vi * Ü T0 7 frere W. pa ei. | ai dl . + à + em L dr É gore x PP ONE Lo vothir ben mm + r. , * , 4 # - j 1 J 2 LU La A , + + » ” i \Y43 ape … Digitized by the Internet Archive in 2014 https://archive.org/details/bulletin4188soci SESSION GRYPTOGAMIQUE TENUE A PARIS EN OCTOBRE 1887 PAR LES SOCIETES BOTANIQUE cr MYCOLOGIQUE DE FRANCE PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE 84, RUE DE GRENELLE, 84 ET DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE 28, RUE SERPENTE, 28 / [388 RLARILT AU AUSWALD WEIGEL 2 AT SS SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FR/ Le présent fascicule, édité par les deux Société et botanique, constitue notre premier fascicule de En raison de l'abondance des matières, la suite des champignons comestibles est remise à l’année Les rectifications d'adresses doivent être envoyée 102, rue de Maubeuge, Paris. oo + —— | SOCIÉTÉS Se ; re SOCIÉTÉS BOTANIQUE ET MYCOLOGIQUE DE CERANCE SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS EN OCTOBRE 1887. Les Sociétés botanique et mycologique de France, conformé- ment à un accord établi entre leurs bureaux respectifs, se sont réunies en Congrès, à Paris, le samedi 15 octobre. Elles ont organisé en commun une exposition cryptogamique, qui a été ouverte au public, les dimanche 16 et lundi 17, dans un local prêté obligeam- ment à cet effet par la Société centrale d’Horticulture de France. Les séances de la Session ont eu lieu à Parisles 15,18 et 20 octobre, au siège de la Société botanique, et à Fontainebleau le 21 suivant ; des herborisations se sont succédé du lundi 17 au dimanche 23. Dans l'après-midi du jeudi 20, les membres du Congrès ont visité les collections de l’École supérieure de pharmacie et du Muséum d'histoire naturelle. Les membres de la Société botanique dont les noms suivent ont pris part à la Session : MM. * Amé. MM.* Cornu. MM. Gontier. * Bainier. Dangeard. Howse. Bescherelle. Duchartre. Hue (l'abbé). * Boudier. * Dufour (Léon). Hullé. Buffet. Duval. * Hy (l’abbé). Camus (Gustave). Finot. Jeanpert. * Cintract. Franchet. Le Breton. 1V SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. MM. * Legrelle. MM. * Parisot. MM. * Richon. * Legué (Léon). * Patouillard. * Rolland. Malinvaud. * Peltereau. * Roze. Maury. * Planchon (J.-E.). * Séjourné (l'abbé). * Ménier. Poisson. * De Seynes. * Morot (L.). * Prillieux. Tempère. * Mougeot. * Quélet. * Vuillemin. * Niel. Les membres dont le nom est marqué d’un astérisque appar- tiennent aussi à la Société mycologique, qui était représentée en outre par les personnes suivantes : MM. Bernard. MM. Ferrand. MM. Muller. Bourquelot. Feuilleaubois. Niepce de St-Victor. Camus (Paul). Hermary. Parent. Coquelet. Huyot. Phillips. Cuisin. Lapierre. Planchon (Louis). Delacroix. Lapicque. Plowright. Deullin. Locré. Mmes Camus (Paul). Du Port. Moullade. Deullin. Parmi les personnes étrangères aux deux Sociélés qui ont assisté aux séances ou pris part aux excursions nous cilerons : M"° Bernard, MM. Bernard fils, Berthoud, Bougarel, Bouquet de la Grve, Dornois (sous-préfet de Fontainebleau), D'° Espagne, Guiyosnet, de Kerhove, M" Kœnig, MM. Marchal, V. Morot, le baron Mounier, M"* Quélet et Simoutre, MM. Simoutre, Tailleur, Villegente. Réunion préparatoire du 15 octobre 1887. Les membres du Congrès se réunissent à neuf heures du matin dans la salle des séances de la Société botanique. M. de Seynes, président de la Société botanique, prend place au bureau ; il est assisté de MM. Malinvaud, secrétaire général, Boudier, Patouillard, Rolland et Roze, membres du comité d'orga- nisation. M. Malinvaud donne lecture de lettres de MM. Barla, de Nice, et Gravis, de Liège, qui expriment leurs regrets de ne pouvoir assister à la session. M. de Seynes prononce les paroles suivantes : ALLOCUTION DE M. J. DE SEYNES. Messieurs, Je déclare ouverte la session extraordinaire de 1887 de la Société botanique de France. Préparée de concert avec la Société mycologique, cette session a un objet spécial; elle sera consacrée à l'étude des végétaux cryptogames et en particulier des Champignons, comme les sessions sup- plémentaires de 1876 et de 1877. Au début de celte séance, mon premier devoir est de remercier la Société mycologique du concours si efficace et si empressé qu'elle a bien voulu nous apporter ; je remercie aussi en votre nom la Société d'Horti- culture qui a mis à notre disposition les locaux et le matériel nécessaires à l'Exposition publique qui fait partie de notre programme. La session s’annonce pleine de promesses à en juger par le nombre de nos confrères qui ont répondu à notre appel. Plusieurs savants sont venus de l'étranger, et leur présence contribuera pour une bonne part à son succès; je suis heureux de souhaiter une cordiale bienvenue à MM, Piowright, Phillips el à nos autres confrères anglais qui se sont annoncés ; leur présence for- tifiera les liens de confraternité qui se sont établis entre nous dans les sessions du Woolhope Club d'Hereford. Ceux d’entre nous qui y ont pris part n’ont pas oublié l’accueil qu'ils y ont reçu et je suis sûr d’être leur interprète en exprimant les regrets que nous a causés la mort de l’excel- lent D' Bull, l’un des membres les plus actifs et les plus dévoués de cette association. Je vous invite maintenant, Messieurs, à procéder à la nomination du Bureau spécial que notre Règlement appelle à diriger les travaux des sessions extraordinaires. Sont nommés à l’unanimité : Président : M. Émize BOUDIER. Vice-présidents honoraires : MM. Przizirs et PLowricur. Vice-présidents : MM. Mouceor et Ricuow. Secrétaires : MM. ParouiLLarp, Louis PLANCHON, ROLLAND et VUILLEMIN. Sur l'invitation de M. de Seynes, M. Boudier le remplace au fauteuil, MM. les vice-présidents et secrétaires du Bureau spécial prennent place à ses côtés. M. Boudier remercie l'assemblée d’avoir bien voulu l'appeler aux fonctions de Président et donne connaissance du programme proposé par le comité d'organisation. Après un échange d’obser- valions, les dispositions suivantes sont définitivement adoptées : VI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. SAMEDI 15 OCTOBRE. — Après la séance d'ouverture, installation de l’expo- sition cryptogamique. DIMANCHE 16 OCTOBRE. — A midi, exposition publique (soit d'échantillons frais ou desséchés, soit de dessins, d’aquarelles ou autres figurations) de Cham- pignons comestibles, vénéneux ou indifférents, ainsi que des espèces qui sont la cause des maladies des plantes, ete. — L'exposition sera plus spécialement mycologique, mais les échantillons rares ou curieux d’autres classes de végé- taux cryptogames pourront y être également admis. Lunp1 17 OCTOBRE. — Excursion dans la forêt de Carnelle. Mari 18 OCTOBRE. — Excursion dans les bois d'Herblay. — Séance, le soir, à huit heures. MERCREDI 19 OCTOBRE. — Excursion à Pierrefonds. JEuDt 20 ocToBRE. — Visite, dans l’après-midi, aux collections de l’École supérieure de pharmacie et du Muséum d'histoire naturelle. — Séance, le soir, à huit heures. VENDREDI 21 OCTOBRE. — Excursion dans la forêt de Fontainebleau. — Séance, le soir, à huit heures. Dans la soirée du lundi 17 octobre, M. de Seynes réunissait chez lui, dans une charmante réception, les membres du comité d’orga- nisation et du Bureau de la session. Au milieu des toasts échangés àla fin du diner, M. du Port a donné la traduction d’une lettre de M. Elliot, président du Woolhope Club d'Hereford, qui exprimait dans les termes les plus gracieux ses vifs regrets de ne pouvoir assister à la session. Puis M. Phillips a prononcé en anglais quel- ques paroles cordiales, aussitôt traduites par M. du Port; il a insisté notamment sur l’utilité de réunions plus fréquentes des mycologues français et anglais, afin d’élucider en commun certaines questions difficiles relatives aux espèces critiques. SÉANCE DU 18 OCTOBRE 1887. PRÉSIDENCE DE M. BOUDIER. La séance est ouverte à huit heures précises. — La nouvelle que M. Prillieux devait faire une conférence sur les maladies de la Vigne avait attiré une affluence considérable. M. Rolland, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 15 octobre, dont la rédaction est adoptée. PRILLIEUX. — LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1887. vil M. Prillieux s'exprime en ces termes : LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1887, par M. Ed. PRILLIEUX. Dans la dernière moitié de ce siècle la culture de la Vigne, qui était la principale source de richesse dans une grande partie de notre territoire, a élé menacée à plusieurs reprises par l'invasion de fléaux inconnus jusqu'alors dans nos vignobles. En 1845, apparaissait sur les Vignes cultivées en serre chez M. de Rothschild, à Suresnes, un petit Champignon couvrant d’un léger revé- tement grisâtre les feuilles et les grains dont il arrêtait complètement le développement. Ce Champignon venait d’être signalé en Angleterre el nommé par M. Berkeley Oidium Tuckeri. [l existait depuis deux ans dans les serres à Vignes de Tucker à Margate, sans qu’on sût d’où il avait été introduit. Il sortit bientôt des serres; dès l’année suivante (1848) il couvrait les treilles de Versailles et se répandait dans tous les environs de Paris. En 1852 et 1853, tout le vignoble français était envahi; dans le Sud-Ouest surtout, où le climat à la fois doux el humide favorise singu- lièrement la multiplication des Champignons parasites, la Vigne ne pro- duisait plus de récolte. Le découragement était tel que l’on vit des pro- priétaires des premiers crus de Sauterne arracher leurs Vignes pour semer du Blé à la place. Pour tout le Bordelais c'était la ruine complète succédant brusquement à une prodigieuse prospérité. Dans la vallée du Rhône, dans les riches plaines de l’Hérault, les dégâts n’étaient pas beau- coup moindres : dès que la saison devenait humide, l’Oidium envahissai les grappes et anéantissait la récolte. Aujourd’hui ce fléau qui pendant dix ans a causé tant de désastres n’est plus à craindre pour les viticul- teurs; ils ont dans la fleur de soufre un moyen facile et peu coûteux de mettre leurs Vignes à labri des atteintes de l’Oïdium et ils en usent; mais bien peu d’entre eux savent à qui ils doivent la découverte du remède qui les a sauvés. C’est à la Société botanique qu’il convient de le rappeler. Au début même de l'invasion du fléau, dans le cours de l’été de 1850, M. Duchartre, alors professeur à l'Institut agronomique de Versailles, installait dans l'ancien potager du Roï, qui était une dépendance de cette école, des expériences, à la suite desquelles il affirma très netlement le premier l'efficacité de la fleur de soufre pour combattre l’Oidium. Le rapport qu’il adressa à ce sujet au Ministre de l'Agriculture et qui fut publié dans le Moniteur universel, du 9 septembre 1850, est devenu le principe de l’introduction du soufrage dans la viticulture. Il mérite l’éter- nelle reconnaissance de tous ceux qu’enrichit encore la culture de la Vigne. VIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. A peine les vignerons avaient-ils appris le moyen de se préserver de l'Oïdium que l'invasion d’un nouvel ennemi, plus terrible encore, était signalée dans les vignobles de la vallée du Rhône. C’est en 1868 que MM. Gaston Bazille, Planchon et Sahut, délégués par la Société d’Agricul- ture de l'Hérault pour aller déterminer la cause d’une maladie inconnue qui depuis deux ou trois ans s’étendait sur plusieurs points des dépar- tements du Gard et des Bouches-du-Rhône, constatèrent, dans les Vignes infestées dés environs de Saint-Remy, la présence sur les racines d’un petit puceron que l’on reconnut bientôt identique à celui qui depuis des années dévastait les vignobles du Nouveau Monde. C'était le Phylloxera qui venait d'être introduit d'Amérique dans notre pays. On sait quelles calamités il a causées. Mais les naturalistes se sont mis à l’œuvre et ont fait connaître en détails les mœurs du redoutable insecte. De nombreux essais ont été faits pour le détruire. L'emploi du sulfure de carbone pro- posé par Paul Thénard, des sulfocarbonates recommandé par Dumas, la submersion, la culture dans les sables, ont permis dans certaines condi- tions de lutter avec succès. Dans d’autres, on a eu recours à des Vignes d'Amérique qui résistent mieux que les nôtres au Phylloxera et sur lesquelles on a greffé des cépages français, ou à des hybrides résistants servant de producteurs directs, et enfin on voit venir le moment où le vignoble va se reconstituer dans la vallée du Rhône et dans ces vastes plaines du Midi, jadis couvertes de Vignes et où le Phylloxera avait tout détruit. Mais une fois encore un parasite nouveau des Vignes est introduit l'Amérique et menace de priver les viticulteurs, qui ont à grands frais recréé leur vignoble, des récoltes qu'ils ont conquises à force d'essais, de persévérance et au prix de bien lourdes dépenses. On savait bien qu’en Amérique les Vignes étaient exposées aux attaques de parasites qui n’existaient pas en France et qui dans certaines contrées causaient de tels ravages qu’on avait dü renoncer à leur culture. On dési- gnait sous le nom de Wildew (moisissure) les maladies des feuilles qui se desséchaient et tonbaient prématurément, laissant sur les ceps dé- pouillés des raisins qui ne pouvaient mürir, et sous celui de Rot (pourri ture) celles des grains. On pouvait bien prévoir qu'à force d'apporter d'Amérique en France des boutures et des graines d'espèces de Vignes réputées résistantes au Phylloxera on finirait par introduire aussi dans notre pays les Champignons parasites des Vignes répandus dans le Nouveau Monde, mais on ne songeait qu’au Phylloxera et aucune consi- dération ne pouvait entraver l’ardeur des introducteurs de cépages nou- veaux auxquels on attribuait toujours plus de vigueur de résistance et de fertilité. En 14878, M. Planchon reçut, dans le courant de septembre, de Coutras PRILLIEUX. — LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1881. IX et de divers points des départements de Lot-et-Garonne et du Rhône, des feuilles de Vigne desséchées par places et couvertes d’efflorescences blanches dans lesquelles il reconnut sans hésitation le Peronospora viti- - cola, le Mildew des Américains. En peu d'années le nouveau venu d'Amérique envahit toutes les Vignes, non pas seulement de la France, mais de l’Europe entière. Les dégâts causés par lui ont beaucoup varié d’une année à l’autre; se développant avec une excessive rapidité sous l'influence d’une température humide et chaude, il est arrêté complète- ment dans sa croissance et sa multiplication par la sécheresse et par le froid. En général, dans la partie septentrionale de la région où l'on cultive la Vigne, le Peronospora, n'apparaissant sur les feuilles que peu de temps avant la vendange, ne causait pas de grands dommages, durant les premières années du moins (1). Dans le Sud-Ouest au contraire, dans la vallée de la Garonne par exemple, le parasite, se développant de très bonne heure, pouvait non seulement attaquer les fleurs de la Vigne, comme je l'avais déjà observé en Algérie (2), et causer la coulure, mais, si la température était humide et pluvieuse, faire tomber les feuilles en plein été, troubler profondément la végétation et anéantir plus ou moins complètement la récolte. De plus il fut bientôt avéré qu'il n’attaquait pas seulement les feuilles des Vignes, mais les grains eux-mêmes, à l'inté- rieur desquels je trouvai non seulement le mycélium si caractéristique du Peronospora, mais même quelquefois ses fructifications (3). Le même parasite produisait donc deux maladies que l’on avait cru distinctes et que l’on désignait en Amérique l’une sous le nom de Mildew, l’autre sous celui de Rot. Seulement il y a plusieurs sortes de Rot comme nous n'avons eu que trop d'occasions de le constater depuis deux ans Le Rot produit par le Peronospora est le brown Rot,le Rot brun. Plus on s’éloignait du moment où le leronospora de la Vigne avait fait sa première apparition dans notre pays, plus il se multipliait et deve- nait redoutable, ses attaques se montraient plus précoces, et même dans le nord de la région des vignobles il causait d'importants ravages sous la forme de Rot aussi bien que sous celle de Mildew. Les tentatives faites pour détruire le parasite dans les feuilles avaient échoué : son mycélium caché dans la profondeur des tissus de la plante hospitalière défiait tous les efforts. Un heureux hasard vint révéler, à peu près en même temps aux vignerons de la Bourgogne et à ceux du Médoc, (1) Le Peronospora de la Vigne dans le Vendomois et la Touraine (Ann. Instit. nat. agron., 1851). (2) Le Mildiou et son développement dans les vignobles de France et d'Algérie en 1881 (Ann. Inst. nat. agron., 1882). (3) Étude sur les dommages causés aux Vignes par le Peronospora viticola en France pendant l'année 1882 (Ann.Inslilut nat. agron., 6° année, n° 7, avec ? planches). X SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. le remède à l’aide duquel ils allaient bientôt rendre le Peronospora de la Vigne aussi peu dangereux que l’Oïdium. Aux environs de Beaune et en divers points du Beaujolais, on remarqua que les Vignes accolées à des échalas récemment trempés dans un bain de sulfate de cuivre, comme on a coutume de le faire pour les protéger contre la pourriture, gardaient leurs feuilles vertes, tandis que celles qui étaient liées à de vieux échalas ou à des échalas non sulfatés étaient entièrement dépouillées de leur feuillage. Dans le Médoc, particuliè- rement aux environs de Saint-Julien, on a l'habitude d’éclabousser les Vignes situées sur le bord des routes d’un lait de chaux dans lequel on verse du sulfate de cuivre pour écarter les maraudeurs. On remarqua que toutes les bordures de champs ainsi traitées étaient bien moins atteintes du Mildew, et là où on traita à l’intérieur des champs certaines places comme on avait coutume de faire pour les bordures on les préserva de même (1). Il ressortait de ces observations que les sels de cuivre préservaient les Vignes contre les atteintes du Peronospora. Comment? En empêchant les conidies de germer sur les feuilles où se trouvaient déposées des quantités infiniment petites des sels de cuivre. Il y a bien longtemps que Bénedict Prévost avait établi (2) que les spores de la Carie qui germent bien dans l’eau de pluie ne germent pas dans l’eau qui a été distillée dans un alambic de cuivre ou dans laquelle on a plongé une lame de cuivre décapée, si faible que soit la trace de cuivre que l’eau puisse dissoudre dans de telles conditions; MM. Millardet et Gayon ont observé des faits tout semblables pour les conidies du Peronospora. Par les traitements faits avec des sels de cuivre que l’on répand en gouttelette très fines ou en poudre sur les feuilles, on ne détruit pas le mycélium déjà développé à l’intérieur du parenchyme, mais on empêche les corps reproducteurs de former de nouveaux foyers d'infection. On ne guérit pas à vrai dire la maladie comme on fait pour l’Oïdium, mais on l'empêche de se répandre, ce qui dans la pratique revient à peu près au même. Il faut seulement avoir le soin de faire le traitement préventivement et en temps utile. C'est en 1885 que les traitements faits en grand on démontré que les sels de cuivre sont un remède souverain contre le Mildew; depuis, chaque année a fourni de ce grand fait une confirmation nouvelle. Encore une fois un mal nouveau introduit d'Amérique en France y a trouvé son remède. Le nouveau fléau a cessé d’être redoutable. (1) Rapport sur l'emploi de la chaux et du sulfate de cuivre contre le Mildew (Bull. du Ministère de l'agriculture, 5° année). (2) Mémoire sur la Carie. Montauban, 1807, n° 1, p. 24 et 55. Passages publiés dans les Comptes rendus de l'Académie des sc., séance du 15 décembre 1885, p. 1224. PRILLIEUX. — LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1887. XI Malheureusement ce n’était pas le dernier que le Nouveau Monde devait répandre sur nos Vignes. Le Rot brun que produit le Peronospora n’est pas la seule maladie des raisins existant en Amérique depuis bien des années. Il y a en parti- eulier un autre Rot désigné sous le nom de « black Rot » ou Rot noir, qui a été bien étudié par Engelmann à Saint-Louis (Missouri), dès 1861. Dans les mois de juin et de juillet on voit par les journées très chaudes succé- dant à des pluies un nombre plus ou moins grand de grains changer de couleur brunir, puis se rider et se dessécher en devenant d’un noir violet. En outre la peau de ces grains secs et noirs est grenue et comme cha- grinée ; les granulations noires qui s’y forment sont, comme l’a très bien dit Engelmann, les conceptacles du Champignon parasite qui produit la maladie. 11 lui a donné le nom de Nemaspora ampelicida. Un peu plus tard Berkeley et Curtis, examinant à leur tour les conceptacles qui cou- vrent les grains desséchés par le black Rot, les rapportèrent à un Phoma et le nommèrent Phoma uvicola. . Je pus étudier en 1880 des grains desséchés de raisins atteints en Amérique du black Rot,-les uns récoltés par M. Engelmann lui-même, les autres de diverses provenances, mais présentant tous une structure identique. Dans tous je trouvai deux sortes de conceptacles pareils de forme mais différant par leur contenu, les uns renfermant des corpus- cules en forme de bâtonnets d’une excessive ténuité, les autres des corps beaucoup plus gros, ovoïdes ou presque globuleux ; les premiers étaient, pour employer le langage de Tulasne, des spermogonies contenant des spermaties, les autres des pycnides contenant des stylospores. C’était la première forme de fructifications qu'avait considérée Engelmann quand il avait nominé le Champignon parasite du black Rot Nemaspora, la seconde qu’avaient en vue Berkeley et Curtis quand ils en avaient fait un Phoma. Ces faits, quand je les communiquai à la Société botanique (1), n’y furent pas admis sans réserve, les échantillons authentiques et en bon état de grains alteints du black Rot étaient rares alors; mais depuis on'n’a eu que trop d'occasions de les vérifier. : Jusqu'en 1885, la maladie du black Rot n’était connue en Europe que par les échantillons d’herbier et les récits, contenus dans les publications américaines, des dommages qu’elle causait dans les vignobles du Nou- veau Monde. C’est au mois d'août 1885 qu’elle fut reconnue pour la première fois en France, au pied des Cévennes, sur les confins du dépar- tement de l'Hérault et de celui du Gard. Le régisseur d’un domaine situé sur le bord de l'Hérault à la porte de la petite ville de Ganges, frappé de l’aspect insolite de ses raisins dont il (1) Quelques mots sur le Rot des Vignes américaines (voy. le Bulletin, 1880, p. 34). XII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. voyait les grains brunir, se dessécheret devenir noirs, porta des grappes malades au laboratoire de viticulture de l'École de Montpellier. Là MM. Viala et Ravaz en firent une étude attentive et y reconnurent les caractères du black Rot. Ils se rendirent sur la place où sévissait la maladie et la trouvèrent limitée à une trentaine d'hectares de la plaine de Ganges. La récolte y était diminuée au moins de moitié par la maladie. Émue de la découverte en France d’une maladie des Vignes si redoutée en Amérique, l’administration de l’Agriculture chargea le directeur de l'École de Montpellier, M. Foëx, de faire avec le concours de MM. Viala et Ravaz des lentatives pour éteindre le mal dans son foyer. On donna ordre de brüler les sarments des souches atteintes, puis on fit peler et écobuer le sol et enfin flamber et badigeonner les ceps avec une solution concentrée de sulfate de cuivre. Malgré toutes ces précautions la mala- die reparut l’année suivante (1886) et se montra fort menaçante dans la première partie du mois de juillet; mais bientôt sous l'influence de la sécheresse l'invasion s’arrêta, les grains atteints se desséchèrent et tom- bèrent sur le sol; les autres restés sains se développèrent d'autant mieux et le dommage fut insignifiant. Le Champignon parasite qui produit le Rot noir des grains n’attaque pas seulement les raisins, mais aussi parfois les extrémités tendres des sarments, les pétioles et surtout le limbe des feuilles. Il produit sur la surface verte des feuilles des taches peu étendues, de forme irrégulière ment circulaire où le tissu s’est desséché et présente une teinte rousse. Elles sont bien marquées sur la face inférieure comme sur la face supé- rieure de la feuille. Beaucoup plus petites que les taches produites par le Peronospora viticola, elles s’en distinguent aussi du premier coup d'œil par leurs contours nettement limités que borde souvent une très fine ligne d’un brun foncé. Sur ces places desséchées se montrent dissé- minés, souvent en fort grand nombre bien qu’espacés, de très petits points noirs comme de fins grains de poudre qui sont des conceptacles de Phoma, des pycnides semblables à celles qui se développent dans la peau des grains desséchés. Ces Phoma se produisant sur les taches des feuilles de la Vigne avaient été observés en Amérique et décrits sous le nom de Phyllosticta viticola Thüm. J’ai constaté l'identité d'échantillons de ce Phyllosticta que j'avais reçus, tant de M. de Thümen que de M. Farlow de Cambridge (Massachusetts), avec ceux que je recueillis aux environs de Ganges sur les ceps atteints du black Rot. Ces taches sur les feuilles peu étendues mais souvent nombreuses et présentant un aspect spécial fournissent le signe le plus apparent auquel on reconnaîtra, en parcourant les Vignes, les pieds atteints du black Rot, même quand ils ne portent pas de fruits ou quand leurs raisins ne sont pas atteints d’une manière bien caractérisée. PRILLIEUX. — LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1881. XIIL En 1886, j'ai pu constater que la maladie observée en 1885 sur un seul point de la plaine de Ganges s’étendait dans la vallée de l'Hérault et de ses affluents en amont de cette ville, jusqu’à plus de 20 kilomètres dans des gorges étroites où du reste la Vigne est peu cultivée; mais MM. Foëx, Viala, Ravaz et moi ne pümes en trouver aucune trace dans les plaines de l'Hérault au-dessous de Ganges (1). Le mal paraissait donc, en somme, confiné loin des grands vignobles dans la partie de la vallée de l'Hérault qui est resserrée entre les rochers sur les pentes des Cévennes. La faible superficie des Vignes envahies, le peu d'intensité du dommage produit durant la deuxième année de l’inva- sion commençaient à dissiper les frayeurs qu'avait causées la découverte du black Rot sur un point de notre territoire, quand le 25 juillet de cette année (1887), je recevais du professeur d'Agriculture de Lot-et-Garonne, M. De l'Écluse, des raisins attaqués, me disait-il, d’une maladie qui venait de se déclarer depuis quelques jours autour d'Agen. Celte maladie était bien le black Rot; le moindre doute ne m'était pas possible. Un nouveau foyer existait donc dans la vallée de la Garonne, c’était un fait d’une incontestable gravité : sur l’ordre du Ministre de l’Agricullure je me ren- dis aussitôt à Agen et je parcourus dans des directions diverses les vigno- bles du voisinage. Je trouvais des traces de la maladie çà et là dans toute la vallée de la Garonne jusqu’à l'embouchure du Lot à Aiguillon et dans celle de la Baïse autour de Nérac; en certains points elle sévissait avec une intensité qui justifiait les récits les plus inquiétants des écrivains ainé- ricains et dont ce que j'avais vu autour de Ganges ne pouvait donner une idée. Dans certaines pièces de Vigne la récolte était entièrement perdue ; les trois quarts des grappes étaient desséchées sur une étendue d’environ 4 hectares auprès de Montesquieu à Calezun, dans la vallée de la Baïse le dommage n’était pas moindre dans une Vigne de 2 hectares située dans un terrain bas et d’où l’eau s’écoulait mal, tandis que dans d’autres propriétés situées à peu de distance et dans des conditions qui semblaient à peu près pareilles les dégâts étaient extrêmement faibles. Dans les points les plus fortement atteints, les vignerons m’assurèrent que, l’année précédente déjà, un mal pareil, mais moins intense, avait détruit une partie de leur récolte. J'ai pu recueillir la preuve certaine que le black Rot existait au moins depuis un an à Aiguillon, quand on l’a découvert dans la vallée de l'Hérault, et il est très difficile de dire aujourd'hui quel a été le point le premier infecté en France. D'après les renseignements que j'ai pu recueillir à Montesquieu et surtout à Aiguillon, il me semble établi que le mal a été en augmentant (1) Rapport sur les mesures a prendre contre l’envahissement du Rot noir des Vignes (Bullelin du Ministere de l’agriculture, 1886, n° 8). XIV SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. de gravité d’année en année dans les foyers les plus gravement atteints, sans qu’on ait rien tenté pour le combattre. En outre j’ai constaté que, dans aucun des points où les dégâts étaient très considérables, les Vignes n’avaient été soumises à un traitement, soit au sulfate de cuivre, soit à l’eau céleste, soit à la bouillie Bordelaise. Ce fait doit être rapproché d’une observation que j'ai pu contrôler en bien des points et dont l'importance me semble considérable. Partout les taches sur les feuilles ont’ apparu bien avant que les premiers grains aient commencé à se gâter dans les grappes; tandis que le black Rot n’a commencé à se montrer sur les raisins que vers la moitié du mois de juillet, on voyait dès le mois de mai ou de juin les petites taches des- séchées si caractéristiques (Phyllosticta) se montrer sur le feuillage. On doit admettre que les stylospores contenues dans les conceptacles, qui se montrent sur les taches des feuilles comme de petits points noirs, sont entraînées par la pluie sur les grains où elles germent, et que ce sont elles qui produisent le black Rot de ces grains en enfonçant à leur intérieur un tube de germination rudiment du mycélium parasite, qui en quelques jours détruit toute la pulpe et produit dans la peau desséchée des myriades de pycnides et de spermogonies. [I devait sembler fort pro- bable que les très faibles traces de sels de cuivre qui suffisent à tuer les spores de la carie et celles du Peronospora de la Vigne, auraient la même efficacité sur les stylospores du Phoma uvicola. Des expériences faites sur ma demande à Nérac, par M. Fréchou, pharmacien de cette ville, lui ont fourni la confirmation de cette manière de voir. Il me paraît fort probable qu’un traitement au cuivre, analogue à celui que l’on fait avec tant de succès pour combattre le Mildew, serait efficace aussi pour pré- venir l'apparition du black Rot, à condition de pulvériser la solution cuprique sur les feuilles dès qu’elles commencent à se couvrir de taches de Phyllosticta. Les faits que j'ai observés dans les Vignes traitées ou non traitées en vue du Mildew, sans être probants, ne me semblent pas contraires à cette manière de voir. J'espère pouvoir faire à ce sujet l’an prochain des expériences décisives, dans une Vigne fort atteinte depuis plusieurs années par le black Rot. Les points reconnus envahis jusqu'ici sont, outre la haute vallée de l'Hérault, au-dessus de Ganges et la vallée de la Garonne, depuis Agen jusqu’à Aiguillon, tout le cours du Lot en amont de Figeac et aussi la haute vallée du Tarn à Compeyre et à Milhau où la maladie a anéanti les neuf dixièmes de la récolte. Cette région n’est séparée que par le causse Noir et le plateau du Larzac du Vigan et de la vallée de l'Hérault, où le black Rot a été découvert il y a trois ans par MM. Viala et Ravaz (1). (1) Rapport adressé au Ministre de l'agriculture sur le Black Rot (Journal officiel au 26 septembre 1887). PRILLIEUX. — LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1887. XV Une autre maladie des raisins, une autre sorte de Rot que l’on a bien souvent confondue avec le black Rot cette année, a fait encore, en beaucoup de points du Midi et tout particulièrement dans le département du Gard, des ravages considérables. Elle attaque particulièrement la rafle de la grappe et gagne les grains, qui changent de couleur, deviennent livides, s’amollissent, puis se dessèchent en prenant une couleur grisâtre et terreuse; des grappillons entiers se flétrissent et meurent en paraissant seulement échaudés par le soleil. Si l’on examine le pédoncule de ces grappillons, on voit que toujours il est profondément altéré : ou bien il présente seulement à sa naissance une tache brune qui s'étend plus ou moins, ou bien il ést desséché jusqu’à ses dernières ramifications, jusqu'aux pédicelles des grains. Maintes fois, et c’est alors que la maladie offre son caractère le plus net et le plus redoutable, ce ne sont pas les rameaux de la rafle, mais la queue même de la grappe qui se désorganise complètement. Cela peut se produire sur des raisins encore tout à fait sains et l’on voit alors les grappes, souvent déjà presque müres, se détacher d’elles-mêmes et tom- ber sur le sol où elles pourrissent. Quand je visitai cette année dans les premiers jours de septembre les vignobles de Sommières (Gard) et de Ganges (Hérault), des raisins que l'on comptait porter huit ou dix jours après à la cuve se détachaient à chaque instant et jonchaient le sol au pied des ceps, le mal menaçait d'achever de détruire la récolte entière avant l’heure de la vendange. J'avais déjà observé l’année passée (1886) une pareille maladie en Vendée, où elle m'avait été signalée comme due au black Rot (1). La même erreur a été commise encore cette année tant dans le midi de la France qu’en Italie et en Suisse, où cette singulière altération des raisins qui n'avait guère attiré l'attention jusqu'ici a causé d'importants dom- mages. La méprise est excusable. Sur les grains devenus livides et mous sous l’action de la maladie, on voit souvent à la surface de la peau des granulations assez semblables à celles qui couvrent les grains atteints du black Rot et qui sont de même les conceptacles du parasite. Quand les grains se dessèchent, la diffé- rence se marque davantage. Dans le black Rot les grains sont d’un noir violet et les conceptacles de couleur de charbon ; dans l’autre maladie ils sont d’un gris terreux et les conceptacles sont blanchâtres. Ce sont bien encore les pycnides d’une sorte de Phoma, mais on les a rapportées au genre Coniothyrium parce que leurs spores deviennent brunes à matu- rité, tandis que celles des Phoma demeurent toujours blanches. C’est le (1) Raisins malades dans les Vignes de la Vendée (Ann. de l'Institut nat. agron., 9° année, n° 10). XVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. Coniothyrium Diplodiella, que j'avais reconnu sur les raisins malades de Vendée et que j’ai retrouvé aussi bien sur les rafles que sur les grains des grappes que je ramassais au pied des ceps à Aiguesvives et à Som- mières dans le Gard, à Ganges dans l'Hérault, etc. En trouvant l'an dernier, en Vendée, les fructifications du Coniothy- rium Diplodiella très généralement développées sur les grains des rai- sins qui se délachaient spontanément et tombaient au pied des ceps, je désignai ce Champignon comme la cause de cette singulière maladie. Cette opinion était en opposition avec celle des botanistes qui avaient observé le Coniothyrium Diplodiella, soit en Italie, soit en France (1), et qui s’accordaient à le considérer comme n'étant que saprophyte; ils ne le croyaient pas capable d’attaquer les raisins sains et d’en produire l’altération ; à leur avis il se développait seulement sur les grains déjà altérés à une époque très voisine de celle de la maturité. La preuve directe du parasitisme du Coniothyrium Diplodiella a été faite expérimentalement cette année. M. le professeur Pirotta, de Rome, m’annonçait, dans une lettre du 20 août, qu'après avoir fait germer des spores müres du Coniothyrium dans de l’eau de source, ce qui se produit très facilement et très rapide- ment, il les avait portées sur des raisins parfaitement sains qu’il avait infectés artificiellement. Au bout de quatre à six jours les caractères de la maladie se montraient d’une façon bien reconnaissable. La même expérience a été faite aussi avec un plein succès par mon collaborateur, M. Fréchou, et j'en ai pu constater les résultats. Déjà deux jours après l'ensemencement des spores du Coniothyrium Diplodiella sur des grappes saines, on commençait à en apercevoir les effets; cinq ou six jours plus lard les conceplacles devenaient visibles. J'ai l'honneur de présenter à la Société quelques grains ainsi infectés expérimentalement à Nérac. Dans le Gard, c'est du 20 au 25 juillet que la maladie s’est montrée pour la première fois avec une grande intensité à la suite d’un orage qui éclata le 16. Le nombre de jours qui se sont écoulés, entre le moment où, sans aucun doute, les conditions atmosphériques ont favorisé excep- lionnellement la germination des spores et celui où les effets du mal sont devenus manifestes, correspond bien exactement à la durée qui a été nécessaire à l'infection dans les expériences de MM. Pirotta et Fréchou. Cette première attaque fut très violente ; à Sommières en particulier, elle fit tomber dans certaines Vignes plus des trois quarts des raisin, puis la sécheresse arrêla les progrès du mal, mais il reparut avec une activité (4) Spegazzini Ampelomiceti (Revista di viticoltura, 1878); Saccardo, Sylloge Fun- gorum II, p. 310; P. Viala et Ravaz, Le Black Rot, p. 58; P. Viala, Les maladies de la Vigne, p. 400. PRILLIEUX. — LES MALADIES DE LA VIGNE EN 1881. XVII nouvelle dans les premiers jours de Septembre, sous l'influence d’une tem- pérature humide, chaude et orageuse. En Vendée, cette année, il n’y eut qu’une seule attaque au commence- ment d'août. La maladie apparut subitement à la suite de chaleurs très fortes et exceptionnelles pour le climat de la Vendée. Elle eut un carac- tère foudroyant et s’arrêta au bout de peu de jours après avoir détruit, dans un assez grand nombre de pièces, environ le dixième de la récolte, et même dans quelques-unes jusqu’à la moitié des raisins. Du reste, elle présentait les mêmes caractères que dans le Gard, bien qu'avec une intensité généralement moindre. Elle se montrait autour de Chantonnay, dans toutes les Vignes où je l’avais observée l’année précé- dente. Cette invasion formidable du Coniothyrium dans les Vignes n'avait jusqu’à l’année dernière jamais été signalée et pourtant le Champignon existait depuis longtemps dans nos vignobles sans y causer de dommages appréciables. Spegazzini l’a décrit en 1878, sur des raisins provenant de Conegliano. Je l'ai récolté à Nérac en 1882, il n’y faisait alors aucun mal, aucun vigneron ne s’en souciait. MM. Viala et Ravaz l’observèrent en 4885, dans le département de l'Isère, mais le considérèrent non comme un parasite dangereux, mais simplement comme un saprophyte se déve- loppant sur les raisins gâlés à la façon des Moisissures. Il semble que sous l'influence de conditions météorologiques exceptionnelles ce Cham- pignon, qui vivait depuis longtemps à peu près inoffensif dans nos Vignes, s’est multiplié tout à coup d’une façon prodigieuse. Il est certain qu'il a été cette année la cause d’une très redoutable épidémie qui a ravagé la Haute-Italie et la Suisse comme les départements du Gard et bien des points de l'Hérault et de la vallée de la Garonne. Le Coniothyrium Diplodiella aurait-il été, lui aussi, comme le Pero- nospora viticola et le Phoma uvicola, importé d'Amérique en France? M. Viala le pense. Dans un voyage qu'il vient de faire aux Etats-Unis, il a trouvé ce Champignon à la limite du territoire Indien et de l’État du Missouri. Dans une note adressée à l'Académie des sciences (1) ilexprime l'opinion que l'existence du Coniothyrium sur quelques ceps de Vigne appartenant à des sauvages, qui ne possèdent pas de Vignes européennes, semble prouver l’origine américaine de la maladie qui a si cruellement ravagé cette année les vignobles du Gard. La question me parait difficile à trancher. Il est certain que le Cham- pignon, qui n’était pas connu jusque-là, a été observé en Ttalie, il y a dix ans, et que c’est l’an dernier seulement que l’on s’est aperçu des dom- (1) P. Viala, Le While Rot ou Rot blanc aux États-Unis d'Amérique (Comptes rendus de l'Académies des sciences, 10 octobre 1887). T'-XXXIV B XVIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. mages qu’il peut causer, dommages qui ont pris cette année des propor- tions effrayantes dans certaines localités où les vignerons assuraient n'avoir jamais vu maladie semblable. Cette maladie a reçu en Amérique, à ce que nous assure M. Viala, le nom de Rot blanc (White Rot). En France, cette année, M. Planchon avait proposé celui de Rot livide, mais les vignerons de Ganges et du Gard employaient d'ordinaire pour la désigner une abréviation du nom bota- nique du parasite et disaient que leurs Vignes étaient altaquées par le Conio. Les quelques tentatives faites pour traiter la nouvelle maladie comme le Mildew par des solutions cupriques n’ont, à ma connaissance, donné aucun résultat net. Le mal, n’attaquant pas les feuilles, mais seulement les raisins, paraît bien difficile à combattre. De nouvelles études devront être faites pour chercher si, comme beau- coup de Champignons analogues, le Coniothyrium ne peut se présenter sous plusieurs formes différentes. La connaissance plus exacte des phases diverses de la vie du parasite pourra peut-être faire découvrir un moyen efficace de le détruire ou du moins de l’empêcher de se propager. M. Em. Planchon fait remarquer que le mycélium est cloisonné dans le Coniothyrium, unicellulaire dans le Peronospora ; ce carac- tère différentiel permet de distinguer les deux Champignons dans le cas où les fructifications font défaut. M. Gomont fait la communication suivante : NOTE SUR LE GENRE PHORMIDIUM Kützing, par BI. GOMONT. J'ai pu suivre dans le courant de cet été, pendant près de deux mois, le développement d’une Oscillariée dont l'étude est intéressante au point de vue de la distinction des genres Phormidium et Lyngbya. On sait que, suivant la nomenclature communément adoptée, les Phormidium diffèrent des Lyngbya en ce que les gaînes sécrétées par leurs trichomes sont agglomérées par un mucus, de manière à former des membranes, tandis que celles des Lyngbya sont libres entre elles et présentent des contours parfaitement définis. De ces deux genres on sépare en outre les Oscillaires, dont les trichomes seraient en loute circonstance privés de gaines. Aux yeux des anciens auteurs, la différence entre les deux premiers de ces genres était bien plus tranchée. En effet, pour M. Kützing qui a créé le genre Phormidium en 1843 dans le Phycologia generalis, GOMONT. — NOTE SUR LE GENRE PHORMIDIUM. XIX comme pour Rabenhorst qui l’a maintenu dans le Flora europæa Alga- rum, les Lyngbya présentaient des hétérocystes (cellulæ spermaticæ Kütz., cellulæ perdurantes Rabh.), tandis que les Phormidium en étaient dépourvus. On sait que la présence de ces cellules différenciées n’a pas été confirmée dans les Lyngbya, et que Thuret, dans l'Essai de classification des Nostochinées (1), a fondé la tribu des Lyngbyées sur l'absence des hétérocystes. Le principal caractère différentiel sur lequel était basé le genre Phormidium n’existant pas, cet auteur a été conduit à réunir les deux genres qui nous occupent. On peut toutefois se demander si, à défaut des hétérocystes, la con- fluence des gaines n’est pas un caractère suffisant pour motiver une dis- tinction générique. Tel n’a pas été l'avis de M. Kirchner, qui, dans la Flore cryptogamique de Silésie, a placé parmi les Lyngbya les espèces de Phormidium de M. Kützing qui ont été rencontrées dans cette région. J'ai moi-même, dans le cours des études que je poursuis depuis plusieurs années sur les Oscillariées de l’herbier Thuret, remarqué maintes fois des plantes dont les trichomes, identiques sous tous les rapports, étaient tantôt réunis et agglutinés par un mucus général, tantôt renfermés dans des gaînes solides et nettement limitées. Il n’y avait là toutefois qu'une présomption, et il était utile qu'une observation précise vint décider si la confluence des enveloppes est oui ou non un caractère fixe, capable de motiver la séparation des deux genres en question. La plante qui fait l’objet de la présente Note fournit un argument en faveur de la négative. Cette Oscillaire est identique à celle que Rabenhorst a publiée dans ses Algen Sachsens, sous le n° 120, et avec le nom d’Oscillaria viridis. Je l'ai observée dans les prairies d’une petite localité de la Seine-Inférieure. Elle s’est développée en grande quantité au commencement d'août dans un fossé d’arrosement laissé longtemps à sec, au moment où l’eau y fut introduite pour les besoins de l'irrigation. Elle se trouvait, soit à la sur- face de l’eau, soit dans le lit même du fossé, mais sous deux formes difré- rentes. Tandis qu’à la surface elle formait les amas noirâtres ordinaires chez ces plantes, les masses de filaments complètement inondés pré- sentaient l'aspect de houppes ou de pinceaux fixés aux objets immergés par un ligament hyalin souvent fort long. Sous le microscope ces houppes se montraient formées de filaments droits ou à grandes courbures agglu- linés par un mucus général très abondant renfermant une quantité innombrable de petits cristaux rhomboédriques. Ces filaments, assez nombreux aux extrémités des houppes pour leur donner une couleur noir verdàtre, ne se présentaient qu'exceptionnellement dans le ligament, (1) Ann. des sc. nat. BorT., 6° série, 1875, t. I, p. 374. XX SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. formé en grande partie de substance muqueuse et par suite blanchätre et presque translucide. Les gaines étaient très rares, fort ténues et à contours mal délimités; la masse entière ne se divisait à l’aide des aiguilles qu’en se déchirant. Bref, la plante présentait tous les caractères d’un Phormidium. J'ai cultivé cette Oscillaire de deux manières, dans un vase rempli d’eau et sur une brique maintenue simplement humide. Dans l’un et l’autre cas, la plante a subi de notables changements. Les trichomes, devenus fortement flexueux (1), se sont entourés de gaines solides, souvent même épaisses, dans lesquelles se mouvaient les hormogonies. Ces gaines, par- faitement délimitées et à contours rectiiignes, n'avaient aucune tendance à s’agglomérer entre elles ou avec les impuretés contenues dans le liquide ambiant. Le mucus général avait complètement disparu et les filaments, simplement enchevêtrés, se séparaient sans déchirure à l’aide des aiguilles; en un mot, j'avais sous les yeux un véritable Lyngbya. J'ai pu, du reste, quelques semaines plus tard, observer le même phénomène sur le lieu où la plante avait pris naissance. En effet, le courant d’eau ayant été arrêté dans le canal d'irrigation, l’Algue a continué à se déve- lopper, mais à sec, ou dans l’eau tranquille, et j'ai pu constater des modifications d'aspect identiques à celles qui s’étaient produites dans mes cultures. Il reste donc acquis que la même plante peut suivant les circonstances revêlir tantôt les caractères d’un Phormidium, tantôt ceux qui sont altribués aux Lyngbya. Toutefois 1l ne résulte pas nécessairement de l’observation rapportée ci-dessus que toutes les espèces de ce dernier genre soient, au même degré, aptes à gélifier leurs gaines el à les agglutiner dans un mucus général. Pour n’en ciler qu'un exemple, les nombreux échantillons du Lyngbya majuscula Harvey que j'ai eu l’occasion d'examiner, el qui provenaient de différents points du globe, m'ont toujours présenté des gaines parfaitement indépendantes et sans aucune tendance à s’agglutiner entre elles. Le caractère tiré de la gélification des gaines n’est donc pas absolument négligeable; mais, s’il peut être suffisant pour motiver l’éta- blissement d’une section dans le genre Lyngbya, il n'a pas assez de valeur pour servir de base à une distinction générique. Outre ces faits qui touchent plus particulièrement à la systématique, l'Oscillaire en question m'a fourni quelques observations biologiques intéressantes. J'ai parlé plus haut des petits cristaux rhomboédriques englobés dans le mucus général, ou intercalés entre les filaments. Ces cristaux, parfaitement transparents, étaient tous formés de carbonate de (1) Ce cas est très fréquent chez les Zyngbya, dont les trichomes, souvent parfuite- ment rectilignes quand ils sont sortis des gaines, prennent une forme onduléc et si- nueuse quand ils s'entourent d’une enveloppe sclide, DANGEARD. — NOTES MYCOLOSIQUES. XXI chaux, ainsi que le démontrait l’action des réactifs. On pouvait croire au premier abord qu’ils avaient élé entrainés par le courant de l’eau, fort rapide en cet endroit, et arrêtés au passage par les touffes de la plante. Toutefois leur état de pureté et leur similitude m'ont fait supposer qu’il s'agissait là d’un phénomène particulier. Les eaux de cette contrée, qui sont d’ailleurs d'une limpidité parfaite, traversent d'épais bancs de calcaire et les dissolvent à la faveur de l'acide carbonique qu’elles renferment. fl était naturel de penser que la plante, en décomposant ce gaz, provoquait la formation d’un précipité de carbonate de chaux, d’autant plus régulier que l’action était plus lente. Pour m'en convaincre, j'ai cultivé un petit nombre de filaments dans un vase rempli d’eau de source provenant de la même localité et parfaitement filtrée. Ces filaments se sont abondam- ment développés et ont formé à la surface du liquide, comme aussi sur les parois du vase, une mince pellicule remplie de cristaux identiques à ceux que j'avais observés dans la nature et tout aussi nombreux; j'ai même pu cultiver quelques filaments entre deux lames de verre et, enles examinant chaque jour sous le microscope, suivre pas à pas la formation et l'accroissement des cristaux, accompagnés d’un abondant dégagement de gaz. Ce phénomène n'est d’ailleurs pas spécial à l’espèce dont il s’agit. D’autres espèces, notamment l'Oscillaria natans Kütz., qui croissent dans les mêmes eaux, me l'ont également présenté. Le second point sur lequel je désire attirer l'attention est la structure des gaines dont j'ai obtenu la formation dans les circonstances indiquées plus haut. Les gros Lyngbya marins présentent presque toujours des gaines stratifiées qui semblent beaucoup plus rares chez les espèces d’eau douce, d’un plus faible diamètre. La plante que j'ai étudiée montre à l’état naturel une gaine parfaitement homogène; mais, si on la traite par une solution d'acide chromique, le réactif provoque par gonflement la formation de couches concentriques bien visibles. Il est donc très vraisemblable que la structure stratifiée n’est pas particulière aux grandes espèces de Lyngbya marins, qu’elle existe également dans les enveloppes des espèces plus petites, mais que, par suite de leur ténuité, elle ne peut y être mise en évidence que par l'emploi des réactifs. M. Dangeard fait la communication suivante : NOTES MYCOLOGIQUES, par M. P. A. DANGEARD. Dans un précédent travail, j'ai adopté pour les deux genres Chytri- dium et Rhizidium les diagnoses suivantes (1): Genre Chytridium A. Br. (1) Recherches sur les organismes inférieurs (Ann. des sc. nat. BoT., 7° série, t. IV) XXII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. Les sporanges sont munis d’un système de radicelles simples ou peu ramifiées ; ces radicelles qui ne présentent aucun renflement particulier partent soit de la base de l’ampoule, soit de points différents de sa sur- face. La sortie des zoospores se fait par un pore au sommet du sporange ou un cou. Les kystes sont à double membrane ; leur développement rappelle celui des sporanges. Genre Rhizidium. — Établi par A. Braun, pour des Chytridinées à deux cellules; l’une possède à sa base des radicelles très nombreuses ; l'autre ne prend tout son développement qu’au moment de la reproduction et se sépare à ce moment de la première par une cloison. A part ces différences de forme considérées ici comme génériques, pour la commodité de la classification, les deux genres ontun développe- ment identique ; les zoospores se ressemblent et l’enkystement se fait de la même manière. J'ai eu l’occasion de poursuivre mes recherches sur la famille des Chytridinées, je donnerai dès maintenant la description de plusieurs espèces. 1° Chytridium Brauni sp. nov. — Cette espèce vit sur l’Apiocystis Brauniana ; cette Algue, on le sait, forme des colonies composées d’un nombre plus ou moins grand de cellules entourées d’une enveloppe commune très épaisse. La présence de cette enveloppe devrait, il semble, protéger l’Algue contre les parasites ; il n’en est rien cependant. Les sporanges du Chytridium Brauni sont ovales; leur longueur varie entre 6 à 10u; leur largeur, entre 4 à 6u; ils sont fixés sur la membrane commune de la colonie et de leur base part un mince fila- ment radiculaire qui pénètre à l’intérieur et s’assimile le contenu des cellules. Les sporanges forment chacun, à maturité, de quinze à vingt-cinq zoospores; celles-ci s’échappent par une papille au sommet du sporange ; elles sont sphériques, possèdent un noyau réfringent et un long cil comme dans les autres espèces, leur grosseur est de 2k environ. Après une phase d’activité assez variable, ces zoospores se fixent sur les colonies de l’Apiocystis Brauniana et ne tardent pas à germer; on peut suivre la formation du filament nourricier et sa pénétration à l’inté- rieur des colonies. % Chytridiam zoophthorum (£&0ov welpw) Sp. nov. — Ce Chytri- dium ressemble beaucoup à l'espèce précédente, il s’en distingue cepen- dant très facilement à son système radiculaire bien développé et forte- ment ramifié ; il attaque les Rotifères. La difficulté de se procurer des matériaux au moment voulu rend les cultures directes presque impos- sibles ; c’est sèulement d'observations nombreuses faites au hasard des rencontres que j'ai pu obtenir son développement. … DANGEARD. —- NOTES MYCOLOGIQUES. XXIII Les zoospores sont ovales (3 x); leur protoplasma est assez dense et quelque peu granuleux ; le noyau paraît alors moins réfringent que dans les autres espèces, la longueur du cil est environ dix fois celle du corps. Je n’ai jamais pu voir ces zuospores se fixer sur des Rotifères vivants; deux cas se sont présentés; la carapace du Rotifère ne renfermait plus que quelques restes de protoplasma; les zoospores alors se fixaient du eûté de l'ouverture buccale, germaient à la façor ordinaire produisant un long filament qui se ramifiait dans tout l’intérieur de la carapace ; parfois même, dans ce cas, j'ai vu une ou deux zoospores germer en n'importe quel point de la surface; si la carapace du Rotifère renfermait un œuf, la germination des zoospores ne se localisait pas; de tous les points de la surface de la carapace, on pouvait voir converger vers le protoplasma de l’œuf les filaments radiculaires des zoospores restées à l'extérieur. Les sporanges, à maturité, avec leur papille terminale qui proémine plus ou moins, n'ont guère que 20 à 254 en longueur, sur 15 à 17u en largeur. Je n’ai pas cru devoir identifier celte espèce avec le Chytridium gre- garium Nowak. (1), qui a le même habitat : ce dernier a des dimensions plus grandes, 30 à 10; mais ce n’est pas là ce qui m'a arrêté; dansle Chytridium gregarium on n’a pas signalé de système nourricier, et par suite la réunion des deux espèces était impossible. 3 Chytridium globosum À. Br. — Cette espèce a été décrite par A. Braun (2), sur l'Œdogonium fonticola A. Br., l'Œd. rivulare: sur le Melosira varians, sur l'Eunotia amphyoxys. M. F. Cohn l’a trouvé sur des Clostéries (C. Dianæ, Digitus) et sur le Naricula viridis (3). Je l’ai rencontrée sur des cultures-de Chlamydomonas : elle avait des dimensions très faibles ; les sporanges mesuraient de 8 à 12, les z00- spores très nombreuses, 1 w. Ces zoospores au début de leur germination n’entravaient nullement la marche de l’Algue; ce n’est que plus tard, alors que le sporange avait épuisé au moyen de son système radiculaire le protoplasma de l’Algue, que le Chlamydomonas s'arrêtait. Le sporange arrivait alors rapidement à maturité et émettait au dehors ses z00- spores par les quatre ou cinq ouvertures taillées à l'emporte-pièce, carac- téristique de ce Chytridium. Genre RHizipium Braun. J'ai eu l’occasion tout récemment, grâce à l’amabilité bienveillante de (1) Nowakowski, Beitrag zur Kenntniss des Chytridiaceen, p. 1, t. IV, fig. 2. (2) Ueber Chytridium. (3) F. Cohn, Ueber Chytridium (N. Act. Léop. Carol. Vol. XXIV, part. 1, p. 142), XXIV SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. M. de Bary, de prendre connaissance du travail d’un de ses élèves, M. Félix Rosen (1). L'auteur établit, dans le genre Chytridium, une section Dentigera, dont les espèces sont caractérisées par des sporanges présentant à leur sommet des sortes de dents. Sans la présence de ces ornements, qui d'après le travail très consciencieux de l’auteur paraissent des caractères constants, j'aurais volontiers identifié ces espèces avec mon Rhizidium Schenckii (2); ce dernier, en eflet, a le même habitat; mais les z00- spores sortent par une simple papille lisse. Si l’on veut, comme je l'ai fait, placer dans le genre Rhizidium toutes les espèces dont le sporange est muni d’un renflement basilaire, la sec- tion Dentigera de M. Félix Rosen ne devra pas être conservée dans le genre Chytridium : elle devra faire partie du genre Rhisidium, qui sera alors composé actuellement des espèces suivantes : { Rhizidium mycophilum Braun. R. inteslinum Schenk. R. Euglenæ Dangeard. R. æylophilum (Chytridium æytophilum Cornu). R. Schenckii Dangearu. R. Lagenaria (Chytridium Lagenaria Schenk.). 1° Ruizipium $. Str.... Rhizidium Zygnematis (Chylr. Zygnematis Rosen). DENTIGERA F. Rosen, R. dentalum (Chytr. dentatum Rosen). . R. quadricorne (Ghytr. quadricorne De By). Genre SPHÆRITA Dangeard. Lorsque j'ai donné la description de ce genre (3), il m'avait été impos- sible de suivre le développement des kystes faute de matériaux suffisants. Depuis cette époque, j'ai fini par obtenir, en continuant mes cultures, une grande quantité de ces kystes ; leur développement ressemble beau- coup à celui des sporanges, mais dès le début le proloplasma est plus dense, il n’y a pas de phénomènes sexuels apparents. Leur forme est quelquefois sphérique ; le plus souvent ils sont allongés et elliptiques; l’une des extrémités montre une papille bien netle; la paroi assez épaisse est tantôt lisse, tantôt épineuse. C’est un nouveau point de rapproche- ment avec ce qui existe dans les Olpidium et les Olpidiopsis. La longueur moyenne des kystes est de 124; leur largeur est de 8 pu. Le protoplasma interne est très dense. A la suite d'observations conti- nuées pendant six mois environ, j'ai observé plusieurs fois sa division en zoospores ; ces dernières pour la forme et les dimensions ressemblent (1) Ein Beilrag zur Kenniniss der Chylridiaceen. Breslau, 1886, (2) Loc. cit. (3) Loc. cit. DANGEARD, — NOTES MYCOLOGIQUES. XXV complètement à celles que donnent les sporanges, mais il m'a été impos- sible d'assister à la sortie qui a lieu sans aucun doute par la papiile ter- minale. Le nombre des kystes que l’on peut trouver dans une même Euglène est variable, il peut y en avoir jusqu'à six. Ordinairement à la fin, la membrane de l'Euglène se désagrège et les kystes se trouvent libres dans le liquide. La description de ces kystes ne permet plus aucun doute sur la nature parasitaire des formations que nous avons comprises sous le nom de Spherita endogena: quant à la théorie de la reproduction par division du noyau en corpuseules reproducteurs chez les Rhizopodes et les Fla- gellés, elle doit définitivement disparaitre. PLEOSPORA SALICORNIÆ Sp. nov. Ce Pyrénomycète attaque le Salicornia herbacea ; je l'ai trouvé sur la forme couchée, désignée dans la Flore de Normandie de MM. de Brébis- son et Morière, sous le nom de variété procumbens. Le mycélium du Champignon vit en parasite à l’intérieur des tissus de la Salicorne : il forme çà et là des massifs de pseudo-parenchyme que l’on prendrait au premier abord pour des formations cellulaires, des sortes de mâcles; mais il est toujours facile avec un peu d'attention d’en recounaître la nature ; ces stromas sont-ils deslinés à former les péri- thèces ? donneront-ils des selérotes? IL faudra une étude spéciale pour élucider la question. Les conidies se forment à l'extérieur. Elles ressemblent un peu à celles qui ont été décrites par Tulasne (tab. xxx11, fig. 2) pour le Pleospora herbarum : mais elles ne m'ont présenté qu'un renflemeunt. Elles sont divisées par des cloisons horizontales et quelques cloisons longitudinales ; leur couleur est noirâtre : longueur, 40 à 50 x; largeur à la base du ren- flement, 9 y. Les périthèces sont tantôt extérieurs, tantôt plus ou moins engagés dans les tissus ; ils sont sphériques, leur grosseur est variable, les dimen- sions moyennes sont de 30 x environ ; les asques renferment 4 ou 8 spores septées, l’ostiole est très peu apparent. J'ai été conduit à rapporter ce parasite au genre Pleospora qui ren- ferme déjà un assez grand nombre d'espèces ; sa station sur des plantes baignées par la mer à de fréquents intervalles m'a paru intéressante à signaler. Trouvé en septembre dernier aux environs de Portbail et de Carteret. (1) Selecta Fungorum Carpologia, t. II. XXVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. M. de Seynes fait la communication suivante : LA MOISISSURE DE L’ANANAS, par BE. DE SEYNES. ’ Dans un travail récent sur la formation des acrospores, j'ai eu occa- sion de signaler une espèce d'Hyphomycètes que j'ai rapportée au genre Sporoschisma et que j'ai appelée S. paradoæum. Je voudrais aujourd’hui en donner une description plus complète et ajouter quelques observations à celles que j’ai déjà présentées à l'Académie des sciences et qui n'avaient pour objet que le développement des corps reproducteurs de cette Muct- dinée. Ce Champignon végète dans la pulpe du fruit de l’Ananas. C’est là que je l’ai toujours rencontré et les essais que j'ai faits pour le faire déve- lopper sur le parenchyme d’autres fruits ont toujours échoué. Quand un Ananas est envahi par notre Hyphomycète, il présente sur une coupe lougi- tudinale une tache noire plus ou moins étendue, dont on peut constater l'origine vers un point de la surface extérieure du fruit. Cette tache s'étend et se propage même quelquefois sur les feuilles du bouquet qui couronne le fruit en faisant issue à la base de celles-ci. Sur le fond noir de la tache émerge une surface blanche, visible surtout dans les parties de cette tache de formation récente; l’opposition entre la portion blanche et la noire est si manifeste que l’on croit tout d’abord être en présence d’un de ces consortiums de Moisissures si fréquents où l’on rencontre côte à côte des Mucor, des Penicillium, des Aspergillus, des Botry- tis,ete.…, mais examen micrographique vous détrompe facilement et vous montre les rapports et la continuité anatomique des formes auxquelles ces deux teintes sont dues. La tache qui prend possession du fruit tout entier, lorsqu'on lui en laisse le temps, n’est formée que d’un seul et même Champignon. Le MycéLium de la Moisissure de l’Ananas se compose de filaments rampants à travers les éléments du parenchyme de l’Ananas, ces filaments sont grêles, peu ramifiés, incolores, à protoplasma peu granulé sauf dans les extrémités jeunes et en voie de développement; les parois sont minces; les cloisons médiocrement espacées forment des chambres cel- lulaires mesurant 0"",025 à 0"",040 de long sur 0"",004 de large. Les filaments mycéliaux ont parfois un calibre plus étroit et ne mesurent que 0,002 à 0,003 de large. Ceux qui dépassent le diamètre de O"®,004 et atteignent jusqu’à 0"",006 doivent être considérés comme des sporophores détournés de leur fonction primitive et dont les branches fertiles paraissent être les seuls vrais sporophores; je reviendrai tout à l'heure sur ce point. DE SEYNES. — LA MOISISSURE DE L'ANANAS. XXVIT Les SPOROPHORES naissent des filaments mycéliaux, ils sont dressés, fusiformes et d’un calibre plus fort; ils apparaissent d’abord comme une petite éminence sphérique qui se cloisonne un peu au-dessus de son point d'émergence de la cellule mycéliale; à mesure que le sporophore grandit, il s’élargit assez brusquement au-dessus de ce point d'émergence, il prend un diamètre de 0=*,008 à 0=®,010, puis il diminue insensible- ment de manière à ne présenter qu’une largeur moyenne de 0®®,005; sa paroi s’épaissil et se colore environ dans les deux tiers de sa longueur, il mesure de 0==,100 à 0==,150 de haut; la teinte, prononcée surtout à la partie inférieure, est d’un brun rougeâtre de rouille ou enfumée, vue par transparence au microscope. Le sporophore présente de deux à quatre cloisons vers la base, et renferme un protoplasma abondant assez fine- ment granulé. Il n’est pas très rare de rencontrer des sporophores qui se bifurquent et donnent naissance à une ou deux branches se terminant comme la branche mère par des conidies. Dans ce cas, le sporophore d’où naissent les branches, tend à s'allonger et à perdre sa disposition fusi- forme tout en conservant son calibre moyen et sa teinte qui cependant parfois s’atténue. Cette observation permet de supposer que certains filaments paraissant appartenir au mycélium, mais différant du mycélium ordinaire par leur diamètre plus grand, leurs cloisons plus rapprochées, leur paroi plus épaisse, ne sont en réalité, comme je l'ai dit plus haut, que des sporophores à végétation continuée, qui se décolorent en se pro- longeant et se ramifient en vrais sporophores conidifères; il est facile de saisir des intermédiaires lous rattachés du reste au mycélium. Les sporophores portent à leur sommet des spores où CONIDIES uni- loculaires, cylindriques, tronquées ou légèrement arrondies en dôme à leurs extrémités ; leur diamètre varie peu de 0"®,004 à 0®®,005, mais leur longueur peut aller de 0®*,005 jusqu'a 0**,008 ; elles sont incolores et, vues en masse, elles forment la partie blanche de la tache noire de Ananas moisi. Elles se désarticulent une à une et quelquefois plusieurs ensemble en chapelet, mais les dernières formées font issue librement de l'intérieur du tube constitué par la paroi du sporophore qui est resté béant après la chute des spores précédentes. J'ai expliqué, dans une com- munication à l'Académie des sciences, l’origine de ces deux déhiscences en apparence différentes et ramené à une formation endogène le déve- loppement des conidies qui tantôt restent libres et tantôt se soudent avec la paroi de la cellule mère (sporophore). Ces conidies ne sont pas les seules qui appartiennent à la Moisissure de l’Ananas. Issues du même mycélium qui produit les sporophores et les conidies qui viennent d'être décrits, des branches moins spécialisées que les sporophores, mais d'un calibre un peu plus fort que les cellules mycéliales, portent une conidie, parfois deux ou trois en chaïnettes, d’un caractère très différent. Ces XXVIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. conidies plus grandes, et qui pourraient recevoir le nom de macroconidies, sont ovoïdes ou ovales, rarement tout à fait sphériques, de dimensions très inégales ; elles mesurent dans leur plus long diamètre depuis 0°",010 Jusqu'à 0"",029, et dans leur plus court de 0"",007 à 0"",010; d’une couleur brun olivâtre plus ou moins foncé vues par transparence et grossies, elles sont noires vues en masse et donnent cette couleur à la tache de Moisissure. Ces macroconidies uniloculaires, colorées, se déta- chent de la cellule mère par une segmentation, mais leur développement est aussi endogène, ainsi que je l’ai montré dans mon Mémoire sur la formation des corps reproducteurs appelés acrospores (Recherches sur les végétaux inférieurs, II, p. 32), et l’on voit souvent ces corps sortir de leur cellule mère par la destruction de la partie supérieure de la paroi de celle-ci incomplètement soudée avec la conidie. Quelquefois on rencontre des conidies nées des sporophores spécia- lisés, et qui prennent une teinte et quelquefois une forme analogue à celles des macroconidies. Il existe des formes de passage qui rattachent les unes aux autres et il est facile de constater leur continuité organique avec le même mycélium, celui-ci ne formant pas d'habitude un lacis aussi complexe et aussi dense que beaucoup d’autres Mucédinées qui vivent en Moisissures. Lorsque le Champignon a vécu longtemps sur son substratum naturel, on voit les sporophores nés en grand nombre sur un même point se grouper, s’accoler et former des touffes qui donnent naissance à des gerbes de conidies cylindriques; ces groupes, dans lesquels chaque fila- ment conserve les caractères des sporophores isolés, rappellent par leur structure les individus appartenant aux genres /saria, Stysanus, Spo- rocybe ; ils sont à la forme typique de notre Moisissure ce que les Corc- mium sont au Penicillium. Cette observation tend à montrer que les Mucédinées présentent parfois une phase de végétation que l’on pourrait appeler corémiale et qu’il ne faut pas confondre avec de vrais types gént- riques. Peut-être plusieurs genres autres que le Coremium seraient à réviser dans ce sens. Cette propriété de se corémier, si l’on peut ainsi parler, que possèdent certaines Mucédinées, rappelle la propriété des Champignons qui condensent leurs filaments cellulaires en corps denses et compacts, en sclérotes. Ici, comme chez les espèces de Penicillium, ce mode de végétation se rencontre à la fin de la croissance de la plante; il est rare cependant qu’il se généralise assez pour qu’on ne rencontre pas çà et là des sporophores isolés en continuité avec le mycélium qui donne naissance aux bouquets de sporophores agrégés. L'ensemble des caractères spéciaux ou mixtes du Champignon qui vient d’être décrit, pourrait autoriser la création d’un genre aussi légitime que le genre Malbranchea de M. Saccardo, qui présente comme notre DE SEYNES. — LA MOISISSURE DE L'ANANAS. XXIX plante plus d’un point de ressemblance avec les Chalara et avec les Sporoschisma. Le savant botaniste auquel on doit le genre Malbranchea a hésité en présence de deux espèces nouvelles et les a placées dans les Sporoschisma avant d'en faire le Chalara Montellica et le Chalara ampullula. J'ai eu aussi la même hésitation et la tentation d’en sortir par la création d’un nouveau genre, mais comme cette tentation me paraît funeste dans l’état actuel de la science, je dois donner ici les raisons qui me font placer la Moisissure de lAnanas dans les Sporos- chisma. Le Chalara heterospora Sacc. présente un dimorphisme des conidies. Ces conidies portées sur les mêmes sporophores sont hyalines, les unes uniloculaires, les autres pluriloculaires (Saccardo, Michel. I, p. 80. Fung. ital. pl. 31). Je crains à la vérité que ce dimorphisme ne soit plus apparent que réel et que les conidies pluriloculaires ne soient souvent des conidies uniloculaires encore réunies par la cellule mère ou acci- dentellement soudées bout à bout, mais ce dimorpäisme, füt-il réel, est très différent de celui de nolre espèce; il n’y a, d’ailleurs, aucune assi- milation possible : les sporophores de ce Chalara sont plus petits et les conidies beaucoup plus longues et plus étroites que celles de notre Champignon qui se rapprocherait plutôt sous ce rapport du Chalara brachyspora Sacc. Ce serait à côté de celte espèce que se placerait la Moisissure de l’Ananas, sielle devait être rangée dans le genre Chalara. Mais ce genre a reçu depuis Corda des adjonctions qui rendent sa carac- téristique assez confuse. On est donc tenté de renvoyer aux Oiïdiés un certain nombre d'espèces et au Sporoschisma les autres. Si l'on veut tenir compte de la question de priorité, il y a lieu de se demander si le cenre Sporoschisma ne rentrerait pas dans le genre Chalara préala- blement expurgé des espèces à forme d'Oidium et tel que l’a conçu le savant auteur du Sylloge Fungorum. La coloration des spores du Spo- roschisma mirabile Berk. ne serait pas un obstacle à ce rapprochement, puisque le S. insigne Sace., Rouss. et Bomm. a les conidies hyalines, et celui-ci offre avec l'espèce de l’Ananas une curieuseanalogie d'aspect. Ce Champignon est, dit M. Saccardo, € atrum ex conidiis albido varie- gatumn », ce qui est le propre de l’espèce que je viens de décrire. D'autre part un dimorphisme des conidies est indiqué par M. Berkeley, dans sa description du Sp. mirabile; l’auteur signale la cohabitation constante de cette espèce avec un Helminthosporium ; si la continuité organique, qui ne ressort pas assez de la description de M. Berkeley, était mieux établie, il y aurait là un dimorphisme analogue à celui que j'ai reconnu dans mon espèce, à cette différence près que dans le Sp. mirabile les deux formes de conidies seraient cloisonnées et colorées, tandis que dans le Sp.paradoxum elles sont uniloculaires et les unes colorées, les autres XXX SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. hyalines. Mais en dehors de cette dernière considération les affinités réelles de la Mucédinée de l’Ananas me paraissent être avec le Sp. in- signe Sacc., et ses caractères assez différents pour motiver l'établissement d’une espèce distincte sous le nom de Sporoschisma paradoxum (1). : M. Patouillard, secrétaire, donne lecture des communications suivantes : (1) Dans ses intéressantes études biologiques, p. 13, M. Vuillemin fait allusion à la formation des conidies du S. paradoæum, telle que je l'ai présentée à l’Académie des sciences : « M. de Seynes, dit M. Vuillemin, s'efforce de montrer que les spores acro- gènes sont réellement des spores endogènes » et rappelant l'exemple que j'en ai donné dans le Sporoschisma paradozum « dont les spores inférieures sont neltement endo- gènes », tandis que les supérieures simulent des conidies acrosporées, l’auteur ajoute : « M. de Seynes en conclut que c’est un exemple de formation endogène de conidies qui présentent à la maturité toutes les apparences de corps reproducteurs à dévelop- pement dit acrogène. Il est à peine besoin de dire qu’un botaniste convaincu de la nature exogène des spores démontrerait aussi clairement, en s'appuyant sur le même exemple, que des spores exogènes peuvent, par suite d'un simple élargissement du tube, prendre tous les caractères des spores endogènes. » Mon honorable confrère me per- mettra de lui faire observer que le botaniste convaineu de la nature exogène des spores ne peut pas oublier, quelque prévenu qu’il soit, la condition première du développe- ment dit acrosporé. Cette condition est la formatiou, au sein du protoplasma de la cellule mère, d’une cloison transversale qui forme une portion de la paroi de l'acro- spore, tandis que le tube de la cellule mère en forme l’autre portion ; si l’on suppose que ce tube s’élargit, la cloison transversale prendra un plus grand diamètre; mais il faudrait qu’elle se déchirât au pourtour du tube de la cellule mère, pour qu'une coni- die primitivement acrogène eût l'aspect d’une conidie endogène libre; ou bien il fau- drait que la membrane du tube se dédoublât et que ce dédoublement se dissociàt, se séparàt de la portion externe du tube. J’avoue qu’il ne m'était pas venu à la pensée qu'il fût nécessaire de discuter à l'avance la réalisation possible de telles hypothèses, que rien ne justifie dans les observations suivies du développement des conidies du Sp. paradoxæum et dont la subtilité même semble échapper à toute critique. Plus loin M. Vuillemin ajoute : « Malgré ces transitions qui se retrouvent partout dans la nature, la prédominance bien marquée de certaines formes de corps reproducteurs asexués permet d’en faire une application avantageuse à la {axonomie. » Ici je suis complète- ment de l'avis de M. Vuillemin. Il y a plus de quinze ans, que j'ai exprimé cette opi- nion en ces termes : « Ces données nouvelles, disais-je au Congrès de Bordeaux (Asso- cialion française pour l'avancement des sciences, 1872), doivent-elles nous porter, comme l’a proposé M. Hoffmann, à modifier les bases de classification adoptées par Léveillé? Je ne le pense pas, car il y a toujours un caractère distinctif très net qui demeure. Les spores des Thécasporés sont libres dans leurs thèques, celles des Basidio- sporés ne le sont pas, et ce caractère différentiel est tout aussi légitime que celui qu’on admet chez les Phanérogames entre un achaine et un cariopse. » Depuis lors je n'ai rien observé qui ait modifié mon sentiment à ce sujet. (Nate ajoutée pendant l'impression.) FORQUIGNON, — ESPÈCE NOUVELLE DE COPRIN. XXXI DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COPRIN, par M. L. FORQUIGNON. CoPpRINUS QUELETII (1) Forq. Pileus submembranaceus, ex ellipsoideo conico-campanulatus, demum fissus et revolutus, sub lente fibrillosus, albidus, dein albido-grisellus. Velum distinc- tum, crassiusculum, floccoso-membranaceum, in squamas latas, adpressas, persistentes, ochraceo-fulvas Lepiotarum more diffractum. Stipes fistulosus, gracilis, subæqualis, candidus, tenuiter floccoso-fibrillosus, basi abrupte incras- satus in bulbillum hemisphæricum, furfuraceum, fulvum. Lamellæ liberæ, dein remotæ, perangustæ, confertissimæ, lineares, ex umbrino-purpureo (chocolat) fusco-umbrinæ. Spora ovoideo-pruniformis (9 & X 6), umbrina. Subgregarius ad rachides et petiolos foliorum putrescentium in nemoribus umbrosis Burgundiæ, æstate. Minor, pulchellus, veli colore et fabrica, nec non bulbillo distinctissimus. Pileus adultus 5-6"® altus; stipes 15°" longus, 1-1 ,5"" crassus. Jove etiam subudo marcescit, non liquescit. J'ai récolté ce petit Coprin très élégant au commencement du mois de juillet 1887, dans une avenue ombragée du bois de Saulon-la-Chapelle, près Dijon (Côte-d'Or). On serait tenté, au premier abord, de le ranger dans le groupe des Picacei, à cause de son voile épais, distinct de la cuticule du chapeau, et rompu en larges écaiiles appliquées. Mais, à mon avis, sa pelite taille, la ténuité de toutes ses parties, la forme et les di- mensions de ses spores, ainsi que la propriété qu'il a de se flétrir sans se liquéfier, sont autant de caractères qui l’éloignent bien nettement des Picacei, et font voir qu'il appartient en réalité à la section des Veli- formes. Sa vraie place me parait être à côté du C. Friesii Quél. et du C. tigrinellus Boud., qui, comme lui, sont des espèces épiphytes. A l’état naissant, c’est un petit globule fauve, à peine plus gros qu'un grain de millet; adulte, il ressemble, en quelque sorte, à une miniature de Le- piota cristata. Les squames du chapeau sont constituées par un feutrage assez lâche de grandes hyphes tubuleuses, à parois épaisses. Explication de la fig. 1 de la planche I de €e compte rendu. Fi. 1. a. Coprinus Quelelii Forq., grandeur naturelle, montrant un individu adulte, avec deux autres à l’état naissant, b, Un individu adulte, grossi ? fois. c. Le même entièrement développé et sur le point de se flétrir. Coupe verticale, grossie 2 fois, d. Spores, grossies 350 fois. (1) Je suis heureux de dédier cette espèce, la première décrite par moi comme nou- velle, à M. le D' L. Quélet, dont l'amitié ct les savants conseils m'ont puissamment encouragé dans mes études mycologiques. XXXII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 188. PLANTES RARES, LITIGIEUSES OU NOUVELLES, OBSERVÉES RÉCEMMENT EN NORMANDIE, par M. A. MALBRANCHE. Cyphella Malbranchei Pat. Tab. anal., n° 466.— « 1-3 millimètres; cupules aggrégées, réunies par un mycélium ténu, blanc, d’abord régu- lières, en forme de godet, nidulant au centre d’une touffe mycélienne, bientôt déjelée sur le côté. Extérieur blanc tomenteux par des poils ter- minés en une massue brillante; marge ciliée entière. Hyménium d’abord lisse, puis sillonné par cinq ou six lamelles épaisses, anastomosées, jaune crème. Spores oblongues allongées, obtuses à une extrémité, aiguës à l’autre, 12-15 X 3-6, à 2-3 gouttelettes ». — Tiges mortes de Teucrium Scorodonia (Letendre). Sphærotheca Calendulæ Malb. et Roum. (sub. Meliolopsis) Funy. gall. exsicc. n° 3658. — Cette plante mieux étudiée me parait bien appartenir au genre Sphærotheca. Périth. globuleux, bruns, groupés ou épars, à appendices un peu longs, brun pâle; thèque unique ovoïde, 89 X 60; spores ovales, hyalines, à protoplasme finement granuleux, 27-30 X 18-20. Affine de Sph. Castagnei Lév. — Sur les plantes mou- rantes du Calendula arvensis, à l'automne. Physalospora nebulosa (Pers.) Malb. 4° liste; Bull. Soc. sc. nat. 1 sem. 1887; Sphæria Pers. Syn. Fung. p. 31; Fr. Symb. myc. t. I, p. 430 (non Sphærella nebulosa nec Læstadia Sacc. Syll.).— Les des- criptions de Persoon et de Fries conviennent très bien à notre plante. Les paraphyses etles spores conduisent au genre Physalospora. L'espèce de Persoon est rapportée par Gooke à un Phoma (Handb. 907); par Fuckel (Syst. myc. p. 396) et Lamb. (FE. myc. t. IT, p. 56) à un Sphæ- ropsis. Le Sphærella nebulosa de Saccardo a des spores uniseplées. Voici notre diagnose : «€ Perith. numerosis, parvis, coopertis, pustulalis, macula brunueo grisea insidentibus; ostiolo prominulo ; thecis clavato-fusiformi- bus, 70-76 X 13 14; sporis distichis oblongo-ovalibus, hyalinis, conti- nuis, 1-2 grosse gultulatis, 14-22 X 5,5-6,5 ; Paraphysibus delicatulis, — in caulibus herbaceis majoribus (Umbelliferis ?). » Physalospora Solidaginis (Fr.) Malbr., Sphæria Fr. Elench. IT, p. 106; Sace. Syll. IT, p. 433 (Sph. imperfect. cog.). — Thèques 89 X 9-10, claviformes atténuées à la base, arrondies au sommet; spores monostiques, ovales, 10-16 X 4,5-5; paraphyses nombreuses, un peu épaissies au sommet et quelquefois tortillées. — Sur les tiges mortes du Solidago. Diaporthe Beckausii Nits. in Sacc. Syll. I, p. 078. — Malgré quel- MALBRANCHE. — PLANTES RARES, LITIGIEUSES OU NOUVELLES. XXXIH ques différences dans la mesure et la forme des spores, nous pensons que notre plante est bien le Beckausii de Nitschke. La description du strome et des périthèces, faite avec beaucoup de soin, est si exacte qu'il est diffi- cile de l’abandonner. Mais elle paraît avoir été faite sur des échantillons jeunes ou sur de petits rameaux: nous retrouvons, en effet, ces spores et ces thèques, décidément fusoides et plus petites, au sommet des mêmes rameaux qui portent la plante adulte. Les thèques mesurent 55-60 X 6,5 et les spores 13-15 X 4,5, avec une cloison. Dans la plante adulle (typique) les thèques sont claviformes, un peu arrondies à l'extrémité supérieure, 108 X 13 ; les spores fusiformes oblongues, obtuses, 2427 X 5,5-6, ordi- nairement {-septées, mais on voit quelquefois deux nouvelles cloisons (spurie 3-septalis). Il y a des paraphyses (Nits. ne signale pas leur ab- sence). — Sur Viburnum Lantana. Cooke, Handb. p. 854, réunit Beckausi à circumscripta Montg., et cite comme cet auteur la figure des Ann. des sc. nat. 2,1, p. 398; tab. 13, fig. 2, et tous deux la déclarent mauvaise (inaccurata... erroneu). Leurs descriptions se rapporteraient à l’état jeune ou sont autre chose. Cooke dit très bien des spores « à la fin quadri-cellulaires » et il cite le Viburnum : Montagne, le Sambucus. Saccardo rapporte la plante de Montagne au Diaporthe spiculosa. Ophiobolus nigrificans (Cook.) Sacc. Syll. IT, 343. — Sur les tiges pourrissantes du Chou, l'hiver. — Affine d'Ophioceras bacillatum, que Saccardo soupçonne être un Ophiobolus. Spores courbées, entières et présentant un ou deux renflements légers ovales. % Gloniella byssiseda (Crouan) Sacc. Syll. IT, p. 567. — Cette Hys- lériacée se distingue à ses périthèces ovoides subsphériques, entassés, déprimés, reposant sur un mycélium filamenteux brun. Thèques cylin- dracées ; spores distiques, à 1-3 cloisons (les cloisons apicales souvent peu faciles à voir), 4-guttulées; subhyalines, naviculaires; un peu resser- rées au milieu, 13-20 X 5-6. Thèques, 95 X 9-10.— Sur rameaux de Coudrier tombés, au printemps; Saint-Jacques, Grand Couronne. Graphium pusillum (Wallr.) Sacc. Syll. IV, p. 614? Stilbum Wallr. FL. crypt., n° 2051. — Cette espèce, dont il n’a pas élé publié de figure que je sache, me paraît bien convenir à la plante dontil s’agit ici. J'ai eu le bonheur de la voir en très bon état et j’ai pu l’étudier complètement.” Voici sa diagnose : stipe cylindracé, fin, noir, renflé et un peu poilu à la base, composé d’hyphes fasciculés, très bruns, hyalins au sommet et s'épanouissant pour former un globule blanchätre, persistant quelque temps. Les conidies sont très petites, ovales, hyalines, mesurant 2,5-3 X 1-1,5. — Trouvé en dedans de l’écorce de Hêtre pourrissant. TO AXXIV. G: XXXIV SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. Patellina cinnabarina Sacc. Mich. II, p.175; Fung. ital. t. 800 (sub Hymenula), Syll. IV, p. 678. — Cette jolie Tuberculariée, que M. Boudier a eu l’obligeance de déterminer, a été trouvée au pied des Hêtres. Par sa forme pezizoïde et sa couleur vermillonnée on la prendrait au premier abord pour un Discomycète, mais sa structure interne révèle bien vite sa véritable place. Peziza (Pyrenopeziza) brevipila Rob. — Cette curieuse espèce, dont je dois encore la détermination au savant président de la Société mycologique, a été décrite par Ripart dans le Bulletin de la Société botanique de France, année 1876, p. 220. Elle est remarquable par une marge de poils noirs, courts, assez épais, bien différents de ceux des Mollisia.— Je l'ai trouvée dans l'Eure, sur de vieilles tiges de Centau- rea nigrescens ; au printemps, dans les pâturages. M. Roze fait la communication suivante : UNE NOUVELLE ESPÈCE DE GEASTER, par M. E. ROZE. La forêt de Compiègne, dans laquelle nous devons faire une excursion mycologique, nous promet d’intéressantes récoltes si nous faisons état des Champignons rares ou curieux qui y ont déjà été signalés. Sans entrer ici dans le détail de ces espèces qui figurent dans le Catalogue des plantes observées dans le département de l'Oise, publié par Graves en 4857, je me contenterai de rappeler que l’auteur de ce Catalogue y parle non seulement des nombreuses séries de Champignons qu'avait recueillies autrefois Léré, dans la forêt de Compiègne, et qui avaient servi en partie de modèles aux figures publiées dans le grand ouvrage de Bulliard, mais qu’il cite encore les intéressantes récoltes que lui avaient fait connaître plus récemment Pillot et Questier. Or, une des espèces de Lycoperdacés, inscrite dans ce Catalogue sous le nom de Geastrum rufescens Pers., y est suivie de l'indication suivante : « Forêt de Compiègne, au mont du Tremble, au Carrefour de la Miche- lette et sur la route du Mail (Pillot) ». Ayant en ma possession l’échan- tillon qui a été le sujet de cette indication, il m’a paru, en l'étudiant attentivement, que cette détermination n’était pas exacte et qu’on devait plutôt se trouver en face d’une espèce nouvelle. J’ai l'honneur, du reste, de mettre l'échantillon dont il s’agit sous les yeux des membres de la Société. On remarquera qu'il se trouve fixé sur une des pages d’un recueil in-4° présentant de très nombreux spécimens des différentes classes de la Cryptogamie, collés sur le recto de ces pages au fur et à mesure de ses explorations par Pillot qui, sur le verso de la mn ROZE. — UNE NOUVELLE ESPÈCE DE GEASTER. XXXV page précédente, y inscrivait le nom des échantillons, les localités et les dates de ses récoltes. C’est, en effet, sur ce Compendium, qui contient ainsi des renseignements fort instructifs sur la Cryptogamie de la forêt de Compiègne, complétés naguère par les regrettés MM. Marcilly, que XXXVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. Pillot avait paliemment, pendant treize ans, inscrit les résultats de ses excursions et ses observations, du 20 septembre 1833 au 26 sep- tembre 1846. Par malheur, une fin tragique devait à cette date inter- rompre brusquement les recherches du zélé cryptogamiste et son œuvre demeurer prématurément inachevée! J'ai étudié, comme je l'ai dit, le curieux échantillon de Geaster en face duquel Pillot a écrit ces mots sur son Compendium : « J'ai récolté celte plante vers le commencement d'octobre 1836, sous les hautes futaies, tout proche le carrefour de la Michelette, forêt de Compiègne. » Voici la diagnose de cette espèce, que je crois nouvelle et à laquelle il me parait juste de donner le nom du mycologue qui en a fait l’heureuse découverte. Genster Pillotii 200. Sp. — Péridium externe mince, s’ouvrant en six lanières cunéiformes-aiguës, dont deux plus larges, à divisions pro- fondes, de couleur fauve, recouvertes sur la face interne d’une couche noiràtre, rugueuse, reste du tissu intermédiaire développé entre les deux péridiums. Subiculum assez épais, d’une teinte ardoisée pâle, situé au centre du péridium externe et servant de support au péridium interne qui est sæssile et repose directement sur ce subiculum. Péridium interne lisse, fauve, globuleux à la base, légèrement piriforme à sa partie supé- rieure où se lrouve un orifice à contour non limité, ayant au moins un centimètre et demi de diamètre, fermé par un péristome cilié, un peu plus pâle, dont les cils dressés ont un demi-centimètre de hauteur, et sont, vus au microscope, lisses, hyalins et conlournés comme des fila- ments hygrométriques. Spores très petites, ocracées, hispidiuscules, ayant un diamètre de 4-5 p au plus. Filaments du Capillitium très fine- ment scabres, d'une teinte ocracée pâle à la base, mais hyalins au sommet. Explication des figures. a, le Geaster Pillotit reconstitué dans son apparence et sa grandeur natu- relles ; b, filaments du capillitium; c, spores; d, cils du péristome : ces trois dernières figures, gr. 300/1. M. Rolland résume une lettre de M. le D' Villemin, d’Épinal, con- tenant la relation d’un cas d’empoisonnement par l’Amanila pan- lherina. EMPOISONNEMENT DE SIX PERSONNES PAR L'AMANITA PANTHERINA DC. Le 7 septembre 1887, à neuf heures et demie du soir, le D' Villemin, d'Epinal, fut appelé en toute hâte au hameau de Bourieuse, pour donner EMPOISONNEMENT PAR L’AMANITA PANTHERINA. XXXVII ses soins à une famille de six personnes, parmi lesquelles trois enfants de quatre à huit ans, qui s’étaient empoisonnées avec l’Amanita panthe- rina. Cette Amanite s'était trouvée mêlée à quatre autres espèces comes- tibles et par conséquent ne formait qu'une petite proportion du plat con- sommé au diner. Grâce à la faible quantité du poison et aux prescriptions qu'il a immé- diatement ordonnées, M. Villemin a pu sauver ses malades. Voici dans quels termes il donne le résumé de ses observations fort complètes et minutieuses : «1° Les phénomènes d'intoxication ont été dus à l’ingestion de l’'Ama- » nita pantherina. » 2° Ces phénomènes ont débuté assez rapidement, après l'ingestion » des aliments (environ 1 heure et demie après). » 3° Ils ont consisté en : 1° vertiges, sensation d’ébriété, vomissements, » évacuations alvines ; 2° attaque convulsive avec perte de connaissance, » stupeur, refroidissement, tendance à la syncope; 3° délire furieux » dans un cas, perte de la mémoire, sensation particulière de légèreté, » tendance à la gaîté, à la satisfaction. » 4 Au point de vue thérapeutique j'ai conservé de mes six malades » cette impression qu'il faut favoriser les vomissements et les selles ; » diluer le poison par l’ingestion abondante d’un liquide neutre, tel que » le lait; peut être devrait-on préférer l’apomorphine en injection à l'émé- » tique, et une fois l'estomac et l'intestin débarrassés, il faut lutter » contre la dépression nerveuse par le café, le thé, l’alcool à l’intérieur, » et surtout par les injections hypodermiques d’étner dont j’ai obtenu des » effets vraiment remarquables. » M. Richon signale la ressemblance de l’Amanila rubescens, espèce comestible, avec l’A. pantherina. M. Rolland a remarqué que la confusion est surtout possible avec une forme grêle de l’Amanita rubescens, à anneau souvent jaunâtre sur les bords. MM. Boudier et Louis Planchon insistent sur la nocuité de VA. pantherina, qui ressemble souvent aussi par ses bords striés à VA. vaginata, espèce comestible. M. Louis Lapique rapporte qu'il a vu vendre, dans les Vosges, la variété citrina de l'Amanita phalloides sous le nom de Golmelle verte, et que la marchande la mangeait crue. M. Peltereau dit qu'à Épinal un officier a mangé impunément XXXVIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 4887, la fausse Oronge. On sait d’ailleurs que ces Champignons peuvent être rendus inoffensifs par le mode de préparation; le principe vénéneux se dissout dans l’eau salée ou vinaigrée qui sert à la cuisson. Ce sont toutefois des expériences qu’il serait imprudent de vouloir généraliser. SÉANCE DU JEUDI 20 OCTOBRE. PRÉSIDENCE DE M. BOUDIER. M. Patouillard, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 18 octobre, dont la rédaction est adoptée. M. le Président met sous les yeux de l’assemblée deux envois de Champignons frais, dont l’un provient d’une récolte faite par M. Bonhoure aux environs de Saint-Cloud et l’autre, adressé de Nice par M. Barla, contient notamment Amanita strobiliformis, Paxillus panuoides et Guepinia helvelloides. M. Rolland fait un rapport sommaire sur les excursions des deux jours précédents et indique les espèces les plus intéressantes qui y ont été récoltées. M. Roze fait remarquer que le Lepiota lenticularis signalé à Pierrefonds est plutôt une espèce des montagnes que des plaines. M. Boudier dit que l’élégant et rare Mycena pterigena trouvé au même endroit est remarquable par sa couleur blanchâtre et ses lamelles bordées de rose. M. Ernest Malinvaud fait une communication qui a pour sujet : Cryptogames vasculaires du département de la Haute-Vienne ; il présente un herbier des végétaux énumérés dans son travail, et appelle particulièrement l'attention sur les espèces les plus remar- quables (1). (1) Cette communication sera insérée ultérieurement dans le Bulletin de la Société botanique. PATOUILLARD. — NOTE SUR UNE TUBERCULARIÉE GRAMINICOLE. XXXIX M. Patouillard fait la communication suivante : NOTE SUR UNE TUBERCULARIÉE GRAMINICOLE, par M. N. PATOUILLARD. En examinant un envoi de Champignons récoltés dans le Jura au com- mencement du mois de septembre dernier, j'ai observé, sur des tiges et des feuilles de Graminées pourrissantes, de petites masses blanches, molles, qui présentaient une organisation remarquable. Ce sont de petits tubercules arrondis, mesurant de 1/2 à 2 millimètres de diamètre, sessiles, blancs, opalins, gélatineux, épars ou rapprochés par groupes de 6-8, naissant de la partie sous-épidermique et se faisant jour au dehors, sans tache ni décoloration sur la feuille. Les vieux spécimens sont affaissés et jaunâtres. Au microscope, les tubercules se montrent formés de filaments inco- lores, dressés, rameux, remplis de gouttelettes, partant d’une base com- mune et s’élevant en s’enchevêtrant pour former une masse arrondie couverte d’une épaisse couche de spores. De la base commune partent des filaments cylindriques très courts et encore simples; bientôt l'extrémité supérieure se renfle et forme une masse ovoïde dans laquelle paraissent quelques gouttelettes : cette masse est le commencement de la spore. Bientôt cette spore s'isole par une cloison, et en-dessous de celle-ci le filament émet un rameau latéral qui continue à s’allonger. La spore en se développant ne tarde pas à émettre de ses deux extré- mités 5 à 8 soies divergentes, rigides, très longues, larges à la base et effilées à l’extrémité. Ces appendices sont distincts les uns des autres sur toute leur longueur et sont insérés à chaque pôle de la spore en un point placé un peu latéralement. Les spores müres se détachent et viennent former une couche épaisse à la surface du tubercule. A ce moment les spores sont gorgées de grosses goultelettes mélangées à de plus petites; la partie basilaire des soies en contient également. Les soies sont extrêmement hyalines, on les rend très apparentes en les colorant avec une goutte de solution étendue de fuchsine. L'absence de périthèces, la disposition en tubercules mous et sessiles, les filaments incolores et les autres caractères font de cette plante une Tuberculariée mucédinée de M. Saccardo. Elle ne peut rentrer exacte- ment dans aucun des groupes décrits de cette grande division, néanmoins nous la placerons avec les Tubercularia afin d'éviter de multiplier des genres élablis seulement pour des formes secondaires de Champignons, KE SESSION CRYPTOGAMIQUE À PARIS, OCTOBRE 1887. genres destinés à disparaître au fur et à mesure du rattachement de leurs espèces aux types dont elles dérivent. Voici la diagnose de cette espèce : Tubercularia chætospora Pat. sp. nov. — 1/2-2 millimètres; sessile, blanc, gélatineux, en forme de bouton; filaments rameux, incolores; Spores de Tubercularia chætospora très grossies. spores ovoides (38-43 X 8-10 y sans les soies), incolores, contenant de nombreuses gouttelettes et portant à chaque extrémité 7-8 soies hyalines aussi longues que la spore. Épars ou groupés sur les feuilles et les tiges de diverses Graminées pourrissantes, Environs de Lons-le-Saulnier (Jura). Septembre. M. Vuillemin fait la communication suivante : SUR UNE MALADIE DES AMYGDALÉES OBSERVÉE EN LORRAINE EN 1887, par M. Paul VUILLEMIN. Depuis que l'attention des botanistes est éveillée sur le grand nombre des parasiles qui peuvent nuire aux plantes cultivées, on découvre sans cesse de nouvelles maladies, ou plutôt les dégâts attribués antérieurement à une cause banale comme le chaud et le froid ou à quelque influence VUILLEMIN. — SUR UNE MALADIE DES AMYGDALÉES. XLI insaisissable sont mis sur le compte d’un agent déterminé et susceptible d’être entravé dans son œuvre de destruction. C’est ainsi que les Cerisiers, fort éprouvés depuis quelques années sur les rives de l'Elbe par le Gnomonia erythrostoma Fuck., viennent d’être ravagés, dans toute la Lorraine et les pays voisins, par un parasite tout différent. Nous nous proposons de faire connaître dans cette Note nos observations sur cette maladie et sur le Champignon dont elle est l’œuvre. Les Cerisiers de diverses espèces, sauvages et cultivés, ne furent pas seuls frappés. Les Pruniers ne souffrirent pas moins dans certaines loca- lités, les Abricotiers et en général toutes les Amygdalées furent atteints, quoique à des degrés fort différents. La floraison avait été superbe; mais les arbres commencent à dépérir à la fin du mois de maï; puis la plupart des feuilles se couvrent de taches qui bientôt sont éliminées et laissent dans les limbes des perforations si nombreuses que bien des individus se dessèchent ou du moins languissent fort, les portions vertes ne suffisant plus à nourrir l'arbre. De cette façon la récolte fut généralement perdue. Pourtant la maladie dont les progrès avaient été effrayants pendant le mois de mai, tant que dura la saison humide, s’arrèta brusquement avec le retour de la chaleur. Une nouvelle frondaison fut presque saine et les vergers prirent peu à peu un aspect moins désolant. Dans les campagnes, la maladie fut imputée aux intempéries de la saison. Le froid humide qui se prolongea fort tard était surtout incri- miné; il y avait même eu une bourrasque de neige le 22 mai. Le premier examen nous révéla la nature parasitaire de la maladie. Les rameaux les plus exposés au contact de la neige étaient bien moins altérés que les branches les plus voisines du sol. D'ailleurs la distribution comme la nature des lésions dénotaient clairement l’action d’une Cryp- togame. Altérations de l'arbre. — Les limbes foliaires, les pétioles, les fruits sont couverts de taches plus ou moins nombreuses à tous les niveaux. La distribution irrégulière des portions altérées, leur indépendance à l'égard des faisceaux, leur aspect, leur limitation exacte prouvent qu'elles n’ont entre elles aucune solidarité, que chacune est produite par une spore venue du dehors et non par un agent infectieux faisant éruption en un grand nombre de points après avoir envahi les tissus de la plante. Et en effet on découvre, sur un grand nombre de taches développées, la spore pathogène encore fixée, au centre de la région altérée, à la surface de l'épiderme dorsal, s’il s’agit du limbe. Cette situation de la spore sur la page inférieure de la feuille pourrait faire supposer qu'elle recherche les régions riches en stomates pour introduire ses tubes germinatifs dans ces orifices naturels. Mais l'observation montre que les filaments issus de XLII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. la spore s’insinuent dans l’épaisseur des membranes entre deux cellules pour envahir les méats intercellulaires. La pénétration n’est donc favo- risée à la face dorsale que par l'épaisseur un peu moindre de la cuticule. D'ailleurs les spores germent indifféremment sur les grosses nervures et sur les pétioles, c’est-à-dire dans les régions dépourvues de stomates. C’est sur le limbe que les lésions sont les plus importantes et aussi les plus typiques dans leur aspect. Quand les spores ont germé en des points suffisamment distants, les taches sont circulaires, à moins que leur déve- loppement n’ait été modifié dans une direction par le voisinage d’une grosse nervure. Parfois les cercles desséchés deviennent confluents et produisent des figures irrégulières dont les contours dessinent une série d’arcs correspondant au domaine de chaque spore. Malgré la situation de la spore, une tache récente se distingue d’abord sur la face ventrale par la teinte rose que revêt l’épiderme; bientôt elle envahit toute l'épaisseur du limbe. Sur une tache développée la portion mortifiée est plus mince que les parties saines du limbe; elle présente deux zones séparées d'ordinaire par une circonférence très nette. Dans la zone interne les cellules sont ratatinées et les espaces intercellulaires très volumineux, aussi bien entre les deux rangées de palissades que dans le parenchyme de la région dorsale. Les éléments de l’anneau externe sont aussi brunis; mais cette portion du limbe est compacte; les cellules en séchant se sont à peine contractées, et comme l'épaisseur totale est réduite, les méats y sont moindres que dans les régions nor- males : c'est une zone de protection inaccessible au parasite. Tout autour se voit souvent une auréole violacée, due surtout à l'altération de l’épi- derme et presque toujours plus étendue à la face dorsale qu’à la face ventrale. Dans cette région périphérique, les tissus profonds sont encore modifiés et constituent ce qu’on pourrait appeler la zone d’élimination; ils préparent, en effet, la chute du cercle malade. Cette zone est assez mince chez ie Cerisier; cet arbre présente en effet des variétés qui gardent presque indéfiniment les portions mortifiées ; elle est très puis- sante chez l’Abricotier, espèce très peu tolérante à l’égard du parasite. Dans la zone d'élimination la chlorophylle disparait ; les palissades se segmentent parallèlement aux faces de la feuille. Quand les cellules ont acquis un diamètre à peu près constant sur toute l’épaisseur du limbe, elles s’allongent un peu dans le sens d’où vient l’irritation et peuvent prendre quelques cloisons perpendiculaires à cette direction, c’est-à-dire tangente à la tache; c’est l’ébauche d’un véritable liège, formation inté- ressante dans un limbe, Les éléments les plus voisins de la zone à éliminer s’arrondissent, et c’est entre eux que la scission s’opère par un procédé qui rappelle la chute des feuilles. La zone d'élimination est un véritable tissu inflammatoire résultant de l’irritation continuelle exercée VUILLEMIN. — SUR UNE MALADIE DES AMYGDALÉES. XLIII par la région mortifiée; car celle-ci ne pouvant suivre le reste du limbe dans sa croissance détermine un certain tiraillement sur les éléments sains qui l’entourent. Le cercle extérieur doit donc sa structure à l’action mécanique des cercles internes. Les cellules arrondies, tuméfiées, qui bordent le trou, après la chute de la tache, forment une sorte de bourrelet qui se redresse soit vers la face dorsale, soit vers la face ventrale, et qui est particulièrement net chez l’Abricotier. Ces cellules, d’abord blanches, brunissent et se subé- risent, en sorte qu’elles justifient le nom de liège par leur nature chi- mique et par leur rôle comme par leur origine. L'action du parasite se trouve ainsi localisée dans des aires restreintes. Le reste de la feuille protégé par les bords cicatrisés des trous continue à remplir ses fonctions. De la sorte, et pourvu que les portions restées saines suffisent à assurer la nutrition des branches qui les supportent et de l’arbre entier, les feuilles perforées restent en grand nombre sur l'arbre ; quelques-unes se détachent prématurément ; le reste est entraîné en automne, suivant les lois habituelles de la chute des feuilles. On sait que le Gnomonia erythrostoma se comporte différemment. Les feuilles qu’il a attaquées se dessèchent de bonne heure et leurs tissus mortifiés ne pouvant organiser une zone d'élimination à la base du pétiole, elles persistent tout l’hiver, se couvrent à cette saison de périthèces qui lan- ceront plus tard leurs spores sur les jeunes feuilles à peine sorties du bourgeon. La séparation des régions attaquées par notre parasite empêche ce mode d’infection de proche en proche. À peine pourrait-on attribuer une influence analogue à celle des feuilles anciennes du Gnomonia aux cerises mortifiées, qui persistent parfois en abondance après le dépouil- lement de l’arbre. C’est principalement de terre que les spores doivent s'élever au printemps pour envahir les arbres. Les taches des pétioles sontirrégulières, noirâtres, entourées au début d’une teinte violacée. Elles s’accompagnent d’abord d’un gonflement, puis d’une excavation, d’une sorte de carie qui peut entraîner une rupture du pétiole à leur niveau. Parfois aussi un rudiment de liège s'organise entre la portion malade et les tissus profonds, mais ne se développe pas assez pour expulser la première. L’atrophie des cellules de l'arbre n’est pas aussi accusée que dans les disques du limbe; elles sont même plutôt distendues que ratatinées. Et pourtant elles sont le siège d’une altération profonde. Le protoplasma ordinaire et les corps chlorophylliens ont fait place à un contenu brun, réfringent, comprenant une épaisse couche pariétale, d’où se détachent des sphères brillantes. Les méats profonds sont dilatés et souvent remplis de gomme, élément qui fait entièrement défaut dans la plupart des taches du limbe. Sur les cerises envahies la pulpe se dessèche et des disques noirâtres XLIV SESSION CRYPTOGAMIQUE À PARIS, OCTOBRE 1881. dessinent à la surface du noyau les contours de la zone altérée. Les pé- doncules sont aussi secs que les fruits avortés qu’ils supportent, et c’est à cette circonstance qu'ils doivent de persister indéfiniment sur l’arbre. Caractères du parasite. — La spore infectante, sur laquelle nous au- rons à revenir, se compose d’une file de cellules et peut émettre simul- tanément plusieurs tubes germinatifs. Le mycélium, après s’être insinué dans l'épaisseur des membranes épidermiques, se ramilie dans les méats sans jamais envahir les cellules. Il s'éloigne peu du point de pénétration, mais son action s'exerce à distance de tous côtés. Les tissus de la plante hospitalière empoisonnés par les produits d’excrétion du parasite se mor- tifient dans un espace circulaire. Le mycélium se compose de filaments cylindriques avec un diamètre variant de 1,6 à 6u. On n’y distingue ni suçoirs, ni excroissances capables de s’introduire jusqu’au contact du protoplasma de l'hôte. Notre Champignon paraît donc se comporter moins comme un parasite ordinaire que comme certains Sclerotinia décrits par M. de Bary : il tue son ennemi avant de s’en repaitre. Les filaments traversent toute l'épaisseur de la feuille, parviennent sous l’épiderme ventral, s’insinuent entre les cellules, pénètrent jusqu’au- dessous de la culicule et s’étalent entre cette portion et la lame cellulo- sique. Les tubes mycéliens soulèvent la cuticule en se dilatant, puis ils se segmentent en différents sens et forment des amas de cellules dont le nombre et la dimension varient avec la richesse nutritive du support. D'abord polyédriques par compression réciproque, les cellules s’arron- dissent, prennent une couleur brune et une coque résistante atteignant 1x d'épaisseur. Ce sont alors des sortes de spores mesurant 8-14, rappelant les fruits des Ustilaginées du genre Entyloma. Sans prétendre qu'il existe une affinité réelle entre notre parasite et ce dernier genre, nous trouvons dans une adaptation commune aux mêmes conditions bio- logiques l'explication de cette analogie d'aspect. D'ailleurs les taches pro- duites par l'Entyloma Eryngii s’entourent aussi d’une fissure qui en pré- pare la chute, et bientôt la feuille paraît comme rongée. Une couche géli- fiée n’entoure pas constamment les spores des Entyloma : celles-ci gar- dent entre elles une cohésion très étroite, particulièrement chez les E. Picridis et E. crastophilum. On sait que l’union des spores est plus intime encore chez les Doassansia, et M. Fisch a pu en comparer le fruit jeune à un sclérote. Enfin le mode de naissance des spores, tout en s’éloi- ynant de celui des Ustilaginées ordinaires, offre certaines analogies avec celui des Entylomées, car chez ces plantes, au dire de M. Wunsche, le mycélium forme directement les spores en produisant sur certains points de grands renflements presque sphériques qui se segmentent, acquièrent une membrane épaisse, etc. Mais la formation dont nous nous occupons diffère de toutes les Usti- VUILLEMIN. — SUR UNE MALADIE DES AMYGDALÉES. XLV laginées en ce qu'elle est subcuticulaire, tandis que les fruits de cette famille se montrent sous l’épiderme. Elle en diffère encore davantage par sa destinée ultérieure. A partir du mois de juin les amas de cellules polyédriques, ou arron- dies, germent et émettent des coussinets de courts filaments terminés par des conidies qui se font jour en déchirant la cuticule. Les spores ainsi formées sont identiques à celles que nous avons découvertes au centre de chaque tache et qui sont l'agent de l'infection des arbres fruitiers. Elles apparaissent d’abord comme une dilatation de l’extrémité du tube, puis deviennent nettement ovoïdes avec un sommet arrondi et une base tronquée correspondant à l'insertion. Le contenu d’abord très réfringent se partage peu à peu en une masse transparente et une gouttelette cen- trale d'aspect huileux qui disparaît le plus souvent à la maturité. La conidie développée est transparente, d’un brun clair un peu violacé, munie de cloisons transversales au nombre de trois le plus souvent, bien qu’on en trouve une à six. Sa longueur moyenne est 36 4, mais elle peut dépasser 50 4. La largeur, correspondant à une seule cellule, n’est pas soumise aux mêmes oscillations. Pourtant les parois peu résistantes re- viennent sur elles-mêmes quand les cellules sont vides. Les spores jeunes encore fixées aux supports ont une membrane unie ou même cerclée par les cloisons et bombée dans l'intervalle ; elles ont alors 154 de largeur médiane. Après la germination, les portions intermédiaires aux cloisons se rétractent et le maximum de largeur ne dépasse plus 124 et même 10 u. Cet appareil conidien est déjà connu sous le nom de Coryneum Beije- rinckii Oud. M. Beijerinck a fait une étude approfondie de ce parasite, auquel il attribue l’origine de la gommose des Amygdalées. Sur plusieurs exemplaires recueillis dans les bois sur le Cerasus avium au moment de l’émission des conidies, nous avons vu les supports, avant de former les corps disséminaleurs, s'unir par de courtes branches anastomotiques, Ce fait, qui d’ailleurs est assez rare, semble avoir échappé au savant hollandais. On obtient des conidies identiques, mais portées par des appareils bien plus complexes, en semarñt soil des amas de cellules sphériques, soit des spores septées sur un milieu nutritif inerte comme de la gomme bouillie ou sur des feuilles vivantes, et en maintenant les cultures en chambre humide. Le bel aspect des semis opérés sur des substances non organisées prouve que le parasitisme du Coryneum n'est pas nécessaire, ce qui est important au point de vue de la conservation du Champignon et de sa végétation en dehors des arbres qu’il épuise. Les conidies et les cellules dont elles procèdent germent, même dans l’eau pure, et y donnent un mycélium rameux. Quelques anastomoses s’établissent entre les fila- XLVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. ments issus de spores voisines ; toutefois la croissance s'arrête bientôt faute d'aliments. Mais introduisez un fragment de feuille de Cerisier ou d’Abricotier avant que le Champignon soit épuisé, vous le verrez se fixer sur la tranche et, au bout d’un ou deux jours, les taches circulaires carac- térisliques auront envahi un certain rayon autour du point de contact. Le même résultat s’obtient en semant les spores sur des feuilles très jeunes. Sur les feuilles coriaces la cuticule oppose un obstacle à la péné- tration du mycélium, et le Champignon ne prend un vigoureux dévelop- pement que lorsqu'un commencement de décomposition a frappé la plante destinée à le nourrir. Il active alors ce phénomène; mais dans ce cas il doit être envisagé comme un véritable saprophyte. Dans les cultures artificielles à l'humidité, les filaments s’accroissent, se ramifient et se cloisonnent beaucoup. De nombreux ponts anastomo- tiques unissent les rameaux issus d’une même spore ou des spores voisines et les diverses branches se terminent par des spores; assez souvent le mycélium devient moniliforme. Les spores peuvent naître, en grand nombre, d’un même point ensemble ou successivement. Géné- ralement les conidies formées les premières persistent plus longtemps que les dernières venues. Leur germination est parfois beaucoup plus différée, tandis que, sur des rameaux qui donnent de nombreuses conidies depuis plusieurs jours, on voit des spores à peine müres émettre sur pied des filaments-germes. Le Champignon forme aussi dans la profondeur des tissus altérés des files de cellules sombres à parois résistantes et des corps massifs d’élé- ments polyédriques analogues à ceux que l’on trouve généralement dans la gomme et dont M. Beïjerinck a comparé l’aspect à celui des Chroole- pus et des Fumago. Cette dernière variété se rencontre en abondance, en automne, sous l’épiderme dorsal et constitue à ce niveau une sorte de stroma déchiqueté et discontinu. Ce stroma, bien différent de celui que nous avons comparé à un Entyloma, se charge de pycnides en forme d’outre mesurant environ 150 x de diamètre. Les cellules qui composent leurs parois offrent une telle ressemblance avec celles du stroma, qu’elles paraissent en être une simple expansion et qu'une pycnide jeune ne se distingue pas des portions stériles que M. Beijerinck rapproche des Fumago. Pourtant nous avons rencontré à la fin du mois de juin une pycnide précoce qui semblait résulter d’un simple enchevêtrement des hyphes cylindriques. Les stylospores elliptiques, incolores, unicellulaires ou prenant une cloison tardive, mesurent 6 X 345. Si l'on place les pycnides dans l’eau, elles en sortent comme un ruban blanc. Les pycnides naissent en grand nombre sur une même tache ; celles qui sont développées côte à côte ont généralement un stroma commun. Elles se montrent à l'œil nu comme des points très fins disséminés à la VUILLEMIN. — SUR UNE MALADIE DES AMYGDALÉES,. XLVII surface des taches. On en peut constater la présence à distance, grâce à l'aspect blanchätre un peu plombé que prend l’épiderme soulevé. C'est surtout sur la page dorsale que les pycnides se voient en grand nombre contrairement aux coussinets de conidies. Pourtant elles ne font pas dé- faut à la face ventrale où nous les avons rencontrées au mois de novembre sur des taches dont le centre était occupé par les spores caractéristiques du Coryneum. L'histoire de ce Champignon n’est pas complète, car nous n’en avons pas découvert les périthèces. Ces fruits sur lesquels doit reposer la dia- gnose définitive apparaîtront sans doute au printemps. Toutefois il est permis d'admettre que le Coryneum Beijerinckii est, comme le Cory- neum disciforme par exemple, un stade de l’évolution d’une Sphériacée. Cette espèce se recommande certainement à l’attention des botanistes par l’étendue de son polymorphisme et la capacité de végéter dans des conditions variées, aussi bien que par les effets divers produits par sa pré- sence sur les Phanérogames. Tout porte à croire que la gravité des ravages qu’elle a causés cette année en Lorraine est due à un concours spécial d’influences extérieures. Néanmoins on en préviendra le retour en détruisant les feuilles sur lesquelles le parasite se conserve et végète à la surface du sol et en aspergeant les rameaux inférieurs avec une solu- tion de sulfate de cuivre si la maladie semble menacer de se reproduire, On empêchera ainsi la germination des spores et l'infection progressive qui finit par envahir tout le feuillage. M. Roze pense que le Champignon parasite décrit par M. Vuil- lemin doit produire d’autres fructifications que celles qui ont été observées, probablement des asques qu’on trouvera plus tard sur les feuilles mortes. M. Vuillemin dit qu'il n’a pu découvrir encore rien de sem- blable. M. Roze fait remarquer que des spores, qui germent tout de suite, ne sont pas suffisantes pour conserver l’espèce. M. Richon croit qu’on trouvera au printemps la forme ascomy- cète sur les vieilles feuilles tombées. M. Boudier fait à la Société la communication suivante : XLVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES D'ASCOBOLÉS DE FRANCE, par M. BOUDIER. Depuis la publication de mon mémoire monographique sur les Asco- bolés paru en 1870, beaucoup d'espèces nouvelles de cette petite famille ont été décrites par un certain nombre d'auteurs, et le nombre s’en trouve déjà à peu près doublé. Je viens encore l’augmenter par la présentation de trois nouveautés que j'ai récoltées dans ces dernières années et qu'il m'a paru intéressant de reproduire ici. Ces espèces rentrent dans les genres Ascobolus, Ascophanus et Ryparobius. J. Ascobolus minutus n0Y. Spre PI: IT, fig. 10 Gregarius aut sparsus, minutissimus 0",5 ad 0,7 æquans, branneus, extus levis, dilutior. Receptaculum immarginatum, obconicum aut hemisphæricum, dein lenticulare, extus glabrum fulvum, hymenio plano aut convexo saturatiore, thecis parum superantibus nigro-papillato, paraphysæ septatæ, hyalinæ, gela- tina lutea sæpius conspicua ut thecæ immersæ, ad apicem subclavulatæ, 5-74 crassæ. Thecæ minutæ, clavatæ, hyalinæ, octosporæ 140-170 4 long. æquantes 13-14 crassæ. Sporæ minutæ, ellipticæ, violaceæ denique fuscæ, longitudina- liter striatæ, striis vix anastomosantibus, 13-15 4 long. 7-9 latit. æquantes. Montmorency. Februario 1881, ad stercus vulpinum. Cette espèce est encore plus petite que mon Ascobolus pusillus, auquel elle ressemble un peu extérieurement, mais elle estde couleur plus foncée, plus brune : elle est plus lisse et ses spores sont plus petites, régulière ment elliptiques et non ovales-fusiformes. De plus elles sont longitudina- lement slriées el non granuleuses extérieurement. La station offre encore un caractère différentiel puisque cette espèce nouvelle est stercoricole, tandis que l’Asc. pusillus vient dans les endroits où l’on a fait du feu. Elle n’a aucun rapport avec l’Asc. vinosus Berk., espèce printanière aussi et stercoricole, mais qui est beaucoup plus grande. 9 LÉ Ascophanus pallens nov. sp.— PI. IT, fig. 2. Mioutus, 4-3 millim. latus, albidus aut albido-cinereus. Receptaculum hemi- sphæricum aut lenticulare, sub-marginatum, extus leve, hymenio plano aut convexo, thecis prominentibus longe papillato. Paraphysæ hyalinæ, sæpius con- tinuæ, ad apicem incrassaltæ, ad basim divisæ et septatæ, apice 6-8 & crassæ. Thecæ maximæ, amplæ, clavatæ, octosporæ 290-550 4 long., 95-45-crassæ, operculo lalo aliquoties umbonato. Sporæ maximæ, oblongo-fusiformes, hya- linæ, intus nullo modo granulosæ, long. 40-45, latit. 15-20. Sparsus ad terram argillosam, locis hieme inundatis inter canfervam quam- dam. In umbrosis silvarum. Ecouen, septembre 1887. BOUDIER. — TROIS NOUVELLES ESPÈCES D’ASCOBOLÉS. XLIX Cette espèce est remarquable par sa couleur d’un blanc grisätre et sur- tout par ses grosses spores, la grandeur de ses thèques et de leur saillie au-dessus de l'hyménium à la maturité. Cette saillie ne le cède en rien à ceile des Ascobolus proprement dits, et semble la rapprocher de ce genre, mais elle s’en éloigne par ses spores non colorées. Elle a quelques rapports extérieurs avec le Thecotheus Pelletieri ; mais sa couleur est moins grise, l’hyménium ne dépasse pas la marge et ses thèques sont simplement octospores avec ses spores bien plus grosses. L'extrémité des thèques montre très visiblement la ligne circulaire qui limite l'opercule, mais elle n’est pas saillante et soudée comme dans les Ascozonus. De là une déhiscence operculaire normale. Sa taille, qui peut atteindre jusqu’à 3 millimètres, la place parmi les plus grandes du genre. Bien que croissant en assez grand nombre et éparse parmi des Con- ferves appliquées sur terre après le retrait des eaux et le desséchement du terrain, cette espèce ne me parait pas parasite sur ces plantes, mais bien croître sur la terre même qui a été imprégnée d’eau croupissante. IT. Ryparobius albidus nov. Sp. — PI. IE, fig. 111. Minutissimus sed pro genere major, albidus, sparsus aut gregarius, Om",2 ad Om» 4 latus. Receptaculum primo hemisphæricum, dein lenticulare, immargina- tum, extus et supra pallidum vix cinerascens, hymenio plano dein convexo, thecis papillato. Paraphysæ cylindricæ, subspissæ, bene septatæ, ad apicem vix incrassatæ, 4u circiter crassæ. Thecæ late clavatæ, hyalinæ, 32-sporæ. 40-50 x long., 5-6 latæ. Sporæ maturæ ad apicem thecarum ia massam ovatam conglobatæ, hyalinæ, leves, oblongo-fusiformes, intus non granulosæ, 10-15 x long. æquantes, 5-6 latit. Martio 1885 ad stercus vaccinum in pratis reperi, loco dicto « Forêt de Carnelle ». Cette petite espèce, une des plus grandes cependant du genre, se dis- tingue à première vue de ses voisines par sa couleur blanche, son aspect ascophanoïde et par sa végétation éparse, en groupes non serrés. On la prendrait volontiers, en effet, pour un Ascophanus si le microscope ne nous faisait pas voir ses spores petites, nombreuses, réunies en masse ovale ou oblongue, comme celles des espèces de Ryparobius dont elles ont de plus la forme. Il m’a été assez difficile de les compter, mais je ne les crois pas dépasser trente-deux. Les paraphyses sont plus visibles et plus cloisonnées que celles des espèces de ce dernier genre. Ellecroissait en assez grand nombre, éparse sur une bouse dans un pré, sur la lisière de la forêt. Explication des figures de la planche II. I. ASCOBOLUS MINUTUS Boud. a. Aspect de l’Ascobolus minutus, grandeur naturelle. b. Groupe du même Ascohole, grossi 10 fois, T: XXXIV. D. Fesses RS g- h. . Spores, grossies 820 fois. SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. Coupe d’un réceptacle, grossi 20 fois. Thèques et paraphyses entourées de leur gelin, 225 diamètres. . Extrémité d'une thèque, grossie 820 fois. . Extrémité d'une thèque vide montrant l’opercule, vue à 820 diamètres. Extrémités de paraphyses, grossies 820 fois. . Spores, vues à 820 diamètres. IT. ASCOPHANUS PALLENS Boud. . Groupe de grandeur naturelle. Quelques réceptacles, grossis 5 fois. . Réceptacle isolé, grossi 10 fois. . Coupe d’un autre individu au même grossissement. Thèques et paraphyses, à 225 diamètres. Extrémité supérieure d’une thèque vide, montrant son opercule vu de face, 820 diamètres. . Extrémités des paraphyses, grossies 820 fois. . Spores, vues à un grossissement de 820 diamètres. III. RyPAROBIUS ALBIDUS Boud. . Aspect à la vue simple. Groupe, grossi 20 fois. Réceptacle isolé, vu à 35 diamètres. Coupe d’un autre individu un peu plus grossi. Thèques et paraphyses, grossies 225 fois. Extrémité supéricure d’une thèque montrant le groupement des spores, 820 diamètres. Extrémité d’une thèque vide montrant l'opercule, vue à 820 diamètres. Paraphyses vues au même grossissement. SÉANCE DU VENDREDI 21 OCTOBRE. PRÉSIDENCE DE M. BOUDIER. La réunion a lieu, à Fontainebleau, dans un salon de lhôtel de l'Aigle-Noir. M. Patouillard, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 20 octobre, dont la rédaction est adoptée. M. G. Bernard fait à la Société la communication suivante : Et NOTE SUR UNE LÉPIOTE NOUVELLE. LI NOTE SUR UNE LÉPIOTE NOUVELLE, par M. G. BERNARD. Pendant la session mycologique d'octobre 1887, le D° Quélet trouva, dans un jardin privé de Fonteuay-sous-Bois, sur un mélange de terre et de feuilles mortes (surtout de Chène Rouvre) formant compost, une petite Lépiote qu'il m'apporta le lendemain à Fontainebleau pour que j'en fisse le dessin, craignant qu’elle ne püt pas se conserver en état pour lui per- mettre de la dessiner lui-même à son retour chez lui. En raison des fines mèches pyramidales qui la recouvrent à la manière des aiguillons du voile des Lycoperdons, nous l'avons, par analogie, ap- pelée Petit hérisson. LEPOTIA ECHINELLUS Quélet et Bernard. Stipe grêle, rosé, farci d’une moelle soyeuse puis fistuleux, recouvert à la partie supérieure dun voile soyeux aranéeux et fugacc, mou- cheté à la partie inférieure d'écailles brun noir. Chapeau campanulé puis convexe el mamelonné (0,015 à 0=,020), mince, bai dans le jeune âge, puis fendillé, tessellé en fines pyramides pileuses brunes avec le sommet plus foncé. Chair rosée, odeur raphanoïde. Lamelles libres, serrées, blanc crême, se tachetant de roussätre. Spore blanche, pruni- forme (6 à 7 y sur 3 à 3,5). Automne. — Sur un compost de terre et de feuilles mortes répandu sur les plates-bandes d’un jardin. Environs de Paris (Quélet). Ce Champignon est voisin du L. hispida, dont il se distingue par la taille plus petite, le pied plus grêle, de couleur rosée et moucheté à la base, à la manière du L. felina auquel il ressemble également par la taille. Son odeur raphanoïde et son anneau soveux le rapprochent du L. Friesii et en feraient une miniature des L. acutesquamosa et hispida, s’il ne s’en distinguait par sa couleur et la disposition moins serrée de ses lames. Explication de la figure 11 de Ia planche I. a. Champignons de grandeur uaturelle à différents âges. b. Section médiane de l’un d’eux, montrant l'épaisseur du chapeau, l'inser- tion des lames et la cavité du stipe. c. Pyramides pileuses qui recouvrent la surface du chapeau, grossies à la loupe. d. Spores, grossies environ 780 fois. M. Richon fait à la Société la communicalion suivante : LIT SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. NOTICE SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES RÉCOLTÉES PENDANT LA SESSION MYCOLOGIQUE, par M. Ch. RICHON. Je présente à la Société la description de quatre Pyrénomycètes inté- ressantes, une Périsporiacée et trois Sphériacées, appartenant chacune à un genre différent; savoir : Asterina Scabiosæ, Phomatospora Berbe- ridis, Anthostomella Berberidis et Ramphoria Buxi. Asterina Seabiosæ Ch. R., nov. spec. Caractéristique du genre. AsTERINA Lév.; Sacc. Syll. Fung.,t.1, p. 39 (Etym.: Aster quia myce- lium radiosum). Perithecia in mycelio maculiformi radioso, atro, subsuperficiali (rarius sub- innato) insidentia, lenticularia v. globoso-depressa, subastoma, membranacea, asci potius breves et crassi, plerumque octospori; sporidia typice bilocularia, quandoque vero continua et pluriseptata, hyalina v. fusca. Caractéristique de l'espèce. ASTERINA SCABIOSÆ Ch. R. Recueil 11, p. 3 (Asferidium, Sacc.). Peritheciis in caulibus Scabiosæ Columbariæ sparsis, superfcialibus, de- presso-globosis, centro umbilicato, 3-4 ascos includentibus, atris, mycelio fusco ambitu radiante insidentibus; ascis amplis, globoso-ovatis, long. Om, 1, 4-8- sporis, tunica crassa; sporidiis oblongo-subclavatis, 3-4 septatis, ad septa constrictis, guttulatis, hyalinis demum dilute flavidis, in juventute sacculo mucoso obvolutis, long. 0"",06. Cette espèce envahit la partie inférieure destiges de Scabiosa Colum- baria, elle apparaîl sous forme de petits périthèces noirs, hémisphé- riques-lenticulaires, épars, entourés à la base de filaments bruns et rampants; la présence d’un ostiole visible, ombiliqué et de spores pluri- seplées, 2-4, la rapproche d’Asterina Eugeniæ de Mont., section des Aste- ridium de Saccardo; les périthèces renferment de 2 à 4 thèques larges, ovales, et les thèques contiennent de 4 à 8 spores entourées chacune, dans leur jeunesse, par un sacculus muqueux qui disparaît plus tard. Ces spores, incolores d’abord, prennent une légère teinte jaunâtre à leur maturité. La découverte de l’Asterina Scabiosæ en France est un fait extrémement rare; toutes ses congénères signalées par Saccardo sont exoliques. RICHON. — NOTICE SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES. LIII Phomatosporn Berheridis Ch. R., nov. spec. Caractéristique du genre. PHomarospora Sacc. Syll. Fung. t. 1, p. 432 (Etym.: a Phoma quia ejus sporidia spermatiis Phomeæ similia sunt). -Perithecia membranacea, minuta, tecta, v. erumpentia, discreta, ostiolo pa- pillato ; asci cylindraceo-filiformes, aparaphysati; sporidia octona, monosticha, phomatoidea, continua, hyalina, 2 guttulata includentes; status spermogonicus Phomam referens. Caractéristique de l'espèce. PaomarosPora BEerBeripis Ch. R., Recueil 11, p. 11. Peritheciis gregariis, minutis, sphæroïdeis, in ligno immersis, ostiolo papil- lato erumpente; ascis cylindraceis, aparaphysatis, octosporis, long. 0"",065 ; sporidiis ellipticis, phomatoideis, biguttulatis hyalinis, long. 0"",006. In ramulis emortuis Berberidis vulgaris. Le Phomatospora Berberidis croît en groupes sur les jeunes rameaux morts du Berberis vulgaris. Les périthèces sont distincts l’un de l’autre et enfoncés dans le bois, l’ostiole seul paraît à la surface de l’épiderme ; les thèques nombreuses, cylindriques, long. 0"",063, renferment huit spores monostiques; les sporidies sont incolores, elliptiques, longueur 0",0056, et contiennent deux gouttelettes comme les spermaties des Phoma. L'absence des paraphyses fait de cette espèce un Phomatospora et non un Physalospora. Anthostomella Berberidis Ch. R., nov. spec. Caractéristique du genre. ANTHOSTOMELLA Sacc. Syll. Fung.t. 1, p. 278 (Etym.: ab Anthos- toma, quia ejusdem analogum genus). Perithecia submembranacea, glohoso-depressa, peridermio typice circa ostio- lum vix erumpens denigrato tecta ; asci octospori, rarissime tetraspori, typice paraphysati ; sporidia ovoidea v. oblonga, continua, fuliginea, mutica. v. hya- lino appendiculata. Caractéristique de l'espèce. ANTHOsTOMELLA BenBeripis Ch. R., Recueil 11, p. 11. Peritheciis sparsis, epidermide tumefacta et nigrefacta velatis, globoso-de- pressis, atris ; ostiolo papillato non v. vix erumpente; ascis cylindricis, brevis- sime stipitatis, long. 0"",09, octosporis; sporidiis monostichis, ellipsoideis utrinque apiculatis, brunneis, 2-3 guttulatis, long. 0"",015. In ramulis Berberidis vulgaris. Cette espèce croît à l'extrémité des petites branches mortes de Berberis LIV + SESSION CRYPTOGAMIQUE À PARIS, OCTOBRE 1887. vulgaris; ses périthèces sont épars, sous-épidermiques, ils soulèvent en forme de pustules noires, luisantes, l'épiderme qui les recouvre; les thèques sont octospores, cylindriques, amincies inférieurement, entou- rées de paraphyses continues filiformes; les spores sont monostiques, brunes, continues, munies de deux à trois gouttelettes, elliptiques-aiguës aux extrémités. Le jeune rameau envahi donnait aussi asile au Phomatospora décrit plus haut. Ramphoria Buxi Ch. R., nov. spec. Caractéristique du genre. RampHorIA Niessl, ap. Sacc., t. II, p. 207. Perithecia semi-immersa vel superficialia (xylogena), subcoriacea vel sub- carbonacea, ostiolo rostrato ; asci octospori, paraphysati ; sporidia oblonga vel ellipsoidea, muriformi- divisa, hyalina. Caractéristique de l'espèce. RampHoriA Buxr Ch. R. Recueil 11, p. 41. Peritheciis in ligno Buxi semperviventis denudato, inter rimas corticis spar- sis, nigris ; rostro cylindraceo perithecii diametrum æquante, plerumque cur- vato ; ascis cylindraceis, long. 0"",08, substipitatis; paraphysibus simplicibus, articulatis ; sporidiis 8, monostictis, long. 0"",015, ellipsoideis, utrinque rotundatis, muriformibus, fusco- flavidis, 3-5 septatis cum 1-2 septulis longitu- dinalibus. J'ai récolté cette espèce sur une vieille tige de Buis morte, tombée à terre. Entre l'écorce soulevée et fendillée, il était facile de voir, sur le ligneux, les périthèces superficiels, sphériques, surmontés d’un long col courbe et rampant pour gagner l’espace libre entre les fentes. Le col allongé, flexueux (rostrum) caractérise, suivant Saccardo, le genre Ram- phoria et le distingue du genre Teichospora, dont les espèces ont un ostiole en forme de papille à peine accentué. Explication des planches IV et V. PLANCHE IV. FiG. 1. — Asterina Scabiosæ Ch. Rich. a. Tige de Scabiosa Columbaria envahie par les périthèces d’Asterina, grandeur naturelle. b. Périthèce muni à sa base de filaments bruns, rampants, vu à la loupe. c. Périthèce plus développé, hémisphérique lenticulaire, ostiole visible, ombiliqué. d. Périthèce brisé, sortie des thèques et des spores. RICIHON. —— NOTICE SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES. LV . Thèque tétraspore, jeune ; spores entourées d’un limbe muqueux, 0,1. Thèque octospore, adulte, 0"",1. . Spores diverses, bi-tri-quadri-septées, un peu resserrées au niveau des cloisons, 0,057. Sn © Fic. 1. — Phomatospora Berberidis Ch. Rich. a. Groupe de Phomatospora sur rameau de Berberis) vulgaris, grandeur naturelle. b. Périthèces épars, enfoncés dans le bois, ostioles superficiels, grossis 50 fois. . Thèques cylindriques, octospores, sans paraphyses, 0*,063. . Spores elliptiques, incolores, munies de deux gouttelettes, 0"",0056. & o PLANCHE V. * Fic. 1. — Anthostomella Berberidis Ch. Rich. a. Petit rameau de Berberis envahi par Anthostomella, grandeur natu- relle. b. Groupe d'Anthostomella grossi: l’épiderme soulevé par les périthèces ] sous-jacents est noirci et luisant. c. Groupe de périthèces, grossi 50 fois. d. Thèques cylindriques, 0®,09 ; spores ne paraphyses incolores, continues, filiformes. e. Spores brunes, aiguës aux extrémités, presque apiculées, munies de deux à trois gouttelettes; 0m®,15. Fic. 11. — Rhamphoria Buxi Ch. Rich. a. Vieille tige de Buis ; Ramphorin situés sur le bois, entre les fentes de l'écorce, grandeur naturelle. b. Portion de tige vue à la loupe. c. Disposition des périthèces dans les fentes ; périthèces, grossis 50 fois. _ 4. Thèques subcylindriques, octospores, 0"",08, paraphyses linéaires. _e. Spores elliptiques de différents âges, brun clair, munies de trois à cinq “cloisons, 0°",015. M. Boudier fait à la Société la communication suivante : NOTE SUR UNE FORME CONIDIFÈRE CURIEUSE DU POLYPORUS BIENNIS Bull. par M. BOUDIER, Dans une excursion faite cette année dans la première quinzaine de septembre aux environs de Blois, j'ai rencontré dans une mare desséchée de la forêt, parmi des Sphaignes et des Carexæ, un Champignon des plus curieux, que sa forme insolite et son aspect général me faisaient consi- dérer comme anormal. Je crus avoir en mains une monstruosité de quelque Polypore, du Polyporus biennis Bull. en particulier, dont elle LVT SESSION CRYPTOGAMIQUE À PARIS, OCTOBRE 1887. avait la couleur. Dans Pimpossibilité où j'étais pour le moment de l’étudier convenablement, je le conservai pour l’examiner au retour. Après en avoir pris un dessin, Je fis une coupe longitudinale qui me fit voir immédia- tement que j'étais en présence, non d’une monstruosité proprement dite, mais bien d’un état conidifère des plus curieux, d’un Polypore très proba- blement comme j'en avais déjà eu l’idée. L'analyse me confirma cet état conidial voisin d’un Ptychogaster. Je ferai rentrer cependant dans ce pseudo-genre cette forme, qui n’est certainement pas autonome et qu’on pourrait spécifier sous le nom de Ptychogaster alveolatus, quoique mon Champignon offrit un aspect et des caractères tout à fait différents des Ptychogaster connus. En effet, tandis que dans les espèces de ce genre les conidies se trouvent répandues dans l’intérieur des tissus, elles sont ici confinées spécialement dans les tubes et mêlées à des filaments grêles, qui peuvent être pris pour des modifications conidifères des ramifications du tissu sous-hyménial et des basides eux-mêmes. Cetle curieuse production se composait de deux clavules oblongues, coniques, de 2 centimètres 1/2 à 3 centimètres de hauteur sur 1 de lar- geur, pédiculées et dont les pédicules se réunissaient en un stipe commun à quelques millimètres de la base. Ces clavules, d’un blanc rougeàtre ou fulvescent par places, sont tomenteuses à la surface et couvertes d’un réseau légèrement proéminent, figurant des pores arrondis, anguleux ou labyrinthiformes, très superficiels, d'environ 1 millimètre à 1 milli- mètre 1/2 de largeur. L'intérieur de ces pores était souvent un peu plus foncé, mais souvent aussi blanchätre comme la plus grande partie du réceptacle. Le pédicule avait 3 centimètres de longueur sur 4 millimètres d'épaisseur et était assez résistant, couvert d’un tomentum lanugineux blanchâtre ou rougeätre au sommet et ferrugineux dans presque toute son étendue, se soudant aux mousses et débris qui l’entouraient. Il était bifide au sommet dans l'échantillon que je décris, mais on conçoit qu’il pourrait être tout aussi bien simple, la division pouvant ne pas être constante, comme elle pourrait aussi se montrer multiple. De même encore, la forme de la massue, pour qui connaît les variations possibles, pourrait se trouver arrondie et même sessile, sans que pour cela on fût en présence d’une autre forme spécifique, le stipe pouvant n’être produit que pour permettre aux organes de reproduction de se montrer à l'air. Je ne puis affirmer d’une manière positive si le stipe était adhérent primitivement à la base de la tige de Careæ sur lequel il était attaché, ou s’il n’était pas poussé sur une vieille souche de Saule qui formait une petite élévation couverte de Sphagnums dans l'endroit même où j'ai récolté ce Champignon. Il est cependant probable qu’il en est ainsi, le Polypore en question croissant plus spécialement sur ces divers arbres et sur les Peupliers et autres genres à bois tendre. BOUDIER. —- SUR UNE FORME CURIEUSE DU POLYPORUS BIENNIS. LVIL La coupe de cette production est des plus curieuses, elle montre l’inté- rieur de la massue plein, formé par la continuation du stipe qui se dilate en une columelle oblongue-conique, n'atteignant pas le sommet, et de 4 millimètres d'épaisseur dans sa plus grande largeur. On remarque à des distances assez régulières sur tout son pourtour des prolongements simples ou fourchus qui sont les parois des tubes conidifères, comme on peut s’en convaincre par une coupe perpendiculaire à ces prolongements. Ils ont 2 à 3 millimètres de longueur, et correspondent à la partie exté- rieure du réseau. L'espace compris entre eux, large d’un millimètre ou un peu plus, est rempli d’une masse pulpeuse formée de sporules entre- mêlées de filaments grêles. La figure de cette coupe représente donc assez bien celle que donnerait une petite Morille allongée dont l’intérieur et les alvéoles seraient pleins. Si l’on enlève une parcelle des parois tubulaires et qu’on l’examine au microscope, on la trouve formée d’abord d’une certaine quantité de fila- ments hyalins, assez gros, mesurant 5 à 6 & de diamètre, très allongés, réfringents, paraissant le plus souvent pleins, cloisonnés à de longs inter- valles. [ls sont ramifiés seulement de loin en loin, avec leurs extrémités souvent bifurquées, ondulées et accompagnées de quelques prolongements apophysoïdes très courts, ces hyphes formant la chair même du Cham- pignon, puis d’une quantité considérable de sporules mêlées à de nom- breux filaments plus grêles, plus rameux que les précédents et dont l'épaisseur ne dépasse pas 3 4. Ils sont bien plus flexueux et paraissent naître sur les parois des premiers, comme la figure 8 de la planche [Ten montre un exemple. Ils semblent, comme je l'ai dit plus haut, remplacer les ramifications sous-hyméniales qui supportent les basides, dont ils seraient une dégénérescence conidifère. Ge sont eux qui donnent nais- sance aux sporules. Ces dernières se forment aux extrémités des rameaux qui se renflent d’abord en un pelit bouton qui à mesure de sa croissance grossit, et se sépare par une cloison du filament qui lui donne naissance, formant ainsi une conidie qui ne tarde pas à se détacher. Je n’ai pu voir nettement si plusieurs se forment bout à bout, quoique cela püt être possible, celles que j'ai vues réunies ainsi pouvant l’être par simple accolement. Ces sporules ou conidies, à peine teintées de fauve sous le microscope, sont entièrement lisses, rondes ou légèrement ovoides, de 6 à 9 pu de diamètre, et pleines de granulations internes. Elles entraînent quelquefois avec elles une petite partie du filament qui leur a donné naissance, comme on le remarque aussi chez quelques autres Ptychogaster. Mais leur agglomération plus franchement alvéolaire n’a pas cet aspect pulvé- rulent que l’on remarque dans les espèces connues de ce genre. La nature pulpeuse de la masse conidiale pourrait tenir à ce que les sporules sont LVIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. entremèlés de plus de filaments allongés, moins dendroïdes. Par la des- siccation l'aspect pulvérulent reparaît. Il se pourrait donc que cet état pulpeux soit dû aussi à un excès d'humidité causé par la nature même du terrain. La masse des sporules qui remplit les tubes est d'un fauve rougeätre ou olivacé, plus päle près des parois ou à son extrémité par la plus grande quantité de filaments qui s’y trouvent, ou par un état immature des conidies. La chair même du Champignon, sans odeur particulière bien sensible, est très fine, assez tenace, d’un rouge sale pâle et non zonée. Elle est formée presque entièrement, comme je l’ai dit plus haut, par les gros filaments dont j'ai parlé. Je ne puis avoir que des présomptions sur le Champignon parfait auquel il faudrait rapporter cette forme conidiale, mais ces présomptions sont très fortes. La couleur, la texture, la forme des pores superficiels qu'on remarque à la surface, me font supposer qu’on doit la rattacher au Polyporus biennis Bull., qui est plutôt un Dædalea. L’échantillon que j'ai récolté était unique et ni près de lui, ni dans ses environs, je n'ai pu apercevoir trace de celte espèce, mais j'ai maintes fois trouvé dans d’autre localités des formes plus ou moins elavulées, à massues oblongues ou arrondies, couvertes sur toute leur surface de pores basidifères fertiles, ou même sessiles si le Champignon poussait sur une souche non enterrée. Fries a déjà depuis longtemps mentionné ce fait pour le Polyporus biennis. Je dirai encore que j'ai pu comparer des échantillons frais de cette dernière espèce avec la forme que je présente, et que les filaments de la chair m'ont paru exactement les mêmes, c’est-à-dire pleins, peu ramifiés et aussi peu cloisonnés, le tissu seul m’a paru un peu plus coriace. De plus encore M. Patouillard indique dans son « Anatomie générale des Hyménomycètes d'Europe » la présence de conidies à peu près semblables aux miennes dans le tissu de ce Dædalea, soit dans son inté- rieur, soit dans le voisinage des cloisons; mais dans le cas que je présente, elles manquent dans le tissu et sont spécialement accumulées dans les tubes seuls. Malgré cette différence, je n'hésite pas à rapprocher ces formes, au moins temporairement, puisque le doute ne pourra être entièrement levé que lorsque l’on aura trouvé la forme conidifère que je décris, accompagnée de son état basidiosporé (1). (1) Depuis que ces lignes ont été écrites, M. Patouillard m'annonce avoir reçu et trouvé une forme conidienne sessile qu'il rapporte aussi au Deædalea rufescens, avec tubes forcés de sporules, ce qui vient encore affirmer l'identité des deux formes. BOUDIER. — SUR UNE FORME CURIEUSE DU POLYPORUS BIENNIS. LiX Explication de la planche HII. Fic. 1. Aspect du Ptychogaster alveolatus de grandeur naturelle. Fi. 2. Coupe du même. Fic. 3. Coupe perpendiculaire aux pores montrant la forme de ceux-ci, grossis 5 fois. Fig. 4-5. Gros filaments des tissus, 475 diamètres. Fic. 6-7. Extrémités de quelques-uns de ces filaments, au même grossissement. Fic. 8. Gros filament donnant naissance sur le côté aux filaments grêles qui deviennent conidifères, à 475 diamètres. Fic. 9. Filaments grêles encore stériles, grossis 475 fois. F1G. 10. Même sorte de filaments, mais sporulifères et montrant la position des conidies, 479 diamètres. Fi6. 11. Sporules, grossies à 820 diamètres. Lecture est donnée d’une Nolice sur la vie et les travaux d'Éd. Lamy de la Chapelle, par M. Ernest Malinvaud (1). (1) Cette Notice’ sera imprimée ultérieurement dans le Bulletin de la Société bota- nique. RAPPORTS SUR L'EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE DES, T6 TE FEI OCTOERES SUR LES HERBORISATIONS QUI ONT EU LIEU PENDANT LA SESSION ET SUR LA VISITE FAITE LE JEUDI 20 AU MUSEUM ET A L'ÉCOLE DE PHARMACIE PAR NL ON ROBE ANT secrélaire du Bureau de la Session. EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE DES 16 ET 17 OCTOBRE 1887. Comme 1877, époque de la dernière exposition mycologique, l’année 1887 avait été aussi des moins favorables aux Champignons. À l'hiver, qui s'était prolongé plus que de coutume, avait succédé une sécheresse extraordinaire qui avait empêché presque complètement la poussée des Champignons dans les bois les plus riches des environs de Paris, si bien que, malgré les pluies du commencement d'octobre, il y avait des craintes sérieuses pour que les apports cryptogamiques fussent peu nombreux, ou ne présentassent qu'un intérêt fort médiocre; cepen- dant, en raison de la récente création de la Société mycologique de France due à l'initiative de MM. Mougeot, Quélet et Forquignon, et de sa rapide extension, l'espoir que les organisateurs avaient encore dans les nom- breux mycologues auxquels ils avaient fait appel ne fut pas déçu, et dès le vendredi, 14 octobre, une grande quantité de caisses remplies de spé- cimens intéressants arrivaient de toutes parts au siège de l'exposition. Celle-ci, comme les deux précédentes, avait lieu dans la grande salle EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE. LXI de la Société d’Horticulture mise gracieusement à la disposition des exposants. Comme autrefois, une immense et longue table occupant le centre de la salle rectangulaire et d’autres appuyées au mur avaient été disposées et chargées d’assiettes, tandis que des cordes destinées à suspendre les aquarelles et les photographies régnaient autour de la pièce et au-dessus de la table centrale. Daus le fond, les deux tables servant aux séances de la Société d’Horti- culture avaient été réservées aux herbiers et ouvrages de loutes sortes. La journée du samedi et la matinée du dimanche furent consacrées au déballage des Champignons et à leur mise en place, et ca travail, si consi- dérable qu'il fallut annexer une autre salle à l'exposition, fut mené à bien grâce au zèle et au dévouement d'un certain nombre de nos collègues, parmi lesquels on doit citer MM. Bernard, Boudier, Cintract, Hermary, Malinvaud, Ménier, Mougeot, Morot, Richon, Roze et M. Bourquelot, qui avait eu, au dernier moment, l’heureuse idée d'apporter des cartes rouges sur lesquelles était imprimé le mot « toxique » pour désigner les espèces vénéneuses. Les Champignons étaient classés par apports particuliers, de façon que le visiteur pût se rendre compte de la différence des espèces identiques, suivant les localités, et de grandes pancartes indiquaient les provenances en même temps que le nom de l’exposant. Le dimanche, à midi, tous les préparalifs étaient terminés, et l’expo- sition fut ouverte au public. 2 Depuis ce moment, jusqu’au lendemain soir, une grande affluence de visiteurs circula dans les salles, montrant ainsi tout l'intérêt qu'une exposition de ce genre peut offrir, soit par les Champignons en nature, soit par les figurations remarquables qu'on y rencontrail. Voici l’énumération des principaux apports en nature et en dessins : Champignons en nature. M. J.-B. Barza, de Nice. — Un lot de Champignons parmi lesquels on remarque: Amanita muscaria; Tricholoma equestre, rutilans : Clitocybe odora, geotropa ; Inocybe piriodora : Stropharia æruginosa ; Gomphidius viscidus: Hygrophorus eburneus, agathosmus ; Paxillus atro-tomentosus; Lactarius blennius, deliciosus, pallidus: Russula delica, rosacea, xerampelina ; Cantharellus aurantiacus ; Lentinus de- gener; Boletus mitis, pachypus, impolitus; Polyporus leucomelas, luci- dus, hispidus, pinicola ; Hydnum imbricatum, levigatum ; Craterellus lutescens: Sparassis crispa; Clathrus cancellatus; Geaster tunicatus; Scleroderma vulgare ; Rhizopagon luteolus : Giliaria scutellata. LXII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. MM. G. BerxanD et Hermary. — Une quautité considérable d'espèces intéressantes récoltées dans la forêt de Fontainebleau parmi lesquelles on doit noter: Amanita muscaria, solitaria; Lepiota gracilenta, Friesii, cristata; Armillaria mucida; Tricholoma resplendens, pes- sundatum, rutilans, triste, cartilagineum, sordidum ; Clitocybe cla- vipes, viridis, cerussata, phyllophila, candicans, inversa ; Collybia radicata, conigena, tuberosa, atrata; Mycena lineata, luteo-alba, lactea, rugosa, acicula; Omphalia pyxidata; Pleurotus dryinus, ulmarius, circinatus, mastrucatus, nidulans: Pluteus cervinus, Roberti, semi-bulbosus: Leptonia sericella ; Nolanea proletaria: Pho- liota destruens, squarrosa, adiposa, marginata; Hebeloma versipelle, mesophœum, sinapizans, longicaudum ; Naucoria conspersa ; Psalliota arvensis ; Stropharia squamosa; Hypholoma epixanthum ; Psathyra frustulenta : Panæolus fimicola; Coprinus comatus : Cortinarius ful- mineus, violaceus, azureus, hemitrichus, paleaceus: Hygrophorus eburneus, penarius: Lactarius uvidus, deliciosus, pallidus, serifluus, obnubilus : Russula delica, depallens, fellea, Queletii, emetica, ochro- leuca, æruginea ; Cantharellus aurantiacus ; Marasmius urens, fusco- purpureus, dispar, calopus: Panus stipticus: Boletus luteus, granu- latus, bovinus, badius, edulis ; Fistulina hepatica ; Polyporus Schweinizii, Spongia, croceus, nidulans, fumosus, dichrous, cuticu- laris: Trametes gibbosa : Hydnum erinaceum ; Auricularia mesente- rica; Corticium lwve, cœruleum, calceum, incarnatum, umbrinum : Clavaria cinerea,-cristata, condensata: Calocera cornea; Typhula phacorrhiza ; Pistillaria quisquiliaris; Phallus impudicus; Geaster fimbriatus: Utraria excipuliformis, piraformis ; Polysaccum arena- rium; Scleroderma aurantium: Trichia flava: Helvella lacunosa, crispa var. leucophœa Pers; Aleuria micropus Pers; Otidea leporina Batsch; Sarcoscypha coccinea; Lachnea hemisphærica ; Bulgaria inquinans: Chlorosplenium œruginosum; Helotium fructigenum ; Cordyceps ophioglossoiles, capitata. M. E. Bounier. — Un certain nombre d'espèces apportées de la forêt de Montmorency et de Blois, notamment : Amanila Mappa: Lepiota procera: Tricholoma sejunctum, albo-brunneum, ustale, chrysites, acerbum, cinerascens, inamænum; Clitocybe nebularis, odora, in- versa, brumalis ; Collybia radicata, cirrata, atrata: Mycena galopus ; Pleurotus ostreatus ; Pluteus cervinus ; Clitopilus Orcella : Claudopus variabilis : Pholiota spectabilis, mutabilis, unicolor ; Flammula qum- mosa, carbonaria; Naucoria cerodes; Stropharia æruginosa, Coro- nilla; Hypholoma sublateritium:; Psilocybe ericœum: Cortinarius collinitus, prasinus, orellanus, brunneus: Hygrophorus pratensis ; EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE. XIII Lactarius turpis, controversus, pyrogalus, quietus, Cyathula, rufus, obnubilus ; Russula adusta, fragilis; Cantharellus carbonarius, tubæ- formis; Marasmius oreades; Boletus badius, sanquineus ; Fistulina hepatica ; Polyporus biennis, perennis sp. nov. (ou forme de lucidus sessile et à spores lisses), dryadeus, applanatus, igniarius, rubriporus, Evonymi, Ribis, medullæpanis : Trametes rubescens, suaveolens ; Dœædalea quercina, unicolor ; Hydnum repandum : Stereum spadiceum, ferrugineum ; Clavaria formosa, juncea : Tremella fimbriata ; Bovista gigantea; Utraria gemmata, pratensis; Scleroderma verrucosum; Trichia chrysosperma; Lycogala miniata ; Peziza aurantia: Plicaria apophysata: Bulgaria inquinans; Elaphomyces Leveillei, echinatus, variegatus ; Ptychogaster albus, citrinus: Bactridium flarum. M. Ex. BourquEeLoT. — Un certain nombre de Champignons récoltés dans les bois de Chaville (Seine-et-Oise); voici les principaux: Amanita virosa, Mappa, muscaria; Clitocybe nebularis, tornata, dealbata : Mycena galericulata: Pholiota radicosa : Hebeloma crustuliniformis ; Hypholoma sublateritium, fasciculare: Bolbitius hydrophilus ; Lacta- rius torminosus, turpis, theiogalus, vietus ; Russula nigricans, adusta, lepida, fœtens, ochracea ; Boletus subtomentosus, versipellis var. au- rantiacus ; Thelophora terrestris; Stereum purpureum; Hydnum repandum; Utraria gemmala. M. Anpré LE BRETON, de Saint-Saens (Seine-Inférieure). — Une magnifique récolte de Tubéracées et le curieux Queletia mirabilis qui pousse dans les tannéries’: Polyporus annosus : Dædalea quercina : Tuber wstioum, excavatum; Genea verrucosa : galles de racines de Chêne trouvées avec le Tuber æstivum. M. CintRacT. — Un apport d'espèces trouvées dans la Beauce, dont voici les principales : Clitocybe candicans; Mycena rugosa ; Pleurotus serotinus, pinsitus (tous deux fort rares); Psalliota echinata (trouvé dans un jardin, en grande quantité); Hypholoma lacrymabundum : Psa- thyra corrugis ; Coprinus comatus: Bolbitius hydrophilus : Lactarius vellereus, pallidus; Polyporus biennis, lucidus; Merulius Corium ; Utraria piriformis; Trichia varia. M. FeuiLLeAuBoIs, de Fontainebleau. — Ses récoltes des jours précé- dents; nous noterons principalement: Tricholoma terreum, nudum : Collybia cirrata: Pleurotus corticatus, dryinus, ulmarius, geogenius; Pholiota destruens, squarrosa, adiposa ; Cortinarius turbinatus : Gomphidius viscidus; Cantharellus cibarius:; Boletus parasiticus : Fistulina hepatica: Polyporus Schweinizii, adustus, applanatus, Ribis, ulmarius ; Trametes suareolens: Hydnum coralloides: Stereum LXIV SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1881. ferrugineum ; Auricularia mesenterica; Sparassis crispa (rare aux environs de Paris); Clavaria Botrytis; Calocera viscosa ; Tremella mesenterica; Phallus impudicus (dans l'alcool), caninus (rare, dans l'alcool); Geaster Schmideli, fimbriatus; Globaria gigantea ; Helvella lacunosa, crispa ; Otidea leporina:; Cordyceps militaris; Mycogone incarnata. M. Fonquiexox. — Ses récoltes aux environs de Saint-Dié (Vosges), parmi lesquelles : Lepiota Friesii; Tricholoma rutilans, bufonium, flavo-brunneum, albo-brunneum ; Corlinarius vibratilis, cinna- momeus; Hygrophorus pudorinus: Lactarius blennius, mitissimus ; Russula nigricans, adusta, rubra, ochracea; Cantharellus auran- tiacus, tubæformis; Boletus badius, piperatus ; Polyporus Pes-capre ; Hydnum cinereum. M. L’ABBÉ Hy. — Un lot de Champignons récoltés en Anjou, parmi lesquels : Amanita Mappa, junquillea; Lepiota excoriata: Tricholoma rutilans, acerbum; Clitocybe nebularis, inversa, laccata var. amethys- tina; Collybia longipes, velutipes, dryophila ; Pleurotus Eryngii; Cor- tinarius elatior; Hygrophorus pratensis : Russula sardonia, lepida, heterophylla, Queletii ; Marasmius erytropus ; Panus stypticus ; Hyd- num scrobiculatum: Helvella crispa. M. A. LAPICQUE avait adressé d'Épinal un certain nombre de Cham- pignons de sa région, notamment : Lepiota Friesiü ; Tricholoma portentosum, flavo-brunneum, albo-brunneum, bufonium : Mycena epipterigia ; Pholiota spectabilis : Cortinarius vibratilis, cinnamo- meus:; Hygrophorus erubescens, pudorinus; Lactarius rufus, mitis- simus ; Russula nauseosa; Cantharellus aurantiacus, tubæformis ; Marasmius oreades, ramealis : Polyporus Pes-capræ ; Hydnum imbri- catum ; Calocera viscosa. M. En. MainGaup, de Villefagnan (Charente). — Un très intéressant échantillon de Crepidotus calolepis, espèce rare qui croît sur les rameaux pourrissants du Tremble. M. Ménier, de Nantes. — Un apport très intéressant de Polyporés et d'Hypogés, trouvés récemment par lui dans la Loire-Inférieure, en outre de ses récbltes. Nous y remarquons : Amanita junquillea ; Lepiota rachodes ; Collybia radicata, longipes, conigena; Mycena metata ; Pluteus cervinus ; Flammula qummosa; Crepidotus mollis ; Bolbitius hydrophilus ; Gomphidius viscidus ; Lactarius turpis, blennius : Rus- sula lepida, Queletii, emetica; Marasmius urens, Rotula, Hudsoni, epiphyllus ; Panus stypticus ; Lenzites flaccida, tricolor (forme ordi- naire et forme polyporée); Boletus bovinus, piperatus : Polyporus squa- EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE. LXV mosus, sulfureus, fumosus, adustus, dryadeus, nigricans, igniarius, conchatus, rubriporus, Evonymi, Ribis, fraxineus, hispidus, radia- tus, hirsutus, abietinus; Trametes Pini. gibbosa hispida, rubescens ; Dædulea unicolor ; Hydnum repandum; Stereum ferrugineum; Cla- varia stricta ; Geaster hygrometricus : Scleroderma aurantium, ver- rucosum ; Cyathus Crucibulum: Elaphomyces mutabilis var. flocciger de Tul., leucosporus, maculatus.anthracinus, cyanosporus, variegatus, leucocarpus : Cenococcum geophilum; Tuber æstivum (sous des Til- leuls); Galactinia alutacea. M. MororT. — Champignons récoltés dans les bois de Chaville, Viroflay et la forêt de Sénart: nous signalons principalement: Lepiota carcha- rias, amianthina ; Clitocybe nebularis, catinus, ccata; Collybia butyracea, cirrata: Pluteus cervinus: Clitopilus Orcella ; Pholiota radicosa, spectabilis ; Psalliota comtula: Stropharia æruginosa ; Psathyra corrugis; Bolbitius hydrophilus: Hygrophorus virgineus ; Lactarius turpis, vietus: Russula Queletii, fragilis; Cantharellus aurantiacus; Marasmius ramealis, Rotula: Lenzites flaccida; Boletus luteus, piperatus, versipellis : Polyporus lucidus, applanatus, abieti- nus; Merulius tremellosus, serpens: Clavaria cristata, abietina : Tulostoma mammosum: Utraria piriformis: Scleroderma verruco- sum ; Peziza aurantia. M. A. Mouceor, d'Épinal. — Avait apporté des espèces récoltées dans les grandes forêt de Sapins de sa région, entre autres le remarquable Boletinus cavipes Opatowski; nous remarquons en outre : Tricholoma equestre. portentosum (qui est abondamment consommé dans les Vosges, jusqu'aux gelées), vaccinum; Hygrophorus agathosmus; Lactarius mitissimus ; Russula æruginea: Boletus badius ; Polyporus adustus ; Trametes qibbosa; Hydnum imbricatum. M. E. Nrec, de Rouen. — Avait exposé un certain nombre de Cham- pignons provenant des environs de BeFnay (Eure), parmi lesquels nous citerons : Amanita muscaria L., rubescens Fr.; Lepiota rachodes Vitt.; Armillaria mellea Fr.; Clitocybe nebularis Fr.,inversa Fr.; Psalliota campestris L.; Stropharia æruginosa Fr.; Lactarius blennius Fr., deli- ciosus Fr., subdulcis Fr.; Russula fragilis Fr.; Lenzites sæpiaria Fr.; Boletus subtomentosus Fr.; Polyporus applanatus Fr., betulinus Fr.; Dœdalea quercina Fr.; Trametes suaveolens Fr.; Hydnum graveolens Del., Schidermayeri Fr.; Phlebia radiata Fr.; Thelephora anthoce- phala Fr.; Corticium Mougeotii Fr. (sur Sapins), chalybœum Fr. (sur Juncus); Geoglossum flavum Fr.; Helvella lacunosa Fr.; Clavaria ru- gosa Bull., aurea Schæff.; Calocera viscosa Fr.; Cyathus striatus Hof. DRNXIIT. E LXVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. M. F. Parisor, de Fontenay-sous-Bois (Seine). — Un certain nombre de Champignons récoltés dans le bois de Vincennes; nous y trouvons principalement : Lepiota Friesii; Tricholoma pessundatum: Clitocybe nebularis : Collybia cirrata: Hebeloma crustuliniformis; Bolbitius hydrophilus; Paæillus involutus : Hygrophorus limacinus ; Lactarius turpis, pyrogalus: Russula nigricans; Marasmius Rotula ; Helvella crispa. M. F. PELTEREAU, de Vendôme. — Une série de Polyporés très inté- ressants: Lenziles tricolor (forme polyporée); Polyporus perennis, lucidus, salicinus, dryadeus, applanatus, igniarius, rubriporus, hirsutus, contiquus; Trametes hispida, cinnabarina : Dœdalea quer- cina; Radulum molare, quercinum. M. Prccorps, de Hérimoncourt (Doubs). — Les espèces suivantes : Amanita vaginata: Lepiota excoriata ; Clitocybe nebularis: Collybia longipes, velulipes, confluens ; Psalliota campestris ; Stropharia œru- ginosa: Hygrophorus pratensis: Cantharellus cibarius : Marasmius oreades. M. C. Bichon, de Saiut-Amand-sur-Fion (Marne). —— Une série de Champignons, parmi lesquels nous citerons : Clitocybe dealbata: Tri- choloma melaleucum : Mycena fistulosa, rugosa ; Entoloma lividum : Clitopilus Orcella: Gomphidius qglutinosus; Hygrophorus glutinifer, limacinus ; Lactarius pubescens ; Merulius Corium; Clavaria Botrytis : Rhizopogon luteolus; Dilophia graminis ; Hypomyces chrysospermus; Cordyceps militaris. M. L. RozLaxn. — Un certain nombre d'espèces, rapportées des bois de Verrières (Seine-et-Oise), notamment : Lepiota procera, amian- thina : Tricholoma Columbetta ; Clitocybe catinus, decastes; Collybia maculata, metachroa, cirrata ; Mycena pura ; Hebeloma versipellis ; Cortinarius anomalus: Paxillus involutus ; Lactarius torminosus, theiogalus; Boletus granulatus, badius ; Utraria pratensis ; Phrag- midium bulbosum (ayant envahi des plantations de Framboisiers). M. E. Roze. — Champignons de la forêt de Fontainebleau, récoltés dans les gorges d’Apremont et les futaies du Bas-Bréau, "nous y remar- quons : Amanita phalloides var. citrina, rubescens: Armillaria ro- busta, mucida; Tricholoma albo-brunneum, pessundatum, triste, saponaceum; Collybia longipes, plalyphylla, maculata, phæwopodia ; Mycena pura; Pleurotus lignatilis; Pholiota adiposa, marginata ; Stropharia squamosa: Cortinarius collinitus : Gomphidius viscidus ; Paxillus sordarius, atro-tomentosus; Lactarius turpis, blennius, deli- ciosus, theiogalus ; Russula rubra, Queletii, ochroleuca, æruginea ; EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE. LXVIL Cantharellus cibarius, aurantiacus; Boletus bovinus, variegatus ; Fis- tulina hepatica ; Polyporus ciliatus, biennis, lucidus ; Trametes Bu: liardi ; Merulius tremellosus forma terrestris: Calocera viscosa; Exidia glandulosa; Helvella lacunosa, crispa: Bulgaria inquinans, sarcoides ; Utraria pratensis ; Scleroderma vulgare. M. L’ABBÉ SÉJourNé, de Blois. — Champignons récoltés par lui en Loir-et-Cher, aux environs de Blois et de Romorantin. Nous citerons principalement : Amanita muscaria, Mappa: Lepiola pudica: Tri- choloma flavo-brunneum, albo-brunneum, inamænum ; Collybia tabes- cens, fusipes: Mycena pura : Pleurotus ostreatus; Entoloma lividum ; Pholiota caperata ; Inocybe piriodora ; Flammula qummosa ; Psalliota comtula; Stropharia «æruginosa ; Cortinarius Bulliardi; Paæxillus panuoides ; Lactarius turpis, controversus, pallidus, aurantiacus, rufus ; Russula fœtens, alutacea ; Cantharellus aurantiacus ; Boletus luteus, subtomentosus: Clavaria pistillaris: Scleroderma verrucosum. M. Savsser-Dumaixe, de Chaumont sur Tharonne (Loir-et-Cher). — Un très bel envoi contenant : Amanita Mappa: Tricholoma rutilans, sulfureum, acerbum, nudum: Collybia fusipes, maculata : Mycena polygramma ; Pholiotr spectabilis: Hebeloma versipellis : Parillus leptopus ; Hygrophorus coccineus : Lactarius theiogqulus, rufus; Rus- sula nigricans, fœtens. Queletii, emetica, fragilis: Cantharellus aurantiacus ; Lenzites flaccida; Boletus chrysenteron, edulis, durius- culus ; Fistulina hepatica; Polyporus adustus, amorphus, igniarius : Dædalea quercina: Hydnum erinaceum ; Tremellodon gelatinosum : Craterellus cornucopiordes; Telephora laciniata; Stereum ferrugi- neuin ; Clavariainæqualis ; Tremella mesenterica : Utraria piriformis: Scleroderma verrucosun; Hypomyces lactifluorum (sur Lactarius torminosus). M. Henry DE ViLmonix avait exposé plusieurs meules de Champignons en pleine fructification, et, dans de pelites caisses, du blane semblable à celui qui avait servi pour ces mêmes meules, permettant ainsi aux ama- teurs de pouvoir se rendre compte de ce genre de culture. Tout à côté, M. Sarrazin, de Senlis (Oise), avait placé un panier de Champignons également de couches, mais d’une fermeté beaucoup plus grande que l’espèce ordinaire et aussi d’une teinte plus roussâtre. Ces produits provenaient des cultures de M. Borne, champignoniste à Senlis. En outre de sa récolte de Champignons à Fontainebleau, M. E. Roze avait exposé deux collections d'échantillons desséchés comprenant, l’une, des Lycoperdacés de genres divers et de différentes provenances, pour LX VIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 18817, montrer que les spécimens de ce groupe se conservent parfaitement après une simple dessiccation; l’autre, des Myxomycètes, la plupart récoltés aux environs de Paris, renfermés dans de petites boîles vitrées où ils reposent sur une couche d’ouate qui en protège la fragilité. Avec cette dernière collection se trouvaient quelques boîtes d'envoi de Myxomycètes admirablement préparées par un mycologue américain, M. Arnold Win- gate de Philadelphie et dans lesquelles ces Champignons, collés avec soin sur des supports intérieurs, avaient pu, sans dommage aucun, traverser l'Océan. M. Bouquer DE La GRYE avait envoyé à l'exposition plusieurs objets fabriqués, tels que des cuirs à rasoirs et des estompes accompagnés de quelques magnifiques exemplaires du Polyporus betulinus d’où ils sont tirés. La chair de ce Polypore se prête très bien à la découpure; elle est d’un beau blanc, et les cuirs à rasoirs et les estompes ont une douceur et une souplesse merveilleuses. Les déchets peuvent être encore utilisés, car on peut en obtenir une poudre ayant, au même degré que l’amadou, la propriélé hémostatique. On voyait également cette poudre exposée dans une boîte. Sur les tables, dans le fond de la salle on voit encore exposées les collections suivantes : M. Burrer. — Plusieurs lots d'Ergots de Blé, de Seigle et de Grami- nées diverses, montrant les diverses espèces introduites dans le com- merce, et plusieurs garnies de Claviceps. M. PrizLiEux. — Deux vitrines dans lesquelles on voit des grappes de raisin altaquées par le Blackrot et par le Coniothyrium Diplodiella. M. TEMPÈRE, préparateur micrographe. — Une grande quantité de préparations diverses que l’on pouvait examiner à l’aide d'excellents microscopes provenant de la maison Vérick. Nous avons aussi à noter divers herbiers : M. BainiER. — Un carton d'Hyphomycètes, de Mucorinées et de Puc- ciniées. M. Burrer. — Plusieurs feuilles d’herbier avec des’ Ergots de Seigle portant des Claviceps à pied remarquable. M. FEUILLEAUBOIS. — Trois cartons contenant plusieurs entaines de Champignons divers, surtout épiphytes. Le frère HériBaun, de Clermont-Ferrand. — Un carton de Champi- gnons parasites. EXPOSITION CRYPTOGAMIQUE. LXIX M. Le Breton. — Neuf cartons de Sphériacées. M. Mauivaur. — Une collection de Lichens, surtout saxicoles, étalés sur des assiettes, et des cartons de Lichens du Mont-Dore el de la Haute- Vienne, provenant des exsiccalas d'Édouard Lamy de la Chapelle. M. Malinvaud avait aussi exposé, sur des feuilles d’herbier disposées le long du mur au fond de la salle, une collection très belle et très com- - plète des Filicinées du département de la Haute-Vienne. M. Roze. — Un carton contenant divers types de Champignons ento- phytes. Sur les tables on pouvait feuilleter et consulter les ouvrages suivants : Bouprer. — Un grand nombre de brochures traitant divers sujet myco- . logiques, entre autres : Considérations générales et pratiques sur l'étude microscopique des Champignons, et Nouvelle classification naturelle des Discomycètes charnus. Cuisix. — Un carton comprenant près de 400 études de Champi- gnons à l’aquarelle. FERRY DE LA BELLONNE. — Une collection de belles photographies de Tubéracées. Gizer. — Les Champignons qui croissent en France (Hyménomy- cètes et Discomycètes). Il est inutile de faire l'éloge ici de cet important ouvrage accompagné . de planches coloriées, excellentes et si fidèles, connues de tout le monde. Lucaxn. — Vingt planches remarquables montrant un spécimen de ses Iconographies peintes et publiées sous le titre de Suites à Bulliard. Moror. — Le Journal de Botanique, revue bimensuelle contenant de nombreux articles de mycologie. — Un carton renfermant soixante- quinze photographies de Champignons, remarquables par la beauté des épreuves et la netteté des caractères spécifiques. Mouceor.— Flore des Vosges, Champignons, 1887. Parouizzarn. — Tabulæ analytice Fungorum.— Les Hyménomy- cètes d'Europe, anatomie générale, et classification des Champignons supérieurs. Ricuox el Roze.— Atlas des Champignons comestibles et vénéneur (ouvrage recommandé aux amateurs de Champignons comestibles). RozLaxp. — Deux brochures. ROUMEGUÈRE. — Plusieurs exemplaires de la Revue mycologique, n° 36. Sicarp.— Histoire des Champignons comestibles et vénéneurx. LXX SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. — Son Bulletin. Sur une de ces tables on remarquait aussi un pastel de M. DE SEYNES, montrant l'effet désastreux produit par le Rhizomorphe de l’'Armillaria mellea sur un tronc de Mürier qui en est enveloppé, et à côté, des frag- ments de racines du même arbre attaquées par ce même Rhizomorphe. Peintures et photographies. Exposées sur les murs et au-dessus de la table centrale. Cette partie n’était cerlainement pas la moins attrayante et donnait à l'exposition un cachet artistique par lequel elle obtenait encore plus de relief. L'étude des Champignons a besoin de la peinture pour fixer des formes et des couleurs essentiellement éphémères, et celle de leurs organes demande aussi l’usage du dessin à la chambre claire. Aussi les nombreux visiteurs qui se pressaient dans les salles, tout en admirant certaines peintures remarquables comme celles de M°° Bron- gniart et de MM. Boudier et Richon, avaient sous les yeux des types rares accompagnés de leurs organes anatomiques, types que l’on peut retrouver dans les herbiers, mais qui perdent là leurs formes et leurs couleurs et, à l'encontre des Phanérogames, ne présentent souvent comme échantillons qu’un intérêt très secondaire. M. Bainier avait exposé près de 80 photographies, prises avec le micro- scope, d'espèces diverses de Myxomycètes, d'Urédinées, de Mucorinées et d’Ascomycètes; on remarquait dans sa collection des zygospores de Mucors dont la découverte est due à ses habiles recherches. L'exposition de M. Bernard comprenait une cinquantaine d'aquarelles in-4°, d’une facture très remarquable, et parmi lesquelles nous citerons : Lepiota seminuda, Tricholoma resplendens et son altération désignée par Léveillé sous le nom de Phlebophora campanulata, Hygrophorus chrysodon, Polyporus Forquignoni et Schweinizü, Phallus caninus. Celle de M. Boudier se composait également de cinquante aquarelles in-4°, qui attiraient les regards par leur perfection artistique et l'extrême fidélité des reproductions. On y remarquait principalement : Amanita Elie, À. strangulata, Marasmius fœtidus, Lactarius lilacinus, Poly- porus rubriporus, Tulostoma fimbriatum, Hydnum Sobolewskii, Plicaria Dunalii, Pilobolus Kleinii, Torrubiella aranicida. M. Bourquelot avait apporté une vingtaine de photographies peintes, représentant en grandeur naturelle diverses espèces telles que : Amanita phalloides, Tricholoma nudum, Morchella esculenta, qui étaient reconnues, du premier coup d'œil. EXCURSION DANS LA FORÊT DE CARNELLE. LXXI M“ Édouard Brongniart avait exposé un superbe tableau à l’huile représentant d'une façon saisissante le Polyporus giganteus, en grandeur naturelle. M. Cuisin, l'artiste bien connu, avait exposé de nombreuses études prises au hasard dans ses cartons et représentant des types de la plupart des genres d'Hyménomycètes. M. Patouillard avait donné plus de cinquante aquarelles produites avec une grande finesse de dessin el de coloris, et une scrupuleuse vérité. On y trouvait: Amanita lepiotoides. Inocybe jurana, Polyporus Wynnei, Helicobasidium purpureum, Clavaria asterospora. L'exposition de M. Louis Planchon comptait une trentaine d’aquarelles in-4°, très bien exécutées et faisant connaître diverses espèces méridio- nales, telles que le Crepidotus olearius et le Clathrus cancellatus. Les aquarelles (grand modèle) de M. Richon étaient exposées au-dessus de la table centrale. On en comptait 201, représentant 100 espèces d'Hy- podermés et 104 espèces de Nucléés. Ces planches, magnifiques d'exécution, font partie d’une collection de plus de 5000 dessins et aquarelles que M. Richon avait apportés au Congrès, et comprenant entre autres 2250 aquarelles pour les Champi- gnons de l'Est et 1300 pour les Hyménomycètes de France. Parmi ces aquarelles, nous citons les espèces suivantes: Ustilago olivacea, U. Vaillantii, Uromyces Colchici, Tuburcinia Orobanches, Thecaphora Delastrina, Peridermium Pini, Endophyllum Personii, Coleosporium miniatum, Melampsora Lini, Pragmidium brevipes, Xenodochus carbonarius, Triphragmium Ulmarie, Puccinia Menthe, Uromyces Laburni, Podisoma Juniperi, Richonia variospora, Xylaria Tulasneorum, Calonectria Richoni, Letendrea eurotioides, Robergea unica. M. Rolland avait exposé 80 aquarelles (format in-8°), représentant diverses espèces d'Hyménomycètes et d’Ascomycètes. On y remarquait : Amanita ovoidea, Eccilia Rhodocylix, Lactarius repræsentaneus (Britz), Coprinus niveus, Boletus fragrans: Polyporus Montagnei, Wynnei; Ciliaria Barlæ, Hypocrea rigens. M. Roze avait apporté une série d’aquarelles exécutées par M. Charles Rolet et représentant des types assez rares d'Hyménomycètes. Ces plan- ches, d’un travail remarquable, rappelaient le talent avec lequel le même auteur avait exécuté les vignettes de l'Atlas des Champignons comes- tibles et rénéneux. LXXII SESSION CRYPTOGAMIQUE À PARIS, OCTOBRE 1887. EXCURSION DANS LA FORÊT DE CARNELLE, LE LUNDI 17 OCTOBRE 1887. Le départ pour Presles, une des localités voisines de la forêt de Car- nelle, a lieu à la gare du Nord, par le train de 10 heures 45 minutes, et après être passée par la gare de Groslay, où l’on prenait M. Boudier, la réunion des mycologues arrive à destination à 11 heures 42 minutes. La forêt de Carnelle est située sur une colline élevée qui forme le point culminant du département de Seine-et-Oise. Le versant qu’on allait visiter est exposé au midi, et dans certaines années, il se montre très riche en espèces, en Cortinaires, surtout en Discomycètes. L’Ama- nita cæsarea et le Boletus Satanas n’y sont pas rares, mais cette exposition au midi n’est favorable qu'autant que l’année est un peu plu- vieuse, et elle ne l'avait pas été suffisamment dans la présente occasion. Après avoir traversé la voie au passage à niveau et gagné le chemin du Calvaire, on monte la colline, et l'on gagne à travers bois la Pierre turquaise, monument druidique très remarquable, en passant par le car- refour de la Mouche et les Rondeaux. Le retour s’effectue en se dirigeant vers la gare par le village de Cour- celles. La récolte n'a pas été très brillante, car l’on n’a enregistré que 85 espèces, dont voici les principales : Amanita Mappa (var. blanche), porphyria, pantherina DC., aspera Fr., rubescens P., vaginala Bull.; Lepiota procera Scop., gracilenta Krombk , amianthina Scop.; Tricholoma sejunetum Sow., Columbetta, triste Scop.; Cli- tocybe nebularis; Collybia radicata Reth., fusipes Sow.; Myçeua pura, flavo- alba, polygramma, amicta, vitilis, hæmatopus P., galopus P ; Pluteus cervi- ous Schœæf ; Entoloma lividum Bull; Nolanea pascua P , proletaria; Pholiota caperata P., togularis Bull. mutabilis Schæf.; Hebeloma versipelle, sinapizans Paui.; Tubaria furluracea P.; Stropharia melasperma Bull., Corouilla Bull; Hypholowa sublateritium; Coprinus atramentarius Bull., lagopus; Cortina- rius glaucopus Schœæf, fulnineus, albocyaneus Fr., anomalus var lebre- tonii Quel., sjilomeus, cinnamoimeus, castaneus Bull.; Hygrophorus melizeus; Russula delica, lepida, emetica Vitt, fragilis P.; Lactarius turpis W'emnm., controversus P., blenuius, pyrogalus Bull, vellereus; Marasmius peronalus Bolt , Rotula Scop , epiphyilus P.; Boletus badius Fr., luridus Schæf., suaber, Poiyporus velutiuus Fr., lucidus Leys. EXCURSION D'HERBLAY. LXXIIT EXCURSION D'HERBLAY, LE MARDI 18 OCTOBRE 1887. À 11 heures 25 minutes du matin, les membres du Congrès se réu- nissaient à la gare du Nord et prenaient place dans un train qui les descendait, une demi-heure après, à la station d'Herblay, située dans la région des sables calcaires de Beauchamp. La végétation, dans cette plaine de sable, est très appauvrie; les bois poussent mal et les cultures d’Asperges qui sont la ressource du pays n’existent qu’à grand renfort de fumier et d’arrosages. De temps en temps, et surtout à l’époque des grandes chaleurs, le chemin de fer, en passant, met le feu à ses rives, et de grandes étendues de terrain sont calcinées. Toutes ces circonstances, qui rendent cette localité peu intéressante pour le promeneur, sont très favorables aux Champignons, si toutefois quelques pluies ont permis au mycélium de se développer. Mais malheureusement la sécheresse de l’élé de 1887 avait été telle, que cette plaine, si riche d’ordinaire, se montre au moment du Congrès complètement déshéritée, et la liste d'espèces représentées par de rares individus assez mal venus qui est publiée ci-dessous ne donne aucune idée de la flore mycologique de cette contrée. L'exploration se fait au sortir de la gare, en passant par le Courgain, le parc Barachin, et en revenant au point de départ après avoir traversé la voie ferrée. Les espèces rencontrées étaient au nombre de 103, parmi lesquelles on peut ciler : Amanita Mappa, porphyria, muscaria L.; Lepiota procera Scop., prominens var. procera, holosericea; Armillaria constricta (rare); Tricholoma rutilaus Schæf., pessundatum Fries, nudum Bull., sordidum; Clitocybe nebularis Batsch., amarella P., suaveolens Schum., dealbala Sow., decastes, inversa Scop., bru- malis Fr, Collybia stipitaria, conigena P., cirrata Schum., tuberosa Bull., aquosa Bull.; Mycena aurantio-marginata(commun), zephira Fr., lineata Bull., gyp-ea, rugosa, ammonjaca, filopes Bull., acicula Schæf., galopus P :Omphalia rustica, muralis Sow., umbratilis; Entoloma turbidum; luocybe fastigiata Schæf. Hebeloma versipelle; Naucoria pediades ; Galera paludosa; Psalliota campes- tris L.; Stropharia æruginosa Curtis, albo-cyanea Desm., melasperma Bull., Coroni!la Bull., mamillata Kaich ; Hypholna sublateritium Schæf., elæodes; Psilocybe sarcocephala, ericea P., coprophila Bull., atro-rufa Bolt.; Psathyra torpens, spadiceo-grisea Schæf.; Psathyrella gracilis Fries; Cortinarius glandi- color, hemitrichus P.; Paxiflus leptopus ; Hygrophorus cossus Sow.; Lactarius torminosus Schæf , theiogalus Bull., rufus Scop.; Russula fœtens P., pecti- pata Bull.; Cantharellus cibarius Fr ; Marasmius oreades Bolt. insititius Lenzites betulina L.; Boletus subtomentosus L , scaber; Telephora caryophyllea Schæf.; Siereum spadiceuin ; Gyphella læta; Utraria furfuracea Schæf., praten- sis P.; Lachnea hemisphærica Weber; Sepultaria arenosa Fckl.; Anthracobia melaloma A. et S.; Elaphomyces muricatus ; Erysiphe horridula Wal.; Chæto- mium griseum Cooke ; Richonia variospora Boud.: Zoptia rhizophila Rabh.: Melanospora Zobelii Corda; Nectria cinnabarina Tode; Cordyceps capitata Holm.; Tubercularia vulgaris Tode; Peronospora candida ; Cystopus candidus ; LXXIV SESSION CRYPTOGAMIQUE À PARIS, OCTOBRE 1887. | Ustilago Silenes; Puccinia Malvacearum; Typhula Grevillei. EXCURSION DE PIERREFONDS, LE MERCREDI 19 OCTOBRE 1887. Rendez-vous avait été donné à la gare du Nord, une demi-heure avant le départ. Ce délai eût été grandement suffisant pour prendre le billet collectif à demi-places que M. Boudier avait obtenu de la bienveillance de la Compagnie, mais il arriva que les prévisions furent dépassées, le nombre des excursionnislies ayant atleint une cinquantaine de personnes. Il fallait done obtenir un visa nouveau pour le nombre supplémentaire de voyageurs et faire un nouveau classement par places de secondes et de troisièmes, et cela dans un temps très restreint; mais gràce au con- cours de notre si dévoué collègue M. Cintract, la position fut enlevée, on peut bien le dire, au pas de course, et le départ put s'effectuer à l’heure convenue de 8 heures 55 min. A 10 heures 58, les membres du Congrès débarquaient à Pierrefonds, et à travers les méandres d’un jardin anglais, qui avec son lac et ses arbres verts formait un encadrement gracieux au superbe chäteau moyen àge que l’on connaît, pénétraient bientôt au Grand Hôtel des bains, où le déjeuner était servi. Une heure après, on se hàtait vers la belle futaie de Hètres qui longe la route de Compiègne et tout spécialement recommandée par M. Roze, qui avait exploré la localité pendant l'été. Jamais, pour des myco- logues, endroit n'avait été mieux choisi. Sur ce terrain légèrement accidenté, au milieu de ces beaux arbres, dont quelques-uns étaient tombés à terre, de vétusté, parmi ces Fougères dont les tons rouges prêtaient un éclat féerique au paysage, s’étalait la flore mycologique la plus intéressante que l’on püût rêver. C'était un dédommagement aux excursions précédentes. Voici un choix parmi les espèces récoltées en trois heures et qui atteignaient le nombre de 300 : Amanita virosa, Mappa, porphyria, pantherina DC.; Lepiotalenticularis Lasch. (rare), clypeolaria Bull., granulosa Batsch., amianthina Scop.; Armillaria mu- cida Schrad.; Tricholoma flavo-brunneum, album Pers., saponaceum, bufonium, EXCURSION DE FONTAINEBLEAU. LXXV inamœænum, nudum var. glauco-canum Bresadola, melaleucum ; Clitocybe odora Bull., cerussata Fr., phyllophila Scop., flaccida Sow., brumalis Fries, metachroa; Collybia radicata Relh., maculata A. et S$., strumosa, inolens, atrata; Mycena pelianthina, lactea P., nivea Quel., parabolica, inclinata, atro-alba Bolt., vitilis, collariata, acicula Schæf., Mucor Batsch., pterigena (rare), capillaris ; Omphalia hydrogramma Fr.; Pleurotus dryinus P., ostreatus Jzcq. (et sa var. non viola- cée, type de Suède), septicus, fluxilis; Entoloma nidorosum ; Nolanea proletaria, mammosa Fr.; Pholiota radicosa Bull., squarrosa Müller, adiposa, marginata Batsch.: Inocybe plumosa Bolt., cincinnata, corydalina Quel. lucifuga, Tricho- loma 4. et S.; Hebeloma mesophæum, longicaudum P.; Flammula helomorpha; Naucoria Cucumis P.: Stropharia æruginosa Curtis, squamosa Pers., et var. thrausta; Hypholoma dispersum Fr.; Psathyra bipellis Quél., gossypina Bull. ; Psathyrella subatrata, gracilis Fr., hiascens; Panæolus fimicola Fr.; Coprinus picaceus Bull., truncorum Schæf., lagopus; Cortinarius fulmineus, cristallinus, azureus, anomalus, spilomeus var. Lebretonii Quél., croceoconus, impennis, hinnuleus, paleaceus Weinm., imbutus, erythrinus, decipiens; Lactarius blen- nius, pallidus, serifluus DC., tabidus, violascens Otto; Russula sardonia, depallens, vesca, fellea, emetica Hartz., Raoultii Quél., decolorans; Cantha- rellus tubæformis Fries; Marasmius globularis Fr., scorteus, prasiosmus, fusco-purpureus, terginus, erythropus Fr., calopus, Hudsoni, recubans Quel. ; Lentinus cochleatus ; Schizophyllum commune ; Boletus cyanescens Bull.: Fistu- lina hepatica Huds.; Polyporus nidulans, cæruleus Schum., dichrous, fomen- tarius L., Radula; Hydnum rufescens Schæf.; Phlebia radiata Sow.: Crate- rellus cornucopioides L.: Clavaria cinerea, aurea Schæf., juncea Fr.; Pistillaria Todei; Tremella mesenterica Retz., albida Huds.; Phallus impudicus L., caumus Fr : Geaster fimbriatus Fr., rufescens, Pillotii Roze; Utraria echinata Pers., saccata; Scleroderma aurantium L., verrucosum Bull.; Cyathus striatus Hoff., Crucibulum Hoff.: Elaphomyces variegatus F.;: Helvella lacunosa Afz., crispa; Aleuria micropus Pers.: Otidea grandis Pers., onotica Pers.; Ciliaria setosa Nees.; Coryne sarcoides Jacq., urnalis; Helotium Scutula Pers.: Diatry- pella quercina Pers., verruciformis Bull.: Nectria coccinea Pers.; Cordyceps miltaris Linn.; Uredo gyrosa; Anthina flammea. Je ne parlerai pas du retour à l'hôtel, du diner dans la grande salle de l’établissement et de la retraite aux flambeaux vers le chemin de fer, retraite que le voisinage du lac que nous avions vu, le matin, ne laissait pas que de rendre. un peu pittoresque, vu l'insuffisance de l'éclairage. Enfin, le chemin de fer nous emportait vers Paris, avec le souvenir d’une journée bien remplie. EXCURSION DE FONTAINEBLEAU. Le vendredi, 21 octobre 1887, les membres du Congrès partent pour Fontainebleau. Ils se sont divisés en deux groupes; les uns prennent le train de 7 heures 30, les autres celui de 9 heures 8 du matin. LXXVI SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. Les premiers arrivés trouvent à la gare de Fontainebleau MM. Ber- nard et Feuilleaubois à qui la forêt est familière ct, sous leur direction, profitent de l’heure d’avance qu'ils ont sur le second train pour visiter le bois de Sapins situé dans le voisinage et qui leur donne les espèces sui- vantes (que nous négligerons de citer, pour la plupart ultérieurement). Lepiota clypeolaria Bull., amianthina Scop ; Tricholoma rutilans Schæf., nudum Bull., sordidum; Clitocybe nebularis Batsch., clavipes, odora Bull, inversa Scop., suaveolens Schum., metachroa, fragrans Sow.; Collybia buty- racea Bull., atrata; Mycena pura, lineata Bu/l., lactea var. pithva, flavo-alba, polygramma Bull., ammoniaca, tenella Fr.; Pleurotus acerosus; Nolanea proletaria ; Inocybe lanuginosa Bull.; Hebeloma crustiliniformis Bull ; Galera tener Batsch. var. rubiginosa, Hypuorum Batsch.; Psalliota comtula var. ame- thystina Quel. (var. rubella Gillet); Stropharia æruginosa Curtis.; Bolbitius hydrophilus; Cortinarius fallax Quel., castaneus Bull.; Lactarius deliciosus L.; Russula cyanoxantha Krombh., Queletii, æruginea; Marasmius peronatus Bolt.; Telephora laciniata; Clavaria abietina P., condensata; Geaster rufescens, fimbriatus Fr.; Utraria excipuliformis Scop., gemmata, piriformis Schæf., hirta Mart. Mais déjà le second train est signalé; l’avant-garde des explorateurs quitte à regret cette riche localité et se hâte vers la gare, où les voitures qui doivent transporter le Congrès à l’hôtel de lAïgle-Noir sont prises d'assaut. A leur arrivée à l'hôtel, les voyageurs trouvent M. le commandant Hermary, qui leur offre gracieusement une manne remplie de superbes Champignons : ce sont des Tricholoma nudum, Psalliota campes- tris, Cantharellus cibarius, Helvella crispa et pythiophila, récoltés par lui et qui feront partie du diner. Après le déjeuner, deux grands breaks loués pour la circonstance emportent la société, qui est aussi nombreuse qu’à l’excursion dernière, à travers un paysage merveilleux et vers des localités dont notre confrère M. Bernard connaît si bien la richesse mycologique. Successivement la société se transporte au Bouquet du roi, au Bas Bréau, en passant par la gorge aux Néfliers, et au Gros-Fouteau, en passant par la côte du Clair-Bois, et pendant cette longue pérégrination, elle récolte plus de 200 espèces, parmi lesquelles nous citerons : Lepiota excoriata Schæf., mastoidea, Friesii Jungh.var. aspera; Armillaria bulbigera A. et S. (rare), mucida Schrad.; Tricholoma resplendens, ruti- lans Schæf , vaccinum Frs, album Schœf., melaleucum P.: Clitocybe clavi- pes P., amara A.etS.var. gentianea Quél., cerussata Fr., candicans, aggregata var. tumulosa Kalch., flaccida Sow., brumalis Fr.; Collybia radicata var. à chapeau noir, maculata A.et S., distorta ; Mycena pelianthina, lactea, cohærens, polygramma Bull., Tintinnabulum, amicta, collariata; Pleurotus dryinus P., tessulatus Bull., chioneus P.; Pluteus umbrosus; Entoloma nitidum Quel., nidorosum; Pholiota squarrosa Muell., adiposa, marginita Batsch (sous Gené- nt nent nn nt den EXCURSION DE FONTAINEBLEAU. LXX VII vrier); Inocybe Dulcamara À. et S., fastigiata Scheæf., lucifuga ; Hebeloma versi- pelle, strophosum, mesophæum, sinapizans, elatum Batsch ; Flammula azyma; Hypholoma capnoides, epixanthum, leucotephrum B. et Br. ; Psathyra corrugis, hipellis Quél.; Coprinus picaceus Bull.; Cortinarius anfractus, dibaphus, rufo-olivaceus P., calochrous Weinm., causticus, violaceus L., bivelus, incisus; Hygrophorus hyacinthinus Quél.,olivaceo-albus, agathosmus; Lactarius uvidus Fr., pallidus P., vietus Fr., fuliginosus Fr.: Russula fellea, Queletii, emetica Vitt., violacea Quel., alutacea Fr. ; Cantharellus aurantiacus Wolf. ; Marasmius fusco-purpureus, Hudsoni ; Boletus granulatus L., badius Fr., variegatus Sw., spadiceus Schæf.; Fistulina hepatica Huds.; Polyporus tephroleucus, dichrous, croceus (rare), betulinus Bull., fomentarius L., rubriporus Quél., margi- natus Fr.; Dædalea unicolor Bull. ; Merulius tremellosus Schkrad.; Hydnum auriscalpium L., coralloides Scop.; Phlebia merismoides Fr.,radiata; Clavaria abietina P., condensata, stricta P., dendroidea Fr.; Calocera cornea Batsch.: Geaster rufescens P., fimbriatus Fr. ; Helvella lacunosa Afz., crispa Fries, py- thiophila Boud.; Aleuria micropus P.; Galactinia cochleata ; Otidea grandis P.; Tapesia strobilina Fr.; Eustegia Ilicis Moug.: Cordyceps militaris L., capi- tata Holmsk.: Dothichiza populnea Sac. ; Ecchina faginea ; Anthina flammea. Cependant la tombée de la nuit surprend les mycologues au milieu de leur riche moisson, et le retour s’effectue rapidement vers l’hôtel où les attend le dîner. On fait alors honneur aux Champignons de M. Hermarv, et l’on apprécie surtout l'Helvella pythiophila qui, par sa taille et par son abondance dans la forêt, offre à la cuisine de Fontainebleau une ressource précieuse: Le lendemain, 22 octobre, le Congrès se trouvait réduit à un simple comité, par suile du départ de la plus grande partie de ses membres. Néanmoins on visita dans la matinée le mont Morillon et les alentours du polygone. Après le déjeuner, on se rendit au château, en simples touristes, pour visiter l’intérieur de cet admirable monument que les rois et les empereurs ont décoré à l’envi. Cependant, comme mycologues, nous devons regretter que la biblio- thèque, qui du reste est magnifique, ne contienne guère en fait d’ou- vrages sur les Champignons qu’un Paulet et un Bulliard dépareillé. Au sortir du château, on visita le parc et le chaos formé par les rochers d’Avon, et M. Morot, le sympathique directeur du Journal de botanique et son frère, pour marquer d’un souvenir durable cette fête mycologique, groupèrent dans de charmantes photographies, autour de MM. Boudier, Quélet et Richon, les excursionnistes de la dernière heure. Voici les principales espèces trouvées dans cette dernière journée : Amanita recutita; Armillaria caligata Viv.; Lepiota gracilenta Krombh. ; Tricholoma album Schæf., nudum var. glauco-canum Bres.; Clitocybe hir- neola Fr., amara À. et S. var. gentianea Quel., rivulosa, trullæformis, gilva; Collybia serrata Bolt., conigena; Mycena umbratilis ; Omphalia griseo-pallida Desm.; Pleurotus ulmarius Bull.; Claudopus depluens Batsch.; Inocybe LXXVIII SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. descissa, cæsariata, scabella Fr.; Flammala penetrans, hybrida Fr.; Naucoria proletaria; Galera Hypnorum Batsch., tenuissima Weinm.; Stropharia Coro- nilla Bull.; Panæolus fimicola Fr.; Cortinarius mucifluus, Lebretonii Quel. ; Gomphidius roseus Fr. ; Paxillus leptopus; Hygrophorus conicus Scop.; Russula Queletii, nauseosa Weinm., fragilis; Lenzites tricolor Bull., abietina Bull. ; Boletus bovinus L. ; Polyporus Schweinizii, lacteus Fr., fomentarius L., ulma- rius Sow.; Calocera viscosa, palmata Schum.: Utraria furfuracea Schef., pratensis Pers., saccata ; Helvella pythiophila Boud : Otidea leporina FÆr., foliacea Schæf.: Peziza polytrichina; Helotium fructigenum Bull. ; Rhytisma acerinum Fr. Il convient, pour terminer cet exposé, de citer quelques intéressantes espèces qui furent encore trouvées le lendemain matin dans le pare du château, telles que : Tricholoma grammopodium Bull., melaleucum P. var. porphyroleucum; Plu- teus Roberti Fr.: Psathyra conopilea; Polyporus epileucus, cæsius Schrad., igniarius, aunosus, Evonymi Schrad., Radula P.: Trametes inodora, hexago- noides Fr.; Corticium cæruleum Schrad., puberum, nudum; Chlorosplenium æruginosum Fr., epiphyllum P.: Hypoderma scirpinum DC. et quelques autres récoltées les jours suivants par MM. Bernard, Hermary et Quélet, qui visilèrent successivement les Fosses rouges, le Nid de V’Aigle, les Rochers Cassepot, les Épicéas de la Madeleine, la Tour et la Croix de Denecourt, les Trois Fontaines, Franchart, le Point de vue de Bourron, la Mare aux Fées, la Gorge aux Loups, le Rocher Saint-Germain, le Rocher Bouligny : Lepiota semi-nuda Lasch.; Mycena parabolica, tenella Fr., rorida ; Omphalia Fibula var. Swartzii ; Pluteus chrysophæus, phlebophorus Dittm. var. eya- nopus Quel. Inocybe descissa, strigiceps; Flamimula sapinea; Galera palu- dosa ; Psilucybe bullacea Bull.; Psathyra frustulenta; Cortinarius tophaceus, miltinus, armeniacus Schæf., germanus, milvious; Paxillus candidus Bres.; Hygrophorus lætus Pers.: Panus panuoides; Polyporus tubarius Quel., sulfu- reus Bull., rheades, pubescens, atbidus Trog.: Phlebia vaga ; Geaster striatus Quél., vulgatus Pitt, floriformis Vtt. ; Utraria cælata Bull., dermoxantha Vitt.; Aleuria umbrina P.; Pseudotis abietina P, Des remerciements sont dus à toutes les personnes qui ont fourni des documents pour les listes des Champignons, et entre autres à MM. Louis Lapicque et Louis Planchon qui ont aidé M. Rolland à prendre des notes pendant les excursions. VISITES A L'ÉCOLE DE PHARMACIE ET AU MUSÉUM. LXXIX VISITES A L'ÉCOLE DE PHARMACIE ET AU MUSÉUM, LE JEUDI 20 OCTOBRE. À une heure de l'après-midi, les membres du congrès se présentaient à l’École de pharmacie, pour visiter la magnifique collection de Champi- gnons en plâtre envoyée par M. Barla, directeur du Musée d'histoire natu- relle de Nice. Ils étaient reçus par M. Planchon, directeur de l’Érole et par M. M:rchand, professeur de cryptogamie, qui a donné quelques détails sur la collection dont il s’agit; elle se compose aujourd'hui d'environ deux cent dix groupes de Champignons. Elle occupe toutes les vitrines du laboraloire de M. le professeur Marchand el permet de mettre sous les yeux des élèves, à loute époque de l'année, des représentations fidèles d'espèces choisies surtout parmi les Champignons alimentaires et vénéneux, Peut-être le ministère de lInstruction publique aurait-il pu récom- penser dignement une œuvre de cette importance, qui a certainement demandé plusieurs années de travail. Notre collègue, M. Barla, n’est pas un simple mouleur ; c’est un savant dont la notoriété est universelle. Il a publié sur la flore mycologique des Alpes-Maritimes un ouvrage considé- rable accompagné de planches excellentes, et il publie chaque année aussi des Mémoires très appréciés par les mycologues. Les membres du Congrès ont pu voir, en même temps, le premier volume des Champignons photographiés en couleur et en grandeur natu- relle de M. Bourquelot. Ce volume comprend cent planches remarquables, parmi lesquelles on doit citer : Chitocybe gilva, Cortinarius ar millatus, Lactarius fuliqinosus, Hygrophorus cossus, Boletus luteus, Trametes rubescens, Hydnum fuligineo-album (1). En sortant de l’École de pharmacie, les Sociétés se rendent au Muséum et sont reçues dans la grande galerie de Botanique par MM. les profes- seurs E. Bureau et Maxime Cornu; ce dernier fournit des explications sur la célèbre collection de Champignons en cire de Trattinick donnée par l’empereur d'Autriche, et sur celle non moins intéressante des Champi- gnons de Bulliard moulée par Persoon, toutes les deux installées dans les vitrines centrales. Ensuite M. Bureau, après avoir fait admirer plusieurs tableaux anciens représentant des fruits et des plantes de l'ile Maurice, dont une partie remonte, comme donation, au règne de Louis-Philippe et (1) Le cliché du Boletus luteus a servi pour la reproduction d’une planche publiée dans le troisième fascicule de 1887 de la Société mycologique. Le procédé employé y est également expliqué par M. Bourquelot et attire l’atlention de tous ceux qui sont sou- cieux d'avoir des iconographies imitant la nature dans tous ses détails. LXXX SESSION CRYPTOGAMIQUE A PARIS, OCTOBRE 1887. l’autre a été découverte par lui récemment à la salle des ventes, met sous les yeux des visiteurs plusieurs Champignons fossiles, appartenant aux familles des Sphériacées et des Pucciniées. Parmi ces spécimens extrême- ment curieux, on remarque un (ÆŒcidium sur feuille de Laurier et le Lep- tosphærites Lemoinii donné récemment au Muséum par M. le D' Richon. Ce dernier échantillon n’est pas une empreinte, mais le Champignon lui- même sur un support d'argile à lignites. Il a ses organes de reproduction intacts, et on peut les reconnaître facilement au microscope. De là, les visiteurs, sous la conduite de M. le professeur Maxime Cornu, se transportent dans la grande serre tempérée pour voir les admi- rables Fougères arborescentes dues à la munificence de l'Empereur du Brésil, puis se rendent au Musée de paléontologie, où ils sont reçus par M. Fischer, aide naturaliste, qui, en face d’une splendide collection, cap- tive son auditoire par des explications pleines d'intérêt sur la faune anté- diluvienne. Le secrétaire général de la Société mycologique, J. COSTANTIN. Le secrétaire général de la Société botanique, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. 15405. — Imprimeries réunies, À, rue Mignon, 2, Paris. SESSION CRYPTOGAMIQUE DE 1881 5 SE À G. Bernard del, Fig. !. COPRINUS QUELETIL Forq. Fig. II. LEPIOTA ECHINELLUS Quel. et Bernard SESSION CRYPTOGAMIQUE DE 1887 PLAIE le AN TRE NS NN AT JUf à EU ait LE Pr ne del. F1g. 1. ASCOBOLUS MINUTUS Boud. Fig. [E. ASCOPHANUS PALLENS Boud. Fié. UE. RYPAROBIUS ALBIDUS Boud. IT. SESSION CRYPTOGAMIQUE DE 1887 Re = #é We LC TER xl ae panrerr NM 0 rage TRS | IT ET Per Co ee ( k RA. . \w I ; , = ane go. HOGASTER ALVEOLATUS Boud. n u PTY Û AT ta FINS SESSION CRYPTOGAMIQUE DE 1881 LR > LB ER S. BEST à A LSESeSe 7e Fig I. ASTERINA SCABIOSÆ ChR. il. PHOMATOSPORA BERBERIDIS Ch. R. I] 5" M] SESSION CRYPTOGAMIQUE DE 1887 PEN: D : HE l É ô ê | ê 8. | & | ê Ch. Richon Del. Fig. 1. ANTHOSTOMELLA BERBERIDIS Ch. F. Fig. Il. RAMPHORIA BUXI Ch.R. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. Listes des personnes qui ont pris part à la Session.............. LI-IV \EUNION PRÉPARATOIRE DU 15 OCTOPRE 1887. Allogution de. M: de Seyues........."2.01.........:.. 2. Y Constitution du Bureau de la session.......................... Y ne TO dE AE CU DENTS CREER RS Er ë VI SÉANCE LU 18 OCTOPRE. REriheux.- . Les maladies de la Vigne en #887..........,..... ............. vil Observation de M. Émile Planchon.................... nes à XVIII Gomont.......…. Note sur le genre PHORMIDIUM......... RE ere PR ace + XVIII Dangeard ...... POESIE MR PO PROSPER XX! De Seynes...... La Moisissure de l’'Ananas........... E Prers TE À: OT RARES NE LS XXI Forquignon ... Description d'une espèce nouvelle de Coprin..., ............... XXXI Malbranche ... Plantes rares, etc., observées récemment en Normandie, ........ XXXIT Roze ....... ... Une nouvelle espèce de Geaster............ : Lo Hévepe XXXIV Villemin........ Un cas d’empoisonnement par l’Amanita pantherina. For core XXXVI Observations de MM. Richon, Rolland, Boudier, Lonis Planchon, Lapicque et Peltereau...... SES DRE mens tedee NC ISSUE = SÉANCE DU 20 OCTOBRE. * M. le Président présente des Champignons envoyés par MM. Barla et Bonhoure............ Deere ee de ORÉE ES dE TOR = -XXEN M. Rolland énumère les récoltes mycologiques des premières borisations de la Session........... SÉRE a Sedo cri Observations de MM. Roze et Boudier...... tance Lecce) EXXNRI M. Malinvaud fait une communication Sur les Cryptogames vascu- laires du département de la Haute-Vienne......... D teste HE HXXVINT Patouillard..... Note sur une Tuberculariée graminicole...... Lace ee XXXIX Paul Vuillemin. Sur une maladie des Amygdalées observée en Lorraine...... er XL Observations de MM. Roze, Vuillemin et Richon................ XLVIT Boudier........ Description de trois nouvelles espèces d’Ascobolés de France... XLVIII SÉANCE DU 21 OCTOBRE. G. Bernard .... Note sur une Lépiote nouvelle.............. AO DOME Le LI Richon......... Sur quelques espèces nouvelles.....,............ es PRE LI! oudier........ Note sur une forme conidifère curieuse du Polyporus biennis Bull. LV Communication d'une Notice sur la vie et les travaux d'Édouard Lamy de La Chapelle, par M. Ernest Malinvaud............... LIX Rapports de M. Léon Rolland : 1° Exposition eryptogamique des 16 et 17 octobre..... .......... LX 2% Excursion dans la forêt de Carnelle, le 17 octobre... ......., LXXII 3° Excursion à Herblay, le 18 octobre............... = HR TUE EXXHII 4 Excursion à Pierrefonds, le 19 octobre........ ÉRÉERTE Re ae LXXIY 5° Excursion dans la forêt de Fontainebleau, les 21 et 22 Celibee LXXV 6° Visites à l'École de pharmacie et au Muséum.....,.......... LXXIX . . À = | EME LENS MR Au rit AUTARECES 4 - æ Don 1 MRLNES LE È v _ Année 1888 POLIGNY IMPRIMERIE GUSTAVE COTTEZ 1888. Publie le 15 octobre 1888. » lègu SÉANCE DU 3 AVRIL 1888. PRÉSIDENCE DE M. E. Bounter. MESSIEURS ET CHERS COLLÈGUES, En vous convoquant aujourd’hui, le but des membres du Bureau _ a été surtout de vous faire connaitre la décision que nous avons _ cru devoir prendre, de créer un siège de réunion pour notre _ Société. pu Fondée il y a trois ans déjà, par l'initiative de nos éminents col- MM. les Docteurs Forquignon, Mougeot, Quélet et quel- ques autres confrères, elle vit venir à elle la plupart des Mycolo- _ gues de France et même de l'étranger. Cet empressement fut une _ preuve évidente de son opportunité, et fit voir combien avait pris d'importance l'étude de cette partie de la Botanique si longtemps quelques savants. _ Le nombre de nos membres s'accrut de jour en jour. Bientôt _ même, le besoin d’une centralisation plus complète se faisait sentir A à. __etle Bureau actuel, formé de membres résidant à Paris ou aux environs, a été institué. Ce besoin s’est confirmé, presqu'immédia. tement, par un accroissement notable du nombre de nos adhérents, dont le chiffre dépasse actuellement deux cent cinquante. Bientôt encore, je l'espère, notre jeune Société se centralisera davantage, et nos réunions aidant, pourra voir dans son intérêt son bureau entier résider à Paris et, par cela même, s'augmenter encore d’une manière sensible le nombre de nos collègues. Personne parmi nous n'ignore que depuis l’époque de sa création ; Société n'avait aucun local où elle put se réunir, et que les séances ne pouvaient avoir lieu que tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, souvent même au cours d’herborisations, c'est-à- dire en plein vent. Cet état de choses nous avait paru, déjà depuis longtemps, ne subsister qu'au grand détriment de la Société, et plusievrs de nos collègues s’étonnaient à bon droil de ne pas nous voir un centre de réunion. Nous avons dû chercher à y remédier au plus tôt, c’est- à-dire aussitôt que l’état de nos finances nous le permettrait, car jusqu'alors le prix de location d’une simple pièce et son ameuble- ment nous avait forcé d’y renoncer momentanément, et cependant la nécessité s’en faisait sentir tous les jours. Aujourd’hui, grâce à l'aménagement de l'Hôtel des sociétés sa- vantes, nous pouvons trouver ici, dans les limites de nos modestes ressources, un local des plus convenables, des mieux appropriés à nos besoins, et qui pourra être augmenté au fur et à mesure de l'extension de notre Société. Comme vous le voyez, nous nous sommes hâtés d’en profiter. De plus, dans un avenir peu éloigné, grâce à l'accroissement considérable donné dans ces dernières années aux études mycolo- giques, développement auquel nous poussonsde tout notre pouvoir en raison de l'utilité si importante et aujourd’hui incontestée de l'étude des champignons, et que les efforts de nos collègues ne feront, je n’en doute pas, qu'accentuer, nous pourrons je l'espère joindre à la location de notre salle de séances, une pièce, où nous pourrons installer nos archives, une bibliothèque particulière et même des collections si le besoin s’en fait sentir; tandis que pour le moment un simple casier peut nous suffire, et nous le trouve- rons encore dans cet Hôtel, moyennant un petit loyer annuel très abordable pour nous. Quelques-uns de nos confrères pourront donc s'étonner que nous n’ayons pas commencé, dès le début, par assurer à notre Société ce siège social. Comine je viens de vous le dire, des raisons ma- jeures s'y opposaient; nous avions dû penser d’abord à enrichir notre Bulletin de planches noires ou coloriées que nous regardions comme absolument indispensables. Nous avons dû même com- mencer par cette amélioration, et nous avons comblé ce surcroît _ de dépenses par les bénéfices importants que nous avons pu _ réaliser sur l'impression du Bulletin, à l'amélioration duquel nous nous efforçons de plus en plus. Par des procédés très économiques et le bon concours de nos confrères, ét cela, tout en conservant la modicité de notre _ prix de cotisation, nous pourrons aussi arriver facilement, je le _ pense, à en juger par l'expérience de la dernière année, à donner, _ ce que peu de sociétés exigeant une cotisation aussi minime que _ la nôtre peuvent faire, à donner, dis-je, au moins 12 planches, la É plupart coloriées, dans nos trois fascicules annuels, et si celles qui ont paru déjà n'ont pas encoge atteint le degré de perfection au- quel nous voulons parvenir, j'ai la conviction que celles qui sui-. ne _ vront tendront davantage vers l'idéal où nous désirons arriver. | Nous aurions voulu aussi que la Société püt supporter dès _ maintenant les frais de dessin de ces planches, nous y arriverons it sans aucun doute, mais pour le moment nous ne sommes pas en ._ mesure de le faire, et force nous est encore de prier nos collè- ya | gues, soit d'exécuter eux-mêmes sur papier autographique les _ dessins devant accompagner leurs mémoires, soit, si cela ne Le leur est pas possible, de les prendre à leur charge; la Société prendrait alors à la sienne les frais de tirage et de coloriage quand ce dernier sera nécessaire. Toutes les planches qui accompagnent le Bulletin de 1887 ont été faites par les auteurs eux-mêmes, par ces procédés, et tous nous ferons notre possible, l’expérience aidant, pour améliorer l’exécution. Nous avons fait, pour commencer, notre location pour une année seulement, et pour cette année, nous avons dû, par raison d'éco- noie encore, faire des séances de jour, une séance par mois, en déduisant toutefois les mois où l'étude des Champignons est pres- que nulle par suite de sécheresse ou de grand froid. Nous nous bornerons donc à 8 séances dont les dates seront envoyées à tous _ nos collègues. Ces réunions de jour permettront à nos confrères des environs de Paris d’y assister, mais nous ne nous dissimulons pas qu'il y aurait peut-être avantage par la suite à les faire le soir. 0e Nous réunirions ainsi, très probablement, un plus grand nombre _ de membres que leurs affaires retiennent dans la journée. LEE " Attachant une grande importance à nos réunions qui seules, je crois, donneront une véritable existence à notre Société, je pense qu’elles permettront à tous de profiter plus amplement des lu- mières et de l'expérience de collègues dont nous étions jusqu’à présent presqu'entièrement privés. Je les prie instamment de nous apporter leurs bons conseils et leur bon concours. Nous comptons aussi sur nos confrères pour leurs communica- tions ou mémoires, et encore sur l'apport de leurs récoltes, tou- jours très intéressantes quand l’on considère que les Champignons ont le plus souvent besoin d’être étudiés à l’état de fraicheur, et souvent vus dans cet état pour en bien saisir les caractères. La dessiccation, comme l’on sait, rendant impossible leur détermina- tion dans la plupart des espèces charnues. Ces apports seront cer- tainement un attrait puissant pour nos séances. Cette première année d'installation sera donc encore pour notre Société un véritable progrès, en nous permettant de réunir un plus grand nombre de nos collègues, qui, faute de local, ne pouvaient nous aider, profiter de relations toujours utiles et agréables, et se tenaient souvent à l'écart, quelquefois dans l'ignorance même de notre existence. J'aurais voulu ici encore, Messieurs et chers collègues, vous mettre-au courant plus explicitement de l’état financier de notre Société, mais la décision que nous avons dû prendre rapidement, pour ne pas manquer l’occasion, et l'éloignement de notre zélé Trésorier M. Peltereau, ne m'ont pas permis aujourd’hui de le faire. Je crois toutefois pouvoir assurer que notre situation est prospère, et que si nous n'avons pas encore en caisse de grandes économies, nous sommes parfaitement en état de satisfaire aux exigences de notre nouvelle situation. Qu'il me soit permis ici de remercier nos collègues qui ont bien voulu se rendre à notre première invitation. Jd’en augure bien pour l'avenir de notre Société, et, bien que ce soit plutôt aujourd’hui une séance d'installation, nous accueillerons avec plaisir, s'il y a lieu, les communications ou les observations que nos confrères voudront bien nous adresser, comme nous ferons notre possible dans la suite pour rendre nos séances toujours intéressantes. Par suite des présentations faites pendant la session cryptoga- . mique d'octobre 1887, M. le Président proclame membres de la _ Société : MEMBRES A VIE. MM. 4 Dumée (P.), pharmacien, place de la Cathédrale, à Meaux (Seine- et-Marne), présenté par MM. Huyot et Rolland. _ LeGreLLE (A.), ancien membre titulaire. Perereau (E.), id. MEMBRES TITULAIRES. MM. AMÉ (Georges), 37, rue Naujac, à Bordeaux, présenté par MM. Boudier et Rolland. _ Berroun, pharmacien à l'hôpital Trousseau, 89,rue de Charen- ton, à Paris, présenté par MM. Bourquelot et L. Lapicque. Boxuoure (E.), rédacteur à La Lanterne, 28, rue de Turin, à Paris, présenté par MM. Boudier et Patouillard. Camus (Paul), 21, avenue Carnot, à Paris, présenté par aie G. Bernard et Dr. Deu Lux (Auguste), 34 bis, rue de Dunkerque, à Paris, en : par MM. G. Bernard et Hermary. _ Durorr (J.-M.), Denver rectory, Downham, Angleterre, Done par MM. Phillips et Boudier. Duverxoy, docteur en médecine, à Audincourt (Doubs), présenté par MM. Quélet et Peltereau. Huxor, chef de bureau au chemin de fer de l'Est, 2, rue Mächérel à Lagny (Seine-et-Marne), présenté par MM. Rolland et Bou- dier. JacareL (Gustave), 39, Eulerstrasse, à Bäle (Suisse), présenté par MM. Quélet et Boudier. 0 — Marçais (l'abbé), 19, rue Ninau, à Toulouse, présenté par MM. Boudier et Patouillard. Muzcer (0.), ancien directeur des agences du Comptoir d’escompte de Paris à Bombay (Indes) et à Alexandrie (Egypte), ancien gérant du Consulat de France à Bombay, propriétaire à Cloyes (Eure-et-Loir), présenté par MM. Rolland et Costantin. Nrepce DE S'-Vicror (Georges), 59, rue de la Fédération, à Mon- treuil-sous-Bois (Seine), présenté par MM. Rose et Boudier. Pizrops (Ch.), ancien membre correspondant. SAMBUC, pharmacien de la marine à Toulon (Var), ne: par MM. Heckel et J.-K. Planchon. MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. Camus (Paul), 24, avenue Carnot, à Paris, présentée par MM. G. Bernard et Hermary. DEuzun (Auguste), 84, bis, rue de Dunkerque, à Paris, présentée par MM G. Bernard et Hermary. M. Ferran», manufacturier, a Charmont-entre-Bois, par Montbéliard (Doubs), présenté par MM. Quélet et Peltereau. M. le Président annonce ensuite onze nouvelles présentations et fait part à la Société des décès de M. Joseph Inzenga, directeur de l’Institut agraire de Castel-nuovo à Palerme, et bien connu par son ouvrage intitulé Fungi siciliant, de M. Gauthier, docteur en médecine à Mamers, auteur d’un ouvrage de vulgarisation sur les Champignons supérieurs, et de M. Jules-Emile Planchon, membre correspondant de l’Institut, directeur du Jardin des plantes de Montpellier et président de la section du Sud-Est de notre So- ciété. M. Planchon, dont la science porte le deuil, est universellement connu par ses travaux sur les maladies des plantes et en particu- lier celles qui attaquent la Vigne. Tous les membres du Congrès cryptogamique d'octobre dernier -0 se rappelleront avec quelle ardeur juvénile et quel entrain notre regretté collègue suivait les excursions et participait aux travaux de la session, M. L. Rolland, secrétaire, donne ensuite lecture d’une lettre de M. de Seynes qui s'excuse de ne pouvoir venir à la séance et d’une autre de M. C. Roumeguère qui, à l’occasion de cette pre- mière séance, fait don aux membres de la Société qui y sontpré- sents de 25 exemplaires tirés de sa revue d'avril dernier d’un tra- vail très intéressant de M. W. Phillips sur les Monstruosités dans les Champignons. On se rappelle que M. Roumeguère, au mo- ment de la session d'octobre, a adressé également au Congrès un certain nombre d'exemplaires du n° 36 de la Revue mycolo- gique. DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ. D: P.VuiLcemin. Sur le polymorphisme des Pezizes (Association française pour l'avancement des sciences). Con- grès de Nancy, 1886. Id Etudes Biologique sur les Champignons. Nancy, 1887. M. N. Patouillard présente à la Société des planches de cham- pignons exotiques et donne les descriptions suivantes : Champignons du Vénézuéla el principalement de la région du Haut-Orénoque, récollés en 1887 par M, À, Gaillard, Par MM. N. PArouILLARD ET A. GAILLARD. La partie du Vénézuéla dans laquelle ont été récoltés les Cham- pignons signalés dans cette énumération comprend les environs de Caracas et s’étend sur les rives de l'Orénoque, de Ciudad Bo- _livar à San-Fernando de Atabapo, au confluent du fleuve et du rio Guaviare. ERA N. PaTouiLLarp et À. GAtLLann. — Champignons du Vénézuéla, etc. De Bolivar au rapide d’Atures, aux environs de Mapire, San- Bartolo, Caïcara et la Urbana, s'étendent d'immenses savanes entrecoupées de petits bois rabougris. Aux approches des rapides la végétation devient plus luxuriante, les bords du fleuve sont couverts de forêts qui nous procurent une abondante moisson ; Puerto-Perico, Puerto-Zamuro sur la rive droite du fleuve, les bords du Rio Meseta, le cerro Uniana nous ont fourni quelques espèces intéressantes. Un séjour prolongé à Atures a permis de visiter avec soin les alentours : les rives du Cataniapo, le Cerro Suripana et les bois de Punta de Cerro; le village est entouré de palissades couvertes après les pluies d’une multitude de petites espèces. Au- dessus d’Atures commencent les grands bois ; mentionnons sur la rive gauche le Cerro del Mono, l'embouchure du Rio Tomo, les bords du Tuparo, le village de Maipures, Tambor et enfin San- Fernando de Atabapo. La saison des pluies, nécessaire au développement des Champi- gnons, commence au mois d'avril; nous avons recueilli, quelques heures seulement après les premières averses, des espèces géla- tineuses, Laschia, Auricularia, etc., probablement reviviscentes. Peu de temps après, apparaissent les ZLenzites, Lentinus, quel- ques Polypores, les Marasmius. Ce n’est que plus tard que-se dé- veloppent les espèces terrestres, toujours fort rares ; viennent en- suite quelques Discomycètes, Gastéromycètes et la nombreuse série des Polypores qui persistent jusqu’en octobre, au commen - cement de la saison sèche, et qui constituent alors avec les Pyré- nomycètes les seuls représentants de la flore mycologique. Comme dans toutes les régions tropicales, les espèces lignicoles prédominent, les Agarics et les Pezizes terrestres sont peu nom- breux. Parmi les espèces se rencontrant partout, signalons Collybia rheicolor, Polyporus sanguineus, Favolus hispidulus sur le bois … EN. PATOUILLARD et À. Gaizcano. — Champignons de Vénézuéla, etc. . Êe 4 Naueoria pediades, Hygrophorus conieus et H. miniatus _ sur le sable dans la savane, etc. __ Comme espèces curieuses, indiquons Camillea Leprieurit avec _ sa forme étalée (Æyporylon melanaspis), Helicobasidium cir- ratum, une forme voisine de l'Oudemansiella platensis Speg., enfin nous avons établi le nouveau gerre Delortia pour une Tré- £ _mellinée à spores cloisonnées, à stérigmates presque nuls et à ba- _ sides unicellulaires. es … Toutes nos espèces charnues ont été dessinées et étudiées sur de. place au microscope, des spécimens conservés dans l’alcool ont | permis de contrôler les indications premières. Grâce à ces pré- cautions, nous avons pu compléter un bon nombre de descriptions déià anciennes et donner plus de certitude aux espèces que nous _ avons cru devoir établir comme nouvelles. e- HYMENOMYCETES. Fr. Série 1. — HOMOBASIDIES. Pat. FAMILLE DES AGARICINÉS. Leriora. Fr. _ 1. — Lepiota carminea nov. sp. — Chapeau campanulé, _ convexe, puis étalé, omboné, carmin avec le sommet roux, couvert de petites écailles appliquées, concolores. Lames rosées, serrées, étroîtes, légèrement adnées au stipe, alténuées en arrière, un peu élargies en avant. Stipe creux, grêle, renflé à la base, blanc et glabre au sommet, vilieux ct rosé à la parlie inférieure. Anneau distant, large, membraneux, ascendant, carmin pâle. Chair blanche, lavée de rose. Basides claviformes à quatre stérigmates; spores inco- lores ovoides, à une gouttelette. A0 N. PaTouILLARD et A. GaïLLarD. — Champignons du Vénézuéla, etc. Sur le sable. Puerto Zamuro. Juin. (N° 175) (1). Os. — Plante haute de 3 centimètres environ; chapeau de 1-1,5 cent. de diamètre, à bords lisses et entiers, pourvu au centre d’un mamelon brun-roux. Stipe cylindracé, renflé en bulbe inférieure- ment, atténué au sommet, creux et mesurant 2 à 3 muilim. de diamètre. Ce Champignon est voisin de Lepiota pilosiuscula Mtg. dont il diffère surtout par ses lames adnées au stipe. 2. — Lepiota Zamurensis n0v. sp. — Chapeau étalé, convexe, mince, orbiculaire, à bords entiers, strié jusque vers le milieu qui est légèrement relevé en un large mamelon aplati; la surface quiestde couleur blanche est parsemée surtout au centre d’un grand nombre d’écailles formant un pointillé brun-noir. Lames ser- rées, blanches, minces. Stipe creux, blanc, marqué d’écailles brunes disposées circulairement, atténué de la base au sommet. Anneau membraneux, dressé, gris-brun à mzrge blanche. Basides à quatre stérigmates. Spores incolores, ovoïdes, à une gouttelette. Sur la terre, sous bois. Puerto Zamuro. Juillet. (N° 176). Obs. — Stipe haut de 5-6 centim. sur 5-6 millim. d'épaisseur, élégamment tacheté de noir depuis l'anneau jusqu’à la base, le sommet est blanc. Chapeau de 2-3 centimètres de diamètre, lon- guement strié, blanc près des bords, fauve sur le disque et tacheté d’écailles brunes, très serrées vers la parlie moyenne, éparses au pourtour. Ressemble à L. felina Pers., et à L. pardalota Mtg., mais s’en éloigne par les stries du chapeau. 83. — Lepiota diffracta nov. sp. — Chapeau très mince, campanulé, convexe, puis étalé, gris-jaunâtre, marqué de squames plus foncées avec une légère dépression centrale grise ; marge on- dulée, déchirée, non striée. Lames minces, libres, peu nombreuses toutes égales, blanches, ventrues au milieu, atténuées aux deux extrémités. Pied glabre, blanc, grêle, creux, fragile, renflé aux (1) Les numéros placés entre parenthèses correspondent à ceux de la collection. ET N. ParouizLarp et À. GAILLARD. — Champignons de Vénézuëla, etc. deux extrémités. Anneau distant, fugace, blanc. Spores ovoïdes (8-7X3-4u), à une gouttelette. Sur la terre, sous bois. Atures. Mai. (N° 177). Obs. — Plante de 4-5 centim. de haut, chapeau de 2 centim. de diamètre, à bords relevés et à surface crevassée, les squames ap- pliquées forment de longues stries rayonnantes. Stipe de 3-4 mm. d'épaisseur. Basides à 4 stérigmates; cystides cylindriques renflées inférieurement. 4. — Lepiota albiceps nov. sp. — Chapeau orbiculaire, peu charnu, plan avec les bords recourbés en-dessous, striés et laciniés à la fin, mamelon central épais, large et obtus; la surface est blanche et couverte de larges squames fibrilleuses concolores. Lames blanches, larges, ventrues, distantes, insérées au pourtour d’un collarium. Stipe jaunâtre, atténué vers le haut, fortement bul- beux à la partie inférieure, creux, fibreux, élastique. Chair blanche dans le chapeau, jaunâtre dans le pied. Spores incolores, ovoides, avec une grosse gouttelette. Au pied des arbres. Puerto Zamuro. Mai. (N° 154). Obs. — Plante de 5 à 10 cent. de haut, chapeau de 4-8 cent. de large ; stipe d'environ 6 millim. d'épaiss. au milieu, renflé en un bulbe dépassant un centimètre de diamètre et revêtu d’une légère pruine blanche. Basides ovoïdes à 4 stérigmates; cystides sail- lantes, ventrues, étirées en pointe au sommet. Nous n'avons pas observé d’anneau, mais la constitution du Champignon ne laisse pas de doute sur sa place générique et montre qu'on doit le rap- porter aux Lepiotes du groupe de L. procera. TricHozomMA Fr. 5. —'Fricholomaisabellinumnov. sp. — Chapeau char- nu, convexe, trèslégèrement visqueux, de couleur café au lait, plus foncée près des bords. Feuillets blancs, subdistants, ventrus, adnés ER rte N. PaTOUILLARD et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. par une dent. Pied grêle, blanc, égal, fibreux, plein. Saveur de savon de Marseille. Spores globuleuses, incolores, grandes, à 4-5 gouttelettes. Sur la terre, dans les bois. San-Fernando de Atabapo. Septembre (N° 142). Obs. — Chapeau de 6-8 cent. de diamètre; stipe long de 4-5 cent. et épais de 6-8 millim. Basides petites à 4 stérigmates ; cys- tides ventrues, étirées en pointe. OUDEMANSIELLA, Speg. 6. — Oudemansiella platensis Speg. var. orinocensis, — Solitaire; 3-6 cent. de haut. Chapeau d’abord subglobuleux, puis étalé convexe avec la marge enroulée en-dessous, com- pacte, hygrophane, régulier, brun-roux avec des stries plus foncées (diam. environ 4 cent.) Chair blanche, ferme. Lames d’un blane grisâtre, à tranche fendue longitudinalement, les bords sont fim- briés, étalés et confluents avec ceux des lames voisines. Stipe grêle, cylindracé, 5-6 millim. d'épaisseur, plus ou moins renflé en bulbe à la base, d’abord blanc, puis roussâtre, droit. Au pied des arbres. Puerto-Zamuro. Juillet. (N° 137). Obs. — Notre plante est très analogue au type de Spegazzini, mais en diffère par ses formes plus grêles et son stipe non recour- bé; nous ne pensons pas cependant qu'elle doive être séparée spécifiquement, les différences observées pouvant tenir au milieu ou à la station. Curocyse, Fr. 7. — Clitocybe alborosea nov. sp. — Chapeau mince, ferme, déprimé au centre, à bords incisés, lobés, irréguliers, gla- bre, lisse, d’un blanc rosé, mat. Lames serrées, inégales, étroites, aiguës à chaque extrémité, légèrement décurrentes. Pied atténué A" ” L EE de z ER : ie PR Le RUE $ e # = oise ! = ne FE A ". E Ee-- 7 LÉ 2, CE LR. nr PR € 0008 Pn CETE - te = ; eg z ea 2 Es — c = NN. Parouwizcanp et À. GaiLLarD. — Champignons du Vénézuéla, etc. _ dehauten bas, blanc rosi, pruineux, plein. Chair blanche, mince. |. Spores ovoïdes, incolores. A terre dans le sable, parmi les herbes de la savane. Puerto- _ Zamuro. duillet. (n° 84). __ Obs. — Plante de 2-3 cent. de haut; chapeau de 1,5-2 cent. de _ diamètre. Stipe grêle, épais de 3 millim. environ. Basides clavi- _ formes à 4 stérigmates. Sur le sec les bords du chapeau se rident et les lames deviennent brunes ocracées. 8. — Clitocybe flavocerina nov.sp.—Chapeauconvexe, déprimé au centre, orbiculaire, strié-cotelé sur les bords, hygro- phane, jaune de cire brillant, les stries plus foncées, glabre. La- _ mes concolores, assez distartes; inégales, arquées, aiguës, aux _ deux extrémités, légèrement décurrentes. Stipe cylindracé, égal, À 4 comprimé au sommet, courbé à la base, jaune plus pâle, fibrilleux, __ pruineux à la partie supérieure, creux. Chair blanche dans le cha- peau, jaune dans le pied. Spores blanches, ovoides-subglobu- _ leuses. | Sur l’humus au pied des arbres, dans un bouquet de tacamaque. _ Puerto-Zamuro. Juillet (n° 1514). Obs. — Chapeau de 5-6 cent. de diamètre, fortement déprimé; stipe cartilagineux, long de 7-8 cent. sur 8-10 millim. d'épaisseur. Cette plante est remarquable par sa teinte cireuse et son aspect semi-transparent, brillant, analogue à celui de l’écaille. CoLzysra, Fr. 9. — Collybia rheïicolor Bk. Ann. of. Nat. Hist. vol. 8. p. 376. — Cespiteux. Chapeau orbiculaire, convexe, ombiliqué au centre, très mince, hygrophane, jaune-clair étant humide, ocracé par le sec, très glabre, longuement strié, les stries sont réunies par de nombreuses dépressions, disposées circulairement et ren- dant la surface ridée, bosselée. Laines serrées, jaunes pâles, réu- _nies par des veines saillantes. Pied brun, strié en long, plein, DORE = N. PaTouILLaARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. rigide, plus pâle au sommet, tomenteux velouté. Chair jaunâtre. Basides à 4 stérigmates; cystides saillantes fusiformes; spores petites, blanches, ovoïdes. Très abondant sur les souches et le bois mort d’Atures à San Fernando. Avril-Septembre. (n°° 134, 41). 10. — Collybia cavipes nov. sp. — Chapeau campanulé, convexe, obtus, peu charnu, hygrophane, strié sur les bords, ridé transversalement, ocracé pâle, marge incisée. Lames blanches, triangulaires, épaisses, adnées, très larges, peu nombreuses, iné- gales. Stipe rigide, incurvé, glabre, égal, creux jusqu'au sommet du chapeau, jaunâtre. Chair très mince. Spores incolores ovoïdes (o X Au). Sur le tronc des arbres, Puerto-Zamuro. Juillet. (N° 115). Obs. — Chapeau régulièrement arrondi, parfois crevassé au sommet, de 3-4 cent. de diamètre. Stipe de 5-6 cent. de long sur 8 millim. d'épaisseur, creusé d’une large cavité dans toute sa lon- gueur. Lames ayant de 12 à 15 millim. dans leur plus grande lar- geur, adhérant à l'extrémité du stipe sur une longueur de 4-5 millim. environ. Basides claviformes à 4 stérigmates: cystides cylindracées, obtuses, très saillantes (70 X13u). 11. — Collybia bisulcata nov.sp. — Chapeau convexe, subglobuleux, puis campanuléet enfinétalé avec le centre déprimé, roux-brun ou noirâtre, longuement strié sur les bords, marqué de deux dépressions concentriques, circulaires, couvert de longs poils appliqués. Lames nombreuses, minces, adnées au sommet du stipe, d’abord jaunâtres puis brunes noirâtres. Pied noirâtre, velu, grêle, rigide, dur, tordu et sillonné, fistuleux. Spores inco- lores ovoïdes, atténuées à une extrémité, pourvues de deux gout- telettes internes. Sur brindilles et débris. Atures. Avril. (N° 136). Obs. Ce Champignon a le pôrt d'un Marasmius, mais ses ca- FT à Es N. ParouiLzarD et À. Gaizrar. — Champignons du Vénézuéla, etc. ractères le placent au voisinage de Collybia stipitaria ; sa hauteur varie de 3 à 6 centimètres, le chapeau a de 8 à 12 millimètres de diamètre, le centre est ombiliqué, cette dépression est bordée par un bourrelet épais, séparé lui-même de la marge du chapeau par un sillon circulaire ; la surface est couverte de poils très longs, couchés, grêles, flexueux, bruns et septés, abondants surtout sur les stries rayonnantes ; celles-ci sont nombreuses et s'étendent des bords du chapeau au premier sillon et même jusque sur le bourrelet du disque. Les lames sont bordées par une marge flo- conneuse formée de touffes de cellules cystidiformes à contenu brunâtre. Basides claviformes à quatre stérigmates ; cystides ven- trues, saillantes, étirées en pointe. Le tomentum du stipe est sem- blable à celui du chapeau, si on l'enlève on voit que la surface du pied est noire. 12. — Collybia excentrica nov. sp.— Chapeau blanc jaunâtre, uniforme, convexe plan, déprimé en arrière avec une papille noire saillante au centre de la dépression, strié sur les bords, couvert de longs poils blancs appliqués. Stipe excentrique, court, courbé, plein, villeux, noir avec le sommet jaune brunâtre. Lames serrées, inégales, blanches, adnées. Chair blanchâtre. Spo- res ovoïdes, apiculées, à contenu granuleux (8-10 X 5-6 u). En groupes sur les rameaux. Avril. Atures. (N° 198). Obs. — Chapeau très mince, sec, 8-12 millim. dans sa plus grande largeur; stipe grêle, de 4-6 millim. de long sur 2 d'épais- seur; basides claviformes à 4 stérigmates ; cystides saillantes, fu- siformes; poils du chapeau très longs, soyeux, aigus. Affine à Collybia stipitaria cette plante a exactement le port d'un Ma- rasmius. 13. — Collybia ? bulbipes nov. sp. — Chapeau jaunûtre, convexe, charnu, hygrophane, lisse. Lames peu nombreuses (10 environ), blanches, ventrues, aiguës aux deux extrémités, sinuées, AT; 1e N. ParouiLLanD et A. GaiLLanp — Champignons du Vénézuéla, etc. adnées, épaisses. Pied blanc, glabre, cylindrique, bulbeux inférieu- rement, creux au sommet. Chair blanche. Spores globuleuses, in- colores, à contenu granuleux. Sur l’écorce des arbres. Puerto-Zamuro. duillet. (n° 156). Obs. — Chapeau orbiculaire, mesurant environ 4 centim. de diamètre, lisse mais laissant voir les lames par transparence etpa- raissant strié. Basides à 4 stérigmates ; cystides cylindracées, ob- tuses, renflées à la base. Stipe long de 10-12 millim. sur 2-3 d’é- paisseur, creux à la partie supérieure, en continuité de tissu avec le chapeau. Nous rapportons avec doute cette espèce au genre Collybia, car elle s'en éloigne par ses lames très distantes, épaisses, charnues et sinuées adnées. Mycena Fr. 14. — Mycena candidissima nov. sp. — Entièrement d’un blanc pur. Chapeau campanulé obtus, couvert de poils blancs floconneux, strié sur les bords jusqu'au milieu de la hauteur; dis- que charnu. Lames serrées, arquées, aiguës, insérées au sommet du stipe, finement denticulées sur la tranche. Pied fragile, creux, cylindracé, épaissi à la base, atténué supérieurement, légèrement villeux soyeux. Spores ovoïdes, incolores, à paroi épaisse, à une petite gouttelette. Odeur nulle. Saveur douce, puis piquante. A terxe. Puerto-Zamuro. Juillet. (n° 135). Obs. — Plante de 5-8 centim. de haut; chapeau large de 2-3 cent., couvert de poils courts, délicats, formés de plusieurs cellules placées bout à bout ; basides à 4 stérigmates. Voisin de Mycena pura. 15. — Mycena Zamurensis nov. sp. — Chapeau étalé, plan, légèrement concave, réduit à une pellicule translucide, plus charnu sur le disque, couvert de rides rayonnantes, jaune enfu- mé, plus foncé au centre, plissé sur les bords, glabre. Lames blan- , — 17 — N. ParouiLLarD et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc.” ches, minces, distantes, aiguës, mêlées de plus courtes. Stipe élancé, cylindrique, égal, plein puis creux, lisse, jaune enfumé, blanc au sommet. Spores ovoïdes, apiculées à une extrémité, à contenu granuleux. A terre, sous bois. Puerto-Zamuro. duillet (n° 145). Obs. — Plante de 8-12 cent. de haut; chapeau de 5-6 cent. de large; stipe de 5-6 millim. d'épaisseur, fragile. Basides ovoïdes, à 4 stérigmates,; cystides saillantes, apiculées. Oupazra Fr. 16. — Omphalia umbellifera Fr. Elench. I. p.22. var. — Chapeau convexe plan, mince, marge d’abord infléchie, strié sillonné, ombiliqué, jaune gris. Lames blanches, distantes, subtri- angulaires, décurrentes ; pied renflé aux deux extrémités, gris jau- nâtre, plus foncé à la base qui est villeuse. Spores ovales apicu- lées, à contenu granuleux. ù Sur la terre dans le sable. Savane d’Atures. Mai (n° 150). PLEUROTUS Fr. 17. — Pleurotus cinereo-aibus n0v. sp. — Chapeau sessile, réniforme ou orbiculaire, d’abord résupiné puis étalé ré- fléchi, hygrophane, grisâtre, de consistance gélatineuse, légère- ment tomenteux surtout en arrière, strié à la marge qui est très mince. Lames blanches, très serrées, étroites, aigües en avant attachées en un point excentrique. Spores subglobuleuses, inco- lores. Épars ou cespiteux sur les brindilles pourries. Rive gauche de l'Orénoque, au-dessus de San-Bartolo. Avril (n° 129). Obs. — Plante de 8-12 cent. de diamètre, peu épaisse, à chair grisâtre. Basides cylindriques à 2-4 stérigmates; cystides très L- nombreuses, saillantes, larges, réfringentes, atténuées inférieure- Se ment en une pointe droite ou courbée descendant jusque vers le 54 _ milieu de la lame, coniques supérieurement ou étirées en une € 2 —418 — N. ParouILLARD et À. GatLLArD. — Champignons du Vénézuéla, etc. longue pointe obtuse; toute la partie qui fait saillie au-dessus de l'hyménium est rugueuse, opaque et incrustée d’oxalate de chaux. Hvycrorxorus Fr. 18. — Hygrophorus miniatus Fr. Epicr. I. p. 330. — Commun après les pluies et en grandes troupes dans les terrains sablonneux. Savane d’Atures. Mai (n° 111). 19. — HK;srophorus conicus Fr. Épicr. I. p. 331. — Très commun à la lisière des bois après les pluies, sous ses dif- férentes formes, rouges, jaunes ou noires. Puerto-Zamuro. Mai (n° 123). RussuLa Fr. 20. — Russula orinocensis n0v. sp. — Chapeau con- vexe campanulé, déprimé au centre, fortement strié sur les bords, jaune pâle, plus foncé sur le disque, peu charnu. Lames blanches, serrées, crénelées à la marge. Pied grêle, concolore au chapeau, blanchâtre au sommet, fragile, plein puis creux, renflé à la base. Spores ovoides, à contenu granuleux, paraissant lisses. Chair blanche peu épaisse. Odeur et saveur nulles. À terre dans un taillis. Puerto-Zamuro. Mai (n° 147). Obs. — Plante de 6-7 centim. de haut; chapeau large de 4-5 cent.; stipe épais de 5-6 millim. Chair cassante grenue. Les spo- res lisses que nous avons observées ne doivent peut-être cette manière d’être qu'à un état de maturité imparfaite. CANTHARELLUS Fr. 21. — Cantharellus bucecinalis Montg. Crypt. guy. p. 82 PL 11 fig. 4. Sur pétiole pourri de Palmier. Raudal d'Atures. Juillet (n° 113). Obs. — Entièrement d’un blanc grisâtre, jaunissant avec l’âge. Chapeau d’abord en entonnoir, creux jusqu’à la partie inférieure Le A D d N. PaTouILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. ; _ du stipe, mince, membraneux, puis fendu en trois ou quatre lobes _ profonds ; plis droits, simples, peu épais, obtus, très distants. _ Stipe renflé en bulbe à la base. Basides claviformes, très allon- s, à 2-4 stérigmates; spores ovoïdes (6-7 X 5 u) à contenu anuleux. & 230 CRATERELLUS Fr. 22. — Craterellus orinocensis nov. sp. — Chapeau … submembraneux, à bords réfléchis puis étalés, ondulés, crénelés, _ etenfin fendus en 4-5 lobes inégaux, ; brun fuligineux, ridé strié, … creusé en un tube qui se prolonge jusqu’à la base du stipe. Hymé- ca lisse, puis rugueux, plissé, d’un gris violacé sale. Pied EL rêle, brun, couvert de petites touffes de poils. Spores ovoiïdes, |incolores, granuleuses en-dedans. _ A terre, dans les bois bordant le Raudal d’Atures. Juillet (n° _ 158). _ Obs. — Plante de 6-8 cent. de haut, chapeau large de 2-8 ce nt., stipe creux, flexueux, atténué de haut en bas, épais de 4-5 : m. Affine à C. cornucopioides. + + } Marasmius Fr. r 23. — Marasmius viridi-fuscus Berk. et Curt. Cuban F gngi n° 403. — Commun sur les branches pourries. Puerto-Za- _ muro. Juillet (n° 80). | PO. — Chapeau d’abord campanulé convexe, pruineux et lisse, puis étalé et déprimé au centre; en vieillissant il devient strié, = _ridé. La jeune plante a le chapeau œrugineux au sommet et blanc à la marge, plus tard il devient blane, lavé de vert avec des taches . bleuâtres. Feuillets distants, réunis par des veines, blancs, tachés . de vert. Pied atténué de haut en bas, comprimé, vert bleuâtre - avec une pruine blanche, étalé en un disque à la base. Spores in- TR colores, petites, ovoïdes. Cystides saillantes obtuses. —_J0— ’ N. PatouiLLanD et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. 24. — Marasmius languidus Fr. Epicr. p. 379. — Sur brindilles. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 121). Obs. — Les spécimens de l’Orénoque diffèrent du type euro- péen par leurs lames plus serrées. ANDROSACEUS (Pers.) 25. — Androsaceus rhodocephalus (Fr) — Ma- rasmius rhodocephalus Fr. Novæ Symbolæ Mycol. p. 81. — En troupes sur les feuilles mortes. Puerto-Zamuro. Juin(n° 52). Obs. — La longueur du stipe varie de 2à 8 cent., les lames sont quelquefois bordées de rouge. Spores incolores, ovoïdes, apicu- lées à une extrémité, hyalines ou à contenu granuleux. Les cel- lules de la surface du chapeau sont subglobuleuses et couvertes de longues pointes dans leur partie externe; leur contenu est rouge. 26. — Androsaceus longisporus nov. sp. — Cha- peau cylindracé-convexe, subglobuleux et enfin campanulé, plissé anguleux, brun roux plus pâle vers les bords. Lames blanches, distantes, (10 environ), légèrement adhérentes au sommet du stipe, aigües en avant. Stipe grêle, luisant, fauve, noir à la partie infé- rieure, blanchâtre vers le haut, élargi à la base en un disque plan, orbiculaire et villeux. Spores incolores, allongées, droites, arron- dies au sommet et fusiformes à l’autre extrémité, hyalines ou gra- nuleuses intérieurement (20 X 5 u). Sur le bois pourri. Puerto-Zamuro. Mai (n° 24). Obs. — Plante de 3-5 cent. de haut; chapeau de 10 à 15 millim. de diamètre; stipe grêle, épais de 1-2 millim. La surface du cha- peau est sillonnée par des plis distants, obtus et de teinte foncée, dans leur partie élevée, ainsi qu’au centre du chapeau où ils vien- nent confluer et disparaitre en un petit mamelon roux; les parties déchirées, ainsi que le fond des sillons, sont pâles. La chair est presque nulle; la pellicule externe est formée de cellules ovoïdes- DL À 4 nu 12 O sé | 21 N. ParouizLanD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. x allongées, obtuses au sommet, et comme pédicellées à la base, couvertes de longues pointes serrées et brunes. Basides clavi- formes à quatre stérigmates. 27. — Androsaceus orinocensis n0v. sp. — Chapeau arrondi, puis étalé et enfin déprimé avec les bords relevés, ocracé roux, devenant brunâtre, strié, plissé à la marge. Lames blanchâ tres, étroites, adhérentes au sommet du pied. Stipe glabre, rigide, dur, très noir. Spores ovoides, granuleuses à l’intérieur. Sur les brindilles." Bois bordant le Raudal d’Atures. Juillet (n° 116). Obs. — Plante de 4-6 cent. de haut; chapeau de 2-3 cent. de diamètre, fauve, ocracé, brun vers le centre. Basides à quatre stérigmates. Cellules de la pellicule du chapeau couvertes au som- met de très longues pointes aiguës. Stipe épais de 172,5. LENTNUS Fr. 28. — Lentinus villosus Klots. Linnæa 1833 p. 479. Sur les troncs pourris à San-Bartolo. Avril (n° 106). 29. — Lentinus velutinus Fr. Linn. 1830, p. 510. Sur un Musa. Caracas. Mars (1"° sér. n° 21). 30, — Lentinus orinocensis nov. sp. Chapeau d’abord convexe arrondi avec les bords enroulés, puis étalé et enfin en entonnoir. Entièrement blanc, couvert de légères squames conco- lores. Chair blanche, mince et coriace. Lames minces, serrées, réunies par des veines, décurrentes, aiguës aux deux extrémités, denticulées sur la tranche. Spores ovoïdes (6 X 3 u), à une grosse gouttelette centrale. Pied allongé, égal, flexueux, légèrement ren- flé à la base, plein, glabre, blanc. Saveur agréable, odeur de poivre. Cespiteux sur les troncs pourris. Bords de l'Orénoque entre Caïcara et Buenavista. Avril (n° 105). Obs. — Plante de 6-10 cent. de haut; chapeau mesurant 5-6 de =» 29 — N. ParouiLLanp et À. GaiLLarD. — Champignons du Vénéruéla, eto. diamètre, à bords repliés en-dessous dans le jeune âge puis étalés et sinués, lobés ou fendus; en vieillissant, il jaunit légèrement. Stipe épais de 4-6 millim., coriace. Dans la jeune plante le stipe prend un allongement considérable, alors que le chapeau est sim- plement indiqué par une petite masse convexe arrondie, à peine plus large que le sommet du pied. 81. — Lentinus Aturensis nov. sp. — Chapeau très mince, ocracé roux, réniforme, convexe, régulier, couvert de squa- mes hispides concolores. Lames peu nombreuses, denticulées sur la tranche, ventrues, ocracées pâles. Stipe latéral glabre, court, ocracé, brun noirâtre à la partie inférieure. Spores blanches ovoï- des. Sur bois pourri. Atures. Avril (n° 148). Obs. — Chapeau ellipsoïde large de 2-3 cent., fortement bombhé, fibreux, aigu à la marge qui est frangée par des mèches plus fon- cées que celles de la surface du chapeau. Pied long de 6-10 mil- lim., épais de 4-5. Les lames sont très larges dans leur partie moyenne, aiguës aux deux extrémités et non décurrentes sur le stipe. La forme générale du champignon est biconvexe. Panus Fr. 82. — Panus Wrightii Berk. et Curt. Cuban fungi p. 299. Sur les troncs. Caracas. Mars ({"° sér. n° 16). | Obs. — Basides à 4 stérigmates, spores incolores, ovoïdes, droites. Lames dislantes, inégales, blanchâtres avec la marge fauve (sur le sec) et comme translucide sur une largeur d'environ 4 millim. Cette partie est stérile et plus mince que le restant du feuillet. 83. — Panus anastomosans n0v. sp. — Chapeau en entonnoir, ondulé, lobé, lisse sur les bords, mince, cartilagineux élastique, blanc jaunâtre, luisant corame de la cire. Feuillets sub- distants, blanchâtres, s'anastomosant au sommet du pied, inégaux, LES _— 23 — _ N. ParouiLzanp et À. GaïLLarD. — Champignons du Vénézuéla, etc. arrondis en avant, aigus postérieurement. Stipe très court, blanc, épais. Spores cylindracées. Sur les racines de Byrsonima crassifolia à fleur de terre. Pu- _erto-Zamuro. Juillet (n° 118). Obs. — Chapeau de 8-10 cent. de diamètre formant un large _ entonnoir glabre à bords simplement courbés. Stipe robuste, à peu près central, mesurant 1 cent. de long et d'épaisseur. Les lames anastomosées à leur base forment un petit réseau d’alv éoles dé- _ currant sur le pied. 34. — Panus byrsonimæ nov. sp. — Chapeau convexe, _bosselé, à à bords lisses enroulés en-dessous, déprimé en arrière, blanc devenant jaunâtre, couvert de fibrilles appliquées, d’un blanc - jaunâtre. Chair coriace peu épaisse. Lames serrées, aiguës aux deux extrémités, blanches puis jaunâtres, décurrentes sur le som- _met du stipe et non anastomosées. Pied court, atténué de haut en bas, excentrique, presque latéral, plein, blanc. En grandes troupes sur les vieux troncs de Byrsonima crassi- _ folia. Savane d’Atures. Juin (n° 419). Obs. — Chapeau de 5-6 cent., marginé en arrière, ondulé, fen- du sur les bords; pied de 15 elle: de long, sur 8-10 d'épaisseur. XEROTUS Fr. 35. — Xerotus nummularius n0v. sp. — Chapeau or- biculaire-réniforme, mince, glabre, non strié et simplement ondulé à la marge, roux-ferrugineux, plus foncé en arrière, d’abord résu- piné puis réfléchi. Stipe excentrique ou latéral, court, grêle, bis- tre-noir, courbé et glabre. Lames inégales, peu serrées, minces, sèches, atteignant le sommet du stipe, aiguës en avant, les unes simples, les autres fourchues ou veinées, rameuses, Spores ? Sur les troncs. Puerto-Zamuro. Juin (n° 54). Obs. — Chapeau de 1/2-1 cent. de diamètre, sec; stipe courbé, long de 4-5 millim. sur 4 millim. d'épaisseur, plein, noirâtre en- dehors, brun en-dedans. Cystides saillantes, cylindracées, termi- brunes. PS OR ER TN ELON — N. ParouiLLaARp et À. GaiLLanD, — Champignons du Vénézuéla, etc. nées en pointe, nombreuses, incolores. Voisin de X. Berteroi et de X. discolor Mtg. qui sont sessiles. SCHIZOPHYLLUM Fr. 36. — Schizophyllum comunune Fr. Epicr. p. 403. Commun. Palissades d’Atures. Juin (n° 67). 31. — Schizophyilum fasciatum Pat. Journal de Bot. 1887, p:470. Palissades d’Atures. Août (n° 167). 38, — Schizophyllum mexicanum Pat. Jour. de Bot. 1887 p. 171. var. incisum. San Fernando de Atabapo. Septembre (n° 169). Obs. — Chapeau incisé lobé, de même couleur que dans le type, lames incarnates analogues à celles de S. commune. ANNULARIA Schultz. 39. — Annularia pusilla nov. sp. — Chapeau mince, campanulé, à mamelon obtus, jaune citrin, couvert de squamules concolores, strié sur les bords. Lames très serrées, étroites, libres, blanches puis rosées. Pied citrin, plein, cylindrique avec la base renflée, grêle. Anneau concolore, membraneux, situé au milieu de la hauteur du stipe. Spores ovoïdes, subglobuleuses, à contenu granuleux. A terre dans le sable. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 122). Obs. — Plante naine de 15 à 20 millim. de haut; chapeau de 10 millim. de large; pied grêle épais de 2 millim. environ. Chair blanche. Basides à 4 stérigmates; cystides saillantes, obtuses au sommet. Miniature de À. Fenzlii. LepToniA Fr. 10. — Leptonia lampropoda Fr. Hym: Europ. p. 202. Sur branches mortes. Alures. Mai (n° 157). Pxoriota Fr. A1. — Pholiota rufopunctata nov. sp. — Chapeau FR © Tr . TN “ia REP. fn + 1 £ 4 4 E AN AT PR V OUR SU OI PT UN — 95 — N. PartouiLLanD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. charnu, convexe, puis étalé, à bords lisses, jaune citrin étant jeune, pâlissant avec l’âge, couvert de squames dressées, acu- minées, carmin-roux. Pied égal, cylindrique, jaune pâle, strié de fibrilles plus foncées, plein, furfuracé au sommet. Chair jaunûâtre. Anneau membraneux, lacéré, carmin. Lames serrées, jaunes, se tachant de carmin lorsqu'on les froisse, inégales, ventrues, subdé- currentes. Spores ovoides, (8 X 5 u), ocracées, granuleuses en- dedans. Saveur amère. Sur les troncs d'arbres. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 117). Obs. — Plante de 10-12 cent. de haut; chapeau de 5-6 cent. de large; pied épais d'environ { cent. ; anneau inséré près du sommet du stipe d’abord entier, puis fendu en 5-6 lobes, fugace. Basides à 4 stérigmates ; cystides cylindracées, obtuses, grêles, saillantes. 42. — Pholiota orinocensis n0v. sp. — Chapeau char- nu, convexe puis étalé, lisse sur les bords, disque rouge vineux, avec de petites squames appliquées plus obscures, marge jaunâtre. Lames jaunes, subdistantes, décurrentes par une dent. Pied cylin- drique, courbé à la base, plein, strié, rouge vineux, plus pâle au sommet, couvert inférieurement d’une villosité blanche. Anneau membraneux, fugace, concolore. Chair vineuse, ferme; saveur un peu amère; odeur de farine. Spores ocracées, ovoïdes, à contenu granuleux. Sur des brindilies et débris dans un endroit où on avait fait du feu. Savane d’Atures. Mai (n° 153). Obs. — Ce Champignon a l'aspect d’un petit Tricholoma ruti- lans, sa hauteur est de 4-6 cent. ; le chapeau a de 1 à 3 cent. de diamètre et le stipe de 3-6 millim. d'épaisseur. Naucorra Fr. 43. — Naucoria pediades Fr. Hym. Europ. p. 260. Commun dans la savane après la pluie, parmi les herbes dans le sable. Atures. Juillet (n° 110). 44. — Naucoria semi-orbicularis, Fr. Epicr. p. 197. Sur la terre. Puerto-Zamuro. Avril (n° 149). rs Cp ns Dee 06 — N. Parouircarp et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. GALERA Fr. 45. — Galera antipoda Fr. Hym. Europ. p. 268. À terre dans le sable. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 143). Psizocyee Fr. 46. — Psilocybe coprophila Fr. Hym. Eur. p. 299. Sur du crottin d'âne. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 210). PanxoLzus Fr. 47. — Panæolus sphinetrinus Fr. Hym. Eur. p. 341. Sur du crottin d'âne. Atures. Août (n° 140). 48. — Panæolus phalenarum Fr. Hym. Eur. p. 810. Sur du crottin d'âne. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 141). Bozginus Fr. 49. — Bolbitius fragilis Fr. Epicr. p. 254. Sur du crottin d'âne. Puerto-Zamuro. Juin (n° 120). Leucoprinus Pat. 50. — Leucoprinus flavipes nov. sp. — Chapeau très mince, pellucide, campanulé puis plan, plissé strié jusqu’au centre qui est omboné et lisse; blanc pur avec le mamelon verdâtre. La- mes nombreuses, minces, blanches, libres, laissant un sillon cir- culaire autour du sommet du pied. Pied mince, grêle, très long, bulbeux à la base, creux, jaune verdâtre. Anneau mobile, blanc, distant. Spores blanches, subglobuleuses, apiculées à la base, munies au sommet d’un large pore germinatif. Sur l’humus à la lisière des bois. Rive gauche de l'Orénoque, en face de Puerto-Zamuro. Mai (n° 476). Obs. — Plante de 10-12 cent. de haut; chapeau orbiculaire, mesurant 3-5 cent. de diamètre, très tenu, glabre, portant au cen- tre un mamelon lisse, verdâtre, un peu charnu. Le sommet du stipe est entouré d’un collarium large au pourtour duquel viennent s’in- sérer les lames. Feuillets minces, mous, non déliquescents, blancs. CT = N. PaATOuILLARD et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. Stipe élancé, très grêle, épais de 3 à 5 millim., fragile, renflé à la base en un bulbe épais de 1 cent. Anneau membraneux, mobile, _ fugace. La présence d’un anneau et les spores blanches rattachent cette plante au genre Lepiota, son chapeau très mince en fait une Hiatula, sa place est à côté de Coprinus. La durée de ce cham- pignon est des plus éphémères, il disparait dès le lever du soleil et a tout à fait l'aspect d’un Coprin. Hiatula fragilissima Rav. et Berk. doit se placer à côté dans le même groupe. CoPrnus Fr. 51. — Coprinus micaceus Fr. Hym. Eur. p. 325. Pat. Tabulæ n° 438. 52. — Coprinus ephemerus Fr. Hym. Eur. p. 331. Sur du crottin d'àänc. Puerto-Zamuro. Juin (n° 155). FAMILLE DES POLYPORÉS LenziTes Fr. 93. — Lenzites striata (Swartz) Fr. Epicr. p. 406. Sur les troncs pourris. Almacen, Atures, San-Fernando (n° 189). PozyPorus Fr. 54. — Polyporus (Mesopus) omphalodes Berk. in Hook. Journ. 1856. p. 172. Sur la terre, probablement attaché à des débris de bois. San- Fernando. Septembre (n° 198). Obs. — Chapeau orbiculaire (4-6 cent. de diamètre), ombiliqué au centre, infléchi en-dessous près des bords, glabre, mince, brun roux, couvert de zones concentriques plus foncées. Pores rosés, blanchâtres, très petits, arrondis, à cloisons épaisses, tubes courts (1,5 millim.), non décurrents sur le stipe. Pied plein, roussâtre, plus pâle au sommet, long de 6-10 cent., épais de 8-10 millim., N. PaTOuUILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. élargi supérieurement et termiaë à la base par une longue racine oblique. Spores incolores, subglobuleuses (6-7 x) munies d’une grosse gouttelette interne. Par la dessiccation, le chapeau devient roux-noir, la couleur rose des pores disparait et est remplacée par une teinte jaunâtre. 55. — Polyporus (Mesopus) partitus Berk.in Hook. Journ. 1856. p. 170, pl. X, fig. 1. Sur la terre, sur les débris de bois. San-Fernando. Septembre (n° 209). Obs. — Chapeau mince, sec, orbiculaire, 3-5 cent. de diamètre, 2-4 cent. de haut, à marge courbée en-dessous et laciniée, roux, concentriquement zoné par des lignes brunes, profondément ombi- liqué, d’abord entier, puis bientôt divisé en deux parties inégales partant du sommet du stipe, qui est lui même incisé, et simulant deux chapeaux distincts. Tubes courts; pores grands, jaunûâtres; allongés longitudinalement, à cloisons minces, nettement délimités au sommet du stipe. Spores volumineuses /12-14 X 8-10 u), in- colores, ovoïdes arrondies, avec une grosse gouttelette réfringente au centre. Pied plein, grêle, (5 millim. d'épaisseur, flexueux, très long (12-20 cent.) cylindrique, élargi et fourchu au sommet, ter- miné inférieurement par une racine plus épaisse, brun sur toute la longueur et roux au sommet. 56. — Polyporus (Mesopus) parviporus nov. sp. — Chapeau orbiculaire, ténu, ombiliqué, glabre, brun roux, zoné par des lignes plus foncées, marge recourbée en-dessous, mince, et incisée. Hyménium pâle, blanchâtre, pores extrêmement petits (60-80 x de diamètre), visibles seulement avec un forte loupe, an- guleux; tubes un peu plus longs que la substance du chapeau, cloisons minces. Stipe allongé, grèle au sommet, s’épaisissant in- férieurement, irrégulier, tordu, comprimé, roussâtre, glabre. Tis- su blanchâtre, pâle. Sur la terre sous bois. San Fernando. Septembre (n° 213). Obs. — Chapeau de 2-3 cent. de diamètre, profondément ombi- liqué ou subplan, les bords sont incurvés en-dessous, très minces, — 299 — N. PatouiLLarp et A. GalzLarD. — Champignons du Vénézuéla, etc. fendus, lobés ou entiers ; près du centre, le chapeau est épais de 2 millim. environ, dont plus de la moitié est formée par les tubes. Hyménium conique, non décurrent, blanchâtre, paraissant lisse par suite de la petitesse des pores. Stipe long de 6-12 cent. de haut sur 5-6 millim. d'épaisseur dans sa partie moyenne, atténué de la base au sommet ; plein, glabre, roussâtre, irrégulier, rugueux inférieurement, comprimé, tordu. Tissu pâle. Cette planté est voisine des deux précédentes, mais elle se dis- tingue aisément de toutes ses congénères par l’extrème ténuité des pores. 57. — Polyporus (Mesopus) guaraniticus Speg. Fungi guaranitici n° 28. Sur les vieux troncs. Atures. Mai (n° 165). 98. — Polyporus (Mesopus) boleticeus nov. sp. — Chapeau orbiculaire, convexe, coriace subéreux, portant quel- ques rides rayonnantes et une ou deux zones concentriques, roux ombre, plus foncé au sommet, glabrescent (soyeux à la loupe); les bords sont droits, onduleux incisés, épais. Hyménium jaunâtre devenant bistré en séchant, concave. Pores moyens, anguleux, à cloisons minces, atteignant la marge du chapeau et non décurrents sur le sommet du pied. Spores globuleuses (10-12 y de diamètre), jaunes, avec un hile très apparent à la base. Chair épaisse, jaunâtre; tubes assez grands. Stipe comprimé, onduleux, courbé, élastique, rouge brillant sur le frais avec le sommet jaunâtre, devenant roux ombre et pruineux par la dessiccation. Dans les forêts. San Fernando. Septembre (n° 211). Obs. — Chapeau de 4-6 cent. de diamètre, épais de 7-8 millim. dont 5 environ pour la longueur des tubes; la surface porte un sillon circulaire à 5 millim. des bords qui sont onduleux. Le stipe est long de 4-8 cent., épais de 5-8 millim., plein, comprimé, irré- gulier, inséré au centre de la dépression de l’hyménium, rouge luisant, crustacé, portant une légère pruine ocracée. Ce Champignon doit se placer à côté de P. macer qui a des spores analogues. —U— N. PATOUILLARD et A. (GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. 99. — Polyporus (Ganoderma) lucidus Leyss. Fr. Epicr. p. 442. Vieux troncs. Caracas. Mars (n° 131). 60. — Polyporus (Ganoderma) australis Fr. Epicr. p. 464. Vieux troncs. Cueva d’Atures. Septembre. (n° 139). 61. — Polyporus (Pleuropus) sanguineus Fr. Epicr. p. 444. et var. sessilis. Très commun sur toutes les rives de l’'Orénoque. Mai-septembre (n° 3, 69). Obs. — Spores petites, ovoïdes incolores, hyalines. Lorsqu'il est lavé par les grandes pluies, ce Champignon devient entière- ment blanc. 62. — Polyporus (Pleuropus) mutabilis Berk. et Curt. Ann. Nat. Hist. 1853 p. 433. Sur tronc pourri. Caïcara. Mai (n° 208). 63. — Polyporus(Pieuropus) subpulverulentus Berk et Curt. Cuban Fungi n° 198. Sur les branches pourries. San-Fernando. Septembre (n° 199). Obs.— Chapeau réniforme ( 1/2-1 cent. dediam.), villeux pulvé- rulent, marge droite devenant involutée en séchant, jaunâtre. Stipe latéral, cylindrique, long de 3-4 millim. concolore. Pores gris ou brunâtres, assez grands, anguleux, lamelliformes au sommet du stipe ; cloison mince, épaissie et pulvérulente à l’orifice des pores. Basides à 4 stérigmates. Spore ?. Allié à P. Rhipidium, mais bien distinct par sa couleur et sa pellicule filamenteuse ; très voisin de Favolus. 64. — Polyporus (Pleuropus) multiformis Montg. Cryp. Guyan. p. 99, forma mesopoda. Sur la terre, probablement attaché à des radicelles de Tacama- que. Puerto-Zamuro. Mai (n° 38). Obs. — Notre plante se rapporte exactement à celle de Monta- gne, sauf qu’elle a le chapeau central, ombiliqué et le stipe plus grêle. Les spores sont nombreuses, très petites, brunâtres, sub- — M — N. PaTouILLARD ct À. GatLLarD. -- Champignons du Vénézuéla, etc. globuleuses, à une gouttelette. Basides très courtes, à 4 stérig- mates. Ce Champignon appartient au même groupe que P. peren- nis, P. Montagnei, etc. 65. — Polyporus (Pleuropus) grammocepha- lus Berk. Enumerat. of fungi coll. by B. Cuming. n° 10. Sur les troncs. Puerto-Zamuro. Juin (n° 55). Obs. — Nos échantillons diffèrent du type par le chapeau plus épais et les tubes plus courts. 66, — Polyporus (Pleuropus) irinus nov. sp. — Isolé ou imbriqué confluent. Chapeau orbiculaire, ondulé, lobé sur les bords. déprimé au centre ou en arrière, épais, obtus sur la marge, spongieux fibreux, roux plus pâle au pourtour, portant quelques zones concentriques larges et plus foncées. Stipe excen- trique, compact, court, jaunâtre. Pores petits, non décurrents, d'un jaune enfumé, plus foncés vers le pied, se tachant de brun- carminé par le froissement. Spores ovoides, blanches, avec une gouttelette centrale. Chair épaisse, d’un jaune cannelle brillant, de- venant irisée quand on la coupe. Sur un tronc pourri et brülé. Puerto-Zamuro. Juin (n° 170). Obs. — Chapeau de 8-10 cent. de diamètre, à bords épais sinu- eux, plus ou moins incisés. Chair épaisse d'environ 1 centimètre ; tubes de 4-6 millim.; stipe long de 1-2 cent. sur 1 cent. d'épais- seur, cylindrique, courbé. Souvent imbriqué par 8 ou 4, les cha- peaux étant soudés en arrière. 67.— Polyporns (Petaloides) orinocensissp.nov.— Chapeau jaune d'ocre ou roussätre, orbiculaire ou réniforme, mince ou rigide, sec, très glabre, plan, incisé sur les bords, ridé et bom- bé en arrière, atténué en un stipe horizontal, très court, mince, canaliculé en-dessous, pelté-dilaté à la base, concolore au chapeau. Chair mince blanchâtre ; tubes très courts; hyménium blanc jau- nâtre, s'étendant jusqu’à la marge du chapeau, mais ne descen- dant pas dans la partie concave du stipe. Pores assez grands (1/2 millim.) arrondis, à cloisons minces, sèches et dentées à la marge. Spores ovoïdes, blanches, à contenu granuleux. Basides volumi- NS N. PaTouILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. neuses, subglobuleuses à 4 stérigmates courts. Sur les troncs d'arbres. Puerto-Zamuro. Mai (n° 2). Obs. — Chapeau de 1-5 centim. de diamètre, plan, mais suré- levé en arrière, à bords droits à peine infléchis; stipe de 8-5 mil- lim. de long, concolore au chapeau en-dessus, blanc et pruineux en-dessous ; chair ayant à peu près À millim. d’épais., tubes de même longueur. Voisin de P. peltatus mais bien distinct. 68. — Polyporus (Melanospus)calyculus n0v.Sp.— Chapeau mince, rigide, dressé, en forme de calice à bords évasés, fendu d’un côté jusqu’au stipe, ou convoluté infundibuliforme, cen- dré-jaunâtre, luisant, glabre. Hyménium cendré roussâtre. Pores petits, ocellés ; tubes très courts; tissu brun. Stipe grêle, fragile, cylindrique, noir luisant, égal, dressé, irrégulièrement coudé près de la base, plein, jaune en-dedans. Sur les vieux troncs. San Fernando. Septembre (n° 205). Obs. — Chapeau fragile, en forme d’entonnoir dressé, fendu d'un côté, très mince (1 millim.), haut de 1,5-2 centim. Les tubes sont très courts (1/2 millim.); l’hyménium vu à la loupe parait formé d’un grand nombre de petits mamelons ovoides, percés d'un pore au sommet, cloisons épaisses. Pied très grêle, fragile, cylindrique, dressé, long de 8-6 centim. sur 2 millim. d'épaisseur sur toute sa longueur, noir luisant, glabre, plein et jaune en-de- dans. 69. — Polyporus (Merisma) sulfureus Fr. Epicr. p. 450. Sur les vieux troncs. Raudal d'Atures. Mai (n° 214. 70. — Polyporus (Inodermei) pinsitus Fr. Epicr. p. 479. Sur le bois mort. Caracas. Mars (n° 8 {r° série). Obs. — Spores incolores, hyalines, ovoïdes, aiguës aux deux extrémités (7 X 2u). Très voisin de Polyp. umbonatus Fr. 71. — Polyporus (Inodermei) Abietinus Fr. Syst. Myc. I. p. 370. Sur les troncs. Puerto-Zamuro. Juin (n° C4, 86). — 55 — N. ParouiLLzanp et À. GalLLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. 12. — Polyporus (Inodermei) fulvitinctus Berk. Curt. Cuban Fungi n° 254. Sur les troncs. Caracas. Mars (1° sér. n° 15). 13. — Polyporus (Inodermei) sector Ehrb. Hor. Phys. et Ber. p. 10. Sur les vieux troncs. Caracas. Mars (1"° série n° 20). 74. —Polyporus(Inodermei)hædinus Berk.in Hook. Journ. (1856) p. 234. * Sur les troncs pourris. San Fernando. Septembre (n° 202). 75. — Polyporus (Inodermei) zonatusFr. Syst. Myc. I. p. 368. Troncs morts. San Fernando. Septembre (n° 191). 16. — Polyporus extensus Levy. An. Sc. Nat. 1846. vol. 5, p. 129. Vieux troncs. San Fernando (n° 200). 11.— Polyporus (Inodermei) albidulus n0v. Sp. — Chapeau sessile, dimidié, semi-orbiculaire, mince, coriace, sou- vent étendu en arrière, blanc à peine jaunâtre, velu soyeux, bords entiers. Pores arrondis, petits, blancs. Spores incolores, subglo- buleuses. Imbriqué sur les branches mortes. Raudal d’Atures. duillet (n° 162). Obs. — Cette plante est très voisine de P. versicolor dont elle a l'aspect, mais elle s’en distingue aisément par sa teinte générale blanche et l'absence de zones sur le chapeau. 78. — Polyporus (Coriacei) licnoides Montg. Ann. Sc. Nat. avril 1840. Vieux troncs. San Fernando. Septembre (n° 193). 19. — Polyporus (Placodermei) Auberianus Mis. Cuba p. 399. Sur les troncs de Zanthoxylon Caracas. Mars (n° 197). 80. — Polyporus (Placodermei) micromegAas Montg. Cuba tab. 17 f. 5. Crypt. Guy. n° 358. Sur branches mortes de Bignonia. Atures. Juillet (n° 88). 5) = 2e N. ParouiLLaRD et À. GAïLLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. Obs. — Chapeau subdimidié, arrondi, épais, luisant, zoné, on- duleux, brun enfumé. Pores ronds ou hexagonaux, à bords entiers. Tubes très longs. Tissu du chapeau presque nul. Spores incolores, lisses, ovoides, tronquées à une extrémité (13-15 X8-9 p). 81. — Polyporus (Fomes) conchatus Fr. Syst. Myc. I. p. 376. Sur les troncs pourris. Maipures, Puerto-Zamuro. Juillet (n° 85, 201). 83. — Polyporus(Fomes) bruneogriseus n0Y. 5p.— Chapeau sessile, en forme de sabot de cheval, extrêmement léger, convexe en-dessus, brun roussâtre, zoné sillonné, un peu brillant, glabre (les zones paraissent veloutées à la loupe), rugueux à la partie moyenne; chair brun terne. Hyménium gris de fer, plan ou légèrement concave ; tubes assez longs; pores arrondis, à cloisons assez épaisses, non lacérées. Spores incolores, ovoides, sub-ar- rondies (6 X 5 u). Vieux troncs. San Fernando. Septembre (n° 203). Obs.— Chapeau large de 6-8 centimètres, épais de 1-2 à la base, couvert de sillons concentriques d’autant plus larges qu'on est près de l'insertion et formant des stries serrées à la marge qui est obtuse. L'hyménium est entouré par une bordure stérile de 3-4 millim. de large. Les tubes ont 6-8 millim. de long et ne sont pas stratifiés. Ce Champignon est remarquable par sa grande légèreté. 83.—Polyporus (Discipedes)unguicularis-Fr.Nov. Symb. p. 76. Branches mortes. Puerto-Zamuro. duillet (n° 212). 84 Polyporus (Poria) carbonaceus Berk. et Curt. Cuban Fungi n° 289. Sur troncs morts. Atures. Juillet (n° 195). 85. — Polyporus(Poria)nitidus Pers. Myc. Eur. 2.p. 95. Sur troncs morts. Atures. Juillet (n° 196. 86. —Polyporus (Poria) Fendzleri Berk. et Curt. Cub. Fungi n° 284. a — N. PATouILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. Sur les troncs. Puerto-Zamuro. Mai (n° 46). 87.—Poliyporus (Poria)carneo-pallensBerk. Hook. Journ. 1856 p. 237. Sur les troncs. (Puerto-Zamuro). Mai (n° 65). 88. — Polyporus (Poria) bombycinus Fr.Elench. I. p-«117. Sur les troncs pourris. Caracas. Mars. (n° 14 1'° sér.). 89.—Polyporus(Poria)chromaticus Berk. et Cook. Fungi of Brasil p. 384. Sur les branches pourries. Caïcara. Mai (n° 48). 90. —Polyporus(Poria)alboincarnatus n0vV. Sp.— Étalé, résupiné, blanc rosé, se tachant de jaune quand on le froisse. Pores entiers, anguleux, petits, à cloison mince etentière; tubes allongés ocracés ; spores subglobuleuses, incolores, à une gouttelette interne (6-7 X 5 u). Marge stérile, blanchâtre, glabre, appliquée. Sur les troncs pourris. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 87). Obs. — Plaque étalée de 5-10 cent. de long, épaisse de 4-5 mil- lim. au milieu ; tubes non stratifiés ; tissu presque nul. 91.—Polyporus(Poria)roseo-isabellinus n0v.sp.— Plaques minces, orbiculaires ou ovales, étalées ocracées-rosées, entourées d’une marge stérile, blanchâtre, glabre, appliquée à contour ondulé. Pores assezgrands, irréguliers, anguleux, à bords entiers; cloisons épaisses. Spores incolores, ovoides arrondies (6X 8 x) tronquées et échancrées à un pôle, abondantes. Cys- tides nulles. Sur une Légumineuse arborescente parmi les Jungermannes. Puerto-Zamuro. Mai (n° 33). Obs. — Plaque de 2-3 centim. de long. et de 2 millim. d'épais- seur, brun-rousse en-dedans ; marge de 2-3 millim. de largeur. 92.—Polyporus(Poria)isabellinus nov. sp.—Plaque étalée, fortement adnée, mince, couleur café au lait pâle, entourée d'une marge blanche, très étroite, glabre. Pores anguleux, petits, —_ 0 — {N. PATOUILLARD et A. GairLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. à cloisons minces et entières. Tubes courts, concolores. Spores ovoïdes, lisses, incolores (13X8) très transparentes. Sur branches pourries. Puerto-Zamuro. Mai (n° 43). Obs. — Plaque épaisse de 2 millim., très allongée, bordée d’une marge formant une ligne blanche, étroite, (1 millim.). TRAMETES Fr. 93. — Trametes hydnoides Fr. Epicr. I p. 490. Troncs d'arbres. Atures. Rives du Rio Mapire. Juillet (n° 194). 94. — Frametes Sagraeana Montg. Cuba. t. 16 f. 4. Troncs d'arbres. Maipures. Août (n° 192). Favozus Fr. 95. — Favolus hispidulus Berk. et Curt. Cub. fungi n° 324. Sur les branches mortes, en troupes. Puerto-Zamuro. Mai n° 195. HexAGoNA Fr. 96. — Hexagona polygramma Montg. Cuba. p. 379. Sur les branches mortes. Bolivar. Puerto-Zamuro. Avril-sep- embre (n° 74, 171). 97. — Hexagona scutigera Fr. var. — Diffère du type par la teinte rose de l’hyménium, principalement en arrière dans la partie décurrente. Palissades d’Atures. Août (n° 207). 98. — Hexagona capillacea nov. sp. — Chapeau ses- sile, dimidié, convexe, à marge aiguë, entière et très mince, roux- brun, couvert de longues soies concolores, molles, couchées. Al- véoles profondes, rayonnantes, grandes, hexagonales ; cloisons minces, papyracées, incisées sur la tranche, ferrugineuses. Tissu du chapeau’ presque nul, brun. Sur les vieux troncs. San Fernando. Septembre (n° 204). Obs. — Chapeau mesurant 8-10 cent. de largeur, couvertde soies en — N. ParouiLzanp et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc: couchées, formécs de fibres laciniées, rameuses, brunes. Alvéoles hexagonales, ayant 8-10 millim. de long sur 4-5 de large et 8-10 de profondeur en arrière, les bords sont fendus et les cloisons très minces, sèches ; la marge du chapeau est papyracée entière, la trame n’a que 1 à 2 millim. d'épaisseur. Lascara Fr. 99. — Laschia cinnabarina Berk. et Curt. Cuban. fun- gi. n° 327. Pétioles pourris de Palmier. Maipures. Août (n° 16S). 100. — Laschia Gaillardii Pat.Journ. Bot. 1887. p. 228, pl. 4. fig. 3. Sur les brindilles. Puerto-Perico. Mai (n° 8). Obs. — Ces deux espèces ainsi que L. pezizoidea B. et C sem- blent n'être que des variétés l’une de l’autre, ne différant que par la couleur, car on observe toutes les teintes intermédiaires. 101. — Laschia clypeata Pat. Journ. de Bot. 1887. p. 229. Vieux troncs. Forêts vierges du Meseta. Juin (n° 50). 102. — Laschia (Eulaschia) Iiamellosa n0v. sp. — Chapeau d’abord résupiné, puis réfléchi, rémforme, blanc puis lé- gèrement jaunâtre, veiné-ridé, glabre, gélatineux. Alvéoles for- mées par des lames peu nombreuses (6-10), rameuses, obtuses, rayonnant d'un point excentrique, réunies par des veines ; hymé- nium rosé. Sur les tiges pourries de monocotylédones (Juncus?). Rive gau- che de l’Orénoque au-dessus de San-Bartolo. Avril (n° 427). Obs. — Chapeau blanc, gélatineux, pendant, inséré latéralement, réniforme, sans pellicule spécialisée. Basides claviformes, non cloi- sonnées, à 4 stérigmates; hyménium alvéolé en arrière, lamelleux en avant. Plante de 8-10 millim. de large, MeruLius Fr. 103. — Merulius sp. ? — La collection renferme sous le n° ET N. PaTouILLARD et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. 220 un Champignon incomplet et en mauvais état qui appartient au genre Merulius,mais qui ne peut être caractérisé. FAMILLE DES HYDNÉS. Hypvxum Fr. 104. — Hydnum tropicale nov. sp. — Imbriqué, pendant, attaché en arrière, orbiculaire, étiré en un cône stipitiforme, ru- gueux, scabre, non zoné, blanc-jaunätre, à marge entière ou on- dulée, incisée. Hyménium pâle, roussâtre, concave au centre, sté- rile près des bords; aiguillons pendants, nombreux, courts, aigus. Branches mortes. Atures. Août (n° 215). Obs. — Membraneux, coriaces, petits, suborbiculaires (diam. 8- 15 millim.), pendants, attachés en arrière et au centre, confluents imbriqués par 15-20 formant une masse unique, extérieurement fibreuse et rugueuse scabre, attachée par »lusieurs points. Marge mince, membraneuse, stérile; aiguillons ténus, très nombreux, longs de 1/2 millim. environ. FAMILLE DES THÉLÉPHORÉS. THELEPHORA Fr. 105. — Thelephora caperata Berk. et Montg. Syll. p. 175. Fréquent sur les branches pourries. Atures. Avril (n° 124). Obs. — Spores ovoïdes, incolores, 7X38-4u. 106. — Thelephora circinella nov. sp. — Dressé, sti- pité, ocracé pâle; stipé rigide, coriace, cylindracé, dilaté vers le haut en une lame membraneuse, fibreuse, incisée multifide, ru- gueuse en-dessus; hyménifère en-dessous; hyménium brun et lisse. “#90. = N. PaTotILLARD et À. GAtLLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. Sur la terre. Rive gauche de l’Orénoque au-dessous de San Fer- nando. Août (n° 221). Obs. — Plante haute de 1,5-2,5 centimètres ; stipe épais de 2 millimètres. Par la dessication, les segments formés par lacération de la lame hyménifère s’enroulent en-dessous et la plante a l’as- pect d’un stipe supportant une agglomération de petites boules. Hyrozyssus Berk. 107. — Hypolyssus Montagnei Berk. in Hook. Journ. (1851) p. 16, t. 6, fig. 1. En troupes sur les branches pourries. Puerto-Zamuro. Cerro Uniana. Mai (n° 51). STEREUM Fr. 108. — Stereum Surinamense Lev.Champ.exot. n° 162. — Montg. Crypt. Guy. n° 410. ! Vieux troncs Caracas. Mars (n° 22, {re sér.). . 109. — Stereum elegans Fr. Epicr. [. p. 545. Vieux troncs. Puerto-Perico. Mai (n° 7). Obs. — Spores ovoïdes, blanches, lisses à une gouttelette (5X 3u). 110. — Stereum Ravenelii Berk. et Curt. in Rav. Fungi Carol. n° ! A terre dans l'herbe. Puerto-Perico. Mai (n° 10). Obs.— Stiperoussâtre, plissé, hyménium blanc pruineux, plissé, rugueux, marge mince, incisée; face supérieure rousse, zonée, plissée et rugueuse. Spores blanches, ovoïdes, lisses, 10 X 16. 111. — Stereum purpureum Fr. Hym. Eur. p. 639. Branches mortes. Puerto-Zamuro. Mai (n° 71). 112. — Stereum cinereo-badium Fr. Epicr. p. 541. Sur les troncs. San Fernando. Septembre (n° 224). HymenocHærTe Lev. 113. — Hymenochæte damæcornis Lev. Ann.Sc. Nat. FRE TE _ D ETS AS ra L SA ee LPS — 40 — N. PATOUILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. 1846. vol. V. p. 131. San Fernando. Septembre (n° 166). 114. — Hymenochæte speciosa Lev. An. Sc. Nat.1846. Vol. V. p. 151. Bois des bords du Rio Guaviare. Septembre (n° 190). 115. Hymenochæte tenuissima Berk. Dec. of. fungi, n° 184. Puerto-Zamuro. Août (n° 218.) CorriciuM Fr. 116. — Corticium lacteum Fr. Hym. Eur. p. 649. Branches des arbres. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 89). CyPxeLLa Fr. 117. — Cyphella villosa (Pers.) Karst. Fung. Fenn. ex- sic... 149. En grandes troupes sur les feuilles mortes de diverses plantes. Atures. Avril (n°° 104-223). 118. — Cyphella Mauritiæ nov. sp. — Entièrement blan- che, très mince, diaphane, en forme de cône renversé, glabre, stipe très court, villeux à la base, marge entière $inueuse. Eparse sur les pétioles pourrissants de Mauritia flexuosa. Puerto-Zamuro. Mai (n° 20). Obs. — Inéquilatérale, conique; pendante, longue de 4-5 milli- mètres; atténué en un stipe court, obtus, courbé. Hyménium lisse. Basides claviformes, (23-304) à 4 stérigmates. 119. — Cyphella roseo-cinerea nov. sp. — Très petite, d'abord subglobuleuse ou turbinée puis étalée, stipitée; blanche farineuse extérieurement, marge entière ou fendue. Hyménium lisse, gris rosé. Spores blanches, petites, ovoïdes, subsphériques: Groupée sur écorce pourrie. Atures. Avril (n° 103). Obs. — Plante naine de 4 millim. environ de diamètre, mince, villeuse, pulvérulente, portée par un stipe très court. Voisine de C, albo violasceus mais bien distincte. — Ai — N. ParouizLarD et À. GatLLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. FAMILLE DES CLAVARIÉS. CLavarta Fr. 120. — Clavaria pteruloides nov. sp. — Rameuse, di- chotome, glabre, extrémité des rameaux bi outrifide, aiguë; jaune enfumé, avec une légère teinte rosée, les pointes plus foncées et légèrement comprimées. Spores blanches, globuleuses (5-7u), avec une grosse gouttelette centrale. Surlaterre, dans les lieux humides. Puerto-Zamuro. Mai (n° 28). Obs. — Plante un peu tenace, de 4-6 centim. de haut; stipe de 5 millim. d'épaisseur, peu rameux. Basides bispores ; stérigmates allongés. En séchant ce Champignon devient rouge vineux. 121. — Clavaria inœqualis Fr. Syst. I. p. 481. Sur la terre. Puerto-Zamuro. Juin (n° 63). 122. — Clavaria ? augulispora nov. sp. — Entièrement blanche, rameuse dès la base, rameaux grêles, pleins, dressés, allongés, incisés, aigns à l'extrémité, souvent comprimés. Spores subglobuleuses (7 X6u), bosselées, anguleuses, incolores, à gouttelettes. A terre dans les bois bordant le Raudal d'Atures. Juillet (n° 107). Obs. — Plante glabre, d’abord charnue, cassante, puis devenant ligneuse, dure, fibreuse, formée d’un tronc principal d'où partent des rameaux dressés, longs, subulés, portant eux-mêmes des ra- meaux plus courts ; hauteur totale 8-10 cent.; épaisseur du tronc o millim. Basides cylindriques (20-30 X6-8u), à deux stérigmates. La consistance presque ligneuse que prend ce Champignon, ainsi que ses spores anguleuses, le rapprochent des Théléphorés. PuysaLacriaA Peck. 123. — Physalacria Orinocensis nov. sp.— Boule creuse, très mince, blanche, pruineuse, portée par un pied très court. L'hyménium couvre toute la surface de la boule; spores ovoides, petites, blanches. En troupe sur le bois pourri. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 81). PR ON TE EI SAN CSN 28 OU CRETE de) 0) N. ParouizrARD et À. GaiLLanD. — Champignons du Vénézuéla, etc. Obs. — Petite plante haute de 3-4 millimètres, très légère, glo- buleuse ou ovoiïde; stipe atteignant à peine 1 millim.; le tissu est à peu près nul, les parois de boule étant formées presque unique- ment par l’hyménium ; basides à 4 stérigmates ; cystides cylin- dracées, très saillantes. Série II. — HÉTÉROBASIDIÉS. Pat. HezicoBAsipruM Pat. 224. — Helicobasidium cirrhatum nov. sp.— Cupule sessile, mince, jaune brun par l’humide, blanchissant par le sec, ondulée dentée sur les bords ; de l’extrémité de chaque dent part un appendice hyalin fourchu ; baside courbée en crosse, à une ou deux cloisons transversales, portant un stérigmate unique. Spore ovoide ou globuleuse, incolore à 1 gouttelette. Cupule velue en- dehors. Sur les feuilles mortes, à terre. Puerto-Perico. Mai (n° 19). Obs. — Petite plante de 3-4 millim. de diam., y compris les ap- pendices ; ceux-ci sont fourchus dichotomes aigus hyalins par l’hu- mide, blancs et opaques par le sec, hygrométriques; ils sont formés d'hyphes fasciculées et rugueuses. Toute la surface de la cupule est tapissée par l’hyménium brun et couverte de basides circinées. CaLocerA Fr. 125. — Calocera cornea Fr. Epicr. I. p. 581. Sur pétioles de Maurttia flexuosa. Puerto-Zamuro. Mai (n° 81). GuepiNiopsis Pat. 126. — Guepiniopsis fissus Berk. Ann. Nat. His. X. P- 383. Sur le bois pourri. Puerto-Zamuro. Mai (n°° 32-232). Obs. — Basides cylindriques, fourchues au sommet; spores in- 19 — N. ParouiLzLanD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. colores, cylindracées, courbées (8-9 X 4-5u). AURICULARIA Bull. a. Hyménium lisse ou veiné. 127. — Auricularia polytricha Mig. Voy. Ind. Or. p. 154. | - Branches mortes. Atures. Août (n° 17 1'* série). 128. — Auricularia sambucina Mart. Erl. p. 624. Branches mortes. Atures. Avril (n° 126). b. Hyménium alvéolé, (Laschia, pr. p.) 129. — Laschia velutina Lev. An. Sc. Nat. 1844, vol. 2, p. 217. Branches mortes. Puerto-Perico. Mai (n° 9). 130. — Laschia tremellosa Fr.in Linnea. vol. V. p. 533. Branches mortes. Caracas. Mars (1{r* sér. n° 19). TREMELLA Fr. 431. — Le n° 217 de la collection est incontestablement un Tre- mella, mais qui ne peut être déterminé avec certitude à cause de son mauvais état. DeLorriA (1). nov. gen. Tuberculiforme, gélatineux ; hyménium périphérique; basides pédonculées, ovoïdes, unicellulaires, portant un stérigmate unique, très court ou nul. Spore incolore, courbée, à deux cloisons. 132. — Delortia palmicolu nov. sp. — Masse globuleuse ou aplatie, ondulée, bosselée, blanche, diaphane, gélatineuse, trémelloide, mesurant 3-5 millim. de diamètre, formée d’un tissu filamenteux, réfringent, terminé à la périphérie par des filaments grêles, septés et rameux. Les basides sont portées sur des rami- fications latérales de longueur variable, ou elles terminent les fi- (1) Dédiée par M. Delort, chef de l'expédition. — 44 — N. PatouizzaRp et A. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. laments. Elles sont séparées à leur partie inférieure par une cloi- son, leur forme est ovoide allongée (10-12X 4-5u), obtuse au som- met. A l'extrémité supérieure de l'organe, un peu latéralement, nait un stérigmate de 2-34 de longueur, grêle, qui bientôt se renfle à sa partie terminale; ce renflement s’allonge et se déjette sur le côté ; il continue à grossir en se recourbant au point que les deux extrémités arrivent à se toucher et il se produit deux cloisons, di- visant la spore en trois loges séparées par un sillon. Sur le pédoncule pourri du fruit d’un Palmier. Atures. Juillet (n° 100). Obs. — Dimension diamétrales de la spore 20-25 X13-14u. (A suivre) a EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE VI. . Lepiola carminea gr. nat. — a coupe gr. nat. — b baside, — c spores. . Lepiota Zamurensis gr. nat. — a profil gr. nat, — b baside et spores. de C0 F9 — . Lepiola albiceps gr. nat. — a coupe gr. nat. — b hyménium et spores. . Lepiola diffracta gr. nat. — a coupe gr. nat. — b basides et cystides. — € spores. 9. Oudemansiella Orinocensis gr. nat. jeune et adulte. — a coupe gr.nat.— b tranche d'une lame grossie. PLANCHE VII. 1. Collybia excentrica gr. nat. — a coupe grandeur naturelle, — b hymé- nium,— c spores, — d poils du chapeau. 2. Collybia (?) bulbipes gr. nat.— a coupe gr. nat. — b spores et hyménium. 3. Collybia bisulcala gr. nat. —a coupe gr. nat. — b tranche des lames, — c hyménium, — d spores, — e poils du chapeau. 4. Clilocybe flavocerina gr. nat. — a coupe gr. nat. — b spores. 5. Collybia cavipes gr. nat. — a coupe gr. nat. — b hyméninm, — c spores. 6. Clilocybe albo-rosea gr. nat. — a coupe gr. nat. — b basides et spores. CT 160 NO = — 45 — N. PaTouILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. PLANCHE VIII. Mycena Zamurensis gr. nat.— a coupe gr. nat. — b hyménium et spores. . Mycena candidissima gr. nat. — a coupe gr. nat. — b basides et spores. Russula Orinocensis gr. nat. —a coupe gr. nat. — b hyménium et spores. . Pleurolus cinereo-albus gr. nat. — a coupe gr. nat. —bcystides— cspores. . Androsaceus longisporus gr. nat. — a coupe gr. nat. — b poils du cha- peau,— c spores. PLANCHE IX. 1. Androsaceus Orinocensis gr. nat. — a coupe gr. nat. — bhyménium et spores, — c poils du chapeau. 2. Craterellus Orinocensis gr.nat.—a coupe gr.nat. -b hyménium, —c spores. 3. Lentinus Orinocensis gr. nat. port et coupe, — a spores. 4. Lentinus Alurensis gr. nat. 5. Xerotus nummularius gr. nat. — a hyménium. D O1 > O0 19 — PLANCHE X. . Panus Byrsonimæ gr. nat. — a coupe gr. nat. . Panus anaslomosans gr. nat.— a coupe gr. nat. — b hyménium etspores. . Annularia pusilla gr. nat.—a coupe gr. nat. — b hyménium, — c spores. PLANCHE XI. . Pholiola rufopunclala gr. nat.—alame gr. nat.— b hyménium et spores. . Pholiola Orinocensis gr. nat. —a coupe gr. nat. —b hyméniumet spores. . Leucoprinus flavipes gr. nat. — «a spores. . Laschia lamellosa gr. nat. — a grossi, — b basides. . Polyporus calyculus gr. nat. — «a ouverture des pores grossie. . Polyporus Orinocensis gr. nat. — a ouverture des pores grossie. PLaNcHE XII. . Polyporus boleticeps gr.nat. — a coupe gr. nat. — b cellules de la surface du chapeau, — c spores. . Polyporus irinus gr. nat. — a coupe gr. nat. — b basides et spores. —_A0— N. PATOUILLARD et À. GAILLARD. — Champignons du Vénézuéla, etc. 3. Polyporus parviporus gr. nat. — a coupe gr. nat. 4, Polyvorus albidulus gr. nat. — a coupe gr. nat. — b spores. 5. Cyphella Mauriliæ gr. nat. — a port grossi, — & basides. 6. Cyphella roseo-cinerea gr. nat. — a port grossi, — b spores. PLANCHE XIII. 1. Helicobasidium cirrhatum gr. nat. — a port grossi, — b coupe gros- sie, — c appeudicesgrossis, — dconstitution des br — € basides, — fspores. 2. Physalarcria Orinocensis gr. nat. —a port grossi, —b sporesethyménium. 3. Clavaria pleruloides gr. nat. — a port après dessiccation, — bspores. 4. Clavaria (?) angulispora gr. nat. — a hyménium, — b spores. 5. Delortia palmicola gr. nat. — a portun peu grossi, — b disposition gé- nérale des éléments, — c développement de la spore, — d et e basides et spores à divers âges, — f une spore isolée. ———@ ED — M. J. Costantin montre ensuite une culture de Mucédinée dans un tube Pasteur, au sujet de laquelle il fait la communication suivante : Observations sur la culture d'un Botryosporium ET sur le moyen de faire un herbier de Mucédinées, Par M. J. COSTANTIN. J'ai étudié un Champignon qui peut être rattaché au genre Botryosporium et qui s'est développé à l'origine sur des branches de Dahlia abandonnées dans une serre où il formait une végétation d'un beau blanc pouvant attein- dre un ou deux centimètres de hauteur. J'ai essayé de cultiver cette Mucédinée, et j'ai obtenu son développement sur un très grand nombre de milieux les plus divers. Je l'ai d'abord semée ni — J. CosTanxTIN. — Bolryosporium. Herbier de Mucédinées. dans un flacon Pasteur (1) sur du crottin de cheval. La culture a parfaite- ment réussi bien que cette espèce ne soit pas coprophile; le développe- ment a été très abondant, et, en très peu de temps, le flacon a été presque complètement rempli par les filaments blancs de cette moisissure. J'ai fait ainsi successivement plusieurs cultures sur ce même milieu, qui avait été toujours stérilisé à 410», et avec le mème succès, Depuis l'époque des pre- miers semis, c'est à dire depuis le {1 janvier, la même végétation se con- serve en parfait état (2). 11 est intéressant de remarquer que depuis très longtemps les individus qui se développaient sur le Dahlia sont morts et que d'autres échantillons de la même plante retrouvés depuis dans la serre mis en culture sous une assiette ont eu le mème sort. J'ai en ce moment au laboratoire sept flacons Pasteur en parfait état de conservation et qui ont été ensemencés trois le 11 janvier, deux le 27 jan- xier (deuxième culture), deux le 7 février (troisième culture). Dans ces sept flacons la mème Mucédinée se conserve et se conserve seule. On a donc ainsi un procédé permettant de conserver un de ces Champiguous fugaces, et de le conserver vivant. Cette méthode réunit à la fois les avantages de l'herbier et de la serre. L'étude des formes cryptogamiques inférieures n'a pas été généralisée jusqu'ici en raison surtout des difficultés que présente la constitution d'un herbier de ces Cryptogames. En employant les procédés ordinaires de conservation, les filaments se dessèchent, les spores perdent leurs dimensions et leur forme ; on n'a donc pu jusqu'ici tirer aucun avan- tage bien sérieux des collections. La méthode que je viens d'indiquer per- mettra d'en former qui seront d'une très grande utilité car les plantes con- servées y seront vivantes; on aura donc une petite serre où toutes les plantes seront conservées seules bien isolées. Afin de rendre la méthode pratique, il est indispensable de remplacer les flacons Pasteur précédents par des appareils moins coûteux. On pourra se servir, à cet effet, de petits tubes de verre (3) à essais dont se servent d'ordinaire les chimistes. Ces tubes, fermés par un tampon de ouate, seront chauffés d'abord à sec à 180e, et ensuite portés à 110° avec le substratum nourricier, crottin, pomme de terre humectée de différents liquides. Ayant (4) J'ai modifié la forme ordinaire des flacons désignés sous ce nom et employéspour la eul- ture des Bactéries. Je prends des flacons cylindriques, à large ouverture, qui permettent de prendre plus facilement les Mucédinées quand on veut faire une observation. (2) La mème observation est toujours vraie le 45 septembre. (3) On peut s’en procurer une centaine peur 4 à 5 fr. NT EN, PULL PS RARE — 48 — J. CosTANTIN. — Botryosporium. Herbier de Mucédinées. ainsi un grand nombre de milieux stérilisés, on pourra y semer toutes les Mucédinées qu'on rencontrera dans la nature. Dans un grand nombre de cas, la culture réussira, C'est ce que j'ai fait depuis pour le Botryospo- rium que j'avais rencontré au commencement de cette année. Je l'ai semé sur différents milieux, et l'histoire de ces essais est intéressante à raconter au point de vue qui nous occupe. J'ai fait deux nouveaux semis le 14 février, l'un sur du pain imprégné de levure de bière, l'autre sur de la pomme de terre imprégnée de liquide de Raulin (1). Le développement s’est très bien opéré dans les deux cas, mais aujourd hui les cultures, bien que le Champignon soit toujours vivaut et puisse servir à l'ensemencement, sont en moins bel état que celles qui ont été faites dans les flacons Pasteur; cela tient probablement à la dessicca- tionqui se produit inévitablement par la large ouverture fermée par la bourre de coton qui empêche les germes étrangers de passer mais qui ne sup- prime pas l'évaporation (2). Le mème jour, j'ai fait un semis qui m'a donné un très bon résultat et à l'aide duquel j'ai obtenu une très belle culture que j'ai pu soumettre aux membres présents à la séance. C'est l'orange et l'a- gar-agar qui ma servi dans ce cas de milieu nutrilif, Pour le préparer, il est indispensable de neutraliser préalablement le jus d'orange, car si l'on opère le mélange de l'agar-agar avec une substance acide,on n'obtient plus la solidification. L'agar-agar est d'un emploi plus commode que la gélatine, car on peut le stériliser plus sürement et il est moins facilement liquéfié par les Champignons qui s'y développent. L'espèce de gelée ainsi ebtenue a été solidifiée le tube étant incliné, de sorte qu'il existe une grande surface nu- tritive sur laquelle la Mucédinée peut s'étendre. Le jour de la séance de la Société, le Champignon était très bien développé et offrant des arborisa- tions très régulières qui pouvaient atteindre 5 à 6 millim. de haut. Depuis ce jour, la culture a été en se développant (à). Une quatrième série de cultures a été entreprise d'abord le 3 mars, puis le 24 mars, sur des tubercules de Dahlia placés dans des tubes et stérilisés de la même manière qui contenaient de la pomme de terre et du jus de pru- neaux.Le résultat a d'abord été aussi satisfaisant, mais au bout de très peu (1) Voir la constitution de ce liquide dans les mémoires de M. Raulin (Ann. sc. nat, 1867). (2) On remédie à cet inconvénient en mettant les tubes sous des cloches avec de l’eau dans une assivtte si les tampons deouate ont été trempés dans lo sublimé corrosif, (3) Le 15 mai elle commence un peu à s'affaisser. Costantix. — Botryosporium. Herbier de Mucédinées. les tubes se dessèchent, les filaments fructifères s'affaissent et la plante perd un peu de son élégance. Le 3 mars, j'ensemence également des mor- ceaux de pomme de terre imprégnés de liquide Raulin; la fructification se forme assez abondamment, puis le mycélium s'étend en un feutrage très épais à la surface des tranches du tubercule et c'est sous cet état qu'elle se conserve desséchée. Dans tous ces différents tubes, les spores conservent leur vitalité, car en faisant récemment des semis nouveaux sur la betterave à l’eau, etc. j'ai obtenu de bons résultats. Ce qu'il faut surtout retenir de l'énumération précédente, c'est qu'on peut conserver pendant plusieurs mois (|) une même Mucédinée en cul- ture. La pratique apprendra pour chaque espèce combien de temps elle peut être ainsi conservée. Il est évident qu'à la longue le milieu nutri- tif s'épuisera, la végétation se desséchera; la dessiccalion, quand elle n'est pas trop grande, n'est pas mauvaise au point de vue qui nous occupe, car elle ralentit le développement et facilite la conservation, Il faut cependant prévoir l'arrivée d'un moment où la culture devra être rajeunie ; on fera alors un nouvel ensemencement, absolument comme passe un herbier de temps à autre au sulfure de carbone. On pourra ainsi assister à l'évolution de la plante et peut être, chemin faisant, découvrir un certain nombre de faits nouveaux. Je suis en train d'appliquer au laboratoire, la méthode que je viens d'in- diquer, où j'ai en ce moment déjà un certain nombre d'espèces en culture : Rhopalomyces elegans, Acroslalagmus cinnabarinus, Cephalolhecium rose- um, Polyactis cinerea, Diplocladium, Isaria, Torula, etc. Elle est appli- cable à d'autres groupes, en particulier aux Mucorinées. Quant au Botryosporium dont je veux uniquement m'occuper ici, j'ai eu l'occasion dans ces diverses cultures d'observer un certain nombre de faits relatifs à son développement que je vais indiquer. Suus la loupe, ilse pré- sente comme un petit arbuscule à ramifications dichotomes qui servent de supports aux courts ramuscules fructifères. Ces ramuscules diffèrent en deux points de ceux que Corda a représentés dans le Prachtflora pour le B. pul- chrum. D'abord ilsne sont pas tous au mèm2 stale de leur développement; ils ont ensuite une organisation autre que celle indiquée par cet auteur. Le développement de cette Mucédinée est en effet terminal. Voyons com- ment il s'opère. Tout à fait à la pointe, on aperçoit des saillies à la surface (1) Huit mois, au moins, — 50 — COSTANTIN. — Botryosporium. Herbier de Mucédinées. du gros filament, elles s'allongent bientôt en doigts de gant et restent en continuité avec le support sur lequel elles viennent de naître. Ces appen- dices sont quelquefois couchés, le plus souvent placés obliquement par rapport à la grande tige. Cette dernière peut en produire un grand nombre ainsi vers l'extrémité avant l'apparition de la première cloison. Ces rameaux qui sont disposés en spirale, se différencient bientôt ; à leur extrémité, on voit apparaître plusieurs mamelons qui constituent bientôt quatre à six pointes; ces pointes se renflent légèrement à leur sommet, et quatre à six sphères se trouvent bientôt constituées et portées sur autant de très courts pédicules. C'est à la surface de ces sphères que vont se former les spores. Les fructifications sont donc constituées sur le même type que celles des OEdocephalum, des Rhopalomyces, où les spores restent simples ou des Aspergillus, Dispira, Dimargaris où elles s'agencent en chapelets. Seule- ment, tandis que dans lous ces genres, à l'exception du dernier, la tête est solitaire à l'extrémité du filament fructifère, iciil y a autant de fois quatre à six têtes qu'il y a de courts rameaux latéraux. La suite du développement révèle bientôt de nouvelles différences avec les genres précédents. Les spores se montrent simultanément sur toute Ja surface de la tête comme de petits points dans lesquels on distingue bien- tôt une partie supérieure arrondie et une sorte de fin pédicelle. Toute la sphère se trouve ainsi couverte de spores allongées et presque pointues à un des deux bouts et mesurant 7 u,5 sur 3 1. Ces spores restent groupées pendant assez longtemps à la surface des têtes, et c'est à cet état que Corda les a observées. L'aspect que présente la végétation aurait pu s'expliquer d'une autre manière. La plante aurait pu posséder quatre à six capitules analo- gues à ceux que l'on remarque chez les Acrostalagmus. On sait, dans ce cas, que les tôtes fructifères terminales sont produites par la gélification de la membrane de la spore immédiatement après sa formation, de sorte que tounsles éléments reproducteurs restentenfermés dansune sorte de sphère gélatineuse qui sedissout instantanément dès que le filament fructifère est transporté dans l’eau. Il n’en est pas ainsi dans l’espèce actuelle, et, à la maturité, les spores tombent ainsi que les têtes qui les supportent. On nedis- tingue donc les sphères fructifères qu'à l'origine du développement, c’est ce qui parait expliquer l'erreur de Corda. Cet auteur a observé les ramus- cules fructifères dénudés, alors que tous les capitules sont tombés, Hoff- mann ({) a fait depuis longtemps cette rectification, il avait cru devoir ce- (1) Ueber Pilzkeimungen (Botanische Zeitung, 1859, p. 209). nee | FE — dl — Cos7anTIN. — Botryosporium. Herbier de Mucédinées. pendant ajouter cette restriction que si la figure donnée par Corda était exacte, la plante qu'il avait eu l'occasion d'observer était nouvelle. Depuis cette époque, plusieurs mycologues ont eu l’occasion d'observer des Botryo- sporium et ont confirmé la remarque de Hoffmann; de Bary (1), en parti- culier, cite ce genre comme exemple de formation simultanée des spores. Ceci conduit à modifier de la manière suivante la définition du genre Botryosporium. Plante à longs filaments dichotomes portant de courts ra- meaux qui supportent à leur extrémité des sphères fructifères hérissées de spores à leur surface. On peut se demander si les deux autres espèces, B. diffusum et hamatum présentent des sphères fructifères. Il est une espèce anciennement décrite par Bonorden sous le nom de Phymatotrichum pyramidale qui est tout à fait analogue par son dévelop- pement à l'espèce dont je viens de donner la description (2), c'est ce nom d'espèce que je conserverai, car le nom de B. pulchrum repose sur une description imparfaite. Je désignerai donc la plante que j'ai pu étudier sous le nom de Botryosporium pyramidale. Bien que Bonorden soit l'auteur du genre Phymaiotrichum, je crois devoir éloigner de ce genre l'espèce actu- elle qui se différencie des espèces voisines par ses couris ramuscules fruc- tifères insérés de côté sur de longues branches dichotomes. - Le B. pyramidale présente quelquefois un développement anormal. Il peut arriver, dans certaines conditions, que les ramuscules fructifères la- téraux s’allongent beaucoup plus que cela n'a lieu d'ordinaire, ils peuvent atteindre une dimension de 70 x (3). En même temps, l'accroissement en longueur se manifeste sur les têtes sporifères et sur les spores. Les têtes ordinairement fertiles peuvent se renfler à peine et sur elles on voit appa- raître des bourgeons isolés en petit nombre, qui au lieu de se transformer en spores s'allongent et se ramifient en filaments. J'en ai observé au plus trois sur la partie terminale ; leur apparition n'est donc pas simultanée comme celle des spores. Peut-être peut-on, dans certaines conditions, arri- yer à observer un développement successif des organes reproducteurs à la surface d'une tête fructifère. Enfin, j'ai eu l'occasion d'observer récemment un fait qui ne s'est mal- heureusement vérifié qu'une fois jusqu'ici, mais qu'ilest bon de noter. Dans une de mes cultures du 11 janvier, j'ai observé des sortes de sphè- (1) Morph. und. Phys. der Pilze, 4884, p. 67. @) Haudb. d. allg. Myk., p. 416, fig. 181, () La largeur du filament de la tige varie de 10 à 42 LL, La largeur des sphères sporifères est de9R10H, : "3-47 — 59 — COSTANTIN. — Botryosporium. Herbier de] Mucédinées. res incolores quand elles sont jeunes, puis légèrement colorées en orange clair. Quand on examine ces petits corpuscules au microscope, on voit que leur surface est hérissée de longs appendices rigides, pointus, à paroi épaisse et non cloisonnés. Ces appendices s'observent autour de Ia sphère et comme sur un plan, et sontassez semblables aux appendices des Ery- siphées; ils mesurent 290 à 300 x. Ces petites sphères dont le dia- mètre peut varier entre 330 à 420 u contiennent un très grand nombre de spores incolores ovalaires rappelant beaucoup par leur forme et leurs di- mensions les spores du Botryosporium ; elles mesurent 5 u sur 2 x, 5. Cette forme doit être rattachée au groupe des Sphæropsidées à membrane non colorée en noir, c'est-à-diré au Nectrioidées de Saccardo. Elle est assez voisine des Collacystis qui ont le péridium globuleux, poilu, jauuâtre. Le Collacystis putridinis paraît différent de l'espèce actuelle qui a aiguillons rigides plutôt que des poils. Je désignerai cette forme sous le nom de Col- lacyslis Botryosporit. Je n'ai jusqu'ici fait cette dernière observation que dans un seul flacon de culture et il y a toujours à craindre dans ces sortes de recherches l'in- troduction d'une spore étrangère au moment du semis. J'ai donc essayé de semer les spores de ce Collacystis en prenant toutes les précautions possi- bles pour éviter de déposer en même temps sur le milieu de culture des spores de Botryosporium. J'ai obtenu une forme analogue à un Tubercu- laria. N'ayant pas obtenu de nouveau le Botryosporium, je ne puis affirmer avec certitude l'identité de ces trois formes. Si cette identité était prouvée, il y aurait alors quelques pré- somptions pour que les Botryosporium soient l'état conidial d'une Hypo- creacée se présenterait à l'état de pycnide sous la forme d'un Collacyslis. 2 OI S— EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV. Fig. I. Port général du Botryosporium. Fig. 2. Extrémité du filament. — a, ramuscules fructifères jeunes; — b, ramuscule se différenciant en pointes à l'extrémité ; — c, pointes se ren- flant en sphère. Fig. 3. Ebauche des ramuscules fructifères. Fig. 4. Spores. Fig. 5. Ebauche des spores a — sur les têtes fructifères b. _ A LE — 53 — Costaxtis. — Potryosporium. Herbier de Mucédinées. Fig. 6. Figure montrant cinq sphères sporifères plus grosses. Fig. 7. Ramuscule anormal; la sphère terminale a porte sur son pied une sphère latérale. Fig.-8et9. Anomalies. Les spores sont remplacées par des filaments germinatifs ati LL … M. A. Le Breton expose les champignons ci-après : 4° Plusieurs échantillons du Polyporus obducens Pers. sur Charme, Ormeau, Pommier, Hêtre, depuis l’état complètement ré- supiné avec des passages intermédiaires dont particulièrement la forme Rudimenta pileolorum, citée par Fries, et qu'il à signalée antérieurement (voir sa note intitulée : Une variété probable du P. obducens, in Bull. Soc. Amis des Sc. nat. de Rouen, 1887), jusqu’à l’état de développement complet dont il fait ainsi le P. connatus Fr. Les spores, les pores, les strates intérieures, etc., sont identi- ques dans tous les spécimens. Autrement dit, notre collègue se croit autorisé à dire que le P. obducens n'est que l’état résupiné du P. connatus. 2 Dædalea quercina (L.) Pers. Fr. effuso-resupinata (in herb.) — à rapprocher de la var. effusa Sacc. In Micotheca veneta, n° 24 et Myc. vén. Spec., p. 55. — formant de longues plaques é- troites, totalement résupinées sur gros rameaux morts et décor- tiqués de Chéne; Saint-Saëns (Seine Inf=). Automne 1887. 3 Hydnum Pinastri Fr. — Sur ramilles sèches de Pinus eyl- vestris; S'-Saëns, 1887. 4° Belonidium vezatum De Not. — Sur des graminées; S‘-Saëns été, automne, 1887. D'après M. W. Phillips (British Discomycetes, p. 148), cette espèce serait synonyme de Peziza eulmicola Desm. 5 Niptera Euphrasiæ Fckl. — Très abondant sur les tiges mortes et encore debout (à la base) de l'Euphrasia Odontites; S'- Saëns, du printemps à l'hiver. Les spores en forme de virgules allongées et onduiées sont très caractéristiques. Depuis Fuckel 54 — (Symb. Myc. p. 293), cette Pezize, très commune à S‘-Saëns, ne paraît pas avoir été signalée. 6° Cystopus Bliti (Biv.) Lév.— Sur les feuilles del’Amaranthus retrofiexus; Royat (Puy-de-Dôme), au pied des murs, juillet 1887. D'après M. Max. Cornu (Enumération des Péronosporées de France, in Soc. bot. t. XX V, 1878, p. 299), ce Cystopus ne s’ob- serve que sur Amaranthus Blitum. — M. Le Breton n’a trouvé que l’état conidien. M. Boudier déclare se ranger à l'opinion de M. Le Breton, en ce qui concerne le rapprochement à faire entre le P. obducens et le P. connatus, et à l’appui de ces formes résupinées citées indû- ment par plusieurs auteurs comme espêces particulières, il montre un curieux échantillon récemment récolté par lui de P. adustus résupiné, dont Rotskovius à fait une espèce sous le nom de Polyporus murinus. Il fait ensuite circuler son aquarelle du P. connatus qui fait si bien connaitre cette espèce intéressante, ordi- nairement mal figurée. M. L. Rolland présente divers échantillons récoltés le samedi précédent dans les bois d'Ecouen, parmi lesquels : Auricularia mesenterica, Sarcosceypha coccinea, Sclerotinia tuberosa et Humaria Crouanorum, Tulostoma mammosum, apportés par M. Boudier. SÉANCE DU 83 MAI 1888. Présence De M. E. Bounter. M. L. Rolland, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites pendant la séance dernière, M. le Président proclame membres de la Société : É: TAN AS 1 # DR" PT ST . L ‘sabis Res “ DE UER MEMBRES TiTULAIRES. MM. Bourpor, professeur à l’externat S‘-Michel, à Moulins (Allier), présenté par MM. Costantin et Rolland. Czerc, directeur des écoles laïques de Pontarlier (Doubs), pré- senté par MM. J. Bernard et Quélet. Durour (Léon), préparateur de botanique à la Faculté des scien- ces de Paris, présenté par MM. Costantin et Rolland. Fournier (Henri), docteur en médecine, 3, rue Mollien, à Paris, présenté par MM. Rolland et Costantin. Guizceuor (Jules), sous-agent administratif de la Marine, 29, rue Lucas de Nehac, à Tourlaville, près Cherbourg (Manche), pré- senté par MM. Gillet et Boudier. LouBreu (Jean-Georges), docteur en médecine, inspecteur des plantes officinales aux Halles centrales, 50, rue de Rivoli, à Paris, présenté par MM. Rolland et Lapierre. MaTuioT, instituteur, à Sully-sur-Loire (Loiret), présenté par MM. Boudier et Peltereau. LÉveiLLé (Albert), archiviste-bibliothécaire de la Société entomo- logique de France, 42, rue S'-Placide, à Paris, présenté par MM. Klincksieck et Boudier. Puauirs (W.), ancien membre correspondant. Tassier, 14, rue Monge, à Paris, présenté par MM. Delacroix et Boudier. TerQuE (E.), librairy of U.-S., départment of agriculture, Was- hington (Etats-Unis d'Amérique), présenté par MM. Mougeot et Costantin. MEMBRE CORRESPONDANT. PLowricut (Charles-Bagge), 7, King street, King's Lynn (An- gleterre), présenté par MM. Quélet et Le Breton. M. le Président annonce ensuite six nouvelles présentations. M. L. Rolland présente une planche de Discomycètes et fait la communication suivante : : LL) dd 5-1 OPEN ESC AT Aou Trois nouvelles espèces de Discomycèes, PAR M. L. ROLLAND. Les Lenticulés forment la 3e tribu des Operculés dans la classification des Discomycètes charnus de M. Boudier. Dans ce groupe, une famille se différencie totalement des autres en ce que les thèques dépassent l'hyménium, c'est celle des Ascobolés. J'ai l'honneur de soumettre à la Société deux espèces d'Ascoboles et une troisième espèce d'un autre genre que je regarde comme nouvelles. Ascobolus Costantini Roll. PI, XV, fig. 1. Stipitatus ; Receptaculum carnosum ; discum tenue, purpureo-brunneum, luteo-marginatum, sæpe umbilicatum, sublus ochraceum, stipile sat brevi, eliam ochraceo, sursum dilalalo suffultum. Thecæ cylindricæ, breviler pedicellatæ, aut ad basin altenuatæ 100 = 15 4, sporas 8 includenles. Sporæ elliptico-fusiformes, episporio violaceo, longiludinaliler rimoso instructæ, normaliter 15 — 8 y; rimis lenuibus. Paraphyses numerosæ, gracillime, hyalinæ, simplices, ut thecæ gelatina sulfurea immersæ. Ad corlicem putrescentem Rubi prope Parisios, vere 1887. Cette espèce me parait tout à fait différente de l’Ascobolus lignatilis À. etS. par sa petite taille, son habitat et sa couleur : Albertini et Schweinitz, dans leur Conspectus fungorum, page 347, di- sent en effet que leur espèce est grande, constamment jaunâtre, et qu'ils l'ont rencontrée en abondance sur des boiseries souterraines de Pins équar- ris de temps en temps baignées par des eaux d'égout. Ce joli Champignon m'a été donné par M. Costantin, l'année dernière, au retour d’une excursion de botanique, et nous pensions avoir affaire à un Helotium. L'analyse que j'en ai faite m'a montré sa véritable natureet je me suis empressé d'en faire un croquis et une description. Je suis heureux de donner à cette nouvelle espèce le nom de notre Se- crétaire général, M. Costantin. FER TT — RozLanD. — Trois espèces nouvelles de Discomycèles. Ascobolus globularis Roll. PI. XV, fig. II Receplaculum carnosum, luteo-virens, exlus furfuraceum, piriforme, sed basi immersa globulum figurans, 1/2-1 milli. vix latum. Discum plus ve minus planum, aut convezum, thecas paucas valde pro- minentes gerens. Thecæ claviformes, marimæ, amplæ, 280-300 — 70-80 k, breviter pedi- cellalæ, sporas 8 includenles. Sporæ sphæroideæ, marimeæ, circiter 33 — 28 u, sacco hyalino singulatim inclusæ, vel aliquando nudæ, intensive violaceæ, brunnescenles, leves, vel aliquando verrucose. Paraphyses hyalinæ, graciles, ad apicem leviler, vel vix incrassalæ, plerumque simplices, juniores granulosæ, dein seplaiæ, ul lhecæ gelalina sulfurea immerse. Ad slercus caprinum, horlo bolanico Parisiorum, vere 1888. Par la grosseur de ses spores cette espèce se singularise tout à fait. On peut cependant la placer à côté de l'Ascobolus immersus Pers. qui a de grandes spores, mais d'un ovale très allongé. Les spores de l'Ascobolus hyperboreus de M. Karsten qui sont rondes et de couleur peu foncée (genre Sphæridiobolus Boud.) sont infiniment plus petites. Lorsque les spores de l'A. globularis sont jeunes, elles montrent un épis- pore épais, incolore, cassant, et sont remplies d'un plasma également in- colore, dense, granuleux, au milieu duquel on voit un petit nucleus rond. Si l'on soumet à l'iode une thèque immature, tout le protoplasma qui entoure les spores prend une teinte lilas clair, ce qui indique la présence de l’amylo-dextrine. La spore müre devient plus foncée sous cette action. J'ai trouvé dernièrement cette intéressante espèce sur des crottes de chèvre apportées du Jardin des Plantes et mises en culture au laboratoire de M. Costantin, à l'École Normale, Ce Champignon, qui est dans sa fraicheur d’un jaune d'ambre, devient à la longue d'une couleur jaune sale. Pseudombrophila theioleuca Roll. PI. XV, fig. III. Carnoso-cerea. Junior lurbiniformis, dein, disco expanso pediculata. Discum planum, vel vir cupulatum, 3-4 milli. latum, hymenium vilelli- num præbens, margine brunnescente. Sublus sicul pes album. Thecæ cylindricæ, pedicellalæ, 180-190 — 15u, operculalæ, sporas 8 includentes. RoLLAND. — Trois espèces nouvelles de Discomycètes. Sporæ hyaline, elliptice, 15 —8 u, leves. Paraphyses dicholomo-ramosæ, slriclæ, sat graciles, granulosæ. Ad slercus caprinum, horlo botanico Parisiorum, vere 1888. Cette espèce à thèques operculées et ne bleuissant pas par l'iode se rap- proche des Anthracobia Boud. qui ont une p'tite marge brunissante, mais sa forme, son habitat et sa couleur la classent dans les Pseudombrophila Boud. A l'extérieur de la pezize on remarque des filaments très fins, rigides, qui appartiennent à une sorte de byssus cloisonné rampant le long de son pied et de ses flancs. ; Ce caractère la rapprocherait de P. pluvialis Cooke, et de P. Chartarum Quél., de laquelle elle a, du reste, les paraphyses. Lorsque la spore est jeune, on y remarque au centre un petit nucleus. Cette espèce, qui m'a été indiquée par M. Costantin sur des cultures au laboratoire de botanique de l'École Normale, pousse également sur des. crottes de chèvres prises au Muséum. EXPLICATION DE LA PLANCHE XV. Fig. I Ascobolus Costantini Roll. a. Champignons de grandeur naturelle sur une tige de Rubus. Les mêmes grossis 6 fois. c. Un champignon vu de face pour montrer l'ombilic, grossi 6 fois. Thèques, paraphyses et spores grossies 290 fois. Spores grossies 880 fois. Fig. Il Ascobolus globularis Roll. a. Champignons de grandeur naturelle sur crottes de chèvre. b. Les mêmes grossis 10 fois. c. Un champignon dégagé du substratum grossi 10 fois. d e o > Thèques, paraphyses et spores grossies 290 fois. . Spores grossies 880 fois. Fig. III Pseudombrophila theioleuca Roll. a. Champignons de grandeur naturelle sur crotte de chèvre. b. Thèque, paraphyse et spores grossies 290 fois. c. Sommet d'une thèque et spores grossis 880 fois. —— D —— OT NP AE PET 1 PURE ur AN LE 1 nl D 2 pp” ai — 59 — M. Ed. Prillieux fait la communication suivante : Production de périthèces de PHYSALOSPORA BIDWELLII au printemps sur les grains des raisins allaqués l'année précédente par le Black Rot, Par M. Ep. PRILLIEUX. Le Champignon qui cause la maladie des Vignes désignée en Amérique sous le nom de Black Rot, a recu des noms divers selon les formes différen- tes de fructifications qu'il produit. Quand Engelmann a étudié pour la pre- mière fois les grains desséchés par le Black Rot, il y a vu des conceptacles remplis de petits corpuscules bacillaires et a nommé le champignon Nemas- pora ampelicida. C’est la forme à spermogonies. Berkeley et Curtis ont vu la forme à pycnides et l'ont appelée Phoma uvicola. Quand ces pycnides se forment non sur les grains, mais sur des taches desséchées des feuilles, le Champignon a recu le nom de Phyllosticta viticola de Thümen. Le Phoma uvicola a été observé en France sous ces divers aspects depuis que le Black Rot a été découvert, d'abord dans la vallée de l'Hérault en 1885, puis en 1887 sur divers points de la vallée de la Garonne, dans celle du Lot etc. Mais jusqu'ici on n'avait pas encore reconnu en France sa forme ascophore signalée seulement en Amérique dans le New-Jersey, par le Dr Bidwell en mai 1880, sur des raisins attaqués du Black Rot l'année précé- dente et qui étaient restés sur les ceps. Ellis la nomma Sphewria Bidwellii. Saccardo la rapporta au genre Physalospora tout en remarquant qu'elle est dépourvue de paraphyses et qu’elle pourrait aussi être considérée comme Læstadia. Quant à la question de savoir si le Physalospora Bidwellii et le Phoma uvicola ne forment qu'une seule et même espèce, Saccardo ne la donne pas comme tranchée. Il s'exprime à ce sujet de la facon suivante dans son Sylloge : « Habitat in baccis vitis socia Phoma uvicola quæ forte ejus spermogonium ». 3 Ce Physalospora Bidwellii vient d'être trouvé en France, aux environs de Nérac, par M. Fréchou, dans des conditions identiques à celles dans les- quelles Bidwell l'a découvert en Amérique, sur des raisins attaqués l'an dernier par le Black Rol et qui sont restés pendant tout l'hiver exposés aux intempéries sur les ceps. M. Fréchon vient de m'envoyer de ces grains que j'ai pu étudier. Ils contiennent des périthèces nombreux, remplis d'asques à divers degrés de = 0 = PRILLIEUX. — Périlhèces du Black Rot. formation. En les placant dans un milieu humide, je les ai obtenus à un état de complète maturité en quelques jours. Dès le premier coup d'œil, on reconnaît une telle identité de forme et d'aspect entre ces périthèces et les conceptacles du Phoma uvicola que l'on ne peut douter que les uns et les autres n'appartiennent au même Champignon, mais en outre, quand on a observé comme je l'ai fait l'an der- nier de très nombreux grains desséchés par le Black Rot, on ne peut je crois manquer d'être frappé de la disparition à peu près complète des pycnides et spermogonies qui couvraient les grains malades à l’automne; maintenant, ils sont remplacés par des périthèces. — Les pycnides et les spermogonies, dont on ne trouve plus trace, ont-elles disparu pour laisser place à la formation des périthèces ou ne sont-elles pas plutôt changées en périthèces pendant l'hiver? Cette dernière supposition est de beaucoup la plus naturelle et la plus probable, elle se trouve du reste pleinement confirmée par l'étude des conceptacles ascophores qui offrent quelques particularités intéressantes à signaler. Ces périthèces d’un noir de charbon sont couverts par la cuticule épaisse du grain excepté au point où se trouve leur orifice. Quand on en fait une coupe longitudinale on voit que cette ouverture est comblée d'ordinaire par une matière amorphe à demi muci- lagineuse qui forme une sorte de bouchon à l'extérieur et surtout autour de l'orifice; là où la cuticule de Ja peau du raisin est percée, on voit, en outre, des filaments rampants et des rameaux dressés d'un mycélium noir qui ressemblent à ceux d'un Fumago. Souvent les rameaux dressés portent à leur sommet une petite comidie ovale. Tout l'intérieur des périthèces où l’on voit apparaître les asques est occu- pé par un parenchyme délicat qui sans doute s'est formé en-dessous de la couche qui à la fin de l'été portait les stylospores et qui, détruite et géli- fiée, a été rejetée à l’orifice du périthèce où elle forme une espèce de bou- chon. Les asques se montrent sous l'apparence de cellules plus grandes, plus allongées, qui se dirigent du fond du périthèce vers son sommet en repoussant une couche assez épaisse du parenchyme délicat qui est situé au-dessus. Ces asques cylindriques et un peu renflés en massue for- ment une touffe partant du fond du périthèce. Ils sont droits dans le milieu du périthèce là où leur croissance n'est pas gênée; ils sont courbés au con- traire sur les bords où ils ont suivi la concavité de la paroi. Ils ne sont pas entremèlés de paraphyses. A l'intérieur des asques se forment, à la facon ordinaire, des spores irrégulièrement ovales allongées en pointe aux deux extrémités et renflées vers le milieu, mais un peu plus près d'un des bouts — 6 — PRILLIEUX. — Périthéces du Black Rot. que de l'autre. Le plus souvent elles ne sont pas symétriques et ne présen- tent qu'une très faible nuance jaunâtre; leur contenu est très granuleux. On trouve très généralement 8 spores par asque. Les asques contenantles spores müres ont une paroi assez mince et à peine un peu plus épaisse au sommet, À leur intérieur les spores sont disposées en file peu régulière ; elles ont assez d'espace pour se placer de diverses facons. Dans l'eau, la déhiscence des asques m'a toujours paru se faire d'une facon imparfaite, D'abord on voit la spore terminale de la file butter par son extrémité pointue contre la paroi du sommet de l’asque qui d’abord était obtus. Il semble que en ce point la membrane se gélifie, l'extrémité de la spore fait une pointe saillante au-dehors. C’est en ce point que se fait la rupture de la paroi de l'asque et assez souvent la spore est expulsée par l'orifice terminal qui se forme ainsi, mais souvent aussi les spores ne franchissent pas cette ouverture, elles restent en une file plus courte, vlus contractée, unies ensemble par une matière mucilagineuse tandis que la paroi de l’asque disparaît, ses contours s'évanouissent ; sans doute la géli- fication du sommet gagne la membrane tout entière. Quand les spores se détachent et flottent isolément dans l’eau, on les voit d'ordinaire porter à leur extrémité un peu de matière mucélagineuse gonflée et transparente qui probablement doit aider à les fixer à la feuille où elles doivent germer. Il n’est pas douteux que ces spores qui arrivent à maturité au mois de mai au moment où les vignes commencent à pousser ne soient particulièrement destinées à propager le champignon du Black Rot d'une année à l'autre. À la surface des grains qui ont passé l'hiver au grand air, exposés aux intempéries, se trouvent des filaments d'un mycélium noir qui rampent sur la cuticule et portent cà et là des conidies à l'extrémité des rameaux dres- sés à la facon des Cladosporium. Peut-être appartiennent-ils aussi au Phy- salospora Bidwellii dont les conceptacles pourraient quand on les maintient dans un milieu humide devenir le siège d'une végétation nouvelle. J'aurais besoin cependant de nouvelles observations pour assurer que ce ne sont pas des végétations étrangères analogues à des Fumago et que les conidies que portent souvent ces filaments noirs peuvent vraiment contribuer à la propagation du Black Rot au printemps. © — M. Prillieux parle ensuite d'une invasion extraordinaire de la Rouille sur le blé dans une région du Brésil et montre des échan- pote CosTANTIN. — Fascialion de Mucédinées. tillons de cette Puccinie, laquelle est reconnue par M. Boudier pour être Puceinia Straminis, Fckl. M. Costantin prend la parole pour exposer les observations sui- vantes : + Observations sur la fasciation des Mucédinées Par M. CosTanrin. Corda (1) a autrefois décrit sous le nom de Coremium vulgare une Mucédinée qui n’est qu’un état particulier du Penicillium crus- taceum ou glaucum. À la fin des cultures, on voit souvent le Pe- nicillium qui était constitué primitivement de filaments fructifères distincts s’agréger de manière à produire un Champignon de cons- titution très différente, composé d’un pied formé d’un grand nom- bre de filaments parallèles et d’une grosse tête fructifère. Depuis 1839, époque de la publication du travail de Corda, un certain nombre de faits analogues ont été signalés par différents observateurs. Tulasne et de Bary (2), en cultivant l’Zsaria farino- sa qui se développe sur des Insectes, ont montré que cette forme ordinairement composée de filaments agrégés comme un Core- mium, pouvait se développer dans certains liquides nutritifs sous forme filamenteuse et donner un Champignon qui doit être rap- proché des Spicaria (3); il est formé d’un filament dressé qui se ramifie en verticilles et qui porte des chapelets de spores à l’ex- trémité des rameaux de divers ordres. Harz (4), en 1870, a signalé un fait semblable montrant le lien (1) Prachtflora. (2) Morph. und Phys. d. Pilze, p. 399. €3) C’est plutôt de cette forme conidienne qu'il se rapproche que des Botrytis, malgré la s- militude de vie et les analogies avec le Botrytis Bussiana. (4) Ueber einige neue Hyphomyceten. (Bull. soc, nat, de Moscou). GR CosTANTIN. — Fasciation de Mucédinées. qui peut exister entre les Sfysauus et les Hormodendron. Il a don- né une figure dans laquelle on voit un Sfysanus stemonitis en con- tinuité avec un Æormodendron. Eidam a décrit également une forme corémiale du Verticillium ruberrimum qui n’est autre évidemment que l’Acrostalagmus cin- nabarinus. M. de Seynes, en signalant récemment une espèce nouvelle qu'il rattache au genre Sporochisma qui se développe sur les fruits d'Ananas, dit avoir observé à la fin de la culture une forme coré- miale qui rappelle par sa structure les individus appartenant aux genres Zsaria, Stysanus, Sporocybe, etc. Cet auteur ajoutait avec juste raison que les Mucédinées « présentent parfois une phase de * végétation qu’on pourrait appeler corémiale et qu'il ne faut pas confondre avec de vrais types génériques ». Il ajoutait que « peut être plusieurs genres autres que le Coremium seraient à reviser dans ce sens. » Cette dernière remarque se trouve complètement justifiée par par une très intéressante observation faite par M. Boudier et qui a été communiquée dans la dernière séance à la Société. Notre sa- vant président nous a présenté une planche d’un Zsaria qui est bien certainement d’après lui ce que les auteurs ont appelé Zsaria arachnophila, et qui se montre d’une manière incontestable par son beau dessin, comme constitué par un fascicule de filaments qui se terminent par des têtes sporifères de Sterimatocystis. La dénomination d’/saria ne peut évidemment pas être maintenue après cette constation. On voit donc, en rapprochant les deux faits que je viens d'indiquer, que l’on a confondu dans le même genre Tsaria des Champignons absolument différents et qui méritent d'être nettement séparés (1). (1) Les recherches de Tulasne sur l’Zsaria farinosa ont établile lien qui existe entre cette forme et le Cordiceps mililaris et celles de M. Van Tieghem ont montré quelle était la forme parfaite de deux espèces de S£erigmatocystis (Sniger et purpureus), BE CoSTANTIN. — Fasciation de Mucédinées. Il est cependant commode de conserver les anciens noms des formes imparfaites qui représentent souvent l’état le plus commun sous lequel se présente un Champignon supérieur; il est indispen- sable de s’en servir quand la forme parfaite est inconnue. Aussi serait-il très utile, à l'heure actuelle, de mettre un peu d'ordre dans la nomenclature des formes inférieures. Quand une Mucédinée n'existe qu’à l'état filamenteux isolé ou à l’état agrégé, il n’y a pas de question à poser, et il n’y aura pas de problème à résoudre tant que la forme agrégée des premiers ou la forme simple des seconds ne sera pas connue. Pour les for- mes, peu nombreuses jusqu'ici, présentant deux états, il serait bon d'adopter une règle générale de nomenclature afin de ne pas multiplier indéfiniment les noms nouveaux. On pourrait adopter la règle suivante : re RÈGLE. — Une même Mucédinée étant connue à l’état fila- menteux et à l’état agrégé, on supprimera le nom du genre le plus nouvellement formé (1) et on le remplacera par le nom ancien pré- cédé de Syn si le nom supprimé est celui d’une forme agrégée et de Haplo si le nom supprimé est celui d’une forme simple. Exemples : On dira au lieu de Coremium, Synpenicillium. Cette règle a déjà été appliquée plus ou moins tacitement, on a appelé Haplo- graphium les Graphium simples. A cette première règle, il sera nécessaire d'ajouter une restric- tion quand la forme sera mal définie et quand une dénomination de genre agrégé ne sera pas fondée sur la connaissance bien nette de la forme simple. Ainsi on ne peut conserver le nom d’/saria bien que le plus ancien pour l’Zsaria arachnophila et l’Zsaria farinosa puisque le premier correspond à un Sferigmatocystis agrégé, l'autre à un Spicaria. On devrait supprimer le nom d’Zsaria pour (1) En général la forme la plus ancienne sera la plus commyne, LESC | 6 — CosTaANTIN. — Fasciation des Mucédinées. ces deux espèces et le remplacer par Synsterigmatoeystis et Syns- picaria. Ceci conduit à énoncer une deuxième règle : 2 RÈcze. — Un genre de Mucédinées agrégées étant formé d'espèces qui sont des états complexes de Mucédinées simples appartenant à des genres différents, ce nom générique doit être supprimé pour ces espèces et remplacé par le nom du genre au- quel se rattache l’état simple précédé de Syn. On ne saurait trop engager les Mycologues à bien préciser la défi- nition des formes complexes et à essayer de les cultiver de ma- nière à obtenir des états simples. Dans la note actuelle, je me bornerai à indiquer sur un exemple _ par quel mécanisme se fait la fasciation. J'ai rencontré sur des excréments de Panthère une espèce de Coremium qu'il est difficile de rattacher à aucune espèce connue à cause de l'insuffisance des descriptions qui ont été données jus- qu'ici de toutes ces formes inférieures. Mais ici, on peut dire que l'on a affaire àun Coremiun car la plante s'agrège immédiatement _ dès le début de son évolution. En effet j'ai cultivé cette espèce sur un certain nombre de mi- lieux, en particulier sur l’agar-agar et le bouillon de veau(1). Le Champignon se développe régulièrement en cercles à partir du point où a été fait le semis; on distingue même des anneaux qui correspondent à des régions où les fructifications manquent et d’autres où elles sont très abondantes. Ces alternances sont en rap- port probablement avec les périodes pendant lesquelles les fructi- fications se forment et ne se forment pas, peut-être la nuit et le jour. {t) Ce bouillon doit être neutralisé avant d'être mélangé àl’agar-agar, PARC A Furet — 66 — Co8TANTIN. — Fascialion des Mucédinées. Quand on examine, au bout de quelques jours, les parties les plus jeunes de la culture, on peut voir des jeunes fructifications Penicillium qui sont très reconnaissables. Elles débutent par un filament dressé et simple dont le protoplasma est creusé de vacuo- les et cloisonné. Au-dessous de la cloison on voit se former une courte branche qui se redresse parallèlement à la première. D'au- tres rameaux se forment sur ces deux premiers et bientôt l’en- semble se termine par une série de ramuscules dont les extrémi- tés dans un même plan se renflent en spores. On n’a pas encore des chapelets de spores, mais, sauf cette particularité, la plante pré- sente tous les caractères des Penicillium. Mais tandis que dans les espèces de ce dernier genre, la plante en reste à ce stade de l’évolution, dans la plante qui nous occupe il est franchi sansarrêt. Le pied formé d’une file unique de cellules ne se différencie pas. Toutes ces cellules prolifèrent bientôt avec une grande activité. Elles donnent deux sortes de branches : 4° vers le haut, 20 vers le bas. 1° Les ramifications dirigées vers le haut se comportent bientôt comme la branche principale et donnent un pinceau nouveau mais qui est légèrement incliné sur le premier, et ces pinceaux secon- daires se forment dès la base de sorte qu'ils paraissent groupés comme en bouquet. 2° Les ramifications dirigées vers le bas ont également une grande importance; elles apparaissent comme un poinçon qui rentre dans la gélose pour y puiser de nouvelles matières nutriti- ves. Ces pointes se multiplient et peuvent constituer bientôt un certain nombre d’appendices parallèles qui en se mettant de nou- veau au contact du milieu nutritif déterminent une nouvelle activité dans la formation des tigesfructifères. Le pied s’allonge, lesrameaux descendants se multiplient et on distingue bientôt un gros filament —01.— FCOSTANTIN. — Fascialion des Mucédinées. central qui forme comme une moelle et des filaments externes qui constituent une sorte d’écorce. On observe alors un pied formé de filaments tous parallèles et une tête uniquement fructifère. C'est sous cet état que se déve- loppe cette plante sur les différents milieux sur lesquels j'ai pu l’observer dans le laboratoire, sur du crottin de serpent, de poule, de faisan, etc. Les spores sont en longs chapelets. En résumé, à un moment, j'ai pu observer un stade qui rap- pelle les Penicillium, mais je ne suis pas arrivé à obtenir des cul- tures dans lesquelles la cortication ne se produisait pas immédia- tement avec rapidité. J'ai donc une espèce de Synpenicillium d’après la règle que je viens d'adopter qui n’a pas été cultivé sous sa forme simple. C'est l'inverse de ce qui arrive pour le Penicillium crustaceum. Il serait intéressant, pour cette dernière espèce, de rechercher par quel mécanisme se fait la fasciation. Il reste à savoir si cette espèce est connue. On a décrit cinq es- pèces blanches de Coremium : C. niveum, stysanoïdes, candidum, hiemale et fimetarium. La figure de la première espèce donnée par Corda (1) est évidemment mauvaise, mais les spores qui sont données à un plus fort grossissement sont arrondies aux deux bouts, ce qui n'arrive pas dans notre espèce. Celles du C. stysano- ides ou Stysanus candidus sont séparées par des isthmes, et celle des C. hiemale sont globuleuses. Il reste les deux espèces C. fime- tarium et candidum qui sont trop imparfaitement décrites pour être identifiées avec la plante actuelle. Je désignerai la plante actuelle sous le nom de Synpenicillium album. Champignon filamenteux qui, cultivé sur la gélose, donne d’a- bord un Penicillium qui se cortique et se montre constitué d’un (1) Icones fung. t. WU, pl, XI, fig. 73, Re DONS US De dat 3 L Re ee CosTANTIN. — Fasciation des Mucédinées. pied composé d’un grand nombre de filaments parallèles et d'une FES tête où les spores sont disposées en chapelet. Spores venant de 13 u de long sur 7 y de large à 6 u sur 3 u. ‘20 EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV Fi. 10. Début du filament fructifère de Synpenicillium album. h 25 Fi. 11. Filament fructifère émettant vers l'agar un filament nutritifra- diculaire a. M F1G. 12. Penicille se ramifiant dès la base. À FiG. 13-14. Ramification du pinceau et émission de filaments rhizoïdes. Fig. 15. Penicille montrant l'origine des rameaux ascendants. FiG. 16. Penicille montrant les filaments ascendants et descendants. Fi, 17. Cortication complète. ANG er SL 2 in !2 À A À 4 — (09 — ECHANTILLONS PRÉSENTÉS A LA SÉANCE. MM. Barza, Nice : Tricholoma gambosum et diverses espèces de Mor- chella et de Verpa; Helvella monacella. Bicearp, Mouthier-en-Bresse : plusieurs espèces de Polyporés, parmi lesquels le Polyporus brumalis et le Fomes fulous. Bounier, Montmorency : Mitrophora semi-libera, rimosipes ; Verpa digitaliformis, Krombholzit; Disciotis venosa. BourQuELOT, Paris : Flammula earbonaria, suleata; Acetabula Acetabulum. Le BreToN, Rouen : 4° Dædalea quereina (L.) Pers., var. effusa. Sacc. in Mycotheca veneta n° 24 et Mye. Ven. spec. p. 55. Cette variété n’est qu'une forme à rapprocher de celle présentée par M. Le Breton dans la séance du 5 avril, effuso-resupi- nata (in herb). — Sur rameaux décortiqués et bois travaillé de Chêne. 2° Trametes serpens Fr., vel Tram. hexagonoides Fr., sur bois travaillé de Chêne. 3 Polyporus Evonymi, Kalchbr., souche et autour de rameaux vivants d'Evonymus europæœus. 4° Polyporus nidulans, Fr., sur tronc pourrissant de Chêne. 5 Thelephora atro-citrina Quél., à terre, bois. 6° Xneiffia setigera Fr. (très rare), sur la tranche d'une sou- che pourrissante de Hétre. 1° Hirneola Auricula-Judæ L., sur souches et rameaux de Su- reau, et observé également sur Juglans regia. Acer sacchara-" tum (?) Evonymus europœus, Broussonetia papyrifera, Acer ne- gundo, Syringa vulgaris, Philadelphus coronarius (Mars, Avril et Décembre) aux environs de Rouen, dans les jardins. — Ces habitats peu ordinaires sont intéressants à signaler. 8 Mycenastrum Corium, Desv., plaines de Sotteville - les- Rouen; pas retrouvé depuis longtemps. Feuizzeaugois, Fontainebleau : Hypholoma faseiculare; l'olyporus rubriporus, conchatus, connatus, velutinus; Ustulina vulgaris. Hermary, Fontainebleau : Cortinarius castaneus; Hypholoma fasciculare; Helvella albipes; Gyromitra eseulenta; Discina leucoxantha; Disciotis venosa ; Acetabula leucomelas. Micuec, Carrières-sous-Bois : Volvaria volvacea, accompagné ‘d’une excellente aquarelle. ParouiLLar», Fontenay-sous-Bois : Acetabula leucomelas. Quincy, Creusot : Un dessin représentant une monstruosité du Lactarius pallidus et les échantillons suivants pris dans les mines de houille, à de grandes profondeurs : Schyzophyllum commune avecun long pied, Panus rudis ; Polyporus sulfureus, versicolor; Rhizomorpha byssoidea. RozLanp, Paris : Quelques champignons récoltés dans la forêt de Carnelle par les excursionnistes du samedi précédent, parmi lesquels un bel exemplaire de Polyporus squamosus. SauraziN, Senlis : Une intéressante récolte de Verpa digitali- formis. G. CoTTEz, imprimeur à Poligny. 00 eë U 0 1. LEPIOTA CARMINEA. — 2. LEPIOTA ZAMURENSIS. 3. LEPIOTA ALBICEPS. — 4. LEPIOTA DIFFRACTA. 5. OUDEMANSIELLA ORINOCENSIS. N. Patouillard, Del. vor or Ai y FAT Fr Le "1 MUR 1 L #\48 . Patouillard, Del. Eu ni 1. COLLYBIA EXCENTRICA. — 2. COLLYBIA (?) BULPIPES. 3. COLLYBIA BISULCATA. — 4. CLITOCYBE FLAVOCERINA. — 6. CLITOCYBE ALBO-ROSEA. COLLYBIA CAVIPES. SG L. DE LA S0C. MYC. DE FRANCE L PL. VIII. Ÿ F =) nié f Ù ÿ N. Patouillard, Del. 1. MYCENA ZAMURENSIS. — 9. MYCENA CANDIDISSIMA. 3. RUSSULA ORINOCENSIS. — 4. PLEUROTUS CINEREO-ALBUS. 5. ANDROSACEUS LONGISPORUS. _ CP DE LA SOC MYC DE FRANCE. PL. IX. N. Patouillerd, Del. 1 ANDROSACEUS ORINOCENSIS. — 2. CRATERELLUS ORINOCENSIS. 3. LENTINUS ORINOCENSIS. — 4. LENTINUS ATURENSS. 5. XEROTUS NUMMULARIUS. PE. N. Patouillard, Del. 1. PANUS BYRSONIMÆ. — 2. PANUS ANASTOMOSANS. 3. ANNULARIA PUSILLA. N. Patouiilerd, D: 1. PHOLIOTA RUFOPUNCTATA. — 2 PHOLIOTA ORINOCENSIS. 3. LEUCOCOPRINUS FLAVIPES. — 4. LASCHIA LAMELLOSA. 5. POLYPORUS CALYCULUS. — 6. POLYPORUS ORINOCENSIS ALI ES. D 7 | EN à F . » à - T Li L' 7 LT © pUIL DE LA SOC MYC. DE FRANCE. - N. Patouillard, Del 1. POLYPORUS BOLETICEPS. — 2. POLYPORUS IRINUS. 3 POLYPORUS PARVIPORUS. — 4. POLYPORUS ALBIDULUS. 5. CYPHELLA MAURITIÆ. — 6. CYPHELLA ROSEO-CINEREA. DT. © BULL.DE LA SOC. MYC. DE FRANCE PIX A4 N. Patouillard, Del. 1. HELICOBASIDIUM CIRRATUM. — 2. PHYSALACRIA ORINOCENSIS. 3. CLAVARIA PTERULOIDES. — 4. CLAVARIA (?) ANGULISPORA. 5. DELORTIA PALMICOLA. BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. | Te IV. PL. Costantin Del, BOTRYOSPORIUM (1-9) SYNPENICILLIUM (10 11) a avant la Le de l'année à \L. Cosrava, M “péri | 2H ne >= 3* FASCICULE LONS- LÉ SAUNIE R INPRIMERIE ÆT LITHOGRAPHIE LUCIEN DECLUME ” ST See L: Rue Lafayette, s. 318 89 | | | | | 4 Ï l « Î VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIETÉ MYCOLOGIQUE PT STE RSR Tomé Ter. —— Année 1885 RS l fascicule. TouE 1. -—- ‘Année 1886.75 : : 2 fascicules. Tome II. — Année 1887. ,,:2 .. :, : 3 fascicules. TomE-IV.:— Année 1888, 5.5, 55 0 70 4er fascicule. — Session cryplogamique tenue à Paris par les Sociétés Botanique et Mycologique de France. 5 plan. 2e fascicule, pl. VE à XV. SÉANCE DU 7 JUIN 1888 Présidence de M. Boupier. M. Rolland, secrétaire, lit le procès-verbal de la séance dernière dont la rédaction est adoptée. M. le Président proclame membres titulaires de la Société les personnes suivantes présentées à la dernière séance : M. ANGEvIN, rédacteur judiciaire de la Lanterne, 15, rue Maza- gran, à Paris, présenté par MM. Bonhoure et Patouillard. Madame Dumonr, coloriste pour l’histoire naturelle, 2, rue Pétion à Paris, présentée par MM. Rolland et Boudier. M. Guépon, propriétaire à Meaux, présenté par MM. Huyot et Dumé. M. Guizor, député de l’Isère, à Bosan (Seine-et-Oise), présenté par MM. Bonhoure et Patouillard. M. Pisror Edouard, chef d’escadron d'artillerie à l’école d’appli- cation de Fontainebleau, chevalier de la Légion d'honneur, présenté par MM. Hermary et Bernard. M. Boudier annonce huit nouvelles présentations. Il informe les membres présents de la mort de M. Malbranche, bien connu pour ses travaux en Mycologie, et du regretté M. Grillet, compagnon assidu des excursions du samedi dirigées par lui. M. Patouillard fait la communication suivante : Sur quelques champignons extra-européens par M. N. Patouillard. J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de la Société une série de sept espèces de Champignons qui intéresseront, je l’espère, par la grande rareté de quelques-uns d’entre eux. Les six premiers ont 6 79 PATOUILLARD. — CHAMPIGNONS EXTRA-EUROPÉENS. été récoltés au mois d’avril dans le Sud-Oranais par M. le Dr Bonnet et le dernier provient des sables des environs d’Aden. 4. Terfezia Leonis Tul., croît semi-hypogé dans le sable ; il est mangé cru ou cuit par les arabes sous le nom de Terfès. 2. Xylopodium Delestrei Montg., (Fougga des Arabes), croît à l'ombre des touffes d’Alfa ; ses spores sont globuleuses, jaunes ver- ruqueuses et mesurent 6-7 de diamètre. 3. Tulostoma Boissieri Kalch., trouvé d’abord en Egypte, a été récolté par M. Bonnet dans deux localités voisines : entre Si-Sli- man et Aïn-Sefra et entre Aïn-Sefra et Aïn-el-Hadjadj ; spores angu- leuses, sub.-arrondies, 5-7 4 de diamètre. 4. Gyrophragmium Delilei Mont., rencontré quelque fois dans le Midi de la France ; spores violacées, globuleuses, de grandeur très-variable (5-6-8 4 de diamètre). 5. Pleurotus nebrodensis Inz., commun sur les souches du Ferula communis ; nos spécimens offrent les uns les caractères de P.Ferulæ Lanzi, les autres ceux de la plante d’Inzenga, ce qui nous conduit à ne pas séparer les deux espèces. Il est probable que ce Cham- pignon doit être considéré comme la forme méridionale de notre Pleurotus Eryngü, qui semble n’en différer réellement que par sa couleur plus foncée. 6. Montagnites Candollei Fr., espèce du midi de la France, comme Gyrophragmium Delilei ; spores ovoïdes, violacées, mesurant 10-12y de long, sur 5-6 de large. jé 1. Montagnites Haussknechti Rab. Jusqu'ici cette plante n’a été indiquée que dans les sables du littoral de la mer Caspienne, il est curieux de la retrouver sur les bords de la mer Rouge, aux environs d’Aden. Elle est totalement différente des autres espèces de Mon- tagnites, par la présence d’un chapeau extrêmement mince, qui recouvre la naissance des lames ; de même son stipe est privé de volva. Elle n’a rien de commun avec le genre Gyrophragmium, comme quelques auteurs l’ontpensé : c’est un véritable Montagnites par le stipe, les lames disposées comme celles du M. Candollei et par les spores ovoïdes (5-1xX3-4 u). D. de Seynes fait observer que faute de regarder à un grossisse- ment suffisant, les spores peuvent paraître fusiformes tandis que en réalité elles ont une troncature. Quant au Montagnites Candollei, il EL —- DL Le 2 200 db: à Ltée BE DL PRILLEUX. — BLACK-ROT. CHANCRE DU POMMIER. 73 n’a jamais à aucun stade du développement observé de chapeau et il a remarqué à l’état jeune un collier aranéeux. M. Prillieux présente à la Société des feuilles de Vigne atteintes du Black Rot et fait les communications suivantes : Apparition du Black Rot sur les feuilles de Vigne en 1888, par M. Prillieux. J'ai pu établir l’an dernier que la première attaque de la maladie des Vignes qui porte en Amérique le nom de Black Rot se mani- feste sur les feuilles où des taches desséchées se couvrent de con- ceptacles de Phyllosticta viticola au moins un mois avant que les raisins ne se montrent envahis par le Phoma uvicola qui ne diffère point en réalité du Phyllosticta viticola si ce n’est parce qu’il se montre sur les grappes et non sur les feuilles. J'ai, depuis une quinzaine de jours, reçu du midi des feuilles de Vigne portant des taches que l’on pouvait considérer comme proba- blement dues au Phyllosticta, mais encore dépourvues de concep- tacles. Je puis aujourd’hui présenter à la Société une feuille portant des fructifications de Phyllosticta ou autrement dit des pycnides du Champignon parasite dont la forme ascophore est le Physalospora Bidwellii dont j'ai entretenu notre Société dans sa dernière séance. Ces feuilles m'ont été envoyées de Nérac. Cette année a été très tardive ; néanmoins on peut ainsi voir, dès le commencement de juin, des fructifications du parasite qui produit le Black Rot se mon- trer déjà sur les feuilles. Le Chancre du Pommier produit par un Nectria par M. Prillieux. J'ai l'honneur de présenter à la Société une branche de Pommier portant un chancre très développé, dont les bords sont chargés de périthèces du Nectria ditissima. Ce petit Champignon paraît être vraiment parasite et je crois que ES - gere 74 PRILLEUX. — CHANCRE DU POMMIER. l’on ne peut guère douter qu’il est la véritable cause de ces chan- cres qui produisent de très grands dommages aussi bien dans les bois que dans les vergers. M. d’Arbois de Jubainville a constaté que dans les forêts de l'Est de la France le Nectria ditissima cause des dégâts, considérables ; il a signalé tout particulièrement un vallon étroit des environs de Neufchateau que l’on nomme la Combe par Fondevaux où tous les taillis étaient anéantis par le Nectria ditis- sima sur une longueur d’environ 10 kilomètres. Les chancres sont une fort redoutable maladie pour les Pommiers en Anjou, en Normandie, en Picardie, etc. On a fort discuté sur la cause des chancres ; elle est en réalité multiple. Il y a des chancres dus aux piqûres du Puceron lanigère ; ils ont un caractère tout par- ticulier et ne sauraient être confondus avec les autres qui, le plus souvent, je crois, sont produits par la pénétration du mycélium du Nectria dans l'écorce de larbre. On a observé depuis longtemps sur la Vigne des petits chancres qui sont produits par un Champignon parasite autre que le Nectria, le Glæosporium ampelophagqum Sacc. La maladie chancreuse de la Vigne est connue depuis longtemps sous le nom d’anthracnose ; elle cause souvent, surtout dans les vignobles du Sud-Ouest de la France de graves dégâts, mais on a trouvé depuis quelques années un moyen efficace de la combattre. Il consiste à humecter, à la fin de l'hiver, avant l’ouverture des bourgeons,les bois couverts de chancres de l’année précédente avec une solution concentrée de sulfate de fer rendue plus acide par l’adjonction d’un peu d’acide sulfurique. On fait dissoudre à chaud des cristaux de sulfate de fer sur lesquels on a versé un peu d’acide dans un poids égal d’eau ; on obtient ainsi un liquide très corrosif qui détruit le mycélium et les fructifications du Champignon du chancre. On frotte d'ordinaire les rameaux des Vignes soit avec des pinceaux, soit avec des chiffons que l’on trempe dans le liquide en se protégeant les mains avec des gants. On pour- rait obtenir un résultat plus complet avec beaucoup moins de peine et de perte de lemps en employant un pulvérisateur comme ceux qui sont en usage dans les vignobles pour protéger les Vignes des attaques du Peronospora viticola. Le jet de liquide divisé en gout- telettes d’une extrême finesse pénétrerait très bien dans la profon- deur des crevasses du chancre. Il conviendrait seulement d'employer PRILLEUX. — CHANCRE DU POMMIER. 79 un instrument dont le réservoir ne püût être rongé par la liqueur acide. Les appareils à réservoir en verre clissé me semblent tout à fait propres à ce traitement. M. Boudier demande si les chancres ne seraient pas dus plutôt à un Insecte, le Puceron laniger, par exemple, à des larves de Coléoptères longicornes ou à des chenilles de Sesies. M. Prillieux dit que,dans le cas où ces chancres sont dus au Pu- ceron laniger, il se produit des tuméfactions, des boursouflures qui ne se voient pas ici. M. Boudier fait observer que la Nectrie pourrait très bien ne pas être la cause de la maladie si elle s’était développée sur un or- gane mortifié par une cause quelconque. M. Feuilleauhois lui a en- voyé dernièrement des Listera ovala attaqués par des Botrytis et des Fusarium. Les premiers attaquent la plante, la tuent et permettent le développement des Fusarium, Cercosporella, ete. M. le Président présente une belle photographie du Morchella vulgaris offerte par M. Sarazin à la Société. Des remerciements sont votés à M. Sarazin. M. de Seynes offre à la Société le deuxième fascicule de ses Re- cherches sur les végétaux inférieurs. Polyporées. Il entretient la Société des principaux résultats qu'il a pu établir dans ce mémoire. Il a pu constater que les spores de ce qu’on a appelé les Astero- phora sont des conidies des Nyctalis. M. Boudier dit que généralement le parasitisme amène des dé- formations des individus. M. de Seynes affirme que ce n’est pas le cas dans les Nyctalis, une lésion peut provoquer l’apparition des spores. M. Patouillard pense que les conidies ne doivent pas être rares chez les Polyporées. Il a constaté leur présence sur le Polyporus versicolor au début du printemps. M. Boudier présente quelques dessins et fait la communication suivante : BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. Nouvelles espèces de Discomycètes inoperculés de Francs, par M. Boudier. Dans cette notice, je présente à la Société Mycologique de France Ge une douzaine d’espèces de Discomycètes de la section des inoper- f culés, que je crois nouvelles et que j'ai récoltées pour la plupart “4 dans les environs de Paris. On n’ignore pas les difficultés très grandes que présente l’étude x de ces petites espèces souvent très jolies, en raison de leur peti- | tesse même, de l'insuffisance de la plupart des anciennes descrip- tions et de la facilité avec laquelle leurs couleurs et leurs formes changent par la moindre dessication. Aussi ai-je tenu à ne pré- senter que des espèces bien étudiées dans un état parfait de frai- cheur, et qui par conséquent m’ont paru dignes, malgré la petitesse de la plupart d’entre elles, d'attirer l'attention de nos confrères. de LE I. Geoglossum Barlæ. P]. 16, fig. 1. Nigro-olivaceum, 3-5 centim. altum, clavà compressà, glabrà, sub-linguæformi 4-2 c. m. latà , stipite pallidiore ad apicem nigro- furfuraceo. Hymenium nigro-olivaceum, læve, non aut vix jove plu- vio viscidum, à stipite benèé limitatum, clavam plus minusve depres- sam et undulatam, intus plenam et fuliginosam tegens. Paraphyses fuliginosæ, septatæ, simplices aut ad summam basim divisæ, ad & apicem incrassatæ, torulosæ , et variè spiraliter contortæ aut un- #2 dulatæ, 6-104 crassæ. Thecæ hyalinæ, octosporæ, clavato-fusiformes | ad basim attenuatæ et flexuosæ, 300-3204 xX18-20. Sporæ fuligi- nosæ, elongatæ, ad extremitatem sub-attenuatæ, rectæ vel leviter curvulæ aut flexuosæ, 7-septatæ, loculis granulis oleosis replelis, 85-95u X 6-1. 24 Ad terram argillosam primo legit Décembre 1880. D. J. B. Barla de. propè Nicæam, denique novembre 1882 et sequentibus annis abun- 4 danter, in clivulis viarum graminosis Agri Blesiaci à me reperta. Cette espèce a de grands rapports avec le G. Peckianum Cooke dont elle a les paraphyses, mais elle s’en éloigne bien par ses spores BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. 74 toujours à 7 cloisons et n’en présentant jamais 14 ou 15 comme dans cette espèce. L’hyménium est bien distinct du stipe sur lequel il descend sou- vent des deux côtés des bords de la massue qui est presque tou- Jours plus ou moins déprimée. Les paraphyses ont leur massue à deux ou trois cloisons et toujours plus ou moins contournée en spi- rale irrégulière. La couleur générale est moins noire que celle des G. viscidum et difforme dont cette espèce se différencie bien par ses paraphyses. Le pédicule est plus pâle surtout à la base qui est grisâtre, la partie supérieure étant couverte de petites furfurations noirâtres. II. Ombrophila verna. PI. 16. fig. 2. Stipitata, 4-8 m.m. alta, 4-5 lata, ochraceo-fulva, extüs sæpè palli- dior, stipite ad basim brunneo. Receptaculum applanato-lertiforme, ochraceum, minutissimè fibrillosum, margine integro aut paululum crenulato, non aut vix prominulo, stipite puberulo aut fibrilloso et ad basim atro-brunneo, hymenio plano aut parum convexo, ochraceo aut ochraceo-fusco. Paraphyses simplices et continuæ aut vix sep- tatæ, hyalinæ, intus granulosæ, ad apicem obtusæ et paululum in- crassalæ, 4-54 crassæ. Thecæ octosporæ, cylindrico-clavatæ, ad ba- sim sub-attenuatæ, 90-95u X18. Sporæ læves, hyalinæ, oblongo- ellipticæ, sæpè inæquilaterales, vix fusoïdeæ, intus continuæ, sæpius granulo oleoso minutissimo utràque extremitate posito, et rarius granulis nebulosis intus donatæ, magnitudine vulgô 10uX4 sed etiam 9-15: X4-5. Ad ramulos putridos in paludosis aquaticis sylvæ, Montmorency propè Parisios, Februario rarissime legi. Voisine de l'Ombrophila clavus, cette espèce s’en distingue bien par sa couleur moins livide, sa cupule plus aplatie, moins convexe, à bords plus aigus ; par ses paraphyses un peu plus obtuses au som- met; par ses thèques plus petiles et moins visiblement atténuées à la base, et par ses spores plus régulièrement elliptiques, bien moins fusiformes et présentant le plus souvent de très petites sporidioles à chaque extrémité. Ces granules manquent cependant souvent, ou sont remplacés par une légère nébulosité granuleuse qui envahit % ee pe 21 Ve cr” = bte re der de US sd l’intérieur. La station est la même, c’est-à-dire sur les rameaux 78 BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. pourris et inondés, mais elle est plus printanière, 0. Clavus parais- sant seulement en avril. Comme on le voit, et suivant en cela la plupart des auteurs, je conserve le genre Ombrophila parmi les Discomycètes, à l'exemple de Fries, son fondateur, qui prenait pour type de son genre le P. Clavus d’Alb. et Schw. espèce très voisine de la mienne et mani- festement thécasporée. IT. Pachydisca læta. PI. 16, fig. 3. Stipitata, carnosa, luteo-aurantiaca, 4 m.m. 2,5 lata 1-2 m.m.alta. Receptaculum lentiforme, crassum, margine vix prominente, læve aut sub-crenulato, extus minutissime furfuraceum, hymenio pri- mo plano, dein convexo, thecis prominulis granuloso, concolore. Paraphyses non aut vix incrassatæ, simplices, cylindricæ, hyalinæ aut lutescentes, parum septatæ, intus granulis oleosis repletæ, 3-Ap crassæ. Thecæ cylindrico-clavatæ, octosporæ, long. 170-180 X10y, vacuæ foramine marginato-crenulato donatæ. Sporæ majores oblongo-fusoideæ, inœquilaterales et subflexuosæ, intus granulis oleosis ad extremitates sæpius positis repletæ, centro libero, 24- 30p x 5-1. Ad cortices madidos, in paludosis sylvaticis. Montmorency. Décem- bre raro legi. Cette espèce a les plus grands rapports avec l’Helotium serotinum mais elle est bien plus épaisse, son réceptacle est lenticulaire et pas seulement bombé; ses spores sont plus grandes. Elle pourrait encore se rapprocher des H. virgultorum et voisins pour la couleur, mais elle est bien plus trapue, bien moins mince. Elle n’a pas le port des Helolium, et se rapprocherait plutôt des Calycella, dont elle s'éloigne bien aussi par son aspect non turbiné, et par ses para- physes. Je la place provisoirement dans mon genre Pachydisca dont elle diffère par son pied plus nettement accusé. IV. Discinella badicolor. PI. 16. Fig. 4. Minuta sub-stipitata; badia aut brunneo-purpurascens, 1-3 m.m. lata. Receptaculum carnosum, crassum, læve, margine non promi- de a LA IS sit 8 BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. 79 nulo, obtuso; stipite obconico, crasso vix pallidiore aut sordidè vio- laceo; hymenio convexo dein umbilicato, saturatiore. Paraphyses simplices, ad basim septatæ, filiformes, ad apicem vix incrassalæ, non granulosæ, paululum purpurascentes, 4-54 crassæ. Thecæ ino- perculatæ, minutæ, octosporæ, cylindricæ, ad basim vix attenuatæ ad apicem iodo non cœrulescentes, 70-802X6-7. Sporæ minimæ ellipticæ, vix fusiformes, hyalinæ, sub-regulares, intus nucleis oleo- sis 2 rarius divisis, præditæ, 1-82 X3-4. Gregariam et sparsam ad terram nudam argilloso-arenosam abun- dantem unicà vice hanc speciem reperi, in sylvà Blesiacà, mense Octobris 1881. Par son aspect extérieur, sa couleur, sa station épigée, cette es- pèce a de grands rapports avec certaines petites espèces d’Aleuriés du genre Galactinia, mais ses thèques inoperculées l’en éloignent com- plètement. Elle se distingue aussi du P. Exidiiformis de Berkeley par ses thèques et ses spores bien plus petites, comme aussi des P. Jan- thina de Fries ou Octospora violacea d'Hedwig qui sont en outre lignicoles, plus grosses et plus gélatineuses. Elle a quelque res- semblance aussi avec le Phialea Boudieri Quél. type de mon genre Discinella, dont elle a à peu près la couleur et de plus le pédicule, mais sa faille moindre, son extérieur presque glabre, et ses petites spores, l’en éloigneront toujours. Karsten décrit dans sa monographie des Pezizes et dans son Mycologia Fennica 1, page 88, sous le nom de P. Janthina, une espèce qui ne me paraît pas être celle de Fries et qui semble se rapprocher davantage de la mienne. Cependant son habitat lignicole, et sa couleur plus pâle la différencient bien, et je la crois plutôt appartenir au genre Coryne. Comme dans toutes les espèces rentrant dans mon genre Disci- nella, celle que je décris ici est remarquable par la petitesse des thèques et des filaments sous-hyméniens relativement à l'ampleur des cellules des filaments composant la chair même du réceptacle, qui atteignent 16 à 204 de diamètre, tandis que ceux du tissu sous- hyménial ne dépassent guère 3 à 4u. V. Discinella livido-purpurea. PI. 16. Fig. 5. Minuta, sessilis, 2-4 m.m. lata, extus supraque livida aut fulvo- purpurascens. Receptaculum crassum, primo lenticulare dein expla- ME, À: ROC OS PC PATES À ! 0, ER à til. stat dé, 2 sé AR De lie, 80 BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. natum, sublobatum, centro umbilicatum, extus lævigatum pediculo carente aut vix perspicuo ; hymenio undulato, depresso, saturatiore margine obtuso ; carne pallidiore. Paraphyses simplices, subhya- linæ, oleosæ, ad basim septatæ, ad apicem vix incrassatæ 3-4y cras- sæ. Thecæ inoperculatæ, minores, octosporæ, cylindrico-clavatæ 90-100: xX10. Sporæ oblongo-fusoïdeæ, intus granulato-nebulosæ, guttulà centrali rotundata, parum conspicuà, pellucidà sed non oleosà, donatæ. 11-15: X 3-5. Montmorency, propè Parisios, legi ad terram araneoso-argillosam viarum, rarius. Septembre 1883. Cette espèce se distingue bien de la précédente par sa couleur plus pâle et plus fauve, par sa forme moins régulière, l’absence de pédicule, ses thèques plus grandes, à spores plus grosses, plus fusi- formes, et privées des deux sporidioles qu’on remarque dans celles de la précédente espèce. Elles sont au contraire finement nébu- leuses avec une grosse gouttelette centrale mais peu apparente et non huileuse. VI. Orbilia curvatispora. P1.16. Fig. 6. Minutissima 0,6 m.m. usque ad 4m.m. lala, sessilis, hyalino-albida sublutescens.Receptaculum carnosum,læve,lenticulare sed hyalinum, album vix lutescens, margine integro aut vix suberenulato ; hymenio convexo, rarius centro depresso aut undulato. Paraphyses simplices aut divisæ, graciles, ad summam basim uni-septatæ, ad apicem ro- tundatim clavatæ, clavà 4-5 latà. Thecæ pro more minutissim®æ, truncatæ, et sæpè ad basim calcaratæ, octosporæ, cylindricæ, 40-454X3-8,5. Sporæ filiformes, benè curvatæ, 104 longæ, elon- gatæ 154 attengentes, vix 1x crassæ. Ad cortices putridos Quercüs, Julio 1885 propè Montmorency inveni. à Cette jolie petite espèce est remarquable par la finesse et la forme de ses spores courbées en demi-cercle. Comme la plupart des es- pèces voisines, elle est semi-transparente quoique assez épaisse. Sa couleur est plus blanche et à peine teintée de jaune d’or. Sa trans- parence fait qu’on voit toujours son disque plus ou moins nuancé de gris, étant appliquée sur un fond obscur, mais détachée elle est à peu près blanche. | BQUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. 81 VII. Helotium Costantini. P1.17. Fig. 1. Stipitatum 2-3 m.m. lâtum et totidem altum, udum omnino hya- linum, sicciore albidum. Receptaculum læve, albido-vitriforme, in- tus gelatinosum, stipite sub-crasso etiam pellucido ; hymenio primo concavo, dein expanso convexoque medio sub-umbilicato. Paraphyses simplices cylindricæ, ad apicem non aut vix incrassatæ, non septa- tæ nisi ad basim, intus granulis oleosis repletæ, 34 circiter crassæ. Thecæ cylindrico-clavatæ octosporæ, vacuæ foramine sub-marginato ; 170-1904 xX7-8. Sporæ majores, maxime arcuatæ, apicibus sub-at- tenuatis, intus granulis oleosis numero et crassitudine variis, extre- mitatibus positis repletæ, centro vacuæ. 15-182 X 3. Ad folia Caricum putrida, in paludosis arenosis primo reperit Montmorency, clar. Professor Costantin. Autumno 1886. Cette espèce qui atteint la taille des Hel, scutula et voisins est remarquable par sa consistance gélatineuse et translucide qui la fait paraître vitriforme par les temps humides. Elle doit cette transpa- rence à la gélification des filaments intérieurs qui sont devenus fort grêles mesurant à peine 34 de diamètre, tandis que ceux qui sont les plus extérieurs atteignent 7 à 10w. Il en résulte que la coupe montre celte espèce comme cortiquée et remplie d’une gelée hyaline à l’intérieur. Elle est aussi remarquable par la forme en croissant de ses spores. J’ai dédié cette jolie espèce à notre collègue et ami le Professeur Costantin qui en a trouvé les premiers spécimens dans une de nos herborisations. VIIL. — Helotium gemmarum. PI. 17. Fig. 2. Minutum album, stipitatum 0 m.m.3 ad O0 m.m.7 latum, 1-1 m.m.5 altum, extüs minutissimè puberulum. Receptaculum tenue, crateri- forme,marginatum, niveum, extüs pube tenui vix conspicuà consper- sum ; hymenio lævigato concolore,et stipite gracili etiam puberulo ad basim lutescente. Paraphyses parcæ, simplices aut divisæ, non sep- tatæ, intüs subgranulosæ, ad apicem non incrassatæ, 2-32 crassæ. Thecæ minores, cylindrico-clavatæ, octosporæ, 502X6-7, vacuæ 82 sub-marginatæ. Sporæ minutæ, oblongo aut clavato-fusisporæ, intüs vix et tenuiter granulosæ, 6-8u X 3-4. 20 Frebruario satis frequens propè Parisios, in humidis sylvarum ad a gemmas putridas Populi nigræ. Cette petite espèce n’est pas très rare quoique peu facile à trou- | L: ver. Elle vient constamment sur les écailles de bourgeons de Peu- ‘4 plier, tombés l’année précédente et recouverts par les feuilles dans _ les endroits humides. Elle est éparse ou subcespiteuse, d’un blanc fe 4 de neige avec seulement la base du pédicule un peu jaunâtre, mais à presque toujours en assez grand nombre sur les écailles. BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. Dit. IX. Urceolella Richonis. PI. 17. Fig.3. ’ + pr L LE Minutissima Om.m.2 ad Om.m.5 lata, tota rubra, pubescens,grega- FE ria. Receptaculum sessile, carnosum, urceolatum, extus præcipuë ad k marginem villosum, pilis acutis, septatis, 50-1204 longis, ad basim x 3-5 crassis, apice dilutioribus, hymenio et carne concoloribus. Pa- NUS raphyses tenues, filiformes, parum septatæ, ad apicem non incras- \ÿ k % satæ, hyalinæ, 24 circiter crassæ. Thecæ minores, latè clavatæ, oc- É. Ù à tosporæ, 40-45:X9. Sporæ minutæ, elliptico-fusoïideæ, intus bi- 4 guttulatæ, 5-Tu xX2-2,5. Ad lignum putridum Populi ab amicissimo Doctore Richon reper- ss a tam et mihi benevolè missam, hance speciem gratissimè dicavi. D: Cette jolie petite espèce qui atteint à peine 1/2 millimètre dans _ ne. sa plus grande largeur, forme sur le bois pourri des taches rou- 4 geâtres assez étendues, par la réunion de la multitude de ses petites cupules. Elle ne se distingue guère bien qu'avec le secours de la x loupe. Ses réceptacles sont urcéolés, visiblement pubescents surtout à vers la marge, et uniformément de même couleur dans toutes leurs parties. Sa taille, sa couleur, ses poils et ses spores la distinguent 4 bien des autres espèces de ce genre. ‘2 | Par son aspect extérieur velu, on pourrait la prendre à première De vue pour une espèce de Lachnella, mais elle n’en a pas les para- “ef physes si remarquables. À X. Coronella amæna. PI. 17. Fig. 4. x Minutissima, pulchella, sparsa,0mm2—Omm3 lata, brevissime hirta, atrata, disco et margine latè albo-cœærulescentibus. Receptaculum BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. 83 hemisphæricum aut junioribus turbinatum, pediculo brevissimo punctiforme, extus ochraceum, pilis brevissimis obtusis continuis, nigro-olivaceis 30-404 X5-7, conspersum ; margine pilis hyalinis, erectis, parallelis, sub-pulverulentis, continuis, longioribus, coronam latam albo-cyanescentem formantibus ; hymenio etiam albido-cæru- lescente, primitüs vix urceolato, denique plano aut paululum con- vexo, marginem vix superante. Paraphyses crassiores, septatæ, ad apicem incrassatæ et intus granulis oleosis repletæ 5-Tu crassæ. Thecæ sat amplæ, octosporæ, clavatæ 120-130: x12-13. Sporæ oblongo-fusiformes, rectæ, aut vix curvulæ, sub-clavatæ, intüs spo- ridiolis duobus et granulis oleosis donatæ. 17-20u X4-5. Montmorency, septembre. Ad terram, sed ad folia Graminum et Caricum putrida, locis arenosis humentibus sylvæ. Cette charmante espèce, qui n’est guère bien visible qu’à la loupe, se distingue surtout au premier abord par son disque et sa large bande marginale très régulière, d’une belle couleur blanche un peu bleuâtre. L’extérieur de la cupule est dans ses trois quarts inférieurs de couleur ochracée et couvert de petits poils non cloisonnés noi- râtres, raides ou un peu flexueux, et non atténués à l’extrémité. Leur grand nombre la fait paraitre noirtre. Les poils marginaux dressés et pressés parallèlement les uns contre les autres, sont aussi continus mais blancs et forment la large bande qu’on remarque au sommet. Ils dépassent à peine l’hyménium, de sorte que le ré- ceptacle parait presque régulièrement tronqué. Les thèques et les ptraphyses sont grandes relativement à la petite taille de cette es- pèce. Les spores se rapprochent de celles des Helotium. XI. Niptera Rollandri. PI.17. Fig.5. Minutissima, sessilis, hemisphærica, alba 0 m.m.2:0,4 lata.Recep- taculum crassum, læve vel vix pruinosum, album, hymenio conco- lore plano dein convexo, margine crasso vix superante cincto. Pa- raphyses graciles, simplices, aut ad basim tantum divisæ, continuæ, sed ad apicem clavà oblongà, tri-septatà, terminatæ, clavà 152 X4-5, crassà. Thecæ elongato-fusoïdeæ, octosporæ, 90-1004 circiter longæ medio 8-9 latæ. Sporæ oblongo-fusiformes, hyalinæ, quadri-guttu- latæ, guttulis oleosis, sæpè divisis et tunc plus minusve granulosæ, 84. primo continuæ, denique medio septatæ et paululum constrictæ, 13-152 X 4. Stors propè l’Isle-Adam, ad cortices Alni glutinosæ putridos et algà quàdam tectos, primo reperit in paludosis, clar. L. Rolland, cui amicè dicavi. Cette curieuse petite espèce n’est certainement pas de ce genre, et je ne l’y place que faute de mieux. Elle serait plutôt intermé- diaire entre mon genre Polydesmia et les Orbilia, mais ses para- physes en massue septée et ses spores cloisonnées l’en éloignent, comme aussi des Epiglia dont elle n’a que l’habitat et l'aspect exté- rieur. Elle croissait en assez grand nombre sur une algue verte cou- vrant les racines d’une souche d’Aulne, le long d’un ruisseau. BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. XII. Pseudopeziza Mercurialis. P1.17. Fig. 6. Minutissima, erumpens, sparsa aut subcæspitosa, luteo-ochracea, 0 mm.2-0,4 lata, lenticularis aut hemisphærica, margine tenuissimo fulvo. Receptaculum sessile, intüs et extüs concolore, regulare, mar- gine fulvescente. Paraphyses graciles, dichotomo-ramosæ, non aut vix septatæ, ramulorum apicibus non incrassatis. 1u5 rarius 2u cras- sis. Thecæ octosporæ, clavatæ, 60-654 x10-11, vacuæ foramine vix conspicuo. Sporæ hyalinæ, oblongo-fusiformes, sub-curvatæ aut flexuosæ, primo continuæ deniquè medio septatæ et sub-constrictæ, intus paululum granulosæ præcipuè ad extremitates. 11-152 x 4-5. Ad caules exsiccatos Mercurialis perennis in umbrosis sylvæ. Montmorency, primo Maïo 1883 inveni. Cette petite espèce se fait remarquer par sa taille exiguë n’attei- gnant pas 1/2 millimètre, sa couleur jaune ochracée et ses para- physes grêles et dichotomes. Ses spores simples, dès le début, de- viennent très visiblement septées dans la suite et conservent habi- tuellement de petites granulations placées surtout aux extrémités. Peut-être encore n’appartient-elle pas au genre Pseudopeziza. BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XVI. Fig. 1. Geoglossum Barlæ Boud. Grandeur naturelle. a. Thèques et paraphyses grossies 460 fois. b. Spores à 585 diamètres. Fig. 2. Ombrophila verna Boud. Grandeur naturelle. a. Récep- = tacles grossis 3 fois. b. Coupe d’un réceptacle au même grossisse- ment. c. Thèques et paraphyses grossies 475 fois. d. Extrémité su- perieure d’une thèque vide montrant le foramen marginé 820 dia- mètres. e. Spores vues au même grossissement. Fig. 3. Pachydisca læta Boud. Grandeur naturelle. a. Réceptacles à différents âges grossis 5 fois. b. Coupe d’un réceptacle au même grossissement. c. Thèques et paraphyses à 225 diamètres. d. Extré- mité supérieure d’une paraphyse grossie 820 fois. e. Extrémité su- périeure d’une thèque vide montrant le foramen marginé, 820 dia- mètres. f. Spores vues au même grossissement. Fig.4. Discinella badicolor Boud. Grandeur naturelle. a. Une cupule grossie 5 fois. b. Coupe de la même au même grossissement. c. Thèques et paraphyses avec parcelle de tissu montrant les diffé- rences de grosseur des filaments sous-hyméniaux et parenchyma- teux. 225 diamètres. d. Extrémité supérieure d’une paraphyse à 820 diamètres. e. Extrémité supérieure d’une thèque vide montrant le foramen au même grossissement. f. Spores grossies 820 fois. Fig.5. Discinella livido-purpurea Boud. Grandeur naturelle. a. Cupule grossie 4 fois. b. Coupe au même grossissement. c. Thèques et paraphyses à 225 diamètres. d. Extrémité supérieure de 2 para- physes à 820 diamètres. e. Extrémité supérieure d’une thèque ou- verte au même grossissement. f. Spores grossies 820 fois. Fig.6. Orbilia curvatispora Boud. Grandeur naturelle. 4. Trois réceptacles grossis 8 fois. b. Coupe d’une cupule grossie 40 fois. c. Groupe de thèques et paraphyses vues à 475 diamètres. d. Para- physes simples et divisées à 820 diamètres. e. Une thèque montrant l’éperon basilaire fréquent dans les espèces de ce genre grossie 820 fois. f. Spores au même grossissement. 4 BOUDIER. — DISCOMYCÈTES INOPERCULÉS. PLANCHE XVII. Fig.1 Helotium Costantini Boud. Grandeur naturelle. a. Cupules à différents âges grossies 4 fois. b. Coupe d’une cupule grossie 5 fois. c. Thèques et paraphyses à 475 diamètres. 4. Extrémités supérieures de paraphyses grossies 820 fois. e. Extrémité supérieure d’une thèque vide au même grossissement. f. Spores grossies 820 fois. ne Fig. 2. Helotium gemmarum. Boud. Grandeur naturelle. a. Groupe - de réceptacles grossis 14 fois. b. Coupe d’une autre cupule grossie L 25 fois. c. Thèques et paraphyses 475 diamètres. d. Partie supé- rieure de paraphyses grossies 820 fois. e. Extrémité supérieure d’une thèque vide à 820 diamètres. f. Spores vues au même grossisse- ment. Fig. 3.Urceolella Richonis Boud.Grandeur naturelle. a.Groupesde 4 cupules à divers âges, grossies 30 fois. b. Coupe d’un réceptacle au même grossissement. €. Thèques et pharaphyses à 475 diamètres. d. 2 paraphyses grossies 820 fois. e. Spores vues à 820 diamètres. _ f. Poils grossis 250 fois. Fig. 4. Coronella amæna Boud. Grandeur naturelle. 4. Groupe » à de réceptacles grossis 30 fois. b. Coupe d’une cupule aumême gros- sissement. c. Thèque et pharaphyses à 475 diamètres. d. Extrémité supérieure d’une thèque vide, grossie 820 fois. e. Parcelle du tissu extérieur montrant les poils marginaux et extérieurs du réceptacle à 415 diamètres. f. Spores grossies 820 fois. Fig. 5. Niptera Rollandri Boud. Grandeur naturelle. a. Groupe de réceptacles grossis 42 fois. b. Coupe d’un réceptacle grossi 25 #4 fois. c. Thèque et paraphyses 415 diamètres. d. Extrémité supé- r cieure d’une thèque vide grossie 820 fois. e. Spores vues au même ; grossissement. R: Fig. 6. Pseudopeziza Mercurialis Boud. Groupe grossi 20 fois. a. Coupe d’un réceptacle à 40 diamètres. b. Thèques et paraphyses : grossies 475 fois. c. Extrémité supérieure d’une thèque vide à 820 diamètres. d. Spores vues au même grossissement. SÉANCE DE JUIN. reçus avant la séance. M. Quincy a envoyé deux échantillons de Volvaria media et un Rhizomorphe souterrain venant des mines d’Allevard (situées à une altitude de 1500%). Ce Champignon se développe sur un morceau de Sapin pourri baignant dans l’eau d’un ruisseau qui coule dans la mine à une profondeur de 135 m., il s’étend dans l’eau comme cer- taines racines aquatiques en filaments de deux et trois mètres de long. M. le Dr Gillot le regarde comme une forme du Rhizomorpha subterranea. M. Roze s'excuse de ne pouvoir assister à la séance, il fait pré- senter des échantillons du Polyporus sulfureus recueillis par M. Verlot sur un Chêne pédonculé. Le Chêne paraît être l’arbre préféré de ce Champignon, mais il vient aussi sur les Pruniers, Cerisiers, Châtaigniers, Poiriers, etc. M. Roze ajoute que notre confrère, M. Niepce de St-Victor, l’a ré- colté dernièrement aux environs de Ville-Evrard sur un Faux-Aca- cia, habitat intéressant à signaler. M. Le Breton a constaté qu’il reparaît tous les ans en certains points aux environs de Rouen, malgré les soins apportés à sa destruction. M. Barla a fait l'envoi de plusieurs espèces de Nice parmi les- quelles : Tricholoma albellum, Gomphidius viscidus, Lentinus de- gener, Boletus granulatus, B. Boudieri, Sarcosphaera coronaria, Aleuria repanda, Ciliaria hirta. M. Mougeot décrit dans une lettre la végétation des environs de Bruyères (Vosges) en ce moment : Helotium Clavus, Vibrissea trun- corum, etc. M. Beuffeuil a envoyé : Amanita rubescens, Collybia platyphylla, Russula cyanoxantha et nauseosa. M. Pillods : Belonidium vexatum, Sphaeria acuta sur Ortie, Lachnella sulfurea, L. corticalis, Dasyscypha virginea. M. Bourquelot a exposé plusieurs espèces. M. Hermary a apporté des échantillons d’Inocybe Trinii, Polypo- rus perennis et de Boletus luridus ; en présentant ce dernier, il an- 7 M. Costantin donne connaissance des lettres et des Champignons tee PPT PTT LT p« “ C OU * et # PERTE [sr Vis CRE à nn C MO i : Re LP CE \88 SÉANCE DE SEPTEMBRE. tement comme vénéneux. M. Boudier fait remarquer que le Boletus cyanescens est proba- : blement aussi comestible et que le badius, à chair bleuissant aussi, est très bon et peut sans aucun danger être mangé abondamment. Le B. luridus doit cependant être déconseillé à cause de sa res- semblance avec le B. Satanas qui est très vénéneux. SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE 1888. Présidence de M. Boupier M. Cosiantin, secrétaire-général, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. M. le Président proclame membre à vie : M. Mazivaun, secrétaire-général de la Société botanique, 8, rue Linné, présenté par MM. Rolland et Roze. Membres titulaires : M. ArNouLD, Léon, pharmacien à Ham, présenté par MM. Bour- quelot et Rolland. M. Courrois, Léon, docteur en médecine, 40, rue de Flandre, présenté par MM. Müller et Rolland. M. MarsauLT, pharmacien à Blois (Loir-et-Cher), présenté par MM. Marchand et Bourquelot. nonce qu'un de ses amis le mange très souvent, mettant ainsi à néant le préjugé qui fait considérer ce Champignon qui bleuit for- SÉANCE DE SEPTEMBRE M. Puron, docteur en Médecine à Remiremont (Vosges), présenté _ par MM. Mougeot et Claudel. Membres correspondants : M. Pzzops, Jacques, à Hérimoncourt (Doubs), présenté par MM. Pillods (Charles) et Quélet. M. Küss, pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura), présenté par _ MM. Baudot et Costantin. M. VERNE, Jules, industriel au Martinet de Voiteur (Jura), présenté par MM. Baudot et Costantin, Cinq nouvelles présentations sont ensuite annoncées. M. Costantin donne lecture de diverses lettres. {re lettre de M. Bernard, de Pontarlier, qui indique que l’Hygro- phorus puniceus a été mangé par M. Boyer en assez grande quantité pour le donner sürement comme comestible. 2° lettre de M. Feuilleaubois qui nous fait un envoi de Polyporus Schweinizi, Collybia maculata, Amanita porphyria, Fomes appla- natus, Scleroderma vulgare, Lenzites flaccida, Polyporus squamo- sus et d’une Puccinie sur les feuilles du Silaus pratensis. Il nous annonce également qu’il est allé « le matin au Calvaire pour voir si le Sparassis crispa (qui pousse depuis trois ans sur la même _ souche) était en état d’être récolté. Malheureusement un Vandale est passé par là et le Sparassis a été enlevé en creusant le sol pour le déraciner de sorte qu’il est à craindre que cette espèce rare ne revienne plus. » 3: lettre de M. Giard qui envoie à M. Costantin deux Cryptagmes. « Le premier est un ergot sur l'Ammophila arenaria assez commun cette année dans les dunes de Wimereux (Pas-de-Calais). L'autre est une Entomophthorée que je n’avais pas encore rencontrée. Elle atteint les chenilles d'Euchelia Jacobææ. Ces dernières ont été très abondantes en juillet, août et ont ravagé les Seneçons comme vous le verrez par les échantillons que je vous envoie, mais, juste châti- ment de leur crime, l'Entomophthorée est venue les décimer à leur tour. Toutefois le Champignon destructeur ne s’étend pas sur plus de vingt mètres carrés et n’existe qu'en un seul point des dunes SÉANCE DE SEPTEMBRE. d’Ambleteuse. La plupart des chenilles ont perdu les poils sur les- quels se fixent les spores conidiales, mais le corps est encore rem pli de spores durables. » rp = M. le rev. Canon Duport, qui assiste à la séance, demande si on # ‘a fait germer ces ergots de seigle et comment on peut faire cette culture. j à “à M. Costantin répond que l’on peut faire aisément germer les ergots 2 22% ordinaires recueillis à l'automne sur le Seigle en les mettant l'hiver $ TO suivant sur du sable humide recouvert d’une petite cloche. Vers le l mois de mars, on voit la germination s’opérer. M. Boudier dit qu’elle se produit quelquefois à l'automne. D 4e lettre de M. Bonhoure annonçant l'envoi de lAmanita excelsa qui est arrivé en trop mauvais été pour être reconnaissable. Ë | 5e lettre de M. Quincy, nous annonçant l'envoi de ses très nom- 4 breux Champignons d’Allevard dont voici la liste : Clitocybe odora, Spathularia flavida, Boletus calopus, Collybia 24 cirrhata, Lyceperdon piriforme, Tricholoma rutilans, Clavaria pistil- ; laris, Mycena rosella, Craterellus clavatus, Cudonia circinans, Tre- ‘re mellodon gelatinosum, Clitocybe maxima, Hydnum scrobiculatum Fe Mycena luteo-alba, Lactarius deliciosus, Clitocybe infundibuliformis, ñ . Guepinia helvelloides, Tricholoma albo-brunneum, Boletus piperatus, :# #4 Hydnum imbricatum,Lactarius volemus, Lactarius pargamenus, Cor- "T4 ‘1 “tinarius cinnamomeus, Hydnum cyatiforme, Hypholoma capnoides, Xp Mycena amicta, Collybia mephitica, Hypholoma capnoides, Rhizo- # morpha spinosa, Polyporus lacteus, Polyporus albidus. À 6e lettre de M. Rolland envoyant de Chamonix : ; D. Polyporus ovinus, Russula mustellina, Lactarius ? voisin d’auran- ja tiacus, Boletinus cavipes, Trametes Pini, Cortinarius traganus, Cla- 4 4 varia flava, Trametes odorata, Boletus flavus, Lactarius glyciosmus | Tricholoma vaccinum. M. Boudier avait apporté de Montmorency : Hydnum nigrum, Hydnum serobiculatum, Hydnum Queletii, Hyd- num amicum, Hydnum ferrugineum, Clavaria grisea, Tricholoma columbetta, Thelephora intybacea, Œthalium septicum. SÉANCE D'OCTOBRE. M. Delacroix, présente : Collybia maculata, Lepiota procera, Russula ochroleuca, Boletus ê granulatus, Lactarius rufus, Russula Queletii, Inocybe perbrevis R a Scleroderma vulgare, Cantharellus cibarius, Polyporus salicinus _ Cantharellus cupularis. | M. Huyot de Lagny : 2 “24 _ Boletus aurantiacus, Lactarius fuliginosus, Hypholoma lacryma- | _ bundum, Russula aurata, Lycoperdon gemmatum, Lepiota clypeo- _ laria, Inocybe lucifugus, Tricholoma D Hygrophorus ‘#4 Dose, Lactarius vellereus, Pholiota radicosa, (raterellus crispus, 4 Sebacina incrustans, Russula adusta, Hydnum repandum, Collybia "#0 = fusipes, Tricholoma columbetta. M. Beuffeuil avait envoyé un Coprin qui est arrivé en trop mau- _ vais état pour être déterminé. SÉANCE DU 4 OCTOBRE 1888 Présidence de M. Boupier. M. Costantin, secrétaire-général, donne lecture du procès-verbal dont la rédaction est adoptée. « M. Boudier proclame membres titulaires : # M. BeurreuiL, pharmacien à Saujon (Charente-inférieure), pré- : senté par MM. Rolland et Bourquelot. ré M. ÉTIENNE, rue de Charenton, 319, Paris, présenté par MM. Ca- mus et Hermary. 4 M. Goprix, professeur à l’École supérieure de pharmacie de Nancy, présenté par MM. Victor Claudel et Delcominet. 92 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. M. Boyer, président du tribunal civil de Pontarlier, présenté par MM. Bernard et Quélet. Membre correspondant : Mm° ETIENNE, 319, rue de Charenton, présentée par MM. Camus et Hermary. « Trois nouvelles présentations sont ensuite annoncées : M. Feuwilleaubois envoie les espèces suivantes : Irpex pachyodon, Pholiota adiposa visqueux et sec, Polnorss Ya- rius, Polyporus dryadeus, Fomes connatus. M. Bourquelot apporte : jm Cordiceps capitata, Cordiceps ophioglossoides, Polyporus varius, Polyporus dryadeus, Boletus parasiticus, Fomes connatus, Hydnum velutinum, Cortinarius bivelus, Cortinarius psammocephalus, Cli- tocybe odora, Tricholoma flavo-brunneum. M. Barla a envoyé l’Armillaria caligata remarquable par son odeur. M. Huyot apporte de la forêt de Fontainebleau : Amanita aureola (var. de muscaria), Fistulina hepatica, Maras- mius globularis, Scleroderma verrucosum, Cortinarius bivelus, Paxillus panuoides, Stereum tabacinum, Collybia dryophila,Tricho- loma rutilans, Cortin. anomalus, Paxillus atrotomentosus, Pleurotus ostreatus, Armillaria mucida, Hydnum velutinum, Hebeloma crus- # tuliniformis, Pezziza aurantia. : De: M. Patouillard fait la communication suivante : Champignons du Vénézuela et principalement de la région du Haut-Orénoque, récoltés en 1887 par M. A. Gaillard, par MM.N.'Patouillard et A. Gaillard. — (SUITE). — GASTÉROMYCÈTES. Famille des Phalloïdés. DrcryopxorA Desv. 132. — Dictyophora phalloïdea Desv. Journ. Bot. 1809. Vol. 2 p. 88. CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 98° Sur la terre. San-Fernando. Septembre. (N° 130). Obs. Chapeau verdätre, alvéolé, voile et stipe blanc, volve rose. Famille des Nidulariés. Cyaraus Hall. 433. — Cyathus Montagnei Tul. Ann. Sc. Nat. 1844. p. 70. Brindilles et débris. Puerto-Zamuro. Mai (N° 30). Famille des Lycoperdacés. GEASTER Mich. 134. — Geaster minimus Schw. Syn. Fung. Carol. No 327. A terre. Puerto-Zamuro. Juin (N° 61). LycoPErDoN Tourn. 435. — Lycoperdon cœlatum Fr. Syst. 3 p. 32. Abondant dans la savane d’Atures. Juin (N° 133). 136. — Lycoperdon epixylon Berk. et Curt. Cuban fungi N° 508. È Sur les branches mortes. Raudal d’Atures. Juillet (N° 114). Obs. — Péridium globuleux ou ovale, de 1-3 cent. de large, brun vineux, plus pèle à la base qui est plissée et se continue par un mycélium fibrilleux blanc ; la surface est couverte de poils très- courts, formés d’un seul rang de cellules superposées, pyriformes, contenant des granulations brunes, basides claviformes, larges au sommet, portant { ou 2 stérigmates aigus ; spores globuleuses, échi- nulées, d’un jaune enfumé ; base stérile très petite et dure. Bovisrta Dill. e 137. — Bovista argillacea nov. sp. — Péridium subglobuleux, " ténace, sessile, papyracé, gris brun, plus foncé intérieurement, glabre ; ostiole petite, peu saillante, à bords un peu filamenteux ; = voile extérieur d’abord blanc puis grisâtre, persistant sur toute la moitié inférieure en une membrane fragile, rugueuse, ridée, plissée. Glèbe argilacée rousse, légère. Spores globuleuses, échinulées, non 94 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. appendiculées, fauves, pourvues d’une gouttelette centrale (54 de diam.). Capillitium abondant, formé de tubes longs, grêles (34 de 4 diam.), lisses et fauves (sub lente). sŸ To Savane d’Atures. Juillet. (n° 146, 229). 2 M : Obs. — Plante de 4,5-3 centim. de diamètre, d’abord entière ment blanche et pourvue d’une petite racine, affaissée à la fin ; elle : KE est remarquable par le voile externe qui persiste sous forme d’une à large membrane très-fragile. SCLERODERMA Pers. 138. — Scleroderma stellatum Berk. Dec. of. Fungi no 645. Sur un nid de Fourmis au pied d’un arbre. Bois des environs de San-Fernando. Septembre. (n° 160). 3 Obs. — Péridium de 3-5 centim. de large, globuleux, ovoïde ou À pyriforme, sessile, gris ombre, d’abord fermé, puis se fendant au LE sommet en segments triangulaires, atteignant le tiers de la hauteur du Champignon ; ces segments s’ouvrent et s’étalent à la manière d’une étoile laissant la glèbe à nu. La paroi du péridium est coriace, Pa épaisse de 3 à 4 millim., jaunâtre. Spores brunes, subglobuleuses, “à verruqueuses-anguleuses. La plante est d’abord semi-immergée, DE puis entièrement épigée; les laciniures finissent par se recourber de. en dessous, la glèbe disparaît et on ne trouve plus qu’une membrane à la surface du sol. Nous ne rapportons qu'avec doute cette espèce à S. stellatum dont nous ne connaissons que la description donnée par Berkeley. MYXOMYCÈTES. LycocaLA Michel. 439. — Zycogala miniata Pers. Obs. 2. p. 26. Bois mort. Cano del infierno; mars (n° 231). Puysaruxm Pers. 440. — Physarum virescens Ditm. in Sturm. deutsch. F1. t. 61 Sur feuilles mortes. Puerto Zamuro. Mai. (n° 42). nt vb dr GE D RSR DRE 7 NES CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 95 TizmAnocEe Rost. A41.— Tilmadoche mutabilis Rost. var. auranhaca Rost. monogr. p. 130. Sur écorce. Puerto Zamuro. Juillet. (n° 79). STEMONITIS Gled. 142, — Stemonitis fusca Roth. F1. Germ. I. p. 548. Sur écorce. San Fernando. Septembre. (n° 235). 143. — Slemonitis fluminensis Speg. Fung. Arg. n° 261. Sur pétioles pourris de Maurilia flexuosa. Puerto Zamuro. Juin. (n° 58). ArCYRIA Hall. 444. — Arcyria cinerea (Bull.); Schum. Enum. PI. Saell. n° 1480. Sur le bois mort. Puerto Zamuro. Mai. (no 22). 145. — Arcyria incarnata Pers. Obs, tab. V. fig. 4, 5. Bois mort. Caracas. Mars. ({re sér. n° 25). 146. — Arcyria digitata Schw. Am. n° 2350. (4. Leprieurii Mig. Guy n° 603). Sur troncs pourris, entre Maipures et San-Fernando. Août. (n° 238). Obs. La plante vivante est d’un blanc de lait et devient argilacée en se desséchant. TricHrA Hall, 447. — Trichia varia Pers. var. nigripes Rost. Monogr. p. 251. Bois mort. Caracas. Mars (1° sér. n° 24): Puerto Zamuro. Mai. (n° 40). Dinymium Schrad. 148. — Didymium ossicola nov. sp. — Péridium stipité, globu- leux, blanc citrin, granuleux, incrusté de calcaire, se déchirant irrégulièrement, brun rouge en dedans. Capillitium.sans chaux, rameux, incolore. Spores globuleuses, lisses, rousses (1-9z). N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. PEL TS M Stipe creux, cylindrique, strié longitudinalement, brun rouge au sommet, blanchätre à la base. Columelle nulle. Sur des ossements de bœufs mis en tas. Caracas. Mars (1re sér. n° 40). Obs.— Plante très-fragile, tendre, haute de 4à5 millim., éparse. 149. — Didimium tenue nov. sp.— Péridium globuleux, stipité, | al noir cendré, couvert de cristaux allongés groupés en étoile ; inté- rieur noir ; capillitium sans chaux, incolore, grêle et rameux ; co- lumelle ronde très-petite ; spores globuleuses (7-8u), lisses, viola- cées. Stipe brun, grêle ; hypothalle petit, orbiculaire. ces Epars sur les feuilles mortes. Puerto Zamuro. (Mai n° 25). ri Obs. Plante minuscule, atteignant à peine 1 millim. de hauteur, "5e tant pour le stipe que pour le péridium ; remarquable par les beaux cristaux qui recouvrent le péridium. HYPODERMÉS. Famille des Ustilaginés. GEMINELLA F. de W. 450. — Geminella exotica var. Candollei Fisch. de Wald.An. Sc. Nat. 1876, p. 244.. (Ustilago Cissi Tul.. Puccinia incarcerata Lev, An. Sc. Nat. 1845, p. 69 ; Berk. Cuban fungi no 488) Cfr. M. Cornu THON An. Se. Nat. 6° sér. Vol. 15, p. 292. F3 Dans les pétioles des feuilles d’un Cissus. Bords de l’'Orénoque entre Maipures et San-Fernando. Août. (n° 163). Famille des Urédinés. 3 : 3 L PuccinrA Pers. 151. — Puccinia opulenta Speg. Fung. Arg. pug. [. p. 36. Les formes hyméniennes (Æcidium ipomeæ Speg.) et téleutospo- rées sur les feuilles d’un 1pomea. Maipures. Août. (n° 239). 452. — Puccinia pallidissima Speg. Fung. Arg. pug. IV. p. 24. Sur feuilles de Labiée. Caracas. Mars. ({re série n° 12). A0 eds OL 1, CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 97 453. — Puccinia Archavaletz Speg. Fung. Arg. pug. IV. n° 51. Caracas. Mars. (1r° sér. n° 26). 154. — Puecinia heterospora Berk. et Curt. Cuban fungi n° 591. Feuilles vivantes. Caracas. Mars. (l'e sér. n° 4 el n° 27). 155. — Puccinia Sidæ nov. sp. — Sores orbiculaires (2-3 mil- lim. de diamètre), épars ou confluents, bruns-roux, compactes, durs, d’abord couverts par l’épiderme, puis nus. Téleutospores jaunes, obovales ou allongées, lisses droites ou étranglées à la cloison, obtuses à l'extrémité ; la paroi est plus épaisse au sommet de la spore. Stipe hyalin extrêmement allongé, grêle, cylindrique. Longueur de la spore seule 50-80 X 16-202 ; longueur du stipe seul 180-200u x 8-10z. Sous les feuilles de Sida rhombifolia. Caracas. Mars. ({re sér. n° di). AECIDIUM Pers. 156 — Æcidium tubulosum nov. sp. — Hypophylle ; tache cireu- laire (1,5-2 centim. de diamètre), brune. Tubes serrés, disposés en cercles, dressés, très-allongés (3-4 millim.), d’abord fermés puis ouverts et dentés au sommet; paroi mince, sèche. Spores angu- leuses ou ovoïdes, orangées päles (26-28 x 20). Sous les feuilles d’une Solanée épineuse. Mapire. Avril. (1r* sér. ne 28). 157. — Æcidium Yuquillae nov. sp. — Tache jaunûtre, hypo- phylle ; péridiums jaunâtres, peu nombreux, disposés cireulaire- ment, ovoides arrondis ou cylindracés, ouverts au sommet qui est entier et blanc. Spores blanches, arrondies ou anguleuses par com- pression mutuelle, rugueuses, striées rayonnées, à contenu granu- leux et blanc (20-224 de diamètre). La paroi du péridium est for- mée de cellules auguleuses, blanches, striées, plissées, mesurant 25-33. Sous les feuilles du Pouzolsia occidentalis (Yuquilla). Puerto-Za- muro. Août. (n° 258). Ureno Pers. 158. — Uredo Evolvuli Speg. Fung. Arg. pug. IV. n° 74. Feuilles d’Evolvulus. Caracas. Mars (4r° sér. n° 2). N. PAUOUILLARD ET A. GAILLARD. 459. — Uredo maculans nov. sp. — Hypophylle ; sores épars, ; roux ; masse des spores pulvérulente, tachant de fauve toute la face SPA 4 inférieure des feuilles. Spores ovoïdes subglobuleuses, fauves ou x brunes rousses (29-30 X 25-26), à paroi très finement granuleuse et munie de 1-2 pores. Stipe très-court. Sous les feuilles d’une Amaranthacée. Caracas. Mars. (4° sér. n° 5). ASCOMYCÈTES. A. — DISCOMYCÈTES. LaAcaNEA (Fr.) 3 160. — Lachnea Hindsii (Berk). — Peziza Hindsii Berk. Hook. De Lond. Journ. 1842 p. 456. 4 Ce Sur les branches mortes. San-Fernando. Septembre. (No 242). k 161. — Lachnea Tricholoma (Mtg.).— Peziza Tricholoma Mont. 10 Ann. Sc. Nat. 1834 p. 71. #22 Sur le bois mort. Disséminée sur tout le cours de l’Orénoque. 1e Août, Septembre. (No 247). IE “sa Obs. — Cette plante est très-voisine de la précédente, toutes les J deux sont d’une belle couleur saumon ; les spores de L. Tricholoma 18 sont ovoides, aiguës aux extrémités, dépourvues de gouttelettes à et mesurent 28-35xX12-15u. Celles de L. Hindsii sont ovoïdes, ob- # tuses aux deux bouts, contiennent deux grosses gouttelettés réfrin- ae. gentes et mesurent 25-30 x 12-154. Huwaria Fr. 462.— Humaria orinocensis nov.sp.— Cupule orbiculaire, presque plane, glabre, jaune orangée ; diamètre 5-8 millimètres ; épaisseur 4 millim. environ. Thèques operculées, cylindracées, atténuées vers la partie inférieure, à 8 spores. Paraphyses simples, cylindriques, É D © renflées en massue à l'extrémité, gorgées de protoplasma orangé. (A Spores unisériées, ovoides obtuses, munies de deux gouttelettes in- is $ A . ns ternes. On observe quelquefois des masses protoplasmiques volumi- DA neuses arrondies ou irrégulières, qui adhèrent à la paroi des spores. Sur le sable. Puerto-Zamuro. Juillet, CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 99 463. — Humaria zamurensis nov. sp. — Cupules concaves, gla- bres, orbiculaires, petites (1 millimètre), sessiles, minces, orangées rougeàtres. Thèques cylindracées, obtuses au sommet, atténuées vers la base, à 8 spores unisériées. Paraphyses simples, linéaires, filiformes, égales, souvent incurvées à l'extrémité, jaunes orangées. Spores ovoides obtuses (10-124), lisses, incolores avec un reflet rougeâtre, contenant une gouttelette unique placée vers un des pôles de la spore et non au centre. Groupées sur les crottes de petits mammifères. Puerto-Zamuro. Juin. (N° 57). OrgizrA (Fr.). 164. — Orbilia tenuissima nov. sp. — Orbiculaire, sessile, étalée ou cupuliforme, petite (+-Amillim.), très-mince, pellucide, jaune orangée sur le frais, devenant rougeûtre en séchant. Les bords sont entiers mais d'ordinaire onduleux ; souvent les cupules voisines sont soudées entre elles et forment de longues trainées à la surface du bois. Thèques claviformes (30X 1-34) à 8 spores unisériées. Para- physes incolores, filiformes, terminées par un bouton globuleux, brillant. Spores subglobuleuses, incolores, petites (—- _ ; En troupes sur le bois mort. Puerto Zamuro. Mai. (N° 23). 165. — Orbilia (?) lancicula (Mtg.). — Hirneola lancicula Mtg. Sylloge Crypt. p. 182 ! Sur le bois mort. Mapire. Mai. (N° 5). Obs. — Cupule concave ou étalée, de 1-2 millimètres de dia- mètre, mince, translucide, sessile, glabre, jaune succin, brunâtre en dedans. Thèques (!) nombreuses, claviformes ; spores... Tous nos échantillons étaient stériles ; il en est de même de ceux de Montagne provenant de Cayenne et qui sont conservés au Mu- seum d’Hist. nat. de Paris, avec lesquels nous avons comparé notre plante. PHAEoPEzIA Sacc. 166. — Phaeopezia elastica nov. sp. — Cupules sessiles, 4-3 mil- limètres de diamètre, éparses ou groupées, brunâtres foncées en dehors, noires en dedans, attachées au support par des fibrilles brunes, formées d’hyphes septés ; bords épais ; tissu compacte, 100 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. élastique analogue à celui des Bulgaria. L’extérieur de la cupule est rendu rugueux par des groupes de grosses cellules anguleuses légèrement saillantes. Thèques brunes, cylindriques, allongées, for- tement accolées entre elles, à 8 spores unisériées. Paraphyses (?) indistinctes. Spores brunes, ovoïdes obtuses, lisses (13-15X6-7y) à deux gouttelettes. Sur le bois mort. Mapire. Mai. (N° 6). BELONIELLA (Fr.). 467. — Beloniella immarginata nov. sp. — Cupule très-petite (260-4004 de diamètre), sessile, glabre, étalée, non marginée, d’un blanc laiteux, opalin ; presque entièrement formée par l’hyménium (le tissu de la plante est très-réduit). Thèques claviformes, à 8 spores (80-90X10-12%). Paraphyses rameuses, en massue à l'extrémité, granuleuses en dedans. Spores linéaires, fusiformes, incolores, à 4 cloisons ; une gouttelette par loge (40-43X 4-54). Action de l’iode nulle. Sur le bois mort. Puerto-Zamuro. Juin. (N° 56). ERINELLA Quel. a. — Spores filiformes, non septées. 168. — Erinella Guaranitica (Speg.). — Helotium Guaraniticum Speg. Fungi Guaran. N° 312. Sur une feuille coriace, à terre. Puerto-Zamuro. Mai. (N° 24). 469. — Erinella Mapiriana nov. sp. — Stpitée ; hauteur 2 mil- limètres. Cupule plane, orbiculaire, ciliée à la marge par des poils rugueux, incolores, (60-65 X3u), cylindriques, obtus à l'extrémité; la face extérieure est blanche. Disque très-mince, diaphane, à peine jaunâtre (diamètre 1/2 millim.). Stipe grêle, cylindrique, blanc, glabre. Thèques cylindracées, atténuées inférieurement, percées d’un pore au sommet (55-60X3-4). Paraphyses incolores, simples, linéaires, très-peu épaissies vers le haut. Spores filiformes, grêles (40X1p). Sur des feuilles mortes ; en groupes. Mapire. Mai. (N° 16). 470. — Erinella aturensis nov. sp. — Süpité; hauteur 5-7 mil- limètres. Cupule plane, (diamètre 1/2-1 millim.) orbiculaire, mince, CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 101 pruineuse et blanchâtre en dehors, ciliée à la marge par une cou- _ ronne de poils blancs, courts, cylindriques, rugueux (30Xä4u). Thè- s ques cylindracées, aiguës au sommet, sans opercule (60-70 X 1 ,5-2y). : Paraphyses linéaires, épaissies au sommet, incolores, de la longueur des thèques. Spores filiformes, sans gouttelettes (50-64X1/2u). F Hyménium plan, jaune d’or. Stipe grêle, allongé, cylindrique, mur. _ blanchâtre, glabre, roussâtre et épaissi à la partie inférieure. Eparse ou réunie en groupes de 3-7 individus, sur les feuilles pourrissantes. Atures. Mai. ({r° sér. n° 29). b. — Spores filiformes, septées. 171. — Erinella orinocensis nov. sp. — Cupule turbinée, blanche 48 en dehors, villeuse, atténuée en un stipe très-court, marge ciliée par des poils rugueux. Hyménium orangé roux. Thèques cylindra- cées, substipitées (80-90X10%), munies d’un pore non operculé, qui bleuit par l’eau iodée. Paraphyses incolores, septées, épaissies . en massue à l’extrémité. Spores droites ou incurvées, linéaires, ob- tuses, incolores, triseptées (40-45 X 3). HN La plante mesure environ 1 millim. de diamètre et devient brune : en vieillissant. rs En En grandes troupes sur des tiges pourrissantes de Canacées, sur . tout le cours de l’Orénoque. Puerto-Zamuro, Maipures, etc. Mai. #2 (N° 34, 31). | > 172. — Erinella calospora nov. sp. — Cupules éparses, de A] 2-3 millim. de diamètre, turbinées, atténuées en un stipe très- court ; villeuses et blanchätres en dehors, jaunes orangées en de- dans. Les poils externes sont cylindracés, allongés, mous et flexueux. ete Thèques cylindriques, substipitées (120-150X12-154),ayant au som- à met un pore très-petit qui bleuit par l’eau iodée. Paraphyses simples ou rameuses, régulières, non épaissies, septées, incolores. Spores réfringentes, verdâtres, très-longues (90-120xX2-32), obtuses aux » extrémités, 6-14 septées. ee Sur écorce d’arbres vivants. Entre Maipures et San-Fernando. cn Août. (N° 248). à HsLoriux Fr. D 173. — Helotium fusco-brunneum nov. sp. — Cupule de 2-4 mil- E. limètres, concave puis aplanie, glabre, atténuée en un stipe très- 409 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. court. Toute la plante est d’un roux-brun brillant. La paroi externe de la cupule est lisse et formée de petites cellules arrondies. Thè- ques claviformes, substipitées (45 X6y). Paraphyses linéaires, inco- lores, de la longueur des thèques. Spores ovoïdes, obtuses aux extré- mités (6-8X1,5-2u), droites ou légèrement courbées, pourvues de deux gouttelettes internes. Epars ou groupé sur écorce d'arbre, entre les petites Mousses. De Maipures à San-Fernando. Août. (N° 240). Pracipium Fr. 174. — Phacidium pluridens Berk et Curt. Cuban Fungi n° 743. = Sur feuilles pourrissantes de Clusia rosea. Maipures. Août. (No 251). 175. — Phacidium limitatum Berk et Curt. Cuban Funi n° 714. Sur feuilles de Clusia rosea. Puerto-Zamuro. Mai. (N° 26). B. — PYRENOMYCÈTES. Famille des Périsporiacés. HYALODERMA Speg. 176. — Hyaloderma imperspicuum Speg. Fungi Guaran. Ne171. Parasite sur le mycélium de diverses espèces de Meliolu et Aste- rina. Caracas, San-Fernando. (N°s 184 pr.p., 183 pr.p.). 177. — Hyaloderma piliferum nov. sp. — Périthèces épars ou réunis par 3-5, subglobuleux, incolores ou à peine bruntres, petits (110-130z de diamètre), à paroi celluleuse et glabre dans toute la partie supérieure mais portant inférieurement des appendices ri- gides,incolores, unicellulaires]{ longs d'environ 504 et qui paraissent servir à fixer le périthèce au support. Thèques cylindracées, clavi- formes, atténuées en stipe court (60-70X10-15y) ; paraphyses (!) linéaires, simples ou rameuses. Spores incolores, fusiformes, ob- tuses à une extrémité et eflilées à l’autre, leur contenu protoplas- mique est divisé en 5-7 masses, séparées par des cloisons (?) ; di- mensions des spores (30-36 xX6u). 103 Sur feuilles vivantes ; très-probablement parasite sur le mycélium de quelque Meliola ou Asterina. Maipures. Août. (No 182). Obs. — Cette espèce diffère de la précédente et des congénères par la présence de paraphyses bien distinctes. CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. ASTERINA Lev. 178. — Asterina monotheca nov. sp. — Taches épiphylles, brunes | noirâtres, orbiculaires, adhérentes à la feuille, fibrilleuses au pour- É. tour (diam. 3-5 millim.), nombreuses, éparses ou plus ou moins confluentes. Périthèces petits (60-100), globuleux, nombreux, serrés au centre des taches, astomes ; la paroi est formée de cel- Jules anguleuses. Thèques globuleuses (45-50 de diamètre), à paroi & épaisse bleuissant entièrement par l’action de liode, généralement 5 solitaires plus rarement au nombre de deux par périthèces; 8 spores grandes (40X 122), ovoïdes allongées, uniseptées, étranglées à la cloison, incolores puis fuligineuses. Mycélium brun, rameux, septé. Soies nulles. Sur feuilles coriaces. Puerto-Zamuro. Juin. (N° 60). 179. — Asterina filamentosa nov. sp. -— Taches noires, plus ou 1% moins irrégulières, de 2 à 5 millim. de longueur, éparses ou con- ; fluentes, fibrilieuses au pourtour, portant, surtout au centre, de nom- 48 breux périthèces très-petits, globuleux, noirätres, à parois cellu- 1] leuses. Thèques claviformes subsessiles, à 4-6-8 spores. Paraphyses nulles. Spores pelites (1X3z), brunes, ovoïdes obtuses, uniseptées 3 et légèrement resserrées à la cloison. Soies dressées éparses, brunes, septées, aiguës. Mycélium brun, seplé, portant des hyphopodies alternes, ovoides, pedicellées. Les périthèces naissent de filaments plus délicats placés directement sur la feuille. Pycnides mélangées aux périthèces, globuleuses, brunes, celluleuses, munies d’un col court percé d’un pore, stylospores petites (5X2y) ovoides, brunes _et non septées. & Sur les deux faces des feuilles d’une Labiée. Caracas. Mars (1° ‘ sér. no 12 pr. p.). Pr. 180. Asterina fuliginosa nov. sp. — Taches brunes-noirâtres, à pourtour fibrilleux, recouvrant une plus ou moins grande étendue : de la feuille d’un enduit fuligineux. Périthèces nombreux, globuleux, _ astomes, celluleux, très-petits (25-404). Thèques ovoïdes, sessiles 8 104 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. (20x10), spores 8, incolores, cylindracées, droites, uniseptées. Soies dressées, septées, brunes, fauves à l’extrémité qui est obtuse et plus ou moins toruleuse. Conidies brunes, pluriseptées, atténuées en bec au sommet et en stipe à la base. Pycnides brunes, ovoides étirées en un col court percé d’un pore. Slylospores ovoïdes, inco- lores, non septées (6-7x3). Les périthèces et les pycnides naissent de filaments mycéliens grêles, brunâtres, placés directement sur la feuille et qui sont recouverts de rameaux plus foncés, septés, ra - meux d’un mycélium volumineux à hyphopodies alternes, rares. Sur feuilles vivantes. Maipures. Août. n° 183. Meuiora Fr. 181. — Meliola amphitricha Mtg. Cuba. p. 326 t. 12 fig. 2. Pat. Revue Mycol. 1888 tab. LXIX fig. 7-8. Sur feuilles diverses (Graminées, etc.). San-Fernando. Septembre. (n° 188). 182. — Meliola microspora nov. sp. — Mycélium formant des croûtes minces, fragiles, couvrant toute la surface de la feuille d’un enduit noir ; filaments couchés, grêles, bruns, septés. Hyphopodies alternes bicellulaires, la supérieure subglobuleuse (10X 12), l’infé- rieure cylindrique et courte ; hyphopodies opposées, sessiles, uni- cellulaires,effilées au sommet. Perithèces globuleux (180 de diam.), astomes, ruguleux; soies conidifères dressées, noires ou brunâtres, D" non septées, obluses à l’extrémilé et simples, (220X6). Thèques "104 ovoides, bispores. Spores petites, brunes, droites, (23X8-10), à 4 De « cloisons légèrement étranglées, obtuses aux extrémités. Hé Sur les feuilles d’une plante herbacée. San-Fernando. Septembre pa, (no 262). ke 483. — Meliola ambiqua nov. sp. — Taches petites, orbiculaires + (1-3 millim.), noires, éparses ou confluentes et recouvrant alors la feuille d’un enduit épais. Périthèces groupés par 4-8 au centre des - taches, noirs, ruguleux, À millim. de diamètre environ, d’abord arrondis puis affaissés en cupules. Thèques ovoides, obtuses, sub- sessiles, bispores (40X 154). Spores brunes, droites ou légèrement courbées, quadriseptées, légèrement étranglées aux cloisons, obtuses aux extrémités, mesurant 30-35x10-15y4. Soies éparses, brunes, DT 7 se CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 4105 dressées, épaisses, obtuses et simples an sommet, non septées. Pyc- nides globuleuses, brunâtres, claires, étiréeS"en un très long col (115xX382) percé d’un pore ; stylospores ovoïdes, incolores. Mycélium brun épais, rameux, septé, à hyphopodies alternes ovoïdes obtuses, stipitées. Sur la feuille il y a un mycélium incolore grêle. Sur différentes feuilles vivantes : Labiées, Lantana, etc. Caracas, San-Fernando, Maipures. (n° 484, 1re sér. n° 12, pr. p.). Obs. — Cette plante est très fréquente et a pu être facilement confondue avec M. amphitricha qui en diffère au premier coup d’œil par ses soles septées. 484. — Meliola ambigua var. major. — Mycélium incolore, mycélium à hyphopodies, soies et périthèces comme dans l'espèce précédente. Thèques un peu plus grandes (55-252) à 1-2-3 spores. Spores brunes, vbtuses aux extrémités, quadriseptées, étranglées aux cloisons, mesurant 45-50 x 20. Sur feuilles vivantes d’Evolvulus. Caracas. Mars. ({r° sér. no 2). Capnopivu Mig. 185. — Capnodium arrhizum nov. sp. — Mycélium peu visible caché dans le tissu foliaire, déterminant à la face supérieure des feuilles la production de pustules ovoïdes, dures, souvent ouvertes au sominet par déchirement de la cuticule, longues de 45 millim. sur 2-3 de largeur. De la partie inférieure de ces pustules, naissent 8 à 10 périthèces rigides, divergents, placés horizontalement et en quelque sorte appliqués contre la face supérieure de la feuille. Cha- cun de ces périthèces est noir, très-dur, opaque, long de 2-3 mil- lim. environ et est formé d’une partie inférieure renflée, ovoide qui s’étire à son sommet en une pointe trois fois plus longue. Thè- ques très-nombreuses, brunätres, ovoïdes, très-petites (12-15X8- 10%), sans paraphyses, contenant 8 spores ovoides très-ténues (2-32). Sur des feuilles coriaces àterre San-Fernando. Septembre (n° 260). Obs. — Les pustules de cette plante entourées des périthèces ont l'aspect de Cochenilles appliquées sur la feuille. Très voisine de l'espèce suivante, elle s’en distingue aisément par ses périthèces nada 4 fl eur - 2 ? L & VIS VAR 406 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. renflés à la base seulement, ses spores plus petites, l'absence de mycélium externe, elc. 186. — Caniodiqm maximum Berk. et Curt. Cuban fungi (n°876). Sur les sores et les parties du rachis dénudées accidentellement du Poiypodium Schomburghianum Kze.San-Fernando.Tbre (n° 256). Obs. — Les sores de la Fougère sont plus ou moins stérilisés. Le parasite forme en dessous des sores une lame mince, noire, ovale dont le pourtour est fimbrié par des périthèces ; la surface supé- rieure de cette membrane est couverte de périthèces, dressés, plon- gés dans un mycélium brun. Les périthèces sont allongés, noirs, coriaces et présentent deux ou trois renflements dans leur longueur, souvent il y a un renflement terminal; les thèques sont petites et ‘à £ munies d’un long pied, elles sont placées dans les renflements du a" périthèce. Spores globuleuses brunes. Le mycélium porte des coni- d dies rondes, brunes, qu’on retrouve sur toute la longueur des péri- thèces, mais surtout aux parties renflées. Ces conidies sont en cha- : pelets. Lorsque le parasite sort de la Fougère en des points autres que les sores, le groupe des périthèces n’est pas limité inférieure- ment par une membrane. Familles des Sphæriacés. CÆLOSPHÆRIA Sacc. 187. — Cælosphæria pezizoidea nov. sp. — Périthèces noirs, lui- sants, globuleux, mammiformes, puis déprimés pezizoïdes avec l’os- tiole saillante au centre, superficiels, rapprochés en nombre consi- dérable sur un tapis mycélien brun placé à la surface de l'écorce; leur diamètre est d'environ { millimètre, leur contenu est de cou- leur blanche. Thèques claviformes, stipitées (40 X6-8y) à 8 spores. Spores blanches, ovoïdes allongées (8-10X2-3u), à 3-4 gouttelettes Les filaments du mycélium qui court entre les périthèces sont assez courts et épais, bruns, seplés, simples ou rameux. Sur une écorce pourrie. San-Fernando. Septembre (ne 266). FrRAccHIÆA Sacc. 188. — Fracchiaea () mulliasca nov. sp. — Périthèces superfi- ciels, épars, noirs, de— millim. de diamètre, globuleux par l’hu- CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 107 mide, déprimés cupuliformes par le sec, astomes, à paroi formée de grandes cellules minces, brunes et non carbonacées ; ils sont pourvus à la base de poils bruns, septés, étalées. Nucleus blanc. Thèques nombreuses, claviformes, longuement stipitées (50-10X i 10-12), multispores (32?) ; paraphyses nulles; spores ovoïdes, droites pt: à 2 gouttelettes (5-6X3;); le contenu des périthèces s’échappe sous 4 forme d’une masse blanche. Sur bois pourri. Caracas. Mars. ({re sér. n° 24 pr. p.) » CERATOSTOMA Fr. 189. — Ceratostoma cinctum nov. sp. — Périthèces épars, noirs, superficiels, longs d'environ { millimètre, globuleux, étirés au sommet en une longue pointe aiguë, entourés à la base par une ceinture de poils, bruns, grêles, rameux et non septés. Texture cel- luleuse, carbonacée. Thèques ? Spores? x Sur le bois pourri. Caracas. Mars ({re sér. n° 15). HypocoprA Fuck. 190. — Hypocopra fimicola (Rob ) Sacc. Syil. 4. n° 869. Sur excréments de Serpents. Puerto-Zamuro. Juin. (n° 75). XyLaria Hill. 491. — Xylaria Cubensis Mig. Cuba. p. 347. t. 13. fig. 1. Sur le bois pourri. Cerro Uniana. Juin. {n° 53). Obs. — Thèques longuement stipitées, (160y); paraphyses linéaires ; spores ovoïdes, brunes, (10X5u) 192. Xylaria pumila (Fr.) Sacc. Syll. 1. n° 1169. — Sphæria pumila Fr. Linvæa, 1830, p. 538. Sur troncs pourris entre Maipures et San-Fernando. Août. (ne 261). Obs. — Clavules cespiteuses fragiles, noires, brunes, cylindracées obtuses ou subglobuleuse difformes, longues de 5-10 millim... bos- selées rugueuses,craquelées longitudinalement, portées sur des stipes grèles et courts (2-5 millim.), blanches ou jaunâtres en dedans. É Périthèces noirs, saillants ; thèques cylindracées, longuement stipi- … ées, ayant au sommet un point amyloïde ovale, long de 104 sur 5x de largeur. Spores grandes (20-30X7-9u), cymbiformes, brunes. Ù ñ rt TN CORTE. ee FAC TRE L'OTOË . r Le Ë 108 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. La forme conidifère est également cespiteuse, mais plus grêle, dressée (long. 1 centim.), linéaire, striée longitudinalement, brune, aiguë et blanche vers le haut. 493. — Xylaria pyriformis nov. sp. — Clavule exactement pyri- forme, pruineuse, blanche, arrondie vers le haut,régulièrement atté- nuée dans sa moitié inférieure qui est craquelée et sillonnée de lignes noires, longue de 3 centimètres environ sur 2 d'épaisseur, portée sur un pied noir, tordu, radiciforme, long de 4-5 centimètres et épais de 5 millimètres. Sur du bois pourri, à terre. Raudal d’Atures. Juillet n° 159. 194. — Xylaria flabelliformis (Schw.) Berk. et Curt.Guban Fun- gi n° 793. — Sphæria Schw. Syn. Am. bor. p. 189. — Merisma nigripes Schw. Syn. Carol. p. 85. Sur rameaux morts. Puerto-Perico. mai. (n° 18). Obs. Conidies abondantes, incolores ovoïdes, 3-4X1,5 2y. 195. Xylaria microceras (Mtg.) Berk. Cub. Fungi n° 803. - Hypo- æylum Montg. Ann. Sc. Nat. 1840, XIII, p. 348. Palissades d’Astures. Août. (n° 138). 196. Xylaria compressa nov. sp. — Stipe tordu, grêle, noirâlre, dressé, long de 1-2 centimètres ; clavule blanchâtre, longue de 1-2 centimètres, applatie en lame, large de 3-4 millim.terminée au som- met par une pointe stérile courte ; tissu interne brunâtre. Périthèces épars, assez peu nombreux, globuleux (diam. 1 millim.) noirs et superficiels. Thèques cylindracées (10X6y); point amyloïde petit et cylindrique ; spores ovoides un peu courbées, brunes, à 2 goutte- lettes (8-10X 3-42). Epars ou groupé sur le bois mort. Atures. Juillet. (No 102). Espèce voisine de Xyl. pallida Berk et Cooke. CAMILLEA Fr. 497. — Camillea Leprieurii Mtg. Guy. No 507. - Cfr. Pat. Journ. Bot. 2. p. 49. a. orme dressée. b. Forme étalée. (Sphaeria Melanaspis) Mtg. An. Sc. Nat. 2 sér. p. 358. t. 10, f. 7 ; Hypoxylon Guy. p. 149). Les deux formes mélangées sur des branches mortes mais non tombées. San-Fernando. Septembre. (N° 144). CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 109 Fr 6 + 7 PoroniaA Willd. 198. — Poronia ustorum Pat. Bull. Soc. Myc. 1887. p. 175, PI. XVII fig. 7. Sur les souches de Graminées brûlées. Savane au pied du Cerro Uriana. Juin. (N° 49). KRETZSCHMARIA Fr. 199. — ÆXretzschmaria truncata nov. sp. — Stroma ordinaire- ment rameux, quelquefois simple, entièrement fauve, formé de stipes atténués à la base, partant d’une souche commune, ces stipes sont longs de 5 à 10 millim. et épais de 2 à 3 ; chacun d’eux porte une tête lenticulaire, convexe, de 5-7 millim. de diamètre, mame- lounée en dessus et ponctuée par les ostioles noires et saillantes. L'intérieur du stroma est blanc, son tissu est fibreux et formé d'hyphes incolores et épaisses. Périlhèces ovoïdes, noirs, placés à la face supérieure du disque ; thèques cylindracées (110-130 X6-7y) munies au sommet d'un point amyloïde petit. Spores unisériées, brunes, fusiformes (15X5z), à 2 gouttelettes réfringentes. Sur les racines pourrissantes d’un arbre. Puerto-Zamuro. Juin. (N° 62). Obs. — Cette plante, la précédente et quelques autres telles que Hypoxylon cretaceum Bk. pourraient facilement constituer un nou- veau genre. HypoxyLon Bull. 200. — Hyporylon (?) fossulatum Mig. Guy. No 545. Sur les palissades d’Atures. Août. (N° 173). Obs. — Tous nos échantillons étaient stériles ; cette plante est probablement une forme étalée de Camillea. 201. — Hypoxylon smilacicolum Howe Hedw. 1875 p. 188. Sur une liane épineuse (Smilax) morte. San-Fernando. Sep- tembre. (N° 174). 202. — Hypoxylon rubiginosum (Pers.). Fr. Summ. Veg. Sc. p. 384. — Sphaeria Pers. Syn. p. 11. Palissades d’Atures. Août. (N° 272). 41027 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. 203. — Hyporylon fuscopurpureum (Schw.) Berk. Cub-Fungi. No 835. — Sphaeria Schw. New. Am. Sphaer. t. IT f. 4. Bois mort. Maipures. Août. (N° 263). 204. — Hypoxylon hæmatostroma Mtg. Syll. Crypt. No 731. Bois mort. Entre Maipures et San-Fernando. (N° 250). 205. — Hypoxylon marginatum (Schw.) Berk. Cub. Fungi F3 830. — Sphaeria Schw. Syn. Am. bor. N° 1176. . Bois mort. San-Fernando. Septembre. (N° 172). 206. — Hypoxylon cohaerens (Pers.) Fr. Sum. Veg. Scand. p. 384. — Sphaeria Pers. Syn. p. 11. Bois mort. Puerto-Perico. Mai. (Ne 13). 207. — Hypoxylon exurgens Mig. Guy. N° 532. Sur écorces. Atures. Août. (N° 161). 208. — Hypoxylon monticulosum Mig. Guy. N° 538. Bois mort. Atures. Juillet. (N° 92). 209. — Hypoxylon serpens (Pers.) Fr. Summ.Veg. Scand. p. 384 ; — Sphaeria Pers. Syn. p. 20. Sur branches pourries. Puerto-Zamuro. Juillet. (Nes 82-36). Dazpinia de Not. et Ces. 210. — Daldinia concentrica (Bolt.), var. obovata Nees Syst. f.308. Vieux troncs de Psidium. Atures. Juin. (N° 241). Obs. — Nos spécimens sont remarquables par leur extrême légè- reté, ils sont très-fragiles et ont la consistance de la braise de bou- langer. Les spores sont brunes, ovoïdes, droites ou un peu inéqui- latérales et mesurent 12-15X6-82. NummuLariA Tul. 211. — Nummularia cæspitost nov. sp. — Stroma brun-rous- sâtre, orbiculaire, diamètre 8-12 millim., épaisseur 3-4 millim., plan en dessus et ponctué par les ostioles, d'ordinaire un peu con- cave en dessous, courtement stipité ; au pourtour, vers la partie in- férieure se trouvent un ou deux sillons concentriques; de ces sillons à la face supérieure, la paroi est finement striée par des lignes ver- ticales. Tissu brunâtre. Périthèces globuleux, noirs, petits ({ mil- lim.) ; ostioles ponctiformes peu saillantes. Thèques cylindracées, CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 1141 stipitées, obtuses à l’extrémité (260 de long.) ; obturateur placé vers le sommet, ovoïde (10-12X7-8), réfringent, percé d’un canal, bleuissant par l’iode. 8 spores unisériées, grandes (40X8-10u), _ oblongues, plus ou moins eflilées aux extrémités, brunes, droites ou inéquilatérales. Rarement épars, plus souvent groupés par 4-10 sur les vieux troncs. San-Fernando. Septembre. (Ne 265) Obs. — Cette plante est très-voisine de N. macrospora Pat. ; elle en diffère par ses périthèces petits et globuleux, ses spores plus grands, etc. Avant la déhiscence des asques, lobturateur est ren- fermé dans la thèque et celle-ci est régulièrement cylindrique à sa partie supérieure ; lors de la déhiscence, l’obturateur se désinva- gine et forme une sphère creuse hors de la thèque, cette sphère est percée au sommet d’une ouverture circulaire et est portée sur une partie effilée provenant de l’étirement de l'extrémité de l'organe. Il résulte de cette disposition que la coloration bleue par l’eau iodée se voit d’abord dans l’intérieur des thèques puis à l’extérieur. LAESTADIA Auersw. 212. — Laestadia Verbesinae nov. sp. — Périthèces subglobu- leux, petits, noirs, disposés par petits groupes sur les parties déco- lorées de la feuille. Thèques cylindracées, obtuses au sommet, subs- tipitées (65-90X 10-142), à 8 spores unisériées. Paraphyses nulles. Spores largement ovoïdes, incolores, pourvues d’une grosse goutte- lette entourée de granulations nombreuses (13-14X6-10u). Sous les feuilles languissantes de Verbesina alata. Caracas. Mars Rsér. N°: 1). TaicuospaÆRriA Fuck. 23. — Trichosphæria acanthostroma (Mtg.) Sacc. Syll. L. p. 454; — Sphæria Mig. Guy. N° 558. Sur écorces pourries, entre Atures et Maipures. Août. (N° 267). Obs. -— Largement étalé sous formes de plaques noires, minces ou épaisses, constituées par un subiculum mycélien. Périthèces glo- buleux puis cupyliformes, nombreux, superficiels ou plongés dans la masse fibreuse du mycélium. Ces fibres sont dressées, ondulées 419 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. ou contournées en spirales et portent de nombreux aiguillons aigus placés latéralement ; elles sont septées et de couleur brune. SPHÆRELLA Ces. et de Not. 214. — Sphærella Phyllodendronis nov. sp. — Périthèces petits, noirs, glabres, ostiolés au centre, placés sur une tache blanche en- tourée d’une large auréole brune ou fauve. Thèques obtuses au sommet, élargies à la base, subsessiles (33-40 X10u). Paraphyses nulles. Spores 8, droites, cylindracées, arrondies aux extrémités, in- colores, divisées par une cloison en deux loges inégales (11-13X3y). Sur les deux faces des feuilles vivantes d’un Phyllodendron. Puerto-Zamuro. Mai (2e sér. N° i). 215. — Sphærella Bambusae nov. sp. — Périthèces globuleux, extrèmement petits (50-T0y), groupés, nombreux, noirs, celluleux, percés d’un pore au sommet. Thèques claviformes, obtuses au som- met, subsessiles, à 8 spores. Paraphyses nulles. Spores incolores, ovoides allongées, droites, divisées par une cloison en deux loges égales (11-13X2-2, 5). Sur de vieilles tiges de Bambou pourries, servant de clôture. Ca- racas. Mars (re sér. N° 7 pr.p.). STIGMATEA Er. 216. — Stigmatea (Stigmatula) nitens nov. sp. — Epiphylle ; groupes épars, circulaires, de 3-5 millim. de diamètre, formés de périthèces hémisphériques, nombreux, distincts, noirs, luisants, su- perficiels, pourvus au sommet d’une ostiole à peine saillante. Tache épiphylle à peu près nulle ; en-dessous le tissu de la feuille est dé- coloré ou brunâtre. Thèques courtes, larges, obtuses au sommet (80 x 26-304). Spores (26 X104) incolores, sans cloison, réfringentes, ovoides obtuses, plus étroites dans la partie médiane. Sur feuilles coriaces, vivantes. Maipures. Août (Ne 180). DinymeLLa Sace. Michel. L p. 377. 217. — Didymellu Opuntiæ nov. sp. — Périthèces épars, grands, (4-1,5 millimètres), noirs, arrondis, percés d’un pore au sommet, PPT CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 1143 d’abord sous-épidermiques, puis superficiels. Thèques claviformes, sessiles (100-150 X30-40y%), à parois épaisses, susceptibles de se gon- fler par l’eau en se déformant; à 8 spores bisériées. Paraphyses nom- breuses, filiformes, rameuses, incolores. Spores incolores à contenu granuleux, obtuses aux extrémités, divisées en deux loges égales par une cloison ; fortement étranglées au milieu; chaque loge est elle- même comprimée en sa partie moyenne, la moitié supérieure de chaque loge étant plus étroite que la moitié inférieure. Feuilles pourrissantes d’Opuntia. Caracas ; Mars (1re sér. N° 9). AMPHISPHÆRIA Ces. et de Not. 218. — Amphisphæria Clusiae nov. sp. — Périthèces noirs, ternes, superficiels, groupés par 10-15, subglobuleux, pourvus d’une ostiole mamelonnée. Thèques cylindracées (100X10y) à 8 spores unisériées ; paraphyses très-abondantes, incolores, linéaires. Spores brunes noirätres, ovoïdes arrondies, uniseptées, un peu resserrées à la cloison, à 2 gouttelettes (2X6u). - En groupes sur feuilles pourrissantes de Clusia rosea à terre. Maipures. Août (N° 252). 219. — Amphisphæria corticola nov. sp.-— Périthèces épars, ar- rGndis (diamètre 1,5-2 millimètres), lisses, noirs, superficiels, in- crustés par la base dans l'écorce, grisätres en dedans, pourvus d’une paroi épaisse. Thèques? Spores brunes, ovoïdes ohtuses, droites, uniseptées et sans rétrécissement à la cloison (23-25 x 8-10). Sur écorce d'arbres. Atures. Juin (n° 271.) Canvospora de Not. 220. — Caryospora Coffeae nov. sp. — Périthèces subglobuleux, noirs, lisses, (diamètre —-1 millimètre) percés d’un pore au som- mel, formés d’un tissu serré de petites cellules anguleuses, noires, entourés à la base de quelques fibrilles brunes. Théques à 8 spores très-grandes (200-250 x 45-60z), claviformes, obtuses au som- met, à parois épaisses, pouvant se gonfler sous l’action de l’eau et ne bleuissant pas par l’eau iodée.Paraphyses filiformes, nombreuses, subgélatineuses, diffuses. Spores fusiformes, grandes (80X20u), d’abord incolores et uniseptées à parois épaisses pouvant se gonfler 114 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. par l’eau, puis brunes mais non opaques et à cinq cloisons, elles sont étranglées à la cloison moyenne et à peu près lisses aux antres articulations ; chaque extrémité de la spore est terminée par un mu- cron hyalin et l’intérieur des loges est gorgé de globules de proto- plasma. Sur les branches mourantes d’un Caféier. Atures. Août (n° 231). METAsPHÆRIA Sacc. 221. — Metasphæria annulata nov. sp. — Périthèces globuleux, noirs, luisants, de 2 à 3 millimètres de diamètre, profondément implantés dans le support, groupés où épars, percés au sommet d’une large ostiole placée au centre d’une dépression circulaire. Thèques claviformes, obtuses au sommet, atténuées à la base, à 8 spores sur un rang (126-140X15-18). Paraphyses linéaires, bien distinctes, nombreuses. Spores ovoïdes, fusiformes, incolores, à trois cloisons (21-28 X10-12u). à Sur écorce dure. Caracas. Mars ({re sér. n° 13). 222. — Metasphæria palmicola nov. sp. — Périthèces poncti- formes, très-petits, noirs, globuleux, naissants sous l’épiderme, puis :*e saillants, réunis en groupes serrés. Thèques claviformes, atténuées . aux deux extrémités (66X12y). Paraphyses filiformes, égales, sim- 4 Me LE ples ou rameuses. Spores incolores, allongées, aiguës aux pointes, 44 pourvues de 5-6 cloisons, étranglées à la partie moyenne et mesu- à ÿ rant 20-21 X 3-4. 6 A Sur feuille pourrie d’un Cardulovica. Puerto Zamuro. Juillet ( (ne 96). : 4 OPniogoLus Riess. “3 223. — Ophiobolus verminosus Montg. Guy. PI. 6, fig. 3 (sub. à sphæria). Sur pétioles pourris de Palmier. Raudal de Guahibos, entre Atures et Maipures. Août (n° 270). 224. — Ophiobolus barbatus nov. sp. — Périthèces subglobuleux ou pyriformes, réunis en petits groupes hémisphériques par un stroma hispide ; la paroi est noire et porte des poils rigides, bruns, simples, septés, fasciculés; le contenu est blanc et est formé de RS RDS nr lt 4 ; CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 1415 thèques fusiformes, stipilées, alténuées aux deux extrémités (120 x 145-20u), paraphyses nulles. Spores brunâtres, linéaires, allongées, droites ou un peu courbées, à 7-8 cloisons (80 X 5). Aux périthèces ascophores sont mélangées des pycnides d’aspect analogue, mais ornées de mèches de poils plus longs et plus grêles que ceux des périthèces. Stylospores brunes, formées de deux branches accolées, incurvées en sens contraire en forme ŒX et por- tées sur la plus longue branche ; chaque branche est divisée par des cloisons en 7-8 articles (60X4»). Sur écorce pourrie. Atures. Juillet (n° 91). Lixospora Fckl. 225. — Linospora maculaecola nov. sp.— Périthèces petits, ponc- tiformes, noirs, nombreux, sous épidermiques, épars dans une tache décolorée, ovale et épiphylle. Thèques allongées, tronquées au som- met, renflées vers le milieu et atténuées inférieurement, mesurant 60-90xX10-12:. Action de l'iode nulle ; paraphyses nulles. Spores linéaires, sans cloisons, incolores, droites ou à peine courbées, un peu renflées vers la partie moyenne (47-50X3-4u). Sur les feuilles vivantes. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 93). Famille des Hypocreacés NeEcTria Fr. 226. — Nectria (Lepidonectria) rugulosa nov. sp. — Périthèces agrégés, ovoïdes, mamelonnés au sommet, petits, ruguleux tubercu- leux, rouges, subcharnus. Thèques claviformes, atténuées en stipe, arrondies au sommet, à 8 spores (100X 104). Paraphyses incolores, linéaires. Spores incolores, ovoides fusiformes, atténuées aux extré- mités, munies d’un bourrelet saillant à la partie moyenne, unisep- tées, pourvues de gouttelettes (15-16X 5-64). Sur écorce parmi les Jungermannes. Puerto-Zamuro. Mai (ne 47). SPHÆROSTILBE Tul. 227. — Sphærostilbe tetraspora nov. sp.— Périthèces très-pelits, disposés en lignes dans les crevasses de l’épiderme, jaunes-roux par 416 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. + le sec, carmin brunâtres par l’humide, lisses, globuleux, puis affaissés, cupuliformes, ostiolés au sommet. Thèques courtes (50- 59 X8), lanciformes lorsqu'elles sont encore jeunes, puis cylindra- cées ; action de l’iode nulle. Pas de paraphyses. Spores au nombre de quatre par thèque, incolores (11-12X5-6), ovoides arrondies, uniseptées, très-légèrement contractées à la cloison, granuleuses à l'intérieur. Appareil conidifère mélangé aux périthèces ascophores ; il a la forme d’une massue globuleuse, carmin pâle, portée sur un stipe haut de 4 à 1,5 millimètre, glabre roux-noir à la base, rougeûtre au sommet. Conidies incolores, ovoides (4-4xX92-34), nombreuses, portées sur des basides rameuses, linéaires et incolores. Sur les palissades d’Atures. Août (n° 254). Hypocrea Fr. 228. — Hypocrea flavo marginata nov. sp. — Stroma charnu, étalé, orbiculaire, confluent, de 5-15 millim. de diamètre sur 4-& d’épaisseur, brun ocre avec la marge citrine, intérieur blanc; périthèces immergés à la face supérieure, globuleux, ostiole peu saillante. Thèques cylindracées (60-80X5y), à 16 spores ; paraphyses nulles. Spores incolores, ovoïdes, subarrondies, à une gouttelette (5X4u). Dans le jeune àge la plante est jaune verdâtre et ponctuée de brun par les ostioles. Sur un tronc de Curatella americana carbonisé. Puerto Zamuro Mai (n° 4). Cette plante est voisine des Hyp. citrina et subcitrina. Corpycers Fr. 299. — Cordyceps albida nov. sp. — Stroma blanc, légèrement jaunâtre, formé d’une tête ovale, longue de 5-8 millimétres sur 3-6 de largeur, lisse, à peine ponctuée par les ostioles, portée sur un stipe grêle long de 1,5-2 centimètres et épais de 1 millim. environ, plein. Périthèces très-pelits plongés dans un tissu compact et blanc. Thèques cylindriques, très allongées, obluses au sommet (220-250 X3-4u). Spores incolores, filiformes, non septées, à goutteleites, de la longueur des thèques. 117 Æ Sur une larve morte, enfouie dans le sable au bord d’un sentier. = Atures. Juin (n° 108). CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. Famille des Dothideacés. PayLLacHoRA Nits. 16 230. — Phyllachora graminis (Pers.) Fuck. Symb. p. 216 : — #y _ Sphæria Pers. Syn. p. 30; Dothidea Fr. 24 : Sur feuilles vivantes de Graminées aquatiques. Maipures. Août. FE 231.— Phyllachora sphærospora Pat. Bull. Soc. Myc. 1887. Sur feuilles de Carex. Caracas. Mars ({r° sér. n° 3). ve. 232. — Phyllachora bonariensis Speg. Fungi Argentini I. p. 185. n Sur feuilles vivantes de Bambusa. Atures. Août (n° 257). ee 233. — Phyllachora phylloplaca (Kze in Weg. exsic. sub. Sphæ- “4 «ria) ; Dothidea Mig. Guy.n” 552 bis. oe. Sur feuilles coriaces. San-Fernando. Septembre (n° 269). ‘“ 234. — Phyllachora nitidula nov. sp. -- Stroma hypophylle for- à = mant des croûtes noires luisantes, irrégulières, éparses ou con- + | fluentes, arrondies ou déchiquetées sur les bords, parfois entou- : À rées d’un cercle décoloré. Loges nombreuses, blanches en dedans. Thèques fusiformes atténuées en stipe,tronquées au sommet (80-100 nn; X12u:), à 8 spores bisériées ; paraphyses incolores, simples,ovoïdes 4 obtuses ou aiguës aux extrémités (10-12 4-6). 04 Sous les feuilles languissantes de « Chiga » (Bignonia?) entre & Atures et Maipures. Août (n° 268). "2 PLowricaria Sacc. 235. — Plowrightia glomerata nov. sp. — Stroma formant des taches noires irrégulières, très-petites (+-3 millimètres), luisantes, éparses ou confluentes. Périthèces hémisphériques, noirs, quel ques fois isolés et alors entourés d’une marge noire de stroma, u: ostiolés au sommet ; d'ordinaire ils sont groupés par deux, trois ou plus sur une même tache stromatique. Thèques cylindracées, atté- nues brusquement en un slipe très-court, arrondies au sommet. Paraphyses extrêmement nombreuses, incolores, filiformes, simples _ ourameuses. Spores ovoides, contenant d’abord quatre goutteleltes, N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. * anguleuses, puis devenant quadriseptées et légèrement étranglées à la cloison moyenne (20-22X 17-104); elles sont longtemps incolores et deviennent päles brunâtres à la fin. Sur les écorces de diverses plantes. Puerto-Zamuro. Atures, etc. (ne 29-97 et 264). Famille des Microthyriacés. Myxocopron Speg. 236. — Myocopron Orchidearum (Mont.) Sacc. Syll, Pyr. IL. n° 5362; Leptostroma Mtg. Cuba p. 357. Sur la gaine des feuilles de diverses Orchidées. Puerto-Zamuro, etc. Mai (nos 35-39). Obs. — Thèques claviformes, courtement stipitées, 80-100 X 20», ne se colorant pas par l’iode; paraphyses filiformes très-nom- breuses ; spores ovales. 16-18X8-10u, incolores. Microryrium Desm. 231. — Microthyrium longisporum nov. sp. — Périthèces noirs, très petits (600-800: de diam.) épars, orbiculaires,dimidiés, minces, astomes, se déchirant à la fin au centre d’une façon irrégulière, enteurés d’une délicate auréole blanche. La paroi est ténue, fragile et est composée de petites cellules brunes, anguleuses, disposées en files radiales peu distinctes. Thèques nombreuses, sessiles, ovoides, mesurant 90X52y, à 6-8 spores el à parois épaisses non colorées en bleu par Fiode ; elles sont immergées dans une matière granuleuse, incolore. Paraphyses nulles. Spores grandes,cy;lindracées, arrondies aux extrémités, incolores, droites ou un peu courbées, uniseptées, légèrement étranglées à la cloison et mesurant 56-60X 13-14. . A la face supérieure de feuilles coriaces vivantes. San- Fernando de Atabapo. Septembre (n° 187). MicropeLris Monte. 238. Micropeltis applanata Mig. Cuba p. 325 t. 12 fig. 6. Sur feuilles de Broonea grandiflora.. Maipures. Août (n° 253). de mnt ee M Sr le AR RTE ” CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 119 239. — Micropeltis ophiospora nov. sp. — Périthèces épars, noirs, orbiculaires, dimidiés, minces, de + millim. de diamètre, déprimés au centre qui est percé d’une ostiole, entourés d’une au- réole blanche, ténue. Leur paroi est formée de petites cellules brunes anguleuses, disposées sans ordre, mais qui forment des files radiales et incolores dans l’auréole. Thèques claviformes (110X 40%), fugaces, à 8 spores. Paraphyses nulles. Spores très-allongées (125X 8), vermiformes, plus épaisses dans la partie moyenne et atténuées vers les extrémités, multiseptées (environ 40 cloisons). A la face supérieure des feuilles de Broonea grandiflora dent elle se détache très facilement. Maipures. Août (n° 254). Famille des Hysteriacés. LempBosra Lev. 240. — Lembosia catervaria Montg. Syll. Crypt. n° 651. Sur feuilles coriaces. Maipures. Août (n° 181). Obs. — +1 millim., noir, terne, glabre, dimidié, obtus aux extrémités. Thèques sessiles, ovoides (50X 40), à paroi épaisse ; spores 4 ou 8, longtemps incolores puis brunes (18-21 X8-9u). Action de l’iode nulle. RHYTIDHYSTERIUM Speg. 241. — Rhytidhysterium brasiliense Speg. Fungi Argentini IV. no 191. Sur les palissades d’Atures. Août (n° 233). Obs. — Par l’action de liode les paraphyses deviennent d’un bleu intense; la paroi des thèques ne prend qu’une très légère coloration, dans nos spécimens les paraphyses sont filiformes, simples et ren- flés en massue à l'extrémité. 242, — Rhylidhysterium viride Speg. Fungi Arg. IV. no 492. Sur écorces. Puerto-Zamuro. Juillet (n° 77). GLONIELLA Sacc. 243.—Gloniella strychnicola nov.sp.—Périthèces épars, linéaires, allongés (2-5 millim. de long. sur un millim. d'épaisseur), droits ou 9 120 onduleux, oblus aux extrémités, noirs, mais couverts d’une abon- dante pruine blanche ; fente longitudinale droite ; lèvres lisses où striées en long ; intérieur blanc. Thèques ren obtuses aux extrémités, à 8 spores. Paraphyses linéaires, fourchues au sommet. Spores incolores (15X y), ovoides, d’abord simples, puis à une et enfin à trois cloisons. Sur écorce de « Curare simple » (Strychnos Gubleri). Puerto- Perico. Avril (n° 45). N. PATOUILLARD ET À. GAILLARD. HYSrEROGRAPHIUM Corda. 244. — Hyslerographium puncliforme nov. sp. — Périthèces noirs, difformes, rugueux,—-1 millim. de longueur, les uns allon- J gés, les autres arrondis, disposés par petits groupes, fendus longi= tudinalement. Thèques claviformes, obtuses au sommet (60-10xX12 -L4u), à 8 spores. Paraphyses peu distinctes. Spores ovoïdes, bos- selées (11-15X6-7u), brunes, septées, muriformes (trois cloisons transversales). Sur écorce d'arbres (Légumineuses). Puerto-Zamuro. Juillet (ne 78). 2 SPHÆROPSIDÉS. Paoma Fr. 245. — Phoma anaxaea Speg. Mich. [. p. 482. Sur tiges de Légumineuses herbacées. Atures. Juin (n°179). F3 216. — Phoma Tremellæ nov. sp. — Périthèces noirs, épars, + semi-immergés,ponctliformes (60-100 de diam.), globuleux, ostiolés, celluleux, membraneux, blancs en dedans. Spores ÉRUCINEERNS nombreuses, pelites (1,5-2u) ovoïdes, incolores. A la LE de lhyménium d’une vieille Trémelle. Atures. Juil- 4 à let, (n° 216). / 247, Phoma scleroticola nov. sp. — Périthèces superficiels, très nombreux, serrés ou épars, bruns-noirs, subglobuleux (diam. 100) ostiolés, blanes en dedans, nidulants dans une villosité courte for- -mée par la portion externe du subtratum. Spores nombreuses, incolores, ovoides, petites (1-2u). CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 121 Sur Sclerotium umbilicatum. Alures. Juin. (n° 259). 248. — Phoma Bromeliæ nov. sp. — Périthèces ponctiformes, j noirs, épars, sous épidermiques puis superficiels. Spores ovoïdes, Ps. _ incolores, à plusieurs goutelettes (10-13X5-Tu), portées sur des filaments simples. Sur gaine de feuilles de Bromeliacées diverses. Puerto-Zamuro. Juin (n° 73 pr. p.). Macropnoma Berl. et Vogl. 249. — Macrophoma Birsonimæ nov. sp. — Périthèces noirs, 3 globuleux, ostiolés, d’abord immergés, puis visibles au fond des 4 crevasses de l’épiderme. Spores incolores,ovoïdes, fusiformes (20-30 ER _ X8-10z), portées sur des basides linéaires de la longueur des spores. # _ Sur les fruits du Birsonima crassifolia. Puerto-Zamuro. Juin Me (n° 66). ee. 290. — HMacrophoma Labiatarum nov. sp. — Périthèces 4 noirs, globuleux ou déprimés pézizoïdes, 2-1 millim. de diamètre, astomes (!),entourés de fibrilles courtes, brunes, simples ou septées. : . Spores volumineuses, (26-30xX 12-182), ovoïdes, incolores, à parois J épaisses, portées sur des basides très-allongées, (50%), en massues, __ diaphanes. Pa Sous des feuilles dé: Labiées. Caracas (n° 12 pr. p.). 251. — Macrophoma acervalu nov. sp. — Sous épidermiques ns puis superficiels et entourés par les débris de la cuticule. Stroma …_ noir, mamelonné, luberculeux, orbiculaire, 2-4 millim. de diamètre. La coupe transversale montre que ce stfoma est formé de logettes . à contenu blanc, séparées les unes des autres par des cloisons cel- . - luleuses jaunätres pales. Chaque logette renferme un grand nombre RL de spores ovoïdes, atténuées inférieurement, incolores, à parois D épaisses et à contenu granuleux (18-25X 10-15); ces spores sont portées sur de longues basides hyalines, simples. A : À 4 Sur écorces mortes. Alures. Août (n° 249). L. VERMICULARIA Fr, à o . 252. — Vermicularia tenuissima nov. sp. — Périthèces nom- - breux, épars, ponctiformes, noirs, sous-épidermiques, portant des 199 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. ” poils bruns, épaissis à la base, septés, longs de 65-80 sur 3-6 d’é- paisseur. Spores ovoides Mare droites,à peine jaunâtres (26-64). Sur les feuilles coriaces. Part Juillet (n° 93 pr. p.) Cyrospora Ehrenb. 253. Cytospora pleurocolla nov. sp. — Stroma ponctitorme, ({ millim.), noir, conique tronqué, mamelonné au sommet; d’abord immergé puis saillant et entouré par les débris de l’épiderme ; os- tiole roussâtre, cylindrique, longue de 1 millimètre, insérée à la base du stroma et s’élevant en forme de bec légèrement courbé. Intérieur noir, creusé de 2-3 loges contenant une masse brunâtre formée de spores très pelites hyalines (sub lente) courbées (6x1). Epars sur des fragments de bois mort. Caracas (n° 6, 1° sér.). 4 254. — Cytospora Bambusæ nov. sp. — Stroma orbiculaire, de Le 1-2 millim. de diamètre, sous-épidermique, puis saillant et entouré par les débris de l’épiderme, qui se fend en étoile ; le tissu inté- PR: rieur est blanc et est recouvert d’une croûte noire; les périthèces ” sont placés dans la zone blanche et contiennent des \spores hyalines, 1 “NP cylindriques, courbées (1X 1,5), nombreuses. -r Sur du Bambou pourri. Caracas. (n° 7 pr. p. {"e sér.). Drpcopia Fr. N 259. — Diplodia Ochromæ nov. sp. — Périthèces petits, noirs, en grandes troupes, d’abord immergés dans le bois, puis semi-superf- ciels, globuleux, ostiolés. Spores nombreuses, ovoïdes, brunes, ob- d: tuses aux extrémités, uniseptées, non étranglées à la cloison (29-27 tr , X15p). Le tissu du bois est noirci par un mycélium brun, septé, # qui court dans les vaisseaux et entre les fibres. E Sur des troncs écorcés et flottés de Balsa (Ochroma lagopus). 34 114 San-Fernando. DEMO (no 273). 17 DarLuca Cast. hs 256. — Darluca filum Cast. PI. Mars. Sup. p. 53. # Parasite sur des Urédinées diverses. Caracas. Mars (n°s 5 pr. p. 54 et 12 pr. p. {re série). CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 123 Obs.— Dans le n° 5 le Darluca est accompagné d’un Tuberculina et dans le n° 12 d’un Fusarium. Drrconina West. 257. — Diplodina punctulata nov. sp. — Périthèces ponctiformes, épars, noirs, globuleux, à paroi membraneuse formée de larges cel- lules brunes. Spores très nombreuses, incolores, ovoïdes, à deux loges très-inégales, contractées à la cloison (8-90X3-4u), portées sur des basides très courtes. Paraphyses filiformes, abondantes. Sur feuilles de Dicotylédones. Puerto-Zamuro. Juin (n° 60 pr.p.). HexpersonrA Berk. “ 258. — Hendersonia Bromeliæ nov. sp. — Périthèces fragiles, __ "noirs, carbonacés, groupés et formant des taches noires et larges. LA Spores cylindracées (8-9X5z) obtuses, arrondies aux extrémités, à deux cloisons limitant trois loges, la moyenne est brune et les deux autres subhyalines. Sur gaines de feuilles de Bromeliacés. Puerto Zamuro. Juillet (no 13pr. pp.) LEPTOsTRoMA Fr. 259. — Leptostroma Bromeliæ n. sp. — Périthèces de 1-1 dE millim. de longueur, hystéroïdes, sous-épidermiques, s’ouvrant par une fente ; disque blanchätre. Spores nombreuses, formant des masses compactes, filiformes, flexueuses, continues, très-longues (10-80) ; basides courtes. Tiges mortes de Bromeliacées. Atures. Juin (n° 70). DiNEMaspoRIUM Lev. 260. — Dinemasporium tricristatum Pat. Soc. Myc. 1887 p. 131. Sur diverses Graminées. Savane d’Atures (N° 68). : MÉLANCONIÉS. . MELanconiunm Link. 261. Melanconium aecidiiformis nov. sp.— Pustules noires, en- tourées d’une auréole blanche,d’abord sous-épidermiques puis sail- 194 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. lantes, cylindracées, 1/2-1 millim. de haut, tronquées au sommet. La coupe longitudinale montre un pseudopéridium filamenteux, jaunâtre, largement ouvert et denté au sommet à la façon d’un Æcidium ; au fond de cette cupule se trouve une couche de tissu blanc portant des spores jeunes et encore incolores, par dessus celles-ci sont des spores adultes, ovoïdes ou subglobuleuses, noires et opaques, à 1-2 gouttelettes internes (15-20xX13-15y). Ces LAN sont disposées en séries. Sur pétioles de Mauritia flexuosa. Puerto Zamuro. Juin (N° 59). PEesraLozziA De Not. 262. — Pestalozzia versicolor Spes- var. 8. Americana Speg. Argent. Pug. IV. N° 310. Sur’ feuilles de Bromeliacées. Russe Juillet (N° 95). HYPHOMYCÈTES. HezmmNTaosPorium Link. 263. — Helminthosporium palmicolum nov. sp. — Taches vil- leuses brunes. Hyphes stériles en bouquets, simples, brunes, sep- tées. Conidies fusoides, tronquées au sommet, slipitées, mullisep- iées (11-15 cloisons), mesurant 60-804 de longueur sur 12-154 de largeur. Sur pélioles pourris de Palmier. Atures. Août (N° 274). CLADesPoRIUM Link. 264. — Cladosporium spongiosum Berk. et Curt. Cub. Fungi. N°638. . Sur les épillets de Graminées. Atures. Août (No 2551. Denmariun Pers. 265. — Dematium hispidulum Fr. Syst. Myc. 3. p. 365. Sur Graminées, San-Fernando. Septembre (N° 185). CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 129 ToruLa Pers. 266. — Torula Bambusæ nov. sp. — Taches orbiculaires, noires, pulvérulentes, dendritiques au pourtour. Filaments grêles, toruleux, bruns. Spores lenticulaires, brunes, 8-10: de diamètre. Sur Bambou pourri. Caracas. Mars (1e sér. N°7 pr. p.). SPORODESMIUM Link. 267. — Sporodesmium hyalopus nov. sp. — Sores ponctiformes, noirs, groupés ; spores ovoides puis globuleuses, d’abord simples, pais à { cloison et enfin multiseptées, brunes, mamelonnées(8-16u), portées sur un stipe incolore, très-court. Sur les lianes reliant entre eux les pieux servant de palissades au village d’Atures. Août (No 232). Triposporiux Cda. 268. — Triposporium cristatum nov. sp. — Petites touffes noires de 1 miilim. de diamètre, formées de spores stipitées. Spores brunes, épaisses, plates, formées de quatre cellules cordiformes, disposées en croix ; dans les spores jeunes le pourtour des cellules est lisse, bientôt il se produit sur le bord de chacune d'elles quatre tuber- cules qui s’allongent en pointes, les deux extrèmes étant plus al- longés que les deux moyens ; le diamètre de chaque spore est de 18-25u et son épaisseur de 8-10. Le stipe est inséré au centre de la spore, au point de jonction des quatre cellules, il est noir, non seplé et mesure de 30 à 60 de longueur. Sur des feuilles de Graminées pourrissantes. San-Fernando. Sep- tembre (N° 186). STILBUM Tode. 269. — Stilbum Bambusæ nov. sp. — Capitule subglobuleux, déprimé inférieurement, rose ; stipe cylindrique plus pàle, grêle, rigide, pruineux, entouré à la base de fibrilles rayonnantes. Spores ovoïdes, obluses aux extrémités, incolores, à 1-2 gouttelettes (5-6X 32). Toute la plante mesure 2-3 millim. de haut. En groupes nombreux sur des pieux de Bambou. Puerto-Perico, Mai (N° 12). teur ; AE rosé, dressé, nr Re renfé aux deux Re | ni et souvent à la partie moyenne; capitule globuleux, rosé blan- châtre ; spores ovoïdes, incolores. 2È Sur “Ed fruits de Protium pourrissants à terre. Puerto Zamuro. fe Juin (N° 112). L 271. — Stilbum hirsutum Hoffm. FL. Germ. t. X. p- 2. Sur bois pourri. Puerto. Perico. Mai (N° 17). Obs. — Stipe grêle, brun jaunâtre, hérissé, sortant d’un Re De mycélien blanc ; capitule globuleux ou ovoïde, blanc cendré; spores SE incolores, yinbifbrmnes, 4-5X 92. < IsarrA Pers. 272. — Isaria tenuipes Peck. Rep. St-Mus. N. Y. Sur chrysalides. Caracas. Mars (re sér. N° 18). GRrAPHIuM Cda. 273. — Graphium rhizophilum nov. sp. — Hauteur 1-2 milli- , mètres. Capitule globuleux d’un blanc d’émail, devenant gris en sé- chant, porté sur un stipe cylindracé où renflé en forme de bouteille, noir et fibreux. Conidies incolores, ovoides, très-petites. +4 Sur des racines vivantes à fleur de terre. Puerto Zamuro. Juillet (N° 76). TUBERCULINA Sacc. 274. — Tuberculina ovalispora nov. sp. — Masses gélatineuses, ovoides ou globuleuses, rougeàtres, luisantes, 1 millim. de dia= mètre. Spores lisses, incolores, (sub lente), ovoïdes, contenant ns sieurs goultelettes et mesurant 8-11X5-6y. Sur Uredo maculans avec Darluca filum. Caracas. Mars re: sér.… ns No 5). F Fusariüm Link. 275. — Fusarium salmonicolor B. et C. Guban Fungi N° 619. Sur feuilles de Goyavier. Atures. Août (N° 230). Obs. — Nos échantillons forment des plaques à la surface des À 4 CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUÉLA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 127 feuilles au lieu de petits tubercules comme ceux de Berk. et Curt., néanmoins nous ne croyons pas devoir séparer les deux espèces. 276. — Fusarium uredinaecolum nov. sp. — Extrèmement petit, épars, rosé, formé d’une partie stiptiforme, rameuse vers le som- met et portant des conidies incolores, simples, ovoïdes allongées (10X3,52). A la partie inférieure des sores de Puccinia pallidissima Speg., entre les périthèces de Darluca filum également parasite sur la Puc- cinie. Caracas. Mars (1re sér. N° 12 pr.p.). Zycopesmus Corda. 277. —— Zygodesmus calosporus nov. sp. — Plaques byssino- membraneuses, s’étalant à la surface des troncs pourris, fauves in- carnates avec une marge frangée et blanche. Hyphes septées, hya- lines, rameuses, portant des bouquets de 2-4 spores, lisses, grosses (20-21 xX15-17), ovoides atténuées ou subglobuleuses, fauves rou- geûtres. Bois pourri. Atures. Juillet (N° 101). MYCELIUMS STÉRILES. SCLEROTIUM Pers. 218. — Sclerotium umbilicatum nov. sp. — Tubercules noirs, subglobuleux, ombiliqués au sommet, confluents par 2-4, ou épars, mesurant 3-5 millim. de diamètre, durs, blancs cendrés en dedans. La pellicule externe est villeuse et est formée de filaments bruns, seplés-moniliformes, dans lesquels nidulent de nombreux périthèces de Phoma scleroticola. Le tissu interne est formé d’hyphes serrées, incolores, réfringentes. Les hyphes moniliformes de la surface des selérotes se retrouvent sur le support entre les différents groupes du Champignon. Sur feuilles vivantes de Graminées qu’il dessèche. Atures. Juin (N° 259 pr.p.). FRANS ES LC 5 N. PATOUILLARD ET A. GAILLARD. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE xvuI. 1. — Humaria orinocensis gr. nat. — a coupe gr. nat. — b thè- ques et paraphyses — c spores. 2.— Humaria zamurensis gr. nat. — a port grossi. — b thèques et paraphyses. — c spores. 3. — Belloniella immarginata port grossi. — a thèques et pa- raphyses. — D svores. 4. — Erinella Mapiriana gr. nat. — a port grossi. — b coupe. — c thèques et paraphyses. — d spores. — e poils de la cupule. D. — Erinella aturensis gr. nat. — à port grossi. — b coupe. — c thèques et paraphyses. — d spores. — e poils de la cupule. 6. — Erinella orinocensis gr. nat. — « port grossi. — b thèques et paraphyses. — € spores. — d poils de la cupule. 1. — Erinella calospora gr. nat. — «a port grossi, dessus et des- sous. — D coupe. — € thèque. — d spores. — e paraphyses. — { poils de la cupule. 8. — Helotium fusco-brunneum gr. nat. — «a port grossi. — b coupe. — « Tissu de la paroi. — d Thèques et paraphyses. - e Spores. PLANCHE xIX. 4. — Hyaloderma piliferum port grossi. — a Thèques et para- physes. — b Spores. 2. — Aslerina monolheca port gr. nat. — «a Périthèce et mycé- lium. — b Thèque. — c Spore. 3. — Capnodium arrhizum port gr. nat. — 4 Périthèce grossi. — b Thèques. — c Spores. 4. — Krelzschmaria truncata port gr. nat. -- « Coupe. — b Port grossi. — € Thèques. — d Spores. — e Coupe des périthèces. ? FRE NE : CHAMPIGNONS DU VÉNÉZUELA ET DU HAUT-ORÉNOQUE. 129 5. — Nummularia cæspitosa gr. nat. — & Coupe. — b Spores. Es __ — ce Sommets de thèques. 4 6. — Caryospora Coffeæ, thèque. — a Spore jeune. -- b Spore 4 _ mure. 1. — Ophiobolus barbatus. — a Spores. — b Conidies. PLANCHE xx. 1. — Sphærostilbe tetraspora gr. nat. — a Port grossi. — b Thè- ques. — c Spores. — d Filaments conidifères et conidies. 2. — Mycrothyrium iongisporum port grossi. — a Thèque. — b Spores. 3. — Micropeltis ophiospora port grossi. — « Spore. 4. — Phoma sclerolicola port gr. nat. — « Un sclérote grossi _ chargé de périthèces; — b Coupe du même ; — c Coupe microsco- pique d’un périthèce sur le sclérote ; — 4 Paroi du périthèce. 5. — Zygodesmus calosporus gr. nat. — a Spores. 6. — Tuberculina ovaiispora port grossi. — a Spores. 1. — Triposporium cristalum gr. nat. — a Spores. 8. — Graphium rhizophilum gr. nat. — «a Port grossi. — b 5) __ Spores. — NOTA — _ Corrections à faire dans la première partie de ce mémoire _ publiée dans le Bulletin d'Octobre 1888 : No 50, au lieu de Leucoprinus, lire Leucocoprinus. No 54, remplacer le nom de l'espèce par le suivant : Polyporus (Mesopus) depressus nov. sp. N° 58, au lieu de Polyporus boleticeus lire Polyporus bole- . liceps. N° 132 en note, au lieu de dédié pur live dédié à. ROLLAND. M. Rolland fait la communication smivante : À CINQ SEMAINES A CHAMONIX | n 53 par M. Léon Rolland. é Le mois de juillet a été en 1888 exceptionnellement froid et plu- AL: : vieux à Paris, aussi semblait-il alors assez téméraire de prendre comme point de villégiature et centre d’excursions le pied du Mont- Blanc et le voisinage de ses glaciers, et fallut-il des circonstances toutes particulières de famille pour nous décider à quitter un climat 4 déjà peu clément pour un autre d’une réputation plus sévère. ‘Ta F RE . J'avais eu le plaisir d'engager à nous accompagner avec les siens : ’ Es un membre très zélé de notre Société, Monsieur Muller de Cloyes, e: ‘+ dont le bon concours me fut des plus utiles pour la recherche et Ne Si l'étude des Champignons. \ Nous quittions donc Paris le 5 août, par la gare de Lyon, à neuf 4 ;"% heures du soir et le lendemain matin, vers cinq heures, nous tou- FA se : chions la frontière suisse aux Verrières. En” Là, la Douane force les voyageurs de descendre, et la tempéra- A ture me parut encore beaucoup plus basse qu’à Paris ; il tombait LA E: une petite pluie fine qui pouvait passer pour un brouillard épais, et UN un employé de la gare m'apprit que C'était ainsi depuis un mois, < "2 aussi en songeant au but de notre itinéraire je me demandai si nous ÿ ES. ne trouverions pas là-bas une petite Sibérie abandonnée par les ‘2e touristes et fort maussade à tous les points de vue. Ces idées réfrigérentes nous quittèrent cependant en entrant dans +. le Val de Travers où la nature semble avoir accumulé ses sites les -ÿ plus remarquables ; le soleil avait fini par se montrer, et, suivant :: sur la rive gauche le torrent de la Reuse qui se précipite en cas- cades, nous ne tardions pas à voir poindre à l'horizon le lac de ‘1 Neuchâtel. ‘14 Après avoir visité la ville de ce nom et admiré les irisations de à l'irnmense nappe d’eau que nous avions sous les yeux et qu’agitait $ une bise tout à fait glaciale, nous prenions le chemin de fer pour 2: Genève où nous arrivions à quatre heures du soir, après avoir eu pit ce she CINQ SEMAINES A CHAMONIX. sous les yeux le splendide panorama du lac Léman et des Alpes de la Savoie. Sans nous arrêter à Genève, nous gagnions immédiatement la e française d’Annemasse, et, grâce à une puissante locomotive, 2 2 ? dans le genre de celles qui convoient les trains de Montmorency et de St-Germain, ‘nous gravissions une rampe escarpée bordée de vallées profondes et de montagnes superbes et nous conduisant à la Roche-sur-Foron. C’est là que s’arrête, jusqu’à présent, le chemin de fer destiné à rapprocher les touristes du Mont-blanc. Bientôt les travaux déjà en exécution dans la vallée de Bonneville permettront d’aller jusqu’à Cluses, et ce sera un progrès pour les gens pressés, mais où le pit- {oresque perdra tout son charme. En effet, le chemin de fer présente une série de tableaux rapides _ et trop semblables à ceux d’une féerie, et l’on n’aura plus ces sen- sations de la montagne que seule peut donner une locomotion en voiture ou simplement pédestre. Nous descendions, pour passer la nuit, à l'hôtel de la Croix blanche, et nous n’étions pas peu surpris de voir la table d'hôte éclairée à la lumière électrique. La Roche sur Foron est une des rares villes de France qui aient ce privi- lège et qui donnent un excellent exemple à toutes les localités mon- tagnardes où les chutes d’eau procurent des moteurs si économiques. Le lendemain matin un break de neuf places que nous avions loué pour le trajet nous emportait vers Chamonix, et, favorisés par un beau temps et par une température beaucoup plus douce que la veille, nous commencions véritablement à jouir du voyage. - Pendant tout le parcours on remonte le bassin de FArve, et, au point de vue mycologique, il serait fort intéressant d'explorer cette vallée où la végétalion varie suivant l'altitude, depuis le Noyer et la Vigne qui se montrent dans le bas et dans les endroits bien exposés jusqu’au Rhododendron que l’on trouve à Chamonix. Dans un espace de terrain reiativement restreint on rencontre une grande variété d’essences d'arbres, ce qui permet de penser que la variété dans les Champignons ne doit pas être moindre. En jetant les yeux sur les abords de la route, on est surpris par la quantité d’arbres fruitiers que l’on aperçoit el qui donnent au pays l’aspect de la Normandie, et, plus loin, les flancs de la vallée se 139 ROLLAND. montrent couverts d'arbres verts qui montent en forêts épaisses sur les montagnes. f RE Comme pittoresque rien n’égale ce trajet ; tout est charme pour les yeux, depuis ces maisons de cultivateurs entourées de fleurs et de vergers, jusqu'à ces cimes élevées affectant, quelquefois, des formes surprenantes de chäteaux forts géants, jusqu’à ces cascades dont la plus remarquable, celle d’Arpenaz, s’élance de 300 mètres de hauteur et couvre son voisinage d’une pluie continue. * Il est certain que cette humidité constante doit être favorable aux productions fongiques, et le pied de la cascade est, peut-être, le lieu d'élection de bien des espèces intéressantes! Mais passons; il ne nous est pas permis de nous arrêter, et nos regards se tournent vers le but de notre voyage, c’est-à-dire vers le Mont-Blanc dont le som- met glacé domine ce paysage grandiose. Au-delà de Sallanches, et à l'extrémité d’un immense cirque d’où lon a une vue admirable, la route a été taillée dans la roche schisteuse et devient beaucoup plus raide. C’est le moment de sou- lager notre équipage et de nous dégourdir les jambes. Nous descen- dons donc de voiture et nous faisons une charmante promenade jus- qu’au Châätelard, un hameau bien placé pour les arrêts des chevaux au sommet de la pente. Dans celte excursion d’une heure le long de la route, je trouvai quelques espèces de Champignons au milieu de petits Sapins, sinon rares, du moins nous permeltant de bien augurer pour l’avenir de notre exploration; ce sont des Lepiola amianthina, des Corlinarius cinnamomeus et l’Isaria farinosa que je ramassai dans une fente de rocher. Mais la voiture nous attend, et il faut se hâter de reprendre notre voyage. A ce moment, la route qui suit un défilé nous cache le Mont-Blane, mais tout à coup on arrive au pont Sainte-Marie qui passe sur l’Arve; les rochers, comme un rideau gigantesque, semblent s’écarter et la vue s'étend sur la vallée de Chamonix. L'effet est d'autant plus saisis- sant qu'il semble avoir été ménagé : le Mont-Blanc se dresse sur la droite, au midi, comme un grand fantôme de neige et s'écroule jusqu’à la route que le glacier des Bossons paraît toucher ; à gauche se profile le massif du Brévent dominé par les Aiguilles rouges, et au fond l’on aperçoit les maisons de Chamonix profondément en- caissées et noyées dans un flot de verdure où le Sapin domine ; CINQ SEMAINES A CHAMONIX. nous élions à une altitude de 1050 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au milieu des merveilles dont l'imagination reste saisie, on nous montre à gauche, bien haut dans la montagne, un plateau étroit doré par des champs de céréales; c’est le village des Coupeaux, seul coin de la vallée, parait-il, visité par le soleil d'hiver. Tout le reste est donc alors déshérité commé les pôles glacés ! Nous arrivons enfin à l'entrée de Chamonix où nous nous arrêtons, car l’hôtel que nous avons choisi est la premiére maison du bourg ; c’est l'hôtel Beau-Site, propriété de M. Sylvain Couttet, un ancien guide bien connu et surnommé l’Aigle des Grands Mulets, cette _ étrange étape du Mont Blanc dont il a affermé pendant longtemps hôtellerie, ou plutôt la cabane perdue dans les neiges à plus de 3000 mètres. | j Là, nousdevions trouver une excellente hospitalité, et je ne saurais trop recommander cet hôtel à nos confrères qui voudraient s’éviter des frais exagérés tout en restant dans la limite du confortable. A Chamonix il y a peu de contrainte, attendu le nombre d’étran- gers que l’on coudoie, et avec lesquels ilest difficile de frayer, faute de les comprendre. L'élément anglais y domine d’une façon absolue, et l’on se croi- rait dans un petit coin de l'Angleterre visité par des Américains, des Russes, des Italiens, des Hollandais, des Allemands, des Espagnols, et, il faut le dire, très peu de Français. Vous vous trouvez donc parfaitement à votre aise au milieu de la foule : si vous voulez vous isoler pour travailler, vous avez à l’hôtel Beau-Site votre chambre bien éclairée, et à la table d'hôte on se groupe par nationalités, en face de linévitable plat « Riz et Pru- neaux » dont parle Daudet dans son ç Tartarin sur les Alpes. » Mais ic: j'anticipe un peu sur nos impressions, Car nous étions, à peu près, les premiers voyageurs de l'hôtel et même de la contrée fort éprouvée par le froid et les pluies continuelles du mois de juillet, aussi étions-nous reçus à bras ouverts, beaucoup en souvenir du séjour de ma famille, l'année précédente, mais aussi comme les messagers du beau temps qui amène les touristes et les affaires, et effectivement le beau temps s'installa en même temps que nous à Chamonix. Le lendemain, réveillés de bonne heure par les clochettes des 134 ROLLAND. troupeaux de chèvres et de vaches qui parcourent la vallée, nous nous occupions, sans plus tarder, M. Muller et moi, de nous orien- ter pour nos excursions mycologiques. Chamonix, à cheval sur l’Arve que vient grossir l’Arveyron, est situé entre deux glaciers appartenant au massif du Mont-Blanc et, à peu près, à une heure de distance de l’un comme de l’autre ; à l'ouest celui des Bossons où l’on peut accéder par une route qui passe par la cascade du Dard et le torrent des Pèlerins et qui traverse des bois de Sapins où abondent les Rhododendrons et les Myrtilles et plus loin, près du glacier, un bois de Mélèzes ; à l’est le Glacier des Bois formé par la mer de Glace, dont on gagne le passage (Mon- tanvert), beaucoup plus élevé que celui des Bossons par une longue route boisée de la même manière. Le fond de la vallée, formé par des alluvions provenant de la mon- tagne granitique et schisteuse qui reposent sur une bande de terrain jurassique, et tapissé dans certains endroits de Mousses et de Sphag- nums, est également couvert de Sapins et de Saules et montre à ses extrémités, dans le voisinage des glaciers, des groupes importants d’Aulnes. De même, le côté nord de la vallée, sur les flancs du Brévent, est aussi. couvert de Sapins, et en outre de cette végétation qui donne la note dominante de la Flore, la vue s’arrête avec surprise sur des Sorbiers magnifiques et Pon rencontre aussi des Bouleaux blancs, des Frênes, des Erables, des Noisetiers, quelques Peupliers, des Bourdaines, des Genévriers, des Genêts et, à la limite supérieure, le Pin Cembro (connu dans le pays sous le nom d’Arolle) dont le bois tendre se sculpte avec la plus grande facilité, et au milieu de tout cela une profusion de Bruyères, de Fougères de toutes sortes et de Fraisiers et de Framboisiers mis à contribution par les hôtels de la localité. 4 Dans les endroits assez restreints où les cultures peuvent se faire on voit quelques champs de Lin, de Blé, d’Avoine et de Seigle. Cette dernière culture est fort malade et jamais je n’ai vu, nulle part, l’Ergot de Seigle en plus grande abondance. Le reste du ter- rain est pris par des jardins potagers où croissent des Poiriers, des Pruniers, des Cerisiers et par les pâturages qui remplissent certai- nement la plus grande surface. Une chose surprenante dans ce sin- gulier pays, c’est la rareté des petits oiseaux : quelques hirondelles CINQ SEMAINES A CHAMONIX. et c’est à peu près tout ; les bois semblent inhabités par les chanteurs ailés, aussi les insectes pullulent à profusion et chaque pas soulève dans les prés des légions de sauterelles. Le gibier ne paraît pas non plus très commun et l’on rencontre parfois le Coq de bruyère dans les endroits d’un accès difficile. Les animaux domestiques, vaches, chèvres, moutons, passent la plus grande partie de l’année en plein air, sur les hauts plateaux, et ces derniers qui ne rentrent aux étables que l'hiver, n’étant pas gardés, sont à demi sauvages. Tel est l’aspect général de la zône forestière que nous devions explorer,variant en hauteur de 1000 à 2000 mètres d’altitude, zône des Sapins se montrant beaucoup plus basse dans lesVosges et attei- gnant en Suède le niveau des mers. Plus haut sont les prairies alpestres, au-dessus de Pierre Pointue (2049 mètres); puis les roches couvertes de Lichens et offrant des tons de vieilles tapisseries, comme nous l’avons pu voir au sommet du Brévent (2600 mètres); enfin les neiges éternelles montant avec le Mont-Blanc jusqu’à 4810 mètres. La cuvette dont nous avons pu faire l’étude est circonscrite, à ses limites supérieures, par Pierre pointue, la cascade de la Blaitière où l’amusante satyre de Daudet qui parle de « tourniquets » se trouve justifiée (il faut, en effet, en payer la vue O0 fr. 50), la fon- taine Caillet où l’on voit deux chamois dans une étable, un de plus qu’au « Chamois fidèle », puis par Montanvert, le Chapeau, la chute de l’Arve au-dessus du village de Lavancher, la Flégère, Plan- praz et Plan-’achat. Dès nos premières excursions, je constatai une grande différence entre les Champignons les plus répandus dans la contrée et ceux des environs de Paris. Le mois d’août semble ici la saison du Polyporus ovinus dont on voyait des touffes abondantes surtout sur les flancs du Brévent. Je trouvai également dès notre arrivée, dans les Sapins qui avoisinent l’Arve, des quantités consi- dérables de Cortinarius traganus au milieu d’autres tels que va- rius, opimus, sanguineus, gentilis, etc. et avec eux Hypholoma capnoides, Gomphidius roseus, Russula mustelina, Marasmius per- forans. Le Boletus flavus semblait aussi commun dans le fond de la val- lée et se rencontrait avec edulis, viscidus et piperalus qu’on trou- 10 136 ROLLAND. vait en cercles et de grande taille, tandis que le Boletinus cavipes également abondant se montrait plus haut et jusqu’à Montanvert. Nous trouvions très peu d’Amanila, ce qui tient peut-être aux transitions brusques du froid à une chaleur intense et de l'humidité à la sécheresse que nous subissions de temps en temps ; nous avons ramassé effectivement l’A. muscaria à l’étal jeune toute fendue et desséchée sous des Sapins près de l’Arve; mais en revanche nous ré- coltions une assèz grande variété de Lactaires, aussi bien dans le bas de la vallée que sur le chemin de là cascade du Dard et du gla- cier des Bossons, par exemple : L. frivialis, scrobiculatus var B à lait violet, éithymalinus, circellatus, aurantiacus, helvus, spinosulus. Sur le dernier parcours nous rencontrions, dès le commencement, le charmant ycena rosella que J'ai depuis revu en septembre en touffes considérables, le Tricholoma imbricatum et près d’un tor- rent les Hygrophorus aureus et lucorum. Les pieds des vieux Sapins, dans les endroits rocailleux, semblent Phabitat des Hydnum tels que Æ. imbricatum, aurantiacum et celui des Clavairia botrytes et formosa. Nous avons rencontré deux stations de ces diverses espèces, l’une près du village des Pélerins, la patrie de Jacques Balmat, le pre- mier guide du Mont-Blanc, l’autre au-dessus du village de Lavan- cher, près d’un moulin placé dans une situation des plus pittores- ques. Je recommande surtout celte dernière station aux mycologues, Le Brévent exposé au midi et moins sillonné par les torrents par- raissait, peut être aussi, moins favorable à nos recherches ; cepen- dant des Sapins situés à son pied et explorés par M. Muller nous ont donné des espèces intéressantes, parmi lesquelles on doit citer le Cratérellus clavatus. Dans les prairies et les bois d’Aulnes, les Champignons se rap- prochaient sensiblement de ceux des environs de Paris; le Lacta- rius lilacinus était abondant et se rencontrait avec le L. tabidus, l’Hy- grophorus pratensis, miniatus et presque toute la série des Granu- losi dans les Lépiotes. Les Lycoperdacés s’y montraient aussi en assez grand nombre. C’est dans un de ces bois d’Aulnes que je devais avoir une sur- prise agréable, à la fin du mois d’août, un jour que nous nous étions avancés (il n’est pas question ici de Mycologie) avec Madame Muller CINQ SEMAINES A CHAMONIX. 137 et sa petite fille, toutes deux chercheuses intrépides de Champignons, jusqu’au hameau des Tines. Je veux parler de la rencontre tout à fait inattendue, au milieu des bois, de nos confrères Monsieur et Madame Camus et le Com- mandant Hermary qui arrivaient pédestrement de Martigny après avoir passé par le col de Balme. Le séjour de ces amis à Chamonix était consacré à la visite du - glacier des Bossons et à Pexploration du Brévent au-dessus de lh- - tel Beau-Site. La première excursion nous donnait, en outre d’une - dans la moraine. Dans la seconde, je me rendais compte que le Polyporus ovinus avait presque disparu, landis que le Merisma con- fluens se montrait dans toute sa vigueur. Nous rencontrions aussi … un échantillon de Tricholoma equestre. Le Merisma confluens, ainsi que nous avons pu en juger, ne vaut pas, à beaucoup près, comme comestble, le Polyporus ovinus récolté dans le pays sous le nom de Bolin, car la cuisson détruit &if- ficilement son amertume. Ce singulier Polypore, comme le dit Fries, se transforme par la dessicalion en une masse amorphe blanchàtre, et à peu près semblable aux péirilications qu’on tire des fontaines incruslantes. J'ai vu un très bel exemplaire, en cet élat, chez un marchand de curiosités voisin de l’hôtel, M. Louis Donnat, qui ie garde précieu- sement. Je me permets de recommander à ceux de nos confrères qui iraient à Chamonix une visile à cet excellent homime dout l'énorme . télescope braqué sur le Mont-Blanc n’est pas une des moindres « attractions » de la vallée. Que d'heures w’ai-je pas passées à suivre au bout de a lunette une excursion pénible ! Mais revenons au Polyporus confluens. Ce Champignon n’a pas toujours une forme mérismoïde, car on rencontre souvent des individus tout à fait iso- lés, comme j'ai pu le constater au-dessus de la cascade du Dard, ayant un port très élégant et un pied central radiqueux ; il doit être placé, d’après M. Quélet, à côté du Polyporus ovinus. En fait de Polyporés à consistance dure, nous avons rencontré sur toutes les clôtures le Lenziles sæpiaria. Les souches de Sapins semblent aussi se couvrir rapidement du Trametes odorata dont 138 ROLLAND. nous avons récolté de beaux spécimens au bas du chemin de la cas- cade du Dard, et l’on trouve fréquemment le Polyporus pinicola. Quant aux Pezizes, malgré nos recherches, nous n’avons pu en voir qu'un petit nombre, soit que la saison ne leur fut pas favorable, soit que les alluvions glacées ne leur HU de croître que dif- ficilement ; pourtant je dois dire que j'ai trouvé sur ces mêmes al- luvions et presque dans l’eau de très belles touffes d’un Champignon d’un autre ordre, le Thelephora palmata : Je puis citer, par exemple, Lachnea hemisphærica, Trichoscypha Laricis et Pustularia catinoides. Sous les Mélèzes, près du glacier des Bossons, nous récoltions aussi Spathularia flavida, Neesii et Cudonia circinans. J’ai ramassé Helvella elastica à Montanvert et en quantité, dans les mousses de la cascade du Dard, Cordyceps militaris. Au milieu des Sapins, je trouvai également C. capilata avec l’Elaphomyces granulatus. À leur arrivée à Chamonix, MM. Hermary et Camus me remirent, avec un Hydne en mauvais état que je crus reconnaître pour A. acre, un Physomitra pris entre la vallée du Trient et le col de Balme et que je m’empressai d'envoyer à M. Boudier qui reconnut une forme du Ph. infula. Si l’on compare maintenant la liste d’espèces que je mets à la fin de cet exposé avec les renseignements que donne Fries dans son « Calendrier des Champignons », on verra que précisément ces mêmes espèces charnues doivent se montrer à la méme époque en Suède. (Il faut en excepter toutefois le Boletinus cavipes et le Bo- letus flavus qu’on n’y connait pas, ainsi que quelques autres es- pèces). La plus grande partie de notre séjour à Chamonix porte sur ce que Fries appelle « Le temps de la moisson », I. c. Faut-il conclure de là que, pour bien connaître certains types de Fries, il suffirait pour nous de faire des herborisations à Chamonix ? C’est ce qu’on ne pourrait peut-être avancer qu'après une expé- rience plus prolongée que celle qne nous avons eu le loisir de tenter. Je viens maintenant donner la description d’une très belle variété du Bolelinus cavipes que nous avons rencontrée dans nos excursions sur le chemin qui conduit de la cascade du Dard au glacier des CINQ SEMAINES A CHAMONIX. Bossons et que, en raison de sa belle couleur dorée, je désigne sous le nom de aurea. Elle nous a semblé généralement plus petite que l'espèce ordinaire. BOLETINUS CAVIPES, VAR. AUREA ROLL. PL. XXI. Pileo carnoso, umbonato, sicco, primitus conico-convexo, dein applanato, aureo vellere obsito ; margine tenui, involuto, fragmen- tis que veli appendiculato. Carne sub-citrina. Stipite infra annulum tomento concolore prædito, extus firmo, intus sericeo-fibrilloso et aliquando rubescente, mox cavo, sæpe- versus basim inflato et depresso. Annulo albo, floccoso-contexto. Tubulis sat curtis, pallide virescente-luteis, in seriebus radianti- bus lamellarum instar dispositis, decurrentibus. Poris compositis, amplis. Sporæ oblongæ, flavæ, quitulis repletæ, 104 adæquant, Fungi cæspitosi aut gregarii, nobis obvii in silvis acerosis, in- ter Vaccinia et Rhododendron, juxta viam ducentem a caractaca « Le Dard » ad glaciem « Bossons », Augusto et Septembre mensi- bus, prope Chamonix. LISTE DES PRINCIPALES ESPÈCES DE CHAMPIGNONS ; RENCONTRÉES A CHAMONIX Du 8 Août au 15 Septembre 1888 (1). Amanita muscaria L., rubescens P., vaginata Bull. var. fulva Schæff. _Lepiota clypeolaria Bull. var. blanche, helveola Bres., carcharias P., granulosa Batsch, Amianthina Scop. Armillaria mellea F1. D. (1) Les champignons les plus importants de cette liste, pour l’ordre de laquelle la classification Fries a été suivie, ont été soumis à l'examen de M. Boudier qui a bien voulu me confirmer mes déterminations, 140 ROLLAND. Tricholoma equestre L., pessundatum Fr., rutilans Schæff., im- bricatum, immundum Berk., virgatum, melaleucum P. Clitocybe clavipes P., dealbata Sow., infundibuliformis Schæff., in- versa Scop., laccata Scop. Mycena rosella Fr., rugosa, galericulata Scop. Omphalia hydrogramma, offuciata, campanella Batsch. Pleurotus-corticatus Fr. Entoloma lividum Bull., nidorosum. Clytopilus prunulus. Pholiota caperata P., destruens Brond., mutabilis Schætf. Inocybe geophylla Sow. Hebeloma versipelle. Flammula gummosa Lasch., spumosa. Naucoria temuienta. ; Psalliota arvensis. Stropharia luleo-nitens F1. D. Hypholoma capnoides. Coprinus comatus KL. D., atramentarius Bull., micaceus Bull. Cortinarius claricolor, varius Schæff., largus, mucosus, vibratiis, opimus, pluvius, traganus, sanguineus Wull, cinnamomeus, bive- lus, impennis, hinnuleus, gentilis. Gomphidius glutinosus Schæf., roseus Fr. Paxillus involutus Batsch, leptopus. Hygrophorus aureus Arrh., lucorum Kalch., fusco-albus Lasch, agathosmus, pratensis P., niveus Scop., miniatus Fr., conicus Scop. Lactarius serobiculatus Scop., — d° — var B à lait violet, torminosus Schæff., blennius, uvidus, circellatus, trivialis, pallidus P., deliciosus L.,vietus Fr., rufus Scop., fuliginosus Fr., glyciosmus, lilacinus Laseh, spinosulus Quél., volemus, subdulcis, tithymalinus Scop., tabidus. ; Russula adusta Pers., mustelina, lepida, cyanoxantha Krombh., fellea, Queletii, emetica Vitt., æruginea, fragilis P., integra, puel- laris, chameleontina. Cantharelius cibarius Fr. Marasmius urens Bull. ,oreades Bolt. ,amadelphus Bull., perforans. Lenzites sæpiaria SchæfT. | Boletus luteus, flavus With., piperatus Bull., chrysenteron Bull., calopus Fr., edulis Bull., æreus Buli., luridus Schæff., viscidus. Î Meta Ou dé dd Mia it Æ CINQ SEMAINES A CHAMONIX. 14 FPE KL, — do — var. aurea Roll. _ Polyporus ovinus, Schweinizü, perennis L., confluens A etS., - pinicola Sw., hirsutus. …._ Trametes odorata Wulf. Hydnum imbricatum L., acre Quél., repandum L., fuligineo-vio- laceum Kalch. ii Aets., cyathiforme. À Craterellus ETS | - Le Corticiam roseum P. nn Clavaria botrytes P., formosa Krombh. —__ Calocera viscosa P. #4 Uiraria piriformis Schæff., furfuracea Schæff., echinata Pers. Helvella lacunosa Afz., elastica Bull. … Physomitra Boud., infula LE E k - Galactinia badia P. … Pustularia catinoides Hckl. - Lachnea hemispherica Wigg. Ciliaria Scutellata L. Helotium Virgultorum Wair. Trichoseypha Boud. Laricis Rehm. Spathularia fiavida P., Neesii Bres. Cudonia circirans P. : Elaphomyees granulatus Fr. Cordyceps capitata Holmsk., militaris Lion. ne … à M “ Nes A : … Nous. arons cherché, mais sans succès, le Tremellodon gelatino- 3 sum etle Guepinia helvelloides, deux Champignons que l’on doit trouver cependant au pied du Mont-Blanc. 8 Pendant notre séjour à Chamonix j'ai reçu d'un ami, qui se rouvait dans une localité suisse voisine, la première espèce ; la seconde m'a été envoyée d'Évian par M. Camus. Ce Guepinia était très mür et en examinant l'hyménium au microscope j'ai été très élonné de trouver des basides à 4 stérigmates, fait que je m'empresse de signaler,car on n’attribuait, jusqu'à présent, que deux stérigmates à ce genre. M. Patouillard à qui J'ai envoyé, Véchantillon a confirmé mon * observation. SÉANCE DE NOVEMBRE. SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1888 Présidence de M. BoupiEr. M. Costantin, secrétaire-général, donne lecture du procès-verbal de la précédente séance dont la rédaction est adoptée. M. ie Président annonce ensuite qu’en vertu d’un vote de la So- ciété, pendant la session extraordinaire à Blois, les statuts, ont été modifiés de la manière suivante : Art. 29. — Le Président seul est nommé par tous les membres de la Société. Les membres provinciaux envoient leur vote par la poste. Cette élection se fait dans la dernière séance tenue à du à la fin de l’année. Art. 27. — Le bureau se compose d’un Président, de deux vice- présidents, d’un secrétaire-général, de deux secrétaires, d’un archi- viste, d’un trésorier et de quatre membres du conseil. Tous ces membres sont élus par les MJÉMABRES présents à la dernière séance de l’année. On procède au dépouillement des votes. M. Boudier ayant obtenu 95 suffrages sur 97 votes exprimés est proclamé président. La Société nomme ensuite successivement : Vice-présidents : MM. Prillieux et Patouillard. Archiviste : M. Rolland. Secrétaires : MM. Bourquelot et Delacroix. Membres du conseil : MM. Le Breton, Morot, Parizot et Roze. M. Rolland donne communication à la Société des envois de Cham- pignons. 29 et Las NE DR GEL TE OR er NUS T. led lon te D Uje PRILLEUX. — MALADIE DES POMMIERS ET CHATAIGNIERS. 143 M. Feuilleaubois a expédié de Fontainebleau : Tricholoma nudum, Clitocybe nebularis, Clitocybe inversa, Poly porus lucidus, Polyporus ulmarius, Polyporus connatus, Trametes Bulliardi, Geaster fimbriatus, Geaster Schmidelii, Ramularia Coleos- pori, Mitrula cucullata. M. Le Breton présente : Clavaria subcaulescens Rebenth, Clavaria epichnoa Fr., recou- vrant abondamment un vieux tas de tannée, à l’air libre. Saint- Saëns (Seine-[nf.), novembre 1888. André le Breton leg. Boudier déterm. Clavaria juncea Fr. par troupe sur un vieux tas de tannée, à l'air libre, accompagnant le Clavaria subcaulescens.St.-Saëns(Seine-Inf.), André Le Breton leg. novembre 1888. Boudier déterm. Myxomycète sur un vieux tas de tannée, à l'air libre, St.-Saëns (Seine-Inf.), André le Breton, novembre 1888. M. Prillieux fait la communication suivante : MALADIE DES FEUILLES DES POMMIERS & CHATAIGNIERS en 1888, par M. Prillieux. Les Pommiers ont été dans le Maine et une partie au moins de la Bretagne et de la Normandie fort endommagés cette année par un Champignon parasite qui s’est développé sur les feuilles et les a en grande partie tuées dès le commencement du mois de septembre. Le mal paraît avoir commencé à se manifester nettement à la fin d'août, et il a pris un très grand développement dans le courant de septembre. Les arbres paraissaient brûlés ; les feuilles se désséchaient d’abord par l’extrémité et sur les bords, puis la zône altérée grandis- | sait, s’élargissait et gagnait souvent vite le limbe tout entier. Les feuilles mortes tombaient en grand nombre, et les fruits, arrêtés dans À leur développement, parvenaient à grand peine à atteindre la moitié À de leur grosseur normale. 444 PRILLIEUX. Je présente à la Société des rameaux chargés de feuilles à demm- desséchées et des fruits d’une même variété très différemment dé- veloppés : les uns sont de taille normale, ils ont été portés par un arbre non atiaqué ; les autres restés fort petits et seulement en nom- bre très restreint proviennent d’un arbre jeune et bien vivant mais qui a été envahi par le parasite.Ces échantillons ont été recueillis aux environs de St-Brieuc, ils permettent de se rendre compte du dom- mage qu'a produit la maladie dans l’ouest de la France. M. Leizour, professeur départemental d'agriculture de la Mayenne, m’assure avoir observé en 1886, une semblable altération des feuilles dans les vergers des environs de Laval. Du 45 août à la fin de septembre, les feuilles d’un grand nombre de Pommiers chau= gèrent brusquement de couleur et finirent pie tomber longtemps avant la saison normale. Les parties mortes des feuilles que je présente à la Société for- ment une bordure desséchée bruvnâtre qui prend une teinte grise et plombée à la face supérieure et sur laquelle on voit à l'œil nu tant en dessus qu’en dessous des points où semble s’être déposée une fine poussière noire. À l’aide du microscope, on voit que ces parties mortes sont envahies par un mycélium à filaments noirs qui se développe dans le tissu, s’amasse en certains points dans les cel- lules épidermiques ou au-dessous de l’épiderme et forme des masses de cellules courtes d’où partent des gerbes noirâtres de filaments conidiophores simples, cloisonnés, et qui portent à leur sommet des conidies oblongues parfois simples, le plus souvent cloisonnées. C’est un Cladosporium fort voisin du Cladosporium herbarum, var. s. fas- ciculare de Corda, s’il ne lui est identique. Les masses de cellules courtes d’où partent les filaments dressés de Cladosporium peuvent être assez grosses et former sous l’épiderme de véritables sclérotes. Des filaments de mycélium rampent aussi sur lépiderme et pro- duisent en grand nombre à sa surface de petits corps noirs formés de cellules courtes. Outre les fructifications de la forme Cladosporium, on voit sur les parties mortes des feuilles, des conceptacles noirs, de taille différente; lesuns plus petits sont ceux d’un Phoma, les autres plus gros sont certainement les périthèces d’une Sphæriacée, mais ceux que j'ai observés n'étaient encore qu'incomplètement dévelop= pés, les thèques n’étaient encore qu’en voie de formation. Je vais MALADIE DES POMMIERS ET CHATAIGNIERS. 145: tâcher de placer les feuilles attaquées dans des conditions qui favo- risent le développement de ces périthèces et j'espère pouvoir don- ner dans quelque temps sur leur nature des renseignements précis. Dans l’Aveyron et je crois sur beaucoup de points des Cévennes et du Périgord, les Châtaigniers ont été, eux aussi, attaqués par une maladie des feuilles qui a produit sur la récolte des châtaignes des effets assez comparables à ceux que je viens de signaler sur les Pommiers de la Bretagne. _ Les feuilles, toutes vertes encore, se sont couvertes de très petites taches brunes qui se desséchaient : puis elles ont pris un aspect lan- . guissant, ont jauni et bruni par places et sont tombées. Dès les premiers jours de septembre, les Châtaigniers des environs de Tulle présentaient cette apparence maladive, au milieu d’octobre ils étaient aussi complètement dépouillés de leur feuilllage que dans le mois de décembre. Cette altération et cette chute prématurée des feuilles des Châtai- gniers a eu sur le développement des châtaignes la plus funeste influencé. Les fruits ont avorté. La récolte des châtaignes a été abso- lament nulle dans l'Aveyron et je crois que toute la région des Cévennes a été à peu près aussi durement éprouvée. J'ai vu à la porte de Périgueux les Châtaigniers presque aussi fortement atteints qu’à Rodez. d J'ai examiné les feuilles de ces Châtaigniers malades et j'en pré- sente quelques échantillons. à la Société. Les taches desséchées sont couvertes à leur surface inférieure des spermogonies noires d’un petit Champignon qui est décrit dans le Sylloge fungorum de Sac- cardo sous le nom de Phyllosticta maculiformis.Il est certain que, du moins dans les conditions particulières de température qui se sont produites cette année, ce Champignon est parasite : ii a atta- qué les feuilles vertes et en a causé le dépérissement et la chute prématurée. Saccardo a décrit ce Phyllosticia maculiformis d’après des échan- tillons récoltés dans la région montagneuse des environs de Trente par Bresadola. 11 le donne comme se développant sur les feuilles languissantes ou mortes du Châtaignier. Je ne pense pas que l’on ait observé jusqu'ici que ce Champignon peut attaquer en réalité les 146 PRILLIEUX . :10 feuilles saines, comme on apu le voir cette année en particulier dans 7% l'Aveyron où son action a été désastreuse. * Ce Champignon décrit sous le nom de Phyllosticta maculiformis 2 est une forme à spermogonies. On a pensé qu’elle correspond pro- “; bablement au Sphærella maculiformis. Je me propose d’essayer de 5 contrôler ce fait expérimentalement cet hiver. Il est probable que, par une année moins exceptionnellement humide et pluvieuse que celle que nous venons de traverser, cette maladie des feuilles du Châtaignier perdra beaucoup de sa gravité. Quant aux moyens de la combattre je n’en vois d’autres à proposer que de réunir avec soin en tas les feuilles tombées sur lesquelles le LE parasite continue à vivre et fructifie et de les détruire par le feu. cÈ J'en dirai autant du reste pour les feuilles des Pommiers où, à côté PONT des fructifications des Cladosporium, se forment sans doute les péri- #2 thèces spécialement destinés à propager le parasite l’année suivante. + È Je puis enfin citer encore un autre petit Champignon le Pestaloz- zia Guepini qui est décrit et figuré par Desmazières comme se déve- loppant sur les feuilles sèches du Camelia et que j'ai trouvé dans un jardin des environs d'Angers à Cheffes, abondamment développé sur les feuilles très vertes de Camelia sur lesquelles il produisait de grandes taches mortes et desséchées. Le Pestalozzia Guepini attaquait cette année les feuilles de Came- lia très saines et très vivantes ; mais heureusement il paraît ne pas s’être répandu dans les grandes cultures de Camelia d'Angers. Les habiles horticulteurs de cette ville que j’ai interrogés à ce sujet ne se sont pas aperçu du développement du Pestalozzia dans leurs jardins. XL be RC SRE Les échantillons étudiés en 1840 par Desmazières avaient été ge recueillis par Guépin dans les environs d'Angers sur des feuilles ; sèches ; les faits qui précèdent permettent de penser que lappari- à tion des Pestalozzia sur les feuilles vertes et par suite le dommage ne. qu'il a causé cette année dans le jardin où je lai récueilli à Cheffes "4 sont exceptionnels et dus au climat extrêmement humide et pluvieux # qui a régné. % É (4) Ann. des Se. Nat. 2e série, T. 13, p. 182. ns. & zh 5 2 $ ne MALADIE DES POMMIERS ET CHATAIGNIERS. 147 M. Brunaud nous adresse la note suivante : Je lis dans le Compte-rendu de la séance du 5 avril 1888, (Soc. myc. Fr. T. IV, % fasc. p. 54) que M. A. Le Breton a communi- qué à nos collègues des échantillons du Cystopus Bliti (Biv.) de Ba- ry, récoltés à Royat (Puy-de-Dôme), en juillet 1887, sur les feuilles de l'Amaranthus retroflexus. Depuis plusieurs années, j’ai très souvent rencontré ce Cystopus sur les feuilles de l’Amaranthus retroflexus. 1] est très abondant surtout à Fouras-les-Bains (Charente-Inférieure) (Voir mon travail dans le Bull. Soc. bot. France, 1887, Tome XXXIV, p. 428). Jusqu’à ce jour je n’ai vu que sur les feuilles de VA. retroflexus, le Cystopus en question. Je lai, mais en vain, cherché sur les tiges. Le Champignon qui nous occupe paraît donc se rapporter au Cys- topus Amaranthacearum Zalski. Dans cette espèce les oospores sont foliicoles, tandis que dans le Cystopus Bliti ils ne se rencon- trent que sur les tiges. M. A. Le Breton fait remarquer dans sa communication que le C. Bliti d’après M. Max Cornu ne se voit que sur l’Amaranthus Bli- tum. L'observation de M. Cornu date de 1878, et depuis M. Sac- cardo, Syll. VIE, 1'e partie, p. 236, indique le C. Bliti sur plusieurs espèces d’Amaranthes, notamment sur l’A. retroflexus. M. Costantin annonce la réception de quelques espèces envoyées par M. Beuffeuil : Paxillus involutus, Russula Queletii, Lactarius controversus, Tri- choloma rutilans, Gomphidius viscidus, Collybia dryophila, Hypho- loma fasciculare , Hebeloma crustuliniformis. Il donne lecture d’une lettre de M. Roumeguère demandant l'échange du Bulletin contre la Revue Mycologique. M. Camus expose les espèces suivantes : Boletus bovinus, variegatus, Russula Queletii, Clitocybe nebularis et clavipes. M. Huyot, présente : Tricholoma terreum, personatum, Pleurotus ostreatus, Polyporus versicolor, Hygrophorus virgineus, Stropharia coronilla, Pholiota destruens, Clitopilus prunulus. M. Locré présente l’[rpex pachyodon de Fontainebleau. -17e 148 COSTANTIN. M. Costantin fait la communication suivante : 3€) DL °° © 74 SUR LES CONIDIES D'UN ORBILIA. LS à par M. Costantin, E ci « Ne: D’après Karsten, (1) les Orbilia comprennent deux sections ; dans È à 2. la première les spores sont sphériques, dans la seconde elles sont ‘4 4e allongées et filiformes. L’espèce que j'ai examinée rentre dans cette L: 4 dernière catégorie. On y trouve Orb. epipora (Nyl,) Karst., infla- : 4 N, tula Karst., luteo-rorubella (Nyl.) Karst., vinosu (Alb et Schw.) 54 1% Karst et rubella (Pers.) Karst. T5 cl à Les échantillons que j'ai étudiés se rapportent à l'O, vinosa. Is 1 M. se présentent d'abord sous la forme de petites coupes gélatineuses à 1 un peu trémelloïdes de 1 millimètre de large au plus, d’une cou- 1 E:. leur rosée variant entre rose-pàle et rose-clair, presque cocciné: à 158 Ces coupes possèdent quand elles sont jeunes des bords un peu épais Ke, qui disparaissent avec l’âge. La coupe devient ensuite concave ou 3 1 plane,le contour un peu irrégulier, la teinte plus pâle (pl.XXHH,1,2). # ‘4 Les asques ont une forme assez variable. Ils sont le plus souvent +: (2 en massue, élargie vers la partie libre amincie dans la partie en- # é foncée dans l’hyménium. La partie terminale externe est souvent 4 ; plane, mais ce caractère présente des variations et on trouve égale- l ment l'extrémité arrondie. Souvent la pointe présente des appen- : dices en forme d’éperon qui se recourbent vers l’intérieur ou lex- à 4 térieur du disque (fig. 9,);, ces appendices s’observent tantôt .des "LE À deux côtés, tantôt d’un seul. La pointe de l’asque ne s’amincit pas ; à : toujours d’une manière régulière, elle peut se rétrécir brusquement F4 D. puis se terminer par une partie étroite et sinueuse qui se renfleur à 1e peu à son extrémité qui porte un appendice très court. Les dimens- Re sions varient entre 424 de long. sur 4u 2 de large et 33u sur 4p7. L Les spores sont très étroites allongées et ressemblent à de petites Ve CAL aiguilles qui seraient éffilées aux deux bouts; leurs dimensions varient de 8 sur 1g à 11 sur 1. < (1) Mycologie Fennica, I, p. 100. He dat CSSS, DUAL LI > à , 4) 7 DL, d'iabres - ORBILIA ET MORTIERELLA. 449 Les paraphyses sont d'ordinaire extrêmement fines et délicates, elles seterminent par une partie renflée beaucoup plus large, ovoïde … ou sphérique. Cette tête mesure 34 sur 2z. Le filament qui la sup- porte est à peine large de Ou 8 (fig. 6, d. e.). A côté de ces para- physes normales, on en observe d’autres à tête beaucoup plus _ allongée, quelque fois un peu rétrécie au milieu, à pédicelle un peu plus large (fig. 6. a et b). Ce sont ces têtes qui m'ont paru donner naissance aux conidies. De quelle manière se détachent-elles | _ ‘exactement ? Je ne puis le dire, maïs l'observation de la fig. 6 (ce) peut faire penser que la partie rétrécie supérieure de la tête (fig. 6 “_ à et b.) s'isole seule et que la partie inférieure reste capable de hourgeonner de nouveau. Quant aux conidies, elles sont plus grosses que les spores. Elles sont ovoïdes et quelquefois un peu réniformes avec un petit mucron «latéral et inférieur par lequel elles s'attachent : elles contiennent = plusieurs globules oléagineux réfringents. D'abord incolores, elles … prennent en vieillissant une légère teinte rosée qui est bientôt mas- -quée par une paroi légèrement teintée de brun clair. J'ai eu l’occa- …… sion à plusièurs reprises d'observer ces conidies avec des tailles dif- . férentes. Il m'aparu qu'elles étaient plus développées sur les indivi- =” dus jtanes et qu’elles alteignaient alors une plus grande taille: leurs dimensions sont de 404 sur 5z. Quand elles sont ainsi bien mûres, _ il suffit, pour les observer, de transporter la Pezize dans l’eau, on -… voit alors de nombreuses conidies se répandre dans le liquide am- - biant. Elles sont un peu plus petites et incolores et leur mise en É _ liberté se fait plus difficilement quand on les trouve sur des Pezizes _ plus étalées. -_ Il y a des transitions entre les deux sortes de paraphyses et peut- être certaines conditions extérieures amènent la prédominance d’une forme ou sa disparition et par cela même la présence ou l'absence de coidies. | COSTANTIN. SUR UN NOUVEAU MORTIERILLA par M. Costantin. Le genre Mortierella comprenait, en 1876, à la suite des recher- ches de MM. Van Tieghem et Lemonnier et de M. Van Tieghem seul, 11 espèces qui peuvent être subdivisées ainsi : [. Tige fructifère simple. a. Spores fusiformes............ M. fusispora Van Tieg. b. Spores rondes, ovoïdes ou irrégu- lières. aa. Pas de rhizoïdes à la base de la tige, spores rondes, .......... M. simplex V. T. et Lem. bb. Rhizoides à la base de la tige. 4. Tige fructifère étranglée au-dessous du sporange. Rhisoïdes sans ie arron- dis en riee . M. strangulata V.T. 2. Tige fuctifère sans étre an- glement au sommet. Rhizoïdes portant des renflements sphéri- ques. x Tiges fructifères élevées (3 em. de haut). Spores 11-16 —6-84 irrégulières ... M. tuberosa V.T. +x Tiges fructifères courtes (5 mm. de haut). Spores 1-9 — ss to ess ce M PUNTO RE II. Tige fructifère ramifiée. a. Raméaux fructifères plus petits que la tige principale. aa. 2 à 8 grosses spores reliculées dans un sporange...... ....... M. reticulata V. T. et Lem. bb. 4 à B grosses spores échinu- $ lées dans un sporange........... M. echinulata Harz. ORBILIA ET MORTIERELLA ce. Spores nombreuses ni réti- culées, ni echinulées 1. Rameaux sporangifères en verticilles. Tige principale ra- EL. cac-rascaees Me Diramosa V.T. 2.Rameaux sporangifères alter- nes. Tige principale simple..... M. polycephala Coëm. (1). b. Rameaux fructifères s’éle- vantaussi haut au moins que la tige principale. aa. Spores rondes. 1. Tubes fructifères peu élevés ({m®), peuramifiés.. M. minutissima V.T. 2. Tubes fructifères éle- vés, ramifiéesen candélabre. M. Candelabrum V.T.et Lem. bb.Spores ovales, thalle noir M. nigrescens V. T. A côté de ces espèces bien définies, il faut en citer trois autres qui sont moins nettement décrites : M. Ficariæ Therry et Thierry, M. diffluens Sorok. et M. Rostafinskii Brefeld. _ de crois devoir ajouter à ces espèces une forme nouvelle qui doit être placée à côté du Mortierella nigrescens, car sa tige fructifère se _ramifie et ses rameaux sont plus longs que la tige principale. Ses spores sont toujours nettement ovoïdes mais son thalle est toujours blanc (pl. XXIT, fig. 7 à 10 et 16). . Jai rencontré ce Champignon sur le Tremellodon gelatinosurn où il se développait très richement, et formait de place en place de petites touffes bien distinctes pouvant atteindre deux ou trois milli- mètres de hauteur. Semée sur la pomme de terre, la Mucorinée a formé un très riche feutrage, mais n’a que faiblement fructifié. Ayant retiré ce substra- tum nourricier du tube étroit où il se trouvait et l'ayant placé dans un verre avec un peu d’eau au fond, l’évolution a continué et au bout de quelques jours J'ai pu constater un très beau développement du mycélium qu s’étendait sur le fond du verre ; la fructification s'était produite très abondamment. (1) Le M. crystallina Harz est une forme du M. polycephala. 11 199 COSTANTIN. En flacons Pasteur, sur du crottin de cheval, la culture a réussi directement et les touffes fructifières se sont formées contre les pa- rois de verre du flacon. Dans toutes ces conditions diverses de développement, le Champi- gnon s’est maintenu avec ses caractères et ses spores n’ont jamais présenté de ressemblance avec celle du M. Candelabrum qui sont rondes avec une sorte de partie nucléoïde au milieu. Les spores de l'espèce que j'ai pu observer sont ovales assez irrégulières de forme (fig. 16) et mesurent 928 sur 428 ou 646 sur 4. J'ai dédié cette espèce à M. Bainier qui parait l’avoir observée mais qui n'a pas cru devoir la distinguer du H. Candelabrum. Mortierella Bainieri. Pied fractifère ramifié à rameaux fructifères plus longs ou égaux au pied principal; spores ovales 6 à 9 X 5 à 4u. Mycélium incolore. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXII. OnBiLiA vinosA (fig. 4 à 6) Fig. 4.— Aspect, à la loupe, de six disques d’Orbilia. Fig. 2. — Une des Pezizes examinée au microscope à un faible grossissement ; placée dans l’eau, on voit les conidies s'échapper de tous les côtés dans le liquide. | Fig. 3. — Différents aspects des asques et des appendices de la base a, b, c; d, appendice rudimentaire. Fig. 4. — Ascospores fusiformes. Fig. 5. — Conidies. Fig. 6. — Différents aspects des paraphyses : a, b, paraphyses terminées par des renflements asymétriques; c, tête sur laquelle on trouve plusieurs saillies correspondant peut-être aux points d’attache de plusieurs conidies ; d, e, paraphyses normales. MorTIERELLA BAINIERI (fig. 7 à 16). Fig. 7, 8, 9. — Port général de la plante. Différents modes de ramification. Quelques pédicelles sont terminés par des boules qui tnt eo Prin Ces. Di CM Bi ES dd'e, SERRE. Ne TU X 3. 3 za COSTANTIN ET ROLLAND. — BLASTOMYCES. 153 sont des sporanges. D’autres n’en présentent pas par suite de la destruction de la membrane sporangiale. _ Fig. 10. — Figure montrant en outre le mode de ramification du mycélium. Fig. 11 et 12. — Aspect de l'extrémité du pédicelle fructifère après la gélification de la membrane du sporange et la mise en liberté des spores. Fig. 13 et 15. — Stades de développement de l’extrémité du pédi- celle fructifère avant la formation du sporange. Fig. 16. — Spores. BLASTOMYCES, GENRE NOUVEAU par MW, Costantin et Rolland, La Mucédinée observée par nous, et que nous croyons nouvelle, s’est développée en larges touffes aplaties d’un beau jaune de sou- fre sur une coupelle dans laquelle se trouvait depuis plusieurs mois du croitin d'ours. Nous avons pu réussir à la culliver sur des milieux assez divers. D'abord sur du croitin de cheval, puis sur la pomme de terre plon- geant dans le liquide Raulin, enfin sur la carotte imbibée de jus de pruneaux. Plusieurs cultures successives nous ont permis d’avoir notre plante à l’état complet de pureté. Voici quels caractères elle présente quand elle se développe sur la pomme de terre imbibée simplement d’eau ordinaire. On voit d’abord un mycélium blanc qui s'étend sur le substratum et, particularité intéressante, qui ne l’enveloppe que partiellement ; la couverture blanche ainsi formée reste en général peu épaisse. Au bout d’un temps plus ou moins long, on voit apparaître en un ou deux points des masses jaunâtres qui augmentent bientôt et font une saillie très accusée sur le mycélium resté blanc. Ces monticules deviennent irréguliers, prennent une teinte jaune soufre, puis excrètent de nombreuses gouttelettes liquides; là où ces ‘gouttelettes apparais- sent on voit la coloration changer et devenir jaune-orangé, puis 154 COSTANTIN ET ROLLAND. presque rougeâtre. Tel est l'aspect des cultures au bout d’un mois. Au bout de cinq à six mois, le mycélium blanc a complètement dis- paru, toute la surface de la pomme de terre est couverte d’une masse pulvérulente jaunâtre en certains points, d’un rouge-orangé en d’autres. Dans les petits cristallisoirs stérilisés, sur la gélose et le bouillon de veau, le développement s'effectue mais avec moins de puissance. La culture sur la décoction de crottin réussit également dans le même appareil. Le mycélium reste immergé dans le liquide ou dans l’agar agar et, de place en place, on voit apparaître en saillie des masses jaunâtres. Ce sont les appareils reproducteurs qui viennent se former à l'air. On peut trouver dans un même cristallisoir une dizaine de ces mas- ses jaunes éloignées les unes des autres et ayant les unes 4 à 5 mil- limètres de large, tandis que les autres sont à l’état de petits points. Quand on examine au microscope, à un fable grossissement, une de ces masses on voit qu’elle présente l'aspect de la figure 3 (pl. XXIID), la partie centrale est assez dense et formée par l’enchevé- trement des filaments que l’on voit s’isoler à la périphérie. Ces fila- ments sont de deux sortes, simples ou ramifiés, irréguliers avec un grand nombre de bourgeons courts. En parcourant la culture on trouve des mamelons fructifères bien moins développés, et on peut en observer qui sont encore réduits à un simple filament mycélial qui se dresse hors du liquide, se ramifie et bourgeonne à son extré- mité. La suite du développement peut aisément s’observer sur les masses jaunes plus développées. On voit d’abord (fig. 5 et 6, pl. XXII) les bourgeons terminaux et latéraux s’isoler à leur base par une cloison. Il se produit ainsi ce que nous désignerons sous le nom de spores primaires. Elles sont ovoïdes ou allongées, en massues, elles se trouvent le plus souvent à l’extrémité soit du rameau principal, soit des rameaux secondaires, elles s’attachent sur le support par une large base. En général, à cet état, elles ne se détachent pas, rare- ment elles sont isolées (fig. 23, 25, 26 et 11), ou si elles s’isolent, elles entraînent avec elles un fragment de leur support, marquant ainsi que c’est l’apposition de la lamelle de verre qui a le plus sou- vent entrainé la mise en liberté. “ TE ANT BLASTOMYCES, 155 Ce premier stade est assez rapidement traversé, et l’on arrive bien- tôt à l’état qui est représenté par les figures 7 et 8. Les spores pri- minaires bourgeonnent et ce bourgeon se produit souvent sur le côté (fig. 11) de sorte que la structure primitive se trouve bientôt masquée, et, au lieu d’un rameau portant à son extrémité et sur les côtés des spores bien nettes,on voit une masse de spores irrégulières; les spores secondaires bourgeonnent à leur tour et comme le même phénomène se produit sur tous les filaments d’un même tubercule fructifère, ce dernier se trouve transformé en une masse bourgeon- nante dans laquelle il est assez difficile de retrouver la structure pri- mitive. À ce dernier état, les spores secondaires des différents ordres s’isolent très aisément les unes des autres et on n’observe sous le couvre objet que des spores isolées ou des spores accolées deux à deux (fig. 10 à 20). On voit cependant très bien alors com- ment les spores naissent les unes des autres. Les spores isolées sont le plus souvent anguleuses et de très jeunes mame- lons existent sur leurs facettes (fig. 15-16) rarement sur les angles ; une même spore peut porter 5-6 bourgeons qui grandis- sent bientôt (fig. 20, 14, 21) et qui donnent une spore nouvelle qui s’isole de la spore mère par une cloison ; ce phénomène explique pourquoi l’on trouve si fréquemment les spores accolées deux à deux et pourquoi leur contour est anguleux (fig. 10). Les deux spores ainsi accolées bourgeonnent à leur tour (fig. 12 et 13) et donnent des colonies de trois, quatre cellules (fig. 19). Ces faits se produisent également lorsque les spores sont encore attachées au support et la figure 9 permet de s’en convaincre. En résumé, grâce à ce procédé de bourgeonnement, les spores se multiplient indéfiniment et s’isolent de plus en plus aisément du sup- port primitif qui lui-même finit par disparaître car toutes ses cellules bourgeonnent de la même façon ; il se forme même quelquefois au début des.kystes comme on le voit au bas de la figure 8, kystes pri- maires qui se comporteront exactement comme les spores primaires. Des cultures vieilles sur la gélose prennent une teinte verdâtre qu’on n’observe pas sur la pomme de terre ; cette teinte est bien plus manifeste sur de vieilles cultures sur crottin d'Ours. Dans les cultures sur la pomme de terre, le mycélium blanc aérien offre la structure représentée par les figures 9 et 6, il se forme des spores primaires mais le développement s'arrête provisoi- 156 COSTANTIN ET ROLLAND. rement là. Dans les cultures sur gélose ou dans un liquide (décoc- tion de crottin}, le mycélium est entièrement submergé ; il se diffé- rencie dans ces conditions sur le mycélium des cellules à contenu un peu dense, à parois épaisses, qui sont absolument analogues au chlamydospores des Mucorinées. Ces chlamydospores peuvent être terminales (fig. 27), latérales (fig. 30), intercalaires (fig. 28, 29, 31, 32); ces parties différenciées s’étendent quelquefois sur une cer- taine longueur du filamentet elles peuvent bourgeonner latéralement, En résumé, nous caractériserons le Champignon précédent de la manière suivante : BLasromyces Cost. et Roll. Champignon filamenteux, ramifié, bourgeonnant à son extrémité en rameaux courts qui s’isolent en spores primaires qui bourgeon- nent en plusieurs points de leur surface de manière à donner des spores secondaires qui bourgeonnent de même. Chaque rameau fructifère se transforme ainsi en une masse sporifère pulvérulente. Chlamydospores aquatiques et aériennes sur le mycélium. Une espèce connue : B. LurTeus Cost, et Roll. Masse fructifère d’un jaune de soufre passant au rouge orangé quelquefois verdâtre. Spores incolores au microscope, anguleuses, bourgeonnantes, ovoïdes ou arrondies (6uX4y). EXPLICATION DE LA PLANCHE XXII BLAsToMycEs LUTEUS Cost. et Roll. Fig. 1, — Aspect de la plante développée dans une coupelle sur le crottin d'ours. Fig. 2. — Culture sur pomme de terre en tube stérilisé. Fig. 3, — Premier aspect de la culture sur la gélose. Les fila- ments du bord sont simples, les autres bourgeonnent. SITUATION PINANCIÈRE. 157 Fig. 4. -- L'un de ces derniers filaments bourgeonnant vu à un plus fort grossissement. : Fig. 5 et 6. — Les bourgeons se cloisonnent à l'extrémité et se transforment en spores primordiales. Fig. 5. — Les spores primordiales commencent à bourgeonner à leur tour. Fig. 8. — Les spores de deuxième ordre bourgeonnent éga'2ment de manière à former une masse sporifère bourgeonnante. Fig. 9. — Figure montrant la relation existant entre ü<:x spores d'ordre différent encore attachées sur leur support primitif. Fig. 10. — Spore double détachée. Fig. 11. — Spore primordiale terminale, détachée et bourgeon- nant latéralement. Fig. 12 à 21. — Aspects des spores détachées de différents ordres continuant à bourgeonner. Fig. 22 à 24. — Spores détachées, spores simples ou réunies entre elles et ayant entrainé un fragment de tube dans leur chute. Fig. 27 à 32. — Différents aspects des chlamydospores dévelop- pées dans la gélose. NOTE SUR LA SITUATION FINANCIÈRE Le tableau de la situation financière sera exposé dans le prochain bulletin. Voici, en attencant, une lettre adressée par notre très dévoué trésorier, M. Peltereau, à M. Costantin établissant nettement que nos finances ont été en de bonnes mains : 14 janvier 1889. Mon cher Monsieur, Voici deux jours que je consacre exclusivement aux comptes de notre Société. Car je désire arrêter ceux des années 1887 et 1888 et c’est un assez grand travail. Ils sont faits et je les donne à PRESS SITUATION FINANCIÈRE. recopier ; je les enverrai à M. Boudier ou à vous d'ici quelques jours pour que le conseil d'administration en prenne connaissance pe et que cet arrêté de compte soit le point de départ d’une nouvelle $ gestion. | Ps : Mais je puis vous donner dès maintenant le résultat qui est le sui- vant : La Société possède en caisse 1642 fr. 60 en numéraire, non com- pris ce qui aurait été reçu sur les cotisations de 1889 qui ne figure pas dans ces comptes. Les cotisations à recevoir sur 1887 et 1888 sont peu nombreuses, je vous en donnerai le détail en indiquant celles qui me paraissent perdues ou douteuses. Mais je ne compte même pas sur 400 fr. à recevoir de ce chef. k La Société possède encore 58 fr. de rente 3 0/0 sur l’État au porteur qui ont coûté 1589 fr. 25 et qui servent d'emploi aux 1600 f, versés tant à M. Haïllant qu'a moi pour cotisations à vie de 16 mem- bres. Quant au passif s'appliquant aux années éceulées et qui ne con- siste que dans les frais du &% fascicule, loyer dé l’année et autres petits frais à régler, vous êtes à même de les évaluer et d’avoir par conséquent une situation bien exacte de notre société. Votre bien dévoué, PELTEREAU. LIVRES ET BROCHURES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ 159 LISTE DES LIVRES ET BROCHURES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ, ARTHUR, — Report on botanical Work et Minesota for the Year 1886. Briarr. — Florule cryptogamique de l’Aube. Bruxarp. — Contributions à la flore mycologique de FOuest, Brunaup. — Nouveaux fragments mycologiques 2° série (Herbo- risat aux environs de Saintes 1886-87). Annales de la Société d'Émulation des Vosges 1887-1888, 2 vol. Annuel report of the board of regent of the Smithsonian Institu- tion Juillet 4885. I. BRESADOLA, — Fungi Tridentini 7 fascicules. Mouceor. — Flore des Vosges. RouMEGUÈRE. — Revue Mycologique 4880-1881. NOUVELLES M. RouMEGuÈRE, directeur de la « Revue Mycologique », publie en ce moment, sous le nom d’Atlas des champignons parasites des plantes cullivées, une importante collection d'espèces en nature desséchées, accompagnées de figures ana- lytiques et de l'indication des moyens curatifs pour la destruc- tion des espèces nuisibles, comprenant les Champignons para- sites des Céréales, de la Vigne, des arbres fruitiers, des four- rages, des plantes médicinales, potagères, industrielles, des arbres d’alignement, des arbres forestiers et des haies vives. Cette publication destinée principalement à l'enseignement agricole peut être très utile à beaucoup de nos confrères. Elle comprendra 6 volumes de 100 espèces chacun que l’on pourra se procurer chez l’auteur, 37, rue Riquet, à Toulouse. NOUVELLES. M. Juces Bec (0. &), membre de l'Académie des sciences de Toulouse, lauréat de plusieurs Académies, vient de publier * ; un beau volume intitulé : Les Champignons supérieurs du Tarn in-80 avec 32 planches coloriées. Les souscripteurs sont priés VC d'envoyer leurs noms, avant le 25 mars prochain, à M. Be, RU. S professeur à St-Sulpice (Tarn). TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME IV 1er FASCICULE. Session cryptogamique tenue à Paris en octobre 1887 par les Sociétés Botanique et Mycologique de France. Listes des personnes qui ont pris part à la Session...........,.... LI-1V RÉUNION PRÉPARATOIRE DU 15 OCTOBRE 1887. Allocution de M. de Seynes...............e...e Y Constitution du Bureau de la session..........., v Programme de la session.......,..... Pose VI SÉANCE DU 18 OCTOBRE. Prillieux ..... Les maladies de la Vigne en 1887............... vil | Observation de M. Émile Planchon.............. XVII Gomont...... Note sur le genre PHORMIDIUM...........,... See ai RNITE Dangeard.... Notes mycologiques....................... ve XXI De Seynes.... La Moisissure de l'Ananas...............,...... XXVI Forquignon.. Description d’une espèce nouvelle de Coprin...... XXXI Malbranche.. Plantes rares, etc., observées récemment en Nor- THAT EG AET n me eie er me tel0 lolels ae ee XXXII ROZ - ee Une nouvelle espèce de Geaster........,,...,.... XXXIV Villemin ..... Un cas d’empoisonnement par l’Amanita pantherina. xxxvi Observations de MM. Richon, Rolland, Boudier, Louis Planchon, Lapicque et Peltereau.....,., XXXVII 162 Patouillard... P. Vuillemin. Boudier., G. Bernard.. Richon... Boudier,,..'. TABLE DES MATIÈRES DU TOME IV. SÉANCE DU 20 OCTOBRE. M. le Président présente des Champignons envoyés par MM. Barla et Bonhoure........., Lecce ° XXXVIN M. Rolland énumère les récoltes mycologiques des premières herborisations de la Session, ..... ces XXXVIII Observations de MM. Roze et Boudier.......... + XXXVINI M. Malinvaud fait une communication Sur les Cryp- togames vasculaires du département de la Haute- Vanne ER Reese dre tes Éd 00 de é.e PACNYTIT Note sur une Tuberculariée graminicole...,..... SLIR Sur une maladie des Amygdalées observée en Lor- DCR MST a oO LONG 0 FIRST RES A0 door KE Observations de MM. Roze, Vuillemin et Richon., xLviIr Description de trois nouvelles espèces d’Ascobolés de Franco -nr-ceererte TO UC UNE - °. XLVIN SÉANCE DU VI OCTOBRE. Note sur une Lépiote nouvelle...........,.... me LL Sur quelques espèces nouvelles. .........,... … LII Note sur une forme conidifere curieuse du Polyporus : DienMS BU ES REPÉRER ner . LV Communication d'une Notice sur la vie et les travaux d'Édouard Lamy de la Chapelle, par M. ee Malinvaud. EN ne RE erectenuRE FE LIX Rapports de M. Léon Rolland : 1° Exposition cryptogamique des 16 et 17 octobre. LX 20 Excursion dans la forêt de Carnelle, le 17 octobre. Lxxir 3° Excursion à Herblay, le 18 octobre....... set CICAXT 49 Excursion à Pierrefonds, le 19 octobre, ..,.... LXXIV 5° Excursion dans la forêt de Fontainebleau, les 21 PAR TE ect Pierre AA 17 1 6° Visites à l'École de pharmacie et au Mae ° LXXIX Patouillard et Gaillard... Costantin .... Rolland... .. Prillieux..... Costantin..... TABLE DES MATIÈRES DU TOME IV. 2e FASCICULE. SÉANCE DU 5 AVRIL. Allocution de M. Boudier...... ATICE SABRE Réception de MM. Dumée, Legrelle, Peltereau comme membres à vie, de MM. Amé, Berthoud, Bonhoure, Camus, Deullin, Duport, Duvernoy, Huyot, Jacquel, Marçais, Muller, Niepce de St-Victor, Pillods, Sambuc comme membres ti- tulaires, de Mmes Camus et Deullin et de M. Fer- rand comme membres correspondants....... Me Champignons du Vénézuéla et principalement de la région du Haut-Orénoque récoltés par M. Gaillard CRIS SES dan amies set RÉ nier ee e Observations sur la culture d’un Botryosporium et sur le moyen de faire un herbier de Mucédinées. M. Le Breton expose 6 champignons............ Observation de M. Boudier.............,...... SÉANCE DU 3 MAL. Réception de MM. Rourdot, Clerc, Dufour, Four- nier, Guillemot, Loubrieu, Mathiot, Leveillé, Philipps, Tassier, Terquem, comme membres ti- tulaires, M. Plowrigt comme membre corres- PO eee rare eUis rene es cle RCE Trois nouvelles espèces de Discomycètes.....,... Production des périthèces de Physalospora Bidwellii, au printemps sur les grains de raisin attaqués l’année précédente par le Black Rot........... Observations sur le fasciation de Mucédinées. .... Échantillons envoyés à la séance par MM. Barla, Boudier, Bigeard, Bourquelot, Le Breton, Feuil- TE mt RAR en EE ae ce condo à à 163 59 56 59 62 Patouillard.…. Prillieux..... Boudier...:.. za Guillot, Pistor. .…...... TABLE DES MATIÈRES DU TOME IV. 3° FASCICULE. SÉANCE DU 7 JUIN. Réception de MM. Angevin, Mile Dumont, Guédon, Sur quelques Champignons extra-européens...... Observation de M. de Seynes.................. Apparition du Black-Rot sur les feuilles de NÉ en 1888. Le Chancre du Pommier produit par un Nectria M. Sarazin offre une photographie... M. de Seynes offre un mémoire sur les Polypores.. Observations de MM. Boudier et Patouillard. . ..…. Nouvelles espèces de Discomycètes inoperculés de Franco Ress ecreterer Snrenenesel PET ET Envois ou présentations de Champignons de Mes- sieurs Quincy, Roze, Barla, Mougeot, Beuffeuil, Pillods, Bourquelot, Hermary AS TU Observation de M.Boudier......,,.......,..... SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE. Réception de MM.Malinvaud, comme membre à vie, Arnould, Courtois, Marsault, Puton, membres ti- tulaires, Pillods(J.), Küss, Verne, membres cor- respondants............... Lettres et envois de MM. Feuilleaubois, Giard..... Observation de M. le rev. Canon Duport Lettres et envois de MM. Bonhoure, Quincy, Rol- land Bouteilles cccce ri Et ds Vs Champignons apportés par M. Boudier, Delacroix, HuVOts een e-becthe rester SÉANCE DU 4 OCTOBRE. Réception de MM. Beuffeuil, Étienne, Godfrin, Boyer comme membres titulaires, Mm° Etienne, membr'e correspondant... ........e.esessssseesseses LT Patouillard et Gaillard. Rolland...... Costantin..... Sur les conidies d’un Orbilia. Observation sur un Costantin et Rolland. TABLE DES MATIÈRES DU TOME IV. Envois et apports de Champignons de MM. Feuil- leaubois, Bourquelot, Barla, Huyot........... Champignons du Vénézuéla et principalement de la région du Haut-Orénoque récoltés en 1887, par M. Gaillard (suite)..... Lara a Sr ice Cinq semaines à Chamonix .............,...... SÉANCE DU 8 NOVEMBRE. M. Boudier est nommé président............... NOBHnatonqu DFA 5-2. -esce.se M. Prillieux.. Maladie des Pommiers. Maladie des Châtaigniers. MOrHérelim ee amies nina à jo ete 165 92 92 130 142 142 143 148 153 147 157 159 TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX par ordre alphabétique. CES Bernard...... Note sur une Lépiote nouvelle......,............ Boudier...... Description de trois espèces nouvelles d’Ascobolés ACER TAC Rem =ememsenlss -see-ee _ Note sur une forme conidifère curieuse du Polyporus DIRAIT RER GE Res reneble re ceecihese — Nouvelles espèces de Discomycètes inoperculés de ontesele RSR TER EE CRE EE r . Costantin.... Observation sur la culture d’un Botryosporium et sur le moyen de faire un herbier de Mucédinées. _ Observations sur le fasciation des Mucédinées..... — Conidies d’un Orbilia. Observation sur un Mortie- ROM NS Miles de de r8le blem asente on Blastomyces, genre nouveau find DENT NOUVEAU este de re see nue Dangeard:... Notes mycologiques..............2.,.......0.. Forquignoy.. Description d’une espèce nouvelle de Coprin...... Gaiïllard...... MONDB do Nards RTE EUR ut done Gomont...... Note sur le genre Phormidium................. Malbranche.. Plantes rares, etc., observées récemment en Nor- COR Patouillard... Note sur une Tuberculariée graminicole Patouillard et(Champignons du Vénézuela ss. CR Gaillard. Champignons du Vénézuela (suite).............. Patouillard... Champignons extra-européens....,.....,........ Prillieux ..... Maladies de la vigne en 1887..........,......... Production du périthèce de Physalospora Bidwelli au printemps sur des grains de raisin attaqués l’année précédente par le Black Rot........... Apparition du Black Rot sur les feuilles de vigne en 1888. Le chancre du Pommier produit par!un Negirik.. 2e ML DEC LI XLVIII 59 73 168 TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX. Prilleux...... Maladies des Pommiers.Maladies des Châtaigniers. 143 Richon....... Note sur quelques espèces nouvelles..,.......... LI Rolland... Rapports ser ere re re Lire ee Lx — Trois espèces nouvelles de Discomycètes.....,.... 56 — Cinq semaines à Chamonix...................,.. 130 Voir ‘Costantin.. 4. #ttobencs.:-tstemecte de Seynes.... La Moisissure de l’Ananas..................... XXVI Villemin..... Un casd’empoisonnement par l'Amanita pantherina. xxxvi Vuillemin.... Sur une maladie des Amygdalées observée en Lor- TAINE den: are ee nee certe CRU xL PLANCHES le Coprinus Queletii Forg. et Lepiota echinellus Qué- let et Bern. (en couleur). .... par MM. FoRQuIGNON et BERNARD 11. Ascobolus minutus Boud., Ascophanus pallens Boud., Ryparobius albidius Boud. (en cou- leurs AR Re NP RER Ce pa RME ABDUDIERE in. Ptychogaster alveolatus Boud. (en couleur).. par M. Boupier. IV. Asterina Scabiosæ Ch !’, Phomatospora Berbe- TIUIS CH RME OR NRA EE Na NE PR EUCENE Y. Anthostomella Berberidi: Ch. R. et Ramphoria Buxi. Chi Rire at ere ee MEL E MEMIIOEUNS VI. Lepiota carminea, zamuriensis, albiceps, diffracta, Oudemansella orinocensis............... par M. PATouILLARD. vu. Collybia excentrica, bulbipes, bisulcata, Clitocybe bisulcata, flavocerina, Collybia cavipes, Clito- cybe albo rosen............................ ID. vu. Mycena zamurensis, candidissima, Russula orino- cenxis, Pleurotus cinereo-albus, Androsaceus longisporus. ......,4...: less sesree ID. IX. Androsaceus orinocensis. Craterellus orinocensis. Lentinus orinocensis, aturensis. Xerotus num- TUIATIUS ee tent C RU MRIR ERP ER ECC ID. > Panus Byrsonimæ, anastomosans, Annularia pu- ailla 22 00e ie Le I par MS PAT DDIEPA RD XI. Pholiota rufopunctata, orinocensis, Leucocoprinus flavipes, Laschia lameliosa, Polyporus calyculus, orinocensis sel. chemise tien ID. xu. Polyporus boleticeps, irinus, parviporus,albidulus, Cyphella Mauritæ, roseo-cinerea............. ID. cé NErTRA LUN CANTON aie Jade CU IrS pet Fa [24 A XIII. XIV. XV. XVI. XVI. XIX. XX. TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX. 169 Helicobasidium cirrhatum, Physalacria orinocensis Clavaria pteruloides, angulispora. Delortia pal- A me due Ce Sa mie cas jet ee par M. PATOuILLARD. Botryosporium et Svnpenicellium.......-.. par M. CosTANTIN. Ascobolus Costantini Roll, globularis Roll., Pseudo ombrophila theioleuca Roll........ par M. RoLLano. Geoglossum Barlæ Boud., Ombrophila verna B., Pachydisca læta B., Discinella badicolor B., li- vidopurpurea B., Orbilia curvatispora.... par M. Boupier. Humaria orinocensis, zamurensis, Belloniella im- marginata, Erinella Mapiriana, aturensis orino- censis,calospora, Helotium fusco-brunneum. par M. PATOUILLARD. Hyaloderma piliferum, Asterina monotheca, Cap- podium arrhizum, Kretzschmaria truncata, Nummularia cæspitosa, Carvospora Coffeæ, Dee lus Dar bals 22... ets ID. Sphærostilbe tetraspora, Mycrothyrium longispo- rum, Micropeltis ophiospora Phoma scleroticola, Zygodesmus calosporus,Tuberculina ovalispora, Triposporium cristatum,Graphium rhizophilum. ID. Boletinus cavipes v. aurea Rolland......... par M. RozLann. Orbilia, Mortierella...................... par M. CosTaNTIN. M Haiomvyees Cost: et Roll :....:...:....... 1D. LONS-LE-SAUNIER. — IMP. LUCIEN DECLUME,. OR NL TE Lt MEN TA © ii LA DR T.. IV. PL, 2 _ BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE fo) A CEA "à A TS re El FA © [ee L. I. ASCOBOLUS COSTANTINI Roll. Fig. Il. ASCOBOLUS GLOBULARIS Roll. Fig. Fig. III. PSEUDOMBROPHILA THEIOLEUCA Roll. pi ce Lol CE { . BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE IV. "PE. XVE F: Boudier, Del. 4. DISCINELLA BADICOLOR B. 1. GEOGLOSSUM BARLÆ Poud. 2. OMBROPHILA VERNA P. 5. DISCINELLA LIVIDO-PURPUREA B. 6. ORBILIA CURVATISPORA B. 3. PACHYDISCA LÆTA B. ULL. DE LA SOC. MYC DE FRANCE. T.IV. PL. XVIL 1: HELOTIUM COSTANTINI Boud. 4 CORONELLA AMŒNA B. 2 HELOTIUM GEMMARUM B. 5. NIPTERA ROLLANDRI 8. 3. URCEOLELLA RICEONIS 8. 6. PSEUDOPEZIZA MERCURIALIS B 1. HUMARIA ORINOCENSIS. 2 — ZAMURENSIS. 3. BELLONIELLA IMMARCINATA 4. ERINELLA MAPIRIANA MOTTE NT) 5 ] 1 8 EIV: PL EU } . ERINELLA ATURENSIs. ”” N- Patouillard, Del. — ORINOCENSIS. — . CALOSPORA. . HELOTIUM FUSCO BRUNNEUM 4. KRETZSCHMARIA TRUNCATA 5. NUMMULARIA CŒSPITOSA 6. CARYOSPORA COFFEAE S BARBATUS ET» D Tee 1. HYALODERMA PILIFERUM 2. ASTERINA MONOTHECA 3 CAPNODIUM ARRHIZUM LA SOC MYC DE FRANCE TI J OECL T OPHI TTIV:. PL CE | L DE LA SOC MYC DE 5. ZYGODESMUS CALOSPORUS 6. TUBERCUL 1 SPHAEROSTILBE TETRASPORA TA OTALISPORA hi 2. MICROTHYRIUM LONGISPORUM T. TRIPOSPORIUM CRISTATUM 3. MICROPELTIS OPHIOSPORA 4 PHOMA SCLEROTICOLA. 8. GRAPHIUM RHIZOPHILUM. : ï e Di : 4 Mn : D LT w,- l = “ : - | ce 4 2 " + \ , 1 - > 0 p « L 3! 5 x = \ Û 2h Pas La L % $ » / L « LA e re \ ÿ 1 8 . +. 1 CE : " ï ’ 1 Ps 1 Lu 4 : ? 472 - ‘ “S y = + ï 1 J | * 8 + ‘ 0 f TTV. PEER BULL DE LA S0C MYC DE FRANCE Rolland, Del. 1 LU BOLETINUS CAVIPES. var. aurea Poll SRE ÉTES EEE E LA LU Ps PRÈS & NUM: : rs it f Frs L 5 RS 2 ET EP TP Ue PR OPO MU —— F LES GS CRE 7 ; APR te 1 te as + AISNE * à LAS Le î TT Ky 2 ; F Va Tex EE: + NL RAP TE - - - _— msn Se , PRET PE CPE SEL APN ER ARRET BU De DRE fes T.IV. PL. XXIL Costantin, Del CR LC st < à = É Ê en S = LE ii T = … BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. VEEN k j'= tv bn AS v- TUE à RE ET T. IV. PEL'XNIE BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. et Roll. ra © ce 72 ea] Le) be Æ [æ—) FE | = +=) [se BUREAU DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Président. : .. . . . MM. Pounier. Vice-Présidents. . . . PATOUILLARD et PRILLIEUX, FReSOTRr = SE PELTEREAU. Archavisté : : 5... 1OLLAND. Secrétaire-général . . COSTANTIN. Secrétaires … .… . . . . PourQuELOT et DELACROIX. CONSEIL D’'ADMINISTRATION composé des membres du Bureau et de : MM. Quécer, président honoraire. GuiL£auD, président de la section du Sud-Ouest. Lucanp, président de la section du Centre. BarLa, président de la section du Sud-Est. Roze, membre du Conseil. LEBRETON, id. Moror, id. PARIZOT, id. PH o = c res Ur AO. PEN MT P DATA CEP ER PTRE PEU DIE AS ht: FR Ja: cure AN x CURE ER VE À , ï # vue BAT ET in A do 1 D Es Fr RER > Es GA RARE CES WZ X Bb FR 4,