L 1 ü l\ A I O F THE U N I V ERS ITY Of I LLI N O I S From the Library of Professor Henry F. Wickham University of Iowa Presented in 1942 59 5.70 Erastria atratula, Nadia ancilla, Agrophüasulphurea et Addalia rubricaria. Voici les espèces nouvelles, pour le pays, découvertes par nous sur les hauteurs situées entre Jemelle et Roche fort : 1° Eupitkeda modicaria, dont M. Donckier-Huar t a, paraît-il , observé aussi un individu aux environs de Liège. 2° Ephippiphora orobana. 3° Epischnia prodromella de liubner , désignée par Duponchel sous le nom d’ Umbraticella , crambite de grande taille dont les ailes rappellent, par leur forme, celles de notre Cucullia umbratica. Ce papillon vole très rapidement au soleil, et souvent à une assez grande élé¬ vation; lorsqu’il se voit poursuivi, il se laisse tomber brusquement: sur le point d’être découvert, il s’envole tout à coup et se réfugie plus loin parmi les herbes et les pierres, où il est difficile de le découvrir. Nous avons été cependant assez heureux pour en capturer une douzaine d’exemplaires. i° Pempelia obductella. 5° Gelechia ferruyella. 6° Brachmia flammella, ANNALES 22 Nous avons trouvé au même lieu, parmi les diurnes, une Lycœna dorylas mâle, fraîchement éclose. Parmi les sphingides : plusieurs Thyris fenestrina sur les fleurs du sureau noir, un Deiieplnia porcellus dont les ailes étaient tout à fait endommagées, une belle variété de Zygœna fUipendulœ à taches confluentes, enfin , de nombreux Procris glôbulariœ posés sur les fleurs. Selon les indications de notre catalogue, on n’avait encore observé jusqu’ici en Belgique, que deux exemplaires de cette dernière espèce si commune à Rochefort et à Han, où elle semble remplacer sa congénère la Procris statices* si répandue chez nous, et dont nous avons rencontré là deux ou trois exemplaires seulement. Parmi les bombycides et les noctuélides : un Notodonta velitaris, plusieurs Caradrina morpheus , et un Heliothis dipsacea , espèce commune à Rochefort, surtout dans les champs de trèfle vers le commencement du mois d’août ; on l’y a trouvée également en juin. Parmi les phalénides un exemplaire : d Hemithea rema¬ ria , un d 'Aspilates gilvaria, assez fréquent près de Roche¬ fort dans les premiers jours d’août, quelque Cidaria ful- varia et Gnophos furvaria . Citons enfin, parmi les microlépidoptères: Botys cincta- lis, Cochylis ambiguana , Torlrix baumanniana, Sericoris metaliicana , Sciaphila albulana , Tinea simplicella , Pleu- rota schlœgeriella , Adela dumerilella, Homœosoma nim- bella, Eurodope camélia , Myelois cirrigerella , Pempelia ornalella et adornatella , Nothris sordidella, Acyptilus fuscolimbatus, Pterophorus pilosellæ , etc. Sur les hauteurs de Han, nous avons constaté l’exis¬ tence de YArgynnis dia, qui y est fort répandue à la fin de juillet et au commencement du mois d’août, à l’époque où vole P Erebia blandina. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 23 L’un de nous y a pris deux variétés mâles fort remar¬ quables de YEmydia grammica, l une, dont les ailes infé¬ rieures sont entièrement noires, et dont les supérieures offrent un dessin plus prononcé et une teinte plus foncée que chez les individus ordinaires ( var . A ou Striata des auteurs) ; l’autre, qui forme la transition entre le type et la variété précitée. Citons encore, au même lieu : Syrichtus sao , Procris globulariœ , Noctua baja , Cuculiia umbi'atica, et Y A rida- lia immoraria qui y avait été remarquée déjà en 1859, à la fin du mois de juin. Parmi les microlépidoptères, trois exemplaires (Y En - nychia atralis, un de Cochylis zéphyr ana et d’ OEcophora Leuwenhoekella y plusieurs Pempelia adornatella , Acyp- tilus fuscolimbatus , etc. Au petit bois de Sainte-Adèle, que nous avons parcouru pendant le jour et au crépuscule, nous avons observé trois espèces nouvelles pour le pays : Hemithea viridaria, Nephopteryx simüella,e t Trifurcula immundella; nous ne possédons qu’un exemplaire de chacun de ces lépidop¬ tères. Nous avons remarqué dans la même localité un Thecla spini . quelques individus déjà passés de YOdezia chœro- phyllaria si commun certaines années dans les prairies humides qui longent la montagne de Han, près de l’en¬ droit où la Lesse s’engouffre dans la grotte, enfin plusieurs Rusina tenebrosa, le soir, à la miellée. Dans un champ de trèfle situé près du bois, nous avons vu voler un Acontia luctuosa , espèce déjà rencon¬ trée à plusieurs reprises aux environs de Rochefort à la fin de juin, puis au commencement d’août. Sur les prunelliers qui croissent non loin de là dans les parties arides, nous avons recueilli encore une certaine 24 ANNALES quantité de chenilles du Bombyx lanestris ; l’un de nous a pris, en outre, dans le bois même, une chenille de Noto- donta chaonia. Parmi les microlépidoptères, nous indiquerons encore : Herminea tarsicrinalis et derivalis , Cledeobia angustalis, Botys fulvalis, Scopula dentalis, un exemplaire de YHa- lias quercana , un autre de Penthina suffusana , plusieurs Tortrix cinctana, Grapholitha cœcimaculana. Cochylis epilinana, Pterophorus phœodactylus, plusieurs, enfin, de la belle Myelois cribrella. Outre les trois localités dont nous venons de parler, nous en avons visité quelques autres moins intéressantes, savoir : Les bords de la rivière l’Homme, en aval de Rochefort, jusqu’à une demi-lieue environ de cette ville, où nous avons rencontré une Argynnis dia , une Argtjnnis ino , un Botys cinctalis, un Eurodope camélia et un Eapisteria concordaria, ce dernier sur un coteau sec couvert de petits genêts. Au petit bois de Lorette, placé sur une éminence qui domine la ville, nous avons pris une Triphœna fîmbria. Le long de la route de Marche vers Neufchâteau, à quelques minutes de la ville, une Ophiusa craccœ , le soir au vol, etc. En résumé, l’excursion dont nous venons de vous ren¬ dre compte, et qui s’est prolongée pendant neuf jours seulement, a eu pour résultat d’enrichir la faune Belge de 24 espèces qui n’y figuraient pas jusqu’ici, savoir : 4 Phalénites ; 1 Pyralite ; 2 Tortricites ; 6]Crambites ; 10 Tinéites et i Ptérophore. Les Phalénites sont : Hemithea viridaria . L. JL DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 28 Larentia vetularia. H. 265. « rhamnaria . H. 27. Eupithecia modicaria. H. La Pyralite : Botys cinctalis. H. Les Tortricites : Ephippiphora orobana. Tr. et Sciaphiia albulana. Tr. HS. 190. Les Crambites : Crambus saxonellus. Zink Myelois cirrigerella. Zink. Epischnia prodromella. H. 254. Umbraticella. D. 278. Nepkopteryx similella. Zink. Pempelia obductella . Fr. et Hypochalcia affîniella. Fr. H. S. 26. Les Tinéites : Adela dumerilella. D. OEcophora lambdella. Sophronia humer ellus. H. 292. Sythris noricella . Pleuvota schlœgericlla. Z. Gelechia ferrugella . W. Y. Coleophora inflatœ . Brachmia flammella. Tr. « internet la. Lien, et Trifurcula immundella. Staint. 2G ANNALES Le Ptérophore : Acyptilus baliodactylus. Fv. R. Outre ces espèces nouvelles, nous introduisons au cata¬ logue la variété Striata de Y Emydia grammica . Ajoutons qu’un certain nombre d’individus pris par nous dans la même excursion, parmi les microlépidop¬ tères, ne sont pas encore déterminés. Nous terminons en engageant nos collègues de la Société entomologique Belge à explorer, comme nous, les localités du pays imparfaitement connues jusqu’ici, et, notam¬ ment, l’Ardenne et la Campine, ainsi qu a relater, comme nous l’avons fait dans des notes détaillées, destinées à être insérées dans nos Annales , le résultat de leurs décou¬ vertes , qui enrichiront inévitablement le catalogue d’un nombre considérable d’espèces considérées jusqu'ici comme étrangères à notre sol. La liste ci -après renseigne tous les lépidoptères , sans distinction, que nous avons remarqués à Dinant ou à Rochefort pendant notre voyage. La lettre D, indique Di¬ nant et ses environs; la lettre R , Rochefort et ses alen¬ tours, en y comprenant Han et Ciergnon ; l’astérisque s’applique aux espèces nouvelles que nous venons de rappeler. Quand à celles dont le nom n’est accompa¬ gné d’aucun signe indicatif, nous avons observé les unes dans tout le parcours de notre voyage, et, quand aux autres, à défaut de notes bien précises, nous ne saurions affirmer quelle est la véritable localité ou nous avons con¬ staté leur présence. Cette dernière observation ne s’ap¬ plique, du reste, qu’aux espèces les moins intéressantes de notre liste. DE LA SOCIÉTÉ E.NTOMOLOGIQOE. LÉPIDOPTÈRES Observés aux environs de Dinanl et Rochelbrl. ffifUKAE§. Selene. Leuconea, Cratægi. Pieris. Rapæ. Napi. Ceucophasia. Sinapis. Colias. Hyale. Thecia. Lynceus. Quercus. Spini. Polyonimat'iis. Phlæas. Lycæna, Àlsus. Arion. Adonis. Dorylas. Alexis. Ageslis. Ægon. Mclitæa. Athalia. A rgynnis. Paphia. Aglava. Dia. Ino. Yanessa. Urticæ. Io. Anliopa. Polychloros. Cardui. s Jmcnitis. Sibylla. H. Argc. Galalhea. D. Satyrus. Semele. Janira. Mæra. Hyperanlhus. Variété. Arete. D . Arcanius. Pamphilus Hesperia. Comma. Sylvanus. Linea. «yricthïss. Cirsii. Sao. NPHIMGIDES. Tliyris. Fencstrina. R ANNALES 28 (Besfa, Apiformis. Macroglos^a. Stellalarum. Deilcphila. Porcellus. R. Zygæna. Filipendulæ. Trifolii. Procris. Statices. Globulariæ. R. j BOHBYCIDEg. Euchelia. Jacobæa. Emydia. Gram mica. R. * Var. Alœ. Inf. Nigra. liiihosia. Complana. Helveola. Mesomella. Rosea. üctina. Irrorea. Nadia» Ancilla. 1%’emeopliy la. Russula. Orgya. Anliqua. Bombyx. Laneslris (Larva). Neustria. liaslocampa. Quercifolia. R. Salnruia. Carpini (Larva). Fumea, Nilidella. D. Notodonta. Velilaris. Chaonia (Larva). R. NOCTlIEMBEg. Acronycta, Auricoma. (Larva). D. Triphæna. Fimbiïa* r: ES usina. Tcnebrosa. R. Noctua. Baja. R. Agrotis. Scgelum. Exclamationis. l.u|>erinn, Lithoxylea. D. Apamea, Slrig'lis. Hadena. Denlina. R. Aplecta. Advena. I>. Dianlhæcia. Comla. R. Leucania, Conigera. Lithargyrea. Caradrina. Cubicularis. Morphous. R. Cleophaua. Linariæ (Larva). D. Ciiciillia. ITmbialica. R. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 29 Abrostola. Triplasiæ. Urticæ. Plusla. Chrysitis. Gamma. Heliothls. Dipsacea. Ophlusa. Craccæ. Acontia. Luctuosa. Euclidia. Glyphica. Agrophlla. Sulphurea. Erastrla. Fuscula. Atratula. Venustula. GEOMETRlDEg. Geometra. Papillonaria. Phorodesma Bajularia. R. Hemlthea. Cythisaria. Buplevaria. Æstivaria. Vernaria. R. * Viridaria. R. (Jrapteryx. Sambucaria. Hnmla. Cratægaria. Ennomoü. Syriugaria. R. Prunaria. Huila. Wa varia. Aspilates. Vibicaria. Gilvaria. R. Fldonia. Atomaria. Eupisterla. Concordaria. R. Speranza. Conspicuaria. D. Gnophos. Furvaria. Eu bol la. Bipunctaria. Palumbaria. Mensuraria. Anaitls. Plagiaria. Larentla. Bilinearia. * Vetularia. * Rhamnaria. Eupitkecia. Rectangularia. Succenturaria. Begraodiaria. * Modicaria. CIdaria. Fulvaria. Ribesiaria. Rubidaria. Melaulppe. Lucluaria. Mclanthla. Rubiginaria. Xérene. Giossularia. R. R. R. Q a Q es annales (’abei’a. Posa l ia. Acidalia. Gæspitaria. Immoraria. Aversaria. Perochrearia. Rubricaria. Ossearia. Prataria. Ornataria. Lutearia. Scutularia. Rusticaria. Bisetaria. Incanaria. Decoloraria. Emarginaria. Sylvestraria. §trenia. Clathraria. Odezia. Chærophyllaria. PYK4LIDEi. Hermlnta. Derivalis. Tarsicrinalis. Tarsiplumalis. Pyralis. Pinguinalis. Cledeobia. Angustalis. Scopula. Dentalis. Prætextalis. Botys. Sambucalis. Verbascalis. R. R. D. R. Fulvalis. Fuscalis. * Cinctalis. Hyalinalis. Sericealis. Nymphula. Nymphealis. Asopia. Farinalis. Glauciualis. Agrotera. Flammealis. Pyrausta. Purpuralis. Ostrinalis. Porphyralis. Gespitalis. Hercyua. Palliotalis. PJnnycbia. Octomaculalis. Atralis. TOUTKICIDES. lüalia^. Quercana. Penlltiua. Roborana. Luscana. SutFusana. Tortrix. Heparana. Lævigana. Ginctana. Grotiana. Harnana. Zægana. Tesserana. ce ce es ec ce ce cc DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 31 Epilinaoa. K. Âmbiguana. R. Dubitana. Baumanniana. Lœflflingiana. Var. Plumbana. Bergmanniana. Hoffmanoseggana. Sericoris. Metallicana. R. Conchana. Striana. Aspis . Udmanniana. Carpocaps». Pomouana. gciaphila. Quadrana. * Albulana. Gommunana. Pædisca. Profundana. Grapbolitha. Hoheuwarthiana. R. Cæcimaculana. R. Hypericana. Campoliliana. Penkleriana. Nebrilana. Teaebrosana. Ulicana. Ephippiphora. Juogiana. R. * Orobana. R. Politana. Phoxopteryx. Achatana. Te ras. Comparana. Cochylis. Zephyrana. R. eiMMBIDEi. Crambus. Pralellus. Pascuellus. Hortuellus. Chrysonuchellus. Myellus. Mylilellus. D. * Saxonellus. D. Perlell us. Endorea. Mercurella. * Ochrealis. R. Ephestia. Elulella. D. lloiiMBOsoma. Nimbella. R. JVlyelois. * Cirrigerella. Cribrella. Epelydella. Hypochalcia. Ahenella. * Affi niella. Epischnia. * Prodromella. Mcphopteryj. * Similella Eurodope. Carnella. Pempelii». * Obductella. Ornatella. Adornatella. ce te te q ce ce ce te te ce / 32 ANNALES TliSEI»E@. Tlnea. Sirnplicella. R. A delà. * Dumerilella. l%e matois. Scabiosellus. Plutella. Xylaslella. Sophronia. * Humerellus. R. Semicostellus. R. Pleurota. * Schlægeriella. R. Dasycera. Oliviella. R. gcythrls. Triguttella. D. Noricella. Nothris. Sordidella. Gclecliia. * Ferrugella. R. Basaltinella. Terrella. Urachmla. * Flammella. R. * Inlernella. R. OEcophora. Leuwenhoekella. R. *Lambdella. Ar&yresthla. Pruniella. Semitestaceella. Metallosetia. Alcyonipennella. Porrectarla. Oruatipennella. R. Coleophora. Inflatæ. OEgoconla. Quadripuncta. Gracilaria. Syringella. Elachista. Cygnipennella. R. Cemiostema. Spartifoliella. Trifurcula. * Immundella. R. PTEROPflOKlDEi. Oxyptilus. Piloscllæ. R. Pterophorus. Phæodactylus. R. Acyptilus . Fuscolirabatus. * Baliodactylus. D. DE LA SOCIÉTÉ ENTÜMOLOGIQUE BELGE 33 INSECTES OBSERVÉS EN CAMPINE PENDANT LE MOIS D’AOUT 1860, Par M. Léon BECKER. J’ai l’honneur de présenter à la société entomologique la liste des espèces recueillies en Campine durant le mois d’août dernier ; liste comprenant , des lépidoptères diurnes, nocturnes, et surtout des microlépidoptères dont je m’occupe particulièrement. — J’y joins également la liste des coléoptères qui me sont tombés sous la main et que M. J. de la Fontaine à bien voulu définir. Le temps froid et pluvieux qui a duré presque tout l’été a malheureusement contrarié mes chasses, j’ai pour¬ tant découvert plusieurs espèces nouvelles pour notre faune, et je ne doute pas que la Campine ne renferme des richesses entomologiques incalculables. C'est à Postel ( province d’Anvers) que je me suis éta¬ bli, à une lieue à peine des frontières hollandaises. — Le pays y est admirable, ce sont de vastes bruyères, des ma¬ rais , des tourbières, des bois de chêne, de hêtre, aux arbres séculaires , véritables forêts vierges dans les¬ quelles croissent des ronces et des fougères gigantesques. 34 ANNALES Puis des sapinières, des champs admirablement cul¬ tivés, entourés de haies, de prunelliers et d’aubépines; des avenues de peupliers et de tilleuls , enfin tout semble réuni pour offrir à l'entomologiste une moisson riche et abondante. Je suis malheureusement parti un peu tard, et je le répète, la pluie et le vent ont nui beaucoup à mes chasses ; j’attribue aux mêmes causes le retard qu’a éprouvé l’ap¬ parition de certaines espèces. — Ainsi pour n’en citer que quelques-unes, j’ai pris à la fin d’août des chenilles d 'Ophiusa lunaris et de Catocaia nupta, qui n’avaient pas encore atteint toute leur croissance, le Bombiæ dis- par $> commençait seulement à paraître lors de mon re- tour. C’est en microlépidoptères que j’ai obtenu les résultats les plus satisfaisants. J’ai remarqué un fait assez singulier que je ne puis passer sous silence ; les OEcophora , Olivieilla, Tinctella , Arietella, Quadripuncta et les Harpella majorella et Brac- leellci sont communes en Campine. — L’on sait que les chenilles de ces espèces vivent de bois pourri, et se tien¬ nent par conséquent sous l’écorce des arbres ; j’ai donc été surpris de rencontrer ces insectes voltigeant en pleine bruyère, là où il n’existe ni arbres ni arbrisseaux. — Il est clone probable que leurs chenilles vivent parmi les aiguilles tombées des bruyères qui accumulées dans ces endroits depuis des siècles, forment une espèce de tourbe, pouvant leur servir de nourriture. J’ai chassé presque chaque soir et souvent une partie de la nuit, à la mielllée, et cela sans grands résultats, preuve évidente, selon moi, de la pauvreté entomologique de la saison. J’ai pourtant constaté ainsi la présence fré¬ quente en Campine de la Mythimna turca, celle de DE LA SOCIETE EiYJTOMOLOGIQUE BELGE. 35 Y Acrony et a menyant/iidis et de la Triphænci Fimbrla cette dernière très- commune. En diurnes j’ai peu d’observations intéressantes à no¬ ter. Du reste, je donne avec la liste ci- jointe quelques détails sur les espèces les plus remarquables. Quoique m’occupant peu de coléoptères, j’ai fait quel¬ ques prises intéressantes, je citerai surtout celle du Calo- soma reticulatum , Latr. — Ce bel insecte courait rapi¬ dement dans une ornière non loin d’un bois de chêne. Le Colosoma sycophanta est excessivement fréquent, ainsi que le Lucanus cervus , il n’est pas rare de rencontrer dix à quinze indi v idus de cette dernière espèce sur un seul arbre; chaque matin les enfants du village m’en apportaient des quantités, que je dus finir par refuser. Dans la liste qui suit, j’ai tenu note de tout ce que j’ai vu, même des espèces les plus communes. — Des obser¬ vations réitérées dans nos diverses provinces, nous con¬ duiront à la connaissance de faunes locales, travail important, et intéressant au plus haut degré la science entomologique. D1UMEI. Rliodocera rliaanaii. L. Polyomiiiatus plilæas. L. liycæna argiolus. L. Satyrus semele. L. Vole en grande quantité au milieu des bruyères. Satyrus megoera. L. 3G ANNALES BOMBYCIDEES. Einydia eribrum. Lin. Je n’ai rencontré que la variété à lignes noires, elle est assez fréquente dans les taillis et les bruyères. Clielonia eaja. L. lit paris aurifltia. F. Cette espèce est tellement fréquente qu’en secouant les arbres, il en tombe de véritables nuées, en certains en¬ droits j’en ai vu le sol recouvert. Dénias coryli. L. Bombii neu stria. L. On les rencontre par myriades sur les jeu nés chênes, ils m’ont paru plus grands que ceux de nos environs. Platypterix hamnla. Esp. Assez commun sur les petits chênes. Dicraniira vinula. L. Cncore une espèce en retard, je l'ai observée le 25 août . Harpya milliauseri. F. J’ai recueilli la chenille de cette belle et rare espèce en secouant des jeunes chênes au bord d une avenue. Kotodonta camelina. L. Commun partout. Uibtodoiita dictœa L. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQIIE BELGE. 37 MCTIIDÊES. Plagient* iubtusa. F. W. V. H. Tr. Aeronycta megacepbala. F. Id. riiinicis. L. Id. iiienyaiitliidis. Esp. Cette espèce découverte par M. Coubeaux, près de Spa existe également en Campine. Scotoplilla tragopogoni*. L Trlpbæna flnibrla. L. F. Commun. ld. Subsequa. W. V. H. Pris en secouant des chênes le long d’une avenue. Id. Orbona. F. G. ld. Proranaba. L. Cher soit* porphyrea. H. Tr. Luperiiia pinastri. L. Id. Polyodon. L. ld. Dydima. Bork. Esp. Tr. Mytliimna turca. L. Cette belle espèce qui passait pour rare en Belgique est assez fréquente en Campine. Leucania lithargyria. Esp. Bork. H. 38 ANNALES Catocala niipta. L. Un seul exemplaire et plusieurs chenilles n’ayant pas encore atteint leur croissance à la fin d’août. PHAEÉNIDÉES. Eniioiuos angularia. W.V. Macaria alternaria. H. Aspilate§jnrpnraria. L. ftoariuia liclienearîa W.V. Gnoplios ©bscnraria. H. Commune; exemplaires très-noirs. Larentla bilinearia. L. Eupitliecia nanaria. H. Très-commune. Jflelanippe marginaria H Epliyra punctaria. L. ld. peiadularia. L. Acidalia rubricaria. H. Id. aversaria. L., H ïd. prataria. Bdv. (Strigillana. H.) Stbanelia hipporaslanaria. H. Assez fréquente dans les bruyères. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQTJE BELGE. 39 MICRO-LÉPIDOPTÈRES. PÏRAII3DÆ. Herminia dérivait s. H. Très-commune. Botys hybridalis. H. Nymplmla nympliæalis. L. Près des mares d'eau dans les tourbières. Id. potamogalfs. L Agrotera flammeali§. W.V. Très-commune partout. Ennycliia cingulalis. L. Cette jolie espèce notée comme propre aux Ardennes et aux environs de Liège, vole assez fréquemment en Campine dans les chemins sablonneux qui sillonnent les bruyères, elle se pose à terre, son extrême vivacité la dé robe facilement aux recherches. TORTRIC1DÆ. Halias quercana. H. Commune sur les petits chênes. Penthina lascana. F. (Ocellana, W.V.) Très-commune aux environs de Turnhout. Tortriv laevigana. W.V. Id. cinctana, W.V (Albidana. H.) -40 ANNALES Tortrlx liolmlana. L.. H. Carpocapsa iplendana. H. N’est pas très-rare en Campine. La chenille vit dit-on dans les châtaignes, elle doit se nourrir encore d’autre chose car je n’ai pas rencontré cet arbre dans la localité ou j’ai pris l’insecte. Phoxopterlx lanceolana. H. Td. iiculana. H. Teras ablldgaardana F. Td. querclnana. Espèce nouvellement découverte aux environs de Lou¬ vain, assez commune en Campine, Cochylis dubttavia. U. Très-commune dans les bruyères. TOTCIDÆ. Crambus pasciiellns. L., H., Dup. Id. pinetcllus. Clerk., Dup. (Conchella, II.) Td. lnquinatellus. W.V., H., Dup. üudorca ambiguella. Dup. Td. mercurella. L. (Cratægella, H.) iphonia colonella. L., H., Dup. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 41 Epliestia elutella H., Dup. Aerobasis tumidella. Tr., Dup., (Verrucella, H.) Aepbopteryx roborella. W.V., Dup. ( Spicicella. H.) TOEACEÆ. Plutella sylvella. L., H. Id. antennella. W.V. Cette espèce qui n’avait je pense été observée qu’aux environs de Liège, est assez fréquente en Campine. Harpella majorella. H. Commune. Id. bracteella. L. Très-commune. Œcopliora oli vieil». H. Très-commune. Id. tinctella. H. Encore une espèce de la fin de juin, prise le 20 août. Id. arietella. Zell. Commune. lE^oconia «jiiadi'ipimcta. H. S. On n’avait encore je pense observé celte espèce qu à Louvain, elle est plus fréquente à Postel et aux environs de Turnhout. 42 ANNALES Yponomeuta evonymella. L.. H. ( Padi. Zell.) Id. padella. L , H. (Variabilis. Zell.) Pltibalocera fagana. W.V. Gelecltia alacella. Zell. Assez rare sur les buissons. Id. marmorea Uaw. Rare; vole sur les bruyères. Id. ericinella. F.v.n. Très -commune. Ocnerostema pinfariella. Zell. Coleopltora pyrrliulipennella. Tisch. J’ai rencontré communément le fourreau de cette es¬ pèce. Id. tiliella. Schr Grracillaria francltella. H. Très-commune. Coriscium <|uercetellusn. Zell. Elachista festaliella. H. LitliocoIIelis quercifolicella. F., V.. R.. H., S. Id. lautella. V.. Heyd. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 43 ESPÈCES NOUVELLES DÉCOUVERTES EN CAMPINE. Tortrix xibimiana. H. S. Août, sur les buissons. Cochylis juciiudaiia. Tr. Août, dans les bruyères. Crainbus argyrellus . Août, très-commun dans les bruyères. Id. waringtonellus. Août, moins fréquent que le précédent. Crambus alpine! Sus. H. Rare, en août, dans les bruyères. Pempelia subornatella. Dup. Août, sur les buissons, rare. CEcophora eiiinamomea. Z. Août, commun dans les grands bois de chêne et de hêtre près de Postel. Pteropliorus ericetoriiin. Z. Rare, en août, dans les bruyères aux environs de Turn- hout. Depuis la composition des articles précédents , sur le résultat de mon excursion en Campine, j’ai reconnu une belle et rare espèce parmi celles qui me restaient en¬ core non dénommées, c’est la Gracilaria simploniella, Fr., dont je donnerai la figure dans le prochain volume ANNALES U de nos Annales , et dont je tâcherai de découvrir les pre¬ miers états encore inconnus. Elle doit prendre rang dans notre Catalogue au N° 235 , après la Syringclla . Cette Gracilaria, sans contredit la plus belle du genre , n’avait été prise encore qu’à Francfort sur le Mein , et par M. Wolfgang Auderegg sur les côtes du Simplon, du 15 juin au 31 juillet, vers le coucher du soleil. Je l’ai rencontrée en assez grande quantité à Postel et dans tous les environs, volant toute la journée, mais en plus grand nombre le matin, et toujours sur des buissons de chêne. La couleur éclatante de ses ailes, la fait facilement découvrir, elle vole peu et se repose vite, il est très aisé de s’en saisir ; j’en avais pris déjà un individu isolé aux environs de Turnhout. COLÉOPTÈRES Cicindela sylvatica, Linné. Assez fréquente dans les bruyères Cymindis liiimeralis. Fab. Trouvée sous les mousses dans une sapinière. Calosoma sycoplianta. Linné. Très-commun. Leigtus l'ufescens. Fab. NotiopliiEus aquations Linné. CaSatlius fulvipes Gyll. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Id. dstelohles Ulig. Id. l‘u§cuü. Fab. Bd melaiioceplialus. Linné. Tapliria vivalii. Illig. Zabrus gibbus. Fab. Harpalus ruficorwis. Fab. Id. grisews Panz. Amara (Bradvtus) lu 3 va De Geer. Feronia (Noccitus) cupreus Linné. Silplta obscura. Linné. \aiitlioIinus linearis. Oliv. Ocypus pedatoi*. Oliv. 1«1 oIeu§ Fab. Tricliius alulomiualis Meu. (Jet onia au rata. Linné. Anomala Irise* lis 3 Fab. Geotrupes typliœu§. Linné. Lucanus cervu§. Linné. llorcu§ parai lelipipetlus Linné. Ijacon miiriuus Linné. 46 ANNALES Tenebrlo molitor. Crypticus quisquilins. Linné. Prionycliiis ater. Fab. Leiopu§ nebulosus. Linné. Cryptocepltalus gracilis Fab. IVIicraspie 19 punctata* Linné. Coccinella variai»! Il w Illig. Ici Hiatus lira Redt. Trouvée sur les sapins. Id- 16 punctata. F., G. Graptodera oleracea. Fab. Espèce nouvelle à ajouter au catalogue. Calosoma l'eticulatum. Lat. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 47 RAPPORT SUR LES EXCURSIONS ENTOMOLOGIQUES FAITES DANS LA CAMPINE ANVERSOISE, par MM. E. Fologne, L. Mors et J. Weyers. Cette partie de la Belgique, peu explorée encore par les entomologues, possède une faune qui a beaucoup d’ana¬ logie avec celle de la Campine limbourgeoise. Plusieurs des espèces remarquables que nous avons découvertes à Calmpthout ont aussi été observées dans le Limbourg , à Genck, par M. J. Colbeau et à Postel par M. L. Becker. Peu de localités de la Campine sont aussi accessibles et faciles à visiter que les environs de Calmpthout, l’avant dernière station Belge du chemin de fer d’Anvers à Bot- terdam. Un jour suffit pour aller et revenir de Bruxelles à Calmp thout et avoir encore huit à dix heures de temps à donner aux recherches. Quand nous y sommes allés la première fois, le § août, nous avons découvert six lépidoptères nouveaux pour le pays : Procis pruni Orgya ericœ , Cochylis jucundana, lli ANNALES Crambus warringtonellus , Gelechia ferrugella et Butalis varielta. Le 26 août nous avons rencontré encore la plupart des insectes cités ci-dessus, et nous avons trouvé les four¬ reaux de Psyché graminella . Enfin le 16 septembre nous avons trouvé une septième espèce a ajouter à notre cata¬ logue, la Pysche vicielia. Les terrains des environs de Calmpthout sont couverts de bruyère , croissant entre d’anciennes dunes de sable assez élevées et entrecoupées de marécages tourbeux. Ces différentes formations de terrains produisent un grand nombre d’insectes qui sont inconnus aux environs de Bruxelles , aussi sommes nous persuadés que des re¬ cherches continuées pendant une saison entière et favori¬ sées par un temps meilleur que celui que nous avons eu, enrichiraient notre faune de beaucoup d’espèces. L’énumération suivante désigne les insectes observés en trois jours dans ces localités. Papilio machao , Vanessa io, Utricœ et cardui ; rares. Polyommatus phlœas, peu commun. Lycœna œgon , Argynnis niobé, Vanessa polychloros ; et Safyrus semele , communs. Sphynx pinaslri. Une couple le 26 août. Procris pruni. Deux exemplaires ont été trouvés volant sur les fleurs des bruyères. Cette espèce a aussi été obser¬ vée en Hollande aux environs de La Haye. Emydia cribrum. Yar. Bifasciata. — Un seul spéci¬ men. Lithosia compiana et Demas fascelina . Orgya ericæ. — Un mâle pris au vol et plusieurs che¬ nilles trouvées sur 1 Eriea tetralix le 4 août. Deux autres mâles ont encore été observés le 26 août. M. J. Colbeau qui avait récolté beaucoup de chenilles DE L4 SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE RELGE. 49 de cette espèce à Genck le 23 juillet ; en a obtenu une série d’éclosions. Nous avons observé avec lui que les femelles aptères qui éclosent restent le plus souvent dans la coque qui entoure la chrysalide et déposent leurs œufs à l’intérieur. Les femelles < VOrgya antiqua sortent au contraire et pondent sur la surface extérieure de la coque. VOrgya ericœ , a été trouvé aussi en Hollande à Ro sendael. Psyché graminella . — Six fourreaux contenant des chenilles onf été trouvés attachés aux branches des salix repens et des bruyères. M. Colbeau a aussi rencontré cette espèce nouvelle pour le pays à Genck. Psyché vicieila. — Nous avions commencé par trouver plusieurs grands fourreaux vides au pieds des Erica tetra- Ux. En cherchant avec plus d’attention nous avons fini par découvrir des petits fourreaux de la même espèce qui étaient attachés aux tiges de ces plantes. Nous ignorons si ces chenilles donneront des papillons l’année prochaine comme celles de Graminella; ces dernières ayant dès maintenant atteint toute leur croissance tandis que celles de Vicieila n’ont environ que le quart de la taille qu’elle devraient avoir pour se chrysalider. Dicranura vinula . — Chenilles communes sur Ses saules. Agrotis cursoria et Anarla myrtilli . — Peu rares. Ontophila anca. — Un exemplaire très-frais pris le S août; nous trouvons ordinairement cette espèce aux environs de Bruxelles, en juin Ophiusa lunaris. — A l’état de chenille. Hemilhea buplevaria et Cythisaria — Peu rares. Eupithecia nanaria et Gnophos obscur aria. — Très com¬ munes. Eubolia mœniaria. — Cette belle espèce peu observée ANNALES 30 encore en Belgique, était très-commune. Nous n’avons pris que des mâles le 5 août tandis que le 26 nous n’avons trouvé que des femelles, à peu d'exceptions près. Eiibolia palumbaria. — Commune mais ayant les cou¬ leurs plus vives que celles des exemplaires que nous pre¬ nons aux environs de Bruxelles. Ephyra poraria, Fidonia atomaria et Acidalia rubri - caria. — Peu rares. Odezia hippocastanaria. — Assez commune le 5 août dans le voisinage des sapins. Botys cingulaiis et Tortrix gerningana. — , Rares. Tortrix strigana. — Assez commune le 5 août sur les bruyères, cette espèce n’avait encore été trouvée qu’une fois chez nous par M. Tennstedt. Tortrix piceana. — Une couple. Crambus eusigerellus , Gueneellus, Argyrelius , Fasce- linellus et Pinetellus. — Communs le S août. Crambus fulgidellus. — Assez commun le 26 août, ce crambus n’avait encore été observé qu’une fois en Bel¬ gique. Phoxopteryx ericetana et Sericoris cespitana. — Assez communs. Cochylis jucundana. — Cette tortricide nouvelle pour le pays était commune le 26 août dans les places maré¬ cageuses de la bruyère. Crambus warringtonellus. — Cette espèce nouvelle pour notre faune était très-commune le 4 août. Galleria mellonella . — Un exemplaire. OEgoconia quadripuncta . — Peu commun. Gelechia ferrugella. — Une seule trouvée le 5 août. Observée pour la première fois en Belgique le 18 juillet à Rochefort. Butalis variella — Très commune sur une dune sa- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 51 blonneuse aride. Ces lépidoptères semblaient plutôt cou¬ rir que voler et nous n’avons pu soupçonner d’où ils étaient venus en cet endroit où il n’y avait aucune végétation apparente. Outre ces espèces citées il nous en reste quelques-unes que je n'ai pu déterminer avec certitude mais qui seront sans doute à ajouter au catalogue des lépidoptères de Bel¬ gique. Le nombre d’espèces de coléoptères nous a paru très- restreint ; nous n'avons observé que les suivants : Cici ride /ci sylvatica . Maritima . Hybrida . Chrysomela collaris. Gyrinus minutus. Dans la familles des hyménoptères nous avons trouvé communément le Bembex rostrata et dans celle des diptè¬ res , la Tachina grossa. lu Deux espèces communes partout. 216 X. TrJeoIor ; Fabr. Un peu plus rare, mais également partout. G. LEPTACINUS; Erichson . 217. !.. Ratychru* ; Gy II. En abondance dans certaines fourmilières. 218. L. Formicetomm: Mark. Espèce prise par M. Parys, à Schilde et à Postel, dans les fourmilières, et mentionnée également par M. Cha- puis. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. G. STAPHYLINUS ; Linn. * (B< aius ; Leach.) 2 1 9 . St. Biirtcis; Linn. Ce grand et beau Staphylin n’est pas très rare dans le pays, mais il parait ne se rencontrer que dans les con¬ trées élevées ou très sablonneuses. On le dit commun dans les dunes, à Ostende entre autres. — M. Jules Col beau l a pris à Laroche, et M. Chapuis signale sa présence dans la province de Liège, à Slavelot. M. L. Mors rap- porteque deux individus, mâle et femelle, ont été trouvés aux environs de Bruxelles, par MM. Weyers et P. Mors, en 1850. ** (caïiOPusi.t8 : Kirby.) 220. »t. Maxillosus ; Linn. Espèce commune partout. 221. st. iWebsiIofm^ ; Fübr. 222. St. itflui-inus; Linn. Deux espèces qui ne sont pas rares. DE LA SOCIÉTÉ EÎNTOWOLOGIQLE BELGE. 53 223. St. Pubescens ; Degeer. Espèce assez rare, paraissant même faire défaut dans les terrains élevés et accidentés. 224. St. Fossor ; Scop. Moins rare, mais n’habitant peut-être pas toutes les provinces. On le prend assez fréquemment dans le Bra¬ bant (entre autres à Louvain) et dans la province de Liège, tandis que M. Demoulin ne l’a jusqu’ici pas observé aux environs de Mons. 225. St. Erythropterus ; Linn. 226. gt. Caesareus; Cederh. Deux espèces très-répandues. 227. St. Stercorarlus ; Oli V- Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, pas très rare. En outre, j'en ai pris quelques individus à Bi¬ nant et à Rochefort, 228. St. Chalcocephalus ; Fabr. Pas rare dans toutes les provinces. 229. St. Latebrlcola. Grav. Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. — Louvain, un seul. 230. St. Fulvipcs: Scop. Assez rare, mais partout. G. OGYPUS ; Kirlnj. * (UOF.RH8 : Leach.) 231. «>. oieii» : Müll. \NY\LES Si blanchâtre, semblable à une toile d’araignée, et parsemé d’excrêments; à l’abri sous cette espèce de tente, elle atta¬ que les feuilles par les bords, et ne les abandonne que lorsqu’il n’en reste que les nervures du milieu J’ai trouvé ces chenilles avec M. Fologne le 8 juillet à Groenendael, près de la station, elles avaient déjà atteint presque toute leur taille et se chrysaiidèrent quelques jours après, j’ob¬ tins les premières éclosions le 26 du même mois. La chenille, très-vive, a seize pattes et varie du brun clair, au brun rougeâtre foncé; sa fête est] noire très luisante ainsi que les deux plaques formant l’écusson, et les tâches latérales sur le premier anneau ; la ligne dor¬ sale est claire ainsi que deux autres bandes étroites sur les côtés, chaque anneau présente encore quelques points noirs, surmontés de bouquets de poils ; l’anneau anal est d’un brun presque noir; la chrysalide rougeâtre pâle, est enveloppée d’un tissu soyeux. L’insecte parfait est repré¬ senté par Schâffer, pl. 922. J’ai dessiné dans la planche 4ll : Fig. i d , un bouquet de feuilles d’épilobes attaquées par les chenilles. Fig. 1 , la chenille grossie. Fig. i a, un anneau de la chenille. Fig \ b , la chrysalide grandeur naturelle dans son en¬ veloppe soyeuse. Fig. i c, la chrysalide grossie. Transformations de la Coleophora suceursella. Schâffer . Le 15 juin (1860), en cherchant le long des talus qui bordent un chemin sablonneux à Uccle, les chenilles de DE I, \ SOCIÉTÉ ESTOWOLOGIQÜE BELGE. 35 Pterophorus scarodactylus, H., sur l’artémise (Artemisia campestris). Je rencontrai très communément de longs fourreaux , d’un jaune d ocre, presque cylindriques avec un étranglement vers la partie contournée de la bouche, et ayant leur bout anal aplati et triangulaire. Ce fourreau res¬ semble beaucoup à celui de la Solitariella ; la chenille mine 1 extrémité des feuilles de l’artémise et produit de grandes taches jaunâtres. Comme je n’ai observé ces chenilles qu’au mois de juin de cette année, et que j’en ai obtenu les premières éclosions le 12 juillet, j'ignore comment elles hivernent: elles se tiennent tou fours à la face infé- J rieure des feuilles. Lorsqu arrive le moment de se chrysalider, les chenilles fixent leurs fourreaux sur les tiges des plantes, sur des arbres voisins, ou même sur les feuilles. Comme elles vivent en société il est facile de les capturer, il n’est pas rare d'en voir quinze à vingt sur une seule plante. Le papillon est paresseux, lourd et vole très-peu, ce qui explique la peine qu’on a de le trouver; d’après le grand nombre de fourreaux que j’ai rencontré il doit être très- commun partout où croit sa plante nourricière. La chenille à de trois à quatre lignes de longueur, elle est d’un jaune pâle, avec la tête d’un brun rougeâtre, le second segment porte une plaque de même couleur séparée par la vasculaire, la base de cette plaque est noire, ainsi que les taches du troisième segment, il y en a quatre trian¬ gulaires au milieu, et deux petites taches sur les cotés à la hauteur des stigmates, le quatrième segment porte au dessus deux taches noires presque rondes, le segment anal est recouvert d une plaque cornée noire, luisante. Cette chenille à six pattes écailleuses, huit membra¬ neuses, et la paire de crochets au dernier segment. La chrysalide a les anneaux rougeâtres et les enveloppes ANNALES Sf» des aile, brunes, les extrémités de ces dernières sont déta chées du corps ; la chrysalide devient incolore après l’é¬ closion. Cette espèce nouvelle pour la faune de Belgique n’était pas connue de M. Stainton, lorsqu’il publia le 4me vol. de son magnifique ouvrage intitulé Histoire des Tinéides, il la cite en indiquant les espèces qui vivent sur l’arté- mise, mais fait précéder le nom d’une astérique indiquant qu’il n’avait pas vu l’insecte parfait. 11 a été nommé et figurée par Schâffer, pl. 887. Le papillon se rapproche de la Coleophora otitœ (Zeller), mais il est un peu plus petit. J'ai dessiné planche Si : Fig. 4 a, le fourreau grossi. Fig. 4. la chenille. Fig. 4 c, une feuille d’artemisia campestris avec un fourreau attaché. Fig. 4 6, la chrysalide grossie. Transformations du Pteropliorus searodactylus. H. Ce Ptérophore a été excessivement commun cette an¬ née à Groenendael et à Uccle, c’est dans cette dernière localité que je pris le IS juin dernier (1860). une grande quantité de chenilles que je reconnus plus tard pour être celles de cette espèce. J’obtins les premières éclosions le 4 juillet suivant; on voit par conséquent que ce Ptérophore subit ses transfor¬ mations dans un espace de temps très court. La chenille qui rassemble à l aide de fils les extrémités d’une feuille de J’artemise (Artemisia campestris). en DE LA SOCIETE ENTOKmOGlQUE BELGE. 37 ronge le parenchyme par grandes plaques en commençant par le milieu ; sa démarche est lente, elle ne quitte pas la plante sur laquelle elle est née. Les feuilles qu'elle ronge et flétrit trahissent sa pré¬ sence, il serait fort difficile de la voir sans cela, sa cou¬ leur verte se confondant avec celle de la feuille; cette chenille a la tête rougeâtre et fort petite, six pattes écail¬ leuses, huit membraneuses, et les crochets au dernier anneau ; chaque segment présente en outre plusieurs tu¬ bercules saillants, surmontés de bouquets de poils longs et blanchâtres, puis au milieu, une tache triangulaire noire se séparant en deux pointes par le bas, avec un point noir de chaque côté. Lorsque l’époque de sa transformation en chrysalide est arrivée, elle se fixe par la queue à la nervure du milieu d’une feuille, le changement qui s’opère alors est si peu sensible qu’il faut y regarder de près pour s’en aperce¬ voir, la chrysalide étant verte et velue comme la chenille, et presque de la même dimension , elle reste une hui¬ taine de jours dans cet état, puis enfin apparaît l insecte parfait , la chrysalide alors devient incolore et transpa¬ rente. J’ai figuré planche tll, fig. 3a : une feuille de l’artémise rongée par la chenille avec une chrysalide attachée, gran¬ deur naturelle. Fig. 3, la chenille grossie. Fig. 3c, un anneau de la chenille fortement grossi. Fig. 3 6, la chrysalide grossie. SB aanales OBSERVATIONS DIVERSES Par M. FOLOGNE. Variétés de la PAEDISCA FOENEANA. Au commencement du printemps je trouvai avec M. Huygens des chenilles dans les racines de l’artémise. Ne sachant à quelle espèce elles appartenaient nous en prîmes un assez grand nombre et les élevâmes avec soin Il n en sortit à notre regret que des Pœdisca fœneana; nous pensions avoir trouvé une espèce moins commune. Dans le nombre de nos éclosions nous eûmes cependant plusieurs variétés qui nous firent oublier notre déception. La plus remarquable (planche I, fig. 4 cl) est celle dont le dessin blanc remplacé par la couleur du fond des ailes n’est presque pas visible. Les autres font le passage de celle-ci au type de l’espèce. La chenille vit et se chrysalide dans les tiges comme les Gortyna ; en se préparant une ouverture pour 1 éclosion du papillon. (PI. I, fig. 4 a, b, c, e.) DE LA SOCIETE KNTOMOLOOIQl E. S 9 Chenille de la SES1A ICHNECMOMFORMIS. J'ai trouvé plusieurs chenilles de cette espèce dans les racines d’un vieux chêne. Leur manière de vivre est sem¬ blable à celle des autres sesies, elles rongent le bois et se chrysalident dans une coque composé de bois mâché et de soie. Cette espèce a dû être assez commune aux environs de l’arbre où j’ai pris mes chenilles; car j’ai observé plus tard beaucoup de chrysalides écloses à moitié sorties du bois. (PL I, fig. a, b, c.) Chenille de HARPELLA PROBOSCIDELLA, Suh.; MAJORELLA, Tr. Cette chenille observée depuis l’an passé par M. Breyer, qui en avait obtenu des insectes parfaits, a été retrouvée par moi cette année, et j’en donne la figure pi. I, iig. 5. Elle a quelques rapports avec la chenille de H . lirac- teella par la forme et les couleurs; mais elle en diffère par sa grande taille et surtout par sa manière de vivre. Rrac- leella se tient sous les écorces détachées entre des fila¬ ments soyeux blancs, tandis que Proboscidellci pénètre bien avant dans le bois mort et y creuse des galeries ta¬ pissées de soie entre-mêlée de débris de bois. Cette chenille nait avant 1 hiver car on la trouve déjà grande au mois de mars. H 60 ANNALES ESPÈCES NOUVELLES POUR LA BELGIQUE. PSYCHE OPACELLA, HS. J’ai observé tous les ans, depuis 1857, les fourreaux de cette espèce dans un bois de sapins près de La Hulpe. Pendant les premières années elle était assez commune et j’en récoltais chaque printemps une quarantaine, dont je n’obtenais que des papillons femelles. Au mois de mars dernier, je recherchai encore cette espèce avec M. Huygens, mais nous n’en trouvâmes plus que six fourreaux dont il sortit enfin deux papillons mâles. Je ne crois pas qu’il y ait réellement un si petit nom¬ bre de mâles pour autant de femelles, je pense plutôt que les chenilles des mâles doivent se tenir ailleurs qu’où se trouvent celles des femelles, peut être montent-elles da¬ vantage sur les arbres d où le papillon ailé peut descendre pour chercher sa femelle. Les fourreaux sont composés de pièces d’aiguilles de sapins placées longitudinalement; ils se fixent sur les troncs de sapins ou sur les tiges des bruyères et autres arbrisseaux. Je n’ai pu découvrir de quoi la chenille se nourrit. PTEROPHORUS M1CRODACTYLUS , H . J’ai rencontré communément cet insecte, en mai à Groe¬ nendael, dans les fonds humides ou croit Y Eupatorium cannabinum ; la chenille vit dans les fleurs de cette plante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGfQUE BELGE fil CEMIOSTEMA LABURNELLA. La chenille est très -commune au parc de Bruxelles et dans tous les jardins où il y a des Cythisus laburnum. J en ai obtenu plusieurs éclosions cette année. SCHRECKENSTEINA MISCELLA, H . Je n’ai trouvé qu’un seul exemplaire de cette espèce à Namur, le 26 août dernier. amules QUELQUES PETITS DÉTAILS SI! Il LA TRANSFORMATION ET LA MANIERE DE TITRE DE DIFFÉRENTES ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES, PAH LL DOCTEUR BREYER. LIMENITIS SYBILLA. L’œuf est déposé vers l’extrémité apicale d’une feuille de ehrèvrefeuille ; rarement il y en a deux sur la même feuille. La femelle choisit de préférence des petites plantes. La petite chenille entame la feuille du côté de la pointe, elle est très-sobre de nourriture et la feuille sur laquelle elle est née suffit à son entretien jusqu’à l’automne; cette feuille se trouve alors réduite à deux petits lambeaux vers le pédoncule; pour hi¬ verner la chenille se place sur ce pédoncule et ramène au-dessus d’elle les deux lobes de la feuille pour se former un petit tube; les pédoncules qui servent à cet abri ne tombent pas pendant l’hiver; les cueillir au premier printemps est le moyen le plus court pour prendre la chenille; celle-ci est alors d’un jaune DE LV SOCIETE ENTOMO LOGIQUE BELGE. 63 sale, d une forme resserrée et munie des proéminences épineuses du premier printemps; elle quitte son abri, prend quelque nourriture, change de peau, prend l’uniforme que nous lui connaissons, devient vorace, grandit rapidement et se lient très cachée sur la plante. VANESSA CARDUI. Cette espèce avait disparu presque complètement des environs de Bruxelles depuis plusieurs années. Elle a réapparu faiblement en automne 1859. Elle a été assez fréquente en 4860. — Il serait curieux de savoir si dans d'autres localités du pays les mêmes phénomènes aient été observés. LIPARIS AURIFLUA. Que les jeunes chenilles de Chysorrhoea vivent en société et hivernent sous un tissu commun, c’est un fait fortconnu; les auteurs semblent supposera Auriflua une manière de vivre analogue; il n’en est cependant rien. Elles sedispersent aucontrairedès leur sortiede l’œuf et quand l’hiver arrive chacune d’elles cherche un abri dans les fentes de l’écorce et contre les angles des branches en s’enveloppant d’un petit cocon de soie blanche dans lequel elles hivernent. ANIMALES o; BOMBYX ARfÆ. En battant des petits chênes aux environs de Bruxelles, j’ai trouvé ce printemps une chenille de Gastropacha à l’état adulte qui m était parfaitement inconnue; je ne la croyais pas si près de sa métamor¬ phose et je regrette aujourd’hui, plus qu’alors, de l avoir trouvée chrysalide le jour où on devait en faire le dessin. Je me rappelle cependant qu’elle était uni¬ formément couverte d’une pelisse soyeuse brune à reflet violet, et que la séparation des anneaux mon¬ trait une ligne dorée comme la chenille de Rubi avant sa dernière peau. Elle était d’une forme beaucoup plus courte que les chenilles de Cratægi, sans le moindre dessin longitudinaire ; elle avait formé une coque crachée qui ne se distingue en rien des coques de Cratægi et de Populi ; il m’en est sorti au mois de septembre une femelle qui se rap¬ porte parfaitement à la description et au dessin donnés pour G. Ariœ ; elle est d’une coloration foncée, plus grande, à écailles plus rudes que chez G. Cra¬ tægi et la bande transversale forme au milieu un petit v dont l’angle est dirigé vers l’attache de l’aile; la coloration foncée a beaucoup diminué en séchant et le brun presque noir est devenu un noir presque roux; j’ai comparé plus tard les figures que Herrich Schaffer donne de la chenille de cette espèce, elles ne ressemblent en rien, ni comme forme, ni comme habit, à la chenille que j’avais trouvée; le temps d’éclosion coïncide parfaitement avec celui de Cratægi. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. BS HARPYIA MILHAÜSERI. Cette espèce est beaucoup moins rare dans nos environs qu’on ne le suppose à l’ordinaire; elle vit dispersée et très-cachée. Sa chenille ne descend de l’arbre que pour se chrysalider; dans ce but, elle arrache d’abord rapidement quelques lichens à droite et à gauche pour s’en couvrir; sous cette voûte pro¬ visoire, elle forme sa coque qui est analogue à celle des autres Harpyia. J’ai observé en captivité deux che¬ nilles pendant ce travail, au bout d’un quart d’heure elles avaient cessé d’être visibles à l’œil, au bout de quelques heures, leurs coques étaient durcies et il n’y avait que le toucher qui pût faire retrouver la place du cocon. On comprend la difficulté, ou pour mieux dire, l’impossibilité de trouver dans la nature des chrysalides aussi bien cachées. Ochsenheimer dit que le cocon est moins fort que celui de Vinula et par cela même très-exposé à devenir la proie des oiseaux. « Depuis dix ans, ajoute-il, j’ai trouvé les coques vides par centaines, une seule fois, j’ai été assez heu¬ reux pour apporter une chrysalide, » je cite cette erreur plaisante, comme un exemple de la facilité avec laquelle l’imagination peut égarer le meilleur observateur; la différence de la dureté entre les deux cocons ne retiendra jamais le bec d’un oiseau qui sait parfaitement entrer dans le bois pour en extraire les larves des coléoptères. Voici ce qui en est : le Bombyx perfore sa coque vers le tiers anté¬ rieur; pendant l’été les lychens faiblement altachés s’éparpillent peu à peu; la coque mise à nu est lui¬ sante et se distingue assez facilement du tronc surtout après les pluies d’automne. Le collectionneur les À MULES (»r. trouve alors facilement et en les prenant pour des coques fraîches il cherche une cause à son désappoin¬ tement; un trou presque au milieu, les restes de la peau de la chrysalide; alors limagination lui fait voir des oiseaux qui ont bu son trésor; la quantité des coques vides est la seule preuve que je puisse don¬ ner contre la rareté de l’espèce. M. Donckierde Liège a fait fructifier au bois, une femelle qui lui est éclose; il a pris trois mâles, il en aurait pris plusieurs s’il avait voulu attendre plus tard, il était onze heures passé quand le premier mâle est venu, ce vol tardif est une autre cause pour laquelle nous rencontrons cette espèce si rarement. CUCULIA GNAPHALII. J’ai trouvé cet été deux chenilles de cette espèce qui n’a pas encore été indiquée dans notre catalogue. Hien que nos chrysalides ne soient pas encore sorties, je me crois autorisé à publier ce fait parce que la forme et le dessin particulier de cette chenille n’ad¬ mettent point facilement d’erreur. HIBERNIA RUPICAPRARIA. Déjà dans le catalogue des Géomélrides j’ai indiqué que celte espèce appartient chez nous au printemps; j’affirmais alors d’après les observations de M. Defré et d’autres collectionneurs. L’année passée quel- DE LA SOCIETE EINTOMOLOGJQIJE BELGE 67 ques femelles m’etaient écloses et cette année beaucoup de femelles et quelques mâles de cette espèce dans la première moitié de février; les chrysalides n'avaient pas été transportées en chambre chaude et le temps de leur éclosion peut avoir été hâté tout au plus d’une di¬ zaine de jours. La quantité des femelles qui me sont écloses m’a paru bien disproportionnée au nombre des mâles; sur une vingtaine de femelles je n’ai obtenu que sept mâles dont deux mal développés. — Est-ce là un phénomène qui se retrouve dans la nature ou un résultat de la conservation de la chry¬ salide dans un endroit trop sec? ANNALES (58 LÉPIDOPTÈRES OBSERVES EN BELGIQUE, Par M. Jules COLBEAU. Satyrus Hriscis, I. Un exemplaire pris le 27 août sur une colline aride près d’Arlon. Tortri\ ICtililana , H. Tinagma Tran§versella , Z. Argyrestliia Alxloiiiinali* , Z. Ces Irois espèces ont été trouvées à Genck, dans la Campine limbourgeoise, le 23 juillet 1860. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQTIE BELGE. G9 OBSERVATIONS SUR LA DÉCOUVERTE ET LES MOEURS D’m HYIVIÉIVOPTÈRE (Eurylabus dirus), par J. SAUVEUR. M. le professeur Wesmael a analysé en 4853, dans ses « descriptions et annotations sur les Ichneumones Pia- « tyari Europœi (*) » , d’après un exemplaire mâle appar¬ tenant au musée royal de Stockholm , un ichneumon nouveau pour la science, auquel il a donné le nom de <* Eurylabus dirus »; plus tard, en 4857, ayant reçu du Valais une femelle du même hyménoptère, il a reproduit et complété la description de l'espèce dans ses « Ichneu- monologica otia (1 2) ». J’ai été assez heureux pour recueillir en Belgique plu¬ sieurs individus de cette espèce, dans les circonstances que j’indiquerai ci-après. (1) Bulletin de l’Académie des Sciences de Belgique. lrc série, t. XX, n° 1 1 . (2) Id id. 2« série, t. Il, n° 6. 70 AiNNAIÆS Les larves des Eiirylabus dimis que j’ai observés, vivent à l’état de parasites dans les chrysalides du Bombyx lanestris. L’ichneumon mère, après la fécondation, dépose à l’aide de sa tarière un œuf unique dans le corps d’une des chenilles du lépidoptère que je viens de citer ; cet œuf éclot dans le mois de juillet ou le mois d’août, et produit une larve qui, selon mes prévisions, naît dans la peau desséchée dont la chenille s’est dépouillée avant sa transformation en chrysalide, et pénètre ensuite dans cette dernière pour y puiser les substances grasses propres à son alimentation; la durée de temps qui s’écoule entre l’apparition de la larve et celle de l’ichneumon allé est de neuf mois environ; c’est dans la chrysalide nourricière que les différentes métamorphoses ont lieu; l’insecte par¬ fait , une fois développé, se dégage, en mai ou juin de l’année suivante, de l’enveloppe étrangère dans laquelle sa larve a vécu, et perce la coque extérieure de la chrysa¬ lide pour chercher sa nourriture dans l’air libre et y propager son espèce. Voici les faits qui m’ont porté à croire, sauf vérification ultérieure, que l’œuf de l’ichneumon dont il s’agit n’éclot pas dans la chrysalide, laquelle, par conséquent, serait viable au moment de sa formation, n étant livrée que plus tard aux atteintes du parasite : Lors de l’excursion entomologique que j’ai faite à Dînant dans le cours du mois de juillet 1860, et dont il a été rendu compte dans les Annales de la Société, j’ai recueilli près de cette ville, sur les penchants escarpés de la route de Philippeville, une trentaine environ de che¬ nilles du f Bombyx lanestris parvenues’ au dernier degré de leur croissance. Une vingtaine de ces chenilles nont point tardé à se chrysalider. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGFQIJE BELGE. 71 Curieux de connaître les nymphes de ce lépidoptère que je rencontrais pour la première fois . je dépouillai deux d’entre elles, huit ou dix jours après leur trans¬ formation, de la coque ovoïde qui les renfermait, et les débarrassai naturellement aussi des débris de la dernière peau desséchée, tandis que je laissai les autres dans leurs enveloppes protectrices. Dans cette situation, j’attendis l’époque d éclosion de l’insecte parfait. Vers la fin du mois de mai suivant, un ichneumon (Eurylabus dirus) perça l’une des coques, un second parut le lendemain, puis un troisième, bref, de toutes les chrysalides que j avais réunies, sortit un hyménop- tère , à l’exception uniquement de celles que j’avais extraites de leur enveloppe peu de jours après leur méta¬ morphose. Ces deux dernières sont encore aujourd’hui (4 janvier 4862) saines et vivaces, et je compte en obtenir des insectes parfaits au printemps prochain. A moins que le hasard n’ait précisément préservé des atteintes de l’iehneumon mère, les deux chenilles dont j’ai examiné les nymphes en premier lieu, ou n’ait produit l'avortement des œufs qu’elles récélaient, on est amené à conclure de ce qui précède qu’en extrayant les chenilles de leur milieu naturel, j’ai détruit préventivement la cause qui a produit la destruction des autres. Cette cause résidait dans l’existence prochaine des larves voraces de l’hyménoptère : celles-ci devaient donc se trouver, sans doute encore à l’état d’œufs, dans la peau dont la chenille s’est dépouillée au moment de sa dernière métamorphose, et que j’ai écartée de la chrysalide à laquelle cette peau était plus au moins adhérente. Si ces conclusions sont fondées , V Eurylabus dirus femelle ne fixerait ses œufs que dans la peau même 72 A FINALES de la chenille ou , tout au plus , à la surface interne de celle-ci, et non plus profondément. Si je rappelle ce fait, ce n’est pas qu’il présente à mes yeux un intérêt bien scientifique; mon seul but est d’appeler l’attention des entomologistes qui élèvent les chenilles de lépidoptères, sur le point de savoir si, peut- être, en procédant à l’égard de toutes les chrysalides comme je l’ai fait à l’égard de celles dont j’ai parlé plus haut, ils ne préserveraient pas. au moins certaines d’en- tr’elles, de la destruction trop fréquente occasionnée par les ravages des larves d’ichneumons. DE LA SOCIETE EM’OMOI.OGIQUE BELGE. PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE DE 23 SEPTEMBRE 1861. La séance est ouverte à 1 1 heures . Sont présents : M. Fologne, Président; MM. Breyer, de Thysebaert, deSelys-Longchamps, Defré, Àndries, Col- beau, Sauveur, Mors et Weyers. M. Weyers remplit les fonctions de secrétaire. Le Président lit le rapport suivant sur les travaux et l’administration de la Société pendant l’année 1860 61 : Messieurs, Après une année sociale employée utilement aux tra¬ vaux entomologiques et durant laquelle nous avons étendu le cercle de nos connaissances, j’éprouve de la satisfaction à venir rendre compte à l’assemblée générale de la situa¬ tion et des progrès faits par la Société. Nos relations avec les sociétés étrangères se sont éten¬ dues sensiblement et notre bibliothèque s’est enrichie de publications remarquables faites par les Sociétés entomo¬ logiques des Pays-Bas, de Berlin, de Stettin. d’Oxford et Cambridge, et de la Société royale des sciences de Kœnigs- berg. Plusieurs membres effectifs et honoraires ont aussi con- 74 ANNALES tribué à l’augmentation de notre bibliothèque en faisant hommage à la Société de leurs travaux ; ces donateurs sont MM. de Selys-Longchamps, De Borre, Candèze, Col- beau, Bourdon, Dorhn, Stainton, Bertholini, Bellierdela Chavignerie, Snellen Van Vollenhove et d sten Sacken. J’ai à constater l’admission de quatre nouveaux mem¬ bres effectifs MM. Bellier de la Chavignerie, Lambotte, Hess et Puis ; ainsi que les démissions présentées par MM. Mallet et Ode. Trois autres membres qui depuis longtemps n’ont plus satisfait à leurs engagements doi¬ vent être considérés comme ne faisant plus partie de la Société. Quatre nominations de membres honoraires étrangers ont été faites; ce sont celles de MM. Boisduval et Léon Fermaire en France, M. Kraatz en Prusse et M. Snellen Van Vollenhove en Hollande. Nos conférences mensuelles ont été tenues régulière¬ ment ; dans l une d’elles il a été décidé que les personnes étrangères à la ville, présentées par un membre de la So¬ ciété pourraient assister à ses séances. Une proposition a aussi été faite pour organiser des ex¬ cursions entomologiques le lendemain des séances men¬ suelles ; plusieurs membres ont pris part à ces promenades et ont rendu compte des résultats qu ils ont obtenus. La plus grande partie du temps de nos réunions men¬ suelles a été consacré à la lecture et 1 examen des mé¬ moires présentés, aux communications faites verbale¬ ment et aux exhibitions d insectes. Nous espérions l’an dernier pouvoir publier nos Annales par semestre, mais les difficultés que l’administration a rencontrées dans l’exécution de celte mesure l ont engagé à continuer les publications annuelles. Nous avons aussi renoncé au système de contrat par lequel nous abandon- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 75 nions à J éditeur la moitié des exemplaires pour couvrir en partie les frais de la publication. Par le contrat actuel nous restons propriétaires de tous les volumes et en les mettant dans le commerce nous reti¬ rerons tôt ou tard les bénéfices de la vente. L’excédant des recettes sur les dépenses s'élève à fr. 710 59, et il reste 152 fr. à recouvrer des rétribu¬ tions arriérées ; notre avoir est donc de fr. 862-59 dont nous devrons déduire environ 600 fr. pour l’impression du 5e volume en y comprenant le coloriage de -la plan¬ che II du 4e, soit net 260 fr. environ. Comparativement aux années précédentes notre situa¬ tion financière est bonne, et il n’y a pas lieu encore de porter la rétribution annuelle à un chiffre plus élevé que 12 francs; mais il sera peut-être nécessaire de majorer le prix de vente des volumes contenant des planches. Les frais occasionnés par la gravure de celles-ci ont été cette année supportés en grande partie par leurs auteurs ; mais nous ne pouvons espérer toujours une semblable généro¬ sité et nous devrons tacher de donner plus d’importance aux volumes qui suivront. L’existence de la Société dépend de ses publications qui peuvent seules l’aider à étendre ses relations et lui don¬ ner par voie d’échange une bibliothèque pour se tenir au courant des découvertes qui se font en dehors du pays. Nous pouvons apprécier déjà les services rendus par les nouvelles commissions nommées dans les réunions meu- suelles pour l’examen des mémoires présentés. Cependant il est à souhaiter que la partie du reglement relative à cet objet soit complétée par l'addition d’un article qui mette à couvert la responsabilité de ces commissions. La rédac¬ tion de cet article pourrait être conçue en ce sens : « Quand « un mémoire aura été définitivement adopté, l’auteur AVNALES 76 « ne pourra y faire aucune espèce de changement , de « suppression ni d’addition sans l’assentiment de la com- « mission qui a proposé l’admission du travail. Une fois « le mémoire livré à l’imprimeur aucune modification « quelconque ne pourra plus y être apportée. » Messieurs , tant qu’une mesure semblable ne sera pas prise , les garanties que nous avions cru obtenir par les prescriptions de l’article 5 du dernier supplément de nos statuts, pourront être rendues illusoires et on se refusera avec raison à faire partie des commissions d’examen qui sont en définitive responsables des travaux qu’elles ap¬ prouvent. Outre ces considérations l'article que je propose permettra de faire paraître à l’avenir nos Annales en temps opportun. Je dépose en même temps une seconde proposition ainsi conçue : aucun travail renvoyé à son auteur, soit parce « qu’il n’est pas jugé digne de la publication , soit parce « qu’il exige un remaniement, ne peut être représenté « avant l’expiration d’un délai de trois mois. Il est de mon devoir maintenant de rendre compte de l’état de nos collections. Celle des coléoptères a reçu une augmentation notable de vingt-quatre boites d’insectes donnés par M. Mathieu , qui a droit à nos remerciements pour ce don important. Les Lépidoptères et les Odonates seuls ont été classés, ils n’ont pas reçu d additions. A propos de ceci, Messieurs, je me permettrai de soumettre à votre examen une autre proposition que je considère comme très-importante pour notre avenir. 11 a été entendu à l’époque de la fondation de notre So¬ ciété; qu’une collection, la plus complète possible d’insectes des différents ordres, serait formée et mise à la disposition des membres. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE. 77 Jusqu’aujourd’hui ce projet n’a reçu qu’une exécution très-restreinte et cependant cinq années se sont écoulées depuis notre fondation. À quoi faut -il attribuer cet état de choses? a une seule cause, selon moi : à ce que les mesures adoptées pour la conservation des insectes de la Société sont vicieuses. Je suis convaincu que si chacun de nous avait la certi¬ tude que les dons qu’il offrirait à la Société seraient soi¬ gneusement classés et entretenus, la formation des collée tions serait immédiatement assurée. Aujourd’hui , tout ce qui concerne le classement et la conservation est confié à un seul membre de la Société et la conséquence nécessaire de cette charge excessive que l’on n’accepte que par pure complaisance, est de rendre la conservation à peu près nulle. Un seul conservateur ne peut bien s'occuper de l’arran¬ gement de tous les ordres . outre que ce serait exiger de lui le sacrifice de tous ses moments de loisir ou du (emps qu’il peut employer à ses travaux, il faudrait encore pour qu'il puisse bien le faire qu’il eût Ja connaissance spéciale de tous les ordres. Le seul moyen d’après moi, de rémédier à cet inconvé¬ nient est de répartir là besogne entre ceux de nous qui s’occupent de l'étude des diverses familles d’insectes et de laisser à chacun d’eux le soin de former et conserver la partie de collection qui lui sera confiée. Je fais ici un appel au zèle et au dévouement des mem¬ bres de la Société. Sans doute chacun de nous a ses occu¬ pations privées qui réclament une grande partie de son temps, mais chacun aussi doit apporter son contingent au travail commun. Nous avons adopté pour armoiries la ruche emblématique, soyons fidèles à notre blason ! J'ai l’honneur de vous proposer, Messieurs, de répartir le ANNALES travail du classement et de la conservation de nos insectes entre plusieurs membres ayant chacun sa partie spéciale, soit pour cette année deux conservateurs pour les Lépi¬ doptères^ qui sont l’ordre dont nous possédons le plus grand nombre d’insectes; l’un des deux s’occuperait uni¬ quement des Micro-Lépidoptères. 11 suffirait ensuite que deux autres membres compé¬ tents veuillent se charger de l’arrangement des coléoptères, hémiptères, etc. Le nombre des conservateurs pourrait être augmenté quand nos collections auront acquis plus d importance. 11 va sans dire que ce travail ne saurait être rendu obli¬ gatoire. mais sera confié à ceux d’entre nous qui voudront bien s’imposer le léger sacrifice que je leur demande dans l’intérêt de tous. Ma proposition que je dépose sur le bureau est ainsi conçue : « chaque année l’assemblée générale désignera « un certain nombre de membres chargés respectivement « de compléter, de classer et de conserver une partie dé- « lerminée de la collection. « Le Président de la Société dans son rapport annuel rendra compte des travaux de chacun de ces mem- « bres » Messieurs, j’ai introduit dans mon rapport ces diverses propositions de changements à faire à nos statuts parce quelles se rattachent aux travaux faits pendant l’année et que l’assemblée générale peut seule prendre des déci¬ sions à cet égard. Je vous prierai même de prendre ces décisions réglementaires avant de procéder aux votes pour le renouvellement partiel de notre administration ; parce que l’on connaîtra ainsi avant d’accepter un mandat, le règlement qu’il faudra suivre. Le cinquième volume de nos annales contient plus DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQDE RELGE 79 d'observations que les volumes précédents qui ont été presque exclusivement composés de catalogues. Quelque important qu’il soit de constater quels sont les insectes qui habitent notre pays, il est plus intéressant de connaître leurs développements et leur manière de vivre; aussi nos publications ont elles gagné sous ce rapport et les planches coloriées qui complètent les observations faites y donnent aussi plus de valeur. Messieurs Breyer et Becker ont fait graver à leur frais les planches qui concernent leurs travaux et nous leur devons des remerciements pour cette générosité. Les excursions entomologiques que plusieurs de nous ont faites dans diverses localités ont amené la décou¬ verte d’un nombre remarquable d espèces nouvelles pour le pays. Il en sera rendu compte dans les volumes à venir. Les apparitions en grand nombre de certains insectes dans le pays et leur disparition successives pendant plu¬ sieurs années peuvent expliquer comment nous pouvons encore découvrir tant de choses nouvelles non prévues dans nos catalogues qui sont cependant le résultat de Ion gués recherches. Je citerai comme exemples le V. Prorsa que plusieurs de nous trouvaient il y a quinze ans au bois de la Cambre et qui a disparu depuis des environs de Bruxelles. Le Limacodcs Asellus trouvé très-communé- ment il y a cinq ans et qui est devenu introuvable. La Cloanlha perspicillaris, au contraire, qui avait toujours été considérée comme très-rare et observée seulement à Ciney a été très commune celte année à l etat de chenille. L'in secte parfait a été trouvé en juin et une seconde fois le i£> septembre en même temps que les chenilles; ce qui semble prouver que cette espèce a deux générations par an. Les chenilles de Thyatyra balis , après avoir été très ANNALES répandues il y a quatre ans, étaient devenues rares, elles ont reparu en quantité l’automne dernier avec celles de la T. Derasa, qui avait toujours été assez rare. La T. Bâtis a donné cette année une seconde génération très-abon¬ dante. Ces apparitions irrégulières, produites sans doute par les différences de température d une année à l’égard de l’autre, sont assez curieuses à noter, car le froid, la sé¬ cheresse ou lhumidité, n’agissent pas de la même manière sur toutes les espèces. Nous pouvons encore remarquer cette année lextrême fréquence des Piérides napie t rapæ, tandis que la Pieride daplidice, qui était assez commune l’an dernier, est introuvable maintenant. Comme dernier exemple, je citerai la Scodonia belgiaria, qui indiquée en 4840 par M. Boisduval comme locale et propre à la Belgique n’avait plus été rencontrée jus¬ qu'au mois de mai 4861. Je termine mon rapport. Messieurs, en remerciant les membres du conseil d administration du concours bien¬ veillant que j’ai rencontré en eux pour m’aider à remplir les fonctions dont la Société m’a honoré , et j e.spère que nous continuerons à prospérer par la bonne entente et le travail qui nous conduira au but que nous nous sommes proposés en fondant la Société. L’ordre du jour appelle la discussion sur la première proposition faite dans le rapport ci-dessus : Après l’examen de divers amendements présentés par MM. Breyer, de Selys-Longchamps, Colbeau, Sauveur et Mors, la proposition suivante est mise aux voix et adoptée : Les changements faits aux manuscrits après quils auront été approuvés par une commission , ne pour¬ ront jamais modifier le texte essentiel ; s ils occasionnent DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE BELGE 81 des retards ou des frais, fauteur en sera responsable. La deuxième proposition, après avoir été rédigée en ce sens, est adoptée à l’unanimité : Aucun travail renvoyé à son auteur, soit parce qu’il n’est pas jugé digne de la pu¬ blication, soit parce quil exige un remaniement, ne peut être représenté avant l’expiration de l'année sociale. La troisième proposition est adoptée de même à l’una¬ nimité en donnant la latitude au conseil administratif de s’entendre avec les personnes qui voudront bien se char¬ ger de l’arrangement des diverses collections de la So¬ ciété. M. de Selys-Longchamps offre de se charger de la conservation des Odonates et des Orthoptères; M. Col- beau, des Hémiptères; M. Fologne, des Microlépidoptères; M. Sauveur, des Macrolépidoptères jusqu’aux Noctuélides compris; M. Breyer, des Phalénides; enfin MM. Mors et Weyers, des Coléoptères. L’assemblée procède ensuite à l’élection de quaire membres du conseil administratif en remplacement de MM. A. De la Fontaine, Peteau, Becker et Singelée, membres sortants. MM. A. De la Fontaine, Peteau, Colbeau et Sauveur, sont nommés membres du conseil administratif pour l’an¬ née sociale 1861-62. Sont nommés membres de la commission de vérifica¬ tion des comptes, MM. de Thysebaert, Mors et Breyer. MM. Breyer et Fologne proposent à l’assemblée de déci¬ der qu'à l’avenir les Annales delà Société paraîtront après la séance du 23 septembre, afin de pouvoir mettre chaque année, à la fin du volume, le rapport du Président sur les travaux faits pendant l’année. Cette proposition est adoptée à 1 unanimité, et la date du 1er décembre est désignée. La séance est levée à une heure. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 82 TABLE DES MATIÈRES. Pages. Allocation et Rapport du président sortant sur les tra¬ vaux de la Société pendant l'année 1860. ... v Liste des membres de la Société . xi Organisation administrative pour 1860-61 . xvii Dons offerts à la Société . xvm Quelques mots sur le groupe ou la famille desPsychides, par M. le docteur Breyer . 1 Compte rendu d’une excursion enlomologique faite aux environs de Dînant et de Rochefort, par MM. Folo¬ gne, Sauveur, Colbeau et Peteau . 12 Insectes observés en Campine, pendant le mois d’août 1860, par M. Léon Becker . 55 Rapport sur les excursions entomologiques faites dans la Campine anversoise, par MM. Fologne, Mors et Weyers . 47 Observations sur quelques chenilles de Tinéides, par M. Léon Becker . 52 Observations diverses, par M. Fologne . 58 Quelques petits détails sur la transformation et la ma¬ nière de vivre de différentes espèces de Lépidoptères, par M. le docteur Breyer . 62 Lépidoptères observés en Belgique, parM. J. Colbeau. 68 Observations sur la découverte et les mœurs d'un Hy- ménoptère ( Eurylabus diras)* par M. Sauveur . . 69 Procès-verbal de la séance du 25 septembre 1861 . . 75 TL 1. 7'ï’s>a' L SecTrer, Jat. et Zith l.-n.fr. c. d. - Scvthris - InsperseUa U Z. a -Schreckenstemia - RascKkiella - Tisch 3.- a,. 6. c.-Pterophorus - Scapodactyliis // 4- 6. c, -C'oleopKora - Succursella H PL :$ DE LA SOCIÉTÉ ENT0M0L0G1QUE BELGE. '«*** ANNALES SOCIÉTÉ ENT0M0L0G1QUE BELGE. TOME SIXIÈME. BRUXELLES, TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. 1862 Les opmions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs . La Société rien assume aucunément la responsabilité. Déposé aux termes de la loi. SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. Les noms précédés d’un astérique (*) sont ceux des Membres fondateurs. MEMBRES EFFECTIFS. MM. * Adriaens (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulels, à Bruxelles. — Entomologie générale. * Andries (Joseph-Francois-Auguste), rentier, chaussée de Ilaccht, 48, à Sainl-Josse-ten-INoode, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. Becker (Léon), membre de la Société entomologique de France, rue du Trône, il 4, à Ixelles, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. Bellier de la Chavignerie, membre de la Société archéologique d’Eure-et-Loire, des sociétés entomologiques de Berlin? de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, Paris. — Lépidoptères d’Europe. * Bouillon (Jean-Baptiste), rue des Douze-Apôtres, 17, à Bruxelles. — Coléoptères et Hémiptères de Belgique. Bouillon (Jules), rue des Douze-Apôtres, 17, à Bruxelles. — Entomologie générale. 6 ANNALES MM. Bourdon (Jules), docteur eu sciences naturelles, place Saint- Pierre, 21, à Liège. — Coléoptères. * Breyer (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Wa¬ terloo, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. Candeze, docteur en médecine, membre de la Société eutomo- logique de France, membre correspondant de l'Académie royale de Belgique, etc., Liège. — Entomologie gé¬ nérale. Capronnier, rue Rogier, à Schaerbeck. — Entomologie générale. Chapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l’Aca démie royale de Belgique, etc., Verviers. — Ento¬ mologie générale. Gharlier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur¬ gien du bureau de bienfaisance de Liège, membre de plusieurs sociétés savantes, faubourg Saint-Gilles, 19, à Liège. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. Clavareau (Camille), chaussée d’ixelles, 25, à Ixelles. — Ento¬ mologie générale. * Colbeau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- gique de France, chaussée d’Etterbeek, 51, à Ettcrbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. Coubeaux (Hippolyte), à Bruxelles. — Entomologie générale. Deborre (Alfred), candidat en sciences naturelles, à Jemmeppe (Liège). — Entomologie générale. De Cleene (Jean-Baptiste), négociant, Quai aux foins, Bruxelles. — Lépidoptères d’Europe. De Franquen (Charles), Huy. — Lépidoptères d'Europe. * De Fré (Pierre-Charles), premier commis aux hypothèques; rue de Diest, 44, Louvain. — Microlépidoptères. De la Fontaine (Alfred), rue Joseph II, 59, à Bruxelles. — Aptères. * De la Fontaine (Jules), conservateur des collections de l’Uni- versité à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménop' tères et Diptères. Delvaux (Paul), docteur en médecine, etc., boulevard de l’Obser¬ vatoire, 45, à Bruxelles. — Entomologie générale. * Demoulin (Gaspard), membre de la commission administrative DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7 MM. du Musée de Mons, membre de la Société entomologique de France, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. * De Selys-Longchamps (baron Edmond), sénateur, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs autres aca¬ démies et sociétés savantes, Liège, boulevard de la Sauve- nière, 54. — Névroptères (principalement Odonates indi¬ gènes et exotiques) et Lépidoptères d’Europe. * De Thysebaert (baron Charles), propriétaire, rue deBerlaimont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. Deyrolles, naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue de la Monnaie, 19, Paris. — Entomologie gé¬ nérale. Donckier-Huart (Ch.), rentier, à Liège, rue Paradis, 15. — Lé¬ pidoptères. * D’Udekem (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, membre de l’Académie royale de Belgique, Boulevard de Waterloo, Bruxelles. — Anatomie et physiologie des in¬ sectes. Dutreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, membre des Sociétés entomologiques de Paris, Stettin et Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. Engelmann (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc., boulevard de l’Observatoire, 1 2, Bruxelles. — Lépidoptères. * Fologne (Egide), architecte, rue du Marais, 16, Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. Guillon (Charles), notaire, Ruremonde. — Entomologie générale. * Hannon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, professeur à l’Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, Ixelles. — Entomologie générale. Hess (A), rentier, Bruxelles. — Lépidoptères. * Hulin (Jules), propriétaire, place Sainte-Pharailde, Gand. — Coléoptères. Justen, négociant, rue Neuve, Bruxelles. — Entomologie générale. Lambotte (Philippe), place de la Comédie, Namur. — Entomolo¬ gie générale. 8 ANNALES MM. Layen (Jean Baptiste), docteur en médecine, membre de la So¬ ciété des sciences naturelles du grand duché de Luxem¬ bourg, etc., Luxembourg. — Entomologie générale. * Mathieu (Ch.-M.-J.), doGteur, membre de la Société entomo- logique de France, de la Société des sciences naturelles du Luxembourg, etc., rue de Loxum, 5, Bruxelles. — Co¬ léoptères et entomologie générale. Miedel (Jules), faubourg de Saint-Gilles, Liège. * Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- gique de France, rue d’Herenthals, 11 , Anvers. — Coléop¬ tères et Lépidoptères. * Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 175, Schaerbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères. Peteau (Antoine), rue Royale, 173, Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. Puls (Jacques), pharmacien, place de la Calandre, 11, Gand. — Diptères. Putseys (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre de plusieurs sociétés savantes, rue de Naples, 35, ïxelles. — Coléoptères. Roelofs (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, Schaerbeek. — Coléoptères. Rosart (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, ïxelles. — Lépi¬ doptères d’Europe. * Seghers (Alexandre), capitaine en retraite, rue de Naples, 49, ïxelles. — Entomologie générale. * Sauveur (Jules), rue de l'Union, 22, Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. Singelée (Henri), employé, rue du Chemin de fer, 44, Saint- Josse-ten-Noode — Coléoptères. * Tennstedt (Aug.), rue de Tirlemont, 165, Louvain. — Coléop¬ tères. Weyers (Joseph-Léopold), industriel, rue du Persil, 3, Bruxelles. — Coléoptères. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE IÎELGE. 9 MEMBRES HONORAIRES. MM. Bertolini (Joseph), Bologne. Boisduval, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de France, entomologique de France, impériale et cen¬ trale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint- Jacques, 22, à Paris. Dohrn (E.-A.), président de la Société entomologique de Stel- tin, etc., à Stettin (Prusse). Fairmaire (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d’histoire naturelle de Maine-et- Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d’Edimbourg, licencié en droit, économe à 1 hô¬ pital de la Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. Hagen (Herman-Auguste), docteur, Kœnigsberg (Prusse). Kraatz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., à Berlin. Lacordaire, professeur de zoologie et d’anatomie comparée et rec¬ teur de l’Université de Liège, etc., à Liège. Snellen Vanvolleniioven (Samuel-Constant), docteur en droit, membre de l’Académie royale des sciences, président de la Société entomologique néerlandaise, conser¬ vateur au Muséum royal d'histoire naturelle à Leyde, Leyde, Breestraat, 276. Stainton, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfield Lewisham, près Londres. Vandermaelen (Philippe), membre de l’Académie royale de Belgique, etc., Molenbeek-Saint-Jean, lez-Bruxelles. * Wesmael, membre de l’Académie royale de Belgique, etc., Saint-Josse-ten-Noode. MERRRES €ORRF^POADAAT§. MM. De Palandt (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). I) Osten-Sacken (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, etc., Washington (Etats-Unis). 10 ANNALES MM. Guido (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar¬ gentine). Koppen, employé au ministère, Saint-Pétersbourg. Lüciani, île Maurice. Lyon-Barnet, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan¬ daise). Phipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, Paris. Viola (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit¬ téraire de Buenos Ayres, Buenos Ayres. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 11 ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L’ANNÉE 1861-1862. MM. Fologne, président. Andries, vice -président. De la Fontaine (Alfred), secrétaire-trésorier . Weyers, bibliothécaire et conservateur. Peteau. Colbeau. Sauveur. COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. MM. De Thysebaert. Mors. Brcycr, 12 ANNALES DONS OFFERTS A LA SOCIÉTÉ. MM. Andries. Lépidoptères pour la collection de la Société. Baer. Welche auffassung der Lebenden nature ist die richtige ? und wie ist diese auffassung auf die entomologie anzu wenden ? Br. in-8u. Bourdon. Rapport sur la réponse à la quatrième question du Concours donné par la fédération des sociétés d'horticulture Breyer. Candèze. de Belgique. Br. iu-8°. (Ouvrage du donataire). Lépidoptères pour la collection. Histoire desmétamorphosesde quelques coléoptères exotiques Un vol. in-8*. (Ouvrage du donataire). CoLBEAU. Percheron. Bibliographie entomologi- gique. 9 vol. in-8°. Lépidoptères pour la collection. Dr Editt. Caryoborus gonagra. Br. in-4\ pl. (Extrait de : Schriften der Koniglichen physikalisch okonomischen gesells- chaft zü Konigsberg. (Ouvrage du donataire). De Selys-Longchamps. Synopsis des Agrionides , 2e légion. Lestes. Br. in8\ (Ouvrage du donataire). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE RELGE 13 MM. De Tiiysebaert. Fologne. Snellen Van Vollen- IlOVEN. Mors. PlJTSEYS. Sauveur. Société entomologique de Berlin. Société entomologique des Pays-Bas. Société royale de Konigsberg. Stainton. Stierlin. Lépidoptères pour la collectiou. id. id. id. Nederlandsche insecten. Liv. 9 «à 18 avec pl., en 3 fascicules, in-4°. (Ouvrage du donataire). Coléoptères pour la collectiou. Postcriptum ad clivinidarum monogra- phiam. 1 vol. in-8°. (Ouvrage du donataire). Lépidoptères pour la collection. Berliner entomologische zeitung. 3e an¬ née, liv. 5e à4%pl.. in-8°. id. id. id. 6° année, liv. 1er à 2e, pl. in-8°. Tydschrift voor entomologie. Vol. 4e. liv. 1, 2, 3, 3 et 6. in-8°, pl. Id. id. Vol. 3°, liv, 2 et 3, pl. in-8°. Schriflen der Konigliche physikalisch Okonomischen geselschaft zu Konîgs- berg, Ie' année, liv. 1 et 2. pl, in-4°. 2e année, liv. 1 et 2, pl, in-4°. Thenatural history oftheTineina, vol. 6e Id. id. id. vol. 7e, in-8* avecpl. col, reliés. The entomologist s annual for 1862. In-12, cartonné avec pl. The entomologist’s weekly intelligencer. vol. 1861-62, in-8°, reliés. (Ouvrage du donataire). Révision der Europaïschen Otiorhynchus arten. In8°. ORGYA ERICAE. La femelle ne quille pas le cocon , elle se retourne à t in¬ térieur de la chrysalide . Son segment anal sort avec l'oviducte à travers le bout céphalique de la chrysalide. Orgya Ericae n était connue ni de Linné, ni des auteurs du W. Y., ni même d’Ochsenheimer dans son grand ou- vrage d’Histoire naturelle des Lépidoptères d'Europe ; mais Treitschke, dans la continuation, en donne la des¬ cription quil accompagne des observations suivantes : « Espèce nouvelle découverte dans les environs de Lü¬ neburg par M. Heyer ; — se trouve aussi dans le com¬ merce sous le nom d’ Anliqudides. » Le nom Ericae appartient à Germar qui en parle le pre¬ mier dans sa Faune des insectes de fEurope. Hubner en donne la figure sous le nom d 'Anliqudides Bomb. Tab 66, fig. 279-280. Boisduval, dans la première édition de son Index, in¬ dique Ericae et Antiquoïdes comme deux espèces diffé¬ rentes; il donne à l’une la Hongrie, à l’autre la Dal- 10 ANNALES matie comme patrie ; ces erreurs sont corrigées dans l’é¬ dition de 1840, seulement le nom d 'Antiquaides y est encore attribué à Heyer qui, comme nous venons de l’indiquer, a bien trouvé l’espèce, mais ne l’a point nommée. C’est Hubner qui, en publiant la figure, a im¬ primé le premier le nom d Wntiquoïdes. La publication de sa planche est postérieure à la Faune de Germar. Il n’y a pas le moindre doute que le nom de Ericae doive rester. — Germar et Treitschke indiquent comme patrie la province de Nieder-Sacbsen, rive gauche de l’Elbe, qui fait aujourd’hui partie du royaume de Ha¬ novre; c’est donc par erreur quand Boisduval traduit Nieder-Sacbsen par Saxonia. — Plus tard l’espèce a été retrouvée dans tout le nord de l’Allemagne vers la côte de la mer du Nord aussi bien que vers la mer Baltique. En Belgique, elle a été découverte l’année passée par M. Colbeau dans laCampine limbourgeoise et par M.Folo- gne dans la Campine anversoise, près de Calmpthout. M. Franz Schmidt, à Wismar, près de Stralsund, un des observateurs les plus minutieux, a publié dans le Stettiner Zeilung, 1838, pag. 549, unesérie d’observations sur différentes espèces rares qu’il a trouvées dans les régions marécageuses et tourbeuses de sa localité. — En parlant de l’espèce qui nous occupe, il dit l'avoir trouvée rarement sur la Calluna vulgaris, et quelle se nourrit d 'Andromeda poly folia. Il en a élevé quelques chenilles pen¬ dant plusieurs années, et fait remarquer que les femelles qu’il a observées ne sont jamais sorties de leur cocon. M. Fologne a vérifié ce fait l’année passée déjà. Je viens à mon tour confirmer et exposer, d’une manière détaillée, les différentes phases que parcourt cette femelle recluse, à laquelle son cocon sert de berceau, de lit nuptial et de tombeau. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQDE BELGE 17 J’ai été, cette année, au commencement de juillet, à Calmpthout, où j’ai trouvé sur un petit espace la che¬ nille à'Ericae tellement commune qu’il m’a été possible d’en ramasser près de quatre-vingts au bout d’un demi- beure ; ces chenilles se trouvaient en immense majorité sur ÏErica tetralix , quelques-unes sur la Calluna, une ou deux sur le saule argenté; elles sont probablement comme leurs parentes, les chenilles d 'Antiqua et de Go- nostigmci, fort ambulantes, rongeant indistinctement à beaucoup de feuilles différentes. Presque toutes mes chenilles étaient adultes, elles préféraient les fleurs (ÏErica à tout autre nourriture. J étais enchanté de ma récolte, mais bientôt j’ai re gretté de ne pas en avoir apporté une pîus nombreuse ; il arrive quelquefois au chasseur de chenilles l'inverse de ce qui arrive au cultivateur; à la place de voir centupler le produit de ses grains, il voit diminuer fortement sa ré¬ colte. Un quart de mes chenilles n'arrivèrent point en chrysalide et moururent en apparence d’une maladie par¬ ticulière que j’ai rencontrée fréquemment chez les chenil¬ les iïOrgia Fascelina ; cette maladie qui consiste dans un dessèchement, se montre en ce que la chenille perd d'a¬ bord sa vivacité, se fixe sur une place comme si elle voulait changer de peau, diminue peu à peu de longueur et au bout d’une huitaine de jours vous la trouvez morte, séchée, momifiée, la tête attirée vers l'anus et le dos for¬ tement voûté. Au premier aspect, on pourrait la prendre pour une peau abandonnée par une chenille qui a changé d habit. Cette maladie apparente est causée par un parasite dont la larve perce le ventre de la chenille et se chrysalide en dessous d elle. Les trois quarts restant de mes chenilles, ont fait de bons cocons, mais à la place du papillon que j’attendais, j'eus des éclosions de larves de ANNALES 18 mouches et d'ichneumons en grande quantité. — J'ai obtenu en tout six mâles et une douzaine de femelles. — Faut-il en conclure que la femelle soit moins ex¬ posée aux poursuites du parasite ? Je ne le crois pas ; sa chenille est plus grande et plus paresseuse, et, à fré¬ quence égale, on ramassera toujours beaucoup plus de femelles que de mâles. — Il m’a donc été assez loisible d’observer et je tâcherai d’expliquer mes observations avec le plus d’ordre possible. Un de mes mâles, probablement sorti un peu plus tard dans la journée que les autres, a été trouvé le lendemain assis sur un cocon contenant une chrysalide femelle; en le prenant, je n’ai pas constaté de copulation, mais, en examinant le cocon de la femelle, j ai été frappé d’une pe¬ tite ouverture qui existait au bout du cocon ; en ouvrant avec des ciseaux, j’ai trouvé l’oviducte de la femelle posé en face de cette ouverture et j’ai vu, en excitant l’animal à différentes reprises, l’oviducte s’allonger et sortir à tra¬ vers l’ouverture du cocon. — Dans d’autres cocons, et chaque fois que la femelle était vivante et fraîchement éclose, j’ai constaté le même fait ; on pourrait donc dire de cette femelle quelle n’éclôt du cocon qu’avec lov;- ducte seul. En ouvrant différents cocons, je fus frappé d'un autre phénomène bien plus curieux ; la femelle n était presque jamais complètement sortie des anneaux de la chrysalide ; elle en gardait autour du corps ; quelquefois la chrysalide paraissait intacte, elle contenait encore la femelle et pourtant celle-ci était libre et agissait avec l oviducte dans le sens indiqué ; je pus constater que les restes de la peau de chenille, qui se trouvent toujours au bout anal de la chrysalide, correspondaient chaque fois à la position de la tête du papillon. — Je pris la chrysa- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 lide tout à fait dehors, et je vis tout de suite la solution de l enigme. Célait une chrysalide presque] intacte à l’aspect superficiel, mais au toucher le plus léger, elle trahis¬ sait par un craquement particulier que le papillon avait cessé de lui appartenir; il y était pourtant, seule¬ ment le bout anal de la chrysalide avait l’air plus gros qu avant l'éclosion, le bout céphalique avait l’air plus mince. A travers les fentes que présente ce côté dès l’éclosion, on remarque partout un duvet blanchâtre. Quand j écartai tout doucement les parties delà chry¬ salide, je vis quelques œufs contenus dans cette masse de duvet; je regardai de nouveau le bout anal, il n’était nullement fendu; j’ouvris avec des ciseaux, et je trouvai la femelle avec sa tête correspondant au bout anal, et l’oviducte au bout céphalique de la chrysalide; tout élait éclairci. Le papillon, après avoir fendu et fait éclaler les articu¬ lations qui indiquent le bout céphalique, ne sort pas tout droit, et cela lui serait difficile, le cocon restant intact ; mais il se retourne sur lui-même dans l’intérieur de la chrysalide, et s’avance, la tête en arrière et l’abdomen en avant; là, l’oviducte rencontre des parties de la chry¬ salide disjointes, souvent même (car je l’ai vu deux fois) il y trouve un trou, la tête ayant emporté le masque facial. — La disposition de cette partie du cocon rap¬ pelle un peu les vides que d’autres bombicides laissent à celle place pour faciliter le passage de la tête du papillon. L’oviducle ne rencontre donc pas de grande difficulté, ni pour se frayer un chemin, ni pour se présenter libre¬ ment au dehors. Cette manière d’êlre de la femelle m’a paru d’autant plus intéressante qu’elle ajoute un anneau de plus à la 20 ANNALES ehaine que j’ai antérieurement indiquée et qui conduit insensiblement des Orgyas aux Psychides- Femelle aptère, ai-je dit pour Ericœ, pond dans le cocon, et à l’intérieur de l’ancienne chrysalide ; œufs enveloppés d’un duvet maternel. Les œufs d'Ericœ sont sphériques avec une dépression marquée, en forme de godet ; ils sont d’un blanc laiteux et très-luisants. Lu en août 1861 . J’ai élevé cette année 0. Ericae depuis l’œuf ; j’ai assez bien réussi. Les jeunes chenilles préfèrent YErica , elles se contentent cependant de caîluna. Mais il est nécessaire de les laisser sur une plante vivante pendant la première quinzaine; plus grandes, on les nourrit facilement de branches de caîluna placées dans de l’eau. J’ai constaté que le renversement de la femelle à l’in¬ térieur de la chrysalide est la règle. La partie frontale se casse d’avant en arrière et reste attachée au front de la femelle en guise de masque. La femelle se retourne alors sur elle-même, grimpe le long de son ventre, place la tête à l’intérieur du segment anal de sa chrysalide, passe son oviducte et son segment anal à travers le trou fron¬ tal, et vient jusqu’au bord du cocon présenter son ovi¬ ducte à la renconte du mâle. ÏV BREYER. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 2 ROESSLERSTAMMIA ASSECTELLA, MOEURS DE LA CHENILLE. Notre oignon commun, Allium Cepa , est une plante bisannuelle ; la première année produit l’oignon, la seconde seulement amène la floraison et les semences. Les fleurs placées en ombelle sont supportées par une tige commune (scapus) qui commence à pousser au printemps , fleurit en juin et porte les graines mûres vers la fin de sep¬ tembre. En examinant, cette année, dans un jardin potager, les oignons en semence, je fus frappé de l’apparence d’une maladie : plusieurs tiges étaient complètement dégarnies, d’autres portaient une ombelle si peu fixe, qu’il suffisait du moindre contact, de la moindre traction pour enlever tous les pédoncules à la fois. Les pédoncules étaient rongés à la base, leur réunion à la tige commune était transformée en une masse fari¬ neuse. 11 y avait là évidemment le travail d’une larve d’insecte et nullement une maladie de la plante. En soufflant sur la poussière, je découvris tout de suite une quantité de petites larves qui semblaient apparte- nirau premier coup -d’œil à un diptère, mais que je recon ANNALES Ü2 nus, en les examinant de près, pour de petites chenilles. Les chenilles ont donné R. Asseclella . La chenille est d’un jaune sale transparent comme de vieux morceaux d’os poli; elle porte un petit écusson sur le deuxième anneau, est marquée de deux séries de petits points noirs pilifères, presque inappréciables à l’œil nu ; elle est légèrement amoindrie en avant et renflée pen¬ dant le repos vers le bout anal. Elle vit en société dans la tige à fleurs de XAllium cepa, sans faire des galeries distinctes et sans jeter au de¬ hors, ou réunir dans une place ad hoc ses excréments. Vers le commencement de septembre, les chenilles sont adultes, elles sortent alors de la tige, les unes en la perforant à une place quelconque, le plus grand nom¬ bre en passant par lépithalamium ; elles se chrysalident isolément, quelques-unes entre les pédoncules, le plus grand nombre descend et se disperse par terre. Pour se chrysalider, elles forment un fort joli cocon blanc, soyeux, à mailles, comme du tulle très-serré, et assez solide. Au bout de trois semaines, le papillon paraît; il est suffisamment connu, je n’ai donc pas besoin d’en donner la description ; il hiverne et c’est au printemps suivant que la femelle dépose ses œufs sur la lige naissante des oignons à semence. Assectella doit être rangée parmi les insectes nuisibles à l’horticulture, quoique dans le sens absolu elle ne fasse aucun dommage à la plante dans laquelle elle vit, mais elle empêche ou au moins diminue, comme nous venons de le voir, la récolte des semences. 1) BREYER. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQU G BELGE. NOTES D'ONF. EXCURSION A FONDELEFFE, PRÈS DE DINANT. Vers le 20 du mois d’octobre 1861, j'ai fait avec MM. Deby et Weyers une petite excursion à Fondeleffe près de Dinant. Quoique nous ne sommes restés que peu de temps dans cette localité et que la saison n’était plus très-favorable; nous avons encore trouvé quelques chenil¬ les de Lépidoptères nouveaux pour notre faune, et con¬ staté la présence d’autres espèces qui n avaient encore été observées qu’aux environs de Bruxelles. L’espèce qui nous a le plus intéressé est une Tinéide, la Teichobia Verhuellci. Sa chenille à une manière de vivre qui la rend difficile à découvrir. Elle creuse une galerie sous les fructifications d’une fougère, très-com¬ mune dans cette contrée, la Scolopendrium vulgare ; et peut vivre dans cette plante sans que rien ne décèle sa présence. Je l’avais cherchée inutilement pendant que j’étais à Fondeleffe et ce n’est qu’en examinant les plantes rapportées à Bruxelles pour un herbier que j’ai remarqué à coté d’une fructification, une très-petite partie de la feuille, minée et transparente. La chenille s’était écartée ANNALES 2î un peu de fa place qu elle occupe ordinairement et c’est à cette particularité que je dois de l avoir trouvée. Si elle était restée sous la fructification, il était impossible de la voir. Les fougères ne nourrissent que peu d’espèces connues de Lépidoptères, dans le pays nous ne connaissons que Psecadia Decemguttella et Teichobia Verhuella. S^eut être qu’un examen attentif des plantes de cette famille pourrait nous faire trouver d’autres espèces. Dans les feuilles du Viburnum Lantana nous avons trouvé abondamment les chenilles de la Litkocolletis Lantaneila , et dans les feuilles du bouleau nous avons observé celles des Nepticula Àrgentipeddla et Betulicola , j’avais découvert cette dernière quelques jours auparavant à Groenendael. Outre ces quatre espèces nouvelles pour le pays, nous avons pris les chenilles de la Gelechia Internella, dont un exemplaire avait été trouvé à Ciergnon au mois de juillet. Cette Gelechia, dont la manière de vivre ressemble beaucoup à celle des Coleopkores , passe sa vie dans un fourreau entre les fleurs et les semences. Sa chenille prend une fleurette d’un bouquet d’On- ganum vulgare pour habitation, elle la détache et circule avec elle au milieu des graines dont elle se nourrit. Quand une fleur ne suffît plus pour la couvrir, elle en prend une seconde qu’elle attache à la première. Ces fourreaux très-difficiles à voir entre les semences, sont composés de trois à quatre fleurs. La Tischeria Angusticolella, découverte l an dernier chez nous par MM. Weyers et dUdekem, était très-com- inune dans les feuilles des rosiers. La Lilhocollelis Bremiella était aussi très -abondante dans les feuilles de Viccia Sepium. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 28 Les environs de Fondeleffe m’ont paru être très-riches en Microlépidoptères, car pendant le peu de temps que nous y sommes restés, j’ai pu constater la présence de dix-sept espèces du genre Nepticula, qui sont : N. Bufi- capitella, Oxyacanthella , Anomalella,Septembrella , Sub- bimaculelia , Trimaculella , Microtheriella , Floslactella, Plagicolella , Betulicola, Malella, Tityrella , Gratiosella, Prunetorum, Argentipedelia , Marginicoieiia et Aurélia ; plus les treize Lithocolletis suivantes : L. Acerifoliella , Carpinicolella , Tenella, Quercifoliella , Sclireberella , Alnifoliella, Ulmifoliella , Pomifoliella , Spinicolella , Faginella , Corylifoliella, Bremiella et Lantanella. Les seuls insectes parfaits que nous avons vus sont : Cidaria Juniper aria , Larentia Dilutaria , et Gracilaria Falconipenella . E. FOLOGNE. 20 ANNALES CATALOGUE DES STAPHYLINIENS DE BELGIQUE. Mon travail résume le plus exactement possible les notes et les catalogues que Messieurs Chapuis, Demoulin, Parys et Louis Mors ont eu l’obligeance de mettre à ma disposi¬ tion ; qu’ils en reçoivent ici mes bien sincères remercî- ments. Ces honorables collègues habitent respectivement la province de Liège (Verviers). le Hainaut (Mons), et le Brabant (Bruxelles) ; aussi ces trois provinces, ayant été explorées, dans une plus ou moins grande partie de leur étendue , par des naturalistes-amateurs zélés, sont-elles les seules qui soient assez connues pour justifier l’entre¬ prise d’un catalogue des Staphyliniens , l une des familles d’insectes les plus nombreuses et les plus intéressantes. La connaissance du reste de notre pays est encore fort in¬ complète et se borne à peu près à quelques contrées et localités exceptionnelles, telles que les Ardennes, la Cam- pine, et les bords de la mer, qui sont visités de temps à autre par les amateurs. La très-grande majorité des es¬ pèces de Staphyliniens se retrouve, peut-être avec des légères différences, dans toutes les provinces, il est vrai ; mais il est certain aussi que les provinces restées jusqu’à ce jour inexplorées, ou à peu près, récèlent encore bon nombre d’espèces locales. En tenant compte de ces diver¬ ses circonstances, un premier catalogue énumérant cinq DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE 27 cent quarante espèces de Stophyiiniens appartenant à notre faune, et dont la connaissance est dûe aux recher¬ ches actives et cependant limitées d’un petit nombre d’amateurs, me semble constituer un résultat que l’on peut se permettre de trouver satisfaisant autant qu’en¬ courageant pour l’avenir. Il est à espérer que l’élude de la famille d’insectes en question se généralisera peu à peu parmi les Coléoptéristes, pour que de nombreuses listes supplémentaires viennent grossir le nombre des espèces actuellement connues, et qu’ainsi la richesse de la faune entomologique belge puisse être constatée de plus en plus. Louvain, juin 1862. Aug. TENNSTEDT. 28 ANNALES CATALOGUE DES STAPHYLINIENS. ALËOCHARIDES. G. MYRMEDONIA ; Erichson. ]. AI. Canallculata; Fabr. En abondance dans toutes nos provinces. 2. Al. lilmbata $ Payk. Trouvée aux environs de Liège et de Verviers par M. Chapuis. M. Parys l’indique dans son extrait de cata¬ logue, ainsi que les quatre espèces suivantes. — Louvain, pas très-rare. 3. IM. Humerais» ; Grav. Très-rarement aux environs de Verviers, au rapport de M. Chapuis. Deux individus ont été pris aux environs de Bruxelles par M. L. Mors. 4. Ai. Fuuesta: Grav. Louvain. 5. AI. Lngens ; Grav. Louvain. Ces deux dernières espèces ne sont point rares ici. J’ai trouvé la Lugens , dès les premiers beaux jours du printemps, circulant avec les fourmis noires au pied des arbres, surtout au bord des ruisseaux. La Fu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 29 nesta est un peu plus rare et se tient de préférence dans l’intérieur de la fourmilière. 6. M. Collaris : Payk. Observée aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors. — Louvain, aux endroits humides et ombragés des bois, dans les mousses. 7. 1*1. Hawortht ; Steph. Indiquée par M. Parys. G. AUTALIA ; Leach. 8. A. Impressa; Oliv. Paraît peu rare. 9. Rlvularls 3 Grav. Espèce citée par MM. Parys et L. Mors. — J’en pos¬ sède un seul individu pris aux environs de Diest. G. FALAGR1A; Leach. 10. F. Snlcata 3 Payk. Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — Lou¬ vain, Hasselt. 11. F. Nulcatula 3 Grav. Citée par M. Chapuis. — Louvain. 12. F. Thoractca ; Cui t. Citée par M. Parys. 13. F. Obscura 3 Grav. C’est l’espèce le plus répandue du genre. 14. F. \igia: Grav. 30 ANNALES Assez rare. Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Cha- puis. — Louvain, deux individus G. BOLITOCHARA. Mannerheim. 15. I*. laicida 3 Grav. Espèce indiquée par M. Parys. Un individu a été trouvé aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors. 16. B. Liinulata; Payk. Paraît se trouver partout. En abondance aux environs de Louvain, dans les champignons. G. OC A LE A ; Erichson. 17. o. Castanea; Erichs. Espèce encore peu connue ; un seul individu a été pris par M. Chapuis. 18. O. lfiudia: Erichs. Egalement très-rare ; on n’en connaît encore qu’un seul exemplaire trouvé près de Namur, en 1855, par L. Mors. G. CALODERA ; Mannerheim. 19. C. Nigricollis 3 Payk. Peu commune. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. M. Chapuis la dit très-rare à Verviers. — Louvain, deux individus. 20. C. Forttcornis ; Boisd. etLacord. Citée par M. Chapuis. 21. C. ftigrita 3 Mann. HE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 22. C. Longitarsis : Erichs. Les deux espèces sont citées par M. Parys. 23. C. Rubicnnda ; Erichs. Louvain, Tervueren. 24. C. Uligînosa; Erichs. Mentionnée, ainsi que l’espèce suivante, par MM. Pa¬ rys et L. Mors. — Louvain, Tervueren. 25. C. Riparîa ; Erichs. Paraît assez rare; le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul individu trouvé à Yerviers. 26. C. Umbrosa; Erichs. Louvain, deux individus seulement. G. TACHYUSA ; Evichson 27. T. Constrlcta : Erichs. Se trouve probablement partout. Commune à Louvain, principalement dans les terrains tourbeux. 28. T. Coarctata ; Erichs. Var. à reflet verdâtre. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, l’es¬ pèce et la variété ; elle se trouve aux mêmes endroits que la précédente, mais beaucoup plus rarement. 29. T. Halteata; Erichs. Un seul individu a été pris à Yerviers, par M. Chapuis. 30. T. Scltuia ; Erichs. Citée par M. Parys. — Louvain, un seul. 31. T. Exarafa ; Erichs. ANNALES 32 Louvain, très rare. 32. T. Atra; Grav. Deux individus des environs de Bruxelles, trouvés par M. L. Mors. — Un seul à Tervueren. 33. T. (Jmbratica ; Erichs. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, assez rare. G. PHLOEOPORA ; Erichson. 34. P. Reptans ; Grav. Bruxelles, observée par M. L. Mors. — Louvain, Ter¬ vueren. 35. P. Cortical!» ; Grav. Mentionnée par M. Parys. — Louvain, un seul exem¬ plaire. G. HYGROINOMA ; Erichson . 36. M. Dimldfata; Grav. Observée aux environs de Bruxelles, par MM. Parys et L. Mors. Ce dernier rapporte qu’elle se trouve aux en¬ droits humides entre les roseaux, et en hiver dans les ca¬ pitules du Typha latifolia. G. HOMALOTA; Mannerheim. 37. H. ftramtiiicola ; Grav. Se trouve en Hainaut d’après M. Demoulin. — J’en ai pris un individu à Tervueren. 38. H. limhonata ; Erichs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 Espèce très-rare. M. Chapuis en a capturé un seul in¬ dividu. 39. H. Kigidlcornis ; Erichs. Citée par MM. Parys et L. Mors. 40. n. Pagana ; Erichs. Citée par M. Chapuis. M. L. Mors la signale aux en¬ virons de Bruxelles. — Louvain, Tervueren, Tirlemont. 41. H. Vestlta ; Grav. Louvain, rare. 42. H. Pavens ; Erichs. Espèce citée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain, rare. 43. H. Languida ; Erichs. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 44. H. Deblllcornis ; Erichs. Cette espèce est propre à la Sardaigne d’après Erichson. J’ai pris à Louvain un Homalota male qui se rapporte exactement à la description qu’en donne cet auteur dans sa monographie, et un nouvel examen minutieux (après tant d’autres) n’a pu changer mon opinion. 45. H. Gregaria ; Erichs. Espèce cosmopolite. Erichson lui donne pour habitat l’Égypte, la Sardaigne, l’Autriche, et les environs de Ber¬ lin. M. Chapuis, dans son catalogue, l’indique parmi les espèces supposées se rencontrer en Belgique, et fait remar¬ quer qu’elle est répandue dans presque toute la France. Cette remarque est venue dissiper les doutes qui me res¬ taient à l’égard de cette espèce. J’ai en effet trouvé parmi 34 ANNALES les Homalota rapportés de Dunkerque, quelques individus en tout pareils à ceux que j’avais pris antérieurement à Louvain et mis en collection sous le nom de Gregaria, marqués cependant comme douteux. Je n’hésite donc plus à présent de citer cette espèce comme appartenant à la faune belge. 46. H. Ravina ; Erichs. Louvain, trouvée dans les nids de guêpes. Deux in¬ dividus. 47. H. Labllis; Erichs. Espèce indiquée par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 48. H. Velata; Erichs. Rare à Verviers d’après M. Chapuis. 49. H. Elongatula; Grav. Répandue dans toutes nos provinces. 50. H. Angustula ; Gyll. M. Chapuis l’indique comme ne se trouvant que ça et là. M. L. Mors la prise aux environs de Bruxelles. — Ma collection renferme deux individus de Louvain, et un de la Campine (Hechtel). 51. H. Aeqnata ; Erichs. Mentionnée par MM. Parys, L. Mors, Chapuis et De- moulin. 52. H. nivalis ; Kiesenw. Louvain, un seul exemplaire. 53. H. Arcana : Erichs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 54. H. DeblIIs ; Erichs. Deux espèces rares, indiquée par M. Chapuis. La se¬ conde se prend à Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 55. B. Plana; Gyll. Citée par MM. Parys et Chapuis. 56. H. Gracllenta; Erichs. Louvain, un seul. 57. H. Cuspldata ; Erichs. PLANA ; Erichs. (olim). Varie au testacé et au noir (sa couleur normale est le brun-roussâtre). Le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’ün seul indi¬ vidu. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — L’es¬ pèce et les variétés pas très-rares à Louvain sous l’écorce d’arbres morts. 58. H. Immersa; Erichs. Louvain, un seul. 59. H. vil fs; Erichs. Citée par M. Chapuis. — Louvain, un seul individu; un second de Gelrode, village aux environs d’Aerschodt. 60. n. Circellaris; Grav. Très-commune partout. 61. U. Bruunea; Fabr. DEPRESSA ; Gyll. Espèce encore peu connue. M. Demoulin en a pris un exemplaire. — Je n’en possède également qu un seul trouvé à Tervueren . 62. H. Deprcssa; Grav. Erichs. Indiquée par M. Parys. — Un seul à Louvain. ANNALES 36 63. II. Hlgrifrons ; Erichs. Observée à Yerviers, par M. Chapuis. 64. H. oblonga; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Je l’ai prise à Tervueren et en Campine (environs du camp). 65. H* Socialis; Payk. Erichs. Var. A. Sericans; Grav. Erichs. (olim). Var. B. Longicornis ; Gy 11. Var. C. Nigritula ; GraY. Cette espèce varie tellement dans la taille que la der¬ nière ne représente plus quenviron la moitié de la pre¬ mière, et c'est ce qui a induit en erreur les auteurs au point d ériger ces variétés en espèces, ainsi que cela a été fort bien détaillé par Erichson. Partout en quantité dans les champignons; la var. C. un peu moins fréquente. 66. M. SodaEis: Erichs. 67. H. Clanculo ; Erichs. Citées par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. 68. H. Atromentarla; Gy 1 1 . 69, H. oblita ; Erichs. Citées par M. Parys. — Cette dernière rarement à Louvain. 70. H. Gemina ; Erichs. J’en possède un seul individu pris en Campine (Hech- tel). 71. 13. An;îlis ; Grav. Var. Bifoveolata; Mann. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQUE BELGE. 37 Abondante dans toutes nos provinces. 72. H. Exilis ; Erichs. 73. H. Palleola ; Erichs. Indiquées par M. Chapuis, la dernière comme très- rare. Je n’en ai encore trouvé que deux exemplaires dans nos environs. J’ai pris cette espèce, ainsi que plusieurs autres de la même coupe, dans le crotin de clieval lors¬ qu’il est presque entièrement desséché par le soleil. 74. H. Talpa ; Heer. Citée par MM. Chapuis et Demoulin. Pas très-rare, au rapport de ces honorables collègues. 75. H. Flavipes: Grav. 76. H. inquinula: Grav. Citées par M. Chapuis. — De cette dernière, un seul à Louvain. 77. il. Eau ta ; Erichs. PULICARIA; Erichs. (olim). Indiquée par M. Parys. — Louvain, un seul. 78. H. Sordidula: Erichs Louvain, un seul individu. 79. H. Aneeps : Erichs. Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — Louvain, dans certaines fourmilières. 80. H. Cinnaniotnea ; Grav. Environs de Mons. En abondance dans quelques plaies d’arbres , au rapport de M. Demoulin. Sc trouve aussi à Bruxelles, d’après M. L. Mors. 33 ANNALES 81. H. UospUa; Mark. Louvain, rare. S2. U. Longlcoiuls: Grav. Mentionnée par MM. L. Mors, Demoulin et Chapuis. — Louvain, Tervueren, Campine (environs du camp). 83. H. Lfvidipenuis ; Mann. Parait assez rare. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Je n’en possède que deux individus : un de Louvain et un de Tervueren. 84. H. itxelanaria ; Mann. TESTUDINEA ; Eriehs. Espèce rare d’après M. Chapuis. 85. H. Fungt; Grav. Commune partout. 86. H. Ve macula ; Eriehs. Louvain, rare. 87. II. Orlmta ; Eriehs. Citée par MM. Chapuis et Parys. 88. II. Orphana ; Eriehs. Louvain, un seul. 89. O. Atcrrfma : Grav. Var. À. Pygmaca ; Grav Var. B. Obfuscata ; Grav. Citée par M. Parys. — M. Chapuis a recueilli deux in¬ dividus de la var. A . — Louvain, l’espèce et la var . B . 9U. H. llygrotophila ; Kraatz. Citée par M. Chapuis, qui la dit très-rare. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE BELGE. 39 91 .H. Grandis; Heer. M. Demoulin en a pris un seul individu dans les cham¬ pignons. G LEPTUSA ; Kraatz. 92. L. Ruficollis ; Erichs. Citée par MM. Chapuis et Parys. 93. L. Fumlda; Erichs. Espèce observée aux environs de Bruxelles par MM. Pa¬ rys et L. Mors. G. OXYPODA; M armer heim. 94. O. Lutelpennis ; Erichs. Paraît assez abondante partout. 95. O. Opaca; Grav. Citée par M. Parys. — Louvain. 96. O. timbra ta ; Gyll. Louvain, Tervuercn, Gelrode. 97. O. Alternatifs»; Grav. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Rare à Lou¬ vain. 98. O. Togata; Erichs, Indiquée par M. Chapuis. — Louvain, rare. 99. O. Promlscua; Erichs. Louvain, un seul individu. 100. O. Cunlcullna; Erichs. Citée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 40 ANNALES 101. O. Exigua: Erichs. Louvain, un seul. 102. O. Cnnctans ; Erichs. Louvain, deux individus. 103. O. Vlttata ; Mark. Indiquée par M. Parys, ainsi que l’espèce suivante. — Louvain, assez abondante avec la fourmi noire dans les vieux saules. Je l’ai également trouvée dans les nids des guêpes. 104. O. Corticina ; Erichs. Tervueren, un seul individu. 105. O. Formicetloola; Mark. Assez commune aux environs de Verviers et de Liège, au rapport de M. Chapuis, ainsi qu'à Louvain. 106. O. Prolixa ; Grav. Citée par M. Chapuis. — Pas très-rare à Louvain. G. ALEOCHARA ; Gravenhorst. 107. A. Fuscipes; Fabr. 108. A. Blufipennls: Erichs. Deux espèces peu rares partout, surtout la première. 109. A. Trlstls ; Grav. Paraît se trouver également dans toutes les provinces, mais beaucoup plus rarement que les deux précédentes. 10. A. ltipunctata: Grav. Un seul individu a été recueilli par M. Chapuis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG IQ UE BELGE. 41 111. A. Biguttata ; Dahl. I Louvain, un seul. 112. A. ISrevipeunis ; Grav. Citée par M. Chapuis. 113. A. Centills; Lünern. Louvain, un seul dans les fourmilières. 114. A. Furnata ; Erichs. Citée par M. Parys. 115. A. Ufsignata; Erichs. Louvain, très-rare. 116. A. ftitlda : Grav. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. — Louvain, pas très* rare. Je l'ai prise aussi en Campine. 117. A. Lanuginosa ; Grav. Paraît se trouver partout. 118. A. Uoerens; Gy 11 . Espèce rare, indiquée par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 119. A. Moesta; Grav. Egalement rare, indiquée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 120. A. i*u lia: Gy 11 . Louvain, très-rare. 12). A. 1 nquilina : Mark. Louvain, deux individus dans les fourmilières. 122. A. Dccorata ; Aube. G A .N -NA LES Citée par M. Parys. G. THYAS0PH1LA; Kraatz. 123. Th. AngulaLi ; Erichs. Abondante partout dans les fourmilières. G. OLIGOTA; Mannerheim. 121. O. Pusiillma ; Grav. Assez rare, mais se prend partout. 125. ©. Subtüfs; Erichs. Plus rare, indiquée par M. Chapuis. 126. <». Gianaria; Erichs. Un seul à Louvain. 127. O. FlavicoretSs ; Erichs. Espèce mentionnée par M. Parys. G. GYROPHAENA ; Mannerheim. 128. Cl. Hana ; Payk. Habite toutes les provinces. Je l ai trouvée plus abon damment en Campine qu’ailleurs. 129. Cl. Aflinfs ; Salhb. Observée par MM. Parys et Chapuis. 130. Ci. ('ongrna ; Erichs. J’en possède deux individus trouvés en Campine. 131. G- Moletl ; Linn. Un seul exemplaire a été pris par M. Chapuis. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE Î'ELGE. 43 132. Ci. laevSgaîa; Het'r. Espèce observée par M. Parys. 133. G. Compltcasss ; Westw. On n’en connaît encore qu’un seul individu pris à Boom, par M. L. Mors, en 1851 . G. EURYUSA; Erichson . 134. K. Sî-sjjata ; Erichs. Espèce assez rare, indiquée par MM. Parys et Chapuis. 135. K. Acnminüfa ; Mark. Moins rare que la précédente et paraissant se rencon¬ trer partout. 136. E. lilnearls ; Mark. M. L. Mors a trouvé un individu à Watermael. Les trois espèces habitent les fourmilières. G. DINARDA; Leach. 137. ». Dcntata; Grav. 138. ». iviarkelü; Kiesenw. Les deux espèces ne sont pas rares, elles habitent avec la grosse fourmi des bois. G. LOMECHUSA ; Gravenhorst. 139. b,. Strumosa ; Fabr. 140. L. l’aradoxa ; Grav. 141. E. Emarglnata; Grav. Ce sont encore des habitants des fourmilières, et les -44 A!S>ALES trois espèces se prennent, je pense, dans toutes les pro¬ vinces. M. Chapuis les a observées aux environs de Ver- viers, Jehanster, Poleur. M. Parys les mentionne égale¬ ment. Elles ne sont point rares à Louvain. V Emarginata , la moins fréquente d’entre elles, se promène ordinaire¬ ment autour des fourmilières établies dans les gazons le long des chemins dans les champs. Les Paradoxa et Stru- mosa ne s'offrent pas aussi facilement au flacon de l’ama¬ teur, car pour me les procurer, j’ai toujours été obligé de suivre en creusant les galeries des fourmis établies à la lisière des bois. Mais en revanche, souvent une seule fourmilière fréquentée par ces espèces m’a donné ample provision. C’est ainsi qu’un jour j’ai retiré près du village de Linden (à une demi lieue de Louvain) environ une quarantaine de Strumosa d’une même fourmilière. Le printemps est la saison propice pour se livrer à cette chasse. G. SîLUSA; Erichson. 142. S. fllublglnosa ; Erichs. Prise par M. Parys aux environs de Bruxelles, d’Os- tende et de Spa. — Louvain, pas très-rare. Dans les plaies d’arbres, surtout des peupliers. 143. @. Itufora; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Louvain, un peu plus rare. G. MYLLAENA; Erichson . 144. ot. Süultin : Grav. 145. M. flSimiSn ; Grav. Citées par MM. Parys et Chapuis. DE LA SOCIÉTÉ E1NT0J10L0GIQUE IŒLGE 146. M. Intermedia ; Erichs. 147. M. Gracîlls; Heer. Espèces mentionnées par M. Parys. G. GYMNUSA; Kraatz. 148. G. Brevlcollls ; Payk. M. Chapuis a trouvé un petit nombre d’individus de cette espèce, une seule fois, dans la mousse humide près Poleur. Elle est aussi mentionnée par M. Parys. G. DE1NOPSIS; Matthews. 149. ». Fuscatue ; Matth. GYMNUSA LATICOLL1S ; Erichè. On ne connaît encore de cette espèce qu’un seul indi¬ vidu pris par M. Chapuis dans les bruyères de Jehansler. TflCHYPORSDES. G. HYPOCYPTUS; Schüppel. 150. H. Longlcornls ; Payk. Se trouve probablement partout. 151. II. niscoldeus ; Erichs. Louvain, Tervueren. Assez rare. 152. il. i.aevlusculus ; Mann. Espèce indiquée par MM. Parys et Chapuis. Elle paraît être rare. 153. ». gemltiuliini ; Erichs. M. Chapuis lintlique comme rare. 40 ANNALES 154. 99. 9»«Ii«arlws ; Erichs. Citée par M. Chapuis. — Louvain, Wavre. G. CONURUS; Stephens. 155. €. lilltoreus ; Linn. 156. C. iMibesceits ; Grav. Var. A. Sericeus; Boisd. et Lacord. Var. B. Testaceus ; Fabr. Les deux espèces ne sont pas rares dans toutes nos provinces. 157. C. Fuscuîus ; Grav. Indiquée par M. Chapuis. 158. €. Bipuoctatus ; Grav. Indiquée par M. Parys. — Ces deux dernières espèces sont plus rares. G. TACIIYPOIUIS ; Gravenhorst. 159. T. ©Sstustis ; Linn. Espèce assez abondante partout. 160. T. Afodaminalis ; Erichs. Beaucoup plus rare. 161. T. Btufus; Erichs. Le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul indi¬ vidu. 162. T. &aginatiss ; Grav. M. Chapuis lindique comme rare. — Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. DE LA SOCIÉTÉ ElYTO MO LOGIQUE IîES.GE. 47 163. T. Eryttaropterus ; Panz. Espèce citée par M. Parys. 164. T. B3ypuoruui ; Fabr. 165. T. Chrysomelinus ; Linn. Ces deux dernières espèces sont les plus communes du genre. 166. T. «olutus; Erichs. Peu abondante. 167. T. Tersw» ; Erichs. Louvain, très-rare. 168. T. Humerosus ; Erichs. 169. T. isuficollis ; Grav. 170. T. Pusillus ; Grav. 171. T. Scitulus; Erichs. Ces quatre espèces paraissent se trouver partout. 172. T. Transversalfs ; Grav. Citée par M. Chapuis. 173. T. Brunneus ; Fabr. Citée par MM. Chapuis et Parys. — Un seul à Louvain. G. HABROCERUS; Erichson. 174. H. CaplIIarlcornis ; Grav. J’en ai pris un seul individu male à Tervucren. 48 ANNALES G. LEUCOPARYPHUS ; Kraatz. 175. ï.. silpboïdes; Linn. Espèce prise par M. Parys. Quelques individus ont été recueillis à Rouge-Cloitre par M. L. Mors, et aux envi¬ rons de Bruxelles par- M. Bouillon. G. TACHINUS,* Gravenhorst. 176. T. Rufipes; Degeer. Yar. Laticollis ; Gy II. 177. T. Flavipes ; Fabr. Var. Castaneus; Grav. 178. T. Mumeraïis ; Grav. 179. T. «ubterraneus; Linn. Var. Marginalus ; Fabr. 1 SU. T. KSipustulatus ; Fabr. 181. T. Fimetarfias ; Grav. 182. T. FoUaaês; Grav. Toutes ces espèces, ainsi que leurs variétés, se trou vent plus ou moins rarement partout. 183. T. Pallipes ; Grav. Espèce citée par M. Chapuis. — Environs de Bruxelles d après M. L. Mors. 184. T. iMarginellus ; Fabr. Indiquée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. 185. T. Elougatus; Gyll. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 40 186. T. Prositnus ; Kraatz. Ces deux espèces sont mentionnées par M. Parys. — M. Chapuis a trouvé cette dernière une seule fois à Ver- viers. G. BOLETOBIUS; Leach. 187. B. Analis: Payk. 188. B. Cingulatus; Mann. Ces deux espèces ne sont pas très rares dans quelques localités. 189. ES. Euclinans ; Grav, Un seul individu a été trouvé par M. Chapuis, entre Verviers et Jehanster. 190. l*. Rufus ; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Louvain, un seul. 191. B. Strlatus; OSiv. Un seul exemplaire à Louvain. 192. B. AtrlcapillHsi ; Fabr. C’est l’espèce la plus connue du genre. 193. B. i.unulatus; Linn. Citée par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 194. B. Trlmaculatus ; Fabr. Très-rare à Louvain et à Tervueren. 195. R. Trlnotatus : Erichs. 196. b. Kxoletu*: Erichs. 197. B. Pygmacu* ; Fabr. ANNALES ï>0 Ces trois espèces paraissent se rencontrer partout, par¬ ticulièrement cette dernière. G. MYCETOPORUS: Mannerheim . 198. IM. Splendens; Marsh. Deux individus trouvés près de Bruxelles, par M. Louis Mors. 199. AI. Longulus ; Mann. 200. J*I. liepldus ; Grav. Var. A. Lepidus; Boisd. et Lacord. Var. B. Bimaculatus ; Boisd. et Lacord. 201. M. Splendidus ; Grav. Ces trois espèces sont plus ou moins rares, mais se trouvent dans toutes nos provinces. 202. ni. Pronus ; Erichs. Espèce indiquée par M. Parys. — Un seul à Tervueren. 203. ni. Nanus; Grav. Louvain, très-rare. 204. M. Lucldus; Erichs. Citée par M. Chapuis comme rare. STAPHYLINIDES. G. OTHIUS; Leach. 205. O. Fulvlpennis : Fabr. Abondante partout. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE BELGE. SI 206. O. JMelanocephalus ; Grav. Citée par MM. Parys et Chapuis. 207. O. Myrmecophllus ; Kiesenw. Louvain, Tervueren, Campine. G. BAPTOLINUS; Kraatz. 208. B. Pilleoinls: Payk. Espèce indiquée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. G. XAINTHOLINUS; Dahl. 209. JL. Fulgtdus; Fabr. Citée par M. Chapuis comme assez rare. M. L. Mors la signale aux environs de Bruxelles. 210. JL. Glabratus ; Grav. Espèce également assez rare, indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Les individus que je possède, proviennent de Louvain, Diest, Namur, Rochefort. 211. JL. Flavipennls ; Ferrari. Louvain, un seul. 212. JL. Glaltcr: Nordm. Citée par MM. Parys, Chapuis et Demoulin. 213. JL. Lentus; Grav. M. Demoulin constate la présence de cetle espèce à Mons. 214. JL. Punctu laits* ; Payk. 215. X. Llnearis; Oliv. Var. Ochraceus ; Grav. Deux espèces communes partout. 216 HL. Trleolor; Fabr. Un peu plus rare, mais également partout. G. LEPTACINUS; Erichson. 217. fi. Ratychrus ; Gyll. En abondance dans certaines fourmilières. 218. V.. Formicetorum ; Mark. Espèce prise par M. Parys, à Schilde et à Postel, dans les fourmilières, et mentionnée également par M. Cha- puis. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. G. STAPHYLI1NUS,* Linn. * (E' iîius ; Leach.) 2î 9. St. Mirt'is; Linn. Ce grand et beau Staphylin n’est pas très rare dans le pays, mais il paraît ne se rencontrer que dans les con¬ trées élevées ou très-sablonneuses. On le dit commun dans les dunes, à Ostende entre autres. — M. Jules Col beau l a pris à Laroche, et M. Chapuis signale sa présence dans la province de Liège, à Stavelot. M. L. Mors rap- porteque deux individus, mâle et femelle, ont été trouvés aux environs de Bruxelles, par MM. Weyers et P. Mors, en 1850. ** (oRF.«puiLi8 : Kirby.) 220. »t. llaxillosus ; Linn. Espèce commune partout. 221. st. welMiloftu* ; Fabr. 222. St. iMurinus $ Linn. Deux espèces qui ne sont pas raies. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQL'E BELGE. 53 223. St. Pubescens ; Degeer. Espèce assez rare, paraissant même faire défaut dans les terrains élevés et accidentés. 224. St. Fossor ; Scop. Moins rare, mais n’habitant peut-être pas toutes les provinces. On le prend assez fréquemment dans le Bra¬ bant (entre autres à Louvain) et dans la province de Liège, tandis que M. Demoulin ne l’a jusqu'ici pas observé aux environs de Mons. 225. St. Erythropterus ; Linn. 226. st. Caesareus; Cederh. Deux espèces très- répandues. 227. St. Stercorarlus ; Oliv. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, pas très rare. En outre, j'en ai pris quelques individus à Di- nant et à Rochefort, 228. St. Chalcoceplialus ; Fabr. Pas rare dans toutes les provinces. 229. St. Latcbrlcola, Grav. Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. — Louvain, un seul. 230. st. Fulvlpcs; Scop. Assez rare, mais partout. G. OCYPUS ; Kirby. * (gof.rus: Leach.) 231. <>. «If II» : Müll. ANNALES S4 232. O. Cyaaieus : Payk. 233. ©. Similis ; Fabr. Ce sont les trois espèces les plus communes du genre ; elles se trouvent partout, particulièrement les deux der¬ nières qui courent sur tous les chemins pendant la belle saison. 234. ©. Brramalpes ; Fabr. Var. Alpicola ; Erichs (d’après Redtenb.) Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Demoulin. — Les quatre individus que je possède (trois de Rochefort et un de Diest), se rapportent plutôt à la variété, si toutefois l’opinion de Redtenbacher est fondée. 235. ©. Fuscatns ; Grav. Paraît se trouver, quoiqu’assez rarement, dans toutes les provinces. Ma collection renferme trois individus : de Louvain, de Dinant et de la Campine (Hechtel). 236. ©. Flcipennis; Fabr. Également partout. Pas rare à Louvain au pied des arbres dans les prairies. 237. ©. Cnprens ; Rossi. Citée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. 238. ©. Confnsas ; Baudi. Un seul exemplaire a été pris par M. Chapuis. 239. O. Fulvipennis ; Erichs. Citée par MM. Chapuis et Parys. — J’ai capturé deux individus à Rochefort. ** (tasgiu* ; Lcach.) 240. ©. Fcdator: Grav. I)E LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE HELGE Citée par M. Parys. Observée aux environs (le Mons par M. Demoulin. 241. O. Ater; Grav. Mentionnée par MM. Parys, Chapuis et Demoulin. *** (aikodus; Nordmann.) 242. O. Morlo 5 Grav. Espèce peu rare, indiquée par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — Louvain, Diest, Ilasselt, Namur. 243. O. Compressas; Marsh. Un peu plus rare que la précédente, mais probable¬ ment répandue dans tout le pays. G. PHILONTHUS; Leach. * 244. Ph. Splendens ; Fabr. Pas rare partout, principalement en Campine. 245. Ph. Intcrmedlus ; Poisd. et Lacord. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Je l’ai prise à Namur. 246. Ph. Lamlnatus ; Creutz. Var. à élytres bleuâtres. ( Splendens var. ; Grav.) Paraît se trouver partout. — En abondance à Diest et en Campine. 247. Ph. Cyanlpeunls ; Fabr. Un individu à Rhisnes, près de Namur. 248. Ph. Kltldus : Fabr. Un individu à Bruxelles. Ces deux espèces rares ont été prises par M. L. Mors. ANNALES JÎ6 249. Ph. Asphaltiuus $ Erichs. Louvain, Campine, très-rare. 250. PI». Carbonarius ; Gyll. Espèce rare, citée par MM. L. Mors, Chapuis et De- moulin. — Louvain, un seul. 251. Ph. Aeneus; Rossi. En abondance partout. Varie dans le nombre des points enfoncés des séries dorsales du corselet. 252. Ph. Atratus ; Grav. Var. Coerulescens ; Boisd. et Laeord. Espèce également très -répandue et variant dans les séries dorsales. 253. Ph. Decorus ; Grav. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. — Lou¬ vain, pas très-rare dans les bois. 254. Ph. Lacens ; Mann. Citée par M. Chapuis. — M. Parys en a pris un seul aux environs de Bruxelles, et M. Demoulin également un seul à Mons. 255. Ph. Polltns ; Fabr. C’est l’espèce la plus commune du genre. 256. Ph. Marginatgis 5 Fabr. Paraît se trouver partout, mais pas communément. Presque tous mes individus proviennent des environs de Diest. 257. Ph. (Jmhratilis ; Grav. Mentionnée par M. Parys. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE ItELGE S7 258. Pli. Varias; Gyll. VARIÀNS ; Grav. (Micr.) Var. Carbonarius ; Grav. Espèce et variété assez répandues. 259. Ph. Bimaculatus ; Grav. Rare, mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — J’en possède un seul exemplaire pris aux environs de Diest. 260. Ph. Albipes ; Grav. Également assez rare, indiquée par M. Parys. Le cata¬ logue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul individu. M. De- moulin fait remarquer qu elle n’est pas très-rare dans les bois du canton de Dour. 261. Pb. Leptdas; Grav. Mentionnée par M. Parys. 262. Pli. lanthflloma; Grav. Espèce maritime, mentionnée par MM. Parys et L. Mors. 263. Ph. Cephalotes ; Grav. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. 264. Ph. Fimctarius ; Grav. Se trouve partout. 265. Ph. Kordidus ; Grav. Espèce plus rare, indiquée par MM. L. Mors, Chapuis et Parys. — Louvain, un seul. 266. Ph. Fascns ; Grav. M. L. Mors a pris un exemplaire à Bruxelles. 267. Ph. Tentilcornis : Rtîy et Muls. Mentionnée par M. Parys. 8 ANALES 3i] * * * 268. Ph. Ebrninus; Erichs. VARIANS; Erichs. (Olim). Var. A. Ebeninus ; Grav. Var. B. Varians; Grav. (Monogr.) Pas très-rare. Varie considérablement dans la taille. 269. 1*1». Corvinus ; Erichs. Louvain, Tirlemont, Tervueren. 270. Pl». Fumigatus; Erichs. Espèce rare, mentionnée par MM. Parys et Chapuis. — J’ai pris un individu à Tervueren. 270. 8*1». C'orruscns ; Grav. Cette espèce a été prise par M. Parys aux environs de Bruxelles, Schilde et Hal. M. Chapuis la mentionne aussi dans son catalogue. — Louvain, deux individus. 272. Pli. §anguiüiolentns ; Grav. Var. Contaminatus ; Grav. 273. Pi». Bipsistulatus ; Panz. 274. Pli. Variais ; Payk. Var. Varians ; Eabr. Ces trois espèces sont peu rares, ainsi que leurs variétés. 275. Pt». TOebiUs; Grav. 276. Pli. Vcntralis; Grav. Deux espèces répandues dans la plupart de nos pro¬ vinces ; elles seraient rares dans la province de Liège, au rapport de M. Chapuis. 277. Ph. Discoitleus; Grav. Mentionnée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG IQUE BELGE. 59 278. Ph. itubldus ; Erichs. DIMIDIATUS; Boisd. et Lacord. Erichs. (Olim.) Se prend très-rarement à Mons, d’après M. Demoulin. M. Parys l’indique également. 279. Ph. QuSsquiliarms; Gyll. 280. Ph. Vernalis; Grav. Deux espèces que l’on prend rarement, mais qui se trouvent partout. 281. Pli. Splendidalns ; Grav. Fréquemment dans presque toutes les provinces ; rare à Liège d’après M. Chapuis. * * * * 282. Ph. Rïigrfta : Grav. Très-rarement aux environs de Bruxelles, au rapport de M. Parys. 283. Ph. Fimiarlns ; Grav. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Demoulin. — Lom vain, Gelrode. 284. Ph. Micans ; Grav. Varie dans les séries dorsales. Indiquée par MM. Louis Mors, Parys et Chapuis. — Louvain, Wavre, Gelrode, Diest. 285. Ph. Fulvlpcs ; Fabr. Partout abondante sur le sable humide au bord des eaux. 286. Ph. Tcuuis ; Fabr. Espèce qui n'a été prise qu’à Liège jusqu’ici, par M. Parys. GO ANNALES 287. Ph. Pullus ; Nordrn. Citée parM. Chapuis. — Louvain, deux individus. 288. Ph. Exiguus; Nordm. Citée par M. Chapuis. 289. Ph. Astutus ; Erichs. Citée par M. Parys. 290. Ph. Aterrimus; Grav. Paraît se rencontrer partout. * * ** * 291. Ph. Punctus ; Grav. Ostende, Blankenberghe. Un individu a été trouvé près de Bruxelles (Ixelles) par M. Bouillon. 292. Ph. Pimldiatipennis ; Erichs. Ces deux espèces ont été capturées par M. Parys. ** * * * * 293. Ph- Clnerasceus ; Grav. Citée par M. Parys. — Louvain, Tervueren. Gelrode. 294. Ph. Prolixus ; Erichs. Citée par MM. Parys et Chapuis. 295. Ph. Procerulus; Grav. Espèce assez rare, indiquée par M. Chapuis. Observée aux environs de Bruxelles par M. L. Mors. — Louvain. 296. Ph. ElougatïulHs ; Erichs. Également assez rare, mentionnée par MM. Chapuis et Parys. — Un seul à Louvain. 297. Ph. Palmula ; Grav. Louvain, un seul exemplaire. DS LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOCIQUE BELGE. G. HETEROTHOPS; Kirby. 61 298. H. Praevius ; Erichs. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 299. H. Binotatus ; Erichs. Indiquée par M. Chapuis. 300. HL ; Grav. Espèce mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 301. H. Qnadripmuctnlus ; Grav. M. Parys a pris cette espèce dans la province de Brabant. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 0 X YP OR I DES. G. VELLE1US ; Leach . 302. V. Oilatatdâ ; Fabr. Cette rare espèce a été trouvée par M. Parys. G. QUEDIUS ; Leach. 303. Q. Fateralis ; Grav. Espèce qui est surtout abondante aux environs de Bruxelles et de Tervueren, localité où je lai trouvée en quantité. Elle est au contraire très-rare ailleurs : dans la province de Liège, et à Louvain où je n’ai encore pris qu’un seul. 304. Q. Fulgidus; Erichs. VARIABILÏS ; Gy II. Var. A. Fulgidus ; Fabr. Var. B. Mesomelinus ; Marsh. A NIVALES 64 Celle ci est moins rare, et se trouve probablement dans toutes les provinces. Elle se divise en deux races : l’une à élytres rousses (var. A.), et lautre à élytres noires (var. B.). 305. <ÿ. Crueutug; Oliv. Mentionnée par M. Parys. — Louvain, un seul individu à élytres rouges. Cette espèce présente dans la couleur des élytres, les mêmes variétés que la précédente, mais elles n’ont pas reçu de nom particulier. 306. Xasitliopus ; Erichs. Mentionnée par MM. Demouiin et Chapuis. Ce dernier n’en possède qu’un seul individu. — J’en ai pris égale¬ ment un seul à Tervueren. 307. Scitus ; Grav. Paraît être rare. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 508. Q. Empressus; Panz. L une des espèces les plus communes du genre. J'en ai pris une variété à élytres entièrement rousses. 309. Q. Brevïs ; Erichs. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 310. iWoïochiuus ; Grav. Se trouve probablement partout quoique rare dans cer¬ taines provinces, à Liège entre autres. — Les deux races, à élytres noires et à élytres d’un roux châtain, peu rares à Louvain. 311. Frontalis ; Nordm. Mentionnée par MM. Chapuis et Parys. DE LA SOCIÉTÉ EISTOMOLOGIQUE BELGE. G3 312. Q. FuUglnosu.«; Grav. Abondante partout. 313. Q. Picipes ; Mann. Assez rare. Citée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain, Tervueren. 314. <ÿ. Fimbriatus; Erichs. Louvain, un seul. 315. Q. Suturalis ; Kiesenw. Louvain, également un seul. Redtenbacher rapporte cette espèce comme variété au Q. Fimbriatus. 316. Q. Peltatïss ; Erichs. PRAECOX ; Erichs. (Olim.) Observée aux environs de Bruxelles par M. Parys. 317. Q. Praecox ; Grav. Indiquée par M. Parys. 318. Q. IJmbrimis ; Erichs. MAURORUFIJS ; Gy 1 1 . Louvain, un seul individu. 319. Q. Mauroruîns; Grav. PRAECOX; Gy 11. Espèce assez rare. Mentionnée par MM. Parys et Cha¬ puis. — Louvain, Tervueren. 320. Q. Infuscatus ; Erichs. 321. Q. Semiohsctirus ; Marsh. Ces deux espèces sont citées par M. Parys. 322. Q. icufipcB ; Grav. Citée par M. Chapuis. 323. Q. Attenuatiis ; Gy 11 . «■$ ANNALES Citée par MM. Par y s et Chapuis. 324. Boops ; Grav. Espèce répandue partout. 325. ©. Trrancïcoîa ; L. Fairin. Mentionnée par M. Parys. G. ASTRAPAEUS; Gravenhorst. 326. a. Ulml ; Rossi. On n’en connaît encore qu’un seul exemplaire pris par M. L. Mors à Rhisnes près de Namur, en 1855. G. EURYPORUS; Erichson. 327. E. SMcîpes ; Payk. Cette espèce a été prise à Liège. Elle se trouve dans la collection de M. Wesmael, au rapport de M. L. Mors. G. OXYPORUS ; Fabricius . 328. «». Bufus; Linn. En quantité partout dans les bolets. PAEDÉR1DES. G. CRYPTOB1UM; Mannerheim. 329. E. Fractlcorne ; Payk. Pas commune en général. A Louvain cependant j’en ai pris plusieurs. G. ACHENIUM ; Leach. 330. A. Deprensnm ; Grav. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Gî Cette espèce a été capturée à Bruxelles par M. L. Mors, et à Liège par M. Parys. 331. A. leiunnni ; Erichs. Prise également par M. Parys. 332. A. H u mile; Nicol. Environs de Bruxelles où M. L. Mors a trouvé deux individus. G. LATHROB1UM; Gravenliorst. 333. L. Bninnlpes ; Fabr. Citée par MM. Parys et L. Mors. — Pas rare à Lou¬ vain, Diest, Tervueren, Gelrode. Il me semble important de signaler aux amateurs les deux races que forme cette espèce par rapport à la longueur des élytres déterminée d’après celle du corselet. Dans Tune, les élytres ne sont que de la longueur du corselet ; dans l’autre, elles sont sensiblement plus longues. C’est à cette dernière race qu’appartiennent d’ordinaire les individus les plus déve¬ loppés. L’espèce suivante offre les mêmes particularités. 334. il. Elongatum ; Linn. L’espèce la plus répandue du genre. Comme la précé¬ dente, elle se divise en deux races ayant pour caractère distinctif la longueur différente des élytres, toujours com¬ parée à celle du corselet. En outre, les élytres de la pré¬ sente espèce fournissent un caractère à subdivision tiré delà répartition de leurs couleurs, la prédominante étant tantôt le rouge, tantôt le noir. J’ai eu l’idée de former pour les variétés de cette espèce, afin d'apporter quelque ordre à leur classement, un tableau répartitif que je com¬ munique ici à mes honorés collègues. 66 A FINALES L Élytres plus longues que le corselet. IL Élytres de la longueur du corselet. Chacune de ces deux races peut se subdiviser comme suit : A . Élytres rouges à base noire (le tiers environ : la grande majorité des individus — type de l’espèce). B. Élytres noires à extrémité rouge (le quart environ). C. Élytres presque entièrement rouges, le noir se trouvant réduit à un simple liseré à leur base. Dans une sous-variété, le noir disparaît tout-à-fait; bien plus, le rouge envahit tout le corselet et s’étend même sur une partie de la tête. D. Élytres presque entièrement noires, le rouge ne formant plus qu’un liseré à leur extrémité. 335. E. Fulvipenue ; Grav. Également très-répandue. Aux deux races dont j’ai parlé à l’occasion des deux espèces précédentes, vient se joindre ici une troisième ; celle qui a les élytres plus courtes que le corselet. Mais leur couleur est beaucoup plus stable que dans la précédente ; rouges ou d’un rouge rembruni à large base noire (le quart environ). 336. 1.. Kufipeime; Gyll. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 337. E. Rcntatum ; Kelln. Louvain, rare. 338. L. Multipunctuin ; Grav. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. — Assez rare à Louvain. 339. E. Apadiconm: Erichs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Louvain, un seul. 340. L. Angustlcolle ; Boisd. et Lacord. 341. E. Plclpes; Erichs. Ces deux espèces sont citées par M. Parys. 342. L. Çnadratum ; Payk. Var. A. Pilosum; Grav. Var. B. Terminatum ; Grav. Louvain, Gelrode, Diest, pas rare. 343. E.. Punctatum ; Zetterst. Louvain, rare. 344. Ii. Filiforme; Grav. Pas très-rare à Louvain, Gelrode. — Ces trois der¬ nières espèces sont aussi mentionnées par MM. Parys et L. Mors. 345. E. Pallidum; Nordm. Indiquée par M. Chapuis, rare. 34 6. E. iiOngulum ; Grav. Espèce assez répandue. 347. E. Strlato-Punctatnm ; Kiesenw. Mentionnée par M. Parys. G. SCOPAEUS; Erichson. 348. S. liaevlgatus ; Gyll. Paraît se trouver partout. 349. ». Pumiiiis ; Heer. MINUTUS; Erichs. Un peu plus rare, mais probablement aussi dans toutes les provinces. 68 AÎSNALES 350. s. .tilnlmus; Erichs. Espèce mentionnée par MM. Parys et L. Mors. G. LITHOCHAR1S ; Dejean. 351. F. Castasiea; Grav. Cette espèce a été prise aux bords de l’Ourthe et de la Vesdre, par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 352. F. Fuscula; Boisd. et Lacord. Paraît se prendre partout. 353. F. Brunnea; Erichs. Indiquée par M. Chapuis comme très rare. 354. F. Rufiventris; Nordm. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 355. F. Ferruglnea : Erichs. Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. — J'en ai pris quelques individus à Tervueren. 350. F. Jffelanoccphala ; Fabr. L’espèce la plus commune du genre. 357. F. ©chracea ; Grav. 358. F. Ohsoleta; Nordm. Deux espèces citées par MM. Parys et Chapuis. G. STIL1CUS; Latreüle. 359. St. Fragllls ; Grav. Cette espèce a été trouvée aux environs de Charleroi. par M. Demoulin. 360. St. RuQpes; Germ. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE UELGE 60 361. St. Subtllls; Erichs. 362. St. Slmiüs Erichs. Ces trois espèces, plus ou moins rares dans quelques localités, paraissent se rencontrer partout. 363. St. Geniculatas ; Erichs. Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — J’en possède trois individus des environs de Diest. 364. St. Aflinls; Erichs. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. — Tervueren, Anvers. 365. St. Orbicalatns ; Pavk. En abondance partout. G. SÜIN1ÜS; Leach. 366. S. Flllformis; Latr. 367. S. Intermcdlus ; Erichs. 368. S. Angustatus ; Payk. Ces trois espèces se trouvent probablement dans toutes nos provinces. V Inter médius me paraît être la moins fréquente. G. PAEDERUS; Fabricius. 369. I*. I.ittoralls; Grav. C’est l’espèce la plus commune du genre. 370. I*. Btrcvlpennls ; Foisd. et Lacord. Citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Jen ai pris un seul à Dinant. 70 ANNALES 371. p. E.onglpennls ; Erichs. Espèce qui paraît être plus abondante dans le Brabant que dans les autres provinces. 372. P. Caligatus : Erichs. Un seul exemplaire à Bruxelles, trouvé par M. Louis Mors. 373. P. St I par In s; Linn. 374. P. iluflcolüs ; Payk. Ces deux espèces se prennent partout, mais ne sont en général pas abondantes. M. Chapuis fait remarquer que la seconde est assez commune sur les rives de la Yesdre, près Dolhain. STÉNIDES. G. D1ANOUS; Leach. 375. O. Coeruleseens ; Gy 1 1 . Espèce mentionnée par MM. Parys et Chapuis. D'après ce dernier, il faut la chercher sous les mousses au bord des ruisseaux d’eaux vives. M. L. Mors rapporte quelle a été trouvée par M. Wesmael près de Liège, et à Schaer- beek contre un moulin ; par MM. P. Mors et Ussher au moulin de La Hulpe ; et qu’on la prend aussi près de Hal dans le Halder-Bosch. G. STENUS ; Fabricius. A - * 376. SI. Bignttatas: Linn. 37 7. St. Bipnnetatus ; Erichs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE IJELGE TI 378. SI. ESlmacutatus ; G y 1 1 . Espèces qui sont répandues partout. 379. SI. Guttala ; Müll. Indiquée par M. Parys. 380. St. Juno; Fabr. Dans toutes nos provinces. 381. St. AspfaaUinus ; Erichs. Citée par M. Chapuis. 382. SI. Ater ; Mann. Pas très-rare. 383. St. Carbonarlus ; Gyll. Observée aux environs de Mons, par M. Demoulin. Très-rare. 3S4. St. Ruralis; Erichs. M. Parys a trouvé cette espèce aux environs de Bruxelles. — Louvain, deux individus. 385. St. Buphthalmus ; Grav. Commune partout. 386. St. Morlo ; Grav. Indiquée, ainsi que Pespèce suivante, par M. Parys. — Louvain, Gelrode, très rare. 387. St. Clnerascens ; Erichs. Observée à Mons par M. Demoulin, et à Bruxelles, par M. L. Mors. 388. St. Atratnlus ; Erichs. 72 ATS > A LES Trouvée aux environs de Bruxelles, par M. Parys. — Louvain, rare. t 389. S*, lncrassatus ; Erichs. Mentionnnée par MM. Parys et Chapuis. 390. St. Foranifnosns; Erichs. 391. St. Aemalus; Erichs. J’ai pris ces deux espèces à Louvain, mais très-rare ment. 392. St. €analiculatus ; Gyll. 393. St. Nitïdus ; Boisd. et Lacord. Deux espèces mentionnées par M. Parys. 394. St. Pusillus : Erichs. Paraît se trouver partout, mais en petit nombre. 395. St. Exisuus; Erichs. Citée par M. Chapuis comme rare. * * * 396. St. Specwlator; Boisd. et Lacord. Abondante partout. 397. St. Providas; Erichs. Citée par MM. Chapuis, L. Mors et Parys 398. St. Fossnlaias ; Erichs. Environs de Bruxelles, trouvée par M. Parys. 399. St. Aterrimus ; Erichs. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain, un seul. DE LA SOCIÉTÉ ËNTOMOLOGIQUE BELGE 73 400. St. Prodltor ; Erichs. Louvain, très rare. 401. St. Argus; Grav. Paraît être rare. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 402. St. vafellus; Erichs. Un seul individu a été trouvé par M. Chapuis. 403. St. Fuscipes ; Grav. 404. St. Circularis; Grav. (Micr.) Ces deux espèces se prennent probablement partout. 405. St. Declaratus ; Erichs. CIRCULARIS; Grav. (Monog.) M. L. Mors a pris un individu à Bruxelles. 406. St Pumilio ; Erichs. Mentionnée par M. Parys. — Tervueren, un seul. ** ** 407. St. Nigritulus; Gyll. Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 408. St. Campestris ; Erichs. Citée par M. Parys. — Louvain, rare. 409. St. Fnicolor ; Erichs. 410. St. Opticus ; Grav. Deux espèces prises aux environs de Bruxelles, par M. Parys. B.-* 411. St. JBinotatus; Ljungh. Espèce que l’on rencontre fréquemment dans le Bra¬ bant et en Campine. 10 74 ANNALES 412 St. Sublmpressns ; Erichs. Environs de Bruxelles, trouvée par M. Parys. Ces deux dernières espèces sont rares dans la province de Liège. 413. St. Leprieari ; Cussac. Province de Liège. M. Chapuis n’en a encore pris qu’un seul individu. 414. St. Plantaris ; Erichs. Observée aux environs de Bruxelles, par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, un seul. 415. St. Plancus ; Erichs. Paraît être rare. Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. — Louvain. 416. St. ssusttcus ; Erichs. Citée par MM. Parys et Demoulin. 417. St. Tempestivns; Erichs. Assez fréquente à Bruxelles, Tervueren. 418. St. Picipennis; Erichs. Espèce prise par M. Parys aux environs de Bruxelles. 419. St. Subaeneus ; Erichs. GENICULATUS ; Mann. Pas rare dans la province de Brabant. 420. St. Impressns; Germ. Espèce répandue partout. 421. St. Geniculatas ; Grav. Rare. M. Chapuis n’en a encore pris qu’un seul indi¬ vidu. — J'en possède également un des environs de Bruxelles; il m’a été communiqué par feu Crickx. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQDE BELGE. 75 422. St. Flavipes ; Erichs. Paraît se trouver partout. 423. St. Palnstris ; Erichs. Indiquée par M. Parys. — J'en ai rapporté un seul de la Campine (Hechtel). 424. St. Fnscicorms; Erichs. Mentionnée par M. Chapuis comme très-rare. 425. St. Pallipes; Grav. Pas rare dans le Brabant ; au contraire très-rare dans la province de Liège, au rapport de M. Chapuis. 426. St. Filam; Erichs. M. Parys a pris cette espèce aux environs de Bruxelles, Hal et Turnhout; je l’ai trouvée en grand nombre à Ter- vueren. Bare dans la province de Liège, d’après M. Cha¬ puis. 427. St. Spretus ; L. Fairm. Trouvée aux environs de Bruxelles par M. Parys. — M. Chapuis n en a pris qu’un seul. 428. St Carinifrons ; L. Fairm. Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. Le catalogue de ce dernier n’accuse qu'un seul individu. * * 429. St. Tarsalis; Ljungh. 430. St. Oculatus ; Grav. 431. St. Cicindeloides ; Grav. 432. St. Latifrons ; Erichs. Ces quatre espèces sont abondantes dans toutes les pro¬ vinces. 76 ANNALES 433. St. sol u tus; Erichs. Un seul individu a été trouvé à Boom, en 1 850, par M. L. Mors. 434. St. Paganns ; Erichs. Mentionnée par M. Chapuis. — Tervueren, un seul. 435. St. Contractas ; Erichs. Espèce qui n’a été prise jusqu’ici qu’en Brabant (aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors), et en Campine par M. Parys. — Pas rare à Gelrode, plus rarement à Lou¬ vain. 11 faut croire quelle se tient de préférence sur les herbes qui croissent dans l’eau, car je l’ai toujours trouvée dans le filet en pêchant aux Hydrocanthares. G. EVAESTHETUS: Gravenhorst. 436. E. Scabcr ; Grav. 437. E. nuflcaplllus ; Boisd. et Lacord. Ces deux petites espèces habitent probablement toutes les provinces ; la seconde un peu moins abondante que la première. OXYTÉLIDES. G. BLEDIUS ; Leach. 438. St. Trleornls ; Herbst. Se trouve peut-être partout, mais assez rarement. 439. R. (Jnlcornls ; Germ. Louvain, un seul. 440. M. l'radScornis ; Payk. Assez abondante partout. BE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QÜE BELGE. 77 441. B. Femoralls ; Gyll. 442. B. Longulus ; Erichs. 443. B. Opacus ; Block. 444. B. Erraticus ; Erichs. 445. B. Pallipes; Grav. 446. B. Atricapfllus : Germ. 447. M. Nanus; Erichs. 448. B. Dissimilis; Erichs. M. Parys cite ces huit espèces dans son extrait de cata¬ logue. — J’ai pris à Louvain un seul individu de cette dernière. 449. B. Subterranens ; Erichs. Pas rare à Louvain, Tirlemont. 450. B. Arenarius; Payk. Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, deux individus. G. PLATYSTETHUS ; Mannerheim. 451. P. illorsitans ; Payk. Var. Pallidipennis ; Panz. Heer. (d’après Redtenb.). 452. P. Cornutus; Grav. Ces deux espèces se prennent partout. — A Louvain, je n’ai jamais rencontré que la variété de la première, et un seul individu femelle à élytres concolores de la se¬ conde, dont je possède en outre une variété à élytres entièrement testacées. 78 ANNALES 453. P. iVodlfrons ; Sahlb. Indiquée par M. Chapuis. 454. P. Capito; Heer. Cette espèce est citée par M. Parys. S’il faut en croire Redtenbacher, elle ne formerait qu’une variété du Plat. Nodifrons qui varie beaucoup dans la ponctuation. G. OXYTELUS ; Gravenhorst. 455. ©. iiugosus ; Fabr. Var. Pulcher ; Grav. Commune partout. 45 6. ©. Insectatns ; Grav. Plus rare que la précédente, mais également répandue partout. Je l’ai constamment trouvée parmi les fourmis sous l’écorce d’arbres morts. 457. ©. Fulvipes; Erichs. Indiquée par M. Chapuis. 458. ©. Piceus ; Linn. Espèce assez rare; elle fait même défaut dans la pro¬ vince de Liège d’après M. Chapuis. 459. ©. Sculptas; Grav. Citée par M. Parys. 460. ©. Sculpturatus ; Grav. 461. ©. lnustus ; Grav. Deux espèces qui paraissent habiter toutes les pro¬ vinces. 462. ©. Lutelpennin ; Ericbs. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7» Citée par M. Parys. — Louvain, pas très-rare. 463. O. Aitidulus ; Grav. 464. O. fl>epressus ; Grav. 465. O. Coniplanatus ; Erichs. Ces trois espèces sont mentionnées par MM. Parys, L. Mors et Cliapuis. — Louvain. 466. o. Puniiliis ; Erichs. Espèce indiquée par M. Chapuis. G. PHLOEONAEUS; Erichson. 467 . PU. Caelatns ; Grav. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Louvain. 468. PU. Caesus; Erichs. Citée par M. Parys et Chapuis. G. TROGOPHLAEUS ; Mannerheim. 469. T. Biiineatus; Steph. CORTICINUS ; Mann. Indiquée par M. Parys. 470. T. obesus ; Kiesenw. INQUILINUS; Erichs. Erichson, dans sa Monographie, rapporte cette espèce comme variété au Trog. Uilinealus , Steph., comme n’en différant que par la couleur des pattes, dun brun foncé. Kiesenwetter (Stett. Ent. Zeitg.) l’érige de nouveau en epèce. 471. T. Hlparins ; Boisd. et Lacord. Ces deux espèces paraissent se trouver partout. 00 ANNALES 472. T. Elongfttulu» ; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Rare à Louvain, plus abon- dante à Tervueren. 473. T. Fuligiuosus ; Grav. Rare. Citée par M. Chapuis. — Un seul aux environs de Tirlemont. 474. T. Corticinus ; Grav. Citée par M. Chapuis. — Je l’ai trouvée en différentes localités, mais toujours en petit nombre seulement : Lou¬ vain, Diest, Tirlemont, Tervueren. 475. T. Pnsillus; Grav. CORTICINUS ; Boisd. et Lacord. M. Parys mentionne cette espèce. — Un seul à Lou¬ vain. 476. T. Tenetlus; Erichs. Louvain, un seul individu. 477. T. Longlpennis ; Fairrn. Espèce très-rare en Belgique; elle a été trouvée à Yerviers par M. Chapuis, et à Poleur par M. Parys. G. ANCYROPIIORUS ; Kraatz. 478. A. Flexuosus ; Fairm. Encore une espèce peu connue ; elle est indiquée dans le catalogue de M. Parys, et M. Chapuis la signale aux environs de Yerviers. COPROPHILIDES. G. COPROPHILUS; Latreille. 479. C. StrlAtnlug ; Fabr. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQÜE BELGE. tîl Probablement partout, mais pas très -abondamment. G. DELEASTER; Erichson . 480. l>. Dichrous ; Grav. Cette espèce a été prise dans la province de Namur (à Rhisnes, parM. L. Mors) et de Liège, par MM. Parys et Chapuis. Ce dernier rapporte qu’elle est même assez com mune au printemps dans les vallées de la Vesdre et de la Meuse. G. SYNTOMIÜM; Curtis. 481. s. Aenenm; Müll. J’ai pris, une seule fois, quelques individus de celte espèce aux environs de Louvain, dans les prairies vers Ylierbeek. line circonstance assez singulière, et qui me paraît digne d’être rapportée ici, a accompagné cette dé¬ couverte. En fouillant par une chaude matinée du prin¬ temps, au pied d’un tas de terre tourbeuse tout couvert de mousses et déposé à un endroit marécageux, je m’em¬ parai d’un insecte que je reconnus pour appartenir à la famille des Staphyliniens, et dont la couleur d’un bronze brillant me fit penser involontairement à l’espèce en ques¬ tion. En continuant mes fouilles avec une nouvelle ar¬ deur, j’avais mis à découvert plusieurs galeries creusées par les taupes, crapauds, etc., et c’est aux parois lisses de l une d’elles et à proximité de son orifice, que plusieurs de ces insectes se tenaient accrochés. il 82 AÏSMLES PIESTIDES. G. PROGNATHA; Latreille. 482. P. Quadrîcornis ; Kirby et Spence. M. Parys mentionne cette espèce dans son catalogue. M. L. Mors a pris deux individus à Bruxelles sous l’écorce d’un peuplier. M. Bouillon aussi la trouvée près de cette ville. PHLOEOCHARIDES. G. PHLOEOCHARIS; Mannerheim. 483. Ph. Subtilissima ; Mann. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. QMALIDES. G. ANTHOPHAGUS ; Gravenhorst. 484. A. Armijser ; Grav. Indiquée par M. Parys. 485. a. Caraboides; Linn. TESTACEUS ; Boisd. et Lacord. Environs de Bruxelles, au rapport de M. Louis Mors. M. Chapuis rapporte à l’égard de ces deux espèces que la première est plus commune que la seconde, et qu’on trouve l’une et l’autre en été sur le mélèze, entre Ver- viers et Dolliain . 486. A. Abhrcviatus; Fabr. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 83 487. a. Testaceus ; Mann. CARABOIDES; Boisd. et Lacord. 488. A. Praenstus; Müll. M. Parys cite ces trois espèces. — Je possède de cette dernière un seul individu pris aux environs de Louvain. G. LESTEVA; Lair exile. 489. E.. Bicolor ; Fabr. Citée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. — Un seul à Louvain. 490. L. Pubescena ; Mann. Dans toutes les provinces. 491. Wj. Pimctata; Erichs. Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. M. Chapuis la dit rare. G. ACIDOTA; Kirbij. 492. A. Crenata ; Fabr. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 493. A. Cruentata; Mann. M. Chapuis a pris cette espèce une seule fois en octobre sous la mousse au pied d’un arbre, à Verviers. G. OLOPHRUM ; Erichs on. 494. o. piceum ; Gy 1 1 . Indiquée par MM. Parys et L. Mors. Assez rare dans la province de Liège au rapport de M. Chapuis, qui en a pris quelques individus dans les bruyères de Jehanster. — Pas très-rare à Louvain et à Tervucren. ANNALES 84 495. o. Fuscuiu; Erichs. Citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. 496. O. Assimile; Payk. Louvain, deux individus. G. LATHRIMAEUM; Erichson. 497. L. Melanocephalum ; Illig. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Louvain, assez rare. 498. a.. Luteum ; Erichs. 499. L. Atrocephalam ; Gy 1 î - Deux espèces mentionnées par MM. Parys et Chapuis. G. OMAL1UM; Gravenhorst. 500. O. Itivuiaie ; Payk. C’est l’espèce la plus abondante du genre. 501. O. Fossulatum ; Erichs. Citée par M. Parys, ainsi que les deux suivantes. 502. © A'igrnm; Grav. 503. ©. Pygmaeum ; Payk. 504. ©. Caesum ; Grav. Indiquée parM. Chapuis. 505. O. Minimum ; Erichs. Rarement aux environs de Mons, où elle a été observée par M. Demoulin. M. Parys la mentionne également. DE L/V SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGIQUE BELGE. 85 506. O. Florale ; Payk. Pas rare. Se trouve probablement dans toutes les pro¬ vinces. 507 O. Striatum ; Grav. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. 508. ®. Testaceum ; Erichs. Très rarement dans la province de Liège d’après M. Chapuis. Mentionnée aussi par M. Parys. 509. o. Coïicïuuum ; Marsh. Citée par M. Chapuis. Rare à Mons, au rapport de M. Demoulin. — Louvain. G. XYLODROMUS; Heer. 510. X. Deplanatus; Gyll. Espèce indiquée par M. Chapuis. — Un seul à Ter- vueren . 511. X. Plauns ; Payk. Rare dans la province de Liège d’après M. Chapuis. — Louvain, un seul. G. PHLOEONOMUS; Heer. 512. I»h. Moniiicornis; Gyll. Espèce citée par M. Parys. 513. Ph. Lucidus ; Erichs. Se trouve partout, mais en petit nombre. 514. Pli. Puslllus; Grav. Citée par M. Chapuis comme rare. — Louvain, Ter- vueren . 8G ANNALES G. CORYPHIUM; Kirby. 515. C. Augnsticolle ; Steph. BOREAPHILUS BREVICOLLIS ; Halid. MACROPALPUS PALLIPES ; Cussac. Cette espèce rare est la même que celle décrite par M. Wesmael sous le nom de Harpognathus Robynsü (Re¬ cueil encycl. belge 1,119. Journal de l’institut 1854, 76.) Elle n’a été trouvée jusqu’ici qu’aux environs de Bruxel¬ les. ( Note de M. L. Mors.) G. A1NTHORIUM; Leach. 516. A. Florale; Grav. Aux environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. 517. A. Triviale ; Erichs. FLORALE; Boisd et Lacurd. 518. A. Ai gru ni ; Erichs. 519. A. Limbatum ; Erichs. Ces quatre espèces sont citées dans le catalogue de M. Chapuis. 520. A. Abdominale; Grav. 521. A. Ophtbalmicum ; Payk. 522. <%. Mcuteliare ; Erichs. Trois espèces indiquées par MM. Parys et Chapuis. La dernière paraît être assez peu répandue; j’en possède trois individus de Louvain et un de Diest. M. Chapuis aussi n’en mentionne qu’un seul. M. L. Mors la signale aux environs de Bruxelles. 523. a. ftorbi ; Gyll. OPHTHALMICUM ; Grav. Un peu plus abondante que la précédente. Citée par I)E LA SOCIÉTÉ ENT BIOLOGIQUE BELGE. 07 MM. Parys et Chapuis, ainsi que la suivante. — Je l’ai prise k Louvain, Diest, Anvers. 524. A. Minutum : Fabr. 525. A. Adnstum ; Ileer. Cette espèce a été trouvée par M. Parys aux environs de Bruxelles, et par M. Chapuis dans la province de Liège (un seul individu). M. Demoulin aussi la observée en Belgique, au rapport de M. Fairmaire. 526. A. Aualc ; Erichs. Deux individus à Louvain, et un à Tervueren. 527. a. iiOngipenne ; Erichs. 328. A. Oblitnm ; Fairn. Ces deux espèces sont indiquées par M. Chapuis, la se¬ conde est rare (un seul exemplaire). PROTEI N IDES. G. PROTEIISUS: Latreille. 529. P. Brachypterus ; Fabr. N’est point rare dans les champignons. 530. P .^Brevicolli» ; Erichs. 531. P. Atomariu» ; Erichs. Plus rares que la précédente. Elles sont indiquées par MM. Chapuis et Parys. 532. P. Macroptesuis ; Gv 11. Espèce citée par M. Chapuis. 88 ANNALES G. MEGARTHRUS ; Kirby. 533. NS. Depressus ; Payk. 534. ni. raenticollis ; Beck. Espèces assez rares, surtout la première. Mentionnées par MM. Chapuis et Parys. 535. JH. Simiatocollis . Boisd. et Lacord. Indiquée par M. Chapuis. 536. M. Hemipterus ; Illig. L’espèce la moins rare du genre, au moins dans le Brabant. Plus rare dans la province de Liège, où M. Cha¬ puis n’a encore trouvé qu’un seul exemplaire. G. PHLOEOBIUM; De jean. 537. I»h. Clypeatnm ; Müll. Se trouve probablement partout, mais rare. G. M1CROPEPLUS ; Latreille. 538. M. Porcatus ; Fabr. Moins rare en Brabant que dans la province de Liège. 539. M. Fnlviis ; Erichs. Deux individus à Tervueren. 540. NI. Staphylinoides ; Marsh. Espèce citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. DE LA SOCIETE EISTOMOLOGFQDE BELGE. U» DES ESPÈCES MONOMORPHES ET DE LA Parthénogenèse chez les insectes. En histoire naturelle le fait doit primer toute théorie. Quelque étrange, quelque exceptionnelle qu’une obser- tion puisse paraître, la science en est l’historien fidèle et les faits qui contredisent une théorie, une loi, sont souvent plus importants à étudier que ceux qui la con¬ firment. Ces réflexions me sont suggérées par la forme que la reproduction affecte chez certains insectes et qui paraît en opposition directe avec la loi de la génération. Réaumur est le premier qui ait constaté d une manière positive des faits de cette nature. Depuis, un grand nombre d’entomologistes ont cité des faits analogues. Longtemps, malgré l’autorité des noms, malgré la certi¬ tude des observations, la science les avait négligés en partie et en partie niés. — Mais il était impossible de persister dans cette voie, et dans les derniers temps, les recherches de nos physiologistes les plus célèbres ont donné raison aux observateurs anciens. 12 90 ANNALES J’ai pensé qu’il serait intéressant de résumer ici d’une manière générale les modes exceptionnels, tels qu’ils sont connus aujourd hui, de la génération chez les insectes. Il va de soi que je ne me fonde pas sur des observations qui me sont propres; je ne fais que résumer letat de nos connaissances sur ce point. Je me tiendrai autant que possible au point de vue entomoîogique. Je n’entre¬ rai sur le terrain de la physiologie et de l’embryologie comparée que pour autant qu’il y ait nécessité absolue. Comme les faits que j exposerai doivent être regardés comme contradictoires à la loi de la génération, il est utile de résumer d'abord celle-ci en quelques mots. L'espèce est deutomorphe , c'est à dire, composée d’in¬ dividus qui revêtent deux types différents. Ces types, souvent similaires, quelquefois très-dissemblables, s’ap¬ pellent les deux sexes, les mâles et les femelles. Les mâles sont des individus qui produisent par des organes spéciaux un liquide contenant des sperma¬ toïdes. Les spermatoïdes sont une formation sui generis, spécifique; ce sont de petits filaments microscopiques qui possèdent un mouvement vibratoire au moyen du¬ quel ils sont doués d’une certaine locomotion. On les avait pris dans le temps pour des êtres orga¬ niques et on les avait appelés animaux spermatiques. Ces spermatoïdes ne se forment jamais que dans les organes mâles, et tous les organes mâles de tous les ani¬ maux pubères produisent des spermatoïdes. Les femelles sont des individus qui produisent, dans des organes particuliers, des cellules ou vésicules, en¬ tourées d’une substance granuleuse, et enfermées avec celle-ci dans une membrane commune, plus ou moins sphérique ; cette sphère, qui s’appelle le vitellum, s’en¬ toure d’un liquide indifférent et est enfermée avec lui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG I Q ÜE BELGE 91 dans une capsule qui se durcit chez les uns, et qui reste à l’état de membrane chez les autres ; c’est cette capsule avec son contenu qu’on appelle l’œuf. JSi les mâles seuls , ni les femelles seules ne peuvent reproduire l’espèce . La reproduction de celle-ci est le résultat du concours des deux sexes. Ce concours consiste à pourvoir à la rencontre du vi- tellum avec les corps spermatoïdes. Le temps et l’endroit où cette rencontre a lieu diffèrent autant que possible dans les différentes classes d animaux. Elle est intra-utérine chez les vertébrés mammifères; elle est extérieure et coïncide avec la ponte chez les ba¬ traciens ; elle est antérieure à la formation de l’albumine et de la coque de l’œuf chez l oiseau. Elle se fait quelques jours après la ponte des œufs chez les poissons. Cette rencontre de l’œuf avec les spermatoïdes constitue la fructification. Chez les insectes, la fructification de l’œuf se fait dans la partie inférieure de l’oviducte. Chez tous les insectes, le liquide spermatique du mâle se dépose, pendant la copulation, dans une vésicule ou poche particulière qui est une dépendance de foviducte de la femelle. C’est en passant devant l’ouverture de cette poche que les œufs sont frticîifiés, chacun à son tour. Comme l’œuf de 1 insecte s’entoure de sa coque chiti- noïde longtemps avant la ponte, il se trouverait au mo¬ ment de sa fructification fermé aux spermatoïdes, si la nature n’avait pourvu à cette difficulté par une or¬ ganisation spéciale : les œufs de tous les insectes pré¬ sentent une surface légèrement ombiliquée et une surface plus ou moins arrondie. L’œuf pondu est fixé sur la dernière; la première reste en haut et libre. Sur cette surface de l’œuf, que nous pourrions appeler su- 92 ANNALES périeure, se trouve une série de petits canaux qui de la périphérie de l'ombilic convergent vers son centre, y présentant des ouvertures internes et ayant leur ouver¬ ture extérieure dans la périphérie. L’ensemble de ces canaux qui ressemble aux rayons d’une roue s’ap¬ pelle le micropylé ou 1 appareil micropylique. La fructification de l’œuf d’insecte se fait donc par la pénétration des spermatoides à travers les canaux micro- pyliques- Nous rencontrerons deux grandes exceptions à cette loi. 1 0 11 y a des espèces composées d individus ne différant en rien les uns des autres, mais dont chacun est apte à la reproduction de l’espèce. Sans être de vraies femelles, ces individus en ont tous les dehors ; ils pondent des œufs, des larves vivantes; ils sont même vivipares dans quelques cas, sans qu’il y ait intervention de sperma¬ toïdes. Les noms d’espèce monomorphe ou gynécogêné- tigue indiquent cette manière d’être. 2° 11 arrive quelquefois dans une espèce deutomorphe qu'une femelle ponde des œufs viables sans que ces œufs aient été fructifiés par un accouplement préalable. On appelle ces femelles parthénogénétiques ; si leur descendance reste purement mâle, androgénétique ; pure¬ ment femelle, gynécogén étique. 11 est clair que l’andro- génésie doit s’arrêter tout court, car jamais des mâles ne peuvent produire par eux seuls. Mais il est possible qu’une ponte gynécogénétique contienne des individus qui continuent à se reproduire par parthénogénèse ; dans ce cas, il survient une troisième exception, l'espèce deuto- morphe forme une race monomorphe. DE LA SOCIÉTÉ E1NTOMOLOGIQUE BELGE. 93 I. - APHIDIËHS. Les observations de Réaumur, Bonnet, de Geer et autres, avaient déjà démontré quon ne rencontre de mâles chez les pucerons, ou Aphidiens. que vers l’au¬ tomne. — On voit vers cette saison des accouplements qui sont suivis de la ponte. — Les œufs hivernent et produisent au printemps une couvée d’individus uni¬ formes ; on ne peut distinguer parmi eux ni mâles ni femelles, et chaque puceron, sans accouplement, com¬ mence à produire des jeunes vivants, qui à leur tour produisent une génération nouvelle. Ces générations vivipares se suivent jusqu’à l’au¬ tomne où la ponte vivipare contient des mâles et des femelles. — Alors un accouplement des deux sexes a lieu et est suivi d’une ponte d’œufs. Il n’y avait point possibilité de mettre en doute ces ob¬ servations. — Bonnet, et d’autres observateurs après lui, ont même isolé tous les individus, et constaté jusqu’à neuf générations vivipares, sans qu’il y eût apparence de mâle ni possibilité d’accouplement. Kyber est allé plus loin. — Il a isolé, comme Bonnet, les individus, mais, à l’approche de l’hiver, il les a internés et les a fait vivre à une température d’été. Pendant un laps de quatre ans, plus de cinquante générations, toutes vivipares, se suivirent sans que des mâles apparussent. Je ne trouve nulle part d’observateur qui ai fait la contre partie des observations de Bonnet et de Kyber: 94 ANNALES il serait fort intéressant de savoir si les pucerons vivi¬ pares, placés dans une glacière vers les mois de juin et de juillet, deviendraient vivipares comme en automne. Dernièrement, M. de Heyden, de Francfort, eut l’occa¬ sion d’observer en automne une colonie d’une espèce de pucerons très-grands, celle du chêne, Lachnus quercus ; il assista à la naissance d’un mâle vivant, il vit tous les autres pucerons accouplés avec des mâles analogues; il en conclut, pour cette espèce, que la dernière production vers l’automne est composée de mâles qui servent à fructifier et à rendre ovipares des individus jusqu’alors vivipares. Il est possible que les choses se passent de cette ma¬ nière chez le Lachnus quercus . — Chez d’autres espèces, on peut distinguer vers l’automne trois formes d’indi¬ vidus : la forme vivipare qui a persisté pendant l’été ; puis des mâles et des femelles. L’accouplement n’a lieu qu’entre les mâles et les femelles, et les femelles seules deviennent pondeuses. M. Leuckart, professeur à l’Université de Giessen, à l’ouvrage duquel j’emprunte le plus grand nombre des faits que j’expose, a fait des recherches anatomiques. Il constate que les organes sexuels des femelles pré¬ sentent la forme normale, comme elle se rencontre chez les femelles des insectes en général : — conduit com¬ mun, fourni d’une chambre ou vésicule de dépôt, se divisant d’abord en deux comme un Y majuscule, chacune des deux branches se subdivisant plus tard en deux, trois, quatre et même cinq parties ovariques sous forme d’autant de culs-de-sac appelés digitations. M. Leuckart constate chez les femelles, après l’accou¬ plement, la présence d’une grande quantité de sperma- toïdes qui remplissent la poche de dépôt et leur absence DE U SOCIÉTÉ ElNTOMO LOGIQUE BELGE. y» complète dans les organes, chez ces mêmes femelles, à 1 état de virginité. Chez les individus vivipares, M. Leuckart trouve les organes de gestation en correspondance complète avec les organes des femelles ; seulement loviducte est sans chambre de dépôt, il constitue un canal sans appendice. 11 y a donc génération sans accouplement chez les Aphidiens vivipares; il y a génération normale chez les Aphidiens ovipares. La dissection anatomique démontre sans l’expliquer ce phénomène si curieux d'une génération ovipare sui¬ vie d une série de générations vivipares dans une même espèce. Les individus vivipares ne sont évidemment pas des femeiles dans le sens propre du mot; — ce sont des nourrices intermédiaires (Steenstrup) . L’espèce a comme véritables représentants les mâles et les femelles de l’automne. — L’observation du simple fait a été élevée au fait scientifique par les recherches anato¬ miques ; l’absence de l’organe de dépôt pour la matière spermatoïde chez les individus vivipares indique tout bonnement que, selon le sens de la nature, ces individus sont destinés à procréer sans le concours des mâles. Mais comment se fait-il que le monomorphisme se change en deutomorphisme par une simple influence de tempé¬ rature, et qu après cinq, six, sept, huit, douze généra¬ tions invariablement uniformes, il se produise deux for¬ mes diiïérentes. des mâles et des femelles? 9G ANNALES II. - COCCIDIENS ET CHERHES. Les Cochenilles ou Coccidiens forment un groupe d’insectes qui se rapprochent beaucoup, par leur or¬ ganisation, des pucerons. Les deux groupes possèdent des formes intermédiaires qui rendent fort difficile de poser une démarcation précise entre eux. Cepen¬ dant, la génération des Coccidiens est fort distincte de celle des pucerons. On n’a rien découvert chez eux jusqu’à présent qui se rapproche dîme mutation de génération. Cette troisième forme d’individus que nous avons rencontrée chez les pucerons et qui est vivipare ne trouve rien d'analogue chez les coche¬ nilles. Les espèces des Coccidiens sont deutoinorphes; les mâles ailés ressemblent beaucoup aux males des pu¬ cerons, mais leur femelle s’en écarte beaucoup par cette espèce de bouclier qui la recouvre entièrement; elle reste fixée sans mouvements sur les feuilles et sur les bourgeons des plantes, où elle apparaît comme une protubérence squameuse. Les femelles sont ovipares; on les rencontre pendant tout l’été et dans les serres, pendant tout l’hiver. Elles ont une existence pro¬ longée, et pondent à peu près continuellement pen¬ dant toute leur vie. Les males dont la découverte est due à Réaumur ont une existence excessivement éphémère et paraissent à l’ordinaire tout au commen¬ cement du printemps. Leur découverte avait fait croire à une seule fructification qui servait d’explica- DE LA SOCIÉTÉ EiNTOJIOLOGIQüE BELGE. 1)7 tîon à la ponte d’œufs spermatifiés pour le reste de l’an¬ née. Il est possible qu’il y ait des espèces ou même des genres où réellement les choses se passent de cette manière; mais il y en a d’autres où nous rencontrons des pontes évidemment parthénogénétiques. Leiding avait déjà fait remarquer que chez Leucamium hespe - ridum les femelles, même les plus petites, c’est-à- dire les plus jeunes, portent pendant l’hiver les ovaires remplis d’œufs; que ces œufs se développent généra¬ lement sans qu’on puisse rencontrer dans leur poche de dépôt des traces de spermatoïdes. Ces individus que Leuckart regarde comme des femelles, et nulle¬ ment comme des nourrices, sont le produit de la ponte de femelles fructifiées au printemps, mais qui se trou¬ vent forcément dans un état de virginité à cause de l’absence des mâles à la période de leur développe¬ ment. La distinction intime entre les « nourrices » et les femelles véritables dépend de leur développement ; pendant que les femelles réelles proviennent d’œufs et en produisent, les nourrices en proviennent bien aussi, mais produisent des germes au lieu d’œufs. La nature du germe est de procéder d’une simple vésicule, tandis que l’œuf est un produit composé de vésicules cap¬ sulées l’une dans l’autre. Dans les genres Aspidiatus et Leucamium , les fe¬ melles de barrière saison pondent et produisent par parlhénogénèse, d’après M. Leuckart. Ellesnesonl pas vivipares, comme chez les Aphidiens ,mais ellesnesonl pas ovipares non plus dans le sens ordinaire du mot. Le développement embryonaire commence déjà dans l’ovaire de la mère. 11 y a des espèces chez les¬ quelles les œufs pondus sont murs pour l’éclosion. Il 13 98 ANNALES y en a d’autres chez lesquels la vie embryonaire n’est pas tout-à-fait aussi avancée. Les femelles du genre Cocus , au contraire, se trou¬ vent toujours fructifiées. La poche de dépôt contient des spermatoïdes. La fructification des œufs se fait antérieurement à la ponte, avant et pendant qu’ils sont encore contenus dans les digitations ovariques. III. - HYMÉIOPIÈRES. Abeilles. L’abeille est le seul insecte qui ait été réduit à l’état de domesticité. — Le miel et la cire sont deux pro¬ duits d’une importance commerciale fort considé¬ rable. U n’est donc pas étonnant que l’apiculture soit répandue dans toutes les communes agricoles de l’Eu¬ rope. Elle remonte à la plus haute antiquité et a eu toujours l’avantage d’attirer l’attention de ceux qui se sont occupés des « merveilles de la nature. » On pourrait croire, dès lors, que la génération de cet insecte a été observée et approfondie depuis long¬ temps ; il n’en est pourtant rien. Les derniers vingt ans ont seuls entrepris et ont cette fois heureusement terminé cette tâche. Tout le monde sait que les abeilles vivent en so¬ ciété. La ruche contient des individus de trois formes différentes : La reine ou pondeuse qui est la femelle par excel¬ lence — les ouvrières — et les mâles. En apparence, l’espèce de cet insecte est trimorphe; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 99 en réalité, cependant, ouvrières et reines sont femelles; mais développées par la nutrition dans un sens diffé¬ rent. Tandis que chez la pondeuse l’exubérance énorme des ovaires grossit le ventre et diminue le dé¬ veloppement des organes de digestion, de locomotion et de défense; chez les ouvrières, au contraire, les ovaires restent à un état presque rudimentaire et le développement de l’individu se fait dans le sens de la locomotion, de la mellification et de la défense. Il est aujourd’hui parfaitement prouvé que ce déve¬ loppement en sans inverse se fait par fa seule in¬ fluence d’une nourriture différente : les larves des ou¬ vrières et des mâles se nourrissent de miel; les larves des reines, d’une substance particulière, qui n'est pas comme le miel un produit de sécrétion, mais le chyme régurgité des ouvrières. A différentes reprises, on a changé des larves de cellule; on a pris la jeune larve dans le grand lit des¬ tiné à la pondeuse future, on l’a placée dans le lit d’une ouvrière et vice-versa. La larve ouvrière s’est toujours développée régulièrement comme une larve de pondeuse ; la larve de pondeuse s’est toujours développée régulièrement en ouvrière. Il ne peut ainsi rester aucun doute sur i identité sexuelle des ou¬ vrières et de la reine. Les organes sexuels des ouvrières ne restent pas seulement non développés, mais la formation exté¬ rieure en est telle que l’accouplement devient impos¬ sible, et que la virginité est pour elles un état infran¬ chissable. Au printemps les larves éclosent. Quand une pondeuse s’est développée à l’état d’insecte parfait, elle sort de la ruche et se met à voler . ino ANNALES Dans ce voyage, elle est suivie d un nombre consi¬ dérable d’ouvrières et de tous les jeunes mâles. Son vol n’est pas d’une longue durée; bientôt elle s’asseoit; alors une bataille commence entre les mâles ; ces che¬ valiers se tuent bel et bien; et le vainqueur du tour¬ nois obtient la dame pour récompense. Mais pour lui aussi la mort est proche, ses noces le conduisent au tombeau ; il ne peut quitter sa belle, qu’en s’arrachant une partie des organes mâles, et le pénis reste dans l’oviducte. Cet arrachement devient la cause de sa mort, mais il a la consolation d’avoir une garantie de fidélité posthume : la porte par laquelle il est entré seul, reste fermé pour toujours. 11 est donc possible de distinguer déjà à l’extérieur une femelle fructifiée d’une femelle vierge. Une fois fructifiée, la pondeuse retourne, soit à la même ruche, soit à une nouvelle demeure. Ses ou¬ vrières commencent à construire des cellules, à les remplir de miel. La femelle fructifiée se mit à pondre. Sa vie dure jusqu’à quatre ans, pendant lesquels elle développe continuellement des œufs; et l’unique ac¬ couplement suffit à la fructification des œufs pendant tout ce temps; la poche de dépôt se trouve remplie de spermatoïdes en quantité suffisante pour en four¬ nir au fur et à mesure, pendant sa vie. Si l’on calcule la grandeur de la poche de dépôt et le volume des spermatoïdes, on trouve quelle peut contenir vingt-cinq à trente millions de ces filaments. Or, si on suppose qu’en réalité il n’y ait que la moitié de ce nombre, si on réfléchit qu’à la fruc¬ tification de chaque œuf, il suffit de six à huit fila¬ ments, on trouvera que, pour des cas normaux d’une vie de trois à quatre années, la provision doit être suf- BE LA SOCIETE ENTOMOLOG1QUE BELGE. 101 fisanle en prenant une ponte normale annuelle de cent cinquante à deux cent mille œufs; trois à quatre ans sont une existence moyenne pour une pondeuse. 11 y a des exemples authentiques qu’une pondeuse a vécu sept ans, et qu’elle est restée pendant ces sept années bonne et normale pondeuse. La ruche est donc habitée régulièrement par une race amazone; les mâles n’y apparaissent que d’une manière éphémère ; la propagation de l’espèce repose sur le produit d un seul mâle et d'une pondeuse fe¬ melle unique. Les ouvrières servent à caser et à nour¬ rir les larves. Voilà l’état régulier de la génération et de la vie des abeilles. Reines an«lrogéné4i) Wesmael. — B. Coneolor. Hagenbach. Prise communément à Rochefort, en juillet, par M. Colbeau, qui me l’a communiquée. Il m’a également remis une femelle des environs de Bruxelles, où M. Wes¬ mael l’avait déjà rencontrée, et l’avait considérée comme la femelle à ailes tout à fait développées de la fi. Eappo - nica ; prise aussi à Louvain par M. Tennstedt. Elle habite ïes bois. Le corps, les ailes et les antennes sont d’un roux jaunâtre pâle, terne, presque uniforme. Il y a treize à quinze nervales externes aux élytres dans les deux sexes. 5. B. Ericetoi'iim Wesmael n° 5. (tedt et Fologne, ont les tarses rouge san¬ guin ; ceux de la Ilesbaye bleuâtres ou jaune pâle. Cette circonstance me porte à soupçonner que les deux variétés sont locales, et que si elles ne se rencontrent pas tous les ans en Belgique, elles peuvent du moins s’y repro¬ duire plusieurs années de suite. 37. I®. §tridnlus. L. M. Fologne’a rencontré cette superbe espèce dans les bruyères de Lanaken, près de Maestricht, vers le 12 août 4 86*2. Ce»t le seul orthoptère à ailes inférieures rouges observé en Belgique. Dans le midi de l’Europe, le Striduius cause de dom¬ mages sérieux au récoltes. Genre 5. — OEDSPODÂ. Latr. Charp. firyllns. L. Fab. Aci'idimii. Wesm. 38. Cœi*silesceiis. L. Acrydium cœrulescens. Wesmael n° 8. OE. fasciata. De Siebold. Fischer de Fr. Commune dans les bruyères de la Campine, de l’Ar- denne, du Condroz, aux environs de Louvain, et dans les dunes d'Ostende, à la fin d’août et en septembre. Cette espèce est très agile et s’envole légèrement. M. Fbcher, à l’exemple de Siebold, y réunit comme variété le Miniatus de Pallas (A. germanicum, Latr.), qui, en effet, ne parait en différer que parce que le bleu des ailes inférieures est remplacé par du rouge vif. Plu¬ sieurs personnes m’ont dit que ce Miniatus existe en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 153 Campine, mais n ayant pas vu d’individu de cette prove¬ nance dans aucune collection, je suppose que I on aura pris pour elle le Pachytylus Stridulus , que M. Fologne vient de découvrir à Lanaken. Genre 6. — TETT1X. Latr. (t). Qryllus. ( Bulla .) L. Acrydimti. Fabr. Aucun genre ne présente de plus grandes difficultés pour la détermination des espèces que celui des Tettix. Si l’on n’a sous les yeux que la Subulata et la Bipunctata types, on ne doute pas de la différence spécifique; mais quand on réunit un grand nombre d’exemplaires de Tettix, comme je l’ai fait (j’en ai environ deux cents sous les yeux), on rencontre d’autres formes qui, sous plu¬ sieurs rapports, sont intermédiaires entre la Subulata et la Bipunctata. La difficulté est encore augmentée parce que la colora¬ tion, qui est énormément variable, présente les mêmes variétés dans chacune des espèces nominales, et que toutes ont les mêmes habitudes, et se trouvent ensemble dans les mêmes localités. Il ne nous reste guère pour établir des caractères distinctifs, que la courbure et l’élé¬ vation de la crête dorsale du thorax, la longueur relative du prolongement prostérieur du prothorax, et la longueur et 1 ampleur des ailes, qui du reste est en rapport avec cette longueur du prolongement. D’après ce qui précède, (1) Il écrit par erreur Tetrix , qui est le nom grec du coq de bruyère. Le mot Tettix, dans la meme langue, désigne les sau¬ terelles, gryllous, et criquets. Burmeister, Serville, Charpentier, ont suivi l’orthographe fautive de Latreille. ANNALES 136 je suis presque porté à ne considérer que comme deux espèces, celles que je vais citer sous les noms de Subulata, Attenuata, Bipunctata et Obscura; quant à la Scbranckii, qui se distinguerait bien par le lobe penché des côtés du thorax qui est unilobé (et non bisinué) et par les élytres et les ailes rudimentaires, il faut dire que si M. Fieber qui l’a nommée, et M. Fischer de Freybourg l’admettent sans hésitation, MM. Brisout de Barneville, Tiirket Brun- ner de Wattenvyll sont unanimes pour la considérer comme la larve et la nymphe des autres espèces. Nos Tettix sont communes et se rencontrent dans les jardins et au bord des bois, dans lherbe, sur les feuilles sèches, principalement dans les endroits exposés au so¬ leil, où la végétation est clair semée. C’est en septembre et octobre qu elles sont le plus communes, mais on en rencontre dès le mois de juillet, et quelques individus, qui hivernent, reparaissent en avril et mai. 39. T. Suhulata. L. \V esm. n° 2. Le prolongement de prothorax dépassant beaucoup l’articulation du fémur et du tibia postérieur, atteignant parfois presque la base du tarse ; crête dorsale du thorax rudimentaire, courte , les ailes très-amples (ayant quatre ou cinq fois le diamètre du thorax). 40. T. Attenuata. De Selys. Conformée tout-à-fait comme la Subulata, mais le pro¬ longement du thorax dépassant peu le bout des fémurs postérieurs, ou même ne l’atteignant qu’à peine; les ailes arrondies, plus grandes que chez la Bipunctata (ayant à peu près trois fois le diamètre du thorax). J’ai tout lieu de croire que ce n’est qu’une race de la Subulata, même une simple variété qui, chez nous, est plus fré¬ quente que le type. Je lui ai imposé provisoirement un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 57 nom particulier, craignant d’embrouiller davantage la synonymie en faisant une citation hasardée d’un des au¬ teurs qui ont écrit sur les Tettix. •41. T. Bipiuictata.. L. Wesm. n° 1. La crête du thorax très-élevée, et continuant sur le pro¬ longement du prothorax qui ne dépasse pas le bout des fémurs postérieurs, et les ailes en conséquence très pe¬ tites (ayant à peu près le double du diamètre du thorax). 42. T. Otoseura. Hagenbach. Serait la seule race ou espèce un peu plus rare que les autres; les individus que j’ai pris à la fin de juillet, et que M. Brisout de Barneville a reconnus comme y apparte¬ nant, sont plus épais, plus robustes et plus déprimés que la Bipunclata , à laquelle ils ressemblent d’ailleurs. Ils ont sous ces rapports, quelque analogie avec la Depressa de M. Brisout. Je doute qu’ils soient plus qu’une race. N. B. — M. Wesmael s’est demandé si la T. bipunc- tata n’est pas le jeune âge de la Subulata ? Cette supposi¬ tion doit être abandonnée, parce qu’on trouve des Subu¬ lata très-molles et par conséquent nouvellement écloses, comme on rencontre des Bipunctata à téguments très- durs, et par conséquent adultes. Mais il me semble que dans les diverses espèces de Tettix d’Europe, il existe des exemplaires ayant le prolongement du thorax et les ailes bien développés, et d’autres individus qui, par arrêt de développement, ont ces parties beaucoup plus courtes. On voit quelque chose d'analogue dans les individus à ailes exceptionnellement développées du Stenobohlrus paral- lelus et de plusieurs autres éspèces. D après cette théorie qui, je crois, sera confirmée par 138 ANNALES les faits, on aurait dans chaque espèce des exemplaires plus ou moins développés. Ainsi la Subulata aurait comme race écourtée mon Attennnta ; la Depressa de M. Brisout a comme race plus développée son Àcuminata ; la Méridionalis de M. Rambur offre aussi les deux dimen¬ sions, enfin Y Obscur a serait peut-être la forme un peu plus développée de la Bipunctata . Si, comme le soutient M. Fischer, il existe des Tetlix Schranckü dont les tégu¬ ments indiqueraient des individus adultes, on pourrait les regarder comme des T. bipunctata ayant subi un arrêt de développement beaucoup plus précoce. DE LA SOCIÉTÉ E1NTO MO LOGIQUE BELGE. 159 ADDITION Al] CATALOGUE DES INSECTES ODONATES DE LA BELGIQUE. Depuis la publication de notre catalogue en 18S9 (*) deux espèces nouvelles ont été recueillies en Belgique : N° 9 bis. liibellula depressiuscula. De Selys M. Colbeau a découvert cette espèce dans les ma¬ rais de la Campine limbourgeoise, à Genck, en juil¬ let 1860. Elle ressemble beaucoup à la Sanguinea (n° 9 du catalogue) et n'avait été trouvée jusqu’ici que dans les parties méridionales de l’Europe et aux envi¬ rons de Bâle. Elle semble locale. N° 5o bis. Agrion teiiellum. Devillers ( Rubellum , Vander L.). Observée par MM. Colbeau et Pologne, à Genck et à Calmpthout, volant en même temps que la précé¬ dente ; c’est aussi une espèce méridionale et locale, qui n’avait pas été vue jusqu’ici plus au nord que Paris et le sud-ouest de l'Angleterre. Elle a de l’analogie pour la coloration, mais non pour la forme avec VA. Minium , n° 50. (1) Le catalogue porte la date de 1849. C’est une faute typo¬ graphique. 11 faut lire 1859. ANNALES IfiO Il est très curieux qu’un an après la découverte qu’en ont fait MM. Colbeau et Fologne, j’en pris un exemplaire unique, sur une rigole à Longchamps sur Geer, le 44 août 1861, localité où je chasse depuis plus de trente-deux années. Le nombre de nos espèces d’Odonates se trouve ainsi porté à soixante-et-une, chiffre énorme eu égard à la latitude et à l’étendue de la Belgique. Edm. de SELYS LONGCHAMPS. DE LA SOCIÉTÉ EÏNTOMOLOGIQIJE BELGE. 161 OBSERVATIONS SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES OBSERVES EN BELGIQUE. Ha de il a IiUt uleii ta, S. V. var. Eiiuieburgeiisis , Freyer, HS. J’ai trouvé les chenilles de ce lépidoptère, au com¬ mencement de mai, sur les bruyères de Caimpthout, et j’en ai obtenu une série d’éclosions qui se rap¬ portent exactement aux figures et descriptions données par Freyer et Herrich-Schalïer. Ces deux auteurs considèrent la variété Luneburgensis comme étant une Orthosia; Guénée la classe, aussi comme espèce, à la suite de Lutulenta dans le genre Epunda et Staudinger, dans son catalogue des Lépidoptères d’Europe, la donne comme variété de Lutulenta. iVL Doubleday, à qui le dessin de mes chenilles a été communiqué, partage l’avis de M. Staudinger. En présence de ces divergences d’opinion, et en attendant que nous obtenions des types de Lutu¬ lenta S. V., provenant de chenilles identiques aux miennes, je crois utile de représenter la figure de celles de la variété Luneburgensis, afin de pouvoir établir nous mêmes une comparaison, et acquérir 21 162 ANNALES une plus grande certitude sur la place que ce lépi¬ doptère doit occuper dans nos collections. Voir le dessin de la chenille, fig. 2, pi. Iï. Mœurs et transformations «te la Cosmopteryx ürurella, F. Eximia , Hw. Cette belle espèce est très-commune à l’état de larve aux environs de Bruxelles; je l’ai observée à Boitsfort, à Woluwe- Saint- Pierre, Etterbeek, Ixelles, etc. Les mines que sa chenille creuse dans les feuilles du houblon sauvage ( Humulus lupulus) sont très- apparentes ; chaque feuille en contient ordinairement plusieurs. L’œuf est toujours pondu près d une nervure prin¬ cipale de la feuille; dès que la chenille éclot, elle pénètre dans cette nervure quelle creuse pendant quelque temps ; elle s'en écarte ensuite pour faire à gauche ou à droite des bouts de galeries assez larges qu’elle abandonne successivement pour rentrer dans la nervure. Quand elle est près d’atteindre toute sa croissance, elle produit en mangeant, des grandes plaques irrégulières, ne laissant subsister que les deux épidermes, de manière que ces mines sont également apparentes des deux côtés de la feuille. La couleur des parties nouvellement rongées est ochrée, mais devient blanchâtre en vieillissant. L’intérieur de la nervure qui se trouve au milieu de chaque mine est tapissé de soie blanche qui em¬ pêche que cette partie soit transparente. La chenille se tient ordinairement cachée dans cette DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 163 nervure dont elle ne s’écarte que pour manger. Dès qu’on l’inquiète en touchant à la feuille, elle retourne dans son abri en marchant à reculons. Aussi longtemps qu’elle n’a pas atteint sa taille, elle est presque unicolore, blanchâtre à l'exception de la tête et du second segment; mais quand elle sort de la feuille, elle est parée de lignes dorsales et subdorsales carminées. La partie postérieure de la tête est brune et se voit par la transparence du second segment. Celui-ci porte une plaque cornée brune, elliptique, divisée par une suture dorsale pâle. Ces chenilles ont six pattes à crochets, huit pattes ventrales membra¬ neuses et deux à l’extrémité du dernier segment. Elles atteignent toute leur taille dans le commen¬ cement du mois de septembre, sortent de la feuille et descendent vers la terre pour s’envelopper d’un tube de soie blanche dans lequel elles passent l’hiver, ne se changeant en chrysalides qu’au printemps. L’éclosion a lieu au mois de juillet et I on trouve alors l insecte parfait, courant et scintillant au soleil sur les feuilles de houblon. II vole peu et lentement d’une feuille à l’autre. Je me dispense de donner sa description, en ren¬ voyant aux fig. 1 delà pl. IL Nepticula Grafiosella . Staint. Cette espèce décrite par M. Stainton dans son ou¬ vrage des Insectes Lépidoptères de la Grande Bretagne se trouve très-communément à l’état de larve en Bel¬ gique. Je l’ai observée dans tout le Brabant, les provinces ANNALES IM d’Anvers, de Namur et de Limbourg jusqu’à Maes- tricht. Les chenilles paraissent en juillet et à la fin de septembre ; les papillons éclosent en mai et en août. La mine que la chenille creuse dans les feuilles de l’aubépine, commence par être linéaire, puis s’élargit en forme de tâche irrégulière. Elle est verdâtre pâle aussi longtemps que la chenille s’y trouve, et devient brunâtre ensuite. La chenille est d’un jaune terne avec la tête rous* sâtre. Je crois inutile de donner une nouvelle descrip¬ tion du papillon après celles qui existent déjà ; je me borne à les compléter par les fig. 4 de la pi. IL Nepticula Nitens, Fologne. Les deux espèces de Nepticula, dont les chenilles vivent dans les feuilles de YAgrimonia Eupaloria, sont bien connues; YAeneofasciata a déjà été observée en Belgique, et il est très probable que l’on y trouvera aussi Y Agrimoniella. En cherchant à rencontrer cette dernière, j’ai découvert dans la même plante, une troisième espèce que je décris comme nouvelle sous le nom de iV. Nitens. Les mines d ' Aeneofasciata et Agrimoniella sont constamment en forme de plaques décolorées et de plus la seconde se chrysalide dans la feuille même. La Nitens, au contraire, fait une galerie longue assez semblable à celle que fait YAurella, et commence souvent à miner en contournant les découpures de la feuille. Quand elle atteint sa taille, elle sort de la feuille pour s’envelopper d’un cocon de couleur ochrée pâle. DE LA SOCIÉTÉ ENTO MO LOGIQUE BELGE. 1G5 Les chenilles qui paraissent en juin, donnent des papillons au commencement d’août, et celles qui viennent à la fin de septembre et en octobre, éclosent l’année suivante au mois de mai. Le papillon appartient au groupe d’ Aurélia, et c’est en le comparant avec celle-ci que je définis les diffé¬ rences qui le caractérisent. Envergure 4 millimètres, plus petite qu 'Aurélia. Tète et front orangé roussâtre, comme chez Aureila. Article basal des antennes et palpes d’un blanc jaunâtre. Antennes luisantes d’un brun noir en dessus, grises en dessous. Les ailes antérieures ont la partie comprise entre la base et la bande métallique, d’un bronzé brillant à reflets verdâtres jusqu’aux deux tiers; le reste jusque Contre la bande est d’un pourpre foncé, moins bleuâtre que chez 1 ’ Aureila, et sans transition entre le bronze et le pourpre; cette dernière couleur forme une bande qui rappelle assez bien celle que l’on voit chez la N. Prunetorum. La bande métallique placée au-delà du milieu de l’aile, forme antérieurement un angle droit sur la côte ; son bord postérieur est oblique. Cette disposi¬ tion rend la bande plus étroite à la côte. La bande est argentée jaunâtre très-brillante, moins jaune que chez Y Aureila, mais proportionnellement à l’enver¬ gure, la bande est plus large et moins oblique chez la N itens. Le bout de l’aile est pourpre foncé comme la partie qui précède la bande; les franges sont noirâtres. Les ailes postérieures et franges sont d’un gris- noirâtre. Le corselet, très-brillant, est de la même couleur que la base des ailes antérieures; l’abdomen noirâtre 1 (>6 ANNALES a le dessous des derniers segments gris. La touffe anale du mâle est fauve en-dessus et grise en-dessous. Les pattes, d’un gris pâle en-dessous, sont noirâtres en-dessus à l’exception des bouts. Le dessous des quatre ailes est unicolore brunâtre, légèrement irisé et plus foncé que chez Aurélia. La chenille est d’une couleur d’ambre foncé et rie présente aucun caractère bien saillant qui puisse la faire reconnaître. Elle n’a encore été observée qu’à Groenendael, dans la forêt de Soignes. Voir les fig. S, de la pi. IL Gelecltia ]lacviferella, Dup. Les chenilles de cette espèce se trouvent, comme celles de sa congénère la Gelechia Hermannella , dans les feuilles de Chenopodium. Ces deux espèces ont à peu près la même manière de vivre. Elles commencent par faire une petite mine entortillée, qu elles élargissent ensuite pour en faire une plaque blanche, boursoufflée et transparente ; au milieu de laquelle les excréments restent déposés en petits tas noirs. Elles ont la faculté de pouvoir sortir d’une feuille pour entrer dans une aiûre. Quand elles ont atteint leur taille, elles entrent en terre et s’enve¬ loppent, pour se chrysalider, d’un cocon de soie en¬ touré de terre. Les chenilles de Naeviferella, diffèrent principale¬ ment de celles de Hermannella , par la raie brun-rou¬ geâtre qu’elles ont sur le dos et qui n’existe pas chez cette dernière. Les mines de Naeviferella sont tou- DE LA SOCIÉTÉ ENT0310LQGIQUE 6ELGE 167 jours d’un blanc pur, tandis que celle de Herman - nella sont verdâtres. Les chenilles qui paraissent en juin, donnent des éclosions en juillet; celles qui viennent en automne, se changent en papillons au printemps suivant. La Naeviferelta paraît être locale, mais commune là où elle se trouve. Je l’ai observée à Ixeîles, dans les environs du bois de la Cambre. Relecltia Bifractella, Douglas. H. S. Pendant le mois d’octobre 1861, je reçus de M. J. Deby, qui habitait alors les fonds de Leffe, près de Dînant, quelques sommités florales de Conyza Squarroza, dont les semences étaient attaquées par des chenilles de Geiechia Bifr acte lia. Quand ces chenilles cessèrent de manger, elles s’enveloppèrent d’une coque solide, fixée sur le récep¬ tacle de la fleur et composée de débris de semences. Ces coques étaient parfaitement dissimulées par les aigrettes piliformes des semences et par leur cou¬ leur identique à celle du réceptacle. Le meilleur moyen d’obtenir cette espèce, est de récolter, en novembre et décembre, les semences de Conyza Squarroza et de les enfermer dans un bocal. Ln examinant celui-ci pendant le mois de juillet, il est très-probable que Ion y trouvera les papillons éclos. Gelecltia Rosalbella, Fologne. Cette espèce que je décris comme nouvelle, appar- ANNALES tient au groupe des Gelechia dans lequel est classée la G. Leucatella. C’est même à celle ci qu’elle res¬ semble le plus : on peut cependant l’en distinguer facilement par sa grande taille, par la couleur blanc- rosé du fond des ailes supérieures et par celle des ailes inférieures qui est d’un gris-blanchâtre, tandis que ces ailes sont d’un gris foncé chez Leucatella . Les palpes de Rosalbella sont aussi très-différents de ceux de sa congénère. Description . — Envergure, dix-sept millimètres. Front et dessus de la tête d’un blanc-rosé, partie postérieure de la tête parsemée d écailles noirâtres. Antennes noires, faiblement annelées de brun pâle (celles de Leucatella sont nettement entrecoupées de blanc). Palpes, de la couleur du front, leur base ainsi que les deux parties sur les barbes, sont noires, leur dernier article entouré de deux cercles noirs bien tranchés, extrémité blanche. Ailes supérieures, blanc-rosé avec une partie basale noire, élargie sur le bord interne. Bande médiane noirâtre, transversale, ayant à la côte le double de la largeur qu’elle a sur le bord interne. Cette bande est parsemée d écaillés grisâtres et porte une tache grise à la côte. Elle contient en outre deux points noirs placés au-dessus du pli de l’aile. Ces points, dont le plus rapproché du corps est le plus gros, sont bordés de brun fauve. Le côté interne de la bande est très- oblique et forme contre le pli de l’aile un angle sail¬ lant vers la base, le côté externe est presque perpen¬ diculaire à la côte et présente une ligne brisée sur le disque avec l’angle saillant dirigé vers l’apex. L’extrémité de l’aile est noire parsemée de quelques écailles grises : contre la frange et sur le bout de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQIJE BELGE. itW côte, se trouvent six petites cellules blanches conte¬ nant un point noir. Les franges sont d’un gris-ochré, plus pale à l’angle interne. Les ailes inférieures sont d’un gris pàl-e satiné à reflets micacés, les franges d’un gris-ochré plus foncé que l aile. Dessous des ailes supérieures, brun-roussâtre avec les bandes et autres parties noires du dessus peu apparentes, franges plus pâles que l’aile. Dessous des ailes inférieures et franges comme le dessus, à l’exception de l’angle antérieur qui est lavé de brun. Les deux premières paires de pattes sont noires avec anneaux blancs sur les pieds et tarses, l’extré¬ mité de ceux-ci est blanche. La troisième paire de pattes est entièrement de la couleur rosée du fond des ailes supérieures avec trois annulations grises, peu marquées, sur les segments des tarses. Celte Gelechia a été découverte par iVL J. Colbeau, le 1er juin 1859, dans les fonds d’Arquet, près de ISamur. J’ai fait depuis des recherches dans tous les ouvrages dont j’ai pu disposer et n’ai pu trouver au¬ cune figure ni description qui puisse s’appliquer à l’insecte que je viens de décrire. Je l’ai en outre fait voirà M.Stainlon qui le considère aussi comme étant une espèce nouvelle. Elle est représentée à la fig. 3, pl. IL E. FOLOGNE. 2 i J 70 ANNALES NOTES SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES OBSERVÉS EN BELGIQUE. Les espèces dont le nom est précédé d’un astérique * sont nouvelles pour la Belgique. Colias Ednsa, var. Hélice. H. Un exemplaire à Rochefort, le 5 septembre, par M. Colbeau. — C. Folyominatus Vîrgaureae. L. Province de Luxembourg à Etalle, le 29 août, par M. Pologne. — F. Polyommatus Chrysaeis. F. Indiqué dans le tome 1er des Annales comme ayant été trouvé à Rochefort, c’est à Laroche qu’il faut lire. — C. Lycœna Aniyiitas. F. Quelques exemplaires dans des prairies à Roche- fort, le 1er août, et à Étalle, le 29 août. — C. Erehia Ulandiua. F. Pris communément à Tromcoute, aux environs de Walcourt. — C. Satyrus Fauna. F. Observé à Genck, le 15 août 1862. — F. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE BELGE. 171 Satyrus Hermlone. L. Cité dans le catalogue de M. Dutreux, comme ayant été pris à Florenville, par M. de Prémorel. §osia itlutillneformis. Lasp. Plusieurs exemplaires volant sur les fleurs des troènes, à Namur, le 27 juin. — C. Zygaena Hippocrepidis. H. Quelques exemplaires pris par MM. Sauveur et Colbeau, le 4 juillet 186i,dans les prairies des envi¬ rons d’Arlon. * Apamea Duponchelii. B. Environs de Bruxelles. * Chersotls Ericae. B. Var. Occldentalls. Bellier. Deux exemplaires trouvés en mai dans les bruyères de Calmpthout. — F. * Hadeiia Lutnlenta. S.V. var. IiUiieburgeusis. Freyer, H. S. Chenilles assez communes en mai sur les bruyères à Calmpthout, éclosion en septembre. — F. * Leucania Albhena. Grasl. Un exemplaire se trouvait depuis plusieurs années, sans nom spécifique, parmi des Leucania prises à Louvain par M. Colbeau. M. Graslin dit de Albivena (Ann. Soc. Ent. de France, 4852), que le seul exemplaire qu’il possède provient d’une chrysalide trouvé en Vendée dans le sable, à un kilomètre de la mer, enfermée dans une coque assez dure composée de grains de sable; l’éclo¬ sion a eu lieu le 24 août. * Scodonia ftelgiaria. H. Plusieurs exemplaires, pris en mai, dans les bruyère» de Calmpthout. — F. Melauthia Procellata. W.V. Environs de Bruxelles, Forest. M. Breyer. — B. * Euplttiecia Valerianata H. non. Z. Yiminata Doubl. Chenille sur les floraisons de la Valériane offici¬ nale dans les endroits ombragés du bois. Adulte fin 172 ANNALES juillet. Cette espèce, m’est éclose successivement de^ puis le premier printemps jusqu’en août. On ne peut donc pas conclure à une double génération par l’ap¬ parition précoce de quelques exemplaires. — B. * Kupitliecia Tenuiata H. Chenille au printemps sur les chatons du Saule inar¬ ceau. — B. * JCupitliecia Oebiliata. H. Se trouve dans les environs de Bruxelles, chenille entre feuilles de Vaccinium myrtillus au commence¬ ment du printemps, éclosion tin juin. — B. Ëupitbecia Irriguata. H. Un exemplaire trouvé au mois d’avril à Woluwe- Saint-Fierre. — F. * Nyctegretls Achatinella. H. Un seul exemplaire trouvé à Lanaeken, le 12 août. — F. * Ephestla Interpunctella. H. Dans les habitations en même-temps que E. Etu- lella. — F. * Teichobia Verbuellella. Slt. Les chenilles de cette espèce ont été observées en novembre dans les fonds de Letfe, près de Dinant. — F * Incurvaria Tenulcornis. Stt. Trouvé aux environs de Bruxelles. — F. * Psecadia Decemguttella. H. . Auderghem, près des étangs. — B. * Gelechia Vilclla. Z. Environs de Bruxelles. — F. * Gelechia LentiginoseiU. Z. Observé à Lanaeken, le 12 août. — F. * Gelecbia Aeuininatella. Sire. Chenilles trouvées en mai dans les feuilles du chardon à Laeken. Eclosions en août. — F. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQDE BELGE. 17$ * Geleehia mulinella. Z. Observée à Arlon et à Genck en août. — F. * Geleehia •lunctella. Dgl. Environs de Bruxelles. — F. * Geleehia Kosalbelia. Fologne. Espèce nouvelle trouvée par M. J. Colbeau près de Namur le 1 juin (Voir la description page 167). * Geleehia Uifractella. Dgl. Chenilles observées en novembre dans les fonds de Lefle. Eclosions en juillet. (Voir page 167). — F. * Geleehia Uimidiella. S.V. H. Trois exemplaires pris à Lanaeken, le 14 août. — F. * Geleclila Haeviferella. Dup. Assez fréquente à ïxelles. Chenille dans les feuilles de Chenopodium. — F. * Geleehia Micella. S.V. Amterella. lr. I n exemplaire trouvé entre Groenendael et La Hulpe d ans la foret de Soignes. — F. * Auarsiia Sparliella. Schrk. Trouvé près de l’Gspinelte dans la forêt de Soignes. — F. * Aplota Paipelia. Hw. Environs de Bruxelles; Uccle. — B. * Parasia Aletznericlla. Stt. Trouvé à Ciergnon, le 12 juillet. — F. * ©ecophora Panzerella. Stph Trouvée communément à l’Espinelte, en juillet. — F. * Uutalis Fusco-Aenea. Hw. Commune dans les bruyères de Lanaeken, le J2 août. Observée aussi à Calmplhout — F. * Acrolrpia Asaeeteila. Z. Cette espèce, commune en Belgique, a été portée dans le catalogue des Tineides sous le nom de Vigi- Hella; cette dernière n’a pas encore été observée en Belgique. 174 ANNALES * Perlttea ©bscurepunctella. Stt. Un exemplaire trouvé en mai aux environs de Bruxelles. — F. * Argyresthia Nitidella. F. Pruuiella. Spt. Trouvée à Rochefort. — F. * Ar^yreslhia Arceuthina. Z. Chenille entre les aiguilles des genévriers, à Calmpthout, au printemps. — B. * Argyresthla Fundella. FR. Prise à Villers, le 5 juin. — F. * Ornix Scoticella. Stt. Environs de Bruxelles. — F. Ornix Fagivora. Frey. Environs de Bruxelles. — F. * Coleopliora Virgaureae. Stt. Fourreaux trouvés à Groenendael entre les semen¬ ces de la Verge d’or. — B. * Coleopliora Genlstae. Stt. Trouvée à Lanaeken, le 14 août. — F. * Coleopliora Albicans. Z. Fourreaux en septembre et octobre sur les semen¬ ces de l Artemise vulgaire à Ixelles. — F. * Chrysoclista Schrankella. H. Trouvée dans les fonds de Eoitsfort par M. L. Huygens. * Anybia Cangiella. II. Commune, mais locale, dans les fonds humides de la forêt à Boitsfort. La chenille mine en juin dans l’épilobe; le papil¬ lon éclot en juillet et août. On trouve encore au de mars des individus qui ont hiverné en chrysalide ou à l’état parfait. — F. * Cosmopteryx Mrurella. F. Environs de Bruxelles. (Voir page 162). — F. * Stephensia llrunnichiella. L. Environs de Bruxelles et La Hulpe, en août. — F. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 173 * Elachista Poae. Stt. Laeken, en mai. — F. * Elachista Cerusella. Hb. Laeken en août. — F. * Litliocolletis Insignltella. Z. Boitsfort. — F. * Lithocolletis I>antanella. Schr. Chenilles très-communes dans les feuilles de Vi- burnum Lantana dans les fonds de Leffe. — F. * Tïepticula IMinusculeila. HS. Observé à l’état de larve dans les feuilles des poi¬ riers à Laeken. — F. * Nepticula Alnetella. Stt. Boitsfort, Groenendael. Chenilles en juillet, éclo¬ sions en août. — F. * Mepticula Rubivora. V/K. Chenilles en octobre au bois de la Cambre. — F. * Nepticula Glutinosac. Stt. Un exemplaire trouvé en mai à Woluwe-Saint- Pierre. — F. * IVepticula Catharticella. Stt. Chenilles en novembre, dans le Rhamnus cathar- ticus, dans les fonds de Leffe. Eclosion en avril. — F. * Aepticula Argentipedella. Z. Chenilles dans le bouleau dans la même localité et en même temps que la Catharticella. — F. * Aeptlcula Betulicola. Stt. Chenilles en octobre, à Groenendael, éclosion en avril. — F. * üiepticula Splendidissimella. HS. Chenilles dans le framboisier, en octobre; éclo¬ sions en avril. — F. * 1%'epticula Nitcns. Fologne. Chenilles dans l’Agrimonia eupatoria. (Voir p. 164). E. FOLOGNE. 17G ANNALES ERRATA AU CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DE BELGIQUE. TOME I" DES ANNALES. Syplcfhus Serratnlæ. Ramb. A été portée au Catalogue sous le nom d ’Alveus (p. 33). Sesia Nomadæfopinis. Lasp. (page 3?>). N’a pas encore été trouvée dans le pays. Zygæna Trtfolii. Esp. Var. Orobi. II. (page 42.) La description qui se trouve à la suite de ce nom s’ap¬ plique à la var. Glycirrhizœ . V Orobi se trouve cependant en Belgique. Bryophila Lupula. H. (page 77). N’a pas encore été trouvée dans le pays. rtfGflï£iU. III. Itivularia. W. V. (page 121). Lisez Affinitata. Stp. La Rivularia a cependant été trouvée en Belgique, mais seulement aux environs de Bruxelles, et assez rarement. ni. Alchemillaria. L. (page 122). Lisez Alchemiilaria , W.Y. Biriviata , Bork. TOME VI. Page 24, ligne 6, au lieu de : Nous ne connaissons que Psecadia Decemgutella et Teichobia Verhuella ; lisez : nous ne connaissons que Teichobia Verhuella. sbxhÇ»-©- HE LA SOCIETE ElNTOMOLOGlQüE BELGE. 177 ADDENDA AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. Carabiei. Dyschirius cylindricus. Dej. — Ostende. Badisler peltatus. Panz. — Bruxelles; Schilde (pro¬ vince d’Anvers). Anchomenus (Agonum. Bon.) Puellns. Dej . (Pelid- num, Er. non Payk, d’après L. Fairm.) — Blan- kenberghe; Ostende. Id. Scitulus. Dej. — Schilde. Pterostichus (Argutor. Meg.) Interstinctus. St. (Eru- ditus. Dej.) — Bochefort. Leiocnemis (Amara. Bon.) Crenata. Dej. — Dînant. Bemhidium (Peryphus. Meg.) Pallidipenne. lllig. (non, le Notaphus pallidipennis. Dej.) — Ostende. Dytiscidæ. Hydroporus deplanatus. Gyll. (Var.% del’H. crylhro- cephalus, Linn.) — Schilde. Id. incertus. Aube . — Schilde; Turnhout. 173 ANNALES Hydroporus neglectus. Schaiim. — Heytheusen (Lim- bourg hollandais). Pali»icoriiia, Ochlhebius granuîatus. Mu! s. — Polenr. Id. fossulalus. Muls. — Bruxelles. Hydræna sieboldi. Rosenh. — Verviers. Id. pulchella. Germ. — Verviers. Pselaplüdæ. Trichonyx mârkelii. Aube . — Bruxelles. Silpliales. Catops kirbyi. Spence. (Rotundicollis. Kellner.) — Ilouffalize. Anisotoma ciliaris. Schmidt . — Ostende. Agathidium seminulum. Linn . — Postel. Id. nigrinum. St. — Bruxelles. ïrichopterygia. Ptenidium punclatum. Gyli. (*)(*). Histei'idæ. Hister ventralis. Mars. — Bruxelles; Postel; Spa. Carcinus mininius. Aube . — Ostende. Abræus granulum. Er. (*). (t) Les espèces marquées d'un astérisque ont été capturées par moi en Belgique, mais j’ai oublié de noter la localité. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE Plialacridæ. 170 Olibrus pygmæus. St. — Campine; Santvliet; Laroche. Nitidulariæ. Brachypterus affinis. Heer. — Laroche; Houffalize; Ostende. Meligethes substrigosus. Er. — Campine ; Houffalize. ld. egenus. Er. — Bruxelles; Laroche; Overpell; Dînant; Postel. Id. nanus. Er. — Bruxelles. Id. erythropus. Gy II. (Carinulatus. Fôrster.) — Bruxelles. Id. decoloratus. Fôrster. — Marche. Rhizophagus ferrugineus. Payk . — Bruxelles. Colydiadæ. Cerylon impressum. Er. — Bruxelles. Cucujidæ. Læmophlœus clematidis. Er. Yerviers; Angleur. Id. testaceus. Fabr. — Marche. Id. denticulatus. Preyssler. — Bruxelles. Monotoma flavipes. Kunze. — Bruxelles; Spa. Id. quadricollis. Aube. — Ostende. Id. spinicollis. Aube. — Bruxelles. Cryptopliagidæ. Paramecosoma serratum. Gyll. — Laroche. Atomaria atricapilla. Steph. (Niguiceps. Fr.) — Bruxelles; Oslende; Blankenberghe; liai. 180 AIN INA IÆS Alomaria elongatula. Er. — Houffalize. Id. gibbula. Er. — Ostende ; Blankenberghe; Santvliet Ephistemus globosus. Waltl. — Ostende; Santvliet. Alexia pii osa. Panz. (*) — Ce genre a été placé récem¬ ment à la fin de la famille des Coccinellidæ. liatliridiadæ. Lathridius assimilis. Mannk. — Bruxelles; Louvain; Schilde. Id. filiformis. GylL — Bruxelles; Blankenberghe. Id. planatus. Mannh. — Bruxelles; Ostende; Laroche Dolhain; Campine; etc. Corticaria fuscula. Humm. — Bruxelles; Ostende; Spa ; Laroche. Id. Elongata. Gyll. — Bruxelles, Verviers, Marche. Id. cylindrica. Mannh. — Bruxelles. Id. laticollis. Mannh. — Santvliet. HIycetopltagi«læ. Mycetophagus 4-guttatus. Müll. — Hal. Myrmecoxenus subterraneus. Clievr. — Postel. (Ce genre a été placé à la fin de la famille des Endomy- chidæ.) Byrrltidæ. Limnichus sericeus. Duftschm. — Bruxelles. Scarabæidæ. Aphodius constans. Duftschm. (Yernus. Muls .) — Postel. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE BELGE. 101 Heptaulacus (Aphoclius. Muis.) Carinatus. Germ. — Bruxelles. Bupvestidæ. Agrilus aurichalceus. Redt. — Laroche; Namur. Ëlateridæ. Pheletes (Limonius. Eschscholtz). Bructeri. Fabr. — Spa ; Houffalize. Cardiophorus nigerrimus. Er. — Bruxelles. Agriotes sobrinus. Kiesenw . ( Pallidulus. Redt.) — Bruxelles. Betarmon (Agriotes. Eschscholtz.) Picipennis. Bach. (Styriacus. Redt.) (*) Id. bisbimaculatus. Schh. (*) Bascillidæ. Cyphon padi. Linn. — Bruxelles; Campine. Id. unicolor. IUig. — Bruxelles; Campine. Hydrocyphon deflexicollis. Midi. — Spa ; Poleur; Hertogenwald ; Marche. Eucinelus hæmorrhoidalis. Germ. — Blankenberghe. Malacodermata. Ancistronycha abdominalis Fabr. (*) Telephorus fulvicollis. Fabr. — Bruxelles; Anvers. Pygidia denlicollis. Scliumm. (Redtenbacheri. Mark.) — Laroche. Malthinus biguttulus. Payk. — Bruxelles; Verviers; Laroche. Id. glabcllus. K'esenw. (*) 182 ANNALES Mallhinus flaveolus. Payk. — Bruxelles; Ostende ; Verviers; Laroche ; Marche. Malthodes marginatus. Latr. (Bigutlatus. Panz.) — Laroche- Id. mise! lus. Kiesenw. (*) Malachius marginellus. Oliv. — Bruxelles; Spa; Schilde; Maeslricht; etc. Telmatopliîlidæ. Telmatophilus typhœ. Fall. — Bruxelles; Campine; Santvliet. Cleriilæ Opilus domesticus. St. — Bruxelles ; Ruremonde. Ptiniores. Ptinus bicinctus. St. — Laroche. Id. brunneus. Duftsclim. — Bruxelles. Id. testaceus. Oliv . — Houffalize. An obi u m emarginatum. Duftschm. (*) Dorcatoma affînis. St. — Bruxelles. Id. chrysomelina. St. — Bruxelles; Marche. Rhizopertha pusilla. Fabr. — Anvers. Cisidæ. Gis laricinus. Mellié. — Overpelt (Limbourg). Tenebrionidæ. Alphilobius (Heterophaga. Redt.) Diaperinus. Panz. — Anvers. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQDE BELGE 183 Mêlai» «lr y si clæ Tetratoma desmarestii. Latr . — Bruxelles. Mor«lelIonæ. Mordella villosa. Schrank. — Laroche. Anaspis arclica. Zelt. — Bruxelles. Id. 4-pustulata. Müll. (*) €ur culion 1 clæ . Apion confluens. Kirby. (non, Gyll .) Ostende. Id. validirostre. Schh. — Blankenberghe. Id lævigatum. Kirby . — Bruxelles. Id. Ochropus. Schh. — Bruxelles; Houffaîize; Yerviers. Id. sulcifrons. Herbst. (non, Kirby.) — Bruxelles; Yerviers; Ternath. d. tenue. Kirby. — Bruxelles; Ostende; Blanken¬ berghe. Id. chevrolati. Schh. — Ostende. Sitones humeralis. Steph. (Promptus. Schh.) — Bruxelles. Liopidæus lentus. Germ. — Yerviers. Barynotus squalidus. Schh. — Marche. Otiorhynchus hirticornis. Herbst. — Bruxelles. Id. velutinus. Germ. — Ostende. Lixus bicolor. Oiiv. (*) Magdalinus duplicatus. Germ . — Postel ; Turnhout; Beverloo. Dor^tomus rninutus. Schh. — Bruxelles. Erirhinus pillumus. Schh. — Bruxelles. Anthonomus cinctus. Redt. (*) Miccotrogus posticinus. Schh. — Poleur. Acalles misellus. Schh. — Bruxelles. AINNALES 18 i Ceutorhynchus horridus. Panz. — Ostende. Rhinoncus guttalis. Gr. — Bruxelles. Xylophagi. Scolytus armatus. Comolli. — Bruxelles; Namur. Id. rugulosus. Ratz. Laroche. Bostrichus lichtensteinii. Ratz. (*) Id. dryographus. Er. (*) Cer amby cidæ . Leptura livida. Fabr. — Bruxelles; Ternath; Maestricht; Reuver ; etc. Chrysomelinæ Cryptocephalus bipustulatus. Fabr. — Bruxelles ; Schilde ; Reuver. Id. hübneri. Fabr. — Marche. Id. frontalis. Marsh. — Houffalize. Timarcha metallica. Fabr. — Liège ( M. Miedel). Chrysomela duplicata. Zenker. — Bruxelles. Oreina luctuosa. Duftschm. — Rochefort. Phratora vulgatissima. Linn. — Bruxelles; Verviers; Houffalize; Rochefort; Campine; etc. Podagrica (Haltica. Geoffr.) Fuscipes. Fabr. — Marche. Aphthona (Haltica) Lutescens. Gyll. — Bruxelles. Longitarsus ochroleucus. Marsh. — Laroche. Longitarsus piciceps. Foudr. (Atricapillus. Redt.) — Bruxelles; Ostende; Blankenberghe ; Liège; An¬ vers ; Turnhout ; etc. Dibolia cynoglossi. Ent. Hefte. — Overpelt. Cassida sanguinosa. Suffr. — Laroche; Houffalize. A. PARYS t)E LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQllE BELGE, 183 PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE DU 23 SEPTEMBRE 1862. La séance est ouverte à î i îieures et demi. Sont présents : MM. Fologne, président; Tennstedt, de Thysebaert, Colbeau, de Selys-Longchamps, Weyers, Mors, Breyer, Seghers, Andries, Becker, Peteau. M. Becker remplit les fonctions de Secrétaire. M. le Président lit le rapport suivant sur les travaux et l’administration de la société pendant l’année 1861-62. Messieurs, Conformément à nos Statuts, je vais avoir l’honneur de vous rendre compte de la gestion du conseil adminis¬ tratif de la Société Enlomologique Belge, pendant l’année sociale écoulée, et de vous exposer la situation de nos collections et celle de notre bibliothèque. Cette dernière s’est enrichie de la plupart des travaux de nos membres honoraires et correspondants, ainsi que de plusieurs publications faites par les sociétés étrangères. Je me plais à constater le soin qu’apporte notre bihliothé- ANNALES 186 caire, M. Weyers, à conserver et à maintenir en bon ordre les livres et brochures qui nous appartiennent. Nos collections ont reçu un accrois ement notable : celle des Lépidoptères, jusque et y compris les Noctuidés a été surtout augmentée par les dons que MM. Sauveur, Breyer, de Thysebaert, Andries et Colbeau ont eu la gé¬ nérosité de faire. Cette section classée et bien conservée par M. Sauveur, contient, à peu d'exceptions près, toutes les espèces du pays. La collection des Géométrides a été donnée et classée par M. Breyer, à qui nous devons aussi un bon nombre de Microlépidoptères. Quant à moi, le temps m’a manqué pour compléter autant que j’aurais voulu le faire, la partie de notre collection qui concerne les Microlépidop¬ tères. et je n'ai pu m’occuper jusqu’ici que de sa conser¬ va ion. M. Colbeau a mis en ordre les Hémiptères indigènes et exotiques. MM. L. Mors et Weyers ont commencé l’ar¬ rangement des Coléoptères ; la partie des Carabiques et celle des Longicornes sont déjà terminées. M. de Selys- Longchamps prépare, pour ia Société, une collection d’Orthopteres déjà complétée en ce qui concerne les Acri- dium et les Tettix. Jusqu’ici, les Diptères et les Hymé¬ noptères nous font défaut, mais comme quelques uns d’entre nous se livrent à l’étude de ces deux ordres d in¬ sectes, il est à espérer qu’avant peu d’années, nous en posséderons une collection. Le nombre des personnes qui s’adonnent aux recherches entomologiques dans les environs de Bruxelles est mal¬ heureusement très-restreint; l’on ne peut, selon moi, attribuer ce peu de goût pour une étude aussi intéres¬ sante qu’à l’absence de toute collection d’insectes dans le Musée de notre ville. Je me souviens fort bien que c’est DE LA SOCIETE ETSTOMOLOGIQUE BELGE. 187 en voyant, il y a une douzaine d années, tes belles col¬ lections qui ornaient ce Musée, que plusieurs d entre* nous, et moi même, avons commencé les recherches et les études qui ont préparé la fondation de notre Société. Je puis dire, sans crainte de me tromper, que depuis que ces collections sont devenues invisibles pour le public il est peu de personnes à qui soit venue l’idée d’en com¬ mencer une. On ignore presque chez nous, 1 histoire et les mœurs de ces milliers d’insectes que i’on rencontre presque à chaque pas, et l’on ne peut, par conséquent, distinguer dans leur nombre ceux qui peuvent nous être utiles de ceux qui sont nuisibles. Ce fait est regrettable au point de vue des intérêts agricoles comme à celui de la science. Dans son rapport annuel, il y a deux ans, M. Breyer avait déjà attiré l’attention sur ce que je viens de rap¬ peler, et nous espérions alors que ses observations et surtout la demande adressée à la direction des Musées, nous auraient donné accès aux collections entomologiques de l’État. Je ne suis revenu sur ce sujet, Messieurs, que pour vous signaler toute l’importance qu’il y a pour la Société à former des collections qui puissent remplacer un jour, aux yeux du public, celles dont il est privé depuis nombre d’années et qui ont été cependant acquises dans 1 intérêt de tous. Notre position financière est lionne ; nos comptes régu¬ lièrement tenus et approuvés par la commission de véri¬ fication accusent un encaisse de fr. 526-56. auxquels seront joints fr. 500 dus par le Gouvernement et environ fr. 250 de cotisations arriérées ; soit un total de fr. 876-56, somme plus que suffisante pour couvrir les frais de publication du volume VI. 188 ANNALES Je constate avec plaisir que nous entrons de plus en plus dans la voie pratique des observations et des décou¬ vertes enlomologiques, le nombre de ces dernières s’ac- croüera surtout par l’éducation des larves, déjà fort avancée en ce qui concerne Tordre des Lépidoptères et celui des Coléoptères. Ce mode de procéder facilitera singulièrement la déter¬ mination des espèces de petite taille aisées à confondre dans leur état parfait, et amènera plus qu’on ne le croit peut-être à la découverte d’espèces rares pour le pays et même nouvelles pour la science, La plupart des additions faites pendant le courant de Tannée à notre catalogue des Lépidoptères sont dues en effet à la recherche et à l’éducation des chenilles. Il pourrait être fort utile, d’une autre part de reproduire dans nos Annales les figures de larves et chrysalides qui jusqu’ici n’ont pas été représentées par les auteurs, alors même que leur description aurait été déjà publiée : de bonnes planches seront toujours préférables aux meil¬ leures descriptions. La publication de ces dessins nous entraînerait il est vrai à des dépenses assez élevées, mais je ne doute aucunement que lorsque nos travaux auront acquis plus d’importance, nous n’obtenions un appui du Gouvernement et que nos annales plus recherchées à l’é¬ tranger ne deviennent une source productive de recettes. Quoique notre Société ne soit que récemment fondée, elle entretient déjà de sérieuses relations avec la plupart des sociétés étrangères. Nous sommes dans la bonne voie, Messieurs, persévé¬ rons dans le travail, apportons tous notre part à l’œuvre commune, ce n’est que par des efforts soutenus que Ton acquiert dans le domaine de la science, le rang que nous aspirons à y occuper. » DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQIJE BELGE. 1S9 Il est ensuite donné lecture d’une lettre de M. A. De (a Fontaine, annonçant que ses occupations, l’obligent à se démettre de ses fonctions de secrétaire et de membre de la commission administrative. Une lettre de M. Charlier, donnant sa démission de membre de la Société. Aux termes du règlement, on procède ensuite à l'élec¬ tion du président. M. J. D Udekem ayant réuni l’unanimité des voix (moins un billet blanc), est nommé président. On passe ensuite à la nomination de trois membres du conseil administratif, en remplacement de MM. Weyers, A. De la Fontaine et Andries, membres sortants. MM. Fologne, Weyers et de Thysebaert sont nommés membres du conseil administratif. MM. A. Le la Fontaine, Mors et Breyer sont nommés membres de la commission de vérification des comptes. M. de Selys-Longchamps promet de s’occuper active¬ ment de la collection d Orthoptères destinée à la Société, en désignant, ajoute-t-il, les membres qui ont coopéré à la formation de celte collection. L’assemblée décide sur la proposition de MM. Breyer et Fologne, de laisser la commission administrative libre de changer le jour de la réunion générale annuelle, en ayant soin de convoquer les membres en temps utile; cette me¬ sure a pour but de rendre cette réunion plus nombreuse, plusieurs membres n’étant pas toujours libres le 23 sep¬ tembre. L’assemblée fixe à 12 francs, la rétribuüon annuelle pour l’rnnëe sociale 1862-65. La séance est levée à une heure. 190 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE I. 1. Femelle à'Orgya Ericœ Germ. b. Grandeur natu¬ relle, a. Léger agrandissement, d. Position du male pour la copulation, c. Cocon ouvert peu de temps avant ou après la copulation (c’est-à-dire, avant le commencement de la ponte des œufs) On voit à gauche, contre le bout anal de la chrysalide la défroque de la chenille; et adroite on voit sortir de la chrysalide loviducte et les derniers anneaux de l’abdomen de la femelle. La tête de la fe¬ melle correspond à l’intérieur à 1 extrémité gauche de la chrysalide. Cette femelle, un peu plus laineuse que celle à Antigua et de Gonosligma, est remarquable par la mollesse de son abdomen ; de quelque côté que vous la tourniez, elle reste et s’appîatit. Si elle trouve aux en¬ virons à s’attacher avec les pieds, elle finit peu à peu par se redresser, ruais avec une extrême lenteur et une apa¬ thie tout à fait créole. Les antennes, les yeux et les trois paires de pattes sont normales, mais les ailes sont à un état tellement rudimentaire, qu’il faut une grande atten¬ tion et l’aide de la loupe pour les découvrir. 2. Chenille de Gelechia Galinella Er. a. Branches réunies et cs branches ouvertes de caluna vuigaris, entre lesquelles la chenille se tient dans un tube tissé ; elle ne quitte ce tube que pendant la nuit pour prendre sa nour¬ riture. On la rencontre vers la lin de la saison et au DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 191 premier printemps, il semble qu’elle change de branches à différentes reprises, car le nombre des tubes vides est beaucoup plus considérable que le nombre des chenilles que l’on rencontre. Pour se chrysalider, la chenille des¬ cend par terre, b Chenille grandie. 5. Roederstammia Assectella Z. a La chenille, gran¬ deur naîurelle, et c, grandie, b Le cocon à travers lequel on aperçoit la chrysalide. 4. Branche et feuille de vaccinium myrtillus avec une chenille de Bomolocha Crassalis F.E.S. Cette espèce, que les anciens systèmes mettaient avec les Deltoïdes , dans les Pyrales , a été placée dans le cata¬ logue de Staudinger, d’après Lederer dans les Noctuides. La chenille rappelle à la première vue celle de Libatrix. Comme celle-ci, elle est d’un beau vert pomme trans¬ parent, avec des reflets jaunâtres vers les intersections articulaires. Elle ne possède que trois paires de pattes ventrales et ce n’est pas la première, mais la dernière qui ect absente. Elle est adulte vers la fin de septembre, et forme un cocon en terre. a. a Chenille d Ypsolophus Ustuleilus F. Adulte, grandeur naturelle. Quand elle est jeune, les anneaux abdominaux paraissent beaucoup plus courts et plus minces, ils sont alors coloriés d’un vert grisâtre, tandis que le noir des trois écussons est beaucoup plus foncé et parait bordé de blanc par les intersections articulaires. Cette chenille hiverne par terre, elle est devenue au printemps d’un blanc transparent et ne prend plus de nourriture. Elle se chrysalide dans un léger tissu, entre feuilles. On la rencontre sur différentes plantes : le saule inarçeau, le noisetier et principalement le charme 5 b ; elle réunit deux feuilles dans un sens quelconque, l une contre l’autre par quelques fils de soie, elle quitte cette cachette pendant la nuit pour manger sur les bords des feuilles réunies. D' BREYER. DE LA SOCIETE ENTOMOLOG1QDE BELGE. TABLE DES MATIÈRES. Liste des membres de la Société . Organisation administrative pour 1861-62 . Dons offerts à la Société . Orgya Ericae, par M. le docteur Breyer . Roeslerstammia Assectella, mœurs de la chenille, par M. le docteur Breyer . Notes d’une excursion à Fondelcffe, par M. E. Pologne. Caialogue des Staphyîiniens de Belgique, par M. Aug. Tennstedt . Des espèces monomorphes et de la parthénogénèse chez les insectes, par M. le docteur Breyer. . . . Catalogue raisonné des Orthoptères de Belgique, par M. Edm. de Selys-Longchamps . Addition au catalogue des insectes Odonates de la Bel¬ gique, par M, Edm. de Selys-Longchamps. . . . Observations sur quelques Lépidoptères observés en Belgique, par M. E. Pologne . Notes sur quelques Lépidoptères observés en Belgique, par M. E. Fologne. . * . Errata au caialogue des Lépidoptères de Belgique . Addenda au catalogue des Coléoptères par M. A. Parys. Procès-verbal de la séance du 23 septembre 1362 . . Explication de la planche I'e, par M. le docteur Breyer. Tome VI ELI Annales Te la Société Entomolopicpie Belÿe JdcA de <5. ZDedùp t»j ~%ru#'. " Ic.d. ûf yya Gemt.£ Z. a de. 0e7cc7ua ûaGirudTa- Tr. J. a, Z. c Jfo&rTcrstarnmui, ArJccteTTas, Z. 4- a , JïcrmoTocAa draxra// Dreyer'. Annales de la Société Entomolo^ique Belj*e. TomeVI.PI.il. ZüA -parfî ifeverèt/w ïit/i c? £'Ama. JZ.T&Lrgrie del. 1. a,b,c. Cosmopteryx Drurella 2. Chenille de Hadena Lutulenta (Variée L 1 1 n e b u r <» e » 1 s 1 s . ) •S. a,b, c.Gelechia Rosalbella 4. a, b. Ne plie u la Gratiosella 5. a, b. Neplicula Xitens Oî l»‘t ÎJîJiVtHSSiï üf ILUNOIS ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume aucunement la responsabilité. Déposé aux termes de la loi. Bruxelles. — Typographie de J. Nys, rue Potagère, 57. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TOME SEPTIÈME. BRUXELLES. BRUXELLES, PARIS, GAN D, LEIPZIG, C. MUQUARDT. 1863 A. DEYROLLE- rue de la Monnaie, 19. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des Membres fondateurs. MEMBRES EFFECTIFS. MM. * Adriaens (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, 26, à Bruxelles. — Entomologie générale. ‘Andries (Joseph- François-Auguste ) , rentier, chaussée de Haecht , 48, a Saint-Josse-ten-Noode , lez-Bnixelles. — Lépidoptères. Becker (Léon) , membre de ta Société entomologique de France, rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. Bellier de la Chavignerie , membre de la Société archéologique d’Eure-et-Loire, des sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, k Paris. — Lépi¬ doptères d’Europe. Bischoff Ehinger (André), négociant, à Bâle, Suisse. — Coléop¬ tères. Bonvouloir (vte Henri de), rue de l’Université, 15, à Paris, membre des sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, Vienne, Suisse et Lyon. — Coléoptères. ‘Bouillon (Jean-Baptiste), rue Brederode, 13, à Bruxelles. — Co¬ léoptères et Hémiptères de Belgique. Bourdon (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint- Pierre, 21, à Liège, — Coléoptères. 6 ANNALES MM. ’Breyer (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Wa¬ terloo, 52, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. Candèze , docteur en médecine, membre de la Société entomo- logique de France, membre correspondant de l’Académie royale de Belgique, etc., à Glain lez-Liége. — Entomologie générale, Coléoptères. Capronnier (J. -B.), artiste peintre, rueRogier, 17A* àSchaerbeek. — Entomologie générale, Lépidoptères. Chapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l’Aca¬ démie royale de Belgique, etc., à Verviers. — Entomologie générale. Charlier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur¬ gien du bureau de bienfaisance de Liège , membre de plusieurs sociétés savantes , faubourg Saint-Gilles, 19, à Liège. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléop¬ tères. Clavareau (Camille), chaussée d’Ixelles, 125, à Ixelles. — Ento¬ mologie générale. * Colbeau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- gique de France et de la Société malacologique de Belgique, chaussée d’Etterbeek, 51, à Etterbeek, lez-Bruxelles. — Co¬ léoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptè- res et Lépidoptères de Belgique. Coubeaux (Hippolyte), rue Potagère, 36, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Entomologie générale. Deborre (Alfred), candidat en sciences naturelles, à Jemmeppe- sur-Meuse (Liège). — Entomologie générale. De Cleene (Jean-Baptiste), négociant, Quai-aux-Foins. à Bruxelles. — Lépidoptères d’Europe. De Franquen (Charles), à Iluy. — Lépidoptères d’Europe. *De Fré (Pierre-Charles), premier commis aux hypothèques, rue de Diest, 44, à Louvain. — Microlépidoptêres. De la Fontaine (Alfred), rue Joseph II, 59, à Bruxelles. — Aptères. *De la Fontaine (Jules), conservateur des collections de l’Uni- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7 MM. versité à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. Delvaux (Paul), docteur en médecine, etc., boulevard de l'Obser¬ vatoire, 43, à Bruxelles. — Entomologie générale. * Demoulin (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée de Mons, membre de la Société entomologique de France, à Mons. —Hyménoptères et Diptères Depuiset, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17, à Paris.— Membre de la Société entomologique de France. — Entomologie générale, Lépidoptères. Deyrolle (Achille), naturaliste, membre de la Société entomolo¬ gique de France, rue de la Monnaie, 19, à Paris. — Entomo¬ logie générale. Deyrolle (Henri), naturaliste, membre de la Société entomolo¬ gique de France, rue du Golysée, 27, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères exotiques. Donckier-huart (Ch.), rentier, à Liège, rue Paradis, 15. — Lé¬ pidoptères. *D’Udekem (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, membre de l’Académie royale de Belgique, Boulevard de Wa¬ terloo, 4A, à Bruxelles. — Anatomie et physiologie des insectes. Dutreux (Auguste) , ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, membre des sociétés entomologiques de France, Stettin et Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. Engelmann (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc., boulevard de l’Observatoire, 12, à Bruxelles. — Lépidoptères. Pologne (Egide), architecte, rue du Marais, 16, à Bruxelles. — Lépidoptères d’Europe. Fontaine (César), à Papignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères. Guillon (Charles), notaire, à Ruremonde. — Entomologie géné¬ rale. ‘IIannon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, professeur à 8 ANNALES MM. l’Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, à Ixelles.— Entomologie générale. Hartog-Heis Van De Lier, à Delft, (Hollande). — Entomologie générale. Hess (A), rentier, rue de la Limite, 20, à Saint-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. — Lépidoptères. * Hulin (Jules) , propriétaire, place Sainte-Pharailde , à Gand. — Coléoptères. Justen , négociant, Grand’Place, 4, à Bruxelles. — Entomologie générale. Kerels (Georges-Jean), ingénieur civil, rue Jardin Botanique, 10, à St-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. — Coléoptères, Lépidopt. Lambotte (Philippe), à la Plante lez-Namur. — Entomologie générale. Lambotte (Henri) , docteur en sciences , rue du Chien, 6, à Saint- Gilles, lez-Bruxelles, anatomie et physiologie des insectes. Miedel (Jules), faubourg de Saint-Gilles, 19, à Liège. — Coléoptères. * Mors (Louis), ingénieur civil , membre de la Société entomolo - gique de France, rue d’Herenthals, 11, à Anvers. — Coléop¬ tères et Lépidoptères. * Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 186, à Schaerbeek lez-Bruxelles. — Coléoptères. * Peteau (Antoine), rue Royale, 173, à Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. Puls (Jacques), pharmacien, place de la Calandre, 11, à Gand. — Diptères. Putseys (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre de plusieurs sociétés savantes, rue de Naples, 33, à Ixelles. — Coléoptères. Roelofs (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, à Schaerbeek. — Coléoptères. — Curculionites. Rosart (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, à Ixelles. — Lépi¬ doptères d’Europe. * Sauveur (Jules), rue de l’Union, 26, à Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 9 MM. *Seghers (Alexandre), capitaine en retraite, membre de la So¬ ciété malacologique de Belgique, rue de Naples, 49, à Ixelles. — Entomologie générale. *Selys-Longchamps (baron Edmond de), sénateur, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs autres académies et sociétés savantes, à Liège, boulevard de la Sauvenière, 34. — Névroptères ("principalement Odonates indigènes et exoti¬ ques) et Lépidoptères d’Europe. Sichel (Jules), docteur en médecine , rue de la chaussée d’Antin, 50, à Paris. — Entomologie générale, hyménoptères. Singelée (Henri), employé, rue du Chemin de fer, 45, à Saint- Josse-ten-Noode. — Coléoptères. ‘Tennstedt (Aug.), rue de Tirlemont, 163, à Louvain. — Coléop¬ tères. Thomson (James), rue de l’Université, 23 à Paris, ouVilla-Elderslie, Saint-Germain-en-Laye (département de Seine-et-Oise). — Coléoptères. *Thysebaert (baron Charles de), propriétaire, rue de Berlai- mont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. Weyers (Joseph-Léopold), industriel, membre de la Société ma¬ lacologique de Belgique, rue du Persil, 3, à Bruxelles. — Coléoptères. — Buprestides. MEMBRES HONORAIRES. MM. Bertolini (Joseph), à Bologne. Boisduval, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de France, entomologique de France, impériale et centrale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint-Jacques, 22, à Paris. Dohrn (E.-A.), présidentde laSociété entomologique deStettin, etc. , à Stettin (Prusse). F airm aire (Léon) , membre des Sociétésentomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d’histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale 40 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. MM. d’Edimbourg, licencié . en droit , économe à l’hôpital de la Pitié, etc., rueLacépède, 1, à Paris. Hagen (Herman- Auguste), docteur, à Kœnisberg (Prusse). Kraatz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., oberwasserstrass, 41, à Berlin. Lacordaire, professeur de zoologie et d’anatomie comparée et recteur de l’Université de Liège, etc., à Liège. Leconte (Jolin-L.), docteur en médecine, à Philadelphie, (Pensyl- vanie, États-Unis). — Coléoptères de l’Amérique du Nord. Snellen Van Vollenhoven (Samuel-Constanl) , docteur en droit, membre de l’Académie royale des sciences , président de la Société entomologique néerlandaise, conservateur au Muséum royal d’histoire naturelle à Leyde, Leyde, Breestraat, 276. Stainton, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfield Lewisham, near London. ‘Wesmael, membre de l’Académie royale de Belgique, etc., rue de la Rivière, 26, àSaint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. De Palandt (baron Henri), propriétaire à Arnhern (Hollande). D’Osten-Sacken (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, etc., à Washington (État-Unis). Guido (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar¬ gentine). Koppen, employé au ministère, à Saint-Pétersbourg. Luciani, île Maurice. Lyon-Barnet, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan¬ daise). Mariot (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo (Brésil). Phipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris. Viola (Miguel-Navarro) , rédacteur de la Revue scientifique et lit¬ téraire de Buenos-Ayres, à Buenos-Ayres. ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L’ANNÉE 1862-1863. IIII. D’Udekein, 'président. Pologne, vice-président. Colbeau, secrétaire. Weyers, bibliothécaire. Me Thyscbaert. Sauveur. Peteau. COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. IIII. A. Me la Fontaine. Hors. Breyer. DONS OFFERTS A LA SOCIETE MM. Charlier. Observation de tumeur erectile, broch. 8°. (Ouvrage du donateur). De Bouvouloir. Essai monographique de la famille des Throscides, in-8°, (ouvrage du donateur). De Borre. Monographie des agavées, par Koch, (traduit de l’allemand par De Borre), broch. in-8°. Histoire du genre Borassus (traduit par De Borre), broch. in-8°. D’Udekem. Histoire naturelle du genre Areca (traduit de l’allemand par De Borre), broch. in-8°, (ouvrages du donateur). Description des infusoires de la Belgique, brocb. in-4°. Notice sur quelques parasites du Julus terrestris, broch. in-8°. Notice sur les organes génitaux des OEolosoma et des Ghœtogaster, broch. in-8°. Description d’une monstruosité humaine amorphe, broch. in-8°. Dütreux. De quelques parasites végétaux, broch. in-8°, (ouvrages du donateur). Linnea entomologica, 12 vol. in-8°. Gigliani. Fauna entomologica italiana, broch. grand in-4°. Làmbotte (H.). Nouvelle théorie de chimie organique, 1 vol. in-8°. Établissements de produits chimiques , 1 vol. in-8°. Traité de minéralogie pratique, 1 vol. in-18. 14 ANNALES MM. Note sur le rapprochement qui existe entre la dis¬ position du système cérébral des animaux ver¬ tébrés, et celle du ganglion subœsophagien des animaux articulés, broch. in-8°. Recherches sur l’organisation des membranes séreuses, broch. in-8°. Sur les roches d’origine ignée intercalées dans le calcaire, broch. in-8°, (ouvrages du donateur). Lambotte (Ph.). Recherche sur l’origine des dépôts récents de manganèse dans tla province de Namur, broch. in-8°, (ouvrage du donateur). Sichel Dr. Opuscules entomologiques comprenant : 1° Liste des hyménoptères recueillis en Sicile, par M. Bellier de la Chavignerie; 2° Liste des hyménoptères recueillis dans le dépar¬ tement des Basses-Alpes par M. Bellier de la Chavignerie ; 3° De l’emploi de l’alcool saturé d’acide arsenieux par M. Le Prieux. Courtes remarques sur l’emploi de l’alcool saturé d’acide arsenieux, par M. Sichel. 4° Observations hymenoptérologiques. 5° De la chasses des hyménoptères, broch. in-8°, (ouvrages du donateur). Snellen Van Sepp. Niederlansche insecten, 2e série. Livr. 17 à Vollenhoven 26, et 27 à 34, in-4° pl. (ouvrage du donateur). Société entomologique de Berlin. — Berliner entomologische Zeit¬ schrift, 3e et 4e livr. de 1862, tom. 6, in-8°. Société entomologique de France. — Annales de la Société entomo¬ logique de France, années 1860, 1861, 1862, in-8°. Société entomologique des Pays-Bas. — Tijdschrift voor Entomo¬ logie, tom. 5 (4e et 5e livr. in-8°. Tijdschrift voor Entomologie, tom. 6e (Ie et 2e livr. in-8°). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 15 MM. Tijdschrift voor Entomologie, tom. 6e (livr. 3 à6, in-8°). Société malacotogique de Belgique. — Circulaires et statuts de cette Société , in-8°. Société entomologique de Stettin. — Stettiner Entomologische Zei- tung, volumes 22e 23e, in-8°. Catalogue de la bibliothèque de la Société entomo¬ logique de Stettin, in-8°. Société Linnéenne de Normandie. — Bulletins de la Société lin- néenne de Normandie, volumes, 1 à 7, in-8°. Société d'histoire natur. du grand-duché de Nassau. — Jahrbucher des vereins fur Natur-Kunde von Nassau, vo¬ lumes 14, 15 et 16, in-8°. Société d’histoire naturelle de Presbourg. — Correspondenzblatt des Vereins zu Presburg, lre année, nos 1 a 4, in-8°. Catalogue des doubles de Plantes, broch. in-8°. Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg. — Annales delà Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg, volumes 4e, 5° et 6e, in-8°. Société royale de Konigsberg. — Schriften der Konigliche physi- kalisch Okonomischen geselschaft zu Konigs¬ berg, 3e année, lre et 2e parties, in-4°. Stainton. — The entomologiste annual for 1863 , and 1864, in-8° (ouvrages du donateur). Acquis par la Société : Hagen. Bibliotheca entomologica, 2 volumes in-8°. THYMS FENESTRELLA scop. Pl. 1. Fig. 1. Histoire naturelle vraie des états antérieurs de cette espèce. — Coup d'œil sur les erreurs et les descriptions fantastiques que les auteurs en avaient données. — Quelques mots sur la place que le genre Thyris doit occuper dans le système des papillons de l'Europe. La chenille de Thyris Fenestrella vit sur les feuilles du Clematis vitalba ; — elle se construit d’un lambeau roulé, une espèce de cornet qui lui sert de demeure; — pour construire ce cornet, elle incise la feuille à partir du bord, plie le lambeau en-dessous, le roule sur lui-même, réunit par des fils les parties qui se touchent, et augmente la profondeur de l’incision en raison de ce que le rouleau avance. Cette demeure, analogue à celle que Gracilaria Phasiampenneïla se construit sur les feuilles de XHydro - piper, est abandonnée lorsque l’espace devient insuffisant pour la larve grandissante. Elle voyage alors plus loin et se construit une habitation plus spacieuse. On rencontre quelquefois jusqu’à trois cornets en-dessous de la même 18 ANNALES feuille; ils appartiennent au jeune âge de la chenille. — Plus tard celle-ci remonte ordinairement le long de la tige, vers les feuilles plus jeunes et plus tendres; à la fin de sa croissance, il arrive que la chenille roule des feuilles entières, parce que les parties en sont trop petites; la forme du cornet disparaît en ce cas et la feuille représente simplement un sac fermé. Dès la fin de juillet, on rencontre ces cornets, qui sont alors assez difficiles à découvrir. — Vers le milieu d’août jusqu’à la fin de ce mois, on les trouvera plus aisé¬ ment. Les cornets vides indiqueront qu’il en existe d’autres plus apicaux, le dernier sera toujours habité. Au commencement de septembre , la recherche de¬ vient ingrate, parce que le grand nombre des che¬ nilles s’est déjà laissé tomber par terre, pour la trans¬ formation. Description de la ehenille. Par son aspect, la chenille de Thyris Fenestrella res¬ semble plutôt à une larve de chrysomèle qu’à une chenille de papillon. Cette similitude trompeuse existe surtout quand la chenille se tient ramassée sur elle-même, en fai¬ sant la morte. Maint chasseur l’aura jetée en visitant son parapluie, après avoir battu les buissons de clématites. Dans la marche de la chenille, cette ressemblance dispa¬ raît; on reconnaît alors aisément le nombre des pattes qui caractérise les larves de lépidoptères. Inquiétée dans sa demeure, prise en main ou jetée par terre, elle répand une forte odeur de punaise. La chenille de Thyris Fenestrella est d’une coloration vert-olive et couverte d’un grand nombre de petites plaques cornées; le deuxième anneau et le dernier por- DE LA SOCIÉTÉ ENT0M0L0G1QUE BELGE. 19 tent un écusson corné. Les scutellum, la tète, les plaques cornées et les pattes écailleuses, sont luisants et d’un noir foncé. La tête est très-forte, aplatie d’avant en ar¬ rière. La surface frontale se présente perpendiculaire pendant la marche, mais pendant le repos toute la partie supérieure de la tête se retire en- dessous du collier, de manière à ce que le deuxième anneau forme une espèce de capuchon pour la partie supérieure du premier. Les plaques cornées constituent six lignes longitudinales de chaque côté du corps; en-dessous de la troisième ligne, on voit les stomates des trachées; chaque stomate est ornée, en avant et en arrière, d’une petite plaque noire, difficile à distinguer à l’œil nu. Entre les stomates, la transparence du derme fait apercevoir les grandes bran¬ ches du système trachéique, sous forme d’une ligne blanchâtre. Les pattes ventrales sont peu développées, d’un vert presque pur et légèrement transparent. Sur les cuisses postérieures on remarque encore une plaque cornée. Description de la Chrysalide. La chrysalide est enveloppée d’une coque dense et soyeuse, mélangée de grains de sable ou de terre, si le sol n’est pas couvert de feuilles ni de détritus végétaux ; dans le cas contraire, la coque est fixée entre ces sub¬ stances. La chrysalide est petite, brune, tirant vers le rouge sur le dos, foncée à la tête et à l’appendice anal ; corselet très-dé veloppé, bombé, rétréci en haut et en arrière, pla¬ que du collier large, tête et organes de la bouche légère¬ ment prolongés en bec, ligne de la trompe, dépassant en pointe le bord des ailes. Partie abdominale assez courte, 20 ANNALES derniers anneaux en appendice renflé et courbé en-des- sous. Le tissu de cette chrysalide est à gros grains, rugueux sur les ailes, avec des fossettes le long du dos qui constituent une espèce de ligne sous-dorsale; elle est entièrement dépourvue de crochets , autant sur les anneaux qu'au bout anal. Il n'y a pas de doute que cette chenille ait été connue depuis assez longtemps par certains collectionneurs, mais elle est restée une énigme pour la science, jusqu'en ces derniers temps. On ne pourra attribuer sa découverte à personne; mais le mérite d’en avoir parlé le premier devra revenir à M. Koch, de Francfort et à M. Freyer, d’Augsbourg. Tous les auteurs, les Allemands comme les Français, affirment que la chenille de Thyris Fenestrina vit dans l’intérieur des tiges vertes du Sambucus nigra et dans celles de Y Arctium lappa. Ochsenheimer est le grand coupable qui, le premier, met cette erreur au monde. En 1818, définissant le genre Thyris, cet auteur dit : « La chenille vit dans la moelle des plantes:, il ajoute, plus tard, en parlant de l'espèce Fenestrina : /, La chenille vit dans les pousses vertes du sureau et dans les branches de la grande bardane. » Meigen (1829) copie littéralement l’indication de Ochsenheimer. Boisduval, en 1840, place dans son Index le genre Thyris à la tête des Sesiariœ; il décrit les chenilles de ce groupe, par les mots : « Larvæ vermiformes, decoloratæ, scutellatæ ; in me- dulla fruticum vel radicum occulte degentes, puppæ postice spinulosæ. „ Duponchel n'en dit rien dans son grand ouvrage sur les lépidoptères d’Europe, ni dans celui relatif aux che- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 21 nilles. Dans son catalogue méthodique de 1844, il dit, n parlant du genre Tkyris, qui comprend Fenestrina et Vitrina : « Les chenilles sont assez épaisses, d’une couleur « livide, ponctuées, garnies de quelques petits poils » rares. Les chrysalides sont courtes, un peu renflées « au milieu, avec de petites aspérités sur le bord des » anneaux (p. 46). Chenu (Encyclop. d'histoire nat ., Papillons, lre partie, p. 238) : •• La chenille est nue, d’un blanc sale, avec « deux lignes latérales de petits points d’un brun noi- // râtre : la tête, les pattes écailleuses et le dessus du » premier anneau sont d’un noir brun, la partie anté- " rieure est un peu effilée^ elle vit à la manière du Cossus » dans les tiges de Sambucus Ebulus et nigra , et même // dans celles de Y Arctium lappa. La chrysalide est rac- n courcie, légèrement épineuse sur les côtés comme celle « des Sesiæ. » Hammer (Ann. soc. du Luxemb., II, p. 106, etc.,) cite comme nourriture : Clematis erecta} Sambucus nigra , Arctium lappa. 1859. L’ouvrage de M. de Heinemann, sur les papil¬ lons d’Allemagne et de Suisse, répète, à l’article Thyris Fenestrella : // La chenille dans les branches du sureau et de la » bardane, ainsi que dans les branches de Clematis » erecta. » Je ne puis faire un grand reproche à M. de Heine¬ mann de répéter les errements de ses prédécesseurs. Les indications sur les états antérieurs des lépidoptères sont en dehors du plan de son travail; il n’écrit pas une histoire naturelle des lépidoptères, mais un système de classification de ces insectes à l’état parfait. MM. Bois- 22 ANNALES duval, Duponchel et Chenu sont curieux à lire : ni l’un ni l’autre n’ont vu la chenille de ThyrisEenestrella, mais chacun ajoute aux renseignements de son devancier. Ochsenheimer indique la chenille dans la moelle d’une plante, pas un mot de plus. M. Boisduval la trouve pâle, décolorée, vermiforme, scutellée, tableau emprunté aux chenilles des Sesiæ. En revanche, il fait vivre les chenilles des Sesiæ dans la moelle des plantes, et pour qu’on ne se trompe pas que cette moelle procède évidemment du passage de Ochsen¬ heimer, il ajoute que ce papillon habitat in jloribus sambuci. Duponchel ne se contente pas de l’adjectif décolorée; au contraire, il apporte de la couleur dans son dessin : couleur livide, ponctuée, garnie de quelques poils noirs, rares. Enfin, Chenu ne se gêne plus du tout. Son ima¬ gination donne une relation complète, et il ajoute le Sambucus ebulus comme plante nourricière. Qu’on veuille le relire. J’hésite cependant à accuser les naturalistes d’inven¬ tions aussi hardies. Les amateurs de Bruxelles ont tous vu, entre les mains d’un marchand allemand, des bran¬ ches de sureau contenant une chenille pâle et décolorée. Si nous avions pris alors la description de cette chenille, sans en poursuivre la transformation, nous aurions pu témoigner pour M. Boisduval et peut-être pour M. Du¬ ponchel. J’ai retrouvé, il y a cinq ans, les mêmes che¬ nilles que celles que le marchand allemand nous avait montrées. En les examinant j’ai fortement douté qu’elles appar¬ tinssent à Thyris Fenestrella; l’expérience a démontré que j’avais raison de me méfier : c’était des chenilles de Botis sambucalis; habituellement elles se cachent sous DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 23 l’écorce détachée ou pénètrent dans celle-ci; mais si, par hasard, elles rencontrent des jeunes branches brisées, elles s’accommodent parfaitement de cette litière. Elles creusent dans la moelle une cavité assez spacieuse, la remplissent d’un cocon soyeux, flasque, membraneux, passent l’hiver dans cet abri, deviennent fort pâles, prennent un aspect assez vermiforme et ne s’y chrysali- dent qu’au printemps. La chenille de M. Chenu, dans le Sambucus Ebulus , doit provenir d’une autre confusion; sa description s’adapte même assez bien à la chenille de Gortina flavago. Pour ce qui concerne les crochets dont les anneaux de la chrysalide seraient garnis, je ne peux y trouver aucune excuse ; ils sont d’invention pure. La morale de ces fables c’est : qu’en histoire na¬ turelle, les grands écrivains, aussi bien que les petits, doivent se défier d’observations incomplètes. Thyris Eenestrella était inconnue de Linnée. Scopoli en parle le premier; il la donne sous le nom de Fhalaena Fenestrella. Phalaena, chez cet auteur, est une expression très- générale et sans limite précise mais la terminaison en ella indique clairement qu’il unissait l’espèce aux micro¬ lépidoptères. Les auteurs du W. V. l’appellent Sphinx fenestrina. Eabricius, Esper Borkhausen et Rossi adoptent le nom de Spli. fenestrina; aucun de ces auteurs ne s’explique cependant sur la terminaison ina. Schrank nomme l’espèce Sesia fenestrina et Iiubner ANNALES U enfin la décrit sous le nom de Sph. pyralidiformis ; voilà donc un sphinx qui d’après les uns se rapproche des Tortriæ , selon d’autres des Tinéides et selon Hubner, enfin, des Pyralides . M. de Huffmannsegg a établi le genre Thyris , ce genre a été unanimement adopté. — Il a été conservé jusqu’aujourd’hui dans la classe des Sphynyides. Boisduval tâche de le faire entrer dans le groupe des Sesiariœ. Les auteurs plus modernes, Lederer et de Heine¬ mann divisent les Sphynyides en six groupes. Le troisième Thyrididœ contient le seul genre Tliyris qui se trouve ainsi entre le genre Parathrene et Hete- royynis. Dr Breyer. EUPITHECIA TENUIATA HB. Pl. 1. Fig. 2. Tenuiata Hubner et Inturbata du même auteur, sont deux noms qui s’appliquent évidemment à la même espèce. M. Guénée est le premier auteur qui suspecte la double dénomination. « Il y a, dit-il, à peu près autant de chance pour que cette espèce soit la Tenuiata de Hub¬ ner, que son Inturbata , c’est-à-dire que cette figure leur ressemble à toutes deux, sans rien avoir de convain¬ quant. Fischer de Rôslerstamm avait déjà découvert la che¬ nille de Inturbata , dans les chatons du saule marceau. Les auteurs anglais, de leur côté, indiquent la chenille de Tenuiata , également dans les chatons mâles de cette plante. Il en est résulté qu’en définissant, surtout d’après la chenille, en élevant le papillon, les amateurs allemands possèdent généralement des Inturbata dans leurs collec¬ tions. Les Anglais , au contraire, n’énumèrent que Tenuiata dans leur Faune. Depuis plusieurs années, j’ai comparé les exemplaires 26 ANNALES allemands de Inturbata , avec les exemplaires anglais de Tenuiata. Je n’ai pn trouver aucune différence dans les papillons. Au printemps passé, j’ai envoyé les chenilles de Tenuiata à mon ami le docteur Roesler, et ce connais¬ seur minutieux m’a répondu : » Entre vos chenilles de Tenuiata et nos chenilles de Inturbata , je ne découvre pas la moindre différence, ces chenilles sont aussi iden¬ tiques que les papillons. « Dans ces circonstances, je me crois autorisé à biffer le nom de Inturbata Hubner et à maintenir par droit d’ an¬ cienneté, le nom de Tenuiata . On trouve les chenilles de cette espèce dans les cha¬ tons mâles du saule marceau; elles se tiennent cachées au milieu et tombent avec cette floraison parterre. En ramassant les chatons tombés, on remarquera deux espèces de chenilles, une noctuide appartenant au genre Xanthia (Silago)et une petite chenille géométride qui sera Tenuiata. L’accroissement de cette chenille est assez ra¬ pide, et son éducation facile. En gardant les chatons dans une caisse et en évitant qu’ils ne moisissent, on verra l’espèce éclore en abondance vers la fin de mai. Cette chenille, qui jusqu’à présent n’a point été figu¬ rée, présente deux variétés comme coloration. L’une presque uniformément d’un blanc sale, légèrement ver¬ dâtre, avec dessin presque effacé; l’autre avec des des¬ sins bien marqués. C’est cette variété que nous avons figurée sur notre planche; elle a la tête et l’écusson du premier anneau d’un noir luisant , une ligne dorsale étroite, une sous-dorsale très-large, une ligne sous-sto- matale large, toutes trois brunes. Dr Breyer. EUPITHECIA DEBIHATA HB. Pl. 1. Fig. 3. Staudinger place dans son catalogue cette espèce comme variété douteuse ( prop . spec ?) sous E. redan- gulata L. S’il avait relu Treitchke, tome 10, part. 2, page 212, son doute se serait dissipé. Je renvoie ceux qui éprouvent le besoin de vérifier, à ce passage et à l’ou¬ vrage de M. Guénée. Il ne peut exister aucun doute que debiliata forme une bonne espèce. Les états antérieurs étaient inconnus jusque dans ces dernières années; la chenille fut alors découverte par Koch, aux environs de Francfort ét, par nous, aux envi¬ rons de Bruxelles; jusqu’à présent elle n’a cependant été figurée nulle part; nous en publions ici le premier dessin. Le papillon habite les parties ombragées des bois ; il vit très-caché, et on ne le rencontre habituellement que quand il est déjà tout à fait fané et à peine reconnais¬ sable. 28 ANNALES Depuis la découverte de la chenille, nous avons pu nous procurer l’espèce en abondance. La chenille vit pendant le mois de mai, sur le V actinium myrtilJus. L’œuf ne semble laisser éclore la chenille qu’avec le premier bourgeonnement de la plante; son développe¬ ment est fort rapide ; quatre semaines lui suffisent am¬ plement pour arriver à toute sa croissance; elle vit d’abord entre deux feuilles qu’elle superpose et réunit par quelques fils de soie, sans en altérer la forme; plus tard, elle choisit de préférence le bout terminal des tiges ; elle y réunit en un paquet cinq à six feuilles, se nourrissant de celles qui se trouvent à l’intérieur, et gardant pour demeure la coque faite par les feuilles extérieures. Si l’on ouvre cette demeure, on trouve la chenille au repos, couchée en arc; elle rappelle dans cette position les chenilles des Cymatophora et des Brephos. J’ai fait figurer une chenille dans cette pose, dans un bourgeon -nid. On voit les rognures faites aux feuilles internes, et on remarque en même temps que ses habi¬ tudes ne sont pas des plus propres. Description : Elongato-attenuata, raro erecta in pro- gressu; contracta, l-ateraliter indexa, numquam erecta reponens. Viridis sine signis, capite piceo vel nigro, cum duabus scutellis in secundo articulo, tabello anali scutellato. La chenille revêt deux formes bien distinctes : l’une, quand elle est en mouvement ; l’autre, quand elle est en repos. En mouvement, elle s’allonge et s’amincit beaucoup antérieurement, pas autant que les chenilles dites 'co¬ chonnes mais presque autant que celles des Plusides ; elle est alors d’un vert tendre presque transparent. En repos, elle est plutôt courte, ne ressemble pas à une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 29 chenille de géomètre, se tient couchée en arc comme je lai indiqué plus haut et sur la planche. Dans cette posi¬ tion, elle est d’un vert laiteux un peu jaunâtre et ne con¬ serve la couleur vert tendre que sur la ligne dorsale ; elle est sans dessin, la tête est noire ou brunâtre, luisante ; le tablier anal porte un écusson corné, le deuxième anneau en porte deux 5 les écussons sont d’un brun clair quand la tête est noire et transparente, à peine visibles quand elle est brune. J’ai dit que l’accroissement des chenilles est rapide ; elles vont en terre pour faire sous des feuilles leur chry¬ salide, qui n’est pas enfermée dans un cocon propre¬ ment dit. Les papillons paraissent au bout de trois semaines, à la fin de mai ; leur développement se fait le soir, au cou¬ cher du soleil ; an bout d’un quart d’heure, les papillons se mettent à voler; leur vie dure de huit jours à trois semaines. L’espèce hiverne sous forme d’œuf. Dr Br eyer. I ’ EUPITHECIA VALERIANATA hb„o„z. Yimisiata doubl. Pl. 1. Fig. 4. J’ai déjà dit, l’an passé, quelques mots sur cette che¬ nille (VIe vol. des Annales, p. 171). Je l’ai rencontrée de nouveau cette année; elle était très- fréquente partout où se trouvait la Valériane offici- nelle, aussi bien dans les parties basses des bois que dans les prairies. Elle se nourrit des fleurs et surtout des semences vertes de cette plante. Elle se tient toujours debout (erecta), est d’une cou¬ leur vert-tendre, légèrement transparente et manque de tout dessin particulier ; c’est à peine si la place des lignes dorsales s’indique par une coloration un peu plus foncée. 32 ANNALES La chenille croit rapidement et se chrysalide au bout de quelques semaines dans une coque terreuse. Le papillon éclot au printemps suivant, d’une ma¬ nière successive et prolongée, ce qui pourrait faire croire à tort à l’existence d’une génération double. Dr Breyer. SGODONIA BELGARIA h Pl. 1. Fig. 5. Cette espèce a été décrite par Hubner, sous trois noms différents : Belgaria , Belgiaria , Favillacearia. Le nom de Belgaria a été accepté par Fabricius, celui de Favillacearia par Ochsenheimer. Pendant quelque temps, on a cru à deux espèces différentes, jusqu’à ce que M. Podevin eut apporté en Allemagne des exem¬ plaires belges, pour démontrer leur identité avec les exemplaires d’Allemagne. Il s’agissait donc de prendre le plus ancien parmi les trois noms de Hubner. Celui qui a été publié en premier lieu , n’est pas Belgiaria y mais Belgaria . On pourrait croire qu’une espèce qui porte le nom du .pays, dut être assez fréquente chez nous, pour être connue comme indigène par nos amateurs sérieux ; il n’en est pourtant rien. Elle manque dans les anciens catalogues des Lépidoptères de la Belgique, et n’a été dé¬ couverte ou plutôt redécouverte chez nous que depuis quelques années. 34 ANNALES L’espèce habite les parties les plus stériles de la Cam- pine, couvertes de Calluna vulçaris. Le papillon se tient caché pendant le jour et repose appliqué contre terre. S’il est effarouché, il s’élève droit en l’air, et le ventl’ entrai ne rapidement au loin. La chenille éclôt vers l’automne. Elle hiverne et n’acquiert son développement entier qu’au printemps suivant. Elle ressemble, sous ce rapport, comme par sa forme allongée à la chenille de Prunaria. Quand on la touche, elle se contourne et se déjette comme celle-ci. Elle vit sur le Calluna vulgaris ; onia trouve sur cette plante aux premiers jours de dégel ; elle se chrysalide déjà vers le mois d’avril. Elle a été décrite par M. Koeppe de Braunschweig, dans les suppléments à Ochsenheimer, par TreitschkeX, II, page 189. Comme elle n’a été figurée jusqu’à présent dans aucun ouvrage, je me crois autorisé d’en publier le des¬ sin et de renouveler la description d’après nature. Elle a la tête arrondie et porte un appendice charnu en forme de corne sur l’avant-dernier anneau. Le tablier anal se termine en pointe, et les cuisses des pattes pos¬ térieures s’allongent en arrière sous forme d’un éperon charnu et pointu. Les derniers anneaux portent chacun deux tubercules qui disparaissent aux anneaux anté¬ rieurs. Sa coloration varie du gris ardoisé au brun. Or¬ dinairement la coloration grisâtre est la base, et le brun y apparaît sous forme de chevrons obliques; la ligne sous- trachéale est légèrement proéminente et plissée de rides transversales. La chrysalide brune et luisante, présente deux pointes émoussées, à son bout anal ; elle est couverte d’un léger tissu, et cachée sous la mousse ou contre terre. Le papillon éclôt vers la mi-mai. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 L’époque la plus convenable pour chercher la chenille de cette espèce, commence peu de temps après le premier dégel et dure jusqu’au commencement des mois de mars ou d’avril. En fauchant alors sur les grandes plantes de Calluna, on s’apercevra bien vite de sa présence ; mais il est bon de la chercher alors, en examinant soigneusement ces plantes à l’œil. Il m’a paru que les individus qu’on détache par des secousses violentes, prospèrent difficile¬ ment et ne se développent que rarement en papillons. Dr Breyer. ,• ; ) I PHASIANE PETRARIA ESPER.. Pl. 1. Fig. 6. Cette espèce n’a été jusqu’à présent que rarement ren¬ contrée en Belgique. Elle se trouvera peut-être plus fré¬ quemment dans les parties montagneuses de notre pays. La connaissance de la chenille et de sa plante nourricière faciliteront nos recherches. Cette chenille avait d’abord été plutôt devinée que découverte par le docteur Roessler, de Wiesbaden. Cet excellent naturaliste, auquel nous devons une série d’éclaircissements sur les états antérieurs de beaucoup de Lépidoptères, a pour habitude de mettre dans des boites et d’y maintenir vivantes les femelles de toutes les bonnes espèces qu’il rencontre. De cette manière il obtient les œufs et il ne lui reste plus qu’à deviner la plante nour¬ ricière ou à en trouver une équivalente. Déjà en 1851, M. Roessler avait obtenu des œufs de Petraria; ils furent éclos au bout de huit jours, mais les jeunes chenilles disparurent toutes, bien qu’il leur eut 38 ANNALES donné comme nourriture toutes les plantes qu’il supposait leur convenir. Cette disparition démontrait clairement que la nourriture propre avait été omise. L’année passée, au printemps, il reprit de nouveau une femelle fructifiée, et il conclut qu’aucune plante arborescente ne pouvait convenir, parce que la femelle semait les œufs par terre, sans les attacher par aucune substance agglutinante, comme cela se fait assez généralement dans tout le genre Acidalia. L’endroit où il avait trouvé la femelle et où l’espèce se rencontrait plus particulièrement, lui fit venir le soup¬ çon que P ter is aquilina pouvait être la nourriture cherchée, car il avait fait lever plusieurs fois le papillon parmi les feuilles désséchées de cette fougère. Il eut le plaisir de voir se vérifier son hypothèse. La difficulté de maintenir cette plante fraîche a été la seule difficulté qu’il ait eu à combattre dans cette éducation. Il remarqua que les chenilles avaient l’habitude de se rouler et de se jeter parterre, dès qu’on touchait à la plante, et qu’elles se faisaient sauter assez loin, étant tombées par terre. M. Roessler a eu la bonté de m’envoyer, au printemps, quelques œufs dans un tuyau de plume, malheureu¬ sement en arrivant à Bruxelles ce tuyau était vide ; les douaniers avaient vérifié son contenu, et avaient semé les œufs probablement sur le plancher de l’entrepôt. Je reçus plus tard de M. Roessler quelques chenilles, qui cette fois m’arrivèrent intactes. Je les ai placées sur un pot contenant une plante vivante de Pteris aquilina , que j’entourai d’un bonnet de gaze; elles se développè¬ rent très -rapidement, et montrèrent deux variétés : l’une claire, verdâtre, l’autre brune, tirant sur le rouge. C’est de cette variété que nous donnons le dessin. La chenille est arrondie, d’une épaisseur à peu près DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 39 égale, les articulations, surtout dans la jeunesse sont for¬ tement étranglées, ce qui lui donne un aspect qui rappelle les fruits de certaines légumineuses (ornithopus) . Dans le premier âge, elle est verte, transparente, avec la dorsale et les autres signes d’un vert plus foncé ; de cha¬ que côté jusqu’au pli dorsoventral, à distance égale se trouvent trois lignes parallèles. La sous-dorsale montre à chaque anneau deux verrues pilifères, mais qui ne sont visibles qu’au moyen de la loupe. Le ventre porte de chaque côté deux lignes parallèles plus claires. Les stomates ne se distinguent pas encore au gros¬ sissement ordinaire à cet âge; la tete et les pieds ont une teinte légèrement rouge-brun. L’avant -dernier uniforme est d’un vert sombre; la ligne dorsale et subdorsale encore plus foncée, en des¬ sous de celle-ci une fine ligne plus claire ; les stomates blanchâtres, le ventre vert pâle, de chaque côté, une ligne plus forte et entre elles quatre lignes plus pâles, et d’un dessin plus irrégulier. La tête aplatie et les m⬠choires rougeâtres dirigées légèrement en avant la peau des incisions articulaires, là où elle se double, pa¬ raît d’un vert blanchâtre. Adulte, la chenille àepetraria est relativement grande, d’un brun rougeâtre, la ligne dorsale est mince et dou¬ ble; sur le reste de sa surface, de petites lignes parallèles peu marquées, les deux points pilifères sur chaque anneau, se remarquent aux places analogues, indiquées plus haut et ne se voient qu’à la loupe la ligne stomatale d’un blanc jaunâtre très-clair; on voit les stomates sous forme de faibles points noirs. M. Roessler a depuis retrouvé la chenille sur la Pteris aquilina ; il a rencontré la même variété de coloration que celle que nous avons figurée d’un brun quelquefois 40 ANNALES tirant très-vivement sur le rouge; les incisions rouge⬠tres et la ligne stomatale, d’un jaune luisant. Pour se chrysalider, la chenille va en terre ; le papillon éclot au printemps suivant. L’espèce hiverne sous forme de chrysalide. Le papillon éclot dans les premiers jours de mai. Dr Bkeyee. EUPITHECIA DENOTATA HB. CAMPANULATA hs. Cette espèce n’avait été trouvée qu’une seule fois à l’état parfait, par M. Fologne, au bois de la Cambre. L’indication de la chenille sur la Pimpinella saxifraga est erronée; j’ai trouvé celle-ci en assez grand nombre dans les capsules vertes et sèches de la Campanula tra- chelium. EUPITHECIA DODONEATA gn, J’ai trouvé la chenille de cette espèce sur le chêne, au bois de la Cambre; le papillon vient de m’éclore en chambre le 25 janvier. J’ai le dessin de la chenille, mais je n’ai pu le publier 6 42 ANNALES cette année, parce que l’éclosion n’avait pas vérifié la découverte en temps utile. Je donnerai la description et le dessin l’an prochain; jusqu’à présent cette espèce n’a été figurée nulle part. Cette chenille est allongée et se tient habituellement demi droite; elle est dépourvue des taches trapezoïdes ordinaires ; d’une coloration rouge tirant un peu sur l’orangé; la peau, ainsi que quelques places de la tête, sont revêtues d’un duvet très-fin, mais bien visible. Je l’ai trouvée à peu près à taille le 6 juin ; au bout de dix jours, elle s’est chrysalidée en faisant un léger lit de soie entre quelques brins de mousse. Dr Breyer. OLINDIA ULMANA HB. Cette jolie Tortrix, dont on voit si rarement un exemplaire frais dans les collections, est assez répandue sans être fréquente nulle part. La chenille était restée jusqu’à présent complètement inconnue. Depuis trois ans j’étais à la piste, mais cette année seulement j’ai été assez heureux pour élever l’espèce. Cette chenille se rencontre au premier printemps sur les feuilles du Ranunculus ficaria, L. (ficaria ranuncu- loïdes) . Elle replie une partie du bord d’une feuille, le des¬ sus en -dessous, en tube cylindrique qui lui sert d’abri ; elle ronge la feuille aux environs de sa demeure. Pour élever l’espèce, il faut mettre la plante nourri¬ cière en pot:, on ne pourrait la nourrir ni de feuilles fanées, ni de feuilles tenues dans l’eau. Le pot doit U ANNALES être couvert d’une cloche de verre ou d’un couvercle qui ferme hermétiquement, sinon les chenilles se per¬ dront. Pour se clirysalider, elles forment une coque en terre et le papillon éclot depuis le 15 mai. Le temps de l’espèce est assez court; elle est épuisée au bout d’une quinzaine de jours. Je donnerai, l’année prochaine, une description dé¬ taillée de cette chenille, ainsi que le dessin gravé. Dr Breyer. ANISOPTERYX ACERARIA S. V. ET ÆSCULARIA 8. V. Les chenilles de ces deux espèces sont remarquables par la présence de la dernière paire de pattes ventrales. Ces pattes ne sont cependant ni complètement déve¬ loppées, ni avortées dans le sens propre de ce mot. Elles constituent une formation sui c/eneris sur laquelle nous reviendrons l’année prochaine. — Au¬ jourd’hui nous nous bornons à quelques mots. Si on observe ces chenilles à l’état de repos sans les inquiéter en quoique ce soit, on ne remarquera rien de particulier ; mais dès que l’animal veut se mettre en marche, des appendices pédiformes d’un vert transparent sortent en dessous du dixième anneau et prennent la forme d’une paire de pattes abdominales, ces pattes ne sont 46 ANNALES pas préhensives mais servent plutôt de guidon aux pattes postérieures. Elles explorent les terrains comme organe de tact avant que les pattes postérieures s’y aventurent. Quand on examine le dixième anneau on trouve deux ouvertures arrondies en anneaux, dans le derme exté¬ rieur; par une pression sur le corps on peut faire sortir en hernie les pieds dont nous parlons et auxquels nous donnons le nom de pieds herniaires . Dl Breyer. NOTE SUR UNE EXCURSION DANS L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE, PAR M. DE SELYS-LONGCHAMPS. La Société royale de Botanique de Belgique avait dé¬ cidé, cette année (1863), que son herborisation aurait lieu dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, sous la direction de son président, l’honorable M. Barthélemy Du Mortier. Nos collègues, au nombre d’une trentaine, partirent d’Erquelinnes et de Charleroy, le 20 juin et se rendirent à Thuin. Le 21, ils arrivaient à Beaumont, et le 22, à , Chimay. C’est ce jour-là seulement qu’il me fut possible d’aller les rejoindre, de continuer avec eux l’excursion aux environs de Chimay, le 23, et les 24 et 25, àMariem- bourg, où l’on se sépara. L’Entre-Sambre-et-Meuse appartient généralement au terrain dévonien, qui, en Belgique, forme une contrée oblongue se dirigeant du sud-ouest au nord-est (Mau- 48 ANNALES beuge, Avesnes, sur la frontière de France), vers Ver- viers et Eupen (frontière de Prusse). Elle dépasse peu la rive gauche de la Meuse et de la Sambre vers le nord- ouest, et forme un contour convexe au sud-est, surpas¬ sant à peine une ligne qui passerait par Eupen, Ver- viers, Theux, Durbuy, Marche, Rochefort, Beauraing, Givet (où cette ligne coupe la Meuse), Couvin et Chimay, pour finir à Avesnes. Ce terrain dévonien renferme le bassin houiller de Visé à Charleroy et un grand nombre de bandes calcaires assez étroites, dirigées également du sud-ouest au nord-est dans le Condroz, la Famenne et l’Entre-Sambre-et-Meuse; Tune d’elles longe l’Ardenne, qui borne au sud-est le terrain dévonien et qui appar¬ tient aux terrains rhénan et silurien. Je me suis étendu sur ce signalement géologique, par¬ ce que c’est dans les bandes et ilôts calcaires que nos col¬ lègues botanistes ont recueilli la plupart des plantes les plus intéressantes, et que depuis longtemps nous avons reconnu que certaines localités qui y sont situées, comme la carrière du Prince (Angleur), Huy, Namur, Roche- fort, etc., nous offrent une série de lépidoptères dont la plupart aiment les climats plus chauds que le nôtre, comme le Papilio podalirius , les Lycœna adonis , alsus , avion, amyntas , cor y don, dorylas; Hesperia actceon , Sy- ricJitus serratulœ , sao. On ne saurait trop engager, selon moi, les entomo¬ logistes à s’orienter, en prenant pour point de départ la constitution géologique combinée avec l’altitude au- dessus du niveau de la mer. Caries plantes spéciales ont leurs stations réglées d’après ces deux éléments, et les insectes ne peuvent exister que là où ils trouvent la plante qui leur est nécessaire. On peut donc dire, direc¬ tement pour les animaux non carnassiers, que le règne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 49 animal est dans la dépendance du règne végétal, qui lui- même est assujetti aux conditions du règne minéral. A défaut de découvertes, dont je n'ai pas été favorisé, j'ai l’honneur de communiquer à la Société, à titre de données géographiques, la liste des lépidoptères diurnes que j'ai observés en trois jours, aux environs de Chimay et de Mariembourg. 1. Anthocharis cardamines. 2. Leucophasia sinapis. 3. Leuconea cratœgi. 4. Pieris brassicæ. 5. — rapæ. 6. — napi. 7. Colias Ityale. 8. Gonopteryx rhamni. 9. Lycœna alexis. 10. — adonis. 11. — agestis. 12. — œgon. 13. — acis. 14. — alsus. 15. — argiolus. 16. Yanessa urticæ. 17. — atalanta. 18. Argynnis selene. 19. Argynnis euphrosine. 20. — dia? 21. — paphia. 22. Melitea cinxia. 23. — artemis. 24. — dictynna. 25. — athalia. 26. Satyrus mœra. 27. — megœra. 28. — œgeria. 29. — janira. 30. — arcanus. 31. — pamphilus. 32. — hero. 33. Hesperia sylvanus. 34. — linea. 35. Syrichtus serratulæ. 36 — sao. C'est, on le voit, plus du tiers des espèces de Belgique. J'ai encore vu, parmi quelques lépidoptères recueillis par M. Determe, botaniste distingué de Mariembourg, les Papilio podalirius et machaon , les Vanessa antiopa , io, polychloros , etc. 50 ANNALES L’étang de Virelles, à une demi-lieue au nord de Chimay, est un véritable petit lac, le plus beau que je connaisse en Belgique. Il est de forme oblongue, et con¬ tient 108 hectares. Sa profondeur est faible, son fonds schisteux, ses bords en pente douce sont herbus, coupés de rigoles marécageuses : puis le terrain se relève à l’en¬ tour, en escarpements boisés. On ne peut rien imaginer de plus gracieux en ce genre que cette localité, qui doit être fort riche en insectes aquatiques. L’étang de Rolly, près de Mariembourg, et qui a fait l’objet de ma seconde excursion, est analogue, mais moins étendu. Je suis persuadé qu’en visitant ces deux étangs à diverses époques de l’année, on rencontrerait presque toutes les espèces d’Odonates qui existent en Belgique, car en deux jours j’en ai annoté 22, ce qui forme plus du tiers de nos indigènes. Ce sont : 1. Libellula quadrimaculata. 12. Lestes sponsa. — — var. jprœnulila. 13. Platycnemis pennipes. 2. — depressa. — var. alUdella. 3. — cancellata. 14. Agrion minium. 4. — dubia? 15. — najas. 5. Cordulia ænea. 16. — viridulum. 6. Gomphus vulgatissimus. 17. — elegans. 7. Onychogomphus forcipatus. 18. — pulchellum. 8. Braehytron pratense. 19. — puella. 9. Æschna juncea? 20. — eyathigerum. 10. Calopteryx virgo. 21. — hastulatum. 11. — splendens. 22. — mercuriale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 51 De la dernière espèce j’ai pris les principales variétés quant à la tache dorsale noire du second segment abdo¬ minal du mâle, cette tache imitant à peu près celle de Ta. pulchellum , de Ta. hastulatum , ou de Ta. lunulatum. Il est vraisemblable qu’en explorant les tiges des nom¬ breuses plantes aquatiques qui croissent sur les bords de ces deux étangs, on y découvrirait des chenilles de Non- nagria. Le 25 juin, jour de notre départ, j’ai exploré pendant les quelques heures qui ont précédé la tourmente ora¬ geuse de midi et demi, la montagne calcaire située au sud de Mariembourg, nommée le Terne-aux-buis, à cause de est arbuste qui y croît spontanément. C’est là que j’ai vu les Lycœna et les Syrichthus caractéristiques qui an- noncentune grande analogie entre cette localité et la car¬ rière du Prince, placée en face de Colonster-sur-l’Ourthe. Ce massif doit être très-favorable pour les orthoptères, mais la saison n’était pas assez avancée. Je n’y ai trouvé que le Gomphocerus biguttatus à l’état parfait, Tettiæ bipunctata et des larves de Thamnotrizon cinereu$,Locusta viridissima et de deux Stenobothrus à déterminer. M. De- terme y avait recueilli un Pachytylus migratorius , il y a quelques années. Les bords des deux étangs dont j’ai parlé, doivent aussi être riches pour d’autres espèces d’orthoptères. L’absence de bruyères tourbeuses et le peu d’élévation du terrain de l’Entre-Sambre-et-Meuse, comparée à celle de l’Ardenne, qui atteint généralement 500 mètres, m’expliquent pourquoi je n’ai pas rencontré les espèces caractéristiques de cette dernière contrée nSatyrus davus, Melitea ino , aplnrape ; JErebia médusa ; Polyommatus chry- seis , etc.Peut-être aussi pour plusieurs, la saison n’était- elle pas assez avancée. DES VARIATIONS NORMALES DE L’AILE DANS L’ESPÈCE CHEZ QUELQUES LÉPIDOPTÈRES par J. SAUVEUR et J. COLBEAU. INTRODUCTION Les caractères distinctifs des espèces établies par les auteurs parmi les insectes lépidoptères , sont particuliè- ment tirés de l’aile, de sa forme, de ses dimensions, de sa couleur et, surtout des dessins, si remarquables dont elle est ornée. Il existe bon nombre d’ouvrages qui contiennent des descriptions de cet organe essentiel, mais il n’en est aucun, à notre connaissance, qui mentionne d’une ma¬ nière plus ou moins complète, les variations normales que subissent les caractères de l’aile considérée abstrac- tivement dans chaque espèce. C’est une lacune, selon nous, lacune même assez importante, ne fût-ce que parce qu’à défaut de ré¬ serves sur ce point, l’ensemble des caractères décrits H ANNALES pourrait être considéré comme constituant le type absolu de l’espèce, ce qui, dans bien des circonstances, serait complètement erroné. L’expérience démontre, en effet, que certains carac¬ tères, non-seulement spécifiques, mais parfois même génériques, existent chez quelques individus isolés, tandis qu’ils font défaut dans le plus grand nombre, c’est-à-dire, dans les types vulgaires ou locaux dont l’examen est, en général, la base exclusive des définitions dont nous avons parlé. Quelles que soient les causes de ce fait, qu’il pro¬ vienne ou non d’une dégénérescence du type primitif, résultat des temps ou des lieux, il n’en est pas moins vrai que pour qu’une description de l’espèce soit sé¬ rieuse, soit susceptible de déductions ou d’applications scientifiques, il importe qu’elle retrace l’insecte auquel elle s’applique, dans son état de perfection le plus com¬ plet possible, et non dans un état de dégradation qui n’est pas celui que la nature lui a attribué. Sans doute, il peut être utile, à divers points de vue, de signaler les altérations que subissent les caractères de l’aile, mais autre chose est de les mentionner comme telles, autre chose de les présenter explicitement ou implicitement, comme constituant un état normal in¬ variable. Nous reconnaissons volontiers qu’il peut être malaisé, dans bien des cas, de distinguer, entre deux modifica¬ tions inverses qu’un caractère peut offrir chez des indi¬ vidus distincts de la même espèce, celui qui se rap¬ proche le plus du type absolu, et celui qui s’en écarte. Mais cette difficulté, qu’un système peut, du reste, toujours résoudre, ne détruit en rien nos observations, puisqu’en signalant à la fois les deux modifications dont DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 55 il s’agit, on aura, tout au moins, appelé l’attention sur la possibilité de leur existence. Ce n’est que lorsque les variations normales des caractères de l’aile seront bien connues dans chacune des espèces d’un même genre, que la détermination du type réel de chacune d’elles, ainsi que des analogies ou des dissemblances entre espèces distinctes, pourra se faire avec certitude par voie de comparaison. Par variations normales , nous entendons celles qui se produisent avec une certaine persistance attestée par une série d’observations conformes. Ce sont les seules qui offrent de l’intérêt. Quant aux anomalies ou aber¬ rations , leur caractère exceptionnel ne peut avoir d’autre importance que de confirmer indirectement la règle. Le but que nous nous proposons dans ce travail, est de rechercher, parmi quelques espèces de lépidoptères bien connus, quelles sont les modifications normales que les caractères essentiels de l’aile peuvent subir, sans prétendre en tirer de conclusions immédiates, et surtout sans viser à aucun système; c’est dire que nous confon¬ drons impartialement les changements qui tendent à compléter le type vulgaire et ceux qui tendent, au con¬ traire, à l’altérer davantage. La marche que nous suivrons est la suivante : Nous décrirons d’abord chaque aile, considérée isolé¬ ment sous ses deux faces, d’après le type vulgaire du pays, et nous mentionnerons ensuite, caractère par ca¬ ractère, les variations que ces ailes éprouvent parfois, soit fréquemment, soit dans des cas particuliers dont nous indiquerons le nombre et l’importance. La plupart de ces variations seront reproduites par des figures qui viendront en aide à la définition, et seront combinées de telle façon que l’observateur puisse, d’un 56 ANNALES seul coup d’œil, saisir l’ensemble des variations normales que nous aurons constatées. Afin de prévenir tout malentendu sur les termes de nos descriptions et surtout sur la désignation des ner¬ vures, nous déclarons nous être dirigés, à cet égard, d’après les indications du plan ptérographique du système nervulo-alaire des Lépidoptères, publié par M. Al. Lefebvre, dans un article bien connu des an¬ nales de la Société entomologique de France, inséré au tome XI, lre série, de ce recueil. PREMIER ARTICLE. SATYRUS ARGANIUS. L. Observations générales. Il n’y a point, dans cette espèce, de différence notable entre les deux sexes sous le rapport de l’aile : Nous nous bornerons à signaler ici que la femelle est ordinairement un peu plus grande que le mâle, son en¬ vergure variant de 32 à 40 millimètres environ, tandis que celle de ce dernier n’est guère que de 30 à 32 milli¬ mètres, et, d’une autre part, que les contours et surtout les angles de chaque aile sont, généralement, plus arron¬ dis chez la femelle que chez le mâle. Quant aux légères différences qui peuvent exister entr’eux sous le rapport de la teinte, du dessin, etc., nous les exposerons ci-après en leur lieu. § 1. DESCRIPTION DE L’AILE SUPÉRIEURE EN DESSUS. (Voir fig. 1 et 51.) L’aile supérieure, en dessus, est d’une teinte fauve uni¬ forme, un peu plus pâle chez les femelles (fig. 2 et 5) que chez la plupart des mâles (fig. 1 et 3 ; contra fig. 4), légèrement ombrée de brun à la base et parfois le long de la côte, surtout chez les mâles (fig. 1) ; une bande terminale entière d’un brun plus ou moins noirâtre, fine- 8 58 ANNALES ment lisérée de noir extérieurement, occupe l’extrémité de l’aile. On remarque souvent sur cette bande, à peu près à égale distance de la côte, du sommet et du bord externe, entre les lre et 2e nervules supérieures, un petit œil noir à iris fauve (fig. 1 et 2). Les plumes de la frange sont d’un gris-noirâtre à leur base et blanches à leur extrémité, sur toute la longueur du bord externe ; elles sont fauves le long du bord inté¬ rieur, ainsi qu’à l’angle interne. a. — Du fond de l'aile. Chez quelques mâles, le fond de l’aile supérieure en dessus est d’un fauve- rougeâtre assez foncé (fig. 3). Chez d’autres, le dessin des nervures, ordinairement peu apparent (fig. 1 et 2), invisible même dans presque toutes les femelles (fig. 5), est noir et fortement accusé (fig. 4). b. — De la bande terminale. Cette bande est quelquefois d’un brun-gris assez pâle (fig. 5). Elle est presque toujours plus large dans sa par¬ tie supérieure, entre le sommet de l’aile et le pli cellu¬ laire, que dans ses parties inférieure et moyenne (fig. 1 et 5 ; contra fig. 2 et 4). Sur toute l’étendue de ces der¬ nières, le bord intérieur de la bande terminale est à peu près parallèle à la frange, mais il s’en écarte au-dessus du pli cellulaire, à raison de l’élargissement de cette bande, soit insensiblement, en formant une courbe dont la concavité est dirigée vers la base de l’aife (fig. 1), soit, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 59 au contraire, brusquement, en se courbant dans le sens inverse (fig. 5). Nous avons observé plusieurs exemplaires chez les¬ quels la teinte brune ou noirâtre de la bande terminale se répand le long de la côte (fig. 5), ou le long du bord interne (fig. 4), soit sur une partie de leur étendue, soit même jusqu’à la base; lorsque ces deux circonstances se présentent à la fois, la bande développée semble enca¬ drer complètement la teinte fauve du fond de l’aile, ce qui donne à celle-ci un aspect tout particulier (fig. 3). c. — De l’œil situé sur la bande terminale. Cet œil, qui n’est jamais pupillé, est parfois rudimen¬ taire, c’est-à-dire remplacé par une simple tache ou un point fauve (fig. 5), et manque chez un assez grand nombre d’individus (fig. 3 et 4), notamment chez tous ceux qui ne possèdent point, au-dessous de l’aile supé¬ rieure, l’œil ordinaire auquel correspond, par sa situa¬ tion, celui qui nous occupe. Nous avons constaté égale¬ ment, que les Arcanius dont l’œil, en dessous, est le plus parfait, le plus développé, sont également ceux dont l’œil, au-dessus, est relativement le plus complet, le plus apparent. Ce dernier œil est ordinairement placé à peu près au centre du renflement que présente la bande terminale dans sa partie supérieure (fig. 1 et 5) ; lorsque exception¬ nellement ce renflement n’existe pas, l’œil est situé au bord extrême de la dite bande à l’intérieur (fig. 2). 60 ANNALES § 2. DESCRIPTION DE L’AILE SUPÉRIEURE EN DESSOUS. (Voir fig. 20 et 31.) L’aile supérieure, en-dessous, est d’un fauve un peu plus pâle qu’en dessus, avec la base, la côte, et souvent le sommet (fig. 21), d’un gris cendré verdâtre pâle; le bord interne est ordinairement gris (fig. 21 et 22; con¬ tra fig. 20). Une bande terminale, presque toujours incomplète, coupe obliquement l’extrémité de l’aile, depuis la côte jusqu’à l’angle interne : cette bande, d’un jaune pâle ombré de fauve extérieurement, est liserée de noir le long du bord extérieur de l’aile, et traversé dans pres¬ que toute son étendue, parallèlement à celui-ci, par une ligne métallique argentée, fréquemment accompagnée, à l’intérieur, d’une ombre noirâtre, laquelle se prolonge au-dessous de la 3e nervule inférieure, et se développe au point de former souvent une tache très- apparente qui s’étend extérieurement jusqu’à l’angle interne. Le bord intérieur de cette bande terminale est quel¬ quefois entier (fig. 20), mais plus souvent un peu sinueux (fig. 21). Chez quelques très-rares Arcanius on observe, sur cette bande, à l’intérieur et le long de la ligne métal¬ lique, une rangée presque toujours incomplète de cinq yeux, la plupart rudimentaires ou imparfaits (fig. 30). Mais, le plus souvent, cette bande n’est chargée que d’un seul œil, situé entre la première et la deuxième ner¬ vule supérieure, correspondant à l’œil analogue qui existe parfois au-dessus de l’aile. Il est noir, à pupille d’un blanc de nacre et à iris d’un jaune plus ou moins fauve liseré de noir ; parfois incomplet (fig. 23, 24, 25), DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 61 il manque même totalement chez un certain nombre d’individus (fig. 22). Frange comme au-dessus. a. — De la bande terminale. Les exemplaires qui possèdent cette bande complète jusqu’à l’angle interne, sont assez rares (fig. 21) : elle n’est, le plus souvent, bien distincte que dans sa partie supérieure, aux abords de la côte et du sommet, et se confond, dans sa partie inférieure, avec la teinte géné¬ rale du fond de l’aile (fig. 22) ; cette bande fait même, quelquefois, entièrement défaut (fig. 23). b. — De la ligne métallique. Cette ligne est parfois incomplète (fig. 21), ou bien imparfaite en ce sens qu’elle est remplacée par une simple trace noirâtre plus ou moins distincte (fig. 22): il n’est même pas rare qu’elle manque complètement (fig. 23). L’ombre qui l’accompagne intérieurement ne fait que rarement défaut (fig. 21), mais elle n’est pas toujours très-apparente ; chez certains individus, au contraire, non-seulement elle est fortement accusée, mais elle se répand même à l’extérieur de la ligne métallique, sur toute la longueur du bord externe, formant ainsi une véritable bordure terminale analogue à celle du dessus de l’aile. Les exemplaires qui n’ont point de trace de ligne métallique, possèdent toujours une semblable bor¬ dure (fig. 23). 62 ANNALES c. — Des yeux situés sur la bande terminale. L’œil ordinaire, qui se trouve placé sur la bande ter¬ minale jaune, est quelquefois plus grand que la cellule qu’il occupe entre la lre et la 2e nervule supérieure et dépasse alors plus ou moins celles-ci par ses bords. D’autres fois, au contraire, il est fort petit ou est incom¬ plet, soit parce qu’il manque de pupille (fig. 25), soit parce qu’il n’est représenté que par une simple tache jau¬ nâtre (fig. 24), ou un point noir (fig. 23). Cet œil s’efface même quelquefois complètement (fig. 22). Il n’est pas très-rare qu’immédiatement au-dessous de l’œil ordinaire, on en remarque un autre beaucoup plus petit, adhérant au précédent par ses bords et placé sur le pli cellulaire (fig. 26 et 27). Nous n’avons observé que deux Arcanius ayant cet œil complet, en ce sens qu’il était légèrement pupillé le plus souvent, il présente l’un ou l’autre des differents degrés d’altération que nous avons déjà signalés. Nous avons constaté, de plus, dans deux ou trois exemplaires, l’existence d’un troisième œil analogue au précédent, ou plutôt d’une petite tache jaunâtre qui le représentait, situé, au-dessus de l’œil principal, entre la 2e et la 3e nervule supérieure (fig. 28). Enfin nous avons remarqué, chez deux Arcanius, l’existence d’un quatrième et d’un cinquième œil : l’un, rudimentaire, entre la lre et la 2e nervule inférieure, l’autre, entre la 2e et la 3e, très-légèrement pupillé dans un des exemplaires que nous venons de citer (fig. 29). L’un de nous possède un Satyrus Arcanius ayant, sous l’aile supérieure, une série complète de cinq yeux disposés parallèlement au bord interne de la bande ter¬ minale, dont le 2e, le 3e et le 5e ou inférieur, sont pupil- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 lés, le 1er ou supérieur et le 4e, remplacés par un petit anneau bien apparent (fi g. 30). Nous sommes donc en droit d’affirmer, et nous croyons cette observation nouvelle, qu’il peut exister chez ce Satyre, sur la bande terminale jaune de l’aile supérieure en-dessous, une rangée de cinq yeux occupant, de cellule en cellule, l’espace compris entre la 2e nervule supé¬ rieure et la 3e nervule inférieure (fig. 31). Mais, sauf les renseignements que nous avons donnés concernant les quelques exemplaires isolés qui nous ont mis sur la trace de ce caractère, on comprend qu’il nous est impossible pour le moment, à défaut d’observations suffisantes, d’indiquer les règles auxquelles les yeux qui composent la rangée dont il s’agit, peuvent être soumis, sous le rapport des dimensions, du degré de perfection, de l’adhérence, etc. § 3. DESCRIPTION DE L’AILE INFÉRIEURE EN DESSOUS (*). (Voir fig. 32 et 30.) L’aile inférieure, en -dessous, est d’un fauve brun mélangé de cendré verdâtre, surtout à la base et le long du bord abdominal, avec une bordure terminale d’un fauve rougeâtre, qui s’étend depuis l’angle externe jus¬ qu’à l’angle anal. Cette bordure est liserée de noir exté¬ rieurement, et traversée dans toute sa longueur, parallè¬ lement à la frange, par une ligne métallique argentée. (*) Les caractères essentiels de l’aile inférieure chez le Satyrus Arcanius, étant tirés des yeux, et ceux-ci étant beaucoup plus com¬ plets en-dessous de l’aile qu’au-dessus, nous avons cru utile de faire précéder la description de la face antérieure par celle de la face postérieure de ladite aile. 64 ANNALES Une large bande, à peu près blanche, occupe le tiers environ de cette aile- son bord intérieur, toujours plus ou moins anguleux, touche, d’une part, à la côte vers l’extrémité de la nervure costale, et, de l’autre, au bord postérieur, soit à l’angle anal (fig. 33), soit à l’angle interne (fig. 32), ou à un point intermédiaire (fig. 34). Le bord extérieur de cette bande, presque toujours sinueux, longe immédiatement la bordure terminale de l’aile. Sur la bande blanche dont il vient d’être parlé, à ‘ l’extrême limite de son bord interne et à peu près au sommet de celui-ci, non loin de la côte, entre les deuxième et troisième nervules supérieures, il existe un œil noir isolé, à pupille d’un blanc de nacre, et à iris d’un jaune plus ou moins fauve, liseré de noir. Une rangée de quatre ou cinq yeux, semblables au précédent, mais dont l’iris est souvent d’un fauve-rou¬ geâtre, se trouve située sur la même bande, le long de la bordure terminale. Ces yeux occupent, de cellule en cellule, l’espace compris entre la deuxième nervule supérieure et la quatrième inférieure : ainsi, le premier, c’est-à-dire le plus élevé, est placé entre la première et la seconde nervule supérieure; le deuxième, sur le pli cellulaire; le troisième, entre les deux premières ner¬ vules inférieures; le quatrième, entre la deuxième et la troisième; le cinquième œil, enfin, lorsqu’il existe, entre la troisième et la quatrième nervule inférieure. (V. fig. 50.) Les plumes de la frange sont d’un gris-noirâtre à leur base, et blanches à leur extrémité; celles qui tou¬ chent à l’angle anal sont souvent entièrement grises. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 a. — Du fond de V aile et de la bordure terminale. Nous n’avons observé aucune variation sensible dans la teinte du fond de l’aile, ni dans celle de la bordure terminale. Le bord intérieur de cette dernière n’est que rarement entier (fig. 33); presque toujours il présente des sinuo¬ sités irrégulières (fig. 32); d’une autre part, la largeur ordinaire de la bande est parfois réduite au point d’être à peu près limitée entrq la ligne métallique dont nous avons parlé, et le bord marginal de l’aile (fig. 34). Quant à la ligne métallique argentée, elle existait dans tous les exemplaires qui nous sont passés sous les yeux, et ne présentait aucune altération, même chez ceux dont la ligne argentée analogue de l’aile supérieure en-dessous avait entièrement disparu. b. — De la bande traversale blanche. La bande transversale blanche occupe ordinairement, comme nous l’avons dit, le tiers environ de l’aile; elle prend cependant parfois un peu plus de développement, surtout à l’extérieur, où elle s’étend, chez quelques indi¬ vidus, jusqu’à la ligne métallique, qu’elle longe alors sinon sur toute son étendue, au moins sur une partie de celle-ci (fig. 34). Lorsque ce cas particulier se présente, le bord externe de la bande transversale est à peu près entier; il en est de même lorsque la bordure marginale est complète, entière (fig. 33) ; mais le plus souvent, le bord externe de la bande offre des sinuosités irrégulières, dont les bords manquent de netteté (fig. 32). Le bord interne de la même bande forme, au con- 9 66 ANNALES traire, des sinuosités nettement accusées et plus ou moins profondes (fig. 32 à 49); leurs angles saillants sont généralement au nombre de quatre, chez les indi¬ vidus dont la bande transversale ne se prolonge . que jusqu’à l’angle anal (fig. 35, 38, 42), et de trois, chez ceux dont la bande s’étend jusqu’au bord interne (fig. 32, 46, 48). Le premier, peu apparent, parce qu’il est plus ou moins occupé intérieurement, quelquefois même complè¬ tement (fig. 33), par l’œil isolé dont il est fait mention dans la description, a son sommet sur la côte même, au point de jonction de celle-ci avec le haut du bord interne de la bande. — Le deuxième, qui est toujours le plus distinct et le plus profond, et qui comprend l’extrémité de la cellule discoïdale, a son. sommet sur la nervure médiane. — Le troisième, beaucoup moins prononcé, a son sommet sur la troisième nervule inférieure. — Le quatrième, enfin, lorsqu’il existe, a son sommet à l’angle anal, au point de jonction de celui-ci avec le bas du bord interne de la bande. — (V. fig. 50.) Chez quelques rares Arcanius, ces angles saillants principaux sont très-peu distincts (fig. 34 et 41). On remarque assez souvent aussi un petit angle secondaire au bord intérieur de la bande transversale, entre la deuxième et la troisième nervule supérieure (fig. 33, 37, 39). c. — De Vœil isolé situé au sommet de la bande traversale. Cet œil est persistant et toujours complet; il touche a la fois, par ses bords, à la deuxième et à la troisième nervule supérieure entre lesquelles il est situé, et même DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 67 les dépasse, lorsqu’il prend un certain développement, au point d’atteindre à la côte de l’aile, par son extrémité supérieure (fig. 33). Il n’est pas sans exemple de voir cet œil s’allonger latéralement et, prendre ainsi une forme plus ou moins ovoïde (fig. 34). Du reste, son plus ou moins de développement est indépendant des variations que peuvent subir dans leurs dimensions, soit l’œil analogue de l’aile supérieure en- dessous, soit l’un ou l’autre des yeux appartenant à la série longitudinale située le long de la bordure termi¬ nale du dessous de l’aile inférieure. d. — De la rangée d’yeux située le long de la bordure terminale. Un examen attentif des différentes modifications ou altérations qu’éprouvent les yeux qui composent cette rangée ordinaire, nous a permis de constater qu’il existe une échelle de progression parfaitement normale, à l’aide de laquelle on peut ramener à une règle fixe tous les changements que ces yeux subissent les uns relative¬ ment aux autres, tant au point de vue de la suppression de l’un ou de plusieurs d’entre eux, que des dégrada¬ tions qui s’opèrent dans leur organisation, tant en ce qui concerne la réduction de leurs dimensions ordi¬ naires, que leur agglomération plus ou moins complète. En effet : le troisième œil, c’est-à-dire celui qui occupe le centre d’une rangée complète, est toujours parfait, c’est-à-dire pupillé et entouré d’un iris régulier ; il ne fait jamais défaut, et son volume excède celui des quatre autres; ce volume égale parfois et dépasse même celui de l’œil isolé décrit plus haut. — Le quatrième œil est 68 ANNALES toujours complet et persistant comme le précédent, mais il est un peu moins grand que lui, quoique sa taille excède celle des trois autres. — Le deuxième manque quelquefois de pupille, ou est remplacé, soit par une tache fauve, soit par un petit point noir, ou bien même, mais très-rarement, fait défaut ; plus grand que le pre- remier et le cinquième œil, il est, au contraire, plus petit que le quatrième. — Le premier œil manque plus souvent que le second, et présente plus souvent aussi les dégradations auxquelles cet œil est sujet; il est plus petit que lui, mais plus grand que le cinquième. — Le cinquième, enfin, manque fréquemment, est très- souvent incomplet, et est plus petit que le premier. Les observations qui précèdent établissent donc l'exis¬ tence régulière d’une échelle normale de progression descendante, savoir : A. le 3e œil. B. le 4e „ C. le 2e „ D. le 1er » E. lo 5e a Cette formule trouve son application dans chacune des variations suivantes qu’éprouvent, à différents points de vue, les cinq yeux dont nous venons de parler : 1° Certains exemplaires, comme nous l’avons dit déjà, ont quatre yeux à la rangée seulement, et ce sont les quatre supérieurs (fig. 36, 37, 38); d’autres n’en ont que trois, savoir : le deuxième, le troisième et le qua¬ trième (fig. 39, 40, 44); quelques-uns, enfin, mais le nombre en est très-restreint, ne possèdent que deux yeux, le troisième et le quatrième (fig. 41). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 69 2° Parfois le premier, le second on le cinquième œil, quelquefois deux d’entre eux, ou même, mais très-rare¬ ment tous les trois, sont incomplets, soit qu’ils manquent de pupille, soit qu’ils se présentent sous l’aspect d’une tache fauve ou d’un petit point noirâtre. Lorsque ces altérations ne portent que sur un seul des cinq yeux ordinaires de la rangée, c’est sur le cin¬ quième (fig. 33 et 48); si elles agissent sur deux, c’est sur le premier et le cinquième (fig. 34, 42, 45); si, enfin, elles atteignent trois yeux à la fois, ce sont les deux premiers et le cinquième (fig. 35). , Quand les mêmes altérations se produisent parmi les exemplaires dont la rangée se compose de quatre yeux seulement, c’est-à-dire des quatre supérieurs, si un seul d’entre eux est dégénéré, c’est le premier (fig. 37 et 46); s’il y en a deux, ce sont les deux supérieurs (fig. 38 et 43) . Enfin, si un œil est incomplet chez des individus qui ne possèdent que les trois intermédiaires, c’est toujours celui de dessus (fig. 40 et 44). Lorsque deux ou trois yeux sont imparfaits à la fois (fig. 35, 42, 43, 45), l’imperfection est plus notable chez celui qui occupe le degré le moins élevé de l’é¬ chelle normale formulée plus haut : ainsi, le cinquième est moins complet que le premier, lequel l’est moins, à son tour, que le second. 3° Quelquefois deux, trois ou même quatre yeux de la de la rangée terminale adhèrent entre eux par leurs bords; cette adhésion, qui provient de l’accroissement de leurs dimensions ordinaires et qui ne s’observe qu’à l’égard d’yeux ayant une organisation complète, est naturellement plus fréquente entre ceux dont les dimen¬ sions relatives sont les plus fortes : d’où il suit que, lors qu’elle s’applique à deux yeux seulement, et c’est 70 ANNALES le cas le plus fréquent, c’est au troisième et ail quatrième (fig. 42, 43, 44)^ si elle s’applique à trois, c’est aux intermédiaires (fig. 45, 46, 47)} enfin, si quatre yeux sont réunis, ce sont les quatre premiers (fig. 48 et 49) : nous n’avons observé qu’un seul exemple d’une agglo¬ mération aussi complète; quant au cinquième œil, il est toujours libre. Les dérogations à la règle dont nous venons d’exposer, peut-être un peu longuement, les applications, sont rares. Il arrive de temps en temps, à la vérité, que deux yeux qui se succèdent immédiatement dans l’ordre des degrés de l'échelle progressive, ont le même diamètre ou présentent la même altération, mais ce n’est que très- exceptionnellement que cet ordre se trouve interverti, et dans ce cas, il y a, selon nous, anomalie véritable, c’est à dire aberration. Il en est ainsi d’un exemplaire de Satyrus Arcanius qui nous a été communiqué par M. Pologne, et chez lequel le troisième œil de la rangée terminale, c’est-à- dire celui qui est ordinairement le plus parfait, le plus développé, le plus persistant, fait entièrement défaut. Cette suppression, toutefois, n’existe qu’à l’une des deux ailes; la seconde possède un troisième œil, plus petit, à la vérité, que le quatrième et même que le second, mais dont l’organisation est bien complète. Cet exemplaire présente donc, à la fois, une aberration et une monstruo¬ sité. Les seules autres anomalies, beaucoup moins remar¬ quables que nous avons observées, sont les suivantes : Deux Arcanius ayant une rangée d’yeux, composée des quatre derniers seulement à l’exclusion du premier, et quelques autres chez lesquels le quatrième œil est un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 71 peu plus grand que le troisième, ou le premier un peu plus grand que le second. En thèse générale, chacun des yeux de la rangée qui nous occupe, adhère extérieurement à la bordure termi¬ nale de l’aile, soit que celle-ci soit entière (fig. 33), ou qu’elle soit partiellement envahie par la bande transver¬ sale blanche (fig. 32) dont le bord externe, dans cette hypothèse, présente des renflements cpnvexes successifs correspondant à l’espace intermédiaire entre chacun des yeux de la rangée. Chez quelques individus, cependant, dont la bordure terminale est plus largement entamée, l’un ou l’autre- de ces yeux, quelquefois même aucun d’entre eux ne présente d’adhérence avec la dite bordure (fig. 34.) § 4. DESCRIPTION DE L’AILE INFÉRIEURE EN DESSUS. (Voir fig. 16 et 50.) L’aile inférieure, en-dessus, est d’un brun obscur uni¬ forme sur lequel se dessine parfois, mais très-confusé¬ ment, le dessin du dessous de la même aile (fig. 8); elle est quelquefois chargée d’un ou de plusieurs yeux noirs à iris fauve (fig. 7 à 19), correspondant, par leur situa¬ tion, aux yeux analogues qui existent le long du bord extérieur de la bande transversale blanche, en dessous. On remarque, le long du bord postérieur de l’aile et de la partie inférieure de son bord externe, aux abords de l’angle interne, un rudiment de bordure d’un fauve- rougeâtre en forme d’arc, accompagné intérieurement, chez quelques femelles (fig, 8), d’une tache blanchâtre plus ou moins apparente: cette bordure ne se prolonge que très-rarement, et toujours peu distinctement, le long 72 ANNALES du bord externe (fig. 7); la partie intérieure de l’aile qui longé le bord abdominal, est membraneuse et tou¬ jours plus ou moins blanchâtre. Frange comme en-des¬ sous. a. — Du fond de l'aile. La teinte générale de l’aile est ordinairement un peu plus pâle parmi les femelles (fig. 6) que parmi les mâles (%• 7). Cette teinte est d’un brun-gris assez pâle (fig. 10) chez quelques exemplaires de l’un et l’autre sexe dont la bande terminale de l’aile supérieure en-dessus, ordi¬ nairement noirâtre, présente cette variation de couleur particulière. (V. fig. 5.) Quelques Arcanius ont le disque de l’aile qui nous occupe, fauve, mais cette teinte est toujours assez légère et peu répandue (fig. 9). Nous n’avons observé chez aucun exemplaire, d’œil ou de tache correspondant, au-dessus, avec l’œil isolé qui se trouve situé en-dessous, non loin de la côte, à à l’extrémité supérieure du bord interne de la bande transversale blanche. b. — Des yeux parfois situés le long du bord extérieur. Ces yeux sont ordinairement, lorsqu’ils existent, au nombre de trois (fig. 12 à 15), souvent de deux (fig. 9, 10, 11), rarement il n’y en a qu’un (fig. 7 et 8); plus rarement encore on en observe quatre (fig. 16 à 19). Leurs dimensions varient, ainsi que le plus ou moins de perfection de leur organisation; c’est ainsi que certains d’entre eux sont parfois remplacés par de simples petites DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 73 taches fauves (fig. 7, 9, 12):, mais les plus complets ne possèdent jamais de pupille nacrée. Ces yeux n’ont jamais entre eux d’adhérence. Nous avons énoncé plus haut certaine formule, à l’aide de laquelle on peut déterminer l’organisation normale des cinq yeux de la rangée du dessous de l’aile, comparés entre eux, ainsi que l’ordre des variations ou suppressions qu’ils peuvent subir. Cette formule est complètement applicable aux yeux de la rangée du dessus de la même aile. On peut donc, en quelque sorte, prévoir les variations que nous allons énumérer : 1° Certains exemplaires, avons-nous dit, mais ils sont fort rares, possèdent sur l’aile inférieure, en-dessus, une rangée de quatre yeux; ceux-ci correspondent aux quatre yeux supérieurs de la rangée ordinaire du dessous de la même aile; lorsqu’il n’en existe que trois, ils correspon¬ dent aux deuxième, troisième et quatrième œil de cette dernière rangée: lorsqu’il n’en existe que deux, au troi¬ sième et au quatrième; enfin, lorsqu’il n’y en a qu’un seul, il correspond au troisième œil du dessous. 2° Quelquefois les quatre yeux dont nous nous occu¬ pons , ne sont représentés que par une petite tache fauve ; il en est toujours ainsi du premier ou supérieur (fig. 16 à 19), au moins, ne l’avons-nous vu complet dans aucun exemplaire. Lorque, chez un Arcanius qui possède une série de trois yeux, un seul est dégénéré, c’est le supérieur (fig. 14): lorsqu’il y en a deux, ce sont les deux extrêmes (fig. 13); enfin, lorsqu’une altération semblable existe chez un individu qui n’a que deux yeux, c’est sur l’infé¬ rieur qu’elle porte (fig. 10). Quand plusieurs yeux sont imparfaits à la fois, le 10 74 ANNALES premier, lorsqu’il existe, est le moins complet, le second ensuite, puis le quatrième, enfin le troisième, qui est toujours le plus parfait. La même gradation s’applique aux dimensions res¬ pectives des différents yeux comparés entre eux; le troisième est donc plus grand que le quatrième, celui-ci l’est plus que le second, lequel, à son tour, est plus grand que le premier (fig. 11, 14, 19). Nous devons cependant reconnaître que l’œil inférieur, c’est-à-dire le quatrième, est assez souvent égal en di¬ mensions au pénultième, et qu’il est même parfois plus développé que lui. Nous avons dit qu’il n’est pas sans exemple que cette anomalie se présente en dessous de l’œil inférieur, mais elle est beaucoup moins rare en dessus. Nous pourrions citer encore quelques anomalies dn même genre, mais elles portent, en général, sur des caractères si peu parfaits, (l’œil n’étant jamais pupillé), parfois même si peu distincts, que nous croyons superflu de le faire. Nous avons constaté que les individus ayant un ou plusieurs yeux au dessus de l’aile inférieure, possèdent toujours l’œil correspondant en dessous, mais que le plus on moins de développement de ce dernier ne rétroa- git pas nécessairement sur l’organisation du premier, en ce sens, au moins, que les yeux du dessus de l’aile peu¬ vent être grands, et complets dans des exemplaires dont les yeux du dessous n’offrent aucune extension particu¬ lière, tandis qu’ils peuvent être fort peu distincts chez ceux dont les yeux du revers de l’aile ont pris, au con¬ traire, un accroissement inusité. NOTES ENTOMOLOGIQUES. PAR J. SAUVEUR. § 1. Renseignements locaux relatifs à des lépidoptères qui figurent déjà dans la faune belge. Papilio Podalirius L. — Un exemplaire observé au bord de la Semois, entre Aile et Rochehaut, à la limite des pro¬ vinces de Namur et de Luxembourg. Polyommatus Xanthe F. Var. obscurior. — J’ai pris à Arlon, le 25 juillet 1863, un très bel exemplaire femelle de cette variété, dont le fond des quatre ailes, en dessus, pré¬ sente la même teinte foncée que celle du mâle, sauf un petit disque fauve peu distinct au centre des supé¬ rieures. Polyommatus Chrysoeis F. — Assez commun à Vielsalm et dans les prairies situées entre cette localité et la ville de Ilouffalize, sur le territoire des communes de Bovigny et 76 ANNALES de Cherain. Je l’ai rencontré également près de Marche, le long de la chaussée qui se dirige vers Laroche, ainsi qu’au bord de la Semois, entre Herbeumont et Chiny. àrgynnis Ino Esp. — Vole en juillet, avec le Polyommatus Chrysœis, dans les prairies de Cherain ou de Bovigny (Luxembourg). Nymphalis Populi L. — Un exemplaire observé près de Strai- mont (Luxembourg), et un autre, entre Laroche et Nadrin, au bord de l’Ourthe. Erebia Blandina F. — M. Colbeau et moi, nous n’avons pu re¬ trouver cette année (1865), sur la montagne de Han- sur-Lesse, au commencement d’août, aucun individu de cette espèce qui y était si abondante il y a quelques années. Syrichtus Carthami 0. — Commun à Arlon, au commencement de juillet, sur les coteaux de la route de Mersch, entre la douane belge et la douane hollandaise. Deilephila Porcellus L. — Une chenille trouvée par M. Col- beau, dans la même localité, le 27 juillet 1865. Syntomis Phegea L. — Plusieurs exemplaires pris à Deynze (Flandre orientale), en juillet 1860. Euchelia Jacobeæ L. — N’est pas rare en Ardenne, à Arlon, Poix, Rochefort, etc. Lithosia Complanula Bdv.— Au moins aussi répandue en Ardenne que sa congénère L. Complana. Nudaria Mundana L. — Nous avons pris, M. Peteau et moi, une trentaine d’exemplaires de cette espèce dans les fis¬ sures d’un mur de pierres, près de Florenville, en juillet 1860. Callimorpha Dominula L. — Sur les bords de l’Ourthe, près de Nadrin (Luxembourg). Nemeophila Plantaginis L. — Var. hospita W. — Cettè variété est aussi commune que le type dans la forêt de Chiny. DE LA SOCIÉTÉ ENT0M0L0G1QUE BELGE. 77 Bombyx Processionea L — Chenilles trouvées sur les hauteurs de Laeken ou de Jette. Bombyx Trifolii F. — Deux chenilles trouvées à Dinant, le 24 mai 1865; un papillon éclos au mois d’août sui¬ vant. Notodonta Dictæoïdes Esp. — Turnhout. Notodonta Tritophus F. — Arlon, fin de juillet. Acronycta Euphorbiæ F. — J’ai pris, le 50 juillet 1865, entre Rochefort et Han-sur-Lesse, un individu de cette es¬ pèce; j’ai trouvé la chenille au commencement du même mois, en 1860, près des ruines d’Orval. Chersotis Porphyrea H. — Très-commun à Arlon et dans la Campine anversoise. Noctua Dahlii H. — J’ai pris cette année, à Etterbeek, un. indi¬ vidu qui paraît bien conforme à la figure que Dupon- chel donne de cette espèce. Spælotis Augur F. — Assez commun le soir, au vol, dans la même localité. Agrotis Cinerea Bork.— Un exemplaire à Dinant, le 25 mai 1865. Agrotis Aquilina Wv. — Han-sur-Lesse, le 50 juillet 1865. Heliophobus Popularis F. — Neufchâteau. Luperina Nïctitans L. — Arlon le 27 juillet 1865. Hadena Dentina Esp. — Trouvé très-abondamment par M. Pe- teau et moi, volant au soleil dans un champ de trèfle, sur les hauteurs de la Semois, entre Bouillon et Her- beumont, en juillet 1860. Caradrina Taraxaci H. — Arlon, fin de juillet 1865. Heliothis Dipsacea L. — Un exemplaire pris à Saint-Josse-ten- Noode, il y a quelques années, dans un petit champ de luzerne près des cimetières. Aspilates Gilvaria Wv. — Près de Hamoir (province de Liège). Speranza CoifèpicuARiA Esp. — Commune sur les genêts, dans toute l’Ardenne. 78 ANNALES Hibernia Rupicapraria W. — Plusieurs exemplaires mâles trou¬ vés, différentes années consécutives, à Schaerbeek, à la fin de mars. A3iphidasis Prodromaria F. — Une chenille à Arlon, au commen¬ cement de juillet. Euchelia Moeniaria Wv. — Arlon, fin de juillet. Larentia Lineolaria Wv.— Des dunes de Nieuport. Chesias Obliquaria Wv. — De Vielsalm, en juillet. Melanthia Procellaria Wv. — Deux exemplaires à Han-su r- Lesse, [au commencement d’août. Scopula Dentalis Schr. — Deux exemplaires recueillis à Arlon par M. Colbeau et par moi, à la fin de juillet. Ennychia Pollinalis Wv. — Un individu pris en juillet, dans une prairie marécageuse située près de Bouillon, au bord de la Semois. Tortrix Cinctana Wv. — Commune à Dinant, à la fin de mai, sur les coteaux de la route de Philippeville. Myeloïs Compositella Tr. — Un exemplaire recueilli à Roche- fort, près du petit bois deSte-Adèle, le 50 juillet 1865. Nemotoïs Scabiosellus Sc. — Cette espèce était extrêmement abondante, à la fin du mois de juillet de cette année, près d’Arlon, sur les coteaux de la route de Mersch, entre les deux douanes. Depressaria Costosa Hw. (Depunctella H.) — Un exemplaire à Poix, le 24 juillet 1865. Depressaria pallorella Z. — Au commencement d’août, à Calmpthout, dans la Campine anversoise. Gelechia Marmorea Hw. — Des dunes entre Nieuport et Fûmes. Gelechia Ericinella Fvr. — Dans les bruyères d’Arlon, à la fin du mois de juillet. Parasia Neuropterella Z. — Deux exemplaires pris à Roche- fort, par M. Colbeau et moi, à la fin de jifillet de cette année. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 79 Harpella Geoffrella L, — Commun à Dinant, sur les prunel¬ liers et les aubépines, à la fin de mai. § 2. Papillons diurnes observés à Poix , par M. Colbeau et moi , les 24 et 25 juillet 1865. . Pieris napi et rapæ. Leucophasia sinapis. Polyommatus phlœas. Argynnis dia, aglaïa, selene. Satyrus janira, hyperantlius, pamphilus. Hesperia linea et lineola. § 5. Papillons diurnes , observés par les mêmes à Arlon , les 25, 26, 27 et 28 juillet 1865. Papilio machaon. Pieris brassicæ, napi, rapæ. Leucophasia sinapis. Colias hyale. Rhodocera rbamni. Thecla lynceus. Polyommatus phlœas et xanthe. Lycoena alsus, œgon et alexis. Argynnis paphia, aglaïa, lathonia. Vanessa C. album, urticæ et io. Liminitis sibylla. Satyrus semele, janira, mœra, megœra, œgeria, hyperan- thus, arcanius et pamphilus. Hesperia comma et actæon. Syrichtus carthami et sao. 80 ANNALES § 4. Lépidoptères observés par les mêmes , aux environs de Roche fort, du 29 juillet au 1er août 1863, et qui ne sont point renseignés dans le catalogue des espèces de cette localité , publié au tome V des Annales, page 27 et suivantes. Lycoena corydon. Callimorpha liera. Acronycta euphorbiæ. Agrotis aquilina. Leucania albipuncta. Catocala nupta. Anthophila œnea. Cidaria propugnaria. Melanippe rivularia et ri varia. Melanthia ocellaria. Scopula prunalis. Pyrausta punicealis (*). Ennychia cingulalis et anguinalis. Ephippiphora composana. Phoxopteryx myrtillana. Teras proteana. Cerostoma radiatella Don. (fissella H.). Phibalocera quercana. Parasia neuropterelia. (*) C’est par erreur que dans, le catalogue précité des espèces de Rochefort, on a indiqué Pyrausta porphyralis comme trouvé dans cette localité; c’est P. Ostrinalis qu’il faut lire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 81 • § 5. Relevé des additions et suppressions faites, jusqu'en 1864, aux listes primitives des Lépidoptères de Belgique, publiées dans les Annales en 1857 ( Diurnes , Spkingidées, Bombyci- dées et Noctuidées); en 1858 (Microlépidoptères) et en 1859 (Pliai énidées). J’ai fait ce relevé pour mon usage, et crois utile de le publier, afin d’éviter des recherches assez longues à ceux que la chose pourrait intéresser; je n’y mentionne pas les Tinéites, parce que la révision complète de l’ancienne liste des insectes de cette famille est imprimée dans nos Annales cette année. ADDITIONS. Diurnes. Lycoena alcon F . VII 89 Satyrus briseis L . V 68 — hermione L . VI 171 Syrichtus serratulæ Ramb . VI 176 &|)hingiasystoma salicella, H. II 108 1 3 Chimabacche phryganella, H. II 108 3 4 — fagella, SV. II 108 4 5 Semîoscopis avellanella, H. II 109 5 6 — Steinkellnerella, SV. II 109 6 TINEIDÆ. 7 Talæporia pseudobombycella, H. (Andereg- gella, D.). Il 8 Solenobia triquetrella, FR. III 9 — inconspicuella, Stt. II 10 — sepium, Speyer. II 11 Diplodoma marginepunctella. Stp. II 109 7 135 16 109 8 110 9 110 10 100 ANNALES N* d’ordre. Vol. Pag. N* 12 Xysmatodoniamelanella, Hw. (stelliferella,FR.)Ii 110 11 13 Ochsenlieimeria taurella, SV. 11 114 35 14 — vacculella, FR. II 114 36 15 Euplocaimis boleti, F. (choragella, SV.). II 117 56 16 Tinea imella, H. III 135 17 17 — ferruginella, H. II 111 20 18 — rusticella, H. II 111 19 19 — tapetzella, L. (tapezella, SV.). II 111 21 20 — arcella, F. (clematella, Stp.). II 112 22 21 — corticella, Curt. (emortuella, Z.). II 112 25 22 — parasitella, H. II 112 26 23 — granella, L. II 112 23 24 — cloacella, Hw. (infimella, HS.). II 112 24 25 — fuscipunctella, Hw. II 113 29 26 Tinea pellionella, L. 11 112 27 27 — lapella, H. II 113 30 28 — biselliella, Hummel. (crinella, Tr.). II 113 28 29 — semifulvella, Hw. IV 116 30 — bistrigella, Hw. IV 111 31 — argentimaculella, Stt. IV 113 32 Tampronia flavimitrella, H. 11 110 13 33 — luzella, H. ( falsè OEhlmanniella, H.). II 110 17 34 — prælatella, SV. II 110 12 35 Teichobia Verhuellella, Stt. VI 172 36 Incurvaria muscalella, F. (musculella, H.). II 110 14 37 — pectinea, Hw. (Zinckenii, Z.). II 111 15 38 — Koerneriella, Z. 11 111 16 39 — tenuicornis, Stt. VI 172 40 — capitella, L. II 111 18 41 Hemophora Swammerdammella, L. II 115 44 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 101 N* d’ordre. Vol. Pag. N* 42 Hemophora Panzerella, H. 11 116 46 43 - pilella, H. VII 90 14 44 — metaxella, H. II 115 45 45 Adela fibulella, SV. 11 116 47 46 — rufimitrella, Sc. (frischella, H.). II 116 48 47 — violella, Tr. (tombacinella, HS.). Iil 136 19 48 — sulzella, SV. (sultzella, D.). H 116 49 49 — Degeerella, L. 11 116 50 50 — viridella, Sc. (Reaumurella, D.). 11 116 51 51 — cuprella, SV. VII 90 15 52 üematois scabiosellus, Sc. II 117 52 53 — cupriacellus, H. (cypriacella, D.). II 117 53 54 — fasciellus, F. (Schiffermullerella, SV.). 11 117 54 55 — minimellus, SV. II 117 55 56 Adcla Dumeriliellus, D. (Dumerilella, D.). V 25 57 Micropleryx calthella, L. II 114 37 58 — aruncella, Sc. II 114 38 59 — Anderschella, HS. VII 91 16 60 — Thunbergella, F. (Anderschella, D.). II 115 39 61 — semipurpurella, Stp. (amentella, Z.). II 115 43 62 — chrysolepidella, Z. II 115 42 63 — unimaculella, Zett. III 136 18 64 — fastuosella, Z. II 115 41 65 — Sparmannella, F. II 115 40 HYPOIOIIEUTIDÆ. 66 iSwammcrdamia apicella, Don., (comp- tella, H.). 11 113 31 67 — cæsiella, H. (Heroldella, Fr.). II 113 32 102 ANNALES N* d’ordre. Vol. 68 Swauimerdamia griseocapitella, Stt. Vil 69 — pyrella, Villers. (cerasiella, H.). II 70 Scythropia cratægella, L. II 71 fflyponomeuta vigintipunctatus , Retz, (se- della, Tr.). II 72 — plumbellus, SV. (plumbella, D.). II 73 — padellus, Stt. (padella, L.). II 74 — rorellus, H. II 75 — malinellus, Z. Il 76 — evonymellus, Sc. (cognatella, Tr.). II 77 — pâdi, Z. (evonymella H.). II 78 Anesychia bipunctella, F. (echiella, H.). Il 79 — sexpunctella, H. II 80 — decemguttella, H. VI 81 Prays Curtisellus, Don. (cœnobitella, H.). II — Var.Rusticella, Hw. (falsè simplicella, FVR). II 82 — Kindermanniella, Mtz. II Pag. N* 91 17 113 33 114 34 125 100 126 101 126 102 126 103 126 104 126 105 127 106 127 108 127 107 172 125 98 135 166 125 97 PLUTELLIDÆ. 83 Eidopfaasia messingiella, FR. IV 111 84 PSulcIIa cruciferarum, Z. (xylostella. H.). II 118 57 85 — porrectella, L. II 118 58 86 Cerostoma vitella, L. II 118 59 87 — radiatella, Don. (fissella. H.). II 119 60 88 — costella, F. II 119 61 89 — sylvella, L. II 119 62 90 — lucella, F. (antennella, SV.). 11 119 63 91 — scabrella, L. II 120 66 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 103 N° d’ordre. Yol. Pag. N* 92 Cerosiooia nemorella, L. II 119 64 93 — xylostella, L. (harpella, H.). II 120 65 94 Theristis caudella, L. (cultrella, H.). II 120 67 GEEECHIDÆ. 95 Enicostoma lobella, SV. II 130 128 96 Phibalocera quercana, F. (fagana, SV.). II 130 127 97 Depressaria costosa, Hw. (depunctella, H.). II 127 109 98 — liturella, SV. II 127 110 99 — pallorella, Z. II 127 111 100 — assimilella, Tr. II 128 113 101 — nanalella, Douglas. VII 91 18 102 — atomella, SV. II 128 112 103 — arenella, SV. II 128 114 104 — propinquella, Tr. II 128 115 105 — subpropinquella, Stt. II 128 116 106 — alstrœmeriana, L. (alstrœmerella, HS.). II 128 117 107 — purpurea, Hw. (vaccinella, H.). II 128 118 108 — hypericella, Tr. VII 91 19 109 — angelicella, H. III 136 22 110 — ocellana, F. (characterella, SV.). II 129 120 111 — laterella SV. II 128 119 112 — applana, F. (applanella, Fr.) II 129 121 113 — pimpinellæ, Z. II 129 122 114 — badiella, H. (pastinacella, D. 291.5). VII 91 20 115 — cervicella, HS. 11 130 126 116 — heracliana, Degeer, (pastinacella, D. 291.4). Il 129 124 117 — albipunctella, H. II 129 123 118 — chærophylli, Z. (— linella, IIS.). III 136 23 104 ANNAI.ES N* d’ordre. Vol. Pag. 1 19 Depressaria nervosa, Hw. VII 91 120 — ultimella, Slt. VII * 91 121 Psoricoptera gibbosella, Z. II 133 122 Gelechia sordidella, H. II 130 123 — ferrugella, SV. V 25 124 — cinerella, L. II 130 125 — rufescens, Hw. (Isabella, Z.). II 130 126 — lutatella, HS. VII 91 127 — gerronella, Z. II 136 128 — vilella, Z. VI 172 129 — populella, L. II 131 130 — nigra, Hw. (cautella, Z.). II 133 131 — turpella, SV. (pinguinella, Tr.) II 133 132 — lentiginosella, Z. VI 172 133 — velocella, D. II 131 134 — ericeteila, H. (gallinella, Tr.) 11 131 135 — mulinella, Z. VI 173 136 — interruptella, H. II 132 137 — peliella, Tr. II 131 138 — alacella, D. II 132 139 — fugacella, Z. II 134 140 — diffmis, Hw. (dissimilella, D.). II 132 141 — terrella, SV. II 132 142 — acuminatella, Sircom. VI 172 143 — artemisiella, Tr. II 136 144 — senectella, Z. 11 132 145 — affînis, Hw. (Umbrosella, Z.). 11 135 146 — galbanella, Z. II 133 147 — basaltinella, Z. 11 131 148 — scotinella, HS. 11 131 N* 21 22 151 129 131 130 23 169 132 149 150 133 134 146 139 140 155 147 143 172 145 162 152 136 135 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 105 N" d’ordre. Vol. Pag. N* 149 tfàeîeeliia rhombeilà, SV. H 133 153 150 — proximella, H. II 134 157 151 — notatella, H. (euratella, HS.). II 134 158 152 — humeralis, Z. II 133 154 153 - vulgella, SV. II 136 171 154 - luculella, H. II 137 177 155 — scriptella, H. VII 91 25 156 — fugitivella, Z. VII 91 26 157 — solutella, Z. II 133 148 158 ~ distinctella, Z. II 132 144 159 — electella, Z. II 131 137 160 — Krœsmanniella, HS. II 134 156 161 — maculea, Hw. (blandella, Z.). il 131 138 162 — tricolorella, Hw. (contigua, Hw.). IV 110 163 — junctella, Dgl. VI 173 164 — marmorea, Hw. 11 137 176 165 — sequax, Hw. VII 91 24 166 — aleella, F. II 134 160 167 — leucatella, L. 11 132 141 168 — rosalbella, Fologne. VI 173 169 — albiceps, Z. (albicipedella, Z.). II 136 174 170 — nanella, SV. II 136 173 171 — mouffetella, Tr. II 125 96 172 — dodecella, L. IV 113 173 — triparella, Z. II 134 159 174 — vorticella, Sc. II 135 161 175 — biguttella, HS. II 135 163 17b — anthyllidella, H. II 135 165 177 — albipalpella, HS. II 135 164 178 — unicolorella, HS. II 136 168 106 ANNALES N* d’ordre. Vol. Pag. N* 179 Gellechâatenebrosella,FR.(/fl/sétenebrella,H. ).n 135 167 180 — formosella, H. (flammella, Tr.) V 25 181 — flavella, D. (segetella, Z.). ii 136 170 182 — bifractella, Dgl. VI 173 183 — dimidiella, SV. VI 173 184 — cerealella, Olivier. IV 114 185 — subocellea, Stp. (internella, Z.). V 25 186 — gemmella, L. (nigrovittella, D.). II 137 175 187 — nœviferella, D. VI 173 188 — stipella, II. IV 114 189 — Hermannella, F. II 137 178 190 — micella, SV. VI 173 191 — ericinella, D. II 137 179 192 Parasia Metzneriella, Stt. VI 173 193 — neuropterella, Z. II 138 181 194 Cleodora striatella, SV. II 121 73 195 CheSaria Huebnerella, Don. (conscriptella,H.).II 137 180 196 &narsia spartiella, Schrk. VI 173 197 — cytisella, Curt. VII 91 27 198 YpsolopSms ustulellus, F. II 121 72 199 — fasciellus, H. II 121 71 200 — marginellus, F. II 120 69 201 — sabinellus, Z. IV 113 202 Aplo&a palpella, Hw. VI 173 203 Mothris verbascella, SV. VII 91 28 204 — Durdhamella, Stt. (quadrinellus, HS.). 205 Sophroïiia parenthesella , L. (semicostel II 121 70 lus, H.). II 120 68 206 — humereîla, SV. V 25 207 Pleurota bicostella, L. II 121 74 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 107 N* d’ordre. Vol. Pap. N* 208 Pleurota Schlœgeriella, Z. V 25 209 Harpella forficella, Sc. (majorella H.). 11 122 75 210 — Geoffrella, L. (Geoffroyella, Stp.). II 122 76 211 — bracteella, L. II 122 77 OECOPBORIDÆ. 212 Dasycera sulphurella, F. (orbonella, H.). Il 122 79 213 — Oliviella, F. II 122 78 214 OEcophora minutella, L. 11 123 80 215 — luctuosella, D. 11 123 81 216 — flavimaculella, Stt. (fulviguttella, Z.). II 125 94 217 — cinnamomea, Z. V 43 218 — procerella, SV. II 123 83 219 — lunaris, Hw. (Metznerella, Tr.). (I 123 85 220 — lambdella, Don. V 25 221 — Panzerella, Stp. VI 173 222 — tinctella, Tr. II 123 86 223 — unitella, H. (arietella, Z.). II 124 87 224 — flavifrontella, SV. 11 124 88 225 — fuscescens,Hw. (luridicomella, HS.). 11 et III 123 82 226 OEgoconia quadripuncta, Hw. II 125 99 227 Endrosis fenestrella, Stt. (betulinella, H.). 11 124 89 228 Butalisfuscoænea Hw. VI 173 229 — variella, Stp. V 48 230 — inspersella, H. II 124 91 231 — noricella, Z. V 25 232 — chenopodiella, H. II 124 93 233 — Scopolella, H. (triguttella, I).). II 124 92 234 Atemelia torquatella. Z. II 125 95 108 ANNALES N* d’ordre. Vol. Pag. N* 235 Pancalia Latreillella, Curt. 11 123 84 236 — Leuwenhœkella, L. III 136 20 CLYPHIPTERYGIUÆ. 237 AcrolepSa granitella, Tr. II 138 182 238 — betulella, Curt. (assectella, Z.). VI 173 (, falsè vigeliella, Pier). II 132 142 239 — cariosella, Z. 11 138 183 240 — Glypliipteryx thrasonella, Sc. 11 138 184 241 — equitella, Sc. U 138 185 242 — Fischeriella, Z. (Rœslerstammella) FVR.) . II 138 186 243 Fcrittia obscurepunctella, St. VI 174 244 Anüspila PfeifFerella, H. II 151 267 245 — Treitschkiella, FR. IV 109 246 Tinagma transversellum, Z. V 68 247 — sericiellum, Hw. (metallicella, Z.). II 139 248 — stanneellum, FR. VII 92 29 249 — resplendellum, Stt. Vil 92 30 ARGYRESTIME. 250 Argyresthia ephippella, F. (pruniella, H.). II 139 188 25! — nitidella, F. VI 174 252 — semitestacella, Curt. II 139 190 253 — albistria, Hw. (fagetella, Z.). II 139 189 254 — conjugella, Z. H 139 191 255 — mendica, Hw. (tetrapodella, Z.). II 139 192 256 — fundella, FR. VI 174 257 — retinella, Z. Vil 93 38 258 — abdominalis, Z. V 68 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DELGE. 109 N" d’ordre. Vol. Pag. N* 259 Argyresthia curvella, L. (sparsella, Z.). II 140 193 260 — pygmæella, H. III 136 24 261 — Goedartella, L. 11 140 194 262 — Brockeella, H. II 14Ô 195 263 — arceuthina, Z. VI 174 264 Cedestis farinatella, D. II 140 197 265 — Gysseleniella, D. (Gysselinella, FR.). II 140 196 266 Ocnerostoma piniariella, Z. II 140 198 GRACILABID1Ë 207 Gracilaria Swederella , Sclialen. (Franc- keella, H.). 11 144 226 268 — stigmatella, F. 11 145 227 269 — hemidactylella, SV. II 145 229 270 — onustella, H. II 145 228 271 — falconipennella, H. II 145 230 272 — elongella, L. 11 145 231 273 — tringipennella, Z. 11 146 233 274 — roscipennella, H. II 146 232 275 — syringella, F. II 146 235 276 — simploniella FR. V 43 277 — phasianipennella, H. II 146 237 278 — auroguttella, Stp. (lacertella, Z.). II 146 236 279 — ononidis, Z. IV 114 280 — imperialella, Mn. IV 109 281 — Kollariella, Z. II 146 238 282 Coriscium Brongniardellum, F. (querce- tellum, Z.). II 147 239 283 — cuculipennellum, H. (alaudellum, D.). II 147 240 110 ANNALES N* d’ordre. Vol. Pag, N* 284 Corfëclum sulphurellum, Hw. (citrinellum,Z.). Il 147 241 285 4>rnix finitimella, Z. 11 147 243 286 — avellanella, Stt. lï 147 244 287 -- fagivora, Frey. VI 174 288 — Devoniella, Stt. II 147 245 289 — anglicella, Stt. VII 92 31 290 — betulæ, Stt. VII 92 32 291 — torquilella, Z. II 147 242 292 — scoticella, Stt. VI 174 293 Ornix guttea, Hw. (guttiferella, Z.). II 148 246 COLËOPHORID4E 294 Coleophora juncicolella, Stt. IV 110 295 — laricella, H. II 143 217 296 — badiipennella, FR. IV 114 297 — minusculella, HS. II 142 211 398 — limosipennella, Fr. III 136 26 399 — ochripennella, Schlâger. II 144 225 300 — lithargyrinella, Z. IV 114 301 — olivaceella, Stt. III 137 28 302 — solitariella, Z. IV 111 303 — lutipennella, Z. II 144 224 304 — fuscedinella, Z. II 143 219 (falsè annulipes). IV 144 305 — binderella, Kollar. 11 114 221 306 — viminetella, Heyden. VII 92 34 307 — gryphipennella, Bouché. IV 110 (fatsè flavipennella, Fr.). II 144 222 308 — nigricella, Hw. (coracipennella, Z.). II 143 218 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 111 N* d’ordre. Vol. Pag. N* 309 Coleopliora orbitella, Z. Il 144 220 310 — paripennella, Fr. II 141 201 311 — albitarsella, Z. IV 111 312 — alcionipennella, Kollar. II 141 200 313 — deauratella Lienig, (alcedinella, FR.). III 136 25 314 — Fabriciella, Villers, (mayrella, H.). II 140 199 315 — hemerobiella, Sc. II 143 216 316 — anatipennella, H. (libella, Schr.). II 141 206 (albidella, HS.). II 142 207 317 — palliatella, Zincken. II 142 208 318 — currucipennella, Tisch. II 142 209 319 — albicosta, Hw. VII 92 35 320 — pyrrhulipennella, Tisch. IV 111 320 Ms— vibicella II. VII 92 33 321 — lixella, Z. II 141 204 322 — ornatipennella, H. II 141 203 323 — ochrea, Hw. (hapsella, Z. II 141 202 324 — discordella, Z. VII 92 36 325 — genistæ, Stt. VI 174 326 — niveicostella, FR. il 142 210 327 — albicostella, D. II 141 205 328 — onosmella, Bralim. (struthionipennella,H.). II 142 212 329 — inflatæ, Stt. V 25 330 — therinella, Tgstr. II 143 213 331 — troglodytella, FVR.mr ramosella, Z. IV 114 332 — lineola, Hw. (crocogrammos, Z.). III 137 27 333 — lineariella, FR. VII 92 37 334 — succursella, HS. V 54 335 — albicans, Z. VI 174 336 — virgaureæ, Stt. VI 174 112 ANNALES N° d’ordn Vol. Pag, N* 337 Coleoplsora otitæ, Z. î ii 1 1 143 215 338 - annulatella, Nylander. IV 114 339 — murinipennella, FR. II 143 214 340 — cæspititiella, Z. n 144 223 ËLACHISTIDAE. 341 Bedellia somnulentella , Z. (convolvulella, Mann.). Il 146 234 342 Siatlmaopoda pedella, L. n 143 247 343 Cosmopteryx eximia, Hw. (Drurella, F.). VI 174 344 Batrachedra præangusta, Hw. (turdipen - nella, Tr.). n 148 248 345 — pinicolella, D. H 148 249 346 BEnophila W. Flavum, Hw. ( falsèY . flava.). II 150 260 347 Chauliodus Illigerellus, H. I! 148 250 348 — chœrophyllellus, Goeze, (testacella, D.). II 148 251 349 Eaveraïa conturbatella, H. m 137 29 350 — propinquella, Stt. n 149 252 351 — lacteella, Stp. (gibbiferella, Z.). IV 115 352 — raschkiella, Z. n 149 256 353 — miscella, SV. V 61 354 — epilobiella, SV. n 149 254 355 — decorella, Stp. (divisella, HS.). u 149 253 356 — subbistrigella, Hw. VII 93 39 357 — atra, Hw. (hellerella, D.). ii 149 255 358 Chrysoclista Linneella, CI. n 149 257 359 - Schrankella, II. VI 174 360 — flavicaput, Hw. Ii 124 90 361 4nybîa langiella, II. VI 174 362 Asychna modestella, D. II 150 259 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 113 N* d’ordre. Vol. Pag. N* 363 Chrysocoris festaliella, H. H 150 258 364 Stephcnsia brunnichiella; L. VI 174 365 Elachista magnificella , Tgstr. (gemina tella, HS.). II 151 270 366 — nobilella, FR. II 151 270 367 — Gleichenella, F. (fractella, HS). II 151 269 368 — apicipunctella, Stt. II 151 268 369 — albifrontella, H. II 150 261 370 — luticomella, Z. III 137 30 371 Elachista atricomella, Stt. IV 109 372 — exactella, HS, (parvulella, IIS.). "i 150 265 » 266 373 — rectifasciella, Stt. (pullicomella, Z.). II 150 262 374 — obscurella, Stt. II 137 31 375 — humilis, Z. {falsè humiliella). II 150 263 376 — pullella, FR. II 150 264 377 — poæ, Stt. VI 175 {falsè cinereopunctella, Hw.). IV 109 378 — megerlella, Stt. 111 137 33 379 — zonariella, Tgstr. III 137 34 380 — tæniatella, Z. III 137 32 381 — cerusella, H. VI 175 382 — utonella, Frey. VII 93 40 383 — rhynchosporelia, Stt. III 138 35 384 — depunctella. 1). 111 138 36 385 — pollinariella, Z. 11 151 272 386 - collitella, FR. II 151 273 387 — rufocinerea, Hw. {falsè -ella). 11 151 274 388 — cygnipenella, Hw. 111 138 37 389 Tischcria complanella, H. II 158 319 ANNALES 114 N* d’ordre. Vol. Pag. N* 390 Tischeria Dodonœa, Stt. III 142 65 391 — marginea, Hw. (emyella, D. 11 158 320 392 — angusticolella, Heyden. IV 112 LIIHOCOLLETIDÆ 393 Uthocolletis Amyotella, D. II 155 295 394 — roboris, Z. III 141 54 395 — hortella, F. (Saportella, D.) II 155 294 396 — sylvella, Hw. (acerifoliella, Z.). 111 141 56 397 — Cramerella, F. 11 155 298 398 — tenella, Z. II 155 299 399 — Heegeriella, Z. III 142 64 400 — alnifoliella, H. II 155 300 401 — lautella, Heyden. II 157 313 402 — bremiella, Z. VI 24 403 — insignitella, Z. VI 175 404 — ulmifoliella, H. II 156 307 405 — spinolella, D. 11 155 296 406 — salicicolella, Sircom. IV 115 407 — salictella, Z. 11 156 304 408 - dubitella, HS. III 141 58 409 — pomifoliella, Z. II 156 302 410 — sorbi, Frey. (sorbifoliella, HS.). II 158 318 411 — torminella, Frey. III 142 63 412 — cerasicolella, HS. III 142 62 413 — spinicolella, Kollar. III 142 61 414 — faginella, Mann. II 156 301 415 — coryli, Nicelli. (coryiella, HS.). II 156 303 416 — carpinicolella, Stt. III 141 57 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 115 N* d’ordre. Vol. Pag. N* 417 fiJthocolletis distentella, Fischer. III 141 55 418 — lantanella, Schrk. VI 175 419 — quercifoliella, Fischer. II 155 297 420 — scopariella, Z. II 156 306 421 — viminiella, Sircom. III 141 59 422 — corylifoliella, Hw. III 141 60 423 — betulæ, Z. (betulifoliella, Z.) II 156 305 424 — Nicellii, Stt. II 157 310 425 — Frolichiella, Z. II 157 309 426 — Stettinensis, Nicelli. (Stettinella, HS.). II 157 312 427 — Kleemarmella, F. II 157 311 428 — Schreberella, F. II 157 314 429 — emberizæpennella, Bouché. II 157 308 430 — tristrigella, Hw. 11 158 317 431 — trifasciella, Hw. (Heydenii, Z.). (I 158 315 432 — pastorella, Heyden. IV 111 433 — populifoliella, Tr. II 158 316 434 — apparella, HS. IV 115 LYONETIDÆ. 435 Eyonetia Clerckella, L. II 152 275 436 Pliyllocnistîs suffusella, Z. II 153 284 437 — saligna, Z: III 140 52 438 Cciniostouia spartifoliella, H. II 153 285 439 — laburnella, Stt. V 61 440 — susinella, HS. IV 115 441 — scitella, Z. II 153 28 442 Opostega salaciella, Tr. 11 153 287 443 Bucculatrix nigricomella, Z. II 154 293 116 ANNALES N* d’ordre. Vol. Pag. N* 444 Bucculalrix aurimaculella, Stt. II 154 288 445 — cidarella, Z. III 140 53 446 — ulmella, Z. II 154 289 447 — boyerella, D. JI 154 290 448 — frangulella, Goeze. (rhamnifoliella, Tr.). II 154 291 449 — hippocastanella, D. II 154 292 MEPTICULIDÆ. 450 Hepticula atricapitella, Hw. III 138 39 451 — ruficapitella, Hw. II 152 276 452 — pygmæella, Hw. II 152 277 453 — oxyacanthella, Stt. IV 110 454 — viscerella, Stt. III 139 43 455 — minusculella, HS. VI 175 456 — anomalella, Goeze. II 152 280 457 — tiliæ, Frey. VII 93 41 458 — æneofasciata, Frey. IV 115 459 — catliarticella, Stt. VI 175 460 — septembrella, Stt. III 139 50 461 — subbimaculella, Hw. (cursoriella). II 153 283 462 — argyropeza, Z. VII 93 42 463 — trimaculella, Hw. (rufella, Z.). III 139 44 464 — assimilella, Z. IV 110 465 — myrtillella, Edleston. VII 93 43 466 — salicis, Stt. III 138 42 467 — floslactella, Hw. III 138 41 468 — turicensis, Frey. III 139 46 469 — ignobilella, Stt. IV 110 470 -- rubivora, Wocke. VI 175 DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 117 3S* d’ordre. Vol. Pag. N* 471 Hepllcula microtheriella, Stt. III 138 40 472 — glutinosæ, Stt. VI 175 473 — argentipedella, Z. VI 175 474 — flexuosella, Fologne. III 140 51 475 — betulicola, Stt. VI 175 476 — plagicolella, Stt. III 139 48 477 — malella, Stt. III 139 49 478 — tityrella, H. (basalella, HS.). II 152 281 479 — gratiosella, Stt. IV 109 480 — prunetorum, Stt. III 139 47 481 — ulmivora, Frey. IV 110 482 — alnetella, Stt. VI 175 483 — splendidissima, Frey. VI 175 484 — fragariella, Heyden. VII 93 44 485 — speciosa, Frey. IV 115 486 — aurella, F. II 152 278 487 — nitens, Fologne. VI 175 488 — marginicolella, Stt. (Hubnerella, Z.). II 152 279 489 Trifurcula immundel]a; Z. V 25 490 Bohemannia quadrimaculella, HS. III r 138 38 ’ . I ■ ' LYCŒNA ALEXIS. VAR cf. Pl. o. Fig. 1. J'ai pris cette variété de Lycœna Alexis au commen¬ cement du mois d'août dernier, au bord de la chaussée qui mène de Rochefort à la station de Jemelle. La face supérieure de ses ailes ne présente aucune particularité; mais la face inférieure diffère de celle du type vulgaire par l’absence de l’une et l’autre des deux rangées des points noirs qui longent, de chaque côté, la bande ordinaire de lunules fauves située parallèlement au bord terminal des quatre ailes. Cette bande elle-même, dans la variété, fait défaut à l'aile de dessus, où elle n'est que faiblement représentée par ses chevrons. 120 ANNALES La teinte générale est sensiblement plus pâle que dans la plupart des individus de Tespèce. Le faciès est plutôt celui de certains exemplaires de Lycœna dorylas que des Alexis mâles ordinaires. J. Sauveur. BOMBYX QUERCUS VAR. Pl. 5. Fig. 2. Nous avons cru pouvoir publier un dessin de cette variété, dont la forme des ailes supérieures constitue une anomalie assez fréquente, qui a pour cause une nutrition insuffisante dans la dernière période de la vie de la che¬ nille. La forme et la couleur des bandes qui ne peuvent être influencées en rien par cette condition, doivent la faire considérer comme variété. Dr Breyer. 16 NOTE SUR UNE ABERRATION D’UN ARGYNNIS EUPHROSYNE (f . PAR M. J. -B. Capronnier. Cet Argynnis dont nous donnons la figure Fl. 3, /. 6, a été trouvé en mai 1862, à Groenendael, à l’époque ordinaire de l’éclosion. Ce lépidoptère, comparé au type normal, présente des irrégularités remarquables : La couleur rouge-ocré est plus foncée et a la valeur de celle de l’ Argynnis Selene. Les taches noires sur les ailes supérieures, vers le cor¬ selet, sont plus larges, plus serrées ; tandis qu’au con¬ traire les points vers le bord extérieur sont plus petits, plus rapprochés, moins distincts. Les ailes inférieures présentent d’abord l’oblitération du point noir, placé au centre du quadrilatère irrégu¬ lier qui est si visible dans le type, seulement on le soup- 124 ANNALES çonne, mais plus bas. Ensuite les points vers la bordure étant allongés et se réunissant aux arcatures forment un dessin particulier. Vu du dessous, notre sujet présente aussi des diffé¬ rences très-sensibles : Les dessins noirs des ailes supé¬ rieures, si apparents à Tétât normal, sont ici presque nuis. Les ailes inférieures, également vues du dessous, ont ceci de remarquable que les taches métalliques argen¬ tées, semblent coulées , agrandies. Le point noir qui à Tendroit est effacé, est ici très-visible et, au lieu d’être entouré de rouge, il se trouve dans une tache argentée, net, très-visible. Le rouge qui devrait être contre le cor¬ selet a aussi changé de place et se trouve concentré vers le medium des ailes. Les taches argentées du bord sont également plus agrandies, plus allongées que dans l’es¬ pèce ordinaire. VARIÉTÉS DE LÉPIDOPTÈRES Observées par E. FOLOGNE. BSomhyx Heustria. PI. 3* fig. 3. J'ai obtenu cette variété en élevant un grand nombre de chenilles. Elle diffère du type en ce que la bande médiane, partant du milieu de la côte, s'arrête au milieu du disque de l’aile. Cette anomalie se présente dans les deux sexes, mais la bande est moins tronquée chez les femelles. Ennychia Oclomaculalis. VARIÉTÉ SEXMACULALIS. PI. 3, fig 4. La tache blanche de la base des ailes supérieures étant oblitérée en-dessus, je crois pouvoir donner à cette 126 ANNALES variété le nom de Sexmaculalis, qui lui convient parfai¬ tement. J’en ai vu plusieurs exemplaires, pris dans la forêt de Soignes. Lithosia Rosea. PI. 3, fig. 5. Cette variété est remarquable par la ligne brisée des ailes supérieures, qui est beaucoup plus large et moins nettement dessinée qu’à l’ordinaire. Les zigzags de cette ligne se touchent à peu près, et leurs pointes vont re¬ joindre 1a. ligne de points, qui se trouve avant le bord externe de l’aile. Cette variété a été trouvée une fois à Groenendael. PREMIERS ÉTATS DE LA GELECHIA RUFESCENS, Hw Pl. 3. Fig. 7, 7a, lb. Quoique les premiers états de cette espèce, soient décrits depuis longtemps, sa chenille n’avait point été figurée dune manière certaine. Fischer Von Roesler- stamm en a donné un dessin, pl. 96, mais il le donne pour celui de la chenille de Gelechia Terrella. Ayant élevé plusieurs fois des chenilles de G. Rufescens, j’ai pu m’assurer qu’il y avait là une erreur, et je la rectifie en publiant le dessin de cette espèce, pl. 3, fig. 7, 7a, 7b. J’ajoute, en plus, que la chenille de G. Terrella est encore inconnue. Celle de G. Rufescens, vit sur diverses espèces de petites graminées, dont elle joint les bords des feuilles de manière à former un long tube ouvert aux deux bouts, dans lequel elle demeure et ronge la face supé¬ rieure de la feuille, ce qui produit des taches blanch⬠tres visibles à l’extérieur du tube. Elle change assez souvent de demeure, ce qui fait qu’elle ne mange qu’un peu à chaque feuille et laisse peu de traces de sa présence. 128 ANNALES La chrysalidation s’est faite, chez moi, dans la feuille roulée; mais je n’affirme pas que cela soit la règle. La chenille paraît en avril et en mai, et le papillon éclot en juin et juillet. Au moment de mettre sous presse, et quand le dessin de cette chenille est gravé, je reçois 1 ’ Entomologist annual de 1863, dans lequel M. Stainton figure précisément la chenille de Rufescens. Il la représente dans le but, dit-il, d’attirer l’attention de ceux qui rencontreraient la chenille d’une espèce voisine, la Gelechia Lutatella, et afin qu’ils puissent établir une comparaison et s’assurer si Rufescens et Lutatella constituent deux espèces distinctes ou s’il faut les réunir. Il paraît que les chenilles de ces deux lépi¬ doptères se ressemblent beaucoup, et que par suite de cette ressemblance M. Zeller pense qu’il n’y a qu’une seule espèce. M. Stainton est d’avis que les papillons de Lutatella et Rufescens sont si différents l’un de l’autre, qu’il lui paraît impossible que quelqu’un, connaissant ces deux insectes, puisse songer un instant à les réunir en une seule espèce. Lutatella, a l’apex des ailes anté¬ rieures moins prononcé; une bande pâle, doublement anguleuse; deux ou trois points distincts sur le disque et le pli de l’aile. Les ailes postérieures sont en outre plus obscures que celles de Rufescens. E. Eologne. NOTES SUR QUELQUES VARIÉTÉS DE COLÉOPTÈRES PAR M. L. MORS. CARABUS AURONITENS. Fab. Syst. Eleuth. I. 175. 5-2. Yar. C. PUTSEYSU. Planche 3. Fig. 8. Corselet d'un vert rutilant ; couleur noire des côtes élevées des élytres envahissant les intervalles. Cette belle variété dont un assez grand nombre d’in¬ dividus ont déjà été recueillis dans les environs de Bruxelles où le type est assez commun, présente pour les élytres et le prothorax les mêmes formes et sculptures que le type de l'espèce et n’en diffère que par la couleur noire des lignes élevées des élytres qui s’étend dans les inter¬ valles et les envahit entièrement. — Chez quelques in¬ dividus une teinte verdâtre très-étroite subsiste dans le fond des intervalles; chez d'autres où la couleur noire, envahit toute l’élytre, cette teinte présente des reflets d’un cuivreux violacé. Les pieds sont d’un rougeâtre ferru- 17 130 ANNALES gineux , quelquefois obscur chez certains individus. Nous n’avons pas jusqu’à ce jour rencontré en Belgique la variété ZivicJcii de Heer et ne l’avons vue figurer dans aucune collection indigène. La variété mélanine décrite et figurée plus haut est dans quelques collections, designée sous le nom de C. Bruxellensis que nous lui avions donné dans notre collection il y a une quinzaine d’années, croyant alors, vu l’absence de description dans les auteurs , qu’elle était exclusivement propre à la Belgique et aux environs de Bruxelles, mais il nous a été donné d’en voir un exem¬ plaire provenant de l’Auvergne dans la riche collection de notre collègne M. Léon Fairmaire. Il est à remarquer que cette variété n’est pas décrite dans la Faune française de Fairmaire et La Boulbène, ni dans les Insekten Deutsehlands d’Erichson dont la partie relative aux cara biques a été traitée par M.Schaum. Ce célèbre entomologiste en dit cependant quelques mots dans le Berliner entomologische Zeitschrift, mais en indi¬ quant que l’exemplaire dont il parle provient de M. le docteur Candèze qui probablement le tenait des environs de Bruxelles. Cette belle variété se trouve particulièrement au pied des chênes dans les parties humides de la forêt de Soignes. Cette observation que j’avais été à même de faire lorsque j’en ai pris les premiers exemplaires a été corroborée par la même remarque faite par l’excellent observateur, notre collègue, M. le docteur Breyer. Le mélanisme dont il est question paraît beaucoup plus fréquent dans les exemplaires mâles que dans ceux appartenant à l’autre sexe. Cet insecte est si remarquable comme coloration qu’il m’a paru pouvoir au même titre que la Variété DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 131 Honoratii du Car. Auratus porter un nom particulier et je n’ai pu mieux faire qu’en la dédiant au célèbre entomologiste dont les travaux sur les carabiques jouis¬ sent d’une si juste réputation. PLAGIONOTUS (CLYTUS) ARCUATUS. Linné. J’ai recueilli dans les environs d’Anvers de nombreux exemplaires de cette espèce qui y est commune. Elle se développe dans les troncs des chênes têtards formant rideau autour des cultures et les protégeant contre la violence du vent. Je n’avais trouvé que quelques individus présentant des différences avec le type tel que le décrit Mulsant et valant à peine d’être signalées, lorsqu’un de nos collè¬ gues, M. Roelofs me donna une variété remarquable provenant de l’Allemagne; c’est cette variété que je dé¬ cris ci-après en indiquant les quelques autres variations que j’ai été à même d’examiner chez d’autres individus provenant des environs d’Anvers. Dans tous les exemplaires , le thorax est orné d’une bande jaune en devant et d’une autre plus ou moins in¬ terrompue en arrière. Les différences se présentent seulement dans le dessin des élytres. P. Arcuatus. Linné. Mulsant. i° Type de l’espèce. Ecusson jaune , élytres ayant chacune un point hu¬ méral, un autre commun, placé un peu en dessous de 132 ANNALES l’écusson et trois bandes transversales dont la première interrompue à la suture, ainsi qu’une ligne oblique placée à l’angle suturai, de même couleur. Les lignes varient beaucoup, en forme et en largeur ; en général, elles sont étroites et n’occupent que le cin¬ quième ou le sixième des espaces intermédiaires noirs. J’ai un seul exemplaire chez lequel la largeur des bandes atteint près de la moitié de la largeur de ces intervalles. 2° far. iiiterniptus. t La première bande transversale est divisée en quatre points dont les deux extérieurs un peu plus grands que les autres. Je possède quatre exemplaires de cette variété dont un très petit n’a que onze millimètres de longueur et est remarquable en ce que les deux bandes postérieures sont angulaires et forment chacune un v renversé sur chaque élytre. 5° War. connatus. Chez cette variété dont je n’ai trouvé encore que deux exemplaires, le point infra-scutellaire est réuni par une ligne jaune aux extrémités de la première bande, à l’en¬ droit où celle-ci est interrompue vers la suture. 4° Var. Colbeaui. Planche 3. Fig. 9. Écusson jaune , élytres ayant chacune une tache hu¬ mérale, un point infra-scutellaire, une première bande formée de quatre taches , dont les deux extérieures al¬ longées et obliques, voisines du bord extérieur et les deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 133 intérieures triangulaires et voisines de la suture, de la même couleur ;une large bande jaune couvre tout l’espace qui, dans le type, s’étend entre les 2e et 3e bandes. — Angle suturai bordé de jaune. Je dédie cette variété remarquable à notre collègue M. Jules Colbeau comme un faible témoignagne de mon amitié. Mulsant décrit une variété analogue du Clyt. arietis sous le nom de C. Bourdilloni. Dup. , ADDENDA AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES PAR M. !.. MORS. Ayant dernièrement eu l’occasion d’examiner avec M. Weyers une boite d’insectes recueillis il y a environ vingt-cinq ans , entre Hasselt et Maestricht par notre collègue M. le capitaine A. Seghers, je crois utile de signaler quelques espèces que nous y avons remarquées. Elles promettent certes de riches captures aux explora¬ teurs de cette partie, trop peu visitée, de notre pays. Les espèces remarquables trouvées par M. Seghers sont : 1° Oorcadion fuliginator. BJsbii. Il est à remarquer que cette espèce accompagne les terrains crétacés comme d’ailleurs toutes ou presque toutes celles du même genre. — Il faudrait donc la rechercher 136 ANNALES non seulement dans le terrain des environs de Maestricht mais encore dans les environs de. Herve où la craie se montre également à découvert. 2° CI y 6ms UciaiMs Linn., Hafniensis. Fab. Espèce très-rare trouvée cependant encore dans d'au¬ tres localités du pays, notamment par M. Colbeau. 5° Giaorimus variabilis Linn. 8-punCtatllS. Fab. J’en ai vu trois exemplaires dans les boites de M. Se- gliers ; je n’en connaissais précédemment qu’un seul indi¬ gène dans le collection de M. le professeur Wesmael qui l’avait trouvé à Chênée près de Liège. 1 LISTE DE COLÉOPTÈRES. NOUVEAUX POUR LA FAUNE BELGE, recueillis aux environs de Liège, PAR J. MIEDEL. Carabici. * i Chlænius velutinus Fbr. — Longdoz, très-rare, un seul exem¬ plaire. Zabrus curtus Lat. — Embourg, très-rare, un exemplaire. Amara fusca Dej. — Flémalle-Haute, Chokier, assez commun. Trechus longicornis St. — Vallée de l’Ourte ; Angleur, Tilff,Es- neux, etc., assez rare. Bembidium impressum Fbr. — Chênée, très-rare. Bembidium (Peryphus) elongatum Dej. — Aux Aguesses, Hau- tera, assez rare. Bembidium (Peryphus) Brunnipes Mgl. — Herstal, Tilfî, très- rare. Bembidium (Peryphus) prasinum Duft. — Herstal , Angleur, Tilfî, très-rare. 18 138 ANNALES Bembidium (Leja) Sturmii Pz. — Herstal, Angleur, Tilff, etc., assez commun. Peltides. Peltis ferruginea L. — Kinkempoix, très-rare, un exemplaire. Cueujidæ. Pediacus depressus St. — Angleur, très-rare, un exemplaire. Læmophlæus monilis Fbr. — Kinkempoix, rare. Scaraljæidæ. Ontophagus tages 01. — Esneux, Sprimont, Spa, très- rare. Bupresüdæ. Agrilus cinctus 01. — Montagne des Krikions près de Chênée ; rare. Elateridæ. Adelocera fasciata L. — Embourg, très- rare, en juin. Cryptohypnus ripariusL. — Boncelles, Lize, bois delà Yecquée et de la Neuville- en-Condroz, etc., rare. Corymbites aulicus Pz. — Kinkempoix, très-rare, un seul exemplaire. Cardiophorus cinereus Hb. — Glain, Rocour, Ougrée, rare. Oeridæ. Tillus unifasciatus Lat. — • Angleur, Chênée, très-rare. Ceramtbacydæ. Purpuricenus Kœhleri L. — Jardin botanique de Liège, très- rare, deux exemplaires. Stenostola nigripes Fbr. — Seraing, très-rare, un exemplaire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG1QUE BELGE. 139 Chrysomelinæ. Chrysomela lamina Fbr. — Glain, Tilleul*, Angleur, assez com¬ mun, certaines années. Chrysomela GEMiNATAPk. — Embourg, Chokier, très-rare. Serropalpi. Abdera 4 - fasciata Curt. — Bois-l’Evèque, Lairesse, rare. Rhhiosiuii. Salpingus 4 - guttatus Lat. — Glain, Tilff, Lanaye, rare. /Inthici. Xylophilus oculatus Pk. — Alleur, assez rare, en juillet. NOTE SUR LÀ VARIETE IOIDES, DâHL, DU VANESSA 10. L. Vers la fin de juin 1862, j’ai trouvé à Groenendael, sur Xurtica dioica , un grand nombre de chenilles du V. Io. L., presque adultes, et me paraissant provenir de la même ponte; j’en pris, peut-être, une cinquantaine que j’élevai. Les premiers jours, je leur donnai une nourriture abondante , mais bientôt des circonstances particulières m’empêchèrent de les nourrir avec la même régularité et la même abondance; quelques jours après, elles commencèrent à se chrysalider, et ce ne fut qu’au bout d’une quinzaine que presque toutes eurent subi leur transformation, sauf les dernières, qui, je crois, moururent de faim. Les premières éclosions me donnèrent des individus parfaitement normaux, c’est-à-dire, ayant une taille de 65 millimètres d’envergure, mesurée d’un bord des ailes supérieures à l’autre; mais bientôt, dans les éclosions ANNALES Tl t:ü;i m nouvelles, cette taille diminua graduellement, au point que les dernières ne me donnèrent plus que des exem¬ plaires mesurant seulement 48 millimètres. Quant aux dernières chenilles qui s’étaient chrysali- dées, elles ne purent parvenir à se développer entière¬ ment, et tantôt une aile chez un individu, tantôt une autre aile chez tel autre individu, ne présentait plus que la grandeur de celles du Lycœna Alexis. Je conclus de cette observation, et d’autres qui ont été faites dans les mêmes conditions, sur des Smerinihus Tiliœ, des Sphynx Liyustri et des Liparis dispar , que les lépidoptères qui ne s’écartent du type de l’espèce que par une différence de taille, ne sont que des insectes plus ou moins développés, dont les chenilles, par une cause accidentelle, ont été privées de nourriture suffi¬ sante. Ces causes, se présentant plus rarement en liberté qu’en captivité, expliquent pourquoi ces dimi¬ nutifs d’espèces, tels que la variété loides , ne se ren¬ contrent pas plus souvent . A. Seghees. COMPTE-RENDU DE LA SÉANCE GÉNÉRALE DU 27 SEPTEMBRE 1865. Sont présents : MM. Dr Udekem, président, De Selys- Longchamps, Fologne, Breyer, De Fré, Andries, Sau¬ veur, Seghers, H. Lambotte, Singelée, Capronnier} Weyers, Dr Charlier, Fontaine, et Colbeau, secrétaire. La séance est ouverte à onze heures et demie. Il est donné lecture d’une lettre de M. Mors, s’excu¬ sant de ne pouvoir assister à la séance. M. Tennstedt fait également excuser son absence. Après une allocution prononcée par M. le Président, le Secrétaire donne quelques détails sur la gestion du Conseil d’administration et sur la situation financière de la Société. L’assemblée, conformément aux Statuts, procède à l’élection de trois membres du Conseil d’administration en remplacement de MM. Colbeau, Peteau et Sauveur, membres sortants. m ANNALES MM. Colbeau et Sauveur déclarent qu’il leur serait impossible d’accepter un nouveau mandat. MM. Capronnier, H. Lambotte et Peteau sont nommés membres du Conseil d’administration pour la période 1863-1864. L’assemblée continuant son ordre du jour passe à la nomination de la commission de vérification des comptes. MM. Breyer, Mors et A. Delafontaine sont réélus. L’assemblée fixe à 12 francs, la cotisation des membres effectifs pour la période 1863-1864. M. Capronnier veut bien se charger de la conservation de la collection des Lépidoptères de la Société pendant l’année 1863-1864. La séance est levée à 1 heure. TABLE DES MATIÈRES. Pages. Liste des membres de la Société . 5 Organisation administrative pour 1862-65 . 11 Dons offerts à la Société . 15 Thyris fenestrella, par le Dr Breyer . 17 Eupithecia lenuiata, » » 25 Eupithecia debiliata, » » 27 Eupithecia valerianata, » » 51 Scodonia Belgaria, » » 55 Phasiane petraria, » » 57 Eupithecia denotata, » » 41 Eupithecia dodoneata, » » 41 Olindia ulmana, » » 45 Anisopteryx aceraria, » » 45 Note sur une excursion dans l’Entre-Sambre- et -Meuse par M. De Selys-Longchamps . 47 Des variations normales de l’aile dans l’espèce chez quelques lépidoptères (1er art, Satyrus arcanius) par MM. J. Sauveur et Colbeau . 55 Noies entomologiques, par J. Sauveur . 75 19 146 TABLE DES MATIÈRES Pages. Addenda au catalogue dés lépidoptères en Belgique, par E. Fologne . 87 Liste des Tinéides de la Belgique, par MM. Sauveur et E. Fo¬ logne . 95 Lycœna alexis, Yar. cf, par J. Sauveur . 119 Bombyx quercus, Yar. par le Dr Breyer . 121 Note sur une aberration d’un argynnis euphrosine cf , par J.-B. Capronnier . 125 Variétés de lépidoptères observées par E. Fologne . 125 Premiers états de la Gelechia rufeseens, par E. Fologne . . . 127 Notes sur quelques variétés de Coléoptères, par L. Mors ... 129 Addenda au catalogue des Coléoptères, parL. Mors . 155 Liste de Coléoptères nouveaux pour la faune belge, par J. Miedel . 157 Note sur la variété Ioides du Vanessa Io, par le capitaine A. Se- ghers . 141 Compte-rendu de la séance générale du 27 septembre 1865. . 145 fin de la tablf Annales ie la Société Entomolo^njae Belge. TomeTII. PI î. DJ'Ifaafa'. t rJ7ajri^Jènestrella Scopoli. ? Eapithccia, t&iuiaia Jib. 3 „ delfiliaia Hb. i- Kupdheaa oaltrianala o Scodonia Bdtjœria S Pkasianc peü'aria Hb. Hb. HL. 6£)u6où. SuUpt. Annales de la Société Entomolooiq ue Bel je. Tome Yïï. PL II. i/tSauvacra^ na.â.