If 1' -"^ V/ ?^- ^A> S*^ ^■ :\. l^X !f ibrarg of % ^itstum COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COlLEfiE. CAMBRIDGE, MASS. JouuBcîr t)j) })ii'i)atc suljscvfplfoii, fn 1861. DR. L. DE KONINCK'S LIBRARY. No. / V. / Cl^ V, .. n, "^^ ■r BULLETIN DES SCIENCES, PAR '^'^. 3. ^ ^ LA SOCIETE PHILOMATIQUE DE PARIS. ANNEE i8 17 "PARIS, IMPRIMERIE DE PLASSAN. NOMS ET RÉSIDENCES. NOMS ET RÉSIDENCES. MM. T^^ATinmARD T)V T^FRTISSir MM. Qasc Charpentier Jjvx. Le Clerc Lav.if. Picot de LaPevkouse.. Toulouse. KuHNT Berlin. D'HoMBBES-FiBMAS Alais. Jacodson Copenhague. MoNTEino Frejberg. Millet Angers. VocEL Munich. Abams (Williams) Londres. Defkarce Sceauï. Villermé Etampes. WiiLiAMS Elford Leach. Londres. Freycinet Auguste Bozzi Grakville Londres. Berger Genève. Mobeau DR JoM«LS Martinique. COMMISSION DE RÉDACTION DU BULLETIN, O POUR 1017 iWM. Zonlflgis , Anatomh et Physiologie animale Blainvîlle (H. de) B. V. Botanique , Physiologie végétale , Agriculture, Economie rurale . . Mirbel B. M. Minéralogie , Géologie . . . Brongniart (Alexandre). A. B. Chimie et Arts chimiques Chevreul C» Physique et Astronomie BiOT B. Mathématiques Poisson P. Médecine et Sciences qui en dé- pendent. Magendie F. M. Secrétaire de la Commission , .... .Billy. . . .B-y. Nota. Les Articles ou Extraits non signés sont faits par les Auteurs des Mémoires. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE PARIS. Sur les racines imaginaires des équations } par A. L. Cauchy. Je me suis proposé d'ëtablir, par une démonstration directe et simple, MiTHEMATiqrii. la proposition qui sert de base à la théorie des racmes unagmaires, et ^^^j^mie Royale dei qu'on peut énoncer comme il suit : Sciences. Théorème Jer. Si l'équation ,3 décembre i8i6. CO x" ■\- a x~^ + a x" + +0 x+a n — I n na pas de racine réeUe, on pourra toujours y satisfaire en prenant pour X une expression de la forme, (2) j; = r(cos. (piv/^^n'sln. (p5 ou, en d! autres termes, on pourra trouver pour r et

— v ) soit cons- tamment positive , et l'autre constamment négative. En effet, puisque/(A) = o, si l'on développe /( idrv) suivant les puissances ascendantes de v, on aura une équation de la torme (4) f(jbdtv)^àzBv +C v±\}v-^ ... ==tBi'(irt:gZ'+ ...) B n'étant pas nul , attendu qu'on suppose une seule racine égale à b. Or, v venant à décroître, le signe du second membre de l'équation (4) finira par dépendre uniquement du signe de son premier terme zh Bv; et par Lii^raison de jamner. 2 suite les signes des deuxfoiictionsy(Z) + i')^yï^ — ^) finiront par être resi)ectivemcnt égaux à ceux des quantités + B r, — B v. Donc , etc. Lemme U^. i' / f"( x, y } = o désigne une fonction rationnelle et entière d^x et d'y, et que pour une certaine valeur de x l'équation l'(x, y) = o résolue' par rapport à y Journissc plusieurs racines réelles inégales j X venant à croître ou à dccroître par degrés insensibles , les racines réelles de l'équation varieront elles-mêmes par degrés insensibles, sans qu'aucune d'elles puisse disparaître , à moins que préalablement l'équa- tion n'acquierre des racines égales. En effet supposons que, pour ji: = a, l'équation /"(j:, y) =o admette plusieurs racines réelles inégales dont l'une soit j = Z). Ou pourra (lemme premier) assigner à € une valeur assez petite, pour que, 2' étant égal ou intérieur à € sans être nul , l'une des deux quantitésy(j, b + r) f{a, b—v ) soit constamment positive et l'autre constamment négative. De plus, i' ayant une semblable valeur, on pourra toujours attribuer à a une autre valeur assez petite, pour que, 11 étant égal ou interieurà a, les trois quantités fXa — u,b + v), /(a,b + v), f(a + u,b—v) soient de môme signe, et qu'il en soit encore de môme des trois suivantes J{a — u,h — v), J(a,b—v), f{a + u,b — v). Cela posé, il est clair 1". quef(a — u,b + v)eAf(a—u, b — v) seront de signes contraires: 2°. quey'( a -f //, b-\-v) ci/ (a + u, b — v) seront également de signes contraires; d'où il suit que, u étant égal ou inlerieur à a, chacune des équations /(« — «.j) = o, fCa+u,j) = o, ro'solue par rapport à y, fournira une racine réelle comprise entre les limites j' = '^ — v. , j=b+i'. A'msi, i» ayant une valeur très-petite, pourvu (ju'elle soit inlérieure à C, on peut assigner à a. une valeur telle que , a: venant à croître depuis fl jusqu'à a + a., ou à décroilrc depuis a jusqu'à a— a., l'équation /(j:-,j')=o, résolue par rapport àjr'^onserye toujours une racine réelle comprise entre les limites /; — 1; A + j^, c'est-à-dire, une racine (jui ne diti'ère pas sensiblenient de b; ce qui suiKt pour établir le lemme énoncé. Comme on n'altère pas la forme de réquationy'(.r,j») =0, en y chan- ircaut xen —, on doit en conclure (lUs le lenune 2 subsiste dans le cas même OÙ la valeur de .t représentée {jar a devient infinie; et l'on peut assurer que , si pour ~ =0 , ou x =oc , l'équation / ( x, j) =^ o réso- lue par rapT)ort à j fournit plusii-urs racines réelles et inégales, lamême (7) ^ ëqiiation pour de hrs-pelites valeurs de — ioférieiires à une cerlaine li- mite a, ou , ce qui revient au milnie , pour de très-grandes valeurs de .r su- périeures à la limite —, admeUra autant de racines réelles fort peu dif- férentes des })remières. Lorsque l'équalion /Y x,j) = o est du degré /? par srappprt àj', elle ne sauroit admettre n racines réelles difi'érentes de valeurs ^ que dans le cas on elle n'a pas de racines égales. Si donc, pour .ï = s) = o, J \ r(i— 5«)Vn-i('-,5) = o, fa (/", s),fu—i (j; s), désignant deux Ibnctions rationnelles et entières do r et de .5, l'une du degn'//, l'autre du degré n — i ; et il suffira évidemment de prouver que, dans le cas où l'équation (i) n'a pas de racines réelles, on peut satisfaire aux deux suivantes (6) ,j^"(%^) = "' par un même système de valeurs réelles de r et decp, ou , ce qui revient au même de r el de s, 5 = cos.(p étant compris entre les limites dt i. Or, la supposition 7-:== 00 réduit les équations (5; à celles-ci : ^ ^ '^ \ sln. n (p = o. Ces dernières fournissent respectivement pour cos. ç =s, la première n racines réelles inégales, savon*, (8) s = cos. — , .y = cos. — 5 = cos. , 5 = cos. ; ^ 271 un 2 n 2 72 cl la seconde n — i racines l'éelles pareillement inégale?, savoir. , T 27t (n — i)îr- (g) 5 = cos. — , 5 = cos. — s = COS. -—, n ■ n n indépendamment des deux valeurs corhprises dans la formule (10) 5 I 1817. J (8 ) d'où il suit que , pour le cas de r = oo , on satisfait à l'équation^ (r, s) = o au moyen des valeurs de ^ données par les formules (8) , et à l'équation (i — 32^^y„_, (7-,5) = 0. ou, ce qui revient au même, aux deux sui- 1 vantes (i —s^y = c/n-i (o 5)= o, par les valeurs(9)et(io);savoir, à l'équation ( i — s^y = o par les valeurs (lo) seulement, etàTéquation /u-i(r, s^=o par les valeurs (g). On doit en conclure ( lemme 2 ) que , pour de très-grandes valeurs de r supérieures à une certaine limite R, les équations (6) résolues par rapporta s doivent respectivement fournir, la première n rai.-ines réelles très-peu différentes des valeurs (8), et la seconde ÏT^TI racines réelles très-peu différentes des valeurs (9). Supposons maintenant que dans les équations (6) r vienne à décroître par degrés insensibles depuis ri^R jusqu'à r=o. Il arrivera de deux choses l'une. Ou, dans cet intervalle, les an—i valeurs réelles de s qui servent de racines aux équations (6; , et qui varient avec r par degrés insensibles, subsisteront toujours sans se confondre, et sans que l'ordre de leurs gran- deurs respectives soit jamais altéré 3 ou quelques unes de ces valeurs, d'abord diHérentes , deviendront égales entre elles, il est inutile de consi- dérer séparément le cas où quelques racines réelles finiraient par dis- paraitresoit dans l'une soit dans l'autre des équations (6;; parce qu'en faisant l'application du lemme 2 à ces mêmes équations, ou reconnaît sans peine que le cas particulier dont il s'agit rentre dans la seconde des deux hypothèses qu'on vient de faire. De plus il est facile de voir que la première hypothèse est inadmissible. En effet, ^n ne pouvant être nul , puisque l'équation (i) est supposée n'avoir pas de racines réelles, on ne saurait évidemment, pour de très-petites valeurs de r, satisfaire à la pre- mière des é(]uations (6), ou, ce qui revient au même, à la première des équations (5j, par des valeurs de .s=cos.E carbonate de magnésie du commerce, mêlé avec la farine nou- -r^, , velie, a raison de 20 a 4" gi'ains par livre, la renci plus propre a être ecen bre 1 ;6. convertie en pain. La pc'ile laite avec l'addilion de cette substance, lève bien dans le four, cl le pain est léger, spongieux, de boa goùl, et il se conserve bien. Si la farine n'est pas trop avai-iée, il sufïit de 20 à 55 grains de CTFOonnle de magnésie; par livre; mais il en faut 40 ^l'^^ins quand ell& tsl ci'uuo trop mauvais.' ijiialité. ( lô ) M. Edmoml Davy fil faire cinq petits pajus; chacun d'eii?c contenait 1 O I 7. une livre de larine, 100 i!;raiiis de ,sel eoiniiiun, et une cuillerée d- levure de bierre. On employa de l'eau à 47" ou 58" pour la mani- pulation de la pâte, et, pour en exciter la lermcntation , on l'exposa devant le l'eu pendant deux heures, h une tempéralure de 21". _ Le premier pain ne contenait rien autre chose fpie ce qu'on vient de dire j le carbonate de magnésie entrait pour i5 grains dans le se- cond, 20 grains dans le troisième, 5o grains dans le quatrième, et 40 grains dans le cinquième. On fit cuire ces pains dans le même four, T.e premier s'était afFai-^sé, applati. C'était comme une galette; il était mou, gluant, et il se collait au couteau. Le second avait levé légèrement, et s'il valait mieux que le premier, ce n'était pas de beaucoup. Le troisicme était très-supérieur au second. 11 était en grande partie léger et poreux; mais il avait encore une légère tendance à rester mat. Le quatrième était meilleur que le troisième ; enfin le cinquième était toul-à-fait léger, spongieux, mieux fait, et d'une plus belle couleur qu'aucim des autres. Ceux à qui M. Edmond Davy a montré des échantillous de pain fait avec ou sans carbonate, n'ont" pas hésité à donner la préférence au dernier. Enfin , ajoute M. Davy, il n'y a pas le moindre danger à craindre de l'usage du carbonate de magnésie, pris en aussi j)elite quantité. ]1 s'est nourri pendant deux nîois, et sans inconvéni(;nt, de pain fait de farine nouvelle et de carbonale de m.Tgnésie, dans la proportion de .60, 80 et même 100 grains par livre. RechercJies chimiques sur hs Corps gras , et pnrticu/icrcmenl sur leurs coiuhinaisons avec les ai ha lis. — &. Menujire. Examen des Graisses cC homme , de mouLon , de hœiif , de jaguar et d\)ie ; par M. ChEVREUL. M. Chev'REUL établit dansce Ménu)ire la nom'^nclafure suivante pour les corps gras qu'il a étudiés. Il nomme choleslcrlnc (de yoM , bile, et çépioç , solide) la substance cristallisée des calculs biliaires humains; ,, . „ , r^/z/ze (de xrrc?, baleme), le blanc de ijalemc OU spcrma celi ; ô/é-.z/v//^? ■' (de a-lsoip, suit;, le corps gras qu'il avait retiré de la graisse de porc, ''^ '^ et qu'il avait désigné par la dénomination de substance grasse; élaïne ( de £Aa;oj', huile) , le corps gras qu'il avait retiré de la même graisse et qu'il avait décrit sous le nom de subîtance huileuse ; acide marga- rlque , la margarine; acide oléique, la matière qu'il avait nommée graisse fluide; enfin, Mar garâtes , ojcates , les combinaisons de ces acides avec les bases salifia blés. C II I m I E. îciences. 26 août loiG. C i6 ). §. I. De plusieurs propriétés que l'on peut reconnaître dans les Graisses qui font le sujet de ce Mémoire , sans les décomposer. Graisse humaine. Presque toujours colorée en jàuuej inodore; sa fluidilé peut varier; il y en a qui commence à se figer à 25 d., d'autre, qui ne commence à se figer qu'à i5 d. Dans les deux cas, la congé- lation n'est jamais complète ; ces différences de fluidité tiennent à des proportions diverses de stéarine et d'élanie; la partie concrète de la graisse , est une combinaison d'élaine avec excès de stéarine , et la partie fluide, une combinaison de stéarine avec excès d'élaine. Graisse de mouton. Blanche, inodore , fusibilité de Sg d., à 4' '!• Graisse de bcruj. Jaune pfde ; odeur très- légère , fusible à 59 d. Graisse de jaguar. Jaune orangé , odeur particulière très-désagréable> se fige en partie à 29 d. , 5. Graisse d'oie. Très - légèrement colorée en jaune 3 odeur agréable ;: même fusibilité que la graisse de porc. Aucune de ces graisses n'est acide. 100 d'alcool bouillant, d'une densité de 0,821 , ont dissout 2,48 De graisse humaine; 2,26 De graisse de mouton; 2,52 De graisse de bœuf; 2,18 De graisse de jaguar. §. II. Changement dénature que les Graisses éprouvent de la part de la Potasse. Toutes les graisses se sont parfaitement saponifiées sans le contact de l'air ; toutes se sont comportées comme la graisse de porc , c'est- à-dire, qu'il y a eu formation de graisse saponifiée et de principe doux; qu'il ne s'est pas produit d'acide carbonique, et que les savons formés ne contenaient pas ou que des traces d'acide acétique. 100 de graisse d'homme se changent, par la ( graisse saponifiée, g5 saponification, en ( matière soluble, . 5 j • , , ( y-raisse saponifiée, q5,i î 00 de graisse de mouton, en < '^ ,- „ „ 1..1 i„ /^ *= ' 1^ matière soiubie, . 4^9 j . lie Ç oraisse saponifiée, n5 100 de graisse de bœuf, en i^ ,-. ' , ■ , ' 'V ° ' ( matière soiubie, . i5 1 . J Ç oraisse saponifiée, qA.j 100 de graisse de porc, en < '^ <•■ ^1 11 c r ° ^ ' I matière soiubie, . 5,3 L'action de la potasse développe dans les graisses de mouton , de bœuf et même de jaguar, des principes odorans qui sont analogues, s'ils ne sont identiques à ceux que ces animaux exhalent dans certaines cir- constances. La propriété acide accompagne ces principes. § lîT. Examen des savons de Graisse et de Potasse. Tous ces savons ont été réduits par i'actioQ de l'eau eu sunnargarates de po.'asse et en o/éates de votasse. ( 17 ) ■ Acides rnarganqiies. Les acides margariques retiras des divers savons * o ^ 7r avoicnt tous la même capacité de saturation ; car tous les surmar- garales donnèrent loo d'acide margarique de 8, 6 à 8, 8 de potasse. Ils étaient tous d'un blanc brillant, insipides , presque Inodores, insolubles dans l'eau, solubles dans l'alcool bouillant en toutes proportions. Leur combinaison saturée de jiotasse était soluble dans l'eau bouillante, et par le refroidissement, elle se réduisait en potasse et en surmargarate insoluble. l>es dillérences qu'ils ont présentées étaient dans la disposition et !a grandeur des aiguilles qui sont {)roduites lorsqu'on laisse relVoidir l'acide margarique tondu à la surface de l'eau, et dans la fusibilité; le plus fusible, celui d'oie, se fondait à 55 d., et le moins fusible, celui de mouton , à 6o d. Acides ohiqua. Ils avaient tous les mêmes propriétés physiques et la même capacité de saturation. Baryte. Slronliane. Lhliarge. lOO D'acirle oléique dégraisse humaine neutralisaient 26 19)4' 82,45 100 D'acide oléique de graisse de mouton 26,77 i9j38 .81,81 100 D'acide oléique de graisse de bœuf 28,g5 i9j4' 81,81 ICO D'acide oléique de graisse -fl'oie -26,77 19)38 81,34 100 D'acide oléique de graisse . de porc ; 27, 19,38 81,80 §. IJ^. Analyses des graisses par l'alcool. Ces analyses ont été faites, comme celle delà graisse de porc, par l'al- cool bouillant; avec cette diflerence, qu'au lieu d'alcool d'une densité de 0,816, on a employé de l'alcool d'une densité de o,7C)i , et quepotir extraire la stéarine de la graisse humaine, on a traité par l'alcool la partie de cette graisse qui se congèle de 10 à 5 degrés. Ces graisses ont été réduites en deux substances principales , la stéarine et l'élaïue. Stéarines. Toutes étaient d'un Irès-beau blanc , inodores ou presque inodores, insipides et absolument sans action sur le tournesol. On peu!; les obtenir ne se fondant qu'a 49 d. 100 d'alcool bouillant d'une densité" de 0,7952 ont dissout 21, 5 de stéarine d'homme. 16, 07 de stéarine de niouloo. i5, 48 de stéarine de bœuf. 18, 25 de stéarine de porc. 56, 0 de stéarine d'oie. Toutes ont été Converties par la saponification en principe daux e£ en graisse saponifiée. C i8) loo (le stéarine liuraaiiie ont donné g4, g de graisse saponiriée 3 100 de stéarine de mouton 94'^ 100 de stéarine de bœut" 93, i 100 de stéarine de porc 94?^^ 100 de stéarine d'oie ■ g^^ 4^ On a retiré des savons de stéarine, de l'acide margàrique et de l'acide oIéi(]ue. Les stéarines contenaient encore de l'élaïnc. Elaïnes. Ellesn'étaient pointacides. Elles étaient fluides à o, quelques- unes étaient jaunes , d'autres incolores. Elles avaient presque toutes une densité de o, gi5. L'alcool bouillant en a dissout plus que son poids. Elles se sont converties par la potasse en graisse saponifiée et en principe doux. 1/élaïne hiiHîaiiïe qui avait été obtenue sans le secours de l'alcool , a donné g5 de graissa saponifiée. Conclusions générales. Les graisses considérées dans leur état naturel se distinguent les unes des autres par la coideur , l'odeur et la fluidité; la cause de leur couleur est évidemment due à un principe étranger à leur propre nature, puisqu'on peut les obtenir parfaitement incolores. Il en est de même de leur odeur ; car si on ne les en prive pas toujours entièrement , on leur en enlève une portion, laquelle suffit pour démontrer que le principe de cette pro- priété ne ])eut être confondu avec les corpsgras fixes d'où il a été séparé,; enfin la réduction des graisses en stéarine et en élaine rend compte des divers degrés de fluidité que l'on observe entre elles. Mais doit-on regar- der la stéarine et l'élaïne comme formant deux genres, lesquels com- prennent plusieurs espèces ou bien comme deux es[)èces dont chacune peut être absolument représentée par une élaine ou une stéarine d'une des graisses quel onques qui lont l'ijbjet de (;e Mémoire? Si les stéarines sont identiques, elles doivent se comporter absolument de la même manière lorsqu'on les étudiera dans les mêmes circonstances , sous tous les rapports possibles. Coaséquenunent elles présenteront même forme, même solubilité dans l'alcool, même décomposition par la potasse, conséquemmcnt les acides margàrique, oléique, et le prin- cipe doux quelles donneront seront identiques et en même proportion. Ce qu'on vient de dire est applicable aux élaines. Les choses amenées à ce points la question paraît facile à résoudre, car il semble qu'il n'y ait plus qu'à voir si les stéarines et les élauies présen- tent cette identité de rapports. Or, nous avons observé des difiérences entre les stéarines amenées à un même degré de fusibilité. Celles d'homme, de mouton, de bœuf et d'oie se coagulent en une masse dont la.surfaee est plane, celle de porc, en uno masse dont la surlace est inégale. Les stéarines de mouton, de bœuf", de porc oîit la même solu- Ci9) bilité dans l'alcool La stéarine d'homme est un peu plus soluble, et 10.17. celle d'oie; l'est deux fois davan'age. Les élaïoes d'homuie, de mou- ton,de bœuf, de jaguar, de porc oui unedeusiLé d'environ o,9i5, etcelle d'oie de o, 92g; les élaïnes de mouton, de bœuf, de porc out la môme solubilité dans l'alcool, l'élaïne d'oie est un peu plus soluble. D'un autre cotc^,. les arides margariques d'houune, île porc, de jaguar cl d'oie ne_ peuvent être distingués les uns desautfes, ceux de mouton et de breuf en diiL^rent par une fusibilité de 4 à 5 degrés et un peu par la forme, (^uantau.v légn-es difFéreuces que présentent les divers acides oléiqucs, elles ne sont point assez précises pour que l'on puisse en parler. Cesdiltérencessout-ellessuHisantes pour justilier des distinctions entre les stéarines et les élauies retirées des diverses graisses? M. Cbevreul ne le pense pas, par la raison que si une stéarine s'éloigne d'une autre pnr une propriété qui la rapproclie d'une troisième, elle s'éloigne de celle-ci par uns prtjpriété qui la rapproche de la seconde. Plusieurs caractères ne se réunissent donc pas sur une même stéarine, ou sur une même élai'ne, pour la séparer dos autres. Mais s'ensuit-il que les ditiércnccs que l'on a observées doivent èlvé négligées, de manière à ce que l'on conclut alïirmativemeat l'ulenlilé parlaile de ces corps? N(jn certaine- ment, car la solution de cette question est intimement bée à cette autre: les substances que nous appelons fibrine , albumine , fromage , mucus etc. dans les divers animaux, consliluent-elles des espèces ou (les genres? L'existence de ces corps comme espèces s'accorde pariaiiement avec, l'opinion que M. Cbevreul a émise, il y a longtemps, q//e les principes iminédials sont assiijefiis à des proportions fixes d'élénisns, mais qu'ils sont snsccplibles de s'unir entre eux en un nombre illiniifJ de propor- tions, lorsqu'ils ne portent pas dans leurs combinaisons des propriétés susceptibles de se neutraliser mutuellement. iMais quelle que soit la cer- titude de celte manière de pens; Recherches tendantes à déterminer ï importance reîatii^e des ca-- ractères tirés de la composition et de la cristallisation , dans la détermination des espèces minérales j par M. Beudant. MtMÎRALOGiE. M. Beudant a trouvé, par expérience : 1° Que dans un mélange de suUale de fer et de sulfate de zinc , il suffi* Acad. des Sciences, qu'il y ait 1 5 centièmes de sulfate de fer pour que toute la masse prenDe- 17 février 1817. en cristallisant la forme rhomboidale de ce sel. 2° Que, dans un mélange de sulfate de cuivre et de sulfate de fer, il suffit seulement qu'il y ait 9 à 10 centièmes de ce dernier sel , pour que les cristaux résultants affectent encore la forme rhomboidale qui lui est propre. 5° Que dans un mélange de sulfate de zinc et de sulfate de cuivre, il suffit qu'on ajoute 2 ou 5 centièmes de sullate de fer, pour que toute la masse prenne la forme de ce sel. M. Beudant conclut de là , que dans un corps composé il peut exister un composant qui n'v Foit pas en proportion délinie, qui ne s'y rencontre qu'en très-petite quantité , et qui cependant , loin de pouvoir être regardé comme accidentel , exerce une influence très grande sur les propriété? du composé , puisqu'il peut lui dotnier sa forme r Réciproquement, qu'un con)posé susceptible d'aune cristallisation dé- pendante de la composition essentielle définie, peut être mélangé d'une très-grande quantité de principes étrangers , sans que la forme cristal- lisée en soit altérée. L'auteur du Mémoire est ensuite porté à coirclure qu'il faut souvent mettre ces sortes de composés à deu-t places dans la méthode, à l'espèce dont la forme domine, et à l'espèce dont les principes sont les plus abon- dans. M- Beudant en vient aux minéraux dont les analyses sont très-va- riables , et dans lesquels on a di-oit ife soupçonner des mélanges. Il iiiit. voir l'immense diiférence qu'il y a dans l'étaL actuel de la science, entre les minéraux mélangés et les sels mélangés , d'où il conclut que pour la plupart des substances minérales, il faut renoncer au double mode de classification ; il fait voir qu'il ne reste réellement aux minéralogistes que la cristallisation pour se guider dans la détertninalion de l'espèce. M. Beudant a donné un exemple de l'application de ses principes au cuivre gris. La forme de ce minéral est celle du cuivre pyriteux, et en combinant les élémens découverts par l'analyse, d'après la composition' connue du cuivre pyriteux, du cuivre sulfaté , etc. , il trouve que le- gris est composé tantôt de Cuivre pyriteux,. Cuivre sulfaté,. C 3. ) Arj:;enl atilimonié sulfalé, Antmioine sulfaté, lanlôt qu'il s'y trouve d'aiUres |>rincipes en diverses proportions, OU plutôt que celte substance est un mélange d'espèces. Cependant il ne se décide pas, parce qu* la crislallisalioQ dérive d'une forme limite, le 1817. tétraèdre régidier. Aperai des Genres nouveaux jormés par M. Henri Cassinï dans la famille des Synantliérécs. TROISIÈME FASCICULE (i). 41. Ascnricidd. Ce genre , ou sous-genre, de la tribu des vernoniées, a pour tjpe le conyza anthelmintica , L.; il diffère du vernonia par la corolle à tube grêle, très-long, et par le péricline dont les squames extérieures sont longues, étroites, linéaires, foliacées, lâches, et les intérieures apprimées, coriaces, très-courtes, elliptiques, surmontées d'un très-long appendice lâche, foliacé, subspathulé. 4-3. Centratherum. Genre de la tribu des vernoniées, section des prototypes. Calalhide multiflore , équaliflore, régularitlore, androgyni- flore /entourée d'un iuvolucre plus grand que le péricline, et formé de bractées unisériées, inégales. Péricline hémisphérique, de squames i-mbriquées, paucisériées, apprimées, ovales, coriaces, scarieuses sur les bords, et au sommet qui se fjrolonge en une longue arête spines- cente. Clinanthe nud. Cypsèle glabre. Aigrette courte de squamellules très-raduqiîes , filiformes-laminées , pointues, très barbellulées. 45. Pluchea. Ce genre, de la tribu de- vernoniées, a pour type la conj^za marylandica, Mich. Calathide discoïde : disque paucitlore, équaliflore, régularitlore, masculiflore; couronne multisériée, multi- flore, angustiflore, féminiflore. Péricline égal aux fleurs, de squames imbriquées, foliacées, ovales, glanduleuses; les intérieures étroites, linéaires, membraneuses. Clinanthe nud. Ovaire cylindrique, grêle. Aigrette de squamellules filiformes, barbellulées. Corolle des fleurs femelles grêle, à limbe étréci en tube trideuté au sommet. 44. Monarrhemis, Ce genre, delà tribu des vernoniées.^, diffère du TessarLt de Ruiz et Pavon , ou Gynheteria de Willdenow, par le cli- nanthe nud. Péricline cylindracé, de squames imbri(|uées; celles du rang intérieur très-longues, étroites , linéaires, scarieuses, frangées, ra- diantes. Une seule fleur mâle à corolle régulière, entourée de neuf (1) Voyez le premier Fascicule clans la livraison de décembre i8i6, et le second Fascicule dans la livraison de janvier jSiy. BoTAKIQTJE. ( 52 ) _ fleurs femelles à limbe de la corolle étrécieiï tube Irilobé au sommet. Clinaiithe très-petit, nutl. AiLi,retle de squaraellules filiformes, bnrbel- lulées. Aulheres munies de longs appendices bifilaires subulés. Cette plante a des rapports avec les inulées. ■ ^ ^ . 45. Cehnisia. Ce genre, de la Irilju des adénoslylées, a la calalhide radiée, comme le Li gui aria; mais il en diiflpère principalement par le péricliue égal aux fleurs du disque, et formé de squames foliacées, plurisériées, inégales; les extérieures plus petites, linéaires-aigues; les intérieures plus grandes, ovales-aigues, 4q. Grarnmarthron. Ce genre, de la tribu des sénécionées, a pour type V Arnica scorpioides , L. Calathide radiée: disque régulariflore , androgvnillore; couronne ligulitlore , féminiflore. Péricline plus long que les" fleurs régulières, formé de squames à \)eu près égales, Irisé- riées, lancéolées, foliacées. Clinnnlhe nud. Ovaire court, cylindracé, strié, velu. Aigrette (des fleurs régulières et ligulées) composée de squamellules filiformes, peu barbollulécs. Article antbérifère bordé de deux bourrelets longitudinaux, carlilagineux, jaunes, épais. 47. Eriotrix. Ce genre, de la tribu des séuéi louées, est voisin de \Hubertia, et a jjouV type une piaule que je ruMume Eriotrix jimipe- riJoJia. C^alatliide muliiilore, é(jualillore, rcgulariilore, androgynitlore, subglobuleiise. Péricline subhémisphérique, de squames nombreuses, plurisériées, difliufes, a[)primées, coriaces, subulées-spinescentes. Cli- nanlhe nud. Ovaire alougé, cylindracé, cannelé. Aigrette plus longue que la corolle; de squamellules très-nombreuses, fiiiiurmes, peu bar- bellulées, flexueuscs, contournées, emmêlées. 48. Callisieinma. Ce genre, de la tribu des astérées, a pour type YAsler chiriensis, L. Il (litière des Aster par le jiort, par la forme de la calalhide, |)ar le péricline qui est double, c'est-;i-dire de Ae,ux na- tures, et par l'aigrette également double, l'extérieure étant furniée de petites squamellules paléiforraes, uuisériées. 4q. Aurélia. Ce genre, de la tribu des astérées. a pour type V Aster glutiuosus , Cav. il est voisin du Grindelia, dont il ditière en ce que les squamellules de raigrelle Eont plus nombreuses et barbellulées, et que les anthères n'ont point d'appendices basilaircs. 5o. Lucilia. Ce genre, de la tribu des inulées, a pour type le Serra- iula acutijolia , poir. ("alalhide longue, cylindracéc, discoïde : le dis- que composé de cincj fleurs hermaphrodites, régulières; et la couronne decinq fleurs femelles à limbe de la corolle élréci en tube et divisé. Péri( line cylindracé, égal aux fleurs, accompagné à sa base de trois bractées; formé de squames imbri([uées, scarieuscs, ovales; les inté- rieures longues, étroites, linéaires -aiguës. Ovaire cylindracé, hérissé de très-longs poils ap])rimés. Aigrette ])lus longue que la corolle, con]- posée de squamellules très-nombreuses, plurlsérié(es ,inég'iles, lilifor- ( -^3 ) mes, presque capillaires, à peine barbcllule'es, Iburchues au sommet. 1017. Corolles très-longues, très-grêles. 5i. OJigosporus. Ce genre, ou sous-genre, delalribu desanlhcmidées, comprend toutes les espèces i^' Artemisia , L. , dont la caiathide est com- posée de Heurs lemelleset de fleurs 777^/^5. Telle est, par exemple, \'y±r- temisia cawpestris, L. 52. DUricliiiin. Ce genre, de la tribu des hélianthées , section des prototypes, est voisin du Spilantlms , dont il difi'ère principalement par le cliuanthe. Caiathide régulantlore, androgynillore. Péricline cy- lindracé, plus long que les fleurs, irrégnlier; de squames peu nom- breuses, bisériées , diffuses^ les extérieures très- courtes , inégales, lâches; les intérieures très -longues , inégales, apprimées. Cliuanthe plane, garni de squamclles plus longues que les fleurs, squamilbrmes, terminées par un appendice subulé, membraneux. Cypsèle glabre, com- primée bilatéralement, portant une aigrette de deux longues squamel- Iules opposées, filiformes, épaisses, à peine barbellulées. 53. Chihonia. Ce genre , de la tribu des hélianthées , section des tagétinées, comprend les esp^-ces de Pectis, dont l'aigrette est com- posée de squamellules ayant leur partie inférieure lammée-paléilbrme, membraneuse, irrégulièrement dentée ou laciuiée, et leur partie su- périeure fihlbrme, épaisse, barbellulée. Les vrais Pec/is ont les squamellules subtriquètres , subulées, cornées, parfaitement lisses. 54. Cestriniis. Ce genre, de la tribu des carduacées, est voisin du Carlluimus, et a pour type le Cyvara acauJis , Linn. Péricline de squames imbriquées, coriaces, alongées, élrécies do bas en haut, terminées par un appendice ovale, scarieux, lacinié. Le limbe de la corolle confondu extérieurement avec le tube, n'est divisé que jusqu'à la moitié de sa hauteur. Filets des étamines papilles. Appendices api- ciiaires des anthères, arrondis. 55. Aljredia. Ce genre, de la tribu des carduacées, a pour type le Cnicus cennius, L. Il diffère du SUyhum de Gœrtner par le péViclinc scarieux, par les étamines à filets glabres, non mouadelphes, et à an- thères longuement appendiculées, par la corolle à tube court, par l'ai- grette de squamellules subunisériées. 56. Chryseis. Ce geiire, tic la tribu des cenlaiiriées, a pour type le Centaurea amherhoi, Lam. Il diflère du Cyanopsls par le péricline , dont les squames ne sont point surmontées d'un appendice spir.escent, et par la cypsèle couverte de longs poils soyeux, apprimés; du Gonio- canlon parla présence de fleurs neutres extrêmement manifestes 3 du Volutaria par la corolle des fleurs hermaphrodites, dont les lobes ne sont point roulés, et par la corolle des fleurs neutres à limbe obconi- que, multidenlé, et non pas divisé jusqu'à sa base en trois ou quatre- longues lanières liguliformes. îi-j. Goniocai/hn. Genre de la tribu des cenfauriées, voisin des Cya- jftopsis , T'olutaria , Chryseis. Pcriclirte à peu près égal aux fleurs, {"orraé de squames imbncjuées, apprimëes , ovales, algues, glabres, striées, coriaces, membraneuses sur les bords. Clinanthe très-petit, fim- brillé. Calathide de quali-e à six Heurs égales, régulières, hermaphro- dites. Point de Heurs neutres. Ovaire glabre. Aigrette à peu près comme dans le Cyatwpsis. 58. Gerberia. Ce genre, de la tribu des mulisiées, est voisin du Tri- ^hoc/ine , et n'a pas la uKjindre affinité avec les vraies arnica. Liimé avait d'abord établi ce genre; mais bieulôt il l'a abandonné, le confon- dant avec V Arnica; ctdejtuis, tous l(\s botanistes ont fait, à sou exemple, la même confusion. Je rétablis donc le genre Gerberia, dans lequel je comprends les Arnica gerbera , piloselioides, coronopijolia et croceii de Linné, ainsi que le genre Aphjllocaulon de Lagasca, qui ne peut en être distingué. Sq- Hymenonema. Ce genre, de la tribu des lactucées, est voisin du Caiananche, et il comprend le Catananche grœca, L., et le Scorzonera aspera, lOest". Péricline cylindracé, de squames imbriquées, apprimées, ovales, aiguës, coriaces, membraneuses sur les bords. Clinanthe uud. Ovaire cvlindracé, velu. Aigrette très-longue, de dix squamellules subuiiiséfiées, égales, dont la partie inférieure est un peu élargie, la- minée, membraneuse, et la supérieure filiforme, épaisse, irrégulière- ment barbée en haut, barbellulée en bas. Les branches du style sont larges, laminées, presque membraneuses, spalhulées. Go. CryptocarpJia. Ce genre, de la famille des boopidées, voisine des synanlhérées, a été établi par M- de Jussieu sous le nom (\'Aci- carpha; mais je suis oblijré de changer ses caractères, et même son nom. Calathide composée de fleurs nombreuses, régulières, djnt la plupart formant le disque, peuvent être considérées comme mâles par avorle- Bient de l'ovaire; les autres, formant la couronne, sont paucisériées, hermaphrodites. Péricline de cinq squames uuisériées, inégales, fo- liacées, greffées par la base entre elles et avec les ovaires. Clinanthe filiforme, n'offrant aucune squamelle ou fimbrille visible, et formant, dès l'origine, une seule masse continue avec les ovaires et avec la base du péricline. Chaque ovaire fécond est greffé avec le clinanthe et avec les ovaires voisins, à l'exception de sa partie supérieure qui reste libre, et est munie de cinq énormes côtes, lesquelles se pro- longent au sommet en cinq grosses cornes inégales, coniques, ligneuses, chacune creusée d'une fossette à sa base interne. J,es ovaires avortés sont de même entregrefïés, et surmontés d'un petit calice membra- »cux, submouophylle, irrégulièrement quinquéfide. ( S5 ) - 1817, Restauration de la J^ue , dans le cas où la Cornée prend une Jornie conique ; par Sir William Adams, cone.spondant de la Société. Une des causes qui rendent la vue courte, est l'ëpalssissemeut de Medeciite. la cornée transparente, maladie connue sous le nom de cornée conique. Une des premières, et l'on peut ajouter une des meilleures descri[)(ions Journal le l'fnsotti- qui en aient été données, est celle du docteur Léveillé, médecin trançais, ^'°° ^W^le , n°l¥^ traducteur de l'ouvrage du docteur Scarpa, sur les maladies des yeux. La maladie commence par un accroissement de la cornée dans toutes ses parties, et particulièrement au centre, vis-à-vis la pupite. La cornée,, au lieu d'être un segment sphcrique , prend une forme conique. Vue de côlé, elle s'épaissit graduellement de la circoutérence au centre , où le sommet du cône est situé pour l'ordinaire. Dès les premiers temps de sa pratique , le docteur Adams était d'opi- nion que la l'orme coniqne de la cornée venait de l'épaississement de cette tunique, et que si la vue du malade devenait coune, on devait l'at- tribuer à ce qJLîG le pouvoir relringent de cet oigane étant augmenté , et se joignant à celui du cristallin , les rayons de lumière se réunissaient en un point , avant d'arriver à la rétine. En conséquence il pensa que , comme il était impossible de toucher à la cornée sans la rendre impro- pre à la transmission de la lumière , on pouvait, en faisant disparaître le cristallin, restaurer la vue à un degré suffisant. M. Adams était attaché comme chirurgien-oculiste à l'hôpital d'Exefer. En 1814, une femme de la campagne, âgéedeyoans, qui avait. la cornée conique , et de plus la cataracte , eut recours à lui. Jl réussit en même temps à lui enlever la cataracte , et à lui rendre la vue à un point qui surpassa de beaucoup son attente.il observa qu'elle était capable de voir plus distinctement, sans verres convexes , que ne voient ordinaire-- ment les personnes qui ont subi l'opération de la cataracte , tandis qu'a- vec un verre couvexe elle pouvait lire, sans dilficulté , de petits carac- tères d'impression. Ainsi il fut démontré q.u'en enlevant le cristallin ,. dans des yeux ati'ectés par la cornée conique, on pouvait l'estaurer la vue presque parfaitement, tandis que, comme on lésait, d-ana le cas de la- cornée conique, la vision est ordinairement aussi impariaite que si la ca- taracte faisait partie de l'indisposition du malade. Ce succès confirma le docteur dans son opinion. Il en eut un nouveau l'année suivante. Une jeune personne avait éprouvé pendant six ans, une diminution sensible dans l'organe de la vue , et à la lin , en était venue , par suite de la cornée conique, à un tel état de cécité, qu'elle se trouva incapable de eontinuer son état de domestique , et qu'elle fut obligée de recourir au. w-^ charités de sa paroisse. Renvoyée bienôl après à Londres , elle ne retira aucun sou]ag?ment des soins qu'on lui donna dans un hôpital. .Enfin pré- ( 56 ) sentce au ilocteur Atlams, elle le conjura dans les termes, les plus pres- sans, de tenter tous les moyeus qui pouvaient lui faire espérer de recou- vrer la vue.Il e.xc'nnina ses yeux avec soin. Dans l'un et l'autre la cornée était devenue conique; il y avait une légère opacité au sommet de ch-'ique cône , mais pas la moindre apparence dans le cristallin. Cette femme pouvait marcher sans guide, et voir à trois ou quatre pieds de distance, de manière à éviter de heurter les passans , mais elle avait entièrement perdu la faculté de lire ou d'apercevoir les petits objets, quelque rap- prochés qu'ils fussent de ses yeux. M. Adams fit disparaître le cristallin de l'un des yeux, en le faisant ab- sorber, procédé préférable à tout autre , que le cristallin soit ou ne soit pas opaque, toutes les fois que, comme dans le cas présent, on a la liberté de le diviser. î.a malade cependant retourna à la campagne avant d'être entièrement guérie de l'opération. Le docteur fut près d'un an sans la revoir; alors il eut la satisfaction de la trouver capable de distinguer lés petits objets et de lire les plus petits caractères d'impression, sans se servir d'un verre, à la distance ordinaire de dix à douze pouces, et presque aussi bien qu'elle se souvient de l'avoir jamais fait. Les verres de deux pouces et demi de foyer, dont on se sert ordinairement pour voir de près, à la suite de l'opération de la cataracte, lui rendaient la vue presque aussi confuse qu'avant qu'on eût enlevé le cristallin. Avec des verres de neuf i dix pouces de foyer, elle distinguait un peu mieux les petits objets. Elle voyait mieux les objets éloignés, à l'œil nu qu'avec un verre quelconque, et pourtant, après l'opération de la ca- taracte, on se sert de verres de quatre pouces de foyer pour voir de loin. Elle avoit fini par ne plus se servir de verre dans aucun cas; elle avait repris son service accoutumé, et elle distinguait un objet à plus de trois quarts de mille. Un an après la première opération, qui avait eu lieu en février i8i5, Is docteur Adams fit l'opération sur l'autre œil. La malade s'en retourna sans attendre que son œil fût guéri , et même que le cristallin eût entièrement disparu. Cependant avant sou départ elle pouvait lire de petites impressions avec cet œil, aidé d'un verre convexe de deux pouces trois quarts de foyer, et avec un verre de neuf pouces elle pouvait voir de loin. Le D' Adams cherche ensuite à expliquer pourquoi cet œil exigeait des verres plus refringens que le premier. Il attribue cette différence au long exercice de celui-ci; il cite des exemples à l'appui de son opi- nion, et il finit ce Mémoire à peu près ainsi ; J'ai pu échouer, en cherchant à convaincre mes lecteurs de l'exactitude de quelques-unes de mes opinions; mais j'ai eu le bonheur de réussir à rendre la vue, dans un cas désespéré, par un procédé qui, je crois, n'a pas encora été employé jusqu'à présent. (27) -^^ Sur le TVapili, espèce de cerf de rjméricjiie septentrionale; par ^ '' M. H. DE Blainville. Nous devons à BufFon l'établissement de cette belle loi zoologique, qu'aucun des animaux mammil'eres de l'Amérique méridionale ne se Zoologh. trouve dans aucune partie de l'Ancien-Continent, et vice versa, et malgré l'opposition que quelques naturalistes étrangers ont voulu y apporter en admettant des didelphes et des Iburmilliers autre part que dans le Nou- veau-IMonde, ces exemples eux-mêmes sont au contraire venus confirmer de plus en plus ce qu'ils devaient détruire. Il n'en est peut-être pas tout-k-fait de môme de l'observation également faite pour la première lois par ce célèbre naturaliste , qu'une grantle partie des mammifères de l'Amé- rique septentrionale se retrouvent dans les parties nord de l'Ancien-Con- tinent, admettant qu'ils ont pu aisément passer de l'un à l'autre; il nous semble même que de jour en jour on est confirmé dans une opinion con- traire, ou que le nombre de ces espèces supposées identiques diminue à mesure qu'on les connait mieux; enefiet, on sait déjà que les deux espèces d'ours qui s'y trouvent, diffèrent de celles du nord de l'Europe et d'Asie; il en est de môme d'un assez grand nombre d'espèces de ru- minansà cornes, et même de ruminans à bois, puisqu'il est admis géné- ralement que le cerf de Virginie est une espèce distincte, tout-à-fait particulière au Nouveau-Continent, ^uant aux autres espèces de ce genre encore si embrouillé, il paraît que les zoologistes américains ne sont pas même d'accord, M. Jetferson, dans ses notes sur la Virginie, admet cinq espèces de cerfs dans l'Amérique septentrionale. 1°. I,e moose noir et le moose gris, black-moose et grey-moose, le premier étant probablement le mfde et le second la femelle. 2". Le Caribou ou Renne. 5°. l.'Klan à cornes plates ou Orignal. 4*. L'Elan à cornes rondes. 5°. Enfin le Cerf commun ou Cervus eJnpluis. M. Clinton , dans les notes ajoutées à son discours d'ouverture à l'aca- démie de New -York pour 1814 , a tâché d'éclaircir cette matière, et voici l'analyse de ce qu'il dit à ce sujet. C'est :i tort que plusieurs auteurs européens ont admis que l'espèce de cerf connu chez les Américains sous le nom à'Eïk, est réellement l'élan, comme semble l'indiquer ce nom. Le véritable élan, le Cervus alce de Linna'us, est l'animal qu'ils désignent sous le nom de moose, ou du moins il parait qu'il lui ressemble sous beaucoup de rapports; quant à l'elk, il n'a certainement aucune ressemblance avec l'élan, en sorte que M. Clinton pense que des quatre espèces rapportées par M. Jefïerson, la première, ou mieux le bla'k- moose, et la troisième, c. à. d. l'élan, sont la même, et que leg'-ey-moose 64 l'élan à cornes rondes, ne sont aussi qu'un même animal. Quant au Livraison de mars. ' ^ _ ( 3« ) caribou du Canada, il est généralement admis que c'est lé renne ou î© cervus Tai-aiidiis de Linné. Ainsi voilà donc quatre espèces de cerfs de l'Amérique septentrionale ^ en ajoutant à ces trois le cerf de Virginie. i". Le nioose ou cerf à larges bois palmés et à caroncules sous la gorge, dans la région du nord. 2". L'elk des Américains, quelquefois l'élan à bois ronds, dont l'es- pèce s'étend du Canada au midi. 3°. Le caribou ou renne, C. Tarandus. (Liun.). 4°. Le cerf de Virginie que les Américains nomment daim; 11 s'agirait maintenant de déterminer si ces animaux forment des espè- ces distinctes , ou de simples variétés de celles que possède le nord ck l'Ancien-Continent. Nous avons déjà dit plus haut que tous les zoolo- gistes sont d'accord pour regarder le cerf de Virginie cojnme distinct,, quoique Bulfou n'en fit qu'une variété du daim. Le moose parait au contraire devoir être regardé comme une simple variété du cennts Alce de Linné, ou de 1 "élan. Jl en est de même du caribou, que l'on assure n'être que le renne ou, ceiTus Tarandus. Quant à l'clk ou élan à bois ronds, qui est très-probablement le même- que le cerf commun de M. Jefïerson , l'un et l'autre étant remarquables par leur grande taille, c'est bien évidemment le cerfdu Canada, cenuis Canadensis de Gradin. Il nous semble qu'on doit aussi lui rapporter l'a- nimal que l'on montre en ce moment à Londres sous le nom de Wapiti-^, et sur lequel on trouve dans le Pliilosopliical Magazine , pour le mois de novembre i8iG,une note dont nous allons donner l'extrait. Le Wapiti à l'âge de douze ans atteint dix-huit palmes ou six pieds de îiaut: son port est élégant 3 ses jambes fines j la tête, semblable à celle du cerf de Virginie, est effilée et belle ;elleestarméede bois ronds qui tom- bent tous les ans^ et qui augmenlcnit chaque année, probablcnient en hau- teur, et quant au nombre des andouillers, sur la forme, le noml)re et la di- inection desquels l'auteur de cette note ne donne aucun autre détail. Il y a extérieurement à chaque jambe une touffe de poils jaunâtres , qui re- couvrent une glande d'ot!i sort, une sécrétion onctueuse dont l'aninial se- sert poui- lustrer sa robe; sous chaque œil est une ouverture oblique de- près d'un pouce de long, c. a. d., un larmier. Enfin il a des crochets comme le cheval, mais très probablemet à la mâchoire supérieure seu-- lement. La robe de ces animaux en hiver est d'une couleur particulière ti-- rant sur le brun ; le cou et les jambes sont d'un brun foncé. Le croupion offre une teinte d'un blanc pâle jaunâtre qui s'étend en tous sens à. à sept pouces de la queue, et qui est séparée de la couleur générale- S4X du. reste du corps par une ligne demi-circulaire noire d'uità deux pouce*.; #.l{irge. ( ^9J ' "La fetrtellu est plus petite que le mâle : son cou resseiïi'ole un peu à loi/, celui du chameau ; elle n'a point de bois. Ces animaux sont très-doux, très-limidcs, quoiqu'extrêmeuient vigou- reux. Leur cri de frayeur est semblable au sifflenoent bruyant que tout lesentans eu soufflant tbrlemeut entre leurs doigts mis dans la bouche. ïlssont,à ce qu'il parait, disposés à l'état de domesticité. Ils vivent en société particulière. Chaque lamiile a son canton respecté par les autres. Le mâle ne s'attache qu'à une seule femelle, qui fait ordinairement deux petits, et leur attachement mutuel est si fort, que si un chasseur en a tué un , il est sûr de pren Ire les autres à volonté. Cette espèce se trouve en grande abondance dans le haut Missouri, faisant partie de la Louisiane, dans des lieux riches en pâturages. Les sauvages s'élant aperçu de l'usage dont ces animaux pouvaient leur être, les oflt réduits à l'élat de domeslicilé. Ils les ont dressés à tirer des traîneaux sur la neige. ]1 parait aussi qu'ils leur servent de nourri- ture, et que leur chair est si savoureuse, qu'elle est recherchée avec avidité par les chasseurs blancs et noirs , au point de menacer cette espèce (l'une véritable destruction à l'état sauvage. Les personnes qui montrent actuellement en Angleterre plusieurs in*- dividus de cette espèce, disent qu'ils ont été amenés par terre de leur pa3's, par un naturaliste allemand , et montrés pour de l'argent à Baltimore , à Philadelphie et même à New-York, et que plusieurs naturalistes améri- «ainSjentr'autres le professeur Mitchell et IcdocteutBarton , les ont regar- dés comme appartenant à une espèce particulière qu'ils n'avaient jamais vue. Quoiqu'il soit encore assez difficile d'assurerque cela soit , parce que nous n'avons aucun détail sur la forme des bois, cela semble assez pro- bable, i". en ce que ces animaux atteignent une beaucoup plus grande taille que le cerf ordinaire; un des individus montrés à Londres ayant déjà près de quatre pieds et demi, quoique âgé seulement de six ans, et M. Pik disant en avoir vu dans lesquels la distance , eïilre les bois à leur sommet, était de quatre pieds; 2". que la tache du croupion est encadrée par du noir; et eniîn qu'ils ont les mœurs de nos chevreuils. On pourrait également le conclure de ce que M. Clinton, dans la note citée plus haut, après avoir dit que c'est une variélé du cerf ordinaire, ou bien une espèce distincte, se demande plus bas si l'Amérique possède le véritable cerf commun. Quant au chevreuil, Cerviis capreeolus, que Buff'on dit aussi exister dans l'Amérique septentrionale , et être extrêmement commun à la Louisiane, il est évident que c'est le cerf de Virginie, et non pas le véritable chevreuil. Lewis et Clarke, dans leur voyage, parlent encore d'une espèce de cerf sous le nom de Mule-Deer, ou de cerf-mulet; mais M. Clinton ne ^cut dire ce qu'ils entendent sous ce nom. B. V. ( 4o ) Mémoire sur V action des Artères dans la circulation ', par F. Magendie. Physiologie. M. Magendie a lu à l'Académie des Sciences un Mémoire dans lequel il ■~ s'est [ ropusé de prouver, i». que les artères grosses ou petites ne présen- Acad. des Sciences, tenfaucuii indire d'irrilabililé. i'] lerrier 1817. ^c. Qu'elles se dilatent dans la systole du ventricule, cFautant plus qu'elles sont plus grosses et plus voisines du cœur. 5"''. Qu'elles sont susceptibles de se resserrer avec assez de force pour expulser le sang qu'elles contiennent, etle l'aire passer et môme circuler dans les veines. Zj". Que dans les artères, le sang n'est point alternativement en mou- vement et en repos 3 qu'il est mû d'une manière continu-saccadée dans les troncs et les rameaux, continu-iuiilorme dans les rarauscules et les dernières divisions. 5". Que la contraction du cœur et l'élasticité des artères grosses et pe- tites donnent une raison mécanique salisiaisante de ces divers phéno- mènes. 6°. Que la contraction du cœur et le renflement des artères influent sensibleraentsur le mouvement du sang dans les capillaires et dans les veines. Ces résultats sont déduits d'expériences faites sur les animaux, et d'ob- servations laites sur l'homme. F. M. Expériences sur le Goudron bouillant ; par M. R. Davenport. Physique; M. Davenport se trouvant dans l'arsenal de Chatam au moment où l'on faisait chaulîer du goudron pour enduire des cordages, des PLilosopliical ouvriers lui assurèrent que l'on pouvait impunément plonger la main Magazine. ^^y ^|j,„g (.g liquide même bouillant; M. Davenport tenta pendant Janvier iL^j;. quelques instans celte épreuve, et n'éprouva en elièt aucun accident, m même aucun sentiment de douleur. Cependant un thermomètre plongé dans le liquide indiquait une température de io2'',2 centig. Cette propriété singulière viendrait-elle de ce que le goudiou aurait une chaleur spécifique très-faible, ou seulement de ce que ce liquide, dont les particules se meuvent difficilement les unes f)armi les autres, serait par cela même mauvais conducteur de la chaleur? Les ouvriers de l'arsenal assurèrent aussi à M. Davenport que le sentiment de la chaleur devenr.it beaucoup plus vif, si la main, au lieu dV'lre nue. était vêtue d'un gant, et que mêpe ce sejiliment allait C4' ) jusqu'à brûler; mais M. Davenport n'a pas jugé à propos de tenter ^ " ' 7- cette épreuve. On a depuis long-temps observé un phénomène qui paraît avoir du rapport avec celui-ci. Si l'on enveloppe une balle de plomb avec du papier bien lisse, et qu'on expose ensuite le papier au-dessus de la flamme d'une bougie, il ne s'entlamme pas tant que le plomb reste solide, et l'influence pré- servative de ce métal ne cesse que lorsqu'il est tondu. Il parait que, dans cette expérience, le papier est constamment refroidi par le con- tact du plomb, et Se trouve ainsi continuellement ramené au-dessous de la température à laquelle il s'enflammerait. Cet efiet cesse d'avoir lieu quanii le plomb est complètement tondu, et alors le papier n'étant plus préservé, s'enflamme. L'expérience réussit de même quand, au lieu de [)apier, on emploie une envelope de mousseline ou de toile ; mais il faut toujours que l'enveloppe soit exactement appliquée sur le métal, sans quoi la communication de la chaleur étant inter- rompue, la température de l'enveloppe s'élèverait jusqu'à l'inflam- mation. B. JS^ute sur quelques Substances minérales , découverLes en Galicie; par M. le comte Dunin-Borkowski. Cuwre natif. — Il se trouve en masse, en morceaux arrondis et MiîiÉRi.LOGiE. sous forme capillaire et rameuse. Il accompagne tantôt le cuivre gris antimonifère, tantôt la chlorito schisteuse, et plus rarement le granité, dont il remplit les cavités. On le trouve eu Bucovine à Fuudo- Moldavi. Cuivre gris antimonijère. — Sa couleur est le noir de fer, présen- tant aussi des couleurs artificielles, comme celles de queue de paon. Sa cassure estconchoïde à petites cavités. A l'extérieur il est très- brillant , moins à l'intérieur. Il est demi-dur et facile à casser. Sa pesanteur sp. est de 4)0oo. Il est accompagné de la pyrite cuivreuse, de la chlorite sdiisteuse, et forme des filons de six décimètres d'épais- seur à Fundo-Moldavi. 11 est remarquable que ce minerai présente tellement l'aspect de la fusion, qu'on le prendrait pour une foute, si on ne connaissait pas son gisement. Cuivre oxydé rouge capillaire. — Sa couleur est rouge écarlafe. Il se trouve disséminé en cristaux capillaires sur le cuivre gris antimo- nifère. Plomb sulfate'. — Sa couleur est le blanc de neige. Il est cristallisé en octaèdres. Sa cassure est compacte et couchoïdc à petites cavités. Son éclat est celui du diamant. Exposé à la flamme d'tme bougie, il 1 42 ) se réduit sans le secours du chalumeau. On le trouve eu Bukovine, à Kirlibaba, disséminé sur une mine de fer brun, comme le plomb •;suiralé de l'île d'Anglesey. Plomb carbonate. — Sa couleur est le blanc, 11 est cristallisé 5 sa cassure est conchoïde à petites cavités. T! a à l'intérieur un éclat gras. Traité au chalumeau, il éclate et se réduit en globule de plomb mé- tallique. Il fait une forte effervescence avec les acides. Le Succin. — Sa couleur est le jaune de paille et le jaune de cire, îl se trouve en morceaux arrondis, souvent de la grosseur d'un œuf, disséminés dans une roche de grès gris très-ressemblant à celui de Fontainebleau, à Podhorodlscze près de la capitale Lemberg. Ce grès pa- raît être d'une formation très-récente; il repose sur le calcaire coquillier. On pourrait rapporter cette roche au grès à paver {quadersandsiein) de M. Hausmann, si on trouvait des charbons de terreaux environs; mais toutes les recherches faites pour trouver le charbon de terre ont été inuliles. Ce gisement remarquable du succin semble prouver que la formation du succin n'est pas due exclusivement au règne végétal et aux terrains d'alluvion, comme on Is croit assez généralemenU Sur T emploi de V Acide bcnzoïqiie pour précipiter le Fer de ses dissulutiuiis acides. Ceïmie. ■^' Peschier , pharmacien à Genèv-e, a trouve que l'aride hen- zoïque et mieux encore les benzoates alcalins sont de très-bons et de très-uiilcs réactifs pour découvrir la présence et la ((uantlté du jéroxide de fer contenu dans une dissolution quelconque. Ces réactifs irécipltent le fer sur-le-champ et complètement ; comme lis sont à mell- eur marché et plus faciles à trouver que les succinates qu'on emploie ordinairement en pareil cas , M. Pcschler pense qu'ils méritent la préférence dans l'analyse chimique. Une autre propriété très-précieuse de l'acide benzoïque, c'est que ni cet acide, ni les benzoates ne précipitent les sels de manganèse. Berzelius , en 1806 , avait déjà proposé d'employer l'acide ben- zoïque pour séparer l'oxide de fer des autres bases sallfiables auxquelles il pouvait être mêlé; en conséquence M. Hisinger fit, en iSio, une suite d'expériences sur le bcnzoate d'ammoniaque. Il se convainquit que ce réactif pouvait remplacer le succiuate d'ammoniaque dans les .analyses. C4n Discorso del Sig. prof. MaNgili , intorno al VeJeno dclla Vipera, lelto al R. I. Instituio. — Discours du professeur Mangili - sur le Venin de la Vipère. l'àiy. Les anciens ont cru qu'introduit flirectement dans le canal allmen- Medecihs, Jaire, le poison de la vipère ne produisait aucun effet funeste; ils se fondaient sur ce que l'on pouvait impunément sucer la plaie faite par un de ces animaux, en ayant soin de cracher à mesure que l'on suçait, et c*c(ai(-là même un de leurs rcjnèdes. Redi adopta celte opinion. plus fard, Fonlaoa avança que si une petite dose de venin pouvait être prise sans danger, surtout par l'homme, à cause de sa grandeur com|iarée à celle de la vipère, une dose plus considérable pouvait déterminer les accidens les |j1us graves, et enfin la mort. ]1 coupa la tête à huit vipères, en exprima tout le venin dans une cuiller à café, et l'introduisit dans l'estomac d'un pigeon, qui n'avait pas mangé depuis huit heures. En moins d'une minute, l'animal parut affaibli; au bout de deux autres minutes, il commença à vaciller, tomba sur le côté , et mourut en six minutes , au milieu de Ibrtes convulsions. Cette expérience était contraire à celle de Redi, qui, avant délayé dans un verre d'eau du poison extrait de quatre vipères, et en ayant donné une partie à un chevreau ,^ et le reste à un canarcl^ n'en vit ré- sulter aucune espèce d'accident. Enfin, Jacob Sozzi but tout aussi impunément le poison d'une vi- père délayé dans im demi-verre de vin; une autrefois, il but le venin de trois vipères, qu'il avait également dissous dans la même liqueur. Voulant éclaircir ce point de controverse , l'auteur du Mémoire' soumit d'abord quatre petits merles à ses expériences. l,e premier avala le venin fluide de trois vipères; le second celui de quatre; le troisième prit par la même voie le venin de cinq, et le quatrième, celui de six de ces animaux. D'abord, ils parurent plongés dans un état de stupi- dité et d'inertie, stupidi et inerti; mais, à peine une heure s'était-elle écoulée , qu'ils se montrèrent comme auparavant vivaces et pleins d'appétit. Du venin de plus de vingt vipères fut recueilli dans un verre de montre, et donné à un petit merle qui n'en ressentit aucun mauvais effet. Ces expériences convainquirent tellement un des assistans^ qu'il avala tout le venin qui put être extrait de quatre autres grosses vi- pères, et n'en fut nullement affecté. L'année suivante, l'expérience fut répétée sur un corbeau, à jeun depuis doiisîe heures, qui avala impunément le venin de seize vipères. C4i) Au mois cl'ocfobre 1814, continue l'auteur du Mémoire, je forçai sept grosses vipères à verser dans une tasse tout leur venin. J'y trem- pai sur-le-cliamj) quatre petits morceaux de mie de pain, et je les iis avalera un pigeon. D'abord, il parut abattu; mais bientôt il redevint tout aussi bien [lortant qu'auparavant. Quelques jours après, j'intro- duisis dans sa patte ainsi que dans celle d'un autre pigeon, un petit ji-agment de venin bien sec, recueilli et conservé depuis quatorze mois dans un petit vase de verre bien terme; l'un et l'autre donnèrent bientôt des signes manil'estes d'empoisonnement, et succombèrent au bout de deux heures environ. Un autre pigeon avala, avec les précautions convenables, tout le venin que peuvent otlrir dix vipères très-grosses, sans offrir la moindre trace d'empoisonnement. Fontana avait avancé que le poison sec ne conserve tout au plus ses propriétés vénéneuses que jusqu'au neuvième mois. Le fait ci- dessus rapporté détruit cette assertion , fondée d'ailleurs sur des expé- riences dans lesquelles le poison, introduit dans la plaie, et n'y étant point retenu, a pu s'en écouler avec le sang. Pour parer à cet incon- vénient, j'eus soin d'appliquer un morceau de taffetas sur la plaie, aussitôt que le venin lût introduit. Du venin conservé avec soin pendant dix-huit mois, pendant vingt- deux mois et même pendant vingt-six mois, fut introduit dans la patte de plusieurs pigeons, et tous moururent empoisonnés au bout d'une demi-heure ou d'une heure. Ces expériences démontrent la fausseté de l'assertion de Fontana, et prouvent évidemment que le poison de la vipère, conservé avec de grandes précautions, peut garder plusieurs années ses propriétés fu- nestes. Sur des Insectes tenus dans le vide pendant plusieurs jours. M. BiOT a observé cet hiver que des blaps et des tenebrions pouvaient être tenus pendant plusieurs jours dans un ballon où l'on avait lait le vide jusqu'à une tension d'un ou deux millimètres, non seulement sans mourir, mais même sans paraître en ressentir aucun inconvénient bien marqué. Dans le premier moment oîi l'on fait le vide, ils pa- raissent en quelque sorte s'engourdir, et ils restent immobiles pen- dant quelques minutes ; mais ensuite leur énei'gie revient , et ils recommencent à se mouvoir aussi vivement qu'avant que l'air fût ôté. L'expérience a été répétée à plusieurs l'cprises , et prolongée jusqu'à plus de huit jours. B. (45 ) \Nole sur la cause des chaiif^cmcns de couleurs que présente le caméléon minerai , (i) extraite d^nn travail sur le manganèse; par M. Chevreul. I. Depuis l'ilUistre Schéele, on a ajoute plusieurs faits imporfans à l'histoire du maugaut-se ; mais peisotnie, à ma connaissance, n'a re- cherché d'une manière spéciale la cause des changemens de couleurs du caméléon minéral. Je vais essa3er, dans cette Note, de déduire •d'observations qui me sont propres, une explication qui, si elle est admise, sera susceptible de plusieurs explications nouvelles. II. Je commencerai par exposer les propriétés que Schéele a reconnu &\i caméléon minéral (c;). La solution de caméléon dans l'eau renfermée ■dans un flacon , laisse déposer une poudre fine jaune, et la liqueur passe insensiblement au bleu. Schéele prétend que la poudre jaune est en grande partie de l'oxide de i«r, que la vraie couleur du caméléon est le bleu, et qu'il n'e.st vert que quand il contient du fer. (Z)j) Le caméléon mêlé à l'eau se décompose, le mélange parait violet , puis rouge, et quand les particules rouges se réunissent, la couleur rouge disparait, •etle dépôt du caméléon n'a plus que la couleur naturelle de l'oxide de manganèse, (c) Enfin le même effet a li< u quand on ajoute quelques gouttes d'acide à la solution, ou qu'on l'expose pendant quelques jours à l'air libre; dans ce dernier cas l'alcali se combine à l'acide carbonique ■de l'atmosphère. Passons aux faits que j'ai observés. III. J'ai préparé le caméléon dont j'ai fait usage, en exposant dans un creuset de platine à l'action d'une chaleur rouge soutenue pendant vingt minutes, un mélange de i gramme d'oxide rouge, obtenu pat- la calcination du carbonate de manganèse pur, et de 8 grammes de potasse à l'alcool. La masse verte qui en est résultée, a été traitée douze heures après avoir été obtenue, par neuf à dix fois son poids d'eau. expérience, dans laquelle j'aicbaufié 5o gr. d'oxide avec 270 de carbo- 7817. nate de potasse, qui avait été réduit en grande partie par la chaleur en sous-carbonate. Cette fois la cornue n'a point été attaquée, et j'ai ob- tenu jusqu'à la fin un mélange d'environ 2 volumes d'acide carbonique et i d'oxvgène. Le caméléon produit était d'un bleu verdâtre; mis dans l'eau , il a laissé déposer beaucoup d'oxide dont une partie était" micacée, et une portion s'est dissoute et a coloré l'eau en vert, mais celte disso- lution perdait ])romptement sa couleur, et elle élait d'ailleurs si peu chargée d'oxide en comparaison de la quantité qui avait été chaufiée^ que je ne regarde pas cette expérience comme étant absolument con- cluante, pour prouver que l'acide natif" de manganèse perd de l'oxigène en s'unissant à la potasse, cependant elle rend cette opinion extrê- mement probable. XI. Si l'explication que nous venons de donner des couleurs du caméléon est exacte, n'est-il pas vraisemblable que des minéraux, des émaux peuvent être teints en bleu, en violet et en pourpre, par des combinaisons vertes et rouges d'oxide de manganèse? N'est-il pas vrai- semblable que les substances alcalines terreuses ou vitreuses qui se teignent en rouge par l'oxide de manganèse , exercent sur lui la même action que les acides? et ne peut-il pas arriver qu'une combinaison de ce genre formée avec une combinaison alcaline verte du même oxide, des mixtes qui aient des couleurs analogues aux caméléons bleus, violets, indigo et pourpre? Enfin, ne semble-t-il pas y avoir quelque analogie, quant à l'action chimique, entre l'oxide de manganèse et certains prin- cipes colorans végétaux, qui deviennent verts par les alcalis et rouges par les acides, C. Note sur le Caméléon ijiinéral; par MM. Edouard et Chevillot. M. Chevreul ayant eu la complaisance de nous lire sa Note sur le caméléon minéral, nous l'avons prié de vouloir bien insérer dans le Bulletin de la Société la Note suivante, qui est extraite d'un travail que nous avons fait sur le manganèse. Nous avons obtenu un caméléon rouge, cristallisé en aiguilles, d'une couleur violette et brillante, présentant quelquefois d'autres Jiuances. Ces aiguilles restent long-temps à l'air sans se décomposer, et nous en avons conservé ainsi depuis un an. Elles donnent à l'eau une belle teinte violette ou pourpre. Quel- ques atomes suffisent pour colorer une grande quantité d'eau. Cbaufiées à une très-douce chaleur, dans un tube recourbé, elles se décomposent subitement en eau, en gaz oxygène, beaucoup d'oxyde îâoir de manganèse et un peu de caméléon vert. » Ces cristaux ne se décomposent pas d'abord par l'action de l'acide auUiu'iq^uc , et ne changent pas de couleur.. ( ^o ) . _ La polassc pure, ajoutée à la dissolulio» de ces aiguilles clans Teau , la change en vert; mais il faut une très-grande proportion de potasse pour produire cet efl'et. Nouvelles Expériences sur les Combinaisons lentes des Gaz. PuvïiQTJE. Nous avons consigné dans ce Bulletin la découverte importante, faite par M. Davy , que la flamme produite par une détonnation d'hy- drogène carburé et d'oxygène, et en général toute flamme, est arrêtée par l'interposition d'une toile métallique, d'un tissu suffisamment serré. Ce phénomène s'expliquait naturellement par les expériences que MJ Davy avait faites précédemment sur la liante température qu'exige l'inflammation des mélanges gazeux; les fils métalliques, même à l'état rouge, étant encore plus froids que cette limite, le gaz qui passe entre leurs interstices, se refroidit par le contact de leur surface, au-dessous de la limite où l'inflammation peut avoir lieu ; et, si ces interstices sont assez petits pour que l'abaissement s'étende à toute la masse gazeuse (lui les traverse, l'inflammation doit évidemment s'arrêter. Aussi la môme explosion qui est arrêtée par une toile métallique d'an tissu suffisamment serré , passe-t-elle à travers une toile d'un tissu plus large. On conçoit que la nature métallique des fils est une condition essen- tiellement favorable au phénomène , parce qu'étant bons conducteurs du calorique, ils peuvent i)lus aisément enlever celui du gaz qui les louche, et le disséminer dans l'espace jiar voie de rayoïmcmcnl. Ces considérations ont conduit M. Davy a une expérience nou- velle qui les confirme de la manière la plus frappnnle. Il a pris un mélange d'hvdrogène et d'oxygène de la proportion la plus favorable à la combus^tion, et ayant fait rougir à la flamme d'une bougie un til de platine assez fin, il l'a laissé un instant refroidir jusqu'à ce qu'il devint obscur, puis il l'a plongé dans le mélange gazeux. Il n'y a pns en de détonnation; mais la chaleur qui restait au fil, a été suffifanle pour déterminer entre les élémens du mélange une combinaison lente qui a chaufié le fil à son tour, et l'a chauffé jusqu'à le faire de nouveau rougir, sans que pour cela il se soit opéré de détonnation. M. Davy indique une antre manière fort simple de produire le même phénomène : versez une petite quantité d'éther sulfurique au fond d'un verre à pied; et la vapeur de cet élher se mêlant peu à peu dans le verre à l'air atmosphérique, formera un mélange gazeux su . eptible de brûler avec flamme, sur lequel vous pourrez opérer comme il a été dit tout- à-l'hcure. En ellet, aussitôt après y avoir plongé le fil de platine dé- rou"i, on le voit rougir de nouveau jusqu'au blanc, et il reste dans cet état tant qu'on le tient plongé dans la vapeur; mais, si on le retire tant soit peu, il devient obscur, et si on le replonge, il rougit de nou- veau. Il est bon de le boucler à son extrémité plongée, de manière à (5r) _ ^ en formel* un anneau horisonlal que l'on tient cà une petite distance l o l 7. au-dessus de lether liquide, dans l'endroit oîi cetle vapeur est la plus dense, ce qui présente plus de surface qu'un simple fil recliligne. [)ans cette expérience, on voit une petite flamme bleuâtre (]ui en- vironne le lil de platine, et qui s'élève le long de sa surlace. Il paraîtrait donc que le ^^az s'entlamme encore, mais seulement dans les parties qui touclieiit immédiatement le fil, sans (pie la chaleur (pii en résulte soit suffisante pour propager l'iiiHammatiou dans tout le reste de la masse. M. Davy a tiré un parti ingénieux de celte circonstance, pour ajouter un nouvel avantage à sa lampe de sûreté. Il introduit par le haut de cette lampe, à travers la toile métallique, quelques fils de platine qui plongent dans l'intérieur de sa capacité. Alors, quand le gaz hydro- gène carburé afflue dans la lampe en assez grande abondance pour y rendre impossible la combustion vive que M. f^avy considère comme une succession continue d'ex})t()sions, la flamme de la mèche s'éteint; mais les fils de platine plongés dans le mélanga gazeux deviennent rouges, et la lueur phosphori(|ue qu'ils développent autour de leur sur- face, par l'effet de la combustion lente, devient comme une autre sorts de lampe , qui suffit pour éclairer le mineur. B. Sur le Steatornis, noin'cau genre cT Oiseau nocturne ; par M. DE HUMBOLDT. Tous les oiseaux nocturnes, connus jusqu'à présent, sont ou ZooLocie. des oiseaux de proie, ou des oiseaux mangeurs- d'insectes. Celui dont ,~ M. de Humboldt vient de donner la description, est remarquable par Académie Royale plusieurs particularUes, et surtout parce ou il parait appartenu' a une , „ ' ji''iti * • •/»• 3 nnrs 1017 des lamilles des oiseaux granivores ou au moins frugivores. " '' Le Steatornis habite les cavernes de C'iripe dans la partie montueuse de la province de Cumaua. Il porte dans le pays le nom de Guacharos. C'est un oiseau de la granrleur d'un coq; son bec, à partir du front, ' égale en longueur à peu près la moitié de la tête; la mandibule supérieure se recourbe fortement eu dessous en crochet assez aigu ; elle est armée à peu près vers son milieu de deux petites dents ; la narine est placée a moitié de la mandibule; la mandibule inférieure est droite et assez grêle. L'ouverture du bee est assez considérable, et s'étend jusqu'au-dessous de la partie postérieure de l'rell. De longs poils roides, dirigés en avant, garnissent la base de la mandibule supérieure , et d'autres poils plus courts se remarquent au-dessous et vers l'extrémité antérieure de la mandibule inférieure; cette mandibule est large et même dilatée vers sa base, comme dans les engoulevetis. Les pattes sont_ courtes, faibles, à quatre doigts, séparés jusqu'à leur base, et gîtrnis d'iiiigles qui ne sont pas arqués, fai'bles même, et qui n'offrent d'ailleurs aucune particularité.. (52) î.e plumage de l'espèce que décrit M. de Mumholdt, la seule qui soit encore connue dans ce genre, et que l'auleur nomme Steatornis caripensis (Guacharo de Caripe), a le plumage d'une couleur som- bre, gris-brunâtre, mélangé de petites stries et de points noirs ; on voit sur les plumes de la tête, sur les pennes de la queue et des ailes de grandes taches blanches^ bordées de noir, en forme de cœur. Les plumes du dos n'ont point ces taches. L'œil est grand. L'envergure est de plus d'an mètre. La queue est ce qu'on appelle cunéiforme, c'est-à-dire, que les pennes du milieu sont plus grandes que les autres. Cet «iseau a, comme l'observe l'auteur, des rapports assez nom- breux avec les engoulevens et les corbeaux; avec les premiers, par ia large ouverture de son bec, les poils de sa base, la proportion des pattes, des ailes, de la queue, et même par la couleur (le son plu- mage ; il s'en rapproche encore par les habitudes nocturnes, mais il en diffère par les autres caractères tirés des mêmes parties , et surtout par son genre de nourriture. Il se nourrit de fruits très-durs et de pé- ricarpes osseux ; c'est en ouvrant le jabot des jeunes guacharos, et en remarquant le grand nombre de ces fruits qui, tombés à terre dans la caverne de Caripe, y germent de toutes parts, qu'on s'est assuré de ce genre de nourriture si singulier dans un oiseau nocturne. Enfin , il diffère aussi des engoulevens par son cri extrêmement fort et aigu; mais il se rapproche par les mêmes particularités, ainsi que par la forme du bec et par celle des pattes de quelques espèces du genre corbeaux , oiseaux généralement polyphages , mais dont quelques-uns, tels que le Corvus caryocactcs et le Con'us glandarius, se nourrissent presque exclusivement de fruits durs. Son habitation dans des cavernes obscures établit encore quelques rapports avec une espèce du même genre, le Connus yjrrhocorax , qui loge dans les cavernes et puits naturels de presque toutes les montagnes calcaires et alpines de l'Europe. Les guacharos ne sortent que le soir de la caverne de Caripe, le seul lieu où on les connaisse dans les environs de Cumana. Ils y habitent en nombre prodigieux, et y font leurs nids vers le sommet de la voûte, dans le creux du rocher, à près de 20 mètres d'élévation. L>es Indiens vont une fois par an, vers la fin de juin, chercher les petits du guacharo, qu'ils font tomber de la voûte à l'aide de longues perches. Ils ont pour but de recueillir la graisse abondante qui charge le péritoine de ces oiseaux, et y forme comme une pelote entre les jambes; celte graisse fournit par l'action d'une légère chaleur une espèce de beurre ou d'huile {manteca ou aceite), à demi-liquide, transparent et inodore, qui se conserve au-delà d'un an sans devenir rance. Elle est employée au cou- vent de Caripe, dans la cuisine des moines, et ne donne aux alimeus «.ucun goût ni aucune odeur désagréable. A. B. 03 ) 1817. Note sur un nouveau moyen de régler la durée des oscillations des Pendules ; par M. DE Prony. J'ai publié, dans le Volume de la Coiumissance des Temps, de Mathémaïicjce»; îSiy, uu procédé pour régler une horloge astronomique, en em* ployant un poids curseur qui peut se mouvoir sur l'axe du pendule, et la théorie de ce procédé, que j'ai mis en pratique avec succès, est exposée dans mes l.cçons de Mécanique données à l'Ecole royale polytechnique, art. 1198 et suivans. Je fais, en ce moment, des expériences sur un autre moyen de rem[)lir le même objet, que je crois absolument nouveau, et qui pa- raîtra au moins aussi simple et aussi commode que le premier 3 ce second moyeu est fondé sur la variation qu'éprouve le moment d^ inertie d'un corps, loi-sque ce corps, ou une partie de sa masse, change de position par rapport à l'axe auquel ou rapporte ce moment ; voici l'évaluation générale de cette variation, en ayant égard aux conditions du problème que j'ai eu à résoudre. Un corps pesant, ou pendule composé, est assujetti h. tourner autour d'un axe liorisontal et fixe; je prends, pour origine des j:, le point où cet axe est rencontré par la perpendiculaire menée sur sa direction c du centre de gravitéducorps,perpendiculairesur laquelle se comptent les j:; j'appelle fj, un des points matériels du corps, ou de la partie de ce corps qui changera de position par rapport à l'axe de rotation, p étant la dis- tance de fJL à l'axe des x, ei co l'angle formé par le rayon vecteur /> et par le plan qui renferme l'axe de suspension et l'axe des x, plan sur lequel se trouvent les origines de tous les arcs qui mesurent les angles a. Je suppose qu'un nombre fini ou infini des points matériels [Jt, chan- gent de position , en décrivant chacun un même angle A co autour de l'axe des x , sans qu'aucun d'eux sorte du plan perpendiculaire à cet axe, où il se trouvait dans sa position initiale; le changement qui en résultera pour le moment d'inertie , pris par rapport à l'axe hori- sontal de rotation du corps entier, sera 2 < ;* p sin. (cû + A ffl) — sin. <^ \ > __ Soient X la 'ongueur du pendule simple synchrone au pendule com- . posé, avant le dérangement d'une partie de sa masse, A A la variation de X due à ce dérangement, M la masse du pendule composé et à la distance du centre de gravité de M à l'axe de suspension avant le dérangement; posant les équations de condition 2 ( /*p sin. <» ) = o; 2| ftp sin. (&)-(- A &)) > = o, 2(/»pcos. a; = o, s) /* p cos.(û) -|- A«) [ = o, qui sont satisfaites par mon appareil, et au moyeu desquelles Livraison d'avril. 8 (54) le centre de (gravité de M se trouve dans la même position avant et après le dérai]ji,einent des [)oinls matériels /t*, on a _ ï ^ ^ f» [ sin."" (» + A «) — sin.'' « ] \ — _- valeur qui peut se mettre sous la torme sin. A»I ^ ^t* [sin- (A » -I- a«) ] j- OU, en renvoyant, hors du signe X, la quantité A (2) AA=__ L, L. Si la masse entière est supposée décrire l'arc A ù>, autour de l'axe des X, on aura fju^ p d p d x d a , cl il faudra calculer des intégrales triples, définies, prises par rapport à p, x et (a, dont les valeui-s absolues déj^endront de la forme et de l'étendue du ctirps. En ne considérant qu'un nombre fini de corpuscules jbt, le cas le plus simple sera celui de deux points matériels, égaux en masse, situés dans le plan qui renferme l'axe de suspension et l'axe des x, de part et d'autre et à égale distance du dernier axe , sur une parallèle à l'axe de sus[)ension; je les supposerai de plus, pour l'objet que j'ai en vue, placés du côté opposé au centre de gravité, par rapport à l'axe de sus- pension. Dans ce cas particulier, j'appelle m la masse qui reste à M, en en séparant les deux corps fi, et Z* et 0 désignant respectivement les dis- tances de l'axe de suspension au centre de gravité de m et à celui du svstcme des masses /a, on aura par l'une ou l'autre des équations (1) et (2), en faisant attention que dans le cas dont il s'agit ici on a cù^= o. (5) {2/.p^sin. ^(A») . ^{ {6m- 2^^) Ax\\ AA = -; sm. (A i m — 2 ? ^ p y/2 ^ ) et si les valeurs de A a s'étendent depuis o jusqu'à î -tT, on aura, h cette dernière limite, Soient n le nombre de vibrations que le pendule A fait en un jour moyen , A // la variation de n due à la variation A A, et supposons que A n est très-petit par rapport à n , on aura 2 A A « (5,) AA = — — , C 55 ) _^ et celle équalîon coml)inée avec la première des équations (5) doniicra ... f ^ „ ftp^' silL^* (A ») . . ■ l/{bm— 2|/.) A A» 1 Telle est la (héorio de mon nouveau procédé pour régler les horloges à pendule; j'en lais rapplication eu adaptant au pendule une tige mé- tallique d'un petit diamètre, placée au-dessus de l'axe de suspensicm , dans le prolongement de la perpendiculaire , menée du centre de gravité sur cet axe. Une autre verge, aussi très-mince, croise à angles droits la première, autour de laquelle elle peut tourner h frottement doux; aux extrémités de cette seconde verge, et à égales distances de la première, sont deux petits globes de platine, qui, tournant avec la verge à laquelle ils sont fixés, retardent ou accélèrent les vibra- tions, suivant qu'on les éloigne ou qu'on les ap|>roche du plan passant par l'axe de suspension et par le centre de gravité du i>endule; le re« tard qui équation (6) est |)roporlionnel à sin.^ (A a) atteint son ma- ximum lorsque la verge qui porte les deux globes est à augles droits sur le plan dont je viens de parler. Les quantités m , Z>, p et 0 sont en général données d'avance par le poids et la forme du pendule, par des conditions qui tiennent à la construction de la pendule et de l'appareil; il est convenable de se donner aussi le maximum de An , ou du retard, qui doit être toujours moindre que 2o", elle plus souvent moindre que lo". Quanta \el n , la pendule étant préalablement et indépendamment des petites masses /a, réglée h quelques secondes [)rès, on peut, sans craindre une erreur qui tire à conséquence, donner à ces quantités X cln les valeurs qu'elles auront lorsque la pendule sera réglée définitivement. Sur ces données, on calculera A K par l'équation (5) (*), en }' introduisant la valeur n?d- xiniiim de A n, et on aura ensuite fj. par la deuxième équation (/,) , dans laquelle on pourra ordinairement négliger le terme 0 A A vu son extrême petitesse. IX étant ainsi déterminé, on aura, par la deuxième équation, (6) les angles A &>, correspondans aux retards A /?, pris de seconde en seconde de temps, dont on formera une table, et ces angles pourront être mar- qués sur un quart de cercle, le long duquel se mouvra une des masses/*; le calcul de cette table sera fort simple lorsqu'on se sera donné ou qu'on connaîtra par le fait le plus gnuid retard diurne, dû au mou- vement des masses /a, car étant ce plus grand relard, on aura (7) Sin. A«=(^)i (*) On trouvera A \ tout ralculé pour dilTérentes valrurs de A n dans la table que j'ai donnée, Connaissance d:s temps de 1817, page 234. 1817. (56) Mon confrère h YAcRâémie royale drs vScîenrps et au "Bureau cTes Loiigiliirles, M. l're>;iu"t , a ronsfriiit, sur les (iritit ipes ci-dessus pose^s^ une pendule à demi-secundes, doiil les premiers essais sont cm ne peut pas plus sahst'aisans. Les ji^lobcs de plaliae oui envnni 4 millimèlres de rayon. Dans la po^itiDu inlliaU', leurs disfaii' es a l'axe du pendule, et à Taxe de suspension sont res[)ei livement de 54 et de 56 millimètres j et un mouvement de ^ de cir. oniereme, à partir de la position ini- tiale, pnKJuit un relard d'environ 10 se oudes en 24 heures. Ainsi^ en réglant préalablemant la pendule dans la position initiale, au moyen de la gross<} lentille, de manière qu'elle avance d'un nombre de se- condes, compris entre o et 10, ou est assuré de pouvoir la régler exactement en taisant décrire au système des globlcs un angle plus petit que l'angle droit. Ce mouvement angulaire est produit avec une extrême t'acililé, sans que la pendule s'arrête, ce qui est un grand avantage. Je rendrai compte plus en détail des résultats des expériences^ Exemple de Va-ppJication numérique des Jorumles» On a, par la construction de la pendule à demi -secondes de M. Breg'ict, (ImiU j'ai parlé plus haut, m = 0 '"'''5-, g665; p = o", o34-25; f = o'",c36; ces distances p et ^ s(jnt comptées dts centres des globes de platine, et, vu la petitesse ne ces globes, on ne commet qu*une erreur très-négligeable, dans des déterminations de cette espèce, en supposant toute leur masse réunie à leurs centres. Ensuite le pen- dule étant mis dans une situation borisontale et en équilibre sur le tramhtnt horisontal d'un couteau , on a trouvé b = o", 225. De pUis cha(|ue oscillation étant de ~ seconde, on a, à la latitude de Paris, A = — ^^ — = o", 24846, et tz = 2X86400" = 172800 vibra- tions; enfin si on veut un maximum de retard diurne de 10" ou de 30 vibrations, on aura N = 20. Faisant ànn:- An = N =^ 20 dans l'équation (5^, on a A A =^ 2X0,24846X20 ^ ^ - . , . , , , ■ ^, = o'",oooo575i5 ; mtroduisant cette valeur dans ki 2» 172800 ' ^ équation '' 4) oîi on négligera, comme il a été dit ci-dessus, le terme eA -, 1 o,22jXo,o665yo, 0000575 5 . , „ _ ,, , AA, oa aura fi = { ^ '/ ,/ '- — ^ = o'^'^^ooeS 28-50. { 0,0^425 )»^ Ayant le poids du globe yu. oa trouve son. diamètre D, par la for- aiule D = C — V, a- étant le volume de la sphère dont le diainètre ( 57 ) = I , et ;p la pesanteur spécifique de la matière. On a log. ^ — V = 0,09567, et, pour fe plaline, p ^= 0.0000, d'où = D = o"", 0079605. ]i reste à ciilculer les angles Au); on a, équation (7J, sin. A ca = T— J* ) l'unité à laquelle on rapporte A« étant la demi-seconde, ce qui donne, de seconde en seronde, la série de valeurs de sin. A « i/^, j/^, »/^, Ptt" »/r. Et cherchant les angles rorrespondans à ces sinus, on a, pour les varialions diurnes de i"; 2"; 5"; 4? 5"; 6'; 7"; 8"; 9"; 10", les aui>;les compris dans le tableau suivant : Les angles correspoudans à — - = o, n n „- = 7; - - = I , ont toujours pour va- leur res[)eclive o,45°,9o"; de plus, a étant une fraction quelconque <^Y)1cs angles correspondans à -- = 1 zt a 5ont compléments l'un de i'aulre. Ainsi la table étant calculée de seconde en se- conde de temps, et k étant le nombre entier de secondes pour lequel A û> = 90", le nombre des angles à calculer se réduit à — — i ou , respectivement, suivant que k est pair ou impair. Nota. J'ai proposé, en 1790, h l'Académie des Sciences , un moyen de «17. Varia- Angles Varia- Angles tions lions diurnes. & « diurnes. A « o'^.. 0". 0' 5"... 45°. co' 1 . . . . 18. 26 G 5o. 46 2 . . . . 26. 34 ! 7. . . . 5G. 47 5 — . 53. i3 8 G3. 2G 4.... 39. i4 9.... 71. 34 5 ... 45. 00 10. . . . go. 00 dél p( de terminer la longueur du pendule, en taisant osciller un pendide com )sé sur deux ou (rois axes allachés à ce cor|)S. ( Voyez mes Leçons î Mécanique ci-dessus citées, art. 1107 ^' suivans. 11 parail qu'on a tait ou qu'on va l'aire usage de ce moyen en Angleterre. Les équations ( i ) et (2) de celle note peuvent être employées utilement dans le calcul des expériences, [)our évaluer les erreurs que l'on com- meltniit si les axes de suspension n'étaient pas exactement dans le même plan. Os erreurs seront d'aul;int moinfircs. que le pcnùule com- posé approcliera davantage d'être un soliae de révolution. ^•»%^'yv»%v^^v»v^%^»»v» '«»»'»> C 58 ) Analyse du Seigle ergoté du hois de Boulogne) par M. Va uqueli N". Propriétés physiques de l'Ergot. Chimie. fi^^ partie moyenne est cylindrique, ses exirénjilés sont e/JIlées et courbées en crois.snni; il porte un sillon sur la partie concave et la partie convexe. Il est violacé àl'extérieur et blanc dans l'intérieur. Au mi- croscope, il paraît formé de petits grains brillans. Sa saveur ne devient sensible qu'à la longue ; elle est acre et désagréable. Composiiion chimique de V Ergot. M. Vauquelin a trouvé dans l'ergot les substances suivantes : jo. Une matière colorante, jaune-l'auve, soluble dans l'alcool , ayant une saveur semblable à celle de l'huile de poisson; 2°. Une matière buileuse, blanche, d'une saveur douce ; elle est assez abondante dans l'ergot, pour avoir fait penser à M. Vauquelin que Cornette avait pu l'en séparer jjar la simple pression; 5°. Une matière violette, soluble dans l'eau, ayant la couleur de l'orseiUe, mais diiïéranl de celle-ci par son insolubilité dans l'alcool. Cette matière s'i'pplique sur la soie et sur-tout sur la laine qui ont été alunées; 4°. Un acide libre, que M. Vauquelin n'a pas déterminé d'une ma- nière précise, mais qu'il soupçonne phosphorique, parce qu'il est fixe, et qu'il précipite lus eaux de chaux, de baryte et l'acétate de plomb ; 5". Une matière azotée très-abondante, très-altérable, et qui donne à la distillation beaucouji d'huile épaisse et d'ammoniaque; 6°. Un peu d'ammouia(jue libre, qui se dégage de l'ergot à la tem- pérature de !O0 degrés. D'après laiialyse chimique et les proi)riélés physiques de l'ergot, M. Vauquelin pense qu'il est plus naturel de considérer cette substance comme un grain de seigle altéré que comme \\n végétal du genre sclerofiinn. En conséquence, ce chimiste est disposé à croire (jiie dans la production de l'ergot, l'amidon s'est changé en une lîialicrc n}u- qucuse , et (jue le gluten a donné naissance à de l'huile épaisse et à de l'ammoniaque. M. Vauquelin attribue l'action délétère que l'ergot exer(;e sur l'économie animale, à la matière acre et à la substance azotée, qui a une grande tendance à se putréfier. Note sur une J^arléié hâtU>e de Froment. icRicuLTuRE. On cultivc, dcpuis plusieurs années, en Belgique, une variété de froment, originaire d'Egypte, et dont la végétation est si rapide qu'elle peut être récoltée trois mois après avoir été semée. On sent aisément de quelle ressource peut être celte nouvelle acquisition dans certaines C 59 ) circonstances calaraiteuses, et combien il importe do propager cette culture. Déjà plusieurs de nos agronomes s'occupent de l'introduire en France. Ils assurent que le pain lait avec ce froment , est d'une qualité bien supérieure à celle du pain de seigle, H. C. Platine fulminant ; par M. Edmond Davy. Procédé pour l'obtenir. — Dissoudre des iames de platine dans l'eau ré",ale; faire évaporer la dissolution jusqu'à siccité; redissoudre le ré- sidu dans l'eau ; précipiter le platine à l'état de sulfure, au moyen d'un courant de gaz hydrogène sulfuré, qu'tju fait passer au travers du liquide; mettre ce sulfure en digestion dans l'acide nitrique jusqu'à ce qu'il soit converti en sulfate de platine; verser un peu d'ammonia- que clans le sulfate liquide de platine; séparer et laver le précipité qui se dépose, le mettre dans un llacon avec une lessive de potasse, faire bouillir quelque temps, filtrer; ce qui reste sur le filtre est le platine fulminant : on le lave, puis on le fait sécher. ]l est spécifiquement plus léger que l'or fulminant. Chauffe jusqu'à 200'' environ centigr., il détonne avec violence : il ne détonne pas par la trituration ou par la percussion. Il n'est point conducteur de l'électricité, ce qui l'empêche de faire explosion par l'action de la batterie vohaïque. ]1 se dissout dans l'acide sulfuritpie, sans qu'il se dégage de gaz. ]l est peu attaqué par les acides nitrique et hvdroehlorique. Il est dé- composé par le chlore, et converti en hydrochlorate d'annnoniaque et eu hydrochlorate de platine. Chauffé i.'aiïs le gaz acide hydrochlorique, il se convertit en hydrochlorate d'ammoniaque et en hvdio. hîoraté de platine. Exposé à l'air, il absorbe un peu d'humidité/ mais sans rien perdre d'ailleurs de ses propriétés. 100 grains de platine tulminant contiennent 75,76 grains de platine. Si on traite ce composé avec l'acide nitrique, et qu'on chauffé avec soin, le résidu est un oxide gris de platine, que h{. lùhn. Davy re- garde comme nouveau. 100 grains de poudre fulminante donnent 82,5 grains de cet oxide gris; par conséquent ce dernier contient loo de platine. I r,86 d'oxigène. M. Edmond Davy ayant fait détonner de petites quantités de ce con)posé dans des tubes de verre sur le mercure, a obicnu de l'am- monia(|ue, de l'eau et du gaz azote.il conclut de se3 expériences, que le platine fulminant contient : ^ d3,5o d'oxide gris. g,oo d'ammoniaque. 8,5o d'eau. 1817, C n 1 M I î- 100,00 (6o) Extrait (Tan JSIé/noîre intitulé lieclierches chimique et physio- logique sur tJpécacuanha ; par MM. Magenuie et Pelletier. Chimii. I £ Mémoire de MM. Magendie et Pelletier est divisé en deux par- ties; la première comprend les analyses du Psychotria-Tpécaciianha; du Calirocca et du Viola-Emeiica ; la deuxiime traite de l'action qu'exerce la matière vomitive sur l'économie animale. analyse du Psycliotria-Ipécacuanha. L'expérience ayant appris que la propriété vomitive de l'ipécacuanha résidait dans la partie corticale de cette racine j c'est sur elle que les auteurs ont d'abord dirigé leurs recherches, lis en ont traité une quan- tité déterminée par l'éther, et successivement par l'alcool , et l'eau à différens degrés de température. L'éther a fourni une matière grasse, odorante, nauséabonde, et qu'ils ont reconnu pour être l'union d'une substance huileuse hxe, avec un huile volatile, et susceptible de passer à la distillation; l'alcool, après plusieurs ébullitions, dont on a ensuite réuni les produits qu'on avait filtrés à chaud, a laissé dé- poser par le refroidissement une matière blanche -grisâtre, insoluble dans l'eau, dans l'éther, l'acide nitrique, etc., qui a été reconnue pour de la véritable cire. Sé|)arée de cette dernière subslance par l'inlermède d'une pipette, on l'a fait évaporer à siccité; le produit obtenu était bru- nâtre, légèrement amer, inodore, et puissamment vomitif, comme on le verra dans la deuxième partie; dissous dans l'eau, il s'est séparé une quantité très- Tiotable de cire; la liqueur filtrée, évaporée à siccité, a présenté la môme matière plus transparente; l'action du proto-sulfate de fer et du proto-carbonate de barite ont ensuite prouvé la présence de quelques traces d'acide galiique, dont on l'a totalement pur'iée. Cette substance amenée à cet état de pureté, a été traitée par les principaux réactifs, et parle sous-acétate de plomb et l'acide galii- que, qui la précipitent très-abondamment. On a soigneusement exa- miné la nature de ces précipités, et on est toujours parvenu à les décomposer et à obtenir la matière vomitive, jouissant de toutes les propriétés qui la caractérisent; ces phénomènes ont paru sulfisans pour prouver que cette substance était pure, homogène, et qu'elle pouvait être regardée comme un principe immédiat des végétaux, qui avait échappé jusqu'alors à l'alteution des chimistes. I.a racine (i'bipécacuanha, après avoir subi l'action de l'éther et de l'alcool, a été traitée par l'eau froide. Après un séjour de quelques heures, cette dernière devient mousseuse par l'ugitation , d'un goût fade et inodore; filtrée et évaporée à siccité, elle a donné une masse blanche- ( ^' ) ... , grisâtre, qu'on a reconnu pour de la yomme. On a ensuite fait a^ir 1 o 1 7. l'eau bouillante à diUérentes reprises, et par l'examen des liqueurs qu'on a lait rapprochera consistance de colle, on a reconnu que c'était de l'amidon; ce qui restait après toutes ces opérations, n'était plus que du ligneux. D'après cette série d'expériences, MM. Magendie et Pelletier ont conclu que la partie corticale de la racine du psychotria-ipécacuanha était composée de Matière grasse et huileuse 2. Matière huileuse très-odorante quelques traces. Matière vomitive 16. Cire 6. Gomme. 10. Amidon ^2. Ligneux 20 . Acide gallique quelques traces» Perle • 4' 100. MM. Mapxîndie et Pellelier ont voulu s'assurer par l'analyse si le îicraeux ou méditullium qu'on conseillait jadis de rejeter comme inert, et qu'on a reconnu actit" depuis quelques années, possédait réellement quelques propriétés. Ils ont suivi pour cela le même mode d'action que précédemment. Leurs résultats sont les suivans : Matière V(nT)itive i i5. Matière extractive non vo- mitive 2 45- Gomme 5 ». Amidon. 20 " ». Ligneux 60 60. Matière grasse quelques traces. Perte 4 80. 100 100. 31 est facile de voir d'après ces produits jusqu'à quel point sont fondées les propriétés qu'on attribuait au ligneux, et combien sont exacts les pharmaciens qui séparent le méditullium de la partie cor- ticale pour les opérations pharmaceutiques. Après l'exposé de ces deux analyses, les auteurs s'arrêtent à des ccnsidérations assez étendues sur la matière grasse odorante, et la matière vomitive qu'ils comprennent chacune dans un chapitre par- ticulier. Lïp raison d'avril, g De la matière g russe oâorcmfei Ta. matière grasse retirée Je rtjjéca-uaubt par l'élher siilfuriqne-,. est d'une couleur jaune-brunâtre, Iprstju'elle est en. masses; mais si on la (lissoiil dans l'alcool ou rians l'éther, elle comniunique à ces li- queurs une couleur jaune doré»; sa saveur- est â re el son odeur Irès-- l'orte, anal()j;ue à celle de riiuile de raifoii. Onan.l on la distille, celte odeur devient insupf)ortable; affaiblie par la division dans un, vébir cule approprié, elle est analogue à c^îlle (le l'ipé-acuanba; c'est donc à cette matière qu'on doit rapporter l'odeur de celte nu ine. Cette matière grasse odorante dans cet état parait être l'union d'une huile fixe con- crète avec une huile volatile; en effet, si on l'expose à. une chaleur assez forte, toute l'odeur de l'ipécacuanba s'échappe, et il ne reste plus qu'une matière qui, au lieu de passera là dislillation , se décom- pose et forme de l'huile empvreumatique ; si on distille d'un autre côté celle matière grasse odorante avec de l'eau, celle-ci passe à la distillalion.en entrainant l'odeur qui réside dans une huile fugace très-- lég re q i nage à la-suriace, et il reste dans la cornue la même ma- tièn^ grasse, non décomposée, mais dépouillée de toute odeur; ces faits {iroiiv^ent flonc l'existeu; e de deux huiles dans, l'ipécacuanha. Ces li.iles, comme on le verra plus bas, ne sont point vomitives; si elles ex itcnt (pielquefois des nausées, (cla ne doit être allribué_ qu'au dé- goût qu'elles font éprouver lorsq^u'on les prend. De la maiière vomitive. Nous avons déjà fait connaître les principales propriétés de la ma- tière vomitive, lorsi|u'il a éié question de son extraction de la racine d'ipéc acuanha , par le moyen de l'alcot)!; mais comme ce corps devra être considéré dorénavant comme sira[)le el identiijue à la manière des principes immédiats des végétaux, nous avons cru devoiruious étendre davanlage sur ses propriétés et l'action qu'il éprouve de la part des aget»s chimiques, aussi donnons-nous presque en entier le chapitre qui îa concerne ; la matière vomitive desséchée se présenle sous lorme d'é ailles iranspaienles d'une couleur rouge-brunâtre; son odeur est. pnscjue insensible; sa saveur est amère, \\\\ peu kc\-ç^ mais nullement nauséabonde; exposée à une chaleur (|ui ne surj>asse pas iSq degrés, elle n'éprouve au une alférition^ elle n'entre pas tnême en fusion ; mais sis la I haleur est augmentée, la matière se tuméKe, noircit, se cléromposC) dfMHie (le l'eau, de l'acide carbonique, de l'Iiuile, un peu d'a--léger. On na pu dé '(rtivrit au une trace ^i'ammoni.ique, oe qui prouve que l'azote n'est poHit im de ses principes- consliUiaus. lia matière l'or^itive est déliqucscenl.e ; l'ean la- di=^Joi>f en toute. ptro[)ortiga ; elle est soluule dans lalcoul et iubuluble dans i'élher,.. L'acide suliurique ëlendu n'a sur elle aucune action; mais s'il est ' " ' 7' •concentré il la carbonne. L'acide nitrique la dissout trcs-facilement, tant à froid qu'à chaud, en fonçant sa couleur qui tire alors sur le rouge; si on continue l'ac- tion de' la chaleur, il y a dt^gageinent de gaz nitreux et formation d'acide oxalique sans aucune trace de niati( re jaune amère. Les acitles muriaiique et phusphorique dissolvent la mati re vomi- tive sans l'altérer. En saturant ces acides, on retire la matière intacte ■et jouissant de ses propriétés. L'acide acétique parait l'un de ses meilleurs dissolvans ; aussi, pOur opérei' la précipitation de la matière vomitive parles acétates de plomb, est-il important d'employer le sous-acétate pour obtenir im précipité plus abondant. Le précipité bien lavé et traité ensuite par Thydrogènc sulfaté doime du sulfate de plomb d'une part, et la matière vomi- tive de l'autrfe avec toutes ses propriétés. Les teintures aqueuses et alcooliques de noix de galle forment un précipité très-abondant dans une solution de matière vomitive. Ces précipités étendus d'eau, traités par le carbonate de baryte, don- nent du gallate de baryte d'une part, et la matière vomitive de l'autre sans altération, ainsi qu'on le verra dans la seconde partie de ce Mé- moire; ces précipités ainsi obtenus par la noix de galle ne sout pas vomitifs. Les solutions alcalines étendues n'ont pas d'action sur la matière vomitive; mais lorsqu'elles sont concentrées elles la dénaturent. L'iode donne un précipité rouge avec la matière vomitive, mais il est si peu abondant qu'on n'a pas encore pu examiner sa nature. Le proto-nitrate de mercure, le per-chlorure de mercure et le profo- muriate d'élain donnent avec la matière vomitive des précipités très- peu abondans; les sels de fèr n'ont aucune activité sur elle lorsqu'elle a été privée de tout a.:ide gallique. Le deuto-tartrate de potassium et d'antimoine ne précipite point la matière ; il était intéressant de vérifier ce tait , car on réunit très-souvent dans la thérapeutique l'ipécacuanha à l'émétique. I,a décoction de quinquina produit un précipilé très-peu abondant 'et non à comparer avec celui fourni par la noix de galle. Les sels végétaux n'ont aucune action sur la matière vomitive; il en est de même du sucre, de la gomme, de la gélatine, etc. En revenant sur la|)ropriélé de la matière vomitive de l'ipécacuanha, Tious voyons, disent les auteurs, qu'on dcjit la regarder comme une substance sui geiieris ; les tentatives nombreuses que nous avons laites sur elle pour la séparer en plusieurs principes, l'action qu'exercent sur elle l'acide gallique et la noix de galle, l'ensemble de ses propriétés-, BOUS la font regarder comme une matière particulière , un principe (64) immédiat des végétaux, d'autant plus que nous l'avons retrouvée dans. des plantes vomitives appartenant même à des familles différentes, dans le eaiicocca ipécaruaniia, le viola emetica. Si leurs expérienv-es sont troivées exa-tes, les auteurs pensent qt'on pourra lui donner rang dans la nomenc-lature , et la dési^j,u(M- par le nom [" Emcllne ^ qui in- di(|ue sa prcjpriclé la plu'' remarquable et la plante dans laquelle oa l'a d abord trouvée, le Psychoiria enutica. Analyse du CaUcocca ipéca cuanha (Ipécacuanha gris.) MM. Mngendie et Pelletier ont suivi pour c-nte racine le même mode d'analyse que pour (elle du psychoiria; le rapport qui règne dans les. proportions des principes consfituans de ces deux racines, est très- salisiaisant, et ou poucra désormais employer indistinctement l'une out Vautre. loo parties de calicocca ipécacuanha sont composées de^ Mati^re grasse odorante. . a. Eraétine i4- Gomme 16. Amidon 18. Ijgneux 48- Cire des traces;. Acide gallique des traces. Perte. 2 . IQO.. Analyse du Viola emetica. L'ianalyse de cette racine oftre des résultats qui diffèrent beaucoup- des prétédens; la quantité d'éméliue qui s'y tencoiilre, n'est pas assez: considérable, et pour l'obtenir, il faut, au lieu d'employer l'alcool directement, faire d'abord un extrait aqueux que l'on, lave ensuite avec de l'ai ixol; ce- dernier dissout toute l'émétine, qu'on retire facilement par révajK)rati()n et la dessication. Il reste après ces lavages alcooli- ques une masse noirâtre, tenace, sans odeur ni goiît, qu'on a reconait pour être de la gomme, unie à un peu de gluten. 100 parties de racine de viola se composent J< mutine ^• Gonune 35. Gluten quelques traces. Ligneux. ôy. Perle 3. 100, ^ V» vw-Mk^v^AA^^ v««'v'entièine de pouce de diamètre, brûle dans la flamme du sulfure de carbone aussi vivement c]ue dans l'oxigène. On y voit Tondre à l'instant des fils très-déliés d'amianlhe et de platine. Un ressort de montre y entre aussi en fusion , et celte fusion est accompagnée de sciutillalion. Si on inlroduil un fil de platine bien rougi dans un verre qui con- tient du sulfure de carbone, le fil allume toujours le fluide. Nouvelles expériences sur la faculté réfrigérante des differens Gaz; par M. H. Davy. \ (^ Extrait des Transactions pliilosophi^ues de 1817.) Monsieur Davy, dans le cours de ses intéressantes recherches sur F«ïst«îor-.- la flamme, a eu besoin de connaître avec précision les facultés calori- fiipies des dillérens gaz. Pour cela, il a fait usage l'un même thermo- mètre qu'il a échauffé à la température de 160° l^aren'ieit C7 t» décim.)i Il l'a porté dans des volumes égaux (21 |X)uc;es cubes) de diflérens gaz élevés tous à la température de 5J'' Fartuheit ( . t" cent.), et il a observé le temps qu'ils mettaient à se refroidir de io6'^ Far. (59' cent.) Ces temps ont varié de la manière suivante : Désignation des gaz. 'Tcms du refroidimincnl. Air atmosphérique. 2' o". Hydrogène o 45» Gaz oléfjant 1 i5. Gaz du charbon o 55. Azote I 5o. Oxygène i 47. Oxy le nitreux 3 00. Gaz acide carbonJcjue. . . 2 45. Chlore 5. 6. D'après ces expériences, dit M-. Dary, il paraît que le pouvoir des Huides élastiques pour eidcver la chaleur aux suna^x'S des corps so- lides, est inverse de la densité. B. ^1* -»> >^es Ascarlc-ida ont les squames du péricline surmontées d'un r.[>pendice large, foliacé, subspathulé ; telle est la ?'". anthehnintica. Les Lepidaploa oui les squames du péricline non appen- diculées ; telles sont les T^. glanca, fasciculaia, arborescens, dii'ari- cata , scorpioUies , albicaulis. (^uant aux espèces dont l'aigrette n'a point les squamellules extérieures courtes et laminées, elles ne peuvent appartenir à aucun des trois sous-genres du genre Vernonia : mais ce sont des Gymrianthcmuni (2), si les squames du péricline ne sont point appendiculées; des CentrapaJus , si elles portent un appendice foliacé, subulé, spinescent au sommet j des Centratherum , si leur appendice est une longue arête spinilbrme. 63. Distreptiis. Ce genre, ou sous-genre, de la tribu des Vernoniées, section des Prototypes, a pour type ï Elcphantopus spicatus qui dif- fère essentiellement par l'aigrette des vrais Elephanloptis. Calathide quadriflore, équaliflore, palmatiflore, androgynitlore, c}lindracée. Pé- ricline cylindracé, plus court que les fleurs, comj)osé de huil squames lancéolées, acuminées, coriaces-membraneuses, apprimées, quadrisé- riées; chaque rang formé de deux squames opposées; les quatre paires croisées; les deux paires extérieures égales entre elles, et notablement plus courtes que les deux paires intérieures, qui sont aussi égales entre elles. Clinanlhe très-petit, convexe, nud. Cypsèle alongée, subcylin- dracée, comprimée sur la face postérieure ou extérieure, munie de dix côtes hispides, parsemée de glandes entre les cotes ; son aréole basilaire oblique-antérieure , pourvue d'un bourrelet basilaire dimidié- postérieur. Aigrette plus longue oue la cypsèle, et plus courte (|ue la -corolle, composée de six squamellules unisériées, filiformes , cornées , presque lisses : les deux squamellules latérales , plus longues et plus épaisses, ont leur parlie inférieure élargie, épaissie, triquètre, et leur (1) Voyez les trois fascicules précédens dans les livraisons de décembre 1816 , janvier -et février 181 7. (2) Le genre Gymnanihenium , dont j'ai indiqué les caractères dans mon secoihi jfascicule, a pour type le Buccharis seni-^t^/emts , Pevi. Sjii. 2, 424. ^^^^ ., — 7- parfie supf^rîpure Tphée en bas, puis repliée en haut; les deux squa- 1017* meiliiles aulérieures ont leur parlie inlérieure élargie, lamiiiée-paléi- ixjrme, laiiiiié(.% el- leur partie supérieure ilroite; les deux squcamellules po.-;lérieures si»iit. deini-avurlécs , ou le plus souvent eomplètement avoit-ées, auquel «as raii!,reite esl dimidiée. La corolle a le tube loir-^ ei grêle; ie liuilie plus court que le lube, l;ir^e, campaiiiforme, divisé eu cinq lobes longs, étroits, linéaires , par autant d'incisions, dont l'antérieure desiend pi-esque jus<|u'à la base du limbe, tandis que les quatre autres s'arrêteLii à la moitié de sa hauteur .-.c'est ce que j'appelle une corolle yDi/Z/w^'c. Les calatiiiiles du Distrepius sonl réunies en ca- pitules, lesquels sont disposés en épi; chaque capitule sessile dans i'aisselle <.\'uae grautle bractée squamilorme à la base, est composé de Quelques calataides inunédiatement rapprochées et sessiles le long 'un axe très-court, hispide; et chaque calatliide est accompagnée d'une petite bractée squamilorme. 65. Coieosatulius. Genre de la tribu des Eupaforices. Calathide mul- tiflore, équalitlore , régularitlore , aiidrogviiiilore. Péricline égal aux fleurs, formé de squames irréguliéremeut imbriquées, laiicéolées-acu^- minées, foliacées, membraneuses sur les bords, munies de plusieurs nervures simples ,. saillantes. Clinanlhe plane, hérissé de courtes fim- brilles piliformes. Ovaire cylindracé, cannelé, hispide, muni iVun pied et d'un bourrelet apicilaire. Aigrette plus longue que la corolle, de squamellules nombreuses, subuiiisériées. presque égaes, droites, fili- formes, régulièrement barbellulées. Corolle cylindraeée, membraneuse, à [)eine entlée en sa partie moyenne, étrf'cie en sa parlie supérieure, divisée au sommet eu cinq lobes courts, sublinéaires, calleux t l'extré- mité. Base du style entourée d'une zone épaisse de poils lairjeux. Les stigmates et les élamines oli'rent tous les caraclères propres à la tribu des Eu[)aloriées. Nous avons observé le Colcnsanflius C avanillesii H. Cass. dans l'herbier de M. de Jussieu. à qui il a été envoyé de !&'La(lrid par Cavauilles, sous le nom de '"• ■ -.a avec doute; il est ac- compagné d'une note indiquant que 1 lillon n'est qu'un petit rameau axillaire d'un individu de six p. ■ haut, à tige cylindri- que, glabre. Ce rameau est cyliiidnqie -, garni de petits poils tapités, et de longs pods subulés, articulé. - léuilles sont opposées, pétiolées, ovales, dentées en s-ie, puoes. .us sur les deux faces 3 les calalhides portées sur, des pédoiu ules gix ;■. , nuds, opposés, for- ment une [)anic'ule régulière ;i l'extrémité (mi rameau. Les corolles sont jaunes,, et Ires-ivinarqiiables par leur foriu'^i insolite, imitant un étui. Il faut pla>-er le Cah-osanlhus auprès du Kuhnia, dans la section des Lupalorrécs-I .iatriuées,. 6{. Cherimi: Genre de la tribu^ des Mulisiées. Calalhide radiée: disque, muliiiiore, équaliliure, labiatitlore, aaUfogynitlore ; couronne (68) ^Tnisérieo, pàuciflore, blliguliflore, férainiflore. Périclino oblong, près- iiue é;fuix, et les branches de leur 1 o l T'. si vie toujours in(''!i,;iles. Ovaire des fleurs l'einelles dépourvu d'aigrette, leur lani^ucKe est Irès-longue, élrécie au sommet qui est p. jiciue tridenté. J'ai trouvé la Clmiicis lieterophylla , H. Cass. , chez M. de Jussieu, dans un paquet de plantes sèches anciennement apportées du Cap de Bonne- Espérance par l'aslronome Lacaille ; c'est une plante annuelle de dix à douze pouces, rameuse , hérissée de longs poils subulés et de petits poils eapilés, à feuilles scvSsiles, oblongues , de diverses formes et grandeurs, les inférieures opposées, les supérieures alternes; k calathides soli- taires au sommet de la tige et des rameaux, qui sont nuds et pédoncu- liformes supérieurement; leur disque est jaune, et leur couronne vio- lette. Ce ge'nre est sur-tout remarquable, par l'aigrette plumeuse, qui le rapproche sans doute de XOlearia: \\ ?>. beaucoup d'afiiuité avec les udgathœa et Ilcnricia. 67. Chiliotrichwn. Ce <;enre, de la tribu des Astérées, a pour type, YAmellus dijffiisiis , 'V\"ill(l. qui diffère bcaucouj) des Amellus /ychnifls clanni/i/s, principalement par l'aigrette. Calathide radiée : disque multi- flore, équalitlore , régularillore, androa,Yiiillt)re; couronne unisériée. ligulillore, féiuinifïore. Péricline à peu près égal aux Heurs du disque, subcylhidracé, formé de squames imbriquées, paucisériées, apprimées, subibliacées, ovales. Clinanthe petit, convexe, garni de, squamelles à peu près égales aux fleurs, linéaires, submembrauenses, uninervées, fiangées et barbues au sommet. Ovaire grêle, cylindracé, strié, muni de quelques longs poils, et parsemé de glandes. Aigrettes du disque et de la couronne pai-Jaitement semblables ; longues^ chitionnées , rougeatres; conqjosées de squamellules très-nombreuses, plurisériées, très-inégales, llexueuses, Hliformes, très-faiblement barbellulées, nul- lement caduques, l'ieurs du clisque à corolle non glanchileuse, divisée en cinq lobes longs et linéaires; à étamines incluses; à style divisé en deux branches Irès-longues, exsertes. Les caractères du genre ^/7?e/- lus ont été fort mal décrits : si je pouvais me permettre d'exposer ici sa véritable structure, il deviendrait évident que mou CInliotrichum est un genre tout-à-fait distinct. G8. Cliei^reuUa. Ce genre, de la tribu des Iiuilées, a pour type la Chaptalui sarmentosa, Pers. Svn. 2,456 (^XerantliÉmian cespilosurn , Aubert du Petit - Thouars , flore de Tristan d'Acugna ). Calathide discoïde , composée d'un petit disque paucillore , équalillore , ré- gulariflore , androgyniflore , et d'une large couronne multlsériée , îindtillore, équalillore, ténuiilore, féminillore. Péricline égal aux fleurs, cylindracé, formé d6 squames imbriquées, largement linéaires, arron- dies au sommet, uninervées, glabres, luisantes, scarieuses sur les bords et sur-lout au sommet; les intérieures progressivement plus longues et plus étroites. Clinanthe plane, uud . ponctué. Ovaire grêle, muni d'u& Livraison de mai. 10 V C70) bourrelet basilaire, et prolongé supérieurement, dès la fleuraison, en un très-long col filiforme, portant un bourrelet apicilaire dilaté ho— risonlalement , et une aigrette de squamellules filiformes , presque capillaires, à peine harbellulées. Les fleurs du disque sont au nombre de quatre ou cinq, et parfaitement régulières, nullomeni labiées; leurs anthères sont munies d'appendices basilaires longs, subulés, plumeux ou barbus. [>ps fleurs de la couronne ont leur corolle plus courte que le style, à tube très-long, très-grêle; et à limbe avorté, irrégulièrement denté, comme tronqué. La ChevreuUd stolonijera y H. Cass. , est re- marquable par ses feuilles opposées, connées, et par ses pédoncules axillaires, qui n'ont qu'une à deux lignes de longueur durant la fleu- raisou, et s'allongent de cinq pouces à la maturité. Ses caractères génériques diffèrent beaucoup de ceux- du Leria de M. Decandolle ,, qui d'ailleurs est de la tribu des Mutisiées. J'ai cru pouvoir donner à ce nouveau genre le nom du savant chimiste, auteur d'une excellente dissertation sur la chimie végétale, insérée dans les Llémens de Bota- nique de M. Mirbth 69. Diomedea. Ce genre, de îa tribu dès Hélianthées, section des Rudbeckiées, est voisin de \' tleliopsls , et comprend les laux Bi/ph- lalmum à fèuillçs opposées, tels que \e frutescens , Varhorescens , le lineare , etc. Calathide radiée : disque multitlore , équalitiore, régula- ritlore, androgynillore ; couronne unisériée,,ligulifiore, féminiflore. Pé- ricllne de squames paucisériées, inégales, subtoliacces, arrondies. Cli- nanthe plane, squamellé. Gypsèld tétragone, glabre, surmontée d'une aigrette coronitbnne, cartilagineuse j courte, continue^ irrégulièrement découpée. 70. Diglùssits. Genre, ou sous-genre, de la tribu des Hélianthées, section des Tagétinées, très- voisin du Tagetes. Calalhide tantôt dis- coïde, tantôt semiradiée : disque muUiflore, équaliflore, régularitlore,. androgyniflore; couronne dimidiée, bl-tritlore, liguliflore, féminiflore. Péricliue subcylindracé, presque égal anx fleurs du disque, formé de cinq à six squames uuisériées , entvegreffées, uninervées, glandulifères, arrondies au sommet qui porte un petit appendice sétifbrroe. Clinanthe conique, nud , fovéolé. Ovaire grêle , strié, poriant une aigrette plus longue que la corolle, composée de squamellules peu nombreuses,, unisériées, les unes paléiformes et plus courtes, les autres triquètres- filiformes, harbellulées, alternant avec les premières. Style à deux branches longues et libres. La languetfe des fleurs lemelîcs, toujours Lrès- petite, et souvent difïbrme, est tantôt plus courte que le style Qt entièrement incluse dans le péricline ^ taiilut plus longue que le style et un peu exserle. J'ai observé dans l'herbier de M. dfe Jussieu deux espèces de- ce genre, recueillies au Pérou par Joseph de Jus- âieu : la calathide est discoïde dans l'une, et semiradiée dans l'aulreo . '&<^V<^»^^W>»<>^»*^>W»V»-»^%»^ „ ( 7' ) '^uite du Mémoire de MM. Magendie et Pelletier sur ripécacuanha. Partie physiologique et médicale. 1B17, M E D E C 1 M E. L'analyse chimique d'un médicament est en quelque sorte stérile ■pour la thérapeutique, si on n'y joint l'examen physiologique des di- ^'^*^* "«^ Sciences, vers principes immédiats dont l'existence a été reconnue, et l'étude de leur propriété médicinale. C'est sur ce nouveau point de vue que nous allons maiulenanÉ considérer l'ipécacuanha. Il fallait d'abord rechercher si parmi les divers principes immédiats de ce végétal , un ou, plusieurs possédaient la propriété vomitive comme l'ipécacuanha lui-même. Otle vertu ne pouvant être attribuée ui à la gomme, ni à l'amidon, ni à la cire, ni au ligneux, il restait à examiner la matière grasse odorante et Vémétine. La matière grasse agissant sur l'odorat et sur le goût de la môme manière pt avec plus d'énergie que l'ipécacuanha substance, on pour- rait présumer qu'elle aurait une action analogue sur l'estomac; mais l'expérience n'a point conhrmé cetle conjecture; d'assez fortes doses •de cette matière ont été données à des animaux, et il n'en est résulté aucun eiïet sensible, {.es auteurs du Mémoire en ont avalé à diverses* reprises plusieurs grains à la lois, ils n'ont ressenti qu'une impression désagréable, nauséabonde, sur l'odorat et sur le goût, et qui n'a été que Eionientanée. M. Caventou en a pris six grains en une seule fois, et n'en a pas éprouvé des eflets plus marqués. Les résultats furent bien ditïérens avec Xémétine; un demi-grain qui fut donné à un chat, excita chez cet animal des vomissemens consi- dérables et prolongés, après lescjuels il tomba dans un assoupissement prolontl, d'où il ne sortit qu'au bout de quelques heures avec toutes les apparences de la santé. Cette expérience fut répétée sur plusieurs autres chats et sur plu- sieurs chiens avec des doses à peu près égales d'émctine , et les ré- sultats furent semblables, c'est-à-dire qu'il y eut toujours vomisseinent d'abord, assoupissement ensuite, puis retour à la santé après un temjis plus ou moins long. Ces j)remiers essais enhardirent les auteurs à éprouver sur eux- mêmes l'action de l'émétine; l'un d'eux eu avala à jeun deux grains; trois quarts d'heure après, il ressentit des nausées, et bientôt il eut plu- p sieurs accès de vomissement, qui furent suivis d'une disposition pro- • noueée au sommeil de courte durée; plusieurs élèves en pharmacie qui 5e prêtèrent à la môme tentative, eu éprouvèrent les mêmes efFets, ( 70 Les aufeurs pensèrent dès-lors qu'on pourrait sans inconvénient ad-- îîiinistiTr l'éméline comme vomitif dans le cas de maladie; et ce fut encore l'un d'eux qui en fit le premier l'essai; ayant cic atlaqué d'un embarras gaslii(|ue, dans le courant du mois dernier, il avala à deux reprises deux grains d'éméline, eu laissant une demi-heure d'intervalle entre chaque prise; il eut au bout d'une demi-heure un vomissement très-abondact, et fut i^uéri de son indisposition. Depuis cette époque, l'éméfine a été administrée comme vomitif ài plusieurs personnes malades; elles ont éprouvé tous les effets qu'on retire ordinairement de l'ipécacuauha, sans qu'elles aient été fatiguées par l'cidein" et la saveur désagré-ables. de ce médicament , puisque l'éméline n'a point d'odeur et que sa saveur est seulement un peu amère. MM. Magendie et Pelletier ne crurent pas avoir terminé leurs re- cherches physiolos,iques et médicales sur l'éméline pour avoir constaté sa propriété vomitive; il était important de savoir si cette substance;^, donnée à une dose un peu forte, aurait (juclque inconvénient. A cet edet , douze grains d'éuiétine iureiil douués à un chien de pelile faille- et à'gé d'environ deux ans; le vomissement conM|5ença au bout d'une demi-heure, il se prolongea assez long-temps, t^ l'animal s'assoupit; mais au lieu de reprendre sa santé, comme ceux dont nous avons parlé plus haut, il mourut dans la nuit qui suivit l'expérience, c'est-'!-dire, à peu près quinze heures après avoir avalé l'éméline. Son cadavre fut ouvert le lendemain avec toutes les précautions nécessaires;,, et l'examen anatomique fil voir que l'animal avait succombé à une violente inflammation du îissu propre du poumon et de la membrane muqueuse du canal intestinal depuis le cardia jusqu'à l'anus (i). J/expérience répétée sur plusieurs animaux, mais avec six grains seulement de matière vomitive, eut une pareille issue; i.l en lut de même de plusieurs autres chiens dans lesquels l'éméline dissoute dans ime petiie quantité d'eau, fut injectée soit dans la veine jugulaire, soit dans la plèvre, soit dans l'anus, soit euliu introduite dans lelissu des muscles, partout les résultats furent semblables : vomissemens prolon- gés d'abord, assoupissement consécutif et mort dans les 54 ou 5o heures qui suivirent l'expérience. A l'ouverture du cadavre, inflammation de poumon et de la mcmijrane munueuse du canal intestinal. Ces résultats semblent imporlairs sous plusiein-s rappcjrts : d'abord il est très-utile de savoir que lémt'îine donnée à une forte dose, peut, avoir des inconvéniens graves, et que par celte propriété elle se rap- proche de plusieurs autres substanics vomitives et parliculièremenl de (i) Ces phénomènes sont spmWaWes à ceux do l'empoisonne Fyjjcz le Mémoire sur l'craéliqne, par M. BLigondis. iiient p:ir l'tméli^ue, , ( 75 ) o l'éinétique. Peut-être aussi que ce fait pourra faire jeter quelque l u l 7. doute sur l'opinion r^énérale où l'on est que l'ipécacuanha produit tou- jours les mêmes ellets, quelle que soit la quanlilé qui eu est introduite dans l'estomac; eu outre, l'action spéciale de l'émétine sur le poumon^ et .le canal iulcslinal ne montre-t-elle pas que ce n'est pns sans raison qu'où lait prendre l'ipécacuanha à î)etites doses souvent répélées aux personnes atteintes de rhume à leur dernière période, de catarres pulmonaires chroniques, de diarrhées de hmgue durée? et si l'on ob- tient des effets de l'ipécacuanha en substance, il était permis d'espérer qu'on obtiendrait des résultats encore plus marqués en employant l'émétine ; c'est ce que les auteurs ont pu conslaler sur ])hisieurs per- sonnes-flilectées de catarre puhnonaire chronique, entre lesquelles ils citent une dame âgée de soixante-quatre ans, tourmentée depuis près^ de trois ans d'un caîarre avec des quintes très-iréquen|ps le matin et le soir; depuis environ six semaines ([u'elle fait usage de pastilles où l'émétine entre, à la dose d'un huitième de grain, elle est complè- tement débarrassée de ses quiutes, et sa toux a considérablement diminué.. Par le même moyen, un homme âgé de 56 ans a été guéri, conime par enchantcn;ent , d'un rhuuie opiniâtre qu'il avait depuis près de six mois, et qui avait résisté <à tous les moyens employés en pareils cas, et môme aux pastilles d'ipécacuanha ordinaires. Les auteurs ont aussi employé avec succès l'émétine à la dose d'un demi-grain, donné tous les malins dans le traitement d'une coquelu- che, dont était atteint un ensuit de dix ans. Enfin, ils ont fait usage de l'émétine à petites doses sur un assez grand nombre de personnes d'âges et de sexes dilJérens, affectées de rhumes simples, et ils en ont obtenu des effets au moins aussi satisfai- sans que ceux qu'on obtient ordinairement eu employant l'ipécacuanha en substance. Les divers phénomènes que nous venons de rapporter ont été ob- Icnus avec l'éméline , provenant soit du psycholna-ipécacuanha, soit du calirocca , soit du' viola-emelica, ce qui établirait d'une manière certaine que l'émétine est la môme dans les trois végétaux, quand même l'analvse chimique ne l'aurait pa3 démontré. Il résulte des faits et des expérience^ que nous venons de rapporter, que l'émétine a tous les avantages de l'ipécacuanha sans en avoir les iucon,véniens. En eiïet, l'ipécacuanha a unr. odeur forte' et nauséabonde; l'émétine n'a point d'odeur; la sav^eur de i ipécacuanha est acre et désagréable, celle de l'éméline est seuleme-nl un peu amère. Pour produire des effets vomitifs avec l'ipéGacuanha, on est souvent obligé d'en iiorter la dose à i5 ou 20 grains et quelquefois à 5o ou ( 74 ) 56, si c'est le viola ipécacuanha dont on fait usage; car il ronlien't proporliomieilement aux deux autres espèces une quantité bien moin- dre d'éméline; donné ainsi en grande quantité, son odeur et sa saveur sont insu[)porlables; les particules s'alfachent aux parois de la bouche, du pharynx et de l'œsophage, et y restent iong-lemps lixées. Ces in- convcuiens sont si grands pour certaines personnes qu'elles ont une ré- pugnance invincible pour ce médicament; l'émétine éla!)t soluble dans l'eau et ayant une action très-énergique à la dose de 2 ou 5 grains, ne peut jamais avoir aucun de ces inconvéniens. En outre, sa solubilité dans l'eau la rend très - propre à être plus promptement absorbée dans le canal intestinal, et à produire plus vite et plus sûrement ses effets généraux sur l'économie animale. Ajoutons enfin à ces divers avantages celui de pouvoir être paralysé aussitôt qu'on le désire dans son action vomitive, par l'introduction dans l'estomac d'une petite quantité d'une légère décoction de noix de galle , comme les auteurs s'en sont plusieurs ibis assurés sur les animaux et sur eux-mêmes. MM. Magendie et Pelletier concluent des faits et des expériences rapportés d;ins les deux parties de ce Mémoire : 1°. Çu'il existe dans les trois espèces d'ipécacuanha les plus usitées et dout ils ont fait l'analyse, une substance particulière qu'ils ont nommée émétine, à laquelle ces racines doivent leurs propriétés mé- dicinales. 2°. Que cette Riatière est vomitive, et qu'elle aune action spéciale sur le poumon et la membrane muqueuse du canal intestinal et un effet narcotique. S"*. Que l'émétine peut remplacer l'ipécacuanha dans toutes les cir- constances où ou se sert de ce médicament, avec d'autant plus de succès, qu'à dose déterminée, elle a des propriétés constantes, ce qui n'existe pas dans l'ipécacuanha du commerce et que son absence d'odeur et son peu de saveur lui donnent encore un avantage marqué dans soq emploi comme médicament. Sur le Paresseux à ci/iq doigts ( Biacljpus ursinus de S/iaw); par M. H. de Blainville. Histoire SATUBELLE. Dans ce Mémoire, M. de Blainville s'-est proposé de confirmer les ' soupçons de la plupart des zoologistes Irançais, qui |!cusaicnt que le grand Société PLilomat. animal mammifère de l'Inde, que le docteur :Shaw a nomiiié Br,ui)piis ursinus, n'est autre chose qu'une espèce d'ours véritable, qu'il propose de nommer ours à grandes lèvres, Ursus lubintus. Après cjuelques consi- dérations générales sur le grave inconvénient d'une méthode trop ri- goureusement systématique, et une hisloli-e critique de cet animal^ (75) = dans laquelle il montre qu'il a déjà trois noms de genres^ i° celui de 1817. paresseux ou Bradipus, donuc par Shaw et adopté par la plupart des zoologistes IVançais, 2" de Melursus, imaginé par Me ver, et 5° de Procliylus, proposé par lUiger, M. de Blaiuville donne les détails des moyens qu'il a eus de reconnaître les causes de l'erreur de Shaw 3 il a pu observer le crâne de l'individu décrit et figuré j)ar ce zoologisie, et s'assurer (]ue c'est foul-cà-1'ait un crâne d'ours, auquel on avait ar- raché les dents incisives. ]l. s'est eu outre procuré une bonne Hgure et une description détaillée de cet animal, dont nous allons donner l'extrait : La longueur totale, de l'extrémité du museau à la racine de la queue, est de quatre pieds onze pouces, probablement anglais; la circonfé- rence est de trois pieds quatre pouces, et la hauteur de deux pieds huit pouces. La queue n'a que quatre pouces de long. La tête est large, grande, conique, et se prolonge graduellement en un large grouin ou museau. Les oreilles, d'environ deux pouces c!e long, sont entièrement cachées par de longs bouquets de poils; les yeux sont petits, et jjlacés environ vers le milieu de l'espace compris entre la racine de l'oreille et le bout du nez ; l'iris est brun. Les lèvres sont remarquables par leur longueur et leur épaisseur. Les ouvertures des narines sont profondément marquées par une feate transverse et parallèle à la lèvre supérieure. _ Le nomjjre total des dents est de quarante-deux : douze incisives<, six en haut, six en bas, quatre canines et vingt-six molaires. Les incisives sont petites. Les canines sont très-lbrtes , longues et grosses comme celles d'un f iore. Les molaires sont au nombre de six de chaque côté de la mâchoire supérieure; les trois premières sont assez pointues, à une seule pointe , et assez séparées entre elles; la quatrième est contigue à la troisième' elle a quatre pointes, dont trois petites et peu distinctes; la cinquième a également quatre pointes sur deux ran^s presque égaux > eniin, la sixième, qui est la plus longue, a six j)oiutes peu distinctes. A la mâchoire intérieure, il y a sept molaires de chaque côté; les trois premières sont monoscupides et éloignées les unes des autres, des canines et de la quatrième qui d trois "pointes; la cinquième, qui est la plus grande, est à cinq pointes; la sixième, qui est plus lan-e inais plus courte, en a six; eniin, la septième est plus petite que^la sixième. Le dos est très-bonibé et le corps déprimé ; la queue est courte, mais très-distincte. Les membres sont ferminéspir cinq doigts parallèles, presque égaux, dont les ongles courbés et noirâtres sont remarquables par leur ion- * gueur.. _ C 70 ) T.es poils, rxri^ptô sur la i'ace, sont extrêmement longs, fort ëpais et comme crépus; lis sont en général très-diflérens de ceux de l'ours commun ; ceux du dos divergent dans tous les sens d'un centre qui est placé au-dessus des épaules. I.a couleur générale est noire, passant dans quelques endroits au l)run ; le museau, en avant des yeux, est d'un lilaiu; sale. A l'angle iniérieur de chaque œil est une tache blanche. Sur la poiti'ine il y a une autre tache taèdres réguliers, brillans, et ofiVant tous les caractères du nitrate de strontiane. Il n'a pu découvrir la moindre trace de strontiane dans deux autres arragonites, qu'il a analysées en n)cmc temps, et qui proviennent l'une de hauciissero près Turin, l'autre du pays de (îex. Llies apj)arliennent donc à la classe de celles que MM. Bucholz et Meissner ont jugé n'en pas contenir. M. Laugicr, dans la Note qu'il a lue sur cet objet à la Société Plii- lomaiique, le 12 avril dernier, a l'ait observer que ces substances ne î'séunisscnt pas tous les caractères des arragonites proprement dites. Celle de Bauiiissero, quoi(iue assez régulièrcuuut cristallisée, esU ^g ) ^ _ presque romplètemcnt opaque; elle est Friable au point qu'un lëo;er loi/, ellori suffit pour en séparer les cristaux, et qu'on serait tente de croire qu'elle a éprouvé un eommenceinent d'altération. Celle au pays de Grx a la (iassiire vitreuse et la dureté des arrago- nltes les mieux caractérisées j mais elle est en masse, et u'ofire aucune ap|)arence de cristallisation. 11 a fait remarquer aussi qu'en général les arragonites les plus pures, les plus transparentes et les plus régulièrement cristallisées sont celles qui renferment la plus grande quantité de strontiane, tandis que les arragonites, qui sont impures et mélangées de sulfate de chaux., Jie contiennent que peu ou j)uiul de cet oxyde métallique. "***-•*■ Os /ossiles de Rhinocéros. Le 27 février, sir Everard Home lut à la Société royale un Mé- îïistoiee naturelle. TTioire sur des os fossiles de Rhinocéros, trouvés dans une caverne de pierre calcaire, près de Plymouth, par M. Whitby. Sir Joseph Aimais of pliilosopb. Banks avait prié ]V1. V\ hitby, lorsqu'il partit pour surveiller la digue Avril 1817. •que l'on construit dans ce moment à Plymouth, d'inspecter toutes les cavernes qu'on rencontrerait dans les roches calcaires, où l'on ouvri- rait des carrières, et de lui envoyer tous les os fossiles qu'on pourrait trouver. Les os fossiles décrits dans ce Mémoire furent découverts dans une caverne, dans une roche calcaire, sur le côté méridional du Catwater. Cette roche est bien certainenieut de tiansition. On trouva la caverne, après avoir creusé 160 [)ieds dans le roc solide : elle avait 45 pieds de long; elle était remplie d'argile, et n'avait aucune com- munication avec la surface extérieure. Les os étaient parfaitement' conservés. C'étaient certainement des ossemens de Jîhinoceros, mais •qui paraissent avoir appartenu à trois animaux différens. On y a re- connu des dents, des vertèbres des os des jambes de devant, et du métatarse des jambes de derrière. Sir Everard les compara avec les ossemens du squelette d'un Rhinocéros qui est en la possession de M. Brookes, et qui est regardé comme appartenant à la plus grande des espèces qu'on ait jamais vues en Angleterre. Les os fossiles étaient en général d'une grandeur plus considérable, quoique quelques-uns d'eux appartinssent à un plus petit animal. La plupart furent analysés par M. Brande; il trouva un échantillon composé comme il suit : Phosphate de chaux 60. Carbonate de chaux 28. Matière animale 2. Eau. ., ,0. lOQ, ( 8o ) Les dents, comme d'ordinaire, coutenalent une plus grande pi'opor- tion de phosphate de chaux que les autres ossemens. Ces os étaient d'une netteté remarquable et parfaits; ils constituent les plus beaux échantillons d'os lossiles qu'ont ait jamais trouvés en Angleterre. Nouvelle Kxpéiience de Leshe. P\HïsiQUE, Ce savant vient d'ajouter un l'ait nouveau à sa belle découverte de- ■ — la congélation artificielle de l'eau. Pliilosopli. Blngaz. Lors de ses premières expériences, il s'était assuré que certaines Avril 1817. substances pierreuses, qui se décomposent par leur exposition à l'at- mosphère, possédaient, après avoir été pulvérisées et fortement dessé- chées, la propriété d'absoi'ber l'humidité dans un degré à peine intérieur à celui de l'acide sult'urique lui-même; c'est ce qu'il vient de mettre hors de doute. Après avoir pulvérisé des fragmens de frapp porphyrique devenu iViable par sa décomposition spontanée, il a l'ait dessécher cette poudre dans un four. Il s'en est servi, au lieu d'acide sulfurique, pour opérer la congélation de l'eau dans te vide. A cet ell'et, il en mit clans une soucoupe de 7 pouces de diamètre; puis il plaça un { pouce au-dessus i;n petit vase de terre, peu profond, de 3 pouces de diamètre, rempli d'eau. Il couvrit le tout d'^un récipient peu élevé. Avant fait le vide jusqu'à ce que le mercure ne s'élevât plus sous le récipient qu'à ~ de pouce, l'eau fui en très^peu de minutes convertie en glace. Il paraît que cette poudre peut absorber un centième de son poids d'eau sans perdre sensiblement de sa propriété. L'absorpticni totale peut aller même jusqu'au dixième. On concl'jttle lii que cette môme substance est ca[)able de convertir en glace la huitième partie de son poids d'eau. I>ans les f)avs chauds, la dessication du solide absorbant s'opérera au soleil. On pourra donc se procurer de la glace sous les tropiques, et même sur mer, avec beaucoup plus de facilité que si l'on employait l'acide sulfurique. Serpent trouvé dans un bloc de charbon de terre, H'ij;tow.e NATURELLE. Dans le N°. dc déccmbrc 1816 du Philosophical magasine, on a donné la relation de deux lézards trouvés dans un lit de craie, à 60 pieds. Piiilosopli. Magaz. au-dessous de la surface de la terre. Le Philosophical magasine du mois de mars 1817 donne colle d'une autrre découverte du même genre. ■'Deux ouvriers, il y a peu d'années, travaillaient dans \i\\q mine de- charbon de terre située à Li()ton , dans le comté de SlafTord. Lii: ( 8i ) _ perçant un lit de houille, épais d'environ 4 pieds, et situé a 5o pieds 10 17. de profondeur, ils découvrirent un reptile vivant : c'était une espèce de serpent ou de couleuvre. Il était roulé sur lui-même au fond d'une petite cavité, creusée dans un bloc de houille, qui |)ouvait peser 20 tonnes. Au moment qu'il fut découvert, le reptile se remua d'une manière sensible, apix-s quoi il sortit du trou en rampant; mais il ne vécut pas |)lus de 10 minutes en plein air; sa mort fut naturelle et sans que l'animal eût été blessé, tandis qu'on perçait et qu'on brisait le bloc de houille, dont l'épaisseur et la solidité avaient dû le garantir auparavant de tout accès de l'air. Le trou assez peu considérable qui avait servi de retraite au reptile, fut entrouvert et partagé en deux par » un coin de 1er. il y avait beaucoup d'humidité au fond,^ mais point d'eau liquide. Le reptile avait envirou 9 pouces de long; il était d'une couleur cendrée, tirant sur le noir et marcpietée. Tous ces détails sont certifiés et affirmés sous serment par les deux ouvriers, eu présence d'un magistrat. Doutes sur foriglnç et la nature du Nustoc ; par M. H. Cassin[. Selon Réaumur, le nostoc se reproduit par de petits globules formés Botanique. dans l'intérieur de sa substance, et qui en sortent pour prendre de — — l'accroissement et devenir de nouveaux individus. M. Girod-Chantrans Socieié Plnlomat. regarde les nostocs comme des polypiers. M. Vaucher croit aussi qu'ils ap- partiennent au règne animal. M. H.Cassini propose, dans son i\iémoire, un système tout différent , qu'il fonde sur les observations suivantes. Il a remarqué qu'un terrain où il trouvait beaucoup de nostocs, lui offrait aussi beaucoup de collema mêlés avec lea nostocs. Ces coUema , qu'il croit avoir été nommés nostoc lichcnoïdes par M. Vaucher, ou coUema granosum par M. Decandolle, étaient verdâtres|, un peu épais, irrégulicrcment plissés et lobés, dressés verticalement, peu élevés, engagés dans la terre , couverts d'une multitude de petits grains ou globules gélatineux de diverses grosseurs et à peine adhérens; les scutelles, qui se montraient rarement, étaient situées sur les bords, et de couleur brun-rouge. Les petits grains ou globules, dont les eoltemn étaient parsemés , et qui tenaient originairement par un point à l'individu qui les avait produits, s'en détachaient ensuite, et prenaient de l'accroissement : les uns s'altachant h la terre, acquéraient peu à peu les formes, les dimensions, tous les caractères des vrais colleir.a; tandis que les autres, qui demeuraient parfaitement libres, s'étendaient irrégu- lièrement, en ofirant les fbriues bizarres et indéterminables des nostocs. M. H. Cassini conclut de ce dernier fait que le nostoc conunun n'est autre chose qu'une variéli; monstrueuse d'une espèce de cotlertia , ou peut-être de plusieurs espèces de ce genre. Mais, comme ce singulier 5 avril 1817. C 82 ) resullal petil Ironver braumun d'incrédules, il désire que ses observa- tions, dont il n'est pas lui-même complètement salislait, soient répétées et vérifiées. Quelqu'un a prétenilu avoir mélamorpbosé le nosfoc en une autre trémelle et en dillérenley espèces de lichen, suivant la matière sur la- quelJe il le Iransplajilait Si ce fait était vrai, il confirmerait la con- je( ture de Venleiial, qui a dit : les lichens géhi/inei/x ne yeraien(-ils pas des Indiiidns de nosfoc qui aiiraitnt changé de Jornie? et il en résulterait que les collema seraientdes variétés monstrueuses du nostoc. M. 0. Cassini, qui soutient la proposition inverse, prétend que l'opi- nion de Veutenal est contraire aux lois de l'analogie, et que les expé- riences qui semblent l'appuyer méritent peu de confiance. Il défend son propre sysiême contre Tobjection tirée des observations de Réaumur, en étabbssant ainsi sa proposition : le collema se repro- duit par des corpuscules extérieurs, qui sont d'abord des excroissances de sa surface, et qui s'en délachent ensuite; le nostoc commun, qui •n'est qu'une variété monstrueuse du collema, tire son origine de quel- ques-uns des corpuscules extérieurs de ce lichen j mais, en même lem|is , il a la faculté de se perpétuer jiar des corpuscules qui lui sont projires, et qui se forment dans l'intérieur de sa substance. M. Henri Cassini croit celte explication propre à concilier sou système avec tous les faits observés et avec les lois de l'analogie. Sur COrniLhorinque. ÎIisToiïEifATUREiLE J.E i8 mars 1817, on a lu à la Société Linnérnne une lettre de sir John Jamesou à M. Macleay, contenant la relation d'une particularité frappante , que présente VÔrnithoriucluis parado.vus de la Nouvelle Hollande. Sir John Jaraeson, qui est à présent dans la Nouvelle Hollande, blessa un de ces animaux d'un coup de fusil peu chargé. L'homme qui l'accompagnait, alla ramasser l'animal ; il en reçut dans le bras un coup de l'éperon dont sa jambe est armée. Le metnbre enfla eu peu de tem[)S. Tous les symptômes qu'offrent les personnes mordues par des scrpens venimeux se déclarèrent. Ils cédèrent cependant à l'ap- plicalion exléi-ieure de l'huile et à l'usage intérieur de l'ammoniaque; mais l'homme éprouva long-temps une douleur aiguë, et fut plus d'un mois à recouvrer l'usage de son bras. En examinant l'éperon, on le trouva creux, et en le comprimant, on en exprima, dit-on, le venin. Obsciyations sur C organe appelé ergot clans VOrnitliorimjue } par M. n. DE Blainville. L'observation qu'on vient de lire était trop singulière, pour qu'avant ùe l'insérei' dans le iSulletia de la Société , je ne cherchasse pas à étudier ( 83 ) =î=5= rorganisnlion de cet erçol , e( à voir si elle confirmerait le fait rapporté. 1 ^ l 7- Sur nia demande, IM. GeoflVoy a bien voulu me donner tous les niovcns d'arriver h mon but, eu mettant à ma disposition les deux individus d'Ornithorin(|ue rpii existent dans la colleelion du Muséum, et j'ai trouvé une slru.'lur;^ pari'aitemcnt en rapport avec ce qu'on devait attcuiire. L'organe qu'on nomme ergot dans l'Orniîhorinque, à cause de la comparaison qu'on en a Jaile avec l'arme dont le tarse des oiseaux gallina(;cs mâles est pourvu, est placé cependant assez diti'cremmcnt; il est situé au côté externe et presque tout-à-1'ait postérieur du pied,. à peu près au milieu de l'espace qui sépare l'extréniité inicrieurc des deux os de la jambe, en arrière du calcaneum, vers l'astragale, mais ?ans aucun rapport d'articulaliou avec les os , n'adhérant rétllcment qu'à la peau; aussi ni'a-t-il semblé évidemment mobile, et se /léchis- sant 6)1 dedans et surtout en arrière. C'est en efièt sa direction ordi- uairc. Sa grcjsscur, sa longueur et même son état d'acuité dirent à ce .qu'il ])arait assez de variations. Les auteurs sont même d'accord pour admcKrc qu'il n'exisie pas dans les individus i'emulles. Les uns l'ont regardé comme un véritable ergol , et d'autres en font un sixième doigt ou ongle, mais c'est réellement à tort , car c'est un apj arcil lout- à-fait particulier à ces animaux, et dont on ne trouve rien d'analo'uc dans aucun autre. A rextcri^Hir on ne voit réellement qu'une sorte de pointe cornée,, conique, plus ou moins recourbée, adhérente d'une manière assez solide à la peau qui forme un bourrelet à sa base, et dans laquelle elle est assez profondément entrée, jusqu'à une sorte de rétrccis.scment fort sensible qui s'y remarque. Vers sa pointe, qui est quelquefois fort obtuse et à la fsce convexe, est une ouverture ovalaire, assez grande, se prolongeanî vers la base en un simple sillon, et par laquetle peuU sorlir, à ce qu'il parajf, la pointe de l'os dont nous allons parler, A la base de la face concave de l'cnvcloijpc cornée est une sorte de carène ou de pli, qui est sur-iout visdjle à son ouverture au bord do la cavité; la substance qui la composa est comme écailleuse , d'un jaune grisâtre, presque Iranslucidc, et en elîet fort mince daus'tojte son étendue et sur-tout vers la pointe. A l'intérieur de cet étui on trouve l'organe véritablement ciTcnsif qui n'en remplit peut-être pas toute la cavité, mais (pii est entouré d'une substance blanchâtre, comme muqueuse. (^Juanl à l'oroane lui- même, il a à peu près la forme de son étui, mais il est plus'^subulé beaucoup plus pointu, et formé d'une substance qui, dans l'état de des- sication où je l'ai vje, semble comme intermédiaire à l'os cl ;i la corne mais évidemment jilus rapprochée du premier; elle était assez dure' compacte, jaunâtre, et sa demi- transparence permettait d'apercevoir un peu £(;u canal intérieur; il y a à sa base un bourrelet ru.'i:eux (pii C ?4 ) sert ;i son atîliLrenre avec le derme, et son exlréinité pointue est terminée par une petite fente ou ouverture obli(|uu très-fine, qui clans l'état fie repos affleure l'ouverture de la gaine. 8i l'on ouvre avec soin cette espèce détient, on trouve qu'elle est creuse dans toute son étendue, mais que ses parois tort minces à la base, deviennent d'autant plus épaisses, qu'on s approche davantage de la pointe. Celte cavilé renferme un appareil très-probablement venimeux, composé d'une vésicule et d'un canal, la vésicule en ibrme d'ampoule dont le fonds est contre les iigamens des os du pied. Dans l'état où je l'ai vue, elle était jaune, tort dure et un peu ridée; cependant il m'a été aisé de reconnaître sa cavité; son extrémité externe se lermme insensiblement par un canal étroit, tleux fois plus long qu'elle, qui suit le canal dont l'os est creusé, et se termine à l'ouverture de sa pointe. Il m'a élé impossible de m'assurer positivement si les organes que }C viens de décrire constituent seuls l'apjjareil venimeux, ce que je crois cependant fort probable, ou s'il y aurait en outre un organe sé- créteur, dont le iluide serait déposé dans la vésicule pour être ensuite transuîis au dehors par le canal et éli-e inoculé par l'éperon osseux, a peu près comme cela a lieu dans les serpens veui(Tieux. C'est une re- cherche qu'on ne pourra faire avec lespoir de résultats certains, que sur un individu dans l'état frais, ou au moins bien conserve dans l'esprit de vin. lin attendant, il n'est pas douteux que les Oruilhorinques, et très-probablement les Echidnés, ont reçu de la nature un organe dé- l'ensif venimeux, pro])re à suppléer à la faiblesse du reste de leur orJ,anisation et surtout de leur système dentaire; mais est -il dirigé contre leurs ennemis, contre les animaux qui doivent leur servir de proie, c'est ce qu'il est jusqu'ici assez difficile de délerminer. 11 me semble cependant que la première opinion est plus probable. Ce qui parait certain , c'est qu'un appareil aussi compliqué ne peut être regardé comme un simple appareil de luxe ou même comme un organe de combat entre les mâles pour la possession des i'emelles, comme cela a lieu dans les coc|s, et cntin encore moins comme servant seulement à re- tenir la femelle dans l'acte de la cop-ulation. Et cependant tous les auteurs sont d'accord pour n'admeltre ce (pi'ils nomment evi^at que dans les inflividus mâles, je n'ai mallicureusement pu étudier cet organe dans l'Echidné. Explicalion de la planche. La figure principale rcprcscnte une des paUes postérieures , l'aiiiiiinl sur le dos , la tcle en avant, l'appareil venimeux claiit eoupé par un plan parallèle à sa direction, a l'ai- guillon osseux; c l'euvcloppe cornée ; (/ l'ouverture de sa base. La Ci; h montre l'ergot, Sa toruc enlevée, et les r;ipports de la vésicule e aveu les ligaïuens du tarse. (85) Afe'moifr sur la T/iéorie des Ondes; par M, PoissoN. J'ai lu à l'Inslitut, le 2 ortohre iSi5, un premier Mémoire 8111* ce sujet, dont j'ai donné l'extrait dans le Bulletin du même mois. I-e 18 décembre suivant, j'ai lu un second Mémoire sur la même théorie, qui renfermait les véritables lois de la propagation des ondes à la sur- lace du fluide; et depuis cette époque, j'ai lâché de perfectionner ce travail , sur-tout sous le rapport de la propagation du mouvement dans le sens de la profondeur verticale. Ces deux Mémoires , réunis en un seul, sont actuellement livrés à l'impression , et paraîtront dans le premier volume des nouveaux Mémoires de l'Académie des Sciences. L'extrait que je viens de cilcr, donne une idée suffisante de l'analyse fort simple, dont j'ai fait usage dans cette question, et au moyen de laquelle on exprime, par des intégrales définies, l'équation de la sur- face et les vitesses des molécules, en un point et à un instant quelcon- ques, d'après celte équation et ces vitesses à l'origine du mouvementi Quant aux transformations assez épineuses qu'il faut faire subir à ces intégrales, pour en déduire les lois des oscillations des molécules et celles de la propagation du mouvemenl, il serait impossible de les expliquer dans ce Bulletin : nous sommes forcés de renvoyer, pour cela, au Mémoire mêine, en nous bornant à faire connaître succinctement les principaux résultats qu'il renferme. Ce Mémoire est divisé en sept paragraphes. Le premier contient les équations différentielles du problême, qui sont au nombre de trois : l'une a lieu pour tous les points de la masse fluide; l'autre n'a lieu que pour les points de sa surface, et la troisième pour ceux qui appar- tiennent au fond sur lequel il repose. Ces deux dernières équations sont regardées connne nécessaires à la continuité du fluide; elles ex-» priment que ce sont les mêmes molécules qui demeurent constamment, soit à sa surface, soit sur le plan fixe et horizontal qui le termine dans le sens de la profondeur : pour les rendre linéaires, on suppose très-pelites les vitesses des molécules, el l'on néglige dans le calcul leurs quarrés et leurs produits. La question présente deux cas distincts , que j'ai considérés succes- sivement : dans le premier, on fait abstraction d'une dimension hori- zontale du fluide, ou, autrement dit, on le suppose contenu dans un canal vertical d'une largeur constante, et l'on suppose en niême temps que ses molécules n'ont aucun mouvement dans le sens de cette largeur; dans le second cas, on a égard aux trois dimensions du fluide, dont les molécules peuvent se mouvoir dans tous les sens. Les paragraphes II, JII et IV de mon Mémoire se rapportent au premier cas, les trois der« ciers sont relatifs au second. Livraison de juin. la 1817. Mathématiques. C86> Dans le II* paragraphe, on satisfait simultanément et de la manière îa plus générale aux trois équations différentielles du problême, par une expression en série d'exponentielles, de sinus et de cosinus 3 au moyen d'un théorème nouveau sur la transformation des fonctions , on change cette série en une intégrale définie, sous laquelle se trou- vent des fonctions arbitraires, qui peuvent èlrc discontinues, et qui peu- vent représenter, quel qu'il soit, l'état initial du fluide : cette analyse se trouve en entier dans le Bulletin d'octobre i8i5, pages 162 et sui- vantes. On peut attribuer h la {jroFondeur du fluide telle grandeur que l'on voudra; mais,, pour se rapprocher du cas qui se présente !e plus souvent, j'ai supposé cette profondeur très-grande et c-omu!C infinie pnr rapport à l'étendue des oscillations des molécules. Cela posé, on fait prendre h l'intégrale définie qu'on a olUenue, dilTérentcs formes, qui sont utiles dans la suite du Mémoire. On la réduit en série, sui- vant les puissances positives du temps, et ensuite, suivant les puis- sances négatives. I.e premier développement montre comment le mou- vement commence dans la masse fluide ; il en résulte que pour un fluide incompressible, l'ébranlement produit en un endroil déterminé de la surface, se transmet instantanément dans la masse entière : ré- sultat contraire à ce qui arrive pour les fluides compressibles et élasticpies , et tout-à-fisit semblable à la propagation de la chaleur dans les corps solides Ci). I,c développement, suivant les puissances négatives du temps, fait connaître les vitesses finales des molécules, et suivant quelles lois le mouvement s'éteint dans les différentes par- ties de la masse fluide. Enfin, dans ce même paragraphe, on déter- mine les fonctions arbitraires, d'après un mode particulier d'ébranb- mentdu fluide. Pour éviter quelques difficultés relatives à la percussion , on suppose qu'il n'y en a eu aucune à l'origine du mouvement , ei: que le fluide est parii du repos; l'ébranlement est produit en plongeant dans le fluide un cor[)S d'une figure connue : on laisse au fluide le îemps de revenir au repos, puis on retire subitement le corps plongé, et l'on abandonne le fluide à l'action de la pesanteur. Ce mode d'ébran- lement est le plus facile à concevoir: et c'est aussi celui qui facilite le plus la comparaison de la théorie à l'expérience. 11 faut en outre que le corps plongé soit Tr':-s-peu enfoncé dans lé fluide, afin qu'à l'ori-- gine du mouvement , les mêmes molécules puissent demeurer à la. surface, comme le suppose notre analyse. De cette manière, la sur- - face du corps, dans l'étendue du segment immergé, s'écarte peu de son paraboloïde osculateur au point le plus bas : on a donc supposé à cette surface la figure parabolique, et c'est dans cette hypothèse (;î,1 Fojez, Is BalUûn de iuin, i8i5 , page 85.. que l'on a dctcrmîné les fonctions ai-bitraires contenues sous les iu- 1017. légrales définies. Les valeurs de ces intétj,ralps ne peuvent pas s'obtenir sous ibrme finie; mais on en détermine des limites cju: prouvent que les vitesses des molécules demeurent constamment très-petites dans toute l'étendue de la masse fluide; ce qui est essentiel à l'exactitude de l'analyse dans laquelle on a néglij;é les puissances de ces vitesses su- périeures à la première. Ce second paragraphe se rapporte, ainsi que nous l'avons dit, au cas d'un fluide contenu dans un canal d'une lar- geur constante : le cinquième paragraphe renferme des transformations analogues et la solution des mêmes questions, pour l'autre cas, où l'on a égard aux trois dimensions du fluide. I,es iroisicme et sixième paragraphes contiennent les lois de ]e. pro- pagation des ondes à la surface du tluiiie, soit dans le sens de la lon- gueur d'un canal d'une largeur constante, soit circulairement-autour de l'ébranlement primitif. Pour déterminer ces lois avec exactitude , il a fallu distinguer deux époques dans le mouvement du fluide : lors- que le temps n'est pas encore très-considérable, et lorsqu'il a dé- passé une certaine limite qu'on assigne dans le Mémoii'e. A la pre- mière époque, les ondes se propagent d'un mouvement unifornîément accéléré, avec des vitesses indépendantes de l'ébranlement primitif; à raison de la différence de vitesse des ondes successives, elles s'élar- gissent à mesure qu'elles s'avancent, et leurs largeurs croissent pro- portionnellement au quarré du temps; leurs hauteurs diminuent en mf'me temps, suivant la raison inverse de leur distance au point d'où elles parlent, quand le fluide est contenu dans un canal, et suivant le quarré de celte distance, dans le cas des ondes circulaires. A cause de cette diminution rapide et de l'élargissement de ces ondes , elles doivent être peu sensibles en général , et ce ne sont pas celles qu'il importe le plus de considérer; mais, à la seconde époque, elles se changent en d'autres qui leur succèdent, et qui décroissent seulement suivant la racine quarrée des distances, dans le cas d'un canal, et suivant la première puissance dans l'autre cas; de sorte qu'à de grandes distances du lieu de l'ébranlement, ces nouvelles ondes doivent être beaucoup plus sensibles que les premières. De plus, il existe à la surface, des points dont les oscillations verticales sont nulles, de ma- nière qu'ils forment des espèces de nœuds qui partagent les dernières ondes en groupes, dont chacun peut être pris pour une seule onde dentelée dans toute son étendue : cfrconslance qui contribue encore à rendre ces ondes plus apparentes et plus faciles à observer. Ces ondes dentelées se propagent uniformément, avec une vitesse propor- tionnelle à la l'acine quarrée de la largeur de l'ébranlement primitif; elles sont en nombre infini; mais à partir de la première, ({ui est la plus sensible, elles forment une suite qui décroît assez rapidemeut. Les C 88 ) _ eoefficiens numériques par lesquels les vitesses de ces oncles diffèi'ent entre elles, dépendent d'une équation transcendante,' dont j'ai calculé, par approximation, les plus petites racines, qui répondent aux ondes qui vont le plus vite. Voici ce que l'on trouve pour le mouvement de la première onde dentelée. Dans le cas d'un canal d'une largeur constante, on a a: = (o,56gi)/\/J7; t étant le temps écoulé depuis l'origine du mouvement, x la distance de la dent la plus saillante de cette première onde au lieu de l'ébran- lement primilil", / la demi-largeur de cet ébranlement, et g la gravité. En supposant, par exemple, la largeur de l'ébranlement égale à un décimètre, il en résulte que la première onde parcourt à très-peu près 26 centimètres par seconde sexagésimale. Dans le cas des ondes circulaires, si on les suppose produites par l'immersion d'un solide de révolution, dont l'axe est vertical, et si l'on désigne par / le rayon de la section àjleur d'eau du corps plongé , lequel rayon sera aussi la demi-largeur de l'ébranlement primitit, on trouve X = (0,5027) / y/'^ ; t et g ayant la même signification que dans le cas précédent, et .r exprimant le rayon de la première onde dentelée, rapporté à la dent la plus saillante. On peut remarquer que dans ce second cas, la vi- tesse de la première onde est moindre d'environ un sixième, que celle qui se rapporte au premier cas. J'ai aussi considéré le cas où le corps plongé n'est pas un solide de révolution; on trouvera dans le JVlé- moire, développées très en détail, les modifications que cette circons- tance apporte à la propagation des ondes. M. Biot a fait autrefois des expériences sur la vitesse des ondes pro- duites comme nous le supposons ici, par l'immersion de diEFérens so- lides de révolution. Il a reconnu que cette vitesse est indépendante de la figure de ces corps et de la petite quantité dont ils sont enfoncés dans le fluide, et qu'elle dépend seulement du rayon de leur section à Jlçur d'eau; ce qui est déjà conforme à notre théorie. De plus, les temps observés de la propagation de la première onde, dans quatre expériences;^ dont il a conservé la note, qu'il a bien voulu me com- muniquer, s'accordent d'une manière satisfaisante avec les temps cal- culés d'après la formule précédente. On trouvera dans mon Mémoire la comparaison de ces résultats de l'expérience et du calcul, dont l'ac- cord fournit une confirmation importante de la théorie. Le quatrième et le septième paragraphes du Mémoire sont consacrés à l'examen de la propagation du mouvement dans le sens de la pro- fondeur du fluide contenu ou non dans un canal, en se bornant, pour §i.mplifîcr la question , à la partie située au-dessous de rébraniement ^ ^9 ^ — 7S7^ primitif. Les molécules comprises dans cette portion de la masse fluide, ' * n'ont pas de vitesses horizontales; aussitôt qu'on retire le corps, dont l'immersion produit l'ébranlement, elles s'élèvent verticalement jus- qu'à ce que chacune d'elles ait atteint un certain point, où elle est un moment stationnaire, et dont elle redescend ensuite : si le fluide est contenu dans un canal, les moléiuiles ne remontent pas une se- conde lois, et leur mouvement finit en descendant; au contraire, s'il est libre de toute part, chaque molécule atteint, en descendant, un second [)oint où sa vitesse est nulle; puis, elle s'élève de nouveau, et c'est en montant que son mouvement s'aehève. ]l résulte de là que, dans le premier cas, les vitesses des molécules ont deux maxima , l'un en montant et l'autre en descendant, et que dans le second, elles en ont trois, deux en montant et un en descendant; j'ai déterminé dans mon Mémoire les grandeurs de ces' vitesses maxima : elles sont proportioiHicUes au volume du segment plongé du corps qui a produit le mouvement, et, à mesure que la profondeur augmente, elles dé- croissent, suivant sa puissance 7, ou suivant sa puissance f, selon que le fluide est contenu ou non dans un canal. Ce décroissement n'est pas tellement rapide que le mouvement ne puisse encore être très- sensible à d'assez grandes profondeurs; ce qui suffirait pour détruire riiypothise que Lagrange a faite dans la vue d'étendre au cas d'une proiondeur quelconque, la solution du problême des ondes qu'il a donnée, pour le cas d'une profondeur infiniment petite ( i ). Cette transmission des vitesses verticales à de très -grandes profondeurs parait avoir été remarquée pour la première fois, par l'incénieur Bre- montier, dans un Ouvrage sur le mouvement des ondes, publié en 1809. L'auteur ne donne pas la loi de leur décroissement, et les rai- sonnemens qu'il présente pour établir son opinion, sont loin d'être sa- tisfaisans; mais les faits qu'il cite, ne permettent pas de doute? que cette transmission n'ait effectivement lieu, comme il le suppose. Ainsi / sous ce rapport, comme sous celui de la propagation des ondes à la surface du fluide, les résultats de la théorie exposée dans mon Mé- moire, sont confirmés par l'expérience; et, en effet, if n'y a,, je crois aucune objection à faire contre la rigueur et la généralité de l'analyse' sur laquelle cette théorie est fondée. Dans un autre Mémoire, je me propose de considérer la réflexion des ondes pn)duites par des parois latérales et fixes, et l'influence (luo peut avoir sur le mouvement du fluide, sa plus ou moins grande pro- fondeur, c'est-à-dire, la réflexion verticale du mouvement, produite par le fond même sur lequel le fluide repose. p. (1,) Mécanitjue analytique, tome U , p;ig. 335. rv%.W«.^^'«%%'i i- • a m • r-znouc^.nrt a I msertionde la queue) ^ Longueur de la queue 20 ^5 Circonférence du corps 100 i^o De l'extrémité des lèvres à l'oreille. . . . 27^ /p. NoiH'caux Fossiles. (^ Extrait d'une Lettre de M. R. Anstie , lue à la Société géologique , le l\ juin 181 6. ) Cette lettre était accompagnée de dessins. On y décrit quelques Histoire watueellï:. fussiles. Ce sont les vertèbres, les côtes et l'os de l'épaule d'un grand animal ,qui était probablement du genre lacerta. Ces fossiles avaient été Journaux anglais, trouvés dans un lit de pierre calcaire ( lias limestone) , près Kingsdon. On y fait aussi la description d'un poisson fossile, qui parait avoir été du genre Clupea, lequel fut trouvé dans un Ht de la pierre désignée sous le nom de lias, à l'est de Quantsck Head, dans le canal de BristoL extrait dun Mémoire sur une Machine hydraulique , dont la force motrice est le ressort de l'air , comprimé par C impulsion des vagues de la mer; par M. DE MaiziÈre^. I. Faif fondamental. L'île de Ténériffe offre le phénomène suivant : Mathématiques. Chaque impulsion de la houle dans une grotte fait jaillir, par un trou . du. sol supérieur,. un. jet d'aau-d' une grande élé^^tioc. ^'^^^^ ''^*. Scicnces; ag. mai 1817, ( 98 ) _ . 2. Expllcdtiou. L'auteur de ce Mémoire , instruit de ce fait , qui n'avait été observé que d'une manière fort incomplète, en donne une explication que voici : il suppose que le sol de la grotte est incliné vers le fond, et que le trou est une espèce de cheminée, dont la naissance est dans la partie la plus basse de la grotte. L'eau que la vague, en se retirant, laisse dans l'antre, occupe la base du conduit, ferme cette communication de l'air intérieur de la grotte avec l'atmosphère, de sorte qu'au retour de la lame, l'air est comprimé dans l'antre, il réagit sur l'eau du conduit, l'y élève, et form • le jet observé. 5. Objet du Mcmoire. Sur cette base, l'auteur conçoit la possibilité d'élever l'eau de 'a mer jusqu'aux bassins d'une saline, à i5"' au-dessus de la marée basse, en employant la même force motrice, et compo- sant une machine aussi puissante qu'économique. 4. Seules données fournies à l'auteur. Les marées sont de 4 mètres ; les besoins de la saline sont de i3 mille mètres cubes par mois; le rivage est à pic j la mer est profonde; le plus souvent le rocher est ébranlé par le choc des vagues, et l'onde est ensuite élevée à une grande hauteur au-dessus du reste de la mer, et cela pendant toute la saison favorable aux salines , et durant plus de 16 heures par jour. 5. Donne'es adoptées par l'auteur. 1°, Une cavité cylindrique, dont la capacité est 3,"" "-45, et- la longueur a,""- 83. 2°. La théorie élémen- taire des ondes. 5°. La vitesse o*"- en i", de l'eau d'une onde ordinaire. Cette vitesse est tri[)le de celle de l'eau de la Seine sous les ponts ; ce qui revient à une amplitude neuf fois plus grande que celle d'une onde de la Seine. 6. Calcul de la compression de l'air qu opère dans le cylindre l'im- pulsion ordinaire de la houle par l'entremise d'un j)islon mobile, per- pendiculairement à l'axe cylindrique et sans grand frottemejit. Ce problème, semblable à l'un de ceux résolus par Bossut donne pour la course du piston .r' = i,""'229. 7. Mouvement de l'eau élancée dans un lujau par l'impulsion de l'air comprimé , relation entre la vitesse et l'espace. Ce pro blême est de la même nature que celui déjà résolu du mouvement du boulet dans un canon horizontal, et la situation verticale de notre tuyau n'en augmente pas la difficulté. 8. Après avoir obtenu la relation entre la vitesse et l'espace j, l'au- teur lroi:ve la limite j' de l'espace j^j' répondant à — u' =0. 9. Ici se présente une question neuve et intéressante : celle des di- mensions les plus Jacorables à donner à la jnasse d'eau éleiée. : re- cherche susceptible d'npplicalion aux bouches à feu et aux pompes. 1 o 1 7, M. de M. détermine d'abord la liauleur / de la masse cylindrique , puis sa base -tt 1^. II trouve i = 5,""- 633 ; et tt 7 2 = o,™- "î- 0890 1 . De sorte que le volume élevé 'tc r^ i = o,'"' '■5253. Et calculant l'effet d^'uamique de cette eau élevée h. li"', il retrouve l'effet dynamique môme de l'eau d'irapulsion. 10. la relation générale entre / et y étant différentielle, radicale, looaritlimicjub, et non intégrable, l'auteur propose une méthode d'ap- proximation propre à îoiite question piiysicomathématique , oîi, comme dans celle-ci , la force accélératrice est exprimée en Jonction de l'es- ^"^^ y- , Cette méthode diffère de celle usitée, en ce qu'au ^ieu de partager le mouvement varié en mouvemens parlicds unil'ormos , on le partage eu mouvemens uniiormément accélérés, ce qui, avec aut/ml de facilité, offre plus d'exactitude. L'auteur s'assure que la durée de l'ascension de l'eau n'excède pas celle 5' d'une ondulation. 1 1. Quantité d'eau produite. En G", il y a un élancement de o,"- "-SaSS; ce qui, en 12 heures, donne 2327,"'- ''•76, et en un mois 6985 a,""- "'S. De sorte que la machine fournit en moins de 6 joia-s les i3 mille mètres cubes nécessaires à alimenter la saline pendant le mois. 1 2. Effet dynamique absolu et utilité commerciale et agricole de ht machine. 2527,'"- "^-yG d'eau tic mer élevés en un jour à i5 mètres, re- viennent'à 359I4"''''- 01 d'eau douce élevés à i mètre. Cette force équivaut à la force journalière de 323 hommes -~, ou à celle de 46 chevaux 7^, ou à celle de 1 1,55 de nos moulins à vent. 67 machines semblables empliraient en \\\\ mois un canal de lo"- de largeur moyenne, de 2"'- de profondeur, et de 20 myriauîètres ou 5o lieues de longueur. Et ensuite 8,5 de ces machines suffiraient à l'entretien journalier du canal, en a^ant égard à l'évaporation et à l'inHltration. i3. Construction de la machine. i°. Une cavité cylindrique creusée dans te roc, ou d'une maçonnerie inébranlable. 2". \J\\ piston sans grands froltemens. 3°. Un réservoir d'eau salée ou douce au niveau de la basse mer , entre;enu à une hauteur constante. 4°. Un tuyau montant. 5°. Un régulateur destiné à ouvrir et à fermer à propos les divers robinets. 14. ]\T. de INTaizicres coiu-luf de son Mémoire, qu'une machine hy- draulique, dont la force motrice immédiate est le ressort de l'air com- primé par l'impulsion des vagues de la mer, est possible. ]1 fait re- marquer en même temps qu'elle est d'une grande- simplicité et peu ( lOO ) dispendieuse; qu'on pourrait la nnilliplier sur. nos côtes, où ia mer a de la profondeur, et en tirer un parti avantageux , pour le cem- inerce, l'agriculture et l'établissement de plusieurs nianuiactures. Note sur le Phallus impudicus ; par M. H. Cassini. BoTAKiQUE. Voulant connaître les premiers dévcloppemens et le 'mode d'ac- ■ croissement du Phallus impudicus , L., M. H. Cassini fouilla le terrain Société PLiJomat. dans un lieu qui produisait cette singullèj-e espèce de champignon. II découvrit des filets blancs, de la forme et de la grosseur d'une fi- celle, qui rampaient horizontalement à une certaine profondeur au- dessous de la surface du sol 3 ces filets paraissaient formés d'un axe cartilagineux, revêtu d'une sorte d'écorce crustacée ; et, ce qu'il im- porte sur-tout de remarquer, ils étaient anastomosés ou réticulés ; ils portaient çà et là plusieurs excroissances de la même substance que la leur, en forme de petits tubercules globuleux, qui étaient les rudi- mens des champignons futurs. Un efifét, ces tubercules grossissant peu à peu, soulevaient la terre qui les couvrait, et se produisaient au- dessus du sol , sous la forme que l'ob connaît bien. M. H. Cassini pense que de vraies racines ne peuvent jamais être réticulées, et qu'ainsi les filets radiciformes du PJmlIus doivent être considérés ^ comme un thallus analogue à celui des Lichens, ou plutôt à celui des Ërysiplie. Il croit aussi que tous les autres champi}j,n()ns ont éga- lement un tJiallus plus ou moins développé, souvent réticulé, et si- tué tantôt dans l'intérieur de la terre, tantôt à la surface du solou des autres corps sur lesquels croissent les champignons. Cette 'v\ée est conforme à celle de Duchesne, qui comparait le chapeau pédicule des grands champignons aux scutelles des Lichens. H. C. ANNONCE. riiclionnaîre raisonné de Botanique , coiilenant tous les termes teclmiqnes , tant anciens que modernes, considérés sous le rapport de la Botanique , de l'Agricullure, de la Médecine, des Aris , des Eaux et Foiêls , etc. etc.; par Sébastien Gérardin ( de Mirecourt) , os-Prolesseur à l'École centrale du département des Vosoes, Membre de l'Acadéraie de Dijon, attaclié au Muséum d'iiistoire naturelle de Paris, et l'un, des toopérateurs du Dictionnaire des Sciences naturelles; publié, revu et augmenlé ■de trois mille articles, par M. N. A. Desvaux, Professeur de Botanique, Membre de diflérentes Académies et Sociétés savantes, Rédacteur du Journal de Botaniique, etc. etc.,; orné d'un portrait. — A Paris, chez Dondey-Dupré , Imprimeur-Libraire- Éditeur , rue Saint-Louis, 11.° AQ i au Marais, et rue Neuve-Saint-Marc , n." i.o„ (Prix 10 francs.) »-VV%*^*^*«^^**'*'V%> ad nû-t.vw. de(ai.«^"j-S'- irt.Kell- ( lo. ) ISIute sur la Morphine- 1817. M. Sertuerner a donné renom aune subslance qui, suivant lui, Chimiz. conslitue le caractère distinctif de l'opium. D'après les propriétés que ce savant lui a reconnues, on semble autorisé à en faire une nouvelle espèce û'u/cali combustible. I.a morphine a plusieurs points qui lui sont communs avec l'ammoniaque; mais elle en diffère en ce qu'elle est solide; elle paraît être à l'ammoniaque, ce que l'iode est au chlore. Voici comment, selon M. Sertuerner, on peut l'obtenir : versez un excès d'annnoniaque dans une infusion d'opium faite avec de l'eau acidulée , au moven de l'acide acétique. I,a morphine se précipite immédiatement en abondance. Elle est un peu colorée par la matière extractive; mais M. Sertuerner dit que si on l'agite avec un peu d'al- cool, la matière colorante se dissout, et la morphiue reste dans un état de grande pureté. Elle est incolore. Elle ne se dissout qu'en très - petite quantité dans l'eau bouillante; mais elle est très-soluble dans l'alcool et dans l'éther. La solution a une saveur très-amère. On peut en retirer la morphine en cristaux , qui ont la forme d'une pyramide aiguë à quatre faces, ayant pour base un carré ou un rectangle. Quelquefois ces pyramides sont appliquées base à base, et constituent un octaèdre. La dissolution de morphme donne une couleur brune au papier de curcuma, et rend sa couleur bleue au papier de tournesol rougi par le vinaigre. La morphine se combine facilement avec les difFérens acides, et elle forme un nouveau genre de sels , qui mérite une attention particulière. Le sous-carbonate de morphine se forme en mettant la morphine en contact avec l'acide carbonique, ou en la précipitant de ses disso- lutions par un sous-carbonate alcalin. Il est plus soluble dans l'eau que la morphine, et il peut cristalliser. Le carbonate de morphine cristallise en prismes courts. \J acétate de morphine cristallise en prismes tendres; il est très- soluble dans l'eau. Le niuriaie de morphine est beaucoup moins soluble dans l'eau que les autres sels de morphine, et lorsque la dissolution est soumise à une évaporation trop long-temps prolongée, elle s'épaissit en se re- froidissant, et se prend en une masse brillante, soyeuse, blanche comme l'argent. Le sulfate de morphine cristallise sous la forme de rameaux et de branches d'arbres; il est très-soluble. , Le nitrate de morphine cristallise en prismes qui sont groupés et qui paraissent sortir d'un centre commun. Livraison de juillet. i4 C » i >: i K. C I02 ) Le mécaniafe (" i ) de morphine n'a pas été oxnminc ; quant au sous-n-!cconiali= , il cristallise en prismes obliques. C'est la substance que Derosne a extraite do l'opium, et qu'il a cousiclér;^e comme le principe narcotique. Il n'est que îrès-pRu solublc clans l'eau. Le tarirate c!e morphine cristallise eu prismes. 11 a une grande res- sernblance avec les sels précédens. La morpliine fond à une douce c'jaleur: et, dans cet état, elle res- _semble très-ibrt au souirc fondu. Ko se refroidissant, elle cristallise de nouveau. Elle brûle aisément. Chauiiée dans des vaisseaux clos, elle laisse une matière folide, résineuse et noire, ayant une odeiu' particnlic-re. Llle se combine! avec le soufre, à laide de la chalcer ; mais la combinaison est bientôt détruite, et il se dé^i^age du gaz hydru- geiîe suliure Ellea-!,il avec une grande énergie sur l'économie animale. Un grain et demi , j)ris en trois t'ois, produisit des syniplômes si violens sur Ircis jeunes gens de dix-sept ans, que Serluerui-r crai^^nii que les consé- quences n'en lussent fatales. yinalysc de ht Toininc de 'Tcne ; par M. VàUQUEIJN. T,T. Vauquelin a déterminé la quautilé d'eau de vé;i,^faliou contenue dans la pomme de terre, en exposant à l'air celte substance coupée en morceaux minr:es. Sur 4? variétés qu'il a examinées, ii ont perdu les -^ de leur poids d'eau , lo en ont perdu les \, et (j près de ^. Les variétés qui ont perdu le moins d'eau, sont celles qui ont donné le plus d'amidon par le lavage. On a obîcivu en général des ii premières variétés, depui.-; \ de leur poids jusqu'à ~ d'amidon; de 2 variétés seu- lement Y : mais la quantité d'amidon contenue dans la pomme de terre est réellement plus considérable que celle que nous venons d'indiquer, par la raison que le parenchime en retient toujours depuis les f jus- qu'aux I de son poids, ainsi que M. Vauquelin s'en est assuré, en iaisant bouillir le parciicbime dans xme. grande quantité d'eau. L'eau a dissous, outre lamidon, une gomme qui a donné de l'acide saccho- lacîique, quand on â traité par l'acide nitri(|ue le résidu de l'évapo- ralion du lfiva:i,e arpieux. Le parencbime dépouillé de toute maiière solnble, est du ligneux pur. La pomme d^, terre, outre l'eau, l'amidon et le liiineux, confient ci-.viron de 2 à 5 cenlLmes de matières ijui se dissolvent dans l'eau : i-avoir. de l'albumine, du citraie de diaux , du ci:rate de potasse, ' {:) UucîJf nuxoniqne wl «n acide pariicTilier que Serlueincr a {îccouveii Jans ri>'>!uin. Le mot ihcronii.jue ticiiI de /ammi , / i;n'i. (r- \ ■■!<■ Wt Wlllill II 1 1 I I III I t I03 ) ^ ff// tiitra/e de / o/its^c, de l'dspar-jgine et une matière azotisée. Voici loi/» les piucédés que M. Vauquelin prescrit de suivre pour isoler ces substances : 1". Broyer la pomme de terre, exprimer fortement le ranrc, le dé- layer ensuite avec un peu d'eau, et le presser de nouveau. Réunir les liqueurs, les filtrer et les faire bouillir pendant quelque Icinus. 2°. Filtrer cette liqueur pour séparer l'albumine qui a été coagulée par la chaleur, la laver et la faire sécher pour en coni;ailre le poids. 5". Faire évaporer la liqueur eu consistance d'extrait , redissoudre ce dernier -dans une petite quantité d'eau, pour séparer le citrate de chaux, qu'il faut laver avec de l'eau froide jusqu'à ce qu'il soit blanc. 4°. Étendre d'eau la liqueiu-, et la précipiter par l'acétate de plou)b inis en excès : décanter la liqueur surnageante, et laver le précipité à plusieurs reprises avec de l'eau chaude, et mettre à part toutes ces li- queurs réunies. 5°. Délayer dans l'eau le précipité obtenu dans l'opération précé- dente; décomposer ce précipité par un courant de gaz hydrogène sulfuré jusqu'à ce qu'il y en ait un excès sensible. 6". Filtrer la liqueur et la faire évaporer en consistance sirupeuse, pour obtenir l'acide citrique cristallisé. 7°. Précipiter de la môme manière, par l'hydrogène sulfuré, la li- queur décantée de dessus le précipité obtenu dans l'opération 4". Filtrer la liqueur et la taire évaporer à une très-douce chaleur, jusqu'à con- sistance sirupeuse, ou plutôt d'extrait mou, l'abandonner en cet état pendant quelques jours, dans un lieu frais, pour que l'asparagine cris- tallise : délayer ensuite cette matière dans une très-petite quantité d'eau très-froide, laisser reposer et décanter la liqueur; laver avec de petites quantités d'eau froide, jusqu'à ce que l'asparagine soit blanche. 8'^ Concentrer de nouveau la liqueur en consistance d'extrait, et la traiter à chaud par l'alcool à 5o , pour en séparer l'acétate et le nitrate de potasse, et obtenir la matière azotisce la plus pure possible. Il est remarquable que l'on n'ait point retiré de sucre d'une matière que l'on fait fermenter pour en obtenir une liqueur alcoolique. C. analyse du Riz ; par M. Vauquelin. M. Vauquelin regarde le riz comme vue graine essentiellement. Chimie. amilacée, qui ne contient que des traces de glutineux et de phosphate de chaux. D'après cela, le riz ne doit pas être considéré dans l'usage ali- mentaire comme une substance analogue aux autres graines céréales, qui contribuent sans doute à la nutrition des animaux, par leur glu- tineux et par leurs phosphates de chaux et de magnésie. ( io4 ) M. Vauquelin n'a pu trouver de sucre dans le riz; cependant on assure que dans plusieurs contrées, on fabrique avec celte graine une liqueur spiritueuse qu'on a|)pelle rack. Si cette assertion est vraie, le riz serait dans le même cas que la pomme de terre, qui produit de l'alcool , quoique cependant l'analyse chimique n'en ait pas retiré de sucre; il faudrait conclure de l'obser- vation de M. Vauqnelin, qu'il y a d'autres principes immédiats que le sucre, qui peuvent passer à la fermenlalion alcoolique, ou bien que le sucre peut être dans un état particulier de combinaison où il échappe aux moyens d'analyse actuellement connus, pour l'obtenir isolé de tout corps étranger. M. Vauquelin a fait plusieurs observations intéressantes, en s'occu- pant de l'analyse du riz. Il a vu que l'amidon délayé dans l'eau , ne commençait à s'y dissoudre qu'à la température de 62"5 centigrades; que l'amidon, en se dissolvant dans l'eau, entraînait avec lui une quantité sensible de phosphate de chaux, et que c'était pour cette raison, que la solution précipitait l'eau de baryte cl l'acétate de plomb; dans le cas au moins où la liqueur était suHisaniraent concentrée , M. \auquelin a encore observé que la gélatine agissait sur le phos- phate de chaux, h la manière de l'amitlon, ce qui peut expliquer la présence du phosphate de chaux dans plusieurs liquides animaux qui ne sont point acides. C. Mémoire sur V opercule des Poissons ^ par M. H. DE Blainville. Histoire naturelle. '^'^- ^^E BLAiNViM.n , dans ce Mémoire, aprèsavoir rendu hM. Geofiroy la justi(-e de déclarer que c'est à lui que nous devons la découverte de Société Phiiomjt. cette mine si riche et si fertile, la recherche des analogues dans les pièces 27 juillet i8i2. nombreuses dont se compose la tête des animaux vertébrés; a[)rès avoir fait voir comment, par une voie analvlique ou d'exclusion, il a com- mencé le débrouilleraeut de celles qui paraissent entrer dans la com- position de la tète osseuse des poissons, en nxintrant i" que cette espèce de ceinture osseuse, plus ou moins compliquée^ sur laquelle se meut la nageoire brachiale, n'est autre chose que le membre thoracique; a° et que cet ap.pareil encore plus com[)liqué qui se trouve sous la tète de ces animaux, n'est, suivant lui, que l'aïKilogue du sternum et des côtes slernales qui se sont renversés en avant, annonce la thèse qu'il se propose de prouver; savoir, que l'opercule des poissons est formé par la moitié p(jstérieure de la mâchoire inférieure du sous-tvpe des animaux ovipares, ce qu'il croit pouvoir faire, i° par voie d'exclusion; ' indirectement, c'est-à-dire, par une comparaison directe des différen- tes i;ièces qui le forment; 5° par l'analogie des muscles qui le meuvent ; /j" ciiPn , par ses usflg'.'s. Jl délinil d'abord ce qu'on entend par oper- C io5 ) == cule dans les poissons osseux et brauchiostèges chez lesquels il existe ^ " ' 7,* toujours, mais dans un plus ou moins grand développement j c'est cette parlie plus ou moins mobile, comme écailleuse, qui se trouve de chaque côté de la tête des véritables poissons, et (|ui, plus ou moins libre en arrière, frappe sur laceinlure osseuse antérieure, et sert au mécanisme de la respiration de ces animaux. JVl. de Blain- ville avance qu'elle n'est jamais composée de plus de trois pièces, rarement de deux seulement, dont il donne une description géné- rale et parlirulicre, en prenant ses exemples dans plusieurs genres de chaque ordre. La première ou la principale , la plus conslanle se trouve h la parlie supérieure et postérieure de l'opercule; ordinairement triangulaire, clic s'articule par son angle supérieur, élargi et excavé 2vec une sorte de tête que lui présente, dans un endroit variable de sa longueur, un os descendant de la tête, sur laquelle il est mobile, et qui est l'os quarré; la deuxième pièce est placée en avant de la précédente; quelquefois plus grande qu'elle, elle varie considérable- ment pour la îorme; cependant le [)Ius ordinairement elle a celle d'un croissant, dont la concavité serait en avant; la corne supérieure, dans le plus grand nombre de cas, se trouve appliquée sur la première j)ièce, cl l'inférieure touche presque toujours l'articulation de la mâ- choire inférieure; enfin, la troisième pièce de l'opercule, toujours la j)lus petite et peut-être même sujette à manquer, occupe son angle postérieur et inférieur, placée entre les deux précédentes. Quelques auteurs ont voulu aussi regarder eomme dépendant de l'opercule un os considérable, presque immobile, qui se trouve border en avant la deuxième pièce j mais M. de Blainville pense que c'est à tort, et que cet os n'est que l'os zygomatique. Toutes ces pièces sont réunies entre elles au moyen d'une membrane fibreuse et cutanée, qui passe de l'une à l'autre, et qui supplée à leur développement, de manière à ce qu'il en résulte un toul qui a pu être mu par un seul faisceau muscu- laire, dont il sera parlé plus bas, et qui de touîe la parlie postérieure et latérale de l'occiput, vient embrasser le bord supérieur de la pièce principale de l'opercule. Les difiérenles pièces qui entrent dans la composition de l'opercule étant connues, leurs connexions, usages et rapports bien établis, M. de Blainville, avant d'aller plus loin, expose les opinions des au- teurs sur l'analogue de cet organe. I! montre qu'avant ces derniers temps, les analomisles le regardaient comme assez peu important, pour penser qu'il était suffisamment connu par la description sou- vent fort iufomplète des icthvologistes. M. Gouan avait cependant dit, que ces os font partie de la mâchoire supérieure, et il s'appuyait sur ce que, dans quelques poissons, l'os du crâne descend jusqu'aux ouies j et sert d'oporruic; ce qui est à peu près l'opiîîion que M. Geoffroy :i ( 'o6 ) ^ émise (rime manière indirecte dans son Mémoivn sur la (ète des oi- seaux : puisque, partant de cet ingénieux principe qu'( mesure que, dans un animal vertébré, le sv.stème nerveux encophalique devient plus petit, il y avait besoin d'un moins grand nonilire de pièces du crâne pour le couvrir; il pensait que l'os pariélal sortait du crâne et venait former la partie principale de l'opercule. M. (Juvier, dans ses recherches générales sur le crâne des animaux vertébrés, parait ne pas avoir louché à celte belle question de l'analogue de l'opercule, puisqu'il a donné à chacune des pièces qui le composent des dé- nominations particulières, tirées de leur place dans !e tout qu'elles ibrment. i\près cet abrégé historique, JVl. de filainville cherche d'abord à prouver par voie d'exclusion que cet appareil appartient à la mâ- choire intérieure. En efïet, il ne peut provenir du crâne, puisqu'il ne s'articule pas réellement avec lui; mais bien avec l'os carré en dehors et en arrière duquel il se trouve, ce qui n'a jamais lieu pour la portion squammcuse da temporal et encore moins pour le pariélal, outre qu'il y a des muscles particuliers qui joignent cet opercule à 1 os carré, ce qui certainement ne se trouve jamais pour aucune pièce réellement démembrée du véritable crâne, c'est-à-dire de l'envelop[ie osseuse du syslème nerveux encéphalique ; enfin , parce qu'il montre aisément dans le crâne des poissons tous les os qui doivent s'y trouver. Personne n'a pu penser que ce fut un démembrement de l'appareil masticateur supérieur. Opendant, M. de Blainville lait voir que cet appareil, qui n'est jamais dans les animaux qui l'ont le plus compli- qué, composé de plus de quatre os à chaque cûté : savoir, les prœ- maxillaires ou iurisifs, les maxillaires proprement dits , les po.st- maxillaires ou p'alatins antérieurs, et les palatins postérieurs ou ptervgoïdiens qui se retrouvent avec la plus grande facilité dans la tête des poissons. M. de Blainville ajoute : je n'ai pas besoin de montrer que ce n'est pas une dépendance de l'appareil des organes des sens; ainsi donc, avant admis en principe nue la tête des animaux vertébrés n'est jamais composée que de quatre séries ou groupes d'os, ceux qui ser- vent à couvrir le cerveau, ceux qui servent à l'appareil des sens, ceux qui appartiennent à la mâchoire supérieure, et enfin ceux de i'inféi'ieure, avant, à ce qu'il pense, prouvé que l'opercule ne. peut être regardé comme appartenant aux trois premiers appareils, il en con- clut par voie d'exclusion, que c'est au quatrième ou à la mâchoire inférieure. Il arrive maintenant à lâcher de le prouver d'une manière flirccte; mais |)our cela, il reprend les choses de plus haut, et con- sidère d'une manière générale la mâchoire inférieure dans les trois premières classes d'animaux vertébrés. Dans les animaux mammifères, la ïnâchoire inférieure n'est jamais composée que d'un seul os; à quel- que époque de la vie que ce soit, il n'y a jamais njcme d'ép!{)hyses ^ '"'^ ) — qui incliqueraient que les apophyses arlicuhiire, oorouoicJe cl angu- 1017. laire aient été distinctes j elles semblent jjousser du corps de la inô- cboire, comme d'un tronc commun. Outre ce caracière distinelif", celle mâîhoire inlérieure est articulée d'une manière directe avec les os du crâne ou appareil supérieur, sans pièce intermédiaire mobile, c'est- à-dire que l'os complexe du temporal ne déiache pas d'apopliyse mo- bile sur lui pour celte arlicuialion. Eulin, dans l'arliculalion , c'est la niâcboire supérieure qui porie la convexité ou le condyle, la concavité étant creusée dans le Icniporal. Dans la classe des oiseaux, et brusque- ment, il n'en est plus ainsi; la mâchoire inférieure se compose toujours, connric M. Geofiroy l'a lait voir le premier, de six pièces d'abord dis- tinctes, qu'il a nommées denlaire, operculaire, marginaire, coronaire, angulaire et articulaire; mais qui, au bout d'un certain temps, se réunissent en deux grou{)CS fie trois chaque, qui restent jusqu'à vu certain point mobiles l'un sur l'autre, cl semblent pariager la mâchoire eu deux parties, l'une antérieure et l'autre postérieure. ]l se sépare en outre de l'appareil ac;cessoire de l'organe de l'unie une pièce pariicu- lière (os carré}, articulé d'une part avec avec le reste du erâiîe, et de l'autre avec l'os articulaire de la mâchoire inlérieure, et cela dans luie disposition inverse de ce qui a lieu dans Içs mammil>res, e'est- ; -dire que c'est celui-ci qui porle le cond_) le et celui-là la cavité. Cet os carré par sa face interne, reçoit aussi une articulation mobile de l'os palatin postérieur on apophyse ptervgoïde et à la lace exlerue est l'arcarde zygomatique. Tous les oiseaux ofircnt sous ce rapport une disposition absolument semblable^ il n'en est j;as de même de la classe hétérogène des re[)liles. Sans entrer dans des détails Irop nombreux et qui l'écarlcraient de son but, M. de Elainvillc se borne à ce qui peut lui êlre iiliie. Ce que les reptiles otlVent de conslani, c'est que la mâchoire inlérieure est composéedes mêmes parties que celle des oiseaux et dans les mêmes rapports: mais il y a des dillérences remarquables dans la y-arlte supérieure de l'appareil; ainsi, dans Its uns, l'os carré n'est (ju'une apophyse immobile, descendant du temporal, comme dans les tortues el les crocodiles 5 dans les véritables sauriens, ainsi que dans lesserpens, il redevient mobile dans ses deux extrémités; mais dans ceux-ci, où la dilatation des mâchoires devait êlre ex':essive pour pou- voir avaler des corps beaucoup plus gros qu'eux, l'os squammeux , par une disposition singulière, entre aussi dans la série de.'t pièces de la mâchoire inférieure, (^uant aux repiiles nuds ou icthyoïdes, l'os carré est toujours immobile. M. de lilainville a soin de faire observer ensuiie que dans les reptiles, il y ^1 onlre l'os carré e! le maxillaire supérieur, une série de pièces, quelquelbis au nombre de trois, qui servent à mettre en coimevion les deux Ujâchoiresj mais il y a encore des dinorcnces assez noïubreuses dans celte espèce d'arcatle ( îo8 ) zygoraatique Interne; ainsi, quelquotbis son exlréiuilé posléricure est libre et ne touche pas l'os carré, comme dans les cheloniens et les crocodiles; d'autres lois, il y a vers le milieu de la longueur et en- dehors une sorte d'articulation avec la mâchoire intérieure, à l'endroit où celle-ci se subdivise en deux parties, comme dans l'iguane et môme dans le crocodile; ce qu'il est important de noter. M. de Biain- ville passe ensuite en revue toutes les dilFérentes pièces qui compo- sent la mâchoire supérieure, et df)Tine successivement les caractères distiuctifs de chacune? d'elles; nous n'avons besoin de connaître ici que les os palatins postérieurs; ils peuvent avoir une l'orme très-variable: quelquefois ils com|)osent dans les poissons toutes les parties latérales de la face, et ce qui est remarquable, ils servent d'articulation à l'os operculaire, de manière à ce que la moitié antérieure de la mâchoire inférieure se meut sur cet os, comme sur un os carré, à peu près comme cela a lieu dans les iguanes où cette sorte d'articulation est si manifeste, que les parties en rapport sont encroûtées de cartilage. Quant à l'arcade zygoraatique, suivant M. de Blainville, c'est l'os qui se trouve toujours border antérieurement l'opercule véritable, et que M. Cuvier a nommée, k cause de sa position, prôe- opercule : pour faire voir que c'est le véritable zygomatique, il faut le considérer dans le crocodile, et savoir que c'est à lui principalement que s'attache le muscle élévateur de la niâchoire inférieure. L'analyse de l'appareil de la mâchoire supérieure étant faite, M. de Blainville passe à celle des pièces de l'inférieure dans les poissons, et il fait voir que ce qu'on re- garde comme telle dans ces animaux, ne contient jamais que trois os des six qu'elle devrait avoir; savoir, le dentaire, le marginaire et l'operculaire. Nous avons'déjà parlé de l'anomalie qu'offre le margi- naire en servant d'articulation avec Tafjpareil supérieur, et nous l'avons expliqué par ce qui se voit dans l'iguane. M. de Blainville a recours au même animal pour vendre compte d'une autre anomalie, qui con- siste en ce que c'est aussi cet os qui sert de terminaison au muscle élévateur de la mâchoire. En elïet, dans l'iguane, c'est le marginaire et non le coronoïde qui porte l'apophyse de ce nom. Ainsi donc, eu admettant que la mâchoire inférieure des poissons doit être composée comme celle de tous les animaux vertébrés ovipares, ce qui est indu- bitable, de six pièces, trois seulement se trouvant reconnaissables , il faut encore admettre que les trois postérieures ont été déplacées, mo- difiées et employées à quelque autre usage. Or, il a été fait voir que l'opercule se trouve justement composée de trois pièces, qui ne peu- vent appartenir aux appareils supérieurs, d'où M. de Blainvdle se croit en droit de conclure que c'est de l'appareil inférieur qu'ils dépendent; a[)rès une comfiaraison directe de la position, des rapports, et même de la forme de ces trois pièces, M. de Blainville conclut que la supé- ( 'f^9 ) ^ ~ rieure la plus conslanle est l'articulaire, l'antérisure est le coronoïde, 1017. et enfin la troisiiMue l'angulaire. Four arriver à prouver sa thèse par le moyen des muscles qui ont beaucoup plus de constance qu'on ne croit, M. de Blainville commence par cette observation , que jamais une pièi-e démembrée du véritable crâne, n'y est jointe ensuite par le sys- tème musculaire; il lait voir ensuite avec un assez ^rand nombre de détails, que dans les animaux vertébrés, la mâchoire mlérieure n'est mobile sur la supérieure, qu'au moyen de deux ordres de muscles des abais- seurs directs et des élévateurs; les élévateurs se divisent ensuite en élévateurs directs et en diducteurs; leur principale insertion est à l'os zygomatique et à l'os palatin postérieur, et par extension, à l'os squam- meux et même au pariétal, et leur terminaison à l'os coronaireouaumar- jljinaire. (^)uant anxabaisseurs directs, il n'y en a réellement jamais qu'un, •nommé digastrique, parce que dans l'homme, il estcomposé de deux ven- tres. Ses caractères constans sont de s'attacher aux parties latérales et postérieures du crâne, et sur-tout à l'occipital latéral et de se terminer à la mâchoire inférieure; or, le muscle de l'opercule des poissons offre tous ces caractères, et par conséquent confirme encore que l'opercule n'est qu'un démembrement de la mâchoire intérieure : la principale différence qu'il offre, c'est qu'au lieu de se terminer à l'angulaire, c'est k l'articulaire; modification tro[) peu importante pour former une ob- jection, et que les fibres qui le composent, prennent la direction en rapport avec les mouveraens de ce petit appareil. Enfin, M. de Blain- ville termine son Mémoire par faire voir que le principal usage de l'opercule étant de servir à la fonction de la respiration, c'est encore un rapport de plus avec la mâchoire inférieure qui, dans tous les rep- tiles icthyoi>" Synantliérees (i). I,ES trois premiers Mémoires de M. Henri Cassini sur la famille BoTAsiçrE. des Synantiiérées, ont eu pour objet le style et le stigmate, les éta- (i) L'Extrait (In premier Mémoire se trouve dans le Bulletin de décembre 1812 , celui du siicond Mémoire, dans la livraison d'août i8l4) et celui du troisième Mé- moire, d' 1 • I > Journal oi ocicjn; machine a condenser. On y condensa quatre atmosphères des mz, qu on , 1 . . „ ^ -, 1. •^^ • ^ • . » 1 '. -7 j il and llic Ans, u" 6 se proposait dessayerj après quoi on y ajouta un tube elroit cie tuer- ' nomèlre, lequel, avait 20 pouces anglais (SoS millim. ) de longueur. On laissa échapper le gaz jusqu'à ce qu'il fût réduit à une atmosphère et un quart. On mesura le temps avec un pendule à secondes. De cette manière, Le gaz acide carbonique employa i56,"5 à s'échapper. Le gaz oléfiant i3 35. Le gaz oxifie de carbone i33. L'air commun i 28. Le traz hvdroyène carboné 100. Le gaz hydrogène 07. Ces expériences tendent à montrer que la mobilité des gaz essayés diniiiuie à proportion qu'augmente leur pesanteur spécifique- En voici d'autres qui viennent à Ici.r appui. On garnit une roue de petits plans, disposés comme des rayons perpendiculaires an plan du mouvement. On employa une force constante pour la l'aire tourner dant des atmos- phères de gaz diftérens. Le temps que ccmlinuait le mouvement, après que la force cessait d'agir, diminuait à mesure qu'augmentait la pesan- teur spécifique. Ainsi le mouvement durait 6 secondes dans l'acide carbonique. 8 l'air commun. 10 le gaz hydrogène carboné. 17 le gaz hydrogène. Tl y a donc tout lieu de croire que les mobilités relatives dès gaz sont en raison inverse de leurs pesanteurs spécifiques. M. Faraday a fait d'autres expériences, d'après lesquelles il croit devoir conclure que quand on soumet les gaz a de faibles pressions , il n'y a pas de connexion apparente entre leurs densiiés et leur écou- lement par de petits tubes. Le gaz oléfiant passe alors aussi vite que le gaz hydrogène, et deux fois aus-^i rapidement que l'oxide de carbone ou que l'air commun. Et l'acide carbonique s'échappe bien plus promp- tt'ment que des gaz beaucoup plus légers. On obtint des résultats sem- blables en diminuant le diamètre du tube, et dans ce cas même, sous des pressions (Mjnsidérables , l'etret produit par la mobilité seule, est intluencé par d'autres causes , et ou trouve des temps diifércus. Ces ( 120 ) - anomalies dépendent probablement de quelque perte ou de quelque compensation de forces dans le tube. Voilà pour les géomètres une matière intéressante à discuter. Pesanteur spécifique et Température de la Mer entre les tropiques; par M, John Davy. Extrait du Mémoire de ce savant , lu le i5 et le 22 mai dernier , à la Société royale. Physique. Amials of Pliilosop. dunuiuée apr iuiUa iai7. taies y cause quelque altération. _ _ La température de l'Océan varie aux dittereutes heures du jour, comme la température de l'air. En général , elle est la plus chaude vers trois heures a[)rès-midi, et la plus froide au lever du soleil. Les bas-fonds et les courans la modifient beaucoup. Il est bien connu à présent que la mer, au-dessus des bas-fonds, est plus froide que quand elle est profonde. C'est ce que le docteur Davy eut occasion de vérifier au Cap-de-Bonne- Espérance et à Ceylan. On fut deux jours à s'ap- procher du Cap, à raison de 2 mille au plus (5 kilom.; par heure. La température tomba de 60° à 58° Fahrenheit ( i5°,55 à i4°>i4 cen- ti 'rades) avant d'être en vue de terre. Cette diminution indiquait qu'on en approchait. On observa la même chose à Ceylan. Les courans affectent aussi la température "de la mer d'une manière sensible. Ceux qui viennent d'une région froide sont plus froids que la mer à travers laquelle ils passent ; tandis que ceux qui viennent d'une réoion chaude, sont plus chauds. Un des pius grands courans est celui qui coule le long de la côte sud-est de l'Afrique, et qui a été décrit exactement par le major Hennel : il a environ i3o milles (209 ki- lomètres) de largeur, et il court très-rapidement vers la côte occi- dentale, où il a une température pius haute de 10" que celle de la mer adjacente. M. Davy emploie ce courant pour expliquer un phéno- mène dont on n'a pas encore rendu compte : savoir, les nuages qui s'assemblent sur le sommet de la montagne de la Table, lorsque le vent souffle du sud-est. On connaît ces nuages sous le nom ôje la nappe de la Table. Ils doivent leur formation à ce veut, qui condense la vapeur chaude, à mesure qu'il passe au-dessus du courant. M. Davy, durant son séjour au Cap, eut une occasion de voir les nuages s'avan- cer le long de la mer vers la montagne. Leur mouvement était très- rapide. ( 121 ) Sur ime loi de réclproché qui existe entre certaines fonctions ; par A. L. Cauchy. Nous avons dlabli, dans notre Mémoire sur la lliéoric des ondfs, Mathématique! certaines formules que M. Poisson a c'ji,aleineiit obtenues de son côté, et desquelles il résulte que, si deux fonctions respectivement désignées par les caractéristiques /'et

{x) etc. "Livraison â^août. ^7 ( 122 ) seront des fondions réciproques de seconde espèce. On arriverait à des conclusions analogues en dilït^rentiant plusieurs ibis de suite pac rapport à .x les deux membres de l'équation (p). On reconnaîtra avec la même facilité que , si /(.t) et 9 C x) • ^ sont deux fonctions réciproques ds première espèce , la fonction 9 (oc) cos. (A; a) aura pour réciproque de première espèce toutes les fois que k sera plus grand que x, et -Af(k + x)+f(x-k)] dans le cas contraire, tandis que la fonction ç (a) sin, k a: aura pour réciproque de seconde espèce i[/(k-T)-f(k + x)] dans la première hypolhèçe , et i[J(x-k)-f(k+x)] dans la seconde. Les diverses propositions ci-dessus énoncées suppo- sent les quantités k et x positives ; mais il est facile devoir les modifi- cations qu'on devrait y apporter, six et k devenaient négatives. C*) Les principaux usages, auxquels on peut employer les fonctions ré- ciproques, sont les suivants : i" Elles servent k la détermination des intégrales définies. Ainsi, jpar exemple, comme on a entre les limites //.= o,/a = co , je ' ■" cos. (fx, x) d}x ■=. it:^, j I e~'''^ sin. (iJ^x) d f^ = ^^j-;;. -, on en conclut que — r 0? c a pour fonction réciproque de première espèce (*) On peut remarquer encore, que si / (.r) et x (t) sont deux fonctions réci- proques (lo première ou de seconde espèce , k f {x) et k x (*') seront récjprotjues (le jnênic espèce , X: étant une cunslanle prise à volonté. C i=»3 ) ■ ^ 8 et pour fonction réciproque de secuade espèce ^ ^ Z* par suite les doux intégrales doivent être l'une et l'autre é<ïales à f. ■X — r a: — e 2 ce qui est efibctivemeut exact. On déduit immédiatement de considéra- lions analogues la lormiile qui sert à convertir les différences finies de puissances positives en intégrales définies. 2° Les fonctions réciproques peuvent servir à transformer les in(é- grales aux différences finies, et les somaies des séries, lorsque la loi lie leurs termes est connue, en intégrales définies. En effet, à l'aide des fonctions réciproques, on peut rem[)lacer une fonction quelconque^ (a:) de la variable x par la fonction cos. {fxx') ou sin. (/«.r) placée sous un signe d'intégration définie relatif à la variable/^; et comme on peut ob- tenir facilement l'intégrale de cos. (/a a) ou sin. (/t>t:r)par rapport à x en différences finies, et que les deux espèces d'intégration sont indépendantes, il est clair qu'il sera facile de transformer une intégrale aux différences en intégrale définie, 11 est bon de remarquer, qu'au lieu de chercher la valeur dey (a;) en intégrale définie , on peut calculer d'abord celle de pétant Tine constante arbitraire, et multiplier l'intégrale trouvée par e^*. Cette obsesvation suffit pour lever plusieurs objections que l'on pourrait faire contre la méthode, dans le cas où la fonctiony {x) devien- lirait infinie pour des valeurs réelles de x. De même, si l'on désigne par le terme général d'une séi'ie, y"C«) étant une fonction quelconque de l'indice zz, on ramènera, par le moyen des fonctions réciproques, la sommation de W série en question à celle d'un autre qui aurait pous. terme général z cos. {y. iT) et qui est évidemment somraable. Dans le cas pnrficuller ot"! l'on suppose z= r , on peut nppliqner à la tbrinule trouvée la théorie des intégrajes singulières, et l'on en dé- duit alors la proposition suivante. Désignons par a et b deux nombres dont le produit soit égil à la cir- conférence du cercle quia pour rayon l'unité; soient de plusy et

C2b)+etc. I Le produit de la première série par a' sera égal à celui de la se- I conde pari^. La première série sera donc sommable, toutes les fois que la seconde le sera, et réciproquement. Cette proposition nouvelle nous paraît digne d'être remarquée. Elle conduit immédiatement à la sommation des séries qu'Kulcr a traitées dans son introduction à l'analyse des infinimens petits, et à celle de plusieurs autres qui renferment les premières. Le cas particulier, oi!i l'on prendy" (.r) =r e , offre une série très-régulière et très-simple dont le terme général est de la forme a^ e , et dont la somme reste la même lorsqu'on y remplace a par—. 3°. I,cs fonctions réciproques peuvent encore servir à l'intégration des é/quations linéaires aux dillérences partielles à coefficiens constans , ainsi que je l'ai, fait voir dans mon Mémoire sur la théorie des ondes. . Telles sont les prini'ipales propriétés des fonctions réciproques. Peut- être, à raison des nombreuses applications qu'on en peut faire, jugera- t-on qu'elles peuvent mériter quelque intérêt. Exilait d' une lettre de M. Garden, sur une eau minérale assez remarquable. i 1 r D11 . ^x. Cette eau a été apportée en Angleterre; elle vient d'une île Ann.i!s ol i'iilosopn, , , , , , ^'^,1 a. 11 11 -v 'i 1 Juillet 1817. appelée 1 Jle-Blanche, près des cotes de la nouvelle Zelande. Elle sort d'un lac considérable et forme un petit ruisseau qui coule dans la mer. Sa température , lorsqu'on la puisa , était beaucoup au-dessus de celle de l'atmosphère. Elle est d'un vert pâle, tirant sur le jaune. Elle a une odeur qui ressemble à celle d'un mélange d'acide muriatique et d'acide sulfu- reux. Sa saveur est très-aride, et un peu stiptique comme une dis- solution de fer un peu faible. Sa pesanteur spécifique = 1,073. M. Garden croit devoir conclure de l'action des réactifs sur cette même eau, et d'une analyse faite à la hâte, qu'elle est composée prin- cipalement d'acide muriatique, avec une légère trace de soufre, un peu d'alun, de nuiriate de fer, de sulfate de 1er probablement, et de sulfate de chaux. (VVV**».*^^**^*^*-**^**^*^ C 125 ) = Du St/iielcite des Poisso?is ramené dans toutes ses parties à la charpente osseuse des autres animaux vertébrés , et premiè- rement de rOpereule des Poissons (i ); /;«a- 3/. Geoffroy- Saint-Hilaire. . Dans une sorte de préface, l'auteur examine les relations ou Aca.l. drs .. perniauenles ou variables des deux.priucipales masses de cette charpente: 23 et 5o ju. il les voit dérivant de deux systèmes distincts ou primitils, l'un formé par la réunion des os servant d'étui à la moelle épinière et à l'encé- phale, puis de quelques annexes, comme les côtes vertébrales et les os du bassin; et l'autre par celle des maxillaires intérieurs, des os hyoïdes, du sternum, des côtes sternales et des os des quatre extrémi- tés 3 toutes ces pièces se partageant ainsi en os dorsaux et en os ventraux. Ces os conservent entre eux dans chacun de ces systèmes un même mode d'articulation, les mêmes connexions et les menées fonctions, mais l'amalgame des deux systèmes dillére selon les classes. En etiet, l'appareil osseux des couches ventrales ou inférieures est composé de pièces qui se suivent sans intervalle dans les j)oissons, et qui parviennent à s'unir à celles de l'appareil des couches dorsales ou supérieures dès le premier point de départ 3 c'est-à-dire, dès l'orifice buccale. Jl en résulte que les os de la poitrine, mariés aux os hyoïdes et aux maxillaires inférieurs existent sous le crâne dans les poissons ; que l'abdomen répond au-delà chez eux à la région cervicale des autres animaux, et qu'immédiatement après se voit tout le reste de la colonne épinière qui, par cet arrangement, se trouve disponible et qui ne manque point à être employée à former le seul organe poul- ie mouvement progressif dont puissent user les poissons avec toute efficacité. Dçux os pédiculaires soutiennent sous le crâne et y attachent les pièces de la poitrine. Ailleurs ou ces pédicules cessent d'être dans ( 1 ) Je dois expliquer comment il arrive que je fasse paraître en ce moment un article sur l'op rcule des poissons , pour qu'on ne m'attribue pas le tort d'avoir voulu blesser un confrère que j'honore. M. de Blainville fit , il y a cinq ans, sur cette ques- tion un Mémoire qui resta inédit. Sa découverte ayant paru à M. Cuvier infirmée par le témoignage de quelques pièces, entr'aulres par celui de la màclioire inférieure de V Esnx nsseus , je repris un travail que j'avais commencé il y a dix ans, et je donnai la détermination des os de l'opercule , comme on le voit dans l'extrait gui précède; et de plus, embrassant la question de plus haut, ayant pour objet mules les parties osseuses des poissons, j'avais , dans une introduction, communiqué quelques idées oénérales C'est celte communication qui engagea M. de Blainville à laire paraître son ancien travail sur les opercules des poissons, et à en donner aussi des vues géné- rales sur l'organisation. Je n'en fus informé qu'au moment où on me remit lépreuve de cet article pour être corrigé , parce que ce n'est qu'alors que je reçus la livraison de juillet, où sont consigués les Mémoires de mon collègue. (GEOFFRov-SAinT-HiLiiBE.) r 12G ). ee principal emploi, ou bien ils restent flottans vers l'une de leurs extrémités; ou ces os se prolongent, tendent l'un vers l'autre et s'u- nissent. C'est ainsi que l'os styluide, pièce du crâne, parvient dans les ruminans et les chevaux, à l'aire corps avec les os hyoïdes. La relation des deux couches osseuses est chez les oiseaux dans une position inverse. Les maxillaires inlerieurs et les hyoiVIes sont seuls retenus pour former l'entrée ou pour être à portée de l'orifice buc- cale : tous les autres os de la couche inférieure en sont écartés, ou mieux, sont rejetés presqu'à l'extrémité de la colonne épinière. Ce qui dans ce cas devient le lien des os sternaux et des os verté- braux, sont de longues pièces en forme de stylet, étant, chez les pois- sons, llottantes à un de leurs bouts, et privées de se rencontrer par l'in- '•• I 1 1' • __-i-'_' . j 1 : „ ,..' 1 oiseaux, et de ce qu'elles contribuent à placer si en arrière le coHre pectoral, il résulte que le plus grand nombre des os de l'épine ont pris position en avant du tronc : ce sont les os qui composent le long pro- ongemeut cervical qui porte la tête. Les mammifères et les reptiles sont dans un état intermédiaire : les couches inférieures existent attachées aux supérieures et contribuent à la formation du tronc, vers le milieu de la colonne épinière : un cer- tain nombre de vertèbres se voient au-delà et en deçà , les vertèbres cervicales et celles du coccyx. Dans les oiseaux, les pédicules du crâne qui portent les os de la poitrine restent toujours libres à ime de leurs extrémités, quand cela n'arrive qu'à une partie des mammifères. Ces bases posées , M. Geoffroy passe à l'examen des parties du squeletle des poissons qui n'ont, jusqu'à ce jour, reçu que des noms icthvologiques. Un premier paragraphe a pour objet la détermination de l'aile tem- porale et des pièces de l'opercule. Il y a chx ans que M. Geoffroy donna un essai sur la composi- tion de la tète osseuse des animaux vertébrés : M. Cuvier proposa depuis de faire à ce travail quelques rectifications. Les nouvelles obser- vations de ce savant jetèrent un grand jour sur cette question; mais cependant l'aile temporale des poissons resta indéterminée. M. C^eoflrov Ui ramène , ainsi qu'il suit, aux mêmes parties dos autres vertébrés. Le point où s'articule la mâchoire inférieure se compoSje, dans les poissons, de la rencontre desirois os suivans : du jugal en devant; du tympanal ou de l'os analogue au cadre du tympan , en arrière; et d'un troisième au milieu, le temporal ou l'os analogue à la [)ortion écailleuse C 127 ) du temporal dans l'iioinme. Le tympanal qui de la mânhoire inférieure îi'élève en arc jusques k la boîte cérébrale, est ce 4o 26,40 I 0 80 Acide urioue 39,16 35,61 18,89 8,34 (**) Beurre 66,54 l4)02 19M A xont^f^ • C9 9,66 21,54 Suif de moutou 62 14 24 r^tiolpsteruie 72,01 6,66 21,53 Céline 81 6 i3 Huile de poisson 79^65 6 14,55 M. Bérard a vu que l'acide urique cristallysé est dépourvu d'eau; que 100 de cet acide neutralisent une quantité de base dont l'oxigène est le tiers de celui contenu dans l'acide , car l'analyse des urates de baryte et de potasse lui a donné, Acide urique. .. .6f,64. ••• 100 Baryte 58,56. . . .62,23 Acide urique . ... 70, 1 1 .... 1 00 Potasse 29,89 .... 42,63 { ( * ) Ce procédé d'analyse a été prescrit il y a plusieurs années par M. Gay-Lussac. {** ) Celle analyse confirme ce que M. Gay-Lussac avait dit de la proportion de l'azote et du carbone dans l'acide luique , qui est la môme que celle de ces corps (dans le cyanogène. ( 129 ) ]M. Bcrard tire plusieurs consëqueiices de ces analyses ; 1 o i 7' 1°. L'acide urique pouvant être dissous par une petite quantité de polasse, cela lait concevoir la poshibililé de pouvoir le dissoudre dans la vessie; 2°. Puisque l'urée et l'acide urique sont les matières animales les plus azotisées, la sécrétion de l'urine parait avoir pour but de séparer du sang l'excès d'azote, comme la respiration, en sépare l'excès de carbone; 5°. Les graisses se distinguent des huiles végétales et animales par une moindre proportion de carbone , ainsi qu'on peut s'en convaincre en comparant les analyses de M. Bérai'd avec celles que MM. Gay- Lussac et Tbenard ont données de plusieurs de ces matières; z,o. La composition de la cétine et de la cholesterine rapproche ces corps plutôt de la cire que de la graisse; 5°. L'huile de poisson a la plus grande analogie avec l'huile d'olive. M. Bérard pense que la stéatiue doit contenir moins de carbone et plus d'oxigène et d'h3'drogène que l'élaïne. M. Bérard rapf)orle à la fin de son travail une expérience extrê- meinent remarquable dans laquelle ayant lait passer dans un tube de porcelaine rouge cerise , un mélange de i volume d'acide carbonique , lo d'hydrogène percarboné , et 20 d'hydrogène (qui représente à peu près la même proportion d'élémens que la graisse), il a obtenu une substance sous la forme de petits cristaux blancs, nacrés , brillans , gras au toucher , plus légers que l'eau, fusibles sur l'eau chaude en graisse huileuse, solubles dans l'alkool. — M. Bérard ajoute que M. de Saussure lui a annoncé , dans le temps où il s'occupait de son travail , que ]\!. Dobereiner avait fait cle la graisse eu distillant de l'eau sur du charbon incandescent. Fusion de VEtain ligneux [wood tin (1) ;) parle docteur Clarke. Exposé à l'action du chalumeau à gaz détonnant, ce minerai fond Minéralogie. complètement et prend une couleur presque semblable à celle de la plombagine, avec un brillant métallique très-décidé. AnnalsofpLilosopli. Un fragment qui avait subi celte fusion, avait à peu près la même Juillet 1817. dureté que la mine ordinaire d elain (Common-tin-Stone). Il était cas- sant, et il se réduisait aisément en une poudre ti'ès-fine; il était inat- taquable parles acides nitrique, muriatique et nitro-muriatique, d'oîi l'on doit conclure qu'il continue de rester à l'état d'oxide, La circonstance que le bois d'étain, et probablement aussi la pier- re d'étain, acquiert un brillant métallique après la fusion, semble, dit le docteur Thomson^ déciJer une question qui a été débattue en Anglcl -rre avec beaucoup de chaleur. (1) Elain oxidé coiicrùlioiiné. (ïlauyj Livraison d\wût. t8 ( i3o ) Le docteur HuUon avait assuré, et ses partisans soutiennent encore que tout granit a été à l'état de fusion. D'après l'expérience de Clarke y on peut inférer avec beaucoup d'assurance que le granit dans lequel on rencontre des minerais d'étain, n'a jamais été dans cet état. Note sur un AnnéUde d'un genre nouveau; par H. Dutrochet, correspondant de la Société Plnlomali(]uc. ZooLOGiB. L'animal de la classe des Annélides (Lamarck.) qui fait le sujet de cette note, est si ressemblant à une sangsue, qu'on est porté Sociéié pLilomat. naturellement, à la première vue, à lui donner ce nom. Pourvu à Mars 1817. ciiaque extrémité ;, connne les sangsues, d'un disque charnu qui sert à la progression , aplati horizonlalement comme elles, il n'en dif- fère, à l'extérieur, que par l'absence des trois langues ou dents avec lesquelles les sangsues entament la peau des animaux, et par l'exis- tenee , vers le tiers antérieur du corps-, d'un renflement analogue à celui que possèdent les lombrics terrestres. Cet Annélide, long d'en- ' viron 8 centimètres, est d'une couleur verdâlre, claire, et offre sur le dos deux lignes longitudinales brunes presqu'inapercevables, mais qui deviennent très-visibles par l'immersion dans l'alkool qui donne à tout le corps de l'animal une couleur blanchâtre sans altérer la couleur de ces deux lignes. Cet Annélide ne vit point dans l'eau , comme les sangsues, il habite les terreins humides où il poursuit les vers de terre dont il fait sa nourriture et qu'il avale par tron- çons. Il se plait surtout dans les canaux souterrains peu profonds qui servent d'écoulement aux eaux pluviales et qui ne contiennent habituellement point d'eau, mais seulement de la vase. Lorsqu'on le met dans l'eau il y meurt au bout de trois ou quatre jours. La bouche est grande et munie de deux lèvres, l'une supérieure et l'autre inférieure , séparées par des commissures. L'anus , qui est large et très-apparent, est situé sur la ligne médiane dorsale, un peu au-dessus du disque postérieur. Le renflement qui existe vers le tiers antérieur du corps, est d'une couleur plus claire que le reste; ce renflement est circulaire, ce en quoi il diiïére du renflement ana- logue que possèdent les lombrics terrestres, lequel est demi-circu- laire; c'est au milieu de ce renflement, sous le ventre, qu'est situé l'organe mâle de l'accoupleraent, et plus postérieurement l'organe femelle. Mais c'est surtout par son organisation intérieure que cet Annélide diflére des sangsues. Le cannl alimentaire offre 1°. Un œsophage long et lisse, n'ayant que des plis longitudinaux. 2". Un estomac dont la membrane interne ( i5i ) est viileiise et de couleur grisâtre. 5". L'iutcstiti plus court et aussi i ti l 7. gros que l'estomac ; sa membrane interne est d'une belle couleur jaune, et ofire une multitude de villositësj une valvule le sépare de l'eslomac cjui le précède, et du rectum qui le suit. 4°. Le rectum, dont la membrane interne est rouge/itrc, aboutit k l'anus, lequel est situé comme je l'ai dit plus haut. Tout ce canal alimentaire est droit • à ses côlés sont situes les deux testicules qui consistent en deux ca- naux ibrtgros et très-allongés 3 repliés plusieurs {'ois sur eux-mêmes et remplis, au printemps, d'une bouillie blanche et épaisse. Ces ca- naux diminuent de diamètre pour former les canaux délérens qui viennent aboutir à deux cornes qu'oH're intérieurement la verge. Au- près de ce dernier organe est situé le cœur, rempli, connue les vais- seaux sanguins qui en parlent, d'un sang très-rouge. Le renflement au milieu duquvU le cœur est situé reçoit une granfle quantité de ces vaisseaux: cela porte M. Dutrocbet à le considérer comme une or- gane respiratoire, comme un véritable poumon propre à respirer l'air élastique. On ne trouve chez cet Aimélide aucune trace de ces pe- tites poches qu'on observe an îiombre de dix-huit de chaque côté chez la sangsue médicinale. {Hirudo nicdicinalis.) Cet animal paraît donc devoir constituer un genre nouveau, inter- médiaire aux lombrics terrestres et aux sangsues, mais plus voisin de ces dernières que des premiers; M. Dutrocbet le désigne sous le nom de Trochetci, et l'espèce dont il est ici question sous le nom de Troclieta suhiridis. (^Trocheie rerddlre.) Sur la Prehnile, trouvée en Toscane , par h proJesseurVi'^QQcii.i. Ce professeur rapporte que dans le temps qu'il voyageait en Tos- Giornale di Pliysica rane , il y a quelques mois, le célèbre botaniste et naturaliste Targioni 1» bimesire iSiy. lui montra plusieurs tragmens dune pierre composée de diallac^e et de jade compact, dans laquelle il crut apercevoir quelques petits cristaux de spath , d'une grande transparence et de beaucoup d'éclat. Cependant par des observations subséquentes, il s'était convaincu de sa méprise- car en examinant ces fragmens avec plus d'attention , il reconnut à la forme des cristaux que c'était de la prehnite et non pas du felspafh comme il se l'était persuadé. Voilà donc la première fois qu'on a trouve' cette substance minérale dans l'Jtalie proprement dite ; on la rencontre près de Montferrat. Elle est en général d'une couleur blanche, quel- quefois grise. On la rencontre i'\ amorphe, en veines, avec une cassure inégale, plus ou moins lamellaire, brillante, souvent accompaonée de spath calcaire de la même couleur; 1". cristallisée dans les cavités du roc, sous la forme de tables quadrangulaires rhomboïdales, avec des C 2^3 ) angle? tronqués; les faces des troncatures e'tant légèrement striées. Les crislaux sont transparens, brillans, groupés et petits; 5°. en concrétions lamellaires, distincte, formées par la réunion de plusieurs cristaux ta- bulaires imparfaitement rhomboïdaux. Soumis h l'action du chalumeau, ce minéral se gonfle, devient vésiculaire et ensuite fond aisément en un verre poreux. Mémoire sur T asphyxie , considérée dans la famille des Baîra- ciens ; par JM. EdwARDS, Docteur en médecine. Physiologie. ^^ MÉMOIRE est le commencement d'un travail étendu que M. Edwards a fait sur l'asphyxie, considérée dans les animaux verté- Académie Royale des brés. Jl s'est proposé de détenniner ce qu'il pouvait y avoir de com- sciences. muu dans ces phénomènes de l'asphyxie chez ces animaux , et ce qui Juillet 1817. les distinguait sous ce rapport. Il a commencé ces recherches par les animaux à sang-froid , parce que la dépendance moins intime qui existe entre leurs principales fonctions, met dans un plus grand jour tous les phénomènes de l'asphyxie, et permet de les apprécier avec exac- titude. Si l'on commence au contraire cette étude par les animaux à sang chaud , les phénomènes se confondent ; mais l'on apprend à les distin- guer, si on les a préalablement observés chez les animaux à sang froid. Dans ce premier Mémoire sur la famille des Batraciens , M. Echvards a examiné d'abord l'effet de l'air et de l'eau , considérés comme milieu , dans lesquels l'asphyxie peut avoir lieu et comme agissant indépen- damment de la circulation et de la respiration. Il a ensuite recherché l'influence du sang privé du contact de l'air sur le système nerveux. Il a exposé les phénomènes de l'asphyxie comparativement dans l'eau, dans l'air et dans les cor|)S solides. Il résulte d'un grand nombre d'expé- riences à cet égard sur les salamandres (arectées. S. Triton), les gre- nouilles ( R. esculenta et temporaria), et les crapauds communs; 1". Que l'air à une action vivifiante sur les systèmes nei'veux de ces animaux, indépendamment de son action par l'intermède de la i-espira- tion et de la circulation ; 29. Que l'eau privée d'air a une action nuisible sur leur système nerveux ; 5°. Que le sang veineux est favorable à l'action du système nerveux, c'est-à-dire, que la vie qui s'exerce sous la seule influence du sys- Irnie nerveux, est considérablemeut prolongée par la circulation du sang veineux ; 4". Que lorsqu'on compare l'asphyxie par submersion dans l'eau non aérée avec la strangulation dans l'air, on trouve que la vie de ces ani- maux, peut-être beaucoup plus prolongée dans l'air que dans l'eau ; C ,53 ) ; 5°. Qu'en ce cas , l'air agit sur leur peau comme sur leurs poumons, 1 o i 7. que l'organe cutané peut suppléer dans certaines circonstances a l'action des poumons, et suffire seul à l'entretien de la vie comme organe respiratoire^ G". Que lorsqu'on cherche à asphyxier les Batraciens comparative- ment dans l'eau non aérée et dans des corps solides, tels que du plâtre gâché, dans lequel on les a exactement enfermés, et qui se solidifie ensuite , pour leur former une enveloppe épaisse , ils y vivent beau- coup plus long-temps; 7". Que cet eflet est dû à la petite quantité d'air qui pénétre dans cette substance ; 8°. Que cet etïet n'a plus lieu, lorsqu'on soustrait l'air 3 9". Que ces animaux, dont les uns sont exposés à l'air sans aucune lésion ou entraves , et les autres, renfermés dans des corps solides, comme du sable, peuvent mourir à l'air plutôt que dans le corps solide ; u/. Que cet etiét est dû à la transpiration plus considérable dans l'air que dans les corps solides, et se trouve en rapport avec une loi de l'évapo ration des liquides, qui est en raison des espaces dans lesquels les vapeurs peuvent se répandre dans un temps donné 5 II". Que la transpiration est plus grande sous le récipient de la ma- chine pneumatique dans laquelle on continue à faire le vide, que dans l'air, d'après une loi analogue à celle qui vient d'être exposée; 12°. Enfin , que la mort est plus prompte dans ce cas , que dans l'as- pliyxie par submersion, parce qu'elle est due au moins à deux causes, le défaut d'air et l'évaporatiou abondante et rapide. F. M. Sur une nouvelle espèce de Cécidomye (C. Pose) ; par M. Bosc. M. Bosc a eu l'occasion de découvrir, l'année dernière, cette non- Zoologie. velle espèce d'insecte à l'état de larve, sur les tiges du paturin com- nnni (Poa trivialis, Linn.) qui croissait sur les murs du jardin de Société Philomat, M Palissot de Beauvois, au Plessis-Piquet. Elle se distingue des cinq Juin 1817. espèces connues jusqu'ici par la couleur rougeâtre de son abdomen, et par la couleur noire de l'extrémité des ailes du mâle. Le corps et les pattes sont cendrés; la tête et les antennes sont brunes. Sa lono-ueur est de deux lignes. L'abdomen du mâle, d'ailleurs plus aplati, est terminé par un anneau obtus et celui de la femelle par une longue pointe. La femelle de la Cécidomye du paturin dépose sur le chaume nais- sant de cette plante, à peu de dislance d'un nœud et en opposition aux feuilles, un œuf qui détermine du côté opposé, dans l'étendue de la de- nfi-circonférence, la formation de quinze à vingt rangs de filamens très- rapprochés, longs de deux à trois lignes, une inoitié se recourbant d'un côté et l'autre moitié de l'autre, pour former un abri à la larve de l'in- • ( x% ) secte : il }'■ a quelquefois trois ou quatre de ces galles , dont les plus grosses ont trois lignes de diamètre, sur le même chaume; mais géné- ralement une ou deux seulement réussissent, parce que les inlerieures attirant toule lasève de la lige, les supérieures languissent d'abord, puis avortent. Cette larve parvient à la longueur de deux lignes environ. C'est un ver à onze anneaux sans pattes apparentes, blanc, avec la tcte brune. Elle se transforme en nymphe à la fin de l'été, et celle-ci en insecte parfait au mois d'avril de l'année suivante. Qi/elgiies rvflexîons sur les propriétés de la membrane Iris } par M. Larrey. Sociéié Piiiloinat. ^'^' docteur Larrey pense que la paralysie ou l'asthénie de l'Jris n'est Juillet 1817. P''^ ^^^ signe certain d'une aiîection analogue de la rétine, du nerf optique ou de la portion correspondante de l'enféphale; i° Parce que l'iris reçoit ses nerfs du ganglion lenticulaire. 2" Dans des cas de cala- i*actes avec intégrité de la rétine qui n'a pas cessé d'être apte à exercer ses fonctions , l'Iris est quelquefois paralysée (ce qu'il ne faut pas con- fondre avec son état d'adhérence aux parties voisines}. 3" Dans le tétanos, l'Iris ne participe pas à l'état morbide des organes de la loco- motion. 4° Dans le cas d'hydropisie des ventricules du cerveau, les organes des sens et surtout celui de la vue diminuent d'activité, taudis que l'Iris se contracte et se dilate coinme à l'ordinaire; 5° Dans des cas de paralysie de l'/ris, la rétine remplit ses fonctions accoutumées, et la cécité n'a pas lieu 3 c'est ainsi qu'une percussion violente sur les bords de l'orbite détermine la paralysie de l'Iris, tandis qu'elle n'inllue en rien sur la vision, bien que la cécité eu soifaussi fort souvent la suite. 6° Dans les aflections chroniques des organes de la vie inté- rieure , on observe souvent le resserrement graduel des pupilles, qui finissent même quelquefois par s'oblitérer. 7° Dans quelques cas ù'a- maurose , l'Iris continue à se contracter sous l'influence de la lu- mière, mais faiblement. Le docteur Larrey a remarqué que l'inflammation de l'frls ordinai- rement due à une maladie syphilitique, donne lieu à la décoloration de la membrane, à l'écaiflement ou à la destruction d'une partie du diamètre de son ouverture pu[tillaire, et notamment du segment su- périeur ; la partie qui ne s'atrophie pas , conserve ses raouvemens , ce qui paraît tenir à la disposition des nerfs et des vaisseaux ciliaires de l'Iris, qui se dirigent principalement de la p u"lie supérieure à tout le reste (le l'étendue de celle membrane. A l'appui de chacune des assertions qu'il émet, le docteur Larrey rapporte des observations qui, selon lui, en démontrent la justesse. i8i 7- Ohscn'ation sur la Mygale aviculaue de V Jinêiïqiie équatoriale, Aranea avicularia de Linné; par M. Moreau de Jonnès^ Correspondant de la Société Philoinatinne. M. Moreau de Jonnès a communiqué à l'Académie des sciences Histoire baturelie des observations qu'il a laites, aux Antilles, sur cette énorme arachnide; il eu résulte : 1°. Oue cette espèce, qui est la plus grande des 200 connues des naturalistes, atteint une longueur d'un pouce et demi, et couvre une surlace de six à sept pouces, quand ses pattes sont étendues ; 2°. (^)u'elle n'est ni lileuse, ni tendeuse, mais qu'elle se terre dans les crevasses des tufs volcaniques, et qu'elle chasse sa proie, soit en l'attaquant de vive force, soit en l'assaillant par surprise; 5°. (Qu'elle parvient ainsi à tuer des sauriens du genre anolts et de» oiseaux-mouches, des colibris et des sucriers; (1) 4°. Que les fortes tenailles dont elle est armée, paraissent injecter \m venin dans la piqûre qu'elles produisent, et qui passe pour très- dangereuse; 5". Qu'elle sécrète par des glandes situées à l'extrémité de l'abdo- men, une liqueur abondante, lactescente et corrosive, que, d'après l'o- pinion vulgaire, elle lance contre ses adversaires pour les aveu<'ler- 6°. Que sa force musculaire est assez grande pour qu'il soit difficile de lui faire lâcher prise, même quand la surface des corps est dure et polie; 7°. Qu'elle, est hardie, intrépide, opiriiâtre, et qu'ainsi que plusieurs autres insectes des Antilles, elle a ce singulier instinct de destruction qui lui fait enfoncer ses tenailles entre la base de la tête et les pre- mières vertèbres des animaux qu'elle attaque; 8°. Qu'elle pond des œufs, qui au nombre de 1800 à 2000 sont ren- fermés dans une coque de soie blanche, d'où proviennent des petits de même couleur, et sans aucun poil, pendant les premiers jours de leur existence; 9°. EnHn que c'est principalement à la guerre destructive que les fourmis rouges font à ces animaux, dès le moment qu'ils éclosent, que sont dues les bornes étroites dans lesquelles leur nombre est renfermé malgré la fécondité prodigieuse de cette espèce, et la ténacité de sa vie, qui résiste à d'étranges épreuves. {2) Trochjlus -pegasus. T. auratus. T. cristaitis. T. vioUiceiis. lu. CerthUi fia- veola. L. Annals of Piiilosop. Juillet 1817. C J3 ) Détermination de la forme primitive du Bitartrate de potasse; par M. W. H. WoL ASTON. Imaginez, dit M- Wolaston, un prisme dont la section soit un rectangle qui ait ses côtés presque comme 8 k i i. Supposez qu'il soit terminé à chaque extrémité par des sommets dièdres, placés trans- versalement, de manière que les faces d'un sommet se rencontrent dans une diai^onalc, et les faces de l'autre sommet dans une autre dia- gonale, sous un ani;le de 79" ^. V^ous aurez dans ce cas uue forme à laquelle toutes les modifications de ce sel pourront être rapportées, et d'après laquelle on pourra les calculer. Le prisme se divise très-l'acilement dans la direction de son plus grand côté, sans dilHcuIté dans la direction de sa diagonale, avec quel- que peine dans la direction de son petit côté, mais point du tout dans le sens des faces terminales. Concevez ce même prisme raccourci au point de réduire les faces h rien : alors les sommets formeront un tétraèdre scalèuedont les faces seront 4 triangles, inclinés deux cà deux sous des angles de 79° i-, 770 et 53"^. Que ce tétraèdre se meuve dans la direction de sa plus courte dia- gonale, il décrira le premier prisme, et les divisions de ce prisme se feront suivant les plans engendrés par les arêtes du tétraèdre. Essai historique sur le Problème des trois Corps; par M. A. Gautilr, de Genèçc. Cet ouvrage est la réunion des deux thèses que l'Auteur a soutenues devant la Faculté des Sciences de Paris, pour obtenir le grade de doc- teur. Il est divisé en trois parties: dans la première, l'Auleur expose les théories de la lune deClairaut, de d'Alembertetd'Euler; les recherches relatives à l'équation séculaire, et enfin la découverte de la cause de cette inégalité. Cette partie est terminée par des notes où sont rejetés tous les détails d'analyse nécessaires à l'inlelligence de la matière. La seconde partie est relative aux perturbations des planèles; elle comprend l'analyse des premières recherches d'Euler et des autres géomètres qui se sont occupés de ce problême, et celle des beaux Mémoires de Lagrange sur l'intégration des équations relatives aux nœuds et aux in- clinaisons : elle est terminée par la découverte de la cause des gran- des inégalités de Saturne et de Jupiter, due, comme celle de l'équa- tion séculaire de la lune, à l'Auteur de la mécanique céleste. Enfin, la Iroisième'partie n'est pas simplement historique^ comme les deux pre- mières; elle renlerme une théorie complète des perturbations du mou- vement elliptique, fondée sur la variation des constantes arbitraires, où se trouvent exposées les découvertes les plus récentes des géomètres dans cette partie. lai 7- ( '37 ) jiperçu des Genres nomcaux formés par AI. Henri Cassi^i da/is la jainille des Synantliérées. CINQUIÈME FASCICULE (i). 71. Diplopappus. Genre de la tribu des astcrces. Calathidc radiée : Bot^niqur. flisijue raultitlorc, régulariflore, aiulrogynillore ; c'ouronne iiiiisériée , ligLilidore, l'éiniiiiflore. PériL-liuc à peu près égal aux llcurs du disque, subbémisphéric|ue3 de squames imbriquées, luiéaires. Clinaolhe iuap- pendiculé , plaue, l'ovéolé. CjpsMe obovale, comprimée bilaléraiement, hispide. Aigrette double : l'extérieure courte, blauchâlre , de squa- mellules laminées ; l'iutérieure longue, rougeâtre , de squamellulcs tilifbrmes, barbellulées. Ce genre, voisin du caUistemma , dont il diffère par le pérlcline , comprend plusieurs espèces rapportées par les botanistes aux genres asîer et inula. 72. Heterotheca. Genre de la tribu des astérées. Calatbide radiée: disque multitlore , régulariflore , androgyniflore ; couronne uni- sériée, ligulillore, leminiflore. Péricline égal aux Heurs du disçjuej de squames imbriquées , appliquées, coriaces, largement linéaires, uninervées , à partie apicilaire appendlcilbrme, inappliquée, foliacée, aiguë. Clinautbe inappendiculé , plane , alvéolé. Cypseles du disque comprimées bilatéralement, bispidss , munies d'un petit bourrelet basilaire, et d'une double aigrette : l'extérieure courte, grisâtre , de pour tvpe une plante à fleurs jaunes, que je crois être ïiniila siibaxd- lavis de Lamarcikj il diffère du diplopappus par les cjpsèles de la cou- ronne qui n'ont point d'aigrette. 73. Podoconid. Ce genre, ou sous-genre, de la tribu des astérées, ne diffère de Yerigeron que parce que la cypsèle est collifcre, c'est-à- dire , atténuée supérieurement en un col, de sorte que l'aigrette est stipitée, selon la mauvaise expression usitée par les botanistes. J'y rap- porte Verigeron hieracijoliutn, (Poir. Encyclop.) et une autre espèce de l'herbier de M. de Jussieu. 74- Trimorpha. Ce genre, ou sous-genre , de la tribu des astérées , ne diffère de ï'erigeron , que parce que la calatbide est discoïde-radiée, c'est-à-dire qu'il y a deux couronnes féminiilores , l'une extérieure liiiuliflore et radiante , l'autre intérieure tubuliflore et non radiante. (1) T^nvez les cjuaire Fascicules prtctJeiis, dans les Livraisons de décembre 181G , janvier, février, avril et mai 1817. Livraison de septevibre. 19 C '58) J'3' rapporfe Verigeron acre, L., et plusieurs autres espèces à'erigeron. 75. M) J'iadenns. Genre de la Iribu des inulées. Calathide incou- ronnée, équalillore, miiltiflore, régulariflore, androgyniflore. Péricline égal aux fleurs 3 de squames imbriquées, appliquées, coriaces, large- Dîent linéaires, surmontées d'un appendice inappliqué, foliacé , brac- téilbrrae. Ciinanthe inappendiculé , plane , Ibvéolé. Ovaire allongé , rylindracé, hispide intérieurement, glandulifere supérieurement. Ai- p,relto double : l'extérieure courte,' grisâtre, de squamellules laminées; l'intérieure longue, rougcâtre , de squamellules fililormes , barbellu- lées. Anthères munies de longs appendices basilaires barbus. Ce genre , «pii a pour type Verigeron gludnosiwi de Linné, ou inula saxaiùis de Lamarck, diilère du puUcaria de Gœrtner, en ce que la calathide est incouronnée. 76. Petalolepis. Genre de la tribu des inulées, voisin du calea. Ca- lathide incouronnée, équalillore, pauciflore , régulariflore, androgj- niîlorc. Péricline supérieur aux fleurs, radié, subcampauulé , de squames imbriquées : les extérieures appliquées, ovales, scarieuses , à base coriace; les intérieures radiantes , longues, largement linéaires, surmontées d'un appendice pétaloïde. Clinanlhe inappendiculé, plane, petit. Ovaire court, muni d'un bourrelet basilaire, et d'une longue aigrette de squamellules égales, unisériées , entregreflees à la base, filiformes, barbellulées. Anthères munies de longs appendices basilaires. Ce geiire comprend les eiipaiorium rosmariniJoHum çijerriigineinn de Labillardière. 77. HymetioJepis. Genre de la tribu dos anthémidées. Calathide in- couronnée, équalillore, pauciilorc, régulariflore, androgyniflore. Pé- ricline inférieur aux fleurs, cylindracé ; de squames imbriquées, appliquées, coriaces, larges, arrondies. Clinanlhe petit, squamellifère. Ovaire cylindracé, muni de cinq côtes, et d'une courte aigrette de squamellules laminées, membraneuses , larges, subladniéps. Ce genre , auquel je rapporte les athanasia parviflora et crltJuniJolla , diflère essentiellement des vraies aihauasia, dont les squamellules sont com- posées de plusieurs articles, ajustés l'un au bout de l'autre, et imitant de petits os. 78. Glossocardia. Genre de la tribu des hélianthées, section des corcopsidées. Calathide semiracliée : disquç paucittore, régulariflore , androgyniflore 3 couronne dimiuiée, uniflore, liguliflore, iéminiHore. Péricline à peu près égal aux fleurs (\u disque , subcylindracé , de cinq squames à peu près égales, bisériées , elliptiques, foliacées, membra- neuses sur les bords, accompagnées à leur base de deux ou trois brac- léolcs. Ciinanthe petit, plane , muni de squamelles linéaires lancéolées, membraneuses, caduques. Cypsèle allongée, étroite, comprimée anté- rieurement et postérieurement, à quatre cotes hérissées de longs poilfr ( i39 ) — fourchus. Aigrette de deux squamellules friquctres-filîformes, pointues, 1^17. épaisses, cornées , lisses , Ibrméos par le prolongement des deux côtes latérales delà cypsèle. Corolle de la couronne. 'i languette courte, large , obcordiformc , rayée. Corolles du disque quadrilobées. Glossocardia Unearijblla, H. Cass. Plante herbacée, basse, diffuse, glabre. Tige rameuse, cylindrique, striée. Feuilles alternes, linéaires, bipinnées, àpinnules linéaires-acuminées, à pétiole long, membraneux, dilatéàla base, semiamplexicaule. Calathides de fleurs jaunes, solitaires au sommet de petits rameaux nuds, pédonculiformes. 70. Gibharia. Genre de la tribu des calendulacées, voisin de Vosteos- ^ peTinum. Calathide radiée : disque multillore, régulariflore, masculi- ilore; couronne unisériée, ligulitlore, i'éminillore. Périclioe égal aux fleurs du disque, hémisphérique ; desquames paucisériées, irrégulière- ment imbriquées, sublancéolées, h partie inléricure appliquée, co- riace, à partie supérieure appendiciibrme , inappliquée, spinescente. Clinanthe inappendiculé, plane. Ovairedes Heurs lemelles court, épais, lisse, muni sur la lace postérieure ou extérieure d'une grosse bosse qui s'élève au-dessus de l'aréole ^ipicilaire. Faux-ovaire des fleurs mâles coniprimé bilatéralement , et muni d'une très-petite aigrette coi'onifonne. Gibharia hicolor,Yl.Ca?,s. Tige rameuse, cylindrique , striée, pubes- cente. Feuilles alternes, irrégulièrement rapprocbées, longues, étroites, demi-cylindriques, uninervées , aiguës au sommet, à base élargie et semiamplexicaule, glabres, armées sur la lace inlè'neure convexe de quelques spinelles ëparses. Calathides terminales, soliiaires; à disque écarlatte, à couronne blanche en dessus, écarlalte en dessous. Habile le Cap de Bonne-Espérance. 80. Damairis. Genre de la tribu des arctotidées. Calathide radiée: disque muitiflore , régulariflore, masculiflore ; couronne unisériée, liguliflore, teminiilorc. Péricliue supérieur aux fleurs du disque, sub- hémisphérique 5 de squames imbriquées, applicpiées, coriacesj ovales^ les extérieures surmontées d'un long appendice inappliqué, foliacé, linéaire-subulé; les intérieures membraneuses sur les bords, et ter- minées par uu large appendice inappliqué, scaricux, sub-orbiculaire. Clinanthe convexe , muni d'un seul rang circulaire de paléoles égales , en nombre aux fleurs femelles , qu'elles séparent des fleurs mâles; ces 1 paléoles ou fausses-squamellcs, dont la concavité est tournée en dehors, sootsemiamplexiflores, larges, trilobéesau sommet, scarieuses. Ovaire des fleurs femelles subcylindracé, hérissé de longs poils roux, et sur- | monté d'une aigrette plus longue que l'ovaire, de squamellules bisé- riées , inégales, paléiformes, larges, obovales, membraneuses-sca- rieuses. Faux-ovaire des fleurs mâles absoluineut uui. Chaque lobe des coroîîes réguîièiTS rst fernimâ par une callosité (naî^gulaira, noirâtre. Los appendices aplcilaires des cinlhères sont semiorbiculaires. Dinjuilris pi/cHca , IL Cass. Plante annuelle, de cinq à six pouces. Tige proprement dite très-courte, divisée en quelques rameaux pé- donculitbrracsou scapiformcs ; feuilles alternes, longuesde deux pouces, semia'mpîexicaules à la base, pétioîiformes inférieurement , étroites, linéaires-lancéolées , sinuées , tomenteuses et blanches en dessous. Ca- lathldes de fleurs jaunes, solitaires et terminales. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Recherches analomùjues sur /es Hernies de T abdomen; par Jules Cloqup:t , docteur en médecine , et prosecteur de la Faculté de JSdédècine de Paris. Me'decise. L'auteur nous apprend que ce Mémoire n'est que le commence- ment d'un grand ouvrage qu'il a entrepris sur l'anatomie des hernies , et qu'il doit publier incessamment ; il a fait ses recherches sur plus de cinq mille cadavres apportés dans les pavillons de la Faculté de Mé- decine, ou qu'il a visités dans les divers hôpitaux de la ca[)itale, depuis environ trois ans 3 aussi a-t-il obtenu des résultats nombreux et, fort nitéressaris. Dans la première partie de sa dissertation, M. Jules Cloquet donne la descriptinn de.'; parties à tj-acers lesquelles se Jbni les lieriiies ingui- nales. Il fait connaître successivement et dans leurs plus grands détails, i.° L'aponévrose du muscle grand olilique, les piliers de Vanneau in- g7/inal,et cette dernière ouverture elle-même. 2." Un feuillet aponévro- tique superficiel qui couvre les muscles et les aponévroses du ventre, fournit une enveloppe au cordon testiculaire, et se prolonge sur la cuisse au-devant de VaponévvosG /ascia lala. L'auteur appelle ce feuillet apo- névro!ique/r;5f/i7 supe?Jîcialis. 5.° Le musclepetit oblique. A son occa- sion, il tiécrit d'une nouvelle manière le muscle crémastcr qui en dé- pend essentiellement 3 d'après de nombreuses recherches faites avec soin sur des fœtus avant, pendant et après la descente du testicule, il prouve : que le muscle crémastcr n'existe pas avant la descente du testicule; qu'il est formé aux dépends des fibres inférieures du petit oblique, qui sont entraînées hors de l'nnneau inguinal par le giihernaculum et le testicule, auxquels elles adhèrent lors de la descente de ce dernier, à peu près de la même manici-e que des cordes extensibles fixées par des extrémités, prêteraient ou s'allongeraient si on les tirait par leur partie movenne ; que les fibres Aw crémastcr ne se trouvent pas seulement en- dehors du cordon testiculaire, comme l'ont avancé les anatomistes ; mais qu'elles descendent au-dcvaut de ce cordon en formant A&^ anses c ^.u ) ou arcaJes rcnfcrsres, dont la concavité est snpéripnre, ef qui oaVoDt lui/. de nombreuses vnridlés de grandeur, de forme'et mcme de position ; que toutes ces fihres se réunissent toi/jours vers l'anneau inguinal en (.k'u^ faisceaux triangjilairas , do!)t l'externfî plus volumineux sort de l'angle correspondant de cette ouverture, tandis que l'inlerne plus petit, renirc d?)ns l'angle interne pour s'insérer au pubis j que l'on peut regar- der \ç faisceau externe comme l'origine, et [ejaisceaii ex/erne coiwnn la terminaison du muscle crémasterj que les anses renversées du cré- ir.aster existent toujours en avant , en dedans et eu-dehors du cordon ; qiï'on peut aussi eu trouver en-arrière de ce cordon vasculaire; ce qui prouve d'une manière incontestable ce qu'on n'avait pas encore déter- miné jusqu'ici , que le testicule et son cordon passent le plus souvent au- dessous du bord inierieur du petit oblique, et quelquefois seulement entre ses fibres charnues elles-mêmes, etc. ; que le muscle crémaster n'existe pas chez la femme dans l'état naturel; mais que dans queloues cas de hernies inguinales , le sac en descendant produit un effet a'na- logueà celui du guhcruaciihnn lestis chez l'homme, et détermine la for- mation d'un creniasier accidentel. !y''\.çs muscles transverse,droit abdo- minal , pyramidal. M. J. Cloquet indique relativement à chacun de ces muscles , plusieurs particularités très importantes à connaiîro pour bien entendre l'anatomie des hernies. 5.° V.q Jascia transversalis. I.a pre- mière description de cette aponévrose est due à M. Astley Cooper. L'auteur lui conserve le nom defascia iransversaJis que lui a donné le célèbre chirurgien anglais; mais il inclique ici plusieurs faits qui n'é- taient pas encore connus. Il examine la forme, la position de cette apo- névrose, la manière dont elle provient tie l'arcade cruj-ale, du tendon cl u muscle droit et d'une a[)onévrose propre aux muscles iliaque et psoas; illait voir d'une manière évidente, que ce fenillcl celluloso-apouévro- tique se réfléchit sur lui-même pour former la gaîne propre des vais- seaux spermatiques ; il expose ensuite ses variétés, ses rapports et le rôle important qu'il remplit dans les hernies inguinales •internes et externes. 6,° Les vaisseaux épigaslriques, M. Cloqurt les envisage spé- cialement sous le rapport chn-urgical ; il exainine le changement de position, de rapports qu'ils épi'ouvent dans les diverses espèces de her- niers inguinales, etc. y.» Le canal inguinal. Ce canal est déterminé par le trajet oblique que parcourent les vaisseaux du testicule chez I homme et le ligament rond de l'interne chez la i'emnie, dans l'épaisseur même des parois abdominales; l'auteur avertit avec raison qu'd ne faut pas conftmdre ce canal avec sa profonde gouttière, étendue de l'épm.) iliaque antérieureet supérieure jusqu'au pubis, et qui est formée enavani par l'aponévrose du grand oblique, en arrière par Xajascia transtei- salis. ]l lait connaître ensuite la loiigueur, la forme, la direction , '' - gauisalion du canal inguinal, les diîîércnces qu'il présente suivant 1 i)F- (14:.) 8«x?s,lcs tV;cs, et il donne aussi la mesure- oxac(e de ses diffc'ieriîes parties. 8." I,e cordon tesiiculalre. L'auteur le considère ici relaiive- incnt aux hernies inguinales, et présente plusieurs considérations nou- velles, g." l.e péritoine. L'auteur termine la première section de sou ouvrage par l'examen de cette membrane. Il indique avec exactitude sa disposition dans la région inguinale, et fait pktsieurs remarques fort importantes sur les deux fosses ou excavations qu'elle ofïre dans ce même endroit, e.t sur les replis qui soutiennent l'artère orabilijale et l'ouraque. ïl décrit avec soin les variétés nombreuses que lui a pré- sentées ie détritus de la tunique vaginale, ou les restes du canal mem- braneux qui, chez le fœtus et les jeunes sujets, fait communiquer la tunique vaginale avec le péritoine 3 il indique aussi à cette occasion l'existence d'un canal membraneux découvert par Nuck , et qui ac- compagne souvent le ligament de l'utérus. Jl rend compte ensuite d'expériences fort curieuses qu'il a faites sur la locomotilité du péri- toine, sur sa résistance, son extensibilité, sa conlractililé, et décrit un nouveau genre d'altération pathologique de cette membrane, qui consiste dans des déchirures partielles qu'on rencontre fort souvent et auxquelles il donne le nom ^éraillemens. ]1 passe ensuite à des con- sidérations sur les divers modes d'inflammations générales ou partielles du péritoine et des autres membranes séreuses , sur les adhérences couenneuses, celluleuses, membraneuses, sur les fausses membranes qu'il appelle membranes accidentelles, et sur plusieurs autres altérations organiques qui n'étaient encore que peu ou même point connues. Dans la seconde section de sou Mémoire, M. .]ules Cloquet donne la description des parties à travers lesquelles se font les hernies Jcmo- rales. W indique et fait connaître , i." la disposition exacte de la partie supérieure de la circonférence de l'os coxal ou des iles, et du bord in- férieur de l'aponévrose du muscle grand oblique (arcade crurale). 2.° Le ligament de ■(?fV?/Z?C7-/Z£7/^ expansion particulière de l'arcade crurale, qui est falciforme, et se fixe spécialement à la crête du pubis. Il démontre d'une manière claire et^ précise que c'est cette expansion fibreuse, dé- crite pour la première fois en 1790 par Gimbernat, chirurgien espa- gnol, qui, dans la plupart des cas, produit l'étranglement des hernies crurales; ce qui cependant est loin d'être constant. 5." Le canal crural. ÎSl. Jules Cloquet montre qu'on a eu tort de considérer jusqu'ici comme un simplclrou , l'ouverture par laquelle se font les hernies crurales ; que c'est un véritable canal, oblique, situé au-dessous de l'arcade crurale, et à la partie supérieure de la cuisse, dont l'existence est tout aussi réelle que celle du canal inguinal. Il indique clairement sa direction, sa forme, ses dimensions, ses rapports et son organisation. ]I fait voir <|u'il présente deux orifices très-distincts; l'un supérieur qui regarde en aiTÎère vers la cavité du ventre ; l'autre iuféricur qui est dirigé en avant ( «43 ) rrs et qui forme l'ourerhirc de Vnponiîv rose Ja scia la/a, pour le passnge du "* ^ V la grande veine saphène , à l'iusfant où celle-ci vient s'ouvrir dans la veine fémorale; il décrit une sorte de cloison cel!Liloso-a[)oncvroli(|ue, (]uï forme l'orifice supérieur du auial crural, et à laquelle il donne le nom de septuni crurale. /j.° Il étudie après une aponévrose fort éten- due, qui constitue dans la partie inférieure de l'abdomen, une sorte de sac, lequel soutient le péritoine de toute part, excepté au ni- veau des ouvertures qu'il présente pour le passage des vaisseaux et des nerfs, AVa^oeWe apouéi-'rose peh'ieuTie , parce qu'elle tapisse la ca- vité du bassin et s'attache à son détroit supérieur. Il termine cette se- conde section de son Mémoire par l'examen des vaisseaux qui ont quelques rapports avec le canal crural; à cette occasion, il expose le résultat des recherches qu'il a faites sur cinq cents artères obturatrices , pour connaître exactement le difléreut mode d'origine de cette ar- tère, et la proportion des cas dans lesquels elle provient des artères hypogastrique épigastrique ou iliaque externe, afin de déterminer les cir- constances où cette artère peut avoir des rapports avec le sac de lahernie crurale, ce qui est de la plus haute importance pour l'opération. La troisième partie de ce Mémoire contient soixante propositions , déduites pour la plupart de faits nouveaux que l'auteur a été à même d'observer sur trois cent quarante cas de hernies qu'il a disséquées, des- sinées et décrites avec beaucoup de soin. Ces propositions n'étant pour ainsi dire qu'un résumé de son travail, ne sont pas susceptibles d'être analysées; mais l'auteur doit bientôt les développer dans le Mémoire qu'il va publier. Il a joint quatre planches à son Mémoire , pour rendre plus claires encore les descriptions qui s'y rencontrent. uipplicatîon du Calcul des Probabilités , aux opérations géode' siqucs ; par M. Laplace. On détermine la longueur d'un grand arc à la surface de la terre, par une chaîne de triangles qui s'appuyent sur une base mesurée avec exactitude. Mais quelque précision que l'on apjwrte dans la me- Académie Royale des sure des angles, leurs erreurs inévitables peuvent, en s'ac-curaulant, sciences. écarter sensiblement de la vérité, la valeur de l'arc que l'on a con- clu d'un grand nombre de triangles. On ne connaît donc qu'imparfai- tement cette valeur, û l'on ne peut pas assigner la probabilité que son erreur est comprise dans des limites données. I.c désir d'étendre l'application du calcul des probabilités à la philosophie naturelle, m'a fait rechercher les formules propres à cet objet. Cette applioation consiste à tirer des observations, les rssuUats Irr plus probables, et à déterminrr la probabilité des erreurs do!ît ils 4 août itiiy. ( '44 ) ^ sont toujours susceptibles. Lorsque ces résultats étant connus à peu j)rès,oii veut les corriger par uti grand nombre d'ob^crvationsj le pro- blème se réduit à déterminer la probabilité des valeurs d'une ou de ]Husieurs Ibnctions linéaires des erreurs partieiies c!es observations; la loi de probabilité de ces erreurs étant supposée connue. J'ai donné tians ma Théorie analytique des probabilités, une méthode et des Ibr- ïuules générales pour cet objet ; et je les ai appliquées à quelques points intéressans du système cki monde, dans la connaissance •des tems de i8iS, et dans un supplément à l'ouvrage que je viens de •citer. Dans les questions d'astronoinie, chaque observation fournit pour corriger lesélémens, une équation de condition; lorsque ces équations «ont très multipliées, mes lormules donnent à la lois les corrections les plus avantageuses , et la probabilité que les erreurs après ces corrections, seront contenues dans des limites assignées, quelque soit d'ailleurs la loi des j)robabilités des erreurs de chaque observation. Il est d'autant plus nécessaire de se rendre indépendant de celte loi, que les lois les plus simples sont toujours iniiniment peu probables, vu le nombre inlini de celles qui peuvent exister dans la nature. Mais la loi inconnue que suivent les observations dont on {'ait usage, introduit dans les formules, une indéterminée qui ne permettrait point lie les réduire eu nombres , si l'on ue parvenait pas à l'éliminer. C'est ce que j'ai fait au moyen de la somme des carrés des restes, lorsqu'on a substitué dans chaque équation de condition, les correc- tions les plus pi-obables. Les 'questions géodésiques n'offrant point de semblables équations; il a fallu chercher un moyen d'éliminer des Ibrmules de probabilité , l'indéterminée dépendante de la loi »le probabilité des erreurs de chaque opération partielle. La quan- tité dont la somme des angles de chaque triangle observé surpasse lieux angles droits plus l'excès sphérique, m'a fourni ce moyen; et j'ai remplacé par la sonune des carrés de ces quantités, la somme des carrés des n.-stes des équations de condition. Par là, je puis dé- t-ermiucr numériquement la probabilité que l'erreur du l'ésultat final d'une longue suite d'opérations géodésiques, u'excède pas une quaa- iitée donnée. Il sera facile d'appliquer ces formules, à la partie de notre méridienne qui s'étend depuis la base de Perpignan jusqu'à l'isle de Fermentera; ce qui est d'autant plus utile, qu'aucunebase de vérification n'ayant été mesurée vers la partie sud de cette méridienne, l'exactitude de cette partie repose en entier sur la précision avec laquelle les angles des triangles ont été mesurés. Une perpendiculaire à la méridienne de Franco, va bientôt être me- surée de Strasbourg à Brest. Ces Ibrmules feront a()précier les er- yeuvs, non-seulemcut de l'arc total, mais encore de la différence eij longitude de ses points extrêmes, conclue de la chaîne des tnnPigles ^ " ^ 7.* qui les unissonf, et des aziinuls du premier et du dernier côté de cette chaîne. Si l'on diminue autant qu'il est possible le noadji-p des triangles, et si l'on donne une grande précision à la mesure de leurs angles, deux avantages que procure l'emploi du cenle rf'>pétite.ir et des réverbères 3 ce moyen d'avoir la diflércnce en longitude des points extrêmes de la perpendiculaire, sera l'un dps meilleurs dont on puisse faire usage. Pour s'assurer de l'exactitude d'un grand arc qui s'appuie sur une base mcsurce vers une de ses extrémilés; on mesure une seconde base vers l'autre extre'mité, et l'on conclut de l'une cTo ces deux bases, la longueur de l'autre. Si la longueur ainsi calculée s'écarte très- peu de l'observation , il y a tout lieu de croire que la chaîne des triangles est exact» à tort peu près, ainsi que la valeur du grand arc qui en résulte. On corrige ensuite cette valeur, en modifiant les an- gles des triangles, de manière que les bases calculées s'accordent avec les bases mesurées j ce qui peut se iaire d'une infinité de ma- nières. Celles que l'ona jusqu'à présent employées, sont fondées sur des considérations vagues et incertaines. Les mélhodes que j'ai don- nées dans ma théorie analytique des proba'Diliies, conduisent à des formides très-simples pour avoir directement la correction de l'arc total, qui résulte des mesures de plusieurs bases. Ces mesures ont non-seulement l'avantage de corriger l'arc, mais encore d'augmenter ce que j'ai nommé le poids des erreurs, c'est-à-dire de rendre la pro- babilité des erreurs, plus rapidement décroissante j en sorte que les mêmes erreurs deviennent moins probables par la multiplicité des ba- ses. J'expo.'^e ici les lois de probabilité des erreurs de l'arc total, que fait naître l'addition de nouvelles bases. Avant que l'on apportât dans les observations et dans les calculs, l'exactitude que l'on exige main- tenant; on considérait les côtés des triangles géotlésiques, comme rectilignes, et l'on supposait la somme de leurs angles, égale à deux angles droits. Ensuite on corrigeait les angles ol^servés, en retranchant de chacun d'eux, le tiers de la quantité dont la somme de trois an- gles observés, surpassait deux angles droits. M. Legendre a remarqué le premier, que les deux erreurs que l'on conunet ainsi, se compen- sent mutuellement; c'est-à-dire qu'en retranchant de chaque angle d'un triangle, le tiers de l'excès sphérique, on peut négliger la cour- bure de ses côtés, et les regarder connue rectilignes. Mais l'excès des trois angles observé sur deux angles droits, se compose de l'excès sphérique et de la somme des erreurs de la mesure de chacun des angles. 1/analyse des probabilités fait voir que l'on doit encore retran- cher de chaque angle, le tiers de celle somme, pour avoir la loi de probabilité des erreurs des résultats, le plus rapidement décroissante. Litn'aison de septembre. 20 C i4G ) Ali^si par la répar(hion égale de l'erreur de la somme observée des trois angles du triangle considéré comme rectiligne, on corrige à la fois l'e.xcès sphérique, et les erreurs des observations. Le poû!s des erreurs (?es angles ainsi corrigés, augmente; en sorte que les mêmes eri-eurs deviennent par cette correction, moins probables. ïl y a donc de l'avantage à observer les trois angles de chaque triangle", et à les corriger commci on vient de le dire. I,e simple bon sens fait reconnaître cet avantage; mais le calcul des probabilités peut seul l'apprécier, et faire voir que par celte correction il devient le plus grand possible. Pour appliquer avec succès, les formules de probabilité, aux ob- servations; il faut rapporter fidèlement toutes celles que l'on admet- trait, si elles étaient isoïées, et n'en rejeter aucune, par la considé- ration qu'elle s'éloigne un peu des autres. Chaque angle doit être uni- quement déterminé par ses mesures^ sans égard aux deux autres an- gles du triangle auquel il appartient: autrement, l'erreur de la somme t!es trois angles ne serait plus le simple résultat des observations , comme les formules de probabilité le supposent. Cette remarque me semble très-importante pour démêler la vérité au milieu des légères incertitudes que les observations présentent. J'ose espérer que ces recherches intéresseront les géomètres dans tm moment où l'on s'occupe à mesurer les diverses contrées de l'Eu- rope, et où le roi vient d'ordonner l'exécution d'une nouvelle carte de la France, en y faisant concourir pour les détails, les opérations du cadastre qui par là deviendra meilleur et plus utile encore. Ainsi la grandeur et la courbure de la surlace de l'Europe seront connues dans tous les sens; et notre méridienne étendue au nord jusqu'aux iles Schetland, par sa jonction avec les opérations géodésiques faites eu Angleterre , et se terminant au sud à Vile de Formentera^, embrassera près du quart de la distance du pôle à l'équateur. 'Analyse de l'Eau de Mer; par iohn Murray. Chimie. Le docteur Murray a fait cette analyse, par le moyen des préci- pitans. H a trouvé pour élémens salins de l'eau de mer, contenue Annals of Plilosoph. jans la mesure anglaise, appelée Pint , dont la capacité équivaut à Juillei J817. ^^3 millilitres: Chaux. Magnésie. Soude. Acide sulfurique. Acide muriatique. Grains troy. milligrimnies. 2,9 188 14,8 958 96,3 6235 14,4 952 91 >1 635G C Al ) L"^ docfeur Mu rray pense que l'eau de iner^ dans son état naturel, do.^ contenir les sels les plus solubles, qu'on peut former avec les élé- meiis précédens. En conséquence il admet dans le cas actuel : Crains troy. milligrimncf. Sel commun. i5953 io5i4 Muruite de magnésie. 55,5 2298 Muriate de chaux. 6,7 SGg Sulfate de soude. a5,6 1657 Ce savant rapporte, dans son Mémoire , les résultats des analyses de Teau de mer, faites par Lavoisier, Bergman, et MM. Vogel et Bouillon- Lagrange. Le premier obtint d'une livre d'eau de mer, ancien poids de France, équivalant à 48g,3o6 gramm. Sel commun. Muriate de magnésie. Muriate de chaux. Sulfate de soude et sulfate de magnésie. Sulfate et carbonate de cliaux. Bergman, par pint, mesure anglaise, a eu Sel commun. Muriale de magnésie. Sulfate de chaux. Grains franc, 126,00 14,75 25,00 7,00 8,00 Grains troy, 24 1 ,00 65,5o 8,00 aiilligremmei. 669a 782 1222 372 4^ ■ 425 tnilIigramntfiE. MM. Vogel et Bouillon-Lagrange trouvèrent dans d'eau de mer : 12801 5479 435 1000 gram me Sel commun Muriate de magnésie. Sulfate de magnésie. Carbonate de chaux et de magnésie. Sulfate de chaux. Grammes. 25,10 3,5o 5,78 0,20 o,i5 Le docteur Muri-ay, en suivant le procédé de Lavoisier, eut par -pint d'eau de mer : Graius troy, nilllijraninvis. Sel commun. 182,1 9672 Muriate de magnésie. 25,9 1376 Sulfate de soude. 7,5 398 Sulfate de magnésie. 5,9 3i5 Sulfate de chaux. 7,1 377 Il fit aussi la même analyse , comme MM. Vogel et Bouillon-La» grange, par la méthode ordinaire, et il trouva ]^arpini: 1817. Gtnins troy. milligrammei. 184,0 9773 2 1,5 1 142 2,0 106 12,8 680 7,3 388 Sel commnn. Sulfate de soude. Muriafe de magnésie. Sulfate de magnésie. Sulfate de chaux. Ces résultats prouvent que les substances salines qu'on obtient, dé- pendent en quelque sorte du mode d'analyse qu'on emploie. Le docteur Murray donne une explication ingénieuse de cette apparente contradic- tion. M. Berlhollet, dit-il, a montré que la cohésion a une telle in- fluence sur l'action des sels les uns sur les autres, que quand on fait évaporer le liquide dans lequel plusieurs sels sont tenus en dissolution, on peut toujours prédire quels sels on obtiendra. Les sels formés seront toujours ceux qui sont les moins solubles dans l'eau 3 au contraire, ce sont les sels les plus solubles qui existent dans une dissolution , quand elle est à l'état le plus liquide. D'après ce principe, qui est li-ès-plausibte, l'eau de mer doit avoir pour élémens le sel commun , le muriate de chaux, le nuiriale de magnésie et le sulfate de soude. Quand on fait évaporer le liquide jusqu'à un certain point, le sulfate de chaux et le sulfate de magnésie, sont formés par la décomposition du sulfate de soude, qui est converti en sel commun. Sur le mouvement de la JSÏarée dans les Rh'ièrcs. rnysiQUE, J^^ ^9 '^^' dernier on a lu à la Société ro3'ale d'Edimbourg un Mémoire de M. Stevenson, ingénieur civil, sur le mouvement de la Annals of philosopli. m'jirée et des eaux de la Dée, dans le bassin ou le port d'Aberdeen. Juillet 18x7. SuivantceMémoirCjil paraitque M. Steverison a su puiser de l'eau salée au fond, tandis que l'eau était tout-à-fait douce à la surface;, .et qu'il s'est assuré d'une manière satisfaisante que la marée ou l'eau salée for- mait une couche distincte sous l'eau douce de la Dée. Ce contraste entre l'eau salée et l'eau douce, se montre d'une manière très-frajjpante à Aberdeen, où la pente de la Dée est telle que l'eau de la rivière coule avec une vitesse qui semble augmenter, à mesure que la marée moule dans le port et applaint le lit de la rivière. Ces observations montrent que l'eau salée s'insinue sous l'eau douce et que la rivière est soulei'ée en masse de bas en haut. Ainsi le flux et Je reflux de la marée ont lieu d'une manière régulière , tandis que la rivière coule tout ce temps avec une vitesse qui, pendant quelques momens, semble augmenter à proportion que la marée monte. Jîn i8i5 et i8iG; M- Stevenson étendit ses expériences et ses obser- v.ltions aux eaux de la Tamise. Il trouva ces eaux parfaitement douces lui,., vis-à-vis le chantier de Londres; à BIac■k^vall, l'eau n'était que légè- rement salée, même dans les marées du printemps. A Woolwich , la proportion d'eau salée est plus grande et va ainsi en augmentant jus- qu'à Gravesend ; cependant les couches d'eau salée et d'eau douce, sont moins marquées dans la Tamise que dans aucune des rivières où M. Stevenson a eu occasion jusqu'ici 57 ) 40. T.e sulfure de sonde et .sans doiile celui de potasse paraissent 1017» décomposer l'alcool en absorbant l'oxigène et l'iiydrogène, et œetlant sou carbone à uud. 5°. Los doses de soufre prescrites par les dispensaires de pharmacie pour préparer les sulfures de potasse et de soude sont beaucoup trop petites, puis(|u'elles ne sont que la moitié de celles des sous-carbo- nates, tandis que ces doses doivent être à peu près égales pour obte- nir des sulfures saturés. G". Il [)arait résulter des expériences la preuve de l'influence de l'acide hjdrochlorique dans la formation du sulfure d'ammoniaque, à l'aide de son hydrogène. 7°. Certains sulfates métalliques sont décomposés et convertis ea sulfures y)ar le soufre à l'aide de la chaleur. 8°. Le charbon à une haute température, décompose la potasse du sidfale de celte base, et convertit celui-ci en sulfure de potassium. 9°. Enfin , il est probable , mais non encore démontré , que dans tous les sulfures faits avec les oxides alcalins à une chaleur rouge , ces derniers perdent leur oxigène, et sont unis au soufre à l'état mé^- lallique, comme cela a lieu dans tous les autres sulfures métalliques. Description de six rwuçclles espèces de Firoles obsen'e'es par MM. PtRON et Lesueur dans la mer Méditerranée en j8o^, et établissement du nouveau genre Firoloide^ par H. Lesueur. M. Lesueuk commence son Mémoire en rappelant les caractères Histoire ^ATuaELl.s. de la famille des ptéropodes et du genre firole tels qu'ils ont été éta- blis dans son Mémoire sur ces animaux , Ann. du Mus., tom, t4 et i5. Tl donne ensuite une description détaillée extérieure et anatomique des firoles. (1) Le corps des firoles est alongé, cylindrique, diaphane, d'une cou- leur pâle et d'une consistance gélatineuse. La queue qui en est sépa- rée par un sillon est comprimée, plus ou moins carénée, denliculée sur les côtés et terminée par une nageoire lobée et quelquefois par un appendice alongé, moniliforme; elle est mue par trois paires de muscles, filiformes à leur extrémité et unis dans un point commun. Au milieu du dos, suivant MM. Pèron et Lesueur, est une autre na»- (i) Nous devons faire observer que dans ceUe description, M. Lesueur persiste' dans la iBaiiitre' de voir établie par M. Peron , dans son Mémoire sur les Ptéropodes, c. a. d. qu'il dérrit ces animaux sens-dtssus-dessous , malgré rot)servation critique de M- de Blainville datis son Mémoire sur les mêmes animaux, inséré par extrait dau*" le Bulletin de ii-°. ( i53 ) geoîre large, arrondie, mise en mouvement par vingt paires de mus- •cles, dont ciiacmi se termine par une pointe bifurquéo et s'unit en cet endroit avec celui du cûlé opposé, contluens à leur base et tour- nis de deux racines qui pénètrent dans le corps entre le péritoine et la substance gélatineuse extérieure. Vers l'extrémité antérieure du corps sont les yeux, qui sont formés par un globule brillant, hyalin, supporté par un petit pédoncule qui nait d'une sorte de cupule noire placée à la jonction de la' trompe avec le corps. Ou trouve en avant et en arrière des yeux plusieurs petites pointes gélatineuses. La (rompe égale à peu près au quart de la longueur du corps est un peu con- tractile, susceptible d'être dirigée dans tous les sens, elle est élargie à son extrémité pour recevoir les mâchoires qui sont rétractiles, op- posées, et ont à leur base une lèvre longitudinale. Elles sont armées d'une série de pointes cornées rangées comme les dents d'un peigne, ave;- un autre rang de plus [)etites entr'elles. Tmmédiafemeiit derrière ces mâchoires à l'intérieur sont deux processus palpitbrmes, composés de deux articulations dont la première est très-courte et oblique et la seconde alongée et recourbée. Un canal cylindrique plus ou moins dilaté, attaché au gosier et séparé des yeux par un diaphragme mem- braneux, traverse librement la grande cavité du corps, et embrasse à sa terminaison la masse des viscères ou nucleus qui est placé plus ou moins en arrière. Il commimique avec lui par le moyen de, deux ou- vertures dont l'une est simple et l'autre double. I.,e nucleus est oblong, pyriloinje, de coideur de l'iris et resplendissant comme un diamant a quelques pieds de profondeur dans la mer. Oulre ces deux ouver- tures dans le nucleus, il y eu a une troisième oblougue placée sur le côté pour le passage de l'oviductc, et une quatrième au côté opposé qui est probablement l'anus. ' Le cœur est placé immédiatement entre les branchies et l'artère aorte ; les branchies sont composées de douze ou seize appendices per- foliées. L'arlère aorte sortie du cœur se termine près des mâchoires , ■où elle est entourée par quatre tubercules, hlle traverse l'espace qui sépare le double ganglion nerveux, et immédiatement en avant il en nait une branche (pii par de nombreuses artérioles anastomosées en^ Ir'elles, distribue le sang à la nageoire. Une autre branche de cette artère principale eu naît aussi quelquefois , pour se distribuer à un organe verraiforme latéral qui se trouve dans quelques espèces de ce genre Les organes de la génération paraissent être sur des individus diffé- rens, ils se composent. i°. Dans les individus mâles, d'un organe ver- miformc placé au côté, gauche du corps et composé de trois parties. La première semble être placée au-dessus des autres pour les prolé- j^er; la seconde est courte^ cylindricjue et étroite; la troisième alongée. vemiiculaire, est attachée h. la base de la seconde. Les individus fe- 1017. nielles ont un oviducte filiforme contenant de petits globules éloi- gnés et placés au côté opposé de l'orj^ane vcrrail'onne. Le système nerveux est formé d'un ganglion quadrilobé placé en- tre les yeux et l'œsophage, et d'où parlent les difiereiis filets nerveux. Les quatre principaux naissent de l'extrémité de chaque lobe. Deux se terminent dans les mâchoires et les deux autres se dirigent en ar- rière vers la queue, mais ils sont interrompus à la base de la nageoire dorsale par un double ganglion oblong et lobé. Le centre du premier ganglion fournit pour chaque œil deux nerfs dont l'un se termine à la base du pédoncule, et l'autre beaucoup plus petit pénètre dans l'or- gane. Du reste il naît de chacun de ces ganglions un grand nombre de très-petits hlets qui vont dans toutes les parties du corps. Après celte description analomique, M. Lesueur fait connaître six espèces de firoles, qu'il caractérise d'après l'absence ou la présence, 1". de l'organe vermiformc, 2". de la ventouse de la grande nageoire,- 5.° de l'appendice caudal; mais elles semblent être réellement assez peu distinctes. 1°. La Firole mutilée. F. mu/ica. Point d'organe vermiforme, ni de cupule, ni d'appendice caudal. 2°. La Firole gibbeuse. F. gibhosa. Le corps un peu gibbeux au- dessus du nucleus est pourvu d'un organe vermiforme, mais sans cu|)ule ni appendice caudal. 5". La Firijle de Forskacl. F. forskalea. Cette espèce dont le corps • est plus cylindrique avec un sillon Inuiversal opposé au uu(leus, a un organe vermiforme, une cupule, mais poiut d'appendice caudal. 4°. La Firole de Cuvier. F. auiera. Aun. du MiisAom. i5, pi. 2^. l)g, 8, n'a point d'organe vermiforme ni de ventouse à la na"eoire, mais sa queue est terminée [)ar \.\\\ appendice. 5°. La Firole de Frédéric. F. Jredaricù. Est très-rapprochée de la- précédenle, mais elle a une ventouse à sa nageoire. "6". Enfin la Firole de Pérou. F. peroniana. A tout à la fois un organe vermiforme, une ventouse à sa nageoire et un appendice cau- dal. Et n'ollre pas de pointes gélatineuses. Dans un autre Mémoire, qu'on peut regarder comme faisant suite au précédent, M. Lesueur établit un nouveau genre d'animaux mol- lusques, qu'il regarde avec juste raison comme si voisin des firoles qu'il le nomme Firoloîde, Firoloïda. En effet sa principale ditlerenee (■(jnsisle en ce que le nucleus cpii dans les premières est placé à la racine de la (jueue, est ici tout a lait à l'txlrémité dû corps, qui par- conséquent n'a pas de queue proprement dite. Du reste c'est absolu- inent la même strucluro interne et externe, les mômes mœurs et les mêmes habitudes; il parait cependant que les branchies sont propor-- ( ,Go ) fionelleraent beaucoup plus petites et en génc^ral le nucleus plus court et plus sphcriqup. En outre M. l,osueur dit n'avoir jamais observé ce qu'il a nommé l'organe vermiforme clans les firoles, mais bien clans cîeux des trois espèces qu'il décrit un long appendice filiforme, con- tenant de peiils globules semblables à des œuls, ce qui lui fait pen- ser que cet organe est uu oviducle. M. Lesueur caractérise et figure trois espèces de firoloïdes, trouvées toutes dans les mers de la Martinique : i". La Firoloïde de Desmarest. F. des?nares/la, dont le corps long, glabre, hvalin, est appoirili à ses extrcmitéîs, sans points gélatineux. 2°. l.aFiroloidedeElainville./''. blain- i'illlana, qui a au contraire le corps court, d'un pouce et demi à sept lignes, glabre, plus mince et tronqué à son extrémité postérieure, et dont la nageoire est à égale distance des 3'eux et du nucleus. 5°. La Firoloïde aiguillonnée. F. aculata. Dont le c:;orps est presque d'égal diamètre , glabre , hyalin , ridé au-dessus des yeux. La nageoire plus éloignée de l'extrémité postérieure que de l'antérieure, et qui a un point gélatineux, l'un en avant et l'autre en arrière des yeux. jîiirorc Borcalc. Physique. L^ 19 septembre vers huit heures du soir on observa à Glasgow, dans la partie boréale du ciel deux arcs lumineux, éloignés l'un de l'autre d'environ ic". L'espace entre eux était beaucoup moins lumi- neux, et contenait une plus 23ctitc portion de la substance dont les arcs eux-mêmes étaient formés. Le [)lus bas des deux était d'environ 2u" au-dessus de l'horison. Le tout approcha lentement du zénith, en restant toujours perpendiculaire au méridien magnétique. A huit heures 4'"» min. le plus élevé était au zénith; il n'avança pas plus loin vers le sud. Au même instant, il se forma une très-brillante aurore boréale , dont la figure et les couleurs variaient de la manière la plus agréable. La base en général semblait être un are dont la plujî grande élévation était d'environ 20" au-dessus de l'horison 3 les jets de lumière s'élanc:aient presque jusqu'au zénith. La partie du ciel au-dessous de l'aurore avait l'apparence d'un nuage sombre, mais en (examinant avec aUention, on pouvait observer les plus petites étoiles au travers. Le phénomène commença dès ce moment à reculer vers le nord et à diminuer d'éclat par degré. A neuf" heures 3o min. les deux arcs étaient pres(|ue dans la même situation que lorsqu'on les avait observés la première fois à. huit heures. A neuf heures 35 min. le plus boréal avait atteint l'horison. A dix heures la hauteur de l'arc restant était d'environ 9". ]1 était encore très-bien dessiné. 31 com- mença à descendre vers l'horison; mais la lumière dont il éclairait le nord, était encore visible à deux heures du matin. ( .Gr ) C'est le rinquième des phénomènes de ce i;erirn qui se sont nianilVslés 1 o l 7 depuis trois ans. Quelques-uns des premiers furent plus remnrquables , mais r,ALCliV. Qu'il soit toujours possible de décomposer un polynôme en ^^AriiEMATiQUEs. facteurs réels du premier et du second degré j ou, en d'autres termes, que toute équation, dont le premier membre est unelouction ration- nelle et entière de la variable x, puisse toujours être vériliée par des valeurs réelles ou imaginaires de cette variable: c'est une proposi- tion que l'on a déjà prouvée de plusieurs manières. MM. Lagraiige. Laplace et Gauss ont employé diverses méibocics pour l'élablir ; et j'en ai moi-même donné une démonstration l'ondée sur des coii'-ifi: - rations analogues à celles dont M. < iauss a Jait usage. Quoi qu'il eu' soit, dans cbacune des méliiodes que je viens de citer, on lait une attention spéciale au degré de ['é(juaiion donnée, et quebiuelois métne (m remonte de cette dernière à d'autres équations d'un flegré supé- rieur. Ces considérations m'ayant paru étrangères à la question, j'ai pensé que le tl>éorême dont il s'aj/- I ) = Ra (cos. T, + V- I sin. T.) etc. . . . Après les réductions effecluées^ l'équation (".) deviendra ( P + AP + (Q + AQ) V— I = R COS. T + R, p cos. ( T, + ô) (6) ) + R, f COS. (T, 4- 2 9; + etc. [ + [R sin.T + R. p sin. (T. + 9) + R,p' sin. (T, + 29) +...] y/- i et l'on en conclura f P + A P =Rcos.T +R.P COS. (T, + 9; + R,p' cos. (T,+ 2 9) +... ^7) \ Q + AQ = Rsin.T + R.p sin. (T,+ 9) + R,p^ sin. (T,;+ 2 9, +,.. [(R + AR/=[Rcos.T+ R.pcos.(T, + 9, + R,p'cos.CT, + 2 9) +...]^ + [Rsin.T + R,psin. (T. + fi)+ R,p\sin.^T, + 29, + ...r Supposons maintenant que, pour certaines valeurs attribuées aux va- riables u et V, l'équatiou * R=o ne soit pas satisfaite. Si dans cette hypothèse R , n'est pas nul , le second membre de l'équation (S) ordonné suivant les puissances asceu~ dantes de p deviendra R' + 2RR, pcos(T. — T + 9) + etc....> et par suite la quantité (R+AR)' — R', («) [' ( ,63 ) ^ ou, l'accroissement de R* ordonné suivant les puissances asccudaotes lui/, de p aura pour premier terme 2 R R . p cos (T . — T + 6). Si dans la môme hypothèse R, était nul, sans que R, le fut, l'ac- croissement de R ' aurait pour premier terme 2RR3P'cos(T, — T+ 26I), etc.... Enfin ce premier terme deviendrait 2RR„p''cos(T" — T + n9), si pour les valeurs données de u et y toutes les quantités R , R» . . . . s'évanouissaient jusqu'à R „_, inclusivement. D'ailleurs, si l'on attri- bue à p des valeurs posilives très-petites, et à â des valeurs quelcon- ques, ou, ce qui revient au même, si l'on attribue aux quantités h et k des valeurs numériques très-pelitesj l'accroissement de R ' , savoir, ( R -j- A R ) ' — R ' , sera de même signé que sou premier terme repré- senté généralement par le produit (9} 2RR„p"cos. (T„-T + 77Ô) : €t , comme la valeur de 9 étant arbitraire , on peut en disposer de inanîère à rendre cos. (Tn — T + nS), c'est-à-dirfe, le dernier facteur du produit (9), et par suite le produit lui-même, ou positif ou négatif j il en résulte que, dans le cas où des valeurs particulières attribuées aux variables // et v ne vérifient pas l'équation R = o, la valeur corres- pondante de R" ne peut être ni un maximum, ni un minimum. Donc^ si l'on peut s'assurer à priori que R' admet une valeur minimum, on devra en conclure que cette valeur est nulle, et qu'il est possible -(côs. z ■+ V— I sin. z)] finisse par devenir constamment, pour de très-grandes valeurs de r, supérieure à tout nombre donné. la conclusion précédente subsiste également, que la fonction /"('.r) soit entière ou non. Elle exige seulement que V et O soient des ■yaw ( '^'4 ) fonrtions conlinues des vrr^ablrs i/cl r, et que les qiinnriîés R,, E,. .. ne deviennent jamais infinies pour des valeurs raiie-; de ces mêmes variables. Supposons en particulier que la tbiiction /'(j-) soit entière, et Fai- sans en conséquenre les dqi;alioii.s (lo) donneront P + Q l/ — 1 =y [rcos. z + 7-sin. z »/ — i ] = i/o ?° COS. n z -{- air'~^ cos. {n — i ) c + . . . + ^n_, '"cos.:; + a^ -\- Qij^A\\\.nz + ^,7"-' sin. (;z— i)~ + . . . + a""' rsin. zj y/ — i, nf , «I COS. fn l)z , , "n-t COS. z , "n I "I P = .^r[cos.;;. + -. ;— ^ + • • ■ + "^ "7^ + -• 7^ J ' oi-j il c-i clair qiie, pour de très-grandes valevirs de r, la valeur précé- cfenle 'Je R ' finira par sur()asspr toute quantité donnée. Donc , ea veii 1 de ce qui a été dit plus haut, l'on pourra satisfaire par des va- leurs réelles de u et de v h l'équation R = o, ou, ce qui revient au même, aux deux suivantes P = o , g = o. Au reste la méthode ci-dessus exposée n'est pas uniquement appli- cable au cas ou la fonction f {x) est entière; et, lors même que cette l'onction cesse de l'être, les raisonnements dont nous avons fait usage peuvent servir à décider, s'il est possible de satisfaire à lequatiou /(.r) = o _ par des valeurs réelles ou imaginaires de la variable .r. Expériences sur V effet de plusieurs liquides injectés dans les voies aériennes } par J. G. ScKLŒPFER. Tubingue , 1816, P L'influx des gaz dans les poumons a été souvent et soigneusement observé ; il n'en est pas de même de l'introduclioa des fluitles liquides dans les mômes organes. C'est pour remplir cette lacune, que l'auteur a entrepris le travail qui fait le sujet de sa xiissertation. Il semble sur-tout v avoir été engagé par ce qu'il a entendu dire au docteur C .05 ) _ _ _ - Autenrieth., que (hms la phthisie pulmonaire , l'Injection des llijuùles dans la. trachée pourrait être at-'antageuss , et puut-t'lrtî l'iiiii(|ii(; inovcn de parvenir à une f^uérison radicale. Dans l'espoir d'éclairer la physiologie et la lhé-rapemi(|ue l'auteur s'est livré à la série d'expé- riences dont nous allons rendre coinj)(e. /. Injection des liquides agissant spécialement d'une manière méca- nique sur les voies aériennes , acec quelques expériences sur la. sensibilité de ces parties. Un stylet fut introduit profondément et promené dans toute l'éten- due de la trachée artère d'un chien par une ouverture pratiijuée au- dessous du cartilage cricoïde , l'animal ne doinia aucun signe de dou- leur. Par la même ouverture on le fit pénétrer dans le larynx , et à peine eut il touché sa surface interne que des convulsions, de la toux, de violentes nausées se manifestèrent. En le laissant séjourner qucl- que-tems dans celte partie , on vit les premiers symptômes j)erdro peu h. peu de leur intensité. — Tentées sur d'autres annnaux tels avo des chats et des lapins, ces expériences olîrirent le mém» résultai. Injection de l'eau. Une demi-once d'eau tiède fut injectée dans la trachée du premier animal par l'ouverture pratiquée. On remarqua sur le champ une forte expiration ; du reste à l'exception de l'accélération des mouvemeits inspiratoires et du pouls, on n'observa aucun changement. La voix: n'était point altérée; l'appétit n'était point diminué 3 l'envie de dormir était très-grande. L.e lendemain , la respiration était revenue à son élat naturel. Un peu de toux restait encore jointe à l'éjection û'un peu de mucus. Le quatrième jour cessation de la toux , la blessure alors commença à suppurer. L'animal était gai, il respirait en partie par sa blessure, il n'en était nullement incommodé. Le quatorzième jour elle était guérie. On essaya sur un chien de faire passer de l'eau tiède de la gueule dans le larynx, et pour cela on y introduisit l'extrémité d'une seringue. Aussitôt manifestation de violentes convulsions , éjection par les efforts de la toux d'une grande partie de l'eau ainsi que de l'instru- ment contenu dans le larynx. Très-peu d'eau parvint donc au poumon et cependant durant plusieurs jours l'animal toussa beaucoup , fut triste et ne mangea rien. La même expérience étant répétée sur un lapin, on vit la langue et les lèvres devenir livides, les yeux proéminans, l'animal en dan- ger de sufioquer. Sur un autre animal la laryngotomie fut pratiquée, mais au moment de la section du cartilage thyroïde , et de l'introduction du syphon , convulsions violentes, éjection involontaire de l'urine et des matières stercorales , mort de l'animal. Les veines jugulaires, le cerveau et 1 o 1 ( iG6 ) les cavilés droites du cœur étaient gonflées de sangj une petite quan- tité de mucus et d'eau remplissait les bronches. Injection de l'huile. Deux dragmes d'huile d'olive lurent injectées daus la trachée d'un lapin. Respiration ^ènée e\. bruyante, yeux saillans, langue livide, léj,ères convulsions. I,e lendemain apparition du râle, légère accéléra- tion des batlemens du cœur. — Le troisième jour la respiration est moins accélérée et toujours bruyante; l'animal reluse toute nourri- ture, et reste toujours à le même place. Le quatrième jour il meurt suffoqué. La partie intérieure de la trachée et les bronches sont trou- vées remplies d'un mucus visqueux, les poumons sont distendus, cou- verts de taches rouges , et plus pleins de sang qu'à l'ordinaire. En les comprimant on voit apparaître à leur surface des gouttes d'huile. De la sérosité est épanchée entre les plèvres. Les cavilés droites du cœur, l'artère pulmonaire et les veines caves sont gonflées de sang. Injection de deux dragmes de lait de vache tiède dans la trachée d'un lapin. Une partie du liquide fut rejetée. La respiration est moins gênée que dans l'expérience précédente; le pouls n'est point altéré. Le cinquième jour respiration un peu stertoreuse, du reste l'animal se porte bien. On le lue, et l'on trouve daus le mucus que contenait la trachée quelques petites concrétions semblables à du fro- mage. Un sang noir remplissait les veines. Injection de deux dragmes de niercure dans la trachée d'un lapin. La respiration fut ari'êtée pendant une demi-minute, puis elle devint laborieuse; les yeux étaient saillans, de légères convulsions se mani- festaient. Au bout d'un quart-d'heure ces symptômes disparurent , mais pendant plusieurs jours la respiration demeura stertoreuse. J^e cinquième jours l'appétit était revenu ; la respiration était toujours dans le même état. f,c huitième jour la difliculté de respirer s'était accrue; le dixième l'animal était expiiaut. A la partie droite de la trachée-artère, au-dessous des muscles anté- rieurs du cou se montra un abcès ne communiquant ni avec l'œso- phage ni avec la trachée, mais plus bas il avait pénétré dans le sac de la plèvre, de sorte que la partie droite du poumon était remplie d'un pus floconneux. La partie inférieure de la trachée et les bronches étaient remplies d'une pituite au milieu de laquelle nageaient de petites niasses jaunâtres. Les poumons, le droit sur-tout, de couleur pour- prée supérieurement étaient livides et mous dans leurs lolîcs inférieurs. La (Ussection y fit reconnaître de petites excavations à parois rouges et parsemées de beaucoup de vaisseaux sanguins, et dans lesquelles étaient contenus des glohulrs de mercure environnés d'une cérosité rougeâtre. Ces globules n'olfrirent aucun signe d'oxidation. Le poumon droit était adhérent à la plèvre par le moyea.d'iine couche celluleuse. ( •G7 ) La vésicule du fiel contenait beaucoup de bile, et l'on observa dans 1017. l'urine plusieurs flocons puriformes que l'on voyait bientôt se rassem- bler au-dessus du sédiment formé par le carbonate de chaux que l'oa rencontre constamment dans l'urine des lapins. IL De l'effet des acides sur les voies aériennes. Injection de l'acide acétique, à la dose d'ime demi-once dans k trachée d'un chien. Par l'effet de la toux violente que ce liquide excita, une portion fut rejetée au-dehors. Au bout de quelques minu- tes l'animal était paisible. Au bout d'une demi -heure respiration forte et bruyante, mais sans accélération du pouls. Le second, le troi- sième et le quatrième jour l'animal n'éprouva d'autre mal qu'une gêne légère de la respiration. Le cinquième elle était très-régulière, le pouls était plus plein. Le sixième jour l'animal fut tué. Une grande quantité de mucus sanguinolent, ne présentant aucune qualité acide, fut trouvée dans la trachée et dans les bronches. La trachée n'était point enflammée. Les poumons étaient eu quelque sorte ridés et d'un rouge brillant sur-tout dans certains endroits. Le sang était d'une couleur pourpre et pro^îplement coagulable. Injection de deux dragmes de chlorine dans la trachée d'un lapin. Presque aussitôt gène de la respiration 3 au bout de sept minutes trem- blement violent dans tout le corps, pouls dur et lent, agitation très- grande des extrémités antérieures produites par le froid. Au bout de vingt minutes tout le corps, et le thorax sur-tout, devint très-chaud , les battemens du cœur sont tellement accélérés qu'on ne peut les compter. Au bout de trois quarts-d'heure retour du froid , au bout d'une heure retour de la chaleur. Deux jours après l'animal avait recouvré sa gaité , çt se portait bien. On le tua. Ni la trachée, ni les poumons n'otlrirc^it aucun signe d'inflammation; on n'y trouva aucun liquide. Les poumons d'un rouge très-intense étaient d'ailleurs très- saius. Le sang avait acquis une belle couleur pourprée ; le foie n'était nullement changé. Injection de deux scrupules d'acide nitrique délaj'és dans deux dragmes d'eau dans la trachée d'un chat. Aussitôt violens mouvemens convulsils ; respiration gênée, stertoreuse et accélérée; aphonie; une couleur noire couvre les bords de la plaie faite à la trachée. Au bout d'une heure toux véhémente et |)ériodique, inappétence, enflure de tout le corps. Le lendemain la respiration toujours gênée s'effectue avec iHîe sorte desiillement; la toux continue. Le soir chaleur et fièvre, aug- mentation de la sécrétion de l'urine. Le troisième jour mêmes symptônes. Le quatrième jour l'animal est tué. La paie suppuTcnit; la surface interne du larynx et de la partie postérieure de la trachée était d'un blanc verdâtre, recouverte d'une membrane lardacde fortement adhé- rente en plusieurs endroits. L'extérieur des hroncucs lupissc d'une semblable membrane, contenait un mucus qui ne semblait pas acide. Des taches d'un ronge noirâtre recouvraient l'exférienr des poumons. Un peu d'eau était épanchée entre les plèvres. Un sang noirâtre rem- plissdit la poitrine. Dans l'abdomen la surlacc diaphragmalicjue du l'oie était enflammée en certains endroits; on observait le même phénomène dans la partie supérieure de la rate et ties reins. L'estomac était sain. 111. De l'c'lJel des alcalis por/Js dans les voies aériennes. Deux scrupules de salis tartari (hsious dans deux dragmes d'eau furent injectés dans la trachée d'un chat. Aussitôt l'animal tomba, sa liice devint pâle, sa gueule se remplit d'écvmie, sa respiration était diffi- cile et haute. Au bout de trois minutes il se relève , au bout d'une demi-heure il avait repris ses forces, le pouls était vit" et plein. Deux jours après il n'éprouvait d'autre mal que quelque gène dans la res- pu'alion. La sécrétion de l'urine lut très-abondante le second et le troisième jour. Le cinquième il l'ut tué. La muqueuse de la trachée ])arut livide et plus molle qu'à l'ordinaire. Dans la trachée et dans les bronches on trouva un mucus rougeâtre (jui ne jnaniicsta sous l'in- liuence des agens chimiques aucune qualité alcaline. Les |)oumons étaient distendus,, et parsemés de taches rouges. De la sérosité, était épanchée dans la plèvre ; du sang remplissait le ventricule droit. -Alcali Cai/sliiiue. Un scrupule de pierre caus(ic}ue dissoute dans une demi-once d'eau fut introduit dans la trachée d un gros chien ; l'animal se couche et sa res[)iralion est accélérée. Pendant les quatre jours suivans, il sem- bla se bien porter. Il urinait abondamment, dormait et mangeait bien, il vomit une fois; il fut tourmenté d'une toux qui semblait plus forte vers le soir, et qui é.ait accom|)agnée de l'éjeclion d'un mucus aqueux. Le çiu(|uième jour l'expérience fut répétée; les mêmes svmptômes r.pparurent. Mais l'animal perdit sa gaité. Urines très-abondantes, chute tl'uue parlie des poils. Toux irès-lorte, redoublant vers le soir. Plu- .^icurs ornes d'une pituite non al<;aline furent rendues. Cette abon- dante sécrétion dura jusqu'au oîizicme jour. Alors l'animal fut tué. Une grande qymtité d'un mucus visqueux adhérait aux parois du larynx et de la trachée; on en faisait également sortir de la membrane inierne des bronches et tie leurs ramilications , en les comjtrimant, elle élait ramollie et pouvait facileujent se séparer des cartilages. Les poumons eux-m.êmes contenaient beaucoup de mucus répandu dans les vésicules .'lèriennes; dans de certains entiroits lein-s vaisseaux san- ;uins étaient dilatés, mais non eidlaunnés. \Jn peu d'eau remj)lissait a plèvre^ l-a. couleur du foie élait plus brillante que de coutume. Dans les" intestins grêles il y avait iicancoup de bile. Ils otïraient des traces- d'inilammation , jiroduite [)eut-étre par des vers qui s'y étaient rainasséS;,-(?.t: qu'environnait un mucus sanguinolent. ti ( iGg) Effet des sels à base terreuse sur les voies aériennes. Injection dans la trachée d'un lapin de deux scrupules de sulfate d'alumine dissous dans deux dragines d'eau. L'animal n'éprouve d'au- (re mal que qut^lque gêne dans la respiration et une accélération des battemens du cœur. Il est tué le cinquième jour. On trouve la tra- chée non endamniée , les poumons d'une belle couleur pourpre , le cœur, les vaisseaux sanguins et les muscles durs et rouges ; le sang veineux, comme l'artériel, avait acquis une couleur vermeille, il se coagulait facilement. Injection dans la trachée d'un lapin d'un scrupule de muriate de baryte dissous dans deux dragmes d'eau. L'animal tombe aussitôt , puis saute avec force, retire la tête en arrière; convulsions des extré- mités antérieures ; respiration pénible et exigeant de grands efforts musculaires , au bout de douze minutes mort au milieu des convul- sions. Très-peu de lems après la mort toute irritabilité avait disparu. — En ouvrant l'animal, on n'observa qu'une distension des poumons, et l'accumulation d'une grande quantité de sang veineux dans les vais- seaux tboraciques. Effet des sels métalliques sur les voies aériennes. Injection d'un scrupule d'émétique délayé dans une demi-once d'eau dans la trachée d'un chien. Au bout de trois minutes vomissemens violens et prolongés. — Le lendemain salivation abondante, inappé- tence complète; préhension d'une grande quantité d'eau qui est revo- mie avec de la pituite et de la bile. Le troisième jour efforts infruc- tueux pour vomir, respiration lente et haute. L'animal meurt haletant. Autopsie. — Membrane interne de la trachée parsemée de taches rougeâlres ; bronches remplies d'une écume rouge. Poumons enflam- més , le gauche marqué de taches d'un rouge brun. Le nerf vague , les plexus œsophagiens et pulmonaires dans le thorax, une partie des plexus solaires dans l'abdomen paraissent enflammés. Le diaphragme, le raédiasiin et le péricarde présentent des traces d'inflammation aux endroits où ils étaient en rapport avec les poumons. Gonflement et inflammation des glandes sous-maxillaires et parotides. Estomac vide et contracté, traces d'inflammation à sa petite courbure et à l'orifice cardiaque. Membrane interne de l'intestin grêle également rouge; ses parois sont couvertes de bile; la vésicule du fiel eu est aussi remplie. Le foie est mou et d'un jaune noirâtre aux endroits où il louche le diaphragme. La rate est enflammée et d'un vert foncé à sa partie supérieure. Une grande quantité de sang noir et liquide est accumulée dans le ventricule droit. Injection dans la trac bée d'un chien de six grains de nitrate d'ar- Livraison de novembre. ' aS 1817. ( 170 ) gent dissous dans deux dfpigmes d'eau. Aussitôt respiration pénible et courte, accélération des battemens du cœur, projection de la tête en arrière. Au bout d'une heure retour de la respiration à son état naturel. Le lendemain fièvre, inappétence, augmentation de la sécré- tion de l'urine. Le quatrième jour plus de fièvre, retour de l'appétit, urine abondante; toux violente sur-tout vers le soir, éjection d'une grande quantité de pituite : emphysème de la partie antérieure du corps. Le sixième jour l'animal est gai, la respiration est libre, la toux continue , l'emphysème a disparu. Le huitième jour plus de symptôme morbide; Le dixième jour il est tué. Autopsie. — Trachée non enflammée; petite quantité de pituite rouge dans les bronches. Poumons parsemés de taches rouges. Hépalisatiun du lobe inférieur du poumon droit. Dans son intérieur on trouve une concrétion jaunâtre et friable logée dans les cellules pulmonaires dont les parois sont enflammées. Cette concrétion était en partie soluble dans l'eau ; l'acide muriatique ne la précipitait pas. Ou ne trouva dans les poumons aucun vestige de pus. Injection dans la trachée d'un chat , de dix grains de mercure doux dans deux dragmes d'eau. Respiration ai;célérée et difficile, mais elle n'est plus telle au bout de quelques heures, te lendemain, râle, inappétence, diarrhée; le quatrième jour retour de l'appéliij le cinquième jour l'animal est tué. La trachée et les poumons n'étaient pas notablement enflammés, mais une grande quantité d'érume rou- geâtre les remplissait. Le foie était d'un vert noirâtre , mou , une bile noire était contenue dans la vésicule. Un sang iHoir gonflait les veines abdominales. Injection claus la trachée d'un lapin, de six grains de sublimé coi^ rosif dissous dans deux dragmes d'eau. L'animal tombe aussitôt, res- pire avec peine, retire sa tête en arrière, agite ses extrémités anté- rieures, et périt au bout de cinq minutes Les veines thoraciques et abdominales turent trouvées gonflées de sang; les poumons rouges et distendus, la trachée pleine d'un liquide mêlé à un mucus san- guinolent. Injection d'un dragme de muriate d'antimoine dans la trachée d'un chien. Il saute d'abord avec furce, puis il se couche paisiblement, une couleur noire teint la blessure de la trachée ainsi que les goulles de sang qui en sortent. Au bout de deux heures respiration accélérée, pouls plein, dur et vite. Le second jour inappétence, chaleur et soif. Le soir respiration de plus en plus gênée, pouls irrégulier, inlermiiteut, très-vif et petit. lînfin l'animal meurt en faisant de longues inspira- tions, et avec rigidité des extrémités antérieures. Aiifopsie, Trachée enflammée, poumons idem, d'un rouge noirâtre, parsemés de taches noires, couverts de pus çà et là. Aiucus rouge dans les bronches et dans leurs ramifications remplies en partie d'ano loi/, inembraue blanche et htrdacée. Plèvre enllammëe et contenant un sérum jaune et floconneux. Le cœur, le diaphragme, le cardia, quel- ques euch'oits du l'oie et la rate sont également enflammés et d'un rouge très-brun. Grande quautité de sang accumulée dans les veines 4 tboraciques. •; Douze gouttes d'acélate de plomb dissous dans deux dragmes d'eau sont injeclées dans la trachée d'un chien. Respiration lente et gênée, battement du cœur d'abord accéléré, puis rallentis, éjection involon- taire de l'urine et des excrémens, le troisième jour, excrémens liquides, respiration lente et haute, peu d'appétit. Le sixèiue jour la gailé re- vient. On recommence l'expérience. Les mêmes symptômes se mani- festent. Le neuvième jour paralysie des extrémités antérieures. Tué le lendemain. Autopsie. Trachée livide, écume rouge dans les bronches que rem- plissaient ça et là de petites incrustations d'acétate de plomb ; la même matière se retrouve sur la blessure de la trachée. Poumons mous et d'un rouge livide. Cavités formées aux extrémités des bron- ches et remplies de semblables incrustations. Cœur flasque ainsi que tous les muscles. Sang noir et à peine coagulable. Abdomen dis- tondu et livide. Foie offrant une teinte rouge noirâtre, se laissant fa- ' cilement déchirer en quelques endroits, tout-à-fait noir en quelques autres. Intestins grêles remplis de gaz et livides. Gros intestins remplis d'excrémcns liquides; estomac distendu et contenant une matière non digérée et fétide. Irritabilité très-Faible. VI. Effet de plusieurs substances tirées du règne organique et intro- duites dans les voies aériennes. Huit gouttes d'acide prussique sont injectées avec quelques gouttes d'eau dans la trachée d'un lapin. L'animal tombe aussitôt et ne respire qu'à l'aide de grands efforts musculaires. Eu même temps paralysie des extrémités antérieures, et au bout de trois minutes, des extrémités pos- térieures, mort au bout de sept minutes. Autopsie. Trachée pleine d'un liquide mêlé à des bulles d'air; pou- mons distendus et contenant beaucoup de sang dans leurs veines. Un sang noir et liquide remplit également toutes les grandes veines tbo- raciques et abdominales. La partie inférieure de la moelle épinière était rouge, et ses enveloppes gorgées de sang. Toute espèce d'irrita- bilité cessa très-promptement. Les mêmes phénomènes, à peu près, se manifestèrent sur des chiens auxquels on fit avaler directement la même substance. Leur œsophage et leur estomac furent trouvés teints en vert. Les lapins ne présen- tèrent jamais celte altération. ( I70 Injection dans la trachée d'un chat de six grains d'opium dissous dans deux dragmes d'eau. Aussitôt respiration très-gênée, rigidité des extrémités antérieures, agitations des extrémités postérieures et de la tête. Au bout d'une demi-heure salivation , respiration plus facile, l^nimal se lève. Au bout de trois quarts d'heure il recouvre sa gaîté, remue facilement ses extrémités, sa démarche est incertaine. Le len- demain il se porte bien, dort beaucoup, vers le soir il éprouve de légères convulsions dans les extrémités antérieures. I.e troisième jour retour de l'appétit , état de sauté parlait. Il est tué le cinquième jour. Autopsie. — Poumons distendus, d'un rouge pâle , parsemés de lâches pourprées. Les veines de la poitrine et de la tête sont gon- flées par un sang noir. Foie d'un noir foncé. Vésicule du fiel rem- plie d'une grande quantité de bile d'un vert noirâtre. Injection de deux dragmes d'une décoction aqueuse de noix vomi- que dans la ti-achée d'un lapin. Quelques inspirations gênées sont le seul symptôme qui se manifeste d'abord. Le second et le troi- sième jour inertie extrême, lenteur des mouveraens, inappétence, pâleur des yeux , rigidité de la têle qui se renverse en arrière. Le quatrième jour l'animal tombe sans mouvement et périt vers le soir. Presque aussitôt après sa mort son corps était roide et froid. Les poumons pâles et distendus contenaient beaucoup de pituite écumeuse. Le foie, d'un noir brillant, paraissait comme brûlé; La tunique in- terne des intestins grêles semblait un peu enflammée. Sang noir et liquide dans les veines thoraciques et abdominales. Injection de dix grains de gomme gutte dans la trachée d'un lapin. Le premier jour rien de remarquable, si ce n'est la gêne de la respiratioQ et l'accélération du pouls comme à l'ordinaire. Les jours suivans inap- pétence, évacuation d'cxcrémens liquides. Le cinquième jour l'animal se portait bien. Autopsie. Pituite accumulée dans les bronches; pou- mons non enflammés, quelques taches livides se remarquaient sur la partie inférieure des gros intestins. Injection dans la trachée d'un gros chien d'une demi-dragme d'a- loè's dissous dans une demi-once d'eau. Respiration lente et stertoreuse, pouls tantôt vif et petit, tantôt lent et plein. Peu d'appétit, sommeil fréquent, au bout de quelqxics jours la respiration n'est plus pénible. Constipation opiniâtre. Autopsie. Trachée non enflammée ; mucus rouge dans les bronches. On ne trouve aucune trace du liquide in- jecté. Poumons d'un rouge brun dans leurs lobes inférieurs. Foie noi- râtre: vésicule du fiel pleine d'une bile noire que l'on retrou ve aussi dans l'intestin grêle; intestin rectum rempli de matières fécales dures et noires et en partie enflammées. C'73) Tujection dans la trachëe d'un chien d'un srrupule de camphre mêlé 1 o I 7. à une égale mesure de gomme arabique et <à une demi-once d'eau. Toux, cternuement, pouls accéléré, inquiclude générale 3 moins in- ternes au bout de dix minutes , ces symptômes reviennent après une demi-heure. Le second jour respiration plus facile, pouls vif et plein, chaleur à la peau, grande inquiétude, les poils se dressent, l'appétit est très-prononcé. Le soir augmentation de la toux avec éjection de pituite qui n'avait aucune odeur de camphre. Ces symptômes conti- nuent à se montrer les jours suivans; le sixième jour, à l'exception d'une toux légère, on n'observe plus aucun phénomène Jiiorbide. Injection dans la trachée d'un chien d'une demi-once d'infusion d'é- corce de Garou. D'abord sauts violens, toux, éjection de l'urine et des excrémens. L'animal s'était couché. Au bout de quelques minutes respiration naturelle, pouls accéléré. Mêmes symptômes pendant plu- sieurs jours j le soir fièvre légère. La toux continuait avec éjection d'un peu de pituite. Autopsie. La plaie de la trachée était enflammée et suppurait. Membrane mterne de la trachée et des bronches cou- vertes de petites taches rouges, poumons enllammés en quelques en- droits. Sérosité dans les plèvres. Adhérence partielle du poumon droit à la plèvre par une membrane celluleuse. Injection dans la trachée d'un lapin de deux dragmes de décoction de kina. Aussitôt respiration forte et bruyante. Au bout de deux minutes l'animal tombe sans mouvement 3 bientôt il revient à lui- même. Pendant quelques heures accélération de la respiration et du pouls. Le lendemain chaleur et fièvre, mouvement vif, appétit fai- ble ,. respiration accélérée , mais sans gêne. Le cinquième jour retour de l'appétit et de la gaîté, santé parfaite, pouls dur et mouvemens pleins de vivacité. Autopsie — Trachée non enflammée. Bronches contenant un peu de mucus. Poumons très-rouges , et parsemés de quelques taches noires. Dans les ramifications des bronches on trouve quelques fragmens d'une substance de la couleur du china, entourés de pituite , et correspondant aux taches extérieures que nous avons indiquées. — Cœur gros, compacte, et conservant son irritabilité long- temps après la mort- il en est de même du mouvement peristaltique des intestins. Le sang se coagule facilement et semble peu abondant en sérum, il est accumulé dans les veines thoraciques, ainsi que dans le ventricule droit. Le foie présente manifestement la couleur du kinkina et est granulé à sa surface. La vésicule du fiel renferme une grande quantité de bile d'un vert noirâtre. Acide ; sec. pour cent 25, 47 2 1, 64 •9. 8f i6. 0^ i4, .5 II, 32 8, 49 5, 66 2. 83. ( Î74 ) Expériences du'dncteur HuRE, de Glas^ov^ sur la (juantilê d acide réel dans l'acide Diurialicjue ou hydrochloiique lujuide. CniMiE. M. Hure a employé de l'acide muriatique dout la pesanteur spéci- fique à i5°, 56 ccntigr. était de i, 193 et qui conteuait 28, 3 pour Aiinalsof Plilosopli. cent d'acide sec. Octobre 1017. Proportions en poids. Température. Pesantenr spéci. acide eau. du mélange. à i5'', 56. go + lo 26", 67 I, 17 'Se 80 -|- 20 27, 78 \, i5'6 70 + 5o 29, l^\ 1 , 1 544 60 + 4° 32, 22 I, ii5o 5o -j- 5o 5 1 , II 1 , 0960 40 + 60 2^ , 53 I , o 765 5o 4- 70 23, i( I, 0574 20 -j- 8y 25, 89 i; 0384 lo -f 90 21, 56..- I, 0193 Remarques sur ce tdbleau. M. Hure remarque principalement deux choses: 1°. ou a un déga- gement de calorique, provenant du mélange de deux liquides non- salins, sans qu'il y ait condensation de volume. Car les pesanteurs spécifiques trouvées par l'expérience s'accordent avec celles que donne le calcul, sans supposer de condensation. 2°. On a une vraie combi- naison chimique sans aucun changement de densité. Il est curieux d'observer que la même chose a lieu pour le gaz acide h^'drochlo- rique, formé de volimies égaux de chlore et d'hydrogène, qui se com- binent chimiquement , taudis que la densité de ce gaz est la moyenne de ses composants. M. ïlure attribue cela au changement de capa- cité pour le calorique et il le prouve par des expériences directes. Combustion du diamnnt. Sir II. Davy a fait voir que le diamant était capable d'entretenir sa propre combustion dans l'oxigène, sans continuer d'appliquer une T ,.r„.i nf Sripnrp chalcur étrangère. Par là il a su obvier à une des anomalies que pré- aiuliheAiis, 1)°-. Sente ce cor|)S, quand on le compare au ciiarbon. Le phénomène quoique rarement observé, est facile à réaliser. Si le diainant placé dans une coupelle percée, est fixé de manière qu'on [juisse diriger un courant d'hydrogène dessus, alors en entlam- inanl le jet, il esi aisé d'élever la température du diamant et dans cet Physique, C '75 ) état de l'introduire dans un globe ou dans un flacon, l'empli d'oxigène. On supprime l'hydrogène , le rliamant entre en combustion et il continue de brûler jusqu'à ce qu'il soit presque consumé. De celle manière on a sans peine sous les yeux, la perle du diamant en poids, la formation de l'acide carbonique et la combustion véiitable. Structure opt'ujue de la glace. M. Brewster , en examinant les propriétés optiques de la glace, a Physique. trouvé que de grandes masses do glace unie, de deux ou trois pouces d'épaisseur, formées sur la surface d'une eau stagnante, sont crystal- Journal of Science lisées aussi parfaitement que le cryslal de roche, ou que le spath cal- ^" ' ^ ris,n°7. caire, tous les axes des cristaux élémentaires correspondant aux axes des prismes hexaèdres, étant exactement parallèles l'un à l'autre et perpendiculaires à la surface horizontale. Ce résultat inattendu fut obtenu, en transmettant un faisceau de lumière polarisée à travers im morceau de glace, suivant une direction perpendiculaire à sa sur- face. Le savant observateur vit une série de beaux anneaux colorés, concentriques , avec une croix rectangulaire d'une couleur sombre, passant par leur centre, ces anneaux étaient d'une nature opposée à ceux qu'il avait quelques années auparavant découverts dans le béril, dans le rubis, et dans d'autres minéraux. D'après plusieurs ex- périences, il trouve que la force polarisante de la glace était à celle du cryslal de roche comme 7^ est à -^ Sur une nouvelle espèce de quadrupède du nord de T Amérique, Kupicapra Americana (Blainville). Ovis montaiia (Ord). M. DE Blainville a donné dans l'extrait d'un long Mémoire lu à la Histoire katurelle. Société philomatique sur les animaux ruminans , et inséré dans le Bulletin, pag. 75, année 1816, une courte description d'un animal du nord de l'Amérique qu'il avait vu dans la collection de la société linnéenne, mais assez incomplètement. M. (îeorges Ord dans le premier n°. du nouveau journal de la société d'histoire naturelle de Philadelphie ajoute à la description de JVJ. de Blainville plusieurs choses qui lui avaient échappé. Quoique malheureusement sa description ne soit également , faite que sur une peau bourrée donnée par le capitaine Lewis au muséum de Philadelphie, nous croyons devoir en donner la traduc- tion complète afin de confirmer ce cpie M. de Blainville avait avancé qu'il existe une sorte d'antipoie en Amérique; car la forme des cor- nes ne permet pas d'en faire une espèce de mouton comme le veut M. Ord, qui lui donne cependant le nom iXovis montana. ( lyG) l..a peau qu'a vue M. Onl provenait, i.lU-iI , indubilablenient d'un jeune auimal. Sa longueur depuis la racine de la queue jusqu'au cou est de trois pieds, el sa largeur de vingt-six pouces. La queue est courte, mais il est probable qu'elle n'a pas été dépouillée jusqu'à l'extrénnté. Tout le long du dos règne une bande de poils grossiers, d'environ trois pouces de long et hérissés à ia manière de ceux de la chèvre com- mune. Cette bande se continue sur le cou et forme une espèce de cri- nière, mais le poil y est plus épais, plus grossier et plus long que ceux du dos. Tout le reste de la peau est entièrement couvert d'une bourre courte, (i) d'une extrême finesse, surpassant dans celte qualité tout ce que M. Ord a pu voir et même le mérinos. Une couche de poils peu nombreux recouvre cette bourre qui est au contraire très-épaisse. Les oreilles sout étroites et pointues à leur extrémité; elles ont près de quatre pouces de long. Le tout est entièrement blanc. Les cornes, qui seml)lent placées sur le sommet de la tête, à peu près comme celles du bouc commun ou de l'antilope pygmée de la zoologie géné- rale de Shaw , ont trois pouces trois quarts de long dans leur partie antérieure; elles sont entièrement noires, légèreuîcul recourbées en ar- rière, coniques et pointues; leur base est un peu renflée; la moitié inférieure est scabre et le reste très-obscurement strié longitudinalc- ment. Comme ces cornes proviennent évidemment d'un jeune ani- mal, M. Ord ajoute qu'il n'est pas certain qu'en prenant de l'accrois- sement avec l'âge, elles n'eussent pas ressemblé à celles de quelques variétés du genre mouton , ce qu'il voudrait confirmer en ajoutant qu'un homme de l'expédition de Clarke et Lewis leur avait dit avoir vu dans les montagnes noires cet animal , el que ses cornes étaient se- mi-lunaires,/«/7tz/nt portés par l'entoslernal , et portent à leur tour un nombre queU conque de côtes sternales. Quelques traces rudimentaires existent en outre chez la plupart des oiseaux, et y montrent plus ou moins effacés les vestiges des autres matériaux du sternum idéal des vertébrés, savoir, eiï avant, les épisternaux commençant par deux tubérosités, et soudés dès l'origine en une seule pièce; et en arrière, les deux xipbis- lernaux, quelquefois séparés et le plus souvent soudés ensemble et réunis alors sur la ligne médiane. 10. Le sternum iclhyologique se compose des mêmes annexes que dans les oiseaux, les hyosternaux et les hypostcrnaux, portant égale- ment des côtes sternales en nombre illimité, et d'un épisternal à double tête, d'autant plus développé et aggrandi, qu'il ne reste chez les pois- sons aucune trace de l'entusternal et des xiphisternaux. Ces annexes, privées d'articulation avec la pièce médiane , retrouvent un appui aussi bien que l'épisternal lui-même sur les os hyoïdes. 11. Le sternum des mammifères se maintient assez bien dans une hom90 procurer ; c( quanti on l'a ob(enu , il est presque impossible de le con- 1817 «erverj il se clcconipose spontaDéiDent à la température ordinaire do l'alinosphère , et perd ainsi en très-peu de temps ses propriétés nuisibles, comnre je m'en suis assuré [)ar des ex[)érieuecs directes. En outre, quoi- qu'il produise la mort sans causer aucune altération apparente dans les organes, il est Irès-tacile de reeonnaitre l'empoisonnement par cette substance; car le cadavre exhale pendant plusieurs jours ^une odeur d'amande anicre extrêmement lorfe. Bien (]ue la plupart de nos médicamcns les plus utiles soient des poi- sons et qu'ils aient plus d'une fois justifié ce caractère , il serait absurde (le penser à employer l'acide prussique pur dans le traitement des mala- dies de l'homme. Il n'en est pas ainsi do l'acide prussique étendu d'eau, ou préparé selon le procédé de Schéele 3 nous savons, par les expérien- ces de iVI. Coulon faites sur lui-même , qu'on peut en avaler jusqu'à 60 §;oultes à-Ia-fois sans en éprouver d'inconvéuiens graves. D'ailleurs, l'usage assez fréquent que l'on fait en médecine de plusieurs eaux vé- gétales distillées , où lacide prussique entre comme élément, prouve que cet acide peut être porté sans danger dans l'estomac lorsqu'il est convenablement afiaibli. Kien ne s'oppose donc à ce qu'on puisse le mettre en usage comme médicament. Aussi plusieurs médecins natio- naux et étrangers ont-ils tenté de l'employer 3 mais le succès n'a jias répondu à leur attente, peut-être jjarce qu'ils ne s'étaient pas assez pé- nétrés de son mode d'action sur l'économie [animale 3 condition sans laqiielle il est difficile d'employer à propos un médicament nouveau. En étudiant les phénomènes de l'empoisonnement par l'acide prussi- que, j'ai souvent observe des animaux qui , n'offrant plus de trace de sen- sibilité, ni de contractililé musculaire locomotrice, conservaient pendant plusieurs heures une respiraiion facile et une circulation en apparence rnlacte, bien que très-accélérée, et qui, pour ainsi dire, étaient morts par leurs fonctions extérieures, et vivaient par leurs fonclicjns nutritives. Cette propriété d'éteindre la sensibilité générale sans nuire d'une manière ostensible à la respiration nia la circulation, fonctions prin- cipales de la vie, me fit soupçonner qu'on pourrait tirer parti de l'acide; prussique dans certains cas de maladie on la sc-nsibilité est auf^mentéo d'une manière vicieuse. Je me décitlai dès-lors à le mettre en usa<'e dès que l'occasion s't?n présenteraif. ïl y a environ trois ans que je fus consulté pour nue demoiselle db vingt-sept à vingt-huit ans, et qui depuis dix-huit mois était fatiguée par une petite toux sèche, p,lus forte le malin et le soir; ses parens, Inquiets et craignant pour sa poitrine, avalent pris l'avis de plusieurs médecins de la capitale, qui conseillèrent sans aucun succès divers moyens usi- tés en pareil ca>. Je fis prendre à celte demoiselle 6 gouttes d'acide prus- sique de S'Iïécle, préparé chez M. Pelletier, et étendues dans 5 onces dVmc infusion végctalc. Elle usait de ce mélange par ci'.illerée à bouche. " 'Zi'.a i-'s.'*»* »vïr< JiAir C 19^ >' ^ko^^■ski. 4i Effet des roches de différentes espèces sur l'aiguille ZOOLOGIE. vertébrés, et premièrement de l'opercide de» poiss'ins. par M. GcofFr.>y Saint Hilaive. i25 Annelide d'un genre nouveau , par M. Dutrochet. i3o Nouvelle cspi'Cc de cecidomie, par M. Bosc. i33 Observations sur la mvgale a\iiulaiie de l'Amé- rique é(|iialorialc, par M. Moreau deJonnès. i35 Description de six n^.Uvclles espèces de firolcs ob- servées par ,MM. Pérou et Lesneur, dans la m«r Méditerranée en 1809, et établissement du nou- veau genre flroloïde, par M Le Sueur, iSj Sur une nouvelle espèce de ffiiadrupède du nord de l'Amérique, par M. H, dr Blainville iy5 De la charpente osseuse des oj-ganes de la respira- tion ilans les poissons, ramenés aux uièmcs par- ties des antres animaux vertébrés, par M. Geof- froy Saint Ililaire. i85 Nouveau ÏMamitinuth. igS ET GÉOLOGIE. y t 79 80 8-2 92 "4 i aimantée, en Ecosse, par M. AVehster. Fusion de l'elain ligneux, par le docteiu'Clarke. T 29 Note sur la prehnite trouvéeen Toscane. 1 34 Exploration géologique et minéralogiqnc des mon- tagnes du Vauclin , dans l'île de la Martinique, par M. Alexandre Moreau de Jonnès. i54 Extrait d'un mémoire de M. Henri, ingénieur des ponts et chaussées, sur une masse de 1er trouvée près de Florac. irS BOTANIQUE, AGRICULTURE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Aperçu des genres nouveaux, formés par M. Henri Cassini, dans la famille des synanthérées, qua- trième fascicule, page 66] cinquième fascicule, p. iS^ , et sixième fascicule . i5i Procède pour améliorer le bled avarié, par M. Hat- chelt. 20 ÎJote sur une variété hâtive de froment 58 Doutes sur l'origine du nostoc, par M Henri Cas- sini. 81 Note sur le phallusimpudicus, par M. H. Cassini. 10» Extrait du quatrième mémoire de M. H. Cassini, sur les synantl>érées. Ii5 Description d'une nouvelle espèce d'agathara et de deux nouvelles espèces d'andi omachia , par JNI. H. Cassini. i8r Description de l'enydra cœsuiioidcs, par M. H. Cassini. igS CHIMIE. Perfectionnement do pain , par M. Ed. Davy. 14 Recherches chimiques sur les corps gras , et spécia- lement snr leurs combinaisons avec les alcalis, sixième mémoire. Examen des graisses d'homme, de mouton, de bœuf, de jaguar et d'oie , par M.Chevreul. i5 Sur la crème de tartre soluble, par M. 3Ieyrac fils. 29 Sur l'emploi de l'acide beuzoïque pour précipiter le fer de ses dissolutions acides, par M, Peschier. 42 Sur les causes des changemens de coitleur dans le caméléon minéral , ]iar M.Chevreul. ^5 Note sur le caméléoa minéral, par MM. Edwarts tl Chevillot. 4» Analyse du seigle ergoté du bois de Boulogne, par M. Vauquclin. 58 Platine fulminant , par J\I. Ed. Davy. Sg Recherches chimiques sur l'ipécacuanha , par MM. Magendie et Pelletier. (io et ^5 De l'action de l'eau sur la neuir alité des acétates, tartrates et borates alcalins, pai M. Meyrac fils, 76 Note relative aux arragonites de Bistencs, de Bau- dissero, et du pays de Gex , jiar M. Laugier. 'S Nouvel alliage de platine, pai' M. Cuoper. g}. U'horine décou\ crie par BiM'zélius. q5 Note sur la morphine. loï Analyse do la pomme de terre, par M. Vauquelin. 10a 6 ( 200 io3 Analyse <^n rc, par M. Vaiicfiielin. Note sur phisieiiis points Je l'histoire des corps gviis, par M. Clicvveiil. i la Sccherrlies sur l'action Je TaciJe nitrirpie sur la matière nacri-p Jcs calculs biliaires, humains ( choli-sterine 1 1 1 sur L'aciJe qui en résulte', par !\IM. Prlletie:- i,t Caventou. •• lit Note sur une eau minérale rrmarfpiahle. 12 j Essai sitr l'analvio Jes substances animale» , par M. J. F. 3craVJ. ■ 128 ' ■ PHYSIQUE Eï Note sur 110 cysnonni'tre construit par j\I. Arngn. 9 Nouvelles ex-perienrcs sur le Jeveloppement Jes forces po'arisantes par la compression, Jans ttus les sens Jes cristaux, par M. Biot. 15 Expériences sur le goudron bouillant , par M, Da- venport. 4'^ Sur les combinaisons lentes Jes gaz , par sir II. Davv- 5o Sur le sulfure Je carbone et sur \a flamme , par J. Mturav. 65 Sur les f.iculte's refrige'rantes des difFi?rens gaz , par sir H D.ivy. fi5 Nouvelles expériences sur la congélation arliSeieile, par M. Leslic. 80 et 127 M.4TRÉ M Sur les racine.': imaginaires Jes équations, par IM. A. L. Cauchy. .3 Note sur un nouveau moyen Je régler la Jurée Jcs oscillitions Jcs pendules, par M. de Prony. 5.3 Sur la tliéoiie Jes onJcs, par I\I. Poisson. 85 Eîtrait J'un mémoire sur une machine hydraulique Jonl la force motrice est le ressort Je l'air com- primé par l'impulsion Jes vagues Je la mer, par M. Je Mai/ière. 97 Sur une loi île réciprocité qui existe entre certaines fonctions; par M. A. L. Cauchy. 121 M- i36 i4(5 .49 rSo !M. i5(; 177 '9t Forme primilive Ju blîartrate de potasse, par W. HyJ. Woiastoù. Analyse de IVau Je mer, par ?I. J. Murray. Découvrir les sels mercitrids, par le même Sur l'aciiile hyJr/ichloriqnc, par LampaJius. Résumé ^'s*p"nricipa'ix faits d'un mémoire de Vauquelin sur les sulfures. Expérience su.r l'acide hydrochlorique. Composé curieux Je platine, par Edm. Davy. Note sur le suc,t Sur la forme des inlégrjilps des eVjuations aux ditft - rences partielles, par M. Poisson. 18'» Addition à l'article sur !c penilule à seconde*; , in- si'ré dans le bulletin de novembre 1816, par îM- Poisson. 193 î)'> '9 ntre 1.43 i5o 160 Ki irS 180 '97 MÉDECINE ET SCIENCES QUI EN DEPENDENT. ■Sur une transposition générale Jcs viscères. i3 tL.licacitéJu galvanisme dans l'asthme, par le doc- teur VVi'son 20 Restauration Je la vue dans le cas où la cornée pTL-nd une ligure coHir|ue , par sir Williams AJains. 25 Sur le venin de la vipère, par M Mangili. 4-5 Pvecherches chimi([U''s et physiologu[ues siu- l'ipé- cacuanha, par ftlM. Magendie et Pelletier. 60 et 71 EfFet de quelques liquides injectés Jans les voies aériennes, p;ir M. J. G- .Scklœpfer. 16.4 Emploi Je l'aciJe prnssK{vie en méJeciue , par IM. IMagenJie. 18g ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE ANIMALE. Sur un fœtus monsireux. 23 TNIémoires s\u- l'action Jcs artères Jans la circula- lion , par M. F. IMagenJie. 4" Sur l'asphyxie consiJérée dans la famille des ba- tracyens, par M. EdvjarJs Jocteur en méJe- Réflcxions sur les propriétés de la membrane par M. Larrey. Recherches auatomiques sur les hernies de l'abJo- men , par M. Jules Clofjuet. i4o 137; ris, i34 ERR/1 T^. Page 37, ligne 4 en remontant ; supprimer la lettre i à la fin du nom de M. de Maizièrc. ' Page 98, ligne 3 en remontant ; — n' =^0, lisez ti' zz:o. Page 99, ligne 18; 3" , lisez j". P^ge iiig, Usez [ig. Page lit, Usez iji. Page i56j lisez i36. I % ^h> '^ '\tiç. vx- y^'