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À pt : : | 4 : J4 Ÿ 181 F 1x TIR ; PET Vi 1 L F ME l'OS Fe TENUE OLA S EN L ne à À mi L L 0 CARREL ES Li n D A | ae ve E (0 OL. é L CIN DO De in % L » : BEL ts EC: | . f \ NT Vis U : n ap nl D DRAC . : L n : Cr ( Po : (9 "A . oi ne net ‘ | , > 1 n > ï k ! h L # L ce PA LL d l 4 ) È 5 l L di ) De +. «dl mn PT ON PAITLUE AS it . « : ol D 0 Î PR LI À DR SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE Le BULLETINS DE LA © SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE | FRS DE FRANCE SOUS LA DIRECTION DE MM. C. F. ANCEY, J. R. BOURGUIGNAT, G. COUTAGNE P. FAGOT, D' HAGENMULLER, A. LETOURNEUX, A. LOCARD J. MABILLE, J. POIRIER, A. DE SAINT-SIMON, G. SERVAIN ET A. T. DE ROCHEBRUNE MEMBRES FONDATEURS | s TOME CINQUIÈME | PINRIS | IMPRIMERIE D. DUMOULIN ET Ci: D, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 5 1888 ae BULLETINS SOCIÈTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE (— x Lo | 7 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE de) Vol BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE SOUS LA DIRECTION DE MM. C. F. ANCEY, J. R. BOURGUIGNAT, G. COUTAGNE FAGOT, D' HAGENMULLER, A. LETOURNEUX, A. LOCARD P. POIRIER, A. DE SAINT-SIMON, G. SERVAIN I. MABILLE, J. ET A. T. DE ROCHEBRUNE MEMBRES FONDATEURS TOME CINQUIÈME PARIS IMPRIMERIE D. DUMOULIN ET J Ga D, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 1888 MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA MALACOLOGIE DE LA CORSE ET DE LA SARDAIGNE PAR LE D' PAUL HAGENMÜLLER MEMBRE FONDATEUR Il Sur les Espèces du groupe de l'HELIX RASPAILI, Payraudeau. « Mon ami le Capitaine Pouzols, qui était engar- nison à Bonifacio, m'avait communiqué ou fail recueillir plusieurs Espèces intéressantes, sur- tout la belle Espèce que, le premier, il a ren- contrée sur le Monte Cagno, et que depuis j'ai recueillie dans toutes les localités montagneuses et humides de la Corse, méme sur le point cul- minant du Monte d’Oro; Hélice qu'avec raison Je voulais dédier à M. de Pouzols et que, je ne sais pour quel motif, M. Payraudeau a appelée du nom de M. Raspail, qui n’est Jamais venu en Corse, nommant une Espèce qui, je crois, n’a encore élé trouvée qu’en Dalmatie! » Bull. Soc. malac, France. V. Mars 188$, — 1 Ja. Ces quelques lignes sont tirées de la préface du Catalogue des coquilles de Pile de Corse par E. Requien. L'auteur laisse percer un peu de mauvaise hu- meur d’avoir été dévancé dans les publications qu'il voulait faire sur le résultat de ses voyages en Corse. Un botaniste italien lui avait enlevé le plaisir de publier les plantes qu'il avait recon- nues comme nouvelles; un compatriote, venu en Corse deux ans après lui, Payraudeau, le devan- çait encore pour les coquilles! Requien à eu tort pourtant de prendre de Phumeur, ilaurait pu par- faitement publier de son côté FHelix du Monte Cagno, qui n’était nullement identique, comme il l'aflirmait, avec celle que Payraudeau dédiait à Raspail. Payraudeau dit formellement de son Es- pèce qu’elle habite Saint-Florent, sans indiquer aucune autre localité. En comparant à des échan- üllons recueillis à Saint-Florent d’autres individus du groupe de la Aaspaili, récoltés en différents points de Pile, lon voit immédiatement que, tout en possédant une aire de dispersion très étendue (le cap Corse, Saint-Florent, Bastia, Corte, Alé- ria. etc), FEspèce de Saint-Florent ne se trouve ni dans le sud de la Corse, par conséquent pas au Monte Cagno, ni surtout sur les hautes cimes. Ce sont des formes voisines, mais bien distinctes du type de Payraudeau, qui habite le Monte Cagno et les sommets élevés des grandes arêtes graniliques de l'ile. Ainsi, dès l’origine, dans le premier ouvrage qui nr — mentionne un représentant de ce groupe si inté- ressant (Payraudeau, Catalogue descriptif, ete., 1826), l'Espèce décrite est celle qui méritait de devenir tête de groupe, autant par l’ensemble de ses caractères que par létendue de sa dispersion géographique. Plus tard, Requien, que des voyages et des recherches personnelles amenaient à trou- ver des formes nouvelles, méconnaissait leur va- leur et les amalgamait sous Île nom commun d’Helix Raspaili. Requien envoyait ses récoltes à Moquin-Tandon. Moins désireux de simplifier, Moquin aurait fa- cilement évité les erreurs de Requien ; il semble même hésiter uninstant. Il dit en effet (/Jistoire na- turelle,ete.,,p.154.): «Au premier abord, les deux variétés hispidula et umbilicaris semblent con- stituer deux Espèces différentes.» Mais l'esprit de système l’emporte, et il ajoute : « Mais un examen plus approfondi repousse cette idée.» L'impor- tance du groupe entier restait done méconnue pendant une très longue période. Ni Blauner, ni Shuttleworth, malgré leurs voyages en Corse, n’a- joutaient aux notions élablies. Seul, Cantraine (Malacologie méditeranéenne, ete., 1840) avait in- diqué la présence probable de l'Helir Raspailt en Sardaigne, établissant ainsi, le premier, le véri- table domaine géographique du groupe. Ce n’est qu’en 1867 que commence à apparaitre, nettement formulée, l’idée d’un groupe raspailien,comprenant plusieurs formes parentes entre elles et possédant des relations d'à peu près égale valeur avec le / — À — grand groupe des Campylées d'Europe. Plusieurs naturalistes s’en occupent presque simultanément ; mais c’est un élève de Bourguignat, le premier en date, dans la série des communications qui vont maintenant se succéder sur les proches de lAelix Raspaili (Dutailly. Description, ete., Paris, février 1869). La petite plaquette de Debeaux (Diagnose d'une Espèce nouvelle, ete.) suivait de bien près ce premier travail. À cette époque, cinq Espèces étaient connues. De 1869 à 1880, J. Mabille en fai- sait connaitre trois autres. En 1882, M"° Paulucei enrichissait le groupe de deux formes nouvelles, d'autant plus intéressantes qu’elles venaient de Sardaigne; mais, par une regrettable erreur, mé- connaissant les vrais caractères d’une des Espèces qu'elle décrivait, l’auteur italien plaçait lHelix Gennarit dans le groupe des Macularia. En 1886, von Malizan avait publié une nouvelle Espèce por- tant ainsi à trois le nombre des représentants du groupe en Sardaigne. Plus tard enfin, en 1887, Kobelt donnait, sans les nommer, le dessin de deux nouvelles formes corses, avouant fort tran- quillement qu'il ne les nommait pas, — bien qu’il eût quelque raison de leur attribuer un nom spé- cial!; — c’est tout simplement parce qu'il n’en était pas capable. Cependant, sur Pincitation bienveillante de notre ami J. Mabille, nous avions commencé, en 1885, 1. « La forme représentée mériterait bien un nom propre en raison de son ombilic. » Kobelt, Iconographie, ete., neue folge, fascicule IT, p. 17, fig. 387. 1887. — D — l'étude de ee beau groupe, dont mieux que per- sonne il pouvait faire comprendre la valeur. En- couragé par de premières trouvailles heureuses, nous tranformions, en août 1885, une villégiature dansles environs de Corte, quidans l’origine n'avait dû être que de quelques jours seulement, en une exploration méthodique de toute la Corse moyenne et méridionale. Nous visitàmes, en deux mois de temps, une étendue assez considérable de l'ile. Parcourant successivement les environs d’Ajaccio, de Corte, les massifs du Monte Rotondo, du Car- do, du Monte Renoso, de la Fauce, de Bocognano; les environs de Bastelica, de Guitera, de Zicavo, les forêts de Coscione, le plateau et les sommets de l’Incudine, les vallées de Zonza, Quenza, les forêts de l’'Hospedale, les alentours de Porto-Vec- chio, de Bonifacio, nous recueillions quantité de matériaux où du premier coup d'œil nous remar- quions des formes nouvelles. Ces matériaux furent étudiés consciencieusement, pendant Phiver 1885-1886, avec le bienveillant concours de notre maitre et ami, M. Bourguignat, dont les conseils nous ont singulièrement facilité notre travail. Cette première étude terminée, peu désireux de nous assurer par une publication hâtive des droits de priorité, nous sommes retourné, en août 1887, revoir sur place les plus litigieuses des Espèces que nous avions admises dès Pabord. Ce n'est qu'après avoir récolté de nouveaux échantillons et agrandi le champ de nos observations que nous nous sommes décidé à publier celte étude. A (ES Dans l'intervalle des deux voyages, nous avons recu de nombreux envois de notre excellent ami, M. Mellini, maire de Saint-Pierre di Venaco, à qui nous adressons nos meilleurs remerciements, en lui demandant de continuer à nous aider dans celte étude de son pays natal. Nous sommes per- suadé, en effet, que le beau pays de Corse, encore siignoré même de nos jours, atout à gagner à être connu davantage; el comment peut-on mieux faire connaitre un pays et intéresser l'étranger à le parcourir qu'en faisant connaitre ses produc- lions, sa flore et sa faune ? Nous pensons, en effet, que la liste des Espèces nouvelles n’est pas close dans la série Raspailienne et que de nouvelles recherches amèneront de nou- velles découvertes, tant s’est diversifié à l'infini ce Lype représenté, en 1826, par une Espèce, et dont le présent travail porte le nombre à dix-neuf. HELIX RASPAILI Helix Raspaïlii, Payraudeau, Catal. descrip., etc., p. 102, pl. v., fig. 7-8, 1826. La description de Payraudeau est insuflisante ; mais lesfigures, bien faites, etPindication d'habitat, Saint-Florent, permettent d'identifier avec beau- coup d’exactitude Le type primitif et réel de PL. Raspailt du créateur de l'Espèce. | 1 Helix Raspailit, Rossmassler, Iconographie, ete., fig. 505, 1858. La figure que donne Rossmässler ne me parait pas être celle de l'A. Raspaiïli type, mais plutôt celle d’une Espèce très voisine, car l’exactitude des autres figures de la même planche ne permet pas de supposer que lartiste n’a pas été à la hauteur de sa tâche. Malheureusement, dans le texte, Rossmässler ne donne aucun détail sur lori- gine de lPéchantillon qui a servi à la figure 505 de son Iconographie. Sur cette figure, on voit fort bien que la coquille parait plus mince que l’Helix Raspauli \ype; que Le bord columellaire est plus arqué ; que Le bord supérieur et Ie bord colu- mellaire sont plus rapprochés ; que le péristome est moins épais, moins largement réfléchi; mais la concision de la description ne permet pas de vérifier, ni dans la courte diagnose latine, ni dans le texte allemand, si ces caractères sont de na- ture individuelle ou spécifique. Helix Raspaillit, Deshayes, in : Férussac, Descrip- hon pénéralérete. L'p, 118. pl:xonr. fe. 16 (dater La diagnose latine, trop courte, est insuflisante ; la deseripluion francaise se rapporte bien au type; les figures, admirablement dessinées par Laker- bauer, ne laissent aucun doute. 4. Helix Raspaili, Cantraine, Malacologie, ete., p. 187, 1840. Nous citons Cantraine, dont la description n’est pas suflisamment caractérisée, pour aflirmer que c’est le type de Payraudeau qu'il visait. Quant à la phrase suivante : « L’Hélice Raspail trouvée en Corse existe aussi, dit-on, à la par- ie septentrionale de la Sardaigne ; » l'exactitude de cette allégation reste entièrement à vérifier ; mais il n'en est pas moins vrai que Cantraine, le premier, a parlé du groupe Raspailien comme commun aux deux grandes iles. L'existence si- multanée de ce groupe dans les deux iles, lar- gement prouvée pour d’autres espèces que celle de Payraudeau, est un fait de géographie zoologi- que tellement important, qu'il est à honneur pour Cantraine de l'avoir aflirmé méme sous une forme un peu dubitative. Helir Raspailii, L. Pfeifrer, Monographia, ete., I, p. 283, 1847. La description, moins concise que celle de Pay- raudeau, est suflisante: l'indication de localité «in insula Corsica » est trop vagne. Pfeiffer in- dique, dans une note, les aflinités de l'Espèce avec le groupe de l’A. planospira, Sadleriana, ete. Helix. Raspailli, Requien, Catalogue, etc., p. 44, 1848. Payraudeau el plusieurs auteurs subséquents < orthographient Raspaïilit, paree qu'au lieu de gé- nitiver simplement, comme il est de règle aujour- d'hui, en ajoutant la terminaison du génitif au nom propre, ils latinisaient d’abord ce nom au nominatif; ceci est affaire de convention; mais Requien commet une faute d'orthographe en écri- vant Raspaïllit avec deux /; cette faute à été com- mise également par Deshayes (in : Ferussae, I, p. 118. À la page 44). Requien indique trois loca- lités : Corte, Olmetta, Bastia, où se trouve effecti- vement le type de Payraudeau. Mais, dans sa pré- face, 11 commet une erreur en aflirmant qu'il à trouvé PA. Raspaili au Monte Cagno (entre Sar- tène et Bonifacio) et au sommet du Monte d’Oro. Helix Raspailit, Moquin-Tandon, Histoire natu- relle, etc., III, p. 152, pl. xir, fig. 11-16, 1855, La description, assez prolixe, est cependant in- suffisante et non caractéristique ; la figure 16, représentant la coquille vue en dessus, n’est pas bonne ; mais la figure 15, donnant la coquille vue du côté de l’ouverture, est tout à fait mauvaise. Moquin-Tandon ajoute, pour l’habitat, les localités d’Ajaccio, d’après Fabre; du Mont-Renoso et de Bonifacio, d’après Blauner. Nous n'avons pas réussi à trouver l’'Espèce à Ajaccio, malgré des recherches répétées en six voyages ; quant au Mont-Renoso, nous y avons campé plus d'une semaine et nous n'avons trouvé que VA. Vitalac- ctaca de Mabille, et Cyrniaca Dutailly ; pour Boni- facio, c’est encore une Espèce différente que nous — 10 — avons recueillie, pendant un séjour de quelque durée et des excursions nombreuses autour de la ville, en septembre 1885. Malheureusement, un été très sec avait chassé les Hélices raspailiennes, avides d'humidité, au plus profond de leur retraite, et toules nos recherches ne nous procurèrent qu'un seul exemplaire. Cet exemplaire, frag- menté, incomplet, insuffisant pour établir une bonne description, nous a convaincu cependant qu'il existe à l’Ermitage, auprès de Bonifacio, une Espèce différente du type de Payraudeau. Helix Raspaili, J.-R. Bourguignat, Mollusques nouveaux, liligieux, etc., p. 299, pl. xLiv, fig. 1-3, décembre 1868. L'auteur donne de très bonnes figures noires pour montrer les différences sensibles qui exis- tent entre l'A. Brocardiana de Dutailly et FA. Ras- paili de Payraudeau. Helix Raspaili, JS. Mabille, Archives, ete., p. 68, février 1869. L'auteur ajoute le Pigno comme localité d’habi- lat. Les échantillons, qu'il nous à gracieusement COMMUNIQUÉS. STE rapportent très exactement au [ype. Helix Raspailii, Kobelt, Iconographie, fig. 389, 1887. Le D' Kobelt donne, sous ce numéro, la fiou- — 11 — ration dune Aelir Kaspaili diférant un peu du type par le bord columellaire un peu moins rectiligne et la persistance d’une légère fente au niveau de lombilic, qui n’est pas entièrement recouvert. Nous avons nous-même récolté cette forme aux environs de Corte, dans Ja localité même d’où provient l'échantillon dessiné par Kobelt. L'Helix Raspaili a été indiquée comme habitant toutes les parties de l'ile; l'analyse des différents travaux où elle est mentionnée font voir d’abon- dance que plusieurs auteurs se sont trompés et ont pris pour elir Raspaili des formes très diffé- rentes de celle que Payraudeau décrivait sur des échantillons ramassés à Saint-Florent. Fuyant les températures extrêmes, la véritable Helix Raspaili ne se trouve ni sur les sommets des montagnes, ni dans les parties méridionales de la Corse. Nous admettons comme bien démontrés les Hieux d’ha- bitat suivants : Saint-Florent, Bastia, Corte, Ale- ria. Ces localités sont toutes situées dans la moitié nord de l'ile. Elles circonscrivent sur la carte une étendue considérable, le cinquième au moins de l'ile ; nulle autre raspailienne ne possède une aire de dispersion aussi vaste. Aucune des très nom- breuses localités où nos amis, nos correspondants, les auteurs dont nous avons pu vérifier minulieu- sement les détérminations, où nous-mêmes, enfin, n'avons recueilli Felix Raspaili en vie au-dessus de 500 mèires d'altitude. Par ce fait même qu'elle habite les parties basses et Les plaines, l'Helix TU Raspailt se trouve, au point de vue géologique, habiter souvent sur les terrains d'alluvion ; mais il importe de faire remarquer que c'est précisé- ment dans la province géographique restreinte que nous lui attribuons, que la Corse est le moins exclusivement granitique. C’est dans cette partie de l'ile que se montre le plus grand développement des terrains secondaires et des terrains tertiaires. [ne faudrait pas oublier cependant que, sur le lambeau tertiaire de Bonifacio, nous n'avons pas pu trouver la véritable Raspaili C'est auprès des ruisseaux, dans les jardins, sous les pierres, et particulièrement dans les in- nombrables murs en pierres sèches qui bordent les plus petits coins de culture, que vit l'Helix Raspaili. Elle sort de ses retraites Ie soir, après les pluies ; nous n'avons pu récolter d'individus en vie que rarement et loujours après des pluies d'orage. C'est aux environs de Corte que nous avons fait nos plus riches récoltes. Nous citerons tout particulièrement Ajaccio, Bocognano, la Fauce de Vizavone, Bastelica, Zicavo, l'Hospedale, Porto- Vecchio, lErmitage de la Trinité, près Bonifacio, et tout le territoire cultivé de Bonifacio, comme les points explorés patiemment al longuement par nous, sans qu'une seule coquille, même morte, d'Helix Raspaïilé ait pu être trouvée sur aucun de ces points. C’est une preuve de plus que les au- teurs ont très souvent mal diagnostiqué leurs Espèces. — 15 — HELIX ROMAGNOLI Helix Raspailii, var. hispidula (pars), Moq.-Tand., Histoire Mollusques, etc., Il, p. 152, 1885 Helix Romagnolii, VDutailly, Description de q.q. Espèces, etc., p. 3, février 1867. Helix Romagnoli, J. Mabille, Archives malacolo- giques, etc., p. 68, 1°" février 1869. Helix Romagnoli, L. Pfeiffer, Monographia, ete., VE, p, 995, 1676, Helix Raspaili, var. pilosa, Kobelt, in Ross- mässler, Iconographie,ete., VIT, p.41, fig.1982, 1880. Cette Espèce est très facile à distinguer de toutes les formes de la série raspailienne par ses poils, et des deux Espèces nouvelles, également pilifères, que nous décrivons plus loin, par un ombilic complètement recouvert. Elle habite les environs de Corte, d’après Dutailly ; mais nous n'avons pas réussi à la retrouver dans cette Joca- lité, malgré de longues et patientes recherches. Kobelt donne, sous le numéro 1982 de sa suite à Rossmassler, deux figures d’une Hélice du groupe de la Raspaili, pileuse et non ombiliquée, à péris- tome d’un jaune couleur de chair, que je rapporte (avec doute) à la omagnolü. Les figures parais- sent dessinées avec soin ; du texte, dont je donne plus bas la traduction, il ressort clairement que l’auteur allemand ignorait les travaux de ses de- vanciers. Voici ce qu’il dit : « J'ai reçu de M. Révélière, à Bonifacio, un certain nombre MY 2 d'exemplaires d'AHel. Raspaili, qui se distinguent par un épiderme solidement appliqué, couvert de poils courts, nombreux. Je ne puis trouver, dans les nombreuses Espèces entre lesquelles la Nou- velle École à démembré les Campylées corses, une Espèce décrite avec ces poils caractéristiques ; Mabille, toutefois, dit deson//elix Lenelaia qu'elle est « epidermide caduciore lutescente, setis raris- simis aspersa indula ». Kobelt ne donne aucune indication concernant le lieu d’origine de la co- quille de M. Révélière. HELIX BROCARDIANA Helix Brocardiana, Dutailly, Description de quel- ques, ete., p. 2, 1° février 1867. Helir Brocardiana, Bourguignat, Mollusques nou- veaux, etc., p. 299, pl. xziv, fig. 4-6. Décem- bre 1868. (Dutailly et Bourguignat indiquent la chaine du Pigno comme habitat de cette Espèce. Bourguignat donne d'excellentes fi- gures originales, auxquellesil faudra toujours se reporter pour bien connaitre cette Espèce.) Helixinsularis, Grosse et Debeaux, in Journ.Conch. XVII, 4869,:p. 51, pl. u, fig. 3, février 1869. Helix Brocardiana, J. Mabille, Archives, etc., p. 67, février 1869. Helix Brocardiana, 1. Pfeiffer, Monographia, ete, VII, p. 333, 1876. Nec Helix Raspaiïlit var. Brocardiana, Kobelt, in : Rossmässler, Iconographie, ete. , fig. 986, 1876. 6 — Sous ce numéro 986, Kobelt donne une très mauvaise figure d’une variété de Helix Raspaili, à peine reconnaissable. Dansle texte, il dit de cette coquille : « Diflert a typo testa majore, solidiore, spira magis elevata, colore obscuriore ; »etilajoute plus loin, en allemand, que ce sont les seules dif- férences qu'il puisse trouver entre cinq échantil- lons de #. Brocardiana qu'il a sous les yeux et le type de l’Helix Raspaili, pour lequel il cite d’ail- leurs la figure 505 de lIconographie de Ross- massler (cette figure, comme nous avons vu, est une Espèce distincte du véritable type, 4. Ras- paili de Payraudeau). Il dit de plus, toujours au numéro 986, que l'A. insularis (Cr. et Deb., Journ. Conch:, XVII, 1869, p. 51, pl. ax, fig. 3) ne parait être qu'un albinos de PA. Raspaili si caractéris- tique de la faune corse. Kobelt commet donc une double méprise; après avoir mal déterminé des échantillons d’une Espèce du groupe de la Ras- paili, qu'il prend pour des 4. Brocardiana, 1 dé- montre que ces prétendues A. Brocardiana ne différent nullement de l’A. Raspaili de Ross- mässler, fig. 505! Et, en ceci même, il se trompe, car sa figure 986, bien que très mauvaise, indique nettement un bord collumellaire presque recti- ligne, et non arqué comme celui du 505 de Ross- mässler. Enfin, pour quelle raison annonce:t-il que l'A. insularis (Cr. et Deb.), synonyme de HA. Bro- cardiana (Dutailly), est une simple variété albine de l'A. Raspaili ? M. Kobelt dénaturer plus sérieusement encore le Mais, plus tard, nous verrons — 16 — type de l'A. Brocardiana. En effet, l'AHelix Brocar- cardiana, Dutailly, var. Kobelt, (in : Kobelt, Ico- nographie, etc., forgentzt, neue folge, numéro 387, 1887), n’a rien à faire avec l'Helir Brocardiana de Dutailly. Moquin-Tandon faisait ainsi des va- riélés ne se rapporlant en aucune facon au type avec lequel il les accolait. Les trois figures de cette prétendue variété de l’/Æ. Brocardiana sont heureusement assez bien dessinées; on peut les identifier, et nous en reparlerons en temps et lieu. Dans le texte se rapportant à ces figures, Pauteur avoue qu'il a fait erreur autrefois en abaïssant l'A. Brocardiana (Dutailly) au rang de variété de PH. Raspaili. Kobelt donnerait d’ailleurs volontiers un nom spécifique particulier à cette forme 387, mais il s'en abstient, comme pour une autre dont il donne également la représentation sous le nu- méro 386, parce qu'il n’a pas pu se procurer les descriptions que Mabille a publiées en 1882 dans le Guide du naturaliste. Voilà un aveu dépouillé d'artifice et qu'il m'est agréable d’enregistrer ! J'imagine que l’on aurait écrit moins de sottises à l'adresse de la Nouvelle École, si l’on avait tou- jours eu le soin de se reporter aux descriptions toujours consciencieuses des adeptes de la Nou- velle École. Il y aurail eu aussi quelque mérite à ne pas supposer ces descriptions mensongères el de mauvaise foi, chaque fois qu'il y avait quelque difficulté à se procurer les Espèces qu'elle faisait connaitre. C'est probablement pour n'avoir pas lu les descriptions de Mabille que M. Kobelt, dans EAN LEE son Catalogue des Mollusques terrestres et fluvia- ules d'Europe (page 28), place dans le groupe de l’Helir Raspaili les Helix monerebia et ousterea J. Mabille, qui n’ont rien de commun avec ce groupe, appartenant toutes deux au groupe de l'Helix Cemenelea (Risso). Kobelt reproduit cette faute dans le texte relatif à la figure 386 de sa Nouvelle suite à Rossmässler. Nous avons ramassé un certain nombre d’'Helir Brocardiana pendant les différents séjours que nous avons faits dans les environs de Corte. Les individus sont rares, difficiles à trouver : ils se cachent dans les fentes des rochers, dans les murs en pierres sèches, ne sortant qu'à la pluie ou la nuit. C’est surtout au-dessus du village de Saint. Pierre de Venaco, à dix kilomètres de Corte, sur les versants est du Monte Cardo, que mes récol- tes ont été fructueuses. L’altitude variait entre 700 et 1,200 mètres. En somme, on ne trouve jamais beaucoup d'échantillons de cette charmante coquille. HELIX OMPHALOPHORA Helix Raspailii, var. umbilicaris (pars), Moq.-Tan- don, Histoire naturelle, etc., If, p. 152, 1885. Helix omphalophora, Dutailly, Description de quelques Espèces, ete., p. 5, 1% février 1867. Helix omphalophora, J. Mabille, Archives, ele., p. 68, février 1859. Helix omphalophora, L. Pfeiffer, Monographia. ete, VIE pe260; 1576; Bull, Soc. malac. France, N. Murs 1888. — 2 ET Helix Revelierei, varietas, Kobelt, Iconographie, ete., neue folge, fig. 386, 1887. Helix Brocardiana, Dutailly, varietas, Kobelt, Iconographie, neue folge, fig. 387, 1887. Tout en haut, au sommet même du Monte Ro- tondo, dans les interstices des pierres amonce- lées pour former un signal trigonométrique, à 2,650 mètres d'altitude, nous avons trouvé deux échantillons de cette Espèce. Is diffèrent légère- rement l’un de l’autre, étant Fun un peu plus glo- buleux, l’autre un peu plus aplati. Tous deux sont de taille moindre que le type décrit par Dutaïlly ; le plus globuleux mesure, en effet, 13 et 23 milli- mètres dans ses plus grandes dimensions, et, le plus aplati, 13 et 25 millim., alors que Dutailly indique 14 et 30 millim. pour la hauteur et le dia- mètre maxima. En descendant vers Corte par la vallée de la Rastonica, on récolte des échantillons de plus en plus grands. Ainsi, aux alentours de la bergerie dite Spiesse, à la cote 1,950 mètres, d’a- près les indications de la carte de l'état-major au 80/000, les coquilles mesurent respectivement 17 et 31 millim. Il ressort de nos observations ré- pétées, pendant un séjour de près d’un mois, à dif- férentes hauteurs de la vallée de la Restonica et sur les flancs du Monte Rotondo, que lFAHelix ompha- dophora diminue de taille au fur et à mesure que l'on se rapproche du sommet. Ce fait est bien connu pour d’autres Espèces déjà. La forme glo- buleuse et la forme aplalie que nous avons trou- — 19 — vées jusqu’à l'extrême cime coexistent à toutes les altitudes, mais en proportion variable. Vers le sommet, la forme globuleuse parait la plus commune; vers le bas, c’est la forme aplatie qui l'emporte. Il y a longtemps déjà que Bourguignat, dans son Histoire des monuments mégalithiques de Roknia (p.78), a dit que, chez la plupart des co- quilles, les individus des parties basses, humides, sont moins globuleux, plus largement dévelop- pés que ceux des hautes sommités froides, à l’at- mosphère sèche. Il cite plus spécialement les Helix nemoralis, alpina, pomati , Niciensis, et enfin, surtout l’Helix aspers«, dont il fait une étude particulièrement détaillée. Au sujet de cette dernière Espèce, comparant les échantillons des couches inférieures des chambres sépulcrales de Roknia avec ceux des couches supérieures, il affirme que ces échantillons, bien que très dis- semblables l’un de l’autre, appartiennent cepen- dant à une seule et même Espèce. Entre les types extrèmes des deux formes globuleuses et aplaties de l'Helix omphalophora, 1 y a des différences tellement accentuées (voir les figures de Kobelt, 386, 387), que la création des deux Espèces parti- culières semble s'imposer. Mais il en est ici comme pour lHelir aspers« ; d'innombrables formes intermédiaires relient les extrêmes de la série. Nous pouvons donc constater la variabi- lité du type omphalophora qui, du sommet à la base du Monte Rotondo, se modifie assez, sous 0 l'influence des conditious climatériques, pour donner naissance à deux formes très tranchées. S'il est intéressant de voir comment, dans une seule vallée de peu d’étendue, un type peut se modifier profondément, il ne lPest pas moins de voir ce type étroitement attaché aux limites res- treintes d’un petit domaine géographique. Aucun groupe ne semble plus homogène, dans la faune malacologique européenne, que celui de lHelix Raspaili, et il ne viendra à personne assurément l'idée de contester les liens de parenté qui réu- nissent entre eux les membres de cette petite fa- mille naturelle. Ils paraissent cependant fixés à des régions peu considérables, et se cantonnent, d’après tout ce que nous avons pu vérifier, chacun dans un dis- trict assez restreint. La seule Helix Raspailt pos- sède une aire de dispersion de quelque étendue, bien moins grande qu'on ne la cru d’abord, s'étendant toutefois à toutes les parties basses du côté oriental de l'ile, dans sa moitié septentrio- nale. Pour les autres Espèces, elles vivent cha- cune chez elle, s'étendant fort peu, ne se mêlant sur des terrains communs qu’assez rarement, et encore sur les limites communes de leurs terri- toires. Les séjours que nous avons faits en différents points du massif montagneux du Monte Rotondo nous ont fourni l’occasion d'étudier avec soin la répartition de certaines Espèces dans les vallées de ce massif. Le Tavignano est un petit fleuve sol — corse qui se forme à Corte par la réunion de deux torrents : la Restonica, par où s écoulent les eaux du versant sud-est; le Tavignano primitif, par où descendent les eaux du versant nord-est du Ro- tondo. Ces deux cours d’eau sont séparés par une masse granitique aux escarpements très pronon- cés, formant une muraille d'environ un kilomètre d'épaisseur, s’arrêlant brusquement près du con- fluent des deux torrents, tout près de Corte. Le point de réunion des eaux repose sur un lambeau de terrain jurassique (Hollande, Géologie de la Corse, etc.), mais les deux vallées, et la muraille qui les sépare, sont taillées dans la même masse granitique. La végétation parait la même dans les deux vallées. Aux environs de Corte, près du con- fluent, vit en assez grande abondance l'Helir Ras- paili iype, avec quelques légères variations. Mais dès qu’on entre dans une des deux vallées on trouve deux formes bien tranchées : une forme lisse, Helir omphalophora dans la vallée de la liestonica; une forme hispide, Helic Melliniana, et sa voisine, Helir Deschampsiana, dans la vallée du Tavignano. Nulle part la forme lisse ne se mêle à la forme hispide. Toutes deux sont, cependant, bien dérivées du groupe de la Raspaili; toutes deux habitent des localités géologiquement et botaniquement identiques; on ne voit pas du tout de particularité spéciale à lun où à Pautre can. tonnement. Quoi qu'il en soit, chaque forme garde si bien le sien, que même sur les flanes escarpés, les crêtes abruptes de la muraille commune aux où — deux vallées, une exploration de plusieurs jours ne nous à pas permis de trouver une seule fois les deux formes mélangées. Chacune reste dans sa vallée. Pareillement l'Helir Brocardiana vit seule sur Îes pentes est du Cardo, au dessus de la Piève de Venaco. Pareillement encore, lHelix Cyr- niaca habite à peu près seule le fond du cirque, que circonscrivent, près du Monte Renoso, les Punte Capitello, Punta Sfrondettata, Punta alla Vetlta, Punta Baccinello, ne partageant que la partie inférieure de son domaine avec l’Helir Vittalac- caca, qui règne complètement solitaire sur les versants méridionaux de ce cirque. Cet isolement d’une seule Espèce dans un fond de vallée, sur un sommet de montagne, fournira certainement malière à de sérieuses études sur la variabilité de l'Espèce et ses causes. Pour le mo- ment, il en ressort un encouragement précieux pour l'exploration minulieuse de toutes les val- lées, de toutes Iles montagnes de Corse; on peut compler, presque à coup sûr, sur de nouvelles découvertes dans ce groupe si plastique de lAHelix liaspaile. HE LIX CYRNIACA Helix Raspailii, var. umbilicarts (pars, Moq.-Tand. Histoire naturelle, ete, I, p. 152, 1855. Helix Cyrniaca, Dutailly, Description de quel- ques, elc., .p. 6, 1° février 1867. Helix Revelierer, Debeaux, Diagnose, ete., p. 1 1°" imars 1867. , Be: re Helix Cyrniaca, Dutailly, in Rev. et Magasin de zoologie, p. 76, 1867. Helix Revelierer, Debeaux, in Journ. de Conch., XV, p. 308, pl. vin, fig. 1, juillet 1867. Helix Cyrniaca, Bourguignal, Mollusques nou- vod, clos, Sc À, pes010pl..xirv, fie. 7-9, décembre 1868. (L'auteur rétablit avec beau- coup de soin la synonymie de l'Espèce, avec Les dates exactes des diverses dénominations, et donne d’excellentes figures noires.) Helix Revelierei, L. Pfeiffer, Monographia, etc., V, p- 360, 1868. Helix Cyrniaca, J. Mabille, Archives, etc., p. 68, février 1869. Helix Revelierei, Kobelt, in Rossmässler, Icono- graphie, fig. 987 (très mauvaise figure), 1876. Nous avons eu beaucoup de peine à nous pro- curer une vingtaine d'échantillons de cette Espèce; elle se cache profondément sous les pierres et dans Les fentes des rochers, enfoncé dans l’humus décomposé. Son habitat est très restreint; nous n’en avons pas trouvé un seul échantillon en de- hors d’une petite partie du cirque du Renoso, ver- sant de la Gravone, et encore, seulement à partir de 2,000 mètres d'altitude jusque vers le sommet des crêtes. pie HELIX VITTALACCITACA Helix Vittalacciaca, J. Mabille, Archives, ete., p. 61, février 1869. Mabille dit que cette Espèce habite le Monte Renoso, près le lac de Vittalacciaca. Des recher- ches très prolongées aux alentours de ce petit lac, inscrit sur la carte de lélat-major sous le nom de Vetelaca, ne nous ont permis de récolter qu'un seul exemplaire en très mauvais état, mais très typique de cette espèce. Le lac de Vetelaca parait occuper Pemplacement d’un ancien glacier, ses eaux vont alimenter le Prunelli sur le versant sud du massif du Renoso. Sur l'autre versant, celui qui forme le fond d’un cirque assez considé- rable, circonserit par les Punta Capitello, Punta Sfrondettata, le col Cagnone, Punta alla Vetta, Monte Renoso et Punta Baccinello, dans la partie du cirque la plus proche du Renoso proprement dit, l'Aelix Vittalacciaca semble moins rare. Nous en avons recueilli une vinglaine d'exemplaires en trois jours de recherches assidues. Elle remplace sur ces hauteurs Felix omphaloplhora, dont elle est très voisine d'ailleurs ; mais elle parait beau- coup plus rare que ceclle-ci. Nous n'avons pas réussi à trouver de formes de transition entre lHelir Vitalacciaca UV Helix Cyrniaca, bien que ces deux Espèces habitent Ie même cirque de montagnes el que nous ayons trouvé les deux Lypes sous une méme masse rocheuse. De plus, l'AHelir Vittalacciaca ne pénétre pas Le pelit can- D EEE tonnement de lHelix Cyrniaca, dont le domaine, infiniment plus restreint, semble limité à une petite région du cirque, bien au-dessus de lalti- tude à laquelle se montre l'Helix Viüttalacciaca. Cette dernière apparait déjà au niveau et un peu en contre-bas de la bergerie dite Cappiajola, soit à 1,800 mètres au-dessus du niveau de la mer. HELIX LENELAIA. Helix Lenelaia,J. Mabille, Testarum novarum,etc., in Guide du naturaliste, etc., p. 62, 15 février 1880. Cette Espèce, dont nous devons un très bel exemplaire à notre excellent ami J. Mabille, a été récoltée, près de Bastia, dans la vallée du Fango. En raison de la difficulté qu’il y a de se procurer l'ouvrage où à paru la description originale de cette Espèce, nous en reproduisons la diagnose latine, fidèlement copiée. Helix Lenelaia, Jules Mabille, in sched., 1868. Testa subdepressa, imperforata, sal tenui, sub- opaca, e sordide albescente, striis costulæformi- bus, irregularibus, solum sub lente crispalis, ad suturam densioribus, zonulisque tribus ornaia, munitaque, ac epidermide caduciore, lutescente, nitente, setis rarissimis asperso, induta; — spira conoidea, parum elevata, rubescente, apice obtuso, anfr.4 1/2-5 irregulariter(primi mamillato,nilido; minuli, subconvexo-depressi, lente : penullimus Ut — rapide ; ultimus celerrime) crescentibus, sutura impressa separatis ; — ultimo maximo, rotundato, ad aperturam rapide descendente ; — peristomate subrecto, acuto, intus incrassato, rufescente tincto ; — marginibus subapproximatis ; — colu- mellari in callum violacescente tincto, locum um- bilicalem occultante, dilatato ; — columella in- crassata subdentata; — alt. 14-15, diam. 29-35 mill. — In Corsica ad locum dictum « Fango » prope Bastiam. HELIX ACROPACHIA Helix acropachia, Y. Mabille, Testarum nova- rum, etc., in Guide du naturaliste, etc., p. 62, 15 février 1880. Nous ne connaissons celte Espèce que par la diagnose publiée par notre ami Mabille : nous lui devons aussi ce renseignement particulier, que le type qui à servi à la description originale se trouve au Muséum à Paris. Nous donnons ici la reproduction fidèle de la diagnose première, en raison de la difficulté qu'il y a de se procurer l'ouvrage où elle à paru. Helix acropachia, Y. Mabille, in sched., 1868. Testa subglobosa, imperforata, solida, opaca, parum nitente, lutescente, zonulisque tribus con- üinuis ornata ac striis sat irregularibus præsertim in ullimo anfractu, munila; spira subelevala, ma- millala: apice valido, obluso, eroso, malleatoque; 97 — — anfr. 4 1/2-5 irregulariter (primi sublente, ulti- mus penultimusque rapidissime) crescentibus, sutura impressa separatis; —ultimo maximo, rotun- apertura obliqua, lunata, ovato-rotundata ; peristomate albidulo, subreflexo, paululum in- dalo ; crassato ; — marginibus approximatis; columellari compresso, in callum sordide albescentem umbi- licum occultante, dilatato ; — alt. 20; diam. maj. 41 millim. — In Corsica. HELIX GARCIAI Helix Garciai, Magenmüller, in litteris, 1887. Testa imperforata, depressa, supra convexa, infra convexiore, sat tenera, leviter translucida, supra parum nitente, infra nitidiuscula, olivaceo- lutescente, zonulis tribus castaneis continuisque ornata ; striis sat irregularibus, ad suturam den- sioribus, munita; — spira subelevata; — apice valido, obtuso, eroso ; — anfractibus 4 1/2-5 irre- gulariter (superiores sublente, penultimus velo- citer, ultimus rapidissime) crescentibus, sutura impressa separalis ; — ultimo maximo compresso, subtus convexiore, circa locum perforationis con- caviusculo, superne ad insertionem rapide des- cendente ; — apertura perobliqua, transverse sub- lunato-ovata, inferne regulariter arcuala ; — pe- ristomate carneolo, ad marginem superum fere recto, ad externum expansiuseulo ; —margine colu- mellari carneolo, arcuato, expanso, reflexiusculo, callo carneolo locum umbilicalem occultante : — D marginibus approximatis, callo enui, junctlis ; — alt. 14, diam. 24 millim. Coquille imperforée, déprimée, convexe en dessus, plus convexe en dessous, assez fragile, légèrement transparente, peu brillante en dessus, assez brillante en dessous, de couleur olive tirant fortement sur le jaune, avec trois bandes couleur marron ininterrompues, pourvue de stries assez irrégulières, plus marquées vers la suture ; — spire assez élevée ; sommet gros, obtus, comme rongé; — quatre tours et demi à cinq tours à croissance irrégulière (les premiers croissent assez lentement, lavant-dernier vite, le dernier plus vite encore), séparés par une suture pronon- cée ; — dernier tour très grand, comprimé, comme en dessous, un peu concave autour de Pombilie, descendant rapidement vers Pouverture; — ouver- ture très oblique, faiblement échancrée, transver- salement ovale, régulièrement arquée à sa partie inférieure ; — péristome couleur de chair, à bord supérieur presque droit ; — bord externe un peu dilaté; —bord columellaire couleur de chair, arqué, dilaté, légèrement réfléchi, recouvrant Pombilie d'une callosité couleur de chair ; — bords margi- naux rapprochés, réunis par une faible callosité ; — hauteur 14, diamètre 24 millim. Nous dédions cette Espèce à notre fidèle servi- teur, Joseph Garcia, qui a partagé avec nous les faligues et Les hasards d'une exploration d'un mois à travers les montagnes du centre et du sud de Ja Corse. Ni L'Helir Garciai vit sur les pentes occidentales de l’'Incudine, bien au-dessus des forêts de Cos- cione, à environ 1,700 mètres d'altitude, un peu au-dessus de la bergerie appelée Marinasea ; celle-ci ne figure point sur la carte de l'état-major. Cette Hélice est rare, ou tout au moins difficile à trouver; en deux jours de recherches, nous n'avons pu en recueillir que six exemplaires, dont aucun vivant. Chez cette Espèce, l’ombilic est nul ou poncti- forme pendant le jeune âge; à l’état adulte, le bord columellaire recouvre entièrement la partie ombilicale ; mais sous ce cal existe une perfora- ion en trou d’aiguille, et non un trou dilaté en entonnoir, comme chez d’autres espèces du groupe de la Raspailr. Cette Hélice se distingue de l'A. Lenelaia (J. Mabille), par sa taille moindre; par son test moins poli, moins brillant et d’une coloration plus olivâtre ; par sa spire plus déprimée, moins con- vexe; par son dernier tour plus brusquement descendant à l'insertion et offrant, en outre, en dessous, autour de l’endroit ombilical, une conca- vité assez prononcée; enfin, par son ouverture nettement ovalaire dans un sens tout à fait hori- zontal, et non dans une direction horizontale des- cendante, comme chez la Lenelaia. Chez ces deux Espèces, le bord inférieur de l'ouverture est exac- tement arqué-arrondi. J'oubliais de noter que, chez la Lenelaia, le pé- ristome est plus épais, plus réfléchi, et que le — 30 — ‘alus columellaire qui recouvre le lieu ombilical est plus largement épaté. HELIX DESCHAMPSIANA Helix Deschampsiana. Hagenmüller, in litteris, 1887. Testa subglobosa-depressa, perforata, supra compressa, infra convexiore, sat tenui, leviter translucida, non nitida, e sordide griseo-lutes- cente, zonulisque tribus castaneis vix conspicuis ornala; striis sat irregularibus munita et epider- mide lutescente ac setis numerosis asperso induta ; — spira vix elevata; — apice valido, obtuso, non eroso; — anfractibus 4 1/2-5 irregulariter (primi minuti lente, penultimus rapide, ultimus rapidis- sime) crescentibus, sulura impressa separalis ; — ultimo maximo, rotundato, ad suturam compresso, subtus circa umbilicum turgido, ad labrum colu- mellare coarctato, ad insertionem rapide descen- dente ; — apertura perobliqua, lunata, transverse ovato-rolundata, inferne exacte rotundato-arcuata : — peristomate albido, ad marginem superum fere recto, ad externum expansiusculo ; margine colu- mellari reflexiusculo, ad insertionem dilatato et umbilici fere dimidiam partem obtegente ; — mar- alt: ginibus approximatis, callo tenui junctis ; 16., diam. 28 millim. Coquille subglobuleuse-déprimée, perforée, comprimée en dessus, convexe en dessous ; assez mince, légèrement transparente, d’un aspect mat. — 31 — non brillant, d'un gris sale, jaunacé, avec trois bandes marron à peine visibles; assez irrégu- lièrement striée sous un épiderme jaunàtre, cou- vert de poils très nombreux; — spire peu élevée ; — sommet gros, lisse, obtus; — quatre et demi à cinq tours à croissance irrégulière (les premiers tours, petits, se développent lentement, l’avant- dernier vite, le dernier plus vite encore), séparés par une suture marquée; — dernier tour très grand, formant à lui seul plus de la moitié de la coquille, arrondi, comprimé le long de la suture, vonflé en dessous autour de l’ombilie, surtout vers son extrémité, un peu étranglé à sa partie inférieure, immédiatement en arrière du bord columellaire, et descendant rapidement vers lou- verture; — ouverture très oblique, échancrée, transversalement ovale-arrondie, dessinant un arc de cercle régulier à sa partie inférieure ; — péris- tome blanc, à bord apertural presque droit; bord externe un peu évasé; bord columellaire légè- rement réfléchi, s'étendant sur la région ombi- licale, dont il recouvre à peu près la moitié ; — haut. 16, diam. 28 millim. Les poils nombreux qui recouvrent l’Helir Des- champsiana d’un véritable manteau feutré empé- chent de la confondre avec aucune Espèce du groupe, à l'exception de l’Helir Romagnoli et de l’Helix Melliniana. On la distingue facilement de la première, grâce à son ombilic (celui-ci est en- tièrement recouvert chez l'Helir Romagnoli), et, de la deuxième, par le mode de croissance de ses de, tours tout différents, par la forme de l'ouverture, ete., etc. Nous insisterons particulièrement sur ces différences en décrivant lAelir Melliniana. Nous avons recueilli l'Aelix Deschampsiana au- dessus de Corte, sur la rive gauche du Tavignano primitif, sur les bords du chemin qui mène à la forêt du Melo. Elle semble fort rare dans cette localité. Nous lavons dédiée à M. Deschamps, malaco- logiste, qui poursuit, en ce moment, sur place l'étude des Mollusques de Syrie. HELIX MELLINIANA Helix Melliniana, Hagenmüller, in schedis, août 1887. Testa subglobosa, depressa, subobtecte perfo- rata, infra convexiuscula, sat tenui, translucida, vix nitente, et sordide griseo-rufescente zonu- lisque tribus castaneis parum conspicuis ornala: striüs irregularibus incrementi munita, et epider- mide rufescente ac setis numerosis asperso indula: — spira vix elevata ; apice valido, obtuso, fusco, nitente, non eroso; — anfractibus 4 1/2 irregu- lariter (primi sublente, ultimus rapidissime) cres- centibus, sutura inter superiores impressa, inter ultimos impressiore, separatis ; — ultimo magno, supra compresso, ad peripheriam rotundato, sub- tus convexiore cireum umbilicum concaviuseculo., haud turgido, ad labrum columellare vix coarctato. superne ad insertionem valde ac rapide descen — 33 — dente; — apertura perobliqua, lunata, transverse ovato-rotundata, inferne exacte rotundato-arcua- ta; — peristomate cæruleo-violascente, undique expanso, ad marginem superum expanso et ar- cuato, ad externum expansiore et exacte rotun- dato; margine columellari reflexo, arcuato, ac intus superne leviter obsoleteque subpliciformi, ad insertionem dilatato, umbilici fere dimidiam partem obtegente; — marginibus valde approxi- matis, callo tenui junctis; — alt. 18-20, diam. 32-35 millim. Coquille subglobuleuse-déprimée, perforée, à perforation ombilicale partiellement recouverte, comprimée en dessus, un peu convexe en dessous, assez mince, translucide, à peine brillante, d'un gris roussâtre sale, avec trois bandes marron peu apparentes, marquée, en outre, de stries de crois- sance irrégulières et recouverte d'un épiderme roussàtre fourni de poils nombreux ;—spire à peine marquée, parfois comprimée; — sommet gros, ob- tus, fauve, assez brillant, non rongé ;—quatre tours et demi, à croissance irrégulière (presque lente chez les premiers, très rapide au dernier tour), séparés par une suture prononcée, devenant de plus en plus accentuée au dernier tour; dernier tour grand, comprimé en dessus, arrondi à sa partie extérieure, un peu convexe en dessous, avec une concavité assez marquée autour de l’ombilic, non gonflé, très faiblement étranglé en arrière du bord columellaire, descendant fortement mais régu- Bull, Sôe. malae. France. NV, Mars 188$, — 3 lièrement vers l'ouverture ; — ouverture très obli- que, échancrée, transversalement ovale-arrondie, exactement cintrée dans sa partie inférieure ; — pé- ristome d’un violacé-bleuâtre (pendant la vie), ra- pidement blanc après la mort de Panimal, partout évasé; bord supérieur évasé, arqué ; bord externe plus évasé, exactement arrondi; bord columel- laire réfléchi, arqué, marqué à sa partie interne par une faible apparence de pli, dilaté à son in- sertion au point de couvrir presque la moitié de lombilie; — bords très rapprochés, réunis par une faible callosité; — haut., 18-20; diam., 32-35 millim. Les poils, un peu plus espacés et un peu plus longs, ont moins lPapparence de lames épidermiques que ceux de lPAelix Deschamp- siana. L'Helix Melliniana ne peut être confondue qu'avec cette dernière, puisque son ombilic la distingue à première vue de l’Helix Romagnoli. Mais elle se distingue facilement de l'Aelix Des- champiana par son galbe général plus aplau, moins globuleux, bien moins convexe en dessous, par l’enroulement bien plus régulier de ses tours. Malgré son développement considérable, le der- nier tour ne parait pas, comme dans la Des- champsiana, former presque toute la coquille. Son ouverture, bien plus oblique, regarde encore bien plus en dessous; elle est aussi plus allongée en travers et se rapproche moins de la forme eir- culaire ; le péristome, plus évasé sur tout Île pourtour, présente plus marquée, vers l’inser- ton — lion de sa partie columellaire, une sorte d'appa- parence de pli. En dessous, le dernier tour n’est presque pas ou pas du tout gonflé, et très peu étranglé immédiatement en arrière du péristome ; chez la Deschampsiana, au contraire, le dernier tour, fortement gonflé en dessous vers sa termi- naison, s'étrangle d’une manière très marquée immédiatement en arrière du bord columellaire, GICSTÈTE. Nous avons trouvé cette belle Espèce en re- montant, au-dessus de Corte, dans la vallée du Tavignano primitif, le chemin forestier qui con- duit au Niolo; on la recueille déjà à trois kilo- mètres de la ville, au commencement de la forêt du Melo ; mais c’est surtout à l'extrémité supé- rieure de cette forêt, dans les ravins qui avoisi- nent la maison forestière de la Fontaine d'Argent (1,200 à 1,600 mètres d'altitude) que se rencon- trent les plus beaux individus. Nous les avons trouvés, au mois d'août, collés pendant le jour vers le bas des blocs de granit qui baignaient dans les petits torrents au fond des vallons; ils sont assez rares, d’ailleurs, et nous n'avons pas pu recueillir plus de trente échantillons, vivants et morts, en une dizaine de jours de recherches. Les cochons, dont les nombreux troupeaux lâchés dans la forêt en bouleversent partout le sol, font d’ailleurs une rude concurrence au naturaliste. Au cours de nos investigations, souvent le guide nous disait: « Inutile de chercher ici, les cochons y viennent. » En effet, le sol, profondément la- a 30 _— bouré au pied des grands Pins, les fonds humides des cuvettes un peu larges, où s’accumule l'humus, entièrement bouleversés, comme re- tournés à la pelle, témoignaient du soin, de l'achar- nement de ces bêtes maigres et efflanquées à fouiller partout à la recherche des racines, mais aussi des verset des escargots, qui font leur nour- riture dans les forêts de Pins. Les pierres, même un peu volumineuses, sont retournées,et ce n’est que dans les parties très rocheuses, dans les fentes inaccessibles à leur grouin et sous les blocs trop puissants pour leur coup de boutoir, que nous trouvions des Hélices, toujours isolées, en petit nombre. Nous avons dédié cette coquille à notre excel- lent ami, M. Mellini, maire de Saint-Pierre, dans l’ancienne Pieve, de Venaco, près Seradjio, sur la route de Corte à Ajaccio, désirant lui mar- quer notre gratitude pour lempressement bien- veillant avec lequel il a facilité nos excursions dans les montagnes peu connues de son pays. HELIX SCIAPHILA Helix sciaphila, Hagenmüller, in schedis, octobre 1885. Helix Brocardiana (Dutailly) varietas, Kobelt, Iconographie, etc., Fortgesetzt, neue Folge, fig. 386, 1887. Testa subobtecte umbilicata, depressa, supra convexiuscula. infra convexa, leviter transverse EE dilatata, sat tenui, nihilominus solida, superne vix nitidiuscula, infra nitida, translucida, striis irre- gularibus ad suturam densioribus munita, sub epidermide luteo-virescente albida ac tribus zont- lis castaneis ornata, — spira convexiuscula, ad apicem paululum elata ; — apice subnitente, levi- galo, obtuso, quandoque quasi mamillato ; —anfrac- tibus 4 1/2 (superi vix concaviusculi ae lente, penultimus convexior velociter, ultimus rapidis- sime, crescentes) sutura inter superiores impressx, inter ultimos impressiore separatis; — ultims maximo, superne convexo, ad suturam compresso, subrotundato, subtus convexo, ad aperturam circa umbilicum turgidulo, paululum transverse dila- tato, supra lente ac regulariter valde descendente ; apertura perobliqua, vix lunata, fere rotunda, vix transverse ovata, inferne regulariter arcuata ; — peristomale rosaceo vel carneolo, ad marginem superum leviter expansiusculo, ad exlernum ex- panso; margine columellari areuato, expanso, reflexo, ad insertionem dilatato, ad umbilicum adpresso, umbilici tertiam partem obtegente ; — marginibus approximalis, callo tenui junctis; — alt., 18-19; diam., 32-35 millim. Coquille ombiliquée, à ombilie partiellement re- couvert; déprimée, un peu convexe en dessus, plus convexe en dessous, légèrement étirée en travers, assez mince, solide toutefois, à peine brillante en dessus, brillante en dessous, translucide, irrégu- liérement striée, surtout vers la suture; blanche — 33 — sous un épiderme jaune-verdàtre avec trois bandes marron; — spire un peu convexe, en forme de toit; — sommet peu brillant, lisse, obtus, comme mamelonné sur certains échantillons ; — 4 tours etdemi, séparés par une suture marquée entre les premiers, plus marquée entre les derniers tours ; les premiers tours, faiblement convexes, croissent lentement; l’avant-dernier, à convexité plus mar- quée, croit plus vite; le dernier, plus vite encore ; — dernier tour développé, comprimé vers la su- ture, subarrondi en dehors, convexe en dessous, un peu gonflé vers sa terminaison autour de l'om- bilic et légèrement dilaté en travers; il descend for- tement, mais lentement et régulièrement vers l'ou- verlure; — ouverture très oblique, à peine échan- crée, presque ronde, un peu allongée en ovale dans le sens transversal, régulièrement arrondie dans sa partie inférieure ; — péristome d’un beau rose vifou couleur de chair, ressortant d’une facon charmante sur le fond verdâtre du dernier tour; bord supérieur un peu évasé; bord externe évasé; bord columellaire régulièrement arqué, dilaté, réfléchi et épanoui, à son sommet, au point de couvrir près du tiers de lombilic; bords margi- naux rapprochés, réunis par une faible callosité; — haut., 18-19: diam. 32-35, millim. On peut dire que l’Helix sciaphila est une Helir Brocardiana ombiliquée. Elle présente toutes Les apparences générales de cette dernière, surtout la plus grande analogie dans laspect du test, dans les propriétés de l’épiderme, la densité de la ma- — 39 — tière calcaire, la sensation particulière qui se révèle au toucher. La coloration est identique et distribuée de même; les deux coquilles se font remarquer par un très joli effet de couleurs com- plémentaires, dû au rose particulier du péristome tranchant sur le beau vert doré de la base. Cette couleur rose, d’un ton si vif tant que l'animal est en vie, disparait rapidement sous l'action des agents atmosphériques, et les coquilles mortes ne présentent plus qu’un péristome blanc, décoloré. Malgré les caractères communs qui rattachent étroitement l'Helir Brocardiana à l’'Helir scia- phila, nous n'avons pas trouvé de formes intermé- diaires, les réunissant comme deux types extrêmes d'une même série. Ces formes n'existent plus ou sont encore inconnues. L'AHelix sciaphila habite la partie moyenne de la vallée de la Restonica, au-dessus de Corte. C'est à six kilomètres de cette ville, sur la rive droite de la Restonica, un peu au-dessus de la maison fores- üère, vers 1,000 à 1,100 mètres d'altitude, que nous l'avons trouvée. Elle vit en pleine forêt, sous les pierres et dans les fentes des blocs de granit amoncelés, sous la mousse, à l'ombre des Pins, essence prédominante de la forêt de la Res- tonica. L'Espèce est peu commune; en trois jours de recherches assidues nous n'avons pu réunir que sept échantillons. Te HELIX MONTIGENA Helic montigena, Hagenmuüller, in schedis, octo- bre 1885. Helix Revelierei, varietas ? Kobelt, Iconographie, elc.— Fortgeselzt, neue Folge, fig. 386, 1887. Testa subobtecte profunde umbilicata, depressa, supra convexiuscula, infra subcompresso-rotun- data, transverse dilatata, sat tenui, nihilominus solida, subopaca, striis incrementi irregularibus ad suluram densioribus, lineisque spiralibus sub- Ulissimis munita, sub epidermide fusco vel fusco- virescente albida ac tribus zonulis castaneis ornala; — spira parum convexiuscula ; — apice fulvo, obtuso, non nitido, sæpius quasi eroso ; — anfractibus 4-4 1/2 irregulariter (superioribus sub- lente, penullimo velociter, ultimo rapidissime) crescentibus, sutura inter superiores impressa, inter ullimos jimpressiore separatis; — ultimo maximo, superne convexo, ad suturam lJeviter compresso, rotundato, subtus convexo, ad apertu- ram turgidulo ac transverse dilatato supra valde et regulariter descendente ; — apertura perobli- qua, transverse sublunalo-ovata, inferne regulari- ter arcuala ; — peristomate violacescente, ad mar- ginem superum fere recto, ad externum leviter expansiusculo ; margine columellari arcuato, expanso, reflexiusculo, ad insertionem dilatato, umbilici fere dimidiam partem obtegente; margi- nibus approximatis, callo pertenui junetis; — alt, 18-20: diam. 36-3$, millim. = de Coquille profondément ombiliquée, à ombilie partiellement recouvert; déprimée, légèrement convexe en dessus, subcomprimée, arrondie en dessous, très nettement dilatée en travers, assez mince, solide toutefois, à peine opaque, striée irrégulièrement d’une facon plus apparente le long de la suture; sculptée, en outre, de nom- breuses lignes spirales très fines, bien visibles seulement à la loupe; blanche sous un épiderme fauve ou brun-olivätre, avec trois bandes marron minces ininterrompues ; — spire à peine convexe ; — sommet fauve, obtus, non brillant, souvent comme érodé ; — quatre à quatre tours et demi, à croissance irrégulière (presque lente chez les premiers, plus rapide à l’avant-dernier tour, et beaucoup plus rapide au dernier); suture, marquée aux premiers tours, se creusant beaucoup plus aux derniers; — dernier tour très grand, convexe en dessus, tout en étant légèrement comprimé le lony de la suture; arrondi, convexe en dessous et vers sa terminaison, gonflé et dilaté transversale- ment, enfin, offrant une forte descente régulière vers l'ouverture ; — ouverture très oblique, fai- blement échancrée, transversalement ovale, régu- lièrement arrondie en bas; — péristome de cou- leur violàtre, presque droit à sa partie supérieure, légèrement évasé en dehors ; bord columellaire arqué, dilaté, faiblement réfléchi, évasé au point d'insertion de manière à couvrir presque la moitié de l’ombilie; bords marginaux réunis par une eal- losité d'une extrême ténuilé, en e Cette Espèce se distingue de toutes ses congé- nères par sa taille considérable, son galbe général discoïde, aplati, et son épiderme, très foncé en couleur, rappelant celui de l'Helix Æthiops ; on ne peut guère la confondre qu'avec les Helir ompha- lophora et Vittalacciaca. On la séparera facile- ment de l’Helir omphalophora, grâce aux carac- tères suivants : elle est toujours plus grande, d’une couleur foncée; sa bouche dessine un ovale bien plus allongé; enfin, le dernier tour se montre en dessous transversalement élargi et, de plus, se gonflant vers sa terminaison, il semble, supé- rieurement, remonter legèrement au-dessus de l’avant-dernier et, en dessous, entourer l’ombilie d'une sorte de bourrelet. On la distinguera de l’Helix Vittalacciaca : à sa bouche moins circu- laire, plus étirée transversalement ; à son dernier tour moins renflé, proportionnellement bien plus grand; à ses striations spirales bien plus mar- quées ; à sa taille, à sa coloration moins verdà- tre, à sa suture moins profonde, ete., etc. HELIX DONATA Helir (nova species), J. Mabille, in litteris, 1887. Helix donata, Hagenmüller, in schedis, 1887. Testa imperforata, supra subtectiformi, infra convexa, sat Lenera, nitida, translucida, striatula, sub epidermide luteo-viridescente albida, ac tri- bus zonulis castaneis ornata ; — spira subtectifor- int, ad apicem sat elata ; — apice nitido, lævigalo, — 45 — obtuso, quasi mamillalo ; — anfractibus 5 con- vexiuseulis, regulariter crescentibus, sutura im- pressa separatis; - ullimo maximo, ad suturam compressiusculo, subrotundato, ad peripheriam declivi, subtus convexo et cir calocum umbilicalem turgidulo,superne ad aperturam subito et valde de- flexo; — apertura perobliqua, vix lunata, transverse subovata, inferne regulariter arcuata ; — peristo- mate carneo-luteolo, paululum incrassato, ad mar- ginem superum recto, ad externum expansiuseulo; margine columellari arcuato, expanso, reflexius- culo, ad insertionem dilatato, in loco umbilicali ad- presso ; — marginibus sat remotis, callo pertenui junetis ; — all., 18-20; diam., 32-33 millim. Coquille imperforée, légèrement tectiforme en dessus, convexe en-dessous, mince, brillante, translucide, irrégulièrement striée, blanche sous un épiderme jaune-verdàtre, avec trois bandes marron; — spire un peu conique, assez élevée, à sommet brillant, lisse, obtus, comme mamelonné ; — cinq tours, à croissance régulière, séparés par une suture marquée; — dernier tour, grand, fai- blement comprimé vers la suture, un peu arrondi, déclive en dehors, convexe en dessous, légère- ment gonflé autour de l'endroit ombilical et of- frant vers l'ouverture une direction descendante brusque et très prononcée ; — ouverture très obli- que, à peine échancrée, transversalement oblon- gue, régulièrement arquée dans sa partie infé- ricure;— péristome couleur de chair lavéede jaune = h un peu épaissi; bord supérieur droit; bord externe un peu évasé; bord columellaire arqué, faible- ment réfléchi, dilaté vers son point d'insertion en un calus qui recouvre complètement la partie ombilicale; bords marginaux peu rapprochés, réunis par un soupcon de callosité ; — haut., 18-20; diam., 32-33 millim. L'Helix donata se distingue de toutes les varié- tés de PAHelix Raspaili : par sa spire légèrement co- nique, son test mince, l’enroulement plus régulier de ses tours, son péristome moins évasé, moins épaissi, son bord columellaire exactement arqué, et non subrectiligne. Elle se distingue de l’Æelir Bro- cardiana: par son développement plus lent, son dernier tour proportionnellement moins grand,son épiderme brillant, son péristome moins réfléchi, par la callosité assez forte qui recouvre son om- bilic, caractère qui fait défaut chez lHelir Brocar- diana; par ses bords marginaux moins rappro- chés, etc., ete. Nous devons cette belle Espèce à notre excel- lent ami J. Mabille. Elle habite aux environs de Bastia. HELIX FAUCICOLA Helix faucicola, Magenmüller, in schedis, octobre 18585. Testa obtecte perforala, depressa, infra vix con- vexiuscula, tenera, parum solida, leviter translu- cida, parum nitente, sub epidermide olivaceo- lutescente albida. zonulis tribus castaneis conti- rh nuisque ornata ; striis irregularibus incrementi lineisque spiralibus subtilissimis munita ; — spira vix convexiuscula; — apice fulvo, obtuso, haud nitenet ; — anfractibus 4 1/2 sat regulariter cres- centibus, sutura inter superiores impressa, inter ultimos impressiore separatis ; — ultimo magno, ad suturam compresso, rotundato, subtus com- presso etiam quasi planulato, circa perforationem concaviusculo et turgidulo ac transvese dilatato ; superne lente ac regulariter ad insertionem valde descendente ; — apertura perobliqua, transverse ova'o-rotundala, vix lunata ; — peristomatle rosa- ceo carneolo, undique plus minusve expanso, ad marginem superum bene arcuato, expansiusculo, et ad externum areuato ac expanso; margine colu- mellari arcuato, reflexiusculo, ad insertionem di- latato, perforationem fere tolam occullante ; mar- ginibus approximatis, callo tenui junctis; — alt., 20 ; diam., 34 millim. Coquille déprimée, perforée (perforation ombi- licale presque entièrement couverte), comprimée en-dessus, à peine convexe en dessous, où elle parait presque plane; mince, peu solide, légère- ment translucide, peu brillante, blanche, avec un épiderme olive tirant sur le jaune, marquée de trois bandes marron; test couvert de stries irrégu- lières d'accroissement et de nombreuses lignes spirales très fines ; — spire peu saillante ; — som- met fauve, obtus, terne ; — quatre tours et demi, à croissance assez régulière ; suture marquée entre les premiers tours, plus accentuée entre les — 6 — derniers ; — dernier tour, grand, comprimé le long de la suture, comprimé également en dessous, où il parait presque plan ; légèrement concave et un peu gonflé autour de la perforation ombilicale; de plus, élargi transversalement ; enfin, offrant une descente lente, régulière et très accentuée vers louverture ; — ouverture très oblique, à peine échancrée, tranversalement ovale-arrondie ; — pé- ristome couleur de chair tirant sur le rose foncé, plus ou moins évasé sur tout son pourtour; bord externe arrondi-évasé; bord columellaire arqué, un peu refléchi, dilaté à son sommet au point de couvrir presque toute la perforation ombilicale ; — bords marginaux rapprochés, réunis par une faible callosité ; — haut., 20; diam., 34 millim. Les couleurs de cette Espèce sont peu tranchées, et son aspect général est terne; elle se distingue de toutes ses proches par son galbe général net- tement aplati et la descente du dernier tour, qui commence de très bonne heure et s'accentue forte- ment. Un caractère spécial permet de la séparer facilement d'avec toutes les autres Espèces décrites jusqu’à présent, c'est un mode de striations spi- ales qui, chez aucune autre Raspailienne, n’est aussi net, aussi marqué; les stries spirales, en effet, se montrent sous la forme de sillons très fins, flexueux, parallèles entre eux, comme gravés avec la pointe d’une aiguille dans lépiderme peu adhérent; aux endroits où manque lépiderme, on ne voit plus les stries spirales. Celles-ci sont par- ticulièrement apparentes sur le dernier tour, vers Di = son extrémité inférieure ; elles manquent comple- tement sur le sommet et les deux premiers tours. Nous avons trouvé l’Aelir faucicola sous les blocs de granit, au milieu des fourrés d’Aune, qui couvrent les hauteurs au-dessus de la Fauce de Vizarone, en face du Monte d’Oro, vers 1,200 à 1,400 mètres d'altitude. HELTX ARUSALENSIS Helix Arusalensis, Hagenmüller, in schedis, oc- tobre 1885. Testa obtecte perforata, depressa, supra con- vexiuseula, infra convexa, tenera, translucida, su- pra nitente, infra nilidissima, olivaceo-lutescente zonulis tribus castaneis continuisque ornata; striis irregularibus ad suturam densioribus munita; — spira compressa ; apice obluso, nilido, quasi ero- so; — anfractibus 4 1/2 regulariter crescentibus, sultura inter superiores impressa, inter ultimos impressiore, separalis; — ultimo magno, com- presso, subtus convexiore, cirea perforationem concaviusculo et turgidulo, superne ad insertio- nem rapide descendente ; — apertura perobliqua, vix lunata, tranverse ovata, superne fere recta, in- ferne regulariter arcuala ; — peristomate luteo- carneolo, undique plus minusve expanso, ad mar- ginem superum fere recto, ad externum expan- siore; margine columellari arcuato, expanso reflexo, callo carneolo mediocri perforationem fere totam occultante ; — marginibus subapproximalis, =, eallo tenui junetis ; — alt , 16; diam., 31 millim. Coquille étroitement perforée (perforation ombi- licale presque entièrement recouverte), déprimée, un peu convexe en dessus, convexe en dessous, mince, translucide, brillante en dessus, très bril- lante en dessous, de couleur olivätre tirant sur le jaune, avec trois bandes marron; irrégulièrement striée (stries plus marquées le long de la suture) ; — spire peu saillante, à sommet obtus, brillant, comme rongé ; — quatre tours et demi à croissance régulière ; suture marquée entre les premiers tours, plus marquée entre les derniers; — dernier tour, grand, comprimé en dessus, assez convexe en dessous, un peu convexe et légèrement gonflé autour de la perforation ombilicale et offrant vers l'ouverture une direction descendante rapide; — ouverture très oblique, faiblement échancrée, transversalement ovale, dessinant une ligne pres- que droite dans sa partie supérieure, et un are de cercle régulier dans sa partie inférieure ; — péris- tome couleur de chair lavée de jaunâtre, plus ou moins évasé sur tout son pourtour ; bord supé- rieur presque droit ; bord externe plus évasé ; bord columellaire arqué, évasé, réfléchi, épaté, sur la perforation ombilicale, en une callosité couleur de chair qui la recouvre presque entièrement ; bords marginaux peu distincts, réanis par une faible callosité ; — haut., 16; diam., 31 millim. Dans son jeune âge, l’Helir Arusalensis est net- tement perforée ; plus tard, un calus peu épais =) = recouvre presque entièrement où même entière- ment cette perforation très étroite. La coquille esl d'un brillant très vif, particulièrement en dessous ; elle esttrès mince et n'estmarquée d'aucunes stries spirales. Cette Espèce habite la forêt de hètres qui cou- vre le col d'Arusala au pied du Mantellucio. C’est la seule Espèce que nous ayons trouvée, seulement sous les écorces d'arbres et les mousses, et non dans les fentes de rochers. Une haute futaie de «fayots » magnifiques couvre d'une ombre épaisse le fond du vallon où nous avons recueilli cette Espèce, plus franchement sylvicole que les autres Espèces du groupe. HELIX GENNARI Helix Gennarii, Paulucei, Note malacologiche, ete., in Bulletino, etc, vol. VII, pl. in, fig. 2, p. 206, 1882. Helix Gennarii, Kobelt, Iconographie, etc., Folge- né setzt, neue Folge, vol. IE, p. nt, fig. 371, 1887. L'auteur italien qui a fait connaitre cette Es- pèce, décrite, en premier, par le professeur Gen- nari, directeur du Jardin botanique de Cagliari, l'avait rangée parmi les Macularia. Kobelt la re- placée à son vrai rang en la mettant dans le groupe des Espèces raspailiennes. Mais, aussi bien que l’auteuritalien, il a négligé dans sa description, de faire ressortir ce caractère qui manque complète- ment auxaütres représentants du groupe, aux deux Bull. Soc. malac. France, NV. Mars 1887. — 4 50 — autres Espèces sardes, ainsi qu'aux Espèces plus nombreuses de Corse. Ils ne parlent ni l'un ni l'autre des malléations fort nombreuses qui cou- vrent la partie supérieure du dernier tour de lHelix Gennartit ; les malléations sont petites, peu profondes, mais très nettes, quoique bien visibles seulement à la loupe. Ce caractère manque chez les dix-huit autres Espèces du groupe. HELIX CAROTII Helix Carotit, Paulucci, Note malac., ete., in Bul- letino, etc., vol. VIII, p. 203, pl. ui, fig. 1, 1882. Helix Carotit, von Maltzan, Diagnosen, ete., in Nachrichtsblatt, ete., 18° année, p. 87, 1886. Helix Carotit, Kobelt, Iconographie, ete., Fortge- selzt, neue Folge, vol. IT, p. 12, fig. 372-380, et p. 13, 1887. Aucun des échantillons qui nous ont été com- muniqués de cette Espèce n'avait trace de perfora- ion ombilicale ; l'auteur italien dit pourtant dans sa description : « Testa subobtecte umbilicata ». Tandis que Kobelt, avec intention peut-être, in- siste, dans le texte allemand, sur Fabsence d'om- bilie, et dit dans la diagnose latine : « Testa plus minusve exumbilicata ». Au reste, la variabilité de l'Espèce serait assez grande, à en croire Malt- Zan ; mais nous eslimons que de nouvelles re- cherches sont nécessaires. Les Espèces raspati- liennes sont connues depuis très peu de temps en Sardaigne ; il semble qu'on n’en à pas encore ré- colté beaucoup d'échantillons et que leur distribu- = ie — tion géographique est encore à peu près Inconnue. HELIX MELON Helix Melonii, von Maltzan, Diagnoses, elc., in Nachrichtsblatt, ete., 18° année, p. 86, 1886. Helix Melonit, Kobelt, Iconogr., ete., Fortgesetzt, neue folge, vol. III, p. 13, fig. 381-382, 1387. Nous devons cette belle Espèce, si remarquable par son péristome blanc éclatant, à la bienveil- lance de M. Méloni, préparateur au musée de Cagliari. Nous croyons utile maintenant, dans le but de rendre plus complète cette Histoire des Hélices raspailiennes, de joindre à ceite Histoire un in- dex bibliographique, où nous allons indiquer tous les ouvrages dans lesquels on pourra trouver Les renseignements nécessaires à la connaissance des sspèces que nous venons de signaler. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Payraudeau(B.-C.). Catalogue descriptif etmétho- dique des Annélides et des Mollusques de File de Corse, avec 8 planches noires, 1826. Ferussac et Deshayes. Histoire générale et parti- culière des Mollusques terrestres et fluvia- üules, tant des Espèces que l'on trouve aujour- d'hui que des dépouilles fossiles de celles qui n'existent plus. Ouvrage posthume de M.le baron de Férussac, continué et inis en ordre par M. le baron d’Audebard de Férussac, son fils, puis par G.-P. Deshaves. 4 vol. in fo- D) — lio, dont 2 vol. de chacun 400 p. de texte et 2 vol. de 247 pl. gravées et coloriées, publiés en 52 livraisons, dont les 28 premières seu- lement sont de Férussac, le fils. (Date de pu- blication de ces Hivraisons d'après Bourgui- gœnat: 1 à 6, 1819; — 6 à 10, 1820 ; — 11 à 15, 1821 ; — 14 à 28, 1822 en exceplant les livrai- sons 23 et 24, qui n'ont parues qu'en 1823 ;—29 à 34, 1829-1830: —35 à 52, 1848-1851. Le texte, pour la plus grande partie de Ta main de Des- haves, donne en synonymie le Catalogue de Requien {imprimé en 1848 à l'histoire de l/Ze- lix Raspaïli. Cette partie de ouvrage est donc postérieure à 1848, bien que la planche repré- sentant l'//elix Raspailt, soit d'une époque bien antérieure. Rossmassler EE.) Iconographie der Land uudSûss- wasser Mollusken, mit vorzüglicher Beru- chrichtigung europaïschen noch nicht abge- bildeten Arten, in-8°. Leipzig, 3 vol. de texte et 90 pl. coloriées, 1835-1854. Cantraine F2. Malacologie méditerranéenne et Ht- torale, in-4°, 173 p., 6 planches, noires où co- loriées. (Extrait du tome XIIT des Mémoires de l'Académie royale de Bruxelles). Bruxelles, 1840. Requien (E.). Catalogue des coquilles de File de Corse, 3 p.in-8°. Avignon, sans nom d'auteur, la préface porte seulement, comme signalure, les deux initiales E. R., qui sont répétées à fa in de louvrase. Pfeiffer (W.). Monographia Heliceorum viventium sistens descriptiones systematicas el crilicas omnium hujus familiæ generum et specierum hodie cognitarum, 8 vol. in-8°. Lipsiæ; 1848- 1877: Moquin-Tandon. Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France, in-8°, 2 vol. de texte et un atlas de 54 planches, Paris, 1855. BourguignatS.-R.).Mollusques nouveaux, Htigieux ou peu connus, in-8°, Paris; 1" partie, 10 fas- cicules, 324 pages, 45 planches noires, mars 1863 à décembre 1868; 2° partie, 2 fascicules, 4 planches noires, février 1870. Dutailly (G.). Description de quelques Espèces nouvelles du groupe de FAelir Raspaëlt, in-$", 8 pages. Paris, 1" février 1867. Debeaux (0.), Diagnose d’une Espèce nouvelle d'Helix de l'ile de Corse, in-8°, 2 pages. Paris, imars 1807. Mabille (J.). Archives malacologiques. Paris, in-5° À fascicules, 80 pages, 1867-1869. Bourguignat (J.-R.). Histoire des monuments mé- galithiques de Roknia, près d'Hammam Mes- khoustin, in-4°,99 pages, 9 planches avec carte et figures intercalées. Paris, 1868. KobeltiW.), Iconographie der Land und Süussvasser Mollusken mit vorzüglicher berücksiehti- eung der europaïchen noch nicht abgebilde- ten Arten von E.-A. Rossmassler; Fortéesetzt in-S&, 3 vol. de texte, 88 planches colortées. \WViesbaden, 1876-1879. Hollande. Géologie de la Corse, in: Annales des sciences géologiques. Tome IX, in-8°. Paris, 1677: Mabille (J.,. Testarum novarum Europæarum diag- noses, in Guide du Naturaliste. Revue biblio- graphique des sciences naturelles, paraissant deux fois par mois et publiée sous la direction de A. Bouvier. Paris, in-4°, 2° année, numéro 3, p- 62, 15 février 1880. Kobelt WW.) Catalog der in europaiïschen Faunen- gebiet Iebenden Binnenconchylien, zveite vollstandig umgearbeitete Auflage, in-8e, Kas- sel, X1V-295 pages, septembre 1881. Paulucei. Note malacologiche sulla fauna terrestre e fluviale dell isola di Sardegna, in Bullettino della Societa malacologica italiana, in-8°. Pisa. Kobell{\W..Iconographie der Land und Süssvasser Mollusken mit vorzüglicher berücksichtigung der europaischen noch nicht abgebildeten Ar- ten, von E.-A., Rossmassler, Fortsertzt, neue l'olge, in-8°, 3 vol. de texte, 80 planches colo- riées. Wiesbaden, 1882-1887. Maltzan M. von). Diagnosen neue Arten, in Nachri- chtsblatt der deutschen Malakozoologischer Gesellschaft, in-8°, Frankfurt-am-Main, 18°an- née, fascicule 5 et 6, mai-juin, p. 85-87, 1886. Rolle W.). Auf Corsica, ein enaturwissenschaftliche, Reise, etc., in Jahrbuüucher derdeutschen Mala- kozoologischer Gesellschaft, in-8°. Franekfurt- am-Man, vol. XIV, p. 51-83, 1887. Bull. Soc, malac. France. NV, Mars 1S88. SPECIES ET VARIETATES NONNULLAS MINUS COGNITAS VEL NOVAS D' C. A. WESTERLUND MEMBRE ASSOCIÉ Genus HYALINIA, Agassiz 1. HYALINIA ISCHNUSÆ, Pollonera, in sched. Testa aperte umbilicata, valde depressa, irregu- lariter striatula, tenuissime (lantum oculo forte armalo distincte) spiraliter lineata, nitidula, alba ; spira valde depresso-tectiformis; anfr. 3 1/2-6, convexiusculi, ad suturam impressam paullisper clevali et utrinque declivi; 4 primi lente accres centes; penultimus fere duplo latior antepenul- Uno, parte Lerlia augustior ultimo, hie aperturam versus non dilatalus, compressus, non in periphe- ria angulatus, subtus (præsertim prope apertu- ram) convexior; aperlura horizontalis, margine basali longo regulariter areuato; — diam., 11-12; all, 5-6 millim. (Sardinia ad Ghilerza. PolHoncera, ex.). Hicc species ad latus //y. Isselianæ (Paul), Lo- — 10 — cum suum naturale habet, bene distineta præcipue evolutione anfractuum prorsus aliena et relatione diametri ad altitudinem. 2. HYALINIA TSCHAPECKI. Westerlund. Festa peranguste umbilicata (forte rectius per- forala), forte depressa, apice prominulo, cornco- luteseens, subtus albida, nitidissima, striatula : anfr. 5 1/2, vix convexiusculi, levissime involuti, regœulariter sat forte accrescentes: ultimus tertia parte lalior penultimo, compressus, ad aperturam non descendens: sutura Hinearis, marginata; aper- lura transverse depresso-oblonga, pariete valde excisa; margine basali levissime areuato; = diam., 71/2; alt, 21/2 millim. (Styria superior ad Teuffen- bach. Tschapeck, ex.). Hy. depressæ, Sterki in Valle superiore flumi- nis Rheni et y. helveticæ, Blum. in Helvetia affi- nis, ab illa differt evolutione anfractuum alia, apertura oblonga, parum obliqua, valde excisa ete., ab hac forma depressa, anfraetu ultimo aueus- liore, anerlura, ete. 3. HYALINIA MISELLA. Westerlund. Festa peranguste umbilicata, depressa, econ- vexiuseula, nitida, sub lente regulariter striatula, subtus convexiuscula, lineis spiralibus nonnullis tenuibus et sat distantibus ornata; anfractus 4 1/2,sat convexi, sutura impressa disjuneti; primi per lente crescentes: penultimus antepenultimo fere duplo — 97 — latior, ultüimo vix 1/4 anoœustior; apertura oblique horizontali-lunaris, margine inferiore leviter ar- cualo, quam superior mullo longiore:; — diam. 3 1/2; alt., 1 1/2 millim. (Algeria, in alluv. fluv. Harrach. Joly ex.). Hyal. eustisba B*) proxima differt seulptura, Hi- neis spiralibus lateris inferioris {still non accei- dentales sint! et relatione anfractuum. 4. HYALINIA OXYSTOMA, Westerlu ut. Festa punctiforme perforata (vel forte rectius impressione perangusla parum profunda perfora- Liont simili), depressa, convexiuseula, sub lente regulariter striatula; anfr. 5, lente regulariter accrescentes ; ultimus rotundatus, antepenultimo fere duplo latior, subtus pone locum umbiliei concaviuseulus ; apertura horizontalis, oblongo- ovalis, pariete valde excisa, marine superiore quan basalis [eviter arcuatus fere duplo breviore, margine columellart brevissimo cum basali angi- Lum peracutium, depressum retrorsum super per- forationem versum formante; — diam., 3 1/2; alt, 1 1/2 millim. Hive species (vctrearum seclionis) in Alocria ad Philippeville habitat (Joly ex.). Genus HELIX, ZLtiane. 5. HELIX PONSONBNAE Westerlunt. esta anoseuste perforalta, olobosa, tenuissima el — 58 — fragilis, obscure in olivaceo brunnea, tenue stria- tula, ubique cum verruculis atro-purpureiïs, in ordi- ne regulare partem aperturalem versus disposi- lis ornala, quisque verrucula in apice seta cur- vata munita; anfr.41/2,convexiusceuli, forte accres- centes, ultimus maximus, ventroso-rotundatus, ad aperluram sensim leviter descendens ; apertura magna, parum obliqua, rotundato-lunaris, peris- tomate simpliei, recto, acuto, margine columel- lari superne reflexo, albido; — diam., 7; alt., 5 1/2 millim. (Mauretania ad Tanger. Ponsonby ex.). ice species (Fructicicolarum sectionis), IL reve- late (Fer.) affinis, superficie testæ propria vehe- menter discrepat. 6. HELIX TÆNIATA, Westerlund. esta anguste et paulo obtecte umbilicata, glo- boso-conica, apice atro, tenue irregulariter stria- tula, nitida, albido-lutescens, ubique copiose fas- clala et maculata tali modo : tres fasciæ angustæ supra medium anfractus ultimi et postea usque ad äapicem distüinelæ, maculis brunneis, infra latis, sursum angusltalis, albopunetalis inter suturas transversis, subtus lineis multis angustis brunneis colore fundamentali interruptis; anfr. 61/2, con- vexi, sal rapide accrescentes ; ultüimus magnus,com- pressiusculus, rotundatus, antiee sensim descen- dens ; sutura inpressa; apertura Junulato-ovali- roltundala, intus cærulescens, forte Tabiata, peris- tomate intus rufo, margine columellri dilatato et reflexo; — diam., 16; alt., 13 millim. (Wauritania ad Mogador. Ponsonby ex.). Ad gregem A. lineatæ (Olivi; pertinet. HELIX TÆNIATA (West.) variclas. Testa minor, semiobtecte perforata, maculis transversis lateris superioris tantummodo inter lineas positis, latus inferius extus cum lineis dua- bus angustis disjunctis, umbilicum versus cum lineis pluribus confluentibus; anfractus ultimus antice sensim profunde descendens ; apertura des- cendente-ovalis, intus alba, nitida, peristomate in- tus rufo-brunneo et albo-labiato, marginibus (su- pero et infero) subparalellis; — diam., 13; alt., {1 millim. (Mauritania interior. Ponsonby, ex.). 7. HELIX INVERSA, Westerlund. Testa intus peranguste perforala, sublus ad aperturam umbilico dilatata, valde depressa cum Spira vix elevata et apice obluso corneo, supra striatula, subtus costulato-striata, anfractu ultimo supra medium fascia latiuscula, fusco-brunnea, luteo-marginata, usque ad apicem produeta, sub- lus tæniis et fasciis obscuris alternatim ornala ; anfr. 5 1/2, convexiusculi, sat celeriter accres- centes ; ultimus compresso-rotundatus, antice descendens; sutura impressa; apertura ovalis, marginibus æqualiter arcuatis, leviter excisa, in- lus eburnea, fascia externa supradorsali perdis- linela, peristomate et labio luteis, margine colu- UE — mellari eliam superne recto; — diam., 10; alt, 61/2 million. Mauritania interior. Ponsonby, ex.). Aflinis 1. Burdisalensis, Bourr. o S. HELIX HAMYI, Bourguignat. Variclas /ovcolata, Westerlund. Fest in centro angusta, in ultimo paulo patenter umbilicala, depresso-conoidea, albida, anfractibus superis dense striatulis (strit sæpe impressio- nibus teénuibus abruptæ), ultimo grosse irregula- riter strialo el præsertin sublus foveolis numero- sis munito; anfr. 5 1/2, convexiuseuli, regœulariter acerescentes ; ullimus maximus, compresso-cy- lindraceus, antice non descendens; apertura {ere circularis, paulo excisa, leviter albo-labiata, margine basali aperto, columellari superne reflexo, — diam., 105 alt, 8 millim. (Palæstina ad Jericho. Ponsonby ex... 9. HELIX IMERICONTINA, Westerlund. Festa anguste umbilicala, depressa, spira vix convexiuseula, alba, fasciis pluribus angus- Us pallide brunneis vel faseiis Tatis pallidis (et lune fascie costulis albis abruptæ), ubique (apice cornco-flavo execepto) densissine acute striala (eirea umbilicum debilius ; anfr. 4 1/2, convexiusculi, superi lente, ultimus forte accres- centes, hie ab initio valde compressus et sat acute angulatus, tandem prope aperturam dilatatus et _— 61 — lumescens; apertura perobliqua, intus valide albo-labiata, horizontalis, ovalis, marginibus ap- proximatis, peristomate patulo, margine columel- lari tandem paulo dilatato; — diam., 7 1/2; alt., 4 1/2 millim. (Palæstina ad Jericho. Ponsonby ex.). 10. HELIX BARNEYANA, Ancey, in sched, Testa anguste in ultimo paulo patenter umbili- cata, valde depressa, spira leviter tectiformi, cari- nata, alba, carina alba filiformi magna utrinque fascia brunnea terminata, supra irregulariter forte costata, subtus forte striata; anfr. 5 1/2, convexius- culi, regulariter accrescentes:; ultimus antice rec- tus, non descendens; sutura profunda; apertura horizontalis, latior quam alta, obliqua, Tunata, externe obtuse angulata, labio ævi vel obsoleto; — diam., 8; alt., 3 millim. (Algeria ad Berroughia. Ancey ex.). 14. HELIX EMINENS, Westerlund, Testa profunde angusteque umbilicata, clalo- trochiformis, subtus convexa, utrinque valide costata (costie in carina robustæ), alba, brunneo- maculata; anfr. 6, sat convexi, omnes suluram ralde supereminentes, carina obtusa subserratli ; ultimus supra parum, subtus valde convexus, ad aperturam superne rectus ; apertura lunata, inter marginem superiorem brevem subhorizontalem et marginem basalem multo longiorem forte curva- um angulata, peristomate intus albo-labiato, ubi- — 02 — que recto; — diam., 7 1/2; alt., 5 1/2 millim. (Græ- cia, ins. Syra. Spralt in coll. Ponsonbyi. Proxima 4. Sideritis (Friw.), distinguitur præci- pue supereminentià valida anfractuum et numero eorum majore quamquam testa minore. 12. HELIX APPELIUST [Mousson], Boettger. Varietas z2ediata, Westerlund. Differt a typo forma globosa, pallide cornea, levi- ter striala, ubique densissime granulata, fascia peripherica alba; spira turbinata, sat elevata; apice prominente; apertura vix labiata; margine supe- riore recto, inferiore patulo, columellari superne valde dilatato et reflexo; — diam., 20; alt., 14-15 millim. (Caucasus ad Novosossick. Retowski ex.). 13. HELIX OLYMPICA, Roth. Varielas sctara, Westerlund. Differt a typo testa pallide eæruleo-cornea, fas- Cia castanca vel rufa in cingulo albido ornata, transversim striata, sub lente et in Ilumine claro ubique dense sed obscure spiraliter lineata et anfractu embryonali tenuissime eleganter lineolis undulatis dense sculpto; anfractu ultimo ad aper- turam valde descendente, subtus convexo; aper- Lura mullo latiore quam alta; peristomate intus albo ; — diam., 30; alt., 17-18 millim. (Macedonia, in OIvmpo:. — 02 — In Apercu sur la faune malacologique de la Grèce, 1879, p. 47, diagnosem hujus formiæ tamen non perfectam feci, qua causa cam hoc loco emen- dare volui. 14. HELIX PLANOSPIRA, Lamarck. Varictas istriana, Stossichk, in sched. Testa pervie umbilicata (umbilicus in ultimo dilatatus, margine columellari dilatato, reflexo, depresso, ad partem obtectus), supra depressa, convexiuscula, apice producto, solida, rufescenti- cornea, fascia supramediana brunnea (interdum prorsus deficiente) in vitta albida lata ornata, alu- tacea et pilis brevibus, albidis obsita ; anfr. 5 1/2- G convexiuseuli ; ullüimus subtus convexus, ad aperturam parum et breviter descendens; aper- lura rotundato-lunata, peristomate patulo, forte albo-labiata ; — diam., 25-31; alt., 14-17 millim. (/s- tria pone Albona. Stossich ex.). Genus FERUSSACIA, Aésso. 15. FERUSSACIA MARGINATA, Westerlunu. Testa cylindrico-fusiformis, fragilis, nitida, cor- neo-rufescens ; spira superne sensim attenuala, apice obtuso ; anfr. 6 convexiusculi; superti sat re- vulariter accrescentes ; duo ultimi rapide, junctüm ad sinistram plus quam 2/3, ad dextram fere 3/4; ul- timus pro se 1/2 longitudinis totius efliciens; sutura superficialis, superne fere horizontalis, in medio perobliqua, ad aperturam parum obliqua, ubique — 6% — superne margine albo, forte calloso duplicata ; aperlura anguste pyriformis, sursum longe angus- leque producta (fere 4 milk. Tonga); lamella parie- tali sat immersa, alla, compressa infra medium pa- riclis, columella elata, alba, acuta, contortula, ad basin sensim desinente, margine exteriore verli- cali, levissime arcuato; — diam., 8; alt, 21/2 mil- lim. (A/geria ad Blidad. Ancey ex.). Species cæleræ sectionis, quam Phylacum in opere Fauna der in der paldarctischen Region le- benden Binnenconchylien, H.3 (4887), p. 158, nomi- navi, sunt Æ. splendens, obesa et lamellata ab illus- trissimo Bourguignat in opere laudato Prodrome de la malacologie de la Tunisie, 1887, descriptæ, a qui- bus vero species nostra jamdudum allata oplime distincla est. Genus CLAUSILIA, Draparnaud. 16, CLAUSILIA GRIMMERI, Parreys. Varielas Ælontngiana, Tschapeck, in sched. Festa a typo differt perbene spira longe lurrila; costis validis Jamelliformibus, niveis. late distan- Uübus, interstiis dense striatulis: Jamella infera aperturæ profundissime immersa , desuper ni- Luente perparum conspicua, vix contorta, retror- sum furcala, antice non tuberculo duplicata; — all., 12-12 1/2; diam., 23/4 millim. (Styria superior in alpe Floning. Tschapeck ex... Bull. Soc. malac. France, N. Mars 1888. tr ele de à CATALOGUE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES RÉCOLTÉS SUR LA COTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE PAR M. ze car. VIGNON D'après un manuscrit de ce dernier, avec des remarques sur ces Espèces, par M. C. F. Ancey, membre fondateur. Les Coquilles que je vais énumérer ont été récoltées par un naturaliste dont un de mes amis de Marseille a acquis la collection ; ayant eu, par les soins de cet ami, communication d’un catalo- gue où le capitaine Vignon a transerit le résultat de ses découvertes avec des indications précises de station et d'habitat pour chacune d’entre elles, j'ai cru devoir donner ici la liste telle quelle des Espèces terrestres et fluviatiles. En même temps j'ai fait sur un certain nombre de celles-ci les remarques qui m'ont paru nécessaires, indispen- sables même, vu la défectuosité des détermina- Bull. Soe. malar. France, N. Mars 1888. — 5 — 66 — tions dont quelques-unes ne se trouvaient pas être au niveau de la science. Plus tard, j'espère être à même d’entreprendre un semblable travail pour les formes marines, plus nombreuses du reste que les autres. \ D [Se et À 10. Vitrina Sowerbyana', Pfeiffer. — Grand Bas- sam. — sigaretina!, A#ecluz. — Jardin du poste de Sedhiou Cazamance). — Lamarcki, Sowerby. — Ténérifre. Helix troglodytes?, Morelet. — Forêts du Gabon. — Adansoniæ*, Morelet. — Forêts du Gabon (très rare). — egenula?, Morelet. — Gabon, sous Îles bois pourris. __ Folini, Morelet. — Ile du Prince. — fulvaf, Müller. — Gabon, sous les bois pourris. Streptaxis prostata, Gould. — Le Grand Bas- sam, près d'Alépé. _ Troberti®, Petit. — Fourécariah, au nord de Sierra-Leone. 1. G. Helicarion: les formes africaines de cette série consti- tuent un groupe spécial. 2. G. Thapsia. 3. G. Trochozonites, Pfeiffer. Ce genre est fort voisin des Si- tala indiennes, sinon identique. &. Cette Espèce est probablement le Trochozonites semi- nium, (H. seminium de Morelet.) 9. Type de la section Lamelliger, Ancer. — 0, — 11. Streptaxis Maugeræ, Gray. — Sierra-Leone. 12. Pupa Senegalensis', Morelet. — Ile de Gorée, sur les vieux murs, 13, capitata, Gould?., — Cap des Palmes. 14. Bulimus Kambeul*, Adanson. — Portudal ; Joal ; Bissao ; la Gambie, LS, turbinatus*, Lea. — Grand Bassam et Assinie, sous les arbres renversés. 16. ædilis$, Férussac. — Iles Bissagos, dans les bois. 12: flammeus*, Bruguière. — Gabon, sur les arbustes (très commun). 18. numidicus!, Aeeve, — Gabon, dans les bois (assez rare). sk jaspideus *, Morelet. — Ambaca (Con- go). 20; suffusus, Aeeve. — Gabon, sur les arbrisseaux et bananiers. 21 exaratus*, Müller. — Même habitat (rare). 22, Liberianusf, Gould. — Gabon, dans les bois (assez rare). 1. C'est le P. putillus, Shuttl., qui est un Bulime, 2. Hé © G. Limicoiaria, Schumacher. . Limicolaria, Schumacher. . Genre voisin des Pseudachatina, dont il diffère par sa forme obèse-conoïdale, son test plus mince, son dernier tour fortement caréné et surtout sa columelle non tronquée, et auquel japplique le nom de Eutaris. L'espèce ainsi désignée sous le nom de B. exaratus par le capitaine Vignon est une Limico- laria qui n'a aucun rapport avec le vrai rraratus. 6. C'est une Edentulina. ET Es 23. Bulimus eminulus, Morelet. — Gabon, dans les bois (assez rare). 24. — Folini!, Morelet. — Gabon, au pied des bananiers. 25. Achatina Gabonensis?, SAuttl. — Dans les fo- rêts du Gabon, et à Benito, sur les arbustes des marais. 26. — Wrighti?, Aeeve.— Forêts du Gabon, près de Bakêlé ‘rare. 2h: — Downesi, Gray. Même habitat (rare). 28. — Solimana, Morelet. — Même habi- tat. 29, — abalaster{, Rang. — Ile du Prince, sur les caféiers. 30. — bicarinata, Lamarck.— Ve du Prince, sur les points les plus élevés. 31. — Vignoni, Morelet.— Forêts du Gabon (très rare). 2: — marginata®, Lamarck. — Forêts du Gabon. 1. G. Campylaxis, Ancey, 1885. Ce genre diffère notablement des Streptostele, par son aspect élancé, sa spire régulièrement atténuée, sa taille moindre, son sommet subaigu, sa columelle recourbée, non tronquée et son péristome évasé. Le type des Streptostele est le lotophaga, Horelet. 2. G. Pseudachatina. 3. G. Pseudachatina. Je ne crois pas à l'exactitude de cette détermination. 4. G. Perideris. o. Cette espèce est caractéristique de la faune du delta du bas Niver, — 69 — 33. Achatina purpurea, Lamarck. — Grand Bas- sam, dans les bois. 34. —— balteata, Reeve. — Forêts du Gabon. 35. — _ Shuttleworthiana?, Pfeiffer. — Forèts du Gabon, au bord des ruisseaux (rare). 50. — striatellaÿ, Rang. — Gabon, sous les troncs d’arbres morts. PU — bifrons*, Shuttleworth. — Le Grand- Bassam, près Bourbouri, sur Îles bananiers. 38. — columna*, Müller. — Ile du Prince, sous les feuilles mortes. 39. — parituraf, Gould.— Assinie, dans Les bois. 1. Je connais, outre une forme de Liberia distinguée avec raison par Gould, deux coquilles répandues sous ce nom dans les collections. L'une est l'Espèce de Lamarck, et se trouve aux environs d'Assinie; l’autre, plus petite, plus granuleuse, à le dernier tour moins haut et beaucoup moins ventru; son ou- verture est plus petite, son péristome noins évasé, rebordé gé- néralement d'une bande de couleur foncée, l'intérieur d'une couleur pourprée plus intime, et l'épiderme constamment d'un verdâtre glauque. Je l'ai distinguée sous le nom d'A. viridescens. Elle provient des environs de Monrovia. 2. Cette coquille appartient à un groupe particulier que je sépare des vraies Achatina sous le nom Callistoplepa, à cause de son facies tout particulier, son test mince, finement strié el rappelant par sa couleur l'Orthalicus gallina-sultana. 3. G. Stenogyra. 4. G. Perideris. 5. G. Columna. 6. G. Glessula, Je crois la G, Bretignerei, Chaper, identique a cette espèce. ie 40. Achatina flammigera', Deshayes. — Dabou (Grand-Bassam), dans les bois. A1. — Cailleanat, Morelet. — Même habitat. 42, — musæcola?, Morelet. — Gabon, au pied des bananiers et à cinq centi- mètres sous terre. 43. ee interstincta!, Gould. — Bourbouri (Grand-Bassam), sur les bananiers. 44. — Moreletiana', Deshayes. — Même habitat. 45. — mollicella *, Morelet. — Gabon, dans les forêts (très rare). 46. — æquatoria, Reeve. — Assinie, dans les bois. 47. — varlegata, Fab. Col. (— perdix, Lam.). — Grand-Bassam, dans les bois. 1. G. Perideris 2, G. Tomostele, Ancey. Son seul congénère connu est le T. Moreletiana, Dohrn. 3. Le G. Petitia a été créé pour les formes de cette série postérieurement à un groupe de même nom formé aux dépens des Stoastoma par Chitty. Ce genre devra donc prendre le nom de Leptocala; il est fort différent des Homorus avec lesquels on a voulu le confondre et dont le type est une forme abyssinienne, l'A. cyanostoma de Ruppell. Les Homorus paraissent se rappro- cher beaucoup des Stenogyra et des Glessula ou soi-disant Glessula d'Afrique. L'A. pulchella, Martens (1888), de Cameroons, me parait une forme dérivée de la mollicella dont elle se distingue à peine par un test plus petit, un peu moins mince, une spire un peu plus courte et un peu plus conique. 4. Plusieurs formes ont été confondues sous ce nom et méri- tent d'être distinguées : l'une d'elles, provenant d'Assinie, toujours de petite taille, a été nommée par moi A4. Chapert. OM — 48. Achatina Recveana!, Pfeiffer. — Bords du lac Ebrie (Grand-Bassam). 49. — lincta, Reeve. — Congo. 60; -- Paivana?, Morelet. — Forèts du Grand-Bassam. | — papyraceaÿ, Pfeiffer. — Congo. o. — Petrensis , Morelet. — Gabon, ile du Prince, sous les bois morts. 19. — polychroaÿ, Morelet. — Gabon, très rare (1 ex.). 54. = strigosa*, Morelet. — Gabon, sous les troncs renversés. Do: — Welwitschi, Morelet. Montagnes du district de Pongo-Andongo (Angola). 56. — Hortensiæ, Morelet. — Benguéla. 97, — Pfeifferi, Dunker. — Loanda. 55, — barbigeraf, Morelet. — Ile de Sao- Tomé. 4. G. Perideris. 2. L'exemplaire, existant sous ce nom, est tout simplement l'A. marginata, Sowerby. 3. Cette coquille n'appartient pas à cette Espèce, mais à 1. balteata, Reeve. 4. G. Stenogyra. 5. Cette Espèce est une Leptocala, mais l'exemplaire ainsi déterminé est une Limicolaria. 6. Trichodina, Ancey. nov. gen. Ce genre est remarquable par sa coloration, son épiderme velu et cilié, ses tours plans, etc. Le type est le Trichodina marmorea, Xeeve (= bar- bigera, Morelet|. 59. Succinea concisa!, Morelet.— Gabon, pendant la saison des pluies, sous les troncs des bananiers. 60. Physa bulin?, Adanson. — Mares voisines de l'établissement de Podor (Séné- gambie). 61. Melampus pusillus, Gmelin. — Rivages de l'ile du Prince, légèrement enfoncé én' terre. 61 bis. — Liberianus, Adams.— Libéria, dans les mêmes conditions. 62. Melania nigritina, Morelet. — Ruisseaux du Gabon. 63. — fuscaÿ, Lister. — Haute Cazamance. 64 — tuberculata, Müller. — Environs d’Al- bréda (Gambie). 65. — tuberculosa, Rang. — Rivière d'Assi- nie (Côte d'Or). 66. — loricata, Aeeve. — Lac Ebrié {Grand- Bassam). 67. — mutans, Gould. — Même habitat. 68. — histrionica, Reeve. -— Même habi- tat. 1. Cette Espèce est identique à la S. spurca de Gould, ante- rieure; elle habite toute la côte occidentale de l'Afrique, dans la région des tropiques. 2. G. Isidora, Ehrenberg. 3. G. Vibex. J'ai vu des séries de cette Espèce récoltées à Assinie par M. Chaper qui me laissent croire que la W. quadri- seriala de Gray n'est qu'une forme de cette Espèce. 69. Paludina! unicolor, Olivier. — Marais, près de Dagana. 70. — Senegalensis?, Morelet. — Marigots voisins de Podor. 71. Aimpullaria lvhica*, Morelet. — Eaux douces du Gabon et du Grand-Bas- sam. Ta Le lusitanica, Linneé. — Rivières de la basse Cazamance. 70 + balenoidea, Gould. — Ruisseaux près du Cap des Palmes. 74. — 3 Bernardiana, Morelet. — Rivière Akba (Grand-Bassam). he —— Sovum, Peters. — Angola. 76. _— 3 holostoma, Morelet. — Lac Ebrié (Grand-Bassam). 77. Neritina æquinoxialis, Morelet. —— Ruisseaux de l'ile du Prince (baie de FEst. 78. — viridis*, Linné. — Dakar, rochers au bord de la mer. 79. — Webeif, Recluz. — Petits ruisseaux voisins du poste de Grand-Bassam. 1. Je doute de l'exactitude de la détermination de cette Vivi- pare. 2. G. Cleopatra, Froschel. 3. G. Meladomus, Swainson. 4. Meladomus (sp. nov.) — Z'Helix lusitanica de Linné doit ètre rapportée au Zonutes algirus (voir Hanley, ipsa Linn,conch., p- 372, 1855). 9. G. Smaragdia, [ssel. 6, Cette espèce est identique à la N. glabrata, Sowerby. ee OU 80. Neritina rubricata, Morelet. — Haut du fleuve Como (Gabon). 81. — cristata, Morelet. — Même habitat. 82. — Adansoniana, Recluz. — Haute Caza- mance. 83. — Vignoni, Petit. — Haut du fleuve Como, sur les roches. 84. Pedipes Adansoni, Blainv.(— P. afer de Gme- | lin). — Gorée, sur les roches dites Baignoires. 85. Dreissensia Africana, van Beneden.— Rivière Cazamance et Grand-Bassam, sur des Cérithes. 86. -— lacustris, Morelet. — Lac Ebrié, sur des roseaux. 87. — cyanea, van Beneden.— Lac Panié- Foul, sur les roseaux. 88. Ætheria semilunata, Lamarck. (— plumbea, Fér.t) — Rochers de Bakel (Séné- gal). 89. Unio Vignoni?, Bernardi. — Mares voisines du haut Como. 90. — *Pfeifferianus, Bernardi.—Mares voisi- nes du haut Como (rare). {. Ilest bien entendu que je ne suis pas garant de la bonne détermination de cette coquille. 2. Genre Aspatharia, Bourguignat, genres nouv. grands lacs Ouk. et Tang., p. 14, 1885. (Espèce publiée par Bernardi sous le nom de Margaritanea Vignonana [Journ. Conch., VIT, 1858, pl. x, fig. 7]). 3. G. Spathella, Bourguignat. Genres nou. grands lacs Ou- kér. et Tang., p. 14, 1885. 91. Unio! niloticus, Cailliaud. — Marigots du Sé- négal, et haute Cazamance. 92. — ægyptiacus!, Caillaud. — Haute Caza- mance. 93. Anodonta? Chaiziana, ang. — Marigots du Fouta. 94. Iridina? rubens, Deshayes. — Marigots du Fouta. 95: — Sovata, Swainson. — Environs de Manconneau (haute Cazamance.) 96. — !dubia, Gmelin. — Environs de Man- conneau (haute Cazamance). 97. — fexotica, Lam. (Le Mutel, d'Adanson). — Haut Sénégal; marigots du Fouta (très rare). 98. Cyrenoidea Duponti, Joannis. — Haute Caza- mance. 99. — Senegalensis, Deshayes. — Haut Como, dans les mares. 100. Galathea Bernardii, Dunker. — FI Ogowé, rivières du Cap Lopez. 101. — radiata, Lamarck. — Rivières de la côte de Krou ou des Graines. 102. — Bengoensis, Dunker. — Rivière Bengo, près Loanda (Angola). 1. Je ne garantis pas la bonne détermination de ces Unios. 2. G. Spatha, Lea, in : Trans. Philad. Soc. N. S., VI, 1838. 3. G. Pliodon, Conrad, in : Journ. Acad., VII, p. 178, 1831. 1. Mutela, Scopoli, int, Hist. nat., p. 397, 1777: UE 103. Galathea Philippiana, Worelet.— Riv. Dande, près Loanda. 104. Fischeria Delesserti!, Bernardi.— Lacs d'As- sinie (rare). 1. Cette Fischeria est peut-être la truncata, Martens. Bull, Soc. malac. France. V. Mars 1888. — "DEAN EE D——— — REVISION DES ESPÈCES FRANÇAISES APPARTENANT AU GENRE MODIO LA Par ARNOULD LOCARD VICE-PRÉSIDENT Le genre Modiola à été créé par Lamarck en 17991 pour des « coquilles subtransverses, à côté pos- térieur extrêmement court, à crochets surbais- sés sur le côté court de la coquille, à une seule impression musculaire, à charnière simple et sans dent ». Cet auteur prit pour prototype de son nou- veau genre la #oule de la terre des Papous de d’Argenville® qu'il désigna sous le nom de Mo- diola papuana. C’est celte même forme que Linné, quarante ans auparavant, avait pour la première fois considérée comme synonyme de son Mytilus modiolus ?. Comme on le voit, le genre Modiola à été dé- membré des anciens Mytilus de Linné. Il fait donc partie de cette grande famille des Mytilidæ déjà 1. Lamarck, 1799, Prodrome. — 1801. Syst. anim, s. vert. "PTS: 2. D'Argenville, 1757. Conch., 2° édit., pl. xxur, fix. C. D. P Linné, 1758. Systema nature. édit. X, p. 706. HE connue dans l'antiquitét. Tous les auteurs pourtant n'ont pas admis ce genre. C’est ainsi que Jeffreys? et G. O. Sars* ont continué à maintenir les Es- pèces, qui en font partie, dans les Mytilus. Pour- tant les caractères basés sur la forme des sommets, l'allure de la région antérieure de la coquille, l'absence ou la présence des dents à la charnière, la manière d’être du test, etc., nous paraissent suffisamment justifier pareille division. Suivant les auteurs, la grande famille des an- ciens Mytilidæ a été diversement interprétée. Dans notre Prodrome ‘ nous avons admis pour les co- quilles marines six genres : Cronella, Dacrydium, Modiola, Modiolaria, Mytilus et Lithodomus, qui nous paraissent suffisamment justifiés. Chacun de ces genres comprend un certain nombre d'Espèces plus ou moins bien connues et sur quelques-unes desquelles il est bon de revenir. C’est ainsi que le genre Modiola, par la diversité des formes qu'il renferme, nous à paru présenter un intérêt plus particulier. Dans [a faune francaise, la plupart des natura- listes ont distingué au plus six où sept Espèces réparties en trois groupes. Le premier groupe renferme des coquilles de taille en général assez grande, désignées sous le nom de Modiola modio- . À. Locard, 1884. Hist. mollusques dans l'antiquité, p.155. . Jeffreys, 1863-69. British conchology, H, p.11%; V, p.171. G. O. Sars, 1878. Moll. reg. arct. Norvegiæ, p. 27. . A. PLocard, 1866. Prodr. malac. franc, moll. marins. P. 190. = cs ee EG lus où papuana, M. barbata, M. phaseolina, et M. adriatica. Toutes ces Espèces ont le test orné d’un unique système de stries concentriques, avec un épiderme plus ou moins caduc constitué de barbules plus ou moins longues, sans aucune dent à la charnière. Ce sont les véritables Modioles, dans le sens même de la définition de Lamarck. Un second groupe naturel est formé par les Modiola sulcata! et M. gibberula*?, formes inter- médiaires entre les véritables Modiola et les Mo- diolaria*. Ces Espèces sont caractérisées par un test finement treillissé sur les côtés, par la pré- sence d'un épiderme barbu, et par la crénelure du bord ligamentaire. C’est pour ces deux Espèces que M. le marquis de Monterosato à institué son genre Gregartella *. Enfin Île troisième groupe ne renfermerait qu'une seule Espèce, le Modiola polita® du golfe du Mexique, identifié par M. de Monterosato avec le Mytilus luteus° de la faune abyssale du golfe 1. Modiolus sulcatus, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. mérid., VI, p. 324. 2. Modiola Gibberula, Cailliaud, 1865. Cat. moll. Loire- Inférieure, p. 109, pl. nx, fig. 9 à 12. 3. Beck, ën Loven, 1846. 7nd. Moll. Scand., p. 33. (Modio- laria, Gray, 1840.) &. Mis di Monteresato, 1884. Nom. conchiglie mediterraneæ, p- 11. 5. Modiola polita, Verril e Smith, 1880. Zn Amer. Journ. sc., novembre, p. 392, 40. 6. Mytilus luteus, Jeffreys, 1880. 2x Ann. and. mag.nat. hist., oct., p. 315 (sine descr.). — Modiola lutea, Yischer, 1882, in Journ. Conch., p. 5%. — SÙ — de Gascogne !; ce groupe, caractérisé par un test lisse et vernissé et sans épiderme barbu, constitue le genre Modiella de M. de Monterosato?. Dans l'étude qui va suivre, laissant de côté les Espèces qui appartiennent à ces deux derniers groupes encore connus par un très petit nom- bre d'individus, nous nous proposerons de passer seulement en revue les formes appartenant au premier groupe, c'est-à-dire les véritables Modioles, sensu stricto. Se basant sur une fausse apparence de l'épi- derme, M. le marquis de Monterosato a divisé les formes de ce groupe en deux sections : les bar- bues et les non barbues (A, sp. barbate; B, sp. sbarbate). Un examen attentif de la manière d’être de l’épiderme et du test de ces coquilles nous à conduit à constater qu'aucune d'elles n'a, en rea- lité, letest normalement lisse. Toutes, au contraire, ont des barbules, et suivant que le test est, par sa structure, plus ou moins lisse, l'épiderme est plus ou moins caduc. Aux quatre Espèces primilivement admises pour les formes francaises de ce groupe, nous en avons déjà ajouté deux autres dans notre Pro- drome, les Modiola Lamarckiana et M. strangu- lata*. Aujourd'hui, nous porterons à onze le 1. « Identificazione accertata tragli exemplari americani ed Europei (est. Monterosato, loc. cit, p. 12). 2. Mis di Monterosato, 1884, Nom. conch. medit., p. 12. 3. À. Locard, 1886, Prodr. malac. franc., moll. marins. p.493 et 599, | nombre des Espèces qu'il nous parait utile d’ad- mettre dans ce groupe. Comme il convient, à litre de simplification, de sectionner ces Espèces, nous les avons subdivi- sées en deux groupes : Le premier groupe, où groupe du Modiola bar- bata, correspond aux anciennes Barbate de M. de Monterosalo. Il est caractérisé parle peu de déve- loppement de la région antérieure et par la dispo- sition des sommets atteignant presque le niveau de cette région. Il renferme cinq Espèces; Le second groupe, ou groupe du Hodiola adria- tica, correspond aux sbarbate. Chez ces Espèces, la région antérieure est un peu plus développée et les sommets sont notablement plus en arrière. Nous en décrirons six Espèces. À. — GROUPE DU M. BARBATA MODIOLA VULGARIS, Fleming. Mytilus modiolus, Linné, 1758, Syst. nat., édit. X, p- 706 (pars). — 1767, édit. XIT, p. 1158 (pars). — Donovan, 1804. Brit. shells, T1, pl. xxin. — Jeffreys, 1863-69. Brit. moll., IL, p. 111; v. p. PAR DIU, fo 2: Mytilus umbilicatus, Pennant, 1767. Brit. zoo. IV, p. 95, pl. Lxv, fig. 76. — Donovan, 1804. Cove cite IL pl. xL. Mytilus curtus, Pennant, 1767. Loc. cit., p. 96, pl. zLxiv, fig. 76 «. Mytilus curvirostris, da Costa, 1778. Brit. conck., p. 220. Bull. Soc. malac. France. N, Murs 188$, — 6 __ 82 — Mytilus barbatus (non VLinné), Pulteney, 1799, Skells of Dorsetshire, in: Hutsch. Hist. Modiola papuana {pars), Lamarck, 1818. Ant. sans vert. NI, p. 111. — 1836. Edit. Deshayes, VIT, p. 17. — Brown, 1844. JUL. conch., 2° édit., p- 77, pl. xxvu, fig. 1-2. Modiola modiolus, Turton, 1822. Dithyra Brit., p. 199, pl. xv, fig. 3. — Forbes et Hanley, 1855074. moil:, IE p.482; pl, EME ES — Sowerby, 1853. Z/L. ind, pl. vu, fig. 6. — Reeve, 1857, Zcon. conch., pl x, fig. 2. — Lo- card, 1886. Prodr. malac. frane., p. 494 et 599. Modiola vulgaris, Fleming, 1828. Brit. anim., p. 412. HisroriQuE. — Dans sa X° édition, Linné à dé- crit, sous le nom de Mytilus modiolus, une forme ainsi définie : M. testa lævi, margine dorsali dila- tato, natibus gibbis, cardine sublaterali. — Habi. tatin M. Mediterraneo. Comme références 1co- nographiques et synonymiques, il renvoie à des figurations de Rumphius, de d’Argenville et de Bradley. Il est incontestable que,de ces trois réfé. rences, il faut de suite exclure celle de Bradley! qui se rapporte au véritable WMytilus edulis ?. Ainsi l’a reconnu Linné lui-même, puisque dans sa XII édition, cette synonymie disparait. Quant à la forme représentée par d'Argenville?, elle se rap- 1. Bradley, Natur., pl. ani, fig. 1. 2. Ostrea edulis, Linné, 1758,. Syst. nat., édit. XIT, p. 705. D. ô D'Argenville, 1742, Hist. nat., pl. xxv, fig. C. — S3 — . porte, comme le dit ce dernier auteur, à une co quille de la terre des Papous, de la Nouvelle- Guinée. Enfin, la figuration de Rumphius' doit, selon toutes les probabilités, et comme Ia plupart des autres coquilles figurées dans son Thesaurus, re- présenter quelque forme indienne dont était cons- tituée la collection de cet auteur. Il s'ensuit donc que si Linné à eu en vue, comme on le suppose, la grande Modiole qui vit dans les mers du nord de l’Europe, non sculement il l’a confondue avec d’autres formes similaires essentiellement exotiques, mais encore il à assi- gné au tout, pour habitat, la Méditerranée où l'on ne trouve absolument aucune forme analogue. Dans la XIT° édition, la diagnose est légèrement modifiée, au lieu de : margine dorsali dilatato, on lit: margine antertore carinato ; en outre la diag- nose est suivie d’une courte description un peu plus explicite. Enfin, l'habitat comprend toujours la Méditerranée, mais s'étend en outre à la Nor- vége. Quant aux références, celles de d’Argen- ville et de Rumphius sont maintenues ; mais malheureusement l’auteur en ajoute de nouvelles qui, au lieu d’éclaircir la question, ne font au con- traire que la compliquer singulièrement. Comme l’a démontré Hanley”, elles se rapportent presque toutes à des formes exotiques, non seulement dif- férentes du type primitif, mais encore différentes 1. Rumphius, 1705. Thes. imag., pl. xLvi, fig. B. 2. Hanley. 1855. Ipsa Linn. conch., p. 143. = es entre elles, de telle sorte que si l'on s’en tient à la XII édition, on ne sait positivement plus, à travers pareil dédale, où retrouver le véritable type. D’après les règles de priorité, il convient pourtant d'admettre que le véritable type du Mytilus mo- diolus est celui de 1758, lequel est figuré par d'Argenville, et se rapporte à une forme exo- tique. Lamarck à embrouillé Ta question encore davan- age. Sans citer Linné, dont il semble reconnaitre les erreurs, il prend cette même coquille de d’Ar- genvillet et la baptise à nouveau du nom de Ma- diola Papuana, tout en lui assignant pour habitat l'océan Atlantique Boréal et les côtes de l'Améri- que septentrionale. Nous voilà bien loin de la terre des Papous, car il ajoute que son W. Papuana ne se trouve probablement pas à la Nouvelle-Guinée ! Mais, malheureusement, létude des références données par Lamarck, tout aussi bien que celles ajoutées postérieurement par Deshayes?, nous font voir que, sous ce nom de W/, Papuana, il a été en- core confondu, avec nos formes océaniques euro- 1. Lamarck, 1817. Anim. s vert., NI, 1, p. 111. — On remar- quera que Lamarck cite la pl. xxir, fig. C, de l'atlas de d'Ar- genville, tandis que Linné renvoie à la pl. xxv. C'est, en réalité, la même figuration, mais prise dans deux éditions diflé- rentes. 2. Deshayes, 1836. Anim. s. vert., VI, p. 17. — Deshayes reconnait lui-même qu’ « on a toujours confondu, jusqu'à La- marck, le Modiola papuana avec le Mytilus modiolus de Linné », et plus loin il ajoute : « Nous croyons qu'il est impossible de rapporter le Mytilus modiolus de Linné à aucune espèce bien déterminée. » péennes, d'autres formes américaines aujourd'hui bien distinetes!. Les auteurs anglais, qui ont eu à faire figurer dans leurs catalogues l'espèce qui nous occupe, ont cru néanmoins devoir conserver la dénomina- tion spécifique de Linné, et comme le nom géné- rique de Modiola s'appliquait en réalité à cette espèce, ils se sont bornés à éerire ce superbe pléonasme : Modiola modiolus. Turton parait être le premier coupable d’une aussi monstrucuse faute grammaticale, et, depuis lors, bien d’autres l'ont suivi dans cette déplorable voie. Mais la confusion ne s'arrête pas là, comme la fait observer Deshayes?. Quelques auteurs ont prétendu que c'était le Modiola tulipa de La- marck qui devait être identifié au 4. modiolus de Linné. Nous avons eu entre les mains le Hodiola tulipa étiqueté de la main même de Lamarck, malheureusement sans indication de provenance, et nous pouvons affirmer qu'il ne présente aucun rapport avec nos formes curopéennes. Nous don- nerons plus loin une description exacte de cette belle espèce. En présence de ces faits, convient-il de mainte- nir dans une nomenclature correcte une aussi sin- gulière appellation ? Si, à propos de cette forme, il n'existait pas la moindre ambiguïté au sujet de 1. Deshayes (loc. cit., p.18 en note) dit : « La plupart des auteurs et nous-même nous avons ignoré la véritable patrie de cette espèce. » 2. Deshayes, loc. cut, p. 18 et 19, en note. —— 986 — sa spécification première, peut-être ne nous croi- rlons-nous pas suflisamment autorisé à enfreindre les lois sacrées de la priorité, en faveur d’une faute grammaticale, quelque grossière qu'elle soil’. Mais en réalité, nous sommes en présence d’une confusion spécifique évidente, aussi bien de la part de Linné que de celle de Lamarek. Il con- vient done, sans plus de scrupule, d'essayer d’ap- porter un remède à un pareil état de choses. Examinons donc quelle est Ia vaieur des autres appellations proposées pour cette même coquille. Postérieurement à Linné (X° édition), mais an- téricurement à Lamarck, Pennant, en 1767, a dé- cril et figuré deux grandes formes de Modioles des mers d'Angleterre, sous Iles noms de Mytilus modiolus Linné et 1. umbilicatus, nov. sp. Tout en indiquant Linné comme lPauteur du 1. modio- lus, il se borne uniquement à citer Ja figuration de Lister, omise par Linné dans sa X‘édition et qui se rapporte suivant Hanley au Hodiola amert- cana de Leach?, Mais comme il décrit et figure très exactement lEspèce européenne, nous en con- cluons que Pennant est bien en réalité le premier auteur qui nous ail fait connaitre celle espèce, mais sous un nom fautif, puisqu'il se rapporte à plusieurs formes différentes. 1. Linné, le créateur de la nomenclature, n'a-tl pas écrit : Argonaula argo, Sagillaria sagittifolia, Centaurea centaurium, Scomber scombrus, Corons corax, Equus caballus, Cervus elaphus, etc. ? 2. Hanley, 1855. /psa Linn. conch,, p. 1%. + Quelques lignes auparavant, sous le nom de Mytilus umbilicatus, décrit et figure une forme très voisine, mais présentant un accident qui n'en fait tout au plus qu’une simple variété. Da Costa, en 1778, décrit à nouveau et avec plus de détails les deux formes déjà signalées par Pen- nant. 11 donne du 1/. modiolus une bonne figura- tion, quoique se rapportant à un jeune individu. Mais à propos du W. umbilicatus, après avoir re- connu que ©M. Pennant est le seul auteur qui à proposé cette Espèce rare et nouvelle », pourquoi en change-t-il le nom pour écrire 1. curvirostris ? Ce dernier nom faisant double emploi et étant de création postérieure au premier doit nécessaire- ment disparaitre. Enfin Fleming, en 1828, a proposé pour ces dif- férentes formes anglaises Ie nom de Hodiola vuls«- ris. C’est à cette dénomination que nous nous arrè- tcrons, car non seulement elle est absolument cor- recte, mais elle évite toute espèce d’équivoque. Descriprion. — Le Modiolus vulgaris est très bien décrit et exactement figuré dans nombre de publications. La plupart des auteurs anglais, no- tamment, ont très bien compris celte espèce, et l'ont figurée tantôt sous le nom de Mytilus, tantôt sous celui de HModiola, mais toujours avec Le spé- clique de Hodiolus. W n’est pas nécessaire de re- venir sur ces descriptions. VARIÉTÉS. — A côté du type, on doit indiquer plusieurs variétés importantes, mais déjà connues pour la plupart: Far. umbilicata, Pennant. — Co: a quille un peu plus petite que le type, de galbe plus étroit, avec le bord antérieur infléchi et for- mant une sinuosité profonde sous les sommets. C'est le Mytilus umbilicatus de Pennant et le M. curvirostris de da Costa. Cette forme, signalée en Angleterre, à Preistholme, n'a pas encore, à notre connaissance, été retrouvée sur les côtes de France. Var. ovata. Jeffreys t. — Coquille plus petite que le type, plus étroite du côté antérieur et plus large à l'autre extrémité. Var. minor. Cailliaud?, — De même galbe ou d'un galbe un peu plus élargi, mais de taille nota- blement plus petite. C'est la forme Ia plus répan- due sur nos côtes; chez cette forme, les barbules paraissent moins caduques que chez les grands individus des mers du Nord, c'est sans doute cette raison qui les à fait si souvent confondre avec le Modiola barbulx. HaBirar. — Assez rare; sur les côtes de la Man- che et de FOcéan, depuis Dunkerque jusqu'à Pem- bouchure de la Loire. MODIOLA BARBATA, Linné. Mytilus barbatus, Linné, 1758. Syst. nat., éd. X, p. 705. — 1765. Edit. XIE, p. 1156. — Hanley, 1855. Linn. conch., p. 141, pl. u, fig. 2. — Jef- freys, 1863-69. Brit. conch., 1, p. 114; V, pe DE ENVIE Ho 5. 1. Jeffreys, 1863. Bruish conchology, HE, p. 109. 2. Caïlliaud, 1865. lat. moll. Loire-Inférieure, p. 109. Modiola Gibbs, Leach, 1815. Zoo. miscellany, I, p. 34, pl. Lxxu, fig. 2. — Brown, 1844. JUI. conch., p: 78, pl. XXvIr, fig. 7. Modiola barbata, Lamarck, 1818. Anim. s. vert., VI, 1,p. 114. — Forbes et Hanley, 1853. Hist. Brit. moll., 1, p. 190, pl. xziv, fig. 4. — Reeve, 1857. Icon. conch., pl. ut, fig. 9, 10. — Sowerby, 1859. JUL. ind., pl. vu, fig. 9. — Hi- dalgo, 1870. Moll. marins, pl. Lxxv, fig. 3. — Locard, 1886. Prodr., p. 491 et 599. Modiolus barbatus, Risso, 1826, Hist. nat. Eur. mérid., p. 323. Mytilus papuanda, Bouchard -Chantercaux, 1835. Cat. moll. Boulon., p. 26. Mytilus Gibbsianus, Leach, 1852. Synopsis, p. 360. HisroriQue. — Dans le principe, Linné ne pa- rait avoir connu que la forme méditerranéenne. Ce n’est en effet que dans sa douzième édition qu'il étend l'habitat de son WMytilus modiolus de la Méditerranée jusque dans la Norwège. Les réfé- rences iconographiques qu'il donne dans ses deux éditions ne laissent subsister aucun doute au sujet de l'espèce qui nous occupe. Il faut néanmoins en excepter celle de la Fauna suecicat; car, comme l'a fait observer Hanley?, d'après l'habitat aussi éminemment septentrional que celui qui est indi- qué dans cet ouvrage, il est probable qu'il s'agit ici du Modiola vulgaris. Celle-ci est, du reste, la 1. Linné, 1746. Fauna succica, p. 2197. 2. Hanley, 1851. Zpsa Linn. Conch., p. 131 — 90 — seule grande espèce citée par G. O. Sarst. D'après Hanley et les autres auteurs anglais, il faudrait également considérer le Hodiola Gibsii de Leach comme un synonyme du WModiola bar- bata. Quoique cette espèce ait été déjà décrite et figu- rée par plusieurs auteurs, comme elle à été sou- vent confondue avec d'autres formes voisines, nous croyons utile de donner ici à nouveau une description complète et surtout comparative, de facon à éviter toute confusion possible avec les formes appartenant au même groupe. DESCRIPTION. — Galbe général subamygdaloïde, un peu allongé, un peu comprimé : région anté- ricure presque nulle, à peine développée; région postérieure très allongée, assez haute, d’abord un peu bombée, puis régulièrement amineie jusqu’à son extrémité, Bord supérieur presque droit, très allongé; angle postéro-dorsal très ouvert (128 de- grés), à peine arrondi au sommet; bord dorsal allongé, largement courbé; rostre submédian, très large, bien arrondi; crête postéro-dorsale très allongée, assez haute, à section transversale très légèrement concave; bord inférieur bien allongé, un peu sinueux dans sa partie médiane, faiblement retroussé à ses deux extrémités. Sommels peu saillants à leur origine, atteignant sensiblement le niveau de la région antérieure, aplatis et ren- versés sur le bord supérieur. Arête apico-rostrale large et saillante depuis son origine jusqu'un peu arct. Norv., p.27, 1. G. O. Sars, 1878. Holl. res 2° OL au delà de la moitié de la longueur totale, avec une direction d’abord relevée à la naissance, puis vaguement descendante vers le rostre, soulignée en dessus et en dessous par de faux sillons larges et peu profonds. Test un peu épais, solide, peu brillant, orné de rides assez grossières, saillantes, irrégulières, très rapprochées, le plus souvent recouvert d’un épiderme formé de barbules peu caduques, assez longues, à bord finement frangé, d’un roux foncé, un peu plus clair dans la région basale et en des- sous de larête, passant au brun ferrugineux vers le rostre, irrégulièrement et peu distinctemeut fammulé d’un roux plus pale et plus rougeûtre. Intérieur nacré, irrégulièrement zoné de blanc- bleuàtre ou violacé, plus foncé dans la région de la crète dorsale. DimExsIoNSs. — Long., 42 à 48; haut., 24 à 26; épaiss., 16 à 18 mill. OBSERVATIONS. — Malgré son nom, le A. bar- bata se lrouve souvent dans les collections sans aucune barbule. La eaducité, chez cette espèce, nous parait subordonnée à une question de mi- licu. Le plus généralement, les colonies vivant dans des milieux très calmes ont le test plus fin, moins ridé; dans ce cas, l'épiderme adhère moins facilement au test, et la coquille semble très cadu- que. Au contraire, dans les milieux plus souvent agités, Le test est plus rugueux, les rides plus for- tes, et Fépiderme, avee ses barbules, parait adhé- rer davantage au test. VaRiËTÉS. — Quoique d'un galbe assez régulier, le Modiola barbata est susceptible de présenter un certain nombre de variations qui se définissent d'elles-mêmes. Nous citerons parmi les ear. er- forma : major’, minor, curta, elata, curvata et elongata; les var. ex-colore que nous avons obser- vées sont les suivantes : /usca, ferruginea, bru- nea®?, violacea, luteola et rosea. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce à été plusieurs fois confondue avec de jeunes individus du M. vulgaris. On séparera donc le M. barbata : à sa taille normalement beaucoup plus petite; à sa région des sommets plus eflilée, plus atténuée, un peu myliliforme; à ses sommets moins saillants et plus antérieurs; à son arête apico-rostrale plus saillante, plus largement bombée dans la région antérieure, en même temps plus rapprochée du bord basal; à son test plus fortement ridé, ordi- nairement moins cadue, à ses barbules plus al- longées, etc. Hagtrar, — Commun; répandu sur toutes nos côtes de la Méditerranée, de FOcéan et de la Manche. MODIOLA MYTILOIDES, Locard. DESCRIPTION. — Galbe général mytiliforme assez régulier, peu épais et très allongé. Région anté- 1. La Var. major atteint jusqu'à 55 et 60 millim. de longueur moyenne ; nous ne connaissons pas de véritable W. barbata dépassant ces dimensions. 2. Requien, 1848. Cat. cog. de Corse, p. 19. 3. C'est probablement la Var, rubra de Requien (loc. cit). — 93 — rieure peu développée, extrêmement courte, pres- que mytiliforme. Région postérieure très déve- loppée, très allongée, peu haute, régulièrement amincie jusqu'à son extrémité. Bord supérieur assez allongé, droit; angle postéro-dorsal extré- mement ouvert (145 degrés), souvent arrondi au sommet; bord dorsal bien allongé, droit ou même un peu creusé dans sa partie médiane; parallèle ou subparallèle au bord inférieur; rostre médian, peu large, arrondi; crête postéro-dorsale très al- longée, étroite, à section transversale très légère- ment concave; bord inférieur très allongé, un peu sinueux dans sa partie médiane, bien retroussé à ses deux extrémités. Sommets un peu saillants à leurorigine, à peine en arrière par rapport à la région antérieure, fai- blement aplatis et renversés sur le bord supérieur. Arèle apico-rostrale un peu étroite, saillante sur les trois cinquièmes de la longueur totale à partir des sommets, avec une direction presque paral- lèle au bord inférieur, soulignée en dessus par la dépression de la crête postéro-dorsale et en des- sous par un faux sillon assez accusé, partant des sommets pour se perdre dans le sinus basal. Test un peu mince, solide, orné de stries fines, rapprochées, assez régulières, devenant plus fortes et plus saillantes vers le rostre; le plus souvent recouvert d’un épiderme formé de barbules peu caduques, assez longues, à bord finement frangé ; d'un roux plus ou moins foncé, devenant plus elair et passant au rose et au jaune pâle dans la ue récion des sommets et vers le bord inférieur; d'un brun ferrugineux vers le rostre et le long du bord dorsal. Intérieur nacré, irrégulièrement zoné de violacé et de blanc bleuûtre, plus pale et plusirise dans la région basale et vers les sommets. DiIMENSIONS. — Long., 45 à 50; haut., 22 à 24; épaiss., 16 à 18 millim. OBSERVATIONS. — Celle forme, si nettement ca- ractérisée, nous parait avoir été, Jusqu'à présent, confondue avec le Modiola barbata. Son galbe allongé, myüliforme, la fait parfois confondre par les pêcheurs etes marchands avec le Mytilus edu- lis. Il n’est pas rare, en effet, d'en trouver des in- dividus sur les marchés, au milieu d'un lot de moules comestibles. Quant à sa taille, elle est sou- vent plus grande que eclle du 4/. barbata. Les di- mensions que nous avons données sont celles des individus les plus communs. VaRETES. — Major. — De grande taille, attei- gœnant jusqu'à 65 et 68 millim. de longueur, conser- vant toujours ce caractère de parallélisme du bord dorsal et du bord postérieur; test orné de rides fines, très rapprochées, assez régulières. Subnigra. — De toutes tailles, d'un brun très foncé, presque noirätre sous le bord dorsal et le rostre: Violacea. — De toutes tailles, d'un violet plus ou moins pale dans la région des sommets et le long de Parête, passant au roux fauve sur les bords. Elata. — De toutes tulles, avec le bord dorsal 0e un peu moins parallèle au bord imférieur; Pangle postéro-dorsal un peu moins ouvert. Luteola. — De toutes tailles, d'un jaune roux, un peu terne. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. — Le Modiola myti- loides ne peut être confondu parmi ses congé- nères qu'avec le M. barbata. On le distinguera : à sa région postérieure beaucoup plus étroite et beaucoup plus allongée; à son arète plus étroite et plus saillante, avec une direction plus rectili- one, soulignée par un sillon inférieur plus pro- fond, plus accusé; à son angle postéro-dorsal no- tablement plus ouvert; à sa crête plus étroite et beaucoup plus allongée; à son bord dorsal plus allongé, plus rectiligne et même parfois creusé; à son test plus finement strié, ete. Hagrrar. — Peu rare; sur presque toutes les côtes océaniques; nous l'avons reçu de la Manche, du Finistère, de la Loire-Inférieure, de la Vendée, de la Charente-Inférieure et de la Gironde. Il pa- rait moins répandu dans la Méditerranée. Nous avons cependant constaté sa présence sur les côtes du Var et des Bouches-du-Rhône. La Var. major à été insütuée sur des échantillons provenant de Toulon et faisant partie de la collection du Mu- séum de Paris. MODIOLA PTEROTA, Locard. DEscRiPriox. — Galbe général subtriangulaire, très court, presque isocèle, assez renflé. Région antérieure extrêmement courte, presque nulle : — 96 — région postérieure très développée, presque aussi haute que longue, régulièrement bombée, mais progressivement alténuée depuis le milieu jus- qu'au rostre. Bord supérieur très allongé, bien droit; angle postéro-dorsal peu ouvert (100 de- grés), arrondi à son sommet; bord dorsal assez court, bien arrondi à ses deux extrémités; rostre basal assez large, un peu tronqué; crête postéro- dorsale peu allongée, très haute, à section trans- versale assez concave, bien amincie vers son som- met; bord inférieur un peu court, légèrement creusé sur presque loule sa longueur. Sommets assez saillants à leur origine, attei- gnant ou même dépassant un peu la région anté- rieure, un peu aplatis et bien renversés sur le bord supérieur. Arête apico-rostrale saillante, bien accusée sur presque toute la longueur de la coquille, d'abord très haute, un peu étroite avec une direction remontant vers les sommets, puis plus large et fortement infléchie vers la base du rostre, soulignée en dessus par la dépression de la crête postéro-dorsale, et en dessous par un faux sillon bien marqué depuis le sommet jusqu'au sinus basal. Testun peu épais, solide, brillant, orné de stries assez fines, très rapprochées, irrégulières, le plus ordinairement recouvert d'un épiderme formé de barbules caduques, assez courtes, à bords fine- ment frangés; d'un brun foncé presque noiràtre, devenant plus clair et plus rougeàtre dans la ré- gion des sommets et dans le voisinage du sinus — 97 — basal: intérieur nacré, d’un blanc violacé, avec des zones concentriques peu régulières, passant au blanc irisé dans la région des sommets, et plus violacé vers le rostre. es DiIMENSIONS. — Long., 35 à 40; haut., 24 à 26; épaiss., 16 à 18 millim. OBSERVATIONS. — Cette jolie forme, si bien ca- raclérisée, nous parait avoir été confondue avec le Modiola barbata. Ke n’est portant pas due uniquement à une influence des milieux, car nous avons pu nous assurer qu'elle vivait avec d’autres Modioles de galbe essentiellement différent. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne pouvons rapprocher le A. pterota que du M. barbata. On le distinguera : à son galbe général beaucoup plus court, plus triangulaire, à profil presque isocèle ; à sa région antérieure plus eflilée quoique plus épaisse; à son angle postéro-dorsal beaucoup moins ouvert; à sa région postérieure plus courte en longueur et plus développée en hauteur; à sa crête postéro-dorsale beaucoup moins longue et beaucoup plus haute; à son arête plus saillante, plus étroite, plus arquée, accompagnée en des- sous d’un sillon plus profond, ete. HABITAT. — Peu commun; les côtes océaniques dans la région armoricaine; nous l'avons recu du Finistère et des Côtes-du-Nord. MODIOLA PHASEOLINA, Philippi. Modiola phaseolina, Philippi, 1844. Enum. moi. Sicil., WE, p. 51, pl. xv, fig. 14. — Forbes et Bull, Soc, malae, France, N., Mars 188$, — 7 — 9 Hanley, 1853. Hist. Brit. moll., H, p. 186, pl. xLiv, fig. 3. — Reeve, 1858. Jcon. conch., pl. x, fig. 76. — Sowerby, 1859. JUL. index, pl vit, 19/9. Mytilus phaseolinus, Jeffreys, 1863-69. Brit. conch.. BE, pe. 149% V,p: 171 phscma ee tn OBSERVATIONS. — Cette jolie petite espèce à été créée par Philippi pour une forme fossile de la Calabre et de la Sicile. Néanmoins, tous les auteurs sont d'accord aujourd'hui pour lidentifier avec une coquille vivante, assez rare du reste, qui passe de la Méditerranée dans l'Océan, et que lon re- trouve jusque sur les côtes d'Angleterre. Les échantillons que nous avons pu nous procurer sont encore trop peu nombreux (une dizaine seu- lement) pour que nous puissions établir avec quelque certitude les variations qui doivent pro- bablement exister entre le type fossile et des indi- vidus vivant dans des milieux aussi différents. Quoi qu'il en soit, nous ne saurions actuellement établir de différences bien sensibles, à part des questions de taille ou de coloralion, entre nos échantillons pêchés sur les côtes de Provence et ceux que nous avons recus d'Angleterre. Cette espèce est suflisamment bien décrite et ligurée dans les ouvrages que nous avons indi- qués pour que nous puissions nous dispenser de la décrire à nouveau. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa taille comme par son galbe, cette petite espèce ne devrait pou- — 99 — voir être confondue avec aucune autre de ses con- génères. Pourtant nous Pavons parfois vue asso- ciée dans les collections à de jeuries individus du Modiola vulgaris. On la distingucra de cette forme, prise à taille égale : à son galbe plus dé- primé, surtout plus large; à la position notable- ment plus antérieure de l'angle apico-rostral; à sa région postérieure beaucoup plus allongée, pro- portionnellement plus élargie dans tout son en- semble; à l'angle postéro-dorsal moins ouvert; à son arèêle moins infléchie, venant rejoindre le ros- tre moins obliquement,; à ses barbules également non frangées, mais un peu plus larges et plus espacées, elc. HapiTaT. — Assez rare; cà et là sur toutes nos côtes, dans la zone des laminaires et coralligène. M. le D' Daniel Pa trouvé sur les côtes du Finis- tère, sur les pattes et entre les épines d'un erabe du genre Moia. B. — GROUPE DU MODIOLA ADRIATICA MODIOLA ADRIATICA, Lamarck. Modiola Adriatica, Lamarck, 1818. Anim, $. vert, VI, p. 112. — 2° édit. 1836, t. VII, p. 20. — Hidalgo, 1870. Moll. marin, pl. 1xxv, fie. 7 à 9. — Locard, 1886. Prodr., p.492 et 599. Modiola barbata (var. Adriatiea, Petit de la Saus- save, 1869, Cat. moll. Europ., D A1: Hisrorique. — Le Modiola Adriatica à été insti- tué par Lamarek pour une coquille des environs 2 100 — de Venise. Après en avoir donné une courte diag- nose, il ne signale aucune référence iconographi- que. Nous ne trouvons en effet, chez aucun ancien auteur, de figuration susceptible d'être rapportée à l'espèce qui nous occupe. Mais se basant sans doute sur ces mots : oblique fasciata, qui figu- rent dans la diagnose originale, bon nombre de personnes ont cru devoir confondre Ie M. Adria- lica avec Le M. tulipa qui, lui aussi, est « rayé comme Îles pétales d’une tulipe ». Pourtant, lorsque l’on se reporte aux véritables types de l’auteur, il est facile de se convaincre que ces deux espèces sont absolument distinctes. Le véritable 47. tulipa est une forme des mers d'Amcé- rique, au galbe allongé (testa oblonga, qui ne me. sure pas moins de 75 à 80 millim. de longueur, tandis que le A. Adriatica est au contraire d'un galbe ovalaire (testa ovata), et de taille beaucoup plus petite, puisque le type ne mesure que 28 mil- limètres de longueur; on remarquera que Lamarck lui-même a eu soin de prévoir cette confusion que plus d'un auteur à faite, faute d'une étude suffi- sante. Les auteurs anglais nous paraissent avoir com- pliqué la question en décrivant tantôt sous le nom de A. tulipa, tantôt sous celui de M. Adriatica, des formes qui ne se rapportent ni à l'une ni à l’autre de ces deux espèces, ainsi que nous le dé- montrerons plus loin. Nous ne connaissons qu'une seule bonne figuration du véritable 47. Adriatica, c'est celle donnée par M. Hidalgo. le — Mais comment admettre que Petit de Ta Saussaye ait cru pouvoir rapprocher Le 1. Adriatica du a. barbata au point d'en former une simple variété? I est bien évident que ect auteur n'a jamais cu entre les mains Ie moindre type de lFespèce de Lamarck. Nous allons rétablir la description complète et comparative de cette coquille si mal connue. DESCRIPTION. — Galbe général amygdaloïde, un peu renflé, assez régulier. Région antérieure extrèmement courte, peu haute, peu saillante; région postérieure très allongée, peu haute, régu- lièrement amineie jusqu’à son extrémité. Bord su- périeur très allongé, presque droit; angle postéro- dorsal très obtus (145 degrés); bord dorsal très largement courbé; rostre submédian, large, bien arrondi; crête postéro-dorsale très peu haute, très peu saillante, à section transversale, bombée, puis Iégèrement amineie à son extrémité; bord in- féricur très allongé, à peine subsinueux dans son milieu, légèrement retroussé à ses deux extrémités. Sommets peu saillants, légèrement en arrière, un peu acuminés à leur naissance et paraissant comme aplatis et renversés sur le bord supéricur. Arèle apico-rostrale obtuse, légèrement relevée sur une très faible longueur à son origine, puis avec une direction presque parallèle au bord infé- rieur, accompagnée en dessous par un faux sillon large et très vaguement accusé, et en dessus par une partie méblanc étroite ct courte comprise en- re les sommets et Ie bord supéricur. — 102 — Test mince, assez solide, brillant, très finement ct assez régulièrement strié; d'un jaune roux foncé, un peu plus pale dans la région antérieure ct vers les sommets, passant au brun plus ou moins foncé dans la région postérieure; flammulé de rayons d’un gris bleuàtre ou verdàtre foncé, souvent peu distinets. Intérieur nacré de bleu vio- lacé passant au blanc vers les sommets et nette- ment flammulé de rayons violets, comme les pé- tales d'une tulipe. DiMEXSIOXS. — Long., 28 à 30; haut., 15 à 16; épaiss., 10 à 12 millim. OBSERVATIONS. — Celle Espèce est presque tou- jours lisse et brillante; c'està peine si lon observe parfois dans la région postérieure quelques rares traces de barbules très courtes. Les dimensions que nous avons données se rapportent très sensi- blement au type de Lamarck; cette forme vit éga- lement sur nos côtes; mais Ja var. major x est beaucoup plus répandue que Le type. VARIETES. — Major, — De même galbe que le type. mais de taille beaucoup plus grande (long., 40 à 48; hautl., 22 à 25; épaiss., 16 à 18 mil- Lin. Inflata. — Vetoutes tailles, mais avec des val- ves plus creusées, faisant paraitre lParête un peu plus saillante. Barbata. — De toutes tailles, avec quelques 1. Lorsque le test à perdu son épiderme, on retrouve ces rayons presque aussi accusés en dehors qu'en dedans de la coquille. 105 — rares barbules très courtes, très caduques, dissé- minées dans la région postérieure. Luteola. — De même taille que le type, mais d’un jaune plus pàle, avec les flammes rayon- nantes plus accusées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Avec son galbe amygdaloïde, ses sommets peu saillants, son pro- fil presque régulier, cette forme ne peut être con- fondue avec aucune de celles que nous venons de citer jusqu'à présent. HapiraT. — Peu commun; cà et là sur toutes nos côtes, mais plus commun dans Ja Méditerra- née que dans POcéan. La var. major est plus par- ticulièrement méridionale; nous avons recu de Cherbourg, dans la Manche, des individus qui nous paraissent tout à fait conformes au type de Lamarck. MODIOLA OVALIS, Sowerby. Modiola tulipa (var), Forbes et Hanley, 1855. Hist. Brit. moll., pl. xzvi, fig. 6. Modiola ovalis, Sowerby, 1859. 74. ind, pl vu, os: HisroRiQuE. — Cette belle espèce à été pour la première fois indiquée par Forbes et Hanley qui en faisaient une variété de leur Hodiola tulipu. Plus tard, Sowerby l'a indiquée, avec un point de doute, sous Ie nom de Hodiola ovalis, comme lorme distinete du 17. radiata que Forbes et Han lev réunissaient à Jeur 1. tulipa. Une nouvelle — 104 — étude sur de bons types nous conduit à considérer comme définitive cette Espèce provisoire. DESCRIPTION. — Galbe général réniforme, étroi- tement allongé, assez renflé. Région antérieure très courte, peu haute, peu saillante; région pos- térieure très allongée, assez haute et assez renflée dans son ensemble, à peine amincie à son extré- milé. Bord supérieur allongé, légèrement eourbé: angle postéro-dorsal assez obtus (125 degrés), ar- rondi à son sommet; bord dorsal un peu court, largement arrondi; rostre inférieur un peu étroit, arrondi; crête postéro-dorsale haute, saillante, à section transversale légèrement bombée, à peine amincie sur le bord; bord inférieur allongé, lar- gement sinueux dans sa partie médiane ; assez re- troussé à ses extrémités. Sommeis assez saillants, un peu en arrière, ren- flés à leur naissance, et paraissant un peu aplatis et assez renversés sur le bord supérieur. Arête apico-rostrale saillante, bien accusée sur un peu plus de Ta moitié de la longueur totale de la co- quille, puis ensuite plus confuse, à direction large- ment arquée, presque parallèlement au bord infé- rieur; soulignée en dessous par un faux sillon assez large, venant se confondre avec le sinus ba- sal, et en dessus par une partie un peu concave qui Paccompagne presque tout le long du bord supérieur. Test un peu épais, solide, un peu brillant, orné de stries fines assez irrégulières, avec quelques rares barbules très courtes, trés caduques, logwées — 105 — cà et là dans la région postérieure. D'un roux ver- dâtre, passant au jaune clair dans la région des sommets et vers le sinus basal, devenant plus foncé dans la région postérieure, avec quelques flammules d'un gris violacé où verdätre rayon- nantes, confuses. Intérieur nacré, d’un violet foncé sur les bords, passant au blane bleuûtre vers les sommets, nettement flammulés de rayons plus foncés. Dimexsioxs. — Long., 40 à 45; haut., 23 à 25; épaiss., 17 à 19 millim. OBsERvATIONS. — Nous n'avons pas encore ob- servé parmi les sujets français que nous avons eus entre les mains d'individus présentant des rayons aussi nettement accusés que ceux que l’on peut observer dans les Iconographies que nous avons citées. Du reste, au lieu d’être absolument lisse, le test est souvent comme encroûté par un épiderme formé de barbules courtes, plus où moins cea- duques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Rapproché du 41. Adriatica, le AL. ovalis s'en distingue tout de suite : par son galbe arqué, réniforme et non pas amyg- daloïde; par les sommets plus forts; par son arète apico-rostrale plus haute, plus accusée, plus sail- lante; par sa crête postéro-dorsale plus haute, plus développée; par son bord inférieur beaucoup plus sinueux, accompagné d'un sillon plus large, etc. HaBrrar. — Assez rare; la Manche et l'Océan; les côtes du Finistère, Cherbourg, les iles Chaus- Scy, CLC. — 106 — MODIOLA LAMARCKIANA, Locard. Modiola Lamarckiana, Locard, 1886. Prodr. ma- lac., p. 493 ct 690 (excl. syn.) ’ DESCRIPTION. — Galbe général subovoide-al- longé, très irrégulier. Région antérieure très courte, peu haute, mais assez saillante; région postérieure très allongée, assez étroite, renflée, amincie seulement à la périphérie. Bord supérieur allongé, presque droit; angle postéro-dorsal bien obtus (140 degrés ; bord dorsal assez court, re- courbé à ses extrémités; rostre submédian, assez large, bien arrondi; crête postéro-dorsale assez haute, saillante, à section transversale largement creusée depuis l'arête apico-rostrale jusqu'au bord; bord inférieur assez allongé, un peu si- nueux dans sa partie médiane, très retroussé à ses deux extrémités. Somimets très saillants, assez en arrière, très fortement courbés, infléchis à leur naissance, en- suite légèrement aplatis et renversés sur le bord supérieur; arête apico-rostrale très saillante, con- tournée en forme d’'S couché et renversé, accusée sur les deux tiers de la longueur de la coquille, accompagnée en dessous d'un faux sillon très large et très confus, et en dessus par une partie régulièrement concave s'étendant depuis larêète jusqu'à la périphérie. Test un peu mince, assez solide, brillant, orné de stries fincs, assez réculières, avec quelques très rarcs barbulcs obsolètes. caduques. répan- — 107 — dues çà et là sur la région postérieure; d’un jaune roux un peu clair vers les sommets et dans la ré- gion basale, passant au brun plus où moins foncé dans la région postérieure et vers la crête; avec des rayons verdätres ou violacés, plus où moins confus, allant des sommets à la base et au rostre. Intérieur nacré, d'un violet foncé passant au blanc dans la région des sommets, nettement flammulés de rayons plus foncés. DiMENSIOXS. — Long., 43 à 45; haut., 22 à 24: épaiss., 19 à 21 millim. OBSERVATIONS. — ans notre Prodrome, nous avons associé à celte forme les formes précé- dentes ; après une nouvelle étude faite sur de plus nombreux matériaux, il nous parait nécessaire de distinguer ces deux espèces. VARIETES. — Minor. — De taille un peu plus pe- üte, d'un galbe plus fluet, plus allongé, avec le test orné de barbules moins caduques, assez espacées, très allongées. Luteola. — De même taille ou de taille un peu plus petite que le type, d’un jaune beaucoup plus pale, parfois un peu rosé dans la région des som- mels. liubiginosa. — De taille plus petite, d’un rouge foncé, avec les rayons jaunàtres; lorsque cette variété est très jeune, elle est d’un rouge très vif. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Rapproché du 47. Adriatica, Ve M. Lamarckiana S'en distinguera : par son galbe beaucoup moins régulier; par ses valves notablement plus renflées: par son arête — 108 — beaucoup plus forte, beaucoup plus saillante:; par son bord inférieur beaucoup plus sinueux; par sa crête beaucoup plus creusée, ete. 4 Comparé au 1. ovalis, on le distingucra : à son galbe moins régulièrement réniforme ; à son arête encore plus saillante et beaucoup plus contour- née, sensible sur une plus grande longueur de la coquille; à son rostre moins inférieur; à sa crête beaucoup plus creusée; à son bord inférieur no- tablement plus sinueux, ete.f. 1. De toutes nos formes européennes, c'est notre W. Lamar- kiana qui présente le plus d'analogie avec la forme exotique connue, sous le nom de #. tulipa Pour éviter toute confusion, nous croyons utile de donner ici une description complète et comparative du 7. tulipa d'après un individu étiqueté de Ja main de Lamarck, et faisant partie de la collection du Muséum de Paris : Galbe subréniforme très allongé, renflé. Région anté- ricure courte, assez haute ; région postérieure très allongée, étroite, s'amincissant lentement depuis le maximum de bombe- ment, situé au tiers de la longueur totale, Jusqu'à son extrémité; bord supérieur un peu allongé, droit; angle postéro-dorsal assez ouvert (122 degrés); bord dorsal très allongé, sensible- ment parallèle à la partie correspondante du bord intérieur ; rostre médiocre, bien arrondi; erète postéro-dorsale peu haute, à section transversale nettement concave ; bord infé- rieur très allongé, largement sinueux dans sa partie médiane, légèrement retroussé à ses deux extrémités. Sommets s'élar- gissant rapidement, saillants à leur origine, peu aplatis et renversés sur le bord supérieur. Arète apico-rostrale étroite et très saillante sur le premier tiers de la longueur totale, puis s'élargissant et devenant confuse sur le reste de la coquille, avec une direction nettement tombante, soulignée en dessus par la dépression de la erète postéro-dorsale, el en dessous par un faux sillon qui part des sommets pour aboutir au milieu du bord inférieur. Test mince, assez solide, brillant, orné de stries fines très — 109 — HABITAT. — Commun; cà et 1à sur toutes nos côtes : la Méditerranée et l'Océan. — La eur. minor de l'étang de Thau, dans Hérault Les er. luteola et rubiginosa aux environs de Cette, dans l'Hérault, etc. MODIOLA RADIATA, Hanley. Modiola radiata, Manley. Brit. Marin. Conch., p. 249, fig. 104. — Sowerby, 1859. J//. index, pl. vi, fig. 8. Modiola tulipa (var. radiata), Petit de Ta Saussaye, 1869. Cat. moll. Europe, p. 71. HisroriQue. — Nous rapportons au Wodiola ra- diata une petite forme confondue tantôt avee le M. Adriatica, tantôt avec le AZ. tulipa. Manley le premier l’a fait connaitre, mais sa description ct sa figuration laissent beaucoup à désirer. Dans son Hist. Brit. moll., en collaboration avec Forbes, cette Espèce passe à l’état de synonyme du Ho- rapprochées, assez régulières, avec un épiderme barbu, facile- ment caduc, constitué par des barbules courtes très rappro- chées ; d'un roux fauve un peu clair passant au jaune, terne dans la région des sommets et sur la crête apico-rostrale, avec des linéoles brunes étroites, assez régulières, allant des sommets au rostre; intérieur nacré passant du blanc au bleu violacé. Dimexsioxs, — Long., 0,80 ; larg., 0,40 ; épaiss., 3 millim. Ogservarioxs. — [Le type dénommé par Lainarck ne porte pas d'indication de provenance ; il est décapé et présente cet aspect si caractéristique des pétales de la tulipe. Dans la col- lection du Muséum, il existe un certain nombre d'échantillons de la Martinique qui nous semble devoir être identifiés au M. tulipa. — 110 — diola tulipa qui devint le Mytilus Adriaticus de Jeffreys t; seul, Sowerby, dans son /rder, à maintenu cette Espèce sous son vrai nom et à eu bien soin d'éviter toute confusion entre le 47. Adriatica et les différentes Espèces anglaises qui en sont plus ou moins voisines. DESCRIPTION, — Galbe général subamygdaloïide assez régulier, un peu renflé. Région antérieure très courte, peu haute, peu saillante; région pos- térieure très allongée, assez haute, amineie seule- ment à son extrémité. Bord supérieur assez al- longé, presque droit; angle apico-dorsal assez obtus (130 degrés), mais souvent arrondi; bord dorsal un peu court, presque droit; rostre submé- dian assez large, bien arrondi; crête postéro- dorsale un peu haute, assez saillante, à section transversale légèrement creusée dans la partie antérieure, un peu bombée dans la partie posté- rieure; bord inférieur allongé, légèrement subsi- nueux dans son milieu, retroussé à ses extrémités, mais surtout dans la région antérieure. Sommels peu saillants, assez en arrière, cour- bés-infléchis à leur origine, à peine aplatis et ren- versés sur le bord supérieur. Arète apico-rostrale assez saillante, accusée sur les trois cinqnièmes de la longueur totale, à peine relevée à sa nais- sance, puis ensuite avec une direction Jégèérement descendante jusqu'au rostre; soulignée au-dessous par un faux sillon large, mais peu profond, et en | a Jeffreys, 1865. British conchology, II. P- 116 — 111 — dessus par une concavité courte et peu profonde. Test un peu mince, assez solide, brillant, orné de stries très fines, assez régulières et de barbules rares, très fines, assez allongées, irrégulièrement disséminées dans la région postérieure. D'un roux fauve passant au jaune pale ou au rose dans la ré- sion des sommets et vers la base, et au brun foncé ou ferrugineux vers le rostre, avec des flammes plus ou moins régulières, en forme de rayons allant des sommets à la périphérie, d’un vert gris ou d'un violacé terne. Intérieur nacré d’un violet plus ou moins foncé dans la région rostrale, pas- sant au blanc vers les sommets, nettement flam- mulé de rayons violets. DIMENSIONS. — Long., 25 à 30; haut., 14 à 17; épaiss., LE à 15 millim. OBSERVATIONS.— Celle jolie petite Espèce signa- lée par les Anglais n'appartient pas exclusivement à la faune océanique; nous l'avons observée tout aussi typique dans la Méditerranée. Rarement elle est complètement glabre; elle garde assez souvent quelques traces de son épiderme barbuleux. VARIÉTÉS. — Ælata.— De même taille, mais avec un galbe plus élargi, par suite du peu de dévelop- pement de la crête postéro-dorsale. Elongata. — De même taille, d'un galbe plus eflilé. Viridula. — D'une teinte générale verdàtre avec la région antérieure et le bord inférieur jaune clair, et des rayons verts plus où moins foncés. Luteola. — D'un jaune pale devenant grisätre — 112 — dans la région des sommets et sur le bord infé- rieur, avec des rayons d’un vert grisatre. liosea. — l'un jaune pâle avec des tons roses dans la région antérieure et vers le bord infé- rieur, avec des rayons verdàtres. Ferruginea. — D'un ton brun foncé, passant au rose vif dans la région antérieure et vers le bord inférieur, avec des rayons d’un jaune verdàtre. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Modiola radiata est bien souvent confondu avec le W. Adriatica tvpe, c’est-à-dire de taille presque similaire, On le distinguera : à son galbe moins régulièrement amygdaloïde; à son arête notablement plus sail- lante à son origine, plus sensible sur toute la ré- gion antérieure, et plus inclinée dans la région postérieure; à sa crête plus saillante et plus angu- leuse, ce qui modifie complètement son profil dans celle région; à son bord inférieur plus sinueux ; à ses rayons plus accusés, ete. Comparé aux Modiola ovalis et M. Lamarckian«, on l'en séparera : par sa taille toujours beaucoup plus petite; par la direction de son arête qui est beaucoup moins arquée que chez le 4. ovalis et beaucoup moins tordue que chez le Lamarchkian« ; par sa crête dont le profil transversal est en quel- que sorte intermédiaire entre celui de ces deux Espèces, c'est-à-dire moins convexe que chez Île M. ovalis, et moins concave que chez le 17. La- marchtana; par le bombement de ses valves qui participe d'avantage de la quasi régularité du A7. Adriatica, ete. — 115 — HaBiTar. — Peu commun; cà et là sur toutes nos côtes ; nous l'avons observé dans les départements suivants : le Var, les Bouches-du-Rhône, l'Hérault, la Gironde, la Loire-fnférieure, Ja Vendée, le Fi- nistère et la Manche. MODIOLA STRANGULATA, Locard. Modiola tulipa {non Lamarek.}, Forbes et Hanley, 1855. Hést. Brit..moll.; pl. x2v, fe. 35. Mytilus Adriaticus, Jeflreys, 1863. Brit. Conch., plRvi Ho Modiola strangulata, Locard, 1886. Prodr. malac., p. 493 et 690. HisroniQue. -— Comme nous l'avons expliqué dans notre Prodrome, nous ne comprenons pas que la forme si exactement figurée par Jeffreys, dans son Atlas, ait pu être confondue un seul ins- tant avec le véritable Wodiola Adriatica. W nous parait absolument impossible de la rapprocher de cette Espèce, même à titre de variété. La figuration de Forbes et Hanley, quoique pourtant très carac- térisée, est peut-être un peu moins lypique, par rapport aux formes francaises que nous avons observées. DESCRIPTION. — Galbe général subeylindroïde, irrégulier, très allongé. Région antérieure très étroite, peu saillante; région postérieure très al- longée, étroite, régulièrement amincie jusqu’à son extrémité. Bord supérieur allongé, presque droit; angle postéro-dorsal bien obtus (140 degrés), Bull, Soc. malac, France, N, Mars 1888. — 8 ME <= presque toujours arrondi; bord dorsal très large- ment arqué; rostre médian assez étroit, bien ar- rondi; crête postéro-dorsale très allongée, peu haute, à section transversale concave, surtout dans la région des sommets; bord inférieur très allongé, subsinueux dans la partie médiane, bien retroussé à ses extrémités, surtout vers la région antérieure. Sommets très saillants, assez en arrière, forte- ment courbés, infléchis à leur origine, à peine aplatis, mais bien renversés sur le bord supérieur. Arête apico-rostrale très saillante, accusée sur presque toute la longueur de la coquille, légère- ment montante à sa naissance, puis lentement tom- bante jusqu'à l’extrémité du rostre, soulignée en dessous par un faux sillon à peine sensible vers le sinus basal et en dessus par le profil concave de la crêle postéro-dorsale. Test mince, assez solide, très brillant, orné de de stries extrêmement fines, assez régulières, et de quelques rares barbules épidermiques dissé- minées dans la région postérieure, d’un jaune roux verdàâtre, devenant plus foncé dans la région postérieure, passant au jaune clair vers les som- mets et sur les deux côtés de larête apico-rostrale, vaguement flammulé de quelques rares rayons d'un vert grisätre plus ou moins foncé allant des sommets à la périphérie. Intérieur nacré, passant du violet au vert, devenant plus pâle, même presque blanchätre dans le voisinage des sommets, avec quelques rayons violacés un peu confus. MS — Dimensions. — Long., 34 à 36; haut., 16 à 18; épaiss., 13 à 15 millim. OBSERVATIONS. — Chez nos Modiola strangulata, les rayons colorés sont toujours moins nombreux que chez les formes précédentes ; tantôt on ne voit que deux rayons bien nets soulignant l’arête apico-rostrale en dessus et dessinant le faux sillon en dessous; tantôt on ne distingue que quelques rayons visibles seulement à l'extrémité du rostre. En outre, cette Espèce nous parait, par suite de la finesse de son test, devoir être plus souvent glabre que les précédentes. VARIÉTÉS. — Ælongata. — Galbe très allongé, très étroit, atteignant 40 millim. de longueur. Elata. — De mème taille ou un peu plus petite, d’un galbe un peu moins effilé. Viridula. — De même taille, d’un vert clair, passant au jaune pàle en dessus et en dessous de l’arête apico-rostrale, et au vert bouteille à lextré- mité du rostre. Luteola. — D'un jaune pàle avec des tons rou- geàtres sur l’arête apico-rostrale, et des rayons plus clairs en dessus et en dessous de l’arête. Biradiata. Avec deux rayons nettement accusés en dessus et en dessous de l’arête apico-rostrale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par la saillie de son arête apico-rostrale, comme par son galbe, cette Espèce se séparera très facilement des Mo- diola Adriatica et M. radiata, tels que nous Îles avons compris. On Ja distinguera toujours du M. ovalis : à son galbe plus evlindroïde; à ses — 116 — valves moins bombées, plus régulièrement atté: nuées dans toute la région postérieure ; à son bord inférieur moins arqué; à sa crête plus étroite et à profil plus concave; à son arête plus droite et plus accusée sur toute la longueur de Ia coquille. Rap- proché du Hodiola Lamarckiana, on la reconnaitra toujours : à son galbe plus étroit, plus effilé; à ses sommets moins saillants: à ses valves moins bombées ; à son arête plus droite; à son rostre un peu moins relevé; à son sinus basal plus accusé, ete. HaBiTrar. — Peu commun, sur toutes nos côtes, nous avons observé le type et surtout la variété elata dans la Méditerranée; nous connaissons cette Espèce dans les départements suivants : le Var, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l'Hérault, la Cha- rente-Inférieure, la Loire-Intérieure, le Finistère, Ille-et-Vilaine et la Manche. MODIOLA BRACHYTERA, Locard, DESCRIPTION. — Galbe général subeylindroïde, irrégulier, court, très renflé. Région antérieure très courte, très étroite, à peine saillante; région postérieure peu allongée, assez large, régulière- ment bombée jusqu'à son extrémité. Bord supé- rieur allongé, droit; angle postéro-dorsal peu ouvert, nettement anguleux (115 degrés ; bord dorsal un peu court, arrondi; rostre inférieur, large, bien arrondi; crête postéro-dorsale haute mais peu large, à section transversale un peu con- cave surtout dans le voisinage des sommets, deve- nant CONVEXE Vers le rostre: bord inférieur très — 117 — allongé, presque droit, très fortement retroussé vers la région antérieure, arrondi vers Île rostre. Sommets saillants, un peu acuminés, assez en arrière, fortement courbés infléchis à leur origine, très peu aplatis mais bien renversés sur le bord externe. Arêle apico-rostrale très saillante, sur- tout dans le premier tiers de la coquille, s’élar- gissant rapidement pour se confondre avec Île bombement général des valves, très vaguement soulignée en dessus et en dessous par de faux sillons très larges et très peu marqués. Test un peu épais, assez solide, brillant, orné de stries fines, irrégulières et de quelques rares barbules épidermiques disséminées sur la partie rostrale. D'un fauve foncé devenant un peu plus clair dans la région des sommets et vers le bord inférieur, passant au brun verdâtre dans la région postérieure ; avec des rayons verdàtres irréguliè- rement espacés allant du sommet à la périphérie. Intérieur nacré, violacé, passant au blanc grisâtre ou bleuûtre vers la base et les sommets, avec des rayons violacés plus ou moins distincts. DiMENSIONS. — Long., 36 à 38; haut, 21 à 23; épaiss., 17 à 19 millim. OBSERVATIONS. — Cette Espèce est à la fois la plus courte et la plus régulièrement bombée de toutes les formes qui appartiennent au sous- groupe du Modiola Lamarckiana. C'est également une de celles chez lesquelles les tubercules sont le plus facilement caduecs. — 118 — Dans son Atlas !, Poli a figuré sous le nom de Modiola barbata une forme particulière qui nous parait se rapprocher beaucoup de notre Modiola brachytera, par son galbe général et par l'allure de la crête apico-rostrale. Cependant chez cette forme, le sinus basal serait un peu plus accentué que chez la nôtre. VARIÉTÉS. — Truncata. — l'un galbe encore plus court, plus tronqué vers le rostre. Vrridula. — D'une teinte verdàtre, passant au jaune clair vers les sommets et vers la base, avec des rayons d'un vert plus ou moins grisâtre, sou- vent confus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Avec sa taille, avec son galbe court, renflé; avec son arûte très large s'épanouissant longitudinalement en dos d’àne régulier, depuis les sommets jusqu'au rostre; avec sa crêle relativement petite et bien anguleuse, cette forme ne saurait être confondue avec aucune de celles que nous venons d'examiner. Elle cons- titue ainsi un type bien défini tout en se rattachant au groupe du 1. Adriatica. HABITAT. — Rare, sur toutes les côtes; nous l'avons recu des environs de Cette dans la Médi- terranée, de embouchure de la Loire-Inférieure et de Granville dans la Manche. 1. Poli, 1789. Test. utr. Siciliæ, 1, pl. xxxu, fig. 8. an Imp. Edouard Bry, Paris S de France — 119 — :XPLICATION DE LA PLANCHE !" HN . Modiola barbata, Linné, de Granville (Man- che). mytiloides, Locard, de Ta Ro- chelle {Charente-Inférieure). pterota, Locard, de Royan (Cha- rente-[nférieure). Adriatica, Lamarck, de Cette (Hé- rault). ovalis, Sowerby, de Brest (Finis- tère). Lamarckiana, Locard, de l'étang de Thau (Hérault. radiata, Hanley, de Cette (Hé- rault). strangulata, Locard, de Brest (F1- nistère). brachytera, Locard, de Granville (Manche). Bull. Soc, malac. France, V, Mars 1888. a — CATALOGUE MOLLUSQUES TERRENTREX ET FLUVIATILES DÉPARTEMENT DE LA DROME PAR M. GUSTAVE SAYN MEMBRE ASSOCIÉ (Avec le concours de M, Paul Fawot. membre fondateur.) INTRODUCTION. Le département de la Drôme, d'une superficie d'environ 653 myriamètlres carrés, divisé en 4 arrondissements : (1° Valence (chef-lieu), 2° Die, 3° Montélimart, 4° Nvons),, est situé à la partie moyenne du bassin du Rhône, entre 2° 1/3 et 3° 1/2 de longitude Est du méridien de Paris et entre AA 15 et 45° 1/10 de latitude boréale. Une grande partie de son territoire est couverte par des ramifieations des Alpes, ce qui Le fait ren- Iver naturellement au point de vue malacologique dans le sous-centre alpique. Mais les sommités S'abaissent du Nord-Est au Sud-Ouest etchangent d'aspect et de végélalion à cause de la constitution intime du sol, constitution sur laquelle il est indis- pensable de jeter un coup d'œil rapide. Il. — Constitution géologique. La constitution géologique du département est caractérisée par : 1° le peu d’étendue et d’impor- tance du terrain primitif, représenté seulement par une bande étroite de roches granitiques, ac- compagnées de gneiss et de micaschistes, qui s'étend d’Andancette à Saint-Vallier et de JTà à Tain; 2° Pabsence complète des terrains de tran- siion; 3° le développement des terrains secon- daires constituant à eux seuls les sommités Îles plus élevées, notamment le mont Glandaz, dont l'altitude atteint 2019 mètres ; 4° la présence sur des étendues considérables de la partie moyenne des terrains tertiaires formant le sol des parties basses; 5° la présence, sur des points restreints, du pliocène et du quartenaire. D'une facon générale, la Drôme, au point de vue géologique, se divise en deux parties bien dis- tüinctes : l’une septentrionale, comprenant Parron dissement de Valence et une partie de celui de Die, c’est-à-dire d'une part les plaines du bas Dauphiné et du Valentinois ‘celles-ci bornées au Sud par le cours de la Drôme, de Crest à son em- bouchure dans le Rhône), et de Fautre toutes Les montagnes du Royans et du Vercors et Les chai- nons qui en dépendent (montagnes d'Ambel, de Raye, de Penct, etc.). | — 123 — Dans toute cette région, qui au point de vue géologique a des rapports plus intimes avec l'Isère qu'avec la partie sud du département, les plaines, à part le petit ilot granitique d’Andancette, sont formées par les couches supérieures du terrain tertiaire ou par les alluvions quaternaires. Quant à la partie montagneuse, elle est exclusivement composée de néoconien et de crétacé supérieur, avec absence de tout dépôt pouvant se rapporter à la période jurassique. L’urgonien est extrême- ment développé, tandis que laptien fait presque en- tièrement défaut. On trouve relevées contre les premières chaines, et parfois portées à d’assez grandes altitudes, les couches inférieures de la mollasse marine. Dans la région méridionale, qui comprend les arrondissements de Nyons et de Montélimar, ainsi que la plus grande partie de celui de Die, c’est- à-dire les plaines de Crest, de Montélimar et de l’ancien Comtat Venaissin, plus les montagnes du Diois, des Baronnies, de Bourdeaux et de Dieu- lefit, la constitution du sol est plus variée. Les plaines sont généralement formées par les dernières assises du crétacé où par les couches inférieures de la mollasse marine. La région mon- lagneuse se distingue nettement de celle de la partie septentrionale, par le peu d'importance ou méme l'absence complète de l’urgonien, le grand développement des assises jurassiques (oxfordien- lithoniques), enfin Fimportance des marnes ap- licnnes,. n'est point étonnant que de telles différences dans la constitution géologique atent entrainé des modifications au point de vue de Fhydrologie et de la végétation, el par suite de la distribution géo- graphique des Mollusques. LH. — Hydrographie. Toute Lx partie ouest du département est bai- gnée pour le Rhône, qui la sépare de l'Ardèche, aussi cette partie est-elle principalement soumise au climat rhodanien. L'Isère entre dans notre département près du village d'Eymeux, coule de PEst à l'Ouest en par- tageant l'arrondissement de Valence en deux par- lies à peu près égales et se jette dans le Rhône un peu au nord de Valence. Ses principaux af- uents dans le département, sont la Vernaison, le Léoncel et lHerbasse. C'est aussi dans Par- rondissement de Valence que se trouve la Véore qui arrose Chabeuil et se jette dans Ie Rhône à Fiancey. La rivière de la Drome, qui a donné son nom au département, coule presque en entier dans l'ar- rondissement de Die et traverse seulement une faible partie de l'arrondissement de Valence. Elle arrose Die et Crest et a son embouchure sur la rive gauche du Rhône, un peu en amont de Loriol. Ses principaux affluents sont la Sure, la Gervanne, la Roanne et le Be. Le Roubion prend convexis, sat lente crescentibus, supremis vali- dis, convexis; ultimo multo majore, globuloso, sublus turgidissimo, superne sat rapide ad aper- turam descendente; — apertura fere recta, ovali- elongata, intus candida; peristomate incrassatulo, undique subpatulo; — columella parum arcuata, superne robusta, inferne dilatata; margine colu- mellari ad insertionem fere recto; margine ex- terno subparallelo, longissimo, regulariter con- vexo. Alt., 40-45; diam., 35-40; alt. apert., 30; lat.. 20 mill. Le type se trouve à Peyrus, dans une carrière de tuf (600 mètres), ainsi qu'à Montvendre. On rencontre à Peyrus une variété à lest plus épais que nous appellerons var. subponderosa. Un échantillon, dont le bord columellaire est un peu plus arrondi, provient de Montvendre. Notre nouvelle Espèce ne peut être rapprochée que de A. pyrgia, dont elle a le galbe général et dont on la séparera aisément à son ouverture beau- coup plus oblongue dans le sens vertical, à son bord columellaire plus droit et plus allongé, à son bord externe, qui descend plus longuement, à la con- vexité de son dernier tour très globuleux, tandis qu'il est peu développé dans le sens transversal, gagnant ainsi en longueur ce qu'il perd en lar- geur, eic. 7. HELIX NEMORALIS Helix nemoralis. Linnæus, Syst. nat. (ed. X), 1, D: 729, 1706, Tout le département, surtout dans les parties basses; cette Espèce atteint à peine à 1000 mètres. (Pentes du Glandaz, au-dessus de Romeyer.) La taille des individus est généralement petite, sauf cependant sur les bords du Rhône. M. Locard a déjà fait remarquer l'abondance des coquilles à bandes ponctuées dans le midi du département: les individus à bandes translucides sont assez communs aux environs de Montvendre. 8. HELIX HORTENSIS Helix hortensis, Müller, Verm. hist, IE, p.52, 1774. Tous les plateaux de Ta partie nord du départe- ment (Lente, Léoncel, Romeyer). M. Chàtenier le signale à Romans et le frère Florence à Saint-Paul- Trois-Châteaux, qui parait être sa limite méridio- nale. 9. HELIX SUBAUSTRIACA Helix subaustriaca, Bourguignat, Desc. Esp. nouv. terr, et fluv. env. Saint-Martin-de-Lantos- que, p. 1, 1880. Forêt de Romever; vallée de Ia Roanne. 10. HELIX SYLVATICA Helix sylvatica, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 79, 1801, et Hist. Moll. France, tab. vr, f. 1-2, 1805. Presque toutes les parties élevées du départe- ment; le Royvannais (Saint-Nazaire, Lente où lon — 145 — trouve la var. lactea, Léoncel, etc.). Dans le reste du département règne une forme de taille assez petite, ayant de l’analogie avec celle de la Grande- Chartreuse (forêts de Rousset, Diois, environs de Combovin); nous avons recueilli une forme bien voisine de celle-ci au Glandaz avec l'A. alpina (vers 1700 mètres). 11. HELIX ARBUSTORUNM Helix arbustorum, Linnæus, Syst. nat. (ed. X), E, D, 7221/1430; Pentes du Glandaz, avec l'A. alpina (1700 mè- tres); forêts de Lente et de Léoncel (1000 mètres); col de la Bataille (1340 mètres); prairies humides à la sortie des Grands-Goulets (640 mètres). Quoique cette Espèce vive dans des conditions diverses d'altitude et d'habitat, ses colonies parais- sent peu variables; au Glandaz, à côté d'individus de taille moyenne, on en trouve d’autres qui ont presque la petitesse de la var. alpicola sans en avoir le galbe élancé: dans cette station, la colo- ration de la coquille est généralement moins fon- cée que chez les individus de Lente, par exemple. Aux Goulets, la taille de l'Espèce, tout en restant énéral à moyenne, tend à diminuer et le galbe © devenir plus conique. 12, HELIX FRUTICUM Helix fruticum, Müller, Verm. hist., Il, p.71, 1774. Cet Helix n’a encore été rencontré qu'à Saint- Bull, Soc, malac. France, N, Mars 14888. — 10 140 — Nazaire et à Saint-Jean-en-Rovyans, au pied des chaines montagneuses de la partie seplentrionale du département. Tous les individus de ces loca- lités sont d'assez forte taille et d’une coloration blanche uniforme sans trace de bandes. 13. HELIX STRIGELLA Helix strigella, Draparnaud, Tab. Moll., p. 84, 1801, et Hist. Moll. France, p. 84, pl vu, f. 4-2, 1805. D'après le catalogue manuscrit de Sionest, cette sspèce a été trouvée à Crest, par Faure-Biguet. Elle parait assez répandue dans la partie submon- lagneuse du nord de Ja Drôme, mais il est assez difficile d'en rencontrer des échantillons, surtout vivants. Nous pouvons citer le type à Saint-Jean- en-Rovans et à Combe-Javal, au-dessus de cette localité. On trouve une variété à ombilie plus étroit à Miscon, près de Lue-en-Diois età Mantaille, près de Saint-Vallier: dans ce dernier endroit, elle est associée à FA. obvoluta et fait partie d’une petite colonie dont nous parlerons à propos de ce dernier Helix. ti. HELIX CEMENELEA Helix carthusiana, Draparnaud, Tabl. Moll., p.86, 1801, et Hist. Moll. France, pl. vi, f. 32-35, 1805. Theba cemenelea, Risso, Hist. nat. Europ. mérid., IV, p. 75, n. 168, 1526. LA 4. Non JL. carthusiana, Müller, 1774. — 147 — Helix cemenelea, L. Pfeiffer, Mon. helie. viv., E p. 423, 1848. Les environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux (frère Florence). 15. HELIX RUBELLA Theba rubella, Risso, Hist. nat. Europ. mérid., IV, p. 75, 1826. Helix rubella, L. Pfeiffer, Mon. helic. viv., 1, p.430, 1848. Les alentours de Saint-Paul-Trois-Châteaux (frère Florence). 16. HELIX D’'ANCONÆ Helix Olivieri, Issel, Moll. prov. di Pisa, p. 13, 1866 1. ° Helix D'Anconæ, Issel, App. al. catal. dei Moll. di Pist, p.19; 1972. On trouve à Taulignan une variété de cette Es- pèce. Les Helix cemenelea, rubella, D'Anconæ, ap- partenant au même groupe, sont confinés dans l'extrême Himite méridionale du département, et se retrouvent plus abondants dans l’enclave de Vaucluse, et surtout aux environs de Bollène. 17. HELIX GLABELLA Helix glabella, Draparnaud, Tabl. Moll., Dre Hist. Moll: France, p. 102, pl. wir, € 6, 1805. 1. Non /1. Olivieri, Férussac, 1821 1h Cette Espèce a été trouvée, pour la première fois, par Faure-Biguet à Crest, où vit le type; mais les auteurs, n'ayant pas eu l’occasion de se procurer des échantillons authentiques, ont égaré l'opinion au sujet de l'A. glabella, comme le prouve M. Paul Fagot, qui a essayé, en compulsant avec soin Ja plupart des auteurs ayant parlé de cette coquille, d'éclaircir un problème dont chacun cherchait la solution. Nous avons recueilli cette Espèce à Volvent, au-dessus de Vercheny, à la montagne de Barry, toujours vers 800 mètres d’allitude ; elle forme des colonies nombreuses dans les endroits secs et exposés au soleil, sous Iles pierres et les buissons. 18. HELIX INCARNATA Helix incarnata, Müller, Verm. hist. 1, p. 63, 774. Coquille mentionnée dans le catalogue de Sio- nest comme avant été trouvée à Crest par Faure- Biguet. 19. HELIX DEPILATA Helix depilata, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 72, 1801, et Hist. Moll. France, p. 80, tabl. vu, f. 14 CHelix edentula), 1805. Forêts de Lente et du Vercors, vers 1000 mè- tres, sous les bois pourris (urgonien); prairies humides à la sortie des Grands-Goulets (640 mè- tres). Les individus des forêts de Lente et du — 149 Vercors sont caractérisés par une grande taille, atteignant jusqu'à 8 millim. de diamètre sur une hauteur de 6 millim.; leur galbe général est très conoïde; enfin, ils sont presque entièrement glabres. Tout autres sont ceux des prairies des Grands- Goulets, vivant dans des prés découverts; c’est à peine si, quoique parfaitement adultes, ils attei- gnent 6 millim. 1/2 de diamètre sur une hauteur de 4 millim. 1/2; la coquille est plus déprimée et les poils sont très visibles. 50. HELIX CINCTELLA Helix cinctella, Draparnaud, Tabl. Moll:,15:,97, 1801, et Hist. Moll. France, p. 99, pl. vi, f. 25, 1805. Draparnaud eite celle Espèce de Loriol et Mon- télimar, où elle à été trouvée par Faujas de Saint- Fond. Elle existe aussi à Montvendre, Valence, Crest (ex Sionest), Saint-Paul-Trois-Châteaux (frère Florence). Toutes ces localités sont situées dans la région des plaines basses et des vallées, dont cette Espèce semble caractéristique. On trouve en petites colonies les deux variétés de co- loration, corné clair et fauve, de préférence dans les jardins et les haies. 91. HELIX CARTHUSIANA Helix cartusiana, Müller, Verm. hist, Hp. D, 1774 CR 4 , — 150 — Die, Valence, Montvendre, Saint-Vallier, Saint Paul-Trois-Châäteaux, ete. 22. HELIX VINTIENSIS Helix Vintiensis, Bourguignat, in : Fagot, Moll. quatern. Toulouse et Villefranche, p. 14, 1879. Quelques échantillons bien caractérisés de cette Espèce ont été trouvés à Die par M. Victor Tassy. 23. HELIX INNOXIA Helix innorta, Bourguignat, in : Locard, Prod. malac. France, p.72 et 316, 1882. M. Locard signale l//. tnnoxia à Valence. 24. HELIX RUFILABRIS Helix rufilabris, Jefreys, in : TFransae. Linn. Soc. of London, p. 209, 1833. Forme pelite et globuleuse très répandae dans tout Le département, jusqu’à d'assez grandes alti- tudes. Alluvions de li Drome, entre Pontaix et Vercheny, Luc-en-Diois, Montvendre, Saint-Paul- Trois-Chàteaux, ete. Quelques exemplaires se rapprochent de PAHelir episema Bourguignat), que nous n'avons point encore rencontré. 25. HELIX SERICEA Helix sericea, Müller, Verm. hist., IF, p. 62, 1774, et Draparnaud, ist. Moll. France, p. 103, pl. vu, f. 16-17, 1805. — 151 — Bords du bassin des Granges {commune d'An- neyron); les alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny. 26. HELIX PLEBEIA Helix plebeium, Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 105, pl. vis, f. 5, 1805. Helix plebeia, Michaud, Compl. Draparnaud, p. 29, 1831. Forêt de Lente, où Îles échantillons sont de grande taille et un peu déprimés; alluvions de Ia Drôme, entre Pontaix et Verchenv; Valence; Mont- vendre: haute vallée de Combovin; Saint-Nazaire- le-Désert. 27. HELIX HISPIDA nlnd Helix hispida, Linnæus, Syst. nat. (ed. X}, p. 771, 1758. Alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Ver- cheny, Valence, Montvendre, Saint-Paul-Trois- Châteaux. 28, HELIX MONTANA Helix montana, Studer, Kurz. verzeich, p. 12, 1821, et Rossmassler, Iconogr., VIF, p. 31, pl. xxx1, f. 423 (Helix circinnata), 1858. Col de la Bataille, près Léoncel (1340 mètres). Individus plus petits et plus déprimés que ceux du Jura. — 152 — 29. HELIX LENTIACA, nov. spec. Testa mediocriter umbilicata {umbilieus ad sum mum provectus, infundibuliformis, ad ultimum anfractumsubdilatatus),supraconvexa,subtuseom- pressa, non nilida, parum pellucida, corneo-vires- cente ad luteum tendente, pilis raribus minutissi- mis undique sparsis vestita, quasi granulosa, striata (striæ irregulares, obliquæ, præsertim in ulümo anfractu conspicuæ); apice levigato, pa- rum mamillato, cinereo, s&@pe eroso; — anfracti- bus 6 1/2 convexis aut subconvexis, lente et regu- lariter crescentibus, sutura impressa separalis ; ultimo vix majore, cylindraceo, subtus ad umbili- cum compresso, prope aperluram subito descen- dente; — apertura fere recta, lunato-rotundata ; marginibus inæqualibus : columellari brevi, ad umbilieum reflexo; externo longiore; peristomate simplice, recto. AÏL, 6 1/2-7; diam... 9-10 millim. Coquille à ombilie médiocre, infundibuliforme, à cause du retrait du dernier tour sur l’avant-der- nier ; spire convexe en dessus, conoïde, un peu comprünée en dessous; test peu brillant et trans- parent, d’un corné verdâtre, tirant sur le jaune, laissant apercevoir des poils rares et très courts, parsemé de petites granulations qui lui donnent un aspect mat el rugueux; stries grossières, irré- gulières, visibles surtout à la partie supérieure du dernier tour; sommet lisse, un peu mamelonné, cendré, souvent érodé: 6 tours et demi, assez convexes, séparés par des sutures profondes, à croissance régulière, le dernier subitement des- cendant vers l’ouverture, cylindrique, mais se déprimant peu à peu vers Fombilic; ouverture échancrée, arrondie, presque droite; bord colu- mellaire plus court que l’externe, réfléchi vers l'ombilic; péristome simple, aigu. Forêts de Lente et de Léoncel (1,000 mètres). Cette nouvelle Espèce, que nous placons dans un groupe à part, entre l’Æ. véllosa et l’'H. mon- Lana, ne ressemble à aucune de celles que nous connaissons. Ayant une fausse ressemblance avec un petit Aelix villosa privé de poils, elle se rap- proche davantage, par le mode d'enroulement de ses tours, du #7ontana, mais elle est plus globu- leuse que les Espèces de ces deux groupes et a plutôt le faciès d’un Helix hispida de taille énorme. 30. HELIX RUDERATA Helix ruderata, Studer, Kurz. verzeich.. De 12 1820. Forêt du Vercors, où cette Espèce à été recueil- lie par M. Victor Tassy. 31. HELIX ROTUNDATA Helix rotundata, Müller, Verm. hist., I, De20, 177 Tout le département jusqu'à l'altitude de 1000 mètres au moins. — 154 — 32. HELIX PYGMÆA Helix pygmæa, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 93, 1801, et Hist. Moll. France, p. 114, pl. vu, f. 8-10, 1805. Alluvions à Montvendre; alluvions de la Veore au-dessus de Combovin; alluvions de Ia Drôme, entre Pontaix et Verchenv. 33. HELIX ACULEATA Helix aculeata, Müller, Verm. hist, 1, p.81, 1774. Montagne de Barry (900 mètres; Montvendre:; alluvions de Ja Veore, au-dessus de Combovin. L'Helix aculeata Yi toujours parmi les détritus contenus dans les vieux troncs de saule, où sous les feuilles mortes et en partie décomposées. Les échantillons de la montagne de Barry paraissent, en général, plus petits que ceux de Montvendre. 34. HELIX OBVOLUTA Helix obvoluta, Müller, Verm. hist., I, p. 27 s/, er PP L'E Forêts de Lente et de Romever (1000 mètres); montagne de Barry 900 mètres), Grands-Goulets et gorges d'Omblèze ‘600-700 mètres); haute vallée de Combovin: pare de Saint-Vallier 128 mètres ; ruines du château de Mantalle: aliuvions de Ja Drome, entre Pontaix et Verchenv. La distribution de cette Espèce est intéressante — 155 — à étudier. C’est une coquille vivant de préférence dans la zone subalpine de la partie septentrionale du département, où l’on est sûr de la rencontrer à partir de 600-700 mètres jusque vers 1200 mètres. D'autre part, cependant, on la retrouve dans les parties basses, telles que le pare de Saint-Vallier et les ruines du château de Mantaille, où elle est associée à l’/. strigella, Espèce également subal- pestre; mais elle se blottit alors sous les pierres ou dans les endroits très ombragés. Malgré la grande différence d'habitat, les échantillons sont presque identiques, et l’on ne remarque que des différences insensibles entre ceux de Lente et ceux du parc de Saint-Vallier. 35. HELIX LAPICIDA Helix lapicida, Linnœus, Syst. nat. (edit. X), p.768, 1774. Helix très abondant à des altitudes diverses, mais, en général, un peu localisé. Lente (1000 mè- tres); Saint-Nazaire-le-Désert; montagne de Barry: les environs de Chabeuil: Saint-Vallier; les envi- rons de Combovin (vers 400 mètres); Saint-Paul- Trois-Châteaux, etc. 36. HELIX FONTENILLI Helix Fontenillit, Michaud, deser. COQ. NOUV. In : Bullet. Soc. Bordeaux, 1, p. 267, tab. E, fig. 13-14, 1830. Celle Espèce est commune sur ltmontagne de — 156 — Touland, au col de la Bataille, commune de Léon- cel (1350 mètres). Sa découverte est due au regretté M. Garnier, A côté d'échantillons appartenant soit au type, soit à la variété subtigriana, on en trouve d’autres wnicolores, d'un brun violet plus ou moins foncé, avec une légère ligne blanche cei- gnant la carène, et à péristome blanchätre. Nous proposons pour celte variété assez rare le nom de var. #nicolor. On trouve aussi des exemplaires de couleur ordinaire, mais plus petits et se rappro- chant de Ja taille de A. alpina. C'est de cette variété que semblent se rapprocher les divers échantillons que nous avons recueillis morts et même assez profondément enfouis dans des ébou- lis au-dessus de Pauberge des Grands-Goulets. 31. HELIX ALPINA Helix alpina, Faure-Biguet, in : Férussac, tabl. Syst. fam. Limacons, p. 42, 1821, et Hist. Moll., DE eV, 5 Au pied des abrupts urgoniens, qui couronnent la montagne de Glandaz, vers 1700 mètres d’alti- tude, sur une pelouse en pente fréquentée par les chamois, presque au sommet de la montée dite de la « Pierre de Die » qui mène de Romeyer au Glandaz. C’est évidemment de cette station que provenaient les échantillons donnés par Faure- Biguet à Férussac comme venant des « pelouses les plus élevées des environs de Die »; l'Espèce y est, du reste, fort abondante: les échantillons, AO — quoique variables, sous le rapport de Ia taille, sont généralement petits et d’un galbe plus dé- primé que ceux de la Grande-Chartreuse. 38. HELIX PULCHELLA Helix pulchella, Müller, Verm. hist., Il, p. 50, 774, et Draparnaud, Hist. Moll. France, pl. vus, f. 33-34 (Hell. pulchella, var. B.). 1805. Forêt de Lente; pont de Manne; alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny; Montven- dre, etc. 39. HELIX COSTATA Helix costata, Müller, Verm. hist., Il, p. 31, 1774, et Draparnaud, Hist. Moll. France, pl. vis, f. 30-32 (Helir pulchella), 1805. Cercle de la Terrasse à Valence; Montvendre ; alluvions de la Veore, au-dessus de Combovin. 40. HELIX RUPESTRIS Helix rupestris, Draparnaud, Tabl. Moll, p. 71, 1801, et Hist. Moll. France, pl. vit, f. 7-9, 1805. Forêt de Lente; Taulignan et Saint-Paul-Trois- Châteaux, dans la partie méridionale. Les échantillons de Lente ont une tendance vers la var. saratilis ; ceux de Taulignan sont plus conoïdes. — 158 — #1, HELIX ERICETOREM Helix ericetorum, Müller, Verm. hist., II, p. 33, LES Cet Helix est commun depuis une altitude maxi- mum de 1000 mètres jusqu'aux parties les plus basses. Lente; Saint-Nazaire-le-Désert; Luc-en-Diois; environs de Combovin:; Châteauneuf-de-Mazene ; forêt de Grignan; plateau de Clansaves. Nous n'avons observé qu'une forme bien cons- tante, de taille médiocre, blanche avec une ou plusieurs bandes brunätres un peu transparentes ; quelquefois les bandes tendent à se souder, et le test devient alors de couleur brune presque uni- forme ; tel est le cas pour certains échantillons de Lente. Nous avons recueilli à Rousset, en Vercors, un individu subscalaire de cette Espèce. 42, HELIX NEGLECTA Helix neglecta, Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 108, pl. vi, f. 12-131, 1805. Saint-Paul-Trois-Châteaux. d’après le frère Flo- rence, qui croit cette Espèce importée. 43. HELIX CESPITUM Helix cespitum, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 92, 1801, et Hist. Moll. France, p. 109, pl. vs, f. 14-16, 1805. 1. Figures sous le nom d'Helir cespulunr. 159 — Montbrun, vers la limite de la Drôme et des Basses-Alpes; Valence, où ont été recueillis quel- ques rares échantillons; Combovin (canton de Chabeuil), où cette Espèce forme une colonie abondante, dans une petite vallée bien exposée, vers 450 mètres, et où l’on trouve encore quelques plantes méridionales; c’est, nous le croyons, du moins, la station la plus avancée vers le Nord où VA. cespitum ait été signalé dans la vallée du Rhône. Nos exemplaires diffèrent du type (fig. 16 de l'ouvrage de Draparnaud) par un ombilic plus ou- vert et l'ouverture plus inclinée. 44. HELIX PAMPELONENSIS Helis Pampelonensis, À. Schmidt, in : Malak. Blät- ter, band 2, p. 71, pl. ini, fig. 4-11, 1855. Environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux (frère Florence). 45. HELUIX STIPARUM Helix. stiparum, Rossmaässler, Icon. band. 3, heft. xiv, p. 20, pl. zxvi, f. 820-822, 1854. En compagnie de VA. Pampelonensts. 46. HELIX BOLLENENSIS Helix Bolenensis, Locard, Prodrom.malac. France, p- 96 et 326, 1852. Helix Bollenensis, Locard, Monog. Helix, gr. I. Bollen., p. 10, pl. uniq.. fig. 1-3, 1884. Saint-Paul-Trois-Chàleaux etenvirons: Fulette : — 160 — Suze ; Solerieux; Montségur (frère Florence); Ro- mans; Pierrelatte; Montélimar (Locard). On voit, d’après ces localités, que cette Espèce est répandue dans les parties basses, surtout mé- ridionales. 47. HELIX LAURACINA Helix Lauracina, Locard, Mon. Hélic. group. Bol- lenensis, p. 12, pl. uniq., fig. 4-6, 1884. Saint-Paul-Trois-Châäteaux; Montségur:; Ro- mans (Locard. 48. HELIX CARPENSORACTENSIS Helix Carpensoractensis, Fagot, Diagnos. Esp. nouv., p. 17, 1884, et Locard, Monog. Hel. group. Bollenensis, p. 15, 1884. Saint-Paul-Trois-Châäteaux. 49. HELIX ROBINIANA Helix Robiniana, Bourguignat, in : Locard, Mon. Hel. H. Bollen., p. 16, 1884. Dr, D Saint-Paul-Trois-Chäteaux. 50, HELIX PRINOPHILA Helix prinophila, Mabille, in : Bullet. Soc. philom. Paris (Ur. à part., p. 1}, 1881, et Locard, Mo- nogr. Hel. group. Hel. Bollen., p. 21, 1884. Ce n'est point le type que lon trouve à Saint- Paul-Trois-Châteaux et à Monségur, mais bien la var. Aajor de Locard. — 161 — 51. HELIX PERROUDIANA Helix Perroudiana, Locard, Monog. Hel. group. Hel. Bollenensis, p. 23, pl. unique, f. 7-9 1884. >| Saint-Paul-Trois-Châteaux. 52. HELIX TRICASTINORUM Helix tricastinorum, Florence, in : Locard, Monog:. Helix groupe H. Bollen, p. 27, pl. uniq., f. 10-12, 1884. Saint-Paul-Trois-Châteaux. 53. HELIX COSTULATA Helix costulata, Ziegler, in : Pfeiffer, Deutsch. Moll., IL, p. 32, pl. vi, fig. 21-22, 1828. Col de Vercheny, vers 800-900 mètres; Die; Saint-Nazaire-le-Désert; Montvendre; alluvions de la Veore, au-dessus de Combovin: Livron. Vit de préférence dans les endroits secs et sa- blonneux, bien exposés au soleil. Elle varie beau- coup sous le rapport de la spire, tantôt conoïde et tantôt déprimée, dans la même colonie. Le type, tel qu'il est compris par les auteurs français, est globuleux-déprimé, à linstar de lHel. apicina; on en a séparé dernièrement les formes suivantes : 54. HELIX DEANA Helix Deana, Tassy, in : Berthier, Hél. inéd., sér. Bull, Soc. malac. France. V, Mars 1888, — 11 — 1062 — striata, in : Bull. Soc. malac. France, LE p. 354, 1884. Environs de Die. 55. HELIX PLEURESTHA Helix pleurestha, Tassy. in : Berthier (loc. sup. cit.), in : Bullet. Soc. malac. France, I, p. 354, 1884. Environs de Die. 96, HELIX GROBONT Helix Grobont, Bourguignat, in : Servain, Etude Moll. Espagne et Port., p. 86 (nomen), et in : Locard, Prodr. malac. France, p. 106 et 333, 1882. Valence; alluvions de Ja Drôme, entre Pontaix et Vercheny. 57. HELIX LIEURANENSIS Helix Lieuranensis, Bourguignat, in : Servain, Moll. Esp. et Portugal, p. 83, 1880, et in : Coulagne, Not. faune malac. bassin du Rhône, p. 15, 1881. Valence; Saint-Vallicr; Hauterive (Locard). 98, HELIX VALCOURTIANA Helix Valcourtiana. Bourguignat, in : Servain, Etud. Moll. Espagne el Portug., p. SU, 1880. Valence. — 163 — 59. HELIX LOROGLOSSICOLA Helix loroglossicola, Mabille, in : Bull. Soc. z00- log. France, p. 304, 1877. Beaussemblant {Locard). 60. HELIX GESOCRIBATENSIS Helix Gesocribatensis, Bourguignat, in : Servain, Etud. Moll. Esp. et Port., p. 81 (nomen.) 1880, et in : Locard, Etud. var. malac., I, p.157, 1880. Sastre, près de Bondonneau, Beaussemblant, Valence, Livron. 61. HELIX LUGDUNIACA Helix Lugduniaca, Mabille, in : Locard, Prodr. malac. France, p. 109 et 334, 1882. Saint-Paul-Trois-Chäteaux et Montélimar, var. major ; Sant-Restitut, Montvendre, Monthrun. 62. HELIX THUILLIERI Helix Thuillieri, Mabille, in : Bullet. Soc. zool. France, p. 304, 1877. Beaussemblant (Locard). 63. HELIX HERIPENSIS Helix Heripensis, Mabille, in : Bullet. Soc. zool. France, p. 304, 1877. Saint-Paul-Trois-Châteaux, Beaussemblant; al- luvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny. — 1064 — 64. HELIX RUIDA Helix ruida, Bourguignal, in: Servain, Etud. Moll. Esp. et Port., p. 83 (nomen.), 1880, et in : Cou- tagne, Not. faune malac. bass. du Rhône, p.15, LOST. Valence, Romans. 65. HELIX GIGAXI Helix Gigaxt, Pfeiffer, in : Zeitschr. fur Malak., p. 85, 1850. Valence (Charpentier, ex Pfeiffer), Montvendre, Montélimar. 66. HELIX SCRUPELLINA Helix scrupellina, Fagot, in : Locard, Étud. mo- nogr. Hel. groupe H. Heripensis, p. 61, 1883. Alluvions de la Drôme. entre Pontaix et Ver- cheny. 67. HELIX IDANICA Helix idanica, Locard, Catal. Moll. Ain, p. 34, 1881. Romans. 68. HELIX UNIFASCIATA Helix unifasciata, Poiret, Coq. terr. et fluv. Aisne, prodrom., p. 41, avril 1801. L'Helix unifasciata atteint au moins une altitude de 1000 mètres à Lente, par exemple, et descend — 105 — jusque dans les plaines les moins élevées. Il habite principalement les endroits découverts, exposés au soleil, et monte volontiers sur les tiges des plantes herbacées. La spire est plus ou moins conoïde, et les striations du test plus ou moins accusées, sans que PEspèce perde ses caractères principaux. 69. HELIX ILICETORUM Helix ilicetorum, Mabille, in : Bullet. Soc. philom. Paris, p. 123, 1881. Die, Saint-Nazaire-le-Désert. 70. HELIX GRATIOSA Helix gratiosa, Yar.major, Studer, Kurz. verzeich., p. 87, 1820. Helix candidula, Charpentier, Catal. Moll. Suisse, p. 12, pl. 1, fig. 20, 1837. Saint-Paul-Trois-Châteaux. 71. HELIX XALONICA Helix Xalonica, Servain, Etud. Moll. Espagne et Portugal, p. 102, 1880. Nous avons trouvé, dans la collection de M. Gar- nier, quelques individus petits, assez semblables entre eux, d'une variété monochrome de lAHelix Xalonica, avec la mention suivante : « Saint-Val- lier (Drôme), trouvés par M. Chabert, juge de paix. » [n'ya rien d'extraordinaire à ce que cette Espèce méridionale vive dans cette localité; mais, —— 100 — comme nous ne l'avons point encore retrouvée dans les environs, sa présence à Saint-Vallier nous parait encore douteuse. — t= . HELIX CYZICENSIS Helix cyzicensis, Galland, in : Servain, Étud. Moll. Esp. et Portug., p. 103 (nomen.), 1880, et in : Coutagne, Not. faune malac. bass. du Rhône, p. 12, 1881. Environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux. 73. HELIX ADEMATA Helix ademata, Bourguignat, in : Locard, Des- cript. Helie. Xerophil. nouv., in : Bullet. Soc. malac. France, IE, p. 65, 1885. Saint-Paul-Trois-Châteaux, où vit le type. 74. HELIX ALLUVIONUM Helix alluvionum, Servain, Etud. Moll. Espagne et Portugal, p.103, 1880. Quoique lAelir alluvionun n'ait pas encore été signalé d'une facon authentique dans notre dépar- tement, nous croyons devoir le mentionner, parce qu'il abonde dans les environs de Bollène, com- mune limitrophe de la Drôme, où cet Helix doit certainement pénétrer. = Mp7 = Genus 9, BULIMUS. 1. BULIMUS DETRITUS Helix detrita, Müller, Verm. hist., [l, p. 101, 1774. Bulinmus detritus, Siuder, in : Charpentier, Catal. Moll. Suisse, p. 14, 1837. Tout le département, de préférence dans Îles endroits secs et exposés au soleil. Il monte jus- qu'à 1200-1300 mètres sur les pentes du Glandaz, au-dessus de Romeyer. Parmi les variétés intéressantes, nous signale- rons : 1° une colonie d'individus de très petite taille, dans la forêt de Grignan; 2° des individus nombreux, courts et renflés, et d’autres très fflam- mulés, à coquille presque brune, des environs de Saint-Restitut. 2. BULIMUS ARNOULDI Bulimus Locardi, Bourguignait, in : Locard, Mo- now. genre Bulimus et Chondrus, France, D: Dlounidg.. fe, 5-7,18817, A cause de l’antériorité du Bulimus Locardi de Matheron, nous avons été obligés de changer Ie nom de l'Espèce de M. Bourguignat, tout en la dédiant à M. Locard, sous son prénom d'Arnould. Cette Espèce vit avec le Bul. detritus, mais elle est plus localisée, et je ne lai pas trouvée aussi 1. Non Bulimus Locard! : Matheron, Recherches paléont. Midi, France, pl. x, fig 5, décembre 1878; Espèce fossile. — 168 — haut: elle abonde surtout dans la vallée de Ja Drôme. 3. BULIMUS MONTANUS Bulimus montanus, Vraparnaud, TFabl. Moll., p. 65, 1801, et Hist. Moll. France, p. 71, pl. 1v, fig. 22, 1805. Forêts de Lente, de Léoncel et de Rousset-en- Vercors, vers 1000 mètres, sur Purgonien. Quelques exemplaires sont de grande taille et plus fusiformes que le type, ce qui leur donne un faciès élancé. 4. BUCLIMUS OBSCURUS Helix obscura, Müller, Verm hist. I, p. 103, 1774. Bulimus obscurus, Draparnaud, Tabl. Moll., p.103, 1501, et Hist. Mol. France, p. 74, plain, fig. 23, 1805. Lente, Léoncel, forêts du Vercors [urgonien, 1000-1100 mètres ; montagne de Barry, près Vé- rone (lithonique, 900 mètres), Voluent {néocomien inf., 1000 mètres) Saint-Vallier, Valence, Mont- vendre, sur la mollasse et les alluvions. Comme on le voit, cette Espèce habite, dans notre dé- partement, aux altitudes et sur les sous-sols les plus divers; cependant, bien qu'elle varie beau- coup sous le rapport de la taille et du gaibe gé- néral, ces variations ne paraissent pas s'étendre à toute une colonie et ne sont œuere qu'indivi- duclles. — 169 — Genus 10, CHONDRUS. 1. CHONDRUS TRIDENS Helix tridens, Müller, Verm. hist. II, p. 106, 1774. Chondrus tridens, Cuvier, Règne anim. IE, p. 408, 1807. Les plaines basses des environs de Romans, Hauterive, Saint-Donat, Montvendre. Cette Espèce atteint cependant de plus grandes altitudes, et 5! nous l'avons retrouvée dans la vallée de Miscon, vers 750 mètres, sur les marnes oxfordiennes. 2. CHONDRUS QUADRIDENS Helix quadridens, Müller, Verm. hist. IE, p. 107, WE Chondrus quadridens, Cuvier, Règne anim., LE, p. 408, 1807. Le Chondrus quadridens esUtrès commun dans les plaines des environs de Valence, et, en général, dans toutes les parties basses du département, jusqu'à une allitude atteignant à peine 400 mètres. Nos individus, en général, de taille moyenne, sont loin d'atteindre la longueur de ceux des en- virons de Digne. On rencontre, au contraire, dans les endroits très secs et très sablon- neux (Chabevwil, Montvendre, ete.) une variété petite, à galbe très renflé, qui, malgré son exi- œuilé, a les caractères aperturaux très prononcés. Elle se rapproche beaucoup du 1vpe pyrénéen, — 170 — observé à Cauterets, près de Viella, à Luchon, ete. Chez d’autres individus de Saint-Paul-Trois-Chà- teaux, une des dents du bord droit s’atrophie presque complètement, et FEspèce tend alors à passer au Chondrus niso. Genus 11, BALIA. 1j. BALIA PERVERSA Turbo perversus, Linnæus, Syst. nat. (edit. X), LE, p. 767, 1758. Balia perversa, Bourguignat, Amén., malac., IE, p. 68, pl. xut, f. 1-5, 1860. Cette coquille parait assez localisée. Nous ne l'avons encore observée que sur les vieux murs humides, ainsi que sous les écorces d'arbre dans les plaines des environs de Valence, Montvendre, Chabeuil, Charpey. Tous nos échantillons sont conformes au type de M. Bourguignat. Genus 12, PUPA. {. PUPA SIMILIS Bulimus similis, Bruguière, Encycl. méthod. Vers. 11, p.557, 5% Pupa similis, Dupuy, Hist. Moll., p. 401, pl xx, fig. 6, 1850. Saint-Nazaire-le-Désert, Die, Omblèze, Barce- lonne, Saint-Paul-Trois-Châäteaux., Nvons. Ce — 171 — Pupa vit sur les rochers exposés au soleil, dans la région submontagneuse, entre 300 et 500 mètres environs : plus haut, il devient tres rare et est remplacé, soit par le upa Ssecale, soit par le Pupa variabilis. Cette Espèce est sujette à quelques variations, dont les plus importantes sont : individus de très grande taille aux environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux., où ils forment une colonie constante ; individus de Nyons, plus courts, plus renflés et d'une coloration plus som- bre, avec plus de flammules. 2. PUPA AVENACEA Bulinmus avenaceus. Bruguière, Encyel. méthod. Vers, [L::555, 1799. Pupa avena, Draparnaud, Tabl. Moll., DH SU, et Hist. Moll. France, p. 64, pl. mi, fig. 47-48, 1805. Cette Espèce est très commune dans le départe- ment; mais son maximum de développement se trouve dans la région montagneuse, entre 400 et SU0 mètres, où elle vit collée aux rochers cal- caires, notamment aux rochers de l'époque urso- mienne. Nous la connaissons des forêts de Lente et du Vercors, de la plaine de Marquet (800 mè- tres), au-dessus de Combovin, des Grands-Gou- lets, de Die, Saint-Nazaire-le-Désert, Romans, Hauterive, etc. Elle existe aussi dans la partie submontagneuse du midi du département : Tauli- gnan, Saint-Paul-Trois-Chätcaux. Le Pupa avenacea accompagne fréquemment Le Pupa similis, à Pinverse du Pupa vartabilis, qui, au moins dans la région montagneuse, se mêle le plus souvent avec le Pupa secale. 3. PUPA FRUMENTUM Pupa frumentum, Draparnaud, Tabl. Mol, p. 59, 1801, et Hist. Moll. France, p. 65, pl. 111, fig. 51-52, 1805. Ce Pupa, que nous n'avons point retrouvé, est cité ici d’après Fautorité de M. Locard, qui Fin- dique de la Drôme, sans indications précises de localité. +. PUPA POLYODON Pupa polyodon, Draparnaud, Tab. Moll., p. 60, 1801, et Hist. Moll. France, p. 67, pl. 1v, fig. 1-2, 1805. D Plaines de la partie méridionale du départe- ment; forêt de Grignan, Nyons, Taulignan, Chà- teauneuf-de-Mazence, Saint-Restitut. Espèce cireumlittorale, qui atteint en ce pays, en faisant abstraction des environs de Grenoble, son extréme finite septentrionale. >. PUPA VARIABILIS Pupa variabilis, Draparnaud, Fabl Mol, p. 60, 1801, et Hist. Moll. France, p. 67, pl. 1, fig, 1-2, 1805. Foutle département jusqu'à Faltitude d'environ nie 1000 mètres, montagne de Barry, Claps-de-Lue, alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny, Saint-Nazaire-le-Désert, Chabeuil, Romans, Saint- Paul-Trois-Châteaux, ete. Les individus ne va- rient que sous le rapport de la taille ; la var. ajor, telle qu’on la trouve aux environs de Digne, se rencontre au Claps-de-Luce et dans les alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny, où les individus moyens dominent. Quant à la var. t- nor, elle est abondante par places, mêlée au type. 6, PUPA SECALE Pupa secale, Draparnaud, Tab. Mol p.59; 1801, et Hist. Moll. France, p. 64, pl. tt, fig. 49-50, 1805. Ce Pupa est assez répandu dans le département; les hauts plateaux calcaires de 800 à 1200 mètres sont son habitat de prédilection. Forêts de Lente et du Vercors (1000 mètres, urgonien), Rimon (1000 mètres, jurassique supérieur), Volvent (1000 mètres, néocomien inférieur), ele. On le trouve cependant plus bas; c’est ainsi que nous le con- naissons de Die, Saint-Nazaire-ie-Désert, Romans, alluvions de la Véore, ete. Nous avons remarqué quatre formes assez dis- tinctes : 1° Forme presque complètement cylindrique, semblable à la variété de l'Yonne, prise à tort par M. l'abbé Dupuy pour le Pupa pyrenæaria ; Un individu parmi les alluvions de là Véore ; — À74 — 2 Forme subeylindrique, allongée, à galbe fusi- forme élancé; forme commune ; 3° Forme à taille généralement plus petite, ven- true, conique, paraissant localisée dans les pla- teaux élevés, où, du reste, elle n’est pas très commune ; 4 Var. minor. Forêt de Grignan. 7. PCUPA GRANUM Pupa granum, Draparnaud, Tabl. Moll., p.59,1801, et Hist. Moll. France, p. 63, pl ni, fig. 45-46, 1805. Alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Ver- cheny, Romans, Valence, colline de Sainte-Juste, près Saint-Paul-Trois-Chäteaux, alluvions de la Véore, près de Chabeuil. Cette espèce, qui parait rare dans le nord du département, devient commune dans les environs de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Genus 13, ORCULA. 1. ORCULA DOLIUM Pupa dolium, Draparnaud, Fabl. Moll., p.°8, 1801, et Hist. Moll. France, p. 62, pl im fig. 41-42, 1805. Orcula dolium, Held, in : Isis, p. 919, 1837. Les goroecs d'Omblèze, à 700 mètres. to 2. ORCULA DOLIOLUM Bulimus doliolum, Bruguière, Enceycl. meth. Ners A, p.351, 1799. Pupa doliolum, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 58, 1801, et Hist. Moll. France, p. 62, pl. tu, fig. 41-42, 1805. Orcula doliolum, Held, in : Isis, p. 919, 1837. Saint-Vallier, sous les grands arbres du pare de M. de Chabrillan, Valence {Locard). Genus 14. PAGODINA. 14. PAGODINA PAGODULA Pupa pagodula, Desmoulins, in : Act. Soc. Linn. Bordeaux, IV, p. 158, pl. 11, 1830. Pagodina pagodula, Stabile, Moll. terr. Piémont, p. 100, 1864. Espèce signalée par Moquin-Tandon de la Drôme sans indications de localité. Nous ne l'avons pas encore retrouvée. Les échantillons de Moquin-Tandon avaient été donnés à ce savant par Reybaud et provenaient vraisemblablement des environs de Nyons. Genus 15. PUPILLA. 1. PUPILLA UMBILICATA Pupa umbilicata, Draparnaud, Tabl. Moll., p.58, 1801, et Hist. Moll., p. 62, pl. ati, 39-40, 1805. lior. 0 Pupilla umbilicata, Beck, Ind. Moll., p. 84, 1837. Montagne de Barry, près Vérone {vers 700 mè- tres), Valence, Saint-Vallier, Saint-Paul-Trois- Châteaux. 2. PUPILLA MUSCORUM Turbo muscorum, VLinnæus, Syst. nat. (ed. X), p. 767, 1758. Pupilla muscorum, Beck, Ind. Moll., p. 84, 1837. Un peu partout, principalement dans les parties peu ] peu élevées. Montvendre, alluvions de la Drôme, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Taulignan, ete. 3. PUPILLA BIGRANATA Pupa bigranata, Rossmässler, Icon. (heft. X), p. 27, fig. 645, 1835. Pupilla bigranata, Vfeiffer, in : Malak. Blate., p. 177, 1855. Nous avons rencontré cette Espèce avec la pré- cédente à Taulignan et à Chabeuil. +. PUPILLA TRIPLICATA Pupa triplicata, Studer, Kurz. verzeich., p. 89, 1820, et Charpentier, Moll. Suisse, p.18, plu, fig. 6, 1837. Pupilla triplicata, Beck, Ind. Moll., p. 84, 1837. Chabeuil. Assez commun. — 177 — Genus 16, ISTHMIA. 4. ISTHMIA EDENTULA Pupa edentula, Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 59, pl. ni, fig. 28-29, 1805. Isthmia edentula, Adams, Gen. rec. Moll., p. 173, 1855. Montvendre, alluvions de la Véore. 2, ISTHMIA MUSCORUM Pupa muscorum, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 56, 180%, et ist. Moil: France, p. 59; pl. nr, fig. 26-27, 1805. Isthmia muscorum, Locard, Prodr. malac. Fr., p. 176, 1882. Montvendre, alluvions de la Drôme et de la Véore, Chabeuil. Genus 17, VERTIGO. {. VERTIGO ANTIVERTIGO Pupa antivertigo, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 57, 1801, et Hist. Moll., p. 60, pl. ii, fig. 32-35, 1805. Vertigo antivertigo, Michaud, Compl. Drapar- naud, p. 72, 1831. Saint-Paul-Trois-Châteaux. 2. VERTIGO PYGMÆA Pupa pygmæa, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 57, 1801, et Hist. Moll. France, p. 60, pl. 1 fig. 30-31, 1805. D le Bull. Soc. malac, France. NV. Mars 188. — 12 2 (Se Vertigo pygmæa, Férussac, Ess. meth. conchyl., p. >2 (note), 1807. Alluvions de la Drôme et de la Véore, Saint- Nazaire-le-Désert, Montvendre, Valence, environs de Nyons, etc. 3. VERTIGO PUSILLA Vertigo pusilla, Müller, Verm. hist. Il, p. 124, 1774 d 4 . Sous les arbres du pare de M. de Chabrillan, à Saint-Vallier, parmi les détritus. 4. VERTIGO VENETZI Vertigo Venetzi, Charpentier, in : Ferussac, Tabl. syst., p. 60, 1828, et Catal. Moll. Suisse, p.18, pl. u, fig. 11, 1837. Alluvions à Montvendre, alluvions de la Véore. 5. VERTIGO NANA Vertigo nana, Michaud, Compl. Draparn., p. 71, pl. xv, fig. 24-25, 1851. D Alluvions à Montvendre, avec le précédent, mais plus rare. Genus 18, CLAUSILIA. 1. CLAUSILIA BIDENS Turbo bidens, Linnæus, Syst. nat. (ed. X), p. 767, 1758. Clausilia bidens, Turton. Shells Brit., p. 75, lg. 56, 1831. — 179 — Draparnaud cite cette Clausilie de Montélimar, d’où elle lui a été adressée par Faujas de Saint- Fond. Nous avons lu dans un auteur ancien que Faujas de Saint-Fond avait acclimaté le Clausilia bidens dans sa propriété de Saint-Fond, près Montéli- mar. Il est probable que plusieurs exemplaires des individus importés sont parvenus à Drapar- naud; cela est d'autant plus à croire que, depuis, cette Espèce n’a jamais été retrouvée dans la Drôme, du moins à notre connaissance. 2. CLAUSILIA LAMINATA Turbo laminatus, Montagu, Test. Brit., p. 359, plu, Ge, 1803: Clausilia laminata, Turton, Shells, Brit. p. 70, fie. 53, 1831. Forêts de Lente, de Léoncel et du Vercors. 0 D 3. CLAUSILIA VENTRICOSA Clausilia ventricosa, Draparnaud, Hist. Molil. France, p. 71, pl. 1v, fig. 14, 1805. Forêts de Lente et du Vercors (1000 mètres), montagne de Touland (vers 1350 mètres), Pont-de- Manne, près Saint-Nazaire, en Royans (250 mètres environ), alluvions de la Véore au pont de Chaillà. 4. CLAUSILIA ROLPHI Clausilia Rolphit, Leach, Syn. Moll. Brit., p. 119. 1820. Environs de Die (Locard.. — 180 — ». CLAUSILIA PLICATULA Pupa plicatula, Draparnaud, Tabl. Moll., p. 6#, 1801. Clausilia plicatula, Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 72, pl. 1v, fig. 17-18, 1805. Forêts de Lente et du Vercors, Pont-de-Manne, alluvions de la Véore. Notre département renferme trois formes bien distinctes 1° Coquille épaisse de grande taille à ealus pa- latal simulant un pli inférieur; c’est cette variété qui, observée d’abord à Aix-les-Bains en Savoie, et ensuite dans l'Isère, à la Grande-Chartreuse, a été prise à tort pour le Clausilia mucida de Zie- gler, Espèce de Carniole d’un groupe différent n'ayant aucun représentant en France, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par une étude approfondie faite sur des exemplaires authen- tiques. Cette forme vit à Pont-de-Manne et se retrouve dans les alluvions de la Véore. Elle ressemble exlérieurement au Clausilia lineolata. 2° Individus assez typiques dans la forêt de Lente. 3° Exemplaires de petite taille, à test assez mince, dans la forêt du Vercors. 6. CLAUSILIA DUBIA Clausilia dubia, Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 70, pl. iv, fig. 11, 1805, et Bourguignat, Hist. Clausil. France, p. 19, 1877. — 181 — Forèt du Vercors, où se trouve le type, forét de Lente, Pont-de-Manne. 7. CLAUSILIA OBTUSA Clausilia obtusa, GC. Pfeiffer, Deutsch. Moll.(heft. D, œ, 33-34, 1831. p:05,-plitr, fo Forêt du Vercors. Individus ne différant du type que par une taille inoins grande. S. CLAUSILIA BIDENTATA Turbo bidentatus, Stxôm, Trondijl. selsk. Skrift. (heft. 1IT), p. 346, pl. vi, fig. 7, 1756. Clausilitæ bidentata, Môrch, in : Westerlund, Expos. crit. Moll., p. 78, 1870. Beausemblant, Valence, alluvions de la Véore, environs de Montélimar, notamment à l’embou- chure du Gabron dans le Roubion. On voit, d'après ces localités, que notre Espèce vit principalement dans les plaines de la région voisine du Rhône. Cette coquille est plus généralement connue sous le nom de Clausilia nigricans, vocable pos- térieur et que nous avons dû rejeter pour nous conformer aux lois de l’antériorité. 9, CLAUSILIA HYPOCRA Clausiliæ hypocra, Coutagne, Claus. nouv., in Annal. malac., Il, p. 230, 1856. Petit bois d'Yeuses, à 5 kilomètres de Monté- gamme 182 = limar, sur la route de Montélimar à Nyons (Cou- lagne). Cette Espèce vit également aux environs de Valence, dans le bois des Baumes, où elle a été recueillie par M. Garnier. Elle est facile à reconnaitre; on dirait un Clau- silia parvula Sur lequel on aurait collé un der- nier tour de zigricans, e’esl pour ce motif que M. Coutagne à eu raison de la classer dans ce dernier groupe. 10. CLAUSILIA PARVULA Clausilia parvula, Studer, Kurz. verzeich., p. 89, 1821. Forêts de Lente et du Vercors, alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny, Hauterive. 11. CLAUSILIA MICRATRACTA Clausiliæ micratracta, Bourguignat, Hist. Claus. France, p. 30, 1877. Forêt de Lente, montagne de Barry, près Vérone 900 mètres), Saint-Nazaire-le-Désert. Quoique M. Bourguignatait rangé cette coquille dans le groupe du xigricans, nous la trouvons bien plus voisine du Clausilia parvula, dont elle est facile à distinguer par sa spire plus fluette et plus fusiforme, ses tours à croissance plus lente, ses striations plus accusées, son ouverture plus rétrécie, etc. En somme, quoique ressemblant à première vue à un »igricans, elle possède tous les caractères des parvuliand. — 183 — Genus 19, RUMINA. 1. RUMINA DECOLLATA Helix decollata, Linnæus, Syst. nat. (edit. X), D. 775, 1758. Rumina decollata, Risso, Hist. nat. Europ. méri- dion.s IV; p: 79, 1826: Saint-Restitut, sur les confins de Vaucluse. Genus 20, ZUA. 1. ZUA SUBCYLINDRICA Helix subcylindrica, Linnæus, Syst. nat.(edit. XID, IT, p. 1248, 1767. Zua subcylindrica, Bourguignat, in : Amén. ma- 140, 1,0. 209, 1655, Presque tout le département jusqu’à de hautes alüitudes. Forêt de Lente {1000 mètres), Ambel, alluvions de la Drôme, entre Pontaix et Vercheny, alluvions de la Véore, Montvendre, Saint-Paul-Trois-Châteaux. 2. ZUA EXIGUA Achatina exigua, Menke, Syn. Moll. ledit. Il, p.24, 1690, Zua exigua, Fagot, Moll. quat. terr. et fluv. rég. Toulouse et Villefranche, p. 92, 1886. Forêt de Romever, et probablement Les forêts élevées. Genus 21, CÆCILIANELLA. 1. CÆCILIANELLA ACICULA Buccinum acicula, Müller, Verm. hist, I, p. 150, V2. — 184 — Cæcilianella acicula, Bourguignat,Amén.malac.,l, p. 215, pl. xvini, fig. 1-3, 1856. Presque tout le département, principalement dans les parties peu élevées. Alluvions de la Drôme entre Pontaix et Vercheny, Saint-Vallier, Montvendre, Hauterive, Saint-Restitut. Genus 22, CARYCHIUM. 4. CARYCHIUM MINIMUM Carychium minimum, Müller, Verm., hist. I, p.125. 1774, etBourguignat, Amén. malac., Il, p.44, pl. x, fig. 15-16, 1857. Alluvions de la Drôme entre Pontaix et Ver- cheny, alluvions de la Véore au-dessus de Com- bovin, Montvendre. 2. CARYCHIUM TRIDENTATUM Saraphia tridentata, Risso, Hist. nat. Europe mé- rid. IV, p. 84, 1826. Carychium tridentatum, Bourguignat, Amén. mal., II, p. 44, pl. xv, fig. 12-13, 1857. Se trouve avec le précédent et parait plus abon- dant, surtout dans les alluvions de Ia Drôme, entre Pontaix et Vercheny. Les deux Carychium que nous venons de citer se trouvent cerlainement sur beaucoup d'autres points, mais nos explorations ne nous ont pas encore permis d'y constater leur présence, et, comme pour toutes les autres Espèces, nous n'avons voulu citer que des localités certaines. (La suite au volume suivant.) Bull. Soc, malac. France, V, Mars 1888. ÉTUDE MONOGRAPHIQUE SUR LE GENRE ENRGUEOPSTS PAR M. C. F. ANCEY MEMBRE FONDATEUR Les « Proceedings Davenport Academy of sciences », vol. V, 1886, p. 9, ont publié tout ré- cemment un excellent travail de MM. R.E. Call et H. A. Pilsbry, intitulé : On Pyrgulopsis, «a new genus of rissoid mollusk, with descriptions of two new forms, dans lequel les anteurs donnent la ca- ractéristique d’un nouveau genre détaché des Pyr- gula et fondé pour Les Pyrgula Américaines dont la P. Nevadensis Stearns (Proc. Ac. Phil., 1883, p. 173) est considérée comme le type. Les Pyrgulopsis, outre leur distribution géo- graphique exclusivement américaine et leur mode de station, diffèrent encore des Pyrgula Euro- péennes par divers caractères tirés de la coquille. Les caractères génériques donnés par les auteurs sont les suivants : « Shell minute, conically turreted, somewhat — IS6 — elongated, imperforate, unicarinate; apex acute; aperture o rate ; peritreme continuous. « Operculum !ovate, thin, corneous, spiral, with polar point well forward and approximating the columella. « Jaw thin, membranaceous. « Odontophore with teeth arranged in trans- verse rows, according to the formula 3 +1 +5. Formula for denticles of rhachidian : &Li+4 LT « Distribution? : Western and South Western United States in fresh or brackish water. » Jusqu'ici, d'après les auteurs, les Pyrgula d'Eu- rope sont pourvues de deux où de plusieurs ca- rènes. Le type du genre est la P. Lelvetica Miche- lin (in Mag. de Zool., 1831, p. 37, pl. xxxvI1), dé- crile postérieurement d'une localité suisse, sous l'appellation d'annulata par Cristofort et Jan. Fa- jouterai que le groupe nommé Diana par Clessin, établi en faveur de la P. Thiesseana, Godet, de Missolonghi (Grèce), ne me parait avoir qu'une valeur insignifiante. 1. L'opercule de deux des espèces seulement à été examiné, les P. Nevadensis, Stearns, et spinosa, Call et Pilsbry. es deux autres espèces décrites n'ont pas été Jusqu'ici trouvées vi- vantes ; il en est de même pour celles du Nicaragua, que je dé- cris plus loin. 2. Ce genre, comme on le verra, a une distribution plus vaste, puisqu'il se trouve jusque dans l'Amérique centrale. — 187 — L’opercule est mince, corné, et reproduit Les si- nuosités de l'ouverture, chez le type du genre. J’ajouterai que, chez cette dernière, le péristome est franchement sinueux, sensiblement projeté en avant après son milieu, puis rétrocédant à la base. Il est presque droit et légèrement rétrocédant chez les Pyrgulopsis. Dans l’état actuel de nos connaissances, on peut diviser les Pyrgulopsis en deux séries : 1° Pyrgulopsis typiques. Cette série comprend les formes qui ressem- blent le plus par leur aspect conoïde-élancé, la longueur de leur spire et la petitesse relative du dernier tour aux Pyrgula. Trois espèces, toutes des États-Unis, les P. Nevadensis, Stearns, P. sca- lariformis, Wolf, et P. Mississipiensis, Call et Pilsbry. 2° Espèces bythiniformes. Ce groupe, beaucoup plus ovalaire et moins élancé que le précédent, renferme, outre le P.spi- nosa, Call et Pilsbry, du Texas, toutes les formes de l'Amérique centrale. Il a beaucoup de rapport avec les Potamopyrgus de Stimpson, sortes d’Am- nicoles épineuses, localisées aux Antilles, en Nouvelle-Zélande et en Afrique occidentale ; mais, outre la nature cornée du test, ces coquilles diffèrent essentiellement des nôtres par la manière d'être des épines, qui sont des projections épider- miques, tandis que ce sont des modifications du test lui-même chez ces Pyrgulopsis. [est possible — 188 — que ce groupe {Pyrgophorus) devra étre considéré plus tard comme un genre distinct. Le genre Tryonia, Stimpson, qui se trouve en quantité considérable dans la vaste dépression appelée « Colorado Desert », dans la Californie méridionale et dans Île territoire de lArizona, à l’état subfossile, et dont deux sujets ont été rencontrés à l’état frais dans l’Utah, me semble voisin, au point de vue des caractères malacolo- giques, des Pyrgulopsis; lPopercule en est encore inconnu. Les espèces semblent à un haut de- gré polymorphes, fait que nous remarquerons également chez le P. Nevadensis et spécialement chez l'espèce du Nicaragua, où les formes sont si nettement tranchées que lon peut ici croire à une certaine fixité chez diverses d’entre elles. Je n'ai pas cru, vu cette tendance polymorphe, élever ces mollusques au rang spécifique, et je les indique ici avec un point de doute placé avant le nom que je leur donne, mais si ces varia- ions sont constantes, comme je le crois, ils de- vront constituer des espèces distinctes et devront être désignés sous les noms que je leur attribue dans ce travail. II doit en être vraisemblablement de même pour les diverses coquilles rapportées à titre de variétés aux deux espèces de Tryonia, les T. protea, Gould, et T. clathrata, Stimpsont. 1. Les genres du lac Baïkal, assimilés par M. Dall au genre Américain Tryonia, me paraissent en différer, {ant au point de vue de la coquille, qu'au point de vue de la répartition géogra- phique. no 1° PYRGULOPSIS TYPIQUES PYRGULOPSIS NEVADENSIS P. Nevadensis, Stearns, in : Call et Pilsbry, Proc. Davenport Ac. Sc., 1883, p. 10. — Pyrgula Nevadensis, Stearns, /. c.; Call et Beecher, Am. nat., sept. 1884, vol. XVIII, p. 851- 895 ; — Call, in : Bull. U. S. Geol. Survey, n° 11, 1884. Testa parva, salis elongata, variabilis, turrita, imperforata ; anfractus 4 1/2-5 1/2, valide ad peri- pheriam unicarinati, cæterum lævigati; epider- mide nitido, pallide stramineo vel albido induti, ad suturam albidi; sutura profunda et regulariter impressa ob carinam approximatam conspicua. Apertura valde obliqua, rotundato-ovata, angulo carinæ excavatæ correspondenti deformata, pos- tice acute angulata, antea bene rotundata. Peri- stoma continuum, parietali margini appressum. Operculum pallide corneum, spirale, aperturam omnino claudens. La dentition de cette espèce a été décrite et fi- gurée avec soin par M. Chas. E. Beecher (vide Proc. Dav. Ac., p. 11-12). Elle a un aréa géogra- phique assez restreint et n'a été rencontrée que dans les lacs Walker et Pyramide, dans la portion nord-ouest de l'État de Nevada ; elle n’a été trou- vée à l’état vivant que dans ce dernier lac. — 190 — Var. ecarinata. Carina plus minusve obsoleta, interdum defi- ciente. Ce Pyrgulopsis est extrêmement variable ; les sujets sont tantôt élancés, tantôt très écourtés ; la carène est parfois très aiguë, et quelquefois la co- quille en est tout à fait dépourvue ; elle passe, du reste, par tous les intermédiaires. Le dernier tour est souvent sensiblement renflé au-dessus du dernier. PYRGULOPSIS SCALARIFORMIS Pyrgulopsis scalariformis, Call et Pilsbry, Z c., p. 14, pl. n, fig. 13; Pyrgula scalariformis, Wolf, in : Am. Journ. Conch., 1869, vol. V, p.198, pl: xvir, fig. 3. Testa turrita, gracilis; anfractus 6, exposi- tione (?) albi, sutura profunda, per totum ambitum inferne carinali; apertura parva,ovalis, vix anfrac- (ui penullimo connecta. Communis in stratis post-pliocenis prope rivum Illinois, ad Tazawelt (inois). Cette espèce est localisée dans Ia station ei- dessus mentionnée, où elle n’a pas été trouvée vivante. Elle est voisine de la suivante, mais elle est beaucoup plus allongée, plus conique, la spire est plus élancée, plus acuminée; la carène, plus aiguë, se prolonge sur les tours supé- rIeurs. — 191 — PYRGULOPSIS MISSISSIPIENSIS Pyrgulopsis scalariformis, Call et Pilsbry, £. e., p. 13, pl. u, fig. 14-16. — Pyrgula scalari- formis var. Mississipiensis, Pilsbry, Am. Nat., 1886, p. 75 (nomen) . / Testa minuta, pupæformis,elevata, imperforata ; anfractus 5 1/2-6, planulati; carina distincta 2 aut 3 inferiorum anfractuum munita (carina pri- müm suturam approximans, in ultimo mediana); ultimus spiram æquans et abrupte ad carinam angulatus, expositione alba. Sutura distincta, tantüm ad initium ultimi anfractus et inferne pro- funde impressa, suprà anfractum uftimum ob ca- rinam appressam inconspicua. Apertura anguste ovata, antice valide ac inferne anguste rotundata, valdeobliqua.Peristoma continuum, fere rimatum, suprà parietem leviter expansiusculum. Labrum simplex, acutum. a) Long., 3,58; lat., 1,60 millii.— b) Long., 3,38; lat.,1,56 millim. — c) Long., 3,50 ; lat.,1,64 millim. — d) Long., 3,40; lat., 1,64 millim. Cette forme n’a été trouvée jusqu'ici que sur les bords du Mississipi, non loin de l'embouchure de l’affluent nommé Rock River (Rock Island County, Ilinois). Elle diffère de son congénère, le P. sca- lariformis, Wolf, par diverses particularités im- portantes. Elle n’est point carénée sur les tours supérieurs, l'ouverture est différente et la carène, qui est déprimée, remplit entièrement la suture. — 192 — Le contour des tours supérieurs ne ressemble pas, d’après la figure de Wolf, à celui des tours du P. scalariformis. Le P. Mississipiensis varie comme le Nevaden- sis au point de vue de la longueur de la spire, de la largeur du dernier tour qui est plus ou moins ventru, plus ou moins anguleux et de l’ouverture qui est plus ou moins haute; mais ses variations ne sont pas si considérables, à beaucoup près, que chez le Nevadensis. 2° PYRGULOPSIS BYTHINIFORMES (Pyrgophorus. PYRGULOPSIS SPINOSA P. Spinosa, Call et Pilsbry, in : Proc. Dav. Ac. Nat. Sc., 1886, p. 14. Festa minuta, imperforata, turrita, unicarinata, (carina in 3 inferis anfractibus spinosa, obscura ); Spira turrito -conoidea ; anfractus 5-5 1/2, duo primi rotundati, spinis destituti, ecarinati, reliqui tres subgeniculati, ad carinam angulati ; ultimus magnus, interdüum infra carinam spinosus. Epi- dermis nitide corneus, ad apicem fere albidus, spiraliter minulissime striatus. Apertura rotun- dato-ovata, antice rotundata. Peristoma haud con- Uinuum, acutum, simplex, ad columellam tantisper expansum minutum umbilicum mentiens. Sutura leviter impressa. Operculum spirale, rubello-cor- neum. a) Long., 3,86, lat., 2,34 millim. — b) Long., — 195 — 3,00 ; lat., 1,88 millim.— c) Long., 3,06; lat., 1,52 millim. Comal Creek, à New-Braunfels, Texas. Cette epèce a été rencontrée en compagnie du Goniobasis pleurostriata, Say, d’une Amnicola et d’une Bythinella. Une forme que j'inscrirai provisoirement sous le nom de var. brevispira, à été figurée par Call et Pilsbry (fig. 19) ; elle est remarquable par sa spire écourtée ainsi que par le renflement et la hauteur de son dernier tour; l'ouverture chez elle égale presque, en longueur, le reste de la spire. Cette coquille ne m'est pas connue en nature. J'arrive à une série fort intéressante que j'ai reçue dernièrement du D'Newcomb. Elle comprend les coquilles les plus grandes du groupe et du genre. Toutes ont un air de parenté avec le P. spi- nosa, mais sont plus grandes, plus solides, et leur ornementation est éminemment sujette à variation. Parmi quelques individus inscrits par moi à la suite de l'espèce type, à titre de variétés, ilen est plusieurs, comme je l'ai dit plus haut, et comme je dois ici encore le repéter, qui me paraissent devoir être élevés au rang spécifique, lorsque des matériaux plus considérables pourront être étu- diés. J’ai donné, dans le courant du travail, un nom à celles qui me semblent bien nettement tran- chées, en le faisant précéder de la désignation de Variété (?). Si l'on n'a ici affaire qu'à une seule forme, il faut admettre alors qu’elle est, à un haut degré, Buil, Soc. malac. France. N. Mars 1888. — 13 — AÉ = douée de polymorphisme, comme la Tryonia protea!; on passe, en effet, du type fortement caréné et couronné. à une autre forme presque complètement lisse, et de la forme turbinée- conique à la forme ovalaire et à une autre très allongée. Je dois, du reste, dire que les spécimens que j'ai eus sous les yeux pour la description ne m'ont pas donné lieu de constater le passage d'une de ces formes à une autre, et c’est ce qui me parait être la confirmation de Popinion par moi émise plus haut. PYRGULOPSIS NICARAGUANCS Pyrgula Nicaraguensis, Newcomb. mss. Testasolidula,conoiïdeo-oblonga, imperforata vel angustissime rimala, pallide straminea,leviter sub- virens, haud transparens,coronala. Spira elongato- conoidea, acuta. Anfractus3 1/2-63/4 regulariter ve- lociterque accrescentes, sutura lineariseparati; 21/2 primi (embryonales) albiduli, convexi, ecarinati, sutura profundiore, læevigali; sequentes geniculati, paulo supra medium carinulati {carina tuberculato- undulata, in duobus ulüimis nigrescente, in ultimo supera, tuberculis paulatim magis magisque dis- ünctis), spatio infrasulurali plano-declivi; infra- carinati verlieali, plano; anfractus ultimus magnus, ovalis, infra carinam superam iris spiralibus 1. Bien que diverses formes me semblent être réunies sous ce nom. — 195 — minulis, prope aperturam nigrescentibus, numero variis (in typico specimine 4), interdüm in supe- riores continuatis, ad basin obsolescentibus exa- ratus et convexus, regulariter attenuatus, in pera- dultis speciminibus ad finem deflexus ; penultimus suprà aperturam interdüm ventricosior. Apertura fere recta,inferne leviter recedens, subpyriformis, ovalis, superna angulala, intus nitida. Peristoma simplex, acutum, interdum undique tenuiter nigro-limbatum. Long. (typici spiciminis, 5 1/2 anfr.) 41/6; lat., 2 1/2; long. apert. fere 2; lat. ejusd., 1 1/4 millim. Long. {spec. majorum 6 3/4 anfr.) 6 millim. Cette magnifique espèce si distincte du P. spi- nosa, par son test, sa taille et même sa sculpture, bien que sa carène ondulée ait de l’analogie avec celle de l'espèce précédemment citée, relativement à sa position et aux tubercules qui couronnent le test, provient du Nicaragua (D' Newcomb). Les deux variétés suivantes me semblent des modifi- cations de ce lype:; mais les formes lisses ou à faible sculpture spirale qui suivent s’en écartent notablement, et il est probable que ce sont des espèces distinctes. Var. costulifera, Ancey. Leviter infra carinam undulatam in ultimo obso- leteque pliculosa. Var. duplicata, Ancey. Lira infra carinam undulatam prominente se- — 196 — quentibus multo validiore unà, aliquando 2 vel 5 æqualibus instructa. Var.? (Pyrgulopsis Newcombiana, Ancey). Testa solida, expositione (?) lactea, nitidula, oblonga, fere Iævis (oculo armato vix distinete passim spiraliter impressa). Spira conoideo- oblonga, acuta. Anfractus 6 1/2 convexi; sutura impressa ; ultimus ovalis, antice distincte et Ton- giuscule deflexus. Apertura subovalis, supra an- gulata, fere recla, inferne subrecedens, haud am- pla, intus lactea. Vestigia Hrarum spiralium sub lente in anfractu 3 et 4. Long. 5 1/35; lat., 3; long. apert., 13/4; lat. cjus- dem, 11/3 millim Cette forme commence la série des variétés lisses ou faiblement costulées ou striées dans Île sens de la spire et dépourvues de la carène on- dulée si caractéristique du type et des variétés précédentes. L'exemplaire qui a servi à la des- criplion est le plus lisse de toute la série du Nica- ragua que j'ai eue à ma disposition. Var.? (Pyrgulopsis conoidea, Ancey). Testa præcedenti similis, sed spira mullo magis conica et anfractu ultimo rotundiore insignis. Anfractus 6 1/2, spiraliter exiliterque multilirati, (ra una interdum validiore ae apice basique lævi- bus), regulariter et minus celeriter quam in typo accrescentes, Convexi; sulura impressa; ulüimus ad finem haud (nisi in peradultis) descendens. = 197 = Long., 4 3/4; lat.,2 3/4; long. aper., 1 3/4 millim. Ce Pyrgulopsis, trouvé avec le précédent dans le N caragua, s’en distingue par sa spire conoïde, tandis qu'elle est ovalaire chez le Newcombiana, par son accroissement plus lent et par ses stries fines et concentriques, mais pourtant bien visibles de sa surface. Var. (?)(Pyrgulopsis producta, Ancey). Testa elongalo-oblonga, spiraliter multilirata (summo basique læ&vibus), expositione (?) alba. Spira elongata, conoideo-attenuata, acula. Anfrac- tus 6 1/2, salis convexiusculi; sutura impressa ; spatio infra-suturali lævigato; ultimus oblongus, antice haud deflexus. Apertura sat parva, ovalis, supra anogulata. Long., 5 2/3; lat., 2 1/3; long. apert., {1 3/4 millim. Nicaragua. Ce Pyrgulopsis est le plus allongé de tous ceux de l'Amérique centrale ; sa spire, plus élancée, est moins conique que celle du précédent, auquel il ressemble par son mode de striation. PYRGULOPSIS CORONATUS Testa oblongato-attenuata, angustissime perlo- rala, subnitida, virescens. Spira conoideo-pro- ducta; apice sat acula ; anfractus 5 regulariter et sat celeriter crescentes, convexi; sutura impressa; primi duo {embryonales) pallidiores, apice Hevi- — 198 — gali, sequentes contabulati, carinam, validam supra-medianam (tuberculis acutis, prominen- l{tbus, conicis et horizontaliter compressis coro- nalam), gerentes, prætereà lira una minus valida exarati; ullimus oblongo-ovatus, magnus, su- peri coronalus el, infra carinam superam, non- nullis aliis {plerumque 3 aut 4 distantibus) carinis aculis, minüs prominulis et simplicibus eximie ornalus. Aperlura vix obliqua, oblonga, intus superne vix angulala. Peristoma simplex, acutum, fere rectum, inferne lantisper recedens. Operculum normale. Long., 3 1/2; lat., 2 1/6; long. apert., 1 1/2 millim. Vera-Cruz (Mexique. Cette belle Espèce, voisine de ses congénères du Texas et de l'Amérique centrale, est remar- quable par sa forte carène pourvue d'épines co- niques comprimées et plus saillantes que chez n'importe laquelle des autres espèces connues de ce genre. Il n'a pas été, du moins à ma connais- sance, rencontré de formes lisses en compagnie du type, comme chez les P. Nicaraguanus et Wright. J'ai recu celte coquille sous le nom de Paludes- trina sptnifera, Adams ; mais chez cette dernière, qui provient de là Jamaïque et qui n'appartient pas au genre Pyrgulopsis, les épines sont des projec- tions épidermiques, et non des modifications du test méme. — 199 — PYRGULOPSIS WRIGHTI Testa turrito-oblonga, anguste subperforata, vi- rescenti-subhyalina, nitidiuscula. Spira elongato- conica, summo subacuta ; anfractus 5-5 1/4, con- vexi, sutura profunda separati; primi 2 Iæves; tertius spiraliter exiliterque sculptus ; sequentes carina acula supera leviter undulato-spinosa, li- neisque impressis spiralibus numerosis plus mi- nusve perspicuis exarali (carina prope aperluram subevanida ; ultimus ad finem leniter paulatimque deflexus, oblongus. Apertura vix obliquatula, integra, ovato-oblonga, superne subangulata. Pe- ristoma simplex, acutum, inferne levissime subre- cedens, fere rectum. Long., 3; lat., 1 3/4; alt. apert., 1 1/6 millim. Lac Coatépèque (République de Guatemala). Cette Espèce, dédiée à mon ami le malacolo- giste américain B. H: Wright, auteur de divers travaux sur les Unionidés de la Floride, est d'une taille très inférieure à celle de l'Espèce du Nicara- gua, mais parait se distinguer comme elle par une extrème variabilité, ainsi qu'on pourra s’en convaincre d’après l'étude des formes trouvées en même temps, et que je distingue au même litre que celles du Nicaragua, placées à la suite du P. Ni- CAlAZUANUS. Var. plicosa. Typo sinillima, sed anfractibus carinatis dis- — 200 — tincte longitudinaliter plicosis, spinulis in costu- las inferne evanidas leviter productis. Cette variété, qui n’est qu'une modification assez légère du type primitif, est au Wrighti ce que la var. plicifera est au Nicaraguanus. Var.(?) transitans. Penultimus anfractus tantummodo superne cari- natus {carina leviter undulato-tuberculosa vel sim- plex); ultimus oblongus, spiraliter impressus, haud carinatus, ad finem deflexus. Testa magis oblonga. Long., 3 1/3 millim. La forme que je viens d'indiquer constitue un passage entre le type épineux et les formes lisses qui suivent. Var. (?) oblonga. Precedentem satis approximal, sed oblonga, levissime spiraliter impressa, ecarinata ; anfrac- lus 5; ullimus vix neque abrupte antice descen- dens, vel simplex. Long., 3 1/2; lat., 2-2 1/8; long. apert., 1 1/2 millim. Cette forme est tout à fait l’analogue du P. New- combianus, auquel elle ressemble beaucoup en petit. oh Var. mintn«. Precedenti similis, sed paulo minus ventrosa; anfractus 9. Long., 2 2/3; lat., 1 1/2; long. apert., 1 1/10 millim. Var. (?) obesa. Testa l&vigata, abbreviata, inflalo-ovata, perfo- rala, nitida, (emortua) alba; spira conica, acuta; anfractus 5 1/4, regulariter et satis celeriter cres- centes, convexi; sutura impressa; ullimus maxi- mus, ventricosus. Aperturamagna, testæ dimidium tamen non æquans, superne leviter intüs angu- lata, fere recta. Peristoma simplex, rectum, acu- tum. Long, 3 1/3; lar., 2 1/3; alt. apert., 1 1/2 millim. Parmi les coquilles du lac Coatépèque se trou- vait la suivante, qui est si différente du Wright, que j'ai cru devoir sans crainte l’élever au rang spécifique. PYRGULOPSIS HYDROBIOIDES Testa elongato-turrila, anguste perforata, hya- lino-virens, ltvigata. Spira elongata, conico-atte- nuala; anfractus 6, regulariter crescentes etdiame- tro paulatim usque ad ultimum majores, convexi, sutura impressa separati; penultimus major ; ul- Hinus post medium tantisper inflatulus, vel oblon. go-ventricosus. Apertura oblonga, superne leviter — 202 — angulata, terliam totius teslæ partem adæquans, vel éliam minor, fere recta. Peristoma simplex, rectum, acutum. Long., 4 1/4; lat., 2 1/8; long. apert. vix, 1 1/2 millim. Ce Pyrgulopsis ressemble tout à fait à Aydro- bia ulvæ de nos côtes. Bull. Soc. malac. France. V. Mars 1888. — 2 PE —— HESTOLRE DES HÉLICES CAMPYLÉENNES DU GROUPE DES DINARIQUES (olim Helix Pouzolzi) PAR M OR POUR GELGNAT SECRÉTAIRE GÉNÉRAL Je ne songeais guère aux Campylées de ce ge oupe, lorsque lPexcellent Mémoire que notre ami le D' Hagenmüller vient de publier dans Îles Bulletins de la Société me donna l'idée de faire pour les Espèces dinariques ce que ce savant docteur venait de faire pour la série des Raspai- liennes de l'ile de Corse. | Le nom de Pouzolzi à été établi par Payrau- deau', pour une « Hélice qui a été trouvée par M. Pouzols? sur le Monte-Cagno, entre Figart et Porto-Vecchio ». 1. Moll. Corse, p. 102, 1826. 2. On doit écrire Pouzols avec un s terminal el non avec un z, comme l'ont fait tous les auteurs. — 204 — Voici, de plus, l'affirmation de Requien ! : «Mon ami le capitaine Pouzols, qui était en garnison à Bonifacio, est le premier qui a rencon- tré sur le Monte-Cagno cette belle Hélice, que de- puis j'ai recueillie dans toutes les localités mon- tagwneuses et humides de la Corse?, même sur le point culminant du Monte-d'Oro, Hélice qu'avec raison je voulais dédier à M. de Pouzols, et que Je ne sais pourquel motif M. Payraudeau à appelée du nom de M. Raspail, qui n’est jamais venu en Corse. » Il ressort des citations des deux ’malacologistes explorateurs sérieux de la Corse, avant le D' Ha- genmüller, MM. Requien et Payraudeau, que le nom de Pouzolzi {mieux Pouzolsi) à été attribué à une Espèce corse du groupe de l'Helix Raspail, Espèce restée inconnue, car je ne sache pas que le Monte-Cagno ait été exploré depuis le capi- taine Pouzols. Le savant D'Hagenmuüller ne men- tionne point cette localité parmi les nombreuses stations qu'il a visitées. C'est donc pour une Hélice raspailienne que le nom de Pouzolzi a été créé, et, bien que Payrau- deau, lors de la publication de ce nom, ne lait pas fait suivre de phrases descriptives, il n’en 1. Cat. coq. Corse, préface, p. vi, 18%8. 2. Requien, qui n'était pas très versé dans la science mala- cologique, confondait en une seule toutes les Xaspailiennes. On à vu, par le savant Mémoire du Dr Hagenmuller, qu'il existe en Corse de nombreuses Espèces bien distinctes les unes des autres, foules localisées, formant un groupe spécial, celui des Raspailiennes. — 205 — reste pas moins acquis que cette appellation a été établie pour une raspailienne, et que le savant professeur Deshayes et tous les auteurs à sa suite, par esprit d'imitation, ont eu tort de lappliquer à une Espèce toute différente de Dalmalie. En con- séquence, je crois nécessaire, dans le but d'éviter toute confusion, de distinguer dorénavant l'Es- pèce dalmate de celle de Corse par le nom nou- veau de dinarica, afin de rappeler, par ee nom, qu'elle et les formes voisines de son groupe sont des Hélices caractéristiques des contrées (Dalma- ue, Monténégro, Bosnie, etc.) où s'étendent les Alpes dinariques, où se prolongent les nom- breuses ramifications de cette chaine de mon- lagnes. II Une revue des principaux auteurs qui se sont occupés de l’Helix Pouzolzi où de ses formes af- fines est nécessaire avant de passer aux descrip- lions des Espèces dinariques. D'ESHAYES. Le professeur Deshayes a donné trois descrip- Uuons et quatre figures d'Espèces sous le nom d'A. Pouzolzt. Savoir, par ordre de date : 1° Helix Pouzolzi, in: Encyel. Meth.Vers, 11, 1830, D 2008, 17607, 2° Helix Pouzolzi, in : Magasin de zoologie, f, 1831. Moll., p 30 {janvier 1831), pl. xxx, fig. 1-3. — 205 — 3° Helix Pouzolzi, in : Hist. génér. Moll. {con- tinuation de Férussac), 1, 1850, p. 59, et Atlas, pl. rxix 6, f. 1-8. (Cette planche, bien antérieure au texte, a paru en 1830, dans la 32° livraison.) La description de l'A. Pouzolzt de l'Encyclo- pédie méthodique est identique à celle du Maga- sin de zoologie. M. Deshayes n'a fait que repro- duire sans changement sa première description. D’après cette description, l'A. Pouzolzi estune grande Espèce (diam., 45 millim.), « globuleuse, subdiscoïde; la spire, arrondie, obtuse, est formée de sept tours convexes, séparés par une suture simple, assez profonde, et dont le dernier tour est proportionné aux autres; Îles deux supé- rieurs sont lisses; les autres sont chargés de stries fines et irrégulières, que viennent couper, à la partie supérieure des deux derniers tours, d'autres stries spirales fines et rapprochées: le test, d’une couleur sombre, d’un brun verdûtre, est orné, sur le dernier tour. de trois zones d’un brun presque noir, dont la supérieure et Finfé- rieure se fondent par le bord externe avec la cou- leur du fond; l'ouverture, grande, est oblique ; le péristome, mince et oblus, se renverse seulement à la base, au-dessus de lombilie, qui est largement OUVETL ECS.) D'un autre côté la planche xxx (fig. 1-3) repré- sente une coquille n'ayant que 40 millim. de diam., de forme globuleuse-déprimée, à spire obtusé- ment conoïde, à sept tours, à croissance lente et régulière, dont le dernier, arrondi, tout en avant une apparence légèrement déprimée, descendant à l'insertion, est pourvu, en dessous, d’un ombilic profond, médiocrement ouvert ; l'ouverture, échancrée, ovalaire dans le sens transversal, est entourée par un bord péristomal rectiligne à la partie supérieure, devenant ensuite bordé et de plus en plus réfléchi à la base et recouvrant légè- rement la cavité ombilicale. Les caractères de cette Helir Pouzolzt diffèrent peu de ceux exprimés dans la deseription ; c’est pour ce motif que je considère les figures de la planche xxx (Mag. zool.) comme représentant la forme type de V'H. Pouzolzt {nunc HA. dinarica), forme que je prends comme point de départ com- paratif de toutes les autres publiées, à tort, sous ce nom. La troisième description de FA. Pouzolzi, édi- tée par Deshayes dans l'Histoire générale des Mollusques de Férussac, est très dissemblable des deux premières que je viens de citer. Dans celle-ci, la coquille est orbiculaire; la spire, au lieu d'être conoïde, «est déprimée et très analogue à celle de Felix planospira par sa forme et son système de coloration; Îles tours sont au nombre de six!'; les supérieurs, d’un blanc corné, sont proportionnellement plus dila- tés que les suivants ; ceux-ci sont médiocrement convexes, étroits, et la suture est sensiblement déprimée; l’ouverture, ovale-oblongue, un peu 1. Au lieu de sept. — 208 — plus large que haute, tombante à la base, très obli- que à l’axe, forme avec lui un angle de 40 degrés ; la partie supérieure du bord droit descend en se recourbant un peu au-dessous de la circonférence de l’avant-dernier tour ; l'extrémité inférieure de ce même bord se prolonge le long de l'ombilie en une languette assez épaisse et triangulaire ; l’om- bilic, dont le diamètre égale à peu près celui du dernier tour, est grand, etc... » On reste étonné, en lisant cette description, de trouver des caractères différents de ceux signalés par le même auteur dans sa description première, et l’'étonnement augmente quand on se reporte à la planche Lxix°. On reconnait alors que, sur les huit figures pla- cées sous le nom de Pouzolzi, pas une ne se rap- porte à la Pouzolzi type de la planche xxx du Magasin de zoologie. Bien plus, on reconnait en- core que ces huit figures représentent trois formes bien distinctes les unes des autres. Ainsi les figures : 1-2 donnent la représentation de l’H. Brenoica ; 3-4 — de V4. Horati ; 5-8 —- de l'A. adriatica. Les Hlclir Brenoica et Horatii appartiennent, coinme on le verra ci-après, par leur dernier tour, relativement très développé, gros, rond et très globuleux, à la troisième série des dinariques ; tandis que VA. adriatica, par son dernier tour subarrondi, un tant soit peu déprimé, fait partie de la première série. — 209 — CANTRAINE. Dans Îles ouvrages du malacologiste belge F. Cantraine, l’on constate deux Hélices pu- blices : 1° L'une sous le nom d’/7. Varronis!, Espèce que tous les auteurs ont rapportée à l’A. Pouzolzi du Magasin de zoologie ; 2° L'autre sous l'appellation d'A. Pouzolzi?, que l’auteur, dans sa synonymie, a confondue avec son H. Varronts. Or, ces deux Espèces sont très différentes l’une de l’autre ; de plus, ni lune ni l’autre ne présen- tent les caractères de l'A. Pouzolzi, type de la planche xxx du Magasin de zoologie. Ces trois Hélices , 1° . Pouzolzt, type du Magasin de z00- logie , 2° A. Varronis de Cantraine et 3° H. Pou- zolzt de la Malacologie méditerranéenne, sont même si dissemblables, que je suis à me deman- der comment on à pu arriver à faire des rappro- chements aussi antiscientifiques. L'Helix Varronis, représentée par Cantraine en dessus, en dessous et presque de face”, est une grande (diam., 65 millim.) Espèce, à test épais, à 1. Notice sur les grands Limacons d'Illyrie, in : Bull. acad. Sc. Bruxelles, 1836, p. 109, pl. rv. 2. Malac. méditerr., 1840, p. 112, pl. v, fig. 6-64. 5. Cette figure, qui semble peu exacte, est assez difficile à comprendre, parce que le dessinateur a donné à la coquille une position légèrement oblique, au lieu de la dessiner fran- chement de face. Bull, Soc. onalac, France, N. Mars 1888. — 14 il spire surbaissée, au dernier tour subeomprimé- arrondi, sensiblement dilaté vers l'ouverture et pourvu, en dessous, d’un large ombilic très pro- fond. Son ouverture, échancrée, plus large que haute, irrégulièrement semi-ovale, estbien cintrée dans toute sa partie inférieure, tandis que, supé- rieurement, le bord, légèrement subrectiligne, s'a- baisse sur elle. LA. Pouzolzi de la Malacologie méditerra- néenne (pl. v, f. 6), au contraire de FH. Var- ronis,est une Espèce (haut.,3%; diam., 45 millim.!) globuleuse, à spire convexe, au dernier tour arrondi-renflé, pourvu d'un ombilie étroit et pro- fond ; l'ouverture, amplement développée, plus haute que large, très échancrée, irrégulièrement hémisphérique, est entourée par un fort bourre- let péristomal évasé et largement réfléchi, sauf à la partie supérieure. IL y a donc dissemblance complète entre la Far- ronis et la Pouzolzi de la Malacologie méditerra- néenne, et, comme ni lune ni l'autre ne présen- tent les caractères de la Pouzolzi du Magasin de zoologie, je conserve la Farronis comme bonne Espèce, et je donne à Ja Pouzolzt de Ta Malacolo- gie méditerranéenne Île nom d'Helir Cantrainet, 1. La description, qui est en désaccord avec la figure *, in- dique les mesures suivantes : haut, 14-17; diam., 19-24 millim. * Je ferai remarquer que les termes de la description ne s'accordent pas avec les caractères de l'échantillon figuré. L'on sent, en lisant cette description, que Cantraine a essayé de faire concorder les caracteres de sa Varronis avec ceux de sa Pouzolzi. De là cet amalgame de signes distinetifs, dont les uns conviennent à sa Farronis, les autres à sa Pouzolsi, — 211 — pour la distinguer et de Ta Farronis el de x Pou- zolzitype du Magasin de zoologie. L. PFEIFFER. Dans le premier volume (p. 346, 1848) de sa « Monographia Heliceorum viventium », on trouve une assez exacte description de PA. Pouzolzi de Deshayes(1830); malheureusement, cette descrip- tion est suivie d’un amalgame synonymique sans valeur. À la lecture de ces synonymes, on com- prend que le savant auteur ne s’est pas rendu compte de ses citations et qu'il n’en a vérifié aucune. Dans le tome IT {p. 251, 1853) de sa Monogra- phia, Pfeiffer augmente encore cette déplorable liste synonymique de VA. Savignyana d'Ehren- berg (Symb. phys. Moll., 1851), Espèce repré- sentée (pl. 11, f. 20) sur les planches de la Des- cripuion de l'Égypte. C'est encore une nouvelle erreur. L’'Espèce (pl. 11, f. 20) figurée par Savigny n'est autre chose que le Zonttes algirus, jadis im- porté en Égypte, comme 1l avait été autrefois 1m- porté en Alwérie. Dans la Monographie des Hélices publiée dans la seconde édition de Chemnitz, l’on constate (p. 108,1846) une description vague d’une Hélice nommée Pouzolzi, et l’on voit planche xiv, repré- sentées sous ce nom, deux formes, au dernier tour bien globuleux, qui n’ont rien de commun avec VA. Pouzolzt du Magasin de zoologie. La / première forme (fig. 1-2) est l'Helix Daniloi ; la mie seconde {lig. 3-4) est l’Aelix Brenoica (M. Bre- noensis de Mubhlfeldl). Ces deux formes appar- tiennent à la troisième série des Dinariques. ROSSMASSLER. Sous le nom d’Helir Pouzolzi, que l'auteur alle- mand attribue à un nommé Michely (pourquoi Michely? comment le nom du professeur Deshayes a-t-il pu se mélamorphoser ainsi?}, l’on trouve, fig. 215 (Iconogr., IV, 1836), la représentation de l'Helic adriatica, etfig. 459 (Iconogr., VIT et VIT, 1858), sous l'appellation de Pouzolst var. minor, une très exacte figuration de FHelix montenegrin«. Dans les suites à cette Iconographie, publiées par M. Kobelt, l’on découvre (Iconogr., IV Band, 1875): 1° deux Espèces nouvelles (fig. 982, Helir serbica, et, fig. 985, Helir Pancici) qui méritent d’être conservées ; 2°sous le nom d’Æ.Pouzolzt var. minor (fig. 984), une forme unicolore, très voisine de l/. Diocletiana, et n'en différant guère que par une spire un peu plus convexe; enfin, 3°, sous le vocable de Pouzolsi var. Bosniensis (fig. 985), l'Helix Bosnica. Je devrais m'arrêter à liconographie, mais je ne puis m'empécher d'exprimer mon opinion, bien que l'ouvrage ne contienne aucune figure, sur la Monographie des Campylæa de la Dalmatie et de la Croatie, du s'Brusina, Monographie insérée dans les Annales de la Société malacologique de Belgique (IV, 1869), car je connais peu de tra- — 213 — vaux où, sous une trompeuse apparence de savoir, se cache une aussi profonde dose d’ignorance, jointe à un manque aussi complet de sagacité et de jugement. Dans cette Monographie, où, suivant le dire de l’auteur, tout a été étudié et vérifié, l’article consacré à |’. Pouzolzi occupe une assez grande place. L'Helix Pouzolzi, telle qu'elle est comprise par l’auteur croate, ést un amalgame de toutes les formes possibles. Cet auteur reproduit la bévue rossmasslérienne en attribuant cette Espèce au nommé Michely, qui n'a jamais existé (quelle bonne vérification!) ; il bläme Kucik et quelques autres savants dalmates d’avoir admis des variétés sans valeur, basées sur des différences de colora- tion, et crée lui-même (quelle logique !) les va- riétés trifasciata, bifasciata, unifasciata, obs- cura, unicolor, etc. Si ces variétés établies sur la coloration n’ont aucune valeur scientifique chez les autres, pourquoi cet auteur prétend-il qu'elles peuvent en acquérir en venant de lui ? Il affirme de plus que cette Hélice était connue des Romains, qui en faisaient leur nour- riture. Qu'en sait-il? Rien ne prouve ce fait, malgré l'opinion hasardée de Cantraine. La vérité est que l’A. Pouzolzi et ses formes voisines, loin d’être édules, possèdent une chair d’un goût désa- gréable, exhalant même une odeur assez nauséa- bonde, et que les habitants actuels de Dalmatie ont pour elles une forte répugnance. Il est plus — que probable que les grosses Hélices d'Iyrie, es- timées des gourmets romains, étaient celles de Ta série de lAHelir secernenda, Si abondante dans ce pays ; je suis d'autant plus porté à le croire, que je sais perlinemment, par un de mes amis qui s’est livré, il y a quelques années, à Spalato, sur les ruines de l’ancien palais des empereurs romains, à quelques fouilles, que les seules Hélices décou- vertes dans les égouts, réceptacles des débris de cuisine du palais, étaient presque toutes des ÆHelix secernend«. III Lorsqu'on examine avec soin la série des Dina- riques, on reconnait qu'il ya chez elle comme trois courants de signes distinctifs, etque, dans chacun de ces courants, où plutôt dans chacune de ces sé- ries, 1l existe un certain nombre de formes ou espèces bien définies, très distinctes les unes des autres. Ces Espèces sont au nombre de dix-huit. Au- cune, je le certifie, n'est établie sur des diffé- rences de taille ou de coloration, mais toutes sont fondées, au contraire, sur des caractères tirés des tours, de la spire, de Fombilie, de Pouverture, ou enfin de l'ensemble des contours. Classification des Dinariques. PREMIÈRE SÉRIE. Espèces à spire plus ou moins conoide ou con- vexe, au dernier tour déprimé ou subarrondi ou arrondi, sans être pour cela arrondi-globu- leux. A. Dernier tour subarrondi et sensiblement déprimé. Spire subconoïde. 1. Helix Dinarica (H. Pouzolzi type du Maga- sin de zoologie). 2. — Kuzmici. 3. — Pancici. B. Dernier tour arrondi sans être globuleux. Spire convexe. 4. Helix Pellanica. 5. — Montenegrina. 6. — Serbica. C. Test relativement plus mince que celui des six Espèces précédentes. Spire peu convexe. 7. Helix Adriatica. 8. — Bosnica. DEUXIÈME SÉRIE. Espèces àspire plus où moins déprimée, parfois presque plane, au dernier tour sensiblement com- primé, plus arrondi en dessous qu'en dessus ". A. Coq. grande à test épais. 9. Helix Varronis. 10. — Tchernagorica. 1, Sauf chez l'A. Diocleliana, où le dernier tour est aussi arrondi en dessus qu'en dessous. — 216 — B. Coq. de taille médiocre, à test munce. 11. Helix Diocletiana. TROISIÈME SÉRIE. Espèces à spire plus ou moins bombée, en forme de dôme, aux tours plus renflés, pluseylindriques, et au dernier tour relativement très g gros, rond et très globuleux. 15, 16. 17: 18. À. Ouverture plus large qrie haute. Helix Soccaliana. pe: Sabljari. Ouverture ausst haute que large. Helix Horati. Biagioi. Brenoica. Daniloï. Cantrainei. Les Campylées de ce groupe sont des formes spéciales aux vastes régions où s'étendent, avec leurs nombreuses ramifications, les Alpes dina- riques!. On les à constatées dans la Croatie, la Dal- matie, la Bosnie, la Serbie, l'Herzégovine, le Monténégro, et vraisemblablement de nombreuses formes de ce groupe doivent également exister dans toute FAlbanie (pays inexploré), puisqu’une 1. Les Alpes dinariques se composent de plusieurs chaines et sous-chaînes de montagnes qui traversent l'Illyrie, la Dal- matie, l'Albanie, la Bosnie, et qui joignent les Alpes Juliennes au Balkan. — 217 — des plus belles Espèces (la Soccaliana) à été dé- couverte dans l'ile de Corfou. Aucune des Hélices dinariques ne vit en Italie et, à plus forte raison, en Corse et en Sardaigne. L'on sait maintenant que les formes de ces iles, signalées sous le nom de Pouzolzi, appartiennent à un groupe à part, groupe bien caractérisé, celui des Raspailiennes. PREMIÈRE SÉRIE HELIX DINARICA Helix Dinarica, Bourguignat in coll. 1888. [Helix Pouzolzi !, Deshayes, in : Encycl. meth. Vers., Il, 1830, p. 233, ct in : Mag. zool. Moll., I, p. 30 et pl. xxx, fig. 1-3 (janvier) 1831]. Coq. de forme déprimée-subconoïde, pourvue en dessous d’un ombilic profond, relativement peu ouvert, laissant voir néanmoins lavant-der- nier tour, et recouvert presque au Liers par l’ex- pansion du bord columellaire. Test solide, subopaque, brillant, sillonné, sauf sur les deux ou trois tours supérieurs, par des striations ondulées plus ou moins accentuées, que viennent couper, sur la partie supérieure des deux derniers tours, de nombreuses linéoles spirales fines et très serrées, enfin recouvert d’un enduit 1. Non Helix Pouzolzi, de Payraudeau, 1826, Espèce de Corse, nec Helix Pouzolzi de Deshayes (Hist. génér. Moll., Fér.), de Pfeiffer, de Rossmässler, de Cantraine, de Ko- belt, ete., elc., et de tous les autres auteurs. = he — épidermique d’une teinte sombre marron où d’un jaune olivâtre, sur lequel on remarque trois zones très foncées d’un brun marron, dont la supé- rieure et linférieure se fondent par leur bord externe avec la couleur du fond. Spire peu élevée, franchement subconoïde, à sommet très obtus. Sept tours convexes, à Croissance peu accélérée, très régulière jusqu'à l'ouverture, où le dernier tour présente une légère amplitude relative, néanmoins médiocrement prononcée. Suture bien accentuée, assez profonde. Dernier tour arrondi, tout en paraissant un tant soit peu déprimé, offrant sa plus forte convexité un peu au-dessus de la ligne périphériale médiane, et présentant, en dessus, une direction d’abord lentement descendante, puis une inclinaison très prononcée aux abords de l'insertion. Ouverture oblique, bien échancrée, de forme semi-ovalaire dans le sens transversal, et intérieu- rement d'une nuance blanche ou carnéolée, sui- vant que la coloration externe du test est olivâtre ou marron. Péristome obtus, droit supérieurement, et deve- nant de plus en plus dilaté et réfléchi en se rap- prochant du bord columellaire, où il se dilate fortement en se renversant sur la perforation om bilicale. Bords marginaux distant, réunis par une faible callosité blanchätre transparente. Haut., 27-53 ; diam... 40-47 millim. DO Sous les détritus humides et Les plantes dans Le district de Cattaro. Les caractères que je viens d’assigner à cette Espèce sont bien ceux de l'échantillon figuré (pl xxx, dans le Magasin de zoologie) sous le nom d’'H. Pouzolst, nom que je n'ai pu adopter, sous peine de faire double emploi, puisque le nom de Pouzolzt avait été pris quelques années auparavant (1826) pour une Espèce de Corse, du groupe des Raspailiennes. HELIX KUZMICI Helix Kuzmici, Bourguignat, in coll. 1878. Coq. de forme subconoïde, plus sensiblement déprimée que la précédente, pourvue en dessous d’un ombilie très ouvert, en entonnoir, laissant voir l’'enroulement interne jusqu'au sommet, que l’on aperçoit par transparence. Test solide, subopaque, brillant, possédant le même mode de striations que celui de FA. Dina- r'iC«. Coloration d'un marron rouge-jaunàtre ou ver- dàtre, uniforme, sans zone, où d’un marron foncé, avec trois zones d’un ton encore plus accentué, comme chez l'Espèce précédente. Spire largement obtuse-conoïde, à sommet lisse, très oblus et d’une nuance tantôt plus pàle, lantôt plus foncée que le reste du test. Sept tours peu convexes, à croissance spirale lente et régulière jusqu'au dernier tour, où celui- ci prend un développement un peu sensiblement 390 — plus grand, sans offrir vers l'ouverture une ampli- tude aussi marquée que celle de lÆ. Dinarica. Suture bien accentuée, tout en ayant une pro- fondeur moindre que celle de lEspèce précé- dente. Dernier tour relativement grand, arrondi-sub- déprimé, possédant sa plus grande convexité presque sur la ligne périphériale médiane, un tant soit peu comprimé en dessous, et offrant, en dessus,une forte direction descendante régulière. Ouverture oblique, un peu moins échancrée que celle de P/. Dinarica, semi-ovalaire où presque semi-oblongue dans le sens transversal, rectiligne- descendante supérieurement, bien eintrée infé- rieurement,et intérieurement d'une teinte ou blan- châtre où blanc-jaunàtre, ou, enfin, carnéolée avec Îles trois zones externes apparentes, suivant que l’on examine des échantillons unicolores ou zon6s. Péristome robuste, obtus, rectiligne supécrieu- rement, puis largement épanoui et réfléchi jusqu’à la columelle, sans présenter au bord columellaire une dilatation aussi forte et aussi renversée sur l’ombilic. Bords marginaux un peu moins écartés, réunis par une callosité presque incolore. Haut., 27-30; diam., 41-48 millim. Cette Hélice, dédiée au malacologiste Kuzmic de Raguse, a été recueillie aux environs de cette ville. Les échantillons unicolores proviennent du district de Cattaro. ol: L'H. Kuzmicise distingue de PA. Dinarica par sa forme plus sensiblement déprimée, tout en res- tant aussi conoïde ; par son ombilic plus ouvert, en entonnoir, et laissant voir jusqu'au fond (celui de la Dinarica, plus étroit, ne se dilate qu’à partir de l’avant-dernier tour); par sa croissance spirale lente et régulière (comme celle de la Dinarica) jusqu’au dernier tour, puis prenant, au contraire de la Dinarica, un accroissement plus grand jusqu’à l'ouverture (chez la Dinarica, e’est seule- ment vers l'ouverture que l'amplitude du dernier tour est sensible); par son dernier tour relative- ment plus développé, possédant sa plus forte convexité presque sur la ligne périphériale mé- diane (chez la Dinarica, elle estun peu au-dessus) et offrant, à l'insertion, au contraire de la Dina- rica, une direction descendante régulière; par son ouverture moins échancrée, plus ovalaire dans le sens transversal, plus rectiligne supérieurement, el entourée par un péristome plus robuste, plus dilaté et plus réfléchi, sans cependant lêtre au- tant au sommet du bord columellaire; par ses bords marginaux un peu moins distants. HELIX PANCICI Helix Panciei !, Môllendorff, in Lite. et in : Kobelt, in Mal b01672 Evo ep Sp 17, f. 10-12, et Iconogr., IV B., 1876, p. 6, pl. ext, 1. Non Helix Pancici, Bielz (teste Môllendorff, in : Malak. B1., 1873, p. 132), Espèce à rapporter à l'A. Mollendorffi (Ko- belt) de Sérajewo. == O4 — f. 983, et Pfeiffer, Monogr. Hel. viv., VII, 1876, p. 404. Cette Espèce, très exactement figurée sur la planche 1v des Malakozoologische Blatter de 1872, est une forme qui doit prendre place à la suite de l'A. Kuzmici, dont elle diffère, notamment, par une taille toujours moindre, par une spire très obtusement convexe, par un dernier tour plus comprimé en dessous, moins fortement descen- dant à l'insertion, par une ouverture moins ova- lire dans le sens transversal, par un ombilie, non en entonnoir, dilaté seulement, à l'instar de celui de l'A. Dinarica, à parür de Pavant-dernier tour. L'/elir Pancici a été recueillie dans les mon- lagnes de la Serbie. HELIX PELLANICA Helix Pellanica, Letourneu.x, in sched. , , Coq. de forme plus globuleuse, convexe-subco- noïde en dessus, pourvue, en dessous, d’un om- bilic peu dilaté à Pavant-dernier tour, néanmoins assez ouvert pour laisser voir jusqu'aux trois quarts de l’enroulement. Test médiocrement résistant, assez subtranspa- rent, brillant, à striations {sauf sur les tours supé- rieurs) plus prononcées que chez les précé- dentes. Coloration d'un jaune olivàtre, avec trois zones marron-brun, la supérieure peu marquée, la mé- diane étroite, bien limitée et très foncée, l'infé- 0 rieure un peu moins colorée et s'étendant sur toute la partie inférieure du tour. Spire convexe, très obtuse, subconoïde, à som- met émoussé, d’une nuance plus pale. Six tours peu convexes, à croissance lente et fort régulière jusqu'à l'ouverture, où le dernier tour ne prend pas le développement que l’on remarque chez les 1, Dinarica et Kuzmici. Suture bien accusée, sans être profonde. Dernier tour régulièrement arrondi, sans senti- ment de dépression, présentant sa plus grande convexilé juste au niveau de la ligne périphériale médiane, et offrant, en dessus, une très faible direction descendante courte et peu prononcée. Ouverture peu oblique, fortement échancrée, aussi haute que large, bien sphérique, intérieu- rement d’un blanc carnéolé, avec les zones d’une teinte marron-rouge paraissant par transparence. Péristome recliligne, peu obtus, faiblement pa- tulescent à la base, seulement dilaté et réfléchi au bord columellaire sous la forme d'une lame trian- gulaire, ne recouvrant pas l’ombilic. Bords marginaux écartés, réunis par une callo- sité. Haut., 25 : diam., 38 millim. Dans les détritus des fentes de rochers sur les montagnes qui dominent Cattaro. Cette Hélice, très différente des précédentes, se distingue de celles-ci par sa forme plus globu- leuse, par son test un peu moins épais, par ses striations plus marquées, par sa spire obtuse- Où = convexe, dont l'apparence est moins conoïde, sans sentiment de dépression, mais surtout par son ou- verture,qui,au contraire de celles des précédentes, est aussi haute que large et bien sphérique; enfin, par son péristome plus délicat, à peine obtus, fai- blement patulescent à la base, et seulement dilaté et épanouï au bord columellaire. HELIX MONTENEGRINA Helix Montenegrina, Ziegler, mss. Helix Pouzolzi, var. minor, fossmässler, Iconogr., vinet vit, 1838, f. 459. I convient de rapporter à cette Espèce l'Helér macarana, Mublfeldt, forme manuscrite, men- Honnée par quelques auteurs. La figure 459 de l'Iconographie donne une très exacte représentation de cette Hélice. Coq. de forme globuleuse, convexe et très obtu- sement subconoïde en dessus, pourvue, en des- sous, d’un ombilie ouvert, presque en entonnoir, et laissant voir jusqu'au fond lenroulement spiral. Test solide, subopaque, brillant, possédant le méme mode de striations et de coloration que celai des Espèces précédentes. Spire convexe, obtusement subconoïde, à som- met lisse. Six à sept tours convexes, à croissance lente et régulière jusqu'au dernier, qui devient un tant soit peu plus développé, avec un faible sentiment d'amplitude plus forte vers l'ouverture. ir Suture très prononcée. Dernier tour arrondi, sans apparence de dépres- sion, offrant sa plus grande convexité juste sur la ligne périphériale médiane, et présentant, en dessus, une forte direction descendante, très accentuée vers l'insertion. Ouverture très oblique, à base rétrocédente, médiocrement échancrée, ovalaire - subarrondie dans une direction, non transversale, mais légère- ment oblique-descendante de droite à gauche, et intérieurement d’une teinte nacrée plus où moins blanchätre avec les zones apparentes. Péristome robuste, obtus, rectiligne supérieu- rement, puis de plus en plus épanoui et réfléchi vers la base, et enfin fortement dilaté sur le bord columellaire. Bords marginaux écartés, réunis par une callo- sité incolore. Haut., 22; diam., 34 millim. Cette Hélice varie peu comme coloration ; elle présente seulement quelques variations de taille. Le plus grand individu que je connaisse à 30 mil- limètres de haut sur 47 de diamètre. L'H. Montenegrina parait abondante dans les fentes de rochers, sous les détritus, dans les mon- tagnes qui entourent Cetinje. On la rencontre également le long de la route, entre cette ville et Loveen Monténégro). Cette Espèce, qui ne peut être comparée, à cause de son dernier tour arrondi et sa spire, qu'à l’'Hé- lice précédente, la Pellanica, se distingue de celle- Bull. Soc, malac. France. V, Mars 188$. — 15 — 2926 — ci par son test toujours plus épais, moins transpa- rent, par son dernier tour très descendant à lin- sertion, par son bord péristomal plus robuste, évasé et réfléchi (celui de la Pellanica est recti- ligne et seulement faiblement patulescent à la base), surtout par son ouverture très oblique, moins échancrée, à base très rétrocédente, d’une forme ovalaire-subarrondie, dans une tout autre direction que celle de Ta Pellanica, qui est exac- tement sphérique, aussi haute que large, très peu oblique et plus fortement échancerée. HELIX SERBICA Helix Serbica, Mollendor/ff, in tt. etin : Kobelt, in : Malak. BI. 1872 (1* vol.), p. 130, pl. 1, [.. 7-9, et Iconopr., IV: B.,.1876, bp: Sal /xclt, f.982, et Pfeiffer, Monogr. Hel. viv., VIT, 1876, p. 405. Les figures données dans les Malakozoologis- che Blätter (1872) suflisent amplement à la con- naissance de celte jolie petite Espèce, qui vit dans les montagnes de la Serbie. HELIX ADRIATICA Helix Adriatica, Bourguignat, in coll. 1878 (Helix Pouzolzi, Deshayes, in : Férussac, Atlas de PHist. génér. des Moll., pl. zxix 6°, f.5-8, 1830, et Zossmassler, Iconogr., IV, 1856, p. 4, £. 215). 1. Cette planche à paru en 1850, dans la 32° livrer. (le texte de cette planche n'a été publié qu'en 1850) —_ Où — » Les figures 5 à 8 de Ta planche rxix 6 de l'His- toire générale des Mollusques de Férussac sont excellentes, d’une grande exactitude et rendent bien le port, l’aspect et les caractères de cette Hélice. La figure 215 de l’Iconographie de Aoss- massler, tout en étant également exacte, est cepen- dant moins bonne, parce qu’elle représente une forme #ajor non aussi typique que celle figurée dans l’ouvrage de Férussac. Coq. déprimée, relativement peu convexe en dessus, pourvue en dessous d’un large ombilie en entonnoir, évasé notamment à partir de lavant- dernier tour. Test mince, léger, subtransparent, brillant, offrant le même mode de striations et de colora- üon ‘ que celui des Espèces précédentes. Spire peu élevée, médiocrement convexe, à sommet lisse, exigu el très obtus. Six à sept tours peu convexes, à croissance ré- gulière, bien qu'assez accélérée, surtout au der- nier, et séparés par une suture accentuée. Dernier tour relativement développé, arrondi, tout en étant légèrement comprimé, offrant sa plus grande convexité un peu au-dessus de la ligne pé- riphériale médiane et présentant à l'insertion une forte direction descendante, souvent très pro- noncée. Ouverture oblique, relativement peu échancrée, d'une forme ovalaire dans un sens transversal fai- 1. Tous les échantillons de cette Espèce sont à trois zones. Je n'en connais pas d'unicolore. — 2925 — blement descendant, légèrement recouverte dans le haut par le bord supérieur, qui semble un peu retombant, et intérieurement d’une teinte blan- chätre où marron-jaunatre pâle avec les zones apparentes. Péristome plutôt mince qu'obtus, rectiligne su- périeurement, évasé et réfléchi vers la base et largement dilaté au bord columellaire. Bords marginaux relativement peu distants, réunis par une callosité incolore. Haut., 25-26 ; diam., 41-46 millim. Espèce abondante en Dalmatie, dans toutes les contrées littorales de Cattaro à Spalato. Les plus beaux échantillons qui me sont connus provien- nent des jardins de Salona, dans le voisinage des Sorgente. Cette Hélice se distingue de toutes celles que je viens d'énumérer par sa forme déprimée, par sa spire relativement peu convexe, par son test mince, léger et délicat, par son large ombilie. HELIX BOSNICA Helix Bosnica, Bourguignat, in coll. 1878 (Helix Pouzolzi, var. Bosniensis ‘, Kobelt, in : Nachr. BI. D. Deutsch. Malac. Gesellsch., 1871, p. 72, et Iconogr., IV B., 1875, p. 6., f. 985). Coq. fortement déprimée, peu convexe en des- 1. Comme la désinence ensis ne convient qu'à un nom de ville ou de village, j'ai été obligé, d'après les règles, de chan- ger la terminaison de ce nom en ca, puisque ce nom vient de Bosnia ou de Bosna (noms de la contrée ou de la rivière). 0 — sus, pourvue en dessous d'un ombilie en enton- noir, laissant voir en entier l'enroulement interne. Test délicat, léger, assez transparent, brillant, avec le même mode de striations et de coloration que celui des précédentes. Spire très déprimée, peu convexe, très obtuse, à sommet lisse. Six à sept lours à peine convexes, plutôt plan- tectiformes, à croissance lente et régulière, et sé- parés par une suture peu profonde. Dernier tour comprimé, légérement méplan- tecliforme en dessus, arrondi en dessous, ayant sa plus grande convexité au-dessus de la ligne péri- phériale médiane, et présentant, à lPinsertion, une direction descendante moins accentuée que celle de l’A. Adriatica. Ouverture oblique, médiocrement échancrée, d'un ovale tirant sur la forme arrondie, maloré cela légèrement subrectiligne à sa partie supé- rieure par suile de linclinaison tectiformique de la paroi externe, enfin offrant à l’intérieur une co- loralion blanchàätre presque incolore avee Îles zones externes bien apparentes par transparence. Péristome rectiligne supérieurement, faible- ment obtus, médiocrement réfléchi et épanout à Ia base, ainsi qu'au bord columellaire. Bords marginaux peu distants, réunis par une callosité incolore. Haut., 16-18; diam., 30-32 millim. Cette Hélice, répandue dans un grand nombre de localités de la Bosnie, même de la Serbie occi- — 230 — dentale, se trouve également dans l'Herzégovine et la Dalmatie, &’où je la connais des environs de Mostar et de Salona. L'A. Bosnica se disüngue de VA. Adriatica, Va seule Espèce avec laquelle elle puisse être con- fondue, par sa taille toujours moindre, par sa forme plus déprimée, par sa spire moins convexe, par ses tours légèrement méplan-tectiformes en dessus, par son dernier tour offrant, à l'insertion, une direction descendante moins accenltuée el plus régulière que celle de FAdriatica, par son ouverture moins ovalaire, un peu moins oblique el un tant soit peu plus ronde. DEUXIÈME SÉRIE HELIX VARRONIS Ielix Varronis, Cantraine, Not. sur les grands Limac. d'Iyr.,in : Bull. Acad. Se. Bruxelles, III, 1936, p. 109, pl: 1v. Celle grande et belle Espèce est bien représen- tée en dessus et en dessous sur la planche 1v des Bulletins de PAcadémie royale des sciences de Bruxelles; mais, sur cette même planche, elle l’estun peu moins bien de face, ainsi que je Pai déjà dit, parce que le dessinateur à figuré cette coquille d'une facon légèrement oblique dans Fin- tention de montrer à la fois les parties supérieure et inférieure. C’est pour ce motif que je donne à nouveau (pl. 111, f. 1-2) la représentalion de eette 1. Varronis, qui, du reste, à été très Imparfaite- ment décrite par Cantraine. Coq. de grande taille, déprimée, à spire peu convexe, pourvue en dessous d’un ombilic rela- tivement médiocre, ressemblant à un entonnoir presque à pie et seulement un peu dilaté à partir de l’avant-dernier tour. Test solide, épais, pesant, opaque, peu brillant, de même mode de striations que celui des Espèces précédentes. Coloration d'un ton jaune-marron foncé !, avec trois zones d’un brun-olivàätre tirant sur le marron, dont deux supérieures étroites et une inférieure très large. Ordinairement les deux supérieures se réunissent et ne forment qu'une zone, et très souvent encore les trois zones éten- dent leur nuance sur toute la surface. Spire très déprimée, fort peu élevée, à sommet très obtus, lisse et brillant. Sept tours peu convexes, à croissance régulière peu accélérée, néanmoins un peu plus rapide au dernier, qui prend, vers l'ouverture, une ampli- tude plus grande. Suture peu profonde. Dernier tour comprimé-subarrondi, avec la plus grande convexité un peu au-dessus de la ligne périphériale médiane, eLoffrant, à l'insertion, une direction descendante accentuée et régulière. Ouverture oblique, peu échancrée, semi-ovale 1. Cantraine dit: d'un blanc de Lait. Ce caractère est dû au manque de l'enduit épidermique. Cantraine a dû faire sa description d'après un individu mort, détérioré par l'injure du temps. oi dans le sens transversal, subrectiligne à sa partie supérieure,el paraissant comme légèrementrecou verte, par suite de la paroï externe faiblement re- tombante. Intérieur d’une nuance carnéolée avec des zones peu apparentes. Péristome oblus, épais, encrassé, comme bordé, droit supérieurement, réfléchi et dilaté inférieure- ment et au bord columellaire. Bords marginaux peu distants, réunis par une callosité incolore. Haut., 25-30; diam., 50-62 millim. Cette Hélice, signalée par Cantraine aux envi- rons de Raguse, vit également aux alentours de Castelnuovo, de Risano, ete., le long des Canali de Catlaro. HELIX TCHERNAGORICA Helix tehernagorica, Bourguignat, in coll. 1888. Coq. très déprimée, presque méplane en dessus, plus convexe en dessous et pourvue d'un large ombilie en entonnoir, bien ouvert à partir de lavant-dernier tour. Test moins épais el moins pesant que celui du précédent, néanmoins solide, faiblement subtrans- parent, brillant, et de même mode de striation que celui de toutes les autres Dinariques ; coloration d'un beau marron jaune paille uniforme avec une zone étroite, d'un ton plus pàle sur la ligne de la plus grande convexité du dernier tour. Spire tout à fait surbaissée, presque plane, 9929 — 233 — néanmoins un peu convexe, à sommet lisse et très brillant. Six tours à peine convexes, séparés par une su- ture profonde. Croissance spirale lente jusqu’au dernier tour; puis plus rapide à partür du dernier tour qui prend à peine, vers le bord péristomal, un sentiment d'amplitude. Dernier tour comprimé, presque subanguleux à son origine, bien plus convexe en dessous qu’en dessus, ayant sa plus grande convexité au-dessus de la ligne périphériale médiane, et offrant à lin- sertion une direction descendante très accentuée, courte et presque brusque. Ouverture très oblique, très échancrée, semi- oblongue dans le sens transversal, rectiligne su- périeurement, et intérieurement d’une belle nacre rose carnéolée. Péristome obtus, épais, bordé, droit à la partie supérieure, évasé et réfléchi à la base et au bord columellaire. Bords marginaux distants, réunis par une callo- sité incolore. Haut, 22% diam. 46 min: Fentes des rochers le long de la route de Cat- laro à Cetinge (Monténégro). Cette Hélice se distingue de la précédente, la seule avec laquelle elle puisse être confondue, par son Lest moins épais, moins pesant, légèrement subopaque, par sa taille moindre, par sa forme surbaissée, par sa spire presque méplane, par son ouverture plus allongée dans Ie sens transversal, — 134 — plus rectiligne à la partie supérieure, par son bord péristomal plus robuste et plus réfléchi à la base, et notamment par son dernier tour suban- œuleux à son origine, bien plus convexe en des- sous qu'en dessus, à peine dilaté à l'ouverture et offrant à l’insertion une descente courte et assez brusque. HELIX DIOCLETIANA Helix Diocleliana, Bourguignat, in coll. 1888, (Helix Pouzolzi, var. minor, Kobelt, Iconogr. IV B., 1875, f. 984). Coq. à spire presque complètement méplane, ou, en tout cas, fort peu convexe, pourvue, en dessous, d’un ombilie bien ouvert en entonnoir, laissant voir tout l'enroulement interne. Fest mince, léger, subtransparent, brillant, sillonné de striations bien prononcées, mais pres- que sans lignes spirales à la partie supérieure des deux derniers tours; coloration d’un jaune paille uniforme, ou bien avec deux zones marron peu foncées, dont lune près de la suture, l'autre à la périphérie. Spire très surbaissée, à peine convexe, à tours embryonnaires lisses, assez gros. Six lours assez convexes, grâce à une suture creusée qui leur donne plus de relief; croissance spirale lente jusqu'au dernier, puis un peu plus accélérée à partir du dernier, qui ne prend pas de développement vers l'ouverture. Dernier tour bien rond, tout en avant un senti- = 235 — ment de compression, présentant sa plus grande convexité juste sur la ligne périphériale médiane, et offrant à l'insertion une déflexion courte, pres- que brusque et très prononcée. Ouverture oblique, bien échancrée, d'un ovale tendant à se rapprocher de la forme sphérique, et intérieurement d’une nacre incolore blanche jau- nàtre. Péristome épais, droit à la partie supérieure, seulement évasé et dilaté à la base et au bord co- lumellaire. Bords marginaux, médiocrement distants, ayant une tendance à la convergence et réunis par une callosité incolore. Haut., 47; diam., 30 millim. environs de Spalato. La variété #7inor de l'H. Pouzolzi (fig. 984) de l’Iconographie, variété que je crois pouvoir rapporter, jusqu'à un certain point, à cette Espèce, a été recueillie dans le sud de Ja Serbie. Cette petite Hélice, à test si délicat, est si différente des deux précédentes de son groupe, qu'elle ne peut être confondue ni avec lune ni avec l’autre. TROISIÈME SÉRIE HELIX SOCCALIANA Helix Soccaliana, Letourneux, in: Bull. Soc. malac Fr., ILL, 1886, p. 237. Cette magnifique Hélice est une Dinarique de — 256 — grande taille (haut., 33; diam., 51; haut. de Fou- vert., 22; larg., 27 millim.), de forme déprimée, tout en paraissant globuleuse, presque aussi con- vexe en dessus qu’en dessous, et pourvue d’un ombilic ouvert, malgré tout relativement étroit, très profond, en entonnoir, avec une médiocre dilatation à lavant-dernier tour: son test solide. épais, néanmoins transparent, de même mode de striations que celui de toutes les Dinariques, est remarquable par sa belle coloration blan- che carnéolée, passant à une nuance orangce vers les tours supérieurs, et orné d’une zone étroite marron très foncé, qui se détache de la facon Ta plus élégante sur la teinte du fond. Ses tours, au nombre de six à sept, bien convexes, à croissance régulière, quoique assez accélérée, sont séparés par une sulure très marquée. Son dernier tour rond, globuleux, offre à l'insertion une longue direction descendante très accentuée : son ouverture très oblique, fortement échancrée, semi-ovale dans le sens transversal, est entourée par un péristome robuste, obtus, épais, rectiligne à sa partie supérieure, largement dilaté et épa- noui à la base, ainsi qu'au bord columellaire ; son bord externe, vu de profil, offre un con- tour sinueux modelé sur la direction des stries. Cette Espèce, dont je ne donne pas pour l’ins- tant la représentation, parce qu'elle doit être figu- rée dans la faune des iles Iloniennes, a été décou- verte par M. le conseiller Letourneux au sommet du Santi-Déca, dans Pile de Corfou. HELIX SABLJARI Helix Sabljari, Bourguignat, in coll. 1888. Coq. globuleuse, tout en étant sensiblement déprimée, pourvue en dessous d’un ombilic pro- fond, étroit, en entonnoir à pic, un tant soil peu dilaté au dernier tour et recouvert au tiers par la réflexion du bord columellaire. Test solide, malgré tout médiocrement épais, subtransparent, brillant, ayant Ie même mode de striations que celui de toutes les précédentes; coloration marron uniforme avec une zone supé- rieure, étroite, d'un brun marron très foncé. Spire convexe, à sommet obtus, lisse, d’une teinte plus claire. Six tours convexes séparés par une suture mé- diocrement profonde; croissance spirale régulière, bien qu'assez accélérée jusqu’à louverture, où le dernier tour prend plus d'accroissement. Dernier tour arrondi en dessus, offrant en des- sous d’abord une surface légèrement comprimée, puis, autour de lombilic, une autre surface ren- flée!, un tant soit peu subanguleuse, possédant, en outre, sa plus grande convexité un peu au-dessus de la ligne périphériale médiane, et présentant, enfin, à l'insertion, une direction descendante ac- centuée. Ouverture oblique très échancrée, plus large que haute, semi-ovalaire avec un bord supérieur 1. Vers l'ouverture, ce tour est plus régulièrement rond. — 238 — peu cintré affectant plutôt une forme déclive-sub- rectiligne : intérieur d’une nacre carnéolée livide avec la zone apparente par transparence. Péristome assez délicat, peu épais, droit, seule- ment un peu épanoui à la base et offrant au bord columellaire une forte dilatation de forme trian- gulaire renversée sur lombilic; bord externe lé- gère ment sinué. Bords marginaux peu distants, réunis par une callosité tellement mince qu'elle est à peine perceptible. Haut., 25; diam., 41 millim. Cette Hélice, dédiée au malacologiste croate Sabljar, à été recueillie sur la rive droite de la vallée de la Narenta. L'A. Sabljari se distingue de l'A. Soccaliana, par sa taille moindre, par sa coloration différente, par son ombilic plus étroit et un peu recouvert, par sa spire un peu moins convexe, par son péri- stome bien plus délicat, très peu dilaté et épanoui à sa base, sauf au bord columellaire où il offre une dilatalion triangulaire .; notamment par son dernier tour moins rond, légèrement comprimé en dessous et sensiblement renflé autour de lombilic, enfin présentant, à l'insertion, une di- rection descendante bien moins prononcée et plus courte. HELIX HORATII Helix Horatii, Bourguignat, in coll. 1878 (Helix Pouzolzi, Deshayes in : Férussac., Mist. = ol génér. Moll. Atlas, pl. LxIx6, f. 3-4, 1830). Coq. très globuleuse dans toutes ses parties, pourvues en dessous d’un ombilie ouvert en en- tonnoir. Test solide, assez pesant, opaque, brillant, de même mode de striations que celui de toutes les Dinariques, sauf que chez celles-ci les lignes spi- rales supérieures sont presque à peine percep- übles ; coloration d’un marron très foncé, avec deux larges zones d'un brun marron presque noir ?. Spire convexe, très obtuse en forme de dôme, à sommet exigu, lisse d’une nuance plus claire. Sept tours convexes séparés par une suture très prononcée; croissance spirale régulière, lente quoique assez accélérée au dernier tour, qui ne prend pas vers l’ouverture un plus grand déve- loppement. Dernier tour très gros, très ventru, exactement cylindrique, ayant sa plus grande convexité à la ligne périphériale médiane, et offrant, à l’inser- tion, une courte déflexion. Ouverture oblique aussi haute que large, sub- arrondie, blanche-bleuûtre intérieurement et ear- néolée sur le contour péristomal. Péristome relativement peu robuste, malgré tout épaissi, droit à la partie supérieure, épanoui 1. Cette planche à été publiée, sans texte, dans la 32e livrai- son, parue en 1830. 2. L'échantillon représenté sur la planche rxix" (fig. 3-1) est moins foncé et possède trois zones étroites, — 240 — à la base et plus dilaté au bord columellaire : bord externe non sinué, mais reclo- rétrocé- dent. Bords marginaux peu distants réunis, par une callosité incolore. Haut. 32; diam., 50 millim. Cette Hélice, à laquelle j'attribue Fun des pré- noms (Horace) de notre ami le conseiller Letour- neux, à été découverte par ce savant explorateur aux environs de Cattaro. La forme globuleuse et la ventrosité! de ses (ours, non moins que son ouverture aussi haute que large, ne permettent pas de comparer cette Espèce avec les deux précédentes de cette série. HELIX BIAGIOI Helix Biagioi, Bourguignat, in coll. 1808. Coq. globuleuse, ventrue, pourvue en dessous d'un ombilic assez étroit, profond, à pie tout en paraissant en eéntonnoir. Test solide. épais, opaque, peu brillant, de même mode de striations et de coloration que ce- lui de lEspèce précédente. seulement, chez la Biagiot, les hgnes spirales supérieures sont très prononcées. Spire aussi convexe que celle de la précédente, malgré tout pas aussi régulièrement en forme de dome. 1. J'emploie cette expression, bien qu'elle ne soit pas fran- caise, parce qu'elle rend bien ma pensée. 1 — Six tours convexes, séparés par une suture bien accentuée ; croissance spirale lente, un peu plus accélérée au dernier tour, qui prend, vers l’ou- verture, un peu d'amplitude. Dernier tour ventru, rond, offrant, à l'insertion, une direction descendante médiocre et assez pro- longée, Ouverture oblique, échancrée, aussi haute que large, irrégulièrement subarrondie, ayant une tendance à une forme subtrigonale, par suite de la déclivité du bord supérieur et d'une angulosité dans le contour apertural à la réunion du bord columellaire au bord inférieur; intérieur de même teinte que celui de la précédente, mais en différant seulement par la nuance du bord péristomal, qui, au lieu d’être carnéolée, est d’une nacre bril- lante couleur paille claire. Péristome robuste, très épais, bordé, obtus, droit supérieurement, fortement réfléchi à la base ettrès dilaté au bord columellaire. Bords marginaux distants, réunis par une cal- losité incolore. Haut., 50; diam., 44 millim. Cette Espèce, qui porte le prénom (Biagio) du malacologiste dalmate Klécak, provient du distriet de Cattaro. LH. Biagioi se distingue de FH. Horati, par sa taille moindre, par sa forme moins ventrue-globu- leuse, par son ombilie moins ouvert, par son der- nier tour offrant, à l'insertion, non une courte dé- flexion, mais une faible descente assez prolongée, Buil. Soc. inalac, France, NV. Mars 1888. — 16 UD = par son péristome d’une autre coloration, plus épais, robuste, obtus, fortement réfléchi et dilaté à la base et au bord columellaire ; enfin, par son ouverture d'une forme subarrondie-trigonale par suite de la déclivité de la paroï externo-supérieure et par suite, encore, du contour un peu moins cintré de son bord inférieur. HELIX BRENOICA Helix Brenoica, Bourguignat, in coll. 1888 (Helix Brenoensis, Mullfeldt,mss.— Helix Pouzolzi, Deshayes in : Ferussac, Mist. génér. Moll. Atlas, pl. Lxix£, f. 1-2. 1830 ; et Z. Pfeiffer, Gatt. Helix (2° édit: Chemnitz), p. 109, pl. x1v, f. 3-4, 1846, et Monogr. Helic. viv. 1, p. 346, 1848). Les figures Let 2 de la planche Lxix de l’ou- vrase de Férussac sont excellentes el très exactes; celles 3 et 4 de la planche x1v des Helix de Ia se- conde édition de Chemnitz sont moins bonnes. Cette Espèce, d'une coloration uniforme marron plus où moins claire, parait moins globuleuse que les deux précédentes ; son ombilic, en entonnoir très ouvert, est comparativement bien plus grand ; son dernier tour, exactement rond, offre une toute petite déflexion lente, à l'insertion ; son bord pé- ristomal assez délicat, peu réfléchi à la base, est médiocrement dilaté à la columelle ; ouverture, bien qu'elle paraisse oblongue sur la planche x1v de la seconde édition de Chemnitz, par suite du — 243 — bord supérieur que le dessinateur n’a pas assez cintré, est aussi haute que large et presque exac- tement hémisphérique. L’A. Brenoica, signalée, en Dalmatie, de la vallée de Breno, vit également dans les districts de Ra- guse et de Cattaro. HELIX DANILOI Helix Daniloi, Bourguignat, in coll. 1888 (Helix Pouzolzi, L. Pfeiffer, Gatt., Helix (2° édit. Chemnitz), pl. x1v, f. 1-2, 1846). Je rapporte à cette Hélice les figures 1 et 2 de la planche xiv des Helix de la seconde édition de Chemnitz, figures qui, malgré l'ouverture un peu trop ovalaire! et un bord péristomal trop mince, rendent assez bien, pour le reste, l'aspect de cette Espèce. L’A. Daniloi se distingue de l'A. Brenoica par sa coloration différente, par ses lignes spirales supérieures à peine perceptibles (celles de la Bre- noica sont très prononcées), par son ombilic un peu plus ouvert, par son dernier tour moins ven- tru et dont la descente, à l'insertion, est moins pro- longée, par son ouverture un tant soil peu moins oblique, par son bord péristomal très épais, obtus, bien évasé sur presque tout son contour. Cette Hélice vit dans le district de Cattaro. 1. Par suite du bord supérieur qui n’est pas assez cintré. HELIX CANTRAINEI Helix Cantrainei, Bourguignat, in sched. 1888 (Helix Pouzolzi, Cantraine, Malac. médit., pl. v, f. 6 et 64, 1840). Cette magnifique Hélice, à laquelle j'attribue le nom du malacologiste belge, Cantraine, ne res- semble à aucune des Pouzolzi décrites ou figurées parles auteurs. Je donne une nouvelle représenta- ion de cette remarquable Espèce, la seule de la série des Dinariques qui possède une ouverture aussi ample et un ombilic aussi exigu. L'H. Cantrainei provient du district de Raguse. \ Telles sont les formes Dinariques, quime sont connues pour le moment, et que j'ai cru devoir distinguer parce qu'elles m'ont paru toutes très distinctes les unes des autres. Je n'ai pas mentionné Jes noms de trois Hélices, ceux des 4. Dalmatina”, Gravosaensis? et Ragu- sand, parce que ces noms s'appliquent à des formes inédites, qui me sont inconnues. 1. Helix Dalmatina, Parreyss. in: Pfeiffer, Monogr. Hel. viv., 1, 1818, p. 346 (sans desc.). — Helix Dalmatica, Deshayes in Férussac, Hist. génér. Moll., I, p. 60, 1850. 2. Helix Gravosaensis, Muhlfeldt, in : Menke, Syn. Moll. (17e ed., 1828), p. 11 (sans desc.), et (2e ed., 1830), p. 19 (égale- ment sans desce.). 3. Helix Ragusana, Férussac, mss. in : L. Pfeiffer, Monogr. Hel, viv., 1, 1848, p. 346 (sans dese.). SOC A 1 Malac Fi "ance. V Imp. Edouard Bry, Paris Us V Bull. Soc. Malac. France V 1888. PL II 3-4 H. chernagorica. etiana. — Jhn — J'ai fait des efforts pour arriver à la connais- sance de ces formes, et malgré les envois de MM. Parreyss, Biagio Klécak, etc., et, dans ces oré ceux de quelques autres Le derniers temps, mal savants versés dans l'étude de la faune Dalmate, je n'ai pu parvenir à élucider la question. Je ne suis, en ce moment, pas plus avancé qu'autrefois, parce que, sous ces noms, me sont parvenues des séries d'échantillons appartenant à des Espèces diverses ; or, dans l'impossibilité où je me suis trouvé, d'appliquer plutôt à une forme qu'à une outre Îles noms en question, j'ai été obligé de les laisser de côté; Ces noms sont, du reste, des 2oms manuscrus, mentionnés par quelques auteurs, et qui n’ont pas grande importance. Quant aux Espèces, que je viens d'adopter, toutes, à l'exception de la belle dinarique de Pile de Corfou, l/1. Soccaliana, qui doit être repré- sentée dans la faune des iles Toniennes, toutes, dis-je, sont figurées et peuvent, grâce à ces figures, si l’on veut bien se donner la peine de les examiner avec soin, être facilement reconnues. Bul/, Soc, malac. France. V. Mars 1888, DES HÉVYDROCENES DE DALVATIE PAR M. ze conseizcer À. LETOURNEUX MEMBRE FONDATEUR - ———— HR GE —— Le genre Hydrocena, établi par Parreyss en 18451, se compose de petites Espèces, aquatiques par les mœurs, vivant à l'embouchure des ruisseaux ou des sorgente voisines du littoral, sur tout Ie pour- tour des Canalri de Caltaro. Ces petits mollusques pulmonés, regardés à tort autrefois comme des Cyclostomidæ, appar- liennent à une famille spéciale, celle des Hydroce- nidæ, dans laquelle les auteurs ont fait rentrer un grand nombre de genres tels que ceux des Realia, Scalinella, Omphalotropis, etc.…., et même celui des Assiminia, genre qui, selon nous, doit en être distrait. Pendant notre dernier séjour à Cattaro, en 1878, 1. In litt. (teste Hermannsen, Ind. gen. malac. primordia, F, 1846, p. 546), et L. Pfeiffer, in : Zeitschr. f. malak., 1847, P ; p: 112, ct Monogr. pneum, viv. Supplem,., [, 1858, p. 15%, ne nous avons recueil un assez grand nombre d'Hy- drocènes, que nous avions classées sous le nom de Cattaroensis, seule Espèce alors adoptée par les auteurs, lorsque dernièrement, en les exami- nant, nous nous sommes aperçu que ces soi- disant Cattaroensis se composaient de trois formes bien distinctes, dont nous allons signaler les ca- ractères et Les signes différentiels. HYDROCENA CATTAROENSIS Cyclostoma Catltaroense, L. Pfeiffer, in : Wiegim. Arch. f. nat., I, 1841, p. 225, et Cyclost. (2° edit. Chemnitz), p. 184, pl. xxx, f. 16-18, 1846. Hydrocena Cattaroensis, L. Pfeiffer, in : Zeitschr. f. malak., 1847, p. 112, et in : Proc., zool., Soc., 1854, p. 305, et Monogr., pneum., viv. Suppl. 1, 1858, p. 160. Il convient de rapporter à cette Hydrocène l'es- pèce inédite (Paludina Sirkit de Schmidt, mss., où Hydrocena Sirkiti, Parreyss, in sched.), citée par les auteurs, Espèce qui rentre bien dans la forme Catlaroensis, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par des échantillons étiquetés de la main de Parreyss. Coquille de petite taille (haut., 3-3 1/2; diam. 2 1/2 mill.)de forme conique, pourvue, en dessous, d'une perforation très étroile, loujours recouverte par la dilatation de la membrane columellaire, sous l'ap- parence dun calus d’un blanc diaphane, qui = 949 — tranche sur la coloration du testtoujours d'un beau jaune-orangé passant parfois à la teinte rouge. Test délicat, transparent, brillant, finement strié. Spire assez allongée, conique, néanmoins avec un som- met un tant soit peu obtus. Cinq tours bien ronds, à croissance régulière, séparés par une suture profonde. Dernier tour cylindrique, rectiligne à l'insertion. Ouverture peuoblique, hémisphérique; péristome simple, droit, se projetant sur Pendroit ombilical, sous la forme d’un large calus. Oper- cule très brillant, transparent, paucispiral, de méme teinte que le test. Espèce abondante sur les pierres, les rochers des ruisselets voisins du littoral des Canali de Cattaro. HYDROCENA BOURGUIGNATI, spec. nov. Coquille plus petite (haut., 2 1/2; diam., 2 mill.) que la Cattaroensis, plus délicate, d’une teinte ver- dätre-orangée; spire plus aiguë tout en étant moins haute ; quatre tours moins renflés-arrondis ; der- nier tour subanguleux à sa partie moyenne et un peu 7oins convexe en-dessous ; ouverture plus oblique ; calus columellaire plus incliné de droite a gauche, relativement plus large, surtout à la base. Cette Hydrocène, que nous dédions à notre ami Bourguignat, secrétaire général de la Société ma- lacologiste de France, provient d'un petit ruisseau entre Cattaro et Stolive. — 250 — HADROCENA TANOUSI, spec. nov. Coquille encore plus petite (haut.,2; haut.,2 mill.) que la Bourguignati,à spire plus aiguë et plus élan- cée; test très encrassé, de même coloration que la précédente; quatre tours convexes, dont le dernier exactement rond; ouverture plus sphérique à bords marginaux convergents et assez rapprochés (chez les deux autres espèces, les bords sont éloi- gnés et n'ont aucune tendance à se rapprocher) ; calus columellaire très épais, très large au sommet, diminuant presque subitement, et offrant une di- rection presque verticale, avec une légère courbe à sa partie moyenne. Dans la sorgente San-Giovanni de Dobrota, près de Cattaro. Bull. Soc. malac. France. V. Mars 1888. OBSERVATIONS ANATOMIQUES ET SYSTÉMATIQUES SUR QUELQUES FAMILLES PROSOBRANCHES STÉNOGLOSSES M. E. L BOUVIER MEMBRE ASSOCIÉ Mon but primitif était de limiter ce travail à une simple note destinée à éclairer la nature des or- ganes piriformes, probablement glandulaires, que B. Haller! a considérés comme des otocystes chez deux Espèces de Murex, le M. trunculus et le M. brandaris. Depuis, pour comparer ces organes, j'ai dû étendre quelque peu le champ de mes re- cherches et entrer dans des considérations systé- matiques que je n'avais pas prévues au premier abord. L’exposé qui va suivre résumera parfaite- ment et la méthode que j'ai suivie et les résultats plus ou moins importants auxquels je suis arrivé. Dans un travail publié l'année dernière, en par- 1. B. Haller, Zur Kenntniss der Muriciden. — Deukschrift. der Wien. Akad.. t. XLV. lant des organes piriformes découverts par B. Haller! : « B. Haller place Les otocystes au voi- sinage des ganglions cérébroïdes ; il leur donne un contour piriforme allongé tout à fait particulier. Jamais on ne voit rien de pareil dans les Proso- branches, et, si la position est la même que dans les Hétéropodes, la forme est absolument diffé- rente. En réalité, B. Haller a fait une singulière confusion. Il a pris pour des otocystes deux petits corps allongés, piriformes, peut-être nerveux, plus probablement glandulaires, restés inapercus jusqu'ici, et qui demandent une étude particu- lière. Ils émettent des filaments à leur extrémité rétrécie, et lon pourrait les confondre avec les ganglions buccaux. On les voit sans dissection dès qu'on à enlevé les glandes salivaires. Ils sont si- tués sur les côtés des ganglions cérébroïdes, et un peu en avant. Au microscope, Ces Corps piri- formes présentent une enveloppe conjonctive avec un issu franchement cellulaire à Pintérieur. Le tissu conjonctif se prolonge en avant dans les fila- ments dont j'ai parlé. Il n'y a rien là qui res- semble à des otocystes. Les otocystes, dans les Murex, sonttrès grosses, rondes, el situées dans le issu conjonctif qui protège la face inférieure des ganglions pédieux presque en contact avec ceux-ci. On les aperçoit, sans préparation, quand on renverse les centres antérieurs en avant. EHes 1. E. L. Bouvier, Système nerveux, morphologie générale et classification des Gastéropodes Prosobranches, — Muricidés, p. 278 et suiv. — Ann. sc. nat., 7° série, t. HIT. at 1 — 959 — renferment une très grosse otolithe ronde, qui présente des stries concentriques et radiales. » Quoique succincte, cette étude avait pour ré- sultat de détruire une erreur et de faire rentrer les Murex dans la règle commune, en indiquant la position exacte des otocystes ; si elle ne fixait pas exactement la nature des corps piriformes, elle permettait au moins de Péelaireir et d'arriver au résultat que je signalerai plus loin. Les glandes salivaires du Murex trunculus, Linné, recouvrent complètement les centres ner- veux antérieurs ; elles sont intimement fusion- nées sur la ligne médiane ct forment à droite et à gauche des lobes nombreux dans lesquels pé- nètrent les faisceaux musculaires postérieurs de la trompe (PL. vi, fig. 1); leurs conduits s'appliquent plus ou moins intimement sur le renflement glo- buleux de læsophage (p) (pharynx de Leiblein) qui est compris entre les glandes ; le conduit droit s'accole immédiatement aux parois œsopha- giennes, le conduit gauche reste libre un peu plus loin, guère plus ; tous deux finissent par se trouver inclus dans les parois æœsophagiennes, à une faible distance des glandes, comme on peut s'en con- vaincre aisément par des coupes transversales cflectuées à différents niveaux dans lœsophage. Sur des animaux frais, on peut les apercevoir assez loin, soit superficiellement, soit par transpa- rence, mais ils finissent bientôt par disparaitre et, pour les suivre jusqu'aux points où ils débouchent sur le plancher buccal, un peu en arrière de la ET lèvre inférieure, on doit employer des coupes ou procéder à une dissection minutieuse. Leïblein*, qui a bien étudié le tube digestif du Murex bran- daris, n’avaitqu'entrevu l’origine de ces conduits ; il n'avait pu les suivre au delà du pharynx et il était resté sans découvrir leurs orifices exacts dans la cavité buccale. Quand on rejette un peu en arrière les glandes salivaires, pour les séparer complètement de la base de la trompe, on aperçoit à la loupe, sur le tissu conjonctif de la région, les deux organes pi- riformes signalés sous le nom d'otocystes par B. Haller. La découverte de ces organes est une preuve certaine de la perspicacité et du soin que ce savant apporte dans ses dissections ; les or- ganes piriformes, en effet, ont à peine un demi-milli- mètre de longueur, jamais ils ne dépassent les trois quarts de millimètre, leur diamètre est sensi- blement plus réduit etils sont d’une diaphanéité assez grande. Leur forme peut varier dans des limites assez grandes; tantôt ils se rapprochent de l'ovoide, tantôt ils s’allongent en même temps que leur diamètre se réduit; très fréquemment les deux organes ne sont pas identiques extérieure- ment dansle même individu, et bien plus fréquem- ment encore on observe des différences notables entre les organes de deux individus différents. En relation intime avec le tissu conjonctif situé à 1. Leiblein, Beitrag zù einer Anatomie des Purpurstachels (Murex brandaris), — Zeitschrift für die Org. Physik, t. I, et Ann.se, nat. 1re série, t. XIV. 182$. — 255 — la base de la trompe, les organes piriformes ne se laissent pas enlever facilement ; des brides les rat- tachent aux organes voisins, et c’est l’une d'elle très certainement qui a été prise par B. Haller pour le nerf acoustique. L’organe droit est à peine en relation avec le bord antérieur de la glande salivaire correspondante, mais l’organe du côté gauche est appliqué assez intimement sur la glande correspondante. En général, le premier de ces organes s'aperçoit plus aisément que le se- cond. À son extrémité antérieure, chaque organe pi- riforme (s’)se continue dans un conduit excessive- ment grêle (c), mais assez facile à distinguer du tissu conjonctif environnant ; le conduit gauche passe sous l'artère proboscidienne (v')}, sans tra- verser les colliers nerveux, puis, immédiatement à droite de l’artère, il se confond avec le conduit du côté droit. Il en résulte un canal unique {«) qui se dirige en avant sur la face ventrale de la trompe, passe sous le sac radulaire, sous le plancher buc- cal, et s'ouvre par un pore sur la lèvre infé- rieure (0°). Dans cette dernière partie de son trajet, le canal impair doit être étudié par des coupes aussi bien que par une très délicate dissection. Je démontrerai plus loin, par une étude histolo- gique, que les organes piriformes sont des glandes ; on aurait déjà pu le prévoir en lisant la description anatomique précédente. Comme ces glandes sont situées au voisinage des glandes sa- livaires, qu'elles présentent les mêmes relations — 956 — morphologiques que ces dernières et, comme elles déversent leurs produits dans la cavité buccale, je les appellerai glandes salivaires annexes (s”) pour les distinguer des glandes salivaires en grappes ou glandes salivaires normales !s). Si l’on pouvait concevoir quelque doute sur la conclusion précédente, on n'aurait, pour la faire disparaitre, qu'à étudier certains autres types voi- sins choisis de préférence dans la famille des Mu- ricidés. Dans le Murex inflatus, Lamarck, par exemple (pl. vs, fig. 3, les glandes annexes ont G millimètres de longueur et un diamètre égal au plus à trois quarts de millimètre ; elles sont un peu arquées et s'atténuent progressivement d’arrière en avant jusqu'au point où elles se prolongent dans leurs conduits. L'un de ces conduits passe sous l'artère proboscidienne à peu près au point où il vase réunir à son congénère du côté opposé ; le canal impair débouche sur Ia lèvre inférieure. Toutes ces dispositions sont les mêmes que dans le 1. traunculus, et je me dispenserai désormais de les signaler. Les glandes annexes du 47. inflatus sont complètement enfouies dans les glandes sali- vaires normales et il faut dilacérer celles-ci avec précaution pour les mettre en évidence; beaucoup plus grandes absolument que celles du A7. trun- culus, elles sont en réalité relativement très ré- duites si on les compare au corps puissant de l'énorme Mollusque. — Dans le 47. #igritus, Phi- lippi (pl. vi, fig. 4), les glandes annexes sont à peine arquées; elles sont aussi entièrement ca- — 957 — chées dans les glandes salivaires normales et s'a- cuminent progressivement d'arrière en avant. Leur longueur est de 4 millimètres, leur diamètre maximum d’un peu plus d’un demi-millimètre. Cette Espèce tenant, par sa taille, le milieu entre les deux Espèces précédentes, on trouve que les di- mensions relatives des glandes annexes sont supé- rieures à celles qu'on observe chez le A7. inflatus et, à plus forte raison, chez 1e A7. trunculus. Les glandes annexes n'avaient été signalées chez les Murex, ni par Leiblein, ni par Quoy et Gaymard!. Avec les Ocincbra, rangés souvent parmi les Murex, les glandes salivaires annexes prennent un développement plus considérable tout en con- servant exactement les mêmes rapports morpholo- giques. Dans lOcinebra erinaceus, VLinné, les glandes mesurent 15 millimètres de longueur et les deux tiers d’un millimètre de diamètre ; recourbées plusieurs fois sur elles-mêmes et pelotonnées, elles forment un paquet blanchätre à droite et à gauche des glandes normales ; la droite est située en dehors ou au-dessus de ces dernières, tandis que la gauche se mêle et s’nnit assez intimement avec elles. Ces glandes annexes s’atténuent en- core insensiblement d'arrière en avant, jusqu'au point où elles se réunissent l’une à l’autre dans le canal impair. L7 O0. erinaceus étant de petite taille, 1. Quoy et Gaymard, Voyage autour du Monde de la cor- velte l'Astrolabe. — Zoologie, Murex chicorée (Murex inflatus), t. IT, p. 9527, et Atlas, pl. xxxvi, fig. 1. Bull. Soc. malac. France. N. Mars 188$, — 17 — 258 — on voit que, relativement, ses glandes annexes sont beaucoup plus développées que dans les Mu- rex. — Ce développement s'’exagère encore dans les Pourpres. La petite Purpura lapillus, Linné, a des glandes qui mesurent 16 millimètres de longueur et se continuent en avant jusqu'au con- duitimpair (pl. vi, fig. 8 ; enfin, dans le Concho- lepas peruviana, Lamarck, la longueur relative des glandes parait encore s'exagérer dans des proportions assez notables. Entre Iles Murex et les trois dernières Espèces que je viens de décrire, se placent, comme des intermédiaires naturels, les Espèces du genre Trophon. Le Trophon Philippianus, Dunker, nous présente deux glandes annexes (pl. vs, fig. 5), lon- gœues chacune de # millimètres 1/2 avec un dia- mètre maximum égal environ à deuxtiers de milli- mètre; ces glandes forment deux replis et com- mencent à se pelotonner; la glande droite présente quelques relations avec les glandes salivaires normales ; la gauche y est presque complètement incluse. Par les dimensions relatives de ses glandes, le 7. Philippianus se range entre Île Murex nigritus et YOcinebra erinaceus. Dans toutes les Espèces précédentes, les con- duits salivaires normaux sont à la même place et présentent les mêmes relations que dans le Murex trunculus ; on sait que leurs conduits ne traver- sent pas les colliers nerveux, et cette disposition, comme je lai fait remarquer dans le travail cité plus haut, est tout à fait caractéristique des Pro- — 259 — sobranches sténoglosses. Dans ce même travail, je croyais avoir vu les conduits des glandes an- nexes traverser les mêmes colliers dans [a Pur- pura lapillus et dans quelques Espèces voisines, mais celte assertion manquait de fondement et je tiens à dire, à cette place, que les conduits des glandes salivaires annexes, comme ceux des glandes salivaires normales, ne traversent pas Les colliers nerveux. Cette observation une fois faite, on peut affirmer en toute certitude que les corps piriformes du M.trunculus correspondent morplho- logiquement aux glandes salivaires annexes des autres Murex, des Trophons, des Ocinébra, des Pourpres et des Concholepas. Les Buccinidés se rapprochent beaucoup des Muricidés par tous les traits essentiels de leur organisalion, mais ils en différent par l'absence complète de glandes salivaires annexes; ce ca- aclère négatif n'avait pu être signalé jusqu'ici, puisqu'on n'avait pas étudié suffisamment Îles Murex. D'un autre côté, les conduits salivaires normaux présentent des relations beaucoup moins étroites avec l'æœsophage. Cuviert les figure isolés jusqu'à leur extrémité antérieure ; en réalité, on les voit suivre les côtés de l’æsophage, auxquels ils adhèrent plus où moins par des fibres, jusqu'à un centimètre environ de la cavité buccale: à partir de ce niveau, ils pénètrent de plus en plus 1. Cuvier, Mémoires pour servir à l'Histoire naturelle‘des Mollusques. (N° 17, Mémoire sur le grand Buccia de nos côtes Buccinum undatum) et sur son anatomie. — (50 — dans les parois œæsophagiennes et disparaissent complètement à une assez grande distance de leurs orifices. Ces derniers sont indiqués par Cu- vier à l'extrémité antérieure de la langue, mais ils n'ont pas été figurés ; on les trouvera indiqués (0) dans la pl. v, fig. 1, de ce Mémoire; ils sont vi- sibles à Pœil nu quand on à bien lavé la bouche, et, dans tous les cas, ils s'apercoivent aisément à la loupe. Dans le Buccinum undatum, Vinné, comme dans les Muricidés, ils sont situés à une petite distance l’un de l'autre, sur le plancher buc- cal et en arrière de la lèvre inférieure. La Nassa reticulata, Linné, ne diffère pas sensiblement du Buccin. Les Buccins et les Nasses se placent na- turellement, comme nous le verrons plus loin, à la base d'une série qui comprend, comme terme supérieur, les divers Muricidés dont j'ai parlé plus haut. Un examen attentif de la structure histologique des glandes salivaires annexes conduit à des ré- sultats qui concordent parfaitement avec ceux qui précèdent. Si l'on étudie, par exemple, la structure in- üime des glandes annexes de lOcinebra erinaceus, nous relevons les traits suivants : Sur une coupe transversale, la glande apparait comme essentiel- lement formée de trois couches, une externe, une moyenne et une interne (pl. vu, fig. 7). La couche externe (é) est constituée par de grandes cellules irrégulières, plus où moins polygonales, fortement granuleuses et pourvues toutes d'un D li— énorme noyau dans lequel je n'ai pu mettre en évidence, d’une manière très nette, le nucléole. Ces noyaux, comme la cellule elle-même, ne pré- sentent pas un contour bien régulier. Pour bien apercevoir la forme des cellules, il est préférable de s'adresser à un animal qui est resté très long- temps dans l'alcool ; dans ce cas, le noyau et les granules ont plus où moins disparu, mais la mem- brane des cellules persiste et permet de tracer avec exactitude le dessin tout entier de la couche. Inutile d'ajouter, bien entendu, que l'étude histo- logique minutieuse de cette couche, comme de la glande tout entière, ne peut se faire qu'avec des animaux frais où mis dans l'alcool depuis très peu de temps. — La couche moyenne est beaucoup moins épaisse que la précédente, elle se compose essentiellement de fibres musculaires circulaires (n) entre lesquelles se trouvent quelques fibres musculaires Jongitudinales. Ces dernières se pré- sentent surlout avec une certaine abondance à la périphérie externe de la couche ; sur des coupes transversales, elles ne sont pas faciles à mettre en évidence, mais on les aperçoit très bien sur des coupes longitudinales. Je n'ai pas apercu, dans le O. erinaceus, de cellules à gros noyaux, comme celles qui composent la couche externe, isolée dans la couche moyenne de la glande. — La couche interne {g) est formée par une assise glan- dulaire simple, bien que son aspect ne paraisse pas toujours répondre à celte définition. Si l'on examine, en effet, des coupes longitudinales ou 00 des coupes transversales faites à différents ni- veaux, on remarque bien vite que les cellules de cette assise n'ont point partout la même longueur. Au fond de la glande, dans la partie qui se ter- mine en cul-de-sac, les cellules sont remarquable- ment alongées, elles s'enchevétrent les unes dans les autres et leurs noyaux, qui correspondent presque toujours à la partie la plus élargie des cellules, se trouvent à des hauteurs très diverses dans l’assise, et à mesure qn'on s'éloigne du fond de la glande, la longueur des cellules se régula- rise, les noyaux tendent à se disposer sur un méme rang, enfin les cellules diminuent en lon- gueur sans s'accroitre très sensiblement en lar- geur. Si Fon fait des coupes en série jusqu'à Fex- trémité de la trompe, on passe progressivement des glandes au canal commun qui les fait commu niquer avec l'extérieur; à mesure qu'on progresse vers ce canal, on voit les cellules de lassise se réduire de plus en plus en longueur, jusqu'à ce que, finalement, on arrive à une structure sem- blable à celle qui est représentée dans la fig. 6, pl. vit, el qui fioure tres exactement une coupe du canal impair faite au niveau du point où Fœso- phage débouche dans la cavité buccale. Dans cette coupe, on peut voir que les noyaux des cellules ont une dimension relativement plus grande que dans la glande, que la couche musculaire est sin- gulièrement réduite, tandis que la couche externe se trouve représentée par des cellules conjonc- tives qui se rattachent aux tissus voisins et res- — 263 — semblent à peine aux cellules de la couche ex- terne de la glande. La petite Pourpre de nos côtes (Purpura lu- pillus) est lEspèce qui ressemble Le plus à POci- nebra, parmi toutes les Espèces que j'ai étudiées ; toutefois, la couche externe m'a paru sensiblement plus réduite, en même temps que les éléments longitudinaux de la couche musculaire me parais- saient plus abondants. Comme dans les Trophons, onapercoit dans les glandes annexes des Pourpres un commencement de couche longitudinale ex- terne, en même temps qu'une ébauche de fibres obliques qui passent entre les fibres musculaires circulaires. Comme on devait s’y attendre, les Trophons, et notamment le Trophon Philippianus, établissent une transition entre les Pourpres et les Murex. Sur une coupe transversale de la glande du Tro- phon (pl. vir, fig. 1 et 2), on peut observer que les cellules de la couche externe n’ont pas subi de modification essentielle, qu'elles forment une couche moins épaisse, mais que, par contre, cer- taines d’entre elles ont émigré dans la couche des fibres musculaires au milieu desquelles on Îles trouve isolées. Cette dernière couche à un déve- loppement relativement plus considérable que dans lPOcinebra erinaceus ; elle se fait remarquer ailleurs par la présence d’une couche de fibres musculaires internes et par des fibres obliques abondantes qui s'enchevêtrent et forment un lacts avec les fibres circulaires. Ces dernières, toutefois, — 264 — sont encore très nombreuses el constituent la plus grande partie de la couche moyenne. Les cellules glandulaires de la couche ne forment qu'une seule assise, comme dans toutes les Espèces que j'étudie dans ce Mémoire; elles suivent la même règle de décroissance que celles de FOcine- bra erinaceus, mais elles sont en général relative- ment plus courtes, et celles du fond de la glande n'atteignent jamais les grandes dimensions des cellules qu'on observe au fond du eul-de-sac glan- dulaire de F'Ocinebra. Je dois faire remarquer ici, du reste, que j'ai étudié des Ocinebra absolument frais, tandis que mes exemplaires du T7. Philip- p'anus se trouvaient depuis quatre ans dans l’al- cool (Expédition du Cap Horn. Mes recherches sur la structure des glandes annexes du Wurex inflatus sont loin d'atteindre le méme degré de précision que les précédentes. L'exemplaire unique que j'ai à ma disposition avait élé recueilli aux iles Seychelles vers 1850; excellent pour la dissection, car il ne renfermait plus aucune trace du mucus encombrant qu'on rencontre chez les autres Gastéropodes, il ne pou- vail en aucune manière servir à des études histo- logiques un peu précises. J'ai observé toutefois, sur mes coupes, que les cellules externes à gros noyau, forment une couche assez peu épaisse, qu'elles se confondent fréquemment à l'intérieur avec les fibres de la couche musculaire, que celle- ci, enfin, se fait presque !oujours remarquer par une prédominance excessive des fibres circulaires. 200 — Je nai pu observer la couche glandulaire interne ; elle était presque entièrement détruite. Les petites glandes salivaires annexes du Hurexr trunculus présentent encore les trois couches observées dans les Espèces précédemment dé- crites, mais elles se distinguent par l’allongement excessif des cellules glandulaires de la couche interne et par l’enchevètrement qui existe entre les cellules de la couche externe avec les fibres de la couche moyenne. Ces dernières cellules, en ellet, ne forment pas une couche nettement déli- milée; elles se confondent peu à peu avec les fibres musculaires, mais se localisent surtout, néanmoins, dans Îles zones périphériques de la couche musculaire, celle-ci est constituée par des fibres musculaires longitudinales mélées à des fibres circulaires encore prédominantes ; enfin, la couche glandulaire interne se fait remarquer par des cellules finement granuleuses, très longues et fortement irrégulières. Dans le conduit commun aux deux glandes, ces cellules affectent exacte- ment la même disposition et la même structure que dans l’Ocinebra erinaceus (pl. vi, fig. 7). Toutes les Espèces que nous avons étudiées jusqu'ici diffèrent entre elles par la présence (Murex, Trophon, Ocinebra, Purpura, Conchole- pas) ou l'absence (Buccin, Nasse) de glandes sali- vaires annexes ; mais elles présentent, dans la partie antérieure du tube digestif, des traits com- muns qui nous permettent de les réunir dans une même série. Chez tous ces animaux, en effet, — 266 — l'æœsophage donne naissance, en avant des centres nerveux, dans la région occupée par les glandes salivaires normales, à un renflement particulier qui est sensiblement ovoide dans les Buccins et les Nasses, qui Ss'allonge au contraire d'avant en arrière dans les Murex et surtout dans les Tro- phons. Garni de plis à l'intérieur et armé, en outre, autant que j'ai pu le voir, d’une couche chi- lineuse interne, ce renflement me parait mériter beaucoup mieux le nom de géster que celui de pharynx qui lui a été donné par Leiblein (pl v, lg. 1, etpl. vi, fig. 1). En arrière des centres ner- veux, on observe en outre, dans toutes les Espèces ci-dessus décrites, une longue glande qui déborde dans FPœsophage par un conduil assez court; si- gnalée pour la première fois par Leiblein, dans le Murex, et désignée par lui sous Ie nom de glande œsophagienne, je l'ai retrouvée à des degrés di- vers dans presque tous les Prosobranches du croupe des Sténoglosses ; c’est elle, notamment qui joue le rôle de glande à venin dans les Cônes, les Pleurotomes et certains TFerebra. Chez Îles Buccinidés et les Muricidés, elle se compose tou- jours de deux parties : renflée fortement et très nettement glandulaire en avant, elle se continue en arrière dans un prolongement grêle qui s'atté- nue de plus en plus et se termine finalement par une ampoule ovoiïde à parois fortement muscu- laires ; cette ampoule se développe seule et prend de grandes dimensions dans les Cônes et dans Les Pleurotomes où elle constituée a prétendue glande — 967 — à venin; chez les Buccinidés et les Muricidés, elle est au contraire fort petite et rejetée en arrière au fond de la cavité antérieure du corps. Dans les Buccins, la portion antérieure de la glande se pré- sente sous la forme d’un vaste sac affaissé sur lui- même et accolé au plancher de la cavité du corps ; le ussu glandulaire qu’elle renferme est si peu abon- dant qu'il apparait à peine malgré sa couleur brune et rend la glande très peu apparente maloré sa grande étendue; Cuvierne l’a pas signalée dans son anatomie du grand Buccin.Chez les Nasses, et tout parüculièrement dans la Nassa reticulata, la glande a conservé la forme qu'elle possède dans le Buccin, mais le tissu glandulaire renfermé dans sa portion antérieure parait déja beaucoup plus abondant. Chez tous les Muricidés, la glande atteint un grand développement et remplit à peu près complète- ment la cavité antérieure du corps ; elle est enve- loppée par une mince membrane conjonclive et divisée en plusieurs lobes ; c’est une glande mas- sive brune, qui présente à peu près le même as- pect que le foie et aussi la même structure ; comme toujours elle se prolonge en arrière dans un pédicule terminé par lampoule; au point où clle débouche dans lœsophage, ce dernier pré- sente un appendice glandulaire blanchàtre dont la structure n'a pas été étudiée jusqu'ici. C’est chez les Pourpres et les Concholepas que la glande atteint son développement maximum ; elle est au contraire sensiblement plus réduite chez les Tro- phons. — 268 — Si l’on étudie Ie développement de cette glande spéciale impaire dans le sous-ordre des Proso- branches pectinibranches, on trouve que cette glande n'existe pas chez les Ténioglosses, qu'elle apparait pour Ja première fois chez les Sténo- glosses, mais qu'elle présente, chez ces derniers, divers états de développement; elle est encore très réduite dans les Fuseaux où elle présente la forme d'un tube irrégulier et allongé ; elle devient plus longue et plus irrégulière dans les Turbi- nelles, elle affecte la forme que lon connait chez les Buccins qui, parmi les Sténoglosses étudiées jusqu'ici, se rapprochent le plus, à cet égard, des Fuseaux et des Turbinelles. Si Fon admet, avec tous les zoologistes, que les Ténioglosses sont an- térieurs et inférieurs aux Turbinelles, on admettra aussi, par conséquent, que le développement de cette glande coïncide avec le développement phy- logénétique des Sténoglosses etque,dans une série naturelle formée par une portion de ces derniers, les Fuseaux et les Turbinelles doivent se placer à la base, les Buccins au milieu, les Muricidés avec les Pourpres et les Concholepas au sommet. Le développement progressif des glandes salivaires annexes justifie parfaitement cette conclusion. Dans cette série naturelle viennent se ranger, à mon avis, les deux familles aberrantes des Coral- lophilidés et des Haliadés. Les Coralliophilidés sont des Prosobranches qui se fixent par leur coquille dans les colonies de Madrépores et vivent probablement aux dé- — 269 — pens de ces derniers. Leur coquille, régulière- ment spiralée dans le jeune âge, s’accroit en Le longueur en même temps que la colonie s'élève : mais à mesure qu'elle s’accroit, l'animal cesse de l’occuper tout entière; les premiers tours de spire se comblent et se remplissent de calcaire, tandis que les tours plus récemment formés se déroulent en général et prennent une forme très irrégulière. C’est là, du moins, ce qu'on observe parfaitement dans les Magiles. Leur position z00- logique est restée très longtemps indécise ; long temps on Îles à rangés, avec Linné, parmi Îles Annélides du groupe des Serpules ; Ruppel, qui étudia le premier leur organisation, placait les Magiles à côté des Buccins, et Les Leptoconques à côté des Janthinés ; on les range de nos jours, avec Deshayes, dans une famille qui fait immédiate- ment suite à celle des Muricidés (Muricidés et Purpuridés). On sait depuis longtemps que les Coralliophili- dés sont dépourvus de radule, mais on ne connait guère les particularités que présente le reste de leur tube digestif. Deshayes, qui à donné quel- ques détails analomiques sur les Leptoconques!, est resté dans le domaine des hypothèses : « Nous n'avons pas jugé nécessaire, dit-il, de pousser plus loin nos investigations anatomiques ; nous aurions pu disséquer le système digestif, mais il est évident qu'il doit être conformé comme celui 1. Deshaves. Conchyliologie de la Réunion. Paris, Dentu, 1863. — 270 — bien connu des Pourpres. » L'hypothèse de Deshayes est loin d'être justifiée par les faits ; j'ai étudié deux exemplaires l’un mâle, l'autre femelle, d’une Espèce de Magile provenant de la mer des Indes!, et j'ai pu observer, entre les Magiles et les Pourpres, des différences assez grandes. La trompe du Magile (pl. v, fig. 3 est assez gréle mais relativement plus longue que celle des Pourpres; elle est traversée par un œsophage qui ne présente aucune trace de masse buccale et de radule ; les conduits (c) des glandes salivaires nor- males !s) sont accolés aux parois œsophagiennes mais s'apercoivent facilement jusqu'à leur extré- mité; des coupes pratiquées dans la trompe per- mettront seules de savoir si ces conduits péuètrent plus ou moins profondément dans les parois de l'œsophage comme on Fobservedans les Muricidés. Je n'ai pas observé de pharynx, en avant des cen- tres nerveux, mais je dois dire qu'en ce point la dissection m'a élé rendue très difficile par les glandes salivaires agglomérées dans lesquelles je cherchais les glandes salivaires annexes. Malgré tous mes efforts, ilm'a été impossible de trouver le pharynx et la moindre trace de ces dernières glan- des. La glande spéciale impaire { est à peu près aussi développée que dans les Trophons:; elle se compose toujours de deux parties, mais je n'ai pas 1. Je considère cette Espèce comme étant le Magilus anti- quus, Montfort ; mais je ne suis pas certain de cette détermi- nalion ; l'un des individus, en effet, avait une coquille brisée, tandis que l'autre en était completement dépourvu. — 271 — trouvé lampoule qui termine le pédoncule posté- rieur de la glande, car le nucléus viscéral, dans lequel il pénètre, avait été détruit sur les animaux que j'avais à ma disposition. La partie antérieure et renflée de la glande présente une structure tout à fait remarquable qui diffère complètement de celle qu'on observe dans les Pourpres etles Murex. Elle se présente sous la forme d'un sac divisé en deux lobes situés à la suite ; des lamelles verticales parallèles et serrées s'implantent sur les parois du sac et s’avancent dans la cavité de la glande. Dans le lobe antérieur, ces lamelles (Æ) se dirigent d'avant en arrière et sensiblement de droite à gauche; dans le lobe postérieur (k) ils sont d’abord transversaux, puis ils obliquent en arrière et pas- sent progressivement aux feuillets longitudinaux (4°) peu nombreux qui se dirigent dans le pédicule. Celle structure, remarquable à tous égards, serait à elle seule suffisante pour caractériser les Magiles. Je n'ai pas observé de renflement glandulaire au point où la glande spéciale débouche dans l’œso- phage ; j'ai simplement apercu une petite dilata- lion qui correspond, par sa position, au pharynx signalé par Carus en arrière des ganglions céré- broïdes!, Comme tous les savants qui se sont occu- pés du Magile, Carus n'a pas poussé sa dissection jusqu'à la glande spéciale impaire. 1. Carus, Ueber die Sonderbare selbstvertsteinerung des Gehäâuses einer Schnecke des Rothes Meeres (Magilus antiquus). Museum Senckenbergianum, I.— Extrait dans les Ann. sc. nat., 2 série, VIII, 1837 = Fai profité des exemplaires dont je disposais pour étudier les organes externes de la génération dans le Magile. Les opinions les plus diverses ont été émises à leur sujet. Sur quatre individus, Rüppel! a trouvé deux mâles et deux femelles, d'où il conclut que les sexes sont séparés chez ces animaux ; sa descriplion du pénis doit être citée : « Un peu au-devant de lFanus, dit-il, sur le côté droit du cou, se trouve, chez les individus mâles, une longue verge cylindrique, acuminée à son extrémité et renflée en massue à sa base ; » ce pé- nis est d'ailleurs représenté dans la figure 4 de la planche qui accompagne le Mémoire. Écoutons maintenant Carus qui à étudié un exemplaire re- cueilli par Rüppel : « Les organes externes de la génération se trouvent au côté droit de l'abdomen et aflectent, dans léchantillon que j'ai examiné, la forme d'une petite verrue à peine saillante, tandis que dans celui disséqué par M. Rüppel, il existait dans [e même point une petite verge. Ce dernier naturaliste considère le Magile comme ayant, ainsi que les Buccins, les sexes séparés ; mais son opinion ne repose pas sur des preuves anatomi- ques irrécusables ; Cuvier, au contraire, pense que ce Mollusque immobile est un hermaphrodite par- fait, apte à se féconder lui-même.» Dans une figure qui accompagne son Mémoire, Carus a représenté un mamelon pénial au point occupé par le pénis dans la figure de Rüppel; sur le même dessin se 1. Rüppel, Mémoire sur le Wagilus anliquus, Montfort. — Mémoire de la Soc. d'hist. nat. de Strasbourg, 1, 1831. _ — trouve indiqué le pore génital; Fauteur n’a pas fait connaître la nature de ce pore, n'étant pas fixé, comme on vient de le voir, sur la sexualité des Magiles. Les mêmes indécisions se rencontrent dans les observations de M. Deshayes sur les Lep- toconques : « Nous avons quatorze exemplaires de Leptoconques, dit-il, et à notre grand étonnement tous sont femelles ; aucun n'offre le moindre ves- tige de Forgane màle à la place qu'il occupe dans les Pourpres et dans les Magiles. Est-ce le résul- tat d’un simple hasard? Les Leptoconques seraient- ils hermaphrodiles suffisants comme les Acé- phales? » M. Fischer! à résumé exactement ces indécisions multiples en mettant en doute lexis- tence de la verge dans les Magiles : « La présence d'organes d’accouplement est très extraordinaire, dit-il, chez des animaux complètement fixés. » De mes recherches sur les organes génitaux externes des Magiles, il résulte que Rüppel, le premier de tous les observateurs, avait parfaite- ment raison en attribuant aux Magiles un pénis et en les considérant comme des Animaux ayant les sexes séparés. Toutefois, ses observations sur l'ap- pareil génital du mâle sont très incomplètes en ce sens que l'orilice sexuel n’est pas plus décrit que figuré. Cet orifice (pl. v, fig. 2, #»r}) est représenté par un pore très étroit, silué au-dessous et un peu 1. Fischer, Manuel de Conchyologie, p. 649 : « Sur quatre individus examinés par Rüppel, deux étaient males et deux femelles. Les individus males étaient caractérisés par la pré- { sence d'une verge (?) étroite, acuminée... » Bull, Soc. malar. France, V, Murs 188$. — 18 en arrière de lanus; il débouche dans une gout- lière (2°) qui passe à côté de Panus, remonte sur le côté droit du corps, atteint la nuque et se pro- longe jusqu'à l'extrémité du pénis. Ce dernier (p) est extrêmement réduit, 1} mesure environ 2 mil- limètres et demi de longueur dans un animal dont la chambre palléale atteint près de 30 millimètres. Dans la femelle, on n'observe pas la moindre trace de mamelon pénial; loviduetle se trouve à la place qu'occupe le canal déférent chez le màle, et l'orifice sexuel de Ia femelle, beaucoup plus grand que celui du mâle, occupe exactement a même place (pl. v, fig. 3, f). J'ai conservé intactes toutes ces préparations du Magile; etes deux individus que j'ai étudiés resteront au Muséum qui me les à communiqués. Pour étudier les affinités des Magiles, et par suite des Coralliophilidés, on doit mettre immé- diatement de côté les organes génilaux externes, qui sont anormaux dans le mäle et seront expli- qués plus loin. À part celle anomalie etcelle tirée de l'absence de la radule, les Magiles nous appa- raissent comme des Gastéropodes très voisins des Buccinidés et des Muricidés. Comme les seconds, ils ont une glande spéciale impaire très dévelop- pée dans sa partie antérieure; comme les pre- miers, ils sont dépourvus de glandes salivaires annexes, el leur glande spéciale impaire affecte la forme d’un sac allongé. Les caractères tirés de la structure interne de celte dernière sont particu- liers aux Magiles et ne rappellent pas plus les = — Muricidés que les Purpuridés. Comme les Muri- cidés dérivent à peu près évidemment des Bueci- nidés, on doit considérer les Coralliophilidés comme issus de la même souche, mais divergeant à partir du tronc. Ayant Ja même origine que Îles Murisidés, les Coralliophilidés peuvent par con- séquent avoir acquis quelques-uns de leurs ca- ractères; c’est ainsi qu'ils sont pourvus d’une glande de la pourpre comme la plupart des Muri- cidés. La réduction extrême du pénis, chez des animaux qui appartiennent à un groupe où Île pénis est très développé, s'explique naturelle- ment par le genre de vie de ces animaux : les Ma- iles étant fixés sont par conséquent incapables de s’accoupler; le pénis très développé qui leur avait été transmis, par voie d'hérédité, se trouvant inutile, s’est atrophié progressivement et s’est ré- duit aux dimensions minuscules qu’il possède dans le Magile. Il est à peu près certain que, parmi les qualorze Leptoconques observés par Deshayes, se trouvaient quelques males et, si lon admet cette hypothèse, on devra également ad- meltre que Patrophie du pénis chez les Lepto- conques a fait complètement disparaitre lPor- ganc. Si l’on considère Île sous-ordre des Pectini- branches tout entier, on observe que le pénis manque chez la plupart des Ténioglosses infé- rieurs (Mélanies, Cérithes), qu'il existe au con- lraire très développé chez les Ténioglosses supé- rieurs (Cassidaires, Dolium, ete.), mais que, dans — 276 — ce dernier cas, l’orilice génital est resté dans sa position primitive, c'est-à-dire à côté de lanus. Chez ces Ténioglosses supérieurs, le liquide sé- minal est recu dans une goullière qui occupe exactement la position de celle signalée dans Île Magile et qui se termine comme elle à l'extrémité du pénis. Si l’on passe des Ténioglosses aux formes plus parfaites du groupe des Sténoglosses, on observe que la goutlière s'est transformée en un canal qui continue immédiatement le conduit déférent primitif et s'ouvre à l'extrémité du pénis par un pore; c’est ce qu'on observe notamment dans les Buccinidés et dans les Muricidés. £n de- venant fixé, le Magile a par conséquent rétrogradé vers des formes inférieures, au moins dans Son 4p- pareil génital; cette régression s'est produite par deux procédés : 1° par l'atroplhie du pénis qui est devenue un organe rudimentaire ; 2 par la post- tion de son orifice génital qui occupe la méme place que dans les Pectinibranches Ténioglosses. Le Magile, en un mot, à subi la loi de régres- sion inflexible qui s'applique aux Animaux libres, lorsque, pour une raison où pour une autre, ils sont devenus sédentaires et fixés. La place des Haliadés, dans le groupe des Sté- noglosses, est plus difficile à préciser que celle des Magiles. Dans une monographie anatomique, publiée en 18581, M. Fischer a indiqué les diffé- rents noms et les diverses places qu'on lui avait 1. Fischer, Monographie da genre /alia, Risso, in : Journal de Conchylioloste, 2e série, TI. — assignés dans la classification, Je ne relèverai pas celte longue série synonymique, mais je ferai re- marquer que M. Fischer, se basant sur les carac- tères anatomiques et sur ceux tirés de la radule, était conduit à ranger l'AJalia dans le groupe des Sténoglosses toxiglosses, dans le voisinage des Pleurotomes. Depuis, M. Poirier l'a pu étudier plus complètement le même animal, et Ie résultat de ses recherches à été de placer lAHalia dans une famille \rès voisine de celle des Buccins. Pour donner une solution à ce problème délicat, il faut évidemment tenir compte de toutes les difré- rences et de toutes les ressemblances que l’Halia peut présenter avec Îles animaux voisins. C’est évidemment un Sténoglosse ; il en présente tous les caractères, et cela ne fait doute pour personne. Dans ce groupe des Sténoglosses, il est certains caractères qui rarient très brusquement et Sans raison apparente; parmi ces organes il faut ranger la radule dont le nombre et la forme des dents peuvent varier dans des limites très vastes même dans des formes extrémement voisines. D'autres organes se développent et se modifient lentement, progressivement, à mesure qu'on s'élève dans la série, et parmi ces organes il faut ranger la glande spéciale impaire et surtout les glandes salivaires annexes. La glande spéciale impaire ne peut jouer un grand rôle dans notre détermination, car on la 1. Recherches anatomiques sur l'AHaliæ Priamus, in : Bull. Soc. malac. fr., If. 1885. due trouve aussi bien chez les Toxiglosses que chez les Sténoglosses rachiglosses ; d’ailleurs elle est singulièrement modifiée dans lAalia, où elle se présente sous la forme d’un siphon œæsophagien démesurément allongé. Nous sommes réduits, par conséquent, à Ctudier seulement les glandes sali- vaires annexes. Ces glandes font toujours défaut chez les Toxiglosses, mais elles se présentent à divers degrés de développement, cheztous [es ani- maux bien connus de Ja famille des Muricidés. Elles existent aussi dans P/alia et présentent méme un développement un peu plus grand que dans les Trophons (pl. vi, fig. 6); leurs conduits viennent s'ouvrir séparément sur Ja Ièvre infé- ricure, c'est la seule différence qu'elles présen- tent avec les glandes salivaires annexes des Muri- cidés. Sur une coupe, ces glandes présentent en- core les trois cônes caractéristiques des glandes salivaires annexes : une zone de cellules granu- leuses à noyau énorme, une zone de fibres longi- tudinales et une zone très épaisse de fibres mus- culaires circulaires. Comme dans Iles Murex et no- lamment dans le Murex trunculus, les cellules à gros noyaux s'entremélent avec les fibres muscu- laires longitudinales, et, parmi ces dernières, les plus internes prennent une direction oblique afin de pouvoir s'engager entre les faisceaux des fibres annulaires. Les cellules de Fassise glandulaire sont relativement peu élevées ; elles présentent à peu près la même longueur que celles de Fextré- inilé antérieure de Fa glande des Murex, des Pour- > oi. pres et des Trophons. IT serait difficile de trouver des analogies plus complètes entre des Espèces appartenant à deux familles voisines, et les affini- tés des Haliadés avec les Muricidés me paraissent d’une évidence absolument frappante. On sait que M. Poirier était arrivé à un résultat à peu près identique en s’appuyant sur la forme de la coquille, sur l’ensemble des organes, et notamment sur la radule qui présente la même formule que celle des Murex et des Buccins. Les dents placées sur les bords de la radule, il est vrai, ne ressemblent que très imparfaitement à celles du Bucein, mais elles ne ressemblent pas davantage à celles des Toxi- glosses ; elles sont, dit M. Poirier, «en forme de lames allongées, aplaties, presque rectangulaires. Leur extrémité libre, plus large, est légèrement recourbée, et présente une grosse denticulation à bord arrondi, suivie d'une autre beaucoup plus petite ». Si l’on met de côté les Cônes, dont les dents ont une forme toute particulière, on trouve que les dents de l’Aalia ressemblent bien peu à celles des autres Toxiglosses. J'ai sous les yeux deux radules, l’une de Pleurotoma nodifera, Vautre de Terebra maculata, et j'observe des dents aceu- minées du côté interne, tandis que leur bord externe élargi ne présente pas de denticulation. Le développement des glandes salivaires an- nexes étant très évidemment progressif à mesure qu’on s'élève dans la famille et les autres carac- tères essentiels, d'autre part, restant absolument constant dans toutes les Espèces, 1l est assez na- — 9250 — turel de choisir ces glandes annexes comme un moyen d'établir les affinités entre les différentes Espèces de la famille. Si nous joignons à cette famille celle des Haliadés, nous obtenons la série suivante de mesures pour les dimensions des glandes salivaires annexes : Rapportentre la longueur Longueur de Longueur de de la glande la glande, la coquille. et celle du corps. Murex trunculus 2 , , 6m 75au max. 55 millim. 1/80 — jiuflatus. . . . 6 millim. 200 127 — nigritus. . . . # — 717 — 1/17 Trophon Philippianus. 4,9 ED — 1/9 Halia Priamus . . . , 11 — 5%0— 15 Ocinebra erinaceus, , 15 — d4 - — 1/2 Purpura lapillus , . , 16 — 1 RSS 9/8 Les nombres situés dans la dernière colonne ne correspondent pas complètement au rapport qui existe entre la longueur de la glande et celle de la coquille; cette dernière, en effet, a des épaisseurs très variables suivant les Espèces, et l'on à augmenté sensiblement Ja valeur du rapport quand la coquille était mince ; on l'a diminuée, au contraire, quand elle était épaisse. Ces nombres sont, par conséquent, très approxhmalifs, mais ils répondent à une progression naturelle d'autant plus exacte que le diamètre de la glande à une tendance à augmenter en même temps que sa lon- gueur. Dans la pl. vi, les figures 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 donnent une idée très exacte de celte progres- sion, quoique les trois dernières figures soient deux fois moins grossies que les autres. 7.) es Si l’on joint, à cette série naturelle, Les familles des Buccinidés et des Coralliophilidés, on est con- duit au tableau suivant : Glande spéciale impaire D. 4 sacciforme, peu glan- © Buccin AUTEUR Héccide ” - : uccinidés, Glande spéciale impaire sacciforme, assez glan- } Nasse mt OT duleuse, , . . . . . annexes Glande spéciale impaire Magile (Coralliophi- lidés). sacciforme, munie de Pas de glandes salivaires \ fre feuillets 02.2: } Glandes salivaires an- nexes très réduites | Murex trunculus HOUR Cr Glandes salivaires an- nexes très réduites | (HE ER EE Glandes salivaires an- inflaius Muricidés. nexes très réduites nigritus, [DAIES Glandes salivaires an- \ pee | Trophon Philip- nexes très réduites, as- , ; ianus sez développées (1/9). } P Glandes salivaires ES à Halia Priamus (Ha- { \ liadés). nexes très réduites, as- sez développées (1/5). Glandes salivaires an- |} Ocinebra erina- Sténoglosses supérieurs, A" "© Des glandes salivaires annexes. Glande spéciale grosse et massive. nexes développées(1/2). ceus Glandes salivaires na- . N Pourpre, Con- nexes très dévelop- HEBDO RS à Muricidés. cholepas Les affinités de ces différentes Espèces peu- vent être représentées brièvement par le schéma suivant : /_ Coralliophilidés. Buccinidés — Haliadés. NN Murex. — Trophon.— Ocincbra. — Purpura. — Concholepas. La dernière série tout entière correspond à la famille des Muricidés, et renferme les anciennes familles des Muricidés et des Purpuridés. Ce nou- veau groupement, élabli déjà par M. Fischer! est complètement justifié par Fanatomie puisque les Murex possèdent comme les Pourpres des glandes salivaires ; par contre l'anatomie comparée ne per- met nullement de placerles Nasses et les Buccins dans deux familles différentes; les deux genres sont si voisins que l'étude des organes rend à peu près impossible Ieur séparation. Je ne veux pas terminer ces obsereations analo- miques Sans présenter mes plus vifs remerciments à M. le professeur Perrier, du Muséum, qui, dans le but de faciliter mon travail, a eu Fextrême obli- gœeance de mettre à ma disposition quelques excm- plaires de Magiles et de Murex, à M. le profes- seur Marion, de Marseille, ainsi qu'à M. Vayssière, Maitre de conférences à la Faculté de cette même ville, qui me sont venus grandement en aide en orand nombre de Murex trun- m'adressant un g culus. 1. Manuel de Conchyliologie. — 283 — EXPLICATION DES PLANCHES Lettres communes. b, cavité buccale. — €, conduits des glandes sali- vaires normales, — €, conduits pairs des glandes salivaires annexes. — 0, orifices des conduits salivaires (glandes normales). — 0, orifices des conduits salivaires (glandes an- nexes). — «æ, œsophage. — p, pharynx. — r, sac radulaire. — $s, glandes salivaires Li normales. — s', glandes salivaires annexes. — 1, lrompe. — uw, conduit commun des glandes salivaires annexes. PLANCHE V. Fig. 1. Buccinum undatum, vompe et glandes sa- livaires. — La trompe a été ouverte sur la ligne médiane dorsale ; La cavité buccale estégalement ouverte, mais lPincision à été faite du côté gauche en sectionnant lex- trémilé antérieure du conduit salivaire correspondant. — 4, branche sus-intes- linale de la commissure viscérale. — ', branche sous-intestinale de la commis- sure. — 7», muscles proboscidiens. — », muscles du sac radulaire. — $p, ganglion sus-intestinal. — +, aorte antérieure. (Grossissement 2.) Fig. 2. Magilus antiquus ?) mâle, intérieur de la chambre palléale. — Le manteau à été sec- Fig. 3 Fig. 1. A —— Uüonné sur Ja ligne médiane dorsale et ra- baltu à droite et à gauche; le nucléus vis- céral n’est pas représenté. — a,anus. — b, branchie.—", fausse branchie.— 9, glande de la pourpre. — », pore génital. — », gouttière génilale faisant suite au pore. — p, pénis. — 7, rectum. (Grossissement 7/4.) Magilus antiquus(?) femelle. — Ouvert d’abord comme le précédent, lPanimal à été sectionné sur la ligne médiane dor- sale afin de mettre en évidence les organes contenus dans Ja cavité antérieure du corps, et notamment la glande spéciale 1m- paire ? qui a été ouverte en trois endroits différents pour montrer les feuillets ver- ticaux dont elle est formée. Dans le lobe antérieur k, ces feuillets se dirigent d'a- vanten arrière etun peu de droite à gauche ; dans le lobe postérieur z,ils deviennent sensiblement transversaux, mais passent peu à peu aux feuillets longitudinaux X” du prolongement postérieur. — /, tenta- cules.— x, œil.— f, orifice génital femelle. — Les autres lettres comme dans la figure précédente. (Grossissement 2.) PLANCHE VI Murex trunculus ; trompe et glandes sali- vaires préparées comme dans le Buccin (pl. v, fig. 1); la cavité buccale à été ou- verte sur Ja ligne médiane dorsale — 77, Fo. æ Fo. ee . 6. © radule.— v’, artère proboscidienne.— Les autres lettres comme dans la fig. f, pl. v. (Grossissement 7.) Murex trunculus, glande salivaire annexe du côté droit. (Grossissement 6.) Murex inflatus, la même glande. (Grandeur naturelle.) . Murex nigritus, la même glande. (Grossis- sement » 1/2.) Trophon Philippianus, la même glande. (Grossissement 9 1/2.) Halia Priamus, glande salivaire annexe du côté droit, avec l'extrémité de la trompe. (Grossissement #.) Ocinebra cerinaceus, glande salivaire annexe du coté droit. (Grossissement 6 1/3.) . Purpura lapillus, a même glande. (Gros- sisscment 7.) PLANCHE VII Trophon Philippianus, coupe transversale de la glande salivaire annexe. — e, couche cellulaire externe. — é, éléments de la couche cellulaire isolés parmi les muscles. mn, muscles circulaires. 7», museles lon- gitudinaux et obliques.— 2, assise glandu- laire interne. Trophon Plhilippianus, une portion de la coupe précédente très grossie. (Mêmes lettres. iv. le Fig. D Le — 286 — . Halia Priamus, coupe longitudinale des parois de la glande salivaire annexe. — e, couches cellulaires. — Les autres lettres comme dans les deux figures précédentes. (D’après M. Poirier.) Halia Priamus, coupe transversale du si- phon. (Mêmes lettres.) Murex erinaceus, coupe transversale de la glande salivaire annexe. (Mêmes lettres.) Murex erinaceus, coupe du canal impair des glandes salivaires annexes au niveau de la partie antérieure de la masse buccale. (Mêmes lettres.) Murex trunculus, coupe transversale de Ta glande spéciale impaire. (Mêmes lettres.) Bull. Soc. malac. France. NV. Mars 1888. alac. Fran M [al DOC D Lo L Ca = Se = & ne - Lu _ sr / ge. = — | a Pos LIST Tr / | _ VAT TRIAL Tr p | o ” O TJ [ae # a = un er) a = «D dr PRES Fa C/ 2 . un = D mt Fr" _ J2 = 4 _— ai Fc ñ en + LE a un Bull. Soc. malac. France 1888. Ps VL Bouvier del Imp. Edouard Bry, Paris. À. de Vaux-Bidon lih it PS PE LA Glandes annexes Es Sténoglosses APERCU SUR LA FAUNE DES MOLLUSQUES FLUVIATILES DES ENVIRONS DE HAMBOURG M. ze D' GEORGES SERVAIN PRÉSIDENT —— ST) ——— Il y à longtemps que nous désirions faire con- naître la faune fluviale des environs de Ham- bourg. Ce fut, en juillet de l’année 1883, pendant un court séjour à Hambourg, que, charmé par les alentours de cette vieille cité hanséatique, nous primes la résolution d'explorer, au point de vue scientifique, les environs de cette ville. Nos excursions, étendues dans un rayon de 20 à 25 kilomètres, n’eurent la durée que d’une se- maine. En 1884, nous avons déjà donné, dans les Bul- letins de la Société (I, p. 175-182), un aperçu sur les Vivipares qui vivent dans les nombreux cours d’eau de cette contrée. En ce moment, c’est len- semble complet de nos recherches que notluis pré- — 288 — sentons, ensemble qui est loin d'atteindre au chif- fre d'Espèces que nous aurions pu faire connaitre, si, habitant du pays, nous avions pu sacrifier un temps plus long à nos explorations, mais, tel qu'il est, cet ensemble d'Espèces offre un grand inté- rél par les nombreuses formes qui y sont signa- lées, formes pour la plupart ignorées des auteurs allemands qui ne se doutent pas des richesses ma- lacologiques de leur pays. LIMNEA Les Limnées sont très abondantes le long des différents bras de FElbe et principalement sur les bords des innombrables ruisseaux et canaux des environs de Hamboury. Nous avons constaté vingt Espèces de onze groupes différents". Stagnal an«. LIMNEA ARENARIA. — (Limnaæa stagnalis, var. arenaria, Colbeau, in : Ann. Soc. malac. Bel. FE, 1864, p. 34, pl. 1, f. 5, et Clessin, Exc. Moll. (fasc. 3, 1877), p. 356, f. 200, et (2° édit. 1884) p. 363, f. 214). — Commune entre Eppendorf et Hambourg, ainsi que dans les canaux des iles de lElbe. Cette Espèce fait partie d'une petite série de Limnée stagnaliforme à test mince, de forme allongée et au dernier tour peu développé, telles 1. Nous renvoyons, pour la classification des groupes, à notre Histoire malacologique du lac Balaton (1881), où nous avons donné un aperçu aussi complet que possible des Espèces du genre Limnæa. — 259 — que les Limniæa anglica!, vulgata?, fragilis*, etc. LIMNÆA STAGNALIS, Lamarck, Anim. s. vert. p.91, 1801,et Bourguignat, in : Spicil. malac. p.94, pl. x, f. 1-2, 1862 (Helix stagnalis, Linnæus, SYst. nat. (éd. X, 1758), I, p. 774; Buccinum stagnale de Müller, 1774, Bulimus stagnalis de Bruguière, 1788, etc.). — Les échantillons recueillis appar- tiennent à une forme z71n0r assez peu caractérisée et proviennent des bords de FElbe. LIMXEA TURGIDA, Hartmann, Gaster., pl. VIII Cl x, 1844, et Bourguignat, in: Ann. Soc. malac. fr. [, 1870, p. 46. (L. stagnalis de C. Pfeiffer, 1821, et L. stagnalis, var. gallica, Bourguignat, olim). — Ce n’est également qu'une forme #1n0r de cette Espèce que nous avons récoltée sur les bords de l’Elbe. Les Stagnaliennes sont, en somme, faiblement représentées aux alentours de Hambourg, et aucun des individus qu'on y trouve n’est bien typique. Auricularian«. LIMNEA OBTUSA, Servain, Malac. Balaton, p.51, 1. Mabille, Test, nov. Europ. diag. in : Guide du natur., p. 62, 1880. 2. Servain, Malac. Balaton, p. 45, 1881. (L. stagnalis, var. vulgaris, de Westerlund 1873, et de Clessin, 1877 et 1884. (Non L. vulgaris de C. Pfeiffer (1821) qui est une Espèce dif- férente.) 3. Fleming, in : Edimb. encyel, VII, I, p. 77, 1814 (Helix fragilis, Linnæus, 1758; L. stagnalis, var. subulata, de Wes- terlund, 1873, et Clessin, 1877 et 1884. (Non L, subulata de Kickx, 1830. Bull, Soc. inalar. Franve, N, Mars 1888. — 19 — 290 — 1881 (L. auricularia, var. obtusa, Kobelt, in : Malak. BL, 1870, pl. 11, £. 6. — L. ampla, var. 5, obtusa, Clessin, Exc. moll. (3° fasc., 1877), p. 367, f. 315, et (2° éd. 1884), p. 375, f. 230). — L’Elbe, près Altona et rives de lAlster. C’est la seule Auricularienne qui, à notre connaissance, existe aux environs de Hambourg. Rochian«. LiuxEs Rocui, Férussac (père), 1807, in : Ser- eain, Malac. Balaton, p. 52, 1881. — Bords des mille et un canaux des iles de lElbe. La plupart des individus recueillis constituent une forme major. LiIMNEA ROSEA, Gallenstein (Limnæa mucronalta, var. rosea, Clessin, Exc. Moll. (3° fasc. 1877), p. 389, f. 218, et (2° éd. 1884), p. 378, f. 233). — Es- pèce peu commune. Ruisseaux près de Finkenwar- der, au-dessous de Hambourg, sur la rive droite de FElbe. Limosian«. LiMNEA Limosa, Moquin-Tandon, Moll. Fr. I, 1855, p. 465, pl. xxxiv, f. 11-12, et Bourguignat, Malac. Alg., IL, 1864, p. 181, pl. xt, f. 4-7. (Helix Li- mosa, ns Syst. nat. (éd. X, 1758), [, p. 774 ; Limneus ovalus de Draparnaud, 1805). — Espèce assez abondante. Vallée de PAlster. LiMNEA BaLrHica, Nélsson, Moll. Suec. p. 64, 1822 (Helix balthica, Linnæus, Faun. Suec. (2° édit. 1761), p. 532: Gulnaria ovata, var. balthica, Cles- — Xl — sin, Exc. Moll. (3° fase. 1877), p. 374, f. 227, et (2° éd., 1884), p. 383, f. 242). C’est la Limnée la plus commune. On la rencontre partout, ainsi qu'une variété #inor de cette Espèce. Ampullacean«. LIMNÆA SUBAMPULLACEA, Bourguignat, in : Ser vain, Malac. Balaton, p. 54, 1881. — Peu abon- dante. Canaux près de Kirchdorf. LIMNEA BESNARDIANA, Servain,sp.nov.— Coquille ovuloïde, aussi obtuse supéricurement qu'infé- rieurement, à test mince, transparent, peu bril- lant, sillonné par des striations régulièrement espacées et saillantes ; coloration cornée, souvent recouverte par un enduit noir très tenace ; spire très courte, très obtuse, néanmoins à sommet proé- minent et mamelonné ; quatre tours, dont les su- périeurs excessivement exigus et presque nuls comparalivement aux deux inférieurs. Dernier tour très grand, presque rond à son origine, puis simplement convexe, dans un sens oblong, vers l'ouverture, qui est verticale, exactement oblongue et intérieurement blanche ; bord columellaire non tordu, noncanaliculé, simplementcintré; péristome mince, droit, légèrement patuleseent à la base. — Haut., 11; diam., 8; haut. de l'ouverture, 9 millim. et demi. Cette Espèce se distingue de la L. gacialis\ par 1. Dupuy, Cat. extram. Gall. test. n° 199, 1849, et Hist. Moll. (5° fasc., 1851), p. 479, pl. xxnr, fig. 1. Espèce pyré- te] néenne, son premier tour embryonnaire saillant et mame- lonné, par son dernier tour plus renflé et plus rond à son origine, par son bord columellaire non recliligne, mais régulièrement cintré, sans sinus canaliforme et non aussi recouvert par la callosité, par son péristome palulescent à la base et par son test sillonné de striations régulières bien espacées et saillantes. On distinguera encore cette Limnée de la Lim- na mamillatal par son test moins transparent, moins vitrinoïde et sillonné par des striations d'un mode différent, par sa spire moins courte, par ses deux tours supérieurs moins eXISUS, par son ouverture non oblique, mais verticale, exactement oblongue, pas plus dilaté supérieurement qu'in- féricurement, par sa columelle non tordue, non canaliculée, non droite, mais cintrée, par son pé- ristome moins délicat, offrant à la base une patu- lescence sensible. Cette Limnée, dédiée au docteur Victor Besnard, de Saumur, vit dans la vallée de FAlster. 1. Bourguignat, mss. 1875, et in : Servain, Malac. Balaton, p- 54 (sans desc.) 1881. Petite Espèce des environs de Biarritz (Basses-Pyrénées), de forme ovuloide, à test vitrinoide, très brillant, d'un corné pâle, avec des striations très fines, cà et là proéminentes et ressemblant à des lamelles ; spire très obtuse, presque nulle, surmontée d'un petit sommet mamelonné. Quatre tours, dont les deux supérieurs sont si petits que l'on aperçoit de face seulement le mamelon du sommet: dernier tour convexe, formant à lui seul presque toute la coquille ; ouverture légère- ment oblique, d'une forme ovalaire allongée, relativement ample à la base; columelle presque droite, subtordue et faiblement canaliforme au sommet ; péristome très mince; bord externe arqué en avant. — Haut, 10: diam., 8; Haut. ouv., 9 millim. Nivalisian«. LiMNEA NELDYANA, Servain, Sp. nov. — Coquille de forme écourtée-ventrue, à test fragile, transpa- rent, terne, d’un corné-verdâtre, souvent sali, et sillonné par des striations lamelliformes régu- lières et très émoussées ; spire courte, brièvement atténuée-conoïde, à sommet aigu et très petit. Quatre à cinq tours bien convexes, dont les deux supérieurs comparativement très exigus; dernier tour très grand, rond, presque cylindrique ; ouver- ture verticale, ovale; péristome mince et droit; bord collumellaire légèrement eintré ; bords mar- SInaux convergents, peu distants et réunis par une callosité blanche, s'étendant d'une facon no- table sur Ile sommet du bord columellaire. — Haut., 12; diam.,9 ; haut. de l'ouverture, 9 millim. Cette Espèce recueillie dans un ruisseau de la Vallée des Femmes (Frauenthal), et à laquelle nous attribuons Ie nom du docteur Adolphe Bou- leau-Neldy, d'Angers, se distingue de la L. geti- sericolat, la seule Limnée avec laquelle elle à des ressemblances de taille et de contour, par sa colo- ration et le mode de ses striations, par ses tours supérieurs un peu plus exigus, par son dernier tour plus ventru-arrondi, par son ouverture plus régulièrement ovale, notablement plus cintrée du côté externe, par ses bords marginaux plus con- vergents ét moins distants. 1. Beck, Ind. Moll. mus. Ch. Friedr., p. 114, et Môrch., Moll. Island., p. 16, 1868. Espèce d'Islande. — 29h —- Peregria n«. LIMNEA EUMICRA, Servain, Malac. Balat., p. 73, 1881. — Peu abondante; dans les alluvions de l'Elbe, au-dessus de Hambourg. Cette Limnée est le seul représentant que nous connaissions, dans ce pays, du groupe si nombreux de Ta Z. peregra. Corvusiand. LiMNEA Baba, Servain, Malac. Balaton, p. 60, 1881 (Limnæus badius, Auster, Limn. in : Chemnitz (2° éd), pl. 1v, fig. 18-19, 1862). — Rare. Alluvions des bords de PElbe. Palustrisiana. LimNEA paLUSTRISs, Æleming, Brit. anim., p. 274, 1828 (Buccinum palustre, Hüller, verm. hist. IE p. 151, 1774). — Nous n'avons pu rencontrer des échantillons typiques, mais seulement des indivi- dus appartenant à une variété »1nor. Vallée de l’Alster, canaux des iles vis-à-vis Hambourg. LimNxa Fuscat, Sereain, Malac. Balat., p. 61, ISST(Limnaæus fuscus, C. Pfeifjer, Deutsch. Molf., EF, 1821, p. 92, pl. 1v, fig. 25). — Espèce assez com- mune dans tous les canaux et les ruisseaux. LIMNEA VOSGESIACA, Puton, Essai Moll. Vosges, p. 95, 1847. — Echantillons bien typiques, et abondants sur les bords de lFElbe et dans la vallée de FAlster. 1. Non Limnæa fusca de presque tous les auteurs ; la vraie fusea à une spire peu allongée. — 295 — Fenztand. LiMNEA MaRtTIMA, Clessin, in : Malak. BI., 1878, p. 76, pl. mi, f. 17 (médiocre et peu exacte.) — Nous n'avons pu recueillir de cette Espèce suédoise qu'une forme z#inor, du reste assez bien carac- térisée. Bords de l'Elbe, près Altona. Truncatulian«. x.) LIMNEA SUBULATA !, Servain, Malac. Balat., p. 65, 1881 (Limnæus subulatus, Aickx, Syn. Moll. Bra- bantiæ, p. 60, pl. 1, f. 13-14, 1830). — Espèce are, Un seul individu bien typique dans les allu- vions de l’Elbe, près de Steinwärder. Cette Limnée a été mal comprise par presque tous les auteurs, qui ont cru voir en elle soit une variété de la stagnalis, soit une forme du groupe de la palus- EL tris où de la peregra. La vraie subulata de Kickx, dont cet auteur a donné une bonne description et une excellente figure, appartient, au contraire, au groupe des Truncatulian«. LIMNEA TRUNCATULA, Goupil, Moll. Sarthe, p. 64, plu, f. 1-3, 1835 (Buccinum trunecatulum, Müller, Verm. hist. IT, p. 130, 1774). — Le type truncatula est peu commun; mais, en revanche, on rencontre dans tous les ruisseaux, dans tous les canaux, ainsi que dans les alluvions du fleuve, en grande abondance, la var. #inuta (Lim- 1. Non L,. subulatus, Dunker, in : Æuster (2° éd. Chemnitz), Limn., 1862, p. 24. Nec L. stagnalis, var. subulata de Wester- lund, 1573, de Clessin, 1877 ct 188%, etc. — 296 — ha minuta, Dupuy, Mist. Moll. (5° fase., 1851, p. 469, pl. xxiv, f. 1; Limneus minutus, Drapar- naud, Tabl. Moll., p. 51, 1801, et Hist. Moll. p. 53, pl. 1, f. 5-7, 1805). Les autres variétés que nous avons pu recueillir, mais plus rarement, sont: 1° var. mecinia, Bourg. (olim. L., producta!, Bourg, in : Servain, Malac. Balat., p. 64, 1881), forme à spire allongée ; 2° var. oblonga, Puton, Moll. Vosges, p. 60, 1847, et Clessin, Exec. Moll. (3° fasc. 1877), p. 383, f. 329; enfin, 3°, la var. ven- tricosa (L. truncalula, var. ventricosa, Moquin- Tandon, Hist., Moll. Il, 1855, p. 473, pl. xxxI, f. 23), caractérisée par un dernier tour relative- ment très renflé. LiIMNEA MONTANA, Bourguignat, in : Servain, Ma- lac. Balat., p. 53, 1881. — Cette belle et élégante Limnée, découverte, d'abord, près de Barcelon- nette, dans une source à à kilom. de cette ville dans la direction de FEnchastraye (Basses-Alpes,, puis, dans la Durance, près Briançon (Hautes- Alpes, enfin, dans lErve à Thévalles, près Ché- méré-le-Roy (Mayenne), vil également dans un pelit ruisseau près de Hambourg, où nous avons élé assez heureux pour en recueillir un individu identique au type de Barcelonnette. Coquille fluette, très allongée, de forme élancée comme une Hohenwarthie ; test délicat, subtrans- parent, corné, finement striolé; spire longuement acuminée, à sommet néanmoins un tant soit peu 1. Non L. produeta de Colheau, 1859, qui est une forme du groupe des Stagnaliana oblus. Six tours très renflés, cylindriques, à crois- sance rapide bien que régulière, et séparés par une suture si profonde que les tours, malgré leur forme cylindrique, paraissent comme un peu éla- és. Dernier tour relativement peu ample, moins cylindrique vers l'ouverture, qui est faiblement oblique, et d’une forme suboblongue-ovalaire : péristome droit, mince, avec une légère tendance à la patulescence à la base; bord columellaire relativement robuste seulement au sommet. Bords marginaux rapprochés, réunis par une callosité se développant sur le sommet du bord columellaire sous l'apparence d’une membrane triangulaire al- longée. — Haut., 7; diam., 2 1/2; Haut. ouv.. 3 millim. PHYSA PHYsa FONTINALIS, Draparnaud, Tabl. Moll., p.52, 1801, et Hist. Moll., p. 54, pl. m1, f. 8-9, 1805 (Bulla fontinalis, Linnæus, Syst. nat. (ed. X, 1758), 1, p. 127). — Fossés à Steinwarder, près Hambourg. PLANORBIS Contortlian«. PLANORBIS CONTORTUS, Müller, Verm. Hist., IE, p.162, 177% (Helix contorta, Linnæus, Syst. nat. (ed. X, 1758), p. 770). — Alluvions de l’Elbe, au- dessus de Hambourg. — 298 — Cornean«. PLaxorBis TaciTiaNus, Letourneux, Sp. nov. 1878, et in: Servain, Malac., Balat. p. 82, 1881, ct Malac. Grandlieu, in : Bull. Soc. malac. Fr., IV, p. 247, 1887. — Cette belle Espèce, caractérisée par une croissance supérieure excessive du der- nier tour, se rencontre assez fréquemment sur les bords de l'Elbe. PLANoRBIS coRxEUS, Potret, Prodr., p. 87, 1801, ct Draparnaud, Hist. Moll., p.43, pl. 1, f. 42-44, 1805. (Helix corneat, Linnæus, Syst. nat. (ed. X, 1758), 1, p. 770.) — Nous n'avons pu recueillir qu'une forme #inor, forme très abondante sur Les bords de tous les canaux. PLANoRBIS NORDENSKIOLDI, Bourguignat, in Amén. Malac., I, p. 129, 1859, et Servain, Malac. Balat., p. 83. 1881. (Planorbis corneus?, Nordens- kiold et Nylander, Finl. Moll., p. 60, pl. iv, f. 48, 1856. Planorbis corneus, var. ammonoceras, Westerlund, in : Kobelt, Iconogr., p. 26., f. 1928, 1880). — C'est, de tous les planorbes de ce groupe, le plus répandu dans tous les cours d'eau de ce Pays. Umbilicatian«. PLaxorBis uMBiricaTus, Müller, Verm. Hist. IE, p. 160, 1774, et Westerlund, in : Malak. BL, 1875, p. 102. (Helix planorbis, Linnæus, 1758 ; Planorbis 1. Non Helix cornea de Draparnaud, 2. Non Planorbis corneus, de Poiret, de Draparnaud, ete. — 299 — marginalus, Draparnaud, 1805; Planorbis compla natus, Dupuy, 1855, etc...) — Espèce peu abon- dante, Alluvions de l'Elbe. PLaxorBis DpuBius. Hartmann, WWurmer, in Neue-Alpina, 1, 1821, p. 254, et Gaster. Schweiz, p. au, pl. xxxu, 1844, et Bourguignat, Malac. 4-Cantons, p. 44, pl. 1, f. 21-23, 1862. — Ruisseaux près de Steinwärder. Assez rare. PLANORBIS CARINATUS, Müller, Verm. hist., IE, p. 157, 1774, et Bourguignat, Malac. 4-Cantons, p. 45, pl. 1, f. 24-26, 1862. — Peu commun. Allu- vions de l'Elbe et rivière de lAlster. Vorteriand. PLANORBIS VORTEX, Müller, Verm. Hist. IE, p. 158, 1774 (Helix vortex, Linnæus, Syst, nat. (ed. X, 1758), 1, p. 772). — Beaux échantillons dans les ruisseaux, les canaux et les fossés des envi- rons de Hambourg. PLANORBIS HYPOCYRTUS, Servain, Spec. nov. — Co- quille ayant l'apparence d’un PL. vortex, mais en différant essentiellement par une surface inférieure tout à fait bombée, et par une surface supérieure entièrement concave (concavité très prononcée); test subtransparent, finement striolé, d’une teinte cornée, recouverte d’un enduit bien noir. Six à sept tours fortement carénés, à croissance très lente, et séparés par une suture profonde en des- sus et presque linéaire en dessous; dernier tour and que lPavant-dernier, entouré à peine plus ei d'une forte carène médiane qui, vers louverture, — 9300 — parail un lant soit peu inférieure par suite d'une convexité plus accentuée de la paroi supérieure en cet endroit; ouverture oblique, petite, d'une forme ovalaire, légèrement subtriangulaire ; pé- ristome simple et aigu. — Epaiss. 1 1/2; diam. max., 10 millim. Cette jolie Espèce est assez abondante Ie long des canaux et des ruisseaux. VIVIPARA Les Vivipares des environs de Hambourg, ainsi que nous lavons dit, ont déjà servi de thème à un de nos Mémoires malacologiques publié dans le premier volume (1884, p. 173-182) des Bulletins de Ia Société. Dans ce Mémoire, nous avons si- gnalé treize Espèces, de onze groupes distincts. Nous rappellerons succinetement ces Espèces, en priant nos amis de se reporter à notre travail pour de plus amples détails! Contectian«. VIVIPARA CONTECTA, Bourguignat, Viv. d'Europe in : Spicil. malac., p. 126, pl. x, f. 2, 1862 (Cyclos- toma contectum, Millet, 1813). — Echantillons bien caractérisés, mais un peu inférieurs en taille à ceux d'Angers. Espèce très abondante sur les bords de lElbe, dans les détritus, ainsi qu'une variété, la var. zr7inutula (Bourg., Rec. Vivip., p. 9, 1880. 1. Voir également le Æecensement des Vivipares du système européen, de M. Bourguignat (1 vol. in-8, 1880). VivipaRA BRACHYA, Letourneux, in: Bourguignat, Recens. Vivip., p. I, 1880. — Bords de l'Elbe et de lPAlster. — Commune. Lacustrian«. VIvViPARA LACUSTRIS, Beck, in : Amtl. Bericht, 1847, p. 123, et Bourguignat, Recens. Vivip., p. 14, 1880. Echantillons d’une taille un peu infé- rieure au Lype danois. — Moins abondante. VivipaRA PALUDOSA, Bourguignat, Recens. Vi- vip., p. 20, 1880. — Bords de lElbe dans Îles alluvions. VivipaRa RANARUM, Sereain, Vivip. Hamb., in: Bull. Soc. malac. Fr., I, 1884, p. 176. — Espèce peu commune. Bords des canaux. Gallandianda. VIVIPARA OCCIDENTALIS, Bourguisnal, in: Ann. malac., I, p. 57, 1870, et Récens. Vivip., p. 25, 1SS0. -— Assez commune sur les bords des ca- HAUX. Vivipara BourGuiGxaTi, Servain, Vivip. Hamb., in : Bull. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 177, pl. 1, f. 6. — Espèce rare. Détritus de l'Elbe, en amont de la ville. Acerostan«. VAIVIPARA PETELIANA, Servain, Nivip. Hamb., in: Bull. Soc. malac. Fr., LE, 1884, p. 179. — Commune sur les bords du fleuve. "ON > Fascialian«. VIVIPARA SUBFASCIATA, Bourguignalt, in : Ann. malac., [, p+ 90 et 59, 1370, et Recens. Vivip., p. 37, 1880, et Servain, in : Bull. Soc. malac. Fr., I, 1884, p. 179, pl. ur, f. 10, — Assez abondante dans les canaux de FElbe. VivipaRA FASCIATA, Dupuy, Wist Moll Fr. (5° fasc., 1851), p. 540, pl. xxvit, . 6 (Nerita fas- ciata, Müller, 1774). — Espèce commune, ainsi que sa variété tumida. (Bourg., Recens. Vivip., p. 40, 1880). Albisian«. VIVIPARA ALBISIANA, Sereain, Nivip. Hamb., in: uJl. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 180. — Détritus des bords de l'Elbe. ViviPaRA PENTHICA, Servain, Vivip. Hamb., in: Bull. Soc. malac. Fr., 1, 1884, p. 180, pl. mr, f. 8-9. — Assez commune dans les détritus. Sphæridian«. VivipaiA STRONGYIA, Bourguignat, Recens. Vi- vip., p. 90, 1880. — Espèce rare ; bords du fleuve. BY THINIA Tentaculatianda. BYTHINIA TENTACULATA, Gray, Turt. Man. (2° édit., 1840), p. 93. (Helix tentaculala, Linnæus, Syst. nal. (ed. X, 1758), [, p.774). — Espèce peu com- — 303 — mune, sur les bords de PElbe, où nous avons re- cueilli également quelques échantillons de la va- riété producta (Menke, 1830) et de la variété tumida (Servain), caractérisée par un avant-der- nier tour très renflé, et qu'il ne faut pas confondre avec l’Espèce suivante. BYTHINIA INFLATA, Servain (Paludina inflata, Hansen, Ofvers. of k. vet., akad. Forh., 1845, p. 254, ct Kuster, Palud. (2° éd. Chemnitz), p. 34, pl. vis, f. 20-24, 1852). — Espèce bien caractérisée que les auteurs modernes allemands ont con- fondue, bien à tort, soit avec la Byth. tentaculata, soit avec la Byth. Leachi. — Alluvions de l'Elbe. Assez rare. BYTHINIA BOTTNICA, Anderson (Bythinia tenta- culata, var. Bottnica, Clessin, in : Malak. BI., 1878, p- 71, pl. n1, f. 7). — Cette Bythinia, très distincte de la tentaculata, mérite d’être conservée comme Espèce. Excessivement abondante dans tous les canaux, les ruisseaux et les environs de Ham- bourg. BYrHiNIA BOGICA, Bourguignat, in coll. 1874. (Paludina Bogensis, Dubois, in : Kuster, Palud. (2° édit., Chemnitz), p. 31, pl. vu, f. 1, 1852). — Espèce rare. Alluvions de l'Elbe. Cette Bythinia, dont le type provient de la rivière Bog (Pologne et Russie), affluent de Pestuaire du Dnieper, à une légère apparence limnéiforme. BYTHINIA DECIPIENS, Bourguignat, in coll, 1874, (Paludina decipiens, Willet, in : Mag. zool, p. 2, pl. zx, f. 2 (fig. inexacte), 1843). — Assez abon- — SÙ04 — dante le long des canaux. Cette Espèce prise par presque tous les auteurs pour la Byth. Leachi de Sheppard, qui est une forme plus petite, à tours plus ventrus, à suture profonde, à spire conique, ele., est une Bythinie très distincte, à lavant-der- nier tour un tant soit peu plus ventru que le der- nier et dont l'ouverture est relativement exiguë. BYrHixiA TRoscHELI, Frauenfed, in: Verh. K.K. zoo!. Bot. Gesellsch., Wien, 1862, p. 1149 (Palu- dina Troscheli, Paasck, in : Wiegm. Arch., 1842, I, p. 300, pl. vi, f. A-D, et Auster, Palud. (2° édit. Chemnitz), p. 38, pl. vin, f. 8-11, 1854). — Peu CcomiInune. Bords des Canaux. Leachian«. Byraixia LEacui!, Aeeve, Moll. Brit. isles, 1863, p. 190, avec figure excellente et très exacte (Turbo Leachii, Sheppard, in : Trans. Linn. Soc. XIV, 1825, p.152). — Cette Espèce peu connue et qui n'a élé vraiment comprise que par le sa- vant L. Recve,se rencontre bien caractérisée dans les alluvions du fleuve. Coquille peu abondante. BYTHINIA AMMECIA, Servain, spec. nov. — Co- quille aux deux derniers tours relativement très ventrus, très gonflés el si gros comparativement aux quatre supérieurs, qui forment la spire, que celle-ciparait disproportionnée el comme posée sur les deux derniers. La croissance spirale, par suite d’un accroissement subit entre le quatrième ror 1. Non Bythinia Leachi de Voquin-Tandon, Hist. Moll., 1855, p. 939, pl. xxxix, fig. 20-22, et des autres auteurs. _— 90) — tour et lavant-dernier, produit une irrégularité frappante qui donne à la spire un air d’exiguité remarquable. Test subtransparent, brillant, corné, finement striolé et pourvu, en dessous, d’une pe- tite perforation ombilicale. Spire conoïde, assez courte, offrant une disproportion notable au point de vue de la grosseur entre la taille des tours su- périeurs et eclle des inférieurs. Six tours arron- dis, séparés par une suture profonde. Dernier tour gros, ventru, presque cylindrique, égalant la moitié de Ia hauteur. Ouverture très faiblement oblique, légèrement échancrée, presque ronde. Péristome un peu bordé et faiblement patulescent dans tout son contour. — Haut., 10 ; diam., 7 ; haut. de l'ouverture, à millim. Espèce rare. Bords de PAlster. Orsiniand. BYTHINIA BALATONICA, Sereain, Malac. Balat., p. 91, 1881, et Iesterlund, Palæarct. reg. Bin- nenconch., 1V, 1886, p. 20. — Assez répandu dans les alluvions sur le bord des cours d’eau. AMNICOLA Les trois Espèces que nous allons signaler sont très intéressantes, parce que ce sont les premières Ammicoles recueillies dans le nordde PAllemagne. Nous Îles avons trouvées, par hasard, au milieu des détritus quiobstruaient l'intérieur de quelques Limnées provenant de la vallée de l’Alster et de celle des Femmes (Frauenthal). Ces Espèces appar-- Bull. Soc. male. France, NV. Mars 1888. — 20 Hiennent à la série des Arnicola pycnolena, per- forata et Letourneuxtana\ d'Algérie. AMNICOLA ALSTERICA, Servain, Sp. nov. — Co- quille de très pelite taille, d'une forme subova- laire presque ronde, tout en élant très ventrue, et pourvue, en dessous, d'une fente ombilicale oblique ; test relativement épais, subopaque, bril- lant, presque lisse, d'un corné-verdâtre, recouvert de saletés ; spire excessivement courte, très ob- luse; quatre tours convexes ; tours supérieurs tres peuts ; avant-dernier énorme, rond et gonflé ; suture profonde; dernier tour très grand, presque cylindrique ; ouverture détachée, à peine oblique, régulièrement ovale, avec une angulation à la partie supérieure, el entourée par un bord péris- Lomal continu, robuste, très épais, oblus, seule- ment légèrement patulescent à la base : opercule inconnu); — haut., 3; diam., 2; haut. ouverture 2 imillim. — L'Alster, près de Hambourg. AMNICOLA HOCHBURICA, Servain, Sp., nov. — Co- quille un peu plus petite que la précédente, très globuleuse-ventrue, moins haute et relativement plus large, pourvue, en dessous, non d'une fente, mais d’une perforation ombilicale bien ronde; test solide, néanmoins plus transparent, brillant, lisse, d'un ton opalin, recouvert d'un enduit vert très tenace. ce qui donne à la surface un aspect d'un vert foncé; spire très obluse, un peu moins écourtée que celle de FEspèce précédente; quatre 1. Voir la Malacologie de l'Algérie, par M. Bourguignat. 2 vol. in-4 avec pl, 186%. — 307 — tours cylindriques séparés par une suture pro- fonde ; tours supérieurs très pelits, sans étre pour cela aussi exigus de ceux de FA/sterica ; tours in- férieurs cylindriques, très ventrus, relativement énorme ; ouverture un peu plus détachée, un peu plus oblique, presque sphérique, avec un senti- ment d'angulation à la partie supérieure, et en- tourée par un péristome continu, robuste, épais, obtus, et un tant soil peu patulescent dans tout son contour; opercule (inconnu); haut., 2; diam., 2; haut. ouverture, un quart de millimètre. Cette Amnicole, si différente de Ta précédente, vit également dans PAlster. AMNICOLA MULIERUM, Sel'Vain, D'HOMMES Co- quille très petite, ventrue-globuleuse, un tant soit peu o ralaire el pourvue, en-dessous, d'une fente ombilicale à moitié recouverte par l'expansion du bord columellaire ; test assez délicat, transparent, poli, brillant, d'une teinte cornée pale; spire courte, très obluse, un peu plus développée que celle des deux Espèces précédentes; quatre tours également convexes, séparés par une suture moins profonde; lours supérieurs exigus, néanmoins pas aussi petits que ceux des A/sterica et _Hoch- burica; dernier tour très grand, bien rond à son origine, et devenant, vers l'ouverture, un tant soil peu subovale ; ouverture non détachée, faible- ment oblique, très légèrement échancrée, de forme ovale, avec une angulation prononcée à sa partie supérieure ; péristome non continu, relali- vement peu épais, néanmoins un peu oblus ettrès Re faiblement bordé, non patulescent:; bord columel- laire plus robuste, réfléchi sur la perforalion ; bords marginaux réunis par une callosité ; oper- cule (inconnu); haut., 2 ; diam., 1 1/3; haut. ou- verture, L millim. Cette Espèce, qui ne peut être comparée avec les deux précédentes à cause de son ouverture non détachée, de son péristome non continu, ele. vit dans le ruisseau de Ia Vallée des Femmes (Frauenthal. VALVATA Piscinalian«. VALVATA OBTUSA, PDrard, Coq. Paris, p. 190, pl. vi, fig. 17, 1815, et Bourguignat, Malac. Aix- les-Bains, p. 68, pli, fig. 16-20, 1864 :Nerita ob- tusa, Studer, Faun.. Helv., in : Core, Trav. Schw. III, p. 436, 1789). — Alluvions de lElbe. Assez abondante. VALVATA PISCINALIS, Férussac (père), Essai syst Conch., p. 75, 1807, et Bourguignat, Malac. Aix- les-Bains, p. 69, pl. 1, fig. 11-45, 1864 (Nerita pis- cinalis, Müller, Verm., hist. IT, p. 172, 1774). — Es- pèce très commune dans tous les détritus de FETbe et de ses différents canaux. I y a peu d’échantil- lons vraiment typiques, presque tous appartien- nent à une variété obtusiusculu. VALVATA FLUVIATILIS, Colbeau, Matér. faune Belg., 1859, p. 11, et in: Ann. Soc. malac. Bele., 1868, pl. un. fig. 16. — Rare. Deux échantillons seulement dans les alluvions du fleuve. — 309 — VALVA DEPRESSA, C. Pfeiffer, Syst. Deutsch. Moll. 1, p. 100, 1821. — Cà et là, dans les al- luvions. VALVATA SPIRORBIS, Draparnaud, Moll. Fr., p. 42, pl. t, fig. 36-38, 1805. — Avec la précé- dente. Peu abondante. Cristalian«. VALVATA PLANORBULINA, Paladilhe, in : Nouv. miscell. malac. (2° fasc. 1867), p. 49, pl. ri, fig. 23- 26. — Nous n'avons pu rencontrer la Valvata cris- tata de Müller, si répandue en Europe, mais, en échange, nous avons recueilli dans les alluvions quelques individus, bien caractérisés, de la petite Planorbulina de France, parmi lesquels un échan- üillon remarquable par ses tours tout à fait dis- joints. SPHÆRIUM ivicolian«. SPuæEriuM Morixi, Servain, Moll. Acéph. Francf., p. 11, 1882. — Bords de l’Elbe. Espèce remar- quable par sa forme relativement allongée compa- ralivement à sa hauteur, et par le peu de convexité de son bord inférieur. SPHEÆRIUM GALLICUM, Dourguignat, mss., 1870, in : Servain (Loc. sup. cit.), p. 16, 1882. — Sur les bords du fleuve où nous n'avons pu recueillir qu'une forme #inor. — 910 — SPILERIUM RIVICOLAT (pars), ÆKobelt, lconogr. Rossm.. 1880, fig. 21034 seulement (excel. fig. 21032 Cyclas rivicola, Leach, in Lamarck, Anim. s. vert., V, 1818, p. 558). — Espèce peu abondante. Bords des canaux à Finkenwerder. SPILERIUM BOURGUIGNATI, Lallemant et Servain, MOI. Jaulg., p. 46, 1869, — Xous n'avons ren- contré que quelques exemplaires d'une variété minor de cette Espèce remarquable par sa forme comprimée, peu renflée, par sès sommets écrasés, très oblus, non proéminents, par ses striations moins saillantes et plus délicates. — Environs de Steinwarder. SPILERIUN BOETTGERIANUM, Bourguignat, in Ser- eain, Moll. Acéph Francf., p. 18, 1882. — Cette Espèce de a Vistüle vit également dans FElbe, où nous en avons recucilli quelques exemplaires bien caractérisés. Solidian«. SPILERIUM BRIANDIANUM, SCFOGU, Spee. NOV. — Celle petite Espèce, à valves épaisses, ciselées de grosses côtes concentriques analogues à celles qui caractérisent le Sph. Solidum?, se distingue de cette coquille par sa taille presque moitié 1. Non Sphærium rivicola de presque tous les auteurs qui, sous ce nom, ont confondu plusieurs Espèces. 2. Bourguignat, in : Amén. malac., in : Rev. et magas. zool., p. 949, août 1853. (Cyclas solida, Normand, Esp. Cyel. valene., a p. 6, fig. 3-4, 1814), Espèce de lEscaut, type de la série des Cyrenastrum (Bourg., Monogr, sphær, p. 11, 1834). moindre (long., 7; haut., 5 ; épaiss., 3 1/4 mill.!, par sa forme sensiblement plus allongée et un tant soit peu plus inéquilatérale, par son contour infé- rieur moins exactement arrondi, par ses sommets à peine bombés, non proéminents, lisses et sans traces de rides circulaires, el notamment par ses valves peu bombées, dont la convexité va en s’at- ténuant presque reclilignement jusqu'au bord inférieur à partir de la région ombonale, où se trouve le maximum de bombement?. Cette Espèce, à laquelle j'attribue Le nom du D' Ernest Briand, d'Angers, parait peu abondante, elle vit dans quelques canaux des iles entre Har- bourse et Hamboure. Cornean«. SPHEÆRIUM PISIDIOIDES, Gray, in : Ann. nat. Hist. (2° sér., xvit1, 1856), p. 25. — Dans la vase sur le bord des fleuves. Assez commune. Nous avons dé- couvert, en outre du type, une charmante variété à laquelle nous donnons le nom de Aynchonella, ‘aractérisée par son contour postérieur rettement rostriforme. SPILERIUM SCALDIANUM, Bourguignat, Monovr.. SpberTs D. 16 pl log. 1-5, 1854 (Cyclas scal- 1. Les dimensions du Sphær. solidum sont : lono., 10 ; haut., 9° s it épaiss., 6 millim. 2. Chez le Sphærium solidum le maximum est plus médian, et les valves, très renflées, ventrues. offrent une rotondité parfaite des sommets au bord inférieur. — 312 — diana, Normand, Esp. Cycl. Valenc., p. 5, fig. 1-2, 1844). — Assez rare. Dans la vase. SPILERIUM CORNEUM, Scopoli, Intr. hist. nat., p. 397, 1777. — Très commune dans tous les cours d’eau, ainsi que ses variétés : aucleus {Cyelas nu- cleus, Studer, in: Charpentier, Moll. Suisse, p.25, 1837) et rivalis {Cyclas rivalis, Draparnaud, Mol. Fr,p-429/pl/xf fig. 4-5, 1605) SPILERIUM FRAGILE, Clesstn, in : (2° ed. Chemnitz) Cyel., p. 95, pl. x1, fig. 18-26, et Exec. Moll. (2° ed., 1884), p. 268, fig. 382. — Espèce, bien voisine de la variété rivalis, des plus abondantes partout. Lacustrian«. SPILERIUM LACUSTRE, Bourguignat, Amén.malae., in : Rev. et Mag. zoo!., p. 345, 1853 (Tellina lacus- tris, Müller, Verm. hist., Il, p. 204, 1774. Cyclas calyeulata, Draparnaud, Molf. France, p.130, pl. x, fig. 14-15, 1805). — Cette Espèce, pour la- quelle Clessin a établi un genre bien superflu, le genre Calyeulina, se rencontre dans FAlster. PISIDIUM Amniciand. PiSIDIUM AMNICUM. Jenyns, Monogr. Cyel. and Pisid, in : Trans. Cambr. phil. Soc., IV, p. 11, pl. xix, fig. 2, 1832 (Tellina amnica, Müller, Verm. hist. IT, p. 205, 1774). — Bords de l'Elbe, dans la vasc. 1 — PISIDIUM ELONGATUM, Servain, Malac. Grandk. in : Bull. Soc. malac. Fr., [V, 1887, p. 252 (Pisidium amnicum, var. elongata, Baudon, Monogr. Pisid., p. 40, pl. ti, fig. 4, 1857). — Peu abondante : bords de l'Elbe et de l’Alster. PISIDIUM DANUBIALE, Bourguignat, in coll. 1876. — Cette jolie forme, découverte dans le Danube, au-dessous de Buda-Pesth, vit également aux envi- rons de Hambourg, où nous l'avons trouvée dans l'Elbe. Cette Espèce se distingue essentiellement de Famnicum type, par sa taille moindre, par sa région inférieure à contour plus largement arrondi, par sa forme fort peu bombée, plutôt presque plane, par ses sommets comprimés, non proéminents, à régions ombonales non ventrues, enfin, par un mode différent de costulations. Chez l'amnicum types, les côtes sont fortes, grosses et régulières ; chez le danubiale, elles sont plus espacées, moins saillantes, enfin pourvues d’une arête moins émous- sée, et, entre chacune d'elles, on remarque une série de petites costulations plus où moins ac- eccntuées. Casertian«. PiSIDIUM CASERTANUM, Bourguignat, Moll. Orient. p. 80, 1853 (Cardium casertanum, Poli, Test. utr Siciliæ, 1, 1791, p. 65, pl. xvi, fig. 1). — Nous n'avons trouvé que la var. lenticularis (Cycelas lenticularis, Normand, Cycl. Valence., p.8, fig 7-8, 1844). PISIDIUN OvVATUM, Clessin, Cyel., 2" édit. Chem- nitz), p.72, pl. vu, fig. 22-24, et Exc. Moll. (4° fasc. 1877), p. 517, fig. 334, et (2° édit.), p. 601, fig. 403, 1884. — Bords de l'Alster. PISIDIUM FOSSARINUM, Clessin, in : Westerlund. Fauna Moll. Suec., p. 544, 1873, et Clessin, Exec. Moll. (4° fasc., 1877), p. 512, fig. 332 (excel. syn. et var... — Alluvions sur les bords des cours d’eau. PisiDiUM PUSILLUM, Jenyns, Monog. Cyel. Pisid. in : Trans. Camb. phil. Soc., IV, p. 302, pl. xx, lg. 4-6, 1832 (Tellina pusilla, Grelin, Syst. nat., 1 pars VIT), p. 3231, 1779. Pisidium fontinale, C. Pfeiffer, 1821. — Cet là, dans les alluvions. Henslowian«. PISIDIUM HENSLOWIANUM, Jenyns, Monogr. Cyel. Pisid. in : Trans. Camb. phil. Soc., IV, p. 308, pl. xx1, fig. 6-9, 1832, (Tellina Henslowiana, SAep- pard, in : Trans. Linn. Soc., XIV, p. 149, 1823). — Bords de lFAlster et de FElbe. UNIO Les Mollusques de ce genre sont très abondants dans tous les cours d’eau des environs de la ville el notamment dans Îles détritus des bords du euve. Nous avons recueilli dix-sept formes de neuf séries différentes. Parmi ces formes ou Es- pèces, plusieurs sont nouvelles. Nous allons les décrire suceinctement en donnant seulement leur mensuralion, en notant leurs caractères les plus importants el en signalant les signes différentiels — 919 — qui les distinguent de celles qui leur sont voi- sines. Crassian«. Ux10 crassus, Philippsson, Nov. test. gen., p.17, 1788. — Echantillons bien caractérisés, dans lElbe, à Steinwarder. Amnicianda. UNIO HAMBURGIENSIS, Servatn, Nov. spec. Long. max., 49; haut. max. et de Ta perpend. également, 28; corde apico-rost., 41; dist. des sommets à langle postéro-dorsal, 19: de cet angle au rostre, 23; du rostre à la perpend., 28 et de la base de la perpend. à l'angle du postéro-dorsal, 28 ; région antér., 17 ; région post., 32 millim. Espèce de forme bien ovalaire dans une direc- lion déclive, à contours arrondis en avant et en arrière, à valves assez épaisses, médiocrement bombées (épaiss. max., 18; convexité max. à 5 de la perpend., à 12 des sommets, 28 du rostre, 22 du bord antér., 13 de Pangle postéro-dorsal et 17 de la base de la perpend.) et à sommets émoussés, arrondis, non proéminents. Épiderme d'un beau noir devenant rougeûtre sur la région ombonale. Charnière très puissante pour la taille. Dents : cardinale, épaisse, robuste, haute, subquadrangu- laire ; latérale, très forte, élevée et tranchante. L’Elbe, près de Steinwarder. Parmi les diverses formes de la série des Anint- — 316 — ciana', dans laquelle il convient de ranger cel Unio, nous ne voyons que l’'Unio minutulus de Rav?, qui puisse lui être comparé, bien que notre nouvelle Espèce soit d'une taille bien plus grande, d'une forme comparativement moins large en hau- teur à sa région postérieure, ce qui rend le con- tour de la partie rostrale moins largement ronde ; enfin, bien que son ligament atteigne les trois quarts de la longueur de la dent latérale, et que a dent cardinale, de forme subquadrangulaire, soit bien plus robuste. Batavian«. UNIO viISURGISINUS, Servain, Sp. nov. Long. max., 57; haut. max. et haut. de la perpend. également, 30 1/2; corde apico-rostrale, 43; dis- tance des somm. à l'angle postéro-dorsal, 26; de cel angle au rostre, 20; du rostre à la base de la perpend.. 37, et de cette base à Fangle postéro- dorsal, 35; région antérieure, 20; région posté- rieure, 38 millim. Coquille de forme oblongue dans le sens trans- 1. Tels que les Unio amnicus et glaucinus (Ziegler), Berthe- lnt, Bartani, dilophius (Bourg.), riparius (Scholtz), minutulus, (Ray). etc. 2. Espèce citée sous le nom d'Unio minutus (Ray), par Locard, (Prod, malac. fr., p. 190, 1882). Très petite coquille (long., 34 ; haut., 20 millim.) ovale, peu bombée (épaiss., 11 millim), à contours largement arrondis, à sommets écrasés, fortement ridés, à charnière robuste, dont la dent cardinale très élancée, quoique mince, est de forme triangulaire. Ligament très court, n'allant qu'à la moitié de la longueur de la dent latérale. — Troyes (Aube). versal, plus arrondie à sa région antérieure qu'à sa région postérieure où la partie rostrale, un peu inférieure, est tant soit peu subaiguë. Valves assez bombées (épaiss. max., 21; convex. max. à 5 de la perpend., à 13 des somm., à 38 du rostre, à 25 du bord antér., à 18 de l'angle postéro-dorsal et à 19 de la base de la perpend.), à sommets gros, ventrus, bien ronds, quoique peu saillants. Sur- face d’un jaune-verdàtre avec des zones noires et ornés de fortes stries concentriques. Dent cardi- nale relativement mince, très allongée, peu haute et trianguliforme. Dent latérale très longue, haute et tranchante à son extrémilé. Le type de cette Espèce vit dans le Weser près de Brême. Dans l’Elbe on le retrouve aux envi- rons de Steinwarder!. Cette Espèce, du groupe des Bataviana?, ne peut être ‘approchée que de FUnaio l'egesackensis*, 1. Cet Unio existe également dans la Loire, à Saint-Gemmes près Angers (Maine-et-Loire). 2. Les principales Espèces de ces groupes sont les : Unio Batavus (Nilsson), Batavellus (Letourneux), Sequanicus (Cou- tagne), CYprinorum (Berthier), Andegavensis Varasdinus, Kulpanus, Besnardianus (Servain!, Carynthiacus (Ziegler), Vegesackensis, matronicus, mahometanus, arenarum, Ligert- cus, subbatavus (Bourg.), desectus (Drouët), ete. 3. Unio Vegesackensis Bourg., sp. nov. in coll. — Petite Es- pèce (long., 49; haut., 27 millim.) de forme oblongue, à région postérieure offrant une partie rostrale médiane assez aiguë, et ayant aussi bien l'apparence d'un batarus que d'un crassus, mais caractérisée par des valves minces, peu bombées (épaiss., 16 millim,). Contour inférieur très arqué. Sommets arrondis, non proéminents. Ligament très court, charnière très robuste, surtout à la région cardinale. Dent cardinale épaisse, grosse, — HIS — dont elle diffère par sa taille plus forte, par ses valves plus convexes, par son Dord inférieur moins arqué, par sa région postérieure offrant une partie rostrale inférieure (celle de l'Unio Vegesac- lensis est médiane), par ses sommets plus volu- mineux, par sa dent cardinale très allongée, peu élancée, mince, ete... (celle de FUnio Vegesac- lrensts est grosse, épaisse, courte, en forme d'a- rêle dont Pextrémilé est portée en avant), par son ligament plus long (celui du Fegesackensis at- Leint à peine la moitié de la longueur de la dent la- térale, celui du Visurgisinus S'étend aux trois quarts), ete. Villæand. UNIO PERACUTUS, Sereain, Sp. nov. Long, max., 68: haut. max.et de la perpend.,30; corde apico-rostrale, 50; dist. des somm., à l'angle postéro-dorsal, 29; de cet angle au rostre, 22; du rostre à la perpendiculaire, 45 1/2; et de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal, 34 1/2; ré- ion antérieure, 21 1/2; région postérieure, AG millim. Coquille de forme allongée, ventruc en avant, tcrminée postérieurement par un rostre aigu ; valves assez délicates, bombées surtout sur la ré- sion ombonale (épaiss. max., 20; convex. max. à 0 de la perpend., à 8 des somm., à 46 du rostre, à 22 du b. antér., à 26 de l'angle postéro-dorsal, à élevée, triangulaire en forme d'arète. — Le Weser à Végésack, près de Brême. — 319 — 20 de la base de la perpend.); sommets très anté- rieurs, arrondis, proéminents, faiblement ridés : dent cardinale mince, longuement lamelliforme et peu haute; dent latérale très allongée, très mince, très haute et fort tranchante à son extrémité. Li- gament dépassant ja moilié de Ia longueur de la dent latérale. Cette Espèce qui vit dans l'Alster, n'appartient point, ainsi qu'on pourrait le penser, à la série des tumidiana, mais à celle des villæana, dont les principales Espèces, toutes très différentes de celle-ci, sont les Unio Villæ (Stabile), CAristo- phori(Adami), Veillanensis (Blanc), Mülne-Edaardsi (Bourg.), Brindosianus et Bayonnensis (Folin et Berillon), etc. Falsiana. UNI0 caAvaRELLUS, Servain, Malac. étang Grand- licu, in : Bull. Soc. malac. Fr., IV, 1887, p. 256. — Dans PAlster à Eppendorf. Uxio Fazsus, Bourguignat, in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 295 et 363, 1882. — Dans l'Alster. Mucidulianda. UNIO HAMMONIENSIS, Serpain, Spec. NOV. Long. max., 47: haut. max. et haut. de la perpen- dic., 20! ; corde apico-rostrale, 35 1/2; dist. des somim. à l'angle postéro-dorsal, 21 1/2; de cet angle au rostre, 1; de ce rostre à la pcrpend., 52; et de 1. Les valves conservent la méme hauteur sur une étendue de 15 millun. UE la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal, 26; région antérieure, 14 1/2; région postérieure, 33 millim. Coquille oblongue-allongée, léguminiforme, à contours supérieur el inférieur exactement de méme convexité, un peu plus largement arrondie en avant qu'en arrière; valves assez délicates, très Dbâillantes en arrière (bäillement recouvert par un prolongement du tissu épidermique; ; épi- derme brillant, d’un noir marron; convexité régu- lière dont le maximum est très rapproché de Ja partie supérieure (épaiss. max., 14; à 5 de la per- pend. ; à 8 des somm.; à 28 du rostre; à 20 du b. antér.; à 135 de l'angle postéro-dorsal; à 16 de la base de la perpend.); sommets oblus, arrondis dans un sens allongé; dent cardinale mince, longue, faiblement arquée supérieurement ; dent latérale étroite, très Tlongue, haute et tranchante. Cet Unio que nous avons recueilli sur les bords de lElbe à Steinwarder, est une forme très carac- térisée, qui ne peut être confondue avec aucune de son groupe (Muciduliana), dont Les principales espèces sont: lPÜnio mucidulus*\, si abondant dans la Seine au-dessous de Paris, et les Unio asticus et eutrapelus, de létang de Grandlieu (Loire- Inféricure ?). 1. Bourguignat, in : Locard, Prodr. malac. fr., 298 et 366, 1882. 2, Servain, Mal. ét. Grandlieu, in : Bull, Soc. malac. fr., IV, 1887, p. 259 et 260. — 321 — Schroederian«. UX10 MULIERUM, Servain, Sp. nov. — Long. max., 60; haut. max. et haut. perpend., 31; corde apico-rostrale, 45 ; dist. des somm. à l'angle pos- téro-dorsal, 26; de cet angle au rostre, 20; du rostre à la perpend., 40; et de la base de la per- pend. à lPangle postéro-dorsal, 45 ; région anté- riceure, 19 ; région postérieure, 40 millim. Coquille de forme oblongue, rectiligne supé- rieurement, arquée inférieurement, largement arrondie antérieurement et terminée postérieure- ment par une partie rostrale très obtuse. Valves très bombées à la région ombonale {épaiss. max., 21; convex. max., à 10 de la perpend. et des somm. ; à 3 du rostre; à 25 du b. antér.; à 26 de l’angle post.-dorsal et à 21 de Ia base de la per- pend.). Sommets renflés, très proéminents, à pointe aiguë et recouverts de tubercules sail- lants. Surface très brillante, d'un brun jaunûtre, avec des radiations vertes. Dent cardinale mince, triangulaire et allongée. Dent latérale longue, très mince et fort tranchante. Ligament très court, n'atteignant pas la moitié de la longueur de la dent latérale. L'Alster, dans la vallée des Femmes (Frauen- thal). Cet Unio ne peut-être comparée qu'a lUnto Schroederi!, des étangs de Dieskau et de la Saale près de Passendorf; il se distingue de cette Es- 1. Bourg., In : Bull. Soc, malac. fr., II, 1885, p. 224. Bull. Soc, malac. France, N. Mars 1888. — 21 pèce par sa taille plus grande, par sa forme plus oblongue, par son bord inférieur moins convexe (ce qui donne à cet Unio une hauteur relative moins grande que celle du Schroedert), par ses extrémités plus arrondies et non atténuées comme celles du Schroederi, par ses sommets un peu moins médians, par Sa cardinale triangulaire. Rostratian«. UxI10 RosTRATUS (rostrata), Lamarck, Anim. s. vert. VI (première partie, 1819), p. 77. — Espèce abondante dans FElbe et lAlster. UNI0 ROSTRATELLUS, Bourguignat, 1881, et in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 297 et 365, 1882, et Servain, Moll. acéph. Francef., p. 25, 1882. — Avec sa précédente, dans l'Elbe. UNIO SUBBALATONICUS, Bourguighaät, Spec. nov. 1882, — Cette Espèce, au Waller-See et du canal près de Brême, se rencontre également dans l'Elbe, près Hambourg. C’est une forte jolie co- quille très allongée (57 mil), fort peu haute 25 mill.) pour sa longueur et relativement ven- true (18 mill.). Sa surface jaune d'or, verdâtre à sa région postérieure, est comme polie et présente un éclat resplendissant. Elle diffère de FUnio Ba- latonicus* par sa taille moindre, notamment en hauteur, par conséquent par une forme plus ef- filée, par son bord inférieur sans apparence de sinuosité, par ses sommets moins recourbés, ne 1. Servain, Malac. lac Balaton, p. 101,1881. — 323 — se touchant pas, comme ceux du Balatonicus, par sa cardinale non triangulaire, mais quadrangulaire, relativement plus haute, par son ligament plus allongé, ete. Uxio BarDuS, Bourguignaät, in: Servain, Malac. lac Balat., p. 98, 1881, et in: Re Prodr. malac. Fr., p. 299, 1882. — L’Alster à Frauenthal. Turmidian«. Uxio rumipts, Philipsson, Nov. test. gen., p. 17, 1788, et Rossmässler, Iconogr.,[,1835, p. 117, f. 70, CL I, 1836, p. 27, f. 202-204. — Espèce très com- mune dans l'Elbe à Steinwarder, dans lAlster à Frauenthal, ainsi qu'à Appendorf, Uhlenhorst et Mübhlenkampf. UNIO BORYSTHENICUS, Servain (Unio tumidus, var. Borysthenensis, Kobelt, Iconogr., VIT, 1880, p. 32, f. 1950). — Avec l'Espèce précédente à Uhlenhorst, Eppendorf et Frauenthal. UNI0 SPENGELI, Bourguignat, in coll. 1882. Le type de cette coquille vit dans le Lesum à Vege- sack près de Brême. Nous avons rencontré des échantillons bien caractérisés de cette même Es- pèce dans l’Alster. Chez ce petit Unio (long., 47; haut., 25; épaiss., 19 mill.), à sommets plus mé- dians que chez tous les autres du même groupe, la cardinale, au lieu d’être forte, épaisse, trian- gulaire, est au contraire, très mince et très al- longée. UNI10 FOURNELI, Bourguignat, in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 300 et 367, 1882. — Dans l’Alster, et —._ ca et là dans différents cours d'eau des environs de la ville. UXNIO ANABÆNUS, Servain, Sspec. nov. Long. max., 77; haut. max., 39; corde apico-ros- trale, 55; dist. des somm., à l'angle postéro-dorsal, 35; de cet angle au rostre, 21; du rostre à la per- pend., 51; et de la base de la perpend. à l'angle postéro-dorsal, 46; région antérieure, 26 ; région postérieure, 31 millim. Très jolie Espèce, de FAlster à Frauenthal, ca- raclérisée par une convexilé exagérée du contour inférieur, par une région antérieure très décur- rente, par une région postérieure ascendante ter- minée par un rostre relativement aigu, par une surface supéro-dorsale nulle et sans trace sen- sible d’arête dorsale, ete. Cette grande convexité du contour inférieur donne à cette Espèce un as- pect tout particulier qui la distingue de toutes les tumidian«. Épiderme d'un noir ohvàtre; sommets très gros, proéminents ; valves épaisses, bien gonflées sur la région ombonale {épaiss. max., 28 ; point max. de la convexité à à de la perpend.; à 15 des somm. ; à 46 du rostre; à 30 du bord antérieur; à 29 de l'angle postéro-dorsal et à 26 de la base de la per- pend.) ; dent cardinale forte, épaisse, triangulaire; ligament se prolongeant jusqu'à l'extrémité de la dent latérale, qui est fort longue. — 325 — PSEUDANODONTA Les deux formes que nous avons recueillies ap- partiennent à la série des elongatiana. PSEUDANODONTA LIGERICA, Sereain, in: Bourgui- gnat, Class. Moll. syst. europ., p. 5, 1877, et Moll. Acéph., I, 1880, p. 50. — Sur les bords de l'Elbe, dans les détritus. PsevpaxonoxTa Rav, Wabille, in: Bourguignat, Mol tAcepn, AMIS60 ner — Echantillons jeunes, mais malgré tout, bien caractérisés, dans les détritus de l'Elbe. ANODONTA Les Espèces de ce genre sont excessivement abondantes dans tous les cours d’eau des envi- rons de la ville. Les 25 Anodontes que nous allons sionaler apparliennent à 15 groupes différents. Gastrodianda . ANODONTA NEFARIA, Sera, SpeC. NOV. Long. max., 87; haut. perpend., 44; haut. max., 45 1/2, à 29 mill. en arrière de la per- pend. ; épaiss. max., 932; corde apico-ros- trale, 70; dist. des somm. à l'angle postéro- dorsal, 41; de Pangle au rostre, 33; du rostre à la perpend., 59; et de la base de la perpend., à l'angle postéro-dorsal, 53 ; région antérieure, 26 ; région postérieure, 63 millim. Coquille de forme ovoïde-oblongue dans une lé- be gère direction descendante, très bombée pour sa tille, offrant une convexité maximum presque centrale (à 18 de la perpend.; à 50 des somm.; à 43 du rostre et du bord antérieur, et également à 27 de l'angle postéro-dorsal et de la base de la perpend.); valves très minces, d’un ton noiràtre, très bäillantes entre le rostre et la base de la per- pendiculaire. Sommets gros, bien ronds, non saillants ; ligament postérieur très volumineux, symphynoté dans le jeune àge. Cette Anodonte, dont Ie type a été découvert dans la Maine, à Cholet (Maine-et-Loire), existe également dans PElbe, où nous lPavons rencontré dans les détritus rejetés par les eaux. Elle ne peut étre confondue avec aucune des trois Anodontes (gastroda*, cyrtoptychia? et Doriana*) qui compo- sent ce groupe, ainsi que nous nous en somines convaincus par la comparaison que nous avons fait de ces Espèces. Ventricostana. ANODONTA LIRATA, Bourguignat, Moll. Acéph., [, 1851, p.128 {Anod. cyenæa, var. lirata, Morch.…. Syn. Moll. Daniæ, p. 83, 1864). — Dans l'Alster. Cyghæan«. ANODONTA OBLONGA, Millet, in: Mém. Soc. agric. l. Bourguignat, Moll, Acéph., I, 1881, p. 136. 2. Bourg., Moll. Acéph., 1, 1881, p. 136 (Anod. gibba [non Benson,1852]. Held, in : Clessin, Anod., p. 81, pl. xiv, fig. 1-2, 1876). a] 5. Issel, in : Bourg., Unionidæ ital., p. 85, 1883. — 327 — Angers, I (3° livr., 1833), p. 242, pl. xux, f. 1, et Bourguignat, Moll. Acéph. 1, p. 146, 1881. L'Alster à Frauenthal, où nous avons trouvé un échantillon bien typique. Sur les bords de l'Elbe, on rencontre encore cette Espèce, seulement les individus appartiennent à une variété ##2ajor plus ou moins renflée. ANODONTA NOCTURNA, Ser Pain, SPCC. nov. Long. max., 86; haut. perpend., 50; haut. max., 23 à 29 mill. en arrière de la perpend.; épaiss. max., 28; corde apico-rostrale, 66; dist. des somim. à langle postéro-dorsal. 33; de cet angle au rostre, 40; du rostre à la perpend., 54; et de la base de la perpend. à langle postéro- dorsal, 56; région antérieure, 29; région posté- rieure, 8 millim. Coquille écourtée, de forme ovalaire, relative- ment, pour sa taille, très développée en hauteur dans sa région postérieure et très peu rerflée ; bord supérieur rectiligne ; région antérieure mé- diocre, très décurrente; région postérieure très large, très obluse, terminée par une partie ros- trale arrondie et inférieure ; sommets tout à fait écrasés, plans, à crochets très aigus et très petits ; ligament symphynoté; valves très minces, d’un ton cendré-jaunâtre, passant au rougeàtre vers les sommets et au brun vers les contours, très bàil- lantes au rostre, très peu bombées ; convexité allant en augmentant insensiblement des sommets jusqu'à un point très inférieur, presque à égale distance des bords antérieur et inférieur (conv. max., à 11 de la perpend., à 3 des somm. et de l'angle postéro-dorsal, à 43 du rostre, à 36 du bord antérieur, et à 21 de la base de la perpend.); inté- ricur d’une belle nacre opaline irisée. Dans lAlster. Sa forme écourtée, non moins que sa grande hauteur relative, éloigne celte espèce de l'Anod. oblonga et de toutes les autres formes de ce groupe, sauf de l'Anodonta Anceyt (Bourg., in coll. 1883, espèce du canal de Rennes, forme qui est aussi écourtée, aussi développée en hauteur, mais qui diffère de notre Anod. noclurna par ses sommets non écrasés, mais ronds, renflés, sans être pour cela saillants, par sa région antérieure plus ample, à peine décurrente, par sa partie rostrale médiane et non inférieure; enfin, par son mode de con- vexilé différent, dont le maximum est rapproché du bord supérieur. ANODONTA QUADRANGULATA, SerP4UR, SPEC. NO. Long. max., 91: haut. perpend., 48; haut. max., 90, à 34 mill. en arrière de la perpend.; épaiss. max., 26: corde apico-rostrale, 66; dist. des somm. à l'angle postéro-dorsal, 35: de cet angle au rostre, 36; du rostre à la perpend., 57; et de la base de la perpend. à l'angle postéro- dorsal, 57; région antérieure, 31; région post., 58 millim. Coquille de forme oblongue subquadrangulaire, relativement peu bombée pour sa taille, à bords supérieur el inférieur subrectilignes, presque pa- ralléles, à région antérieure largement développée, — 329 — arrondie, non décurrente, et à région postérieure terminée par une parlie rostrale-obtuse faible- ment inférieure; sommets très aplalis, ridés, à crochets très aigus; valves minces, non bâillantes, d'une teinte cendrée olivätre pale, passant au rou- geàtre sur les sommets, très peu renflées et offrant le point maximum de la convexité plus rapproché du rostre et de la base de la perpendiculaire que du bord antérieur et des sommets {conv. max., à 13 de la perpend., à 35 des sommets, à 39 du rostre, à 48 du bord antér., à 31 de l'angle post. dors., et à 26 de la base de la perpend.) La forme subquadrangulaire de cette Espèce, que nous avons découverte dans PAlster, la distin- gue de toutes celles de son groupe. Glycian«. ANODONTA GLYCA, Bourguignat, Moll. Acépbh., I, 1881, p. 167. — Bords de PElbe, dans les détritus. Meretriciand«. ANODONTA FLORENCIANA, Locard, in : Contrib. f. fr. VIII, 1884, p. 29. — Cette forme que le savant malacologiste français avait considérée d’abord comme une variété »ajor à valves plus allongées, au bord supérieur moins rectiligne, à l'angle pos- téro-dorsal moins saillant, etc., de notre Anod. arundinum", se rencontre dans l'Alster et dans l'Elbe à Steinwarder. 1. Voir Locard, Contrib. f. fr., VIII, 1884, p. 37. — 500) — lutermedianx. ANopoxTa RicHaRbt, Bourguignat, in : Schroe- der, Unionidæ allemands, in : Bull. Soc. malac.. Fr., Il, 1885, p. 215. — Cette Espèce, découverte d’abord à lembouchure de l'Havel, dans l'Elbe, non loin de la petite ville de Werben (Allemagne), puis, en France, dans le Canal du Midi, à Carcas- sonne!, vit également dans le fleuve près Ham- bourg. ANODONTA GERMANICA, SeJVaiR, SPeC. nov. Long. max., 90; haut de la perpend. et haut. max., 09; épaiss. max., 36: corde apico-rostrale, 68; dist. des somm. à l'angle postéro-dorsal et de cet angle au rostre également 37; du rostre à la perpend., 56. et de la base de la perpend. à Fangle postéro-dorsal, 61; région antérieure, 32; région postérieure, 28 miilim. Espèce très ventrue pour sa taille, dont ie maxi- mum de convexité est presque central (conv. max. à 12 de la perpend., à 29 des somm., à 44 du ros- tre et du bord antér., à 32 de l'angle postéro-dor- sal, et à 28 de la base de la perpend.), remarquable par sa forme oblongue, presque également aussi ronde antéricurement que postérieurement, rela- üivement très haute et dont la hauteur reste à peu près la méme jusqu'au niveau du ligament posté- ricur; valves régulièrement bombées-ventrues, médiocrement épaisses, fortement bâillantes en avant et fort peu en arrière, au-dessous de Fangle 1. Sourbicu, in : Bull, Soc. malac. fr., IV, 1887, p. 234. — 331 — postéro-dorsal; bords supérieur et inférieur lé- gèrement arqués et symétriques; région anté- rieure arrondie, très développée; région posté- rieure peu allongée, conservant sa même hauteur jusqu’à l'extrémité du ligament, puis s’atténuant en rond sans partie rostrale définie ; arête dorsale confondue dans la convexité, présentant supérieu- rement une descenterapidesur la crète,qui est peu développée, et dont l'angle est obtus; sommets gros, ventrus, non saillants, ridés ; épiderme d’un jaune verdâtre, cerclé de zones plus foncées, et très feuilleté en arrière ; intérieur d’un blanc irisé ; ligament antéro-interne très volumineux, occupant toute l'épaisseur de la région cardinale ; ligament postérieur robuste, noir et saillant, terminé par une lunule virguliforme. D'abord, recueillie dans le Weser à Vegesack, cette Espèce à été retrouvée par nous dans PElbe à Steinwarder, près Hambourg. Rossmasslerian«. ANODONTA INORNATA, Auster, Anod. (Chemnitz, 2° édit.), p. 42, pl. 11, f. 6, 1852, et Bourguignat, Moll. Acéph., I, 1881, p. 208.— Espèce abondante dans l'Elbe et dans lAlster. ANODONTA NILSSONI, Auster, Anod. (Chemnitz, 2° édit.), p. 54, pl. xuu, f. 4, 1852, et Bourguignat, Moll. acéph., 1, 1881, p. 209. — Echantillons bien 1. En France, cette Anodonte existe dans la Loire, près Anvers, caractérisés dans l'Alster ; variété z7inor, à valves plus convexes, dans FElbe à Steinwarder. Depressiana. ANODONTA COMPLACITA, Sereain, Moll. acéph., Francfort, p. 49, 1882. — Espèce peu commune. Une seule valve trouvée sur les bords de PElbe. lostratiand. ANODONTA VISURGISINA, Bourguignat, Sp. nov. 1882. Long. max., 115: haut. perpend., 54: haut. max. 57, à 37 mill. en arrière de la perpend.: épaiss. max., 30: corde apico-rostrale, 90; dist. des somm., à l'angle postéro-dorsal, et de cet angle au rostre, également 50: du rostre à Ja per- pend., 75, et de la base de la perpend. à langle postéro-dorsal, 65 ; région antérieure, 33 ; région postérieure, 80 millim. Coquille allongée dans une direction un peu descendante, très peu renflée pour sa taille, ter- minée postérieurement par un long rostre infé- rieur; valves assez épaisses, très bäillantes en avant et un peu moins en arrière entre Pangle pos- téro-dorsal et le rostre; épiderme d’une teinte verte, passant au jaune sur la région antérieure et au rouge sur les sommets, qui son plans et tout à fait écrasés ; intérieure d’une belle nacre irisée blanche-bleuatre ; arête dorsale très prononcée ; crête dorsale comprimée, avec langle postéro- dorsal saillants: convexité irrégulière allant en — 333 — S'atténuant fortement sur la patrie rostrale qui est très comprimée (conv. max. à 13 de la perpend., à 27 des somm., à 67 du rostre, à 47 du bord ant., à 36 de l’angle postéro-dorsal et à 33 de la base de la perpend.) ; lHigament puissant; endroit de la char- nière très volumineux, comme lamellé à la région cardinale et largement encrassé sur la région la- térale. Cette Espèce, que notre ami M. Bourguignat a recue, du Weser à Vegesack, sous le nom erroné d'Anod. rostrata, existe également dans lElbe où nous l'avons trouvée dans les débris du fleuve. Cette Anodonte différe de l'Anod. rostrata! par son rostre moins prolongé, par sa taille plus haute, par ses sommets plus plans et moins antérieurs, par sa région antérieure plus développée, par son angle postéro-dorsal à égale distance des sommets et du rostre (ce qui n'a pas lieu chez la rostrata), par son mode différent de convexilé, par ses val- ves plus épaisses, notamment à l'endroit dela char- nière, qui prend presque une apparence de char- nmière d'Unio; elle se distingue encore de PAnod. depressa® par ses valves plus épaisses, et plus pe- santes, par sa forme moins haute et par cela même relativement plus allongée, par sa partie rostrale plus aiguë et plus inférieure, par sa crête dorsale plus comprimée, par son bord supérieur beaucoup 1. Kokeïl, in : Rossm., Iconogr., IV, 1836, p. 25, pl. xx, f. 284 (seulement), 2, Schmidt, Conch. Krain, p. 27, 1818, et Bourg., Mol]. Acéph.,l, 1881, p. 221. (Espèce de Carniole,) — 334 — plus long et un peu arqué, par sa région anté- rieure moins haute que celle de lPAnod. de- pressa, elc... Arealian«. ANODONTA MACULATA, Bourguignat, Moll. Acéph.. 1, 1881, p. 285 (Mytilus macula, Skeppard, in : Linn. trans. XI, 1820, p. 83, pl. v, f. 6.) — Nous avons rencontré, dans FElbe, à Stcinwarder, quel- ques échantillons qui peuvent être regardés comme une variété marina de celte Espèce. Milletiana. ANODONTA MOCTERA, Se/Cailt, Sp. NOV. Long. max., 80; haut. perpend., 51; haut. max., 93, à 25 mill. en arrière de la perpend.; épaiss. max., 28; corde apico-rostrale, 65; dist. du somm. à Pangle postéro-dorsal, 31; de Pangle au rostre, 41; du rostre à la perpend., 47; et de la base de la perpend. à l'angle postéro-dor- sal, 56; région antérieure, 25 ; région postérieure, 56 millim. Coquille de forme ovalaire-subarrondie, médio- crement renflée; bord supérieur faiblement ar- qué jusqu'à l'angle postéro-dorsal, puis formant une descente légèrement concave en se conti- nuant vers le rostre ; région antérieure arrondie, décurrente à la base; bord inférieur fortement convexe, notamment vers ses deux tiers posté- rIeUrS : région postérieure très développée en hauteur, à cause de la grande convexité du bord — 33 — inférieur, et, par cela même, paraissant écourtée : enfin, terminée par un large rostre long et infé- rieur; sommets faiblement convexes, non sail- lants, de plus, ridés; valves épaisses, faiblement bâillantes en avant: épiderme d’un brun-olivâtre avec des zones plus foncées, passant au jaune rou- geatre sur les sommets; nacre intérieure bien blanche ; convexité régulière dont le point maxi- mum est très rapproché des sommets (conv. max. à 12 de la perpend., à 18 des somm., à 46 du rostre, à 33 du bord antér., à 20 de langle pos- léro-dorsal, à 38 de la base de la perpend.) Bords de l'Elbe, à Steinwarder. ANODONTA EUSOMATA, SC/P4iR, SPC. NOV. Long. max., 80; haut. de la perpend., 50; haut. max., 91, à 14 en arrière de la perpend.; épaiss. max., 31; corde apico-rostrale, 64; dist. des somm. à l'angle postéro-dorsal, 30 ; de cet angle au rostre, 38; du rostre à la perpend., 50, et de la base de la perpend. à Pangle postéro-dorsal, 53 ; région antér., 26; région postérieure, 52 millim. Coquille, à cause de la différence de ses con- tours, d’une forme plus allongée que la précé- dente, tout en ayant les mêmes proportions de longueur et presque de hauteur. Chez la moc- tera, la région postérieure va en augmentant jus- qu'à 25 mill. en arrière de la perpendiculaire, et l'angle postéro-dorsal est très prononcé; chez celle-ci, angle est émoussé, la descente du con- tour supérieur s'opère presque régulièrement des sommels au rostre; enfin, le contour inférieur, — 336 — après avoir augmenté seulement d'un millimètre jusqu'à 14 mill. en arrière de la perpendiculaire, remonte vers le rostre. Ces caractères rendent la région postérieure moins large et la fait paraitre plus allongée. Sommets convexes, peu proéminents, ridés ; valves épaisses, offrant deux bâillements : Fun en avant, ressemblant à une fente qui s'étend sur tout le contour antérieur et une partie de linfé- rieur; l'autre, en arrière, très ouvert, au-dessous de l'angle postéro-dorsal; épiderme d’un ton oli- vätre avec des radiations bien vertes ; nacre inté- rieure brillante, bien irisée, bleuâtre; convexité plus forte que chez la précédente, de plus, presque centrale (conv. max. à 10 de la perpend., à 26 des somumnets, à 42 du rostre, à 37 du bord antérieur, à 25 de l’angle postéro-dorsal, et à 28 de la base de la perpend.) ; ligament court et puis- sant. Bords de lElbe entre Hambourg et Altona. Tricassintian«. ANODONTA TRICASSINA, Pilot, in: Bourguignat, Moll. Acéph., 1, 1881, p. 323. — Dans l’Alster. ANODONTA TRICASSINEFORMIS, ScAroeder, Union. allem. in : Bull. Soc. malac. fr., FE. 1885, p. 218. — Cette Espèce, découverte par le D'Schroeder à l'embouchure de l'Havel, dans FElbe, se rencontre également bien typiqne. Dans ce fleuve, près de Hambourg, ainsi que dans l'Alster. Pa VE Picardian«. ANODONTA Picarpi, Bourguiguat, Moll. Acéph., I, 1881, p. 325. — Espèce rare. Nous n’avons pu recueillir qu'un échantillon, bien typique, dans l'Alster. ANODONTA JOURNEI, ay, in: Bourguignat, Moll. Acéph., 1, 1881, p. 327. — Dans l’Alster. Echantil- lons bien caractérisés. ANODONTA FRANKFURTI, Servain, Moll. Acéph. Francfort, p. 62, 1882. — Dans l'Elbe, près de Sleinwarder. ANODONTA ALSTERICA, Se/4ih, SpeC. NOV. Long. max., 80; haut. perpend., 47; haut. max. 90, à 17 mill. en arrière de la perpend.; épaiss. max., 29; corde apico-rostrale, 65; dist. des somm. à langle postéro-dorsal 30, de cet angle au rostre 39, du rostre à la perpend. 51, et de la base de la perpend. à Pangle postéro-dorsal, 50; rémion antérieure, . 26; région poslérieure, 56 millim. Coquille de forme ovalaire dans une légère di- rection descendante, relativement ventrue et dont le point maximum de la convexité est presque e central (conv. max. à 10 de la perpend., 24 des 25 de somm., 44 du rostre, 36 du bord antér., l'angle postéro-dorsal et 27 de la base de la per- pend.); région antérieure largement arrondie, sensiblement décurrente à la base ; région posté- rieure terminée par un rostre obtus inférieur; contour palléal régulièrement convexe; valves Bull, Soc. malar. France. NV. Mars 1888, — 22 — 338 — épaisses, nolamment en avant, pesantes, légère- ment bäillantes en avant; épiderme d’une teinte plus ou moins brune-olivätre; sommets arrondis, gonflés, sans être saillants pour cela, et très fine- ment ridés; Higament très puissant. Dans lAlster, où se trouve le type. On ren- contre également, çà et là, cette Espèce sur les bords de FElbe. Piscinalian«. ANODONTA RESIMA, Bourguignat, Moll. Acéph.. I. 1881, p. 345, et planche de la mensuration {à l'in- troduetion}), où cette Espèce est figurée au trait. — Sur les bords de FElbe. ANODONTA PELECA, Servain, in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 281 et 353, 1882. — Cette Anodonte francaise vit dans un canal de l'Elbe près de Ham- bourg. Les échantillons recueillis sont bien sem- blables à ceux de notre pays. Arnouldian«. ANODONTA ARNOULDI, BJourguignat, Union. pe- nins. ital., p. 114, 1883. — Nous n'avons pu ren- contrer qu'une forme 7inor de cette belle Espèce, dans l'Elbe. ANODONTA RYNCHONELLA, Bourguignat, in: Schroe- der, Union. allem. in: Bull. soc. malae. Fr., I, 1885, p. 220. — L’Alster. — 339 — DREISSENSIA DREISSENSIA FLUVIATILIS, Jourguignat, in Amén. malac., 1, 1857, p. 161 (Mytilus [ polymor- phus| fluviatilis, Pallas, Voy. en Russie, append., p. 211, 1771. Dreissena polymorpha, Van-Benc- der, in : Bull. Acad. Brux., I, p. 105, 1834.) — Espèce excessivement répandue dans tous les cours d'eau. Nos explorations d’une semaine aux environs de Hambourg ont donné comme résultat, ainsi qu'on vient de le voir, un ensemble de 128 Espèces flu- viatiles, sur lesquelles 30 nouvelles, et sur ces 30 Espèces, notamment, 5 Vivipares, 3 Amnicoles, 7 Unios, et 8 Anodontes. Nous avons déjà, dans nos ouvrages : Malaco- logie des environs d'Ems et de la vallée de la Lalhn (1 vol. in-8, Paris, 1869); Histoire malaco- logique du lac Balaton, en Hongrie (1 vol. in-8, Poissy, 1881); Histoire des Mollusques Acéphales des environs de Francfort (4 vol. in-8, Poissy, 1882), Vivipares des environs de Hambourg (in : Bull. soc. malac. Fr., [, 1884, p. 173-182) ; Unios et Anodontes du lac de Zurich (in : Bull. soc. malac. Fr., Il, 1885, p. 325-352), signalé une quantité de formes ignorées et fait connaitre un grand nombre d'Espèces inconnues. Ces publications ne pou- vaient manquer d’exciter la bile des auteurs alle- mands, parce que nous étions un z0on-appelé, — 340 — un étranger qui osaitporter.une main profane sur la faune du sol sacré de leur patrie. L'étude des faunes n’appartient-elle pas à tous les savants? Ils ont bien publié, eux, des Espèces de France et d'Algérie, pourquoi n’aurions-nous pas le même droit de faire connaitre celles de leur pays ? Bull. Soc. malac. France. NV. Mars 1888. —" RESTE Bull. Soc. malac France V 1888. PL.VIIL mp. Edouard Bry. + + É) T f\ - fn . l. Unio peracutus, 2. Un. mulierum Anodonta visurqisina, DUT RAR RE 0 a ER à | FES D [ Amninnle 4-5. Limnœæa montana, 6-9. FlanorD1s NVvpoi VrUUSs, 10. Amnicola. terlie Hochburica, 11. Amn. alsteriea. Bull. Soc.malac. France V 1888. À. de Vaux-Bidon d NOUVELLES CONTRIBUTIONS MALACOLOGIQUES M. C. F. ANCEY MEMBRE FONDATEUR VII Note sur l'état jeune de certains Ennea. En 1879, dans les « Proceedings of the Zoolo- gical Society of London » (Dec. 2, p.735), au cours d’un travail intitulé : « Lieut.-Col. Godwin- Austen and M. Nevill, on shells from Perak and the Nicobar Islands », M. Nevill a décrit une pe- üte Espèce de Mollusque des environs de Perak, dans la péninsule Malaise, sous le nom de « £nnea Perakensis, n. sp. » (pl. zix, fig. 2). Cette coquille minuscule, à cinq tours seulement et à ouverture contractée par la présence de quatre robustes denticules, a été considérée par lui comme devant appartenir à un sous-genre encore inconnu d’£n- nea; mais le petit nombre de tours dont elle est composée ainsi que son aspect court et trochi- 1. Voir, pour le commencement, tome If, 1885, p. 113 à 156, et tome IV, 1887, p. 273 à 299. forme ont frappé M. le Lieut.-Col. Godwin-Aus- ten, qui, dans une annotation suivant la descrip- ion de M. Xevill, ajoute que cette forme ressemble aux sujets Jeunes de l’£nnea stenopylis, Benson. « J'ai jugé bon, dit ce savant naturaliste, considérant que deux sujets seulement ont été trouvés et qu'ils se trouvent être tout à fait sem- blables, comme forme générale, aux individus non adultes de l£nnea stenopylis, de ne pas créer celte nouvelle coupe et d'attendre que la décou- verte d’autres spécimens vienne démontrer que la coquille figurée sur la planche est réellement arrivée à son entier développement. Je suis per- suadé que M. Nevill me pardonnera ce scru- pule. » Un récent voyage à Perak, de M. R. Hunger- ford, à élucidé ce point litigieux et a prouvé que M.Godwin-Austenavaitraisonen pensantque celte Ennea Peralkensis pouvait bien être une coquille jeune. Le DO. F, von MollendoriT à donné, en étudiant la récolte de M. R. Hungerford, la des- cripuon de la coquille adulte, qui appartient bien au même groupe que les £nnea stenopylis Bens.), Blanfordiana (Godw.-Austen), vara (Bens.), Ker- morgantt (Anc.), strophioides (Gredler), Æuchst Gredler,, microstoma (Moll.), ete., pour lesquelles a été constituée la série nommée Wicrostrophia par M. le D' von MollendorfT. Il est donc avéré que les Espèces de cette série peuvent offrir à certaines époques de leur accrois- sement une ouverture denticulée qui peut les — 343 — faire prendre pardesnaturalistes éminents, comme l'était le regretté G. Nevill, pour des coquilles adultes, totalement différentes de ce qu'elles doi- vent devenir par la suite et ne présentant même pas un système de denticulations identiques ; le nombre et la disposition de celles-ci se modifiant profondément avec le temps. On remarque l'existence de dents semblables chez les jeunes Strophia, et lHelix pentodon (Menke) est fondée sur la coquille jeune d’une Strophia que l'on à prétendu être l’'uvat!(Lin.). Le même fait doit se présenter chez les autres Es- pèces du même genre et je l'ai moi-même observé chez diverses formes costulées des iles Bahamas. Ces dents sont absorbées par l'animal et dispa- raissent chez les individus plus àgés qui ont com- mencé à quitter leur aspecttrochoïde pour prendre un facies plus ou moins cylindracé et pupoide. Chez ceux qui sont complètement adultes on ne remarque qu'un tubercule pariétal et un épaissis- sement columellaire plus où moins dentiforme. Je crois être autorisé à prétendre que ce n'est pas seulement chez les Strophia et les Ennea de la section des Microstrophia, mais encore chez un bon nombre d'Espèces à ouverture grimacante fai- sant partie de ce dernier genre, que lon observe les curieuses particularités sur lesquelles je viens d'insister. Le genre Adjua, Chaper (Bulletin de la 1. Cette Strophia est spéciale à l'ile de Curacao et ne se rencontre pas dans d'autres iles des Antilles, comme on la prétendu à tort. — 34h — Société Zoologique de France, 1885, p. 3, pl &, fig. 4), a été évidemment établi pour une coquille jeune, pourvu de quatre tours de spire seulement et à ouverture grimacante, analogue à celle de l'individu qui a servi à la description originaire de l'Ennea Perakensis. Je n'hésite pas à dire que lAdjua brevis, dont j'ai pu, du reste, étudier le type unique dans la collection de l'École des Mines dont il fait partie, n'est que Fa forme jeune d'un Gulella quelconque, probablement de Fune de celles qui sont décrites dans la même note et ligwurées sur la même planche. M. G. Coutagne (Ass. pour l'avance. des Se. Nat., IS83) a insisté sur les arrêts de développement que présentent bon nombre d'Espèces terrestres, arrêts qui sont parfois définitifs, parfois seule- ment temporaires. Dans ce dernier cas, où le bourrelet péristomal forme une varice persistante à Pintérieur du test, la coquille continuant à s'ac- croitre au-delà de ce bourrelet ; c’est ce qui se voit chez un grand nombre de Xérophiles ; ou bien les particularités qui peuvent faire passer une co- quille jeune pour un mollusque ayant atteint son complet développement s'effacent à mesure qu’elle avance en àge; c'est ce qui a Hieu chez un grand nombre de Mollusques terrestres dont les jeunes présentent des denticulations et lamelles apertu- rales (Tornatellina, Gastrodonta, ete). Dans ce dernier cas, et j’insiste sur ce point, les denticules el lamelles qui se rencontrent dans Pouverture des jeunes sont souvent bien différentes de ceux qui distinguent [es mêmes coquilles, alors qu'elles sont adultes. Sur la même planche que lAdjua brevis se trouve figurée une coquille décrite par M. Chaper sous le nom de Moaria conica. Je crois FEspèce réellement nouvelle : mais le genre ne l’est certai- nement pas, car c’est un vrai 7rochozonites (Pfeif- fer, 1883) et je crois même ce genre tellement voisin des Sala, qu'il doit se confondre avec lui. VIII Mollusques nouveaux de l'extrême Orient. HELIX CONNIVENS IT. connivens, Pfeiffer, in : Proc. zool. Soc., 1849, Din," Monos, «Helic, TE, 50292, 1853 ; Reeve, in : Conch. Icon., n° 404» DIS ÉXNVITS Gle. Var. phæogramma, Ancey. Testa minor (diam. 22 mill.), minus depressa, ad peripheriam zona latiuscula intense brunnea ornala; anfr. modo 5; apertura minus obliqua ; umbilicus minutus; ult. anfractus ad initium lantum subangulatus. Forma et coloribus for- mosanam /1. succinctant, H. Ad. (carinatam) com- memorans. Iles Liu-Kiu (teste cl. v. Mollendorf,. Cette remarquable variété possède des carac- tères si tranchés et si constants que, sclon mon — 346 — opinion, elle devra Lôt ou tard être élevée au rano d'Espèce ; seulement comme je n'ai pas vu le type tel qu'il est décrit par Pfeiffer et que, selon toute probabilité, la connivens forme la tête d’une série particulière, série non encore étudiée et dont les Espèces ont été confondues entre elles, je me contente ici de caractériser celte forme en indi- quant les différences et en signalant ses rapports avec la succincta de Formose. BULIMINUS TRIVIALIS, n. sp. Testa oblongo-conica, tenuiuseula, minute per- forala, corneo-fulva, vix nitidula, sub valida lente striolis obliquis incrementi obsoletissime sculpta, lineisque spiralibus minutissimis ereberrimis in- ferne exarala. Spira conica, apice valido, obtuso : anfractus sex convexi, regulariter crescentes, su- tura impressa subobliqua divisi; ultimus ad aper- Luram nullomodo devius, ad peripheriam rotunda- lus, Lerlia Lolius testæ parte longior, inferne atte- nualus.Aperturalruncalo-ovalis, distinete obliqua. Peristoma lenue, eXpansiusculum, margine dextro superne recto, simplici, columellari supra perfora- lHionem dilatatum, patens, hane ex parte tegens. Margines sal remotli, callo tenuissimo, haud incrassalo, VIx perspicuo juncli. Long., 8 1/2; diam., 4 1/2; alt. apert., 3 1/2 ; lat. cjusd., 2 1/4 millim. Gui-yang-dschou, dans la province Chinoise de Hunan Coll. O. v. Mollendorft ., | Al] SU 7 re) Cette forme présente une ressemblance vrai- ment frappante avec lobscurus. Il est à peu près de même taille et de même couleur, mais il est plus ventru, plus conique, possède un tour de moins et sa surface est gravée de fines lignes spirales. BULIMINUS TRANSIENS Testa cylindraceo-oblonga, subtenuis, brunneo- cornea, oblique minuteque rimata. Spira elongata, oblongiuscula, ad apicem attenuala ; anfractus 7 convexiusculi, sutura impressa suboblique sepa- rali, usque ad penultimum regulariter diametro accrescentes ; ultimus infra subattenuatus: apex subobtusatus. Apertura sat parva, tertia totius testæ parte paulo minor, fere verticalis, truncato- ovalis. Peristoma simplex, tenuiter expansum, ad columellam dilatatum, patens, marginibus parum appropinquatis, callo tenuissimo junetis ; dextro ad insertionem distincte, deinde parum arcuato ; columellari simpliet, levissime ad basalem curvato. Long., 11 1/2; diam., 4; long. apert., 3 1/3; lat. ejusd. vix 2 mill. Ba-dung ou Pa-tong, dans la partie monta- gneuse de a province Chinoise de Hou-pe. v. Mollendorff.) Le B. transiens est, pour ainsi dire, intermé- diaire entre les Bul. Anceyanus, Gredler (Anceyr, Gredler, 1885, non B. Anceyi, Hilber, 1884) et Laurentianus, Gredler, quoique plus écourlé que tous les deux et plus régulièrement ovalaire. — 348 — BULIMINUS HARTMANI Testa stnistrorsa, lurrilo-oblonga, cornea, te- nuis, subtranslucida, striis incrementi obliquis obsolelis; anguste et oblique rimata, apice obtu- siusculo. Spira elongata, conoideo-convexa. An- fractus 8, regulariter crescentes, usque ad penul- Uimum sensin diamelro majores, convexiusculi, sutura impressa, obliqua et simpliei divisi; ulti- nus ad latera convexus, infra attenuatus. Apertura oblongo-piriformis, distincte obliqua. Peristoma breviter expansum, ad margines basalem et co- lumellarem præsertim intus subincrassatum ; mar- gines sal remoti; sinister regulariter curvatus, co- lumellaris intus areuatus, plica ulla destitutus, ex- Lus magis dilatatus et expansus. Callum parietale nullum. Long., 12 1/2; diam., 4 1/2; alt. apert., 4; diam. ejusd., 2 1/2 mill. Province de Gui-dschou (Kouy-tchéou); Gui- yang-dschou (Hunan). Entre cettecoquille et le conjunctus de Parreyss, Espèce de Ta Transylvanie, ilexiste de tels rapports qu'un malacologiste ignorant les localités où se trouvent ces deux formes pourrait être tenté de les confondre ; car il y a entre l’'Hartmant et les Espèces de la série du conjunctus plus d’analogie qu'il n’y a de ressemblance entre certaines formes extrêmes du Siamensis. Ce dernier est le Bulime sénestre le plus commun de lextrême Orient, mais j'ai cru devoir donner ci-après sa description el quelques remarques sur quelques unes de sCsS — 349 — nombreuses variétés, dans un but de compa- raison. L'Hartmant n'est nullement anguleux ; son der- nier tour et son ouverture sont complètement dit- férents, mais 1l se rapproche davantage d’une Es- pèce, des Monts Tsing-ling, publiée par moi en 1882, sous le nom de B. «lboreflexus et qui de même que le Siamensis est variable au point de vue de l'allongement de la spire, quoique, à la vérité, à un degré infiniment moindre. Bien qu'elle soit sénestre, cette Espèce ne me parait pas étre du groupe des conjunctus, venerabilis, rever- salis, mais appartenir à la série Chinoise du Can- Lori. Je dirai également que l'Hartmant me semble offrir une similitude plus apparente que réelle, si- militude due vraisemblablement à l'influence des milieux, avec les formes transylvaniennes que je viens de citer. Il se distingue de lalboreflerus par son port plus grêle, son aspect moins trapu, son test plus mince, son ouverture plus ovale, son péristome beaucoup moins épais, simplement et brièvement évasé; enfin, tout chez elles me parait dissem- blable. Les /uniculus (Heude) et compressicolis (Ancey) sont beaucoup plus grêles et plus acu- minés. BULIMINUS SIAMENSIS B. Siamensis, Martens, in : Exp. nach. Ost-Asien, 18607 ; Bulimus Siamensis, Aedfield, in: Ann. —— 350 — Eye, N: Y:, 1853: p: Lo; Peer No. Couchyl., t. XLVI, fig. 3-4; Dohrn, in : Malac. Blatt., 1863, p. 162; Pfeiffer, Mon. Helic. viv., etin: Chemnitz (Ed. 11); Morelet, in : Séries Conchyl., ete. ete. Le type de cette coquiile est décrit ainsi qu'il stEL:: Festasinistrorsa, perforata, ovato-subfusiformis, tenuis, conferlissime subtiliter striata, sordide cornea; spira ventrosa, elongato-conica, vertice acutiuseulo, submamillari: anfr. 7 convexiuseuli : ulüimus 1/3 longitudinis vix æquans, angustior, infra medium obtuse carinatus : columella subver- licalis ; apertura diagonalis, subtetragono-ovalis : peristoma subsimplex, marginibus subconniven- libus, externo late expanso el reflexiusculo, colu- mellari sursum dilatato, patente. Long., 19; diam. medio 9 mill. Ap. cum perist., 7 1/2 mill. longa, intus 4 lala. Siam :D° Ingalls). Cette Espèce, probablement originaire des por- lions montagneuses de lIndo-Chine orientale, s'en est répandue sur la presque totalité de la plaine, au Siam, dans la Cochinchine et dans lAnnam. On n'a pas encore, du moins à ma connaissance signalé une remarquable variété de couleur, que je caractériserai sous le nom de — 301 — Var. zontifera, Ancey. Testa cornea ; ult. anfractus zona angusta me- diana brunnea cireumdatus. J'ai observé cette variété dans la collection de M. A. Bavay. Je la possède aussi. La coloration passe du jaune-corné (comme chez le type, et dans cecas le péristome est d’une teinte pàle et blanchätre) au brun-rougeûtre {les grands individus qui offrent ce caractère, ont alors sou- vent le bord péristomal d'une teinte rose-vio- lacée |. Mais ce qui constitue la vraie particularité du B. Siamensis, c'est son polymorphisme. Bien que l’on ne puisse élever au rang d'Espèces les varia- üions qu'il subit, on peut cependant à juste titre distinguer les formes qui suivent, et qui, bien que passant insensiblement de lune à l’autre, parais- sent présenter dans les diverses localités un cer- tain degré de constance dans leurs caractères. La longueur de la spire et le nombre des tours va- rient, mais le diamètre, bien que légèrement va- riable, l'est pourtant moins, ainsi que le remarqne M. A. Morelet (loc. suprà cit., p. 266). L’angle du dernier tour est quelquefois saillant. Var. Haxuna, Ancey. Long. : 30 mill. (Ex Morelet). Var. robilis, Ancey. Lite brunneo-cornea vel subroseo-cornea; pe- — 302 — ristoma roseo-liliaceum. Major, anfr. magis nume- rosis (8-8 1/2). Long., 21-25; diam. medio, 8 1/2- 9 1/2 ; long. ap. cum perist., 7 1/2 mill. Long-xuyen, Cochinchine (Dorr); Cochinchine (ma collection). Var. obesula, Ancey. Testa multo brevior, sordide cornea, peristo- mate albo ; spira magis convexo-conica, ventricosa ; anfr. 7; apertura relative major, pariter alta ac in præcedentibus, persæpe extus valde angulata. Long., 15-20 ; diam. medio, 8-9; long. apert. cum perist., 7 1/4-7 1/2 mil. Saigon, dans le jardin du gouverneur. Les sujets de cette dernière variété d’après les- quels sont prises Iles mesures données ci-dessus sont ceux qui font partie de ma collection. J'ai vu des sujets beaucoup plus ventrus, qui représen- tent encore mieux cette forme que les miens. Ceux- ci formeraient le passage de celte variation ex- trêème au type du B. Siamensis. Ce Buliminus habite non seulement lIndo- Chine, mais encore les iles situées au large de la Cochinchine ; M. Michau (Journ. Conch., 1863, p. 360) la également trouvé à Poulo-Condor. Il est, parait-1l, très rare dans la saison sèche, mais assez abondant pendant celle des pluies, sur les plantes et les troncs d'arbres. On voit donc que, pour les variations, le 3. Sia- mensis est comparable à l'Espèce transylvanienne le B. reversalis, Bielz, dont il parait jouer Le rôle en Asie. On n'a pu encore rencontrer de formes dextres qui lui fussent assimilables. La coquille Européenne est aussi une Espèce de montagnes ; son diamètre, sa longueur et 1e nombre de ses tours varient beaucoup; enfin, le test passe du brun foncé au corné-jaunàtre, et son péristome, généralement blanc, est teinté de rose dans cer- tuines localités des Carpathes. CLAUSILIA PTYCHODON Testa non rimata, fusiformis, solidiuscula, atta- men subpellucida, quasi subsericeo-micans, obli- que confertissime capillaceo-striata, striis ad aperturam in cervice paulo magis distantibus et costulas simulantibus, intense rufo cornea. Spira apice lævigala, parum obtusa; anfractus 9 con- vexiusculi, sutura simplici impressa divisi; ulti- mus inferne salis attenuatus, vix inflatus. Aper- tura fere perpendicularis, attamen subobliqua, sat parva, sed ampla, subirregulariter et oblique py- riformis, sinulo angulari magno, alto, basi dex- trorsum insigne protracta in directionem obli- quam, et distincte angulata; peristoma continuum, valde solutum, superne distincte sinuatum et pro- tractum, incrassatum, album, reflexum. Lamella supera subtenuis, eum spirali continua; infera (aperturam intuenti) valde obliqua, vix torta, in- tus simplex, spiraliter contorta, remota ; subcolu- mellaris emersa, valida, marginem exteriorem atlingens et in peristomale tuberculum minutum Bull, Soc. malac France, NV, Mars 1888. — 93 — 354 — efliciens. Plica principalis valida, intus conspi- cienti perspicua, lineam lateralem vix transgre- diens; palatadis unica supera, satparva, antrorsum a præcedente divergens, cum lamella valde obli- qua, laterali connexa. Long., 14 1/2; diam., 2 1/5 ; long. apert. (obliq.), 3 2/3; lat. (externa) ejusdem, 2 2/3 mill. Chine ? {ma collection). Cette belle Espèce m’a été envoyée par M. G..- B. Sowerby, confondue avec laculus de Benson. Elle appartient à la série des Hemiphædusa, de Boliger, qui ne comprend que des Clausilies de l'extrême Orient. Communiquée par moi à M. le D" O. von Mollendorff, si connu dans le monde sa- vant par ses études sur la faune de la Bosnie et surtout sur celles de Ta Chine et du Japon, qu'il a étudiées avec le plus grand soin, cel éminent spé- cialiste en Clausilies m'a déclaré ne point la con- naitre. Le pli subcolumellaire très proéminent dans celte coquille, chez laquelle on observe aussi une direction de l'ouverture semblable à celle de la Clausiliaæ digonoptyx (Bôliger), ses stries, costu- liformes, quoique serrées, sur le dernier tour, la disposition de ses Tamelles et de ses plis aperluraux, serviront à la faire distinguer de ses congénères. CYCLOPHORUS MARTENSIANUS C. Martensianus, von Môllendorff, in : Jarb. Malak. Ges., 1, 1874, p. 78, pl. ut, fig. 5. — Chine centrale : Kiang-si : Hou-pé, ete. Var. Davidis, Ancey. Testa enormis magnitudinis (lat. 311/2; alt. to- tiustestie, 28 mill.). Peristoma crassum ; umbilicus relative paulo angustior. Setchuen occidental (A. David.). Var. Gredleriana, Ancey. Differt à typo forma paulo magis depressa, um bilico angustiore etangulo initial ultimi anfractus distincto. Diam., 22 1/2; alt. (lotius testæ) 19 mill. Setchuen occidental (A. David.). Ces deux formes, rattachées maintenant par moi, à litre de variétés, au C. Martensianus, Es- pèce fort répandue en Chine centrale, dans la val- lée du Yang-tsé, sont celles que j'ai mentionnées, sans les nommer, dans mon travail sur les Mollus- ques Chinois récoltés par M. l'abbé A. David (Na- turalisto Siliciano, 1883). La grande taille de la première la ferait, au premier abord, considérer comme spécifiquement distincte. MELANIA ECOSTATA Testa imperforata, solida, oblongo-conica, late truncata (anfr. 2-3 1/2 tantum superstites), lævis, nilida, cpidermide luteo-virenti induta, interdum obsolete minuteque spiraliter striata, aut ad sutu- ram ultimi anfractus indistinete nodoso-plicata. + — 3956 — Spira elongata, decollata; anfractus eonvexi, ad suturam profundam quasi canaliculatam stricte contabulati; ultimus magnus, ad latera rotundatus, infra convexo-attenuatus ; apertura pyriformi-ova- lis, superne angulata, ampla, fere verticalis, intus sordide griseo-cærulescens, prope marginem co- lumellarem arcuatum et incrassatum sinuosa : margines continui, callo crassiusculo juneti. a. Long. (testæ truncatæ), 14 1/2; lat., 8 1/4; alt. apert., 7 1/2; diam. ejusd., 4 3/4 mill. b. Long. (testæ truncatæ), 14; lat., 7 1/5; alt. apert., 61/2; lat. ejusd., 4 mill. e. Long. (testæ decollatæ, anfr. modo 2), 9 1/2 ; lat., 6 ; alt. ap., 5 1/2; lat. ejusd., 3 3/4 mill. Partie moyenne du fleuve Amour (Gerstfeldt, Maack, Schrenck). Cette Espèce est ceile que Gerstfeldt {Uberland und Susswasser Moll. Sibir., 1846) a désignée sous le nom d’Arnurensis var. & lævigata. Ayant en mains des individus semblables au type du D' Gersfeldt, je puis certifier que l’ecostata n'ap- partient même pas au groupe de lAmurensis. Les rapports entre les deux coquilles sont les mêmes qu'entre les M. prænotata (Gredler) et tumida du même auleur, que personne ne songera à réunir. Il existe, selon l’auteur allemand, des passages entre la forme typique de lAmurensis et sa variété læoigata. Je suis ici plus que porté à croire que ce rapprochement à été fait à cause de quelques ves- tiges de costulation qui se remarquent vers la su- — 351 — ture chez divers individus de lecostata, mais cette dernière est constamment plus petite, plus solide, plus lisse; laspect général est tout différent; l'ouverture n’est pas la même, le test lui-même parait ne pas avoir une texture identique. IX Catalogue raisonné des Mollusques Néo-Oalédoniens publiés jusqu'à ce jour, et compris par les auteurs dans les genres Hyalinia, Helix, Diplomphalus, etc. Dans la présente énuméralion que je me suis ef- forcé de rendre aussi complète et aussi exacte que possible, j'ai tenté de grouper dans un ordre systématique et rationnel les Hélices de Nouvelle- Calédonie dont les analogies ont la plupart du temps élé méconnues par les auteurs. Pavais déjà, en 1882, compris la nécessité d’une pareille étude, mais ne connaissant pas à celle époque toules Les espèces de visu, je n'avais renfermé dans la liste, que j'avais donnée alors, que les formes, parfois déterminées d'une manière inexacte, que je pos- sédais dans ma coflection ; aussi, à la demande de plusieurs amis, je me suis occupé de nouveau de ces mollusques et je suis arrivé, je crois, à les grouper selon leurs affinités. Je dois remercier en particulier M. Marie, qui n'a, lors de mon séjour à Paris, facilité l'étude de sa riche collection d'Hélices Néo-Calédoniennes, et permis, avec une rare obligeance, d'étudier divers types mal connus. Il est impossible de s'imaginer toutes les er- — 93D0 — rcurs qu'à commises M. Gassies en distribuant à ses correspondants des coquilles rapportées par lui aux Espèces qu'il a décrites; je m’eflorcerat un peu plus tard de déméler Le chaos qui règne en ce moment dans la classification des Espèces du genre Charopa, telles que les rusticula, vetula, decreta; rhizophorarum, ete., ete. Je n'ai pas compris dans la présente elassifica- ocnre Pseudo- partula, Pfeiffer (Draparnaudia, Montrouzier), lion Îles formes se rapportant au parce qu'elles me semblent appartenir à un tout autre groupe et qu'elles n'ont pas le facies héli- coide. L'analogie qui existe entre elles et les Geo- trochus me parait être bien faible. Elles me sem- blent, bien que fort distinctes, plus voisines des Partula, qui n'existent pas dans notre colonie. J'ai déjà insisté sur [es rapports de cette faune avec celle de FAustralie méridionale et surtout de la Nouvelle-Zélande ; c’est avec les Espèces de ce pays que la plupart des petites coquilles de Nou- velle-Calédonie ont le plus de rapports; j'en signa- lerai quelques-uns au fur et à mesure de ce tra- vail. Les rapports sont peu nombreux entre la faune Néo-Calédonienne et celle de PArchipel Sa- lomon; ceux qui existent entre cette dernière et celle des iles Samoa et Vili s'aceusent par Ta pré- sence dans les trois Archipels du genre Ostodes", d'Omphalotropis, de Charopa et de quelques au- Lres groupes. 1. Les soi-disant Cyclophorus de Nouvelle-Calédonie appar- liennent à ce genre. — 359 qiou ‘esAUd -eId ‘nu ‘ds « *210 ‘sreauisue ‘GS ‘099 ‘@IPIOTON ‘219 -ULI]S ‘Joie Sie vdnq « 290 SHIPOUIS PPIIAUU « (Q «€ ‘9910 ‘sn -DUTJIUIA ‘UOTONUO ‘UOIY (C « « *SISUDAULATE « ‘u9 HINXVKSVIT, LA ATV -NOIQIHAIN ATIVHISAVY *SIHIOUCIX ‘ESAUX ‘soprodud enuo;stuo ff "BU «€ *SUULAO( SUTAIS02E[A “(qu ds) epaauy « ‘uoponT uopOoy?\1d ‘279 ‘wunuvrs SiISdopraAut -suydaourp ‘yduouorx (and ds) vælT *090 ‘UT -oydo$oqyd exoprqduy E[ooUboN 4) -(aip ds) edorey) « *290 ‘uwoo edore) “upnqns s1S{b0mII « HANVI4Z-ATI4ANO \ + N *A)'930 ‘eenuts vsiyq *A)vuoo A -oipix ‘sidonoqeqdiuo ‘Sop01S0 IPUBIFIA « ( (A) esopnoreo (S) KOKOT -VS Ia (A)ILIA SAT] ‘PSAUd ‘279 BiS9pOU *S ‘PU9) [-oipif ‘stdonojeqduo ‘s0p0750 "SHIPITIOEC Le LA snpnorpod ‘q (€ ‘jupes ‘A « *SIJLOIPEI ‘!) « “10 SUSADO4DA IA « *sisuo10d 1 VORVÇ IA VYONOT, sai] "SIQOUCIX ‘ESA Dpote: BHUOTSTUO FH ‘@1pon] SHOUDSIX POutoons ‘v )1P sidourereqdu( *Ssopo01SO SI vuifp01e SISUn] -ay =) supnorpod edna4 *2)0 ‘SUIPIGT SUIAISOPIA “(ou ds) eprAuyx “HUUAUIT EPUAUM “INPOPALQUOT StSdoisotq +919 sisdoprsuyx -ÂH —UHOUIMON LL “snquiS 109 "HONSSOY Sujeqduouo ff “euvoedo e®l4 °219 ‘SISUOPPIPE LTIOSSIPS *299 “SUHJUO) ‘204199 ‘) oydoziur edorrey9 “vunpeuvy edoreq) ‘279 “EJOOIU 1 fetoprnisos edoreq “ue ‘ds 19 SISUOJIP STISADOMD AIN *USOTNOTLO EUTUEUOHDOUT, "UN X L'IVAOT SAIT LA HINOŒHIVT)-ATTHANON SANISIOA SAHHIL S4Q SANNIO'TVNV SHNAT JAAV ‘AINOGATVI-ATITANON VIT 40 SANdSNATION SHAAIQ 4Q ALSIT — 300 — 1. TROCHOMORPHA $. g. PARARHYTIDA, Ancey, in : Naturaliste, 1882, p. 59. 3 =) 2 . dictyonina (H. dictyonina, Euthyme), . dictyodes (Helix dictyodes, Pfeiffer), T. Mouensis (H. Mouensis, Crosse). al pl Le genre Trochomorpha est représenté en Nou- velle-Calédonie par ces deux Espèces appartenant à un groupe d'un aspect sui generis, Qui y parait localisé et qui est remarquable par son dernier tour bien renflé au-dessous de la carène, une ou- verlure sinueuse inférieurement, et une coloration toute parluculière. 2. CONULUS, Fitzinger. C. subfulvus (Zouites subfulvus, Gassies.) 3. PSEUDOHYALINA, Morse. P. minuscula, Morse (Hyal. minuseula des Au- teurs). Cette Espèce Nord-Américaine, qui peut être rangée parmi les cosmopolites, a été trouvée par M. E.-L. Layard, dans son jardin à Nouméa. Les individus n’ont encore subi aucune modifica- Uon qui puisse les faire distinguer de ceux de l'Amérique du Nord ; PEspèce se trouve répandue de Pest à l'ouest des Etats-Unis et se rencontre mème dans les Grandes-Antilles ; elle se trouve aussi au Japon. — 301 — 4. TROCHONANINA, Mousson. T. calculosa, Ancey (H. calculosa, Gould ; He- lix dendrobia, Crosse). Ayant, grâce à la bienveillante communication de M. Marie, pu comparer le type de lAHelir den- drobia avec des sujets authentiquement récoltés auxiles Viti, aux Marquises et aux iles de la So- ciété (Tahiti) par M. And. Garrett, le savant ex- plorateur des Archipels Polynésiens, j'ai pu ré- soudre la question de l'identité de l’Helir den- drobia avec l'Espèce de Gould ; ce qui m'aurait, du reste, été peu facile d’élucider complètement à cause de l'insuffisance de la description de M. Crosse qui place son Espèce dans le grand genre Helix, sans se préoccupers’il existe dans les sroupes d’iles voisins des Espèces analogues ou identiques. La faune des groupes Mélanésiens ou Polynésiens parait n'être que très imparfaitement connue aux auteurs qui se sont occupés de la faune Néo-Calédonienne, et cela est regrettable; car cette ignorance a fait méconnaitre toutes les ana- logies et a donné lieu à des erreurs d'appréciation continuelles. Le genre Trochonanina a été élabli par Mous- son, en 1869, pour des formes océaniennes dont la Schmeltzana, d'Upolu (I. Samoa) doit être con- sidérée comme le type; dans la pensée de Pau- teur il renfermerait aussi des formes Asiatiques et Africaines ; pour ces dernières, M. Scmper à pro- posé Ie nom de Wartensia. — 362 — Je ne veux pas ici aborder [a question de savoir si celte coupe est valable; j'insisterai seulement sur la place dans la nomenclature des Trochona- nina qui sont évidemment voisines des Microcys- {is ; leur pourtour anguleux, l'absence de perfo- ration !, leur aspect trochiforme les en font assez facilement distinguer ; quant aux Trochomor- pla, je renvoie aux remarques judicieuses de M. Mousson. M. G. W. Tryon {Manual of Struct, and Syst. Conch.; Pulmonata, 1, 1885), met la T. Tongana, Espèce très voisine de la Schmeltzana, parmi les Vitrinoconus ; cette classification sépare deux espèces ayant les affinités les plus intimes, et ne me parait pas devoir être suivie. 5. MICROCYSTIS, Beck. M. Artensis, Ancey, 1882 (Helix artensis, Souverbie), M. Bourailensis, Ancey, 1885 (Helix Bourai- lensis, Gassties), M. Savezi, Ancey, 1884 (Zonites Savezi, Gas- sites), M. Demazuresi, Ancey, 1882 (Zonites Desma- zuresi, Crosse), . M. Hameliana, Ancey, 1885 (Zonites Hame- liana, Crosse), 1. Quelques-unes pourtant sont étroitement perforées, comme la calculosa, et l'épaississement de la région columel- laire, caractère commun à une grande partie des Microcystis, peut aussi quelquefois faire défaut, — 303 — M. Alleryana, Ancey, 1885 (Helix Alleryana, Crosse). Probablement fondée sur un exemplaire jeune. M. Lalannei, Ancey, 1884 (Helix Lalannei, Gassies d: Gassies compare Le M. Lalannei à l'Espèce des iles Sandwich appartenant au même genre et dé- crile par Pfeiffer sous le nom de Chamissoi. Je maintiens provisoirement, à cause du rapproche- ment fait par Pauteur, son Helix dans les Hycro- Cystes ; cependant ses analogies avec l’Helix Cha- missoi ne me semble point si grandes qu'il le dit. l'aurait été difficile de supposer que les petits Microcystis manquassent dans notre colonie ; on doit considérer comme appartenant à cette série la plupart des Espèces de sa faune publiées sous le nomimpropre de Zonites où mieux Æyalinia (dans la pensée des auteurs). La présence d'Espèces du type de nos Hyalinies Européennes dans les iles de la Mer du Sud est loin d’être absolument prou- vée ; je ne serais pas étonné que les Æ. Annato- mensis, Zonites Vitiensis et autres eussent leur animal conformé comme celui des Mycrocystis". Ce type parait du reste se modifier passable- ment dans les iles de la Mer du Sud; parmi Les 1. L'ombilic est recouvert d’une sorte d'épiphragme sur un exemplaire de ma collection du Zonites Vitiensis ; ce fait se remarque chez la plupart des Microcystes perforées. Le /ya- lina (Conulus) Layardi, Thomson (in Proc. Zool. Soc., 1885), est une vraie Microcyste très voisine des excrescens, nodu- lala, etc., etc. — 364 — formes qui s’y relient, les unes sont étroitement perforées et se rapprochent en petit des Espèces Indiennes, les autres sont imperforées et dans ce cas la columelle s’épaissit plus où moins (W. cal- lifera, Desmazuresi, ete), ou est dentée (M. ex- crescens). Quelquefois, dans le Microscystis enst- fera\ des iles Samoa, par exemple, on observe une lamelle palatale bien marquée, ainsi que chez les £ndodont«. 6. CHAROPA, Albers. Ce genre comprend la série la plus nombreuse parmi les formes hélicoïdes de la Nouvelle-Calé- donie ; celles qui le constituent se groupent autour du type, la C. coma de Nouvelle-Zélande ; Fanimal n’est pas connu, ou tout au moins Îles Espèces dont je m'occupe n’ont pas été étudiées à ce point de vue ; quelques-unes présentent Paspect de cer- taines Ahytida et c’est à ce genre qu'elles ont été rapportées par les auteurs, et notamment par Tryon. On les en distinguera par leur petite taille, la présence de stries obliques plus où moins flexueuses, quelquefois obsolètes, Ie plus sou- vent assez fortes, parfois lamelleuses, Pabsence de sillons spiraux et Ie peu de brillant du test unicolore, tacheté ou orné de fulgurations plus ou œénéral en est déprimé moins distinctes. Le galbe 9 | © 1. Ancey ls Ÿ 1883 (Gastrodonta ensifera, Mousson, 1869). La ressemblance de cette coquille avee les Gastrodonta améri- caines n'est que superficielle, et c'est la lamelle seule qui à engagé Mousson à y placer momentanément sa coquille. — 3065 — et l’ombilic toujours ouvert, le plus fréquemment même très largement ouvert. Aucune des Espèces ne présente de tendance à posséder une callosité dentiforme à la portion basilaire de l'ouverture mais on remarque chez trois types Néo-Calédo- niens des lamelles spirales dans l’intérieur de cette dernière. On en rencontre également chez d’autres Espèces de différentes localités (C. Philip- pinensis, Ancey!), et c’est ce qui constitue un lien naturel entre les Charopa et les Pitys. Les Charopa constituent un genre essentielle- ment « Austral » dans sa distribution ; on en ren- contre non seulement dans les régions méridio- nales de la Mélanésie et de la Polynésie, mais même dans l’extrême sud de l'Amérique et de l'Afrique?. Les Espèces très nombreuses, ont été décrites sous le nom de Patula. Helir, etc. Les Stephanoda n’en sont qu'une section. Les Espèces Néo-Calédoniennes sont les sui- vantes ; je ne parlerai bien entendu, que de celles qui ont été publiées : a) Espèces de petite taille, à tours serrés, UniCo- lores, à ombilie médiocre. 1° Pourvues de lamelles à l'intérieur : C. Vincentina (H. Vincentina, Crosse), . Derbesiana (H. Dr Crosse), es à 4 . Ancey, 1886, Endodonta Philippinensis Semper, in: Landm. P ri III, p.140, 1874. 2. Toutes celles-ci ont été rattachées à la section des Pella par Pfeiffer, mais à grand tort. — 306 — C. Berlicrei (H. Berlierei, Crosse' 2o Dépourvues de toute lamelle entérieure : C. decreta (I. decreta, Gasstes), C. confinis (H. confinis, Gassies), C. Noumeensis (I. Noumeensis, Crosse). D'après un individu authentique de cette Es- pèce, recu de M. Marie, la spire n’est pas du tout concave au centre, mais seulement plane au son- met. Comment s'étonner qu'avec des descriptions ainsi faites, corroborées par des figures au-dessous du médiocre, on puisse difficilement s'y recon- naitre ? Certes, une bonne diagnose accompagnée d'une description moins vague, et comparative, eût mieux valu à tous les points de vue. C. subcoacta (Helix subeoacta, Gasstes). M. Marie m'a également communiqué celle co- quille ; elle est fort voisine de la précédente. C. rhizophorarum (H. rhizophorarum, Gas- stes ), C. Koutoumensis (H. Koutoumensis, Gas- sies), :. velula (H. vetula, Gassies), :. subtersa (H. subtersa, Gassies\, ( ( C. saburra (H. saburra, Gassies), C. Taslei (H. Taslei, Crosse), ( 2. Lamberti (H. Lamberti, Crosse). 1. Non Helix Berlieri, Morelet in « Journ. de Conch.. 1857. p. #9 », espèce algérienne de la série des Xérophiles. — 307 — C. ostiolum (FH. ostiolum, Crosse), C. morosula (H. morosula, Gassies\, C. melaleucarum (H. melaleucarum Gassies\, b. Espèces de taille plus grande, le plus sou- vent comme veloutées et ornées de stries lamel- leuses, de couleur généralement moins terne, à dernier tour ordinairement plus dilaté, souvent maculées où ornées de dessins rougeàtres sur un fond clair : C. Kanakina (Helix Kanakina, Gassies), Cette Charopa, que son auteur a, postérieure- ment à sa description, méconnue, en la prenant, par manque de coup d'œil, pour une jeune AAytida inæqualis, est au contraire une bonne espèce, ex- trémement voisine de la C. radicalis! des iles Tonga, elle en diffère seulement par sa couleur uniforme et l’accroissement un peu plus rapide de ses tours. C. pinicola (Helix pinicola, Pfeiffer, Gassies, CAOSSe etc), C. costulifera (HE. costulifera, Pfeiffer, Gassies, Érosse, ele.) Sous ce dernier nom on a confondu, à titre de variétés, diverses formes très distinctes, dont l’une, non costulée et de petite taille, m'a été adressée par M. Sowerby, sous le nom de Socia. C. rusticula (Hel. rusticula, Gassies), 1 Ancey, 1885, Patula radicalis, Housson, 1869. — 368 — C. dispersa (H. dispersa, Gasstes), C. Melitæ (H. Melitæ, Gassies). Cette Espèce est quelque peu voisine, surtout pour Ja sculpture et la couleur, de la Calliope. C. Calliope (H. Calliope, Crosse), C. Bazini (H. Bazini, Crosse). Cette forme est voisine de quelques-unes de celles que l’on à voulu réunir à la costulifera de Pfeiffer, notamment de celle qui n'a été adressée sous le nom inédit de sociu. c) Espèce à péristome sinueux, profondément émarginé à l'angle supéro-apertural, comme chez la C. proxima (Patula proxima de Garrett), des iles Hervey. C. alveolus (Helix alveolus, Gassies ). 1. SAISSETIA (Bayle, mss. {886; Platystoma, Ancey 1882, non Klein). S. Baladensis (H. Baladensis, Souverbie;, On . oriunda (IH. oriunda, Gasstes), S. Bruniana (H. Bruniana, Gassties), S. Perroquiniana (H. Perroquiniana, Crosse). *« S. Turneri (H. Turneri, P/eiffer), S." occlusa (I. ocelusa, Gassies), S. astur (H. astur, Souverbie). * * * S. Saisseti (H. Saisseti, Montrouzier), — 309 — S. Goulardiana (H. Goulardiana, Crosse). Ce genre, voisin des Amphidoxa, A/bers, me parait jusqu'ici spécial à la Nouvelle-Calédonie ; les Espèces sont édentules ou pourvues à la base de l’ouverture d’un tubercule calleux et denti- forme, dont la présence est sans doute le résultat d’une influence analogue à celle que subissent les Macularia bidentées de la province d'Oran et quel- ques Espèces Néo-Calédoniennes de Micrompha- la. L'accroissement des tours est rapide, le der- nier est grand, déprimé, arrondi à son pourtour; l’ombilie, toujours étroit, est partiellement eaché par une expansion du bord columellaire et habi- tucllement recouvert par une sorte de membrane très mince. Le péristome tranchant est sinueux et plus où moins épaissi à sa base et vers la région columellaire. Le test est mince, lamelleux ou lisse, uniforme ou parsemé de maculations brunes sur un fond clair. 8. ELÆA, Hutton, 1883. E. Opaoana (H. Opaoana, Gassies). Cette Espèce est voisine de l'E. gradata (H. gra- data, Gould; Patula gradata, Mousson) des iles Tonga, ce que la description de Gassies ne pour- rail guère faire supposer. Elles me paraissent loutes deux appartenir à lamême série que l’Helix rapida, des Nouvelles-Hébrides. Bull. Soc. imalac. France. NV. Mars 1888. — 24 — 370 — 9. TROPIDOTROPIS, Ancey, 1883. FT. trichocoma (H. trichocoma, Crosse). L’Espèce pour laquelle je crée cette nouvelle coupe est remarquable par la nature de son épi- derme, sa carène aiguë, sa taille relativement forte, son large ombilic en entonnoir, sa spire à peine convexe à lours plans. 10. ACANTHOPTYN, Ancey, 187. À. acanthinula (HE. acanthinula, Crosse). Ce n'est qu'après avoir longuement hésité, que Je me suis décidé à séparer génériquement celle pelle coquille des Charopa et des autres groupes néo-calédoniens. La nature de son épi- derme et de ses lamelles est analogue à celle de la Pitys stellula des iles Sandwich qui me parait cependant bien appartenir à la même série que la P. contorta, également du même Archipel. Jai donc supposé d'abord que l'acanthinula de Crosse était une forme aberrante du genre Charopa ; mais sa coloration, la dépression de sa spire qui est méme légèrement concave, joints au caractère üré de son épiderme tout particulier me parais- sent justifier sa séparation. 11. MONOMPHALUS, Ancey, 1882 (— Psyra, Hutton, 1883). La Psyra dimorpha, \ype du g. Psyra (Hutton), ne diffère aucunement au point de vue des carac- tères génériques des Monomphalus. Elle estmême très voisine de lAeckelianus. soi M. Bavayi (H. Bavayi, Crosse), M. Rossiteri (H. Rossiteri, Crosse, non Angas ; H. Heckeliana, Crosse). Cette Espèce doit conserver Ie nom primitive- ment imposé par l’auteur, puisqu'elle appartient à un genre différent de celui où doit se placer l’'Helix Rosstteri, Angas. M. Gentülsianus (H. Gentilsiana, Crosse), M. cercalis (H. cerealis, Crosse), M. Lifuanus (H. Lifuana, Montrouzier). 12. RHNTIDOPSIS, Ancey, 1882 (Fruticicola, Hutlon, 1883, non Held). Les espèces néo-zélandaises, telles que les H. granum, H. pilula, ete., appartiennent à ce groupe et sont même fort voisines des /Ayt. Pre- vostiana, corymbus, ete. Ce genre diffère par sa dentition des Microm- phalia (Saint-Simon). R. chenolitis (H. chelonites, Crosse). Un bel exemplaire de cette Espèce, appartenant à ma collection, mesure 12 mill. de diamètre et constitue une forme #ajor. R. Prevostiana (I. Prevostiana, Crosse), 10 —… R. corymbus (H. corymbus, Crosse), * * * 2R. minutula (H. minutula, Crosse). 13. MICROMPHALIA, Ancey, 1882. M. Abax (H. Abax, Marie), M. Vicillardi (H. Vicillardi, Crosse et Marie), M. Caledonica (H. Caledonica, Crosse). M. Lombardeaui (H. Lombardeaui, Montrou- zier'). Cette dernière coquille diffère sensiblement des précédentes par diverses particularités. Je Ta distingue provisoirement comme type d'un nou- veau sous-genre, sous le nom de Plesiopsis (An- cey). Son aspect est beaucoup plus ramassé, Pen- roulement de ses tours est plus serré, le dernier est beaucoup plus haut, plus volumineux, son om- bilie est plus grand et les tubercules internes sont plus nombreux et disposés différemment. Les côtes lamelleuses de la surface sont beaucoup moins obliques et en même temps flexueuses et l'ouverture plus verticale. Une petite coquille de Nouvelle-Zélande pour laquelle je propose le terme générique de Ptycho- don (P. leiodon, Ancey), fort improprement rap- portée au genre américain Strobila, Morse, avec — 373 — lequel elle n'a aucun rapport", semble être une miniature de lAHelix Lombardeaui, dont elle a le facies et la forme, lombilic est petit, cylindrique, mais bien ouvert ; les costulations lamelleuses de la surface ont la même direction et le même as- pect; la coquille est variée de brun sur un fond d’un jaune paille clair et Pouverture est obstrucée par de nombreuses lamelles sur sa face pariétale aussi bien qu’à la région palatale. Le nom de leiodus doit être modifié en celui de leiodon, parce que M. Hutton, l’auteur de PEspèce, l’a tiré du grec (Ass, lævis; du, dent) et que däèus ne peut faire odus en latin. 14. RHNTIDA, Albers. R. inæqualis, Albers (H. inæqualis, P/eiffer), R. Ferrieziana, Crosse (H. Ferrieziana, Crosse, olim), R. Coguiensis, Crosse (var. — Paulucciæ, Crosse = testudinaria, Gasstes), R. Berandi, Crosse (H. Beraudi, Gasstes), R. subsidialis, Crosse, R. multisuleata, Crosse (H. multisulcata, Gas- sies). A celte Espèce M. Gassies a joint, à titre de va- riétés, plusieurs formes qui sont à coup sûr con- stantes et spécifiquement distinctes. 1. Le nombre et la disposition des lamelles internes, qui ne sont du reste pas identiques, ont sans doute donné lieu à cette méprise. li R Fk, R. h; R. FR. R — 374 — . lutcolina, Crosse (H. lutcolina, Gassies — Deplanchesi, Gassies), Yahouensis, Ancey (IH. Yahouensis, Gas- sites), rufotincta, Crosse (H. rufotineta, Gasstes), Candeloti, Crosse, Ouveana, Crosse (H. Ouveana, Souverbie ), subnitens (H. subnitens, Gassies), Conceplionensis, Crosse (IH. Conceptio- nensis, GAassies). ** . Raynali, Crosse (H. Raynali, Gassies). 15. PSEUDOMPHALUS, Ancey, 1882. Ce genre ressemble beaucoup à lAelir nautili- formis, de Lombardie, mais il est certainement beaucoup plus voisin des Diplomphalus et même des Monomphalus. P. Fabrei, Ancey (H. Fabrei, Crosse), P. Megei, Ancey (H. Megei, Lambert). D). 16. DIPLOMPHALUS, Crosse, volutella, Ancey (H. volutella, Gassies, non Helix (melius Hyalinia) volutella, P/erf- fer; M Cabriti, Gasstes ; Dipl. Cabriti, Crosse). Cette Espèce doit reprendre le nom de volutella, primitivement imposé par M. Gassies, puisque l’AHelix volutella (Pfeif- fer), qui n’est même pas une Helix, appar- lient à un autre genre, et que le nom de volutella reste libre dans le genre Diplom- phalus. D. Scherti, Marie, D. Vaysseti, Marie, D. Marici, Crosse, D Montrouzieri, Crosse (H. Montrouzieri, Sou- verbie). 17. MICROPHYURA, Ancey, 1882. Coquille très petite, à nombre de tours assez restreint, de couleur uniforme, presque plane au- dessus, fort peu concave, à ouverture très déta- chée, et grimacante par suite de lépaississement considérable du labre et du développement du bord gauche. M. Crosse s’esttrompé sur le nombre des tours de spire de cette petite coquille et a commis en même temps une erreur d'appréciation vraiment impardonnable en l’'assimilant aux Es- pèces américaines des genres Polygyra de Say et Anchistoma de Klein, avec lesquelles elle à fort peu d’analogie, mais seulement une ressemblance plus superficielle que réelle, M. microphis (H. microphis, Crosse). L'Helix Vimontiana, que je n'ai pas comprise à dessein dans le catalogue précédent est incontes- tablement une coquille jeune. Quant aux Helixr cespiloides, Fischer (1H. Cooperi, W. G. Binney, — 376 — cf. Ancey in: Natur. Sicil. 1882), £va, Villandrer, Aphrodite et Henschei, elles ne sont pas Néo-Calé- doniennes. Bull. Soc. malac. France. V, Mars 1888. ——_— ST FAUNE MALACOLOGIQUE VIVANTE DE L'ARRONDISSEMENT DE CHATILLON-SUR-SEINE (COTE-D'OR) M. JULES BEAUDOUIN MEMBRE ASSOCIÉ Ce travail est la réunion coordonnée de nom- breux matériaux amassés pendant un long temps. Tout en explorant le pays, pour Pétablissement de la carte géologique détaillée de l'arrondisse- de Chàtillon-sur-Seine, ce qui, en raison des découpures multipliées affectées, ici, par les affleurements de terrains, m'a forcé de tenir Ie pays, pour ainsi dire, pas à pas, j'ai élé tout particulièrement à même de rechercher les Mol- lusques vivants dans la localité et d'étudier les différentes conditions d'habitat dans lesquelles je les ai rencontrés. J'ai pu ainsi, tout en collection- nant les Espèces, recueillir beaucoup de notes sur les particularités que présentent, sous plusieurs rapports, certaines d'entre elles. C’est par li mise en œuvre de ces récoltes et de ces notes que j'ai pu établir une faune comprenant près de 200 Es- pèces et variétés. Je suis loin de croire qu'on ne — 378 — puisse y faire, par la suite, d’utiles additions ; néanmoins, j'ai pensé qu'en un temps où les études malacologiques prennent chaque jour plus d'importance, le moment était venu de publier celte faune locale, à titre de contribution à des travaux d’un ordre plus général. Des publications sur la Malacologie du départe- ment de la Côte-d'Or ont déjà paru, il y a un cer- tain nombre d'années : je citerai, à ce sujet, la nomenclature de M. Vallot, celle de M. Barbié, et le travail de M. Drouet; mais ces travaux d’en- semble sur le département entier ne sauraient écarter les études de détail, qui, embrassant une surface moindre, permettent ainsi de multiplier les recherches et les observations et d'arriver par là à mieux faire ressortir le caractère local de la faune d’une région. Ce sont ces vues qui m'ont guidé dans mon travail, et c'est pour m'y confor- mer que je lui ai donné quelque extension à cer- tains égards. La constitution physique d'un pays étant, par les conditions d'existence qui en ressortent, intime- ment liée à la faune qui l’habite, j'ai cru utile de donner succinctement quelques détails sur loro- graphie et lhydrographie de la région, d'autant plus que celle-ci, quoique d’une surface relative- ment peu étendue, offre, pour les Mollusques, une grande variété dans les conditions d'habitat. D'un autre côté, certains faits, cités isolément au cours de ma faune, n'ayant paru demander à être groupés, afin d’en mieux dégager Pintérêt — 379 — qu'ils peuvent présenter, j'en ai fait, à la suite de mon travail, un résumé succinet comprenant aussi diverses observations se rattachant naturellement au sujet. Quant à la méthode, j'ai suivi celle adoptée par M. Locard, pour son Catalogue général des Mol- lusques vivants de France, apportant une grande attention à l'identification des Espèces. En outre, Pauteur de cet important travail, qui a établi avec tant de soin la synonymie des Espèces françaises, a bien voulu déterminer un certain nombre des miennes, en les comparant aux types mêmes de sa collection, et me donner en même temps quel- ques notes utiles; je lui offre ici à cet égard tous mes remerciements. Je prie enfin la Société mala- cologique de France d’agréer l’expression de ma vive gratitude, pour le bon accueil qu’elle a bien voulu faire à mon travail. DL. 1. — Constitution physique de la contrée. L’arrondissement de Châtillon constitue Ia par- ue Ja plus septentrionale du département de la Côte-d'Or. Son étendue superficielle est de 197,469 hectares, dont 71,778 couverts de forûts et 125,691 non boisés. La totalité de sa surface, qui appartient au ver- sant océanien, présente une inclinaison générale du Sud-Est au Nord-Ouest. Cette partie, sensible- ment plus rapide dans la partie Sud que dans la — 3850 — partie Nord, est comprise entre 504 et 190 mètres d'altitude au-dessus du niveau de la mer; la diffé- rence est donc de 314 mètres. La côte la plus éle- vée se trouve à l'extrémité sud de l'arrondissement et touche à la ligne de partage des deux versants océanien et méditerranéen. Perpendiculairement à cette ligne de faite, des dépressions plus où moins profondes forment des vallées servant de Hit à quatre cours d’eau prinei- paux, qui sont l'Aube, lPOurce, la Seine et la Laignes. À chacune de ces vallées principales viennent se rattacher des vallons multipliés qui y conduisent les eaux d’un grand nombre de sources et de ruisseaux. Quant à la nature du sol, elle est représentée presque en totalité par des terrains calcaires, marneuxetargileux. Ces terrains appartiennentaux élages géologiques compris, d’un côté {au Sud), entre les marnes supérieures du Lias, et, d’un autre {au Nord), les argiles kimmeridgiennes. Les couches présentent une inclinaison sensible con- cordant à peu près avec celle de la surface du sol, et déterminent, par leurs alternances de terrains perméables et imperméables, de nombreuses sources, soit superficielles, soit naturellement ascendantes par les fissures des massifs. Telle est, à grands traits, la constitution phy- sique de l'arrondissement de Chàätillon pris dans son ensemble ; mais des éléments divers qui la composent ressortent des conditions qui sont loin d'être les mêmes sur tous les points. A cet égard, — 991 — le pays peut se diviser en trois parties, qui, par des caractères particuliers à chacune d'elles, se distinguent parfaitement l’une de l’autre et consti- tuent ainsi trois régions tout à fait naturelles, que j'appellerai méridionale, centrale et septentrio- nale. Elles figurent approximativement trois bandes à peu près parallèles, qui, s'étendant, suivant leur longueur, du Nord-Est au Sud-Ouest, coupent tous les cours d’eau presque à angle droit. La première comprend la partie sud-est de l’arrondissement, sur une largeur moyenne de 15 kilomètres, à partir de la ligne de faite qui sépare les versants océa- nien et méditerranéen ; la seconde est comprise entre celle-ci et une sorte de falaise, qui au Nord- Ouest s'élève nettement au-dessus de la plaine ; la troisième enfin s'étend de cette falaise au dépar- tement de l’Aube. Ces trois régions, ainsi limitées très approxima- üvement, n'ont pas une élendue égale : celle du centre est la plus spacieuse, elle surpasse d’un tiers à peu près celle du Nord et d’un quart celle du Sud. Quant aux caractères principaux que pré- sente chacune d’elles, ils sont les suivants. 1° REGION MÉRIDIONALE. — Cette région, dont la limite Sud-Est est en partie comprise dans la ligne de faite dontje viens de parler, est la plus élevée : l'altitude du sol y varie entre 504 et 400 mètres, Les vallées des quatre cours d’eau principaux y sont étroites et généralement peu profondes ; les vallons qui y aboutissent sont nombreux et resser- — 382 — rés. Le sol y est très accidenté et présente le plus ordinairement des escarpements et des coteaux abruptes. Le terrain étant en grande partie com- posé de calcaires très résistants (calcaire à Entro- ques) el de marnes et argiles qui naturellement ne le sont pas (Fuller-s.-Earth), la surface parait, pour ainsi dire, déchiquetée. Les sources sont très multipliées et généralement d’un faible débit ; elles sont l’origine des grands cours d’eau qui traversent l'arrondissement, mais qui, ici, se ré- duisent presque à l’état de ruisseaux. Toutes les eaux sont vives et limpides, et, par suite de la présence des argiles du Fuller-s.-Earth, forment souvent de petits étangs. C’est la région la plus boisée et celle qui offre, pour les Mollusques, le plus de diversité dans les conditions d'habitat. 2° RÉGION CENTRALE. — Beaucoup moins acci- dentée que celle qui précède, cette région se com- pose le plus généralement de vastes plateaux secs et arides, dans lesquels sont creusés des vallons ordinairement secs aussi. Flanqués de nombreuses courbes, ceux-ci se rendent aux cours d’eau prin- cipaux, qui, ici, sont plus importants et coulent dans des vallées plus ouvertes. Les petites sources, si fréquentes dans la région méridionale, man- quent iCt À peu près complètement ; mais des fontaines très puissantes, peu nombreuses, il est vrai, arrosent les vallées basses sur quelques points. Le sol, qui est généralement composé de calcaires assez résistants, varie, quant à son alti- tude, entre 400 et 220 mètres. La surface boisée — 383 — estici encore assez importante; mais les forêts n'y offrent plus qu'exceplionnellement quelques con- trées fraiches et humides. 3° RÉGION SEPTENTRIONALE. — Celle région pré- sente un facies tout particulier : un puissant massif de terrains calcaréo-marneux constitue, au Sud, une vaste falaise, dont la partie supérieure est un plateau très étendu et en partie couvert de forêts. Sa surface est très peu accidentée ; les vallons, qui y sont creusés, sont d’allure régulière, et Les vallées qui donnent passage aux cours d’eau prin- cipaux sont largement ouvertes et à fond plat. L’altitude varie, ici, entre 300 et 250 mètres, pour les plateaux élevés, et entre 220 et 190, pour Île fond des vallées. Les eaux des régions qui pré- cèdent, lorsqu'elles arrivent dans celle-ci, four- nissent déjà, pour le lit des rivières, un volume important, qui, eu égard au peu d’inclinaison du sol et à la nature imperméable des terrains bas des marnes oxfordiennes, s'écoule lentement, dé- borde souvent en formant des marécages sur un grand nombre de points, et entretient dans toute la région une notable humidité. On voit facilement, par le court exposé qui pré- cède, quelles différences présentent entre elles les Lrois régions que j'ai établies, différences sur les- quelles je me suis étendu davantage ailleurs ! pour les rendre plus sensibles. Quoi qu'il en soit, 1. Description de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine, au point de vue de sa constitution physique. Chätllon-sur- Seine, 188%. In-8. = J04 — ee que je viens d'exposer est suffisant pour faire comprendre les conditions variées qu'offre, pour l'habitat des Mollusques, le pays qui fait l’objet de ces études. GASTEROPODA 1. ARIONIDÆ ARION RUFUS, Michaud. — Dans les bois, les lieux couverts et surtout dans les prairies, près des cours d’eau. Espèce très variable dans sa colo- ration depuis le rouge brique elair jusqu'au brun foncé. Les individus de cette dernière teinte sont ceux qu'on rencontre le plus fréquemment. Mol- lusque très commun.— Partout. ARION ATER, Michaud. — Dans les bois, et par- üiculièrement dans les plantations de Sapins des contrées élevées. Peu commun.— Dans les régions méridionale et centrale plutôt qu'ailleurs. ARION RUBIGINOSUS, Baudon.— Sous les mousses el les pierres, sous les détritus végétaux, dans les lieux humides. Assez commun. — Partout. ARION HORTENSIS, Ferussac (Var. griseus. Mo- quin). — Dans les champs, les bois, les jardins, sous les pierres et les détritus végétaux. Assez commun.— Partout. 2. LIMACIDÆ LiMAX AGRESTIS, Linné. — Dans les jardins, les champs, les prairies, sur les coteaux et dans les plaines. Espèce très variable dans sa coloration, — 385 — qui présente, suivant l’âge et les lieux, toutes Les teintes depuis le gris jaunàtre jusqu’au noiràtre. Ce petit Mollusque cause des dégats souvent con- sidérables en certaines années, lorsque les com- mencements de l’hiver sont doux. Excessivement ibondant. — Partout. LIMAX CINEREO-NIGER, Wolf. — Dans les haies et buissons, mais particulièrement dans les bois, sous les pierres, les mousses, les détritus végé- taux. Moyennement commun. — Partout. Limax cixereus, Müller. — Dans les bois, sous les pierres et les mousses des Tieux humides. Peu commun, — Partout. LIMAX VARIEGATUS, Draparnaud.— Dans Les lieux humides, à température peu élevée et peu suscep- tible de varier, tels que les grottes, les caves, Les puits. Peu commun. Partout. 3. HELICIDÆ VITRINA DIAPHANA, Draparnaud.— Dans les bots et broussailles, sous la mousse et les détritus végétaux. Peu commun. — Chätillon (promenade de la Douix), Villotte, Maisey, Vanvey, Villers-le- Duc (grande forêt). — On la rencontre ordinaire- ment en compagnie de Pomatias septentrionalis, Pupilla muscorum, Helix Beaudouint. VITRINA MAJOR, Ferussac. — Dans Iles forêts, sous les pierres, la mousse et sous les détritus végétaux, particulièrement sur les coteaux un peu humides. Peu commun.— Chàtillon (grande foréb, Villers-le-Duc, Vanvey, Villotte. Bull. Soc. malar. France. NV. Murs 188$, — 25 — 380 — SUCCINEA PARVUIA, Baudon. — Sur les plantes aquatiques bordant Iles fossés marécageux dans les prairies. Moyennement commun.— Dans la région seplentrionale, particulièrement à Vix, Pothières, Charrey, Belan-sur-Ource. SUCCINEA BauDont, Drouetl. — Sous les pierres et les détritus végétaux avoisinant les marécages et les fossés humides. Peu commun. — Larrey, Marcennay, Vix, Pothières. SUCCINEA PUTRIS, Jeffreys. — Sur les plantes aquatiques bordant les cours d’eau, les étangs et les mares. Très commun.— Partout. Ici, cette Espèce affecte généralement une forme un peu globuleuse qui la rapproche de la S. Ma- billei, et n'alteint, surtout dans les régions méri- dionale et centrale, qu'une taille relativement petite, Les plus grands individus ne dépassant pas 16 millim. de hauteur. Var. albida. — Vai recucilli à Pothières quel- ques individus de cette variété. SUCCINEA PFEIFFERI, Aossmaæssler. — Sur Îles plantes qui bordent les cours d’eau et les fossés marécageux. Assez commun. — Partout, principa- lement dans la région septentrionale. Var. elongata. — Plus élancée et, relativement à sa taille, plus étroite que le type normal, cette variété atteint une hauteur moyenne de 13 millim. Elle se rencontre surtout dans les marécages de la région septentrionale. Var. minor. — Celle-ci n’atteint guère qu'un — 387 — maximum de à millim. de hauteur et se rencontre surtout dans la région centrale. SUCCINEA CONTORTULA, Baudon.— Sur les plantes bordant les eaux vives. Peu commun. — Partout. SUCGINEA Pascarr, Baudon. — Sur les végétaux peu élevés qui bordent les fossés humides et Les ruisseaux. Moyennement commun. — Région sep- tentrionale (prairies). Cette espèce se rapproche beaucoup de la var. minor de la S. putris. SUCCINEA OBLONGA, Draparnaud. — Sur les plantes aqualiques et aussi les arbustes bordant les cours d’eau. Peu commun. — Vix, Pothières, Marcennay. Hyazinia Lucipa, Westerlund. — Dans les lieux humides, sous les pierres et les détritus végétaux. Assez commun. — Partout. HyaziniA BARBOzANA, Castro.— Sous les mousses et les pierres. Rare. — Chàtillon (rochers de la promenade de la Douix). HYALINIA SEPTENTRIONALIS, Kobelt. — Sous les pierres et les mousses, dans les vieilles murailles des lieux humides. Moyennement commun. — Partout. HYaLiINIA NITIDA, Westerlund.— Sous Les pierres et les herbes, dans les prairies humides. Assez commun. — Partout, mais plus particulièrement dans la région septentrionale. Un assez grand nombre d'individus atteignent presque la taille de l’A. Parisiaca, Mabille, tout en conservant la forme de l’ombilie qui appartient à lespèce. — 388 — HYALINIA HUMULICOLA, Locard.— Sousles pierres, dans les lieux humides. Rare. — Chatillon. Hezix AsPEeRs4A, Müller. — Dans les pierrailles, les fentes des rochers, les vieux murs, dans les haies, les broussailles, Les jardins. Très com- mun.— Partout. Cependant peu abondant dans les vignes, d'où les deux Espèces suivantes, qui y sont très multipliées, semblent Pexelure. Cette Espèce est très constante dans sa forme, qui est généralement déprimée. Pari recueilli un seul individu à spire très élevée, qui parait être plutôt un cas accidentel qu'une variété. Quant à la coloration, elle est généralement foncée ; cependant les individus à teintes claires ne sont pas rares. Cette particularité, en raison des lieux où je lai observée, ne paraïtrait guère pou- voir être attribuée entièrement à une moindre intensité de Tumière où d'humidité. Ne pourrait- elle pas provenir de la nature des substances ayant servi à l'alimentation ? A cet égard, je ne pourrais rien dire de bien certain; je me borne à appeler dans celle voie l'attention des observateurs. À propos de celte Espèce, je rapporterai ce qui m'a élé ditil v a quelques années, savoir, qu'elle aurait été importée à Monthard par Buffon, à qui un naluraliste anglais en aurail envoyé plusieurs individus vivants, lesquels auraient ensuite peuplé de proche en proche tout le pays. Je ne saurais dire ce qu'il peut y avoir de vrai dans Penvoi qu’on ditavoir élé fait à Bullon ; mais on est bien obligé de reconnaitre que l’/1. aspersa est très ancienne — 950 2 en Bourgogne, et qu'elle existait antérieurement à Buflon, puisqu'on en rencontre fréquemment des restes dans des fouilles de terrains non remués depuis plusieurs siècles, et à des profondeurs où l'Espèce ne descend jamais dans son enfouisse- ment hibernal. HELIX POMATIA, Zinné.— Dans les bois, les haies, les buissons, les vignes, les jardins. Très abon- dant. — Partout. Assez constant dans la forme olobuleuse de sa coquille qui, surtout dans les bois, atteint une grande taille et présente une coloration ordinairement foncée, à bandes peu apparentes. Cette Espèce, vulgairement nommée dans la campagne Æscargot de vignes, fait l’objet d'une commerce assez considérable et qui, chaque année, acquicrt plus d'importance. Aussitôt la bonne saison venue, des chercheurs, habitués à cette chasse, parcourent Ja campagne et vendent le produit de leurs recherches à des acheteurs qui placent ces Helix dans des sortes de pares, où 1ls les nourrissent, pour les expédier ensuite en gros sur les lieux de consommation. Dans la région septentrionale, où Iles vignobles sont assez étendus, les vignerons, lors des premiers labours, à l'issue de l'hiver, trouvent le Mollusque encore dans la terre, la coquille fermée par son épi- phragme, et en recueillent ainsi une assez grande quantité qui est ordinairement vendue sur les marchés de la ville. Ce sont les plus appréciés. Il n'est pas sans intérét de constaler 1er que — 390 — dans nos contrées, même à une époque très re- culée, nos ancêtres recherchaient déjà pour l’ali- mentalion cette Hélix, aujourd'hui si appréciée des gourmets. Il à été en effet rencontré dans des fouilles faites en 1849 sur le plateau de Vertault (région septentrionale), au milieu de ruines d'ha- bitalions somptueuses de l’époque gallo-romaine, etattenante à un établissement de thermes, une sorte de citerne encore pleine de coquilles du précieux Mollusque. C'était Ix bien certainement ce que les Romains, encore plus raflinés à cet égard que nos contemporains, appelaient un cochleare, sorte de réservoir, où, suivant certains auteurs, on engraissait les Escargots. IELIX PYRGIA, Bourguignat.— Mèmes conditions d'habitat que pour FEspèce ci-dessus. Très abon- dant. — Partout; mais plus particulièrement dans la région méridionale. On rencontre ordinairement cette Espèce en compagnie de |’. pomnatia; mais quelquefois on la trouve isolément sur certains points, où elle semble être à l’état de colonie. Elle est recherchée pour le commerce comme l'Espèce précédente; mais sans qu'on en fasse la distinction. HELIX PROMECA, Bourguignat.— Dans les brous- sailles, dans les vignes, dans les herbes des friches. Rare. — Vennaire. Je n'ai encore pu rencontrer cette Espèce qu'à l’état {de coquille morte. IELIX NEMORALIS, Linné.— Dans les broussailles, — 391 — les bois et surtout Les jardins. Très commun. — Partout. Connu, dans les campagnes, sous la dénomi- nalion de Camousel, ee petit Mollusque y est re- cherché pour lalimentation, à la fin de lhiver, lorsque les premières pluies du printemps le font sortir de terre; mais, il n’est recueilli qu’à cette époque de l’année seulement et ne fait Pobjet d’au- cun commerce, quoiqu'il soit regardé comme plus délicat que ceux qui précèdent. Cette Espèce est généralement ici de tulle moyenne el varie très peu dans sa forme. On ren- contre, tout à fait exceptionnellement, quelques individus à spire élevée, et aussi quelques autres à spire très surbaissée. Quant au système de coloration, les individus à bandes dominent de beaucoup, et, parmi eux, ceux à bandes fortement coloriées sont incompa- rablement plus nombreux que ceux à bandes pales ou transparentes, qui sont rares. HELIxX norTENsis, Müller. — Dans les haies, les buissons, les bois, sur les plantes de moyenne hauteur, surtout sur les arbustes et même Îles arbres. Moyennement commun. — Partout; mais particulièrement dans les contrées boisées des ré- gions méridionales et centrales. Cette Espèce atteint 1er une taille relativement assez grande. Ses formes, quisont cons'antes, sont moins globuleuses que dans le Midi et se rap- prochent davantage des formes parisiennes. IJELIX ARBUSTORUM, Linneé. — Je n'ai rencontré - D celte Espèce qu'à Pétat de coquille morte, en ayant recueilli plusieurs individus dans les vases de fossés marécageux de la prairie de Pothières, et, bien que je ne Paie pas encore trouvée vivante, je n'hésite pas à la mentionner ici, parce que d’un côté, ces vases sont récentes, et que d'un autre, elles ne sont pas le résultat d’un charriage quel- conque. Les individus que j'ai trouvés ont donc vécu sur le lieu même où ils ont été enfouis. ou dans un voisinage très rapproché. Du reste, ce lieu se trouve compris entre le département de l'Aube au Nord et,au Sud, la partie méridionale de celui de Ja Côte-&'Or, deux stations où l'Espèce est déjà indiquée. A en juger par les individus que j'ai recueillis, la forme ne semblerait pas bien constante. Les uns ont la spire très haute et les autres la présentent assez déprimée. Quant à la taille, elle est médiocre, sans loutefois être aussi petite que dans la variété alpicola, Studer. Le diamètre des plus grands in- dividus ne dépasse pas 20 millimètres. HELIX MOSELLICA, Bourguignat. — Dans les haies, les buissons. Peu commun. — Vix, Po- thières. HEzix rRuricuu, Wäüller. — Dans les buissons. Rare. — Vix (Mont Saint-Marcel). Je n’en ai ren- contré qu'un seul individu, qui, par sa taille un peu élevée, tendrait à se rapprocher de FA. mosel- lica, Bourguignat. ITELIX STRIGELLA, Draparnaud. — Dans les broussailles, sous les détritus végétaux. Rare. — — 9393 — Chàtillon (grande forêt). Les individus que j'ai re- cueillis sont de taille assez grande. HELIX INCARNATA, Müller. — Dans les haies et les broussailles. Peu commun. — Partout, mais plus particulièrement dans la région septen- trionale. Je possède un individu à spire très élevée qui pourrait former une variété elata. HELIX CINCTELLA, Draparnaud. — Dans les broussailles. Très rare. — Marcenay. Je ne possède qu'un seul individu trouvé dans des buissons avoisinant un marais. Cette Espèce qui, en France, appartient aux contrées du Centre et du Midi, n’a pas encore, je crois, été rencontrée sur un point aussi septen- lrional. Hezix carrHusiAN4, Müller. — Sur les herbes et les broussailles des vallées et des plaines basses. Très rare. — Aisey-sur-Seine. La taille ne parait pas atteindre ici les 18 mill. propres au type de l’Espèce; elle ne dépasse pas 16 mill. de diamètre. HELIX MONTANA, Studer.— Dans les broussailles, sous les détritus végétaux des lieux ombragés et un peu humides. Rare. — Chaâullon. Hezix piurxa, Bourguignat. — Sur les buissons des contrées basses. Très rare. — Nod-sur-Seine. br | Je n'en possède qu'un seul individu que ja trouvé en un lieu un peu frais près de la Seine. Il est intéressant de rencontrer ici cette Espèce, trouvée pour la première fois par M. Locard, au nord de Lyon, dans les alluvions du Rhône, et qui, — 39h — depuis, n’a été, je crois, signalée nulle part ailleurs. Cette Espèce très rare, dit M. Locard, se rapproche del’. carthusiana;mais s’en distingue, entre autres caractères, « par la forme plus sur- baissée de sa spire, sa suture plus profonde, son ouverture moins arrondie, ete. » (Locard. — Va- riations malacologiques. Tome I°', page 123). L’in- dividu que j'ai recueilli à Nod, étant d'une taille plus grande que celle des types de l'Espèce, pour- rait être considéré cemme formant une variété major. HELIX MATRONICA, Mabille. — Sous les pierres et les détritus végétaux des lieux humides, dans les prairies. Assez rare. — Régions centrale et méri- dionale (prairies des vallées de la Seine et de l'Aube). Les individus que j'ai recueillis, tous adultes, sont d’une taille un peu moindre que celle des types parisiens. Il est à remarquer que cette Espèce n’a pas encore été signalée dans le sud-est de Paris, au-delà de Charenton. HELIX nispipa, Linné. — Sous les pierres, les détritus végétaux, dans les bois morts des lieux un peu humides. Très commun. — Partout. HELix sARINICA, Bourguignat.— Sous les mousses el les pierres, dans les interstices des vieux murs, dans les jardins un peu frais. Moyennement com- mun. — Chàätillon. Cette Espèce n'a pas encore, je crois, été si- gnalée en France. [ELiIxX BEAUDoOUINI, Locard. — Sous les mousses, — 395 — les pierres, les détrilus végétaux. Assez commun. — Châtillon (promenade de la Douix), Villotte, Maisey, Vanvey. Cette Espèce, récemment décrite par M. Locard, est, relativement aux Espèces du groupe, remar- quable par la grandeur de l’ombilie. HELIX DUESMEXSIS, Locard. — Mêmes conditions d'habitat et mêmes localités que pour lEspèce ei- dessus, en compagnie de laquelle on la rencontre. Moyennement commun. HELIX LATISCENSIS, Locard. — Mêmes conditions d'habitat et mêmes localités que pour les deux Espèces qui précèdent. Moins commune que celles-ci et vivant plus particulièrement en com- pagnie de lAHelix pulchella et du Pupilla mus- corum. Celte espèce, et celle qui précède, ont également été récemment décrites par M. Locard. La forme de l’H. latiscencis est moins élevée que celle de l'A. duesmensis. HELIX STRIOLATA, C. Pfeiffer. — Sous les pierres et les mousses. Rare. — Région méridionale (bois des contrées les plus élevées). HELIX CLANDESTINA, Born. — (Var. minor.) — Sous les pierres, dans les fentes des rochers, dans les broussailles des terrains un peu secs et acci- dentés. Rare. — Canton de Recey. HELIX CIRCINNATA, S{uder. — Dans les détritus végélaux, sous les pierres, dans les broussailles des terrains un peu secs. Très commun. — Partout. [TELIX OSMALISMA, Bourguignat. — Sous les pier- res, dans les fentes des rochers des lieux acciden- — 9390 — tés. Rare. — Région méridionale. Cette espece n'a pas encore, je crois, été signalée dans une station aussi septentrionale. FELIX ROTUN DATA, Wüller. — Sous les pierres et les détrilus végétaux, dans les broussailles. Très commun, — Partout. Sur un très grand nombre d'individus que J'ai recueillis, aucun ne s'écarte, quant aux formes, du type de Espèce ; et, quant à la coloration, elle est aussi constante, un seul individu m'a présenté la var. alba, Michaud. FELIX RUPESTRIS, S/uder. — Sous les pierres et les mousses des terrains un peu secs et acciden- tés. Très commun. — Partout. FELIX OBVOLUTA, Müller. — Sous les pierres et les détritus végétaux dans les broussailles des terrains moyennement secs. Peu commun. — Par- OU: J'ai rencontré rarement ce Mollusque à Pétat vivant; les 9/10 des individus que j'ai recueillis sont des coquilles mortes. FELIX LAPiICIDA, Linné. — Sous les pierres, sous les mousses, dans les interstices des rochers et des vieux murs des lieux un peu humides. Assez commun.— Partout. Chez les nombreux individus que j'ai recueillis les formes sont généralement assez constantes ; cependant quelques-uns présentent des tours remarquablement renflés et une spire sensible- ment élevée; tandis que d’autres, au contraire, ont une forme très aplatie el conséquemment une — 397 — spire plus courte. NY auraital pas lieu de faire à cet égard les deux variétés elata et depressa ? Quant à la coloration elle est assez variable. pas- sant du brun au blond. Jai rencontré plusieurs individus de la var. albina, Menke. HELIX PULCHELLA, Müller. — Sous les pierres, les mousses elles détritus végétaux, dans Les Feux frais. Très commun. — Partout. Hezix cosrara, Müller. — Mémes conditions d'habitat que pour lPespèce qui précède. Moyenne nement commun. — Partout. Cette espèce se ren- contre ordinairement en compagnie de PL. pul- chella. Hgzix ERICErORUM, WMüller.— Dans les buissons, les gazons, sur les friches des lieux secs. Très commun.— Partout. J'ai recueilli un grand nombre d'individus, qui, bien que tous adultes, présentent, dans la aille, de notables différences : Les plus grands n'ont pas moins de 19 mill. de diamètre, la spire est plus où moins déprimée,etle dernier tour tou- jours bien tombant; leur coloration est générale- ment très faible ; à peine les bandes peuvent-elles se remarquer. Les individus de taille moindre ne présentent guère en moyenne que 12 mill. de diamètre; ils ontune forme beaucoup moins dépri- mée et une coloration beaucoup plus prononcée que les premiers. Ce sont évidemment deux varié- tés bien distinctes qui rentrent dans les var. major de Moquin-Tandon et minor de Picard. Je ne sau- rais trop à quoi attribuer cette grande différence de — 398 — taille dans les deux variétés qu'on trouve quelque- fois vivant ensemble. Je dois dire toutefois que la variété de grande taille vit particulièrement dans les lieux très arides, tandis que la variété de petite taille se rencontre dans des conditions d'habitat très varices. Je possède un individu de la var. major présen- tant une tendance à la disposition scalariforme. HELIX ERICETELLA, Jousseaume. — Sur les friches des lieux secs. Très commun. — Partout. Cette Espèce, parfaitement distincte de celle qui précède (var. minor), a déjà été signalée dans les environs de Chatillon par M.Locard (Mollusques de France, p. 98). Quant à la coloration, elle varie beaucoup, ainsi que dans VA. ÆEriceltorum, pour l'intensité de la teinte, le nombre et la disposition des bandes. HELIX cOSTULATA, Ziegler.— Dans les gazons, les mousses, les détritus végétaux, sur les friches des lieux secs. Assez commun. — Partout, et prin- cipalement sur les coteaux de la région méri- dionale. HELIX UNIFASCIATA, Poiret. — Dans les mousses, les gazons, les broussailles des lieux secs et arides. Assez commun.— Chätillon (grande forêt), Vanvey, Villers-le-Duc, Maisey. BuLIMUS oBSCURUS, Draparnaud. — Sous les pierres et les mousses des buissons et des bois, dans les lieux un peu frais. Commun. — Partout. CHONDRUS TRIDENS, Cuvier. — Sous les mousses, les détritus végétaux, les pierres, dans les fentes — 399 — des rochers des lieux un peu secs. Commun. — artout: Cette Espèce, qui est difficile de trouver avec lanimal vivant, se distingue ïiei par une taille relativement petite, mais qui ne l’est pas assez pour la faire rentrer dans la variété minor de Menke. J'ai rencontré un assez grand nombre d'individus de taille plus grande; mais se distinguant surtout par une forme beaucoup plus ventrue, et dont on peut parfaitement faire une variété ventricosa. CHONDRUS QUADRIDENS, Cuvier. — Mèmes condi- ions d'habitat que pour l'espèce ci-dessus. Peu commun. Partout. Les individus que j'ai recueillis, bien que parfai- tement adultes, sont, comme cela se remarque, ainsi que je viens de le dire, chez le CA. tridens, de taille médiocre relativement au type de l'Espèce. ZUA SUBCGYLINDRICA, Bourguignat. — Sous la mousse, les gazons et les pierres, dans les lieux humides. Très commun.— Partout. ZUA COLLINA, Droüet. — Sous les pierres et les détritus végétaux des lieux frais. Peu commun. — Villiers-le-Duc, Maisey, Vanvey. CECILIANELLA ACICULA, Bourguignat. — Sous les mousses, les pierres, les détritus végétaux des lieux frais. Commun. — Partout. CLAUSILIA LAMINATA, Turton. — Dans les bois frais, sous les mousses et Les pierres, dans les interstices de l’écorce des vieux arbres. Commun. — Partout. CLAUSILIA GALLICA, Bourguignat.— Dans les bois Tes frais, sous les détrilus végétaux et dans les mous- ses qui couvrent les vieux arbres. Peu commun. Villers-le-Duc (forêt. CLAUSILIA NIGRICANS, Moqguin-Tandon. — Dans les bois frais. sous les mousses et sur l'écorce des vieux arbres. Peu commun. — Villers-le-Duc (forêt), Vanvey. CLAUSILIA PARVULA, S/uder. — Sous les mousses et les pierres des vieux murs. Très commun. — Partout. BALIA PERVERSA, Bourguignat. — Sous les pier- res, les mousses et les détritus végétaux, dans les fentes des rochers des lieux frais et humides. Commun. — Partout. PuPa SECALE, Draparnaud.— Sous les mousses, les détritus végétaux, les pierres, dans les gazons des lieux secs. Très commun. — Partout. PUPILLA UMBILICATA, Beck. — Sous les pierres, les mousses et les détritus végétaux des lieux un peu frais. Moyennement commun. — Chà- tillon (promenade de Ta Douix), Vanvey, Mai- sev. PUPILLA MUSCORUM, Beck. — Mômes conditions d'habitat que pour l'espèce ci-dessus, avec laquelle on la rencontre ordinairement. Très commun. — Partout. VERTIGO PYGMEÆEA, Férussac. — Sous les détri- tus végétaux, les mousses el les pierres, dans les lieux frais et humides. Très commun. — Partout. VERTICO PUSILLA, Müller. — Sous les mousses, les pierres, les détritus végétaux dans les bois un — O1 — peu humides. Assez rare. — Châtillon (forél': Villers-le-Duc et Vanvey (grande forêt). 4. AURICULIDÆ CARYCHIUM MINIMUM, Müller. — Dansles mousses, les détritus végétaux, sous les pierres des prairies et lieux humides. Moyennement commun. — Dans les parties basses des vallées de Ia Seine, de l'Ource et de PAube. CARYCHIUM TRIDENTATUM, Bourguignat. — Mèmes conditions d'habitat et mêmes localités que pour l'espèce précédente. Peu commun. — On Îles trouve facilement lune et l'autre dans les alluvions déposées sur les prairies par les cours d’eau pré- cipités, lors de leurs débords. 5. LIMNÆIDÆ PLANORBIS UMBILICATUS, Müller. — Sur les plantes et débris végétaux des eaux stagnantes, dans les mares, élangs el fossés marécageux. Très com- mun. — Vix, Pothières, Charrey, Marcenay, Belan. J'ai trouvé plusieurs individus présentant le der- nier tour dévié du plan général de la coquille, dont il tend à se séparer en s’élevant. PLANORBIS SUBMARGINATUS, Cristofort et Jan. — Mêmes conditions d'habitat et mêmes localités que pour l'espèce précédente. Très commun. — Par- tout. PLANORBIS cARINATUS, Müller. — Sur les plantes marécageuses de toutes les eaux stagnantes des marais et fossés, et aussi dans les eaux légèrement Buil. Soc. malac. France. V, Mars 1888. — 26 — 405 — courantes. Très commun. — Partout, mais parti- culièrement dans la région septentrionale. J'ai recueilli un individu dont le dernier tour, irrégulièrement tourmenté, présente, à louver- ture. une dilatation tout à fait anormale. PLANORBIS voRTEX, Müller. — Sur les plantes aquatiques etles débris végétaux, dans les eaux dormantes où peu courantes des étangs, fossés et ruisseaux, Commun. — Partout, mais particulière- ment dans la région septentrionale. L'Espèce, qui présente dans la vallée de Ja Seine une taille moyenne, n'en a qu'une médiocre dans les autres vallées. PLANORBIS ROTUNDATUS, Potret. — Sur les plantes marécageuses des eaux stagnantes, dans les mares, élangs et fossés. Assez commun. — Partout, mais particulièrement dans la région septentrionale. PLaxorBis ALBUS, Müller. — Sur les plantes et les débris végétaux, dans les eaux relativement pures el peu courantes des élangs et fossés. Moyennement commun. — Partout. On le rencontre aussi dans les ruisselets d'eaux vives de la région méridionale, aux sources de Ta Seine, de la Laignes, etc. Cette Espèce atteint, dans la région septentrio- nale, une taille relativement grande et pourrait être confondue avec le P. Crosseanus, lorsque les individus ne sont pas parfaitement adultes. PLaAxorBis coxrTorTus, Müller. — Sur les plantes aquatiques des eaux dormantes. dans les mares. — 403 — étangs et fossés marécageux. Moyennement com- mun. — Région septentrionale. PLANORBIS CORNEUS, Potret. — Sur les plantes et débris végétaux des eaux stagnantes des marais et fossés. Moyennement commun.— Larrey, Mar- cenay, Villedieu. PLaNoRBIS MABILLEr, Bourguignat. — Mêmes conditions d'habitat et mêmes localités que l'Espèce qui précède, avec laquelle elle vit. Moyennement commun. Cette Espèce, je crois, n'a été signalée jus- qu'alors que dans le département de lPOise. PHYSA FONTINALIS, Draparnaud. — Sur et sous les pierres et les corps de diverse nature, im- mergés dans les eaux peu courantes des fossés et ruisseaux. Assez commun. — Partout. Puysa AcuTA, Draparnaud.— Sous et sur les pierres, dans les eaux fraiches, pures et courantes des sources et ruisselets. Peu commun. — Région méridionale (particulièrement dans les sources du Fuller-s.-Earth). LIMNEA AURICULARIA, Dupuy. — Sur les plantes aquatiques des eaux slagnantes où peu courantes des mares, élangs et ruisseaux, et aussi dans les dormants des rivières. Très commun. — Partout. Cette Espèce atteint une assez grande taille dans lPétang de Marcenay. J'ai recueilli à Châtillon, dans Ia Seine, deux individus présentant la forme scalaire. LIMNEA CANALIS, Villa. — Sur les plantes aqua- — 04 — tiques des eaux stagnantes où peu courantes, dans les étangs, fossés et ruisseaux. Rare. — Vix. Les individus que je possède sont tout à fait conformes à la figuration de l'abbé Dupuy. LiMxEA LiMOSA, Lamarck. — Mêmes conditions d'habitat et même localité que pour FEspèce qui précède, Moyennement commun. LIMNEÆEA AMPULLACEA, ossmassler. — Mômes con- ditions d'habitat que pour les deux Espèces qui précèdent. Rare. — Marcennay. LIMNEA PALUSTRIS, Fleming. — Sur les plantes aquatiques des eaux slagnantes où peu courantes des étangs, fossés et marais. Très commun. — Partout, mais particulièrement dans les parties marécageuses de la région septentrionale. J'ai rencontré la variété fusca de Pfeiffer, mais aussi de nombreux intermédiaires présentant le passage au type de FEspèce, par des gradations insensibles, qui rendent une limite très difficile à établir. Sur certains points de la prairie marécageuse de Vix, et aussi à Marcenay, les individus repré- sentant F'Espèce offrent une coloration ferrugi- neuse remarquable qui semble résulter d'un dépôt limoneux tout particulier; mais qui ne se voit pas sur quelques autres espèces vivant dans les mé- nes EAUX. LIMNEA VULGaRIS, C. Pfeiffer. — Sur les plantes aquatiques et les détritus végétaux, dans les eaux humides des sources et fontaines. Moyennement commun. — Semond (fontaine Saint-Florentin), et — 05 — une grande partie des fontaines de la région méri- dionale. Tous les individus que j'ai pu recueillir sont généralement de petite taille. LIMNEA TRUNCATULA, Müller. — Sur les plantes aquatiques et les pierres, dans les eaux vives des fontaines et petites rivières. Assez commun, — Châtillon (source de la Douix), et dans beaucoup de sources des trois régions. Dans la vallée de l’Ource, à Belan, l'Espèce n'atteint qu'une très petite taille (7 mil. de hau- teur) et peut constituer une variété m71n0r. D'un autre côté, dans les eaux moins vives. mais égale- ment courantes des ruisseaux de Marcenay et de Griselles, la même Espèce atteint jusqu'à DE mil. de hauteur et représente une véritable variété major. I ne paraîtra sans doute pas hors de propos que je mentionne ici les recherches que, sur Pin- vitation de M. Locard, j'ai faites de la Limnæa spelæa, petite Espèce très voisine du ZL. trunca- tula, et qui, récemment signalée dans le départe- ment de l'Aube, paraitrait, ainsi que son nom l'indique, habiter les eaux sortant des grottes ou excavalions souterraines; je dirai done, à cet égard, qu'ayant exploré, aussi loin qu'il m'a été possible de pénétrer sous lexcavation d'où elles sortent, les eaux de la fontaine de Ia Douix, à Chà- Ullon, qui semblent présenter les conditions d'ha- bitat de l'Espèce, je n'ai pu, malgré une recherche très attentive. rencontrer que la L. truncatula. — 406 — LIMNEA TURGIDA, Hartmann. — Sur les plantes aquatiques el marécageuses des eaux stagnantes ou peu courantes des étangs, fossés et ruisseaux. Moyennement commun.— Partout, mais particu- Hèrement dans la région septentrionale. LIMNÆA ELOPHILA, Bourguignat. — Sur les jones el autres plantes aquatiques des eaux slagnantes ou peu courantes des mares, étangs, fossés ou petites rivières. Très commun. — Partout et par- uculièrement dans la région septentrionale. Cette Espèce est très variable dans sa forme, qui conserve toujours cependant ses caractères principaux. De ses nombreuses variations se dé- gage toutefois un type particulier à forme élancée bien constante, dont M. Locard a fait la variété subelophila. On rencontre fréquemment dans cette Espèce des individus présentant un test coloré d’un jaune brun très prononcé. J'ai aussi recueilli de nombreux exemples remar- quables de déformation et de reconstitution de la coquille, particularités bien certainement dues à quelques Tésions organiques chez l'animal, qui semble jouir, à cet égard, d'une grande puis- sance chez les organes réparaleurs. 6. ANCYLIDÆ ANCYLUS RIPARIUS, Desmarest. — Sur les pierres, dans les eaux limpides et courantes des ruisseaux et rivières. Moyennement commun. — Partout. ANCYLUS CAPULOIDES. Jan. — Sur les pierres, — 407 — dans les eaux fraiches et limpides des sources et fontaines. Assez commun. — Billy (sources de Ja Seine), Semond (fontaine Saint-Florentin), Chà- tillon (sources de Ia Douix), Courcelles (fontaine des Abymes), et aussi dans beaucoup d’autres localités des régions méridionale et centrale. 7. CYCLOSTOMIDÆ CYCLOSTOMA ELEGANS, Draparnaud. — Dans les mousses, les gazons, les broussailles des Tieux un peu frais et ombragés. Très commun. — Par- tout. Sur certains points, on rencontre en assez grand nombre des individus de tout âge d'une coloration très accentuée, affectant quelquefois une teinte violacée. Ces individus, qui d'ailleurs ne différent en rien du type quant aux formes et à la taille, ne semblent pas devoir constituer une Espèce parti- ticulière; à peine pourrait-on en faire une simple variété. J'ai recueilli un cas d’albinisme, particularité qui doit être très rare dans cette Espèce, si j'en juge par Le très grand nombre d'individus que jai examinés. Pomarias oBscurus, L. Pfeiffer. — Sous les pierres, les gazons, dans les détritus végétaux des contrées rocheuses. Assez commun. — Par- tout, mais particulièrement dans la région méri- dionale. L Pomarias APRICUS, Mousson. — Sous les pierres, dans les interstices des rochers, sous les détritus — 08 — végélaux des contrées boisées et rocheuses. Assez rare. — Villers-le-Duc, Vanvey. POMATIAS SEPTEMSPIRALIS, Bourguignat. — Sous les pierres et les détritus végétaux des lieux cou- verts et rocheux. Très commun. — Partout, mais particulièrement dans les régions méridionale et centrale. 8. PALUDINIDÆ BYTHINIA TENTACULATA, Gray. — Dans les eaux peu courantes des fontaines, ruisseaux et rivières. Très commun. — Partout, mais particulièrement à Chätillon, Vix, Pothières, Marcenay, Laignes, Griselles et toute Ta région septentrionale. Var. major. — I existe, dans les ruisseaux et fossés de Marcenay et de Griselles, des individus reproduisant exactement tous les caractères de l'Espèce, mais d'une taille atteignant jusqu'à 15 mill. de hauteur. Hs ne sont pas communs. On peut sans hésitation en faire une variété major. BYTHINELLA ABBREVIATA, Locard. — Dans Îles eaux fraiches et Himpides des sources et fontaines, el surtout sur Îles points rapprochés de l'origine des sources. Assez commun. — Régions méridio nale et centrale. BYTHINELLA CARINULATA, Locard. — Mêmes con- ditions d'habitat et mêmes localités que pour PEs- pèce ci-dessus. Très commun. De nombreux individus de taille relativement grande semble- raient constituer une variété major ; je signalerai aussi, mais à tre de renseignement seulement, — h09 —- quelques individus de forme obèse assez accen- tuée. BYTHINELLA VIRIDIS, Frauenfeld. — Mêmes con- ditions d'habitat que pour les Espèces ci-dessus, mais plus particulièrement dans les petites sources vives des lieux élevés de la région méridionale. Beaucoup moins commun que les deux Espèces qui précèdentt. 9. VALVATIDÆ VALVATA CONTORTA, Menkie. — Sur les pierres et les plantes aquatiques des eaux moyennement courantes. Assez commun. — Partout (toutes les rivières des trois régions). / VALVATA PISCINALIS, lerussac (père). — Mêmes conditions d'habitat et mêmes cours d’eau que pour l’Espèce précédente. Commun. VALVATA CRISTATA, Müller. — Sur les pierres et les plantes aquatiques des eaux claires et frai- 1. Je reproduirai ici une observation que j'ai publiée il y a déjà assez longtemps (Description physique de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine), savoir ; que la présence des Bythi- nelles indique ordinairement ici le niveau géologique des sources dans lesquelles elles vivent. En effet, on les rencontre tout particulièrement dans les sources provenant de niveaux géologiques profonds, et qui par conséquent ont une tempéra- ture beaucoup moins variable que celles qui sont fournies par des niveaux moins profonds, ou qui sont superficielles. Cette particularité expliquerait aussi pourqgnoiï ces petits Mollusques ne se répandent pas bien loin du point où la source émerge du sol, les eaux n'ayant là pas encore sensiblement subi l'in- fluence de l'air ambiant, — 10 — ches. Très rare. — Châtillon, Buncey (dans les dormants de la Seine). ACEPHALA 1. SPHERIDÆ SPIÆRIUM RIVICOLA, Bourguignat. — Dans les parties tranquilles des rivières et ruisseaux à fond un peu vaseux. Peu commun. — Régions sep- tentrionale et centrale plus particulièrement (la Laignes, la Seine, lOurce, FAube). SPHÆRIUM CORNEUM, Scopoli. — Dans les eaux peu courantes des étangs, fossés, ruisseaux et rivières, et principalement dans les parties à fond vaseux. Très commun. — Partout. SPIHÆERIUM NUCLEUM, Locard. — Dans les eaux tranquilles des étangs, des fossés marécageux, des ruisseaux et même de quelques parties de ri- vières. Très commun. — Partout, mais particu- lièrement dans les régions centrale et septen- trionale. SPILERIUM RYCKkHOLTI, Bourguignat. — Dans les eaux un peu vaseuses et tranquilles des ruisseaux et marécages. Assez commun. — Griselles, Mar- cenay. Les adultes sont rares relativement aux jeunes individus qu'on rencontre. PisiDiUM AMNICUM, Jenyns. — Dans les eaux claires et peu courantes des étangs, ruisseaux et rivières à fond un peu vaseux. Moyennement com- mun. — Marcenay, Chätillon, Vix, Belan-sur- — il — Ource. Difficile à trouver, étant le plus souvent enfoncé dans la vase. PisiDIUM PALLIDUM, Gassies. — Dans les ruis- seaux et fossés à eaux vives et à fond un peu va- seux. Assez rare. — Région méridionale (ruisse- lets et fossés des points les plus élevés). PisiDiIUM ROTUNDATUM, De Cessac. — Mèmes con- ditions d'habitat et mêmes lieux que pour lEs- pèce précédente. Peu commun. 2. UNIONIDÆ PSEUDANODONTA GRATELOUPIANA, Bourguignat. — Dans les eaux courantes de la Seine, et particu- lièrement dans les parties à fond vaseux. Moyen- nement commun. — Chàtillon, Etrochey, Vix, Po- thières. J'ai recueilli un individu de cette Espèce, dont l’une des valves présente une sécrétion perlière adhérente à la coquille. Pseupaxoponra NorMaxDi, Bourguignat. — Mè- mes conditions d'habitat et mêmes localités que pour PEspèce précédente. Moyennement com- mune. PSEUDANODONTA DORSUATA, Bourguignat. — Dans les parties moyennement courantes et à fond va- seux des cours d'eau. Moyennement commun. — ’artout, mais particulièrement dans les régions centrale et septentrionale. J'ai recueilli, dans la Seine, à Etrochey, un individu voisin du Ps. dorsuata, avec lequel il présente certaines différences ; mais, cet individu — 12 — élant jusqu'alors unique, je me borne simplement a en faire mention. ANODONTA FRAGILLIMA, Bourguignat. — Dans les eaux tranquilles des étangs à fond très vaseux. Commun. — Larrey, Marcenav. ANODONTA CYGNEA, Bourguignat. — Mèmes con- ditions d'habitat et mêmes localités que pour FEs- pèce précédente. Commun. Cette Espèce et celle ci-dessus sont, de tous les Mollusques Acéphales de larrondissement, ceux qui alteignent la plus grande taille (138 mil de Jong.). Mais cette taille est loin d'être la méme partout; elle est à son maximum dans les grandes étendues d'eau, comme dans Pétang de Marcenay, et n'atteint guère que 80 à 100 mil. dans les mares et les viviers. ANODONTA GLYCA ? Bourguignat. — J'ai recueilli à Crépan, près Prusly, dans la rivière d'Ource, un individu (resté unique malgré mes recherches), paraissant se rapprocher beaucoup de PA. glyca, si toutefois il n'appartient pas à cette Espèce. ANODONTA STURMI, Bourguignat. — Dans les eaux un peu courantes et les parties à fond va- seux de la Seine. Moyennement commun. — Etro- chey, Courcelles. ANODONTA NYCTERINA, Bourguignat. — Mèmes conditions d'habitat que pour FEspèce précé- dente. Assez commun. — Châtillon, Sainte-Co- lombe, Etrochey. Uxio Brevierr, Bourguignat. — Dans les eaux courantes des rivières, Peu commun. La Seine, US —— lOurce, l'Aube, particulièrement dans la région centrale. UxXI0 ELONGATULUS, Muhlfeld. — Mêmes condi- tions d'habitat que pour lPespèce précédente. Moyennement commun. — La Laignes et les autres rivières. Certains individus présentent, sur leurs valves, des encroûtements calcaires assez épais, surtout dans la Seine et dans l'Ource. Ux10 Ricracexsis, Bourguignat. — Dans les eaux claires et courantes. Moyennement commun. — La Laignes. Uxio BATAvUSs, MVélsson. — Dans les eaux cou- rantes des rivières. Très commun. — Partout. — Les individus provenant de la région septentrio- nale présentent une taille plus grande que ceux des autres régions. UxIo sEQuANICUSs, Coutagne. — Mêmes condi- tions d'habitat que pour lEspèce précédente. Moyennement commun. — Partout; mais par- ticulièrement dans les régions centrale et méri- dionale. Uxio auxicus, Ziegler. — Dans les eaux cou- rantes des rivières. Peu commun. — Dans lOurce ; notamment à Vanvey, où des incrustations cal- caires très épaisses couvrentune partie des valves. UXNI0 LAGNISICUS, Bourguignat. — Dans les eaux claires et limpides des petits cours d’eau. Moyen- nement commun. — La Laignes et les ruisseaux qui SV jettent. — M4 — 3. DREISSENSIDÆ DREISSENSIA FLUVIATILIS, Bourguignat. — Je ne mentionne ici, que pour mémoire, ce Mollusque qui à été importé du canal de Bourgogne à Chàtil- lon, dans un vivier en communication avec la Seine, dans les eaux de Taquelle l'a pu facilement se répandre. à Résumé et observations diverses. Tels sont les mollusques que j'ai pu constater à l'état vivant dans larrondissement de Châtillon- sur-Seine ; ils sont au nombre de 134 sur les- quels TTL Gastéropodes et 23 Acéphales. Si maintenant on étudie ces Espèces au point de vue de leurs relations géographiques, on trouve que, pour la plus grande partie, elles existent, d'après les catalogues publiés, dans plusieurs ré- gions voisines ; mais aussi qu'il en est d’autres, qui, au point de vue de leurs stations, présentent certaines particularités que j'ai indiquées isolé- ment au cours de ce travail, et que je vais grou- per en les résumant. Ainsi, l'Helix cinctella (Drap.), appartenant aux contrées du Midi et du Centre, n’a pas encore été rencontrée Sur un point aussi seplentrional; ilen est de même de lHelix osmalisma (Bourg); lHelix matronica (Mab.) n'a pas encore été si- gnalée dans Ie sud-est de Paris, au-delà de Cha- — 15 — renton ; l'AHelix diurna (Bourg.) n'a pas encore été indiquée en dehors des alluvions du Rhône, où M. Locard l'a rencontrée pour la première fois ; le Planorbis mabillei (Bourg.) n'a été jusqu'alors indiqué que dans Île département de l'Oise; et l’Helix sarinica (Bourg.) n'a pas encore, je crois, été signalée en France. Enfin, trois Espèces nou- velles du groupe de lHelix hispida (les Helir Beaudouinti, Duesmensis et latiscensis), rencon- trées dans l’arrondissement de Châtillon, ont été récemment décrites par M. Locard et n’ont pas en- core été signalées ailleurs. À ces observations j'en ajouterai d’autres, qui me paraissent offrir quelqu'intérêt, sur l'ancienneté de plusieurs Espèces dans Ta localité. Je n'ai mal- heureusement pu recueillir que peu de matériaux à cet égard, en raison de la grande difficulté de trouver des individus suffisamment conservés pour permettre d'établir une bonne détermination.Néan- moins, j'ai pu recueillir quelques Espèces suscep- bles d’être déterminées d’une manière certaine, et que j'ai rencontrées dans des conditions que je dois tout d’abord faire connaitre. Il existe, sur quelques points de larrondisse- ment, des dépôts d’alluvions anciennes de beau- coup en dehors des Timites extrêmes que peuvent atteindre aujourd'hui les plus grands débords des rivières voisines. Ces dépôts se composent ordi- nairement de couches de graviers et de cailloux roulés qui dénotent une certaine violence chez les cours d’eau qui les ont charriés; mais, dans Teur — 16 — masse, souvent assez puissante, ils renferment quelquefois une ou plusieurs couches de limon très fin, accusant alors un certain calme dans les eaux qui ont déposées. C’est dans ces dernières couches que se rencontrent, assez rarement du reste, des débris de coquilles, pour la plupart indéterminables, ainsi que je viens de le dire. J'ai pu toutefois y reconnaitre les espèces suivantes : Succinea oblonga, Draparnaud. — Riel-les- Eaux. Hyalinia radiatula, Alder. — Bissey-la-Pierre. Helix hispida, Linné. — Riel-les-Eaux. — fructicum, Müller. — Châtillon. — ericetorum, Müller. — — — rotundata, Müller. — — — obvoluta, Wüller. — — — lapicida, Linné. — _- Cyclostoma elegans, Draparnaud. — Pupa secale, Draparnaud.— Bissey-la-Pierre. Pupilla muscorum, Beck, —— Riel-les-Eaux. Clausilia laminata, Turton.— Bissey-la-Pierre. Linmica limosa, Lamarck. — Riel-les-Eaux. L'ensemble restreint de ces Espèces est loin, on le comprend, de représenter la faune malaco- logique de cette époque, et leur petit nombre ne peut guère permettre de conclure sur le degré d'importance qu'elle pouvait avoir. Quoi qu'il en soit, on peut encore tirer quelques indications de ce peut groupe de Mollusques, qui ont été con- lemporains de l'Elephas prüunigenius et du Cas- — 17 — tor antiquus, dont j ai rencontré les restes dans Les mêmes alluvions. En comparant cette petite faune fossile à la faune vivante de ce travail, on trouve que, sur les 13 Espèces qu'elle renferme, 12 vivent encore aujour- d'hui dans la contrée, une seule ({’Hyalinia radia- tula) ferait défaut parmi les vivantes; mais, de ce que je ne l'ai pas encore rencontrée à l’état vivant, je n'en infére pas qu'on ne puisse la rencontrer un jour ou l’autre. Quant aux formes, celles des Espèces fossiles sont semblables, dans tous leurs détails, à celles de leurs analogues vivantes. Il en est de même de la taille. Elles sont donc identi- tiques les unes aux autres et ne présentent pas même de modifications suffisantes pour permettre d'y établir des variétés. Il est à remarquer que, dans l’énumération qui précède, ne figure aucun Acéphale; non pas bien entendu que les Mollus- ques de cette classe aient fait défaut alors, car j'en ai rencontré des restes relativement assez nom- breux ; mais je n’en ai jamais pu recueillir que des débris indéterminables, malgré des recherches d'autant plus attentives, que j'espérais arriver par là à des inductions intéressantes sur le régime des eaux dans la contrée à l’époque des alluvions anciennes. Toutefois, si de ce côté les éléments manquent, d’un autre, le petit groupe de Mollus- ques terrestres que j'ai mentionnés permettra-t-1l au moins (les Espèces fossiles étant identiques aux vivantes) d'en inférer qu'à l'époque des pre- mières, les conditions d'existence pour ces Mollus- Bull, Soc. malac, Franre, N. Mars 188$. — 27 — 418 — ques ne devaient pas être bien sensiblement diffé- rentes de celles de l'époque actuelle. Il me reste maintenant à mentionner, en les groupant, quelques observations que jai faites, dans le cours de mes recherches, sur les formes et la coloration chez certaines Espèces. En général, dans toute la contrée, les formes sont correctes et se maintiennent telles : ce n’est que très exceptionnellement qu'on rencontre quel- ques écarts à cette règle, et encore, ces écarts ne consliluent-ils pas des vices transmis héréditaire- ment el présentant, en un lieu quelconque, une sorte de colonie de coquilles anormales ; ce sont des cas isolés et tout à fait individuels. Les Gasté- ropodes terrestres et aquatiques nr'ont fourni quel- ques coquilles scalaires, ou, plus exactement, ten- dant à cette forme. À cet égard, je n'ai d'autre remarque à faire, sinon qu'il est rare que ces coquilles ne présentent pas, sur leurs premiers tours, quelque cicatrice. Quant à celles qui offrent des difformités, résultant de réparations faites par l'animal, elles ne sont pas rares, surtout chez les Gastéropodes aquatiques, la Linnæa elophila, tout particulièrement, en présente de nombreux cas, dont quelques-unes décelent, chez ce Mollusque, une grande puissance d'activité des organes répa- raleurs. Je n'ai rencontré aucune coquille sénestre, en dehors des espèces chez lesquelles cette particu- larité est un caractère. Quant à la taille, les Gastéropodes. et surtout Les = HLOU— Acéphales, m'ont fourni d’intéressantes observa- tions. Elle est généralement très constante dans le plus grand nombre des Espèces et assez conforme à celle des types classiques; mais quelques-unes présentent des variations intéressantes à noter. Parmi les Gastéropodes, trois Espèces particuliè- rement offrent un g ‘and écart entre les extrêmes : l’'Helix ericetorum, dont le diamètre varie de 12 à 19 millimètres; la Bythinia tentaculata, dont la hauteur oscille entre 8 et 15 mill.: et la Limnæa truncatula, dont Ta variation est [a même. Mais, c'est surtout chez certains Acéphales que ces varia- tions sont sensibles: ainsi, les Anodonta fragillr. ma et cygnæa varient l’une et lautre, pour leur longueur, entre 100 et 138 mill. C'est dans le grand étang de Larrey, qui a une étendue de 90 hectares, et là seulement, que ces deux Anodontes atteignent leur plus grande taille, tandis qu'elle est de beaucoup inférieure dans les étangs de la même région qui n'ont que quelques hectares de superficie. Deux autres Espèces, les Unio batavus et sequanicus, présentent également une notable différence de taille, selon qu'on les recueille dans la région méridionale, près de l'origine des cours d'eau, qui, là, ne sont, pour ainsi dire, que des ruisseaux, où bien dans la région septentrionale, dans ces mêmes cours d’eau devenus fortes riviè- res, cette taille augmentant sensiblement à mesure qu'on s'éloigne des sources originelles.Cette obser- ation, quis’applique également à d’autres Espèces, quoique d'une manière moins accentuée. ne semble- — 20 — rait-elle pas indiquer que,chezles Mollusques aqua- tiques, pour certaines Espèces au moins, la taille est en raison directe du volume et de l'étendue des eaux qu'elles habitent? Ce soupcon pourraitd’'ailleurs être appuyéde cette autre observation: Des individus de grande taille appartenant aux deux Espèces d'Ano- dontes, dont je viens de parler, ayant été trans- portés dans des viviers d’étendue relativement restreinte, y onttrès bien vécu et multiplié ; mais leur descendance à rapidement diminué de taille, pour se maintenir ensuite, sans variations sensi- bles, dans les dimensions les plus basses de l'Espèce. [me reste à parler de la coloration de la coquille el des observations que ce genre d’anomalie m'a fournies. J'ai rencontré fréquemment, à cet égard, des variations très sensibles qui semblent ne pas devoir être attribuées toutes à [a même cause. En effet, tantôt la faiblesse de coloration, comme dans certaines sous-variétés à bandes transparentes ou interrompues de lAHelir nemoralis, par exemple, semble résulter de quelque affection intéressant le bord du manteau générateur du pigmentum, cas auquel lanomalie est simplement individuelle, les individus qui en sont atteints se rencontrant au milieu d'un grand nombre d’autres qui en sont exempts : tantot, au contraire, la cause parait avoir un caractère quelque peu général, des individus qui présentent soit une forte, soit une faible colo- ration, se rencontrant très nombreux sur le même point. La lumière, qui joue certainement, à l'égard — 421 — de la coloration de la coquille, un role impor- tant qu'on ne peut nier, ne saurait être, 1c1, la seule cause de cette anomalie; en effet, j'ai rencontré des individus très colorés dans des lieux peu éclairés, et au contraire des individus présentant une coloration foncée, dans des lieux obscurs. J'ai pu surtout faire fréquemment cette remarque chez les /Helix aspersa et lapicida. D'un autre côté, les Helix ericetorum et ericetella, que jai toujours rencontrés dans des lieux ouverts et éclairés, m'ont offert, pour la plus grande partie, des individus à coloration pâle et effacée, ceux à teinte accentuée formant lPexception. Il me parait donc difficile de ne pas admettre ici l'influence de quelque agent particulier. J'ai dit plus haut, à lar- üicle de Helix aspersa, que les substances servant à l'alimentation pourraient peut-être jouer ici quelque rôle. Pourquoi, du reste, n’en serait-il pas chez les Mollusques, de même que chez d’autres êtres plus élevés dans l'échelle animale; chez le Mouton, par exemple, dont le pigmentum, ainsi que je lai signalé ailleurs ! , est singulièrement influencé, au point de vue de sa coloration, par la nature des aliments ? Chez certains Gastéropodes aquatiques, j'ai ren- contré souvent la coquille présentant une couleur de rouille plus ou moins prononcée ; mais, cette coloration, qui disparait assez souvent par le frot- 1. Etudes physiologiques et économiques sur la toison du Mouton. (Dans les Mémoires de la Société centrale d'agricul- ture de France. — Année 1864.) — 122 — tement, persiste au contraire quelquefois. Dans le premier cas, la teinte de rouille n'est due qu'à un dépôt lHimoneux très fin, qui recouvre l’épiderme, auquel il adhère plus où moins et qui cède assez facilement au lavage, ainsi que je l'ai observé chez la Limnæa palustris, par exemple. Dans le second cas, celle coloration, qui fait, pour ainsi dire, par- lie de la coquille, semble devoir être attribuée à un état parüculier du pigmentum, qui, déposé sous l'épiderme, se trouve protégé par celui-ci, comme je Fai remarqué chez la Limnæa elophila et le Pla- norbis umbilicatus.Tei, ce sont des individus isolés qui présentent ce genre de coloration, tandis que elle qui résulte d’un dépôt limoneux atteint tous les individus de la même Espèce vivant au même lieu. [Test en outre à remarquer que d’autres Espè- ces, vivant sur le même point et dans les mêmes eaux, sont souvent exemptes de ce dépôt colorant. Pour terminer ce que j'ai à dire touchant la colo- ration, je mentionnerai deux Espèces, l’'Helix lapt- cida et le Cyclostoma elegans, dont j'ai recueilli plusieurs individus ayant une tendance prononcée à prendre une teinte violacée. Quant aux cas d’albinisme, je Les ai rencontrés chez un certain nombre d'Espèces, ainsi qu'on à pu le voir au catalogue, à l’article de chacune de celles qui m'ont présenté cette particularité. Enfin, je ne dois pas omettre de parler de la ten- dance prononcée qu'ont certaines Espèces d’'Acé- phales de couvrir surtout la partie postérieure de leurs valves d'incrustations calcaires souvent très — 423 — épaisses. Cette observation s'applique surtout aux Pseudanodonta dorsuata, et Unio elongatulus, amnicus et Batavus, qui se chargent de ces incrus- tations, quand les autres Acéphales, vivant dans les mêmes eaux, n'en présentent, pour ainsi dire, pas de trace. Arrivé au terme de mon travail, qu'il me soit permis de répéter qu’en y consignant les observa- tions qui précèdent, j'ai eu beaucoup moins en vue de chercher à donner, d’ailleurs seulement sous forme dubitative, l'explication de quelques-unes d'entre elles, que d'appeler lPattention des cher- cheurs sur les faits analogues à ceux que j'ai signalés et qui pourraient se présenter à eux dans le cours de leurs études. Bull. Soc. malac. France. V. Mars 1888. TABLE DES MATIÈRES Pages. ANCEY (C.-F.). Étude monographique sur le genre Pyr- 41110) LOC PP EE TT — Nouvelles contributions malacologiques, (3"e mé- LÉLE) LAON PR TR EP D TE BEaupouIx (Jules). Faune malacologique vivante de l’ar- rondissement de Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). BouRGUIGNAT (J.-R.). Histoire des Hélices campyléennes du groupe des Dinariques (olim Helix Pouzolzi). . Bouvier (le Dr E.-L.), Observations anatomiques et systé- matiques sur quelques familles de Mollusques Proso- Drantlies StÉnopibDeses 2 Ju Le Lis el HAGExMULLER (le D' Paul). Matériaux pour servir à l'His- toire de la Malacologie de la Corse et de la Sar- daigne. (1. Sur les Espèces du groupe de l'Helix Ras- PRET sr De ul fe lo: LETOURNEUX (le conseiller A.). Des Hydrocènes de Dal- AN EN ERS 4 ati due Cdue. e LocarD (Arnould). Revision des Espèces françaises appar- tenant au genre Modiola . , . . . . . . . . . . . Sayx (Gustave), Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles du département de la Drôme . . . . . . SERVAIN (le D' G.). Aperçu sur la faune des Mollusques fluvialiles des environs de Hambourg. , . . . . .. Vicxon (le cap.). Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles récoltés sur la côte occidentale d'Afrique . WesTenLUND (le D' A.). Species et varietales nonnullas minus cognilas vel novas descripsit, ele. , , , , . . —— CRD —— 185 3#1 251 — 287 00 [Hi L : L : | L . ue L . : : L2 LL LL . . ! * + € L TABLE DES NOMS D'ESPÈCES DES APPELLATIONS SYNONYMIQUES Acanthoptyx acanthinula, Ancey . . . . . . . . . . . 310 Achatina æquatoria, Reëve, : 2 «4 . 0 4 5. «4, 0 -- alabaster, Rang . . . . . . TS ILSLS 68 — balteata, Ms... Le : 69, 71 — barbigera, Moreleb . . . . , : . …. ,.: à — Dicatneles EAMartk 2 Sn sn 08 — burous, ShuLleWOTEL . 2 000 08 _— Caditana, Morel 2. 1 rt. at — CORDEN ANCEY. 0. us tn ace ce OU — colomna, Müller Cm ee ets 07 — Downesi, Gray . . . . . . RE TT 68 = tu MOuRe LE Un, Da a 100 — flammigera, Deshayes, . . . . . . . . . . . — gabonensis, Shuttleworth , . . . . . . . . . 68 — Hortensiæ, Morelet . . . . . , . . . . . . . 71 _ insterstincta, Gould, F, — miargindta, LDamarck Me, 6e es ee 68 — id. SOWÉEDY. S ere, 5e ER À à 7 — mollicella, Morelet. 4 is & 475. C0 — Morelelians, Deshayes. 45... « ses 0 #70 — musæcola, Morale. 5 LR le 4 2 ee 6 10 — Paivana, CRE ls ci on — papyracea, Pfeiffer . , . .. ÉD eV eu Ll — paritura, Gould. . . . . , .. LÉ no tb ste 0 — perdrix, Lamarck , . . . . . . .. 70 — DELTERSS MOrO IE ON RCE es +6 ID TE —- Pfeifferi, Dunker , , . , . . . ln — DOI LEO -MOPCIEL 0 ne D seu LITE Achatina purpurea, Lamarck, . — Reeveana, Pfeiffer . . . _ Shuttleworthiana, Pfeiffer . — solimana, Morelet, . — striatella, Rang. — strigosa, Morelet . . . . — tincta, Reeve, . . . . . — variegata, Fab. Columna. . — Vignoni, Morelet , , . — viridescens, Ancey , . — Welwitschi, Morelet, — Wrighti, Reeve, . Ætheria plumbea, Férussac. . , . — semilunata, Lamarck, . Amnicola alsterica, Servain. . . — Hochburica, id. — mulierum, td. Ampullaria balenoïdea, Gould. . — Bernardiana, Morelel . — holostoma, id. — lusitana, Linné,. . . . . _ lybica, Morelet. . — ovum, Peters. . . . Ancylus capuloides, Jan. . . , . — riparius, Desmarest . . Anodonta alsterica, Servain. — Arnouldi, Bourguignat. , . . _ Chaiziana, Caillaud , , — complacita, Servain — cygnæa, Bourguignat. . — — var. lirata, Morch . . — eusomata, Servain . — Florenciana, Locard , . . — fragillima, Bourguignat. — Frankfurti, Servain . _ germanica, 14. Pages. — 199 — Anodonta glyca, Bourguignat. . — inornata, Kuster , — Journei, Ray. e — lirata, Bourguignat. . — maculata, id. — moctera, Servain. — nefaria, id. : — Nilssoni, Kuster, , . — nocturna, Servain, . — nycterina, Bourguignat — oblonga, Millet, . . —- pelæca, Servain. , — Picardi, Bourguignat — quadrangulata, Servain . — resima, Bourguignat — Richardi, id, — rhynchonella,id. _ Sturmi, id. — tricassina, Pillot , . — tricassinæformis, Schroeder — Visurgisina, Bourguignat , Arion ater, Michaud. . . . — hortensis, Ferussac. . . — rubiginosus, Baudon, . — rufus, Michaud . . . . Balia perversa, Bourguignat . Boliminus Hartmanni, Ancey . — siamensis, Martens. — transiens, Ancey, . — trivialis, id. Bulimus ædilis, Ferussac . . — Arnouldi, Fagot. . . — avenaceus, Bruguière — detritus, Studer , — doliolum, Bruguière , — eminulus. Morelet , ° . — 30 — Bulimus exaratus, Müller, , . Buccinum acicula, Müller, . . . flammeus, Bruguière, . Follini, Morelet . jaspideus, id. , . .. kambeul, Adanson. . . Liberianus, Gould , . . . Locardi, Bourguignat. . . . montanus, Draparnaud . numidicus, Reeve . . . obscurus, Draparnaud. . . similis, Bruguière , , . suffusus, Reeve . . . . turbinatus, Lea . palustre, id. . . .. stagnale, id. , . . truncatulum, Müller . Bythinia ammæcia, Servain, . — balatonica, id. . Bogica, Bourguignat. . bottnica, Anderson. . Pages. SUR SN Late’ x decipiens, Bourguignat. . . inflata, Servain Leachi, Reeve. , . . tentaculata, Gray. . . . Troscheli, Frauenfeld. , . Bythinella abbreviata, Locard , . . carinulata, td. Callistoplepa (nov. gen.), id. Cardium casertanum, Poli . , minimum, Müller . Charopa alveolus, Ancey. viridis, 7 PART Cæcilianella acicula, Bourguignat , . . Campylaxis (nov. gen.), Ancey , . . RE tridentatum, Bourguignat, . . . . . . . 184 CRE CE COUR CN DUC 67 Charopa Bazini, Berlieri, id. calliope, id. confinis, id. costulifera, id. decreta, id. Derbesiana, td. dispersa, id. kanakina, id, — h31 — Ancey Koutoumensis, Ancey , Lamberti, melaleucarum, melitæ, morosula, Noumeensis, ostiolum, pinicola, rhizophorarum rusticula, saburra, subcoacta, subtersa, Taslei, vetula, Vincentina, id. id. Chondrus quatridens, Cuvier Clausilia bidens, Turton. tridens, bidentata id. id. ee és ©, ee “a $ ue Pages. ee 169, dubia, Draparnaud , . . gallica Bourguignat. és ce - je Grimmeri, var. Tschapeck. laminata, Turton . micratracta, Bourguignat . . , . . nigricans, Jeffrevs . obtusa, ©, Pfeiffer, 367 366 368 366 367 366 365 363 367 366 366 367 368 367 366 367 367 36% 367 366 366 366 366 366 365 399 398 178 178 180 399 6% 399 182 400 181 — 432 Clausilia parvula, Studer. . plicatula, Draparnaud. . ptychodon, Ancey. . hypocra, Coutagne . , Rolphi, Leach. . ventricosa, Draparnaud , Conulus fulvus, Fitzinger . . . subfulvus, Ancey . Cyclas lenticularis, Normand, — nucleus, Studer, . . — rivalis, Draparnaud — rivicola, Leach . . . . . — scaldiana, Normand . , . Cyclophorus Martensianus, Mollendorff. . . id. var. Davidis, Ancey. id. var. Gredleriana, id. . Cyclostoma Cattaroense, Pfeiffer . contectum, Millet . elegans, Draparnaud. . Cyrenoidea Duponti, Joannis. senegalensis, Deshayes . Diplomphalus Mariei, Crosse . . —_— Montrouzieri, id. . . Seberti, Marie , Vaysseti, éd. volutella, Ancey . Dreissena polymorpha, van Beneden Dreissensia africana, id. Elæa Opaoana, Ancey . . . . cyanea, id. fluviatilis, Bourguignat . lacustris, Morelet . Ennea Perakensis, Nevill . . Eutaxis (nov. gen.), Ancey . . . Ferussacia marginata, Westerlund. Fischeria Delesserti, Bernardi. — 4335 — Pages, Galathea Bengoensis, Dunker. . . . . . . . . . . . . ‘75 — Bernardii, id. RE - DHbpiOnd,. Morélel. à 2 ON ESSOR 76 — TAUIAEE, LETBECEs à 4 24 à 4 OR 7 Gulnaria ovala, var. balthica Clessin. . . . . . . . . . 290 Helicolimax major, Ferussac , . . . . . . . . . . . . 131 Helix acropachia, Mabille. . . . . . . . . . . . . . . 26 — aculeata, Müller . . . . . . . . . . . . . . . . 154 — ademata, Bourguignat. . . . . . . . . . . . . . 166 — Adansoniæ, Morelet, , . . , . . . . ,. , . . . . 66 — adriatica, Bourguignat. . . . . . . . . .. . . . 226 RITES LS Re OU as à 4 2 + 10) = AONONRUNE: SEEVAR, 7 US - 7,0. 166 — alpina, Faure-Biguet . : : . . . . . . , . . . . 456 — Appeliusi, var. mediata, Westerlund. , , . . . . . 62 — arbustorum, Linné . . . . . . . . . . . . 145, 391 — Arusalensis, Hagenmüller,. . . . . . . . . . . . 47 ——#spersd, MOler , 0. 0 .., 5, , «130, "558 a ORIUEIORS MID Tu Un, te Se à «à + AUD = HArnEvEnd, ANGES es «+ "01 — _Ooandouint, EDG, 0, 0. 25040, Lu 308 — Biagioi, Bourguignat . . . . . . . . . . . . . . 2410 — Blauneri, Shuttleworth . . . . . . . . . . . . . 136 — Bollenensis, Locard . . , . . . . . . . . . . . . 159 — Bosnica, Bourguignat . . . . . . . . . . . . . . 228 — Brenoensis, Muhlfeldt. . . . . . . . . . . . . . 242 — Brenoica, Bourguignat . . . , . . . . . . . . . 242 — Brocardiana, Dutailly. . . . . . . . . . . . . . 14 — id. VAR NOM te AU) LOU — candidissima, Draparnaud. . . . . . . . . . . . 139 — "candidula, Charpentier 6.2. n,.,, 0... 160 — Cantrainei, Bourguignat. . . . . . . . . . . . . 244 CARTON PATIICOUS ER RE OR RE PP 50 — Carpensoractensis, Fagot . . . .:. . . . . . . . 160 — g£arthusiana, Müller. . . . . . . . . . . . 149, 393 — id. Draparnaud . . . . . . . . . . . . 146 Bull. Soc, Maluc. France. NV, Mars 1888. — 28 — 134 — Pages. Helix cellaria, Müller, . . .. 436 — Cemenelea, Pfeiffer, . . . . . . 146, 147 — cespitum, Draparnaud, . . . . . . . . . . . . . 158 — cinctella, id. RE — cireinnata, Studer. , . . 395 — id. Rossmässler . 151 — clandestina, Born. : ï 395 — connivens, Pfeiffer . . . . . . . . 345 —— id. var. phæogramma, ie 349 — contorta, L'inné. . . . . . . . . . . 297 — cornea, 14: . LUS 298 — costa, Müller. CL. 157, 396 — costulata, Ziegler . . , . . . . . . . . . . 61, 398 — crystallina, Müller . . . . . . . . . . . . . . . 138 — Cyrniaca, Dutailly 22 — Cyzicensis, Galland . . . . . . . . . . . . . . 166 — D'Anconæ, Issel . 147 — Daniloi, bte ; 243 — Deana, Tassy. . . . ’ 161 — Dechampsiana, pan ler, 30 —« decollata, Linné 7: :, + L(4 + su. + 483 — depilata, Draparnaud . . . . . . . . . . . . . . 148 — detrita, Müller 167 — diaphana, Studer. 138 — dinarica, Bourguignat. 217 — Diocletiana, éd. 234 — diurna, id. né + NOT 0 AL 393 — donata, Hagenmüller . . . . , . . . . . . 42 — Duesmensis, Locard. , . . . 305 — edentula, Draparnaud. 148 — “pente, Morel … : « < Lure 400. 66 — eminens, Westerlund . 6 — ericetella, Jousseaume. . . . . . . . . . . . . . 398 — _ericetorum, Müller. . . . . . . . . . . . 158, 398 — faucicola, Hagenmüller 44 FOLLMS MDEOIEls ss L'huile RC é AU — 435 — Helix Fontenilli, Michaud, fruticum, Müller , . . . . . . fulva id. Garciai, Hagenmüller , Gennarii, Paulucci Gesneri, Hartmann . . Gesocribatensis, Bourguignal. Gigaxi, Pfeifter. glabella, Draparnaud , , . graliosa, var. major, Studer . Groboni, Bourguignat. . . . Ham yi, id. PERS AR: id. var. foveolata, Westerlund Heripensis, Mabille. . hiericontina, Westerlund hispida, Linné . . horlensis, Müller Idanica, Locard. . ilicetorum, Mabille . incarnata, Müller .Horatn, Bourguignat . innoxia, Bourguignal. . . . insularis, Crosse et Debeaux. . . inversa, Westerlund. . Kuzmici, Bourguignat, . lapicida, Linné . + + Latiscensis, Locard . Lauracina, td. lenelaia, Mabille Lentiaca, Sayn , lieuranensis, Bourguignat . limosa, Linné loroglossicola, Mabille . . . . lucida, Draparnaud . lugdunica, Mabille lusitanica, Linné . . 155, Pages Hélix Matromcoa, Mae 00e LT ONE 39% — Melliniana, Hagenmüller, . . . . . . . . . . . . 32 — Melonii, von Maltzan. . . . . . . . . . . . . . 51 — montana, Studer . . . . . . . . . . . : 151, 3% — montenegrina, Ziegler . . . . . . . , . . . . . 224 — montigena, Hagenmäüller . . . . . . . . . . . . 40 — Mosellica, Bourguignat . . . . . . . . . . . . . 392 — neglecta, Draparnaud. . . . . . .. RSR > 158 — mnemoralis, Linné , . . . . …. . 443, 390 = ŒUOE, MONET Sn ET PEN 137 =" DDSGOLA A Ds M te TA NS ONE 168 —"2ODVYOIRIE, M 0 CR rs se 00 154, 396 — Orient, 1h is ee es SU . 147 — Olympica, var. sciara, Westerlund . . . . . . . . 2 — omalisma, Bourguignat . . . . . . . . . . . . . 395 — omphalophora, Dutailly. .: . . . . . . . . . .. 17 — Pampelonensis, Schmidt, . . . . . . . . . . .. 159 — Pancici, Mollendorff. . . . . . . . . . . . . . . 221 — Pellanica, Letourneux. . . . . . . . . . . . . . 222 — Perroudiana, Locard . . . . . . . . . . . . . . 161 — planorbis, Linné . . . . . . . . . . . … . 298 — planospira, var. istriana, Stossich. . . . . . . . . 63 Sc plebB1E, MICRANT, MC SON Re à [PI — plebeium, Draparnaud . . . . . . . . . . . . . 151 — pleurestha, Tassy. . . . . . . . . . . . . RS | =” pomalia, Liiné. 4050 AU 141, 389 — id. var. Gesneri, Kobelt. . , . . rs + = 1142 — Ponsonbyi, Westerlund . . . . . . . . . . . . . 57 — POUOIN, Deshayss. 217 — id. DANITAIRE Une ot ee 24% — id. LA LAN à LE PP ENNEENENE TR CRE ES 243 — id. Deshayes, in : Férussac . . . 226, 239, 242 = id. var. minor, Kobelt. . . . . . . . + …« … 234 — id. id. Rossmassler . . . . . . . . 224 — id. var. Bosniensis, Kobell. , . . . . . . 228 — prinophila, Mabille . . . . . . . . ss 4 40 —— Pages, Helix promæca, Bourguignat. . . . . . . . . . . 141, 390 — pulchella, Müller . | 137, 397 — putris, Linné. - .. 43 — pyrgia, Bourguignat, . . 141, 399 — quatridens, Draparnaud. 15% — quatridens, Müller. . . . . . . . . . . . . . . . 4169 — Raspailii, Payraudeau. . 6 — id. Deshayes . 7 — id. Rossmässler. 7 _ id. RME | 8 — id. Cantraine. . 8 — id. Pfeiffer, 8 — id. Moquin-Tandon . ce ue Un 9 — id. MAD se 4 10 — id. Kobelt . 10 _ id. BOUPAMIENAL NU ea 10 = id. var. Brocardiana, Kobelt. , . . . . , 14 — id. var. umbilicaris, Moquin-Tandon. . 17, 22 — id. var, hispidula, id. ‘ 13 — Reveliereïi, Debeaux. . |. à , . . . .. . . … 93 — id, Vars ROUE M 6 0), IS, OT — Robiniana, Bourguignat. 160 — Romagnoli, Dutailly . . . . . . . . . . . . 13 _ id. Hagenmüller. le — id. var. pilosa, Kobelt . nu 13 — rotundata, Müller, . . . . . . . . . . . . 153, 396 — rubella, Pfeiffer. 147 — ruderata, Studer , . 153 - rufilabris, Jeffreys. . . . . . . . . . . . . 150 — ruida, Bourguignat . ne 164% — rupestris, Draparnaud. © 2: 5 ss S.. 2: «æ 407% 906 — Sabljari, Bourguignat. 237 — Sarinica, Bourguignat,. , . . . . . 39% — sciaphila, Hagenmüller . 36 — scrupellina, Fagot. . 16% — Segalaunica, Sayn . 142 — 138 — Pages. Helix serbica, Mollendorf . . . . . . . . . . . . . . . 226 — sericea, Müller. , . ES | UN eh se AN I ONN D'FPal as 474 SALES — strigella, Draparnaud , . . . . . . . . . . 146, 392 — striolata, C. Pfeiffer, — Soccaliana, Letourneux . — stagnalis, Linné. . . — stiparum, Rossmässler. — subaustriaca, Bourguignat. — subcylindrica, Linné , , , : : 4 4 2. 0000 483 — sylvatica, Draparnaud. . . . , . . . . . . . . . 144 — læniata, Westerlund. , . . . . .. . . .. . . . . . 58 — id. var. td. | — tchernagorica, Bourguignat . . . . . . . . . . . 232 — tentaculata, Linné. . . . . . . . ; : — Thuillieri, Mabille, . . . . . . : ; , 163 — tricastinorum, Florence. . — tridens, Müller . — troglodytes, Morelet. . . . . . . . . ., . . . . . 66 — unifasciata, Poiret. . . . . . . . . . . . . 164, 398 — Valcourtiana, Bourguignat. , . . . . . . , . . . 162 — Varronis, Cantraine. . — Vintiensis, Bourguignat . = -nindule, Menkeon. 23.6e URI Hiélane FH0T — Vittalacciaca, Mabille. 4: 4 4 . . . . . . . . . 24 Les MOST AMOR Se. trs at cote SIDNINR, MÉPVAUTS + 2 0x ls hote ON Hyalinia Barbozana, Castro. . . . . . . , . . . . . . 387 2 Banner, Lodards + : 4 425» Se ete ON = ODOlINNit AÏDGES à à à 2 SL RS EN AR = ONySUNNEs ABS & à ETS ENS ON SMUTES — diaphana, (oh. t, feu AMEN APR EC ee —"_“Hhumulicols, Locard LS LR ane ne NO er scheme. Pollonéte.s + AS NN en" — “lurida, Westerlund. = » A es ee 00 — misella, id. sus Da GE es ID — nitida, id. a ete nn RO ENS 287 — K39 — Hyalinia oxystoma Westerlund, . . pseudohydatina, Westerlund seplentrionalis, Kobelt . . sabnitens, Locard . Tschapecki, Westerlund, . viridula, Martens. . . . . . . Hydrocena Bourguignati, Letourneux Iridina Cattaroensis, Pfeiffer. Sirkii, Parreyss. . . ., Tanousi, Letourneux. dubia, Gmelir exotica, Lamarck. . ovala, Swainson rubens, Deshayes , Isthmia edentula, Adams. . . . muscorum, Locard. Leptocala (nov. gen.), Ancey . Leucochroa candidissima, Beck . Limax agrestis, Linné. . . , . . cinereo-niger, Wolf. . cinereus, Müller , . . . . variegatus, Draparnaud , . Limnæa ampla, var. obtusa, Clessin. ampullacea, Rossmässler, arenaria, Servain . . . . auricularia, Dupuy. . . . id. var. obtusa, Kobelt,. badia, Servain, . . , . . Balthica, Nilsson. . , . Besnardiana, Servain. . . canalis, Villa , elophila, Bourguignat . eumicra, Servain. . fusca, id. RER limosa, Lamarck. mamillata, Bourguignat . 290, Pages. 97 1538 — 40 — Pages. Limnæa maritima, Clessin , . . ., 295 — inuth DOPITE60.22 2 ANR 40h64 296 — montana, Bourguignat, , . . P 296 — mucronala, var. rosea, Clessin . : 290 — Neldyana, Servain. 4e ne | 293 — obtusa, QUES Les a . 289 — palustris, Fleming . . . 20%, 40% — Rochi, Férussac . . . . . . . 290 — rosea, Gallenstein . , 290 — stagnalis, Lamarck. . RE 289 — id. var, gallica, Bourguignat. 289 — id. var. arenaria, Colbeau. . . 288 — subampullacea, Bourguignat . : 291 — subulata, Servain . ae del EN 2 a UE — truncatula, Müller . TRS. . 295, 405 -- turgida, Hartmann. . . : 289, 406 — vogesiaca, Puton. , , . : , . 294 — vulgaris, C. Pfeiffer . de à 404 Limneus badius, Kuster. 204 — fuscus, C. Pfeiffer Li 294 — mioutus, Draparnaud. 296 — ovatus, id : 200 — subulatus, Kickx. . . . . 295 Margaritana Vignonana, Bernardi. . 14 Melampus Liberianus, Adams. 72 — pusillus, Gmelin. 72 Melania ecostata, Ancey. . . . . . . 390 — fusea, Lister. . : EL — histrionica, Reeve ._. : 72 — loricata, id. : 72 — mutans, Gould. se. — nigrita, Morelel . , 72 — tuberculata, Bourguignat, 1 — tuberculosa, Rang, . 72 Microcystis Alleryana, Ancey . 363 Artensis, id. HN = Microcystis Bourailensis, Ancey. . Microphyura microphis td. Microstrophia (nov.s. gen.), Mollendorff . Desmazuresi, 4, Hameliana, td. Lalannei, id. Savezi, id. Modiola adriatica, Lamarck. . barbata, id. ï id. var. adriatica, Petit . brachyptera, Locard . Gibbsii, Leach . Lamarckiana, Locard modiolus, Turton . . . mytiloides, Locard. . ovalis, Sowerby . papuana (pars), Lamarck . phaseolina, Philippi . pterota, Locard . radiata, Hanley.. strangulata, Locard . tulipa, Lamarck, id. Forbes et Hanley . lulipa, var. radiata, Petit. vulgaris, Fleming Modiolus barbatus, Risso . Monomphalus Bavayi, Ancey Gentilsianus, td. cerealis, id. lifuanus, id. hossiteri, id. Mytilus adriaticus, Jeffreys , barbatus, Pulteney. . id. Linné curtus, Pennant curvirostris, da Costa . 88, — 442 — Pages. Mytilus (polymorphus) fluviatilis, Pallas.,. . . . . . . 339 — Gibbsianus, Leach. . . . . . . . _. . . . . 89 — modiolus, Linné . .... . . . . . . . . ... 81 — papuana, Bouchard-Chantereaux . . . . . . . . 89 — phaseolinus, Jeffreys . . . : . . . . . . . . . 98 — umbilicatus, Pennant . . . . . . . . . . . . . sf Nerita, fasciata, Muller, 5 CRE a. 302 et , "CODES SINUET LL ST ne 1 308 — piscinalis, Muller . . PA 308$ Neritina Adansoniana, Reeluz . , . . . . . . . . .. ri — æquinoxialis, Morelet . . . . . . . . . . . . 73 — cristata, RE 0 RE — rubricata, 1, ee GONE ie 74 — Visas OIL Se LU LU sv «+ 14 2, JUS, LINE sou vost le SR _ Webel, RéGIT£ "uns, à 7 2 0 304 Orcula doliolum, Held. . . . . . . . . . . . + - 174 De OO ET TI UE 01 D Me Nr EE 0 175 Pagodina pagodula, Stabile. . . . . . . . . . . PCR 1 |: Paludina Bogensis, Dubois. . . . . . . . . . . .. . . 303 — decipiens, Millet . . . . . . . . . . . + « 50 - senegalensis, Morelet . . . . . . . . . . . . 73 nn SIDA PONS & biais, à 60-006 248 — TTOSCNEL, PARSOS 4 01 5.4 2. à ONE 30% — MAI OUVIET |, 4 Le SV NC 73 Parachytida (nov. s. g.), Ancey . . . . . PERS 0 360 Peäipes Adansoni, Blainville. . . . . . . . . . . . . 14 en AUOT MO. à ne à 5, mis ls Ve: 74 Physa acuta, Draparnaud . , . . . . . . . , . . . . 403 — JDUIUL AADEONS: … + 4 Vaste nl à 50 à 72 — fontinalis, Draparnaud. . . . . . ue 4007, “409 Pisidium amnicum, jenyns. , , . . . . , . . . 312, 410 _— id. var. elongata, Baudon. . . . . . . 313 — caserlanum, Bourguignat . . . . . . . . . . 313 — danubiale, hr NME LR 313 — elongatum, Servain. + , ; 4. 4 © , ë — 143) — Pisidium fontinale, C. Pfeiffer, Planorbis Plesiopsis (nov. s. gen.), Ancey . . . . Pomalias fossarinum, Clessin . Henslowianum Jenyns. ovatum, Clessin. , | pallidum, Gassies. pusillum, Jenyns . . rotundatum, de Cessac , . . albus, Muller. - carinatus, 4 . . . complanatus, Dupuy . contortus, Muller . . . . . corneus, POIr6h, 0... corneus, Nordenskiôld. . . id, var. ammonoceras, Westerlund dubius, Hartmann . hypocyrtus, Servain. Mabillei, Bourguignat, . . . . marginatus, Draparnaud Nordenskioldi, Bourguignat . rotundatus, Poiret + mc submarginatus, Cristofori et Jan Tacilianus, Letourneux . . , . umbilicatus, Muller vortex, id. apricus, Mousson , . . . obscurus, Pfeiffer. , . . . septemspiralis, Bourguignat . Pseudanodonta dorsuala, Bourguignat Grateloupiana, #4. . . . ligerica, Servain . , Rayi, Mabille, . . . . Pseudohyalinia minuseula, Morse . . Pseudomphalus Fabrei, Ancey . . . . . Mogei, id. . Ptychodon (nov. gen.), Ancey . . . . . & Æ Pupa antivertigo, Draparnaud. — avenacea, id. — bigranata, Rossmässler, — capitata, Gould . , . . . — doliolum, Draparnaud. . . — dolium, id, 4 — edentula, id. — frumentum, id. — granum, id. — muscorum, id. — pagodula, Desmoulins . — plicatula, Draparnaud . . . — polyodon, id. ir, — putillus, Shuttleworth . — pygmæa, Draparnaud . — secale, id. — senegalensis, Morelet. — similis, Dupuy. . . — triplicata, Studer. . — umbilicata, Draparnaud . — variabilis, id. Pupilla bigranata Pfeiffer, . . . — muscorum, Beck . — triplicata td. — umbilicata, id. Pyrgophorus (nov. gen.), Ancey. . Pyrgula Nevadensis, Stearms. —_ scalariformis, Wolf . — id. Pyrgulopsis conoidea, Ancey . — coronala, id. — hydrobioides, id. — Mississipiensis, d. — Nevadensis, td. — Newcombiana, id, AT nm ne — nicaraguana, Newcomb , . . CRC — 45 — Pages, Pyrgulopsis producta, Ancey , . . . , , . . . , . .. 497 — scalariformis, Call et Pilsbry . . . . . 190, 191 — spinosa, id. is ... ,.. . .., 192 — MMighi, Anceg .: . . JL à 4 à à ut 0 40 Rhytida Beraudi, Crosse . . . . . . . . . .. L 2, +978 — Candeloti, id, TL TE — Conceptionensis, dd. . . . . . . . . . . 374 -- Coquiensis, Le PR TE — Ferriezana, id. EE — inæqualis, Albers, . . . . . . . . . . . . 373 —- luteolina, Grosse . , . . . . . . . . . . . 374 — multisulcata, id. 37 — Ouveana, 4 PET — Raynali, EM eee a als TR — rufotincta, RIT D DT — subnitens, Ancey . , . . . . . . . , . . . 374 — subsidialis, Crosse . 373 — yahonensis, Ancey. . . . nas + + ci Rhytidopsis abax, us nn ne ee TT — caledonica, 24. 372 — chenolitis, De COTE un corymbus, MN RU OS — Lombardeaui, id, 072 — minutula, id. 372 — Prévostianas #44. . . . L . . |... 7h — Vieillardi, (RTE 372 Rumina decollata, Risso . 183 Saissetia astur, Ancey . . . . . . . . . . . . . . . . 368 — Baladensis 4 7: à» cu ON AGE —— BIURANA, Un. TE DST — Goulardiana, ëd. . . . . . . . . . . . . . 369 — occlusa, DR 4 ou 2.5. 0 O0 — oriunda, C' E EN RE E : _ Perroquiniana, id... . . . . . . . . . . . 368 — Saisseli, SE — Turneri, He SE 40e le le. - : AUE — 46 — Pages. Saraphia tridentata, Risso . . . ; 18% Sphærium Boetigerianum, Bourguignat . 310 — Bourguignati, Lallemant et Servain . 310 — Briandianum, Servain . 310 — corneum, SCOpOli .- -", 8% + 012,0 410 — fragile, Clessin. . 312 — gallicum, Bourguignat . 309 — lacustre, id. 312 — Morini, Servain . 309 — nucleum, Locard. . 410 _ pisidioides, Gray. 311 _ rivicola, Bourguignat. . 410 — id. (pars), Kobelt . 310 — Ryckholti, Bourguignat . #10 — Scaldianum, id. 311 Streptaxis Maugeræ, Gray . 67 — prostata, Gould . 66 — Troberti, Petit. . 66 Succinea Baudoni, Drouet . . . . . . . . . 386 — Charpentieri, Dumont et Mortllet. . 132 — concisa, Morelet . 12 — contortula, Baudon, 387 — Crosseana, id, 134 — debilis, Morelet. 133 — Fagotiana, Bourguignat . ; 135 — oblonga, Draparnaud . . . . . . . . . 135, 387 — parvula, Baudon . 386 _ Pascali, Ho ns à As CUS OR RROT — Pfeifferi, Rossmässler . . . . . . . . . 143, 386 —_ putris, Blainville . , DT . . … 132, 386 — id. var. Charpentieri, Baudon . 133 — strepholena, Bourguignat . 13% = subcuneola, Servain,. 133 — Valcourtiana, Bourguignat. 134 Theba Cemenelea, Risso . 146 — rubella, id. 147 Tellina amnica, Müller. . , Testacella haliotidea, Draparnaud, Henslowiana, Sheppard lacustre, Müller, . . . pusilla, Gmelin. Tomostele (nov. gen.), Ancey . Trichodina (nov. gen.), td. Trochomorpha dictyodes, Ancey. Trochonanina calculosa, Tropidotropis trichocoma, — dictyonina, td. — Mouensis, #4. id, id. Turbo bidens, Linné , Unio bidentalus, Strôm. . laminatus, Montagu . . Leachi, Sheppard . muscorum, Linné perversus, d. . ægypliacus, Caillaud amnicus, Ziegler . anabænus, Servain bardus, Bourguignat Borysthenicus, Servain Brevieri, Bourguignat. cavarellus, Servain crassus, Philippsson. elongatulus, Muhlfeldt. falsus, Bourguignat. Fourneli, td. Hamburgiensis, Servain. Hammoniensis, id. Lagnisicus, Bourguignalt. minutulus, Ray. mulierum, Servain nilotieus, Caillaud,. peracutus, Servain Unio Pfeitterianus, Bernardi . — Riciacensis, Bourguignal . . . — rostratellus, id. de — rostratus (rostrata), Lamarck . — sequanicus, Coutagne. — Spengeli, Bourguignat. . — subbalatonicus, 14. — tumidus, Philippsson . . . . . — id. var. Borysthenicus, Kobelt . — Vegesakensis, Bourguignal. . — Vignoni, Bernardi — Visurgisinus, Servain . Valvata contorta, Menke, — cristata, Muller . — depressa, C. Pfeiffer . — fluviatilis, Colbeau. — obtusa, Brard. — piscinalis; Férussac. — planorbulina, Paladilhe. — spirorbis, Draparnaud . Vertigo antivertigo, Michaud . — nana, id. — pusilla, Muller. — pygmæa, Férussac, — Venetzi, Charpentier Vitrina diaphana, Draparnaud — elongata, id. _— Lamarcki, Sowerby . _— major, C. Pfeiüter. . — pellncida, Draparnaud . — sigaretina, Recluz . — Sowerbyana, Pfeiffer. Vivipara Albisiana, Servain. . — Bourguignali, id. — brachya, Letourneux. — contecta, Bourguignat . . 308, v (LTD) 117, 210; 132, 131, — 49 — Vivipara fasciata, Dupuy . . . . . — lacustris, Beck. . . . . — occidentalis, Bourguignat. . . . . . . . . — paludosa, id. -— Pæteliana, Servain . . . . . . . . ue — Penthica, id. — ranarum, id. = strongyla, Bourguignat. . — subfasciala, id. 7 Zonites algirus, Denys de Montfort . — pseudohydatinus, Bourguignat . — subnitens, id Zua collina, Drouet. — exigua, Fagot subevlindrica, Bourguignat. . . . . . . . . 183, ) [e) D A Pages. 302 301 301 301 301 302 301 302 302 139 137 137 399 183 at}, Bull. Soc. malac. France. V. Mars 1888. — 29 AVIS La troisième planche du Mémoire anatomique de M. Bouvier (pl. vu des Bulletins), qu'il nous a été impossible de faire lithographier, par suite de circonstances imprévues, sera donnée ultérieure- ment. À 1 A n'a LES A d É Lu * d 4 \ 2 js 1 ‘ se ? } F N L } ñ | ï £ À ; 7 î ; 1] 5 LL . % 4 x à ; fl x , £ \f b sl ÿ MEMBRES DU BUREAU il DE LA k | : 4 SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE M. le D' GEORGES SERVAIN, Président ; M. ARNOULD LOCARD, Vice-Président ; MM. J. MABILLE et T. DE ROCHEBRUNE,; Secrétaires ; M. J. R. BOURGUIGNAT, Secrétaire général. Pour les envois de manuscrits et pour les ren- seignements, s'adresser à M. J. R. Bourguignat, Secrétaire général, 6, rue des Ursulines, à Saint- Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Ua PAT TN RE 12 Q« Ke ii © el 1e w ‘ FE) : : L 2 L PL ve Pr 1 02 U 29471; 00 14 Mi ie Wa Lee na hi hi nu d n'iur me | job MALE rue | MA “ | " h " | A "ae d. "TEE Us 70 : f a EN : M ins 0 PL _ a Ni Fa L h x (47 ù (x (al k | ACAUR Aie re ENT ln ' 1 5 1, ne UN nue Hs NT A ne” 114 JUR We ns re 00 NOR De na | run L L 0)! Di: QUE TES | | : mt : ÿ CR IC D OT Si ADERE : We 4 MR RC [ Ce L “ jh d mA (os JA A ut ur: W? À D, 4} Ft LE : ni Le var (4 UE 1 4 c' D _ Le t | EN TRUE D He Lt : Lun NÉE HU 4 QUE de DIN Ar. DR AAA PS n ne ù PEN TRE 1 4 ni Vu x de PA De 1 NX M ” | l NET a r Ne NES LA LR R' J | tt 1e NS PR , hi 1 L fe mur é n 2" Re L'N À Li | Fos Li d Pal q 1 10 1 % je : ON Ne sir HAL Al 0 ot DE] . 1" if DATES [3 OR" : À à L r 0 an [ HE D 0 | NUTANSS ‘NX LEZ CALE le INT La re PU nn , "UIRREN fe ni HOUR an L 3 UV ON SERRE CES 4 f A Fe ll L } L au 1 L % CL ETEUE Dre a LL. à * PECTETLLLER LIAAARAARARLIRAR ARRET es ME PTE 48) pàs me [CUT &. A An = É A ‘in “AG 44 LE X . AÀ à , A 8 2° 4 TRE REA TTT ensais e V s “ND a @ + a Ë 124 ms L'UE VA | Nes detsix, x r min Ba ë ja = 108 da 1 AL L Tan ,n NL | Fam âg à ste pp A & à » "Aa CL) h | : ak 100: ARLES toto na:re 0 ARR rs | [Te An , ana BAT ARR ea”: LA LR TERRE D. CAT. A | EE EI DURS ARLES lRRLETI LT NS NT AARAENS DEA AUDI IT ME EEE TK a 4 Ta1A, ,A an PEUT Led = 4 "ve ‘+ os ARAENEN TS PTT ‘ HY ORAN AAA RARE A à d44 CLR AN LITE TT ea 1 Do 4404 SA EAU A à Se UNS À A A he Lux ARR A RO TOUT DA ss AR 2 RARARAUR S “AI A" LU \! - Vuusatansnnne É 4 NAT Fra = & LE LEE paraitre FA « LA ASAA RAA A F A a, nf LE ARR Fe Cr ARR nes d'encre . TPE T. Rd | A ca HA PYLLLYTERS LLALARA RER VAL ERAAT CPL! | ren AAAUANTIMIUE uorn Nr } 2m JL sr: Li 4 a at ; 26L mn FESE " Eee ASS: AL RIPNRA a AAA (Lagatquinnnntiis. ZAR RER AUS a RAA RUE RAA a LILI A TEST DRM ne ANA INR R ARTS AA P 4 A - e « C1 AAA | | pa ORRORENCLE D LA ARE AREA AAA Tr As, paru L 4 el! es PE Dhs: np. LS PER SC à on AR AG RAA AU AA AÂl: a à fa RL. FE ant" EN AR rer 8 CLA ARR È dans Anne: By Dholens PP ee à F2: PPARRRAE nn. _Æ €. at" M Le ."f8A:: At Û P'ei {me NN à NT CELL bi LUE logs a M non ant Par at 8 L' = IPN pal Et) 1. NT An as TON al A peer SAARANE TOM OCRTIE AR AA ARARA vai es 4 # ù v+ a AP RAR AAA Æ PA" Ms 3 À À LA PS TR œn ER se Le d £ « DAAZAT 0 KA LL É tr Im co WA NA ee DENT D pet 1°: 88RESRRRRRE a PABE ,. W TEL LAPS à, 4p ain ok CSL LIL L LI LETTRE h & Le Lelile PA Ba; 2. lle => à B Aa À _….,, 2 Pans à € LT œ BC | AS ETC RREE TT FT . 4. A A. pr A4 NÉE AN Auuli Mona nt | AA, ÿ. RCTARETS ON SEL T \A > à ‘AA à La A4) AU [RAR ALERT j AAA A RAA “ TARA S nn. MAN LL EL ONNNENE san H sas AAA :. RAA \e CS > Se Ve N à Une Et IR a MBe.n a a ne à "+ AAA RARE SANG) Th LE A4 La pe LOC) La B » Aa A ARS pa A NRC EDIT id nue DURANT ne AU D ait titre Ce ET JE SAR Y - | " PRIE CRUE DEN) | | | ë 2hhhas vu SE DAT ." FH À 5 .! pe 4 L Y Age. F LR R né À AA - RFA d ë £ë 4 nn? ÉMÉrS TN à ns AAA AR £ y Au TELL DLL er L'A Li il ( ( . FE J OA net ARR E: 19 ba HE a ë 4 4,* s HT AAARAARR ASS AA una nt SA, DPPAREPET ge eme MSP RER M mnt TT PUR A ' 19 2 œ 8 FA A AR x SE NAAR A \n ET à |.) « à à; À ‘ 4 le Se x le FETE de, gAAA) | spy SnaRAn ea A a RNA Mann, ANR, et T! AAA an Qe: RÉ dns AA \ ae Tu Dhlele| "lis hop ht E R 4ahAM AAA non!fs M _. AT Lies LEE AA Mg DENIPEPENNENSSNEE, Papua: | se NAN a RE AA AR AR" a” TT \ La DANEES EE g Yon Ann 7/72 ACL TEE) CLS À à ch PPRAEN Be \HARaBRARAN & ss L RAA IN Tr E pere … la) s | ail LL st Bi A2" a ca] À AA A g 7" HEART TI : LR LARDE' Œ = Am: LR Ô. = PILOT SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES nn 4 7230