès dur, presque ligneux, portant de distance en distance de larges écailles scarieuses, strié très finement sur toute sa longueur par des fibres saillantes, droites et parallèles; sa couleur est jaune- orangée, marbrée de laches rousses foncées, son tissu orangé près des bords, brunâtre dans les parties profondes, est creusé au centre d’un canal rempli d'une moelle floconneuse blanche. Au microscope, le tissu du stipe est formé de très longues cellules, fines, fortement accolées entre elles et ne présentant que des cloi- sons transversales très distantes. L'intérieur du péridium ren- ferme des spores réunies en une masse compacte d’un brun-roux, présentant des taches rouge-cinabre, surtout vers la base du péri- dium. Spores globuleuses (8-10) de couleur acajou, lisses, sans gouttelettes internes et ne montrant pas d’une manière sensible le point d'attache du stérigmate. Les échantillons desséchés que nous avons entre les mains ne nous ont point permis de voir les: organes sporifères, on trouve seulement dans la masse de spores des débris de cellules angu- leuses brunes et de trés rares filaments de capillitium incolore. Croit dans les plaines sablonneuses entre Sheick Osman et Lahaj, aux environs d’Aden (A. Deflers). — 193 — N. ParOuUILELARD. — Champignons exlra-européens. L'absence presque complète de capillitium éloigne notre cham- pignon de P. eareumomalis Fr. et de P. ægyptiacus Mont.; le pre- mier ayant en outre le stipe lisse et le second le stipe formé de fibres obliques:; la présence d'’écailles sur le stipe caractérise bien cette espèce qui doit se placer à côté de P. calyptratus Fr., à cha- peau également squameux et dans lequel le capillitium est aussi à peu près nul, mais dont les spores ont une couleur jaune-olivacé, sont subglobuleuses ou ovoïdes (8X9, 8X 10, 9X11—12u), con- tenant une gouttelelte interne et présentant un aprendice très court; de plus le péridium et le stipe de P. calyptratus sont d’une couleur blanchâtre. Nous figurons, PI. XI, fig. 2, les spores de cette espèce, prises sur un échantillon récolté dans le Sahara (à Aïn del Hadjadj) par la mission Flatters. (Pl: XI, fig. 1. Port gr. nat.; « spores grossies). 4. Geaster hygrometricus Pers. Cette plante dont l’aire de dispersion est considérable, présente de grandes variations dans la forme, le nombre des divisions du péridium externe, la couleur de la gleba, sans qu’il soit possible de séparer des variétés bien caractérisées. Nous attirerons cepen- dant l'attention sur la forme qui croit au Japon, et qui est la même dans tous les échantillons recueillis par les différents voyageurs. Les divisions du péridium externe sont plus nombreuses, plus étroites et plus régulières que dans le type; à la partie inférieure on observe d'une manière constante des toulfes de petites racines rameuses d’un beau noër luisant, tandis que dans le type ces ra- eines sont ordinairement jaunâtres ou nulles; la gleba a une teinte plus elaire et les spores sont un peu plus grandes. 5. Coleosporium deevingiæ Pat. sp. nov. Groupes hypophylles, très nombreux, épars, arrondis ou angu- N. PATOUILEARD. — Ehampignons extra-européens. leux (1/2-1 millim.), recouverts par l’épiderme blanchâtre, qu se déchire irrégulièrement. Spores très peu colorées, presque blan- ches, finemeni ponctuées, disciformes, mesurant 164 de diamètre sur 6-8u d'épaisseur, empilées en files moniliformes. Couvre la face inférieure des feuilles de Deevingia amherstiuna Wall (Indes orientales). 6. Puccinia schizocaudonis Pat. sp. nov. Groupes hypophylles, orbiculaires, épars, saillants, brun foncé, formés d’un stroma épais, dur, couvert par les spores qui sont réunies en une masse compacte. Spores rousses formées de deux cellules à parois sensiblement partout de la même épaisseur, lin- férieure cunéiforme, la supérieure atténuée au sommet, un peu étranglées à la cloison. Stipe allongé, pâle, roussâtre. Dimen- sion de la spore 55-60 .X 22-26; longueur du stipe o0u. A la face supérieure de la feuille se trouve une tache hlanche bordée d’une auréole rougeûtre. Habite sous les feuilles de Schisoeaudon soldanelloides. Japon: 1. Tilletia orizæ Pai. sp. nov. Spores globuleuses ou ovoides, mesurant 3 à ou de diamètre, brunes olivâtres, verruqueuses, réunies en une masse dure d'un noir verdätre, mélangées à des filaments grêles, incolores, à bords irréguliers. Attaque le fruit du riz, qui devient volumineux, noir et dur comme un sclérote. Environs d’Yokoska, ile de Nippon. (Planche X, fig. 2, port gr. nat.; a spores grossies). 8. Peziza variolaria Pal. sp. nov. Orbiculaire, sessile, 1/2-1 millim. de diamètre, noir-verdâtre, plus foncé en dehors, membraneux. Epithecium plan ou légère- ( € = fe sn = A tie + BE nb ur > D — 125 — N. PaATouILLAaRD. — Champignons exl'u-eurupéens. ment concave. Thèques clavilormes, subsessiles, à huit spores bisériées. Paraphyses linéaires, simples, filiformes, réunies entre elles au sommet par les débns de l’epitheciun. Spores hyalines, verdätres, ovoides, ponrvues (l’une cloison transversale (6-7Xu). A la face supérieure des feuilles de Rubiacées arborescentes, Légumineuses, ete. Congo. | Cette petite plante est remarquable par la propriété qu'a son mycelium de soulever l’épiderme de la feuille pour former des boursouflures lrès fines, blanches, arrondies où anguleuses au pourtour desqueiles se montrent les cupules sporifères. (PI. X, fig. 3, port à la loupe; 4 hyménium ; b spores). 9. Lembosia polyspora Pat. sp. nov. Epiphylle. Périthèces très nombreux, épars sur des taches noi- rätres, formées par un réseau appliqué à la surface de la feuille, peu adhérent avec elle et composé de filaments rameux, septés, bruns. Rceptasles monbranux, allongés, [usilormes, simples ou fourchus, noirs, longs de 1/2-1 millimètre, s’ouvrant par une fente longitudinale. Thèques globuleuses ou allongées, subsessiles (33-40 X 23-30u), à parois épaisses, rélringentes,; paraphyses nulles. Spores au nombre de 10-12 par thèques, ovoïdes (10 X6-Tu), d'abord incolores puis brunes, déponroues de cloison. Habite la face supérieure des feuilles coriaces d’une Ochnacée indéterminée. Congo. Diffère des autres espèces de Lembosia par ses spores simples à tons les âges, el la présence de 10-12 spores dans chaque thèque. (PI. X, fig. 4; a port gr. nat.; à vu à la loupe; e thèques et spores grossies). 19. Stigmatea (Stigmatula) Francevilliana Pal. Sp. nov. Périthèces convexes, noirs, luisants, 1/2-1 millim. simplement AO N. ParouiLzarp. — Champignons extra-européens. enchassés par la base dans l’épiderme, pourvus d’une oshole saillante; thèques pyriformes, très courtement stipitées, para- physes abondantes, grèles, rameuses; spores elliptiques, hya- lines, sans cloison (15-17 XG6u). Gronpés en nombre considérable sur de vieilles tiges de Ru- biacées herbacées. Franceville (Congo). (PI. X, fig. 5, a port gr. nat.; b port à la loupe; d'thèques, para- physes et spores). 11. Phyllachora sphærospora Pat. sp. nov. Stoma épiphylle, formant des masses noires, planes, allongées dans le sens des nervures de la feuille, d'abord sons-épidermique puis superficiel; ostioles pen apparentes. Thèques cylindracées, allongées (80-100 X 15u), paraphyses très nombreuses, grêles eb rameuses, spores globuleuses, unisériées, hyalines (10u de dia- mètre). 1 Sur des feuilles vivantes de graminées (Congo) et de Carex (Venezuela). (PI. XI, fig. 3, thèques, paraphyses et spores). 12. Micropeltis hymenophylli Pal. sp. nov. Périthèces dimidiés, orbiculaires, conico-convexes, non margi- nés, roux puis noirs ponctiformes (250-3800); tissu celluleux, rayonnant, brun. Thèques sessilés, fusoïdes, ventrues vers la partie inférieure, à 5-6 spores (50-60X 10y). Paraphyses fili- formes, rameuses. Spores fusiformes allongées, hyalines ver- dâtres, à trois cloisons, dépourvues d'étranglements. En nombre considérable sur les frondes d’un Æymenophyllum. Tahiti (Herb. Mus, Par... PI. XI, fig. 4, a port à la louse; b thèques, paraphyses et spores). 13. Hypomices calesdonicus Pal. sp. nov. Périthèces très petits (60-100v), ponctiformes, nombreux, — 127 — N. ParourcLARD. — Champignons exlra-européens. épars, globuleux, ostiole peu saillante, nidulants sur un mycélium jaune vif ou ocracé. Tissu celluleux, brun-noir, mince. Thèques claviformes à huit spores; paraphyses nulles; spores fusiformes (12X2,5u), droites ou courbées, hyalines, verdâtres, à quatre cloi- sons transversales. Sur l'hyménium de Séereum faseiatum. Nouvelle -Calédonie. (PI. X, fig. 6, spores). 1£. Gordiceps nutans Pal. sp. nov. Stipe dressé, grêle, rigide, violet à l’état frais, noir sur les échantillons desséchés, courbé et roux au sommet. Capitule pen- dant, roux, fusilorme, long de 5-6 millimètres; périthèces poncti- formes, peu saillants. Thèques cylindriques très allongées (250X 10-13u). Spores filiformes, incolores, parallèles, se sépa- ‘ant en un grand nombre d’arlicles cylindriques (10-15 X1,5u). Habite en hiver entre la têle et le corselet d’un insecte hémip- tère adulle. Japon méridional. (PI. XI, fig. o. Port gr. nat.; « fragments des spores et theques. Les échantillons de ce curieux cordiceps, ainsi qu'un spécimen de linsecte sur lequel il se développe, nous ont été communiqués par M. Franchet, en mème temps qu'une lettre de M. Mutel, supé- rieur du séminaire des missions étrangères à Paris, contenant les renseianements qui suivent, au sujet de ce champignon. Paris, » octobre 1886. Je viens de recevoir aussi de M. Sauret, missionnaire à Tehi- kougo (Japon méridional) un échantillon d’insecte assez curieux et peut-être inconnu en France. ROUE Je vous transcris d'une lettre du P. Sauret à M. Lorand de Leshode, professeur au séminaire de Clermont, les quelques ) indications qu'il donne : « C'est un insecte fort curieux et dont les partisans de Darwin, Lie N. ParouiLLaRD. — Chanpignons exlra-européens. « au Japou, font grau | cas pour appuver leurs théories. Eu cffet, « cet insecte parait ètre insecte ea été et plante d couleur vio- « lette en hiver. C’est ainsi que l’entendent et l'expliquent les Ja- « ponais. Cet insecte se trouve dans une montagne de Tchikongo, « à {2 lieues d'ici, où jamais aucun Européen n'est allé. Les livres « des savants Japonais n’en parlent pas; un savant de Tchikongo a à fait, il y a quelques années, un petit livre sur les productions « de Tchikongo, il mentionne cet insecle en en faisant une des- « cription succincte. Ce livre, épuisé aujourd'hui, était destiné aux « écoles primaires. Vous avez ci-joint le passage en question. DE 46 ve à AL. Cr pri HE 4 Z A A Y ne ne 2 NET 2) a) 102 Et NY ls Être En dm Ni = er d ès da Me jé a See = li RE EU Na PARA INSE { Lis Fous VAE Æ 2) À DA Al ac 2 = { 4 cu RER En = +4 à D DT rs Er — gr © KE bon at Si KR Pur eve à (DETEN \æ 4 LE = Er A 2 me ee Je 1 tas se LE ma À LA DR Ês à m4 $ 1 — 199 — N. PATOUILLARD. — Champignons exlra-européens. « En Tchikongo, sous-prélecture de Rox-mu, à Yabemoura, « montagne de Miyakonano, on trouve un insecte qui, en élé, se « remue, s’agite et vole, el en automne se change en plante; la « racine en est de couleur violette. Dans le livre chinois intitulé : « Description du Thibet, il est fait mention d'un insecte qui est « plante en été et insecte en hiver, c’est probablement un insecte « analogue. « Je vous envoie dans cette lettre l'espèce de fleur :.::..1... « L'insecte a quatre ailes membraneuses, les inférieures très CNCOURIES RP Il a la forme d’un bateau, la partie supérieure de « l'abdomen est plane, la partie inférieure convexe. La reproduc- « tion est de la grandeur exacte de l’insecte. L'excroissance d'hiver «ressemble Ale ANTENNEMTÉSITULE ME EEE EN EENETE « Imamoura en Tchikongo, préfecture de Jdoukoka (Japon). » Ci-joint donc le feuillet du livre japonais, avec figures, ainsi que les deux formes de l’insecte en question. 15. Phyllosticta pilocarpi Pal. sp. nov. Tache circulaire, blanche, bordée de roux ; périthèces nombreux, petits, sous-épidermiques, noirs; spores cylindracées, hyalines ou présentant une gouttelette à chaque extrémité, droite ou arquée (3X lu). Sur les deux faces des feuilles de Pilocarpus pennatifolius. 16. Macrophoma wolkameriæ Pat. sp. nov. Périthèces ponctiformes, semi-globuleux, noirs, luisants, glabres ; ostiole centrale, petite; tissu brun formé de cellules allon- gées dans le sens radial. Spores volumineuses, ovoides (12-14 X 10), atténuées vers le point d'insertion, incolores, à contenu granuleux, portées sur des basides hyalines, larges à l'extrémité, atténuées à la base, et dont la longueur est égale à deux ou trois fois celle de la spore. — 130 — N. ParouiLzrLARD. — Champignons exlra-européens. Les périthèces sont réunies en groupes nombreux, placés direc- tement sur la feuille ou bien sur une tache brune. Habite les deux faces, mais surtout la supérieure, des feuilles vivantes d'un Wo/kameria. Franceville (Congo). 17. Macrophoma exaci Pal. sp. nov. Périthèces épars, 1/2-1 millimètre, globuleux, noirs, ternes, d'abord sous-épidermiques puis superficiels; ostiole mamelonnée, saillante; spores très grandes, uombreuses (20-28 X 13-14u), régu- liérement ovoides, atténuées inférieurement ou comprimées à la partie moyenne, incolores, à contenu granuleux. Basides élargies au sommet, atfénuées en pointes à la base, à peu près de même longueur que les spores. Habite les tiges mortes d'un Æxraceum. Congo. 18. Macrophoma convolvuli Pat. sp. nov. Périthèces épars, 1/2 millimètre, noirs, superficiels ou semi- immergés, ovoides ou à disque déprimé; ostiole centrale saillante, aiguë. Spores volumineuses (21-23X 10-13u), ovoïdes ou atté- nuées à une extrémité, incolores, à contenu granuleux. Basides renflées à la base, effilées au sommet, alteignant à peine la lon- gueur de laspore, mélangées de paraphyses épaissies à l'extrémité. Sur les tiges sèches d'un Concoloulus. Congo. 19. Diplodia culmorum Pal. sp. nov. Périthèces disposés longitudinalement par petits groupes en- tourés d’une auréole brune, petits, globuleux, un peu aplatis, noirs, d'abord sous-épidermiques puis superficiels. Spores ovoïdes, allongées, d’abord incolores, puis rousses, droites ou un peu courbées, munies d’une cloison dans la partie moyenne et portées sur une couche muqueuse. Tiges mortes de graminées. Congo. 19 N. ParourrrarD. — Champignons extra-européens. 20. Dinemasporium tricristatum Pal. sp. nov. Extrêmement pelit, ponctiforme ou allongé, fermé par le sec, brun-noirâtre, ouvert et cupuliforme par l'humide, disque blan- châtre. Poils externes, rigides, aigus, bruns, trés courts (33-75u). Spores incolores, ayant une vacuole au centre, droites ou un neu courbées (10-134), le plus grand nombre présentent trois soies hyalines à chaque extrémité; quelques-unes ont seulement deux ou même une soie unique. Tiges mortes de graminées. Congo. Note sur une nouvelle Pezize pour la France, PAR M. (Cr. BERNARD. Peziza Discina leucoxantha Brésadola. Tab. XLIV ({). PI. XIL. « Ascemala e subgloboso empanso-hemispherica demun subeæplanala mar &ginibus revolulo-converis, subslipilala, 4-7 en. Lala, alba, ælale subochra- € Cet, puberula, centro e Lete vilellino ochracea, g'abra, lwvia dein rugqu- «losa: slipes brevissünus, terre imunersus, 2-3 mm. lacunosus albus subs- lanlia carnoso-ceracea, albida sub hymenio ochraceæ, inodo1 a el ÜIsapor a & Asci cylindracei, basi flemuoso-altenuali, 400-430 54 20-24 mm.jodio aud « lincli: paraphyses upice clavalre, 8 mm. lat, intus ochraceo-granulose : « Spore naviculares, ulrinque appendicibus l'uncalo-concavis predilæ, gul- « lulale, hyaline, asperulæ, 32-36 12-15 mm. « Vore. In syluis coniferis præserlim laricinis, solo arenoso, inlerdum co- piose. Valle di sole. Discinæ perlalæ Fr. (Pez. ancilis ant. rec.) affinis. Le ?8 avril, je trouvai, sur les talus de la route du Gros Fonteau, une très jolie Pezize, encore sans spores, mais remarquable par la belle cou- leur jaune de son hyménium, et que je rencontrais pour la première fois. J'en communiquai un échantillon à M. Boudier, mon honoré maitre, qui me répondit ne pouvoir le déterminer à cause de son immaturilé, mais que ce pourrait bien être Discina leucorantha Brésadola. Désireux d'ajouter une nouvelle espèce à l'inventaire mycologique de Fontainebleau et probablement de la France, je retournai, le 6 mai, explo- rer la route du Gros Fonteau et j'eus la bonne fortune de retrouver une douzaine d'exemplaires de la belle pezize jaune en bon état de maturité. Après un examen microscopique de l'hyméuium, jcus le plaisir de constater la sagacité de notre savant Président. Non seulement ces pezizes correspondaient bien comme forme et couleur à la description ci-dessus» mais leurs grandes spores à grosse sporidiole centrale entourée de granu- latons, et appendiculées aux deux extrémités ne laissaient plus aucun doute sur l'identité de l'espèce. Les cupules, très brièvement stipitées, sont de forme globuleuse à bord () Fungi Tridentini nevi vel nondum déelineati, descripti et iconibus illustrati, auctorc Jaco- po Brésadola. due au, — 133 — G. Benvarp. — Nouvelle Pezise pour la France. enroulé, s'évasant avec l'âge et finissant par être tout à fait étalées, elles mesurent 3-6 em de diamètre et sont d'un blanc jaunatre extérieurement, Le pied à peu près complètement enfoui dans la terre, est blanchâtre. La chair, de consistance céracce, est relativemeut épaisse, assez fragile, blan- châtre devenant hyaline ou plus foncée vers la partie externe. L'hyménium d'abord jaune d'œuf puis ocracé et mème rouillé, est plus ou moins plissé chiffonné avec l'âge. Les paraphyses ont l'extrémité jaune et granuleuse. Les thèques mesurent environ 4004 sur 20. Les spores relativement grandes (26-50 y sur 10-14), se font remarquer par les appendices tron- qués qui terminent (quelquefois un peu obliquement) chaque extrémité et par leur grande sporidiole cvatrale entourée de gouttelettes et de granula_ lions. La Station, loutefois, ne concorde pas aussi parfaitement avec celle indi- quée pur le savant mycologue de Tr:nte et tient peut-être plus au terrain qu'aux diverses espèces d'arbres qui l'avoisinent. A Fontainebleau, cette pezize croit dans un terrain sablonneux, sous un bois mélangé de chèue et de hètre où cc dernier prédomine, mais où il n'y a ni mélèze ni aucun conifère. La présence de ce champignon et de quelques autres, ({manila cæsarea eLovoidea, Anillaria robusla, Tricholoma equeslris, Mycena Seynii, Inocybe repanda Bull. var. incarnala Brésadola etc. etc.) dans la forêt de Fontai- nebleau offre une nouvelle preuve des rapports qu'elle présente avec les forêts de l'Autriche et du midi, rapports déjà reconnus, du reste, pour les plantes phanérogames et surtout pour les insectes. Fontainebleau, le 1{ Mai 1887. EXPLICATION DE LA PLANCHE XII. Fig. 1 ot 2. — Pezizes de grandeur naturelle. Fig. 3. — Une coupe de la fig. 2. Fig. 4. — Thèques el paraphyses X 170. Fig. . — Sommet d'une thèque et d’une paraphyse x 960. Kio 6. — Sommet d’une thèque vide operculée X 560, Fig. 7. — Spores libres X 560: sua 2#92—>—_- DE LA COLORATION EN BLEU DÉVELOPPÉE PAR L'IODE SUR DIVERS CHAMPIGNONS & NOTAMMENT SUR UN AGARIC PAR M. LÉON ROLLAND. Ce sont les travaux de Nylander qui ont appelé, tout d'ahord,. l'attention sur la coloration en bleu par l'iode de différents organes des lichens et des champignons, plus lard elle est signalée par Currey sur l'Amylocarpus encephaloides, ensuite CGœurans, dans le bulletin de la société botanique de Belgique, n° 1, 1862, page 78, parle du bleuissement par l’iode des thèques de cinq ascoboles et d’une pezize et de cette action également sur les Zrysiphées. En 1868, dans ses Obsercationes eirea pesizas Fenniæ, page 81, Nylander nous apprend, qu'en outre du bleuissement de la thèque, l’iode produisait une accentuation de la coloration violette de la spore dans plusieurs ascoboles. M. Karsten, en 1871, dans sa Myeologia fennica, chaque fois que l’occasion s’en présente, nous montre aussi cet effet de l’iode sur l’opereule, le foramen, ou la partie supérieure des thèques et même sur la totalité de la thèque (ici, l'effet est faible) de certaines petites espèces que M. Boudier a groupées dans son genre Asco- phanus . Des sections, même entières, sont indiquées dans cet onvrage comme sensibles au réactif. Le Sylloge fungorum de M. Saccardo, dont la publication a com- mencé en 1882, signale quelquefois ce criterium pour les espèces ; je cite au hasard l’Amphisphæria Passerini, Sace. vol. 1, page 125 et le Murieularia eurotioides, Sace., vol. 3, page 218. En 1884, M. Van Tiechem, dans son traité de botanique, après nousavoir enseigné, page 913, que deux modifications différentes de la substance amylacée se présentent dans le grain d'amidon, l’une, la Granulose se colorant en bleu par l’iode, tandis que l’autre, l'Amylose, l'est quelquefois en jaune, ou jaune rougeàlre, — 135 — L. ROLLAND. — Champignons bleuis par l'iode. constate, page 989, que, malgré l'absence d’amidon réel dans les champienons, certaines de leurs membranes bleuissent à l’iode, ce qui indiquerait qu'elles sont, tout au moins, imprégnées de Gra- nulose. Plus loin, page 1113, il nous signale aussi le bleuissement du Bacillus Amylobacter, dont la réserve serait de l’'amidon amorphe ou Granulose. En 1885, nous voyons paraitre, dans le premier bulletin de notre sociélé mycologique, la Classification des Discomycètes charnus de M. Boudier où l'emploi de l’iode ‘est si commode pour recon- naître, dans les Operculés, le groupe des A /euriés et dans les Zno- pereulés celui des Phialea. Plus récemment, la présence de l’amidon est constatée par M. Belzung dans les selérotes, qui, conséquemment, bleuissent à l’iode, et nous voyons, à Ce propos, au cours d'une séance de la société botanique de Krance, bull. de 1886, page 199, M. le professeur Maxime Cornu rappeler que dans les Æypoæilés, les Pezisés, etc., on observe, fréquemment, au sommet de la thèque, un point nommé le point amyloïde qui bleuit par l'iode, M. de Seynes ajouter que c'est souvent une région entière de la thèque qui bleuit, et M. Van Tieshem nous apprendre que le point amyloïde que l'on aperçoit, par suite de la réaction de l'iode, comme un bouchon bleu au sommet de cerlaines lhèques, est quelquefois rejeté au dehors avec les spores, et pourrait êlre pris, au premier abord, pour un grain d'amidon. Jusqu'à présent, que je sache, et de l'avis de MM. Boudier et: Costantin, qui m'ont fourni plusieurs documents d’études sur ce sujet, on n’a pas encore indiqué le bleuissement par l’iode d’un Agarie; c’est ce fait que je viens signaler dans le Mycena tener- rima, pelite et frèle espèce d’un beau blanc qui se cache dans les replis des écorces des arbres, par exemple, des peupliers, où nous le trouvons dans les bois de Carnelle et d’'Ecouen, aux environs de Paris. L'année dernière, en faisant une étude complète de ce champi- 10 — 1 — L. RozLanD. — Champignons bleuis par l'iode. enon, je fus conduit, pour bien voir au microscope les poils et les fibres du pied, à toucher avec un peu d'iode la préparation d'un sujet qui tenait entièrement sous la lamelle, ct j'ai été fort surpris de voir le pied se colorer d'un beau bleu céleste. Cette teinte diminuait vers le sommet et se noyait dans le chapeau. ! Au commencement de cette année, j'eus la bonne fortune de ren- contrer à nouveau ce Mycène, en compagnie de M. Boudier qui put alors contrôler mon expérience et m'engagea à la faire connaitre. Il est possible, sinon probable, suivant son opignon, que d’autres espèces epiphytes, entre autres, parmi les Basipedes, jouissent de la même propriété, et je m'empresse de désigner celte section à l'investigation des mycologues que ce cas particulier peut intéresser: Dans l’admirable collection d'aquarelles de M. Boudier, où les dessins micrographiques les plus détaillés se voient à côté de l’ex- cellente figuration des espèces, d’autres organes de pezizes que ceux désignés jusqu'alors, montrent qu'ils subissent également l'influence de l’iode. Ainsi, beaucoup de paraphyses qui ont un protoplasma plus ou moins orangé sont teintées par l’iode en bleu-verdâtre. (On re- marque ici que c’est le protoplasma et non la membrane qui est in- fluencée) et pour citer quelques espèces, cette coloration se voit très bien dans Sarcoseypha coccinea, Jacq. Pezisa Aurantia, Vahl., les Ciliaria seutellata, Linn., érechispora, Berk.. les Melastiza miniata, Kuck., Chateri Fuck., les Æumaria leucoloma Hedw., tetraspora, Fuck., et callichroa, Boud. (1). Certains Anthracobia présentent aussi, comme la plupart des Ciliariés et des Humariés, le même phénomène, et dans ces cham- pignons les paraphyses paraissent tout à fait verdâtres, la teinte étant la conséquence du mélange de la couleur jaune-orangée de ces organes avec le bleu produit par l’iode. Ces nouvelles observations sont relatées par M. Boudier dans (1) Les noms des genres appartiennent àla classification de M. Boudier, Bull. n, 1 dela Soc, Myc. de France, mai 1885, p. 97. stat, à — 137 — L. RorLann. — Champignons bleuis par l'iode. ses Considérations générales et pratiques sur l'étude microsco- pique des champignons publiées dans le bulletin de l’année der- nière de notre société mycologique. Voir p. 160. J'ai remarqué que dans plusieurs A/euriés la thèque mure se colorait entièrement et quelquefois fortement en bleu avec dégra- dation plus ou moins marquée du sommet à la base; dans d’autres on la voyait nuancée de trois couleurs : Au sommet un bleu intense ; venait ensuite Jusqu'au milieu une belle couleur jaune affectant également les spores, tandis que le reste présentait une teinte accentuée d’un rouge-brun. Cette dernière, comme me l’a fait observer M. Boudier, est due au protoplasma azoté, non encore utilisé pour l'accroissement des spores, mais les deux autres nuances indiquent la présence de la Granulose, et aussi, peut-être, de l’Amylose. Pour terminer cet exposé rapide, je citerai encore un Zymeno- myeète, le Cyphella oitellina, N. Sp. du Chili et du Cap Horn, que décrit M. N. Patouillard dans le présent fascicule et pour lequelil a reconnu la coloration en violet des spores par le contact de l’iode. — 138 — PISRE DES CHAMPIGNONS Nouvellement observées dans le département des Alpes-Maritimes Par J.-B. BARLA Directeur du Musée d'Histoire naturelle de la ville de Nice. —S— SUPPLÉMENT AUX LINTES PRÉCÉDENTES, Voy. Bulletins n° 2 et 3 de la Société mycologique de France : 1885, page 189-194; 1886, page 112-119. Amanita lejocephala, D. C. France. : Amanite à tête lisse. Niç : Lerablanca. Provence: Pignen-di-blane. D. G. KI Kr,, t. VI, p. 53. Fr. Hym. Europ., p. 28. De Sevnes, essai d’une flore mycologique, p. 106. Gillet. Les champignons de France, p. 92. Réguis. Revue Horticole des Bouches-du-Rhône, p. 110. Barla. Ze. ined. Régions montagneuse et subalpine, la Bollène, Lucéram, Plan Peilhasc, territoire de Lantosque. Juin, 1883-1886. Obs. Cette espèce a de l’analogie avec l'A. ovoidea; elle en diffère par le chapeau soyeux muni de quelques squames, par le stipe lisse non farineux el par la chair rougissant légèrement au contact de l'air. Lepiota helveola.Bres. Fungi Tridentini Fase. 2, p.45, t. 16, fig. 2. Quélet, Enchiridion fungorum, p. 6, Barla. Ze. ined. Région littorale, environs de Nice, S'-Barthélémy, octobre 1886, rare (1). (1) J'ai aussi reçu cette espèce de Montmorency. E. Boudier. RE ru 0 di — 139 — J.-B. BarLa. — Champignons des Alpes-Marilimes. EL. nympharum, Kalchbr. Fr. Hym. Europ., p. 33. Kalchbr. Fung. Hung., p. 10, t. 2, fig. 1. Barla. Ic. inéd. Régions littorale et submontagneuse. Drap. localité dite Z& Caire. Octobre, 1886, rare. GENRE 3. ARMILLARIA. A. Æricholomoïidezæ. Stipe charnu, pourvu d'un anneau, Lamelles sinuées. Terrestres. Quélet. Champs du Jura et des Vos- ges, p. 36. 1. Armillaria squamea. Nob. Mie : Boulet d'arena de la Caussetta. Barla. Ic. inéd. Chapeau d’abord convexe, ensuite étalé (10-12 cent.}, plus ou moins déprimé et parfois crevassé au centre, fauve noisette-rou- seûtre, couvert de squames pileuses d’un brun rouge, plus mar- quées et plus grandes dans la zone intermédiaire, à marge fibril- leuse plus claire, d’abord enroulée puis arrondie ou ondulée. La- melles larges, émarginées, légèrement décurrentes par une dent, espacées entre elles, assez épaisses, d’un blanc de cire à reflets rougeâtres ou fauve très clair. Stipe plein, conico-allongé, épaissi et blanc au-dessus de l'anneau, renflé, ventru, fauve rougeâtre, fi- brilleux, écailleux à sa partie moyenne, aminei, noirâtre, recourhé comme une corne à la base. Anneau assez ample, blanchâtre à l’in- térieur, écailleux, fibrilleux extérieurement, devenant brun rou- geatre lie de vin. Chair ferme, compacte, dure, surtout celle du stipe, blanche, prenant une couleur safranée au contact de l'air. Odeur de concombre, rappelant celle de l'4rmillaria aurantia. Saveur amère. Région montagneuse, bois de la Maïris. Octobre, 1864. Rare. Obs. Ce champignon a de l’affinité avec À. robusta, impertialis et Caussetta. 2. A. robusta. A.etS. franç. : Armillaire robuste. Nie.; — 140 — J.-B. BaRzA. — Champignons des Alpes-Marilimes. boulet d’arena de la Caussetta, Roussoun. Fr. Hym. Europ’, p- 41. Kromb., t. 25, fig. 15-20. Gillet., p. 81. Barla. Ap: Myc’, p- 42. Ic. inéd. Régions montagneuse et alpine, Lucéram, Montdaour, Moulinet, Bois de la Fracha. Automne.—Comestible après ébulli= tion et macération dans l’eau. 3. Armillarian Caussetta, Nob. Me. : caussetta, Boulet d’arena de la Caussetta, Roussoun. À. rufa. Batt. affin. Barla. Ap. myc., p. 12. Champ. de la Prov. de Nice, p. 16, pl. 9, fig. 1-10: Réguis. Rev. Hort., n° 368, p. 55. Régions submontagneuse et montaæneuse, terrain siliceux ; sous les pins, Peille, Peillon, Berra, Lucéram, Braus, Bois du Ferguet, etc. Automne - Hiver. Comestible comme l'espèce précédente après ébullition et macération dans l’eau. 4. A. caligata, Viv. Franç.: Armillaire chaussée. Nic. : Causetta bigarrada. Fr. Hyÿm. Europ:, p. 41. Viv. t. 39. Gillet: p. 79. De Seynes., p. 118. Régions littorale et submontagneuse, sous les pins des collines, Baus-rous, St-Laurent du Var, Drap, Berra, Tourrette, Levens. Kin de l'automne, novembre, décembre, parfois . au printemps. J'ai recu cette espèce de M. le D' Réguis, qui la récoltée e1 avril 1885, aux environs d’Allauch. Comestible. Obs : Cette espèce a été souvent confondue avec la précédente. Voici les caractères distinctifs pour éviter toute confusion; le numéro 2 indique que les caractères sont communs aux deux es- pèces. « Chapeau hémisphérique, puis plan (2), à bords roulés en- dessous et velus (2), rouge brique (Caussetta), brun marron avec des taches plus foncées (ealigata), un peu variable (2). Lamelles inégales, arquées, échancrées près du stipe (2), blan- ches puis pâle rougeâtre ou carnées (Caussetta), blanches puis blanc pâle de cire (ealigata). Stipe ferme, solide, épais, charnu, plein, fibreux, atténué à la base (2), rougeätre comme le chapeau (caussetta), avec des plaques ou des taches formées de fibrilles d’un brun marron sur un fond varié de jaunâtre (eal:gata), entouré d’un anneau persistant jusqu'à un âge avancé, mou, cotonneux, | [ — 141 — J.-B. BarLza. — Champignons des Alpes-Marilimes. blanc en dedans (2), rougeâlre en dehors (Caussetta), filamenteux et faune brunâtre (ealigata), la partie supérieure du stipe comprise entre cel anneau et l'inserhon des lamelles d’un blanc furfuracé à reflets rosés (Caussetta), d’un blanc mat parsemé de petites écail- les ou papilles blanches et farincuses (Caligata). Chair ferme, compacte, un peu filandreuse (2), d’abord blanche, prenant au con- tact de l'air des leintes roses ou carnées (Caussetta), d'un blanc at ne changeant pas de couleur (Caligata). Odeur d'huile rance. ou de concombre. Saveur agréable, parlois légèrement amère (Caussetta). Oûeur forte comme de jasmin ou d’anis. Saveur agréable, douce et sapide (Caligata). Obs : Ces deux espèces n'ont ni l'odeur ni la saveur du raifort. ». Armiliaria luteovirens, À.S. Me; Boulet de cabra. Fr. Iym. Europ., p. 41. A. séramineus. Kromb. t. 25, fig. 8-14. Quélet. Enchir. Kung. p. 9. Barla. Ie. inéd. Région montagneuse. Bois du Ferguet et de la Maïris. Automne, rare. 6. A. aurantia, Schæff. Franc, À. orangée Nic: salero, Boulet de pin. Schæfl. t. 37. Fr. Hym. Europ. p. 41. Quélet, Champ. des Vosges. p. 211. Gillet. p. 76. Barla Champ. Prov. de Nice. p. 21, pl. 13, fig. 1-10, et Ic. inéd. Région montagneuse. Bois de la Mairis, de la Fracha, Saint-Martin Lantosque. Eté, automne. 1. A. ramentacea, Bull. Franc; A. raclée. Bull., pl. 595, fig. 3. Fr. Hym. Europ. p. 42. Gillet. p. 78. De Seynes, p. 115. Ronmeg. FI. Myc. 1880, p. 60. Quélet Enchir. Fung., p. 9. Barla. lc. inéd. Région montagneuse, bois de la Maïris, Montdaour. Automne. 8. A. constricta, Fr. Franç; A. petite, Fr. Hym. Europ., pe 42. Je: 1:18, fig. 1, Batt.t. 7., fig. B: Gillet., p. 18. Quélet. Enchir. Fung. p. 9. Barla. Ie. inéd. Région littorale, Valoun de li Maura, près de Cagnes. Automne, rare. B. Clitocyboiïideæ. Slipe spongieux, charnu ou fibreux, pourvu d’un anneau. Lamelles adnées ou décurrentes. Quélet. Op. GIbp de ee ‘ J.-B. Barra. — Champignons des Alpes-Marilimes. 9. A. imperialis, Fr. Hym. Europ., p. 48..1c. t. 17. Quélet. Champ. des Vosges, p. 37. Gillet. p. 78. Barla. Ic. inéd. Régions montagneuse et alpine. Eté. Obs : Ce champignon pourrait être confondu avec des spécimens ou des formes à teintes pâles de l’Armillaria robusta ou de l'A, Caussetta. Malgré les recherches faites ultérieurement dans diverses loca- lités de notre région, je n'ai pu constater la présence de cette es- pèce rare qui avait été trouvée nne seule fois dans la forêt de Clans. M, Boudier a bien voulu me communiquer le dessin de cette inté- ressante Armillaire, qu'il a récoltée dans le Jura en automne 1880. 10. A. Laschii, Er. Hym. Europ., p. 43. Ie. t. 19, fig. 1. Gil- let., p. 82. Barla. Ic. inéd. Région montagneuse, bois du Ferguet. Automne, rare. 11. A. rhagadiosa, Fr. Hym. Europ., p. 44. Kromb. t. 25, fig. 31-33. Batt. t. 10, fig. D. Quélet Champ. des Vosges, p. 326. Gillet. p. 81. Barla. Ap. Myc., p. 12 et Ic. inéd. Régions monta- gneuse et alpine, St-Dalmas de Tende. Printemps, automne, rare. 12. A. mellen, Vahl. Franc; A. couleur de miel Téte-de- Méduse. Nic: Boulet d’aulivié bouon, Boulet de saure, Mattagna. Fr. Hym. Europ., p. 44 Kromb. t. 43, fig. 2-6. Schæff. t. 74. Bull. pl. 3717, 450, fig. 3. Vittad., &. 3. Viv. t. 61. Quélet. Champ. des Vosges, p. 38. De Seynes, p. 115. Gillet., p. 83. Planchon, p. 68. Roumesg., p. 61. Réguis. Rev. Hort. 1885, p. 57. Barla. Champ. Prov. de Nice, p. 18, pl. 11, fig. 1-6. Régions littorale et monta- gneuse. Bois du Var, champs et collines. En groupes surles vieilles souches de différents arbres, parfois même dans les roseaux (Nic. ; canié). On la trouve aussi, mais plus rarement, au pieddes orangers. Le Lepiota hesperidea, Risso, Flore de Nice, doit être rapportée à une des nombreuses variétés ou formes de cette es- pèce. L'Armillaria mellea croit abondamment après les pluies pro- longées de l'automne et même en hiver. Comestible, — 143 — J.-B. Barza. — Champignons des Alpes-Marilimes. Var. a. minor. Forme plus grêle que le type. Stipe mince, al- longé. Croit ordinairement par petits groupes. Nice, collines, S'e- Hélène. Automne. Barla, Ic. inéd. k Var. b. laricina, Bolt. Chapeau charnu, mou, convexe, obtus, couvert de squamules et de fibrilles brunes sur un fond fauve rou- geâtre. Lamelles d’un blanc pâle carné. Stipe cylindrique, recourbé, élastique, rougeâtre, fibrilleux, rayé de brun. Anneau large, blanc, rayé extérieurement de fauve bistré. Régions montagneuse et al- pine, souches de sapins etautres conifères. Bois de Fremegina, de la Eracha, de la Maïris, etc. Automne. Barla. Champ. Prov. de Nice, pl. 11, fig. 4 et Ie. inéd. Var. ce. maxima. Fr., solitaire, chapeau très grand (2 déeim. et plus), largement étalé, fauve-jaunâtre. Lamelles larges, d’un blanc pâle à reflets carnés. Stipe, (15 cent. de long.), solide, épais (4 cent.), ventru, atténué à la base. Anneau très large, blanc, va- rié de fauve extérieurement. Région littorale, environs de Nice, St-Roch. Automne. Rare. Barla Ice. inéd. Var. d. oulbosa, Nob. Chapeau charnu, convexe, étalé, jaunâtre, parsemé de fibrilles brunes. Lamelles d’un blane pâle ou carné. Stipe égal, fibrilleux, rougeàtre, renflé à la base. Anneau flocon- neux, fibrilleux, mince, ochrace ou bistré clair. Région monta- gneuse, bois de la Maïris. Solitaire ou par petits groupes, dans la mousse sous les conifères. Automne. Rare. Barla. Ie. inéd. Var. e. oiridi-flava, Nob. Chapeau verdâlre couvert de petites écailles ou de fibrilles jaunes. Lamelles d'un blanc pâle ou jau- nätre. Slipe jaune clair ou sulfurin: Anneau lâche, colonneux, jaunâtre citrin (Région littorale, Nice, St-Roch). Automne, vieux troncs de müriers. Barla, Champ. Prov. de Nice, pl. 11, fig. 2 et Ic. inéd. 13. A. laqueata, Er. Hym. Europ. p. 46 et Le. t. 18, fig. 2. Batt. 6. 10, fig. G. Secr. 58. Barla Ic. inéd. Région montagneuse. Bois de la Maïris. Automne. Rare. 14. A. mucida, Schrad. Franç. À. muqueuse Niç : boulet de glassa, mattagna blanca pegoua. Fr. Hym. Europ., p. 46. Paul. ES VAR J.-B, Barca. — Champignons des Alpes-Marilimes. t. 39 bis. Harz. t. 35. A. Splendens. F1. Dan. t. 713. Quélet. Champ. des Vosges., p. 38. pl. 2, fig. 1. De Seynes. p. 118. Gillet. p. 77. Roumeg. p. 62. Barla. Ap. Myc. p.12 et Ie. inéd. Régions littorale et montagneuse, prairies du Var, bois de la Maïris. St-Remo (Li- eurie). Septembre, novembre. 15. Armillaria fracida. Fr. Franc; A. moisie. Fr. Hym. Europ., p. 47. A. mucidus. Sécr. p. 29. Batt. €. 7, fig. KE. Gillet. p. 11. Barla Ic. inéd. Régions littorale et montagneuse, bois du Var, Berra. Juin, juillet. Rare. 2e eme. — 145 — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France, PAR M. BOUDIER. Dans cette notice je vais décrire une dizaine d'espèces dont 7 sont je crois nouvelles, ? très peu connues, et une qui, tout en l'étant davantage, m'a paru cependant devoir être signalée ici, pour faire ressortir la différence qui existe entre elle et une autre que je décris. Ces espèces portent sur ? Hyménomycètes, 4 Discomycètes, 3 Ustilaginés, et 1 Haplomycète. I. — Lactarius flavidus Boud. (PI. XIII, fig. I.) Medius, pallide-flavus, sublus pallidior, vulneratus intense violascens. Pileus viscidus, e convexo planalus, non aut vix umbonalus, firmus, ali- quolies subzonalus margine in adullis slrialulo; el lamellis adnalis vix decurrenlibus albidis. Slipes eylindricus aul ad basim crassiusculus, so- lidus, rivuloso-rugosus, colore albido aut albido-lulescente. Sport albæ-glo- bosæw, echinalw aul echinalo-reliculaltw, 6-Tu crasssæ. Lac primo album dein lilacinum, denique inlense violaceum. Caro alba aul albida ut lac violascens. Sapor acris. In agro Parisiensi, locis argillosis el umbrosis sylvarum reperilur au- lumno. Par la coloration que prennent son lait et sa chair, cette espèce est voi- sine de L. Uvidus, mais elle se distingue bien des exemplaires pâles de ce dernier par sa couleur constamment d'un jaune päle et jamais d'un fauve purpurascin, par son chapeau plus fréquemment légèrement zoné, bien plus ferme et moins glutineux; par ses lames moins décurrentes, et enfin par son pied plus rugueux, ne devenant pas caye, par conséquent plus dur, moins afténué à la base qui est plutôt même un peu épaissie comme dans l'exemplaire figuré. La teinte que prend cette espèce par la coupe comme celle de son lait est toujours bien plus foncée, elle ne reste jamais lilacine mais devient d'un violet noirâtre comme celle d'une tache d'encre récem- ment faite. Elle ne parait pas très rare dans les bois argileux où elle pousse quel- — 146 — Boupier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. quefois en cercle ; quoiqu'elle soit moins commune que L. Uvidus, je l'ai rencontrée dans les bois d'Ecouen et dans la forêt de Saint-Germain. II. — Ciavaria (Ramaria) pulchella Boud. (PI. XIII Fig. 11.) Minula 1 172-? cen!im. alla, slipilala, tenuis, pulchre cœæruleo-violacea, sed decolorans. Slipes simplex, gracilis, ad basim albidus, sæpe bulbosus superne repelilo el dicholome ramosus, ramis planatis exlremilale bi-denli, culalis. Spore albæ, ovale, hyalinæ, 4-5u longe, 2,5-3 crassæ, inlus nucleo medio donalcæ, basidiis 2-4 slerigmalibus suffulleæ. Parce ad lerram argiloso-sabulosam in nemoribus sepli « le Luat » dicli, prope « Ecouen » seplembre 1886, ubi reperil D. H. Hua. Cette charmante espèce parait perdre sa belle couleur par vétusté et de- venir d'un gris rosé. Elle est remarquable par sa ténuité et la forme fran- chement 4-5 fois dichotome de sa ramification. Son pédicule a environ un centimètre de hauteur; il est blanc à la base. Les rameaux sont aplatis et bien sensiblement bi-denticulés au sommet. Ils sont rendus très finement pruineux par les spores qui sont bien blanches et très petites. Les basides granuleux intérieurement mont paru être plus souvent à deux stérigmates, mais j'en ai trouvé aussi à trois (par avortement) et à 4. Ils ont environ 20-23y de long sur 10-12 d'épaisseur. Cette petite Clavaire se distingue bien au premier coup d'œil de C. ame- hystina par sa taille exiguëé, par son pied simple à la base, non fastigié et par sa ramification. III. — Acetabula clypeata (Pers.) Boud. (PI. XIV, fig. I). Peziza ancilis var. clypeata. Pers. Myc. Eur. I p. 219. Minor, 1-2? centim. lala, nigra pediculo brevi sulcalo. Receplaculum primo cupularedein explanalo-undulalum, extus lenuiler furfuraceum nigro-fuligi- neum hymenio concolore. Slipes brevis, crassus, 3-4 costalus el sulcalus, coslis sub cupuldevanidis. Paraphyste fuliginosre, simplices aul ad basim divisæ, pal lidiores el seplalæ, ad apicem incrassal:e6-8u crasse. Thecæ oclosporæ, oper- culalæ, elongato-clavaltæ, hyalinæ 300-320 Zong. 18 crasse, todo non linclæ. Sporæ albæ, crasse elliplice, leves, regulares, intus guttulo media mazimé et granulis magniludine variis replelæ, 23-25u long. 14-15 crassæ. Caro al- bida. Ad lerram argillosam nudam prope Nicæam, unde benevole misil celeberr. D. Barla, januario 1883 el annis sequenlibus. Cette espèce que je regarde comme la variété décrite par Persoon, (loc. — 147 — Boupier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. cil.) ne peut réellement pas être réunie à son P. Ancilis. Je l'ai recue plu- sieurs fois de Nice en très bon état de fraicheur et j'ai pu me convaincre quelle n’en est pas une simple variété. Sa taille est toujours de trois à cint fois plus petite, sa couleur est bien différente, toujours noire tout aussi bien en-dessus qu'en-dessous, et jamais brunâtre. Le dessous n'est pas plus päle ; le pédicule bien plus court, a des côtes moins nombreuses et jamais ramifiées ni blanchâtres Les paraphyses sont plus épaissies au sommet et plus colorées. Les spores, enfin, sont plus grosses et m'ont paru toujours garnies de granules accompagnant la grosse sporidiole médiane tandisqu'elles en manquent souvent à la maturité dans Ancilis. Le dessous de la cupule est finement furfuracé par des poils très courts formés de cellules clavi- formes de 60 à 80u sur 20, noires et continues ou plus souvent avec une cloison. Bien que trouvée dans la région méditerranéenne, je pense que cette espèce peut se trouver plus au nord, dans les terrains calcaires, mais rare- ment, puisque Persoon l’a décrite et que ses espèces sont plutôt septentrio- nales. Je ne l'ai pas encore trouvée dans les environs de Paris. IV.-- Galactinia Sarrazini, Boud. (PI. XIV, Fig. Il.) Magna, usque ad 3-5 centim. lala, sessilis, fusca, exlus dimidiä parte in- fer cinerea aut albido-p'umbea. Cupula sæpius cespilosa, tenuis, margine irregulariler crenulalo, regularis aul mulud pressione contorta et undulala, exlus minulissime furfuracea deorsum levis, intus colore fusco nunquam olivascente. Paraphyst simplices, non aul vix seplalte, extremilatibus pau- lulum,inerassal, 5-64 crassæ, granulis oleosis, fusco-aureis donaltæ, rectæ aul leviler curvalæ. Thectæ lenues, operculalæ octosporæ, cylindrico-clevateæ deorsum magis allenuatæ, 300u long. 10-11 crasseæe, todo apice cærulescentes. Sporæ minores elliplicæw, minule verruculosæe, hyalinte rarius leviler fusces- cenles, sporidiolis duobus bene conspicuis prædile. Long. 12-134, lal.6. Circa Parisios in sylvis ad areas carbonarias wslate el aulumno reperilur: Primo D. Sarrazino prope Auguslomagum junio 1885 reperla, dein sal frequenter mihi fere omni mense obvia, locis diclis « Forêt de Carnelle» el. « Ecouen ». Cette espèce, bien que se rapprochant à première vue des Aleuria um- brina, Galactinia sub-uwinbrina et autres voisines, ne peut cependant être confondue avec elles ; elle est surtout remarquable par la couleur plombée et constante de sa moitié inférieure ; par sa furfuration très fine, nulle vers — 148 — BoupiEr. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. Ja base: par ses thèques plus grèles, plus atténuées, et par ses spores plus petites. Généralement cespiteuse et plus ou moins contournée, elle est sou- vent régulière. Par les temps humides, elle atteint uue grande taille, est plus pâle, presque blonde, mais elle est toujours bien reconnaissable par la couleur de sa base. L'échantillun que j'ai représenté est contourné par la gène produite par la présence d'une cupule arrêtée dans son développe- ment. Je l’ai dédiée au capitaine Sarrazin qui a récolté le premier cette es- pèce et me l'avait obligeamment communiquée. V. — Galactinia pudica. Boud. (PI. XIV. Fig. I; Sessilis. media, 1-? (2 centim. lala, primo omnino alba dein lœle et pal- lide roseo-rubra. Receplaculum cupiliforme, subregulare dein plus minusve undulalum exlus jurfuraceum, inlus leve, hymenio in juniores albo-glauces- cenle, denique concolore. Paraphyst seplalæ, ad apicem nonincrassatæ, 3-4 crasstæ, stépius simplices. Thecce operculala, oclosportæ, longiores, eylindricæ ad basim viz allenualæ, hyalinæ. 400-4204 long. 14-16 crassw, iodo ad api- cem c«ærulescentes. Sporæ regulares, ovalæ, exlus minule verrucosæ, inlus sæpius quitul& unicä, medid, crassä, rarius gullulis duobus aul pluribus prædile. Long. 13-144, Lal. 8-10u, juniores stwpe leves. Ad lerram nudam argillosam, ad latera viarum in sylvd Blesiacä: Octobre 1881, sparsim obvia mihi, sed rara. Cette belle espèce, d’un blanc pur au débat, prend à l'état complet d'évo- lntiou une couleur uniforme rosée ou rougeätre pâle et très jolie, se ter- nissant à la décrépitude. L'hyménium dans sa jeunesse a des reflets un peu glauques ou verdâtres, plus tard il prend la couleur générale. Les thèques sont fort longues. Les paraphyses sont visiblement septées, grêles et non épaissies au sommet. Les spores sont relativement plus courtes et moins elliptiques que dans la plupart des espèces voisines. Elle a quelques rap- ports avec les formes pâles du ?. caslanea mais la couleur est bien différente, les spores autres, la furfuration bien plus grosse. Cette furfu- ration est formée, comme celle de presque toutes les espèces de ce genre, par une agglomération de cellules oblongues ou un peu fusiformes, réunies bout-à-bout en poils celluleux peu distincts et courts. VI. — Ciliaria Barlæ. Boud. (PI. XIV. Fig. IV) Minor aut media, 1j2-1 cenlim. lala, fusco-velulina, hymenio pulchr'e cin- nabarino. Receplaculum crassum, exlus pallide fuscum, pilis rigidis, bre- vibus, fuscis, magniludine subæqualibus dense leclum, el tunc velulinum io Boupier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. poliusquam püilosum. Pili 250-300 longi, 10-12 crassi, continui, aul uni rartius 2-3 seplali. Paraphysæ seplalæ, simplices aut ad basim divise, ad apicem clavale, 8-10 crassæ, pallide rufiv, iodo cærulescentes. Thecw am- ple, late opereulalte, octosporæ, hyalinæ, ad basim vix allenuatcæ, 300-320w long. 25-28 crassæ, todo non cerulescentes. Sporæ perfecle rotundalæ, hya- line, extus crebre el minule verruculost, inlus guilulis numerosis replelæ 20-214 crasstæe. Ex agro Nicwensi salis fiequenter recepi ab amico Baïla, benevole mis- sam, jam Martio 1883, ad terram argillosam reperilur. Bien que de même couleur que la plupart des espèces de ce joli genre, on reconnait assez facilement celte Pezize à première vue, par son indu- mentum court, égal, serré, plutôt velouté que poilu. Quelques Ciliaria tre- chispora Berk. ont cependant des poils courts, mais ils sont moins serrés, moins réculiers dans leur taille, et au moins deux fois plus longs que dans notre espèce qui les a aussi moins épais. Les spores sont un peu plus petites et plus finement vertuqueuses que la plupart des espèces à spores rondes. Je la recois assez fréquemment de l'obligeance de M. Barla,etje ne l'ai jamais vue varier. VII. — Thecaphora Cirsii. Boud. (PI. XV. Fig. I.) Sporarum acervus fuscus aut fus:o-badius. Spore fuscæ, 2-6 aggreÿate, irregulares, mulud pressione deformes et polygonire, parle exlerû& convext verrucis minulis lecli, 13-1Tu crasse, capitula Cireii anglici occupantes et sleriliu ,rotundata, macrioriaque efficientes. In turfosis agri Parisiensis, vere et prima wslale ad capilula deformia Circii anglici invenitur. Je trouve depuis un grand nombre d'années déjà, dans la forèt de Mont- morency celte espèce que je ne vois décrite nulle part, ayantété probablement confondue avec 1 Uslilago receplaculorum. Elle se développe au commence- ment de l'été dans les très jeunes capitules de la plante précitée. Elle en arrète le développement, les stérilise et les modifie. Ils deviennent en effet arrondis et non lancéolés en restant Loujours beaucoup plus petits. Ce cham- pignon envahit nonpasles fleurs, mais le réceptacle lui-même qu'il déforme d'abord et ne tarde pas à détruire. Comme il se développe de très bonne heure on ne trouve habituellement pas les fleurs qui ne peuvent se former et si jeunes que soient les capitules on les rencontre généralement remplis d'une masse pulvérulente entourée d'une zone blanche formée de filaments et de spores immatures, Cette zone blanche qui enveloppe la masse spori- — 150 — Boupier. — Champignons nouveaux rares où peu connus de France. fère disparait par la maturation et le capitule ne montre plus dans son in- térieur qu'un amas pulvérulent assez semblable à celui de | Ustilago recep- taculorum mais de coloration un peu différente. Il arrive quelquefois, mais rarement, que ce Thecaphora se développe assez tardivement, alors que le capitule a déjà commencé la floraison, dans ce cas alors, la forme de ce dernier est moins modifiée comme on peut le voir dans la figure Ie de la planche XV, et l'on trouve, en coupant ce capi- tule, le réceptacle altéré dans sa forme et rempli, àla partie supérieure surtout de glomérules blanchâtres formés de filaments et de spores jeunes, devenant rapidement bruns à l'intérieur, confluents et finissan( par envahir la presque totalité du capitule. VII. Geminella Decaisneana. Boud. (PI. XV Fig. Il.) Geminellæ Delastrinæ prozima sed bene dislincla, sporis minoribus mox liberis el loco nalali. Spor juniores filamentis immiælre, glaucæ aul cinereo- cærulescenles, malur & alro-cinereæ aul ardosiacce‘e, primo geminalæ com- missurd pland, moz libere elrolundalt aultlale elliphice, exlus verrucoser inlus nucleo unico, rarius granulostæ. Long. 10-19, lat. 8-12. Ad funiculos seminum Veronicæ hederaceæ tantummodo vigel quos de- truil, semenque inlegrum sed emorluum relinquens. Vere el æslale in arus, quibusdam annis frequenter reperilur circa Parisios. En 1863, M. Decaisne recueillit dans une herborisation aux environs de Versailles cette espèce qu'il envoya au Dr Léveillé, comme Thecaphora De- yastrina et que cet excellent maitre m'avait communiquée. Mepuis je l'ai trouvée bien des fois, abondamment certaines années, dans les champs des environs de Montmorency. toujours sur la même plante, et je n'ai pas tardé à reconnaitre la différence qui existait entre elle et le vrai Th. Delastrina, déjà bien connu par les travaux de MM. Tulasne, et devenu depuis quel- ques années le type du genre Geminella Schræt : aussi l'avais-je distribuée à plusieurs correspondauts sous le nom de Thecaphora Decaisneana, du nom du savant qui l'avait récoltée le premier. Jusqu'à présent cependant, tous les auteurs paraissent l'avoir confondue avec sa voisine, et j'ai cru de- voiren donner une description et une figure, quoique je l'aie déjà indiquée sommairement dans mes « Considérations générales et pratiques sur l'é- tude microscopique des champignons » (1). Cette espèce diffère surtout du Gem. Delaslrina par des spores primitive- (4) Bulletin de la Société Mycologique de France, n° 3, p. 167. AO Pounier. — Champignons nouveaux rares où peu connus de France. ment géminées mais se séparant de bonne heure, par leur taille un peu moindre, par ses filament(s mvcéliens moins épais, et surtout par la partie de la plante qu'elle attaque. C’est la seule Ustilaginée que je connaisse spé- cialisant son habitat au funicule seul, laissant la graine et le placentaire intacts. Quand on ouvre où plutôt qu'on fend par le milieu une des capsules les plus jeunes de la plante nourricière, on voit à la loupe le funicule en- vahi à la base par un mycélium blanc qui ne tarde pas à le soulever d’un côté, à se répandre dans les espaces vides qui l'environnent et à les rem- plir entièrement. Ce mycélinm, blanc d'abord, ne tarde pas aussi à prendre une couleur bleuätre ou même ardoisée par la maturation des spores qui se forment par segmentation des extrémités des filaments et non au milieu de ces mêmes filaments géliliés comme dans les vrais Thecaphora. La couleur des spores vues en masse devient à la fin noirâtre, et les cap- sules attaquées se reconnaissent facilement de suite même avant leur déhis- cence, par la teinte plombée qu'elles prennent en tout ou en partie, suivant Je plus ou moins d'envahissement du champignon. A la fin, ces capsules s'ouvrent et le champignon se répand au dehors sous forme d'une poussière noire. Les spores, comme dans le G&. Delaslrina, paraissent le plus souvent avoir des verrues incolores. IX. — Geminella Delastrina. (Tul.) Schreæt : (PI. XV. Fig. II.) Cette espèce est bien connue, et si je la reproduis dans celte notice, c'est, comme je l'ai dit audébut, que jetiens à l'opposer au G. Decaisneana. Sa cou- leur est la même, ses spores et ses filaments sont un peu plus gros. Les premières atteignent 11-15 et sont beaucoup plus rarement libres, restant généralement géminées ; on en trouve même souvent 3 ou 4 réunies bout à bout, comme on le voit par la figure Ib de la PI, XV, ce que MM. Tulasne avaient déjà indiqué. Dans ce cas, il arrive mème quelquefois qu'une ou les deux extrêmes restent atrophiées ou incolores. Les verrues paraissent aussi un peu plus grosses, et comme chez la précédente peu ou point colo- rées. Mais ce qui distingue à première vue cette espèce indépendamment des caractères microscopiques, c'est d'abord son habitat sur d'autres espèces de véroniques, puis sa localisation spéciale dans les graines seules qu'elle détruit, laissant intacts les funicules cet les placentaires. Comme l'espèce précédente, je l'ai trouvée certaines années abondam- ment aux environs de Montmorency, sur plusieurs véroniques à pelites grai- nes telles que les V.arvensis, præcox et acinifolia. Al — 152 — Boupier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. X. — Antromyces Copridis. Fres. {PI. XVI). Pro habilu major, 2-5 millim. allus, stütbiformis, cinereo-niger, capilulo ciñereo, cinereo-ochraceo, aul maluralione nigricante. Slipes fibrillosus, cylindricus aul superne paululum allenuatus, inferne sub-incrassalus, sim- plex aul rarissime furcalus, fibrillis fuliginosis seplatis formalus et mycelio pallidiore suffullus, Capitulum rotundatum, 0,5-0,7 millim. crassum, sub- lus sub-umbilicalum, filamenlis dicholome ramosis formalum. Sporulæ ex- lremilale filamentorum longe el dicholome concalenalæ, oblongo-cylindrice, primo continute, dein in maturis medio non aut viz conslriclo uniseplalæ, inlus granuloso-nebuloste, sub lente composil& pallide fuscescentes, 13-20 long., 5-8 crasse. Galli& meridionali, auguslo 1886. Folliculorum Copridis lunaris parielem interna incolens el inseclum vivum. relinquens. Ce curieux genre est encore bien peu connu en France où il n'avait pas encore été rencontré. Je l'ai recu d'un de mes collègues, M. Dubalen, direc- teur du musée de Mont-de-Marsan, qui a eu l’obligeance de m'envoyerplu- sieurs coques de Copris envahies par ce champignon. Il ne parait nuire au- cunement à l'insecte, puisqu'on trouve ce dernier immobile et bien vivant à l'intérieur de sa loge, comme le représente la Fig. b de la PI, XVI, où on le voit encore immature et n'ayant pas encore pris sa couleur noire habi- tuelle. Ce champignon est donc spécial à la coque même et non à l'insecte. Or, ces loges sont formées de terre mèlée à quelques débris de matières ster- coraires dans lesquelles vit l'insecte, le champignon est donc plutôt copro- phile qu'entomophile. D'après M. Saccardo qui dans son important Sylloge en donne une des- cription, les spores seraient plus petites et non cloisonnées. Elles le sont certainement sur les échantillons que j'ai eus entre les mains et très visi- blemeut chez tous les exemplaires parvenus à leur complète maturité. Elles l'étaient en moins grande quantité ou même pas du tout sur les jeunes spé- cimens. Malgré cette différence et quelques autres moins sensibles, je ne crois pas que l'on puisse y voir une espèce distincte. L'habitat si singulier, la couleur, la forme et la taille concordent d’ailleurs fort bien, et il se peut que la description ait été faite sur des individus encore trop jeunes. Les fi- laments sont plus ou moins fuligineux vus en masse, sous le microscope, ils le paraissent moins. Cette espèce, indiquée d'abord en Allemagne (Fres.) et en Italie (Sacc.), — 153 — Bounier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. a donc été retrouvée dans le midi de la France. Il est probable qu'on pourra la rencontrer dans le centre et même aux environs de Paris, où le Copris lu- naris se trouve quoique rarement. Il faut le rechercher assez profondément en terre où sa larve se fait une lose épaisse, dure et terreuse, de forme oblongue et de la grosseur d’une amande avec son péricarpe. Fig. Fig. Fig. e At II. IT. EXPLICATION DES PLANCHES. 9 .b. In PLANCHE XIII. Lactarius flavidus Boud. Exemplaire de ce lactaire de moyenne taille. Coupe du même. Spores grossies à 820 diamètres. Clavaria pulchella Boud. Echantillons de cette clayaire de grandeur naturelle. Autre spécimen décoloré. Extrémité d'un rameau grossi 5 fois, Spores à 820 diamètres. PLANCHE XIV. Acetabula clypeata (Pers.) Boud. Cupule de grandeur naturelle. Coupe d'une cupule de même grandeur. Thèque et paraphyse grossies 225 fois. Spores à 820 diamètres. . Poils cellulaires extérieurs grossis 225 fois. Galactinia Sarrazini Boud. Spécimen de grandeur naturelle, la cupule est un peu déformée par la petite qui est à la base. Thèques et paraphyses à 225 diamètres. Spores grossies 820 fois. Galactinia pudiea Boud. Deux cupules à différents âges et de grandeur naturelle, Thèque et paraphyse grossies 225 fois, Spores à 820 diamètres, Boupier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. Fig. Fig. ic. æ) Fig. IAE ILE. a. [er] d. CÈ me. Ciliaria Barlæ Boud. Cupules à différents âges et de grandeur naturelle. Cupule grossie 3 fois. Thèque et paraphyse à un grossissement de 225 diamètres. Spores grossies 820 fois. Poils grossis 120 fois, PLANCHE XV. Thecaphora Cirsic Boud. Deux extrémités de tiges florifères de Cirsium anglicum altérées par la présence du Thecaphora Cirsii. Coupe d'un des capitules envahis, grossie deux fois. Coupe d'un autre capitule envahi tardivement, montrant l'euvahissement du réceptacle par le champignon, alors que déjà quelques fleurs étaient prêtes à s'ou- xrir, Grossie 3 fois. Spores mûres agglutinées. 475 diamètres. Spores jeunes montrant leur formation au milieu des Hi- laments gélifiés qui leur ont donné naissance. 475 diamètres. Masse de filaments réunis en glomérule qui commence à se gélifier, et au milieu duquel se formeront des spores. Grossie 475 fois. [ . Extrémités libres de filaments. 475 diamètres. Geminella Decaisneana Boud. Spores à divers états. 820 diamètres. Extrémité de filaments montrant la formation des spores par sectionnement. 475 diamètres. Creminella Delastrina (Tul.) Schreæt. Spores à divers états, grossissement 820 diamètres. .Sporcs jeunes et extrémité de filament prêt à se trans- former en spore. Grossi 475 fois. Extrémité de filament encore jeune. 475 diamètres. — 155 — Boupier. — Champignons nouveaux rares ou peu connus de France. PLANCHE XVI. Antromyces Copridis Fres. a. Coupe d’une coque de Copris envahie par l’Antromyces grandeur naturelle. b. Coque de Copris brisée à l'extrémité. On y voitlinsecte encore immature mais plein de vie, au milieu des pe- tits champignons poussés autour de lui. c. Groupe d'Antromyces Copridis à divers degrés d'évolu- : tion, grossi 5 fois. À d. Coupe d’un de ces champignons, grossie 5 fois. ce. Quelques extrémités de filaments à 225 diamètres. f. Sporules grossies 820 fois. — 156 — Sur la composition chimique du POLYPORUS OFFICINALIS (Fr) Par M. J. SCHMIEDER (1). CospTe RENDE PAR M. Em. BOURQUELOT. Le champignon qui fait l’objet de ce travail est le champignon du Mélèze, l'Agaric blanc des officines. Bien qu’assez commun dans la Suisse, la Hongrie, le Tyrol, l'Asie Mineure, il n’est guère ré- colté pour les usages pharmaceutiques qu'en Russie et en Sibérie, et en particulier dans les vastes forêts de Melèze du gouvernement d'Arkangel. Dans l’année 1878, il en aurait été importé en Alle- magne, par Hambourg, 7000 livres venant presque exclusivement d'Arkangel. Ce polypore peut atteindre des dimensions considérables. Cer- tains échantillons pèsent d’après Marquis, jusqu'à 7 kilogrammes à l’état sec. Il est plus ou moins arrondi, attaché par un des côtés au tronc du Melèze, blanc intérieurement, recouvert d’une écorce dure, fendillée, présentant des zones jaunes et brunes et des sil- lons concentriques. Tel qu’on le rencontre dans le commerce il est mondé de son écorce; il est blanc sale, possède une odeur parti- culière de champignon, et une saveur qui d'abord douceàtre, devient bientôt d'une amertume désagréable. On sait que ce cham- pignon est employé comme purgatif drastique, et l’on a remarqué qu'il est d'autant plus actif qu’il est plus âgé. Ce fait trouvera plus loin son explication. En raison de son importance en médecine, le polypore du Mé- lèze a été étudié, au point de vue chimique par un assez grand nombre de savants. Parmi les plus anciens il faut citer Bouillon Lagrange qui en donna une première analyse complète en 1804, Buchholzdont les recherches sur ce sujet datent de 1808 et sont ré- sumées dans le traité de chimie de Berzelius, Bley dont le travail {1) Ueber Bestandtheile des Polyporus officinalis Fr, Thèse inaugurale. Erlangen, 1886, 67 pag. — 157 — Composition chimique du Polyporus efficinalis. a été publié en 1832 dans le journal de Trommsdorff. Ces trois chimistes constatèrent, entre autres faits intéressants, la présence dans le polypore, en proportions considérables d'une matière rési- neuse. Bachholz put en séparer à l’aide de l'essence de lérébenthine 50 0/0 du produit commercial. Ê Schoonbrodt dont les recherches sont plus récentes (1863) réussit à en extraire à l’aide de l'alcool 65 0/9. Il remarqua que cette ré- sine pouvait être partagée en deux portions, l’une jaune, soluble dans l’éther 40 0/6, et l’autre blanchâtre insoluble dans ce véhieuie 20 0/9. 11 donna à cette dernière le nom d'A garicine. Remarquons que ce nom n'est pas heureux, car il avait déjà été donné d’une part à la matière loxique de la fausse-Oronge qui d’ailleurs est ap- pelée aujourd’hui Amanitine et d'autre part à une matière grasse, solide, cristallisée, extraite par Gobley du champignon de couche. Les recherches de Harz (1) (1868) offrent un intérêt particulier au point de vue physiologique. Get observateur en effet, a déter- miné le contenu en matière résineuse des différentes couches du champignon, et il a constaté que ces couches en renfermaient d'autant plus qu'elles étaient plus âgées, ce qui explique les diffé- rences que l’on a remarquées dans leur activilé. Harz s'est éga- lement occupé de la cellulose du polypore. Traitée par l'acide azo- tique ordinaire, elle fournit par oxydation de l'acide oxalique. Avec l'acide furaant on obtient une nitro-cellulose explosive, mais inso- luble dans l’ether alcoolique. Fleury (1870 et 1875), Masing (1875), Jahns (1883) se sont prin- cipalement occupés de l'étude de cette résine qui à elle seule re- présente plus de la moitié du champignon. Fleury a pu caractériser une partie de celte résine difficilement soluble dans l’elher, possé- dant les propriétés d’un acide, et lui a donné le nom d'acide aga- ricique. L'acide agaricique est blanc, cristallise en aiguilles et forme des sels cristallisables avec la potasse et la soude. Masine, puis Jdahns confirmèrent l'existence comme espèce chimique de cet (1) Beitrag zur Kenntniss des Polyporus Officinalis (Rostocker dissertation), — 158 — Composilion chimique du Polyporus officinals. acide. Le dernier de ces observateurs fit en outre remarquer, qu’il est vraisemblable que l'acide agaricique de Fleury, l’agaricine de Schoonbrodt, la laricine de Büchner, ne sont qu'un seul et même corps auquel il attribue la formule C3? H30 010, H2 02, et dont il fait un acide bibasique et triatomique cristallisant avec une mo- lécule d’eau de cristallisation. Les différents chimistes qui ont été cités jusqu'ici ont fait d'au- {res observations, soit sur la composition des cendres, soit sur la résine proprement dite, soit encore sur les matières azotées du polypore. Nous aurons occasion de rappeler celles qui présentent quelque importance en exposant les recherches de M. Schmieder. Ces recherches constituent une analyse méthodique et aussi com- plète qu’il est possible du champignon. Ces recherches peuvent se diviser en deux parties. La première comprend : 1° analyse quali- tative et quantitative des cendres; 2° dosage de l'azote; 3° examen du produit obtenu par distillation de la poudre d’agaric blanc avec un lait de chaux. La deuxième partie constitue un épuisement de la matière par des liquides convenablement choisis et employés successivement : ether, pétrole, eau froide, eau acidulée par l'acide chlorhydrique, alcool bouillant, eau alcalinisée. Analyse des cendres. Après avoir constaté que le champignon non décortiqué, exposé dans une étuve à une température ne dé- passant pas 60°, perd de son poids 5,76 0/p, Schmieder a soumis à la calcination 1000 grammes de matière sèche. Cette calcination lui fournit 4,081 0/0 de cendres. Bouillon-Lagrange n’en avait trouvé que 0,69 et Fleury 0,647. La composition de ces cendres est exposée dans le tableau suivant. Elle est calculée relativement à 100 parties de cendres. Composition des cendres du Polyporus officinalis. ACTE CArbONQUE NME EAMETTSS SU RUE QUE M CE 260 MSC que AREAS PNR — phosphorique : . :' . 21,56 Composilion chimique du Polyporus officinalis. COLE ES On 7200 BOSS ONE RE 2280) SOLAR CN NRA 00067] CAC TN EN CORRE LE Le OX GNT MAÉ CRE EME 10160 RS CE OPEL + LA Sen PRa er DOTS IT On remarquera la proportion élevée d'acide phosphorique, de po- lasse et de magnésie. Fleury avait signalé dans ces cendres la pré- sence de manganèse, Schmieder malgré des essais répétés, n'a pu en découvrir. ; Dosage de l'azote. Ce dosage fut effectué à l’aide de la méthode de Will et Varrentrap. Moyenne de deux dosages : 0,914 0/0. Fleury donne un chiffre bien inférieur : 0,49 (1). Distillation du Polypore avec un lait de chaux. Cette opération a été effectuée pour contrôler une assertion de Bouillon-Lagrange d’après laquelle on obtiendrait ainsi un dégagement d’ammoniaque. Il se dégage bien un gaz volatil, mais d’après Schmieder ce ne serait pas de l’ammoniaque, mais un alcali dont le chlorhydrate est soluble dans l'alcool absolu, et forme des chlorures doubles cris- tallisés avec le chlorure de platine, ainsi qu'avec le chlorure d’or. Cet alcali serait probablement de la Methylamine. Traitement par l'ether de pétrole. Ce traitement fut effectué dans l'appareil à épuisement de Mobr, avec de l’ether de pétrole distillant entièrement au-dessous de 45°. On obtient ainsi de 4 à 6 0/9 d’une huile grasse liquide de couleur jaune rougeâtre. Les solutions de cette matière dans l’ether de pétrole étaient manifes- tement fluorescentes, jaune rougeâlre par transmission et vert éme- raude par reflexion. Au bout d'un certain temps de repos, l'huile se trouve pour ainsi (1) Peut-être doit-on croire que la teneur en azote peut varier notablement pour une mème espèce de champignon. Les concordances sont en effet assez rares à cet égard. Ainsi pour ne citer qu'un exemple, tandis que Schlosberger et Dœpping ont trouvé 7,26 0/0 d’azote dans le champignon de couche desséché, Lefort n’en a trouvé que 2,90 O0. 12 — 160 — Composilion chimique du Polyporus officinalis. dire prise en masse par la formation d’un corps crislallisé qui est primitivement en solution dans cette huile. En outre on trouve à la fin de l'opération, rassemblée au fond du vase, une petite quantité d'une résine molle jaune verdâtre. Cette dernière substance se dissout avec facilité dans l'alcool et encore plus facilement dans l’ether, en donnant un liquide jaune, rougissant le tournesol. Lorsqu'elle à été purifiée elle fond à 75. Sa composition centésimale répond à la formule C30 H20 Os. La matière qui cristallise en aiguilles au milieu de l'huile peut ètre facilement séparée puis puriliée par cristallisations répétées. Elle est blanche et fond à 223°, sa composition centésimale répond à la formule C2 H16 02. Dans la supposition que cette matière pou- vait être un alcool, Schnieder a essayé plusieurs réactions. C'est ainsi qu'il l’a chauffée avec de l'acide azotique dilué, espérant ob- tenir par là l'acide correspondant, mis ilne s'était formé que de l'acide oxalique. L'auteur donne à cette substance le nom d'Aga- ricol. Restait l'huile liquide. Cette huile fut saponiliée au bain-marie avec une solution alcoolique de potasse. Il serait superflu de dé- crire ici tous les traitements que Schmieder a fait subir soit au savon ainsi obtenu, soit aux eaux mères de ce savon, il suflira d'exposer les résultats qu'il a observés. Il a séparé et caractérisé successivement : A. Une matière cristallisable, se présentant sous le microscope sous forme de tables rhombiques, fondant à 159°, d’une composi- tion répondant à la formule C#? H# O2, H20?. L'auteur la considère comme une eholestérine, et la croitidentique à cette substance so- luble dans l’ether, dont le point de fusion est situé vers 148 à 150», qui a été retirée de l'Agarteus campestris et que Gobley a dési- gnée sous le nom d’Agaricine. Rappelons que déjà Reinke et Ro- dewald ont pu extraire une substance isomère sinon identique à la cholestérine d’un champignon Myxomycète, l'Æthalium septieum. B. Une substance molle, soluble dans l’alcool chaud, et se sépa- rant sous forme de petites lames blanches soyeuses. Cette sub- — 161 — Composilion chimique du Polyporus officinalis. stance n’a ni saveur ni odeur, elle fond à 50°. L'analyse élémen- taire conduit à C3 H3£ O?. Cette formule de même que les pro- priétés de ce corps rappellent l’alcoo! éthalique qu'on extrait du blanc de baleine. C. et D. Deux hydrates de carbone : l’un fondant vers 125° auquel Schmieder attribue la formule C58 HF#, l’autre fondant vers 45° et dont la composition correspondrait à la formule C#+ H6. E. Un liquide huileux à odeur agréable, dont le poids spécifique est inférieur à celui de l’eau. Ge serait un alcool formé pendant la saponification. Il aurait pour formule C18 H18 O2. - F. et G. Deux acides gras : l’un dont la formule serait C?8S H24 O#, et l’autre dont la formule serait C#6 H$E O6. Ce dernier acide serait donc isomère de l'acide rieinolique sinon identique à celui-ci. Traitement par l'eau froide. La poudre de polypore précé- demment épuisée par l’ether de pétrole et débarrassée à l’étuve des dernières traces de ce liquide, fut traitée par l’eau froide. La solu- lion aqueuse renfermail des matières albuminoïdes qui furent pré- Cipitées par la chaleur. Le liquide séparé par filtration fut concen- ré eb dans le cours de la concentration, il se sépara une poudre plus ou moins cristalline ainsi composée : phosphate de magnésie et de fer, oxalate de chaux, chlorure de potassium et sulfate de potasse. Dans le liquide restant et évaporé à siccité, Schmieder réussit à caraclériser la présence du glucose, de l'acide suceinique, du tannin et peut-être de l'acide malique. . Traitement par l'eau acidulée. Ce lraitement n'a donné aucun résultat positif. Toutefois on doit le regarder comme important en ce sens qu'il enlève toutes les bases fixes qui sont combinées avec les résines acides qui doivent être séparées dans le traitement suivant, Traitement par l'alcoo! bouillant. L'épuisement par l'alcool de la matière précédemment braitée est très long. Ainsi après cinq à six traitements, l’alcool que l’on ajoute se colore encore. La ma- jeure partie de l'alcool ayant été enlevée par distillation, le liquide — 162 — Composilion chimique du Polyporus officinalis. fut évaporé à siccité. On obtint ainsi une masse qu'on put réduire en poudre très facilement et dont le poids représentait 67 0/0 de la totalité du champignon. La présence d’une proportion aussi con- sidérable de résine est évidemment un exemple unique dans lana- ture. Ajoutons que Harz dans le travail dont il a été fait mention a constaté que les couches vieilles et profondes d’un polypore renfer- maient jusqu'à 19 p. 0/0 de résine. Les auteurs qui se sont occupés de l'examen de cette résine, l'ont trouvée composée de plusieurs corps différents, dont l’un, l'acide agaricique de Fleury a été le mieux étudié. Fleury n’en si- onale dans son travail que trois. D'après Schmieder il y en aurait au moins Cinq. 1° Une résine de couleur foncée C?0 H24 Os. 2 Une résine de couleur claire C8: H?8 O6. Ces deux premières résines constituent l’ancienne résine rouge a (1) des auteurs, laquelle reste en solution dans l’alcool refroidi. 3° L’acide agaricique qu'il désigne comme résine blanche avec la lettre b. Ge corps se sépare del’alcool absolu en aiguilles grou- pées en touffes ou en rosettes. Il fond vers 128 à 129°. Il n’a mi saveur ni odeur et constitue 16 0/0 environ de la matière du cham- pignon. Bien que cet acide soit peu soluble dans l'eau, il lui com- munique cependant une réaction manifestement acide ; c’est ce qui avait fait supposer à Bouillon-Lagrange qu'il y avait un acide vo- latil dans l'extrait aqueux du polypore. Sa formule serait C2 H#2 022. Il forme un ether solide avec l’alcool ethylique. 4° Une résine g fondant à 270°. C?28 H22 O6. o° Enfin une résine d fondant à 110°, possédant les ca- ractères d'un acide C24 H22 08. Traitement par l’eau alealinisée. La poudre ayant subi tous les traitements ci-dessus mentionnés, abandonne à l’eau alcalinisée une matière qui, précipitée par l'alcool, constitue une masse glai- reuse renfermant de l’azote et que Schmieder regarde comme une substance albuminoïde. (4) La lettre a, ainsi que les suivantes b, g, d, sont indiquées dans le texte allemand'encarac- tères grecs correspondants. ; — SE — MEMBRE NOUVEAU (rue) (Suite). 2 nt a (Pas-de-Calais), présenté par MM. G. Bernard et Hermary. PERRIER RE RTE G. Cowrez, imprimeur à Poligny. — 165 — RECTIFICATIONS D'ADRESSES ({) MEMBRES TITULAIRES. MM. Boxxer Henry, lauréat de linstilut de France, 4, place Bouquerie, Apt (Vaucluse). Bouraueror E., pharmatien en ch2f de l'hôpital Laënnec, 42, rue de Sèvres, Paris. j Bresavor\ (Abate G.), Piazetta dietro il Duomo, 12, Trento (Tyrol) F. Coxpauy, étudiant en médecine, 29, rue Gay-Lussac, Paris. CosranTiN dulien, maitre de conférences à l'Ecole normale, secrétaire général de la Société, 45, rue d'Ulm, Paris. Domicile parliculier, 97, rue Claude Bernard. Fcauaur Ch., professeur à la Faculté des sciences de Montpellier. Gagé, inspecteur général des Forêts, 8, rue de Provence, Ver- sailles K. È Géranro CI. A., conservateur des hypothèques à Baume-les-Dames (Doubs) F. Jurccarn Henri, manufacturier, rue de l'Est, Mulhouse (Alsace). * LecneLce A., docteur ès-lettres, 11, rue Neuve, bre à vue. * Maxi G., propriélaire, 54, quai de Billy, Paris, et château de Bel Air, Olivet (Loirel), te à vie. Moyen (l'abbé), professeur d'histoire naturelle au séminaire de philosophie d’Alix, par Anse (Rhône). Parisor F., capitaine en retraile, 57, rue Dalayrac, Fontenay-sous- Bois (Seine). Versailles, mem- (1) MM. les sociétaires dont les adresses à la liste générale (Voir le {et fascicule de 1887) auraient besoin d'être rectifiées, sont instamment priés d'envoyer aussitôt que possible leurs réclamations à M. Rolland Léon, secrétaire-adjoënt, 102, rue de Maubeuge, à Paris, — 166 — MM. Pgzrereau F., notaire, trésorier de la Soctëté, Vendôme (Loir-et- Cher) F. Paicuies William, Canonburv, Schrewsbury, (Angleterre). PLancaon Louis, docteur en médecine, aide-botaniste à la Faculté de médecine, 5, rue de Nazareth, Montpellier (Hérault). RarmBauLzr (l'abbé), professeur au petit-séminaire de Mayenne. * Raoucr Noël, docteur en médecine, Raon-l'Etape (Vosges), membre à vote F. Ricuox Ch., docteur en médecine, S'-Amand-sur-Fion (Marne) K. RorLanp Léon, secrétaire-adjoint de la Société, 102, rue de Mau- beuge, Paris FE. Vincent Auguste, propriélaire aux gorges de Chavanay ou (pen- dant l'été) à Petit-Ermitage, par Noirétable (Loire). MEMBRES CORRESPONDANTS,. MM. Bervarp Paul, quincaillier, Montbéliard (Doubs). MeveGaux Auguste, agréé des sciences naturelles, Hérimoncourt (Doubs). ; 1 — 187 — LE PHOLIOTA CAPERATA REGONNU COMME CHAMPIGNON ALIMENTAIRE, M. l'abbé Moyen, professeur d'histoire naturelle au séminaire de philosophie d’Alix, par Anse (Rhône), nous fait part que, le Pholiota caperata ayant été signalé (Bulletin { de la société myco- logique, p. 60) par M. Quélet comme peut-être comestible, il a ex- périmenté très sérieusement cette espèce sur lui-même. N'ayant éprouvé aucun malaise, il l’a fait ensuite servir à une table nombreuse et les convives ont trouvé ce champignon excel- lent, et ont continué par la suite à s’en servir comme aliment. M. l’abbé Moyen dit que le chapeau fournit une chair tendre, aussi agréable au goût que celle de Pholiota præcox, mais il recommande de rejeter le pied comme trop coriace. Nous ne saurions trop féliciter M. l'abbé Moyen de cette expé- rience qui range désormais le Pholiota caperata parmi les espèces comestibles, et nous nous empressons de signaler ce champignon aux recherches de nos collègues qui peuvent maintenant le récol- ter en toule assurance pour la table. Léon RoLLAnD, Secrétaire-adjoint. — 168 — CHAMPIGNONS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE par M. N. ParouiLLARD. Les espèces signalées dans cette liste sont celles qui sont con- servées dans les collections du Muséum d'Histoire Naturelle; elles ont été récoltées il y a longtemps déjà par Vieillard et Pancher et plus récemment par M. Balansa (1868-1870). Nous avons indiqué toutes celles qui étaient dans un état de con- servation suffisant pour être déterminées; nous avons négligé quelques agaricinées (Amanita, etc.), représentées par de mau- vais échantillons non accompagnés de notes, enfin nous avons éga- lement laissé de côlé quelques formes stériles : ÆRhizomorpha, Selerotium et Xylostroma. HYMÉNOMYCETES 1. — Agaricus campestris. Lin. Suec. n° 1205. Fréquent sur les pelouses. Comestible. (Pancher). 2. — Schizophyllum commune. Fr. Syst. Myc. I. p.333. et var. flabellare. Fr. Afz. Guin. t. XI, 25. Les deux formes très abondantes sur les vieux troncs. (Balansa n° 2656, 2986; Vieillard n° 1881; Mus. Neo-Cal. n° 757). Nouméa, Mont-Mou. 3. — Lentinus setiger. Levy. Bonite t. 136. f. 4. Troncs d’arbres. (Mus. Neo-Cal. n° 726bis). 4. — Lentinusstriatulus. Lev. An. Sc. Nat. 1846. p. 120. Sur les vieux troncs. Île des Pins. (Mus. Neo-Cal. n° 727). 5. — Lenzites applanata. Fr. Epicr. p. 404. Fréquent sur le bois mort avec ses formes stipitées, sessiles ou dimidiées. (Mus. Neo-Cal. n° 725). — 169 — N. PatouiLLArD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie 6 — Lenzites platyphylla. Lev. Champ. exot. p. 179. Bourail, sur les troncs. On trouve à côté de la forme type des variétés à lames divisées en lanières et ressemblant à un Zrpex. 7. — Lenzites marginata. Pat. sp. nov. Chapeau coriace, étalé, large de 3-5 centim., lisse et luisant, rugueux près des bords, gris, zoné par des lignes plus foncées bru- Lames rayonnantes, peu serrées, larges, grisâtres, denticulées à la marge qui est bordée par une ligne brune-pourprée. Sur les troncs. Cette plante a quelque ressemblance avec Z. Tener (Lev.), mais en est bien distincte par son chapeau zoné et ses lamelles discolores. 8. — Polyporus (Mesopus) mycenoides. Pat. sp. nov. Chapeau haut de 5-6 millim. exactement semi-globuleux, sil- lonné, plissé jusqu’au sommet, qui est rugueux et bosselé, marge dépassant un peu l’hyménium. Trame nulle, réduite à la pellicule du chapeau. Hyménium convexe formé de pores anguleux, à peine visibles à l'œil nu; tubes grêles atteignant la pellicule supérieure. Spores ovoides, incolores, 3-4 X6u, abondantes. Stipe grêle, rugu- leux-villeux, central (hauteur 1-1,5 cent.), creux. Terrestre? Bourail (Balansa). Champignon phosphorescent, mou, ni ligneux ni coriace, ayant l'aspect d’un petit Mycène. La plante sèche est entièrement ocracée- brunâtre. 9. — Polyporus polychrous. Ces. Myc. Born. p. #4. Forma mesopoda : P. æanthopus. Kr. obs. Il. p. 255 ; sur le bois pourri. Kanala et Ile des Pins. (Mus. Neo-Cal. n° 721). Forma pleuropoda : P. affinis. Nees. Nov. Act. Acad. Cæs. Lesp. XIII. p. 18, tab. IV. Bois mort. Kanala. — 170 — N. ParouILrARD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. 10. — Polyporus (pleuropus) sanguineus. Fr. Epicr. p. 4k4. Fréquent sur le bois mort. Formes sessiles et formes stipitées. 11. — Polyporus (pleuropus) flabelliformis. Klot, in Linn. VIII, p. 483. Sur le bois pourri. Mont-Mou, vers 800 mèt. d'altitude. 12. — Polyporusîlabellum. Mont Cuba. p.388. t. 15, f. 2. Sur les troncs. Nouméa. (Balansa n° 2660). Les échantillons sont tous de la forme pâle. (P. elongatus Berk.) 13 — Polyporus pergamenus. Fr. Epicr. p. 480. (P. menandianus. Mtg. Cent. IV. n° 80). Bois pourris. Mont-Mou (Balansa 2607). 14. — Polyporus tabacinus. Mig. FI. Chil. VIE p: 361. fs 7h Ge Tronces d'arbres. Sommet du Kougui, vers 1050 mèt. d’altitude, (Mus. Neo-Cal. n° 756). Pas de cystides. 15. — Polyporus hirsutus. Fr. Epicr. p. #77. Troncs d'arbres. Bourail. (Balansa). 16. — Favolus (apus) transiens. Ces. Myc. Born. p. 9. Troncs d'arbres dans les forêts. Kanala, Mont-Mou (Balansa, 2665, 2960). La disposition concentrique des alvéoles rattache incontes- tablement celte plante aux Cyelomyces et indique bien que ces derniers dérivent des polypores comme l'avait annoncé Fries et non des Agaricinées. 17. — Polyporus (Melanopus) Pancheri. Pat. sp. nov. Chapeau coriace, rigide, mince, roux-châtain en dessus, très glabre, couvert de fines stries en éventail; hyménium ocracé-fuli- gineux, marge stérile, pores très petits, entiers, arrondis, séparés RC | L f MARS — ATi — N. PaToOuiLEARD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. par des cloisons épaisses ; tubes courts. Slipe latéral, rigide, com- primé au sommet, dilaté en disque à la base, noir, couvert d’une pubescence fauve ; à la loupe, il paraît réticulé à la partie supé- rieure. Sur les troncs. Bourail. (Pancher). Chapeau de 5-7 cent. de largeur, subréniforme, marginé en ar- rière; stipe de 2 centim. de long. Voisin de P. dictyopus Mte. et de P. Blanchetianus B. et M. il diffère de tous les deux par son stipe villeux, son chapeau strié, sillonné et non lobé sur les bords, ses pores plus pelits, etc. 18. — Cladomeris sulfurea. Bull. t. 427. Sur les trones. Bourail. 19. — Fomes conchatus. Pers. Myc. E. 2. p. 85 Sur les troncs. 20. — Fomes pectinatus. Klot. Lin. vol. 8. p. 485. Sur les troncs. (Mus. Neo-Cal. n° 718). 21. — Ganoderma australe. (Fr.) Epicr. p. 494. Troncs d'arbres aux environs de Nouméa. 22. — Ganoderma amboinense. (Fr.) Epicr. (P. forni- catus, Fr. Epicr. p. 443). Troncs d'arbres aux environs de Nouméa. Spores ovoïdes, bru- nes, 10X 6u, lisses ou très finement verruculeuses. 23. — Trametes occidentalis. Fr. Epicr. p. 491. Sur les troncs. (Mus. Neo-Cal. 719). 24. — Trametes cinnabarina Fr. Sysl. 1. p. 371. Bois mort. 25. — Hexagona polygramma. Mtg. Cuba, p. 379. Commun sur le bois mort. Nouvelle-Calédonie et Ile des Pins. Le AHO AE N. ParouiLLarn. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. 26. —Thelephorainfundibuliformis. Hookio Kunth. Syn. p. 12. Fr. Elenchus 1. p. 165. Thelephora caperata.Bk.el Mig. An. Sc. Nat. 3° série. 1849. tom. I. p. 241. Stereum go- lias. Speg. Fung. Guar. p. 37. Stereum Hylocrater. Spes. F. Guar. p. 37. ‘Plante tomenteuse ou glabrescente. Cladoderris formosa, Lex. pourrait bien être le même champignon. Sur les troncs. Bourail. 27. — Phylacteria palmata. (Fr.) Syst. Myc. L. p. 432. Sur la terre à Tchiaou dans la vallée de Diahot. (Balansa, n°* 3674, 3615; Mus. Neo-Cal. n° 728). 28. — Stereum lobatum. Fr. Epicr. p. 547. Troncs d’arbres. \ 29. — Stereum fasciatum. Fr. Epicr. p. 546. Troncs d'arbres. AA 30. — Hymenochæte perpusilla. Pat. sp. nov. Petit (4-8 millim.), orbiculaire, étalé-réfléchi, coriace brun-roux et hispide en-dessus, hyménium ocre-feorrugineux, lisse, sétuleux ; marge aiguë, lisse et enlivre. Sur le bois mort. Nouméa. (Mus. Neo-Cal. n° 780). Cystides brunes, courtes, répandues sur toute la face inférieure excepté vers la marge qui en est dépourvue. 31. — Corticium cæruleum. Fr. Epicr. p. 562. Bois mort. 32. — Auricularia polytricha. (Mio.) Syll. p. 181. Fréquent sur les troncs. Mont-Mou. (Balansa 2956). Comestible. 33. — Exidia fuliginea. Mis. Fl. Chil. p. 392. vol. VIT. Ecorce des arbres. Mont Humhold, vers 1200 mèt. d'altitude. (Balansa, 2607). 2 à = Re N. Parourzrann. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. HYPODERMÉES 34. — Æcidium Balansæ. Max. Cornu. mss. in Herb. _Mus. Par. Cupules grandes (1 mm.), éparses dans une hypertrophie du tissu foliaire. Spores anguleuses, échinées, d’un jaune pâle (40-46 X25-33u). Spermogonies à la face opposée. Sous les feuilles de Dammara ovata. (Balansa n° 3692). :35. — Graphiola phænicis. Poit. An. Sc. Nat. 3. p. #72. Très fréquent sur feuilles de palmier. 36. — Sorosporium caledonicum. Pal. sp. nov. Glommérules des sporesnombreux, arrondis ou ovales, très opa- ques, noirs, mesurant 60, 80 et 100y et contenant un grand nom- bre de spores. Spores brunes, (13 X 10y) arrondies ou ovales plus ou moins anguleuses, à épispore lisse. Sur l’Æeteropogon contortum ; détruit toutes les parties de la fleur et forme entre les glumes une abondante poussière noire. PHALLOIDÉES 37. — Colus hirudinosus. Cav. et Séch. An. Sc. Nat. 1835. Lieux sablonneux dans la vallée du Dotio. (Balansa 3679). 38. — Dictyophora speciosa. KI. Nov. Act. XIX. tab. 6. Sur la terre à Ballade. (Vieillard n° 1890). GASTEROMYCETES 39. — Lycoperdon lilacinum. Bk.et Mis. in Bk. decades of fungi n° 59. Lond. Journ. of Botan. t. 4. Sur la terre. 40. — Lycoperdon cælatum. Fr. Syst. 3. p. 32. Sur la terre. (Balansa n° 8680). — 174 — N. ParowiLLaRD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. 41. — Geaster striatus. var. minor. Fr. Sur la terre. (Balansa 3678). 42 — Scleroderma vulgare. Fr. Syst. Myc. 3. p. #6. Sur la terre. 43. — Polysaccum crassipes. De. Fr. Syst. 1. p. 13. Terrains dénudés. 44. — Cyathus striatus. Hoffm. Veg. a. 2. 1. 8 f. 3. Environs de Nouméa. Abondant. MYXOMYCETES 45. — Stemonitis ferruginea. Fr. Syst. 3. p. 158. Bois pourri. ASCOMYCETES 46. — Cœnoccum geophilum. Fr. Syst. 3. p. 228. 47. — Geoglossum Valteri. Bk. Hedw. 1875. Sur la terre, dans l'herbe. (Balansa 2663). 48. — Rosellinia nitens. Ces. Myc. Born. p. 17. Sur le bois mort. (Balansa 2952). 49. — Xylaria gomphus. Fr. Nov. Symb. p. 127. Vieux troncs, (Mus. Neo-Cal. n° 731). 50. — Xylaria polymorpha. Grev. t. 237. Vieux troncs. Bourail. 51. — Xylaria cornifornis. Fr. var. obovata Sacc. Vieux troncs. (Balansa n° 2955). 52 — Xylaria Wrightii. Bk. et Curt. Cub. fungi n° 787. Vieux troncs. Bourail. 53. — Daldinia vernicosa. Ces. Schema Sf. Vieux troncs. Bourail. — 175 — N. PATOUILLARD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. 54 — Kretzchmaria cetraricides. (W. et Curr.) Hy- poxylon cetrarioides Wel. et Curr. Fungi. Angol. lab. 18 fig. 5-6; Sacc. Syll. pyr. I p. 388 et II p. XXIX). Sur le bois pourri. Mont-Mou vers 400 mèt. d'altitude. Stroma fragile, carbonacé, périthèces à plusieurs ostioles, sail- lantes et coniques, spores brunes, elliptiques, inéquilatérales, 23- 30 X 10u. 55. — Nummularia macrospora. Pal. sp. n. Stroma orbiculaire, 2-5centim. de diamètre, 5 millim. d'épaisseur, plan ou légèrement concave en-dessous et fixé par le centre; plan ou convexe en-dessus. Face inférieure noire couverte d’une pul- vérulence rubigineuse; face supérieure cendrée, lisse ou ponctuée à la loupe par la saillie des ostioles. Périthèces grands, dressés, allongés, serrés, occupant toute la face supérieure ; tissu du stro- ma brun pâle. Thèques à 8 spores unisériées, munies au sommet d’un obturateur eylindrique très visible et bleuissant par l’iode. Spores grandes, brunes, ellipsoïdes, un peu inéquilatérales, 35-40 X10-13y. Sur les troncs. (Mus. Neo-Cal. n° 735). 56. — Poronia ustorum. Pat. sp. n. Stroma dressé, composé d'un stipe de 5-8 mm. de long sur 2 millim. d'épaisseur, terminé par un disque orbiculaire de 4-5 mm. de diamètre, concave et un peu plissé en-dessous convexe en-des- sus, crénelé à la marge, formé par la soudure d’un grand nombre de tubercules séparés par une dépression ; chaque tubercule est ponctué par deux à quatre ostioles saillantes, noires et luisantes. Toute la plante est charnue, coriace, non carbonacée, blanche avec la base du stipe brunâtre. Les crénelures de la marge sont dues aux tubercules contenant des périthèces ovoïdes, noirs en-dedans. Tissu du stroma blanc, formé de longues cellules entrelacées. — 176 — N. PatoOwILLARD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. Thèques cylindriques à 8 spores uuisériées, paraphyses nulles ; spores ovoides, luligineuses, à une gouttelette (8-10X 4-5). Obtu- rateur petit bleuissant par l'iode. Isolé sur les souches de graminées brülées. Environs de Nouméa. $ Nous avons reçu également de M. Gaillard ce curieux champi- gnon, croissant dans les mèmes conditions, sur l'herbe brûlée dans une savane au pied du Cerro Uniana, rive droite du rio Meseta (Haut-Orénoque). 51. — Hypomyces caledonicus. Pal. Bull. Soc. Mye. 1887. Parasite sur l'hyménium de Séereum faseiatum. 58. — Corynelia uberata. Fr. O's. IL p. 343. Sur feuilles d'un Podocarpus. Mus. Neo-Cul. 59. — Gibbera Borneensis. Ces. Myc. Born. p. 21. tab. IV. 60. — Gibbera pezizoidea. Pal. sp. n. Slroma roux-noir, périthèces agrégés formant un tubercule ar- rondi ou allongé de 5-15 millim., distinets, globuleux, déprimés au sommet, villeux ialérieurement, glabrescents en haut; stroma to- menteux pur des poils bruns, septés, simples ou rameux. Thèques cylindracées, (100 {{0u), à 8 spores unisérites, paraphyses coa- lescentes, rameuses, spores oblongues, ellipsoïdes, olivacées pâles uniseptées et resserrées à la cloison, hyalines ou à 2 gouttelettes (16-11X 6u). Sur l'écorce des arbres. Bourail. 61. — Bagnisiella palmarum. Pat. sp. n. Superticiel, libre, pulviné, 5-8 millim. noir en dehors, roux en dedans, carbonacé, ostioles saillantes. Périthèces blancs intérieure- ment peu nomineus ; lhèques clavilormes (40 X6-7u), abondantes, — AT — N. ParouILLARD. — Champignons de la Nouvelle-Calédonie. paraphyses nulles. Spores incolores, ovoïdes, droites, à 1 gout- telette (6-7X3-1u). Sur feuilles mortes de palmier. (Mus. Neo-Cal. n° 743). 62. — Meliola furcata. Lev. An. Sc. Nail. 1886, p. 266. Sur feuilles vivantes (Balansa n° 2649). 63 — Rhytidhysteron Scortechinii Sacc. el Berl. Mise. Myc. I, p. 7. Sur de petits rameaux de bois décortiqués. Pont des Français près de Nounéa (Balansa,. Nos échantillons correspondent bien à la descriplion de l'espèce d'Australie de MM. Saccardo et Berlèse, mais ils ont des spores plus petites (17-22X 8-10). HYPHOMYCETES 64. — Helminthosporium Ravenelii. Curl. Cuban. fungi. p. 360, n° 627. Forme des masses brunes, spongieuses sur l'épi d'un Sporobo- lus. Dotio (Balansa 3695). Malgré le petit nombre d'espèces que nous venons d'indiquer, nous pouvons; remarquer la grande analogie que présente la fonge de la Nouvelle-Calédonie avec celle des parties chaudes de l’Amé- rique du Sud, de Cuba el des iles voisines. EXPLICATION DE LA PLANCHE XVII I Polyporus mycenoïdes. Port grandeur naturelle; un individu est coupé longitudina- lement, et oY 1 — 178 — N. ParoutELanD. — Champignons de la Nouvetle-Calédonie. Polyporus Pancheri. a Port grandeur naturelle. b Ouverture des tubes vue à laloupe. Ganoderma amboinense. Spores grossies. Æcidium Balansæ. Spores grossies. Sorosporium Caledonicum. Glommérule de spores et spores isolées. Nummularia macrospora. a Port grandeur naturelle, face inférieure. b Coupe grandeur naturelle du stroma, montrant la disposition des périthèces. ( Thèque grossie. d Sommets de thèques montrant l'obturateur dans différentes positions. e Spores grossies. Poronia ustorum. \ a Port grandeur naturelle. b Port grossi, face inférieure et face supérieure. 3 Un périthèce grossi. d Thèques. è Spores. D A — 179 — Sur la germination d'un Helminthosporium PAR M. Cosranrix. L'Helminthosporium est une Mucédinée qui pousse sur les branches d'Érable et y forme comme une petite forêt noire constituée de filaments dressés et cloisonnés qui se terminent à leur partie supérieure par des spores longues présentant le plus souvent cinq à huit cloisons. J'ai placé en cellule humide soit des spores de cette plante, soit des articles et j'ai obtenu des germinations qui m'ont présenté un certain nombre de phénomènes assez curieux. 4°. Germination de fragments du pied. — Le pied, mis en cul- ture sur du jus de pruneaux le 26 février, a donné, le 10 mars sui- vant, une riche ramification qui partait de ses deux extrémités. Ces deux branches terminales se ramifient immédiatement en un grand nombre de rameaux tout de suite incolores. — Une culture faite sur la gélatine montre la même germination terminale à l'endroit où les filaments ont été rompus, mais il y a en plus un bourgeon latéral. Ces cellules à paroi brune sont donc susceptibles d'entrer en aclivité et de produire un arbuscule comme les cel- lules terminales. Il est à remarquer que les filaments nouveaux produits sont toujours d’un diamètre plus faible que le filament * ancien dont ils semblent sortir comme d’un fourreau. Dans cette dernière culture, les cellules nouvelles plus voisines de l’article qui germe sont cutinisées comme les cellules qui les produisent mais plus faiblement; mais, bientôt après, les éléments cellulaires qui se forment à nouveau deviennent incolores comme dans le pre- mier cas, — 180 — CosTANTIN, — Sur la germination d'un Helminlhosporium. 2%, Germination des spores. — Les spores articulées de la plante se comportent exactement de la même manière que les articles du pied. — Elles germent surtout par la partie amincie à l’aide de laquelle elles s'attachent au pied. Il part de ce point un filament plus mince que cette extrémité, cutinisé comme la spore, qui se rammifie plu- sieurs fois en restant brunâtre et qui ne devient clair que beaucoup plus tard. Il semble donc que la spore n'offre aucune propriété la rendant capable de germer plus facilement que le pied qui la sup- porte, 3. Formation de conidies. — Les filaments produits dans ces milieux nutritifs, soit par les articles, soit par les spores pluricellu- laires, après s'être ramifiés pendant un certain lemps sont suscep- tibles de présenter deux phénomènes nouveaux : une cutinisation locale de la membrane et la formation de conidies. La cutinisation peut se produire au milieu d’un filament ou à son extrémité; dans un cas comme dans l’aulre, c'est quelquefois une seule cellule qui offre une coloration brunâtre dans samembrane, d'autrefois plusieurs éléments sontcolorés. Onobserve donc unesérie de fragments bruns réunis pardes parties incolores. Ce sont ces portions de filaments res- tées incolores qui jouissent de la propriété de produire des conidies- Ces conidies incolores sont fusiformes, pointues à un bout qui sert d'attache et arrondies à l’autre extrémité. Elles apparaissent sur des saillies des cellules du filament qui ont souvent l'aspect de crans où elles s’insèrent solitairement ou en petit nombre. Ces petits supports conidifères sont quelquefois arrondis au lieu d'être pointus et on voit alors huit à dix conidies s’y fixer de façon à y former une sorte de petite tête. RE TT LU UT D Sr a ne pt A dé NE El IS le — Note sur deux cas de monslruosités chez les Agaricnées par M. Louis Moror. J'ai eu l'occasion d'observer dans le cours de l’année dernière deux cas tératologiques dont on n’a pas encore, que je sache, cité d'exemples et que, par suite, il me parait intéressant de signaler eu quelques lignes aux lecteurs de ce Bulletin. Le premier m'a élé offert par un échantillon de Zactarius tor- minosus. On sait, du reste, que les Laclaires sont un des genres qui présentent le plus fréquemment des formes lératologiques. Mon échaulillon, représenté ici en grandeur nalurelle, n'avait que des dimensions lrès restreintes. Gomme on le voit par la figure, le chapeau normal avait tout d'abord produit à sa face supérieure un second chapeau plus petit, mal conformé, incomplète- mens développé el renversé, c'est-à-dire ayant les lamelles hyméniales dirigées vers le haut. L'apparition d'un semblable chapeau renversé fixé au Sommet d'un chapeau normal d'Agari- cince est un phénomène qui, sans être commun, n'est cependant pas non plus très rare et que m'ont présenté notamment plusieurs espèces de Lactaires, le Clitocybe laccata, etc. Mais dans le cas particulier qui nous occupe, l'anomalie allait plus loin : en effet, du centre de ce cha- peau renversé s'élevait un pied terminé lui-même par un troi- sième chapeau, celui-ci normalement orienté, c'est-à-dire portant des lamelles à sa partie inférieure. En résumé, le Champignon primilif portait au sommet de son chapeau un autre Champignon plus petil, mais parfaitement cons- tüitué, dont le pied était entouré à la base d’une sorte de colleretté formée par un chapeau renversé soudé au premier. 1% RUE L. Moror. — Nole sur deux cas de monslruosilés chez les Agaricinées. Le second cas tératologique que je veux signaler m'a été offert par un échantillon de Psalliota syloicola. Lorsque je l'ai récolté, l’anneau n’était pas encore séparé des bords du chapeau, et rien, dans sa configuration extérieure, ne trahissait la structure anor- male qu’il m'a présentée en s'épanouissantf. Ce Champignon était pourvu de deux anneaux superposés con- fondus seulement à leur point d'attache avec le pied et indépen- dants l’un de l’autre dans le reste de leur étendue. En même temps le chapeau présentait à sa face interne, à une certaine distance de son bord, un sillon circulaire, large de 2 à 3 mm., auquel adhérait primitivement l'anneau supérieur. Les lamelles normales qui par- taient du sommet du pied s’arrêtaient à ce sillon, et d’autres la- melles occupaient la zone comprise entre le sillon et les bords du chapeau. Il semblait, en un mot, qu'une lois le Champignon complètement constitué, le chapeau avait continué à s’accroitre par son bord, tout en produisant sur tout son pourtour ainsi accru de nouvelles lamelles qu’un anneau supplémentaire était venu protéger. | | — 183 — Note sur quelques Urédinées de la flore de France, par M. A. GAILLARD. 1. Melampsora (Pucciniastrum) œnotherÆæ. STYLOSPORES : Sores hypophylles, rarement épiphylles, épars ou réunis en grand nombre sur une tache d’un brun rouge; pseudo- sporanges couverts par l'épiderme, jaunes pâles. Stylospores iné- sales, subsphériques ou anguleuses, jaunes verdâtres pâles, à pa- roi incolore, mince, érés lisse (ni échinulée, ni plissée), très grandes (33-36 X 24-27 u). TÉLEUTOSPORES : non observées. Has. Les feuilles de ! Œnothera biennis à l'automne. Cette plante est très voisine de Melampsora epilobit, avec la- quelle elle est d'ordinaire confondue; mais elle s’en distingue ai- sément par ses stylospores qui ne sont pas échinulées, et de grandeur double environ. 2. Puccinia crepidis-pygmezÆæ. STYLOSPORES : Sores épiphylles, épars, petits, bruns-noirs, d’a- bord sous-épidermiques; spores globuleuses, brunes, finement échinulées, petites (19-21 u). ÆGpiosPOREs : Pseudosporanges épiphylles, cupuliformes, dentelés à la marge, entièrement blancs, disposés en groupes cir- culaires de 4-5 millim. de diamètre ; spores globuleuses ou angu- leuses, (16-18 u), striées, incolores ou à peine jaunâtres, conte- nant quelques gouttelettes. À la partie correspondante de la face inférieure de la feuille, il y a une tache décolorée, au milieu de la- quelle se trouvent quelques cupules. Téceurospores : Sores épiphylles, petits (1-2 millim.), bruns- noirs, pulvérulents. Spores obtuses ou légèrement mucronées, ovôides, brunes, élranglées à la cloison, parois lisses, partout éga- — IS — A. Garzzanp. — Nole sur quelques Urédinées de la flore de France. lementépaisses, slipetrès court, incolore, dimensions 24-27 X 18. Has : Les trois forines à la face supérieure des feuilles de Crepis pygmea. Été. Pyrénées. Voisine de Puecinta lapsance Kekl, mais bien dishinele par ses té- leutospores plus petites et de forme différente, et aussi par sa forme hyménienne blanche etnon jaune brunâtre. 3. Æcidium glechomsz#. Sores hypophylles, épars, orbiculaires, 3-5 millin. de diamètre. Cupules nombreuses, serrées, à marge entière, jaune d’or. Spores très lisses, arrondies ou bosselées, légèrement jaunâures, (16-20). Parois du pseudosporange formées de cellules polygonales, striées verruculeuses, jaunâtres (23-30 vu). Has. Sous les feuilles de Glechoma hederacea. Bois de Vin- cennes. 10 mai 1886. Tache épiphylle nulle. Î. Æcidium campanui:æ. Cupules non groupées, dispersées sans ordre à la faccinférieure de la feuille ou adoptant une disposilion circulante. Tache nulle. Pseudosporanges blanchâtres. Spores arrondies ou anguleuses, mesurant 28 X lo y, très pâles, parois striées plissées. Has. Sous les feuilles de Campanula rotundifolia. Été. Pyré- , nees. — 185 — De l'application des procédés photographiques à la représentation des champignons var M. Em. BouraurrLor, Lorsqu'un botaniste rencontre une plante phanérogame, il peut en général déterminer aisément l’espece à laquelle elle appartient. Il lui suffit pour cela de consulter certaines florcs spéciales; une eleï dichotomique dont le jeu repose sur des caractères précis et faciles à constater le conduit rapidement à la famille, de là au genre, puis à l'espèce. La lecture d'une description un peu dé- taillée de l'espèce à laquelle il est ainsi parvenu, et au besoin de quelques espèces voisines, acheve de porter la conviction dans son esprit. Si pourtant il lui reste encore des doutes, il peut dessécher l’é- chantüllon qu'il a trouvé, le conserver et plus tard, quand l’occa- sion s’en présente, le comparer soit à un échantillon-type de l’es- péce soupéonnée, soit à des échantillons d'especes avec lesquelles la confusion est possible. La détermination des plantes cryptogames et en particulier des champignons présente plus de difficultés. Il n'existe pas à cet égard de clef dichotomique satisfaisante, par cette raison que les caractères sont peu tranchés ct quelquefois insaisissables pour certaines personnes. Telle Russule, par exemple, diffère d’une Russule voisine par une saveur qui lui est propre. Tel autre cham- pignon exhale une odeur particulière. Mais on n'ignore pas qu'il faut une grande habitude pour apprécier l'odeur et la saveur et qu'il existe nombre de botanistes qui restent toute leur vie inha- biles à percevoir ces caractères organoleptiques. Si encore on pouvait conserver avec leurs caractères les échan- tillons qu'on récolte et dont la détermination est douteuse? Mais — 186 — Em. BourouzLOoT. — De l'applicalion des procédés pholographiques etc: il n’y faut pas songer. On a essayé des liquides conservateurs de compositions diverses; ceux-ci détruisent en quelques semaines les plus brillantes couleurs! On a eu recours à la dessication? Le procédé a réussi pour quelques espèces, mais pour la plupart il n’a donné que des spécimens déformés, ratatinés, noircis ou dé- colorés! On a remédié aux premiers de ces inconvénients en ajoutant des planches aux descriptions. Tous les mycologues connaissent les planches de Bulliard qui sont consultées depuis un siècle et qu’on n’a pas surpassées. Il n’est pas douteux que la possession de bonnes planches facilite singulièrement la détermination des espèces ; mais les bonnes planches coûtent cher etles mycologues ne sont pas tous riches. Le moyen n’est donc pas à la portée de tout le monde. On conseille d'autre part de dessiner avec soin les espèces qu'on récolte : le dessin aide à l'observation, car il oblige à remarquer tous les caractères. On fait d'ailleurs ainsi une sorte d’herbier dont la conservation est indéfinie et à l’aide duquel on peut effec- tuer des comparaisons. Malheureusement on ne dessine pas tou- jours bien, on ne dessine méme pas toujours. Il faut en outre beaucoup de temps pour faire un bon dessin. Il y a des champi- gnons comme les Amanites qu'il est important d’avoir à plusieurs âges et dans plusieurs positions. Le bénéfice que l’on retire de son travail ne répond nullement à la peine qu'on s’est donnée. En réalité, il semble que tous les efforts doivent converger vers la recherche d’un procédé accessible à tous qui puisse fournir ra- . pidement une représentation fidèle d’une espèce sous tous ses as- pects. J'avais remarqué à l'Exposition d'Horticulture de 1885 des photographies en grandeur naturelle de plantes fleuries. Ces pho- tographies étaient coloriées ét donnaient une idée très exacte des plantes qu’ellss représentaient et qui se trouvaient du reste expo- sées à peu de distance. Je pensai dès lors qu'il y aurait peut-être intérêt à utiliser la photographie pour la représentation des cham- pignons. J'ai fait dans ce sens un assez grand nombre d’essais et — 187 — Ex. BourqueLor. — De l'applicalion des procédés photographiques etc. il me parait que cet art aujourd'hui si répandu résout dans une certaine mesure le problème que je viens de poser. Avec un peu d'exercice, de soins, et d'entente des procédés, on peut arriver, si l’on dispose d'un appareil convenable, à repro- duire en fort peu de temps non-seulement un individu d’une es- pèce, mais un groupe d'individus, qui donnera une idée suffisante de cette espèce. La photographie présente un autre avantage, c’est de permettre, le cliché une fois fait, d’en tirer un nombre presque indéfini d'épreuves sur papier sensible et même sur papier ordi- naire, comme on le verra par la suite. Les procédés généraux de photographie sont exposés tout au long dans un grand nombre de traités dont quelques-uns sont fort bien faits ; aussi je ne donnerai ici que des renseignements se rapportant plus particulierement au but dont j'ai parlé et J’exami- nerai successivement : {° le choix de l'appareil et en particulier de l'objectif, 2 la récolte et le choix deséchantillons, 3° l'opération photographique proprement dite, 4° la préparation des positifs sur papier sensible, 5° la reproduction sur papier ordinaire. 1°. Du choix de l'appareil et de l'objectif. — Lorsqu'on com- mence à photographier, on ne s'occupe pas en général des dimen- sions de l’image par rapport à l’objet, et, en fait, cela n'a pas une grande importance quand il s’agit de paysages ou de portraits, les objets étant tres grands par rapport à l’image. Ici, il n’en est pas de même. Dés les premiers essais, on sent la nécessité d'obtenir une image dont les dimensions sc rapprochent autant que possible de celles de l’objet à photographier; mais il faut en même temps que les divers plans de l’objet, les plus rapprochés comme les plus éloignés, soient reproduits nettement. On peut arriver à donner à l’image les dimensions de l'objet avec toute espèce d'objectif. Il suffit pour cela que l’objet soit placé à une distance de l'objectif égale au double de la distance focale principale de cet objectif. Il faut donc déterminer une fois pour toutes cette distance focale qu'on appelle encore longueur — 188 — Em. BouRQUELOT, — De l'application des procédés pholographiques ete: de foyer absolu.fOn l'obtient d'une façon suffisamment précise pour.la pratique en mettant au point un objet tres éloigné : un arbre ou unefmaison. La distance entre la lentille et le verre dé- poli pour un objectif simple, entre le diaphragme et le verre dé- polifpour un objectif composé, constitue la distance focale prinei- pale. D'ailleurs, dans le cas d'égalité de dimensions de l’image et de l’objet, celui-ci et celle-là sont également distants de la len- tille. Ce principe peut encore guider à l’occasion. Quant à la netteté de l'image dans les conditions que je viens d'indiquer, elle dépend du mode de construction de l'objectif, et pour un objectif donné de l’ouverture du diaphragme. Il y a done un choix à faire parmi les différents systèmes qu’on trouve chez les opticiens. Il existe à cet égard un terme technique dont Ja connaissance évite bien des périphrases; c'est l'expression pro- fondeur de foyer. La profondeur de foyer est l'aptitude d’un ob- jectif à représenter nettement à la fois les objets éloignés et, les objets rapprochés. Il importe par conséquent d'avoir un objectif possédant une grande profondeur de foyer. On peut dire d'une fa- çon générale que plus la distance focale principale d’un objectif est courte, moins l'objectif a de profondeur; ce qui conduit à se ser- vir d’un objectif à long foyer et celui-ci comporte une chambre noire longue en proportion. La plupart des appareils photographiques d'amateurs destinés à étre transportés à la campagne, à faire des portraits, ete., sont munis d’objectils à court foyer. Ces objectifs possédent des qua- lités spéciales, mais pas celles qui conviennent dans le cas actuel. Il n’est pas possible d’ailleurs d'entrer ici dans tous les détruls que demanderait le sujet. Je m'en tiendrai à donner les conseils suivants : 1° se faire la main avec un objectif quelconque; 2° de- mander à l’essai plusieurs objectifs à longs foyers, par ex., un ob- jectif simple et un objectif rectilinéaire de bonne fabrication, puis exécuter avec chacun de ces objectifs la reproduction d’un même groupe de champignons en se servant des plus petits diaphragmes. L'examen attentif des clichés méme médiocrement réussis don- £ — 189 — Ex. BourQuELOoT. — De l'application des procédés pholographiques etc. nera des renseignements précis sur la valeur des instruments. Toutes les affirmations et explications des constructeurs n’équi- vaudront jamais à cette simple expérience. J'ai parlé tout à l'heure d'image de dimensions égales à celles de l’objet. Les dimensions d’un champignon constituent en effet un de ses caracteres qu'il serait désirable de conserver dans l'é- preuve. On peut cependant garder à ce point de vue une certaine latitude, les dimensions d'une meme espèce variant elles-mêmes dans de certaines limites. Si, par ex. on a récolté de grands échan- tillons, il n'y a aucun inconvénient à photographier avec des di- meusions réduites, car on rentrera ainsi dans les dimensions moyennes. L'image y gagnera beaucoup de netteté. Je me suis bien trouvé dans la plupart des cas de laire mes reproductions aux 4/5 ou aux 2/3 de l’objet. Pour la grande majorité des chamoisnons, on peut se servir de plaques mesurant 18 centim. de longueur sur 13 centim. de largeur. Ces plaques qui sont dites demi-plaques sont les plus employées (1). I y a bien un certain nombre de champignons comme le Lepiota procera qui atteignent des dimensions beau- coup plus considérables ; mais ils constituent l'exception. 2°. Récolte et choix des champignons. — I ne me parait pas pratique de photographier les champignons dans la campagne; il est de toute facon préférable de les récolter, de les envelopper avec soin et de les rapporter chez soi pour les photographier soit en plein air, soit dans une pièce convenablement éclairée. Comme les caractères de la plupart des champignons changent avecl’âge, il est important d'en prendre 4 ou 5 de chaque espece, pour le choix desquelles on ne peut se guider que sur ses connaissances. Certaines espèces présentent au point de vue du transport des inconvénients facheux. Chez quelques-unes, la moindre pression amène une tache foncée qui, à peine visible sur l'échantillon, ap- (Q) Je parle de plaques au gélatino-bromure, Je ne m'occupe ici que des procédés au gé- latino-bromure. — 190 — Em. BourQuELOT. — De l'applicalion des procédés pholographiques etc. parait fortement sur l’image photographique. Aïnsi en est-il pour les Paxillus, pour le Lactarius volemus, le Boletus eyanescens et autres bolets bleuissants, etc. D’autres sont doués d’un géo- tropisme remarquable qui amène en quelques heures le contour- nement des échantillons. Siparexempleon couche horizontalement dansune boiteun 4manitamappaou un À.rubescens, lechapeau se relève verticalement et le pied se trouve bientôt coudé à angle droit. Il est évident qu un échantillon ainsi tourmenté ne peut ètre représenté. Cette propriété parait appartenir à des degrés inégaux à toutes les Amanites. D'autres champignons enfin comme le Clitocybe laceata, quelques Russules pâlissent rapidement ; et, pour les champignons dont la teinte se rapproche du bleu ou du violet, il est important de les photographier en bon état, ces cou- leurs agisssant sur les plaques sensibles. 3. Opération photographique proprement dite. — L'éclairage est une grande question, mais quelques essais, et surtout quelques mécomptes sont plus profitables que tous les conseils. Les cham- pignons doivent etre placés sur un appui à la hauteur de l'objectif. Pour les faire ressortir davantageil fautavoir soin de placer derrière eux un écran de papier blanc ou de carton blanc. On peut fixer les échantillons sur le carton lui-même, mais cette disposition donne lieu à des ombres disgracieuses. [1 vaut mieux, à mon avis, les fixer sur une motte de terre. On les groupera de telle sorte que l'un étant placé verticalement dans sa position naturelle, un 2° laisse visible le dessous du chapeau, un 3° le dessus, etc. On met alors l'écran blanc à une distance telle qu'il ne puisse y avoir d'ombre portée. La mise au point se fait de la façon suivante. On avise le cham- pignon vertical dont le chapeau est le plus large; on colle un mor- ceau de papier imprimé sur le bord postérieur et un autre mor- ceau sur le bord antérieur. — On met au point sans diaphragme pour le premier, puis pour le second, après quoi on ramène le verre dans une position intermédiaire. Ense servant dans ces con- — 191 — Eu. BourQuELoT. — De l'application des procédés pholographiques etc. ditions du plus petit diaphragme, on doit obtenir la plus grande netteté possible d'ensemble avec l'objectif dont on dispose. Je ne puis rien dire du temps de pose qui varie avec la longueur de foyer de l'objectif, l'ouverture du diaphragme, la lumiere et : aussi avec les plaques. Il faut puiser des renseignements dans des traités spéciaux. Dans tous les cas, on s’évite bien des dé- boires en essayant chaque douzaine de plaques avant de s’en ser- vir définitivement. Cet essai est important non-seulement pour la pose, mais encore pour la connaissance de la valeur de ces plaques. Le commerce en fournit de temps en temps dont on ne peut rien tirer, et il est particulièrement désagréable, lorsqu'on a impressionné un certain nombre de plaques, de s'aperçevoir qu'elles ne valent rien. Il y a cependant un détail qu’il faut connaitre, c’est que les ob- jets rouges et jaunes n’agissent sur les plaques sensibles que par la faible lumière blanche qu'ils réfléchissent. Pour un temps de pose ordinaire, le cliché obtenu donnera un ponitif dans lequel les parties rouge ou jaune seront en noir, et si l’on fait des épreu- ves destinées à être coloriées, on constate qu'il est à peu près im- possible de colorier convenablement sur le noir. Il est préférable de dépasser fortement le temps de pose. Cela ne présente qu’un faible inconvénient dans le cas où il existerait à côté du rouge des couleurs actives, par cette raison que si on dépasse le temps de pose pour les couleurs actives,une partie de l'effet qu’elles ont produit est détruit. 4. Positifs sur papier sensible. — Je dois laisser de côté tout ce qui regarde le développement et le fixage des clichés. Je ne dirai également rien de l'obtention des positifs sur papier albu- miné. Ceux-ci donnent des images très fines, mais ne peuvent être coloriées qu'avec des couleurs spéciales qui ne résistent que fort peu de temps à l'action de l'air et de la lumière. Le papier sensible qui donne actuellement les meilleurs résul- tats au point de vue de l'application des couleurs est le papier au — 192 — Em. BourQuEeLoT. — De l'applicalion des procédés pholographiques ete. platine. Son emploi exige deux opérations : {° exposition à la lu- miére ; 2° développement de l’image. Le papier au platine est plus sensible que le papier albuminé et doit étre coupé dans la chambre noire à la lueur d’une bougie. La couche sensible est jaune clair,ce qui permet de reconnaitre le côté qui doit être appliqué sur le cliché. L'image positive n'ap- parait pas en noir, mais en jaune gris peu foncé. C’est là un des côtés défectueux du procédé, car il est difficile avec une image aussi faible de voir quand l'exposition à la lumiere a duré suffi- samment. Cependant on arrive en peu de temps à acquérir à ect égard assez d'expérience. L'image qu'on a ainsi obtenue n’est pas définitive. Pour la dé- velopper, on la passe rapidement dans une solution d'oxalate de potasse à 300 p. 1009, maintenue à une température comprise entre 60 et 80°. L'épreuve est alors portée dans un bain d'eau acidulée à 15 gr. d'acide chlorhydrique par litre. Ce bain qu'il faut renouveler tant qu’il se colore en jaune enlève tous les sels de platine non réduits. On lave ensuite à grande eau, on sèche etl'épreuvese conserve indéfiniment. Ces opérations se font, saul! la dernière, dans une demi-obseurité. L'avantage de ce papier est de donner des images dont la teinte se rapproche de celle de l’enere de chine. En ne poussant pas trop l'exposition à la lumiere, on obtient des épreuves un peu faibles qu’on peut ensuite colorier à l'aide des couleurs de l’aqua- relle. Il est un point qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que ce pa- pier ne se conserve pas longtemps, et se détériore rapidement en présence de l'humidité. Il est toujours livré dans un étui en fer- blanc fermant hermétiquement et renfermant dans une boite spé- ciale du chlorure de calcium desséché. Mais meme dans ces con- ditions, il ne se conserve pas plus d’un mois à partir du jour de sa fabrication. Aussi lorsqu'on se procure ce papier chez des in- termédiaires, on s'expose à étre mal servi. Tout papier de bonne — 68 == Eu. BourQuELoT. — De l'application des procédés photographiques ete. qualité doit donner un fond tout à fait blanc. Pour peu que le fond soit gris terne, c’est que le papier est vieux ou avarié. Une bonne précaution consiste à en développer un petit morceau sans expo- sition préalable à la lumière, comme on ferait d'un positif ordi- naire. Après lavage, le papier doit étre entièrement blanc. o, Reproduetion sur papier. — Je dirai seulement quelques mots du procédé qui actuellement, avec le plus de simplicité, donne ües épreuves qui reviennent à des prix qui rappellent ceux des gravures ordinaires. [l repose sur la propriété que possède la gélatine bichromatée de retenir l'encre grasse lorsqu'elle a été exposée à la lumiere. Si donc où a une surface recouverte d’une éouche de gélatine bichromatée seche, si on recouvre cette Sur- face d'un cliché et si on expose à la lumiere, sous les parties claires du cliché se formera un dessin capable de retenir l'encre grasse, tandis que sous les noirs la gélatine repoussera cette encre. Il suffira par conséquent d’encrer la surface impressionnée, de recouvrir cette surface d'un papier quelconque et de soumettre à une pression convenable pour avoir une épreuve. Cette propriété de la gélatine bichromatée est connue depuis longtemps et constitue le principe d'un grand nombre de procédés dits de phototypie. Le procédé qui a le plus de vüzue, est celui dans lequel la couche de gélatine est étendue sur une glace, mais depuis quelque temps on est arrivé à recouvrir de gélatine le papier par- chemin. Ce papier a plusieurs avantages sur la glace, c'est, par ex.,de ne pas se casser et d'etre beaucoup plus maniable. I] donne, au reste, des résultats comparables à ccux que fournit la glace. La planche qui accompagne cette note a été obtenue à l’aide de ce parchemin gélatiné. J'ai choisi avec intention une espèce de champignon possédant des caracteres délicats, comme, ceux des pores d'un bolet, qui ne peuvent guère étre reproduits par le dessin. LISTE DES CHAMPIGNONS Nouvellement observés dans le département des .Alpes-Aaritimes Par J.-B. BARLA Directeur du Musée d'Histoire naturelle de la ville de Nice. —<— SUPPLEMENT AUX LINTES PRECEDENTES Vov. Bulletins n°* 2, 3 et fascicule 2° de la Société Mycologique de France : 1885, pages 189-194; 1886, pages 112-119; 1887, pages 138-144. Amanita Boudieriïi. Nob. Barla, Champignons des Alpes-Maritimes (en cours de publication) pl. 6. f, 10-12. Chapeau d’abord globuleux-arrondi, puis convexe-plan, enfin plus ou moins déprimé, lisse, comme satiné, un peu hygrophane, blanc, légèrement lavé de fauve-roussâtre au centre, couvert de verrues petites, inégales, floconneuses, rapprochées, blanchâtres, puis d’un fauve clair, à marge lisse, blanche. Lamelles larges, ven- trues, rapprochées du stipe, blanches, puis pâles. Stipe plein, so- lide, trapu dans la jeunesse, puis allongé sub-cylindrique, d’un blane jaunâtre furfuracé à la partie supérieure, s’élargissant à la base en un bulbe napiforme plus ou moins aminei inférieurement, recouvert d’une volve oblitérée fauve roussâtre, formant un bour- relet lacéré autour du stipe, souvent peu apparente à l’âge adulte. Anneau mince, floconneux, mou, blanc, visible seulement dans la Jetnesse, — 196 — Chair tendre, blanche. Spore grande, ovoïde, ellipsoïde, allongée, blanche, hyaline. Odeur et saveur faibles, agréables. Région mon- tagneuse, Montdaour, mai 1881. Rare. Obs. — Ce champignon à beauconp de rapports avec l'Amanila baceata Fr., mais il en diffère par des caractères constants, entre autres par la forme plus allongée de la spore. M. Boudier a bien voulu me communiquer ses observalions au suje: de cette espèce, que je lui ai envoyée dans le temps. Te GENRE 4. SRICHOLOMA. Voile peu apparent, formé de flocons ou de fibriles non dis- tinctes de l’épiderme du chapean. Stipe charnu, non cortiqné. Lamelles sinutes. Shores sphéri- ques ou ovales. Terrestres. Qnélet, Champ. du dura, p.* a. Limacina. Epiderme visqueux en temps humide. 1. Tricholoma equestre. Linn. France. mé équestre. Niç. Jaunet, Boulet de eabra. Kr. Hym. Europ. p.48. A. crassus Scop. p. 442. A. aureus Schæff. &. 41.:Ag. ns ens Pers. Syn. Fung: p. 319. Kromh. t. 68. f. 18-21. Harz. t. 22. Quélet, Champ. du Jura, p- 39. et Enchir. Fune. p. 10. Gillet, Champ. de France, p. 94. Roumeg. Flor. Mvye. de Tarn-et-Garonne, p. 62. Réguis, Revue Hort. des Bouches-du-Rhône, p. 140: Barla, Aperç. Mye., p. 14: et Icon. inéd. Chapeau jaune De squamuleux, roux au centre. Lamelles jaune-sulfurin. Stipe cylindrique, blanc-'aunâtre. Odeur d'huile d'olive rappelant celle du 7. albellum, (mousseron). Saveur douce, agréable. Solitaire ou par petits groupes; terrains siliceux. Régions littorale et montagneuse; collines élevées, Drap, Berra, Col-de- Braus, bois de la Maiïris. Comestible. Obs. — Ce champignon n’est pas apporté sur notre marché, mais on le mange dans plusieurs localités de nos montagnes: — 197 — J.-P. Barr. — Champignons des Alpes-Marilimes. 2, Æ. coryphæum. Fr. Frane : T. coryphée. Nic. jaunet, boulet de cabra. Fr. Hym. Europ. p. 48. Ag. prasinus Lasch. n° 503. Gillet, p. 95. Bresadola, Fungi tridentini, fase. 6-7. p.71 t. 76. Gyrophila coryphæa Quél., Enchir. Fung. p. 10. Barla, Ic. inéd. Chapeau jannâtre, pointillé el rayé de squamules bistrées. La- melles blanches, jaunes à la tranche. Stipe blanc; odeur d'huile; saveur douce, puis légèrement amère. Région montagneuse. Au- tomne. Rare. 8. T. sejunctum. Sw. Franç : T. émarginé. Fr. Hym. Europ. p. 48 et Icon. t. 23. Sowerb. t. 126. Sécret. n. 705. A. leucoxanthus Pers. Syn. Fung. p. 319. A. S. p. 167. Quélet, Jura, p. 39, et Enchir. p. 10. Gillet, p. 96. Barla, Ic.inéd. Chapeau jaune verdâtre, fibrilleux de fauve et de noirâtre. La- melles larges, blanches aïnsi que le stipe. Odeur d'huile rance. Saveur un peu amère . Région montagneuse, bois de la Mairis, L'Authion. Automne. Rare. 4. M. portentosuan. Fr. Franç. T. prétentieux. Fr. Hym. Europ. p. 48 et Icon. t. 24. f. 1. A.fumosus Harz. t. 73. A. luridus Lasch. n. 504. Sécret. n. 701. Quélet, Jura, p. 327 etenchir. p. 10. Gillet, p. 97. Barla, le. inéd. Chapeau fuligineux violacé, couvert de fibrilles noirâtres. La- melles pâles à reflels verdâtres. Stipe blanc. Odeur de pastèque ou de concombre. Saveur douce rappelant celle du T. albellum. Solitaire ou par petits groupes. Régions montagneuse et alpine, Berra, Lucéram, bois de la Fracha. Automne. 9. T. resplendens. Fr. Franç : T. resplendissant. Nic : Lera blanca. Fr. Hym. Europ. p. 49. et Icon. t. 29 f. {. Quélet, Enchir. Fung. p. 10. Barla, Ic. inéd. Tout blanc. Chapeau visqueux, luisant par le sec, jaunâtre au centre, à marge droite. Lamelles assez larges, émarginées. Stipe cylindrique, un peu bulbeux. Odeur et saveur agréables. Région montagneuse, bois du Ferguet. Rare. 15 are" — 198 — J.-B. BaRLA. — Champignons des Alpes-Marilimes. Obs. — Cette espèce a l’aspect de l’agaric blanc d'ivoire (Hy- grophorus eburneus). 6. "T. colossus. Fr. Franc : T. colosse. Niç. boulet d’arena de la camba grossa. Fr. Hym. Europ. p. 50. et Icon. t. 21-22. Cooke, Brit. p. 28. Quélet, dura, p. 88. et Enchir. Fung. p. 10. Gillet, p. 105. Réguis, Rev. Hort. p.143. Ag. robustissimus Barla, Ap. Myc. p. 12. et Ic. inéd. Chapeau compacte, très-ample, rouge brique ou carné, à marge visqueuse, fortement infléchie. Lamelles blanc-rougeâtre. Stipe très-épais, concolore. Chair ferme, rouge carné. Odeur faible, fon- gique. Saveur agréable. Région montagneuse, -Berra, Lucéram, Montdaour, Coaraze, localité dite la Valanca. Terrains sablonneux. Octobre-décembre. Comestible. 1. ŒÆ. flavo-bruneum. Fr. Franc : T. jaune-brun, Nic : Salero, jaunet. Fr. Hyÿm. Europ. p. 51 et Icon. &. 26. Pers. Myc. Europ. 8. p. 171. Letell. t. 707. A. tricopus A. S. Quélet, dura, p. 40. et Enchir. Fung. p. 11. Gillet, p. 91. Roumeg. p. 65. Réguis, Rev. Hort. p. 140. Barla, Ic. inéd. Chapeau fibrilleux, squamuleux, fauve-roux. Lamelles jaunes. Stipe creux, un peu ventru, roussätre. Chair jaune-ocracé clair. Odeur forte d'huile. Région montagneuse, bois du Ferguet et de la Maïris. Automne. Assez rare. 8. TT. albo-bruneum. Pers. Franç : T. brunâtre. Nic : Salero, Fr. Hym. Europ. p. 91. Pers. Syn. Fung. p.293. Viv. t. 32. A. striatus Schæff. t. 38. De Seynes, Essai d’une flore mycologi- que, p. 121. Quélet, dura, p. 89. et Enchir. p. 11. Gillet, p. 98. Roumeg. p. 65. Réguis, Rev. Hort. p. 141. Barla, Ap. Myc. p. 13 et Ic. inéd. Chapeau brun-rougeàtre, plus ou moins foncé, fibrilleux, squa- muleux au centre, visqueux. Lamelles blanc-rougeâtre. Stipe fi- .brilleux, roux, blanc au sommet. Odeur de concombre ou d’huile rance. Saveur amère. Région montagneuse, sous les conifères, — 199 — J.-B. BarLA, — Champignons des Alpes-Marilimes. Lucéram, bois de l’Esterel, etc. Octobre-décemhre. Comestible après ébullition et macération dans l’eau. 9. Æ. Salero, Nob. T. albo bruneo affin. Nic : Salero, boulet de pin, Amaran, Amareaire, Amaroun. Réguis, Rev. Hort. p. 141. Barla, Ap. Myc. p. 13. Champ. Prov. de Nice, p. 20. pl. 12, f. 1-9 -ef Ic. inéd. Chapeau brun-roux ou châtain-rougeàtre, lisse, visqueux par l’humide, satiné par le sec, à marge mince, ondulée, souvent fen- dillée. Lamelles émarginées, adnées, blanches, carnées, puis fau- ve-clair. Slipe plein, cylindrique, fibrilleux, roussâtre, blanc squa- muleux au sommet. Chair blanche, devenant rougeâtre au contact de l'air. Odeur forte d'huile d'olive rance. Saveur très-amère. Ré- . gions littorale et montagneuse, sous les conifères, Montgros, Drap, Peillon, Escarène, bois du Ferguet, Berra, Duranus. Automne-hi- ver. Comestible après ébullition et macération dans l’eau. 10. 'X. ustale, Fr. Franc : T. bai-roux. Nic : Salero, boulet de Pin, Cabroun, Amaroun. Fr. Hym. Europ. p.51. et Icon. t. 26. f .2. Cooke. Brit. p. 23. A. Leucophyllus A. S: Quélet, Jura, p. 40, et Enchir. p. 11. Gillet, p. 94. Barla, Ie. inéd. * Chapeau lisse, glabre, roux-bai. Lamelles blanches, puis ma- culées de rougeûtre. Süpe égal, fibrilleux, blanc au sommet, roux vers le bas. Odeur et saveur comme dans le précédent. Régions littorale et montagneuse, Montgros, Saint-Aubert, Drap, Peillon, Tourette, Berra, etc. Automne. Comestible après ébullition et macération dans l’eau. Obs. Ce champignon a beaucoup d’affinité avec les deux espèces précédentes. 11. ". pessundatum, Fr. T. ruiné. Nic: Salero Fr. Hym. Europ. p. 51. et Icon. t. 28. Quélet, Jura, p. 39. et Enchir. p. 11. Kalchbr. Hung. p. 215. Gillet, p. 92. Réguis, Rev. Hort. p. 140. Barla, Ic. inéd. Chapeau fauve-roux, laché et squamuleux de brun. Lamelles blanches, puis maculécs de roussätre. Stipe blanc, muni de fines — 200 — J.-B. Banra. — Champignons des Alpes-Maritimes. écailles brunâtres à la base. Odeur de farine fraîche ou de con- combre; saveur amère. Région montagneuse, Berra, bois du Fer- guet. Automne. Rare. M. E. Boudier a eu l’obligeance de m'envoyer de Montmorency des échantillons de cette espèce. 12. 'T. frumentaceum, Bull. Fr. Hym. Europ. p. 52. Bull. pl. 5171, f. 1. Quélet, Jura, p. 327. Barla, Ie. inéd. Chapeau blanchâtre, glabre, visqueux, marqué de fibrilles ou de linéoles rouges. Lamelles blanches, puis rougeâtres. Stipe égal, fibrilleux, varié de roux ou de carné. Odeur légère de Valériane. Saveur un peu amère. Région littorale, Nice. Collines, St-Pierre de Féric, sous les oliviers. Décembre. Rare. b. Floceulosa. Chapeau sec dont l’épiderme se rompt en fi- brilles ou en flocons. Stipe fibreux-charnu, écailleux. Spores pe- tites, sphériques. Quélet, op. cit. p. 40. 13. Te rutilans, Schæff. Franç: T. ardent. Nic : boulet d’ar- silac, Roujoun, Roussin. Fr. Hym. Europ. p. 53. Schæff. t. 219. A. S. p. 167. Pers. Syn. Fung. p. 320. Kromb. t. 63, f. 10-12. À. ser- ratus Bolt. t. 14. A. xerampelinus Sow. t. 81. A. dentatus Linn. Suec. n. 1206. De Seynes, p. 121. Quélet, Jura, p. 40 et Enchir. p. 11. Gillet, p. 103. Roumeg. p. 66. Réguis, Rev. Hort. p. 443: Barla, Ap. Mye. p. 14 et Ic. inéd. Chapeau jaune, couvert d'écailles granuleuses d’un rouge pour- pré ou brunâtre, à marge infléchie. Lamelles arrondies, jaunes, à tranche épaisse, floconneuse, orangée. Slipe ventru, jaune, varié de rouge purpurin. Chair jaune. Odeur comme de moisi. Saveur douceâtre. Régions montagneuse et alpine, Berra, bois de la Maï- ris, Belvédère. Octobre-décembre. 14. 'Æ, variegatum, Scop. Franç : T. panaché. Nic: boulet d’arsilac. Fr. Hym. Europ. p. 53. Scop. Carn. p. 434. A. granula- tus Schæff. t. 21. Sécr. n° 802. Quélet, Enchir. p. 11. Gillet, p. 103. Roumeg. p. 54, Barla, Ie. inéd. — 201 — J.=B. BanLa. — Champignons des Alpes-Maritimes. Chapeau irrégulièrement arrondi, d’un beau jaune clair, couvert de flocons fibrilleux rouge cramoisi, à marge mince. Lamelles larges, émarginées, adnées par une dent, jaunes, à tranche entière. Stipe subcylindrique, courbé, flexueux, jaune, fibrilleux, lavé de rose violacé au sommet, à flocons rouges ou brunâtres vers la base. Chair jaune. Odeur de moisi. Saveur douceätre. Région montagneuse. Vallon de Loude, Coaraze. Au- tomne. ; 15. Te. luridum, Schæff. Franc : T. jaunâtre. Fr. Hym. Eu- rop. p. 04. Schæff. t. 69. Brigant. Neap. t. 7. Quélet, dura, p. #1. et Enchir. p. 11. Gillet, p. 102. Barla, Ic. inéd. Chapeau fibrilleux, jaunâtre cendré. Lamelles rapprochées, blan- châtres. Stipe glabre, blanc. Odeur de concombre. Saveur douce. Région montagneuse, Coaraze, Bendejeun, Mont Ferrion. Automne. 16. ‘=. psammopus, Kalch. Fr. Hym. Europ. p. 54. Kalchbr. Hung. t. 3. f. 2. Hypoph. lepidopus Paul. &. 93, f. T. Quélet, En- chir. p. 12. Barla, Ic. inéd. : Chapeau squamuleux, fauve bistré. Lamelles blanches. puis jau- nâtres. Stipe ocracé, squamuleux, d’un fauve brunâtre à la base. Odeur faible, fongique. Saveur amère et même un peu âcre. Soli- taire ou par groupes. Régions littorale et montagaeuse, Nice, St Pierre de Féric, Drap, localité dite Lu Caire. Hiver, printemps. 47. Æ. columbetta, Fr. Franç : T. Columbette. Fr. Hym. Europ. p. 55. et Icon. t. 29. f. 2. Letell. pl. 625. Paul. pl. 58. Secr. n. 665. A. albus. Pers. A. sericeus Kromb. t. 25 f. 6-7. Qué- let, Jura, p. 41. pl. 2. et Enchir. p. 12. Gillet, p. 101. Roumeg. p. 67. Barla, Ice. inéd. Tout blanc. Chapeau glabre, fibrilleux-soyeux, parfois maculé de lilacin ou de rougeàtre. Lamelles assez larges, émarginées. Stipe plein, allongé, cylindrique. Odeur d'huile d'olive rance. Sa- veur faible. Régions montagneuse et alpine, Berra, Lucéram, bois de la Mäïris, La Bollène. Été-automne, comestible. J.-B. BARLA. — Champignons des Alpes-Marilines. 18. TT. scalpturatumn, Fr. Franc : T. ciselé. Fr. Hym. Eu- rop. p. 0. Batt. t. 15. Sec. n° 717. Cooke, Britt. p. 24. Quélet, Jura, p. 211. et Enchir. p. 1°. Gillet. p. 104. Barla, Ic. inéd. Chapeau blanc-jaunâtre, couvert de squames floconneuses, gri- ses ou bistrées, fuligineux au centre. Lamelles assez larges, émar- ginées, blanches, puis jaunâtres. Stipe plein, blanc, fibrilleux. Odeur de cire. Saveur douceàtre d’huile rance. Région littorale, Saint-Barthélémy, La Mantega, environs de Nice. Octobre. Rare. 19. "X. imbricatum, Fr. Franc : T. imbriqué. Nic : Salero- raspignous. Fr. Hym. Europ. p. 56. et Icon. t. 80. Schæff. t. 25: A. rufus Pers. Myc. Eur. 3. p. 179. Quélet, Jura, p.41. et Enchir. p. 12. Gillet, p. 99. Barla, Ie. inéd. Chapeau compacte, fauve marron clair, squamuleux de brun. Lamelles blanches, puis roussâtres. Stipe plein, roux fauve, blanc, pulvérulent au sommet. Odeur d’huile d’olive rance. Saveur douce, puis un peu amère. Régions montagneuse et alpine, Moulinet, bois de la Fracha, Caïros. Automne. Comestible après macération dans l’eau. 20. "Te. vaccinum, Pers. Franç : T. écailleux. Fr. Hym. Eu- rop. p. 96. Pers. Ie. et descrit. 2. f. 1-4. Batsch, f. 116. Quélet, Jura, p. 42. et Enchir. p. 12. Gillet, p. 97. Réguis, Rev. Hort. p. 142. Barla, Ap. myc. p. 15. et Ie. inéd. Chapeau rouge brique, déchiré en écailles floconneuses, à marge enroulée, pubescente. Lamelles blanc-jaunâtre, maculées de roux, Stipe creux, fauve rougeâtre. Odeur agréable de pomme ou de prune. Saveur d'abord douceñtre, puis amère. Régions monta- gneuse et alpine, Moulinet, Caïros. Automne-hiver. Comestible. Qualité médiocre. 21. T. unguentatum, Fr. Franc : T. parfumé. Fr. Hym. Europ. p. 91. et Icon. t. 31. f. 1. Barla, Ic. inéd. j Chapeau mamelonné, gris-cendré, squamuleux, visqueux. La- GE ie 5 Di AUS — 203 — J.-B. BarLa. — Champignons des Alpes-Marilimes. melles assez larges, émarginées, d'un blanc-sale. Stipe plein, cylin- drique, blanchâtre, fibrilleux. Odeur agréable, saveur fongique. Région montagneuse, bois de la Maïris, Montdaour. Automne. Rare. 22. T. gausapatum., Fr. Franc : T. vêtu. Fr. Hym. Europ. p. 57. Quélet, Jura, p. 211. et Enchir. p. 12. Giliet, p. 101. Barla, Ic. inéd. Chapeau cendré, fibrilleux-soyeux, à marge infléchie, lanu- gineuse. Lamelles blanches, puis grises. Stipe fibrilleux, blanc. Odeur d'huile rance. Saveur douceâtre. Région montagneuse, Ber- ra, bois du Ferguet. Automne. Assez rare. 23. "Æ. terreum, Schæff. Franc : T. terreux. Nic : boulet Canilh, cendrous. Fr. Hym. Europ. p. 57. Schæff. t. 64. Sow. t. 76. Venturi, t. 45 f. 4-5. À. myomyces A. $. Letell. p. 663. f. 6. Secr. n. 7215, 116, 119, 720. De Seynes, p. 122. Quélet, Jura, p. 42. et Enchir. p. 12. Gillet, p. 100. Roumeg. p. 68. Planchon, Champ. com. et vén. de Montpellier, p. 14. Patouillard, tab. analyt. fung. fasc. 4. p. 140. Sicard, Champ. comest. et vén. p. 1404. pl. 82 f. 171. Réguis, p. 142. Barla, Ap. Myc. p. 15. et Ic. inéd. Chapeau sec, couvert d’écailles fibrilleuses, gris fauve ou de souris. Lamelles blanches, puis cendrées. Stipe plein, blanc soy- eux. Odeur terreuse de moisi. Saveur non désagréable. Solitaire ou par groupes. Régions littorale et montagneuse, Montgros, S'- Aubert, Château de Nice, Montelegno près St-Laurent du Var, Drap, localité dite le Grand Bois, Berra, Montdaour, Duranus, etc. Presque toute l’année, surtout en automne et en hiver. Obs. Ce champignon, très-commun dans nos environs, n'est pas regardé comme alimentaire. Var : a argyraceum Bull. Ag.argentin. Fr. Hym. Europ. p. 58. Bull. pl. 513. f. 2. Secr. n. 721. Kalchbr. Hung. t. 4. f. 1. Gillet, p. 103. Réguis. Rev. Hort. p. 103. Barla, op. cit. et Ic. inéd. Chapeau un peu mamelonné, gris clair, argenté, à fibrilles fauves. — 204 — J.-B. BarLA. — Champignons des Alpes-Marilimes. Lamelles blanches. Stipe élancé, soyeux, blanc. Odeur faible, fon- gique. Saveur douceâtre. Régions littorale et submontagneuse, Château de Nice, Fabron, l'Arquet, S'e-Hélène, bois du Ferguet, Drap. Octobre-décembre. Var : b. chrysites Jungh. Fr. Hym. Europ. p. 58, Batt. t, 19, 11: Secr. n. 722. A. holoxanthus Pers. Myc. Europ. Gillet, p. 98. Barla, Ic. inéd. Chapeau sec, gris cendré ou fuligineux, fibrilleux. Lamelles assez larges, blanc-citrin. Stipe cylindrique, blanc, d’un fauve grisâtre à la base. Odeur de concombre. Saveur douceâtre. Région littorale, Nice, Montgros, St-Aubert près l'Observatoire, SPierre de Kéric, Drap. Décembre, mars. Obs. Cette variété est souvent plus robuste que le type. 24. "TT. triste, Fr. Franc : T. triste. Fr. Hym. Europ. p. 58. Sécr. n. 119. Quélet, Jura, p. 42 et Enchir. p. 12. Gillet, p. 100. Roumeg. p. 210. Réguis, Rev. Hort. p. 143. Barla, Ie. inéd. Chapeau floconneux, squamuleux, gris noirätre. Lamelles blan- ches, puis cendrées. Stipe fibrlleux, blanc. Odeur faible. Saveur douceâtre. Région littorale, Château de Nice et collines environnantes. Automne, hiver. Rare. c. Rigida Pellicule du chapeau rigide, jamais visqueuse, se rompant en grains ou en écailles glabres. Quélet, op. cit. p. 42. 25. EX. saponaceum, Fr. Franc : T. à odeur de savon. Fr. Hym. Europ. p. 99 et Icon. t. 32: f. inf. A. madreporeus Batsch, t. 36. f. 203. À. argyrospermus Bull. pl. 602. À. murinaceus Kromb. t. 12r f. 6-18. Quélet, dura, p. 42. et Enchir. p. 13. Gillet, x. 107. Roumeg. p. 69. Sicard, p. 103. pl. 48. f. 78. Barla, Ie. inéd. Chapeau compacte, gris cendré, verdâtre ou livide. Lamelles blanc pâle, à reflets verdâtres. Stipe subcylindrique, blanc, lavé de rose on de carné. Chair blanche, puis rougeâtre. Odeur de sa- von, Saveur un peu amère où accrhbe. Régions montagneuse et — 205 — J.-B. BanLA. — Champignons des Alpes-Marilimes. alpine ; Contes, bois de la Maïris et de la Fracha, Campargen, Borrometta, la Piagoia, Moulinet ete. Automne. Suspect. Var. a. napipes. Kromb. Fr. Hym. Europ. p. 59. Kromb. t. 28. f. 23-24. Ag. Letellieri Nob. Ie. inéd. Chapeau fauve, olivacé-verdâtre, plus foncé au centre, fibrilleux, squamuleux, à marge ondulée. Lamelles larges, ventrues, émargi- nées, jaune sulfurin-verdâtre. Stipe plein, inégal, fusiforme, fauve clair, fibrilleux. Chair blanche, puis d'un rouge carné. Odeur de jasmin. Saveur légèrement poivrée. Région montagneuse, bois de la Mairis et de la Fracha. Automne. Rare. 26. "Æ. Boudieri, Nob. Chapeau d’abord subglobuleux, puis convexe, enfin étalé, lisse, sec, satiné, marron vineux, varié de teintes comme de cuivre rouge, puis brunâtre fuligineux, couvert au centre de granulations ou d'é- cailles plus foncées, à marge soyeuse, enroulée, puis étalée. La- _melles assez larges, émarginées, jaune sulfurin, à reflets verdà- tres, puis ocracées. Stipe plein, subeylindrique, solide, un peu ven- ru ou inégal, lisse, fibrilleux, blanchâtre, lavé de teintes rose carné ou rouge brique, puis fauves ou brunâtres. Chair ferme, blanche, rougissant au contact de l'air. Odeur d'huile rance ou de savon. Saveur désagréable. Régions montagneuse et alpine, bois de la Fracha, Authion. Automne. Rare. Solitaire ou par groupes. Obs. Je n'ai eu l’occasion d'observer ce champignon qu'une seule fois; par son odeur et par la couleur des lamelles, il a des rapports avec le 7. saponaceum, mais il en diffère par la couleur du chapeau d’un rouge cuivré. 21. T.cartilagineum, Bull. Franc : T. cartilagineux. Fr. Hym. Europ. p. 60 et Icon. t. 33. Bull. pl. 589. £. 2. A. umbri- nus Pers. Myc. Eur. 8. t. 214. De Seynes, p. 122. Quélet, Jura p. 328. et Enchir p. 13. Gillet, p. 109. Roumeg. p. 69. Sicard, p. 99. pl. 10. f. 33. Barla, Ap. Mye. p. 15. et Ic. inéd. Chapeau rigide, gris fauve, fendillé, squamuleux de noirâtre. cn J.-B. BaRza. — Champignons des Alpes-Maritimes. Lamelles émarginées, blanches puis grises. Stipe plus ou moins creux, lisse, blanc. Odeur de concombre ou d'huile. Saveur fon- gique assez agréable. Solitaire ou par groupes. Régions littorale et montagneuse, Drap, Berra, Lucéram. Automne-hiver. 28. TM. cuneifolium, Fr. Franc : T. à lamelles en coin. Fr. Hym. Europ. p. 61. A cinerco-rimosus Batsch, f. 206. A. ovinus Bull. pl. 580. a. b. A. nycthemerus Pers. Myc. Europ. 8. p. 213. A. dysodes Secr. n. 763: Quélet, Enchir. p. 18. Gillet, p. 107. Si- card, p. 102. pl. 17. f. 76. Barla, Ap. Myc. p. 23. et Ic. inéd. Chapeau peu charnu, fragile, glabre, fauve fuligineux livide. Lamelles minces, rapprochées, blanchâtres. Stipe creux, blane, pruineux et atténué au sommet. Odeur de concombre ou de farine fraiche. Saveur fongique. Région littorale, prairies et bois du Var, St-Isidore, Bellet: Automne. 29. . sudum, Fr. Franc : T. serein. Fr. Hym. Europ. p. 61: et Icon t. 34. f. 2. Quélet, Jura, p. 328. et Enchir. p. 14. Gillet, p. 104. Barla, Ic. inéd. Chapeau sec, gris rougeälre, squamuleux-fibreux au centre. Lamelles émarginées, rapprochées, d'un blanc carné. Stipe blane, strié, squamuleux. Odeur de mousse ou de marais. Saveur dou- ceâtre. Région littorale, Montgros. Automne. Rare. 30. Æ. tumidum, Pers. Franc : T. enflé. Fr. Hym. Europ. p. 61. Pers. Syn. p. 350. Kromb. t. 72. f. 1-5. Quélet, Enchir. p. 14. Gillet, p. 106. Barla, Ie. inéd. Chapeau soyeux, cendré, gris de souris, à marge fendillée. La- melles larges, blanches, puis d’un gris rougeâtre. Stipe subeylin- drique, renflé, striolé, blanc, atténué, radicant et brunâtre à la base. Odeur d'huile rance. Saveur fade. Régions montagneuse et alpine; bois de la Fracha, l’Authion, forêt de Clans. Automne. Obs. Parfois le stipe de ce champignon s’allonge extraordinai- rement Sous la couche épaisse de feuilles qui le recouvre. Il croit ordinairement sous les hêtres. — 907 — J.-B. BARLA. — Champignons des Alpes-Maritimes. d. Sericella. Chapeau sans pellicule, sec, plus ou moins soyeux, puis glabrescent. Quélet, op. cit. p. 43. 31. Æ. sulphureum, Bull. Franc : T. couleur de soufre. Fr. Hym. Europ. p. 63. Bull. pl. 168. Sow. t. 44. fl. Dan. p. 1910. f. 1. Paul. t. 85. f. 3-4. Secr. n. 852. De Seynes, p. 123. Quélet, Jura, p. 43. et Enchir. p. 14. Gillet, p. 110. Roumeg. p.{70. Sicard, p. 102. pl. 14. f. 56. Barla, Ap. Myc. p. 22. et Ie. inéd. Chapeau un peu mamelonné, satiné, jaune sulfurin, brunâtre au centre. Lamelles et stipe jaune sulfurin. Chair jaune. Odeur désa- gréable, comme du gaz d'éclairage. Saveur nauséeuse. Régions montagneuse et alpine ; Berra, Moulinet, Campargen, Borrometta. Automne. Vénéneux. 32, M. bufonium. Pers. Franc : T. crapaud. Fr. Hym. Eu- rop. p. 63. Pers. Syn. p. 399. Bull. pl. 545. f. 2. Secr. n. 851. Quélet, Enchir. p. 14. Gillet, p. 141. Patouil. sér. 2. p. 8. Barla, Ic. inéa. Chapeau un peu mamelonné, soyeux, jaune, lavé de violacé et de brunâtre. Lamelles émarginées, jaune sulfurin. Stipe subcy- lindrique, inégal, floconneux, jaune varié de fauve brunâtre. Odeur comme de la fleur d’onagre (Œnothera: biennis) et aussi de giro- flée. Saveur amère et d'huile rance. Régions montagneuse et alpine; Montdaour, Campargen, Moulinet. Été, automne. Cette es- pèce a beaucoup de rapport avec la précédente. 33. T. onychinum. Er. Franc : T. couleur de cornaline, Fr. Hym. Europ. p. 64. et Icon. t. 89. f. 2. A. flavus Lasch. Quélet, Enchir. p. 15. Gillet, p. 113. Barla, Ie. inéd. Chapeau bosselé, lisse, velouté, violacé lie de vin. Lamelles larges, jaune safrané, puis ocracées. Stipe plein, cylindrique, fibrilleux, fauve jaunâtre pâle, varié de teintes purpurines. Chair blanc-jaunätre. Odeur de pastèque (Cucurbita citrullus) ou analo- eue à celle du T. Salero. Saveur douceâtre comme d'huile vieille d'amande. Croit isolé où par groupes. Régions montagneuse et alpine ; Mondaour, Campargen, Saorge. Automne. — 208 — J.-B. BarLa. — Champignons des Alpes-Marilimes. e. Guttata. Chapeau très-charnu, souvent taché commme par des gouttes, crevassé par le see. Champignons délicieux du prin- temps et de l’été. Quélet, op. cit. p. 44. 34. Æ. gambosum, Fr. Franc: T. jambu, Mousseron. Pro- vence. et Nic : Moussairoun. Fr. Hym. Europ. p. 66. Kromb. t 63: f. 18-22. Venturi, t. 4. Sécr. n°676. A. sraveolens Sow. t. 284.A. cerealis Lasch, n° 517. Quélet, Enchir. p. 15. Gillet, p.116. Réguis, Rev. Hort. p. 144. Barla, Ie. inéd. Chapeau conico-campanulé, puis étalé, lisse, légèrement squa- muleux, à côtes plus ou moins saillantes, blanc de cire. Lamelles étroites, adhérentes, blanc pale. Stipe subeylindrique, parfois ven- tru, concolore. Odeur pénétrante de cire ou de concombre; lors- qu'il est flétri, ce champignon a l'odeur de la punaise des champs. Régions littorale et montagneuse, Drap. localité dite le Grand-Bois, Braus, bois du Ferguet. Printemps. Comestible. 30. Æ. Georgii, Clus. Franç : T. de la Saint-George. Mous- seron. Provenc. ct Nic : Mousselet. Fr. Hym. Europ. p. 67. A. mouceron Vittad. Fung. mang. t. 12. KI. Dan. t. 1672. Secr. n° 670. Quélet, Jura, p. 44. et Enchir. p. 15. Gillet, p. 116. Roumeg. p. 13. Patouill. fase. 2. p. 42. Réguis, Rev. Hort. p. 145. Barla. Ic. inéd. } Chapeau charnu, étalé, sec, blanchâtre ocracé, à marge pruineuse. Lamelles étroites, rapprochées, blanches. Stipe solide, ventru, blanchâtre. Odeur et saveur du précédent, dout il n’est peut-être qu'une variété. Région montagneuse, Berra, Montdaour. Prin- temps, été. Comestible. Cette espèce m'a élé aussi communiquée par M. N. Patouillard. Poligny, Juin 1882. 36. ‘TE. albellum, D. C. Franc: T.mousseron blanc. Provence. Moussairoun. Niç, Lera blanca, Salero blanc. Fr. Hym. Europ. p. 67. D. C. F1. Franç. 2. p. 176. spec. 470. A.aromaticus Roques, p. 259. A. pallidus Schæff. t. 59. De Seynes, p. 123. Quélet, dura, p. 44. et Enchir. p. 15. Gillet, p. 117. Roumeg. p. 74. Planchon, — 209 — J.-B. BarLA. — Champignons des Alpes-Marilimes. p. 75. Sicard, p. 104. pl. 13. F. 48. Réguis, Rev. Hort. p. 145. Barla, Ic. inéd. Chapeau charnu, conico-étalé, blanc, parfois maculé de: rous- sâtre, à marge mince, lisse. Lamelles serrées, très-étroites, blane de cire. Stipe solide, compaete, fibrilleux, strié, concolore, odeur de farine fraiche ou de concombre. Saveur douce très-agréable. Ré- gions montagneuse et alpine, bois de la Maïris et de la Fracha, St-Martin, Lantosque. Avrii-Juin. Assez rare. Comestible. M. Boudier a eu l’obligeance de m'envoyer cette espèce de Montmo- rency. Mai 1881. f. Spongiosa. Compactes, spongieux, humides, absorbant l’eau, mais non hygrophanes ni visqueux. Champignons de l’arrière-sai- son. Quélet, op. cit. p. 45. 37. M. Schumacheri, Er. Fr. Hym. Europ. p. 69. A. pullus. Pers. Myc. Eur. 8. n°° 144, 864. Quélet, Enchir. p. 16. Gillet, p. 125. Barla, Ice. inéd. Chapeau charnu, spongieux, lisse, gris jaunâlre. Lamelles étroi- tes, émarginces, blanches. Stipe plein, épais, fibrilleux, strié, blanc ou fauve clair. Odeur et saveur fongiques. Région monta- oneuse, Braus. Automne. J’ai aussi reçu cette espèce de M. Bou- dier, Montmorency. Octobre 1884. 38. Æ. conglobatum, Vitiad. Fr. Hym. Europ. p. 69. Vit- tad. Fung. mang. p. 349. Bresadola, Fungi Tridentini, fase. 3. p. 27. t. 32. Barla, Ic. inéd. Chapeau charnu, globuleux, lisse, satiné, squamuleux, gris d’ardoise, cendré, varié de fauve, à marge mince, fibrilleuse, La- melles émarginées, arrondies, blanches. Stipe plein, solide, fibril- leux, aminei au sommet, blanc. Cespiteux, les stipes réunis à la base en une masse commune, charnue blanche. Odeur agréable fongique. Saveur de noisette. Région montagneuse, Berra, bois du Ferguet et de la Mairis. Automne. Comestible. Cette/espèce m'a élé aussi communiquée par mon ami le Chev'. K. Panizzi de San-Remo en octobre 1880. — 210 — J.-B. BarLa. — Champignons des Alpes-Marilimes. 39. TT. arcuatum, Bull. Franç. T. arqué. Fr. Hym. Europ. p. 70. Bull. pl. 443. Quélet, Jura, p. 213 et Enchir. p. 16. Gillet, . p. 125. Roumeg. p. 75. Sicard, p. 98. pl. 10. f. 31. Réguis, Rev. Hort. p. 147. Barla, Ap. Mye. p. 22 et Ic. inéd. Chapeau lisse, fauve-roux bistré, plus foncé au centre. Lamelles larges, arquées, blanches puis jaunâtres ou fauve-clair. Stipe so- hide, fibrilleux, blanchätre, puis cendré. Odeur de farine. Saveur fongique. Régions montagneuse et alpine, bois de la Maïris, La Bollène. Automne. Assez rare. 10. Æ. leucocephalum, Fr. Franc : T. à tête blanche. Fr. Hym. Europ. p. 71. et Icon. t. 43. [. 2. De Seynes, p. 124. Quélet, Jura, p. 304 et Enchir. p. 16. Gillet, p. 122. Roumeg. p. 76. Sicard, p. 103. pl. 20, f. 91. Réguis, Rev. Hort. p. 146. Barla, Ie. inéd. Tout blanc. Chapeau lisse, humide, à marge légèrement fibril- leuse. Lamelles émarginées, rapprochées. Stipe plein, cylindrique, fibrilleux, soyeux, aminci à la base. Odeur de farine récente ou de concombre. Saveur d'amande. Région littorale, Drap, localité dite {4 Caïre. Automne. Rare. M. Æ. acerbum. Bull. Franc : T. acerbe. Nic : boulet de castagnié, boulet d’arena de castagnié. Fr. Hym. Europ. p. 74. Bull. pl. 571. f. 2. Venturi, t. 8. f. 7-8. Vittad. p. 350. De Seynes, p. 124. Quélet, Jura, p. 40 et Enchir. p. 41. Gillet, p. 123. Rou- meg. p. 76. Sicard, p. 102. pl. 47. f. 72. Barla, Ap. Myc. p. 19 et Ic. inéd. Chapeau charnu, blanc jaunâtre, ocracé pâle, roussâtre au cen- tre, à marge enroulée, glutineuse. Lamelles larges, arquées, émar- ginées, blanc de cire. Stipe plein, sub-cylindrique, épais, squa- muleux, concolore. Odeur faible, fongique. Saveur acerbe, légère- inentamère. Terrains sablonneux de la région montagneuse ; sous les châtaigniers : Berra, Lucéram, Montdaour, etc. Automne. Co- mestible après ébullition et macération dans l’eau. 42. . civile, Fr. Fr. Hym. Europ. p. 71 et Icon. tab. 42, f. 4. Quélet, Enchir. p. 17. Barla, le. ind. — 211 — J.-B. BaRLA. — Champignons des Alpes-Marilimes. Chapeau mou, glabre, humide, fauve jaunâtre, pâlissant, à cu-. ticule séparable. Lamelles émarginées, rapprochées, d’un blanc pâle. Stipe solide, fibrilleux, squamuleux, blanchâtre. Odeur de foin. Saveur douce, puis un peu astringente amère. Région alpine, Belvédère, localité dite {ou Touol. Automne. Rare. 43. T. personatum, Fr. Frane : T. travesti. Niç : Lera violetta, Blavoun. Fr. Hym. Europ. p. 72. A. violaceus Sow. p. 209. A. bicolor Pers. Syn. p. 281. Paul. pl. 91. f. 1-4. Quélet, Jura, p. 4 et Enchir. p. 17. Gillet, p. 119. Roumeg. p. 76. Réguis, Rev. Hort. p. 146. Barla, Ic. inéd. Chapeau compacte, mou, glabre, humide, violacé-lilacin, fauve- carné au centre, villeux, pruineux à la marge d’abord enroulée. Lamelles larges, arrondies, lilas-incarnat pâle. Stipe cylindrique, un peu bulbeux, blanc, strié de violacé. Odeur fongique. Saveur agréable. Régions littorale et montagneuse, Drap, localité dite la Bauma, Berra, bois du Ferguet. Automne. Comestible. Ce cham- pignon n’est pas apporté sur notre marché. 44. TT. nudum, Bull. France : T. nu. Nic : Lera violetta, Bla- voun. Fr. Hym. Europ. p. 72. Bull. pl. 439. Kromb. t. 74, f. 27-29. De Seynes, p. 124. Quélet, dura, p. 45 et Enchir. p.17. Gillet, p. 120. Roumeg. p. 77. Planchon, p. 78. Sicard, p. 100. pl. 12. f. 43. Réguis, Rev. Hort. p. 146. Barla, Ap. Myc. p. 15. et Ie. inéd. Chapeau convexe-plan, lisse, humide, violacé, brunâtre au cen- tre, à marge nue, infléchie. Lamelles étroites, rapprochées, lilas, puis roussätres. Stipe cylindrique, légèrement renflé, lilacé ou cendré. Odeur fongique agréable. Saveur douce puis acidule. Ré- gions littorale et montagneuse, Nice, Montgros, sous les pins des collines. Rare. Plus abondant dans la région montagneuse, Berra, bois de la Maïris, Tende, bois de Fremegina, etc. Automne. Co- mestible. 45. TT. cinerascens, Bull. Franc : T. blanc-cendré. Fr. Hym. Europ. p. 73. Bull, pl. 498. f. 2. Viv. t, 20. Letell. pl. 644. — 212 — J.-B. Banca. — Champignons des Alpes-Marilimes. : Quélet, Enchir. p. 19. Gillet, p. 121. Roumeg. p. 77. Sicard, p.99. pl. 40. f. 32. Barla, Ic. inéd. Chapeau convexe-plan, glabre, gris foncé, à marge lisse. La- melles larges, d’un blanc grisätre. Stine plein, égal, cendré. Odeur de moisi. Saveur assez forte: Région montagneuse, Coaraze. Au- tomne. Rare. 46. M. paneolum, Fr. Er. Hym. Europ. p. 73 el Icon. t:86. f. 2. Ag. ectypus Sécr. n° 630. Quélet, dura, p. 45 et Enchir. p. 17, Barla, Ic. inéd. Chapeau cendré pâle, varié de taches pruineuses, grisâtres, à marge enrouiée, farineuse. Lamelles assez larges, arquées, grises, puis rougeâtres. Slipe plein, fibrilleux, strié, blanchâtre, pruineux ausommet. Odeur laible de mousseron. Saveur agréable d'amande. Région montagneuse, Montdaour, Lucéram. Automne. Rare. M. l'abbé Bcesadola a eu l'obligeance de m'envoyer du Tyrol des échantillons de cette espèce. o. Hygrophana. Minces, humides et aqueux, pälissant par le sec. Quélet,, Op. CGit. p. 46. 47. ŒÆ. grammopodium, Bull. Franc : T.àslipe rayé. Er. Hym. Europ. p. 74. Bull. pl. 548, 585, f. 1. A. tabularis, Pers. Mye. Eur. 3. p. 13. De Seynes, p. 124. Quélet, Jura, p. 46. et En- chir. p. 17. Gillet, p. 129. Roumeg. p. 78. Sicard, p. 100. pl. 11. f. 89: Barla, Ap. Myc. p. 21. et Ic. inéd. Chapeau conico-convexe, humide, luisant parleseec, fuligineux ou gris-brun. Lamelles arquées, rapprochées, blanchâtres. Stipe sub- cylindrique, plein, blanchâlre, strié de brun. Odeur de mousse hu- mide. Saveur d'amande. Région montagneuse, Berra, Colde Braus. Automne. Rare. 48. Æ. melaleucum, Pers. Franç: T.roir-blanc. Er. Hym. Europ. p. 74. etIcon.t. 44. f. 1. Pers. Myc. Europ. 3. p. 219. Sécr. n° 644. De Seynes, p. 125. Quélet, Jura, p. 47 et Enchir. p. 17. Gil- let, p. 128. Roumeg. p. 78. Réguis, Rev. Hort. p. 147. Barla, Ie. inéd. 4 né de -nrs nG + — 213 — J.-B. BarrA. — Ohampignons des Alpes-Maritimes. Chapeau convexe-plan, nn peu mamelonné, fuligineux-noirâtre ou brun livide, humide, à miutge lisse: Lamelles ventrues, blanches. Slipe grêle, rigido-fragile, blanchâtre, plein puis creux. Odeur de mousse (le Corse. Saveur douce, puis forte et acerbe. Régions litto- rale, montagneuse et alpine; Nice, Montgros, Paccanaïa, l’Ariane, fin de l'automne et hiver. Bois de la Fracha, Mai. Moulinet, localité dite Baissa Torrini. Septembre. | 49. 7. humile, Fr. Ke. Hym. Etrop. p. 75. A. molibdeus Pers. Mye. Eur. 3: p. 218 et À. humnilis p. 211. Sécr. n° 692. De Seynes, p. 125. Quélet, dura, p. 305 el Enchir, p. 48. Gillet, p. 126. Réguis, p. 147. Barla, Ic. inéd. Chapeau charnu, mamelonné, lisse, hygrophane, cendré foncé pâlissant. Lamelles venues, rapprochées, blanches, puis grisâties. Stüpe cylindrique, plein, un pen fibrilleux, blanc pâle. Odeur fari- neuse, un peu alcaline lorsquele champienonestflétri. Saveur faible, fongique. Régions montagneuse et alpine, bois de la Fracha, La Bollène. Été. Cette espèce m'a été aussi envoyée de Montmorency par M. Boudier. 90. Æ. exscissum, Fr. Franc : T. détruit. Fr. Hym. Europ. p. T5 etIcon. t. 44. f. 2. Pers. Myc. Eur. 3. p. 219. Quélet, Jura, p. 47 et Enchir. p. 18. Roumeg. p. 80. Barla, Ie. inéd. Chapeau arrondi, campanulé, un peu mamelonné, fauve-cendré, lisse. Lamelles ventrues, émarginées, blanches, puis grisâtres. Stipe subeylindrique, fibrilleux, blanc-sale. Odeur nitreuse où de mousse de Corse. Saveur douceàtre. Région littorale, Nice, Gimiès, Rimiès, Vallon des fleurs. Mai. Rare. 01. Æ. sordidum, Fr. Frane. T. sordide. Nic. Lera violetta, Blavoun, Blavié. Fr. Hym. Europ. p. 71 et Icon. t. 45. f. 1. A. mu- tabilis et sordidus Schum. À. nudus praticola A. $. Quélet, Jura, p. 47 et Enchir. p. 18. Gillet, p. 119. Sicard, p. 104. pl. 15. f. 63. Réguis, Rev. Hort. p. 146. Barla, Ie. inéd. Chapeau campanulé, un peu mamelonné, plan ou déprimé, 16 — 214 — J.-B. BARLA. — Champignons des Alpes-Marilimes. hygrophane, lilacin, brun violacé, à marge lisse. Lamelles assez espacées, arrondies, décurrentes par une dent, violet-cendré, puis fuligineuses. Stipe plein, cylindrique, fibrilleux, concolore. Chair tendre, blanchâtre, variée de violet. Odeur fable. Saveur fongique. Régions littorale et montagneuse, sous les pins des collines, Château de Nice, Monthoron, Montgros, Gairaut, St-Isidore, St-Sylvestre, Bze, Drap, Contes, Berra, Bendejeun, bois de l’Esterel, etc. Automne, hiver. Comestible d'après quel- ques auteurs. : 52. "Æ. putidum, Fr. Fr. Hym. Europ. p. 78 et Icon. t. 46. f, 2. Quélet, Enchir. p. 18. Barla, Ic. inée. Chapeau charnu, mamelonné, lisse, hygrophane, grisâtre-oli- vacé, pâlissant par le sec. Lanelles ventrues, serrées, émarginées, . cendrées. Stipe plein, cylindrique, fragile, fibrilleux, blanchâtre. Odeur d'huile rance. Saveur un peu forte. Région littorale, Mont- gros, derrière la chapelle de St-Aubert, près l'Observatoire. Au- tomne. Rare. . BIBLIOGRAPHIE UN GENRE NOUVEAU DE MORTIERELLÉES. La flore cryptogamique de Silésie, (Champignons) publiée par M. Schræter contient dans son chapitre sur les Mucorinées la diagnose d'un genre nouveau, le genre Herpocladium. C'est une nouvelle Mortierellée. On sait que les Mucorinées peuvent se di- viser de la manière suivante en quatre sous-familles : 4e. Pilobolées — ayant une columelle, — la membrane du sporange cutinisée sauf sur un anneau basilaire où elle difflue, : — pas de conidies. 20, Mucorées. — ayant une columelle quand le sporange est poly- spore, È — la membrane du sporange totalement diffluente, — pas de conidies. 3°, Mortierellées — n'ayant pas de columelle, — ayant des conidies, — des sporanges arrondis. 4o Syncephalidées — n'ayant pas de columelle, — ayant des conidies, — des sporanges cylindriques. La sous-famille des Mortierellées comprend donc maintenant trois genres : Mortierella Cæomans 1863 ! 1). Choanephora Cunningham (878 (2). Herpocladium Schræter 1886 @. Le genre nouveau se distingue des Mortierella ct des Choanephora par leur support sporangifère qui est cylindrique au lieu d'être renflé’à Ja base ct sans crampons. L'espèce nouvelle de ce genre est l'H. cireinans. Nous croyons, à ce propos, que les lecteurs du Bulletin de la Société mycolosique seront beureux de posséder une clef dichotomique des plantes de cette famille. Nous la tirons des mémoires de MM. Van Tieghem et Le- monnier et de la flore de M. Schræter. (1) E, Cxomans, — Quelques Hyphomycètes nouveaux, (Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 2 série, t, XV, p. 1826). (2) Cunningham, —(Transuct. Linn, Sociéty, London, 1878). (3) Schrœter. — Kryptogumen-Flora vou Schlesien, p.213, ÆHDib = J. CosranTiN. — Bibliographie. Voici la classification aloptée par M. Van Tieghem 1). Pilobolées 1-0Sporange NEO] EE ENNEM D O DOTE 2: — SOUTENES LE NE EMA: MR RENE AOUP Or e Mucorées 1 Filament fructifère à végétation définie, A. Tubes sporangifères d'une seule sorte. a. Tubes simples. Rameaux sexués droits. Mucor. b. Tubes simples. Rameaux sexués arqués. aa. Embr\on épineux. . . . Phycomyces. bb. Embryon nu. . : . . . Spinéllus. B. Tubes sporangifères de deux sortes. a. Tubes sporangiolifères simples. AAAUNOIS EN NO CNE LOS INUIME DOS piralés MERE Tel COS (IAE b. Tubes sporangiolifères dichotomes Thamnidium Ds Filament fructifère à végétation indéfinie. A. Tubes sporangifères droits. a. Sporanwes monospermes . Chætocladium. b. Sporanges polyspernes . . . Rhizopus, B. Tubes sporangifères circinés . . Circinella. Mortiorellées PO ER E RC PO SRE PSS N on tire lltz Syncephalidées |. Tube sporangifère simple. . . Syncephalis. 2 Jube sporangifère dichotome. Piptocephalis. La classification de M. Schræter est un peu différente, il met surtout en relief l'importance des Chætocladiées qui ont des sporanges unispores qui peuvent, quand leurs deux membranes sont soudtes, être confondues avec des conidies. Il fait au contraire rentrer les Mortierellées dans les Mucorées. Voici d'ailleurs cette classification : I. Sporanges ronds ou ovales. À. Mucorées. Touslessporanges ont plusieurs spores, ces spores sont libres. a. Columelle à tous les sporanges où au sporange principal. aa. Péridium du sporange partout semblable non cuticularisé, *. Une seule espèce de sporanges. F. Zygospores sans excroissances. @) Van Tieghem. — Nouvelles recherches sur les Mucorintes, % mémoire, p. 153. (Ann. sc, nat, 6e série t. I. 1873) x JT. CostanriN. — Bibliographie. 1. Support des sporanges simple ou irrégulièrement ra- EN Ne SAME LAS IE CES CN ET OONR. 2 Support des sporanges dichotome régulie- Ne EN RENE RCE ON ESS OO NI +F. Zvgospores avec des épines. . . Phycomyces. ‘*. Deux espèces de sporanges, le sporange principal seul avec columelle. Sporanges latéraux sans columelle et avec un petit nombre de spores . . . . . . Thamnidium. bb. Péridinm du sporange cuticularisé dans sa moitié supérieure, sa partie inférieure mince, incolore, se dissout, *. Sporange à support cylindrique. Sporange non lancé Pilaira. ‘*. Sporangeà support renflé à labase. Sporange lancé Pilobolus. b. Tous les sporanges sans columelle. ad. Support du sporange cylindrique, non renflé à la DASC SET OP TEA TEE TOC TadIUNnE bb. Support aminci à l'extrémité . . . . . . . Mortierella. B. Chætocladiées. Tous les sporanges à membrane fusionnée avec Ja spore unique, de sorte que les spores ressemblent à des conidies. . . . . . Chætocladium. Il. Piptocephalidées. Sporanges cylindriques. Spores en file, paroi du sporange se disolvant de sorte qu'à la maturité on a une file de cellules. A. Support fructifère plusieurs fois divisé. Extrémité des filaments renflée en üun support sur lequel sont attachés les sporanges qui forment une GENE ME COMME EE EE EAN ES GEO EAN AS . . Piptoccphalis. B. Support fructifère simple on ramifié, présentant une tête ronde à l’ex- trémité, sur laquelle s'attachent les sporanges. a. Support fructifère non ramifié (rarement divisé une fois). Mycélium mince anastomosé à labase . , . . . . Syncephalis. b. Support ramifié en ombelle sans rhuzoïdes à la Has CC NN IE EEE ES T0 Ce pla las (num J. CosTanrix. — 218 — TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME III DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOSIQUE DE FRANCE Année 1887. 1er FASCICULE. lages Liste générale des membres de la Sociélé mycologique et membres nouveaux. Statuts de la Société. Compte rendu de la session d'été 1886 dans le Doubs. id. du 9 au 15 septembre 1886 dans le Jura. (on a mis par erreur 1887). Excursions dans les environs de Paris. Automne et hiver 1886. Essai d’un calendrier des champignons comestibles des environs de Paris. Notice sur les Dyscomycètes figurés dans les dessins inédits de Dunal, conservés à la Faculté de Montpellier. Dons faits à la Société. Nouvelles. Nécrologie. Publications mycologiques nouvelles. Membres nouveaux (suite). Notices accompagnant les deux photographies : Amanila muscaria et Hydnum imbricalum. 2me FASCICULE. Membres nouveaux (suite). Nomenclature et détermination des Tubéracées ct de quelques Hypo- gés récoltés surtout en Provence. Piptocephalis corymbifer, nouvelle espèce.de Mucorinées. Champignon du Figuier. k Contributions à l'étude des champignons extra-européens. Note sur une nouvelle Pezize pour la France. Le la coloration en bleu développée sur divers champignons ct no- tamment sur un agaric. Liste des champignons nouvellement observés dans le département des Alpes-Maritimes (suite). * HIDE Champignons nouveaux, rares ou peu connus de France. Sur la composition chimique du Polyporus officinalis, Frs. Membres nouveaux (suite). gme FASCICULE. Rectilications d'adresses. Le Pholiota caperata reconnu comme champignon alimentaire. Champignons de la Nouvelle Calédonie. Sur la germiaation d'un Helminthosporium. Note sur deux cas de monstruosités chez les Agaricinées. Note sur quelques Urédinées de la flore de France. De l'application des procédes photographiques à lareprésentation des champignons. Liste des champignons nouvellement observés dans le département des Alpes-Maritimes (suite). Bibliographie. TABLE DES PLANCHES ler FASCICULE. fie. |. Peziza coccinea Jacq. — 2. — venosa Pers. fig. {. Morchella semilibera D. C. — ©. — conica Pers. — 3. — esculenta Pers. bar Verpa Krombholzii Corda. 2: — digitaliformis Pers. lis. 1. Helvella sulcata 47z. — À — albipes Fckl. fig, !. Peziza acetabulum Linn. 7 — leucomelas Pers. Mousserons. Amanita verna Pull. Plicaria Planchonis Pun. XVI. XVII. XVIII. Photographie Amanita muscaria Linn. Hydnum imbricatum Linn. , à 2e, FASCICULE: Ganoderma obochense Pal. Champignons extra-européens Pal. < Peziza (Discina) lcucoxantha Pres. Laclarius flavidus Boud. Clavaria pulchella Boud. “ Acetabula clypeata Pers. Galactinia Sarazzini Boud, — pudica Boud. Ciliaria Barlæ Boud. FX Thecaphora Cireii Boud. Geminella Decaisneana Zoud. — Delastrina Tul. f Antromyces copridis Æresen. 3e FASCICULE. Champignons de la Nouvelle-Calédonie Pat. Boletus luteus Linn. FIN DU FASCICULE I. FREE L. ROLLAND DEL. 2. PEZIZA VENOSA PEZIZA COCCINEA Res l Le Le a a | 4 = 4] as ROLLAND DEL. L CA. NAN] AU AGU NL ni == PL. L. ROLLAND DEL 1 VERPA KROMBHOLZII. 2.VERPA DIGITALIFORMIS. PL [ L. ROLLAND DEL. 9. HELVELLA ALBIPES 1. HELVELLA. SULCATA. L. ROLLAND DEL. … LEUCOMELAS. 1h JL. ho on, aie L.ROLLAND DEL. MOUSSERONS A + Dos A — pets 20 Tr AS EN RE Ÿ F » 2 PT 2, X IN Hs12 D - ° 2 fERIIC Si te E. Bouvi£r del, 1 Acetabula clypeata @ers Bouu EL Galactinia Sarrazint Soud. IT Galactinia pudica ou EV Ciliaria Barlæ Bouu. E, BounEr del. IE Gemimella Decaisneaua &oud. Ÿ Thecaphora Cirsii Bouv. IT Geminella Delastrina crus Sonre Antromyces Copridis Fresen: E. Bounter del = TT —— Deere TTIIINIES RESTE N.PATOUILLARD DEL, } CHAMPIGNONS DE LA NOUVELLE CALEDONIE CAIL VW À WA na) ï 1 | BA À Ein | 4) s 1 k il Ê x Le { À ! L ll ï 00 ro n . 6 60 COOCO ESA TOS 00 Fo 0 COR °0 ,n n° 0 ° RD e o (à 20e A0 a 0 e °e e Po °ecvs se. OCT AE JS °erce ce °° . CCE e e see CAC DS e000° Boletus luteus ALLO & h 74 PAL2 , LA Dr re ie