Ç' K-^ ?[c,Uç} '■ &i 4 ^JQ ./-/irl OF COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COllEGE, CAMBRIDGE, MASS. l^ounîicîi bj) prîbate sulisctfption, fn 1S61. DR. L. DE KONINCK'S LIBRARY. No. ///• BULLETIN DES SCIENCES, > ^ » PAR LA SOCIETE PHILOMATHIQUE DE PARIS. TOME SECOND. Renfermant, 1°. la troisième ef quatrième annëe, du n». 25 au n'. 48 inclusivement ; 2". La Table des deux premiers Tomec. A PARIS, Chez F U c H s j Libraire , rue des Mathurins j hôtel Cluny. De Germinal an 7 , à Ventôse aic §, nf^ /sa ( ») BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Germinal, an 7 de la République. N°. 25. HISTOIRE NATURELLE. Observations sur la Fourmi fongueuse de M. Fabricius , par le citoyen LatTiEillï. IVl. Fabricîirs vient de décrire, dans le supplément de son Entomologie systê- Soc. philom. matique , une fourmi à laquelle ii a donné le nom de fungosa, et qui employé dius la construction de son nid une matière d'une nature fougueuse , qu'on prendroit au premier coup - d'ccil pour de l'amadoue (connue dans quelques cabinets sous le nom de pain de fourmi. ) Le Muséum d'Histoire naturelle ayant reçu de Cayenne cette production singulière, le C. Latreille a cherché à la connoitre. En ayant ouvert plusieurs portions , il y a trouvé constamment des fourmis d'une même espèce , et qui étoit bien distinctement celle que M. Fabricius a appellée fungosa , et qui est aussi la fourmi biépineuse du C. Olivier. (Encyclop. méthod. ) Cette 'matière soumise à l'action du feu n'a décelé aucune odeur animale. Com- posée d'un duvet très-court, ressemblant à de la bourre , elle n'a pas de ressem- blance exacte avec la soie ou le coton qui servent à couvrir les chrysalides ou les ooufs des insectes , leurs fils ayant une continuité plus ou moins longue. Il ëtoit plus naturel de penser que cette substance étoit une aggrégation de duvet ou de coton de quelque végétal , comme M. Fabricius l'avoit déjà dit , sans indiquer lequel. Le C. Lamarck l'ayant exanunée avec attention , y a reconnu le coton qui enveloppe les semences d'une espèce de fromager , croissant à Cayenne. l^ornba.v globasum doublet. Il a exactement la couleur et la finesse de la matière employée par les fourmis. Il paroît qu'elles ne font que réduire le coton de ce Bombax en petites parcelles , et qu'elles l'empilent le plus qu'il leur est possible , de manière à en fuira une espèce de feutre. Le C. Latreille présume que cette matière rend les nids de ces fourmis plus imperméables , dans un pays où les pluies sont très-abondantes. Les nègres en font usage pour arrêter les hémorragies, et on s'en est servi avec le plus grand succès dans quelques hôpitaux de Paris pour le même objet- Cette substance est supérieure dans ses effets à celle de l'agaric. M. Fabricius n'a rien dit de l'écaillé du pédicule de cette fourmi. Le C. La- treille croit pouvoir mieux caractériser cette espèce par la phrase suivante: Fourmi noire, corcelec armé de chaque côté à sa partie antérieure d'une épine forte et aiguë ; écaille du pédicule terminée par une poiatç fine et aiguë. Pig. î. Fourmi fongueuse grossie. iNo. I. 'ù". Année. Tome II. A. ( 2 ) Observations sur quelques produits volcanii/ues ; par le C. Tokkelier. $oc PHiioM. L'Auteur donne dans ce mémoire la description de quatre morceaux de pro- duits volcaniques , qui se trouvent dans le cabinet du Conseil des Mines, et qui sont peu connus. Le premier est un verre volcanique d'un verd herbacé , foncé , presqu'opa- que , à cassure ondulée résineuse, peu luisante cependant, et assez semblable au jaspe vert nommé pierre à laneeite , il est un puu Iraasparent sur les bords; soumis à l'action du leu du chalumoau , il perd sa iransparance , devient noi- rà;re et se fond en un verre blanc , légèrement boursoullc. Cet émail volcanique vient du Groenland. Le deuxième produit volcanique que le C. Tonnelier a fait voir est encore une suHstance viireuse presqu'opaque . d'un bleu terne à cassure résineuse , ayant lin aspect nacré. C'est la pierre que Werner a dé igné sous le nom de pierre de perle ( peristein). Il l'a re^^ardée comme élran.ère aux volcans, et l'a placée entre le quartz et les petrosilex. Cette masse vitreuse renferme des grains plus ou moins gros , noirs tirant sur le bleu foncé , vitreux, à surface luisante quoiqu'inégale ; on les a désignés Sous le nom de luchs-saphir que les allemands donnent quelquefois au verre de volcan. L'Auteur en aprétcnié deux échantillons , 1 un venant de Carboneyras, près le cap Gâte, dans le royaume di' Grenade. Les morceaux du verre no'r sont plus gros ; il ne donne point l'odeur argileuse par l'iusufllarion. L autre vient du territoire volcajiique de Tolt.ti en Hongrie. Sa pesanteur spéc.Cque prise par le C. Hauy, est: 2,54. Les grains noirs sont beaucoup plus petits, la pâte est plus friable. 11 répand par l'insufHalion une odeur argileuse très-sensible ; on le trouve alternant avec des couches de porphyre argileux qui reposent sur le trapp , à gauche en allant de Tokai à Kerestour , aprè-, la dernière auberge. C'est ce que Fichtel appelle zéoUthe-volca- nirjiie (1). Ces substances se comportent au chalumeau comme tous les verres volca- niques. La pâte de ceux du cap (iate se boursoufle considérablement. Celle de Tokai fond plus difficilenient sans se boursoufler en un verre giis bulleux. Le C. Tonnelier regarde ces verres comme composés de deux substances d'une fusibilité différente, la plus fusible a servi de [làle à l'autre. Le troisième morceau est une scorie grise , tendre , très légère qui présente l'organisation d'une éponge, mais elle renferme dans sa niasse des parties de verre volcaniquî. Ce morceau semblable à un échantillon du Muséum de 'Ver- sailles que l'on a pris pour une éponge pétrifiée, sert à prouver l'origine éga- lement volcanique de ce di^rnier. Le quatiième produit de volcan est un tuf volcanique argilleux , dont la surface est recouverle d'une substan.ce vitreuse , limpide, répandue sous forme de goûtes, en couche peu épaisse. Cette substance seroit prise pour un verre volcanique blanc, produit rare des volcans; mais elle est infusible, tandis que le verre blanc des volcans se fond facilement. Le C. Tonnelier regarde cette matière comme un quartz déposé par infdtration à la surface de ce tuf 'vol- < i ) Ce fossile a éi« décrit par M. .Tens-Esmark , dans son voyage minéralogiqne en Honol-ie. Il ne le regarde pas comme un produit volcanique. Les éclianiillons de ce fossile décrit de noiivean par le C. Tonnelier ont éto remnis au cabinet des mines par 3T. In ^vcrsen , mi'néralogisie danois. On trouvera l'exirail du yojage de M. Esm.nk , dans le journal des mines , d". 47. (3) Canîfjne , et à la manière des calcér!oincs qui recouvrent ces mêmes tufs dans les volcans éteints de l'Aiivergue. Ce morceau vient des carrières de Swarts- Steinkauf , près Francfort. A. B. Sur le Loureira, par M. Cavanilles. M. C.rvanillc-, a déjà rubliV quatre volumes de pl.iPtPS indigènes d"£spo;;nc , ou ruliivées dans les jiirJijis OOC. PHILOM. rie ce rojauine. (Voy. Magns. enrytl. ann. 5 , vol. ô , pag. 291 ). La ioci.ic pliilomatiqiie , dont il est membre, croit devoir s.itisfaire reinjyressement ijue lémoipnent les amis de la science pour les ouvrages de cet au-enr , eu leur faisant connoîire quelques - unes des piaules décrites dans le cimiuième voluiue qui est sur le point de paroîtrc (1). LouREiRV (2) charncter ocnertcns, Fî^. i. fJ — /. IMasculi flobes. C(f/'xinfeius , profùndissime 5 — parliuis. Cjrolla monopetala, tubulcso-campanulata , linibobrevi, 5 — p.irtiio , rellexo. SlinnnnS — 15 , nionadelpLa ; autberae ovatae : glandidfe 5 circum sin- miuum basini. Feminei flores in diversà planiâ. Calix corolU lougior , persistens. Corolla ut in mare. Germon snperum , subrolundo-compressum , ( inctum glaiidulis quinque : Stylus tcres , corolla brevior . spice bjfidus : siigmata lamellata , emargiuaia aut bilida. Capsula dicocca , marpnata , blloculaiis , bivalvis : semina solitaria , globoss , conicata. Albumen caniosmn ; embryo planus ; radicula terctiuscula , liy'o obversa ; roryledones rouind.Hae , plana-, venosœ. Genus a Jairopbà diversTuii siylo simpliri et IVuclii dirocco : constat duabus speciebus , qua; siint fhitices dariuscnli , dioici, ramis dependentibns , sucro feti aquiio-resinoso , foliis alternis , stipulatis : cresrunt iu colle Guadalupensi , lauca? l'ère dissito ab urbe Mexico: hospitantur in regio horto matritensi , ubi llorejit julio , fructus que pra;bent augnslo. 1. LouREiBi ciincifoUa ( tab. 429.) foliis eglandulosis cuneiformibus. Folia sunt quau'doque tiiparlita , attanieu ut p!urimiHn integerrima. 2. l ouREiRA gltintliilvsa ( tab. 4^0. ) foliis cordatis , limbo glandulosis. Folia sunt peiiolis longiora et niiida : stigniata quatuor. 3. Ahoda yannflora ( tab. 43i. ) foliis liastatis ; calicis laciniis erectis. Capsula; orbantur rostris, quœ plus minus ve producta apparent in congeneribus. Caules herbacé! , ses((u [pédales , erecti. Ex valle queretaro in nova Hispanià. 4. RiEi.LTA ocymoïcies {tah. 416. ) canle erecto , ramoso, vix semipedali : foliis ovatis , integerrimis. Habitat propè Mexico ; Ooret julio. 5. Mirabilis aggregata (tab. 437.) foliis sublanceolatis ; calicibus irilloris. Ex Nova Hispanià Floret augusto. planta berbacea , pedalis , decumbons , ramis alternis. Flores carent calice proprio • rommu- nis est trillorus qui minime in peltani expaudiiur ut in mirabili viscosâ , cumquà staminum numéro et frurtu convenit. Quare baud rectè a mibaeius gentrre separantur bujusmodi pLintae novis nomiuibus iusignit.T. Turra f'cit Vitnianniam ex nieà mirabili viscosâ, et i'Horitierius oxybaphum : Onega poste» ex mea Mirabili coryinbosâ (vol. 4, tab. Syg. ) Calix , hymemam composuit. Explication de la figure V. a , un rameau de la plante. . b, c, fleur mâle de grandeur naturelle. d , la même , dont on a letrancbé la corolle , et que l'on a grossie , pour montrer les cinq glandes âîrnées autour de la base des étaraines. f , fleur femelle de grandeur naturelle. f, la mÔHie dout on a retranché la corolle , et que l'on a grossie , pour montrer l'ovaire supérieur en- touré de cinq glandes ,Ae style simple , et les deux stigmates échancrés. g, f;uit formé de Jeux coques. h , une coque coupée transversalement, pour montrer la semence qu'elle renferme. I, semence coupée longitudinalement , pour montrer la situation et la forme de l'embryon qui est entouré d'un périsperme charnu. V. (.0 La descrlprion de ces plantes a tiè envoyée à )a Société Philoniatique , le 20 brumaire, an 7 de la Ki- publique franç.TÏIse. (,1) Du iiooi de l'auteur de U Flore de Cochinchine , 2 vol. t:i-S°. Bb z ( 4 ) A N A T O M I E. Extrait d'un Mémoire sur une espèce d'articulation, dans laquelle le mou\>ement des os s'exécute à l'aide d'un ressort , par le cttoyen DUMÉRIL. Soc. THiLOM. Cette articulation singulière a été observée sur les pattes d'une cigogne (Ar- dea ciconia , lÀn.): sa disposition pi;ut rendre raison de la faculté qu'a cet oiseau <'o maintenir le pied étendu sur !a jambe , et celle-ci sur la cuisse pendant le \ol et dans la station. L'os de la cuisse se termine inférieurement par une poulie très profonde , donc li's deux tiers antérieurs logent la rotule et des glandes synoviales. Les condyles j'ortent sur les os de la jambe ; et terminent cettf poidie. Sous le péronier ou l'ex- terne , est pratiquée une rainure dans laquelle est ri çue et glisse l'extrémité lémorale du péroné, qui est plus haut que l'autre os de la jambe. Le condyle interne plus large porte sur le tibia. Outre la capsule qui enveloppe toute l'articulation du genou , il y a beaucoup de ligamens accessoires. Les latéraux sont attachés au fémur à un cenlimètre au- dessus des condyles , et se fixent à une distance à peu-près double , l'im sur la péroné, l'autre sur le tibia. On trouve six autres ligamens dans l'intérieur. Deux maintiennent les latéraux appliqués contre les os. Deux autres, inirà-articulaires; sont de nature cartilagineuse. L'un situé sous le condyle , plus large, et l'autre creusé en fosse ovale recevant la portion interne de la rainure du condyle pé- ronier. Plus, deux ligamens croisés. L'os péroné n'est qu'un .stilet grêle appliqué et mobile sur le tibia avec lequel il se confond vers sa partie moyenne. Un Fort ligament situé dans l'intérieur de l'articulation du genou, maintient rapprochée son extrémité fémorale contre le tibia. D'après cet exposé , on conçoit facilement le mécanisme de l'articulation. Les ligamens latéraux sont le pivot ou la cheville de l'espèce de charnière que forme le genou. La petite tète du péroné engagée dans la rainure du condyle externe du fémur, suit le mouvement de cet os, et entraine en arrière le ligament latéral. Enlin les condyles sont deux portions de cercle ou de poulie qui se terminent en devant et en arrière par des extrémités de rayon plus rapprochés du point d'attache des ligamens latéraux. Le mécanisme de cette articulation est à peu-près le même que celui que nous avons employé pour fixer à un point débiré la partie de quelques-uns de nos ins- irumens; tels sont, par exemple, les lames des couteaux à ressort auxquelles l'auteur du mémoire compare l os de la cuisse. La poulie formé par les condyles représente le tulon de cette lame: les attaches supérieures des ligamens latéraux indiquent la position de la cheville ou pivot sur lequel s'opère le mouvement. Les deux extrémités de la poulie tiennent lieu de deux plans en ligne droite. L'élas- ticité du ligament remplace le ressort appliqué contre ces plans. Quafid par l'ac- tion des muscles , l'extrémité fémorale des os de la jambe est forcée de monter sur la convexité de la poulie; les ligamens tendent, par leur élasticité, à ra- mener l'os de la cuisse en devant ou en arrière , à le iléchir ou à léteudie. L'articulation du tibia avec l'os unique du tarse a beaucoup de rapport avec celle que uous venons de fiure counoître. Elle est cependant n:oius compliquée , (5) et son Jeu plus facile à étudier. Mais comme les ligamens sont à peu -près les mêmes , nous nous dispenserons de la dtîcrire. C'est à la fixité de ce genre d'articuialion qu'on doit rapporter cette faculté qu'ont les cigognes de dormir sur une seule patte , en ten.mt l'autre liéchie et souvent suspendue à angle droit. Et cetie antre singularité caractéristique des oiseaux de cette famille , qui peuvent porter le pied en ayant en mênie-ti nis que la jambe, ce qui les fait paroître comme montés sur des ëchasses , et ce qui leur a valu le nom d échassiers. Explication des figures. Fig. 3. L'os de l.i cuisse et ceux de la jnmbe vus du côié externe. A , ]'os de 1.1 cuisse, i'. , le tibia. C , le péioué. D , la rainure du condjle externe qui loge la tête du péroné. E, le ligament latéi al extern». Fig. ^. L'aitiiu)! itii'n du genou ouverte en-devant. A , la poulie de l'os de 1.1 cuisse. B , la tête du tibia. C, la tête du prroné reçue dans la rainure du condyle externe. U, les liganiens access'jires des latéraux. E, le ligament inlrà-.iriicuLiire du péroné. F , le ligiment croisé «xteruc. G , le ligament croisé interne. ASTRONOMIE. Le citoyen Lalande a donné à l'Institut l'oliservarion et le calcul de la dernière Institut nat. opposition do Mars, et la comparant à celle de 1790, il a trouvé qu'il n'y avoit que 58 secondes à ôter du keu de l'aphélie de Mars, employé dans la dernière édition de son Abtroiioniie. Mais il annonce un grand travail sur cette planète par le G. Lofrancais-Lalande neveu. Le C. Lalande a aussi donné le calcul des éclipses de soleil , ou d'étoiles ob- servées depuis quelques années , pour en déduire les positions de différentes villes; il trouve Hambourg à 3o' 9" de Paris; Cobourg, 34' 3o" ; Mulheim , 21' ao", Halle, SS'iiS", et Konisberg , i'' 12' §5". CHIMIE. Expériences sur quelques matières que Von retire des substances animales traitées par l'acide nitrique ; par le C. Welter. L'auteur ayant traité delà soie par l'acide nitrique pour en retirer l'acide oxa- In:tîtut nat* lique , fut surpris de n'en point obtenir, mais de trouver à la fin de l'opération un sel soyeux d'un jaune doré et se comportant à l'approche d'un cliarbon comme la poudre à canon. N'ayant fait ces expériences qu'une seule fois, il croiE devoir les détailler afin qu'on puisse les répéter. Il versa sur une partie de soie s'.x parties d'acide nitrique du commerce, y ajoutaiit un peu d'acide nitrique concentré ; après deux jours de repos il distilla 1? mélange, en mêlant ce qui avoit passé dans le récipient avec ce qui étoit resté dans la cornue , il jetta le tout siir un filtre. L'acide oxalique se crista- lisant sur le filtre , il lemit le tout dans la cornue, et y ajouta une assez grande quantité d'eau qui avait icrvi à laver le filtre , il fit passer une partie de l'eau à la distillation , mais le résidu ne cristalisant pas . il reversa dessus ce qui avoit passé , et après avoir répété plusieurs fois cette opération , il obtint pour résidu une liqueur acide du poid de la soie employée , et qui contenoit des petits cristaux grenu<. Cette liqueur uo laissa appercevoir aucun indice d'acide oxalique , elle étoit Soc. mÉdic, n'ÉMVl-ATION. (6) jaimàiro et teigiioit le:~. doigts et la soie en cette couleur , les lavages à l'eau n'en afF.iiblissoien!: pas la teinte. Le C. 'VVc-ltcr satura de chaux cette licjueur , et l'ayant rapprocliée , il y versa de l'fllcool qui en sépara une matière d'apparence gommeuse. L'alcool étendu d'eau fut évapor/; et il rista une substance jaune mêlée avec les disiohuions des nitrate et muriate calcaires ; il décomposa ces sels par le cailionate de potasse , et la liqueur séparée du caruonate de chaux fut soumise à l'évaporation ; elle donna des cristaux dorés qui .noient la finesse de la soie , détonnoient comme la poudre à canon en produisant une fumée noire. Ces cristaux sont solubles dans l'eau et dans l'alcool , ils cristallisent par refroidissement. L'acide murialique oxigené les décolore. L'acide sulfurique en dégage une odeur d'acide nitiique. L'acide muriatique occasionne dans leur dissolution , un précipité de petits cristaux micacés blanchâtres, volatils, exhalant au feu une fumée amère et iaflaniinable. Cette substance faune dorée , détonnante et cristalisable , est nommée amer par l'auteur du mémoire ; ses cristaux paroissent être des octaèdres. Comme les substances animales deviennent Jaunes par le contact de l'acide nitrique , le C. W. Iter a cherché à tirer l'amer de la chair de bœuf, mais il le trouva combiné avec une autre substance inaltérable cumme lui par l'acide nitrique. Cette combinaison soluble dans l'acide nitrique concentré , en est séparée par 1 eau sous la forme d'une poudre jaune qui ne perd pas sa couleur à l'air , et pourroit peut-être servir dans la peinture. Ce qui a fait présumer au C. Welter que cette poudre est composée d'amer et d'uue autre substance , c'est qu'il a obtenu cette dernière substance en trai- tant l'éponge par l'acide nitrique , elle est fans couleur , soluble dans l'acide nitrique concentré , et se laisse précipiter par l'eau comme la poudre précé- dente. L'exposé ci-dessus , sr nible indiquer que les matières animales traitées par l'acide nitrique donnent pour résidu i.\eu\ substances inaltérables par cet acide et qui se trouvent ou dans l'état de combinaison ou séparées. 11 paroît que la soie donne l'amer pur. L'éponge donne la seconde substance pure , et la chair de boeuf , la combinaiso.-i des deux. L'amer est jaune ( t diisoiuble dans l'eau , la combiaaison des deux est également insoluble dans l'eau , niais colorée. Le C. "Welter avertit qu'il na fait qu'une seule fois ces expériences , et que ne pouvant encore savoir auxqiHilles il doit précisément altriluer la pioduc- tion de l'amer , il a cru devoir les rapporter toutes, MÉDECINE, Noyaux de prunes extraits de la l'cssi'e d'uu homme. On a trouvé plusieurs fois dans la \'essie humaine des corps étrangers qui n'avoient pu y pénétrer immédiatement du dehrrs. Tel est le cas rapparié par BarthoUn, d'un homme qui rendit par le canal de l'urètre l'une des pillules qu'il avoit prises quelques jours auparavant, dans f intention de se purger ; et cet autre inséré en i686, dans le Journal des Savans , d'une épingle trouvée dans l'un des uretères. On a trouvé aussi dans la vessie de la paille d'orge , des petits os , et même des nojaux de prunes. C'est une observation analogue que nous consignons ici ; nous ne la faisons Conuoître que parce qu'on a pu remonter à U cause. (7) TTn miliraire fut inquiet!^ d'une Iiornie inguinale dans un combat naVal , dans l<=quel il fui fail prisoanitu'. Liii:.sc sans secours pendant trois jours , sa hernie b'étran- gla. Les intestins l'toient i^angrenés qu^ind on lui fit l'dpérarion. Cependant les jours tin nialado furent conservés, parce qu'il s'établit nn anus contre nature. Échangé et rendu à sa famille, il éprouva quelques temps après de violentes douleurs à la vessie. 11 se rendit à l'Hôpitnl niililaire de Beauvais. On reconnut la nécessité de l'opération de la taille. Elle l'ut pratiquée. Le chirurgien chargea successivement sa tenette de cinq noyaux do prunes, et le malade j;uérit. Le malade , q;ielque temps avant son accident, avoit fait sa principale nourri- ture de pruneaux. Il e-t probable que la gangrène des intestins s'est étendue jusqu'à la vessie , et qu'au moment de la chute de l'escarre , il y aura eu communi- calion entre ces deux organes. En 1675, on trouva à Copt-nhague , dans le parenchyme de l'un des reins d'un bœuf, un bout de chaiulfUe avec sa mèclie. La subsiunce devenue calleuse for- moiC un kiste autour de ce corps étranger. C. D. OUVRAGES NOUVEAUX. iVbcrt gênera plaiitan/m , auctore Henrico-Adolpho ScHRAnEn. Pars pi-ima cum tabulis iicis coloratis. Lipsi.e 1797. Apud Sigfried Lebrecht; Crusium. in-fol. M. Scli'.aclcr , connu avantaj^piiseraent dans la Botanique par la puLilication d'un Spicilegium florcG Gciinanicœ y et de plnsieur» fascicides du Scttiun Hrinnovciamun , se préseule dans j'uuvraije que uoms annonçons, jiour partager la gloire dont se sont couverts Hedwig, IJikson , Bulliard , Holïmann, Batseh , A'\ ildenow , Persoon et plusieurs Botanistes modernes qui ont erlairé du (lambeau de leurs observations l'obscurité des plantes cryptogames. Il promet dans sa préflire de soumettre à im nouvel examen toutes les plantes de la 24'. classe du svstème sexuel, de calculer la valeur des ciractères sur lesquels reposenc les genres qui ont été établis, de réformer plusieurs de ces genres el d'en ajouter de nouveaux. L'ordre des thampignons est celui par lequel !M. Scbrader a cru devoii commencer son ouvrage. Il observe que cette série renlerme deux ianiilîes distinctes. Dans l'une , les individus ordinairement portés sur une membrane luisante, sont formés dans leur premier développement dune substance mucilagineuse qui, en croiss.int insensiblement, se termine en une petite masse d'une forme pluf. ou moins arrondie, à" laquelle il donna le nom ons , ^n a lait irsage le premirr. .Selon M. Per.coon, le peiidiuin eî.1 distinct du rt-sprtu fdandieus qui enloinc la jious.sicre séminal'^ ( vo)'. Observ. niy.colog. pag. oo ) ; selon notre auteur, le réseau filandreux lait pai tie du pendium. Jl suit de cette observation que le mot capillUiuni est pris ddus les ouvrages de M. Porsoon pour le réseau filandreux , tandis que dans l'ouvrage dont nous présen- tons l'extiâiljil sifjniHe de petits filaniens distincts du réseau fdaudreux et enlienièiés de poussière séminale. (2) Adeô que quirlquid in eis orcurrit j^landulosi , f^lobulosi, apiculati , pulverulenti , vorbo, ab alii.s partibus âiveisi , id iére omne in masculorum genitalium nunierom passim receperunt, ut vel Ipsa semina , ovaria , gemmas, crines, seiulas adductorias et quœvis ab'a pio stamiuibus aut polliiie venditata reperianius. Gu£R.T^• ùitroduct. pag. 3i. (8 ) et qur leur fructification s'opère romme celle de la Piliilaire , c'est-A-dire que le fluide fécondant e*t dans le voisiiiaf;e des semences , et peut-être dans le même utérus ou daus la même matrice ("). Le preni'rr fasciciiie contient quatre genres, savoir: Criburia , Diitjdiiim , Licea et Ditlymiuni, L'auteur , après avoir exposé le caractère e^sentiel do chaciui de ces genres , dévelo|)pe leur caractèia général, et donne ensuite une description abrégée des espèces. I. Crihraria. Caract. essenc. Peridlum plus dimidia parte superne cribri in modum reticulatum , per cujus firamina pulvis seminalis effunditur. Les espèces de ce geure croissent depuis la fur de l'été jusqu'au coramenceraent de l'Iiyver, sur le bois pourri. Elles sont éparses ou lapprocbées par groupes. I eurs caractères spécifiques sont fournis par la îorme et la direction du pcridiu.ii , par la structure du réseau filandreux et par la couleur de la poussière 6éminale. Ce genre renferme douze espèces , parmi lesquelles on trouve les sphcEcrocarpus crichioïdcs et semi' trichioiclei de BuUiard, pi. 687. 1 1. Dîctydium. Carnet, etsant. Peridium diaplianum , nervis reticulatum aut venosum , latere vel vertice inœqualiter dissiliens. Les espèces de ce genre se trouvent pendant toute l'automne sur le bois pourri. Elles sont presque tou- jours rapprochées par groupes. Ce nou\eiUi genre tient le milieu entre le crîbrtirîa et le licea ; en efiét il a quelqtie affinité avec le premier, par le port et pai la structure du tissu filandreux , et il se rapproche du second par la manière «ont s'ouvre le peridium. Il reiilerme cinq espèces, d'Jirt quatre nouvelles et une déjà connue , savoir le dictydium umhilicaluin , qui est la même plante que le iriliruria ceruiia , Pebs. observ. Mytol. p. 91. Le sieinonitis ctinccllain , Gmel. svst. nat. Le Mucor laucellatus , Batscb , tab. 42 , fig. 233 , et peul-> être encore la variété du sp/iœrocarpus tricliiuïdcs , EutL. III. Licea. Caract. essent. Peridium membranaceum, vertice inaequaliter disrupto effundens pulvcrcm (filis orbatum). Les espèces de ce genre croissent dans le mi'mfe temps et sur les mêmes substances que celles des genres précédens. Lofsque les individus sont solitaires, ils ne sont point portés Sur une membrane, et lorsqu'ils sont groupés , ils ont toujours une membrane, qui leur sert de base. Ce genre renferme qu.iire espèces , dont deux nouvelles et deux déjà connues auxquels l'auteur rap- porte les sp/iœrocarpus cj lin dricui ei fra^ijvrtnis. Bull, pi, 4?'^) ^i,' 3) 6t pi. 684. I V. Çidjmium. Caract, essent. Peridium dupllcatum : exterius vertice dehiscens, pulvere filis intertexio ; interiu* rlausum , pulvere nudo rcpletnm. Les espèces de ce genre croissent sur le bois pourri , pendant l'automne ; elles sont divisée» en deux •ections i raison de leur enveloppe extérieure , qui est formée tantôt d'une simple membrane, tantôt de deux membranes. Les espèces de la première section sout au nombre de six , dont quatre nouvelles et deux déjà connue, savoir : le didjmium florijorurae , ou le sphœrocarpus ftorijunnis , Bull. pi. Syi . et le didyuiiuvi faririareuin ^ ou le pin sanivi melajiQspermum .t Pebs. airn. Bol. Rom. La secoiide sectioa est composée de deux espèces, dont une nouvelle, et l'autre décrite par Persoon fio.M. ann. Bot. t. 4 j fig. 4 > 5. On trouve à la fin de ce premier f.isricule 6 planches qui comprennent les figures des divers états par lesquels passent successivement le plus grand nombre des espèces décrites par l'auteur. Ces figures $ont enluininées et donnent une idée parfaite de 1 objet qu'elles représentent. Nous ne doutons jjas que les amis de la science n'accueillent avec empressement uu ouvrage destine à applanir les difficultés d'une partie de la botanique, qui n'est pas encore parfaitement connue. Vente NAT. (3) Ce senlimeat est celui que nous adoptons dans un ouviage sut Ja Botanique , qui va paroître incessamment. JhiNefiii iûj- Jcienccr JV" zS E ■-/--- ; \ \t Jiim ^-^/J^ Cio^uel Jcu//> (S) BULLETIN DES SCIENCES, P A Pi LA SOCIÉTÉ P H I L O M A T II I O U E. PARIS. Floréal, an 7 de la République. IS[«. 26. / ,^ HISTOIRE NATURELLE, Extrait d'un mémoire sur la forme de la dernière phalange des doigts dans les animaux mammifères , par le citoyen!}^ u m É liii.. X-i'AuTEun de ce mémoire ayant reconnu , de quelle utilité éroit la considération SoC. PhiloW/ de la forme de l'on-le en histoire naturelle, pour réunir en ftUiiille les animaux qui se rcsseniblenl: alors par leur organisation , a voulu rechercher si cette forme étoit encore indiquée dans le squelette. Il a trouvé que les configurations si va- riables que prend la substance cornée qui revêt , arnie ou protège l'extrémité des doigts , dépend uniquement du moule que lui a ];rèté la der.iière ph.ilange. Pour indiquer cette espèce de rapport et pour la commodité d'un système de nomen- clature anatomique qui lui est propre, il propose de désigner cette phalange sous le nom d'os Onguéal. ( \) Les recherches du C. Duméril lui ont fourni des observations très-curieuses. Il a trouvé que la forme de ce petit os conservoit des caractères constants dans chaque ordre d'animaux , de sorte que d'après J'examen de la dernière phalange, soit fossile, soit récemment décharnée, on pouvait reconnoitre , noa-seulement la famille, mais souvent même le genre de l'animal auquel 1 os a appartenu. Nous allons indiquer les caractères qu'il assigne à la dernière phalange de chacun des ordres des mammifères. Ou distingue à la première inspection la dernière phalange d'un animal d'avec tout autre petit os et même d'avec la dernière vertèbre de la queue ^ parca que la facette articulaire est toujours lisse et qu'elle n'est point éi,alement con- cave. L'os onguéal de l'homme, des singes , des guenons, des macaques, des man- drills , des makis et de plusieurs sapajous est conique , ajiplati du côté do la face palmaire , son extrémité articulaire a le grand diamètre transversal ; sou ex- trémité libre est terminée par un tubercule. Celui de I homme se distingue de celui des singes pj.rce que son tubercule âpre est semi-lunaire , et que le corps de l'os éprouve un rétrécissement sensible dans sa partie moyenne. Il y a bien une conligLiratioa semblable dans les makis , mais la dernière phalange est excessi- vement applatie dans ces animaux. Les petites espèces de singes appelées Sagouins ont les dernières phalanges à-peu- près semblables à celles des carnassiers. L'os qui nous occupe prend généralement la forme de la griffe dans les ani- maux carnassiers. Il est courbé sur sa longueur , tranchant à la face palmaire, pointu à son extrémité libre , épais et solide à sa base , le grand diamètre de l'extrémité articulaire est dans le sens vertical. Les Hérissons qui diffèrent un (i) Voyez le projet de Nomenr'aturc Anatomique. ilaglz. Encycl. tome II , pag. 4C3. ■^^ '■ " Année. Tome II. B ( 10 ) ^ - peu (les vérîtableî anîmatix carnassiers , s'en éloignent aussi par la forme de la ilernière phalange et se rapprochent des Sagouins. La g-uine osseuse que produit la base de l'os caractérise ensuite les genres d'une manière assez trancher. La dernière phalange des rongeurs présente deux modifications de formes. Celle des lièvres , des castors , des écureuils et des rats est à-peu près droite , conique , à facette articulaire oblique , à bord supérieur uioins prolongé que l'inférieur qui forme un tubercule à la face plantaire. Les kanguroos , les ger- boises , quelques cabiais et le porc-épic ont des phalanges qui ont pris la forme c!u sabot. Dans les deux premiers genres , cette forme ne s'observe qu'aux pieds de derri.'jre seulement ; celles de la patte antérieure sont sendilables à celles des lièvres. Quant aux cabiais , au porc-épic, leurs dernières phalanges sont analogues à celles rlu tapir , ils s'éloignent aussi des rongeurs pur d'autres points de leur organi- sation. L'os on"uéal des édentés est d'une texture fibreuse , de forme allongée, poîn" tue comprimée , à extrémité articnlciire élargie , à facette concave divisée par ime ligne saillante qui s'étend dvi bord inférieur au supérieur. Celui-ci se pro- longe en arrière. Dans les fourmiliers , le pangolin et i'unau , èette phalaiige est fendue à son extrémité libre. Pans les pachydermes , la phalange qui a été moulée dans le sabot en conserve la forme. Elle est généralement un peu applatie , à facette articulaire presque plane , dont le grand diamètre est tranversal , à extrémité libre évasée et arrondie. La forme de la dernière phalange des animaux ruminans est irrégnlièrement triangidaire à faces inférieure et médiane planes , à face externe convexe , à extrémité libre , pointue : à extrémité articulaire oblique, dont le bord inférieur est ]>li!s prolonge ; le seul genre du chameau a cet os plus régulièrement trian-: gulaire. L'os onfijné.il dos soHpèdes est trop connu pour que nous en présentions la des- crption, on le reconnolt au premier aspect par sa forme sémi circulaire. Confi- ginaiion qui ne se retrouve que dans cette famille danimr.-ux. La dernière phalarge dts amphibies est a'ongée , terminée en pointe aiguë j poriant en dessous un tubercule ^ailla^t et i.<^olé du reste de l'os par une rai)-. nure très-niarnuée. Dan^ le phoque, le tubercide saillant est petit, mais dans le mors^j , son \olunie surpasse clui du rcMe de l'os. Enfin , les cétacés ont la dernière phalange très -applalie , souvent cartilagineuse ,. sans on :1e distinct, à faci;tte articulaire plaue. Le C. Duiiiéril t<-rn)ine son mémoire par un résumé très curieux des différens caractères que nous venons d'expo er d'une manière abrégée. La planche II représente l'os ougiiéal de divers aniaiaiix cljoisis dans les principales fainilÎBS. CHIMIE. Hcflexions iur la qualité des poteries , et résultats de quelques analyses de terres et de poteries comtnunes , parle C. Vauqueun. Soc, riULOM. Quatre choses peuvent influer sur la qualité des poteries; i°. la nature ou la comjiosition de; la matière ; 2". la préparation qu'on lui f.iit subir ; 3°. les di- mensions qu'on donne a\iX va.ses ; 4"» la cuisson qu'on fait subir à ceux-ci. L Auteur entend par composition de la matière , la nature et les proportions des élémens qui la forment: ces élémens , dans la plupart des poteries, toit pré- cieuse^ , soit communes , sont la silice, l'aluminC; la chaux , et quelquefois un peu d'oxide de fer. ( n ) De-Ik il e'.t évMent que ce n'est pas tant par la cli\ersité des élémens que ]c% bonnes poteries diffèreiU des mauvaises , que par la proportion dans laque. le ils sont rëiinis. La silice ou quartz fait tou)'oiirs au moins les deux tiers de la plupart des pote- ries ; raUmiiiio depuis un cinquième jusqu'à un tiers; la chuux depuis 5 centièmes jusqu'à 20 ceT-.tièmes ; et le fer depuis o jusqu'à 12 ou 1 j centièmes. La silice donne de la dureté , de l'infiisiliiliré et de l'inaltérabilité ; l'alumine coiunninique du liant à la pâte, et la possibilité de la pétrir, mouler et tourner à volonté; elle éprouve en niêmetems , par la chaleur, un conimt-ncement do fusion qui en lie les parties avec celles de la silice ; mais il ne faut pas qu'elle soit trop abondante, parce qu'elle rendroit les poteries trop fusibles, et trop cassantes dans l'usage qu'on en feroit au feu. Jusqu'ici l'expérience n'a pas prouvé que la chaux (ut nécessaire à la com- position des poteries , et si on y en trouve constamment des traces , c'est qu'elle se rencontre mêlée aux autres terres dont les lavages et autres préparations nG l'ont pas séparée. Au moius (juand cette terre n'excède pas 5 à G centièmes , il paroit qu'elle n'est pas nuisible à la qualité des poteries; mais plus abondante, elle coinmu- nique une trop grande fusibilité. Loxide de for a, outre l'inconvénient de colorer en rouge ou en brun, sui- vant le degré de cuissoii, les vases dans lesquels il entre, la propriété de les rendre très- fusibles , et même plus que la chaux. Parmi les poteries , les unes devant servir à fondre des substances très-péné- trantes , comme sels , oxides métalliques , verres , etc. ont besoin d'une pâte fine que l'on n'obtient que par la division des terres ; les autres , destinées à fondre des métaux et d'autres matières peu pénétrantes, et devant supporter, sans sa casser , le passage subit d'une grande chaleur à un grand froid , exii;ent , pour ieur fabrication , un mélange de ciment, ou argile calcinée, avec de l'argile crue. Par ce moyen , on obtient une poterie dont la pâte gro.ssière ressemble en quel- que sorte à une espèce de brèche ou de pouding , et qui souffre facilement les ciiangemens rapides de température. La cuisson de la poterie est aussi un objet extrêmement important ; il faiit que la chaleur soit capable de chasser l'humidité , et d'aglutiner les parties qui entrent dans la composition de la pàt8 , mais incapable d'en opérer la fusion qui étaiit trop avancée , donne aux poteries une homogénéité qui les rend cassantes. Le même effet arrive aux poteries fines, parce que la grande division qu'on donn« aux terres les met à peu-près dans le même état que si la matière avoit été fondue; c'est pourquoi les porcelaines très -fortement cuites so:it plus ou nioin* cassantes, et ne souffrent que difficilement l'alternative des températures; c'est aussi' pourquoi les porcelaines grossières, celles dans lesquelles on a fait entrer une cert.iine quantité de ciment , les cornues , les creusets , les tubes de porcelaines et la poterie commune dont lapàie^est grossière , sont beaucoup moins cassans que les plats, assiettes formées de la même matière , mais plus diviée. Les dimensicus générales et respectives des différentes parties des poteries in- fluent beaucoup aussi sur la manière dont elles se co ujiortent au feu. Dans quelques c-i» , les Vernis ou couvi^rtes , quand ils sont sur-tout trop épais , et d'une nature très - différente du corps de la poterie, en occasionnent aussi la rupture. Ainsi, dans la confection des poteries quelconques, il est toujours essentiel 1°. d'obsorver les meilleures proportions entre les principes; 2". de donner à la pâte une division relative à l'usage qu'elle doic remplir ; et à toutes les parties, B 3 ( 12 ) * autant qu'il est possible , les mêmes dimensions ; 3". de porter la cuisson an plus PiHut de£;ré que la matière puisse supporter sans se fondre ; 4°- d'appliquer en couclies minces le vernis dont la fiisibiliié doit se rapprocher autant que faire se peut, de celle de la matière, pour qu'il s'y combine plus intimement. Persuadé que c'est principalement d<;s bonnes proportions des maaères ter- reuses q'ii entrent dans la composition des poteries , que dépendent leurs qua- lités (toutes choses égales d'ailleurs), le C. Vauquelin a eru qu'il seroit inté- ressant pour les personnes qni s'occupent de cette fabrication ii importante, de faire connoître l'analyse de différentes argiles naturelles employées à cet usage , et des poteries provenant de quelques unes d'elles, afin que lorsqu'on découvrira une nouvelle terre , on puisse savoir, par une sim])le analyse, si elle sera propre au même objet , et à quelle espèce do poterie di:jk connue elle ressemblera^ le plus, Creujets Argile Capsuler de Pyromètres lie Hcsse. de Dieux. porcelaine. de WeJwoocl. Silice Gg 43,5 6i 64,2 Alumine.. ai, 5 35,3 28 25 Chaux 1 3,5 6 6 Oxide fer 8 1 o,5 0,2 Eau 18 C;2 Kaolin brut , sur 104 parties. — Silice , 74. — Alumine , 16, 5. — Chaux , 2. — Eau , 7. 100 parties de cette terre ont donné 8 d alnn , après avoir été traitées par l'acide sulfurique. Kaolin lavé sur 100 parties. — Silice, 55, — Alumine, 27. —Chaux, 2.^ Fer , 0,5. — Eau , 14. — Ce kaolin traité par l'acide sulfurique , a donné environ 45 à 5o pour cent d'alun. Petuatzé. Silice, 74. — Alumine, 14,5. — Chaux, 5 5. — Perte, 6. 100 parties cle cette substance traitée» par l'acide sulfuriqtie, ont donné 738 parties d'alun. Miis cette q antité ne remplace point la perte éprouvée. Porcelaine des cornues. Silice, G4. — Alumine, 28,8. — Chaux, 4,55. — Fer, o,5o. Perce, S.,']']. Traitée par l'acide sulfur. que , cette porcelaiae u'a point donné d'alun. MEDECINE. Extrait d'un Mémoire ayant pour titre : Es^ni et Observations snr }ilusieurs maladies organiques du cœur; par le citoyen Coiiyisart, Professeur de i' Ecole de Médecine. L'auteur est porté à croire que les maladies des organes doivent être et sont INSTITUT NAT» gjj effet plus fréquentes qu'on ne l'a pensé jusqu'à présent. Les lé^ions du cœur sont celles qu'il a eu It; plus d'occas on de reconnoîîre pendant la vie , et de conslater par l'ouverture des sujets dont elh^s a oient occasionné la mort. La fréquence des maladies de cet organe lui paroît dépendre de la nature même de la fonction à laquelle il est di-sîiné , elles sembbmt en effet devoir être produites par l'effet même de son mouvement coniinuel de coutraction et de dilataiion , accél 'ré ou arrêté subitement par tant de circonstances de la vie , des passions et des n.ouvemens i;éi;ér;.iix du orps. De 56 observations de maladies du coeur que le C Corvisart a f-u occHsion de faire , il en a vérifié trente par l'ouverture des cadavre.. L>es six autre^ quel- ques sujets vivent encore , les aiitr>s sont morts et n'ont point été soumis aux rechetciiis atialumiques ; il a reconnu dix anéviismes simples ou dilatations de C i3) tout le coeur , clans la plupart desquelles l»^s valvules du ventricule f^auclie ou de l'aorte étoient plus ou moins maLidos ; quatre rétrécissenietis ou ossiiîoatious y)lus ou moins considérables de l'orilicc; du Aontricule gauche avec dilatation tnarquéa du cœur; cinq anévri->ines du ventricule gauche avec malrdie des valvul<;s sénii- hinaires et anévriMne de la crosse de 1 aorte ; quatre auévrismes du cœur avec n:alai!ie des valvules; dans l'un corrosion et abcès au-dessus des valvules et obli- tération do l'orifice des artères coionaires ; dans un autre des végétations char- nues sur les ■>alvules de l'aorte ; dans un de ces cas on trouva beaucoup de pus dans le péricarde ;\ la suite de son inilaniation et de celle du coeui' ; deux ma- ladies du cœur a\ec adhireiice intime de tout le péricarde et traces d'inflamma- tion chronique; un anévrisme avec concrétion de librine dans le cœur , un autre anévrisme avec une perforation cc>nsidérable de la cloison des ventricules ; une tu;rieur anérrismale considérable au ventricule gauche communiriiiant avec lui; eiifin , une rupture et ulcération d un pilier du ventricule gauche du cœur. Nous allons faire connolutî ici d une manière fort abrégée , les deux observa- tions qui ont paru les plus remarquables à lauteui. 1". Rupture de l'un des piliers charnus dont hs fdels tendineux soutiennent une partie de la vali'ule mltrale de L'orljice du i) 'utrlcule gauche du cœur et ulcé- ration de la partie du fentricule à laquelle s linplaniolt le pilier. Le sujet de cette observation entra k l'hospice de la Charité de Paris , le 24 novembre 1791 , il se disoit écri\ain âgé de 29 ans. Sa constitution paroissoic robuste : il venoit de mftner une vie tré^-active , il avoit fait 1000 lieues à cheval sans prendre un instant de rej os ; il arrivoit de Londres. Dans sa traver ée il avoit eu la respiration gênée et avoit craché un peu de sang , arrivé à Paris et la difficulté de respirer augmentant, un chirurgien appelé lui fit cinq saignées en trois jours. Lorsqu'il fut reçu à Ihopital son pouls étoit petit, fréqueut, mais ré- gulier ; on sentoit à la poitrine les palpitations du cœur ; le malaile ne pouvoit: se tetiir que sur son séant; il éprou\oit des anxiétés insuportables lorsqu'il étoit couché. C^s syniptômes firent oupçonner une lésion du cœur , ions les remèdes employés furent inutiles. Le malade perdit toute espérance , il s'abaiidonjia aiix excès les plus violens du désespoir, il mourut en pleine connoissance quatre jours après son entrée. Le cadavre ouvert , on observa dans le ventricule gauche du cœur , outre la pariicularité que rious avons indiquée en titre de cotte observation , un cailio' da San;; couvert de pus de l'étendue d'une pièce de 24 sols; ce caillot adhéjoit au ];oint où la colonne s'étoit rompuj. 2°. Observations du rétrécissement exir 'me de î ouverture du 'ventricule gauche avec ossification complette de cette partie. Un forgeron a^ de 20 ans , très-robuste , et d'un tempérament sanguin , entra à la CIjarii.é le 4 Juin 1792. Il s'y rendoit, dsoit-il, potir une dys<,enterie dont il étoit attaqué depuis l'hiver. Il avoit per Ju beaucoup de sang par les selles ; il avoit été su;et aux héniO'hagîes j)ar Je nez ; depuis onze mois il éprouvoit de la gène dans la poitrine, iTiqu'il faisoit quelques mouvemens violens ; il ressen- toit aussi alors des pulsations dans la région du cœur. Lorsqu'il arriva à l'hos- pice i! ne pouvoit rester couché sur le dos , il se réveilloil souvent en sursaut, il disoit seaiir, même en dormant, des secousses vives dans le corps ; son pouls éti.it irré ulifr et sensib'e aux diux bras. La mort fut pronostiquée par le ci- toy. n Corvisart aussitôt qu'il vit le malade, cependant ii soi;;na son traitement, mais il n'obliat aucun succès. ( 14 ) Le malade sentit p'ir tout ce qu'il cproiivoit , qu'il portoît en son sein une cause de niorl'. La suffocation devint plus instante, les exlré/i:ité^ s'infihrèrejit , un délire violeat survint , il dura vingt quatre heures pendant lesquelles un froid extraordinaire s'empara du nudade , il mourut enfin 26 jours après son entrée. La particularité la plus remarquable qu'offrit l'ouverture du cadavre fut un rétrécissement de l'oreillette gauclie qui formoit une cspe'^ce de j-ime ou de fente osseuse , à travers laquelle une p;èce mince de monnoiu auroit passé avec peine. Nous continuerons l'extrait de ces observations l'emarquables quand l'auteur les fera connoitre. G, D. Notes extraites des procès verbaux des séances de l'Institut du Caire. Séance du premier frimaire. Mémoire du C. Gorancez sur les moyens da remé- dier à l'altération de mouvement qui est occasionnée dans les montres par les changemens de température, il propose décomposer le balancier de métaux diffi^rens et il re( Iierohe par le calcul quelle doit être la figure des parties pour que le mo* nient d'inerdu soit constant, pendant que la masse qui oscille est dilatée ou con- densé'. Le citoyen Sucy fait observer combien il s^roit utile de consulter les habitans des pays voisins de l'Fgypta qui se trouveroient actuellement au Caire , il pro- pose qu'une commission s'occupe de cet objet, et particulièrement de recueillir di s ren>eii;neiiiens , sur le cours des eaux supérieures du Nil et sur l'histoire natu- relle et civile de l'Abyssinie. L'institut adopte cette proposition. Les citoyens Sucy, Costas , Dolomien , Beaucliamp , Geoffroy, composeront cette comniissoa. Séance du Q frimaire. Le C, Dt^genettes fait au nom d'une commission le rapport d'un mémoire sur les ophtalmies présenté par le C. Larrey , chirurgien en chef. Ce rapport est ridopté. Le citoyen Monge entrelient l'assemblée des remarques variées qu'il a faites sur les phénomènes appelés capillaires et donne l'explication de tous ces phéno- mènes. La section des arts propose trois candidats pour remplacer le C. Norry , es sont les ce. liepere , Protain et Balzac; le C. Lepere est admis. Séance du i(!> frimaire. Le C. Beriholet lit une note concernant la teinture du coton et du lin par le carthame. Cette substance e!-t prcsqu'entièrement fournie à 1 Europe, par le commerce d'Egypte, on ly emploie particulièrement pour teindre les soies ; ici , on en fiit usaga pour donner une belle couleur au coton ; Fiîsultat qu'on n'obtient point aujourd'hui en Europe- Le G. Bertholet a remar- qué les diff 'rences de procédé auxquelles on doit attribuer le succès de cette tein- ture , elles consistent, 1". en ce qu'on sépare au moyen d'une eau un peu alkaline , la partie jaune de la substance colorante rouge ; 2». en ce Cjue l'alkali est incor- poré sous la meule avec le carthame ; 3°, en ce que le bain est chauffé à la tem-» pérature de trente ou quarante dégrés. Le G. Fourier lit la première partie d'un écrit intitulé : Notes sur la Méclia- nique E^énérale. Après quelques remarques sur la conservation des forces vives , er sur le principe des aiicS , il examine quels scroient les mouvemens d'un systènia abandonné sans impulsion primitive, à l'action des seules forces accéléralives. On avoit renvoyé à une comnii>sion , l'exumen d'un mémoire présenté par la C. Leon-Levavasseur , directeur de l'artillerie de la marine à Alexandrie. Le C. Descotils lit un rapport à ce sujet. Ce mémoire a pour objet de corriger les défau ts de certains fers et aciers. Le fer qui se brise lorsqu'on le forge à chaud, est l'ai, liage de deux mdtau\' , dont l'un est plus fusible que l'autre ; on ne peut le forger que lorsque les deux n.étaux sont ramollis tous les deux par l'actiou de la cha- leur, ou lorsqu'ils S0.4 tous les deu$ refroidi^. Le C. Levayasseiir iodiqua aussi âivers moyens de corriger les fers cassans à froid , soit que cet effet provienne de la qualité aciéreuse que le fer a conservée ; ou de la présence du pliospliorc. Les procédés rapportés dans le mémoire peuvent être très-utiles dans les occa- sions où l'on nianqueroit d'une quantité suflisaiUe de fer de bonne qualité ; le C Descolils annonce que la commission a regardé comme Irès-ingénifux , les moyens dont l'auteur s'est servi pour remédier à la trop grande dureté des acins et des l'ers aciérevix , en les traitant avec des cimens oxiiénés. Le C. Buonaparte f.iit part à rasseniMée du compte cru'il s'est fait rendre du nombre des habitans du Caire mon s pendait l'intervalle cîe cent jours , ce nombre est de niilîe soixante seize , il comprend seulenient les musulmans. Le citoyen Monge annonce qu'il résulte d'observations qu'il a faites récomment au Caire, avec le C. Beuucliamp , que la déclinaison de l'aiguille aimantée, est de la'^ 7. Siance du 21 frimaire an 7. Le C. Monge fait part de plusieurs lettres qui lui ont été adressées de Salahii h. Le C. Geoffroi , membre de l'Institut , donne des détails satisfaisans sur le voyage de ceux des membres de la coninn.sion des sciences qui se sont rendus à Da- miette , ils ont déjà renuirqué une multitude dobjeisdont l'examen intéresse 1 his- toire naturelle et la géographie ancienne. Le C. Frank , médecin , adrese à llnstitut une notice concernant l'art des ophiogines ; il a eu des oi^casioas fréquentes de rimarqiier dans les dilTérentes parties de l'Egypte, la confiance et l'adresse avec lesquelles certains habiians du pays mauient Itrs serpens , les observations varié^js qu'il a faites à ce snje' , ou qu il a recueillies sont rapportées dans le mémoire, elles serviront à apprécier les récits des voyageurs. Séance dit ai frimaire an 7. Le C. Fourier présente une seconde partie d'un écrii intitulé: recherches sur /a Mt conique gcncrale. Le C. Desgeneitts conunuuique à llusiitut ui.e lettre qu'il a adressé aux mai decins de i armée , et qui contient des vues médicales sur les maladies de l'au- tomne. OUVRAGES NOUVEAUX. Tables méthodiques des Mammifères et des Oiseaux , par Philippe Picot la Peyrouse , associé de l'Institut national, professeur à l'Ecole centrale de ToulouiC. Toulouse , an 7 , 1 vol. in-8". 64 pages. Tome la partie qui concerne les mammifères est extraite mot pour mot du tatleau élémentaire du C. Ciivier. Celle des oiseaux en est aussi empruntée , à quelques cliani^emens dans la méthode , et à qurlques espt-ces | rês , qui appartiennent au G. Picot. Cepend.inr ce citoyen ne cite nulle piut l'Autenr doiii il a liiit un si grand usape , et même il parait s'attribuer eniièrement dans sa Piéf'ice et la forme, et le fond de ses Tables méthodiques. Nous laissons au Public à c.iraciériser ce procédé. Entomologie Helvétique , ou Catalogue des Insectes de la Suisse , rangés d'après une nouvelle méthode; français et allemand. Zuric , 1798, tome I, de 148 pages, avec iG^planches enluminées. Encouragé par le célèbre F.ibiiciiis , l'Auteur de cet ouvrage , qui garde trop modestement l'anonyme , s'est proposé de publier la description des Insectes de l'Helvétie. 1 e premier volume nous donne une h^ute idée de sou exécution , pouvant entrer en parallèle avec les plus beaux ouvrages d'Histoire Naturelle , soit pour les rerherdies , soit pour le hue typographique. Plusi; urs définitions relatives à la lorme variée des antennes des insectes > des remarques sur la manière d'en coinptcr les ariicli s , d'en observer l'insertion ^ d'autres instructions sur l'étude de la forme des yeux , de celle de la lète et des tarses , sont le sujet de l'introduction qui est au coaimencennent de ce volunre. L'Auteur prtrient qii'il suivra la marche de 1 inneus , mais avec une méthode plus rigoureuse , celle de Fabricius lui parcissant impraticible pnur le grand nombre des Entomologiies. ton tableau analytique des Insectes présente d'abord les deux grandes cunpcs , établies deptiis long-tems : les aJlt'S, Vterophora ; ceux qui n'ont point J'.;îles , ^ipiçra. Il les divise eu deux d'après l'existence de» ( iS ) Biàclioii'es ou celle d'un suçoii- : Aïa?iJiliiilûia , Haiistrllata. Ncarsortions remplissent ces deux coupes ! ]. Clylropfera , îiiles crnstaci'es. 2. Dcratoplera , ;iilcs tori.iroes. 3. Dii lyopterti , aîlcs Vilicim'es. l\. Vhlehoptera , atles veinées. 5. Hnlieroptcra . ailes avec un b:'l.incier. 6. l^:piclioptera , ailes pulvéïu- lentes 7. Hcniimvroptera ^ ailes mixtes. Les deux sections suivanics appartiennent aux aptères. 8. Ropho" teira y suç-eurs en jiqiumt. g. PoJoJiinera ^ couieuis. La présence de la suture, la longueur des élytres comparée avec celle du corps servent il part.Tgitr les clytrojitèies. La familie des charansons , dont il fait un ordre, les R'ijncophores , est en tète de cette section. La forme des auiennes , leur insertion , le nombre de ses articles et celui de ceux de la massue sont 1; » base» sur lesquelles il tjtablit ses genres » tiont plusietn's sont nouveaux. Ln voit i la série : Cossonus , Cnrculio li'i'cnris , l-'ab. ; Calendra , Curculio grannrias , Fab. ; CiONUS , Cure, ùlatlnria: ~ Fnh. ; Rykchaenus , Cure, popiili , Fab. , Platyrhinus , Aniltribui laiiro.nris , Fab.; Attf.ladus , Alielahus corjU , Fab. ; AkïhRibus , Cnrculio rnjicullis , Lin.; Mycthrus, qui répond au G. /î///«omacer de Fab. C est-la que se termine ce premier volume. Puisse son Auteur donner à là publication d'un ou- vrage qui p;!roit devoir être d'uce longue haleine , le cours le plus rapide ! Mon vœu est sans doute celui de tous les Entomologues. On sentoit , depuis long-tems, la nécessité de diviser le genre Cnrculio qui comprenoit plus de six cents espèces. On ne peut donc qu'applaudir au naturaliste lielvéïien pour en avoir distrait plusieurs sotis genres ^ et faciliter ainsi l'étutle des cliaransous. JNIais il nie semble qu'il auroit dti lortifiei- les ca- racièies de ses noureaux genres par des caractères accessoire^ pris de la îorme du corps, de celle de la massue des antennes. Une légère distinction numéri([ue suilil-clle pour l'établissement d'un genre V Sur- toiu l.-irsqu'il est très-diltirile tle l'observer. On auroit pu luire abstraction du nombre d'articles da la massue des antennes qu'on ne peut distinguer, et ne tenir compte que des articles qui la piécèdent. Cette méthode eût été plus facile. Le nom A' yt/ahribwi consacré par Geoffroy , Fabricius au Cnrculio Int'irostris de I^inné, ne devroit-il pas être conservé ? Celui de MacrucéphaU employé par le C. Olivier pouvi-it du moins lui être substitué, A l'article Mjcterus , l'Auteur suppose que les in:ectes de ce aenre ont cinq articles à tous les tarses. Ceux que j'ai vus n'en avoieut que quatre aux postérieurs, L A T P. E 1 L L E, Illitstrado icoiiographica Insectoriim qiiœ hi iniisms Parisinis ohsen>ai>U et îa lucem edidit J. Cli. Fabricms , prcmnissis eju.idcin dcscriptionibiis ; accédant spccies plurimœ vel mi/iuj aut nondiim cognitœ. Auctore Ant. J Coquebert , societ. Philom. et Ilist. JYat. Par. soclo. Decas I , Parisiis , art j. Fuchs. M. Fabricius a fait counoîtrn dan» son Eiitoint>logic systématique et son supplément , plusieurs insectes nouveaux qu'il a\ o t \us dans difléventes collections de Paiis. Mais ses descripiions n'étant pas toujours assez, comparatives , sont quelquefois iusuUisantes pour déterminer l'espèce qu'il a eu en vue. De bons dessins l.dts sur les oiiginaux étiquetés de sa main, lèveront ces difficultés. Ils multipfcront et perpé- tueront d'ailleurs , en quelque sorte , des objets qui, une fois détruits , peuvent no plus se retrouver. Il es: donc de notre devoir, d'après ces œoiifs, de rendre hommage au zèle du C. Antoine Coquebert , auteur de l'ouvrage que nous annonçons. Donner en figures culoriées , d'après ses propres dessins , les infectes que M.' Fabiicius a observés et décrit comme inédits dans les coUejctions de Paris , y joindre les phr.ises, les descriptions et la synonymie de ce naturaliste , publier d'auties espèces ou nouvelles , ou qui ne sont connues qu'imparfaitement , telle est son entreprise. Il fait pai-oîire aujourd hui la prein'ère Décade de cet ouvrage important, dont il ne tardera pas à donner la suite. Des artistes fameux, le C. Malœuvre , pour la gravure , le C. Dldot pour la partie typo graphique , ont secondé le pinceau d'un homme qui s.ivoif. ob- server , étudier la nature , avant de cherchera la copier. Ces dix premières planches sont composées d'en- viron 130 ligures, dont \.\\\ grand nombre présente beaucoup de détails. Il commence par des insectes plus exposés à être détruits , et qui appartiennent à des classes moins abondantes que les autres en dessins. Les Sjjiistntes ., les Piisatçs , les Hyiigotes de M. Fabricius. L'Amérique septentrionale , Cayenne , les Etats lJ,^rbaresques , la France méridionale sont les lieux princip.tux d'où ont été tirées les espèces qu'il a figiu'ées. Des genres nouveaux de i\I. Fabricius , Z)e/yt;/jrtx , Orj ssus . Psocus itfc. se voient ici, aNec le détail curieux de leurs organe? de la manducation , et dans ces recherches délu:ates , il a apjiellé à son secours le C. Latreille. Il lui doit sur-tout la planche consacrée aux insectes du genre Psocus , très-peu connu, et dont les espèces échappent il la vue par leur petitesse et leur fugacité. D'autres observations anatomiques , des syuonymes nouveaux , des remarques particulières donnent àcet ouvrage un nouveau piis , et nous sommes comajncus qu'il recevra des aaiuralisics et des amateurs l'accueille plus favorable, * A. B. /U,//,-/,y, ,/,:. .fr,<-»,;:,' JY" ^(> . 7om . H . /'/ . II. Iloiuiiit» Mandrill. Pioil de (levant . KetL de derrière GexTjoise Bœ^if . Morfe C/ooucl ScJp ( '7) BULLETIN DES SCIENCES, r/Ti*. ^°' te'^'i PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Prairial, an 7 clc la République. HISTOIRE NATURELLE. Suite de l'extrait des observations microscopiques sur les bys'^es , conférves , tremelles, etc. par le citoyen Girod Chantran. La rouille du haricot ordinaire (Phascohis fulgaris , Linné. j observée au mi- croscope, a présenté à l'Auteur des corpuscules cl.; couleur d'ocre, et demi traus- parens. Leur mouvement n'est bien reuiar;|ua'jle que lorsqu'on les humecte. Leur forme est à peu près ronde, et ils portent ua appendice retractile en forme de trompe ou de suçoir. L'auteur a fait sur plusieurs espèces de conférves , et en particulier sur celle nommée rivularis par Linné, et sur celle appelée/b/z^a/za par Dillen ( Musc. tab. 7 , fi". 42), des observations analogues à celles que nous avons fait coonoîire dans les numéros précédens. Toutes semblent prouver que ces productions sont des demeures d'animaux. Le G. Girod-Chantran a suivi le développement de la conferva canaliciûaris de Linné. Ce sont d'abord de petits corps grisâtres qui paroisseut doués d'un fcible mouvement par lequel ils s'attachent les uns aux aufres. Quelque tems après ces corpuscules forment des tubes qui deviennent d'autant plus Jougs, qu eux mêmes augmentent de longueur. On les voit alors très-distincti-meut dans 1 intervalle des cloisons: leur couleur est verte noirâtre. EuHn il arrive une époque à laquelle les tubes se vuident , et laissent échapper de petits globules qui recouvrent de toutes parts les iilamens qui les composent. Le tube se nétoye petit- à -petit et iinit par se décomposer et se détruire. Celte plante demande qu'on renouvelle son eau d'immersion plusieurs fois par jour ; autrement el'e se pourrit et déve- loppe promptement une odeur fétide ammoniacale. On obtient par la combustion de cette plante o,o5 environ de résidu calcaire. ^ C. D. ANATOMIE COMPARÉE. Sur les différences des cen'eaiix , considérés dans tous les animaux à sang-rouge. Par le C. Cuvier. Soc. PHILÔM. SoCIKTÉ De la description générale des cerveau.x des différens animaux a sang-rouge; oociete i à vertèbres , qui forme l'objet de ce mémoire, il résulte ; dhist. na g ou à vertèbres , qui torme lobj N°. III. 3^ Année. Tome II ( i8 ) i°. Que le caractère distinctif du cerveau des mammifères consiste : a. Dans l'existence des corps calleux de la voûte , des cornes d'ammon et du pont de Varole- b. Dans la position des tubrrcules qiiadri-jumeaux sur l'aqueduc de Silvius , entre les couches optiques et le cervelet c. Dans l'absence de tout ventricule aux couches optiques et dans la position de ces couches en dedans de^ hémisphères. d. Dans les lignes grises et blanches de Fintérieur des corps cannelés. 2°. Le caractère propre du cerveau des oiseaux consiste : a. Dans une cloison mince et rayonnante qui ferme chaque ventricule antérieur du côté interne. 3°. Le caractère propre du cerveau des reptiles consiste : a. Dans la position des couches optiques derrière les hémisphères. 4°. Le caractère propre du cerveau des poissons , consiste : a. Dans les nœuds du nerf olfactif , et dans certains tubercules situés en arrière du cervelet. 5°. Les trois dernières classas ont en commun les caractères suivans , par lesquels elles se distinguent de la première ; a. Ni corps calleux , ni voûte , ni leurs dépendances, l. Des tubercules plus ou moins nombreux, analogues aux quadrijumaux , mais situés en!re les corps cannelés et les couches optiques. c. Des ventricules dans ces couches , et leur situation hors des hémisphères. d. L'absence de tout tubercule entre les couches optiques et le cervelet , ainsi que de tout pont de Varole. 6". Les poissons ont certains caractères communs avec les oistaux , qui ne se retrouvent point dans les deux autres classes ; ce sont : a. La position des couches optiques sous la base du cerveau. b. Le nombre des tubercules placés en avant de ces couches , ordinairement de quatre. 7°. Les poissons et les reptiles ont en commun pour caractère qui les distingue des deux premières classes , a. L'absence de larbre-de-vie dans le ctrvelet. b. La petitesse des corps analogues aux cannelés. 8°. Tous les animaux vertébrés et à sang rouge , ont en commun les choses suivantes , a. La division principale en hémisphères , couches optiques et cervelet. b. Les deux ventricules antérieurs pairs , le troisième et le quatrième impairs ; l'aqueduc de Silvius , l'infundibulum. c. Les corps cannelés , et leurs apendices en forme de vovite , nommés hémis- phères. d. Les commissures antérieure et postérieure , et la valvule du cerveau. e. Les corps nommés glandes pinéale et pituitaire. /. L'union du grand tubercule impair ou cervelet , par deux jambes transver- ■( 10 ) sales , avec fe rpste du cerveau , qui nait des deux jambes longitudinales de la moelle allongée. 9". Parmi les inammifères , a. Le caractère propr^i au cerveau de l'homme et des singes , est l'existence du ^ lobe postérieur et de la cavité digitale. b. Celui du cerveau des carnassiers est la petitesse des nates , relativement aux testes. c. Celui du cerveau des rongeurs , est la grandeur des natcs et l'absence , ou le peu de profondeur des circonvolutions. d. C.'lui du cerveau des animaux à sabots , est la grandeur des nates , jointe à des circonvolutions nombreuses et profondes. e. Celui du cerveau des cétacés est sa grande largeur , relativement à sa longueur et l'absence totale de nerfs olfactifs. f. L'homme et les quadrumanes ont seuls des nerfs olfactifs proprement dits. Ils sont remplacés dans les vrais quadrupèdes , par les cnroncules mammillaires. g. Les herbi\ ores ont tous les lestes plus grands que les nates. C'est le contraire dans les carnivores. 1". Ces observations laissent entrevoir certains rapports entre les facultés des animaux , et les proportions de leurs parties communes ; ainsi : a. La perfection de leur intelligence parait d'autant plus grande que l'appendice du corps cannelé qui forme la pariie supérieure des hémisphères est plus vo- lumineux , l'homme a cette partie plus épaisse, plus étendue , et plus reployée que les autres espèces , à mesure qu'on s'éloigne de l'homme elle devient plus mince et plus lice , les parties du cerveau se recouvrent moins les une que les autres , elles se développent et semblent s'étaler davantage en longueur. l). Il paraît mémo que certaines parties prennent dans toutes les classes un dé- velloppeu.ent relatif à ceriaincs qualités des animaux. Les tubercules quadri- jumeaux antérieurs des carpes qui sont les moins carnassiers des poissons , sont plus gros à proportion, conmie ceux des animaux mammifères qui vivent d'herbe. Ce n'est qu'en suivant ces recherches qu'on peut espérer d'acquérir quelques notions s\ir les usages particuliers à chacune des parties de l'encéphale. C. V. ÉCONOMIE RURALE. Observations sur l'usage du cautère actuel dans une maladie du châtaignier. Parle C Chaptal. Le châtaignier forme sur plu ieurs points de la France, la seule ressource de Soc. tiwxaya, l'agriculteur , sa culture y est partout soignée , à raison de son utilité. Cet arbre vit iong-iemps, et parvient souvent à une grosseur extraordinaire, mais malheu- reusement son tissu ligneux s'altère en plusieurs circonstances , il se ramollit , ton:be en pcussière , et il se forme peu-à-peu une caviié dans le coeur même de l'arbre qui s'agrandit par les progrès de 1. décomposition , de telle manière q.i'à la fin, le tronc ne présente plus qu'une écorce qui, trop faible pour soutenir B a ( 20 ) le poicis des branches , et résister aux secousses des ouragans , ne peut plus assurer ou prolonger son existence. (J'e^t par de semblables altérations et àé- coiiipositions du principe ligneux qu'on voit périr eu Irès-peu de temps des arbies dont des siècles entiers avoient préparé raccroissement. Le C. Chaptal , en voyageant dans diverses parties de la république ; et parti- culièrement dans les Cévennes , et dans le département de l'Allier , a observé que l'intérieur d'un grand nombre de châtaigniers étoit creusé et charbonné sur toute sa surface. Les habirans du pays lui expliquèrent que cette pratiques avait lieu pour arrêter b s progrès de la carie qui sans cela dévoreroit tout ce végétal. Lorsqu'ils apperçoivent que cette maladie très-commune et la plus fu- neste du châtaignier , commence à faire des progrès et à excaver le tronc de l'arbre, ils ramassent de la bruyère et «utri-s vé.étaux combustibles pour les enflammer dans la cavité même jusqu'à ce que la surface soit com{)lettement charbonnée ; il nrrive très-rarement que l'arhre périsse par l'effet de cette opé- ration , et l'on voit constamment ce remède suspendre l'effet de la carie. On le pratique avec le même succès sur les chêues blancs ; en comparant les effets du cautère actuel sur le corps animal dans des dégénérations analo_ues , on ap- perçoit un nouveau rapproch ment entre les malaladies qui affectent les êtres organiques des deux règnes vivants , et entre les remèdes par lesquels on peut les combattre. S. Dissertation sur la culture et sur les usages économiques du Palmier- Dattier. Par le C. D e s p o n t a i n e s . Institut nat» Ce n'est que dans le Sara, au-delà des montagnes de l'Atlas, que ces arbres portent de bon fruits, ceux que l'on cultive le long de la côte, ne produisent que des fruits de médiocre qualité. La p antation des dattiers en quinconce , se fait irrégulièrement aux bords des ruisseaux qui sortent du sable du désert , ou qu'on amène des mont;ignes voisines. L'eau doure , nitreuse ou salée , leur est indifférente. Le C. Desfontaines expose ensuite les manières d'arroser les dattiers, d'arrêter les eaux , et de les conduire dans des rigoles. Les forêts où ces plantations sont faites, ont plusieurs myriamètres de circon- férence. Dans toutes les forêts de dattiers , croihsenî des orangers , des oliviers , des grenadiers, des amandiers , et différentes espèces de vii^r.es. Les dattiers se mul- tipli nt p;ir graines ou par drageons. Ceux qu'on multiplie de graines ne portent pas de fruits avant quinze ans , souvei't liièm^ It-s fruit., dégéuèient , et il s'y trouve beaucoup de mâles qu'il est impossi!)le de reconnoltre dans leur jeunesse, et qui trompent le cultivateur ; aussi préfère-ton la reproductions par drageons , parce que les palmiers fructifient plutôt , et que par cette méthode on co:;scrve les meilleures \arié:és. Culture par drag'ons. On prend au pied de l'arbre des drageons de deux où trois ans , puis on les abrite des rayons du soleil , et on les arrose deux à trois fois par jours ; ils produisent des fruits au bout de quatre à cinq ans. On ne cultive avec soin que des femelles, parce qu'elles seules produisent des fruits. ( 21 ) Suivant les Arabes , les dattiers vivent <\e deux à trois cents fins , leur hau- teur sur les côtes de Barburie , est de vingt à trente mètres ; ils fleurissent au conimenceiîient du printemps et mûrissent en automne. De la Jécoiiilotiua. Les fleurs ni;Ues destinées à l'éconder les femelles , sont détachées des atl)rt>s vers la lin de ventôse , avant que les antlierts aient donné leur poussière , on les prépare de manière à pouvoir erre liées sur les femelles , on les suspend et on les fait sécher à l'ombre , on piiut ainsi conserver leur vertu , jusqu'à l'année suivante. C'est vers le mois de iloréal qu'on les attache sur les palmiers femelles ; on féconde ainsi le dattier, parce qu'il seroit très imprudent pour des hommes qui sont réduits pour toute nourriture, aux fruits du palmier, et qui habiient au fond des déserts , de conlier la fertilité de ces arbres aux vents qui pourroient porter ailleurs les poussières fécondantes. Le C. Desfontaines prouve par plusieurs passages de Tliéophraste et de Pline j que la fécondation des dattiers a été décrite très -clairement par ces anciens naturalistes. On cueille les dattes en automne , on les fait sécher au soleil , et on les ren- ferme dans des paniers tijsus de feuilles de palmiers , ou dans des pots qui leur communiquent souvent une ocleui' désagréable. Les dattieis vigoureux jiortent jus- qu'à huit grappes de fruits, et quelques-unes pèsent jusqu à douze kilogrames. On compte un yrand nombre de variétés de dattes. Les dattes sèchent à un soleil très-ardent et sont réduites eu farine , ce qui donne le moyen de les conserver long-temps sans altération. On prépare avec les plus molles une sorte de miel , dont on peut même retirer de l'eau-de-vie. Les noyeaux broyés ou ramollis dans l'eau servent à nourrir les chameaux et les moutons. On mange les fleurs lorsqu'elles sont encore jeunes , ainsi que les feuilles. On réiluit le spadix en espèces de filaise , en le battant avec un maillet pour en fabriquer des cordes. On fait aussi des cordes avec les filires qui se détachent de la base du petiola des feuilles , et les feuilles bouillies dans l'eau , servent à tisser des paniers , et des tapis. On se sert des vieux bois des dattiers pour la construction des maisons , et on retire du tronc des palmiers , une liqueur connue sous le nom de lait ; on la donne à l'oire aux malades , mais elle a l'inconvénient de s'aigrir au bout de vingt-quatre heures. CHIMIE. RcJIexions sur la décomposition du miiriate de sonde par l'oxide de plomb , par le citoyen V^ a u q u e l i n. La décompo.ition connue du muriate de soucie par l'oxide de plomb n'avoit Institut Nat. point encore été expliquée d'une manière satisfaisante , on ne pouvoit l'attribuer ni à l'affinité plus grande de l'oxide de plomb pour l'acide inuriatique , puisque la soude causiiqiie décompose le muriate de plomb , ni à la présence de i'acide carbo lique dans la litharge, puisque le carbonate de plomb ne décompose pas le sel marin , tandis que le minium qui ne contient presque pas d'acide carbonique, opère cette décomposition; enlia 11 n'est pas vrai, comme on l'a dit, que le muriate do soude n'est décomposé qu'eu partie. Le citoyen Vauquelin ayant mis en contact une partie de muriate de soude et C 22 ) cinq d'oxide de plomb , o^.tint , d'une purt , du carbonate de soudt=! assez pur , et da l'au'.re, une masse blanchâtre, non soluule dans leau, ni décomposable par les allialis purs comme le nniriate de plomb ordinaire, et prenant par la chaleur une couleur d'un jaiiue citrin, ce qui n'arrive pas non plus au muriate de plomb. D'autres expériences lui ont démontré que ce sel est du muriate de plomb avec excès doxidt?, et que c'est en raison de l'afllniré du mariale de plomb pour un excès d'oxide, que l'oxide de ce métal décompose le muriate de soude loisqii'on en met suffisamment pour que cette affinité auxiliaire pui .se avoir lieu. Ce muriate de plomb avec excès d'oxide présente des caractères différents de ceux du muriate de p'onib simple , nous les avons énoncés. Une autre expérience prouve incontestablement la justesse de l'explication donnée par le citoyen Vauquelin , lorsqu'on ajoure de la soude pure au muriate de plomb , ce sel n'est point entièrement décomposé , il en reste toujours une partie qui , combinée avec un excès d'oxide , résiste à l'action de la soude , et pré- sente tous les caractères du muriate de plomb a\ec excès d'oxide obtenu par le procédé inverse. Le muriate de plomb n'est pas le seul sel de ce genre qui ait la propriété d'ab- sorber un exc('s d'oxide, le sulfate et le nitrate de ce méial jouissent également de cette propriété. A. B. OUVRAGES NOUVEAUX. Tableau du llcgiie végétal selon la méthode de Jussieii. Par le C. Ventenat, membre de l' Institut nalional , de la société Pldlomatique , etc. 4 vol. in-8°. Paris, chez lAuteur , chez Drisonnier et chez Fuchs. Prix ^ 21 fr. Cet Ouvrage est précédé d'un discours préliminaire sur l'étude de la Botanique. C'est une espèce da Dissert.-ition divisée en tiois parties. Dans l'une , l'Auteur , en écrivant riiisloire de la science, paro'it s'être sur-tout attaché à prouver que les plus célèbres Botanistes se sont occupés de 1 étude des rapports naturels. Dans la seconde, tous les organes des plantes sont passés en revue d une manièie anatoraique et phisio- logique , aKu de déterminer quels sont ceux qui , d'après leur présence plus const.ante et leurs usages les plus iuiportans , méritent d'être préférés. De la comparaison des caractè.es Tournis par les oiganes de la frucuKcation est résulté un tableau très-curieux et véritable i.eut pbilosojjliique de la valeur de chacun d'eux exprimée par des nombres. Le résultat de ce calcul est que le cajactère le plus constant est_ lourni par les lobes de l'embrion , comme l'avoit avancé Magnol , b Jianiste célèbie que l'auteur s'est eflorcé de tirer de l'oubli dans lequel l'ont laissé enseveli ses contemporains. Dans h troisième partie , on trouve des recherches et des observations três-savanles sur l'ordre naturel dans lequel doivent être exposés les végétaux. Apiés ce discours vient l'exposition du plan de l'ouvrage. Ici nous ne pouvons qu'an.iljser l'extrait que l'Auteur en donne lui-même. Uu Dictionnaire de liotaniqiie compose la majeure partie du |;reinier volume. O.i trouve lA l'explicalioa de tous ies termes adoptés par Linné , Jussieu , Gœrtner , etc. Loisque l'Auteur a délini un terme , il a soiii de citer un exemple dans un végétal très-connu. Les déiou\eriPs modernes sont rapportées à chacua des articles cjui les concernent. Les définitions de plusieurs termes présentent des ro .sidi'raiions nouvelles; on remarque sur-tout ceux de calice , corolle, sexe , etc. L'espèi e de désavantrgr des Dictionnaires est en partie corrigée par les détails que l'Auteur a donné au mot Vé^hal , et sur-tour par un i^;ble.'iu iriétho- dique qui indique les noms latins et fr.inçais qui ont été djnnés aux végétaux d'après différentes consi- déraiious, ainsi que ceux de leurs différentes parties. Les deux volumes qui suivent contiennent les caractères des classes, des familles et du plus grand nombre des genres connus, environ 200 de plus qu'on eu trouve décrits dans les ouvrages île Linné, L'exposition de ces genres est fiite d'après la méthode de Jujsieti , à laquelle cepeiid.uit le C. Ventenat a apporté des chaiioen.ens très remarquables, Les Niû.iàes , par exemple , ont été rrporiées à l.i clas-e des monocotylé- doiies ; d'autres ont formé des ordres nomeaux ; telles sont les imilan'es , section de la familles des as- perges; les orobaHchoides aprè^ les primulacés ; ^es séncbesûcrs avant les borraginées, etc. e;c. Après avoir dérri; les caraclè;es il.'s classes , 1 Auteur a eu l'aitention de faire l'énumeration de ceux qui di^iingueut chacune d' s familles , ce qui fa'iliîe beaucoup la détermiu.aion des genres. On remarque avec plaisir cju'il a changé les noms de familles cpii désiguoient plutôt les espèces d'un genre, et qu'il leur en a C23 ) substiiué d'autres qni picscnient (les rarartî-rcs fiiippans. Nous citri-ons les bicornes au lieu (le5 bruyères ; les s'irmeiiiricècs au lioM (les vignes ; les Inhspcrmis au lieu ^'1 anglais, cherche à prouver que si le carbone a qiiel(|U influence , ce ne peut èlre quà l'état d'acide carbonique, cet acide étant absorbé et décom- posé (2) par les végétaux , tandis que le charbon de bois en nature ne produit aucun effet sur le développement des plantes. Arthur Y(junn; a prétendu dé- montrer la même chose par des expériences. M. l'assesseur Rafn , désirant dé- mêler la vérité entre ces opinions op| osées, a fait, trois années de suite, des expériences desquelles il conclut d'après le développement, la grandeur, la gros- seur et la couleur des plantes sur lesquelles ces expériences ont été faites, que le charbon , soit végétal , soit animal , a une influence marquée sur la nourriture des végétaux. Ce qu'il y a dans ces recherches de nouveau et de particulièrement digne de remarque , c'est que , suivant M. Rafn . l'acide carbonique produit exacte- ment le même effet que le charbon de bois. Voici les expériences qui ont conduit 1 Auteur à ee résultat. Il remplit une grande caisse jusqu'à la moitié de gravais Ou de tuiles c©ncassées qu'il recouvrit d'une couche de terreau végf^tal. Il njit par dessus une couche de carbonate de chaux terreux et d'alv.n , et enfin deux Ou trois parties de terreau véi^étal dans lequel il sema de l'orge. Il présumoit que, 1 acide sulfurique de 1 alun abandonnant l'alumine pour se porter sur la chaux avec laquelle cet acirle a plus d'afhnité, le gaz acide cari onique se dégageroit , ce qui fourniroit un moyen de connoître son iniluence sur la vé.;étation. Une autre caisse fut uniquement remplie de terreau ; une troisième uniquement de charbon de bois ; entin une quatrième de charbon animal , le tout pour servir aux expériences comparatives ; et dans toutes on sema de même de l'orge. Quoique les plantes , qui germèrent dans la première caisse, fussent semées sur une couche de terreau épaisse de deux ou trois pouces , elles ne ressembloient cependant ni pour la force ni pour la couleur à celles qui étoient semées dans la Seconde caisse uniquement remplie de terreau; au coutraire , elles étoient si parfaitement semlilables à celles de la troisième caisse remplie de charbon de bois , qu'il auroit été difficile d'y reconnoître aucune différence. Cette ressem- blance dura plusieurs semaines , après quoi elles se trouvèrent n'avoir pins ton I -à-lait autant de vigueur que celles qui croissoient dans le charbon , ce dont il est aisé de rendre raisoc. L'auteur se convainquit qu'il y avoit eu réellement une décomposition , parce qu'en visitant la première caisse lorsque l'automne N». ly. 3«. Année. Tome II. D Société DES lSciENCES DE CoPENHAGUEi ,( 2G ) fut venu , il trouva qu'il s'ëtoi't formé du sulfate de chaux. Ces expériences sem- blent propres à conduire à la conuoissance de la manière dont les plantes attirent à elles le principe carboni(|ue que toutes les recherches de 1 auteur lui déinonfrent être nécessaire à une végétation vigoureuse. Il se propose de les répéter plus ea grand , et de les varier autant que possible (3). Il a répété plusieurs fois celles de M. Humboldt sur la germination hâtée par l'acide muriatique oxy- géné , et toujours avec succès , quoiqu'avec cette différence que cet acide no favorise pas aus^i puissamment la végétation que ce physicien la prétendu. M. Kafn a semé de l'orge dans un mélange de teçreau , de sable et de manga- nèse , afin de voir si le gaz oxygi' ne ne se dégageroit pas de manière a produire quelqu'efftit sur les plantes, il n'obtint d'abord aucun effet ; mais ayant arrosé cette caisse avec de l'acide sulfurique affoibli , il remarqua que l'orge croissoit sensiblement plus vite dans cette caisse que dans celles pour lesquelles il n'avoit point fut usage de cet arrosement (4). De tous les mélanges dans lesquels il a essayé de semer, aucun ne lui a paru préférable à un mélange de parties égales de charbon , de terreau et de sable , arrosé avec une eau remplie d'animaux iofasoirtîs , ce qu'on obtient facilement en mettant du lin tremper dans l'eau que l'on destine aux arrosemens. Il observe à cette occasion que le lin est de toutes les substances qu'il a essayées, celle qui fournit le plus de ces animalcules. On en trouve une multitude incroyable dans l'eau où les femmes trempent leurs doigts en filant. Celle qu'on a mis le matin dans un verre destiné à cet usage, s'en trouve remplie le soir. L'auteur attribue à ces petits animaux, une influence sur la végétation bien plus grande qu'on ne l'a cru jusqu'à présent. Hassent'ratz rapporte qu'il n'a pas pu faire bien végéter les plantes dans des terres simples. L'Auteur prétend avoir réussi à en élever dans la silice pure, dans je sable qiiartzeux lavé a trois reprises, d ins le sable fin du bord de la mer ,etc. Mais ces plantes restoient basses, pilles, et leurs racines étoient deux fois plus longues que toute la partie de la plante qui s'élevoit au-dessus de la terre : dans le charbon , au contraire, les plantes étoient grosses et consistantes, elles étoient d'une cou- leur extrêniement foncée , et leurs racines n'avoient en lon_;ueur que la sixième partie de la plante elle-même (5). La cendre de houille dont les agriculteurs allemands et anglais font de si grands éloges, fait périr les plantes si le tnrein en contient un huitième de la masse. Les feuilles se flétrissent au bout de quinze à vingt jours comme si elles avoient été grillées, et les plantes elles-mêmes meurent au bout de quatre à cinq semaines. Aucune semence ne germe dans l'huile. Un seul grain de sel comnmn sur aoo grains d'eau, suffit pour relarder la végétation des plantes, et peut même les tiier si on les arrose avec cette eau salée (6). Les rapures de corne sont , après les animalcules infusoires , ce qui favorise ie plus la végétation. Le charbon tient le troisième rang. Notes des citoyens "Vauquelin et Alex. Brongniart. (1) Cette opinion du rit. HaçsenfratJ paroît très-prob:ible. Mais il faut , comme il le dit, que le car- bone puisse erre tenu en disoluiion par le gaz hydrogène , par l'eau , ou par cet extrait savonneux qui se «épare des véi;étaux en putréfaction , ou par mut antre lir[uide. (2) Cette décomposition est possible , mais aucune expérience directe ne l'a encore prouvée. (3) Ces expéiiences seroient plus concluantes si l'ai'teur n'eirt point ajouté de terrp;iu dans les caisses cil il a mis des plâtras. On sait que le terreau renferme une granilc quantité de carbone précisément dans un état propre à servir à la nutrition des végétaux. Ailhur iounf prétenil avoir vu au contraire que les plantes rroiscoient très-mal dans le cbarbon , et celte observation s'accoide davantage avec les autres , et avec le raisonnement mii porte i croire que le carbone doit être dissout pour entier ea combinaison avec les autres principes des végétaux. Au reste r (27) les plantes poussant très-bien dans l'eau pure jusqu'à une certaine époque , elles doivent paroîlre croître éga- lement bien dans du cliarboii arrosé. (4) L'acide suJfurique à froid ne déoage point l'oxigéne de l'oxide de manganèse. D'ailleurs, d'après les expFriences d'Iugenhouz , cet acide seul , en petite quantité , paroît avoir la propriété d'activer la végétation. (5 ) Les premiers résultats sont entièrement analogues à ceux obtenus par le G. Hassenfiai?,. Quant aux seconds, ils dépendent de la pureté du cliarbon eniplojéqui peut couienir du bois non décomposé , par conséquent disposé à se putréfier et à donner un liquide qui tienne du carbone en dissoUumn. (G) Le C. Silvestre a obtenu un résultat absolument semblable eu einplojaut le sel marin comme engrais. PHYSIQUE. Inclinaisons et déclinaisons de l'aiguille aimantée observées depuis 'vendémiaire jusqu'en germinal an j , par M. Humisold. LIEUX D'OBSERVATIONS. Paris Nîmes, r . . . Montpellier. Marseille . . . Perpignan . . Gironne. . . . Barcelonne . Cambrils . . . Madrid Valence . . . . Latitudes. Longitudes. 48" 5o' 43 3o 43 36 43 17 42 41 12 49 53 41 25 8 40 25 18 39 28 55 o" o' o" o 7 55 or. 6 10 of, o 12 1 4 or. o 214 or. o iii> oc. 24 8 oc. 10 4 oc, Ikclikaisons. 77°,i5 72,05 70,20 72.40 72,55 71,75 71,80 71,75 75,20 70,70 Force MAGNt^TrqUE. 245 2.j0 2,5 24s 2j2 245 2^1 240 235 Institut Nat. Ces observations ont été faites avec une excellente boussole d'inclinaison de l'invention du C. Borda, et exécutée avec le plus grand soin par le G. Lenoir ; l'aiguille a trois décimètres de longueur. Les inclinaisons sont exprimées suivant les nouvelles divisions du cercle. Les nombres qui représentent la force magné- tique , sont les nombres d'oscillation que l'aiguilie fait en dix minutes dans chaque lieu d'observation. Déclinaison. A Marseille , le 20 brumaire 22° 55' 3o" occ. A Madrid , en floréal 22 2 A Aran juez , idem ax 58 Le C. Bouvard l'a trouvée à Paris, en vendémiaire, de 20" i5' M. Hiimboltt a aussi déterminé , par des observations astronomiques faites avec de bons instrumens , les positions des villes suivantes. Valence latit. Sgo 28' 55" long, en tems ii' 10" oc. Muviedo (ancienne Sagunte) Sg 40 4^ •'*' ^4 "'-• Araujiiez 4^ o o 23 44 °^' L. C. Da ( 28 ) POIDS ET MESURES. Piapport fait an nom, tle la Commission des poids et mesures , sur la NAT, détermination définitive du mètre. Par le C. Vanswinden. Cette détermination est le résultat des opérations faites par les citoyens De- lambre et Méchain pour mesurer la longueur de l'arr; du méridien terrestre compris entre Dunkerqiie et Mont- Joui, et son amplitude; ces opérations sont de deux sortes. Les unes purement t^éodésiques ont pour objet de lier les deux points extrêmes de l'arc à mesurer, par une suite de triangles , afin d'en con- noître la distance. Les autres . empruntant le secours de Tastronoaiie , iont relati- ves à la mesure de l'amplitude de l'arc céb.ste et à la détermination des azimuths pour orienter les côtés des triangles formés sur le terrein. Les plus grands soins apportés tant à l'établissement fies signaux qu'à l'obser- vation des an -les et l'exactitude que procure la répétition du même angle par le moyen du cercle de Borda , ont donné les résultats les plus satisfaisans. Dans 56 des triangles , la somme des trois angles observés ne ditféroit pas de i" de iSo»; dans 17 autres la différence n'alloit pas à 2" , dans 18 autres à 3", dans 4 autres à 4", enfin dans trois seulen)ent elle s'est trouvée entre 4" et 5". Pour rendre bien évidens les progrès qu'a faits de nos jours l'art d'observer , il suffit de rap- procher ces différences de celles qu'offrent les triangles de l'opération du cercle polaire, dont les angles ont été me.iuiés en 1707 , avec un quart de cercle de deux pieds de rayon, armé d'un micromèlre; les dilférences entre la somme des trois angles observés et 180", vont jusqu'à 29" et passent presque toujours 16". La base qui devoit servir à la détermination de la longueur absolue des côtes des triangles a été mesurée avec des soins égaux à ceux qu'on a\oit mis dans l'observation des angles. La mesure élémentaire, nommée module , éîoit une règle de platine qui , à la température de 13° du thermomètre centigrade étoit égale à 12 pieds pris sur la toise qui avoit servi à l'opération du Pérou. On employoit trois règles de cette espèce , et on ne les mettait pas précisé- ment bout à bout dans la crainte de les déplacer par le choc , mais on laissoit entre deux règles consécutives , un petit intervalle qu'on mesuroit par le moyen d'une languette ou vérouil qui passoit sur cet intervalle. Outre cette base on en a mesuré près de Rodés une autre, qui, pouvant aussi se conclure du calcul des triangles a servi à leur vérification. Le détail des diverses précautions employées pour assurer la précision dans les observations et dans les calculs , l'étonnante conformité des résultats, tout concourt à rendre la mesure de cette longue mé- ridienne , le plus beau monument de notre siècle; et ce monument est l'ouvrage que quelques hommes ont osé entreprendre et suivre avec constance au nùlieu des orages révolutionnaires les plus violons , et des obstacles de tous genres que les circonstances fai' oient naître à chaque pas qu'ils faisoient dans la carrière im« mense qu'ils avoient à parcourir. Les erreurs présumablt s sur les amplitudes célestes , s'élèvent à peine à quel- ques dixièmes de seconde. — Il résulte de ce beau travail, 1". Que l'arc du méridien compris entre Dunkerque et Paris , dont le milieu est par la latitude de 49° 56' 3o", et dont l'amplitude est de 2°, 18900 est égal en longueur à 62472""^"^-, 5g. 2". L'arc entre Paris et Evaux , milieu 47° So ' ^(j". — Amplitude 2,66878.^ — Longueur 76145,74. 3°. L'arc entre Evaux et Carcassone , milieu 44° 4i'4^ "• ~ Amplitude 2,96506 Longueur 84424,55. 4°. Entre Carcassone et Mont- Joui , milieu 42° 17' 20". — Amplitude 1,80266. — Longueur 5274p. 4^- Total de la méridienne, milieu ^G^» ii' 58". — Amplitude 9;6738o. — Longueur, 27579a'"'"^- 3C. ( 29 ) D'après ces divers résultats , les Commissaires ont reconnu que les degrés dl- minuoient fort inégalemeaC sur la méridienne, et ne pouvoient s'accorder avec la ligure elliptique. Pour calculer l'ellipticité dn méridien, ils ont comparé l'arc entier mesuré en France avec celui du Pérou , le plus grand de tous ceux qu'on avoit déterminés jusqu'à ce jour, et celui auquel on accorde le plus de confiance; ce rappro- cheuient adonné j~ pour l'a[)platissement de la terre, résultat qui se déduit aussi des pliéiioniènes de la nutation et de la précession des équinoxes et de la lon'ueur du pendule». Les coninii'saires ont conclu ensuite la longueur du quart du niéridien de aSGSSyo modules, d'où il suit o'no'l-,2565 pour la longueur du mètre, ce qui revient à 443'ig-,29i, à la température de iS" du thermomètre centi-rade , et à 4^5^''ë- ,2.qG , à la température de i7",6. ^ Pour lier le mètre au pendule qui bat les secondes , le C. Borda a déterminé / la longueur de ce dernier avec le plus grand soin , et il a trouvé omod.^25499 , ou o"'-, 99387. " L. C. Extrait d'un rapport sur la détermination du kilogramme , par le citoyen Tral.es. Il s'agissoit de peser un volume d'eau ^distillée , exactement mesuré ; les com- Institut nat, missaires ont choisi une température très - approchante de la glace fondante, afin de rendre leurs résultats indépendans des variations du thermomètre. La difficulté de mesurer la capacité d'un vase , les a engagés à peser dans l'eau un cylindre de cuivre dont ils ont mesuré avec la plus scrupuleuse exactitude, un grand nombre de dimensions , afin d'en constater la figure pour coniioître le volume d'eau déplacé. Les poids qui leur ont servi dans celte pesée, ont été cons- truits avec soin, suivant le système décimal , en pariant d'un module à très-peu- près égal au poids à évaluer. Ils ont trouvé que le décimètre cube d'eau pesoic 0,9992073 de ce module. Le rapport du module au poids de marc ayant été évalué avec précision , il en est résulté pour le poids du kilogramme i88.'î7S''-,i5. : Le pied cube d'eau distillée pris au moment de la plus grande contraction de ce fluide avant le terme de la congellation , pèse 70 liv. a^3g'-,3. A la température de o,3 , il pèse 70 liv. 160 gr. L. C. ASTRONOMIE. Passage de Mercure sur le Soleil. Le passage de Mercure sur le Soleil, le i8 floréal, est le premier qu'on ait observé complettement dans le nœud descendant ; il a été observé à Paris par tous les astronomes, Lalande , Messier . Méchain , Dt-lambre , Lefrançais , Bouvard, Burckhardt , etc ; les deux phases importantes sont les deux contacts intérieurs des bords du Soleil et de Mercure ; en prenant un milieu entre les observations, on peut les fixer à 9'' 2.0' aS" et 4'' 41' 5o" tems vrai. L. L. CHIMIE. Résumé général des expériences faites à l'Ecole Polytechnique , dans les années 5 et 6 , sur la combustion du diamant, par le C. Guyton. Le diamant , dont la combustion a été complette , étoit un cristal natif oc- Institut, nat. taë'lre , du poids de 199.9 niilligrames. Il a consommé G77 ceutimètre» cubes de gaz oxigène. Il y a eu de produit 1117.96 milligrammes d'acide carbonique. Ce diamant a été brûlé sous une cloche de verre , au moyea des rayons so- laires rassemblés par une forte lentille. Des nombreuses expériences faites par le cit. Guytoa avec la plus grande exac- titude , ce chymiste tire le* conséquences suivantes : ( 3o ) lo. Ce n'est pas seulement par la couleur, le poids, la dureté, la transparence et autres caractères sensibles, que le diamant diffère dn charbon, comme oa a paru le croire jusqu'à ce jour ; 2°. Ce n'est pas non plus uniquement par l'état d'aggrégation de la matière qui constitue le diamant ; 50. Ce n'est pas enfin k raison du 200"^ de résidu cendreux que laisse le charbon, ou de la petite quantité d'hydrogène qu'il recèle; 4°. C'est encore, et plus essentiellement, par les propriétés chymiques ; 5°. Le diamant est la plus pure substance combustible de ce genre; 6". Le produit de sa combustion, ou de sa combinaison avec l'oxigène jusqu'à saturation, est de l'acide carbonique sans résidu; 70. Le charbon brûle à une température qui peut être estimée de 188 degrés du -'hermomètre centi£,rade (1); le diamant ne s'allume qu'à environ 3o degrés pyrométriques ; ce qui , dans le système de l'échelle de Wecigwood , fait une différence de 188 à 2765; 8'\ Le. chfirbon allumé entretient par lui-même, dans^ le gaz oxigène, la tem - pérature nécessaire à sa combustion; celle du diamant s'arrête dès que l'on cesse de la soutenir par le feu des fourneaux , ou par la réunion des rayons solaires ; 90. Le diamant exige , pour sa combustion complette , une beaucoup plus grande quantité d'oxigène que le charbon , et produit aussi plus d'acide caibonique. 1 de charbon absorbe dans cet acte 2.627 d'oxigène, et produit 3.675 d'acide carbonique ; , . 11 r 1 de diamant absorbe un peu plus de 4 d'oxigène, et produit réellement o d'acide carboriique. _ ^ 10'. Il est des substances qui sont dans un état de composition intermédiaire entre le diamant et le charbon. Ce sont: la plombagine ou cirburo de fer natif; le charbon fossile incombustible , carbure d'alumine de Dolomieu , anihracoUte de Werner, la matière noire unie au fer dans l'état de fonte et d'acier , les ré- sidus charbonneux difficiles à incinérer, et le charbon lui-même débrîilé par l'action d'une forte chaleur , sans le contact de l'air. Le vrai nom qui convient à ces substances est celui d'oxidiile de carbone. 11°. Ces substances, mêlées ou foiblement combinées avec trois ou quatre centièmes de leur poids de fer ou d'alumine , donnent par leur combustion de l'acide carbonique , comme le charbon et le diamant. Elles s'approchent du charbon par leur couleur , leur peu de pesanteur , leur opacité; en ce qu'elles servent comme lui à la décomposilion de l'eau, à la cé- mentation du fer, à la desoxidation des métaux, à la desoxigénation du soufre, du phosphore, de l'arsenic; en ce qu'elles conduisent comme lui le fluide électrique. Elles s'approchent du diamant en ce qu'elles tiennent bien plus de combus- tible que le charbon, qu'elles absorbent aussi plus d'oxigène, et produisent plus d'acide carbonique; qu'elles décomposent plus d'acide nitreux; qu'elles ne biîilent qu'à une température bien plus élevée , même dans le nitre en fusion; que leur combustion s'arrête dès que cette température s'abaisse. 12°. Ainsi le diamant est le plus pur carbone, la pure base acidifiable de l'acide carbonique. Sa combustion se fait en trois temps qui exigent trois températures différentes. 5^ la première, qui est la plus élevée , le diamant prend une couleur noire plombée ; c'est une oxidation au premier degré : c'est l'état de la plombagine et de l'anthracolite. ^ ^ A la seconde température, que l'on peut estimer à 18 ou 20 degrés pyrome- trioues , il y a nouvelle combinaison toujours lente et successive d'oxip;ène ; c'est un^progrès d'oxidation qui constitue l'état habituel du chtirbon , ou plutôt celui où il se trouve après que l'action d'une forte chaleur dans des vaisseaux fermés en a dégagé une partie d'oxigène. (1) Diclionnîire de CLimie Je rilncyclopéclie méthoJiijue , tome 1 , paj^c 714. ( 5i ) Ainsi la pîomî)agiae est urt oxiJe au premier degré , ou oxiduh ; le charboa un oxide an second , ec l'acide carboniijue le produit de l'oxigénation complette du carbone. En supposant donc que l'on pût opérer avec assez de précision pour enlever de la surface du diamant , la matière noire à mesure qu'elle s'y forme , en lui re- tirant subitement à chaque fois l'action du feu solaire, on parviendroit indubi ' tablement à le convertir en charbon , ou du moins en plombagine , si le passa.'ie trop rapide du dernier degré d'oxidation à loxigénation ne permettoit pas de le surprendre dans le premier état. i3o. Enfin, de ces principes découlent plusieurs conséquences importantes pour la chimie et pour les arts. Après avoir entendu cette conclusion , on demandera sans doute oomment il se fiit que la matière simple, le pur carbone , le diamant soit rare , tandis que ses composés en différens états sont si abondamment répandus! Pour faire cesser l'étonnement de ceux qui en concevroient quelque défiance , on leur rappellt^ra que la terre alumineuse est aussi l'une des matières les plus communes , et que le sputh adamantin, aussi rare que le diamant , n'est cependant que de l'alumine: le merveilleux n'est que dans l'opposition des faits et de nos opinions , il dis- Î)aroît k mesure que noils découvrons et que nous nous approprions les moyens de a nature pour produire les mêmes effets. Art du dégraisseur d'étoffes , par le C. ChAptAl. Cet art suppose , i". la connoissance des divers corps qui peuvent tacher une Soc. philom. étoffe; 2". ce:le des substances auxquelles il faut recourir pour ftiire disparoître les corps dépo es sur 1 étoffe ; 3'^. la connoissance de la manière dout se com- portent les couleurs avec les réactifs qu'on veut employer pour enlever la tache; 4°. la conno ssance de la manière dont l'étoffe est affectée par ces réactifs; 5". l'art dt rétablir une couleur altérée ou affoiblie. Parmi les corps qu font taahes sur les étoffes, les uns sont facilement recon- noissables par eux mêmes, tels sont les corps graisseux ; d'autres ont des effets plus compliqués , tels sont les acides, les alkalis , la sueur, les fruits, l'urine. Les acides r.vlgis^euf i^s couleurs noires, fauves, violettes, puces, et toutes les nuances qu'on donne avec l'orseille , le fer , les astringents et les bleus autres que l'indigo et le bleu de Prusse; ils rendent les jaunes plus pales à l'exceptioa de celui du rocou , qu'ils font passer à l'orangé. Les alkalis font passer au violet les rouges de Brésil , de Campêche , d'écar- late ; jaunissent le vert sur le drap de laine , rembrunissent les jaunes , font passer à l'aurore celni du rocou. La sueur Sf3 comporte comme les alkalis. Lorsque les taches sont produites par des corps simples sur des étoffes , il est facile de les enlever par des moyens connus. Les corps gras par les alkalis ."les savons , les jaunes d'œufs , les terres grasses ; les oxide^ de fer par les acides nitrique et oxalique ; les acides par les alka- lis et réciproquement. Les taches de fruit sur une étoffe blanche sont enlevées par l'acide sulfureux et mieux encore par l'acide muriatique oxigéné. Miis lorsque les taches sont compliquées , il faut employer successivement lusieiirs moyens; ainsi pour enlever une tache de camboui , après avoir dissout a graisse on enlève l'oxide de fer par l'acide oxalique. Lis couleurs sont souvent altérées par les réactifs, il faut pour les rétablir que le dés^raisseur possède les connoissances les pins profondes de l'art du tem- tui er . et qu'il sache modifier les moyens selon les circonstances, qui deviennent plus difiiciies lorsqu'il faut retrouver une couleur semblable à celle du reste de l ( 32 ) l'étoffe , n'appliquer cette couleur que dans une place , et souvent rétablir la mordant q\ii la hxait et qui a été détruit , ou le pied qui lui donaoit son inten- sité. On sent que les moyens à employer dépendent de la nature de la couleur et des in!:;rédiens qui l'ont produite, car on sait que la même couleur peut être obtenue de corps très-différents. Ainsi , lorsqu'après avoir employé un alkali pour détruire une tarhe d'acide sur les bruns , violets , bleus , ponceaux , etc. il re>te une tache jaune , on fait reparottre la couleur avec une dissolution d'étain ; une dissolution de sulfate de fer rend sa couleur à une étoffe brune eu^alée ; les acides redonnent aux jaunes salis ou brunis par les alkalis leur preni.er éclat ; les uoirs dûs au -Cani- pêche rougissent par les acides , les alkalis font passer C' s taches au jaune , et lin peu fie principe ustiingent les ramène au noir. La dis>okition dune partie d iudii,o dans quatre parties d'acide sulfiirique étend ue d'eau convenablement , peut être employée avec .succès pour réparer une couleur bleue aitcrée sur la laine et le coion. ()n peut réparer les couleurs rouges altérées sur l'écarlate , au moyen de la cochenille et tl'uue dissolution muriatique d éiain , etc. etc. Le choix des réactifs n'est pas indifférent, les acides végétaux sont préférables; l'acide sulfureux est employé contre les taches de fruit , il n'altère pas le bleu sur soie ni les coideurs p/oduites par les astiingens, il ne dégrade pas non plus le jaune .sur < oion ; et l'ammoniaque réussit mieux que les alkalis fixes contra les taches ])iodiiii:es par les acides ; on l'employé en vajjeurs , son action est prompte et larement il altère la couleur. Les moyens d'enlever les taches de graisse sont connus , ce sont les alkalis , les terres à foulon , les huiles volatiles dissoutes dans l'alcool , une chaleur propre à \olatilis,er la graisse , etc. Les taches d'encre, de rouille , de boue ferrugineuse, et foutes celles pro- 3uites par de l'oxide jaune de fer sont enlevée- par l'acide oxalique; la couleur peut être rétablie par les alkalis ou par la dissolution muriatique d'étain. On peut aussi enlever ces taches par l'acide muriatique oxigéné , lorsqu'elles sont sur des étoffes blanches ou sur le papier. L'action des alkalis et celle de la sueur sont les mêmes , leurs taches sont effa- cées par les acides et même encore par une dissolution affoiblie de muriate d'étain. Lor.sque ces taches sont dues à plusieurs causes inconnues , il faut avoir re- cours pour les enlever , à des compositions poljclirestes. Le cit. Chiiptal regarde la suivante comme une des plus efficaces : On fait dissoudre du savon blanc dans de l'alcool , on mêle cette dissolutioa avec 4^6 jaunes d'œufs , on y ajoute peu à peu de l'essence de thérébentine, et on y incorpore de la terre à foulon , de manière à en former des savonnettes d'une Consistance convenable; on frotte la tache imbibée d'esiu avec ces savon- Dettes, et par le frottement et le lavage de l'étoffe , on parvient à enlever toutes les taches , excepté celles de rouille et d'encre. Le lavage enlève le lustre et laisse une phice terne , désagréable à voir. Oa rend le lustre à l'étoffe en passant dans l'endroit lavé et dans le sens des poils de l'étoffe, une brosse humectée d'une eau légèrement gommée, on applique ensuite une feuille de papier, un morceau de drap, et un poids assez considé- rable sous lequel on laisse sécher l'étoffe. Le C. Chaptal donne avec un grand détail , les moyens de restituer sur les étoffes les couleurs enlevées par les taches ou les réactifs. Nous n'avons pu in- diquer que quelques-uns de ses procédés comme exemple de la marche qu'il â suivie; ces procédés tiennent d'ailleurs entièrement à l'art du teinturier , ils seront facilement exécutés par ceux ^ui possèdent cet art chimique théorique- pienc et pratiquement. 4. B. ( 35 ) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ P II I L O M A T H I Q U E. PARIS. Thcrninlor, an 7 de la République. N». 29* Observation su?- l'Abeille Inpissière de F\èauinur , par le C. Latreille, associé de l'Institut. XIÉaumur nous a fair connoîrre, tome VI, page iZn r\e «es mémoires sur les io- Institut. naTé secies, ^in(!u^tl'ie d'une abeille qui tapisse l'intei leur de l'habitation qu'elle destine à sa postérité de inorceuiix de péfarés de Heurs de coquelicot , d'où lui est venu le nom de tapissière ; mais ce grand naturaliste ne s'est point attaché à décrira cette abeille, et il est impossible <\f, la reconnoitre à la figure qu'il en a donnée. Aucun etitomolo iste n'en a parlé depuis lui comme 1 avant vue , on n'a fait que le copier , et nous ignorions encore quelle étoit la forme de cette intéres- sante abeille, et ce qui la distingue des autres espèces. Le C. I.atreiiie vient de l'observer aux environs de Paris , lieux où elle avoit été aussi découverte par Piéaumur ; elle appartient suivant lui à !a famille des abeilles coupeuses de feuilles remarquables par les caractères suivans : une lèvre supérieure allongée , des rnandibulc.t fortement dentées. Les iràles ont des dentée lures à la pnrtie postérieure du corps, et les femelles ont le dessous de l'abdo- men très-soyeux. Le trou creusé pnr l'abeille tapissière a paru au C. Lafreille avoir une pro- fonfleur nioiiié moindre que celle qui est indiijuée piir Iléjuriuir. Le nid est formé de 9 à 10 portions de pétales , plus nombreuses dans le fond , la pâtée qu'il renferme est un miel d'un brun foncé et d'un i;oàt acidulé. D'après plusieurs comparaisons , ce naturaliste soupçonne que Xnpis lagopoda de Linné est le mâle de celte espèce , il a reconnu que les individus de ce sexe ont dans cette famille leurs pattes antérieures plus fournies de cils , ou ayant même des brosses particulières , ils sont plus grands que les femelles , toutes les abeilles lagopèdes que le C. Latreille a prises étoient des mâles. ISapis ma- nicata est le mâle de Y apis maculata de M. Fabricius. Ici Ici différences sont très-apparentes. Abeille du pavot. Apis papaveris. A. noire; mandibules fortement tridentées ; sommet de la tète et dessus du rorcelet à poils gns-roussàires ; dessus de l'abiiomen ayant stir le bord posté- rieur de chaque anneau une bande blanchâtre , interroiupue sur les deux pre- miers ; dessous de l'abdomen gris soyeux. Long, g millinièîrca. Le C. Olivier a fait de cette abeille ime andrène , qu'il a appellée Andrèn© tapissière. Kncyc. mètli. Ilisc. tint, totn, 10 , pag. 140» N°. y. 5^ yJniue. Tome II. E m) PHYSIOLOGIE. Sur les combustions humaines qui paraissent être Spontanées ,. par le C. Lair. Soc. PîjiLOM. On trouve clans plusieurs ouvrages le récit de combustions humaines , et qui parois'oient spontanée-*. Des individus ont été réduits en peu de temps en un monceau de matière pulvérulente et grasse, semblable à de la cendre. Ces acci- dens ont été accornpagués do phénomènes analogues à ceux que l'on remarque dans la combustion , et cette destruction n'a pu être produite par la combus- tion des corps eiivirotînan'. L'auteur du mémoire a rassemblé tous les faits de cette nature qu'il a îrouvéi épars dans différens ouvrages. Il a eu soin de rejetter tous ceux qui ne lui ont pas paru appii^'és sur des témoignages assez respectables. Ces faits sont au noin')re de neuf, tirés des actes de Copenhague, 1692, de Y An/mal Meg'iter , ijoS cC 1776; des Transactions philosophiques, 1744 ! ^^* Observations de Lecac, dans les années 1725 et 1749. ®t du Journal de Médecine pour 177g et 1783. L auteur fn a ajouté quelques autres d'après le récit de personnes encorn vivantes à Caen , et sur-tout d'après le témoignage d'un chirurgien de cette ville qui a dressé le procès-verbal des suites d'un semblable événement. Plusieurs membres de It société, préaens à la lecture de ce mémoire, et qui avoient voyagé dans le noid, ont assuré avoir entendu parler fréquemment do senif labiés accidens. Le docteur Swediaur a rapporté avoir vu à Varsovie des Î)orte-fdix , qui boivent abondamment de l'esprit-de-grain , tomber dans la rue, a fumée leur sortir par la bouche, le peuple dire qu'ils prenoient feu , et chercher à venir à leur secours, en leur faisant boire une grande quantité de lait , ou, par un moyen eucore plus singulier, en leur faisant avaler de l'urine immédiatemenfi à sa sortie du corps. Quelque difficulté qu'il y ait à croire de semblables phénomènes , il est diffi- cile de les nier absolument sans récuser les nombreux témoignages d'hommes la plupart dignes de foi , ou de les attribuer à des vues criminelles , lorsqu'on réfléchit à la difficulté de réduire en cendre le corps d'un animal, au temps et à la quan- tité de bois qu'exige cette incinération , et lorsqu'on remarque sur-tout , comme l'a fait le C. Lair , les ressemblances qui existent entre les circonstances qui ont précédé et accompagné assez constamment ces singuliers accidens. Ces cir- constances peuvent se réduire aux neuf suivantes: 1'^'. Les personnes qui ont éprouvé les effets de la combustion, étoient généra- lement très-adonnées à la boisson de liqueurs spiritueuses très-fortes. C'est aussi ce que l'on remarque parmi les habitans du nord plus sujets à ces accidens. a". Elles étoient communément fort grasses. 3". La combustion a eu lieu particulièrement sur des femmes. 4°. Ces femmes étoient âgées. 5°. Leur corps ne p-iroît pas avoir été brftlé tout-àfait spontanément, mais la combustion paroîr avoir été mise en activité par des causes extérieures fort légères à la vérité, comme le feu d'un tison, d'une chandelle, d'une pipe. 6°. Les extrémités de leurs corps telles que les Jambes , les mains, le crâne, ont été épargnées par ce feu. 70. L'eau , an lieu d'cteiudre le feu des parties embrasées du corps , n'a fait que lui donner plus d'activité , ainsi que cela a lieu sur les graisses qui lirûlent. 8°. Le fou a très-peu endommagé et souvent même épargné les objets com- bustibles qui étoient en contact avec les corps humaios dans le moment où ils Lriiloient. (55 ) 9". La con.liistion tic ces corps a lai.v;.é pour lé.sichi des cendres grasses et fttides , une suie onctueuse, pinuil^-- et irès-j)éiié(raiiit\ L'auteur cherche ensuite à ilé> ouvrir ia cause d "un pliénoniène aussi étonnant. Nous no le suivrons pas dans les hypoilièses qu'il propose: nous ne trouvons pas les faits asSLZ niultipht;s, assez conuus dans leurs d<';iails, pour qu'on puisse établir d ap'rèï. eux une théorie sati^f lisame des cojïilnistions huniaiues spontanées. Nous nous contenterons de dire que l'auteur paroU li;s attribuer à un éiat pai liculier de la i.rais.se produit par l'action dts liqueurs s]-iritueuses sur elle; qu'd l'onde prin- cipalement son oniiiion sur l'enilionpoint des personnes victimes de ces accidens, sur cette observation qu ^ li:s pajiies ordinaiii^nient moins irasses, telles que les e.\t)éuiités et le ciàne , oiit été é])ar;;;nées. Lufni , il l'appuie du fait bien connu de la coiiibusiioii spontanée d un mélunge de iioii de feinée aninud et d'huile de lia , qui est celui d'un coips ^ras avec du charbon dans une grande division. A. B. CHIMIE, Su/' VncLioTi chimique des différens métaiijc eutr'eux à la tempèra- tuic coiiiiiLuue de l' atmosphère ; par le C Fabroni. On a rangé parmi les phénomènes galvaniques , la sensation particulière que SoC. PHiLO.\\i. Snltzcr a fait connoître et qui se manifeste sur la langue à l'approche de deux métaux en contact mutuel , qui n'en auroient excité aucune , si on les eût appli- qués séparément sur cet or^a^e. Le C. Fabroni loin d'attribuer ces effets à uq agent presqu'inconnu tel que le feu électrique , pense qu'ils dépendent d'une opération chimique , peut être con;n;e la si-nsation de la saveur elle-même. Il cherche à prouver cette opinion par des observations et des expériences nom- breuses. Il avoit remarqué que plusieurs métaux tels que le mercure , l'étain , le plomb, conservoient leur brillant métallique tant qu'ils éloient purs , tandis que leur ania:;e se t.Tuissoit et s'oxidoit promptement ; que le sin.ple contact de deux métaux différons paroi-,soit hâter leur oxidation , qu'ainii l'alliage employé à la so idure des plaques de cuivre qui recouvrent l'Observatoire de Florence s'étoic promptement changé en un oxide blanc à son contiact extrême avec le cuivre, etc. Il croit que dans ce cas les métaux ont les uns sur les autres une action réci- proque ; que cette action plus efiicace et plus sensible lorsque faliraction d'ag- grégdtion des métaux est détruire par ia fusion, n'en existe pas moins entre dcs méiaiix sobdes lorsqu'ils se touchent. Si on a attribué à un fluide particulier non galvanique ou au fluide électrique les effets aussi rapides que l'éclair que font éprouver sur la langue deux métaux e.n contact , c'est qu'on n-; s'est pas ra])pelé que l'action chimi(|ue s'exerçoit enlre deux corps avec la plus grandi; p.romptitude. Les signes d'électricité qu'on a observés quelquefois, en séparant deux métaux en contact, sont plutôt une suite de celte action qu'ils n'en sont la cause ; car on sait que la plupart des opé- rations chimiijues changent l'équilibre électrique des corps et doit par consé- quent donner naissance à des phénomènes d'électricité. Si'ns donc exclure tots- ietnent IV-iectricité de tous les faits gahaniques , le C. Fabroni pense que ce fluide n'est pour rien dans la sensation qu'éprouve la langue p.:r deux méfaii.x «n contact. Cette action des métaux en contact est prouvée par l'expérience suivante ; le C. Fabroni mit dans des verres pleins d'eau des i)ièces de diflére.nts jni'-tauK , une seule flans chaque verre; dans d'autres verres il mit deux pièces de mé- taux différent , mais U sépara c^s pièces par une plaque de verre ; dans une troisième série de verres , il mit également deux pièces de métaux dilférens ; E 2 ( 36 ) mais en contact ; il ne remarqua aucun changement dans les métaux des deux premières séries , tar.dis que les métaux les plus oxidables de la troisième série se chargèrent d'oxide qui augmenta considérablement en plusieurs jours , et les pièces métalliques contractèrent même une adhérence très-forte. La quantité de calorique qui se dé<;age dans ces combustions est trop petite pour être me- surée , cependant on peut voir la lumière qui en émane si l'œil lui-même fait partie de l'expérience , en tenant une pièce d'argent dans la bouche et appli- quant un morctau d'étain sur la bulbe de l'oeil ; dès qu'on fait communiquer ces deux métaux , on voit une lueur faible mais distincte , qui disparait au bout de quelques instan^ parce que l'œil s'accoutume à cette l'aible sensation , mais l'on peut la lenonveler en faisant passer le métal sur la cornée opaque > et ensuite sur la cornée transparente. L'auteur attribue à une sensation convul- sive l'espèce d'éclair que quelques personnes croient appercevoir au moment du contact de ces métaux appliqués l'un sur la langue et l'autre sous la gencive supérieure. Pour que l'oxidation de deux métaux en contact s'opère snus l'eau , il faut en outre la présence de l'air. Le C. Fabroni pense que l'air est utile dans celte circonstance pour ajouter à l'eau l'oxigène en quantité suffisante pour être enlevée par le métal comme on ajoute de l'argent à l'or pour faire l'opé- ration du dé[)arf. Si l'on met en contact une pièce d'argent et une pièce d'étain dans de l'eau hermétiquement renfi^rmée dans un flacon de Flintglass , l'étain est oxidé , mais l'oxide de plomb du Flint- lass est décomjiosé et ce verre devient noir. Les physiciens qui ont attribué ces phénomènes à l'électricité apportent en preuve de leur opinion . qu'ils ont lieu quoi que les métaux soient réunis par une chaîne assez longue Le C. Fabroni a déterminé les limites de grandeur de cette chaîne à 6 ou 7 mètres; au-delà de cette distance ces phénomènes ne sont plus sensibles , le iluidp électrique se propage au contraire à des distances indéfinies. Si les phénomènes de l'expérience de Sultzer appartenoient réellement à l'élec- tricité , ils devroient avoir lieu avec tous les métaux , et quels que soient d'ailleurs les rapports de ces métaux entr'eux. Le C. Fabroni cite un grand nombre de ces combinaisons dans lesquelles ces effets ont été nuls et d'autres combinaisons des mêmes métaux qui ont produit des sensations très-distinctes; ainsi si l'on met de l'argent sur l'œil , et de l'or sur la langue , les faisant communiquer par le moyen du cuivre , la sensation est presque nulle ; elle devient au contraire très-évidente si le fer touche l'œil , l'argent la langue , et si c'est du cuivre qui établit la communication. Quand à l'hydrogène de l'eau décomposée, l'auteur du mémoire croit qu'il peut être aussi absorbé par le métal ; il regarde même comme de l'oxide d étain hy- drogéné les cristaux octaèdres qu'il a remarqués à la surface des pièces d étain employées dans ses e:asser d'un point k un autre, et non pas la plus courte distance de ces points mesurée par l'arc du grand cercle qui les joint l'un et l'autre. Ce grand cercle deviendroit une courbe transcendante, si on vouloit le tracer sur la carte réduite. La perspective centrale , ou la projection centrale , paroît être l'une des projec- tions les plus commodes relativement à la recherche des distances , parce que les grands cercles y sont représentés par des lignes droites, et qu'elle admet une échelle à double entrée. Les diverses sortes de cartes les plus usitées n'offrant point la représentation des pays suivant leur rapport d'étendue en superficie, M. Lorgna a proposé dans l'ouvrage cité au commencement de cet article , une nouvelle projection propre à atteindre ce but, et facile à construire. Voici sur quoi elle est fondée. Si PAEBE' représente un des hémisphères de la terre, dont P soit le poîe , que AEBE' soit l'équateur, CFDF' un de ses parallèles , l'aire de la calotte PCFDF', sera exprimée par PGXcirconf. AEliE', ou par nX(AB)X(PG) , en désignant par n le rapport de la circonférence au diamètre: or on menant la corde CP, on aura (C P;2 = ( A B ) X (P<^) . et par conséquent n{C'PY, qui exprime l'aire du cercle dont le rayon est CP, donne aussi celle de la calotte PCFDF'. Donc le cercle décrit avec le rayon OC' égal à CP,sera équivalent à cettî calotte. Maintenant si l'on conçoit différens méridiens AP, IP, ils par- tageront la calotte sphérique en triangles (^PH, qui seront à l'aire de cette calotte dans le rapport de l'arc CH à la circonférence du parallèle CFDF'; d'oii il suit que chacun de ces triangles sera équivalent au secteur C'OH' fait dans — le cercle C'H' par les rayons OC' et OH', interceptHnt sur la circonférence de ce cercle un arc du même nombre de degrés que CH. Par les mêmes raisons, le secteur A'OI', construit sur im rayon A'O égal à la corde de l'arc AP, sera équivalent au triangle sphérique APi,et par consé- quent le quadrilatère curviligne A'C'H'I' est équivalent au quadrilatère sphé- rique AGHI. Le triangle PQ H formé par les deux méridiens AP, IP. et par une courbe quelconqua QH tracée sur la sphère, sera représenté sur le plan A'I'B' par un triangle curviligne équivalent, en construisant sur ce plan une courbe H'Q' dont tous les points soient situés sur deï cercles décrits du point O ( 38 ) • avec les corJe5 des distances au pôle f , et sur des rayons correspomlans aux iTK^ricUens qui passent pur les divers points de la courbfi HQ ; et vn général tout polygone spliérif[iie aura de même son équivalent sur le plan A'I'B'. Oii tire de ce qui précède les constructions sunantes: i". Pour former une carte polaire, on décrira un cercle A'I'B' dont le rfîyon soit égal à la corde do l'arc qui mesure la distance du premier parallèle de k carte , au pôle compris dans cette carte ; on divisera ce cercle en degrés , et menant des rayo;!S par chaque point de division, ces r:iyoas représenteront les méri- diens de la carte; puis portant sur OA', des paities QC' égiles aux cordes des distances de chaque parallèle au pôle , les cercles décrits sur ces parties comme rayons , représenteront les parallèles de la carte : on placera ensuite les lieux sui- vant leur lont,itude et leur latitude. 's' a 2». Pour tracer une carte qui ne comprendra pas le pôle, dont la forme srra ors celle d'un quadrilatère A'G'H'l' j et dans laquelle la hauteur AA' .représentera la différence des cordes des arcs qui mesurent les distances des parallèles ex- trêmes au pôle, on trouvera le rayon A'O, par cette proportion: la difj'érence des cordes énoncées ci-dessus est à la longueur de A A' comme la corde de la dis- tance du pretnitr parallèle au pôle, esc au rayon de la carie, A'O; coupunC À A' en parties proportionnelles aux différences des cordes des distance^ aux pôles , pour les parallèles intermédiaires , on formera l'échelle des latitude:;. Lorsque le centre O sera trop éloigné pour tracer les parallèUes avec le coiupus , on aura recours aux moyens dont se servent les géographes pour éluder cette ditrlrtilté d.ins les autres projections; et on donnera aux arcs A'I' et CM' l'ampiitud'^; marquéo par le nombre de degrés de longitude que doit avoir la carre. En prenant pour le point P, au lieu du pôle de l'équateur, celui du premier méridien, on pourra facilenumt construire une mappemonde. Nous avons supposé la terre sphérique, mais si l'on voaloit la consid^r'^r seu- lement comme un sphéroïde de révolution engendré par une courbe queironqae ou auroit, en nommant x et y , l'abcisse PG et l'ordonnée C G de cette courbe , leX' pression 2 uJy\/{dx^-{-dy^) pour l'aire de la calotte PCFDF'; faisant dyzrzqdx et A- Jy v'( I +<7=)=: Y , il viendroit PCFDF'=2nY. Formant ensuite l'équa- tion nr-=2nY, on trouveroit r =v/(2Y) pour l'expression du rayon du cercle équivalent à la calotte PCFDF'; et on opéreroit avec ce rayon d'après les inJica- lions données relativement aux cordes des distances au pôle. M. Lorgna n'est pas le premier qui ait pensé à représenter sur les cartes la juste étendue des contrées; en 1768 Murdoch donna dans les Transactions Phi- losophiques une construction de cartes , fondée sur le développement d'une por- tion de cône é piivalente à une portion de sphère ; mais l'égal té déterminée par sa méthode ne peut avoir lieu qu'entre la surface totale de la carte et celle du pays qu'elle représente , tandis qu'elle s'étend h toutes les parties de l'une et de l'autre dans ia projection de M. Lorgna. En 1777 (dans le i" volume des Acta Acad. Peirop.) , Euler p aussi fait voir qu'en représentant les méridiens par des droites parallèles . et prenant des degrés de latitude décroissant comme les ginus des distances au polo , on formeroit une carte dont tous les espaces seront équivalens à ceux qui leur correspondent sur le globe» Mais nous ferons remarquer que la projection de M. Lorgna déllgure un peu moins les contours géographiques que celle qu'Euler propose , et qu'elle seroic très-convenable pour faciliter 1 ar- pentage de contrées même assez considérables. Nous terminerons cet article en invitant ceux qui s'orcupent de la construc- tion des cartes ^^éo. rauhiqpes, à en modifier le dessin, pour mieux faire sentir la configuration des chaînes de montagnes et la direction des grandes valK^es , tjoit eij sp rappvQchciut de k m^aiprQ des cartes topo^raphiques , soit par ^uel- f 59 ) qu'autre moyen propre à donner une idée de la direction des bassins et de la iorme des inégalités , dont l'échelle de la carte permet de tenir compte. L. C. ANTIQUITÉS. Sur un 7nonument rlu- culte des Druides , obsenc près de Trie , et sur un usage supers titieuoc fini prouve que ce culte a été commun à la France et à V Augleierre ; par le 6\ Ch. Co queue ht. On remarque dans divers pays de l'Europe des monumens formés par l'assem- Soc. PHIlOM, blage d'un certain nombre de pierres "'normes, dont deux, trois ou quatre sont placées verticalement , et dont ime ordinairement plus grosse encore , est posé* sur les autres, soit liorisontaicment , soit dans une situalion un peu inclinée. Ces monumens grossiers paroissent avoir servi d'autels pour les sacrifices. Jl paroît que nos ancêtres, encore Itarhaivs , immoloient sur la pierre supérieure des vic- times de toute espèce , et jumju'ù leurs semblables. L'espace qu'entourent les pierres dont ils sont formés est oïdinairement assez grand, assez élevé , pour que plusieurs personnes puissent s'y tenir debout. On y {'laçoic probablement ceux qui s'adressoient aux prêtres pour obtenir la guérison de leurs maux physiques ou la rémission de leurs fautes. Ils se croyoient guéris ou absous lorsqu'ils y avoient été baignés du sang des victimes. Plusieurs de ces autels se sont conservés dans les pays stériles éloignés des lieux habités. On en voit beaucoup dans les bruyères de l'Irlande et du pays de Galles. Ils y portent le nom de Crom-lech , c'est-à-dire , pierres incllnces ou pierres devant lesquelles on s'incline. La Fiance en offre aussi, sur-tout dans les départemens de la ci devant Bretagne , oij on les rapporte h la puissance des Fées , et dans ceux du ci-devant Limousin : la pierre le\>ée , près de Poitiers , est un monument de ce genre. Mais jusqu'à présent il n'en nvoit point été remarqué , que je sache , H une aussi petite distance de Paris que celui dont je vais lendre compte à la Société; il est situé dans les bois de la garenne de Trie, département de l'Oise, sur les confins de celui de 1 Eure, à six myriamètres environ de Paris en droite ligne, et trois kilomètres de Gisors. Le lieu habité le plus voisin est une ferme nommé lUioré (i). Les pierres dont cet autel est formé sont au nombre de quatre. Trois sont placées verticalement. Une beaucoup plus grosse les recouvre. Elles sont calcaires comme toutes celles du pays. Le temps les a rongées et les a couvertes d'une croûte épaisse de lichens. On n'y remarque point l'action du ciseau ; l'on n'y découvre aucun vestige d'inscription. Cet autel , si l'on veut lui donner ce nom , est adossé au pied d'une colline boisée ; de sorte qu'élevé de trois mètres environ du < ôté qui regarde la vallée , et oîi l'on peut sujiposer que se tenoient les spec:tat( urs , il ne l'est que d'un mètre au plus du côté qui va en montant. C est là probablement que se plaçoit le sacrificateur à qui cette disposition flonnoit la facilité d exercer son ministère, et d'être vu de toute l'assemblée. Des futaies antiques, aujourd'hui simples taillis, prêroient alors leur ombre à ces horribles mystères. Vingt personnes au moins peuvent se tenir debout sous cet autel. La pierre du fond offre une particularité bien remarquable; elle est percée (i) Camden parle iluii monument à peu-près semblable qui existoit de son temps dans le pays de Galles; il se nommoit IJech y gourez , ce cjui signifie dans la langne galoise la pierre e la ceinture. Ne serciit-re pas-la aussi lorigine du nom A' lll-i-ore. Le bourg de trie, la rivière de Troène, labbaye dg Gomer ou Goincr-i ontaine , situés d,»iis le même canton, stmllent aussi porier des noms ctllifjues. (4o) fie pirt en part vers le milieu d'un trou irrôgulier large d'environ trois décimètres, par lequel les liabitans des environs sont dans i'iisai^e de tems immémorial de faire passer les enfans foibles et languissans , dans la A-rnie confiance qm; cette pratique peut leur reijdra la santé. Il ne paroît pas que ceti-e irlée superstitieuse ait été JLjlroduite diîpuis rétablissement du cliri^tianisnie. Il n'y a {)rès delà ni croix, ni cliapelle. (^est donc à des tenis bien pins reculés iju'd faut remonter pour en trouver l'origine. Mais ce qui esc bien digne de remarque, c'est que dans la province de Cor- nouailles en Angleterre, il existe aussi, au rapport de Bmlasc , des pierres per- cées de la même manière, et que les habitaas de cette province eu font le même usage et dans le même cas. L'identité de celte pratique bizarre dans dos lieux ansù éloi né^s ne paroît pas pouvoir être attribuée au liazard : car pour que les hommes, se renconirert dans des opinions absurdes et totalement dénuées de fondement , il faut qu'ils les aient puisées à la même source ; ce fait peut ('onc être regardé comme une preuve sans réplique de ce que l'on savoit déjà par G>'>sar, que la religion des Gaulois étoit la même que celle des peuples de la Grande-Bretagne. Explication do la figure. A. A. lierres latérales. — ■ B. Pierre supérifure. — C. Pierre du fond, -r P, Trou par lequel on fait passer les enfans infirmes. OUVRAGES NOUVEAUX. Muscolosçra reccntiunnji , sen anclysis , historia et descripfio mctliadicn , omiiiuui muscoiiim /rondorurnçiie nsqiie co2,nitoruTn , ad nonncm Hcdwigii, A Sam, El. Bridel, Gotlice apud Car. (îuill. Ettinger , et Parisiis. Barrois le jeune. 1797. On n'avoit rien Joiiiih (ra{issi complet sur les mousses f]iie l'ouvr.ige de DiUcnius imprirnc k I omlie* en 1763 , lorsque le d'^lùbrt; Htdwig a préseiué sojs un asn<;ct nouveau l'iiistoiie fie relie lauiille de plantes , il a jeité les l'ondemens de son système d.uis i\Q\X':i. traités élémentaires : Fniidtimentinii l,,'st<'ri{ç muxcortnn et llieoria gciirralionis et Jrnctiflcatiunis Pla'itaniin crjpcnnnmicarnm ; \h OM para eu 1-84. Bientôt après il a /ait jouir le public du tiuit de ses prolondrs recheiciies sur les mousses frondu-r lefises. Son grand ouvrage intitulé : JJescitplio et lidunibi'^tici jiui^coiuin Irotulosorum a Cviumenré à paroître à iLeipsic en 1787 et a été teriuiué en 1798; il cimsiste en seize fascicules composant quniie volumes in-fulio ornés de 40 planches enluminées , oti les objets sont rcpréseni>'s cinq ou six lois pins grands que nature, et de grandeur naturelle» i4i mousses et 53 plantes lu lienoidcs y sont déciites tivec ■an soin et une exactitude que peuvent prendre pour modèle ceux qui eiiiroproud:ûnt d"S nionograpliies. L'auteur en donnant le dernier volume a annoncé qu'il projeltoit un autie ouvrage dans lequel toutes ]i;s mousses connues seroient rangées suivant sa méibode. Ce pian vient d'être exécuté en partie par Sam. El. Biidel , dans un traité qu'il a intitulé : Mnsco- login, reccmiorinrn etc. Le premier volume est consacré à la partie historique et analytique , l'auteur y donne l'exposition de fon sujet , et traite successivement des diverses parties des mousses , de leur géueîation , de leurs usager dans l'économie végétale , et des méthodes ; il a suivi relie d Hedwig en ajoutant aux vingt-cinq genres établis dans le fimilamantiim liisioiiœ tniiseorum , ceux qui ont été découverts depuis , soit par cet inl'atigabjg naturajiste , soit par ceyx qui ont suivi ses traces; il y a ajouté des caractères tirés de la corolle et des autres parties de la fructification. Ainsi pn trouve] dans la muséologie de Sam. t.I. ûri- (lel , un gênera miisconivi plivs complet que ce qui a encore paru sur cette rpatière ; la nombreuse famille des mousses s'y trouve partagée en quatre classes et trente-trois genres. Dans la description dts espères, 1 auteur en conservant les dénominations d'Hedwig a donné une phrase nouvelle; il a cit.é dans sa synoniraie les auteurs qui se sont le pins étendu sur les mousses, on voit qu'il n'a rien négligé pciir s entourer de lumières en scrutant la nature dans la partie la plus tlifficile à observer , et la moins connue du règne végétal , il a même fait un voyage à Paris dans le fouiant de l'an 6 , uniquement pour consulter les herbiers et les codections du Muséum d'ilistoira patureb'e qui avoient rapport k son sujet. La promiè.-e partie du second volume finit an dix-neuvième genre; le reste n'est pas encore publié t «} pjt à rfésirer qu'il ne ce fusse pas loug-tems aueji.dfe, B 0 U Ç If E «, jiu//.-ùn ,/..,• ,/',Y,.«.v...' m J20- '/:„„. ][ PiJii. C rcxf^j-ac Jicl . CloiJiK-'i St'uÂf. vwA V :uv y.v BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Fructidoi-, an 7 de la République. HISTOIRE NATURELLE. Analyse d'un Mémoire sur les fougères à capsules sans anneaux , par le C. B. Mirbel. J_ie travail de Linné sur les fougères est purement arbiiraire , celui (îe Smith (i ) _ se rapproche davantage de l'ordre naturel ; cepend;int il n'a pas paru assez coni- Institut nat.: piet au C. Mirbel qui pense que pour parvenir à bien ranger ces cryptogames , il faudroit d'abord connoitre leurs organes sexuels dont on n'a que des idées vagues ou fausses. Il existe selon lui , deux sections dans la famille des fougères ; la première comprend toutes les plantes à capsules sans anneaux , la seconde toutes celles dont les capsules en sont munies (2). Gle'ichen et Hedwig avoient déjà observé l'ophioglosse vulgaire qui est de la première section. L'un prit les organes excrétoires pour des étamines , l'autre releva cette erreur , et crut voir les organes mâles dans certains corps glandu- leux qui couvrent les capsules à leur naissance. L'auteur du mémoire n'ayant eu que des plantes très-avancées entre les mains , ne se permet aucune réflexion sur l'opinion d Hedwig; il passe à l'exposé de son propre travail. Les capsules d'un grand nombre d'ophioglosses et d'osmondes contiennent une poussière jaune et brillante de forme pyramidale et couverte de rugowtés. La fructification de l'ophioglossitm scandens L. et àc l'oph. circhiiiatiim Burm. est placée au limbe des feuilles sur le prolongement des nervure, laiérab^s ; elle est environnée d'écaillés. Le sonmiet des capsules , partagé par des issues qui se terminent à peu de (iistance de l'origine , est jaune et brillant ; la partie infé- rieure est une poche membraneuse d'un rouge brun. Le sommet est une espèce d'opercule qui se contracte , se brise ou se détache , et par ce moyen entraîne la destruction totale des capsules. L'osmuiida phyllitidis. L. Diffère de ces derniers par sa poussière globuleuse hérissée de pointes , et par l'arrangement de ses capsules disposées sur une feuille dont le parenchyme est avorté. Cette altération semble avoir lieu dans toutes les fougères dont la fructification est portée sur des tiges particulières. (I ) Voy. Bull, de la Soc. phil. n". g, an 6. (3) Cette division est la même que celle de Smith. Voy. Bull, de la Soc. pliil. ti°. g, an fi. Mais le botaniste anglnis ne considçroit ce caractère que comme secondaire taudis que le C. AiirLiel ie regarde comme caractère primaire. N". V. 3^ Annce. Tome U. F. .C, PHILOST.' ( 42 ) ' L'osmunda adianùfolia , l'hirsuta , \e. JilicullJoUa. L. et beaucoup d'aulres qnî leur sont congénères ont des capsules à opercules striées. Celles du Tliurij'rn.^a L. sont ovoïdes , membraneuses et plissées assez régulièrement; toutes contiennent des corpuscules pyraniifiaux , jaunes , striés sur leurs faces, et des organes plus délicats qui diffèrent selon les espèces; les uns out la forme d'un cornet ou d'un tube , les autres d'une poche quelquefois fendue dans sa longueur ; il y en a qui sont opaques , d'autres transparens. On voit aussi de petits globules qui pa- roissent y avoir éré contenus dans l'origine. Si cette hypothèse est fondée , on conçoit d'où vient l'opacité ou la transparence de ces organes. Plusieurs gloLules étoient opaques ; contiendroient-ils eux-mêmes d'autres molécules .^ L'acrosciclium pectinatuni et le dichotomum de Linné ont présenté , quant aux parties de la frnclification , des organes analogues. Des observations réitérées font présumer que les sacs membraneux contiennent le fluide séminal, et sont placés au sommet des capsules, tandis que la poussière qui n'est autre chose que les germe-; , est à la base, caractère qui existe dans la piilulaire , et qui par conséquent, rénniroit cette plante à la section des lou- gères si.ns anneaux , comme Bernard de Jusîieu le soupgounoit il y a plus de Cinquante ans (3). Ce qui regarde les parties mâles ne doit être considéré que comme une hy- pothèse : quant aux germes , on ne peut révoquer en doute leur existence , puis- que le C. Mirbel ayant semé la poussière d'un pteris dans une des serres du Val-de-grace , la vil lever accompagnée d'un cotylédon particulier. Hans un mé- moire sur les fougères à anneaux, il entrera dans de plus grands détails relati- vement à la germination de ces cryptogames (4). Sur la manière de respirer des Grenouilles. Le professeur Herboldt a fait lecture à l'Acailf^mie des Sciences de Copenhague» d'un mémoire relatif aux expériences faites par lui et par ûl. Rafn sur des ani- maux vivans, afin de découvrir le mécanisme de la respiration, ayant en mcme- (3) B. D. JiHsieu ( Act. par lySq) a non-seiilcmcnt prouvé que h Piliilaire anpartcnoit à la f,i- ini'ileties fougères, et queses capsules éi oient clépouivi.es d'aniieati, mais ce qui est plus important , il a dé- moutré que l'ov^ane appelé capsuh- ou ini'olucro étoit divisé en quatre logps ironoiques , et que les germes éloient situés clans la partie inférieure de rliaque loge. BulKard s'est sew': de cette décoiiverle pour prouver que la fécondaiion des Champignons s'epéroit d'une manière analogue à celle des iougères. (4) Les expériences du cit. Mirbel confirment celles qui ont été déjà faites parMorison, plant. Hii. unU't vol. "h.vng. 655, Lindsay , traiisact. oj'ihc Liiin. Soc. 1794. ^om. 11. png. 3g. Maratti , de vcrâ. Jlorum exist. in plant, clorsif. romac. in-S°. 1760. 'Volfius , dissert, de fdic. seminib. jenœ. 1770. etc. etc..' 'I" otis avons examiné avec beaucoup d'attention la germination du Picris cretica L. , dans les pors où la graine de cette plante avoit été semée par le C. Mirbel , et nous ne pensons f&s qu'on puisse la c m- parcr à celle des. Monocolyledoncs , dans lesquelles Ui radicule et la plumnle sont continues lune à l'autre et présentent dans loin- prolongement un corps qui aide à leur nutrition et qui est le lobe ou le cot)lrdo!i disposé toiijouis laiéralemeiit. Dans la gevinination du Pccris cretica , absolument conforme à celle du Maichciitia, la première feuille qui peut être eonsidérée comme une dilatation de la graine, s étend hoiiz intaiement sur k terre, et la radicule et la plumule ne sont point continues. Cette première feuille est d'abord cordii'orme , elle devient ensuite écliancrée à sa base , et c'est peut-être ce qui a lait croire h qutlrpies observ.iieurs qu'il y avait des Fougères Dicotylédones. Occulntlssiinns hrhartus , oit M. Huperz d-.nsla nTuve'.le édition qu'il a donnée de Marattî, Gottin'gue, %" . 1798, tcmpore autumnali in aggere pnjximo vcre cxtructo i'iiitics qiicsdam maculas reperiebat , ijuas primo intiiilu Blasias aut Jiw^cr- tnannias , etc. esse judicabat , diligenti verô in^uisitione inscitutd , cum stiipore ccgnorit , mdliti planta- Tum jnmjàm è semine po/jppdii cn'stati , fdicis maris et (eminœ sese evoîventmin una cuni cotyle- donibns bitiOis , Itnctenîis à Liitnr^i iissedis aeriter ileitef^atis. Hœc ipsa coiyleduniim ea:eniplana. bcni iicnltt mann ErJiarti collecta, alitistjiie juvéniles Jilices nccumiiùs iiispiçiciidi et penjuirendi occasio- nem comniodar^ dcbco preceplori mco , cel. Iloffmanno. • • U3)' _ irms en vue la gin'risoa des plaies de la poitrine. Il a démontré que les meilleurs auteurs en chiriirn;ic , ont Jusqu'ici expliqué le mécanisme de la respiration d'une manière exactement ojjposée à ce qu'il est en effet, de stirre qu'en a]iplifiuant leur théorie à la guérison des jjlaies de la prùtrine , ils ont suivi une mé;hode entière* ment fausse. Selon ces expériences , les pouruous n'ont pas , comme on l'a soutenu, une i'orce expansive qui leur soit propre ; mais c'est l'action du diaphragme , à laquelle on n'avoit pas fait asst:z d'attention , qui met tout en œuvre. Lorsqu'il y a des plaies à la poiti-me, l'air atmosphérique entre par elles en respirant ilans les cavités de la poiliiue , il en sort en exhalant. Ceci a été déuioutré et prouvé par des expériences faites sur des chevaux, des cliiens et des chats. MM. Herholdt et Kafn ont ensuite porté leur attention sur la manii're dont respire la grenouille ; ils ont remaïqué que cet animal manque de diaphragme , et que ses poumons , cependant , n'ont aucune force expansive; mais que c'est une petite membrane par le moyen de laquelle elle ferme sa bouche hermétiquement , qui remplit la fonction du diaphragme ; de sorte que lorsqu'on l'empêche de fermer sa bouche en y insérant une petite baguette , la grenouille meurt en quelques minutes, faute de pouvoir respirer. Lorsqu'on lui laisse fermer «a Louche avant qu'elle soit entièrement moite, ou lorsqu elle n'e^t qii'aspîiixiée , elle re\ientà la vie. Quand on prive la grenouille de cette membrane , en la coupant en totalité ou en paitie, de sorte que la bouche ne puisse plus se fermer hermétiquement, elle expire dans un intervalle plus ou moins long, suivant la grandeur de l'ou- verture faite. Au premier coup-d'osil , il paroit bien paradoxal que l'homme , ainsi que la plupart des animaux, perde la vie faute de pouvoir respirer lorsqu'on lui ferme la bouche et le nez , et que la grenouille meure de même , faute de respi- ration , lorsqu'on lui ouvre la bouche : l'explication en est cependant: facile , en se rappellant que les poumons n'ont pas de force expansive. Par suite de cette nouvelle théorie , M. Hérlioldt a réussi à guérir des plaies de poitrine très-dan- gereuses faites à des chiens. Ces expériences, communiquées à la Société Philomatique par M. Manthey , ont été répétées avec succès par des conmiissaires de cette Société , sur des gre- nouilles et des salamandres. Si l'on met dans la bouche d'un de ces animaux un mords qui l'empêche de se fermer, il meurt au bout d'une demie - heure. La respiration se fait ainsi qu'il suit : la bouche étant absolument fermée , la grenouille dilate sa gorge, et l'air s'y précipite par les narines; ensuite elle contracte cette même gorge , et l'air pénètre dans le poumon , sans doute parce qn'il y a dan» les narines une valvule qui l'empêche de ressortir par oii il est entré ; car la mem- brane que les auteurs Danois assurent avoir vue dans la bouche n'a \ni l'être par les commissaires. Les lézards et les serpens , qui ont des côtes , respirent comme les autres animaux , et l'ouverture forcée de la bouche ne les tue point. C. V. P H Y S I Q U E- Nouveîles formules barométriques applicables à la mesure des liau- * ^ teurs , par R. Proxy. Les formules barométriques employées jusqu'à présent, qui renferment des Soc. PiiiLOsr^ termes de correction relatifs à la température , sont de la forme z = 1000 Hog. Il — log. h'J \ 1+ ^ ~ Ct + t'j — T ] /iln z = la hauteur à mesurer, exprimée en mètres; F 2 ( 44 ) n = o,5i5i =1 le rapport du mètre à la toise ; -r^ =; le rapport des hauteurs du baromètre aux points le plus bas et le plus élevé de z ; T et t' sont respectivement les nombres do degrés marqués par le thermo- mètre centigrade, placé dans l'air aux mêmes points ; T = la température (mesurée sur le thermomètre centigrade) à laquelle la Taleur de z est donnée par la formule z =; loooo flog. h — log. h') n; A = la dllatabilicé de l'air, à la température T; c est-à-dire, que lorsqu'une masse d'air passe de la temp-^rature T à la température T-t- i , le volume di- laté est égal au volume primitif, plus sa A", partie. Cette formide sup[)ose que la quantité k est constante, ou que l'accroissemenE de volume est proportionné à l'accroissement de la températuie , mais l'expé- rience a prouvé que l'air étoit d'autant plus dilatable qu'il est di'jà dilaté ; et c'est vraisemblablement à cette propriété qu'on doit attribuer une grande partie des différences qui existent entre plusieurs évaluations qu'on a données taut de fi que de T. Deluc et l'rembley font respeciivement T =: 20,q4 et T = 14,37 ; A == — et A = — , etc. '•^ ' ' 21.19 240 les températures étant mesurées sur le thermomètre centigrade. J'ai trouvé , en appliquant le calcul à des expériences faites sur la dilatation des gaz élastiques, dont la pression étoit é^ale à celle de l'atmosphère, que dé- signant par X et x' deux températures successives, le rapport de l'accroissement du volume dû à l'excès x' — x de température, au volume primitif qui étoit à la ( ^' — a; 1 X température x, pouvait s'exprimer par — — -p ^ — ; les quantités t^ et z ft.( ^^ — ly -1- I données par l'expérience , sont constantes pour chaque gaz en particulier , et va- rient d'un gaz à l'autre. Il faut donc , pour introduire la variation de la dilata^ bilité dans les formules barométriques , substituer ^ + ftLll -'U ou'+^^g Hllà l-H irr-t-r';-T^« et connoissant i". la tempérajure moyenne T à laquelle t est donné , en mètres, par la formule z :=z 20000 ('log. h — log. h' ) , lorsque la densité du mercure est rapportée à la même température T ; a", la valeur — qu'on suppose être ce dont la densité du mercure diminue pour une variation de la température de l'air, égale à — de l'intervalle entre la glace et l'eau bouillante ; la formule baromé- , . , ,• \ — (t — TJ , o—Ct'—I) trique deviendra, en faisant ?z=z ; r z=. ; z =: 20000 < log. (rhj — log. (r' h') f . — *" ' ^ , rp ; ^ étant exprimé en mètres, et la température en 100*. partie de l'intervalle entre les termes ds la glace et de l'eau bouillante. J'ai trouvé que lorsque la masse d'air dilatée supporte tout le poids de l'at- mosphère , on a ,i r= 0,06263 ; ^ =:r i,o55i5. Mais comme la colonne d'air, dont on mesure la hauteur avec le baromètre, n'éprouve qu'une pression moyenne égale à rh — r'h' , il reste à savoir si cette siruonstaiicÔ û'iullue pas sur les valeurs de t<- et ?, c'est-à-dire, îi la dilatabiUté ( 45 ) ti'est pas fonction de la tempéiMtiire et de la pression, et on ne peut guères douter que cela ne soit aiini. Cependant, en appliquant la foruiule piécédento à plusieurs excellentes observations, j'ai trouvé, enire le calcul »t le fait, nn accord qui me prouve que les anomalies dues à la variation de pre.ssion peuvent, dans le cas dont il ^'agit ici , être nt^giigécs. Je donnerai ces applications dans Un des numéros juivans , et ceux qui, en attendant, voudront en f.iir-; quel- ques-unes , trouveront dans mou mémoire sur la dilatabiliié des Fluides , etc. ( Journal di' V F.coln Polytechnique, n°. aj ou dans le a*", voluuie de mon archi- tecture liydrauiique, art. 1624 des tables de dilatation pour chaque loo''. de l'intervalle entre les termes de la glace et de l'eau bouillante, avec lesquelles le coefficient — — ^ — --^- ^— se calculera très -facilement. La première détermination à faire cit celle de T. qu'il faut déduire de plubieurs observa- tions irès-sùres au moyen de la formule suivante , dans laquelle Z = 20000 j log. (rh) — log. (r' h') \ et dont le calcul est aisé avec le secours des tables dont j'ai parlé plus haut. Je crois que la méthode exposée dans cet article peut être utile pour aug^ menter la précision des mesures barométriques, et cependant, quelque précau- tion qu'on prenne, les observations présenieront toujours des causes d cireurs inévitables, dont j ai indiqué les ptincipales dans ma mécanique philosophique, art. 343. CHIMIE. Sur l'Antimoine ; par le C. Hassextuatz. Le C. Hassenfratz a fait un rapport à la conférence des mines , sur les procédés Soc i ii t ê par lesquels on retire l'antimoine pur de ses mines. d'hist. natur. Après avoir décrit les procédés employés jusqu'à ce jour , et qu'd a divisé en trois classes ; 1°. séparation de l'antimoine sulfuré de la tjaangTie ; 2". vaporisation du soufre ; 3". oxidation et fusion de l'antimoine ; après avo r détaillé et com- paré les procédés employés sur les autres mmes métalliques pour produire le même effet , le C. Hassenfratz a recherché pourquoi on se servoit de tartre brut , ou tartrite acidulé de potasse , pour désoxider l'antimoine oxidé gris , et fondre ce métal. Afin de s'assurer si ce sel neutre composé de potasse et d'un acide végétal , étoit nécessaire à la désoxidation et à la fusion du métal , et si l'action du carbone ne suftïsoit pas à cette désoxidation , ainsi que la théorie semble le faire croire , le citoyen Hassenfratz a exposé à l'action du feu , de l'antimoine ox'dé gris , avec de la poussière de charbon , de la graisse , de la résine, des combinaisons de chaux d'argile , et de charbon , de sel mar'n et de charbon , de sulfate de soude et de charbon : dans toutes ces combinaisons , 1 antimoine s'est vaporisé , ou s'est combiné avec les substances vitrifiables ; jamais il n'a pu obtenir le métal pur et en culot ; mais toutes les fois qu'il a mêlé ensemble deux parties d'antimoine oxidé et une de tartre brut , le métal s'est réuni au fond du creuset. Des recherches sur le culot , une analyse faite avec soin par le G. Hassenfratz (46) ne lui ont fait trouver dans l'antimoine, ni potasse , ni acide végétal; quelle est donc l'in/luence du tartrite acidulé de potasse dans cette réduction? C'est une ques- tion qui niériie l'attention des cliimistes et des physiciens. Les résultats que le C. Hassenfratz a obtenus dans ses recherches sur l'influence du tartriie acidulé de potasse dans la désoxidation de l'antimoine oxidé , la réduction et la fusion du métal , lui ont prouvé que les flux que les anciens chimistes eni- ployoient pour retirer les métaux des mines qu'ils fondoient, avoient dans beaucoup de circonstances , une influence qui n'a pas encore été déterminée , et qui mé- riteroit l'examen et l'attention des chimistes. Notice des travaux exécutés par ordre du ministre de l'intérieur , relativement au titre de l'étnin. Conseil des '-'^ prochain renouvellement des mesiires d'étain qui servent pour le vin , le poins ET MES. vinaigre et plusieurs autres liqueurs exigeoit que l'on s'assurât i°. du degré da pureté que l'étain devoit avoir pour servir à cet usage sans exposer la santé des ciiovens ; 2°. d'un moyen simple et facile de reconnoître en tout tems le titre de l'étain sans déformer les vases qui en sont faits. L.es membres du bureau des Poids et Mesures ( Legendre de l'institut national Gattey et Cli. Coquebert ) proposèrent en conséquence , il y a quelques mois au ministre de l'iatérieur , un plan de travail à faire conjointement avec ceux da conseil des mines , ( Gillet , Lefevre , Lelièvre ) pour parvenir à la solution de ces deux questions. Ces commissaires réunis invoquèrent le secours des lumières des CC. Four •■ croy , yauquelin et Diilon , et après un grand noaibru d'expériences délicates faites avec un soin extrême il est résulté de ce travail suivi en coinnmn la connoissance de plusieurs faits nouveaux et intéressans qui ont servi à fixer l'o- pinioa de l'administration suprême de la République sur les points qui étoient l'objet de ces recherches. Il est d'autant plus juste d'en offrir le résultat à la société philomathique , que parmi les commissaires sept sont du nombre de ses membres. 1°. Les expériences chiuu'ques ont prouvé 1°. que l'étain se dissout plus facile- ment que le plomb et avant lui , par l'action du vin et du vinaigre ; 2°. que le plomb ne s'oxide sensiblement dans ces liqueurs qu'à la ligne de contact de l'air et de la liqueur , et par conséquent par une surface extrêmement petite; 3°. que le vin le plus vert et le plus acide des environs de Paris, n'a dissous qu'une quantité inappréciable de plomb, après avoir séjourné huit à dix jours dans de% Vases d'étain qui contenoient 18 pour cent de ce métal. 4". Qu'il en étoit aussi à-pcu-près de même du vinaigre et qu'on n'obtenoit d'i'ffôt sensible par les réactifs que lorsque les vases où le vinaigre avoit séjourné étoient alliés de plus de 18 pour cent de plomb. A mesure que le vinaigre se sature d"étain , il se dépose un peu de tartrite de plomb , mais la quantité de ce déjjôc est extrêmement petite , lurs même qu'on opère sur des vases qui ont un grand diamètre et beaucoup de surface iutéiieurt. 5". Lorsque le vin rouge séjourne dans des vases d'étain , il se décolore , cet effet est dû à ce que la matière colorante se dépose après s'être con)biné avr.c de l'oxide d'étain : ce dépAt ne paroit point contenir de plomb , cependant la saveur du mauvais vin enq>loyé dans cette expérience s'etoit adoucie, mais il y a lieu de penser que c'est plutôt par la précipitation de la couleur et la satu-; ïation d'une partie de lacide du vin que par la présence du plomb. De ces diverses expériences , les commissaires ont conclu que l'on pourrait _( 47 ) permettre TalUage du plonil) avec l'i'lain pour les vases destinés à contenir du •\in et du viiKiigre , à la proportion de i5 à i8 pour cent, et ([ii'il n'y a point d'incoavcnieut a craindre pour la santé dans l'cniploi des vases faits avec cet alliage. 2'^. La seconde partie du travail avoit pour objet de trouver un proci^dé pour dé- terniinor facileHR-nt le titre derétain;la balance hydrostatifjiie sendjioil: depuis long-tenis le moyen le plus 8Ûr, et cepi-ndant ce moyen n'éioit employé dans au- cun P'-y!" ; on y substl uoit dos métl-odes conjecturales tirét^s de 1 aspect ou de la llexibilité du n^étal ou dautres circonstances également incertaines. L'essai chi- mique est sans doute susceptiblo d'exactitude , mais les procédés en sont lou"s et: miuutieux , er d'ailleurs ils obligent à enl.ver sur les vases même une portion de la matifire qu'il faut essayer. L examen de la pesanteur spéciiique n'a aucun de ces inconvéuieus, mais pour en faire la base d'une vérification lé aie, il falloit con- noitre par expérience de quelle manière se coniportoient à cet: égard l'éiain et le plomb alliés à dilférentes proportions ; on soupçonnoit que l;^s alliages de ces dtux métaux n'avoient pas exactement la pesanteur spécifique que le calcul don- noit en prenant pour base celle de chacun d'eux piis séparément. Mais y avoit- il augmentation ou diminution de pesanteur spécifique? les deux métaux se pé- nétroient-ils en s'alliant ensemble , ou au contraire leurs parties laissoient-elles entr'elles plus de vide qu'avant leur union ? c'est ce que l'expérience seule pcu- voit faire connoltre ; car les avis des savans qui se sont occupés de ce sujet étoient partagés. Kasstner , Hausen , Hahn et môme Lavoisier dans son rapport sur l'art du potier d'étain , de Salnion , étoient d'avis qu'il y avoit pénétration. La pesanteur commune résultante, dit ce dernier , exède de beaucoup celle qu'on cbtiendroit par le calcul des volunies et des masses. Le seul Kraft avoit établi 1 opinion de la dilatation dans les mémoires de Pétersbourg, tome XIV, mais il ne l'appuyoit que sur un seul fait. Ceux qui avoient traité ailleurs ce sujet notamment dans les mémoires de l'acridémie de Stockolm , s'étoiont bornés à des calculs et n'avoient fait aucune expérience, il falloit donc avant tout revenir à l'observation. On a pris l'érain et le plomb le plus purs qu'on a pu se procurer et on les a mélangés en différentes proportions , en ayant le plus grand soin de bien mêler l'alliage et de ne laisser s'y former aucune chambre ni souflure. On a fait jusqu'à trois séries de ces échantillons , on les a soumis à la balance hydrostatique , et l'on a obtenu les résultats suivans. Les alliages d'étain et de plomb ont réellement une pesanteur spécifique moin- dre que celle que donneroit le calcul. Conséquemment ces deux métaux loin de se pénétrer respectivement, augmentent de volume lorsqu'on h s allie ensemble. Voici la loi de cette augmentation de volume telle qu'on peut la conclure des expériences. Lorsque dans l'alliage le plomb se trouvoit dans la proportion de g dixièmes, et par conséquent l'étain d'un dixième, le volume du mélange a augmenté ou, en d'autres termes, la pesanteur spécifique a diminué de 26 millièmes. 3 parties de plomb et deux d'étain , augmentation de volume 40 millièmes. 7 de plomb. 3 d'étain 48 6 de plomb. 4 d'étain aj 5 de plomb. 5 d'étain.. 46 4 de plomb. 6 détain 45 3 de plomb. 7 d ét.iin 43 a i de plomb. 7 -, d'étain Sg ( 48 ) a de plomb. 8 d'étaïn -, , .- 53 1 j de plomb. 8 f d etain 3o I de plomb. 9 d ërain z3 4 de plomb. g j d'élain 14 Les expériences ont élé plus multipliées pour les mélanges où la proportion d'étain surpasse celle de ploaib , et snr-tout depuis l'étain allié de 5 pour cenc de plomb jusqu'à celui qui en contient 25 et 3o pour cent parce que ce sont les cas qui se présentent le plus ordinairement dans le commerce. II en est résulté une table au moyen de laquelle il est très-facile en pesant un Vase d'abord dans l'air et ensuite dans l'eau de l'uger par la différence des deux pesées , de la proportion de plomb dont cet étain est allié. On ne se rend point compte sans doute par ce moyen des autres métaux dont l'étain pourroit être allié , tels que cuivre , zinc , bismuth , antimoine , mais chacun sait que ces métaux ne sont mêlés à l'étain du commerce que dans de foibles propor- tions , les uns parce qu'ils en altèrent la couleur ou la qualité , les autres parce qu'étant au moins aussi chtrs , on n'auroit aucun intérêt à en faire cet usage. C H. Co QU E BE R T. MÉDECINE. Extrait d'une observation sur uue nouvelle espèce d'anévrîsme , par le C. RiCHERAND. 5oc. PHiLOM. Ee cas pariiculier d'anévrisme, que le citoyen Richerand fait connoître, est véritablement fort rari'. Il a été méconnu par les chirurgiens de Paris les plus instruits. C'est pourquoi nous croyons utile d'en exposer les caractères tels que les a décrits l'auteur, à la suite de son observation. « Tumeur sur le trajet d'une artère de moyen calibre, et dont rien n'annonce l'apparition : d'abord peu Volumineuse, circonscrite, molle, indolente, sans cha- leur, sans changement de couleur à la peau, n'offrant aucun mouvement pul- satif, crois.'.ant lentement, devenant plus dure et rsnitente par la tension des parties qu'elle soulève, et douloureuse jiar la compression des nerfs qui accom- pagnent les artères qui en sont le siège : si on lait l'ouverture de la tumeur, des caillots de sang noiiâtre en sortent en abondance. » La tumeur est formée par du sang artériel épanché aux environs d'une artère lïialade ; c'est donc un anévrisme Mais le sang n'est point contenu dans l'artère dilatée, comme dans l'anévrisnie vrai; ni infiltrée au loin dans le tissu cellulaire du membre, comme lorsque, par l'ouverture d'une artère,, il arrive un acaé- wisme faux primitif Qw par infiltration ; il n'est pas non plus renfermé dans une porhe ou kiste unique, comme dans rané\rismeyci/x consccittif ou circoniciit. Enfin le sang ne passp {)as dans une veine , comme dans l'anévrisnie l'ariqueux. C'est une infiltration circoosci ite du sang dans le tissu collulaiie , espèce parti- culière d'anévrisme , qui tient le n.ilieu entre les anévrisnies faux primitif et consécutif ». Quant au procédé opératoire qu'exige cette maladie , voici celui qu'a employé le citoyen Boyer , qui a opéré le malade qui fait le sujet de l'observation. On fait une longue et profonde incision sui' le trajet de l'artère présumée malade. On la met ainsi à découvert. On pr«tique des ligatures au-dessous et au-dessus de la portion affectée. En général , on doit pratiquer celte opération avant que les accidens ne soient portés à un bnut di'gré, et avant que la caiie des os sur lesquels est située la tumeur, ne résulte de la compression qu'elle exerce. C. D. (49) == N°. 3i. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Vendémiaire, an 8 de la République, HISTOIRE NATURELLE. Mémoire sur lui insecte qui nourrit ses petits d' Abeilles domestiques ; par P. A. Latreille , associé de l'Institut National. I_àe feu à la forge à trois vents , le creuset de fer s'est trouvé converti en un ■culot d'acier fondu, parfaitement terminé, qui a été taché en noir par l'acido nitrique comme les meilleurs aciers , et le diamant avait disparu. Le procès- *-erbal de cette opération a été rédigé par les CC. Clouet , Welter et Hachette. Deux autres faits non moins importans , ont «té recueillis d'une seconde ten- tative combinée dans les mêmes vues. L'un est la désoxigcnalion du souffre par le diamant; le second est le passage du diamant à l'état de charbon ou d'oxida noir de carbone. On avait mis dans un creuset de platice , un diamant de i58 milligrammes, fixé au fond par une espèce de chaton formé d'un fil du même mêlai et recour vert d'un mélange d'alumine et de chaux , pour essayer l'action du flux vitreux que ce méhinge devoit produire. Il avoit paru suffisant pour cette opération d'édulcorer la terre précipitée de l'alun par l'ammoniaque ; il s'est trouvé qu'ella retenoit encore de l'acide sulfurique ; le diamant l'a fait passer à l'état de sul- fure , il a perdu 58 milligrames de son poids, le reste étoit couvert d'une croûte noire charbonneuse tachant les doigts. Additions à la note sur le chromate de fer. C^- Bullet. n». 3i^ Les citoyens "\'auquelin et "Jassacrt , en continuant leurs recherches sur le ConfÉrenck cljromate de fer, sont parvenus à le mieux connoître. Nous ajouterons Ifis faits o£5 Mines. suivans à ce que nous en avons déjà dit. 1. Il ne se fond pas seul au chalumeau, mais avec le borax , auquel il com- munique une couleur verte semblable à celle do l'émeraude. 2. Il est dissoluble dans l'acide muriatique , mais lentement et en petite quan- tité. Sa dissolution d'un vert bleu est précipitée en blanc par les alkalis. 5. Il est dissoluble dans l'acide muriatique oxigéné. La dissolution j^resque saas couleur précipite «a brun rougeàtre par les alitai is , et en jaune citrin par le nitrate de plomb. S'^oyez le N°. 28 du Bulletin , etc. JX», VL S-, Annie. Tome IL H ( 58- ) /\. l\ n'est (lécomposable par la potasse ou le carbonate de potasse qu'à raids- d'un degré de chaleur qui le porte à l'incandescence 5. Il se réduit aisément par les moyens connus. Il donne alors un alliage ayant seulement à l'extérieur l'aspect métallique, facilement fusible avec le borax, fra- gile , mais dur comme l'acier. 6. Cet alliage est très-difficile à décomposer; il faut le traiter successivemenf et à plusieurs reprises par la pota-se qui se combine a l'acide chromique , et le dissout, et par l'acide muriatiqiie qui dissout l'oxidé de fer, 7. D'autres expériences ont dé montré dans ce minéral la présence de la silice- et de l'alumine , ensorte que les citoyens Vauquelin et Tassaert le croyent- Eomposé d'acide chromique. 4^ d'oxide de fer 34'7 d' alumine ao,3 de silice 2 Ils pensent aussi que l'acide chromique étant en quantité plus que suffisante' pour saturer l'cxide de fer, ce minéral est une combinaison tiiple t! acide chro- mique , d'oxide de fer et d'alumine. 8. Les oxides de chrome ou l'acide chromique pourroient être employés dans les- manufactures de porcelaine : ils donnent, lorsqu'ils sont purs , un vei t d'émeraude, plus beau que celui du cuivre , et mélangés avec le plomb ou l'antimoine , ua vert de serin. On pourroit aussi les employer dans la peinture , en séparant son acide du fer , et le combinant ensuite à divers oxidx's métalliques par la voie des doubles affinités. A. B. Notice sur une nouvelle rnétTiocle de blanchir le Coton, par le citoyen Chaptal, membre de l'Institut national. Les applications heureuses que le C. Berthollet a faites de l'acide murlatique oxi- iBsrmrr NAT. gêné au blanchiment des étoffes végétales , paroissent avoir porté cet art bien près de la perfection , mais cette méthode n'est pas par-tout également économique ; son exécution demande en outre des mains très-habiles pour ne pas fatiguer les étoffes par des lessives trop corrosives , ou employées à contre-tems, et nous ne devons pas négliger de faire connoîlre et perfectionner tous les autres procédés , afin que l'artiste choisisse dans le nombre les seuls qui pourront lui être avantageux. C'est d'après cette considération que je vais décrire un procédé aussi simule qu'économique pour blanchir le coton en fil. A en\iroa 4 décimètres et demi de la grille d'un fourneau ordinaire , on place et assujettit une chaudière de cuivre de forme ronde , de 5 d;'ciniètres de profondeur SUT un mètre et tiers de diamètre. Les rebords renversés de cette chaudière reposent sur les parois latérales de la maçonnerie du fourneau , ils sont larges d'environ deux décimètres. Le reste du fourneau s'élève en pierre de tailla et forme une chaudière ovale dont la hauteur est de deux mètres , et fa lar- geur mesurée au centre est d'un rnètre deux tiers. La partie supérieure de là chandière présente une ouverture ronde dont le diamètre est d'environ ua deaii-niètre. On peut fermer cette ouverture par une forte pierre mobile, ou par un couvercle de cuivre qu'on y adapte. Sur le rebord de la chaudière d© cuivre qui fait le fond de cette espèce de marmite de papin , on dispose un grillage formé par des barreaux de bois assez rapprochés , pour que le coton qu'on met dessus ne puisse passer , et assez forts pour que le poids d'environ 3oo kilogrammes ne . ])uisse pas les enfoncer, ("ette construction une fois établie, on imprègne le coton «lisposé en matleanx , d'une légère dissolution de soude rendue caustique par la cùau.t: cette opùiatioû s'exécute duas une aug^e de bois ou de pierre dans laqœlla C 59 ) on foule le coton à l'aide de sabots dont les pieds sont armés. Lorsque le colon est bien «gaiement pénétré de lu liqueur alkaline , on It; porte dans la chaudière , et on l'anioncèle sur la grille de bois dont nous. avons parié; la liqueur excodente coule à travers les barreaux dans la chaudière de cuivre , et y forme une couche de liquide qui permet d'échauffer la masse sans craindre de brûler ni le coton ni lo -métal. Pour former la lessive alkaline , on employé en soude d'Alicante le dixième du poids du coton sur lequel on opère; et, dans une chaudière telle que celle dont j'ai donné les dimensions , ou peut travailler à-la fois 40 myria- grammes ( environ 800 livres ) de coton. La lessive marque ordinairement un degré. Du moment que le coton est introduit et arrangé dans la chaudière, on en re- couvre l'ouverture supérieure avec son couvercle ordinaire; on n'y laisse presque aucune issue, afin que les vapeurs développées par le feu, prennent un degré de chaleur beauconp plus considérable , et réagissent avec force sur le coton. Dès que la chaudii':re est montée , on allume le feu au fourneau (1), et on en- tretient la lessive à une légère ébulition pendant ao à 3G heures. Alors on laisse refroidir , on démonte l'appareil , on lave le coton avec soin , et on l'expose sur Je pré pendant deux ou trois jours , en l'étendant sur des barres pendant le •jour, et le couchant sur l'heibe pendant la nuit. Le coton a acquis alors un degré superbe de blancheur: et si, par hasard, il se trouve quelques portions de mat- teaux qui soient encore colorées , on les remet dans la chaudière à une seconde opération . ou bien on les laisse sur le pré quelques jours de plus. Ces nuances ■* dans le coton blanchi proviennent sur-tout de ce que , dans la première opéra- tion toutes les parties du coton peuvent n'avoir pas été comp)leltement et é;:a- lement imprégnées de les«ive ; elles peuvent provenir encore de ce que , dans l'arrangement du coton dans la chaudière, on peut l'avoir tassé trop fortement sur certains points. Lorsqu'on Juge que la lessive est épuisée par lébullition , on ouvre la chaudière et l'on arrose le coton desséché par une nouvelle quantité de dissolution de soude : sans cette précaution , on court risque de le brù'er. On pourroit déjà juger par l'évaluation des matières et du temps employés dans cette opération , combien cette méthode est économique , si nous n'avions pas lui moyen plus simple pour l'apprécier : c'est le bas prix auquel on blanchit le coton dans toutes les fabriques où ce procédé est usité. Dans le midi de la France, où cette méthode est aujourd'hui assez généralement répandue , on blanchit le coton à rjison de 8 francs les 40 kilogrammes. Ce procédé nous a été apporté du Levant quelque temps après l'introduction de la teinture du rouge d'Andji- nople ; on l'a jiratiqué , et néanmoins conservé comme secret presque jusqu'à ce moment où ro[>ération est encore connue sous le nom de blanchiment à la fumée. Je ne crois pas qu'on ait appliqué cette méthode au blanchissage des fils de lin ou de chanvre ; ce seroit néanmoins un beau travail à tenter ; sans doute qu'il faudroit employer des lessives plus fortes, des ébullitions plus prolon;;ées ; mais il n'appartient qu'à l'expérience de nous éclairer à ce sujet ; et j'invite les artistes à s'emparer de ce procédé tant pour le perfectionner encore que pour en étendre les usages. Sur le soudas.e des Glaces. Le C. Pajot des Charmes correspondant de la Société Philomathlque , a adressé Soc. philom. à cette Société et à l'Institut , des petites glaces de dilférentes qualités , com- posées de plusieurs fragmens qu'il étoit parvenu à réunir et à souder avec une telle solidité , que la glace se brisait plutôt à côté de la soudure que dans cet (1) J'ai supposé dans sa construction qu'on se servoit de lioiiille ou cliitrbon de terre ; il faudroit 'farier les dimensions du loyer si on Inùloii du bois. Dans ce dernier cas , la grille seroit inutile, et le lond fk \i cliaudière trop éievi au-dessus du sol du foyer, II 3 C 60 ) 4ndî"oît:. Cette sou(îûre s'opère également sur des fragmens cîont la cassure es-t droite ou tortueuse, ea biseaux ou à an^le droit, en étoiles, etc. La ligne de jonction est peu sensible et même le C. Pajot est parvenu à la faire disparoître presque totalement dans quelques points. Quand elle est visible, elle présente un simple filet qui ne brise point les rayons lumiiaeux , comme le font les fêlures. Par ce procédé porté à sa perfection, on peut obtenir une glace d'une assez- grande valeur, en réunissant des morceaux sans prix. Gomme pour completter la soudure il faut chauffer les glaces , et les laminer, ces nouvelles opérations ont en outre l'avantage de décolorer une glace d'une teinte désagréal)le , de faire disparoître une grande partie des bouillons qui l'altèrent et de leur faire f)rendre une forme allongée , qui les rend moins visibles. Enfin on peut par le aminage augmenter l'étendue d'une glace lorsqu'elle a une suffisante épaisseur. Le G. Pajot n'a point fait connoître les procédés qu'^l suit dans ses opéra-- îions ( 1 ). A. 13. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.. Observations faites par Is Citoyen- Girod-Ch antrans , pendant un. voyage dans les Basses Pyrénées et en Catalogne. tboe» jHrLO.M. L'Auteur a trouvé par le baromètre, d'après la méthode de Deluc , que le fort de Bellegarde , situé sur la frontière de la France du c(>\é de la Catalogne ,.. est élevé de 322 toises au-dessus du niveau de la mer. Gette place de guerre occupe le sommet d'une colline dépendante de la petite chaîne de montagnes é de Guo pieds au- dessus de la ;,orge qu'il défend. Il doit son nom à des eaux thermales doni ou vante l'efficacité contre les rhumatismes. ,Au-dessous de ce fort la vallée du Tecli se res- serre beaucoup; le torrent y roule ses eaux sur une i)ente rapide entre des blocs de granit qui les brisent et les font écumer. Cette vallée s'élargit près d'Arles ,- petite ville élevée de 142 toises au-dessus de la mer, et dont les enviions sont tissez productifs , particulièrement en fruits de bonne qualité. Près de-là sont les premières pentes du Canigou. L'auteur visita cette montagne célèbre. Les vignes les plus élevées qu'on y voit, peuvent être de 2S0 toises au-dessiîs du niveau de la mer. Les noyers et les châtaigniers continuent un peu plus haut, mais on n'y cidtive point de froment. Les seuls grains qu'on y recueille sont du mah , du seigle , de l'avoine et du sarrazin. A SgS toises d'élévation se trouve Montferret , village le plus élevé qu'il y ait dans cette partie du Canigou. 25o toises plus haut , on atteint la limite extrême de la région des arbres. Li_3 xônes supérieures de la montagne ne sont que des déserts absolument nuds. Jus- que-là l'Auteur vit beaucoup de roches calcaires en bancs très-épais: il y chercha inutileHient des débris de corps marins; mais en achevant de briser un roc déjà fendu , il y trouva avec surprise deux scorpions noirs {scorpio europc»us. , L. ) qu'il ne s'attendoit pas à rencontrer dans un lieu que sa grande élévation doit r<;ndre très-froid. A une lieue de Montferret , sur le flanc de la montagne , est une échancrure- dans la masse du Canigou, qui forme un précipice, un abîme naturel nommé Lafond. Ses parois , presque verticales, se rapprochent un peu vers le bas où règne «ne obscurité j)rofonde. Un torrent s'en échappe, et le bruit de ses eaiîix, joint au cri de queloues oiseaux , ajoute à l'horreur que ce lieu inspire. Un raalireureux ohflrbonier eut cependant la témérité , il y a quelques années , de descendre dans ce goufie à l'aide d'échelles de cordes fixées solidement sur ses bords , pour détacher quelques buis d'une grosseur remarquable qui crO'issoient dans les endroits où le rocher forme des faillies ; il gagna de cette manière quelque ar- gent jusqu'au jour où la rupture de 1 échelle annonça à sa famiUt; qu'elle ne !& reverroit plus. Si les arbres cfissent 800 toises environ au-dessous de la cime du Canigou-,. c'est plutèt probablement faute d abri contre la dent du bétail et l'iniempérJQ" des sai ous , qu'à cau^e de la rigueur du climat ; du moins l'auteur îe prft'unife.- parce qu'il y trouva de distance en distance de* piui rabougris , qui se perpé>- tuenf par leurs racines (1). (;i ),îî^. seroil -ce pas.]jlutôc une. espèce iHUliculLire de, pins.- pii't« ^ ces. régions ■ élevée», eti t>- (62) Le couronnement du Canîgou est formé par quatre pîcs , placés vers le» 4 points cardinaux , et séparés les uns des autres par un vaste entonnoir ; celui du nord qu'on nomme le pic de Conflans , est le plus élevé de tous ; celui de l'ouest est le plus bas, Le C. (>hantrans gravit celui du sud , qui lui parut le second pour la hauteur. Il y observa le baromètre à ao pouces g lignes , ce qui lui donna lien d en estimer l'élévation, à i383 toises 2 pieds; la masure géomé- trique consignée dans les mémoires de l'Académie, et qui probablement s'applique au pic de Conflans, a donné 144^ toises ; il y a donc lieu de croire que ce pic est élevé de 58 loises 4 pû'ds au-dessus de celui où le C. Ghantrans se trouvoit. Celui-ci forme un monticule de 5o toises de hauteur ; c'est un amas de rochers granitiques, confuséiuont entassés en blocs plus ou moins considérables, et très- irréguiiirs. Quatre lignes tirées par les sommités du Canigou , donneroient ua quadrilatère irrégulier, et en supposant que cette montagne ait eu dans son prin- cipe une forme à peu-près conique , on trouveroit qu'elle a du s'abaisser d'en- viron 200 toises , même eu faisant le calcul d'après ses croupes actuelles , qui ont du cependant s'arrondir par les éboulemens supérieurs , et diminuer, d'autmt l'éloignement du point de concours. Il existe quantité de montagnes dont les formes peuvent donner lieu à une pareille supposition. Ce sont là des monumens qui attestent la haute antiquité du globe. Au surplus ces blocs n'ont offert autre chose au G. Chantrans que du granit ordinaire; il n'y a rien observé de volcanique , quoique cet énorme enfoncement dans l'intervalle des 4 P'cs , ressemble d'abord à un cratère. Il en part 5 ravins principaux qui s'étendent de différons côtés,; et dans tous les enfoncemens , l'auteur distingua des crevassesremplies de neige , quoique ce fût à la fin de l'été ; quatre grands aigles qui planèrent au-dessus de la tête des voyageurs pendant qu'ils prenoient leur repas, furent les seuls animaux qu'ils virent sur ce sommet. Le C. Chantrans ayant fait bouillir de l'eau , le mer- cure du thermomètre s'éleva à peine dans celte eau bouillante au jZ". degré; il n'éprouva malgré la grande élévation de ce pic aucune difficulté de respirer, mais le lendemain ses lèvres étoient enflées , et l'épiderme de ses mains et de son visage tomba successivement par écaille, ce qu'il attribue plutôt à la séche- resse de l'air , qu'à la chaleur , n'ayant rien éprouvé de pareil dans la plaine , quoique le thermomètre fût à 27 et même 28 degrés. Prat de Mouillou oij l'auteur se rendit après être descendu du Canigou , est une très-petite ville située sur le Tech; de-là à Arles cette rivière ou plutôt^ce îorrent, a une pente d'environ 62 toises par lieue, tandis que le Rhône qu'on cite avec raison pour sa rapidité, n'a guères plus de 2 toises de pente par lieue, depuis sa sortie du lac de Genève jusqu'à son embouchure. Faut -il s'étonner d'après cela , des ravages prodigieux causés par le Tech , de même que par la Tet , autre torrent semblable qui s'échappe du revers opposé de la montagne, pour se rendre à Perpignan ; leur pente s'adoucit beaucoup à la vérité , en appro- chant de la mer, mais elle est encore de 142 toises, depuis Arles jusqu'à l'em- bouchure du Tech, c'est-à-dire, sur un développement de 12 lieues communes d'où Suit une inclinaison presque sextuple do celle du Rhône ; aussi la plaine où ces torrens coulent et s'épanchent, n'offre-t-elle dans ses différentes fouilles, que des couches de galet et de sable , sur une très-grande profondeur , et elle s'ex- hausse si rapidement , que le lit du Tet est aujourd'hui de 5 pieds plus haut qu'il n'était il y a 3o ans. L'auteur termine cette description , par celle des mines de fer de Bâtera , situées sur la pente dan grand contrefort du Canigou , tourné au midi ; la galerie la plus éleyée , Test d'environ 800 toises au-dessus du niveau de la mer ; il n'y " a. froides, et qu'on remav(|iie sur beaucoup d'iutres montagnes au-delà de l'espace occupé par les autre» arbies. ' (C3) là ancnn village, Is, soit solides, soit Iluides. Considérant ensuite )'état de mouvement , l'Auteur l'ait voir que dans la natuie la vitesse est propo. tionnelle à la loice. Le principe des vitesses virtuelles combiné avec relui de d'Alembert , lui donne 1 équation du mouvement. 11 développe les piincipes généraux qu'elle renferme, et /ixe les circonstances dans lesquelles ils ont lieu. 11 mesure la diminution que la force vive épr- uve par les changemens brusques du moiivement du systi'me , et lait connoitre les belles propriétés d nt jouit le' plan du maximum des aires. Etendant la même analyse à toutes les relations matliématiqucment pos- sibles entre la vitesse et la force, il établit dans ce cas général des principes nouveaux crrespondans à ceux qui ont lieu dans le cas de la nature. Il traite ensuite des mouvemens d'un corps solide de figure quelconque ; enfin il donne les conditions du mouvement des fluides, et il en fait l'application à celui de la jner et de l'athmosplièie. L'Auteur , dans le second livre , se propose de déterminer quelle doit être la force qui agit sur les corps célestes j'our que leurs mouvemens soient tels que l'observation les présente; et les lois de Kepler le Conduisent ditectement au principe de la pesanteur universelle. Confoimément à ce résultat , il donne les équations dillérenlielles du mouvement d'un système de corps soumis à leur attraction rautuelle , développe les intégrales obtenues jusqu'à piésent, et déduit de la constitution du système du monde les moyens d'approxiination qui peuvent suppléer aux autres. 11 établit dans cette vue quelques pro- positions générales sur l'attiaction des spbéroides. Il s'occupe ensuiie pour une première approximation de l'intégration des équations dilférentiejles du mouvement de deux corps qui s'attirent , et il donne trois méthodes dilféientes pour y parvenir : les intégiales auxquelles on parvient ne pouvant être résolues que par appioximatioii , il établit quelques théorèmes généraux sur le développement des fonctions en série , et il en f.iit l'application aux mouvemens dans 1 ellipse , la parabole et 1 hyperbole. Enfin , il dx>nne le moyen de déicrniiner le plus simplement possible les élémeus des orbites d après les obseiratîons , et il en fait l'application aux orbes des comètes. Il traite ensuite de \a détermination des mouvemens célestes par des approximations successii'es ; montre comment on peut faire disparoître les arcs de cercle qui peuvent s'iiuioduire dans les intégrales approchées , et expose une méthode d'approximation fondée sur la variation des constantes arbitraires. Appliquant cette analyse aux mouvemens célestes , il donne d'abord leurs perturbations sous une forme finie, et les développe ensuite en séries conver- gentes , en employant d'une manière aussi utile que singulière le calcul aux différences (inies. 1! porte la précision deces développemens jusqu'aux quantités de l'ordre des excentricités et des inclinaisons des orbites, et après avoir rapproché ces résultats , il lait voir comment on peut obtenir des approximations ultérieures. Les arcs de cercle introduits par les approximations produisent les inégalités séculaires , l'Auteur donne entie les élémeus elliptiques les équations différentielles qui font disparoître les arcs. Il eu déduit l'inaltérabilité des grands axes , l'uniformité des moyens muuveinens , et la stabilité du système solaire relativement à ses excentricités et ses inclinaisons. 11 établit les expressions dilféremielles des ■variations séculaires , et développe les relati .ns générales qui existent entre les élémens elliptiques d'un système d'orbites quelles que soient leurs excentricités et leurs inclinaisons. Il détermine ensuite le' mouvement de deux orbites inclinées l'une .i l'autre d'un angle quelconque, et fait voir qu'elles coupent toujours le plan invariable relatif à leur système dans la même ligne droite. 11 donne ensuite une seconde méthode d'approximation des mouvemens célestes fondée sur les variations que les élémens elliptiques éprouvent en vertu des variations périodiques et séculaires ; il discute les inégalités sensibles résul- tantes de la presque commensurabilité des moyens mouvemens ; ce qui conduit aux causes qui accélèrent le moyen mouvement de Jupiter en rallentissint celui de Saturne, De- là résultent encore les beaux théorèmes sur les satellites de Jupiter. L'Auteur les développe, et détermuie les vaiLations tant périodiques que séculaires de tous les élémens de l'orbite troublée. Dans le troisième livre , le citoyen Lapiace traite de la figure des corps célestes. Il donne d'abord! les loix de l'attraction des sphéroïdes homogènes terminés par des surfaces du second ordre ; et de- la passe au développement en séries des attractions des sphéroïdes quelconques. Considérant en particulier les sphéroïdes peu différens de la sphère , il établit une équation tràs-remarquable qui a lien à leur surlace , et fait voir le rappoit qui existe entre les attractions des sphéroïdes et leur rayon dé eloppé dans une série d'un genre particulier, et dont la forme donnée par l'état de la ques:iou est du plus grand usage dans cette analyse. H considère ensuite les conditions de l'équilibre d'une masse ûuide- homogène douée d'un mouvement de rotation. Il prouve que deux figures elliptiques , et non davamage, satislôuc à un mouvement angulaire de rotation donné , et fixe la limite de ce mouvement. Il traits aprèsi cel.r de !a figure d'un sphéroïde irès-pcii différent d'une sphère , et recouvert d une couche Uuide ea équilibre. Il donne les équations de cet équilibre ditns les diverses hypothèses que l'on ptul éiablui ( 64 ) re1anvetni>nt k la constitution respective du sphéroïde et de la coucTie fluide , ainsi qu'aux causes qui peuvent agir sur ces corp^. De I analyse précédeute , l'Auteur déduit des rapports très-simples et in- dépendans de la constitution intérieure de la terre entie In pesanteur , la longueur du pendule , le» degrés du sphéroïde et l'expression de sou rajou , et il lait voir Jeur usage pour vérifier les hypothèses que l'on peut former sur les loix de la variation des degrés et de la pesanteur. 11 examine le cas où le sphé- roïde est formé do couches cllipti(jues , et fait voir qu'alors la figure du fluide est elliptique. Enliu il donne l'expression de l'attracticin des sphéroïdes elliptiques sur un point extérieur , et montre commoiit on peut avoir égard aux ternies dépendans du quarré et des jouissances supérieures de la Jorœ centri- fuge. Il est ainsi conduit à cette conséquence, que l'équilibre est rigoureusement possible, quoique l'on ne jniisse assigner sa figure que par des approximations sticcessives. Tous ces lésultats se dédi'isenc par de simples dif.'éreniidUuns il une seule équation du second ordre aux différences partielles. Com- parant cette théorie aux obseivations , le citoyen ].3place , a| rès avoir fait connoître la nature et les propriétés de Id ligue géodésique, en déduit pour le sphéi oïde terrestre la figure elliptique du minimîim d'er- reur, ainsi que 1 ellipse indiquée avec le plus de probabilité par les mesures do la terre. Il employé pour y parvenir une méthode entièrement nouvelle , et également propre à connoitre si une suite d'obserTalions quelconques peuvent être ou non satisfaites par une lu pothèse donnée. 11 s'occupe ensuite de la figure des anneaux de Saturne, et fjit voir que pour la stabilité de leur équilibre , il doivent être des solides irrégu iers dont le centre de figure ne coïncide pas avec celui de Saturne. 11 examine également lei atmosjihères des corps célestes , et donne l'équation de leur figure , de laquelle il résulte que la luiniera zodiaaile n'est pas l'atmosphère du soleil. Le quatiiérae livre traite des oscillations de la mer et de l'atmosphère. L'Auteur donne d'abord les équations dilférentielles du mouvement de la mer sullicitee par les forces attractives du Soleil et de 1,1 Lune ; et il en déduit trois espèces d'uscillalions dislincies dont il discute l'étendue. Il démontre etisuite «es deux théorèmes remarquables ; i". que l'équilibre de la mer est stable, si sa densité est moindre c. d'Hist. L'alumine fluatée a été trouvée dans le Groenland, par un particulier qui en jSATUflELJLE. poTta qucIqucs morccaux à Copenhague, où il restèrent pendant huit à neuf ans Il a iixvio-jh un de cas morceaux au C. Vauquelin, qui en a destiné une partie ( 67 ) à l'analyse, et a oblenu des résultats conformes à ceux de M. Abildgaartl j il In! a paru , ainsi qu'à ce chimiste , que quand on décomposoit la substance doat il s'agit, au moyen de l'acide sulfiirique, une portion de l'alumine étoit empor- tée par l'acide fluorique à mesure que celui ci se dégageoit ; car cent ji.irties ne lui en ont donné que vingt-huit de cette terre. Ainsi quoique la nature de la subs- tance soit bien constatée , il reste encore des recherclies à faire , pour déter- miner les quantités relatives de ses principes composans. L'alumine fluatëe forme des lames blanchâtres , qui ont quelque resemblance par leur aspect , avec certains morceaux de chaux sulfatée de Lagny. Sa pe- santeur spécifique est de 3,949; sa dureté est moindre que celle de la chaux fluatée , mais supérieure à celle de la chaux sulfatée qu'elle raye assez facilement. Réduite en fragmens minces et mise dans l'eau , ei!e y devient hydrophane jus- qu'à un certain point , ensorte qu'elle ressemMe à une espèce de gelée. Elle entre en fusion à la simple flamme d'une bougie , et lorsqu'on l'expose au cha- lumeau , elle coule presque comme lo glace , suivant l'expression de M. Abildgaard , ce qui lui avoit fait donner dabord , à Copenhague, le nom de crjoliihe , dérivé de x^ut; , froid ou glace, et de Xiic; pierre. Cette même substance se sous-divise en prismes droits qui paroissent rectangu- laires, et dont les bases sont assez nettes. MhIs on ne distingue bien sensiblement les divisions latérales , qu'en faisant mouvoir les fragmens à une vive lumière. On apperçoit de plus , dans ce même cas , une muliitude de petites lames situées parallellement à des plans qui, en partant des deux diagonales de chaque base, intercepteroient les angles solides du prisme. Ces dernières divisions semblent indi- quer , pour forme primitive , un octaèdre rectangulaire , à triangles isocèles , et en les combinant avec les premières , on trouve (pis celles-ci sous-diviseut l'octaèdre suivant trois plans perpendiculaires enlr'eux , dont l'un coïncide avec la base commune des deux pyramides, qui composent 1 octaèdre , et les deux autres pas- sent par les arrêtes terminales et en méme-tems par l'axe. Sur l'Arragonite de Werner , par le C. II au y. Le minéral qui est l'objet de ce mémoire , se présente sous la forme de crys- Soc. piiilow. taux hexaèdres, d'une couleur violette, sale et inégale; les uns ont leurs bases lisses, mais ordinairement ternes, et les autres ont a l'endroit de ces mêmes bases une multitude de saillies anguleuses. Leur pesanteur spécifique est de 3,9465 ; leur réfraction est double à un degré très-marqué ; ils rayent aisément la chaux carbonatée , et paroissent avoir la même dureté que la chaux fluatée ; luur pous- sière jettée sur des charbons ardens , donne une phosphorescence violette. Ils se dissolvent en entier, et avec une vive effervescejice dans l'acide nitrique. On les trouve en Espaque ^ntre les royaumes d'Arragon et de Valence , ce qui les a fait appeler ^rragonites par Werner; il y en a aussi près des Pyrénées. Leur phosphorescence jomte à leur couleur , y avoit fait soupçonner par de Born , la présence du pho->phate de chaux , mais Klaprotli n'y a trouvé que du carbonate de chaux. Le C. Hauy ayant cherché à diviser méchaniquement quelques - uns de ces crystaux, avoit observé qu'ils avoieni des joints naturels situés parallellement à leur prisme, ce qui indiquoit une différence notable entre leur structure et celle de la chaux carbonatée ; il y a remarqué de plus , que les incidences mutiudies des pans du prisme différoient entr'elles de plusieurs degrés, et que ces ditte- rences varioient dans divers crystaux. Cette variation d'angle seroii inexplicable dans l'hypothèse d'un crystal simple où il y auroit unité de structure , les aspé- rités divergentes du centre vers les pans et les stries qui rendent la surface de« J- 3 ( 68 ) pans inégale , pronvent qu'ils sont formés de plusieurs crystaux grouppés en- s ;mble de la manière suivante. Le crjstal que l'on peut regarder comme l'élément du grouppe , est un oc- tiëdre cunéiforme. Les quatre trapèzes qui forwient les quatre grandes faces sont iaclinés enir'eux de iiG"*. d'une part, et de G4 de l'autre. L'incidence des faces triangulaires l'une sur l'autre à l'endroit où elles se réunissent sur une arétç commune perpendiculaire à l'axe , est d'environ yod. Ces octaèdres se divisent par des coupes parallelles à leur grandes faces. £n considérant ces octaèdre^ comme des prismes quadrangulaires à sommet dièdre , et supposant qu'ils ayent leurs pans inclinés entr'eux de laod. ; il est évident; que trois de ces prismes en s'accoiant , formeront un prisme hexaèdre régulier , dont la base au lieu d'être un plan , présentera trois arêtes qui se réuniront à l'axe du prisme. Mais supposçinc que les pans du prisme sont inclinés entr'eux de iiGj. et 64^'. comme cela a lieu dans la nature , alors trois de ces prismes ne pourront plus remplir exactement un espace : mais il y en aura deux , A et Cfig. 3 par exemple entre lesquels il restera ua vuide rentrant de 12''. Pour remplir ce vuide , la crystallisation employé un quatrième prisme D , qui paroît pénétrer en partie le prisme C , ensorte que dans le solide qui résulte de cette réunion , les deux pans qui s'entre-coupent au centre , font entr'eux uu angle de 128^. , mais comme la pénétration réelle est impossible , il arrive ici très-pro!iablement la même chose que dans les grouppes de crystaux qui se croisent , et qui ont à l'endroit où ils paroissent s'ent;ager l'un dans l'autre, un plan de jonction situé parallellement à une face qui seroit produite en vertu d'une loi do décroissetueut. Les crystaux dont la base est toute hérissée do saillies cunéiformes , ne sont autre chose que des grouppes beaucoup plus nombreux de prisme quadrangu» laires , dont la disposition respective est soumise aux mêmes condition';. A l'égard des crystaux qui ont quatre angles de n6j. et deux de 128. L'ordre de leur structure deviendra sensible à la seule inspection de la fig 4- Dans ce cas l'assemblage est composé de quatre prismes A . 13, C , D, qui en ne suppo- sant aucune modification de forme , laisseroient dans 1 intérieur du prisme un vuide indiqué par le rhoaibe hzur, mais ce vuide est rempli par une exten- sion que reçoit chaque prisme , toujours en conséquence d'une loi de décroisse- ment , ainsi le prisme A s'accroit d'une quantité représentée par le triangle rectangle hoz , etc. Dans les crystaux dont les bases sont lisses, il se fait un décroissement , par une seule rangée sur l arrête terminale des prismes composans. La coupe verticale des prisn>es d'Arragonite, présente une autre particularité citée par de Born , c'est une espèce de croix composée de quatre triangles parmi lesquels ceux dont les bases sont horisontales , ont une couleur pâle , et les deux autres qui ont leurs bases verticales , sont d'un violet plus intense. hdi fi g. 2, représente un prisme d'Arragonite où les quatre oct.iëdres cunéi- formes qui le composent sont très-distincts. A- B. Mémoire sur du bois fossile trouvé à une très-grande élévation , par le C. ViLLARs, projesseur d'Histoire naturelle , à Grenoble. [kstitut nat. L'Autour de ce mémoire annonce avoir vu près d'un glacier du département de l'Isère, des bois fossiles ensevelis dans la tourbe , à une haut y trouve sont des trembles , des boiileaux et des m^lèses. On en distingue les racinf » et des parties de leur tronc. Le dernier de ces arbres ne croît même plus dans le voisinage. , L'Auteur du mémoire attribue le refroidissement que ces monta£;ncs ont éprouvé à deux causes principales; la première est le creusement des vallées qui a changé l'élévation des cimes relativement à leur base et aux contrées environnantes: la secoude est la dévastation des forets antiques qui s'étaient étendues de proche ea proche jusqu'à de grandes hauteurs , mais qui ne peuvent plus recroître à une élévation semblable lorsqu'elles ont été une fois détruites , et que les arbres sont privés de l'abri qu'ils se donnaient mutuellement. Ch. C. A N A ï O M I E. Mémoire sur l'organisation île quehiues méduses , par le C. Cuvi^n. L'espèce que le C. Cuvier a le plus examinée, est celle décrite par Réaumur Jj^^titut nat^ dans les Mémoires de l'Académie pour 1710. Elle n'est point dans le Linné de (jméiin. Cet animal est en forme de champignon. La partie qui correspond au pied (kl champignon, se termine par huit feuilles triangulaires et dentelées. A chacune de leurs dentelures est un petit trou ; il y en a en tout près de 800. La méduse n'a point d'autre bouche. Ci'est par tous ces trous qu'elle suce le liquide qui la nourrit. De chacun d'eux naît un petit vaisseau, qui se réunit aux 'autres poui en former un grand pour chaque feuille. Les huit vaisseaux se réu- nissent deux à deux , et les quatre vont directement à l'estomac qne l'on pourroit aussi nommer le cœur, puisqu'il distribue le suc nourricier qu'il a reçu des quatre gros vaisseaux que nous venons de décrire, dans toutes lt;s parties du corps par seize autres vaisseaux , qui se rendent directement à toute la circonférence du cha- peau , comn.e des rayons d'un cercle. Ces seize vaisseaux communiquent entr'eux par un vaisseau circulaire et concentrique au bord du chapeau , et tout l'inter- valle entre lui et ce boril est rempli d'un réseau vasculaire très - compliqué , eC semblable à ime jolie dentelle. L'Auteur s'est servi . pour cette anatomie , d'une injection particulière, ima- ginée par le C. Dumeril , et qui consiste à introduire du lait dans le système vasculaire, et à l'y coiguler par le moyen du vinaigre. Toute autre matière au- rait déchiré la substance ge'latineuse de cet animal. Le C. Cuvier conclut que la méduse est, de tous les animaux connus, celui qui ressemble le plus aux plantes , par la multiplicité de ses bouches , ou de& ' pores par lesquels elle pompe sa nourriture. 11 montre que c'est avec raison que le C. Lamarck , dans les tableaux de ses cours d'Helminthologie , et lui (C. Cuvier), dans son mémoire sur les rapports naturels des vers, et depuis dans son tableau de Zoologie, ont rangé les méduses entre les astéries et les polypes. Au re.te^ toutes les métluses n'oiit pas la même organisation que celles-ci. Plusieurs d'entre elles ont une bouche simple et très grande. Le C. Cuvier leur laisse le nom de méduse , et il fait , de celle qu'il a observée , un genre parlicuher , qu'il nomme RuizoSTOME (bouche- racine). C'est une espèce très -commune le long de no« cotés, et dont l'Auteur doit les individus qu'il a disséqués à l'amitié du C. Hom- bert du Havre. L-d Jig. 5 représente une méduse injectée. C. V. CHIMIE. Sur le Tunstèrie , par /e C Guyton. La difficulté déporter le tunstène à une fusion parfaite n'avoit pas permis de Institut N.i3-<1 ( 70 ) déterminer avec quelque certitude , la vraie pesanteur spécifique de ce nouveaiî métal ; quelques-uns la fixoient à 17,6 d'après les expériences des frères d'EIhuyar, la plupart se refusoient à la croire aussi considérable; le C. Guyton est parvenu à obtenir un culot du poids de 35 grammes bien arrondi , à une forge à trois vents, oii l'intensité du feu peut être portée à i85 degrés pyrométriques; mais ce culot s'étant brisé par la pression dans l'étau où on l'avoic mis pour le scier, on a découvert au centre une partie qui n'étoit qu'agglutinée , et qui a pris très- promptement à l'air une couleur pourpre, semblable à celle que le tunstène le mieux fondu et dur au point de brillanter la lime , laisse à sa surface. Il résulte de ces expériences que la pesanteur spécilique de la portion fondue , séparée de celle qui ne l'étoit qu'imparfaitement, n'étoit que de 8,3406; que l'infusibilité et la fragilité de ce métal ne laissent guères d'espérance d'en faire des applications aux arts , quoique les mines en soient abondantes dans plusieurs de nos dépar- temens , qu'au moyen des alliages où l'on le fera entrer , ou par la propriété qu'il a reconnue à ses oxides , de donner des couleurs fixes , et de fixer les cou- leurs végétales. Sur un nouveau genre de combinaison du soufre avee les alkalis ^ par le C. Chaussier. Institut nat. Le sel découvert , et examiné par le C. Chaussier , se forme dans les fabriques où l'on décompose le sulfate de soude en le chauffant fortement avec du charbon et du fer: on le forme aussi directement ; 1°. en versant de l'acide sulfureux dans l'hydro-sulfure de soude ; 2°. en portant dans une solution de sulfite de soude de l'eau chargée de gaz hydrogène sulfuré en assez grande quantité. Ce sel diffère de tous les autres sels connus par un grand nombre de pro- priétés; \°. lorsqu'il a été purifié, il est transparent et crystallisé en forme de prisme quarré , terminé par une pyramide à six faces: 2°. il ne s'effleurit point, il ne tombe point en déliquescence; 3°. il n'altère point les couleurs bleues ou violettes des végétaux : 4"- il a une saveur fraîche , légèrement amère et sulfurée , il n'a aucune odeur ; 5°. sur les charbons ardens il entre facilement en fusion , brûle ensuite avec l'odeur et la flamme du soufre; 6". il est insoluble dans l'al- cool ; yO' l'eau en dissout près de trois fois son poids ; 8". tous les acides même le sulfureux , le décomposent et en précipitent le soufre , au moins en partie. L'addition des acides suif urique, nitrique, nuiriatique , produit d'abord un déga- ment de gaz hydrogène sulfuré , qui est bientôt accompagné et suivi de gaz acide sulfureux ; 9". il précipite le plus grand nombre des dissolutions métalliques , mais arec des phénomènes particuliers ; ainsi il précipite le nitrate de mercure en Jaune , tandis que le sulfite de soude le précipite en blanc; il précipite le muriate de platine en noir, tandis que le sulfite de soude le précipite en rose; il ne revivifie pas l'or de sa dissolution nitro-muriatique ; mais le précipite en jaune brun; il ne précipite pas les dissolutions sulfuriques de cuivre. L'eau de baryte versée en petite quantité dans une solution de ce sel , n'y occasionne aucun précipité , seulement la liqueur prend Hne teinte jaunâtre; si on en verse une plus grande quantité , il se forme après quelques minutes , une crystallibation que l'on re- connoît facilement pour un hydro-sulfure de baryte. . Le C. Chaussier conclut des propriétés Dans tout le cours de cette infirmité, (ajoute M. Franzeri,) si l'on en excepte la première année, on n'a fait aucun remède qui ait pu troubler la marche de la nature. Si on avoit fait usage, et sur-tout si on avoit persisté dans l'emploi de tant de moyens que fournit la matière médicale , et dont aucun ne paroît propre à détruire la cause absolument inconnue de cette incommodité , auroit-oa pu voir et observer si bien tous les efforts de la nature ? La malade auroit-elle survécu? cette guérison est donc un bienfait de la nature toute seule, et c'est à elle aussi qu'on doit, qu'à l'âge de 68 ans, qu'on ne lui donneroit pas, cette dame jouisse sans aucune incommodité , d'une santé qui lui promet encore une longue vie ». OUVRAGES NOUVEAUX. B- Harwoods syslem dcr vsrgleîchcnden Anatomie und Physiologie etc. Système d'Auatomie comparée et de Physiologie , par B. Harwood , D. M. professeur d'Anatomie k C;!mbridge ; traduit de l'Anglais en Allemand , avec des rt;mar- ques et des additions, par C. li. W . TViedcmami , professeur d'Anatomie à Ikunsvirick. i vol. m 4°. de 116 pages , dont 5G de texte, 44 de remai'qHes et iG d'explication des planches, qui sont au nombre de 10, ( i5 daas l'original). Berlin 1799- C'est 1.1 traduction du premier cahier d'un ouvrage > dont l'original n'est point encore parvenu en France. M. Harwood se propose de donner en plusieurs divisions indépendantes pour l'ordre dans i«q\iel elles se succéderont , un système d'Anatomie comparée. 11 comnioure aujourd'hui par le cerveau et Jcs organes de l'odor.ir. On ]ieut juger de la brièveté de ce qu'il dit sur le cerveau , en apprenant qu'il n'v consacre que sept pages, dont une p.irtie est encore occupée par divers raisonnemens pliy- aiologiques. Aussi peut-ou assurer qu'il ne donne que des choses superficielles et vagues. Il u a pas même fait usage de ce qu'on a 4irit avant lui sur cet objet , et il ne cite d'autre anatomisie que Mo'iro. Son article sin- les organes de l'odorat est plus étendu ; il s'y attache sui-iout à décrire les différeiues configurations des cornets du nez, et l'inlluence de leur plus ou moins grande étendue sur la (inesse de ce sens d.ins les divers anirqau^'. M. H' Udcmann a lerusilli d.tus ses noies, avec une assiduité et une érudition vraiment .germa- iiiqnes, toiu te que Sceinmirring , Vicq-d'Jzyr, IVillis , Cninj/cr , Scarpn , Klein, Collfis , H aller , Blniïuuhaili , Josephi , Sr.lmcide.'- , Casscriiii cl Ebel , lui ont i'ourni de propre i suppléer à i.l séche- resse de son original ; il ,-:ur;->it pu en réunissant siin|ilcment ses extraits , laire un ouvrage beaucoup meilleur que celui auquel il les a joints. îvlais il eu impossible gne des observations faites par des auteurs dont les vues et le talent pour disséquer et pour décrire, diiïéroieut tant, puissent j.iuia.s former un enàemble bien ordonné. r^es planches re|)ré5eni.en't princip.dement l'osléologie interne du uez dans divets aniinaiiK. Elles sont asseï bfUes j l'mipicssioa est très-so-guée. C. Y. JUi/à'àk de^ Sciences W 33 Totïx. 2 P . JV Clû^iiec Jc^u/p. (73) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. PARIS. Nimse , an 5 de la République. N^. 34. HISTOIRE NATURELLE. Mémoire sur le Monocle Castor, par le C. Jurine de Genève. l_i'AuTErR, dont nous avons déjà fait connoître les recherches sur une autre 5oc. philom- espèce de ce genre , réunit sous ce nom , les Monocles dont Muller avoit fait mal- à - propos trois espèces , savoir : Cyclops cœruleus , rubcns et lacinulatus ; en effet le Cœruleus n'est autre chose qu'une vieille femelle du Euheiis, et le carac- tère du Lacinulatus r.e consiste que dans des orneniens étrangers , des espèces d'animaux infusoires qui s'attachent souvent à ce Monocle. La description circonstanciée des parties extérieures et intérieures de ce petit insecte n'étant point susceptible d'extrait , cous nous arrêterons seulement à quelques observations sur ses facultés et ses habitudes. Le C. Jurine en ayant asphyxié successivement plusieurs , au moyen de quelques gouttes d'eau-de-vie qu'il jettoit dans l'eau oi!i ils se trouvoient, et les ayant fait revivre en y ajoutant de nouvelle eau pure, a remarqué que ce n'est pas le cœur, mais le canal in- testinal , qui conserve le plus long - tems son irritabilité , et la reprend le plus vite. La femelle porte ses œufs , non en deux f:,rappes comme la plupart des autres Cyclopes , mais dans une large poche, qui ressemble un peu à la queue du Castor. C'est de-là que l'Auteur tire le nom de cette espèce. L'antenne droite du mâle a une charnière au moyen de laquelle il embrasse les filets qui termi- nent la queue de sa femelle , pour la forcer à l'accouplement. A côté de l'or- gane de la génération , est un autre filet qui lui sert aussi à se cramponner à sa femelle , vers le haut de sa queue oîi est la vulve. Les deux sexes se trou- vent donc dans une direction opposée pendant l'accouplement. La verge est courbée et son extrémité seule pénètre dans la vulve. C. V. Sur les Tapirs fossiles de France, par le citoyen Guvier. Ce mémoire est un supplément à celui dont nous avons donné l'extrait dans ggc. Philom. notre N". i8, et oii l'auteur n'avoit pu encore parler avec certitude des fossiles de ce genre , parce qu'il n'en avoit vu qu'un seul échantillon indiqué dans l'ex-. trait précité sous le n°. 6. Dans son mémoire actuel , l'auteur annoace que l'on trouve en France les osse- mens de deux espèces de tapirs , une de la grandeur du lapir ordinaire qui ne se trouve plus vivant qu'en Amérique, et 1 autre d'une grandeur égale à celle de l'hipopotame , et dont; on n'a trouvé nulle part des individus vivans. Ces deux C'-pèces ont , comme le tapir ordinaire , des dents mâchelièrcs dont la couronne est marquée de deux ou de trois éminences ou collines transverses , ^ui s'émoussent avec l'âge. Il n'y a parmi les animaux connus que le lamaniin. K°. IX. 3^ Année. Tome II. K (74i qui partage ce caractère avec le tapir , mais le défaut d'incisives et de Canines ; et la forme des mâchoires du lamantin ne permettent nullement de les confondre avec celles du tapir. L'auteur a vu deux portions considérables de mâchoire inférieure de la pre- mière ou petite espèce dans le cabinet du citoyen Drée. Elles ont été trouvées le long des dernières pentes da la Montagne noire , près du village d'Issel , dé- partement de l'Hérault, dans une couche de gros gravier. Elles ne diffèrent point sensiblement des pariies analogues du tapir ordinaire. Quant à la grande espace , l'auteur en coanolt quatre échantillons, i". Une arrière-molaire , trouvée dans un ravin, près de Vienne en Daiiphiné , décrite et figurée , Journal de Physique fév. 1773. a". Une portion considérable de molaire , trouvée par le G. Gilet-Laumont , àS.-Lary enComminge. 3". Un germe de molaire suns racines , ([ui existe au Muséum national d'Histoire Naturelle, 4". Enfin les deux moitiés d'une mâchoire inférieure contenant chacune cinq molaires , mais cassées aux deux bouts , et par conséquent sans incisives ni canines , et sans forma déterminée , c est ce qui nous a déterminés à n'en faire graver que les deux séries de dents seulement. On les verra sur la planche qui accompagne ce numéro. Elles sont figurées l'une et l'autre du côté externe avec toutes leurs cassures, t;C aux quatre cinquièmes de leur grandeur naturelle. On voit aisément que quatre de Ces molaires ont des collines transverses comme dans le tapir , et qu'il n'y; a que celle de devant qui soit à couronne platte et sans éminence. 11 est pro- bable que l'animal n'étoit pas adulte, puisqu'il lui manque l'arrière -molaire à trois collines, et que la pénultième n'est pas encore usée. D'après la grandeur de ces dents , il est facile de voir que l'animal auquel elles ont appartenu égaloit: au moins l'hippopotame, et peut-être l'éléphant par sa taille. On ignore où ces deux portions de mâchoire ont été trouvées. Elles sont ev^ partie incrustées de sable. C Y. ÉCONOMIE RURALE, Extrait d'une lettre du C. Lasteyrie, sur l' introduction des moutons à laine superfine , dans les pays froids. p Dans un moment où l'on attend les plus heureux effets de l'envoi d'un com- ÙOC hilcaî. missaire en Espagne pour tirer un grand nombre de moutons à laine fine qui apprtrtiennent au gouvernement Français, conformément à un article du dernier traité de Bâle , il est utile de fixer l'attention des cultivateurs, sur la possibilité de iiuturaliser cette espèce précieuse, contre laquelle il existe encore des préjugé* nui ibles. Le citoyen Lasteyrie , qui voyage dans le nord de l'Europe, a écrit à la Société , qu'il a observé qu'en Hollande, près Leyde et Harlem, le climat humide n'em- pèrhe pas la race des montons espagnols de prospérer. 11 a vu la quatrième gé- nération de ce*, animaux nés dans ce pays , conserver une laine aussi fine que If-s mcnitons d'Espagne n.éme; quoique le sol et le climat fussent en apparence tiès-contraires a la constitution des bêtes à laine. Dans- la seconde lettre , il dit avoir été témoin des mêmes succès en Dannemark et en Suède, dans les parties même les plus septentrionnaies de ces deux états où nette race existe depuis un assez grand nombre d'années. 11 cite notamment que l.i gomernement Danois ayant fait venir il y a deux ans, 5oo bétes à laine d Es- pa£;iift , il n'en a encore péri qu'une seule depuis qu'elles y sont arrivées , malgré ies froids rigoureux de l'hiver d-rnier , et les pluies extraordinaires de cette ann^e^ Il annonce aussi qu'à Stockolm , il existe la plus belle collection de modèles, de machines agricoles , et ce fait ne pout paroître indifférent dans le mouienc où (75) l'on s'occupe à Paris d'une réunion semblable , qui placera le Musée de ce gpnre à côté de ceux de Peinture et d'Hi^oire Naturelle, c'est-à-dire , des plus riche» collections du monde. S. CHIRURGIE. 'Extrait d'un Mémoire du Citoyen Sabatier, Professeur à l'Ecole de Médecine de Paris , sur un moyen de suppléer à l'amputation du bras dans l'article. On s'est beaucoup occupé dans ces derniers temps des moyens de procéder Iitjtitut nat à l'amputation du bras dans l'article. Les praiiciens les plus célèbres ont ima- giné des inslrumens et des appareils ingénieux pour se rendre maîtres du sang, et prévenir une hémorrhagie presque toujours mortelle. Il est aujourd'hui re- connu que cette opération est si dangereuse, qu'on ne doit la piatiquer que dans les cas les plus désespérés. Cependant quelques affections maladives de l'os du bras, certaines fractures produites par les armes à feu, ont forcé d'y avoir recours en plusieurs circonstances. Le citoyen Sabatier, dans le mémoire que nous fai- sons connoître ici , propose de suppléer à cette mutilation par une opération qui, en conservant le membre, en lui laissant sa mobilité, n'expose point autant la vie du malade. Il prouve d'abord, par quatre observations qui n'ont point été publiées, ou qui ne le »ont qu'en langue étrangère , que cette opération est praticable , et que sou- vent la nature la fait en partie. La première est insérée dans le 2«. volume de l'Académie de Chirurgie. Elle est de Boucher , qui a extrait plusieurs pièces os- seuses articulaires de l'omoplate et de l'humérus. La seconde est de Thomas , Chirurgien à Pézénas. Une petite fille de quatre ans, eut à la suite d'une petite vérole confluente , un abcès qui s'ouvrit de lui-même , et laissa sortir une portion de l'os du bras, longue de 0,04, sans périoste, et privée de l'épiphyse qui formoic 5a tête articulaire. Elle se sépara d'elle-même trente jours après. Thomas parvint aussi à extraire la portion articulaire , et la plaie fut guérie en un mois. Le bras n'étoit pas sensiblement diminué de longueur. Il avoit repris assez de mobilité pour que cette fille, à l'âge de quinze ans, pût se charger des soins d'un ménage en quaUté de domestique. Elle fut noyée depuis , et quelques circonstances s'op- posèrent à ce que Thomas pût étudier quel sorte de changement l'os avoit éprouvé. Une troisième observation, qui a beaucoup de rapport avec la précédente, a été communiquée à la Société de Londres , et puis publiée dans un ouvrage particu- lier sous le tiire A' Observations de Chirurgie, par M. ■Whiter,de Manchester. Mais dans ce cas on n'attendit pas l'effet de la nature. Il y eut résection de l'os. Quatre mois après l'opération, le malade sortit guéri de l'hôpital; son bras n'étoit pas raccourci de plus de o,o5, sa forme n'étoit pas changé, et il s'en servoit avec autant de force et dagiiité que de celui qui étoit sain. La quatrième observa- tion est de Vigaroux, chirurgien de jNIontpellier . Elle est consignée dans un mé- moire présenté en 1774 > à l'Académie de Chirurgie. L'opération que pratiqua ce Chirurgien est la même que celle de M. Whiter ; mais le malade opéré trop tard , périt par suite de métastase. Dans ces diverses observations, oij la tête de l'humérus étoit détachée du corps de l'os par l'effet de la maladie , où il y avoit luxation , la résection étoit facile à pratiquer ; mais dans le cas de carie ou d'exostose qui peuvent exiger l'ampu- tation du bias dans l'article , cette opération devient bien plus difficile; elle exige d'autres procédés. Voici celui auquel le citoyen Sabatier s'est arrêté après un grand nombre d'essais sur les cadavres. Le malade ussLs et retenu sur une chaise , on feroiî à la partie antérieure et su- K 2 ( 7G 5 périeure du bras deux incisions d'un 0,10 de longueur chacune, écart(?es de o, <^u Palais du roi d'Espagne à Sainr-Iidephouse 693, de Puerto de Nava Cerrada dans la Vieille Castille943, enfin M. Humbold en relâchant à Ténériffe au mois d'août 1799 ( v. st.), a trouvé que la liauteur du Pic de Teyde , mesurée par le baromètre , étoit de 1917 toises. On ajoute que la montagne nommée Monte Descabezado au Chili ,• est aussi élevée que le Chimborazo. Ch. C. Extrait de la partie Botanique. La partie des végétaux traitée par M. Cavanilles , un des plus célèbres bo-* tanistes de lEurope , présente la description de cinq genres nouveaux , et dq quelques espèces inconnues ; 1. BnoTERA ( fam. des Malvacées ). Cal. double, persistant; l'extérieur unila- téral et triphylle , l'intérieur i-phylle et 5-partite. Cor. pétales 5. ét. 10 — 20^ réunies en anneau à leur base ; 5 filamens stériles alternes avec un ou trois fila^i mens fertiles. Styles 5. Capsule 5-Ioculaire. Ce genre dédié au professeur de botanique de Conimbre, renferme deux espèces^' B. Oi'ata. Folis ovatis, serratis ; pedunculis axillaribus bi-trifloris. Tab. 1. Cette espèce originaire de la Nouvelle Espagne , est cultivée dans la jai'dîn Botanique de Madrid où elle a fleuri et fructifié , en fructidor an 7. O B. Phœnicea. Foliis subhastatis, longissimis, angustis, crenato-serratis; floribu» saturatè purpureis , cernuis. L'examen de la structure du fruit de cette espèce , qui est la même que la 'Pentapeies phœnicea L. , avoit déjà déterminé le C. Ventenatà la retirer du genre Dombeya auquel M. Cavanilles l'avoit rapportée dans samonad. pag lag, tab. 43 ^ Jig. 1. ( F oyez tab. du Reg. Vég. 'vol. '5 , pag. 198^. 3. Galphimia. ( fam. des Malphigies). Cal. i-phylie, 5-partite, persistant. CoR^ pétales 5, le supérieur plus grand, ét. 10; filamens libres, alternativement plus courts ; anthères oblongues , échancrées à leur base. Ovaire trigone ; styles 3 ; stigmates simples. Drupe à trois osselets i-spermes. Le nom de ce genre est l'anagramme de Malpighla. M. Cavanilles décrit trois espèces qui sont des arbrisseaux originaires de la Nouvelle Espagne. G. GLauca. Caule fruticoso ; foliis ovatis ( subtus glaucis ). Floribus racemosis y terminalibus. Tab. a. G. Hirsuta. Caule fruticoso; foliis ovato^aculis, hirsutis ; florum racemis ter- minalibus. G. Glandulosa. Caule fruticoso; foliis lanceoiatis; petiolis biglandulosis. 5. Carmona. (Fam. des Sebesteniers , A'ent, Des Borraginées , Juss. ). Cal. 5-partite, persistant. Cor. Hypocratériforme ; tube court; limbe 5 partite, ét. 5, alternes avec les divisious d»; li corolle. Styles 3 , capillaires ; stigmates simples. Drupe contenant un noyau 6-loculaire ; loges i -spermes. Ce genre dédié à un peintre Espagnol qui accompagna Loëffling , dans son voyage d'Amérique, a beaucoup de rapport ayec le Cardia. L. C. Hi'turophjlla. Foliis alternatim fasciculalis ; floribus racemosis. tab 5. ' Cette espèce croit à l'isle Luoon. C'est un arbrisseau qui s'élève à 2 — 5 mètres ^ " *'»uilles quelquefois entières à leui sommet, plus souveQt trifîdes, (79) sont parsemées de points blanchâtres comme dans les espèces du gonre Co?-(lia. Les grappes de Heurs naissent du faisceau des branches. 4- CoNDALiA. (Fam. des Rosacées, sect. VII , Juss. ). Cai. à 5 divisions lancéo- lées, ouvertes, persistantes. Con. o. ét. 5, insérées sur le disque qui entoura l'ovaire et auquel est attaché le calyce ; filamens alternes avec les divisions à\i calyce. Style cylindrique (latéral ); stigmate légèrement échancré. Drupe ovoïde contenant un noyau i-sperme. Ce genre dédié à un naturaliste Espagnol qui accompap;na Loëffling dans soa voyage d'Amérique, a beaucoup de rapport, selon l'observation de M. Cuvanilles, avec le Licania d Aubbît. C. Microphjila. Spinis terminalibus et axillaribus : foliis ovatis , subsessilibus , tab, 4. Arbrisseau originaire du Chili , s'élevant à un mètre et demi de liauteur ; ra- meaux très-ouverts. Fleurs fasciculées , axillaires très-petites. 5. Selliera. ( Voyez le Bulletin de la Société Philomatiqtie , N"- 33^. M. Gavanilles décrit ensuite quidques espèces nouvelles. HousTONiA Rubra. Foliis linearibus subconnatis : floribus solicariis axillaribus , subsessilibus , tab. 5' Cette espèce originaire du Mexique, a l'ovaire libre ainsi que l'H. Cœrulea. L. Voy. Jifss. pag, 197 et Lam. Dict. vol. 3, pag. i44- Rauwolfia Spinosa. Caule fruticoso , tetragono ; ramis spinisque oppositis : foliis lanceolato-ovatis , obtusis. Cette espèce originaire du Pérou , est cultivée au Jardin Royal de Madrid où lelle fleurit en thermidor et fructidor. SoLANUM Betaceum. Caule fruticoso, inermi; foliis ovato - acutis , crassis , limbo crispo , florum racemis pendulis. Cette espèce originaire du même pays que la précédeate , fleurit aussi dans le même tems, • P. V. OUVRAGES FRANÇAIS. Rapport général des travaux de la Société Philomatique de Paris , depuis le 23 frimaire an 6 , jusqnaii 3o nivôse aa j , par le citoyen Silvestre , secrétaire de cette Société , suivi de l'Eloge du citoyen Bri/gniÈkes , par le citoyen Cuvier , eC de celui d'Eckhel par le citoyen Millin. Paris , Beaudouin et Fuchs. Ce rapport présente le tableau intéressant des tlccoiivertes faites dans les Sciences pendant une ann'e. 11 fait suite au premier lappjort de ce genre ijui a été lu par le secrétaire de la Société dans sa séance du 23 frimaire an 6 , et cjui se trouve aux m^^mes adresses. Ces rapports , cjui d'après les réglemens de la Société, doivent être faits et pnbliés tons les ans , offri- ront des niatériciux utiles jiour l'histoire des Sciences en France. Ils font connoitre sur-tout un graitd nombre de mémoires qui ne sont pas susceptibles d'entier par extrait dans le Bulletin des Sciences. Traité des membranes en général et des diverses membranes en particulier , par Xav. Bichat. Paris ^ Richard , etc. 1 vol. in-è". de 3a6 pages. Un extrait du travail que nous annoncions , avoit été inséré dans fes Mémoires de la Société Mé- dicale d'Emulation de Paiis: il avoit inspiré le plus grand iniéiêt aux personnes qui se livrent à l'étude de 1.1 Plivsiolojie et de l'Analomie. Le» détails qu'elles trouveront ici , la manière claire et piécise dont ils sont exposés , les procétlés nouveaux, les expériences injiéineuses, les considérations et les dérou-. erte9 les plus imnortantes sur 1 organisation , la vie, les usages, les affections maladives de chacune des membranes répondent à la réputation que s'étoit déjà acquise l'auteur de ce traité , et ajoutent beaucoup à la gloire de l'auatomie française. Après avoir donné des considérations géiiéraîes sur les membranes , l'autctir les divise en simples, qui n'ont que des rapports indireits avec les parties voisines ; en composées qui sont le résialtat de la reu- uiou de dcui ou troia des précédentes. 11 examiae aussi pariiciilièrement quelques mcmbraBe» de «lasM» - (8o5 inrertaîne," comme les tuniques des artères , la rétine, la pie-mère , '(■ïi. et celles qui se développent accidentellement comme la pellicule des cicatrices , les tuniques des kistes , etc. 11 lait trois ordres de membranes simj)les. Dans le premier , sont rangées les membranes muqueuses , recouvertes d'une mucosité fournie par des glandes inhérentes à leur structure , telles que celles des voies de la digestion , de la respiration , des conduits excréteurs, etc. Dans le second , sont les séreuses enduites d'un suc lymphatique qui s'exhala de la masse du sang , telles que le péricarde , la plèvre , les membranes synoviales , etc. Le troisième ordre compreud les niemhranes Jil/reiises , nommées ainsi à cause de leur structure, et qui ne sont huraertéts par aucun fluide, telles que le périoste, la dure-mère, la sclérotique, les aponévroses, etc. Les caractères et les diiiërences da chacun de ces ordres se retrouvent ensuite plus particulièrement éta-; blis dans la descripiiou de chacun d'eux. Parmi les membranes composées sont les Jlùro-sércuses , les séro-niuqueuses , \ei fibro-miiquemes. Dans l'examen que l'auieur fait de chacune de ces membranes , il expose leur étendue ; leur nombre , leur organisation tant intérieure qu'extérieure ; les glandes , les vaisseaux qui s'y distribuent ; leur force vitale, telles que la tonicité , la sensibilité , etc. leurs sympathies; leurs f'ouctions ; leurs affec-, lions mciladives. Deux traités particuliers font suite à celui sur les membranes en général : l'un sur l'arachno'ide , l'autre sur la synoviale ^ Dans le premier , le citoyen Bichat prouve que la membrane arachnoïde est absolument distincte de la pie-mère: il détermine sa nature et son analogie avec les membranes fibreuses par sa texture ^ sa sensibilité , sa tonicité , ses fonctions , ses affections morbifiques. Il décrit ensnile le trajet et la forme do cette membrane sur les organes qu'elle enveloppe. 11 termine cette partie de son travail par quelques conséquences relatives aux maladies de l'arachnoïde. Le traité de la membrane synoviale est divisé en trois parties. Il examine d'abord quel est le méca- nisme par lequel la synovie est transmise aux articulations, et là, il nie , par des preuves tirées da l'anatomie , des expériences et de la Pathologie , que cette humeur soit le résultat d'une sécrétion ou d'une transudation ; mais il prouve au contraire qu'elle est produite par exhalation. Il traite ensuite de la membrane synoviale en général, de son organisation, de sa force vitale et de ses fonctions. Enfia il a consacre la troisième partie à l'histoire des membrane» synoviales en particulier. On trouve la une division des articulations par classes , genres et espèces suivant les raouvemens dont elles sont ïus^ x;eptibles , et chacune des classes avec ses sous-divisions fait le sujet d'un chapitre particulier. C, D. Dissertations sur les fièvres pernicieuses ou ntaxlques Intermittentes , par J. L.; Alibert, ancien élève de l'Ecole de Médecine, i vol. lri-8°. de iSg pages< Paris, Richard, etc., rue Haute-Feuille. Ce traité des fièvres connues long-tems sous la dénomination vague et peu déterminée de ISIalignct ^^ est une histoire complette d'un genre de mal.idies funestes dont l'art médical est parvenu a connoîtra les causes et arrêter completlement les progrès. 11 est écrit dans l'ordre et avec la clarté de la noso-^ grapltie pinlosoptiiquc du C. Pinel , dont l'auteur est un des disciples le plus distingué. Après avoir établi les caractères des fièvres ataxiques intermittentes ; indiqué les médecins célèbres qui ont fait de cette maladie le sujet de leurs méditations ; après avoir payé à chacun d'eux , et par- ticulièrement à 'l'orti , un tribut d'éloges justement mérités ; le C. Alibert en décrit successivement: huit variétés principales , sous des noms qui indiquent leur symptôme le plus dominant. Chacune da ces descriptions est accompagnée d'histoires tirées des écrits des meilleurs observateurs , des journau.'C qu'il en a tenus lui-même au lit des malades , sous les yeux du C. Pinel , et quelquefois ces obser-» vations sont terminées par des recherches faites sur le cadavre. A ces variétés principales sent joints quelques exemples de complication et de dégénérescence. 'Vietment ensuite des considérations très-importantes sur la nature , le diagnostic , le prognostic et les causes pré- sumées de ces fièvres. La troisième partie de l'ouvrage est consacrée à l'exposition du traitement et du mode curatif. H regarde le quinquina comme le spécifique le plus puissant. Il établit dans une suite de théorèmes pratiques que cette écorce doit être préférablemeut administrée eu substance, principalement dans l'in- ternu'ssion du paroxisme ; que la quantité d'nnp once au plus, sulfit pour l'arrêter , etc. L'ouvrage esî terminé par un exposé des moyens curaiifs auxiliaires , qui varient juivaul les aymptômes de chacun» des variété». C. D. ^ 7in£e/in Jej- ^/"c e^ncej- Jl''f J^ , Tom , -2 , P, V C 8i ) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE.; PARIS. Pluviôse , an 8 de la République. N°. 55. HISTOIRE NATURELLE. Essai d'une classification naturelle des reptiles , par le citoyen Alex. BrongniArt. I^"'". Partie. Etahllsseinent des ordres. ^ JLjes naturalistes qui s'étaient occupés de cette classe d'animaux, avoient eu goc. I'hilomj' presque tous , plus d'égards dans leur classification à des caractères extérieurs tranchés mais de peu d'importance, qu'à ceux pris dans l'organisation et les ha- bitudes de ces animaux. Ils avoient donc négligé d'employer les caractères qiie peuvent donner les différences prises dans le mode de génération et dans celui du dévelojjpement , pour ne considérer que la présence de la queue et des pattes. Le G. Brongniart a cherché à prouver par quelques réflexions préliminaires que pour ne point heurter l'ordre naturel dans les distributions méthodiques , il ne falloit avoir recours aux caractères des degrés inférieurs , tels que ceux pris dans les organes du mouvement et dans les téi;umens , que quand on s étoit assuré que les organes des degrés supérieurs n'offroient plus aucune tlifférrnce impor- tante; en suivant ces loix on doit rapprocher l'ordre des tortues et celui des ca- méléons, iguane, gecko, etc. de celui des serpens , et faire un ordre à part des grenouilles , crapauds , salamandres. Il a donc divi-é les reptiles en quatre ordres qui sont distingués par des caractères au-.si non.brt'ux qu importans. 1". Ordre. Les Chelokiens , f il renferme les tortues). Ces reptiles n'ont point de dents enchâssées, mais leurs mâchoires sont enveloppées de gencives cor- nées trani)hantes , leur corps est couvert d'une carapace. Il est bombé. Ils ont deux oreillettes au cœur , un estomac plus volumineux que les autres rep- tiles, un canal intestinal gHrni d'un rœcum , ils s'accouplent et pondent des œufs à coquille calcaire solide. Ils se nourrissent en grande partie de végétaux. 2«. Ord. Lès Sauriens . ( remermant les crocodiles , iguane, dragon , stellioii , gecko, caméléon, lézards, se in que , chalcide ). Tous ces animaux ont des d-^nts èncK^ssées , deux or. illettes au cœur, des côtes et un sternum , le mâle a un organe extérieur de génération ; ils s'accouplent réellement, pondent à terre diris œufs à coquille calcaire , d'oi!i sortent des petits qui ne subisent pas de métamorphoses. Ils ont des plaques écailleuses oa des éciilles sur le corps 3^. Ord. Les Ophidiens , ( renj erviant les genres connus sous le nom général de serpens ). Ils se rapprochent plus des reptiles des premiers ordres que de ceux du troisième , comine eux ils ont de longue,, ' ôtes arquées , le mâle a un organe extériiUi> de génération , ils s'accouplent réellement et pondonC des cexifs à coquille cal-» JN'o. XI. 5". Année. Tome JI. L ( 8a y caire , d'où naissent des petits en tout semblables à leurs parens ; maïs ils dif- fèrent des Sauriens, parce qu'ils n'ont qu'une oreillette au cœur, point de ster- num , que les uiàles ont une verge double , qu'ils pondent des œufs à coquille calcaire molle et qu'ils n'ont point de pattes. 4''. Oril. Les Batraciens, ( contenanc les crapauds, les raines , les grenouilles et les salamandres ). Ces animaux diffèrent autant des trois premiers ordres , qu'ils se conviennent entr'eux , et l'auteur prouve que les salamandres qu'il a placées dans cet ordre , n'ont d'autre analogie avec les lézards, parmi lesquels on les avoit mises, que d'avoir comme eux le corps allongé , des pattes et une queue. Tous ces reptiles ont d'ailleurs une seule oreillette au cœur , point de côtes ou seulement des rudimens de ces os , la peau unie et des pattes , le mâle n'a aucun organe extérieur de génération et il n'y a point d'accouplement réel, la plupart dii tems les oeufs sont fécondés hors du corps de la femelle. Ces œufs sont sans coquille et pondus dans l'eau ; les petits qui en sortent ont des bran- chies à la manière des poissons , et diffèrent de leurs parens pendant les pre- miers momens de leur vie , ils se rapprochent par cela même des poissons ; ce» animaux doivent donc être placés dans l'ordre naturel à la Hn de la classe des- reptiles et immédiatement avant celle des poissons. ^La II*. Partie renfermant les genres , au prochain WuméroJ. jMémoire sur les moyens et les avantages de naturaliser dans les eauX douces des fleuves , des poissons originaires des eaux salées, par: le C. Noël de Rouen. 30C. ffaiLOM. L'Atiteur après avoir fait le tableau des avantages qu'il y auroit à multiplier les productions naturelles des fleuves , en y introduisant des espèces de poissons qui habitent ordinairement la mer, choisit le hareng , comme étant celui qui d'après ses dispo-itions sociales, ses allures ordinaires, donne l'espoir d'être plus aisément naturali;é dans les eaux de la Seine , les plus voisines de la Manche. 11 indiqua les moyens qu'il faudroit employer pour y parvenir, lis consistent à pratiquer un étang artificiel entre deux isles de la Seine , oii l'on déposeroit des harengs pleins d œuf< et de; laitances, et qui y seroient apportés par une ou plusieurs barques à réservoir, tels quil y en^ en Hollande, pour le cabillaud vivant. Pour assurer le succès de ci'tte première opération , les même barques se rendroient sur les fonds de la pêche, quand le hareng a frayé; elles s'y chargeroient de roguis ou œufs fécondés qui seroient également apportés dans l'étang artificiel , avec les précautions qu'indique le C. Noël dans son mémoire. L'auteur cite un grand ïiomi re d'exemples qui établissent que le hareng se plaît dans les eaux douces , entr'autres faits il rappelle une expérience de Francklin , qui peupla de harengs une rivière de la Nouvelle Angleterre , en y déposant seulement des feuilles de plantes couvertes d'œufs; il saisit cette occtuion pour rendre au philosophe Amé- ricain , l'hommage de la découverte dont tout l'honneur lui appartient. Pour ajouter en quelque sorte aux preuves et aux faits qu'il a invoqués , le C. Noël passe en revue ceux des poissons que l'art des hommes a déjà transplantés d'ua climat sous un autre , du nord au sud et vice l'ersd. Il pense qu'un premier succès obtenu décideroit peut être à faire d'autres expériences . sur le mulet de mer, la surdine , l'éperlan etc., etc. Il pense aussi que le hareng naturalisé dans les eaux de la Seine , y attireroient d'autres poissons qui finiroient par s'y fixer. Les poissons comme les oiieuiix ;, les insectes , etc. , etc. , obéissent à i'iastinc» (83) qui les porte à vivre sur les fonds, ou clans les contrées , qui leur présentent la noiirrUiire qu'Us aiiinint le mieux. L"aui- } i ^ ' -cnr-- d. S ~ ^\-d7-\^°-S La seconde nous apprenant que la quantité - est constante aux diffé- renées finies , on peut profiter de cette circonstance pour intégrer la première; et représentant par a une quantité dont la différence est l'unité, on aura y -- i- a J- l f et 7'étant des fonctions arbitraires de sin. a^-» et cos. 2^*,- i/j } tet Té i et sr la d r^ !=■ t ( et sr la demi-circonférence dont le diamètre égale i. On voit par-là que ce problême , qui étoit originairement aux différeoces mêlées , _ ( 88 5 est ramené aux différences ordinaires infiniment petites. On peut aisément obte- nir l'intégrale finie , car au moyen de l'inté-ration par parties , on déduira facile- ment des équations précédentes les suivantes : . 2L. .JjL. <^/^ "V entre lesquelles il ne reste plus x—l>-\- ta-\ - j-^ jp J qu'à éliminer s ; la teinte géné.'^ale de cet iguane , est bleu foncé en-(Iesbus et bleu pâle eu-dcssous , ensorte que le col est mouclielé en- des.sus de bleu pâle et en-dessous de bleu foncé, etc. Cette espèce a été rapportée par Riche , de son voj'age autour du monde , à la recherche de la Peyiou^e. 3. G. Dbagon. Draco. Laugue coiirte , libre k son extrémité , etc. Ohs. Ces animaux ont la plus grande analogie a\ec les iguane-. Les expen- sions membraneuses qui forment leurs espèces d'aîles , ne sont pas soutenues par des os propres , mais par les premières côtes qui s'écartent du corj>s et ne sont point arquées, ensorte que les ailes ne sont pas plus des mein'res particuliers et additioneis dans cet animal , que dans les chauve - souris , les oiseaux, les pois- sons \olans et les antres animaux vertébrés. 4- G. Sti!llion. Stellio. Langne. courte , libie et arrondie il son extrémité , point de goître sons la gorge, queue au plus de la longueur du corps, corps applati, etc. Ex. d'esp. 1 di'.'. St. cordylus. 2 dlv. St. officinalis , (Lac. stellio. L.^ , azurea , orbicularis , etc. 6. G. Gecko. Gecko. langue courte , libre et un peu écbanrrée à son cxtrémiié , 5 doigts h peu près [Jg.nix à rlinque patte, dilat.'S à l'extrémité et garnis eu-dessous de lames imbiiquées point de patijùères , etc. £x. d'esp. 1 div. Geck.. caudiverbera , c'est le lacert. caudiverbera , placé à tore par Gmelin , dans ia division des cordyles. — G. fimbriatus , (Capire piano. Lac.^. g. viiosus. (Lac. geclw 1-1.). viitatiis. Houttuyn. Nous donnons pi. VI, fig. 3 , une figure plus exacte de cette jolie espèce rapportée par Riche. — 2.^. division G. ropicauda , matirhanica placé mal-<\-propos parmi les stellions , turcica , spitiator Spari\7. placé par Gmel. j)arnii les Lncerti. C. G. Caméléon. Chamaeleo. Langi;e cylindrique siisct'piilile d'allongement , pattes à 5 doigts réunis et opposés trois à deux, point de trou auditif externe, blC. Ex. d'esp. Ciiam. vingan's. (Lac. chamœleo L.j, afridi/ius , pumllus. (.Jameléon rouRCHt;. Ciiam. liiFious. P)R. (y^j. a^.Occipiu plane , museau comme bifurqué et terminé par deux proiongemens comprimés. — Cette singulière espèce a été rapportée par Riche; elle et trop différente du C. vulgaire pour en ètie regardée comme une simple var.éié. Elle a été plutôt indiquée que décrite par M. Parsons dans le SS"". volume des transactions philosophiques. •j . G. lÉzAP.r, Lacerta. I aujue longiie , retraciile . profondément blTiirquée, 5 doi^^is longs et très- inégaux aux pattes postérieures, corps couvert de plaques en-dessous, etc. F.x. d'esp. 1 di\'. L. Mo/iitor , diacna, 2 div. Lac. ogilis , sexlineaca , Tfguixin. 7> div. Lac. ameit'a , Icmniscata , etc. 8. G. SciNQUE. SciNcus. langue courte un peu écbancrée à son extrémité , corps et queue cou- verts par-iout d écailles é-ales et imbriquées, i bords arrondis, j;i]ubcs moyennes, etc. Ex. d'esp. Se. Tiltgugu , algira , quinqnelinentus , iiitcr/'unctatus, sepifoimis , officinalis , (Lac. Scincus. h.). En consultant l'édit. du Syst. Nat. de Gmelin , on verra qu'il a disper-é les erpèces de ce genre, dans .plusieurs divisions. Le Lac, fasciata semble être la uième chose que le Lac. quinquelincata , etc. g. C, Chalcide. Chalcides. Langue courte érbauirée à son extrémité, 4 ou 2 pattes très-peiitcs et débiles , corps allongé presque cylindrique, lanipaat , etc. ( 90 Ex. d'esp. Ch. pevtadactyla ; (Lac. chalcidef. L.). Seps, serpens , angnina hipes , aptis , etc. Obs. Les Scinques se rapprochent déjà des serpens, par la forme de leur corps; les chalcides leur ressemblent tellement qu'il faut les examiner avec attention pour les placer parmi les Sauriens ; mais outre la présence des pattes , le C, Broiigniart a vu dans la Ch. peniadactyla , un cœur à deux oreillettes, un sternum, etc. caractères des Sauriens. 1 1 1\ OaDRE. Les Ophidiens. 1. G Orvet. Anguis. 2. G. Amphisbène. ABirnisB.ttWA. 3. G. Ckotaie. Crotalhs. ij. G. VlFÈBE. VjPERA. 5. G. Couleuvre. Coluber. G. G. Devin. Boa. Obs. Les crotales, vipères, couleuvres et devins , se conviennent par la forme générale de leur corps , par la séparation antérieure des deux branches de la mAchoire inférieure, par les dents, etc. Les G. Cecilie, Langaha , Achrocorde , ne sont point assez connus pour qu'on puisse assigner encore leur véritable place. I V«. Oj\DRE. Les Batracieks. 1. G. Grewocille. Rana. 2. G. Crapaud. Bufo. 3. G. Raine. Hyla. 4. G. Salamandre. Sala"mandha. Obs. Le salamandres diffèrent principalement des genres précédens, par leur corps allongé , par des rudimens de côtes, par la^ présence de la queue, par leur langue molle , courte arrondie , attachée par l'extrémité , par l'absence du trou auditif externe. Elles se rapprochent par ces caractères des poissons , et doivent par conséquent termint-r l'ordre des reptiles. Les Lacerta vulgaris , japonica , quadrilineata et puncinta plr.cés par Gmeliii dans la division des lézards proprement dits , sont des saldnKindrts. Parmi les espèces de Crapauds (jui se trouvent en France , et même aux en- virons de Paris, il en est une dont aucun naturaliste n'a donné une description suffisante pour la faire reconnoître , c'est cependant une espèce remarquable par sa manière de vivre; ses hahitudes ont été décrites par Demours, dans les mé- moires de l'Académie des Scieures , c'est : Le Crapaud accoucheur. Bufo ocstetricans. Laur. fy?^. 4J. D'un verd sale, marqué de petites taches brunes irrégulières. — Au plus 4 cent, de long , d un verd sale , même cendré. Il a la forme du crapaud vulgaire, mais les tubercules du corps sont plus petits et moins nombreux, le tympan est irès-apparent , et on ne voit pas au-dessus des oreiles la protubérance reniforme et poreuse , très-sensible dans le crapaud vulgaire. On ne trouve jamais cette petite espèce dans l'eau , pas même au moment de l'ac- coviplement. Les œufs assez gros relativement à la taille de l'animal , sont réunie par des HIamens grêles mais 'forts. Le mâle aide sa femelle à s'en débarrasser avec ses pattes postéri(;tires à l'entour desquelles il les lie. U les porte ainsi jusqu'au moment où les œufs .sont prêts à éclore , alors il cherche à les placer dans l'eau. La matière qui enveloppe les embryons est plus mince et plus solide que dans les autres espèces. Explication des figures de la planche T I. Kg. I. Iguake à bandes. A. a , doigt du milieu. B , cxailles du dos. C , écailles des pattes. D, é.-i'.illes de la queue. Fig. 2. Cmièléon fourchu. Fig. 3. Gnr.Ki rajc. A , écailles du dos et du ventic. B , paue posti-vieure vue en-dessous. Fig. /\, Crapaud accoucheur. A, a-uf. ( 92 ) C H I M I E. T^ote sur une nom'elle espèce de Mine de plomb^parle C. Ciiampeatix , inacnicur des Mines. PHILOM. je filon de plomb qui renferme cette nouvelle espèce , est situé au pied d'une ntagne , à environ 4 kylomèires nord-ouest de la commune de Saint-Prix, Le montii^ département de Saône et Loire. Cette montagne peut éire couiidérde comme uu embranchement du Mont-h5LUvr;ii , dont elle n'est sr'parée que par deux petites irorîjes. J'ai estimé la direclion do ce ii!on à-peu près du nord au sud , et son inclinaison presque verticale ; il renferme deux espèces de minerai de pjom.b , l'une, la plus abondante, est le plomb sulfuré à larges facettes; l'autre est le plomb arsénié, c'cit de ceilo-ci dont il va être question. Elle existe dans deux états différens ; dans le premier , le plomb arsénié est en filameus soyeux d iiu beau jaune, semblables à la couleur près, à ceux de l'amianie; ils sont irrégu- lièrement disséminés dans la gangue où ils le ramilîent et se contournent d'une manière assez analogue à la variété d'argent natif, dite en végétation: ces filameus sont lé"èrement flexibles , ils ont peu de consistance ^ il faut de grandes pré- cautions pour les conserver. Dans le second éiat le plomb arsénié est , ou en concrétions très minces dans les cavités de la gangue , recouvrant du quartz et de la chaux (luatée ou en cryslaux fibreux d'un si petit volume que je n'ai y.n déterminer leur forme : cette seconde \'ariété est d'un j.iune moins décid<'! que la première, quelquefois même elle est verdàtre , elle est compacte, sa cassure est vitreuse et d'un aspect assez gras. Le plomb arsénié sous ces deux états se réduit au chalumeau avec beaucoup de facilité, sur-tout l'espèce soyeuse en raison de sou peu de consistance. Ce seul essai dénote manifestement la présence de l'arsenic, il le dégage d'aboudantts x.ipeurs arsenicales , qui Iques petites bulles , une vive odeur d'ail se fait sentir et le bouton métallique apparoit bientôt sans laisser sur le charbon aucun résidu. L'habitude que les CC. Lebèvre et Vauqueliu ont de se servir du chalumeau , leur a fait juger que l'arsinic ne pouvoit se trou- ver ici qu'à l'état d'oxide , et delà la dénomination de plomb arsénié , assignée à cette nouvelle espèce. Les proportions doxide de [donib et d'arsenic n'ont j)as encore été déterminées par l'analyse, il paroît que cette e pèce de mir:e do plomb existoit déjà dans quelques cîibinetç, sans que Ion connut sa nature et sa localité. Il y a peu de temps, le C. Vau'nielin fit l'anals'se il'un échantillon qui lui avûit été reniis par le C. Mi!l:ère , et reconnut que c'était un véritable ]'lomb arsénié. Cet échantillon se rappoi toit par la couleur , la cassure et la ]:oussière au second état du plomb arsénié de la mine de Saint - Prix , et de- puis le C. Miliière a dit qu'il lui avoit été donné coumie venant de Bourgogne , ce qui joint à quelques autres circonstances, me fait présumer avec fondement, qu'il est oiiginaire de la même mine. M A T H E :M A T I Q U E. Extrait d'un Mémoire sur la manière d'employer le syphon pour élever l'eau dans la machine du C. TrouviUe , par le C. Prony. Problème. tASTiT«T NAT. On a un syphon composé d'un tuyau K^^ Plane. FI ,fi^. 5) déforme quelconque, auquel sont atlaptéts plusieurs branches verticales; l'une de ces branches aboutit à un réservoir E, plein d'eau , nommé grand aspirateur , cl lis autres à des réservoirs C, pleins d'air , nommés peii.'s aspirateurs. Cilisque petit aspirateur communique à uu réservoir inférieur D, ouvert et plein d'eau , par un tuyau qu'on peut supposer ( 95 ) rempli, jusqu'au petit aspirateur , d'eau retenue par une soupape infërieure. L'air intérieur est à la même densité et à la même température que l'air extérieur, et la communication entre l'un et l'autre est interceptée, soit par les parois du syphon , soit par l'eau qui occupe les issues. Le grand aspirateur, les pelits aspirateurs, et les léservoirs plac's au-dessous des as^iiraieurs , ont tous la forme de prismes verticaux; les petits aspirateurs 5ont égaux et semblables enlr'eux ; les rcrservoirs sont aubsi égaux et semblables en- tr eux et les portions de tuyau comprises eutre les petits aspirateurs et la sur- face supérieure de l'eau des réservoirs sont toutes dédale longueur. Les choses étant dans cet état, on suppose que l'eau du grand aspirateur s'écoule par un orifice inférieur F, et on demande, i". qi'.el sera l'abaissement de cette eau lorsque le ressort de l'air intérieur dilaté, et la charge de l'eau sur l'orifice d'issue, équivaudront au poids de l'atmosphère. 2°. La quantité d'eau qui, à cette époque, aura jiénétré dans les petits aspirateurs. o°. Les dimensions de l'appareil nécessaires pour que l'eau écoulée du grand aspirateur , plus celle élevée dans un des aspirateurs , soit une partie déterminée de l'eau qu'une source, d'un produit donné , fournit dans un jour. 4°. Les proportions du même appareil qui donnent le plus gr.nid rapport entre la s^nmie des volumes d'eau élevés dans tous les j etits aj-pirateins , multiplias par la hauteur d'élévation , et le volume d'eau écoulé du grand aspirateur, mulliplié par la hauteur de ce grand aspirateur. Formules données par la solution du problème précédent. Q = le volume que la source fournit dans un jour. y :=: le nombre de fois que ce volume d'eau contient celui qui s'écoule du grand aspirateur depuis l'instant oii ce grand aspirateur est plein jusqu'à celui où l'eau cesse d'en sortir. c = la hauteur du grand aspirateur. Il = la longueur commune de chaque portion de tuyau comprise entre un petit aspirateur et le réservoir d'où cet aspirateur tire l'eau. rt =zz le nombie des petits aspirateurs. jz=la section horisontale d'un petit aspirateur. e = la section horizontale du réservoir inférieur oii le petit aspirateur pixise l'eau. •S = la section horisontale du grand aspirateur. >f^= la capacité des parties intérieures de la machine que Tenu n'occupe ni avant , ni après sa descente dans le grand aspirateur , et où , par conséquent , il n'y a jamais que de l'air. A = la hauteur de la colonne d'eau qui mesure la pression totale de l'atmos- phère. X :^\a. hauteur de l'eau au-dessus de l'orifice d'issue dans le grand aspirateur, aii moment où le ressort de l'air intérieur dilaté , et la charge d'eau sur l'orifice d'issue , équivalent au poids de l'atmosphère. y ■= l'abaissement correspondant de la surface supérieure de l'eau dans le grand aspirateur. z =: la hauteur correspondante du prisme d'eau qui a pénétré dans l'un quel- cou(]ue des petits aspirateurs. Faisant — ^^ K ; K + i z=z m ; f' /« -}- 5 ttz ( a + c ) + n J A = .-î? , on « .-/ -j~y/.4-—^SmX(n/i s + S me) 2.Sin ' posant ensuite l'équalioa -4/ = -j-^— -, ou obtieut les suivantes, (94 y m m i]/ A — h~ m 2 A — c +^ 7 (A — mz ) -y}/ — A gui se rapportent aux dimensions verticales : quant aux horîsontales , si on fait « ::= , on a j _. Q-ySj Q ^ ^=-2^^-^ =-^.«jf«(.L— l)+,^>. Enfui , si on suppose que les prismes que nous avons nommés grands aspira- teurs, ont pour hauteur la valeur de z, trouvée ci-dessus , le rapport entre le produit de la hauteur du grand aspirateur par sa dépense , et le produit de la masse d'eau élevée , par la hauteur à laquelle elle est portée , c'est-à-dire , -^ . — '^^^, " ■ , étant désigné par "f", on a la formule Si on retranche de $ le terme — ^ , le surplus sera le rapport entre la cause motrice et l'effet produit ; moins ce rapport différera de l'unité, plus l'effet pro- duit approchera du maximum de vuleur qu'il est susceptible d'avoir. 11 faut, pour que ce maximum ait lieu, i". quel'excès de 771 sur l'unité /et que lahauteur soient autant diminués que la possibilité de l'exécution peut le permettre : 2°. que ■^ soit déterminé par l'équation 4= ^— ^ i ^ \/ ^ + "'"'? ■ La théorie de la machine du citoyen Detrouville se déduit des formules pré- cédentes-, en supposant que la source ait une chute égale à la hauteur du grand aspirateur , et fournisse l'eau à ce grand aspirateur ; 2". que le premier petit aspira- teur puise dans la source et dégorge dans le réservoir du second petit aspirateur, que celui-ci dégorge dans le réservoir du troisième , et ainsi de suite : tous ces effets se produisant au moyen de mécanismes disposés convenablement. On donnera dans les Bulletins suivans d'autres détails avec des applications numériques, OUVRAGE ETRANGER. Annales *-^" trouve dans la partie botanique du second N". des Annales cl- Histona Natnrnl , 1°. une disser- TT AT tation de M. Cavanilles sur le genre Goodcriia de Smith ; 2°. la description de dix nouvelles espèces DE niST. rSAT. à'Jcrostichtim; 5°. un extrait de la s.ivHnte méiliode de M. Smith sur les Fougèies. i°- M Smith a établi djns les Transact. oj (lie Linnean socicty , vol. 2 . un uoiiveau genre auquelil a donni le nom de Goodenia. iM, Cavanilles a cru reconnoiire les espèces mentionnées par le célèbre Bota- BOTyiNIQUE. niste Anglais, dans l'herbier de rinfiiigahlc voyageur D. Luis Née son compatriote, et l'examen attentif qu'il en a f.iit , lui a démoniré qu'elles n'appari^-'noient pas tout-'s au raème genre. Les caractères esseniiels et disiinctifs des genres , dit jM. C.ivanillps , sont simples on composés. 1 es ca- ractères simples sont ceux qui résultent indill' remment des parties de la flenr ou de relies du Iruit ; les car.nctères composés sont ceux qui exigent le concours de tomes les parties delà fruciiliraiion. Lorsque le caractère simple réside uniquement dans la llenr , on peut dèicrminnr le genre avant d'avoir vu le fruit, comme daus les Cr.nninces ; si au contraire il consiste dtins le fruit, comme dans les OmbelH- J'ères , l'inspeciion de la fleur n'est pas nécessaire pour déterminer le genre. Mais lorsque le caraclère est compose , il faut absolument , si l'on veut établir le genre , observer également la fleur et le fruit. En «Ifet , ou trouve pluêi^urs genres à caraclère composé qui se conviennentexactemem par le iruit , «t ^ui ( 95 ) cliiYérent néanmoins par l,i (leur, tels sont les Ruelliu , Justicia , Burlcta , etc. tandis qu'il en est d'autre» f]ui se lessenibleiit par la lleiir et tjiii ditfi,'rent par le l'iuit , coitiiiie les Scœ^ola, L. Cuotlenta , Smith . Selliera , Cav. Ces trois genres uut c^alenient , Un calice adliéieni à 5 divisions persistantes ; une corolle monopéiale iirt'gulière , dont le tube est fendu lun!»iindiiial(>ment jusqo'A sa base rt onvert en lorme de canal , et dont le limbe est pnitagé en 5 découpures lanrcok-es ; 5 ciamines dont les lilaniens capillaires sont insérés sur l'ova re , tout autour du stvle , et dont les anthères sont linéaires; nu ovaire adbérenl , stu monté aux de la teinture , im- pression sur toile et préparations anima/es ; dans le second , des inètauj: et de leurs préparations ; dans le troisième , de la fabrication des poteries , et des travaux de la verrerie; enfin dans le quatrième» de la formation des sels et des acides , et de la distillation des vins et des plantes aromatiques Un des principaux avantages de ces établissemens sera de pouvoir faire les expériences avec lous les dé- veloppcmcus qu'on leur doune dans les atteliers de fabrique , et d'insiraire ainsi cora|lettement l'ou- vrier de toutes ses manipulations. L'Auteur fait remarquer avec raison que les dépenses occasionnées par cette mesure pourront être plus que compensées par les produits qui lous auront luie valeiu' qu'on ne trouve pas dans coux de recherches obtenus dans les écoles ordinaires. Ainsi , outre l'avantage de l'instruction et du perlectionnemetit des arts, le Gouvernement aura dans ces établissemens une ressource féconde eu approvisionnemens de tout genre. Nous ne nous arr terons pas sur les détiiils relatifs à la formaiion et .i l'administration de ces écoles spéciales ; ces-détails seiuut lus avec beaucoup d'in- térêt dans l'ouvrage même. L'auteur expose ensuite ses moyens de diminuer le prix des produits de fabrique ; il établit sur- tout qu'on doit donner nue liberté entière à l'entrée et à la circulation de toutes les matières , même étran- gères , favoriser particulièrement l'exportation des objets manufacturés , et affranchir d'impôt le plus possible les |)roduits de l'industrie. Il s'élève .Tvec l'orce contre la prohibition de l'entrée des produits étiangers, disposition qui frustre l'état du revenu des douanes, présente un app.ît A la contrebande, et étouf'lé l'émulation de nos fabricans. Or pour que nos manufactures puissent soutenir la concnr- renca de qualité et de prix , il croit que l'instruction donnée aux artistes , et le goût bien dirigé chet le consommateur , produiront en partie cet effet ; et que la perfection de la méciianiqne , la divisioa des travaux dans les atteliers , et l'application de plus forts capitaux aux objets d'utilité directe , fa- voriseront le bas prix des matièr.is ouvrées. Dans la troisième section, le citoyen Chaptal recherche fjuels sont les cmplacemens qui conviennent aux divers genres de fabrications , et il considère ]■! climat , le sol , l'exposition , les dcboucliés , fliabitude même de certains travaux , les dil/érens rapporrs • des objets fabriqués enlr'eux , et le besoin qu'ils peuvent avoir dos eaux courantes, du bois , de la houille, d un plus grand nombre d'ouvriers, enfin la facilité de se procurer toutes les matières pre- mières qui leur sont nécess lires , et il en tire des conséqiieuces pour l'assignation des lieux qui sont propres à chaque espèce de fabrique. Cet onvrane, extrait d'un travail plus étendu, est bien propre parles vues utiles qu'il coniient, et fa manière dont il est réiligé , à attirer fatiemion du Gouveruo- njent sur ijn des objets les plus importans de la prospérité nationale. Su.. jF//i Je la troisième aiuice. L'abonnement de 6 francs pour un an , doit être renouvelle chez le citoyen F t;c HS j Libraire , rue des Mathurins , hôtel Cluny. ~ La ïablo des IMaiières sera publiée 4 la fin de la quatrième année. s. (97) N°. 3?. BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATI'QUE. PARIS. Germinal ^ an "^ de la République. PHYSIOLOGIE. Trécu d'expériences sur l'amptilation des exfrémUe's articulaires des os longs , par le citoyen Chaussier. Xj A noie qui se trouve à la fin de l'arlicle Chirurgie du n". 84 de ce bulletin , a engage' Sqc. ph-ilom. le citoyen Chaussier h faire connoîlre à la Société Philomatique les détails et les résultats des expériences que nous n'avions (ait alors qu'indiquer. Le mémoire qu'il a lu à ce sujet renferme plusieurs faits de pratique très-inléressans , et autres que ceux que le citoyen Sa- balier a rapportés à l'appui du procédé opératoire qu'il propose. Il suffit de citer les noms de Cooper , de B. Gooch , de Ch. Wliile , qui firent voir que celte méthode exposoit à moins de danger que l'opération ordinaire , et laissoit au malade , non-mutilé , l'espoir de recouvrer la force et la facilité du mouvement dans la portion de membre qui lui restoit. Le citoyen Chaussier nous apprend aussi que Park alla plus loin encore , et qu'il proposa , dans les maladies du coude et du genou , de conserver l'avanl-bras et la jambe , en se bornant à emporter les extrémités malades des os , espérant qu'en rappiuchanl les surlaces divisées par l'opération , les os , ainsi que les cliairs , se réuniroient par une cicatrice solide, qui pourroil permettre au malade de retirer encore quelqu'utililc du reste du membre. C'est pour déterminer d'une manière précise les avantages que l'on pouvoit attendre de «es méthodes opératoires , el en même-lems pour connoître les moyens que la nature em- ploie dans la fijrmaliou des arliciilalions nouvelles , que l'auteur a l'ait depuis quinze ans , et sur ditîérens animaux , un grand nombre d'expériences qu'il a souvent répétées dans se» leçons publiques d'analomie , el dont nous présentons ici les résultais. l". Après avoir découvert , par des incisions convenables, l'exlrémilé cnxale (supérieure) du fémur , on a fait sorlir la tète de l'os de son articulation , et on a scié plus ou moins bas au dessons du Irochanter , de manière à emporter un huilième , un sixième et même un quart de la longueur totale de l'os. Après avoir rapproché les chairs et les avoir maintenues en situation par quelques points de suture , on a abandonné aux soins de la nature les animaux opérés. Les plaies se sont fermées sans suppuration , sans exl'olialion apparente : la cicatrice a élé complète vers le dixième ou au plus vers le quinzième jour. A la fin du mois , les animaux commençoieut à se servir de leur patte pour quelque mouvement. En examinant , à des époques plus ou moins éloignées , l'étal des partis soumises a l'opération , on a reconnu que les muscles avoient rapproché , par leur contraclion , l'ex- lrémilé du fémur sur un des points de l'ischium ; que l'exlrémilé amputée étoil arrondie ,- ejicroùlée d'une substance cartilagijorme \ que le point de l'ischium sur lequel elle appuyoït F°. I. 4". Amiée. Tome. H. N (98) avoit pris aussi l'apparence carlilagîneuse , ut présenloit quelquefois une fossette articulaire plus ou moins profonde ; que le (issu ctllukiirc fbrmoit autour de celle arliculalion nouvelle jjne sorle de capsule membraneuse dans laquelle éloil contenu un fluide séreux plus ou moins abondanl 5 enfin , que la cavité colyloïde se remplissoit peu à peu de tissu cellulaire qui en dlniinuoit la profondeur. 2°. Comme il importolt de connoîlre quels cliangemens la suppuration pourrolt apporter dans l'état des parties, on répéta la même expérience sur un chien; mais au lieu de per- mettre l'aglutination ou le premier mode de cicatrisation des chairs , on détermina la sup- puration en irritant la plaie de diverses manières. L'animal souflrit beaucoup : il eût divers dépôts qui s'ouvrirent successivement. Enfin, après deux mois , il fût complètement guéri , et il se servoit très-bien de sa patte. Après avoir conservé cet animal plus de quatre ans , on a vu que l'extrémité du fémur étoit attachée à l'ischium par une substance ligamerito-cartilagineuse , qui la fixoit sur cet os et lui per- metloit la mobilité en différens sens. Il s'étoit aussi formé , à l'extrémité du fémur , une apophyse qui donnoit attache à dilférens faisceaux musculaires et qui tenoil lieu de frochanter. 3°. Cette opération, faite à l'extrémité scapulaire (supérieure) de l'humérus, a eu le même succès et a présenté à-peu-près les mêmes résultats que les précédentes. 40. Le citoyen Chaussier a fait la même expérience à l'extrémité tibiale du fémur, à l'ex- liémité cubitale de l'humérus, à l'extrémité tarsienne (inférieure) du tibia; il a même emporté à dilférens animaux , comme Park l'avoit indiqué , les articulations entières du coude et du genou ; mais quoiqu'aucun des animaux soumis à ces expériences no soit mort , l'opération a toujours été sans succès ; les chairs coupées , ainsi que les os , se sont bien cicatrisés , mais au lieu de former une articulation nouvelle , les extrémités des os étoient éloignées les imes des autres , et la partie au dessous de l'articulation ne fbrmoit qu'une masse pendante , cniièrement inutile aux mouvemens de l'animal. D'ailleurs, ces opérations sur les articulalions ginglimoïdes sont trés-dilliciles , très-dangéreuses , à cause des ramifi- «ations vasculaires , et ne peuvent promettre aucun succès , parce qu'elles ne sont pas re- couvertes et environnées d'une assez grande quantité de chairs. En terminant son mémoire , le citoyen Chaussier a présenté quelques observations sur le périoste , et a rapporté le cas d'un jeune homme chez lequel l'extrémité scapulaire de l'hu- mérus s'étoit séparée spontanément à la suite d'un dépôt chronique d'une carie dont la nature avoit procuré la guérison : il s'étoit formé, dans ce cas, une articulation nouvelle et très-remarquable. Le scapulum (omoplate) portoit une éminence arrondie en forme de tête , et l'humérus avoit une cavité qui y correspondoit , disposition qui permettoitau malade l'exercice de presque tous les mouvemens du bras. PHYSIQUE. Extrait d'une lettre de M. Humboldt au citoyen Lalande , renfermant des ohservatiojts astronomit]iies , nautiques et météorologiques (l). De Cumana (Amérique méridionale), 2.8 brumaire an 8. InSTIT. Nat. Embarqué le 17 prairial an 7 sur la frégate le Pizarra , nous avons lraver.sé l'Océan heu- (i) Ces observatjous fout suite à celles que nous avojis lapi^ortées dans le fl°. 2Ç1 (99) reiisemenf jvisqu'an 28 messidor, où nous arrivâmes sur les cù(cs Ja Paria. Dans les deux mémoires que j'ai envoyés au citoyen Delamlire , depuis l'Espagne, j'ai consigné les pre- mières observations failes avec le nouvel Iiiclinatoirc de Borda , dans l'Europe méridionale. J'ai observé que sur l'ancien conlinent les localités iuducnt plus encore sur l'inclinaison <]vie sur la déclinaison magnétique. On ne remarque aucune correspondance entre les position* géographiques des lieux el les degrés d'inclinaison ; j'ai trouvé la même chose dans le nouveau monde , en transportant la boussole de Borda dans l'intérieur de la province de la Nouvelle Andalousie. Les observations que le citoyen Nouet vous aiu-a envoyées d'Egypte prouveront probablement la même chose. Les déclinaisons sont afiectées aussi par les localités , mais beaucoup moins. La marche des unes et des autres est beaucoup plus régulière en mer. Je no vous donne ici que des observations dont l'erreur peut s'élever à peine à l5 minutes ; avec hi suspension que le citoyen Megnié m'a fiiile pour la boussole de Borda , j'ai même eu une exactitude plus grande en tems de calme. C'est dans cette circonstance aussi que l'on peut compter parfaitement le nombre des oscillations. Si , en les comptant cinq à six fois , el en changeant l'instrument de place , on retrouve toujours le même nombre , on ne peut douter de son exactitude. Quoique les calmes ne soient pas rares sous les tropiques , je n'ai pu faire en quarante jours que àis. observations bien exactes. — ^__i ^^ LIEUX d'observations. 1 LONGITUDE inclinaison] FORCE LATIïnDE. 1 An 7. depuis Pans, magnétique. 1 magnétique Mediiia-del-Campo. , . 73 '^ 5o' 240 Guaderaua 73 5o 240 Féiol. . . ...... 43" 2g > 0" 42 ' 22 '^ en arc 76 ij 237 [ 38 ,52 i,-; 16" 20 75 18 242 \ ,37 14 10 1(5 3o i:> 74 90 243 ' 133 t5 54 17 7 3o 71 5o \r, X.3 :so 3ô Cy 239 Oc^an atlantique entre h 3fi 2.5 39 64 20 237 l'Europe, l'Amérique et < \?.o 8 28 33 43 63 236 l'Airique. h 20 48 3 ea tems 58 80 239 1 h' 34 S"- 32 57 en arc 00 ij 234 l -ros articles à leur base, et quatre articles globuleu:s, hérissés de poils, à leur extrémité. Chaperon avapc* , couvrant la bouche. Corps oyale , convexe , coicelet hexagone. Tarses filiformes. Espèce. Dasycère sillonné. D. sulcatus. Cet insecte , de deux millimètres de long , est marron fauve. Les antennes sont placées devant les yeux; elles sont coniposées de onze articles, les deux premiers gros et globuleux, les cinq intermédiaires sont si grêles qu'on ne ppurroit les distinguer , si chacun n'éloit un peu renllé à une de ses extrémités. Les quatre derniers , globuleux , très-distincts , vont en grossissant vers l'extrémité de l'antenne ; ils sont garnis de poils très-longs , un peu divergents. Les yeux , peu visibles , sont placés sous deux saillies latérales de la tête , en forme de sourcd, î^e corcelet , Iransverse , plus large que la tète , plus étroit que les élytres , est distincteineji.t ( n6) irtagone ; il présente dcnx cèles élevées inégales. Les élytres convexes , embrassent l'abdomen ; elles ont chacune un rebord relevé et trois cotes aiguës , très - distinctes. X'espace intermédiaire est marqué de deux rangées de points enfoncés un peu confondues , qui le font paroîlre chagriné. Il n'y a point d'ailes dessous. Les pattes sont courtes , simples. H est très-diflîcile de compter les articles des tarses , même au microscope. Il paroît ce- pendant qu'il y en a trois , deux (bris petits , dont le premier est même presque caché dans l'articulation , et im troisième beaucoup plus long , qui porte les ongles. Il faut renoncer à trouver des caractères dans les parties de la bouche presqu'invisibie d'un si petit insecte. Le genre dont il paroîl le plus voisin par sa forme , la disposition cachée de sa bouche , et même ses habitudes , est celui des Diapères. Il s'en éloigne par la (orme de ses antennes; il a quelques rapports avec les Sépidies par celle de son corcolel. On seroit tenté de lui trouver quelque ressemblance avec les pselaphes ; mais on doit se rappeler que dans ces insectes les deux palpes antérieurs égalent presque les antennes en longueur , etc. La démarche de ce petit animal est lente comme celle des insectes de la l'amille des lu- cifuges , tels que les Blaps , Sépidies , Ténébrions , etc. Fig. 5. A. Dastcère grossi. B. grandeur naturelle. C. extrémité de l'antenne. D. jamhe et tari» postérieurs. Sur ujie noiivcUe variété de Zircon , par le citoyen Haut. Société . ... d'Hist. «AT. L''* cryslaux de Zircon , que l'on a trouvés jusqu'ici àCeylan , en France et ailleurs , avoieuf été transportés par les eaux dans ces différenles localités , et nous n'avons encore aucune indication dj leur lien natal , ni des substances qui leur servent de support ou d'enveloppe. Le voyage intéressant que le citoyen Lasterie vient de faire en Suède et en Norwège , nous a procuré la connoissance d'un des gissemeus primitifs de cède espèce de minéral. Parmi les objets d histoire nainrelle qu'il a rapportés , étoit un granit trouvé i\ "Fi-lJiehsvern , en Norwège , et composé do feld-spalh rougcâlre et d'amphibole , avec des crystaux bruns , connus dans le pays sous le nom de Vésiivierine , que le célèbre \ erner a donné à la substance que nous appelions Idocrase. Le citoyen Haiiy a reconnu que ces crystaux didé- roient essentiellement , par leur structure et par leurs autres caractères , soit de l'Idocrase , soit de l'Elaiu brun avec lequel on auroit pu être (enlé de les confondre nu premier coup- d'œil , et qu'ils se rapporloient au Zircon , dont ils oflroient une nouvelle variété. Leurs fragmens exposés à la flamme d'une bougie y perdent en un instant leur couleur, comme cela arrive aux fragmens de Zircon. Leur (brme primitive , indiquée par les directions des joints naturels , est un octaèdre rectangulaire (lig. 6. ) , avant les mêmes angles que celui du Zircon , et divisible comme lui par des plans , qui , en partant des sommets , coïncident avec les apothèmes des triangles qui forment les (aces de l'oclaëdre. La variété dont il s'agit , et qui est représeuice par la figure 2 , a treule-six' faces. Son signe est I) D *E* P. Le citoyen Haiiy la nomme Zircon soustractlf , dénomination qu'il a adoptée pour les cas où , comme ici , l'un des exposans qui accompagnent les lettres indi- catives, par exemple celui de la lettre E, est moindre d'une unité que la somme des autres exposans. ("7) Voici Jes mesures des principaux angles , déicrminés ;\ l'iiicle du calcul théorique. Inci- dence de /sur / , yo' , de P sur / , iJl"! ^5' , de x sur P , loo^ 5' , et sur /, l^z'^ 55' , de u sur ! , iSgd 17' , et sur P , iS^l 8'. La longueur d'un des cryslaux , prise entre les sommets des deux pyramides, est de 18 millimètres, et l'épaisseur de 8 millimètres. La couleur de ces crjslaux est d'un brun mêlé d'orangé 5 ils sont translucides , et leur intérieur est comme parsemé de paillettes brillantes , tjui leur donnent un aspect aventuriné. MÉCANIQUE. Description d'un noui-el instrument propre à rérifier un sondage ; par A. Baillet , inspec- pecteur des mines , et professeur à l'école des mines. L'auteur après avoir rappelé l'utilité du sondage pour rechercher à de grandes profondeurs les Soc. rnitoiiff substances minérales et particulièrement les couches de houille, expose combien il seroit avanta- geux de pouvoir faire la vérification decetteopéraliou. «Il arrive souvent, dit-il, que l'on conserve » quelques doutes sur la uature , l'épaisseur ou la position des principales couches minérales que » la sonde a traversées. L'incertitude augmente quand on a lieu de soupçonner la bonne foi de» «sondeurs: il ne reste alors qu'un seul moyen de dissiper toutes les craintes, cV-slde recommencer » le forage du même trou , avec des outils d'un plus grand diamètre , et de cherchera confirmer » par une seconde opération les résultats de la première ». La lenteur , la dépense et les autres inconvéniens de ce moyen sont aisés à sentir. Pour les éviter , l'auteur propose un instrument qu'il nomme vérificateur , et qui doit servir à prendre h toute hauteur dans un trou de sonde déjà creusé, des échantillons du lerrciu qui s'y trouve. Cet inslriuncnt ( reprcseuléy7j. 8.) , est composé de deux pièces principales , l'une supérieure a b , qui est creusée cylindriquernent et ouverte par le bas ; l'autre inférieure c d , qui entre dans la première et se termine en cône. Ces deux pièces lieuneul l'une à 1 auire pai li. n^ojcr. de ik-ux clavettes «'e , qui traversent la la pièce supérieure et se logent dans le collet e f de la pièce inférieure. La pièce supérieure renlérme deux couteaux ij^o cachés dans son épaisseur et fixés en dehors par une vis /i ; une gouttière j , en forme d'hélice , part de la base de chaque couteau , et est destinée à conduire les iiragmens et les poussières du terrein dans le godet A' de la pièce inférieure. Dans l'état de repos , les dos des lames de couteau se louchent eu /et In pointe du cône >n se trouve dans l'angle formé par les talons des deux couteaux. L'extrémité j de l'instrument se termine par un bout de lige creusé en écrou , et qu'on a supprimé dans k- dessin , et l'extrémité r porte une vis , afin qu'on puisse adapter l'instrument à telle hauteur qu'on voudra , entre les tiges ordinaires d'une sonde. L'auteur fail remarquer , 1°. que les deux pièces de l'inslrument tenant l'une à l'autre , on peut facilement le descendre dans un trou de sonde et l'eu retirer ; 2". que si la pièce inférieure repose sur une base fixe , la pièce supérieure pourra descendre d'une quantité qui est déterminée par la hauteur du collet et celle des clavettes 5 et pendant cette descente , les couteaux seront écartés , parce que le cône de la pièce Inférieure se trouvera introduit entre les talons des deux couteaux ; 3°. que la pièce supérieuie peut tourner sur la pièce iniérieure , et dans ce cas les ( "8 ) coutccaix , supposés ouverfs , enfameron! le terrein circnlairement , et les poussières tomberont flaiis k-s gouKièros cl tlans le godel ; 4°. enfin , que si l'on relire toiile la sonde, les deux couleanx rentreront dans leurs entailles , soit par rellct de leur propre tMasiicilé , soit par celui d'un ressort qu'on peut placer sous leur queue , soit même parce qu'ils seront repoussés «1 montant par le ferreiu qui les environne. L'auleur donne ensuite des détails sur l'usage du rérifîcafeur. Nous nous conleulerons de dire que la manière de s'en servir consiste à adapter l'instrument à une suite de tiges qu'on descend successivement dans le trou , et dont la longueur est telle , que quand elles reposeront sur le fond , les couteaux de l'inslrument se Irouveroul à la hauteur exacte de la couche de terrein dont on veut recoiinoître la nature. On ajoute aussi par^dessus l'instrument d'autres liges de sonde qui servent à le descendre jusqu'à ce que rexlicmllé inlerieure des premières tiges s'appuie au fond du trou. Alors ilestclair qu'on n'aura plus qu'à faire agir le vérificateur , en le tournant comme un foret , et lorsqu'on présumera que les couteaux auront détaché assez de matières pour remplir le goder, on retirera toute la sonde. L'auteur leiaiine son mémoire par plusieurs observations essentielles. • La première est relative à la nécessité de ne pas abandonner les tiges supérieures à leur propre poids , ce qui auroit l'inconvénient majeur de trop écarter les couteaux dès le com- mencement , d'augmenter la résistance à vaincre , et d'exposer les tiges supérieures à se tordre et à se rompre : on parviendra aisément à ne laisser descendre les tiges que lentement et peu à peu , eu employant le manchon à vis a , ,fg. 10. , que traverse librement la tige bc de la sonde, et sur lequel repose sa tête (!i. Les tiges ne pourront descendre, et les couteaux s'écarter que quand on tournera le manchon dans son écrou , et en raison de l'arc qu'on lui fera décrire. La deuxième observation a pour objet d'indiquer différens moyens d'ajuster le î'^A-//?Cû'^e«r à la hauteur précise où on voudra le làiie agir , tels que , l". de faire forger uu bout de lige de longueur convenable , et qu'on ajoutera aux tiges ordinaires ; 2". de faire deux tiges d'un décimètre , une tige de deux décimètres ei une lige de cmq décimètres , ce qui donneroit toutes les longueurs de décimètre en décimètre , depuis I jusqu'à 9 , tel. La troisième et dernière observation a rapport à la prol'ondejir de l'entaille circulaire que les deux couteaux doivent creuser dans le terrein. On obtiendra une entaille deux fois plug profonde et plus haute ( toutes choses égales d'ailleurs) , en ne mettant qu'un seul couteau , et dans ce cas, il faudra lui donner une forme semblable à celle représentée^^. 9. CHIMIE. Mémoire sur la nature du principe colorant du Lapis lazuli ( Lazulite H.4UT ) , par le citoyen G U Y T o N. Î\"T Nat KlapROTH avolt reconnu par l'analyse que cette piejrre étolt composée de 46 de silice, 28 de car- bonate de chaux, 14,5 d'alumine, 6,5 de sulfate de chaux, 3 d'oxide de fer et 2 d'eau; mais it n'in- dicjuoit point quel étoit le principe colorant du fer dans cette pierre. C'est ce qu'a retherché le cit. Guylon. Le lapis fortement chauffé, passe au gris; il répand, lorsqu'on le pulvérise, une odeur de musc, ^ue l'ûu reconfigit égalcnioit daus l'alumiae et la magnésie mêlés au soufre, il est décoloré jpar le* ( 119 ) •ei^es minéraux ; ses dissolutions essayées par les prussiates, donnrnt des précîpiti's Llous litnnl au vert, dont la couleur est détruite par les acides. 11 y a dégagement du gaz acide sulfureux par l'acide nitrique, lorsque le lapis a été précédemment calciné; ce qui prouve dans celle pierre la présence du fer et d'un peu de soufre. Le citoyen Guyion compare celte pierre aiusi composée , h un sulfate de cliaux de Montolier qu'il a examiné : ce sulfate de chaux ferrugineux et d'un beau rouge ayaut été traité par le charbon et les acides, a laissé un résidu terreux composé de charbon de silice et de sulfate de chaux. Le résidu fondu dans un creuset de platine ay-ec de la potasse , a donné une masse d'un beau bleu. Il remarque que le Lapis de la même couleur que ce Sulfate de fer ainsi traité est toujours accompagné de chaux et de sulfure de fer, souvent même visible ; il regarde , d'après cela , cette pierre comme uu sulfure de fer bleu, auquel sont joints accidentellement des pyrites , de la po- tasse, de la baryte, etc. Les expériences chimiques faites sur un sulfure de fer préparé dans les mêmes proportions et sur le Lapis, ont été les mêmes; la texture de cette pierre et sa belle coulgur, »out dus à la lenteur qu'a pu mettre la nature dans sa composition. A, B. ANTIQUITÉS. Sur l'Ibis des anciens Egyptiens , par le citoyen CuviER. Les naturalistes paroissent s'accorder h regarder l'Ibis blanc de Brlsson et de Buffon, et le Tantalut I^*^- Nat. IHs de Linné, comme l'ibis des anciens Egyptiens. Le citoyen Cuvier ayant ouvert quelques momies d'Ibis , rapportées d'Egypte et données au citoyen Fourcroy par le général Grobert , a reconnu que les os et le bec de ces oiseaux ne pouvoient provenir que d'un Courlis à peine plus grand crue le nôIre , et qu'ils ne ressembloient ni par la taille ni par la forme à ceux du Tantalus Ibis. Quatre autres momies d'Ibis rapportées par le citoyen Olivier, se sont trouvées les mêmes que les précédentes • un bec d'Jbis rapporté par le même naturaliste, est à la vérité d'un tiers plus grand que ceux des momies ordinaires, mais c'est aussi un bec de Courlis, et non un de Tantalus Ibis ; f celui - ci est tranchant, droit dans presque toute sa longueur , arqué vers le bout seulement, et écbancré à sa pointe. Ceux des Courlis sont arqués dans toute leur longueur, peu tranchans , et ont la pointe mousse et molle; mais les dernières éditions du Systana Naturœ ont placé mal-à-rï-opos plusieurs vrais Courlis dans le genre Tantalus , par cela seulement qu'ils um linéiques parties de la tête nue 1. D'après ces faits, et ceux rapportés par les auteurs qui ont examiné précédemment des momies d'Ibis, tels que Buifon , Shaw, Edwards, Caylus, l'auteur s'est déterminé à rechercher l'Ibis parmi les vrais Courlis, et il en a trouvé une espèce qui correspond beaucoup mieux que le Tantalus Ibis non-seulement aux restes que les momies nous présentent , mais aux descriptions qu'Hérodote et Plutarque nous ont laissées de l'oiseau sacré ; et qui sur-tout ressemble parfaitement aux figures coloriées qui se trouvent dans quelques-uns des tableaux déterrés à Herculanum. L'auteur nomme cette espèce Numenius Iiis{Bg. 10.)^ albus j eollo etcapitc midis ; permis scapulorum tlongaiis et remigibus primoribus apice nigris. Il la regarde comme la même que V ^hou-hannès de Bruce le Tantalus œihiopicus de Latham,et le Tantalus paçoninus de Vahl ; et comme Bruce a aussi regardé (on jihou-hamiès comme l'ibis , le citoyen Cuvier lui rend la justice de déclarer qu'il est le seul Toyageur qui ait deviné la vérité sur cet oiseau. Hasselquistj a pris pour l'Ifeis un Héron ; Maillet , •un Vautour ; Belon, la Cigogne, elc. le citoyen Cuvier examine en passant, le reste de la synonymie du Tantalus ibis dans Gmelio , et il y découvre d'autres erreurs. 1°. 'VArdea Ibis d'Hasselquist , est un petit Héron, et non un Tantalus j 3.°. J'Emfegy ou Oi hitd Je Shaw, est un vrai Courlis, bien plus petit que le Taatalus Ibis, C V. ( 120 ) OUVRAGES NOUVEAUX. Histoire naturelle des Salamandres de France , précédée d'une table méthodique det autres reptiles indigènes , arec figures coloriées , par P. A. Latreille. Paris, an 8. Chez ViLLiERS , rue des Mathurins. 1a première partie présente le tableau mëtliodique de tous les reptiles de France connus du citoyen tatrelUe. Chaque phrase caractéristique est accompagué d'une courte description : l'auteur a cherché à détenniner avec précision les espèces de couleuvres venimeuses ; il réduit le nombre de celles qui vivent en France à quatre. I. C. aspis. Lac. 2. C. lipera , et comme Var. les C. ècnis et aspù de L. 3. C. chcrjca L. 4. C. prester L. La seconde partie renferme l'histoire completle des Salanaadres que le cit. Lalreille a vues, et sur lesquelles il a vérifié plusieurs observations déjà faites. Il donne uue notice de leurs habitudes et de leur anatomie; il décrit et donne la figure de sept espèces Je ces animaux; il a sur-tout cherché à distinguer les variétés dues au sexe ou à l'âge des vôrilables espèces, La méthode qu'il 3 suivie est celle proposée par le citoyen Brongniart, Bull, N" 3; et 35. A. B. De la peste , ou époques mémorables de ce Jléau , cf des moyens de s'en préserver , par 3. P. Papon , ci-devant historiographe de Provence, 2 vol. ia-'à". Paris. Lu^ illelle , rue St-André-des-Arls , N°. 4S. Quoique l'auteur de cet ouvrage ne soît pas médecin , les recherches qu'il a faites dans les meil- leurs auteurs eu tous genres , qui ont eu occasion de décrire la peste , les rapprochemens heureux des causes diverses qui ont propagé ou arrêté les ravages de cet horrible fléau , les raisoanemens tiré» de l'expérience des siècles, qui en sont les résultats, font de son livre un recueil très-précieux daai les circonstances actuelles. La définition de la peste , ses symptômes , ses différences avec d'autres maladies contagieuses , jei causes, son histoire ci» gôn^ral et celle particulière des époques et des lieux où elle s'est manifesté» il diverses époques, tel est le sujet du premier volume. Le second fait connoilre comment la peste se communique , et quelles sont les précautions à prendre pour s'en préserver. L'auteur entre dans des détails très-intéres^ans sur la police à établir dans lef ports ; la formation des bureaux de santé ; les devoirs des consuls maritimes ; les ports de quaran- taine; les lazareth ; les soins à donner aux pestiférés lors du déharquement, etc. C. D. Esquisse d'un cours d'hygiène , etc. , par Moreau de la Sarthe , médecin , etc. Un vol. in-8°. , iivec des tableaux analytiques. Paris , Tiger , place Cainbray. Cet ouvrage est un extrait des leçons que l'auteur a faites au Lycée républicain dans le courant d« cette année. Tout ce qui a rapport à l'hygiène y est exposé sommairement et par ordre de fonctions; ainsi les organes du mouvement , des sensations, de la nutrition , de la circulation , des sécrétions et de la reproduction, deviennent autant de points de division dans l'étude dont le cit. Moreau esquisse le plan. L'hygiène domestique et publique fait la seconde partie du cours, dont la troisième contient l'exposé succinct de l'histoire de la science. L'ouvrage est terminé par un discours qui renferme les élémens de l'histoire naturelle et de la physiologie de l'homme , pour les personnes qui veulent S« Unei k l'étude de l'hvgiène, C. D^ /iiill. ,/<:<■ Jr. Tom. i. PI VU . Nf 5o EchtSe de jS ùntmwlre^ , pour îarFi^. & et g t 1 fc-— ^ • xo w S MaLnwre Scuù> BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ P H I L O M A T II I Q U E. P A Pi I S. Messidor , an ^ de la République. N». 4-0. HISTOIRE NATURELLE. OhsPri>itt:oiis sur les Gerboises, por le citoyen OLIVIER. L'objet du rllôven Olivier es! de relever une erreur que les anciens ef les modernes InST. Nat. ont commise à l'é^ircl île lu démarche des Gcrbi)ises , de fiiire connoîlre l'orpnisation (rès- siugiilière des parhes f;éiiil;des du Gt:\ho { Mus juciilus. LiN. Mus sagitta. PaiL. ) , de les comparer avec cell.s ût: \'^ihictaga , el de décrire plus au long l'espèce que Linné a men- tionnée sous lenom dj M is 'ong'pes, confondue md à propos avec le Mus meridiauus dePallas. La Gerboise est représenlée debonl sur les médailles de la Cyréuaique. Hérodote, Arislote , Tliéophrasle , Pime , elc. , parmi les anciens ; Paul T..,-- , BnHon , Allamand , Pallas , Vicfi-rl'A/lr , pif. , n:.r.«; i<-o uioderues , ont tous regardé ce petit quadrupède comme bipède , c'est-à-dire , comme ne marchant que sur les deux pieds de derrière. Le citoyen Olivier détruit cel!e erreur par l'observation , parfaitement d'accord , sur ce point , avec la structure du corps de cui animal , qui ne lui permet même pas de se tenir long-tems debout sur ses tarses. La verge de ce quadrupède , observée par le citoyen Sonini ( voyage en Egypte , tom. r. pag. l33 ) , a deux crochets longs , osseux , r.ipprochés , placés vers le milieu de la partie supérieure du gland. Celui-ci est muni en outre de papilles presque osseuses, recourbées, figurées eu cueiller. Daus l'AL.cIt.ga , Mus Jnrulus. PaLL. , le gland est simplement recou- V. rt de papdles en Ibrme d épines presque droites , arrondies et dirigées en arrière. Les testi- ci les sont c; cl.é^ dans 1 abdomen , et l'orifice de la vulve, dans la femelle, paroîl se confondre avec celle de laniis. La description que le citoyen Olivier donne d'une petite espèce qu'il a trouvée en Egypte, et dont la taille est à-peu-près égale à celle dune souris , se rapporte parlailement au Mus longipes de Linné si le n'est qu'il n'a , selon Linné , que quatre doigts aux pieds de devant , et que celle du citoyen Obvier en a cinq; mais il seroit possible, dit le citoyen Ohvier , que Linné n'eût pas fiil attention au pouce, qui est effectivement très-court. Comme il y a beaucoup de confusion dans la synonymie des auteurs, le citoyen Olivii-r lâche , à la lin de son mémoire, de la reclilier. Il donne en mème-tems les caractères spé- ciiiqi;es des espèces qu'il croit appartenir à ce genre. 1. Dipus caf'er pedibus posticis tetradacl^iis. 2. Dipus Gerhcia pedibus poslicis Iridactylis. 3. Dipus At'ictaga pediinis poslicis pentad iciylis , laferalibns mnllo brevionbus. 4. Dipus Gerbillus suprà llavus subtùs albus3 pedibus puslios peutaduclylis , digiti» Subîequalibus. Uome. II. 4«. Année. N". IV. Q ( 122 ) „ , , ^ote sur la cristallisation des mines de fer , par le citoyen HArr. ■'Hi£i. Nàt. La prochaine publication du irailé de minéralogie du ciloyen Haiiy , l'ayant engage i revoir avec une allenlion sévère son travail sur la cryslallisation , il a reconnu qu'il n'avoit jusqu'ici rectiGé qu'en parlie les délauts d'exactitude où i'ou étoit tombé relativement aux ibrme» crystullines des mines de fer. Il avoit déjà averti, dans l'extrait de son traité , que lescrystaux de fer volcanique n'éfoienl pas des scgmens d'octaëdre régulier , comme on l'avoit cru, et que la différence entre leurs angles et ceux de ces segmens , étoit de plus de 12''. Il a trouvé depuis qu'ils avoient pour forme primitive un rhomboïde un peu aigu , dans lequel l'angle du sommet étoit d'en- viron Sy'. M us il pensoit encore , avec tous les naturalistes , que les crystaux de fer de l'isle d'Elbe dérivoient de la forme cubique , et il avoit ramené à cette même forme celte des crystaux de Framont , en dodécaèdres , composés de deux pyramides droites incomplètes. Cependant il avoit luujours été frappé d'une espèce de singularité que présantoit ici la forme cubique , qui faisoit la fonclion de riiuiub..^» c'est-à-dire qu'il falloit supposer un axe qui passât par deux angles solides opposés , lesquels dévoient felre considères comme les sommets , et les loix de dccroissement qui agissoient autour de ces sommets étoient dilfé- reiiles de celles qui se rapportoieat aux angles latéraux. Il fut encore plus surpris , lorsqu'ayant essayé récemment d'appliquer la théorie à une va^riélé du fer de Framont , qu'il n'avoit pas encore examinée; il reconnut qu'il fallnit supposer qu'elle résulfoit d'im décroisîemeut par 20 rangées sur les angles uiiérijurs du cube primitif, pour avoir des résultats conformes à l'observaliou. Celte loi , quoiqu'absolumenf admissible, s'écarlolt tcllciiieul delà simplicité des loix ordi- naires , qu'elle fît naître à l'auteur des soupçons sur la forme cubique elle-même , et à l'aide du gonyomètre , il mesura , pour la première fois , sur les crystaux de l'isle d'Elbe , l'inciilence mutuelle des faces primitives , au lieu que jusqu'alors il s'étoit borné à mesurer celle de» faces produites par les décroissemens , soit enlr'elles , soit sur les faces primitives 5 l'idée ne lui étant pas venue qu'il put y avoir de l'incertitude sur une forme qui présenloit si sen- siblement l'apparence d'un cube , et cela d'autant plus que les facettes qui la modifient empêchoient d'appercevoir la différence. Il reconnut que cette forme étoit un véritable rhom- boïde , semblable à celui du fer des volcans. Dès-lors celte loi qui avoit paru si singulière , dans l'hypothèse d'un cube , lit place à une loi simple , et tout rentra , pour ainsi dire, dans l'ordre. A l'égard des variétés du fer de l'isle d'Elbe , il ne trouva aucun changement à faire aux anciennes loix , parce que les incidences secondaires qu'il avoit déterminées , dans la supposition du cube , ne dilTéroient que d'un demi degré de celles qui résultoienl de la forme rhom- boidale. C'est ici , dit l'auteur , un des cas où une quantité très-seusible en elle-même , s'atténue en passant dans certains résultats qui eu dépendent. Il résulte de ces recherches que toutes les mines de fer qui conservent l'aApect jnélalliqu». se réduisent h deux espèces très-dislingnées l'une do l'nufrt; , don! rnne renrorinc les siilis- tances qui cryslallisenl en oclaëdre régulier, telles cjne le i'er de Corse, et l'aiilre celles fini ont pour funne primilive un rhomboïde un ]ieu aigu , comme le fer do l'islo d'Elbe celui de Framoul et celui des volcans. La première couliiiuera de poiler le nom do fer oxydiile et la seconde s'appellera y^T 0%/j/e , c'est-à-dire peu abondant en fer à l'état mélalli[|uc. Ou voit ici qu'une plus grande quanlilé d'oxigèno imprime ù la (orme primilive un caraclère tout particulier , en la faisant passer de loclaëdre régulier au rhomboïde , ce qui paroîl indiquer deux points d'équilibre très-dislincls , que la chimie déterminera sans doule , lorsqu'elle portera dans l'analyse des mines do fisr l'exactitude que comporte la perfection à laquelle celte science est aujourd'hui parvenue. Monographie des Légumineuses biloculaires , par A. P. Decandolle. Les légumineuses biloculaires sont celles dont le fruit est divisé en deux loges par une cloison lon- gitudinale complelte ou iucouipletle. Touruefort en avoit lait une section dans sa iamille des Papillo- IkST. Kat. nacées. Linnôeus j a cHabli trois genres; le Bisscrrula , caractérisé par son légume denté; le l'haca , dont le légume doit être semi-biloculaire ; et i'^stragalus ^ où le légume est biloculaire : mais ces deux derniers genres ne sont point assez distincts ; aussi le rît^j.»- z-amarK. les avoit-il réunis ; le ci- toyen nerandnllfl les a ronsp'"-" ) ^nia a changé et précisé les caractères. Le genre Phaca a pour caractère : une cacène surmontée par une pointe longue et droite ; un léjrume à deux loges longitudinales complelles , ou le plus souvent incompleltes, formées par le repli de la suture supérieure. Ce genre comprend vingt-trois espèces, savoir : //;. sibirica , L. ; Ph. mjriophylla nturicuta , sylvatica , osyphylla ,prostrata , Pall. ; ^slragalus verlicillaris , alpinus , montanus ^ c.unpestris pHosus , L. ; jistr. Jœùdus , VlLL. ; ^str. deflexus , Pall. ; j4.str. annuhiris , FoRSK. ; et sept espèces inédites. Les Phaca alpina , aastralis ,lœlica e.lj'rigida , sont renvoyées au Colutea.\.e genre -dslragalus se distingue du précédent par sa carène obtuse, et par son légume à deux loges longitudinales in- complettes, eu le plus souvent complettes , formées par le repli de la suture inférieure. Il comprend cent vingt-cinq espèces , dont treuic-six encore inédites. Ce vaste genre avoit été divisé en trois sections selon que la tige est herbacée , ligneuse ou nulle ; mais ces divisions sont peu précises. Le citoyen DeeandoUe a divisé le genre en deux sections, selon que les stipules sont distinctes du pétiole, ou qu'elles lui sont adhérentes. la première section comprend des espèces à fleur jaune ou purpurine. La seconde se divise en trois sous-divisions; la première a les stipules adhérentes au pétiole et à la tige , et le pétiole berbacé et non épineux ; la second» a le pétiole non épineux et caduque; la troisième * le pétiole épineux, persistant, et les folioles caduques. Ce sont les Tragacantha , dont les anciens Botanisles avoient fait un genre : mais la fructification n'ofl're aucun caractère, et présente les mêmes variations que celle des autres Astragales. Les Phaca, les Astragales, les Baguenaudiers et plusieurs autres genres dans diverses familles, ont le péricarpe vésiculeux et rempli d'air. Le citoyen DeeandoUe a remarqué que si on analyse cet air au moment où on cueille le péricarpe, il se trouve de la même pureté que l'air atmosphérique; mais si on met ce péricarpe sous l'eau, l'air perd de sa pureté, et au bout d'un jonr environ, on n'y trouve plus de gaz oxigène. Le même fait a lieu au soleil et à l'obscurité. La quantité totale de l'ait ne paroit pas diminuée à l'œil; le gaz oxigène se change-t-11 en gaz acide carbonique, ou plutôt sert-il à la nutrition de la graine ? Ce qui tendroit encore T. ^'^ ciloycn Berlhollet a élé amené à soupçonner et à rechercher la nature de cet acide par deux faits. . * L'un est celui annoncé dans le Bulletin n". 17 , pag. i65 , où M. Humboldt dit qu'il se forme du muriale de fer , par l'absorplion du gaz nitreux , au moyen du sulfate de fer. L'autre , observé par Cavendisch , est la précipilalion du nitrate d'argent en muriale par le nilrile de polasse retiré du nilrale de pelasse en parlie décomposé par Is feu. En joignant à ces observations celle de la présence de l'acide murialique dans presque toutes les circons- tances où se forme l'acide nitrique , el plusieurs expériences faites avec soin , le ciloyen Berlhollet a élé conduit à découvrir la nature de l'acide murialique. Il s'est assuré que le gaz nilreux ne précipitoit point la dissolution d'argent. En répétant l'expérience de Cavendisch , avec )e nitrite do potasse, i! l'a trouvée exacte , et a vu de plus fluc la précipitation ne pouvoil venir du gaz nitreux du nilrile^ car; ( liy ) 1". Le ni(ri(« de chaux ne produit point le même rc'sullnf, 2». Si l'on fait une dissolution de fer dans l'acide nitrique , et qu'on parvienne ;i l'avoir un peu chargé de ce métal , il se forme peu d'ammoniaque , la dissolution est troubli; , elle ne précipite point lu dissolution d'argent ; si on ajoute à celle dissolution une nouvelie quanlilé de fer, il y a edorvesceuce , piécipilalion de presque tout l'oxide du fer , la liqueur contiLiit plus d'ammoniaque et de l'acide murialique lacile à démontrer par la dissolution d';irgenl. Si on distille celte liqueur , celle qui passe ne contient que de l'ammoniaque , l'acide muriatinnu reste dans la cornue avec une partie de l'ammoniaque. 3". Les dissolutions nitriques d'élain , de z.nc , de cuivre , faites à chaud , ont donné quel- quefois de l'acide murialique. Mais ou doit remarquer que cet acide s'y Irouvoil d'aul.:tit plus constamment , qu'il y avoit uiie plus grande quanlilé d'ammoniaque produite. 11 se présente dans ces expériences des anomalies dont le clioyeu BcrlhoUet n'a pu encore assigner la cause. Mais elles prouvent déjà qu'il se forme de l'acide murialique dans ces cir- constances , et que sa (brmalion ne peut être attribuée à la présence de la polassc. Il faut donc rechercher les principes de cet acide dans l'eau et l'acide nitrique. Son incombusiibililé , sa résistance à la décomposition prouvent que s'il coniieni de l'iiy- arogene et de l'oxigène , ces deux corps n'y sont point doimnans . car c'est un principe de la théorie des aflinités , qu'un r-^t— "CEcle.s Oniilholilhes d.Tns les couches de formaTon siibmarine est encore coulesl^e t -nt.™ par beaucoup île Naluralisles. Le célèbre citoyen Foriis , vienl même de publier un mé- moire , où il prouve qu'on n'en connoissoit jusqu'ici aucun de bien conslalé. Cependant ou parloit dans divers ouvrages de ceux qu'on trome à Mouimar(re ; mais ils laisioienl encore quelques doutes. Le citoyen Cuvier vient de présenter à l'Inslituf , un fossile qui lui paroît avoir tous les caractères d'un Ornitholithe , c'est un pied composé d'une portion de fémur , d'un tibia , d un tarse d'une seule pièce , de trois doigts dont l'un à 3 , le second à 4 et le dernier à 5 articulations avec un vestige de pouce. Ou ne trouve ces nombres que dans la seule classe des oiseaux. ^ Ce pied est incrusté dans ce gypse en grands lits qui occupe un immense espace autour de Pans. Il a été trouvé à Ville - Juif, dans la troisième n.asse , c'est-à-dire à i5 mètres plus bas que les couches qui contiennent les ossemens de quadrupèdes déjà décrits par le même auteur. Flanles inédites des Hautes-'Pyrénées , par le citoyen R A M 0 N D. Tous les Botanistes .nui depuis deux siècles ont abordé les Hautes - Pyrénées , ont été • , SjC Phil. frappés du luxe de leur végétation. Ceux-mémes qui ue les ont vues qj'cn passnt y ont trouvé des espèces à décrire Les anciens sur-tout qui s'occupoieni plus que nous des plantes de leur pays , en ont mentionné un grand nomljre que les modernes ont oubliées. Depuis huit ans j'habite et j'herborise dans ces montagnes ; j y ai retrouvé plusieurs espèces tconnues de l'Ecluse, des Bauhin, de Tournefort , et quelques-unes qui avoient échappé à ces diligens observateurs. Je décrirai successivement les plus remarquables. I. Crocus miiltifidus. ]M. — C. Jlore aphyllo , stygmatibus capillaceo-rmiltifidis. Crocum pyrenœiiin aulamnale. Clus. Cur. posl. 23. et app Alt. — CB. Pin. 65. Crocus montanus , autumnalis , riolaceus , amplo Jlore helgarum. Horl. Par. Za-> plus à l'une qu'à l'autre de ces espèces, et surtout il s éloigne beaucoup du safran de printems quoique Haller aii observé Hans les slygmates de celui-ci une certaine disposition à se diviser en filamens, lorsqu'ils ont atteint le dernier terme de leur développement. La figure i". p anche VIII est dessinée d'après un individu des moindres dimensions, la figure 2"' présente un des segmens de la fleur avec l'élamine qui y est insérée. La figure 3'"' est celle du style mis à découvert ; on voit en b le germe trigone , en e fa courte hampe qui le supporte et qui est accompagn e à sa base de 3 feuilles naissantes La figure 4"^^ représente les feuilles telles qu'on les voit au printems. 2. Scilht iimbellata. N. — S. Joliis linearibus coryrnho pauc'Jloi o , piano. Hyaci Jhus steUciris pumilus vernus. Lob. Adv. — H- stellaris minimus. C. B. Pin. 47. H. stelar'is , vernus , parvulus ,J!ore ex cœruleo ciiiereo. J. B. Hist. 2. 58l. JT. stellaris minimus. Ruob. Camp. Elys. p. 36. f. 16. Ornithogalum pumilum i>ernum T. ust. 38l. Rien de plus commun que cette jolie espèce à Tenlrée de. FTaules-Pyrénces. Elley fleuri suivant les expositions et les h.Hviteurs depuis le commencement jusqu'à la fin du printems. Son bulbe est ovoïde. Il produit trois à cinq feuilles élroiles , épaisses , légèrement pliées en gouttières et qui se soutiennent dans une tiluation redressée. Elles sont toujours plus courtes que la hampe. Celle-ci est parfaitement cylindrique , sans angles et sans stries . asse,-. menue * mais ferme et droite Elle se termine par quatre à huit fleurs disposées en corymbe om- belliforme , et dont les pédoncules sont accompagnées chacune d une bractée blanche qui les égale .i-peu-près en longueur. Ces fleurs ont beaucoup de ressemblance pour la grandeur et la couleur avec celles i.\u scilla ////o-.^_y.o>?//m.s. Elles sont d'un bleu liè.s-p.ile et cendré ■ avec une nervure plus foncée. Le germe esl d'un bleu plus décidé ; les aulhères soûl d'un bleu Irès-inlense. .( i3i ) La figure 6"" planche YIIT repr^senle i n inrîlvidu de moj'enrw gran;^eiir. Te? numiros 1,2,3,4, oflVeiit les deuils d uoe éuim ne , du germe, tl la coupe transversale de celui-ci , d'abord de grandeur naliirelle , cl ensuile grossie .\ la loupe. On ne confondra celle espèce , ni avec le sc/lla amœna . dont les fleurs sont disposée» en grappe , ni avec le scilla ilab'ca qui les a en épi conique. Toutes deux ont d'ailleurs les feuilles bien plus larges et plus loiignes , et dans la dernière les bractées sont doubles et colorées en bleu ; tandis que dans la première elles sont à peine visibles. 3. Aspsruhi hirta. N. — AfoVà senis , linearibus , acutis , hispidis ; Jlortbus temiinalihus aggtegratis , ini'obicro loiigioribus, Aspériile. S Amans. Bouquet des l'yrénées u°. 16. Hormis la simple indication de S. Amans , je ne trouve rien dans les auteurs qui se rap,;orle à ma plante. D'une racine ligneuse et Irès-forté, parlent une multitude de jets vivaces qui deviennena tarmenleux et radicans àleur base. Ces jets S3 terminent par autant de pousses herbacées, simples ou peu rameuses , les un 'S stériles , les auii-»» florifères , leur tige est quarrée , glabre sans aspérités. Ello o3t rcvcitie de feuilles linéaires aiguës au nombre de six par chaque verlicille , communément redressées, souvent plus longues que les entrenœuds et alors comme embriquées. Ces feuilles sont roides , grisâtres à raison des poils grisâtres don t elles sont hérisées surtout à leur bord et sur leur nervure postérieure , et marquées en dessous de deux sillons compris entre cette nervure et le repli de leurs bords Les fleurs lerminent les tiges Elles sont sessiles et ramassées dans le dernier verlicille qui est souvent assez écarté des autres , et elles y forment un bouquet d'un aspect très-agréable. Leur couleur est d'un très-beau blanc , nuancé de pourpre à l'extérieur surtout avant leur parfait déve- loppement. 11 leur succède des fruits formés de deux bayes sèches d'un pourpre noir luisant , et divisées chacune en deux lobes à leur extrémité. La figure l"= planche IX représente cette plante dans son état le plus ordinaire. La figure 2™= en offre une variété plus lâche et plus développée qui croit dans les lieux ombragés. La fiu-ure 3"= est celle de la fleur et du fruit , de grandeur naturelle. Cette aspérule est très-commune dans les Pyrénées , sur les rochers, dans les lerreins arides ; elle préfère les sols calcaires. 4. Passerina nifalis. N. — P. ramis prostatis ; foVùs linearibus, obtusiusculis , camosis , subciliatis ; Jloribus axillarilus dioicis. an Daphne calycina. La Peyr. act. Toi. I. — Lauréole à calyces. La marck. Dicl ? Ce petit arbrisseau atTecie le séjour des régions alpines et nivales , ce qui est remar- quable dans ce genre. Il y a huit ans que je l'ai trouvé sur les hauteurs du PorI de Gavarnie, ensuite au voisinage de sa fameuse cascade , ensuile aux environs du Mont-Perdu. Sa racine est forte , très - rameuse , rougeâtre en dehors , garnie d'un chevelu noirâtre. Le Ironc se divise dès sa naissance eu gros rameaux fort noueux luut-a-fait couchés , cl Cl32) qui se subdivise») par étages en un grand nombre de raraeanx plus pelils mais loujours fors épais eu égard à leur longueur , parlant communément deux à deux et trois à trois du même point , et secartant les uns des autres sous des angles Irès-ouveris. Leur écorce est toule cicatrisée par la chute des l'euilles des années précédentes. Il n'y en a qu'à l'extré- milé des dernières ramifications où elles persistent d'une année à l'autre pour ne lombei' qu'après les fruits qui naissent dans leurs aiselles. Ces feuilles sont longues de8 à 9 millimè- tres , larges d'un et deaiie à deux, toujours ui peu velues en leurs bords surtout dans les jeunes pousses. Leur forme est linéaire, obtuse , leur substance charnue ; elles sont convexes en dehors et leur bord tend à se replier en dedans. Les fleurs naissent sessiles et solitaires dans l'aiselle des feuilles de l'année précédente, et durant la floraison le rameau s'allonge d'une nouvelle pous'^e de feuilles Irès-rapprochées et lout-à-fait embriquées qui serviront de support aux fleurs de l'année suivant'?. Les fleurs sont jaunâtres , leur limbe est divisé en 4 segmens courts ; elles sont accompagnées à leur base de deux pehies bractées na- viculaires comme dans toutes les passerincs et la plupart dès végétaux du même ordre. I! y a dans les fleurs miMes huit élamines sur deux rangs et à filets très-courts; les fleurs femelles -sont de moitié plus petites et renferment un germe oblong muni d'un style place au-dessous du sommet, impies la fecondaiiou lu limbe de la Reur se ferme sur le fruit, croît avec lui et ne se déchue qu';\ l'époque de sa 1 aturi é. Ce fruit est un véritable petii drupe pyrif rme dont le brou est mince et velu , contenant une coque noire poinlillée eu quinconce et dont le sommet est courbé du côlé oîi éloit le style. La figure 4™' préseule deux rameaux de grandeur naturelle, accompagnés delanalyse de Is. (leur et du frul. Fleur mâle,u°. i. De grandeur naturelle — 2. Ouverle et grossie à la loupe. Fleur Jemelle, n". I. de grandeur naturelle. — 2. Ouverle et grossie à la loupe. — 3. Lit fleur fermée sur le fruit. — 4. La même grossie. — 5. Le fruit. — 6. La coque. — 7. L'amande. — 8. La même dépouillée de son tégument propre. — 9, La plaulule adhérente à uu coly'edon. Je n'ai rien trouvé ni dans les heibiers ni dans les auteurs qui se rapportât avec cer- titude à celle passenne. Plusieurs fi^jures de l'Ecluse et de Barrelier la représeiilent assez bien, et surtout la figure 23l de ce dernier qui semble laite exprès pour elle; mais la diférence du climat excile le soupçon, et si celle-ci appartient, comme 11 est probable, à une espèce que le profes.'^eur Vahl a recueillie en Arragon , et quil a décrite sous le ncm de Daphr.e i ermiculata , e.le est assurén:ent fort distincte de la mienne. Quant au r>aphiie colychia ('e la Peyrouse , à en juger d'après sa description , son dessein et quelques échaiilillons que j'ai vus, il dilère aussi beaucoup de mon esj èce par son porl redressé,, ses rameaux plus rares, plus gr les, et qui forment des angles aigus avec la tige; par ses feitillei plus aches , plus longues , moins obtuses et plus glabres ; enfin par ses fieurs velues au moins dans leur jeunesse et qui paroissent bermaphrodiles. Je ne dis rien du genre, car je le crois une passerine comme le sont plusieurs Dophne impaifailement ob- servés. Mais les autres dissemblances sont plus que snffisanles pour inspirer le doute sur Viideulité spécifique dans un geme tù le caïfcCLère lubdu«l est «i dominant et si uaiforme ( i33 ) qu'onlro les espèces lei mieux Iranchées , la somme des ressemblances excède souvent celle des diflérences. 'La Dtiphne dioïca de goiian est encore une c'^pôco qu'il Taul ramener au genre ^awer/«(7. Le savant auteur auquel nous la devons n'en avoil pas vu le ('nul. ( Voyez Il'usti: 27. T. 17. ) Je l'ai examiné et l'ai Irouvé parCailemenl semblable .\ celui que je viens de décriie Svr la struclwQ des Hautes-Pyrénées , par le citoyen R a ?J 0 n d, Pallas en Asie, Saussure, Deluc , Dolom'eu en Europe, ont reconnu que les grandes t„„_ „.„ chaînes de monlagnes , ont généralement dans leur milieu une chaîne moyenne plus élevée granitique , accompagnée de chaque côté d'une chaîne collatérale schisteuse , et d'uu autre plus ind rieure encore , calcaire. Les Pyr nées sembloietit se soustraire à cetle loi. Leurs plus hauts points sont cerlai- nennenl calcaires , et cette circonstance avoit égaré les observateurs. Le citoyen Ramomi a reconnu que la disposition respective des cinq ordres de montagnes n'y existe pas moins que dans les autres ch.iînes , mais avec cette diderence seulement , que la ch lue calcaire du côté de l'Kspagne est la plus élevép rlps r\uc^ ^ ci qu'en revenant du côlé de 'a France on Ironv» In f-lT.-iîno Scliisleuse méridionale , la Granitique ou moyenne et la Schisteuse et le C alcai e septentrionale, dimmnant graduellement de hauteur, c'esl ce qui fait que dans les Pyrénées l'axe géologique , ou le granité , n'est pas le mi'nie que le géographique, ou celui q i détermine les versans d'eau.x. L'auteur pour démontrer la justesse de sa manière de voir, a tracé sur la carf>, cinrj lignes correspondantes aux cinq ordres de montagnes, et dont chacune se trouve passer en effet par de< p. es , ou par des masses de la substance qui fait le caractère de l'ordro que ce!;e ligne indique. L'axe j;ranilique passe par les pics de Néouviele , Pic long , Bergons , et Monné , le chaînon Schisteux et de Gneiss septentrional , par le Pic du Midi , le méridional par ceux de Troumouse, de Pic mené, de Vignemâle , et le pic du Midi de Pau. Les couches calcaires du côlé de la France sont celles de Campan et de Sarrancolin , si célèbre par les maibres qu'elles fournissent, et celles du côlé de lE^pagne, ferment le Mont - Perdu, le Marboré, le Pic blanc, qui sont au nombre des points les plu? élevés de ces monlagnes. PHYSIQUE. Sur les moyens d'ertten >e par les de/i/s. Le citoyen Vithon maîlre de musique ?» Paris , avoit annoncé avoir découvert un moyen de , , . , ... I>ST. NAT, faire enlencirc la musique aux souias-muels ue nii.ssance. Les citoyens flaf.jy , Lace'pède , et Ciivier , nommés corçimissaircs de l'Inslilut pour l'examen de cette découverte, ont fait leur rapport le 21 çnessidor an 'C>. Le moyen du cilo^en Vidrou ^ est ucc verge d'acier dont il place un bout sur la tabla d« ( i34 ) l'inslrumonf de musique, el Taulre enire les dents du sourd. Il y a'oule une branche (erminée par un boulon de cuivre , qui appuyé sur le creux de l'estomac , et quelquefois une Iroisième qui pose sur le cruoe. Les commissaires ont reconnu, que p'usieurs auteurs ont annonce' avoir fait entendre certains sourds , en mettant ainsi leurs dents en communication avec l'insirument , au moyen d'un bâton , d'un gobelet , ou de quelque autre corps. Ils ont cité entre autre Fabricius d'Aquapendente , Schelhammer , Boerhaave, Winkla , et Jorisseu. Ils ont aussi reconnu que toutes choses égales d'ailleurs l'acier vaut mieux pour cet tisage que le bois qu'on avoit presque généralement employé avant le citoyen \'idron; ruais que ses deux branches additionnelles sont inutiles à l'audition proprement dite. Ils se sont surtout attachés à déterminer -usqu'à quel point ce moyen peut être utile, soit à l'égfrd des différentes espèces de suroité , soit par rapport aux diverses espèces de sons, qu'on pourroit désirer défaire enteudre- Ils se sont donnés à eux-mêmes une s.irdilé artificielle en se bouchant les oreilles ; tt en s'éloignant beaucoup. Il ont dans les deux cas parfaitement bien entendu par la verge d'acier , el les sons leur paroissoieut ven r de dedans celte verge el non de leur véritable lieu. Mais les véritables sourds qu'ils ont examines, ont présenté ries résultais irès-dilférens , les uns O'it manifestement entendu; mais le plus grand nombre ont déclaré n éprouver qu un trémoussement plu; ou moins général. Les commissaires concluent que ce moyen peut-êlre bon dans les surdités qui ne pro- viennent que de quelques obstructions du méal externe , mais qu'il est inutile dans celles qui ont pour cause la paralysie du nerf, ou quelque dérangement essentiel dans l'inté- rieur ; surdités qui sont malheureusement les plus communes , surtout dans les sourds de naissance. Ils croyent cependant bon d'essayer sur tous les jeunes sourds , puisque n'en trouvât on qu'un sur cent qui pût en profiler, ce seroit au moins pour lui unesource de jouissances. Quant aux sons articulés, ou à la parole, les commissaires ont reconnu qu'il étoit presque impossible den espére.r la transmission exacte par ce moyen , au moins dan» son état actuel. ( Cet article a été inséré sur la demande de l'Institut. ) C. V. CHIMIE. Soc. Pfllt. Ohsenmtions sur les dissolutions et les précipités de jnercure , par le cit. BerthoiI-ET Le sulfate de mercure blanc peu oxidé , décrit parle citoyen Fourcroy dans le dernier volume de l'académie des sciences, s'obtient plus facilement et plus pur en fesant bouillir sur du mercure de l'acide sulfurique très-étendu d'eau. Lorsqu'on fait éprouver une plus forte chaleur à la liqueur , il devient sulfate de mercure oxigèné. Lorsqu'il n'y a pas trop d'excès d'acide, il est en partie, décomposé par l'eau qui devient acide en e'emparant , d'une portion de l'acide. ïl conleuoit cependant moins d'acide qus le sulfate ( i35 ) f'onx; le? proporl'ons enire le sulfate oxidé précipilé et le sulfate acide tenu en dissolution dans l'eau , varcent selon les températures , la quantité d'eau , etc. Lorsqu'on décompose le sull'ale par un alcali , l'oxide précipilé conserve toujours un peu dacide. L'acide niliir|ne se comporte avec les oxldes de mercure d'une manière analogue. Le ciloven Gay a remarqué que quand on disso\it à chaud du mercine dans l'acide nitrique, \\ V a d'abord déi^aijement de gaz niireux, ensuite la dissolution se fait tranquillement, le niliale oxigèné qui sest formé dabord , est décomposé par la portion reslanle de mer- cure. La dissolution nitrique de mercure faite à chaud; ne peut tenir en dissolution tout l'oxide de mercure qu'à l'aide d'un excès d'acide. Le mviriale de soude précipite des dissolutions nitriques de mercure , des muriates difTé- rens selon les drgrés d'oxigénalion du mercure dans ses dissolutions. Si les oxides de mercure trop oxigénés ne peuvent point rester combinés avec les acides sulfurique et nitrique , il n'en est point ainsi à l'égard ■ e l'acide muriaîiqiie qui , n'étant pas salure d'oxigèiie comme les deux premiers , dissout le mercure et les autres métaux à tous les degrés d'oxidalion. Aussi le mercure combiné avec lui dans Ic^ muiiale osigène esl-il bien plus oxidé que dans sa combm-T snn niirique la plus oxidée. Bayeu a prouvé que la plupart des précipités de mercure relenoient un peu d'acide. Le citoyen Berlhollet a ajoulé de nouvelles expériences à celles déjà {ailes par ce chimiste. Lorsqu'on précipite par le carbonale de soude une dissolution muriatique de mercure l'analyse du précipilé et de la liqueur surnageante prouve que celle-ci conlienl la soude avec une i;ratide part.e do l'acide carbonique , de l'acide muriatique et une petite quantité d'oxide de mercure. Le précipité est formé d'oxide de mercure, de murialt- de mercure tt de carbonale de mercure. Par le carbonale de pota.sse le précipilé prend tout l'acide carbonique, et une portion plus grande dacide muriatique; en sorle qu'il se sublime presqu'en entier en muriale me.curlel. Le précipilé contient moins d'acide muriatique si le carbonate de potasse employé contenoil de la potasse pure. Bayeu avolt encore remarqué que certains précipités de mercure avoient la propriété de détonner lorsqu'ils étoieut mélangés avec du soufre, mais il n'ayoil pas dit à quoi tenoit ce phénomène et les circonsUuices dans lesquelles il se présenloil. Le cil. Berlhollet fait voir que le soude mis en contact avec les oxides de mercure, leur enlève subitement l'oxlgène peu adhèrent lorsque ces précipités conlieunenl peu d'acide murialique , mais est effet ne peut avoir lieu lorsque l'oxide de mercure est garanti de l'aclion du soufre par une trop grande quanlilé dacide murialique. A. B. MÉDECINE, Observations et lechi relies anatojniqucs su- une sorte cTeùphanticUis. Par le- citoyen R U E T TE, o , Soc. Medec, Jeau-Bnplisle .^rnoul, nalif de Fléville , déparlement des Ardennes , eûl , .\ l'igç de ^ mulaï. H an , nue fièvre quaile qui dura dix mois. Deux ans après, il tomba de cheval dans l'eau et resla , pendant plusieurs heures , ns^oié à un fioid vwient, 11 fût ^aisi de la flèvr* Ci36) pasdaiil la nuit. Le leiidômio il se manifesla à la jambe droite une liimeui' avec chaleur , tension et douleur. Deux mois après, la peau de la partie malade, qui éloil devenus i'oft épàishe f se dépouilla eullèrement sans qu'il y eut de suppuration remarquable, ce qui porte à croire que celle peau n'éloit formée que par l'iudura ion et le développement dé répiderme. Le malade guéri reprit ses occupations peu de tems après. Il ctoit vigneron et passoit la majeure partie de l'année dans la forêt des Ardennes. Cependant sa santé n'éloit pas bien rélalilie , la jambe resloit engorgée. A vingt ans, le gonflement s'éloit communiqué à la Cuisse du même côlé : quelques années après il s'éloit communiqué à la jambe et à la cui'sse gauche. Quand la sanlé d Arnout s'alléroit, le gouflemeut diminuoil ; il reparaissoil quand la maladie louchait à son déclin. Les jambes se couvroieni presque tous les ans , et quelquefois même deux fois par an , d'une peau Irès-cpaisse qui lomboit au bout de quelques mois sous la forme décailles. A 33 ans il enlra à l'hospice du Nord à Paris. Sa figure était triste, abattue; le visage sjlljnné de deux rides profondes qui commençoient aux grands angles des yeux cl se pro.ongeoieni jusqu'au dessous de la commissure des lèvres. La peau lisse, blafarde, peu poilue. La vue folble , la voix rauque , la respiration dillicile, l'haleine l'élide , les urines j mues et épaisses, le pouls pelil, conceuu.; ., lo ventre méléorisé , les membres abdoni- maux fort gonflés el œdémateux; les genoux, l'exlrêmité inférieuie des j;imbes , le cal- canéum el .sur-tout les parties supérieures et exiernes des pieds, recouvertes d'une peau noirâtre , rugneuse , chagrinée, parsemée de tubercules réunis en croule ou séparés et i.jrmant des sdlons de plus d'un pouce de profondeur , sensibles seulement sur leur }>édicule. Celle croule tuberculeuse que le malade disoit être très-diflérenle de celle dont nous avons parlé plus haut ue s'éloit formée que depuis deux ans : elle éloil tombée deux ou trois fois à la suite de quelqu s bains de son. Il lui clail survenu de plus depuis six mois im ulcère d'un exirême félidilé à la malleo'e droite. Tous les moyens de guérisou furent employés inutilement. Le malade mourut cinq mois après son entrée à l'hôpital. Le cadavre ouvert a présenté le poumon en suppuration ; le parenchyme du foie , de la rate , des reins , mol et blanchâtre; le li.ssu cellulaire des cuises el des jambes épais de SIX à huit centimètres, parsemé de pelils tubercules graisseux fort durs, et analogues à ceux que Ion trouve dans les porcs ladres. Quelques portions de la peau mises en macération et observées au moment où elles commençoienl à éprouver le premier degré d.' puirélaclion, ont (ail voir qu'il éloil facile d'enlever la croûte épaisse dont elles éloient recouvertes ; que chaque tubercule qui la formoil adhéroit par son pédicule à la surface même de la peau ; qu'il y éloil implanté par le moyen d un cordon muqueux , que lui lournissuil le lissu léliculaire dont il liroit sa nourriture. Celle croûte ne ressemblait point h celle qui esl produite par les dartres ou la teigne; elle éloit organisée el l'on y recon- uoissoil l'épiderme qui, quoique exlraordinairemenl épaissi, se laissoil traverser parla lumière qui faisoit apperccvoir ses pores el ses aréoles. C. D. I BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Fructidor ^ an S de la République. K». 42. ZOOLOGIE. Sur les fourmiliers , par le C. LAcirÈDE, On sait que Gmelin décrit quatre espèces de nijrniécophages , indépendamment de Inst. nat. celui du Cap , dont le C. Geoffroy a fait un nouveau genre , sous le nom d'orjctérope. De ces quatre espèces, la deuxième ( M. Tridactjla) n'a été établie que sur des individus mutilés de la quatrième (M. Jubata ), et doit par conséquent être rayée du tableau. Il n'en reste donc que trois. A la vérité Buffon a donné de la troisième ou de son tainandiia , {1\I. Tetradactjla ) une figure ( suppl. tome III, pi. LVI ) assez différente de celle de Seba , pour qu'on puisse la regarder comme appartenant à une espèce distincte. Mais celle figure, ainsi que l'on s'en est assuré, avoit été laite d'après un animal factice, formé d'une ])eau de coati, sur laquelle on avoit collé des bandes parallèles d'autre peau, allernalivemeiit jaunes et noires. Les naturalistes ne doivent donc y avoir aucun égard. Le vrai tainaiidua ( le nom de M. 4 dactjla doit être supprimé , car le jubata ou tamanoir n'a aussi que 4 doigts ), figuré par Seba , t. 5? , ^g. a , est un animal à poil jaunâtre ou roussâtre , lisse, court, luisant, roide , qui a sur l'épaule un reflet plus obscur, formant une ligne oblique, que les figures représentent comme une tache. La moitié postérieure de sa queue est nue , écailleuse et prenante. Le C. Lacépède eu décrit de plus une variété qui ne diffère des individus ordinaires de l'espèce , que parce qu'elle est presqu'entièreuient d'un noir foncé : elle vieut du même pays. VJ. V . Extrait du Mémoire du citoyen Beauvois , sur le Renard et le Lapin d' Amérique. La comparaison de la tête décharnée du' renard d'Europe avec celle du renard Ijxst. mat. d'Amérique { canis virginianus Gmel ), ainsi que celle du double-dent d Europe (le lapin) avec celle du double— dent d'Amérique { Icpus Aiiiericanus. Gbiei^. ; démontrent évidemment que c'est mal-à-propos que les deux espèces d'Amérique n'ont été envisagées par Buffon et plusieurs autres naturalistes , que comme de simples variétés di-s espèces d'Europe , et que c'est avec raison qu'Erxleben et Gmelin en ont fait des espèces distinctes. Les renards, comme les chiens, les ours, les blaireaux et plusieurs autres animaux delà famille Aes ferœ (bêtes féroces), ont sur le sommet de la tête deux lignes saillantes qui parlent de l'angle postérieur de l'orbite, et se prolongent en arrière. Dans le renard d'Europe , ces deux lignes vont se réunir à la suture de l'os frontal , ou elles forment une crêle plus ou moins saillante , suivant l'âge de l'individu. Dans celui d'Amérique , ces lignes sont trois fois plus grosses et plus prononcées ; au lieu de se réunir à la suture de l'os frontal, elles s'écartent, au contraire, l'une de l'autre , et se prolongent justju'à la crêle occipitale, oii elles se réunissent. La mâchoire inférieure de ces deux animaux offre encore des différences sensibles. Chaque branche qui, dans le renard d'Europe, se présente sous la forme d'une cour' — N". VI. 4°' Année. Tome II. Avec une planche, X. O ( i58 ) bien arrondie, est droite dans le renard d'Amérique, et forme avec les branches montantes, un angle de prés de i4')°> On jcriiarque dans les deux doubles-dents d'Europe et d'Amérique des différences aussi sensibles dans l'élévation et l'épaisseur de l'apophyse orbilaire , de sorte que le double-dent d'Amérique , qui ne se terre pas comme le lapin, et qui ne fait cons- tamment que deux petils comme le lièvre, tant d'après ces caractères que d'après les rapprochciuens de l'apophyse orbitaire de ces trois espèces , il paroît que le double- dent d'Amérique est une espèce intermédiaire entre notre lièvre et notre lapin. Sur une nouvelle espèce cVichneunion , par le C. Latreit. le. Soc. PiiiLOM. IcHNEUMON susPEMSEUK. — Iclitieumon pendulator. PI. X. Fig. i. A. Ichneumon d'un jaune pâle; antennes noirâtres; abdomen ellipsoïde, pédoncule j premier aniie.iu noir, strié. Iclineumon jmllidè ferrugineus ; antennis fusçis ; abdomine elliptico, pedunculato } segineiito primo iiigro , striato. Long. 5 millijuètres. (Fig. I. C. longueur de l'insecte et de sa coque.) Cet ichneuiwon est remarquable par la manière dont la coque de sa nymplie, fig. i. B. est suspendue : elle est portée sur une tige soyeuse , filiforme , tortillée , longue d'environ un cenlimèlre, et elle est fixée à la surface inférieure des feuilles, près de leur bord. Elle est ovale, d'un brun tirant sur le blond, un peu transparent, et formée aussi de fils de soie , dont ceux de sa base sont disposés eu boucle , de laquelle part le pédicule. Le C. Latreille a trouvé cette coque attachée à une feuille de chêne , dans les environs de Paris. Le C. Brongnart l'a trouvée en très-grande quantité sur le tronc de ces arbres , dans la forêt de Bondi. L'ichneunion qui en est sorti appartient à une famille composée principalement des ichwcumons denigralor , Jlavalor. 11 est jaune pâle , avec les antennes et le bout des tarses noirâtes, l'extrémité postérieure du corcelet et le premier anneau de l'abdomeu noirs. BOTANIQUE. expériences relatives à l'injluence de la lumière sur quelques végétaux , par le C. D e c A n d o l l e. InsT. SAT. Le premier but que l'auteur s'éloit proposé dan> ses recherches, étoil de connoltriî l'influence de la lumière sur le sommeil des feuilles et des Heurs ; il lui a semblé que la vicissitude rég ilière des jours et des nuits étoit la cause qui , dans l'état ordinaire des choses, rendoit celte appréciation difficile, et il a pensé qu'on pourroit la faciliter en exposant les végétaux a une lumière artificielle , continue ou diver- sement combinée. Pour cela il a placé 6 lamoes , dites à la quiiiquet , dans un caveau obscur, et les a disposées de manière que les plantes éclairées n'avoient que i5 à 16° de chaleur, et étoient à l'abri de la fumée. Ces 6 lampes équivalent à 54 bougies. Voici les expériences faites avec cet appareil. Des moutardes , des canlelines et des cressons semés, levés et développés à la lunncre artificielle continue , se sont sensiblement colorés en verd , mais leurs liges se sont un peu plus allongées qu'en plein air. Des feuilles de difléreiues plantes mises sous l'eau à la lumière des lampes , n'ont point produit de g;ii oxigène pendant ?4 heures, et ensuite se sont putréfiées et ont formé un gaz délétère. Ce résultat n'est pas étonnant, car 6 lampes n'égalent pas la lumière du jour sans soleil, et on sait qu'à l'ombre il ne se développe point de gaz oxigène. Des branches de liJleul et de solanurn Ij-çopersicum, trempant dans l'eau et exposées ( »39 ) comparativement à la lumière des lampes , à une chaleur obscure de ^)o° et au grand air penilantla nuit , ont tird beaucoup plus d'eau à la lumière qu'à l'obscurité. Dcsbrauclies de cl)ôiie ont lire pi;u d'eau a la luniitTe et lieaucoup à la clialcur. Des brandies de sapin n'ont à-peu-près rien tiré à la lumière. 11 semblcroil que cet élément agit plus for- tement sur les végélau.'s à feuilles caduques, que sur les arbres toujours vcrds. La cessation de la succion et de la transpiration pendant la nuit , est un véritable sommeil commun à toutes ies plantes; on désigne cependant p ir ce nom la position particulière que les feuilles et les (leurs^ de ceriaines piaules prennent pendant la nuit. Linné dislingue les fleurs solaires en 5 classes : les iiiétcoiiqiies , les troniniies et les éqiiinoxiulca. Le Cit. D. pense qu'il- faut y ajouter les éphéinèrcs , qui fleurissent à une heure fixe et périsseiit à une époque déterminée, qui ue passe pis 24 heures. Les belles de nuit ( mlrubilis jalupa ) exposées à la lumière des lampes pendant 5 jour;, ont continué à fleurir le soir et à se fermer le malin, à-peu-près à leur heure accoutumée j il en a été de même à l'obscurité totale : mais les ayant exposées à la"^ lunxière des lampes pendant la nuit et à l'obscurité pendant le jour, elles ont d'abord offert quelques irrégularités , mais au second jour elles se sont ouvertes le matin et fermées le soir. Le convol-ulus purpurcus , qui s'épanouit eu plein air à 10 heures du soir, ayant été exposé à la lumière des lampes, s'est ouvert le premier jour à 10 heures du soir, et le lendemain à 6 heures. Les cistes, les onagres, les liserons les ficoïdes , les silènes , ont offert entr'eux un grand nombre de variations rrue le Cit. D. raconte , mais qu'il seroit trop long de détailler ici. Ajoutons seulement que le inesembryaniJieinuin noctijlorum , exposé à la lumière pendant la Tiuit et à l'obs- curité pendant le jour , s'est ouvert le matin et fermé le soir ; que les M. splendens et tcnuifoliuin , exposés à une chaleur de 37°. , ont ouvert leurs fleurs en lrès-u_u de tems , tandis que cette chaleur n'a point influé sur les autres plantes. Le sommeil des feuilles avoit été expliqué par Bonnet, en supposant la surface inférieure des folioles du faux acacia, par exemple, suscepliblc de s'étendre à l'hu- midité , et leur surface supérieure susceptible de s'étendre à la sécheresse ; mais le Cit. D. fait remarquer que la cause motrice paroît agir à l'insertion de la foliole et non sur sa surface entière , qu'on ne peut ajipliquer celte explication aux feuilles dont les folioles s'inclinent en avant ou en arrière , et C[u'il faudroit admettre que les sophora et les guilandina , qui la nuit déjettent leurs folioles en en-bas, sont orga- nisées inversement du faux acacia, ce que l'analomie ne confirme point. La cause du sommeil des feuilles est donc véritablement inconnue. Aucune expérience n'a pu faire changer de marche aux oxalis strlcta et incarnata y mais le sommeil de la sensitive a été puissamment influencé par ces mêmes expériences. Plusieurs sensitives , exposées pendant 5 jours à la lumière continue des lampes, se sont ouvertes et fermées chaque jour 1 heures plutôt que la veille , d'oii l'on voit que la continuité de la lumière a hâté et non interrompu leurs mouvemens. Exposées à la lumière pendant la nuit , et à l'obscurité pendant le jour , elles ont offert une marche irrégulière pendant près de 2 jours, puis se sont mises à s'épanouir le soir et à se fermer le matin. L'obscurité totale n'a pas dérangé leurs mouvemens , mais ils paroissent avoir été relardés par une chaleur de 20 à lo . Une chaleur de 57". a rendu la plante malade et l'a privée pendant 2 jours de sa sensibilité au toucher. Ces faits ne peuvent , selon l'auteur , s'expliquer que de deux manières : on peut- dire que ces mouvemens périodiques sont propres aux fibres des plantes, et que les circonstances externes ne sont que des stimulans qui les excitent ou les retardent , ou bien que les mouvemens périodiques ont continué malgré l'absence et le chan- gement des causes externes , seulement à cause de l'habitude acquise par les fibres. Cette dernière explication paroît plus probable que l'autre, parce que nous connoissons déjà quelques faits qui indiquent que les jjlantes sont susceptibles d'habitude. Au reste, quelle que soit l'explication que l'on choisisse , on est forcé d'admettre pour base la théorie de l'irritabiliié végétale , c'est-à-dire , d'admettre que les végétaux sont doués d'une vie ou force particulière , au moyen de laquelle leurs fibres ne sont point affectés par les corps externes , comme le seroient les corps inorganisés d'après les simples lois de- la mécanique. O 2 ( i4o ) Suite des plantes inédites des Hautes-Pyrénées , par le C. Ramond. ( Voyez le n". /^i.) Soc. piiiLOM. Chrj^anthcmum maximum N. — C/ir. folli's lunceolatis , serratis , crassis j caille sulcato , simpliclssiino , iinifloro. Beilis Pjrcntva , folio crasso ,Jlore inaxirno. Dodart. Jonc. pi. 65. (opliuiè ) B. Pyrenaïca, lutissiitio folio, Jlurc m ,xiiiio. Scliol. Bot. Par. — D- Pjrenaïca denso frugiliqufi jolio. Cat. Par. Joii<.([. — Moris. Ox. tome î , 29. Leucaiilheinum latissii/io folio , Jlorc luaxiino. 3. R. H. 49^; ex herb. isnardi. t La belle figure de Dodart me dispense de donner un dessin de cette plante. D'une racine forte , oblique , vivace , <[ui jette des fibres descendantes, s'élève une tige ferme , sillonnée , très-simple , liante de cinq a six décimètres. Les feuilles iiilérienres sont spatulées , obtuses , rélrécies en longs pétioles et à peine dentées; les moyennes, sessiles , lancéolées, aiguës, dentées dans tout leur contour et coiuiiiunémenl obliques. Celles-ci ont souvent plus de deux décimètres de large sur dix à douze de loi g. Les supérieures vont graduellement en diminuant dans- toutes leurs dimensions , et deviennent lout-à-fait linéaires aux approcbes de la fleur. Toutes sont épaisses , fermes , cassantes et parfaitement glabres. La lige se termine par une seule fleur, dont la grandeur atteint quelquefois à celle de Vaster c/iinenxis de nos jardiiKf-, ce qui esi dû à la longueur des demi-fleuroiis qui ont jusqu'à trois ccnliméin s , tandis que le- dis(|ue en a à peine deux de diamètre. Ce disque est jaune; les demi-fleurons sont d'un blanc pur, le sommet de ces derniers est obtus, arrondi et presijue en'ier. Le réceptacle est pi me ; les écailles du calice ont la partie sjarieuse de leur bord d'une couleur noirâtre. Ce superbe Leucanlbènie abonde an voisinage de Bagnères , sur le Lhi-ris et les montagnes adjacentes. 11 y fleurit à la fin de l'été. Geinn PjTenœiim. N. — G. floribus cei'niiis patulis ; frucfii scssili depresso , seininibus recurvis ; aristâ lot ta ; apice nuitiasculà. Curiop/ijllut 1 P) rcnaica } aniplissimo et rotundiori folio , iiutuute Jlorc. 'i'. inst. jgS. — ex herb. Yaiil. Lorsque ce geiiin est petit et unillore , il est aisé , à la première vue , de le confondre avec le tnontuuutn ; et, en effet , je l'ai rouvé sous ce imm dani les î tibiers , excepté dans celui de Vaillant , (jui l'a fort bien ilistii.g lé. (]ependant ses feuilles sont trè-- diftéreiites. IN'ulle espèce de ce genre n'a la loliole terminale aussi arrondie, et il u'y a que le geuin rit'ale oii elle soit d'une grandeur aussi disijroportionnée , eu égard aux folioles latérales. La lige est presque nue. Un n'y remarque (ju'une cou])le de pe ites feuilles cunéiformes , incisées et accomp gnécs de deux stipules pareilles. Hlle se termine par une, deux, et Jusq l'a quatre ou cinq fleurs portées sur de longs pédoncules. Ces fleurs sont un peu penchées, mais grandes, belles et entièrement .-emblables à celles du gi uni inoiitaiium. Il n'en est pis de même du fruit qui n'a aucun rappo't avec celui de cette espèce, puisque les arrêtes ne sont ni droiies , ni plumeuses ; et il ne se distingue pas moins du fruit dii giiim nutuiis de Linné et du g-, iiutiiiis de Ijamarck , puisqu'il n est ni ovale , ni pédicule comme ceux-là ; mais , au contraire , sessile dans le calice et déprimé. Les semences sont grosses, très-velues, recourbées en bas, prolongées en une airêle glabre, terminée par un crochet dont l'extrémité est caduque, la plante acquiert jusqu'à (rois ou quatre déiimètresde haut dans les situations favorable?. Elle est couverte en cnlier de poils , moins nombreux et moins appareils aux expositions froides , plus serrés et tout-h-fait so_yeux aux expositions méridionales. Alors ils sont d'une couleur i orée. Cette beile^èspèce est très-commune dans les Pyrénées. On coninience à la rencontrer un peu plus bas <[ue le G. iiiontwiuin , c'esr-à-dire , vers i5 a 1600 ruèties d'élévation absolue ; mais elle l'atteint dans les régions alpestres, où elle fleurit à-peu-près avec lui. Ici elle l'abandonne , et il g igue seul les contrées nivales duul elle ne Supporte pas la ( '4' ) _ froidure. Pour nous , le G. montanum est une espèce alpine et qui devroît céder son nom à la iiôlie. Cn voit en a , fig-î , le fr lit avant la chÛLe de l'exlréniité des crochets : en b, le même fruit à l'cpoque de sa luaturi.é } en c, une stmence scparco , de grandeur naturelle. Bartsia spicata, N. — B. foliis opposiùs , ovato-lanccolatis , dcntutis ; Jloribus imbricato spiculis. Celte plante paroît avoir échappé à lous les botanistes, tant anciens que modernes. C'est po:rlant une espi'ce bien Irancliée et qu'on ne sauroit coiilondre avec le Bartsia alpiiiu. Elle s'en dislirg le au premier aspect , par ses épis allongés et slrt)bilironi\es, par ses fleurs plus pCiiles et plus pales, par ses feuilles plus éuoiles et qui vont en diminuant de grandeur vers le soiuuiet de la tige J eufiu , par le nombre bien moindre de leurs deuielures , p i)Si[u'elles n'en ont que lï a i5 au plus, tandis que. les Feuilles du B. iilpi/iu en ont au luoins ^.J à 3.5. Les liges sont blancliâires et légèrement pubescenles. Leurs poils , bien plus courts que ceux du i>. alpiiia , cl hien moins nombreux , ne sont jauiais terminés par les glandes noirâtres qu'on remarque dans ceux-là. Les feuilles sont roidcs , nerveuses cl hérissées de qucli^ies poils également secs et dépourvus de glandes. Le calice es; quadriflde , presque régulier, coloré au sommet, la corolle a beaucoup de rapport, par la coule r, avec celle de V Euphrasiu odonlites. Sa l^vre su|)érieure est entit re , avi-c deux peti es diiuls au-dessous du sommet. Le style est rareiueul saillant. Les aulhères sont très-velues, et leurs lobes se terminent par des spinules, comme je l'ai observé dans tous le Burlsiu- , dans la clandesline, et même dans la Tozzra alpiita, et comme cela airive aussi dans l'Eupliraise , où ce caractère ne sauroit consiiliier une distinction générique. Je n'ai encore Inuivé cette espèce qu'à deux endroits : savoir , sur le Llifrls au voisinage de B.ignèresj et près de Lui, sur les pjuleî des montagnes. Elle fleurit au luilieu de l'été. La figure 4 est fuite d'après un individu des moindres diuiensious. GÉOLOGIE. Addition à l'article des ornitholithes. (Voyez le N». précédent.) Nous donnons (fig. *">) la fig ire de l'orni h dilhe dont nous avons parlé dans notre dernier numéro ; nous v eu ajoutons une (lig. tij d'un antre ornitholitlie i|ui ^'est ég ilemenl trouvé dans le gypse de Montmartre, et qui fait auiourd'liui partie de la collection du C. Adrien Camper , fils d'un anatomiue à jamais célèbre , et très-babi.e anatomiste lui— même. N. B. (j'est par erreur que r.irniiholithe indiqué dans notre dernier numéro, a été dit venir de ViUejuifj il a été trouvé à Cliguaucourt, sous Monlmartre. Ij. V . Addition à l'article des quadrupèdes fossiles de Montmartre. (Voyez les IN»'. i8 et 54.) Le C. Cuvier , en continuant de rassembler les osseniens incrustés dans le g3'pse Soc. piiiuom. des environs de Paris, a obtenu des pièces qui lui ont prouvé l'exi-tence de deux espèces absolument distinctes de celles qu'il a indiquées dans le numéro cité, quoique appiitenant toujours au même genre. L'une de ces espèces a, comme la très-grande, deux doigts seulement au pied de derrière, mais elle est trois fois plus petite ipie cette très-grande espèce, et son mé- tatarse est pins allongé à proportion de sa largeur. L'autre de ces nouv'»^es espèces , est exlrênient petite : elle égale à peine le hérisson. ( 142 ) ■ Sur une novrelh espèce de quadrupède fossile , du genre de l'hippopotame , par /e C C t v i e a. Soc. PHILOM. Un Lloc , d'un grès calcaréo-siliceux, irés-dur, que l'on croi'l provenir des envîronj d'Orléans, ayanl élé ouvert par l'auleur , lui a présenlé un assez, grand nombre de dents, et quelques autres osseujetis , qui resseuiblenl par tous leurs caractères aux parties analogues de l'Iiippopotame ; mais qui sont de moitié plus pelils , et qui ont appartenu à un animal a p^'iiie plus grand qu'un cochon, (jiioiqu'ii lût bien adulle. Du nombre de ces pièces sont sur-lout les défenses, les dents niolaires de toutes les espèces, l'humérus, l'astragale, une portion de mâclioire , etc. Cette petite espèce d'hippopotame est à ajouter i la liste des quadrupèdes enfouis dans les entrailles de la terre , et qu'on n'u point retrouvés vivans ii sa surface. C. V. Sur les Ossemens fossiles de la Montagne de St. ^ Pierre , près Maëstiicht, par Adr. C a m p e n. Soc. piiiLOM. Ces ossemens ont élé regardés par feu Pierre Camper, comme provenant de cétacés inconnus; d'autres sivans, et notamment le C. Faujas , d uis son histoire dj celte mon- tagne , les ont attribués à une espèce inconnue de crocodile : le C. Adr. Camper , ayant examiné plus particulièrement les pièces de son cabinet, a été déterminé à se rap- procher de celte dernière opinion , malgré son respect pour celle de son père. Comme les raisons qu'il en donne sont en partie différentes de celles alléguées p.ir ses prédé- cesseurs, nous allons en ex|)oser le résumé. i". Les vertèbres dorsales de Maëstriclit ont à la partie inférieure du corps ces tubercules pointus qui caractérisent le crocodile; ils J sont même beaucoup plus forts. 2 . Les faces par lesquelles ces vertèbres s'articulent , sont respectivement concaves et convexes, et donnent beaucoup de mobilité à l'épine; dans les cétacés elles sont planes. 5". Les vertèbres caudales ont leurs apophyses disposées de manière que la queue peut se mouvoir de droite à gauche , et non de haut en bas comme dans les cétacés. ^ 4' Les mâchoires inférieures sont composées de plusieurs pièces, comme dans tous les reptiles sauriens; tandis que dans les cétacés, comme dans tous les mammifères, elles n'en ont qu'une pour chaque côté. 5". A la vérité les dents de Maëstricht sont solides, et celles du crocodile creuses; mais les dents de la dragonne sont solides aussi. 6". L'animal de Maësiricht a des dents au palais , qui manquent au crocodile; mais l'iguane en a aussi. Ce n'est donc pas une raison pour regarder avec Van-Marum , l'animal de Maëstricht comme un poisson. l". Il y a dans l'animal de ]\Iaëslricht un canal nisal qui se rend depuis le gosier juscju'à l'extrémiié du museau, comme dans le crocodile; différence très - grande d'avec les cétacés, qui ont ce canal perpendiculaire à l'axe de la tète. 8°. Enfin les trous des nerfs de la mâchoire inférieure Sont nombreux, et rebroussent en arrière à leur sortie , tandis que dans les cétacés, comme dans tous les mammifères , il y en a très-peu , et tous dirigés eu avant. Le citoyen Camper conclut donc que cet animal est un reptile saurien d'une espèce inconnue aujourd'imi : il calcule qu'il doit avoir eu 24 pieds de longueur. C. Y. MINÉRALOGIE. Notice sur la IVernerite de Dandrada , Scherer ; Journal de Chimie , T. It^ , 19». Cahier. l.\ST. ^ AT. Cette substance, suivant M. Dandrada, a une pesanteur spécifique de 'i,6o6'5. Elle raye le veire , et est d'une couleur qui tire sur le vert de pistache. Traitée par le ( 14^5 ) chalumeau , elle écume et donne un émail blanc. M. Dandrada dit que ses crjstaux sont de prismes ;i six p;iiis, avec une jnrajuicle à «[iialre laces. Le ciloyen llaiiy les ayant observés avec soin sur des cclianliilons tjui lui ont clé donnéb par JVl. Manlhey, professeur de Chimie à Copcnli^giie , a recoimu ([iie leur piismo avoil iiuit pans , tous inclinés enlr'eux de ôS"*. Les sommets sont cojjiposés de quatre pentagones inclinés d'environ 121 ''. sur les pans correspondans. Cette forme est analogue à celle que présentent diverses substances, enlr'aulres la variété de zircon , que l'on appelle dioctuëdre. Mais parmi toutes ces substances , il n'y en a aucune dont la îbrnie primitive se prête à des décroissemens suscepliblos de produire une forme secondaire semblable à la Wernerite par la mesure de ses angles, et ce résultat concourt avec les autres caractères , à faire regarder le minéral dont il s'agit comme une espèce particulière. Le citoyen Haiiy a aussi remarqué que sa poussière , jeltée sur des charbons ardens, étoit phosphorescente dans l'obscurité. Le nom de TFcrnerite , que lui a donné M. Dandrada , est emprunté de celui du célèbre professeur de Freyberg. On la trouve dans les mines de IVortbo et d'Ulrica , en Suède j près d'Arendal , en Norytrège , et à Campo-Longo , en Suisse. H, Notice sur l'aphrizit de Dandrada, ScnEREu; Journ. de Chimie , T. IF , 19' cahier. M. Dandrada a nommé Aphrizit une substance qui, selon lui, a une pesanteur Soc. philom. spéciliquede 5,1481 , étincelle par le choc du briquet, résiste à la lime, est d'une couleur noirâtre, et se fond en écuuianl au chalumeau. C'est de ce dernier caractère qu'est lire le nom d'uphrizit , dérivé d'un mot grec qui signifie ecu7/it'. M. Dandrada ajoute que cette substance cristallise en prisme a 6 ou à 13 pans, terminé par des pyramides à quatre faces; qu'elle est un peu idio-électrique , et point du tout pyro- électrique. Le C. Haiiy, ayant reçu de IVL Abildgaard , secrétaire de l'Académie des sciences de Copenhague , un échantillon de cette même substance , a reconiui qu'elle n'éloit autre chose qu'une variété de la tourmaline. Son prisme est à neuf pans, et ses sommets ont chacun six faces; quelquefois , à la vérité, ils n'en offrent que quatre ou cincj ; mais il est facile de suppléer, par la pensée , à celles qui manquent. Des six faces de chaque sommet , trois sont parallèles à celles d'un des sommets du noyau , et leur incidence mutuelle est de i5i'' 48' 5?''; comme dans les tourmalines ordi- ^ naires. Sur l'un des sommets, les trois facettes additionnelles qui sont dues à une loi de décroissement , remplacent les arrêtes terminales , et sur l'autre elles remplacent trois des angles solides latéraux , d'où résulte une ditlérence de configuration entre les deux sommets, comme dans toutes les substances électriques par la chaleur. Aussi le C. Haiiy a-t-il observé, dans les cristaux dont il s'agit , celte propriété qui a échappé à M. Dandrada; il a même déterminé celui des deux sommets qui manifeste l'élec- tricité vitrée , et celui qui est le siège de l'électricité résineuse. On trouve cette substance à Langsoë, en IS'or\vège. H. Notice sur la Chaiiœ arseniatée , pharinacolithe de Karsten, Tiiineralogische tabellen, p. 56. Cette substance , dont M. Karsten vient d'envoyer un bel échantillon au C. Haiiy, Soc. philom. est sous la forme de mammelons d'un blanc de lait, dont la surface est recouverte de cobalt arseniaté d'un rouge de lilas. L'intérieur est légèrement nacré et strié du centre à la circonférence. La même substance forme aussi quelquefois des cryslaux capillaires. Elle n'est point solnble dans l'eau , et se dissout sans effervescence dans l'acide nitrique. Klaproth y a trouvé beaucoup d'arsenic oxidé combiné avec la chaux. Elle a été découverte à Witiichen, en Allemagne. Sa g.ii>gue est un granit à gros grains , qui renferme de la baryte sulfatée et de la chaux sulfatée. H. Notice sur le honig-stein , ou la pierre de miel de Werner. Cn vient d'apprendre que RL Klaproth , ?yant analysé celte substance , a trouvé C î/i4 ) que l'alumine y ëfoît unie n un acide dont le radical est le même que celui des acides végétaux , m;.is avec un rapport difî'érent entre le carbone et l'Ii^ydrogènei H. PHYSIQUE. Nouvelles expériences relatives ci la théorie du galvanisme. Inst. nat. IjCS papiers anglais ont indiqué ces expériences , d'après un niéinoire présenté à la société fV. de Londres , par le ProF. Voila ; elles ont été répétées ici par le C. lloberlson , et par une commission de l'Inslitul. j". On fait une pile composée alternativement d'un disque d'argent, d'un de zinc, et d'un de carton mouillé , et ainsi de suite : plus la pile est haute , mieux l'expérience réussit. On se mouille bien les mains, et on touclie avec l'une le haut, et avec l'autre le bas de la pile. A l'instant du contact on éprouve une douleur vive et piquante dans l'arliculation des doigts. Si la personne qui touche est isolée , l'effet qu'elle éprouve est plus fort. Si on fait une chaîne de plusieurs personnes, l'effet s'atfoiblit d'autant plus qu'elles sont plus nombreuses; mais on la renforce en les isolant. Si au lieu d'un doigt on applique la langue , on éprouve une seusaiiou du genre de celle que donne l'expérience ordinaire avec un seul morceau de zinc et un d'argent j mais infi- niment plus vive, si on applique la lèvre supérieure. Ou voit aussi cette lueur que l'on a nommée éclair galvanique, mais si forte qu'elle paroît même de jour. Celle expérience n'est au fond qu'une augmenlaliou remarquable de celle qui a lieu avec deux pièces de métal. 2". Au lieu de la pile on peut employer un certain nombre de bocaux .\ demi remplis d'eau , et mis en communication les uns avec les autres, par des lames courbées d'argent et de zinc , dont chacune plonge dans les deux bocaux les plus voisins. 5". On prend un tube de verre plein d'eau , et bouché aux deux bouts avec des bouchons de liège ; on fait passer au travers de chaque bouton un fil de laiton , en observant que les deux fils s'approchent par leurs extrémités intérieures, mais sans se toucher; on fait aboutir leurs extrémités extérieures aux deux bouts de la pile décrite ci-dessus. A l'instant du contact, on observe qu'il se développe près de i'extréjnilé intérieure du fil supérieur , une quantité de bulles d'air , et ce qui esl fort remarquable , ^ crue l'extrémité de l'autre fil s'oxide par degrés, et finit au bout d'un certain lems par devenir toute verte. Si on fait se loucher les deux iils au dedans du tube, l'effet cesse sur-le-champ. C. V. OUVRAGES NOUVEAUX, Recherches phj'siologic/ues sur la vis et la mort, par Xav. Bichat, professeur d'Aïuitomie et de Phj-siologie. 1 vol. in-S". de 45o pages. Paris, an 8. Bosson, Gabon et Compag' . Cet oiivrsge esc d.visé en deux parries ; l.i première est un recueil savant, un rapprochement curieux île faits, d'oUe' varions et de r.47 ) Etamines , 3o on 40 J insérées sur le lube de la corolle ; séparées eu 6 ou 7 paquet» cgiiux , par autant d'appendices frangées qui adhérent à l'orifice de ce même tube , alter- nativement à ses divisions. Ovaire simple ; sl_yle unique, cylindrique, aussi long que le tube. Stigmate simple. Fruit rond, fortement oinbiliqué , dur, solide, ligneux, couvert à sa surface d'iué- galités arrondies; à plusieurs loges, ne contenant chacune qu'une semence obscure, luisante, brune, comprimée, maïquée d'un long ombilic latéral, et renfermée dan» une substance succulente , qui s'amincit en membranes en se desséchant. Amande d'une saveur trés-anière. Hinbrion plane, enveloppé dans un périsperme cliarnu. L'espèce est un arbre liés-élevé , à feuilles alternes , entières, lancéolées , ovales, lui- santes. Les fleurs et les fruits sont stériles sur le tronc. Ou n'en voit point sur les branches. Il croit dans l'intérieur de l'Afrique. L'enveloppe du fruit est un composé d'une sorte de concrétions ligneuses, rondes, inégales, unies par une matière durcie, et représentant assez les pierres nommes Pouding. Lorsqu'on casse le fruit , ces concrétions se séparent. L'auteur croit que ce genre doit être rapporté a la famille des Sapotilliers de Jussieu ou des hilospermes de Vemenat, et qu'il faudra, en conséquence, modifier les caractères attribués jusqu'ici à cette famille. C. V. Note sur la fausseté du récit du chirurgien Forsch , relativement au prétendu arbre -poison de l'isle de Java, nommé Bohoii upas, par le C. Charles Coquebert. 11 j a i5 ou 16 ans, que sur la foi d'un nommé Forsch^ soi-disant chirurgien au g^^^ pjiilo'M. service de la compagnie des Indes hollandaises , on répandit une fable aus^i absurde qu'évidemment fausse, sur un arbre, l'unique de son espèce, tellement vénéneux, que l'on ne peut habiter à 10 ou 12 lieues à l'eiitour , et qu'il rend même insalubre toute une grande isle. On ajoutoit à ce récit mille circonstances ridicules, que Ion est étonné de trouver répétées dans la Bibliothèque Britannique. Celte relation de Forsch fut dans le tems tiéinentie par les journaux bataves. C'est celte réfutation que le C. Charles Coquebert nous a fait passer : elle n'est pas nouvelle , car elle date de lySgj néanmoins on ne peut contester qu'elle ne soit trop peu connue, puis^iue les estimables auteurs de la Bibliotlièque Britannique viennent de ressusciter cette erreur, et de lui rendre quelque crédit par l'autorité de leur nom. Il eût sulfit , pour prouver la fausseté du récit de Forsch, de dire qu'aucun Européen n'avoit parlé avant lui de cet arbre merveilleux , quoique les Hollandais soient maîtres de toutes les côtes de l'isle de Java, qu'ils y aient des résidcns , et que Batavia, qui en est la capitale, renferme depuis 177S une académie des sciences. Quelle vraisemblance y auroit-il que le Bohon upas , que Forsch place à 27 lieues de cette grande ville, ne fût connu d'aucun des Européens qui y sont attirés par la salubrité de l'air et l'agrément du pays. L'académie de Batavia ne s'est pas contentée de cette preuve négative : deux de ses membres furent chargés de faire des recherches pour découvrit la vérité j l'empereur de Java , auquel on s'adressa pour savoir si ce récit avoit quelque fondement , répondit qu'il n'avoit jamais entendu parler de Forsch , et que toute sa relation étoil une fable. Le rapport des commissaires prouve que Forsch ne connoissoit pas même le pays; il défigure les noms des lieux, et leur assigne des positions qu'ils n'ont pas. Selon lui la vente du poiion de l'upas procure un grand revenu à l'empereur de Java, et l'on sait que cet empereur n'a qu'un revenu très-modique; il parle de bourreaux, de geôliers, de prisons , et tout cela est inconnu chez ces insulaires. Pour donner à son récit plus d'authenticité , il cite le discours malais d'un prêtre du pays ; mais malheureusement ce discours n'a pas du tout le sens qu'il lui attribue , et ne se rapporte pas même à cet arbre. Il dit que les habilans regardent ce poison cojnnie l'efiét du courroux de P 2 C i48 ) Mahomet , et les traditions de ce peuple n'ont aucun rapport à Mahomet ; enfin l'in- surreclion qu'il prélend avoir eu lieu en 1776, à la suite de larpielle périrent 1400 personutiS p.ir l'elfet des vapeurs pesiiienlielles de ce poison, est ciiiièi-euienl fausse. Il sercit superflu, dit le C. Cuqjebert , de uiuliiplier davantage les preuves de l'igiorance du cliiruigien, celles-ci sulfirout pour détromper les lioiuiues éclairés; quant aux amis du merveilleux, ce seroit leur t'aii-e de la peine que» de détruire une illusion qui les amuse, et probablement on n'j p.irviendroit pas. C. B. MINÉRALOGIE. Notice sur le Mellite (Honigstein de Werner), par le C. Hauy. Soc. PlIILOM. ^^ ^" Haiiy vient d'étudier plus particulièrement cette substance, d'après des cristaux, dont les uns lui oui été envojés en présent par IVl. Abiklgaard, et les autres provenoient des acquisitions faites en Allemagne, par le C. Launoj. 11 a trouvé que le mellite avoit une double réfraction irès-sensible , a'où résulte un nouveau caractère dissinctif entre ce minéral et le succin , dont la rétraction est simple. 11 a observé de plus que les cristaux de mellite éiant isolés, acquerroient avec beaucoup de faeiliié une forte électricité résineuse ; mais il n'a pu parvenir , sans isolement , qu'à exciter dans quelques- uns une électricité tbible et très-tugilive , en sorte qu'il failuit aj procher très-prompte- nient le cristal de la petite aiguille de cuivre destinée à ces sortes d'expériences, pour que celle-ci fût sensiblement attirée. Ainsi, ce que plusieurs s.ivans ont dit du mellite , qu'il n'etoit point: électrique par le frottement, n'est pas rigoureusement. vrai. 11 peut alors acquérir une électricité de la même nature que celle du succin, mais qui sera incomparablement plus foible , à moins que le cristal ne soit isolé. Suivant les observations du même naturaliste, la forme primitive du mellite, dé- terminée d'après la position des joints naturels, est celle d'un octaèdre rectangulaire, dans lequel l'incidence des faces d'une même pyramide sur celle de l'autre , est d'environ 93 '. Y ( ' )• ^6t octaèdre est quelquefois épointé , en vertu d'un décroisscmenl par une rangée sur tous ses angles solides : dans ce cas les deux facettes qui remplacent les sommets, sont souvent curvilignes. Lorsque le décroissenient n'agit tiue sur les quatre angles latéraux, on a un dodécaèdre qui approche beaucoup du rnomboïdal. Si l'on supposoit la ressemblance parfaite, ce seroit une ([uatrième origine de ce dodécaèdre , qui existe comme primitif dans le grenat et dans le zinc sulfuré, et qui, dans d'autres substances oii il devient forme secondaire, a pour noj'au tantôt un cube et tantôt un octaèdre régulier. CHIMIE. Sur les combinaisons des métaux avec le' soufre , par le C. Vauquelin. „ On peut diviser en trois ordres, dit le C. Vauquelin , les combinaisons des métaux ' * avec le soufre : 1°. les métaux et le soufre sans autre corps ; ce sont les sulfures métalliques ou métaux sulfurés , proprement dit. 2". Les oxides métalliques et le soufre; on doit les nommer métaux oxidés sulfurés. 5". Les oxides métalliques , le soufre et l'hydrogène , ou métaux oxidés hydrosulfurés. L'action des acides, sur ces trois sortes de combinaisons , a été étudiée par l'auteur. L'acide sulfurique décompose bien l'oxide de fer sulfuré ou pyrite , tandis que ( I ) Ce qu'on lie dans le Bulletin de Frimaire , an 8 , sur la possibilité que cette octaèdre , en supposant toutes les incidences de jo i*. , dcri\ e de l'octaedrc régulier, n'étoir qu'un résultat théorique, sur lequel le C. Coquebert avoit désiré une réponse , et qui ne pouvoïc être admis qu'autant qu'il s'accorderoit avec la stiucturc et avec des mesures plus précises que celles qui avoieni été prises sur uii ctès-petit tragmeiic de mellite , qui appartient au C. GiUet. ( 149 ) l'aciJe muriaiique ne peut opérer celle di'coniposilion ; dans le premier cas , la dcconi- posiliou est iiidro par l'artîniié du soiil're puiir l'acide sult'urifjue qu'il converlil en acide suliiiriMix , taiuliï (lue ccUc inciue alfiiiiié n'existe pas entre le soufre et l'acide niuria- liqi;c. L'acide sullureux n'est doue pas dû, coninie on l'a cru, à la déconiposilion de l'acide suU'uriiiue par le fer j ce niélal est scilfisaninient oxidé pour se combiner dirccieiuciit avec une partie de l'acide sulfuriqne : l'autre partie dissouL le suulre et devient acide sulfureux. L'acide nitrique décompose aussi le sulfure de fer oxidé, mais c'est par une autre cause; c'est eu cédanl. son oxigène au fer qui, devenu trop oxidé, ne peut plus rester uni au soufre. L'acide muriaiique el l'acide sulfuriqne étendu d'eau , décomposent au contraire très- bii.li le sulfure, de fer simple , il J a du gaz. hjdrogcne suiiuré de dégagé ; trois forces ont a"i ici; celle du fer, sur l'oxigéne de l'eau j celie du soufre , sur riijdrogène de l'eau j celle de l'oxide de fer formé sur l'acide. Dans le sulfure de plomb naturel , le plomb n'est point du tout oxidé : il paroît même que le soufre s'unit diflicilemenl au plomb oxidé. Il décompose ordinairement l'oxide de plomb ; une partie s'empare de l'oxlgcne, et l'autre partie s'unit au plomb désoxidé. C'est ce que l'on voit d'une manière ti cs-sensible , lorsqu'on triture le plomb suroxidé , ou oxide puce de ploiiib avec du soufre, il j a inllammation subite d'une partie de ce combustible. ]Ma!"Té celle plus grande affini;é du plomb pour le soufre que pour l'oxigéne, l'acide muriaiique décompose facilement à froid le sulture de plomb", mais il y a ici double tendance, celle dusoufre pour riijdrogcne de l'eau, et celle de l'acide pour l'oxide de plomb formé par la décomposiiion de l'eau. Cette dernière affinité agit avec autant plus de force, que l'acide est plus concentré ; lorsqu'il est très -étendu d'eau non seulement elle n'a plus lied , mais l'inverse arrive ; car l'oxide de plomb tenu en dissolution dans un acide irés-élcndu d'eau , est revivifié par la présence du gaz. hydrogène sulfuré. On doit seulement remarquer, ajoute le C. Y auquelin , que dans celte circonssance , c'est le gaz hydrogène qui etilève l'oxigéne au plomb. Lorsqu'on emploie de l'acide nitrique ce n'esl plus l'eau qui est décomposée, c'est l'acide qui fournit l'oxigéne au métal; aussi n'est-ce plus du gaz lijdrogène sulfuré qui se dégage, mais seulement du gaz nilreux. Un sulfure , très-abondant en soufre , a besoin d'être déjà en partie décomposé par le feu pour que les acides puissent agir sur lui. Les molécules métalliques sembloient être auparavant enveloppées par le soufre, au point d'être à l'abri de l'action de l'acide. ... j. , , , Si certains métaux ne paroissenl pouvoir s'unir au soufre qu a l'état métallique comme le plomb , il en est d'autres au contraire qui ont besoin d'être oxidés pour contracter quelqu'union avec lui : lels sont le zinc el le mercure. Le premier dans les sulfures nommés Blendes , paroît être combiné avec du gaz lij- drogène dans certaines circonstances qui ne sont point encore exactement connues. Le second est évidemment à l'état d'oxide dans le sulfure rouge de mercure nommé cinnabre. Dans le sulfure noir , appelle éthiops , s'il n'esl point oxidé , il ne paroît pas non plus réellement combiné au soufre, puisque la chaleur suffit pour l'eu séparer. ^ A. B. Sur r identité des acides pjromuqueux , pyrotartareux et pyroUgneux , avec l'acide acéteux , par les CC. Fourciioy et Vauquelin. La réunion des espèces faussement regardées comme différentes, est, dans beaucoup Soc. d'iiist. de cas, plus utile à l'avancement des sciences de faits, que la découverte d'espèces naturelle. nouvelles. C'est aussi vers cette véritable perfection, que tendent actuellement les efforts des chimistes et de$ naturalistes. ( i5o ) On avoit désigne , sous des noms différcns, trois acides auxquels on avoit bien reconnu la propriélé commune d'être produits par l'action du feu , et d'en recevoir quelque! caractères communs j mais on n'avoit jamais pensé que non seulement ils étoient les mêmes en.r'eux, mais qu'ils éloient encore semblabUs pur leur nature , à l'acide du vinaigre, nommé acide acéleux. Les CC. l'ourcroy et Vauquelin , en cherchant des caractères certains pour distinguer les acides pjroniuqueux, pyrolartareux et pjroligneux. n'ont pu en trouver aucun. £n comparant ceux qu'on leur avoit donné pour les disiingiier, en peut s'açsurer, comme ils l'ont faiî. , qu'jls sont vagues, fondés seulement sur de légères différences dans l'odeur et la couleur, et par conséquent illusoires. <^)uelques faits observés dans des analyses végétales, uvoieiit fait soupçonner aux chi- mistes précédens que ces acides déjà les mênies pourroient bic-n ne différer do l'acide acéteuxque par des corps étrangers. Ils établirent des expériences pour confiniier leurs soupçons. Us obtinrent par la distillation du sucre, de l'amidon, de la gomme etc. de l'acide pjromuqueux, par celle tlu tartre de l'acide pjrotarlareux, et par celle du bois de l'acide pyruligneux. Ils combinèrent ces acides avec une base alkaline; et les ayant séparés de cette base par l'acide sulfurique , ils obtinrent par ce moyen , auquel il falloit ajouter quelquefois la filtraiion sur la poussière de charbon , une liqueur acide et limpide , privée de l'huile empyreumatique qui la salissoit précélemmeiit , et qui avoit empêché delà reconnoitrc pour de véritable acide acéteux. Celte liqueur en avoit alors l'odeur, la saveur, tous les autres caractères, et formoit avec les bases alkalines des acéiites reconnoissablcs. Il falloit essayer de reformer les acides empyreunialiques avec l'acide acéteux , en ajoutant à cet acide l'huile et l'udeur empyreumalique , que les expériences précé- dentes lui avoienl enlevées. C'est ce que firent les CC. Fourcroy et "Vauquelin : ils dis- tillèrent de l'acide acéleux sur des huiles empyreumatiques de mucilage, de tartre et de bois, et formèrent des acides pyromuqueux , pyrotartareux et pyroligneux. Il suffit mêrue de jeter quelques gouttes de ces huiles empyreumatiques dans de l'acide acéleux, pour reformer sur-le-champ ces acides. A ces faits déjà intéressans par eux-mêmes, les chimistes qui les ont fait connoître ajoutent des réflexions non moins importantes sur la fréquente production de l'acide acéteux dans des circonstances très-différentes. L'acide acéteux n'est donc plus un produit nécessaire de la fermentation vineuse; aux faits que nous venons de rapporter, et qui prouvent la production de cel acide extrait sans aucune fermentation, on peut ajouter que beaucoup de substances , fort différentes du vin , contiennent des acéiites : telles sont les sèves gardées seulement quelques heures , les terreaux , le tan échauffé, les eaux ou s'aigrissent l'amidon, les légumes, les fruits aigres exposés quelques heures a un air chaud. Le lail, les gelées animales, cette partie des urines nonimée l'urée, en s'aigrissant , fournissent une assez grande quantité de cet acide. Les CC. Fourcroy et Vauquelin connoissent quatre circonstances bien distinctes dans lesquelles est produit un acide acéteux, caractérisé par quelques particularités qui tiennent aux phénomènes de sa production. Le premier mode fVucétificadon est l'action décomposante du feu ; il y a dans ce cas de l'eau et de l'acide carbonique formé du carbone dégagé, et l'acide acéteux ainsi obtenu se recounoît par sa couleur et son odeur empyreumatique. Le second mode est celui dû à l'action des acides puissans, tels que le sulfurique, le nitrique, le murialique oxigené ,vsur les composés végétaux, comme le sucre, la gé- lalinc, etc.; l'alcool et les acides végétaux eux-mêmes, excepté l'acide acéteux, sont entièrement décomposés par ces acides. Il se forme aussi de l'eau et de l'acide carbonique , et l'acide acéteux produit, contient de l'acide oxalique, de l'acide malique , et beau- coup d'eau. Le troisième mode le plus connu est la fermentation acétcuse du vin ; il ny a m eau ni acide carbonique de produit, mais de l'oxigène absorbé : cet aciJe acéleux contient tlu tartre , de l'alcool , et une matière colorante. C '^i ) ^ Le quatrième mode, asseî semblable au troisième, et n'en différant peut-être qu« parce que ce n'est plus la liqueur végétale nommée vin qui produit l'acide acéteux, est une ferruoiitaiion particulière qui a lieu dans certains produits végétaux ou animaux cités plus haut, et notamment dans les urines : cet acide est toujours uni à de l'ammo- niaque. A. B. Note sur le Galvanisme , par le C. Butet. En attendant la traduction du mémoire du D. Volta sur l'électricité galvanique , nous Soc. philom. croyons devoir donner une notice des principaux résultats qu'on a obtenus sur ce point par les expériences faites à l'Ecole de Médecine de Paris. D'après l'importante expérience des CC. Laplace et llallé qui ont constaté l'identité des pliénoniènes de la pile dite galvanique , avec ceux des attractions et répulsions électriques , le C. Butet a déterminé ( en regardant comme un des élémtns de la colonne la cane entre le zinc et l'argent), que l'extrémité, du côté de l'argent, est constamment positive, et celle du côté du zinc constamment négative, dans quelque direction que l'on place la colonne. 11 a observé, avec le C. 1 lyliaic fils, que dans l'expérience delà décompositon de l'eau , l'oxidalion du métal se fait toujours à l'ex- ti'énjité positive, et le dégagement des bulles d'iijdrogène à l'extrémité négative de la colonne , ce qui est devenu pouf- eux un moyen prompt et facile dans le cours de leurs expériences, de s'assurer quelle poiivoit être l'exliémilé positive ou négative de la pile. En montant deux colonnes dans le même sens ou en sens contraire, elles leur ont donné les mêmes résultats que deux bouteilles de Lejde , élcctrisées l'une comme l'autre, ou en sens mverse. Ils ont même fait , avec plusieure piles, des espèces de batteries , avec lesquelles ils ont augmenté l'intensité du pliénomènc. Le C. ThjUaie , avec un excitateur de fer , a obtenu une étincelle semblable à celle du briquet : avec le zinc celle étincelle est blanche, et ne s'obtient en général qu'avec des excitateurs de métaux qui brûlent avec flamme ; ce qui fait présumer fortement que cette étincelle, est purement due à la combustion. On pourra affirmer qu'elle participe de la nature de l'étincelle électrique , si on peut l'obtenir au seiu des gaz incom- bustibles ; c'est ce qu'il se propose de faire incessamment. Du reste , leurs recherches ont eu pour objet de déterminer quelques-unes des circons- tances dans lesquelles le phénomène est plus ou moins intense; il s'afloiblit sensi- blement dans une colonne de zinc et de plomb. Dans une colonne ordinaire, dont les surfaces métalliques en contact sont mouillées, il est presque nul; il devient nul tout-à-fait quand les cartes interposées sont imbibées d'huile , ou quand on met des cartes sèches entre toutes les surfaces. On sait que pour éprouver la commotion , il faut que les deux mains, qui mettent en communication les deux extrémités de la coloime , soient mouillées; si l'on se sert de deux étuis de fer-blanc mouillé-î pour opérer cette comnmnicalion , la commotion est plus sensible , et le devient bien davantage quand ces étuis excitateurs sont remplis d'eau. MATHÉMATIQUES. Mémoire sur V intégration des équations différentielles partielles , et sur les surfaces vibrantes , par le citoyen Biot. Ce mémoire est destiné à éclaircir quelques-unes des difficultés que présente la S^c. d'hist. théorie des équations différentielles partielles. naturelle. L'auteur fait voir d'abord que ces équations comportent toujours une intégrale gé- nérale , composée d'une suite finie ou infinie de termes , et completlée par un nombre de fonctions arbitraires égal à l'ordre de l'équation , chacune de ces fonctions renfer- mant autant de quantités indépendantes qu'il _y a dans la proposée de variables, moins deux, ce qui fixe l'étendue des intégrales générales. On parvient a ce résnltat , en dé- l ( i52 ) veloppani la variable principale en série , à l'aide du ihëoréme de Taylor , la généralité ue l'iiiléTale couiporlo , se trouve deniouLrée par riiidétermiiialion des premiers teriuej : la série. Ces coiisidcralions dunneii! le moyen d'obtenir des intégrales particulières très-éten- dues en disposant des fonctions arbilraires qui coiuplellciit la série, pour l'arrêler OU la rendre soniinible. Ijurs>|ue la pioposée est linéaire , et cfu'un connoit une de SCS întéirrales particulières, l'auleur donne le moyen d'en obtenir une infinité d'autres, par rinlégratiori ou la dilTérenliation de celle qui est déjà donnée. L'usage des inlégr.des par série est d'autant plus important , qu'il est le plus souvent impossible u'expn.uer en termes finis l'intégrale générale. Pour le prouver, l'auteur considère la forme qu'elle devroit avoir dans cette hypothèse ; et il fait voir que cette supposition montre, outre les coefficiens de la question proposée, des relations d'autant plus nombreuses, qie le nombre des variables est plus grand. Au second ordre, ces condilions sont les mêmes que pour la décomposition des polynômes en facteur du second dc-^iè. Il suit de là que les équations diflerentioUes partielles , ne p.Mivvnt être intégrées en termes finis d'une manière générale, que dans des cas très-pariiculiers, eu cgird au grand nomlire de ceux dans lesquels cette intégration est impossible. Pour appliquer ces considérations à un exemple, l'auteur se propose de ué.rrJiiiner les mouvemcns des surfaces vibrantes. 11 donne indépendammeni de toute hypothèse , et d'après le principe des vitesses vistuelles , l'équation g'nérde de ces luouvemens, quelle que soit la nature de la surface. Considérant ensuin, le cas oii la surface est plane, les limites é'ant fixes et les vibrations très-petites, il parvient à une équation qu'Euler avoit aussi obtenue par une marche diiïérénte. Cette équation est précisément celle qui établit la continuiié des fluides j et en lui apjiliqiiant les remarques précédentes, on voit qu'elle n'a p. .s d'intégrale gcMu-ralC en leru.es finis. L'auteur développe l'intégrale en série, et en déduit celles des circonstances du mouvemeutde lasurface qui ne dépendent point de la convergence de cette série , mais seulement de sa forme et de son retour périodique à la même valeur. Ainsi, lorsque la plaque vibrante est rectangulaire, on voit parcelle analyse que si l'on divise un de ses côtés en parties égales, el qu'au premier point de division on applique un chevalet mobile parallèle aux cotés adjacents , la sur- face pendant son mouvement se partagera en rectangles, qui vibreront isolément; et l'on obtiendra des carreaux, si l'on fait la même opération sur les autres côtés de la plaque. La théorie conduit donc aussi à l'existence des lignes de repos, que M. Clhadnjr avoil déjà reconnues dans ses belles expériences. LIVRES NOUVEAUX. Mémoires de la Société IMédicule d'éiiiulution. — 5". Année, i voh in-S', de 65o pag. Paris, bicliard. Caille, Ravier. ■Dans un Rcucil ici que celui-ci, dont chacun des mémoires néccssiteroit un extrîit particulier, pour mettre au courûiit ^le U scier.c-- niéiUc.iIe, nous nous trouvons iortcs , par l'abondarce des matières, et parles hmiicj de ce bulletin, à n'en taire connoit e que les titrek. Ce volume est préeédé de l'éloj;e historique de Spallanzani , par le C. Aliben , secrétaire général de la Soriéié. Le C. l'ineL a donné d.-s obseiv. t ons sur les allé es et sur les os de la tête de l'éléph.uit. Le C. Alahon , un tableau des syniftôracs de la maladie vé.iénennc d.ius les enl.uis muveaux nés. Le C. Jiicicrand , des mémoires siu: les fractures de la rotule i sur la station ;i(ur un problème de mécanique animale; sur les mouvemcns du cer'/eau ; sur la connexion de la vie avec la résiliation; sur la suîccpt.tii né galvanique dans les animaux à sang ch.iud; sur la grandeui de la glotte, et sur l'état de la tiuique vaginale dtns l'eatance. Le C. Boyer , une dissertation sur la forme à donner aux .-i^jUilles de chirurgien , et sur U manière de s'en seivir. Le C f'aaa Bcrlri^kieri , un mémoire sut la structure du péntoi-.e , et un Jutre sur la frjcture desjcôtes. Le C. f^aisalli-Near^di^ un mémoire sji les affi iités de*» gat. Le C. Thoum , des considérations physiologiques e médicales sui l'opération de la symphist. Les CC. Uuniva et f.iu.juelin , des expéricn: s sur le^ eaux de l'aumios. Le C- CnuT-cnti , des observ:tipns et expériences sur les propn-ités médicales de l'opium. Le C. TolUrd , une lettre sur diH-érens poihts de physiologie vég' talj. Le C /rurJ , une observation sur un jeune homme sans testicules. Le C. tatUmtnc , dès observ.uions sur quelques aftectioiis de l'utérus. Le C. Chamsira a insèié des recheuhcs sur le véritable caractère de la lèpre des Hébreux, hc C, ffalU, un méaioire sur les ooserv-itions iond.tmeutales d*ap èb lesv]uelles peut être être état-iie la distinction des tcmpéramens, J.'S C. Sabat;^r , l'extrait d'an n.énioire sur un moyen de suppléer à ramput..tion du bras dans raiitcle. Le C. Chauss'ur , un précis d'exp éiieiic^s sur l'amjutrtion des extrémités articulaires des os longs. Enfin, le C. Barihei , de nouvelles obserTations sur les coliques iliaques , qui sont essentiellement nerveuses. C. D. Bull. J,v ilV. Tom -2 . PI ri. A""^." ( '53 ) BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Brumaire, an 9 de la République, N'. 44. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Plan (Tune méthode naturelle pour l'étude et la classification des insectes, par le C. Duméril. Les premiers essais tlu travail que le C. Duméiil a présenlé à la société pliilomathique , Soc. Philom. ont élé insérés, sous forme de tableau, dans le premier volume des leçons d'analomie comparée du C. f^uvier. Les auteurs u'avoicnt indiqué alors que les caractères des fa- milles naturelles , et seulement les noms des genres (|ui dévoient les composer. Chaque famille conduit maintenant a la détermination du gjnre , et celui-ci à celle des espèces. Le C. Duméril , convaincu de la dilficulté des systèmes adoptés jusqu'ici pour l'étude des insectes , a profité des moyens employés si avantageusement eu botanique par les ce. Jussieu et Lamark. Il a combiné la méthode naturelle avec celle d'analyse. Les ordres sont tirés du nombre et de la nature de» aîies , en ajoutant celui des dermapléres de Degéer , désigné sous le nom d'ort/io/j/éres^ employépar le C. Olivier, dont 1 auteur a de plus emprunté la considération générale de la bouche , qui nécessite une nourriture solide ou liquide. 11 a obtenu ainsi le tableau indicatif suivant. à mâchoires : ailes de cemi&caucc. , inégale : les inférieures [pli 4. Bouche gale : toutes/ pUé^:s en cravers. i. Coléoptères, issées en long. z. Orthoptères. réticulées 3- Ncvropcèrei. veinées 4- Hyménoptères. ■ au nombre de ■l sans mâchoires : ( un bec non roulé sur lui-même. j. Hémiptères, consisraac eu Ailes , , une trompe roulée sur elle-même. 6. Lépidoptères. 1. Point de mâchoires • 7- Diptères. uUes «• Aptères. Chacun des ordres repris en particulier est divisé d'après des considérations diverses qui conduisent aux tamilles. Pour les colér.p èr«s , par exemple, le nombre des articles aux tarses, d'après Geoffroy , donne quatre sous-ordres ou divis-'ons prim ipales. Chaque sous-ordre se partage en un certain nombre de familles ou de réunions de g.'nreS , dont toutes les espèces ont une manière de vivre , une organisation et des formes à- peu-près semblables, et toujours ciifférentes de celles des genres compris dans les autres faïuil.es. Ainsi dans la première sous-diyision dei coléoptères , ceux qui ont cinq articles ]S°. VIII. 4'. Année. Tome II. Q f i54 ) à tous les tarses : îl a six familles dont les caractères extérieurs sont tirés de la forme des aniennes ou de la coiisislaiice des éljLres. Les noms de ciiacune de ces familles sont eiiiprunlés du gret j ils ont cependant un synonyme latin Irancisé , ou entièrement français, lorsque notre langue en a oitert la possihiliié. L'étvniologie de ces noms indique , ou les mœurs , ou la foriue , soit générale , soit partielle , de quelques organes extérieurs et visibles de l'insecte, ou mêmes ses propriétés. Des tableaux analytiques placés au commencement de chacun des ordres , offrent les caractères essentiels, et les noms des familles qu'ils comprennent. Le nombre des genres renfermés dans chacune de ces familles varie beaucoup, comme on le conçoit aisément. D'autres tableaux synoptiques conduisent de même à la détermination du genre. Ces divisions et subdivisions sont tellement disposées, qu'il est rare que pour arriver au genre, il soit nécessaire de faire plus de huit observations consécutives, et quelquefois il y en a un qui se trouve indiqué dès la première recherche ; cependant cette note înuicative du nom de genre ne suffit pas pour en faire connoître le caractère. Elle ne le jjlace pas non plus dans l'ordre naturel qui lui paroit assigné dans l'échelle des êtres j ni dans le rapport qu'il peut avoir avec les autres genres voisins. Un numéro placé au devant du nom, corrige cet inconvénient : il rétablit l'ordre naturel , en indiquant la pljce où sont exposés dans la métode le nom du genre , son étymologie , ses ca- ractères, ses mœurs, ainsi que les dénominations et l'histoire des espèces qui le com- posent. Le tableau suivant , l'un des cinquante que le C. Duniéril a formé , suffît pour donner une idée de la marche de sa méthode : il est destiné à indiquer les genres compris dans la deuxième famille du premier sous-ordre des coléoptères. Nous choisis- sons celui-là, parce que les insectes qu'il renferme sont plus généralement coimus. C'est un démembrement du grand genre scarabée de Linné. Deusièoie famille : hes Pétalocères , ou Lamellicornes. Antennes en niasse feuilletée ; Sur le côté : à corp'. ! cylindrique. , . . déprimé ... : à arquces. brisées . très-court : antennes à premier article. Sut l'extrémité : â chaperun. . . très distinct. . {trè;-épineux. ii. non épineux. 8. rhomboïdal ou lozangique 4. distinct 7. sans corne . . j. (. Semi-circulaire à écussoD . . nul:téteoucorcelct J presque carre. V cornu . . . ^plus long que large : à pièce criangu- l distincte ... 10, taire à la base des / él/cres \ nulle 11 plus large que long. Synodendrc, Passale. Lucane. Trox. Scarabée. Géotrupe. Aphodiï. Onite. Bousier. Cétoine. Trichie. Hanneton. S'il falloît déterminer un hanneton ( melolontha vulgaris ) , on y arriveroit ainsi. D'après le tableau des ordres, on verroit que les aîles de, cet insecte sont au nombre ( i53 ) <1c quatre ; que la lioiirlic e^t innnic de lUiV'lioires ; que les nîlcs sont de consistance inégale ; ([ue les meiiiljiMiieuses sont pliccs en travers. D'après ces quatre observa- tions , c'est lin coU'opierf.. Dans le tableau sviiol)li<]ue des l'aniillcs de l'ordre des co- léoptères, cet insecte appartient à la sous-division de ceux qui ont cinq articles aux tarses. Les antennes sont en niasse feuilletée. D'après ces deux reruar((ues, c'est un coléoptère de la famille des pétuloccres. Les antennes sont laniclléos à l'extrémité : le chaperon est très-distinct, presque carré, plus large que long. D'après ces huit obser- vations , c'est donc le genre hanneton. On craindra peut-être que dans une semblable méthode où l'on arrive, pour ainsi dire, mécaiiiqueineiU à l'observation , un défaut d'attention ou un caractère mal saisi n'éloignent beaucoup du but, et ne forcent de recommencer l'analyse. C'est ce qui n'a . point lieu ; car jamais on n'a plus de trois feuilles à consulter : (c tableau synoptique des ordres , celui de l'ordre q-.ii indique les familles, et celui de la famille qui conduit au "enre. Nous ne devons pas non plus omettre de dire que dans une semblable méthode , les deux genres les plus voisins se trouvant nécessairement rapprochés , il devient beaucoup plus facile d'en saisir et d'en retenir les caractères essentiels. Le C. Duméril a exposé dans son mémoire les principes d'après lesquels il a établi cette niétlwde naturelle. Il a combattu le précepte des naturalistes les plus célèbres, ni veulent que les caractères des classes , des ordres et même des genres soient tirés 'une seule et même partie. 11 a indiqué par des exemples , les inconvéniens qui sont résultés de cette règle générale; il a prouvé que si dans la botanique l'unique con- sidération des org mes de la génération a suffi pour faire distinguer tous les végétaux; c'est que dans ces êtres organisés , c'étoit la seule fonction concentrée , ou , pour ainsi dire centralisée : tandis que dans les insectes et dans les animaux en général , on re- connoît des organes pour le mouvement , les sensations , la nutrition , la respiration , la génération , et que dans chacune de ces fonctions il y a des différences si frappantes , si essentielles , qu'elles seules peuvent servir de caractères. Tous les points dont il part, depuis le commencement de sa méthode , sont comparatifs, et les organes dont il emprunte ses caractères, sont de moins en moins importans ; de sorte que lorsqu'il arrive aux espèces, la couleur, ou la disposition des taches, suffisent pour les faire distinguer. C. D. l ■d" Description d'un nouveau genre d'insectes , par le C. Latreille. Ce genre, que le C. Latreille nomme pélecine , pelecinus , d'un mot grec dont Soe. d iiist. l'application est peu connue, appartient à l'ordre des hyménoptères de Linnœus , ou naturelle. à celui des piezales de INL Fabricius. L'insecte qui fait le sujet de ce genre, a été placé jusqu'ici dans celui des ichneumons. L'entomologiste de Kiell le nomme ichneian. poljcerator. Drury l'a figure, tom. 2, pi. 4o, fig- 4 •' il l'avoit reçu de la Jamaïque. L'individu du C. Latreille vient des États-Unis de rAméri(|ue, et lui a été donné par le C. Beauvois. Les caractères du genre pélecine sont ainsi déterminés : Antennes filiformes , d'une douzaine d'articles tres-peu distincts , et insérées vers la partie supérieure de la tête. Léi're supérieure grande , membraneuse , arrondie. Mandibules très-fortes et très-dentées , pi. X, fig. 2 a. ( i ) Mâchoires , même fig. b , terminées par deuxlobes membraneux, l'un extérieur , plus grand et arrondi ; l'autre interne, petit et aigu , et portant chacune un palpe , c , fort long, de six articles presque cylindriques^ les derniers plus menus. Lés-re inférieure , d , conique et coriaces inferieurcment , avec trois dii'isions distantes, obtuses, presque égales , formant une espèce de digitation , à son extrémité supérieure , et un palpe de chaque coté , presque filiforme , de quatre articles, et bien plus court que le palpe maxillaire. Les pélecines se rapprochent des genres iclineumon , sphex , pompilus , fœnus , evania de Fabricius. L'abdomen des pélecines est très-long, cylindrique, arùeulé; mais il n'est pas inséré sous l'écusson comme dans les fœnes et les évanies. On compte bien plus de douxe articles aux antennes des ichneumons, dont les mandibules sont d'ailleurs ( 1 ) Voyez la plaiichc du Bulletin n". 41- différentes. La forme Je l'abclomen des splu'x et des pnnipiles, l'inseriion de leurs antennes, leur lèvre supérieure, etc., ne sont p^is les nié. nés qiie dans ce nouveau genre. L'individu observé par le C Latruille éioit un mâle, et il ignore si li femelle est pourvue d'une tarière ou d'un aiguillon. Il ne ccmnoil qu'une seule es|ièce, qu'il roniuie p£Leci>epolyceratrice, pflccinus poljceratoj: Le C. 13osc l'a toujours rencontré dans la Caroline , sur le bord des eaux. Description d'une nouvelle espèce de puce (pulex fasclatus), par le C. Bosc. Soc. PIIILOM. Le genre puce ne renferme que deux espèces dans les auteurs systématiques. L'une , connue sur tout le globe, et attaquant presque tous les maniniifères terrestres , désignée p;ir le nom d'init,i/ii ; l'autre (laniga), qu'on ne trouve que dans les pajs chauds, s'insinuanl sous la peau , et appelée a. raison de cela pénptruns. Le C. Bosc en avoit observé depi.is long-lcnis une troisième espèce qui vit sur les taupes; mais il avoit négligé de la décrire, et elle s'éloit perdue dans sa collection. Il l'a retrouvée depuis peu sur un lérot { injoxus iiitela Lin. ) , et il l'a fait connollre. La couleur et la forme sont les mêmes que dans l'espèce commune , mais elle en diffère par un rang de soies très-noires; très-courtes , très-serrées, sur la partie supé- rieure du second anneau. Il propose donc pour la caracté^i^er , d'ajouter à la phrase spécifique du pulex irritans , ct-s mots : verticc fascid nigru , parce que les poils imitent assez une bande, et c'est pour cela qu'il désigne l'espèce sous le nom de pua à bande , pulex fasciatu^. C. D. BOTANIQUE. Mémoire sur les pores de Vdcorce des feuilles , par le C. Decandolle. Soc. PJIILOM. Le mot de glande , dans l'anatomie des animaux , signifie un organe secrétoire ; mais dans l'anatomie des plantes , on a donné ce nom à plusieurs organes qui ne sont point , ou que du moins nous ne savons pas être des organes secrétoires , et qui diHèrent coTi«i.lérableuiciU enlr'eux. Les gl rides ;/i///a/rei' de Guettard ont particulièrement fixé l'attention du C. LecandoUe : ce sont celles que Desaussure a décrit sous le nom de ghindes corticales, et auxquelles Hedwig a donné celui de yasa Ijinp/iutica cuticnlœ. Le t>. Decandolle leur donne celui de pons corticaux , nom qui n'a rapport qu'à leur forme et leur pi.silJLn qui sont des choses certaines, et non ii leur usage qui est incer- tain. Il les examine d'abord en eux-mêmes , puis il suit leurs variations dans les diverses parties, les diverses classes des végétaux et dans plusieurs circonstances. De ces faits, il cherche à déduire leur usage e Les pores corticaux font partie du réseau cortical des feuilles. On voit au microscop' qu'ils sont ovales, et entourés d'une enceinte ovale qui se lie par deux ou trois fibres au reste du réseau. Les mailles du réseau sont plus allongées , et conslammeut dépour- vues de pores sur les nervures ; les poils au contraire soiu toujours placés sur les nervures ou les ramifications. Le C. Decandolle pense que ces pores corticaux sont placés à l'extrémité des fibres qui composent la feuille ; celte idée lui a été suggérée par la conformation des Crussula lactea , coljledon , etc. Un faisceau de fibres traverse le parenchyme de leurs feuilles et vient aboutir a l'écorce ; la place oit il aboutit est un amas de pores , tandis qu'on n'en trouve presqu'aucuns dans le reste de la surface. Cette idée est confirmée, parce que les pores sont très-nombreux sur les feuilles co- riaces , et le sont peu sur les feuilles charnues, qui ont plus de sucs et moins de fibres. Les pores corticaux se trouvent en particulier sur les feuilles. Les feuilles des herbes en ont en général sur les deux faces, et relies des arbres sur la surface in- férieure seulement; ce qui coïncide avec les expériences de Bonnet, sur la succion. Les tiges n'ont pas de pores , excepte celles qui sout très-herbacées, comme les courges, C '57 ) les gramons , et celTes (fui n'ont pas de feuilles comme les cactus, les épheJra, etc. Les racines n'ont jamais de pores. Un en trouve sur les slipules et les bractées foliacées et persistantes. Les calices en sont généralement munis , et les corolles en sont dé- pourvues; mais celle rèyle est sujelle à <|iiel(jues exceptions que le C. Dccandolle se propose de développer dans un mémoire particulier. Les péricarpes cliarnus manquent de pores, ceux i[ui sont Coriaces en sont pourvus. Un n'en trouve pas sur la peau des graines ; mais les feuilles séminales en sonc pourvues. On n'en trouve ccpendaiït pas sur les cotylédons qui restent en terre, non plus que sur ceux des haricots. Si l'on examine l'écorce des diverses familles , on trouve que dans les plantes vrai- 'nient dépourvues de coljledons, savoir : les chanipignons , les bissus , les fucus le» lichens et les hépatiques. On ne trouve ni pores, ni même de vraie écorce , ni peulr- étre d'épiderme ; celte absence de l'épiderme explique pourquoi les champignons sont si putrescibles; pourquoi l'eau imbibe si facilement les fucus, etc.; pourquoi l'eau colorée pénètre dans les feuilles des lichens , ce qui n'a pas lieu pour les autres plantes ? Les plantes qui ont des cotylédons ont une écorce : les mousses n'ont pas de pores corticaux ; les fougères n'en ont qu'en dessous. Les monocotyledoncs à fibres longitu- dinales , ont des pores qui se trouvent entre les fibres. On pourroit tirer de la des caractères distinctifs des diverses familles. Les pores corticaux ne se trouvent que sur les plantes ou les parties des plantes exposées à l'air, et januiis sur celles qui sont sous l'eau : ainsi les plantes submergées en sont dépourvues, les feuilles flottantes n'en ont qu'à leur surface supérieure. Le C. Decandolïe a vu qu'une renoncule aquatique qui à l'ordinaire n'a pas de pores, en prend un assez grand nombre, lorsqu'elle croît à l'air libre. Il a fait encore l'expérience inverse , savoir qu'une menthe criîc sous l'eau a poussé des feuilles privées de pores. La lumière est encore nécessaire au développement des pores. Les plantes étiolées n'en ont aucun; des cressons crûs à la lumière de six lampes, n'en ont eu que la moitié du nombre qu'ils ont en plein air. Les écailles des bulbes n'en ont point dans la partie qui est sous terre , et en ont dans la partie exposée à l'air et à la lumière. Les pores corticaux ne servent pas a élaborer la poussière glauque, car les prunes n'ont pas de pores; les plantes grasses qui ont peu de pores , ont une poussière glauque abondante, et douze à quinze mille plantes ont des pores sans élaborer de poussière glauque. Ils ne servent pas à la transpiration sensible ; car la diversité des matières exhalées semble indiquer une diversité dans les organes : d'ailleurs ils se trouvent dans tous les végétaux, et cette fonction n'a lieu que dans quelques-uns. Ils ne servent pas à la sortie du giz oxigène , quoique leur absence dans les plantes étiolées et dans les corolles pût le faire croire ; mais ils se trouvent dans les feuilles colorées en rouge, qui ne douTient pas d'air ; ils manquent dans les plantes aquatiques, les mousses , les lichens verds , les l'ruits verds , la surface supérieure de plusieurs qui donnent du gaz oxigène. Le C. Decandolïe pense que les pores corticaux servent , i", à la transpiration insen- sible : en effet cette fonction s'exerce dans tous les végétaux terrestres; elle est inc(;nnue et improbable dans les plantes aquatiques; les plantes grasses qui ont peu de pores transpirent peu , les plantes herbacées transpirent beaucoup ; les corolles et les plantes étiolées transpirent très-peu; on conroit enfin facilement que la lymphe, après avoir parcouru les fibres dans toute leur étendue, et avoir déposé sur son chemin les mcdécules alimentaires, s'exhale par leur extrémité. L'auteur pense, 2°. que dans certains cas ces mêmes pores peuvent servir à l'absorption des vapeurs; il explique par la l'accord de ses observations avec celles de Bonnet sur la succion , l'effet des arrosemens sur les plantes fannées , l'accroissement que prennent les plantes grasses suspendues en l'air» Il prouve par une expérience , que les plantes grasses coupées et placées en l'air dans un lieu sec, perdent graduellement de leur poids, mais que l'immersion dans l'eau le leur rend. Ou conçoit facilement, si l'on admet la théorie de l'ascension de la sève, du C. Senebier , que si l'extrémité de la fibre est plus humide que l'air, elle lui cède son humidité, et que si elle est plus sèche elle attire celle de l'airr ( i58 ) Note sur la farine des fruits de l'arbre à pain. Soc. Piin.OM. Le C. Van-TVoorden , médecin Je Rotterdam, a écrit à la Société qu'un chirurgien qui arrive de Surinam, lui a annoncé que l'arbre à pain y avoil tellement réussi j qu'on en voit des allées considérables, et qu'ils produisent au-delà de toute attente. On en l'ait dans le pays un pain aussi bon que olui de froment. Pour cet effet, on coupe le fruit par tranches, on le fait sécher au soleil, et ensuite on le pile : la farine pétrie lève comme celle du froment, et se conserve long-tems. L'csp.iir qu'on a formé à juste titre d'introduire cet arbre précieux dans nos colonies, et même en Europe, doit faiie accueillir avec intérêt, l'annonce du nouvel emploi qu'on a su faire à Surinam de celle substance. **• MINÉRALOGIE. Notice sur le nickel, par /e C. Hauy. Soc. PHILOM. Le c. Haiij ajant comparé des cristaux de nickel sulfaté avec des cristaux de cuivre sulfaté , et d'autres de fer sulfaté , a trouvé des différences très-sensibles enire les formes soit primitives soit secondaires de ces trois substances, ce qui confirme l'opinion géné- ralement admise aujourd'hui , que le nickel n'est une modifîcalion ni du fer ni du cuivre. Il a soumis de plus aux expériences magnétiques une lame de nickel, de la longueur de i6 millimètres, épurée avec tout le soin possible, par le C. Vauquelin. Cette lame agissoit d'abord seulement par attraction sur l'un et l'autre pôle de l'aiguille aimantée ; mais le G. Haiiy parvint facilement à lui communiquer le magnétisme polaire , pf.r la méthode du C. Coulomb, en sorte qu'elle exerçoit alors des attractions et des répulsions très-marquées sur l'aiguille aimantée , et qu'ayant été suspendue à un fil de soie , elle se dirigea dans le plan du méridien magnétique. Le C. liaiij observa de plus que celte lame portoit un fil de fer qui avoit le tiers de son poids, ce qui paroît achever de détruire la supposition que le nickel doive son magnétisme à un reste de fer qu'on ne peut lui enlever , ainsi que plusieurs chimistes l'ont pensé. Car si l'on considère que le fer ne seroit point ici à 1 état d'acier, et que les deux centres d'action doivent s'enlrenuire sensiblement, à cause du peu de longueur de la lame de nickel, 71 concevra que la quantité de fer magnétique que l'on supposeroit renfermée dans elle-ci , nedevroit pas être très-inférieure à celle du fer, qu'elle est capable de porter, .t qui forme , comme on l'a dit, le tiers de son poids j d'où il suit que cette quantité n'auroil pas érliappé aux moyens très-précis qu'a employés le C. Vauquelin pour épurer la lame dont il s'agit. Ainsi tout concourt, sinon à démontrer, du moins à rendre extrêmement probable l'opinion que le nickel partage avec le fer les propriétés niagnétiques, Notice sur la Gadolinite , par le C. Hauy. Sx:. PHILOM. Cette substance a été découverte à Ytterbj, en Suède. M. Gadolin y reconnut, en I7q') , l'existence d'une nouvelle terre, ce qui a été confirmé depuis par l'analyse que IVI. Ekeberg a faite de cette même substance , à laquelle il a donné le nom de GaJoliiiile , qui rappelle l'auteur de la découverte; et quant à la nouvelle terre, il l'a appellée Varia, nom dérivé de celui du pays où a été trouvé le minéral qui la renferme. La Gadolinite , suivant la description qui en a été publiée dans le Journal de physique , de Fructidor , an 8 , p. a^y , a une couleur d'un noir asse^ parfait; sa cassure est imparfaitement conchoïde ; elle est éclatante, et son éclat est vitreux; sa pesanteur est assez considérable. A ces caractères extérieurs, on peut en ajouter de physiques et de chimiques déjà connus en partie, qui distinguent nettement la Gadolinite de quelques autres minéraux auxquels elle ressemble par son aspect, sur-tout delà lave vitreuse dite pierre obsi- dienne. Sa pesanteur spécifique , que le C. Hai'iy a trouvée de 4>o497j est plus forte que celle de celte lave, environ dans le rapport de 5 à 3 ; niajs elle est moindre que celle 071 ce ( '^O ) Sie l'urane sulfuré noir , dit pec/i-hicnde , «J.'i7is le rapport de a à 1. De plus, la GaJo- linite , réduiit; eu pxiudre et mise dans l'acide nilrique étendu d'eau, s'y décolore, lorsqu'on lait cliaulter l'acide , et se convertit en une espèce de gelée épaisse , d'un gris jaunâtre. Suivant les observations du C. Lelièvre , la (jadolinite, exposée au leu du chalumeau , décrépite , et lance des particules (jui paroisscnl enllamniées j mais si l'on a pris la précaution de la faire rougir dans la flamme de la Loiiyie , elle ne décrépite pas ; elle devient d'un rouge terne mêlé de blanc , se fendille tt ne se fond point , à moins que le fragment ne soit Irès-pelil ; enfin la Gadolinile a une action trci-sensible sur le barreau aimanté ; mais le C. Halij ne lui a point recoimu de pôles. M. Ekeberg avoit relire de la Gadolinile 47>5 d'Ytlria, 35 de silice, i8 de fer, 4,5 d'alumine j perle 5. Le C. Yauquclin, en répélaul celte anal_yse , a trouvé 55 d'Ytlria, 25,5 de silice , a5 de fer , a d'oxide de manganèse , a de chaux , avec une perle de io,5 , dont il a recherché la cause , et qu'il allribue principalement à l'eau que conlient la Gadolinite , et à une petile quantité d'acide carbonique. 11 a observé que la nouvelle terre avoit de l'analogie avec la glucjne. Elle forme , comme celle-ci, avec les acides, des dissolutions sucrées, mais dont la saveur a quelque chose de plus austère, et qui approche davantage de celle des dissolutions de plomD. L'Ytlria diffère d'ailleurs de la glucvne , en ce qu'elle n'est pas soluble comme elle dans les alkalis caustiques; en ce que le sel qu'elle forme avec l'acide sulfurique , au lieu d'èlre soluble, comme quand c'est la glucjne qui fait la fonction de base , est au contraire très-peu soluble j enfin en ce qu'elle est précipitée de ses dissolutions dans les acides , par le prussiate de potasse, ce qui n'a pas lieu pour la glucjne. Les morceaux de Gadolinile, qui ont mis les CC.Yauquelin et Haiij à portée d'étudier la nature et les caractères de celte substance, leur ont clé donnés par JNIM. Abildgaard , Manlhej et Neergaard. GÉOLOGIE. Sur une nouvelle espèce de Crocodile fossile , par le C. Cuvier. Le C. Gucrsent , professeur d'histoire naturelle à Rouen , ayant bien voulu , avec Soc. fiiilom, l'agrément du préfet de la Seine-Inférieure , envoyer au C. Cuvier, pour les examiner , une quantité d'ossemens recueillis dans les rochers des environs d'Honfleur, par feu l'abbé Bachelet , et appartenant aujourd'hui au cabinet de l'Ecole centrale de Rouen j le C. Cuvier a reconnu parmi ces ossemens , ceux d'une espèce de crocodile absolu- ment inconnue jusqu'à ce jour, et très-différente même de l'animal fossile de Maeslricht, ue quelques-uns regardent aussi comme un crocodile. Les mâchoires de ce crocodile e Honfleur ressemblent , par leur alongenient , à celles du Gavial , seulement les dénis V sont moins égales , et les sutures des os autrement figurées j la dilTérence la plus frappante est dans les vertèbres du col. Celles de tous les crocodiles connus , ont la face antérieure de leur corps concave, et la postérieure convexe. Dans celui de Honlleur, c'est précisément le contraire. Les apophyses de ces vertèbres sont aussi plus compli- quées que dans les crocodiles ordinaires. Cet animal paroît avoir eu dix-huit pieds de longueur ; ses os sont pétrifiés , et font feu avec le briquet. Leur cellulosité est remplie de pyrite martiale Ils sont ren- fermés dans une pierre marneuse grisâtre très-dure , et dont on ne peut les dég^iger qu'avec beaucoup de peine. Outre ces ossemens de crocodile, le C. Cuvier en a trouvé d'autres qui paroissent provenir de petits célacés , et dont il rendra compte par la suite. C. Y. PHYSIQUE. Méthode pour déterminer la longueur du pendule simple qui bat lef secondes, d'après des eocpériences faites sur un corps solide défigure quelconque , par le C. Prony. L'auteur de ce mémoire avoit déjà donné en 1792 le moyen de résoudre ce problème. Inst. wat. l ( ï6o ) Sa miJthoçls consîsloil. à faire osciller successivemcnl le corps autour de trois nxes fixes, liorizoïUaux , ei eiuiés dans un iiuînie pl.in avec Je centre de gravjlé du corps. Les noutbres d'uscillatious fdiies autour de ces axes, pendant des leius égaux, suffisent, avec la pjsjlion respective des axes, puur déterminer le centre Oe gravité du corps, le laouient d'ineriie par rapport à ce point, et les trois centres d'oscillations relalils aux trois axes. Le C. Pronv vient de 'iinplifier son procédé, en plaçant les axes de manière que les oscillations très-petites faiies autour de chacun d'eux soient égales dans des teuis égaux j c'est ce qui est toujours possible, car étant donné un ponu de suspension, il existe sur la droite, menée de ce point au centre de gravité, quatre points autour desquels les oscillations sont les mêmes. Pour plus de simplicité, l'auteur pruposç d'employer pour les expériences une règle composée de deux prismes rectangulaires d'égale hauteur et de largeur dilïérenle; ces prismes étant posés bout à bout, de manière que leurs axes coïncident. La régularité de tous ces corps, et l'homogéuité presque partaite des matières employées, permet de déterminer, à très-peu près, par le calcul seulement, les positions respectives des trois axes, el celle du centre de gravité. Les dilïéiences que les expériences font apper- cevoir ensuite entre les oscillations faites amour des trois axes, servent à déterminer les peliles corrections qu'il fliut faire subir a. l'instrument j corrections qui s'opèrent en usant deux lames me alliques Irès-minces, placées d'un côté et de l'autre de la règle. Ces dispositions , très-détaillces dans le mémoire, ont l'avantage de séparer les inég.dilés relatives au moiuent d'inertie, de celles qui aflèclenl la position du centre de gr.iviléj ce qui permet de les corriger successivement, sans craindre les erreurs qui pourroient résulter de leur influence réciproque. Le procédé du C. Prony éianl indépendant du volume et de la niasse du corps que l'on fait osciller, on peut le prendre Ici, que les oscillaiions autour de chacun des axes durent pendant tout l'intervalle qui sépare deux passages consécutifs d'une étoile par ■un même vertical. On aura ainsi un instrument parfaitement comparable, el qui ne laissera rjeji à désirer du côté de l'exactitude. J. B. 13. OUVRAGES NOUVEAUX. 'fralcé Médlco^Philosophique sur l'aliénation mentale , ou la Blanie , parV}x. Pinel« Un vol. //2-8". de 5l8 pages, avec fig. — Paris, liichard , Caille el liavier. An g. Cet ouvrage est le résultat précieux dt.'S observ.itioiis de l'auteur, sans aucun mélange de théoiie, qui seroîc toujours plus ou moins arbiciaire. Il montre que la manie n'est point le produit d'une lésion oig.uuque dii cerveau , mais une siniple mal..die nerveuse que l'on réussit souvent à guérir par un traitement nioial. Il distingue les divc.ses espèces, oa plutôt les ctivcis degrés de ce mal. les symptômes qui les accompagnent, les suites que chacun a ordinairement, et ia manière dont on doit se condune avec les malades. L.i bonté, jointe à une juste et inaltérable fermeté , doit en taire la b. se : les lemcdes violens et toute espèce de mauvais traitemens sont proscrits i des moyens sont indiqués pour se rendre maîtie des fous méch.ms , et pour lej empêcher de nuire sans leur nuire à eux-mêmes. Une multitude d'exemples sont allégués de la manière donc on doit entrer pour ainsi dire dans leur fohc, pour tàclier de saisir quelque idée propre à les liappei et à les ramener à plus de régulaiité dans l'esprit. Ce livre n'est pas moins unie au psychologisic qu'au médecin , par les faits singulic.-s qu'il rapporte, touchant les effets de l ,dic-.at;on. Les plus remarquables sous ce i apport , sont ceux qui prouvent que l'altér-uion d'une des facultés de notre ame n'entraîne pas ijécessairemenr ceile des autres; que la volonté peut être , par exemple, irrésistiblement dépavtc , sans que le jugement soit corrompu , et que tel fou est entraîné malgré lui à mal taire , quoiqu'il voie le m. il et l'abhorre. Quelques-uns des inémuircs du C. Pinel, dont nous ayons donné précédemmeut des extraits, fout aujourd'hui des par tics intégrantes de ce traité. ' C. V. Errata du numéro 4^. Pag. 147, lig. II. Stériles: écrive^, sessiles. Pag. 151, en marge. Soc. d'Hist. «at. ; écrive^, Institut MAiiONAt, Pag. iji, lig. II. Montic, outre : ccnve^ , nécessite entre. ( iG. ) BULLETIN DES SCIENCES, ^'"- 45. PAR LA SOCIÉTÉ PHILO INI AT II IQUE. PARIS. Frititdirc, an 9 rfe la République. HISTOIRE NATURELLE. BOTANIQUE. Mémoire surdeux espèces de litchi des Molàiques par le C.h\riix.hA.RV)iEKE. Les deux espèces de litchi décrites dans ce iiicmoire, sont originaires de la Chine Inst. nat. et ont été introduites dans les Moiluijues par des Chinois qui habitent ces isles. L'une appelée raiiiboutun par les Malais, est le nepheliuni luppuceuin , Linu. ; l'autre, qu'ils noninicnt raitiboulan-aké , est inconnue aux hoianisles. Le in'plu-Uuni étoit si mal connu qu'on l'avoil rangé successivement parnu les composées , les anientacées cl les euphorbes. Le C. Ljbillardière prouve qu'il appartient à la famille des savoniers et le réunit même au genre du litchi. En ett'ct, son calice est à quatre ou cinq divisions velues; il n'a point de corolle. Il a quatre à six éta- niines insérées sous le pistil et très-caduques, ce qui l'avoit fait regarder comme monoïque. Son ovaire est à deux lobes arrondis , et son style se bifurque en deux stigmates évasés. L'un des lobes de l'ovaire avorte ordinairement, et l'autre forme une baie ronge , ovale , iiérissée de pointes terminées en hameçon, recouverte d'une enveloppe coriace et tuberculée. Son amande est ovale , un peu applalie , logée dans une pulpe, à laquelle elle adhère par la base. On voit que cet arbre ne diffère du litchi que par l'absence de la corolle, et parce qu'il n'a que 4-^ étamines au lieu de 6-S. Les pointes de son fruit, quoique longues, ne peuvent le faire considérer comme un genre séparé , puisque le fruit du litchi ordinaire est aussi parsemé de de petites pointes nées de même de tubercules circonscrits par des pcs de deux guys ('ganx- en grosseur, ayant cfl'euillé les deux ])()Mimiers et l'un des gnys, ayant inlro Novembre i7;)i. Et le BulLtia des Sciencesj Frinuire, an H^ hP. 35. — Id. Vendémùiire , an ^, " ■ 4;. R a ( i64 ) ,' , , . ce qui prouve qu'il étoit reslé uni avec uu peu de polasse , malgré l'excès d'acide ni'iiquc qu'on avoit ajouté à la dissolulion. Il est peu soluhle , il forme avec le sulfate «le chaux uu précipité léger , grenu, mais uu peu crjstalliu ; il donne avec le muriaie de barvte un grand nombre de cryslaux en aiguilles quelques moninns après celui oii on a niii ces deux coi ps en contact. — Avec la solution d'.;rgent , un ]>ré- cipilé blanc , sojeux et brillant. — Avec celle de mercure, un précipité blanc , qu'une goutte d'ammoniaque noircit, etc. Ces expériences indiquent de grandes analogies entre l'acide de la mellile et l'acide oxalique. 11 y a aussi des différences qui empêchent le C. Vauquclin de prouoncer encore alfirmalivement sur la nature de cet acide. Parmi ces différences , qui sont légères , la plus importante est cette dernière. L'acide de la mellite uni à un peu de potasse, mis dans une dissolution de sulfate d'alumine pur, a produit sur-le-champ un dépôt flaconneux fort abondant. L'oxalate acidulé de potasse versée dans la dissolulion du même sel , n'y a produit aucune précipitation. M. Klaprolh dit , dans une lettre au C. Vauquelin , que l'acide de la mellite est un acide particulier. H se distingue suffisanmient de l'acide oxalique , parce qu'il se décompose très-vite au feu, que placé sur des léts à rôlir, il s'évapore auss,i-lôt en fumée grise et épaisse, tandis que l'dcide oxalique résiste plus long-tems à l'action du feu. A. B. Note sur la terre appelée Yttria , par M. K l A p r o t ii. Lkttut. RE IM. Colle lerre , que conlienl la gadolinite , n'a pas seulement pour propriété commune RbAPnorH, AU avec la glucyne , de former comme elle, par sa combinaison avec les acides , des sels C. "Vauquelin. d'une saveur douce; elle se di sout encore facilement dans une solution de carbonate d'ammoniaque. Elle a cependant des caractères propres qui , la distinguant des terres, la rapprochent un peu des oxides mélalliqucs. Ainsi elle forme avec les acides sultu- rique et acétique , des sels crjstallisés d'un rose pâle ; elle se laisse précipiler de ses combinaisons par le tannin et par l'alkali prussique. La proporiion de l'ytiria dans la gadolinile indiquée par Ekeberg, n'est pas très- exacte. La cause en est vraisemblableiuent dans la méthode qu'il a employée pour séparer l'jUria des substances ferrugineuses , et qui lui a fait supposer faussement que le sulfate d'jttria ne se décompose pas par le feu. Cette décomposition a cepen- dant lieu, mais elle n'est point aussi facile que celle du sulfite de fer. M. Klaprolh , par ses analyses, a trouvé la gadolinite composée de silice 2i,i5. — oxide de fer \K — ytlria '")9,75. — alunxine o,5o. Ce peu de terre alumineuse n'est vraisemblablement qu'accidenlel et provient peut-être des atomes de feld-spalh qui accompagnent la gadolinite. Note sur V Alumine fiuatée et le Phosphate de cuivre. Lettriî de m. ]\r. Klaprolh a terminé l'analyse de l'alumine fluatée, nommée C/;rro//>e du Groen- KLArROTU , AU land. 11 y a trouvé , alumine ?"5 i.— soude 56. — acide tluorique et eau de crystallisa- C. Valqukliiv. lion 4o \. 11 regarde la découverte de la soude dans les fossiles pierreux comnie une particularité remarquable. C'est du moins le premier exemple que l'on ait d'une si grande quantité de cet alkali dans une pierre , ou plutôt dans un sel insoluble. Le C. Vauquelin vient de répéter l'analyse de l'Blumine fiuatée. 11 y a trouvé : alundne, 2i ; — soude, 3^ ; — acide fluorique et eau de cryslallisation , 47-, — ^^ s' est trouvé dans l'alumine , dit ce chimiste , cinq parties d'une substance qui a l'aspect terreux, mais qui ne forme pas d'alun, et qui paroît ne point cire soluble dans les acides. Il soupçonne que .ce pourroit être de la silice. M. Klaproth a découvert aussi dans la nature le phosphate de cuivre , et il s'occup acluellcmeriL de l'analyse de cette nouvelle combinaison de l'acide phosphorique. A, B, e ( i65 ) Expériences galvaniques vérifiées jusqu'à présent à l'Ecole de médecine, au moyen de l'appareil imaginé par le jD/ Voila. Dispositions des appareils (i). 1. L'appareil monlc à l'Ecole do médecine pour la vérificalion fies expériences annoncées d';iprè.s les mémoires de M. Voila, a clé composé de dilTcrciis éli'.ges fornuml une pile plus ou moins élevée , suivant le nombie des étages. Chaque étage a été formé de bas en haut de deux niuniùrcs ou dans deux ordres dift'érens. De zinc, de carton mouillé, d'argent. D'argent , de carton mouillé, de zinc. Tous les étiiges ont la même disposilion dans une même pile. Les étages successifs se touchent en conséquence dans l'ordre qui suit: Dans la première disposition, l'argent de l'étage inférieur touche saus intermédiaire le zinc de 1 élage supérieur. Dans la seconde disposition , le zinc touche immédiatement l'argent, également de bas en haut. Le carton n'est ici que comme moyen de retenir l'eau et les dissolutions interposées entre les métaux. Il doit en conséquence être fort imbibé. 2. Un autre appareil est celui qui est formé également de deux métaux différens , le cuivre et le zinc ; ces métaux plongent dans des bocaux remplis d'eau ou de dissolutions salines. Les extrémités plongées doivent être maintenues à dislance , et se toucher au contraire par l'extrémité qui excède le bocal. 5. L'un et l'autre appareil se ressemblent essentiellement ; mais on a trouvé cons- tamment , toutes choses égales , l'appareil vertical ou la pile plus énergique dans ses effets. On l'a porté à cent pièces de chaque espèce et au-delà. 4. Les effets sont d'autant plus énergiques, que le nombre d'étages est plus considé- rable. Mais on peut diviser la pile en plusieurs, et pourvu qu'elles couimuniquent ensemble dans un ordre qui ne contrarie pas la disposition de leurs parties , l'elfet est le même que quand la pile n'est pas divisée. 5. Si au contraire, soit en renversant une mcilic de la pile sur l'autre , soit par la manière d'établir les communications qui unissent enlr'clles diverses piles, on oppose en sens inverses les séries formées par leurs étages , tous les effets sont aussi-tôt anéduiis. 6. Les effets ne varient que selon la diverse disposition des étages ci-dessus indi- quée dans les deux séries, et ne sont point influencés par les métaux que l'on ajouteroit, soit au pied , soit au sommet de la pile. 7. Dans la manière de monter la pile, pour l'empêcher de s'écrouler, il faut lui donner des appuis; m lis ces appuis^ quand ils sont pris dans des tiges métalliques, paroissent en anéantir l'effet. Les supports formés par des tubes de verre en conservent au contraire toute l'énergie. 8. Les dissolutions salines donnent une plus grande force aux effets de cet appareil. Et parmi ces dissolutions, l'eau alumineuse , mais sur-tout la dissolution de muriate d'ammoniaque , ont paru jusqu'à cette heure produire le plus grand effet. Effets. Les effets sont de deux espèces, 1°. ceux qui affectent les corps bruis , dont la chaîne ( I ) L'apPcireil de cts cxpé.iences est tenu journellement en activité d.ms les cabinets de l'école de médecine, par le C. ThilUye tiU , aide conservateur. Divers savans, entr'autres les CC. La Place , Buut , etc., ont bien voulu concourir à h vérification des faits qu'elles constatent. Plusieurs des frits qui sont ici annoncés , et dont on n'avoit pas encce eu eonnuissance par les papiers publics, par exemple, ceux qui sont relatifs à l'état électrique ditFerenc des deux extrémités de l'appareil , se sont trouvés à-peu-près conformes à des observations publiées depuis, de MM. roUa , Kichoisun, etc. { Bibl. Emanmque , tom. ij.) Mais quelques différences, qui, sins doute, ne sont qu'apparjrcntes , nous ont déterminés à Jccriie la formation de notre pile avec plus d'exactitude que ne l'ont lait les auteurs de cet excellent recueil. ( l6C^ ) eonlïniie est en rontnct d'une et d'autre part avec les deux exlrdmùés de la pile: a", ceux qui affectent l'économie aninialc, 1°. Effets sur les corps bruts. Ces effets sont do trois sortes j les combinaisons ou décompositions ; les étincelles! les attractions et répulsions. A. Combinaisons ou décomposilions de l'eau , etc. 1. ylppareil. Dans un tube rempli d'eau et bouché hermétiquement, on plonge de part et d'autre des fils d'un même métal , et on les ii\;e à une distance d'un ou deux centimètres l'un de l'autre. On les met en contact chacun avec une des extrémités de la pile. 2. Effets. Le fil en contact avec l'extrémité de la pile qui répond à l'argent dans chaque étage, se couvre d'oxide. Le fil en contact avec l'exiréniilé qui répond au zinc j se couvre de bulles de gaz. hydrogène. 5. Si les deux fils sont en contact dans l'eau dans laquelle ils sont plongés, il ne se fait plus ni dégagement de bulles , d'une part, ni oxidaiion de l'autre. /|. L'oxidation et le nombre des bulles sont en proportion des surfaces du métal, et se multiplient avec elles. 5. Dans la pile, les métaux s'oxident dans leur contact^avec la carte , et ne s'oxident pas ou très-peu dans la surface opposée par laquelle ils se touchent immédiatement. B. Etincelles. 1.' Appareil. On touche à-la-fois les deux extrémités de la pile avec un même fil de métal. 2. Effets. Le fil étant un fil de fer , il s'excite une étincelle au moment du contact. 5. L'étincelle alors est composée d'un po/Vi^ /«//n«e(/,r blanc et d'une gerbe rougeatre qui éclate en tous sens autour du point lumineux comme par déflagr. tion. 4. Le fil étant de tout autre métal, comme de cuivre , de platine, etc., on ne voit que le point lumineux, et ou peut le voir dans le contact des différentes parties mé- talliques de la pile , soit d'argent , soit de zinc. 5. Au moment du contact ou voit souventdes points lumineux ;i-la-fois dans différons points de la colonne. C. Attractions et répulsions. 1. Appareil. On prend d'une main une petite bouteille de Leyde d'une surface intérieure p>;u étendue ( telle seroit une phiole d'eau des Carmes ) , on applique son bouton à la surface supérieure ou inférieure de la pile , appliquant en même lems l'autre m;iin à l'autre extrémité , ou soutient pondant quebjues minutes de suite cette application. 2. Le bouton de la bouteille étant en contact avec le bout de la pile qui répond au zinc, en reçoit la propriété de repousser dans l'électroniètre du C. Coulomb le 'disque électrisé négativement ou chargé d'éleclriciié résineuse j et d'attirer dans le même électromètre le disque électrisé positivement ou chargé u'éleclricité vitrée. 5. Ce même boulon étant placé au bout de la pile qui répond à l'argent, acquiert la propriété de repousser le disque chargé positivement , et d'attirer le disque chargé négativement. /f. Il en résulte que la même extrémité de la pile qui paroît spécialement déter- miner la formation des bulles du gaz hydrogène dans l'appareil des décompositions, est aussi celle qui paroît communiquer à la bouteille les propriétés attractives et répulsives caractéristiques de l'électricité négative; et que l'extrémilé qui p.irok déterminer spécialement l'oxidation du métal, est aussi celle qui paroît communi- quer les propriétés caractéristiques de l'électricité positive. ( 'G7 ) 2°. Effets sur les corps animés. I. Ces effets sont des coniiiiolions, des saveurs, des éclairs, selon les parties affcclées. 9. App.ireil. Ou mouille l'une et l'alure main en entier, et alors on touche du doigt de part et d'autre les exlrcniiios de la pile j les cartons qui entrent dans sa structure étant iuiprcgués d'une dissolution de luuriaic d'atuuionianue. ">. Effet. Au Miouient du contact on éprouve une couuuotion tjui s'étend jusqu'au coude. Si la main étoil sèche, on n'éprouveroit que )ieu de chose. 4. Si l'on prend pour toucher la pile un tube de métal mouillé, assez, gros pour emplir enticreuieut la main , l'effet est beaucoup plus considérable. Il nous a paru Leaucoup plus fort quand le tube étoit outre cela rempli d'eau. 5. Si l'un et l'autre doigt mis en contact avec les extrémités de la pile , sont maintenus dans ce contact pendant quelque tems , on y éprouve, après la comuiolion, la sensation d'un frémissement et d'un picotement» qui finit p.ir être très-incommode. 6. Si plusieurs personnes, se tenant comme dans la chaîne que l'on fait pour l'expé- rience de Leyde , la première et la dernière entrent en contact avec les extrémités de la pile , la commotion est éprouvée à la-fois par toutes d'une manière assez sen- sible, !-i le nombre des personnes est petit, et si toutes les mains sont bien mouillées. Mais l'effet diminuant tl'inlensilé à mesure qu'on augmente la quantité des intermé- diaires , il cesse absolument d'être sensible quand ces intermédiaires sont portés à un certain nombre , que l'expérience fait apprécier. 7. Si la personne ou les personnes dont les mains forment cette chaîne de l'une à l'autre exirémilé de la pile sont isolées , c'est-à-dire , montées sur l'isoloire électrique , l'effet est plus sensible; et dans une chaîne dans laquelle, à raison de son éternise, l'effet paroît anéduti, il devient immédiatement sensible par l'isolement. 8. (^uand , l'appareil étant en contact avec les fils métalliques dans l'appareil des décompositions ou des combinaisons, nous avons en même tems tenté l'expérience de la commotion , celle-ci nous a paru sensiblement plus foible que quand la pile éloit absolument libre ; mais nous n'avons pas observé que les bulles d'hj drugènc et le progrès de l'oxidation en fussent retardés. q. Les dispositions qui, dans l'appareil primitif du g;dvanisme , cxcitoient sur la langue des saveurs, dans l'œil des éclairs, dans les parties entamées des sensations douloureuses; adaptées à la pile, se font remarquer par une énergie proportionnée à celle que les autres effets reçoivent du même appareil. 10. Au moment cil l'on monte l'appareil de la pile, sur-tout si les disques sont couverts d'un peu d'oxide, cet appareil reste quelque tems sans activité ; ce n'est qu'au bout de quelques instans que son efficacité se déclare par degrés , d'abord foibles , puis croissans sensiblement jusqu'à leur maximum. II. Quand on provoque par des altouchemens répétés et rapides les effets de cet appareil , ils paroissent croître sensiblement à mesure que les provocations sont plus promptes et plus multipliées. J. N. H. OUVRAGES NOUVEAUX. Description des plantes nouvelles cl peu connues, cultit-ées dans h jardin de J. RI. CiiLS , avec figures ; par E. F. VEINTIi^AT, de l'Institut iialional , etc. — Paris. Crapelet. Au 8. On a tiré des exemplaires 1^-4°. et ii-foi:o en papier ordinaire et en papier vélin. ' Cecce premiè;e livraison ct^Mtient dix plantes, r.ptésentécs sur autant de planches, qui égalent ce qiri a paru de plus beau en ce genre, par le fini pié-ieux de la g-avure , et l'élégante exactitude des dc-sins. Voici l.s noms et les caractc.es spécilîqiies de ces dix espè;;es : Mimosa ( botriccp li.da) ; petiolo basi glanduloio , pinn'u ^ - jugis , folioUs 9 - lî-jugis , floribus capiiatis iûpicults r^cem'jiis. ( '68 ) Mimosa (linifolij): foliii iineari-UnaoUcis sparsis i racemis axillaribus paniculatU , longitudine foitoium. CooDENiA ( ovaca ) : foliis ovatis , glabm s pedunculis axtUaribus, suhdichotomis , trifloris ; capsuUs Itneflribus. RoEiNiA (viscosa ) : racornis axillaribus ovatis , erectis , foliis, impari piitnaiis ; ramis viicoso g'andulosis. Des monts Alleganni. Gaultheria ( erecca ) : foliis ovaris y mucronacis ; cauU erec:o ; fîorihus racemosis i du Pérou. Ancistrum frcpens) : caulibus repentibus , foliolis ovato - oblongis , arguce serraùs , lineatis i capimlis , globosis. Du Pérou. BossKEA ~( hetcroi-hilla) : genre nouveau, consacré à la mémoire de Boissieu-la-Martinièrc , l'un des compagnons de la ?eyrou«e. En voici 1« caractèe : Cal. Tubiilosus , i Ubiutus : labio superiore ohcordaio , lateribus truncato ; labio inferiore tridentato. Vexillum iasi i - glandulosum i cariiia i-petala , pctalis auriculatis et sup-à aurcnlam gibbis. Stamina monn- delpha. Legumen pedicellatum , oblongum , compressum , polyspermum. De Borany-Bay. Embothe-ium ( salicifolium J : cauU fmticoso i foliis Unceolatis acuminatis , glabris ; ftoribus axillaribus fasciculatis. De Botany-Bay. Iris (fimbriata) ; foliis scapo compressa mulcifloro vix brevior'-bus ; stygmaiibus fimbriat-s. De la Chine. Melaieuca ( liyperiti folia) : foHis decussatis , ovaro oblongis unincrvùs i floribus dcnsè spicaiis ; staminum fascicuUs linearibui longissimis. De la Nouvelle Hollande. C. V, La ]}Iénagerie du Muséum national d'Histoire naturelle , ou les an'maux vivons , peints d'après natuie , sur vcUn , par le C. MARiicHAL, peintre du INIuséum, et gravés au Jardin des plantes, avec l'agrément de l'administration , par le C. Miger, graveur; avec une note descriptive et historique pour c/iaque animal, p.r un Naturaliste. i". Livraison. ln~Jol. , i/\ pages, avec 4 planches. Paris. Miger, rue de la Bûcherie , n°. 5. An g. C'est le commencement d'un recueil , qui contiendra certainement les plus belles figures de quadrupèdes qui aient encore é;é gravées. Le C. Maréchjï est connu par son habileté dans la peinture , dans l'histoiie naturelle et dans l'anatomic des animaux; le C. Miger, par un burm pur, ferme et t'acile. L'un e: l'autre est dirigé dans son travail par des professeurs du Miséum , et un r.aturaliste connu a rédigé le texte, où il a tâché de rassembler ce qu'il y a de plus intéressant à savoir sur les espèces représentées. Cette livraison contient le chameau , l'ours blanc , l'autruche et le casoar. C. V. Histoire naturelle des Quadrupèdes ovipares , par F. RI. D au d i n ; avec des gravures enluminées. i". livraison. Un caliier in-l^. de i2 pages; avec 5 planches, dont une douille. Prix : 5 fr. Paris. 'Fuchs. Au g. Chaque planche a son explication. Lorsque toutes les espèces auront été décrites , ch.icun pourra les disposer selon le systêire qui lui pL'-ira le plus. Ce cihicr ne contient que des rainettes [hyW) , au nombre de 6 espèces, dont deux nouvelles. Le C. Daudin a suivi le même mode de description que dans son histoire des oiseaux. C. V. l\Iémoires sur la nature et le traitement de plusieurs maladies , par Anloine Portai,; avec le précis des expériences sur les animaux vivans , d'un cours de plirsiologie patholugique. — 2 vol. inS". — Paris. Bertrand el Moutardier. An g. C'est un recueil des mémoires de ce sa^'ant médecin , imprimés dans les actes des académies dont il est membre, et que l'on a réunis ici pour la commodité des jeunes médecins, qui ne peuvent pas se precurer ces grandes collections. C. V. Histoire naturelle du genre lu/main , ou Recherches sur ses principaux fondemens physiques et moraux, etc., avec figures; par J. J. Y ire y. — i vol. in-di\ — Paris. Ou fart. An g. L'.;uteur de cet ouvr:;ge , écrit avec talent, y a réuni avec beaucoup d'érudition tout ce qui a r.ipport i l'esièce humaine , considéiée physiqiicnxr.t et nioralemcEt. Il traite de la conformation de l'homme et des vari.itions qu'elle subit par rapport aux races , aux sexes; de l'influence des climats et du régime , de tout ce qui regarde la reproduction ; de la marche naturelle du perfectionnement de Tesprit. 11 termine le second volume par ' - disscitation sur le sauvage oj prétendu sauvage de l'Aveyron. C. V. ( «69 ) BULLETIN DES SCIENCES, ^"- ^^- PAR LA SOCIÉTÉ PIIILOMATIIIQUE. PARIS. Nivôse, an g de la République. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Sur un nouveau genre de serpent, par le C. Lacépède. Ce genre . que l'auleur nomme Erpeton , est caraclérisé par une rangée de grandes Inst. kat. lames au-dessous du corps, el par le dessous de la queue , qui est revêtu de petiies écailles semMables à celles du dos. On n'en connolt encore qu'une espèce , Y Erpelon tentacule. Elle porte à rextrémité de la mâchoire supérieure deux appendices charnus, recouverts de petites écailles et prolongés horizonlalemcnt. Les lames du dessous du corps sont relevées chacune de deux arréies longitudinales." Les autres écailles sont toutes relevées d'une arrèle semblable. Sa tète est recouverte de neuf laines écailleuses. Sa queue est a-peu-près égale en longueur au corps proprement dit. L'individu décrit par le C. Lacépède a plus d'un demi-mètre de longueur. Ses lames subventrales sont au nombre de 13.5. 11 j a yy rangées d'écalUes sous la queue. C. V. Addition et corrections à Varticle de VOmithorynchus paradoxjts (Bulletin n". 5g), tirées d'un mémoire sur L'anatoinie de sa tète, par M. EvERAED Home. L'espèce de bec de cet animal singulier, n'est point formé par les mâchoires mêmes j Soc. Pini.CM. ce n'est qu'une sorte d'appendice membraneuse et cartilagineuse , soutenue par des apophyses ou productions des os des deux mâchoires. Les narines externes sont percées vers l'extrémité du prétendu bec supérieur, mais elles ne s'ouvrent point, comme dans les oiseaux, à la face inférieure; elles vont comme dans les quadrupèdes jusqu'à l'arncre- bouche; et même plus près de l'occiput qu'à l'ordinaire, ce qui a aussi lieu dans le fourmilier. L'intérieur des narines est comme dans les quadrupèdes. L'oniilhorynque n'est pas, comme on l'avoit cru, entièrement dépourvu de dents. Il en a quatre dans le fond de chaque mâchoire, toutes mâchelières simples et à couronnes plaies. Elles n'ont point de racines; mais sont affermies seulement par les gen-.ives, et par des avances latérales des bords alvéolaires. La lang le est très -courte. Sa partie mobile n'a que 3 '" ; ses papilles sont longues et coniques, la fauh du cerveau est osseuse, et la tente de cervelet ne l'est pas , ce qui est le contraire de ce qu'on observe ordi- nairement. L'œil est excessivement petit, l'oreille n'est qu'un trou très - fin , comme dans les cétacés. L. V. Sur VAlcyonium domuncula, par le C. Drapauxaud. On a donné ce nom à une production marine, de substance assez rcssomblanle à Sac. philom. oelle du liège : rouge-orangée, et demi-transparente loriqu'elle est fraîche; gris-sale ]N°. X. 4'. Année. Tome II. S C '70 ) et assez dure lorsqu'elle est desséchée , dont la surface présente une multitude de petites fissures, el où il n'a pis éié possible à ''anleur Je découvrir de pol\ p^'s. Celte prodiiclion serl de demeure a quelques espèces de beriiard-lieriaile , el notani- mcm au Pagurus crciiiita. Le Cancer divriiiu a au>si l'h.ibilude de s'eu athibler le dos- Dans le preiuier cas, VAlcj'Oiiutin doiitunculu est coaslamuieiil creusé d'une cavilé en spirale, tournant aulour d'une vraie coluinelle , comme dans les lestacés univalves ; dans le second, il ressemble simplement a un disque ou bouclier concave d'un côié , et convexe de l'autre. Le C. Drapurnaud ayant voulu recherclier les causes de la première de ces formes, a ouvert plusieurs de ces alcyons, et a constamuieni trouvé dans l'épiisseur de leur sommet , la coquille du Cérithe gommier ( Urug. ) leur servant de noyau , ei plus ou moins délérioré. 11 croil en c onséquence que la spirale de l'ali^j on n'est qu'une continuation de lu coq.Jlle qu'il revêt , et qu'il jinit peut-elvc par détruire ou même assimiler à sa propre substance. Le C. Ur.ipirua;id ignore par (|uel piocédé le Cancer dromia donne à son alcyon la forme de bouclier. Le C. Bosc ayani sondé le sojumel d'un individu de celle espèce , de sa coUec iou , n'y a cependant point trouvé la résis;ance que la présence de la coquille auroil t:û produire dan- une de s-s p;.r.ies; mais celte observaiiiui isolée ne lui p.roit pas pouvoir iciliruier les observations multipliées que le séjour du C. Drap irnauu auprès de la mer l'a lu.s a portée de laire. C. Y. BOTANIQUE. Mémoire sur le Sagnutier des Moluques et le Cocotier des Mcddi\>es ^ par le C. L a b i l l A r d i îe k e. Inst. kat. Le Sagoulier des Moluques a été d'abord décrit par Runiph (i. t. iS.) , sous le nom de Sagus , puis par l'rotlboll ( nov. acl. I3anic. p. 5.'8. pi. l. J sous celui de JMetro.rj Ion Sagu) mais ces descripions ne sulfisoieni pas pour faire coiinollre aux boianisles cet arbre inléiessint. Le i^. Labillardière en donne une description plus complelle, il le T\oni\\\e Sigus genuina. Cet arbre s'élève à 8-10 nièlres , et atteint 2 mètres de cir- conférence : ses léuilies sont ailées , longues de 7-8 mètres ; ses folioles garnies de peines dents épineuses vers leur eslrémité ; les pétioles sont giniis de longues épines dans leur jeunesse. Le s^ialhe est d'une seule pièce, chargé de petiics épines ; il s'ouvre laté- ralement pour laisser sortir un régime rameu\ ; les chatons sont cylindriques , pointus, couverts d'écaillés noirâtres., concaves, qui renferment une ou deux lleurs , mâles, femelles ou hermaphrodites. Le calice de ces dernières esta 6 divisions; les étamines au nombre de 6. Les filels sont courts et porlcnt des anthères qui s'ouvrent latéralement. L'ovaire est supérieur, couvert d'écaillés rhomboïdales et imbriquées, surmonté d'un style fendu en 5 parties. Le drupe non charnu est presque spliérique , couvert d'écaillés imbriquées dont les pointes sont lournées vers le pédoncule ; ces écailles sont altacheesà une écorce spongieuse au fond de laquelle est une amande ovule, dure, blanchàlre. Le Sagus diffère du CaL^mus avec lequel on l'a confondu , parce (|u'il a vraiment le port d'un palmier et non celui d'un roseau, parce que ses (leurs sont renfermées dans unspalhe, (jue son fruit est nionosperme , que ses graiues sont nues, et sou embryon placé sur les côtés et non à la base du perisperme , pai ce qu'enfin ses lleurs sont entourées de poils à leur base , et disposées en chatons cylindriques. On sait que le Sagoulier fournit la fécule précieuse connue sous le nom de Sagou ; elle est logée entre les fibres ; le moment oii elle est le plus abondante est celui qui précède l'ouverture du spathe ; pour l'exlraire on abat le Sagoulier par le pied , on le coupe en morceaux qu'on broie a demi , afin de disposer la fécule à se séparer du bois par la macération dans l'eau. Le Sagou fournit une nourriuire agréable lorsqu'on le cuit avec du sucre, ou de l'eau de cocos , etc. : on le conserve en le faisant sécher au feu en petits pains parallèlepipédiqucs ou arrondis; on en fait quelquefois une espèce de biscuit en l'exposant long-lenis à un grand degré de chaleur; il devient alors si dur, qu OQ ( «:• ) ne le casse qu'à coups de marteau. Les i\Ial;us pour pouvoir manger des substances dure» ont l'usage si u i; ii I i er clo s'aiguiser les dénis incisives avec du grès. Les pclioles duCia^julier serveut a divers usages économiques , comuie a t.iire des palissades, etc. Le Cocotier des Maldives est orij^inaire de l'iule des t'aliuiers, l'une des Sechelles; Comnierson l'a désigné, dans son Herbier, sous le nom de Lodoiceu ; Sonnerai l'a regardé comme une tsjjèce de Borassus ; le C. Labiliardière prouve «jiie cet arbre, jusqu'ici mal connu, doit réellement former un genre distinct du liorassus , ainsi que l'avoit pensé Conimerson. Ses Heurs sont dio'u[ues et sortent de spalhes composés de plusieurs feuilles. Le régime des Heurs mâles est composé de cliauuis cylindriques, formé de larges écailles , dont chacune renl'enne un faisceau de fleurs séparées par de peiiles écailles ; leur calice est à six lldiolcs linéaires dont les tn)is exicrues sont insérées au-dessous des internes. Ln réceptacle central porte les étamines qui sont au nombre de ^4 a 56. Le régime des fleurs temelles est rauieux. Leur calice esta (i-7 folioles Lrés-larges; l'ovaire presque sphériquc , est suriuonlé de 5-4 stigmates aigus ; le drupe est ovale et renlérme t-A nojaux dont plusieurs avortent; ces no_) aux sont durs, ovales, aplatis, divises iulé- rieurenient en deux ou rarement trois ou quatre lobes. Knlre ces lobes est une fente qui domie passage à la radicule lors de la germination. L'embi^on est pla.é vers le milieu de l'amande eniie les deux lobes ; il est ovale , alo: gé , termine en poiiue recourbée el tuberculeux à la base ou l'on remarque aussi une lente longitudinale très-profonde. Le Lodoïcea diffère donc du Borassus par la forme el la situation de l'embr^yon, et sur-tout le nombre et la disposition des étamiues. D. C. Dissertation sur le genre Arum , par le C. V e n t e n a t. Le genre Arum, tel qu'il a été établi par Linnœus , el ensuite adopi.é par tous les Ins. ^AT. bolanisles, renferme plusieurs espèces qui ont paru au C. Veiuenal devoir cunstili.er un nouveau genre, auquel il adonné le nom de Caladium. Les espèces sont les AnuM Sagittiiefoliiim , ÈscuL-ntum , Aurituin , Seguinuin , rùoresccns- , Lin.n. y Hclic- borifoliuiiL , JAcy. , et Bicolor, Arr. Dans toutes ces plantes, la partie supérieure du spadix est entièrement recouverte d'anthères sessiles, disposées en spirale , creusées dans leur contour de pLsieurs loges d'oii sort la p. ussièrc fécondante, sous la forme de molécules aglutinées. Ces anthères sont terminées pir un plateau eu lozango , p.irsemé de points brilians , et crénelé à son limbe. Les glandes placées au-de^sous des élan.ines, et appliquées dans toute leur étendue contre le spadix, sont oblongues, obtuses, et quelquefois anguleuses. Les stigmates des ovaires sont ouibiiiqués , glabres , et remplis d'une humeur visqueuse. Le C. Veiitenat, après avoir donné une description complète du Caladidm Bicolor, ou Aruim Bicolor Ait, et d'une nouvelle espèce qu'il a trouvée dans flurbier de Jussieu , et à laquelle il a donné le nom de AjtnpliœteJ'oliuin , a présenté plusieurs observations. Il a remarqué : 1°. Que dans les espèces du genre Arum, les glandes arislées varient beaucoup dans leur situation, el que les aiuhcics présentent aussi beaucoup de dillérences. 2°. Que les caractères assignés par Linnœus pour distinguer les Ai.um Colocasia et Esculentum , ne sont point énoncés avec assez de précision. En effet, les seuls carac- tères dis'.inctifs indiqués par le professeur d'Lpsal, sont : fuliis rcpundis , el J'oliif inlegerrimis. Il n'est donc pas étonnant que de célèbres botanistes, qui n'étoient pas à même d'observer ces deux espèces, aient cru qu'elles dévoient élre réunies en une seule. Cepcndanl elles diffèrent , non-seulement par la consistance de leurs feuilles , par la forme el les dimensions du chaton, mais encore par la situation et la structure de leurs anthères; I'Arum Colocasia ou Culcasia étant congénère de I'Aiîum , tandis que I'Arum Esculentum appartient réellement au genre Ca^adium. Le C. Ventenal a terminé sa dissertation, en répondant aux questions proposées successivement par Linnœus et Jussieu, cjuis in aro cirrhorum usus? 11 a prouvé O 3 Soc. PlIILOM. Soc. PlIiLOM. ï i '?'■ ) ue les glandes du C vtADiuM , creusées dans leur contour de sillons , comme les anilicres e ce genre, dévoient être regardées comme des étamines stériles. C H I ]M I E. Anal^'se de la Chlorite blanche argente'e , par le C. Vauquelix. Ce'tc pierre calcinée perd o,oS de son poids et devient légèrement rouge. L'eau dans la- quelle elle a macéré, verdit ia teiiilure de violcLte et préi;ij)ite les dissolutions laétalliques. Traitée par l'acide sullurique bouillant, elle répand quelques vapeurs d'acide mu- rialique et donne des crystaux d'alun parfaits. Cette dernière circonstance prouve évidemment la présence de la potasse dans cette pierre. Le C. Vauqueliii- , pour s'assurer de la présence de cet alkali par un autre mojen , a traité la clilorite par la potasse. 11 est résulté de ses expériences , qu'il croit cette pierre composée des prin- cipes suivuiis , à-peu-prcs dans les proportions qu'il indique. Silice , 'ib. —Alumine, iiS. — Chaux , 3 à 5. — Fer , 4- — Eau , 6. — Potasse , 8. — I' y a une perte réelle de 5. 11 est probable qu'une partie de la potasse est combinée avec une petite quantité d'acide mnriatique, et que ce inuriale est tellement comLi'ié avec les autres principes Je la pierre, que de nombreux lavages ne peuvent l'enlever. Celte analyse établit de gi-andes dil'férences entre deux pierres regardées ju qu'à présent par les miuéra^ogist >3 couim» variétés l'une de l'autre. La chlorite verte contient de la magnésie sans potasse } la blanche , au contraire, renferme de la potasse sans magnésie. A. B. Sur la prétendue formation de V acide mnriatique par l'action de l'hydrogène sulfuré sur le fer , par le C. Vauquelin. On trouve dans le journal de physique de Vendémiaire, an g, l'extrait suivant d'une lettre de Londres. Deux dragmes de limaille de fer mouillée furent introduites dans 22 onces d'eau , distillée, iaipiégnée d'hvdrcgèue sulfuré ; dans l'espace de cinq jours il s'est échappé I? pouces cubes d"air inflammable : ou a évaporé 6 onces du fluide transparent a sic- cité ; le résidu étoil du muriiUe otig^mé de fer attirant riiumidité. L'acide sulfutique, versé sur ce résidu , produit une forte effervescence avec dégagement d'acide mnriatique oxigéné , facile à reconnoîlre par l'odeur et les réactifs. Le C. Vauquelin a fait les expériences suivantes , dans le dessein de confirmer ou de détruire celte assertion. Il a pris de la limaille de fer qu'il a eu soin de bien laver avec de l'eau distillée^ il l'a mise en contact avec de l'eau saturée d'hydrogène sulfuré. Il s'est dégagé du gaz hydrogène , qui tenoit peu de soufre en dissolution. Le fer s'est légcremenl oxidé , cet oxide s'est combiné avec une portion d'hydrogène sulfuré , ce qui a formé un oxidule de fer hydrosulfuré. Dans cette quadruple combinaison , le fer est moins o\idé qu» lorsqu'il a décomposé l'eau pour s'unir à l'acide siilfurique. C'est une matière brune pulvérulente, insoluble d.'.ns l'eau pure, mais soluble dans l'eau qui contient une suffisante quantité d'Iijdrogène sulfuré. La dissoluiion de ce fer ovidulé hvdrosulfuré dans l'eau hydrosulfurée est d'un vert foncé ; elle a une odeur fétide. Elle n'est point altérée par l'infusion de noix de galle ni par les prussiates alcalins, mais quelques gouttes d'alcali y occasionnent un léger jirécipité nuir , qui n'est autre chose qu'un hvdrosulfuré de fer. Cet hydrosulfure est égdeuient précipitable par l'évaporation d'une petite partie de son dissolvant. Cette expérience a donc fait connoître , au C. Vauquelin, une nouvelle espèce de combinaison du fer avec l'hydrogène sulfuré ; mais dins nucnne époque il n a ;i découvrir, avec les réactifs les plus sensibles, la présence de l'acide muriatique. Il ( >7' ) croîl clone qu'il ne s'en forme point duns l'action île l'hvdn'gène sulfuré STir le fer, et «[iiun doit altribucr celui (luu l'on y a rt'connu (jucRjuclois à la limaille de fer, qui 011 couUeiil toujours quaud on ii'u pas eu ia précauliou de la Lien laver (i). A .B. annonce d'un nouveau moyen de -purifier l'eau corrompue. Le C. Smith, inventeur, lient ce procédé secret : il ne cache cependant point qu'il consiste dans un filire particulier, et dans l'emploi de la propriété du charbdn , décou- verte par Lo^vi.z; mais le charbon de tous les bois n'est pas également propre à cet usage , et le niL-illeur de tous a encore besoin d'être préparé d'une certaine façon , et mêlé à certaines substances, ])our que sa propriété soit exaltée autant que possible. Il a éié fait une expérience dans ramphithéàtre du Jardin des Plantes , en présence des professeurs de cet élabliisenient et de quelques autres savans. Ues eaux d'égoût, d'autres qui avoient servi à macérer des cadavres , et qui répandoient une infection insupportable, ayant été versées sur le filtre, ont passé limpides, sans odeur, et trés-Lonnes à boire. C Y. PATHOLOGIE. Ohsercation sur une conformation extraordinaire des os des extrémite's i/iférieures dans un sauteur de projession , par le C. Dumas, prcfesseur à l'Ecole de médecine de Montpellier I^'École de médecine de Montpellier possède , au nombre des pièces d'anatomie Soc. p.'!ii.o."«. qui composent sa collection , le squelette d'un sauteur , qui éloit trts-remarquable par ses tours de force , la grande et inconcevable souplesse de ses membres, la légèreté et la rapidité des mouvemens extraordinaires qu'il imprimoit à son tronc et aux dif- férentes parties de ses extrémités inCéreures. Tet homme n'avoit qu'un seul bras, l'autre étant réduit à ime sorte de moignon formé par te tiers environ de la longueur de l'humérus.; ses extrémités inférieures étoient extrêmement courtes , et n'excédoicnt pas de beaucoup la longueur que la jambe auroit eu naturellement. Le pied paroissoit assez bien conformé à l'extérieur, cependant il n'éloit composé que de (|uatre orteils. Cet homme pouvoit sauter à une grande élévation, pour letombersur le sacrum , eu écartant les deux extrémités inféiieures , comme les branches 4'un comp.is (ju'on placeroit Iiorizonlalement. Tantôt, courbé en arc, il faisoit porter tout le poids de son corps sur les extrémités de ses orteils et des doigts de sa main unique ; tantôt il tordoil la colonne vertébrale sur elle-même, et présenloit ainsi les cuisses et le bassin dans un sens opposé a la tête; d'autrefois, étendant une des extrémités iiiférienres , il laisnit mouvoir tout le corps comme un levier, auquel l'autre extrémité, fixée perpendi . culairement, servoit de point mobile, etc. etc. Des circonstances parlicu'ières et très-fâcheuses pour la science n'ont pas permis de faire des recherches sur les muscles, les vaisseaux, les nerfsj et la des< rip;ion que le C. Dumas a don!;ée de la structure des p uties singilières de ce squelette, qu'il a montré à la Société, fera vivement regretter qu'il n'ait p.;s pu observer les autres parties de son anatomie. Un os unique, au moins d'un côté, est articulé d'une part avec le bassin, et de l'autre avec le tarse; ainsi il tient lieu du fémur, de la rotule, du tibia et du péroné. Cependant il est facile de reconnoitre dans cet os unique un tibia applali et courbé comme dans les rachitiques, Ct dans sa partie supérieure une trace d'une ancienne division qui paroît indiquer le genou. Au-dessus de celte trace s'élève une mass» triangulaire inégale, dont le sommet paroit aVoir clé encroûté de cartilages. Celte ^i) Le C. Berthollc: nous a du ivoir dîiA tait cc:cr ubscrviuon. {^toie des Kcdaacurs.) ( 174 ) masse porte aussi deux petites apophyses silures dans la direction des trochanters , et deux ijcelles à la ba\e , qui p.uoissent répoii'lre aux loiuijles , «je surte que cette portion osseuse , dont le volume n'excède gacrts celui de deux fortes rotules qui seroieiit ajcolées, poiirroit être reg.irdée comme un fémur avorlé. En eifel , cette masse est même un os clisiinct et articulé du vàlé droit. ]\]ais de l'un el de l'autre côié, la partie qui est analogue à la tète du fémur, est une sorte de condj'le très-alongé , qui s'articule, Jion dans une cavité cotyloï'le de l'os des hanches, mais sur une aulro espèce de tubercule qui semble avoir rcmp.i celte cavilé , et qui fait saillie au deiiors. Ijne capsule articulaire très-lâche , mais irès-soJide , eiubrassoit ces deux condj'les , et contenoit la synovie nécessaire pour faciliter l'extrême mobilité qu'ils permettoient. Par l'autre extrémité, l'os unique de la janjbe est articulé avec un os du tarse, qui paroit être Ibruié de la réunion de l'astragal ei du calcaneuui , dont la lubérosité est peu prononcée ; mais la poulie de cet astr.igd n'étant pas retenue par la niuUéole exLerne , ses mouveaiens sont beaucoup plus lil>re-s; aussi, à peine la poulie est-elle indiquée. Les autres os du pied n'ofirent point de p.irlicularii.és, sinon que le nombre des orteils n'étant que de quatre , les ([uatre pièces du petit orteil manquent : il y avoil six vent bres lombaires. Le bassin étoit très ample, évasé 5 le sacrum petit , court , déjetté en arriére. 1-e C. Dumas, après avoir décrit la structiiro" de ce squelette singulier, se demande comment cet homme pouvoil sauter, puisque, d'après les théories reçues, les conditions nécessaires au saut existent dans une suite de leviers alongés, disiiucls, et susceptibles d'être alternativement fléchis et étendus. C. D. Observation sur une portion considérable du tube intestinal et du nwsentère rendue par les selles, accident auquel Le malade a survécu plus de quarante jours , par le C. IMullot, chirurgien, à Rouen. Soc. PJtiLOM. Le C. Mullot fut appelé, le t6 Floréal de l'an 8, auprès d'une dame âgée de 56 ans, exposée depuis plusieurs années a la sortie d'une hernie par l'ombiliL , avec accideiis. Cionime cette exomphale ne pouvoit être contenue par aucun banuage , ce citoyen, qui jouissoit de la confiance de la malade depuis six ans, en avoit fait la réduction plus de cent fois. Dms cette dernière circonstance, il trouva la tumeur plus volumineuse qu'à l'ordinaire; la malade avoit des vomisseuiens considérables et îouvent répétés de matières stercorales. Après avoir tenté inutilement el à plusieurs reprises la réduction , il fil appliquer un cataplasme émollient avec une embrocation sur la tumeur, afin de relâcher l'étranglement et de faire rentrer les intestins; ce Ix, quoi il parvint très-facilement, quelques heures après. La malade ne fut point saignée , parce qu'il existoit plusieurs contre-indications. Comme les accidcns continuèrent après la réduction , el qu'elle rendoit encore des excrémens par haut el par bas le lendemain, le C. MuUot conjectura qu'il y avoit un étranglement interne. Les trois jours suivans il y eut encore des vomissemens , mais les matières éloient seulement glaireuses : le cinquième jour la malade fut calme ; cependant sur le soir il lui survint des hoquets presque continus, des défaillancfS , des syncopes : ce qui fil craindre la g.aigrène. Cet état continua jusqu'au huitième jour, qu'il pi;rut deux escarres gangreneuses à deux travers de doigt au-dessous de l'ombilic. L'ne troisième escarre se manifesta sur le boulon , ce qui parut confirmer la gangrené inléi ieure. Il ny avoit point d'interruph'oii dans les selles On s'opposa aux suites de la gangrène par les remèdes inlerncs et externes. Au bout de quelques jours les escarres furent cernées ; elles se détachèrent ; Id suppuration s'établit : les plaies paroissoieat disputées à se cicatriser. ( ^75 ) Le 7 Prnirial , la gflrdc-nialade appenui dans une copieuse selle qu'aVoit faite la persoïKie confiiit' ù ses i.ins, um; ^or o di; grosse vessie <(ii'clle iiiOiiIim au i liiruryien. Ce:iii-i-i reconnul dans celle masse org..iii([uc , une purlKin d'iiiteslins d'environ •-'.5o ceiiiiiuèlrcs ( i5 à i(J pouces) de longueur, doiii la section avoit clé coniplétenient faile aux deux exlréniiics. Celle porliou du lube alimeulaire cloil accompayuée du niésenlère s.ms aucune espèce d'aliéralion ( i ). Le C. Mullol cruL ([u'uprcs un tel aciideni, il y auroil épanchement de nialières dans le bas-veiilre ; il invita lis CC. Béuiird et l'i'onssel, médecins distingués, a Rouen , à venir vnir la malade, et à examiner la portion organique rendue. Le 0.7 Fr.iirial, 5G jours après les premiers accidciis, la malade, qui alloit de niieux en mieux, fut ai laquée d'une totix conviilsive qui occasionna de nouveaux Vdiiiissemeus de lualière gL.ii-euse , qui coniinuercnl ppndaiil environ trois semaines. Elle commeiiçoit a reprendre un peu de nourriture, les solides passoienl parlailemeiit , mais les boisions étoJenl presque toujours renoues par le vumissemcnl; pendant cet iulervalle, elle se Icvoil dans son appartement, elle sorlil mêm » deux lois dehors. Le do.' jour de sa maladie, elle lui reprise de sa toux convulsive avec vomisse- mens , (jui durèrenl encore trois jours. U>verme plus calme, elle fut attaquée de fréquens bâilleniens, de lioquets , de syncopes : elle mourut le 65.' jour, 44 jours après avoir rendu celle portion d'inlesiins. l-e C. Launionier, chirurgien en cliel' de l'Hôlef-rieu de Rouen, dont les connois- sances en ana.omie n'ont p.is besoin d'elle rappelées à ceux qui s'occupent de cette science, avant clé instruit par le C Muilot, sou élève, de cette observation curieuse, et d.'siranl rechercher les moyens que la nature avoit employés pour opérer la réunion du tube, se chargea de faire lui-même l'ouverture ou cadavre et les recherches nécessaires. On trouva les deux extrémités du canal alimentaire parfaitement réunies : la portion ■manquanie avoit appartenu au jéjunum et a l'iléon. La séparatiuii paroissoit s'être opérée dans le sens que présenteroient deux cylindres taillé» en biseau , et ajustés l'un contre l'aulre. 11 n'y avoit point de rétrécissement dans le lube , qui avtiil contracté de fortes adhérences au point de réunion et sur le tôle ginche de l'ombilic, très- près du boulon ; les intesiins étoienl sphacelés à différens points assez éloignés de la réunion qui s'étoient faile; le foie éloit un peu flélri. Le cadavre ne présenloit aucune autre alicratiun notable. Le C. Mullol explique ce fait extrêmement curieux, d'une manière très-plausible : il p-nse qu'au momenl de la réduction , il aura engainé l'inleslin qui , par suite de rin'l.-mmalion , avoit problablement occasionné l'éirangleiuent primilit et contracté des adhérences au-dessous de la portion faisant poche; qu'en cherchant à réduire la hernie, il aura fait entrer l'une daTis l'autre les deux portions du tube inlcslinal, et que delà sera résulté un nouvel étranglement de la portion réduite, et par suite sa iéparation et son expulsion par les voies nalurelles. C. D. OUVRAGES NOUVEAUX. J. Fred. Blumeneaciiii decas qtiarta collectionis suœ cranlorum difersaruia gentium illustrata. Gotiingœ ^ i8oo. C'est la suite de l'ouvrage intéressant dans lequel M. Blamenbjch déciit la collection précieuse de crânes u'il a recueillis de toutes les parties du monde , collection qui a servi de base à son travail sur k-s caractères es variétés de l'espèce humaine. o ," ^^ Ce cahier- ci contient, i°. une tête de momie, encore en partie recouverte de bitume, i . Celle d un soldat lomain vétéran, j". Celle d'un tchude , trouvée dans un très-aLcien tombeau en Sibérie. Les rapporu 3' CI ( I ) Cette portion d'intestins a été adressée au C. Duméril , qui 1'» fait voit dam une des séances de la Société Pliilomathiquc. f'76) de czs [lois antiques tètes, avec les variétés analogues jujourd'hui existantes , sont un oSjet piquant «Je rc-"hcrcii>;s. 4°. L.i tète d'un juif cciiteiwire , qui coiiicrvc; parfaitement ]'.• caractère di: sa njtiOii. ç". Celle d'un Persan de distinction, trouvée près du tieuve liur, d^ns un tombeau , par l'a niée Russe. Elle arniociie des belles tères Céoigiennes. s", et 7". Les tètts d'un homme et d'une tenime de Groerland , fou sem- blables à celles des Esquimaux. 8". Celle d'un llUnois. 5". D'un habitant de Java. 10°. D un iiabilant de la NouvtUe-HoUande. C. V. jircJiives de la Zoologie et de la Zootoinie , par C. R. W. Wiedeman. Berlin 1800. Premier cahier, iy6 iii-8°. (en Allemand.) C'est la première partie d'un Journal destiné à enrictiir toutes les branches de la connoissance des animaux. Ce numéro contient , outre deux discours sur l'utilité de la zootomie , 1°. un traité comparatif des canes des quadiupèdes. i". Une mo'iographie ostéolog'^ue du tuou cacliicame , et une autre des paresseux aï. Nous avons remarque une erreur dans cette dernière. L'auteur refuse i l'aï des clavicules ; nous sommes certains qu'il en a, et même d'une forme toute pitticubèrc ; elles sont fourchues, j". Une dissertation sur les organes de la digestion des parcrseux , dont le icsultJt est qu'ils ne ruminent point. 4°. Des extraits d*ouvrag'-s zoologiquc». On annonce pour le n". S'iiv mt , la t a^hiction coiupletce de la partie du Bulletin qui concerne les matières du ressort de ce Journal. On ne peut que désirer la réussite d'une entreprise aussi utile. C. V. Traité des engrais, tiré des différens rapports faits au département d'j4griculture d'Angleterre ; suivi du J\Jéinoire de Kirvvann sur les engrais, elc. Par F. G. Maurice, Secrétaire de la Société des Arts de Genève, elc. — Genè've. An 8. Cet ouvrage est composé, ainsi que son titre l'annonce , des rapports sur les engrais , faits au département d'agriculture d'Angleterre. Plusieu.s morceaux de ces rapports avoicnt déjà été inséiés dans la Bibliothèque Britannique. Le C. Maurice les a réunis en un corps d'ouvrage qui pourra être fort utile aux agncukeurs , parce qu il contient tous les détails pratiques usités en Angletcre, relativement à l'art de tertiliser la terre par les engrais. Il commence par des observations générales sur les engr.'is et sur les diverses nianièics de les mélanger avec le sol; delà il p isse à des détails relatils à chacun d'eux en particulier. Le riombie des matières employées comme engrais , s'élève à 5S Le fumier des quadrupèdes, vu son importance en agriculture, occupe spécialesienr le réitacieur, et cet artiele lenferme des avis précieux sur les moyens de préparer, de conseiver et d'employer cette substance. La lecture de cet ouvrage prouve combien une administration vigiLmte , qui en;pêeheroit la perte d'une foule de matières regardées comme viles , ajouteroit de richesse* réelles à la Société \ ;*insi M. Middletnn prouve que l'Angletene perd une somme de 5 millions sterlings ( 110 millions tournois) , p.ir an , en néglige:.iit d'utili:;er les exc.émens humains. le C. Mau.ice a joint i. son ouvrage la rraduction du mémoire de Kirwan , sur les engrais. Ce mémoire e't destiné à déterminer quels sont les engrais les plus avantageux aux difFérens sols , et quelles sont les causes de leur influence dans chaque cas particulier. L'Agriculteur instruit trouvera dans ce mémoiie une théorie jusre et sage d'une foule d'opérations pratiques, et des méthodes d estimer la nature des sols, qui le guideront dans l'emploi des engrais. L'ouvrage est termuié par une explication succincte des termes chimiques qui y sont employés. D. C. Du Calcul des dérivations , par L. F. A. Arbogast, de l'Institut national de France , Professeur de Mathématiques à Strasbourg. Ce calcul-, pour lequel l'auteur emploie une notation particulière, est analogue à la difRrentiation , et peut toujours s'y ramener. 11 a principalement pour but de réduire le développement des polynômes à une suite d'opérations symétriques , faciles â effectuer. ( ^77 ) BULLETIN DES SCIENCES, n- /,^. PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. " PARIS. Pluviôse, an 9 de la République. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Description d'un cheval sans poils , par le C. Lasteyivik. Ce cheval a été acheté à Vienne , il y a dix ans. Il avoit été pris sur les Turcs. Il Soc. pkh-OI». a environ vingt ans , mange les niêiues aliniens et en luèiue quantité que les chevaux ordinaires , est maigre , très-sensible au froid. 11 n'a sur tout le corps aucun autre poil , qu'un cil à la p^uipière inférieure. La peau est noire, tirant sur le gris, avec quelques taches blanches sous les aisselles et les aines, douce au toucher, luisante et un peu onctueuse. La peau du nez , de tous les nazeaux et des lèvres est seiu- blable à celle du reste du corps. Les os du nez sont déprimés, ce qui embarrasse sa respiration et lui fait produire un bruit chaque l'ois qu'il prend ou rend l'air. Le C. Lasteyrie croit que ce cheval forme une variété dans l'espèce , et que son état n'est ni le produit de l'art , ni celui d'une maladie. C. V. Nom'eau genre de Polypiers fossiles , par le C. R a mono. Le premier corps marin qui frappa la vue de ce naturaliste, lorsqu'il monta la Soc. riliLOM. première fois nu Monlperdu , fut un tronçon de polypier, qu'il prit d'abord pour le inill'pore cellulaire. Un examen plus attentif l'a désabusé : il y a vu des pores sur les deux faces, et ces pores lui ont présenté en ou'.re un axe central qui le distingue fortement de tous les genres dont on voudroit le rapprocher. Les recherches qu'il a faites ensuite dans les collections des naturalistes , lui ont procuré la connoissance d'un autre polypier, pourvu des mêmes caractères : il l'a trouvé d'abord dans le cabinet du C. Richard , et dernièrement dans celui du C. Lanjarck. Ils lui ont permis de décrire ceti:e espèce avec la sienne , et il a réuni l'une el l'autre dans un genre nouveau , que le C. Lauiarck vient d'adopter. OcELLARIA. Polypier infundibuliforme, d'un tissu grenu et arénacé , parsemé sur ses deux face» de porcs cylindriques, disposés en quinconce, et traversés d'un axe de substance compacte et solide. O. nuda Infundibuliforme , diversement évasé et ramifié dans la pierre calcaire du Monlperdu. O. inclusa. — Exactement conique , renfermé dans un étui siliceux qui se moule sur sa superficie Des cabinets des CC. Richard et Lamarck. Trouvé en Artois. Ces deux espèces d'oct'Z//V« sont figurées lab.?., fig. i, 2 , du voyage du C. Raniond «u Monlperdu , actuellement sous presse. On se contente de joindre ici ( pi. XII , fig. i ) k figure gpossie de la substance et des pores qui caractérisent ce nouveau genre. JN°. W. 4'. Année. Tome U. Avec une Planche XJI. T ( 178 ) BOTANIQUE. Suite des plantes îne'dites des Pyrénées , par le C. R a m o w d. ( Voyez les Bulletins, n". 41, 42, 43. ) l^Ierendera Bulbocodiuin. PI. XII, fig. 2. — Bulbocodimn vernum. Desf, Jl. allant, ex Herbario. — Colchicum iiiontanum minus, Clus. hist. 8. p. 201. ruii^OM. Corolle , ou pour mieux dire , calice du Bulbocode ; germe , styles et fruits da Colchique ; anthères du Safran : telle est , en peu de mots, la définition de ce nouveau genre. Le dernier caractère est étranger à la famille des Joncs, dont la Merendère fait partie. Elle ressemble tellement au Bulbocode , qu'il est difficile de ne pas s'y méprendre; sa fleur a la même forme, les mêmes dimensions, la même couleur; elle est divisée en six segmens étroits, qui se terminent inférieurement par autant d'onglets insérés au-dessous du germe, et réunis par une spathe qui renferme leJ feviilles naissantes; le germe est triple, et les trois germes qui le composent sont réunis à la base, distincts au sommet et terminés par trois styles d'une longueur à- peu-pres égale à celle des étamines. Les six étamines sont insérées sur la partie moyenne dos segmens floraux , au point oii l'onglet s'épanouit pour former la lame j là, cette lanie est pliée en gouttière, et embrasse le filet, à-peu-près comme dan» le Bulbocode. L'anthère , dans le Bulbocode et le Colchique est courte , ovale et vacillante, est au contraire ici longue , étroite, adnée , sagitlée à la base comme dans le Safran, aiguë, subulée , et souvent recourbée au sommet. Les feuilles, au nombra de trois , ne commencent à poindre qu'après la défloration; elles sont longues, étroites, charnues. Les capsules sont seuiblables a celles du Colchique, coalescentes à la base, libres au sommet, uniloculaires , univalves , s'ouvrant longitudinalement du côté in-» térieur. Les graines sont ovales , suspendues à deux placentas linéaires qui se pro- longent de chaque côté parallèlement à la suture , et qui s'étendent jusqu'au point seulement ou les trois capsules s'écartoient originairement l'une de l'autre. Le bulbe est pareil à celui du Colchique et du Bulbocode. Un gros bulbe qui attire les sucs de la terre par de nombreuses racines^ nourrit un très-petit bulbe naissant latérale- naent de sa base , et d'oîi procèdent les feuilles et la fleur qui percent les enveloppes communes aux deux bulbes, en se glissant le long d'une rainure pratiquée dans le premier. Le petit bulbe a un certain nombre de tuniques propres , dont l'extrémité successive produit la spathe , les feuilles et la fleur , et un noyau parenchimaleux qui fournit la hampe, les germes et les styles. Au bas de ce noyau existe déjà le germe d'un bulbe futur , et une production digitée qui donnera naissance aux racines. A peine la fécondation est opérée , que le bulbe florifère s'enracine et prend subitement tout son accroissement en repoussant l'ancien bulbe vers le côté opposé de l'espace renfermé entre les anciennes enveloppes , espace que le nouveau va remplir à son tour. Cet ancien bulbe , qui est alors flétri, n'oppose aucune résistance; il s'aplatit et demi^ire enfermé comme un corps étranger entre ses propres tuniques et celles du bulbe qui lui a succédé, tandis que celui-ci achève ses évolutions ascendantes, en poussant hors de terre les capsules dont la hampe s'élève à lo ou i5 centimètres. La Merendère croît, dans les pelouses des Hautes-Pyrénées, depuis 5oo à 2,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Sa floraison indique le commencement de 1 automne, pour la hauteur où elle se trouve. Les capsules ne sortent de terre qu'au printemps suivant. Le nom de Merendère est celui (|ue les Espagnols, au rapport de Clusius, donnent à celle plante et a d'autres analogues. Explication de la Figure, A. La picinte tn fleur. B. La même dépouillée des enveloppes du bulbe et de la fleur. . '. C. Les parties de la frutifii..itioni savoir : a le petit bulbe;--- b le point de départ des fcuillei ; -- ( lai lampe ; — 1^. le point de séparation des segment floraux ; — c k» germes ; — j le» stiUs. { «79 ) p. Lï plinte en fruit j — a rcsKt flécris dos tegmcns floriui. E. Les cjpsulcs ouvciEcs ; — a une sciuciice grossie ; — b U incme de face ', — c lect'ioa. verticale ; ••• 4 section horisontile. F. Section traubversale des bulbes i -•- o le bulbe florifère; --- h le bulbe mère; — c les anciens bulbes. Nota. D.ins l'cxposicioii du truie , le graveur a négligé d'exprimer la suspension des senicntes aux dciut placentas latéraux. Mémoire sur le Ramondia , nouveau genre de fougère, par le C. Muibel. Ce genre, que le C. Mirhel nomme Rainondit , du nom d'un homme également Soc. pmilouu eher aux sciences et »n\ lellres , est une division de VOphioglossutn , Linn. Il est composé de \'0. scandens , el de ÏO.Jle.ruosum , qui diffèrent sensiblement, par le port et par les caractères, des autres Opliioglosses. En effet, les tiges des vrais opliioglosses ne se roulent point sur elles-mêmes , tandis que celles des Ramondia sont roulées en crosse dins leur jeunesse ; les épis des premiers sortent du corps de la feuille, ceux des seconds sont placés sur les bords de ses dentelures; les feuilles des premiers sont simples et sans nervures saillantes , celles des seconds sont pennées et nervées. Ces différences avoient engagé le C. Jussieu à dire qu'il falloit probablement diviser les Opliioglosses en deux genres. Le C. Mirbel ayant observé leur fructification, a établi le genre Ramondia, et le désigne par le caractère suivant : Epis appl uis , courts , nombreux , sessiles sur le bord des feuilles. — Capsules distiques recouvertes d'écaillés embriquées. — Jeunes pousses roulées sur elles-mêmes. — 1 ige» anciennes, ligneuses, déliées, grimpantes. — Feuilles pennées, nervées, fructifères ou stériles ; première division des feuilles naissant d'un utanielon scssile , ou placé au sommet du pétiole commun. — Racine fibreuse. Le C. Mirbel compte deux espèces de Ramondia : I*. K.Jle.riiosa : Tige anguleuse; feuilles conjuguées lobées. •3°. R., scandens : lige cylindrique; feuilles conjuguées pennées ( ' )• Explication de la Fi^re 5. «. Feuille de Ramondia flejtuosa. t. Va épi iwté. A la loupe. c. Capsules adhérentes à l'ax» de l'épi, fi U loupe. d. Une capsule. Au microscope. «. Une capsule aree le couvercle soulevi. /. Une capsule s:-.ns le couvercle. g, Vn". capsule fendue longitudinalement. i. Graines. 1 ÉCONOMIE RURALE. Sur les soins qu'exigent les moutons à laine superfine. Un des préjugés qui s'opposent avec le plus de force à la propagation des moulons Soo. n'Aonic, à laine superfine, est l'opinion trop généralement répandue, que cette race ne peut réussir dans notre climat et avec nos pâturages ordinaires; l'utile voyage que le C. Lasteyrie vient de faire dans le nord de l'Europe, nous a déjà mis à portée d'annoncer que le froid excessif même ne contribuoit p«s à la dégénération de là laine, puisque la race espagnole se coiiservoit pure dans les parties les plus septen- trionales de la Suède et du Danemarck. Un fait observé aujourd'hui par le C. Richard- DE Farjs. ( 1 ) Le C. Bosc a rapporté de Caroline une troisième espèce de ce genre, qu'il nomme Ramondia palnuua , fi qu'il caractérise par s.» tige cylindrique, ses feuilles conjuguées, p.lmécs. U a le projet de la faire coonoii^ «ce plus de «létiiJi. { Sott des Hidacieurt. ) Soc. n'Acnic. 5E PaKIS. Ikst, ( i5o ) d" nÎ5i'"iV , nous met à même J'avoiiccr que la mauvaise nourriture et le pacage dans les lieux humides, s'ils nuisent à la Siiiilé des animaux eux-mêmes ^ n'ittèrent poini, la beauté de leur laine. Ce citoyen , appelé a des fonctions p..rliculicrcs , a été obligé d'abandonner aux soins des sous-orJros le troupeau de race pure qu'il entre- t.^nolt sur sa propriéié. Ce troupeau a été, pcnd.int six ans, conduit comme tous ceux du départemeiit de l'Allier, c'est-a-dire , enfermé la nuit dans des étables closes et étroites, dont on n'enlève le fumier qu'ime fois tous les ans; menés pendant le jour par des enfans dans les pâtures les plus marécageuses, et sans aucune précau- tion contre les épizoolios. Le C. Richard, revenu sur sa propriété , y a trouvé ses montons dans le plus mauvais état de sanlé . mais la laine u'avoit aucunenunl dé- généré , et il a présenté a la société des échantillons de très-beau drap qu'il a fait fabriquer avec ces laines dans plusieurs de nos meilleures manufactures. Le C. 'J eissier avoit reconnu le même fait dans une expérience qu'il avoit tentée à Rambouillet. Il a abandonné , pendant plusieurs années de suite, un mâle et une femelle de race pure dans une prairie irès-humide et toute enlourée d'eau. Ces animaux éloient devenus tout-à-laic sauvages : on les preuoit pour les tondre avec des paneaux, et nialTé ce séjour long et défavorable, leur laine et celle des petits qu'ils y ont produits n'a point dégénéré. Ces faits acquièrent un grand degré d'importance, si l'on considère qu'en supposant que la race espagnole parvînt à se répandre sur toute la France , elle seroit mal soignée dans un grand nombre d'endroits , et ne Irouveroit qu'une nourriture peu propre à la faire prospérer. Mais dans ce cas même , la laine se consetveroit encore dans sa pureté; et si les propriétaires ne tiroient pas tout l'avantage possible de celte nati:ralisalion , relativement à la beauté des individus et à la quaniiié de la laine, qu'un meilleur ordre de choses pourroit leur procurer , ils conserveroient toujours l'avanloge inappréciable de vendre leurs toisons à un prix beaucoup supérieur , et de ne livrer à nos manufactures que des malieres de pre- mière qualité dans ce genre. , 5. Note sur la culture de l'arbre à pain , et de quelques arbres à épice, à Cayenne. Le C. Martin , botaniste , directeur du jardin national de Cajenne , écrit à la société d'agriculture du déparlement de la Seine , qu'il propage avec succès , dans cette colonie , la culture des poivriers, canneliers et muscadiers; que l'arbre à pain comesti- ble y réussit fort bien; que les marcottes qu'il a fiiiles sur l'individu arrivé d'Utaïti, promettent de donner incessamment le fruit précieux qui assurera à celte colonie une subsistance à l'abri de tous les évènemens, et dont les tems de guerre la mettent mieux à même d'apprécier l'importance. S. PHYSIQUE ET CHIMIE. Nowelles ejcpt'riences gah-aniqufs de M. Ritter (de Jena ) , communiquées par 31. Friedlaender. ù être frappé de la manière dont l'hydrogène et t'oxygène se développent par le moyen de l'appareil galvanique de Voila. L'hydrogène naît à celui dea fils de niétal qui est en contact avec le zinc , c'esi-à-dire , avec le côté négatif de l'appareil, et c'est le fil opposé qui s'oxide , quelle que soit leur position respective. Lorsqu'on emploie des fils d'un métal non oxidable , d'or par exemple, l'oxygène s* manifeste à l'état de gaz. 11 étoil naturel de rechercher si ces deux gaz, qui paroissoient à des pomts assea iistans l'un de l'autre, éloient produits par la déconiposilion de la même paiticuU Chacun a dans l'eau ( i8i ) d'eau : pour cet effet, il falloit séparer la portion d'eau dans laquelle p'onge Je fil éiectiisé posiiiv'cajcnl , de celle dans ia<)uelle plonge celui éleclrisé nég.itiveuicnt , par quelque matière qui, sans être do l'eau, laissai cependant passer l'aclion galvanique. INI. i'iiuer imagina d'abord d'insérer chacun des lils dans^un lube séparé , et de réunir les deux tubes par un troisième (il ; mais il trouva du gaz oxygène et du gïz hydrogène dans l'un el dans l'autre, connue cela auroit été dans un lube seul. Après de longues recherches, il trouva que l'acide sullurique concentré blanc, éloit le mojen de séparation le plus propre a ses vues II prit un tube de verre , courbé connue un \J ^ il en r-nnplit ' le fond de l'acide susdit , el versa avec précaution de l'eau distillée dans le reste de chaque branche : celte eau, restant tranquille, ne dissout point d'acide , et ne rougit point les sucs bleus végétaux. Ayant mis alors dans une des branches le fil qui tenoit au 2.inc de l'.ippareil , i.l dans l'autre celui qui tenoit à l'argent, il vit les deux gaz se développer, chacun à l'extrémité de son fil, comme cela seroil arrive dans la niè.ue eiu. IVI. liitter a aussi observé que si l'on emploie un mélange d'eau et d'acide nitrique, sans niojen de séparation , et qu'on y insère deux fils de cuivre, sans les faire toucher à r'pp.iroil, ils commencent à se dissoudre l'un et l'autre, comme il leur arrive ordinairement dans un pareil mélange j mais que si on les hiit toucher l'appareil , celui qui est du côté de l'argent augiiKiile subitement la rapidité de sa dissolution , tandis que celui du côté du zinc cesse de se dissoudre. C. V. Expériences de M. Pfaff, Professeur à Kiel, sur le même s'ijet. Ce physicien a fait ces recherches sans counoîlre celles de M. Rilter, el il a obtenu Inst. nat. un résultat tout semblable à celui de èe dernier. Il emploie un vase de bois ou de marbre, partagé en deux par une cloison, etdont chaque moitié est remplie d'eau. La cloison est percée , vers le bas , d'un trou , qui se ferme exactement avec un liège humide ; cette substance étant un très-bon conducteur de l'action g.ilvanique , on place chaque fil dans une portion du vase, e! on approche leurs extréiuités du bouchon de liège. Au moment oii les fils sont en contact avec l'appareil , le dégagement des gaz a lieu ; et si on en reçoit les bulles dans des cloches pneumato-chimiques , on voit que toutes celles qui naissent de la portion d'eau où est le fil du côté positif, sont du gaz oxygène , et les autres du gaz hydrogène. M. Pfaff a conliuué celte expérience pendant un grand nombre de jours, sans y observer d'interruption ; et conime ni l'une ni l'autre eau restante n'avoit épiouvé de changemens dans sa nature, il pense que l'on peut convertir , a volonté, une quantité d'eau donnée, eu hydrogène ou en oxygène. M. Ritler el M. Pfaff tirent de leurs expériences des conclusions contraires à la théorie de la composition de l'eau. Il nous semble que pour qu'elles fussent plus rigoureuses , il faudroit qu'ils trouvassent une substance de séparer les deux eaux , qui ne conliul point d'eau elle-même; or, un liège humide en contient nécessairement, €t ([uelque concentré que soit l'acide, il est ditficile de croire qu'il en soit enlièremeut privé. *->. V. Sur les différentes intensités de chaleur et de lumière des rayons colorés , yyar W. Herscuell. ( Transact. philos. 1800.) Dans une suite d'essais que faisoit M. Herschell pour découvrir la meilleure manière Soc. Pllii.ox. d'observer le soleil dans de grands télescopes , il employa , pour affoiblir l'éclat de cet asire, des verres différemment colorés. Voyant que quelques-uns d'entre eux interci plèrent beaucoup de lumière el peu de chaleur , tandis que d'autres retenoient beaucoup de chaleur ei peu de luuiière , il pensa que les rayons colorés, qui résultent de la décomposition des rayons solaires par le moyen du prisme, pourroient posséder, dans des degrés différens, la faculté d'échauffer les corps. ( ,82 > Pour s'en assurer, il exposa successivemeni la boule d'un ihermomèire aux rajonj roii'>es, verds et violets. Les ascensions correspondantes du mercure se trouvèrent (idns le rapport des nouibres 55, 26, 16 j ce qui senibleroit indiquer que les rayons. rouges donnent plus de chaleur que les autres. Dans celte expérience, le prisme étoil plateau haut d'une ienèire owerte , et diiigé perpeiiûiculairement à la direction des rajons solaires. Le ihermonièlre recevoil les rajoiis. colorés a travers une ouverture rectangulaire laite dans un écran de canon , sur lequel lomboit le spectre solaire. Deux autres iherniomèlres , placés dans l'ombre , prcs du iJrécédent, indiquoient la variation spontanée de la lempéraiure pendant l'expérience. M. Herscliell n'est pas le premier qui ait observé desdillérences dans les facultés écliïut fautes des rujons colorés, (jette remarque avoit été faite depuis long-leuis en France par le C. Rochon, qui a publié sur ce sujet, en 1783, un grand nombre d'expériences, dont les résultats diffèrent sensiblement de ceux de M. Herschell , car elles donnent le rapport de 8 à i , ou de 56 à 7 pour celui des intensités de chaleur produites par le» rayons rouges et violets. Le C. Rochon fixoit le maximum de chaleur entre le rouge-clair et le jaune. ( Vojez le recueil de mémoires sur la luécanique et la phjsique, par Rochon, 17SÏ). M. lieischell s'est aussi proposé, dans son mémoire, de comparer les intensités de lumière produites par Its diflérens, rayons colorés, et de déterminer quels sont seux d'entre eux qui sont les plus propres a la vision distincte. Pour y parvenir, il observa successivement au microscope des objets opaques éclairés par des rayons d'une seule couleur. Jl lui parut que les rayons jaunes éclairoienl plus fortement que tous les autres, quoique la diliérence de couleur n'inlluàt pas sensiblement sur la netteté de l'ini.ge. Newton avoit déjà reconnu cette propriété des rayons jaunes dans son traité de 1& lumière , et il prescril de placer les images des objets, non pas dans le foyer des rayons de mjyenne réfrangibiliié qui soni sur les contins du verd et du bleu , mais au milieu de l'orangé et du jaune qui sont les couleurs les plus lumineuses. ( 'i railé de la lumière, traduction française de Cotes, deuxième édition , page 109). 1. B, Expériences sur les rayons solaires et terrestres qui produisent la chaleur, par M. Herschell ( Transactions philosophiques, i8oo). Soe. PHILOM. Dans ce mémoire , M. Herschell se propose de comparer les opérations que l'on peut faire sur les rayons qui proeluisent la chaleur , avec celles que l'on peut fa/re sur les ravons qui produisent la lumière. Il cherche à démontrer que les uns et le» autres peuvent être réfléchis et réfractés suivant les mêmes lois. 11 soumet d'abord à ses expériences la chaleur produite pir des corps lumineux, tels que le soleil , les lampes, les torches, etc. 11 trouve ensuite de la même manière la chaleur invisible du soleil, des poêles et du fer chaud. Nous allons rapporter quel- ques-uns des faits qu'il a observés. Avi^nl placé uii miroir plan dans la partie invisible du spectre solaire , il réfléchit les rayons invisibles de la chaleur sur un therinoiuetre qui s'éleva en dix minutes de deux degrés Cl)' U" autre ibermomèlre placé hors de la direction de ces rayons n'é- prouva aucune variation. Ayant réîléchi la partie invisible du spectre avec un miroir concave , le mercure s'éleva dans le thernioniétre de ■24"» La ciialeur invisible d'un poêle , réfléchie de la même manière, produisit des effet» égilemcnt sensibles. j\près plusieurs expériences , que nous ne saurions rapporter ici , M. Herschell voulut essayer si les rayons invisibles de la chaleur pouvoient devenir visibles par la conden- (i) U s'agit toujours de Jegrés de fareinlicic. ( ï'B5 ) sation. Pour y parvenir, il fit tomber le spectre solaire sur nue grande lentille Je Dollond , en partie recouverte de carton, el tenant la p^irtie visible du spectre a un dixième de pouce (o"',oo'') en deçà du bord du carton , pour que les rayons invisibles pussent seuls traverser la lentille ; il plaça au foyer un llieruioniétre , dans lequel le mercure s'éleva aussitôt de 4^" » 1^ boule du thernionièire se trouva colorée en rouge. Le spectre ayant été reculé à un dixième de pouce (o'",oo5) du bord du carton , le mercure s'éleva de 21". On n'appercevoit plus sur la boule du lliermonièlre aucune apparence de couleur rouge. louant à celle que l'on avoit remarquée dans l'expérience précédente , M. Hcrscheii l'attribue à l'inipertectiou de la rélracliun produite par la lentille , et à la dilfi.ulté de déterminer avec précision les liiuiles du spectre lumineux. Il paroît que ces expé- riences n'ont pas été faites dans la chambre obscure. M. Herschell su contente dédire qu'il avoit placé devant sa fenêtre un rideau vert très-épais. De ces résultats, et de beaucoup d'autres que nous ne saurions rapporter ici, M. Herschell conclut que les rayons invisibles qui produisent la chaleur sont soumis aux mêmes lois de réfraction et de réflexion que ceux qui produisent la lumière. L'institut national a nommé une commission de trois membres pour répéter cei expériences, et vérifier les faits annoncés par M. Herschell, dans les mémoires pré- cédens. !• i^. Expériences sur la réfrangibilité des rayons in-visibles du soleil, par W. Herschell. (Trans. phil. 1800.) Les expériences rapportées dans le mémoire précédent , donnèrent lieu à M. Hers- chell de penser qu'il existe des rayons solaires irvisibles qui ne produisent que de la chaleur, et qui sont moins réfrangibles que les rayonslumineux. Four vérifier ce soupçon, il traça sur une table horizontale cinq lignes parallèles, distantes entre elles d'un demi-pouce ( i ) (o'",oi25 ); puis ayant fait tomber lelspectre solaire sur cette table, de manière que la partie visible fût terminée à la première ligne du côté des rayons rouges, il plaça successivement la boule d'un thermomètre sur la seconde, la troi- sième , la quatrième ligne; par conséquent hors de la partie visible du spectre , et le» ascensions correspondantes du mercure se trouvèrent jdans le rapport des nombres 5 et demi j 5 un quart ; 5 un huitiè4rtie. Ayant lait la même expérience du côte des rayons violets , le thermomètre n'éprouva aucune variation. Pour déterminer le point oii la chaleur est la plus grande , M. Herschell plaça^ son thermomètre, 1°. au milieu des rayons rouges; 2". au point où ils cesseroient d'être visibles, c'est-à-dire, moitié dans l'ombre, moitié dans le rouge visible; 5°. hors des rayons visibles, de manière que ceux-ci vinssent raser la boule du thermomètre; les ascensions correspondantes du mercure se trouvèrent comme les nombres 7 , o, 9. Dans cette dernière expérience, le centre de la boule se trouvoit à un quart de pouce Co 111^006 ) au-delà de la partie visible du spectre, le thermomètre qui y marqua un drgré ( 2 ) de plus que dans la situation précédente , n'avoit point été remis à la teni- pératurc moyenne, M. Herschell s'étoit contenté de le reculer d'une position à l'autre en observant la quantité dont le mercure s'élevoit encore après ce changement. ^ M. Hersclull conclut de ce qui précède, qu'il existe des rayons solaires invisibles qui produisent de la chaleur, et qui sont moins réfrangibles que cens qui affectent l'organe de la vue. Il attribue à ses rayons invisibles, la chaleur qui s'est manifestée (i) U s'agit ici de pouces anglais. (1) 11 s'agit de degrés du thermomètre de Fareinheit, qui valent 4 neuvièmes de degré du thermoraècre de Réaumur. >0C. rHIlOM, ( i84 ) <îans l(*s expériences hors âc la partie visible du spectre ; et après plusieurs efsajs , il fixe le Heu oii la chaleur est la plus grande, à un demi - pouce ( o jdi-^S) environ hor» de la partie lumineuse. Enfin, il pense que nos yeux sont co: slruils de manière à ne percevoir que les rayons contenus dans le spectre lumineux , lamlis i|ue les rayons invi- sibles , arrêtés par les membranes et les humeurs de l'œil, agissent sur lui comme ils le font sur tout le reste du corps , en _y excitant la sensation de chaleur. I. B. OUVRAGES NOUVEAUX. De inspirations cutaned aëris cellulosa et de e.rpiratione ipsius sudoriferâ 9el vaporiferd. — Riogels. Havniœ. 1800. ln-11. La dissertation que nous annonçons , esc le second cahier d'un ouvrage que publie l'auteur, lous le titre de rhilosophia antmaiiûm fascicuii , et dont le premier conrienc un traité sur l'histouc naturelle et sur l'orga- nisation du hérisson. Dans celui-ci, l'auteur s'occupe d'une grande question de physiologie, que les recherches anatomiquet n'avoieiit point encore éciaiiée : il cherche à prouver, i". que toute la surface de la peau inspire l'air comme le poumon; i°. que la membrane adipeuse, qui, pour l'auteur est la même qu - le tissu cellulaire, remplie la fonction de cet ..utre poumon ; 5°. que toutes les cellules graisseuses doivent être regardées comme det vésicules pulmonaires. Parmi les faits rapportes à l'appui de ces suppositions , voici l'obscrv.ation la plus neuve et la plus remarquable, que nous nous proposons de réyet^-r : en ex:ni:nant la pe.iii des chevaux, des cochons et des f hi ques , l'aufcur y a découvert trois tubes d'iiici;.ile longeur. Ces tubes pro"iennent des gbndes cutanées. Ils tr.ive.sent le corps muqucux , et ne sont recouverts que par l'épidcrnie. Deux de ces tubes sont filiformes ; l'un est plus long que l'autre. Le troisième est globuleux à son extrémité : il doit cette fo:me à une petite valvule qui en ferme l'oiifice. Si l'on souffle -sur la lumière d'une 'oougie , au travers de cette peau, au côté de l'épiderme , la flamme ne vacille pas; au heu que si l'on souflSe da côté de la chair, et â l'origine des glandes cutanéei, la bougie est tiès-agitée par aut.iiit de petits courans d'air qui sortent de chacun des tubes. ( Cette note a été envovée à la Société par M. Fischer, son eoirespondanc à Mayence). Description de Plantes nouvelles et peu connues , cultivées dans le jardin de J. M. Cels, avec Jigures , par E, P. Ve>tenat. — deuxième livraison. La deuxième livraison de cet ouvrage est exécutée avec le même sein que la précédente; elle contient de même dix plantes , accomp.îgnées de descriptions. On trouve un genre nouveau , que l'auteur a nommé Redurea , du nom de l'habile peintre de fleurs , Redoiit'^. I-e caractê e essentiel de ce genre de Malvacces, est d'avoir un calice double persistant, dont l'extérieur est à plnsieurs tolioles, et l'intérieur à j divisions; les lilamens des étamines supérieurement libres et rameux ; j stigm..tcs; une capsule à 3 valves, à j loges, a plusieurs graines attachées de l'un et l'autre côte de ) leceptacles. L'espèce se nomme R heterophytLa, parce que ses feuilles sont ovales ou à ? lobes. Les espèces inédites sont : 1". SCAKDrx FIKKATITIDA : Se. involucris pinnatifidis , seminum rostr» lor.giisimo , foliis digitatis , laciniis multifidu. i". Centaure A PROLIFERA : C". foins biptnnatifidis i caute ramisquc probforis , calycir.is spmis palmaiis. ;". CrotALARIA SEMPERFLORFNS : C. canlihus suffrulicns.'S ttnnbus striatii joLiis ovalibus emarginatis mucronaiis^ supulis iunalis amplexicaulcbus. 4*. LVNARJA SOFêKUTICOS-i : T. sujfruiicosa tementosa , foUis iniegirrimis Lanctolatls inferlorihus obtusis , super. onbut acuùs , siLculis obovans. On trouve encore dins cette livraison quatre espèces déià connues , mais dont on n'avoir point encore donné de tîgures; savoir: Jifercurialis elhpiica, Lam ; Cyiisus proliftrus , Lin.; Rhododendron punctatum , ■Wild. ; et Campanula lomcniosa, Lam. D. C. AVIS. Ce numéro est l'avant-dernier de la quatrième année du Bulletin des Sciences; la cinquième commencera au 1". Germinal , an 85 ) BULLETIN DES SCIENCES, zi'. 48 PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE. PARIS. Ventôse, an g de la République. 3 HISTOIRE NATURELLE. BOTANIQUE. Mémoire sur les graines des conférées , par P. Vaucher, de Genève. Pénétré de l'opinion que les conferves sont des plantes et non des animaux , et IwsT. mat. que par conséquent elles doivent se multiplier par des graines , le C. Vaucher a cher- ché ces graines pendant long-tems sans succès j enfin il remarqua une pellicule ver- dâtre et composée de peliis grains sphériques , qui recouvroit un fossé plein d'eau; ces grains examinés à la loupe et au microscope , lui parurent sphériques et terminés par un ou deux filets ( voyezjîg. i ) en forme de queue. Il soupçonna que ces grains éioient les graines de quelque conferve, et le lo nivôse il confirma ce soupçon en trouvant une conferve chargée de grains semblables ( \oyerJig. 2 ). En la lavant , ces gr,iins se détachèrent; le C. Vaucher les pla^;a dans une cuvette dont il renouvella l'eau avec ioin ; celle eau gela et dégela allernativenient pendant une quinzaine de jours; enfin, au bout de trente-deux jours on commença a appercevoir que chacun de ces petits grains pous>oit une petite queue semblable à celles de la figure i ; peu-à-peu celle queue s'allongoa et prit la forme d'une conferve semblable en tout à sa mère(vo_yez_/7g- 5 ). Au bout de quinze jours, ces filets avoient trois centimètres de longueur ; au commencement de germmal ils remplissoienl un vase de ving'-sept cenlimelres de hauteur sur viiigl-deux de largeur; et le a? germinal ils se trouvèrent chargés des mêmes grains trouvés sur leur nitre trois mois auparavant. Le C. Vaucher conjecture que cette conferve, et peut-être toutes les conferves, se multiplient deux fois par an. La conferve dont nous venons d'examiner en détail la reproduction , est la conferve des fontaines, {conjerva fontiiiulis , L. ) ; elle est composée de filamens simples et non articulés. Le C. Vaucher a retrouvé dans toutes les espèces de cetie tamille qu'il a observées, une reproduction analogue, c'est-à-dire, opérée par des grains attachés aux parois extérieurs de la conferve , et ordinairement pédoncules. La lorine de ces grains varie un peu d'espèce a espèce. La seconde famille est celle di.s conferves à nœuds ( C. geniculatce ) ; elle a aussi un mode de reproduciion qui lui est propre. Leurs graines sont engagées dans leur substance et donnent en se détachant une multitude de filets déjà articulés et divisés au moment de leur naissance. Dans la conferve gélatineuse , et dans une e.'ptce inédite , représentée figure 4 , la graine , qui est sphérique , contient toute la conferve resserrée sur elle-mên.e ; elle se développe visiblement de tous les côtés à-la-fois ; en un mol, c'est un véritable emboilennii'.. La troisième fan.ille est celle des conferves à réseau. On y retrouve aussi un mode particulier d'emboîtement. La confcrva reticulatu , h. {fg. 5 ) , est un sac cylindrique fermé aux deux exlrémilés et formé de mailles pentagones. Chacun des cinq hIeU qui composent le pentagone se renfle à ses extrémités, se sépare, puis devient lui- wéme un tube cylindrique et fermé , composé pareillement de mailles pentagone». IH°. XJI. 4% Année. Tome IL Avsc une Planche XIII. U ( «86 ) La quatritme famille est celle des conferves solides et noirâtres. Ici chaque nœud se sépara' et donne une nouvelle tonferve par boijture. Le C. Vaucher décrit eu détail la reproduction de la conferve, n". 17 , Dill. {Jig. 6). Son tube se charge de peli!^ bourrelets cylindriques d'où sortent des filets très-déliés ; bientôt le tijbe, , s'amincit, se rompt, et le bourrelet, eiHralné par l'eau^, va former une neiivelle- conferve. La cinquième famille est celle des conferves à cloisons transversales intérieures. Celles-ci cùnliennent entre leurs cloisons des corps ovoïdes qui" en sortent par la destruction du tube lui-mêiue ; ces corps s'ouvrent et répandent des globules verdâlres qui , d'abord simples, puis divisés en deux et en trois cloisons, deviennent enfin de véritables conferves semblables à leur mère. La figure 7 représente ces développemens dans la conferve huileuse. 11 paroît que ce dernier mode de reproduction est celui des conferves marines, d'après l'analomie de deux d'entr'elles , laite par les citoyens Brongniart et DecandoUe. ( Voyez Bull, pliil. n. 11. Niv. an 7. ) Le nom de graine, que le C. Vaucher a donné aux corpuscules qui reproduisent les conferves , suppose une fécondation préalable; cette fécondation a-t-elle eu véri-i- tahlement lieu ? '1 el est le nouveau problême que le C. Vaucher a cherché à résoudre par l'observation ; il a remarqué dans les conferves de la première classe un corps en forme d'une massue allongée, qui termine le tube et s'en distingue par son plus grand diamètre et sa couleur plus noire; ce corps, qui ressemble à un bourgeon, bien loin de s'étendre , disparoît assez promptement : on apperooit au microsiope tine poussière fine el verdâlre qui sort de son extrémité ; on peut même en déter- miner la sortie en irritant la massue avec une aiguille. La figure 8 représente la massue de la conferve des fontaines. La figure 9 la représente encore dans une conierve inédite à graines géminées. C'est au mois de ventôse que le C. Vaucher a trouvé ces massues en abondance, et ensuite^ à l'époque de la maturité des graines, on. ii'en retrouve plus une seule. Si l'on consulte l'analogie, on sera tenté de penser que les autres familles ont; aussi leurs fleurs mâles; et en effet, le C. Vaucher a cru appercevoir des corps analogues à ceux de la première famille à l'extrémité des filets de la conferve huileuse , le long des filets de la conferve fluviatile , et sur la conferve à réseau. Cependant le C. Vaucher n'a pas encore vu les organes mâles des autres familles avec assez de certitude , pour pouvoir regarder la question comme absolument décidée. Il ne faut pas confondre les massues des conferves de la première classe avec unç protubérance qui se rencontre quelquefois sur la conferve des fontaines; elle est renrésentée figure 10. Elle se distingue des organes mâles par sa consistance , qui est la même que celle du tube, parce qu'elle ne se ruide point, et qu'elle ne se détruit qu'avec la conferve elle-même. Le C. Vaucher termine son mémoire , et nous terminerons notre extrait , en invi- tant les botanistes qui habitent les bords de la mer , à étudier les conferves marines îous ce nouveau point de vue. 11 indique encore que dès que la fructification des conferves sera mieux ci>nuue , il sera nécessaire de diviser cette famille nombreuse «n autant de genres qu'il y aura de modes de reproductions différens ( i ). ^ D. C. Explication de la Planche XIII. Fig. t. Graines delà conferve des fontaines , vues au microscope. Fig. 2. Conferve des fontaines , chargée de graines , vue au microscope. Fig. 5. Conferve des fontaines au moment de sa germination , vue au microscope. fi) f^e C. Giraud-Cb^ntran a , comme on sau , cr.ivr.illé depuis lor^-iems sur le genre des confeivcs , et ^cnse qu'elles doivent être rangées dans le rc^ne ar.mi.xl, ha léJactetir du buUecia sont occujiés à taire up c>trait des mémoires du Ç. Giraud-Cliantrap , et le publieront incesï.immcnt , afin de mcttfc les bçtaiwm i' fOKw d« ccmpaicr les faits et de décidei la véoét..biUtc ou l'ajjimabilité des çoni«rves. ( '^7 ) fi'g. /(. Conferre inéclite, dé la fkmille des conferves à genoux , voft iiToifl niid. Lei graines vues au microscope. Fig. 5. ÇonJ'erva reticulata , L. , à la vue simple, représentée en partie ( a ) — Une maille à la vue simple, {b ) — La même , au microscope , ( c ) — Un bâton séparé , à la vue simple , ( d ) — Ce bâton conniiençant à donner un nouveau réseau, vu au microscope, ( c ) — Le mèrne , pltrt développe ,(./)• Fig. 6. CoTlferve,n^ 17 , Dill. , chargée de ses graines. Fig, 7. Conferve huileuse conlcnant des graines dans son tube, vue au microscop*^ { a ) — Graines séparées , vues à la loupe, ( b ) — Au microscape , ( c^ — Les mêmes, dans divers points de leur accroissemçnl, { d ) Fig. 8. Conferve des fontaines , en Heur, vue au microscope. Fig. 9. Conferve inédite, en Heur, vue au microscope. Fig. 10. Conferve des fontaines ehargoe de corpuscules distincts des fleurs mâles. Notice sur la fructification d'une nouvelle espèce de conferve , par J. P. Va U C H E R. L'espèce que décrit le C. "Vauclier est une conferve à filets simples , comprise Inst. haï. jusqu'à présent sous la dénominalion de confer\'a fontinalis , Lin. 11 la désigne sou« le nom de conferve rase , conferve à duvet épais , à filets courts et ordinairemerkt simples, à graines géminées et terminales. Elle vit sur les cailloux dans les eaux courantes , et y forme de larges tapis -d'un verd foncé. Près du sommet de la plante , le C. Vaucher a trouvé , en venlAse , deux graines à-peu-près sessiles, entre lesquelles s'élevoit un filet terminal. Ce filet éloit plein ^'une substance verte qui en sortit peu après ; alors le filet ne parut plus qu'un tube vuide et flétri. Le 8 thermidor, les graines se détachèrent du filet presqu'en même tems dans tous les individus du même grouppe de conferve rase. Pour observer leur germination , le C. Vaucher mit un grand nombre de ces graines dans des boîtes de sapin percées; il en exposa quelques-unes au courant de la même rivière , el d'autres dans une eau tranquille. Toutes ont bien germé. Au bout de sept jours les petites cojiferves étoient longues de quelques lignes et formoient déjà un duvet semblable à celui de leur mère, l^uelques-unes avoient une queue ou appendice latéral long de quatre lignes. On voit que cette espèce paroît vraiment hermaphrodite, tandis que celles que le C. Vaucher a décrites dans le mémoire précédent lui ont paru dioïquw ou monoïques. ■•->. erpens de luzerne , et 7 de sainfoin , à raison de 20 sacs par arpent. Ce terrein etoit ^jabloneux et caillouteux, très-sec et médiocre. / < r a Vingt-trois arpens de sainfoin , pris à la même pièce que cen-x qui avoient été p atrés , ent produit seulement à raison de 80 bottes , du poids de 10 livres par arpent ,^tandis qne e ( i88' ) les sept antres ont produit à raison de 200 bottes du même poids; il annonce que la pruporlion étoit sensiblement la même pour les champs de luzerne. Le bénéfice obtenu pAr cet amendement est facile à apprécier : 20 sacs de plâtre qui Talent ici 6 à 7 fr. ont procuré 120 bottes de foin , qu'on peut bien évaluer 5o fr. j il auroit fallu employer pour 60 fr. de fumier pour oblenir un résultat semblable , et l'on ne doit pas négliger d'observer que, d'après des expériences précédentes, le C. Sageret avoit reconnu que la fécondité, procurée par le plâtre , se prolongeoit sensiblement au- delà du ternie de trois années. Relativement a la manière d'employer le plâtre, ce cultivateur observe i". qu'il est essentiel de ne point répandre cet engrais lorsqu'il fait du vent , parce que les molécules emportées , se dispersent inégalement ; 2°. qu'il est à àesirer que celte opération précède un tenis pluvieux ou une rosée abondante; ^°. que si la pluie étoit trop forte , le plâtre pénélreroit trop avant dans la terre , et son effet seroit moins remarquable dans le premier inonieui ; I\ . que l'engrais ne doit pas être répandu sur les terres gvpseuses ou calcaires. L'auteur termine son mémoire par quelques considérations , sur l'emploi qu'on pourroit faire des plaîr.is et décombres <[ui sonl si communs dans les grandes cités , et qui seroient d'un gian'hiv.intage pour l'amendement des terres cultivées en fourrages, et même ea grains et légumes. Il est a d sirer que ces expériences soient répétées pendant un plus grand nombre d'années, afin de mettre les cultivateurs français a même d'apprécier ropinit arrive aux orgines essentiels à la vie ou à la santé d'un grand nombre de végétaux, comme les racines , les bourgeons, les épines, les feuilles , etc. ; enfin il s'occupe des organes générateurs des plantes. Il consacre une parrie de son ouvrage à donner l'histoire des fluides , tels que les huiles, les arômes, les gaz qui sont formés par les plantes; et de quelques matières solides, telles que les gommes , les rétines , crc. , qui ont une origine analogue. Le C. Senebicr commence si partie physiologique par un chapitre qui sera d'un intérêt égal pour l'agriculteur , le chimiste et le botaniste ; savoir : 1 examen des diverses subsr.inces qui paroissenr avoir avec les plantes des rapports déterminés et soutenus ; c'est-à-dire : la terre , l'eau , l'jir , la chaleur , la lumière , etc. ; puis il entre en matière , et s'occupe de l'accroissement et de la réproduction des vég*t.iux ; il arrive enfin à examiner les propriétés générales des plantss , telles que l'irrit bilité , et penche à croire qu'elles en sont dénuées. L'ouvrage est terminé par lui agenda des objets sur lesquels doit se porter l'.ittention des physiologistes qui désirent avancer la science. On conçoit qu'un ouvrage aussi vaste n'esr pas susceprii le d'être extrait dans l'espace resserré du Biiliticin. Nous invitons les physiologistes i le méditer; ils y trouveiont une foule de faits peu connus ou même entièrement neufs , ci.rssés sous un ordre méthodique. L'auteur a évité avec soin d'afîirmi.t aucun système , en sorte que son ouvrage pourra véritablement servir de guide et de répertoire aux physiologistes. D. C. AVIS. Ce numéro est le dernier de la quatrième année du Bulletin des Sciences ; la cinquième commencera au i" Germinal , an 9. // en paraît un numéro par mois , d'une feuille d'impression, accompagné des figures que les sujets exigent. Le prix de l'abonnement est de >i francs pour un an, franc de port. On s'abonne, à Paris, chez le C. Fuchs , libraire , rue des DJathurins. Les trois premières années se vendent brochées séparément 5 francs chaque, prises à Paris , chez le C. Fuchs. Dans un mois la Société publiera un cahier de 11 feuilles , composé des principaux articles extraits des Bulletins manuscrits quelle envojoit à ses correspondans , avant l'impression et la publication de son Bulletin. La collection complète du Bulletin sera alors composée de 5 cahiers , de 12 feuilles chaque, qui pourront éire reliés ensemble i elle publiera en même tems la table des articles contenus dans ces cahiers. ERRATA du N\ 47. Pag J78, lig. 17, L'anlhère, dans le bulbocode; mettez : l'anthère, qui dans le bulbocode. Lig. 5o. L'extrémité 5 mettez.- l'extension. Lig. 45. Donnent à cette plante et à d'autres , etc. ; mettez : donnent ou à cette plante ou à d'autres. Pag. 181^ lig. 57. Après une substance; ajoutez : capable. Pag, 182. Expériences sur les rajons solaires , etc. Cet ailicle d'Herschell doit être placé le troisième. Pag. 183. Dernière ligne du texte j ses, mettez : ces. Bu!/.il,v Se. Tam.z. Pl.XUI. N' 48. Jîaleicvfv JciJr ■ ( I ( «9' ) TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. Nota. Ce volume est divise par la pagination en trois parties ; le chiffre roinaia indique citaque partie , et le chiffre arabe la page de chaque partie. Quant aux planches, comme les deux tiers portent le numéro des Bulletins auxqucii elles se rap]>ortenl , et non le numéro de la série , pour ne point surcharger cette table d'indications de chiffres, on a indicjué les planches de la première partie seulement par le numéro de la série , et celles des deux autres parties par les numéros du BuUelia auxquels les figures se rapportent. xistiLLES. Compte rendu par le C. Silvestre , d un ouvrage de M. Muher , sur les abeilles , ce précis des faits les plus curieux et les plus inccressans ripandus dans cet ouvrage , avec figures, I , page 47 , planche 4 , jtguns 1 - 4. ™ Compte rendu de la méthode du C. BarJou , pour tailler les ruches , pour nourrir celles qui sont mal approvisionnées et pour ks taiie essaimer artinciellemcnt , 1 , pag. Bi. — Description de VabcilU du pnvot , par le C. Latrcillc , III , pûg. 55. — Précaution indiquée par le C Latrcillc aux cuUi- vatcuts , pour préserver leurs mouches des ravages du phiiante apivore , III , pag. 49. -- Observation du C. Latrcillc ,' sur X'abeiUe tàpissiire de R.éiun-.ur : des- cription anipliat.ve de cet insecte , II! , pag. j ;. Abstinence. Les animaux qui périssent de laim , passent plus tard à U putrétàCtion que les animaux tués , I , pag. 51. ^ ^ AcARus. Description d'uue nouvelle espèce a'insecre ne ce genre , appellée , par le C. Bosc , acams mani- catus , I , pag. 87. Accouchement. Observation du C. Baudjloquc , sur un renversement de matrice après l'accouchement, Il , pag. ^. -- Relation d'une conception extra-utérine , par le C. Sjwediaur , d'après William TumbuU , II, pag. 9Ç. Acides. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin , «ur l'identité des acides pyro-muqueux , pyro-tartarcux ïC pyro-ligneux avec l'acide acéteux , 111, pag. 14J. — Acide produit par les poils des pois chichcs ( ctar arininum . L.) : remarque du C. Deveux, sur la nature de cet acide, II, p'g. «j. - Recherches des CC. Four- croy et Vauquelin , pour connoître U concentration des ac-des minéraux les plus en usage dans les arts chimiques , 1. pag. i/. N. i , fis- '■• AcET. (Cit.) Mémoire sur l'acide acétique, II, pag. 141. , , /- Affinités chimiq.ues. Mémoire du C. Guyton, lur les anomalies dans le jeu des affinités, et en par- ticulier sur la décomposition réciproque des sels à une température .-lu-dessous de la gl.ice , effet qu'il attribue au déplacement du calori.]ue , lequel devient puissance désajîgrégative , II, pag. 145. _ ^ AfMQ,UE. Voyages et découvertes dans l'intérieur de l'Afrique, par Hougton et Mungo-Parck, anglais, II , pag. i«8. Agami. ( Psophia ) Note du C. Geoifroy , sur le genre .\gami et sur ses espèces , U , p.ig. )i. AgmcultuRî. Mémoire du C. Silve^tre , sur l'in- fluence de 1 électricité dans U véj,étation , I , pag. i;. — - Observation du C. Ch. Coquebert , sur une charrue bifurquée et une houe en fer bifide , en usage dans la FinUn le : réflexions sur l'utilité qu'on pniirrolt re- tirer d'une collection d'mstrumens ar toires , II, pig- 47, pi. N. 6 , fig. 4 ■ ç. — Note du C. Cii.irles Coqmbert , lur une niétho.fe de culture en usjge «Uns le hohrein , le Meklemboirg , etc. et connu sous le nom géné- zique de culture ; fr enclos , M , p''g. loj. --- Obser- vations de M. HiimbolJ , sur l'absorpf.on de l'oxi- gcne par les terres simples , et de'à P^g- *• , . , Armes e.mpoisonnées. \ oyçz f.èches empoisonnées^ AnÔME. Observation du C. Fourcrcy sur l'esprit rec- teur , ou l'arôme , ou le principe odorant des végétaux ; projet de cl.issification chimique de ces substances odo- r.mtcs , II , p.Tg. çz. Arragonite. Observation du C. Haiiy sur ce mi- néral et la forme de ses ctystaux , avec figures, III, pag. «7 , pi. N. , j , fig. 1 - , • 4- Artichauos i>e Perpignan. Les jardiniers du Kous- siUon en font augmenter le volume en fendant la tige en qu.nre à la hase du réceptacle, procédé indiqué pat le C. Bouvier, 1, pag. 9. Articulation. Mémoire du C. Duméril sur une espèce d'articulation dans laquelle le mouvement des os s'exécute à l'aide d'un ressort, III , p.ig. 4, /;/. N. zf , fig. 5 et 4. Arts et Métiers. Formation d'un bureau de con- sultation, composé de ;o personnes prises dans diffé- rentes sociétés savantes de Paris, pour examiner les de- couvertes nouvelles, I, pag. iç. Arum. Dissertation du C. Ventenat sur ce genro de plantes, 111, pag. 171. Arundo auuralis. Description de cette nouvelle e«* ( '96) f êce de plante de Botany-Bey , par M. CavaniUcs , III , pag. 9(. AsBESToÏDE. Note du C. Macquart sur ce minerai, et son analyse, I, pag. 117. Ascidies. Description de nouvelles espèces, par le C. Antoine Coi]'.iebert , Il , pag. i , pi. N. i. — Note •ur l'anatomie des ascidies, par le C. Cuvier, ihid. AsPALAX. Description et histoire naturelle de ce petit quadrupède de Perse et de Syrie , par le C. Olivier, III, pag. lo;. Asptrula hirta. Description et figure de cette plante des Hautes- Pyrénées , par le C. Ramond, III , pag. 151, fl. N. 9 - 40, /^. I - ,. Asthme. Rapport du C. H.illé , à l'occasion d'une difficulté périodique de respirer, et qui paroît prouver l'influence de la lune sur le corps humain , 11 , pag. 1 1 j. -■ Gucrison naturelle de cette maladie spasmodique , remarquable par sa correspondance exacte avec les lunaisons , III , pag. 71. Astragale. Caractères et espèces de ce genre de plantes légumineuses biloculaires , par le C. Dccan- aolle : remarques sur leurs propriétés , III, pag. 115. AsTRONeMiE. Mesure de la méridienne, par le C. Mechain , et dilTérence de latitude par lui trouvée â Montjouy près de Barcelonae j ce qui donne l'o- bliquité de récliptique plus petite que ne l'avoit ob- servé M. Cassini , I , pag. 47. -- Annonce de l'ouvrage intitule : Connaissance des tems, à l'usage des astronomes et des navigateurs, pour l'année 7 ( 1797 v. s.) par le C. LaLmde , II , pag. 80. Athenas et MALHin.BE. ( ce. ) Décomposition du muriate de soude au moyen du sulfure de fer , I , P^S- 77- , , . Atmosphbre. Mémoire de M. Humbold , sur les jnoyens de perfectionner l'analyse de l'atmospiicrc , II , pag. 131 , i«ç. — Observ.uion du C. Duc-La- chapelle , sur un mouvement diurne régulier , remar- qué dans l'atmosphère par le moyen du baromètre , II. pag. I Si- Atrophie imoPATHiauE : C'est à-dire, sans ma- ladie antérieure et primitive : descrijition anatomique , par le C. Halle , d'une jeune personne morte à ij ans, sans cause connue, I , p.ig. jç. Attraction. Observations sur l'attraction réci- proque des molécules de la matière : expériences de M. Cavendish , pour en mesurer l'effet par le moyen de la b.ilance de torsion du C. Coulomb , II , pag. 17J. Au NÉ*. Voyez inule-aunée, AuB-RT EU Petit-Thouars. (Cit.) Théotcme sur la porté; des bois , I , pag. 59 , p/. v , fig. Ji - 11. AvoiNt. Analyse de la cendre de l'avoine , par le C. Vauquelin , II , p.^g. 144. Autel. Ancien autel des Druides , observe près Trie , •lépartement de l'Oise , par le C. Charles Coquebert , III , pag. i9, pi. N. 19 ,fig. 2. Auvergne. Observations faites parle C.Dolomieu, Jans son voyage en .\uvergne , II , pag. 7;. B Bachelier. ( Cit. ) Description et usage d'un ins- trument de dioptrique , par lui inventé et auquel il «lonne le nom d'iconostropke , I , pag. 74. Baies du ruhui arcticus , et du ruhus herhaceus. Observation du C. Bosc , sut leur usage comme nour- riture végétale pendant Phiver , chez les peuples du Ucrd, is l'Asie <( -io. Balance BAHoMÉTRiauE du C.Prony , pour con- noître aisément et .avec précision ce que pèse un cy- lindre de mercure d'une hauicnr donnée : description et figure de cette balance , II, pag. 1 51S , p/. N. 19 , fig. t. Balancier nouveau pour les monnoies , de l'in- vention du C. Montu , II , pag. 108. Baleines. Mémoire sur l'organe de l'ouie des ba- leines, p-r le C. Cuvier, I, pag. 99. Bardon. ( Cit. ) Compte rendu de son ouvrage sur les abeilles, I , pag. ïi. Baromètre. Description et figute d'un nouveau baromètre , au moyen duquel on mesure immédia- tement les changemens de densité de l'air , par le poids du mercure, par le C. Conté, II, pag. 106, pi. N. 14 , fig, 9-10-1 1. •-- Description et figure d'une balance barométrique du C. Prony , pour connoître avec précision ce que pèse un cylindre de mercure , d'une hauteur donnée, II , pag. 156, pi. fi. i^, fig. 6. -■■ Description , par le C. Duc de la (chapelle , du baromètre avec lequel il a observé un mouvement diurne régulier dans l'atmosi hère , Il , pag. 161. — Nouvelles formules barométriques applicables à la mesure des hauteurs , par le C. Prony , 111 , pag. 4(. — Marche alternative et régulière du baromètre , ob- servée par M. Humbold , dans l'Amérique méiidioualc , III , pag. III. Barthf.z. ( Cit. ) Annonce de son ouvrage inti- tulé : Nouvelle mécanique des mouvemens de l'homme et des animaux , Il , pag. 1 51Î. Bansia svican. Description , par le C. Ramond , de cette pl.inte des Hautes-Pyrénées , avec figures , III , pag. 141 , pi. M. 4'- , fis- 4- Baryte. Moyens d'obtenir la baryte pure , par les ce. Fourcroy et Vauquelin , et remarques sur les propriétés vénéneuses de cette terre, 1 , pag. J04. Bas reliefs. Découverte, par leC. Gillet-Laumons, d'une source à trois lieues de Tours , formant des dépôts analogues à ceux des eaux de Saiut-Philippc en Toscane , I , pag. 4;. Bâtiment de graduation employé à Moutiers , pour favoriser la crystallisation du sel marin ; obser- vation du C. Lelièvre , 1 , pag. ?i. Baudflooue. ( Cir. ) Oiïscrvation sur un renver- sement de matrice après l'accoULlK-iacnt , il , p:ig. ç. Bayen. ( Cit. ) Observation sur un globe de feu qui a paru en Avril 179 1 , en Gascogne, 1 , pag. i. Beauvois. (Cit.) Mémoire sur le renard et le lapin d'Amérique , III , pag. 1 ;7. — Description d'un nouveau genre de planies d'Afrique, III, pag. 1415. Beher hydraulique. Machine inventée par les ce. Montgolfier et Argan , pour éleyer l'eau d'une rivière par le moyen de la vitesse du courant , avec figure, II , pag. ^ 8 , p/. N. 8 er 9 , fig. 1 A- 1 B-i C. BtLLADONA. Effet du suc de cette plante sur les yeux- : application de cet effet dans l'opération de la cataracte , II , pag. 11. Bellot et BiioNGNiART. ( CC. ) Rapport sur une femme qui boit deux seaux d'eau par jour , I , pag. 1 1. Benzoate de soude. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin , sur l'urine du cheval , dans laquelle se trouve du benzoate de soude , II , pag. i. Blr.il. Note sur la nouvelle substance tcrtetisc dé> ( ' •ouvcrre par le C. Vanquelî» , dans le Bcril , II , p.ig. »;. — Note du C. Vaiiquflin sur cette substance terreuse , qu'il croit être commune au 13éril et à Tc- meriude , H , pag. loi. Rer-linghifri. ( M ) Lettre à la Société Pbiloma- th;.]ue sur le galvanisme, I, pag. 41. — £xtrait d'un mémoire du docteur Chiarenri sur l'opium administré eu frictiun avec le suc gastrique, Il , pag. «j. Bernard. (Cit.) Vice de conformation observé dans un sujet p; épaté pour des leçons d'angéologie , 1. P'ig- ?!• Rertmollet. ( Cit. ) Observ.itlon sur les propriétés eudiométriques du phosphore , 1 , pag. çy. — Notice sur un acide retiré des substances animales , et nommé acide zooniqne , II , p:.j;. 109. — Note sur les procédés employés .m Caire pour le succès de la teiuture du coton et du lin , par le c.uth.ime, lU , pag. 14. Observations concernant l'action que le sulfate cTe fer et l'.icide mu- ri.\tique cxigéné exercent sur !c gaz nitreux, II!, p. 115. — Autres obseivations lur la nature, la formation et la dé.oniposition de l'.icide muriatique , III, pag. iz6. — Observations «ur les dissolutions et précipités de mer- cure, III , pag. I 54. BiTTANCouRT et Br.eguet. ( ce. ) Description et figure de leur télégraphe. II, pag. iiî,p/.N. '6,f:g. 1. Beurre doux. Procédé pour le faire , parlcC.SiU vestrc , I , p.ig. 7. BiCHAT. (Cit.) Annonce de ses ouvrages intitulés: 7ral:ê des membranes en général , tt des diverses mem- hranes en ipaniculier ; et Recherches physiologiques sur la vie et lamort, III, p.'g. 79-144. BiCHET. (Cit. ) Expériences sur l'insufflation d'un fluide dans les veines d'un animal vivant. Il , pag. 18. Biot. (Cit.) Considérations sur les équations aux différences mêlées , III , pag. 8« , pi. N. 8;, fig. s. — Mémoire sur l'intégration des équations ciifférentielles partielles, et sur les surfaces vibrantes, III, pag. içi. Blanchimtnt du coton. Notice d'une nouvelle méthode du C. Cbaptal pour blanchir le coton ( peut- être les tîls de lin et de chanvre) , plus économique que parle ir.oyende l'.icide muriatique oxigéné, 111, pag. 58. Elaschissace. Procédé du C. Vauquelin pour blan- chir les linges salis par le plomb ou taehés par les pré- parations rrercurielles, en employant entr'autres choses l'acide mutiatiquc , I, p.-.g. ii. BtAviER. (Cit.) Mémoire sur les montagnes vol- ciniques de Téiiérifîe , I, pag. 18. Bled. Expériences du C. Calignon , qui prouvent l'avantage de semer clair , son procédé pour le chau- lage , 1 , pag. 9. — Observations microscopiques du C. Girod-Chanttran de la maladie des bleds , qu'on appelle charbon , II , pag. S«. — Mcmoite sur la nielle, par le même, Ilf , pag. $6, Blinde Carïonique trouvée en Espagne, III, pag. 107. Bleu di Prusse. Recherches sur le bleu de Prusse, parle C. Proust, II, pag. 10. Bloch. (M.) Derciption d'un nonve.iu genre de poissons, sous le nom de gastro branchas , il, pag. 2.6. — Annonce des 4 derniers caliiers de son histoire des poissons , II , pag. 40. Blumenbach (M. ) Description d'un nouveau genre de quadrupède édenté , nommé ornyrhorhyncus para- doxtis , III, pag. iij, 169; pi. N. 55, fig. i. — Annonce de son ouvrage intitulé : Decas (juarra colleciionis craniorum diversarum genuum ,\\\i p. 17;. Bohon-Upas, Voyei arlres. 97 ) Bois. Observations sur la force et la portée des boU de construction, par le C. Aubcrt du Peiit-Thouats , avec figure, I, pag. 59, pi. ç, fig. 11 et 11. — Ob- servation du C. Vauquelin , dont il patoît résulter que la pourriture du bois dans les arbres est due X U perte de son alkali , I, p.''g. 1C7. Bois fossue. Mémoire du C.Villard sur des trembles, des bouleaux et des uielèses fossiles , trouvés dans U mont.igne de Lanz , au cantou d'Oisans , à une tréj- grande élévation , III , pag «8. Boisson. Voyez soif exiraoriinaire, Eoleius hirsutus (de Bulliard ). Couleur jaune édi- tante et d'un teint solide , retirée de ce champignon , par le C. Lastcyrie , II , pag. 11, BoMARH. (Cit.) Observation sur une araignée à soie, I, pag. 18. — Observation par lui faite avec le C. Parmcntier sur la nourriture la plus économique et la plus saine pour les pauvres, I , pag. 17. Bosc. (Cit. J Descfiptions d'une nouvelle espèce d« Bosirichus , I, pag. 6. — Vopatrum , I, pag. S. — D'iule , I , pag. 10. - De riz , I , pag. 10. - De callopus , I , pag. 11. — Vagrosiis , I , pag. il. --De cvnips , I, pag. 18. — Notice sur un emploi écono- mique des baies de vaccinium mynillus , et sur l'usage des baies du ruhus arcticus tt du rubus herbaceus par les peuples du Nord, de l'Asie et de l'Eurof e, comme comestibles pendant l'hiver , I , pag. 8s. — Descrip- tions d'une nouvelle espèce de corbeau , l , pag. 87, D'acarus , ib'id. — D'un nouveau genre de ver intes- tinal, qu'il nomme rerraeii/d/re , Il , pag. 9 , pi. N. 1, fi.g. i. — De l'actinie penchée , II , pag. 9 , pi. N- 1, fig. i. --De plusieurs espèces de zoophy tes du ;en.-e. Jjucaros. Vases rouges fabriqués dans l'Estramadurc, et destinés à rafraîchir l'eau comme les atcarra^as , (voyez ce mot). Observations du C. Lasteyrie, II, pag. 10;. £ulU aperta. Description de ce mollusque, par le C. Cuvier, III, pag. ji. EuLLA LiCNAMA DescriptîoD anatomiquc et histo- rique, par le C. Draparnaud, de ce mollusque et de ion estomach , mal à-propos donné su'vanr lui four un Cestacée trivalve ; sous le nom de g:otnla , lit , pag. 1 1 j . EuLLiARD. (Cit.) Mention honorale par l'accadémic des sciences , à cause d; son histoire des cb.ampignons , I, p'g. 47. — Notice historique sur ce citoyen et ses ouvrages, l , pag. 47. BuNiVA. (Cit. ) Ses expériences sur les effets de l'injection du sang délavé dans les cadavres et dans les animaux vivans , III', pag. ç(.-— Analyse des eaux de l'ammios de la femme et de la vache, 111, pag. 10:. BuTET. ( Cit. ) Note de plusieurs résult.its obtenus par des expériences faites .» l'école de médecine de Paris , sur le galvanisme, III, pag. iji- Bu.VTON. Observation du C. Gillot, sur un spath fiuor cubique qui se trouve à Buxton en .Angleterre, 1 , pag. 4 1 . Bvssus. Observations microscopiques du C. Girod- Chantran sur le hvsstis veîi.ûna , qu'jl regarde c«mme un polype, I, pag. 41 , 8 y. — .Autres observations sur CC même byssus , et sur le hyssits botryoïdes , 1 , pag. ^7. ^—Description et figure d'une autre espèce de byssus, U, pag. 6«, pi. N. 8 et 9 , fis- ^ , lettres A, B, C Caih.1. ( Institut du ) Note extraite des procès- Tcrbaux de ses séances, 111, pag. 14, Caisse d'Economis. Mémoir» du C. Duvilbrd sur le projet d'écabhssement d'une caisse d'économie en faveur des Citoyens qui n'ont que de petites sommet à placer, 1 , pag. iij. Calculs humains. Voyez Pierre (maladie de U). Calignon. (Cit.) Observation sur l'avantage de semer clair et sur le chaulagc des bleds , I , pag, 9. Callopus mar^inatus. Description de cette nouvelle espèce d'insectes, par le C Bosc , 1 , pag. 11. Calmar.1. Dcsctiption , par le C. Lamarck , de ce genre, mal-à-propos réuni par Linnée à celui des sèches , II, pag. 159. Ca.micléon fourchu. Description et figure de ce reptile , par le C. Biongniart, III , pag. 90, pi. N. jfi, fis- '■• Camper.. (Cit. ) Observation sur les ossemens fossilei trouvés dans la montagne de St. -Pierre , ptès de Maës- trieht , III , pag. 141. Ca.m? iiRE. Procédés pour obrenir l'huile de camphre et l'acide cainp't.orique , par le C. Bouillon Lagrangc, II , pag. J7. — Expériences faites avec le camphre pour rendre sensibles à U vue les émanations des corps odo- rans, II , pag. 1 et 51 , pi. N. 8 et 9 , fig. 4, lettres A - L. Canards. Observation sur les organes de la géné- ration des canards , par M. Vicq-d'.-Vzir , avec figures , 1. P"g- !7: f'- S > fig- 8 - J - 10. Carbonates. Analyse, par le C. Pelletier, du car- bonate de baryte de Sibérie , qui ne diilère de celui d*AIston-Moor que par un peu plus de transparence , I, pag. j. — Note du C. Pelletier sur le carbonate de plunib de Bretagne, I, pag. ly. Carbone. Proportion du carbone regardée par \6 C. Chaptal comme la diiFérence qui existe entre l'acide acétique et l'acide acétcux , H , pag. 150. — Carbone trouvé dans la pyrite martiale, nommée miroir des Incas, lU, p.ig 107. Carie des os. Réflexions du docteur Lentin sur la guérison de cette maladie, II, pag. 184. Carlisle. ( Cit. ) Observation sur la disposition des vaisseaux sanguins dans les animaux tardigrades , III , p.ig. 108. Carmona. Description de ce nouveau genre de plantes et de ses espèces, par M. Cav.inilles , 111, pag. 78. Carrette. (Cit.) Annonce de sa traduction d'un ouvrage itaUen de Mascheroni , intitulé : La Géome'irie du compas, II, pag. 1 10. Cartes GiocRAPHiijuES. Moyen indiqué par M. Lorgna d'en modifier le dessin de manière à offrir dans leur projection la représentation des contrées, suivant leur rapport d'étendue en superficie, III, pag. 57, pi. N. 19 , fig- I. Cascastel. Frlon extrêmement poli, trouvé par le C. Duhamel dans les mines de Cascastel, I, pag. 57. Casse-vessie. Phénomène lumineux rem.;rqué par M. de Parcieux , dans l'expérience physique du casse- vessie , I , pag. ç8. Castine. Observations du C. Bailler, sur l'usage de U castine en poudre , d.ins les forges de la Marche , près Namur , pour l'amUioration du fer , I , pag. 94. Cataracte. Application de l'effet du suc de la Belladona sur les yeux , lors de l'opération de la ca- taracte , II , pag. 11. Catalogne. Observations du C. Girod-Chantran , dans son voyage en Catalogne , 111 , pag. 60. Cavanilles. ( m. ) Description de plusieurs genre» de plantes J III, pag. ^-t^-f^. >. CAUTlRt ACTUIL , employé avec succès dans une BiaUdie du châc.iignier , III, pig. i^. Cayenne. Note du C. Martui , Botaniste sur U culture de i'nrbre à pain et de cjuelijucs arbres à épices dun> celte île, III, pag. igs. Cels , ( Cit. ) Observation par lui faite avec les ce. Silvcstre et Halle , sur le mouvement des folioles de Vhedyiarum gtrans , I , pag. i-j , pi. 6 , fig. I - ?• Cerveaux. Analyse chimique du cerveau humain, paV le C. FoLircroy, I, pig. jy. -- Observations du C. Cuvier , résultantes de l'anatomie comparée du cer\'eau de l'homme avec celui des animaux â sang rouge , III , pag. i;. CÉTAcÉEs. Notice d'un mémoire du C. Cuvier , sur les o.-gjncs de l'ouie des cét.Hées , 1 , pag. 59, -•Sur leurs uaiiues, Il , pag. 15 , pi. N. 4 , fig. 1 - 1 - 3. Ceyianite. Analyse de cette pierre , par le C. CoUcc-Descotils , II, pag. ji. Chaberp. (Cit.) Mémoire sur les gobes des mou- ton? , 1 , p.] g. 10. — E.\périence sur la nourriture des vaches, en hiver, I, pag. il. Chalcis. Ob:;ervation du C Cuvier sur cet insecte, regardé par Réaumur comme la temelle et les mulets de la guêpe cartonnière , II, pag. 57, pi, IS. i et 51 , ^^. I - A - I - B. Chaleitr. dts rayons solaires. Expérience de M. Herschell , dont il iésitlte qu'il émane du soleil des rayons moins refraiigibles que les rayons lumineux , et qui produisent ta sensation de la cli.-leur sans pro- duire celle de li lumière, ill , pag. 108. — Autres expériences par le même , sur les diii'erentcs intensités de chileur des r yons colorés , III, pig. iifi - .Sur les rayons solaires et terrestres qui produisent la lu- mière, III , pag. 181. Chamberry. Observation du C. MartincI , qui démontre , par l'élévation de la colonne de mercure, que Chamberry est à i j 1 toises au-dessus du niveau de la mer, au lieu de ziy toises suivant M. Duluc, I. Pg- 7- Ckambon. ( Cit. ) Observation sur la petite vérole et sur la teigne , 1, pag. 11. Champeaux. (Cit.) Notice d'une nouvelle espèce de mine de plomb , située dans la commune de St.- Prix , III , pag. ji. — Note sur la découverte de l'urane en France, lII ^ pag. 107. Cha.mpigno.ss. Mémoire de M, Godfreind , sur la fructification de ces plantes cryptogames, I, pag. «4. — Observations du C. Lasteyrie, sur une couleur jaune, éclatante et trèssolide , tirée du holttus hirsuius de Bulliard , II , pag. ii. Chapeaux. Observation du C. Dandrada , sur la fabrication économique des chapeaux avec différents substances y dénommées , I, pag. i;. Chappe. (CitO Expérience sur la différence d'ap- titude des pointes , pour lancer et recevoir cxplosive- ment !a matière électrique , I , pag. 11 , pi. i, fg. 1. — Sur le galvanisme , I , pag. 41. - Description et figure de son télégraphe, II, pag. 114, pi. N. li, fis- '• Chaptal , ( Cit. ) Observations sur un nouveau savon propre à dégraisser les I lines , I, pag. loç. — - Considération chimique sur l'effet du mordant dans la teinture rouge du coton , II , pag. 1 17. - - Sur l'usage des oxides de fer dans la teinture du coton , II , pag. i{4. — Mémoire sur les causes de la fixité de ( '99 ) certaines couleurs jaunes, II, pag. 14;, — Observa- tions sur les différences qui existent entre l'acide acé- tcux et l'acide acétique , II , pag. i(o. — Sur l'usage du cautère actuel dans une maladie du ch.iraiguier , 1" >_ P-ig- ■>• — Mémoire sur l'art de dégraisser les étolks , III , pag. ji. -- Nouvelle niéiho.le pour blaii- chir le coton ( et peut-être le fil de lin et de chanvre ) par un moyen plus économique que par celui de l'acide muriatiquc oxig,éné, III, pag. 5K. — Son ouvrage, intitulé : lissai sur le pirj'tciionnemrnt des ans chi- miques en france , III , pag. jî. Charbon. Observation du C. Vauquclin sur son usage pour la purification de la mélasse, I, pag. 44. — Observuion du docteur Rafn sur l'influence du char- bon végétal ou animal pour la nourriture des végétaux, 111 , pag. if. Charbon ( Maladie du ) Observation microscopique du C. Girod-Chantran sur cette maladie du froment. Il , p.^g. 66. Charrue. Observation du C. Charles Coqueberc sur une charrue dont le sep est bifurqué et armé de deux socs, et en us.;ge dans la Prusse, la Livonie , la Finlande , etc. Il , pag. 47, pi. N. «, fig. 4, Châtaignier. Observations du C. Chaptal sur l'usapc du cautère actuel dans une maladie du châtaignier, III, P-ig- "9 ChaubiÈre. Invention, par M. Oreineke, d'un ap- pareil Ami lequel le fourneau est placé dans la chaudière, fabriquée avec les substances les moins conductrices de la chaleur, I, pag 70, pi. 6 , fig. ij. Cmaulagi. Procédé du C. Calignon pour le chau- lage des bleds, I , pag. 9. Chaussier. (Cit.) Tableau synoptique des muscles de l'homme, d'après une cKissifacation ^t une nomen- clature méthodique. II, pag. ij. — Observations sur un nouveau genre de combinaison de soufre avec les alkalis , III, pag. 70. — Expériences sur l'amputation des extrémités articulaires des os longs, III , pag. 57, Chaux. Le charbon préféré à la chaux pour la pu- rification de la mélasse , I, pag. 44. — Examen de la chaux arséoiate de M. Kursten , par le C. Haiiy, III, P-g; '4Î- , Cheminées. Analyse instructive et détaillée d'un ouvrage du C. Clavclin sur la caminologie , I , pag. 77. Chevaux. Mémoire sua l'urine du cheval , par les ce. Fourcroy et Vauquclin , II , pag. î. -— Obser- vations du C. Huzard sur les causes qui s'opposent â la guérison des fraerures des os de la cuisse et de la jambe d'un cheval, et sur les moyens à employer pour y réussir, II , pag. 70. — Description d'un cheval sans poils, par le C. Lasreyrie , III, pag. 177. Cheveux. Observation du C. Lanoix sur le danger de couper les cheveux dans la convalescence des ma- ladies aiguës, II, pag. 4, Chiarenti. ( M. ) Usage de l'opium et du suc gast.ique comme médicament , II, pag. 6^. Chinf. Notice sur les poids et mesures de la Chine, parle C. Charles Coquebert , II, pag. 6. Chladni (M.) Expériences sur la vibration des plaques de verre dont on tire un son avec un archet, II, pag. 178. — Autres expériences sur les différens gaz, considérés conime corps sonores , ibid. Chlof.ite. Résultat de l'analyse de cette pierre, par le C. Vauquclin, II , pag. 101. — Analyse de la chlorite blanche argentée, par le C. Vauquclin, qui la regarde comme espèce bien distincte de la dilorite yene, III, Ckrysdnthemunt maximum. Description , par le C ïrond, de cette plante des Hautes-Pyrénées, ll,pag. 140. - - Note additionnelle à cette description, III, pag. 14*. Chromats de fER. note sur cettcsubitance, trouvée dins le département du Var, II , pag. f7. Chromé. Expé/iences du C. Vauqutiin sur le chrome ou métal trouvé dans le plomb rouge de Sibérie, II, ppg. 8j. Voyez plomb rouge de Sibéne. -- Le chrome le t r.::uTe aussi dans l'émeraude du Pérou , 11 , pag. 73. Chrysolith. Son analyse, par le C. Vaucjuehn , qui regarde cette prétendue picric des jouaiUicrs comuie un véritable sel calcaire , composé de chaux et d'.cide phosphorique , Il , pag. 69. CiGOGME. Mémoire du C. Duméril , dont l'objet est de rendre raison de la faculté qu'a cet oiseau de maintenir le pied étendu sur la jambe , et celle-ci sur la cuisse pendant le vol et dans la station , 111 , pag. 4, p/. N. 15 , fig. 3-4. C1B.CUI.AT10N. Mémoire in C. Cuvier , sur la cir- culation dans les animaux à s.ing blanc , I , pag. 51. Cii.1. Procédé Je M. l'.Abbé DcUa-Rocca, pour en- lever une grande partie de la cire qui reste ordinai- rement mèlie au mire , 1 , pag. 58. Chva. Description par le C. Bosc , de plusieurs espèces de clava , 11 , p.;g. J , pl- N. 1 . fig. 5-5. Ci.AViLiN. (C:t. ; Rapport analytique de fon ou- vrage sur la caminologie , i , pag. 77' Cle.matite. Observation du C. Bouvier , sur l'usage où sont les h-ibitans dîAiguesmortes de diviser la ré- colte de la clemaûs flammuU en paquets d'une livre , qu'ils font sécher et donnent à leurs btstijux , tandis qu'elle est un poison lorsqu'elle leur est donnée en vcrd , 1 , pag. i). Cito boreaiis. Descnptipn ac ce mollusque , par le C. Cuvier , 111 , r^S; S»- , , ^^ ,. Cloches. ( métal des ) Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin , sjr U manière d'extraire économiqueme;:t le cuivre du métal des clbches , I , pag. 2. Ci-ouîr. (Cit.) Nouvelle méthode pour faire de l'acier fondu , Il , pag. 10^. - Ses expériences sur l'emploi du diamant, pour conveitir le ter en acier ^ Cobitls anableps. Mémoire dii C. Lîcepede , sur l'organe de la vue de ce poisson, 11 , pag. jy Cocotier des Maldives: description de cet arbre , par le C. LabiUarderie , III, pag. 170. C , fig. 5 B- 5 C. — Obser- vation des CC. Romain et Ch. Coquebert , sur une espèce de conferve peu connue , ( conferva jugalis ) 1 , pag. 65, pi. 6 , fig. 7-11. --Observations micros- copiques, par le C. Girod-Chantran, sur les conferves , II, pag. 4j. -- Observationi microscopiques et eudio- raétriques du C. Decandoilc , sur les conferves, U , pag. iji , pi. N. 11 , fig. 9 et 10. -- Description par le C. Bosc , de la conjerva incrassata , III , pag. i4f , pi. N. 4; , fig. 1 , A - B - C. -- Mémoire de M. Vaucher de Genève , sur les graines de conferves , considérées comme plantes, 111, pag. iSç , pt. N. 48, fig. i - 10, — • Notice sur la fructification d'une nouvelle espèce de conferve, 111 , p.ig. 187. CoKFiTURF.s faites s\zc des baies de l'accm.'um myr- lillus , d'après les procédés employés par les sauvages du Canada : observations du C. Bosc, I, pag. 86. CoNGELLATiON. Expériences des CC. Fourcroy et Vauquclin sur les congellations artificielles de dîiférens liquides, tels que l'aramoniaquc , l'acide nitr.que, l'acide muriatique , l'éther sulfurique, l'alkool et le mercure, U , f.ig. 179. ---Pareilles expériences du C. Cuyton , ibid. CoNTï. (Cit.) Nouveau baromètre par le moyen duquel on mesure les changemens de densité de l'air, p.tr le poids du mercure , 11, pig. 106 , pi. N. 14 , fi.g. , - 10 - II. Coquebert. [Antoine) Description de deux nou- velles espèces d'ascidies, U, pag. i , pt. N. 1. -- Des- cription et figure d'une mouche À huit points , II , p.ig. 14c , pt. N. 19 , fig. 3. - Son ouvrage intitulé : Illustrât. o Iconographica tnsectorum, etc., lîl , pag. ï6, Coquebert. ( Charles et Romain) ObservaJoii sur une csjiècc de conferve peu connue , I , pag. Sj , pi. 6 , fig. 7-11. CoQuissRT. [Charles) Note sur les poids des Chinois, I, pag. <. —'Sur la véritable contenance des mesures de capacité en usage , et sur leur rapport exact avec les nouvelles mesures , II, pag. 58. --Observation sur une charrue bifurquée et une houe à ter bifide , en Hs'ge dans la Finlande. Réflexions sur les avantages que l'on pourroit tirer d'une collection d'instriimens aratoires, II, pag. 47 , pi. N. 6, fig. 4 et ç. — Obseï^ vations sur les plantes qui servoient aux anciens peuples de l'Europe à empoisonner leurs flèches , II, pag. 81. -- Note sur la culture par enclos , pratiquée dans le Holstein et ailleurs, 11, pag. 105. - Observations sur la force et la régularité des marées , depuis le 65* degré de latitude, jusqu'au 80' , U , pag. iSj. — Descrip- tion d'un ancien autel des Druides existant près de Trie , III , pag. 3 j , f/. N. i> , /ff. i. - ■ Extrait du mémoire •is ( '-"' ) ii M. Rjfn, Dmois , et Je se: esfériiriicet sur h nu- tritUm des plantes, 111 , p.ig. ij. — Notice des cmvjuï P'ig- 5Î,. P'- t , fis- J - 4 - î- — Mémoire sur les argilles régulières d'Argcnteuil , I , pag. 8. CoCiUiLLAGES. Nouvelles recherches du C. Cuvier, sur le système nerveux des bivalves , leur circulation , leur respiration et leur génération, II , pag. Sj. — Nouveau genre de coquilles bivalves , décrit par le C. Djudin, sous le nom de cyrtodaire , II , pag. 170 , pi. N. ii , /g-. 5 a , 5 4 , et 4. C0Q.U11.1.1S d'ceu/s de poules, comparées par l'analyse avec la nourriture qu'elles prennent , par le C. Vaii- quelin , Il , pag. 1S4. CoRANCEz. ^ Cit. ) Mémoire sur l'altération du mouvement que les montres éprouvent par le ch ingé- nient de température, et sur les moyens d'y remédier, 111 , pag. 14. Corbeau. Description d'une nouvelle espèce, par le C. Bosc , I , pag. 87. Corne artificielle. Procédé indiqué par le C. Rochon , pour la fabriquer et en faire des fanaux de vaisseaux , H , pag. 101. CoRViSART. ( Cit. ) Mémoire sur plusieurs maladies organiques du cœur, 111, pag. 11. CoTOK. ( HancluTr.cnt du ) Méthode nouvelle du C Chaptal , pour blanchir le coton avec plus d'éco- nomie que par le moyen de l'acide muriarique oxigéné , 111, pag. ^8. Voyez teinîurs , couleurs. CouAGG A. Observations du C. Cuvier, sur le larynx de cet animal, comparé à celui du cheval , I , pag. 50. CouÉcou. ( Cit. ) Observation sur l'usage de l'o- pium , comme auxiliaire dans le traitement des maladies vénériennes, II, pag. 5(. Couleurs. Procédé du C. Haiiy , pour conserver aux Beurs leurs couleurs naturelles, II , pag. 46. — Ob- scrvacion du C. Lasteyrie , sur une belle et solide couleur jaune, tirée du bolews hirsutus de Bulliard, II , pag. 11. — Recherches et expériences du C. Cuyton , sur la m.Tcre colorante des sucs végétaux , Il , pag. 54. -- Couleur rouge, tirée par le C. Girod - Chantran d'une espèce de volvox , II , pag. 4j. Coulomb. ( Cit. ) Expériences sur la circulation de U sève dans les arbres, II , pa^. 17. — Rapport sur un projet de michinc à vapeurs , de l'invention du C. Droz. Il, pag. 18. - Résultat de plusieurs expériences destinées à déterminer la quantité d'action que les hommes peuvent fournir par leur travail jour- nalier , suivant les différentes manières dont ils em- ploient leurs forces, U, pag. m. •- Nouveau moyen proposé pour mesurer l'inclinaison de l'aiguille aimantée, III , pag. 5j. Cramhus adspergillus. Description et figure de ce lépidoptère de la Caroline , par le C. Bosc , III , pag. 114, pi. N. ;j, fif;. i. CftAfAUD a:couch<.ur. Pesctiption cc figure de ce rcpti'c, par IcC. Brongniart, III, p.ig. 9i,f/.N. ^t, fis- 4- Cribraria, Nouver.u genre de plante cryptogame , décrit par M. Sthradcr , III , pag. 8. Crocodile fossu.E. Notice du C. Cuvier, sur des ossemens trouvés dans les environs d'Honflcur, et qu'il a reconnu être la charpente osseuse d'une Dou- vellc espèce de crocodile, 111 , pag. 1^9. Croisette. Nom ancien de la Staurotide de Bre- tagne , Il , pag. 4. Crotalus hcrridus. Observation sur cc serpenr , par M. Dandrada , I , pag. 4. Crown iinctorhim. Observation de M. Bouvier , sur son usage pour faire le tournesol cndrapeau, I , pag. ij. Cryptogames. Voyez plantes cryptogames. Crystallisations. Démonstration des dirfcentet formes géométriques des crystalhs.uions , par le C. Haiiy, extraite d'un mémoire sur diverses variétés du sullacc barytique , ( spath pesant ) I , pag. 4 , p/. i , pg. i - 5). — Crystaliisation singulière , observée par le G- Vauquelin , dans un mélange d'huile de romarin et de di solution d'or, I, pag. 91. — Cristaux blancs, soyeux, d'une substance encore inconnue, trouvés dan« l'urine du cheval, par les CC. Fourcroy et Vauquclin, 11 . pig •- Cuirs. Notice sur le procédé du C. Seguin , pour tanner les cuirs , I , pag. 100. — Description d'une machine à fendre les courroies de cuir , par le C. Giller-Laumont , I , pag. 105. Cuivre. Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin, sur les moyens d'extraire économiquement le cuivre du métal des cloches , I , pag. i. — Observatic^n du C. Haiiy , sur l'alongcraent du cuivre , suiv,ant la température de l'atmosphère, I, pag. 75. — Expérience du C. Vauquelin , pour dédorer le cuivre,! , pag. 64. Culture par enclos. Voyez Agriculture. Cuvier. (Cir. ) Mémoire sur l'anatomie du limaçon, I , pag. 88. -- Sur le larynx du couagga et sur celui de l'ora^ig-outang, I, pag. 90. -- Sut la circulation 'la helcn:um, Z. , tant à l'uit'ricur q l'â l'extérieu* , dans le traice- nieni de cette maladie, par M. Kukstcdî, II, pag. 184. Dasvcp-r.!-:. Description et tigurj de ce nouveau genre d'insecte, trouvé par le C. Brongniart, dans la foret de Montmorency , 111 , pag. 1 1 j , ^ /. N. j j , fig. ,- , A - D. Dasyur.1. Genre de quadrupède à bourse , décrit parGeoJi'oy, I , p-g. lofi. Daubenton. ( Cit. ) Ob'etsMtion sur l'accroi'sement des bois , I, pag. i. — Méinoi.e sur la classification des êires orgîiiises , I, pag. iii. Daudin. f Cit. ) Dcscrijifon d'un nouveau genre de coquilles bivalves , nom né cyrtodaire , et de ses «l'èces. Il , pag. 173, pi. N. ii , /)=■. 5a, j .6 et 4. — Annonce des deux premie-^s volumes de son «-luvrage , intitulé : Traité élênintain et complet d^ornitholosie , avec figures, III , p.rg. 83 - Ji8. — Description d'un ûouveau genre de tube cUca-;e, et de son e pcce , sous ie nom de vaginella , Ili , pag. 14c , pi. N. ^) , jlg. 1. — Annonce de son ouvrage, int:niic: Histoire natu- relu des Quadrupèdes ovipares , avec figures , 111 , p.lg. 168. Decandollî. ( Cit. ) Notice sur l'csi'êce de plante connue sous le nom de reticularia rosca , Il , pag. 105 , fl. N. J J - 14> fi^- 8 , lettres A - B - C. - Ofcser- Tation sur une e-pèce de gomme qui sort des bùclus de bètie, entassées À l'air, mais ù l'abti de la pluie. Obssrvacions microscopiques et cudie- métriques , sur Us plantes marines, 11, pag. lyi, pt, N. 11. , fig. ç - ij. — Note sur quelques genres de plantes de la famille des siliculeuses , et en particulier iur U senehiera , II , pag. 171 , f/. N. ii. , fig. 14 A- B. — Monographie des légumineuses biloculaires , III , pag. iij. — Ses expériences relatives à l'influence de la lumière sur les végétaux, III , pag. ijf, — Mémoire sur les pores de l'écorce des Icuilles , 111 , pag. i $•«, — Sur la végétation du guy , 111 , p.ig. 161. DÉD0B.EB.. Procédé pour dédorer le cuivre, par le C. Vauquelin , I , pag. «4. DÉGRAISSAGE d'Ètoffes. Mémoire du C. Ch.iptal sur les différentes natures de taches qui gâtent les étoffes, et sur le. divers procédés à employer pour les faire dij- paroître, lU , pag. j i. DïMiNCE. Recherches anatomiques du C. Pinel,sur les VI. es de conformation du crâne des aliénés, 111, pag. 105. — Analyse de son traité médico philosophique sur l'aliénation mentale ou la manie, 111, pag. 160, DEMoiSÈtLES. Description, par le C. Cuvier , det organes par lesquels leurs laives respirent j II, pap. 74, pi. N. 10 , fig. i A B et C. Dents. Mémoire du C. Tenon sur la croissance des dents du cheval, I, pag. 117. — Observations du C. Worbe sur une très-grande rigidité dans l'articulation de la mâchoire , guérie par l'extraction d'une dent cariée, II, p.lg. 174. Desessart. (Cit.) Note sur le danger de l'émétique en lavage au commencement des maladies, Il , p.îg 47. Desf jHTAiNES. (Cit.) Mcmoite Sur l'otganis. tictt des tiges hgiienses , 1, pag. loi. — Annonce de son ouvrage intitulé : J'iora Atlantica , II , pag. i «S. — Dis- sertation sur la culture et les usages é;oiiomiqucs des palmiers-dattiers, 111, pag. 10. Dessèchement de r.rretns. Voyez Marais. Deyei7.ï. (Cit.) Mémoire sur l'analyse Je la noîx de g.'.lle et de son aci le , 1, p.'g. 45. — Observation sur la nature de l'acide produit par Us poils des ptïis chiches , Il , pag. 6 j. Diamant. Observation de M. Landriani sur la com- bustion du diamant, l, pag. 1 1 Mémoire de M. Dan- drala su.' la mine des diamans du Bré>il, 1, peg. jj. — Résumé des expériences du C. Guyton sur la com- bustion du diamant , si nature et ses combinaisons , III , P'îg-.iJ -(7- Dic.ydium. Description de ce nouveau genre de plant» cryptogame, pr M. Schr.'der, lll, p.vg. g. DiDCLPHE, Description de ce genre de quadrupède à bourse, par le C. Geoffroy , 1, pag. los. Dydimium. Description de ce nouveau genre de plante cryptogame, par M Schradcr, 111, pag. 8. DirtON. (Cit.) Note sur le devakh ou coudée du nîlomètrc , 11, pag. 19t. DioPTASC, Dithrence ob p3g. 9°. --- Note du C. Swxdiaiir sur les deiut d'éléphans, sur la distinction dans le commerce entre les dents vivantes et les dents mortes , et sur la ma- nière dont les Africains se procurent ces dernières , U , pag, }8. EUphannasis. Observations et recherches anito- [niques du C. Ruette, sur une sotte d'Elephantiosis, 111, pag. ijj. Ellébore. Usage de l'ellébore blanc, et sur-tou^C de l'ellébore noir par les peuples anciens de l'Europe, pour empoisonner leurs flèches, U, pag. 44. Eloges. Celui du C. Riche, par le C. Cuvier, II, pag. 118. — De Bruguières, par le même , lU, , pag. 7j , et de Eckhel, par le C. Millin , ibid. Emeraude. Analyse de l'éméraude du Pérou, par le C. Vauquelin , Il , p.ig. 7j. Emétiûue. Observation sur un empoisonnement par l'émétique , guéri au moyen du quinquina , I , pag. 7. — Observation du C. Desessart , sur le danger de l'émétique en lavage au commencement des maladies , II , pag. 47, voyez Poison. — Analyse de l'émétique , par le C. Thc- nard , 111 . pag. 190. Empoisonnement par l'émétique guéri au moyen du quinquina , i , pag. 7. Em FREIN TES. Découverte, par le C.GUlet-Laumont, d'une source à ; lieues de 'Tours , formant des dépôti analogues à ceux des e.iux de St.-Piiilippe en Toscane, I , pag. 45. Encre. Acide sulfurique employé par madame Massoa pour enlever Pencre sur.le papier soit écrit, soit imprime, i , pag. 69. Enfant nouveau né. Senriment duC. S.ibatier suc la première inspiration d'un enfant nouveau né , et sur l'oblitération du trouoval et du canal artériel , l.pag. 14. Engrais. L'usage des plantes qui croissent natu- rellement dans les livières est un excelkni engrais pour les tuineps, choux, pois, etc., 1, pag. 6. — Le C. iilvestre lait conno'itre plusieurs expé.àences qui prouvent que le sel de nitie et le sel marin font périr le germe , l,pag. ic. — Mémoire du C. Lardier, cultivateur, sur les avantages du sel matin considérés comme engrais; doutes proposés sur les bons etfcts de ce sel pour la culture des terres , I , pag. j 1. — Rappoi t du C. Silveare sur l'usage du sel marin employé par le C. Pluchet avec succès, comme engrais dans les terrcsforteset argilleures, I , pag. 51. — Observation du C. Lasteyrie sur l'utiUtc des os pulvérisés pour l'engrais des terres , Il , pag. 1 10. Expérience du C. Sageret sur l'emploi du plâtre consi- déré comme engrais, 111, pag. 187. Entelle. Description , par le C. Dufiesne, de cette espèce de 'guenon, II, pag. 49. Epidémie. Observation médicale sur une épidémie désignée tout leaoadetKette, de fièvre putride maligne, b » C2o4) «sur les remèdes employés contre elle en 1791 , 1, p. i. Epigid repris. Description de cette plante d'Amérique, par le C. Ventenat , 11 , pag. 41 . pl- N. 6 , fig. 1. Epini -ViMETTE. Expérience qui tend à détruire le préjugé des cultivateurs sur l'influence de l'épinc- vinecte dans la culture des céré.des, I, pag. 16. Éponge. Substance tirée de l'éponge , au moyen de J'acide nitrique, par M. Welter, 111, pag. 5. ÉauATiONS. Supplément à la théorie des solutions particulières des équations ditïerentiellcs , par le C. La. croix, 11 , pag. 8s. — Considérations du C. Biot sur les équations aux dilFérences mêlées, 111, pag. 81S, c/. N. 4 , fig. 6. — Mémoire du C. Biot sur l'intégration des équations différentielles partielles, et sur les surfaces Tibrantes, 111, pig. Mi. Erpeton tentacule. Nouveau genre de^ serpent annoncé parle C. Lacépède , 111, pag. '*9- Espagne. Géognphic minérab'gique de l'Espagne et de ses cjlonics d'Amérique, 111, pag. 76. Esprit de vin. Voyez alkcot. ■ Esquinancie membraneuse, ou An^yne polypeuse. Ob- servation du C Pinel sur cette maladie , guérie par la vapeur de l'éther , II, pag. 144- Essaims d'Abeilles. Instant le plus favor.able pour forcer la sortie des abeille., 1, p^g. tii. — Les moyens artifi-icls de M. Schinch peuvent être remplaces parla méthode du C. Birdoii, l, pag. 48 -Hi. ÉiAiN. Le C. PL-llcticr proposa l'oxide ,«,,, Etoilks du .'^ud. Observation de M. Humboldt sur la l'invè e de ces étoiles, 111, pag. 110. EuCLAiE. Analyse, parte C. Vauquelui , de cette pierre r ir.- et très-fr igile , lll , pag. il<8. EuDioMÉTiiiF. Obs-rvation du C Vauquelin sur la comominat.on d'air vir>l par les vers, et sur l'usage qu'on rourroitei faire dans les essais d'eudiomet le , I, pag. lî. — Observatioa du C BcrtholKt sur les propriétés eudioméi iques du phosphore, I, pag. 9^. Obîervatio: s de M. Huiiiboldt sur l'.cbsorption de l'oxigèiie par les te res rimplcs ; cau:.e d.- son mduence sur h culture du sol , 11 , paj'. n R. — Expé, lences du même pour perfectionner l'analyse exacre de l'atmosphère , Il , pag, : 51 l6ç. Extrait de vÉGiÏTAnx. Mémoire du C Vauquelin sur 1.- principe cxtr.ictif des végétaux, II, pjg. ?<:• : Fabriciuj. (M.) Dtscriftion de deux espèces de lépidojtè.es ctiaagers, phaUna saccharaiis , et nocua sossyptt y I, p';',. î.8. .. I'abroni, iJA.) Obstrv.uioti sut l'attraciion dù- mique de différens métaux entr'eux â U températutî commune de l'atmosphère , lll, pag. jj. Fanaux de vaisseaux. Voyei corne arcificiille. Farine. Expériences chimiques des CC. Vau- quelin et Brongniart sur le gluten du froment, I, pag. 1 1 ç. Faucheurs. Mémoire du C. Latreille sur l'orga- nisation de ces insect.s , leurs habitudes et les caractèret qui les distinguent : description des 10 espèces connues, 11 , pag. u?. FtLD- SPATH, observation du C. Gillet-Laumont sur la propriété magnctiojue reconnue dans le feld-spaih rougcâtre du Harcz , 11. pag. çi. — Description du feld-spath verd de Sibérie , expériences par le C. Lelièvre, et analyse chimique par le C. Vauquelin, Il.pJg. i8f. Femme. Observation du C. François Lacroix sur une conception tubale , I, pag. j 5. — Observation du C. Baudcloque sur un renversement de matrice après l'ac- couchemeni , II , pag. 5. — Relation d'une conception extra-utérine, par le C. Swediaur, d'après WiUiara- TrumbuU, U , pag. 95. ^ Fer. Mémoiie du C. Schreibcr sur le fer natif trouve dans le Dauphiné, I, pag. 14. —Observation du C. Haijy sur l'alongement du 1er, suivant la température de l'atmosph-re , 1 , pag. 7 j. — Obscrvaiion du C. Baillée sur l'emploi de U castine dans la forge du fer cass.int, 1 > P-ig- >4- — Rapport fait à l'insiitut du Caiie sur les moyens de corriger les défauts de certains fers et aciers, par le C. Levavasseur , lll, p'g. 14 — E-^" périences du C. Clouct pour convertit le fer en acier par 11 combustion du diamant, lll, pig. 57.— Note du C. Haiiy sur la crystaUis..t;on des mines de fer, 111, pag. 111. Voyez encore l'article chro^nate de Jer. F.-uitLfS DIS PLANTES. Mémoire du C. Decandolle sur leurs pores corrica x, lll, pag M«. Feutre. Annonce de la fabrication, par le C. An- theaume , de ceinturons , gibernes et iourreiux de sabre en feutre , auxquv-ls il a donné pa le tr.ivail et par l'ap- plicition d'un vernis , tout le moelleux , la L'gôreté , la finesse et la dmée du beau cuir de biifle , 1 , p'g. 56. FiBRF A.'iiMALE. Expérienc." chimique par les CC. Vaiquelinet Brongniart, sur li fibre animale , l,p. \i î- FiiVRE putride ou malg'.e. O'-servation inedi- cile sur une miladic épidéniique qui a 'éj;né dans diverses parties de la France en 1791 , ', P-'g- '■■ "^ Ouvrage de M Reick sur la fièvre, lU , p.ig- i9i. Fil. ( BlanchMne;it du ) Moyen économique pro- posé par le C. Ch.pt.l, lll, pag. (8. FilLE. Ob.'crvation du C. M^ard de Curele, au sujet d'une fille réglée uè, l'âi,e de 5 ans , I , p.ig. y. Pareilles observations du C. Marrinel, I , pag. 18. Filon extrêaiemerit poli , trouvé par le C. Duhamel dans les mines de Cascastel , I , pag. 97- Fischer. (M ) Dcsciption , nomenclature et figure des vers intestins par lui trouvés dans la truite, II, pag. 98 , p/. N 15 et J4 . fig- 7 ^ '«"les A - F. Flammant. Vovei Phm-.icnpièr,: Flandrin. (Cit ) Méihode anatomique pour pré- parer les nefs, I, pig. z<>- - liqueur par lui com- posée pour les prépaiations anatomiques, I, pag. 88. Fléchis e.mpoisonnéks. Observtondii C. Ch.irles Coquebert, sur les plantes qui servoient .-ux anciens peuples de l'Europe à empoisonner leurs flè.hcs , II , pag. 81. , . Fleubiau. (Cit ) Notice sur les moyens de donner de la flexibihté à plusieurs espèces de pierres , 1 , pag. 87, ( 205 ) —Observation sur an tutfatc de chaux du mont Vulpino, dans le Bcrgam.isc , U , pag. 67 Fleurs. Moyen de conserver leurs couleurs aux fleurs dessécliées djiis un herbier, par le C. H.iuy, et confirmé par le C. Dumcril, 11, pjg. 46. FiuATB d'Alumine naaj, envoyé du Groenland au C. Vauquelm , 111, pag. jj. Voyez alumine. Fluides. Voyci hydrjunque , froid artificieL Ffflrus. Obierv.ition du C. Fraïu^ois Lacroix sur une conception tubale , et renian^ucs du C. Vauijuelin «ur le fœtus, I, pag. 45. Voyei poulet. Foie. Observation du C. RobillarJ lur un foie prcsqu'enticrement consumé sans douleur par un absiès, I , pag. 6. — Obscrv.-ition du C. iévciilé sur le foie et la vésicule du fiel des foetus de poulets , comparés avec le foie et U vésic île du fiel des fccius de mam- mifère» , Il , pag. 1-71. Folie. Voyez démence ^ manie. Force humaine. E«trait d'un mémoire du C. Coulomb , contenant les résultats de plusieurs expé- riences destinées à déterminer la quantité d'action que les hommes peuvent fournir par leur travail journalier, suivant les dilFérentes manières dont ils emploient leurs forces , Il , pag. 111. Forges. Observation du C. Baillet sur les moyens employés dans L-s forges de la Marche, près Namur, poir amélio er le fer , I , pig. 54. Fortifications. Démonstration géométriiiuc de I4 po::.sée des terres , et recherches sur l'épaisseur des murs de revêtement, par le C. Prony , U , pjg. iSï. Fossiles. Vovei bois fossiles , os fossiles, FoOGÈRîS. Méiioirc duC. Ventenatsur les fougères, leur clas,:fi.ation , leur description et les caractères de eiuq'îe genre, 11, pag 71. — Mémoire du C. Mirbel sur les (ougèies à capsules sans aniieau.t, lll , pag. 41. FouAcaoy et Vauquflin. ( CC. ) Mémoire sur la manière d'extraire cconomitiuement le cuivre du métal des clothes , I , pag. 1. --- Rei-herches pour connoitre la coacent.ation des acides minéraux les plus en usage dans les arts chimiques, 1 , pag. i«. — Moyens d'ob- tenir la biryte pure; p opnétéj de cette terre, 1 , p. 104. — Mémoire sur le phospliue acidulé de chaux, I, pag. 108. — Sur l'urine du cheval, 11, pag. 1. — Examen d-- l'.iction He l'acide suliuiique concentré sur les substinccs végétales et animiles, et de cette même action sur 1'. Ikool : réflexions sur la formation de l'éther, Il , pag. 14 - 1 5. — Aiialyse chimique des c.lculs de la vessie hunu:r.e, et observation sur la possibilité d'in- jecter des dis:olutioi;s dins la vessie. 11, pag. H7. - - Note sur la nature des concrétions arthritiques , II , pig i5<). — Expéfieiiccs sur la congellation de différens fluides par un ftoid at tificiel , II, pag. !;■). —Analyse chimique de 1 urne humaine. II, pag- 180. — - Mé- mou'e sur l'identité des acides pyio-..iuqiieux , pyro- tartaieux et pyro hgncux avec l'acide acéteux , lli, pag. 149. fojRCROY. fCit. ) Analyse chimique de plusieurs cerveaux , 1 , pig. 57. — - Observations sur le principe de l'odeur des v^gé aux , et projet de clissifieatioa d--s odeuis végétales, U , pag. 51. ■-- Méinoire sur les calculs de la ve^sic humaine , U , pag. 148. Fourmilier Description d un squelette trouvé en Espagne, qaiparo't avoir app'rtenu à un an mal tennt le milieu cniie le fourmilier du Cap et le grand fuurmili.r d'Ame; iqac : observation du C. Cuvier à ce sujet, 1, pag. j«. Voyez inyrméiopha^e, —- Kétbrmc profosée pat l le C. Licépède dans la monographie des fourmiliers, lll, pag. 137. Fourmis. Observation historique du C. Latrcille sur lafouimi fongueuse dcCayenne, lll, pag. 1, plt^. ij. fig. 1 Mémoire du C. LattciUc pour servir à l'his- toire des termes ou fourmis blanches , 1 , pag. 84. Fourrier. (Cit.) Annonce de son ouvrage intitulé : Recherches sur la mècantijuc générale , lll, p,ig. 14. Fractures. Observations du C. Huzard sur les causes qui s'opposent à la guéiison des fractures des os de U cuisse , de la jairbe et autres , dans les grandi animaux , U , pag. 70. Voyez os. Franck. (C. J Notice lue à l'Institut du Caire sur l'art des Ophiogènes , sur la confiance et l'adresse avec laquelle ils manient les serpens , lll, p.'g. iç. Frictions à la peau de l'homme et des animaux faites p.irle docteur Chiarenti, avec un mélange d'opiuin. de suc gastrique et de pommade, U, pag. 6j. Froid artificifl. Procé.lé pour produire un froid artificiel considérable , au point de congeler le mercure II, pag. j«. -- Exp rieiices des CC. Fourcroy et Vau- iiehn sur la congcl aiiun des dilFérens fluidi.s par un oïd artifiuel, U , pag. 179. — Autres expériences du C. Guyton , ibid. Fruits. Expérience du C. Héricart de Thury pour hâter la maturité des iruits , I , pag. 5 7. — - Recherches du C. Guyton sur la matière colorante des sucs de» végétau;- , leur altcr.tioti par l'étain et les autres subs- tances métalliques i nouvelle m thodc de tormer des laques de couleurs plus intenses et plus solides. H, pag. 54. ---Observations microscopiques du C. Girod- Ch.ritran sur les taches noirâtres des fruits, et no- tamment des poires , qu'il regarde comme une aggré- gation d'animalLules ou vers infusoires , II , pag. 66, Fucus. Observ.uions microscopiques cr eudiomé- triqucs sur es plantes marines , par le C. Decandolle, II, pag. 171 , pi. N. li ,/». î- M. fuLTON. (M.) .annonce de son ouvrage intitulé: Recherches sur les moyens de perfectionner les canaux de navigation , et sur les nombreux avantages des petits canaux , lll , pag. 15. Furcrjta. Description de ce nouveau genre de plante et de son espèce, par le C. Venienat ,1, pag. «5. Cadolinite. Notice du C. Haiiy sur cette substance minérale , et sur la nouvelle terre qu'elle renferme , m, p.ig. 1,8. Galagc. Description pir le C. Geoffroy, de cette nouvelle espèce de quadrumane du Sénégal, I , p. jtf. Gale. Elficacité de la racine de Vinula helenium , L, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur dans le traitement de cette maladie , par M. Knakstedi , médecin de Pc- tersbourg , II, pag. 184. G.^i.t. Procédé pratrqué i la Louisiane, pour retiier la cire de cet arbrisse-iu , connu des botanistes sous le nom de myrica cerijera , I , pag. \ 8. Galphimia. Description de ce nouveau genre de plante et de ses espèces , par M. Cavanillcs, 111 , pag 7». Galvanisme. Détail des expériences faites par M. Valli , sur des grenouilles et su. dilfércns animaux , ] , pag. 17- 51. --- Preuves rapportée* pai M Herlingl ieri^ de l'idci'tité du fluide g, Ivanupie avec l'électricité ; suite d'expériences relatives à Cttte nouvelle décou- vette , et répétées par les CC. Cbaf|e, RobilUud ( ao6 ) Cl ,.,fr^ T' P-ic it. .- Xïpfricnce faîte par li; r Urr y ; lprL^'.mpuurio,/d=,la cui«e d'uu homms dont U jambe avoit écé écrasée P" ""y>"'= Iiomm. |u , çi.... Observations de M. Hum- tdr Vl'L'cc'tîfcU animale ec expérience fai. sur r • «„. I naff «i. — Rapport fait par le C. Hrirri-instîtr'r:at!onaW au n'/m de la commission nommée pour répéter les expériences sur le gavamsm , n Le iîi - ■ îi- — Observation de M. Fabroni. sur rmion chimique de d.fférens métaux entr^eux a h température commune de l'atmospaere , 111 , pag. J 5- ...Kj:,veUesexJien.srelaù^sa^U^.eone^^ga.- rr^a «''^^Vr.^tcesfa.^es à l'é^co.ede médecne !^rPars m pae. MJ- - Autres expériences faites ^vec fap'pareiî de Volta ; disposition des appareils-, Cffets sur les corps bruts ; effets ^"J '" "'P^, ^"'"7, ' et expériences de' MM. Ritter et Pfaff , sur le flu de galvanique considéré dans ses effets '^ ^"vem nt a l'oxicène et à l'hydrogène, 111, pag. >8o- »■• Ga"cre«e. Expérience de M. Valli , sur l'effet de la matière grangr.neuse relativement au rrmcpe de ""castSmnchus. Description par M. Bloch , de ce nouveau wnre de poisson , Il , P-ig- ^^- . GATEAUX DE MIEL. Procédé du C. Bardon , pour teconnoître et enlever ceux qui ne sont pas absolument nécessaires aux abeilles, 1, pag- «i- .,,,,, , Gaz Sur celui obtenu dans la distillation de l'éther sul- furioue'.- Lettre de chimistes hollandais; et expériences répé^tées par des commissaires de la Société philoma- thique , I , pag. .04. - E>:pénences ae M. Chladn. sur les gaz considérés eomme corps sonores . U , pag. ,78. - Mémoire de M. Humbold , sur les combinai- sons du car nureux avec l'oxigène : détail des expé- riences dirigées par ce chimiste pour perfectionner l'analyse exacte de l'atmosphère, U , pag. 131 - i«!- - Observations du C. BerthoUet . relatives à 1 action que le sulfate de fer et l'acide muriatique oxigene exercent sur le gaz nitnux , III , pag- IM- GAZoMÈrRE. Description et figure d un nouveau gazomètre , de l'invention du C. Seguin , II , pag. 75 , Gecko raye. Description et figure de « -JP"'^ ' par le C. Brongniart, III , pag. 90, pi. N. j6, V A B GmI Observation des CC. Riche et SiWestre sur un moyen de préserver quelques plantes de la gelée , '(!emm° ORIENTALE. Description par le C. HaUy de l'espèce de gemme appelée communément ruf-ii . saphir ou topa-^i d'orUnt , et de ses diflérentes structures , ■ I,' pag. 49, p/- 4..^?- '•i-''7- „, . j r Génération df.s Canards. Observ.uion du C. Vicq- d'Azir sur les organes prolifiques de ces animaux , I, pag. 57. p'- ^î • .''b- ^-'°• GEOf ïRO Y. ( Cit. ) Observations sur une petite espèce de maki , 1 , pag. 8?. -- Sur les espèces distinctes d'cléphans , 1 , pag. jo. — Sur le gahgo , 1 , pag. S*- — Sur le tapit , ibid. — Sur le myrmecoyhaga captnsis, I pa"- 101. -—Sur les animaux à bourses, I, pag. io«, J- Su"! les orang-outangs , U , pag. iç. — Sur le genre d'iilseaux nommés kamuhi , II , pag. (0. "'Sur le g;nre agami et ses espèces, II , pag. 51. — Division niérhodique des oiseaux de proie , II , pag. «5. — fg- 41- 4i-6ç-«f. — Projet de clasàfication des polypiers en deux ordres : les polvpiers à rubes , et les polypiers 5.1115 tubes, H, pag. 6«. — Observations par lui faites dans SCS voyages aux Basses-Pyrénées et en Catalogne , III, pag. 60. — Mémoire sur la nielle et son acide, 111, pag. 8s. , . , , Glaces. Snr l'art de souder les glaces, par le C. Pajot des Charmes , III, pag. 59. Globe de feu qui parut en Avrd 1791 en Gas- cogne; notice à ce sujet , I, pag. 1. ■ Gluten de Froment. Expérience de M. Valli . répétée par les CC. VauqueUn et Brongniart pour convertir ce gluten en fécule , par le moyeu de 1 acide acétique, I, pag. 115. . Godefreindt. (M.) Mémoire sur la fructificacioH des champignons , I.pag. 6A. „„ _> , „ Gommes. Observation des CC. DecandoUe et Fourcroy sur une espèce de gomme qui sort d" Inichei de hêtre coupées et entassées à l'air , mais à 1 abri de la pluie, II, pag. 105. -Note du C. Swediaur suc la (manière dont on recueille la gomme arabique suc la côte d'Angola , II, pag. «4- ~ Notice du C. Charles Coquebert sur U vcritible origine de la gomme an- ( 307 ) b!que, et sur \e mimosa niloiUa ijui U produlc , III, pag. çi. Coodenia. Description par le C. Vcrtcnnt , de ce nouveau genre de plante de Botany-Bay, Il , pag. 41 , pi. N. £, fi^. 1. — Dissertatioa sut ce genre, par M. Cavanillcs, 111, pag. 94. Goutte. Les CC. Kourctoy et Vïuquelin, qui ont analysé d^ïs conctétions arthritiques , y ont reconnu du lithiate de soude (aujourd'hui uiate de soude), niclé d'une assez grande quantité de matière animale, 11, pag. ic«. Graines. Expériences du C. Silvestre, donc il ré- su'te que les semences qui n'étoicnt pas mûres , loin de donner des plantes hâtives , n'avoient pas même germé, I , p^g, i. Grains. {^MaladifS des) Attribuées par le C. Girod- Chaniran à une réunion d'animalcules, II, pag. 6S, Granatiti. Ohseivation du C. Collet - Descotils , lur 1.1 granuitc, 11, p.^g. 4. Gfl.cNOuiLLF5. Expériences de galvanisme sur les grenouilles, par M. Valli , I, pag. 17- jt. — Obser- YP.tion sur le mécanisme de leur respiration , par le C. Cuvicr, III, pag. 4X. GnoiSARD DE ViRLY. fC.) Procédé pout le sou- dage de la résine él stiquc , I, pag. 11. GtjÊPrs CARTONNiÈRES d: Cnyinrie, Note du C. Cuvicr sur une ncuvcl'e espèce et sur une erreur com- mise p.ir Réaumur , 11, pag. 57, pi. N. 8 et 9, Jï^. i a \ I h, GuicEFRT. fCit. ) Note sur une gelée retirée des raisins secs, 1 , pag- i. GuiSAN. (Cit ) Description anatomique du ^ra/iotu.t tlectncus , et observation historique sur ce poisson , I , pag. ji. Guy. Mémoire sur la végétation du guy , par le C. Decandolle , III , pag. 161. GuvTON-MoRVïAU. (Cit. ) Prix à lui décerné par TAc-idémie des sciences , comme auteur de la partie chimique de la nouvelle Encyc'opédie , 1 , pag. 47. Recherches et expériences sur la matière colorante des sucs véjiét.-'ux , 11 , pag. j4_. — ■ Mémoire sur les r.uomalies dans le jeu des afiinités chimiques. H, pag. 14;. — Expériences sur les ref oidissemens arti- ficiels, 11, pag. 179.- -Surled|amanr, 111 , pag. ij- ji. — Observations 'if le tungstène, lU , pag. «j. Cymnotus elcctricu!. Description et observations historiques et an.itomiqucs sur ce poisson électrique , par le C. Guisan , I, pag. ji. H HALté. (Cit.] Observation sur une atrophie idio- pathique, 1 , pag. sr -- Rapport sur les expériences du galv.nisme, II, pag. i ; i - i çi. -- Sur une dif- ficulté périodique de respirer. 11, p-g 119-, 111 , p. 7». — Observations faites .-vcc les CC. Ccls et Silvestre tu. le mouvement des folioles de l'heiysarum gyrans , I, P-tg- «7, pl «>/?•>-?• Hassenfra 1 z. ( Cit. 1 txperiences sur 1 anrunoine, et sur les mo/ens de l'cxtrai.e pur de b mine , 111 , HAUf. ( Cit. ) Extrait d'un mémoire manuscrit in- titulé : 01 Strvatior.s sur diffère nés variétés du suljate bar.'ùque , relativerrent à la Jorme des crysiallisations , 1 ," pag. ^, pl. 1 , fig. 1 - 9, - Rapport sur les moye.is par lui employés avec le C. Lavoisicr , pour mesurer le poids d'un pied>£ube d'eau, I, pag. )} , pl. 5, fg. I - 1. -- Description de la gemtue orien- tale , 1 , pag. 49 , pl. ^ , fifj. n - 17. — Observations sur le n.ttre , ou l'unité usuelle des mesures linéaires , I , pag. 73. ■■- Sur la dilatation de l'eau , I ,75. --- Sur la torme de la molécule prmntive ilu titane, I , p. 98. -— Sur les aimants naturels , 11, pag- 54. -- Sur la conser- vation des couleurs des fleurs desséchées , 11 , p.ig. 4^. --- Description de la diopiasc , 11 , pag. 101. -■- En quoi la substance qu'il nomme sidbue , ditlèrc de la zéolithe , II , pag. ICI. — Note iiir la double réfaction du souire poli, 11, pag. 117, Mémoire sur la comparaison di» crist.uix de strontiane sulfatée .vec ceux de baryte sulfitée. Il , pag. 159. — - Ob'ervation sur l'.'luminc fluatée , 111 , p.ig. 66. --- Sur l'ar-igonitc et la lorme de ses cristaux, 111 , pag. «7. — D.-sciiption et figuie d'une nouvelle variété de zircon , 111, p.ig. 116, pl, N. j9 , J.g. t - 7. -•- Note sur la crystallisation dej mines de 1er, Ul , p'g. iti. — Ob ervjtion sur U wcrneritc et °; P^- "• > fis- '^• Hydraulique. Mémoire du C. Venturi sur la communication latérale du mouvement dans les fluides , apphquée à l'explication des difFérens phénomènes hy- drauliques, a. pag. 60, pi. N. 8 et j . fis. 5. Voyez machines. Hydre. Description par le C. Bosc, de plusieurs espèces d'iiydres, U, pag. :o, fl. N. 1. , fii- 7-"- Jachsres. Mînioire du C. Hervieu , sur les avan- tages de la culture des pommes de terre dans les terres destinées aux |.ichcres, 1 , pag. 11. Jargon dô CtYLAN Observations du C. Haiiy, sur les pierres appellces de ce nom , et auxquelles il donne le nom de ^ircon , il, pag. 10, pi. N. 1 . fig. 11. Javelle. (Manufacture de) Soude retirée du sulfate de soude au moyen du fer réduit en petites parties , II , pag. 77-, , , Jauefret. (Cit. ) Annonce de son ouvrage, inti- tulé : Zoographie des diverses régions , tant de l'ancien que du nouveau continent , III , pag. 111. Ibis des anciens Egyptiens. Observation du C. Cu- vier sur la véritable nomenclatute de cet oiseau , III , pag. 119 , p/. N. 7 . .^«^ "• , ^ „. , . ICHNEUMONS. Description par le C. Riche , de Vichneumon hemipteron , I , pag. i. — Description par le C. de Rossi de Vichneumon vesparum , I , pag. 49 , pi. 4 , fig. j - Ê. — Description par le C. Latreille , de Vichneumon suspens eur , III, pag. Ij8, pi. t^. 41, fig. i a b c. Iconosthophe. Instrument de l'invention du C. Bachelier , et utile aux graveurs et aux dessinateurs par la propriété qu'il a de renverser les objets à la vue , 1 . pag. 74- _ , ., Iguane à bandes. Description et hgure de ce reptile par le C. Brongniart , III, pag. 90, pi. N. ;« , fig. i , et figure i A a B C D au bas de la planche. Indigo. Observ.ition du C. Richard sur les ravages que font des chenilles d.ans les indigotetics, l, pag. 10. K Kamichi. Détermination par le C. Geoffroy, de ce genre d'oiseaux , II , pig- 5°- Kangurou. Description de ce genre de quadru- pède à bourse , 1 , pag. 106. Kilogramme. Rapport du C. Truies, sur la déter- mination de cette mesure, lil ; pag. ij. Klaproth. ( M. ) Note sur une nouvelle sulst.înce métallique , par lui découverte et nommée telluiium , U , pag. ji. Voyez argent rouge, schorl rouge , jargon de Ceyian , hyacinthe de Ceylan. LaeillardiÈre. ( Cit. ) Mémoire sur deux espèces de litchi des Moluquus , et sur un nouveau genre de palmier, nommé aven^j, III , pag. i«i. —Descriptions du sagoutier des Moluques , et du cocotier des Maldives, m , pag. 170. Lacepéde. (Cit.) Méraoite sur un nouveau genre de poisson, nommé polyodon- feuille , H , pag. 49. Annonce du tome premier de son Histoire naturelle des Poissons, II, pag. 1 11. — Mémoire sur l'organe de la vue du poisson nommé cobitis anableps , Il , pag. 57. — Rélorme proposée par lui dans la mono- graphie des fourmiliers, 111 , pag. 1J7. — Indicuioa d'un nouveau genre de scrpens , sous le nom à'erpéto» tentacule, III, pag. 169. Lacroix. ( franfois ) Observation sur une concep- tion tubale , I , pag. 55. Lacroix ( Sylvestre- François ) Analyse chimique de quelques confcryes , 1 , pag. j>. - Traité du calcul C 209 ) di.-TïfciiticI tt du cAlu\ imégral , I , p.i». ttç. — Sup- piciucnc .1 J.i tlicurii; des solutions pjtciculicrcs des ijujcioiii i!ititicnti,-llcs , 11, pag. S6, I.AGRA.vi,F.. (Cit.) Aununcc de ioii ouvrage inriculé : /^e la Jiisoluiion des E^uauons numéri^uei d: luus les degris , a , pjg. !«;. Lair.. ( Cit. j iViciiioirc sur les combustions humaines spontanées , III , p.ig. j4 - SU. Lait. Obsi;ivations du C. Parnientier , sur les qua- lités du lait d'une même ermite, II, pag. iç^. Lalandf. ( Cit. j Observation sur la comùu de Jan- vier i73j , I, p.ig. 4J.--Sur la mesure de la méri- dienne , 1 , pag. 47. -- Son ouvr.ige intitulé : Conrois- scnci dts Ttjns pour l'an 7 , Il , pag. So. -- Calcul de la dernière opposition de Mats , et calcul d étiipset de soleil ou d'étoiles , pour en déduire les positions de ditVèrenics villes, III, pag. ç. LAMAR.CK. (Cit.) Instruction aux voyageurs autour du monde , sur les obscivations les plus essentielles à taire en botanique , 1 , pag. 8. -- Mémoire au sujec de l'iaHuence de la luae sur l'aimosplicie terrestre , Il , pag. 116. ■— Description de trois genres de mol- lusques : les sc..lies , les calmars et les poulpes , Il , pag. 119. — Annonce de son oiivr.ige intitulé : Annuaire météorologique pour l'an %, III , pag. çâ. La.mie. Description par le C. Brongniart , d'une nouvelle espèce de lamie , l^lamia diana) I* pag. 54, pL. i , fig. z. Lakcry. (Cit.) Observation sur la circulation de la sève , I , pag. 16 - lé. Landriani. (M.) Expérience sur la combustion du diamant , I , pag. 1 1. LANtiiois. I Cit. ; Observation sur une hernie com- plète ou osciiéocèle , II, pag. m. Langue. Mémoire du C. Lassus , sur le prolapsus de la langue , I , pag. loi. Lanoix. ( Cit. ) Observations sur le danger de couper les cheveux dans la conv.ilesccnce des maladies aiguës. II, pag. 4. Lanz , ( montagne de ) département de l'Iièie. Bois fossile trouvé par le C. Villars, dans la tou be , i une très grande élévation ; cause du refroidissement de cette n.ontagne, III, pag. eS. Lapins. Durée de la gestation des lapines . H , pag. 177. -- Mémoire du C. Beauvois , sur le lapin d'Amérique, III, pag. 157. Lapis LazUli. Mémoire sur la nature du principe coioranc de cette pierie , par le C. Guyton , 111 , p.ig. 11^. LAPtACE. ( Cit. ; Mémoire sur le mouvement de l'apogée de la lune et sur celui de ses nœuds. Il , pag. li - 59- — Extrait de son ouvrage intitulé : Mé- canique céleste , III, pag. 6}. — Mémoire sur l'orbite du dernier satelhtc de Saturne, III, pag. 109. LAûL't. Question du C. Olivier, si véritablement elle est produite par une fourmi, I, pag. 8. Laudier. fCit.; Observation sur le sel marin, par lui reg.irdé comme engrais, 1, pag. ji. LAK.R.EY. ( Cit. ) Expériences du galvanisme faite avec succès aprè^ l'amputation de la cuisse il'un homme, 1 , pag. SI. — Observations sur un vice de conformation daub les voies unnaires , I , pag. 1 1 j . Lassus ( Cit. ) Observation sur le prolapsus de la langue , I, pag. 101. Lasteyme. (Cit. ) Observation sur une couleur jaune éclatante et très-solide , tirée du koUius hirsutus de BulUard, II, pjg- li. — Mîmoiic sur I3 manière de fabriquer , en Espagne , le» Mies At terre , appeléi akarra^as et buearos , U , pag. loj. — Description d'une machine pour léduire les os en poudre et les faire servir à l'eiigMis des terres, H , pag. 110, pi. N. 14 , Jtg. li. — Obicrvation sur la cultuie , en Espagne, du souchct tuberculeux , et sur sa prép.iration pour en faire de l'orge.it , U , pag. 184. — Description d'un clicval sans poils, 111, pag. 177. LATiTUDts. Observ>.tio.is du C. Trcmcry, sur l'inu- tilité des aiin.ms artificiels de M. Vassali , pour déter- miner les latitudes, II, pig. 44. Latreille. ( Cit. ) Observations sur les organes de la géuéiation de l'julc applati , l , p.ig. loj. — Son ouvrage intitulé : Précis des caractères génériques des insectes disposés dans un ordre naturel , I , pag. 11 S. — Observations sur les salamandres de France , Il , P'g- 3 5- -~ M^i'ohc sur une nouvelle espèce de psylU sous le nom de psylle des joncs , H , pag. iij. — Sur le genre d'insectes connus sous le nom de fau- cheurs , Il , pag. iij. — Description et figure de U raphidie , II , p.ig. 1 1 j , p/. N. 19 ,fig. 1. — Mémoire sur les araignées mineuses, II , pag. 1 ^9 , pi. N. 11 ^fig. i-i. — Description d'une nouvelle espèce d'araignée soi:s le nom à'araignée habile , II , pag. 170. — Observation sur la fourmi fongueuse de Fabricius , III , pag. i , pi. N. iç , jjg. 1. — Sur l'abeille tapissière de Réaumur, et description de l'abeille du pavot , 111 , pag. ^j. — Mémoire sur un insecte qu'il nomme philante apivore , et qui nourrit ses petits d'.ibeilles domestiques , III , pag. 49. — Annonce de son ouvrage intitulé : Hisi ute naturelle d(S salamandres de France y III , p-g. rto. — Description d'une nouvelle espèce d ichneumon , III, p.i^. I j8 , pi. N. 42 , fig. i , a, b , c. — Description dun nou^'eau genre d'insectes, auquel il donne le nom de péiécine , 111 , pag. i ; ç , ;;/. N. 41 , fig. z , a - e. Lavss d'Auvergne. Observations du C. Dolomicu à ce sujit , II , pag. 75 Lavoisier et Hauy. ( CC. ) Moyen dont ils se sont seivi pour mesurer le poids d'un cube d'eau, I, Lavoisier et Seguin. ( CC. ) Mémoire sur U transpiration, I, pag. 14. Le Blanc et DizÉ. ( CC. ) Sonde par eux obtenue de la décomposition du sulfate de soude , au moyen du charbon et de la craie , I , pag. 77. Le Gendre. (Cit.) Annonce de son ouvrage in- titulé : Essai sur la inéorie des nomùres , II , pag. 160. Le Gentil. (Cit. ) Expériences sur les ombres co- lorées , I , png. 17. Le Lièvre. ( Cit. ) Note sur des sulfates de stron- tiane , trouvés en Fr.ince , H , pag. Sj. — Mémoire sur le leld sp.'th vevddc .''ihérie. ll,psg.' i8ç. — LX'scription de la lépidoliie , analysée far le C. Vauquelin , ibid. Lemur larJtgradus. Observation du C. Catlisie , chi- rurgien , sur la disposition des vaisseaux sanguins de cet animal , et note particulière sur cette observation , III , pag. 108. Lentin. ( M. ) Réflexions sur la carie des os er sur la gucrison de cette maladie , II , pag. ,184. Lépidoliie. Description de cette pierre et expé- riences par le C. Le Lièvre ; an.ilyse chymiquc par le C. Vauquelin, Il , pag. i8ç. Leroy. ( Alphonse) Expérience et observation sur les effets aphrodisiaques du phosphore piis intérieu- rement et sur les cadavres, II , pag. )ti- , Levavassiub.. (. Cit. ) .Moyens qu'il propose^i ( 210 ) l'Institut (tu Caire pour corriger Its défauts de certains fers et aciers, UI , pag. 14. Leucanthême. Description d'une belle espèce de plante de ce genre trouvée par le C. Ramond, aux en- virons de Bagnères , III , pag. 140- 144. LiueiTE. Histoire du leucite ou grenat bbnc , ex- traite des observations de Klnproth, VaU'juelin , Do- loni'cu et Haiiy , U, pag. 11. Cette pierre, réduite ea poudre , verdit le sirop de violette , Il , pag- 102. LÉVEiLLÉ. (Cit. ) Observation sur un tétanos survenu à l.i suite d'une pbie au doijjt , I , pag. 101 — Ob- scrvations anatomiques sur le foie et la vésicule du fiel dan; le fœtus du poulet , comparés aux mêmes parties dans les fœtus de mammifères, II, pag. ly. — Mémoire sur les membranes qui enveloppent le poulet dans l'œuf, II, p.ig. 181S. I-iciA Nouveau genre de plantes cryptogames , décrit par M. Schrader , 111, pag. 8. Lichen. Dissertation sur les lichens , par le C. Ven- tenat , couronnée par U Société d'Histoire naturelle , I , pag. «4- ^ . . j ,. Limaçon. Description anatomique du grand li- maçon , ( hélix pomatia ) par le C. Cuvier , 1 , p. ii. Liège. Analyse du liége , par le C. Bouillon-La- grange, I , pag. io«. Lin G t. Procédé du C. Vauquelin, pour blanchir le linge , lorsqu'il est taché par les préparations de plomb ou de mercure, I, pag. ii. LiNGULES. Description par le C. Cuvier de l'animal des LiDgulcs ; nouveau genre de coquilles bivalves , I , pag. m , pi. 7 , fis- i , " , b. ^ Litchi. Mémoire du C. LabilUrdiere , sur deux espèces de litchi des Meluques , III , pag. 45. LiTHONT».iPTiQ.U(. Espoir de trouver un remède contre la pierre contenue dans la vessie des chevaux , d'après les observations des CC. Fourcroy et Vau- pag, XI, — Second mémoire du même , sur les équations séculaires du mouvement de la lune, de son apogée et de ses noeuds , 11, pJg. 99. — Mé- moire du C Laruarck , au sujet de î'induence de la hine sur l'atmosphère terrestre , II, pag. 116. — Ob- servation du C. Hp.llé , sur une maladie singulière qui semble prouver l'influence de la lune sur le corps hu- main , U , pag. 1 19. Luxation. Observation du C. Robillard , sur une lux.itiou du pied avec issue de l'astragale à travers la peau, I , pag. ij. Lymphe. Observation du C. Cuvier, sur la lymphe d.ms les animaux à sang blanc, 1, pag. 51. Yojex yaisseauK lymphatiques, M Machines. Réflexions du C Ch. Coquebert , sur l'utihté qu'on pourroit retirer d'une collection d'ins- trumens aratoires , II , p-ig. 48. — Le C. Lasteyrie annonce qu'il existe à Stockliolra la plus belle collection de machines agricoles , lU , pag. 74. — Mémoire du C. Prony , sur les moyens de convertir les mouvement circulaires continus en mouvemens reciilignes alter- natifs , dont les allées et venues soient d'une grandeur arbitraire , I , pag. 1 1 1 , ;;/. 7 , fig. 1. — Description par le C. Gillet-Laumont , d'une machine à fendre les cuirs, 1 , pag. 10 j. — Description par le C. Las- teyrie , d'une machine pour réduire les os en poudre et les faire servir à l'engrais des terres , II , pag. 1 10 , pi. N. n, fig. II. — Rapport des CC. Prony et Cou- lomb, sur la machine àvapeurs duC. Droz, II , pag. iS. — Description du bélier hydrauhque des CC. Argant et Montgolfîer , II , pag. 58 ,pl. N. 8 et «1 ,/|-. i A , i B , i C. — Mémoire de M. Venturi , sut la com- munication latérale du mouvement dans les fluides , appliqué à l'explication de diiFérens phénomènes hy- drauliques , Il , pag. 60 , pi. N. 8 «t 9 , ^g. 5. — Mémoire du C. Prony , sur la manière d'employer le syphon dans la machine hydraulique du C. Trouville , m , pag. 91, ;.;. ti. 6. fig. 5, A- E. Mâchoire. Observation de M. Worbe , sur une très-grande rigidité dans l'articulation de la mâchoire guérie par l'extraction d'une dent catiée , II , pag. 174. Macquart. ( Cit. ) Note sur l'asbestoïde , 1 , pag. 117. MAGiiàsii. Opinion du C. Vauquelin , sur la pos- sibilité d'extraire la magnésie des soudes du commerce , par le moyen de l'acide sulfurique 1, pag. jç. Maigreur. Mort causée par une maigreur consi- dérable sans cause connue \ observation du C. Halle, I> pag- ?S- ^ Maki. Observation du C. Geoffroy , sur une petite espèce de maki que BufFon avoii d'abord regardé comme une variété du Mongous , et que par erreur il nomme ailleurs rat de Madagascar , 1, pag. 89. Maladies véNÉRiENNis. Observation sur l'usage de {'opium , comme auxiliaire du mercure dans le trai- tement de ces maladies , II , pag. 55. — Mémoire sur l'administration de Vopium en frictions , mêlé avec le suc gastrique, II , pag. «;. Malherbe et Athenas. (CC. ) Décomposition du muriate de soude , par le sulfate de fer, I , pag. 77. Mammifères. Mémoire du C. Pinel , sur une classification anatomique des mammifères , 1 , pag. 1. — Mémoire du C. Duméril , sur la forme de la der- nière phalange des doigts dans les animaux mammi- fères , 111 , pag. f , pi, N. i<. f 2U ) M^MMoortf. Reftierchc» du C. Cuvîor i lur les P3g- S- MÉCANIQ.VE. Mémoire du C. Prony, sur un moyen de convertir les mouvemens circul.Ures continus en mouvemeos reccilignes alternatifs , dout Us allées et venues soient d'une grandeur arbitraire , I , pag. ni, pl- 7 1 fig- »• , . Mechain. (Cit.) Observations sur ses opérations relatives à la mesure de la méridieime , par le C. La- lande . 1 , pag. 47- , , ,: MÉDICAMENS. Expériences sur quelques niedicamens purgatifs , diurétiques et fébrifuges appliqués en fric- tions extérieures , par les CC. Alibert et Duméril , II , pag. 78^. MÉDUIES. Mémoire sur l'organisation de quelques méduseï , par le C. Cuvicr , III , pag. P^g- *• ... Menzies. (M.) Son ouvrage sur la respiration, II , pag. 7- , Mer. Observation de M. Humboldt , sur l'usage du thermomètre pour mesurer la profondeur de la mer et en découvrir les bas- fonds, ainsi que la densité et la température de ses eaux , III , pag. 100. Mercure. ( Astronomie. ) Résultat des observationi faites à Patis , le 18 Floréal, an 7 , du passage de Mercure sur le soleil , III , pag. 19. Mercure. [Chimie.) Expériences de MM. Ewerlmg- Flaubert et Lowits et des CC. Fourcroy , Vauquclin et Guyton , sur la congellation artificielle du mercure , Il , pag. js . 179. — Observations du C. Berthollct , sur les dissolutions et précipités de ce métal , 111 , p?g. 154. — Préparation du mercure fulminant par M. Howard, 111 , pag. m. Merendere. Description et figure de cette plante inédite des Pyrénées, par k- C. Ramond, lll, pag. 178, pt. N. 47 , fig. 1 , A - F. MÉRIDIENNE. Observation du C. Lalande , sur les opérations tiu C. Méchain , pour la mesure de U mé- ridienne , 1 , pag. 47. Mesures. Observation du C. Charles Coquebert , sur la véritable contenance des mesures de capacité en usage jusqu'à présent i Paris , et leur rapport exact avec les nouvelles mesures, II, pag. 58.^ — Résultat de la vérification des mesures de capacité en usage à Constantinople, U , pag. fS. —Tableau des anciemiet mesures du Département de la Seine , comparées aux nouvelles mesures , Il , pag. i7«. Voyez Poids et mesures. METAUX. Expériences de M. Fabroni , sur l'action chimique des différcus métaux entr'eux, III, pag. jf. Mémoire du C. Vauquelin , sur les combinaisons des métaux avec le soufre , III , pag. 148. \oyez Cloches , voyez Galvanisme. MÉTÉORE. Observation communiquée auC. Eayen, sur un globe de feu qui a paru en Gascogne en Avril 1791 , 1 , pag. 1 . MÈTRE. Observation du C. H.iUy, sur le ractre ou l'unité usuelle des mesures linéaires, I, pag. 7j. — Rap- port f.iit à l'Institut national , par M. Vanswinden , sut la détermination définitive du mètre , III, pag. i8. Michaux. (Cit.) Découverte du robinia viscosa de la Caroline , II, pag. lÊi. MicHÉ etCoRDiER. (CC.) Esf ece de schorl rouge par eux trouvé i St.-Yriex , I , pag. s"- , „ -. , MuROSCOPiaUES. ( Observations ) par le C. Girod» Chaatran , sur les byisus , conferves et tremcllet , MitiiN. ( Cit. ) Notice historique sur M. Eckel , earde du cabinet d'antiquités à Viemie , UI , pag. 73. ' c ft ( 212 ) MiNiRAioGiE. OSservntions du C. Btongniart , si.ir ioalre di-S couches de cène .lUX environs de B.ikwcU, c:i Angleterre , I , pag. 5. — Notice de la minérjlogie de l'Espjgne et des colonies d'Amérique , 111 , p.)g. 76. Mines. Observation sur l'cfiet de U poudre à cmoii dans l'exploitjtion des mines , I , pJg. 9i- — Obser- vations du C. Duhamel , sur un filon extrêmement poli dans les Pyrénées orientiles , I , pag. 97. — Fausse cspérjnce d'une mine d'étnin dans la coirimune des Pieux , d, strict de Cherbourg. Encour.-.gement pour faire de nouvelles recherches d'une mine aussi impor- çante , 1 , pag. 80. Jyflrabdis aggregata Description de cette plante par M. Cavanillïs , Il'l , pag. j. MiRBiL. ( Cit. ) i\Ién;oire sur les fougères à capsules sans anneaux , III , pag. 41. MiixoiR DES Incas. Pyrite martiale , dans laquelle le C. Prou<^t a découvert le carbone , III, pag. 107. Mollusques.. Observ.»tion du C. Cuvier , sur un nouveau genre de mollusque qu'il nomme phyllidia , I , p.ig. lOf. — Opinion du C. Cuvier , sur la dis- tinction entre les mollusques nuds et les mollusques tescacés ; différence entre les uns et les autres , 111 , pag. çi. MoNNOiE. Balancier qui produit l'efF-'C de couper , fr.ipper et cordonner la monnuic par une seule opé- ration , de l'invention du C. Montu , II , pag. loS. iMoNOCLE GASTOB.. Description historique de cet insecte , p.'.r M. Jurine, 1', pag. n^i IH. pag. 7J. Monstres pur excès. Observations sur une jeune iJIlc de 1 1. à I 5 ans , qui a six doigts à chaque main et à chaque pied, par le C. Martinel , I , pag. 18. — Description d'un enfant de huit mois , couvert de poils diversement nuancés et parfaitement lisses comme chez les animaux, I , pag. 41. Montagnes. Mémoire du C. Garnier, sur le inoyen de trouver la hauteur des montagnes à l'aide du ther- momètre ; tableau par lui dressé des rapports entre la hauteur du baromètre , l'élévation au dessus du niveau de la mer et la température de l'eau et de l'esprit de vin en éhuUition , 1 , pag. 19. — Mémoire du C. Blavier , sur les montagnes volcaniques du Ténérife , I , p.ag. i8. — Observations par M. T edenat , sur la hau- teur des montagnes du Palatinat aux environs d'Hei- delberg, I, pag. 54. — Runarques des CC. Ramond , Gillet-Laumont et Brongniart , sur la nature calcaire des rochers situés survies plus hauts points des Pyrénées, II , pag. ;8. — Nouvelles formules barométriques du C. Prony , propres à mesurer la hauteur des mon- tagnes, III , pag. 4;. — Cause du refroidissement des montagnes du département de l'Isère , 111 , pag. «8. — Observations du C. Ramond , sur la structure des Hautes-Pyrénées , dont les plus hauts points sont cal- caires et no.n granitiques , III , pag. 15}. MoNTGOLEiER. et Argant. ( CC. ) Bélicr hydrau- lique de leur invention , II , pag. 58 , ;>/. N. 8 - 5 , yfg. 1 A , 1 B , 1 C. Montmartre. Mémoire sur des ossemens qui se sont trouvés dans le gypse à Montmartre, par le C. Cuvier, II , pag. 187. MoNrPERDu. Note extraite d'un voyage du C. Ra- mond, au Montperdu , Ili , pag. ^8. Montres. Mémoire du C. Corancez, membre de l'Institut du Caire , sur l'altération du mouvement que les changcmens de température font éprouver aux montres , et sur les moyens d'y remédier, III , pag. 14. Montu. ( Cit. ) Description de son violon har- monique , I , p-ig. ji. — Nouveau balancier pour !c« monnoies , 11 , pig. 108. MoRFAU. ( Cit. ) faits de médecine morale par lui rapportés , 11 , pag. 51. — Annonce de son ouvrage , intitulé: Cours d'hygune , 111 , pag. iio. Morts subites occasionnées par des effusions de sang d.ms le péricarde; obsei'vations du C. Sabaiier , à ce sujet , 1 , pag. 6. Mouche a huit toints. Description et figure de cet insecte , par le C. Antoine Coquebert , II , psg. i4î , ?;. N. 19 , fig. 3. MoussE.i. Mémoiie du C. Ventenat, dont il résulte que les urnes des mousses sont hermaphrodites et ren- ferment les pistils et les ét.imines , 1, pag. iç. MouTiERS. Observarion du C. Nicol.is , sur un moyen pratiqué i Moutiers pour tavuriser la crystalli- sation du sel marin , I , pag. 8i. Moutons. Mémoire du C. Chabert , sur les gobes des moutons , I , p.ig. 10. — Observation du C. Las- teyrie , sur la réussire des mourons de race espagnole en Hollande, en Suède et en Dancmarck, III , pag. 74. — Observation sur les soins qu'exigent les moutons à laine siipeifine , 111 , pag. 179. Mullot. (Cit.) Observation sur une portion con- sidérable du tube intestinal et du mésentère rendu à la suite de la réduction d'une hernie par les selles , plus de 40 jours av^ant la mort du malade , III , pag. 174. iMuRiATES. Expériences chimiques de M. Proust , sur le muriate d'étain et sur celui de cuivre , U , pag. 118. — Procédé chimique de M. Lowitz , pour les crystallisntions de muriate de soude , I , pag. 74. — Réflexions du C. Vauquelin, sur la décomposition du muriate de soude par l'oxide de plomb, III, pag. ii. Myrica cerifera. Procédé pratiqué à la Louisiane pour retirer la cire des baies de cet arbre , connu sous le nom de gale ciner , I , pag. ;8. Myrmécophage. Mémoire duC. Geoffroy, sur le myrmecophaga cafinsis j I , pag. lOi. N Nautile papyracc. Le C. Lamarck pense que le poulpe musqué se loge dans cette coquille, comme le bernard l'hermiie dans d'autres, 11, pag. 131. Nerfs. Méthode du C. flandrin pour préparer les nerfs soumis aux observations anatomiques, I , pag. i». Nickel. Notice sur cette substance minérale et sur ses propriétés magnétiques , par le C. Haiiy , III , pag. iç8, Nicolas. (Cit.) Moyen pratique à Moutiers pour favoriser la crystallisation du sel , I, pag. 81. Nielle. Observations microscopiques du C. Girod- Chantran sur cette maladie du seigle et des fruits , Il , pag. 66 ; m , pag. 8iî. Nu CM Être. Observation du C. Dillon sur le rapport de la coudée du nilomètre avec le quart du méridien et .lyec notre mètre , II , pa^. 191. Noctua. Description d'une nouvelle espèce de noctua (noctua gossypii) , par M. Fabricius , I, pag. iB. NotL. ( Cit. ) Mémoire sur les moyens et avant.iges de naturaliser d.ins les eaux douces des poissons ori- ginaires des eaux salées, III , pag. 81. Noix- de Galle. Mémoire du C. Deyeux , sur l'a- nalvsc de la noix de galle et de son acide , I , pag. ^\. Nutrition. Mémoire du C. Cuvier sur la manière dont se fait la nutrition chez les insectes , U , pag. 74 , pi- N. 10, j%. I A-B. ( 2.5 ) ObsiBihnne. Sa déconiposiriou p.nr 1er feu donne , suivant M. Hijnibolilc , la picrie ponce , 111 , pag. 107. -OcEniTE. Description par le C. RamonJ, de ce nouveau genre de polypier fossile, 111, pag. 177, ;>/. N. 47, fig. 1. Odcurs. Observations du C. Fourcroy, sur le prin- cipe de l'odeur des végétaux; essai de classification des odeurs végéi.des, avec les caractères propres â cli.ique genre. Il , pag. 51. — Mémoire du C. Benedict Prévôt , sur les moyens de rendre sensibles à la vue les cmmacions des corps odorai-.s, II , pag. i - «i , p/. N. 8 et 5 , fis- 4 A - L. Odorat. Dissertation du C. Duméril sur l'org-inc de l'odorat dar.s les insectes, 11, pag. 34. — Observaiions miciosccp iques du C. GiiodCh^iittan , qui lui paroisseot dcinonirer l'animalité de certainci plantes cry, toganies , II , p.ng. 4;. — Rtmatqucs du C. Dccani.ici'e , sur les uha , la fructification des fucus et roiii.inis.ition interne des corf-rvfs , II, pag. 171 , pi. N. li ,/g ( - 13. — Note du C. DecandoUe, sur quelques gentes de la familL' des siliculeuses , Il » pag. 171. — Description de plusieurs genres de plantes pjr M. Cavanilles , 111 , pag. 5 - 94. — Mémoire et expériences de M. Rafn, Danois, sur la nutrition des plantes et sur les engiais p.élérablcs. Extiait par le C. Charles Coquebert, 111, pig. iç. — Observation du C. Dccandolle , svr la division des plantes Ugu- mineuses biloculaires et en particulier des genres phaca et astragalus et sur les [ropiiétés eudiométriques , gommifcres et anti-véEéiicnnes de quelques-unes de» espèces, 111, pag. 115. — Mémoire de M. De Saussure, contenant les expériences et analyse pnr lui faites pour prouver l'influence du sol sur quelques parties cons- tituantes des végétaux , 111 , p.îg. 114. — Description et figure de plusieurs plantes inédites des Pyrénées , par le C. Raœond , 111 , pag. 1 1 j , pi. N. 8 - y. — Pag. 140, pi. N. 10. — Pag. 141S, pi. N. 11 , fig. }. — Pag. 178 - 179 , pi. ti. 1 1 , fig. t - 5. — Mémoire du C. Vaucher , sur les conferves , III , pag. 185, pi. N. ij , fîg. 1 - 10. Platine. Expérience du C. Cuyton , pour faire passer la platine à l'état de sulphurc par la combustion du diamant , III , pag. 57. Plâtre. Expériences du C. Sageret , sar l'emplo du plâtre comme engrais, III, pag. 187. i Plomb. Le C. Pelletier attribue la décomposition ui se fait du plomb blanc ou carbonate de plomb dans es endroits fermés , à la pyrite en décomposition qu'il renferme dans sa gangue , I , pag. i j. — Le C. Vau- quelin reconnolt , dans le plomb rouge de Sibérie, un acide minéralisaieur fort difFércut de tous ceux connus ju'îqu'â présent , Il , pag. 61. — Nouvelles expérience» sur le chrome , ou nouveau métal p.ir lui trouvé dans le plomb rouge de Sibérie , II , pag. 85. — Réflexions du C. Vauquelin , sur la décomposition du muriaie de soude par l'oxide de plomb, 111, pag. 11. — Ex- périences du C. Charles Coquebert , sur II quantité d'alliage de plomb qui entre dans les mesures d'étain , III , pag. 4«. — Note du C. Champeaux , sur une nouvelle espèce de mine de plomb arsénié, située dans la commune de St.-Prix , 111, pag. 52. Poids et Misures. Précis des travaux faits par des savans jusqu'en 1755, sur l'uniformité des poid» cr mesures, par le C. Brongniart , 1, pag. js. — Rappott du C. Haiiy , sut les moyens employés par lui et le C. Lavoisier , pour mesurer le poids d'un pied cube d'eau distillée , 1 , pag. 59 ,/>/.; , fig. 1 -i. — Nomenclature des poids et mesures fixée par l'Aca- démie des sciences , I , pag. 4s. — Observation du C. Lalande , sur les opérations du C. Mechain , re- latives à la mesure de la méridienne , I , pag. 47. — • Obsetfations du C. Haiiy , sur le mètre ou l'unité des mesures linéaires, et sur les effets de la température qu'éprouvent les mesures de fer et de cuivre, I, pag. 73. — Sur la dilatation de l'eau et sur la différence entre le poids du grave à la température de la glace fondante , et dans le vuide comparé avec le poids du cadil , 1 , pag. 75. — Résultat de la vérification des mesures et foiis apportés de Constantinople , II , pjg. jj. — Rapport fait à l'Iustiiut national par te ( 2l6 ) C V-nswindcn , au non -le != commi-.siùn uas pouis tr'ni«ur£5. sur la acK.jiii.uiion ,-16;;ni!ive cUi luet'tf , tij p-.f-. 18. — Rap^-ort faii à l'li)StitLit nimm.il pat le" C fraies , sur la 'ditL-ninn.ition du kiloiAïamiiie , m , p^g- ^9- — ^°^' **" *-• ^^'^•ï'^''^ Coqueherc, sur les poids d~s Chinois, II , !'■'?■*• „ ., Fois cHicHES. Remarque ciu C. Deyeux, sur 1 acide p-,>luic par les poils du cicer aneùitum L , Il , pag. 63. Pois maritimes. Observation du C. Duraeril, sur ce légume ce son ucdité , I , pag. 114- . Poison. Une fille empoisonnée par 14 gr.iins de rartrcstlblé, { taririu d'antimoine ) a été guérie par k quinquina, 1 , pag. pag. 7. - Note du C. Gharles Coquebert , sur les plantes que les anciens eraployoïent pour einpoisuuntr leurs flèches, II, pag. 81. Poissons. Description d'un nouveau genre de pois- son sous le nom de Gas^ro'-andius , par M. Bloch, II , 3g li. _ Mémoire dn C. Noël de Rouen , sur les moyens et avantages de naturaliser dans les eaux douces dLS neuves des poissons originaires des eaux salées, 111 , ^"poLv'oDON Feuille. Description par le C. Lace- r.ède , de ce nouveau eenre de poisson, II , pag. 49' .Po'lvpiehs. P.'-ojet àe division, par le C. Girod- Chantran , des polypiers en i ordres : polypiers sans • tubes . polypiers avec tubes , II , pag. 66. — Ce na- turaliste pense que les iysius , conferves et quelques plantes cryptogames sont de véritables polypiers a en- veloppes végétales , II , pag. 4 5- - Hescription par e C Ramond, d'un nouveau genre de polypier ^fossile sous le nom d'oce//iîe , III, pag. 177 > ?'■• ^- 47. pliypodlum. Division et description de ce genre de pbnte, par M. CavaniUes , UI , pag. 96. Pomme de terre. Mémoire du C. Heivieu, sur rOMME ut le^t^c. ■■'-.■ — -- - ■ les avantages de la culture des pommes de terre dan les terres destinées aux jachères , I , pag 11. — Mé- thode prJtiquée par le C. Ch.ibert pour les faire manger à ses vaches rendant l'hiver , 1 , pag. 11. _ Pontes. Ôbserv.uion de M. Jurine , dont il resuite qu'un seal accouplement dans les monocles suffit à plusieurs pontes, I, pag. ii«. .> , Porcelaines. Opinion du C. Erugmeres , sur la formation de ces coquilles par les animaux qui les ha- bitent, I , pag IV- , . . ,, PoRTAL. (Cit. ) Annonce de son ouvrage intitule : Mémoln sur la nature et U irahmtn: de plusieurs maladies, avec un précis d'expériences sur Us anmaux vivans , III, pas- 2«S- , ^ . 1 i n.,-. Portée des Bois. Mémoire du C. Aubert du Petit- Thouars, sur la portée des bois, I , pag. s?, pl- S . Potasse employée par madame Masson pour re- fondre le papier écrit et imprimé , I , pag. «9.^— Uo- servation du C. Vauquelin sur la grande quantité de potasse contenue d.ins U sanie qui découle des arbres, I , pag. 107. — Sur l'existence de U potasse dans 1 alun , " PoT^ERiES. Réflexion du C. Vauquelin sur la qualité des poie.ies , et résultat de quelques analyses de terres et de poteries communes , arec leurs proportioiis de silice , d'alumine, de chaux, d'oxidc de fer et d eau, III , pag. lo- / Poudre a canon. Ses effets sont augmentes consi- dérablement lorsqu'on laisse un espace entre la poudre ■ et la bourre ; expériences faites dans les mines en Prusse . I, pag. 91. • PotiORi i>E James. Observation sur !î cemposition de cei:e pi.nd:e, fnrc en us.igc en Arigleicirc , I, p. w. Poi-LES Ob.scrv.-tion et expériences du C. V auqiiclin , SU' U nature des exciémens des poules et des coquiits de leurs œufs, comparés avec la nourriture qu'elles prennent, U , pag- '*,4- , PoU"TS. Mémoire du C. Vicq d'.\2.ir , sur la mi- nière dont le jaune de l'œuf se comporte dans le^ventie du pnulcc nouvellement éclos,I, pay. so , pi. ^,fig- i-i- — Obsci-vitions anatomiques du C. LeveiUe , sur le foie et la vésicule du iîcl dans le fiitus du poulet , corn- parés aux mêmes parties dans les tœtus des mammite.c^ , Il , pag. 171- - Mén^oite du C. Le-eille , sur les meui- branes qu. enveloppent le fcetus du poulet dans 1 œut i leur description , leur nomenclature et leur usage , U , ''^PouL^PES. Description par le C. Lamarck , de ce e-nie mal-à propos réuni à celui des sè.hes par Linn.-e II, pag. i4- — Opinion du C. Lam.irck , sur le poulpe musqué, U , pag- Mi; - u J. Praib-ies. Avantages qui résultent de la méthode de herser les vieilles prairies, I , pa;;. 9- Précipité pourpre de Cassius. Observation du C. Vauquelin, qui a substitué à l'étain du sulfate de ter récemment préparé, I, pag 11. Prévost. ( C Benedia) Mémoire sur les moyens de rendre sensibles à la vue les ém.mations des corps odorans, II, p.ig. ■-«'. fl- f- \" ,^ l fi'^: 1' lettres A - L. — Observations sut les toiles de 1 aiaignee des jardins. II, pag. 170. Prony. ( Cit. ) Mémoire sur un moyen de con- vertir les mouvcmens circulaires continus en raouve- mens rectilignes alternatifs . dont les allées et ve'.ues soient d'une grandeur arbitraire, I, pag. m. />'• 7 • fil: i. —Formules pour déduire le r.ipport des axes delà terre de la longueur de 1 arcs du méridien, 11 pae (. — Rapport sur le projet d'une m.ichino a vapeurs du C. Droz , U, p.^g- i3. - Description , démonstrarion et figure d'une balance barométrique , Il , pag. iï«, pi. N. 19 , fig.6. - Recherches sut la poussée des terres, et sur l'épaisseur des murs de revêtement, II, pag. 188. - Nouvelles tcrmulesb.." rométtiques applicables à la mesure des hauteurs, 111 . pan 4, — Mémoire et problême raatheiratique , sur la machine hydraulique du C. T.ouville , 111 , pag- 9^ , vl N « fi' ') —Méthode pour déterminer la longueur ^u péndule'simple qui bat les secondes, d'après des expériences faites sut un corps solide de figure quel- conque , m, pag. M9- j, p,,,,-, Proust. (Cit.) Recherches sur le Weu de Prus.e , Ti „ lo —Observations sur le principe tannant et 'sur là teinture en noir , II , pag. «8. - Expériences chimiques sur l'étain et sur le muriate blanc de cuivre , II, pag. 118.— Carbone par lui reconnu dans la pyrits martiale, nommée muoir des Jncas . 111 , pag. 107. Prussiate. Voyez hleu de Prusse. Tsnphia. Note du C. Geo.froy sur les caractères oui distinguent le genre psophia de Linnee de celui des palamtrdea , II , pag. ^o. , „ , .,, .„ ^, ^ PsoQUE. Description par le C^ Latreille, de ce genre d'insectes et de quelques espèces, 1, pag. hy ^ PsvLLE. Mémoire du C. Latreille , sur une nouvelle espèce appelée psylU des joncs . et sa description, U, '"'^UCE.' Description par le C. Bosc I'un= nouvelle espèce de puce (pulex fascams) , IH, P'g, ■!/•,, 'pyralts s.cculon,. Description et nguie de^^ceje- ( ... pi,?• 3 ; P^g 178 et 179, pi. N. 4-, fig 1 et ;. — Observation sur la structure de ces montagnes, 111, pag. ij;. — Description d'un nouveau génie de po- lypier fossile , III , pag. 177 , pi. N. 47 , fig. i. Jiamondia. Dercription er figure de cette plante inédite des Pyrénées , par le C. Mirbel , lU , pag. 179 , fl. 47, fig. ; , a, A. Rapkidie. Observation du C. tatrcille , sur cet insecte ; description et figure de ses mâchoires , de ses parties sexuelles et de sa nymphe. II, pag. IJJ > pi. N. 19 , fig. I. Rauwolfia fpinosa. De SaphiA OMiNTAt. Yoy« Gemme orientale. Saturne. Mémoire du C. Laplace sur l'otbite du dernier sitellite de Saturne, III , p.ig. 109. Saucerote. ( Cit. ) Observation sur l'accroissement singulier des os d'un habitant de la commune Ai Man- gonville, H , pig. lîi. . Saveur. Mémoire de M. Fabroni sur la saveur produite par les métaux en contact, III , pag. 5î. Savon. Observations du C. Chaptal sur un nouveau savon propre à dégraisser les laines, I, pag. 105.^ Sauss'Jre. (M. de j Mémoire contenant les expé- riences cr analyse par lui faites pour prouver l'mflnence du sol sur quelques parties constituantes des végétaux, III , pag. J14. ,1 > j Scsvola. Description de nouvelles espèces de ce genre de planes par M. Cavanilles, III, pag. 9Î- ScARïA. (M.) Mention honor ble par l'^ead^mie des .Sciences de son ouvrage intitulé : Anatomicx m- quisuiones de auduu et olfactu , I , pag. 47. Scellement du fer dans la pitrre. Obsetv.uion du C. Bouvier sur ses effets au château Trompette , à Bordeaux , I , pag. 10. ScHORL R.OUGE. Voyez Tirage. ScHRATER. ( M. ) Annonce de son ouvrage intitule : Nova gênera plantarum . avec figures coloriées , III , ^"scHREiBiR. (M.) Mémoire sur du fer natif , I, pag. 14. — Observation sur la prétendue mine d'etam des Pieux , I , pag. 80. „ , , t^ ■ . Scilla umbelUta des Hautes -Pyrénées. Descriptioa et figure de cette plante par le C. Ramond, III, pag. 150, pi. N. 8, no. 40.»- « - «• . SÈCHES. Formarion et description de trois genres particuliers sous le nom de siches , de calmars et de poulpes par le C. Lam.irck , II , pag. 119. SÉGUIN. (Cit.) Mémoire sur la transpiration , 1, pag. 14. — Expérience sur la mesure ':'ii l'air qui entre dans les poumons à chaque inspiration , Il , pag. 8. — Description et figure d'un nouveau gazomètre de son invention , II , pag. 7? . P'- f^- '° ' fi?; '' . SÉGUIN. (Armand) Procède pour tanner les cuirs, I , pag. joo. Seigle. Vovez Nielle. SelliFra. Description de ce nouveau genre de plante et de ses esj èces par M. Civanilles , 111, pag. 6; , pi. fi. ;? , fg- ' ' ^-'i Sits. Expérience sur 1 effet àes sels emploves comme engrais, par le C. Silvestre, I , p'g. iS. - Expérience sur la diminution de volume et la ru) ture dei v.nsseaux pendant la crystalHsation îles dissolutions salines, par le C. Vauquelin , 1 . fag. M- — Moven de s-; pf"curer une dissolution de sel marin , par le procède de M. Lowits, pour la crystallisation du mu.iite de soude, I pag 74, _ Rapport sur l'extraction de li soude du sel marin, 1, pag. 77. — Obscrvarion du C. Nicolas, sur un moyen ingénieux prariqué a Moutiers pour fa- voriser la cryst-iUisation du sel à l'air libre . 1 , pag^ 81. — Observation chimique des CC. Ch lussier et Vau- quelin , sur le sel hydrosulphure sulphuré de soude, SiTi.' Analyse' du séné de la Palthe , par le C. Bouillon Lagrange , et sur la meilleure manière d en faire usage, 11 , pag. «7- , , Senec!o Persicffolius. Descrii tion de cette plante des Pyrénées, par le C. Ramond, lll , pag. i4« , pi. N. 4? , J%. ?• , . ,, Sennebiir. (M.) Annonce de son ouvrage m, ituUl Physiologie végétaU , lU , pag- '?*• Smncbhra. Note du C. DecundoUe , sur quelques (eiues de U umille des silicukuscs , ce iii p.itciculicr sur le iiojvcau ycure scnncbiera , U, pag. 171, pi. N. li, /i^ 14. SÉROSITÉS. Analyse chimique p.ir le C. Margueroii, des sérosités produites par les vcsicatoircs , 1, jug. 16. Serpens. Obsciv.uion de M. D.-.ndrada , sur les «erpens qui perdent leurs crochets veniuicux à disque mue, et ne sont dan;^ereux que quelque lems après ; et sur le serpent à sonnette , qui n'a de dangeicux que sa première morsure, I,pag. 4. — Notice du C. Franck, de l'Institut du Caire , sur l'art des Ophiot,cues , et sur la conliance et l'adresse avec lesquelles certains habitans manient les \erpens , 111, pai;. i,-. — Notice du C. Lacépcde , sur un nouveau genre de serpens , sous le nom à^Erp<;ron tentacule ^ III, pag. 169. SiDEHiTE , ou Phosphttre de ftr. Observation du C. Baillée, sur l'emploi de la castine en poudre pour en- lever la sidcrite au ter , i , pag. 94. Singes. Description par le C. Dutresne, d'une nou- velle espèce de guenon , sous le nom à'Entelle , U , pag. 4j. S'.nn Ucenina. Description anatomique de ce reptile de la Caroline, par le C. Cuvier , III, pag. ics. S.MiTH. (M.) Mémoire sur les fougères, li , pag. 71. Société PHiLOMATHiatJE. Rapports génér.'.ux de SCS travaux, par le C. Silvestre, U , pag. 118; 111, pag. 79. Sœmmering. (M.) Annonce de sa dissertation sur l'organe de lame, II, pag. iii. — Annonce du 4' tome de son anatomie , Il , pag. 191. Soie. Expérience de M. VVelter, sur le sel soyeux d'un jaune doré , retiré de la soie par l'acide nitrique , et auquel il donne le nom d'amer, 111, pag. 5. Soif extraordinaire d'une Femme qui boit deux seaux d'eau par jour , suivant le rapport des CC. Bellot et Brongniatt, I, pag. i !# — Autre rapipoit du C. Vauquelin , sur un entant de ^ ans qui bo:t dix pinces d'eau par jour , I , pag. 19. Solarium bctaceum. Description de cette plante du Pérou , par M. CavaniUcs, 111 , pag. 79. Sommité. Son analyse, par le C. Vauquelin, II, pag. ij. Son. Expériences de M. Chladni , sur la vibration des plaques de verre , et sur les diftcrentes liguies ré- gulières que prend le sable fin ou la sciure de bois , lorsque l'on tire avec un archet un son d'un des côtés tranchans du verre à différentes places , U , pag. 178. — Autres expériences de M. Chladni sur la dirFérence des sons que rend une flûte d'étain sous une cloche à robinet qui lui transmet diiïérens gaz, II , pag. 178. Sondage. Description et figure d'un nouvel insrru- ment propre à mesurer le sondage, par le C. Bailler, III, pag. 117, pi- N. 7, jÇg. 8- 10. SoucHET Tt;BiRCULEUX. Observation du C. Las- tcyiie , sur sa culture en Espagne, sa récolte, la pré- paration de SCS tubcicules pour en faire de l'orgeat, et sur la possibilité de transporter cette plante dans les pays septentrionaux où les amandiers ne croissent pas, II, pag. 185. . Soude. DilFérens procèdes pour 1 extraire , tant du sulfate de soude , que du muriate de soude , I , pag. 77. Soufre. Nore du C. Haiiy , sur la double réfraction du soufre poli, II, pag. 117. —Observations des CC. Chaussier et Vauquelin , sur un nouveau genre «le corabinaison du soufre avec desalkalis, UI, p- 70-7'- ( 2'9 ) — Mémoire du C. Vauquelin, sur les combinaisons des métaux avie le soufre, III , pag. 148. Source. Observation du C. Gillet-Launiont , sur une soiir>.e en France formant des dépôts analogues 1 ceux de Sc.-riiilip pc en Toscane, 1 , pag. 45. Sourds. Moyens proposés par le C. Vulron.pour faire entendre la musique aux sourds et muets de nais- sance , III , pag. i;; Spath fluor cubique. Observation du C. Cillot, sur le spath tluoi cubique qui se trouve X Buxion en Angleterre , I , pag. 41. Spath pesant. Voyez sulfate barytitjue. Sciuelette. Observation des CC. Cuvier cr Geoffroy, sur le squelette provenant du cabinet du Stathouilcr, et regardé comme celui d'un orang-outai g , U , p'g. t f. — Opinion du C. Cuvier , sur le squelette fossile trouvé en Amérique sur les bords de la Plata , 1, pag. 91; ; U, pag. ij8. Staurotide. Analyse de cette pierre, par le C. CoUet-Descotils . II , pag. 4. Stileitb. Différences remarquées par le C- Haiiy , entre la stilbite et la zécilitlie , et résultat de l'analyse qui en a été faite par le C. Vauquelin, U, pag. 101. S trombus fissure Ua. Note historique des CC. Romain Coqucberr et Brongiiiart , sur U formation de cftte coquille ; description de deux nouvelles espèces ana- logues , l,pag. î5 . p'- 5>/S'-, Î-J- Strontiane. Nore sur la piéscnce de la strontiane dans le sulfite de barytt , par le C. Pelletier, II, pag. ^7. — Sur la strontiane sullatée de Sicile , par le C. Giilet-l.aumont , 11, p.ig. <>o. — Comparaison de! crystaux de U strontiane sulfitée avec ceux de la baryte sulfatée, par le C. Hatiy , II, pag. 159. Suc &ASTRIQ.UE. Mémoire de M. Berlingheri , sut l'effet du suc gastrique en friction avec l'opium, U, pag. 6j. Sucre. Description de la structure des crystaux du sucre, par le C. Gil'ot , 1, p.-g. 61. — Sucre d'érable présente, par le C. Broussonet , I, pag. 10. SuETTE. Observations médicales sur cette maladie épidémique qui a eu cours dans diveiscs parties de U France en 1791, I, pag. z. SucFATE d'.\lumine. Voycz Alumine. Sulfate barytiûue. (^ Spath pesant.) Mémoire du C. Hdiiy , sur ses différentes variéiés, occasionnée! par des modifications accidentelles , 1 , pag. 4 , p/. i , f:^. 1-9. — Analyse par le C. Vauquelin, d'une pierre très-composée vendue pour du suUatc de baryte , I , pag. 54. -=• Note du C. Pelletier, sur la présence de la strontiane dans le sulfate de baryte. Il , pag. ^j. Sulfate de chaux. Notice du C. Fleuriau , sur un sulfate de chiux du mont Vulpino , dans le Eei- gamasque , II, pag. 67. Sulfate di fer. Observation du C. BerihoUer , relative à l'action que ce sullatc exerce sur le gaz nitieux, III , pag. ii(. Sulfate de Strontiane. Note du C. Lclicvre , sur le sulfate de strontiane découvert en France, U , pag. 8;. — Nore du C. Vauquelin, sur les com- binaisons de cette nouvelle terre, U , pag. 84-140, Voyez Strontiane. Sulfures métalliques. Expériences de M. Van Mons, sur l'inflammation des sulfures, I, pag. 76. ^ ^ SwEDiAUR. (Cit.) Note sur les dents d'élephani répandues dans le commerce. II, pag. 58. — Sur la gomme arabique du commerce. Il , pag. <:4- — Sur une conception extra - utéiiae , U , pag- 9i- — Annonce d 1 ( 220 ) ie son ouvMge inti:ulé : Materîa medka , III , pag. iiS. 5iLVEST.n.E. (Cic. ) Note sur riiuirilicé des semences non mûres , I , p.ig. i. — Procédé pour taire le beurre doux , t, pag. "7. — Mémoire sur l'mfluence de l'élec- triciré d.ins 1.^ végétation , I , p.ig. i j. — Expériences sur les sels employés comme engrais, 1 , pag. if. — Mémoire sur la respiration des poissons, compaiée i celle des autres animaux, l , pag. 17. — Observations par lui faites avec le C. Riche , sur un moyen de préserver quelques plantes de la gelée, I , p.ig. 10. — Autres observ.itior.s p.ir lui faites avec les CC. Cels et HiiUé , sur le mouvcm'-nt des folioles de V hedisarum lyrans , I , pag. «7 , p.'. 19 et jo ,_fig. i - j. — Ex- périences sur le gîlvanisme, par lui faites avec les CC. Ch.-.ppe et Robill.ird , 1 , pag. 41. — Compte par lui rendu d'un ouvrage de M. Hubcr , sur les .nbeilles , I. P'g- 47. ?^- --', A?- 1-4- — R-'PPort gé.iér.il des trav.iux de la Société Philomathique deniiis ie i^"*. Janv;er 1791 jusqu'au 13 Frimaire de l'an 6\ suivi 'de l'éloge du C. Riche , par le C. Cuvier , II , p.ig. 12.3. — .^utre r.ipport général t!es trav.uix de la Société Philomachique depU'S le 13 Frimaire an 6 jusqu'au 30 "Nivôse an 7, lil, pag. 79. "Sypkon. Mémoire du C. Prony sur la manière d'employer le syphon pour élever l'eau d.uis la ma- chine du C. TrouviiU, m , pag. 51. fl. N. 6 , fi^. 5. Taches. Procédé du C. Vauquclin pour blanchir les linges salis par le plomb , ou tachés par les pré- parations mercuriclles , I , pag. ii. — Mémoire du C. Chapt.il sur les moyens à employer pour dégraisser les étoifts , III, pag. ji. Tannage des cuirs. Procédé et observations du C. Seguin, I, pag. 100. — Observation de M. Proust sur le principe tannant , Il , pag. s8. Tapir. Observation du C. Geoffroy sur ce qua- drupède , I , pag. 9«. Voyez os fossiles. TARTa.A. ( Cit. ) Remarque sur une aflFection pa- thologique des voies urinaires , H , pjg. 173. Tatou. Ç mouche ) Nom donné par les h.ibitans de la Guyanne à ime guêpe canonnière , II , pag. 57. Taupe-Grillon. Observations anatomiques du C. Cuvier sur le canal alimentaire de cet insecte , II , pag- 74 . pl- N. jo , fig. I , A - B. Tedenat. ( Cit. ) Observations sur la hauteur des montagnes du Palatinat aux environs d'Heidelberg , I . P-ig- )4- Teigne. Remarque du C. Chambon sur cette ma- ladie qui attaque quelquefois d'autres parties que la peau , I , pag. 1 1. Teinture. Observation de M. Proust sur le prin- cipe tannant et la teinture en noir , II , pag. «8. — Procédé pour enlever le principe tannant qui salit la belle couleur jaune du morus tincîoria ; mémoire du C. Chipcal sur la fixité de certaines couleurs Jaunes , II , pag. 143. — Considérations chimiques du C. Chaptal sur l'elFet du mordant propre à obtenir un beau rouge de l'indigo pour la te;ntu.e du coton , II , pag. 117. — Sur l'usage des oxides de fer dms la teinture du coton , et sur la possibilité de varier les nuances : résultat de diverses expériences à ce sujet , U , pag. I 34. — Observation du C. Lasteyrie sur une couleur jaune éclatante et très -solide avec le boletus hirsutus de BuUiard , II , pag. iz. — Note du C. Beithollet concernant la teinture du coton et du lin par le caiîh.Tnie, 111, p.ig. 14. Télégraphe. Descriptions et figures de celui du C. Chappe et de cJui des CC. Briguet et Betcaiicourt , II, pag. 114, f'-N. iS, fig. I et i. TfLLURiUM. Note sur cette nouvelle substance mé- tallique découverte par M. Klaproth ; description , expériences chimiques et analyse qui en ont été laites I! , p.ig. 91. "I'empérature. Considérations du C. Prony sur l'cfFet de la tempér.Tture dans la mesure des hauteurs par le baromètre , III, p.ag. 43. TÉNÉRiFE. Mémoire du C. Blavier sur les mon- tagnes volcaniques du l'énérifc , I , p.ig. iS. Tenon. ( C. J Mémoire sur la croissance des dents du cheval , I , p^.g. 1 17- Tentaculaire. Description par le C. Bosc de ce nouveau genre de vers intestinaux , II, p.ig. 10, pi. N. 2. , f.g. I. Termes ou fourmis blanches. Mémoire du C. La- treille pour servir de suite à l'histoire des termes , I , pag. 84. Terrasses. Recherches du C. Prony sur la poussée des terres et sur l'épaisseur des murs de revêtement, II , p.-g. 188. TfRr,T- ou g/o6c terrestre. Formule pour déduire le r.ipport des axes de la terre de la longueur de deux axes du méridien , II , pag. ?• Terre. Observations du C. V.iuquelin sur une terre nouvelle découverte dans le Béril , différente de l'alu- mine dont elle se rapproche , II , pag. 95. — Les terres simples sont regrrdées par M. Huniboid comme les meilleurs agens eudiométriques , II, png.^is3. ThSsiER. ( Cit. ) Recherclies sur la durée de U gestation dans les femelles d'animaux , H , p.ig. 177. Tétanos. Observ.uion du C. Levcillé sur un tétanos survenu à la suite d'uni^laie au doigt , I , p.^g. loi. Thallite ou schorl vert du Dauphmé. Son analyse par le C. Collet Uescotils , I, pag. m. Thenard. ( Cit. ) Observations sur l'oxigénatioii de l'acide d'antimoine et sur ses combinaisons avec l'hydrogène sulfuré , III , pag. 54. — Sur U combi- naison de l'acide tartareux avec les b.ises salifiables , et sur la propriété des sels qui en résultent , 111 , pag. 190. Thermo.mètre. Son usage pour mesurer la pro- fondeur de la mer , U densité et la température de ses eaux ; observations de M. Humbold, III , pag. 100. Thumberg. ( M. de ) Description de 541 espèces de plantes du Cap et du Japon, I, pag. «4. Tilleul. Monographie du genre tilleul par le C. Ventenat , III, pag. 85. Titane ou schorl ro]:j,e. Examen chimique par les CC. Vauquelin et Hect d'une substance découverte dans les environs de St.-Yriex par les CC. Miche et Cordier , et qui a beaucoup de rapport avec le schorl rouge de Hongrie , I , pag. ?i. — Description de la moUécule primitive de l'oxide du titane par le C. Haiiy, I , pag. 98. Tonnelier. ( Cit. ) Observations sur quelques pro- duits volcaniques , 111 , pag. 1. ToPASE. Propriété reconnue par le C. Vauquelin dans les topases de Saxe et du Brésil , de verdir le sirop de violette lorsqu'elles sont réduites en poudre, U , pag. loi. Quant à la topase orientale , voyci Gemme orientale. ToPKiUE. Opium employé comme topique par k ( 221 ) «loccc-iir Chi.itenti , dans les mal.iJics algues , 11 , Pi!- '^i- Tourmalines. Note du C. Dolomicu sur diverses espèces ciiii iii,-,l à-propos ont été dunncjs sous le nom de Bcùl , Il , p.ig. lof. To-JANESOL en diapctiu. OL'serv.itions du C. Bouvier, q'.ii pense tjuc les Hollandais , pour taire le tuurr.esol en pain , emploient le iichen rocctius ou partUa , 1 , pag. ij. l'uALcS. ( Cit. ) Rapport sur la dctjimination du itllogr.imnie , lU , pag. ly. Transfusion , pendant l'.hiver , de pommes de terre préparées sans combustibles , I , pag. 11. — Durée de leur gestation suivant le C. Tessier , U , pag. 177. Vaginella. Description par le C. Daudui d'un nouveau genre de tube calcaire voisin des serpules et des dentales, UI , pag. 14? , pi. N. 4j , f.g. i. Vaisseau.--: lymphatiques. Observation du C. Halle sur ces vaisseaux p,issés à l'état de filets blancs secs semblables à des nerls à la suite d'un atrophie idio- pathique , 1 , pag. 9J. — Observations du C. Cuvier sur les vaisseaux lymphatiques des insectes , II , pag. 74 , p/. N. 10 , /?j. . , A - B , et /^. 1 , A - B - C. — Description d'un instrumenr , 'oposé par le C. Du- méril pour l'injection des vaisseaux lymphatiques , Ili , pag. Sç. Vally. ( M. ) Lettres sur le [jalvanisme , ou électricité animale . 1 , pag. 17 , ji , 45- — Expériences sur les effets que produisent U matière gangreneuse et l'abs- tinence sur le principe de vie dans les animaux , I , pag. 31. — Extrait de son ouvrage italien sur la vieil- lesse , I ', pag. 11;. Van Marum. ( M. ) Annonce de son ouvr.'.ge intitulé : Description de quelijues appareils chimiques nouveaux ou perjictionnis de la fondation Tayloner.ne, \\, pag. 184. Van Mons. ( M. ) .Ses expériences sur l'inflammatio» d'un mélange de sout're et de quelques métaux dan» des circonstances qui semblent exclure la possibilité du concours du g.iz oxigènc , 1 , pag. 70. — Cai obtenu dans la distillation de l'ether suliuri^^uc , 1 , pag. 104. Van SwiNDEN. (M.) Rapport par lui fait i l'Ins- titut nation..! sur la décerminatiou définitive du mètre, Ul , pag. iS. \'aricis vesicales. Remarques du C. Tartra sur cette affection pathologique dvj voies urinancs , 11 , P-ig- '7i- Vassax.1, ( m. ) Méthode pour obtenir des aimants sans déclinaison ni variations , II , pag. ^c, Vaucher. ( Cit. ) Mémoire sur les ^,r.iints de con- ferves , III , pag. 185 , pi. N. 48 , fig. 1 - 10. -^ Notice sur la tiuctihcatiou d'une nouvelle espèce di confcrve , 111 , pag. 187. VAUiiUtLiN et Bouvier. ( CC. ) Observation sur l'aciile sulfuiiqiie cxigéné , 1 , pag. zj. Vauquiein et Brononiart. (CC) Expériences sur le gluten du t'roment et sur la iibre animale , I , pai;. il 5. „.. . Vauquelin et FoURCROY. ( CC. ) Mémoire sur la manière d'extraire éconorjiquciftent le cuivre du métal .des cloches , I , p.ig. 1. — Rcclierihes pour connoître la conccntr.ition des acides minéraux les p'us en usage dans les arts chimique;, I , pag. 16, — Moyens d'obtenir la baryte pure et propriétés de cette terre, 1, pag. 104. — Mémoire sur le phos- phate acidulé de chaux , I , pag. 108. — ■ Mémoiic sur l'uiine du cheval , II , pag. 1. — Mémoire con- cernant l'action de l'acide sulfurique concciuré sur les subst-.nces végétales et animales, 1! , pag. 14. — Examen de l'action de i'acidc solturique sur l'alk'ool ; réHexions sur la formation de l'ether. II, pag. iç. — Note sur les concrétions arthritiques , II , p.;g. i6C, Expériences sur la congelLtion de difféiens fluides par un froid artificiel , 11 , pag. 179. — Analyse chi- mique de l'urine humaine, III, pag. 180. — Mémoire sur l'identité des acides pyio-muqueux , pyro-tartareux et pyro ligneux avec l'acide atcteux , 111 , pag. 149. Vauquelin et Hect. (, CC. ) Observation sur le "az nue l'on obtient dans la distil!..tion de l'ether sulhirique , 1 , pag. 104. Vauquelin. (Cit.) Observation sur le précipité pourpie de cassius, I , pag. 11. — Méthode de blanchir le lin-.e taché , par les préparations de plomb et de mercure , I , paj. zi. — ObseivJtions sur la respi- ration des insectes et des vers, I, pag. ij. — Expé- riences sur la diminution du volume des sels et sur la rupture des vaisseaux pendant la crystallisation des dissolutions sahnes , I , pag. 15. — Observation sur une maladie des sangsues , I , pag. ji. — Procédé pour faire promprement de l'étl.iops maitial , I, pag. ;î. — Analyse d'une pierre très composée vendue pour du sulfate de baryte , 1 , pag. 54. — Remarque sur un fœtus proveiiaiu d'une conception extra utérine , 1 , pag. j4. — Expérience sur la purification de la mélisse, I , pag. .(4. — Analyse de la salsola soda , I , pag. ç ;. — Mémoire sur l'acide nitrique, 1 , pag. 61. — Mé- thode porirdé.lorcr le cuivre. I, p.'g. «■;. — Obscrv.itions sur une ciystallisatlon formée dans un mélange d'huile de romarin et d'une dissolution d'or, 1, pag 91. — Analyse de l'argent rouge , I , pag. 59. — Remarque sur une maladie des arbres, qui aita(|ue spéci.ilement l'orme , I , pag. 107. — Analyse de U sommité , II, ( 222 ) p.ig. Tj. — Mémoire sur la nature ('s l'alun du corj- merci; , ce sur r£AiM;iicc de U f0C-'r.sc d.ins ce sel , II, pag. 51. — Analyse de U chrysolice , II, pag. 69. — Analyse de l'cmeraude du Péiou , U , pag. 7J.— Mémoiie sur le piiiicipe extractif des végétaux, II, pag. 75. — Analyse du rubis. Il , pag. st. — Décou- verte d'une nouvelle substance terreuse dans le béril , II, pag. 95, — Essai sur la dioptasc , U, pag. loi. — Observation sur le quartz crystallisé réduit en poudre, et sur sa propriété de verdir le sirop de violette , U , pag. 101 — Analyse de la chlorice , 11, p.ig. 101. — Note sur la terre du béril trouvée aussi d;ns l'éme- laude , II, pag. 101. — Analyse de l'espèce de résine qui se rassemble sur l'épiderme des jeunes branches du robinia viscosa delà Caroline, II, pag. iSi. — Ob- servations et expériences sur la nature des excrémens des poules et des coquilles de leurs œufs , comparés avec la nourriture qu'elles prennent, 11, pag. 164. — Réflexions sur la qualité des poteries, et résultat de quelques analyses de terres et de poteries communes , III, pag. 10. — Réflexions sur U décomposition du niuriate de soude par l'oxide de plomb, 111, pag. 11. — Note sur un minéral blanc lamelleux envoyé de Danemarck , et qui u'avoit pas encore été trouve dans la nature, 111, pig. 55. — Obseivations sur le sel hydro sulfure sultuié de soude , III, pag. 71. — Ana- lyse des eaux de l'amnios de la femme ci de la vache , 111, pag. 101. — Mémoire sur les combinaisons des métaux avec le soufre , 111 , pag. 148. — Analyse de la mellite ou pierre de miel , 111 , pag. iC;. — Note analytique sur la terre appelée ytna , 111, pag, 144. — Sur l'alumine fluatée et le phosphate de cuivre , ibid. — Analyse de la chlorite blanche argentée, 111, pag. 171. — Expériences sur la prétendue formation de l'acide muriati*iue par l'action de l'hydrogène sulfuré sur le fer , 111 , pag. 171. — Analyse de l'cuclase , III, pag. 188. — Mémoire sur les eaux sures des ami- donniers , et sur la nature de leur acide, III , p. 189. VÉ^iTATiox. Mémoire du C. Silvcstre, sur l'in- fluence de l'électricité dans la végétation, I , pag. i;. — Mémoire et expérience de M. Rafn , sur la nutrition des plantes, III, pag. 15. — Observations microsco- piques du C. Girod-Chantran , sur les maladies des végétaux , occasionnées suivant lui par des animalcules. Il , pag. 66. — Mémoire du C. de Saussure, contenant les expériences et analyses par lui faites pour prouver l'influence du sol sur quelques parties constituantes des végétaux, 111, pag 1 14. — Expériences du C. De- candoUe, relatives à l'influence de la lumière sur les végétaux , m , pag. i ;8. Voyez les articles agriculture , influence , odeurs , plantes. Ventenat. ( Cit. ) Mémoire sur les organes sexuels des mousses , 1 , pag. i;. — Médaille à lui décernée par la Société d'histoire naturelle , pour sa dissertation sur les lichens , I , pag. S4. — Description d'un nouveau genre de pLintes, sous le nom àtfurcraa , I , p. 6(. — Dissertations sur le gtme phallus ,\ , p. 1 16. — Descrip- tion de la plante appelée epigea repens t\\ j p. 41 ^ pi. 6. fig. 1. — D'un nouveau genre de plante, sous le nom de goodenia , II, pag. 41 , pi. i , fig. i. — Extrait d'un mémoire de M. Smith , contenant les descriptions et caractères de chaque genre de fougères , II , p. 71. — Observations sur les caractères du genre agineja , de Linné, et nouvelle description de V agineja impubes , II, pag. 119. — Description et caractères du robinia viscosa , découvert à la Caroline par le C. Michaux , II, pag. 151. — Annonce de son ouvrage intitulé; Tableau du règne végétal , selot la méthode de Jussieu , avec figures. 111 , pag. 11. — Moiiograt-lnc du genre des tiiLul-., 111, p.ig. 8?.— Annonce de so.i ouvrage ayant pour titre ; Descnption des plames nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin du C. Cels , avec figures, 111, pag. 1S7 et 1S4. — Dissertation sur le genre arum, 111, pag. 171. Venturi. ( m. J Mémoire sur la communication latérale du mouvement dans les fluides appliquée à l'ex- plication de diffcrens phénomènes hydrauliques, II, pag. «o, ;;/. 8 et 9 , fig. j. VfROLE. ( Petite ) Lorsque la rougeole concourt avec la pctite-véro'e , ceKe-ci diïparoît jusqu'à la gué- rison de la rougeole , et reprend dans la même période où elle avoit cessé, I, p.rg. f. — 11 paroit certain que les pustules varioliques s." trouvent iutérieuremett, même dans les intestins, I , pag. 11. Verre voLCAniauE. Observation du C. Tonnelier, sur quelques produits volcaniques de substance vitreuse peu connus et déposés au cabinet du conseil des mines , lit , pag. 1. Vers. Observation sur la re'^piration des insectes et des vers , par le C. Vauquelin , I , pag. 15. — Observations microscopiques du C. Girod-Chantran , qui range les vers infusoi'es dans la cl.^sse des polypes , Il , p3g. 6y. — ■ Nouveau genre de vers intestins trouve par M. Fischer dans la vessie natatoire d'une truite , II, pag. 98, pi. 15 et 14, fig. 7, l"'res a - f. V'ÉsicATOiRES. Analyse chimique , par le C. Mar- gueron , des sérosités produites par les remèdes visicans, I, pag. 16. VÉSICULE DU FIEL. Anatomie comparée par le C. LeveiUé , de la vésicule du fiel des fœtus de poulets avec celle des fcecus de mammiières , H , p. 171. Vessif. humaine. Observation sur des corps étrangers trouvés d.ins la vessie d'un ho.mme, et sur l'extraction récente de noyaux de prunes dans une opération faite à l'hôpital de Beauvais , III , pag. 6. Voyez pierre ( maladie de la ), Vibration. Expérience de M. Chladni , sur la vibration des fragmens de verre dont on a tiré du son avec un archet , et sur les figures régulières que dessincn t sur ces fragmens la sciure de bo's ou autre poussière qu'on y saupoudre , U , pag. 178. Vices de cône ormatios. Observation du C. Ro- billard , sur un vice de conformation dans les voies urinaires observé chez un entant de 5 ans, I , p. m. — Autre remarque sur les mcnies organes d'un sujet observé à Toulon , par le C. Larrcy , I , pag. 1 1 5. — Recherches par le C. Pinel , des vices de confor- mation dans le crâne des aliénés , III , pag. 103 , Voyez monstres , e'tarr de la nature. VicHET. Nom donné à une espèce d'ascidie , Il , pag- '■ , Vicq-d'Azir. ( Cit. ) Observ.ition sur un bruit singulier dans la région du cœur d'un particulier , I , pag, zi. — Mémoire sur la manière donr le jaune de l'oeuf se comporte dans le ventre du poulet nou- vellement éclos , 1 , pag. (»,/)/. ç , fig. ri. — • Ob- servation sur les organes de la génération des canards, I) P3g. 57 , pl- ! > fig 8 - 10. Vieillesse. Extrait d'un ouvrage de M. Valli , sur la vieillesse , dont il attribue les effets à fcodurcis- sement des solides : il indique les moyens d'eu retardor les progrès, I , pag. 11 j. ViiiARS. ( Cit. ) Bois fossile trouvé à une très- ( 225 ) prandc élévation près d'un glacier da département de risèri; , 111 , p-ig. 68. ViLLAnsiA. Description de ce genre de plante par le C. Bosc. avec une note de la chenille qu'elle nourrit, Il , pag. 111 , yl. N. 1(5 , fig. 4 et fit;. î , lett es a - k. Vin. Erfit de la congellation sur le vin qui plus souvent exposé à l'action de la gelée , gèle plus faci- lement , s'altère et se répare ensuite ; observation du C. Martinel à ce sujet , 1 pag. i. — Les vignerons conservent les baies du vaccinium mynillus pour colorer leurs vins , I , pag. %6. Vinaigre radical. \'ovez ac'ui: cchite. Violon harmoniciue. Description d'un instrument inventé par le C. Montu , et qui réunit les av.'ntages des initrumens à touches et d>;s instruniens à cordes , I . pag. (i. ViREY. ( M. } Annonce de son ouvr-ige intitulé : Histoire naturelle du ^enre humain ^ lll , pag. isS. Ulcère des arbres. Remarque du C. Vauquelin sur une maladie qui attaque spécialement l'onnc , I , pag. 107. — Ob^ervatiou du C. Chaînai sur l'usage du cautère actuel dans une maladie nu châtaignier , lu, pag. 19. ^ Ulva. Ol^servations microscopiques et eudiome- triques du C. DecandoUe , sur les plantes marines , II , pag. 171 . Ulve intestinale. Observations microscopiques de cette production de la nature, par leC. Girod-Chantran, II, P- 4i. Voies urinairej. Observations des CC. Bobillard et Larrey sur un vice de conformation dans les voies urinaires de deux enfans , 1 , pag. iii- 11;. Voix. M-moire du C. Cuvier sur les organes de la voix dans l.s oiseaux. Il , pag. 115. V0LCAN1Q.UES. ( substances ) Mémoire du C. Ton- nelier sur les caractères de diverses substances volca- niques , m , pag. 1. Volcans. Observation duC.Doloniieu sur les volcans d'Auvergne, et sur les laves qui s'y trouvent , 11, pag. 7 3. VoLvox. Le C. Girod-Chantran en a retiré une couleur rouge approchant de celle de la cochenille , II , pag. 4î. Voyages. Observations minc.alogiques du C. Bron- gniart , dans son voyage en .Angleterre , I , pag. j. — A'oyage déterminé par le gouvernement pour aller à la recherche de M. de la Peyronse , I , pag. 6- — Observations du C. Girod-Chantran , dans un voyage par lui fait aux Pyrénées et en Catalogne , lit , pjg. «o. Uran£. Niite du C. Cham,icrux sur la découverte de l'ur.jie en France , dans le département de Saône et Loire , 111 , pag. 107. Urate df soude reconnu dans une concrétion goû- teuse par les CC. Fcurcroy et Vauqielin.ll, pag. m, Ukine, Mémoire des CC. Fourcroy et Vauquelin sur l'urine de cheval , II , p g. i. — Analyse chimique par les mêmes, de l'urine humaine, 11, pag. iSo, Welter. ( M ) Expériences sur quelques maticrei qu'on retire des substances animales tr.aitécs par l'acide nitrique , III , pag. ç . Wernîrite. Notice du C. Dandrada sur cette substuice qui se trouve dans les mines de Suède , d« Norwcge et de Suisse : résultat de l'examen qu'en a f.ut le C. Haiiy , III, pag. i.ii. Wiede.mann. ( iM. ) Annonce de sa traduction d'ua ouvrage du professeur Allemand Heuwood , intitulé : Système d'atutomie comparée et de physiologie , III , pag. 71 5 et lie celui intitulé : Archives de la ^ootogie et de ta :;ootomie , premier cahier , 111 , pag. 17S. WoRBE. ( M. ) Observation sur une tiès grande rigidité dans l'articulation de la inâthoire guérie pat 1'e.xtraction d'une dent cariée, II, pag. 174. YouNG. { Arthur ) Mention honorable par l'Aca- démie des Sciences , de son ouvrage relatif à la culture des différentes provinces de la France , 1 , pag. 47, Ytkia. Note analytique de cette terre, par M. Kla- proth , lil , pag. 164. YvoiRt, Voyei /vorVe , Eléphant, ZÉOLITHE. Analyse chimique par le C. Vauiuelin , de diverses pierres confondues sous 1;; nom de -^iolithes, II , pag. 101. ZiLLERTHiTE. En quoi elle diffère de la thallite , I , pag. m. ZiRCON. Nom donné par le C. Haiiy aux pierre» appelées hyacinthes , jargon de Ceylan : division de ce genre , ainsi nommé à cause de la terre qui y ilomine ; indication de ses espèces , Il , pag. 10 , pi. N. i , fig. 11 — Description par le C. Haiiy, d'une nouvelle variété de cette substance minérale crystallisce, III , pag. 1 1 S , ;./. N. j> , /g. 6 et 7. Fin de la Table Alphabétique des Matières. INDICATION DE DIFFÉRENS OUVRAGES ANNONCÉS DANS CE VOLUME. Camin OLOGiE , par Ip C. Clavelin , I , pag. 77. Précis des c rractères génériques des insectes, d'après les organes de la raanducation , par le C. Latreille , I , p.ig. 118. Traité du Calcul différentiel et du Calcul intégral, par le C. Lacroix. 1, pag. 119. Tableau synoptique des Muscles de l'homme , d'après une classification et une nomenclature méthodique , par le C. Chaussitr , 11, pag. 15. Système méthodique de nomenclature er de classi- fication des Muscles du corps humùn , avec des [jbleaux descriptifs, et un dictionnaire contenant la synonymie des muscles, par le C. Dumas, II, pag. 14. Ichtyologie de Bloch , 6 dernières parties , H , p. 40, Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des Ani- maux, par le C. Cuvier, II, pag. 79. Elememi d'Algebra di PiETRO Paoli, H , p. s«. Mémoire de la Société médicale d'Emulation, 1'.='. année-, 11 , pag. 104. Dissertation de M. Soemmering , sur l'organe de l'ame , qu'il fait exister dans l'humeur des veatticules du cerveau , Il , pag. 11 J. ( 254 Histoire narijrell' ncs Poissor.5 , toiiie i". psr U C. T:acépll-. I! , r-'g- "-■ , ,., ,,. , Tiaiié ..ii.'Jytiijuc (!e U reîist.iiice des solides û egsie force , .-.vec une suite cie nouvelles expériences sur l'élc.tricitê spécifique des buis de chêne et de sapin , par le C. Girard, II, pag. m. La Géométrie du compas de Mascheroni , traduit de l'italien, par le C. Camne, ofiîcier de génie, II, p- i lo. Nouvelle mécanique des mouvemcns de l'hoiiime et des animaux, par le C. Banlu-^ , II , pag- ii«- Nosographie Pliilosopliique, ou niétliode de l'analyse appliqués à la médecine, par le C. Pir.ei, II , p. H^- Compte rendu psr les cummissains de flnstuut nationa!, des cx;éncnces faites en l'an 5, pour exammer ce vé.ifîer les pliénomcnes du galvanisme , II , fig- i ?-• Çuftavi Paykull, hauna suaica , insecca , tome premier. 11, pag. 160 - Tate/.r a;!arom/e* de Lo DES., avec figures, II, p. i«o. Essai sur la théorie des nombros, par le C. Legendrc, H , p.ig. j«o. FloraAilannca, parle C. Des fontamts ,11,'}. i(S. De la résolution des équations numériques de tous Us dfgr's, parie C. lagrjnge , H, pag. i«7- ^ Voyages et découvertes de l'Afrique , par Hougnton et M.iugo Tarch , anglais , Il , pig. ic8. ^ Décade î-gyptienne, journal littéraire et d'économie politique , 11 , pag. i7«. . Description de quelques appareils chimiques nouveaux ou perfectionnes de la fondation Taylorienne , par M. Van Marum , II , pag. 1C+. Anatomie de M. Sc^mmcrin^ . traduite en latin par tui-méme , 4^ tome , et iiaité du cerveau et des nerfs , Il , pag. 19:. Nova i;er,tra planta-um , auccon ScHRADSR , avec des planches coloriées, ÎII , pag. 7. . Recherches sur la mécanique générale ; ouvMge du C. rnurrUr, el par lui présenté à l'Institut du Caire, lU , pjg. 14- „ j Tables méthodiques des mammifères et des oiseaux, car le C. r-uoi de la Peyrouie , III, pag. iç. Entomologie helvétique, ouvrage allemand et français par un anonyme, III, pag- 15. Jllustratio Iconographica InsectO'um , etc cade, 'par le C. Coquebert , III , pag. 16. .. Tableau du règne végétal, selon la method Jus=ieu,,par le C. Fentenat , 111, pag. ii. Recherches sur les movens de perfectionner les canaux de navigation, et sur les nombreux avantages des petits canaux, par le C. Robert Ful:on , III, pag. 13- , Manuel d'un cours de Chimie , ou série des expé- riences et des démonstrations qui doivent composer un cours complet sur cette science , pat le C. Bouillon- hagrange , III, pag. 1^.. iAkma\K^ it\'^Soaiièmcduj.U d'émulation, i<^ année, avec figures , 111 , pag. 14. Muscûlog'a rccenWijim/, etc., pat M. buiDîL , 111 , pag. 4^. Annuaire météorologique pour l'an 8 , par le C. La- ma'ik , III , pag. («■ ,,,,<■ Mémoires de la Société d' Histoire naturelle de laris, avec ifigurcs , premier cahier, 111, p-'g. .Ç'S- -• La Mécanique céleste, du C. Laphce , III, p. «5- Système d'Anatomie compirce et de Physiologie , par le professeur allemand Heutuoqd , traduit par M. ■If-iedmann, 111, pag 71'.' - ;' ., „ , Rapporr génér.il des travaiix-de la Sooiet« Ftii.o- uiirliique de l'an 8, par le C. Silvestre . son secrétaire ; «suite duqurl Téloge du G. Bruguicres , par le C. ". dé- îde de ) Cuv/f-, et ''é'ogc d'Ecke!, psr le C. /.f-llin , III, p.?)- Traité des \lembra;ic5 en général, et d-?s divevscl Membranes en paiticuher , par le C. B:chit , III , p. 79- Dissenations sur les hèvies quotidiennes ou .ataxiques intermittentes , par le C. Aliben , 111 , pag. 80. Traité élémentaire et complet d'Ornithologie, i". et ;.'. tomes , par le C. Daudin , I!I , p. SS et 118. Anales de historié natural. Journal espagnol, con- tenant l'indic.ition de quelques genres nouveaux et de quelques nouvelles cspc.es qui y sont traités, soit en botanique, soit en minéralogie , 111, pag. 65 , 7« . 7" et 54. Essai sur le perfectionnement des arts chimicjues en France, par le C. Chapral , III , pag. yS. Zoographie des diverses régions , tant de l'ancien que du nouveau continent, par le C. Jaï/frer , II 1 > pag. III. Leçons d'Aiiatomie du C. Cuvier , publiées par le C. U. aéril , IL , pag. i j i. Histoire naturelle des Salamandres de France , par le C. Latreille , III , ,p.ig. 110.^ De la Peste , ou des Epoques mémorables de ce fléau , et dei moyens de s'en préserver, par le C. Papou, 111 , pag. 1 10. Cours d'hygiène, par le C. Moreau (de la Sarthe) , 111 , pag. 110. Matina medica , par le C. Swediaor., III , P- n»- Kccherches physiologiques sur la vie et sur la mort, par le C. Bichat , 111 , pag- 144- Mémoires de la Société médicale d'émulation, j'. année , 111 , pag. içi. Traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale, par le C. Ptnel , III , p.ig. 1 «o. De-cviption des plantes nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin du C. Cels . f'. hvraison , par le C. rentcnat, avec figures, 111, pag. i«7- Histoire naturelle des Quadrupèdes ovipares, par le C. Daudin , i" livraison , avec figures , \\\ . pag. 168. Mémoires sur la nature et le traitement de plusieurs maladies , .avec un précis d'expériences sur des animaux vivans,parle C. Portai , 1 "^.livraison, III, pag. l'iS- Histoire naturelle du g.-r.re humain , ou Recherches sur ses principaux fondemcns physiques et .moraux , par M. t'ircy , III, p.ag- 168. Ménagerie du Muséum n.itional , ou les animaux vivins pemrs d'après nature par le C. Maréchal, gr.wés par le C. Mtger , avec une note descriptive et histo- rique , m, pag. i«3. . Decas quana collectionls Cranwrum diversarum gentium , p.ir M. Blumenbach, III, pag. i??. Archives de la Zoologie et de la Zootomie, i''. cahier de l'ouvrage allemmd de M. U'ieimann , III, p. 17*- Traiié des Engrais, par M. Maurice , 111, p. 17S. . Du Calcul des d:rivations , par le C. Arbogasie , IIi , "Oe luoratione cutar.eî ae:ls ceUulosâ , et de Expi- ntione i'-sius suionferA et vtiporiferâ , lll , pag. 184. Descri"t:c.n des riuues nouvelles, et peu connues cultivces'dans le jardin du C. Cels, avec figures, z' . livraison, par le C. f^entenat , lll, pag. 1S4. De U Fièvre en général, de la Rage, de la fièvre lune et de la Peste , et du traitement de ces mahdics , Ji'après une méthode nouvelle, par M. Ketch , médecin de Berlin, II! , pag. 191- , . . . Physiologie végétale , contenant une descriptiondes or^.uies des'" plantes, et une exposition de^s phénomènes produits par leur organUaiion , par U C. Sennebier . m, p-ag. 1*1. ^'*'' ),'