^. \ AL f ibraru of tht pwsatm OP COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COLLEGE, miUim, MASS. ifounîieï lij) pcîbate suljscifjptioii, fit 1861. DR. L. DE KONINCK'S LIBRARY. No. JJ/. s - rJ Mc/AV. Bulletin àft ^.«tcs Soc I e+'é r W. l o »^-3-| ". & u e 3 2044 072 213 226 NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE PARIS. TOME ir. 5^ Année. PARIS. J. RL0STERMA1N1N fils, Libraire, rue du Jardinet, n", i3. M. DCCG. X. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE AU l". JANVIER 1810, D'APRÈS L'ORDRE DE RÉCEPTION. NOMS Membres émérites- MM. Berthollet . . . Lamarck MONGE Hauy Ddcuesne .... Laplace Mem hres rèsidans SiLVESTRE .... Brongmart . . . Vacqdelih . . . Lacroix, .... coquebert-mont- BRET Gillet-Laumont. Halle LefevRE Prony tonhellier . . . Bosc Geoffroy Sl.-Hi LAIRE CuviER (Georg.) DUMÉRIL Larrey . . . . , Descostils. . . . Lasteyrie. . . . Tremery Lacépède .... Date de Réception. 14 sept. 1795. 21 sept. 1793. 28 sept. 1795. 2> iherm. an 2. 2 3 niv. an 5. 26 liini. an i i 10 doc. 1788. Id. 9 nov. 178g. 5o juillet 1792. i4 mars 179^. 28 mars 1793. 14 sept. 1793. Id. 28 sept. 1793. i5 therm. au 2;'' 23 nivôse an 5.:,.s Id. 5 germ. an 3. 5 f'ruct. an 4-;?^ 5 vend, an 5.-^ i3 frim. an 5. i5 floréal an 5. 3 fruct. au 5. 1 3 prair. an 6.')^ NOMS. MM. Chaptai. . . Olivier . . BUTET . . . Decai^dolle BlOT. . . . Deleuze . . Brochant. . CuviER (Frcd MiRBEL. . . Thenard . . Poisson. . . Gay-Lussac Peron . . . Correa de Se DuPUYTREN boijpland. Hachette Delaroche Ampère. . Darcet. . GiRAF.D. . Dupetit-Thouars Pariset. . duvernoy RR T •y A. Date de Réception. 3 therm. an 6. 3 messid. an 7. .-r? 2j pluv. an 8. 'VIT i3 vend, an 9./S17 i3 pluv. an 9. 5 niessid. an g. i5 messid. an g. 2G irim. an i i.nai_ 20 vent, an 1 1 . 23 pluv. an 1 1 . Id. Id. Id. I I janv. 1806. Id. Id. 24 janv. 1807. Id. 7 févr. 1807. Id. iq sept. iSo":. Id. ' 14 mai 1808. 6 janv. 1810. â LISTE DES CORRESPONDANS DE LA SOCIÉTÉ PIÎTLOMATIQUE. NOMS ET IV É S 1 D E N C E S. MM. Dumas , ....;'... Montpellier. «xEOFFROi (Villeneuve) Dandrada , Lisbonne. MiLLIÈRF, , Berlinghiery, Pise. Chaussier , BoNNARD , Arnay-le-Duc. Van-MoNS , Bruxelles. Valli , Pavle. GhanïRAN , Besançon. - RAMBOURG, Cérilly. Troufflot, Orléans. Nicolas , Caen. Mezaizk. , Rouen. ViLLARS , Strasbourg. Jurine , .Genève. Latreille, ....... TJsTÉRIE , Suabf. KOCK , Bruxelles. Teulère , Rochefort. SCHMEISSER Hambourg. Reimarus , Id. Hecth , Strasbourg. Gosse, Genève. Gillot, Vanloo. Tederat, St. -Gêniez. Fischer , Moscow. Boucher, . . .,., ^,.j.i^. Abbeville. Noël, . Béfort. BOISSEL , Fabrom , Florence. Broussonet ( Victor^ , . Montpellier. Lair (P.-Aimé), . . . Caen. Saussure, Genève. Vassali-Eandi , Turin. Buniva , Id. PuLLi (Pierre), .... Naples. Blumenbach, Gottingue. Hermstadt, Coquebert (Ant. ), . . Rheims. Camper (Adrien), . . . Franeker. Ramond, Clermont-Fer. NOMS ET RÉSIDENCES. MM. ZiA, Madrid. Palissot de Beauvois. SchheibeB, Vienne (A.). SciiwARTZ , . . .^ Stockolm. BoNNARD, . . , .'i ; . . Arras. Vaucher, Genève. T. Younc, Londres. fL «Avr, Id. Héricard-Thury, . . . Brisson, Gand. CoSTAZ , Cordier , Gênes. SCHREIBER, Moutier. DoDUN, Le Mans. GUERSENT, Rouen. FleuRiôtdéBellevue, La Rochelle. Bailly , Savaresi , Naples. Pavon, Madrid. Brotero, Coimbre. S.tMMERING, Francfort. Pablo de Llave, .... Madrid. Brebisson, Falaise. Panzer , Nuremberg. Desglands j Rennes. Malus, .......... Strasbourg. Daubuisson , Turin. Warden, New- York. Gartner fds , Tubingen. Girard, Alfort. Chladni , Wittcmberg. Lamouroux , Caen. Fremin VILLE (Christop.), Le Havre. Bâtard , Angers. Poy-Ferré de Cère , . . Dax. Marcel DE Serres , . . Montpellier. Desvaux, Poitiers. Bazoche , Séez. Risso, Nice. Davy de la Roche, . . Angers. Baillet, Abbeville. COMMISSION DE RÉDACTION DU INOUVEAU BULLETIN. ÎNIM. fj { Zoologie- et Analomie Cuvier (Frédéric) .... F. C. y ] Botanique CoKt\ÉA de Serra CD. S. o \ Phjsiologie végétale. ....... Aubert dû Petit-Thouars. . A. P. M {Minéralogie et Géologie Brokgniart ( Alexandre ). . A.B. Chimie animale , et Chimie végétale. Thenard., T. Chimie minérale Uescostils ...... H. V. CD. Physique Gay-Lussac G. L. Mathématiques et Astronomie. . . . Poisson P. Mécanique et Arts Ampère A. Agriculture et Economie. De Lasteyrie L. Médecine Pariset P. T. Secrétaire- Rédacteur. S. Léman S. L. Nota. Les Arlicles ou Extraits non signés sont faits par les Auteurs des Mémoii'es. NOUVEAU BULLETIIS — DES SCIENCES, PAB. LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Jajipier 1810, HISTOIRE NATUPvELLE, BOTANIQUE. Sur la nouvelle Jamille des Monijniées , par M. de Jussieu. Le Calycanthus esl un genre dont les affinités naturelles étoicnt très- Anwales du Mus. problématiques. Linné et Bernard de Jussieu n'avoieut pas hasardé de T- année; le classer dans aucune famille naturelle. Adanson avoit cru lui avoir 8'. et 9°. caliieis trouvé des rapports avec les rosacées , et l'avoit placé parmi elles. M. A.-L. de Jussieu l'avoit placé à la suite de celle lamille , comme s'en rapprochant en quelques points , mais ne pouvant lui appartenir entièrement. Longtems on n'a connu aucun genre qui cîit du rapport avec le Caljcanlhus. La Flore du Pérou de I\I]\L Buiz et Pavon , l'Ouvrage sur les plantes de la Nouvelle-Hollande , de M. de la Billardière , et celui de M. Du Petit -Thouars sur celles des îles de l'A Crique , ont lourni à M. de Jussieu des points de comparaison pour établir une nouvelle famille, destinée, lorsque de nouvelles plantes auront été connues , à former une seule suite ou trois différentes , selon que la nature le manifestera. 11 leur a donné le noni de Monimiées d'après le Monimia , genre de llle-de-France publié par M. du Pctit-Thouars, Irès-voi^in de lAmbora , et qui bien observé par ce savant botaniste, a fait voir que lAmbura n'appartcnoit pas à la famille des Urlicées , parmi lesquelles on l'avoit classée, mais qu'elle devoit faire une famille à part avec le Mouimia. M. de Jussieu, par des rapprochemens dignes de lui , ti ouve que le Ruiz-ia , le Pavonia et le Citrosnia de la Flore du Pérou j l'Atherosperma de la Billardière , et peut être le Molliuedia du Pérou avec le Calycanlhus , l'Ambora , le Mouimia , et les Urticées où l'on trouvera un périsperme , apparlieaneut tous à un grouppe Tom. II. N°. 28. 5e. Année. , (G) naturel , laui 'par la fruclifiealloa que par le port , dont il détaille les principaux taiaclèrcs. Celte famille a des rapports avec relie dos Laurinces , avec celle des Renoncuîacées , peut-être aussi avec les Magauliers. C. D. S. Sur le Nélumho nucifera -^ par 31. Mirbel. Annales Dr Mus. L-^ Structure de la graine du î^'élunibo olîie des anomalies qui ont 7'. année. f^Ji hésiter les botanistes sur la vraie nature des parties dont elle est composée , et comme le dit M. ?rlirbel , on peut compter autant d'opinions que d'observateurs. L'opiniou qu'il soutient , et pour laquelle ses observations anatomiques l'ont décidé , c'est qu'il faut considérer les deux lobes charnus comme des cotylédons , au fond desquels se trouve une radicule latente , et que par conséquent il faut considérer le Nélumbo comme une plante dicotjlédone, dont la racine est tou- jours paraly.séc par la nature. 11 trouve dadleurs , par l'anatumie , que toutes les parties de la végétation de celte plante offrent les caractères qui appartiennent à îa série des plantes a deux lobes séminaux. C. D. S. Sur la ger7ni?idtion du Nélmuho • par M. Corréa. Annales DU Mus. ^j_ Coivkéa , on regardant avec M. Miibel le Nélumbo comme une 7=. année. plante à deux cotylédons , ne partage point son opinion sur la nature des lobes ; il croit , avec Gocrtner , que ces organes ont beaucoup d'analogie avec le Vitellus , et il les compare aux tubercules charnus des racines des Orchis. Les plantes , dit-il , ont une organisation double et relative, d'une part, à la terre où elles doivent s'enraciner, et de l'autre , à l'air oîi leur feuillage se développe. Les racines sont des- tinées à la végétation descendante , et les feuilles à la végétation ascen- dante , et c'est au point où ces deux systèmes d'organisation se touchent, ciue les cotylédons sont ordinairement placés : or les lobes du INélumbo sont Èi la partie la plus inférieure de la germination, et conséquemment dans le système de la végétation descendante ou des racines. Cette manière d'envisager le Nélumbo ùteroit, à la vérité, les moyens d'y re- oyens dy connoître les cotylédons; mais l'exemple de beaucoup d'autres plantes privées de ces organes , montre qu'ils ne sont point du tout «ssenliels à la végétation , et que les caractères qu'on en a tirés pour partager le règne végétal eu trois divisions , sont iusuffisans , et qu'ils doivent être remplacés par ceux qui donnent la direction des vaisseaux et des rayons médullaires. C. D. S. ( 7) ■ MIJNÉPvALOGIE. Sur une variété d' Amphibole ^ nommée Au^xte laminaire dam les Minéralogies allemandes ( BîaUcriger vlugite ) -, par M. Haut. M. Hal'Y prouve par l'observalion des caraclèies lires du clivage, de . Il 'Il . ' r 1 1 r -1 T.' J 1 1 Annales DC Mus. la dureté , de la pesanteur specilique , de Ja lusibnite , de la couleur même, que le minéral nommé par MM. Werner et Karslen , Blatte- "^' ' ^' ^^°' riger Aiigite ( Augite laminaire ) j et placé par eux avec les pyroxènes ( Angit. Wekn. ), est uîie variété laminaire d'amphibole. Ce minéral d'un noir verdàtre et d'un écldl très -vif, fait partie d'une roche composée de disthène , de quartz , de grenat et d'épidote vitreux. Il se trouve dans le San-Alpe en Carinlhie. La pesanteur spécifique de cette variété d'amphibole est d'environ 5,i. Elle est composée , suivant M. Klaprolh , de silice 52 5 , — de chaux <) , — de magnésie 12, 5, — d'alumine 7,25, — de fer oxidé i6,25,— de potasse o,5, — perte .-2. C'est la i-esscmblance de celte analyse avec celles des différentes va- riétés de pjroxène , qui paroîl avoir engagé les minéraiogiâtes de l'Ecole àc Freyberg à rattacher ce minéral à l'espèce de l'augite ou pyroxène ; mais M. Haiiy fait très-bien voir que , dans ces pierres , ce caractère souvent incertain et les caractères extérieurs plus incertains encore , doivent céder aux caractères tirés des propriétés géométriques et physiques. A. B. GÉOLOGIE. Sur les Tortues Jossiles j par M. Cuvier. M. CcviER a rassemblé dans cet article tout ce qui est connu sur Amwales du Mus. les os fossiles des toriues. Il résulte de ses recherches , qu'on ne connoît 7". ann., liquide , est la cause pour laquelle la décomposition est si prompte. Aussi cet amalgame se conserve- t-il pendant quel<|ues minutes dans l'air, lorsqu'il y a repos absolu , et s'y détruit-il sur-le-champ, lorsqufcn l'y agite; et est-ce encore de cette manière qu'il se comporte avec l'eau , et sur-tout avec Fàcide sulfurique. Il n'est poi:it douteux qu il se dé- truiroil instantan'ément dans le vide; mâii* il n'est point certain qu'une' iorte pression put mainlemr ses principes réunis : c'est une expérieute- curi'fcuse et que nous 'eùssiotiS tentée , si l'amalgame en se délruisaal et" ( ï5 ) occupant un volume cjualre à neuf fois plus petit , ne la rendoit pas très-dilîicile à faire. La nature de l'anialiiame nous étant connue , il nous a semblé qu'il étoit beaucoup plus intéressant de déterminer la proportion de ses principes constituausj et c'est ce que nous avons fait, comme nous allons le rapporter. Détermination dé la quantité d'hydrogène contenu dans l'amalgame d'ammoniaque. On a pris S^^'oôg de mercure , on les a mis dans une petite cou- pelle de sel ammoniac au pôle néf^atif, et lorsque leur volume a été environ quitiluplé, ou les a jettes dans un verre coui(jue plein d'eau où avoit été mise d'avance une petite cloche qui en avoit été remplie elle-même ; d'abord on a laissé dégainer les bulles d'air qui pouvoient être adhérentes au culot d'amalgame , en tenant la cloche près des paiois du verre, puis on l'a soulevée, le culot esl tombé, et tout le gaz hy- drogène en provenant s'est rassendjlé peu-à-peu dans la partie supé- rieuie de cette cloche. Six culots d'amalgame , faits chacun avec la même quantiié de mercure (S^'ofig) el traités successivement de cette manière , ont produit une quantité d'hydrogène telle , que le mercure absorbe 5-'^", 47 son volume de ce gaz , pour passer à l'étal d'amalgame mou. Pour éviter toute source d'erreur, le volume du mercure employé et celui de l'hydrogène recueilli , ont été mesurés dans le même tube parfaitement gradué. Une seconde expérience faite également sur six culots d'amalgame mou , ayant donné des résultats qui diffèrent à peine de (eux de 'a première, on doit les regarder comme très-exacts, ou au moins comme approchant beaucoup de la vérité. 11 pourroit pour- tant arriver qu'en répétant ces expéiieuces , on trouvât d'autres nombres que les nôtres ; et cela auroit néce^sairement lieu si on ne faisoit point l'amalgame de manière à l'obtenir mou , ou de manière que le mercure qui en fait partie quintuplât au moins de volume. Détermination de la quantité d'ammoniaque contenue dans l'amalgame d'ammoniaque. Nous avons cru d'abord qu'en amalgamant une quantité donnée de mercure , qu'en pesant l'amalgame , et qu'eu en retranchant le poids connu du meicure et de l'hydrogène qu'il contenoit , nous aurions , d'une manière exacte , la quantité d'ammoniaque faisant partie de cet amalgame ; mais nous avons bientôt reconnu que ce moyen d'analyse étoit très-inexact , 1°. parce qu'avant d'avoir bien essuyé l'amalgame , il est à moitié détruit 5 2°. parce cjue cet amalgame déplace un volume ( '4) d'ail" dont û est difficile de tenir compte ; 3°. enfin , parce qu'eu l'in- troduisant dans le flacon , le gaz hydrogène et le gaz ammoniac qui s'en dégagent , prennent encore la place d'une quantité d'air qu'on ne peut évaluer, et qui doit nécessairement apporter de grandes erreurs dans les résultats. Voilà pourquoi les pesées sont toutes diflërentes les unes des autres. L'une nous a donné pour 5^'^-, 069 de mercure , une augmentation de 2 milligrammes ; une autre nous eu a donné rme de 3 milligrammes ; une troisième nous en a donné une de 4 milli- grammes et demi , et une quatrième ne nous en a donné une que d'un seul milligramme. 11 seroit même possible qu'on éprouvât une perte de poids , puisque Tair du flacon est remplacé par du gaz hydrogène et du gaz ammoniac. Telles sont sans doute les causes d'erreur qui oui lait que M. Davy a trouvé que le mercure en s'amalgamant , n'aug- mcntoit que de rrrr? ^e son poids. f^orcés par toutes ces raisons de ren(jncer à ce moyen d'analyse j nous avons employé le suivant', que nous l'egardons comme très-exact. Connoissant la quantité d'hydrogène que contient l'amalgame ammo- niacal , et ne pouvant douter que l'hydrogène et l'ammoniaque ne soient en rapport constant dans cet amalgame , nous nous sommes sei'vis de ce rapport pour déterminer toute la quantité d'ammoniaque qu'il coniicut. Pour cela nous avons transformé en ainalgame 5^''",o6g de mercure , et après les avoir bien sécliés avec du papier Joseph , nous les avons introduits de suite dans une petiie cloche bien sèche , au quart pleine de mercure ; et tout de suite aussi , en posant le doigt sur l'orifice de la cloche , nous avons agité le tout pendant quelques minutes : par ce moyen , la portion d'amalgame qui existoit encore a été décomposée en restituant à l'clal de gaz l'hydrogène et l'ammo- niaque qu'il contenoit : aussi , au moment oii après avoir plongé la petite cloche dans le mercure , on la débouchoit , voyoit-on le mercure baisser. On a fait trois autres expériences semblables à celles-ci , afin d'avoir des résultats plus marqués; après chaque expérience, on a tou- jours fait passer les gaz dans un même tube gradué bien sec et plein de mercure ; et les ayant tous ainsi réunis dans ce tube , on a déter- miné la quantité d'ammouiaque qu'ils coutenoient en les agitant avec de l'eau ; ensuite , pour connoître très-e.\aclcmcnt la quantité d'hydro- gène qu'ils pouvoient contenir, et qui se trou\oit dans le résidu mêlé avec beaucoup d'air, on l'a brùlé dans l'eudiomètre de Volta , mais ea y ajoutant de l'hydrogène et de l'oxigène en quantité connue, afin d'en rendre la combustion completle et plus facile. Nous avons trouvé ainsi, que dans ces gaz l'ammoniaque étoit à l'hydrogène , comme 28 à 23. Or, comme nous savons que le mercure, pour passer à l'état d'amal- game mou, absorbe o-^'",^'] son volume d'hydrogène, il s'ensuit que pour passfcr à ce même état , il absorbe en même tems 4"^°", 22 soa ( i5) volume de gaz ammoniac; par conséquent le mercure , pour passer à l'état d'amalgame , augmente d'environ 0,0007 ^^ ^O" poids ; tandis que d'après les expériences de M. Davy , il n'augmenteroit que de -n—- ; et celle augmentation est même ici portée au rninimuni , parce qu'il est très-possible que dans le cours de notre expérience il ait eu une portion d'ammoniaque absorbée. Quoique celte augmentation soit très- petite , elle paroîtra sufTIsaule pour expliquer la formation de l'amalgame , si on observe que l'hydrogène et l'ammoniaque sont des corps très- légers , et que n'étant retenus dans cet amalgame que par une très-foible aOini lé, ils ne sont pas presque plus condensés que dans leur état de liberté. Extrait £un Mémoire en réponse aux Recherches analytiques de M. Davy , sur la nature du Soufre et du PJiosphore • par MM. Gay-Lussac et TnE^fARD. Jusqu'à présent le soufre et le phosphore avoient été considérés comme Journal dePhys. des corps simples ; mais M. Davy en étudiant leurs propriétés plus inti- Décembre 1809. memeut qu'on ne l'avoit encore liai, ou en les soumeilaut à des épreuves nouvelles, croit les avoir décomposés. Ce sont ces mêmes expériences que MM. Gay-Lussac et Thenard ont répétées pour s'assurer de l'exac- titude des résultats obtenus par M. Davy ; mais avant d'en donner l'analyse , il est important de rappeler comment M. Davy a été conduit à conclure que le soufre et le phosphore ne sont point des corps simples. Pour cela , il traite à chaud une quantité donnée de métal de la potasse par une quantité aussi donnée de gaz hydrogène sulfuré. Dans celle expérience, il y a absorption , lumière produite, combinaison du métal avec le soufre , et du gaz hydrogène mis à nu. Or , lorsqu'on vient à traiter ce sulfure métallique par l'acide niuriatique, on en relire une quantité d'hydrogène sulfuré qui ne représente point, à beaucoup près , tout l'hydrogène que le métal est susceptible de donner ; il faut donc que l'hydrogène sulfuré contienne une substance capable de dé- truire une portion de mélal ; et cette substance ne peut être que de l'oxigène. Tel est le raisonnement de M. Davy. De là observant qu'en chauflant du soufre avec du gaz hydrogène , ou fait de l'hydrogène sul- furé , il en conclut que le soufre doit aussi contenir de l'oxigène. D'ailleurs il s'en assure en comliinaut directement du soufre avec le métal de la potasse. 11 ne retire jamais du sulfure qui en résulte , au moyen de l'acide muriatique, une quantité d'hydrogène sulfuré icpré- senlant l'hydrogène que donne le mélal lui-même avec l'eau; et il en retire d'autant moins qu'il combine celui-ci avec plus de soufre. Ainsi, M. Davy admet donc de l'oxigène dans le soulie ; et comme , d'une ( i6) autre part , M. Berlhollet fils a prouvé que ce combustible contient de rbydrogcne , ce que M. Davy reconnoit aussi en le soumettant en fusion à l'action de la pile , il s'ensuit que le soufre est pour M. Oavj , un composé semblable aux substances végéiales. Aussi le coinpare-t-il à ces sortes de substances et sur-tout aux résines. C'est en suivant des procédés absolument semblables , qu'il croit opérer la décomposition du phosphore et prouver l'existence de l'oxigène dans l'hydrogène pliosphuré. II admet de l'oxigène et de l'hydrogène dans le phosphore , comme il en admet dans le soufre ; en sorte qu'il l'assimile comme celui-ci aux substances végétales , et que ces corps , selon lui , contiennent des bases encore inconnues qui doivent être moins fusibles qu'ils ne le sont tous deux dans l'état où nous les conuoissons. Les résultats qui servent de base aux conséquences de M. Davy , ne provenant que de l'action du soufre et du phosphore , ainsi que de celle de l'hydrogène sulfuré et phosphore sur le métal de la potasse , ce sont les phénomènes qui se passent dans celte action , et le: pro- priétés des corps auxquels elle donne lieu , que MM. Gay-Lussac et Thenard dévoient étudier. D'abord , ils se sont occupés de l'action de l'hydrogène sulfuré sur le métal de la potasse, comme étant celle dont l'étude éloit la plus facile à faire. Ils ont commencé par rechercher quelle éloil la quantité d'hydrogène que contient le gaz hydrogène sul- furé : cette donnée étoit indispensable , et ils ont trouvé que ce gaz renfermoit précisément un volume de gaz hydrogène égal au sien. L'ex- périence a été répétée trois fois avec les mêmes résultats. Comme ou coimoît la pesanteur spécifique du gaz hydrogène, il ne s'agit plus que de prendre celle de l'hydrogène sulfuré, pour savoir précisément ce que ce gaz contient de soufre et en avoir , par conséquent , une analyse exacte ; c'est ce que les auteurs se proposent de faire incessamment. Sachant que l'hydrogène sulfuré contient un volume d'hydrogène égal au sien , MM. Gay-Lussac el Thenard ont , comme M. Davy , traité des quantités données de gaz hydrogène sulfuré par des quantités données de métal de la potasse. La quantité de métal sur laquelle ils ont opéré, étoit toujours la même , el telle , que mise avec l'eau elle dégageoil trente-neuf parties de gaz hydrogène d'un tube exactement gradué ; la quantité de gaz hydî-ogène sulîuré étoit au contraire variable et comprise entre vingt et cem parties du même tube gradué j toujours les expériences ont été faites sur le mercure dans une petite cloche recourbée. D'abord oa y introduisoil le gaz , ensuite le métal , puis on chauffoit ; à froid , il y avoit une action très-sensible; mais ii p:ùnc le métal étoit-il (ondu , qu'il s'cnflammoit vivement. L'absorption du gaz varioit en raison de la tempcralure, ainsi que la couleur de l'iiydro-sulfure qui se formoit; (^7) linlùt elle étoit jimiàtre et tanuk rougeâtre. Le gaz qui n'éloit point absorbé , conlenoil toujours beaucoup d'hydrogène et presque toujours aussi de l'hydrogène sulfuré ; on les séparoit par la potasse. On iraitoit l'hydro-sulfure qu'on oblenoit par l'acide muriatiquc , et on e!i dégageoit ainsi le yaz nydrogène sulfuré. MM. Gay-Lussac et Thenard ont fait de cette manière plus de vingt expériences , qui toutes ont donné des résultats parfaitement concordaus : nous n'en citerons que deux. " Gaz h jdrngènc sulfuré emplové. Gaz hydrogène suUuré non absorbe. G.1Z hj drogcne sulfuré absorbé. Giiz hyd ogoiie sulfuré retrouvé. Gaz hjdrogèae pur. I«. Expérience 102 3o 7^ 71,5 38 11'. Expérience 9" 12 78 77 38 On voit donc par ce tableau qu'on retrouve constamment tout l'hy- drogène sulfui'é absorbé, et qu'ainsi , sous ce point de vue, les expé- riences de M. Davy ne sont point exactes. Ce qui a pu induire en erreur ce célèbre chimiste , c'est que peut- être il n'a pas su que l'acide muriatique, même fumant, peut dissoudre jusqu'à trois fois son volume de gaz hydrogène sulfuré , c'est-à-dire autant que l'eau elle-même, thermomètre centigrade 11°, baromètre o'",76: mais ce que les résultats obtenus offrent de plus frappant, c'est de voir qu'en traitant le métal de la potasse par des quantités liés -différentes de gaz hydrogène sulfuré , et à des températures très-différentes elles- mêmes , il se développe précisément la même quantité d'hydrogène , que si on le traitoit par l'eau ou par l'ammoniaque. Celle expérience peut donc être citée comme une nouvelle preuve en faveur de l'existence des hydrures. Tout ce qu'on vient de dire de l'action de l'hydrogène sulfuré sur le métal de la potasse ^ a également lieu lorsqu'on fait agir le gaz sur le métal de la soude ; les mêmes phénomènes d'ab- sorption de gaz, de dégagement de lumière, de destruction de métal, se représentent. On retrouve également , en traitant par l'acide maria- tique l'hydro-sulfure qui se forme, tout l'hydrogène sulfuré qui disparoît; et enfin, on obtient to\ijours un développement de gaz hydrogène égal à celui que donneroil avec l'eau la quantité de métal qu'on emploie. Les expériences faites par MM. Gay - Liissao et Tiienard prouvant que l'hydrogène sulfuré ne contient point d'oxigène , ils auroienl pu en tirer la conséquence , que le soufre lui-même n'en contient pas; car c'est sur-tout parce que M. Davy en trouve dans l'hydrogène sulfuré , qu'il en Tome II. ]N° .28. 5e. Année. 3 ( i8) f>c!met d;ins 1<; soufre: et en effet, il est très-probable que le soufre en conlicndroit si ce gaz en contenoit , puisqu'on peut faire celui-ci on chauf- fant du soufre avec de l'hydrogène. Ce n'est pourtant point là la seule preuve que M. Davy en donne; il en cite une autre du genre de celles dont il se sert pour prouver l'existence de l'oxigcne dans l'hydrogène sul- furé. 11 prétend qu'en traitant le sulfure du métal de la potasse par l'acide muriatiquc , on n'obtient point une quantité d'hydrogène sulfuré repré- sentant l'hydrogène que donneroit avec l'eau le mcial contenu dans ce sulfure , et il ajoute même que ce sulfure donne d'aulaul moins de gnz avec les acides , qu'il contient plus de soufre. Quaiul bien n.ème ce rcsuliat seroit vrai, il ne prouveroit pas que le soufre contient de l'oxi- gène , parce qu'on pourroit dire que si un obtient moins d'hydrogène sulfuré qu'on ne devroil en obtenir, c'est que le soufre lui même qui est en excèa , en retif-nl une portion ; et à l'appui de celte cKpli- ca'ion , «ui citcroit l'absorption d'hydrogène sulfuré pat' le soufre , la- quelle a lieu , lorsqu'on \orse un acide dai-s les sulfures iiydrogénés j mais lorsqu'on répète l'expérience avec les soins convenables , on voit bienti)t que les ré>iultats ne sont point conformes à ce qu'en dit M. Davy; MM. (iav-I.usac et Thenard le prouvent par phisirurs expériences. Les expériences de M. Davy sur la décomposition du phosphore , ne sont pas plus exactes, selon MM. Gay-Lussac et Thenard , que celles qu'il a faites sur la décomposition du soufre. Et , cr mnie pour démontrer la nature de ce corps, M. Davy s'y prend absolument de la même manière que pour démontrer celle du soufre , ils le soumettent aux mêmes épreuves que celui-ci. Ils ont combiné le phosphore avec le métal de la potasse dans une petite cloche de verre recourbée où ils avoieut fait passer d'abord du gaz azote. Les phénomènes qui accompagnent celte combinaison , res- semblent à ceux que présente le soufre , mais ils sont beaucoup moins marqués. A peine le métal est-il fondu , que le phosphure se fait ; il y a un léger dégagement de lumière , et la production de chaleur n'étant pas très-grande, les coches ne cassent jamais; il ne se dégage pas sensiblement de gaz; l'excès de phosphore se sublime, et le phosphure formé est toujours de couleur chocolat. Us ont varié , comme ils lavoient fait pour le soufre , les proportions de phosphore dans leurs expé- riences j celles du métal de la potasse ont été constantes. P*. EXPÉRIENCE. Métal j quantité susceptible de donner avec l'eau '■j^ parties d'hjdrogène^ Phosphore , la moitié du volume du métal. ^ Gaz hydrogène phosphure dégagé par l'eau > ni cliaude , du phosphure J ( '9 ) Dans la deuxième expérience , où on a employé la même quantité de meta! , mais trois fois plus de phosphore, on a retiré par l'eau chaude la même quantité de gaz du phosphure que dans l'expérience première, c'est-à-dire iii. Dans une troisième expérience , en employant encore plus de phos- phore , on a néanmoins toujours obtenu les mêmes résultats; c'est à-dire un dégagement de m parties de gaz en traitant le phosphure par l'eau chaude. 11 faut bien se garder dans ces expériences , de traiter le phosphure formé par l'eau froide ; cette eau ne dégage que lentement les dernières portions de gaz, et il est rare même qu'elle donne un dégagement aussi grand que l'eau chaude; au lieu d'obtenir m , on n'obtiendroit souvent que 92. Ainsi , on voit donc qu'une quantité de métal de la potasse suscep- tible de donner avec l'eau 78 parties d'hydrogène , forme , en la com- binant avec le phosphore , un phosphure d'oii on retire avec l'eau chaude 1 1 1 parties de gaz hydrogène phosphore. Or le gaz hydrogène phosphore contient au moins, ainsi qu'ils s'eu sont assurés, une fois et demie son volume de gaz hydrogène j il s'ensuit donc que iii parties de gaz hydrogène phosphore , représentent au moins iG6,5 parties de gaz hydrogène, c'est-à-dire une quantité d'hydrogène plus et dont le produit par ce coefficient ne s'évanouit pas avec lui quand r=a. Cela vient de ce que cette intégrale prise dans les limites données par la nature de la question, devient infinie lorsque r = fl. M. de Lagrange détermine la valeur du produit cherché en mettant en évidence le dé- nominateur r — a dans un des termes de l'intégrale définie, par l'opé- ration connue sous le nom d'intégration par partie , à l'aide de laquelle il ne laisse sous le signe / que des termes qui restent nécessairement finis entre les limites données , et qui s'évanouissent par conséquent 1 ' 1 1 • 1- f/î ( /-- Cl") , r ■ lorsqu on les multiplie par — , et qu on lait r=:a. Le dénominateur r — a disparoit du terme qu'on a fait sortir de dessous le signe /', et conduit ainsi à la valeur du produit qu'il s'agissoil de calculer. Cette valeur est la même que M. de Laplace avoit donnée dans les Mémoires de l'Académie de 1782 , page i34 , et dans le second volume de la Mécanique céleste. 2°. Deux Mémoires de M. Monge , le premier sur l'application de l'analyse à quelques parties de la géométrie élémentaire , ne peut être le sujet d'un extrait. La lecture de tout ce qui y est contenu , peut seule donner une idée juste des nombreux rapprochemens que l'auteur y fait des résultats de l'algèbre et de ceux des considérations géomé- (1) A Paris, chez, Klostermann fils, libraire, rue du Jardinet, n°. rj. (22) liiques. Le second traite de la construction de l'équation des cordes vi- brantes. L'auteur avoit expliqué , avec tous les détails nécessaires , dans la première édition de ses Feuilles d'analyse appliquée à la géométrie, les règles de la détermination des fonctions arbitraires dans les inté- grales où elles sont toutes formées d'une même quantité j il expose clans ce Mémoire , avec la même clarté , les règles de la détermination de deux fonctions arbitraires formées de deux quantités différentes , telles que celles qui entrent dans l'équation générale des cordes vi- brantes. Ce travail , qui pe^it être considéré comme un supplément nécessaire à cette théorie , a été inséré dans la nouvelle édition des Feuilles d'analyse. 3". Un Mémoire de M. de Prony sur l'écluse de M. de Betancourt. Pour élever et abaisser alternativement l'eau contenue dans l'écluse , M. de Betancourt a imaginé de la faire communiquer avec un puits prismatique oîi se trouve un flotteur, qui, en s'abaissant , fait monter l'eau de l'écluse au niveau du bief supérieur , et en s'élevant la laisse redescendre au niveau du bief inférieur, en sorte que les bateaux passent d'un bief dans l'autre , sans qu'il y ail aucune perte d'eau. Le plongeur est maintenu en équilibre dans toute l'étendue de son mouvement, au moyen d'un contrepoids , en sorte qu'un léger effort suffît pour la lui faire parcourir en entier. M. de Betancourt ayant déterminé la courbe que doit parcourir le centre de gravité du contrepoids , pour qu'il fût en équilibre avec le plongeur dans les diverses positions oii il se trouve Successivement , a trouvé qu'un cercle satisfaisoit à cette condition , ce qui l'a conduit à une construction simple et solide , dont on retirera probablement de grands avantages pour établir des écluses où la dé- pense d'eau soit presque nulle. Nous ne nous étendrons pas davantage sur cet ingénieux appareil qui a déjà été décrit dans le INouveau Bulletin des sciences, tom. Ij pag. 58. 4°. Un Mémoire de M. de Laplace sur divers points d'analyse. Il est divisé en plusieurs articles : le premier traite du calcul des fonctions génératrices , dont la découverte a lié , éclairci et étendu toutes les parties des mathématiques qui dépendent de la différentiation ou de rinlégralion , tant pour les différentielles que pour les difïérences finies. L'auteur s'occupe dans l'article suivant des intégrales définies des équations aux dilTérentielles partielles. Après avoir rappelé l'intégrale complette de l'équation linéaire aux difiërentielles partielles du second ordre à coeflicieus constans , ' dy-' ' dx dy tdpC^ dxdj dj' ( 25 ) qu'il avoit donnée dans les Mémoires de l'Académie de 1779} il observe que dans le cas oîi a* = 4 J , la même méthode d'intégration ne peut plus être employée , mais qu'alors on peut ramener l'intégration de l'équation proposée à la suivante : d'^u du ds' dx' b / ax \ - ons=j, ttoc'=-- ~\^j — j, sont prises pour les deux variables indépendantes , et oii u est une' fonction dont dépend la valeur de z. Celte équation d^u du ds'' dx' est remarquable en ce que son intégrale complette ne contient qu'une seule fonction arbitraire , ainsi que l'a reconnu et démontré M. Poisson , dans le i3«. cahier du Journal de l'Ecole Polytechnique. Il avoit montré que l'intégrale , qu'on ne peut obtenir sous forme finie , étoit hus- ceptible de deux développemens , l'un suivant les puissances de a:' \ avec une seule fonction arbitraire , l'autre suivant celle de s , avec deux fonctions arbitraires qui se réduisoient à une seule. M. de Laplace donne l'intégration de la même équation à l'aide d'une intégrale dé- finie , et fait voir que dans l'intégrale en série qui contient en appa- rence deux fonctions arbitraires , les termes oit entre l'une d'elles sont donnés par ceux de la fonction arbitraire de l'intégrale définie oii il n'y a que des puissances paires de la quantité dont elle est formée, et les termes oîi entre l'autre par ceux de la même fonction oit il n'y a que des puissances impaires de ia même quantité , en sorte qu'en réunissant ces deux sortes de termes , on ne fait que réunir tous ceux d'une fonction arbitraire unique. Le troisième article a pour objet le passage réciproque des résultats réels aux résultats imaginaires. L'auteur , après quelques considérations générales , en déduit des valeurs remarquables pour les intégrales de , pdjc COS. ce p dx sin. x la torme f — . f ^„ ' ■' , prises entre diverses limites, ( ^4 ) et pour diflerentes valeurs de a.. 11 examine ensuite un problème de statique qu'Eulcr avoit résolu , dans sou ouvrage sur les Isopérimètres , page 276; mais cet auteur avoit regardé comme presque impossible, i;i détermination du ccnin" de la spirale dont il avoit donné les équations, /• S^ S' ds COS. , 1- := rds sin. , oii s est l'arc de la 2a' J 2a courbe. M. de Laplace détermine la position de ce contre , et com- plexe ainsi la solution du problème proposé. Il étend ensuite les mêmes considérations aux intégrales plus générales , 'âxc~^'' COS. gx ^dxc~^' sin. sx /axe ^ COS. gx /^ 1^— ' V- Enfin il s'occupe, dans deux antres articles, de l'intégration des équa- tions aux différences finies non linéaires , et de la réduction des fonctions en table. Ou trouve encore dans le cahier du Journal de l'Ecole Polytechnique dont nous venons de rendre compte , un Mémoire de M. Bret sur l'élimination par la méthode du plus grand commun diviseur. Il y montre l'origine des racines étrangères à la qui^stion que celle méthode introduit dans l'équation finale , et détermine le degré oii elle doit s'élever après qu'on l'a débarrassée de ces racines. Ce travail n'est pas susceptible d'être présenté dans un extrait , de manière à en donner une idée suHisante. Il peut d'ailleurs être considéré comme plus curieux qu'utile , depuis que M. Poisson adonné dans le ii». cahier du même Journal la vraie théorie de l'élimination, et la seule méthode qui puisse conduire à l'équation finale sans y introduire de racines étrangères , et à lu détermination de son degré par une marche aussi simple que directe et élégante. A. L'abonnement est de i4 fr. , franc de port, et de lo fr. pour Paris; chez J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad. V'. Bernard, libraire, rue du Jardinet, n". i3, quartier St-André-des-Aris. NOUVEAU BULLETIN ^^^ ^^^^ DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PlIILOM ATIQUE. Paris. 'Février 1810. HISTOIPvE NATURELLE. ZOOLOGIE. Histoire générale et particulière de tous les animaux qui composent la famille des Méduses- par MM. Piéron et Lesueur. L'histoihe des nombreux animaux auxquels Linneeus a donné le Annales du Mus. nom eén(''rique de Médusa , quoique ayanl fourni matière aux travaux ,j,ord de l'ombrelle; tentacules Irès-courls et nom- breux. — Côtes de la Manche. N". 32. ^- Piisso. P. Ombr. ircs-aplati; cercle ombi^ellaire formé par un grand nombre de corps sub chui'nrmcs, bosselés, non prolongés jusqu'au rebord j tentacules très-longs et très-nombreux. — Côtes de jNice. • Equorées incertaines. N°. 35. /E. Jtkmtica'l {médusa a^quorea , Tosfliiig II. bisp. to5. ) ]N". 54. /E. Danical {médusa œquorea , Mull. prod. Fauu. suec. , p. 235 , n». 281g. ) N». 55. /E. Groenlandical {médusa cequorea jFah. Faun. groen. , p. 564 ' '^°- 5^7- Genre XI. Fovéolie , Foveolia. De poliies fossettes au pourtour de l'omlirelle. K". 3G F. Pilearis {médusa pilearis. Linn. Syst. nat. , cclit. 12, png. 1097.) — Haute mer. IV". 57. F. Bunogaster. P. Ombr. relevé en bosse à sa partie cen- trale'- une grosse tubérosilé saillante au fond do l'cstô- mac; neuf fossettes circum-ombrellaiVes j neuf tentacules. — Côtes de INice. N°. 58. E. MoUicina, {médusa ?noUicina. Forsk. Fauu. arab. , p. 109, et Icon. auim. , lab. 35 , (ig. C. )— Médit erra uée. ( 53 ) N". 3g. F. Diaàema P. Ombr. sub-campaniformc; estomac simple, bub-pytiiniidal et très-pointti ; i6 pciiles l'os&eltes et i6 tenlacules... — Océan atlantique austral. N". 4o- F' Lincolata. P. Onib. sub-héniispliérique, déprimé à son sommet, resserré vers le milien de son pomiour ; i -j fossettes, 17 tentacules et 17 lignes sus-ombrellaires in- térieures. — rsice. ( L« suite an Numéro prochain.) MINÉRALOGIE. Sur la variété de Mésotjpe, nommée Natrolite, par M. Erard. La présence de la soude dans celte pierre , et l'ignorance où l'on Annales du Mus étoit de la forme de ses cristaux , n'avoit pas permis de la réunir tQ,^_ ^, 2^ ' avec certitude aux Mésotypes. Mais cette (orme ayant été reconnue dernièrement par M. Haûy pour être la nn'me que celle de la Mé- SOlype , d a dû la placer parmi les variétés de couleur de cette espèce. M. Brard fait connoîlre ici son gisement et sa localité. On la trouve près de Scliaffouse et de la petite ville de Scngen , dans une montagne ou pic conique et isolé qu'on nomme Hœn-twiel. Les autres lieux indiques dans les niiiiéralogies publiées jusqu'à ce jour , sont faux ou inexactement écrits. M. Brard regarde comme volcanique le pic de Hœn-twiel. Il nomme lave porphiroïdc à. base de feldspaih compacte et à cristaux de feldspath limpide , la roche qui le compose et qui renterme la natrolite. Cette rociie assf z dure présente comme toutes les pierres fcldspalliiques , plu- sieurs nuances de décomposition jusqu'à passer à l'état d'une matière terreuse. A. B. GÉOLOGIE. Sur le gîssement dun Charbon fossile ( lignite ) du dépar- teiyient du Gard- par M. Eaujas. On trouve dans le déparlement du Gard, dans l'arrondissement de annales nu Mus. Sainl-Paulol et à une lieue du Ponl-Sainl- Esprit , des bancs fort étendus , ,„ ,/ „ ■7,/, iT-i . ., „ !• '• tom, 14, p. 014. tle l_,ignite. Le terram qui les renferme est calcane et compose, jus- qu'au dernier baijc du Lignite exploité , des couches suivantes : 1. Calcaire solide renfermant des moules de écrites i™.3. 3. Calcaire tendre et friable , renfermant également des Tom. II. IS". 29. 5«. Année. 5 (54) cerites et d'aulres coquilles marines , mais toutes brisées. S". or 3. Marne bitumineuse sans corps marins i.o. 4. Marne bitumineuse contenant des coquilles qui sont des anipullaires , des mélanies striées , ou au moins des co- quilles d'un genre très-voisin et de petites coquilles res- semblant à des plaiiorbes , mais se rapprochant davantage des valvées. M. Faujas donne la figure de toutes ces coquilles. Cette couche renferme en outre des morceaux de succin ternes à leur surface , brillans et d'un janne foncé dans leur centre i-5. 5. Lignite compacte et terreux , renfermant de petites écailles et de petits grains de succin jaune et transparent. i.o. G. Marne bitumineuse semblable en tout au n». 4 i.5. 7. Lignite semblable au précédent 10. M. Faujas rappelle à cette occasion une observation générale assez importante pour la Géologie. C'est que les vraies houilles , celles qu'on peut seules employer dans le traitement du fer , sont recouvertes de schisles qui ne présentent que des empreintes de végétaux sans coquilles, tandis que les houilles sèches , qu'on ne peut employer à la forge, sont toutes ou presque toutes l'enfermées dans des bancs calcaires remplis de coquilles. ^' ^• CHIMIE. Fin de l'Extrait (ïun Mémoire en réponse aux Recherches analrtiques de M. Davy , sur la nature du Soufre et du Phosphore ,• par MM. Gay-Lussac et Thenard. Journal dePhyf, Toutes les expériences que nous venons de rapporter sur les gaz hy- Dicembre i8oy. drogène sulfuré et phosphuré , et sur le soufi'c et le phosphore , ont enoaoé M^L Thenard et Gay-Lussac à reprendre celles qu'ils avoicnt faifes*' sur le gaz hydrogène arseniqué. En calcinant ce gaz avec de l'élain dans une petite cloche recourbée et sur le mercure , ils ont vu qu'il étoit complettement décomposé , que l'arsenic se combinoil avec l'élain , que l'hydrogène en étoit séparé, et que de 100 parties d'hy- drooèn'e arseniqué on rctiroil 140 pitrlies de gaz hydrogètie ; ce point étant bien déterminé, ils ont chaufté du gaz hydrogène arseniqué, avec le métal de la potasse. La quantité de métal employée a toujours été la même , et telle que , mise avec l'eau , il y auroii eu 78 parties de gaz dégagé. On a varié les proportions d'hydrogène arseniqué. Lors- ( 35 ) qu'on en employoit plus de i30 parties , toul l'arsenic n'éloit point absorbé; mais lorsqu'on rmployoit celle proporlioii , tout le gaz étoit décomposé et on rutrouvoit dans la cloche tout l'liydrof2;cne en pro- venant. On n'en reirouvoit pas plus; d'oii ou a pu conclure que dans l'expérience l'arsenic s'cloit combiné avec le métal de la potasse et que le gaz hydrogcne de l'hydrogène arseniqué avovt été mis en liberté. Ils dévoient donc, d'après' cela, en traitant l'arseniure de métal par l'eau, obtenir une quantité d'hydrogène arseniqué représentant l'hydro- pensé que cela dependoil peut-être de ce que tout 1 arseniure n etoit pas détruit ; mais ils ont bientôt reconnu le contraire ; car en le traitant soit par l'eau chaude , soit par les acides pendant un tcms plus ou moins long, on n'en retire pas plus de gaz; et d'ailleurs l'action de l'eau est si subite, qu'aussitôt le contact la décomposition est opérée: on peut ajouter à toutes ces preuves que l'alliage se réduit sur-le- champ en flocons très -ténus qu'on voit nager dans la liqueur, pour peu qu'on l'agite. Ainsi on ne peut pas mettre en doute que le métal de la potasse , traité par l'hydrogène arseniqué , ne donne beaucoup moins de gaz hydrogène avec l'eau , qu'il n'en donneroit seul avec le même liquide. i\l. Davy auroit certainement conclu de celte expérience, que l'hydrogène arseniqué contient de l'oxigène. MM Gay - Lussac et Thcnard n'ont pas cru devoir le faire avant d'avoir bien examiné un grand nombre de fois tous les phénomènes. L'un des plus frappans , et celui qui les a même conduits à trouver la véritable cause de ce Îihénomène ; c'est qu'en traitant l'arseniure de mêlai de la potasse par 'eau, à mesure que l'alliage se détruit, l'arsenic ne reprend point l'état métallique, comme le feroit tout autre métal dans ce cas. 11 apparoît sous la forme de flocons assez légers et bruns-marron , qui n'ont aucmic espèce de brillant métallique : cette observation leur a fait soupçonner que ces flocons ponvoient bien n'être qu'un hydrure d'arsenic ; et pour s'en convaincre, ils ont combiné directement de petites quantités d'ar- senic bien pur avec le métal de la potasse. Us ont fait six alliages en employant une partie d'arsenic et tantôt trois , tantôt qcatre parties de métal de la potasse , en volume ; et toujours au moyen de l'eau ou des acides , ils n'ont retiré de ces alliages , comme précédemment , que 53 d hydrogène arseniqué repré- sentant 47 d'hydrogène , au lieu de 78 d'hydrogène qu'ils auroicnt dû avoir. 11 faudroit donc , si on admettoit de l'oxigène dans l'hydrogène arseniqué , en admettre aussi dans l'arsenic métallique , et même y en admettre une assez grande quaniiié , ce qui est contraire à tout ce qu'on sait. On peut donc croire , d'après cela , que les flocons bruns qui ( 50) apparoissent quand on Iraiie l'arsenime du métal de la poiasso par l'eau ou les acides , sont un liydrurc solide d'arbcnic. D'ailleurs l'hydrogène dis'-olvant une jrrandc; qnuulilé d'arsenic , on ne voit |»as pourcpioi l'srsenic ne soiidilicroii pas une certaine qnanliic d'iiydrooèiie. La (!é- monslration de l'iiydrogène dans ces flocons Ijnnis seroii plus rii;oureuse , si on pouvoit l'en retirer ils espcient le faire ; mais jusqu'à présent ils n'ont encore pu que projet ter ties essais à cet éi^nrd. Il est une autre voie qui pourroit peut-être y conduire plus directement que l'anrdyse, ce seruit la synthèse ; il ne faudroit pas prendre pour cela ^llydrll^ènc à^'état de gaz; car dans cet état son action sm- l'arsenic est nulle, ainsi que nous nous en sommes assurés , mais on réussiioit proh?,- Lleineiit en plaçant de l'arsenic au pôle négatif d'une pile, ou en traitant quelques alliages arsenicaux par un acide produisant la décomposition de l'eau , ei en mettant ainsi eu contact de l'arsenic irès-divisé avec de l'hydrogène à l'état naissant (i); il ne seroil point iinpo.ss'.LIe que l'arse- nic hydrogéné jouât un rôle remarqualde dans la lifjueur aisenicale et fumante de Cadet; ce sont autant de recherches auxquelles MM. Gay- Lussac et Thenai-d se proposent de se livrer. Quoi qu'il en soit , d résulte des faits rapportés dans ce Mémoire : i". Que le gaz hydrogène sulfuré contient un volume d'hydrogène égal au sien . 2". Que le gaz hydrogène phosphore en contient au moins une fois et demie son volume ; 5". Que le gaz hydrogène arseniqué en contient tout près d'une fois et demie son volume ; 4". Que le gaz hydrogène sulfuré peut être absorbé par le métal de la potasse et le métai de la soude, et ([ue dans cette absorption il sfi développe précisément la même quantité d'hydrogène <{ue le métal seul en donneroil avec l'eau ou l'ammoniaque ; 5°. Que les gaz hydrogène phosphore et arseniipié sont décomposés par les métaux de la potasse et de la soude , en sorte que le pho.-phore ou l'arsenic se combine avec ces métaux et que l'hydrogène se dégage; G°. Que les gaz hydrogène sulfuré et phosphore ne contiennent point d'oxigène , ou du moins que les expériences faites par M. Davj pour le prouver , ne le prouvent nullement ; 7°. Que le soufre et le pliosphore ne contiennent point d'oxigène; qu'ainsi ou doit toujours continuer à regarder comme simples ou indé- composés ces deux combustibles que M. Davy veut assimiler pour la nature ou la composition , aux substances végétales ; 8°. Que néanmoins il ne paroîl pas douteux d'après les expériences (i) L'arseniure de xinc donne beaucoup d'arsenic hydrogéné solide avec l'acide mu- riati(jue. (5? ) de M. Berlhollol fils, que le soulVe ne contienne un peu d'hydrogène, et que le plios|iliore pe;U être dans le même cas ; 9°. Enfin , que l'aiscnic métallique peut prohahlement se combiner avec rhvdrogcne , de manicie à ioiiner un hydrure solide qui a la forme de flucoua bruus et légers. ï. ARTS. Si/r les Pyromèfres en terres cuites ; par M. Fourmy. L'auteur en rc'inissaut ses observations à celles de plusieurs pby- 5 Février 1810.' siclens et di; plusieurs manulacluriers , avoit prouvé , en j8o3 , que les pyromèires d'ari;ile cuite , inventés par Wedgw^ood , avoient une marche irrégulière et ne pouvoicnt donuer aucun résultat comparable. On n'avoit attribué jusqu'à ce jour l'irrégulaiité de la marche de ces insirumens , qu'à la diiT^rence de nature des argiles employées , à leur lavage , broyage , ou pétrissage plus ou moins parfait , à la quantité plus ou Tïtoins considérable d'eau employée pour faire la paie , à la dessication leule ou rapide de cette pâte , à l'inégalité de pression qu'éprouve c^e pâte dans son moulage , enfin à son plus ou moins d'ancienneté. Chacune de ces cau'-es apporte en effet des différences dans la retraite que la même masse de pâte argileuse éprouve , lors- qu'on l'expose à une même température. Qu'on juge , d'après cela , de la conhance qu'on peut avoir dans de pareils instrumens. Mais il existe une cause d'anomalie encore plus puissante; elle avoit été apperçue par plusieurs praticiens , mais elle n'avoit été constatée par aucune expérience directe, comme vient de le faire M. Fourmy. On avoit remarqué dans la pratique , qui; des pièces faites de la même pâte prenoient souvent plus de retraite lorsqu'elles étoient tenues pendant longlems à une haute température, que lorsqu'elles n'éprouvoient cette température que pendant peu de tems. M. Fourmy a exposé une vingtaine de cylindres du pyromèlre de Wedgwood à une températui'e tantôt égale et tantôt inférieure à celle qu'ils avoient déjà éj^rouvée , et il a reconnu dans presque toutes ses expériences que ces cylindres avoient pris une nouvelle retraite qui les faisoit entrer quelquefois de i5° de plus dans l'échelle pyrométrique. Ici la même température plusieurs fois renouvelée a tenu lieu d'une même température longtems continuée; et si chacune des expériences de M. Fourmy prise isolément ne peut pas prouver l'assertion qu'il a mise en avant, à cause ae toutes les circonstances qui peuvent déranger la marche d'un cylindre pyro- métrique : la coïncideuce de 30 expériences qui ont toutes donné le même résultat , semble être une pieuve suflisaiite de la vérité de ce principe. M. Fourmy en conclut donc i°. que non-seulement la tem- pérature , mais encore la durée plus ou moins longue de la même ( ^8) température , font éprouver à la même masse d'argile des retraites différentes ; 2°. que le pyroniètrc de Wedt;wood et tous ceux qui sont coniiruits en argile et sur les mêmes principes , ne peuvent donner des résultais utiles dans la pratique, que lorsqu'ils sont (aits avec la même masse de pàîe argileuse et employés à comparer des températures obtenues dans les mêmes circonstances ; 5°. qu'ils ne peuvetit être nullement considérés comme un instrument propre à donner soit au physicien , soit au manufacturier , les moyens de comparer de hautes températures obtenues dans des lieux ou dans des tems éloignés (ij. A. B. Note sur l'emploi des Soupapes spJiérigues dcms le Bélier hydraulique. A«NAL. DES Manuf. Loi'.SQUE l'idée de remplacer le pistou d'une pompe foulante par un cylindre d'eau , afin d'éviter à-la-fois le froilemeut et la perle de l'/^au enlre le piston et les parois du corps de pompe , eut conduit l'in- venteur du bélier à la découverte de celle machine , il ne snni;ea pas d'abord à y employer des soupapes d'une constructiotijr diflërente de celle des soupapes ordinaires. En cherchant à remédier à quelques inconvéuiens auxquels elles sont exposées , tels que celui de s'user ou de se déranger par les fortes pressions qu'elles éprouvent quand il s'agit d'élever l'eau à une grande hauteur , il a reconnu qu'on peut les éviter complellement en remplaçant les soupapes par des globes retenus au- dessus des ouvertures qu'ils doivent fermer par une espèce de cage formée par la réunion de tiges de cuivre rouge ou d'étain ; ces globes sont reçus entre les parois intérieures de ces ouvertures oui ils s'appliquent sur une garniture composée de bandes de toile coupées diagoualement à la direction des fils de chaîne. Ces bandes, après avoir été plongées dans un goudron chaud , sont roulées à plusieurs tours sur une vrole eu plomb d'un diamètre moindre d'un qu;irl que celui du globe qui se moule en quelque sorte dans cette pièce , ce qui ne laisse absolument au- cun passage à l'eau. La forme parfaitement sphérique de ces globes fait qu'il n'importe par quelle partie de leur surface ils viennent s'appliquer .sur les parois de l'ouverture. Celle disposition prévient tout dcrangement , et les globes d'une matière dure et polie , pressés et frottés Uiutôl sur (i; Nous sommes du mèrii* avis que M. Fourmv , et nous croyons pouvoir assurer que tout pyromctre métallique destiné à niesun-r de hautes leiupératures , qui aura pour support ou pour point d'appui , un corps argileux quelconque , ernprunicra de ce corps, exposé au feu avec lui, toutes les causes d'inexactitude atlribiues , avic raison, aux pjroniètres de terres cuites j et ces causes d'inexactitudes seront d'autant plus fuullipliéis , que l'instrument sera plus sensible et par couséquent plus compliqué. A. B. (%) un point et tantôt sur l'auU-e , n'éprouvent aucun changement sensible de forme , même après avoir iongtems servi. — Après avoir essayé des «lobes, soit creux , soit solides, d'un assez grand nombre de substances , M. deMon^olfuT fils a recomiu que l'on devrolt préférer dans la pra- lifiae des globes pleins et faits en agathe , si l'on pouvoit s'en procurer aisément et à peu de frais de parfaitement sphéi'iques, mais seulement pour les diamètres de 5 pouces et au-dessous. Au-dessus on doit pré- iéi er les globes creux de cuivre ou de fer fondu , d'une épaisseur telle qu'ils ne pèsent pas plus de deux fois le volume d'eau qu'ils déplacent. L'usage de ces globes a été indiqué par Belidor et autres auteurs ; mais il paroîl que n'ayant pas employé les précautions que nous venons de décrire , leur usage étoit sujet à des inconvénieus qui les avoil fait négliger jusqu'à ce jour. A. Note sur l'Éclairage par le gaz hydrogène carhoné retiré des corps combustibles ^ par la distiUation\ par M. ***. Il y a plus de dix ans qu'on a vu à Paris des essais ingénieux sur Anpt. des Mankf. ce moyen d'éclairage, dont on n'a fait encore en France aucune appli- ^r Arts, n°. 97. cation utile , mais qui a été employé en grand et avec tous les avan- tages qu'on pouvoit en attendre, dans plusieurs manufactures d'Angleterre. On a lieu d'espérer que nous saurons bientôt eu tirer le même parti. Quelle que soit l'influence de l'iiabilude et de l'aveugle routine, elle finit toujours par céder , chez un peuple éclairé , à l'essor que donne à l'esprit humait! la vue des succès confirmés par des expériences incon- testables. Dès itqS , M. W. IMurdoch fil dans la manufacture de MM. Bonliou et Watt à Soho , des essais qui ne laissèrent plus de doute sur la possibilité d'éclairer les ateliers avec une dépense bien moindre que par tout autre moyen , en brillant l'hydrogène carboné qu'un retire des corps combustibles soumis en vaisseaux clos ù l'action du V.n , et en particulier de la houille , lorsqu'on la convertit en coak. Aujourd'hui , les priucipanx ateliers des fonderies de MM. Boulton et Watt à Soho , ne sont plus éclairés que de cette manière , il en est de même dans la filature de MM. Philips et Lee à Manchester. On s'est assuré , par le procédé connu de la comparaison des ombres , ue la lumière fournie par le gaz hydrogène carboné dans les ateliers e cette dernièi-e manufacture et les bàtimens qui en dépendent, équivaut à celle de 25oo chandelles de 6 à la livre , consommant chacune ~ d'once de suif par heure. En supposant ce nombre de chandelles ailumées pend.ml deux heures chaque jour, la dépense annuelle seroll de. 2000 livres Sterling. !.,e prix d • la houille qui fournit la même lumière ejl de i45 livres sterling , et le co.di qui en résulte se vend 95 livres sterling , la dé- pense de cet éclairage n'est donc que de 62 livres sterling, c'est-à-dire l (4o) prés de /^o fois moindre. Il est vrai que l'intérêt du prix de l'appareil composé de cornues de fer et de tujanx du même métal , à l'aide desquels on conduit le gaz dans le réservoir où il est lavé et d'oii ou le distribue ensuite dans toute la maison , e.vl estimé 55u livres ster. ; mais celte somme , jointe aux 62 iiv. ster. de dépense , ne fait encore que fio2 li^f. ster. , c'est-à-dire moins du tiers de ce que coùt<'roit le même éilairage en se servant de cliandelles. La lumière que donne la combuslioii de l'hydrogène carboné dans cet appareil . réunit la douceur h l'éclat; aucune odeur ne se fait sentir, et M. Lee n'a point d'autre moyen d'éclairage dans ses appurtcnicns comme dans sa ma- nufacture. Ce procédé a encore un avantage qui n'est peut-être pas à dédaigner, c'est de :^ otire compleltcment à l'ahri du danger auquel les étincelles peuvent exposer les ateliers ou l'on travaille sur des matières com- bustibles telles \^ ' ;-.oton. A. L'abonnement est de 'i4 fr., franc de port, et de i3 fr. pour Paris; chez J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad. T'. Bernard , libraire, rue du Jardinet, n". i3, quartier St.-^'îndré-dcS'Arls, NOUVEAU BULLETI JN". 3o. DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Mars 1810. HISTOIRE N A T U Pv E L L E. ZOOLOGIE. Suite de l'Histoire générale et particulière de tous les animaux qui composent la famille des Méduses ; par MM. TÉRON et Lesueur. Genre XII. Plgaste , Pegasia. P. Point de faisceaux lamellcux ; point Annales du Mus. de fossettes au pourtour de l'ombrelle j des bandelettes 7^ an., cah. loelu. prolongées jusqu'à l'ouverture de l'estomac. N°. 4i- P- Dodecagona. P. Ombr. déprime, sub-pélasiforme ; re- bord dessine par 12 anglrs obtus, 12 bandelettes j 12 tentacules. — Océan atlantique. N». 42. P- Cjlindrella. P. Ombr. en forme de petit cylindre très- court; 4 bandelettes; rebord entier garni d'une multitude de tentacules très-fins et très-courts. — Terre d'Arnheira. (rt) M. jnonostomes non pédiinculées. Brochidêes. H — h non lentaculées . Genre XIII. Callikhoe. Callirhoë. P. Quatre ovaires clienillés' à la base de l'estomac. . rs"°. 4^- C. Micronenio. P. Ombr. sub-sphcrique ; un grand nombre de ligues simples à son pourlour; ovaires cordilbrraes et disposés en carré; 4 bi'as très-longs, très-larges et ap- platis, sub-spatuliformes ^ivillcua:; rebord festonné , garni d'une multitude de tentacules excessivement courts et comme soyeux. — Côte S. O. de la Pfouv. Hollande. Tome II. N». 5o. 5«. Année. ■ 6 (40 K". 44- ^- J^'^'steriana. Op. subs. , loni. 2, pag. 55 j tab. 5, fig. 2, 5. — Côtes de Hollande. (è) M. Monostomes pédunculées. Brachidées. -f- Non tenlacidées. Genre XIV. Mpr.rrÉE , Melitea. P. Huit bras suppoilés par antam de pédicules, ei réunis eu une espèce de croix de Malle j point d'or;^>nes intérieurs apparent. N°. 45. M. Purpurin. P. — De lu terre de Witt. Genre XV. Evagore , Ei'c/gora. P. Quatre ovaires ibrn-îuut une espèce de croix ou d anneau. ]N^ 4G. E. Tclriichira. (médusa persea Fousk. Faun. arab. p. 107, n°. 21 , et Icon. tab. 3, fig. Bb) — Méditerranée. ]N°. 47. E. Capdlata. P. Onihr. sub-cauipaniforme , marqué d'une croix intérieure j rebord légèrement festonné ; péduncule court, terminé par un gros laiscean de bras capillaires j couleur Iiyalino-bleuàlre j rebord et bras i'auves. — -Terre d'Eudracht. -f- 4- Tentoculées . GiNRE. XVI. OcÉANiE. Oceoiuci. P. Quatre ovaires allongés , qui;, de la base de l'estomac , descendent vers le rebord de l'om- brelle , en adhérant à sa face intérieure ; quatre bras simples. * Océanies simples. N°. 48. O. Phosphorlca. P. Ombr. sub-hémisphérique... . ; ovaires pédicellés très-courts et sub-claviformes ; 52 glandes et 32 tentacules au pourtour de l'ombrelle. — Côtes de la Manche. N». 4g. O. Lineolata. P. Ombr. hémisphéroïdal ; un anneau de lignes simples vers le rebord ; ovaires en forme de larges membranes onduleuses , correspondant à quatre échan- crures marginales peu profondes j cent - vingt tentacules très-courts. — Côtes de JNice. N». 5o. O. Flavidiîla. P. Ombr. sub-hémisphérique; point d'échan- crures à son rebord, ni de lignes à son pourtour.....; ovaires en forme de larges membranes , flexueuses en zig- zag ; tentacules très-nombreux , très-longs et très-fins. No. 5i. O. Lesueur. P. Ombr. sub-conique , terminé en pointe à son sommet j point d'appendices distincts; 4 bandes Ion- c 45 ) î^iludinalcs dentelées sur leurs bords;" 4 ovaires et 4 bras très - conils , icuuis et presque coiirniiilus enseniM« ; tentacules très-nombreux , applaiis à leur base , d'un jaune d'or; ombrelle byalin ; orijanes inicrieurs roses et poiirprés. — Des côtes de Nice. * * Océanies appendiculées. K°. 52. O. Pileata {niedusa pilrata. Fork. Faun. arab. n°. 26, et Icon. tab. 53. fig. D.)— De la Méditerranée. N°. 53. O. Dinenia. P. Omb.'. sub-spbéroïdal ; protubérance trcs- niobile, Irès-aigue; estomac court, cjlindioïdcj renflé à sa base; 4 bras très-courts; rebord très-contracté ;" 2 tentacules ; les 4 ovaires en forme de bandelettes prolon- gés jusqu'au rebord. — Côtes de la Manche. *'** Océanies prpbosc idées. W". 54. O. Viridala. P. Ombr. sub-campaniforme ; estomac pro- longé en une espèce de trompe rctractile pyramidale et terminée par 4 bras ("rangés ; ovaires très-longs , flexueux et comme articulés ; Go à 70 tentacules très-courts. — Côtes de la Manclie. IV". 55. O. Gihhosa. P. Omb. sub hémisphérique , légèrement dé- primé <à son centre; 4 bosselures à son pourtour; ovaires grèies flexueux, prolongés jusqu'au rebord... lequel est entier et garni de 112 a 120 tentacules très-courts et Uns ; estomac prolongé en une espèce de trompe rétractile , pyramidale à 4 fixées et terminée par 4 bras courts et frangés. — Côtes de Nice. **** Océanies douteuses. N. 56. O. Cymballoideal (médusa cjmballoidea. Slabbcr. phys. , Belust. p. 53, tom. 12. f. i-5.) Côtes de Hollande. N". 57. O. Tetranemal (carminrothen Bcroe. Slab. ph. Bel. p. 64 > t. 14.) — Côtes de Hollande. N°. 58. Sanguinulcnta? ( carniinrothen Beroe. Slab. ph. Bel. p. 59, tab. i5.) — Côtes de Hollande. N". 59. O. Hemisphœrica'ï [médusa hœmisphœrica. Gronov. act. Helv. T. 4, p. 58; l. 4. f. 7.) — Des côtes de la Bel- gique. N°. 60. O. Danical {médusa hcmisphœrica. Muller , prod. Zool. Dann. p. 235 , n°. 2822 , et Zool. Dann. p. 6 , tab. Vif. f . 2-5.) — Danemarck. N». 61. O. Paradoxal P. Ombr. sub - hémisphérique, déprimé, N«. 64. ( 44 ) ovaires simples et linéaires; estomac bras rebord entier; tentacules très-nombreux , fins et courts ; couleur hjaline, tentacules rouges. — Côtes de INice. K". 62. O. Microscopical (Glaltcn Beroe. Slabb. pliy. Bel. p. .■{6. tab. II. f. 1-2.) — Côtes de Hqllànde. ]X°. 63. O. Hcteroneinci , P. (^Méduse... Suriray. Dessin et note nianusc. adressés au?^ auteurs.) Onibr. liémisphéiiquc ; 4 ovaires filiformes; un diaphragme au pnurujur intérieur de l'ouverture de l'ombrelle; 12 tentacules, dont 10 très- courts , entremêlés de 10 petites glandes ocelliformes. — Des côtes du Havre. Genre XVII. Pélagie. P. Point d'organes prolongés de la base de ï'eslomac vers le rebord; 4 ^"'^s très-loris j terminant uu péduncule fîstuleux. Panoprra. P. ( Médusa panopjra. Pérou ,et Lcsueur. Voy. aux Terres australes, pi. XXXI, fig. 2.} — Océan atlantique cquatorial. N". 65. P. UngULcnlata , ( médusa unguiculata. Swarlz , Kongl, Vetensk. , p. xcfi , pi. 6, a-c. ) — Côtes de la Jamaïque. N°. 66. P. Cyanella , ( médusa pelcigica. Svvartz , Kongl. , Yetcnsk. , p. 200 , éd. 1788 , et p. 188 , T. V. éd. 1791. ) — Océan atlautiijue septentrional. N°. 67. P. Denticulata, [méduse pélagique. Bosc , suppl. à BuObn. Vers. lora. 2 , p. 140, pi. 17 , f. 5. ) — Océan atlantique septentrional. ]N°. 68. P. Noctiluca, {médusa nocliluca. Forsli , F. arab. , p. log.) — Méditerranée. N°. 6g. P. Purpwea , (inedusa noctduca.Yur. punicea Forsk, F. arab., p. 109. ) — Méditerranée. Pélasies incertaines . K». 70. P. Justralisl P. Ombr. sub-discoïde ; 4 ovaires bleu de ciel ^ disposés en croix à son centre ; des stries ramifiées à son pourtour ; rebord largp entier ; tentacules très-longs , très- nombreux. — lies Joséphine. N". 71. P. Aniericana ? ( médusa pclagica. Lœfling , Iter. liisp. p. io5. ) — Mer d'Amérique. ]N°. 72. P. Guinecîisisl 7 (médusa pclagica. Forster , 2. Voy. de Cook , t. I , p. 44 )• Geinke XVIII. Aglaure , Jglaura. P. 8 ovaires allongés , cylindroïdes , ( 45 ) flottant librement daus l'intérieur de la cavité ombrei- lairc. Ti". 75. J. Nemisloma. P. — Des Côtes de Nice. fLa fui au prochain Numéro. J Recherches sur les espèces vivantes de grands Chats, pour sentir de preuves et d' éclaircissement au chapitre sur les carnassiers fossiles ^ par G. Cuvier. Dans ce mémoire , M. Cuvier , après avoir détaillé les caraclcres analo- Amnales du Mus. miques tirés de l'osléologie du tjenre des chats , et les avoir comparés 7°. ann., cah. 8-9. à ceux que l'on remarque dans les genres des chiens et des hyènes, s'occupe ensuite de la détermination des caractères des nombreuses espèces dont il est composé. C'est de celte partie que nous nous occuperons seulement. L'auteur commence par séparer les espèces , qui sont tellement connues et faciles à distinguer, qu'elles n'ont jamais embarrassé personne. Il range dans ce nombre les grandes espèces sans lâches noires 5 savoju: 1°. Le Lion {Fe/is Léo), grand chut fauve à queue floconneuse au haut i à cou du mule adulle garni d'une épaisse crbuere , (de l'an- cien continent. ) 2°. Le CouGUAR (F. Concolor) , grand chat fauve sans crinière, ni flocon au bout de la queue; c'est le Puma ou prétendu Lion du Pérou; le Cuguacuarana du Bré.sil , Marcg; le Gouazouara du Para- guay, ded'AzzAUA ; le Couguar de Pensjh'anie ,àe Burr. suppl. ; le Tigre noir de Laborde , figuré sous le nom de Couguar noir par Duflou ; le Blak-Tiger de Siiaw, Penna.m- et Schhebek. Il place encore dans les espèces non douteuses , celles dont les lâches •' sont transverscs. 5°. Le Tigre , ou Tigre royal (F. Tigris) , grcmd chat fauve rayé en travers de bandes irrégulières noires. 12 ne se trouve qu'au-delà de rindus, et se porte jusqu'au nord de la Chine. Les espèces fauves à taches rondes , qui font print-Ipalemcnt la dif- ficulté du sujet de ce mémoire , sont : 4°. Le Jaguar (F. Onça) , grand chat fauve à tacites en forme d'œil , rangées sur quutre lignes de chaque cuté. Ce bel animal est le plus grand des chats api es le tigre. 11 avoit été longtems confondu avec la panthère de l'ancien" continent , et on igno- roit même qu'il existât en Amérique , quoique ses dépouilles fussent d'un grand usage et les plus communes de celles que l'ou trouve chez les fourreurs. M>L d'Azzara et Huml)oldt ont, les premiers, con- firmé l'existence de celte espèce qu'ils ont eu occasion d'observer cent { ''fi ) fuis c;i Aiiiî'iique. C'est le Jaguara du Brésil j Onza noslralihus , Maiïcg.; [oTIatlnnc/rii Ocelotl ^VWv.wsK'sinz; le Tigris anirricana , de Bor.iVAR; le J.'i^n; de Cayeiinc , de Desmauchais; le Tagouurclc , de d'AzzAivA ; la PaïUhère , de Bukfon, de Faber , de La Cosdamim; et d'Uli-oa. Pexnaîît en avoit fort .sotipçniiué r<^i,slent et de Schkeeer. i5°. Le Lykx du Canada ^F. Canademis). vilenie taille , mêmes formes ; pelage gris -blanc à taches brunes , très-toujfii. Quelques indi- vidus n'ont pas de taches , et sont en entier d'un gris mêlé de blanc. i4°. Le Chat ciuvier des fourreurs (.F. ruf'a). Plus petit que le précédent; tête et dos d'un roux foncé avec de petites mouchetures d'un brun-noirdlre ; gorge blanchâtre ; poitrine et ventre blanc-rous- sdlre- clair ; membres du même roux que le dos avec des ondes bru- nâtres légères. Les peaux des Chats de cette espèce arrivent en grand nombre deslLtats-Unis, danslc commerce. Buflbn regardoilleCuAT cliwu.k comme une variété du Lynx. i5'^. Le Chaus , ou Ljnx des marais (F. Chaus). Plus petit que le Lynx; brun- jaunâtre en dessus avec quelques nuances plus fon- cées; poitrine et ventre plus clairs; gorge blanchâtre ; queue descen- dant jusqu'au calccaieum , à trois anneaux noirs; bout des oreilles, derrière des mains et des pieds noirs. Gnldensl^edt l'a trouvé le pre- •mier dans les vallées du Caucase , et M. Geoflroy la rencontré depuis dans une île du Nil. 11 paroît que le Ljrix botlé de Bruce appartient à cette espèce. Ce voyageur, dont on doit se défier, paroît avoir mêlé, dans les renseignemens qu'il a donnés à Buffon , les caractères du Chaus avec ceux du Caracal; et, de là sont résultées les notices des Caracals (4S) de Barbarie et de Lybie données par Buffon , Supplciu. 282 , et adop- tées par Penkast. Ici lînil rénuméralion des espèces de Chats de la division des Jjynoc , et comuiencc celle des Chats proprernenl dits. D'abord , noire Chat SAUVAGE et les variélés qui descendent de cette souche. Nous lui don- nons le n°. i5 bis, pour ne pas intervertir l'ordre des N°^ des espèces reconnues par IM. Cuvier. 16°. Le Si;nvAr.. M. Cuvier pense qu'il y a deux ou peut-être trois espèces confondues sous ce nom; l'un d'eux, à taches nombreuses et peu régulières , ressemble au Serval de Buiion , de SciiuEBrii et de Suaw ; au Chat-Pard, de l'IIist. des Animaux, des Acad. de Paris, pi. i5; au BIbaracaya ded'Azz.vnA, et au Chat des montagnes de Plnnant. Il a vécu au Jardin des Plantes , et est décrit et li<;;uré dans la Ména- gerie du IMuséuni , par JNI. Cuvieu , qui le croit d'Amérique. 17". Un autre Sektat. qui a vécu également au Jardin des Plantes, et qui a des taches jieu nombreuses , formant des bandes très-mar(juées aux épaules et aux jambes de devant, paroît être la Panthère des Acad. de Paris, t. 3, pi. 5. Celui-ci est d'Afrique, et semble être le même animal que le Chat du Cap de FonsTEU , copié par Suaw, et le Chat du Cap , de Mu^leu. 18". Le Chat sauvage de la nouvelle Espag>'e, haut de 5 pieds, long de 4 , cendré-bleudlre et tacheté de noir , par pinceaux , que Buffon rapporte à son Serval , et dont Pe.nnakt lorme une espèce particulière , semble être Irès-dillcrent de tous les Chats que nous con- noissons. 19°. Le Manul de la Mongolie {Felis manul). ressemble au Lynac de la variété rousse , mais sa queue est aussi longue à proportion que celle du chcH proprement dit , et est marquée de six anneaux noirs. On ne dit pas qu'il ait de pinceaux aux oreilles. 20°. Le JAGUARONDidu Paraguay. u'Azzara, J'ojag., fig. {Felis jagua- rundi , hAcip.) Très allongé , ïrun-noirdtre uniforme , piqueté partout de très-petits poin^ plus pâles , formés par des bandes sur chaque poil. ai°. Le Mahgay ( Felis tigrina, Ll\. , Buff. , t. i5 , pi. 67 ). // ressemble à l'Ocelot, mais ses taches sont d'un noir uniforme ^ et non pas fauves bordées de noir; d est plus petit, et le fond de son pelage est plus clair. Le NÉGKE de d'Azzara, observé seulement par cet auteur , est tout noir et un peu plus grand que notre Chat. M. Cuvier ne le rapporte à aucune espèce. — Paragu.-iy. 22°. L'Eip.A de d'Azzaka , est plus petit; tout rouge , excepte la mâchoire inférieure , et une petite tache de chaque côté du nez , qui sont blanches — Paraguay. 25°. Le Pajeuos u'Azzara. // est plus gros que notre Chat ; son ( 49 } poil est doitoc , gris-bran clair en dessus avec des bandes transverses roussdtres sous la gorge et le ventre, et des anneaux obscurs sous les pattes. — Paraguay. Si l'on pouvoit avoir quelque confiance en Molina, on distingueroit encore les deux espèces suivantes , de la taille de notre Chat. 24°. Le Guigna, fauve, tout couvert de petites taches rondes noires. — Cliili. 25". Le CoLO-CoLO, blanchâtre, avec des taches irrégulières noires et fauves. — Chili. M. Cuvier soupçonne que Molina a voulu parler du Marguay et de l'Ocelot. 26". Le CiiAT DE Java, {espèce nouvelle) rapportée par M. Lesche- nault , ressemble beaucoup au Chat du Bengale de Pennant et de Shaw. // est de la taille du Chat ; d'un gris-brun clair en dessus , et blan- châtre en dessous , avec des taches brunes , peu marquées et rondes j éparses sur tout le corps ; celles du dos étant allongées , et formant quatre lignes plus brunes i une ligne partr.nt de Iceil et allant en arrière , se recourbe pour faire une bande transverse sous la gorge , que suivent deux ou trois bandes sous le cou. 27°. Un autre Chat de Java, est plus petit, et a des ondes plutôt que des taches. Il pourrait être comparé au Chat Sauvagi; indien de VosMAER (Monog. pi. i3), si celui-ci n'étoit enluminé d'une teinte trop bleue. Après cette énumération critique des espèces de Chats , bien con- nues , M Cuvier passe à la recherche des caractères ostéologiqucs des principales d'entre elles. Ces détails étant peu susceptibles d'être ex- posés et développés sans le secours des figures qui y sont jointes , nous terminerons ici notre extrait. L). CHIMIE. Extrait d'un mémoire sur l'Analyse végétale et animale ■ par MM. Gay-Lussac et Thenard. ^ .^ X Institut nat. Lorsque nous avons conçu le projet de nous occuper de l'analyse i5 Janv. i8io. des substances végétales et animales , la première idée qui s'est présentée à notre esprit , et celle à laquelle nous nous sommes arrêtés , a été de transformer, à l'aide de l'uxigène, les substances végétales et animales en eau , en acide carbonique et en azote. Il étoit évident que si nous pouvions parvenir à opérer cotte Iransforaiiation , de manière à recueillir tous les gaz , celte analyse devcnoit d'une exactitude et d'une simplicité très-grandes. Deux obstacles s'y opposoient ; l'un étoit de brûler com- plettement lliydrogène et le carbone de ces substances , et l'autre étoit d'en faire la combustion en vaisseaux clos. Tom. II. N°. 3o. .5"=. Année. 7 ( 5o) On ne pouvoit espérer de surmonter le premier qu'au mcven des oxidcs métalliques qui cèdent facilement leur oxigcne , ou qu'au moyen du muriate suroxigéné de potasse. Quelques essais nous firent donner bientùl la préférence à ce sel qui réussit au-delà de nos espérances. 11 n'éluit point à beaucoup près aussi facile de surmonter le second , car on ne pouvoit point tenter la combustion dans une cornue pleine de mercure ; pour peu qu'on y eût brûlé de matière , la cornue eût été brisée : il falloit donc trouver un appareil dans lequel on pût , 1°. brûler des portions de matière assez petites pour qu'il n'y eût pas fracture des vases ; 2*. faire un assez faraud nombre de combustions successives, pour, que les résidtats fussent bien sensibles ; 0°. enfin recueillir les gaz a mesure qu'ils seroieut foniiés. C'est un appareil de ce genre que nous avons mis sous les yeux de l'Institut : il est composé de trois pièces bien distinctes; l'une est im tube de verre fort épais , fermé à la lampe par son extrémité iuférieure , ouvf=rt au contraire par son extrémité supérieure , long d'environ deux décimètres, et large de huit millirriètres ; il porte latéralement, à cinq centimètres de sou ouverture, un très-petit tube , aussi, de verre, qu'on y a soudé et qui ressemble à celui qu'on adapteroit à une cornue pour recevoir les g iz. L'autre pièce est une virole en cuivre , dans laquelle on fuit entrer l'extrémité ouverte du grand tube de verre , et avec laquelle on l'unit au moyen d'un mastic qui ne fond qu'à /Jo"- j l^ dernière pièce est un robinet particulier qui lait tout le mérite de l'appareil. La clef de ce robinet n'est pas trouée et tourne en tous sens , sans donner passage à l'air. On y a seulement pratiqué à la surface, et vers la partie moyenne , une cavité capable de loger un corps du volume d'un petit pois ; mais cette cavité c^t telle qu'étant dans sa posilioa supérieure , elle corres- pond à un petit entonnoir vcrlica! qui pénètre dans la boîte de la clef, et dont elle forme en quelque sorte l'extrémité du bec; et que ramenée dans sa position inféiieure, elle communique et fait suite à la tige même du robinet, qui est creuse et qui se visse à la virole. Ainsi, lorsqu'on met de petits fragmens d'une matière quelconque dans l'entonnoir, et qu'on tourne la clef , bientôt la cavité s'en trouve remplie , et la porte , en continuant à se mouvoir , dans la lige du robinet , d'oii elle tombe dans la virole , et de là au fond du tube de verre. Si donc cette matière est un mélange de muriate suroxigéné de potasse et de substance végétale dans des proportions convenables , et si la partie inférieure du tube de verre est surtisamment cliaude , à peine la toucliera-l elle , qu'elle s'enflammera vivement ; alors la substance végétale sera détruite instantanément, et sera transfoi-mée en eau et en acide carbonique , que l'on recueillera sur le mercure avec le gaz oxigcne excédant par le petit tube latéral. Pour exécuter ficilcmeut cette opération , on conçoit qu'il est né- cessaire que la matière se détache toute entière de sa cavité ^ et tombe (5i ) au fond du tube. A cet effet , on la met en petites boulettes , comme il sera dit tout-à-l'heuie ; il est également nécessaire de rechercher quelle est l:i quantité de muriatc suroxigéné convenable pour brûler completlement la substance végétale ; il faut même avoir la précaution d'eu employer nu moins moitié plus que cette substance n'en exige , afin que la combiislioa en soit complelle. Mais de louics les recherches qui doivent précéder l'opération , la plus impurtanie à faire , c'est l'analyse du muriate suroxigéué qu'on emploie ; car c'est sur cette analyse que sont fondes en grande partie tous les calculs de l'expérieuce. Tout cela étant bien conçu , il sera facile d'entendre comment on peut faire l'analyse d'une substance végétale avec le muriate suroxigéné. On broie cette substance sur un porphyre avec le plus grand soin ; on V broie égalen^ient le muriate suroxigéné j on pèse avec une balance très-sensible des quantités de l'un et l'autre, desséchées au degré de l'eau bouillante ; on les mêle intimement ; on les humecte ; on les moule en cylindres , on partage ces cylindres en petites portions , et on arrondit avec le doigt chacune d'elles , en forme de petites boules qu'on expose pendant un tems suffisant à la température de l'eau bouil- lante, pour les ramener au même point de dessication que l'étoient les matières primitives. Si la substance à analyser est un acide végétal , on la combine avec la chaux ou la baryte , on analyse le sel qui en résulte , et on tient compte de l'acide carbonique que retient la base après l'expérience. Si cette substance renferme quelque matières étran- gères , on en détermine la quantité , et on en tient également compte. Ainsi , on sait donc rigoureusement qu'un poids donné de ce niélange représente un poids connu de muriatc suroxigéné et de la substance que l'on veut analyser. Maintenant pour terminer l'opération , il ne s'agit plus que de porter le fond du tube au rouge cerise , d'en chasser tout l'air au moyen d'un certain nombre de boulettes qu'on ne pèse pas et qu'on y fait tomber l'une après l'autre ; puis d'en décomposer ,de la même manière un poids exactement donné , et d'en recueillir soigneusement tous les gaz dans des flacons pleins de mercure et jaugés d'avance. Si tous ces flacons ont la même capacité , ils seront remplis de gaz par des poids égaux de mélange ; et si on examine ces gaz, , on les trouvera parfaitement identiques , preuve évidente de l'extrême exactitude de cette opération. Pendant toute sa durée on doit tenir le tube au plus haut degré de chaleur qu'il peut supporter sans se fondre , afin que les gaz ne contiennent pas ou contiennent le moins possible de gaz hydrogène oxi-carburé. Dans tous les cas on en fait l'analyse sur le mercure ; c'est une épreuve à laquelle il est indispen- sable de les soumettre. 11 suffit pour cela de les mêler avec le quart (5.) de leur volume d'iiydrogcne , et d'y faire passer une étincelle électrique r comme ils renferment un çjrand excès d'oxigène , l'hydrogène qu'on ajoute , et dont on tient compte , brûle ainsi que umi riiydroqène oxi-carburé qu'ils peuvent contenir; et parla on acquiert la certitude qu'ils ne sont plus formés que d'acide carbonique et d'oxigène , dont on opère la séparation par la potasse. Mais celte nécessité d'élever foitemeut la températin-e oblige d'une autre part à prendre quelques précautions pour que le robinet ne s'écliaulfe pas ; on fait passer dans cette vue le tube de verre à travers une brique, et on l'y assujettit avec du lut de terre ^ ce qui a l'avantage de donner en même tems de la solidité à l'appareil , et on soude en outre à la tige du robinet un petit cylindre creux dans lequel on met de l'eau ou mieux encore de la glace. On a donc ainsi toutes les données nécessaires pour connoîlre la proportion dus principes de la substance végétale; on sait combien on a brûlé de cette substance, puisqu'on en a le poids à un demi milli- gramme près ; on sait combien il a fallu d'oxigène pour la trans- former en eau et en acide carbonique , puisque la quantité est donnée par la dilférence qui existe entre celle contenue dans le muriate suroxigéné et celle contenue dans les gaz ; enfin on sait combien il s'est formé d'acide carbonique , et on calcule combien il a dû se former d'eau. En suivant le même ordre d'analyse , on parvient également à dé- terminer la proportion des principes consiiiuans de toutes les substances animales ; mais comme ces substances contiennent de l'azote , et qu'il y auroit formation de gaz acide niireux , si on employoit un excès de muriate suroxigéué pour les brûler , il ne faut en employer qu'une quantité suflisante pour les réduire complettcment en gaz acide car- bonique , hydrogène oxi-carburé et azote , dont on fait l'analyse dans l'eudiomètrc à mercure par les méthodes ordiiiaires , et de laquelle on conclut exactement celle de la substance animale elle-même. La manièi'e dont nous procédons à l'analyse des substances végétales et animales étant exactement connue , nous pouvons dire quelle est la quantité que nous en décomposons , sans craindre d'aflToiblir la con- fiance qu'on doit avoir eu nos résultats : celte quantité s'élève tout au plus à 6 décigrammes; d'ailleurs , si on élevoit le moindre doute •sur l'extrême exactitude à laquelle nous parvenons , nous le dissiperions en rappelant que nous remplissons successivement de gaz, deux et quel- quefois trois flacons de même capacité ; que ces gaz sont identiques , et proviennent toujours d'un même poids de matière. iVous pourrions ajouter que l'exactitude d'une analyse consiste bien plus dans la précision des instiumens et des méthodes qu'on emploie, que dans la quantité de matière sur laquelle on opère. L'analyse de l'air est plus exacte qu'aucune analyse de sels ; et cependant elle se (55 ) fait sur deux à trois cents fois moins de matière que ceiie-ci. C'est que dans la premièxe où on juge des poids par les volumes qui sont très-considérables , les erreurs que l'on peut commettre sont peut-être mille ou douze cents fois moins sensibles que dans la seconde oîi on est privé de cette ressource. Or , comme nous transformons en gaz les substances que nous analysons , nous ramenons nos analyses , non pas seulement à la certitude des analyses minérales ordinaires , mais à celles des analyses minérales les plus exactes ; d'autant plus que nous recueillons au moins un litre de gaz , et que nous trouvons dans notre manière même de procéder la preuve d'une extrême exactitude et des plus petites erreurs. Déjà nous avons faii , par la méthode et avec tous les soins que tious venons d'indiquer, l'analyse de seize substances végétales, savoir: des acides oxalique, tartareux , muqtieux , citrique et acétique; de la résine de térébenthine , do la copale , de la cire et de l'huile d'olive ; du sucre , de la gomme , de l'amidon , du sucre de lail , des bois de hêtre et de chêne , et du principe cristallisablc de la manne. Les résultats que nous avons obtenus nous semblent être du plus grand intérêt , car ils nous ont conduits à reconnoîlre trois lois très-remar- quables auxquelles la composition végéiale est soumise , et qu'on peut exprimer ainsi : Première Loi. Une substance végétale est toujours acide , toutes les fois que dans cette subsiunce i'oxigène est à l'hydrogène dans un rap- port plus grand que dans l'eau. Deuxième Loi. Une substance végétale est toujours résineuse ou hui- Ifuse ou alcoolique, etc., toutes les fois que dans cette substance I'oxigène est à l'hydrogène dans un rapport plus petit que dans l'eau. Troisième Loi. Enfin , une substance végétale n'est ni acide ni rési- neuse , et est analogue au sucre, à la gomme, à l'amidon, au sucre de lait, à la fibre ligneuse, au piincipe cristal lisablc de la manne, toutes les fois que dans cette substance I'oxigène est à l'hydrogène dans le même rapport que dans l'eau. Ainsi , en supposaut pour un instant que l'hydrogène et I'oxigène fussent à l'état d'eau dans les substances végétales, ce que nous sommes loin de regarder comme vrai , les acides végétaux seroient formés de carbone , d'eau et d'oxigène dans des proportions diverses. Les résines , les huiles fixes et volatiles , l'alcool et l'élherj le se- roient de carbone, d'eau cl d'hydrogène; aussi dans des proportions (diverses. Enfin, le sucre, la gomme, l'amidon, le sucre de lait, la fibre ligneuse , le principe cristallisable de la manne . scroieiit seulement formés de carbone et d'eau , et ne dilféreroient encore que par les quantités plus ou moins grandes qu'elles en contiendroient. (H) C'est ce qne nous pouvons faire voir en citant diverses analyses de substances acides résineuses et autres. loo parties d'acide oxalique contiennent : /Carbone 26,566 CarI)one 20,566 lOxigcne et liydrogrne Oxif^ène 70,689 ou bien / dans le rappoii oîi Hydrogène . . . 2,745 j ils sont dans l'eau . 22,87a 'Oxigène en entier. . 5o,562 100 p. 100 p. 100 parties d'acide acétique contiennent : rCarbonc 5o,a24 Carbone 50^224 jOxigcne et hydrogène Oxigèue 44>'>7 ou bien s dan"!s le rapport oîi Hydrogène . . . 5,62g 1 ils sont dans l'eau.. ^6,gii 'Oxigène en extcs. . . 2,865 100 p. joo p. L'acide oxalique contient donc plus de la moitié de son poids d'oxigène en excès , par rapport à l'hydrogène , tandis que dans l'acide acétique , cet excès n'est pas tout-à-fait de trois centièmes. Ces deux acides oc- cupent les extrêmes de la série des acides végétaux; l'un est le plus oxi- gén-é de tous; et l'autre est, au contraire, celui qui lest le moins. Voilà pourquoi il faut tant d'acide nitrique pour convertir le sucre et la gt)mme, etc. , en acide oxalique; voilà pourquoi , au contraire, tant de substances végétales et animales produisent si facilement de l'acide acétique dans une foule de circonstances; et voilà pourquoi sur-tout le vin se change en vinaigre , sans qu'il se forme d'acide intermédiaire : phénomène qu'on n'avoit point encore expliqué, parce qu'on regardoit le vinaigre comme le plus oxigéné de tous les acides. 100 parties de résine ordinaire contiennent : Carbone 75,g44 Hydrogène et oxigène dans le rapport où ils sont dans l'eau i5,i56 Hydrogène en excès 8,goo 100 parties d'huile d'olive contiennent : Carbone 77)2i5 Hydrogène et oxigène dans le rapport où ils sont dans l'eau. . 10,712 Hydrogène en excès 13,075 100 parties de sucre cristallisé contiennent ; (55) 1 Carbone 4o>794 Hydrogène et oxigène dans le rapport où iJs sont dans l'eau. 59,206 Oxigène en excès. . . o Hydrogène en excès. o 100 p. 100 p. Nota. M. Bertholiet , qui a analysé le sucre et l'acide oxalique en les distillant et faisant passer les produits de la distillation au travers d'un tube de porcelaine incan- descent a obtenu des résultats qui ne diffèrent que très-peu de ceux que nous avons obtenus nous-mêmes. Son analyse est antérieure à la nôtre. 100 parties de bois de hêtre conliennenl : fCarbone 5 1,1 92 Carbone 51,192 «-^"'one ^.,.y^ 1 dans le rapport oii O-^'gene 42,951 ou bien ( ils sont dans l'eau. 48,808 Hydrogène . . . t),b!37 Oxigène en excès. . o [Hydrogène et oxigène I dans le rapport où i ils sont dans l'eau. jOxigène en excès. . [Hydrogène en excès . o 100 p. 100 p. 100 parties de bois de chêne contiennent : ! Carbone 52,396 Hydrogène et oxigène dans le rapport où lis sont dans 1 eau . 47,604 Oxigone en excès. . . o Hydrogène en excès . o que l'eau toute entière ou ses principes, sont fixés par le végétal l'acte de la végétation ; car , tous les végétaux étant presqu'cntière 100 p. 100 p. Ces résultats mettent en évidence une vérité très-importante ; c'est dans renient formés de fibres ligneuses , de mucilage , qui contiennent de l'oxigène et de l'hydrogène, dans le même rapport que l'eau, il est évident que portée dans le sein du végétal , elle s'y combine avec le charbon pour le former. Si donc il nous étoit donné de pouvoir unir ces deux coi'ps en toute proportion , et d'en rapprocher convenablement les molécules , nous ferions , à coup sur , toutes les substances végétales qui tiennent le milieu entre les acides et les résines, telles que le sucre, l'amidon, la fibre ligneuse , etc. Nous n'avons encore analysé , parmi les substances animales , que la fibrine , l'albumine , la gélatine et la matière caseuse. Il résulte de notre analyse , que , dans ces quatre substances , et ( 5G) probableiiical dans luiiles substances animales analogues, l'Ii^y diogène est à l'oxigène dans un rappoil bien plus grand que dans l'eau; que, plus est grand l'excès d'hydrogène qu'elles contiennent , plus est grande aussi la quantité d'azote qui s'y trouve; que ces deux quantités sont presque l'une à l'autre dans le même rapport que dans l'ammoniaque , et qu'il est probable que ce rapport dont on approche, existe réelle- mcut , d'autant plus qu'on trouve toujours un peu trop d'hydrogène , et que toutes les erreurs que l'on peut faire , tendent à en augmenter la quantité. On en jugera par les deux analyses suivanlos : loo parties de fibrine contiennent : Carbone 61,675 Hydrogène et oxigène dans le rapport où ils sont dans l'eau 2G,6»7 Hydrogène en excès 5,387 Azote i6,55i 100 pari. 100 parties de matière caseuse contiennent : Carbone 57,190 Hydrogène et oxigène dans le rapport où ils sont dans l'eau 18,778 Hydrogène en excès 5. 680 Azote/ 18,352 En admettant ce rapport , ces substances correspondroient donc , pour le rang qu'elles tiendrolent parmi les substances animales, au rang qu'occupent le sucre , la gomme , la fibre ligneuse , etc. , parmi les substances végétales ; car, de même que l'hydrogène et l'oxigène , prin- cipes gazeux des unes , peuvent se saturer réciproquement , et former de l'eau; de même, l'hydrogène, l'oxigène et l'azote, principes ga- zeux des autres, peuvent aussi se saturer réciproquement , et former de l'eau et de l'ammoniaque : de manière que le carbone, qui est le seul principe ûxe que toutes contiennent , ne jouit d'aucune propriété relative à celte saturation. Si nous nous laissons guider par l'analogie, nous comparerons , sous ce point de vue , les acides minéraux aux acides végétaux; et les graisses animales, s'il en est qui contiennent de l'azote , aux résines et aux huiles végétales : par conséquent, l'hydro- gène ne devroil point être en assez grande quantité dans l'acide urique pour saturer l'oxigène et l'azote que cet acide contient , ou pour pouvoir faire de l'eau et de l'ammoniaque , en se combinant avec ces deux corps , et le contraire devroit avoir lieu dans les graisses animales. On peut tirer sans doute un bien plus grand nombre de consé- quences de toutes les expériences précédentes ; mais nous reservons pour un autre mémoire ce travail dont nous voyons toute l'étendue , et dont nous sentons toute l'importance. T. JX°. 5i. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAE. LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Ai^ril 1810. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Histoire générale et particulière de tous les animaux qui composent la famille des Méduses ■ par MM. PÉROîf et Lesueur. ( Fin de l'Extrait. ) Suite des Méduses gastriques monostomes pcdunculces, brachidées et tantaculées GiNiiE XIX. Mflicerte , Melicerta. P. Bras très-nombreux , filiformes, Annales du Mus. chevelus et forniaut une espèce de houppe à l'extrémité 7». an., cali. loeiii; du pédunculc. ]\o. 74. M. Digitalis , ( mcdusa digitalis. Mull. prod. Zool. dan. p. a53. ) — Rivages du Groenland. N». 75. M. Campamda , ( médusa campanula. Fabr. Faun. Groenl. p. 366. ) — Groenland. N". 76. M. Perla , ( médusa perla. Slabb. phjs. Belust. p. 58 , tab. i3 , f. 1,2. ) — Côtes de Hollande. No. 77. M Pleurostoma. P. Ombr. serai - ovalaire , estomac sub- conique et comme suspendu par 8 ligamens , péduncule environné de 8 ovaires réniformes ; bras très-longs , très- nombreux et chevelus , distribués au pourtour de 1 ou- verture du péduucule, 25 à 3o tentacules. — De la terre de Witt. N». 78. ^/. Fasciculata. P. Ombr. sub-sphéroïdal ; estomac qua- drangulaire à sa base /\ ovaires feuilletés et brun- roux ; bras en forme de petite houppe violette j un aimeau cartilagineux au pourtour intérieur du rebord ; 8 faisceaux de tentacules. — Mer de Nice. Tom. II. N°. 5i. 3=. Année. 8 (58) IK SECTION. B. M. GASTRIQUES POLYSTOMES. Car. Uii estomac composé avec plusieurs ouverlurcs ou bouches. (a.) J\on pédwiculces . — Non bracliiclécs. -j- Non tentaculées . Genre XX. Euryale , Euriale. P. Estomac à plusieurs loges dis- tiiicic's , et formant une espèce d'anneau au pourtour de rombiellc, K". n-). E. Antarctica. P. — Des Iles Furncaux, Genre XXI. Ephyrf, , Ephyra. P. Estomac à 4 ouvertures simples et oppoiées 2 à 2. ]No. So. E. Simpleoc , (^varietj of médusa. Borlase. Hist. ofCornw. p. 257, p!. 25, f. i5. — Mcchisa simpleoc. Penn , Modecr.) — Côtes de Cornouailles. ]\o. 81. E. Tubercuîata. P. Ombr. hémisphérique ; rebord garni d'une membrane légère et festonnée ; toute la surface inféi'ieure de l'ombrelle couverte de tubercules polymor- phes , et marquée d'une double croix ; couleur pourpre foncée. — Terre de Wilt. -f- H- Tentaculées. Gekke' XXII. Obélie , Obelia. P. 4 estomacs simples ; un appendice conique au somm'et de l'ombrelle. K°. 82. O. Sphœrulina , ( Sèe-Nesselchen. Slabb. ph. Bel. p. 4o° lab. 9 , f. 5;6,7,8.) — Côtes de Hollande. Brachidées. 4- Non tentaculées. Genre XXIII. Ocyroé , Ocjroe. P. 4 bouches ; 4 ovaires disposés en forme de croix ; 4 b™s simples confondus à leur base. N". 85. O. Lineolata. P. — Terre de Wiit. Genre XXIV. CassiOpée , Cassiopea. P. 8 à 10 bras très-composés; arborescens , polychotomes , branchiophorcs ? et coty- 1 e (ères . N". 84. C. Dieuphila. P. Ombr. hémisphérique , tuberculeux en dessus , dentelé à son pourtour , marqué à son centre d'une croix blanchâtre ; 4 bouches ; 8 bras ; cotyles ( 59 ) pcdicellcs olivaircs et blanchâtres. —Des Iles de l'Institut et de la Terre de Witt. N". 85. C. Forskalea. P. Ombr. orbiculaire , aplati , festonné à son rebord , marqué en dessus de taches polymorphes de couleur pâle; 8 bouches; 8 bras corymbiCcres et blan- châtres ; cotyles aplatis en forme de folioles , d'un bleu pourpre , liseré de blanc, réunis en une sorte de houppe, au centre des bras , et disséminés à leur surface. — Mer Rouge. — lie de France. No. 86. C. Borlase , {Urtica marina octnpedalis. Borlase , hist. of. Cornow. p. 258, pi. 25 , f. i6, 17. ) Des côtes de Cor- uouailles. No. 87. C. Pallas, {medusn frondosa. Pallas , Spicil. Zool. fasc. 10, p. 5o , lab. 2, fig. 1,2,3.) — Mer des Antilles. H — H Tentaculées . Genre XXV. Aukellie , Aurcllla. P. 4 bouches; 4 estomacs; 4 ovaires; 4 bras; une cavité aérienne ? au centre de l'ombrelle; 8 auricules à son pourtour. N°. 88. A. Suriraj. P. Ombr. hémisphérique ; réseau vasculairc rouge à sa face inférieure ; rebord très-étroit denticulé , garni de tentacules très- nombreux , très-courts et bleuâtres ; ovaires presque annulaires et blanchâtres ; auricules bleues. — Des côtes du Havre. N^.Sg. A. Campanula. P. Ombr. en forme de petite cloche , aplati à son sommet ; réseau vasculairc rouge à sa surlace in- férieure ; rebord très-large, denticulé ^ garni de tentacules très- nombreux , très-courts et bleuâtres ; ovaires presque annulaires , de couleur rose ; auricules bleues. — Des cô:es du Havre. No.go. A. Rosea , {médusa aurila. MuW. Zool. dan. Icon. tab. 76, fig. 1,5, et tab. 77, iig. i-5. ) — Mer Baltique. No.gi. A. Melonospila , {médusa aurita. Basler. op. subs. lib. 3, p. 133, lab. 14, fig. 3-4. ) — Mer du Nord. N°.92. A. Phosphorica, { médusa phosphorica. Spallanzani. Viagg. al. Sicil.. l. 4 , p. 192-241.) — Détroit de Messine. N". 95. A. Amaranthea , {médusa amaranthca. Macri , dcl Polmon. marin, p. 19. ) — Port de Naples. N°.94. A. Flaiidula , {médusa aurita. Fabr. Faun. groenl. p. 363, n°. 356. ) — Mer Glaciale. (fio) N».95. A. Pourprée y ( médusa aurita. Kalm. Travels iut. Nortîi, Amer. t. i, p. 12. ) — Côles de Biscaye. rso.gô. A. Riifèscens , {médusa cruciata 7 For&k. Fâun. arab. p. iio et Icou. lab. 35 , lîg. A. — Médilerraiiée. N°. 97. A, Lineolata , ( varietj of. the médusa. Borlasc. llis. nat. of. Co-rnw. p. 267, tab. 25, fig. 9, 10.) — Rivages des , côtes de Cornouaiiles. (Z>) Pédwiculêes. — Bracliidées. -I- Non tentaculées. Gebke XXVI. Cëphée , Cephea. P. Des bras irès-coniposcs , polycho- lomes , enlremélés de irès-lougs cyrrhes. J\o. 98. C. Cyclophora , (^médusa cephea. Forsk. Faun. arab. p. 108 eilcon. lab. 29.) — Mer Rouge. IVo. gy. C. Poljchroma , ( médusa tuherculata. Macri , del. polm. mar, p. 20. ) — Côles de INaples. IN^.iOO.C Ocellata , { ?ucdusa ocellata. Modeer , aci. nov. Haf. Mém. sur les Méduses, n°. 5i ). N°. lOi.C Fusca. Ombrelle hémisphérique , tuberculeux , brun- noiràtrc marqué de 8 lij^nes blanches , reboid profondé- ment denté ; 8 bras arborescens d'uu brun jaunâtre , eu- . tremèlés de i5 à 20 cyrrhes très-longs et filiformes. — Terre de Wilt. N». 102.C Iihizostomoidea , (médusa octostyla. Forsk. Fauu. arab, p. 106. Icon auim. lab. 5o. ) — Mer Rouge. Genre XXVÎL Rhizostomiî , Bhiznstoma. Cuv. 8 bras bilobés , garnis chacun de 2 appendices à leur base el termines par un corps prismatique ; 8 auricules au rebord ; point de cyrrhes , point de cotyles. N°.io3./î. Cuvieri , ( gelée de mer. Réaumur. Mém. acad. des Se. 17JO, p. 478 , pi. il , f- 27 et 28.) — Côles de la Manche. INo. 104.C. Aldroi'amïi , ( polta marina. Aldrov. Zooph. lib. 4, p. 676. ) — Côtes de INice. N°. io5,iî. Forskaeliï, ( médusa corona. Forsk Faun. arab. p. 107. — Mer Rouge. -\ — h Tentaculées. Genre XXVUl. Cyanée, Cjanea. P. 4 estomacs ; 4 bouches ,- péduncule perforé à son centre ; 4 l>fas à peine distincts et comme (6i ) chevelus ; un groupe de vésicules aci iennes au centre de l'ombrelle. No. 106.C Latnarck , ( Ortie de mer. Dicqnemare. Journ. de phys. lom. Décembre , 1784 , pag- 4^1 j pl- I- ) — Des côtes du Havre. JN°. 107. C. ArclLca , (^médusa capdlata. Fabr. Faun. groenl. n°. 558 , p. 564- ) — Mer du Groenland. W. 108. C Ballica , {médusa capdlata. Linnœus , Reize Wert. Goih. p. 200 j tab. 3 , f . 3. ) — Mor Bahique. lS°.40g.C.. Borenlts , { médusa capdlata. Baster , op. subs. toni. 2. pag. 60 , tab. 5, f. i.) — Mer du Nord. N". iiQ.C Brdaimica , ( the capdlatcd médusa. Barbut , ihe gênera verra, p 79 , pl. 9 , f. 5. ) — Comté de Kent. ]N°. 1 1 1 .C Lusitanica , ( médusa capdlata. Tilcsiu!) , Jarb. Nature , p. 166-177. ) Des côtes du Portugal. Gem-.k XXJX. Chrysaore, Chrysaora. Péduncule perforé à son centre; bras parfailement distincts , non chevelus ; une grande cavité aérienne et centiale. N". 112.C Lesueur. P. Onibr. entièrement roux; un cercle blanc au centre ; 5.2 lignes blanches et très - oiroitcs formant 16 angles aigus, dont le sommet est dirigé vers l'anneau central. — Des côtes du Havre. N". iiS.C Aspdonota. P. Ombr. entièrement blanc ; point de taches ni de cercle à son centre; Sa lignes rousses très- étroites formant 16 angles aigus à son pourtour. — Côtes du Havre. N". ii4.C Cjcloi-eta , (urli'ca marina. Borlase, Hist. nal. of. Cornw. p. 256, tab. 257-8.) — Côtes de la Manche. N". ii5.C SpiUiCJuigona. P. Ombr. d'un gris léger, tout pointillé de brun-roux; une tache ronde de la même couleur à son centre; 32 lignes également rousses, formant à son pourtour iG angles aigus dont le sommet est lui-même d'un brun- roux très-foncé. — Côtes du Havre. N". 116.C. Spilogona. P. Ombr. gris-cendré, très-légèremeut poin- tillé de roux ; une grand-î tache fauve à son contre; seize grandes taches de même couleur , triangulaires à son pourtour. — Côtes du Havre,' IS". 117.0. Pleurophora. P. Ombr. entièrement blanc ; 02 vaisseaux ou canaux intérieurs qui , à chaque conti action présentent (G. ) l'apparence d'autant de cotes arquées et Iranclianlcs. — ■ Rivages du Havre. N<*. 118.C Mediterranea , { pulmo marinus. Belon. aquat. lib. 2, p. 4^8- — ^^ ^^ Méditerranée. N". iiQ.C Pentastomn. P. Ombrelle hémisphérique , roux-capucin; 56 à 40 écrancrures profondes et autant de tentacules très-longs au rebord ; 5 bras ramifiés , 5 bouches , 5 estomacs. — De la terre Napoléon. N0.120.C Hcxastoma. P. Ombrelle d'une belle couleur rose ; rebord blanc et dentelé ; 6 bras frangés trè, -longs et blanchâtres — Baie Fleuricu à la terre de Diémen. N».i2i.C Heptancmcû. {rosener rotzfisch. Martens Viag. di Spitzb. p. 261. ) — Mers du JNord. N". 122.C Macrogonal { anolher varietj of the médusa. Borlase, Hist. of Cornw. p. 267. tab. 26 , f. 11, 12. ) — Rivages de Cornouailles. D. BOTANIQUE. Extrait d'un Mémoire de M. de Jussieu , sur les genres de plantes à ajouter ou retrancher aux familles des Prirau- lacées, Rhinanthées, Acanthacées , Jasiuinées, Verbenacées; Labiées et Personées. Annales DU Mus Dans ce Mémoire M. de Jussieu indique les changemens et les tom i4 p 38i augmentations qu'ont éprouvés, depuis la publication de son Gênera plantarum , les familles des Primidacées ou Lysmiachies , des Pedi- cidcnres ou RhinantJiées , des Acanthes ou Acanthacées , des Gattiliers ou Verbenacées , des Labiées , el enfin des Scrophidaires ou Per- sonées. Nous allons les faire counoîlre succinctement. Primu LACEES. M. de Jussieu place au nombre des genres de cette famille, i°- le Micranthemum de Michaux dont ïf/oppea de M. Wil- denovv paroît presque congénère ; 2°. le Lubinia de Commerson el Ventenat réuni au Ljsimachia par M. Lamarck ; 5°. avec doute le Mjo- vorum de Forster et de M. Schreber; 4°. TEuparea de Banks qui a quelques analogies avec le SheffieUUa , et dont la corolle , mdiquée comme ayant dix pétales , paroît devoir être regardée comme monopetale divisée en cinq parties profondes. La structure du fruit analogue à celle des fruits des autres plantes de cette famdle , confirme cette opinion On peut placer à la suite de celte famille , le Phjlla de (63 ) Loureiro , voisin du Globidaria , et le Mecardonia de la Flore du Pérou, qui a des rapports avec le Conobea Aubl. Enfin M. de Jussieu confirme le renvoi à la famille des Genticmées , des espèces du genre MényantJies , dont les graines sont attachées sur les bords des valves , et dont on a fait le gein-e Vlllarsia. RinNANTHÉES. Dcs trols scctions de la famille des Pédicidaires ou RhiiwntJiées , dit M. de Jussieu, la seconde est la seule qui constitue véritablement celte famille. On doit y joindre YEscohedia àe.\a.Y{ove du Pérou , voisin de VEiiphrasia. Le Dlchroina de M. Cavanilles doit être réuni à l'Oiin'sia, et le Starhia de M. du Petit-TIiouars au Barlsia, comme ou l'a déjà fait pour le Lagotis de Gocrtner. 11 faut éliminer de la famille le genre Poljgala , genre singulier et qui offre des rapports avec un grand nombre de familles , comme le prouvent les diverses places que lui ont assignées les botanistes. Adanson et Gœrlner l'avoient rapproché des Kuphorhiacées. Linné l'avoit mis dans sa Diadclphie , qui comprend les Légumineuses. INL de Jussieu avoit indi — ^-Ç- etc. de sorte qu'on ait aussi dT dT = A + a7 + A"r + etc. , ~r^ = ,j.-\- ^it-\- pj't' 4- etc. : di^ " ' ' ' ds' les coefficicns de ces séries étant des fonctions des constantes ar- bitraires a , b , c , etc. , indépendantes de t. Si l'on substitue ces de d'( siraplomcnl les premiers termes a, ^, etc., >^, /j., etc. , à la place de dT dT . , r, s, etc. -7-7- j -T-p» ct<^'-' ^^ 4"^ donne (tr ils d Cl da. dfi ^ . dt = — dx ~\ -— . dfj. ■+- etc. léveloppcmens dans l'équation précédente, la variable t disparoîira rclle-mème ; par conséquent on peut faire d'avance ^ =0 , et substituer da da da d\ dfjL du ; — . a/2 — etc. da ' da On remplace ici, les différentielles cTa , cT/S , etc., Sx, tt/x, etc., par les dilférentielles complcttes da., <7/3 , etc., dx, dfx , etc., parce qu'eu général les diiTérentielles marquées par les caractéristiques cT et d sont les mêmes pour toute quantité qui n'est fonction que des arbitraires a, b, c , etc. , et qui ne contient pas le tems t explicitement. Maintenant M. Lagrange l'emarquc qu'on est libre de choisir pour les arbitraires a , h , c, etc. , qui entrent dans les valeurs de r, .y, u, etc. , telles constantes que l'on veut , pourvu que ces constantes soient en nombre (67) double de celui des variables indépendantes /■, s , u , etc. j on peut donc prendre pour ces constantes, les premiers termes a , /3 etc. , x , /u. , etc. , des séries piécédenles ; or, si l'on lait ce choix, et que l'on mette succes- sivement, dans ré'|ualiou j^réccdente a. , ^ , etc. , A, jx , etc. , à la place de la constante quelconque a , on trouve dci . ^ da ■— - — . dt = dx , — — - • dt = du , etc. , da ^ , da ^ ^ . de z= — rf« , — — .dt=^ — dfi , etc. aX dix Ainsi les arbitraires a , i3 , etc. , x , fx , etc. , ont la propriété que leurs diflérentielles s'expriment par un seul terme; de manière que, relativement à ce système de quantités , les formules de la variation des constantes aibi- traires , sont les plus simples qu'il est possible. Les difléicnlielles de ce système de constantes arbitraires, étant connues , il est aisé d'en conclure les dilïërentielles de tout autre système , en ohsenant que , quelles que soient les constantes arbitraires que l'on veut prendre à la place'de a, /3 , etc. , fx, X, etc. , elles ne peuvent être que des fonctions de celles ci : si donc a, b, c, sont les cou.-ian tes quelconques dont on demande les ditï'éreutielles , on aura , par exemple , da , , <^« , . ^^ 7 1 «^^ , . da = — — . da.-\- -7— . d^ ■+■ etc. -+- " . dx + — - . dix + etc. ; da. dji dx dfx '^ ' ' ou bien , en substituant les valeurs de du , dfè , etc. , dx , dfx , etc. , dn d a da d a da = -, — • — -, — . dt — • — — . dt — etc. lia, dx U^ d fx da da -, , an da , , H -—.dt-\-— — .J^ + elc; dx da. dix (//3 mais la quantité a peut être considérée indifféremment , ou comme une fonction de « , j8, etc. , fx, x, etc. , ou comme une fonction de a, b, c, etc. ; on a donc da da da da dh da de da. da da db da. de da. "^ (68 ) Jn do da ^o db do de d^ = da dji •4- db d^ ■ + de d^ ■ + etc. > elc. dci dn da do. dh do de dx clc. ^ da dx • + • db dx • + de dx • + etc. 3 Au moyen de ces valeurs , celle de da , devient da = [ a , bl . — rr— . dt -\- { a , cl . — - — . dt + etc. , '- db de en faisant , pour abréger, da db da db . da db da (^b , r / -, ; — — ; ; • , ■ — ; h elc. = la, b\ , dx da. da. dx ' d,x t//2 dÇi dix ' l ' j » et en désignant par [a,è],[a,c], etc., des quantités analogues à celle-ci , qui se déduisent de [ a, Z* ], par de simples permutations de lettres. On aura de même , en mettant b, c, etc. à la place de a, db—lb,a']. -^ . dt-{-[b, c] . -^-- . de -h etc. , r/n . dt '{' [ c , b ] , —jj- . dt -\- etc. ; sur quoi l'on doit observer qu'on a généralement [«, Z»] = — \_b, a]. Voilà donc de nouvelles formules qui donnent directement les difFéren- tielles des constantes arbitraires quelconques , a, b . c, etc. , au moyen des dilïérences partielles de la fonction Ci , prises par rapport à ces cons- tantes. Elles sont inverses des formules du premier Ménion-e deM. Lagrange , qui donnoientles dillcrenecs partielles de n , au moyen des ditférentielles de a, b, c, etc. ; de sorte qu'il restoit à faire une élimination, pour en déduire les valeurs de da, db , de , etc. , qui sont dans chaque cas parti- culier, les quantités qu'on a intérêt de connoître. Cette élimination, enécluée sur les formules générales , auroit dillicdement fait découvrir la loi des expressions de da , db , de, etc. L'ai tlllce de l'analyse que nous venons d'exposer , consiste à éviter l'élimination , en employant l'iaier- (69) médiaire d'un système particulier de constantes arbitraires ,pour lesquelles cette élimination se trouve toute faite; et en revenant ensuite de ces constantes particulières , à des constantes quelconques , qui ne peuvent être que des fonctions des pi-emières. En comparant ces nouvelles formules, à celles du mémoire, dont on a rendu compte dans le n". 26 de ce Bulletin , on voit qu'elles ne diffèrcntles unes des autres , qu'en ce que le coeflicient général [a, b] exprime , dans les unes une certaine combinaison des différentielles de a et b , prises " . , àT cIT par rapport aux valeurs des quantités r, .y , etc. — -, — 5 —. — , etc., qui répondent îi ^ = o , tandis que dans les autres , ce coellicient exprime la même combinaison des difl'érentielles de a et ^ , prises par rapport à ces quantilés elles-mêmes. Ces deux espèces de formules , trouvées par des considérations différentes, coïncidei'oient donc ensemble, si l'on faisoit ^ — o , dans le coefficient [ a , b'\ du Mémoire que nous citons ; donc ces formules coïncident en elfet , puisqu'il a été démontré, dans ce Mémoire, que la variable t disparoît toujours dans tous les cocliiciens [ « , è ] , \_a , c'] , etc. ; de manière que ces coefficiens ont les mêmes valeurs, soit que l'on conserve cette variable dans le calcul , soit qu'on lui donne d'avance une valeur particulière. P. OUVRAGE NOUYEAU. Essais sur la Végétation , considérée dans le développement des Bourgeons • par M. Aubert du Petit-Thouars. ( Fin de l'Extrait, fo/. le Nouveau Bulletin, toni. I"., p. 428.) XI^. Essai : Tableau général de la végétation , considérée dons la. reproduction par Bourgeon ou embrjon Jijce. Faits généraux, (f i". Le Bourgeon est le premier mobile apparent de la végétation. » « 11 en existe un à l'aisselle de toutes les feuilles. » V II est manifeste dans le plus grand nombre des plantes Dicoty- •t ledones et des Graminées. » « Il est latent dans les Monocotjledones ; alors il ne consiste que K dans un simple point vital. » K La feuille est donc pour lui ce que la fleur est pour le fruit et « la graine. » ( 70 ) « 2". Il se nourrit atix dépens dos sucs contenus dans les utricuies K du p;ircn(h_yme intciieur j c'est là ce qui fait passer celui-ci à l'état •f de nioellc. » « Cette partie est donc analogue au Cotylédon de l'embryon séminal, a « 5°. Dès qu'il se mniiileste, il obéit à deux mouvemens généraux j « l'un montant ou aérien , l'autre dcsceudant ou terrestre. » « Du premier, il résuite les embryons des feuilles, l'analogue de la (f Phimulc ; du serosid , la formation de nouvelles fibres ligueuses et » corticales , la Radicule. » « 4". Chacune de ces fibres se forme aux dépens du cnnibiiim , ou « de la sève produite par les anciennes fibres et déposée entre le bois « et l'écorcc ; de plus , elles apportent veis le bas la matière destinée a à leur élongation radicale , c'est la sève descendante. » « 5». L'évolution de ce Bourgeon consiste dans l'élongation aérienne « ou foliacée de ces fibres. » « Chacune d'elles , sollicitée par cette extrémité foliacée , apporte la « matière de son propre accroissement : c'est la sève montante. » « 6°. Deux substances générales résultent de cette sève ; le ligneux « el le parenchymateuoc . » « Le ti!4neucc se dispose en fibres qui ne reçoivent plus de chan- X gcmcns'j le parenchywaleux paroîl formé dans le principe de grains « détachés, qui se gonllcnt et forment des utriculesj par là, il peut V se prêter aux accroissemens en tous sons. » « 7°. La sève est la substance alimentaire des plantes; elle est puisée « par les racines sous forme humide ; elle paroit d'abord indifférente « mais elle reçoit une appropriation particulière , suivant les espèces ; « elle ne par'vie.-it qu'au point oii elle est demandée, en sorte qu'il n'y « a pas de ciixulation générale. » « Contenant principalement les deux substaTices génér-des dont nous « venons de pai-ler , le ligneu.T et le parenchjmateiijc , dès que l'une « d'elles est employée pour la végétation , il faut que la seconde se « manifeste et se dispose dans le voisinage. » Tels sont les principes qui servent de base à l'organisation végétale. Pour découvrir la manière dont ils coucrureut à la formation d'ua arbre _, M. du Pelit-Thouars les applique d'abord à leurs parties exté- r-icures , ensuite aux parties intérieures. Après avoir énuméré les parties qui composent extérieurement les arbres , il examine chacune d'elles en particulier , et fait voir comment elles dépendent l'une de l'autre. Sous le titre de parties intérieures , il explique leur formation par 1 examen de ia végétation même , à trois époques distinctes de l'année. Sous celui du rapport de ces diJJ'ércntes parties entre elles, il (70 les rnpporle à deux coupes, l'une horisontale , et l'autre verticale, et déci'it chacune d'elles en pnrticulier. Les parties accessoires des arbres , ou les supports de Linné , sont le sujet d'un autre paragraphe de cet essai , qui est terminé par des consiilérations sur la Vitalilé des arbres. Xlî*. Essai : de la Culture en général et en particulier de celle des Arbres considérés comme ne se reproduisant que par Bourgeon. L'art de la culture consiste, suivant M. du Petit-Tliouars , dans l'ex- position méthodique des moyens que l'homme emploie pour conser- ver, diriger et multiplier les Végétaux qui lui sont utiles. Par le moyen de divisions et de subdivisions précises , l'auteur par- vient à détacher la seule partie de la Culture qu'il lui convient d'exa- miner dans ce moment , celle des arbres considérés comme ne se reproduisant que par Bourgeon ; et il la partage encore en deux parties : la première traite des opérations qui concci'nent la Direction des arbres ; la seconde , celle de leur Multiplication. Voici, suivant lui, les principales opérations qui ont pour but la Di- rection des arbres suivant leur degré de simplicité. 1. VÂrqure, 2. \ E (feuillaison ^ 3. V Ebourgeonnement , 4. la Taille, ou plutôt comme il le propose dans une note, Y Ebranchement , 5. \E- radication , 6. V Excoriation , 7. la Décortication , 8. la Transcision , g. la Térébration , lO. la Transplantation. Quoique quelques-uns de ces termes soient nouveaux dans le sens que leur attribue l'auteur, il convient lui-même que les opérations ne le sont pas, et qu'il ne s'en est servi que pour plus de clarté. Suivant lui , chacune de ces opérations doit donner lieu à ces quatre questions : « 1°. en quoi consiste-t-elle ? 2°. Quelle loi générale con- V irarie-t-elle , et par conséquent, qu'en devroit-il résulter? 5". Qu'en « résulle-t-il réellement ? 4°- La diflcrence de ce résultat provient-elle K de ce qu'on a pris pour Loi générale des faits particuliers , ou bien « n'est-elle pas due au développement d'une loi réparatrice? alors, en t( quoi consiste celte loi 1 » Chacune de ces opérations étant examinée sons ces quatre points de vue dans un article particulier, il en résulte,, suivant M du Pclit- ïhouars , qu'aucun des principes, qu'il regarde comme fondamentaux, n'est attaqué, mais que plusieurs lois réparatrices se sont manifestées. Voici les principales : « 1°. La formation du bourrelet. 11 est dû à l'afflueuce des parties cf amylacées , ou parenchymaieusesj il est destiné à mettre à l'abri du « contact de l'air les nouvelles couches corticales et ligueuses ; » (70 « a». La commuuicalion latérale des fibres. La direction naluvelle iuiiles des plantes ou autres corps flûtlans ; el , c est par un mécanisme tout particulier, dont lu descripiicni est trop longue pour être rapportée ici , Qu'elles par- viennent à filer cette coque , et à lui donner la forme ovale avec la queue qu'elle offre à l'une des extrémités. C est environ 12 à i5 jours après la ponte , que les œufs , renfermés dans la coque , et dont la forme e^l un peu allongée , connnenccnt à se renfler et à grossir; petit- à-pelit on y dislingue les formes de certaines parties des larves , el celles-ci ne tardent pas à se débarrasser de la simple pellicule qui les enveloppe. Dans les premiers momens , elles sortent el rentrent à vo- lonté (îans la coque ; ce n'est que le besoin de nourriture qui les force de s'écarter et qui les disperse toutes. Elles sont carnassières. Ces larves changent plusieurs fois de peau dans l'eau et à la manière des autres ( 75) larves. Lorsqu'elles approchent du tems de leur métamorphose, elles cessent de manger et gagnent la terre , s'y enfoncent et s'y ibrnient une rclraite en comprimant la terre en tout sens avec leur corps. Selon M. Miger , elles emploient cinq jours pour cette opération , et courbées en arcs et sur le ventre, elles attendent, pendant dix jours leur niétamorpîiose ; alors leur peau se fend sur le dos , et les nymphes , se faisant jour à travers cette ouverture, prennent une position particulière qui les empêche de redouter l'humidiiéj et leur permet de pouvûii' plus commodément opérer leur métamorphose. Au bout de trois semaines , une longue enveloppe se fend sur le dos de la nymphe qui est déjà un insecte parfait. L'hydrophile se l'enverse sur Je dos et se débarrasse entièrement de cette enveloppe. 11 demeure encore dix jours dans la terre , sans faire de niouvenient ; ce tems expiré , il commence à s'agiler, et (înit par s'cchappor par une ouverture assez petite. D'après les observations de M. Miger, il a fallu quatre-vingt-dix jours environ , pour reproduire l'hydrophile à l'état parfait, dont soixante ont éié passés à l'état de larve. S. L. Obseivations nouvelles sur la manière dont plusieurs insectes de l'ordre des Hyménoptères ^ pourvoient à La subsistance de leur postérité'^ par M. P. -A. Latreille. Les hyménoptères qui ont fait le sujet des observations de P.I La- Annslles nu Mus. treille, sont le Pnnorpes incarnat, le Benibex à bec, une espèce de tom, 14, p. 412, Cerccris et \ AnOiophore argentée. Les panorpès incarnats (panorpès carnea) ont l'habitude de déposer leurs œufs dans les trous que creusent les bembex, sans y porter au- cune espèce de pâture. M. Latreille conclut que, puisque c'est là tout leur genre de vie, qu'ils déposent leur œufs dans les nids de bembex, pour que leur laves vivent aux dépens de celles de ces animaux , consomment les provisions qui leurs étoient préparées, et s'y méta- morphosent ensuite, les bembex reconnoissent très-bien ces ennemis et leur donnent la chasse , toutes les fois qu'ils en aj>perçoivent roder autour de leur nid. Lorsqu'un parnorpès est saisi par un bembex, il replie son abdomen contre la poitrine et la tète , et prend la forme d'un petit sphéroïde ; les tégumens très-solides dont il est revêtu , et cette position , lui servent de défenses contre l'aiguillon du bembex. 11 se nourrit du miel des fleurs ; et la femelle se dislingue du mâle par un segment de moins à l'abdomen; le uu'de offre quatre segmens , ce qui avoit fait regarder les deux sexes comme deux espèces différentes. Le bembex à bec {bembex- rostrata) parojt après le solstice d'été; (7G) à la fin de septembre on n'en rencontre plus. Il se nourrit principa- lement du miel des fleurs labiées; ses mouvemens sont très-rapides. Les niùles vont chercher les l'emelles dans les trous qu'elles creusent, ou se tiennent aux alentours ; souvent aussi ils les poursuivent eu l'air , et c'est là que l'accouplement a lieu. Les hcmbox fuuillciu le s;ible avec beaucoup de facilité et une grande promptitude. Ou sait que dans chaque nid , ils ue déposent qu'un seul germe , mais l'on n'avoit point remarqué l'habitude qu'ils ont d'empiler au fond de la galerie , où vit la larve , jusqu'à six et sept corps de diptèies (jui doivent servir à la nouirir; auce à M. Dubizy, cliirurgien-major. Quelques hectogrammes de celte mine , après avoir subi une légère calcination , ont été passés dessus de l'acide suH'urique, par M. Jannetj, et ils ont laissé voir q'jelques paillettes d'or. S. L. Supplément au Catalogue des Météores, à la suite desquels des pierres ou des ?nasses dejer sont tombées ^ par M. Chladni. Soc. PiiiLOMAT. M. CiiLADNi a doDué dans ce Bulletin, (tom. i , p. 320, n°. 19), un Catalogue des Pierres météoriques , et c'est à la suite de ce Catalogue qu'on doit placer les indications suivantes : En 14961 le 28 janvier, trois pierres sont tombées entre Césena et Bertonori (d'après Marc.-Ant. SahclUcits , flist. ah urhe condita Enncas. X, lib. IX, edit. Paris, iBiT) , t. 7. , fol. 'hl\\; edit. Lugdnn. p. 559. Dans la INouvellc-Espagne, des pierres de la grandeur de coings, sont tombées dans une grande plaine, entre Clcuic et Quivira , d'après Cardanus [de reriini varictaic , p. 921), et Mercali {metallotheca Vaticana ). En 1697 , le i3 janvier, des pierres semblables aux autres sont tom- bées près de Sienne , dans un endroit nommé Pentolina. Une pierre tombée en Allemagne, près de Constance (Voyez le Mer- cure , janvier i75i). 1776 ou 1777 j janvier ou février, grande chute de pierres, près de Fabbriano , dans le territoire de Santanatoglia , ancien duché de Camerino. 1791 , le 17 mai, des pierres qui ressemblent aux autres déjà tombées , tombèrent près de Castel-Berardenga , en Toscane. II paroît qu'on doit aussi ranger parmi les masses dont il s'agit , celle d'un fer malléable , du poids de 97 myriagrammes , qu'un mi- néralogiste saxon , M. Sonnenschmidt , a trouvé dans la ville de Za- catccas , dans la Nouvelle - Espagne , où il étoit directeur des Mines. Elle est citée dans la Gazetta di Mexico, tom. V, pag. 69, et dans Y Essai sur la Statistique de la A^ouvelle-Espagne , par M. llumboldt , liv. m , chap. 8 , pag. 2g5. La relation d'une pierre tombée quelques années avant 1700 . sur un bâtiment de pêcheurs, à une demi-lieue de Copinsha , une des îles Orcades , se trouve dans l'ouvrage de Jantes îFal/ace ; Account oj the Islands of orknej- , London , 1700, chap. 3, p. 5. C. ( 79) Description et analyse d'une pierre météorique tombée à Weston , dans V Amérique septentrionale , le 14 décemhre 1807,- par M. Wakden (i). On voil, par la description de ceiU; pierre méléoiique, telle (|iie M. Wardeu l'a donnée, qu'elle ressemble à toutes celles trouvées jus- qu'i<:i , et principalement à celles de l'Aigle. L'analjfie qu'il en a faite , confirme encore ce rapprochement. 100 parties de celte pierre, dont on avoit isolé le fer métallique, au rcoyea d'une aiguille aimantée , ont donné à l'analyse Silice 41 Alumine. ... i Oxidc de fer ^o Soufre i'-r Chaux 5 Oxide de manganèse . 1^ Acide chromi que . i~ Magnésie ... 16 Perle 5 100 Le fer métallique , séparé par l'aiguille aimantée , se trouve dans la proportion de 28 sur 40 de pierre, ou 70 sur 100^ ce fer n'a fourni qu'une légère quantité de nickel , à-peu-près 2 sur loo de fer. En suivant ces données , ou aura pour principes consiiiuans de cotte pierre les suivans : Fer allié à un peu de nickel. 70,0 Silice 12,5 Soufre 0,7 Acide chromiquc 0,7 Alumine o,3 Chaux o,g Magnésie 4^*^ • ', 9.0 • • 0,4 Fer oxidé. Oxi Perle. Oxide de manganèse 0,9 100,0 S. L. CHIMIE. Sur les moyens d' ahsorber le gaz acide muriatique qu'on dégage du sel marin dans les fabriques de soude artifi- cielle. On sait que la grande quantité de gaz acide muriatique qu'on dé- gage dans les fabriques de soude artificielle , est très-nuisible aux campagnes qui en sont voisines. Il éloit donc à désirer qu'on trouvât un moyeu très-simple pour l'absorber et l' empêcher de se répandre dans l'atmosphère. M. Pellctan fils, propose, pour cela, de le faire Amn. de Chimie. Mars 1810. Institut k^t. 19 Mars liJio. (i) 3;-. le Nouve.ia Bulletin des Sciences, tom. i". , p. i3j. (8o) passer , rm niomeul où on le sépare du sel marin par l'acide sulfu- rjque , au travers d'un conduit horisontal et rempli de craie. On y parvient en raLoucbanl avec une cheminée verticale-, dans laquelle on place un fourneau allumé ; lorsque la craie de ce conduit n'agit plus assez sur l'acide pour l'absorber tout entier, on le fait passer dans un second conduit plein de craie , et disposé comme le premier. Ou vide celui-ci , etc. T. Nota. Déjà celte méllioJe a clé pratiquée par ]\I. d'Arcet, à Nanterre , avec beau- coup de succès et bien plus en grand , que ne le propose M. Pellelan:. Ohseivationa de MM. Gay-Lus?ac et Thenard, sur la désoxi- déflation de Vacide muriatique oxigéné. LxsTiTUT NAT. "^Wl, Gay-Lussac ET TiiENARD ont annoncé dans cette séance , que J9 Mars. ]j^ chaux et la magnésie bien sèches peuvent décomposer à une très- Jiautc température le gaz acide muriatique oxigéné,, privé d'eau par le nujriate de cliaux. 11 en résulte, dans les deux cas, des muriates et un dégagement de gaz oxigene. Le muriate de magnésie qu'on fait de cette manière , est remarquable , en ce que le plus grand feu n'en sépare pas l'acide muriatique , tandis que la chaleur rouge-cerise peut l'en dénraocr tout entier, si on humecte ce sel; aussi, quand on dis- sout de" la mapnésle diins de l'acide muriatique, et qu'après avoir éva- poré la liqueur à siccilé , on calcine tant soit peu le résidu, on dé- compose le muriate qui s'é.toit formé d'abord. 11 est probable qu'on parviendroil également à faire d'autres muriates terreux indécoriiposables au feu , en mettant en contact a ujie haute température , quelques terres , fit particulièrement la glucine et l'jttria avec le gaz acide muriatique oxigéné. Tous ces phénomènes sont d'accord avec ce que MM. Gay- Lussac et Thfnard ont observé relativement aux propriétés du gaz acide muriatique oxigéné ( 2*. vol. Méin d'Jrciieil). En elïct , cet acide ne peut ^sc décomposer qu'autant qu'on lui présente un corps susceptible d'absor- ber l'acide muriatique sec , lequel n'existe jamais seul ; et vuiià pour- quoi il est sans action sur le charbon sec , et que , au contraire , il en a ime très-réelle sur la chaux et la magnésie. Nota Dans la séance du la mars, M. Bcrlhollet a aussi fait connoîlre la décom- position du gaz acide muriatique osigéné par la chaux. D'abord , il sature à froid cette base d'acide, et ensuite il distille le sel. Ohsejvations sur les O.xalates et les Suroxalates alcalins; et principalement sur les proportions de leurs éUmens ; par IM. J.-E. Jîerard. jLnn.de Cuimie. m. Thomson a publié, en 180S , un mémoire sur l'acide oxalique, Blarî iSlo. (Si) dans lequel il fait connoîlrc la dclerminafion des proportions des oxr.lates ; mais comme l'acide oxalique a la propriété de former , avec quelques bases, des sels avec excès d'acides, et que le moyen dont !\I. Thomson s'ctoit servi, ne pouvoit être employé pour déterminer les proportions de ces sels , il en avoit nésjligé l'examen ; d'autre part, si l'on compare les proportions qu'il indique pour les oxalatcs , avec les capacités de saturation des alcalis observées jusqu'à r.e jour, on verra que, dans bien des cas , il n'y a pas d'accord. Ces considérations ont engaj^é BI. Berard à répéter les analyses des oxalates , et à examiner particu- lièrement les suroxaîates. A cet effet, il a employé le moyen de M. Thomson, en substituant toutefois une autre méihode, quand cela a été nécessaire et possiijle. M. Berard a employé, de préférence , l'acide oxalique cristallisé, dont il a d'abord déterminé les proportions , lesquelles donnent, sur loo parties, 72,7 d'acide réel, et 27,0 d'eau; et , comme les proportions de l'oxalate de chaux dévoient servir de base à ses analyses , il n'a rien négligé pour les déterminer avec exacti- tude. Il a obtenu ainsi les proportions des sels suivans : I Oxalale de chaux a Oxalate de potasse 5 Oxalate de potasse sec 4 Suroxalate do potasse 5 Quadroxalate de potasse de M. Wollaston 6 Oxalate de soude 7 Suroxalale de soude 6 Oxalale d'ammoniaque sec 9 Suroxalate d'ammoniaque 10 Oxalate de sirontiane 1 1 Oxalate de barvte 12 Suroxalate de baryte i3 Oxalate de magnésie o 3 2"' O I ■^ 62 chaux 40,57 potasse 49,52 potasse C5,8 potasse 58 • 42,12 eau 17, 5i 5o,68 "s ' 4) -a.oS potasse 58,c)2 soude 72,80 soude i8,r)5 eau 4 1 ,08 25,67 eau 0)2,54 ammon. 27,66 7^,40 ammon. i,i,oo eau 12,60 9.0 I ,G3 45_,54 stront, 57,83 baryte 55 baryte ^ 72^62 magnés. 04,46 62,17 42 27,55 Telles sont les proportions qui résultent des analyses des oxalates , selon ]M. Berard ; et ces résultats méritent d'autnnl plus de confiance , qu'ils s'accordent beaucoup plus que les analyses de M, Thomson , avec les capacités de saturation reconnufs dans les alcalis pour les-acides; et , pour le piouver , M. Berard présente en un tableau ses analys.cs et celles de Thomson, et les compare ;jux propoitions calculées d'a- près la capacité des alcalis pour l'acide muriatique , en supposant celles de l'oxalate de chaux exactes. Par ce tableau, on voit qu'il a non-seu- lemerit été d'accord dans bien des cas , mais qu'il n'a jamais été trcs- éloigné de la vérité. Sans entrer dans les considérations que font naître ces analyses^ c^ Tome H. IX". 52. 5«. Année. 11 (82 ) que l'auteur indique, nous nous bornerons à faire connoîlre ses co':- clusions. 1°. Que les oxnlates soluLlcs sont los seuls qui puissent prendre «n excès d'acide , et ioinier des sels moins s(jluhlfs que les .sels neutres ; 2.'>. Que la propriété de /bnncr d'^s suroxijiales , lient à la force de cohésion , ( c'est à-dire j à la tendance à former des combinaisons insolubles) de l'acide combiné avec (elle de l'alcali; 3°. Que la potasse est le seul alcali qui puisse former, avec l'acide oxalique , un quadroxalate ; 4". Que dans tous les suroxalales, l'alcali est toujours combiné avec deux lois plus d'acide que dans l'oxalate neutre coirespondant. S. L. Ohserçaùons sur T Acétate d' alumine ', par M. Gay-Lussac. Ji)ur.:^AL DK Pjfïs. Lorsqu'on cliaufie une dissolution d'acétate d'alumine, elle se trouble lévrier i^jo. bientôt et laisse déposer une grande quantité d'alnmine ; mais si on laisse refroidir l'acétate, le précipité se dissoudra peu à-peu , et la li-: queur reprendra sa transparence. L'acétate d'alumine fait avec des dissolutions saturées à froid, d'alun et d'acétate de plomb , et qui étoit par conséquent peu concentré , s'est troublé à 5o" ceutigr. En le filtrant et l'exposant alors à une température un peu plus élevée, il s'y forme encore un précipité; eu se refroidissant, il ne reprend pas la transparence immédiatement au- dessus du terme auquel il l'avoit perdue ; ce n'est qu'à une tempéra- ture beaucoup plus basse que l'alumine est lout-àfait dissoute. II est à remarquer que plus la chaleur a été prolongée ou élevée , plus l'a- lumine se redissout difiicilement. Un autre acétate d'alumine , beaucoup plus concentré cpie le précé- dent, et qui étoit très-acide, parce qu'il s'y étoit formé un dépôt con- sidérable , s'<;st aussi troublé ; mais un peu plus tard , par la chaleur ; et en refroidissant , il a également repris sa transparence. Pour déterminer la quantité d'alumine qui se précipite de l'acétate par la chaleur, et qui varie suivant la température, M. Gay-Lussac a pris deux portions égales d'acétate d'alumine obtenu par le mélange de deux dissolutions d'alun et d'acétate de plomb faites à froid. L'une de ces proportions a été portée à l'ébullition et filtrée aussitôt ; l'autre a été précipitée par l'ammoniaque. Les deux précipités ayant été lavés et séchés , le poids du premier s'est trouvé, à peu de chose près, égal à la moitié du second. Ces observations, dit M. Gay-Lussac , peuvent devenir très-impor- tantes pour les fabricans de toiles peintes; car, pour obtenir des mordans très-concentrés , ils emploient des dissolutions chaudes d'alun et d'a- cctatc de plomb. Il doit se précipiter alors beaucoup d'alumiue, et , (83) si l'on fiUroit de suite, on feroit une perte considérable. Pour l'éviter, il faut laisser refroidir compi<»llement la liqueur avant de filtrer ou décanter, et agiter souvent pour que l'alumine rentre en dissolution ; sans ces précautions , l'acétate d'alumine sera très-acide , et c'est sans doute la raison pour laquelle on ajoute ordinairement de la craie. 11 est facile néanmoins d'empèchcr la décomposition de l'acétate d'alumine par la chaleur, en lui ajoutant de l'alun : ce sel a , comme on sait , la pi'opriété de dissoudre l'alumine, et, c'est pour cette raison que l'acétate ne se trouble pas. Un grand excès d'acide rempliroit le même objet que l'alun. D'après ces observations , on concevra aisément la précipitation abon- dante qui s'opère quclfiuefois dans l'acétate d'alumine. Le précipité , de même que celui obtenu par la chaleur de l'ébullition , ictient de l'acide, car l'eau en dissout une partie, et l'acide suifurique en dégage de l'acide acétique; cependant par les lavages multipliés, faits à chaud j on l'enlcve ((rnpleltemcnt. La précipitation de Talumine par la chaleur et sa dissolution à une température moins élevée , sont des faits qui sont très peu analogues. M. Gay-Lussac prouve que celte décomposition ne peut être duc qu'à la chaleur seule , et point à la volatilisation de l'acide acétique; il lui trouve aussi des rapports avec ce qui a lieu , lorsqu'on coagule de l'albumine, et ce qui se passe dans la décomposition de quelques car- bonates décomposés par la chaleur. S. L. De ï Opacifie ation des corps vitreux , par M. Fourmy. Le but de ce mémoire est de recliercher quelles sont les causes qui Ikstitlt naî donnent au verre déjà fait , ou à celui qui est dans les creusets , cette opacité et même ce caractère lilhoïde qu'on a nommé dés'ilr'ifi- calion. Ou a attribué cette altération remarquable i". à un cément qu'on introduisoit dans le verre ; et c'est au procédé employé par Réaumur, pour faire la porcelaine qui porte son nom , qu'est duc cette opinion. M. Bosc-d'Antic et M. Dartigues avoient déjà exclu cette cause ; les expériences de M. Fourmj confirment cette exclusion. 2°. à un refroidissement lent. Sir James Ifales a émis cette opinion , Cl l'a crue fondée sur, ses expériences; mais M. Fourmj fait voir que la lenteur du refroidissement n'est pas la seule et vraie cause de l'al- tération du verre. Il examine d'abord les phénomènes de \ opacificat ion du verre déjà fait, et a l'état solide; il prouve, par un grand nombre d'expériences, que cette altération est uniquement produite par la réunion de plusieurs circonstances , qui sont : ( 84 ) 1°. un degré de chaleur agissant sur le verre , de manière à le ramollii' jusqu'à un certain point , sans le faire foudre. Avant et après ce degré , il n'y a pas ù!opacification. 1°. Ce degré de chaleur soutenu pendant un certain tcms. L'échauf- fenicnt ou le refroidissement lent ^ ne rendent le verre opaque qu'en le maintenant pendant le leras convenable au degré de chaleur qv.i lui est nécessaire pour éprouver celle altération , si le.verre n'est pas piopre à recevoir cette altération, et si le degré de chaleur n'est pas convenable, la durée du refroidissement n'a aucune influence sur lui. i\I. Fourniy, en rendant opaques des verres déjà faits , malgré la rapidité du refroi- dissement, a sulfisammcnl prouvé l'insuffisance de la lenteur du refroi- dissement pour opérer cette action. 5°. La composition des verres. 11 y a des verres qui sont beaucoup plus susceptibles les uns que les autres d'éprouver cette altération , et celle propriété n'est point en raison de leur fusibillité. Lé tableau suivant donne les mêmes verres dans l'ordre ^opacifi' cation et dans l'ordre de fusibilité. Ordre d'opacificalion. Ordre de fusibilité. Verre à glace, Verre plombcux, à globlclerie , à globlelerie, à bouteille, à vitre, — — à vitre , à glace , terreux , terreux , plombcux , à bouteille. Si le verre à globleterie a paru difficile à rendre opaque , c'est qu'étant très-fusible , il se fond presque toujours dans les opérations des arts , avant de subir assez longtems la chaleur convenable à son opacification. J\I. Fourmy prouve ensuite que l'opacillcallon du verre n'est point due à la perte des sels qu'il renferme. Le verre qui contient une sura- bondance de sels alcalins , les perd par sublimation , dès le premier feu suffisamment soutenu ; chauffi3 de nouveau, il ne perd plus rien, et devient cependant opaque si les circonstances sont convenables. Ces expériences prouvent contre Bosc-d'Antic et en faveur de M. Dartigues, que le verre n'est point décomposé par plusieurs fusions , ou par une fusion longtems soutenue. On avoit remarqué que le verre rendu opaque étoit beaucoup plus difficile à fondre qu'avant cette altération ; le fait est vrai , mais on l'avoil exagéré. Le verre opacifié refondu , reprend toute sa transpa- rence , si la fusion a éié complelte ; il conserve des corps opaques de forme régulière qu'on a nommés cristallites , si la fusion n'a pas été poussée assez loin. ( B5 ) L'opacificalion est produite dans le verre liquide , soil par une addition de matières terreuses qui le vendent moins fusihle, soit par un abais- sement de température soutenu pendant un certain tems, et qui permet à ces matières terreuses de se séparer du verre. La rapidité du refroi- dissement ne s'oppose pas davaniafje , dans ce cas-ci , que dans le premier cas , à l'opacificalion , et elle ne la favorise qu'en maintenant le verre à une basse température pendant le tems nécessaire : la com- position du verre a donc, dans le second cas, plus d'influence que dans le premier. M. Fourmy a appliqué plusieurs de ses expériciict:s aux verres vol- caniques , et a prouvé que, sous le rapport de l'opacification , ces verres ne différoieut pas de ceu.x qui sonj produits par l'art. Ces faits ne sont pas seulement intércssans pour la connoissance de la théorie de la vitrification , ils rendent en outre raison de plusieurs phénomènes qu'on observe dans diflerens arts. Ils apprennent, i°, pour- quoi les vernis des poteries, les couleurs vitrifiables qu'on applique sur les porcelaines, etc. demandent à être cuits , c'est-à-dire , fondus et refroidis jiromptement pour être brillans; 2". pourquoi de la porcelaine qui a été bien cuite, et dont la couverte est brillante, devient terne lorsqu'on l'expose à une température capable delà faire fortement rougir , quoique cette température soit de beaucoup inférieure à celle qu'elle a déjà écrou- vée; 5°. pourquoi les grezi/is de verres opacifiables durcissent les com- posés dans lesquels on les fait entrer , sur-tout lorsqu'ils ont été préala- blement calcinés. A. B. PHYSIQUE. Du powoir des Poitites sur le Jluide de la phosphorescence -^ ^ par M. Dessaignes. L'auteur du mémoire sur la phosphorescence, dont nous avons Jourxal dePhys; rendu compte tome I, page 414 , du Nouveau Bulletin des Sciences, Février xSio. a , depuis , fait diverses additions à son premier travail. La plus re- marquable a pour objet la nouvelle analogie qu'il établit entre le fluide électrique et celui de la phosphorescence , eu constatant l'influence des pointes sur les phénomènes que présentent les corps phosphorescens. Le spath fluor fracturé et oflVant des angles ou des aspérités à sa surface \ s'illumine aisément sur un support obscurément chaud; mais un cristal entier de la même substance, dont les faces offrent le poli qui leur est naturel , y reste ténébreux. Si l'on en use deux faces pour les dépolir et y former une multitude de petites aspérités, il brille lorsqu'on l'ex- pose à l'action du calorique par les faces dépolies, et reste ténébreux lorsque le calorique agit par les faces dont le poli n'a point été (86) altéré: il en csl de même du spath limpide d'Islande, du cristal de Madngascar , de l'adulaire limpide , du phosphate de chaux vitreux , de l'émeraude et du sel gemme. Une lame de verre de 5 millimètres d'épaisseur, reste ohscure sur un support même rouge, et y devient très-lumineuse lorsqu'elle a été dépolie sur les deux faces ; si elle ne l'a été que sur une face, elle hriile seulement quand c'est par cette face que le verre repose sur le support. Le phosphate de chaux en masse aiguillée , de première formation , présente le même phéno- mène. Le spath calcaire cristallisé en prismes à six pans, terminé par trois faces pentagonales, est formé de lames inclinées, d'environ 4^° à l'axe du prisme-j et dont les bords en forment les faces par leur super- position j ce cristal , couché sur le support chaud par une de ces faces , y brille dans toute sa substance , quelle que soit son épais- seur : si on y fait une section parallèle aux lames , et qu'on place celte section sur le support , le cristal reste ténébreux. L'arragonite s'illumine de même très-bien quand un cristal de cette substance repose sur le support par une des iaces du prisme, et reste constamment ténébreuse quand c'est la base qui est exposée h l'action du calorique. L'auteur a essayé trois petits diamans cristallisés en octaèdre et formés comme on sait, de lames parallèles aux faces de ce solide j ils sont restés ténébreux, mais en en fracturant un , pour faire naître des aspé- rités , il est devenu aussi phosphorescent qu'un diamant taillé , qui ser- voit à l'auteur de terme de comparaison. Parmi d'autres diamans éga- lement taillés , les uns se sont facilement illuminés , les autres sont restés obscurs. Deux d'entre eux étant légèrement éclatés , l'auteur a reconnu , au microscope , que les lames de l'un étoient perpendicu- laires , et celles de l'autre , presque parallèles aux faces. Le premier a brillé sur le support chaud , et le second y est resté ténébr'eux. L'auteur a aussi examiné l'influence des pointes et des aspérités sur la phosphorescence par insolation. Le ci'istal d'islaude rhoraboidal lim- pide , exposé à la lumière , n'y acquiert presque aucune phosphores- cence, tant que ses faces ont leur poli naturel j il y devient lumineux, lorsqu'on use une de ses faces , et qu'on le présente à la lumière par cette face. L'arragonite prismatique et limpide eu cristaux entiers , n'offre qu'une lumière très- (bible , et qui disparoît presqu'aussitôt ; mais lorsqu'on la casse , elle devient très-phosphorescente sur les faces de ses fractures , ea quelque sens qu'elles soient fûtes. L'apalhile de Werner et la chryso- îite des jouailliers présentent des phénomènes analogues, mais moins marqués. Du piiosphate acide de chaux , que l'auteur avoil fait cris- talliser en masse par un refroidissemenl lent , s'électrisoit facilement ( 87 ) par le frottement , mais ne brilloil point après avoir él;^ exposé à ïa lumière ; en le fracturant pour délruire le poli de sa surface , il est devenu très - phosphorescent , mais u'éloit plus susceptible de s'éiec- triser comme dans le premier cas ; en sorte que les mêmes aspérités qui lui comnmniquoient la propriété de luire après avoir été exposé à la lumière, le rendoil, jusqu'à un certain point, conducteur du fluide électrique. L'auteur a varié et multiplié les expériences sur les diamans ; toutes s'accordent à prouver que les faces parallèles aux lames dont leur substance est composée , s'éleclrisent plus facilement et plus fortement, mais ne produisent point de phosphorescence quand elles sont exposées à la lumière , même h celle des rayons directs , au lieu que les flices , soit naturelles , soit artificielles , formées par les bords réunis de ces lames , s'électrisent foiblement par le frotte- ment, pirdent leur électricité beaucoup plutôt, et sont en même tems très-phosphorescentes. L'importance et la nouveauté de ces divers ré- sultats , nous ont engagés à les exposer peut-être plus au long que ne le permeltûicnt les bornes dans lesquelles doit être renfermé un simple extrait. Nous croyons donc devoir renvoyer à l'ouvrage même de M. Dcssaii>nes , tant pour plusieurs autres faits non moins remarquables, que pour les conclusions générales qu'il déduit de ses expériences re- lativement à l'identité du fluide électrique , et de celui de la phos- phorescence. A. MATHÉMATIQUES. Sur les équations différentielles des courbes du second degré j par M. MûNGE (i). L'ÉQUATION générale des courbes du second degré étant Aj'' •+• 2 Bxy -\- Cx^ + 2 Dj •+- Ecc -f- / = o , dans laquelle A , B , C ,D , E, sont des constantes , M. Monge donne l'équation difïerentielle débarrassée de toutes ces constantes , et iJ parvient à l'équation suivante , du cinquième ordre , 9 q'^t — 45 (]'~s 4- 40 ^' = o , {A) (1) Cet article est extrait de la Correspondance de l'Ecole impériale Polytechnique , rédigée par M. Hachette; i''. cahier du 2". volume , 1810. Ce cahier contient i36 pages et 3. planches. On le trouve ches M, Klostermann, Libraire de l'Ecole Polytechni ■^-'7' 17^==-' i:r = ^' i^^'- Il fait ensuite voir l'usage de l'équation (^) , pour trouver l'intégrale d'une cquaiiOn d'un ordi'c inCéiicur fiai satisfait à cette équation l^A); anisi étant donnée l'équalion dliierentielle ( i -\-p'^ ) r = 5 pq'^ , il parvient à l'intégrale ( .^' — a )^- -f- (;• — è )^ = c^ qui est l'équation d'un cercle. La même niétliodu pourroit s'appliquer aux équations des courbes d'un degré supérieur au second. ARTS. Fabrication des Perles artificielles , par M. de Lasteyrié. ' Soc. PHiLOM^tT, Li- poisson connu sous le nom tX Arf^cntina sphjrœna , est employé non-seulement comme nourriture de l'Lomme, mais il porte dans l'in- térieur de son corps une substance lamelJeuse, fine, et d'un reflet ai-- ^enlin^ dont on se sert à Home, pour la fabrication des perles. On forme les noyaux de ces perles avec de i'alljâtre de 'V^olterra en Toscane, le même que celui avec lequel se font les vases à Florence. Après l'avoir arrondi sur le tour , et l'avoir réduit au diamètre convenajjle , on le recouvre avec la substance argentine désignée sous le nom d'pssence (le perle , à laquelle on ajoute une certaine quantité de colle de poisson. L'ouvrier tient ce mélange sur des cendres chaudes ; il prend d'une main les noyaux d'albâtre . qu'on a eu soin de percer , et de l'autre il saisit une baguette de canne fendue et pointue par les deux bouts, avec laquelle il enfile un noyau. II plonge celui-ci dans le mélange , et place ensuite la baguette , par l'extrémité opposée , dans une boîte' à bords élevés : il continue ainsi à former des perles , et il les laisse dans cette situation jusqu'à ce qu'elles soient entièrement sèches : alors il les détache de la baguette , en faisant circiduiremeut , avec un couteau j une légère incision dans la. partie adhérente. L'ahonnement est de '\^ fv. , franc de port , et de i?> fr, pour Paris ; chez J. RLOSTERMANN fils, acquéreur du fondi de Mad. ?"'. Behnard , libraire , rue du Jardinet, n". i3, quartier S t.-André-dcs-^rts. f O U V E A U B U L L E T î ^^ DES SCIENCES, PAR LA. SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Juin 1810. l\°. 53. HISTOIKE NATURELLE. ZOOLOGIE. MAMMIFÈRES. Description des Roussettes et des Céphalotes , deux now^eaux genres de la famille des Chauves-Souris ■ par M. Geoffroy Saikt-Hilaire. Brisson fut conduit à séparer les roussettes des chauves-souris , en Annales du Mus. considérant que les premières avoient quatre dents incisii'es à chaque tom. i5, p. 86. mâchoire , et il donna à ce nouveau genre le nom de Pteropus. Linneeus , en s'arrêlant au nombre des incisives et à des caractères vagues et mal déterminés pris dans les dents en général, aux mains en forme d'aile et aux rapports de la membrane des ailes avec le corps , forma son genre Vespertiliou dans lequel il fit entrer la roussette avec pluhioiirs autres chauves-souris. Erxlcben rétablit le genre Pteropus ou, pour mieux ^dire , transporta le nom de ce genre aux Vespertilions de Linnœus , jÂ-enant aussi pour caracîère principal le nombre des incisives. Gmélin supprima de nouveau le genre Pteropus et réunit encore les roussettes aux chauves-souris , donnant aux unes et aux autres le nom de Vespertilions; mais il forma dans ce genre des espèces de sous- gcnrcs, en prenant pour guide, comme ses prédécesseurs, le nombre des incisives , aussi commit-il la même faute qu'ils avoient commise : il réunit aux roussettes les chauves-souris qui y avoient été réunies par Linnœus et par Erxlében. M. Cuvier , dans son Tableau élémentaire , adoptant pour caractère principal les modifications des organes du mouvement , fut conduit à réunir, sous le nom de Chauve-Souris, les roussettes à tous les autres 2'om. II. IN°. 53. 5«. Année. • '12 ( 90) quadrupèdes qui volent , au moyen d'une membrane étendue entre des doigts fort longs; puis s'arrêtant au rapport des canines avec les incisives et au nombre de ces dernières , il forma de ces animaux plu- sieurs familles. Une d'entre elles renferme les roussettes et a pour caractère : quatre incisà'es en haut et en bas à tranchant entier ; molaires mousses. M. Frédéric Cuvier dans la seconde partie de ses Essais sur de nou- veaux caractères pour les genres des Mammifères , prenant pour ca- l'actère générique les dents molaires , et pour caractère de sous-genre les modifications des organes du mouvement , des organes des sens et de ceux de la génération , a été de nouveau conduit à séparer les roussettas des autres chéiroptères , et à en faire un genre distinct , irès-séparé des chauves-souris qui ont toutes des dents tuberculeuses d'omnivores , tandis que les roussettes oui des dents presque aussi mousses que celles des animaux qui ne vivent que de fruits. Jusqu'alors , on ne connoissoit qu'une ou deux espèces de véritables roussettes ; mais les dernières reciierclies des naturalistes en Egypte , au Benpale , à Timor , à Java , en ayant procuré plusieurs espèces nouvelles , il éloit important de revenir sur tout ce qui avoit été fait sur ces animaux , afin de compleiter leur histoire , el de fixer leur place dans le système général des êtres de leur classe. C'est en effet sous ces deux points de vue que M. Geoffroy considère les roussettes. « On les recounoît facilement , dit-il , à leurs poils , « à leur tète longue et conique , à leur museau effilé et pointu , à leurs .( oreilles courtes et simples , enfin à la brièveté de leur manteau eu • arrière. Elles ont peu ou point de queue , les extrémités postérieures « simplement bordées, mais non réunies par la membrane inter-fémorale " et la membrane des ailes étendue sur le dessus des jambes et abou- cf lissant , en passant par-dessus le métatarse , à l'origine du quatrième u doigt. Elles sont les seules qui aient le deuxième doigi de la main K pourvu d'ongle el de phalange onguéale , el les seules aussi qui soient « privées d'une seconde oreille externe, ou du moins de la partie de « l'oreille , formée par uu repli et un développement excessif du iragus. « Leur langue est rude et papilleuse , comme la langue des chats, et » leurs dents ressemblent pour la forme et le nombre à celles des singes... « Leurs dents sont au nombre de trente-quatre, savoir : 8 incisives, i< 4 canines et 22 molaires Les incisives sont taillées en biseau , n espacées avec symétrie el rangées demi-circulairemcnt. Los canines « sont longues , comprimées el à trois faces. ♦ « La petitesse de la première et de la dernière molaire empêche « qu'elles soient d'une grande utilité dans la mastication , mais les autres « molaires y suppléent , étant beaucoup plus grandes : elles ont , au V surplus une iorme qu'où ne retrouve dans aucun autre animal. Leurs (9* ) ' couronnes ne sont pas lie ri s si' es tic lubcrtules : clics prcsenlcnt une -( surface longue ei ôlroitc , le plan en esi oblique ^ el la déîrition exerce tt son action plus sur le centre que sur les bords qui sailiciU en vives «. arêtes. » ÎM. Geoffroy entre ensuite dans de nombreux dctaili sur l'osléologlc de ces animaux , el à la suite de ces préliminaires , il passe aux divi- sions méthodiques suivant lesquelles il distribue les roussettes , et il termine par la description de chaque espèce. Ces divisions sont d'abord au nombre de deux. Il donne à la pre- mière le nom de Pteropus , que le genre Pioussette avoit reçu de Brlsson , " comme nous l'avons vu , et il la caractérise ainsi : « Dents incisÏTCS ^ — canines f — molaires —;. La couronne des « inoLiircs large et terminée par deux arcles ; le deuxième doigt de « la main pourvu de sa phalange onguéale. » La seconde division reçoit le nom de Céphalotes , et voici les caractères que M. Geoffroy lui donne. « Dents incisives ~ — canines 7 molaires 7^. La couronne des molaires, K large et sans tubercules, ni arcles 5 le deuxième doigt de la main •t pourvu de sa phalange onguéale. » Les deux espèces de ce genre diffèrent des Pteropus. " Elles ont la « tète, dit M. Geoffroy, proportionnellement plus courte et plus large et « la face davantage que le crâne : la boîte cérébrale est sensiblement « plus évasée en arrière et plus étroite antérieurement ; les dents ne « sont plus qu'au nombre de 28 , etc. . . Les dents molaires des Cépha- K lotcs , pour se rapprocher davantage de celles des roussettes , ne « sont cependant pas identiquement les mêmes. La mâchoire siipé- t< rieure en a deux de moins qui sont les petites molaires antérieures « dont nous avons parle plus haut : ravant-dernière est proportion- « nellement plus longue , enfin celles d'en bas sont plus étroites , et la « première de celles-ci est si petite que la gencive la recouvre el empêche « de l'appercevoir. Ce que ces dents présentent , en outre , de fort a singulier , c'est l'effet de la déîrition sur leurs couronnes : la subs- « tance osseuse s'use dans les roussettes plus que l'émail , tandis que X toutes deux sont également usées dans les céphalotes. La surface « de ces dents , et particulièrement des arrière-molaires j est tout-à- •-« fait plane , ce qui n'a lieu que dans les animaux qui vivent d'herbes « et de graines. Les ailes sont' conformées comme dans la roussette it mautelée. . . Les légumens communs S3 relèvent sur la ligne moyenne « du dos , et y forment de même une lame de quelques millimètres, ( qui devieiit le point de départ des membranes prolongées sur les < bras et étendues entre les duigts. » Les espèces du genre Roussette sont divisées en trois sections : la ireinière renferme celles qui n'ont point de queue , la seconde celles (9*) qui ont une queue , et la troisième celles qui ont sur le dos le repli dont il vient d'èire question au sujet des céphaloles. T.es roussellts sans queue, sont : i". La roussette édule Plcrnpiis èilulis , entièrement noire; le clos couvert de poils ras et iuisans. De Timor , rapportée par MM. Pérou et Lesueur ; 2". La roussette d'Edwards. PLeropus Edwanhii. Pelage roux ; le dos brun-maron. Le ^Madagascar ; 5°. La roussette vulgaire. Pteropus vuli^aris , noire; la face et les flancs supérieurs roux. Des îles de France et de iii)iiibon ; 4°. La roussette à cou rouge. Pteropus rubricollis. Giis-bruu ; le cou rouge. De File de Bourhon ; 5°. La roussette grise. Pteropus griseus. Gris-roux ; la tête et le cou roux. De Timor, i apportée par MM. Pérou et Lesueur. Les roussettes à queue sont : r 1°. La roussette paillée. Pteropus stromineus. Jaune roussàlre ; queue très-courte : de Timor, rapportée par M>L Pérou et Lesueur j 2°. La roussette d'Egypte. Pteropus cf;) pdacus. Poils laineux gris- bruns , d'Egypte , rapportée par M. Geoffroy. 5°. La roussette amplcxicaude. Pteropus ampleocicauclatus. Gris-roux; la queue de la longueur de la cuisse. La moiiié enveloppée dans la membrane inter-fémorale. De Timor , rapportée par MM. Péron et Le- sueur ; 4°. La roussette à oreilles bordées. Pteropus marginatus, brun olivâtre ; un liseré blanc autour des oreilles. Du Bengale. Envoyée par M. Macé ; 5'\ La roussette kiodole. Pteropus niinimus. Poils laineux et d'ua roux vif. Langue extensible. De Java , rapportée par M. Leschenault. 11 n'y a qu'une roussette de la troisième section ou à ailes sur le dos ; 1°. La roussette mantelée. Pteropus palliatus. Les membranes des ailes naissent de la ligne moyenne du dos. Patrie inconnue. Le genre Céphalote ne contient que deux espèces. 1°. La céphalote de Péron. Cephalotes Peronii. Point d'ongle au doigt indicateur de la main. De Timor , rapportée par MM. Péron et Lesueur ; 2». La céphalote de Pallas. Cephalotes Pallasii. Un ongle au doigt indicateur de la main. Les îles Moluques. A ce mémoire sont Jointes les figures de la roussette grise , de l'am- plexicaude, de celle à oreilles bordées, et de la céphalote de Péron, avec la tête décharnée et les dents de cette dernière. F. C. V. ( 95 } ^Addition au Mémoire sia" h genre et les espèces de Ves- perttlioiis; par M. Geoffuot-Saint-Hilaire. (Ann. Mus. hist. nat. , tom. 8, p. 2o3). Dans cotte addition, M. GeofTrov annonce que son vospertilio lasiop- Annales du i\ît s. teriis , qu'il avoit éia!)Ii d'après Schicber , appartient à la même espèce 8'. an., cah. i eta. que la sorotine ( Vesp. serotinus , et que les chauves-souris des environs de Vienae en Autriche ne diftcrenl nullement de leurs analogues des environs de Paris. D. ENTOMOLOGIE. Sur un noiweau genre de TJiptères , établi sous le nom de Nemestrina par M. Latreille • par M. Olivier. Un insecte remarquable par la longueur de sa trompe et la forme Soc. Philomat. de ses ailes , que M. Olivier a rapporté d'Egypte , et qu'il a commu- niqué depuis longlems à M. Latreille , a donné occasion à ce dernier savant d'établir dans l'ordre des diptères un nouveau genre , sous le nom de néinestrina , qu'il place avec raison dans la famille des j^n- THRACiENS , quoiquc la forme de sa trompe semble le rapprocher des BOMBYI-IERS. Ce genre paroît devoir être nombreux en espèces , car M. Olivier en a rapporte six de ses voyages. La collection de M. Bosc lui en a fourni une septième , et M. Latreille en a reçu une huitième des bords de la Caspienne. Les ncrnestrlnes sont très-rares dans les collections , et il faut croire que Fabricius ne les a jamais observées, car , il n'est pas douteux que si cela eiîl été , il n'en eût établi le genre; les caractères de ces insectes étant furl tranchés , ainsi qu'on peut s'en convaincre par le t.cbleau ci- joint de ses caractères et de ceux des espèces dont il est composé. NÉMESTRINE NeMESTHINJ. Cahactères GÉNÉRiQUts. Aiiteiines courtes , fort distantes l'une de l'autre; une trompe très-longue , pointue , portée en avant ; r///e.y ordi- nairement réticulées à leur extrémité ; tarses terminés par trois peloites et deux croc hets. C-AKACTÈKts DifFÉRENTiELS ( des anthrax'). Trompe plus longue, an- tennes plus distantes (des millions , Lat. , ou cithérèes , Fab. ) antennes composées de six articles , dont trois plus gros et tiois fort minces ( ô4 ) (des uns el des autres); extrémité de leurs ailes pourvue de nervures ; poils dont leur corps est couvert , en petite quantité. Caractèhes additionnels. Premier article des antennes fort court ; le 12* , presque globuleux j !e 5' , plus gros , plus long et terminé en pointe ; les 4' > 5*, 6', filiformes, très-minces ; le dernier plus long. Trompe é"ale en longueur à la moitié ou aux deux tiers du corps , déliée , pointue , portée en avant dans un plan un peu incliné , formée de cinq pièces : la gaine, trois soies et la languette; celle-ci plus courte que la gaîne et aussi longue que les deux soies latérales ; soie du milieu plus courte ; gaîne bifide. "2.. Antennules filiformes et triarticulées. l'été aussi large que le corcelet. Trois petits yeux lisses. Corcelet presque cvlindrique. Abdomen presque triangulaire , terminé en pointe. Pattes assc ^ longues , un peu grêles ; cinq articles aux tarses , dont le premier est long. Ailes grandes , réticulées à l'extrémité dans les six premières espèces seule- ment. Balancier long , fort mince , terminé par un petit bouton. Habitudes. Les némcslrines volent très-bien et longtcms ; elles fréquen- tent les fleurs ; leurs métamorphoses et la ligure de leurs larves sont encore inconnues. S P E C I E s. I., Heiiculata. 2. Cinerea. 5. Atra. 4. Abdominal is 5. Rufipes. 6. Pallipes. 7. Fasciata. 8. Aiialis. ÎS. Cinerea , ahdondne nigro , segmentorum margine niacidisque duabus dorsalibus albis. — Latr. Hist. des Crust. et des Ins. , tom. 14 . P- 3ig. — Ib. gén. Crust. et Ins. , t. 4 » P- 307, tab. i5, f. 5-6. habitat in insuli^- Arcliipelagi , in /Egjpto et in Syriu. W. Cinerea , thorace lineato , abdomine inaculis duabus transversis Juscis. h. in Arabice floribus . W. Atra immaculata , alis Juscis. h. in /Egypti Jlo- ribus. N. Atra , abdomine rufo , vitta dorsali nigra. h. in jEgypti floribus. N. Nigra , fronte abdominis lateribus pedibusque rufis. h. in /Egyptijloribus . N. Fusca , cinereo-villcsa pedibus pallidis y fœnwrihus nigris. h. in Java. IMus. D. Bosc. N. liufo-cinerascens , abdomine nigro aïbo fasciata. h. in /Egyptijloribus . N. Cinerea, villosa; abdomine nigro, faciis 5 albis y ano julvo. Irîab. ad maris Caspium Liitora. 3Iu3. D. Laireille. (9^ ) MOLLUSQUES. Histoire de la J'ennuie des Mollusques ptéropodes ; pa?' MM. PÉROJsr et Lesueur. La famille deî pléropodcs a été établie par M. Cuvier , qui y rappor- annales du Mus. toil les genres cho , hrale , et celui qu'il a fait counoître sous le nom ,Ss ann., cah. 1-3. de pncwnoderme. 11 soupçonnoit que la firole devroit peut-être ap- partenir à celte mèine famille. Depuis celte époque , de nouvelles découvertes j et sur-tout les travaux et les recherclies de MM. Pérou et Lesueur ont confirmé rétablissement de celte famille , et elle a ac- quis de grands développemcns par l'addition des genres nouveaux , ou qui éloient niai connus , qu'ils y lapporlent. C'est riiitiloirc de celte famille ainsi augrnenlée que MM. Pérou et Lesueur viennent de faire connoître. Us ont conservé à la famille les caractères que M. Cuvier lui avoit assignés , et ils prouvent que la Jirole est un véritable ptéro- pode. II en est de même du genre aussi curieux que rare de la cari- nuire, qui vient se joindre aux ptéropodes , et du genre glaucus , lequel , selon eux , n'est pas mx mollusque gasléropode. Le clio de Browu forme leur genre clénclore , et l'on verra -par le tableau ci-joint que les oléodores ont des caractères surTisans pour n'être point réunis aux autres clio du nord, comme on l'a fait. Enîln les genres pîiylliroës , cynihii- lics et callianires sont tout-à-fait nouveaux et dus aux recherches de MM. Péron et Lesueur. Voici les caractères des genres de celle famille , tels que ces savans zoologistes les ont donnés. Tableau des caractères des dix genres et des divisions qui forment la famille des Mollusques ptéropodes. PTEROPODES. = Corps libre, nageant; têle disiîncie; point d'autre - membre que des nageoires. A. Ptéropodes nus. — Aucune espèce de test gélatineux , corné ou calcaire. * Non tentacules. 1". Genre. Firole (Firola). Des mâchoires cornées; deux yeux; i, a, 5 nageoires; les branchies en forme de panaches flotlaut librement au dehors , et groupées avec le cœur autour d'un nucleus oblong , à ïa base de la queue. 2". Genre. Callianiiie ( CaUianira ). Bouche simple et transversale ; point d'yeux appareus ; trois nageoires , dont deux latérales et une (96) caudale ; les brancliics en forme de cils , distribuées au pourtour extérieur des nageoires latérales. ** Tentacules. 5«. Genre. Phyllirof, ( PJiylliroe ) 2 tentacules ; une trompe rélraclile ; 2 yeux ; une seule nageoire à l'extrémité de la queue ; les branchies en forme de cordons granuleux et intérieurs ; le corps très-comprimé , point lamelleux. 4«. Genre. Pneumoderme (^ Pneiimoderma). 1 tentacules,- une trompe rélractilc ; point d'yeux apparens ; 1 nageoires aux eûtes du col ; les branchies en forme de lamelles , à l'extrémité du corps. 5«. Genre. Cuo {Clio). 2 tentacules ; une trompe rstractile ; point d'yeux apparens; 2 nageoires à la paitie antérieure et latérale du corps ; les branchies en forme de réseau à la surface des nageoires. G% Genre. Glaucus {Glcmcus). 4 tentacules ; une trompe rélractilej point d'yeux apparens ; 6-8 nageoires palmato-digilées , faisant les fonctions de branchies , et distribuées par paire aux côtés du corps. B. Pteropodes testacés. — Un test gélatineux , corné ou calcaire. * Non tenLacidés. • e 7 Genre. Cléodore (Cleodora). 2 yeux ; 2 nageoires à la p.".rtie anicrieure et latérale du corps ; branchies.... Uu test gélatiuoso- carlila"ineux o Tentacules. S*. Genre. Cymbclie {Cyinhulia). 2 tentacules; une trompé rétractile ; 2 yeux* 3 nageoires j les branchies en forme de réseau très-lin à la surface des deux nageoires latérales. — Tout le corps de l'animal logé dans un test gélatinoso-cartilagineux. cf. Genre. Hyale. ( Hjalœa ). 2 tentacules ; une trompe rétraclile ; point d'yeux apparens ; deux nageoires aux côtés de la bouciie ; branchies polymorphes et latérales ; coquille sub-cornée , pellu- cide j avec plusieurs ouvertures pour donner passage à la tète , aux nageoires , aux branchies et à l'anus. 10^ Genre. Carinaire (Carinaria). 2 tentacules; une trompe rétraclile; 3 yeux ; 4 nageoires ; le cœur et les branchies pendant au-dessous de l'animal . et réunis dans une coquille univalve , uniloculaire , hyaline, à spire iuvolute, et carénée. S. L. (97 ) MINÉRALOGIE. Sur la Magnésite. On trouve à Vallecas près Madrid , à Caslellamonle el à Buudissero pr(s Turin, à Konle en Nalolie , à Hroubschilz en Moravie, etc., des minéraux qui ont entre eux de grands rapports dans leur compo- sition cliimique, dans leurs caraclcres extérieurs el dans leurs gisemens. D'après les analyses de Klaprolh , de Mitchell , de Giobert , de Guvton, de Proust, de Vauquelin , de Bucholz , ces minéraux sont coriiposés de magnésie combinée avec des quantités variables d'acide carbonique, d'eau et de silice (i). Ils ont tous la cassure terreuse; ils sont assez légers ( la magnésite de Vallecas nage un moment sur l'eau lorsqu'elle est sèche) j ils happent à la langue , durcissent au feu , et sont infusiblcs. La plupart d'entre eux, sans être onctueux , sonl polissables sous le doigt; quelques-uns sont dillicilcs à casser; plusieurs se laissent réduire par le broyage avec l'eau en une pâte qui peut jusqu'à un certain point se laisser façonner comme les argiles (2) ; enfin ils sont blancs ou grisâtres, opaques et souvent pénétrés de dendrites noirâtres. Les caractères tirés du gisement sont encore plus remarquables et pîus constans. On trouve ces variétés de magnésite que nous venons de citer , ( et même la terre de Salinelle , près Sommières , qu'on pourroit peut-être y joindre ) , en couche ou rognons dans des terreins de serpentines en partie décomposées. Elles y sont constamment ac- compagnées de silex calcédoine ou opale. Ces considérations ont engagé M Brongniart à réunir ces minéraux en une espèce provisoire , à laquelle il a donné le nom de magnésite (3). Tel > «irWii «Il rii.ip ... 0,16 0,08 jIj Kyii:> ...i ;!?.•( i')Tom. a, p. 499. ■ ' (2) M. k coTiseiller André croit posséder un oursin fossile dans la magnésite. I,a présence de ce fossile, celle des silex qui seniblenl se fondre dans 1.^ masse principale, établiraient une singulière analogie entre la formation de ce carbonate de magnésie, et celle du carbonate de chaux qu'on nomme crai^ ( 99 ) Celle descriplion et ces analyses font connoître les diflëiences et les points de ressemblance qui existent entre la magnésite de Moravie et , celles de Vallecas , de Turin et de Natolie. Comme la niasse et l'im- portance des ressemblances paroît l'emporter de beaucoup sur celles des diflférences, celte nouvelle description semble confirmer le rappro- chement que M. Brongniart a fait de ces variétés en une même espèce. Lorsqu'on connoîlra mieux les principes conslans de ces minéraux , et par conséquent leurs caractères chimiques essentiels , il sera peut-être possible d'en faire plusieurs espèces , mais nous pensons que ces es- pèces devront toujours être placées à côté les unes des autres (i). Sur les Aérolites tombés près Lissa ', en Bohême , le "^ septembt^e 1 808 ; par M. K.euss , et de leur analyse ; par M. Klaproth. Ces aérolites sont tombés à une asez grande distance les uns des ^^^^ ^^ CntMii, autres autour de la petite ville de Lissa , cercle de Bunzlau , à 4 milles Février 1810. NOO de Prague. Les phénomènes qui ont accompagné leur chute sont, à peu do chose près , les mêmes que ceux remarqués dans les autres chutes de pierres. On les a trouvés enfoncés de 4 ^ ^ pouces dans le sol , et aussitôt après leur chute ils étoient aussi froids que les pierres environnantes. M. Reuss compte quatre pierres, dont une pesoit 5 livres 9 onces -j-. Leur nature est la même que celle des autres météorites , Il ' ■ ' * (t) MM. Haberle et Bacholz rejettent des caractères donnés aux magnésites en général , ceax d'être légères , polissablcs sous le doigt , de happer à la langue , d'avoir de la ténacité, etc., et semblent d'abord ne pas admettre le rapprochement qu'on a fait de la magnésite de Milchell avec celles de Vallecas , de Turin et de Nalolie. On est porté à expliquer cette différente manière de voir , en supposant que ces savans distingués n'ont connu que la magnésite de Mitchell , la seule qu'ils aient décrite , et <|iie cette magnésite n'a aucune ressemblance avec les autres , mais , i°. si elle en diftcre par quelques points, elle s'en rapproche par beaucoup d'autres, comme le prouve et la description précédente et celle que M. Brongniart a donnée des magnésites de Vallecas et de Turin ; 2*. il paroît que MM. Haberle et Buchoix ont connu ces deux magnésites , puisqu'ils disent que la magnésite de Turin appartient à la magnésite de Miltliell, et celle de Vallecas à la niagiiésile de Natolie (écume de mer. ) Or, nous pouvons assurer que les magnésites de Vallecas et de Turin, observées par M. Brongniart sur de nom- breux échantillons , possèdent à un haut degré les caractères rejettes. Quant aux diffé • rences que donnent les analyses , on sait de quelle valeur elles sont quand il s'agit de minéraux opaques et mélangés , et d'un principe coininc l'eau, dont l'importance dans de semblables composés minéralogiqucs , n'est point encore évaluée. On voit d'ailleurs, par les analyses, que toutes ces magnésites contiennent, suivant (es sous-variétés, plus ou moins d'eau , plus ou moins de silice , etc. et que la magnésie , qui est la matière coaslante; paroit imprimer à ces pierres les caractères les plus remarquables. ( 100 ) et leur pesanteur spécifique est de 3,56. Selon M. Klaproth ces aérolllcs sont composés des principes suiyans : Fer -29,00 Magnésie. . . . 22,00 Nickel. . . o,5o Alumine. . . , i,25 Manganèse. o,5o Chaux o,5o Silice. . . . 4^>oo Soufre cl perle. 3,5o 100,00 S. L. CHIMIE. Expérience sur le Phosphate acide de potasse ; par M. Yauquelin. Ann. de Chimh, On doit la découverte de ce sel à M. Vitalis , professeur de chimie Avril 1810. à Rouen , et la connoissauce parfaite de sa nature à M. Vauquelin. Voici sa description et les caractères auxquels on peut le reconnoître. 1°. Il est très-blanc , et cristallise en prismes à 4 pans égaux , termines par des pyramides à 4 faces , correspondantes aux pans du prisme ; 2°. Il a une saveur irès-acide , et rougit fortement la couleur de tournesol : il n'est pas altérable à l'air ; 3" 11 précipite abondamment l'eau de chaux en flocons blancs et comme gélatineux ; 4°. La potasse caustique n'en dégage point d'ammoniaque; 5"*. 11 précipite abondamment la dibsoluliou de muriaie de plaline ; 6". Il ne répand point de phosphore par la chaleur, mais il se fond en un verre clair , qui cristallise et devient opaque par le refroidissement; 7°. Ainsi fondu , il ne se dissout plus aussi facilement dans l'eau qu'auparavant ; 8". Enfin, une portion de ce sel ayant été saturée par la potasse, et soumise à uneévaporation spontanée , elle n'a point cristallisé j mais s'est réduite en une espèce de liqueur visqueuse comme une dissoluilon de gomme. S. L. Sur le Potassium et le Sodiwn. MM. Gay-Lussac et Tiienakd ont annoncé à l'Institut , le 4 niai , qu'en traitant le potassium et le sodium à chaud par le gaz o.xigène, ces métaux absorbent plus de ce gaz que n'en représente l'hydrogène qui s'en dégage dans leur contact avec l'eau. Dans ce cas , le potassium ( «0, ) en absorbe environ trois fois autant que pour passer à l'état de po- tasse, et le sodium environ seulement une fois et demie autant que pour passer à l'étal de soude. Ces nouvelles combinaisons du potassium et du sodium avec l'oxigcne sont d'un jaune orange , plus ou moins vcrdàtre ; l'eau les transforme constamment eu potasse en en gaz oxi- gcne ; plusieurs corps combustibles, tels que le phosphore , le charbon, le soufre , l'éiain , l'antimoine et l'arsenic , les décomposent avec vive lumière. Elles se forment dans plusieurs autres circonstances , cl particulièrement en traitant, à l'aide de la chaleur , le potassium par les gaz nitreux et oxide d'azote , et le sodium par le gaz oxide d'a- zote seulement ; car le gaz nitreux n'a point d'action sur ce métal. Ainsi formées, elles offrt«it une particularité remarquable : c'est de donner facilement naissance à des nitrites de potasse et de soude en continuant suffisamment l'action des gaz. On reviendra sur ce nou- veau travail de MM. Gay-Lussac et Thenard dans le prochain Bulletin. Nota. A froid même , le potassium absorbe beaucoup plus de gaz oxigène qu'il n'en exige pour passer à l'état de potasse. T. PHYSIQUE. ■"' "Sur la Phosphorescence de l'eau ; par M. Dessaigs.e.. , M. Dessaigne, dans ses recherches sur la phosphorescence , ayant été Institut ?.iT. forcé de reconnoîlre l'eau comme la cause principale de cette propriété 3o Avril 1810. lumineuse, a soumis ce liquide , dans la vue de savoir de quelle ma- et Journal dk Pins. nière il pouvoit concourir à la production de ce phénomène, à une Avril iSio. forte compression dans des tubes de cristal très-épais, et l'a trouvé lu- mineux au moment du choc. Sa lumière est semblable , dans son iri- ' tensité et dans sa couleur, à celle qui est produite dans la colnbustiou 'des gaz hydrogène et oxigène dans l'eudiomètre de Volta. Les autres liquides , tous les solides , et tous les gaz , ont offert le même résultat, sauf quelques circonstances que M. Dessaigne se propose de faire comioître. , S. L. A N A t'ô^ivii è;-'' ' ' ■ Mémoire sur la section des nerfs de la huitième paire ; par M. Legallois , D. M. P. '" 'liA' seictJOû et la ligature des nerfs de la huitième paire, ont été Institut kat. "■fuites 'par un grand nombre d'auteurs. Les animaux sont constamment ^^ Faculté deMéo. ^Miitts'-lOutes 'les fois que les deux nerfs avoieut été liés ou coùjpés. "Oii^ a 'Successivement asSigué trois causes de leur mort : la cessation ( »02 ) des mouvemens da cœur , l'abolition des forces digestives et l'asphyxie : la première , mise en avant par Bauhin , fut assez généralement admise jusqu'à l'époque oii Haller et ses disciples la rejettèrent pour lui subs- tituer l'abolition des forces digestives , d'après ce point de leur doc- trine que l'action nerveuse n'a aucune influence bien directe sur les mouvemens du cœur. M. Dupuytren a appelé l'attention sur la troi- sième cause. 11 a trouvé que dans l'expérience dont il s'agit les ani- maux meurent toujours asphyxiés, et il a pensé qu'ils le sont, parce que l'air , bien qu'il continue d'entrer librement dans les poumons , ne peut plus s'y combiner avec le sang. M. Dumas n'a pas observé que cette combinaison s'opérât moins bien après qu'avant la section des deux nerfs. INéanmoins il a admis l'asphyxie comme cause de la mort, mais il l'a attribuée à ce que l'air ne pénétroit plus que très-diffici- lement dans les poumons, sans en indiquer les causes. D'autres auteurs ayant nié ensuite que l'asphyxie ait lieu en aucune manière dans celte expérience , M. Provençal a examiné chimiquement cette question , et il a trouvé que les animaux sont réellement asphyxiés , puisqu'ils absor- bent moins de gaz oxigène , qu'ils forment moins d'acide carbonique, et que leur température est plus basse après qu'avant la section des deux nerfs. Tel étoit l'état de la science , à cet égard , lorsque les expériences de M. Legallois sur l'asphyxie des animaux à différens âges , lui ayant fait connoître que le tems , durant lequel ils peuvent supporter l'as- phyxie, va toujours en diminuant depuis le moment de la naissance jusqu'à un certain âge , mais qu'il est à-peu-près constant pour chaque âge dans les animaux de même espèce ; l'auteur voulut savoir si les tems , au bout desquels ils meurent après la section des deux nerfs de la huitième paire , faite à diflérens âges , sont en rapport avec ceux au bout desquels l'asphyxie les fait périr aux mêmes âges. Mais loin d'observer aucun rapport entre ces tems , il fut surpris de trouver que les animaux les plus jeunes étoient précisément ceux que la section de la paire vague faisoit périr le plus promptement. Ainsi un chien nouvellement né , meurt de cette opération dans l'espace d'une demi- heure , tandis qu'un chien adulte peut y survivre plusieurs jours. Une si grande opposition dans les résultats indiquait que ce ne n'est pas en les asphyxiant que cette opération tue les animaux , ou bien que dans ce cas l'asphyxie est compliquée de quelques circonstances par- ticulières. Les expériences de l'auteur sur la décapitation , que nous avons publiées au mois de juin dernier , lui fournirent bientôt un autre motif d'étudier avec soin cette matière; car, puisque la section de la paire vague suffit seule pour faire périr les animaux , l'auteur avoit à déterminer comment et à quel degré la cessation de l'influence nerveuse sur les viscères qui reçoivent leiu-s nerfs du cerveau , con» ( io3) Iribue à raccourcir le lems durant lequel on peut entretenir la vie dans les animaux décapités; et il est évident qu'à cet é^^ard les nerfs de la huitième paire ont dû spécialement fixer son attention. Il a donc multiplié les expériences , pour déterminer les effets de la section de ces nerfs , suivant l'espèce et l'âge des animaux. Voici quels ont été les résultats de ses recherches par rapport aux causes de la mort. Quelle que soit l'influence que le cerveau exerce sur les mouvemens du cœur par les nerfs de la huitième paire , ces mouvemens n'en dé- pendent pas au point que la cessation de cette influence entraîne celle de la circulation. Pour Pordinaire , on ne remarque pas d'altération bien notable dans l'estomac , bien que les anima'ox aient été plus ou moins tourmentés par des nausées et par des vomissemens. Si l'on y observe quelquefois un léger état de phlogose , cet état est si peu intense , et d ailleurs la mort survient en si peu de tems dans certaines espfèces d'animaux , qu'il ne paroît pas possible d'en placer la cause immédiate dans l'abolilioa des forces digestives. Les principaux symptômes sont toujours ceux qui indiquent l'as- phyxie ; et après la mort , on trouve constamment les poumons gorgés de sang. Cet engorgement leur donne une couleur d'un rouge brun, qui , d'ordinaire , n'est pas uniforme , mais répandue dans de grands espaces. Les vésicules pulmonaires en sont tellement affaissées , que , si l'on dégage ces espaces des portions qui restent plus ou moins aérées, et qu'on les jette dans l'eau, ils tombent au fond. De plus, on rencontre très-souvent dans les voies aériennes un fluide écumeux, par fois rougeâtre , et assez abondant pour remplir la plus grande partie des bronches. Ce fluide est produit par un épanchement mu- queux que les mouvemens de la respiration convertissent en écume , en le mêlant à l'air inspiré. Or, on conçoit que l'engorgement san- guin et l'épanchement écumeux , empêchant de plus en plus l'entrée de l'air dans les poumons , à mesure qu'ils font des progrès , doivent finir par asphyxier complettement l'animal. Outre ces deux causes d'asphyxie , l'auteur en a découvert une troi- sième , laquelle a son siège , non plus dans les poumons , mais dans le larynx , et qui dépend de ce qu'en coupant au col les nerfs de la huitième paire, on coupe nécessairement les récurrens. Or, la cessa- lion de l'influence des récurrens sur le larynx , produit aussitôt une dimi- nution dans l'ouverture de la glotte, laquelle est d'autant plus considé- rable que l'animal est plus jeune , et qui , chez les animaux de même âge , est beaucoup plus grande dans certaines espèces que dans d'autres. Les chiens , et sur- tout les chais nouvellement nés en périssent pres- qn'aussi promptement que si on leur avoit lié la trachée-artère. Dans ce cas , on ne trouve ni épanchemem écumeux , ui engorgement ( ^04 ) ,sa!)<^uin dans les poumons. Deux circouslanecs prouvoieul suITlsait!- nieiit nue l'occlusion de la ^lolle est l'unique cause de leur mon : l'une que la section des seuls nerfs récurrens occasionne exactement les mêmes phénomènes de suflbcalion imminente , l'autre qu'une larj^e ouverture faite à la trachée-artère les fait cesser aussitôt, soit après la section des nerfs vagues , soit après celle des récurrens. Néanmoins pour ne laisser aucun doute sur celte cause de mort , et aussi pour en montrer le mécanisme, 3M. Legallois a détaché le larynx de l'os hyoïde , et mis la glotte à découvert dans plusieurs animaux , et il a fait voir que dans 1 état de vie les muscles des cartilai^es aryténoides tiennent ces cartilages écartés l'un de l'autre et du thyroïde, de ma- nière à aggrandir l'ouverture de la glo'te. A chaque inspiration, ces cartilages s'écartent, et d'autant plus qu'elle est plus profonde, puis ils se rapprochent pendant l'expiration. Si l'on coupe , soit un des nerfs de la huitième paire , soit uu des récurrens , aussitôt le cartilage arylé- uoïde de ce côté retombe vers la glotte , et demeure immobile par la paralysie de ses muscles ; l'autre carlilage continue de se mouvoir lusqu'à ce qu'on ail coupé l'un ou l'autre nerf de son côté. Après cette double section , la glotte se trouve dans le même état qu'après la mort, et elle est réduite à la plus petite ouverture qu'elle puisse comporter suivant V^"e. et l'espèce de l'animal. Dans les chiens, et sur-tout dans les chats nouvellement nés , elle est entièrement fermée; mais à mesure que ces animaux avancent en ;tge , elle offre une ouverture de moins en moins petite. On peut donc savoir à quel degré la cessation de l'in- fluence nerveuse sur le larynx par une affection pathologique quel- conque intercepte le passage de l'air inspiré dans un homme d'un âge déterminé , en comparant à cet âge l'ouverture de la glotte après la mort avec le diamètre intérieur du larynx , lequel n'est guère plus grand que celui de la glotte pendant la sauté , et bur-tout pendant une grande inspiration. 11 résulte de ce qui précède que la section des deux nerfs de la hui- tième paire asphyxie les animaux de trois manières : i°. par une dimi- nution de l'ouverture de la glotte; 2°. par un engorgement sanguin des poumons ; 5°. par un épauchement écumeux dans les bronches ; suivant leur espèce , leur âge et leur constitution , ils sont asphyxiés par l'une seu- lement, ou par deux, ou par les trois diversement combinées. L'abonnement est de i4 fr. , franc de port, et de i3 fr. pour Paris ^ cfiex J. KLOSTERMANN fils, acquéreur dufandi de. Mad. T». Bernard , libraire, rue du Jardinet, n". i3 , quartier St.-André-deS'Arls. NOUVEAU B U L L E T I DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE PaplIS. Juillet 1810; K«. 54. il I S T O I R E N A T U Pv E L L E. ZOOLOGIE. Description de deux nouvelles espèces de Didelphes • par M. G.-P. Harkis. (Extrait). M. Hakris vient depublier , dans les mémoires de la Société Linnécnne , The transactions of la description de deux nouvelles espèces de Didelphes, dont nous allons t'ie Linncan society r • Al .V ■ • or London. T. IX, laire connoilre les caractères prmcipaux. p 17/ Ces animaux ont été découverts à la terre de Diemcn dans les mon- ^' ^'*' tagnes voisines du nouvel établissement que les Anglais ont formé à la rivière d'Alrymple , sous le nom de Hobarf-town. M. Harris nomme le premier Didciphis cjnocepliala. La longueur de cet animal , depuis le bout du museau jusqu'à l'extré- mité de la queue , est de cinq pieds dix pouces ; cette queue a environ deux pieds. La hauteur de la partie antérieure du corps est d'un pied 10 pouces, et celle de la partie postérieure d'un pied 11 pouces. La tète est semblable à celle du loup ou de la hyène , ses yeux sont larges, saillans , noirs et pourvus d'une troisième paupière, ses oreilles sont rondes, droites et couvertes de petits poils; des soies se trouvent autour des lèvres , sur les joues , les sourcils et le menton. La bouche est très-large et s'étend au-delà des yeux. La mâchoire supérieure a huit incisives , deux canines et douze molaires ; la mâchoire inférieure a six incisives , deux canines et quatorze molaires. Les quatre dernières sont à trois pointes. Les jambes sont courtes et épaisses ; les pieds de devant ont cinq doigts garnis d'ongles fort courts , ceux de derrière en ont quatre avec des ongles également courts , mais recouverts de pinceaux de poils plus longs que ces ongles d'un pouce. Le derrière du tarse Tom. Jf. N». 54. 5'. Année. i4 ( io6) est calleux. La queue est comprimée et conique , couverte de poils courte à sa partie supérieure et nue à la partie iniéricure, mais elle n'est point prenante. Le scrotum pendant est en partie caché dans l'abdomen ; le peunis se dirige en arrière et le gland est fourchu. Cet animal est entièrement couvert de poils courts d'un brun jaunâtre f)lus pâle aux parties inférieures , et qui preifd une teinte noirâtre sur c dos. Sur les reins et jusqu'à la queue se trouvent environ iG bandes noires transversales qui ne dcsceiideiu guèrcb au-delà du dos, excepté celles des cuisses qui sont !ps plus .longue.-,. M. Harris n'a possédé que deux individus de cette espèce , et tous deux éloieat mâles. Leur estomac contenoit quelques restes du myr- niecophuga aculcata. Ces animaux vivent dans des terriers ; ils paroissent inactifs et slu- pides : de icms en tems , ils poussent un cri court et guttural, et leur troisième paupière est presque toujours en mouvement. C'est du moins ce qu'a observé M. Harris sur les indiû'idus qu'il s'est procurés. Le second de ces animaux a reçu le nom de Didclphis itrsina. Sa longueur du bout du nez, à l'extrémité de la queue, est de 2 pieds 2 pouces ; la queue a 8 pouces. La liauteur à l'épaule est de 9 pouces et demi , et .n la croupe de 7 pouces -~^. La tète est plate et un peu triangulaire. Les oreilles sont rondes et nues; les yeux pelils et d'un brun obscur La bouche est large : à la mâchoire supérieure, elle a 8 incisives j 1 canines et 8 molaires, et à la mâchoire inférieure 6 inci- sives , 2 canines et 10 molaires. Des soies se trouvent sur les jeux , sur le nez et sur les joc. Phii>mAt. Cette pierre , jadis connue sous le nom de zéolithe jaune-verddtre j a été cousidérée depuis , par M. Haûv , comme une variété de la prehniie. M. Faujas a découvert son gissement à Picii henhach , et a le premier lait connoîlre la nature de sa gangue. 11 resloit à s'assurer si elle étoil semblable par sa composition aux autres variétés de la prehnite. loo parties de cette pierre , fondues avec la potasse , délavées dans l'eau , dissoutes dans l'acide murialique , et évaporées à siccilé , don- nent, par le lavage, /\i parties f de silice. La dissolution muriatique d'où la silice a été séparée , mêlée à une dissolution de carbonate de potasse ordinaire ^ fournit un précipité abon- dant de couleur rougeâtre La potasse caustique enlève à ce précipité 28 parties f d'alumine; ce qui n'est pas dissous par la potasse est un mélange de 20 parties et demie de chaux et de 3 parties d'oxidc de fer. Ces diverses substances réunies ne représentant que g4 parties j l'auteur a recherché la cause de la perte un peu trop considérable qu'il avoit éprouvée. 11 a successivement fait agir sur de nouvelles portions de la preh- nite de Reichenbach , des quantités connues d'acides nitrique et sul- furique , qui leur ont enlevé environ un centième de potasse et de soude. Il faut ajouter à ce nouveau produit deux centièmes pour l'eau que la calcination sépare de la prehnite compacte. Ainsi , 100 parties de la prehnite de Reichenbach sont formées des principes ci- après indiqués, et ces résultats sont à-peu-près conformes à ceux obtenus par MM. Klaprolh et Vauquelin de la prehnite du Cap et de la prehnite Koupholithe. Prehnite du Cap. Prehnite Koupholithe. Prehnite de Reichenbach. Silice . . • . . 44 • " 48 42,5 Alumine 3o 24 28,5. Chaux 18 23 20,4- Ox. de fer . . . 6 4 * * • 2> • Eau 2 » 2,.. Polasso et soude- . « >• . , 0,75. 100 99 97, i5 ( "^ ) Indépendamment de la conformité qu'a celte prehnite avec les autres variétés de la même espèce, l'auteur insiste sur l'analogie qu'elle pré- sente avec le paranthine dont il a fait l'examen , il y a deux ans et dans lequel il a trouvé également une petite quantité de potasse et de soude. Celle analogie l'a déterminé à examiner ,de nouveau la prehnite du Cap , analysée antérieurement à la découverte des alcalis dans les pierres uinis il n'a pu y reconnoîlre la moindre trace de ces deux substances. ' Il croit donc devoir conclure de son travail que la potasse et la soude se trouvent accidentellement dans la variété de Rekheubach , et il attribue la présence de ces alcalis à la nature de la gangue qui l'enveloppe. Cette gangue est tantôt un irapp , tantôt un porphyre mêlé de cristaux "blancs de feldspath , et il lui semble naturel de présumer que ces composés alcalifères ont pu avoir de l'influence sur la nature de la variété de prehnite dont il donne l'analyse. Analyse d^un minéral de V Aryiérique septentrionale ; par M. Vauquelin. M Vac-quflin a fait l'analyse d'un mhiéral de couleur rougeâtre , Ann...s nu Mu» ayant que que analogie avec celle du cerium , trouvé à environ 7 milles 8- ann ^ ^''*- est deB;.th, sur les bords de la rivière de Kennebik , dans u^c^nei s ^ ' ^""^ "''• '-' Ce mmeral lui a été remis de la part de M. Godon-de-St -Memin " professeur de minéralogie à Philadelphie. Il est très-dur: des couches de^ fer uoir et lamelleux le traversent en différens sens ; sa pe'^auleur spécifique e,l de 5,8oo ; il fait un feu trcs-vif par le choc du briquet M. Vauquehn a employé pour cette analyse les procédés dont on se sert pour les pierres communes; il n'a changé que la manière de séparer c fer d avec e mangane.e ; le nouveau procédé qu'il emploie consiste à naiier, par 1 acide sulfurique , le résidu insoluble d.ns la potasse à évaporer la liqueur acide , et calciner les sels métalliques pour décom- poser ie sulfate de fer ,• on lave ensuite la matière calcinée on prevTo^e le manganèse par le carbonate de soude, et on calcine le métal ' M. Vauqueim regarde ce moyen comme beaucoup plus exact' que ^us ceux qu on a proposés jusqu'ici , pour remplir le même obL Voia les résultats qu il a obtenus, par cette analyse, siu- 100 parties- 1°. Silice , 2». Fer oxidé 5°. Manganèse oxidé au minimum. 4'*. Alumine 54 14 i5 99 { M2 ) Celle pieirc , dcgn^ée des lames de fer et subtilcmcr\i pulvérisée , pourroir peut-être , par sa dureté j remplacer l'émeri pour polir les glaces. Calcinée, broyée et mêlée avec de la chaux, elle pourroit aus.si former un btm ciment. C'est le premier exemple oîi un minéral contietme autant d'oxide de manganèse au minimuui. ï. GÉOLOGIE. Essai sur la constitution niinéraïogique et géologique du soldes environs d Orléans -^ paT" M. Bigot-de-Morogue. Soc. PiiiLOMXT. Dans cet essai M. Bigot-de-Morogue fait connoître la nature du sol des environs de la ville d'Orléans. C'est un calcaire pins ou moins mé- langé de silice j renfermant des ossemens fossiles de quadrupèdes , décrits par M. Cuvier , des coquilles d'eau douce et plusieurs variétés de quartz résinite que tout annonce être contemporain du calcaire. L'auteur exa- mine quelle a été l'origine de ce calcaire , il assigne les limites qui le séparent des terreins de transports par lesquels le Gaiinois et la Sologne sont recouverts , «t dont il distingue deux sortes ; l'un dû à des atté- rissemens journaliers , l'autre de formation plus ancienne à en juger par la nature des matières transportées. Quant au calcaire, l'auteur pense i°. qu'il est originaire d'eau douce , ce que prouvent les coquilles répandues dans ses niasses , et qui ne se rap- portent qu'aux genres des Ljnmées , des Planorhes , et des Hélices. 2". Qu'il a été formé tranquillement dans un grand lac qui cxistoit à une époque très reculée sur les lieux mêmes que ce calcaire occupe aujourd'hui. En supposant , en effet , avec M. de Morogue , que des eaux retenues par les coteaux de calcaire marin qui encaissent la Loire , un peu à l'ouest de Blois , ctient eu un léger courant de l'est à l'ouest , il sera facile d'expliquer pourquoi la matière calcaire qui se réunissoit lente- ment s'est accumulée à l'ouest du lac dans lequel elle cloit formée journellement. Pendant ce tems , les eaux supérieures de la Loire s'accu- mulant peu-à-peu dans les vastes bassins qui les cunleuoient , se firent jour tout-à-coup à travers les montagnes de calcaire marin qui s'op- Eosoicut à leur sortie et charrièrent les matières d'un vaste attérissement. e lac dont l'existence ancienne est si probable , à eu juger par l'ana- logie avec d'autres contrées bien connues , se trouvant encombré par celte crue subite rompit la digue d'origine marine qui en retenoit les eaux près de Blois , et dont il est facile d'observer encore les restes. ( IIS ) Les eaux de cet ancien lac s'écoulant avec violence laissèrent à découvci t et les riches plaines de la Beauce et les sables qui vcnoienl de recouvrir la Sologne et une grande partie du Galinois. Ces sables trop lessivés et par là privés de calcaire , sont cause de la stérilité des pays qu'ils recouvrent.. Enfin M. Bigol-de-]\Iorogue indique l'étendue que pouvoil avoir ce lac. H fiiit voir qu'il se terminoit à l'ouest près de Blois ; au nord j près de Pitliiviers ; à l'est , aux premières montagnes de calcaire marin <[ui releaoient les eaux de la Loire ; nu midi , à quelque distance de Saint-Aiiiaan , où les craies et les silex sont évidemment marins. CHIMIE. Extrait d'un méjnoire coimnxiniqué à la Société philoso- ■pliique américaine, sur la découverte du Palladium dans la mine d'or; par M. J. Cloud , directeur des travaux chimiques à la Monnoie des Etats-Unis. Parmi plusieurs lingots d'or remis à la Mor , oie des Etals -Unis et puinçonncs chacun d'un cùlé aux armes de rortugal , avec l'inscription Rio dus montis , et de l'autre côté portant un globe , il s'en trouva deux , d'une couleur si différente des autres , que M. Cloud en con- serva un pesant trois onces quarante-huit grains pour l'examiner. D'après quelques essais, il reconnut que cet alliage éloit un composé d'or et d'un métal résistant à la coupelle , insoluble dans les acides nitrique et muriatique. Des expériences ultérieures lui prouTcrent que ce métal étoit du palladium. Il s'assura de son identité avec ce métal retiré d»^ platine cru , au moyen du prussiate de mercure , du rauriate d'étam peu oxidé et d'autres réactifs. T. Extrait d'un mémoire sur l'existence d'une combinaison de tannin et dhme matière animale dans quelques végé- taux ; par MM. Fourcroy et Vauquelin. MM. FouRCnoY et Vauquelin ont trouvé cette combinaison dans la Apcnalfs du Mus. pellicule des fèves de marais, ainsi que dans les lentilles et les feuilles S', année, cahier i-a. du marronier d'Inde , etc. Ils y ont reconnu le tantiin au moyen du sulfate de fer et de la colle forte , et l'existence d'une matière animale j)ar la distillation. Celle combinaison est très peu soluble dans l'eau , par elle-même ; mais elle s'y dissout assez bien à la faveur des acides 'I orne 11. N°. 54. T><:. Jnnée. i5 Ann. de CriiMiE» Avril 1810. (1^4) ou même du lannin , ce qui oxpli<|ue pourquoi on la rencontre dani les infusions végétales. H paroît que la matière animale qui fait partie de cette combinaison , est analogue à la gélatine : du moins , en saturant une dissolution de colle forte par une dissolution de noix de galle , on obtient un précipité qui se dissout dans les acides acétique et phos- phoriquc foibles , etc. , et se comporte avec les divers réactifs sensi- blement comme la combinaison naturelle de tannin et de matière animale. .Seulement ccIlc-ci contient plus de tannin et moins de gélatine que celle qui est artilîcicile. !VDl. Fourcroy et Vauquelin pensent que c'est cette tondnnaison qu'ils nomment taunate de gélatine, qui quclquelois trouble les infusions végétales, lorsqu'on les fait' bouillir ou évaporer, et qui a été connue , depuis plus d'un demi-siècle, sous le nom d'extraclif. Elle se trouve non-sculcmcnt dans les lentilles et les feuilles du marronicr d'Inde, etc., comme on l'a dit précédemment , mais encore dans l'écorce d'aulne , de hêtre , de brou de noix , etc. , el dans toutes les substances em- ployées en teinture pour donner des pieds de couleur ou des bruni- tures aux draps comumns : il résulte im.médiatemeut de ces recherches , que pour fixer la matière colorante fauve des bois et écorces sur les tissus végétaux , il seroit peut-être avantageux de donner à ces tissus un apprêt avec les liqueur!;' animales ; par ce moyen , le tannin que ces bois et écorces contiennent en excès, et qui est susceptible de tenir en dissolution du lannate de gélatine, seroit absori)é par le tissu, et, par conséquent , il ne pourroit retenir eu dissolution aucune portion de tannale. -T* «* Institdt ^AT. n Juin iSio. Extrait iVun Mémoire sur Vlnfluence de l'oxidation dans les comliinaisons des oxides d'étain avec le carripêche ■ par M. Chevreul , Membre de la Société Philomatique. De nouvelles expériences ont convaincu l'auteur que l'oxide d'étain au minimum pur forme , avec la couleur du bois de campèche , une com- binaison bleu violette, tandis que l'oxide au maximum forme une com- binaison rouge. Celte manière d'agir r:q:>proche le premier oxlde des alcalis , et le second des acides minéraux. Pour préparer de l'oxide au minimum pur , ou mêle du muriale d'étain au minimum délayé dans de l'eau avec de l'ammoniaque foible. On fait digérer les maiièies pendant cinq heures , ensuite on fait bouillir. Le précipité blanc qui s'éloit formé au moment du mélange , se converlit en petites aiguilles grises qui ont le brillant métallique. Ou finit de purifier cet oxide, eu le faisant bouillir avec de l'eau ammouiacale, el ensuite avec de l'eau pure. (,.5) - Cet oxlde dislillc ne donne ni acide muriatiquc ni ammoniaque. II se dis- sniii dans la potasse sans dégager d'odeur sensible ; il se dissout sans efi'er- vescence dans l'acide nitrique foible , et celte dissolution forme , avec le nitrate d'argent, un précipité blanc qui n'est point du muriate , puis- qu'il se redissout en totalilé dans l'eau aiguisée d'acide nitrique. Cet oxide pulvérisé se colore en bleu violet, lorsqu'on le met en contact avec de riufusiun de fcampèche. Cet oxide , dissous dans les acides nitrique, muriatique et acétique, forme un précipité bleu avec la même infusion. 11 est donc démontré par ces expériences que l'oxide d'élaiti au niiniinuni , ne doit point la propriété de former une com- binaison bieu-violelte avec le campèclic a des restes d'alcali qu'il pour- roit retenir. Lorsqu'oiî projette , dans un creuset de platine cliauftc au rougfc obscur, l'oxide cristallisé et réduit en poudre, il s'embrase à la ma- nière d'un cbarbon divisé , et se sature d'oxigèue. Cet oxide , dans lequel on ne peut soupçonner la présence d'aucun acide , se teint en rouge , lorsqu'on le conserve pendant un mois dans une infusion de canipêche. 11 agit donc svu- celle couleur à !a maniÎTc d'un aiide minéral. PHYSIQUE. Sur V écrasement des Corps solides , composés demolécides agglu- tinées-, par M. Girard, ing>". en chef des Ponts et Chaussées. M. Coulomb est le premier qui ait recherché la force avec laquelle Institut .nat. tm piller de pierre ou de maçonnerie résiste au fardeau dont il est Octobre 1809. chargé. Son Mémoire inséré dans le 7'. volume du Recueil des savans étrangers n'ayant pas seulement cette question pour objet , elle s'y trouve traitée avec peu d'étendue, et comme pour faire une applica- tion du principe nouveau qui eu avoit fourni la solution. Voici en quoi consiste ce principe appliqué à la recherche de la résistance des solides à leur écrasement. Que l'on conçoive un prisme de pierre érigé verticalement sur une base fixe, et coupé par un plan incliné à l'horison , en sorte que les deux parties de ce prisme soient unies dans cette sec- tion par une cohésion donnée , tandis que tout le reste de la masse , est parfaitement solide ou lié par une adhérence infinie. Que l'on suppose ensuite ce prisme chargé d'im certain poids , il est évident que l'action verticale de ce poids se décompose eu deux forces , dont l'une est perpendiculaire , et l'autre parallèle au plan de la section qui divise les deux parties du prisme. La première de ces forces tend à rapprocher ces deux parties , la seconde tend à les faire glisser l'une ( iiG sur l'autre, en déliuisanl la coliésion qui les unit. Or, si l'on ne consitièic que la résislance qui nait de la coliésion , on voit évidem- ment que la composante parallèle à la section inclinée du prisme , est la seule qui tende à produire sa rupture On voit également qu'il y a équilibre entre la résistance du prisme et le fai'deau dont i) est chargé, lorsque le plan de rupture , multiplié par l'adliéronce sur l'unité de surface , est égal à l'action de la charge décomposée parallèlement à ce plan. Celte équation d'équilibre donne immédiatement en fonc- tion de l'adhérence et de l'angle d'inclinaison du plan de rupture , l'expiession de la charge qui agit verticalement sur le prisme. Celte charge est égale à une quantité constante divisée par le produit du sinus et du cosinus de l'angle d'inclinaison du plan de rupture sur l^ hase horisontale du solide ; et comme celte valeur est également infinie , loisque l'angle du plan de rupture avec l'horison est nul , ou lorsqu'il est égal à go degrés : il s'ensuit qu'entre ces deux limites , il existe un angle d'inclinaison du plan de rupture pour lequel l'expression de la charge qui agit verticalement sur le prisme est un minimum. Mais le prisme étant supposé homogène , et pouvant se rompre sous tous les angles possibles , il est clair que sa rupture aura lieu suivant l'augle auquel correspond , dans le cas d'équilibre , le niinimum de charge verticale. En déterminant ce minimum de charge par la diflérentiation , suivant les règles ordinaires , on trouve que l'angle sous lequel la rup- tuie du prisme doit avoir lieu , est celui de 45 degrés, dont le sinus et le cosinus sont égaux entre eux. Proposition lout-à-fait générale , et qui s'applique ainsi que je le fais voir à tous les prismes et cylindres droits , quelle que soit la figure de leur base horisontale. Si l'on compare l'expression de la charge , capable de produire la rupture d'un prisme donné , en faisant glisser l'une sur l'autre , sous l'angle de 4^ degrés , les deux parties de ce prisme qui se séparent , à l'expression de la force j capable de le rompre en le tirant parallèlement à sa longueur , on trouve que la première est précisément double de la seconde. Nous observerons, au reste, que la plupart des pierres n'étant point susceptibles de compression apparente sous la charge qu'elles suppor- tenl , leur résistance à l'écrasement ne provient que de la cohésion qui retient leurs molécules entre elles. Cela posé : que l'on conçoive un cube de pierre parfaitement homogène soutenu sur un plan horisontal inébranlable , cl chargé d'un poids capable de produire sa rupture. 11 suit de ce qui précède que le plan de celle rupture foi-mcra avec le plan horisonlal un angle de 4^ degrés , c'est-à-dire passera pir la diagonale des deux faces verticales opposées de ce cube qui se trouvei-a ainsi divisé en deux coins appliqués l'un sur l'autre , suivant leur face inclinée. îlais à car.se de l'homoi^énéilc delà substance, Ki cliai-gR tend égalcnienl à opérer la rupture, suivant des plans incli- nés de 45 detjrés sur les trois autres faces verticales du cube , ainsi cette rupture aura lieu suivant quatre plans qui passeront respectivement par les deux arêtes des faces horisontales du prisme' diagonalement opposées. Or, ces quatre plans formeront, par leurs intersections dans l'intérieur du cube , deux pyramides égales et symétriques ayaiu leurs sommets au centre de ce cube, et pour hases ses deux faces horisontales. ( Foy. Nouv. J^ull. , tom. I, p. 55/| ,pl. 6, fig. 3. Si mainlenant on ana- lyse les diverses pressions qui ont lieu sur les faces do l'une do ces pyramides par l'action du poids dont le prisme est charge , on trou- vera aisément que les pressions horisontales exercées sur deux faces contigues se composent en une seule force dirigée dans le j)lan des deux arêtes diagonalement opposées de la pyramide et du cube dont clic fait partie ; plan vertical suivant lequel ou conçoit que doit s'opérer une nouvelle rupture. Ainsi , chacune des faces verticales du cube devient la base d'une nouvelle pyramide dont les côtés sont inclines de 45 degrés sur cette base. Composant ensuite en une seule pression perpendicu- laire à la base de l'une de ces pyramides , les deux forces dirigées dans les plans des arêtes du cube diagonalement opposées , on trouve que cette résultante est précisément égale à la première , dont le cube est charité. 11 suit de là : 1°. Que le prisme , lors de son écrasement , doit se décomposer en six pyramides quadrangulaii'es égales et symétriques , ayant pour bases chacune des faces du prisme , et leurs sommets réunis à son centre ; a". Que les quatre pyramides à base verticale sont poussées du dedans au dehors du cube précisément avec les mêmes forces que les deux pyramides à base horisontale sont poussées du dehors au dedans. Et eu etfet , il est évident qu'un cube formé de six pyramides égales et symétriques , appliquées les unes sur les autres sans adhérence ni frottement , ne peut conserver sa forme qu'autant qu'on applique àei forces égales perpeiidiculairemcat à chacune des bases des six py- ramides dont il est composé. Mais pour que l'écrasement ait lieu aussi régulièrement cpie nous venons de l'exposer, il est nécessaire que la matière du prisme soit parfaitement homogène , car si elle ne l'étoit pas, la rupture du coips , suivant six plans qui passent par les arêtes du prisme opposées diagonalement deux à deux , n'auroit pas lieu ius- Santanément , ce qui s'opposeroit à la régularité de cette rupture. La théorie qui viiul d'être développée fournit l'explicaliou des phé- nomènes de récràscment des pierres à bâtir , tels que les ont remar- qués tous ceux qui ont soumis ces substances à l'épreuve pour en eonnaîire la force. M. Perronet en 1758, M. Gaulhey , en 17745 et dans ces derniers tems M. Rondelet , auquel on doit une suite nom- breuse d'obiCivaliuus sur cette matière , oiil remarqué que les cubes ( i-'8) qu'ils avoicnî exposés à l'itclioii d'une forte charge , se divisoient en ellet par celle action en six pyramides ayant leur sommet au centre du cube. , mais aucun d'eux n'a essayé de rendre raison de ce phéno- mène. Cette même théorie nous paroît encore expliquer la formation (les pyramides quadrangulaires que l'on trouve dans une des couches de marne placées entre les bancs de gypse à Montmartre j ces pyramides décrites por MM. Dcsmarestel PrevO!-t(5jouv. Bul. tles Sciences, 1. 1, p. 554, et le Journal des Mines , du mois de mars ie à l'art de construire les cadrans ■ par M. Hachette. L'astronomie , la plus belle de toutes les sciences , parce qu'elle É^ole Polytecss, embrasse tous les genres de connoissances , rcnfeime une pariie des- Corro^i. i^Jio. criplive qui n'a pas encore été traitée par les méthodes de la géométrie aux trois dimensions ; M. Hachetle fait voiries avaulages que ces méthodes présentent, en les appliquant à la description des phénomènes célestes , d'où dépend la construction des cadrans j il donne la solution de ce problème : C i-o ) Etant donnée , la position de l'axe de la terre pour une époque dé- terminée de r lunée , trouver le parallèle à l'équateur qui sera à cette époque, la limite des parallèles en partie éclairés par le soleil , et en partie dans l'ombre , en sorte qu il suit lui-même tout entier dans l'ombre ou tout entier dans le jour. Le sinus de la laiitude de ce parallèle a pour expression 1/ I — sui E" sin C y E étant l'inclinaison du plan de l'équateur ler- roslro par rapport à l'écliptique , et L la longitude du soleil. H. Sur les trois axes rectan pilaires des surfaces du second degré -^ par M. Binet. tcoi.s PoLYTKcaN. M. Bir^ET donne dans cet article un moyen simple pour déterminer, Corrcsp. i8:o. d'après l'équation générale des surfaces du second degré, les trois axes rectangulaires de ces surfaces. On sait qu'un plan diamétral dune surface est celui qui divise une suite de cordes parallèles de cette surface en parties égales ; et si la surface a un centre, la droite menée par ce centre, parallèlement aux cordes , est un diamètre qui est conjugué au plan diamétral ; lorsqu'on dit que trois plans diamétraux sont conjugués entre eux, cela signifie qu'un point quelconque de ces trois plans est conjugué au diamètre , intersection des deux autres plans. Quelle que soit une surface , elle a une autre surface diamétrale , c'es'ï-à-dire , qu'en imaginant une suite de cordes parallèles dans la surface proposée, les milieux de toutes ces cordes appartiennent à une seconde surface courbe , qui est la surface diamétrale de la première ; M. Bineta fait la remarque que la surface proposée ayant une équation algé- m (m — I ) brique du degré m , sa surface diamétrale est du degré M. Hachette a ajouté une note à l'article de M. Binet , pour démon- trer celle dernière proposition. H. L'abonnement est de i4 fr. , franc de port, et de i3 fr. pour Paris; chez i. RLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad. F'. Bern Ane , libraire, rue du Jurdijiet, n°. l'i , quartier Sl.-André-des-Arls. NOUVEAU BULLETII^ DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Août 1810. No. 55. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Description d'une espèce de Gerboise décoiwerte dans Vin- dostan , entre Benarès et Hudwan ; par le lieut.-col. Thomas Hardwicke , en décembre 1804. Cet animal (pi. I, fig. i) està-peu-près de lagrandeur du rai domestique ; Transactions of the mais sa tête est plus large à proportion de la grandeur de son corps. Les Linuean society of oreilles sont larges, rondes, droites et presque nues. Le nez est tiès- London. T. VllI, rond , garni de moustaches. La mâchoire supérieure est d'un demi- '^' ^'^'^' pouce plus longue que l'inférieui^e , et la lèvre d'en haut est fendue. A chaque mâchoire sont deux incisives ; celles de la mâchoire inférieure sont le double plus longues que celles de la supérieure , mais ces der- nières sont les plus larges , et elles sont partagées par un sillon lon- gitudinal. Les yeux sont larges et d'un noir brillant , et les jambes d'inégale longueur : celles de devant sont plus courtes que celles de derrière , et ont quatre doigts et un petit tubercule à la place du pouce. Les pieds de derrière ont cinq doigts ; les trois du milieu sont deux fois plus longs que ceux des pieds de devant ; le doigt extérieur a la moitié de la longueur des autres , et l'interne est le plus court de tousj les ongles sont blancs , de médiocre longueur et en forme d'alêne. La longueur de cet animal j du nez à la queue est de 6 pouces et deriii, et celle de la queue est de 7 pouces. Cette queue est cylindrique, légèrement velue , mais terminée par un pinceau de poils longs et doux d'un brun obscur. La couleur dominante de ce rongeur est d'un brun-rouge mélangé à la partie supérieure du corps de petites taches d'un brun obscur disposées longiiudinalement. La léle est de couleur blonde particulièrement autour des yeux, en descendant sur les joues j toutes les autres parties sont blanches. Tom. II. K». 35. 5«. Année ^ avec une planche, n". L iG i 122 ) Celle espèce de rongeurs se nourrit d'orge et de blé, et forme des ma- gasins considérables de ces diflerens grains dans les terriers spacieux qu'elle habile ; elle coupe le grain près de la racine et emporte ainsi l'cpi tojat entier j elle ne touche à ses provisions que lorsque les mois- sons sont faites , et que les champs ne lui en fournissent plus. Elle ne sort que la nuit, court très-vUe et saule souvent; ses sauls bont quelquefois de quatre à cinq verges , etc. , etc. Il est assez vraisemblable que ce rongeur n'a été placé dans le genre Gerboise qu'à cause de la iongueur de ses jambes de derrière et de la forme de sa queue ; mais comme ces caractères réunissent des animaux irès-difTérens , nous pensons qu'il est prudent de ne point regar- der dcliuiiiveiaent cet animal comme une gerboise. P'ojcz pi. 1, lig. i. F. C. V. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Extrait d'un Mémoire sur les rapports qui existent entre le nombre et la distrihuiion des nervures dans les feuilles de cjuelques familles des Dicotyledonées , et les parties de leur Jîeur- par M. du Petit-Thouaks. Institut nat. ^'^ Mémoire est une suite des Essais sur la Végétation qu'a publiés 20 Mai i8io. l'auteur, et dont on a rendu compte dans le tom. I". , pag. 4^8 et dans le tom. II, pag. 69 de ce Bulietin. 11 est destiné à appuyer l'opinion qu'il a émise et qui se trouve tom. I*"". , pag. /j35 , que la Fleur cLoit une transformation de la Feuille et du Bour- geon qui en dépend ; que la Feuille donnait naissance aux Calice , Corolle et Et aminé s ; le Bourgeon au Fruit et à la Graine. Il pense que le rapport qui existe entre le nombre et la distribution des Faisceaux qui forment les Nervures des feuilles , est le moyen le plus propre pour démontrer cette assertion. C'est ainsi que le nombre seplj qui se trouve dans les Feuilles du Maronier d'Inde ^ se retrouve dans sa Fleur. Le nombre cinq est le plus répandu dans les Fleurs des Plantes dicotyledonées , aussi se retrouve-t-il souvent dans 'les Fouilles de ces Plantes ; mais en général , le nombre est presque toujours im- pair : de là vieut que le Disque de la Feuille est paitagé par la Ker- vure primaire en deux parties presque égales. Le nombre 2 et ses puissances, 4> ^ , etc., étoit celui qui paroissoit le plus dil'ficile à expliquer , car, excepté le Ginko hiloha qui a deux Kervures principales , il paroissoit rare dans les Feuilles ; cepen- dant ces nombres sont assez fréquens dans les Fleurs des Plantes, il paroît même constant dans des familles entières. 11 y en a trois sur-tout de remarquables de ce côté , les Crucifères , les Labiées et les Etoilées ou Rubiacées européennes. Il étoil donc importanl , pour l'auteur , de s'assurer jusqu'à quel point elles h'accordoient avec îon opinion. Les Crue// ères préseutenl, dans leur Fleur, quelque ohose dé remar- quable ; elles ont quatre Folioles au Calice et quatre Péiales , mais six Elaniines , ce qui forme une anomalie remarquable, parce que presque toujours les Etamines soni en rapport avec la Corolle et le Calice. îi faut dont pénétrer rinléricur des Feuilles pour voir s'il y existe quelque chose qui ait rapport à ces nombres. Les exemples ne sont pas difiiciles à trouver , puisque suivant M. du Petit - Thouars , toutes ces Plantes se resscnil>ler;t dans leurs parties intérieures ; niais^ il s'est arrêté à une Rave ou Puilfort. Si l'on entame l'Ecorce vers le point d'où partent les cotylédons, on mettra facilement le corps ligneux à décou- vert, et, soit en montant, soit en descendant, on pourra le dépouiller totalement ; par ce moyen on met à découvert toutes les fibres ligneuses ; il n'en est pas une dont on ne puisse suivre tout le cours , depuis î'extrémilé des Feuilles jusqu'à la naissance de la Racine ; alors on voit que dans cliaque Feuille il entre trois Faisceaux principaux ; mais à peine y sont-ils entiés que les deux latéraux se bifurquent , en sorte doue qu'il en résulte le nombre cinq. Ici se trouveroit donc, du premier pas, une exception à la règle fondamentale; mais en examinant un peu plus at- tentivement la Nervure du milieu , on apperçoit facilement qu'elle est plus large que les autres et partagée en deux d'un bout à l'autre. Ainsi , à l'en- trée de la feuille , il y a réellement , suivant M. du Petii-Thouars , quatre Faisceaux et six plus haut , ce qui se trouveroit analogue aux nombres que présente la l'ieur. Les cotylédons présentent la même distribution , et on y apperçoit plus facilement la duplication de la Nervure principale. Cette distribution est plus facile à observer dans une Plante appar- tenante ^à une autre famille, mais voisine de celle-ci : c'est dans Ict Papai'er rhœas ou Coquelicot. La Nervure principale est évidemment fendue d'un bout à l'autre , mais de plus ^ les deux Faisceaux latéraux sortent de celle-ci un peu au-dessous de leur entrée dans le Pétiole. Les Labiées ont un Calice à cinq divisions , une Corolle irrégulière et quatre ou deux Etamines; ces Plantes se distinguent par un port remarquable ; il consiste dans une tige carrée , des Feuilles opposées et divisées par paire. Ces plantes sont aussi communes que les Crucifères ; en sorte qu'on en peut facilement trouver des exemples ; mais l'auteur s'arrête au Lamium amplexicaule. Si , par le même moyen employé dans l'exemple précédent , on met à nud le corps ligneux d'une de ces Plantes , on verra que , comme l'Ecorce, il est carré et composé de quatre Faisceaux princi- paux qui forment les quatre angles ; entre chacun d'eux il se retrouve un Faisceau plus mince ; en sorte que sur la tranche de la Tige on découvre huit points qui se détachent par la couleur blanche du parenchyme ou ( ^H ) Corps nicclulîairo f|:ii est vert. Dès que celui-ci est parvenu à un certain dci^ic d'accroisseuient , il devient fisluleux ou creux d'un nœud à un autre. En suivant les Faisceaux angulaires , on découvre encore trôs- f icilement qu'ils se distribuent successivement dans les Feuilles épanouies et qu'ils en forment les Nervures ; les deux qui composent une face four- nissent chacun un Faisceau qui entre dans le Pétiole, mais à peine y sont-ils entres qu'ils fournissent chacun un Rameau secondaire du côlé extérieur, en sorte qu'il en résulte quatre Faisceaux qui parcourent toute la longueur du Pétiole sans se mêler, de manière qu'à quelque point que l'on coupe ce Pétiole on y voit quatre points distincts. Au moment d'entrer dans le Disque , il se détache de chacun des deux Faisceaux princi- paux, du côté intérieur, un Rameau qui, se rapprochant sans se confondre, forme d'un bout à l'autre la INervure principale ; les deux Faisceaux principaux entrent dans le Disque, se bifurquent encore; il résulte donc de leur partage cinq Nervures qui .sccartcut eu digitaiion et forment l'ensemble de la Feuille , tandis que les deux autres Faisceaux entrés dans le Disque se replient et ne forment qu'une simple Nervure , souvent à peine visible. On voit donc ici nu exemple remarquable de la manière dont quatre ou plutôt deux peuvent former le nombre cinq. La Feuille d'Agripaume est très-remarquuble de ce côlé. Les Feuilles du Lamium aniplexicaule qui accompagnent les tieurs sont sessiles ; on sait que c'est de là qu'il a pris le nom d'Amplexicatile ; elles présentent la même confor- mation que les autres. Celte diblribuiiou de Nervures se retrouve dans un grand nombre d'autres Labiées; mais il en est beaucoup d'autres, telles que les Stachys , les Sauges, etc. , dans lesquelles les deux Faisceaux latéraux se réunissent tout de suite en un seul. Les Feuilles cotyledonaires du Lamium sont dans le même cas ; en sorte que sur leur tranche elles paroissent simples , mais en les examinant au moment de leur sortie sur la Tige , on voit facilement qu'elles sont doubles d'un bout à l'autre. M. du Petit-Tliouars décrivant lidèlement tout ce qu'il a observé , ne laisse pas de côté un fait qui présente quelque difficulté ; voici en quoi il consiste : il a dit que la Tige étoit composée de huit Fais- ceaux, dont quatre plus petits intermédiaires; en sorte qu'entre les deux qui fournissent la Nervure d'une feuille , il s'en trouve un de ceux-ci au point oii celle-ci se détache : il va d'abord s'attacher par deux bras horisonlaux aux deux Faisceaux principaux , ensuite il fournit un filet qui entre dans la Feuille et pai'court la longueur du Pétiole ; mais par- venu au Disque , il se perd dans l'un des deux côtés du Faisceau sans avoir l'air de contribuer en rien à la formation des N.'rvures , en sorte qu'il y auroit donc réellement cinq Faisceaux dans une feuille ; mais l'autour pense que ce filet qui est si mince , que dans quelques espèces on ne le découvre qu'avec peine, est d'une nature différente des autres , et qu'on peut soupçonner qu'il a d'autres fonctions à remplir. ( 125 ) II se trouveroit donc , dans la dislribulion première des Nervures , le nombre quatre correspondant aux Etamines , et celui de cinq dans leur partaf^e dans le Disque. Les Rubiacées forment une famille répandue sous tous les climats mais elles prennent dans chacun d'eux une apparence qui leur est parti- culière ; celles de notre pays sont remarquables par une tige herbacée et carrée , et leurs Feuilles verticillées ; leurs Fleurs ont une Corolle di- visée en quatre, et quatre Etamines. Le (irateron que M. du Petit-Thouars choisit pour exemple , est très- commun ; les Verticilles des feuilles sont composées de quatre dans le bas , mais ce nombre s'augmente vers le haut ; il j en a six, huit , neuf et quelquefois plus : une chose remarquable , c'est que , quel que soit le nombre des Feuilles , la Tige est toujours carrée, et il n'y a que deux Bourgeons ou rameaux latéraux. Ces plantes se rapprochent des Labiées par la forme de la Tige , mais la disposition des Feuilles y met une grande différence: d'abord à l'extérieur, parce qu'on voit qu'elles parlent des angles et non des côtés : mais lorsqu'on a dépouillé le corps ligneux , On s'apperçoit que celui-ci est cylindrique, en sorte que les atigles n'appartiennent qu'à l'Ecorce ; ensuite , lorsqu'on parvient à la sortie des Feuilles., on voit que , quel que soit leur nombre , elles ne sortent jamais que de deux Faisceaux qui partent chacun d'un point correspondant à deux angles opposés. Le Vcriicille supérieur part des deux autres angles , en sorte qu'ils se croisent. Chacun des deux Faisceaux , en entrant dans l'Ecorce , fournil deux Rameaux latéraux , tandis que le centre va former la Nervure de la feuille qui lui correspond. Chaque Rameau de fais- ceau courant dans la substance de l'Ecorce y décrit un quart de cercle (quand il n'y a que quatre Feuilles) ; là, rencontrant celui qui vient de l'autre Faisceau , il se réunit avec lui pour former la Nervure de la feuille intermédiaire. Quand il y a huit Feuilles , chaque Rameau fournit d'abord , à lui tout seul , la Nervure d'une feuille latérale et la moitié de l'intermédiaire. Il jésuite de là que toutes les Feuilles parlent d'un cercle évidé , qui n'est attaché au corps ligneux que par deux portions de diamètre ; de là on pourroit regarder le Verlicille comme n'étant composé que de deux Feuilles amplexicaules ; de là on voit aussi pourquoi il n'y a que deux Bourgeons. Cette observation est importante en elle - môme. Voici comment M. du Pelit-Thouars la fait servir à son objet principal de retrouver le nombre quatre de la Fleur. Il est évident que la Nervure de la feuille intermédiaire est double puisqu'elle est fournie par deux rameaux ; ou n'auroit pu le reconnoître si on n'avoit assisté pour ainsi dire à sa for- mation ; on peut conjecturer que celle de la Feuille principale est dans le même cas , parce qu'elle est à-peu-près du même diamètre qu'elle. ( 126 ) Les Feuilles coljleilonaîres viennent à l'appui de celte conjeclure , car I«ur Nervure principale est évidemment double dans toute sa longueur, et part de deux points distincts sur la tigclle. Eccplicutioii des Figures de la Plajiche première. Fig. 3. Graine de Rave ( Raphanvs') germant. 3. hJ. Cotylcdons développés. 4- Plante entièrement développée; a. Première écorce de la Tigelle déchirée par la trop forte auf^- mcntation du diamètre (Ici on peut voir, ainsi que dans les ey:cmplcs .suivans , que le centre de la végétation n'est point entre les t>olykdons, à la naissance de la Plumuie , puisque ceux-ci sont soulevés au-dessus du sol, mais vers le milieu ;'c ce qu'on nomme Radicule : on peut y vplr aussi que le renflement qui forme la Rave appartient à la Tige plutôt qu'à la Piacine). 5 Portion de Feuille dépouillée d'écorcc; n. Coupe prise à la base ; b. Id. prise dans le milieu. 6. Graine de hamium germant, y. Tige développée, y. Bas de la Tige dépouillé, g. (Cotylédon en place; a. Le même détaché et grns.si; i. Loupe du Pétiole vers le bas et le milici). lo. Feuilles florales, ii. Disposition de leurs Ner- vures. 12. Portion de la Tige dépouillée d'écorce. i3. (>oupe d'une Feuille dans le milieu. r4. Disposition des Nervures de la feuille et coupe de la Tige. i5. Coupe de la Feuille à son origine. i6. Calice vu eu face, de côté et ouvert. 17. Graine de Galium germant. 18. Plante plus développée, a. Coupe de la Tige de grandeur naturelle et grossie. Ella est cylindrique dans le bas (voyez 6); b. Cotylédon en place, ensuite détaché et grossi. 19. verticillc de quatre feuilles; a. Coupe de la Feuille primaire; b. Coupe d'une Feuille secondaire. 20. Verticille à huit feuilles. 21. Le même développé. Note sur un Grain de Maïs contenant deux Embryons ,* par M. Du Petit-Thouars. Soc. PiiiLOMAT. ^ï- Do Petit-Thouars a fait connoîtrc , dans le tom. I",, p. ig8 et aSa du Bulletin , des Graines qui conlenoieut deux Embryons ou plus ; il a trouvé depuis un nouveau fait de ce genre qui lui paroît digne d'attention. C'est un grain de Maïs , qui le lui a présenté. 11 l'a fait figurer dans la planche F". , fig. 22. Il semble, au premier apperçu , que ce soient deux Graines soudées ensemble; car, celle dont il est question est partagée en deux lobes ou portions par un sillon, mais le stjle est exactement conformé à l'ordinaire tel qu'il est figuré; c'est- à-dire que les deux styles sont unis extérieurement en un seul ; mais dans l'intérieur ils se divisent en deux branches ; en sorte que dans ce cas particulier , chacune d'elles se rend à la base d'un des Embryons. Cette conformation paroît très-rare, puisqu'elle n'a pas été remarquée jusqu'à présent ; ce qui doit la faire regarder comme une monstruosité par excès ; mais elle sembleroit être un type primordial , puisque par elle seule la duplicité du style a un but manifeste d'utilité. Dans la fig. 22 , la lettre a représente la graine vue par devant ; b vue eu dessus ; c de côté ; d par derrière ^ e coupée liQrisoutalemeiit. ( 127 ) CHIMIE: Mémoire sur les mordans employés dans la teinture'^ par MM. Thekard et Roard. ( Extrait. ) Parmi les matières colorantes employées dans la teinture, il n'y eu Institut nat. a qu'un très-petit nombre qui puissent se combiner directement avec i4-^'âii8io. les divers tissus ; toutes les autres exigent , pour y être fixées d'une manière dUllble , l'emploi de certaines préparations salines et métal- liques connues sous le nom de mordans. L'effet de ces substances ne se réduit pas seulement à déterminer une combinaison plus intime des étoffes qu'on veut teindre avec les matières colorantes, mais encore à en augmenter l'éclat et la beauté. Aussi les mordans doivent-ils être regardés comme les agens les plus nécessaires et les plus importans de la teinture; car c'est la découverte de ces substances qui a produit ces résultats si brillans et si variés , qui ont étendu les limites de cet art , et c'est à la connoissance précise des phénomènes auxquels ils donnent lieu qu'il devra , par la suite , tous ses progrès. Ces considérations ont engagé MM, Thenard et Roard à soumettre à un examen particulier les mordans le plus en usage dans les ate- liers , dont ils ont déterminé les effets d'une manière très-précise sur toutes les substances végétales et animales. Leur travail est divisé en quatre chapitres dans lesquels ils font conuoître successivement l'action de l'alun , de l'acétate d'alumine , du tartre et des dissolutions d'étain sur la soie , la laine , le coton et le fil , selon les méthodes le plus généralement employées dans la tpinture. Ne pouvant rapporter ici les résultats de leurs nombreuses recherches, nous nous contenterons d'en présenter les conclusions. 11 résulte des expériences contenues dans le Mémoire de MM. Thenard et Roard : 1». Que dans l'alunage de toutes les matières végétales et animales avec l'alun, ce n'est point l'alumine qui se combine avec elles , mais bien l'alun tout entier , et que lorsque ces matières n'ont pas été purifiées , la chaux qu'elles contiennent opère la décomposition d'une partie de ce mordant ; w a°. Que toutes les bases alcalines et terreuses , traitées avec des dis- solutions d'alun , le décomposent et le changent en sulfate acide de potasse , et en un sel moins acide que l'alun , que de nombreux lavages peuvent C(mverlir en alumine pure, en sulfate de potasse et en alunj 3°. Que l'acétate d'alumine se combine aussi en entier avec la soie, la laine , le coton et le iîl ; mais que ce composé retenant foiblement ( 123 ) l'acide acétique , en perd une portion par la seule exposition à l'air , et qu'il se transforme alors en acétate acide d'alumine qui est enlevé par l'eau , et en alumine qui reste sur les étoffes ; 4°. Qne l'alun et le tartre ne se décomposent pas , mais que la solubilité de celui-ci est augmentée par leur mélange , et que dans les alunages des laines, soit par le tartre, soit par l'alun et le tartre, le tartre seul est décomposé ; que l'acide tartareux et l'alun se combinent avec .elles, et que le tartrite de potasse reste dans le bainj 5". Que les acides les plus énergiques jouissent de la propriété , en se combinant avec les laines , de déterminer la fixation 4|i matières colorantes , propriété que possède à un haut degré le t^ft^ite acide d'alumine ; 6°. Que l'alun et le tartre ne peuvent être employés iudifï'éremmcnt pour toutes les couleurs , et que leurs proportions dépendent de la nature des matières colorantes ; que le tems de l'alunage ne doit pas durer plus de 2 heures , et que le séjour dans un lieu humide , après l'applica- tion des niordans , paroît inutile pour augmenter l'intensité des couleurs; 7°. Que les écarlates ne sont point des composés d'oxide d'étain et de cocheuillcj mais de cette matière et d'acide tartareux, d'acide mu- riatique et d'oxide très-oxidé d'étain ; S". Et enfin que ces recherches peuvent fournir d'heureuses applica- tions dans la combinaison des mordans avec les tissus , et des amé- liorations dans plusieurs de nos procédés de teinture. Pour completter ces recherches relatives à l'application des mordans , il eût été nécessaire, sans doute, de déterminer aussi, d'une manière très-précise , les changemens que les matières colorantes peuvent apporter à ces combinaisons, en s'unissant avec tous les tissus ; mais ces expériences que MM. Thenard et Roard ont commencées, et sur lesquelles ils ont déjà des données très-positives , seront l'objet de la seconde partie de ce Mémoire. Extrait de deux lettres de Londres, Tune en date du 2^jum 1 8 1 o, et la seconde du i^ juillet i8io. Soc. Phiiomat. m. Dayy vient de faire publiquement des expériences avec une bat- terie composée de deux mille plaques , mise en action pour la première lois. 11 a londu l'iridium avec facilité. Le charboil, dans le vide, s'est volatilisé , et a été retrouvé sur les parois du récipient. Enfin l'argile pure est entrée en fusion sur plusieurs points de sa surface. Pai\ une autre lettre de Londres, en date du i8 juillet, on apprend que M. Davy vient de découvrir une singulière substance. — Si on brûle du phosphore dans le gaz oxi-muriatique , on obtient un sublimé jau- pûtre dont la nature n'est pas parfaitement connue. Si , «près cette ( "9 ) combustion , on introduit dans le récipient ou dans la cornue où iex- pcrience s'est faite, du gaz ammoniacal, ou produit une substance blanche , friable , insipide , insoluble , et qu'on ^ prendroit pour une terre, si elle ne brùloit pas au chalumeau, et n'étoit pas décomposée par la potasse à une chaleur rouge. M. Davy s'occupe aussi d'expériences sur l'acide murialique. Il regarde cet acide comme un composé de ce que nous appelons acide oxi- muriatique et d'hydrogène. Mais qu'est-ce que l'acide oxi-muriatique ? C'est sur quoi il n'a pas encore énoncé d'opinion. CHIMIE ANIMALE. Sur la solubilité des Huiles animales et des Graisses par, V alcool et -par Vétlier sulfurique ; par M. Boullay. La solubilité des huiles fixes végétales par l'éther sulfurique apperçue par Baume , contestée depuis , et enfin annoncée de nouveau et mieux décrite par L.-A. , Planche (Bull, de Pharm. vol. i , page 5oo ) , est commune aux graisses. Cette propriété est niée par Thomson ( Syst. de Chim. , tom. 9 -, pag. 67 ) , et ce savant donne comme caractère Frincipal des graisses , de ne se dissoudre ni dans l'alcool ni dans éther. M. Boullay a observé le contraire en soumettant à l'action de l'alcool et de l'élher sulfurique , plusieurs graisses animales ; savoir , la graisse de porc , le suif de mouton et le blanc de baleine. Il résulte de ses expériences : 1°. Que 100 grammes d'alcool froid à 4o'i (l'atmosphère étant à 8<î); ont dissous , graisse de porc i,o4 grammes, suif de mouton • • •• • • 0.6g, blanc de baleine . • • • • 1,39; a». Que 100 grammes d'alcool à 40»^ , et bouillant , dissolvent ,' graisse de porc ' • • • • i,']/\, suif de mouton IjSq* blanc de baleine . * • • • 8,55 ; 3». Que 100 grammes d'élher sulfurique froid à Gô"^ ont dissous, graisse de porc 26,0 , suif de mouton . • • • • 10,0, blanc de baleine • • • • aOjO. On voit par cet exposé que l'alcool chaud dissout une plus grande quantité de graisse que l'alcool froid, et que l'élher sulfurique a une action encore plus puissante. M. Boullay a aussi fait des expériences sur Tom. II. ]X°. 35. 3*. Année ^ avec une planche, n°. I. 17 ( 1^0) la cire. Il a trouvé que l'alcool froid n'en dissout pas une quantité notable; A chaud ,100 grammes en dissolvent 4>86. La cire exige quatre parties d'éthex- pour se dissoudre. CHIMIE MINÉRALE. ^Analyse du Platine trouvé à Saint-Domingue j par M' Yauquelin. ( Extrait. ) La mine de platine , qui fait le sujet de celle analyse , a été trouvée dans la rivière d'Jaki auprès des montagnes de Sibao dans l'Ile Saint-Domingue (i). Elle ressemble par ses caractères extérieurs au plaliiie du Choco. Le barreau aimanté et l'acide muriatique n'ont enlevé à celte mine, que ^ de sable ferrugineux. Lc*^ platine , ainsi traité, a été dissous par l'acide nitro-murialique ; il a laissé un résidu formé à'iiicUum, de chrutnote de fer et de sable quarlzeuoc. La dissolution nilro-muriaiiquc distillée^ a donné un produit qui con- tenoit de Xosiniuni. Le muriate de platine , resté dans la cornue , a été traité par l'alcool; celui-ci a sépai'é un peu de sel liiple de platine et de potasse. La disso- lution alcoolique a élé distillée ; le résidu, repris par l'eau et mêlé à du sel ammoniac , a donné un sel triple de platine d'une couleur jaune orangée. La liqueur ainsi privée de la plus grande partie du platine qu'elle contenoit, a été précipitée par une lame de fer. Ce précipité traité ; i°. par l'atlde nitrique foible , a donné à l'acide du ciiivic et du fer; 2°. par l'acide nilro-murialique étendu, a donné à celui-ci du platine , du rhodium, du palladium et un peu d'iridnim (ces métaux ont été séparés par les procédés que l'on suit ordinairement) ; la partie qui n'avoit pas élé dissoute par l'acide nilro -muriatique , étuit du chrome métallique. L'on voit, par ces résultais, que celle mine contient toutes les subs- tances que l'on trouve dans la mine du Choco : savoir, le cuivre, le fer , le chrome , V osmium , \ iridium , le rhodium et le palladium ; le sable quart zeujc et le sable ferrugineujc attirablc et non attirahle. M. Vauquelin pense qu'il y a du titane. 11 n'y a pas apperçu d'or. (1) Yo^ex ci-dessus ; tom, II, pag. 77. (15I ) Sur un Sahie noir composé de fer , de titane et durane ; par M. Thomson. Ox\ trouve sur les bords de la rivière Dee , en Aberdeensliire , un sable noir , mêlé de petits grains de quartz , de feldspath et de mica. Un aimant enlève une partie des grains noirs qui composent ce sable. Le reste n'est point attirable à l'aimant. Le sable attirable ou de fer n'excède pas un quart du mélange. Sa pesanteur spécifique est de 4576. Ce sable ferrugineux donne à l'analyse oxide noir de fer 98-70 » oxide blanc de titane . • • • i2.65 , arsenic. i.o, silice et alumine. i. 5. L'excès du poids vient probablement de l'oxidation des métaux. Ce- pendant M. Thomson ne pense pas que le fer soit dans ce minerai à l'état métallique , parce qu'alors l'augmentation de poids eût été plus considérable. 11 croit qu'il étoit dans un étal mitoyen, entre le métallique et l'oxide noir , et il suppose que ce minerai est seulement composé de protoxide de fer 85.3, d'oxide rouge de titane. • • • 9-5 , . d'arseuic i. de silice et d'alumine • • • • i.5 , perle. ••€••••••• 2.7 , 100. "■~~~~~"^ • M. Thomson nomme îserine la partie de ce sable qui n'est point attirable à l'aimant. 11 est d'un noir de fer brunâtre ; sa pesanteur spéci- fique est de 4)49- , M. Thomson l'a trouvé composé de titane 4i'ï » fer 39.4, urane. 5-4 > silice et alumine . • • • « • 20. ïoS.g. L'excès de poids vient de ce que les oxides d'urane et de titane n'ont pas été suffisamment desséchés. ( l52 ) L'urane avoit déjà été indiqué par M. Jameson , dans un sable d'une naiure semblable, A. B. MATHÉMATIQUES. Mémoire sur les approxhnatlojis des formules qui sont fonc-^ tions de très-grajids nombres , et sur leur application aux prohahililés • par M. Laplace. Institut tixt. Les recherches conlcnucs dr.ns ce Mémoire sont le complément de yAvriliSio. ccîlcs que M. Laplncc a publicfs autrefois iur le même sujet, et qu'on trouve dans les Mémoires do l'Académie des Sciences de Paris , pour les années 1778, 1782 cl 1783. La solution des problèmes relatifs aux probabilités , conduit souvent à des formules dans lesquelles on doit substituer de très-grands nombres ; le calcul numérique de ces for- mules devient alors inexécutable j et quoique la formule analytique contienne la solution générale du problème qu'on s'est proposé de résoudre , on est arrêté dans chaque cas particulier , pour en conclure la valeur numérique de la probabilité. 11 a donc fallu imaginer des moyens de tirer parti de ces formules 3 or, c'est ce qu'a fait JNI. Laplace, dans ses préccdens Mémoires. Ceux de 1782 renferment une méthode gé- nérale pour réduire les fonctions de grands nombres en séries d'autant plus convergentes que ces nombres sont plus giandsj de sorte que ces séries sont d'autant plus commodes qu'elles sont plus nécessaires. Mais il arrive , dans quelques problèmes particuliers , que la probabilité de- mandée est égale à une partie seulement d'une fonction de grands nombres , et que l'autre partie de cette fonction ne doit pas entrer- dans sa valeur ; circonstance qui donne lieu à une nouvelle difijculté dont la solution fait l'objet principal du dernier Mémoire de M. Laplace. INous nous bornerons , dans cet extrait , à faire connoître les résultats les plus remarquables auxquels l'auteur est parvenu: quant à l'analyse, extrêmement délicate , qui l'a conduit à ces résultats , il nous seroit impossible d'en donner une idée satisfaisante , et nous renvoyons le lecteur au Mémoire même , qui paroîtra dans le prochain volume de l'Institut. L'auteur se propose d'abord de déterminer la probabilité que la somme des inclinaisons des orbites d'un nombre quelconque de planètes ou de comètes , sur l'écliptique, tombera entre deux limites données , en sup- posant toutes les inclinaisons également possibles , depuis zéro jusqu'à deux angles droits. La première solution qu'il donne est la même qu il avait déjà donnée dans les Mémoires de 1778, Elle conduit à cette expression de la probabilité cherchée ; C ï^'^s ) — •• (^+e' — a/^)"^-etc. — (5 — e)"Hf-«(^ — e — hy n.n- n.n — I.7Z — 2 ~i ..(j_e— 2A)"4 ^— ^ .(j__c— S/O-'-etc. . Dans cette formule j -j- e' et ^ — e sont les deux limites données j h représente la demi- circonférence , n est le nombre des inclinaisons ; chacune des deux séries qui la composent , doit être arrêtée au terme où la quantité a(fcclcc de l'exposant n, cesse d'être positive, cl tous les termes où cetie quantité est négative , doivent êlre rejettes ; de sorte que cette expression sera toujours sous forme finie quelles que soient les limites s -^ e' et J — e. M. Laplace applique celte formule aux planètes découvertes jusqu'à cette époque ; elles sont au nombre de dix , en omettant la terre ; la somme de leurs inclinaisons à l'écliplique étoit de 900,4187 , au commencement de 1801 j si donc on fait h = 200°, s -^ e' = C)l'>J^z8'] , s — e = o, n = io, la formule précédente don- nera la probabilité que la somme de ces dix inclinaisons devrait tom- ber entre zéro et 910,4187, dans l'hypothèse où toutes les inclinaisons seraient également possibles; ce qui nous fera connoître le degré de Traiscmblance de celte hypothèse. Or, la formule se réduit alors à 3.4.5.6. 7.6.9. lO V^ iOO J 7 0072 quantité égale à • ' wq"? I^ probabilité de l'événement contraire sera , 170972 donc exprimée par i — '-—■ 1 et comme elle ne diffère pas sensi- blement de l'unité qui représente la certitude , il en faut conclure que l'hypothèse des inclinaisons également possibles, est tout-à-fait invrai- semblable. Ainsi , une cause inconnue a déterminé originairement les orbites des planètes à se rapprocher de l'écliplique , cl il seroil absurde d'attribuer au hasard , la petitesse de leurs inclinaisons mutuelles. La valeur numérique de cette formule est , comme on voit , facile à calculer , toute les fois que le nombre n n'est pas très-grand ; mais si l'on veut en ftire rapplicalion aux comètes , et comprendre dans le calcul , toutes celles qui ont été observées jusqu'ici , et dont le nombre s'élève à 97 , le calcul devient inexécutable et la formule inutile. M. La- place reprend donc le problème sous uu nouveau point de vue j i). en ( t34 ) donne une seconde solution , dans larjuelle la probabilité cbercLéc est exprimée en série par cette formule : [fda: . e~ ^^ ^- — .e~^\{Zx — 2 ocV) + etc. | • TT est le rapport de la circonférence au diamètre , et e la base des logarithmes hyperboliques ; n représente toujours le nombre des incli- naîsons ; les limites de l'inclinaison moyenne , ou de la somme des inclinaisons divisées par leur nombre /z , sont supposées ~-K-\ -=. 2 y/i >K ^ et ^.A' ^7 A' représentant l'angle droit; on a a;» = r' , et 2\/n 2 l'intégrale /j^'.e ^ commence avec œ. Cette série est très-conver- gente , quand ii est un nombre très-grand , comme dans le cas des comètes, où l'on a 72 = 97. L'inclinaison moyenne de leurs orbites sur le plan de l'écliptique , est de 5 1 ",87665; faisant donc A =100°, — — = i°,87663. 2V97 cl par conséquent a: = 0,452731, la dernière formule donne la pro- babilité que cette inclinaison moyenne doit tomber entre les deux li- mites 5o°± 10,87665. En effectuant le calcul, on trouve cette proba- Lilllc égale à 0,491 5, ou à fort peu près égale à -^ ; par conséquent la probabilité que cette même inclinaison devi'oit tomber hors de ces limites , est aussi — . D'après ce résultat , nous n'avons aucune raison de penser qu'une cause primitive ait influé sur les inclinaisons des comètes 5 de sorte que l'hypothèse dune égale facilité peut être admise, sans aucune invraisemblance , à l'égard de ces inclinaisons. En comparant entre elles ces deux solutions d'un même problême, et en faisant coïncider leurs résultats , M. Laplace parvient à cette équation remarquable : 1.2. 5. 4. ..«.2" ]_• 2 ( ^35) Elle suppose n , un nombre entier très-grand , et n'a lieu que pnr approhaalion cl en négligeant les quantités de l'ordre — ; la valeur de r peut être quelconque, positive ou négative; l'inlégrale ^Jr. e ^ '^' commence avec cette variable ; on doit , comme plus liaut , arrêter la série qui compose le premier membre , au terme où la quantité adectée de l'exposant n cesse d'être positive , et rejelter tous les termes où elle est négative. Il est permis de différentier ou d'intégrer cette équa- tion , autant de fois qu'on voudra , par rapport à r ; et de celte manière on forme une suite d'autres équations qui n'ont lieu , comme la pré- cédente, que pour dos valeurs très-grandes du nombre entier 71. La considération qui a conduit M. Laplace à cette équation , est indirecte ; on pourroit désirer une méthode de l'obtenir directement : M. Laplace en donne plusieurs que nous regrettons de ne pas pouvoir indiquer dans cet extrait. Dans l'une de ces méthodes , l'auteur re- marque que le premier membre de cette équation est une fonction de il et de r qui, d'après sa forme , doit satisfaire à deux équations aux difFérences partielles finies et infiniment petites ; et en intégrant ces équations par approximation , il retrouve la valeur connue de cette fonc- tion. Une autre méthode est fondée sur le passage réciproque des ré- sultats imaginaires aux résultats réels dont l'auteur s'est déjà servi dans un Mémoire sur plusieurs Points d'analjse , qui fait partie du XV''. cahier du Journal de l'Ecole Polytechnique : « Il est , dit M. Laplace , » analogue à celui des nombres eniieib po.bÎLifs , aux nombres négatifs » et aux nombres fractionnaires , passage dont les géomètres ont su » tirer par Induction beaucoup d'iniportans théorèmes : employé comme » lui avec réserve , Il devient un moyen fécond de découvertes , et il j» montre de plus en plus la généralité de l'analyse. » Le problème précédent , relatif aux inclinaisons des orbites , est le même que celui dans lequel on se proposeroll de déterminer la pro- babilité que la somme des erreurs d'un nombre n d'observations est com- prise dans des limites données , en supposant que toutes les erreurs sont également possibles depuis l'erreur zéro jusqu'à ime erreur "quel- conque représentée par h. Les formules que nous venons de citer s'ap- pliqueront donc immédiatement à la détermination de cette probabilité; mais M. Laplace considère en outre le problême général où toutes les erreurs ne sont plus également possibles , et où la loi de leurs facilités est exprimée par une fonction donnée ; Il parvient , quelle que soit cette loi , à trouver , pour le cas d'un grand nombre d'observations , îa probabilité que l'erreur moyenne , ou la somme des erreurs divisée par leux' nombre , doit tomber entre des limites dont l'imervalle se reàsene ( ï36) à mesure que le nombre des observations augmente. L'erreur moyenne converf^e doue continuellement vers un terme fixe , qui est ia partie commune des deux limites. Si l'on conçoit la loi des facilités des er- l'eurs représentée par une courbe, le terme fixe sera en général l'abs- cisse qui répond à rordonnée du centre de gravité de cette courbe , l'origine des abscisses répondant à l'erreur zéro. Quand les erreurs positives et les erreurs négatives sont également possibles , cette courbe est symétrique de part et d'autre de l'axe des ordonnées ; l'abscisse de son centre de gravité est alors nulle ; l'erreur moyenne converge donc vers zéro , et par conséquent le résultat moyen , conclu de l'ensemble des observations , converge en même teras vers la vérité. En multipliant les observations, on augmente indéfiniment la probabilité que ce résultat moyen ne diffère de la vérité , en plus ou en moins , que d'une quan- tité aussi petite qu'on veut ; de sorte que cette probabilité , dont M. Laplace donne la valeur pour un nombre quelconque d'observa- tions , s'approche de plus en plus de la certitude , et finit par coïncider avec elle , dans le cas d'un nombre infini d'observations. P. OUTRAGE NOUVEAU.' Histob'e des Arhres forestiers de V Amérique septentrionale^ ■par J.-A. Michaux, ( V^. et i^. Livraisons. ) Cet ouvrage est le Truit d<* longs voyages daus l'Atri^riquc septentrionale ,' que l'auteur a parcourue dans toute sa longueur, de la INouvelIe-Ecosse jusqu'à la Floride , et de six voyages particuliers dans l'intérieur du même pays , au- delà des AUéganis (en i8oa), sur les lacs Champlain , Erie, Ontario (en 1806 et 1807), dans les montagnes de la Virginie, des deux Carolines , et de la Géorgie. Son but principal est de faire connoître les avantages ou les désavan- tages économiques d'environ cent cinquante espèces d'arbres qu'il a observées dans ces forêts; mais la partie botanique n'est aucunement négligée, au contraire, elle assiste toujours les observations économiques. Les botanistes ont cherché à connoître scientifiquement les arbres de ce vaste continent, sans se douter à peine des propriétés de chacun d'eux, tandis qu'au contraire deux siècles d'ex- périence en out instruit les artisans des Etats-Unis , et les pays de l'Europe qui font usage de ces bois, sans que la plupart d entre eux puissent discerner les espèces avec précision. L'ouvrage de M. Michaux, totalement formé d'ob- servations originales, sera également utile aux botanistes, aux artisans, aux commercans , en Europe comme en Amérique, et sur-tout aux propriétaires des forêts européennes , qui voudront en accroître le prix par lintroduction de nouveaux arbres dont l'utilité soit vraiment reconnue , et dont ils trouveront l'histoire dans ce livre. M„a>B,,//. Jl- .T/AP/Jr^JV-^S. /.<■ (',-r/-\llu//i. co co l'ei cis l'o po esi 80 ve de le! m th M ti( ii qi la d. el G ta CI ai c F ï c. î FOUTEAU BULLETIN. ^^.,e,, DES SCIENCE S, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATiQUEk Faris. Septembre iSio^ j HISTOIRE NATURELLE., ZOOLOGIE. Sur Tes Phjlîûstomes et les Mégadermes : deux genre-- d& la famille des Chawes-Sourts ; par M. Geoffroy -Saiw HiLAIRE.. M. Geoffroy commenre son mémoire pnr Tom.. lo, p.. lâ?,. et pour les chauves-souris , il donne la prééminence aux caractères fournis, par les modifications du .sjsiènie cutané. Il éiabiil en principe que les, dents n'ofireni pas plu'* que d'autres parties du coi-ps im niojcn sûr de' se soumettre à la subordination ; en-.i»;.<» M Jccrit r«8 <>rf;;iiiies «les sens , les. dents elles habitudes des Phylioslomes ; puis il fait connoîlre les espèces de ce genre auxquelles ils doiuie pour (arai tères communs : dmis incisives i, canines \ , molaires de ^ à 7- ; deux crêtes nasales , une eti ieuille verticale^ Fautre en fer à cheval ; le troisième doii^l de l'aile pourvu de toutes ses. phalanges , et les oreilles séparées, avec (oreillons. Les Phylioslomes sont au ntunbre de neuf. Les uns ont une queue. I. LePhyll. crénelé. Phjll. crciuilatiim. Feuille nasale à bords dentés ;: le bout de la queue libre. Sa pairie est inconnue. 3. Le Ph/ll. à feuille allongée. Pliyll. rlorigatiim. Feuille à bords lisses $, le bout de la queue libre. Patrie inconnue , peut-èlie d'Amer que. 5. Le Phyll. fer de lanee. Fhyll hastdtuni. Feuille à bords lisses ; qnçue loule entière engagée dans sa membrane. L'osselet du tarse plus long que le pied. De la Guiane. 4. Le Phyll. nmsetle. Phjil. soricinum. Feuille à bords lisses , queue toute enlière engagée dans la membiaue, l'osselel du tarse de moitié phis court que le pied. De Surinam. Jome II. N"». 56. 5«. Annés^ iS ( ^58 ) D'autres sont sans queue. 5. Le Phyll. lunette. Phjll. perspicillatinn. Feuille courte, écTiancrëe -près de sa pointe : deux raies blanches des narines aux oreilles. Il y en a qiae variété dont le pelage est plus roussâtre et la feuille plus allongée. De la Guiane. 6. Le Phyll. raye. P/ijU. Uneatiim. Feuille entière , quatre raies blanches sur la face et une sur le dos. Du Paraguay. 7. Le Pliyll. à feuille arrondie. Phjll. rotumlum. Feuille entière., ^arrondi* à son extrémité ; pelage brun rougeâtre. Du Paraguay. 8. Le Phyll. à fleur de lys. Phjll. liltum. Feuille entière , aussi haute que large, et étroite à sa base ; les mâchoires allongées. Du Paraguay. g. Le Phyll. vampire. Phyll. spectruni. Feuille entière, moins large fjue haute , quoique large à sa base ; les mâchoires allongées. De la Cïuiane. Au sujet des Mégadermes , M. GeofTroy entre d'abord dans quelques ■considérations sur les rapports que ces animaux ont avec les Rhynolophes et les Phyllo;>tomcs , et il donne une description très-détailléc de leurs •dents j ensuite il entre dans l'histoire des espèces dont nous ne pouvons présenter ici que le t;ibleau, ■Les Mégadermes ont pour caractères génériques : dents incisives ij canines | , molaires 7^. Trois crête* nasales , une verticale , une hori- sontale , et la troisième en fer à cheval. Le troisième doigt de l'aile sans jhalange onguéale. Oreilles réunies sur le front , avec oreillons. :i. Le Mégad. trèfle. Megod. tri/olhim. Feuille ovale , la follicule aussi grande ; chacune du cinquième de la longueur des oreilles , oreillon ea i-trèfle. De lîie de Java. 3. Le Mégad. spasme. Mpgmh .c,n^.^«^.^. Veuille en cœur, la follicule ^aussi grande et semblable : oreillon en demi-cœur. De l'île de Ternate. 3. Le Mégad. lyre. Megad. Ijra. Feuille rectangulaire , la follicule de ^moitié plus petite. Patrie inconnue. 4. Le IMégad. feuille. Mégad. Frons. Feuilleovale , d'une demi-longueur des oreilles. Du Sénégal. Ce mémoire est accompagné de planches qui représentent i». le Phyl- lostomc à feuille allongée ,'2°. le Phylloslome crénelé, 5". des lèteseS crânes de divers Phyllostonjcs , 4''- des Mégadermes. F. CV. lEssais .mr les rapports des espèces du genre Coclion ; et description des dents de ces animaux j par M. J?rcdcric •CuviER.» «; p . , - Dans ce mémoire , M. F. Cuvier a eu pourbut d'appliquer 'les règles de '^ " * .:sa raéihodc declassilicatiou aux eapèces du genre Cochon. La coasidi- f iS9 ) riiti'^n (î^s ^pnfs moîaires l'a conduit à dîvîser e^S animaux «n cfct» «c'iaes , 1* le fleure S(inp;tier, caractérisé juif des dciils lubcrculousrs eï y i;i( iiier» disiiiictes ; 2». U; irenre Phacochœre ^ caractérisé par des mo- laires NUIS rKines propreaicnt dites, et dont la couronne présenle des ôires de l'orme circulaire ou ovale plus ou moins irrégulièi-e. Puis considéiani les modilicalions des organes du mouvement, ceux des. firganes de la génération e! des sens, ainsi que le nombre des incisives et «les fausses molaires , il est conduit à diviser en trois sous-genres les San- ^;liers. i^. Les Sangliers propreinenl dits , qui contiennent le Sanglier tommun , les Cochons d'imcstiq les , tels que ceux à longues oreilles , à jin seul ongle ; les Cochons de Guinée , ceux de Siam , et qui ont paur caractères quatorze molaires à chaque mâchoire , six incisives supérieures. Les canines supérieures dirigées en haut , et quatre doigts à chaque pieds; le Cochon de Madagascar, auquel , suivant M. F. Cuvicr, appartient une léte décrite sous ee nom par d'Aubenton , les notes rapportées par Flaccourl e8 Comerçon , et l'animal figuré par M. Samuel Daniel dans sa description des animaux du Cap-de-Bonne-Espérance. 2°- Les Taj^assus, qui contien- nent le Tajussu et le Pécari , et qui ont pour caractère six molaires de chaque coté des mâchoires; quatre incisives supérieures , les canines supé- rieures dirigées en bas , et trois doigts aux pieds de derrière. S"». Le Babi- roussa , qui ne renferme que l'espèce connue sous ce nom , et qui aura pour caractère cinq molaiiesde chaque côté des mâchoires , et des canines supérieures sortant il'alvéoles tournées en haut. Le genre Phacochaere contient deux espèces; le Sanglier d'Ethiopie, qui n'a point de dents ineisivcs apparentes, et le S.iughei du Cap- Vert, qui il deux dents incisives à la mâchoire sup'iieure et six a l'inférieure. Ces caractères le conduisenl ù liri.« m» sous-genre de chacune de ces espèces j il «:aractéri>e l'un par la pré.sence , l'aniie pur ral)seiue de» mcisives. Ou avoil cru que ce manque d'iiuisives uvoit l usure pour cause. M. 1' . Cuvicr croit que cette opinion est une erreur. L'auteur insiste sur le caiactère que fournit la présence ou l'iibsencc des racines dans les dents ; i\~ pense cpie les animaux dont les Oeiils molaires nont point de racines proprement dites , sont les seules véri- tables animaux frugivores; et que ceux , au conliuire , dont les uioiaires ont des racines, un germe interne , et qui ne croissent que peiidaui 1 ac- croissement de l'animal , sont des animaux ou carnivores , ou omnivores. L'auteur a joint à ce mémoire la figure des dents molaires du >anglier et celle des molaires du Phacochaere ; et les ligures de la tète du Sanglier commun , de la tète du sanglier de Madagascar , de celle du I'hacocha;re d'Ethiopie , de celle du Phacochaere du Cap-Vert , cl la copie du Sanglier du Cap, de M> Samuel Daniel. F. CV. '( x"4o ) f^oûce snr Tliahitation des animaux marins , et notice sur ïliahitation des PJioques j par MM. PinoN et Lestjeur. RxNiT.Fs BU jV "S. D'atrÈs les récits des voyajïeilrs cl les observrtlinns de qnelniïcs natur.v- J orn. j5, p. 207 et ,- . , , i • - ' i ^ i --',', . j^yj^ .'Tites , on avoil eie conduil a admeitre comme renie f^enerale que plusieurs espèces d'animaux marins pouvoient se trouver à des régions et sous dos Jaliludes très-diidérenles: que la Baleine, Balœiia w^\s/^i'ce/i/j'j par exemple, se renconiroit au pôle austral comme au pôle boréal, et qu'il en étoit de mèm€ pour d'autres cétacés , pour plusieurs espèces d'amphibies , et pour un pMis grand nombre encore de poissons, de mollusques et de zoopbitcs. On appuyoil d'ailleurs ces règles parle raisonnement. Pourquoi des animaux qui habitent le fond des mers ne se trouveroient-ils pas par- îoul o'i ces mers pénètrent? Rien ne doit les arrêter dans leurs niouvemens ou dans leurs migrations j ils peuvent toujourssc procarer une nourriture abondante; toutes les mers, à nne certaine profondeur, ont la même température ; tontes contiennent l'air nécessaire à la respiration , etc. etc. Ce sont ces règles et ces raisons que MM. Péron et Lesucur combattent aujourd'hui, et ils le font par des faits à l'autorité desquels il est diflieile 'de rien opposer. On sait depuis longtcms que la collection d'animaux, et sur - tout d'animaux marins, que ces naturalistes ont rapportée de leur vojage aux- Icrres australes , surpasse de beaucoup les plus riches qu'on avoit faites avant eux. Ils ont donc eu des moyens que personne, jusqu'à présent, n'avoit possédés , et qui doivent donner à leur opinion toute la force de la vérité. Après avoir comparé exactement les animaux qu'ils ont recueillis dans rhémisphère austral avec les animaux de notre hémispluio, ils conclnent «r ffiiil nest pas une xoule etphr^ r1'a?Timutcx marins bien connue, ^iii , V véritable cosmopolite , soit indistinctement propre à toutes les parties V du globe. » Chaque être, suivant ces voyageurs, paroît avoir r€çu une patrie d-jstincte. Ainsi ils n'ont trouvé VHuliotis géant qu'à la terre de Diemen : à peine ont ils traversé le canal d'Entrecasleaux_, que ce coquillage a déjà perdu ses dimensions ; et au-delà du port du Fvoi George , il a îout- à-fait disparu. Il en est de même pour les Phasianelles. « L'île Maria est « leur véritable patrie, et, connue l'Haliolis , elles expirent au port du « RoiX^eorge. » Ces faits prouvent incontestablement « que les animaux e originaires des pays froids ne sauroient s'avancer impunément jusqu'au -« milieu des z<>nes brùlautes;' et les animaux de ces dernieis climats ne « paroissent pas plus destinés à vivre dans les pays Iroids. » De plusieurs ' centaines d'espèces de coquillages que MM: Péron et Lesuenr on. recueillis -à Trraor , ils n'ont pas pu en lehouvcr un seul à la terre de Diemen fet dans les parties australes de la ISouvelle-HolIande. Au reste , ce^i-'est pas "ëculemefii! pour les espèces ,que celle exclusion a lieu, ou l'obserTC aussi :< ■>{■ ■) 1 ij>armiles genres : les cônes, les olives.; les cyprées ne se voient qne àixm iîcb léf^ions éaoj.aloriaies. Mais c'est sur rhis*oire naturelle des Phoques que les récits des voyageui^ ■ et des naturalistes ont répandu une obscurité prufundc et une couL'usion peut-être sans exemple. Apres avoir consulté plus de ceul cinquante autauKS qui ont parlé des Phoques 5 après avoir comparé Jeuis récits cutre eux.et aux espèces de Phoques , sur l'existence desquels il ne peut y avoir de. doutes, MM. Pérou etXesueur ont reconnu l'iinpo'^sibiliîé de trouver ,-dan3 ces récils , les moyens d'éclairer entièrement et de mettre en ordre l'histoire de ces amphibies. D'après leurs recherches , ils se sont assurés que, sous le nom d'Ours marin, il cicisteTéeilemenl plus de viuijt espèces de .Pho- ques qui différent entre eux , non-seulement par l'h.ihlii-tioa , îa couleur la forme , la grandeur , la position respective des nageoiree ^intérieures ; mais encore par le nombre des développe à la place une certaine quantité d'a-cide carboniq'ùe. Maison est loin d'être égaiement d'iiccord sur la- manière dont se pas.se ce j phénomène et .sur les ciicoustanccs qui l'accompagHont. Quoique plusieurs' ssflvaas du premier mérite .aiMU dirigé leurs recherches sur ce sujet ,' l'on -jgaore encore si l'azoïe joue un rôle pureinent passif daiis la respira'iiojn^ 91 l'acicTe cnrhonfque proJurt est en qunnt'té pjrnTe à cvHc (î(» l'oxiçcne absorbé , ou si une porlion de ce dernier i^iiz se ronvfrl;t on cati. On ne s;tii pas jusqu'à quel point la nature du g;tz re-.piré ^^ iorstj^iv'il u'rst pas- dé!('f('rc , influe sur les changeme''s qu'il éprt)uve. MM. Allen et Pepys oui cherché a réscjudie qiierqTiVS-unes de ces ques- tions f'u ernplojanl des procédés a^sez exa< ts pou? dissiper les doutes a-jxqiiels elles ont donné lieu. Dans ui> preiuier mémoire j)id>lié en 1808, et déjà traduit en tramais (Bibl. Brit. , vol. 4.'. ) , ils avaient considéré nniquenicnt la respiration de Tbonime. lisavoiciii lecontm, par des expé- riences 5 dans lescpielles on n'apperçoit pas de causes d'erreur de "é , In tjwantîip d» l'oxigène convertie en acide carbo> nique à chaque inspiration. MM. Allen et Pepys , dans leur second mémoire , qui n'a point encore été traduit, présentent de nouvelles considérations sur la respiration de ÎTjomme , et rendent compte d'expériecces qu'ils ont faites sur celle des cochons d'Inde. Ils avoient cru appercevoir , dans leurs premières recherches, que lors- cp'on respire du gaz oxigène presque pur , il se développe de l'azote. 11$ avoient trouvé en effet que le gaz , après avoir servi à la respiration y contenoit , dans une i". expérience, i^'Tj dans une 3« 326 ! pouces Cubes d'azote en sus de ce qu'il dans une S« 256 | en conlenoil avant la respiration. dans une 4*. i33j Dans une nouvelle expérience dont ils rendent compte pour la premièrt loîs dans ce mémoire , l'azote n'a augmenté que de 108 pouces cubes. ■Deîîrani savoir si cette angmenlaiion d'azote provenolt du sang m'éme^ 'OU si elle éloil due uniquement à ce que l'air restant dans Jes poumons avant l'expérience, nialj^ré la forte expiration que l'opérateur fîîisoit en Îr commençant, se méloit avec le gaz oxigène respiré , ils ont cherché à éva- luer exactement la capacité des poumons après une forte eipiralioii. Ils ont mesuré , à cet eflet , la quantité de gaz contenue dans les poumons du cadavre d'un homme de moyenne taille bien constitué , pensant qu'elle étoit égale à celle qui seroil restée dans les poumons du même homme pendant sa vie, s'il eût fait une forte expiration. Ils l'ont trouvée de loo pouces cubes. Les précautions qu'ils ont prises en faisant cette opération , sont telles , qu'elle n'a pu présenter aucune erreur grave. Il concluent de ce résultat que l'azote qui s'est ajouté au gaz oxigène lorsqu'on a respiré ce • dernier gaz, n'a pu provenir en entier de celui qui restoit dans les poumons avant l'expérience , et qu'il a dû se dégager des poumons eux - mêmes ou cdû sang qui les traversoit. L'appareil dont MVL Allen et Pepys se sont servis pour examiner les .phénomènes de la respiration des cochons d'Inde , consistoit essentielle- Bient en une petite cloche renversée sur un bassin de mercure. L'animal étoit dans cette cloche sur un support de bois; on lui fournissoit par un tcourant uniforme , au moyen d'un gazomètre à eau , une certaine quantité de gaz destinée à entretenir sa respiration. Le gaz qui sortoit de la cloche à mesure qu'il en arrivoit de nouveau , éloit reçu dans un gazomètre à mercure. La capacité de la cloche , déduction faite du volume de l'animal ^et du support sur lequel il reposoit , étoit exactement connue. Lorsqu'on a fait passer de l'air atmosphérique dans la cloche , son volume n'a éprouvé aucune altération par l'effet de la respiration. La quantité d'oxigène absorbée a étô »-o.-,Tpio--oo pr»,. nno quantité exactement semblable d'acide carbonique. L'azote n'a éprouvé aucune augmentalioa ai aucune diminution Lorsqu'on a fait pascr de l'oxigène presque pur , la quantité d'oxîwne absorbée a été bien p!u-> grande que celle d'acide carbonique produite. L'excédant, a été compensé en grande partie par de l'azote dégagé de l'animal en volume supi-rieur à celui de son corps. II y a eu cependant tine légère diminulioii dans le volume total du gaz qui a servi à la ins- piration. Lorsqu'on a "fait passer un mélange d'hydrogène et d'oxigène dans la :proj)oiliou de 78 parties du premier gaz pour 22 du second , la respiralicn de l'animal s'est eflectnée presque comme dans l'air atmospliérique j,ei ians qu'il en parût aflecté autrement qu'en en recevant une grande disposition au somiiioil, disposition qui diminuoit l'activité de Ja respiration vers Ùa fin de lexpérience. 11 est à remarquer nséqucuces qu'on en déduisoit, il ne paroît pas quâ personne ait jamais (ait connoître aucun cas dans lequel la nature opère elle-incme une véritable et complette désympbysation pour rendre l'accou- ehement possible. C'est néanmoins ce qu'on observe dans une espèce entière d'animaux , celle des Cochons d'Inde ( Cavia Cobciya). Si l'on compare le bassin d'une femelle de cochon d'Inde avec la fêle d'un fœtus à terme , on sera convaincu à la première inspection , qu iï seroit de toute iinpossibililé que la lète traversât le bassin, et par consé- qu«nl que l'accoachcment eût lieu , si le bassin conservoit constammenr l'état et les dimensions qu'il présente hors le tems de la gestation. SansT entrer ii i dans de longs détails sur les dimensions respectives de la tète du^ fetus et du bassin delà femelle dans celte esp'^/^° > ■' ^«*'"'a J^ ronie.rcjuer que l'accouchenient dépend specuilemenl du diamètre transversal de Tune- et de l'autre. Or , le diamètre transversal de la têie d'un fœtus à terme , couverte de sa peau, mais desséchée , est de ao millimètres , tandis que- celui du bassin dans une femelle de taille ordinaire , mesuré entre les cavités colyloides sur les os nus et desséchés, n'est que de 1 1 millimètres. Si l'on lient compte des parties molles qui revêtent le bassin intérieure- iiienî, on comprendra que , dans l'état de vie, son diamètre égale à peine la nioiîié de celui de la tète ; et cependant les cochons d'Inde accouchent avec beaucoup de facilité. 11 falloit donc nécessairement que la nature eût. ]^r>ui'vu de quelque manière à cette énorme disproportion. C'est en eifet «?e qui a lieu. L'anleura fait connoître l'année dernière (Bulletin philora. septembre.);, *«€' la durée de la gestation dans ces animaux est de 65 jours. Environ. Ifoi-s semaines avant Vacconchemcnt, on s'apperçoil que la Symphise des ptibis aequierl plus d'épaisseur et un peu de m(d>ilité. Cette épaisseur et celle inohilité se prononcent de plus en plus. Enfin , huit ou dix jours a^vauS l'a<;coatb<;nîcnt , les pubis commencent à s'écartar l'un de l'autre, ( ^45 ) Cet écarlement s'accroît d'nbord lentement, et ne prend une aui,'mnritalion rapide qnc pendant les trois ou quatre jours qui pré( èdent raccoiichcnjent. Il est ici nu moment de J'acconchcmcnt , qu'il admet sans ncino !p travers du doij^'t du milieu, et quelquefois même celui de ce doigt et de l'index réunis. L'accouchement terminé, les pu1)!s ne tardent pas à se rapprocher. An boni de douze heures , leur écartcment est déjà diminué de pins de nioiiié ; au bout de vln^t-quatre heures, ils sont contigus à leur exlrémilé auléiicTu-e , et au bout de trois jours , ils le sont dans tôuie la longueur de leur Symphyse , laquelle ne présente aloi-s qu'un pou d'épaissear et de mobilité. Ouelqups jours après, il n'y reste plus qu'une très légère mo- bilité , qui disparoît elle-même plus tôt ou plus tard. M. Legallois a mesuré l'écartemenl des pubis dans trois femelles qu'il avoit tuées avant l'accouchement. Dans deux qui étoient à soixante-quatre jours de gestation, cet écartement avoit 1 1 ,5 millimètres, et 1 3,5 millimètres dans la troisième qui étoit au soixante-cinquième jour. Dans ces trois fe- melles, les Symphyses sacro-iliaques jouissoient d'une grande mobilité, mais sansaucun écartementnotable. Cette mobilité des Symphyses sacro-iliaques, sans laquelle l'écartement des pubis ne pourroitêtre que ibrt borné , permet de plus un mouvement du sacrum en arrière ; et comme ce n'est que l'exlrc- mité postérieure du sacrum qui correspond à la Symphyse des pubis , on voit d'une part que la tète du" fœtus , en pressant contre cette extrémité , agit sur les Symphyses sacro-iliaques au bout d'un assez long levier, et de l'autre , qu^un petit mouvement de bascule du sacrum dans ces deux Sym- phy. ses suffit pour produire un assez grand écartemeut entre l'extrémité postérieure de cet os et la .symphise des pubis. 11 résulte de tout cela que le bassin de la femelle du cochon d'Inde est considérablement augmenté dans tous ses diamètres au moment de l'accou- chement. Il ne falloit pas m-iias qu'un semblable mécanisme , pour qu'un animal aussi petit put mettre bas des fauus qui sont pour le moins aussi gros que ceux du lapin , et qui sont d'ailleurs dans un état presque adulte. Car on voit courir les petits cochons d'Inde prcsqu'aussitcU qu'ils sont nés; ils ont les paupières et les oreilles ouvertes; toutes leurs dents sont sorties , et ds peuvent mâcher l'herbe dès le premier jour de leiu- naissance ; à peine ont-ils besoin de tctter , et dans un climat plus chaud que lenôtre , ils pourroient entièrement se passer de leur mère. Enfin , ce qui prouve peut- être mieux que tome autre chose à quel point ils sont développés au mo- ment de leur naissance , c'est qu'ils se comportent alors par rappmt à lasphyxie , comme font les autres animaux dans un âge voisin de l'adul-p. D'après les expériences de l'auteur , les lapins supportent une asphyxie .six ou sept iois plus longue au moment de leur naissance que dans l'âge adulte ; et il en est à-pcn-près de même dans les chiens et dans les chais : au heu que le cochon d'Inde nouvellement «é n'en peut supporter quui:a Toril. II. N". 56. Z".. innée, ' in ( '46 ) qui est à peine double de celle que supporte l'aduhe. Aussi la durée de la gestation, qui est en f!;puéral d'autant plus courte que les animaux sont plus petits, est-elle deux fois aussi longue, et même un peu plus, dans le cochon d'Inde que dans le lapin. Mais ce ne sont pas là les seules anomalies qu'on rencontre dans ces sinn;uliers animaux ; M, Legallois se propose d'en indi- quer d'autres par la suite. B O T A N I Q U E. Mémoire sur le genre Pinus, de Linné j par M. Jules Tristak. Soc. PiriLOMAT. Linné , en réunissant les trois genres que Tournefort avoil nommés Pinus , LcirLv , Ahies , seniLle n'avoir eu éi^ard qu'à la fructification; cependant l'apparence , ou , comme on le nomme , le j)ort de ces trois groupes d'arhres , frappe tous les yeux par ses diffcreuces. Les feuilles sur-lout se montrent par groupes de deux à cinq, entourés d'une gain© dans les Pins ; elles sont fasciculées eu grand nondjre dans les Lari.v , et se trouvent simples dans les Sapins. Les chatons des fleurs mâles sont j'éunis en grappes terminales dans les Pins ; ils sont solitaires dans les Sapins. La dispositi'^n des fleurs femelles oOre moins de diiïérence entre les groupes. Ces ditlérences pourlaul si saillantes au premier coup d'ceil , ne sont , d'après les observations de M, Tristan , qu'un didérent dévelop- pement de la même organisation primordiale commune à tous les trois groupes. C'est en examinant la croissance de ces arbres des leur naissance , que M. Tristan fait voir que les feuilles sont également simples dans les trois groupes ; que les faisceaux de feuilles , dans les Pins et les JlJt'-lèzes , ne sont que des bourgeons dont la végétation s'arrête ; que les gaiues ne sont que des écailles de gemmes que l'on trouve également , quoiqu'un peu diversement modifiées , dans tous ces arbres. Les chatons màlcs , quoique difloremmenl arrangés dans les Sapins cl les Pins , se trouvent être , si on les observe dans leur développement, également axillaires des iéuillcs des branches terminales. Cetie manière d'examiner la difi'érence des ports est le seul vrai moyen d'estimer la valeur des caractères que l'on en peut dé- duire, et, dans le cas actuel, dépose en faveur de l'arrangement que Linué a établi dans ces plantes. C D. S. MINÉRALOGIE. Sur le Plojjib arseniaté natifs par M. William Giiégor. L'Ar.SENiATE de plomb natif s'csl trouvé dans la mine de Ja paroisse de G^vnusap , nommé Hnel Lnily, dans le comté de Cornouailles. 11 se montre dans uu filon, après sa réunion avec uu autre filon. Le 69 1 76, 4o , 58. 97 •74- ( '47 ) filon de plomb arsénié est mêlé d'un peu de cuivre nalif , de cuivre gris et de cuivre noir. Ce minéral est régulièrement cristallisé en prismes hexaèdres réguliers , quelquefois terminés en une pyramide à six pans. Quelques-uns sont creux 4 et ils ont pour gangue un quartz blanc. Ils sont jaunes, souvent d'une belle transparence. Leur pesanteur spécifique est de 6,4 1- IjC plomb arseniaté se fond au chalumeau sans décomposition , dans la cuiller de platine ; mais il est décomposé en arsenic et en plomb sur le charbon. Il est dissoluble dans l'acide nitrique , lorsqu'il a été préliminairement réduit en poudre. Ce minerai est composé d'oxide de plomb • d'acide arseniquc • d'acide muriatique , A. B. PHYSIQUE. Mémoire sur la mesure des liauteurs^ à Vaide du harometre'l par M. b'Aubuisson , Ingénieur au corps impérial des Mines. ( Extrait. ) L'acteuu divise son Mémoire en trois parties : dans la première, il ÏNsrrruT îfAT, établit, à l'aide de la théorie, la formule qui sert à la mesure des hau- 26 Mars i8io, leurs : dans la seconde , il eti compare les résultats avec ceux de l'expé- rience : et dans la troisième , il traite des erreurs dont les mesures baromciriqucs sont susceptibles. Pretnière partie. TjCS résultats rapportés pav M. d'Aubuisson , dans la première partie, diftèreiu pou de ceux donnes par les autres auteurs. Le coeflîcient qu'il emploie, dans la formule, est celui (i83i7 mètres) que l'on déduit des expériences par lesquelles MM. Bioi et Arago ont trouvé 10/167 P'Jur le rapport entre les poids spécifiques du mercure et de l'air sec ,à o tcnipér.iture, sois la pression baroméirique de o^'yG mèlrc et à la latilude de 45°. INous citerons encore deux remarques que l'auteur fait dans cctie première partie. i". Si l'on conserve dans la formule les logarithmes naturels, le coeiricient constant n'est autre chose que la hauteur de l'atmosphère ; la. masse d'air qui entoure le globe étant supposée conserver son poids réel , tnais être partout de même densité qu'au niveau de la mer j et à 0 de température thermométrique j ( ^4'^ ) 2", La pesanteur dimimie à mesure qu'on s'éKve dans l'almosphère, Cl l'on corrige l'eifet de cetK^ diniinuiiou , i°. sur le poids des colonnes baroniciriques , eti oiignientaut , une fois pour toutes , le coefficient de /^S mètres ; 2°. sur le poids de la masse d'air comprise entre les deux slaiionSj dont on cherclie la dilïcronce du niveau, en uu^nieutant ce rticnie coefficient de la six-niillienic partie de l'élévalion de la sta- tion inférieure sur la nier, plus la trois-millième partie (o^on^.C)) de la différence du niveau cherchée ; ou bien avec une exaclilude siiilisante daus la pratique , en l'augmentant d'une diocaine de mètres. 11 suit de là , que lursqu'on néglige cette correction , on a des hauteurs d'en- viron o,oo5 trop petites, puisque les o,oo3 de 18J17 sont 55. Seconde partie. L'auteur essaie la formule déduite de la seule théorie sur une monlague (le mont Gregorio) dont la position étolt irès-favo- rabie à cet objet. Elle fait partie de la chaîne des Alpes qui borde au nord les plaines du Piémont; son pied louche immcdiatKment ces plaines; cl sa cime^ isolée en pleine atmosphère, est à près de aooo mètres au-dessus de la mer. De concert avec M. Mallet, ingénieur enchef des Ponts et Chaussées. BL D'Aubuisson a commencé par mesurer trigonométriquement celte mon- taqne. La base, établie daus une prairie, à 6000 mètres de la som- mité, a été mesurée avec des règles faites exprès; elle avoit 1570,299 mètres. Les angles ont été pris , et répétés dix fois , avec le cercle de Borda. L'eflèt de la réfraction a été corrigé par une des formules de la Mécanique céleste qui étoit .Tpplicabie à ce cas , puisque la hau- teur éloit considérable , cl que l'angle d'élévation étoit de i6°52''. Celle mesure trigonométriquft a été faite avec uu soin particulier, ei les com- missaires de rbisiitut , qui ont examiné le mémoire de l'auteur, annon- cent qu'elle paroît mériter toute couliauce. Elle a donné pour hauteur 1708,4-» mètres. MM. Mallet et d'Aubuisson ont ensuite procédé à la mesure baro- métrique. Leurs instrumens étoient dernièrement sortis des ateliers de M. Foitin , et avoicnt clé fréquemment comparés entre eux et avec ceux de l'Observatoire de Paris. Dans le mois d'octobre dernier, ils se sont rendus douze fois , l'un au bas et l'autre au haut de la mon- tagne : ils ont pris, chaipie fois , note de l'état des baromètres et des thermouu'lres a 1 1 , i i -j- , 12 ; 1 2 7 et i heure. lies obbervaiions de midi, 'qui sont celles qu'on fiisoii entrer dans le calcul, sans aucune correction , ont donué des résnll.ils qui ont varié entre 1713,2 et \i:\\Ji^. Si l'on se home à piendre celles <[ui oui été faites pu.' an Irès-beau , lems , et da^s des jours où les deux stations étoient absolument dans les mêmes circonstances , on a 1715,18 , 1714,31 et 1715,12 dont la moyenne esti7nj,2omèires. Le coeiiicicu^ qui a duuué ces résultais csu 85 ly-t'^'^-h?- ( i^l9 ) La mesure trigonoméîriqiie avoil donné 1708,45 mètres, d'où l'on peut eoncîui-e que le cocffuient ihcorique déduit des expériences de MM. Biol et Aiago est à-pouprès aussi exact qu'on piuisse le dé- sirer. Pour nue lu ibrmule dounAt exaciemcnl le même résultat que la mrsure trigonomélriquc , il faudroil diminuer un peu le coef- ficient et le réduire à iSjjo , ce qui donne i85i2pour la latitude de 45". et les hauteurs moyennes , à l'heure de midi. M. d'AuLuisson a encore appliqué îa formule aux observations haromc- triques faites par d'autres auteurs sur des montagnes dont on connois- soil d'ailleurs l'élévation ; et il n'a trouvé que de très-peliles différences. il termine cette seconde parliepar une comparaison descliversesformulesj el l'on y voit que les résultats des règles données par MM. Laplace , Ramond , Scliuckburgh , Roy et Trembiey , ne différent pas les ucs des autres de plusde 5 à 6 millièmes , dans toutes les températures , depuis o" jusqu'à 25". ; et de 2 à 5 millièmes dans les températures de 10 à 20". Troisième partie. 11 semble que le moyen le plus simple el eu môme tems le plus propre à constater les anomalies de la méthode baromé- trique , consiste à mesurer une même hauteur , un grand nombre de fois et dans des circonstances météorologiques dilléreuîes. C'est celui qu'a employé M. d'Aubuisson. Il a porté ses instrumens à l'hospice du Grand St. -Bernard, l'habitation la plus élevée de l'Europe el qui est à 2600 mètres au-dessus de la mor : il a indiqué la manière de les observer à un d^s religieux hospitaliers , qui a eu la complaisance de prendre soigneuscmml note de leur état à huit heures du matin, midi et qnalre heures du suir , depuis le 2;v Juillet dernier jusqu'au ii septembre. Les ob;.orvaiiuus faites à la ville d'Aoste , située au pied du SaiiU-Bernard , ainsi qu'aux Observatoires de Turin et de Paris , ont fourni les termes de compa- raison. Voici les principaux résultats. Les différences, par rapport à la hauteur moyenne de 2220 mètres, 3ue l'on a eues eu calculant la hauteur du Saint-Bernard sur Turin , 'après les observations de midi, pendant 62 jours consécutifs, se sont élevées jusqu'à /\(i mètres : c'est-à dire , à 0^02 de la hauteur. Mais ce qui est très -remarquable , c'est que ces diflcrenccs ont été constam. ment en rapport avec la température indiquée par le thermomètre : les résultats du calcul étoient plus grands ou plus petits , selon que la température augmenloil ou diminuoit : ainsi , le jour où la hauteur a clé trouvée de 4*^ mètres trop foibic , la chaleur avoît été de 9° au- dessous de la moyenne f^mpérature des 52 jours. Les observations du Saint Beinard comparées avec celles d'Aoste el d'iviée , oui oll'eri des résultais analogues. Celles faites a huit heures du malin et à quatre heu'TS du soir, ont in'.li(jiié les mêmes corrélations enire les hauteurs ci la Icnipérulure. Les observations du Sainl-Berxiard cl de Turin , depuis ic 23 juillet (i5o) jusqu'au i5 août, ont donné , pour difFérencc de niveau , à midi, 233a jnclres ; à liuii heures du malin , 2196 j et à quatre heures du soir ,2212 mètres. Pour la hîiutcur du Saiiit-Bcrnard sur Aosic , on a eu , à midi, 1904 niètics ; ù Jiuit hctues, 11589; ^^ ^ quatre du soir , 1898 mètres. De CCS obscrvalious et de quelques autres , IM. d'Aubuisson conclut c{u'cn général le calcul donne des hauteurs, d'autant plus grandes aux diverses heures du jour , que la chaleur est plus forte au moment de l'oh'jervalion. Frappé de voir les hauteurs augmenter ou diminuer suivant que les indications des thermomètres augmenloient ou diminuoicnt , M. d'Aubuis- son en a cherché la cause ; et elle lui paroît provenir de ce que les couches siipéiieiires de l'atniospfière prennent une tciupératuremoyenne dépendante de leur c'/éint/on , et qui participe d'autant moins aujc changemens de température que la couche voisine de la terre éprouve d heure en heure , d'un jour à l'autr-e, et même dune saison à Vautre , qu'elles sont plus élevées , ou plutôt quelles sont plus éloignées du sol. Eu eflct , toutefois que la couche d'air voisine de ce sol possédera une température plus grqnde que celle que comporte la loi ordinaire de l'accroissement de la chaleur à mesure qu'on approche de lu terre, ou plus grande que celle qui règne eu pleine atmosplière à la même hauteur; la moyenne entre les indications des thermomètres placés aux deux stations (et par conséquent dans cette couche) , donnera une température supérieure à celle de la masse d'air comprise entre les deux stations : et comme c'est celte dernière qui doit entrer dans le calcul, il est évident que celle qu'on lui substitue , péchant en excès , conduira à un résultat trop grand. Or , d'après le iiiil mentionné , il est ma- nifeste que l'erreur en plus sera d'autant plus grande , que l'augmen- latiou de température près du soi sera plus grande et plus subite. Par la même raison, toute diminution notable et brusque de température à \a surface de la terre doit produire une erreur en moins. C'est donc au facteur de la température que M. d'Aubuisson attribue les principales anomalies que présentent les mesures barométriques d'une mcaie hauteur, faites dans des circonstances diiTérentes. Quant aux erreurs ducs a;; fadeur qui renferme les indications du baromètre ; elles proviennent presqu'entièrement de la distance horison- tale entre les deux stations. Lorsque cotie distance ei.t petite (au-dessous d'un mjriamètre) , et que la hauttur excède quelques centaines de mètres, elle ne sauroit donner lieu à une erreur sensible : l'auteur cite, pour exemple, ses observations sur le Mont Grégorio. Lors même que la distance seroit de 10 rayriamètres , l'erreur qui en résulteroil se confondroit avec celle de l'observation ; les 62 jours d'observation au Saint-Bernard et à Turin , en oirrcut une preuve (absiraciion laite de l (i5. ) l'erreur évi'lemmpnt fluc au faciçur 'le lempéi-ainre). Mais si rinlcrvnlîe caire les deux stalioiis esl ircs-graud , de 5o niyriani'jtres , par exemple , alors on peut avoir des erreurs considérables : -ainsi , en prenant, pendant 5a jours, la hauteur du Saint-îk»ruard sur Paris , on a eu des erreurs de 0,03 occasionnées par l'effet de la distance. Si les deux stations sont encore plus éloignées , si sur - tout il y a une grande chaîne de inoulagnes interposée , les marches des deux haromclres ne conservent plus le parallélisme, et elles indiquent des hauteuis fort diflcrentes en tenis différens : on a eu des erreurs de près de 100 mètres, en comparant pendant 10 jours la hauteur du Mont Grégorio sur Paris ; celle hauteur est de 1900 mètres. L'auteur termine par l'examen de l'effet des vapeurs répandues dans l'almosplière , sur la mesure des hauteurs. Les vapeurs diminuent la densité de l'air, cl leur présmicc nécessite ime correction hygromélri([ue ; mais comme la diminution de densité décroît d'une manière très-irré- gulière et très-variable dans les couches diversement élevées , on ne peut espérer un mode de calcul général applicable à chaque cas , et l'on esl réduit à opérer une correction moyenne. Elle s'ellectue en jortant, avec M. Laplace , à 0,004 ^^ nombre (0,00575) qui, dans a formule, doit exprimer la dilatation de l'air parla chaleur. M. d'Aubuis- sou, après avoir donné des expressions analytiques de la quantité de vapem'S contenues dans une niasse d'air , ainsi que de la diminution de densité qui en résulte , les fait servir à déterminer les erreurs aux- quelles le mode de correction indiqué donne lieu , dans les diverses circonstances météorologiques où peut être l'atmosphère. H trouve que tant que le thermomètre se tient entre 10 et 20° j et l'hygromcire entre 70 et 90° (et ces inslrumens sortent peu de ces limites, dans la saison des observations) , l'erreur ne va pas à OjOoi , et doil par conséquent être regardée comme nulle. Dans les tems froids et les plus humides, elle ne sauroit être de — 0,002 ; cl dans les jours très-chauds et Irès-secs , elle ne peut guère s'élever à -t" 0,00a ou o,oo5 de la hauteur mesurée. JNous joignons ici quelques formules hygrométriques extraites du Mémoire , et basées sur les expériences deDalton. Soit : t , l'indication da thermomètre dans la portion de l'atmosphère qu'on considère : u , celle de l'hygromètre à cheveu : et H , celle du baromètre. Appelons maintenant : ç' la force élastique de la vapeur dans un espace qui en esl saturé ;

la densité du mélange d'air et de vapeur dans ce même espace; celle de l'air sec étant i : Q l'épaisseur de la lame d'eau évaporée en une heure de tems, l'air ct^nt calme. Taisons 0,01 5 u . — 0,47 = m. ISous aurons ( i52 ) V= o,oo5i23"'''- X io'>^°'°^7^7>2-/'x 0,00006=583^ m q>' , P'- \ " - , ^ — 4. ) = o,oo4 ( I — J^ ) 4>', Lorsque 11 sera au-dessous de 5o° , ce qui est fort rare , ]es valeurs de m seront déduites de la lable que Saussure a donnée au § 176 de ses Essais sur l'hygrométrie : et on aura m = , 71 étaul le nombre 11,009 de celte table correspondant à u. MÉDECINE. De V action de la Magnésie sur les calculs urin aires ; par MM. Home et Brande . Ann. de Chimie.' D'après les résultats do quatre expériences faites et communiquées à K». 321. la Société royale de Londres, le i5 février icSio, par MM. H■> trois quarts de pouce de diamètre, ouvert par les deux extrémités. Je » fermai l'imc d'elles avec un morc(;au do vessie bien pz-opre. Je versai » dnns cette espèce de petit vase un peu d'eau ^ dans laquelle j'avols X fait dissoudre-— de Sun poids de sel. Je mouillai iégèremenl la vessie- » })ar le deh(jrs, et je posai le lulie dcb Je /Courbai ensuite un fil de zinc, de maiiiere que son extrémité infé- , » rieure reposaiu sur le siidliug, l'autre plougeoit par ie haut du tube, » dans le liquide , à la profondeur d'euvitoa un pouce. En examinant ( i55 ) » de suite la surface extérieure de la vessie , je iroovaî que cette action", n tonte foible qu'elle éloit , sufli^oil pour séparer ia soude l'e la soluiioji ■ saline, et pour la fuire pas.ser seule au liv-vf^rs de la snlistancc ck- !a » vessie. On drcouvroit la présente de cet alcali ;iu nïoyen du papier > inipréiiné de teinture de tournesol, et rou;;i au 1 ont de deux nu trois «t minutes ; et en fjcnéral, avant que cinq minutes se fussent écoulées, » la présence de l'alcali devenoit nianifesle^ même par son action sur le » curcuma. » INous n'entrons point dans les conclusions que M. Wolîaslon a tirées do. celte expérience. L'auteur annonce d'ailleurs que des expériences plus iionilireuses faites sur le même objet par M. Home, vont être bientôt publiées. P. T. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. jinatomie et physiologie desVlantes de la J'anime des labiées ^ par M. MiRBEL. L'ÉTABLISSEMENT des familles naturelles des plantes, devoit tôt ou tard Ar de sable pur, 67 ; d'oxide de fer, 7, et de chaux, 3. Ces proportions diffèrent peu de celles que l'on emploie pour la fabri- cation du mastic résineux que l'on vend aux graveurs^ et qui est u.»! mélange de résine commune et de brique pilée. Ainsi la nécessité a appris aux Sauvages de la rsouvelle-Hollande , à mêler à leur résine une quantité semblable de sable, pour en former un mastic qui ne difl'ère de celui dit des graveurs , que parce qu'il a une dureté et une ténacité plus considérables. 11 faut pourtant remarquer, d'une part, que le mastic des graveurs acquiert d'autant plus de dureté , qu'on lui fait éprouver un plus grand nombre de fusions j et de l'autre, qu'il est très-vraisemblable que la diflé- rence de teuacué qu'on observe daus les deux mastics, tient à la nature diverse des résines , et à la force de cohéiion plus ou moins cousidérable avec laquelle leurs molécule* sont susceptibles d'adhérer. PHYSIQUE. Notice sur un phénomène cT Optique^ par M. J.-J. Omalius- b'Halloy. On sait que MM. de Saussure père et fils rapportent que, quand ils Si,c. Philo>it. gravirent le mont Salève , le 7 janvier 1796 {i oyage dans les Alpes, note du § 32j5 ) , il régnoil un brouillard épais dans la plaine, tandis que le haut de la montagne brilloit du plu» beau soleil , et qu'au moment où ils sortirent du brouillard , ie soleil qui cclairoil leurs corps , projeltoit leurs ombres sur ce brouillard; ces ombres, celles delà tcte sur-tout , paroissoient entourées de gloires ou de cercles colorés concentriques , exactement conformes à ceux que Bouguer avoit observés dans une siluaiioii analogue sur les Cordilicres (^Prcjace du Traité de la fuaire de la terre, page 45). MAI. de Saussure père et fils, qui avoient tant de fois examiné la projecliou de leurs ombres sur les brouillards et les vapeurs volcaniques, sans apperccvoir ces auréoles, peusèrent qu'il fallait une coudiiiou extraoïdiuaire pour produire uu efl'el aussi singulier , et (i6o) ils adoptèrent l'opinion de Bouguer qui croyoit que ce phénomène ne sa trace que sur les nuages dont les particules sont glacées , et non sur les gouttes de pluie comme l'arc-en-ciel M. Omalius fait connoîtrc deux autres exemples d'un pareil phéno- mène , qui s'est maiiifeslé dans des circonstances oii la coudilioc , consi- dérée comme indispensable par Bougucr , n'avoii pas lieu Le 27 août 1807 , peu après le lever du soleil , M. Omalius traversoit la rivière d'Aniblèvc , au hameau de Quarreux, à 10 kilomètres de Spa , département de l'Ourle. Cette rivière y coule au milieu d'une vallée ou gorj^e étroite , bordée de pentes rapides qui ont plus de deux cents mètres de hauteur , et dont les sommets correspondent aux plateaux ou plaines élevées des Ardcnnes ; toute cette vallée étoit remplie d'uu épais brouillard qui voiloit totalement le soleil , et qui surpassoit le niveau des plateaux sur lesquels il ne s'éleudoit point. M. Omalius s'étant retourné lorsqu'il fut sorti de cette espèce de nuage , il vit l'ombre de son corps qui se dessinoit sur le brouillard , en présentant le phénomène décrit ci-dessus. Elle y Iraçoit une image dont la lèie étoit entourée d"une auréole, large de plus d'un mètre, formée de cercles concentriques lumineux , foiblement teints des couleurs de l'iris. Comme il n'avoit point de thermomètre , il ne peut dire positivement à quel degré se irouvoient ces vapeurs ; mais il est porté à croire qu'elles n'éloient point à l'état glacé , et même il est persuadé que leur température étoit élevée de plusieurs degrés au-dessus de zéro. Car cette matinée suivoit et précédoil deux journées des plus chaudes de l'été de 1807 ; et le thermomètre observé à Liège , deux heures et demie après l'apparition du phénomène, iudi- quoit 20".!» de l'échelle centigrade, chaleur qui ne devoil pasdinërer consi- dérablement de celle qui régnoit au plateau de Quarreux , élevé seulement de 450 mètres au-dessus du niveau de la mer, ou 565 mètres au-dessus de Liège , et qui n'est éloigné de cette ville que de trois myriamètres de distance horisoutale. M. Beaunier , ingénieur des mines , a fait une observation analogue qui , sans contrarier aussi positivement l'hypothèse de Bouguer que celle dont envient de voir le détail, suffiroit déjà pour l'ébranler, et qui, outre <]uelques circonstances particulières , a le mérite d'être un exemple de plus d'un fait qui paroît assez rare. Le 27 septembre 1800 , M. Bequnier fit une excursion au Puy-de-Sancy , dans les Monts - d'Or , département du Puy - de - Dôme ; il trouva celte montagne entièrement enveloppée de nuages épais qui cepen- dant se dissipèrent vers les quatre heures du soir, et tandis qu'appuyé, avec son guide , sur la croix qui est au sommet du Puy , il admuoit la vaste étendue de pays qui s'olliuit à ses regards, il remarqua un petit nuage blanc qui s'étoit furmé sous ses pieds , dans un vallon exposé au nord. Ce nua; 0 , se trouvant cclaiié par le soleil , présenta uu cercle J b 1 n. ( If"» ) complet Tirillant des couleurs de l'iris, au milieu duquel se projetîoit l'ombre des deux spectateurs qui embrassoient la croix , circonsiance qui produisoil un cdel extrêmement pittoresque. M. Beaunier n'a point de données positives sur la température des va- peurs qui lui ofi'rireut ce phénomène , mais il croit qu'elles n'éloicnt point j^Iacées , puisque le soleil avoit eu quelques instans auparavant assez de force pour raréfier les nuages qui entouroient la montagne , et qu'à l'excep- tion de quelques lambeaux de neige qui occupoient des crevasses, le sol n'étoit point gelé. Extrait d'un Mémoire de M. Dessaignes , sur la Phosphores- cence des corps , produite par la compression. M. DrssAiGNES a pour obiei, dans son iSTémoire(i\ de prouver que tousks t n 11 . . .-kl 11' J 1 I •• 1 II Jmll. et 10 Sept, corps de la nature sont susceptibles de dégager de la lumière ])ar la com- ' pression , et que cette lumière n'est pas due à un phénomène électrique. Pour mettre cette vérité hors de doute , il a fait un grand nombre d'expé- riences sur les liquides , les solides et les gaz : d'abord il a opéré sur l'eau; l'appareil dont il s'est servi pour la comprimer et la rendre lumi- neuse , mérite d'être décrit. Qu'on se figure un tube de verre très-fort , Icriné solidement d'un côté, et ouvert au contraire de l'autre; qu'on se figure, d'une autre part, qu'à partir du fond ce tube contienne, i°. une petite quantité d'eau , 2°. un piston en cuir du diamètre du tube , et ap- pfiqué immédiatement sur cette eau ; 5°. une partie vide et absolument sans air ; 4° un second piston aussi en cuir , dont le diamètre soit , comme le premier , égal à celui du tube , et qui j en outre , porte à sa partie supé- rieure une tige , au moyen de laquelle on peut le faire mouvoir ; qu'on se figure enfin qu'on abaisse l'apidement le piston supérieur sur le piston inférieur, et Ton aura une idée de l'appareil de M. Dessaignes et de la manière de s'en servir. Pour faire son expérience commodément j sans danger et toujours avec succès , M. Dessaignes prend un lube de cristal de 244 millimètres de longueur, de 9 millimètres de diamètre intérieur , ouvert à ses deux extré- mités , et dont les parois ont une épaisseur de 14 millimètres. Après avoir dressé et usé à l'émeril les deux extrémités du tube , il y introduit un petit piston sans tige, fait avec des tranches de cuir gras étroitement serrées entre deux plaques de cuivre et du diamètre du tube même ; il le pousse dedans jusqu'à 27 millimètres au-dessous. de l'orifice supérieur au moyen du piston à tige , fait avec le même soin que le premier. Ensuite il l'emplit d'eau ordinaire, ou récemment distillée, J'espace compris entre le pistou (1) Annoncé dans ce Bulletin, n". 33 (vol. 2 , pag. loi ). Tom. IL Py°. 5'^. j*. Annùe. 21 ( l62 ) sans li"e et l'orifice supérieur. Puis il applique aux deux exlrémllés du lube deux plaques carrées de cuivre de 5 à 6 mdlmielres d épaisseur , Garnies de cuir, unies entre elles par quatre liges de ter. ^ ^ Au moyen de bons pas de vis et de for.s écrous, et percées a leur centre d'un trou, savoir , l'inférieure pour laisser passer la l.ge du piston ^o lile el la supérieure pour recevoir un fort r<,bu.et ; l'appare.l étant r n'ônié, il l'e^ivironne d'un treillis de fd d'archal pour se saranin- du d le" d f -actures du lube : il le porte dans l'cbscurUe , serre la l.^e du PS Su r^'obile entre les nuuhoircs d'un étau élève en haut le tube ou îorns de pompe, pour donner à ce piston le plus de ]Our posMble , et crin anenLt a 41 n.iilimèires ; saisit avec les mains le robinet applique a h partie supériele do ce corps de pompe, et l'abaissant rapidement , choV l'eau^ par le moyen du piston sans tige . et la rend lumineuse. U ce te ma^iière , on peut rendre la même eau lumineuse autant de f o s nue l'un veut, pourvu que l'appareil reste en bon état. L expérience pre- ïn.eou'iëu s observât ons qui n'ont point échappe à M. Dessa.gnes et n son di'm cle remarque: i». jamais le cylindre d'eau , contenu dans ? s, meu, ne paroît tout lumineux; il n'y a que la rnoitie a-peu-pre n i ê o c'es.^oujours la partie supérieure , c'est-a-dire , celle qui est ?ap us éloignée des pistons; .-. lorsque le robinet ne fem.e pas parlaiie- me te qu'au moment de la percussion, il peut s'en dégager une tre.- pet te quantité même en pluie 'très-fine , on n'obtient pomt de lumière, Tuoique • choc soit très fort. Dan.cecas , le coup n'est pas plus sonore que Quand on frappe un coup mou et sans réaction au lieu que , dan le 2 emie. 1 l'e i autant que'^si on frappolt un corps dur ; S», a teniperature 5e -eaùc toujours, après l'expérience , à quelques degrés au-dessus de ^^I^^uelle ^He étoU V^avant ; si ;;" 'a^^en. ^^i5^ ..^.uirve t^ud^rrS VJlu luS^s^^r le cl^c ; M. .^s^ignes i'estime f o . kilo M Dans le cas où ce piston mobile , au heu de 41 millimètres , xVoil 108 millimètres de course auruit ,o« "^'".","^•1'=^^ ,..7'7',,,„,e l'eau de la propriété de devenir Tniis es inuules louissent , comme 1 eau, uc i^ ^ t lum neux P r'ia compression , et de l'être autant les uns que les au res du lumu.euxp.u F pour l'huile d'ol.ve, une huile vola- Sr'l'a!c.!^n ;v;rr sdturique, iLide acétique et une dissolution Oe P' W:r;?r:co;;;;;l';;^lourL Hquldes pouvolent être rendus lumi- /' .T> .HUDresMon M Dessaignes a voulu savon- si , par ce moyen , C:r s i ës^::'poun;ient poinraussi le devenir ; il s;est servi pour cl 1 même appa ' il que celui dont il a été question précédemment. Les c.la lumcnu p^ 1 papliculièrement sur la fleur de ^:::;vr n.! """n^ie desséché , l^ nitrate de potasse , 1 ox. e noir de muùgauLe , la ccadxe. la poudre d'or ou sable de mica , le charbon ( i65 ) végétal en poudre, elc. etc. , uelui permettent pas d'avoir aucun doute à cet égard. Toujours ces diverses matières d'abord lassées le plus possible daus le tube, pour en dégager l'air , son! devenues lumineuses aussitôt qu'elles ont été comprimées fortement. Elles ne Tont été qu'un instant , et ont pu le redevenir un grand nombre de fois par de nouveaux chocs. De toutes il s'est dégagé la même quantité de lumière par une même foice compri- mante, si ce n'est du charbon qui n'en a dégagé autant que les autres, qu'en le comprimant plus fortement qu'elles. Craignant qu'on ne soii tenté d'attribuer ces effets de lumière à l'air qui pouvoit encore rester interposé entre les particules du corps malgré les précautions qu'il avoit prises pour l'en expulser , M. Dessaignes répond à celte objection, en observant que ces divers corps, et sur- tout la craie , la chaux , elc. , deviennent lumineux , même pendant quelqu'^s secondes , en les frappant fortement sur une enclume avec le tranchant du marteau. Ces expériences étant faites , il ne restoit plus pour constater l'ignes- cence de tous les corps par la percussion qu'à rendre les gaz lumineux par ce moyen ; déjà même cette question a été résolue : car on sait depuis plusieurs années qu'on fait jaillir de la lumière de l'air en le comprimant. Mais on auruit pu soutenir, jusqu'à un certain point, que cette lumière proveuoit d'une combustion de l'azote , et encore bien qu'il fût extrêmement probable que cela n'éioit pas, il éloit bon de le démontrer. C'est ce qu'a fait M. Dessaignes en opérant séparé- ment sur les gaz oxigène , azote et hydrogène. A cet effet , il s'est encore servi de l'appareil qui a été décrit précédemment , mais en sup- primant le piston sans lige, et en adaptant au robinel dont il est sur- monté un récipient plein de gaz qu'il vouloit soumettre à la compres- sion ; par ce moyen , il n'avoit besoin pour faire l'expérience que d'abaisser le piston et de le pousser fortement après avoir toutefois fermé le robinet. La lumière provenant de ces trois gaz éloit d'un jaune-rouge, et disparoissoit de suite. Ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'aucun tube n'a pu résister à la léaction élastique du gaz hydrogène. Tous , au contraire , ont résisté à celle des autres gaz. D'où viedt ce dégagement de lumière , c'est ce que IM. Dessaignes s'occupe ensuite de rechercher. Il fait à cet égard , en observateur éclairé , toutes les suppositions possibles. D'abord il démontre qu'elle ne provient point de la percussion des pistons sur le verre ; car lors- qu'on frappe , même très-fortement , sur ce verre avec un marteau , il ne s'en dégage de lumière que dans le cas où on eu sépare quelques fragmens , et encore celle lumière est une auréole à peine sensible. Il démontre ensuite que cette lumière n'est point de nature électrique. Pour cela , il met l'inlérieur de son appareil plein d'air en contact avec quatre fils de platine , et il fait communiquer ces fils , tantôt avec ( i64 ) réleciromôire de VoUa , el lantùi avec un condensateur placé sur cel éleciroinctre , et alors il comprima l'air du tube, au moyen du piston à tige ; l'air devient lumineux , mais les pailles de rélectromètre ne bougent pas. Donc puisque la luniièie ne provient nî du verre frappé par le piston, ni de l'éleclric iié qtii pourroit cire développée par la collision de ce piston sur le tube , il faut admettre qu'elle est due au rappro- cliement des molécules des dillérens corps comprimés. Tels sont les faits contenus dans le Mémoire de 31. Dessaîgnes , il en conclut : I». Que Icau est probablement une substance compressible, puisqu'elle devient lumineuse par le choc ; 2°. Que si en la rendant lumineuse par le choc , elle ne se trouve élevée après l'expérience que de 5 degrés , c'est qu'aussitôt qu'elle cesse d'être comprimée , elle reprend le calorique qui s'en étoit dégagé , à tel point même que ces 5 degrés doivent être produits par la pression de l'eau contre les parois du tube ; ■5°. Qu'on ne doit point regarder le dégagement de chaleur et de lumière dans une expérience , comme un signe caractéristique de la combustion (ce qu'on savoit déjà). 4°. Que la condensation des corps étant proportionnelle à leur volume, il est bien étonnant que quel que soit leur étal , ils ne soient pas plus lumineux les uns que les autres dans la compression ; et qu'il ne l'est pas moins que le charbon comme corps noir , fasse exception à cette règle, puisque pour le rendre aussi lumineux que les. autres , il faut le comprimer plus fortement ; 5°. Que la cause pour laquelle le gaz hydrogène est le seul gaz qui brise le tube dans lequel on le comprime , provient peut-être de ce que, comme l'a démontré M. Gay-Lussac , il a plus de capacité pour le calorique que les autres gaz ; 6°. Enfin , que probablement toutes les phosphorescences sponta- nées et passagères , telles que celles de la chaux caustique imparfai- tement éteinte avec un peu d'eau , celle du phosphore de Canton fraîchement fait et plongé dans l'eau , celle du muriate de chaux avec excès de base, dont les fractures, récemment faites, deviennent lumi- neuses en soufflant dessus, etc., etc., ne dépendent pas de la soll- dificaiiou de l'eau , et de son extrême condens:itIou par les forces de l'aOîniié ; qu'il n'en est pas de même des phosphorescences par élévation de température et par insolation , que quoique l'eau joue un grand rôle dans ces phosphorescences , il est impossible de s'en rendre compte en supposant la condensation ; que l'on pourroit peut-être les regarder comme des phosphorescences par collision , mais qu'ii espère , au reste , répandre bientôt un nouveau jour sur cet objet. T. ( .65 ) MÉDECINE. Oh.serçations sur la Physionomie propice à quelques ma- ladies chroniques , et en particulier à l' Epilepsie • par M. Dumas, recteur de l'acadéinie de Montpellier, etc. etc. La plupart des maladies chroniques donnent aux traits du visa£;e SocPhilcmat. une empreinte qui leur est propre , et qui détermine dans l'ensemble de la physionomie des malades , le. caractère particulier de chaque affection. La physionomie phthisiquc est caractérisée par l'éclat des yeux , la saillie et Ja rougeur des pommettes , le prolongement de Ja ligne horizontale tirée de l'une à l'autre orbite , l'excavation des tempes et l'affaissement des joues. Le teint blême et ciré , les yeux languissans , la cornée blanche et ternie , la peau soulevée et boulfie , sont les principaux traits de la physionomie des hydropiques, qu'on ne peut mécounoître en voyant le beau tableau de Gérard Dow. Dans l'hydropisie du cerveau , l'œil pressé par le liquide se jette en avant et en dehors : caché sous la paupière qui le couvre à moitié , il change, toute la physionomie , et décide l'aspect désagréable des hydrocéphales. Les traits du visage semblent grossis , dilatés et déformés dans les affections vénériennes. La teinte livide , les yeux flétris , la peau tacljée et racornie font prendre une expression de langueur et d'abattement à toute la physionomie. Les personnes afiectées de scrophules ont généralement la léle plus large , sur-tout vers l'occiput , les os de la pommette relevés et proé- minens , le visage plein et comme bouftl , les angles de la mâchoire inférieure saillans et carrés , le contour du menton étendu , \cs ailes du nez dilatées , les lèvres grosses , les paupières épaisses , les yeux étonnés , tristes , quelquefois hagards , la cornée transparente d'une couleur bleuâtre , la pupille très-ouverte , les joues d'une rougeur vive et toute la figure remplie de taches diversement colorées. M. Barlhez a bien reconnu que les goutteux ont souvent dans les traits du visage une forme d'ensemble qui leur est parliculièrc , et qui constitue une espèce do physionomie goutteuse. Maig il ne détermine point le caractère de celte physionomie ni d'une manière directe eu constatant la forme que produit l'ensemble de ses traits , ni d'une ma- nière indirecte en la comparant à d'autres physionomies connues. M. Dumas a fait des observations sur les physionomies de plusieurs goutteux , et il a cru voir à force de les comparer qu'il est impossible de leur assigner un caractère de physionomie soumis à des règles fixes ( >S6) et déierminccs , mab qu'elles otlVciU la plus grande ressemblance avec le caiaclère de langueur el d'aflaisbenient (|ue la physionoaiic des femmes prend à l'époque où. le flux menstruel doit survenir , et qui consiste dans un certain sillonnemcnt des aîles du nez et de la face joint à une expression de l'œil propre aux souflrances intérieures et sourdes qu'elles éprouvent. Le même caractère de physionomie se retrouve aussi chez les personnes hémorroidaires L'analof^ic qu'il y a entre les fluxions douloureuses comme la goutte , les hémorroides el le flux menstruel , donne la raison de celte ressemblance. II est certaines aflections chroniques dont les signes caractéristiques se produisent avec tant d'exactitude sur la pliysiononne des malades, que leur aspect suiïit pour le'- déceler. En observant la figure de ces malades , on ne peut niéconnoîtrc assurément les caractères d'une diar- rhée ancienne , d'une djsscnterie prolongée , d'un flux cœliaque ou lienlérique , d'une oblrudion du îoic et des viscères abdominaux , d'un squirre et d'un ulcère à la matrice , d'une alTection cancéreuse , d'une cachexie générale , etc. Il y a des caractères constans dont quelques-uns tiennent à l'état ana- tomique des parties qui déterminent la physionomie particulière des mala- dies nerveuses , et qui deviennent mieux prononcés lorsque la cause essen- tielle de ces maladies réside dans un vice de l'organisation. Voici les caractères de ce genre que M. Dumas croit avoir consialés dans plusieurs espèces de maladies. L'ensemble des traits composés , la pâleur sombre et le fond jaunâtre du leinl qui sont propres aux mélancoliques, donnent à la physionomie un caractère de tristesse et de souflVance que l'on trouve bien exprimé dans la figure de l'Antinous du Capiiole. Lavater a dessiné les portraits de deux hypocondriaques , dont les figures étoient devenues méconnoissables pen- dant leurs maladies. Les yeux enfoncés, hagards, les aîlei du nez relevées, imprimoienl à leur physionomie le sentiment de gêne et de contrainte qui accompagnent toutes les fonctions vitales dans l'hypocondriacie. Les maniaques présentent des traits et une physionomie qui différent suivant la nature et l'espèce de leur folie; mais l'état de démence ou de manie est toujours caractérisé par certaines expressions constantes de la figure , que l'assemblage et la combinaison des traits déterminent. Les recherches de plusieurs médecins ont prouvé qu'il n'y a point de rapport essentiel entre les physionomies caractéristiques des divers genres d'alié- nation mentale, et les variétés accidentelles de la configuration de la tête qui sont fondées sur les rapports el les dimensions du crâne. Le caractère le plus général de la physionomie chez les maniaques, consiste dans le désordre el l'irrégularité des traits qui semblent se com- poser avec la même confusion , la même incohérence que les idées. Cepen- dant , la folie où dominent les aflections mélancoliques el concentrées, se ( '67) reconnoît plutôl à l'extérieur régulier, aux formes sévères d'un visaf^e froid , immobile , inanimé. On a dit trop généralemenl que la face avoit , chez les idiots , une plus grande étendue relativement au crâne qui étoit manifestement rétréci. H existe des hydrocéphales , dont les facuîtcs intellectuelles paroissent tota- lement abolies , et chez lesquels l'idiotisme peut se rencontrer, avec une extension considérable du crâne , qui se prolonge el s'élargit aux dépens de la face. En visitant les épileptiques que l'hôpital la Grave de Toulouse renferme , M Dumas a observé un homme de tiente-cinq ans réduit à rmibécillité la plus absolue depuis sa naissance , dont le crâne porté en avant , s'éten- doit vers la face , de manière que le diamètre de sa longueur éloit d'un sixième plus grand qu'il ne doit l'être dans les tètes bien conformées. Les-niuscles de la face mobiles el disposés aux mouvcmens convulsifs, les sourcils abaissés, les paupières rapprochées, les yeux saiJlans, fixes, tendus, luisans, les prunelles dirigées en sens contraire l'une de l'autre, constituent la physionomie des épilepiiques. Mais, outre cette empreinte de physionomie générale , il y a dans les épilepsies constitutionnelles un caractère distiiiclif que l'on peut appercevoir dans la coupe et les propor- tions de la face. M. Dumas s'est assuré que le caractère essentiel de la physionomie épilepliqiiese rapporte à la mesure de l'angle facial , qui , chess l'homme, varie de quatre-vingts degrés à soixante-dix. J'ai trouvé , tlil-il , constamment cet angle au-dessous de quatre-vingts degrés, dans les épi- lepsies dépendantes d'une altération profonde et organique du cerveau. II m'a paru qu'il y étoit de cinq , de huit et même de dix degrés inférieur à l'angle facial des létes européennes qui est de quatre-vingts dcrés. L'auteur a exam'né attentivement les tètes de plusieurs épileptiques, dont il a tiré l'angle facial par la méthode de M. Cmier. Il a fait dessiner ces tètes , et la mesure de l'angle facial a été exactement prise. Les mesures de cet angle comparées .sur divers malades , ont fourni des résuliiits dilférens , selon que les causes immédiates de l'épilepsie étoient plus ou moins liées aux vices organiques du cerveau. Ln i8o5 , M. Dumas reçut dans son hospite de clinique de perfection- nement , trois malades atteints d'une épilep>ie hérédiitaire déclarée incu- rable. L'un avoit l'angle facial de 72" j les deux autres ayoient cet angle de 74" à 750. Il traita el il guérit dans le même lems un homme devenu épileptique à la suite d'une fniyeur. L'angle facial éloit chez lui de 79" à 80°. Il lui offrit les mêmes degrés d'ouverture dans une épilepsie vermineusc, qu'il condiaitit ellicacement par la valériane mêlée avec les mercuriaux , et dans une épilepsie atcidentelle qui fut détermiiiée par la grossesse , et dont raecouchenient dissipa les al'aques. Lorsque M. Dumas visita l'hôpiial de Toulouse, en 1804 et i3o5, il ( i68) eut occasion de niesiu'er l'angle facial sur un grand nombre depil^'p- tiqucs, parmi ceux (jui avoicnt été sujets , depuis leur naissance, à des attaques fréquentes d epilepsie , cl chez lesquels la maladie étoit certai- nement organique. 11 a trouvé quatre malades qui avoient l'anf^le facial de 71° à 70" ; (rois qui l'avoicnt de 72°, et un seul chez qui la mesure de cet nnqlc n'alloit pas même jusqu'à 'jo". Celte mesure s'est toujours rappro- chée du quàtre-vingiicmc degré dans les épilepsies qui ne forixioient pas une aOeclion organique et incurable. Pendant les aimées suivantes il a l'épété ces observations toutes les fois qu'il lui a été possible de le faire. II a presque toujours vu que dans les cpilepsies constitutionnelles attachées à l'organisation , l'angle facial s'abaisse du 80° au 75", el qu'il présente sa mesure ordinaire d'environ 80", dans les espèces d'cpilcpsies où l'organisation n'est pas essentiellement sîTcctée. On peut en déduire un caractère propre à distinguer les épi- lepsies qui sont nécessairement incurables , d'avec celles qui offrent encore des chances de guérison. Nous devons remarquer aussi le singulier rapport qu'il y a entre l'angle facial de plusieurs épileptiques , et celui des INègres qui l'ont également de 70°. Celte remarque est d'autant plus importante qu'elle confirme nos observations touchant le caractère des épilepsics constitutionnelles , fon- dées sur ra!)aissenient de l'angle facial , puisque cet angle est à-peu-près ic même chez les épileptiques que chez les Nègres , dont la constitutiou paroît avoir une grande aptitude à être afleclée d'épilepsie, et sur-tout de convulsions tétaniques qui sont des maladies extrêmement communes parmi eux. Afin de juger combien l'Inclinaison de l'angle facial, au-dessous de quatre-vingts degrés observée dans les épileptiques, change les proportions de la face et du crâne , on pourroit mesurer diversement les dimensions de ces deux parties de la tète , en comparant leurs suriaces respectives. M. Dumas n'a essayé qu'une fois cette comparaison sur un épileptique qui lui avoit donne un angle de 74°, et qui mourut d'une fièvre inter- niiltentc pernicieuse. La surface du crâne n'y étoit pas quadruple de celle de la face , ou dans la proportion de 4 à i , comme l'indique M. Cuvier : celle différence se trouva moindre d'un huitième. '/C3 L'abonnement est âe i4 fr. , franc de port, et de i3 fr. pour Parii ; ch J. KLOSTER.MANN fils, acquéreur diifoiidi de MaJ. F'. Bernard, libraire, vue du Jaidînel, 11°, i3, quariier $t,-Jndré-dcS'Ari3. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris, Nope?7ihre 1810. ]N°. 58. H ISTOIPvE NATURELLE. ZOOLOGIE. Note sur plusieurs espèces de Squales, coiif'ondues sous le nom de Squalus maximus de Linnéej par M. Blainville, D. M. P. L'autecu (le celle note ayant réceranienl traduit la description anatomi- g^^ Philomat. que d'un squalus maximus , lue le 11 mai 1809, à la Société royale de ^^ ^^^^ ^^^^^ Londres , par M. E. Home , a trouvé une nouvelle occasion de remarquer que ce sont presque toujours les plus grandes et les plus singulières espèces d'animaux que les naturalistes ont distinguées ie plus lard et d'une manière moins précise de leurs congénères. 11 cite à l'appui de celle assertion, les savantes recherches de MM. Camper, Schneider et Cuvier, qui ont si bien démontré que les espèces du rhinocéros , de l'éléphant et du crocodile, n'éloieut pas uniques, ainsi qu'on l'avoil cru jusqu'alors, et qu'au contraire, on avoit confondu sous ces noms collectifs plusieurs espèces douées de caractères bien tranchés. Il s'appercut avecWalbaum , commentateur An Gênera piscium A' An&à'i ^ que l'on réunissoit sous ce même nom ùq squalus maximus , plusieurs squales , dont il seroit possible de former des espèces distinctes. Il résolut alors de traiter ce sujet en com- pulsant tous les passages des naturalistes anciens et modernes qui pou- voient y avoir trait. Ainsi , c'est en vain qu'il cherche des renseignemens dans les ouvrages d'Oppien, d'/Elien, de Dioscoride, deGalien, di'Alhénée, dePauId'yEgiue, de Varon , d'Arisiote , de Belon , de Rondelet, de Salvlani , d'Aldrovande , de Fab. Columna, de VYillughby, de Rai , de Charlelon , de Caïus j etc. , ni dans ceux d'Artedi , et même dans ceux de Linné ( jusques et compris h viorne IL N». 58. 5*. Année. 23 onzième édit'on da Sfsicwa nnturce) ; la plupart de ces auteurs n'ajanî point connu ics poi*^sons du Pûird. Gnuucr décrivit pour la prcaiicre fois^ dans Tintervalle de la publica- tion (le la onzième et de celle de !a douzième 'idiiion du Sysirmu ruitiirœ , un irès-î^rand squiile des mers de ^or\vèi;c , auquel il donna le nora de squalas maxinius. Olhon Fabricius et Pennant , ont observé la nwnie espèce , et peut-être aussi Pontoppidim et Slrom ; mais les descriptions de ces derniers auteurs sont trop incompletles pour qu'où puisse en rapporter le sujet avec certitude au squalus maarifiius de Gunncr. Broussonct , Schneider continuateur de Bloch , Gmelin et Daubeiilon , n'ont fait que traduire ou copier Pennant et Guiiner : et Bonnaterre a chaiigé arbitraire- ment , dans la figure qu'il donne de ce squale, les caractères qvii lui appar- tiennent. Walbaum fais, remarquer qu'il y a une diflérence par l'absence des évents entre le squale de Pennant et celui de Gunuer , si toutefois ce, dernier éloit pourvu de ces organes, ce que sa figure n'indique eu aucune manière. Enfin MM. Lacépède et Sliaw paraissent avoir adopte la descrip- tion de Pennant ; de telle sorte , qu'à l'exception de la considération de l'absence ou de la présence des évents , M. Clainville, rapporte à une même espèce toutes les descriptions du squalus maximus , publiées par les naturalistes , avant l'époque du Mémoire de lu. Vj. îîomc. t'aeautre espèce est celle qui fait le sujet des observations de M. Home , et une troisième a été vue à Paris , dans le courant de l'amiée dernière, sous le nom de grand peler in du Noi-d. M. Blainville , qui établit les carac- tères de ces trois espèces , propose de supprimer la dénomination de maximus qui leur convieudroit également puisque toutes les trois sont de proportion gigantesque , et nous pensons qu'il pourroit supprimer aussi ce caractère commun , dentihus conicis , minuits, numerosis , non serralis , s'il ne servoit à les différencier de plusieurs autres espèces du même' f^enrc C'est ainsi qu'il distingue et qu'il nomme les trois espèces qu'il admet. ï", Squalus gunneiuakus (Squale de Gunncr). Outre le caractère tiré' delà considération des dents : inspiraculis nullis? — Jperturis hranchia- lihus cnit exspiraculis suhmagnis. — Corpore immenso, suhlœs-i , supra phimheo , infra alhido. — Pinna anali. — Cauda ad hasini utrinque ca- rinata. Il rapporte à cette espèce le squale vu par Pennant, en supposant que celui de Gunner n'avoit pas d'évent. Du l'este , ces deux poissons ne diffèrent pas entre eux. 2°. Squalus PELEGuiNus (squale pèlerin). Même caractère des dents, hu- piracalis nullis. — Jperturis branchialibus aut exspiraculis immcnsis supin ac infra prolongatis , inœqv.alihus ; membrana branchiosiega molli laxissima. — Corpore immenso, ubique nigro; cule aspcra projwide rugosa , clephantina. — Pinna anali nuUa. M. Blainville rapporte à cette espèce qu'il établit sur l'individu qu'on a montré à Paris , et dont la dé- ( ^70 poiulle est conseme au Muséum d'hîsloire naturelle , la figure du smiahis maocnnusàe Shaw. Quoique la nageoire anale qu'elle présenie semble indi- quer qu file appartient a une espèce dinerenle mais très-voisine , l'absence - ae texte a l'appm de celle figure , a seule déterminé M. Blai'nville à la rapporter à l'espèce du sc/uahis pclc^rinus. - 50. Souu.csl-îoMiANus (Squale de Home). Même caractère des dents Lnspiracuhs ad oculos. — Aperturis hranchialihus mit exspiracuUs ma- gms , fœre œquahhus : omnino laterihus. — Corpore immenso , siwra suhcœruœo , injra cilbUh ■ ciUe suhlcevL—Pmna anali nulla. - Foved ad basai caiidce. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Sur Vaccroksement en diamètre des Plantes en général , et en particulier sur celui de melinntlius annuus ; par M. AUBERT DU PeTIT-ThoUARS. L'augmentation est un des phénomènes les plus communs an^ nous présentent les corps naturelsjc'esl cependant un de ceux dont la cause étant ^'''^'^'''■' '"'^' la plus mystérieuse qui nous paroissent le plus étonnans. Linné l'a reoardé ^^ ^°^'- '^'"* comme le point commun de réunion des trois règnes de la nature.^'Sui- vant son célèbre axiome , les minéraux croissent , les végétaux croissent et vivent, les animaux croissent, vivent et sentent; mais avant ce natura- liste ,Scaligcr avoit fait sentir la différence que présentent les minéraux Lapides augescunt sed non crescunt. Les pierres s'augmentent, mais ne croissent pas. Dans les végétaux , on est frappé d'étonnement quand on compare un gland avec un chêne parvenu à toute sa croissance , car on lie peut douter que 1 embryon que renferme celte graine , avec des siècles , par- viendra au même point. Mais les herbes annuelles sont au moins aussi merveilleuses car dans l'espace de quelques mois, leur graine confiée a la terre, forme une plante plus considérable que ne sera le jeune chêne au bout de dix ans. Celte croissance si rapide s'opère-t-elle de la même manière dans les herbes et dans les arbres ? On a paru le penser car jusqua présent on s'est servi de la même explication pour les deux ' Ce nest qu en comparant un grand nombre de faits , qu'on pourra déterminer leur degré de conformité. Dans ce Mémoire , l'auteur se borne a examiner la croissance du Tournesol , et à suivre les différens phénomènes qu il présente ; mais auparavant il passe en revue les diffé- rens modes d accroissement qui ont lieu dans les plantes dites rnANÉ- noGAMEs. Par les travaux de Daubenion et de M. Desfbntaincs , on est assure maintenant que le tronc des palmiers une fois formé , ne crwt plus ( 172) en (lianicU'e. Les dracœnas paroisscnt si voisins par leur port , qu'on- seroil lente de penser qu'il sont dans le même cas. EtVectivemeat , le Jracœna iimbraculi fera , ^lui n\i (\\i\me cime. , comme les palmiers, ne croît pas en diamètre ; mais les espèces rameuses connues sons le nom de bois chrinJelle , croissent d'une manirre Ircs-remarquahie ; c'est nn fait que l'auteur a développé dans son premier essai , et dont il a fait le fondement de sa doctrine. Le dracœna druco , connu depuis deux cents ans par la description et la figure de Clusius , paroU s'accroître prodii,'ieusement en diamètre. Aussi se rami(ie-t il d'une manière re- marquable ; mais ce n'est , à ce qu'il paroît , que lorsqu'il est parvenu à une certaine élévation que cela lui arrive. 11 y a donc des monocotv- lédones qui croissent en diamètre , mais cela ne leur arrive que quand ils deviennent rameux, soit naturellement, soit accidentellement. Ainsi les yuccas parviennent à une très-grande élévation , sans grossir ; mais quelque accident les prive-t-il de leur tète , il sort des aisselles des vestiges des feuilles supérieures , plusieurs bourgeons ; alors ils augmentent en diamètre; mais la proposition inverse n'a pas toujours lieu ; c'est-à-dire que toute plante monorolylédotie rameuse n'augmente pas en diamètre. Les patidanus ou vaquois en sont la preuve ; ils parviennent à une grande élévation en se ramifiant beaucoup , sans que pour cela leur premier tronc ou ti"c augmente Les asperges , au genre desquelles Linné avoit réuni d'abord les dracœnas , sont à-peu-près dans le même cas ; car quoique trèsra- meuscs et acquérant quclvquefois une taille gigantesque, elles ne croissent pas en diamètre. Cette assertion paroît contrarier l'expérience journa- lière, car on sait que lorsque la plante sort de sa graine , elle n'a pas vme demi-ligne de diamètre, et qu'au bout de trois ou quatre ans , elle donne des turions ou asperges de six à neuf lignes de diamètre. Ici il faut remarquer que la vraie tige est souterraine , qu'elle s'avance liorisonlalemcnt en donnant dans les aisselles des écailles qui se tiouvent à sa base, des bourgeons qui vont en augmentant chaque année , jus- qu'à ce qu ils soient parvenus à un certain incLcimum. lues corii'ul/aria , ]es ruscus ei les sn nia. t sont à-peu-près semblables; ils ont tous une tige souterraine , qui produit chaque aimée des lurious qui n'augmentent plus sensiblement dès qu'ils sont sortis de terre. Les graminées difl'èrent des autres monocotylédones , parce qu'elles ont à l'aisselle de leurs fouilles un bourgeon manifeste qui pousse en ramenu presque toujours dans les pays chauds , mais qui s'oblitère dans les autres; elles n'augmentent pas malgré cela en diamètre, mais elles ont vme oiganisalioii particulière. Les commeîines se rapprochent des gra- minées par la présence d'un bourgeon manifeste, d'où il résulte des tiges rameuses , mais qui n'augmentent pas sensiblement. Le bananier semble avoir beaucoup de rapports avec les palmiers , par ( i?5) sa tige simple ; mais celte lige n'est aulrc chose que les gaines des feuilles. Si on les enlevé avec précaution , on apperçoit au bas , presque au niveau du sol , la vcritable tige , qui doit se terminer par la (rueli- ficalion. Ou peut l'appercevoir ainsi uix-huit mois avant qu'elle se dé- veloppe. Le ravenala , qui a tant de rapports avec celte plante , apprend que la famille dont ils font partie , comme les palmiers , a des régimes de fleurs à l'aitselle de chaque leuille ; mais dans cet arbre , ils peuvent tous se développer , au lieu que dans le bananier , lorsque cela arrive à l'un d'eux , il fait périr tous les autres , ainsi que le bourgeon cen- tral. On voit par là pourquoi les bananiers qui ne fleurissent pas , peu- vent vivre une longue suite d'années. Tels sont ceux qu'on conserve dans les serres. Voilà donc les dtfféreus modes de développemens des plantes mono- coijlédones ; on voit qu'ils sont très-variés. 11 n'en est pas de même dans les dicotylédones ; on peut les réduire à deux , les planies ligneuses et les herbacées. Dans les ligneuses , il n'y a pas de variation sensible. Celles de nos climats sont toutes rameuses ; quelques-unes , entre les tropiques , conservent une tige simple; tel est le papayer , aussi n'augmente- t-il pas sensiblement en diamètre; mais il est ircs-rare qu'il conserve longtems cette simplicité , et alors il prend autant d'accroissement que les auties arbres. Dans les plantes herbacées, les unes ont une tige souterraine, qui donne tous les ans de nouveaux bourgeons , d'où sort une lige qui périt lorsqu'elle a donné sa fructiOcation. Les autres formet\t une roselte qui reste quelquefois une année sans s'élever , et qui fleurit et périt l'année suivante. D'autres enfin s'élancent tout de suite, et foruientune lige qui fleurit tout de suite. Dans cette grande foule , l'aulcur choisit Vhélianthus comme plus facile à observer , à cause de sa taille , pour le soumettre à un examen pareil à celui dont il s'osi servi pour développer la végétation des arbres. L'embiyon eit composé d'une radicule coni(jue droite et de deux cotylédons. La graine de celte planle occupe à-peu-près le terme mdveu d'une échelle qui représenleroit toutes les espèces de graines considérées par rapport à leur volume, en sorte que toutes ses parties peuvenl se voir facilemeial : on y découvre la radicule et les colj-lédons beaucoup plus considérables que celle-ci. Le tout est blanc. Si cette graine est à la surface du terrain a>ec des circonstances favo- rables de chaleur cl d'humidiié , elle ne lurde pas à germer, c'est-à-dire , que d'un côté la pointe de la radicule desrend en teire, el les deux cotylédons se trouvent soulevés ; ils prennent une couleur verte et l'ap- parence de deux feuilles. Au bout de quelques jours , elles ont pris toute l'extension qu'elles doivent avoir , ainsi que la partie de la tige c^ui les sépare de la terre. Quaat à la longueur , il esi évident d'abord pnr celci , que la petite plante qui a résulté de ce développement, est eliet de deux mouvemens , l'un descendant , d'où a ré.ulié la racine • J autre montant , d'où provient la petite lige , et que le centre de vé- piation , d,)u sont venus ces deux mouvemens, n'est pas situé entre os deux cotylédons , comiTic on paroît le croire, mais qu'il existe dans ia radicule cl qu'il la partaj^'e eu deux , quoiqu'on ne puisse, dans le prmcjpe , y appcrtevoir de diU'érence organique. {La suite nu Numéro prochain.) GÉOLOGIE. Sur des terrains qui paraissent woir été formés sous Veau douce; par M. Alex. Erokgniart. '^'''"^'" DU Muj. L'auteur a pour objet de faire connoître les caractères minéralogiqucs et géologiques d'une nouvelle espèce de terrain qu'il a d'abord reconnue avec M. Cuvier dans les environs de Paris , et qu'il a retrouvée ensuite dans plusieurs lieux. Le caractère essentiel de ce terrain est de ne renfermer généralement que des débris de corps organisés , qui ont la plus grande Vcssemblance avec ceux qui vivent actuellement dans les eaux douces. II est composé ou de calcaire, ou de gypse ou de silex qui se trouvent ou réunis ou sépa- rés , et qui ont souvent des caractères extérieurs particuliers. Le calcaire d'eau douce est blanc , ou d'un blanc-jaunâtre , ou gris , ou gris-jaunâtre, ou même brun-grisâtre. 11 est tantôt tendre et friable comme ';'^y; , ' iJ,.ç,,,]t très-obligeammem ce qui lui resloil Srde colornbium il obtint d'ailleurs d^es conservateurs du Muséunx trianniqL, la permis'.ion de ^^étacher quelques petits lagi^^^^^^^^^ chanullon même qui avoil fourni aux expériences de M Ha cheU. il' ré'sultal dt son tra'vàil conlirma ses conjectures , et il l.ouva dan,. le^anJ^rS dis minerais , et dans la natuie et les proportions de leurs iT.r. n. rnnstitnantes , ttné' similitude à-peu-pres complettc. ^rufc v;;ls ;urè^ r SSa t:^ 1^£^^ , son au mode d'aggr^ ^^n^ ClS:ules, plutôt qu'au d.g-é d'oxid.ioii ^---^,.^ ^^ 7;%vons.ince'''è1.imicfS7 } rtraud de ces OS s'élève alors , el vient donner une large facette nrlicul.iirc. à l'aslraga La queue est considérée par M. Cuvier , comme une dépendance des organes du mouvement, par la raison que les mammifères auxquels elle est véritablement utile , ne s'en servent que pour se mouvoir. Toutes les différences que présente la queue des chiens , consistent dans le nombre des vertèbres; ce nombre va de 16 à 21. Les sens qui , dans les organes extérieurs , ont éprouvé quelques changemens sont ceux de l'ouie , de l'odorat et du goût. Chez quelques races , le cartilage du pavillon de l'oreille, s'est étendu, et ses muscles se sont en partie oblitérés , de sorte que cet organe droit et mobile chez la race sauvage , est devenu flasqiie et sans mouvemens chez le barbet , chez l'épagneul , etc. Le sens de l'odorat n'a éprouvé d'autre changement que dans les sinus frontaux qiii se sont développés , et dans les narines qu'un sillon pro- fond est venu séparer à leur extrémité, comme on le voit dans quelques dogues. Ce sont aussi ces chiens qui nous font voir la seul<î modification de l'espèce dans l'organe du goût , ou du moins dans un des organes qm s'y rapportent : souvent ils ont la lèvre supérieure divisée en deux parties comme les lièvres. Dans les organes de la génération , le nombre des mamelles , seul éprouve des changemens. 11 est ordinairement de dix , on a vu des chiens qui n'en avoient que sept. Quant à la nature des poils et à leur couleur , on sait que les chiens ofli-ent , pour ainsi dire, toutes les variations que présentent les poils, sous ces rapports , dans la classe entière dos mammifères. D'après l'ensemble de ces observations, M. F. Cuvier remarque que si l'on vouloit admettre plusieurs espèces fondamentales de la race chien. Il faudroil en supposer uu nombre si grand , qu'on se trouveroit en x:ontradiclion avec les règles les plus générales et les mieux fondées de l'histoire naturelle. 11 termine son mémoire rn annonçant des recherches semblables sur les autres mammifères domestiques, el leur application aux espèces que les genres de ces mammifères renferment. BOTANIQUE. Extrait d'un Mémoire sur quelques noui^eaux genres de la famille des Graminées \ par M. Desvaux. Avant d'exposer les caractères de ses nouveaux genres , l'auteur expose Soc_ Philo.mat. les raisons qui lui ont fait appeler glume {gluma) ce que Linné appelle calice, et glunielle (gliimel/a) , ce qu'il nomme corolle; il cherche s ( i88 ) prouver que c'est absolument le même organe , et que môme , rT£;ou- reusemcnt parlant, on ne peiU les comparer deux à deux, puisque iha- cune dos valves de ce calice et de celte corolle prétendue , a son iuicrliou particulière, I. PoDOSEMUM. Gltnnci iiuiflora , valvuJce aristalœ , înfcrior niiiior ; ginmella exerta, vahida inferior apicc hijidu aristuta , aràta incnticiilala. PoDOSEMVM capillarc; , ï}e&v. iS/i/xi C(i/)i//(/ri's , lAim. , sericca , Mich. Ce goure n'a point le caractère des slipci ; il est composé d'une seule espèce. II Triatiieua. Ghima uni/lora , vahnilis siibœ^iudVihus acutiusculis ; gliinielld : valvula inferior carinata apicc trifida , vahula superior laii' ceolata apice hifida hasi aristuta : arista tripartita. Tkiathkka atnericana , Des?. Aristida americana , Sw. Le carac'ère de ce genre queSvvartz n'avoil pas vu exactement , est très- reraarquahle. L'arête placée à la base de la valve, est partagée en trois autres arêtes distinctes , Swartz ne l'ayant pas dégagée du pli dans lequel elle est placée iiiférieurenieut , a cru qu'elle etoit seulement dorsale. III. Peltophoisus. Flores spicati in rachidini Cf lindricam dispositi. gliima iinijlora : vahida inferior orbiculata suhcomplanata apice laterî' busqué eniarginata: superior kinceolato-acuta : glumellœ hcrniaphroditce. vah'uhe acutce. PcLioPHOnus myurus , Desv. Maru'suris mjurus , L. Ce genre n'a aucun rapport avec le manisuris ^ et même ses rapports naturels en sont très-éloignés. IV. Heterosteca. Ghana hiflora , vcdvulce acutce. Flos inferior lier- maphroditus; glumella : valvula inferior trifula aristata , superior bifulo- aristata ; Jlos Lerniinalis abortivus , vahula inferior triuristata , superior hi^ la. HiTEROSTECA juncifoUct , Desv. Cuimo cœspitoso , foliis involutis pi- losis, ptuiicala secunda, spiculis 3-5 in rachide flexuoso insertis. Habitat in An t il lis. V. Chondrosum. Flores in rachide plana sessiles spicato-secundi ^ spicis si/fiplicibus. Gluma biflora , vah'ulœ acutce. Flos inferior hernia- phroditus ; glumella : vahula irfcrior b-partita , laciniœ 5-aristatœ , 2- membranacece acutce : superior truncatajimbriato. Flos terminalis sterilis gluniaceus , vahula inferior triaristata , superior spatliulato-truncatct . Chondrosum procunibens , Desv. Cldoris procumbens , Durand. Ce genre n'u que des rapports éloignés avec le genre chloris. VI. EusTACHYS. Gluma biflora: vcdvula inferior einarginato-aristata ^ arista dorsalis oblic/ua : superior acuta ; Jlos hermaphroditus : glumella, vahula inferior nuicronata , superior acuta subbifida j flos terminalis ( ï89) ahortione mascuhis , glumella : 7:ahiilœ dhtusœ muticœ. Flores in rachide recto scssi/cs spicato-secundi; spicis digital is. EvST ACWYS petrœijs, Dcsv. C/doris pelrœa , Sw. L'espèce sur laquelle est fondé ce genre a quelques différences dans le port , qui aident à la faire distinguer des chloris. VII. Centosteca. Glunia triflora ( quandocjiie 4 ) j valvulœ inœ- qiicdes mucronûtœ. Flos inferior : vohidis aciilis lœi'ibus ; fiores siipe- riores : vah'ula inferior nnicronala , latere acidecita , acideis in/ra tu- midis retrojlcxis biserialibus : supcrior Icevis truncata. Spicidce pani- cuhitce. CE^TnsTI;cA Inppacoa , Desv. Ccnchriis lappaceiis , L, La fleur, dont la glumclle est dépourvue d'aiguillons, avoit été regardée par Linné comme une troisième valve du calice ; mais elle est constam- ment bivalve et hermaphrodite comme les autres. VIII. Campulosus. Gliinia triflora, valnda inferior mhndissima orato- acuta : superior inœqualiter bifida dprso-aristata , arista latere retro- fleoca rigida ; flos inferior niascidiis , intermediiis herniaphroiUtus , ierminalis sterilis ; ghunella : vah'ula inferior bifida arislala , superior nunutissinia bifida niutica. Campulosts gracilior , Desv. Chloris monostachja , Mich. Campulosus ///«a^f/^ , Desv. Chloris fidcata; Swartz , cynosurus , L. L'auteur ^ cru pouvoir changer les deux noms spécifiques qui con- viennent réciproquement aux deux espèces. Gmelin avoit place la seule espèce qu'il cite, dans le genre nardiis , et Morison l'avuit appelée cenibid , d'un nom arabe , cjue l'on n'a pas cru devoir adopter ^ à raison de ce qu'on rejette ces sortes de noms pris d'une langue étrangère. IX. GiiAPHEPHOrvCM. Gluma hiflora , vah'ulce aciitce iiitegerrimœ ; gliiniellce inclusœ ; valndœ bifidœ , appendijc interflorus , elougatus , piiosus , pilis secundis. Spiculœ paniculatee. Gi\APni.PHORVM melicoideum , Desv. Airamelicoides , IMich. L'appendice qui caractérise ce geni'e , ne ressemble pointa tme fleur avortée , c'est un corps tout particulier, X. Bkachatera. (triodia. Brown , Prod. FI. Nov.-Hol. ) Gluma siib- qiiinquef lo'-a , valvulœ lanceoUiiœ ; flores subinch/si ; glumella : valvula inferior apice bidentata , dentihus aristam subœquanlibus , superior mu- cronato-truncaia f niarginibus hirsutis. Bkachatf.ra decumhanf Desv. Festuca , L.; bronius , Koeler ;ypoa, Scop. ; melica y Web.; danthonia , Dec. On ne pouvoit laisser réunies les deux plantes dont M. Decandolle avoit formé son genre danthonia. Elles ont chacune des taracicres très- ( »9o ) (îifiërens; celle qui porte une longue arête avec ses congénères , conservera le nom donné par M. Decandolle. XI. Chascolytkum. Glunia rmdtijlora (8-io) vahulœ ovato-niu- ticœ ; gluniella : vaUula injcrior cordato-ovata inucronaLa seu hrcviter aristata , marginibus planis , siiperior minutissima ovalo-acuta. Spicce subtetragojiœ poniculatœ. Chascolytkom ercctiim, Desv. Driza erecta , Lam. C\\kSCOL.\T?>vm suharistatum, Desv. Briza siibaristata , Lam. L'aréle de ces espèces de briza , et la disposition des enveloppes florales , les distinguent suffisamment du genre dans lequel elles avoient été placées. XII. Calosteca. Ghana wultij'lora (8-10), valvulœ ovato-lanceo - latce , glumella : vah'ula iiiferior carinata triloba , lobi latérales mern- branacel aiiriculatini dispositi, lobo ititernwdio trifido aristato, arista recta ; vah'ida superior ovata tnarginc cdiata. Calosteca brizoidea , Desv. Panicula subnntante , glumis glumelUsque coloralis. Habitat in Cap. b. spei. Cette plante , une des plus jolies graminées ^ offre des caractères très- saillans et qui l'éloignent de tous les genres connus. XIII. Elytrigia. Ghmia in singido ajcis dente midtiflora (10-12); vah'ulœ lanceolatœ truncatœ seu acutœ , flores fertiles exerti. Glu- mella : valvulœ lanceolatœ niuticœ seu aristatœ ; spicœ elongatœ cornpressœ. Ce genre détaché des fromens renferme toutes les espèces congénères du triticuni repens ; ce qui est d'autant plus intéressant , qu'on vojoit avec peine figurer ces espèces à côté des triticuni spelta, hybernum , polo- nicum, duruni , coinpositum, turgiduni, monococcum , qui ont le caractère suhaut : gluma subtri/lora , valculœ gibbosœ , apice emarginatœ ; flos inferior fertdis , superiores substeriles. XIV. Strkptostachis. Flores monoici? masculus : glumœ glumellœ- que vah'ulis lanceolatis obtusis integerrimis. Fœmineus : glumamulti- flora { iS-:io) glumis unii'alvibus alternis secundis. Flores laoce pani- culati , niasculi subpedunculati , Jœmineis commixti. S TREFTOSTACuis usperifoUus , Desv. Foliis lato-lanceolatis , disais va- ginisque pilosis ; panicula , ramis elongatis apice ramosis florijeris ,fce~ mineis masculisque conimixtis ; spiculis alternis , Jœmineis hamatis. Habitat in America calidiore. Le caractère de ce genre est incomplet , mais la disposition des fleurs est particuliè"'-? ; ces épillets en hameçons n'appartenoienl jusqu'ici à aucun genre de grisminées. ( '9ï ) PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Sur V accroissement en diamètre des Plantes en général , et en particulier sur celui de ^'Helianthus annuus ; par M. Aubert DU Petit-Thouars. ( Suite de l'extrait, ^^oye^ page 1 7 1 . ) Si on coupe en travers cette petite tige , quoiqu'elle ait à peine une demi-li"ne de diamètre, on recounoît qu'elle est composée de deux p^irties distinguées par un cercle concentrique sur le([uel on remarque six points blancs également espacés. La partie intérieure est verte et succulente , et a à peine la moitié du diamètre total ; on reconnoît facilement que c'est du parenchyme, et par le moyen d'une simple loupe, on voit qu'il est déjà composé d'utricules ; mais ils sont arrondis et ne sont pas contigus et tous à-peu-près du même diamètre , qu'on peut évaluer au dixième du diamètre total. Le cetcle extérieur forme l'écorce ; on peut facilement l'enlever , sur-tout si l'on commence au point iuler- médialre entre la racine et la tige. Par ce moyen on découvre que les six points blancs sont la coupe d'autant de faisceaux distincts qui se réunissent en bas pour former le ligneux de la racine , et que vers le haut Ils entrent dans les feuilles coiytedonaires , trois dans chacune , où ils se perdent. En fendant en long cette petite tige , on voit que le corps parencbymaleux s'arrête à la naissance de la racine ; entre les deux feuilles cotylédonalres se trouve la plumule composée de plusieurs feuilles emboîtées les unes dans les autres; les deux premières se dé- veloppent assez rapidement. En même tems qu'elles s'augmentent eu tous sens , elles se séparent des cotylédons par un espace cylindrique qui forme une nouvelle portion de la tige ; elle se distingue de l'Infé- rieure parce qu'elle est couverte de poils très-rapprochés, en sorte qu'elle est velue , ainsi que les nouvelles feuilles; l'autre , au contraire , est glabre et lisse. En peu de jours , l'élongatlon de cette lige est parvenue à un point qu'elle ne dépasse plus. Alors les feuilles ont aussi pris tout l'accroissement doHt elles sont susceptibles ; mais la partie inférieure de la tige n'en a plus pris en élévation ; elle en a seulement acquis en dia- mètre, ce qui est attesté par la base des cotylédons , qui se sont déchiré.? pour s'y prêter. La tige se trouve donc alors partagés en deux portions par les feuilles cotylédonalres sur les coupes verticales ; ces deux coupes donnent le moyen de pénétrer leur intérieur. La première présente un cercle d'un dla- mè're double de celui qu'elle avoit ; le cercle intérieur renfermant le parenchyme, est devenu aussi d'une double dimension , mais il a tou- jours le même aspect verdâtre , étant composé d'utricules arrondis eï^ î ï9» ) non continus; mais comme ils oui le même diamètre que tlans leur origine , et qu'ils occupent un espace quadruple , ils sont de même en nombre quatre fois plus cousidérahle. Le parenchyme est séparé de la partie supérieure ou corticale par quatre points blancs isolés , plus con- sidérables que les six qui s'y distinguoient à la première époque. Ou re- trouve ceux-ci en dessous. La portion supérieure de la lige présente dans sa coupe horisonlale à-peu-près le même aspect , excepté que les joints blanchâtres sont beau- coup plus petits et plus nombreux. En enlevant l'écorce on découvre que les quatre points de la base sonl quatre faisceaux généraux qui se subdivisent au-dessus des cotylédons en un plus grand nombre , et que si Ton en prend un au hasard , on voit qu'il va gagner une feuille dont il forme une des nervures , et qu'il n'y en a pas un qu'on ne puisse suivre ainsi jusqu'à son entrée dans une feudle ; et de même , en redescen- dant , on peut les voir se perdre dans la racine. A mesure que la lige se déploie , on peut faire des observations semblables, et se rendre raison des accroisscmens successifs ,' mais il faut se transporter tout de suite à l'époque delà floraison. Les feuilles deviennent alternes d'opposées qu'elles éioient dans le bas de la lige. Dans toutes , l'espace qui les sépare les unes des autres, étant parvenu à un certain point , n'augmente plus sensiblement. Les plantes parvenues à leur dernier terme , celui de la floraison , présenteront à l'extérieur une circonstance remarquable , c'est que le dia- mètre de leur lige est sensiblement augmenté; mais il n'est pas le même dans tous les individus , quoique provenant de graine identique ; car sui- vant le sol , l'exposition el d'autres circonstances, on leur trouvera toutes les dimensions depuis six lignes jusqu'à deux pouces de diamètre. 11 n'y a pas moins de variation dans l'élévation ; mais ce cjui est remarquable , c'est que souvent l'écartemenî des feuilles inférieures et des cotylédons est beaucoup plus considérable dans les plantes maigres que dans les vigou- reuses , eu sorte que les premières fleurissent après le développement d'un petit nombre de feuilles. Si l'on choisit donc , comme terme moyen , une plante ayant une tige d'un pouce de diamètre, voici ce qu'elle présentera. D'abord a l'ex- térieur , elle est cylindrique à la base; mais à mesure que l'on monte , elle devient de plus en plus anguleuse ; les poils qui couvrent toutes les parties se trouvent écartés les uns des autres , au lieu qu'ils étoient pres- que contigus lors du premier développement. ( Ils pourront servir par la suite à indiquer la manière dont se fait l'accroissement partiel. ) Les feuilles cotyledonaires existent quelquefois , quoique desséchées , mais dans tous les cas on appcrçoil par un vestige, leur place ; quelquefois au-desîous il s'est développé des racines extérieures. Pour pénétrer l'intérieur , il faut encore se servir de coupes pratiquées à différentes hauteurs; si on s'arrête à celle qui sera faite entre les feuilles C 19^^ ) coiyleJonaires el les premières feuilles , elle présentera un cercle d'un pouce de diamètre , qui" sera par consctjuent douze fois p'us cousidé- rnble que dans son origine; en sorte que si toutes les piniies cruissoient dans la méaie proportion , on auroii le même spectacle que si l'on.' regardoit uue tranche de la petite plante par le niojpii d'une i()u|)c de liuit à neuf lignes de foyer. Mais il se trouve mie grande diil'éieuce ; d'abord le parenchyme a pris une dimension proppn.ionnelle plus con- sidérable que Je reste , car il occupe à lui sehl les trois quarts ou neuf lignes j le cercle du corps ligneux occupe la majeure partie du reste, en sorte que l'écorce se tiouve très-réduite , ou du moins n'a pas sensi- Jjlcmeui augmenté. Le parenchyme est passé à i'éiat de moelle , c'cst-à- dii'e qu'il est devenu blanc et sec , se trouvant composé d'utricules ea- tièrement développés, el par conséquent, ils sont alors tous contigus , en prenant la foi'me polyédrique , mais leur diamètre n'a pas sensiblement augmenté, en sorte que leur nombre s'est beaucoup accru , c'est-à-dire dans le rapport du carré des deux. Ainsi en le supposant i dans le pre- mier cas , et i8 dans le second , il seroit comme i est à 524. Le cercle li- gneux est continu, mais il est traversé par des rayons médullaires; du côté de l'inlcrieur , il est deuticulé et non terminé circulairement ,■ l'écorce est très mince j comme on l'a dit; cependant on y remarque des- points blancs é.,alemcnt espacés. Les autres coupes pratiquées à différentes- élévarfons présentent la même disposition , excepté que leurs proportions diminuent à mesure qu'on approche du sommet. A la partie cjui avoisine le terrain , on peut encore enlever l'écorce , et mettre à nu le corps ligneux ; mais à mesure qu'on monte , elle devient plus adhérente Cependant en raclant on peut facilement l'enlever, même avec l'ongle; elle cède avec facilité , parce qu'elle est composée généra- lement d'un parenchyme très-tendre ; mais avant de pénétrer jusqu'au hois , on rencontre des filamens blancs annoncés sur la coupe par les points hlancs , el à l'extérieur par un sillon. Comme ils sont solides, on. peut facilement les mettre à nu dans touîeîcurlongucui-. Ils ne tiennent en rien au bois , car le véi-ilable liber se trouve interpose et les en sépare. En suivant chacun d'eux on montant', on voit qu'il va se terminer au pétiole d'une feuille , précisément sous l'arête qui forme sa nervure, en sorte qu'il y en a trois sous chacune, et qu'elles correspondent aux faisceaux qui composent ces nervures. On apperçoit bien qu'ils entrent dans cette ièuillc , mais en changeant de nature , car ils deviennent pa- renchymateux de ligneux qu'ils étoient , en sorte qu'on ne peut plus les séparer. En redescçndatil , on s'apperçoit encore de sa continuité , mais elles s'évanouissent avant de parvenir à la racine. ( La suite au numéro prochain. ) Tom. II. No, 5g _ 5e. Jnnée. 25 C '94 ) GÉOLOGIE. Note sur la chute de plusieurs Pierres atmosphériques ^ ar- rivée /e 23 noçejjihre 1810 , dans le département du Loiret y par M. Bigot DE MoRoGUES, Soc. Philomat* Le 25 novembre i8io,,à une heure et demie après midi, par uu tems calme et serein , cl le soleil étant dans tout son éclat , il est tombé dans la commune de Charsouville , canton de Meuny , département du Loiret , trois pierres atmosphériques : leur chute a été accompagnée d'une suite de détonations qui l'a précédée et a duré plusieurs minutes. Les pierres sont tombées perpendiculairement sur une étendue de deux kilomètres environ , sans lumière ni {^lobe de feu apparent. La chute n'a point été précédée d'aurore boréale , ou au moins ce fait avancé dans les relations de la chute de ces mêmes pierres , n'a été observé par aucune personne digue de foi. , L'une des pierres est tombée près Mortèle , et il paroît qu'elle n'a pus été retrouvée. Les deux autres sont tombées l'une à Villerai , et Vautre au Moulin-Briîlc. De ces deux pierres, l'une pesoit environ vingt livres j elle s'étoit creusé, en faisant jaillir la terre à huit à dix pieds de hauteur , un trou de trois pieds de profondeur à travers la terre compacte et le tuf calcaire qui forme le sol. La pierre fut retirée une demi-heure après sa chute. Elle étoit assez chaude pour être retenue avec peine entre les mains II paroît à peu-près certain qu'elle répandoit une forte odeur de poudre à canon , qu'elle a conser\ée jusqu'à soa' parfait refroidissement. La seconde pierre letrouvce avoit formé un trou semblable seulement dans la terre compacte. Son poids étoit de qua- rante livres environ. Elle n'a été retirée que dix-huit heures après sa chute , et totaleinent refroidie. Il paroît constant, d'après les divers rapports j que le bruit des ex- plosions successives , au nombre de trois ou quatre , suivi d'un rou- lement produit par l'écho, a été entendu aussi fortement à Orléans , qu'au lieu de la chute. On dit même qu'il a été aussi fort .à Montargis,. à Salbris , à Pierson et à Blois ; on l'avoit attribué à l'explosion d'un magasin de poudre dans un grand éloignemcnt ; d'où l'on pourroit con- clure qu'il a eu lieu à une tiès-grande hauteur. Ces pierres étoicnt informes, irrégulièrement arrondies sur tous les angles , et enveloj)pées d'une croûte noire grisâtre d'un quart de ligne d'épaisseur. Elles contiennent un peu plus de globules ferrugineux que les pierres tombées à l'Aigle. Ces globules sont aussi plus gros et plus distincts. La couleur de la pierre Iraîchcment cassée est un peu plus claire; elle ne présente alors aucune tache d'oxide de fer ^ niais elle eu préseule bieniOt après. Elle est traversée par quelques velues uoiros 'x ('95) în-égulières et très-marquées d'une demi à deux lij^nes d'épaisseur , et qui traversent indistinctement la pierre en tous sens. Elle est fort pe- sante , et assez dure pour rayer le verre. Elle est très-teuace^ et par cela même dilHcile à casser. Sa cassure est irrégulière , et elle présente un aspect un peu grenu, à grains fins. Nous ne sommes entrés dans quelques détails sur la chute de ces pierres , que parce que dans les relations qu'on en a publiées , il y a des erreurs qu'il était important de relever. CHIMIE ANIMALE. ^Mémoire sur la présence des principes essentiels de l'Urine dans le produit de certains vomissemens , et sur celle de la Matière huileuse colorante de l'urine dans Veau des liydropiques -^ par M. Nysten. On trouve dans les ouvrages de médecine, depuis Lanfranc qui vivoit Inststlt mat, vers la fin du treizième siècle jusqu'à nos jours, des observations dis- 8 Oct. 1810. cliuries , dans lesquelles la sortie de l'urine par l'émonctoire que la nature lui a destiné , étoit remplacée par d'autres évacuations , et notam- ment par des vomissemens d'un liquide qui présentoit toutes les qualités physiques de l'urine. Les pi'aiiciens qui ont fait ces observations , n'ont nullement douté que le liquide évacué ne contînt de l'urine , et plu- sieurs ont prétendu avoir constaté le fait par l'analyse chimique ; mais ce n'est pas là l'opinion générale des médecins modernes , dont le plus grand nombre pense que dans les ischuries , l'urine , ou n'est pas sé- crétée ou séjourne dans les organes nriuaires. On avoit quelque raison de se défier des assertions des anciens , parce qu'ils ne connoissoient que des moyens peu exacts d'analyse. M. Nystcn a eu l'occasion d'observer deux femmes malades qui , ayant une suppression d'urine , vomissoient un liquide de couleur citrine, dont il a fait l'analyse. 11 s'est borné à rechercher dans le liquide rendu par la première malade , l'urée et la matière de nature huileuse à laquelle l'urine doit son odeur et sa cou- leur , et il y a trouvé une quantité notable de ces deux matériaux : après avoir séparé ces mêmes substances du liquide rendu par la seconde malade , il en a extrait de l'acide urique , et il y a ti'ouvé du phos- phate de chaux , du phosphate ammoniaco -magnésien , des sulfates et des muriates. Ces résultats firent penser à M. Nysten que la sérosité des hydro- piques , sur-tout de ceux qui évacuent très-peu d'urine , devoil également contenir quelques matériaux de ce liquide ; et en eilet , s'étant procuré de cette sérosité obtenue au moyen de la ponction de deux malades aÛ'sctés d'hydropisie ascite , il y a trouvé la matière colorante et odo- ( '9^) ranle de l'urine. Il présume que l'uree est également exhalée dans ceis maladies , avec lo liquide séreux , mais qu'elle s'y décompose comme elle se décompose dans Turine elle-môme qui séjourne loii!j;tems dans les organes urinaires. La grande quantité d'albumine que coniieal la sérO' site des hydropiques , a empêché ivl. Nyslcn d'y rechercher lacide uriqae. M. Nyslen , en rapprochant ces laits des observations publiées par les anciens médecins , et dont il r:ippelle les plus iuléressauies dans son Mémoire , croit pouvoir en déduire les conclusions suivantes : I. Les principaux matériaux de l'urine , lorsque la soriie de ce liquide , par ses conduits excréteurs , est suppiiméo ou considérablement dimi- nuée, sont transportés , au moins en partie , dans un yrgune quelconque du corps, II. Lorsque cet organe n'a aucune communication avec le dehors , telles sont les membranes séreuses , le liquide urineux s'y mêle avec la sérosité, en quantité inverse de celle qui s'en évacue par les coiidaits uruiaires. ni. Quand l'organe où la nature transporte les matériaux de l'urine, présente des communications avec l'extérieur , il devient un véritable conduit excréteur de ces principes ; c'est ce qui a lieu dans les vomissemens urineux , la salivation uriueuse, les évacuations alvines urineuses , les sueurs urineuses qui ont été observées par beaucoup de médecins prati- ciens. On doit, en conséquence , considérer ces phénomènes comme de véritables déviations de l'urine. IV. Ces déviations sont beaucoup moins rares chez les femmes , sur-tout chez celles qui sont atteintes de quelqu'alïection nerveuse comme l'hystérie , que chez les hommes. V. Si les personnes auxquelles ces sortes d'.iccidfns surviennent , sont très-disposées aux calculs urinaires , ces calculs peuvent se lornier dans les organes qui remplacent les conduits excréteurs de l'urine. M. Wysten ea a cité un exemple. VI. On doit ranger les déviations de l'urine sous le rapport de l'a- nalogie , à côté de celles des autres év.uuatious , telles que celles des menstrues, celles des hémorrhoïdes , celles de la bile , etc. Ces conclusions s'accordent avec l'analyse des cofïcrétions arthritiques dans lesquelles Tennant et Pourcroy ont trouvé de l'urate de soude , et avec les expériences de M. Berthoilet , sur la nature de l'urine arthri- tique ; car il est évident que la déviaiion de quelques principes de l'urine , et notamment de l'acide urique , joue un grand rôle dans les accès de goutte. De rOxide cystique , espèce nouvelle '^ par M. H. Wollaston.' Anw. ee Chimie, ]\i William- Hvde Woi.j.aston vient d'annoncer l'existence d'une nou- Oct. ibio. Y(jlie espèce de calcul urinaire humain , auquel il donne le nom d'oxide cysliqûe , du mot grec kuittiî ( vesiie ). C/s calcul , trouvé poiu' la; première fo's dans la vessie d'un cnfiint de cinq nus j paroît être tics- lare : jusqu'ici , malgré de nombreuses l'ethcrclics , M. WolKision n'a pu en irouvei' qu'un aulie de même nature , qui pesoil tj gràrara&s 480 milligrammes, et a\ok été extrait dç! .If^^ WSsjçoïJ'un Loninie de Ireiile-six ans. _ . • ■ ry/i',- '.' Ce nouveau calcul est en cristaux confus j H est demi-transparent, jaunâtre, et réiVactc la lumière très-foitenient ; il est sans saveur et ne rougit point la teinture de tournesol ; il a quelque analogie pour l'aspect avec les calculs formés de phosphate ammoniafo-mapné/Sien mais il est beaucoup plus compacte que ces calculs ne le sont ordi- nairement 5 distillé à l'eu nu, il donne du carbonate d'ammoniaque une huile fétide pesante , et un charbon noir spongieiïx. Il est donc formé comme l'acide urique , et toutes les matières animales, d'hydro- gène, d'oxigène, de carbone et d'azoïe ; mais il paroît contenir moins d'oxigène que cet acide. D'ailleurs , on l'en distingue facilement par la fétidité particulière des produits de sa distillation • ce caractère est si remarquable , qu'il suflit même , pour reconnoîtrc loxide cyslique d'eu chauffer au chalumeau une petite portion. ,it,i r,b si .h .:;' ^ Outre CCS propriétés, l'oxide cystiquc en présente enéorô beaucoup d'autres dont plusieurs sont remarquables. 11 est insoluble dans l'eau , l'alcool , les acides tartareux , citrique et acétique , ainsi que dans le carbonate d'ammoniaque ; mais il se dissout très-bien dans les acides nitrique , sulfurique , phosphorirjue , oxalique et sur-tout dans l'acide muri^tique. i) ,, .; «n La potasse , la soude ,, J'ai^inoniaque » la chaus , et mémoiJiiïBicafi bonates de potasse et de souUc saturés le dissulveru aussi uès-facî-''- îemeni. , 11 est évident d'après cela qu'on peut le précipiter de ses dissolutièiïi acides par le carbonate d'amnvomaque,, et .de ses d4SM)luiiaDS alcaliriès'^. par les acides citrique et -acétique.' , .< ' , ;.^ ;: ; z j ;; v.î Les diverhes coinijinaisous d« l'ô^ide cjstique avec les^acides^ son* susceptibles de cristallise*'' ea, aiguilles divergentes , et dfe- se dissôptifé facilement dans l'eau , poiirvu' toutefois qu'elles n'aient poiht «lè uUérées par une tiop grande élévation de température. '■ ' Il ïulîit d'une chaleur do;iQo». therm. centigr, pour décomposer celle qu'il forme- ^yçc.l'acicie muriatique,, et volatiliser i'acide.'iàiiraisoit; 4e sa? volatilité. j' ■ ■[ Les combinaisr.ns de.l'oxidfr, pysticiue avec lessialcalis cristallisent éga- le.inent; oiais l'i^uteiir n'ayant eii à sa dispositiou qu'une très-petite quan- lllé de i'iiatière , n'a pu déterminer la formé des cristaux. Kiifin l'acide acétique yersé dans une dissolution chaude, et alcaline; de. cette r,ub:.;:mce , a donné' lieu à- un précipite cristallin qui s'est furméi par degrés,. à mesure que le rclioidissemenV'dè la liqueui- s'ejt opéré f Les cribluui obtenus étoieul des hexagones applalis ï. i ( '98 ) CHIMIE VÉGÉTALE. RecJierches cîiimiqiies sur le Bois de Campêclie ; et sur la nature de son principe colorant ^ présentées à V Institut y le ^ jio^>ei7ibrc i8io,* par 31 . Ciievreul. (Extrait.) Institut nat. Outre la matière colorante , le bois de canipéchc contient ; Acide acétique ; Huile volatile ; Muriate de potasse j Acétate de potasse ; Acétate de chaux j Sulfate de chaux; Alumine ; Oxide de fer ; Oxide de manganèse ; Malicic résineuse ou huileuse; Oxalalc de chaux ; Phosphate de chaux ? Matière végéto-auimale. La ma-tière colorante est formée de deux substances , l'une est colo- rante , solublc dans l'eau, l'alcool et l'éthcr , susceptible de cristalliser ; M. Chevreul l'a nommée canipecliium , parce que c'est elle qui imprime , au bois de campèche , ses propriétés caractéristiques ; l'autre brune , insoluble dans l'eau et l'éther , mais susceptible de s'y dissoudre lors-, qu'elle est tunibiuée au campccbiuiu. L'auteur a obtenu le campechium cristallisé par le procédé suivant : il a fait évaporer à siccilé une infusion de bois de campèche ; il a mis le résidu dans l'alcool à 56°, il s'est formé deux combinaisons, l'une soiuble avec excès de campechium , l'autre qui ne s'est pas dissoute et qui étoit avec excès de matière brune. Il a filtré , et fuit évaporer la liqueur : lorsque celle-ci a été suffisamment rapprochée , il y a mêlé un peu d'eau ; il a fait chauffer pour séparer l'alcool , et ensuite la matière a été abandonnée à elle-même. Au bout de plusieurs jours il s'est formé beaucoup de cristaux de campechium. 11 a décanté l'eau mère avec un pipète , il a mis le campechium sur un filtre cl l'a lavé avec de l'alcool. Propriétés du campechium. Ce corps crislallise en petites aiguilles d'un blanc rosé , qui a quel- que chose du reflet de l'argent , légèrement coloré par des vapeurs sulfureuses ; il a très-peu de saveur , il est formé de carbone , d'hy- drogène , d'azote et d'oxigènc. ( 199 ) Il est très-peu soluble dans l'eau ; la dissolution a celle propriété extrêmement remaniuable , de devenir rose par la chaleur , et jimne par le refroidissement. Ces chaugcmens de couleur peuvent se reproduire plusieurs fois de suite, sans que le campechiuni paraisse s'altérer. L'auteur a recherche la cause de ce phénomène , et celle qui lui a paru la plus probable , est le changement de dimension qur les molécules du principe colorant éprouvent par l'action du calorique 11 ii^nore si cette propriété appartient au campechium pur , ou à la combinaison de ce corps avec iHi alcali ; parce que , jusqu'ici , il n'a pu se procurer d'eau distillée parfaitement pure. 11 rapporte, à ce sujet , les faits que lui a présentés la distillation de l'eau de Seine. Celte eau distillée dans un alambic d'étain neuf, éloit acide au cam- pechium , au tournesol et au sirop de violette : distillée une seconde fois dans une cornue de verre au quart de son volume primitif, elle a donné un produit alcalin qui verdissoit légèremcnl le sirop de violette, et qui faisoit sur-le-champ passer la couleur du campechium au pourpre ; ce produit saturé prtr lacide sulfuriquc et évaporé , a laissé une trace de sulfate d'ammoniaque. M. Chevreul crut que l'acide qui saturoii l'ammo- niaque , se irouvcroit dans le résidu de la distillation j mais il fut bien étonné de trouver ce résidu beaucoup plus alcalin que le produit , et l'ana- lyse lui prouva qu'il devoit cette propriété , non pas à de l'ammoniaque , mais à de l'alcali fixe provenant de la décomposition du verre. Ce ré- sultatj parfaitement d'accord avec ceux de Scliéele et de Lavoisier ; prouve que l'aliéraiion du verre par l'eau bouillante , n'est ni longiie ni dilïicile, et qu'elle n'est point à négliger dans plusieurs opérations chimiques. . Quant à l'acide qui sursaturoit l'alcali volatil dans l'eau de Seine distillée , il j a tout lieu de penser que c'étoit de l'acide carbonique ; car on n'apu appercevoir dans ce liquide de traces sensibles d'acide sulfru'iquo, nitrique , muriatiqucou acétique, et qu'il précipiloitlacétata de plomb avec excès de base. Quelques gouttes d'acide sulfurique , nitrique , murialique , phospho- reux et phosphorique , font passer la dissolution du campechium au jaune , un excès de ces acides développe une belle couleur rose. Les acides végétaux qui ont qnelqu'énergie , tels que l'acide oxalique j tar- tareux etc., produisent les mêmes phénomènes , seulement dans un degré moins marqué ; les acides foiblcs , tels que le benzoique , jaunissent le campechium sans pouvoir y développer de couleur rose. Les terres et les alcalis forment, avec ce principe colorant , des combinaisons d'un bleu un peu violet. Toutes les bases peu solubles le précipitent de sa dissolu- tion. La plupart des oxides métalliques se conduisent comme les alcalis r l'oxide d'étain au maximum , agit à la manière d'un acide miuéral. Les sels alcalins bien neutres n'altèrent pas la couleur du campecliiura,. ( 200 )' iîiais.l'on a: observé que des 'dissbluiions salines qui n'avoienl pas d'action mr le sij'op de vioJclte , l'alléroient sensiblement; il suit de Jà que le cauipetliiuai est beaucoup plus sensible quele sirop de \'ioIelle , au cyntact d^s niallères alcalines. Les sels métalliques et les sels terreux agissent par leur base sur le campecliium , quoiqu'ils coniicnncnl souvent un excès d'acide? cela est dû à la tendance mutuelle qu'ont les bases et la matière colorante à former des combinaisons insolubles. Les expériences faites avec l'infusion de campêclie , et les disio- luliuns d'alun , de muriate d'ctain au minimum , et d'acétate de plomb , ont prouvé que quand on mêle ces liquides , il s'établit deux combinaisons , l'une avec excès d'acide qui reste en dissolution , l'autre avec excès de base qui se précipite ; celte dernière peut être privée, de l'acide qu'elle contient j par de nombreux lavages à l'eau bouil- lante.. Il résulte de ces expériences que le campecbium , qui est un excellent l'éactif pour reconnoître la nouliialisation des sels ibrmés d'élémens éga- lement solublcs , ne peut plus servir à la mémo indicalion, quand les élémens des sels ont une sulubililé très-différente. L'bydr.ogèuo.sidfuré a la singulière propriété de décolorer le campe- cbium. Ce phénomène n'est pas dû à une désoxigénâtion , il est le l'ésultat de la combinaison de ces deux corps, et l'expérience suivante met cetleiopiniDntbors de doute. Ou l'ait passer danS' un tube de verre rempli de mercure , une petite quantité de campecliium décoloré , oa chauffe celte liqueur avec un morceau de fer ronge de feu ; l'hydrogène sulfuré se dégage , et la couleur du campée hium se manifeste : par le refroidissement, l'hydrogène sulfuré rentre en combinaison, cl alors la couleur disparoit. L'hydrogène sulfuré a la même action sur la couleur du bois de Brésil, et sur celle du tournesol. L'auteur termine son Mémoire par l'examen de l'action du campecliium sur la gélatine, et par des réflexions sur le tannin II a voulu prouver dans cet article de ses recherches , que la propriété de précipiter la gélatine , ne pouvoil suffu'e pour caractériser une espèce de principe immédiat, puisque celte propriété appartcnoit à des coi ps d'une nature très-différente. Il fait voir ensuite que le campecliium qui ne précipite la gélatine que très- légèrement ^ acquiéroit l'énergie d'un véritable tannin , par sa combinaison avec le principe insoluble qui lui est uni dans l'extrait de campèche ; de ce fait , il a tiré cette conclusion , que si la propriété de précipiWr Jà colle appïïftenoit eSi^flusivement à uii corps , l'union de ce corps avec un autre , loin d'augmenter l'intensité de celte propriété , de-vroit au contraire, latdiminuer. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE PARIS. TOME ir. 4^ Année. paris: J. RLOSTERMANN fils, Libraire, rue du Jardinet, n. i5. M. DCCC. XI. LISTE pES MEMBPtES DE LA SOCIÉTÉ PIÎILOMATIQUE, AU 1^''. JANVIER l8lî. D'APRÈS LORDRE DE RÉCEPTION. N O M S. Membres émérites. Bf.rthollet. . . . Lamarck ..... MONGE Hauy duchesne Laplace Membres résidans SiLVESTRE Brokgniart. . . . Vauquelin .... Lacroix coqcebert-mont- BRF.T GlLLET-L-VUMO^IT . Halle Lefevre Prony tonnellier. . . . Bosc Geoffro Y-St . - Hl- LAIRE. ..... CcviER ( Georg. ) DUMÉKIL Larrey Descostils .... Lasteyrie Tremery LacépjÈde Date Je Réception. \l\ sept. 1795. 21 sept. 1793. 28 sept. 1793. 25 iherm. an 2. 23 nlv. an 5. aôfrim. an 1 1 . 10 dcc. 1788. Ici. 9_nov. 1789. So juillet 1792. 14 mars 1793. 28 mars 1795. 14 sept. 1793. Ici 28 sept. 1793. i5 therm. au 2. 23 nivôse an 5. Id. 5 fferm. an 5. 5 Iruct. an \. 5 vend, an 5. i3 iVim. an 5. i5 flor. an 5. 5 fruct. an 5. i5 prair. an 6. N O M S. Date de lléceplion. RA MM. Chaptal. . . Olivier. . . BuTET. . . . Decandolle. BlOT Deleuze. . .' Brochant . . CuviER (Fréd MiRBEL . . . Thenard. . . PoiSSOiN. . . Gay-Lussac. Corhea de Ser dupdytren Bo.NPLAPiD Hachette Delà ROCHE Ampère . D'Arcet Girard . Du Petit-Thouars Parisft. duvernoy JMalws. . Arago . Nysten . Laugier. ROARD. . Chevreul Puissant 3 therm. anô. 3 messid. an 7, 23 pluv. an 8. i3 vend, an 9, i3 pluv. an q. 3 mcssid. an 9, i5 messid. 3119. 2G frim. an 1 1. 20 vent, an 1 1 . 25 pluv. an 1 1. Id. Id. 1 1 ianv. 180G. Id. Id. 2/, 1807. 1807, anv. Ici. 7 févr. Id. 19 sept. 1807. Id. 14 niai' 1808, 6 janv. 18 10. î8io. Id. Id. Id. Id. Id. 16 mai 1810, LISTE DES CORRESPONDANS \ ■■'> DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. NOMS ET RÉSIDENCES. mm! Dumas Montpellier. Geoffroi (Villeneuve). Dandrada Lisbonne. WiLLIÉRE Berlinghieri Pise. Chaussier BoNNARD. ." . Arnay-Ie-Duc. Van-Mons Bruvelles. Valli Pavie. Chantran Besançon. Bambou RG. Cérilly. Troufflot Orléans. 3^icoLAS Caen. Mezaize Bouen. VlLLARS ^ Strasbourg.. Jtjrinê. .:.■........ Genève. Latreille i=fsTERiE •.■.;■ ; ■; ; suate. KOCK Brnxclles. TeULÈRE .■.:..■. Bochefort. SCHMEISSER Hambourg. Beimarus /^. Hecth Strasbourg. Gosse Genève. ^ll-i-OT Vanloo. Tedenat St.-Geniez. ^"*CHER Moscow. JotJCHER Abbeville. ÎJOEL. . Béfort. BorssEL ^^BRONi '.■'.'.'.'. Florence. Broussonet (Victor). . . . Montpellier. Lair (P.-Aimé) Caen. Saussure Genève. Vassali-Eandi Turin. BUNIVA JJ_ PULLI (Pierre) . '. Naple's. Blumeneach Gottingue. Hermstaût Coquebert (Ant.) Bheims. Camper (Adrien.) Franeker. I^AMOND Clermont-Fer. Zea Madrid. Palissot pu. Beauvois. . . NOMS et BÉSIDENCES. mm! Schreiber Vienne. (A.) Sghwartz Stockolm. BoNNARD Vaucher Genève. T. Yong Londres. H. Davy Id. HérÎcard-Thurt r.RissoT-t Gand. Costaz CoRDiEu Gênes. Schreiber Monstier. DoDUN Le Mans. (iUBRSENT • . . Bouen. Fleuriot de Bellevue. . La r»ochelIc. Bailly ........... Savaresi Naples. Pavon. ; . . MadiiJ. BroterÔ Coimbre. S^mmering Francfort. PabLO de LlAVE. . . . . . Madrid. Brebisson Falaise. Panzer Nuremberg. Desglands Rennes. DaubuisSON Turin. Warden New-York. GARTNER fils Tubingen. Girard Alfort. ChlAdni Wiitemberg, Lamouroux Caen. Freminville (Christoph. ) Toulon. Bâtard Angers. Poix-Ferré DE Cère . . . Dax. Marcel de Serbes .... Montpellier. Desvaux Poitiers. Bazoche Séez. Risso Nice. Davy DE LA Roche .... Angers. Baillet Abbeville, Bigot de Morogues. . . . Orléans. Tristan Id. Omalius de Hallois . . . Emptinnes. Leonhard Haneau. Dessaignes Vendôme. COMMISSION DE KÉDACTION DU NOUVEAU BULLETIN. MM. Zoologie et AncUomie . .... Cuvier (Frédéric) F. C. Botanique Correa de Serra. ... G. D. S, Physiologie végétale Aubert du Petit-Thocars. . A. P. Minéralogie et Géologie .... Brongniart ( Alexandre ). . A. B. Chimie animale , et Chimie végétale. Thenard T. Chimie minérale .......... Descostils H. V. C. D. Physique Gay-Lussac G. L. Mathématiques et Astronomie . . . Poisson P. Mécanique et Arts . Ampère A. Agriculture et Économie De Lasteyrie C. P. L. Médecine ,..;.. Pariset. . P. T. Secrétaire-Rédacteur. S, Léman S. L. Nota. Les Articles ou Extraits non signés sont faits par les Auteurs des Mémoires. NOUVEAU BULLETIN — -- DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Janvier 1811. «wenaa^— . — i~i 111111 iiiii HISTOIRE NATURELLE. BOTANIQUE. Descriptioji du Chailletia , nouveau genre de plantes • par M. De Candolle. Chailletia Car. gen. Perigoniiim persistens , monophj llum , quinque Soc, PHii.oMii'S'. ■partilum , lohis oblongis extus tomentosis , intits glahris coloralis. Squammœ pelalijormes , quinque , perigonii laciniis alternœ , e.ariim- deni hasi imerlœ , oblongœ , hifidœ. Stamina 5, cum squammis al- terna , imo perigonio inserta. Ovarium 1 , liberum ; stjli 2 , apicc, suhcapitati. Dnipa eccsucca , bilocularis aut abortu iiniloculurls , semina solitaria in quoque loculo , inversa , ovato-oblonga , exalbu- minosa ; radicula supera , recta ; cotyledoiies crassœ. — Avbusculœ cajennenses , Jbliis alternis , integris , basi bistipulalis , in petiolo sœ- pius Jloriferis , pennatini nervosis. 1. G. pcdiincuiata. C. Jloribus pedunculalis subcorynibosis , Jbliis ovato-acuminatis basi inœqualiter subcordatis. î> . Hah. in Cajcnna. 2. C. sessiliflora. Floribus super petiolos sessilibus glomeratis , foliis clliptico-acuminatis basi attenuatis. }> . Hab. in Cayenna. Ce genre porte le nom de M. le capilaine Chaillet , de Neufcbàlel , qui a étudié , avec beaucoup de soin , les plantes du Jura , et a com- muniqué à M. de Candolle plusieurs observations nouvelles , consignées dans la Flore françaiie. Dans l'ordre linnéen , le chailletia doit appartenir à la pcnlandrio digjnie . et se ranger auprès de l'ulmus ; ruais sa place , dans l'ordre naturel , n'est point aussi facile à déterminer. La dillicullé , à cet égard , naît d'abord de ce que les appendices pélaloïdes de la fleur peuvent être à volonté pris pour des pétales ou des écailles ; on se décide pour ce dernier parti en considérant qu'ils soûl exactement entre les éiaminc» ( 2U6 ) «t non en flehors des étamines , et en cxamlnanl la nalure de l'cnvr- loppc externe qui claiit colorée en dedans est plutôt un péiigone qu'un calice. Ku admettant celte idée , on ne peut comparer le cliaillotia qu'aux l.iurinées et aux araentacées hermaphrodites. 11 se rapproche des laurinées par la structure de sa graine, la position de ses étamines et la présence des écailles intermédiaires ; il en diUt-re par la présence de deux stipules à la base des feuilles ^ par le nombre quinaire et non ternaire de ses étamines , par la structure de ses antlières qui ne s'ouvrent pas de bas en haut , par son pistil à deux loges et deux styles et par ses cotylédons qui ne sont pas pehés comme Brown le dit des laurinées. Il ne di (l'ère des amcntacées hermaphrodites et particulièrement da cellis et de l*ulmus , que par la présence des écailles pétaloïdos et l'intégrité des feuilles; il s'en rapproche d'ailleurs par sa lige ligneuse, ses feuilles alternes à nervures pennées, souvent inégalement tronquées à leur base , par les deux stipules caduques qui sont à la base de ses feuilles , par ses fleurs axillaires , par la position et le nombre de toutes les parties de la fleur et du fruit, par le point d'attache des graines, l'absence du périspermc. 11 a le fruit drupacé comme le cellis , à deux loges comme l'ulmus. 11 se rapproche en particulier des cellis orientalls, micranlha , lima , etc. , qui ont à leurs aisselles des pédon- cules nîulliflores et dichotomes comme dans la chaillclia pedimculata y' et dont une espèce (le cellis integrifolia), a les feuilles entières et non dentées. Le chaillclia doit donc être placé auprès des cellis dont il ne diirèrc essentiellement que par les écailles interposées entre ses. étamines. Les fleurs des deux espèces de chaillclia naissent sur le pétiole des feuilles , mais lorsqu'on les examine avec soin , on trouve certains échantillons ou le pédoncule est tantôt axillaire tantôt soudé avec le pétiole , et il paraît en eflet j soit d'après cet exemple , soit d'après diverses considérations générales, que plusieurs des fleurs qui paraissent insérées sur les feuilles, ne doivent celte apparence qu'à une greflc natu- relle du pédoncule avec le pétiole ou la feuille. Monographie des Ochnacées et des Siinarouhe'es j par M. De Ca-ndolle, Soc. Philomat. Dans la famille des magnoliers , telle qu'elle est exposée dans l'ouvrage classique de M. de Jussieu ^ on doit distinguer quatre grouppes bien prononcés: i°. les vraies maguoUacées , qu'on doit réduire à la pre- mière seclion , se font connaître à la présence et au mode d'enroule- ment des jeunes stipules , à la pluralité des ovaires surmontés chacun d'un siylc et insérés sur un réceptacle de la nature de ceux qui ont xt*:\x le ( 207 ) nom de pnlyphores , à la cailiiriur des folioles du calice , el à la stinc- ttire générale du finit et l'e la i^raine ; 2°. les dilléiiiacêes , sous lesquelles on ciuil comprendre les genres encore mal déierminés des dilieiiia , hibheriia , caridollea , vormia , etc. ; se disliiigiiciit par la caducité des folioles du calice , la pluralité des ovaires surmontés chacun d'un style , les péricarpes a^grégés , un peu réunis à leur base, contenant plus d'une graine et s'ouvrant spontùnémenl , la pulpe ou l'arille dont les graines sont entourées, la présence au moins probable d'un périsperme et l'ab- sence de toute siiptile ; 5". les oclinacées ; et 4°. les simarouhées . Ces deux dernières l'aniilles^ qui sont très-voisines entre elles et qui se rap- prochent des rulacées , méritent un examen plus détaillé. Dans l'une et l'autre , le fruit n'est point multiple comme dans les deux précédentes , mais réellement simple. Le pistil de ces plantes se renfle à sa base en une espèce de disque charnu , sur lequel sont arti- culées plusieurs loges entièrement distinctes les unes des autres ; ces loges ont été prises pour des péricarpes , et le disque charnu pour une sorte de réceptacle ; mais il est évident que ce disque fait partie du pistil , puisqu'il est nécessairement traversé par les vaisseaux qui vont des stigmates aux ovules. M. de Candolle donne le nom de gjjiobase à cet organe singulier qu'on retrouve plus ou moins développé dar.s les labiées , certaines malvacces , plusieurs borraginéesj le castela , et sur-tout dans les ochnacées et les simarouhées. Le gynobase ne peut être confondu avec le pédicelle de l'ovaire (i/ionis Salisb.) qui existe dans plusieurs plantes , car ces deux organes pourraient élre réunis dans la même Heur. Outre cette structure de fruit , semblable dans les ochnacées et les simaroubées , ces deux familles se rapprochent par leur calice persistant, divisé en im nombre déterminé de parties, par leurs pétales hypogynes, caducs, déierminés , par leurs élamines hypogynes , souvent au nombre de dix , par leur ovaire à plusieurs lobes , leur style simple , les loges de leur fruit monospermes , leur embryon droit à deux cotylédons épais et sans périsperme ; mais des câraclères nombreux dans les organes de la fructification , el sur-tout dans ceux de la végétation , séparent ces deux grouppes , et autorisent leur division en deux fa- milles. 1°. Les ochnacées sont toutes hermaphrodites; et les simarouhées au contraire souvent unisexuelles par avoriement ; 2°. les pélales sont étalés dans les premières , dressées dans les secondes ; 5". on trouve , dans l'in- térieur de la fleur des simaroubées , certains appendices nectariformes qui manquent dans toutes les ochnacées connues ; 4°- les loges du fruit sont indéhiscentes dans les ochnacées , déhiscentes dans les simarou- bées ; 5°. les graines des premières sont attachées au bas de chaque loge et l'embryon y eu par conséquent dresse , taudis que les graines ( 208 ) sont fixées au sommet des loges des simaroubées , cl que leur embryon est par couscquent inverse ou pendant. Quant aux organes de /a végctaiiou , on remarque des difTérences plus frappantes encore , i°. les oclinacées ont toutes des feuilles simples, entières ou dentées ; celles des simaroubées sont toutes composées ; 2°. les premières o;it toutes les pédiceiles de la fleur articules dans leur longueur comme ceux des asperges , ce qui ne se voit dans au- cune simaroubée ; 5°. les oclinacées ont deux slipules à la base de chaque i'euille , et les simaroubées en sont dépourvue,', ; 4°- les ochna- cécs ont une écorcc peu ou point amère et le suc propre aqueux , les simaroubées oui l'écorce très-amère et le suc propre laiteux. Voici la classification établie par l'auteur d'après les considérations précédentes. OCHNACE^. Magnoliis ajff'. Jus. Annonaj-um gen. Adans. Incertce sedis. Lin. Car. Flores /lermopliroditi ; calix 4 oiil sœpius , 5-parfitas , persis- tens. Pclala hypogyna , caduca , palula , nnmcro definita (5-io). Stamina disco '/ijpogyno inserta , numéro definita aut indefinita ; fila- menla sœpius perststenlia ; ovarium partitum sœpius in tôt partes quot sunt petala ; stylus unicus fdijormis persistens denutrn ampliatus in discum subglohosum ( gynohasin ) ; pericarpii locumenta tôt quot petala , gynobasi cornosœ et grandefactœ articulalim inserta , indehis- centia , subdrupacea ; semina exalbuminosa , corculo erecto instructa; cotjledones duœ crassœ. Veg. Arbores aut frutices h tropicis regionibus ortœ , in omnibus partibus glaberrimœ y succo aqueo ; folia alterna simplicia , super caulem articulata , pennatim nervosa , intégra aut dentata ; stipulas- binœ , minimœ , ad basin foliorum. Flores racemosi. Pedicelli medio articulatij articula infero persistente. § I. Ochnacese polyandrse. OcHNA. Schreb. Ochnœ sp. hm. Calix 5-partitus ; petala 5-io,* stamina numerosa , fdamentis fdiformibus pcrsistentibus , anlheris linea- ribus aut ovatis, caducis , rima duplici ab apice ad basin dehiscentibus ; pericarpii loculamenta 5-i<4. — Arbores aut frutices è veteris orbis regio- nibus tropicis ortœ , cerasos habitu et jlorescentia œmulantes ; gemmœ florales et foliosœ squammosœ , tliuriones basi squamniarum gemma- 'liumvestigiis notati ; folia caduca, ovalia ,serrata; racemi pedunculati ; infra folia eoc prœcedentis anni ligno orti ; stylus apice capitatus aut :nuUipartitus. An genus dividendum? Q-species. (209) § II. Ochnacese oligandrae. GoMPHiA. Schrob. Jabotapita. Plum. Ochnœ sp. Lin. Oiiratea K\ih\. Corn ici voUorO' Pltilomeda. Pelillli. Sophislequos. Conim. Calioc S- par- tit us ; pplala-5 ; stamina-io , filamcntis siibnullis , antheris longis p) ramidalis apice poro duplici dcliiscentibus ; pericarpii locuïamenta 5. — Arbores aut Jrulices eoc ulriusque orbis rc'^ioJiibiis tropicis ortce. Folia persistenlia nitida , ovalia aut oblouga , serrala , aut subintegra ; racewi ex apice raniorum folia gerentium orti ; stipulée ruuic buice dislinctœ axillares sœpius caducœ , nunc in madagascarientibus spe- cicbus persistenfes , intra Joliaceœ , in unicarn coalitce ; flores lutei , stjlus semper apice simplex. ii-species. Walkera. Schreb. Meosia Gœrtn. non Hedw. A priore tantum dijfert staminibus cpiinis. Elvasia. Calix l^-partitus ; petala 4/ stamina 8, fdamenlis Ion- giusculis , antheris ovatis , per rimas duas dehiscentibus Frutex brasilianus racemis terminalibus ramosis , joliis ut in calophjllo pen- natini et regulariter venosis . Genus dicatuuijrancisco Manoel ab Elvas lusitano , qui primus Brasilias historiam naturalem illustravit ■ — i-sprcies. SIMAPvUBEiE. Simarubaceœ. Rich. Annal, p. 3t. I\Iagnoliis et tliere- binthinaceis aff. Juss. Gruinaliuni gen. Lin. Car. Flores hermaphroditi aut abortu diclini ; calix 5-partitus per- sislens. Petala hjpogjna caduca crecta numéro defmita (5). Stamina 5-10 , disco hypogjno inserta , sœpius basi appendiculata ; ovarium partitum in tôt partes quot sunt petala, stylus unicus filifonnis ; peri- carpia locuïamenta tôt quot petala gynobasi carnosœ articulatim inserta , capsularia , bivalvia , intîis dehiscentia , monosperma. Semina exalbuminosa , corculo recto nn^erso ; cotyledones duce , crassœ. Veg. Arbores aut frutices è tropicis regionilus ortœ y glabrœ aut pubesccnles cortice amarissimo , succo lacteo fœlo donatœ ; folia alterna pinnata exstipulata. Flores racemosi , pedicellis inarticulatis. QuASSiA. Quassiœ sp. Lin. Cuij x pan-'us Spartitus , petala 5-erecla Caljce eriplo longiora. Flores hermaphroditi. Stamina lo , fdamcntis basi interiori squammula auctis. Stjlus simplex. — ■ Arbor glabra , foliis impari-pinnatis , petiolis alatis , racemis terminalibus ,Jloribus magniî. SiMARCBA. Aubl. Quassiœ. sp. Lin. Flores abortu monoici aut poly- gami ; calix parvus b-partilus ; petala 5 calice paulo majora. ; sta- mina S-ïobasisquammulis aucta. Stylus apice partitus. — Arbores foliis abrupte pinnatis , petiolis nudis , Joliolis sœpè altérais , racemis ter- minalibus. 5-species. SiMABA. Aubl. Zwingera. Schreb. Calix /^-5 partitus , petala 4-5, Stamina 8-io basi squammis destituta. — Arbor cortice amaro , Joliis impari-pinnatis , racemis axdlaribus. Jome II. N°. 4o« 4*' ^nnée. 27 (•:M0 ) P M Y S I O L O G 1 E \' É G É ï A L î'; Sur T accroissement en diamètre des Plantes en général^ et en particulier sur celui de Z'IIeliiuiilnisannuiis; p^/'Af. Aubert duPetit-Thouars. (Suite et lin de l'extrait, /^^oyezpag. 171 et 191 , Tom. II. ) C'est un ordre particulier de fibres qui n»^ parnît pas avoir encore clé observe ; elles semblent au premier aspect contrarier les piincipes de /auteur , car il a dit dans ses précédens Mémoires qu'il n'y avait pas une fibre dans les véi^élaux qui ne fût conlinvie depuis l'extrémité d'une feuille jusqu'à ccile d'une racine, et celles-ci disparaissent avant d'y être parvenues j mais ici c'est un cas particulier qui n'a pas encore été approfondi. Cela n'empêche pas qu'on ne retrouveles fibres ligneuses et corticales absolument semblables à celles des arbres , c'est-à-dire continues depuis le sommet des feuilles jusqu'à celles des racines. On peut s'en convaincre facilement lorsque le bois est à nu , car on voit qu'il est formé de fibres continues qui se touchant de distance en distance , laissent des fentes qui forment des rayons médullaires. Si on les enlève avec précaution , ou retrouvera à la surface de la moelle les faisceaux primordiaux composés de trachées spirales qui se rendaient dans les feuilles et qui corapQsaient leurs principales nervures , en sorte que dans le bas de la plante ils émer- gent de la substance du bois ^ et que vers le sommet ils sont exté- rieurs. 11 suit de là que la croissance de l'hclianlhus est conforme en !2;enéral à celle des arbres , mais qu'elle eu diftêre par un point essentiel ; c'est la dilatation qu'éprouve sa moelle (on ne parle pas encore des fibres '5—- ' ^''' de son existence de C'est un fait que l'auteur ne connaissait pas lorsqu'il a posé les bases sa théorie. 11 lui importait donc de voir jusqu'à quel point il s'accordait avec elle. Il a avancé dans un de ses essais qu'il croyait que le paren- chyme était composé dans son origine de grains détachés , et que chacun d'eux , par l'effet de la végétation , se dilatait et formait par la compres- sion de ses voisins , un ulricule de forme polyédrique. Dans les arbres ils se développeraient simultanément , au lieu que dans l'hélianthus ils ne le feraient quesuccessivementetdemanière à remplir toujours l'espace qui leur serait donné par l'éiongalion et la dilatation de la tige. Ainsi , bien loin de contrarier ses principes , il les confirme. Suivant lui , on pourrait ( 211 ) penser que la dilatation de la tige viendrait de ce que toutes les molécules parenchymateuscs sont destinées à se £:;onfler , et lorsqu'une fuis l'espace qui leur est accordé en élévation sera déterminé , celles qui restent doi- vent presser latéralement les parois , jusqu'à ce qu'elles aient gagné l'es- pace nécessaire pour se loger. Mais il est vni grand nombre de plantes annuelles qui présentent un fait qui anéantit celte explication. Ce sont celles qui ont des tiges listuleuses. Ces liges commencent par être pleines j ce n'est qu'en grandissant que le centre se vide. Pour que cet effet ail lieu , il faut que tous les utricules se soient développés longtems avant que ^ la dilatation ait cessé. On voit par là qu'il est encore nécessaire de puiser dans l'examen d'autres plantes annuelles d'autres circonstances , pour pouvoir détermi- ner la cause de cette dilatation, et établir , s'il est possible , la diiïcrence qui existe entre les herbes et les arbres. C'est ce que l'auteur se propose de laii'e. A. P. MINÉRALOGIE. Analyse d'un Fer carbonate fibreux pseudo-morphîque -^ par M. Berthier, ingénieur des mines. On trouve dans le département du Cantal, aux environs du village r n, j f • -tr- 1 /• • • I' 1 " JouRN AT, DES Mines. de oamt-Vmcent , une substance lerrugnieuse en niasses isolées plus ou n- " . 1 . , , ... ^ , , , r' . , JN». 102. moms considérables, qui imitent souvent, par leur volume et leur irre- gr.larité, des troncs d'arbres tortueux. Cette substance est d'un brun- noirâtre foncé, sa pesanteur spécifique est de 3,25; elle n'est point attirable , mais elle le devient , lorsqu'on l'expose quelque tems au dard du chalumeau. La structure est fibreuse, les fibres sont droites et paral- lèles; à une vive lumière, elles brillent et paraissent être composées d'une multitude de petites lamelles ; sa cassure longitudinale est schisteuse et esquilleuse , celle transversale est grenue à petits grains lamelleux ; .es faces de fractures sont souvent ternies par une matière argileuse , qui remplit aussi les crevasses longitudinales , et plus ordinairement transversales , que l'on remarque dans tous les morceaux. A son aspect on pourrait juger que ce minéral est un fer oxidé héma- tite ; mais l'analyse que M. Berihier en a faite , prouve que c'est un fer carbonate. Il est composé de Fer oxidé minimum 0,590 Manganèse oxidé minimiiin ., o,o^o Silice. o,oiG Alumine et chaux 0,004 Charbon 0,020 Acide carbonique et un peu d'eau ..... o,35o ( 2T2 ) On connaît même peu de fer carbonate aussi pur que celui-ci , puis- qu'il ne contient d'étranger qu'un peu de manganèse sans chaux _, ni magnésie. Si on le trouvait abondamment , ce serait un excellent minerai quon pourrait traiter à la méthode catalane, avec beaucoup d'avaiitage. La fracture rayonnée de celte substance est encore plus remarquable, et ne paraît pas avoir été observée jusqu'ici dans d'autres minorais de celte espèce. 11 paraît probable qu'elle l'a empruntée à du bois sur lequel elle s'est modelée à la manière des pétrifications; son gisement «îa blocs épars au milieu d'un terrain d'alluvion , et son mélange de charbon en quantité notable, donnent du poids à cette idée. Ceux qui l'adopte- ront, trouveront la source du charbon dans la matière végétale <|ui a di!i servir de moule au minerai , mais sa présence sera toujours très- remarquable , puisque aucune des nombreuses analyses du fer carbonate ne l'a indiquée jusqu'à présent. CHIMIE MINÉRALE. Analyse d'un Fer phospJiaté bleu • par M. Berthier ," ingénieur des Mines. Journal DES Mines. Ce minéral a clé ti'ouvé auprès d'AlIeyras , à deux myriamètres sud» ]N°. i63. est du Puy, déparlement de la Haute-Loire. 11 est par masses, souvent »rès-petiles , rarement plus grosses que le poing , disséminées irrégu- lièrement dans une argile grise micacée , limoneuse •■ celle-ci est veinée de couches minces de petits cailloux roulés, la plupart quaitzcux, et de débris de végétaux. On y trouve quelquefois des petites branches d'arbres pourries , dont le cœur est entièremeui composé de fer phos- phaté d'un beau bleu : le dépôl argileux est peu étendu , il remplit un petit ravin. Les morceaux de fer phosphaté qu'on tire de leur gîte , sont pulvérulens à leur surface et d'un bleu paie. La couleur acquiert promplemenl de l'intensité à l'air , et prend une belle teinte d'azur. A rintérieur ils sont d'un gris-bleuàtre , composés d'une multitude de lamelles croisées en tous sens, ayant l'éclat de la coi-ne, très- tenaces , plus faciles à écraser qu'à briser, peu durs; leur raclure est blanche ainsi que leur poussière; mais lune et l'autre deviennent aussi bleues que la partie pulvérulente par l'exposition à l'air et à la lumière. Celte substance a donné à l'analyse : Fer oxidé au minimum o,43o Manganèse oxidé au minimum o,oo3 Acide phosphorique o,23i Eau 0,524 Alumine et silice mélangées 0,006 o, 94 e C 2l5 ) Cette analyse a donné occasion à l'auteur de s'occuper de Véunl d'oxîda- lion du fer, et de la quantité d'acide que comieiil le fer phosphaté suivant que le fer est oxidé nu minimum ou au maximum. Apres avoir rappelé les analyses faites jusqu'à <-e jour, du fer phosphaté na- turel , et avoir analysé le phospliate de fer arrificiel , il a été conduit à conclure , 1°. Que les minéraux connus autrefois sous le nom ■de fer a%uré , sont des combinaisons d'oxide de fer au minimum , d'acide phospho- rique et d'eau en proportions ircs-vai lables ; 2°. Que rarement l'oxide est saturé d'acide , puisqu'on n'en connaît qu'un exemple fourni par l'analyse que M. Klaproih a faite du fer phosphaté d'Ekarsberg, dont la composition no diffère pas sensiblement de celle du phosphate artificiel ; et enfin que le phosphate azuré d'AlIcyras exige , pour atteindre le point de saturation , l'addition d'une quantité d'acide égale au quart environ de celle qu'il coniieut déjà. 5°. Que les proporuons des élémens des phosphates de fer au minimum A au maccimuni se soumettent parfaitement à la belle loi sur la com- Î)Osilion des sels métalliques découverte par M. Gay-Lussac , et par aquelle la quantité d'acide , dans les deux sels , devrait être comme i52 est à go ; M. Bcrthier a trouvé que le rapport étiiit de i 52 à 88, ce qui s'éloigne fort peu de la loi établie par M. Gay-Lussac. S. L. PHYSIQUE. Sur T attraction -moléculaire :^ par M. Girard , ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. T H É o n È M E I^''. Si deux plans matériels^ et B , soutenus dans un fluide avec lequel Institut n ils ont de l'allinité , sont placés parallèlement entre eux a une dislance l'un de T'autre moindre que la somme des rayons des sphères d'activilé des attractions respectives qu'ils exercent sur le fluide interposé , si de plus l'on suppose ; La surface de ces plans = «S' , Le rayon de la sphère d'attraction du plan y4 sur le fluide r= r. Le rayon de la sphère d'attraction du plan B sur le même fluide- La distance qui sépare les deux plans = c. A une quantité constante proportionnelle à l'affinité du plan ^^ pour le fluide. K' une quantité constante proportionnelle à l'affinité du plan B pour le même fluide. AT. ( 2i4) z ei j deux parties de la distance c données par les deux équations K(r—r) K' (r' — zy^ —————— =-= 5 Enfin /^, la force avec laquelle les deux plans nialéiiels sont alliics l'un vers l'autre ; g M. Girard dit que l'on aura I TnÉORiME II. Conservant aux mêmes quantités les mêmes dénominations , K et A' exceptées , si l'on suppose que par l'efl'et de la tendance des deux plans A e\.B k se combiner avec le fluide interposé , la densité dos couches de ce fluide varie suivant une certaine loi , à raison de leur distance aux plans attirans , et que l'on appelle g la densité de la couche fluide éloignée du plan A de la quantité j , et du plan B de la quantité z ^ on aura ^_S / Mjr-r) M'{r'-z)\ ë \ J ^ / M et M étant des coeflliciens constans. ThéorèmeIII. Lorsque les deux plans matériels A el B sont formés de la même substance , et ont par conséquent la même tendance à la combinaison avec le fluide interposé , on a K=K' , r=r', d'où z=j=^c. Dans le cas de l'incompressibilité du fluide , on aura 2 SK ( 2 r — c ) . et dans le cas où la densité du fluide varie par l'effet de la tendance à U combinaison , on aura 2 SM (2 r — c) F = ë D'où l'on voit : (2,5) 1°. Que dans l'une et l'autre Lypollièse , la force avec laquelle les deux fdans sont alliiés l'un vers l'autre , est nulle lorsque c=2 r; c'est-à-dire , orsque la distance qui les sépare est égale au diamètre de la sphère d'activité de l'attraction qu'ils exercent sur le fluide interposé. 3°. Que cette force est en raison inverse de la distance qui sépare les deux plans , lorsque cette dislance peut être regardée comme très-petite , par rapport au diamètre de la sphère d'attraction de ces plans sur le fluide. S". Enfin que dans le cas où la distance qui les sépare est infiniment petite, c'est-à-dire , lors du contact des deux plans, la force avec la- quelle ils s'attirent ou adhèrent entre eux , est infiniment grande. Extrait (Time lettre de M. Dessaignes à M. De Lamétheric , sur quelques phénomènes de phosphorescence par ùiso- lation. Les travaux de M. Dessaignes onl tellement étendu nos connaissances t„„».,., o 111 ï 1 • A A f JOURNAL DE rHYS, sur la phosphorescence , qu on ne doit pas être étonne que ce savant iv o physicien continue de se livrer avec ardeur a 1 étude de cette propriété 'qu'on avait jusqu'à présent beaucoup trop négligée. Le succès de ses premières recherches doit naturellement l'engager à en tenter de nou- velles, et il nous reste tant de choses à savoir sur ce sujet, qu'il est difficile qu'elles ne le conduisent pas à des résultats neufs et intéressans. Parmi ceux que M. Dessaignes annonce dans la lettre dont nous donnons l'extrait, on doit sur-tout remarquer i". La propriété qu'a le verre de devenir phosphorescent par in- solation , après qu'il a été chaufl'é au rouge sur des charbons ardens , propriété qu'il ne pord que peu-à-pcu et par un laps de tems de plu- sieurs mois , lorsqu'il est abandonné à lui-même ; qu'il perd sur-le- champ s'il éprouve une température assez forte pour le ramollir , et qu'on peut lui rendre dans ce deraier cas , en l'exposant de nouveau à une simple chaleur rouge. 2°. La propriété de briller par insolation que M. Dessaignes a re- connue dans répiderme des mains , seulement lorsque l'air est sec et froid. L'humidité que l'haleine dépose sur les mains , suffit pour faire disparaître la phosphorescence de l'épidermc. 3°. Des recherches sur la phosphorescence par insolation des subs- tances animales, telles que les " cheveux , la corne, la plume, les os , la fibrine et des morceaux de cartilages et* de tissu cellulaire des- séchés. A l'exception des os et de la fibrine , toutes ces substances sont devenues très phosphorescentes eu les chauflant sur dés charbons ardens ; il suffît même de plonger les premières dans l'eau chaude pour leur donner wn premier degré de phosphorescence. Les plumeî ramollies ^ sous la cendre chaude , sont trc s-luniincu,scSj par insolation , et conservent cette piopriéié pendant plusieurs heures. Elles la perdent si ou les laisse sous la cendre jusqu'à ce que le tuyau en soit raccorni , et commence à jaunir; dans cet état, l'humidité de l'haleine les a rendues de nou- veau phosphorescentes. La fibrine conservée dans l'alcool n'a point acquis de phospliorescence lorsqu'on l'a chauHée sans l'humecter , ce qu'où doit allr ii)uer à l'action de liilcool qui l'avait privée de toute humidité. L'air des poumons l'a rendue pcu-à-peu bien lumineuse. Les os desséchés à l'air ou chaufTés sans éprouver de décomposition, ne sont point phos- pliorescens : ils le deviennent au plus haut degré par la calcination . 4°. Les efl'els opposés , produits sur les deux faces d'un morceau de parchemin , par la chaleur et par l'humidité. Le parchemin n'est presque pas lumineux du côté de la chair , et l'est faiblement du côté de la fleur. Chauffé sur des charbons, il devient trcs-luraineux du côté de la chair , et l'autre surface perd toute sa phosphorescence , excepté dans les parties de celle surface oii les papilles nerveuses ont été enlevées, et qui se comportent alors comme le côté de la chair. L'humidilé produit un eflct tout contraire; elle avive la phosphorescence de la surface où sont les pa- pilles nerveuses , et éteint complettement celle de l'autre surface. 5°. Quelques expériences nouvelles sur la phosphorescence du dia- mant. Ce corps devient phosphorescent , non-seulement quand il est frappé par la lumière directe du soleil, mais encore quand il ne la reçoit qu'à travers des vitres , des rideaux , ou diverses enveloppes. Il est de- venu lumineux par insolation à travers un morceau de jjois de tilleul de 2 à 7 millimètres d'épaisseur, mais non plus épais; à travers une peau de mouton méf:;issée ou chamoisée , mais non à travers deux doubles de la même peau. On a essayé d'exposer aux rayons directs du soleil uu diamant enveloppé de plusieurs doubles de papiers de diverses cou- leurs ; il a fallu deux doubles de papier noir , brun ou violet foncé , trois doubles de papier bleu ou vert ^ quatre de papier jaune ou rouge, et cinq ou six doubles de papier blanc , pour que le diamant ne devînt pas phosphorescent. A. Sur la préparation de l'huile d'Arachide ; par M. BORSARELLI. Ann. bes Arts xt C'est depus l'année i8o4 que l'on cultive en Piémont la graine de MAwurAc. P^^ 112. l'arachide (arachis hjpogœa , Linn.) , et il paraît que celte plante oléi- fère aura la préférence sur celles qu'on y avait essayées antérieurement. M. Sylvestre ayant remis, en i8o5 , à M. Modeste Paroletti de la graine d'arachide que son Excellence le Ministre de l'inlérieur avait fait venir des déparionjens qui avoisinent l'Espagne , M. Parolelli l'envoya ( 317 ) à M. Giobert , secrétaire de la Société d'agriculture de Turin , qui en fit pratiquer la culture dans le jardin de la Société , confié aux soins de M. Nuvolone. Cette épreuve , qui fut la première en Piémont , a réussi au point que l'on fait aujourd'hui des cultures considérables de celle plante. Dès i8o5 , M. Borsarelli y chimiste et pharmacien à Turin , sur l'invi- tation de M. Nuvolone , s'est occupé d'en extraire l'huile , et a donné sur cet objet des renseiguemcns qui méritent d'être connus. M. Borsarelli a opéré sur 5 livies et 5 onces do fruits d'arachide , qu'il appelle noisettes ; après les avoir triturées , il les a soumises au pressoir sans autre préparation et en a retiré une livre et une once de bonne huile. Celte quantité est assez considérable : cependant M. Bor- sarelli pense que si les noyaux d'arachides eussent été mieux condi- tionnés et au tlegré de siccité convenable, il en aurait retiré une quantité plus grande. L'huile d'arachide retirée de cette manière , par une simple expression j a une odeur agréable; la saveur en est grasse , et approche un peu de celle de la noisette; elle est lout-à-fait exempte de ce goût de matière herbacée et de rancidilé qui se fait sentir pour l'ordinaire dans les huiles de noix et de colza. Employée dans la salade , elle est aussi douce et aussi savoureuse que l'huile d'olive. Toutes les propriétés de l'huile d'arachide paraissent la rapprocher de l'huile d'olive et même de celle d'amande. Elle se fige facilement; à lo degrés au-dessus de zéro, elle a toute sa fluidité : à 5 degrés, elle en perd plus de la moitié ; à zéro , elle en conserve encore un peu. Elle peut se garder sans devenir rance. IM. Borsarelli en conserve depuis iSo5. La pesanteur spécifique de l'huile de lin , prise compa- rativement à celle de l'eau, étant de 9,408 à 10,000, et celle de l'huile d'olive de9,i53, celle d'arachide est de 9,182. Il était naturel de penser que cette huile pouvait contenir du muci- lage. M. Borsarelli s'est occupé du moyen de le séparer , et voici com- ment il a procédé. D'abord il a opéré d'après la méthode conseillée par M. le docteur Bonvoisin , et pratiquée par lui sur l'huile d'olive , qui consiste à employer l'acide sulfurique. Ayant versé un centième d'acide sulfurique concentré à iSSy , sur 2 onces d'huile, et ayant agité le flacon , il a vu la liqueur se rembrunir. Exposée au soleil pendant deux jours , elle a déposé de la matière charbonneuse. On versa ensuite de l'eau sur le mélange; après l'avoir agité encore, décanté et filtré, l'huile passa très-blanche et très-claire , mais elle avait pris un goût de brûlé , et montrait plus de tendance à se condenser. Ensuite M. Borsarelli a essayé la méthode indiquée par M. Maistre dans le volume de l'Académie de Turin , pour les années 1792 et 1800 ^ qui consiste à employer la magnésie carboualée de Baudissero , que l'on croyait alors de l'alumine pure. Tom. II. N». 40. 4«. Année. , 38 (3.8) Dfiux gros de terre bien pulvérisée , ont parfaitement clarilié une once d'huile. Son procédé a été d'agiter le mélanine , de l'exposer au soleil , et de le filtrer ensuite. L'Iiuile a passé limpide , sans aunnie odeur, et d'une fluidité convenal)le. La terre déposée sur le fihre était enveloppée de mucilage. Il lui restaii à constater lot! avaniaifcs de remploi de celte huile pour l'éclairage. Dans cette vue , il a mis à l'épicuve l'huile d'aracliide , sans aucune préparation, et les huiles purifiéis tant avec la maç;nésie qu'avec l'acide sulfurique , comparativement avec l'iiuile d'olives. Ces expériences ont prouvé que l'huile clarifiée avec la terre de Baudissero donnait la plus belle lumière et répandait le moins de fumée. M. Borsarelli a aussi porté son attention sur h; parti (pi'oa pouvait retirer du marc sorti du pi'essoir. Outre qu'il oiut servir pour engraisser les oiseaux de basse-cour, il croit qu'on peut le pré- parer pour en faire de la poudre à poudrer , ou pour remplacer la pâte d'araande dans les usages de la parfumerie. MÉDECINE. Obseivation siœ une espèce d'Epilepsie ramenée à lajorme: périodique par une jyiétliode noui>eUe, et guérie sous cette Jbrme ^ par T administration du quinquina^ par 31. Dvmas, doyen de la Faculté de Médecine de Montpellier ^ etc. Institut nât. L'on a observé depuis longteras que les maladies chroniques les c ^- o plus rebelles peuvent se convertir en affections moins eraves , et que ee changement suffit qucfquefuis pour deiermmer ou lacifiter leur solution. L'on a reconnu en particulier que celle modification par laquelle une maladie prend le caractère de périodicité est une des plus favorables à sa guérison , puisque elle la rend susceptible d'être guérie par le quinquina , dont l'efiicacité , dans- toutes les maladies qui ont une marche périodique , a été mise hors de contestation. M. Dumas a pensé en conséquence , que si l'on pouvait déterminer artificiellement celte périodicité dans les maladies qui ne la présentent pas naluielle- ment , on aurait beaucoup avancé leur guérison , et a tait une beu- reuse application de cette idée dans un cas d'épilepsie. Un jeune homme , né de parens sujets aux affections nerveuses , et disposé lui-même , dans son enfance , à ces aficclions , commença à éprouver, à l'âge de i6 ans, des accès d'épilepsie proprement dite. Ces accès furent d'abord très-rares j et à l'âge de i8 ans, il n'en avait encore eu que sept ou huit. A celle époque , l'épilepsie prit une forme périodique, et le malade eut, pendant cinq ou six moisj une attaque régulière tous les quinze ou vingt jours. Après avoir fait usage de plusirui'S remèdes empiriques qui ne produisirent aucun effet, il fut sor.niis , par l'avis de trois médecins distingués de Bordeaux , à un tiaitement qui avait pour base l'emploi d'un.; association de remèdes anlispnsmudiqucs et toniques, el nolamnient des fleurs de zinc, delà valériane, de la rhubarbe et du quinquina. 11 en letira un soulage- ment marqué. La maladie cessj d'être périodique. Il n'en survint que sept à huit accès dans l'espace de seize mois. Le malade touchait à sa viuglicme année; il était dans l'âge des passions, il s'y livra. 11 avait du penchant pour les liqueurs spiriiueuses , mais leur usage produisait les attaques de la maladie et les rendait plus graves. Le punch avait particulièrement la propriété de déterminer un accès d'épilepsie toutes les fois qu'il en buvait. Les attaques se rapprochèrent peu-à-peu et de- vinrent à la (in très- fréquentes. Après sa viugt-uuième année , le malade en eut jusqu'à trois ou quatre par mois , et quelquefois il en éprouvait Flusieurs le même jour. M. Dumas le vit à cette époque , et proposa emploi d'antispasmodiques variés et de dérivatifs tels que les vésica- toires , les sang-sues , les pédiluves , ayant en vue de combattre la disposition nerveuse héréditaire et l'habitude des fluxions sanguines es catarrhales vers la tête. On suivit ce traitement avec beaucouo d'exac- titude et de constance , mais il n'eut aucun succès. M. Dumas consulté, de nouveau , prescrivit les toniques et notamment le quinquina qui n'eurent pas d'ellèt plus marqué. Ce fut alors qu'il conçut l'idée heu- reuse de ramener la maladie à une forme périodique , afin de donner prise sur elle aux moyens propres à guérir les fièvres intermittentes. Il y fut co.nduit par des considérations tirées, i". de la conslimtion émi- nemment nerveuse du malade qui devait le rendre susceptible d'affec- tions périodiques et inlermillcntes ; 2°. de la disposition aux fièvres intermittentes qu'il avait manifestée dans son enfance ; 5°. de la faculté qu'avaient les liqueurs spiriiueuses , et sur-tout le punch , de produire les attaques , ce qui l'ournissait un moyen de les déterminer à volonté. M. Dumas ayant remarqué que la période de douze jours était celle qui s'accordait le mieux avec la marche que la maladie avait suivie jusque là , se décida à la choisir comme celle qui devait déterminer les intervalles entre les accès. Il ordonna en conséquence de faire prendre tous les douze jours au malade une quantité de punch sutlisante pour déterminer un accès d'épilepsie ; il prescrivit au contraire , dans l'intervalle , toutes les précautions propres à prévenir le retour des accès. L'application de celte méthode eut un etTet rapide et heureux. Les accès se déterminèrent facilement aux époques choisies , et il n'en sur- vint pas dans l'intervalle. La quantité de punch employée dans chaque épreuve fut graduellement diminuée, et cependant l'épilepsic se ma- nifesta chaque ibis avec la même régularité. A la lin du troisième mois ,. ( 230 ) îe renonvellcment et l'habitude des attaquas prévalurent ; «^lles conti- nuèreulà se former tous les douze jours sans être provoquées, et malgré la suppression totale du puncli. Le caractère périodique devint l'artection essentielle et dominante. Après le quatrième accès spontané , M. Dumas fit donner le quinquina pendant l'inlermissiou. Le malade en prenait demi-once chacun des cinq premiers jours après l'accès , et deux gros seulement les jours suivans. Le douzième jour , quelques heures avant l'attaque , il en prenait une once à laquelle on ajoutait un peu d'élher sul- furique et de laudanum liquide. Par suite de ce traitement , la force et la durée des accès diminuèrent , le malade acquit un sentiment de bien-être qu'il n'avait point auparavant dans leurs intervalles. Les attaques furent remplacées par un léger mouvement de vertige , accompagné de la contraction des extrémités supérieures. Les vertiges se dissipèrent à .leur tour et la maladie cessa complettement. H J a deux ans qu'elle n'existe plus et que l'absence entière des attaques confirme su guérison. M. Dumas a néanmoins recommandé d'insister ejicore sur le quin- quina , et d'en reprendre l'usage aux époques de l'année qui précèdenl les changemens déterminés par l'ordre des saisons. L'ahonnemeni est de i4 fr. , franc de port, et de l'i fr. pour Paris; chez J. KLOSTER.MANN fils, acquéreur du fonds de Mad. F'. Bbrnard, libraire, rue du Jardinet, n". i3, quartier St-André-des-Arts. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA. SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Fé{>rier 1811. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Sur les acères ou gastéropodes sans tentacules appareils • par M. G. Cuvier. ( Extrait. ) Cf.s animaux forment avec les bulles et les bullces de M. de la Annalf.s du Mus. Marck un genre particulier que l'on peut diviser en trois sous-genres . Tom. j6,p. i.pJ. i. 1°. Les bulles qui ont une coquille ample , solide et visible au dehors; tels sont les bulla lignaria , ampulla et hjdalis ; 2". les bullées qui ont une coquille cachée dans l'épaisseur charnue du manteau. On ne con- naît qu'une seule espèce de ce sous-genre, c'est le bulla aperta; 3°. les acères qui n'ont point de coquilles du tout. Celte division n'est aussi composée que d'ung seule espèce. La formation de ce genre est fondée sur des observations anatomiques qui prouvent l'extrême analogie de ces animaux , malgré les grandes différences qu'ils présentent à l'extérieur par la présence ou par l'absence de la coquille. « Tous les acères, dit M. Cuvier, sont hermaphrodites; toutes ont leur canal spermalique débouchant avec l'oviductus , et se continuant par une rainure extérieure , jusqu'à la base de la verge; toutes ont leurs bi'anchies attachées à un lambeau membraneux , adhérent au dos et re- couvert par le manteau ; dans toutes , l'estomac est un gésier souvent très-puissamment armé. En un mot, elles se lient par tout l'ensemble de leur organisation aux aplisia , aux dolabelles et aux pleurobranchçs , c'est-à-dire aux gastéropodes hermaphrodites à branchies dorsales, autant qu'elles s'éloignent d'une part des helioc , Ijmnées , planorbes , phjses , teslacelles , parinacelles , et onchidies ou gastéropodes herma- phrodi les à poumons aéi-iens , et de l'autre part de la foule des Tom. II. N°. 41 • k". Année. 29 ( 222 ) turbiiu'es aquatiques ou gastéropodes à bianclues peciinées , cachées et à sexes scpaicb. » . , 7 ,i ^ » i 1 M Cm-iei- a déjà donné l'anatomic du huila aperta ( knn^\c^ du Muséum, M, pa£^. i5G,pl.X!l). Dans le Mémuue qu'd publie aujour- d'hui , il doune quelques nouveaux délads sur c IN'prinires compOSc:s de trois eCailJes L,nncan societj oi Ic.use , lioibe a SIX divisions égaies, ^^eclanes corni^ l„,ves nolvsDermes. Londou. Tom. X , alternes avec trois étamines à filet court. Capsule a ^^«'^ '^'^^'j^P^P^' "'f . p. I. Ce -enre comprend deux espèces qui ont le port des naici..es a ham^eCdtiaore f l'une le hrodlœa srand.jlora , a les ecadles des nec ( 325 ) taires entières j la seconde, le hrodiœa congesta, a les écailles bifides. J.a première q été (igurée par Salubury, sous le nom de hookera corona- ria. Toutes les deux ont les fleurs bleues. Elles croissent dans la INou- vclle Géorgifî (Amérique septentrionale;, où elles ont été découvertes par M. Menziesen 1792. Ce genre est dédié à M. Brodie , de Brodie dans le nord de l'Angleterre. 11 appartient à la famille des narcisses ; mais le nombre des etamiues et la forme des nectaires le distinguent de tous le» genres de la famille. M. Smith regarde le nectaire du brodiœa , comme analogue à celui des narcisses et à celui de plusieurs autres genres de la même famille , et à la suite de plusieurs observations il est conduit à regar- der ce nectaire , comme étant véritablement la corolle. Le tube , que l'on a nommé corolle , est pour lui le réceptacle , et son limbe , le calice. Nous croyons que dans le brodiœa , il convient de regarder les écailles du nectaire , comme des filets d'étamines avortées. Leur position et leur insertion , semblables à celles des étamines , peuvent en être les preuves, et même par cette considération , nous restituons à ce genre le nombre de six étamines qui est commun à tous les genres de la famdle. S. L. Observations sur les Fiantes composées ou sjngénèses; par M. De Candolle. L'adtetjr annonce trois mémoires sur ces plantes, le premier, qu'il Annales m; Mus. vient de faire connaître, et dont nous allons donner l'extrait , n'a rap- Tom. 1^, p- lâJ. port qu'aux composées et aux cinarocéphales considérées en général. Il est divisé en deux parties : dans la première , M. de Candolle établit les caractères qui appartiennent à ces plantes , et les raisons qui déci- dent qu'elles ne doivent former qu'une seule famille, puis il fait coti- naîlre leur division ca tribus et sections. Dans la seconde partie , il donne la monographie des genres qui composent la section des cina- rocéphales. Pour bien sentir la justesse des caractères que M. de Candolle as- signe aux plantes composées , il convient de rappeler , 1°. que les genres nephelium , ambrosia, franzeria , xanthiunt et cnliccra i{m leur avaient été réunis , font maintenant partie d'autres familles ; 2°. que les genres tarchonœitlais et clibadiwn sont encore trop peu connus pour les regarder comme appartenant à la famille des composées. Ces genres étant renvoyés de la famille des plantes syngénèses , les caractères de celles-ci, sont, selon M. de Candolle, 1°. une graine dicolyledone , à radicule inférieure et sans périsperme ; 2". nu ovaire monosperme adhérent au calice, surmonté d'un btyle unique; 5». une corolle mono- pétale insérée au sommet du calice, divisée en un nombre déterminé ( ordinairement 5. ) de dents ou de lobes , et portant des étamines en ( "4) nombre égal à celui de ses divisions et alternos avec elles ; 4"- ^t^s anthères soudées en un tube cylindrique , et dont les loges s'ouvrent à l'intérieur (i); 5". les fleurs hermaphrodites (ou seuleniet.l unisexuelles par avortement) réunies ensemble en unes tête serrée , et entourées de folioles dont la réunion forme l'involucre ou calice commun ; 6". les feuilles simples sans exception et à nervures généralement pennées (:>). Si l'on met la famille des composées en parallèle avec les familles qui l'avoisinent dans la méthode naturelle , on verra par les caractères ci- dessus qu'elle diffère essentiellement , i°. des campanulacées par le fruit monosperme ; 2°. des dipsacées, des valériauées, des rubiacées et des ca- prifoliées par la graine dépourvue de périsperme ; 5°. enfin des urticées par les fleurs hermaphrodites ou seulement unisexuelles par avortement. Tournefort et Jussicu ont formé une classe des plantes composées. Linnieu-s et Adanson en ont formé une famille. M. de Candolle adopte cette dernière opinion et s'appuie sur ce que les caractères qui réunis- sent les composées, sont précisément d'égale valeur à ceux sur lesquels sont fondées d'autres associations de plantes reconnues pour de simples familles. L'auteur passe ensuite à la division des composées. « Dans une famille , dit-il , oii les fruits n'offrent aucune variation , quant à leur structure intime , où les organes sexuels ne présentent de différences que dans les avortemens partiels et diversement combinés , il est clair qu'on est obligé de chercher les principaux caractères dans les enve- loppes immédiates des organes classificateurs , savoir la corolle et le calice; la corolle a, en général, plus d'importance, parce qu'elle a un rapport plus direct avec les organes sexuels. . . » Aussi tous les bota- nistes qui ont voulu diviser les composées ont-ils pris leurs caractères sur cette partie de la fleur , ils ont distingué deux formes de corolles , savoir : les languettes' et les fleurons. IMais M. de Candolle prouve qu'il existe réellement trois formes de corolles dans les composées , savoir : I". Les corolles tubuleuses à 5 dents ou à 5 lobes égaux ; ce cas est le plus fréquent dans la famille. L'auteur donne à ces corolles le nom de corolles tubuleuses ; ■2°. Les corolles fendues latéralement de manière à former des lan- guettes planes dentées au sommet : ce sont les corolles planes ou en languettes ; (i) Ce caractère ne manque que clans les genres iva et kuhnia. (a) Il est rare que les feuilles des plantes composées ne soient lobées, sinuées ou profondément découpées , mais elles n'en sont pas moins des feuilles simples. Car leurs lobes ne sont point articulés sur le pétiole , mais sont continus sur la nrrvure princi- pale ; ces feuilles ont seulement le parenchyme interrompu. Celte même observation a lieu pour les palmiers , les fougères et les oinbeiliferes. ( 225 ) S". Les corolles fendues en deux lèvres opposées et inégales : ce sont les corolles bilabiées. Celte dernière forme , dont la détermination est due à M. de Can- dolle , est intermédiaire entre les deux premières. On voit des com- posées dont les corolles bilabiées ont la lèvre extérieure très-grande , prolongée en for«ie de languette , tandis que la lèvre extérieure est très-petite ot imite un simple filet. Dans d'autres corolles , la lèvre exté- rieure est la plus grande , et en languette tridentée , et la lèvre inté- rieure eu forme de filet. Enfin , on en voit dont les deux lèvres sont presque égales , l'extérieure à 3 dents et l'intérieure à deux. Dans les composées tubuleuses , il arrive souvent que les corolles exté- rieures sont fendues en languette , tandis que les autres restent tubu- leuses : on leur donne spécialement le nom de radiées , en réservant celui de Jlnsci lieuses pour celles dont toutes les corolles sont tubu- leuses. Dans les composées à corolles bilabiées , on retrouve une dis- position analogue ; dans quelques-unes , les fleurs extérieures de chaque tète ont la lèvre externe très-grande, tandis que les fleurs du centre ont les deux lèvres presque égales j il en est même dans lesquelles les fleurs extérieures sont en lunguetle, et celles du disque ù deux lèvres; M. de Candolle les désigne sous le nom de fausses radiées ( pseudo-radiati). Lorsque les deux lèvres sont presque égaies , les composées bilabiées imitent les ^osculeuses. M. de Candûlle pense que la place d'ungem'ede composée dans l'ordre naturel , doit être détcrmiuée par les fleurs du disque et non par celles de la circonférence : i°. parce que les fleurs du centre sont toujours moins éloignées de la forme tubuleuse qu'on peut regarder comme forme origuiaire ; 2°. parce qu'elles sont presque toujours hermaphrodites et fertiles, tandis que celles du bord sont liouvent unisexuelles ou stériles; 3°. qu'elles ne prennent la forme des corolles marginalf»s que par une vraie difformité produite par la culture ; /f. enfin que l'exemple de la plupart des fleurs disposées en tète , en corymbe ou en ombelle, comme dans les viburmini , les tordjlium , les hjdrangea , les ibcri's , les sca- biosa , etc. , prouve que les fleurs extérieures sont soumises à des causes particulières d'anomalies. M. de Candolle divise les composées en trois tribus. 1". Les chicoracées ou se.mi-flosculeuses qui ont toutes leurs corolles en languettes ; a°. Les labiatifloi^es qui ont les corolles , ou au moins celles du disque divisées en deux lèvres inégales , cellns-ci sont toutes indi"ènes de l'Amérique méridionale , et étaient réparties dans les diverses sections des composées. M. de Candolle donnera une monographie abrégée de cette tribu ; 3". Les tubuleuses qui ont toutes les fleurs , ou au moins celles du ( 3 2G ) disque , tubuleuses à cinq dents ou à cinq lobes égaux. Celte tribu com- prend les flosculeuses et les radiées de Tourueforl , les cinarocéphales et les corymbilèi'es tic Vaillant I^es genres s(njt si nombreux et si rap- prochés qu'on a beaucoup de difficultés à les disiiiiguer en trois sections beaucoup plus fondées sur le port que sur l'auaioniie. 1°. Les ciiiarociphales remarquables par leur fcuillat;e ferme , souvent épineux; leur réceptacle charnu, toujours couvert de paillettes, leurs corolles souvent brusquement renflées vers lu gorge ; eurs anthères fermes, souvent contractiles; leurs fleurs hermaphrodites ou stériles, mais jamais uuisexuellcs ; leurs styles souvent simples et noueux au-dessus des anthères ; a®. Les corymhifercs , qu'on peut reconnaître à leurs feuilles souvent alternes , rarement épineuses ; à leurs graines nues ou couronnées par une aigrette qui se sépare du sommet du fruit sans déchirement, et qui est presque toujours caduque. 5°. Les lu'lianlhêcs , qui ont les feuilles presque toujours opposées, les réceptacles presque toujours garnis de paillettes , elle fruit couronné, non par une véritable aigrelic caduque et pililbrme , mais par des appen- dices persistaus , ordinairement durs ou écailleux , et qui sont évidem- ment des prolongemens du calice , lequel a son tube adhérent. Dans la seconde partie de son Mémoire , M. de Candolle traite des ca- ractères et de la division des cinarocéphales en génies. JNous avons déjà exposé les caractères qui distinguent ces plantes de t( lies des autres tribus des composées. Nous observerons seulement avec l'auteur que ces carac- tères n'ont de valeur qu'autant que l'on ne considère que leur ensemble. Le plus exclusif est celui de la nodosité du stjle au-dessus des anthères , nodosité que M. de Candolle attribue à la compression produite par les anthères autour de cet organe , et qu'il fait voir n'être pas une articu- lation comme on l'a avancé. La classification dos cinarocéphales présente de nombreuses difficultés dues en partie à rextrème ressemblance des espèces entre elles, en partie au vague des caractères qui les réunissent. Ainsi , l'on a classé dans les cinarocéphales des plantes qui ne peuvent appartenir à leur tribu , tels que les genres liatris ,vernorua , pterojiia , riassauvia , onoseris et jwigia , et l'on a éloigné , au contraire , des plantes qui s'y rapportent , tels que les genres chuqiiiraga et xeranlhemmn. Vaillant est le pre- mier qui ait cherché à mettre de l'ordre dans ces plantes , mais son travail, quoique très-important, a été négligé par les botanistes et est demeuré presque dans l'oubli. Après lui, les genres de cinarocéphales n'ont plus représenté que des groupes caractérisés plus par le port des espèces que par l'exactitude des caractères. Le genre carlhamus en est un exemple frappant. On y a rapporté des espèces sans aigrettes, d'autres à aigrettes simples ou plumeuses, les unes ayant des fleurs toutes her- ( 227 ) maplirodites , tandis que d'autres ont les fleurs extérieures jorandes et stériles ; il est résulté de celle composition des genres un véritable désordre et un chaos dilïlcile à débrouiller. Dans ces tcms modernes, plusieurs botanistes ont essayé , en formant de nouveaux genres avec des espèces mal placées , de faciliter l'étude des cinarocéphales, mais un travail général présentant les genres avec des caractères précis et invariables, pouvait' seul rétablir Ttirclre , c'est ce que M. de Candolle vient de faire avec beaucoup de succès. Il tlivise les cinarocéphales en quatre divisions : les échinopées , les mmdcliacées . les carduacees j les centaurées. Ces deux dernières divisions contiennent presque toutes les cinarocéphales , et composent ce que M. de Candolle nomme les vraies cinarocéphales. Les deux autres, vu le petit nombre des espèces qui les composent et la sia- guhrité de leur forme , ne peuvent pas encore être classées d'une ma- nière bien méthodique. ISous donnerons les caractères de ces divisions , et ceux des genres qui les composent dans un prochain numéro. S. L. MI NÉRALOGI E. Sur V arsenic sulfuré -^ par M. HaUy. _ ,. . - ,, ■ !/• ' i> • If ' Annales du Mus. Oif dislmgue deux sortes d arsenic sulfure : 1 arsenic sullure rouge ou réalgar , et l'arsenic sulfuré jaune ou orpiment , on les trouve °"*" * ' P" '2' toutes deux , quoique rarement, dans la nature , on peut aussi les obtenir artificiellement. Le réalgar naturel est d'un rouge rubis très-vif, il se présente en petites masses vitreuses, ou bien sous diverses formes cris- tallines, mais les cristaux sont presque toujours très-petits et difficiles à étudier. L'orpiment natif se distingue par sa couleur jaune et par sa structure très-lamelleuse , à lames brillantes et nacrées. 11 est très- rarement cristallisé. L'orpi-ment et le réalgar très-diflérens l'un de l'autre au premier coup-d'œil , donnent à l'analyse les mêmes principes j du soufre et de l'arsenic. Mais il est étonnant combien l'on est peu d'accord sur la proportion de ces princ'pes. Selon Klaproth , l'arsenic est en plus grande quantité que le soufre dans l'orpiment, et selon M. Thenax'd, c'est l'inverse. Le réalgar offre les mêmes variations. La pesanteur spécifique de l'orpiment est plus considérable que celle du réalgar, M. Haûy a trouvé pour l'orpiment 5,454 et pour le réal- gar 2,825. On pourrait tirer de cette difi'érence dans la pesanteur spé- cifique un caractère distinctif entre ces deux substances, mais M. Proust a prouve qu'à une chaleur suffisante , l'orpiment se fond , sans émission de gaz , et qu'en se refroidissant il prend l'apparence du réalgar. Lu petitesse des cristaux d'arsenic sulfuré rouge n'a point permis jusqu'ici aux naturalistes d'étudier avec soin leur forme , et de mesurer leurs (228) angles , Romé-de-l'Isle regardait comma forme primitive de ce miné rai , un octaèdre à triangles scalènes qui lui paraissait être Je menu que celui du soufre , et il faisait dériver toutes les autres formes de cet octaèdre. D'après tout ce qui vient d'être expose , on aurait pu soupçonner que l'arsenic sulfuré n'était que du soufre mélangé d'arsenic en quantité plus ou moins considérable. L'opinion dont il s'agit , aurait encore en sa faveur le caractère tiré de la propriété qu'où t le soufre et rarsenic sulfuré de devenir électriques à l'aide du frottement , sans avoir besoin d'èlre isolés et d'acquérir dans ce cas une forte électricité résineuse. M. Haûy ayant eu occasion d'examiner des cristaux d'arsenic sulfure rouge beaucoup plus gros et mieux prononcés que ceux déjà examinés, il a reconiui que la forme primitive de cette substance , au lieu d'être l'octaèdre à triangle scalènc , annoncé par Ronié-de-l'Isle , et adopté pro- visoirement par M. Haiiy lui-même, était un prisme rliomboïdal. Dès- lors l'analogie présumée entre le soufre et l'arsenic sulfuré se trouve dé- truite. M. Haûy annonce encore qu'il a reconnu que les cristaux d'orpi- ment ont la structure et les foimes des cristaux de l'éalgar , et confirme par là l'ideuiiié de ces deux substances. Il résulte de ce qui précède, que l'arsenic sulfuré constitue une espèce unique très-distinguée du soufre , et qui doit être divisée en deux sous- espèces d'après la diversilédes couleurs : l'arsenic sulfuré rouge, et l'arsenic sulfuré jaune. M. Haûy décrit trois variétés de formes cristallines de cette espèce, et en indique seulement trois autres, ce qui fait en tout six. Kous terminerons cet article en faisant lemarquer combien il est utile de ne point négliger l'étude de la structure des cristaux , puisqu'elle seule peut suffire dans bien des cas pour établir la distinction des espèces minérales entre elles. S. L. Sur un minerai de Fer d allusion j par M. Berthier." Journal des Mines. loi. „ „ ^, Ce mmerai de fer appartient a la formation ou terrain qu on est con- venu de nommer terrain dalluvion. 11 se trouve en eilet en amas irré- gulièrement répandus dans des matières qui ne peuvent avoir été que transportées , mais non précipitées et formées sur le lieu. Ce sont des galets , des sables , des argiles mêlés en toutes proportions. Ce minerai présente quatre variétés principales, 1°. des grains libres ou réunis dans une pâte argileuse ferrugineuse. Leur grosseur va de celle d'un pois à celle d'une semence de pavot. Us sont composés de couches concentriques régulières , et n'ont donc point été arrondis par le frottement; 2\ des bancs peu épais d'une espèce de grès ferrugineux compacte , veiné de quartz blanc souvent cristallisé dans les cavités , ( 229 ) S°. Des morceaux gros au plus comme des noix, compactes, bruii- jauiiiilres , mélangés de taches rouges. Ces diverses variétés se trouvent dans les dcpartemcns du Lot , de Lot et Garonne , du Tarn , de Tarn et Garonne , et notamment près de Bruniquel. Le terrain d'alluvion dans lequel elles sont placées , est lui-même étendu comme par lambeaux sur un calcaire secondaire qui forme le sol de tout le pays qui est à l'ouest des villes de Sainl-Cère, de Figeac , de Villefranche , etc. La surface de cet ancien sol calcaire , à nu dans quel- ques points , recouvert dans quelques autres du dépôt d'alluvion dont on vient de parler , n'était pas unie et horisoninle lorsque ce dépôt y a été formé. Elle était déjà creusée de vallées. Le terrain de galet , de sable et d'argile qui renferme le minerai de fer, s'est déposé dans les enfoucemens du terrain calcaire , et s'est même étendu sur les plateaux qui les séparaient. Mais de nouvelles causes étant venues enlever une grande partie de ce sol d'alluvion , elles ont en même tems creusé de nouvelles vallées plus profondes que les anciennes , et n'ont laissé de ce sol que les lambeaux plus ou moins étendus qu'on trouve aujourd'hui. Le minerai de fer paraît s'être formé sur le lieu même; car des glo- bules arrondis à couches concentriques régulières , des bancs traversés de filon de quartz ne portent aucun des caractères du désordre qui doit se trouver dans les matières d'alluvion, c'est-à-dire dans celles qui ont été transportées toutes faites , roulées et accumulées par de grandes masses d'eau mises en mouvement. Toutes ces variétés de minerai de fer sont des hydrates au maximum intimement mélangés en proportions variées avec une argile siliceuse et alumineuse ; elles ne contiennent ni chaux , ni magnésie , ni phos- phore , ni soufre , et on ne trouve d'oxide de manganèse qu'en quantité inappréciable ; elles sont très-propres à être exploitées et à donner du fer de bonne qualité. M. Berthier fait remarquer qu'en général les formations tertiaires ou d'alluvion , renferment plutôt des hydrates de fer que des peroxides ; cependant aux environs de Bruuiquel , on trouve quelques - uns de ces derniers. A. B. • GÉOLOGIE. Sur les os de Reptiles et de Poisso?is des carrières à plâtre; et sur la structure du terrain des environs de Paris. M. CuviER a déjà déterminé dans un Mémoire dont nous avons donné Annales du Mus. l'extrait , vol. 2 , p. -7 de ce Recueil , plusieurs os de tortues qu'on trouve Tom. 16, p. uS. dans les terrains gypseux, et il a fait voir que ces os appartenaient à Tome II. ^".41. /\'. Année. 3o ( 23o ) dos esppcos du f^cnrc Iryonix qui Iiabitent toutes les fleuves ou les marais d'eau douce. Il vient de donner la descripliou de trois nouveaux fragmens qui lui sont parvenus depuis son dernier Mémoire , deux sont des fragrr.ens de côtes , et le troisième est un os presque entier de l'épaule d'une espèce de iryonix. II a reconnu en outre neuf portions d'os qui ne peuvent avoir appar- tenu qu'à des tortues de terre ou à des émjdes qui sont des tortues d'eau douce. Les analogies portent même à les rapporter à ce dernier genre plutôt qu'au premier. Deux de ces portions appartiennent à cette partie , latérale et arquée qui joint le plastron au dos de la carapace, et qui ne se trouve ni dans les chélonées (tortues de mer) ni dans les tryonix. M. Cuvier n'a eu connaissance que d'un seul os de reptile , mais il lui a suffi pour prouver qu'il venait d'un saurien du genre des cro- codiles. C'est un os frontal d'une petite dimension. Les poissons fossiles sont plus difllciles à déterminer. M. Cuvier en a reconnu cinq espèces daus les carrières à plâtre , des environs de Paris. La première empreinte qu'il décrit vient d'une espèce de spare qu'il n'a pu rapporter exactement à aucune de celles avec lesquelles il l'a com- parée. Le Spams niylio est celui qui lui ressemble davantage. La seconde est celle d'un abdominal à nageoires dorsales , qui avait été déjà décrite par 1\L de Lacépède , et que ce naturaliste avait rap- prochée des Muges. M. Cuvier compare l'empreinte du squelette de ce poisson avec tous les poissons abdominaux , et fait voir qu'il ne res- semble completiemenl à aucun genre connu ; celui dont il se rapproche le plus par sa forme générale et par celle de ces os , c'est ïamia. Mais il en diffère encoi-e par la division de la nageoire dorsale. La troisième empreinte n'a point de tête. Mais quoique privée de cette partie caractéristique importante , il est encore possible de la rapporter avec beaucoup de vraisemblance au genre 3Jonn}re dont toutes les espèces habitent le INil avec des tryonix , des crocodiles , etc. La quatrième empreinte est encore plus mutilée que la précédente , cependant il restait assez de portions d'os caractéristiques pour que M. Cuvier ail pu reconnaître qu'ils avaient appartenu à une espèce du genre de la truite. Le cinquième poisson des plàlrièrcs de Paris paraît être encore uu .-ibdominal. U est fort petit et en trop mauvais état pour être déterminé. 11 paraît cependant avoir quelques rapports avec les Cypriuodons de M. de Lacépède. Ces nouveaux faits sont donc parfaitement d'accord , dans tout ce qu'ils ont de précis, avec ceux qui ont été déjà observés et publiés par MM. Cuvier et Bronguiarl pour prouver que les couches de gypse et - • ( 23i ) de marne qui renfermenl des os de paléolhérium , et d'autres quadru- pèdes , des Ijmnécs, des plauoibcs, des cyclobiomes et d'autres coquilles fluviatiles ou terrestres , des portions de palmier , etc. , n'ont point été formées dans l'eau de la mer , puisque les mêmes couches ne ren- ferment en même teras ni les dents de raie et de squales, ni les huitres , ni aucune des nombreuses coquilles marines qu'on trouve réunies dans les couches supérieures et inférieures à celles qui ne contiennent que des débris d'animaux fluviatiles et terrestres. 11 paraît donc nécessaire d'admellre que la nature du liquide, qui a déposé ces couches cl les fossiles qu'elles renferment, a changé dans ces deux circonstances. Cette conséquence est beaucoup plus naiurelle , plus conforme aux analogies et à nos connaissances que les hypothèses dcjiuécs de toute preuve dans lesquelles on admet ; ou que l'eau de la mer n'a nourri , dans certains tems , que des animaux analogues à ceux qui y vivent actuellement , et dans d'autres tems que les animaux analogues à ceux que nous voyons à présent dans nos eaux douces : ou bien que des courans ont trans- porté et déposé au fond de la mer, tantôt des productions marines et tantôt des productions terrestres et fluviatiles, qu'ils les y ont déposées sans les mêler ensemble , sans les briser , et en les étendant en couches minces et régulières sur des espaces de plus de 20 lieues de longueur. Les auteurs du Mémoire intitulé : Essai sur la minéralogie géo- grapliique des environs de Paris , ne croient avoir proposé aucune hypothèse pour expliquer la formation du terrain des environs de Paris. Ils ont simplement dit qu'ils avaient observé des successions de couches , d'oii l'on pouvait conclure , 1°. Qu'il y a eu im premier dépôt marin qui a formé les couches de craie et de calcaire grossier uniquement composées de pi'oductions marines ; uo. Un premier dépôt de production? Jiuviatiles et terrestres , et que les gypses avec les marnes qui les accompagnent en font partie; 3"^. Un second dépôt marin -qui est caractérisé par les huitres , les coquilles marines de toutes espèces , etc. , etc. , qui a recouvert les deux précédens ; 4°. Un second dépôt d'eau douce non moins bien caractérisé que le premier , et qui a recouvert tous les autres. Chaque dépôt marin est ensuite et nécessairement divisé' en diffé- rentes époques par la nature de ses couches très-régulières , et sur-tout par celle des fossiles que chaque couche renferme. Ainsi le premier dépôt marin est divisé en deux grandes époques ou formations , celle des craies et celle du calcaire grossier, et cette seconde est subdivisée elle-même en plusieurs sous-formations , et , quoi qu'on en dise , on n'a pas encore vu dans le calcaire grossier les l'ossiles de la craie. Non- seulement le prétendu ananchile de Saillancourt , ne ressemble pas ( 252 ) aux annncliiics de la craie , mnis il n'appartient pas même à ce genre , c'est un cassidule. On n'a encore trouvé aucune coquille mnnne dans la véritable argile plastique qui recouvre la craie , et qu il ne tauî pas confondre avec Targile sableuse qui est au - dessus. Celle-ci que les ouvriers savent très-bien distinguer, et qu'ils nommeiil fausse glaise , est séparée de l'autre par un banc de sable , et renferme souvent des coquilles et du bois bitumineux (î). Le second dépôt marin ou le dépôt marin supérieur aux gypses , est aussi divisé en plusieurs époques ou sous-formations parfaitement constantes et caractérisées partout par la même espèce de coquilles , ainsi on a le dépôt des petites cylhérées planes (nommées tellines dan* l'Essai) si étendu, si mince et si régulier ; celui de la marne Yerle_ sans coquilles (2) , celui des coquilles turbinées , cérilhcs , etc. ; celui des Luitres si régulier et si remarquable ; celui des sables et grès sans coquilles qui est souvent d'une épaisseur considérable ; celui des grès coquilliers , etc. ; et cette disposition est la même sur un terrain qui a plus de 3o lieues d'étendue dans un sens et plus de 20 dans un autre sens Les faits multipliés , d'où sont tirées ces conséquences , vont être inces- samment publiés par MM. Cuvier et Brongniart dans un Mémoire asseï considérable qui est actuellement presque imprime. Les descriptions nombreuses et détaillées , le grand nombre d'observations rapportées dans ce Mémoire, répondront aux objections qu'on s empresse peul-etie un peu trop de faire contre un travail qui n'est point encore connu , et dont l'essai publié en 1808, n'était que l'ébauche. Un y verra par les nivellemens barométriques et par , les coupes qui y sont jomtes, qu'il ne faut pas se hàtcr de juger des hauteurs sur 1 apparence , m dire avant de l'avoir mcmvé , qm Grignon (1) est à un uH^eau beaucoup plus bas que les bancs de l'Obscr^-atoire , etc. A. u. (,) Ces deux productions réunies ont été trouvé» en grande ^^^'^.f ',''.'' ^^K'^jj'l; de Marly, et en creusant plus profondément on trouve la verUable argile plasngue sans coquilles, non effervescente, infusible, etc. M C'est bien une marne renfermant de la chaux carbonatée, elle f"* ""^ «f^^J'^^ effervescence avec l'aade nitricpe ; elle fond comn.e '^%---^^" f ^/;P;;^t,", -on est vrai qa'on en fait les mauvaises briques , qu'on appelle bnques du pajs , mai, o fait aussi des briques avec de la terre franche, etc. (0 Nous connaissons plusieurs coquilles fossiles parfaitement semblables ^ J^« f^s'^'^^ vivantes, mais nous n'avons encore\u ces analosues parfaits que P^^^'^XZ.nlX^e^ environs'de Plaisance, et --e les a,i./o,.^ v'vant- etsi c'était ici lilieu, nous démontrerions l'inexactitude , ou au «10m, 1 moe.. litude des exemples qu'on apporte- ( 255 ) MÉDECINE. Des effets produits sur l'économie animale par les différens gaz injectés dans le système sanguin ou dans les cavités séreuses. Nous avons fait mention dans le Bulletin des Sciences pour le mois de septembre 1809, des i-echerches entreprises par M. Nystcn , louchant les Iwstitut nat» effets de l'injection des gaz dans les vaisseaux veineux et artériels des ani- maux vivans. Depuis celte époque, l'auteur a continué ses expériences , et MM. Halle, Portai et Vauquelin , que l'Institut avait nommés commis- saires pour en vérifier les résultats , ont fait à cet égard en novembre dernier un rapport trcs-détaillé , dont nous allons donner un court extrait. M. Njsten examine les cflets physiologiques produits par les gaz injectés dans le système sanguin , et dans les cavités séreuses ; et il divise ces effets en primitifs et en consécutifs. Effets primitifs. Lorsque les gaz ne sont pas délétères, et qu'on les injecte dans le sytème veineux en quantité insuffisante pour produire la distension du cœur pulmonaire , on entendun bruit momentané résultant de mélange du gaz avec le sang , dans lequel le fluide élastique ne tarde pas à se dis- soudre ; lorsque le gaz est ircssoluble , comme l'acide carbonique , le bruit se fait à peine entendre : il est toujours accompagné d'une accélé- ration dans les mouvemcns du pouls qai revient promptement à son état naturel. On peut injecter dans la veine jugulaire d'un chien du poids de 7 à 8 kilogrammes , 3o à 40 centimètres cubes d'air atmosphérique, de gaz oxigène , des gaz acide carbonique , hydrogène , hydrogène car- bone , et une plus grande quantité des gaz acide carbonique et oxidule d'azote en raison de leur solubilité , sans déterminer d'autres phénomènes, qu'une accélération momentanée dans les contractions du cœur , et le bruit dont nous venons de parler. Si la quantité du gaz injecté est suffisante pour dilater le cœur pul- monaire au-delà de la diastole naturelle, et équilibrer pendant quelques instans sa force contractile , on n'entend aucun bruit ; l'animal éprouve une douleur qui lui fait pousser quelques cris. 11 s'agi'e ; le pouls est à peine sensible et la respiration est profonde et difficile. Bientôt le cœur reprenant le dessus, le bruit se fait entendre j le pouls se ranime; ses mouvemens petits et rares , deviennent pendant quelque lems iso- chrones à la respiration , qui ne tarde pas à se rapprocher de son état naturel. L'absence momentanée du bruit et l'étal du pouls dans cette circonstance, se conçoivent aisément. En effet, le cœur pulmonaire, dilaté au-delà de sa diastole naturelle , ne pousse d'abord que peu de sang au poumon , et celui-ci .l'en renvoie qu'une quantité proportion- née au cœur aortique : la profondeur de la respiration tient à l'embar- ras qui a lieu dans le centre de la circulation ; elle tend à faire arriver en même tems une plus grande quantité d'air et de sang au poumon. ( 254 ) Lorsque le cœur pnlmonnire a éié dislendu au point de ne pouvoir maîtriser la force expansible du gaz , la circulaliou pulmonaire cl la cir- culation générale sont sur-le-champ arrêtées. Alors, le cerveau et tous les organes sont privés du principe vivifiant , l'animal meurt à la suite de con- vulsions. On voit d'après cela que les gaz non délétères injectés dans le système veineux , ne déterminent promplenient la mort qu'en arrêtant mécaniquement l'action du cœurj et ce qui prouve sur-tout la vérité de cette assertion, c'est que si, après avoir arrêté la vie en distendant le cœur par un gaz , on ouvre promptement la veine soui-clavière , et qu'on en fasse sortir le fluide élastique à l'aide de la compression du thorax , on rappelle l'animal à la vie. Plusieurs gaz injectés en quantité modérée et à diverses reprises dans le système veineux, donnent au sang une teinte particulière, qu'il con- serve pendant quelques instans même "après avoir passé dans l'acte de la respiration, h l'état de sang artéiiel. Les gaz non délétères, tels que ceux que nous avons désignés ci-des- sus , injectés dans la plèvre , même en quantité considérable , ne pro- duisent qu'une gêne momentauéc do la respiration , par la comprcision qu'ils déterminent à la surface du poumon. Les gaz délétères ont une autre manière d'agir sur l'économie animale. Les gaz ammoniac et acide murialiquc oxigéné injectés même en petite quantité, soit dans le cœur pulmonaire, soit dans une cavité séreuse , déterminent des cris douloureux et quelquefois des mouvemens con- vulsifs par la grande irritation qu'ils occasionnent ; injectés en quantité modérée dans Je cœur pulmonaire, ils déterminent promptement la mort. Le gaz hydiogène sulfuré injecté dans le cœur pulmonaire, s'y dissout sur-le-champ , et va porter, au moyen de la circulation , atteinte aux pro- priétés vitales des divers organes qu'il affaiblit ; il agit de la même manière, lorsqu'il est injecté dans la plèvre, parce qu'il y est promp- tement absorbé. Dans l'un et l'autre cas, si la quantité injectée n'a été que de lO à 20 centimètres cubes, et que l'animal soit du poids de 738 kilogrammes ; il n'en résulte qu'un trouble momentané dans les fonctions cérébrales , et une faiblesse plus ou moins considérable dans les organes locomoteurs et dans l'action du cœ'ur ; mais si la quantité injectée est de 3o à 40 centimètres cubes , l'animal meurt promptement dans les convulsions. Le gaz nitreux ou oxide d'azote est aussi très-délétère : il agit aussi de la 'même manière , soit qu'on l'introduise dans le cœur ou dans la plèvre. Dans l'un et l'autre cas, s'il est injecté en quantité siirfisante pour déterminer promptement la mort , c'est en asphyxiant qu'il fait périr. Eu eflet il donne au sang uuc teinte noirâtre,, et ce liquide ne peut reprendre dans l'acte de la respiration , la couleur vermeille propre au sang artériel ; M. Nysten prouve ce fait par l'expérience. ( =35 ) La plupart des gaz injectés dans le système veineux sont portes au dehors, au moins en partie, au moyen de la respiration. Les divers gaz injectés dans les artères des membres produisent les mêmes effets que lorsqu'ils sont injectés dans les veines. Injectés dans Vartère carotide en très-petite quantité il ne déterminent aucun eflet sen- sible ; mais si l'on en introduit à-la-lbis un grand nombre de bulles , ils occasionnent l'apoplexie. Effets consécutifs. Les gaz non délétères , injectés dans la veine ju- gulaire ne donnent lieu à aucun elTet consécutif sensible, lorsqu'on n'en a injecté qu'une ou deux fois en quantité insuOisante pour déterminer la distension du cœur pulmonaire. Mais plusieurs d'entre eux , et no- tamment l'air atmosphérique, les gaz oxigène ,■ hydrogène et hydrogène phosphuré produisent, lorsque les injections ont été multipliées, une lésioa particulière des paumons , accompagnée d'une augmentation de la sécré- tion muqueuse des bronches et de la prostration des forces. C'est une espèce de catarrhe pulmonaire souvent mortel au bout de quelques jours. Lorsque le gaz hydrogène sulfuré n'a pas été injecté en quantité suffi- sante pour déterminer une mort prompte , ses cflels consécutif» sont bornés à une faiblesse générale qui se dissipe par degrés. Le gaz nitreux , lorsqu'il n'a pas été injecté eu quantité suffisante pour déterminer une asphyxie prompte , la produit au bout d'un jour ou deux , et le sang conserve , mcmc dans le système artériel , une teinte brune jusqu'à la mort. Cependant quand le gaz nitreux n'a été injecté qu'en très -petite quantité, par exemple à la dose de lo centimètres cubes, l'animal peut se rétablir , parce que, dans ce cas , la plus grande partie des molécules du sang ont échappé à l'action du gaz. Les expériences de M. INystcn détruisent l'opinion anciennement émise , et reproduite encore dans ces derniers tems par les plus habiles physiologistes , savoir que la plus petite quantité d'un gaz quelconque introduite dans le système de la circulation donne subitement la mort. L'auteur en tire , relativement à la médecine-pratique , divers corollaires que les bornes de cette feuille ne nous permettent pas de rapporter, mais que l'on trouvera consignés dans un ouvrage qu'il publie actuellement. S. L. OUVRAGE NOUVEAU. Prodro?nus FlorœNoi^œ Hollandœ et insidiœ Van Dieinen,etc^ a Robeito BRo^v]^^. T^ol. priin. Londini^ 1810. Jusqu'à ce jour , les ouvrages de botanique qui ont porté le titre de Prodromns , n'étaient , ainsi que le mot l'indique , que des avant- coureurs d'une nouvelle Flore. Ils se bornaient à un catalogue som- maire des nouvelles espèces , par lequel l'auteur prenait , pour ainsi ( 256 ) dire , date des acquisitions qu'il venait de faire pour la science. M. Ro- Jjert Brown nous donne aussi , sous le litre de Prodronius , le catalogue sommaire des plantes qu'il a observées à la Nouvelle-Hollande et à 1 lie de Von Diemcn^ depuis l'aiiuée i8o3 jusqu'en i8o5, mais ce simple catalogue est rempli de vues nouvelles , d'observations fines et délicates sur les rapports naturels , leurs analogies et leurs différences , tant d'espèce à espèce , que de genre à genre et de iamille à famille ; il ouvre de nouvelles routes dans la synthèse botanique , cl nous donne de nouveaux grouppes , la plupart avoués par la nature , et quelques-uns qui , quoique moins évidens , prouvent toujours sa pénétration et ses vastes combinaisons. Que ne devons-nous pas attendre du grand ou- vrage lorsqu'il paraîtra, puisque cet avant - coureur est le plus grand pas que l'on ait fait dans la connaissance des rapports naturels depuis 178g, époque de la publication du Gênera pla/ifariim de M. de Jus- sieu? Ce jugement que nous en portons ici est celui des chefs de la botanique en France , qui ont donné une atlen'ion toute particu- lière à cet ouvrage , et en font l'objet de leurs méditations. De notre côté, nous sommes fiers que ces grands hommes aient vu l'accomplissement de ce que (lorsque l'auteur était encore dans la Nouvelle-Hollande) nous leur prédibsoiis sur la nature de ses travaux et l'éclat qu'ils don- neraient à son nom lorsqu'il les publierait. Celte confiance , que le succès a si bien justifiée, était fondée sur la connaissance personnelle de la profondeur des vues, des vastes lumières et de l'assiduité infatigable de M, Brown. Nous rcgrellons , dans cette occasion , que les règles et les bornes de ce Bulletin , ne permettent pas que les annonces des livres remarquables puissent devenir des extraits détaillés. C. D. S. Additions et Corrections pour les i\o'. 3g et 40. N°. 5q , page iQg , ligne 29 , au lieu de car on n'a pu appercevoir dans ce liquide de traces sensibles d'acide sulfurique, nitrique, murialique ou acétique, et qu'il précipi- tait l'acétate de plomb avec excès de base, lisez: car ce liquide ne contenait pas de traces sensibles d'acide sulfurique, nitrique, muriatique ou acétique, et il précipitait l'acétate de plomb avec excès do base. Jdem , page 200 , ligne 36 , au lieu de il fait, lisez: il a fait. Jdem , page 200 , ajoutez après la dernière ligne : M. Chevreul avait cru devoir nom- ;iier campechium , le principe colorant du bois de cnnipêche ; mais MM. les commis- saires iiominés par l'Institut, pour examiner son Mémoire, ayant judicieusement observé que ce mot rappelait trop , par sa terminaison , les noms donnés aux rnélaux découverts dans CCS derniers tems, M. Chevreul a cru devoir lui substituer celui à'hémaline (tiré il'uiy.a , sang ) , qui a une terminaison française , et qui dérive du nom lieinaWxjium (bois de sang) que l'on a donné au genre du bois de campèche. JS". 40 , page 2i5 , à la fin de la ligne 11 , ajoutez : G. NOUVEAU BULLETIN .«=.«- N». 42. DES SCIENCES, PAE. LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Mars 181 1. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Extrait iVun rapport Jait à la Société philoniatique par M. Bosc , sur des ohseri^ations relatives aux genres Fissu- relle etCrépidule- par M. Beudant, professeur de mathé- matiques au Lyoée d'Ai^ignon. M. Beddant a fait pari à la Société philomatiquc , des observations Soc, Philomat. qu'il a fuites, à Toulon, sur les genres de mollusques qui habitent les coquilles qui ont été nommées fissurelle et crcpidule. Il fait remarquer que ces animaux ne sont connus que par les descriptions d'Adanson , dans son Histoire du Sénégal, et que ces descriptions sont très-incom- plettes ; il pense que ces genres , qui ne sont pas encore caractérisés par les animaux , peu veut l'être ainsi : Genre Fissurellier. Gastéropode aquaiile , à tête tronquée antérieurement , munie de deux tentacules, portant les yeux à leur base extérieure. Bouche simple, sans mâchoire, terminant la tête; anus vertical. Branchies composées de deux pièces placées au-dessus et de chaque côté du col et sous le manteau. Pied très-épais non susceptible d'être recouvert par la coquille; man- teau très-ample débordant toujours la coquille. M. Beudant a observé une espèce de fissureliier , le patella grœca (Liimœus); elle est commune sur les côtes de la Méditerranée , dans les endroits où il y a beaucoup de fucus ; on l'appelle en Provence oreille de S t. -Pierre ; on la mange. L'animal , pendant sa vie , se plaît à tenir Tom. IL W". 42. I^'', Année. 3i ( 2Ô8 ) sa coquille et son manteau élevés , de manière qu'on penl voir les bran- ■" ■ " chies flotter au-dessus de la tête j ces branchies sont alors disposées en sautoir. Genre Crépidulier. Gastéropode aqualile, à tète bifurquée à l'extrémité, munie de deux tentacules portant les yeux à leur base extérieure. Bouclie simple, sans mâchoire, placée dans la bifurcation delà tête; anus sur le c()té. Branchies d'une seule pièce, placées au-dessus cl en travers du col, el flottant en une espèce de panache sur le côté droit. Pied très-petit, toujours recouvert par la coquille. Manteau ne débordant jamais la coquille. L^espocc de crépidulier observée par M. Beudant , est le crepidiila foniicala , L. , commune sur les côtes delà Méditerranée; elle se lixe sur les coquilles uuivaîves , et sa coquille a pris elle-mcme tout le con- tour , souvent irrégulier, de la place que l'animal occupe, en sorte qu'il y a lieu de croire qu'il n'en chanjie jamais. M. Bosc qui a observé beau- coup de crépidules vivantes sur des hui'res à surface très-inégale , est du même avis. M. Beudant ajoute que M. Cuvier avait déjà remarqué , dans son Anatomie comparée, que l'animal du /)a^e//fl/u«?g-ar/cfl (Linnœus) , avait ses branchies placées au-dessus du col. Cette même disposition se trouve dans le patella mitnila (Linnœus) ; de sorte qu'il paraît que ce caractère est constant , et que l'on peut distinguer ici un genre pariiculier , dont les espèces d'ailleurs différeraient beaucoup , par leurs mœurs et leurs habitudes , de celle du genre patelle proprement dit^ dont les branchies sont placées autour du corps souj le rebord du manteau. BOTANIQUE. Sur l'Hypothèse de la transformation des Jeidlles en écailles fructifères , dans la Janiille des plantes conifèirs ,• par M. PoiTEAU. Soc. Philomat. Dans un mémoire lu à l'Institut et imprimé dans les Annales da Muséum d'Histoire naturelle , vol. XV , pag. 4?^ , M. Mirbe-l avait avancé que les feuilles des conifères se changent en écailles fructilères pour former les Iruits de ces arbres. Voici le paraj^raphe onzième, où la théorie de ce savant botaniste est exposée avec beaucoup de clarté. «' Les écailles (dit M. Mirbel) qui portent les ovaires de ces végétaux, « ont également les plus grands rapports avec les feuilles. 11 arrive; « souvent même que la transformation s'opère par des nuances graduées, t( en sorte que l'on volt les feuilles s'altérer peu-à-peu à mesure qu'elles « approchent du point où elles prennent décidément la forme d'écaillés « fructifères; et quand le sommet du cône s'alonge en rameau (ce qui « n'est pas irès-rare), on voit les écailles repasser par nuances à l'état « de feuilles. » M. Poileau combat celle opinion , et selon ses observations, M. Mirbel a pris les bractées pour les écailles fructifères. Ce.s bractées sont de véritables feuilles , modifiées comme toutes les feuilles qui avoisineut Ou soutiennent les fleurs dans presque toutes les plantes, mais elles ne se cliangent jamais en parties inhérentes à la fructification. Les écailles fiuclifères naissent avec une forme déterminée et invariable pour chaque espèce de cône . ce sont des organes qui (ont partie de l'appareil de la fructification des conifères qui lui sont inhérens, et quij par conséquent, ne se développent que là où la nature fait naître des fleurs. Ce sont les bractées seulement qui plus ou moins altérées , conservent plus ou moins la forme des feuilles dont elles tîrent l'origine , et dont elles ne sont évidemment qu'une modification, M. de Jussicu pense non ■ seulement que les écailles fructifères des cônes sont des parties inhérentes à la fructification , mais il est encore porté à croire qu'elles peuvent être considérées comme une sorte de pé- ricarpe bivalve , parce qu'en effet , dans la jeunesse du cône , chacune de ces écailles ne forme qu'un seul corps avec les deux ovaires qu'elle soutient , et que l'aile membraneuse intérieure qui s'en détache à la ma- turité , représente l'autre valve. Le cônede l'araucaria semble confirmer fortement la savante conjecture de ce grand botaniste. D'ailleurs, quoique vulgairement les noyaux mûrs des conifères soient regardés comme des péricarpes j le défaut de style montre clairement qu'ils ne sont pas plus des péricarpes complets que les noyaux de cerises qui se sont dégagés, en mûrissant , des parties extérieures , comme la noix se dégage de son brou. En tous cas , lors même qu'on ne voudra point considérer les écailles des conifères ''comme des péricarpes , quoique dans l'araucaria , par exemple , elles le soient très-évidemment , il faudra toujours convenir qu'elles sont des organes tout aussi inhérens à l'appareil de la fructifi- cation que l'involucre du charme , de la noisette , de la châtaigne , que la cupule du gland, que la figue et le fruit du rosier , et aucun bota- niste ne soutiendra sérieusement que ces involucres et ces fruits ne sont que des feuilles ainsi métamorphosées. Si l'on décompose un cône de cèdre , de sapin , de mélèze ou d'épicia , l'on trouvera au-dessous de chaque écaille fructifère , une bractée plus ou moins longue , qui représente la feuille qui se serait développée en cet endroit sans la formation du cône. Or , puisque cette feuille est ( Ao ) toujours présente sons !>i fofme d'une bractée, elle ne se chmige done pas en écaille fructifère, et par conséquent, l'écaille fructifère ne pro- vient pas d'une feuille. C. D. S. Observations sur les Composées ou Syngénèses et sur les Cjnarocéphales ^ par M. De Candolle. (11^. extrait.) Annales nu Mus. Nous avons dit (i-dessus n". 4î» pag- 227, que ^î. de Candolle avait Tom. 16, p. 181. divisé les Cinarocéphales en quatre grouppes , les ccliinopées , les gun- deliucécs , les carduacées et les centaurées, hes échinopées se distinguent par leur fleurs solitaires au milieu de chaque involucre , et par les in- voliicres réunis eu tète. Les gundeliacces ont les paillettes du réceplacl« complettement soudées , de manière à renfermer complcttemenl les fruits. Les carâuacces ont un ombilic central et les fleurons généialc^ ment tous liermaplirodiles. Enfin les cculaurées ont l'ombilic latéral et les fleurons extérieurs stériles et plus fjrands que les autres. M. de Candolle donne ici le nom d'omliilic au point par lequel la graine adhère au réceptacle. Le caractère que fournit la position de cet om- bilic est très-important , comme on le voit , puisqu'il suffit pour dis- tinguer les carduacées et les centaurées qui comprennent la presque lotiilité des Cinarocéphales. M. de Candolle est le premier qui en ait fait sentir toute l'importance. Les Cynarocéphales sont divisés , par ÎNL de Candolle , en 07 genres, dont plusieurs sont nouveaux , il a reclilié les caractères de tous ces genres , et même leur en a donné de nouveaux , après avoir élagué de chaque genre les espèces qu'on y avait rapportées à tort , et y avoir réuni celles qu'on avait classées ailleurs , c'est ce qu'il nous apprend par les synonimes qui accompagnent les genres , et comme on pourra le voir dans le tableau que nous allons donner de ces genres et de leurs caractères j mais avant nous observerons que des monographies très bien faites , des genres serratula , rhaponticum , hololepis , hétéra- coma , stachelina , galaclilesj saussurea , leuzea , sjncarpha et car- lowizia , soi.t l'objet du second Mémoire de M. de Qjndolle sur l«s composées , auquel nous renvoyons ceux qui désireraient plus de détails sur ces genres. Tableau des dh'isions et des genres qui composent les Cynarocéphaîes avec leurs caractères distiiictijs. LES CYNAROCEPHALES. (Cynarocephalce.) Cynarocephalœ Vaill. Juss. — Capitatœ Linn. Gœrln. Batsch. — Echinopi , Cardui et Xeranthema Adans. — Flosculorum Gen. Tour- nef. — Siphoniphytorum . Gen. NecK. ( ^4' ) Caract. Corolluiae lubulosae, ad faucem dilaïaïae 5-doniat8E , exleriore'^ interdum majores diflormes aut rarissime ligulceformes , hermaphrodiiee aut rarius neulrae , iiunquam (?) unisexuales. Anllierae durœ contractiles. Sijlus sub apice nodosus simplex aut bifidus. Capitula magna , crassa , receptaculo carnoso seepissimè paltaceo , involucre imbricato saepè spiuoso. DIVLS. I. EcniNOPE^c. — FIoscuUs intra ùn'ohicrLwi solitariis. Boopis. Juss. — Involucra uniflora numerosa turbinata 4-5-fida aggregata in capitulum honiisphei-icum paleaceum, bractea involucriformi mullipartita basi cinctiim. Stigma simplex. ScQieu limbo parvo 5-dentato persistente coronatum. — Folia inultifida aut siiuiala alterna , capitula terminalia. RoLAJMDRA. Rottb. S^'Uitz ; Ecfalnopis Sp. Lin. Loin. Amaranlboïdes. Sloan. Involucra i-Uora, nume-osa , ià'fl/t^/rt , aggipgata in capitulum sphœricum basi Budum , paleis nnmerosis interpositis. Corolluiae cylindric» 3-5-fidœ. Stylus bifidus , seineu niargine inembranaceo dentato coronatuiu. — Gaules fruticosi ; folia alterna subserrata ; capitula nxillaria subsessilia EcHiNOPS Liini. Echinopus Toiirnef. ., Gœitn. Ecliinantbus /VccA. — Involucra unilLjra nuinevosa , pol'}'p/i):l/a foliolis linearibus acutissimis basi setis obtecta , aggregata super receptaculum nudu«i globosum in capitulum sphœricum basi squauimis rcflixis niinimis cinctum ; corollul» 5-dentatae. Stylus bifidus. Semen pentagonum villosuni , pappo piloso brevissimo Goroiiatum, — lierbce loliis spiuosis pinualifidis , capitulis termiuaiibus. DIVIS. II. GcNDKLiACEiE. — RcceptctcLiU paleis coalitis et lociilos i-speniios constituentibus. GuNDELiA Tournef. Lin. — Involucra numerosa super receptaculum commune oblongum adgrcgata , bractea deutata spinosa suf'fulta , monopliylla , margiue dentatrtj 5-flora cum rocepiaculi paleis coalila et ideo 5 loculos unifloros consti- tuetitia. Flosculi 5 , centralis bcrmapboditus , 4 externi stériles masculi. Stylus bifidus. Semen maigine integro persistente brevi coronatum. — Herba lactesceus. Folia spinosa piunatifida -, capitula adgregnta in apice ramoruni. AcicARPHA. Jiiss. — Involucrum simplex 5-partitum multiflorum ; flosculi 5- fidi ; Stylus simplex; receptaculum tecfum paleis apine incrassatoconcrescentibus et supra in acumen altenuatis , coalitis ideo in fructiim ovoide^m ecliinatum plu- zibus exravatum loculis monospeniiis , semen margiue nudum. — Herba race- mosa , fohadeutata ; capitula terminalia solitaria ; flores centrales forte masculi. f La suite au prochain Numéro. J_ C H I M I E. Sur l'édile prusslqiie ^ par M. Gay-Lttssac. M. Gay-Lussac est parvenu à obteîiii- pur l'acide prussique , que jus- IrL-iTiTUT i-;Ar, q^u.à prébent on n'avait obtenu qu'en dissolution dans l'eau. A cet cflet , Fév, jSu- ( 242 ) il iniroduit le prussiale de mercure dans une cornue avec de l'acide niurialique ; il chauffe peu-à-peu la liqueur , coudait le produit de la di^ti]I.^t!on dans un premier (iacon oïi se trouve de la craie et du mu- riaie de chaux ; de là duus un secont! qui contient du muriale de chaux seulement , et enfin dans un troisième qui est vide. Les trois flacons sont entourés de i;lacc ; l'acide se condense presque tout entier dans le premier; on le fait passer dans le second au moyen de quelques char- bons rouges , et de celui-ci dans le troisième. La craie et le nnniate de chaux le privent de l'eau et de l'acide muriatique qu'il peut entraîner. L'acide prussiquc pur est liquide entre -f- 26", 5 et — if)" centigrades , au-dessus de 26°, 5 il est gazeux; au-dessous de i5° il est, solide, (hiand on en verse à la température ordinaire quelques goultcs sur lui corps , par exemple sur du papier , une portion se vaporise et l'autre se solidifie et cristallise en aiguilles ; d'oîi il faut conclure que l'acide prussique en se vaporisant , produit un grand degré de froid. Quel que soit le nombre de fois qu'on ait rctiiJié l'acide prussique, il rougit constamment le papier bleu de tournesol. Son odeur est si forte qu'il est impossible de la supporter ; d'ailleurs , elle est analogue à celle de l'acide prussique ordinaire. Si on en met une trop grande quantité avec l'eau , il la surnage à la manière des élhers. On ne sait point en- core combien il s'y en dissout. Enfin, il se combine avec les alcalis, et forme des prussiates qui sont toujours avec excès de base. Analyse des eaux thermales d Aix-la-Chapelle. Ann. de CuiMit. MM. Reumont et Mo>heim ont trouvé qu'un kilogramme d'eau con- N°'. 227 et 228. tient : Carbonate de soude o,5444 Muriate de soude 2,9697 ' Sulfate de soude ...... 0,2637 , Carbonate de chaux 0,1 3o4 , Carbonate de magnésie. . . . o,o44o Silice . 0,0705 Gaz sulfuré 28,5410 pouces cubes. Gaz acide carbonique i8,o5go ici. M. Gimbernat avait annoncé , il y a plusieurs années , que le gaz sulfuré de ces eaux n'était pas de l'hydrogène sulfuré , mais une com- binaison d'azote et de soufre ; MINL Reumont et Monheim en confir- mant ce résultat , ont étudié avec soin ce nouveau gaz , et lui ont trouvé les propriétés suivantes : Odeur analogue à celle de l'hydrogène sulfuré non inflammable. Eteignant les corps en ignition et tuant les animaux qui le respirent. C 243 ) Décomposani le muriatc dor , le nitrate d'argent , le nitrate de cuivre, l'acétate de plomb, le muriate de mercure au maximum d'oxidalion , le muriate d'antimoine, le nitrate de bismuth. I pouce de ce gaz et 2 d'oxigcne introduits dans une cloche rem- plie d'eau, se réduisent, au bout d'un mois, à 2 pouces f, parce qu'il se forme de l'acide sulfureux. Parties égales de ce gaz et de gaz murialique oxigéné , mêlées ensemble dans un bain d'eau presque bouillante , donnent de l'acide sulfurique et du gaz azote. II n'est pas décomposé par les acides nitreux , sulfureux et arsenique. Dans le même teras que MM. Pveumont et Monheim faisaient l'ana- lyse des eaux d'Aix-la-Chapelle, M. Lausberg s'occupait du même tra- vail. Ce chimiste a trouvé : Que 55 pouces cubes d'eau , donnent 8 pouces de gaz par la dis- '' lillation , ce gaz est formé De 6p°-45 de gaz sulfuré. De I ,04 d'acide carbonique. De o ,48 d'air atmosphérique. Que huit livres (à 16 onces par livre) d'eau contiennent en parties fixes : Sulfate de soude 6i,45o Muriate de soude 44)4*^5 Carbonate de soude 108, 565 Substance résiuo-sulfureuse 0,750 Silice 2,66r Argile 2,5oo Carbonate de chaux O.Sao Carbonate de magnésie 1,000 230,491 MATHÉMATIQUES. Sur les Intégrales dejînies ■ par M. Poisson." Dans le i5^. cahier du Journal de l'Ecole polytechnique , M. Laplace a Soc. Phii.omat. donné des intégrales détinies de différentes formules qui contieiment des Fév. j8u. sinus ou des cosinus. Il les a déduites des intégrales des exponeuliclies, par une sorte d'induction fondée sur le passage des quantités réelles aux imaginaires. JNous nous proposons ici de généraliser ces résultats, et d'y parvenir directement p.u- la con>idéraii(>n des intégrales mul- tiples dont M. Laplace s'est déjà servi dans un article de son mémoire sur les Fonctions de grands nombres (Académie des Sciences de Paris , ( 244 ) omiée 1782, pn^c 11); et pour réunir sous un même poiiit de vue ce (ju'ou a trouvé de plus géuéral jusqu'à présent sur les intégrales délînies, nous commenterons par nous occuper de celles qui renferment des exponentielles. Considérons l'intégrale l e~^ .a.^~'.rfr, prise depuis a; =: o jusqu'à I X ^= — '•) e étant la base des logarithmes hyperboliques, n et p des o nombres entiers et positifs. Nous les supposons positifs , pour que la n fonction e~^ ,a-f~^ ne devienne jamais infinie dans les limites de l'intégrale , et entiers, parce que s'ils étaient fractionnaires, on pourrait faire disparaître leurs dénominateurs par une transformation ircs-simple. Comme nous avons pour objet de comparer entre elles les valeurs de cette transcendante qui répondent à un même exposant Ji et à différentes valeurs de p , nous la regarderons comme une fonction de p , et nous la désignerons par (f/j , de sorte que nous aurons Ig~^ . x''~' .djc =: (pp. En intégrant par parties , il vient /" 1 '^ n /^ a: P^^-'.dx f aux deux limites .r = o et x= — ; le terme e ^ .x^ s'évanouit; on o a donc , en passant aux intégrales définies , n <^p=z — .<^{p-\'n)', P équation qui montre que la valeur de i^{p-{-n) se déduit immédia- tement de celle de <^p ; d'où l'on peut conclure que si l'exposant y» sur- passe n , on pourra le ramener successivement à p — n , p — 2// , p — 3n , etc. , jusqu'à p — in , i étant le plus grand multiple de n qui soit compris dans p. Ainsi , il sera inutile de considérer des valeurs de p plus grandes que n , et le nombre des transcendantes réellement dis- tinctes , comprises dans on aura ^" = V ' ce qui réduit à n — i , le uombre des valeurs de p qu'il est nécessaire de considérer. Mettons à la place de p un autre nombre ç entier et positif, nous aurons l'intégrale étant prise depuis j- := 0 jusq.u'à j = — ■ 7 par conséquent /e"-'" .xf~'.da: . / e—''" .ji~'.dj==^ f j e~'^"~f'' . XP'"j-'~'.dxdj- = (!)p.(S)q. Si nous changeons la variable j- dans une autre variable z, et que nous prenions j' =^ a:z , nous aurons tn même tems dj^:^,xdz , parce que l'in- tégration relative à j suppose a: constante ; donc Aux valeurs j=: oetj=H • répondent les valeurs 2 = 0 et z:=-\ > puisque 00 est toujours une quantité positive 5 l'intégrale relative à z devra donc aussi être prise depuis z= o jusqu'à z = — . Substituons de même à la place de la variable x une nouvelle variable t ; soit x = t et ax ^ — ; il viendra fp-''i'^''').xp^.-'.z.r'dxd.==ff^-'''-''-''-l^-' . dtd. = ,p.,r, les limites de l'intégrale relative à t étant toujours ^ = o et f = — , valeurs qui répondent K x z=. o Gi x ■=^ o Cette dernière intégrale double est le produit de dcHX intégrales simples, savoir : Tome //. N». 42. 4". Année, 3a ( 246 ) mais d'après la noialion convenue , on a d'où l'on conclut ■ + «7 =: n , et observant que

^/par conséquent, les n — t transcendantes qui résulient de (^-p , ou j don- nant à p toutes les valeurs depuis p = i jusqu'à p = n — i j se rédui- ront a ? quand « — i sera- un nombre pan- , et a 7 quand ?i — 1 sera impair. Dans ce second cas , la valeur de (^p , qui répond à p = — • sera donnée immédiatement par l'équation (10); car pour cette supposition , on aura <$ (/i — p) z=i :?-'. cos(a -^ X") , dx = cosa ,J xr'~'. cosx'.dx — sin a . lxJ'~' . sin x" . dx ; égalant donc de part et d'autre les termes qui renferment cos« et ceux qui renferment sina, et remettant pour (pp ce qu'elle représente, on aura a;P~" . cos a:", r/jc = cos . le ^ .j^ \ dj\ x''~' . sin 00" . djc = sin . .le ■^ -J^ ' . dj. D'après ces deux équations , les intégrales des sinus et des cosi- nus seront données toutes les fois qu'on connaîtra celles des exponen- tielles correspondantes. Si l'on veut faire coïncider ces résultats avec ceux de M. Laplace (XV'^. cahier du Journal de l'Ecole polytechnique , page 2io) , on n'a qu'à faire x" =z et j >" = t , ce qui ne changera riea aux limites des iulcgrales , qui seront toujours prises depuis 2 = 0 jus- qu'à ;: = — 5 et depuis f = o jusqu'à t = — ; en faisant de plus p 1 = a. , on trouvera n / I /-"C0S3 jc''~' . cos jc".dx = — ./ — j— ds j /> . , I /^sin^ x-''~',sma:".aa: = / ,dz, n J z°- I COS - — = sm , sm — ^ = cos ; ce qui change n,os équations en celles-ci: /cos 3 fi . a.'ïï p %\nz h dz =; . sm y I ■ . dz = 2* I — a :i. ■J Z' î — Dii l'on a fait, pour abréger, cos '5 /< I — a ■' .dl — k.' Ces dernières éqtialions sont les mêmes que les équations (3) et (4) du: mémoire de M. Laplace , excepté que la variable que j'appelle ici ;: y. est désignée par x dans ce mémoire. ( 25a ) La circonférence du cercle est la seule transcendante numérique qui se montre ùans les valeurs des intéf^rales dédiiies que nous venons de considérer. Il en existe d'autres que M. Laplacc a déternunces, et qui pré- semeiît cela de remarquable , qu'elles dépetuletu à-la-iuis des deux trans- cendantes e et ^ ; je les donne ici sans démonstration : on trouvera dans le Numéro prochain l'analyse qui conduit à ces nouveaux résultats. On a ■ cos . ace . (Jx I TT ^sin . r/.r . ocdx i tt 1 -\- 3C' 2 e" J I H- oc- 2 e** ' a étant une quantité positive quelconque , et les intégrales étant prises r depuis oc=. o jusquà se = Mémoire sur la Liunière • par M. Malus. Institut, Le défaut d'espace ne nous permettant pas d'insérer en entier dans ce Mars i8ii. Bulletin , l'important mémoire d'optique que 1\L Malus a lu à la séance de l'Institut du ii mars iSii , nous croyons faire plaisir aux physi- ciens en leur communiquant d'avance le fait principal qu il renferme. On se rappelle que M. Malus a trouvé que lorsqu'un rayon de lumière tombe sur une f^lace de verre sous un angle de 55° 25' , toute la lu- mière qu'elle réflécjiit est polarisée dans un sens ; en soumettant à des expériences analogues la portion de lumière incidente qui est transmise, il a reconnu nouvellement qu'elle est composée d'une quantité de lumière polarisée en sens contraire, et proportionnelle à celle qui a été réfléchie , et d'une autre portion non modih'ée ,, et qui conserve les propriétés de la lumière directe ; cette dernière portion diminue à chaque nouvelle trans- mission du rayon ; en sorte qu'en le faisant passer à travers une pile de glaces parallèles , la portion de lumière transmise est toute entière pola- risée dans un sens, tandis que celle qui s'est réHéchie est polarisée en sens contraire; et par là le rayon se trouve décomposé comme dans le cas de la double réfraction. Les personnes qui désireraient plus de détails à cet égard, pourront recourir à l'un des derniers numéros du Moniteur, dans lequel le mé- moire de M. Malus acte imprimé en entier. Elles trouveront aussi dans ce journal les résultats de quelques recherches que M. Biot communiqua à la première classe de l'Institut , le j(iur de la lecture du mémoire de M. Malus ; cette coïncidence dans les dates pouvant laisser quelques doutes sur le véritable auteur de la découverte deVd polarisation par réfraction , nous croyons devoir dire qu'elle est uniquement due à M. Malus , et nous Jiésitous d'autant moinsà l'ailirmer, que M. Bioien est convenu lui-même. F. A. O. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. At^ril 1811. tl lllH.il N°. ^j. HISTOIRE NATURELLE. PHYSIOLOGIE ANIMALE. Mémoire sur la transpiration pulmonaire j par M. Magendie. Daks un mémoire lu à l'inslllul le 14 janvier dernier , INI. Magendie Institut nat. a rendu compte des nouvelles expériences qu'il a faites pour éclaircir Janv. iSii. l'histoire de la transpiration pulmonaire. Voici les principaux résultats qui sont consignés dans ce mémoire. Après avoir établi , d'après quelques expériences particulières , 1°. Que comme nous avons deux sortes d'inspirations , nous avons ' également deux sortes d'expirations correspondantes , l'une instinctive et l'autre volontaire ; 2°. Qu'après la première , il reste toujours une certaine quantité d'air dans les poumons , et que cet air n'est chassé que par la seconde 5 5°. Qu'en respirant de ces deux manières, une quantité déterminés d'air renfermé sous une cloche graduée placée sur le mercure , et à laquelle cet air est renvoyé par l'expiration , on remarque ces deux choses , j°. Que l'air expiré naturellement contient 00,1 ou oo^i.^ d'acide carbonique , Tandis que l'air expiré volontairement en contient (terme moyen) 00,6; 2». Que dans tous les cas , l'acide carbonique expiré représente exac- tement en volume la quantité d'oxigène qui a disparu. L'auteur passe à l'examen de cette question : s'il y a dans les pou- mons combinaison d'hydrogène et d'oxigène , et par conséiquent , for- mation d'eau ; et si c'est de cette combinaison que résulte la matière vaporisée qui constitue la transpiration pulmonaire ? Ou bien si cette vapeur a une autre origine ? Tom. II. N°. 45. 4«. Année. 33 ( 254 ) C'est celle dernière supposition que l'auteur admet , d'après les obser- vations suivaulcs : 1°. Un homme portait au-dessous du cartilage thji'oïde une ouverture fistuleuse , par laquelle il pouvait respirer. L'air expiré par cette ouvei luve pendant un froid rigoureux, ne se condensait pas. tandis que dans l'air expire par la bouche la vapeur était très-manifeste. a". Une ouverture .'inalogue pratiquée artificiclleraeul à la trachée d'un animal , donne le même résultat. 5°. Si l'on adapte à cette ouverture le tube d'une seringue dont on dirige le bec vers le larynx , eLsi l'on fait jouer plusieurs fois le piston, l'air que l'on f^iit ainsi passer et sortir par la bouche de l'animal , sera chargé d'une quantité remarquable de vapeurs. 4". Plus la bouche est développée pendant l'expiration, plus celte va- peur sera abondante; et le contraire. D'où l'auteur conclut que la vapeur dont il s'agit est le produit d'une exhalation qui se fait par tous les points de la membrane qui tapisse le» voies aériennes. Mais cette conclusion devient plus évidente encore par les expéi iences suivantes : 1°. Un litre d'eau distillée, portée à la température de 36 ou 4o de- grés du thermomètre centigrade , étant injecté lentement dans les veines d'un chien , bientôt la respiration de cet animal s'accélère et devient haletante ; une quantité prodigieuse de vapeur sort avec l'air expiré; l'eau ruisselé de tous les points de la gueule; et en moins d'une heure ^ l'ani- mal a repris son état naturel. 2°. L'eau chargée d'un peu de niire et injectée de la même manière, ne prend plus son cours par les poumons , et s'échappe presqu'en tota- lité par les urines. La nature dissiperait-elle par les voies pulmonaires , des matières prises par l'absorption? Pour résoudre cette question , M, Magendie a fait les expériences suivantes : 1°. Si l'on injecte une dissolution de camphre dans l'abdomen d'un animal ,5 ou 6 minutes , et à plus forte raison , un quart d'heure après , non-seulement le sang qu'on tire de ses vaisseaux a l'odeur du camphre ^ et ce camphre peut en être retiré par la distillation , mais encore la transpiration pulmonaire prend la même odeur , et celte odeur y est plus forte et plus persistante ; 2°. L'acide phosphorique et l'acide nitrique injectés dans les veines , ne donnent pas de résultais satisfaisans , le premier u'ajaut pas d'odeur j le second pouvant détruire le tissu des organes ; 5\ Mais une dissolution de phosphore dans de l'huile ayant été injectée dans la plèvre d'un chien , quelques minutes après , l'animal exhalait à ( :S5 ) chaque expiration , une vapeur Ijlanclie , abondante , ayaul 1 ou'eiu' du phosphore ; 4"- Cutte même liuile pliosphorée ayant été injectée dans la veine jugu- laire d'un chien, l'injection n'était pas terminée, que l'animai rendait par les naseaux des flots d'acide phosphoreux. P. T. BOTANIQUE. Ohse?Tatio?is sur les Composées ou Syngéncses et sur les Cynarocéphales- par M. T)-eCant)Oia.^. (Fin de l'extrait.) DIVIS. III. Caudlace.î; — FIoscliIls phiribus , omnibus Tiermaphroditis ; hjlo basilari nec latrrali adjixis. * Pappo paleaceo. Cardopatum. Juss. Pers. Broiera JVilld. {noa cav. nec. spreng.) c\\»mœico\\ Annales du Mus. Bauh. Echinopis et Carthami sp. Linn. — Involucruni polyphylluin , foliolis Tom. 16, p. i8i. iaternis aculis , ext.-^rnis spiiiosis pinnatifidis -, rece.ptaculis palcii longis sctaccis onustuni. Flosculi 6-8-hermaphioditi. Stylus simples. Semcn villosum, apice paleis <^ acutissimis paucis coronatum. — Heiba bi aut Irichotoma : capitula irt axillis su- perioribus subsessilia et corymljosc conferla , folia piiinatifida spinosa. Stoboea. Thumb. TPllld. Carlinse sp. Linn. involucruni polyphjljum imbrica- tum foliolis dentato-spinosis. Flosculi omne^ tubulosi hermaplirodili , recepta- culum hispidum favosum ; pappus paleaceus. Gcuus recognoscendum. ** Pappo piloso Çaut nullo in carthamo tinctorio.) SaoïTEsiA L'herit. — Carthami sp, /////. — Involucruoi foliaceum subimbrica- tuni. Recpplacidtim nudum ? Flosculi numerosi , omnes licrniaphrodili , inleriorcs tubulosi 5-dentati , exteriores radiantes maguiligulœfjrmes difformes. Pappus ex Sctis ^-albis crassis décidais constans. — Herba ramosa. Folia ovata basiden- tata. Capitula terminalia. Flores ccerulei. — Au receptaculum omnino nudum? an genus inter coryiidiifeias rejiciendum ? Cakduncellus. Decand. Carduncelli sp. Adans. AUion. onobromœ sp. Gœrln. carthami sp. Linn. Involucrura foliaceum inibricatuni su])spinosum. Flosculi numerosi omnes hermaphroditi tubulosi 5-dentati. Staniiiium jilanienta pilis hispida. Receptaculi paleae longitudinaliter dissectœ et setaceœ. Semina glabra lœvia ; pappus pilosus. — Herbœ foliis pinuati6dis aut deutatis subspinosis. Capitula terminalia. Flores cœrulei. Carthamcs. Decand. Carthami sp. Linn. Carlhamus T^aill. Adans. Gœrt. canbamoïdes VniU. carduncelli sp. Adans. Onobromse sp. Gœrt. — Omnia carduncelli et slaminum filamenta non hirta. Flores lutei. — In carthamo tinc- torio, forsan genericè disiinguendo , pappus nullus. Ohopoedum. Linn. — Involucrum imbricatura j foliolis pungentibus; recepta- ( 256 ) culum favosum ; scniina compressa tetragona transverse sulcaln, Pappus caducos pilosiis , pilis basi aniiulatim connoxis. — Heilœ foliis pimiatifidis si)ino>i'i dccur- rsnlibus aiit siihradicalibus -, capitula crassa Icrminalia. Floros, ul in se.iufn- tibus, piirpurei aut variantes albi. Arctium. Dalech. Jwss. Lam. non Linn. Bernrdia T'iUars. Villaria Guctt. Ouopordi sp. AlUon. JFilld. — Involucrum imbi ic.ilmn fuliolis acutis vix spi- nosis ; receptaculiun favosum , alvcolorum margiiiibus ficnlalis. Semina laevia pris- niatica ; pappus persisfens rigidns pilotas, pilis spiraliter contorlis. — Herba siibncaiilis tomeiilosa ovata rotunda , peliolo luarginato. — Geuus a prioie vix divrrsiim. Lappa. Tourn. Hall. Jiiss. Lam. Gœrtii. Arctium. Vill. Smith Neck. TVilld. Arclii sp. Linn. — Involucrum imbricatum , foliolis desinentibus in spinant mollcm apice haniatam. Iieceplaculuni paleaceum. Pappus brevis persistens pilis rigidis itiaîqualibus. — llerbœ ramosœ , foliis subintegiis , capitulis globosis termina]il)us. Stlbum. f'aill. Gœrtn. Cardui sp. Linn. — Involucrum imbricatum foliolis basi foliaceis arctè adprcssis , apice appendiculatis patulis spinescentibiis. Re- ceptaculum paleaceum. Pappus piloso-palcaceus dcciduus , pilis basi ia annulum connatis. — Herbae ; folia dentala aut sinuata , iubspirrosa. Cardtjus. Gœrtn. Cardui sp. Linn. Lam. Jiiss. Tf'iUd. — Involucrum im- bricatum foliolis simplicibus apice spinosis ; reccptaculi paleae longiludinalitei- disseclee in setas lineares. Pappus caducus pilosus pilis basi in annulum con- natis.— Herbœ ; folia spinosa pinnalifida saepissimè decurrentia. Serr ATLi.A. Z^f'c. serratulœ , slœhelinse , cardui et centaures; sp. Linn. — In- volucrum imbricatum , joliolis inerniibus acutis ; receplaculis paleœ longitudi- ualiter dissectre in setas lineares. Pappus persistens , pilis rigidls insRqaalibus. — Herba? foliis sessilibus forma variis glabris vel subtus albolomeutosis capi- tulis terminalibus. — Species i8. ( Decaad. Ann. vol. 16, pag. 181. ) Rhapontictjm. Lam. FI. fr. — Rbapontici sp. ^"rtz'Z/. — Rbacomœ sp. Adans. serratulœ sp. Gœrtn. centaureœ et cnici sp. Linn. — Involucrum magnum im- bricatum Joliolis scariosis rotundatis inerniibus ; reccptaculi paleœ longitudi- naliter dissectae in setas lineares. Pappus persistens , pilis rigidis inaequalibus. — Herbœ foliis magnis amplexicaulibus, capitulis crassis terminalibus. — Spe- cies a. Decand. L. c. pag. 187. HoLOLEPis. Decand. serralula; sp. Dacand. in Pers. Encliir. — Involucrum imbricatum , foliolis inermibus subacutis cartilagineis , interuis sensim longiori- hus , biacteis quaternis foliaceis basi cincf um . Receptaculi palea; Integra; lan- ceolatœ. Pappus persistens , pilis rigidis suba?qualibus. — Herba grandis , foliis integris , capitulis axillaribus longe pedunculatis. Hololepis pedunculata Decand. Annal, vol. 6, pag. 190, tab. ti. Heterocoma. Dec — Involucrum imbricatam , foliolis inermibus subacutis subfoliaceis inter se ferè aequalibus-, receptaculi paleœ integrœ lauceolatœ. Pappus duplicis ordinis et quasi caly-ciilatus , cxternus brevis , iuternus longior. — Herbœ suffruticosœ , foliis integris , capitulis axillaribus sessilibus. Species 2 , De- cand. Annal. L. c. pag. 190. Pacol'rina. Aubl. Juss. — Haynea TFilld. Involucrum imbricatum foliolis ( 257 ) niembranaceis , rotundalis. Flosciili basi anguslali. Rcceplaeulnm carnosuri) pa- leacpum , paleis semiiia terctia superantibiis ; Pappus breviisimiis ppisisteiis. — Heiba foiiis amplexicaulibos denlalis , capitiilis axillailbus subsessilibus. Xeranthemum. Gœrln. JVilld. Xcrantbcmi sp. Liiiii. Lam. — Involucrunï imbricatum foliolis inerniibus aoutis scariosis , infen'oribus longioribus , coloralis , radium aîmiilanlibus. Flosculi disci berruapbroditi fertiles , radii fœminsei stériles paiici. Receptaculi paleœ lanceolatœ acutissimœ ; semiua disci pappo 5-aristato coronato, radio iiiilio. — Hue rclatiirn suadente Jiiss. ( Annal. Mus.) — Difiert à cinarocepbalis , floribus exterioribus faemineis, et stjlo non uodoso. ST.tHELiTJA. Dec. Slœbelinœ sp. Liini. Juss. Neck. - — Involucrum cylindri- cum imbricatum ÇoHolis inermibiis sœpius apice coloratis. Autlierae basi cau- da(œ; Stylus bifidus ; reccplaculum paleaceum -, pappus ramosus. — Fiulices fobis iutegris, capitulis terminalibus. Species 4- Decand. Ann. i6,p. igi, * * * Pappo phimoso. CuuquiragA. Juss. Bonpl. — Joliannia Willd. Joannesia Peis. Involucrum tuibiuatum imbricatum, squamis numerosis exlernis sensim 'minoribus , tlosculi longissimi 5-dentali. Antbera; basi bisetae : stylus simplex aut apice vix bifidiis- receptaculi paleœ setijhnnes, Pappus longus plumosus. — Fiutices ruscifoiii , capitulis terminalibus. Galactites. Mœnch. Centaureae sp. Linn. Crocodilii sp. Lnin. — Involucrum obovatum , squamis numerosis lanceolato-subulatis spinosis. Flosculi disci ber- maphroditi , marginales neutri majores. Receptaculi paleœ paucse caducœ in la- cinias setiformes partilae. Stylus simplex. Pappus lougus plumosus , pilis basi in annulum conferruminatis. Habituel involucio accedit ad cirsia, ad centaureas flosculis marginalibus neutris. — Herba foiiis spinosis , succo lactescente. Decaud. Ann. i6 , p. igS , t. 9. CiR.'jiL'M. Tourn. Hall. Gœrtn. Cnicus. Hoffm. JP'illd. Xylaiitbema Neck. cardui sp. Lam. cardui . cnici et serratulœ sp. Linn. — Involucrum obovatum imbricatum, squamis apice spinosis. Flosculi omnes hermapbroditi œquales • receptaculi paleœ in lacinias setiformes partilse. Stylus simplex ; pappi pili plumosi aequales basi in annulum conferruminati. — Herbse interdum basi suf- frutescentes , foiiis sœpè spinosis sessilibus aut decurrenlibus, floribus termi- nalibus nunc purpureis et variantibus albis , nunc ocbroleucis. Saussurea. Dec. — Serratulse sp. Linn. Cirslura inerme Gmel. sib. Cepha- lonoplos Neck. Involucrum imbricatum squamis inermibus subfoliaceis externis acutis , internis obtusis apice sa;pe mendiranaceis. Stylus bifidus semina lœvia • pappus duplicis ordinis , oxterni pili brèves denticulati persistentes , interni pili longi plumosi basi coaliti in annulum a semine separabilem ; rcceptaculum paleœ longitudinaliter dissectœ in laciuias setiformes. — ■ Herba; foiiis iniegris aut pinnatifidis inermibus , capitulis parvulis corymbosis. — Species i5. Decand. Aan. 16. pag. 196. Leuzea. fi. fr. — Centaureœ sp. Linn; — Rbacomœ sp. ^dans. HookicC sp. JSeck. — Involucrum magnum imbricatum scpiamis scariosis inermibus exte- rioribus rotundatis laceris , internis longioribus acutis integris , flosculi omnes hermapluoditl. Stigma i. Receptaculi paltœ longitudinôlUer disseclae in laciniae ( ^-^8 ) •seiifarmes. Si;:uina liiLerculosa : pappus loiigus , pilis plamojis aequalibns om- nibus in annultim a semine separaljilcm coalitis. — Horba' f'jbis piiinatifidis a'if integris , capitulo maxiino terminali. Species 2. Decand. Ann. 16, p. 2o3. Cynaua. Juss. — Cinarae sp. Liun. — IiivoUicrum maximum vontricosum , squamis Duraerosis basi carnosiis , apicp. Spinescenlibus integris. Hcceptaculi paka» longitudinaliter disseclœ in lacinias setiformes. lieceptaculum mat^num caniosuiii. Pappus loiigns , pilis pluransis basi in annuium confenuminalis. — lierbœ folii.smagnis acaulhi more pinnatifido-spiuosis , capitubs crassis terminalibus. SrivcARPiiA. Decand. — Staslielins sp. Liun. Leyssera; sp. Tliuiih. Willd. — Involucrura imliricatiim squamis nnmeiosis lanceolali.s , apice iiiti-gris sub'icariosis refloxis. Flosculi omnes ajquales bennaphroditi. Rpccjjtaciili paleœ iiitegrœ inler se coalitœ et const'tuentes loculos siirsura hiantes in quibiis sen)ina nidu- lant. Pappus lon^^us plumosus. — Herba tomentosa , foliis buearibus iulegris. — Syticarpba gunphaloides Decaiul. Ann. 16, pag. -107 , pi. 14. Carlowizia. Mœiich. Atbamus Neck. Cartbami sp. Linn. — Iiivolucrum imbricatum , squamis subîequalibus integris apice spinesceniibus , bracteis fo- liaceis patentibus cinctum. Flosculi omnes œquales berniapbrodili. lun-ptaciili paleœ loiigœ apice laittitm in lacinias setiformes fissœ. Pappus pilis longis plumosis basi coalrsrciilibus constanf. Somina villosa. — Fiutox foliis ligidis raargine dcntato-spir.osis siibtus canescenlibus. — Carlowizia salicifolia Decand. Ann. lO , pag. 208, pi. i5. Carliha. Totem. Linn. Juss. — Involucruni squamis cxteiioribus sinuato- epinosis basi comiivoiilibus apice divaricatix ,-interionbus sscpè simpiicibus acutis , intimis muUo longioiibus s<;aiioHis ligulœformibus coloralis et radium men- tienlibus. Involucri paleœ in lacinias setiformes fissa;. — Herbœ durœ foliis pinnatifidis spiuosis. — Carlina pyrenaica Linn. eU cirsii sp. Atuacttlis. Linn. non Faill. cirsellium et ararna Gœrtn. — Involucruin ovatuni connivens squamis integris acuminatis , cinctum Joliis longioribus pin- iiati/ido-spinosis. Flosculi omnes bermapbroditi , sœpius omnes tubulosi , intcrdum marginales ligulceformes. Receptaculi palcic in lacinias setiformes fissœ. Pappus plumosus. — Herbœ durœ spinosœ. An geuus suadente Cœrtnero dividenduni nempè circeUium tloribus radiatis , acarna floribus flosculosis. An cirsellii mar- ginales flosculi vere ligtilati aut polius difformes ut in zœgea ? DIVIS. IV. Centalmie^. — FloscuUs disci hnwapîiroditis, rculii ncutti majoribiis , omnibus hjlo lalcrali receptaculo adfijcis. Crupina Vers, centaureœ sp. Linn. — Involucrum squamis rntegris lanceelato- acuminatis.' Pappus seloso-paleaceus. — An genus legitimum ? Aii in omnibus flosculi cxlerui neulri. Crocodt[lium. Vaill. Juss. Verutum Pers. Lupsia Neck. centaurese sp. Linn. , Involucrum squamis simplicibus apice spinosis. * . Calcitrapa. Faill. Calcitrapa Juss. Neck. Pcrs. Seridia Juss. Stoebe. Pet , nec a cyano separari potest. Centaurium. Decand. Rliaphonticum ^^Ja«i. — Centauriutn et Rhapontici sp. Jusi. Jacea et centaurea TVecA-. Ambeiboa et Jaceœ sp. Pers. centaurcae sp. Linn. — Involucrutn inibrlcatutn , squamis inermibus obtasis sœpius raarcescentibus saltem ia m.argine. S. L. CHIMIE VÉGÉ TA LE. Expériences comparatwes sur le sucre., la gomme et le sucre de lait • par M. Yauqueli^v. Ces expériences entreprises dans la vue de reconnaître la cause des Ahnaifs nu Mus» diflërences qui existent entre le sucre , la gomme et le sucre de lait d'Hist. nat.TomvjG, qui se ressemblent , d'ailleurs , par un assez grand nombre de rap- pag, jSg. ports, n'ont point entièrement rempli l'objet que se proposait M. Vau- «juelin. Cependant ce travail a offert des résultats (jui méritent d'être connus. Ils nous apprennent qu'il existe une différence essentielle entre la composit:on du sucre ^ du sucre de lait et de la gomme , laquelle consiste dans l'existence de l'azote dans la gomme , démontrée par l'am- moniaque qu'elle dégage à la distillation , et par une matière animale dans le sucre de lait , principes qui n'existent point dans le sucre de canne pur. Il paraît que l'azote est essentiel à la constitution des gommes , puisque toutes les espèces, celles mêmes qui sont les plus pures, four- nissent autant d'ammoniaque que les autres , et d'ailleurs on ne peut en séparer aucune substance étrangère. Il n'en est peut-être pas de mèuie du .sucre de lait , quoiqu'il donne des îraces d'amnioniaquc à la distillation , parce qu'on peut en séparer à l'aide d'un alcali , une substance qui a toutes les apparences d'une matière animale. « Au reste , dit M. Vauquelin dans les conclusions de son Mémoire^ les diûëretices entre le sucre ordijiaire , le sucre de lait et la gomme 'y ( 260 ) ne consistent pas seulement dans la présence ou l'absence de Tazoïe ,' elles tiennent encore aux rapports variés des autres élémens de ces matières j c'est ce qui nous reste à déterminer par des expériences mam- lenant commencées. » , i ■• i i t i il MM Bouillon-Lagrange et Vogel viennent de publier dans le Journal | de physique (mars i8i.). des expériences sur le sucre de lait. Ces I expériences fout connaître la nature et les caraclcres qui distinguent le ^ sel de la gomme et du sucre. Le sucre de lait, disent-ils, nous parait être une substance particu- lière nui a tout à-la-lois quelqu'analogie avec le sucre de canne et avec la gomme, mais qui ditlere de l'un et de l'autre par des caractères si iranchans , qu'il est impossible de les confondre. . . , ,, 11 se dissout dans 5 parties d'eau froide, et ne donne jamais al eau la consistance sirupo-mucilagineuse. L'eau bouillaute peut en dissoudre le double de son poids , dont une grande partie se précipite par le re- froidissement. Le sucre et la gomme exigent des proportions deaub.en différentes. L'acide nitrique en petite quantité , rend le sucre de lait soluble dans l'alcool , et lui donne tous les caractères physiques du sucre de canne en tablettes. , , . , , . . „„ i„ Le gaz acide muriatique simple laisse longtems en contact avec le sucre de lait, se combine avec lui, et forme une poudre grise sèche, dont on peut séparer l'acide muriatique par 1 acde sulfunque. Le sucre de canne et la gomme arabique forment des combinaisons semblables. Le gaz murialique oxigéné décompose le sucre de lait j il se forme de l'eau et de l'acide muriatique. , i • A.n .^.c 1=. L'acide acétique dissout le sucre de lait , mais il ne lui ote pas la faculté de cristalliser, comme cela a lieu avec le sucre de canne La potasse , à l'aide d'un peu d'eau , décompose le sucre de lait ea totalité^, sans le secours de chaleur extérieure. Il se forme de 1 eau, de racide carbonique , de l'acide acétique , et une matière colorante parti- cul ière L'action d; la potasse sur le sucre de canne et sur la gomme e"b en moins énergique. L'éther et l'alcool ne dissolvent pas le sucre de lah Une solution concentrée de sucre de lait est précipitée par lai- cool au bout de quelque tems , tandis que la solution de gomme est P^£P:trd;'i;:it^;^mpropre à subir la fermentation alcoolique ce qui le dislingue du sucre et^deïoute autre substance fermentescible , maigre ''Lrsuci-edetitne contient pas de traces sensibles de matière sucrée j il ne parait pas susceptible de subir la 'e^^'^'^^'^^/'^^^/^i"^,;, ^onc Le s\icre de lait, qu'on n'a encore trouve que dans le lait do^ donc être regardé comme un principe particulier que Ion ne peut^co^Iondre ui avec la gomme , ni avec le sucre. Institut îHt. ( 2G1 ) PHYSIQUE. Extrait d'un mémoire de M. Burckharbt. Lu à rinstilut , le n pluviôse an 9 (5i janvier 1801). « La hauteur moyenne du baromètre à la surface de la mer Médi- teiTanée semble assez bien connue : un grand nombre d'observations du chevalier Shuckburgh , qui s'accordent à | de millimètre près avec le résultat des années d'observations faites à Marseille, depuis 1783 jusqu'à 1^88, doime o'",7G5o. « « La hauteur moyenne du baromètre à la surface de l'océan Atlan- tique paraît un peu plus forte , car sept années d'observations faites à Copenhague , donnent o"',7645 : ce qui s'accorde fort bien avec le résultat que j'ai obtenu par les observations de M. Messier, en em- piojanlla différence de niveau entre Paris et Dieppe, telle que Lalande l'a établie. « Ce Mémoire n'ayant élc imprimé nulle part , quoique déjà très-ancien , on a ci'u utile d'en extraire ce passage. P. l!sote sur la fahricaiion en France du Flitit-glass , et sur un Mémoire de M. d'A rtigues , relatif à cet art. La première classe de l'Institut avait chargé en l'an 8 , M. d'Artigues Institut kat. de rédiger un Traité sur l'art de la verrerie. Ce travail destiné à (aire suite aux Arts et métiers de l'académie , engagea M. d'Artigues , pro- priét lire de la manufacture de cristal de Vonèche , à profiter des res- sources de tous genres que lui offrait ce superbe établissement, pour faire de nombreuses expériences sur tout ce qui pouvait contribuer aux progrès de l'art de la verrerie ; il s'occupa en particulier de la (abri- cation du flint-glass, branche d'industrie que les Anglais possédaient exclusivement. Après beaucoup de tentatives plus ou moins heureuses , le succès le plus complet a couronné ses eûbrts. Il possède aujourd'hui huit objectifs tous supérieurs à celui de la grande lunette de Dollond qui est à l'Observatoire. Plusieurs de ces objectifs, exécutés par M. Cauchoix, ont été soumis à une année d'épreuves , et à l'examen le plus sévère par les commissaires que la première classe de l'Institut avait chargés de lui faire un rapport sur ces objets. Il résulte de ce rapport lu dans la séance du 21 janvier 181 r , que l'art de l'optique en France est désormais indépendant de toute indus- trie étrangère, et que les procédés découverts par M. d'Arlioues ne lais- sent plus rien à désirer en ce genre, lis consistent principalement dans Tome II. IV°. 43. 4». Année. 34 ( 2G2 ) les moyens par lesquels il purifie les plombs donl il fait usage, el dans l'attention qu'il a de ne destiner aux objectifs achromatiques que le milieu de la masse vitreuse contenue dans les pots oii s'opère la fusion du cristal. Plus les pots ont de capacité , plus on est certain de se pro- curer du flint-elass parfaitement pur et homogène. Aussi n est-ce que dans une grande manufacture , oii le reste de la matière est employé à la fabrication des produits ordinaires des manufactures de cristaux qu'on peut en faire d'excellent , facilement et presque sans Irais ; il suffit pour cela, lorsqu'on est arrivé au milieu de la masse vitreuse, d'enlever la portion qui se présente alors avec des cannes de ter, et de la souffler en manchons cylindriques , qu'on ouvre ensuite pour les développer en plateaux. Sur un envoi de 3o kilogrammes de tlint-glass préparés de cetie manière , et que M. d'Artigues a récemment adresses k M. Cau.hoix, i! n'y a pas eu un seul morceau de matière perdu , av.'.ntagc que ne présente point le flinl-glass anglais. Celui de M. d Artigues formé du même mélange que les cristaux ordinaires est un peu moins dense que ce dernier, mais il l'emporte en transparence, et Ion est frappé 'le la grande lumière que donnent les objectifs ou on 1 emploie. LVVpérieiue a prouvé , contre l'opinion commune , que cet avantage fait plus que couipenser l'iuc on trouve par l'art. 1 1 1 du mémoire que j'ai inséré dans le dernier volume des Mémoires de l'Institut, pour cette intégrale, v étaut la demi-circon- férence dont I esl le rayon V — . c ^' ce qui donne a» (ly — a)» ff2jdy.c-''<'-^^').dx.cosax-\/^Jdj.c ^'^ =\/7.c-\Jdj.c 4r En faisant 27^ — a a 2 r 2 y on a par conséquent fdz.c-^'=fdj.c-^'Jra.f^^.c--^' or on a fdj.c-^df^ ^^ C— . a , , ady . En effet , supposons /' r= ; nous aurons dj' = ; de plus 3jr 2 y nous aurons r' ;:= r: ce qui donne dy'.c -^ — — / — —'(^ ' mais j- croissant, j' décroît; en prenant donc les deux ialégrales , depuis j et /' nuls , jusqu'à j et j' infinis , oa aura ( 26/, ) donc on a f'r.c-^=^J f±.c—, 2J- donc l'intégrale relative à : devant être prise depuis z — co , jusqu'à z = » , celte intégrale estj comme on sait, V^j on Vi donc partant ffv ^J <^ ~^' ^"*"''^ • ^^^ ^°^ ax=. — .c-^y et par conséquent p dr. ros aoc tt x'^ a c En ditTérculiant par rapport à « , on aura /.Tdx.%\n ax ir donc j /- ix . {ros oa:-+-a:.sîn.o.r} tt x-^ En faisant « =: i , on a le ihcorcme que j'ai donné dans les Rlé- moires de TAcadémie des Sciences, année 1782, pag. 69. On voir en même tems que a doit toujours être positif pour la bonté de la méthode; sans cela, z ne serait jamais nul ni négatif. On peut parvenir au même résultat , de cette manière. On a par ce qui précède /dx cos ax j — _„ /', V, 2^ / — — — = \/^.C " J dj.C i -t- x^ -' en changeant dans cette équation , a dans — a , elle devient /dx . ros ax , — /' , "" V. 3 r / =.\/v .C ■ f dy.C •" , 1 -t- cc^ y ( 2G5 ) la quantité ( ) a un maximum qui reponu à j- = f/^ — ; ce qui rend cette quantité égale à sn. Soit donc {■^y-) ==' + -■ on aura ainsi , y devant s'étendre depuis zéro jusqu'à l'infini ; z doit s'étendre depuis z = — 00 jusqu'à z =. -]- 00 . Celle ■valeur de j donne lij = ■ +~dz, 2yz'-\-2a on a donc /r/cc ces ax , — /^ , , z — /^ -'"-'•'" En prenant les intégrales depuis z :=. — x) jusqu'à z z= + co , ou a /dz . c-'" = V w^ , et / — =z=- = o ; on a doue comme ci-dessus , ^ y/z'-i-aa /dx . cns £ix TT 1 -+- o;^ 2 c" Si l'on fait ûx = t , on aura y-> <7.T" . ros ax a dt . cos t f 1 +0;^ a' ->t- f^ partant /dt . cos f T . c""" a l'intégrale étant prise depuis zéro jusqu'à l'infini. Soi' a^ = q ; ou aura j en diiféreniiant /— 1 fois, par rapport à «7, l'équation précédente j res- tituant ensuite pour t, sa valeur ax ^ on pourra donc intégrer généralement la différentielle {A -\- Bx'^ -4- Ct-» ♦...+//• 3^ ""•'i ■ ^y ■ cos ax /- ■ ( 2r,G ) car en substiluanl dans un ternie quelconrjiie , tel que /'..t % au lieu de a:=, i-|-j"'_i , et en développant F{i -\-a:-^ ^ jy si/ivant les puissances de i-j-j?-, on réiluira la différenliclle précédente dans une suite de différentielles de la forme — — '— — , et qui seront inté- . , . (' -i- •>-")' p;rabJes par ce qui précède ; on aura donc ainsi en fonction de a^ l'in- Icyrale xîcc.i J + Ba:^ H- Cx4 . . . .-\-H. oc'^~^) . coj gcç Désignons par Ç cette fonction Ae a ; on aura en diiférentiant , par rap- port à a , /.Tcdoc , sin a or . \J -\- Brr^ -f- C.t4 . . . . H . a:"~* } dO (1 -f-ar:' j' ~ du Eu intégrant par rapport à a la même Jonction multipliée par da , ou aura /da: . sin ai . { .-i -4- Bjc''.... -^ H... oc ■"= } f -^-^yj-^t -- = jQda, l'intégrale lelative à a étant prise depuis a = o. ÉCONOMIE RURALE. Expériences faites en Allemagne pour extraire le. suc des Erables indigènes. Soc. l'uiLOMAr. Ces expériences ont été tentées en Bohème, dans le cercle d'Ebrudimer sur \acer pseudo-plalanus , et sur \ciccr platano'ides. Le ihermoinèire se trouvant au G"!"'^- ou t^'''^- degré au-dessus de la glace, le 7 mars i3io , on perça un certain nombre d'arbres , et on adapta à chaque trou un tuyau de sureau qui conduisait la sève dans des vases placés au-dessous. L'écoulement continua jusqu'au 25 avril. On observa cependant que lorsque le tems devenait plus chaud ou plus froid , la sève était plus ou moins abondante , et cessait même de couler lorsqu'il gelait. La grande chaleur produisait le même effet que la gelée. La température s'étant élevée le 9 avril, et les rayons du soleil étant fort chauds, on n'obtint pas une seule goutte de sève de tous les arbres qui avaient été percés. Mais le tems s'étant mis à la pluie le lendemain , l'écoule- ment recommença avec la même abondance que les jours précédens. Les arbres exposés aux rayons du soleil donnaient une petite ^quantité de sève , lors même que la terre était gelée. Il résulte des observations qui ont eu lieu pendant aS jours ; 1°. qu'une température de 5 à 6 degrés au-dessus de zéro , est , lorsqu'il ne fait pas de soleil , la plus favorable à l'écoulement de la sève, quels que soient d'ailleurs l'âge et l'expositiwn des arbres ; 2°. un érable sicornore situé ( 267 ) à l'ombre el au nord, âgé de 120 ans, sain dans toutes ses parties donne ii5 mass de sève (la mass équivaut à-peu-près à une pinte et demie de Paris) ; 5°. un érable plane dans la même situation que le précédent, parfaitement sain et âgé de i5o ans, produit i/,i mass de sève ; 4°. un érable sicomore exposé au soleil et an plaine , âgé de 60 ans, a donné 81 mass ; 5«. un érable blanc situé à l'est dans un lieu ouvert et âgé de 100 ans, a produit 180 mass de sève. Les érables qui croissaient sur des terrains stériles ont donné moins de produits , tandis que la sève a été beaucoup plus aboiidante daas ceux qui se trouvaioni isolés. La sève était incolore, et avait une saveur agréable ; on la ramassait deux fois par jour, et ou y mélangeait de l'eau de chaux pour empêcher qu'elle ne fermentât , lorsqu'on était obligé do la garder, avant de la faire évaporer. On la faisait bouillir jusqu'à ce qu'elle fût réduite à moitié ; on la passait à travers un linge ; on recommençait l'ébuHilion , et on la continuait jusqu'à ce que quarante parties de sève fussent réduites à deux ; on versait le sirop porté à cette consistance dans des vases de terre vernissée et de forme applatie , qu'on mettait dans une étuve. Ce sirop se cristallise si complettement , dans l'espace de 10 à 12 jours, qu il n'en reste pas une goutte dans l'état de fluidité , et qu'on obtient un très-bon sucre brut Il est également nuisible de ne pas assez réduire le sirop, ou de lui donner trop de consistance : dans l'un et dans l'autre cas , on ne peut obtenir de cristallisation. Lorsqu'il est trop fluide, il devient acide en très-peu de tems ; lorsqu'il est trop épais , ses molécules ne peuvent se rapprocher , et il n'est aucun moyen de les ramener à la cristallisation. Virici les quantités de sucre brut obtenu dans ces expériences; 1°. trente jusqu'à 02 mass de sève provenant de l'érable sicomore ont donné une livre de sucre ; 2°. la même quantité a été obtenue de 28 ou 5o mass de sève de l'érable plane ; 5°. trente mass eau genre dans la classe des vers intestinaux nommé TETRAGULE- par M. Rose. La découverle d'une nouvelle espèce de vers intpsiînnnv ^.r .,„ • - q u ssr ^?:;At;t^ -T"' cj;ied'un.o;rs:;;rc" de^; "^- ";r^^- M. Bosc le B:coa^. de M. Suhzer et le b^^xop'™ de M CoJlel! Mcygret , dont Redi a connu plusieurs espèces M. Le Gallois que son Mémoire relatif à l'influence des nerfs sur la respiration a fa.t s, avantageusement connaître, a trouvé V a s .li. de ses e.p riences , le poun.on d'un coclion d'Inde ZL'nlrleuZT tres-garm de vers ; ce sont ces vers qui ont fourni à M. Bosc^ Je moven " de.abl.r un nouveau genre , dans le voisinage des échjnonnques S re qu il appelle TETUAGULE. -^ ""/"ej,gcnie Le caractère générique de ce nouveau genre doit être ainsi exprimé ■ corps clav.forme , un peu applati , composé d'un grand nombre d'annaux bordes infeneurement de courtes épines, bouche inférieure située vers 1 extrémité la plus grosse, et accompagnée de chaane ,-^,^ l / gros crochets mobiles de haut en ba^s.Vu's TerminaT ' '' ' ^'^ ''"'^ pliais caviœ)pL. 2 Jig. , , a 3 millimètres de long, sur un demi-millimèlre de largeur moyenne. Sa contexture est molle e, sa couleur d'un bTânc de lait On -remarque un léger sinus à chacune de ses extrém es Sa bouche |St simple, ronde et fort grande. Ses quatre crochet som pie aue égaux, par paire, cornés, transpaiens , e/ passablement g"s 'àE lom. II. ^o, 44. 4e. Jnnée, avec une planche, n". 2. 35 (270) base ; leur courbure ne p^ut èlre appréciée qu'après cju'ils oui été dé- tachés , parce qu'en place et eu repos, ils se présentent par le clos. Ce vers offre environ 80 anneaux. Un anneau choisi à une égale dislance des deux extrémités du corps de l'animal était armé de o épines. Ces épines sont plus longues du côté de l'anus. C'est dans ia substance même du poumon du cochon d'Inde, dont on le lire en le déchirant, que se trouve ce tétragulo. Des ouvertures, ii rebords saillans et rouges, indiquent son trou , dans lequel il est tantôt plus , tantôt moins enfoncé. Ses crochets et ses épines lui servent à s'y fixer et à exciter une abondante sécrétion aux dépens de laquelle il vit. M. Bosc a compté une quarantaine de ces vers, et beaucoup ont, sans doute, échappé à sa vue, de sorte qu'il y a lieu de penser que, non-seulement ils doivent gêner souvent la respiration des cochoné d'Inde qui en nourrissent , mais qu'ils peuvent même occasionner leur mort. Eccplicalioii de la Jig. i , jil. 2. a Grandeur naturelle du Tëtragule du cavia. b Le même animal considérablement grossi et vu en dessous. c Section perpendiculaire du corps , laquelle montre la courbure du dos et du dessous de l'animal. ri Un des i]ualre crochets mobiles qui sont à l'entrée de la bouche , grossi. e Portion inférieure d'un des anneaux, montrant la disposition des épines. Sur deux animaux vwant sur les hranchies des poissons • par M. F. Delaroche. CHONDRACAINTHE. Chondracanthiis. Caract. géiiér. Corpus ovatiim , inarticulatiim , spinosum , absçue. pidmonibus branchiisve , antice angustatum in colluni brève. CapiU devressiun , uncinis diiobus corneis forficatis arniatum et tentocidis duo- bus brecibiis , anticè instructuni. Ovaria ejcterna , oytita , inter spinas posteriores recoiidita. Cmondracakthe du poisson St.-Pieuke. ChondracanthusZei.pl. 2 ,fig. 2. La longueur de cet animal est de 12 millimètres environ. Sa forme' générale est ovale. Antérieurement il se rétrécit en un col court , lisse , terminé par une tète arrondie, déprimée, dont la face inférieure pré- .sente un disque charnu à bords relevés et un peu bosselés, faisant peut- être l'office de ventouse, et présentant, dans son centre, une proémi- nence charnue , terminée par de«x crochets coinés, disposés en manière, de pince. La bouche paraît être au-devant de celle proéminence . et plus ( 3-1 ) en avant encore, sonl deux tcnlacuies coniques, courts, dirigés en de- hors. Le corps est couvert d'épines cartilagineuses coniques , dirigées en arrière , dont ies antérieures sonl courtes et crochues , e'. les posté- rieures sont droites, longues et rameuses. Ces dernières, et particuliè- rement les latérales , se prolongent à 2 ou 5 millimètres en arrière du corps j laissant entre elles un intervalle occupé par les œufs. Ceux-ci forment, par leur réunion, deux masses ovalaires comprimées et fixées à l'extrémité postérieure du corps , qui est conique et de consistance cornée. Le dessous du corps n'est point épineux , mais on remarque , à sa partie antérieure , quatre appendices mous , divisés chacun en trois branches divergentes , courtes , cylindriques et arrondies à l'extrémité. L'animal est dépourvu d'yeux et d'organe destiné exclusivement à la l'es- pii'ation. L'intérieur de son corps est occupé par un vaste estomac qui envoie des prolongemeus dans chacune des épines dont il est hérissé. Cet animal a été trouvé à Majorque , sur les branchies du poisson St. -Pierre {zens Jabcr , Linn. ). 11 s'y fixe au moyen des crochets cornés qui sonl placés au-dessous de sa tête. Il est très-\oisin des Ler- nées , et on devrait peut-être le réunir avec quelques-unes des espèces de ce genre singulier. Mais il didère de la plupart d'entre elles par son corps court, ovale, par les épines cartilagineuses dont il est hérissé, par l'absence de tentacules en forme de bras , et par la disposition des oeu(s en masses ovalaires. M. Delaroche ne connaît point assez son organisation pour décider quelle est sa place dans l'ordre naturel. Il' présume cependant qu'il doit être assez voisin des vers intestinaux. Explication de la fig. 2 , pi. 2. a Le Chondracanlhe un peu plus grand que nature vu en dessus. h Le même vu en dessous. c Une des épines latérales grossie. POLYSTOME. Polystoma. Caract. génér. Corpus elongatum , depressiim , molle , absque bran- chiis arLiculationihusve. Acetabula suctoria seoc Joraminibus diiobus {forte oribus) Jundo pertusa injra ecctremitalem anLeriorem corporis posita. Anus injra extremitatem posteriorem. PoLYSTOME DU THON. Poljstotna TJiynni , pi. 2 , fig. 3. Cet animal a quelques rapports avec les sangsues. Comme elles , il se fixe par le moyen de ventouses, et peut, en se contractant, s'allonger, se raccourcir, et changer de forme à volonté. Son corps est lisse , mou, sans articulations , de couleur grise , et de la longueur de deux centi- mètres environ. Il est applati et de forme oblongue , avec un étrangle- ( 2.7'^ ) raenl auprès de sou extrc-mité antérieure, qui est arrondie. L'extréinité postérieure se rétrécit en pointe. Le long du bord antérieur et eu des- sous , est une rangée de six ventouses analogues, pour leur forme , à celles qui couvrent les bras des seiches , mais divisées par une cloison transversale, en deux cavités, dont chacune est percée à son i'ond d'un trou qui paraît être une véritable bouche , car on n'apperçoit aucune autre ouverture qui puisse en tenir lieu. Il y a donc douze bouches dis- tinctes. Entre les fleux ventouses du milieu , sont deux tubercules co- niques ou tentacules très-courts et à peine visibles. L'anus est une fente longitudinale placée au dessous de l'espèce de queue formée par le ré- trécissement de l'exlrémiié postérieure du corps. Cet animal a été trouvé , comme le précédeiu , à Majorque. 11 vit sur les branchies du thon (scnmber t/ij/iuiis) , auxquelles il se fixe soli- dement à l'aide de ses suçuirs. M. Delaroche ignore si les deux sexes sont réunis sur le même individu. Il paraît que les germes sont déposés sous la membrane propre des branchies, sous laquelle ils forment de petites tumeurs grises ovalaires. EacpliccUion de la Jïg. 5 , pi. II. a Le Polystome un peu plus grand que nature, vu en dessous, et montrant ia dis- position de SCS six bouches et de l'anus. h Sa longueur naturelle. C Une des bouches grossie laissant voir les deux suçoirs qui la composent. Mémoire sur un zoopJijte fossile • par M. A.-G . Desmarest, Coc. Philomat. m. Desmaresï fds avait trouvé au milieu des fossiles marins qu'il i8io. a observés à IMontmartre , conjointement avec M. l'révcjsl , des em- preintes d'un corps rameux articulé , qu'il s'était réservé de décrire en publiant la noie dont on a donné un extrait dans le Bulletin du mois d'avril 1809. La disposition rameuse de ce fossile laissait à décider la question de savoir s'il avait appartenu à un être du règne végétal ou bien à un être du règne animal. Cette question est peu facile à résoudre, car on sait que la limite qui sépare les deux règnes organisés n'est pas bien tran- chée, ou même qu'elle n'existe pas. Cependant certains aniniaux , et sur- tout ceux des dernières classes , présentent une organisation à-peu-près semblable , et se trouvent dans des circonstances pareilles à celles qui devaient exister lorsque les êtres fossiles dont il s'agit jouissaient de la vie j c'est-à-dire, qu'ils habitent dans la mer, ainsi que ceux-là devaient le faire , puisqu'on les trouve aujourd'hui au milieu d'un dépôt consi- dérable de corps marins. D'ailleurs, toutes les plantes dont l'organisation générale présente le ( 275 ). plus petit rapport avec celle du fossile qui fait J'ohjet de rel article , sont terrestres , et nous ne connaissons aucune piaule marine qui en ait le moindre avec lui. 11 fallait rapprocher ce fossile des grouppes naturt.lj d'animaux dont il s'éloigne le moins. L'absence de membres proprement dits cl le défaut de symétrie dans sa forme générale, devaient le faire regaider comme appartenant à la division des animaux inverléhrés. Parmi ceux-ci encore, le manque de pattes articulées, d'yeux, d'an- tennes et le défaut de symétrie, l'excluaient de la classe des" insectes et de celle des crustacés. Son organisation par anneaux le distinguait é"ale- meni des animaux de la classe des mollusques ; enfin sa disposition bran- chiie l'éloignait des annélidcs. 11 ne peut donc appartenir qu'à la classe des zoophytes , et en effet, c'est à cette classe que le plus grand nombre de ses caractères le rapportent. Parmi les zoophytes, il existe plusieurs sections. Il faut chercher à connaître celle dans laquelle on doit le placer de préférence. Le défaut de symétrie et la forme rameuse indiquent que cet animal était fixé par l'extrémité inférieure de sa tige principale. Ce caractère l'éloigné des holothuries , des astéries , des oursins , des méduses , des béroës et des actinies, il l'éloigné aussi de tous les vers intestinaux et de tous les vers infusoires , à l'exception cependant des vorticelles et des hydres, animaux pour ainsi dire microscopiques, sans aucune partie solides , et d'ailleurs si simples dans leurs formes , qu'ils ne peuvent entrer en comparaison. Les liihophytes ou madrépores, les cératophytes ou coraux, les escares ou corallines et flustres , et les zoophytes proprement dits , tels que les flosculaires , les tubulaires , les seriulaires et les capsulaires , sont les seuls grouppes dans lesquels on pourrait trouver place pour l'animal en question^ qui présente, comme la plupart de ces ènes , des ramifica- tions irrégulièrement disposées. Ou vie saurait le comparer aux encrines,, parce que celles-ci, tout en étant formées d'articulations, sont symé- triques , et qu'elles ont d'ailleurs un noyau ou tige solide et calcaire. Cette absence de noyau solide fait différer principalement notre zoo- phyte fossile de tous les coraux ou cératophytes. 11 étaii certainement mou, ou tout au plus corné, puisqu'à l'éiat fossile il présente la mêmecompressioil que celle qu'ont éprouvée les autres corps marins au milieu desquels on le trouve. ■ W s'e^loigne également des cératophytes , des lithophytes et des escares par sa division en anneaux, c^r on ne saurait ap^dcr articulations à^m les isis (qui sont des cératophytes) , cette alternative de tronçons cal- caires et de tronçons cornés dont elles sont formées. Parmi les escares , les corallines et les cellulaires sont bien articulées,, mais leurs articulations sont très-séparées les unes des autres; ordinaq-c- ( ^-74 ) n.enl anplaiies , elles sont solides, calcaires el formées d'une muliiuulo de neliies cellules particulières , renfermant chacune un animal ; notre /ooDhvte fossile a , au contraire , des articulations emboîtées , qui pou- V dent rentrer les unes dans les autres jusqu à un certain poml ; ses tiges étaient vraisemblablement cylindriques avant qu el es eussent subi i ef et de la compression quout éprouvée tous les êtres enfouis dans la couche ou on les observe. ,. ,, „ . p. C'est à la famille des zoophylcs proprement dits , que M. Desmarest fils ramiorie l'animal fossile qu'il décrit. Cette famille composée des genres âoLlaire, tabulaire, capsalaire el sertalalre , est ainsi caractérisée nar M Cuvier qui l'a formée : - Zoophjtes dans lesquels la substance animale traverse l'aoce , et a chacun de ses rameaux termine par un volvpe. L'auteur n'a pas observé ce dernier caractère; mais on sait com- bien il est dl.licile à saisir , même dans les zoophyles vivans , et quil n'existe plus dans ceux qui sont desséchés. A plus forte raison ne doit- on pas le retrouver dans un fossile. j r • i i .„ Quant au rapprochement qu'on pourrait essayer de faire du zoophyte fos^l" avec les animaux vivans des quatre genres que nous venons de cher '^ on doit faire observer que la tige des >W^/r^. ( qm vivent dans l'eau douce) , est un petit tube conique et simple ; que les tubukmes el les cTusulairesU une lige simple on rameuse sans articulations distinctes; e fin que les serialaires , dont les tiges sont articulées et rameuses , !unt r'emarquables par des vésicules assez grosses qm garnissent leurs rameaux, organes que l'on ne retrouve point dans le fossile. Ce dernier est donc doué de caractères qm lui sont particuliers; son vn^.me est d'ailleurs énorme si on le compare avec celui des sertulaires efauTes espèces des genres voisins. M. Desmarest fils en forme un genre 'nouveau qSl nomade amphitoùe , et auquel il assigne les caractères suivans : ■■„,,.■■, s A M P H 1 T O lï E. Amphitoites ( i ). Zooohrte à corps fijcé, sans aoce calcaire ni solide , brancha à tige et rameauJ /ornés de nombreuses articulations ou anneau. emboUes les am dans les autres ; bord supérieur de chaque anneau preserUan une ^aZre aUernati.ement opposée , et tout autour de ce même bord une Lie de points enfoncés , de chacun desquels sort un cil. - Des Zutonsgennnileres dans les échancriM^es de quelques anneau. , pa^ V^Hssant %erJ au développement de nouveau, rameau.. Explication des figures, pi -2 , fig- 4- „„» Ac miplniip"! rameaux d'un frasment assez, consi- (1) Du nom d'une PJé.éide , Amphiloë. ^ ■ ' ,/. o,,.r. lpiirs ut.e carr.ere abandotanee au"de sus e^ L nord de Ihôpltal St.-Louis. O.i l'a rencontre egaiemen 50 danries fo..llles faites 11 y a peu de lems vers le milieu de la rue de. Marts, et 4». plu^ récemment encore un peu au-dessous du nouvel' 'ibattoir de la rue de Rochechouart, _ , . UnfraJneni de pierre calcaire de Montrouge a présente un amphi- to-^e d'tnle ïimensFon remarquable , mais dont les caractères datent peu apparens. Mémoire sur la Gyrogonite ; par M. A.-G. Desmarest. Il résulte des rechercKes de l'auteur de ce mémoire que le fossile ntic^o 'cop ique auquel M. de Lamarck a donné le nom de ërrogonUe Sàh coZt^depuis^ongtems, et avait été décnt pom- la première fois n IV M Dnfournv-de-Vllllers. . . ^Plusieurs uMu^alistcs en ont donné des descr.pMons ; ce sont prin- cipalement MM. Lamarck, Gillel-Laumont , Denys-de Monttort , Brard et Zot de Morogues , mais aucun d'eux ne paraît avoir pu observer des 3lonites entières ; il semble même qu'ils n'ont eu-, leur disposition que di noyaux ou moules intérieurs. Outre cela , ces naturalistes ne sont nns d'accord sur le nombre dés parties en spirales qui composent ce fossile M. de Lamarck en compte c^ o../:r , M. Bigot-de-Morogues sept,. et M Denys-de-Monifort, qui ne les compte pas, en représente r/»r/^orc.'> sur le côté apparent de la figure qu'il en donne , .ce qui fait vmgt-huU i^ouv la totalité. M. Giilet-Laumonl seul en avait fixe le nombre a cinq. M Dufourny avait lies -bien observé et décrit ces fossiles dans un: mémoire inédit, lu à l'Académie des Sciences, le .8 jum 1785. Ses^ tourf"V-r^ ou vorlcx , c'est ainsi qu'il les nommait , étaient , selon lui, « sphïroidaux à Textérieur, renfermaient six cavités , dont cinq au pour- .< tour et une sixième au centre , laquelle était aussi spberoidale. Les- Soc. Pnii.oHAi'* iSio. ( 2/, ) « tiiKj cavilés pratiquées dans l'épaisseur du lest étaient cylindriques , « ou plutôt circulairps , suivant leur coupe transversale , et elies parlaient <( d'un pôle où elles exécutaient une étoile à cinq branches , cl ram- « paient à-peu-près parallèlement entre elles sur la surface de (*e splié- /. 2 , Jis^. 5 b , tandis que celles qu'ont données tous les autres naturalistes , ne peuvent l'être qu'au moule solide qui remplit la cavité intérieure et centrale , tel que nous le re- présentons y/g-. 5 c. M. Dcsmaresl fils , en reproduisant le mémoire de M. Dufourny-de- Villicrs , et en comparant les différentes de";criptions qu'on a publiées de ce fossile avec les nombicux individus isolés , entiers et bien con- servés qu'il a trouvés dans une argile blanche qui remplit les cavités des silex de l'élang de Trappes , au-dessus de Versailles , s'est assuré que les deux pôles des gyrogoniies ne sont point semblablement con- formés. L'un est simple , Jig. 5 l? , c'est-à-dire, que les loges spirales y arrivent en diminuant insensiblement de volume , tandis que les mêmes loges présentent un étranglement lorsqu'elles arrivent au pôle opposé, ce qui forme une espèce de rosette , y?D-. 5<7. Il paraît qu'il y a une ouverture au pôle simple , devant communiquer avec la loge intérieure et centrale. Ce fossile , dont la grosseur n'excède guère celle d'un grain de millet , a été trouvé fort abondamment aux environs de Paris , dans presque tous les lieux où MM. Brongniart et Cuvier ont reconnu la formation d'eau douce II est abondant principalement dans les pierres siliceuses , mais il y reste engagé , et l'on n'obtient que le noyau intérieur lorsqu'on veut l'en détacher. C'est ainsi qu'on le voit dans toutes les pierres siliceuses qui abondent sur le plateau qui domine au nord-est la vallée de Montmorency, et notamment à St,-Lcu-Taverny, Moulignon , St. -Prix, Montmorency, Belair au-dessus d'Andiily et à Oaumont. On le rencontre également à Sanois , à Cormeil , à Truf , à Dammartin , à Lonjumeau , à Mennecy au- dessus d'Essonne , à Lagny , à Meaux , à Villers-Coitcrets, etc. , au milieu des lymnées et des planorbes fossiles. Les silex résinites qu'on a découverts près dcServan , en creusant le canal del'Ourcq, en renferment également. jVo^^v. Bu//. Je . TU . PI . 2. N°A furO ( 277 ) M. Brard les a observés dans une marne calcaire blanche à Belleville. Celles de Trappes sont , ainsi que nous l'avons dit , dans une argile blanche , friable , et faciles à détacher. M. Mcnard-Lagroje a trouvé des gyrogonites à Aurillac , dans une marne calcaire blanche , et feu M. Delezer en a vu dans un silex noir du Cantal. JVI. Bigot-de-Morogucs a décrit celles qu'on trouve aux environs du Mans , sur Ja rouie de cette ville à Alençon. MINÉRALOGIE. Sur deux Jioupelles substances minérales et sur t alumine Jluatée alcalhie • par M. Gillet-Laumont; Ces deux substances sont la sodalite et Vallonite , ainsi nommées Soc, PnnoMATé p:ir M. le docteur Thomson , qui vient d'en faire l'analyse. SODALITE. Elle est d'un très-beau vert. Sa forme primitive est le dodécaèdre à plan rhombe. Sa pesanteur spécifique est de 2,078. yinuljse par le docteur ThonisOn. Silice 38, 00 ' Alumine ........ 27,00 Chaux 2,70 Oxide de fer 1,00 Soude 23, 5o Acide muriaiiquc .... 3,oo Matière volatile 2,10 Perle 2,70 100,00 ALLO NI TE. Cette substance ressemble parfaitement à la gadolinite , avec laquelle elle a été confondue pendant longlems ; son analyse a démontré qu'elle en est très-différente. Tom. II. N". 44- 4*- Année ^ avec une planche, n°. 2. 36 4 Soc. PHItOMAT. (278) ^nuljse de /'allûnùc par le docteur T/ionison. Silice 55,4 Alumine 4'" Chaux g, 2 Oxi(îe de fer 25, '( Oxidc de ccrium .... 53,9 IOl) Ces dcnx substances paraissent venir du Groenland. Elles furent ap- porlces à Londres il y a environ deux ans , par un vaisseau danois qui y apportait aussi de i;ros morceaux de cryoliie (alumine flualée alcaline^. Cette dernière substance était accompagnée de beaucoup d'oxide de fer, de fer spalhique , de cuivre pyriteux , de plomb sulfuré et de quartz j ce qui prouve qu'elle doit être rangée au nombre des substances de filon. GÉOLOGIE. Des rochcù prùnitwes hojjiogènes en apparence ; par M. d'ÀC2*uisson , ingénieur des mines. On comprend sous la dénominatior: de roches , les masses minérales qui se trouvent dans la nature en assez graud nombre pour pouvoir être regardées comme parties de la charpente du gloo? terrestre. Les unes sont composées de minéraux dilfércns , immédiatement aggrégés les uns aux autres ; tel est le granit. Les autres ne présentant qu'vn seul mi- néral , sont simples ou homogènes; tel est le calcaire. Entre les rc"^bcs de ces deux sortes , il en est encore qui participent des unes et dos autres : elles sont vraisemblablement composées de minéraux différons ; mais ils s'y trouvent tellement fondus les uns dans les autres , ou en parties si petites , que l'œil ne saurait les distinguer ; et il en résulte une masse homogène en apparence. C'est des roclies primitives de celte troisième espèce dont il est parlé dans le mémoire de M. d'Aubuissori. L'auteur les regarde comme n'étant que des roches composées, qui, par suite d'une diminution dans le volume du grain , sont passées en quelque sorte à l'état compacte. Ainsi , lorsque les grains de feldspath , quartz et mica, qui composent le granit, ne peuvent plus être distin- gués les uns des autres , cette roche passe au porphire , ou plutôt à la ( =79 ) l.aso Jes porpIi_yres , et dans cet état, M. d'Aubuisson la nomme ciirile (i). Il pense que le phyllade (2) n'est qu'un scliisle micacé , dont les élémens, par suite d'une cristallisalion confuse , sont fondus les uns dans les autres. « En défiuîlif, continue-t-il , on a, dans les terrains primitifs , cinq minéraux différens , le feldspath , le quartz , le mica , le talc et l'am- phibole (les autres n'y sont presque partout qu'en très-petite quantité). Ces cinq minéraux peuvent être mêlés ensemble en toute proportion , mais presque toujours il j en a un qui domine ; et lorsque la roche dans laquelle il se trouve devient compacte , il lui imprime ses princi- paux caractères. D'après cela , on doit avoir cinq espèces de roches ho- mogènes en apparence , que je désignerai sous les noms de eiirite , kêratile , opliibase , serpentine et phyllade. D'après leur essence, elles peuvent être désignées ainsi qu'il suit : L'eurite est une roche d'apparence homogène , dans laquelle les prin- cipes du Jeldspalh dominent notablement ; Dans la kératite, les principes du quartz sont les dominons; Dans l' opliibase , ce sont ceux de V amphibole ; Dans la serpentine , ceux du talc ; Dans le phjllade enfin, ce sont vraisemblablement ceux du mica. L'auteur établit ensuite les caractères à l'aide desquels on peut recon- naître ces diverses roches , et auxquels il pense même que leur nom doit rester attaché. Ainsi, l'on dira : L'eurite est une roche fusible au chalumeau en émail blanc, un peu coloré ; dure ; à cassure matte et compacte , et non effervescente. Lorsque son tissu se relâche , elle prend un aspect un peu terreux , et sa dureté diminue. ha kératite est infusible , dure , à cassure matte et compacte. L'ophibase est fusible en émail noik , semi-dure , approchant quel- (1) C'est la roche appelée par Dolomieu , pélroiilcx. Mais comme ce nom avait été donné aune toute autre substance par les anciens minéralogistes, et sur-tout par Val- lérius, qui refuse à son pétrosilcx le principal caractère de l'eurite, lorsqu'il dit : petro~ silices nullibi rupes conslituunt ; que d'ailleurs ce nom, en éveillant l'idée d'une fausse analogie avec le silex , avait occasionné et occasionnait encore de la confusion ; nous avons cru devoir le remplacer par celui d'eurite, qui signifie, en grec , fondarn bien , et qui est ainsi pris d'un des principaux caractères distinctifs de la roche. (2) Cette roche est celle qui est nommée improprement ihonschiejfer par les Allemands , et plus improprement encore schiste argileux par la plupart des minéralogistes français. Le nom àe phyllade , qui lui a été donné par M. Brochant , signifie a/na* rfe/èi^'^î. ( 280 ) qnefois du dur ; de couleur verte ou noir-verddtre , et d'une cassure tantôt compacte, tantôt terreuse, à grain fui (i). La serpentine est tendre, approchant quelquefois du semi-dur; sa poussière est douce au toucher; elle est infusible , el ne fond que lors- qu'elle est mélangée de fer ou d'autres matières étrangères. Le phj llade a une texture schisteuse ; // est fusible en une scorie plus ou moins colorée; il est tendre, et sa poussière est grise. PHYSIQUE. Sur l'influence de la direction dans la propagation du calo- rique • par M. DE Sa:n"ctis. Soc. PiiiLOMAT. Vers la fin de l'année 1809 , M. de Sanclis fit à Rome des redierches expérimentales sur l'influe: ce de la direction dans la propagation du calorique. Ces recherches devraient l'amener à des résultats de quelqu'in- térèt pour la science , si de nouvelles expériences les confirmaient. De tous les appareils dont il s'est servi pour cet objet, ceux qui paraissent mériter le plus d'attention sont représentés par \cs fi g. A , B, pi. 2. La fig. A représente la seclion longitudinale d'un tuhe de verre garni de trois hémisphères rentrans , et dont la capacité est un vide le plus parfait que l'on puisse obtenir par les méthodes connues jusqu'à présent. Pour obtenir ce vide, il unit le gros tube qui forme la partie supérieure de l'appareil , avec un autre de très-petit diamètre el de parois très- épaisses. La longueur du petit tube doit être telle , qu'ayant rempli tout l'appareil de mercure bien pur qu'on y fait bouillir à plusieurs reprises, et l'ayant ensuite plongé , par l'extrémité du petit tube , verticalement dans un bain de mercure , on ail au-dessus de la surface supérieure de celui-ci , une portion sufljsante du petit tube à pouvoir y appliquer la flamme de la lampe pour en détacher le tube représenté par la //if. aa. Pour prévenir l'eflel des fractures qui arrivent quelquefois à l'endroit de la séparation , et pour rendre plus conmiode le maniement de l'appareil, on plonge le petit tube, aussitôt qu'il est séparé, dans un contre-tube bb rempli de cire d'Espagne bouillante. Si le vide a été bien fait, en acrilant même légèrement le tube dans un endroit obscur et sec, après son refroidissement , ou observe une auréole électrique dans son inté- rieur. La fm. B représente la partie moyenne d'un autre ctpparfil , dont (1) L'ophibase forme la pâte deVophUe ou serpenlino verde antico des Italiens , de la varioltle de la Durance , etc. Le nom par lequel je la désigne , lui a été donné pji de Saussure. (Voyage aux Alpes, § iSSg). ( ^Si ) la conslruciion coïncide parfaitement avec celle du premier , à moins d'une petite lame d'acier ce qui se trouve fixée dans l'intérieur du tube par la résistance qu'opposent à sp.s extrémités et à son milieu les parties les plus rentrantes des trois hémisphères. Dans le premier de ces appa- reils . M. de Sanctis fait placer les boules noircies de deux ihermomclres dans les hémisphères d , e, pendant qu'il tient verticalement d'une main l'appareil du côté du petit tube, et applique de l'autre dans l'hémis- phère /, une demi-boule de fer bien échauffée à l'aide d'un manche du même métal recouvert de bois à son extrémité. Les diamètres des boules des thermomètres et de la demi-boule métallique étaient égaux à ceux des hémisphères du tube. Quelques secondes après cette opération , le thermomètre inférieur était toujours le premier à s'altérer ; quelques secondes après , le supérieur aussi commençait à s'altérer. La progression des altérations su'vait la même loi pendant quelque peu de tems ; ensuite elle souffrait une perturbation irrégulière, à mesure que le verre se ré- ehaufïait , jusqu'à ce qu'elle devenait inverse, et se maintenait telle jus- qu'à la fin de l'expérience. En renversant le tube et en opérant comme ci-dessus , on observait le même phénomène. Dans le second appareil , iJ recouvrait de carton bien épais les surfaces concaves des trois hémis- phères , excepté les parties qui répondaient à la petite Kime métal- lique. Ensuite il opérait, comme dans l'autre expérience, et il observait le même résultat. Mais s'il élevait un peu la température au moyen d'un fil de fer légèrement chauffé, alors les thermomètres .s'altéraient en même tems, et pour peu de chose, dans toutes les directions de l'ap- pareil. De là , il conclut que la direction descendante est plus favorable au calorique rayonnant que la direction ascendante , et que lorsqu'il est con- duit du même centre d'émanation calorifique sans le concours d'aucune cause perturbatrice , i! se propage également dans toutes les direc- OUVRAGE NOUVEAU. Extrait du rappoH fait par M. Carnot, à la classe des sciences physiques et mathématiques de l'Institut, sur le Traité élémentaire des Machines {i) , par M. Hachette , instituteur à l'Ecole impériale ^polytechnique. Le but que s'est proposé M. Hachette , a été de fiire connaître , par Institut i>vr. une description exacte, et par l'analyse de leui'S propriétés , les princi- 4 Mars 1.811- pales machines inventées jus([u'à ce jour , en se bornant néanmoins à celles qui ont pour objet l'économie des forces (1) Un vol. in-,\". , 28 planches /n-fol. , se vend chez J. Klostermarni. ( 282 ) L'aïuciir Jcveloppc , par un graud nomhre de plaiiclies fott soignées, la conslruction de chaque machine , et il y joint le discours cxplicalii pour eu donner une parfaite intelligence; d évalue ensuite les eOets de cette machine, et il en discute tant par la thcoile que par l'expérience, les avantages et les défauis. L'ouvrage est divisé en trois chapitres. Dans le premier, l'auteur con- sidère successivement le mode d'action propre à chacun des quatre agens principaux , auxquels se réduisent tous ceux qui existent dans la nature. Ce sont les animaux, l'eau, le vent et les combustibles. Le second traite de la théorie des engrenages dans toute son étendue. Le troisième enfin est consacré à l'examen particulier des machines employées dans les diverses branches de l'architecture. L'objet de toute machine est de modifier l'action d'un moteur donné , suivant le but qu'on se propose. Cette machine peut modifier l'action du moteur ou relativement à sa direction, ou relativement à sa quotité. Les différentes directions que la machine fait prendre à l'action du mo- teur, dépendert de la liaison que la forme même de la machine établit entre les corps, et se rapportent aux mouvemens purement géométriques , dont la théorie complelle serait si importante. L'auteur donne , dans sa première planche, le tableau de ces mouvemens géométriques les plus usités dans l'emploi des machines. Ce tableau et son explication , sont le résumé d'un ouvrage plus étendu, déjà publié en 1808 , en commun avec iVBL Lantz et Betancourt , sous le nom d'Essai sur la composition des Macliiiies. Quant aux modifications que cette machine fait éprouver à l'action du moteur sous le rapport de sa quotité , en la transmettant aux mobiles qui doivent le recevoir , elles sont du domaine de la mécanique propre- ment dite , cl l'objet spécial du nouvel ouvrage de M. Hachette. On considère les machines soit dans l'état de repos , soit dans l'état de mouvement, ce qui divise la mécanique proprement dite, dont nous venocs de parler , en deux parties , la statique et la dynamique. Le principe des vitesses virtuelles sert à calculer l'effet des machines dans le cas de l'équilibre, et celui de la conservation des forces vives dans le cas du mouvement. Or , on sait que ces deux principes ne sont, à proprement parler, qu'un seul et même principe, envisagé sous deux aspects difterens. Mais les machines sont en général plutôt destinées au mouvement qu'au repos ; aussi le principe de la conservation des lorces vives qui s'applique immédiatement au cas du mouvement , est celui dont on fait principalement usage dans l'emploi des machines , oii son application est aussi commode que générale. ( 285 ) En effet , s'il s'agit , par exemple , d'élever une niasse d'eau à une cer- taine hauteur, ce ne sera pas seulement par la quanlilé d'eau élevée qu'on jugera de Yeffet dynamique de la machine employée , mais encoie par ja hauteur à laquelle il a fallu l'élever, c'est-à-dire, que cet efliel doit s'évaluer par le produit du poids et de la hauteur , ou de la masse par le carré de la vitesse due à cette hauteur , quantité qui est une force vive. De même , s'il s'agit de comprimer un ressort, ce ne sera pas seule- ment la pression instantanée du ressort qu'il faudra considérer , mais encore ce dont on l'a obligé de s'accourcir ou de s'allonger , ellet qui peut également se réduire à une certaine quantité de forces vives. Le travail d'un cheval , qui est une machine vivante , s'estime à raison de la charge qu'il mène et de la distance à laquelle il la transporte ; un ouvrier se paie en proportion de la quantité de terre qu'il fouille et de la profondeur d'oîi il la lire ; un moulin est estimé suivant la quanlilé de grain qu'il i sut moudre ; la poudre à canon en raison de l'amplitude de la courbe décrite par la bombe qu'elle a lancée ; tous ctrels qui peuvent s'évaluer en forces vives : eu un mot , on ne peut s'arrêter quelque lems sur la considération des machines en mouvement , sans rencontrer à chaque pas la force vive , tantôt sous sa forme explicite , tantôt sous forme latente, c'est-à-dire, sous la forme d'une fonction qui peut toujours se translbrmer en celle de la force vive proprement dite. Le principe de la conservation des forces vives ayant lieu pour tout système de corps qui change d'état par degrés insensibles , soit qu'ils agissent immédiatement les uns sur les autres, soit qu'ils se transmettent leurs mouvemens respectifs par un assemblage quelconque de lils inex- tensibles , de verges incompressibles et de leviers, ce principe, dis-je, semble être spécialement approprié au calcul des machines ; et comme il est indépendant de la forme même de ces machines , on conçoit com- bien son application doit être générale, et combien de calculs résultant de la configuration particulière de telle ou telle machine , il doit épargner. Ce sont sans doute ces considérations vraies qui ont déterminé M. Ha- chette à prendre ce principe pour base de sa théorie , dans un Traité qu'il voulait rendre usuel , même pour les artistes qui ont seulement les premières notions de la mécanique et de la géométrie descriptive ; car on sait que ces artistes., doués souvent d'une sagacité naturelle , s'effraient quelquefois des moindres calculs algébriques , qu'ils s'en dé- fient, et ne savent point faire usage de leurs résnlîuis. En établissant ainsi sur le principe de la conservation des forces vives , la théorie des machines en mouvement , tout ce qui se rapporte à la quotité des forces est , comme nous l'avons remarqué ci-dessus , indé- pendant de la configuration des machines , tandis cju'au contraire , tout ce qui tient à la direction de ces mêmes forces , dépend uniquement de C .84 ) .la liaison qu'éiablil cette conUguralioii entre les mobiles qui lui sont appliqués, ce qui sépare naturellement, et conformément au plan qu'a suivi l'auteur, la théorie des machines en deux parties irès-dislinctes, l'une ayant pour objet les seules directions des forces , et l'autre leur seule quotité. L'ouvrage qui est l'objet de ce rapport , servant de texte aux leçons que M. Hachette fait à l'Ecole Polytechnique sur les machines , le consed de perfectionnemenl l'a mis au rang des livres adoptés pour l'usage des élèves de celle Ecole. A Y I S. Les abonnés au Bulletin des Sciences, publié par la Société pbilomalique depuis et compris le mois de juillet 1791, jusques et compris le mois de venlose an i3 (180^), sont prévenus que les tables qui terminent cet ouTrage , senl mises en vente chez M. KLOSTEUIVIA^N fils, rue du Jardinet, 11°. i3; elles se composent, 1°. D'une table raisonnée des niatiires contenues dans le troisième et dernier toiue du Bulletin ; 2°. D'un tableau, par ordre de sciences, de tous les objets énoncés dans les trois tomes ; 3°. D'un supplément à la table raisonnée des deux premiers tomes. Quatre feuilles in-4°. petit-texte. Prix ; 3 fr. 5o c. L'abonnement est de i4 fr. , franc de port, et de iZ fr. pour Paris-, chez J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad. V', Bernard, libraire, rue du Jardinet, n". i3, quartier S t- André -des- Arts. NOUVEAU BULLETIÎ^ DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Juin 1811. K°. 45. -O CHIMIE. Extrait d'un Mémoire sur un noweau procédé de congélation et d^éuaporation; par MM. DisoRMEs et Clément. M. Leslie d'Edimbourg vient de découvrir un moyen très-ingénieux Institut kaï. de produire la congélation de l'eau dans une atmosphère dont la tempe- i5 Mai i8n, rature est beaucoup au-dessus de celle dans laquelle se forme la glace natu- rellement. Voici le détail des exp-riences que ce physicien a communiquées à M. Widmer, et dont il l'a rendu témoin. Si l'on place sous le récipient de la machine pneumatique deux vases dont l'un contient de l'eau et l'autre une substance qui ait pour elle une grande avidité , comme de l'acide sulfurique concentré ou du mu- riate de chaux , et que l'on raréfie l'air du récipient, on voit bientôt l'eau entrer en ébullilion , quoique sa température ne soit d'abord que de /4°. Quand on a réduit la pression à 7 millimcires de mercure environ, on peut cesser de pomper, et peu de tems après l'eau se congelé entièrement. Le succès de celle expérience est bien plus certain et bien plus prompt si 1 on a som d éloigner les deux vases l'un de l'autre, et de rendre assez grande la surlace de la substance hygrométrique. Non-seulement on peut produire, par ce moyen, une température assez basse pour fau-e congeler l'eau dans un milieu , qui en a d'abord une supérieure de 14», mais si on laisse la glace exposée à l'action de ce milieu dilate , elle s'évapore sans se fondre, et en quelques iours ou en voit disparaître des morceaux de aS à 3o grammes. Pour que'la glace une fois formée se conserve dans le récipient , il n'est pas nécessaire Torn. II. N°. 45. 4«. Année. 3^ ( 298 ) d'une rarcfaclion aussi grande que pour la produire ; il butlil que la densité ordinaire de l'uir soit réduite au viu"liènie et même au dixième, pour une température extérieure de i4''- Si au lieu d'opérer dans une température aussi élevée , on se place dans une autre de o° , et que l'on mette sous lé réripienl pourvu d'acide sulfurique un thermomètre dont la boule soit enveloppée de glace à o", quand on aura réduit la densité de l'air au loo*. , ou verra le thermomètre descendre rapidement jusqu'à — 5^" ; ainsi , eu augmentant un peu l'ac- tion de l'acide suifuriijue , ou en se plaçant dans une température de — 5° , on en obtiendrait une de — 4°°» c'est-à-dire, que l'on con- gèlerait le mercure. M. Leslie a encore observé que quand la glace se forme très-rapide- ment , alors (]ue , selon lui , elle n'a pas le tems de laisser dégager l'air qu'elle contient , sa pesanteur sp(''cifi(]uc est plus grande que celle ordi- naire , et qu'elle ne se soutient plus sur l'eau. L'action de l'acide sulfurique pariiît plus grande que celle des autres substances absorbar.tes , et ne s'alî'aiblil pas lapidemcnl; on ne s'apper- çoit même de sa dimiimtion que quand l'acide a absorbé un volume d'eau égal nu sien. Voila les faits curieux auxquels M. Leslie a été conduit par lidée heu- reuse de joindre l'action chimique d'une substance bien avide d'eau à l'effet de la diminution de pression atmosphéiique ; ils sont d'ailleurs des conséquences si justes de la ihcoiie de la chaleur, que l'on s'étonne de ne pas les avoir prévus plutôt. On voit facileiiicat que la substance hygrométrique placée sous le réci- pient, a pour objet de condenser trcs-rapidement la vapeur qui se forme Successivement aux dépens de l'eau , et l'absorption du caloi ique qui a lieu pour cette formation de vapeur , est si considérable , que la congé- lation s'en suit. Le corps hygrométrique fait, dans cette expérience, le même office que l'eau froide du condensateur d'une machine à vapeur. Dans ce der- nier cas , c'est la ditlérence de température qui détermine la décom- position de la vapeur; dans celui de M. Leslie, c'est l'affinilé de l'eau qui est à l'état de vapeur pour le corps absorbant , qui opère lu con- densation de celle-ci , et permet au calorique de se disperser. Ainsi la coupe qui contient l'eau fournil d'abord , quand on raréfie l'air, un peu de vapeur qui s'étend «lans tout le récipient j elle trouve l'absorbant, qui la condensant aussitôt, produit un vide nouveau, dans lequel .s'élance de nouvelle vapeur, dont Je sort est le même que celui de la première, et ainsi de suite, jusquà ce que la vertu de l'absorbaal •ait été affaiblie par l'abondance de l'eau qui s'y est précipitée. Le refroidissement extrême que l'on peut obtenir par le procédé de (.37) M. Lesiie , suppose une évaporalion très-rapide , el l'on peut aisi'iment s'en faire une idée, en suivant la comparaison que nous venons do (aile du condensateur des macîiines à vapeur avec l'absorbant , dont IM. Leslie a imaginé l'emploi. On sait, par expérience , que la vitesse de la vapeur d'eau qui se précipile vers le condensateur est immense ; on n'a jamais pu l'apprécier. Le calcul nous indique qu'elle est de 600 a-nètros par se- conde. Ainsi, en supposant qu'il n'existe que de la vapeur dans le ré- cipient oîi se tiouvc un absorbant, il faut s'imaginer la voir s'y trans- porter avec celle vîtcssc immense ; elle aurait donc franclii l'espace qui séparerait la coupe d'eau de celle qui contient l'absorbant , en ^- de seconde , si cet espace était d'un décimètre. On pourrait objecter que la température de l'eau étant très-basse, sa force élastique est bien moindre que celle de la vapeur à 100°, telle qu'elle existe dans les machines à vapeur ; mais il faut remarquer que la densité du fluide élastique est «liminuéc d'autant, et que, par conséquent, la vitesse est toujours la même. Il serait bon de développer davantage ce raisonnement; .mais il nous semble bien sulTire pour le moment , pour faire voir que rceileniont l'évaporation de l'eau doit être extrêmement rapide, el que sa congélation n'a réellement rien d'étonnant. Cette belle expérience, considérée comme moyen d'évaporation , nous paraît susceptible d'un grand nombre d'applications curieuses cl utiles ; mais exaniinous-la d'abord comme moyen de congélation. La principale dépense de ce procédé est celle nécessaire pour ramener l'absorbant à sa première vertu ; et pour cela, il suffit de le dcssécnier, ce que l'on peut faire par le feu seulement. Il faudra donc employer des combustibles pour enlever à l'absorbant l'eau dont il s'était emparé, laquelle est précisément toute celle qui s'est évaporée de la capsule exposée dans l'air raréfié à l'action de l'acide sulfurique ou du sel déli- quescent qu'on aura choisi. Ainsi , sous ce rapport , ce moyen d'cvapor ration n'est pas plus coûteux que celui employé ordinairement. Puisque dans le procédé de M. Leslie , la dépense principale consiste en combustibles , il faut détorn-iiucr quelle en est la quantité théorique- ment nécessaire ponrproduire une quautité donnée de glace. On sait, par expérience, qu'un kilogramme de charbon de bois peut produire environ i5'"'°^3 de vapeur, et qu'un kil. de vapeur contieut autant de calo- rique que ■y''''- 5 d'eau liquide , par conséquent , la combustion de un kil. de charbon est un moyen d'opérer la congélation de ... . i5'',3 X 7'', 5 = 99''. 75 , ou 100 kil. d'eau environ. Cette quantité de glace que l'on peut théoriquement espérer , est cer- tainement bien supérieure à celle que réaiisera l'expérience; il y aura des inconvéniens à vaincre ; le calorique extérieur viendra rapidement rendre inutile la vaporisation d'une partie de l'eau ; mais comme ce ( 288 ) calcul offre la glace à trcs-bas prix , cl que d'ailleurs on peut substituer la liouillc au charbon de bois , il n'en est pas moins certain que la dé- couverte de M. Leslie peut devenir utile; et si l'on n'obtient pas réel- lement loo kii. de glace par la combustion de i"' .25o de houille, comme le promet la théorie, c'est-à-dire, pour une dépense de 6'"""" , ou en aura certainement bien une quantité suffisante pour indemniser de cette faible dépense. Le vide dans lequel on doit placer l'eau qui doit devenir glace et l'absorbant, n'est pas non plus un objet important. Il faut d'abord re- marquer que la grandeur de ce vide n'est pas une quantité qui soit entrée pour rien dans la théorie que nous avons développée de l'opération , et que le plus petit espace vide réservé autour des matières en action sufîil pour lu permettre; mais d'ailleurs quand il faudrait , pour faciliter la manipulation , un vide assez étendu, ce ne pourrait pas être un obstacle au succès pratique du procédé de M. Leslie , parce que ni la dépense d'aciif)!! mécanique, ni celle de la machine pneumatique ne méritent de considération. Ainsi , bientôt l'on verra probablement des appareils de congélation dont l'usage sera assurément fort utile et fort agréable , sur-tout dans les campagnes , où l'isolement des habitations ne permet pas de faire les frais d'une glacière ordinaire. Les avantages de la découverte de M. Leslie , considérée comme moyen d'évaporation , sont bien plus grands et bien plus nombreux ; cl pour les affirmer, nous n'avons pas besoin d'en appeler à de nouvelles expériences. Nous en connaisse ns de fort anciennes qui avaient en quelque sorte réalisé d'avance tout ce que l'on peut maintenant attendre des appli- cations de l'idée de M. Leslie. Ces expériences sont daes à l'illustre Montgolfîer ; elles faisaient suite à celles dont nous ayons parlé dans les Annales de chimie (N\ 226, octobre 1810), eu décrivant l'évaporafoire mécanique de ce grand physicien. INous avons dit que dans cet évnporatoîre où le calorique employé était seulement une portion de celui qui fait lu température de l'atmos- phère , les jus de fruits étaient facilement amenés sans le secours du feu à l'état sirupeux , et qu'alors ils formaient des confitures naturelles très- agréables et d'une conservation très-facile; nous avons proposé l'appareil de Monlgollîer pour la concentration du jus de raisin et du vesou de la canne à suctc ; il serait sur-tout d'une application bien avantageuse à l'évaporatiun du suc de la betterave , qui est si peu chargé de matière sucrée. Montgolfier , quoique bien content des résultats que lui donnait son évaporatoire , avait désiré porter bien plus loin la dessication des subs- tances alimentaires qu'il voulait conserver. Cette opération, en apparence si difficile, d'évaporei' les jus de fruits sajis le secours du feu, jusqu'au ( :»% 5 poinl de les rendre assez durs pour se briser soûs le marteau, ne Tavaït point cft'rajé j bien pénétre de Ja véritable ihéoiie de la chaleur , il en avait fait à ce problême une application très-heureuse; l'élévation delà température ordinairement employée pour dessécher , ne lui paraissait nécessaire qu'à cause de la pression atmosphérique , et iî imagina qu'en plaçant dons le vide les substances dont il voulait séparer l'eau , et re- nouvelant sans cesse ce vide , elles se dessécheraient completlement. Eri effet , il y réussit trcs-bieu ; mais ce pfocédé lui semblait généralement trop coûteux et ne le satisfaisait pas. Montgolfier ne desséchait donc qu'à force de coups de piston ; iï fallait une très-grande dépense de puissance mécanique pour déterminer la formation de la vapeur; mais M. Leslie vient de nous offrir le moyen de surmonter cette difficulté , et la dépense qui reste à faire ne mérite presque plus de considération , puisqu'elle n'excède guère celle que l'on ferait pour évaporer par le feu. En effet , M. Leslie , au lieu de renouveler continuellement par un moyen mécanique le vide dans lequel il expose l'eau qu'il fait évaporer j et qui, par suite, se congèle, le fait beaucoup mieux par l'action d'une substance déliquescente placée dans le même espace vide. Cette substance reprenant toute sa vertu par le dessèchement qu'on en fait par le moyen du feu , comme nous l'avons déjà dit , il suit que nous pouvons substituer les combustibles à l'action mécanique que dépensait Montgolfier , c'est- à-dire , que ce nouveau moyen d'évaporation rentre précisément dans le système d'économie oîi la nature et l'art nous ont placés ; système qui veut qu'il soit aujourd'hui avanlugeux d'échanger de la vapeur d'eau , c'est-à-dire , des conilrustibles contre de l'action mécanique. Nous voilà donc maintenant possesseurs d'un moyen de dessécher completlement tout ce que nous voudrons dans une température infé- rieure à celle de notre atmosphère, et sans être obligés à une dépense sensiblement plus considérable que celle que l'on fait par le feu. Nous pouvons donc porter tous nos alimeus à un état de très-grande siccité, c'est-à-dire , en diminuer le poids considérablement , et les rendre sus- ceptibles d'une très-longue conservation sans rien peidre de leurs bonnes qualités. Non-seulement on peut appliquer ce nouveau procédé aux jus de fruits et au lait y comme avait fait Montgolfier , mais on peut l'employer très- utilement pour toutes les viandes', les poissons, les fruits, les plantes ^ et tant d'autres objets dont l'usage peut devenir si agréable et si utile, particulièrement pour la marine et pour les approvisionnemens des places fortes et des armées en campagne. Cet art nouveau que Montgolfier a commencé, et que l'idée heurease de M. Leslie nous permet de perfectionner , offrira sans doute de grandes ( 290 ) ro?sonrrcs pour la consci'vaiion ei . le bonlieur de noire espère ; et il faut espérer que quelques esprits justes et nntrepronaus , on verront la po>sl!)ilité et l'ito' due, et qu'ils s'occuperont de réaliser nos espérances. Que l'on, veuille bien considérer toutes les données de ce problème im- portant de d^î^i'écher sans feu , cl l'on verra que la science ne refuse rien , qu'elle promet même une exécution facile et presque sans incon- véniens. Ces vues nouvelles sur l'évaporaiion méritent \\n bien plus grand examen que celui auquel nous pouvons nous livrer dans cette courte notice. L'importance des résultats est si grande , la civilisation peut en recevoir de si bons effets , que nous faisons des vœux bien ardens pour voir bientôt quelques personnes convaincues de ces vérités , s'adonner au nouvel art dont nous jetons ici les premiers indices. On regarde une nouvelle navigation comme un très-grand bien » on y sacrifie des sommes énormes j cependant il est rare que celle améliora- tion dans les facilités de transport , oilre un avantage de plus de moitié , et si nos souhoiis se réalisaient , si le procédé que nous proposons ob- tenait un grand succès pratique, on ferait sur le transport de quelques objets de grande consommation, une économie souvent des trois quarts et quelquefois des cinq sixièmes ; c'est donc véritablement un objet de la plus haute importance. . , Note sur une anonialie que présentent le volume et la tem- pérature de certains mélanges cTeau et d'alcool^ par M. Thillaye fils. Institut kat. Dans une note communiquée à la classe des sciences physiques et mathématiques de l'Institut , M. Thillaje a fait connaître un résultat qui , jusqu'à ce jour, semble avoir échappé à l'observation des physiciens. Lorsqu'on mêle de l'eau cL de l' alcool , le volume du mélange est toujours moindre que la somme des volumes employés. Le degré de rectification de l'alcool dont on se sert, elles proportions dans lesquelles on fait le mélange, déterminent la grandeur de la pénétration, dout une conséquence nécessaire est l'élévation de température du mixte. Ces notions généralement admises et cuusignées dans un grand nombre d'ou- vraocs , doivent être modifiées ; car les expériences de M. Thillaye prouvent que lorsque ia densité de l'alcool est o^qS et même moindre^ il y a augmentation ou diminution de volume, suivant les proportions d'eau et d'alcool qu'on mélange. Si la densité est o.g65 , on observe une axjgmeiitalion de volume ou dilatation du mélange , en quelque j)ropor- ùoii qu'on unisse les deux liquides. Cet effet, qu'il eût été possible de ( 59' ) prévoir, esl remarqunble en ce que, lorsqu'il y a aùf;nietiLilion de vû- lume , la icnipéralure qui devrait s'abaisser, d'après ce que nous savons rclativerueijl aux varialious qu'elle éprouve lors des cliauf^emens de vo- lume, s'élève, au contraire, d'une quantité qui est variable, mais dont le therniomèire est toujours sensiblement aflecic. Celte exception à un des eflets les plus conslans du calorique , mériiaii d'être remarquée. Peut-être pourrait-on en donner une explication plausible ; mais nous pensons, avec M. Tliilh.ye, 5o ceiitimèlres de distance , dans un orific e fort grand , et que la propagation de l'eifet de ce vent était aussi rapide que celle du sou j cepeadaui d'après le récit de M. Baadery toute la puis- ( 298 ) ■eance d une louc liydiauliquc que l'on peut bien croire capnble d'exer- cer une pression de 2 mèlrcs d'eau ; c'esl-à-dirc, environ 1000 fois plus tjrande que Cflie que nous avons opérée; toute cette puissance, disons- nous , pouvait ù peine ;igiler it flamme d'une chandelle à 200 mètres soulemcnt , et dans un îujau beaucoup plus grand que celui qui nous a servi. Nos expériences sont donc entiL'rement contradictoires avec celle que M. Baader attribue à M. Wilkinson , cl il faut croire que dans celle-ci , on aura été induit en erreur par quelques circonstances inap- perçues. Psous avons problé de celte occasion pour mesurer la vîlessc du son dans les tuyaux , elle s'est trouvée de 34o™,5 par seconde, la tempéra- ture étant de 1 20,5 centigrades, et la pression atmosphérique égale à 76 ceniinicîres de mercure. Celte vitesse ne diffère que de 2"', 5 de celle trouvée par l'Académie. Le son transmis par la matière même des luyaux , et que l'on distingue très-aisémenl de celui transmis par l'air, a une vitesse bien plus grande , que cependant nous avons trouvée bien inférieure à celle que M. Biot a ob- servée. Elle nous a semblé de ôgS mètres par seconde ; mais les luyaux à travers lesquels se propageait le son avec celle vitesse , étaient formés d'un grand nombre de pièces assemblées avec des vis , et laissant entre elles des espaces occupés par du cuir ou d'autres corps mous ; et ces tuyaux , ne peuvent èlre regardés comme un corps homogène , dans lequel sans doute la vitesse du son serait encore bien plus grande. L'accord de tous les faits que nous avons rapportés , avec la vraie théorie du mouvement des fluides élastiques , nous semble rendre toutes explications superflues. OUTRAGE NOUVEAU. Recherches physico-cliimiques Jîciites à V occasion de la grande batterie Voltaïque donnée par Sa Majesté Impériale ET Royale à l'Ecole Polytechnique j par iklTM.GAY-LussAc et Thenard, L'une des découverte*; les plus remarquables et les plus utiles pour le progrès des sciences , que présente l'hisloire de la physique , est sans contredit celle de la pile de Voila. Elle prouve en effet dans son inventeur une admirable sagacilé , et elle a donné naissance à un ordre de phé- nomènes entièrement nouveau ; elle a fait connoitre qu'un fluide dont l'existence et les eflcls ne sont sensibles que pendant son passage d'un corps à un autre , possède une énergie plus grande que celle des agens les plus puissans de la chimie. ( 299 ) SIM. Hisiufjer et Berzelius auxquels on est redevable da pieuiièrcs observations sur ce sujet , avaient vu que les combinaisons cliimiques les plus iniimcs élaient détruites par le passage de l'électricité voltaiquc, et que certains principes se réunissaient autour du pôle positif-^ tandis que les autres se rangeaient auprès du pôle uégatil. Bientôt M. Davy en agrandissant les dimensions de la pile , pour niicux approlondir les phéuomèncs qu'elle présentait , parvint à des résultats neufs et inattendus ; l'éclat de ses découvertes excita le zèle de tous les physiciens ; mais à cette époque on ne se flattait de parvenir à des cflets remarquables que par l'action d'une pile de grandes dimensions , et par conséquent tres-dispeiulicuse. La munificence de S. !M. procura à i'Ecole Polytechnique les moyens de construire cet inslruaionl qui fut confié à MM. Gay-Lussac et ïhcnard. Ils ont réuni en un seul corps, dans l'ouvrage que nous annonçons, les mémoires qu'ils ont successivement communiqués à l'Institut , et qui ont eu pour objet les recherches auxquelles cette pile a donné lieu d'une manière plus ou moins immédiate. De nombreuses notices de leurs travaux ont été insérées dans ce Bulletin , et Ion a pu déjà apprécier touio l'importance de leurs découvertes; mais au mérite, de présenter tous les détails qui ne pouvaient entrer dans de courts extraits , [''ouvrage qu'ils publient réunit celui d'ollrir des observations nouvelles, et des discussions importantes sur des questions qui semblent encore indécises , et qui sont d'autant plus dignes d'attention , qu'elles se ratta- chent à la théorie générale de la chimie. Nous présenterions ici à nos lecteurs une indication des principaux points de discussion , si nous n'étions contraints par le déiaui d'espace à nous renfermer dans la simple énoncé des malièfes priucipales que renferme cet ouvrage. Il est divisé en quatre parties qui forment deux volumes. La première partie présente d'abord tous les détails relatifs à la cons- truction de la grande batterie de ôuo plaques , dont la surface totale est de 54 mètres carrés ; puis tout ce qui concerne la formation de plu- sieurs piles plus petites. On trouve ensuite toutes les observations physiques et chimiques auxquelles elles ont donné lieu. Dans la seconde partie , les auteurs ont réuni tout ce qui .^ rapport à la préparation du potassium et du sodium , et aux phénomènes que présentent ces substances avec divers corps de la nature. Cette section renferme entre autres objets importauo, ce qui est relatif.'^ la dé- composition de l'acide boiacique. La troisième partie est en quelque sorte la continuation de la seconde. Elle ofli-e les détails des expériences faites sur l'acide fluorique , sur l'acide fuurialique et l'acide muriatiqne oxigéné , et sur la décompojition des carbonates par le feu. Ou y trouve eucore des considérations sus; ( 3oo ) la manière dont la lumière agil dans les phénomènes cliimiqurs , des recherches sur la quantité d'eau contenue dans la potasse , et cnlin une discussion étendue sur la nature du potassium et du sodium. La dernière partie offre la description d'une méthode employée par les auteurs pour déterminer les proportions des principes qui consti- tuent les substances végétales et animales, et l'applicaiiou de cette mé- thode à l'analyse d'ua grand nombre de ces substances qui leur ont présenté des résultats très-singuliers. Ce tableau rapide suffira pour l'aire juger de l'intérêt que présente l'ouvrage de MM. Gay-Lussac et Thfnard , et il sera reçu de tous ceux qui cultivent la physique et la chimie , avec l'empressement que doivent exciter la mulii(ude de beaux résultats qu'il renferme , et la nature des questions qui y sont discutées. A Y I S. Les abonnés au Bulletin des Sciences , publié par la Sociélé pliilomatique depuis et compris le mois de juillet 1791, jusques et coiT(pris le luois de ventôse au i3 ( i8o3), sont prévenus que les tables qui terminent cet ouvrage , sont mises en vente chei M. KLOSTEUiN'lANN fils, rue du Jardinet, n". i5j elles se composent, i". D'une table raisonnée des matières contenues dans le troisième et deraJer touie du Bulletin ; a". D'un tableau , par ordre de sciences , de tous les objets énoncés dans les troi* tomes ; 3°. D'un supplément à la table raisonnée des deux premiers loraes. Quatre feuilles in-4''. petit-texte. Prix : 2 fr. 5o c. L'abonnement est de i4 fr. , franc de vorl , et de iZ fr. pour Parts; ches J. KL OS TER MANN fils, acquéreur du fonds de Mad. V'. Bernard, libraire f rus du Jardinet, n". i3 , quartier S t- André -tles- Arts. NOUYEAU BULLETII^l DES SCIENCES, PAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Juillet 1811. HISTOIPvE NATURELLE. ZOOLOGIE. Sur la classification des Reptiles j par M. Oppel. Si les animaux qui composent la classe connue maintenant sous le nom Annales du Mus. de Beptiles, paraissent avoir été longtems ncoligcs par les natin-alisles , d'Hist. nat. Tom. 19. pcnt- que depuis une vingtaine d'années , aucune n'a été plus souvent l'objet de leurs recherches , et leur histoire semblait plus approcher de la perfection que celle des autres classes , depuis les travaux de MM. Brongniart,Daudin , Schneider, etc. : cependant en pénétrant plus avant dans l'étude de ces animaux, le zoologiste aidé de l'anatoniie com- parée , a encore trouvé ici un exemple manifeste de ce que M. Cuvier a déjà prouvé pour les mollusques , que des animaux fort rapprochés par les caractères extérieurs , peuvent cependant être très-éloignés les uns des autres par les caractères intérieurs ou anatomiques , et au con- traire , que des animaux en apparence fort éloignés par quelque caraclcre extérieur, doivent cependant être mis les uns à côté des autres dans la méthode qui s'occupe du rapport des êtres ; en sorte qu'il ne sera possible d'assurer être arrivé à une méthode réellement ualurelle , que lorsqu'on aura une anatomie complelte de tous les animaux : tontes celles proposées jusque là pouvant être regardées comme simplement provisoires. Tom. II. IN». 46. 4«. Jnnée. 59 ( 5o2 ) Ces réllexions nous sont venues en lisant les mémoires dont nous allons donner l'extrait. M. Oppol , bavarois, pendant un séjour de plusieurs années à Paiis, ayant obtenu de MM. les professeurs du Muséum , la permission de peindre les nombreuses espèces de Reptiles qui composent la riche collec- tion de cet établissement, a entrepris une histoire générale de cette classe d'animaux, aidé par deux de ses amis , M. Schweiger directeur et dé- monstrateur du Jardin de botanique de Kœnisberg , qui s'est spécialement occupé des tortues, et M. H. de Blainville qui s'est chargé plus porti- culièrcmeut de l'anatomie de chaque genre , afin d'arriver à une bonne classification. D'après ce travail , la classe des Reptiles , ainsi qu'elle a été établie par M. Brongniart et adoptée par tous les naturalistes , ne sera plus divisée qu'en trois ordres. La premier sous le nom de Reptiles à carapace ou de Chéloniens , a été déjà le sujet d'un grand travail communiqué à l'Institut , il y a environ deux ans , par M. Schweiger, La second, sous le titre de Reptiles à écailles , renfermera en deux sections les Sauriens et les Ophidiens de M. Brongniart ; c'est de la seconde section de cet ordre , ou des Ophidiens que s'occupe M. Oppel dans un premier mémoire lu à la Société des professeurs du Muséum. Après une histoire critique de ce que les auteurs ont fait sur ces animaux en général , depuis Aristote jusqu'à nous, M. Oppel donne pour caractères dislinctifs de cette section; Corpus elnugatum , cjUndricum, pedihus ^ sterho pehique carens , sqiiaminis obtectum. Et pour caractères secondaires r Les yeux sans membrane niclitante. (M. Oppel a probablement voulis dire sans paupières mobiles , car les Sauriens n'ont pas plus de membrane nictitaute que les Ophidiens. ) Et enfin , l'oreille sans conduit auditif externe. Par les caractères du corps sans trace de sterimm ni de bassin , et des yeux à paupières immobiles , les genres Orvet et Ophisaure sont net- tement rejetés de cette section , et appartiennent aux Sauriens , ce que prouve tout le reste de leur organisation ; et par celui du corps couver? d'écaillés se trouve éloigné le genre Cœcilie que INL Brongniart n'avait déjà pas osé placer d'une manière déimitive dans sa classifîcalion des Reptiles, et que M. Duméril regardait , depuis plusieurs années, comme ( 3o3 ) ayant plusieurs points de contact avec les Batraciens , opinion que l'anatoniie semble confirnier. M. Oppel après avoir ainsi établi les caractères de cette section , vient à l'iiistoire critique des divisions génériques qui y ont clé établies , et la subdivise en sept familles. La première , sous le nom ^ Angidformes , a pour phrase caracté- ristique : Caucla cum corpore clavata , corpus anteriiis decrescendo atlenuatum. Elle contient : 1°. Le genre Amphishœne , tel qu'il a été établi par Linné. 2°. Sous le nom de Typhlops un nouveau genre indiqué , et mal caractérisé par ?.L Schneider comme une section de son genre Ârigiiis , établi d'une manière un peu plus claire par M. Duméril dans son cours d'Erpétologie de l'année 1808. 3°. Enfin , le troisième et dernier est entièrement dû à M. Oppel ; c'est le genre Tortrijc ou Bouleau séparé des Anguis des auteurs , et auquel il donne pour caractères distinctifs: Scuta abdominalia caudaliaque hexagona squanimis dorsalibus ma» j'ora ; maxillœ suhœquales . Il y range les anguis scjtale , corallinus , maculatus , etc. Sa seconde famille (constrictores) a pour caractères , cauda atténuât a ^ rotundata ; tela venenifera nulla : calcaria ad anum ■ et contient les genres Boa et Eryx qui ne difïerent que parce que le premier a la queue préhensile , ce que n'offre pas le second. M. Oppel rapporte ici une observation assez curieuse due à M. de Blainville ; c'est que dans les Boas le nombre des vertèbres est beaucoup plus grand dans une longueur déterminée que dans les autres genres de serpens , ce qui indique peut-être la facilité avec laquelle ces animaux grimpent sur les arbres. Sous le nom à'Hjdri , il réunit les genres Hydrophis et Platures de Latreillcj avec ces caractères communs. Cauda cum corpore non clavata , admodum compressa , valdè dilalata. Sa quatrième famille Variantes ou Pseudo -Viper ce comprend les genres Acrochorde , Erpeton et probablement celui du Langaha oublié , ( 3o4 ) - • assez difficiles à caracléiiser d'une manière générale : les caractères qu'il lui donne sont : Cauda valde tennis j rotundata; calcaria nulla : tcla venenifera nulla ? sqiianimœ caiidcdes mit omnes aut qiiam plurimœ dorsalibus œquales. 11 rapporte l'observation de M. de Blainville , qui n'a pu trouver aucune trace de crochets à venin , mais une apophyse particulière de l'os maxil- laire dans le S(juelette de l'Acrochorde de Java , quoique cet animal soit éminemment venimeux , d'après les expériences de M. Leschenault. M. Oppel sépare du genre Tlpi're des auteurs un certain nombre d'espèces qui otlrenl pour caractère commun au genre Crotcdeui\e sorte de double narine ou d'ouverture en avant des yeux, dont les usages nous paraissent encore inconnus , et des crochets venimeux ; mais qui s'en dijiingueut par l'absence de grelots à l'extrémité de la queue ; il en forme un nouveau genre sous le nom de Trigonocéphcde. Celle cinquième famille sous le nom de Crotalini , a pour caraclèrcs : Cauda corpore tenuior j rotwidata ; apertiirœ ante ocidos ; tcla veneiii/cra. Il appelé Viperini la sixième famille qui a des dents venimeuses , comme la précédente; la queue arrondie , plus petite que le corps, point d'ouverture en avant des yeux , et des plaques sous la queue : il y place le genre T'ipère et quelques espèces qui n'en dilTèrent qu'en ce que les écailles de la ligne dorsale sont plus grandes que les autres et hexagonales, et il adopte pour ce nouveau genre, le nom de Pseudo- Boa inventé par M.Schneider, quoi1 est arrivé que son caractère générique n'était pas exact. M. de Saint-Hilaire l'examinant avec plus de soin , a trouvé qu'il devait être établi ainsi : Trogus gluma bicah'is, uniflora , valva exteriore oblongo-hmceolata , muricata , interiore brevissùna , mcinbranacea , Iriangulari, acuta , calix bivalvis. A. P, \ C 3.1 ) C H I M I E. Extrait d'un Mémoire de M. Vauquelin , siw une matière que les urines déposent dans certaines maladies. INI. Proust a examine , il y a quelques années , une matière d'une Annaces du Mus. couleur rose que les urines contiennenl quelquefois , et dont les niéde- d'Hist.nat., T. 17. cins ont souvent parlé dans leurs ouvrages. Ses recherches sur cet objet ont été consignées dans les Annales de Chimie. M. Vauquelin vient de reprendre le travail commencé par M. J'roust. Ayant été attaqué d'une fièvre nerveuse , dans laquelle il a rendu des urines Irès-chargées de cette matière , il en a proCté pour la soumettre à un assez grand nombre d'expériences. Il suit de ces expériences que cette matière est une com- binaison d'acide urique et d'un acide particulier auquel il propose avec M. Proust de donner le nom d'acide rosacique. On sépare l'acide rosacique de l'acide urique par l'alcool qui dissout le premier et ne dissout point le second ; on évapore la dissolution alcoolique , et on obtient pour résidu l'acide rosacique pur. L'acide rosacique est d'un rouge de cinabre très-vif. 11 rougit très- scnsihlement le papier de tournesol. Mis sur les charbons rouges , il exhale d'abord une odeur d'urine et ensuite une vapeur piquante qui n'a rien de celle des matières animales j il paraît donc qu'il ne contient pas d'azote, ou du moins qu'il n'en contient que peu. 11 est trèssoluble dans l'eau 5 il est même déliquescent , car il se ramollit à l'air. Sa dis- solution dans l'alcool b'opère facilement. 11 se combine avec les bases salifiables, et forme des sels solubles non-seulement avec la potasse , la soude et l'ammoniaque , mais avec la baryte , la strontiane et la chaux ; il forme nn précipité légèrement rose dans l'acétate de plomb. Enfin il se combine avec l'acide urique, et cette combinaison est si intime , que l'acide urique en se précipitant de l'urine entraîne tout l'acide ro- sacique , encore bien que celui-ci soit déliquescent. M. Vauquelin soupçonne avec raison que certains calculs d'acide urique qui ont une couleur rosée , contiennent de l'acide rosacique. T. Extrait â!un Mémoire de M. Boullay, sur VEther arsenique. INSTITUT TiAT. M. Boullay étant parvenu à faire de l'éther phosphorique , en mettant I^" eu contact l'acide phosphorique et l'alcool à une température plus élevée n Mars 18:1. (5.2) que celle tic l'eau bouillante , a pensé qu'en suivant la même méthode, il lui serait peut-être possible de faire de l'élher arsenique. Les expé- riences qu'il vient de faire dans l'intention de réaliser cette vue , n'ont point été sans succès. L'appareil qu'il a employé est fort simple ; cet appareil ne difil'ère de celui qu'on emploie pour faire l'élher sulfurique que par une cornue tubulée, à la tubulure de laquelle on adapte un entonnoir, à double robinet, peu évasé et à long bec pour introduire l'alcool par petite partie. D'abord l'acide arsenique est placé dans la cornue ; on en élève la température. Ensuite , on ouvre le robinet su- périeur pour faire tomber l'alcool dans la cavité comprise entre les deux robinets ; puis on ferme le premier de ces robinets , et on ouvre le second : alors , l'alcool est conduit par le bec de l'entonnoir dans l'acide , et l'éther se produit au bout d'un certain tems. Au lieu d'em- ployer deux robinets , on pourrait n'en employer qu'un , pourvu qu'on pratiquât à sa surface une cavité assez grande ; car il est évident qu'en tournant le robinet , la cavité ramenée dans la position supérieure se remplirait d'alcool qui serait versé à chaque tour clans le bec de l'enlou- noir ; et qii'ainsi on satisferait à toutes les conditions demandées. L'élher phosphorique se forme aussilôt, que l'alcool est eu contact avec l'acide phosphorique. 11 n'en est pas de même de l'élher arsenique. Ce n'f st que vers le milieu de l'opération qu'il commence à se former ^ ce qui fait qu'il est utile de mettre à partie premier produit. On n'obiieat que peu d'élher arsenique , tout au plus quelques ceniièmes du mélange ; couime il est toujours mêlé avec beaucoup d'alcool , il faut le rectiHei* à une douce chaleur. D'ailleurs il jouit comme l'élher phosphorique des mêmes propriétés que l'éther sulfurique; et la théorie de sa forma- tion est la même que celle de cet élher. Par conséquent l'acide arsenique n'élhérilie l'ahool qu'en délerminanl la formation d'une certaine quantité d'eau aux dépens des principes qui le constituent , ei en rendant par lit plus grande la quantité d'hydrogène et de carbone. Il est probable que les étiicrs phosphorique et arsenique étant les mêmes que l'éther sulfu- rique , et étant très-d'iflicilesà obtenir , on n'eu fera jamais usage, et qu'on se servira toujours de préférence de l'éther sulfurique dont la prépara- tion est ti'ès-facile. T. MATHÉMATIQUES. Mémoire sur la Théorie des momens d'inertie des corps ; par M. BiNET jeune. Institut kat. On Sait depuis longtems que pour chaque point d'un corps , il exisie ao Mai 1811. trois axes principaux "rectangulaires , par rapport auxquels les trois in- 010 ) tégrales cîti produit de chaque molécule par deux da ses coordonnées sont nulles, el qui jouissent de beaucoup d'autres propriétés importantes en mécanique. Dans le Mémoire dont nous rendons compte , on l'ait voir que ces trois axes font partie d'un infinité de systèmes d'axes qui se coupent à la même origine sous des angles variables, et qui sont con- jugués trois à trois comme les diamètres des surfaces du 2«. ordre ; on y expose les principales propriétés de ces nouveaux axes qui com- prennent comme cas particulier , celles des axes principaux. M. Biuel appelle moment d'inertie d'un corps par rapport à un plan, la somme des produits de chacune de ses molécules, par le carré de sa dislance au plan ; celte distance étant mesurée parallèlement à une droite donnée que nous nommerons la directrice. En représentant par ac r z , . — =:-—=:— ses équations, et par yx -\- nr •+■ iz =^ o celle du g h i "^ plan , l'expression du moment d'inertie est /v{y/y -t- 5«^H- C.^-f-2Z?^„-h afiy. -I- aFji.} ; {gy-\-hn -t-zi)% dans laquelle on désigne par ^ , B , C , D , E , F les sommes Swjc», Tmr^, E /?;;' , 'Linyjc, 2/n.r:, 'Zinjz ; par /"^ la quantité g-* -h h -4- /- H- 2 gh cos ( jcy ) -\~ 2 gi cos,{ aoz ) -^ 2 hi cos (jz), et dans cette dcniicre cos {ocj) désigne le cosinus de l'angle que les axes des coordonnées x,j forment entre eux. En déterminant la position du plan y a: -{- ny + t z =: o , de manière que le moment d'inertie soit un minimum , on aura pour l'équation du plan o = {g(CB — F^)-hh(EF—CD)-^i(DF—BE)}cc ^{g{EF~CD)-hh{AC— E^)^i{DE — AF)}y + {g(DF-BE)-\-h(DE—AF)^i(JB~ D') }z, et pour l'expression du moment d'inertie minimum f'.{^BC- AF- - RE- ~CF'+-i. DEF) g' [BC- [■')+ A' (./C - £■") + c-{AB-0') + -^gh ^EF-CD) + 2^, {DF-BE) +-M{DE-AF)' On observe que dans le numérateur , la quantité JBC-JF-BE- — CF--^2DEF, ou bien •Zmx' -Zmr -Simz- - 2'«^' ( ^mjz )= _ 2m^» ( 2^„ y _ Xmz- ( 2mx^)» + 2 Xm^y ^mxz -Zmyz, peut être mise sous la forme très-remarquable -Lmm'm" { xfz" -\-jz'cc" + zx'j'f — uz'y" —jcc'z" — zf^c" }» , et par une autre transformation effectuée sur le dénominateur on trouve qu'en désignaut pur (/r, jz), {k,œz), {k , ocj) , les angles que la ( ^'4) directrice forme avec les plans zj-, xz, orj, le momenl d'iuerlie minimum égale 2mmW|r/'z"+xz'j~"+iry" — rz y" —yx z" —zy'x" Y[i — C05'(.r)')— cos'(ii)— cos'(j^:)+2cos(Ty)cos(arz)cos(/z)) 2 mm I {JZ— ~y) !.in ( y~) sin (A ,yz) ■¥ [Z-x — xz) sin [xz) sin (A', xz) + [xf—jx ) sin [.t^) sin (A, xy) J » Ici le numérateur est la somme des produits 3 à 3 des molécules mul- tiplié chacun par le carré du volume du parallélipipède construit sur les trois droites menées de l'origine aux 3 molécules prises comme arêtes conligues ; le dénominateur est la somme des produits 2 a. i des molé- cules multiplié chacun par le carré de la projection orthogonale du parallélogramme construit sur les deux droites menées de l'origine aux deux molécules comme côtés contigus , cette projec'.ion étant faite sur un plan perpendiculaire à la directrice. L'auteur démontre , que si l'on prend un système d'axes coordonnés choisis de manière que le plan des xy soit le conjugué de la direc- tion arbitraire de l'axe z , c'est-à-dire , que ce plan soit celui par rap- port auquel l-mz^ est un minimum \ les deux intégrales fî, Fou'Lmxz, 'Lmjz seront nulles , et cela quelle que soit la direction des x et des y dans le plan conjugué. On fait voir en outre , que dans ce même plan on peut prendre une infinité de systèmes d'axes des x , j , liés 3 à 2 par la condition D = 'Zmxf = o. Chacun des trois plans d'un pareil système jouit de la même propriété à l'égard de l'axe qui est hors de lui , que le plan xj- à l'égard de l'axe des z. Pour un tel Systems d'axes , on aura donc D r= o, E = o , F= o . quelle que soit sa direction ; en partant de là on trouve entre les momens d'inertie niinima , A, B, C pris relativement à ces plans coordonnés conjugués , trois relations ou théorèmes généraux , qui consistent eu ce que ylBC{i — cos'' {xj) — co?,-'{xz) — cos^ {jz)-\-2C0S {xy) cos (xz) cos {jz) ) , BC sin' ( ;■:; ) -H AC s'nV- {xz)-lr AB sin' ( xy) , A^B-^C , sont trois quantités constantes , quelle que soit la direction des axes con- iuf'ués qui répondent à l'origine donnée. La première est la somme des produits 3 à 3 des molécules multiplié chacun par le carré du parallé- lipipède construit comme nous avons indiqué plus haut ; la seconde est la somme des produits 2 à 2 des molécules chacun multiplié par le carré de l'aire du parallélogramme , dont nous avons aussi dit la cons- truction ; la troisième est la somme des molécules multipliée chacune par le carré' de sa distance à l'origine. Si on désigne ces trois quantités par ■sr" , w' , ot ; on trouve que l'équation Pî — wP^ -f- v' P — ts-" = o , a pour racines les trois momens d'inertie pris relativement aux plans des (3.5) axes principaux rectangulaires, et queÇi-- 2zrQ^-\-(T!r'-i-z7^)Q-h-sr''---srzr'=zo, a pour racines les trois niomens d'iiieriie pris dans l'acception ordi- naire par rapport aux axes principaux. Le moment d'inertie pris de la mémo manière par rapport à une droite quelconque / passant par l'ori- gine que nous avons employée jusqu'à présent , a pour expression --^sin*(a:, /)4-^sin^ (j , l)-{-C suv (z, I). Apres ces recherches des propriétés des axes conjugués qui répondent à une même origine , M. Binet examine ce qui arrive lorsqu'on trans- porte ces axes parallèlement à eux-mêmes. 11 fait voir entre autres choses , qu'il n'y a qu'un point correspondant à l'origine primitive pour lequel tous les systèmes d'axes conjugués qui s'y croisent sont respectivement parallèles à ceux de l'origine primitive. Le centre de gravité est toujours au milieu de la ligne qui joint ces deux points. Des mêmes lormulcH on lire quelques théorèmes du môme genre sur la distribution des axes conjugués autour du centre de gravité du corps. Une nouvelle équation du troisième degré fournit pour ses racines, les trois momens d'inertie pris relativement aux plans principaux qui se croisent à un point quelconque du corps. Nommons a^b,c les coor- données de ce point rapporté aux axes principaux du centre d'inertie ; A , B, C les niomens d'inertie pris pour les plans de ces axes, et pour simplifier faisons la masse entière du corps égale à l'unité ; cette équation du troisième degré pourra être mise sous la forme P-^) {P-B) (P,-C) = a^{P,-B) (P-O-^^b^iP^-J) iP^-C) -^c^(P-A)(P,-B)i on voit immédiatement que tous les points pour lesquels un des momeus d'inertie principaux qui y répondent a une valeur constante /^ , sont situés '^ur une surfure du second ordre, dont les demi-axes sont. . , . Y P, — A, y P, — B, y Pi — C. Le plan pour lequel le moment d'inertie aune valeur P,, est le plan tangent â la surface du second ordre; les deux autres plans prin* ipaux sont les plans osculateurs des deux lignes de courbure de la surface au même point. Pour tous les points d'une de ces lignes de courbure un des deux autres raoraens d'inertie a encore une yaicur constante. C»tte propriété a conduit l'auteur au théorème de géométrie suivant : Des surfaces quelconques du 2*. ordre , qui ont les mêmes foyers pour leurs sections principales se coupent à angles droits et suivant Iiuirs lignes de courbures. Pour que l'équation du troisième degré ait des racines égales, il fauS qu'elle ait au moins une racine commune avec une autre équation , que M. Binet met sous la forme A. Lorsque cette condition est remplie pour uu corps , les points de celte espèce sont au nombre de deux, placés sur l'axe des a à une distance du centre égale àzhy/C — A. J'étais parvenu directement à ce résultat en parlant des propriétés con- nues des axes principaux des corps ; M. Binet y est arrivé de son côté par le moyen des deux équations que nous venons de rapporter. Lorsque A = B =^ C , ces deux points se confondent avec le centre d'inertie du corps. Tous les polyèdres réguliers sont dans ce cas , ainsi qu'un grand nombre de polyèdres régulièrement irrégnliers et même de corps terminés par des surfaces continues. C'est ce que l'auteur dé- duit , d'une espèce de représentation géométrique de plusieurs des résultats exposés dans ce Alémoire , et d'un lemmc par lequel il est terminé. Ce îemme consiste en co qu'un corps , dont les centres de gravité de toutes les tranches infiniment minces, obtenues par des plans parallèles , sont sur une même ligne droite , a pour axe conjugué à l'un de ces plans , le lieu de tous les centres d'inertie des tranches, P. ERRA TA. N". 45, pag- 29' ; Mémoire de M. Malxis, Usez à la marge 11 mars 1811 , au-lieu de •1 1 mai 181 1 . AVIS. Les abonnés au Bulletin des Sciences, publié par la Sociclé philomatiqiie depuis et compris le mois de juillet 1791, jusques et compris le mois de venlose au i5 ( i8o3), sont prévenus que les tables qui terminent cet ouvrage, sont mises en ^ente chez M. KLOSTEKIVIANN fils, rue du Jardinet, n\ i5j elles se composent, 1». D'une table raisoanée des matières contenues dans le troisième et dernier tome du Bulletin ; ,,..,. j 1 . • 2°. D'un tableau, par ordre de sciences, de tous les objets énonces dans les trou tomes ; . , 1 • . 3°. D'un supplément à la table raisonnee des deux premiers tomes. Quatre feuilles in-4''. petit-texte. Prix ; 2 fr. 5o c. L'abonnement est de 14 fr. , franc de port , ei de i3./r. pour Paris-, chez J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad. f '. Bernard, libraire, rue du Jurdinci, n". i3 , (juarlicr St-André-des-Aris. NOUVEAU BULLETIÎJ -^ DES SCIENCES, PAB. LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Août i8ir. HISTOIRE NATURELLE. C H I M I E M I N É R A L E. Analyse du Mispilcel , lue à rassemblée des Professeurs du Muséum d^ histoire naturelle^ le 23 mai 181 1 , par M. Chevreul.( Extrait. ) Le mispikel chauffé dans une cornue de verre, donne un sublimé Mus. d'iiist. uAfi d'arsenic métallique contenant une très-petite quantité de sulfure ; le résidu est du fer sulfuré retenant des traces d'arsenic. D'après l'analyse du sublimé par la potasse et celle du l'ésidu par l'acide nitrique , W. Chevi'eul a conclu que le mispikel était formé , Arsenic 45>4i8 Fer 34,958 Soufre 20,134 DS'490 Perte. . i,5io 100,000 Celte analyse démontre que dans le mispikel le fer et le soufre se trouvent dans le rapport oîi ces corps constituent le sulfure au mi- nimum ; car si l'on calcule la quantité de soufre que 34,958 de ier doivent absorber, on trouve 20,626 au lieu du nombre 20,1 34 que M. Chevreul a trouvé par l'expérience. De ce qu'on obtient du mispikel distillé , du sulfure de fer et de l'arsenic , ou ne peut en conclure que le mispikel contienne le fer à l'état de sulfure , parce que l'on sait que le fer distillé avec le sulfure d'ar- senic le convertit en sulfure ; par conséquent , si le mispikel était formé Tom. II. JX". 47- 4*- ^nnée. 4i Mus. d'iiist. kat. (^8) de sulfure d'arsenic et de fer, ou bien si le soufre élait en même lems tombiné aux deux métaux , on oblieudrail toujours pour résultat de l'arsenic et du sulfure de fer. Mais si l'on considère le rapport du fer et du soufre , si l'on considère que l'affinité du fer pour le soufre parait être supérieure à celle de l'arsenic pour le même corps, il sera permis de penser que le mispikel peut bien être une combinaison d'ar- senic et de sulfure de fer au mininiurn. CHIMIE ANIMALE. Expériences chimiques sur le cartilage du Squalus maxiums 5 yar M. Chevreul. ( Extrait. ) Lues à l'assemblée des Professeurs du Bluséiirn, le i''. mai 181 1. Le cartilage du squale est demi-transparent , flexible. Quand il est frais , il n'a presque pas d'odeur ; mais dès qu'il commence à se dé- composer , il cxîiale une odeur de poisson extièmemenl forte. Un gramme de cartilage demande un litre d'eau bouillante pour se dissoudre. Avant de se dissoudre, il absorbe de l'eau et devient géla- tineux. 11 rend l'eau visqueuse. Les acides sulfurique , nitrique et muriatique font un précipité dans celte dissolution , mais ii n'eu faut mettre qu'une goutte. Un excès d'acide redissout le précipité. Le nitrate de mercure et le sous-acétate de plomb précipitent cette dissolution. La noix de galle ne la trouble pas. 11 suit de là que le cartilage diffère de Talbumine ; car l'albumine coagulée ne devient pas gélatineuse quand on la fait bouillir dans l'eau j et d'un autre côté, l'eau (jui a bouilli avec elle, précipite par la noix de f;alle. Il diffère de la gélatine par son peu de solubilité dans l'eau bouil- aute , etc. , etc. Le cartilage, outre la matière animale et beaucoup de sels, contient une huile blanche dans laquelle réside l'odeur du cartilage. La faible volatilité de cette huile, et l'état de combinaison dans lequel elle se trouve, expliquent pourquoi le cartilage frais n'a pas beaucoup d'odeur. M. Chevreul a observé que l'odeur forte qu'exhale le cartilage qui se dé- compose , est due à la combinaison de cette huile avec l'ammoniaque qui se forme. Lorsqu'on traite le cartilage par l'alcool , celui-ci dissout de l'huile ^ de kl matière (tnimale , du muriote de soucie , de l'acciule d'omnio- ni(ujue (i), un acide que M. Chevreul présume être du vinaigre j, et ^1) Et peut-ctre du luuriate. ( ^'9 ) da sulfate de. soude. Celui-ci ne se dissout qu'à la faveur de la jurande quantité d eau qm est contenue dans le canilage. L'alcool pend une couleur bleue fi). ^jicuu uui. couleur bleue (i) La matière huileuse paraît èlve. pou décomposahie • car în.-.r,„'or, traue le cart.Iage par l'acide nitrique^ on re.rou^e de uJu o b^m? avec lacule oxal.que, et la substance amère qui proviennent da a dé: composition de la matière animale du cartila»^ ^ u- la ac- loo grammes de car.ilage distillés donnent^ lo. un liq„i('e incolore- 20. un liquide c.tnn ; 50. un peu d'huile jaune ^ 40. un peu d'huile brùn^ épaisse- 5^ du prussu.te d'ammoniaque J 6». de rhydru^suliure dtn n" niaque; 7". un peu de muriate d'ammoniaque; s' du carbonate '^1- n^oniaque en par, .e cristallisé; 90. du gaz L-ide carbonique ool gaz huileux fétide; 11". un charbon pesant 5='- 5-> en brûhm"'l;'^n"' '''''"f ^7 ^' '^''^''"' ^« ""'''^'"^ produisait , en brulan , une flamme phosphorique , une fumée blanchie et une odeur dail, pensa que ces phénomènes étaient dus à de l'acide nhos phorique ou a du phosphore ; en conséquence , il fit une analyse^ o- gnee de ce charbon , dans l'intention d'/ reconnaître la présence de ces corps. Cette recherche a conduit l'auteur aux résultats sTans l'em7iZ."ff-f ^".g""^"^-^^ de charbon de cartilage traités par i eau et par 1 acide munatique , ont donné î- o i i Sulfate de soude ggr- 2/05 Muriate de soude 5 [glls Sous- carbonate de soude .... o '5G55 Phosphate de chaux \ ' Phosphate de magnésie > o ,i6oo Phosphate de fer l Sulfate de chaux ! ! . o 1200 Un atome de silice , d'alumine et dé potasse. 9'%95oo Second résultat Les phénomènes phosphoriques ne sont pas dus au phosphore m a l'acide phosphorique f cai^ on ne trouve pas^de phos^ STe du\trbo?'" t '"'-''^^Se , et la quantité d'acide "phosph c^icpe Troisième résultat. Ces phénomènes sont dus à l'action du charbon ïaïL^pI;^!'" --' '^'-b^-ver que le lavage alcoolique du cerveau présentait Soc. Philomat, Institut ^■AT, Il Mai io: N ( Z20 ) sur le sulfate de soude ; car si l'on mêle 4 parités de noir de fumée , ou de charbon de sucre avec 5 parties de sulfate de soude cristallisé , et si l'on chauffe le mélange au rouge dans un creuset , on apperçoit les mêmes phénomènes que ceux qui s'(jbservent dans l'incinération du charbon de cartilage ; et d'un autre coté , en enlevant le sulfate de soude à ce dernier , on le dépouille de ses propriétés phosphoriques. M. Chevreul termine son mémoire en concluant que le cartilage du squale est essentiellement formé d'une matière huileuse et d'une subs- tance qui paraît se rapprocher beaucoup du principe qus MM. Fourcrojr et Vauqueîin ont appelé mucus animal. ISofe sur h fluide contenu dans la caçité intervertébrale du Squahis maxiinus ; -par M. Ciievkeul. M. BnANf.E qui a analysé cette liqueur avant M. Chevreul , l'a regardée comme ressemblant au mucus. M. Chevreul a la même opinion ; il a vu que cette liqueur , dans son état naturel, n'avait pas d'odeur de poisson , mais qu'elle en exhalait une très-forte dès qu'elle se décomposait; il en a conclu qu'elle contenait de l'huile odorante , comme le cartdage. Il n'est pas douteux , d'après cela , que la liqueur examinée par 31. Brande n'eût déjà subi un commencement d'ahcralion , car ce chimiste dil qu'elle exhalait une odeur très-forte. PHYSIQUE. Mémoire sur les phénomènes qui accompagnent la réflexion et la réjractlon de la lumière -^ par M. Malus. J'ai déia eu l'honneur d'entretenir plusieurs fois la classe des circons- tances singulières qui accompagnent la réflexion de la lumière à la surface des corps opaques et diaphanes. Les nouveaux résultats que je vais' lui soumettre , jettent le plus grand jour sur les propriétés phy- siques que la lumière acquiert par l'intluence des corps qui la réilé- chissent. Ils completlent en quelque sorte la théorie de celte nouvelle branche de l'optique, en la rétiuisant à un petit nombre de faits bien distincts , dont la combinaison donne naissance aux phénomènes variés et extraordinaires qu'on observe dans ce genre d'expériences. J'ai dit précédemment que j'cnîeudais par rayon polarisé celui qui tombant sous une même incidence sur un corps diaphane , avait tantôt la propriété de se réfléchir, et tantôt ccile de se soustraire à la ré- flexion , selon le côté qu'il présentait à l'action de ce corps , et que ces côtés ou pôles étaient toujours à angle droit. J'ai observé en outre qne pour polfiriser x\n rnj^on , il siifiîsaîl cîe lui faire traverser un cristal doniuml la double rétraclion , ce qui pro- duisait deux faisceaux polarisés dans deux sens diamétralement opposés , ou de le faire rédéchir par une glace de verre non étamée , et formant avec sa direction un angle de 55". 25'. J'ai démontré que dans ce der- nier cas, toute la lumière réfléchie était polarisée dans un sens, tandis que le rayon réfracté contenait une quantité de lumière polarisée dans un sens diamétralement opposé , et proportionnelle au rayon réfléchi. Je pars de ce dernier fait dans les expériences que je vais rapporter. 1°. Je considère, afin de fixer les idées, un rayon vertical et pola- risé par rapport au plan du méridien , et je dispose au-dessus de ce rayon une glace non étamée , de manière qu'elle puisse tourner autour du rayon en faisant constamn^ent avec sa direction un angle de 55°. 25'. Pour analyser la lumière qui traverse cette glace dans ces différentes positions , je place au-dessous d'elle un rhomboïde de spath d'Islande , en dirigeant sa section principale dans les plans du méridien. Je nom- merai plan d'incidence celui qui passe par le rayon vertical incident et le rayon réfléchi par la glace. Examinons actuellement ce qui se passe lorsque la glace tourne au- tour du rayon vertical polarisé , en faisant toujours le même angle avec Fhorison. Considérons-la d'abord dans sa première position , lorsque le plan d'incidence est parallèle au plan du méridien. La lumière réflé- chie est complettement polarisée , en sorte que si on lui fait traverser un cristal de spath d'Islande, dont la section principale soit parallèle au plan d'incidence , elle se réfracte en un seul faisceau suivant la loi ordinaire. Le rayon qui traverse la glace est de même réfracté par le rhomboïde inférieur en un seul rayon ordinaire. Si actuellement on fait tourner la glace autour du rayon vertical comme axe, de manière à ce que le plan d'incidence s'approche, par exemple , de la position du nord-ouest , la quantité de lumière qu'elle réfléchit diminue , mais elle est fcoinplettement polarisée par rapport au nouveau plan d'incidence j la lumière réfractée augmente proportion- nellement à la quantité dont la lumière réfléchie diminue. Mais cette lumière qui s'ajoute à celle qui traversait la glace dans sa première po- sition , se trouvant polarisée par rapport au nouveau pian d'incidence, se décompose en deux rayons en traversant le rhomboïde inférieur, ce qui donne naissance, dans ce'éas-ci, à un rayon exlraordluairc qui atteint son maaimum d'intensité , lorsque la glace a fait un demi-quart de révolution, c'est-à-dire, lorsque le plan d'incidence est dans la di- rection du nord-ouest. Dans cette position , la glace réfléchit exacte- ment la moitié de la lumière qu'elle réfléchissait dans le premier cas. Si on continue à la faire tourner en rapprochant le plan d'incidence de la direction ouest , la lumière réfléchie continue à diminuer d'in- ( ^22 ) tenshé. La lumière réfractée augmente clans la mémo proportion. Le rayon extraordinaire produit par le rhomboïde inférieur diminue d'in- lonsité ,, taudis que. Je rayon ordinaire devient de plus en plus intense. ' Enfiii , lovscmç.jl,afgl£^c^,a |iût un quart de révolution , elle ne réflé- cnit plus une seule molécyle de lumière, et le rayon qu'elle transmet au cristal inléi'ieur est réfracté eu un seul faisceau ordinaire. '■ Ainsi la lumière réfléchie diminue et la lumière réfractée augmente Hepiiis la première position de la glace jusqu'à ce que le plan d'inci- dence ait décrit un arc de go". Le ravou réfracté ordinairement par le rivomhoidc, augmqntq e dérobant totalement à la réflexion partielle que subit la lumière or- dinaire. MATHÉMATIQUES. Sur un mémoire de M. Cauchy , concernant les Polyèdres réguliers. (Extrait du Rapport fait à l'Institut, parMM! Malus et Legendre.) ^> ' „• . J- • ' 1 . , . INSTITUT P*T Ce mémoire est divise en deux parties; dans la première, M. Cauchy ,3Mai,8u. démontre qu'il n'existe pas d'autres polyèdres réguliers que ceux dont le nomJue des faces est /,, 6, 8, 12 ou 20. M Puiiisot, dans un mémoire oii il a donné la description de poly- gones et de polyèdres d'une espèce supérieure à celle qu'on a coutume de considérer, avait déjà observé qu'on pouvait former tous les poly- gones d'espèce supérieure en prolongeant les côtés des polygones régu- Toine IL JN°. 47. ^e. Jnnée. Institut Vhrr* ( 326 ) liers de prcmicre cspt'fc. C'csl en gcnéralisanl les principes renfermés dnns le mémoire de M. Poinsot , que JM. Caucliy est parvenu à faire dériver les poly (Vires réguliers d'espèce supérieine de ceux de premitTC espèce, ce qui l'a conduit d'une manière simple cl analylique à la solu- tion de la question qu'il s'était proposée. Il commence par prouver que dans un ordre quelconque on ne peut construire des polyèdres rét^ulicrs d'espèce supérieure , qu'autant qu'ils résultent du prolongement des arêtes ou des i'aces des polyèdres régu- liers du même ordre et de première espèce , qui leur servent de noyau , et que dans chaque ordre les faces des polyèdres d'espèce supérieure doivent avoir le même nombre de côtés que celles des polyèdres de première espèce. Il suit de là que comme il n'y a que cinq ordres de polyèdres ré- guliers de première espèce , on ne doit chercher que dans ces cinq ordres des polyèdres réguliers d'espèce supérieure; en sorte que tous les polyèdres réguliers , de quelque espèce qu'ils soient , doivent être des létraèdres , des hexaèdres , des octaèdres , des dodécaèdres , des- icosaèdres. Après avoir donné la solution principale , M. Cauchy examine com- bien chaque ordre renferme d'espèces différentes ; et il conclut de ses recherches qu'on ne peut former de polyèdres réguliers d'espèce supé- rieure que les quatre décrits par M. Poinsot. Dans la seconde partie de son mémoire , M. Cauchy généralise un théorème d'Euler relatif à l'équation qui existe entre les différcns élé- mens qui composent la surface d'un polyèdre. Eulcr avait démontré que le nombre des sommets ajouté à celui des faces surpassait de deux imités le nom];re des arêics. M, Cauchy a étendu ce ihcorcme de la manière suivante : Si on décompose un polyèdre en tant d'autres que l'on voudra , en prenant, à volonté, dans l'intérieur de nouveaux sommets, la somme faite du nombre des sommets et de celui des liices surpassera d'une moitié la somme faite du nombre des arêtes cl de celui des polyèdres. Le théorème d'Euler n'est qu'un cas particulier de celui-ci , dans lequel on suppose qu'on ne considère qu'un seul polyèdre. M. Cauchy , en décomposant le polyèdre , déduit de son théorème général un second théorème relatif à la géométrie plane. Si on prend une des faces du polyèdre pour base , et si oi! transporte sur cette face tous les autres sommets sans changer leur nombre , on obtient une figure plane composée de plusieurs polygones renfermés dans un con- .tour donné. Dans ce cas , la somme faite du nombre des polygones et de celui des sommets surpasse d'une unité le nombre des droites qui forment les côtés de ces polygones. M. Cauchy parvient directe- ment à ce résultat en égalant à zéro , dans son ihcorènie général , la ( 5^7 5 quantité qui représente ce nombre des polyèdres. Ce second théorème est , dans la £;cométrie plane , réquivaleui du premier dans la géométrie des polyèdres. Les démonstrations sur lesquelles M. Cautliy appuie son théorème , sont rigoureuses et exposées d'une manière élégante. Ces considérations sur les polygones ni les polyèdres sont assez curieuses et assez neuves pour intéresser les géomètres. GÉOGRAPHIE-MA.THÉMATIQUE. 'Méthode rigoureuse pom^ tracer les méridiens et les parallèles^ sur les cartes soumises à la projection de Cassiiii ; par M. Puissant. Il n'est aucun système de projection du globe terrestre qui n'ait ses Soc. Poix-omat. nvanlages et ses défauts 3 mais il u'est pas indifférent , pour l'objet qu'où se propose , d'employer tel système ou tel autre. La grande carte de France, de MM. Cas^ini, la première qu'on ait levée par des procédés exacts , et qui , malgré le degré de perfection auquel la topographie se trouve portée maintenant , est encore un des beaux modèles à suivre en ce gpnre , jouit de cette propriété , que les distances mesurées sur le méridien rectiligne de Paris, et suivant des droites perpendiculaires à ce méridien , y sont les mên)es qne sur un globe semblable au sphéroïde terrestre et supposé construit à l'échelle de la carte. Mais aussi ces perpendiculaires y étant parallèles entre elles ^ tandis que les courbes qu'elles représentent convergent vers l'équateur, il en résulte que les distances et les aires sont d'autant plus altérées sur cette projection , qu'elles sont prises plus loin du premier méridien. Si donc l'on voulait construire une carte qui fût exactement rejjrésen- lalive des aires, et qui altérât très-peu les distances, on pourrait faire choix de la projection modifiée de Flamsteed , ainsi que je l'ai fait voir ailleurs. 11 paraît que les illustres auteurs de la carte de France, en s'imposant la condition de développer en lignes droites le méridien principal , et tous les arcs qui lui sont perpendiculaires, ont eu en vue de détoi miner les projections des objets suivant la méthode même dont ils avaient fait usage pour en reconnaître les positions respectives sur la terre ; car on sait que c'est à de telles coordonnées rectangulaires que les sommets de leurs triangles ont été rapportés. Cependant comme il est plus com- mode en géographie d'indiquer les positions des lieux au moyen de leurs latitudes et longitudes , il est assez surprenant qu'on n'ait point tracé les méridiens et les parallèles sur les feuilles de cette carte. (• 328 ) Mon principal liut est de faire connaîirc ici le moyen de dctermincp ces tourbes dans !e cas j^énéral , c'esl-à-dire en considérant la tcric comme un e!iipsoïde de révolution : parce qu'il est des circonstances pîi l'on conimeltrait des erreurs notables en topographie , si l'on sup- posait la terre splicrique. Par exemple , la diiiérence entre la valeur (h\ grade de longitude sur le 5o'. parallèle, dans cette dernière bypo- ihèsc , et la valeur du même grade , dans la première supposition , esl de 200"'. environ ; ainsi sur une carte à l'échelle du rfoooo''. , l'erreur serait de o"',oi. Dionis-du-Séjour a traité le premier le même sujet, dans le 2«. volume de son Traité anoljtique du mouvement apparent des corps célestes; mais je me propose en ce moment d'exposer une méthode de calcul qui me paraît plus rigoureuse et non moins simple fjsie celle imaginée par ce savant. Puisque ]iour projeter , sur la carie de Cassini , un point dont la la- tiîude et la longitude sont connues, il est naturel de faire usage de ses distances à la méridienne de Paris et à sa perpendiculaire , et que c'est d'ailleurs de celle manière que l'on peut aisément parvenir à tracer les projections des méridiens et des parallèles , cherchons les formules relatives à un triangle sphéroïdique rcclangle, c'est-à-dire à un triangle formé par deux portions de méridiens et un arc de plus courte dis- tance perpendiculaire à l'un d'eux. Pour cet effet , soit I\I3I' = S cet arc de plus courte distance sur la terre elliptique ayant pour axes 2 a el 2 b. L et // les latitudes des extrémités M et M' de ce même are sup- posé perpendiculaire au méridien qui passe par le point M. <î) la diiréience de longitude des points MM'. Enlin , soient A et a' deux angles tels que h h tang \-= — tang L , tang x' = — tang L' ; on anra, d'apiè» la propriété de la ligne la plus courte sur le sphéroïde leneslre , ces deux équations différentielles dS ■=■ — dx' cos h' L cos X d x' -j y^a"- sin' >. ~r b' ci d e> = — — £r : — } " a c«js A' r cos^ ;/ — cos^ a- sin' A -!- b- cos- A'' cos' a' — cos' A 'a'- sin' A -i- b' cos a' SI ce que M. Legendre a obtenu ( Mémoires de l'Institut , i". semestre 1806, p. i5o), et c'est ce que j ai tiouvé moi-même au n". 24 du Supplé;nenl à mon Tmilé de Topographie. Ce géomètre rend irès- c c de C 32,J ) facile l'inlé^raMon de ces formules , par l'introduction d'un anf;le subsi- diaire et quelques transformations ingénieuses; mais il est remarquable qu'elles se prêtent assez aisément à tcite opération , en cliaugeant sous les radicaux les cosinus en sinus, et y faisant ; = £. En effet, . •' 0^ ' on a d'abord di> = — T'Vi -hf sin^ a', ( sin^ h. — sin^ x' )" h ces A cos x'dx' ' « si donc l'on intègre par les méthodes connues, et qu'on détermine les constantes de mamere que S et <, deviennent nuls en même lems auquel cas a' se change en A; on obtiendra, à cause de a ' N ( 33o ) b ~ — -jÎj-e' sin4 a i + '-i sin' A — tV «' siiii A arc (sin = i ) — arc Tsiu = '^^r^") j |_ siu' A V sin^ ^ '^ J ^ = [arc ( sia = I ) - arc (slu = -|^)] — t£ — ?«■ — ■r7''sin*A cos a arc(sin = i) — ar 0^3111 = ^ ^ j 1 , • r sin x' r sin' x' n-^""] -4- 77- 6- Sin^ X COS A : ( I : ■- ' [_ Sin A V siu' A / J Maintenant soient a- el w les valeurs respectives de -7- et de (j , lorsquej f = 0 ; on a alors (T = arc ( sm = 1 j — arc 1 sm = ~. ) ^ ' V^ sni A J r • s ( ■ tans a' \ *) =:: arc ( sm = i ) — arc ( sin = • 1 > ^ ' \ taiigAy ou , ce qui revient au même , sin a' tanç a' COS (T = — : J COS W = sm A laui» A or, ces deux dernières relations appariieimenl évidemment à un triangla sphérique rectangle dont les deux côtés de l'angle droit sont ( 100' — a) et (T , et dont l'angle opposé à a- est «. De plus , il est remarquable que 0- est précisément l'angle auxiliaire employé par M. Legendre ; partaut tanfif (T sin a' /• sin^ Au- tans w =r • •) — : • { I — — = 7 sm 2 a- SI et par conséquent n A' /• SUT A' N-^ u A *v sm' \ J ^ ir A' /' sin- >/y^ , . , . , — - — ( I — — = COS (T sin (7 = tSiq 4 a- H- t sm 2 c. u^ A \ sm^ A/ « -T ♦ > ^ COb A SI sin' a' ( 53i ) g ■y =z (i -h ^ £ siu^ A — -j^ f' siii ■ A ) a- + ( j £ sin^ X — yj £- sin* a) sin a «■ — TTj £' siu"* X sin 4 0- , me on va le voir , elle a lieu prcsqu'immanquablement , si l'on met le Bois à couvert , soit en remet' tant dessus l'Ecorce même détachée, soit par tout autre moyen; mais elle b'exécute aussi très -souvent quoique le Bois reste entièrement à nu , et comme alors on peut suivre ses progrès facilement , c'est ua exemple de celle nature que choisit M. du Petit-Thouars , pour exposer comment s'opère ce mode de réparation. Le Bois étant mis a nu , se dessèche promplement , et en peu de jours il paraît privé de toute vitalité , il ne reste pas la moindre irace d'humidité , par conséquent , de Gam- bium ; d'ailleurs suivant lui , ou peut l'enlever en essuyant toute la partie décortiquée. Après un laps de tems plus ou moins long, on appe'.'çoit quelques boursoufflures isolées et disséminées sur toute la surface décortiquée , elles prennent une couleur verdùtre et elles sont très- lendres > en sorte qu'on les entame facilement avec l'ongle , par ce moyen on reconnaît tout de suite la présence du parenchyme ; insen- siblement elles se renflent toutes , deviennent des espèces de pustules semblables à des coulures de cire ou de suif, d'autant mieux qu'elles se prolongent en long , du haut en bas. Pour peu qu'elles aient pris d'accrois- sement on peut s'assurer qu'elles sont déjà composées d'un Epidémie , d'une couche parenchymateuse et de fibres corticales , formant une portion complelte d'écoi'ce , une couche de Cambium , enfin de fibres ligneuses ; il semble d'après cela que ces fibres qui composent le Liber et le Bois sont isolées , c'est-à-dire qu'elles sortent à un point dcter-, miné du corps même du Bois, et qu'elles y rentrent peu de tems après , par conséquent qu'elles ne s'étendent pas du sommet de l'arbre jusqu'à sa base ; mais si la Réparation se complelte , ce qui n'arrive pas tou- jours (i) , alors toutes ces parties se trouvent continues avec les an- ciennes , ainsi les fibres ligneuses sont la prolongation évidente de celles qui descendent de la partie supérieure de l'arbre et qui forment su Couche annuelle, et qu'elles se prolongent au-dessous de la plaie, en (i) Souvent, effectivement, la tendance à se réparer s'arrête, et ne fait plus aucun progrès} même les années suivantes, les boursoufflures restent au même point. ( 536 ) sorle qu'il s'y trouve une Couche annuelle , par conséquent au£(menia- lion en diamètre jusqu'à rcxlrcniiié des Racines , co <[ui est dii^iie de remarque, parce que l'un des eOels les pins marqués de la Circoncision lorsqu'elle n'est pas réparée , c'est que la Couclie annuelle ne se forme qu'au-dessns delà plaie. Les Couches du Liber se trouvent pareillement continues du sommet de l'arbre juscpi'à sa base , il en est de même du parenchyme extérieur. Quant à l'Epidcrme , on voit très -lacilement qu'il est d'une seule pièce sur toute l'étendue de la cicatrice. Et en le suisnni dans tous ses progrès , on reconnaît que ce n'est autre chose que la surface même du Bois , en sorle qu'il paraît à M. du Peiit- Thouars que le premier degré de Réparation a été la Transmutation de cette surface en une pièce d'Epiderme continue , qu'il a été ensuite sou- levé suivant le besoin par la formation successive du nouveau Bois et de la nouvelle Ecorce. Il paraît encore évident à l'Auteur que ces deux nouvelles parties étaient déjà en communicationdirecteavec les anciennes , quoiqu'elle ne fût pas perceptible à nos sens. Il en conclut encore que cette Répaiation n'est pas due à la Tiansudation extéiieure du Cambium , opérée par les Rayons médullaires , comme Duhamel l'avait pensé, ce qui avait été répété par tous les physiologistes suivans et l'auteur lui- même. M. du Petii-Thouars poursuivant ses expériences, a découvert encore de nouveaux faits très-imporlaus sur la Réparation de l'Epidcrmef. Au lieu d'enlever l'Ecorce eu entier , il s'est contenté de la découper ea lanières de deux ou trois pieds de long , restant attachées à leurs deux extrémités j non content de les détacher du corps ligneux il les a tenues écartées au milieu en interposant des Morceaux de branche , par ce moyen au-dessus et au-dessous tout était resté dans l'ordre naiurel ; mais dans la partie ainsi traitée, le Bois s'est desséché, comme s'il eût été au grand air , et il n'a point tendu vers la Réparation , mais alors il n'en a pas été de même sur l'Ecorce , car sur sa surface intérieure ou celle du Liber , il a paru des boursouftlures de même nature que celles du Bois de l'exemple précédent. Comme dans celui-ci ces boursouffluresse sont étendues déplus en plus^ elles sont devenues continues d'un bout à l'autre de la surface intérieure détachée. M. du Petit-Thouars s'est assuré par l'examen de cette nouvelle production , qu'elle était composée d'un Epidémie qui , comme dans le cas précédent , n'était autre chose que la surface même du Liber, d'une couche parenchyraaleuse , et d'un Liber formant ensemble une Ecorce séparée par une couche de Cambium d'un corps ligneux j mais celui-ci présentait une particularité , c'est que son centre était occupé par une couche de parenchyme qui v était enchâssée et qui était analogue à la Moelle qui se trouve dans le centre des Branches au-dessus de la sépara- lion. Le Bois entrait dans le corps même de l'arbre , il en était de ( 557 ) même en uessoîis, en soi le que la coaimunicalion éinnt rétablie, la Couche annuelle clail coniinue du sommet de l'arbre à la base , mais dans la pariie séparée elle sortait du corps de l'arbre. Duhamel avait déjà reconnu que suivant les circonstances l'Ecorce pouvait former de nouveau Bois et de nouvelle Ecorce , mais il pensait encore que c'était par une transudalion extérieure. Au lieu que suivant M. du Pctit-Thouars la Réparation se fait dans ces deux cas intérieurement , et que le premier travail de la nature c'est de préparer un voile à l'aide duquel elle puisse s'accomplir , c'est donc un nouvel Epidémie, cl comme il est entièrement passif , peu im- porte la matière dont il est composé ; dès l'instant qu'il opère une séparation entre l'intérieur et l'extérieur , sa fonction est remplie. M. du Petit-Thouars tire ces autres conséquences de ces observations. Que dès que la communication est iuterronipue entre le sommet d'un arl)ie et sa base, la nature tend à la rétablir. Que le mouvement réparateur vient du sommet , puisque si la com- munication ne se rétablit pas, il se forme dans la partie supérieure une couche annuelle qui augmente le diamètre de l'arbre , ce qui n'a pas lieu dans le bas. Que le but de ce mouvement est de former des Racines , puisque lorsqu'on met de la terre ou un réservoir d'humidité dans -la partie décortiquée , il en résulte que les Racines se manifestent , ce que dé- montrent les Marcottes. Que la communication se rétablit longtems avant qu'elle ne soit perceptible au sens de la vue. Enfin, que la voie par laquelle se fait la réparation est indificrente à la nature , puisque l'on voit ici qu'elle a eu lieu par l'Ecorce soulevée (i). MINÉRALOGIE. Analyse de la Pierre de Charsonviïle \ par M. Yauqueli]^-. Nous avons donné dans le K°. 5g, pag. 194 de ce Bulletin, la re- A^fNALEs nu ûîus. lation de la chute de cet aérolite , et nous avons fait voir qu'il ,avait les mêmes caractères que les aérolites tombes à L'Aigle. Sa pesanteur > • • — — — — — ' (i) Depuis la composition de ce Mémoire, M. du Petit-Thouars a reconnu que Thcophraste avait dit positiveuient que l'épidcrme ou la preniière écorce du cerisier pouvait s'enlever en hélice sans nuire à l'arbre , et qu'elle se réparait en peu de teins, ( Tlieophr. , Hist. plant. , Ub. JIJ , cap. i5. ( ^'8 ) spécifique est néanmoias un peu plus forte; elle est de 3,712. L'ana- lyse par M. Vauquclin y indique aussi les mêmes principes. Silice 38,4 Fer métallique .... 25,8 Magnésie i3,6 Alumine ....... 5, G Chaux 4-2 Chrome i ,5 Manganèse 0,6 Nickel ........ 6 Soufre 5 98,7 S. L. GÉOLOGIE. Notice géologique sur la route du Col-de-Tende ^ dans les Alpes înaritiines, précédée de considérations sur les terrains intermédiaires j ^ar M. J.-J. Omalius d'Halloy. L'autfur de celle notice regardant la partie des Alpes, dont il vou- lait donner une idée, comme apparlenant aux terrains ialermédiaires, a cru devoir entrer dans quelques détails sur celle classe de terrains qui n'est connue en France que depuis peu de tems. Il trouve à la vérité que la division en terrains primitifs et secon- daires, c'est-à-dire , antérieurs ou postérieurs à l'existence des êtres vivans est la seule vraiment naturelle ; mais il remarque que celte divi- sion dont les caractères sont si tranchés , est d'une application d'autant plus difficile , que l'apparition des corps vivans n'ayant pas déterminé un changement subit dans les circonstances qui présidaient à la for- mation de l'enveloppe solide du globe ; il doit exister des terrains contemporains, dont les uns ont tous les caractères des terrains primitifs, tandis que les autres contiennent des corps organisés , ce qui a fait sentir à M. Werner l'uliliié de l'établissement d'une classe intermédiaire. Recherchant ensuite les caractères qui distinguent ces terrains des deux autres classes , il renvoie pour ce qui regarde les terrains primitifs au Méitioire de M. Brochant sur la Tarentaise {Jour, des Mines y t. XXIII , pag. 02 1 ). Mais il trouve qu'on n'a pas encore déterminé aussi claire- ment les limites entre les terrains intermédiaires et secondaires. Les principaux caractères donnés jusqu'à présent , sont que , les ter- rains intermédiaires contiennent moins de corps organisés , et ont une stratification plus irréguiière. La première propriété ne paraît pas assez tranchée , puisqu'il existe des terrains évidemment secondaires , où l'on C 539 ) ne rencontre pas de débris d'êtres vivans : tels sont dans les environs de Paris , l'argile plastique , le grès sans coquilles , etc. M. Omalius d'Halloy li'ouve le second caractère plus important , mais exprimé d'une manière trop vague. 11 remarque à cette occasion que la cessation du phénomène qui a déterminé la position inclinée ou ver- ticale de certaines couches , constitue une seconde époque , antérieure fi la formation des terrains demeurés en couches horisoutales , qui mérite d'être indiquée dans la classification géologique ; il propose en conséquence de comprendre dans la classe intermédiaire tous les ter- rains , non primitifs, qui ont éprouvé ces effets. Cette disposition lui paraît préseuter les avantages de donner une distinction mieux pro- noncée entre les terrains intermédiaires et secondaires ; de réunir dans les deux premières classes tous les terrains qui ont éprouvé les effets d'un phénomène si singulier, si différent de l'état actuel des choses qu'il nouç est encore inconnu ; enfin , de ramener à un point de vue plus naturel des faits qui , tels que l'existence des corps marins à de grandes hauteurs , ont d'aijord pnru très-extraordinaires. L'auteur passe ensuite aux diverses sons-divisions qu'il a cru pouvoir établir dans les terrains qui font le sujet de sa Note , en prenant cepen- dant ses exemples dans un canton de même nature , qui est mieux connu : c'est-à-dire, dans la coupe des Aipes qui passe par la Tarcnlaise. La formation la plus ancienne et qui lessemble beaucoup à des terrains qu'on regarde encore comme primitifs , est celle que M. Brochant a décrite, et qu'on sait être composée principalement de calcaire ordinaire- ment grenu , do quartz compacte ou grenu , de schistes micacés ou plutôt talqueux , etc. , on pourrait la désigner par le nom de Jbrmation du schiste talcjueuac intermédiaire. Ce premier terrain se lie insensiblement avec d'autres systèmes , où les schistes taiqueux sont remplacés par les variétés que M. Brongniart a nommées schiste ardoise et schiste argileux , et qui constituent des terrains qui ont beaucoup de rapports avec ceux du nord de la France , dont M. Omalius d'Halloy a déjà parlé sous le nom de formations ardoi- sière cl biiuniinilere. IVlais il avoue que les caractères qui lui avaient fait dibtiui^uer ces di ux formaiions dans le nord, sont moins caractérisés dans les Alpes , et ce n'est que par analogie , et d'après la pusiiion consliinte des ardoises entre les schistes taiqueux et les schistes argileux, qu'il admet une formation du schiste ardoise dans les Alpes , qui dillère de celle du nord en ce que ce schiste paraît y alterner avec le calcaire. Le terrain suivant se dislingue de la formation du schiste taiqueux , par d'autres car.u.ières que la nature des touches schisteuses qui sont comme on vient de le dire : le schiste argileux de M. Brongniart , ou §rauwacken-lhonschiejff'er Ql schiejjèr-thonj le calcaire y est plus commu- ■nemcnt compnrJo , plus rnrempnt t;renu , plnS généralement coloré , et (l'un gris blciuilre plus inleuse ; les couclies quarlzcuses y sont plus ordinniremeut des grès que des quartz compaclcb , les couches de coin - bustibics de la houille schisteuse, cl non de l'antracitej on la distingue dans cette INote par le nom de formation du schiste argileux ou du marbre gris , dénomination qu'on a préférée à celle de calcaire des Alpes , donnée par les auteurs allemands , puisqu'il y a du calcaire dans toutes les formations qui constituent ces montagnes ; le nom de formation Lituminifère est aussi très-défectueux , puisque la houille est très-rare dans les Alpes , et qu'il paraît que la couleur bleuâtre de ce calcaire est due à un principe qui, quoique charbonneux, n'est pas toujours bitumineux. Enfin cette formation se lie intimement avec un autre terrain com- posé presqu'exclus'ivemenl de couches calcaires, qui ne sont plus posi- livcmem inclinées comme les précédentes, mais qui ont souvent une stra- tification qu'on pourrait exprimer par le mot de couches arquées, et qui consiste en ce que des montagnes entières sont formées de couches qui s'élèvent d'un côté , se courbent au sommet et redescendent avec une inclinaison en sens inverse sur la pente opposée. Ce calcaire est ordinairement compacte, de couleur blanche ou grisâtre, peu abondant en parties cristallisées , recèle très-peu ou pas du tout de corps orga- nisés , etc. Il faut prendre garde de le confondre avec un autre calcaire à texture plus grossière, à couches horisontales, remplies de bélemnites et de gryphites qui le recouvre dans plusieurs endroits. On propose de l'appeler yorOT«//o« du calcaire compacte blanc arqué. Comme ce terrain est le même que celui qu'on nomme calcaire du Jura , M. OmaliuS d'HalIoy est conduit à combattre l'opinion de M. Ebel, qui regarde la chaîne du Jura comme terminée vis-à-vis de Lyon. 11 croit au contraire que cette chaîne qu'il considère comme une dépendance des Alpes , se réunit à la chaîne principale au sud de Genève , où elle cesse d'en être' séparée par une vallée, et qu'alors elle se prolonge jus- qu'à la Méditerranée , en se recourbant vers l'est jusqu'à Menton ( Alpes maritimes), et en éprouvant une espèce de renflement considérable, de manière à recouvrir une partie de la Provence et du Languedoc. Après ces observations , l'auteur donne une idée de la constitution physique des Alpes du Col-de-Tendc , qui sont terminées dune ma- nière fort abrupte , mais boisées et couvertes de végétation du côté du Piémont , et qui présentent des pentes plus douces , mais nues et déchar- nées du côté de la Provence. Quant à la nature géologique , on trouve la formation du schiste talqueux intermédiaire, depuis le bourg Sl.-Dalmaz (Sture), où finit la plaine du Piémont , jusqu'à Fontan ( Alpes maritimes ) ; on y remarque des mélanges particuliers de roches quarlzeuses et talqueuscs , et une grande abondance de quartz-brèches. C 341 ) A Fontan on voit une espèce de rudimenl de la formation des ardoises , on rrnroiUie ensuile les marbres fjris qui s'étendent jusqu'au-delà de Sospelle, où ils passent au calcaire blanc arqué par l'intermédiaire d'un terrain marneux assez remarquable. Note sur V existence d'une Roche contenant du feldspath ^ dans le département des Ardennes • par M. Omalius d'Halloy. Cette roche existe à Deville et Laisour , canton de Monthermé , ^'"^' P'-'I'Owa'^- département des Ardennes , au milieu des ardoises qui constituent la masse principale du sol de cette contrée. Elle forme des couches qui alternent avec les ardoises environnantes et présentent la même dispo- sition , c'est-à-dire , qu'elles sont inclinées de 70 à 80 degrés vers le Nord, et dirigées du JNord-Est au Sud-Ouest. Elle s'unit avec les ardoises par une série de nuances oii l'on peut remarquer trois modifications principales. La première qui est la mieux prononcée et celle qui diflere le plus de l'ardoise, est une roche non sensiblement feuilletée , plus dure que l'ardoise ordinaire , qui paraît avoir des rapports avec les matières inter- médiaires entre les quartz et les ardoises , on y distingue cependant quelque tendance à passer à l'état talqueux. Celle espèce de pâle ren- ferme une grande quantité de parties étrangères do deux espèces diffé- rentes , ce sont des globules de quartz hyalin , presque transparens , légèrement blanchâtres , quelquefois enfumés ; et des cristaux de feldspath blancs très - bien prononcés, qui n'ont pas ordinairement plus d'un centimètre de longueur. Mais quelquefois cette substance forme des masses irrégulières qui atteignent jusqu'à la grosseur d'un œuf, et qui paraissent perdre alors un peu de leur texture lanielleusc. La pâte qui forme la seconde modification ressemble davantage aux ardoises dont elle a la couleur et la dureté, elle contient de même que la précédente des globides de quartz et des cristaux de feldspath. Ces derniers appartieinient à une variété nouvelle que M. Haûy appelle quadri-hcjcogoncil , et qu'on avait déjà trouvée en Auvergne et à Rome. On prendrait au premier apperçu la troisième modification pour un schiste grossier, mais avec un peu d'attention on y apperçoit les mêmes élémens que dans les variétés précédentes , le feldspath qui ne forme plus des cristaux réguliers , se reconnaît encore par sa texture laminaire et rhomboïdale ; le quartz se distingue aisément par sa cassure vitreuse au milieu des lames l\;uilletées de la matière scliisteuse qui forme la masse principale ; ccue masse prend quelquefois une couleur moins intense que celle qu'elle a habituellement , ce qui paraît dû à riiifluence Tonie II. K°. 48. 4<=. Année. ' 44 ( 343 ) et à l'abondance du feldspath qui s'est uni et presque combiné avec elle. L'auteur regarde cette roche comme une dépendance de la grande formation des ardoises de l'Ardenne , et fait remarquer qu'elle a beau- coup de rapports avec celle de Cevin en Tareiitaise (Mont-Blanc ) que M. Brochant a décrite (Joiirn. des Mines , tom. XAIII , pctg. 556), sous le nom de gneiss»ou schiste micacé porphjroïde. 11 fait observer aussi que celle ardoise porphyroïde ressemble extérieu- rement à certaines brèches ( grauwackes ou poudingiies. ) Mais il croit que la troisième variété prouve que le tout est d'une formation locale, puisqu'on y voit que les élémens du feldspath et du quartz se trouvaient dans le liquide qui a déposé la masse, et qu'ils ont pu y éprouver les edets de l'adinilé au point de pouvoir prendre la texture qui leur est propre , mais sans pouvoir éviter de s'associer au tissu feuilleté de la matière schisteuse j or , cette modification passe insensiblement aux deux autres qui n'en diflerent que parce que les mêmes matières se trouvant dans des circonstances plus favorables pour la cristallisation , ont pu former de véritables cristaux et des globules arrondis qui n'ont 2>lus de liaison avec la pâte qui les enveloppe. CHIMIE. Mémoire sur un éi^aporaioù'e à double effet ; par MM. Clémejstt et Desormes. Institut î»at. ]\i\l Desokmes et Clément qui possèdent une belle manufacture 5 Août j8ii. d'alun et de sulfate de fer , n'ont cessé , depuis huit ans qu'ils l'ont formée , de s'occuper de recherches propres à économiser le combus- tible. Tantôt ils ont porté leur attention sur la (orme et la dimension de chaque partie des fourneaux , tantôt sur celle des vases évapora- toires , tantôt sur la nature des combustibles , enfin tantôt sur le parti qu'on pourrait tirer de la vapeur pour la vaporisation de l'eau. Les observations qu'ils ont faites les ont conduits à la solution du problème suivant qui fuit l'objet de leur Mémoire. Etant donnée une quantité d'un combustible quelconque , dont la valeur calorifique est connue , obtenir par sa combusliou pour la vaporisation de l'eau un effet supérieur à celui qui est indiqué par la théorie , et plus grand que le double de l'effet pratique ordinaire. D'abord M.M. Desormes et Clément recherchent combien une quantité donnée de bois et de houille peut former de vapeurs d'eau , en théorie et dans la pratique , sous la pression ordinaire de l'atmosphère- Ils trouvent que , tandis qu'une partie de bols , théoriquement parlant , ( 345 ) dégage assez de chaleur pour vaporiser six parties d'eau , et qu'une parlie de houille en dégage assez pour la formation de neuf parties de vapeur , on n'obtient qiic trois parties de vapeur dans le premier cas et quatre punies et demie dans le second. Le résultat pratique est même souvent moins avantageux. En effet , le bois brûlé étant i , l'eau vapo- risée dans la plupart des salines est 1,9 : dans celles de Dieuze , la vapeur formée est de 2", 25 j dans celles de Bavière, elle est de 2p, 5 -, chez les salpêtriers de Paris , elle varie entre 2", 25 et 2'\5 ; et dans les nombreux ateliers qu'ils ont visités , MM. Pesormes et Clément n'ont jamais vu qu'une partie de bois vaporisât effectivement trois parties d'eau. Le charbon de terre en vaporise au plus quatre dans la plupart des usines oît Ion s'en sert ; savoir , dans les machines à vapeur , dans les fabriques de salpêtre , d'alun, dans les ralineries de sel , etc. ; cependant , lorsque les foyers sont bien construits , ce charbon peut en vaporiser jusqu'à 5", 5 : c'est ce que MM. Desorraes et Clément ont obtenu dans des foyers de leur construction. Ensuite MM. Desormes et Clément s'assurent que dans une chaudière sans couvercle , il ne s'évapore pas sensiblement plus d'eau que dans une chaudière munie d'un couvercle légèrement troué. Ils font observer , d'une autre part , que la vapeur d'eau contenue dans l'air contient tout autant de calorique et n'en corbtient pas plus que celle qui est pure. Dès lors ils imaginent d'adapter un couvercle à leur chaudière , de surmonter ce couvercle d'un cylindre de cuivre convenablement courbé, et de faire passer ce cylindre qui communique avec l'air , à travers une dissolution semblable à celle qu'il s'agit d'évaporer. Ils mettent ainsi à profit presque tout le calorique de la vapeur formée dans la première dissolution par l'aciion directe du feu , de sorte que cette quantité de calorique est employée dsux fois. C'est pourquoi ils nomment leur appareil , Evoporatoire à double effet. Non-seulement, ils échauffent la seconde dissolution par la vapeur d'eau provenant de la première disso- lution , mais aussi par l'air chaud du foyer en le faisant circuler par- dessous et par-dessus, 11 suit de leurs calculs qu'ils vaporisent de celle manière avec la même quantité de combustible plus de deux fois auiarit d'eau que par les procédés ordinaires et plus même que n'en indique la théorie. Ils ne se dissimulent pas que ce procédé d'cvaporation est analogue à celui qu'on pratique pour la distillation des vins ; mais ils font remarquer avec raison que , jusqu'à présent , on ne l'a point encore appliqué à la vaporisation des dissolutions salines , et que cependant il olfre bien plus d'avantages dans ce cas que dans le premier j puisque dans la dis- tillation des \ins, il y a une grande quantité de calorique perdu par la haute température des vinasses qui sortent de l'alambic , et que le calorique latent de la vapeur d'cau-de-vie est peu considérable. T. ( 344 ) Mémoire sur quelques-unes des coinhlnalsons du gaz oxbnu- riatique {acide nuiriatique oxigéné) et de Voxigène açec les snbstajices métalliques ■ par M. H. Davy. Ann. de CiiiMii!. L'objet que se propose l'auleur dnns ce Mémoire est de fortifier , IV'"'. 254 ei 335. par de nouvelles expériences , l'Iiypothcse qiii consisic à rei,'arder le gaz muriallquc oxigéné ou oximurialique , comme un être simple , analogue à l'oxigène par le plus grand nombre de ses propriétés. 11 combine d'abord ce gaz avec le potassium et le sodium il combine ensuite l'oxigène avec ces deux métaux ; les combinaisons se font avec chaleur et lumière sans dégagement d'eau. Il en résulte dans le premier cas ce qu'on appelle ordinairement rnuriale de potasse , muriate de soude j et dans le second, des oxides plus ou moins oxigénés. Ce cha- pitre ne renferme rien qu'on ne trouve dans les Recherches physico- chimiques de MM. Gay-Lussac et Thenard , qui ont paru successivement par extrait dans ce Journal. Après avoir combiné les métaux des alcalis fixes avec l'acide muria- tique oxigéné et l'oxigène , INI. Davy fait diverses observations sur les composés provenant de l'action des terres , sur l'acide muriatique oxigéné et de l'oxigène. 11 rapporte qu'en chautiant au rouge la baryte, la strouliane, la chaux dans le gaz muriatique oxigéné , ou obtient des muriates secs et un dégagement d'oxigène qu'il croit égal en volume, à la moitié de l'acide absorbé ; que la magnésie , l'alumine et Ja silice ne donnent point lieu à un résultat semblable ; qu'en employant de la baryte extraite par le feu des cristaux de cette terre aicaline , il se dégage beaucoup d'eau; qu'en employant celle qui est faite avec le nitrate, il ne s'en dégai'e point ; enfin qu'en chauffant de la chaux vive avec du gaz acide muriatique ordinaire , il se forme à l'instant un muriate et beau- coup de vapeur aqueuse. Ces expériences se trouvent encore décrites dans l'ouvrage déjà cité. 11 n'y a d'autres différences qu'en ce que dans cet ouvrage on assure qu'avec la magnésie et l'acide muriatique oxigéné , on obtient du gaz oxigène et du muriate de magnésie indécomposable par la chaleur ; et que d'après M. Davy , ces deux corps ne réagissent point l'un sur l'autre. L'auteur tente encore d'autres combinaisons dans ce second chapiti^e; mais la plupart de ses tentatives étant sans succès , nous n'en parlerons point. Dans un troisième chapitre , M. Davy considère principalement l'action du gaz mariatique oxigéné sur les métaux et les oxides métalliques. Ce chapitre offre un grand nombre de résultats nouveaux. Toutes les expé- riences sont faites dans une petite cornue de verre vert^ conteuaut (345) de 5 à 6 pouces cubes. On y introduit les substances métalliques , on fait le vide , puis on la remplit du gaz acide murialique oxigéné ; on applique la chaleur avec une lampe h. espritde-vin , et après le refroi- dissement on examinait les divers produits. Tous les métaux que l'auteur essaie , excepte l'argent, le plomb, le nickel , le cobalt et l'or, brûlent fortement à l'aide de la chaleur, dans le gaz acide muriatique oxigéné : les métaux volatils s'y enflamment. La flamme que produisent l'arsenic, le tellure et le zinc est blanche j celle que produit le mercure est rouge. L'étain , le fer _, le cuivre , le tungstène et le manganèse rougissent seulement. Quant au platine , il est à peine attaqué à la chaleur qui fait fondre le verre. Avec l'arsenic , il en résulte du beurre d'arsenic ; avec l'antimoine , du beurre d'antimoine ; avec le mercure , du sublimé corrosif ; avec l'étain , de la liqueur fumante de Libavius , composés qui sont connus depuiii longtems. Mais avec les autres métaux ou obtient des produits qui n'ont pas encore été décrits. Avec le tellure, on obtient un produit qui se rapproche beaucoup du beurre d'antimoine , et qui , comme lui . donne de l'oxide blanc par l'eau. Avec le fer, on en obtient un qui est d'un brun clair, irisé comme la mine de fer de l'île d'Elbe , et dont le lustre est analogue à celui d'un métal, 11 est volatil à une chaleur modérée , et se condense en petites cristaux d'un éclat extraordinaire ; par l'eau , il se convertit eu muriale rouge de fer. Le composé qu'on obtient avec le cuivre est brun rougeâtre clair , fusible au-dessous de la chaleur rouge , susceptible de cristalliser par le refroidissement et de rester demi- transparent , produisant avec l'eau une liqueur verte et un précipité de même couleur. Le composé qu'on obtient avec le manganèse , n'est point volatil ù une faible chaleur rouge j il est coloré en brun foncéj l'eau le dissout en partie j la solution ne rougit pas la teinture de tournesol; le résidu insoluble est couleur de chocolat. Enfin avec le tungstène, on obtient un sublimé orange foncé qui, étant décomposé par l'eau donne de l'acide muriatique et de l'oxide jaune de tungstène. Lorsqu'au lieu de faire agir le gaz muriatique oxigéné sur les mé- taux , on le fait agir sur les oxides métalliques , presque toujours il y a dégagement d'oxigène , et il se forme un muriate métallique. 11 est à remarquer que les oxides des métaux volatils sont plus promptemeut attaqués que les oxides des métaux fixes , et que la quantité d'oxigène dégagé est toujours égale à celui que contient l'oxide décomposé. L'auteur conclut de tous ces faits et de ceux qu'il a rapportés dans les précédens mémoires , qu'on doit regarder l'acide muriatique oxigéné ou Soc. Phiiomàt. ( r.4G ) i'acide oximurialique comme un être simple , ei qu'on doit lui donner un nom particulier ainsi qu'aux combinaisons dans lesquelles il entre. II pro- pose d'appeler ce gaz , chlorine ou gaz clilorique , à cause de sa couleur, et de designer les composés de gaz oximuriatique el de n-iatière inflam- mable , par le nom de leur base terminé en ane. Argentane siguillerait muriale d'argent; stannane, muriate d'élain ; sodane , muriate de s(»ude. Ceux de nos lecteurs qui voudront se faire une opinion sur la ques- tion de savoir, s'il est plus probable que l'acidfî muriatique oxigéné est un être simple qu'un être composé , pourront lire ce qui a été écrit sur ce sujet par M. Davy ( Annales de Chimie ; Bibliothèque britannique ; Journal de Physique ) , et par MM Gay-Lussac et Thenard dans leur ouvrage- intitulé : liecherches phjsico- chimiques . T. G É O G R A P H I E-M A. T H É M A T I Q U E. Méthode rigoureuse, pour tracer les méridiens et les parallèles sur les calâtes soumises à la projection de Cassiiii ^ par M. Puissant, ( Fin de l'article. ) P'abord on a , par ce qui précède , ( l'ojez le K". précédent. ) (i) sin a' = sin x cos o- , tang a' (:?) cos » = (5) tang M = tung A tang a cos A (4) e») =^ 4) -\- 7 £ iT cos A , (5) S ^i h(T {i -h ^i sin'- x) -\- ~hi sin' a sin a a-. Or, on suppose maintenant que <^ et a' sont connus, et qu'il s'agit de déterminer A el s-, par suite L — J? eX S , J? étant la latitude de l'origine des axes; car telles sont, sur la projection de Cissini , les cooidonnées rectangles d'un point quelconque. Je vais faire connaître , à ce sujet , un procédé d'élimination bien simple. Prenant le sinus de chaque membre de l'équalion (4) , l'on obtient sin w = sin tp -\- ^ s cos A cos 4^ sin o-. Divisant celle-ci par l'équation (2) , et ayant égard aux relations (5) el (i) , on trouve sin (7 = ( sin

) -1- sin> x' d'où l'on lire aiscmenl sin a' / ces X cos x' ces <$ sin^ <$ cos' x'\ sin X = ■ , ( I +T « ^-T r~! ) • y/i - MU'

'^os^ ^' / Maintenant soit 4 ce que devient x lorsque t = o ; on a alors » sin X = sin 4 ( I + T « ^^^ 4 sin' 4 cos «f sin^ cos" x' lang x' tang 4 = — ; ^ ^ cos

X = 4 + T £''" cos 4 sin' 4 cos x' col x' sin" 4» , T ^ tang L = -7 tang x , ( 348 ) sin a' COS (T = — : , SIU X abscisse m = -y(L—S)+^i-j-[L—I'—5r"sm(L—S)cos{L-hI'y], ordonnée S = — jj— ( i -f- ^ ( sia^ ^ ) + "j ^^ sin= a sin 2 o- , r" désignant le nombre de secondes contenues dans un arc égal au rayon. Pour obtenir les coordonnées des points d'intersection des méridiens et des parallèles menés de décigrade en décigrade , par exemple , ou fera , dans ces formules , croître successivement d'un décigrade les angles 41 et />' , mais si on voulait tracer séparément un méridien et lui parallèle, il faudrait évidemment, pour la première courbe, sup- poser ç constant et fJ variable; pour la seconde courbe, au contraire, considérer 41 comme variable et IJ comme constant. I^a rechcrclic de ces coordonnées serait singulièrement simplifiée , si l'on formait d'abord une table c{ui donnait X par L , et réciproquement ; ensuite une autre table qui fût relative à la rectification d'un arc de méridien , connu par son amplitude L — £. Les formules précédentes , qui conduisent aux mêmes résultats nu- mériques cjue celles que M. Oriani a ])ubliées sans démonstration , dans ses Opusco/i astronom/ci (MW^no 1806), sont très-générales, en ce que leur exactitude n'est pas subordonnée à la petitesse de la ligne géodésique ou de la perpendiculaire S ; aussi c'est par leur secours que l'on pourrait déterminer avec beaucoup de justesse les distances à une méridienne quelconque et à sa perpendiculaire , des sommets des triangles du !<''■. ordre , après en avoir calculé les latitudes et les longitudes : car, quoique dans les opérations ordinaires de la géodésie, on puisse, pour évaluer ces distances , supposer que le réseau trigonomélrique est plan , il n'est pas rare cependant de s'éloigner de la précision géo- iiiétrique en projetant des points , dans cette lijpoilièse . sur luie carte à grande échelle et comprenant une étendue assez considérable en longi- tude. Toutefois , lorsque les cartes particulières ne présentent aucun détail topograpjjïque , et qu'elles sont à une petite échelle, il est bien superflu d'avoir égard à l'aplatissement de la terre dans le calcul des coordonnées des points des méridiens et des parallèles qu'on veut y tracer ; mais alors ce calcul est si simple que je ne crois pas devoir en parler ici. L'abonnement est de i4 fr. , franc de port, et de iS/r. pour Paris; ches J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad. V'. Bernard, libraire, rue du Jardinet, n°, i3, quartier St-André-des-Arts, NOUVEAU BULLE TI?5 DES SCIENCES, TAR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. JN°. ^9. Paris. Octobre 181 1. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Mémoire sur un nouveau genre de ZoopJiites de l'ordre des Radiaires • par M. de Fremihville. M. DE Fréminville , correspondant , a envoyé à la Société la des- Soc. Finx.03iAT« cnption et la figure d'un animal de l'ordre des radiaires qui .avait été jusqu'à présent confondu, d'abord avec les Astéries , et ensuite avec les Ophiures quoiqu'il possède des caractères suffisons pour en être distingué et former un genre nouveau sous le nom d'Antcdon. Ces caractères sont ; Antedon, Animal libre, à corps discoïde, calcaire eu dessus, géla- tineux en dessous , environné de deux rangées de rayons articulés , pierreux , percés dans leur largeur d'un trou central ; ceux du rang supérieur plus courts , simples et d'égale grosseur dans toute leur lon- gueur 5 ceux du rang inférieur plus longs , allant en diminuant de h base à la pointe , et garnis dans toute leur longueur d'appeni alternes également articulés ; bouche inférieure et centrale. Antedon c -veoNE. Antedon gorgonia. Vingt rayons supérieurs et dix inférieurs. ( l cycl. méthod, , partie des vers , pi. 134, fig. 6 ). Il a été trouvé sur la carène d'un vaisseau venant des pays chauds. La partie supérieure du corps est large d'environ sept millimètres, et offre un tubercule central luisant. La partie inférieure est molle et ;rougeàtre. Les rayons supérieurs sont longs d'environ un centimètre , et les inférieurs de trois. Torn. II. JXo. ^g. ^e_ Année. 7,5 ( 55o ) Tous ces rayons pai'aissent enlièreraenl calcaires, ainsi que la partie supérieure du corps. Chacune de leurs arliculallons est emboilée dans celle qui précède un peu obliquement à l'axe , et est percée d'un trou donnant passage à un muscle. Ils sont susceptibles d'un mouvement verniiculaire assez rapide. Leur couleur est d'un brun de rouille. C'est avec les Ophiures que les Aniedon ont le plus de rapport de forme; mais les premiers n'ont qu'un ranij de rayons non articules, et sont recouverts d'une peau coriace, ce qui établit une grande différence d'organisation entre eux. II paraît qu'il y en a aussi une dans leurs mœurs, puisque les Autedon se fixent sur les corps solides comme les -Astéries , et que les Ophiures se cachent dans le sable. BOTANIQUE. Sur la valeur du Périsperme considéré comme caractère d affinité des plantes j par M. Corréa de Serra. * Soc. Philomat. Jj paraît naturel de supposer que , plus les parties des végétaux approchent du d(;rnier but de l'acte de la reproduction , plus elles sont importantes et propres à fournir des caractères décisifs. L'obser- vation appuie ce principe; et cependant le périsperme, qui sans doute joue un grand rôle dans les opérations finales de toute plante , dans la graine de laquelle elle se trouve , tout comme dans les pre- mit'l^s de la jeune plante qui en provient, offre tant d'anomalies, que les plus grands botanistes ont hésité sur la valeur des caractères que Ion pourrait en déduire pour établir l'alIJnilé ou la difl'érence des plantes. Dans bien des familles évidemment naturelles, quelques genres eu sat. ^ . v . 1 1/1 j' i • . , ^ oi on examine un objet quelconque, la tlamme dune bougie, nar exemple, au travers d un rnomboide de spath calcaire, les deux imaees qu on appercevra seront a tres-peu près de la même intensité et sans aurnne couleur , soit que les rayons tombent immédiatement sur Je cristal , ou qu'ils aient préalablement traversé une lame de mica. Si on vise à la flamme déjà réfléchie par un miroir de verre , il y aura entre les deux images , pour certaines positions du rhomboïde , une ^ diflërence d'intensité d'autant plus considérable que l'angle de réflexion approchera davantage de 55 degrés : à cette limite , comme on sait , une des images disparaît complettement ; si on interpose maintenant la lame de mica de manière que les rayons réfléchis la traversent avant de tomber sur le rhomboïde, cette image reparaîtra, mais avec une couleur dépendante quant à sa vivacité et à sa nature , de l'épaisseur de la lame interposée et de l'angle plus ou moins considérable que les rayons lumineux feront avec sa surface; quel que soit, au reste, cet angle , les deux images seront toujours teintes de couleurs com- plémentaires , en sorte que si , en faisant varier la position de la plaque , l'une d'entre elles parcourt successivement et à plusieurs reprises toute la série des couleurs prismatiques , la seconde éprouvera des cliangemens correspondans et tels , qu'aux mêmes instans , l'ensemble des couleurs des deux images formera toujours du blanc. Si on laisse (559) la lame de mica immobile, et qu'on fasse au contraire tourner le prisme, les doux images changeront successivement de couleur , et passeront par le blanc à chaque quart de révolution , du moins sous des incidences déterni iuces ; enfin si on fait décrire une circonférence entière à la lame de mica, sans altérer l'angle qu'elle forme avec les rayons réfléchis, la même image disparaîtra quatre fois. Il résulte de là , comme on voit , que les plaques de mica , vul- gairement connues sous le nom de talc de Moicoi'ie , ont , comme les autres substances douées de la double réfraction , la propriété de dépolariser les rayons qu'une première réflexion avait déjà modifiés; mais avec celle circonstance extrêmement remarquable , qu'elles ne semblent pas agir de la même manière sur les molécules de diverses couleurs , puisque la seconde image dans l'instant de sa réapparition n'est pas blanche. Si les propriétés des rayons polarisés dépendent , comme on l'a supposé , de la disposition particulière des axes des molécules dont ils sont formés , on voit qu'il faudra admettre , que dans un rayon polarisé par l'influence d'un prisme de spath d'Islande , les axes de molécules des diverses couleurs sont parallèles, tandis que, lorsque ce même rayon aura traversé une lame de mica j les molécules de diverses teintes auront leurs axes situés de différentes manières. M. Malus a trouvé le premier que les deux faisceaux de rayons qu'un rhomboïde de carbonate de chaux a polarisés en sens contraire, se comportent différemment en tombant sur les corps qui les réflé- chissent ; en combinant ces expériences avec celle que nous venons de rapporter, M. Arago énonce le résultat précédent sous im autre point de vue , qui sert à donner des idées plus claires de la modifi- caiiou singulière qu'éprouvent les rayons dans leur passage à travers le mica. Qu'on dispose horisontalement , par exemple , une lame de mica , et qu'ensuite on fasse tomber sur sa surface des rayons lumineux réfléchis de haut en bas par un plan de verre et sous un angle égal à 55° environ j il est facile de voir que les rayons de toutes les couleurs la péné- treront. Qu'on place ensuite en dessous de la même lame un miroir de verre non étamé formant avec la verticale, mais en sens contraire, un angle égal à celui que le premier miroir fait avec cette ligne ; il semble, au premier aspect, que ce deuxième miroir n'étant éclairé que par la lumière blanche qui a traversé le mica , devrait paraître sans couleur; cependant , si on examine la lumière qu'il réfléchit , on la trouvera très- fortement colorée. On reconnaîtra de plus que si on fait tourner le miroir inférieur sans altérer l'angle qu'il forme avec i'horison , quoique la lumière incidente le rencontre toujours sous la même inclinaison il ne paraîtra pas consiarument de la n^ème teinte , ( 56o ) maïs qu'après chaque qnart de révolution , à partir d'ane position quelconque , il réfléchira la couleur couiplémealaire de celle qu'il réflé- chissait d'abord. ( La suite au numéro prochain. ) MATHÉMATIQUES. Mémoire sur les Jonctions génératrices , les intégrales définies , et leur application aux prohahihlés ; par M. Laplace (i). Institut kat. L'auteur expose d'abord quelques considérations géuéralcs sur la aç Avril 1811. théorie des fonctions génératrices , et sur celle des fonctions de gnuids nombres. H remarque que ces théories sont les deux branches iuvei'ses d'un même calcul , qu'il nomme calcul des fonctions génératrices. C'est à ce calcul que se rapportent la séparation des échelles d'opéra- tions , d'Arbogast , les fonctions ine.ipUcahles , d'Euier, et Xe^ facultés numériques, de M. Kramp. Il renferme leur véiilable théorie, et il fait disparaître tout ce que ces différons genres de fonctions , et les opérations qu'on fait sur elles , pouvait présenter de paradoxal. L'in- terpolation des suites , les analogies entre les puissances et les dif- férences , et beaucoup d'autres parties de l'analyse mathématique , appartiennent naturellement à ce calcul; mais son plus grand avantage est de servir de base à celui des probabilités , et de fournir toutes les méthodes nécessaires à leur évaluation. Après ces observations générales , JNL Laplace s'occupe de la recherche des valeurs de plusieurs iuiégrales définies. Il détermine d'abord," par diÛërens moyens , les valeurs des intégrales f_ 5 1 — — 5 [^ . COS. bx.dxj J JC" J Ji" J prises depuis x = 0 jusqu'à x = L'auteur transporte ensuite dans son nouveau Mémoire , l'analyse relative aux intégrales /cos. ax . dx /^sin. ax . xdx qu'il avait déjà insérée dans le N". 4-^ de ce Bulletin. Il fait observer de plus (i) Ce Méïuoire fera partie du prochain volume des Mémoires de l'Institut. II ea a été tiré à part plusieurs exemplaires qui se trouvent chez Mad. V". Courcier. (36i ) qu'on peut toujours ramener à la première de ces deux intégrales , la formule générale / P . COS. ax . doc ) dans laquelle /* et Ç> sont des polynômes de degrés quelconques qui ne contiennent que des puissances paires de a? , et dont le second ne devient nul pour aucune valeur réelle de ce , afin que l'intégrale qui ,, I . . est prise depuis a: = o jusqua 3c = — , ne soit pomt infinie. En P effet , on peut décomposer la fraction — , en un certain nombre d'autres fractions de la forme ■ , _. — — ^ ^^ désignant un coefficient réel ou ima- ginaire, et k-+-oc', un des facteurs de ^, de manière que A- ne peut être que positif ou imaginaire. L^intégrale proposée se trouvera dé- composée en un pareil nombre d'intégrales de cette forme : 'h . COS. ax . doc . - 7 P en faisant x = x' .\/k , celle-ci devient • h /^cos. a\/kx' .dx' \/T'J i+x'- dont les limites sont toujours x' = o et x^ =: — ; or , en passant des quantités l'éelles aux imaginaires , la valeur de cette intégrale se /cos doc Cl oc '—— — ^ , en y mettant a\/^ à la place de a , de sorte que l'on aura ( pag. 2G4 de ce Bulletin ) ^^ p COS. a s/Tx'.dxf _ ^ ^ ^ _ « v'jç vT / i-j-^'^ s/a 2 e Pœunissant les valeurs des intégrales partielles , et faisant ensuite dispa- raître les exponentielles imaginaires par les formules connues , on aura la valeur de l'intégrale proposée en fonction de a. En la différeutiant par rapport à a , on en conclura la valeur de l'intégrale ' Px . sin. ax . dx f- ( 362 ) Ce procédé offre , comme on le voit , un nouvel exemple du passade des quanlités réelles aux imaginaires , induction dont M. Laplace s'est souvent servi , comme moyen de découverte , dans ses précédens Mé- moires. 11 est important de confirmer, par une méthode directe , les résultats obtenus de celte manière; c'est ce que nous ferons, dans une autre occasion , à l'égard des intégrales que nous venons de citer. Le Mémoire dont nous rendons compte contient les solutions de Ivois problèmes relatifs aux probabilités. Je vais donner, d'après ce Mémoire même ^ les énoncés de ces problèmes, et indiquer, autant qu'il est possible , l'analyse qui sert à les résoudre. « Considérons deux joueurs A et 5, dont les adresses soient égales, « et jouant ensendjle de manière que B ait primitivement r jetons ; >f qu'à chaque coup qu'il perd, il donne un de ses jetons à A, et « qu'à chaque coup qu'il gagne , il en reçoive un de A qui est sup- « posé en avoir un nombre infini. Le jeu continue jusqu'à ce que « A ait gagné tous les jetons de B. Cela posé , r étant un grand » nombre, on demande en combien de coups on peut parier on con- « tre un , ou deux contre un, ou trois contre deux, etc. , que le joueur « A aura gagné la partie. » Ou démontre d'abord que la probabilité que la partie doit finir i est égale à l'unité, ou à la certitude. On cherche ensuite la proba- » bililé qu'elle finira en un nombre de coups égal h. oc ovl franc de port, el de i3/r. pour Paris; clies J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mud. F'. Bernard, libraire^ rue du Jardinet, n". i3, quartier St-André-des-Aris. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PxVR LA SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Novembre 1811. HISTOIRE NATURELLE. ZOOLOGIE. Extrait d'un Mémoire de M. de Blainville , sur le Squalus peregi'iiius. Ce mémoire a pour objet la description zoologique et analomiquc d'un grand squale que M. de Blainville désigne sous le nom de squalus Institut nat. peregrinits , et qui fut apporté encore très-frais à Paris, dans le courant iG Septembre 1811. de l'hiver dernier. Après une description détaillée do tout ce que cet énorme poisson, de plus de 5o pieds de long, offrait de remarquable à l'extérieur, comme la couleur, la rugosité générale de la peau , la grandeur dé- mesurée des ouvertures branchiales, la présence de très-petits évenls ou inspiracules, la présence d'une nageoire anale qui manquait dans l'in- dividu conservé au Muséum , et qui "est le type du sq. peregriims , M. Blainville entre dans une description anatomiqueégalement fort détaillée, et dans laquelle il traite successivement des organes de la digestion, de ceux de la circulation , de la respiration,, de la génération, et du système nerveux. La gueule énorme de ce squale , située inférieurement comme dans la plupart des espèces de Ce genre , avait au moins trois pieds d'ouverture : elle était armée de très-petites dents courbes, au nombre de plus de quatre mille. Le pharynx offrait dans la moitié inférieure de sa circonférence une bande de papilles singulières y flottantes , ramifiées, et comparables à des arbres de corail qui. seraient flexibles. Le reste du canal intestinal, étendu «lirectement de la tète à l'anus, offrait d'abord un premier estomac séparé du pharynx par deux valvules fort larges , et caractérisé par les replis de la membrane interne , qui étant longitudinaux et trans- Tom. II. JN'o. 5o. 4". Année. 4-7 ( 5G6 ) verses, formaient des espèces de collules polyijones , aisez anaîocjues à celles que l'on trouve dans le honiiel des rumiiiaiiS. Le secosid roufl:'iiiPiit ou esloinac n'avait que d«s replis Iwii^itiirliniinx , coitimc dans !e Ceuil'et de ces mêmes mammiieres. Ci si nuionr iWin j)olit cul-de-s;ic, qui le terminait postérieurement . q'ir se ironvail fippliqii''e la rate. Ija troisième portion lu caiiai int^ ^linai n'offrait rien de bien remar- qualile , que son étroitcsse bcatiroup plus jurande. En(in , on pouvait voir un qu;\iiièuie estomac bien distinct d.ius une sorte de poche olubuleuse couvi rit- par le pancréas , et qui couvrait par un orifice fort étroit dans le diiodéfum. Celui-ci, fort court, recmoit le canal pancréatique à l'cxtrémiié du col de la vésicule du fiel ; il s>' continuait ensuite avec le colon ou intestin valvulaire de Home , qui ét.iil lorl considérable , et dont la cavué pos- sible était presqu'enlièren.ent remplie par une valvule ou spirale fort serrée et composée d'une l.nne très épaisse , très-peu obliquement diri^;ée, percée dans son axe par un trou à peine assez ^rand pour y passer le pouce , en sorte que l'on pourrait concevoir coniineui un corps traverserait directement cet intestin , sans suivre la circonvolution de la spirale. Enfin le canal intestinal se terminnit par un rectum assez court, qui n'offrait rien de bien remarquable qu'une sorte de vessie assez consi- dérable , qui se trouvait à sa partie supérieure et moyenne. Cet organe dont on ne connaît pas les usages , et qii se retiouve dans tous les squales , a pu être étudié ici avec plus de soin à cause de sa grandeur. Son col ft)ri peu alongé communiquait librement avec l'intérieur du rectum. 11 recevait un long vaisseau veineux qui semblait provenir de la partie antérieure du tronc, et qui contenait un fluide sanguinolent, violacé , absolument semblable à celui contenu dons la vessie elle-même, et , outre cela , deux très-petites artèies qui se ramifiaient dans ses parois. Ija rate embrassait tout le cul-de-sac du deuxième estomac, en se prolongeant par une sorte de queue à la partie inférieure du premier et du troisième ; elle était entièrement composée de mammeions plus on moins gros j mais réunis parleurs bases. ()n a bien trouvé Tartere spiénique , mais il a paru probable que la veine n'existait pas , que le tissu de l'organe lui-même communiquait avec une espèce de tissu caverneux qui enveloppait la veine mésaraïque , se distribuant dans les parois du colon. Le foie était extrêmement volumineux , comme dans la plupart des poissons , et sur-tout dans les raies et les squales. H n'était divisé qu'en deux lobes ; il en naissait un assez grand nombre de vaisseaux hépa- tiques , qui , réunis en un seul cordon par un tissu dense , comme musculaire , s'allaient ouvrir fort obliquement et séparément dans une vésicule du (ici fort large située sous le quatrième estomac , et dont le col s'ouvrait dans le duodénum , ea sorte que , daiîs cet animal , il y a des vaisseaux liépalocystiques seulement , et point de canal cholé- doque ni de canal hépatique. Le pancréas, fort considérable , appliqué sur le troisième et quatrième estomac , était divisé eu deux lobes ; son canal exci-éleur s'ouvrait également dans le duodénum. Après avoir traité des organes de la digestion , M. de Blainville passe à ceux de la circulation ; mais, n'ayant pu suivre la distribution des veines , il n'a fait que confirmer ce qu'il avait déjà vu plus en petit dans la lamproie avec M. Duméril , que les veines , parvenues dans les organes , perdent leur membrane externe , ne gardent que l'interne , et s'y distribuent en formant une sorte de réseau; mais dans leur trajet hors des organes, elles sont au contraire enveloppées par un tissu fort épais, rougeâtre , à fibres longitudinales , et qui se rapproche davantage du tissu musculaire que de tout autre. Il traite ensuite de l'arrivée des veines dans le cœur , de cet organe lui-même , qui n'oflre de bien remarquable que son volume , et par conséquent toutes ses parties développées sur un bien plus grand module. L'artère pulmonaire renflée à sa base , comme dans tous les poissons, avait à son origine trois rangs de trois valvules sigmoïdcs chacun : du reste , sa distribution dans les organes respirateurs ou branchies , se faisait comme à l'ordinaire. Celles-ci n'offrait de l'emai'quable , que leur énorme dimension. Les artères n'ont pu être observées qu'en partie dans leur distribution, mais elles n'ont paru rien offrir de diflérent de ce qu'elles sont dans les autres squales. Les reins f bornés à la partie postérieure de la cavité abdominale, lui ont paru beaucoup plus petits que dans l'espèce décrite par M. Home. Les uretères au plus de la grosseur du petit doigt s'ouvraient à la partie supérieure du premier cloaque. Les organes de la génération étaient extrêmement développés et gorgés de sperme. Les testicules situés à la partie antérieure de la cavité abdominale, étaient composés d'espèces de rondelles , elles-mêmes formées par des petits grains , et recevant une très-grande quantité de vaisseaux. L'épididyme situé à la partie antérieure du testicule , formait une masse divisée en deux portions , et composée par les replis extrê- mement nombreux d'un canal à parois denses rempli de sperme , d'oii naissait ensuite le canal déférent, d'une capacité énorme, étendu de la télé à la queue , et offrant dans son intérieur des espèces de cellules formées par des replis sigmoïdes. 11 était également rempli de matière séminale, et il s'ouvrait largement dans une espèce de cloaque supérieur , oii aboutissaient également les uretères ; mais chacun d'eux semblait se recourber autour d'une grosse papille conique , ( 5r.8 ) saillante dans celte cavité , et communiquer avec une sorte de vésicule séminale située au-dessous du caïul déférent lui- même vers son exiic- rnité pot'riLurc. Celte espèce de réceplarlf commun , dimi .uant succès '\euient de largeur, se terminait , en (orme d'enlonTioir , dans un appendice intesli- nifurme, fl^squ^i , à paiois membraneuses, £1 M'Uit d.ins le véritable cloaque, ouvert dans toute sa loii^^uerir et à son exircauté , et, outre cela, ofirant un orifice ovalaii-e à l'iui des i otés de sa base. Dauî ce même vérildde cloaque on Icrnuuaison du rectum, se voyaient les ori'ires de conununir.iiion averia cavité périioiiéale , sans qu'il y eiUiaucnne valvule pour ciup.V lier ia sortie lUi IVutrée du fluide ambiant. Les ap])endi(es e.\térieur.> île I.: }^éuér;\ii(jn smit ensuite décrits avec détail , ils avaient trois pieds de lotit^ , ci cia eni . (mv^rls d'une peau ru- f^ueuse et send>;al;le à celle du re-.te du corps a l'extérieur. Leur côté intf'ricur , (ifl'rail un sillon ou cavité alungét- assez considérable, dans laquelle on a oI>srrvé la même liqueur Sj ermaiique contenue dans le canal délérei.t , ce qui l'.iil penser h l'auteur , ([ue l'usage de ces sin- guliers ortçnni^s n'est pas de rcliiiir la femelle dans l'accouf-lement , comme beaucoup d'auteurs l'ont pensé; au reste, il se propose de revenir sur ce '^ujet dans un méuioire ad hoc. M. Cluinville tti-mine son mémoire'par (juei. On ol.uient la matière grasse blanche en traitant une autre quantité de matière cérébrale par l'alcool. Pour cela, on fait bouillir , à plusieurs reprises , de l'alcool sur cette matière ; on filtre à chaque fois ; on réunit ( 570 ) les liqueurs, et on les laisse refroidir. II s'en dépose une matière plus ou moins lamelieuse : c'est la matière grasse Llanclic. Dans cette suite d'opérations, il se présente un phénomène remarquable : la première portion d'alcool est verte , les autres sont bleues. 3". On obtient la malicro grasse rouge etrosmazôme, en évaporant jusqu'à consistance de bouillie , !a liqueur alcoolique d'où s'est déposée la matière grasse blanche , et eu mettant celte bouillie en contact avec de l'alcool à froid : l'osmazùrne se dissout, taudis que la matière grasse rouge ne se dissout pas. Il est donc facile d'obtenir l'une et l'autre. 4°. On détermine la quantité de phosphore en calcinant la matière grasse blanche et la matière grasse rouge dans un creuset avec la potasse, ou le nitrate de potasse; en lessivant le résidu; versant dans la liqueur assez d'acide nitrique ou d'acide niuriatique pour décomposer le carbonate de potasse forme , et en ajoutant ensuite de l'eau de chaux en excès. Par ce moyen , on obtient pour précipité une certaine quantité de phosphate de chaux qui représente tout le phosphore cherché. 5°. La portion de matière cérébrale insoluble dans l'alcool , étant formée de toute l'albumine, des différens sels, et du soufre contenus dans cette matière , on la fait dessécher , et on la pèse ; ensuite on la partage en deux parties; on calcine l'une, et on pesé le résidu; ou en retranche le poids de celui de l'autre partie , et on a le poids de l'albumine, et de l'atome de soufre, avec laquelle elle est combinée. 6". On démontre l'existence du soufre dans la matière cérébrale , soit en la traitant par une dissolution de potasse, et versant dans la liqueur un peu d'acétate de plomb ; soit en lui faisant éprouver , dans un flacon , la fermentation putride , et exposant au gaz qui se 5, ï5. de magnésie , un atome de sel marin. . . ) Total 100, 00. (37') D'après de nouvelles expériences de l'auieur, le cervelet de l'homme, et le cerveau d s animaux herbivores, est de la même nature que le cerveau humain. VjA moelle et les nerfs ont une grande analogie pour la composition avec celle de rcl organe. Probablement que le cerveau de toutes les cL^scs d'animaux a la inème nature chimique ; c'est ce que M. Vauquelin ne tardera pas à nous apprendre. T. analyse de l'Urine (T autruche ^ et expérience sur les excréiuens de quelques autres Jainilles d'oiseaux^ par MM. Yauquelin et FoURCROY. L'urine d'autruche est blanche comme du lait , et ordinairement mé- Annales du Mu'. langée avec une quantité plus ou moins grande d'excrémens. Sa saveur j'HJst. nat. Tom. 17^ est piquante et (raîthe comme une dissolution légère de nitrate de potasse. ^^„ 310 MM. Vauquelin et Fourcroy ont trouvé que celle urine était composée : • 1°. d'acide urique ; 5°. d'une matière animale; a", de sulfate de potasse ; 6°. d'une substance huileuse ; 3°. de sulfate de chaux ; 7". de phosphate de chaux. 4°. de muriate d'ammoniaque j La présence de l'acide urique est un fait remarquable ; car les urines des autres classes d'animaux herbivores n'avaient fourni jusqu'ici aucun vestige de cet acide. Des recherclies fuites par MM. Vauquelin et Fourcroy sur les urines des autres oiseaux, ont constaté l'existence de l'acide urique , 1°. dans les urines des poules; c'est lui qui forme l'endqit blanc dont .sont recouverts leurs excrémens ; 11°. dans la fiente des tourlerolles ; 3". dans la fiente des oiseaux carnivores , et particulièrement celle des vautoiu's et des aigles. MM. Vauquelin et Fourcroy pensent qu'il est très - probable que toutes les classes d'oiseaux ont les urines de la même nature que celle de 1 homme, à l'exception de l'urée. S. L. PHYSIQUE. Extrait d'un Mémoire sur une modification particulière. qiH éprom>ent les rayons lumineux dans leur passage à traders certains corps diaphanes , et sur plusieurs autres nouveaux phénomènes d'optique; par M. Arago. (Suite.) M. Aka60 s'est assuré que la nature des couleurs qu'une lame de mica (Jéjiulaii^e , dépend de l'épaisseur de la lame; car il a découpé , ^^^'^^''^'^ ^^f- dans la mênie feuille, uu plan qui dépolarisait les rayons bleus; le n Août 181 1. plan coutigu donnait naissance au jaune ; la partie qui succédait à celle-ci produisait de nouveau une image bleue , et ainsi de suite. ( 372) On conçoit , d'aprc5 cela , que si l'épaisseur de la lame varie fort rapidement et avec régularité , les points oîi elle dépolarisera telle ou telle autre classe de couleurs seront fort rapprochés les uns des autres et à-peu-près égalemeut espacés; aussi, dans celte circonstance apfer- çoit-on des bandes coloréc) entièrement analogues à celles que Ncw'on a décrites dans son Optique , mais dont la cause est différente. L'auteur rapporte ensuite les expériences qu'il a faites pour étudier les modifications que le changement d'inclinaison de la plaque aux rayons qui la traversent occasionne dans la production des couleurs. 11 en résulte entre autres conséquences , qu'on peut à l'aide d'une simple lame très mince de mica, séparer successivement de la Kiraière blanche les divers rayons colorés dont tlle se compose , el que celte méthode a sur toulcs celles dans lesquelles on emploie des piimies , l'avantage que les images des objets ne sont pas déformées. ■ Toutes choses d'ailleurs égales , la faculté dont jouissent les lames de mica , de dépolariser diversement les rayons différemment colorés , s'affaiblit quand l'épaisseur de la lame diminue; et M. Arago s'est assure qu'on peut les amener à un tel degré de ténuité, où non - seulement elles ne font paraître aucunes couleurs , mais oli même elles ne dépo- larisent aucun rayon de lumière blanche lorsque leur plan est per- pendiculaire à celui qui contient les rayons polarisés. Les lames de sullule de chaux jouissent des mêmes propriétés que celles de mica ; mais comme les couleurs sont beaucoup plus vives avec les premières , M. Arago s'en est servi pour étudier la nature de celles qu'on y appcrçoit quand on les éclaire avec des rayons non polarisés. Les bornes dans lesquelles nous sommes forcés de nous ren- fermer dans cet extrait , ne nous permettront pas d'indiquer les détails des expériences / nous nous contenterons de dire qu'il en résulte incon- testablement , par exemple,, que ce n'est pas uniquement dans les variations d'épaisseur de ces lames qu'il faut chercher la cause des couleurs comme on l'avait fait jusqu'ici ; puisqu'on les faisant tourner sur elles-mêmes sans changer l'angle des rayons avec leur surface , elles passent par le blanc à chaque quart de révolution, et que dans les positions intermédiaires, elles acquièrent difil'érentes teintes. La propriété de dépolariser diversement les rayons différemment colorés , n'appartient pas exclusivement aux corps minces lamelleux ; car M. Arago rapporte dans son Mémoire uuc séiie d'expériences qu'il a faites avec une plaque de cristal de roche , bien polie , de plus de six millimètres d'épaisseur , el qui a donné naissance à des phé- nomènes entièrement analogues aux précédons. On s'assure d'abord que celte plaque de cristal , qui est bien réguliè- rement travaillée , ne modifie en aucune manière les rayons directs , en la plaçant devant l'objectif d'une luuelle prismati([ue ; car. les deux images c 375 ) sont Wnnches , de la même inlc-nsîté , el tout aussM.îén l.rmiaéos que lorsque le cnsial ny eia.t po.m. Si ou dirige ensuite la lunette à Sue image réfléchie par un plan de verre non .étamé , à l'inia-e du soleil par exemple, on trouve bientôt que , lorsque l'axe fait un anoje de 35 degrés envu-on avec la surface du miroir , on n'appercoit qu'un des d.sques dans certa.ncs posmons du prisme intérieur; en plaçant immé- diatement après le cnstal de rocl.e devant l'objectif, on voit k seconde ïmage reparaître, ma.s temte du rouge le plus vif. Dans l'instant niemede cette reapparu.on, a première image, qui d'abord était blanche, se trouve teinte de la couleur complémentaire du rouge | du reste es bords des deu. soleils sont tout aussi bien terminés que lorsqu'on lc5 observait directement. Si on laisse la plaque de cristal daîs la njeme position, et qu on fasse .ourner la lunette, on reconnaît qu'à chaque derm - re.oluUon lune et l'autre images parcourent toute la série des couleurs prismatiques; en sorte que le soleil rou^e devient successivement orange, jaune, jaune verdâtre , vert bleuâtre"^, bleu e .lolace : alors la lunette a dé,a fait une demi-révolution ; en continuan le même mouvement dans e même sens , l'image violacée passe aa rouge , al orange et ainsi de suite, pendant que la seconde image parcourt de son cote les couleurs complémentaires de celles-là. Lofs- quon laisse la lunette fixe, le mouvement du cristal dans son plan, napporte aucun changement aux couleurs dont les deux ima^^es son teintes; s. on faisait l'expérience avec une lame de mica ou df sulf^^ de chaux , on verrait au contraire la même image s'évanouir à chaque quart de révolution On obtient, au reste, des%-ésulta,s emiè euXt analogues aux precedens , lorsque , au lieu d'employer des rayon pola- rises par leur reflexion sur un miroir de verre , on se m de ^ceux qui ont ete modifiés par l'action d'un rhomboïde de spath d'Isande ce qui est une nouvelle preuve de leur parfaite identité mai. avec là Itinette prisma.ique on a d'abord l'avantage de se pro u 4 d cou eu s plus vives : les deux miages étant bien terminées , il est prouvé qu dans leur depolarisation, es ravons np .;nn. r,.. iJ/ 1 f'*'"/^ H",e> rommp on Lv-,;, ,.., \J "7""» ne sont pas inégalement dispersés, comme on auiait pu le sounconner ';ttic na\^ . «„ 1 ' I . I * ^^^i>\;-.JiiiiK^i hdus cela comme les r,Tvnn« np tombenl sur le pr.sme mœrieu,- c|u',p,*,, „oi,. „.a,e,J e Se des deux imapps sn,.t hi<.„ ». ™°y^» ^ e prouver que les couleurs des de n'écaner les otw^ «^ctement complémentaires il suffit pour cela . deux dis' ues este nrf^-?' "''"l? ' T' '^'''' '^ P^''^'^ commune au.>^ SfeTirirnctte^ rt r™'"' ^^'"t' P'^"^'''"' ""«^ révolution com- Eces^vemenl teiim '"^''^'ï"'^ ^'' deux segmens qui débordent „ sont lurprisim au^^^^^ a" v^''''! ^'«<^^^»'^^ - <^e toutes les cou- i-ui. pu.matique. M. Arago indique dans son Mémoire le parti qu'on Tome If. N", 5o. /,*. ^Jnnée. ^8 (374) peut tirer de celte observation pour comparer entre elles les intensités des différentes parties du disque solaire. La plaque de cristal de roche n'agit de différentes manières sur les molécules de diverses couleurs , que lorsque les rayons la traversent sous des incidences peu éloignées de la perpendiculaire : car si son plan restant toujours perpendiculaire à celui qui contient les rayons réfléchis , on l'incline peu-à-peu , on trouve bientôt une position pour laquelle on n'apperçoit qu'une seule image; il est même possible de placer le cristal de telle sorte qu'il dépolatise entièrement la lumière , en agissant de la même manière sur les molécules de diverses natures dont se compose un rayon blanc Quoique ces dernières e^ipériences montrassent que les phénomènes que présente le cristal de roche , ne dépendent pas de la position qu'il a dans son propre plan , conmie dans le mica et le sulfate de chaux, la position de leurs sections principales avait une influence très-marquée sur l'apparition de la deuxième image , il devenait intéressant de chercher à reconnaître si les seules substances cristallisées jouissent de la pro- priété de dépolariser diversement les rayons de difilérentcs couleurs. Or, M. Arago annonce dans son Mémoire qu'il a trouvé des corps non cristallisés , qui ont cette propriété à des degrés plus ou moins saillans. Les expériences qu'il rapporte ont été faites avec une plaque de flint- glass , un peu prismatique et de C^jOSS de côté , qui dans tous ses points dépolarise les rayons. Pour s'en assurer, voici la méthode qu'il indique : Loisqu'on examine un objet quelconque à travers deux prismes jouis- sant de la double réfraction, on apperçoii , comme on sait, quatre images , excepté dans le cas où les sections principales sont paral- lèles ou perpendiculaires , soit que les rayons entrent immédiatemeul du premier prisme dans le second , ou qu'ils traversent , entre les deux , un nombre quelconque de milieux diaphanes non doués de la double réfraction : cependant si on interpose la plaque de flinl-glass dont nous venons de parler, on apperçoit quatre images dans le cas même où d'après la position des prismes on ne devrait en voir que deux : dans quelques points, elles sont respectivement teintes de couleurs complémen- taires; pour d'autres parties , et ce cas est le plus fréquent, les images sont parfaitement blanches. Toujours, au reste , la plaque se comporte comme si elle était cristallisée , puisque les deux nouvelles images disparaissent à chaque quart de révolution de la plaque , pourvu cependant qu'on ait le soin de faire toujours passer les rayons par les mêmes points , car il n'est pas rare de trouver deux parties contigues dont les axes ne semblent pas dirigés dans le même sens. On voit par là que cette réapparition des images qui semblait devoir fournir un moyen commode pour reconnaître à-la-tois l'exiitcuce de (375) la double réfraclion dans les substances cristallisées et la direction des axes , n'est pas un caractère assez certain , puisqu'un morceau de flint-glass qui ne double pas les images , satisfait aux mêmes con- ditions. ( La fui au numéro prochain. ) MATHÉMATIQUES. Sur les intégrales définies ■ par M. Poisson." Je vais considérer, dans celte note, une classe d'intégrales définies, qui dépendent d'une équation difîerentielle linéaire à coefiiciens constans , et dont M. Laplace a déterminé les valeurs, par d'autres moyens, dans son dernier Mémoire (*). Soit cos. aoc.dx: /■ l'intégrale étant prise depuis a: =z o jusqu'à ce = — , et a étant une constante quelconque. Le polynomç qui se trouve au dénominateur ne contient que des puissances paires de x ', je suppose de plus qu'il ne de- vienne nul pour aucune valeur de celte variable , de manière que l'équation J -\- Bec' -\- Cœ'i -h + a:'" = o, (i) résolue par rapport à a;^ , ne puisse donner aucune racine réelle et positive. Si celle supposition n'avait pas lieu , la fonction qu'on intègre deviendrait infinie entre les limites a: = o , et a: = — , et la valeur dey serait aussi infinie. En différenliant la valeur de 7-, deux fois , quatre fois, jusqu'à ara fois , par rapport à a , on formera aisément cette équation : Av — D — ; Y C — ; ± —. — — = / COS. ax.dx ; or, on a généralement ( pag. aSi , tom. 1I«. de ce Bulletin) /■ cos. z k . tt-rt . dz = <■ . sm. " , z* I — a. 2 (*■) Fojrez l'extrait que nous en avons donné dans U N'. précédent de ce Bulletin. '(37G) l'intégrale clanl prise depuis 3 — 0 jusqu'à z = — ; faisant doue a = o , et z = ax , ou aura f COS. ax . dx = 0 j par conséquent , nous aurons , pour déterminer j , l'équation jj.^b4^-{.c f-r ±4^ = 0. (2) Soii inléfjfrale dépend , comme on sait , de la résolution d'une équation du degré 2?i , savoir : J — Bm^ -}~ Cm-i =fcm" = o. (3) Aucune des valeurs de rn- ne peut être nc2;alive , puisque , par Iijpo- ihèse , aucune des valeurs de x'- , tirées de l'équation (1) , ne peut èire positive , de plus, les racines de l'équation (5} sont deux à deux, éj^ales ce de signes contraires ; je représente donc deux d'entre elles par 771 p el q étant des quantités réelles , dont la première ne peut être nulle. Si l'on prend successivement le radical \/ — i , avec les signes -|- et — , on aura quatre racines de l'équation (3) , et la partie d-î l'intégrale qui répond à ces racines , aura cette iorme • j = ^e~'"'. cos. (/a -h yc"''". sin. ça •+- /S'e'". ces. ça + y'e'"'. sin. ça. 11 est aisé de prouver que la valeur de y ne devient point infinie 'en même tems que a. En effet, à cause que cos. <7:c n'est jamais plus grand que l'unité, et que le dénominateur ^-j- ^.3:^4- Cx'* -j- .... -|- x"" conserve toujours le mèine sigue, il s'ensuit qu'où a /dx A + Hx-" -}- C'.r4 _[-....+ a:' or, celte limite est une cjuantité finie et indépendante de a. On conclut de là que la valeur de y en fo^iCtioa de « , ne doit renfermer aucune exponentielle dont l'exposant soit positif j donc , si l'on prend p positif ainsi que a , il faudra qu'on ait /3' =; 0 , et >' = o ; ce qui réduit la valeur précédente de^-, à j = ^c'~i"'. cos. ça + ye^'"". sin. ça. ( 377 ) Par cette considération , le nombre des constantes arbitraires que doit contenir la valfui- cuniplette de j", se trouvera réduit à moitié , c'est- à-dire, qu'il sera sin.jilfmeut égal ii n. Pour former, de la manière la plus simple, les it éi|ii..iiof)s de coiiditioa qui serviront à les déter- miner, je considère les diOérenticllcs impaires de ^- , prises par rapport à a. On a a', sio. ax.clrr du' J A H- lix'- C'^-4 H- H- X"" ' i désignant un nombre Impair quelconque. Soit aou z=z z , on aura dy , P z'.'i'm.z.dz ,' J .la du' ~ J .la"'-i-Ua"'-'Z"+-Ca"'~'>z4-\-. ^ z' I €1 les limites de l'intrsrale seront encore s = o , et s = — • G SI l'on a / 4- 1 < 2 7î , il est évident que cette valeur de sera iia' nulle en même lems que a; mais si l'on suppose /+ 1 = 2 /i , et qu'on fasse a = o , il vient (J-'"-' y p^'m.z.dz r da'"-' Or, la formule générale ( pag. 25 1 de ce Bulletin) / I donne , dans le cas de a = i , Sm. Z k a.7r . az ■=. . . COS. / sin. s TT - « 2 en observant qu'alors la quantité représentée par k est égale à l'unité €t qu'on a en outre ' a TT . cos. •TT ■ sm. ( I — « ) . — — Nous aurons donc , pour « = o , (378) le signe + se rapporte au cas de n pair, et le signe — , à celui àen impair. Cela posé , en faisant 0 = 0 dans les n premières diffère miellés impaires de j-, et égalant à zéro les n — i premières, et à zfc — , la ^itme ^ on formera un nombre d'équations suffisant pour déterminer les constantes inconnues. Il n'est pas inutile d'observer qu'on aurait pu conserver les 2 n cons- tantes arbitraires contenues dans l'intégrale completie de l'équation (2) , et les déterminer au moyen des valeurs de y et de ses 2/2 — i premières différentielles qui sont toutes connues , ou îacilcs à calculer , pour la valeur particulière « = o ; car , dans ce cas , on a cos. ax := o , de sorte que y et ses différentielles paires sont les intégrales définies de différentes 'fractions rationnelles , dont on peut toujours trouver les valeurs par les règles ordinaires. On vérifiera , de celle manière , que les termes qui reiiferment des exponentielles dont les exposans sont positifs , disparaissent dans l'expression de j ; mais il vaut mieux , pour simplifier le calcul , les supprimer d'avance , et n'employer que les diffé- rentielles de rang impair à la détermination des constantes arbitraires. J'ai appliqué cette analyse générale à plusieurs exemples particuliers, que les bornes de cet article ne me permettent pas de donner. J'ob- serverai seulement que quand la valeur de j est connue en fonction de a , on en conclut , par des différenliations relatives ha, les valeurs d'autres intégrales qui s'i^nt comprises sous cette forme : P. cos. ax -j- Qx . sin. ax f dx j A-^Boc- + Coc'^ + -\-x' P ex Q étant des polynômes qui ne renferment que des puissances paires àe x , et d'un degré moindre que 2 «. Voici encore une intégrale définie , dont la valeur dépend d'une équation différentielle. Soit y a' = Ce ^' dx ; l'intégrale étant prise depuis x = o jusqu'à x = — ; a étant une cons- tante quelconque , et é- , la base des logarithmes dont le toodule est égal à l'unité. En difiëreniiant , par rapport à a , on a a' dx — ^^' dy r ^-^ — -- = — 2a / — - da J ^" (579) a a' faisant X = — j , cette équation devient dy = ,Je ''-.a^; da et si l'on regarde a comme une quantité positive , l'intégrale relative, à ac' devra être prise depuis a:' = H , jusquà oc^ z=. o ; valeurs qui répondent à a- = o , et a; = -}- — ; donc, en ayant égard à ce ren- Tersement des limites , on aura /— * 77 jr»— ar'— — e ^\dx' = — Je ' *' . Jx = — y- et par conséquent L'intégrale de cette équation est j = Je — 2a A étant la constante arbitraire. Dans le cas de cf = o , on a V désignant le rapport de la circonférence au diamètre; nous aurons donc , pour une valeur quelconque de a , Ce résultat coïncide avec celui que M. Laplace a trouvé d'une autre manière , daus le IV". 4^ de ce Éulletln. Par des diflérentiaiions relatives k a , et par le changement de x en -j- , il sera facile de déduire de cette formule , la valeur de l'intégrale a' f{P^Qx~").e ^\dx; ( 3So ) n étant nii nombre entier, ei P ci Q des polynômes de de^rc's qi eV^ conques , qui ue coiitienncnl que des puissances paires d-s x. P. ANNONCE. Prospectus d'une Flore pittoresque des environs de Paris: L'auteuh se propose dans cet ouTrafre de faire connaître les plantes qui croissent spontanément dans un rayon de aS à 5o lieues de Paris , en y joij^uant comme partie essentielle , les figures coloriées de celles qui sontd'usa£^e dans les arts, dans la médecine, dans l'économie rurale et l'économie domestique , figures toutes dessinées d'après nature , par l'Auteur lui-mcmc , et dans le même format que celles qui ornent le Dictionnaire d'Agriculture de l'abbé Rozier ; cependant quelques plantes usuelles Ircs-vulgaires , comme l'ortie , l'orme , la vigne n'y seront point figurées parce qu'elles sont connues de tout le monde ; chaque espèce sera accompagnée de ses caractères , des lieux où elle croît et d'une notice sur ses propriétés , puisée dans les meilleurs ouvrages. L'Auteur a joint à ce Prospectus , comm.e exemple de la marche qu'il suivra , inie planche de quatre figures et une feuille de description. Ces figures représentent la garance des teinturiers, ruhia tinctonim ; la grande pim- prenelle, sanguisorba ojfficinalis , l'ellébore pied-de-griffon, Iielleboriis fœlidiis , et le tussilage pas-d'àne , tussilago farfura. Les notices qui accompagnent ces figures paraissent très-propres à remplir le but de l'Auteur , qui est de rendre son ouvrage utile aux herboristes et aux jeunes gens qui se destinent à la pharmacie , et même aux personnes qui ne regardent l'étude de la botanique que comme un objet d'agrément. L'ouvrage entier paraîtra au i". mars prochain , il contiendra 240 fîgnres coloriées , renfermées dans 60 planches , format iri-I^". , le texte sera imprimé sur deux colonnes en petit-romain et petit-texte , et com- posera environ 240 pages 3 une carte des environs de Paris accompagnera l'ouvrage (i). (1) On s'abonne à Paris, cbcz l'Auteur, boulevard St.-Antoine, n". 5 ; et chez Fantin , libraire, quai des Augustins, n°. 55. — Prix, cartonné, 5ofr. pour Paris. Ea s'inscrivant d'ivance, on jouira de la remise d'un sixième. L'abonncnicnl esl de i4 fr. , franc de port , e< de i3 fr. pour Paris; chez J. KLOSTEIllMANN fils, acquéreur du fonds de Maâ. V". Bernard, libraire, rue du Jardinet, n". i3, quartier St-André-des-Arts. NOUVEAU BULLETIN DES SCIENCES, PAR LA. SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE. Paris. Décembre 1811. Ko. Si. -O HISTOIPtE NATURELLE. ZOOLOGIE. 'Mémoire sur les espèces des genres Musaraigne et Mygale- par M. Geoffrot-SL-Hilaire. M. GroFFROY s'est proposé , dans la première partie de ce Mémoire , de Awnales nu Mus. faire connaître plusieurs espèces de musaraignes nouvelles , et de donner d'Hist. nat. Tom. 17, à celles qui avaient dëja été décrites , des caractères qui soient comparables pag. 16g. aux caractères de ces nouvelles espèces , afin de pouvoir les distin- guer les unes des autres ; d'oîi il résulte que ce travail embrasse toutes les espèces du genre , et peut être considéré comme le résumé des connais- sances que l'on a possédées sur cette matière jusqu'à ce jour. On sait que le genre Musaraigne est devenu un des plus naturels depuis qu'on l'a débarrassé de plusieurs animaux dont on a fait des genres à part. Tels sont les scalopes , les clnysoclilores , les mygales, etc. ; mais il n'y était guère resté que quatre à cinq espèces, encore n'a-t-on donné , de deux ou trois, que des notions l'on imparfaites. Daubenton en décrivit une en 1756 , et Hermann trois autres en 1778; Buflbii , Pallas en firent connaître aussi quelques-unes, mais imparfaitement. Il résulte du nouveau travail de M. Geoffroy, que le genre musaraigne contient aujourd'hui au moins dix espèces: 1», La Musaraigne vulgaire , Sorex araneits. Longueur totale de 65 à 70 millimètres; queue de 35 à 38 millimètres, gris de souris, plus pâle en dessous et variant du fauve au brun; oreille large, ayant le lobe infé- rieur disposé de manière à fermer l'entrée du méat auditif. La queue est légèrement carrée; les lèvres et les pieds sont couleur de chair, parsemés Torn. II. JX". 5i. 4«. Année. 49 ( 582 ) de quelques poils blancliùtres ; enfin les dénis ne sont po'nl colcrées. On trouve dans celte espèce , des individus tout blancs. 2°. Tj\ MusARÀiftifr. DE Daubenton, Sorex Dauhentonii, Lons;ueur totale, --6 miilirjctresj queue, 44; noirâtre en dessus , blanc en dessous; une tache blanche derrière l'œil ; dents de couleur fauve : cette espèce a été découverte par Daubenton. 3". La Musaraigne cakelet , Sorex tetragoniiriis. Longueur totale , Go millimètres ; la queue , 40 ; pelage noirâtre au dessus et cendré brun au dessous ; oreilles cachées dans les poils ; queue carrée ; l'extrémité des dents est brune , et on trouve à la mâchoire supérieure deux canines de plus qu'à la musaraigne commune. C'est à Hermann qu'on doit cette espèce. 4". La Musaraigne plaron , Sorex constrictus. Longueur du corps , 75 millimètres; la queue, 4^ ; pelage noirâtre roux à sa pointe; en dessous , gris brun , et la gorge cendrée. Oreilles cachées dans les poils ; queue applatie à sa base, i enflée dans son milieu et applatie de nouveau à son extrémité, oîi les poils se réunissent en pinceau; ses dents sont semblables à celles du S. tetragonums . Ou doit cette description à Her- mann et à M. Geoffroy. 5°. La Musaraigne leucode, Sorex leucodon. Longueur du corps, 7G millimètres ; de la queue , 38 ; pelage brun en dessus , ventre et flancs blancs ; la queue est brune en dessus , blanche en dessous et semblable à celle de la musaraigne vulgaire pour la forme ; les dents des jeunes sont blanches et se colorent eu brun, avec l'âge , à leur extrémité. C'est Her- mann qui a fait connaître le premier cette espèce. 6°. La Musaraigne rayée , Sorex Uneatus. Longueur du corps , 76 millimètres ; de la queue , 40; pelage brun noirâtre , le ventre un peu plus pâle , et la gorge cendrée ; une ligne blanche part du front et va se perdre sur les narines; une tache blanche sur les oreilles. Les incisives sont brunes à leur extrémité : queue ronde, fortement carénée par dessous. On doit celte description à I\L GeoflVoy^. 7». La Musaraigne porte-uame , Sorex remifer. Longueur du corps , 108 millimètres ; de la queue, 70 ; pelage du dos brun roussâtre foncé; du ventre, brun cendré; de la gorge, cendré clair; tache blanche à l'oreille ; bout des dents brun j queue carrée dans sa première moitié , avec face inférieure sillonnée à la seconde moitié. Cette face inférieure est carénée, et la queue finit par être toui-à-fait applatie. On doit cette espèce à M. GeoÛVoy. Toutes ces espèces de musaraignes se trouvent en France , et même à peu de distance de Pans. ( 333 ) 8". La Musaraigne die i.'Inde , Sorex Indiens. Longueur du corps, i4o millimètres,- do la queue, 4^5 pelage gris bruu , teint de roussâlre en dessus. La queue est ronde et les dents blanches ; elle répand une forte odeur de musc. Cette musaraigne a été décrite et figurée par Bufl'on , snpplém. t. VII , p. 281 , pj- 7 1 . M. Geoffroy pense que le sorex miirinus doit être rapporté à cette espèce. 9°. La Musaraigne du Cap , Sorex Capensis. Longueur du corps , 100 millimètres ; de la queue, 48. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente ; mais elle en diffère par les formes plus alongées de la tète , par les proportions de la queue et sa couleur , qui est rousse, tandis que le corps est cendré teint de fauve sur le dos ; les côtés de la bouche sont roussàtres. Elle a d'abord été figurée et décrite , assez mal à la vérité, par Petiver , et MM. Pérou et Lesueur l'ont rapportée du Cap , où elle vil dans les maisons et cause beaucoup de dommage. 10°. La IMusaraigne a queue de rat , Sorex myosiirus. Longueur du corps, 102 millimètres; de la queue, 62, entièrement blanche. Elle diffère de la précédente par ses proportions ; sa tète est plus large , sa queue plus longue , et on observe encore des différences dans la disposi- Ignore de quel espèce. Dans la seconde partie de son Mémoire , M. Geoffroy traite du genre Mygale , qui , jusqu'à présent , n'a été composé que de la seule espèce du desman, bien connu par les travaux de Buffon, de Ginelin, de Guldenslaet, et sur-tout de Pallas. Cette espèce, longtems confondue arecles musaraignes, en a été séparée par M. G. Cuvier, qui en a fait le type dugenre Mygale. Après quelques observations générales sur les organes du desman , M. Geoffroy passe à ses caractères spécifiques et à la description d'une nouvelle espèce découverte en France par M. Desronals , ci-devant profes- seur d'histoire naturelle à Tarbes. I". Le Desman moscovite. Mygale Moscovitica. Longueur du corps, 0,23 ; de la queue , 0,18. Le pelage est brun , plus pâle en dessus et plus foncé sur les flancs ; le ventre est d'un blanc argentin ; la queue , plus grosse au milieu, est applatie, sur- tout à son extrémité, et elle est couverte des mêmes tégumens que celle du castor. 2°. Le Desman des Pyrénées , Mygale Pjrenaica. Longueur du corps , no millimètres; de la queue , i2'5; le dessus du corps brun marron, les flancs gris brun et le ventre gris argentin; la queue est d'une égale gros-' seur , applatie à son extrémité ; les ongles sont du double plus longs que ( 384 ) ceux de l'espèce précédente ; les doigts de vant ne sont qu'à demi enve- loppés, et le doif^t exlcricur des pieds de derrière est plus libre que dans l'autre espèce , à laquelle celle-ci ressemble du reste entièrement. A ce jMémoire , sont jointes trois planches qui représentent : le Sorecc remifcr , le Soi ex aranciis , le Soreœ letragoniinis , le Sorejr constrictus , le Sorex iiijositriis et son squelette , le Sorex Capensis et le Mygale des Pj rénées. F. C. Sur deux nouveaux genres de J^ei's ■ par M. Bosc. 5ec; Philomat. t^j ^j^ MartiniÈre , naturaliste, de l'eipédition de Lapeyrouse , a envoyé la description et le dessin de plusieurs animaux qu'il a observés pendant son voyage , parmi lesquels deux sont des genres nouveaux. Comme il a négligé de leur donner des noms et d'établir systématiquement leurs carac- tères , j'entreprends , comme ayant dû flure ce voyage à sa place , de sup- pléer à son silence à cet égard , pour l'avantage de la science , qui n'a pas encore profilé de sa découverte , puisqu'aucun ouvrage général n'a fait mention de ces deux genres. Hepatoxylon , Hepoloxylon. Corps conique composé d'anneaux , et offrant , à sa partie la plus grosse , quatre mamelons très-saillans , hérissés de pointes, à égale distance les uns des autres, et (juaire suçoirs ou bouches ovales , situées extérieurement un peu plus bas L'hépatoxylon du requin , hepatoxylon sqiiali , a été trouvé par La Marlinière dans le foie d'un requin. Sa longueur est de 5 centimètres, et le diamètre de sa partie antérieure est de 8 millimètres. 11 est figuré dans le Journal de Physique, octobre 1787, pi. 2, et dans le Voyage de Lapejrouse , pi. 20 , N°'. 9 et 10. Ce genre est voisin des échynorinques , dont il difière par son corps articulé, par ses quatre tubercules et sur-tout par ses quatre suçoirs, suçoirs qui ont quelque analogie avec ceux des ténia ou des hydatides. Capsale, Capsula. Corps crustacé et convexe en dessus, membraneux et plat en dessous, avec trois disques, dont deux égaux à la partie anté- rieure , et le troisième plus grand à la partie postérieure; bouche en forme de trompe, entre les deux disques antérieurs. 11 est difficile d'indiquer rigoureusement la classe ta laquelle ce genre appartient. Sous la considération du test qui le recouvre , des disques , ainsi que des mœurs , il est voisin de l'ozol , qui fait partie des crustacés suceurs ; mais tous les crustacés ont des pattes , et ici il n'y en a pas. La capsale de la Marlinière, Capsala Martinieri, a la forme d'un cœur; sa ( 585 ) couleur, en dessus, est d'un blanc sale, avec des séries de peiites lâches rou- geAlrcs,- son disque postérieur a un mamelon central d'où partent sept rayons. Cet animal, dont le diamètre est de 3 centimètres , se fixe sur le corps des poissons , au moyen de ses trois disques , sous lesquels il fait ie vide et suce leur sang à l'aide de sa trompe. 11 peut changer de place a volonté. (Voyez P'ojage de Lapejrouse , tom. IV , pi. so , iig. 4 et 5. ) AN A TO MIE VÉGÉTALE. Obsen>atîo7is sur le nombre des Etamines dans Te genre Polygonum , et sur la cause de leur variation , lues à la Société Philomatique ; par M. Aubert du Petit-Thouars. Le genre Polj gonum , quoique très-naturel , est un de ceux qui pré- Soc. Phuoisiat. sentent le plus de difficulté pour entrer dans les systèmes qui ont été imaginés jusqu'à présent j il semble fait, par la nature, pour mettre en évidence leur peu de stabilité. Si l'on prend , à l'exemple de Rivin , le nombre des divisions de son calice , pour le classer , on trouvera des espèces à trois , à quatre et à cinq divisions , ce qui le placera dans autant de classes difiërentes ; si l'on suit Tournefort , on sera embarrassé de décider si son enveloppe est un calice ou une corolle; si c'est Linné qu'on prend pour guide , on trouvera des espèces qui se répartii'onl les unes dans la pentandrie , d'autres dans l'hexandrie , dans l'heptandric , enfin dans l'octandrie , le nombre des etamines étant de 5-6-7 ^^^ *''• Ou ne sera pas plus cerlaîH pour la sectian , car les unes seront dans la digynie , les autres dans la 3-gynie , ayant deux et trois styles; enfin, si l'on veut se servir du système ingénieux de Hallcr , fondé non pas sur le nombre absolu des parties , mais sur leurs rapports , on les trouvera dans toutes inégales , par conséquent œnisostémoues . niais d'une manière très-bisarce. M. du Petit-Thouars continuant le genre de recherches qui font la sujet du Mémoire dont on a donné l'extrait dans le ]N°. 55 de ce Bulletin , a cru trouver l'explication de ces variations dans les observations suivantes. Dans le plus grand nombre des fleurs , les etamines correspondent en nombre avec les divisions du calice ; elles sont souvent égales , ce qui forme les isostémoiies de Haller : il s'en trouve alors une vis-à-vis chaque division , ou bien elle est alterne avec elle , et c'est le cas des plantes qui composent le genre Polygonum ; mais par une exception singulière , il y a autant d'étamines que de styles sur l'ovaire ; ainsi la somme des etamines est égale à celle des divisions , plus celle des styles. C 386 ) Ainsi le calice étanl à trois , à quatre ou à cinq divisions , et Je pistil à deux ou trois styles , il suit que le minimum des étamines est cinq , et le maximum, huit. M. du Petit-Thouars n'ayant fait cette remarque qu'à la fin de l'au- tomne , il n'a pu la vérifier que sur un petit nombre d'espèces , mais toutes ont été d'accord excepté le Polygomim virginiannm , qui ayant quatre divisions au calice , et deux styles , devrait avoir 6 étamines , n'en a cependant que 5, mais son style est simplement bifide, suivant Linné. Serait-ce la cause de cette anomalie? hz Brunie h ici , qui a été détaché de ce genre , se trouve dans le même cas. Ainsi il a cinq divisions à son calice et trois styles, et par conséquent huit étamines comme le Fagopyrum , elc, Calice, dii>isions ^Irir. • ni tj Pistil , styles ...... 2 f ^ Etammes Poljgonum hydropiper. Calice , divisions h \ r ù, ■ ni n • • . Pistil , styles. ...... 2 } '^" ^^^^'^^^ Poljgonum Persicana: Calice , divisions 5) 17, ^ • . d i ■ , t Pistil, ^e. 2/7- Etammes Po/j-o/iu^ onentale. Cahce, divisions 5 1 q Tp,,-„^,p^,.„ ) r , ' •j , ( aviculare f / 8. ÉAdiimn&sPoljg.l fagopjrum, ' dumelorwn. Pistil , styles 5 Idem Brunichia ctrrhosa. Quelquefois sur la même plante , on voit varier le nombre de leurs parties. Ainsi dans le Fol. hydropiper, il y a des calices à quatre et cinq divisions ; dans le Pol. orientale , le pistil porte trois et quatre styles , mais les fleurs étant fanées, M. du Petit Thouars n'a pu s'assurer si les étamines correspondaient à ces variations. \2 Atraphaocis , le Cocoloba et le Rheuni , qui appartiennent à la famille des Polygonées , paraîtraient aussi obéir à la même loi , pour le nombre de leurs "étamines. C'est ce qui pourra se vérifier dans une saison plus favorable. C 587 ) PHYSIQUE. Extrait iTun Mémoire sur une modification particulière qii ('prom>ent les rayons lumineux dans leur passage à trapers certains corps diaphanes , et sur plusieurs autres nouveaux phénomènes d'optique ,• par M. Arago. ( Fin de l'article. ) M, Arago, qui, dans le mois de février dernier, avait présenié à Iitstitut kat. If. classe, un Mémoire relatif aux anneaux colorés ordinaires, décrit, nAoùtiSii. dans la dernièie section de ctlui dont nous faisons aujourd'hui l'analyse, un nouveau genre de bandes lumineuses, qu'à l'aide de certaines cir- constances on rend très-sensibles sur des plaques même fort épaisses de quelques corps cristallisés. Les couleurs dont nous avons parlé précédemment , en nous occu- pant du cristal de roche , ne paraissent pas sur toutes les plaques de cette substance , parce qu'elles semblent nécessiter une disposition par- ticulière dans les couches dont le cristal est formé; les bandes dont 1/ s'agit ici s'apperçoivent distinctement sur tous les fragmens de cristal de roche qu'on éclaire avec de la lumière polarisée, pourvu que leur épaisseur ne soit pas constante; dans une lentille, elles sont circu- laires ; dans un prisme , on les voit rangées parallèlement à l'arcte où se joignent ses deux faces j en sorte que leur forme dépend toujours de celle du milieu ; pour certaines courbures des lentilles , les anneaux sont très-apparens même à la simple vue; dans d'autres cas, il est indispensable pour les voir de s'aider d'un prisme très-dispersif ; le meilleur moyen , au reste , de les rendre bien saillaus , c'est de regar- der la plaque à l'aide d'un prisme de carbonate de chaux, car alors ou voit chaque image bordée d'une belle série de bandes colorées et complémentaires l'une de l'autre ; celle seule circonstance montrerait que ces anneaux proviennent des dépolarisations successives des rayons aux différentes épaisseurs delà plaque, mais ce qui le démontre mieux encore , c'est que de quelque manière qu'on examine ces anneaux , ils disparaissent dans quatre positions respectivement rectangulaires du milieu sur lequel ils se forment. Les bornes dans lesquelles nous sommes forcés de nous renfermer , nous obligent à supprimer plusieurs autres observations que l'auleur donne avec détail , et qui sont particulièrement relatives à cette der- nière question ; mais a!in de présenter ces résultats sous un même ( 588 ) point de TUft , nous terminerons cet extrait par le résumé que M. Ârago a placé à la fin de son Mémoire. Un rayon de lumière direcle se partage toujours en deux faisceaux blancs et de la même intensité , dans son passage à travers un iLom- boïde de carbonate de chaux. Si l'on soumet la lumière dont se compose un quelconque de ces faisceaux . à l'action d'un second rhomboïde , on reconnaîtra qu'elle ne ressemble plus à la lumière directe , puisque dans certaines posi- tions de la section principale de ce deuxième cristal , elle n'éprouve plus la double réfraction. La découverte de cette belle propriété est due à Huyghens. M. Malus a trouvé depuis que , dans sa réflexion sur les corps dia- phanes, la lumière est modifiée d'une manière analogue, en sorte qu'un rayon réfléchi sous un certain angle , ressemble parfaitement à celui qui aurait traversé un rhomboïde de carbonate de chaux. On voit enfin, d'après les expériences que nous avons rapportées, qu'on peut en outre donner au rayon une telle modification , qu'il ne ressemble plus ni à un rayon de lumière directe, ni à un rayon de lumière polarisée : ce nouveau rayon se distinguera de la lumière pola- risée , en ce qu'il donnera constaxtiment deux images , et de la lumière directe , par la propriété qu'il a de se partager toujours en deux faisceaux complémentaires, et dont les couleurs individuelles dépendent de la position du corps au travers duquel le rayon a passé. Un rayon de lumière directe, en tombant sur un corps diaphane, abandonne à la réflexion partielle une partie de ses molécules ; un rayon de lumière polarisée est transmis en totalité ( abstraction faite de l'absorption ) , lorsque le corps diaphane et.1 situé d'une certaine manière par rapport aux côtés des rayons. Les diverses molécules dont se compose un rayon blanc qui a éprouvé la modification particu- lière dont il s'agit" ici , ne se réfléchissent que successivement et les unes après les autres, dans l'ordre de leurs couleurs, pendant que le corps diaphane tourne autour du rayon en faisant toujours avec lui le même angle. Par conséquent , si un faisceau de lumière directe tombe sur un miroir de verre sous un angle de 55 degrés environ , et que sans •altérer cette inclinaison on fasse tourner le mjroir autour du faisceau, on reconnaîtra que la quantité de lumière qui se réfléchit ou celle qui se réfracte est toujours la même ; mais si le faisceau de rayons a été préalablement polarisé, on trouvera deux positions oii le corps paraîtra entièrement diaphane : si l'on suppose enfin que, les circonstances restant les mêmes, le miroir de verre soit éclairé par des rayons mo- difiés par une plaque de cristal de roche , il sera successivement teint , à chaque demi-révolution , de toute la série des couleurs prismatiques , (389) tant par réflexion que par réfraction , avec celte particularité , qu'au même instant , ces deux classes de couleurs seront complémentaires. Les expériences que nous avons rapportées prouvent encore qu'il se forme sur les substances cristallisées des anneaux colorées dont l'ap- parition no dépend pas uniquement des changemeus d'épaisseur, comme les anneaux colorés décrits par Newton ; ces derniers , eu effet , se montrent sur tout corps Irès-mince qui varie d'épaisseur par des degrés insensibles, quelle que soit d'ailleurs la nature de la lumière incidente j les autres ne paraissent sur les plaques un peu épaisses de cristal de roche , que lorsqu'elles sont éclairées par de la lumière déjà polarisée. Aussi disparaissent-ils quatre fois pendant une révolution complette de chaque plaque. Puisque la plaque de flint-glass dont nous avons parlé plus hautj ne double pas les images, on voit enfin qu'il existe des corps qui^ n'ayant pas la double réfraction , se comportent par rapport aux pola- risés , comme s'ils étaient doués de cette propriété. ]\I A T H É M A T I Q U E S. Sur quelques formules d'algèbre , et sur leur application à des expressions qui ont rapport aux axes conjugués des Corps -j par M. J. Bijstet. Si l'on a un nombre quelconque de quantités j , j' , y" , etc. j Soc. phu.omat. z , s', z", etc., et que l'on désigne une somme telle que y +7 ' "+" J"''-+- etc. Kov. i8ii. par Sj- , on sait que Dans des recherches sur les axes conjugués et les momens d'inertie des corps , que j'ai présentées à l'Institut , il y a quelques mois , et dont un extrait a été inséré dans le numéro de juillet dernier de ce Bulletin , je me suis servi d'une formule dont je n'ai pas alors donné la démons- tration ; celte formule revient à s ( xy'z'l — xz'yii + yz'x'l — yx'zH -f zx'y" — zy'x" )' =1- Sx'Sj-^'Sz' — 2x'(2;z)' — sy(ïJrzJ' — "Zz^ [-Zxyy -Jf zSxyzxz^yz; ^ " elle a beaucoup d'analogie avec la précédente : lorsqu'on n'y consi- dère dans chaque Z que Irois quantités ao , x' , jc ' ■ le premier membre se réduit à un seul terme , et alors elle fournit un lemme , dont Tome II. IN°. 5i. 4*- yi'^iiée. 5o • (Sgo) M. Lagrange est parti dans un Mémoire sur le mouvement de rotation des corps (Académie de Berlin, 1775). Ces deux formules sont du même gem-e que la suivante C uxY''z" — uxzj'"-i-iiYz''x'''—uyx''z''+uzxy''~uz:y'x"'+xyuz''—ry'zu'-^xzy" •»> ^\+ y-z\i'x"'—Yz'x''u'+yuJc''i:''—yuz'x"+jxz''ir—yxUi:'z'-^-zuy''x'''—iUxy'"+zxy''u:"—zxuy" ) ^') — 2,i':ij:'2jr"2z»— 2u>2x'(2^x)'— 2«'2jkH-^=)'— -«'•-^'('Ï^T)'— ^■^'-y'(-""0'— -^'-♦'(^"^^^ + 2 Zu» Txy "Zxz "Zf-z + 2 2t» 2u^2 «îTjti + 2 5y 2kj: Jkz 2ars + 2 2»' "Eux tuy 'Zxy + ( ^ui-y (2>t)' + (Siy-)' (-=f^)' + (-"=^''° (2^/)' — 3 -"* --^-y --^^ -^" ~ ^ - "-X 2r= -^^î^ ^^« — 2 ^'y ^^-^ 2"« izu. On peut les regarder comme les trois premières d'une suite de for- mules construites d'après une même loi facile à saisir. Leurs seconds membres sont des expressions qui se présentent dans diverses recher- ches d'analyse ; par exemple elles entrent dans les dénominateurs des erreurs moyennes à craindre sur les valeurs des élémens déterminés par un grand nombre d'observations , en employant la mélliode des moindres carrés des erreurs , c'est-à-dire , d'après ce que xM. Laplace vient d'éta- blir {voy. l'addition à la Connaissance des tems , de i8i5), la mé- thode qui rend un minimum l'erreur moyenne à craindre sur chaque élément ; c'est même la raison qui fait qu'elles entrent dans les formules des axes conjugués , parce qu'on y rend aussi minimum une somme de carrés d'expressions linéaires. Lorsqu'on multiplie S« par 'Lh , par 2c, etc., on trouve aisément que labc" = 'Sa >i ?c — 7a Jbc — rt lae — 7e TaJ + 2 Tabc , (2) 2ûè'cV'= SaZbrcyd— Za-ib Zcd -~7a7c ^.bd — 7a7J^.bc— ri Te Tarf - JbYdJac — YcTil'Sah ^- aXa J.bcd+ 22b X cda-\- 2 ScZc/ai + a Hd labc + "L ab 2c(/ + lac 1bd+ Xad Ibc — 6 X «icd + (5) etc. Nous remarquerons en passant, que si on pose a = a,'' , a' = (3'', a" = y'-, etc. j b = ocr', l>' = (i'-', b" = y'', etc. ; c = «'-", c' = ^'- ', etc., il résulte de ces dernières ,-?«'• /S'-' = Sa-- Sa'-' — Sa'-*-'-', S«'-r'y''" =S«'' 2a" 7:cc''ll~-Xu'-X»'-'-*--"— Xa" •Su.--*'-" — Sar" X «.•- + • ' + 2S«'-+:'-*T», Sa"" |S" v"' ^'" = Sa'' Sa'^' 2a'"" S*'''" — 2a'' Sa''' Sa''"'*''''" — etc. , etc. formules dont on se sert dans la théorie des équations. Considérons d'abord 2 ( jz' — zj' y. Développant chaque carré de celte somme , on a s ^yz' — xy' y r= S^^i" — 2 "Zyz.y'z' ; (Sgt) mais ) , el par là iJ preudra celte forme : ^x^.y'-'.z'/' — 2Zx".y'z' .y'z'l — 2'sy-.x'z',x"z" — z'Sz\x'y .x"y-^- 3.j:xf.x'z' .jVz"^ à tous les termes de cette expression on peut appliquer la formule (2) , et on arrive à l'équation (b). Par le môme procédé on trouve toutes les autres. Il y a un grand nombre d'expressions susceptibles de recevoir l'application des for- mules précédentes. Pour en donner quelques exemples désignons par m , m' , m" , etc. , les masses d'un nombre quelconque de points maté- riels , et cherchons la somme des produits 2 à 2 de ces masses mul- tiplié chacun par le carré de leur distance mutuelle , cette somme que je nomme n , est 2 mm :{.r-xy+{f-yy+ {z-z-y+^i^-x) [y-y) cos(xj)+2(.r-:r-) (i-z')*s(m)+2( J-/) (ï-z')cos( ^z)] j en développant chaque terme , on pourra lui appliquer la formule (i) , et on sera conduit à n = 27n[x» -l-J" + î'+ 2J:/ cos (r)') -t- 2TS cos(a::) + 2 ^-ï COS (^i)] 2 m . ,_ -'-■, ,• ' — [ (2mx)' + (S/n/)' + (2mi)'+ 3 2mx 2my cos{x7j+ 2 27«.r 2mi cos \xz) + â2my 2ms 'txa{^yz^\. Jereprésente parA% F, Zles coordonnées du centre d'inertie de ce système de points , elje me sers des notations employées dans le numéro cité de ce Bulletin j alors n = [.4 4-JS + C+ 2ZJ cos (j-^) + 2£'cos {xz\ 4-2/='cos(_7*)] ^ m. — \.X^-¥ Y^ + Z» + 2 2'l'cos( jry) H- 2^.2 cos (ara) + 2 J'Z cos {yi) ] ( 2 m )' ; celte formule contient un théorème qu'a donné M. Lagrange, sur le centre de gravité, dans les Mémoires de Berlin, 1783. jSi l'on évalue la somme des produits 5 à 3 des molécules , multiplié chacun par le carré de l'aire du parallélogramme construit sur deux des lignes qui joignent ces trois molécules comme côtés contigus , on trouve une expression que les mêmes formules permettent de iransfcrmer de manière qu'elle ne contienne , comme la précédente , que les six intégrales A, B,C,D, E,F; et, si pour la simplifier, on suppose ( 392 ) que les axes des coordonnées soient des axes ronjuwucs du corps , ce qui donne o = D ^= E =: F , on li'ouvcra , pour celte somme que je nomme n' , H- = ( {ylB- {AT' + BA'' ) 1 m) sin'( a-j) + {JC - { AZ^ -t- CA"' ) 2 m %m\x3.') + {BC—(. BZ'+ CI'') 2 m] sm'-lrz ' jl « + s [ CiTsin lyz ) sin ( xi) cDs (Ji, 'xz ) + BSZ isid {xj) sin (zj-) cos {.rj-, rj) + ^KZ sin {yx) sin (ïa-) ces (_j ;t , zx) [Znv] Pareillement si l'on évalue la somme des produits 4 ^' 4 <^'- toutes les molécules m . ??t' , m'', etc., multiplie chacun par le carré du volume du parallélipipède cohstruil sur trois quelconques des six arêtes qui unis- sent 3 à 2 ces 4 points matériels , on parvient à {AJiClm- {ABZ'-^ACY' +BCX') (2mV] (i - cos'(xj ■) - cos' (ti) - cos= ^'j)+ acos (ly)cos(jr) cos 'jz)). ]c homme n" cette quantité. Lorsque l'origine est au centre d'inertie , o = X = y =z Z ; eu sorte que les valeurs des quanliics •zb- , sr' , -a'', 4put.pn a donné la signilîcatiun générale dans le ]N°. 46 de ce Bulletin; ces' quantités étant évaluées pour le centre d'iuerlie, sont fournies par les équations ^_1 n , n' n" ■, îT — — y ra'=. j Xm Xm xm ;::;>" y î.' , et l'on a fait voir que de ces trois quantités dépend tout ce qui a rap- port à la théorie des axes principaux et des moœeus d'inertie dos corps. On trouve dans la nouvelle édition de la Mécanique analytique , î". vol.- , pag. 276, l'énoncé d'une proposition qu'il est très-lacile de démon- trer à l'aide des formules que j'ai établies ci dessus. Elle consiste en ce que l'expression 2; m {x'+j')'X m(jr'+z'}Xm(.j)-^ z') -2 ra(ar^+JK=)t2 »t^)?— 2 m[x'+z-') (2 mjri)?— ^7i,{y-+z') ( Sœrî}»— 2 2mr/ Iwxz Imyz ne peut être nulle. Or j si l'on donne à cette quantité la forme suivante, 2m (z' -^ y-\- s') [2mj:= 2 mj= + 2 niy 2 m:' + 2mj »2mi' — (2 mry)-' — {Imxz)' — (2 mjz)'] —l'S.Mx''Zh!y' y-'itiz-— 2 inx-'{^ mj-z)' — 2 I7!j)''(2 mjrz)'- — 5 «ii»(2 myz'y+i'S. mxy'^mxz XmyzJ, rffr'bf'éh'fe èr^;p%£mr lëé-^ rfdktiofe Vf-'^^^^ zr.^^^ h" ; et si l'on observe c^iie zr , s-', #'' sont des quantités indépendantes de la direc- tion des à'xes coordonnés ; on pourra, sans changer la valeur de l'ex- pressio'rt , supposer que ces axes coïncident avec les axes principaux C 393 ) qui rôpondenf à l'origine, c-t pour lesquels 0 ^imyj'—^mxz^^simyz} aJors i'oxpression donnée devieni qui ne peut jamais devenir nulle. M É D E C I iq E. Extrait d'un Mémoire sur le Tétanos , lu à la première classe de VListitut, le î2 août 181 1 , par le docteur Larrey: En observant la plus grande analogie entre les symptômes qui ont Institut kat earactense le tétanos qui a régné en Allemagne, et celui qu'il a re- ,. Août .Su/ marque en Egypte . 'auteur fait observer , cependant, qu'en se rappro- Ghpnt davantage de 1 hydrophobie , cette maladie a eu en Orient des suites funestes plus souvent qu'en Allemagne. Passant aux dénominations de la maladie , il du qu'il y a emprosthotonos , lorsque le tétanos iraumatique est la suite d'une blessure qui a lésé les nerfs de la partie antérieure du corps ; opisthotonos lorsque ce sont ceux de la résion postérieure (,ui ont souffert , et tétanos complet quand les deux plans de nerfs ont ete lésés à-la-fois. Selon lui, rarement le irysmus pro- venant de blessures existe seul, et il n'est, le plus souvent, qu'un eflet du totanos gênerai. Toutes choses égales d'ailleurs, il observe que ie tétanos ne se déclare guère que dans les saisons où les variations atmosphenques sont irès-fréquentes ; aussi le printems est l'époque de 1 année ou les blesses en sont le plus souvent affligés. L'inipression duu air iioid et humide , en produisant un eflet débilitant sur le corps le prédispose particulièrement à contracter celte maladie; et quoiqu'une aflection vernuneuse vienne fréquemment la compliquer, l'auteur fait observer quelle he change rien à la maladie primitive. Apres ces considérations générales , M. le D^. Larrey donne l'observation d'un malade chez lequel le tétanos fut suivi d'un phénomène particulier. Le soldat qui en lait le sujet, avait reçu une balle dans la cuisse, qui s était perdue dans 1 épaisseur du membre ; les bains froids conseillé.s dans cette occasion, par plusieurs auteurs, lui furent administrés'; mais les deux premiers ne produisirent qu'une sensation pénible, sans rien changer a I état de la maladie. A l'aspect du troisième , le malade éprouva 1 hori-eur du liquide , et , refusant d'y entrer, on l'y plongea de force. L effet de ce ,.x).sième bain, fut d'augmenter la Voideur tétanique , et de produire des convulsions ; on remit le malade au lit et des ce moment, conslriciion de la gorge, déglutition impossible' ( 59i ) çonlractîon niusculiire portée au plus haut degré , et formation d'une tiiiiicui- sur le bord de la W^ue blanche, au-dessous de l'ombilic; les fatiilips iu'ellccluelles se boiainrenl jusqu'à la (m du jour; et le malade ïuuiirui le leiideiiîain. A l'autopsie, on trouva les mâchoires enclavées, et les parois abdominales collées sur la colonne veriébrale. En dis- séquant la tinneur, dont nous avons parlé, on recommt qu'elle était formée par une portion du muscle slernopubien droit , qui s'était rompu , dans toute son épaisseur , pendant les contractions. Selon l'auteur , cette rupture avait dû se faire spontanément à l'instant oîi le malade avait été plongé dans le bain. En examinant les viscères , on les trouva diminués de volume ^ et refoulés vers les hypocondres et le bassin. Les intestins grêles étaient remplis de lombrics , et ne présentaient aucune trace d'inflammation ; les cavités du cœur étaient vides de sang ; le cerveau était dans l'état sain. En disséquant la cuisse, on trouva la balle adhérente à la ligne âpre du fémur, près du grand trochanter , et les nerfs crural et sciatique lésés à l'entrée et dans le trajet de la balle : double lésion dont le tétanos complet avait été la suite. Un assez grand nombre de blessés fut frappé de cette maladie : chez deux amputés , qui en furent victimes , on trouva les nerfs bôursoufflés à leur extré- mité , et adhérant aux parties ambiantes. Le tcms et l'expérience ont appris à l'auteur, que, dans l'amputation des membres, l'extrémité des nerfs coupés augmente de volume , en produisant des filaraeus extrê- mement lins qui se confondent avec les vaisseaux de la cicatrice. Un tiraillement douloureux s'établit dans ces extrémités nerveuses , et se propageant successivement des rameaux aux branches , et des branches aux troncs ; l'irritation se propage dans tout le système nerveux ; le cerveau seul demeure intact. En s'étonnaiil de voir les fonctions mentales conserver toute leur intégrité, l'auteur ajoute que c'est un phénomène qu'il a constamment observé dans le tétanos traumatique; phénomène qui , selon lui , est le signe le plus propre à faire distinguer les ma- ladies convulsives provenant de la lésion de cet or^'ane , du tétanos lui-même. En déterminant cette dernière affection , les variations atmos- phériques produisent chez les blessés d'autres accidcns , dont le D^ Larrey lient également compte; c'est ainsi, par exemple, qu'il a souvent ob- servé , qu'avec le tétanos , l'impression froide et humide des nuits da printems amène la suppression de la sécrétion purulente des plaies, en même tems qu'elle arrête la transpiration cutanée. Passant aux causes déterminantes de celte maladie , il dit que celte affection peut être l'eflet de la ligature d'un nerf, du contact de l'air froid et humide sur ces parties sentantes, des adhérences trop serrées qu'elles peuvent contracter avec les points correspondans des cicatrices , et enfin du }iv,cas des extrémités articulaires des os , ou de la présence des corps flrangers qui piquent et déchirent les parties sensibles du membre (SgM ])ïessé. La connaissance parfaite des causes de celte maladie , a mis l'aïueur à portée d'en diriger le traitement d'une manière plus certaine. Parmi les moyens qu'il a employés avec succès , il cite la seclion de la ligature d'une artère , dans le cas où un cordon nerveux est compris dans cette même ligature : cinq sujets menacés de tétanos ont dû la conservation de leur existence , à l'emploi de ce moyen. Des effets non moins salutaires sont résultés de l'application des épispastiques , dans le cas oîi la suppuration d'une plaie étant supprimée , les nerfs sont mis à nu , et irrités par le contact de l'air froid et humide. En em- ployant cette méthode dès l'origine de la maladie , l'auteur a cons- tamment rétabli la sécrétion purulente , en même lems qu'il a ram.cné les cordons nerveux à leur sensibilité naturelle ; il conseille de joindre à ce moyen, les embroca lions {Juileuses, camphrées, les boissons diaphorétiques, afin de rappeler la transpiration. M. le D''. Larrey préconise également l'application du cautère actuel , dans le cas oîi l'on craint le pincement des nerfs , soit que ce pincement dépende du développement des vaisseaux ambians , ou de l'adhérence de quelques points de la cicatrice ; dans ce cas , ajoute-l-il, on ne doit point craindre de porter le fer rouge même au-delà du point lésé , s'il est possible. Enfin , il termine ce qui a rapport aux généralités théoriques de cette maladie , en disant que l'amputation doit être faite à tems, et avec les précautions convenables, dans le cas oii il y a fracas dans les extrémités articulaires des os , ou que des corps étrangers piquent et déchirent les parties sensibles da membre blessé. OUVRAGE NOUVEAU. Plantes recueillies pendant le voyage des Russes , autour du monde ^ publiées par Q.lLAsosno^^-F et T. Fischer. In-fol. ai^ecjrg. Tubingue , 1810 , chez J.-G. Cotta. MM. Langsdorff et Fischer ont envoyé à la Société philomalique la première livraison des plantes recueillies par les Russes commandés par M. de Krusenstern , dans leur voyage autour du monde. Cette livraison, intitulée Icônes filicuni , contient la description de trente-une fougères, dont plus des deux tiers ont éié recueillies dans l'ile de Sainte- Catherine au Brésil , et dans celle de Nukahiva dans la mer du sud. Quelques-unes d'entre elles étaient déjà parvenues à la connaissance des botanistes , mais les descriptions que ces deux savans botanistes en donnent ici , les font beaucoup mieux connaître , et ne laissent rien à désirer : Les autres sont entièrement nouvelles. Ils en ont fait figurer (396) â'ix , et leurs figures sont très-salisfaisanles pour les botanistes , quoi- qu'ils aient sagement renoncé à ce luxe de mode , doui Jcs progrès sont un véritable fléau pour la science. La Société philomatique s'em- presse de faire connaître au public cet ouvrage si remarquable sous tant d'aspects , et de rendre justice au mérite distingué des deux savans auxquels on en a l'obligation. C. D. S. L'abonnement est de i4 fr. , franc de port, et de i3 fr. pour Paris; chez J. K.LOSTERMANN fils, acquéreur du fonds de Mad, K't Bernard, libraire^ rue du Jardinet, n". i3 , quankr Sl-André-dçs-ArtS. (597) TABLE des Auteurs des Mémoires et Articles dont on a donné les Extraits , et renvoi à ces Extraits. MM. Allen (W. ) , pag. i4i. Arago , 358, 371, 387. Artigues ( d' ) , soi. Aiibert du Petil-Thouars , 69, 122, 126, 171; 191 , 210; 5o8, 33i , 355 , 585. Aubuisson ( d' ) , i^/; '77> 278. Auguste de St.-Hilaire, 3 10. Berard, 80. Berthier, i56, 211, 212,228. Beudant , 23/. Bigot de Morogues, :i2, 194. Binet (J-), 120, 3i2, 389. Blainville ( du Crolaj de ) , 169, 365. Borsarclli , ai6. Bosc, 269 , 384. Bouilloo-Lagrange , i83. Eoullaj, 129, 3i I. Brande , LÎia. Brard , 33. Brongniart ( A. ) , 174 , 229 , 364. ■ Brown , a35. Burckhardt, 261. Cauchy, 325. Chevreul, 114, 198,317, 5i8, 320. Chladni , 78. Clément, 285, 295,34a. Cloud , 1 1 3. Corréa de Serra , 6 , 35o. Cressac , 108. Cuvier ( Frédéric ) , i85. =Cuvier ( Georges) 7 , 45, 225, 229, 364. Tome II. j\o. 5i, 4«. Année. MM. Davy (Humphry), 344, 35 1. Decandolle, 2o5 , 206, 235, 240, 255. Drée((le), 364- Delaroche, 270. Desniarest, 272 , 275. Desormes , 285 , 29$ , 342. Dessaigncs, 85, 101, 161 , 2i5. Desvaux, 187. Dumas , i65 , 318. Faujas , 33. Fourcroy, 113,571. Fourmy , 37 , 83. Freminville , 549. Gay-Lussac , S , 1 5 , 34 , 49 ^ 5o , 82 , 1 00 , 241 , 298. Geoffroy-St.-Hilaire^ 78, 89, 93, i37, 38l^ Gergonne ( J.-D. ) . 184. Gillet-Laumont , 277. Girard , i i5 , 2i3. Grégor, 14(5- Guyton-Morveau , 77. Hachette ,119, 281. Hardwick ( Thomas ) , 12.1^ Harris ( G.-P. ) , io5. HaUy , 7 , 227. Hoffmansegg , 20. Home, i5a. Jussieu, 5 , 62 , 77, Klaproth, 99, 181, 18a, i83. Krusenstern, 395. 5i MM Lagrange , 65. Lamarlinière , 384. I^angsdorff, Zg5, Laplace , i32, 262, 36o. Larrey, 182 , SqS. Laslejrie (de), 88. Latreille ( P.-A. ), jB. Laiigicr, iio, 167. Lavernède, i84- Lcgallois , 101 , l44' Lehot , 295. Leschenault , 3o6 , 3o8. Leschevin , 107. Lesueur, 25, 4' > ^7, çS j i4o» Link , 20. Magendie, 253. Malus, 273, 291, Sao. Michaux ( J.-A. ) ; i56- Miger (P.), 74. Mirbel, 6 , i55. Monge , 87. Monheim , 24a. Montgolfier fils, 58. ]Vysten, 195, 2!i3 , 268. Oberkampf fils , 555. Olivier , 93. Omalius de Halloy , \5g, 338} 34i. Oppel , 3oi. (398) MM. Pellelan fils , 79. Pepys (AV.), i4i- Péron, 25 , 4i , 57, 9'), 140. Poisson, 2.\5 , 564, 075. Poitcau , 258. Proust, 267. Puissant, 327, 346. Reumont, 242. Reuss , 99. Roard , 127. Santis ( de ) , 280. Sieule , 33i. Smith (J.. Edward), 222. Thenard, 8, i5, 34, 49, 80, 100, 127^ 298. Thillayc fils , 290. Thomson , i3i. Tristan (Jules), i46. Vauquelin , 100, 111, Ii3, l3o , aS^, 3ii , 337, 368, 271. Vogel, 177, i83. Warden , 79. Wolf, i83. WoUaston ( W.N.) i54, ï8o, 196- PLACEMENT DES PLANCHES. Planche i". , N°. 55, placer en regard à la page 121. Id, 2«. , !N°. 44 > placer en regard à la page 26g. TABLE DES MATIÈRES. HISTOIRE NATURELLE. RÉGNE ANIMAL. Zoologie. Mammifères. Sur les PhjUostomes et les Mégadermes , deux genres de ta famille des Chauve- Souris, par M. Geojfroj-Sainl- Hdaire. page 13/ Description des Roussettes et des Cépha- lotes, deux nouveaux genres de la fa- tnille des Chauve-Souris ; oar M. Ceof- froy-Saint-Hilaire. 89 Mémoire sur les espèces des genres Musaraigne et Mygale , par M. Gtojfroj - Sainl- Hilaire. 38 1 Addition au Mémoire sur le genre et les espèces de Vespcrtilions ; par M. Geof- froj—Saint-HUaire. gS Recherches sur les espèces vivantes de grands Chats, pour servir de preuves et d'éclair- cissement au chapitre sur les Carnivores fossiles ; par M. G. Cuvier. 45 Recherches sur les différences d'organisation qui existent entre les races des Chiens do- mestiques; par M. Fréd. Cuvier. i85 Description d'une espèce de Gerboise décou- verte dans l'Indostan , entre Benarès et Hudvvan ; par le lieutenant-colonel Tho- mas Hardwicke. 121 Description de deux nouvelles espèces de Didelphes; par M. G. P. Harris io5 Sur la naissance dune'MuIe et d'une Pou- liche nées ensemble et de la mémo ju- ment. 76 Notice sur l'habitation des Animaux marins , et notice sur l'habitation des Phoques ; par MM. Péron et Le Sueur. 140 Erpétologie. Sur la classification des Reptiles ; par M. Oppel. 581 Ichtidogie. Note sur plusieurs espèces de Squales, con- fondues sous le nom de Squalus maximus, de Linné ; par M. de Blainville 169 Extrait d'un Mémoire de M. de Blainville , sur le Squalus peregrinus, 365 De la sjnonimie des espèces du genre Salino , qui existent dans le Nil , par M. Geojfroy-Saini-Hilaire. •j'i Mollusques et Teslacés. Sur les Acères ou Gastéropodes sans ten- tacules apparcns ; Par ^L G. Cuvier. 221 Histoire de la famille des Mollusques pté- ropodes ; par MM. Pérou tt Le Sueur. 98 Extrait d'un Mémoire sur les structures des parties solides des animaux invertébrés , des classes des Mollusques et des Polypiers ; par M. Beudant, i53 Extrait d'un rapport fait à la Société Phi- lomalique; par M. Bosc , sur des obser- vations relatives aux genres Fissurelle et Crépidule , par M. Beudant , professeur de mathématiques au Ljcée d'Av'gnon. aSy ( 4oo ) Entomologie.. Mémoire sur la ponte et les métamorphoses du grand Hydrophile ; par N. P. Miger. 74 Observations nouvelles sur la manirre dont plusieurs insectes de l'ordre des Hvniéiiop- tcTcs pourvoient h la subsistance de leur postérité ; par M. P. A. Laireille. yS Sur un nouveau genre de Diptère , établi sous le nom de Nemesirina par M. La- Ireille ; par M. Olivier. 93 Zoophyles. Mémoire sur un nouveau genre de Zoophy tes de l'ordre des Radiaires ; par M. de Fré- min ville. 549 Histoire générale et particulière de tous les animaux qui composent la famille des Méduses ; par MM. Pérou et Le Sueur. 25, 4i , 57 Mémoire sur un Zoopbjte fossile jpar M. A. G. Desmarest. 272 Helminlologie. Sur deux animaux vivant sur les brancliies des poissons ; par M. F . Laroche. 270 Sur un nouveau genre dans la classe des vers intestinaux, nommé Téiragule; par : M. Bosc. 269 - Sur deux nouveaux genres de vers , par M. Bosc. 584 Ph ySIOLOGIE ANIMALE. Sur le relâchement des symphises du bassin ■ dans les Cochons d'Inde , à l'époque du part; par M. Le Gallois D. M. P. 144 Mémoire «ur la section des nerfs de la , huitième paire ; par M. Le Gallois. 101 Sur la respiration ; par MM. TVilliam Allen et JVilliatii Hasledine-Pcpys. 141 Mémoire sur la transpiration pulmonaire ; par M. Magendie. 253 De l'influence de l'électricité sur les sécré- tions animales; par M. JP^. L. IFol- lasion. i54 RÉGNE VÉGÉTAL. BoTA NIQUE. Extrait d'un Mémoire sur quelques nouveaux genres de la famille des Graminées ; par M. Desvaux. jRy Observation sur le genre Hjacinlhus ; par M. Auguste de Sainl-Hilaire. 110 Observations sur le genre Tragus ; par M. Auguste de Saint-Hilairc. 3 10 Caractères d'un nouveau genre de Liliacées, nommé Br^icea; par M. J. Ed. Smith. W 22a Sur le Nelùmho mucifera ; par M. Mirhel. 6 Sur la germination du Nclumbo ; par M. Corréa. 6 Observations sur le nombre des Etamînes dans le genre Poljgonurii , et sur la cause de leur variation j par M, Auhcrt du Petit- Thouars. 585 Extrait d'un Mémoire de M. de Jussieu , sur les genres de Plantes à ajouter ou à retrancher aux familles des Primulacêes , Rhinantées , Acamhacées , Jasminées , Verbenacées , Labiées et Personèes. 62 INIémoire sur le Sttychnos lietité et VAn~ liaris toxicaria , plantes vénéneiises avec le suc desquelles les indigènes de Java empoisoiment leurs flèches ; et sur VAn~ dira Harsfieldi , plantes médicinales du même pays ; par M. Leschenault , natu- raliste vo_yageur , pensionné du Gouver- nement, 3oG Observations de M.Auberldu Petit Thouars (4o sur 1(3 Mémoire précédent de M. Lesche- ttauh. SHo Observations sur les plantes composées ou syngcncses ; par M. DecandoUe. 225 , 240 Sur une nouvelle espèce de Marcgravia , et sur les affinités botaniques de ce genre ; par M. de Jussieu. 'j'j Monographie des Ochnacées et des Sima- roubécs ; par M. DecandoUe. 206 Sur la nouvelle famille des Moniniiées ; par M. lie Jussieu. 5 Description du Chaillelia , nouveau genre de plantes ; par M. DecandoUe. 2o5 Mémoire sur le genre Pïnus de Linné ; par M. Jules TriMan. 146 . 1 5 juillet iSi I ; par M. Auhen du Peut- Thouars. o-^-x Anatomie et Physiologie des plantes de 1a famille des Labiées ; par M. Mirbel i5& RÉGNE MINÉRAL. O R V G T O G N O s 1 E. Sur deux nouvelles substances minérales et sur l'alumine fluatéealcaliuejparM. GiUei- Laumont. 277 Physiologib végétale. Note sur un graiii de Maïs contenant deux ^mbryons-j^zTM.duPetit-Thouars. 126 Sur la valeur du Périsperme considéré comme caractère d'affinité des plantes ; par M. Corréa. 350 Extrait d'un Mémoire sur les rapports qui existent entre le nombre et la distribu- tion des nervures dans les f74 Sur les os de Piepliles et de Poissons des carrières à plâtre , et sur la structure du terrain des environs de Paris ; par MM. G. Cuyier et A. Brongniarl. 229 f^ans ; par M. Bigot de Morogues. 112 Sur le gisseiuent d'un Charbon fossile > ( Lignite ) du département du Gard ; par M. Faujas. 35 AÉaOLlTOLOGIK. Supplément au Catalogue des météores, à la suite desquels des pierres ou des masses de fer sont tombées ; par M. Chladni. 78 Description et analyse d'une Pierre météo- rique tombée à Weston , dans l'Amérique septentrionale, le i/f décembre 1807, par M. IFarden. 79 Sur les Aérolites tombés près de Lissa , en Bohème , le 3 septembre 1 808 ; par m. Reiiss , et de leur analyse ; par RI. Klaproth. 99 333 Note sur la chute de plusieurs Pierres at- mosphériques arrivée le 23 novembre 1810, dans le département du Loiret ; par M. Bisot de Morogues. 1 94 Analyse de la pierre de Charsouville ; par M, Vauquelin, 537 CHIMIE. Chimie g é n i h a l e. mélanges d'eau et d'alcool ; par M. Thil- laye fils. 290 Extrait de deux lettres de Londres, l'une Extrait d'un Mémoire de M. Boullay , .sur en date du aS juin 1810 , et la seconde l'éllrer arsenique. 5i i du 18 juillet 1810. 128 Sur l'acide prussique ; par ]\L Cay-Lussac. Note sur une anomalie que présentent le 241 volume et la température de certains Sur les moyens d'absorber le gaz acide ( 4o3 ) muriaiique qu'on Jegtgc du sel marin extrait d'un MémoJre en repense anx Rc- (lans les fabriques de soude artificielle; par M. Pelletaii llls. nq Mémoire sur <{uelqucs-unes desoombinaisons cherches anal_ytiques de M. Davy , sur la nature du jsoufre et du phosphore; par MM. Gay-Lussac et Thenard. i5 , 3^ du gaz oximuriatique ( acide muriaiique Mémoire sur les diverses combinaisons do oiigéné ) et de ro:^igène avec les subs- l'Or; par M. Oberkampf iWs. 355 tances nu'lalliques ; par M. //. Z7<2ij. 344 Extrait d'un Mémoire communiqué à la Sur une combinaison particulière du gaz oximuriatique avec l'oxigène; parM.//j//n- phry Davy. • 35 1 Observations de MM. Gay-Lussac et T/ie- nard sur la désoxigénation de l'acide mu- riaiique oxigéné. 8o Mémoire sur les mordans employés dans la Société philosophique américaine , sur la découverte du Palladium dans la mine, d'or; par M. J. Cloud , directeur des travaux chimiques à la Monnaie des Etats- Unis. 1 1 3 Sur l'identité du Colombium et du Tan- tale ; par M. TVoUaston. i8o teinture ; par MM. The/iard cl Roard. 127 Analyse du Gong-Gong de la Chine; par Extrait d'un Mémoire sur un nouveau pro- cédé de congélation et d'évaporation ; par MM. Desormes et Clament. 283 Mémoire sur un évaporatoire a. double effet ; par MM. Clément et Désarmes. 342 M. Klaprolh. jiJi Analjfse de quelques alliages antiques de l'église de Goslar , par M. Klaprolh. 182 De rOpacificalion des^ corps vitreux; par M. Fourniy. * SS' Ch IMIE MINERAL 2. Analyse de l'eau minérale de Chaudesaigues ; déparlement du Cantal; par 1\I. Bcrlhiey , ingénieur des mines. i 5G Analyse des eaux thermales d'Aix-la-ChaDellc; par MM. Reumont et Monhcim. 2,^2 Sur le Potassium et le Sodium ; parMM. Gay- Lussac et Thénard. 100 Recherches sur la production d'un amal- game par l'ammoniaque et les sels ammo- niacaux, au moyen de la pile Vol laïque ; par MM. Gay-Lussac et Thenard. 8 Observations sur les Oxalales et les Suroxa- lates alcalins , et principalement sur les proportions de leurs élémens; par M. J. E. Bernard. 3q Expérience 5ur le Phosphate de potasse ; par M. Fauquelin. 100 Observations sur l'Acétate d'alumine; par M. Cajr-Lussac, ga Chimie végétale. Expériences comparatives sur le sucre, la- gomme et le sucre de lait ; par M. P'au- quelin. aSçj Examen chimique de la Résine jaune du Xanlhorhea et du Mastic dont se servent les Sauvages de la Nouvelle- Hollande ,• pour fixer la pierre de leurs haches ; par M. Laugier. ,5^ Recherches chimiques sur le bois de Cam- pêche, et la nature de son principe co- lorant , présentées à l'Institut le 5 noveii.b. i8io; par M. ChevreuL ,,^3 Extrait d'un Mémoire sur l'influence de l'oïidation dans les combinaisoDS des oxides d'étain avec le campéche ; par M. Chevreul, membre de la Société (hi < lomatique. , ,^ Extrait d'un Mémoire sur l'existence d'une conjbinaison de Tannin , et d'une matière ( 4o/^ : animale clans ([uelques végétaux 5 par- Mémoire si;r la pscscnce drs principes essen- MM. Fourcroj et Vauquelin. u3 Extrait d'un Slémoire sur l'analyse végétale et animale } par MM. Cay-Liissac et X^'cnard. 4'J C II I 51 I 1: A IV I M A I. R. Extrait d'un Mémoire sur l'analyse végétale et animale ; par MM. Gay-Lussac et Thenard. 'iq Analyse de la matière qui constitue le cer- veau humain -, par JI. FauqucUn. 2>']o Expériences chimiques sur le cartilage du Squaliis maxinius ; par M. Chc^reid. 5i3 Note sur le fluide contenu dans la cavité intervertébrale du squalus maximus ; par M. CfwvreiiL ^ 32o tiels de l'urine dans le produit de certains vomissemens , et sur celle de la matière huileuse colorante de l'urine dans l'eau des hydropiques; par M. Diyslen. 19^ De rOxide cystique, espèce nouvelle ; par M. Ji'ollaslon. k^ç, Analyse de l'urine d'Autruc'ne et expériences sur les excréniens de quelques autres fa- milles d'oiseaux ; par MM. Faucjuelin et Fourcroj". 571 Extrait d'un Mémoire de M. Vauqueliii , sur une matière que les urines déposent dans certaines maladies. 5ii Sur la solubilité des huiles animales et des graisses par l'alcool , et par l'élher sul- furique 5 par M. Boullaj. , 129 P H Y S I Q U E. Mémoire sur la lumière ; par M. Malus. 262 Mémoire sur de nouveaux phéuouiènes d'op- tique ; par M. Malus. 291 Mémoire sur les phénomènes qui accompa- gnent la réflexion et la réfraction de la lumière ; par M. Malus. 320 Extrait d'un Mémoire sur une modification particulière qu'é^jrouvent les rayons lumi- neux dans leur passage à travers certains corps diaphanes , et sur plusieurs autres nouveaux phénomènes d'optique ; par M. Arago. 358, Zji , 38/ IS'otice sur un phénomène d'optique ; par M. J. J. Omalius d'Halloj. 169 JNole sur la fabrication en France du Fhnt- glass , et sur un Mémoire de M. d'Arligues , relatif à cet art. 261 3ur l'influence de la direction dans la pro- pagation du calorique J par M, Sanclis, 280 Mémoire Sur la mesure des hauteurs , à l'aide du baromètre , par M. à'Aubuisson , ingénieur au corps impérial des mines. i47 Extrait d'un Mémoire de M. Eurckliardtsut la hauteur moyenne du baromètre à la surface delaméditerranée et de l'océan. 261 Expériences sur la résistance que le mouve- ment de l'air éprouve dans les tuyaux d'une grande longueur ; par MM. Le/iot, Desormes , et Clément. 2^5 Sur l'Attraction moléculaire; par M. Girard, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. 2x3 Sur l'écrasement des corps solides, composés de molécules aglutinées; par M. Girard, ingénieur en chef des l'onts-et-Chaussées. ii5 Extrait d'une lettre de M. Dessaignes à .M. De Lamét/ierie sur quelques phéno- C 4o3 ) m;.nes de ^hor^h ,rescence par insolation Sur la phosphorescence de l'eau ; par M. r.r -f -, ^'^ saignes. E.t,.a,t d..„ Mémoire de M. Z>„../,„e. , Du pouvoir des poin.es sur le flu'ide ùi phosphorescence ; par M. Dessaignes. 85 sur la phosphorescence des corps produiil par la compiession. jg, MATHÉMATIQUES. Mémoire sur les approximations des formules qui sont fonctions de trts-grands nombres et sur leur application aux probabilités ; par M. Laplace. j32 Mémoire sur les Fractions génératrices , les Intégrales définies , et leur application aux probabilités, par M. Laplace. 36 1 Sur les Intégrales définies; par M. Laplace. Sur les Intégrales définies^ par M. Poisson. &ur les Intégrales définies; par M. Poisson. Sur les équations différentielles des Courbes du second degré; par M. Monge. 87 Second Mé.uoire sur la théorie de la varia- tion de? Constantes arbitraires , dans les problèmes de mécanique; par M. La- grange. ^^ Snr les trois axes rectangulaires des Surfaces du second degré; par M. Binet. 120 Note sur quelques formules d'algèbre, et sur leur application à des expressions qui ont rapport aux ânes conjugués des corps; par M. Dinet. 3g ' Mémoire sur la théorie des momens d'inertie des corps ; par M. Binet jeune. 3 12 Sur un Mémoire de M. Cauchy , con- cernant les Poljèdres réguliers. SaS Explication des phénomènes , d'Optique , qui résultent du mouvement delà terre, et notions d'Astronomie sur lesquelles est fondée l'application de la Géométrie des- criptive à l'art de construire les cadrans; par M. Hachelle. ng GÉOGRAPHIE-MATHÉMATIQUE. ^'If letSlL? sTl ''^'V ^'"''''' ^'^P-i-^i-.W. ei les raraiieles, sur les cartes soumises 2 o,g ARTS*MÉCANIQUES. Kote sur l'emploi Jes Soupapes sphériques , goljer fils, dans le bélier hjrdrauligue ; par M. Mojic ARTS. rrr ,' ■.. ^7 M. de Laste/rie. Tom. II. No. 5,. J^'^, Année, 52 38 par 68 ( 4oG ) ÉCONOMIE DOMESTIQUE. Note sur l'Eclairage par le gaz Iiydrogc-ne par M. Borsarelli. =* carboné , retiré des corps combustibles par Expériences faites en Allemagne pour extraire la distillation ; par M**. Sg le sue des Erables indigènes. abb Sur la préparation de l'huile d'Arachide ; ' A G R I C U L T U R E. ur-tout les pêchers, imaginéepar M. 5iew/e. 33i Rapport fait à la Société d'agriculture par M. du Petit-TItouars , sur une nouvelle manière de diriger les arbres en espalier, Du niutâgc; par M. Proust 267 MEDECINE. Des effets produits sur l'économie animale par les' différens gaz injectés dans le sys- tème sanguin ou dans les cavités séreuses ; par M. Njsien. 253 Notice sur les Corps cartilagineux , libres et flottans dans quelques articulations gingliriioïdcs , et sur-tout au genou j par M. Larrey. "82 De l'action de la Magnésie sur les calculs urinaires ; par MM. Home et Brande. iSa Observations sur la Physionomie propre à quelques maladies chroniques , et en par- ticulier à l'épilepsie, par M. DuifiaS , recteur de lAcadémie de Montpellier i65 Observation sur une espèce d'Epilepsie ra- menée à la forme périodique par une méthode nouvelle , et guérie sous cette forme par l'administration du quinquina ; par M. Dumas , doyen de la Faculté de Montpellier. Extrait d'un mémoire sur le Tétanos, lu a la première classe de l'Institut, le la aoiît 1811 , par le docteur Larrey. SgS OUVRAGES NOUVEAUX. Flore Portugaise , ou Description de toutes les plantes qui croissent naturellement en Portugal -, par MM. le comte d'Hofman- segg et N. J. Link. 20 Essais sur la Végétation considérée dans le développement des bourgeons ) par M. A. du PetU-Thouars. ^9 Plantes recueillies pendant le voyage des Russes , autour du monde , publiées par G. Langsdorf/et T.Fischer. In-fol. avec fiff. T"bingue, 1810, ch.es J.-C. Gotla. 395 Histoire des Arbres forestiers de l'Amérique septentrionale; par J A. Michaux. i56 ProdromusFlorœNovœHollandiœ et insulœ Van-Diemen , etc. ; à Roberlo Brown , volum. 1 , Londini 1810. 235 Prospectus d'une Flore pittoresque des en- virons de Paris. 38<» Essai sur la Géographie miaéralogique des ( 4o7 ) , «nvironî de Paris ,• par MM. Cinier et Reclicrches de Physiologie ef de Chimfe pa- Al xuiihe /Jrcngiiiarl , i vol. iri-4 avec llifilogiqiies pour faire suite à celle.s de deux cartes, à Paris , Potey rue du Bjc, Bicliat , [)ar M. Nysien, 1 vol in-8° de n°- 46. ' 364 H 20 pages, Paris, Brosson, libraire. 268 Catalogue des li'jit Collections qui composent Extrait d'un rapport fait par M. Carnot à la le Musée minéralojjique de M. île Drée , classe des sciences ph_ysiques et niathé- 1 vol. in-n" avec la planches en taille- matiques de l'Institut, sur le Traité élcmen- douce, il Paris chez Potey, rue du Bac, taire des machines j parM. /2'ûc/(e//(> insti- n°. 46. Sôfi- tutcuràrF.celeimpérialePoljtechnique.281 Recherches physico-chimiques faites à l'occa- Traité de mécanique; par M. S. D. Poisson sion de la grande batterie VoltaV(|ue donnée 2 vol. in-S" avec planches, à Paris chei par Sa Majesté Impériale et Royale à madame veuve Courcier. Sg/. l'Ecole Polytechnique ; par MM. Guy- Journal de l'Ecole Polytechnique , décembre Liissac et T/unanl. ■ aqS itiog. 20 Dictionnaire de Chimie ; par MM. A'/