MO, MATE Te DER OUE LCUSe < | ? Le stats 14 ne ep LE 2 er ox à p*, Ye 1aTi: Creer 6) ï 45 16e 1e À CH où = tte . 4 al a ne et atete 1e ms y at ) ds & PAU EN PPT AT SRE A 7 ( pere 27 Lars, Das. Ke = DAT UP Ropers SAME: BULLETIN SCIENTIFIQUE DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE. ——— #3 @r— TOME XXI. Troisième Série. — Troisième Volume. 1390. BULLETIN SCIENTIFIQUE DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE PUBLIÉ PAR Abe eD Cu A RODE Sciences ), ale Supérieure. culté des de cours à la Sorbonne (Fa Chargé ces à l'Ecole Norm Maître de Conféren NE A je ki. VA || > nn. run NT | | | M :14 ] MAT | ll | \ IL Ur pre J 1 QUY 7 j 1] | il ) | ÿ If) 4 I (l I) | Ne ji | ) ONE 14 | | Ne ) } ))) D ] PARIS, Ocrves D'OIN Éditeur, 8, Place de l'Odéon, 8 1890 HOUR fn Ml) it ALT TABLE. BILLET (A.). — Contribution à l'étude de la morphologie et du développement des Bactériacées (19 fig. dans le texte et Planches I à IX) LIGNIER (0.). — Recherches sur l'anatomie des organes végétatifs des Lécythidées, des Napoleonées et des Barringloniées | Lécythidacées] (12 fig. dans le lerte etiPlancheRX à XIII) 1e... reins TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES contenues dans les vingt et une premières années du Bulletin scien- Pages : 289 ar dotait ROUE ET Ar ntoto't at EU LA des Mahal MAT PCM: 4 lue attié CAT alt [ES EU … DE SAN él dr LAS FES Pa y MANS Cr PEN LE AVE NT à 1F CAL ue Ë year! 1 3.7 42 Br CET tr : ; Dre n RC ARE \ LA 408 DL E pu dé MT "4 CU SUR EU ue ue db TUE NAT UT E LITE RATE G5s LCL t Et vas " ‘versity of Chice ‘CaQo, linois. CONTRIBUTION A L’'ÉTUDE DE LA MORPHOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT BACTÉRIACÉES, PAR ALBERT BILLET, Docteur en Médecine, Médecin-Major de 2° classe. MEET NT POP OMENTAAUUN 2 RENAN | ; ù M ‘: OM pe CT , A À Pa, | | Eh CM AE PL EL", HTRIENT GES ne 1: S . h Q r h F | F Ê pR 4 mis | EST) BIS SES ONENRESSS « . pe + _ : : me = : LH . sa Leu] È | ER MRC MINE NERO TE SE A LION TRE EMA Nu ù ty 1 ' 4 Ci LA W “ F | enereio le alone Tan : Le | AN NAN oeS FN ee AVANT-PROPOS. Les recherches qui font l’objet de ce travail ont été entreprises dès l'année 1885. Depuis lors , malgré des vicissitudes nombreuses, elles n'ont pas été interrompues. Néanmoins, en raison de l'insuffi- sance de nos propres moyens matériels, et aussi à cause de l’éloi- gnement de tout centre bactériologique assez bien organisé pour nous permettre de vérifier certaines de nos données, il eût été hasardeux , pour ne pas dire téméraire, de les produire, à leur origine. Voilà pourquoi nous sommes tout d’abord et profondément recon- naissant envers M. le Directeur du Service de santé au Ministère de la Guerre, d’avoir bien voulu nous proposer au choix de M. le Ministre pour l'emploi que nous avons occupé à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. et de nous avoir ainsi fourni l’occasion de profiter des immenses ressources que la ville de Paris possède, à peu près seule en France, jusqu’à présent, pour ce genre de recherches. Qu il nous soit ensuite permis d'adresser tous nos remerciments à M. le Professeur BaLB1ant1, du Collège de France, et à son dévoué collaborateur, M. le D' HENNEGUY. qui ont mis gracieusement à notre disposition les nouveaux locaux du Laboratoire d'Embryo- génie comparée , si bien outillé au point de vue de la technique bac- tériologique moderne. Grâce à leur bienveillant accueil et à leurs conseils , il nous est devenu possible de contrôler nos premiers résultats, et de les compléter par d’autres observations entièrement nouvelles. Enfin, nous nous faisons un devoir et un plaisir d'ajouter, ici, qu'une grande partie de nos études s’est accomplie au Laboratoire BULLETIN SCIENTIFIQUE, 1890, TOME xxl. pts de Zoologie maritime de Wimereux, fondé et dirigé par M. le Pro- fesseur A. GraRD , si habilement secondé dans son œuvre par notre excellent ami, M. JuLESs Bonnier. C’est là, nous sommes heureux et fier de le proclamer, c’est dans les leçons pratiques , et peut-être plus encore dans les causeries familières et pleines d’érudition qui font le charme et le cachet particulier de l’enseignement de notre cher Maître, que nous avons appris à étudier et à aimer la Nature. Le souvenir d’une pareille méthode ne saurait être oublié par aucun de ceux à qui elle a été si profitable. Pour nous, c'est tout à la fois un souvenir et une reconnaissance ineffaçables, que nous gardons fidèlement dans notre esprit et dans notre cœur. Paris, le 19° novembre 1889. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA MORPHOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DES BACTÉRIACÉES. INTRODUCTION ET HISTORIQUE. EX S'il existe un groupe d'êtres organisés dont l'étude ait passionné les biologistes, c'est à coup sûr celui des Bactériacees (1). Pour s'en convaincre, il suffit de consulter la liste vraiment colossale des travaux concernant la Bactériologie, pendant ces dix dernières annees. Malgré cela, il n'existe pas de végétaux dont l'histoire soit aussi peu éclaircie. Non-seulement on discute encore sur la place qui doit leur être assignée dans la série végétale, mais leurs caractères morphologiques et spécifiques ne sont rien moins que définis. (1) Nous employons le terme général de Bactériacées , pour designer l’ensemble de ce groupe de microorganismes (et non une division spéciale d’entre eux, à l'exemple de Zopr (662) *. Adopté par M. le Prof. VAN TIEGHEM (598), il a au moins le mérite de ne rien préjuger sur la nature même de ces végétaux. L'absence de chlorophylle est un caractère insuffisant pour déterminer leur place parmi les champignons, et légitimer le terme de Schizomycètes, qu'on leur donne couramment, depuis C. voN NAGELI (432). * Les chiffres arabes en caractères grus placés entre parenthèses, soit dans le texte, soit dans Je notes, renvoient à l'index bibliographique, page 219. 76 = Après avoir été brillamment inaugurée par LEEUWENHOEK (366), O.-F. MÜLLER (480), EHRENBERG (184), DuJARDIN (175), C. RoBIN (534), Con (127), DAVAINE (153), HOFFMANN (292), cette étude morphologique à été brusquement délaissée, ou plutôt détournée vers une autre voie. En effet, à peine les premières Bactériacées étaient-elles connues, qu’une foule de phénomènes physiques et chimiques , jusque-là inexpliqués, et en relation directe avec ces microorganismes, ont réclamé une solution immédiate. Les admi- rables travaux de Pasteur, de R. Kocx, et de leurs élèves, les résultats merveilleux auxquels sont arrivés ces habiles expérimen- tateurs, au point de vue du rôle des Bactériacées et autres microphytes dans les fermentations et les putréfactions, rôle qui s'est étendu bientôt aux maladies infectieuses, ont surexcité le zèle d’une pléiade de chercheurs plus préoccupés de l’action des « Microbes », comme les a nommés SÉDILLOT (569), que de leur morphologie (1). (1) Il nous faudrait plus de place que ne comportent le cadre et le but de ce travail, consacré essentiellement à la morphologie des Bactériacées , pour donner la liste, même abrégée, des mémoires traitant de ces microorganismes, au point de vue des fermentations et des maladies. Nous nous contenterons de citer les principaux. Entrevue par CAGNIARD- LATOUR (405), par SCHWANN (568) en 1837 et par TURPIN (611) en 1838 , la théorie des germes est entièrement l’œuvre de PASTEUR. On peut dire que tous les travaux concer- nant le rôle des micoorganismes , dans les fermentations et les maladies , sont basés sur les théories émises par PASTEUR. Ce grand mouvement scientifique date de ses premiers mémoires sur la fermentation lactique (469) et alcoolique (469 sis) 1857. Dès lors, l'œuvre se poursuit, presque sans interruption, marquant à chaque pas une découverte dans l'étude des propriétés des « microbes ». Nous citerons encore, de PASTEUR, ses mémoires sur la fermentation tartrique (470) 1858, — sur les générations spontanées (474), et la grande discussion qui éclata à ce sujet, entre lui, d’une part, POUCHET (508), JOLY et MUSSET (303), d'autre part, de 1860 à 1864, — sur la fermentation butyrique (472) 1861, — sur la fermentation acétique (476) 1862, — sur la putréfaction (473) 1863, — sur le vin et sur la bière (475) 1866, — sur les maladies des vers à soie (477) 1868- 1870, — sur la fermentation ammoniacale de l’urée (474) 1863, en partie avec la colla- boration de JOUBERT (483) 1876, — sur le Vibrion septique (478) 1877, — sur le charbon (479) 1879-83 où RAYER (524), dès 1850, avait déjà signalé l'existence des Bacteridies. Une grande partie de ces travaux sur le charbon ont eté faits en collaboration de JOUBERT (484) , de JOUBERT et CHAMBERLAND (486), de CHAMBERLAND (488), de CHAMBERLAND et Roux (489). — Sur le choléra des poules (480), la turonculo:e, la fièvre puerpérale et l'ostéomyélite (484) 1880,— sur le rouget du porc en collaboration avec THUILLIER (492) 1882-83, etc. A côté des travaux de PASTEUR, citons ceux de DAVAINE (455), de LEPLAT et JAILLARD (361), de P. BERT (49) de TOUSSAINT (602), de BouLEY (86), de CoLiN (133), sur le charbon, 1863-81, de TOUSSAINT sur la tuberculose (603), le choléra des poules (602 vis) et la clavelée (603 vis) 1880-81, de CHAUVEAU , sur l’atténuation des virus (122) DT. Le petit nombre de morphologistes qui continuent l’œuvre à peine ébauchée. se sont divisés bientôt en deux camps : les uns partisans des idées de Cox, c’est-à-dire de l’immutabilité des formes bacté- 1868-89, et en particulier du virus charbonneux (424) 1879-89, de STRAUS (579) et CHAMBERLAND (580) 1882 87, sur le charbon, de BOULEY (88) sur la péripneumonie contagieuse des bêtes à cornes et sur la tuberculose (89) 1882-84, — de DucLAUX, sur le lait (469) 1882, — sur le clou de Biskra (474) 1884; sur les microbes des pustules d’impétigo, en collaboration avec BOUCHERON (174 vis) 1886, — d'ARLOING, CORNEVIN et THOMAS (43), de BOULEY (87), de Nocarp et Roux (453), de Roux (549), sur le charbon bactérien ou symptomatique 1880-88 ; de CORNEVIN, sur le rouget du porc (135 1885; — de CHAUVEAU et ARLOING, sur la septicémie gangréneuse (1423) 1886 ; — de NocaRD. sur la mammite gangréneuse des brebis laitières (450), sur le farcin du bœuf (451) 1887-88 ; de NocaRD et MOLLEREAU (452), sur la mammite contagieuse des vaches laitières 1887; — de Roux et YERSIN (554), sur la diphtérie, 1888-89 ; — de THoINOT et MASSELIN (590), sur la septicémie spontanée des lapins, 1889. Parallèlement à ces travaux de l’école française, viennent se placer ceux de l’école allemande , qui ne sont pas moins importants. Les plus remarquables sont ceux de : R. Kocx sur le charbon (332) 1877-82, dont quelques-uns en collaboration de GAFFKY et LÔFFLER (340), — sur la fièvre récurrente (333) 1877, après OBERMEIER (457) qui le premier, en 1873, décrivit le Spirochæte du sang des malades atteints de cette maladie, — sur les maladies infectieuses des plaies (334) 1878 ; — sur la septicémie de la souris et du lapin ; — sur le bacille de l’ædème malin (336) 1881, identique avec le vibrion septique déja décrit par PAsTEUR en 1877 ; — sur la tuberculose (337), 1882-84, dont la conta- giosité avait déja été démontrée, en 1865, par VILLEMIN (619), — sur le choléra (338) 1884. Puis viennent les travaux de EBERTR (179) 1880, de GAFFKY (935) 1884, sur la fièvre typhoïde, où CozE et FELTZ (145), en 1872, avaient déjà décrit des bâtonnets, travaux corroborés par TAYON (588) 1884, ARTAUD (17) 1885, et surtout par CHANTE- MESSE et WipaAL (146) 1887; — de FRIEDLANDER (932) 1882, et de FRANKEL (227) 1884, sur la pneumonie fibrineuse : — de ROSENBACH (540) 1884, et de PASSET (468) 1885, sur la pyogénie; — de E. KLEIN (327 6is) 1877-88, de DETMERS (460) 1881, de LôFFLER (376), de ScHüTZ (567), de LYDTIN et SCHOTTELIUS (391) 1885, de Krrr (311) 1885-87, sur le rouget du porc; — de K1TT (312) 1887-89, sur le charbon symptomatique. Citons encore, parmi les travaux français et étrangers : 1° Au point de vue des fermen- tations , les travaux de RAULIN (523) 1869, sur les fermentations en général; — de VAN TIEGHEM (59), MIQUEL (42,422), GUuYARD (268), VON JACKSCH (300), LEUBE (365) 1864-89, sur la fermentation de l'urée et de l'acide hippurique ; — de VAN TIESHEM (592) et PRAZMOWSKI (544) 1879-80, sur la fermentation butyrique ; — de SCHLŒSING (560) et MunTz (44), DUCLAUX (172), GayoN et DuPETIT (244), SCHNETZLER (561) 1878- 87, sur la nitrification ; — de C. HANSEN (975) 1879, sur la fermentation acétique : — de BouTroux (90) 1880-88, sur la fermentation glyconique ; — de BRIEGER (93) 1884, sur la fermentation propionique ; — de LOTHAR-MEYER (416), PLAUCHUD (501), Érarn et OLLIVIER (204), WINOGRADSKY (642, 643, 645), HOLSCHEWNIKOFF (294) 1864-89, sur la fermentation sulfhydrique ; — de Frrz (26) 1876-84, sur la fermentation éthylique ; — 2° Au point de vue de la pathogénie des maladies infectieuses de l’homme et des animaux, et de la question si importante de l'immunité contre ces mêmes maladies, les travaux généraux de DAVAINE (153, 154) 1859-68, PASTEUR (41,484) 1861-80, HALLIER (2H, 972) 1866-68, BÉCHAMP (42) 1868-88, BEAL- LIONEL (4), EBERTH cn É A6\CA # ES RES riennes ; les autres, au contraire, avec RAy-LANKESTER, CIENKOWSKI et Zopr, professant ce que l’on a appelé la théorie du polymorphisme ou du pléomorphisme. Pour les premiers, chaque forme d’élément 1872, LISTER (373) 1873-81, BILLROTH (60) 1874, ORTH (464) 1874-77, KLEBS (343,324) 1875-87, vON NAGELI (432-433) 1877-82, WEIGERT (637) 1877, BASTIAN (36) 1878), E. KLEIN (393,396 vis) 1878-85, CHAUVEAU (192) 1868-89, R. Kocx (335, 339) 1881-88, LôFFLER (374), BOLLINGER (74) 1881, BüCHNER (97), DUCLAUX (174) 1882-86, TYNDALL (612), PERRONCITO (493) 1882, FLÜGGE (248) 1883-88, AUFRECHT (2 bis), BAUMGARTEN (40) 1884-88, CoRNIL (437) et BABES (441 is), PETER (495), BALBIANI (31) 1886, METSCHNIKOFF (407) 1887-89, BOUCHARD (83), ROCHARD (536) 1888-89... et les travaux spéciaux de BOLLINGER (73) 1872-85, FRISCH (934) 1876-79, OLLIVE (461) 1879, GREENFIELD (264) 1879-80, BURDON-SANDERSON (400) 1880, BücHNER (96), FORKER (220) 1880-82, POINCARÉ (504) 1880, RoLOFF (539), FELTZ (208) 1882-86, GIBIER (953), E. KLEIN (324), RODET (537) 1882, PERRONCITO (494) 1882-89, CHAMBERLAND et Roux (112), CHAMBRELENT et Moussous (113), 1883, OsoL (465), KOUBASSOFF (343) 1885, ARLOING (40) 1885, G. FRANK (996 is) 1886-88, TAVEL (587), STRAUS (579), CHAM- BERLAND (141), ROUX (547) 1887, D1 MATTEI (402) 1887-88, METSCHNIKOFF (409) 87-68, LUBARSCH (381), BoucHARD (84), CHARRIN et GUIGNARD (118 sis), BEHRING (44), KARLINSKI (305) 1888-89... sur le charbon ; — de KLEBS (319) 1877, BAUMGARTEN (38) 1880-85, BALMER et FRäNTZEL (30), RANSOME (549), RINDFLEISCH (533) 1882, JOHNE (304), RAYMOND et ARNAUD (595), BABES (23, 25), PüTz (516), KÔNIG (341), ROSENSTEIN (544), SCHUCHARDT et KRAUSE (566), SCHLEGTENDAL (559), BOLLINGER (75), WEICHSEL- BAUM (632), DÉJÉRINE (457), CORNIL et BABES (141), DOUTRELEPONT (464) 1883-84, ARLOING (41) 1884-87, NoCARD (448) 1885, DURAND-FARDEL (176) 1886, SANTI-SIRENA (553), Nocarp et Roux (454), CADÉAC et MALET (103), BLAINE (67), LANDOUZY et MARTIN (351) 1887, CORNIL (438), LANGERHANS (352) 1888,.... sur la tuberculose; — de MALASSEZ et VIGNAL (396) 1883-84, EBERTH (181), NOCARD (449) 1885, CHANTE- MESSE (414) 1887, CHARRIN et ROGER (120) 1888, NocARD et THOINOT (456), DOR (163), GRANCHER et LEDOUx-LEBART (263) 1889... sur la tuberculose zoogléique et la pseudo- tuberculose ; — de KLEBS (315) 1875, TALAMON (585), ZIEHL (657), SALVIOLI (559) 1883, EMMERICH (190) 1884, ARTIGALAS (19) 1885, WEICHSELBAUM (634), TOUTON (604) 1886, GAMALEÏA (241) 1888... sur la pneumonie fibrineuse; — de NEISSER (426) 1879-86, A. HANSEN (9%), ARNING (146) 1880, CoRnIL (136) 1881, BABES (93, 24), 1883, F. MüLLER (429), UNNA (613, 614). LELOIR (360) 1884-86, BoRDONI-UFFREDUZZI (79) 1887... sur la lèpre ; — de CHRISTOT et KIÉNER (124) 1868, BOUCHARD, CAPITAN et CHARRIN (85), LÜFFLER et SCHUTZ (379) 1882, ISRAEL (298), WASSILIEFF (629), KITT (310) 1883, WEICHSELBAUM (633), CADÉAC et MALET (404), CSOKOR (146), 1885-87, LüFFLER (377) 1886, KRANZFELD (344), LUDWIG (383) 1887... sur la morve; — de NicATI et RIETSCH (445 vis), VAN ERMENGEM (197), E. KLEIN (3%), EMMERICH (4914), DOYEN (466), FERRAN (20), HüPPE (996, 296 vis), SCHOTTELIUS (562), GIBIER et VAN ERMENGEM (956), BIEDERT (52) 1884-85, KLEBS (320) 1885-87, BOCHEFONTAINE (68), BupIwin (98), BRIEGER (94 bis). LUSTIG (389), GAMALEÏA (938) 1886-88,... sur le choléra asiatique ; — de FINKLER et PRIOR (243) 1884, G. FRANK (226) 1888,... sur le choléra nostras ; — de KLEBS (317) 1879, AUFRECHT (24) 1881, MARTINEAU et HAMONIC (404), BIRCH- HIRSCHFELD (63) 1882, MOoRISON (4926) 1883, LUSTGARTEN (388) 1884, ALVAREZ el TAVEL (8), DOUTRELEPONT (465) 1885 , BENDER (46) 1887... sur la syphilis ; — de HALLIER (979) 1868, NEISSER (437) 1879, WEiss (638) 1880, LEISTIKOW (359), = gN— bactérien représente le type d'un genre spécial ; pour les autres, au contraire , on peut trouver dans un seul et même type la série de toutes ces formes, dérivant les unes des autres. BockHART (69) 1882, Bumm (99) 1884-87, KREIS (346), LUNDSTRÜM (387), DE SÉNÉTY et HENNEGVY (573) 1885 , GIOVANNINI (527), ROUX (546 vis), VON ZEISSL (654) 1886, LEGRAIN (356), HARTDEGEN (278) 1887... sur la blennorrhagie; — de OGSrToN (460) 1882, Becker (43) 1883, RiBBERT (599), KRAUSE (345), ROSENBACH (540), RopDET (538) 1884... sur l’ostéomyélite; — de NEPVEU (439) 1870, ORTH (463) 1873, LuromskY (386), RECKLINGHAUSEN (596) 1874, WoLr (647) 1880, EHRLICH (485) 1880, FEHLEISEN (207) 1880-83, DENUCÉ (159) 1886, vON EISELSBERG (187), METSCHNIKOFF (0) 1887, BENDER (46 ter) 1888... sur l'érysipèle; — de LETZERICH (363) 1869-74, * OERTEL (459), 1871, KLezs (344) 1875, NicaTI (445) 1879, TALAMON (584) 1881, EMMERICH (189) 1884, LüFFLER (375) 1884-87, COLIN (134 is) 1885, RIBBERT (531) 1887, ZaRNIKO (653), PRUDDEN (545) 1889... sur la diphtérie; — de MAYRHOFER (404) 1865, ORTH (462) 1873, HeIBERG-HJALMAR (983) 1873-80, DOLÉRIS (162) 1880, AUFRECHT (22) 1884, EISENBERG (488 vis) 1888... sur la fièvre puerpérale ; — de CozE et FELTZ (445), Cox (130), LuGInBünL (385) 1872, KLEBS (346) 1879, Corniz, et BABES (440) 1883, VoiGT (624) 1885, GUTTMANN (967), MAROTTA (400) 1886, GARRÉ (242) 1887... sur la variole; — de Coze et FEeLTz (445) 1872, Corniz et BABES (141 vis) 1886... sur la rougeole ; — de CozE et FELTZ (145) 1872, HAHN (270) 1882, POHL-PINKUS (503) 1883, E. KLEIN (397) 1887, JAMIESON et EDINGTON (301), SMITH (575), ÉSCHERICH (209) 1887, sur la scarlatine; — de LETZERICH (364) 1878, KLEBS (318), TizZONI (600) 1880, WERNICH (640) 1880 82, RAPpIN (590), A. FRANK (293), HANOT (276). MEYER (417) 1881, ALMQUIST (5), LUDWIG (382) 1882, BOENS (71) 1883, FRANKEL et SIMMONDS (298), SEITZ (570), NEUHAUSS (443), WYSSOKOWITSCH (650), SIROTININ (574), BEUMER et PIÆPER (50), MEADE-BoLTON (76) 1886... sur la fièvre typhoïde; — de ENGEL (192) 1873, WEIGERT (636) 1876, Coux (131), BIRCH-HIRSCHFELD (62), ALBRECHT (3), CARTER (107, LEWIS (367) 1879, MüLHAGSER (498) 1834, METSCHNIKOFF (408) 1887... sur la fièvre récurrente; — de KLEBs et Tommasi CRUDELI (32) 1879, CUBONI et MARCHIAFAVA (148) 1881, ZIEHL (656) 1882, CEci (109) 1883... sur la fièvre intermit- tente qui, pour d’autres auteurs, serait due, non pas à des éléments bactériens, mais à des hematozoaires flagellés, entrevus pour la première fois par LAVERAN en 1881, et retrouvés depuis par RICHARD, MARCHIAFAVA, CELLI, STERNBERG, GOLGI, OSLER, METSCHNIKOFF ; — de D. FREIRE (230) 1880, Capiran et CHARRIN (106) 1881, CORNIL et BABES (93 vis) 1883, D. FREIRE, GIBIER et REBOURGEON (931) 1884, DE LACERDA (350) 1887, GIBIER (955) 1888... sur la fièvre jaune; — de CHANTEMESSE et WIDAL (117) 1886.,. sur la dysentérie épidémique ; — de DAMASGHINO et CLADO (152) 1884, LESAGE (362) 1887-88..... sur la diarrhée verte infantile; — de AFANASSIEFF (2) 1887 ... sur la coqueluche; — de NICOLAIER (447) 1884, ROSENBACH (542) 1886, VERNEUIL (616 is), HOCHSINGER (291), BONOME (78) 1887-88, BENNER (47), BELFANTI et PESCAROLO (45) 1838... sur le tetanos; — de LEBER (355) 1867, ARNDT (145) 1880, MILLER (418) 18°2->7, RASMUSSEN (522) 1883.... sur la carie dentaire; — de CORNIL et ALVAREZ (139) 1885, PALTAUF et VON EISELSBERG (466) 1886, BENDER (46 vis), DIT- TRICH (464) 18%7.... sur le rhinoselerome ; — de BIRCH HIRSGHFELD (65, 1876, KÔSTER (342) 1878, HAMBURG (273) 1880, NETTER (440) 1886, WEICHSELBAUM (635 bis), 1887... sur l'endocardite ulcéreuse; — de AUFRECHT (90) 1880, LEYDEN (369) 1883, FRANKEL (227 bis) 1886. WEICHSELBAUM (635), NETTER (441) 1887, Foa et BORDONI-UFFREDUZZI LA — Les premiers observateurs, examinant ces organismes dans les liquides,les ont décrits comme des corpuscules isolés, plus ou moins mobiles , les uns arrondis, les autres sous l'aspect de petits bâton- nets, droits ou courbes ou même spiralés. C'est, en effet, la phase la plus commune sous laquelle les Bactériacées se présentent. Chaque forme d'éléments constitue un genre particulier, d’où : 1° Les genres à forme d'éléments arrondis : Micrococcus, Streptococcus ; 2° Les genres à formes en bâtonnets rectilignes, plus ou moins longs : Bacillus, Bacterium ; (219) 1888.... sur la méningite cérébro-spinale; — de D. FREIRE (930 is), RAPPIN (52), SCHEUERLEN (557), SCHILL (558) 1887, FRANCKE (22), ROSENTHAL (545) 1888... sur le cancer et autres tumeurs malignes; — de BoINET et DEPÉRET (72, 72 bis), GESSARD (946 is), CHANTEMESSE (415), HEYDENREICH (990 vis), PONCET (507), RIETSCH et DU BOURGUET (532) 1884-89.... sur les boutons ou clous de Biskra, d'Alep, de Pendeh, du Nil, de Gafsa, les ulcères du Tonkin et d: l’Yémen ; — de GALTIER (237) 1881-88, PASTEUR, CHAMBERLAND, ROUX (482, 490) et THUILLIER (491), GIBIER (254), H. FoL (24) 1884-87, ABREU (1), FRISCH (934 vis) 1886-87, (TAMALEÏA (939), BARDACH (33), H. ERNST (498), DE RENZI et AMOROSO (598), CELLI (110), BABES (96 vis) 1887, HÔGYEs (9293), Roux (546), ZAGARI (652) FERRAN (941), FERRÉ (249), NocaRD et Roux (455), HELMAN (987) 1888,.... sur la rage; — de CHARRIN (418) 1859.... sur la maladie pyocyanique, etc. Enfin les travaux non moins intéressants sur les Bactériacées parasites ou pathogènes des végétaux, et, en premier lieu, ceux concernant les tubercules radicaux de certaines plantes, principalement les Légumineuses , dont la nature a été rrmise dernièrement en question par les intéressantes recherches Je BRÉAL (4), après avoir été diversement interprétée par les nombreux auteurs qui les ont étudiés, tels que : TREVIRANUS (608) 1853, WORONIN (648) 1876, ERIKSSON (196) 1874,CORNU (443) 1871, PRILLIEUX (513 vis) 1879, BRUNCHORST (95) 1885, TSCHIRCH (640), WIGAND (641), M. Wap (695), MATTIROLO et BUSGALIONI (403) 1887, HELBRIEGEL et WILFRATH (985), BEYERINCK (51), HARTIG (279), PIROTTA (500), VAN TiEGHEM et DOULIOT (599 vis), PRAZMOWSKI (542 &is), VUILLEMIN (6923) 1888....; — de PRILLIEUX (513) 1878-79, sur la corrosion des grains de blé par le Wicrococcus amylivorus ; — de REINKE et BERTHOLD (527) 1880, sur les Bactéries des pommes de terre; — de MARCANO (398), BATILIN (37) 1382,.... sur les Bactéries des grains de blé et de maïs ; — de BURRILL (194), ARTHUR (48) 1881-85.... sur le pearblight ; — de BURRILL (102) 1K83, sur une maladie de plantes appartenant au genre Rhus ; — de RALPH (518) 184, sur les Bacilles vivant dans les Vallisneria ; — de WAKKER (624) 1888, sur la maladie jaune des Jacinthes ; — de SAVASTANO (554, 5544is) 1886-87, sur les maladies de l'olivier et des raisins ; — de VUILLEMIN (62) 1888, sur les bactériocécidies du pin d'Alep ; — de VAN TIEGHEM (599) 1884, BERNHEIM (48), GALIPPE (236), FERNBACH (209), DI VESTEA (645) 1887-88, sur la présence ou l'absence des Bactéries dans les tissus végétaux, etc., etc. PUR 3 Les genres à formes en bâtonnets, simplement ondulés ou courbes : Vibrio (1); 4 Les genres à formes d'éléments spiralés : Sprriilum , Sprro- chæle. Cette conception première du groupe des Bactériacées, est la seule qui ait régné, pendant longtemps, de 1683, époque où LEEUWENHOEK (366) les a décrites et figurées, pour la première fois (2), jusqu'aux travaux de Ray-Lankesrer (1873) et de CIEN- Kowsk! (1877). Elle est la base des classifications d'O.-F. MULLER (430) (1773), de BorY DE SAINT-VINGENT (82) (1824), d'ÉHRENBERG (184) 1838), de DusarDiN (175) (1841), de DAVAINE (154) (1868). d'HorrManN (292) (1869), et enfin de Con (12"7 bis) (1872). Une première modification à ces idées trop absolues sur la cons- titution des Bactériacées se manifeste dès 1847 avec C. ROBIN (534). Dans sa description de la Bactériacée du tartre dentaire, qu'il nomme ZLeplothrix buccalis, il montre les affinités qui existent entre les Bacteries et les Algues filamenteuses incolores , appelées Leplothrix par KüTzING (349). Il révèle ainsi, le premier, la nature végétale des Bactériacées (3). Il faut admettre dorénavant que, outre la forme d'éléments isolés, certaines espèces affectent aussi la forme de filaments. Bientôt, ce ne sont plus seulement les Zeplothrix que l'on range parmi les Bactériacées , mais encore les Beggialoa de TRÉvISAN (609) , et les genres nouveaux créés et étudiés par Con lui-même : C{adothriæ, Streptothrix et Crenothrix. Aussi la classification donnée par (1) Cette définition du terme Vtbrio, qui varie beaucoup suivant les différents auteurs, est celle qui a été émise en premier lieu par ÉHRENBERG (184) et suivie par COHN (497 4is) ; c'est aussi celle que nous adoptons. (2) On est loin de s'accorder sur la date de la découverte du savant hollandais. En réalité, c'est dans une lettre, adressee à Sir ARTON, alors Secrétaire de la Société Royale de Londres, el datée de « la veille des ides de septembre 1683, » qu'il décrit et figure le premier des éléments bactériens observés dans sa salive et dans le « tartre » enfoncé entre ses dents. Cette lettre est reproduite dans l’edition latine des œuvres de LEEUWEN- HOEK, publiée à Leyde en 1722. (3) Si la nature végétale des Bactériacées a élé révélée par C. RoBin (et non par DAvAINE, comme on le dit dans la plupart des traités de Bactériolog.e), elle a été soup- çconnée, en réalité, par HENLE (9288) en 1843, comme le fait remarquer C. RoBix lui- même , à propos de ces mêmes filaments incolores, que l’on rencontre dans le tartre dentaire, AD Con (128), en 1875, qui, en 1872, était peu différente de celle d'EHRENBERG , diffère-t-elle notablement de ses devancières. Toutefois , les formes Micrococcus, Bacterium . etc., sont tou- jours conservées avec leur signification générique. Il faut cepen- dant ajouter que, pour la première fois, l’affinité des Bactériacées avec les Oscéllariees et les Chroococcees est affirmée. Cox en fait même un seul groupe, sous le nom de Schizophytes, avec deux séries parallèles de genres, selon qu’ils sont ou non pourvus de chlorophylle. Les idées de C. RoBin éveillent peu l'attention, au moment de leur apparition. Elles ne trouvent un écho que vingt-six ans plus tard. Ray-LAnkesTER (353), en 1873, (1), puis en 1876, (353 bis), cons- tate chez B. rubescens , la coexistence des formes en Micrococcus , en Baclerium , en Bacillus , en Spirillum, et conclut à l'insuffisance de caractères basés sur la forme des éléments. Mais, en réalité, c'est à partir de CIENKowsKkI (125), que l'histoire des Bactériacées entre dans une voie nouvelle. Dans son mémoire de 1877 « Zur Morphologie der Bakterien, » il reprend l'étude des nouveaux genres de la classification de Conn : Leptothriæ, Cladothrix, Crenothrix. Il montre d’abord que les éléments en Baclerium se transforment, par divisions successives, en Micro- coccus. Cette forme en Micrococcus peut aussi se montrer dans les filaments de Leplothrixæ. 11 appelle ensuite l'attention des bota- nistes sur la formation de Zooglees que Con avait bien entrevue et décrite dès 1853, mais à laquelle il n'avait pas donné toute la signification qui lui appartient (2. (1) Dans le cours de la même année 1873, paraît un travail de LISTER (372) sur la fermentation lactique : cet auteur y décrit pareillement la multiplicité des formes chez Bacterium lactis. Mais ses conclusions, tendant à faire dériver les bactéries de certaines Mucédinées , entre autres du genre Dematium , sont évidemment erronées. Il en est de même des idées de HALLIER (974), qui prétend avoir observé les transformations de Micrococcus en Mucorinees et Ustilaginees. (2) La première description de Zooglée appartient, en effet, à COHN (197), qui, en 1853, présente la Zooglée de Bacterium termo , comme un genre spécial, sous le nom de Zoo- glœa termo. Plus tard, il revient sur son erreur, et reconnaît que la propriété de s'agré- ger en masses gélatiniformes est commune à un grand nombre de Bactériacées. Néanmoins , après avoir supprimé le genre Zoo:lœa de la nomenclature , il laisse sub- sister ceux d’Ascococcus , de Myconostoc, etc., qui sont de vraies zooglées , ou stades zoogléiques. 15 — Il constate cette phase zoogléique chez Cladotlu'ix , Crenothrix et Leplothrix. et, comme il y rencontre associées les formes Micrococcus, Torula ou Streptococcus, Baclerium, et chaînes de Baclerium, il en conclut, à l'opposé de Con, que ces formes ne peuvent pas constituer des genres distincts. L'année suivante (1878), il obtient une confirmation de ses vues en étudiant la Bactériacée de la gomme de sucrerie (126), qu'il dénomme As-ococcus imesenleroides (1). Il rend néanmoins Justice au talent de Con, qui, le premier peut être-après EHREN- BERG, eut une connaissance approfondie des êtres microsco- piques, et sut deviner l’affinité qui existe entre les Bactériacées , d'une part, et les Oscillariées et Nostocacées, d'autre part. CIEN- KOWSKI enfin déclare que, s'il a réussi à faire avancer d’un pas l'étude des Bactéries, il le doit, en grande partie, à l’heureux hasard, qui lui a fait découvrir la formation Palmella chez certaines algues, vertes filamenteuses (S/igeoclonium , Ulothrix). Ces formations zooglèéiques sont, en effet, pour lui, analogues en tout point, aux Palmella. Du même coup, CIENKkowsKkI avait entrevu à la fois le cycle évolutif et les rapports phylogénètiques des Bactériacées. La nouvelle voie tracée par Ray-LaANKESTER et CIENKOWSKkI est bientôt suivie par un autre fervent adepte de l'instabilité des formes bactériennes. En 1881, Zopr (659) publie son premier mémoire (1) Ces modifications de formes n'ont pas été vérifiées par les recherches que faisait, à la même époque , M. le Prof. VAN TIEGHEM (593), sur cette Bactériacée de la gomme de sucrerie. Il serait à désirer que l’on reprît l'étude de cet organisme, en le cultivant sur différents milieux appropriés, et en l'inoculant à différents végétaux, riches en réserves nutritives sucrées , la Betterave, par exemple. Cette idée nous a été communi- quée par M. le Prof. A. GIARD , à la suite d’une observation très intéressante et inédite , qu'il a faite relativement à une maladie très répandue actuellement, dans le Nord, sur les Betteraves entassées dans les silos. A l'examen microscopique, on trouve que les cellules infestées sont gorgées d'éléments bactériens, de forme arrondie, enveloppés d’une gangue gélatiniforme , visible même sans réactifs , et dont la disposition rappelle certaines figures dessinées par CIENKOwSKI et M. VAN TIEGHEM. Parfois, on rencontre des capsules où la disposition en Merismopedia est des plus nettes. Or, on verra plus loin que nous considérons cette disposition comme un des stades du début des formations zoogléiques , chez les Bactériacées. N'y aurait-il pas lieu de rechercher les rapports qui peuvent exister entre cette Bactériacée de la maladie des Betteraves et l’Ascococcus ou Leuconostoc mesenteroïdes ? Ces masses gélatineuses, qu'on appelle, en France, la gomme de sucrerie, en Allemagne, Froschlaich (frai de grenouille) , ne sont peut- être que les zooglées d’une Bactériacée non encore décrite, ou même déjà décrite sous un autre état et sous un autre nom. UE « Ueber den genetischen Zusammenhang von Spallpil:formen , » bientôt suivi (660), en 1882, du second : « Zur Morphologie der Spaltpflanzen. » Il confirme d'abord les vues de son prédécesseur en étudiant, comme lui, Cladothrix et Crenothrix : maisil les étend aux Beggialoa. I] fait voir que ses Coccus (qui, en particulier chez Cladothrix, comme nous le montrerons plus loin, sont des spores nées par le mode endogène), donnent des Baclerium, puis des Bacillus, et, en s’allongeant davantage, des articles en Leptothriæ. Ce n’est que dans une phase particulière de leur existence que les types précédents affectent la forme filamenteuse, sous laquelle on les décrit ordinairement. Chacun des articles ou éléments bacté- riens qui composent ces filaments peuvent s'en Jétacher et vivre à l’état libre et mobile dans le milieu ambiant, soit isolément, soit par tronçons ou chaînes de plusieurs articles réunis bout à bout. Il prouve ensuite que. non-seulement il y a relation génétique entre les diverses formes d'éléments rectilignes, mais que , à de certains moments, les filaments peuvent se tordre autour de leur axe, en spirales plus ou moins flexueuses, ou simplement présenter des ondulations , c'est-à-dire prendre la forme Spirillum , Spirochæte, ou Vibrio. Enfin la phase zoogléique attire également son attention. Il arrive à démontrer que certaines formations zoogléiques, décrites jusque-là comme des espèces bactériennes bien délimitées, ne sont, en réalité, que des zooglées d'espèces filamenteuses, dont on n'avait pu suivre encore le développement. C'est ainsi que la zooglée arborescente décrite, en 1867, par ITzIGSOHN (299), sous le nom de Zooglæa ramigera, n'est autre que l’état plus avancé de Zooglæa lermo de Con, dont nous avons parlé plus haut, et ces formes appartiennent à la phase zoogléique de Cladothrix dichotoma. De même, la zooglée fenêtrée, décrite par ConN (128), sous le nom de Clathrocyslis roseo-persicina, n'est autre que la zooglée de Bacterium rubescens de Ray-Lan- KESTER ; et cette dernière forme elle-même en Baclerium n'est qu'une forme bactérienne appartenant à une Bactériacée plus élevée en organisation, Beggialoa roseo-persicina.Il confirme de cette façon la majeure partie des observations premières de RAy-LANKESTER (1). (1) Les critiques les plus sérieuses qui aient été formulées contre les observations et ies conclusions de ZopF, sont certainement celles de WINOGRADSKY. Dans trois mé- moires très importants sur les Sulfobactéries (Schwefclbacterien) (642, 643, 645), il étudie F4). Les idées de Ray-LANKESTER, CIENKOWSKI et Zopr ont été adop- tées généralement pour quelques types très élevés en organisation, tels que Cladothrix, Crenothrix et Beggraloa. Mais, pour la grande majorité des Bactériacées, on en est resté aux idées de Cox, et l'on prend encore la forme de l'élément comme la forme carac- téristique des genres (1). ce groupe qui comprend les Bactériacées chez lesquelles le soufre se dépose à l'état amorphe, sous forme de grains réfringents, parfois colorés en rouge. Sa méthode consiste à faire développer ces Bactériacées, sous le couvre-objet, dans une goutte d'eau contenant de l'hydrogène sulfuré. Il arrive ainsi à distinguer, parmi les Sulfobactéries, douze genres et une vingtaine d'espèces. Il n’est pas parvenu à constater le pléomorphisme des Beggiatoa alba et B.rosea persicina, ni de Cladothrix dichotoma, tel que Zopr le décrit. Le seul point sur lequel il soit d'accord avec ZOPF , c’est que , à certains moments, les extrémités des filaments se disloquent, puis se divisent en bâtonnets qui deviennent mobiles, et plus tard se développent de nouveau en filaments. 11 considère ces éléments comme des bâtonnets-gonidies. Enfin, il a bien observé des corps arrondis; mais il les considère comme des arthrospores sphériques. Il affirme que la multiplicité des formes d'éléments bactériens n'existe pas chez Beggialoa et Thiothrix, parce qu'il n'a pu les observer à l’aide de sa méthode; est-ce à dire, pour cela, qu'en employant d’autres méthodes, celles des cultures pures, par exemple, sur milieux solides, ou liquides appro- priés, on n'arrivera pas à en constater l'existence ? Pour notre part, nous avons eu l'occasion, à Wimereux, d'étudier une Beggiatoa marine , et nous affirmons que nous avons pu très bien la cultiver sur un milieu transparent , composé d’ichtyocolle et d’eau de mer (on peut ajouter un peu de gélose, pour rendre le substratum plus solide). Dans ces conditions, nous avons observé des Beggiatoa se développant sous formes d'îlots radiés , comme ZOPF (660) et ENGLER (195) les ont décrits les premiers. A l'intérieur des filaments, se trouvaient des éléments de différentes longueurs, et, à l'extrémité, quelques-uns arrondis comme des Micrococcus. Enfin, certains filaments avaient une apparence ondulée des plus caractéristiques. Il était bon d'ajouter cette rectification , alors que M. WiNOGRADSKY affirme qu'il est « impossible d'appliquer à l'étude des Sulfobactéries les méthodes connues et éprouvées dans la science des organismes inférieurs », et qu'il critique, ailleurs (646), les méthodes employées par d'autres observateurs, dont la haute compétence ne saurait cependant être mise en doute. (1) Telles sont les principales classifications qui se sont succédées depuis CoHn : celles de TRÉVISAN (609 vis) 1879, de LUERSSEN (384) 1880, de WUNSCHE (649) 1882, de RABENHORST- WiNTER (517) 1885, de FLÜGGE (248), de HüPPE (297) 1886, de CosTANTIN (144) 1889, etc. ZoPF (662) 1885, malgré l'exposé de ses théories, maintient son groupe des Coccaceen avec les anciens genres: Micrococcus, Streptococcus, Merismopedia, Sarcina, Ascococcus.Seul, croyons-nous, M.le Prof, VAN TIEGHEM (598) 1884, ne reconnaît pas aux différentes formes d'éléments bactériens la signification de genres. Il divise la famille des Bactériacées en trois tribus : les Bactériées, dont le thalle n'offre qu'une direction de cloisonnement ; les Méristées à deux directions, et les Sarci- nées trois directions, et il les compare aux trois tribus similaires des Cyanophycées : 1° Les Oscillariées, avec les Nostocées, Rivulariées, Scytonémées; 20 les Mérismopé- diées ; 3° les Chroococcées: LR Mais ce n’est pas seulement dans le groupe des Cladothrix , de Crenothrix et des Beggialoa, que l’on trouve ces variétés de formes Un grand nombre d'autres Bactériacées, considérées jusqu'ici comme invariablement représentées par une seule et même forme d'élément, offrent des phénomènes identiques à ceux que nous avons signalés chez les premières. Les observations se sont succédé rapidement depuis les derniers travaux de Zopr; et aujourd'hui, la liste des prétendues exceptions est devenue assez importante pour qu'on la prenne en sérieux examen. Nous n’insisterons que sur les exemples principaux , et nous exa- minerons les quatre genres fondamentaux admis comme immuables par les partisans des idées de Cox : les genres Micrococcus, Bac- lerium , Bacillus et Spirillum. Nous commencerons par les genres Baclerium et Bacillus, où les modifications de formes ont été constatées en premier lieu et le plus souvent. Tout d'abord, on a reconnu que l’élément en Baclerium, considéré par la plupart des Bactériologues comme la forme bactérienne recti- ligne la plus courte, peut en s’allongeant, présenter des différences de longueur assez grandes, et passer à la forme Bacillus. La plupart des auteurs n'admettent même plus maintenant qu'un seul genre de formes rectilignes , soit le genre Bacterium , soit plus volontiers le genre Bacillus : c'est une première concession imposée par l’obser- vation la plus vulgaire. Enfin, ces Bacillus peuvent se disposer en chaînes plus ou moins longues et filamenteuses d'éléments placés bout à bout. Ce phénomène d'accroissement linéaire, en un thalle filamenteux, est même tellement répandu chez ces éléments, que, aujourd'hui, le terme Bacillus est devenu, pour un grand nombre d'auteurs , le synonyme de filament plus ou moins long et arti- culé (1). (1) Voici la liste à peu près complète des Baclerium et Bacillus chez lesquels on a constaté non-seulement le passage de l’une de ces deux formes à l’autre, mais encore la formation de filaments articulés, composés d'articles en Bacterium ou en Bacillus, ou à la fois d'articles en Bacterium et en Bacillus. Nous suivrons autant que possible, l’ordre chronologique, avec le nom en regard de l’auteur qui, le premier, a décrit ces différentes phases et ces différentes formes, chez la même espèce : 1863. Bacillus anthracis Con (Bactéridie charbonneuse DAVAINR)----..-.-..-0...; ere ... DAVAINE (455). AN — Bientôt, ce ne sont plus uniquement les formes en Paclerium et en Bacillus que l'on trouve associées , et dérivant l’une de autre, vivant à l’état libre ou réunies en filament, c’est encore la forme 1873. 1877. Bacillus acidi lactici Zopr (Vibrion lactique PAS- TEUR ; Bacterium lactis LISTER)............. Bacillus septicus (Vibrion septique) PASTEUR (Ba- cillus œdematis maligni R. Kocx). .... ..... Bacillus amylobacter VAN TIEGHEM | Vibrion buty- rique PASTEUR, Amylobacter TRÉGUL, Clostri- dium butyricum PRAZMOWSKI) .............. 8. Bacillus subtilis Conan (Vibrio subtilis HHREN- . Bacterium syncyanum SCHRÔTER (Vibrio syncya- nus EHR., Vibrio cyanogenus Fucs, Bacillus CHANOTENUSLBOPR)) Ses raie are ejte nie viole de see BHCILIUSIICOT RAA PEANSENT- 2e eee enentelise BOAUUSUINOCONMEE Lee erete-lerc-cae Clostridium (Bacillus AUCT.) polymyxa PRAZ- MOMWSR ER Re ee eee Rp en le Baclerium fœtidum THIN. .................... Bacillus caucasicus ZoPr (Dispora caucasica RS dec sono bmeiaritats die DS ARR Bacillus Fitzianus ZOPF ..........,.... DIS RCE Bacterium merismopedioïides ZOPF.. ........ AE Tyrothrix (Bacillus AUCT.) tenuis, T. filiformis, T. distortus, T. geniculatus, T. turgidus, T. scaber, T. virgula, T. urocephalum, T. ca- EnUIR DUC AIXE ere ce eee Actinobacter ( Bacillus AUCT.) polymorphus DiCrAror on enr boston en aabuboo dou BREL ZOD A IECUR DH eee ee eme Bacillus putrificus coli BIENSTOCK............. Bacillus subtiliformis BIENSTOCK.............. Bacillus Chauvæi ARLOING, CORNE VIN et THOMAS. Bacillus de la syphilis LUTZGARTEN....... bo Bacillus megaterium DE BARY.........,....... BaCUIUSYDROSUS EBERTHNN ee. ee-ececc Bacillus necrophorus LÔÜFFLER ................ Bacillus neapolitanus EMMERICH.........,..... Bacterium tumescens ZOPF.................... Bacterium janthinum ZoPr ................... Proteus (Bacillus Auct.) mirabilis, P. vulgaris, PANNE AAUSER eee ce: cree Bacillus alvei WATSON-CHEYNE et CHESHIRE.... LISTER (372). PASTEUR (478) VAx TIEGHEM (592). BREFELD (99). C. HANSEN (975). C. HANSEN (955). NEELSEN (435). A. HANSEN (274). PRAZMOWSRKI (511). PRAZMOWSKI (541). THIN (589). KERN (308). BUCHNER (97). ZopF (661) DucLAUX (169). DUCLAUX (169). KURTH (348). BIENSTOGK (54). BIENSTOGK (54). EHLERS (183). LUSTGARTEN (388). DE BARY (3%). GAFFKY (935). LÔFFLER (375). EMMERICH (191). ZoPF (662). ZopF (662). HAUSER (981). WATSON-CHEYNE et CHES- HIRE (630). AD arrondie en Coccus ou Micrococceus (1), que l’on observe évoluant directement, par segmentation, des éléments rectilignes en Bacte- rium ou Bacillus (2). — Bacterium dysodes ZOPF................... .. ZOPF (662). — Bacillus coprogenes fœtidus SCHOTTELIUS ...... SCHOTTELIUS (562). — Bacillus brassicæ POMMER.............. SE POoMMER (506). — Bacillus œrophilus, B. mycoïdes FLÜGGE....... FLüGGE (248). — Bacterium terrigenum B. FRANK.........,.... B. FRANK (995). — Bacillus muscoïdes LIBORIUS.......... SR de Clostridium (Bacillus Aucr.)fœtidum LiBorius. .… Bacillus salivarius septicus BIONDI............. LiBORIUS (370). LIBORIUS (370). Bionp1 (61). FLüGGE (248). Bacillus mesentericus vulgaris FLÜGGE FLÜGGE (48). — Bacillus cœruleus SMITH ................ ..... SMITH (575). — Proteus (Bacillus AUcT.) hominis capsulatus BoR- DONC UERREDUZZI ee en cnlesneumtene eee BOoRDONI-UFFREDUZZI (80). Bacillus pyocyaneus FLüGGE (Bacterium ærugi- nosum SCHRÔTER, Micrococcus pyocyaneus , CES A RD) Sete RU Dome RL LR GuIGNARD et CHARRIN (966). — Bacillus tuberculosis R. Kocu (Sclerothrix Kochü, METSCHNIRONF) PE Tee ner ccre --e-rrete METSCHNIKOFF (412) — Bacillus cyanophosphorescens KATz............ KATZ (306). 1888. Bacillus carotarum À. KocH.................. A. Kocu (331). Bacillus de la diarrhée verte infantile LESAGE... LESAGE (362). Bacillus arborescens, B. aquatilis, B. vermicula- ris, B. nubilus, B. ramosus, B. diffusus, B. can- dicuns, \C. eb FR. FRANRLANDe. 2eme C. et F. FRANKLAND (299) — Bacillus du xerosis conjonctival NEISSER....... NEISSER (438). — Bacterium pelagia KR. Dugois..….. ........... R. DuBols (168 #s). — Bacterium rosaceum metalloides DOWDESWELL. DOWDESWELL (467). — : Bacterium laminariæ BILLET.................. BILLET (58). 1889. Proteus (Bacillus AucH.) sulphureus HOLSCHEW- NIKORREE ons cie eee einer ones cle els HOLSCHEWNIKOFF. Bacillus murisepticus pleomorphus KARLINSKI. KARLINSKI (305 vis). Bacillus leptosporus, B. sessilis, B. allantoides LRKDEIN.. 00. Masnesoe see serre (1) Il semble qu’il y ait parfois confusion dans les idées au sujet de ces deux termes : Coccus et Micrococcus , qui n’ont pas toujours la même acception chez tous les auteurs. Quelques-uns , en effet , considèrent les Coccus, tantôt comme ayant la valeur des autres éléments bactériens, tantôt ils leur attribuent un tout autre sens, et les considèrent comme des éléments reproducteurs , analogues aux conidies des Champignons. En un mot, dans ce cas particulier, les Coccus sont des Arthrospores au sens de DE BARY (34). (2) On a, en effet, rencontré ces transformations chez un assez grand nombre de Bac tériacées, C. HANSEN (275) les a décrites chez Bacterium aceti, Kopr (661), chez B. meris- mopedioïdes, et plus tard chez B. janthinum et B. tumescens (662); BUCHNER (97), chez Bacillus Fitzianus ; KURTH (348), chez Bacterium Zopfü ; RASMUSSEN (52), chez Leptothrix buccalis. MILLER (419), chez Leplothrix gigantea, EHLERS (183), chez Bacillus Chauvæi; HAUSER (981), chez ses Proteus; BIEDERT (53) chez Coccobacil- lus symogenes ; CuBoni (147), chez Bacterium maydis ; L. KLEIN (330), chez Bacte- rium allantoides ; etc. L. KLEIN (330). not En dehors des Bactériacées hautement différenciées, comme les Cladothriæ. les Beggialoa, les Crenothrix, un certain nombre d'autres représentants de ce groupe offrent, non-seulement des formes rectilignes ou même arrondies, mais encore des formes spiralées. Pour ne citer que les exemples qui paraissent solidement établis par des observations rigoureuses , notons : les trois espèces décrites, en 1885, par HAUSER (281), sous le uom de Proteus : P. mirabilis, P. vulgaris, P. Zenkeri. L'auteur y a suivi la transformation des filaments rectilignes, suivant différents milieux , en filaments Spi- ralés, en Vibrio, Spirillum, Spirochæte; EscHericx (201). en 1886, décrit également une Bactériacée, trouvée par lui dans l'intestin de cobayes , et qui présente les mêmes modifications dans la forme des éléments que celles constatées par Hauser. Il propose même de ranger ces espèces protéennes dans un genre spécial, le genre Helicobacterium , qui comprendrait, outre les espèces précé- dentes, Bacterium Zopfii KurrTx (348), ainsi que Proteus homi- ras capsulalus, décrit par BoRDONI-UFFREDUZZ1 (80). D'autres Bactériacées, rangées dans le genre Bacillus , présentent égale- ment des formes d'éléments spiralées, comme Bacillus carotarum À. Kocx(331).2.brassicæ PoMMER (506,2. cœruleus Surra (56). Bacillus pyocyaneus FiüGce, ainsi que MM. GuiaNarp et CHARRIN (266) l'ont démontré d'une façon péremptoire, passe de la forme rectligne en Bacillus plus ou moins longs, à la forme en bâtonnets d'abord simplement incurvés {Vibrio), puis nettement spiralés (Spe- rillum) présentant jusqu'à huit et dix tours de spire. Ces variations morphologiques s'opèrent en modifiant très légèrement la composi- tion du milieu nutritif (1). Enfin, tout dernièrement (février 1889), METSCHNIKOFF (413) a décrit, sous le nom de Spérobacillus Cien- kowsku, un parasite bactérien de la cavité générale de Daphnia magna. dans lequel il montre ie passage d'éléments en forme de Bactertum et de Bacillus, isolés ou disposés en chaînes filamen- teuses, à d’autres éléments en forme de Vibrio, simplement courbes d’abord, puis en Spirillum à nombre de tours plus ou moins considérable, jusqu'a la forme en longues vrilles, qui ne (1) MM. GuiGnarp et CHARRIN ont en effet observé que ces passages, des formes rectilignes aux formes courbes et spiralées, s’opèrent très facilement dans un bouillon contenant de l'acide borique, dont on élève la dose de 4 gr, à 6 ou 1 grammes. 200 22 sont autres que des Spirochæle. Plus récémment encore (mai 1889). ROSENFELD (543) a observé un cycle de développement identique à celui de Spirobacillus Cieuhoroskii, chez un Komma-Bacillus , trouvé dans le pus des Empyèmes (1). Si nous passons aux genres à formes spiralées, considérées comme invariables : Vibrio, Sprrillum et Spirochæle , nous y constatons également des modifications de formes, au moins aussi importantes que chez les éléments rectilignes. Chez presque tous les représentants des genres Spirillum et Spirochæte, on a d'abord constaté que ces formes filamenteuses spiralées pouvaient se dissocier en articles plus courts, représentés par de simples éléments incurvés ou Vibrio. Tels sont : Spirillum choleræ asralicæ R. Kocx (338); Spérillum de FInkLer et Prior (213), S. spuligenum Lewis (368), S. lyrogenum DENEKE (158), S. concentricum Kirasaro (309), Spirochæte buccalis Con (127 bis), Sptrochælte plicatilis EHRENBERG (184). Inversement, on a observé qu’un grand nombre de formes rangées jusque-là dans le genre Vrbrio, pouvaient s’allonger en spires plus ou moins longues, tels : Vibrio rugula et V. serpens O. F. MüLLER (430), les Vibrio que WEIBEL (631) a trouvés dans le mucus nasal, et celui que GAMALEÏA a rencontré dans la gastroentérite des oiseaux , et qu'il appelle Vibrio Metschnihovi (241 vis). On en est ainsi arrivé peu à peu à remplacer ces trois termes Vibrio, Sprril- lum et Spirochæte par la seule dénomination de Spirillum. En poursuivant plus loin ces différentes transformations, on s'est aperçu que les éléments simplement incurvés, en Vibrio, qui composent les longues vrilles de certains Sprrillum, se décom- posent par division répétée, en articles plus courts, qui ne sont que des Bacterium ou des Bacillus. C'est ce que l’on observe journellement dans les Spirèlluin du choléra asiatique, ce que MILLER (418vis) a constaté chez Spirochæte buccalis, WEIBEL (631) chez ses Vibrio et KARLINSKI (305vis) chez Bacillus muri- seplicus pleomorphus. GEDDES et EWaART (245) avaient déjà noté le même fait chez un Spirillum indéterminé (2). (1) Nous-même (58), nous avons pu observer nettement, à l'examen en chambre humide, sous le couvre-objet, chez une Bactériacée marine , Bacterium laminariæ, la transfor- mation directe de filaments rectilignes en filaments d'abord ondulés, puis se tordant progressivement en spirales, et se dissociant finalement en courts Vibrio et Spirillum. (2) Du reste, il n'est pas rare d’observer, dans les cullures pures du Bacille en virgule au choléra des éléments parfaitement rectilignes, et VIGNAL (617) a montré que, dans les cultures liquides (bouillons), un autre Vibrio, Vibrio rugula, se présente fréquemm nt sous l'aspect de bâtonnets rectilignes. ES tes Nous arrivons, en dernier lieu, à l'étude du genre Micrococcus. C'est là, en réalité, le dernier retranchement des adversaires de la théorie de la modification des formes bactériennes , et de leurs rap- ports génétiques. « Jamais. disent-ils, on n'a pu arriver à prouver la transformation d'un Micrococcus en Bactlerium où en Bacillus.» Or, sans nous appuyer sur l'exemple du Pnewmococcus de FRIEDLANDER (232), qui présente, d'après les descriptions mêmes de son auteur, des formes manifestement rectilignes (1), nous citerons : 1° Micrococcus ureæ, chez lequel, d’après von BoEx- LENDORF (70), VON JAGKSCH (300) et BAILLON (29), et suivant que l'urine est acide ou alcaline, comme nous l’avons constaté nous- même (57), on voit se développer des éléments rectilignes en Zacle- rium et Bacillus des filaments rectilignes, et même ondulés (2); 2° Micrococcus prodigiosus. où . par des expériences rigoureuses, WassERZUG (628) est arrivé, en modifiant la composition du milieu nutritif, à obtenir la succession des formes rectilignes et de formes courbes et spiralées (3). On le voit, la théorie « des rapports génétiques » des différentes formes bactériennes entre elles est loin d’être basée sur des cas excep- tionnels, ou des vues de l'esprit purement spéculatrices. Elle a été, et elle estencore défendue par des savants dont on ne sauraitsuspecter (1) Les modifications de formes du Pneumococcus de FRIEDLANDER ont été mises de - nouveau en lumière par PipPiNG (499) et E. KLEIN (399). (2) Ces observations ont été contestées, entre autres par FLüGGE (218), Hüppe (297), et tout récemment par MIQuEL (422); mais nous maintenons celles que nous avons faites et où nous avons pu suivre, sur un même filament, les formes en Micrococcus, en Bacterium, en Bacillus et en Vibrio. MALERBA et SANNA-SALARIS (397) viennent égale- ment de décrire, sous le nom de Glischrobacterium, une bactériacée (cause, selon eux, de la viscosité de l'urine) qui se présente sous forme de Micrococcus dans l'urine, et de Bacillus dans les bouillons de culture, (3) D'ailleurs , on est loin de s'entendre, même parmi les monomorphistes , sur la signification morphologique exacte des Micrococcus. Telle espèce, rangée par les uns dans ce genre , est pour les autres un Bacillus ou un Bacterium. C’est ainsi que le Pneumococcus de FRIEDLANDER est devenu Bacillus pneumoniæ FLü&GE ; de même Micrococcus prodigiosus Con est devenu Bacillus prodigiosus FLüGGe. Le Microcoque du choléra des poules (PASTEUR) qui, d’après les observations déjà anciennes de SEMMER (571), donne naissance à des bâtonnets et à des filaments, est devenu Bacillus choleræ gallinarum FLüGGE. Micrococcus pyocyaneus GEssARD (246) est devenu Bacillus pyocyaneus FLüGGe. Ce Micrococcus ou Bacillus est précisément un exemple où , par des observations et des expériences très rigoureuses, MM. GuIGNARD et CHAR- RIN (966) sont parvenus à établir nettement presque toute la série des formes rectilignes, courbes et spiralées. EBERTH et SCHIMMELBUSCH (482) ont observé le passage de la forme Bacillus à la forme Micrococcus chez une Bactériacée qui infeste le corps des furets ; OO TER ni les méthodes ni le talent d'observation ou d'interprétation. Pour nous, la question morphologique des Bactériacées est plus large encore. Il ne s’agit pas seulement, de savoir si telle ou telle espèce présente une succession de formes, dérivant les unes des autres. IL s’agit de savoir encore et surtout si les Bactériacées pos- sèdent un cycle évolutif, à caractères morphologiques, particuliers et constants pour chaque espèce, et dont le développement général dépend d'une loi commune à la grande majorité d'entre elles. En effet, d'après l'ensemble des données que nous possédons sur les Bactériacées , on peut aisément se rendre compte que la plupart d'entre elles passent par plusieurs phases, dans le cours de leur développement , et suivant Les milieux où elles vivent. Ainsi, dans une première phase, on trouve les éléments bacté- riens associés en un thalle filamenteux plus ou moins long ; dans une deuxième phase. ces éléments deviennent libres et mobiles : dans une troisième, ils peuvent s’agréger en masses gélatiniformes plus ou moins considérables, et qui paraissent caractéristiques pour certaines d’entre elles. Enfin, dans une quatrième et dernière phase, il peut arriver que les filaments précédents s’enchevêtrent les uns les autres en masses pelotonnées parfois très volumineuses. Ces quatre phases, nous les désignons plus particulièrement sous les dénominations suivantes : 1° Elat filamenteux ; 2 Elat dissocie; 3° Etat enchevétre ; 4° Flat z0oogléique. Depuis plusieurs années déjà, nous avions reconnu ces quatre états, chez un certain nombre de Bactériacées (Cladothrix dicho- toma, Bacierium ureæ, B. laminariæ, B. parasilicum), et nous LEHMANN (358) dans son étude sur les Bacterium phosphorescens de FIiSGHER (214) a remarqué que les bâtonnets des poissons phosphorescents se transforment insensiblement en Micrococcus dans les cultures liquides et salées. De même , la Bactériacée du rouget des porcs, dans certaines cultures liquides, affecte la forme Micrococcus ou Diplococcus (Microbe en huit de :jiffre, de PASTEUR), et celle de bâtonnets dans les tissus des animaux malades, (E. KLEIN (327 pis), LÔFFLER (376), SCHüTz (567), etc.). Prises d’abord pour deux microorganismes dilférents, ce ne sont en réalité que deux formes d’une seule et même Bactériacée, comme PAMPoukis (467) l’a démontré le premier. Enfin, tout récemment, en étudiant la maladie du Lagopus scoticus, E. KLEIN (398) a trouvé, dan le sang de ces oiseaux, des éléments en HMicrococcus, qui, avec les cultures sur milieux solides, donnent des bâtonnets. Pour indiquer la corrélation des deux formes, Bacillus et Micrococcus, chez ces différentes Bactériacées , BIEDERT (53) propose le terme de Coccobacillus, adopté par quelques auteurs , entre autres par GAMALEÏA (240) pour le Microbe du choléra des poules, qu'il appelle Coccobacillus avicidus. Bien aupa- ravant, en 1874, BILLROTH (60) avait observé ces transformations et les avait indiquées en créant le terme Coccobacteria. Re avions résumé une partie de nos observations dans plusieurs com- munications à l'Académie des Sciences (1). En dernier lieu, dans le laboratoire d'Embryogénie comparée du Collège de France, mis généreusement à notre disposition, nous avons pu contrôler nos premiers résultats, en les complétant sur deux espèces nouvelles, Baclerium Balbiant et B. osteophilum, qui ont fait l’objet d'un premier travail présenté à la Sorbonne, comme thèse, pour le doctorat ès-sciences naturelles. Aujourd'hui, nous joignons à cette première partie de nos recher- ches., nos observations complètes sur C/adothrix dicholoma et Bacterium parasilicum, en nous réservant de publier prochaine- ment celies qui concernent Bacterium urcæ et B. laminariæ. TABLEAU DE TERMINOLOGIE GÉNÉRALE (Avec les significations adoptées dans ce travail). I. — NORMES D'ÉLÉMENTS BACTÉRIENS (2). Leptothrix, élément filamenteux dont la lon- gueur dépasse 10 fois la largeur. Bacillus, élément 5 à 10 fois plus long que large. Formes Bacterium, élément 1 à 5 fois plus long que rectilignes. | large (3). Diplobacterium, Couple de deux éléments en Bacterium. Streptobacterium, chaine de plusieurs élé- ments en Baclerium. (1) Une opinion, à peu près identique à celle que nous formulons ici sur la véritable signification morphologique da groupe des Bactériacées, a été émise, en 1884, par M. le Prof, van TIEGHEM (598, p. 1110). Après avoir pris pour exemple, non seulement Cla- dothrix dichotoma, mais encore Bacillus Amylobacter, qui « s'offre en filaments longs et immobiles, en courts bâtonnets, enfin en cellules ovoïdes ou sphériques, » M. van TIEGHEM ajoute : « Ces noms (Bacillus, Spirillum, Micrococcus, etc.) désignent donc simplement des états de la plante correspondant pour chaque espèce à des conditions de milieu déterminées, et non des g'enres. » Seulement, pour M. vAN TIEGHEM, chaque forme correspond à un é{at différent ; tandis que, pour nous, chaque état est une phase évolutive pouvant présenter la succession des différentes formes d’éléments bactériens. (2) Par élément bactérien, nous comprenons tout article bactérien de forme rec- tiligne, courbe ou spiralée, qu'il soit libre et isolé, ou juxtaposé à d’autres sous forme de filament, ou encore enveloppé avec d’autres dans une même gangue zoogléique. (3) Les longueurs que nous assignons ici à ces trois formes d'éléments bactériens rec- tilignes sont purement conventionnelles. Nous avons voulu simplement indiquer qu'entre ones | Micrococeus, Coccus, Monococcus élé- ment isolé. Diplococeus , Couple de deux éléments en Af:- CT'OCOCCUS. Streptococcus, chaîne de plusieurs éléments en Micrococcus. Tetracoccus, groupe de quatre éléments en Micrococcus, se faisant « vis-à-vis » 2 par 2. Formes arrondies. Forme courbe. vibrio, élément à une seule courbure. Spirillum, élément à un ou plusieurs tours de spires et rigides. Formes Streptospirillum, chaine de plusieurs Spi- spiralées. rilluin. Spirochæte, élément filamenteux, à un très grand nombre de spires, et flexible. IT. — FORMES Z0OGLÉIQUES (1). Merismopedia, Merista, Tétrade (2, zooglée tabulaire, à éléments unis 4 par 4. Sarcina, Zooglée massive, cubique, formée par la réunion de plusieurs Tetrades. Ascococcus, colonies d'éléments en Micrococcus , enveloppés dans une même gangue gélatiniforme épaisse. Ascobacteria, colonies d'éléments en Bacterium ou Bacillus, enveloppés dans une même gangue gélatiniforme épaisse. Myconostoc, Zooglée d'un seul S{replococcus où Streplobac- lertum ou Streptospirillum plus ou moins contourné ou replié sur lui-même. ces éléments en Leptothrix, en Bacillus ou Bacterium, il n’y a qu'une différence de lon- gueur. Quant à la définition du terme Leptothrix, elle n’est autre que celle de KüTZING, qui considérait les Leptothrix comme des filaments très longs et indivis. Ce n'est que plus tard qu'on a étendu cette définition aux filaments un peu allongés, qui, à l’aide des colorants, se montraient cloisonnés. (1) Nous donnons ce nom de formes zoogléiques à tout élément ou groupe d'élé- ments, entourés d’une enveloppe gélatiniforme apparente (avec ou sans l'aide de réactifs colorants). La présence de cette enveloppe gélatiniforme ou glaire (selon l'expression de M. le Prof. MARCHAND (399), est, pour nous, la condition sine qua non d'une formation zoogléique. Le tort d'un grand nombre de Bactériologues est de considérer comme des zooglées certaines formations telles que: colonies, essaims, voiles {mycodermes), où les éléments bactériens, par suite d’une division plus active, se réunissent en agrégats plus ou moins compacts, sans qu'il y ait production de glaire interstitielle. (2) Le Tétrade ne diffère donc du Tetracoccus que par son envoloppe gélatiniforme. ns tm ont de Éd 6 te dd RS ES ent ns de + de ne De D de def SNS GS SSSR dé ot on ae, CLADOTHRIX DICHOTOMA COHN. Parmi les types les plus élevés en orgamisation du groupe des Bacté- riacées, Cladothrix dicholoma est certainement celui qui se prête le plus facilement à l'étude : d’abord, par son extrême abondance en tout lieu et en toute saison ; ensuite, par ses caractères morpho- loyiques si nets, permettant de le distinguer aisément des autres espèces. En outre, une raison capitale nous l’a fait choisir comme but premier de nos recherches, savoir : l'importance que cette Bactériacée a acquise depuis les travaux de Zopr. C’est, en effet, chez Cladothrix dichotoma que ce savant est parvenu à établir le plus grand nombre de preuves en faveur de la théorie du « poly- morphisine ». Cependant ses conclusions ne sont pas exemptes de critique , et les attaques les plus vives ne lui ont pas été ménagées. Nous allons essayer de reprendre l'histoire de ce type si intéres- sant, d'en vérifier les données déjà acquises, et même de mettre en lumière de nouveaux faits, tels que la formation et la germination des spores, la formation et le développement de la phase zoogléique, Cladothrix dichotoma est très abondant dans la nature. Il n’a d'égal, sous ce rapport, que Bacillus sublilis. Ces deux Bactéria- cées se développent également bien dans les milieux putrides ; toute- fois il y a, dans leur #n0odus vivendi, de grandes différences, qu'il ne nous appartient pas d'établir ici. Pour ce qui est de Clad. dichotoma, la principale raison qui en fait un type si distinct des autres Bactériacées, c'est de constituer une espèce formée de filaments fixés par la base, se rapprochant en cela des Beggialoa. des Crenothrix, des Leplothrix buccalis et gigantea et de Phragmidiothrix multiseptata. Pour vivre, et pour vivre d’une manière florissante, il lui faut un support, le plus souvent de subs- tance organisée, végétale ou animale. Mais la nature du végétal ou de lanimal ne lui semble pas indifférente. C'est ainsi que, parmi les animaux, il préfère les cadavres d'Annélides et d'Arthropodes LeoBtEe aquatiques ; et, parmi les végétaux : les Algues, et, en particulier, les Nostocacées, les Zygnémées, les Vauchériées, les Cladophorées. D'autre part, quand le liquide de culture contient les genres de supports appropriés, animaux ou végétaux (ou même les deux genres ensemble), il n’est pas rare de voir des touffes de Cladothrix se fixer et se développer également sur les substances les plus diverses, même sur les substances minérales. Ainsi, dans une eau où crou- pissent les Algues filamenteuses, on peut distinguer quelques-unes de ces touffes, attachées aux parois du vase ou à la surface du liquide : la base fixée sur un débris quelconque ou très fréquem- ment {ainsi que nous l’avons mainte fois observé) sur un petit cristal de carbonate de chaux, et l'extrémité libre flottant au sein du liquide. De même, il n'est pas, non plus, absolument nécessaire que le support soit une substance en putréfaction. Il nous est arrivé bien souvent d'observer des touffes de Cladothrix en pleine vigueur, sur des Algues filamenteuses encore vertes ou sur les soies d’Oligo- chètes Limicoles vivants, en compagnie de colonies d’autres Bacté- riacées [Beggialoa alba) et d’'Infusoires du groupe des Vorticellides. Nous avons dit, au commencement, qu'il était très facile de se procurer des échantillons de Clad. dichotoma. Nous allons mainte- nant indiquer le procédé de récolte qui nous a toujours réussi. En même temps, nous décrirons rapidement, quitte à y revenir avec plus de détails dans la suite, la série des transformations qui s’opè- rent dans une culture de cette Bactériacée. Le procédé de récolte le plus simple consiste à faire une moisson des Algues filamenteuses les plus communes (Nostocacées, Zygné- mées, Vauchériées, etc.). Il faut choisir de préférence une eau lim- pide, où abondent les petits crustacés (Cyclops,Daphnies.Cypris,etc.), qui deviendront eux-mêmes, à mesure que la putréfaction fera des progrès, des aliments précieux pour le développement des Ula- dothrix. Dès que la récolte est faite, on prépare un certain nombre de vases en verre bien clairs, assez profonds, et à large ouverture, permet- tant le libre accès de l'air. On remplit chacun de ces vases avec l’eau même du ruisseau ou de la mare où l’on a trouvé les Algues. — A sun défaut, on peut prendre de l’eau de fontaine. — L'important est de placer au fond une certaine quantité de ces Algues, de façon, par =N97:. exemple, que les trois quarts du liquide soient occupés par elles. En un mot, 1l faut que, grâce au tassement des Algues et à la petite quantité d’eau relative, la putréfaction de la masse se produise assez rapidement, tout en laissant le temps nécessaire pour que l’on puisse facilement observer toutes les phases du développement de CZado- thrix. Les vases largement et librement ouverts, ou abrités seule- ment soit par une gaze, soit par une ouate légère, doivent être exposés dans un lieu bien éclairé et à une température ne dépassant pas + 12° à 15° c. Dans ces conditions, et au bout d'un laps de temps peu considé- rable, variant de trois à huit jours, on voit se développer, sur les Algues, une légère couche blanchâtre, qui apparaît comme un duvet entourant les filaments superficiels d’une sorte de manchon neigeux. Peu à peu ce duvet s’étend et prend bientôt l'aspect d’un fin chevelu, très facile à distinguer à l'œil nu, par une belle lumière, ou encore à l’aide du photophore Trouvé. Ce chevelu n’est autre chose que l’ensemble des touffes à fausses ramifications de Cladothriæ, touffes qui peuvent atteindre une hauteur de plusieurs millimètres, et s'étendre sur toute la surface occupée par les filaments des Algues. A mesure que la putréfaction, rapide ou lente, fait des progrès, et que les filaments les plus superficiels commencent à perdre leur teinte verte, les touffes de C{adothrix développent de plus en plus leurs branches fines et déliées. Le liquide commence à se troubler, on perçoit cette odeur spé- ciale d'Algue en putréfaction, rappelant l'odeur des Fucus du bord de la mer, et l’on voit les parois du vase se recouvrir d'une riche végétation de Cladothrix. C'est la phase du début ou État fila- menteux. Si la température reste stationnaire et assez basse (ne dépassant pas 10° c.), si la quantité d’eau est assez grande, si enfin le tasse- ment des filaments d'Algues n'étant pas exagéré, la putréfaction ne marche qu'avec une certaine lenteur, on peut conserver, et observer à loisir, ce curieux développement, pendant des semaines entières. Pour que la scène change, il faut peu de chose : soit augmenter la température de quelques degrés, soit diminuer la quantité d’eau, ou tasser un peu plus fortement les Algues dans le fond des vases. Alors la putréfaction ira plus vite ; et à l’état filamenteux on verra succéder d’autres périodes, où Cladothrix perdra la forme ramifiée MNT fes qui lui a fait donner son nom, pour en affecter d’auties non moins caractéristiques. Mais auparavant, et parmi les éléments mêmes qu constituent les fausses ramifications, il se passe des changements importants, qui aboutissent à la formation des spores endogènes. Ces spores achèvent la dissémination de la plantule, et alors la végétation se montre dans toute sa splendeur. Cependant, à mesure que la putréfaction s'accentue, et que l'odeur du liquide augmente, les filaments végétatifs deviennent de moins en moins nombreux. D'une part, la formation et la germina- tion des spores s'arrêtent, et, d'autre part, les filaments déjà formés sont le siège d’un travail de désagrégation générale. Le résultat est la dissociation des filaments primitifs en tronçons de longueurs les plus différentes et de formes les plus variées, rectilignes, courbes ou spiralées. En outre, ils acquièrent des mouvements de plus en plus actifs, à mesure qu'ils se rapprochent de la surface, qu'ils sont plus courts, et que la putréfaction est elle-même plus active. C’est la deuxième phase ou État dissocié. Ces tronçons, au lieu de vivre indépendants, peuvent s’entrelacer, s'enchevêtrer les uns dans les autres ou autour des filaments d'Algues. C’est une troisième phase ou État enchevêétré. Dans tous les cas, avec les progrès de la putréfaction, ces diffé- rents tronçons se rassemblent à la surface du liquide, arrivent à leur minimum de longneur par un double travail de dissociation et de segmentation, perdent peu à peu leurs mouvements, et s’agrègent en masses plus ou moins compactes, ou Zooglees, entourées d’une gangue gélatiniforme commune. C’est une quatrième phase ou État zoogléique. Finalement, ces zooglées, dont Paspect arborescent des plus cons- tants, et par suite des plus caractéristiques, leur a fait donner le nom de Zooglaoe ramigera, augmentent considérablement en sur- face et en volume, et obturent complètement la surface libre du liquide. À ce moment, si l'on ne transplante pas ces zooglées dans un milieu de culture nouveau. elles finissent, faute d'espace, par subir, dans leurs éléments, une sorte de dégénérescence granu- leuse, avec hypertrophie de leurs parois : elles tombent au fond du liquide, et meurent. Si, au contraire, on les transplante dans un milieu convenable, on voit les éléments constitutifs se dissocier, 00 — revivre à l'état de liberté, dans le liquide, et refaire des spores, qui reproduiront la plantule, avec son port ramifié caractéristique. État filamenteux. état dissocié, état enchevêtré, état zoogléique teis sont les quatre états que l’on peut observer dans le développe- ment de Clad. dichotomua, et qui constituent son cycle évolutit. Toutefois il est très important de bien s'entendre sur la valeur que nous attachons à ces termes : état filamenteux, état dissocité, etc. Bien que ce soient des périodes de développement, les termes qui les représentent n’ont, en aucune façon. la signification qu'on attache ordinairement au mot s/ade, en embryogénie. Les différents e/ats que nous venons d'énumérer, et d’esquisser rapidement, ne corres- pondent pas à des phases se succédant forcément dans le courant du développement. Ce sont uniquement des changements d'états, de manières d'être de la plante, variant suivant les différentes conditions et les différents milieux où elle vit. Tel ou tel Clad. dichotoma, si les conditions de milieu restent les mêmes, peut indéfiniment se pré- senter sous l’elal filamenteux. Nous avons ainsi conservé, pendant plusieurs semaines, des Clad. dicholoma , rien qu'en empêchant la putréfaction de se produire, c'est-à-dire en abaïissant la température, et en les maintenant dans une grande qnantité de liquide. De même, l'éfat enchevétre et l'état zoogléique peuvent manquer, et la plante peut s'arrêter à l'éfat dissocié. On ne trouvera plus alors, dans le liquide, que des éléments mobiles, de formes varices, différant peu des Bactériacées les plus vulgaires, et dont on noserait affirmer la provenance, si on n'en avait pas suivi le développement. Enfin, on peut arriver d'emblée à l’éfat zoogleique, si la putréfac- tion est très active. Alors le liquide nourricier est recouvert d'une pellicule gélatiniforme plus ou moins épaisse, et l’on trouve tous les stades intermédiaires entre la zooglée du début, arrondie, à un petit nombre d'éléments, etla zooglée finale, à éléments nombreux et de forme ramifiée. [ei encore, il serait très difficile de relier cet état z00- gléique à l'état filamenteux, si l'on n'observait pas tous les termes de passage, d’une part, entre les éléments des filaments ramifiés et la petite zooglée arrondie du début, et, d'autre part, entre celle-ci et la zooglée finale de forme arborescente. Nous allons maintenant aborder l'étude mnutieuse de l'aspect que PAUVRE présente la plantule, pendant ces différents états, en nous attachant surtout à mettre bien en lumière les liens qui unissent entre elles les différentes phases de son existence. ETAT FILAMENTEUX. L’état filamenteux est la première période de ce cycle : période dans laquelle Clad. dichotoma se présente essentiellement sous l'aspect de filaments, à fausses ramifications plus ou moins nom- preuses. Cette apparence si caractéristique de fausses ramifications, qu'on ne rencontre chez aucune autre Bactériacée, ne s’observe d’ailleurs que lorsque la plante est dans son plein accroissement, dans son état adulte, pour ainsi dire. Auparavant, et depuis la spore qui lui donne naissance jusqu’à son complet épanouissement, chaque touffe de Cladothrix parcourt, dans son développement, les trois stades suivants : 1° Stade monoclade, où la plante n'est représentée que par un seul filament, destiné à devenir le rameau générateur principal: 2° Stade bicladeé, où apparaît la première ramification : le rameau principal s'étant divisé en deux rameaux primaires, dont l'un con- tinue le rameau principal, et l’autre diverge du premier, sous un angle variable ; 3 Enfin, le Stade polyclade, où chacun de ces deux rameaux primaires donne naissance à des rameaux secondaires, tertiaires etc... Stade monocladé. — Nous désignons ainsi le premier stade de l’évolution de la touffe végétative de Cladothrix. Ce stade cor- respond à la forme Zeplothrix décrite par Zopr. La plante, à ce stade, est représentée par un filament unique, non ramifié, qui provient directement de la spore. Nous étudierons plus loin (p. 98) la germination de cette spore en filament. Ici, nous allons décrire l'aspect de ce filament simple, qui est destiné à devenir le rameau principal de la future touffe végétative, et d’où dériveront tous les autres rameaux. ui — Dans les verres à expériences, on les trouve surtout à la zone la plus aérée, c'est-à-dire la plus rapprochée de la surface, soit atta- chés sur les algues vertes, soit encore à la surface même du liquide, sur des matériaux divers, de nature organisée ou minérale. — Dans une expérience particulière, où la surface de l’eau était cou- verte d'une fine poussière de cristaux microscopiques de carbonate de chaux. nous avons observé, de la part des filaments, une sorte de prédilection pour ces cristaux. Chaque cristal était entouré d’un certain nombre de filaments, auxquels il servait ainsi de support : et l’ensemble avait une apparence étoilée ou rayonnée (que nous avons représentée, fig. 1, PI. I). Cette disposition étoilée qu'affecte la réunion des jeunes filaments de Cladothrix, déjà signalée par Zopr, contribue singulièrement, plus tard, à la formation des toufles épaisses de Cladothriæ dont nous avons déjà parlé. Du reste, ce groupement rayonné semble assez fréquent, du moins parmi les Bactériacées fixées. Zopr(658) l’a décrit chez Crenothrix Kühniana ; ENGLER (195), chez Beggialon alba; MILLER (419) chez Leptothrix gigantea. 1 est également répandu chez Leplo- thrix buccalis, et nous-même lavons constaté chez Bactlerium parasilicum. Le filament, tout en ayant une direction générale verticale, n’est pas toujours rectiligne, mais décrit une série de courbes d'autant plus accusées qu’on s'approche du sommet. Ces séries de courbes se continueront et s’accentueront davantage dans les stades sui- vants, et joueront même un grand rôle dans la production des ramifi- cations. Quant aux filaments monocladés, ils ne possèdent qu'un petit nombre de ces courbes : quelques-uns en ont trois ou quatre ; la plupart n'en ont que deux. Plusiearsmême se ramifient dès la première courbe. Nous considérons le filament comme un véritable tube plein : et. par conséquent, il convient d'y décrire : 1" Une paroi, formée, en réalité, de deux gaînes concentriques ; 2° Un contenu, dont les éléments sont de formes diverses. Paroi. — La paroi, avons-nous dit, est double. et consiste en une gaine externe el une gaine interne. NN" HE La gaîne exlerne ((re. sur toutes les figures) enveloppe, comme un manchon, tout le filament. Nous verrons plus loin qu’elle com- mence à se montrer, dès que germe la spore. Dans un filament monocladé dont la base ne conserve plus que les vestiges des enve- loppes de la spore, cette base est élargie et épaisse ; elle est d’ail- leurs indiquée, après coloration. par une ligne très accentuée, ou plaque d'attache, laquelle (ainsi que nous le démontrerons) n’est autre chose que le vestige de l’enveloppe externe de la spore (A, dans les figures de PI. [. — Pa, fig. 5, PL. IV). Du centre de cette plaque, s'élève le filament proprement dit ; et des bordsde la plaque, on voit naître la gaîne externe. Comme le diamètre de la plaque est toujonrs deux à trois fois aussi long que le diamètre du filament proprement dit (2 u à 2,5 w), la gaine externe paraît d'abord assez large ; mais elle se rapproche rapidement du filament, de sorte qu'elle présente, à la base, et en coupe optique, une apparence triangulaire (A. fig. 2, fig. 3, fig. 7. — PI. I). Si l'on suit le filament dans toute sa longueur, on voit que la gaine externe le côtoie de très près, sur une assez grande hauteur, et s’en éloigne peu à peu, à mesure qu'on approche de l'extrémité libre. — Ainsi, les deux côtés de cette gaine ne sont point parallèles : ils vont en divergeant, de la base au sommet : son diamètre, qui est de 1,5 à 2 w, un peu au-des- sus de la base, peut atteindre 3 w, au voisinage du sommet : Nous disons « au voisinage du sommet »; car, au sommet même, elle s’atténue; et se rapprochant de nouveau du filament, pour se ter- miner en pointe, elle confond ainsi ses bords avec ceux de la gaïîne interne (B, fig. 2 et fig. 9, PI. I). Cette gaine externe, dont le rôle va être considérable, dans les stades suivants, nous l'avons trouvée, d’une manière constante, chez tous les sujets que nous avons étudiés. Ce qui fait que sa présence est difficile à remarquer, c’est que, sans réactifs, elle est complète- ment invisible : sa réfringence est telle qu’elle échappe à l'œil de l'observateur. — De plus, elle se colore très difficilement ; et ce n’est que par une manipulation particulière, que nous sommes parvenu à la déceler. Voici le procédé : On commence par faire passer un courant de solution aqueuse iodo-iodurée (1), sous le couvre-objet de la préparation ; on laisse (1) La solution iodo-iodurée dont nous nous servons, est celle de RANVIER : Iodure de potassium....:.....4.,.,....,. 2 gr. aus RCE cmectee Désir 100 » CE EC .... à saturation. — 33 — le filament s’imprégner d'iode, pendant quelques minutes ; puis, sans prendre la peine de laver, on fait passer un courant de solution aqueuse, soit de violet de méthyle, soit de fuchsine. — Si, à ce moment, on observe la préparation, on voit que la matière colo- rante, au lieu de refouler l’iode, comme cela aurait lieu pour tout autre liquide, se précipite, au contraire, en fines granulations noirâtres, qui se déposent le long de la gaîne externe, en la faisant ainsi apparaître elle-même sous forme d’un pointillé granuleux. — D'ailleurs, il est une autre façon de reconnaître cette gaîne, et de prouver, en même temps, que ce n'est pas, ici, le résultat d’un simple artifice de coloration. Il arrive très souvent que l’on voit se déposer, sur cette gaine, des matériaux divers : entre autres, des diatomées et des spores de plusieurs autres Bactériacées, et tout particulièrement des spores de Bacterium parasilicum. Eh bien ! jamais ces spores, dont quelques-unes germent, ne se trouvent appliquées directement sur la paroi interne. A un fort grossissement {au moins 1500 D), on voit nettement, entre la spore et la paroi interne du filament, un certain espace de dimension variable. Et quand un grand nombre de spores ou de diatomées se sont ainsi fixées, elles se trouvent rangées sur une même ligne, qui suit le filament dans toute sa longueur, indiquant bien ainsi que le filament est séparé du milieu ambiant par une zone périphérique. — Enfin, dans les vieux filaments, quand la base prend cette teinte ocreuse observée par Zopr, et considérée par lui comme due à un oxyde de fer, c’est la gaîne interne qui se teinte d’abord; puis, en dernière analyse, la gaîne interne (Voir fig. 6, Planche IV) prend, elle aussi, une teinte ocreuse, mais toujours moins sombre que celle de la gaïîne interne. On peut ainsi, sans coloration artificielle, prouver l'existence des deux gaînes ; car on trouve des filaments sur lesquels la gaîne interne étant d’un brun foncé, presque noir, la gaine externe est simplement olivâtre ou ocreuse. Quelle est la nature de cette gaîne externe ? Les réactifs ordinai- rement employés pour déceler la cellulose, tels que le chlorure de zinc iodé, la teinture diode, l’iode avec l’acide sulfurique, sont sans action sur cette membrane. Le rôle qu’elle joue plus tard dans la formation des zooglées, ainsi que son analogie frappante avec l’en- veloppe signalée autour des {richomes de certaines Nostocacées, Re nous fait plutôt croire qu'elle est de nature mucilagineuse (1). La gaîne interne (Gi, sur toutes les figures) est celle qui est direc- tement appliquée contre les éléments intérieurs du tube. A l'opposé de la gaine externe, elle est toujours visible, même sans réactifs, etavec d’autant plus de netteté que le filament vieillit d'avantage. Sur nos figures de la PI. I, nous l'avons indiquée par un simple trait. C’est que, en effet, sur les filaments jeunes, elle est assez tenue, assez mince, au sommet, pour laisser souvent discerner les éléments du tube central, sans le secours des réactifs. Mais plus tard, dans les filaments polycladés anciens, et surtout dans les touffes à filaments sporigènes, elle s’épaissit considérablement, et on peut la dessiner sous forme d'un double trait (Voir fig. 1 et fig. 6. — PI. IV), dont l'épaisseur est toujours plus grande à la base qu’au sommet. Un autre caractère propre à cette gaine, c’est la coloration. Chez les jeunes sujets, elle est d'un blanc terne à reflet légèrement oli- vâtre, qui masque totalement les éléments intérieurs. Cette teinte s’accuse d'autant mieux que l'on s'approche davantage de la base. C'est encore cette paroi interne qui, à mesure qu'elle vieillit et s'épaissit, change de teinte, ainsi que nous l'avons dit plus haut (p.33), et passe rapidement du vert olivâtre au jaune ocreux, au brun, et enfin, de {en /, au noir. ZoPr (660) rapproche cette coloration de celle que Conx (129), ainsi que lui-même (658), avait observée sur les filaments de Crenothrix, lesquels, selon Con, s'étaient impré- gnés d'oxyde de fer, au sein d'une eau ferrugineuse. — Quant à nous, il nous a été impossible de mettre en évidence la présence du fer (2), malgré tous les réactifs employés : potasse, soude, ammonia- que, prussiate jaune et pr. rouge, sulfocyanure de potassium (avec (1) Cette gaîne n'avait pas encore été signalée, dans les filaments monocladés ; mais Zopr, dans une figure, une seule (660. — PI. I, fig. 4), la représente autour d’un filament polycladé. Mais il ne lui accorde pas toute l’importance qu’elle mérite, et n'insiste pas sur le rôle capital qu'elle joue — ainsi que nous le montrerons — dans l'aspect ramifié de la plante. (2) Nous nous sommes bien gardé, pour cette recherche du fer, dans les gaînes de Cladothrix, d'ajouter un acide, et a fortiori un acide à chaud (comme cela est pourtant indiqué dans certaine Microchimie); car l'acide, décomposant le réactif ferro ou ferricyanure de potassium, et rendant libre le fer de ce réactif, ferait apparaître le précipité bleu dans n'importe quelle dissolution, et même dans l’eau distillée. or ou sans chlore); sulfures alcalins, acides tannique, gallique, pyro- gallique, salicylique, succinique, benzoïque. etc. Bien plus, l’eau elle-même où nous avons trouvé ces filaments ocreux en grand nombre, ne renfermait aucune trace de fer. — A côté des filaments de Cladothrix, on rencontrait des tiges de Anthophysa vegelans (comme dans les observations de Zopr) et de diverses espèces de Vorticelles, ainsi que des Diatomées, qui possédaient une coloration identique. Or, cette dernière n’était pas plus influencée par les réactifs des sels de fer que la coloration des filaments de Cladothix tandis que cette coloration se dissolvait, soit dans les acides forts (azotique, sulfurique, chlorhydrique), soit dans la potasse ou la soude, et cela aussi bien chez Cladothrix que chez Anthophysa et les Vorticelles. — Malgré l'opinion contraire de ZopF nous croyons que cette coloration est de même nature aussi bien chez Cladothrix que chez Anthophysa et les Vorticelles, et due uniquement à un pigment spécial. Nous n'infirmons les résultats ni de ConN, ni de Zopr, à savoir que le fer peut se déposer dans les filaments (1) de Cladothrix ; mais nous constatons que, dans le cas particulier de notre observa- tion, la coloration était due, non au fer, mais plutôt à un pigment particulier, encore indéterminé (2). Quelle est la nature de cette gaïîne interne? À la vérité elle se colore en brun pâle par l’iode, mais en brun également par le chlo- rure de zinc iodé, et par l’iode avec l'acide sulfurique. — Elle n’offre (1) Il convient toutefois de citer le récent travail de WINOGRADSKY (64), qui a dé- montré , à l’aide d'expériences rigoureuses , que, chez Leptothrix ochracea KUTzING, la coloration ocreuse était réellement causée par une oxydation des sels de fer contenus dans l’eau. Cette action serait due, non pas à une action de l'oxygène de l'air, mais bien à l’action directe du protoplasma des éléments bactériens. Bien plus, L. ochracea ne pour- rait pas vivre dans une eau non ferrugineuse, quand bien même les matières organiques s’y trouveraient. (2) A rapprocher de l’enduit ochracé que M. le Prof. A. GIARD (249) a signalé, à l'intérieur des tubes et sur les pattes de Callianassa subterranea, et d’Urothoe, com- mensaux d'Echinocardium cordalum. Ilest à remarquer que les animaux dont les pattes présentent ce revêtement de teinte ferrugineuse, se trouvent dans les mêmes bancs de sable qu’un autre commensal d Echinocardium, le Montacuta ferruginosa. Or, M. GraRp s’est assuré dernièrement que l’enduit d'aspect ferrugineux auquel cette espèce doit son nom, est dû, non pas au dépôt des excréments de l’animal sur la partie des valves voisines de l’anus, comme le veut JEFFREYS, mais bien à une Bactériacée voisine de celle qu'ENGLER a dénommée Phragmidiothrixæ multiseptata , ot qu'il propose d’appeler P. incrustans (250). ET — donc pas les réactions de la cellulose pure. — D'autre part, les cou- leurs d’aniline la colorent distinctement.— En réalité, elle présente, avec un peu moins d'intensité peut être, les mêmes réactions que les éléments contenus à l’intérieur du filament. — Enfin, son indiffé- rence pour les acides et les alcalis, qui la laissent intacte, même employés à l’état concentré, indique assez la nature spéciale de la paroi des filaments des Bactériacées. — Nous croyons que cette membrane, en raison des propriétés énoncées plus haut, est formée d'une matière chimique dérivée de la cellulose, et modifiée de façon à résister aux agents les plus différents, les plus actifs, et à protéger ainsi efficacement les éléments de l’intérieur du filament. Contenu. — Le contenu du filament se compose d'éléments bac- tériens de formes diverses, enfermés entre les parois de la gaîne interne. Ces éléments ont la forme générale de bâtonnets rectilignes, et diffèrent seulement entre eux par leur longueur et leur largeur. En principe, les bâtonnets sont d'autant plus larges et plus courts, que l’on approche davantage de l’extrémité libre du filament. Sur nos figures, nous avons désigné ces différents éléments par des lettres grecques (x, 8, 7,...); et pour la dénomination, nous avons suivi la terminologie usuelle, indiquée sur notre tableau : les termes variant uniquement d'après la forme et la longueur des éléments. Ces éléments ont une membrane d’enveloppe distincte de la gaîne interne. Il est aisé de se rendre compte de l'existence de cette mem- brane: 1° dans les éléments sporifères, où l'on voit les spores au centre et aux extrémités de chaque élément, le reste du proto- plasma étant devenu hyalin, et circonscrit par une mince enveloppe dessinant la forme de l'élément (Voir y5,, 7%, ......, fig. 2, PL 1v); 2° Dans les éléments isolés et hypertrophiés , ayant subi la dégé- uérescence particulière dont nous parlerons plus loin (p. 102), où le protoplasma intérieur est également devenu hyalin, chargé de gra- nulations. et où la membrane d'enveloppe se voit même sans le secours de réactifs (Voir fig. 9, pl, 1v). D’autre part, si l’on consi- dère, par exemple, la fig. 9 (PI. 1), dans laquelle est représentée l'extrémité supérieure libre d’un rameau de Cladothriæ, on voit manifestement que la gaine interne (G2) est indépendante de la membrane propre des éléments. Cette distinction entre les deux Li membranes est surtout évidente dans les intervalles qui séparent les éléments y?, de y?, et y? de yt. La forme générale, avons-nous dit, est rectiligne. Chaque bâton- net est limité par deux faces parallèles, dans toute son étendue. Quant aux extrémités, elles sont arrondies : elles le sont brusque- ment et d’une façon peu accentuée. Elles diffèrent, eu cela, d’un grand nombre de bätonnets appartenant à d'autres Bactériacées. En effet, dans beaucoup de cas, on voit les extrémités s’atténuer peu à peu, depuis la partie centrale, qui reste la plus large, ou bien se terminer en pointe plus ou moins mousse, ou enfin couper à angle droit le corps du bâtonnet. Quant aux dimensions, elles varient, dans un même filament, suivant la situation des bâtonnets. Le dia- mètre longitudinal et le diamètre transversal sont toujours en raison inverse l’un de l'autre: le premier est d'autant plus long que le second est plus court. La différence entre les deux diamètres s'accuse principalement à la base. C'est même cette différence entre les dimensions des éléments, à la base et au sommet, qui frappe le plus, dans la structure du filament. Accentuée surtout chez les fila- ments polycladés, cette différence existe déjà chez les monocladés, et d’une façon assez remarquable, pour leur donner un cachet parti- culier qui permet de les reconnaître aisément. Les deux diamètres (transv. et longit.) croissant en raison inverse l'un de l’autre, il arrive que, vers le sommet, ils finissent par deve- nir presque égaux, et que les dimensions, de rectangulaires qu’elles étaient, à la base, se rapprochent insensiblement de la forme carrée, à l'extrémité libre. Les derniers éléments, en raison de leurs deux extrémités courbes, qui finissent par se toucher, ont presque la forme arrondie, ou plutôt elliptique : le diamètre longitudinal l'emportant toujours un peu sur le diamètre transversal. Grâce à cette inégalité des deux diamètres, inégalité diminuant à mesure qu’on approche du sommet, on trouve toutes les formes de bâtonnets rectilignes, depuis l'élément en ZLeptolhrix jusqu'à l’élé- ment en Bacterium court, à diamètres presque égaux. C'est ainsi que, à la base, on a des éléments en Leptothrix (Fig. 2, al — Fig. 3, al, as, ut, —fig. 7, at, at, — PI. 1), c'est-à-dire des bâtonnets assez longs, dont le diamètre longitudinal est plus de dix fois aussi grand que le transversal (1). Par exemple: le diamètre transversal des (1) Voir notre tableau de terminologie générale, page 23. ont Leptothrix de la base variant de 0,5 à 1 u, le diamètre longitudinal est au moins de 5 y à 10 v, et peut aller jusqu'à 154, 20 u, et au- delà. — Il peut même se faire que le filament monocladé, dans sa totalité, ou dans la plus grande partie de son étendue, ne soit formé que d’un élément en Leptolthrix, terminé par un petit nombre d’élé- ments plus courts. Si l’on remonte le long du filament, on s'aperçoit que les éléments en Leptothrix, à mesure qu'ils sont plus élevés, diminuent leur dia- mètre longitudinal au profit du transversal. Cette différence est bien accusée sur la fig. 3 (PL. 1), entre le ZLeplothrix at de la base et le Leptothrix «!;, qui passe insensiblement à la forme Bacillus 81, par simple variation entre les diamètres. On arrive donc ainsi à l'élément en Bacillus, bâtonnet rectiligne, dont le diamètre longitudinal égale cinq à dix fois le diamètre trans - versal. Leur diamètre transversal variant de 0.8 à 1 uw, leur dia- mètre longitudinal sera de 4 y et 5 u à 8 u et 10 w (Voir fig. 2: 81, 61, 815, — fig. 3: 81,81, — fig. 7; 81, 61, — PI. 1). — De même que l'on passe insensiblement de la forme Leplothrix à la forme Bacil- lus, de même on trouve tous les passages entre cette dernière et la forme Bacterium (y, sur toutes les figures), bâtonnet rectiligne, dont le diamètre longitudinal n’égale pas cinq fois le diamètre transversal. Parmi les éléments en Bacterium, on peut distinguer même : d’un côté, le Bacterium long, qui se rapproche le plus du Bacillus, et a un diamètre longitudinal égalant plus de trois à quatre fois le dia- mètre transversal (Voir: y! des fig. 2 et3, pl. 1); d'autre part, le Bacterium court, dont le diamètre longitudinal n’égale qu’une ou deux fois le diamètre transversal (y? des fig. de pl. 1), et, comme intermédiaire à ces deux éléments extrêmes, le Bactlerrium de moyenne longueur (y?). — Les éléments en Bacterium pouvant naître à différentes hauteurs du filament, on trouvera, pour leurs diamètres, des chitfres très différents, non-seulement sur le même filament, mais encore sur deux filaments voisins de même longueur. — On trouvera même {et cela est très fréquent, des filaments mono- cladés n'ayant que des éléments en Bacterium, soit longs et courts. à la fois, soit uniquement longs ou courts — sans Bacillus, sans Zeptothrix. Dans ce dernier cas, la série d'éléments en Bacte- rium peut être interrompue dans toute la longueur du filament, et correspond alors à la forme Séreptobacterium des auteurs. Toutes rhone ces dispositions dépendent uniquement de la division plus ou moins active des éléments, qui elle-même est en rapport avec le degré de putréfaction du liquide. On trouvera donc des éléments en Baclerium, n'ayant, comme diamètre transversal, que 0,5 s, s'ils sont à la base même des fila- ments, et certains autres pouvant atteindre 1 # et 1,5 », s'ils se trouvent au sommet. Mais, en général, la division se faisant plus activement au som- met, il en résulte que, s'il existe, sur un même filament, des élé- ments en Bacterium long et en B. court, on trouvera toujours ces derniers plutôt au sommet qu’à la base ; et si le filament est un peu long, les éléments en Bacteriwm du sommet seront plus courts et plus larges que ceux de la base. Dans les filaments monocladés où la division est très active, la période de dissociation (c’est-à-dire de mise en liberté, hors du fila- ment, des éléments qu'il contient) peut se faire avant même que la première ramification ait lieu. Dans ce cas, très souvent, les der- niers éléments en Bacleriwm raccourcissent tellement leur dia- mètre longitudinal, que celui-ci finit par se réduire à la dimension du diamètre transversal ; et, les deux extrémités courbesse rejoignant, on a un élément presque arrondi, ou tout au moins elliptique, se rapprochant alors du Coccus ou Micrococcus. A un faible grossis- sement, les éléments paraissent complètement arrondis; et s'il en existe un grand nombre se juxtaposant en série moniliforme, il semble qu'on ait devant les yeux un Sfreptococcus (Torula de quelques auteurs). En réalité, on a encore un Sfreptobacterium. Sur la fig. 2 (PI. 1), on voit, clairement indiqués, malgré le faible grossissement (600 D}, tous les passages entre les éléments en Bac- lerium de moyenne longueur ( +?, y2, y%,) et en Baclerium ellip- tique terminal (y#), passages marqués par les deux éléments en Bac- terium courtintermédiaires (y? et *, ). A ce faible grossissement, y‘ paraît presque arrondi; mais à un plus fort grossissement (1600 D), et à l’aide de l'objectif à immersion homogène, on voit (fig. 9, pl. 1) que y# et y*, ont encore un diamètre longitudinal un peu plus long que le transversal: soit 1,8 à 2 u sur 1,5 u (1). On voit également, (1) Ces dimensions ont été prises sur l'extrémité libre d’un filament polycladé jeune. La forme est la même, chez les éléments des filaments monocladés ; seulement, les dimensions sont un peu moindres, — 40 — de A en B, la série des éléments intermédiaires à y! et y, marquée par les Bacterium %?, %°a, v°. En comparant attentivement ces résultats avec la fig. 14? (PI. 1) de l'ouvrage de Zopr (660), il est facile de reconnaître que ce qu'il décrit comme un chapelet de Cocci n'est autre qu'un chapelet de ces mêmes Bacterium courts et elliptiques, analogues à ceux qui sont désignés, sur nos figures, par la lettre y#. Nous n'insisterions pas avec tant de soin sur ce point, subtil au premier abord, si nous ne devions pas, dans la suite, distinguer ces prétendus Cocci des filaments végétatifs d'avec d'autres Coccr, représentés par le même auteur’, dans la même plancher (fig. 5 et6), réellement sphériques ceux-là, mais qui n’ont ni la même genèse, ni la même valeur morphologique. — et qui, pour nous, sont desti- nés à devenir les spores endogènes de Cladothrix. En résumé: les filaments monocladés renferment des éléments bactériens rectilignes, qui se segmentent de plus en plus, à mesure qu'ils s’approchent de l'extrémité libre, et dont le diamètre transver- sal va en s’allongeant, tandis que le diamètre longitudinal, au contraire, va en se raccourcissant. Cette segmentation active déter- mine donc la production des formes suivantes, en allant de la base au sommet: Leptothriæ, Bacillus, Bacterium (long, court et ellip- tique), que l’on rencontre ordinairement sur le même filament. On comprend maintenant pourquoi nous n'avons pas conservé à ce stade, la dénomination de Leptothrix, assignée par Zopr. Le terme de Leptothrix, en effet, d'après le sens que lui donnent la majorité des bactériologues, veut dire: filament long, grêle, indivis. À une époque où l’on ne connaissait pas encore les réactifs néces- saires pour faire apparaître les éléments compris dans l'intérieur des filaments, un grand nombre de Bactériacées filamenteuses étaient considérées comme ne se segmentant pas, et on les rangeait dans le genre Leptothrix (tel: L. buccalis). — Les filaments simples de Cladothrix avaient été, eux aussi, rangés dans ce genre par KüTziNG (1), sous le terme de Zeplothrix parasilica. et même, (1) Comme nous le verrons plus loin, les L. parasitica de KUTZING ne sont pas tous, sans exception, des filaruents monocladés de C{adothrix. — Un grand nombre d'entre eux, réellement parasites sur les filaments de Cladothriæ , sont bien plus grêles , ne se ramifient pas , et doivent être considérés comme constituant une espèce particulière , que nous décrirons sous le nom de Bacterium parasilicum. AT = quand ils devenaient ocreux, sous le terme de Z. ochracea (1). C'est à Zopr que revient le mérite d'avoir signalé d’abord l'erreur de KüTzINe, et puis d’avoir démontré que ces filaments, en apparence indivis, renferment, à leur intérieur, des bâtonnets de différents diamètres.— MILLER (413, 419), après RoBIN (534), a montré que L. buccalis et L. gigantea sont des Bactériacées filamenteuses se segmeutant en différents éléments bactériens , dont Leplothriæ n'est qu'une forme. — Il nous paraît donc de toute évidence que le terme Leptothrix ne doit subsister dans la terminologie bactérienne , que pour désigner une forme particulière d’élément, et non plus comme un terme générique. Par la même raison, nous ne pouvions donner le nom de Leptothrix aux filaments simples initiaux des touffes ramifiées de Cladothrir,puisque ce sont ces filaments mêmes qui renferment des éléments en Leptothrir.En donnant à ce stade le nom de Leptlothrix, Zopr a eu simplement en vue de désigner un filament long et grêle, que son apparence indivise (sans l'emploi de réactifs) fait ressembler à un Leplothrix, suivant l’ancienne acception. On remarquera que nous nous sommes efforcé. à dessin, de décrire minutieusement les différentes formes rectilignes des différents élé- ments contenus dans ies filaments monocladés. Nous nous sommes surtout appliqué à démontrer les nuances insensibles quiles séparent les uns des autres ; et on aura vu que ces rapports de longueur dans les diamètres (transversal et longitudinal), qui seuls distinguent les éléments entre eux, sont des conventions purement artificielles, nous aidant à caractériser leurs différentes formes. Nous avons voulu montrer surtout, que, dans le cas particulier de Cladothkrir, entre un Zeplothrix de la base et un Bacterium elliptique du som- met, on peut trouver toutes les transitions, et cela, par le seul fait d'une segmentation plus ou moins active. Stade bicladé. — Le s/ade biclade est caractérisé par la pre- mière ramification de Cladothrix. Cette première ramification pro- vient du filament monocladé primitif, ou rameau principal, qui se (1) WixoGRADSKY (644), par contre, a récemment rétabli L. ochracea. Pour lui . l’es- pèce désignée par KUTZING, sous le nom de L. ochracea , serait bien nettement distincte de l’état jeune de Clad. dichotoma. EDEN — divise en deux rameaux primaires, dont l’un continue le rameau primitif, et l’autre s'en sépare sous un angle plus ou moins variable. Dans la fig. 1 (P1. 1). les filaments vin, 1x et x, sont des flaments biclades. Les rameaux principaux se bifurquent chacun en deux rameaux primaires, dont l'un At B! continue le rameau principal, et l’autre a! bt s’en sépare à angle aigu. La constitution du rameau principal ne diffère en rien de celle que nous avons décrite pour le filament monocladé. Nous allons étudier le mode de ramification de ce rameau principal. Le filament monocladé, après avoir atteint une certaine longueur (longueur assez variable : de 30 à 50 &, en moyenne), et après avoir décrit une ou deux ou trois courbes plus ou moins accusées, se courbe davantage, quelquefois même jusqu’à prendre une apparence de crosse. C’est au point maximum de courbure que se fera la sépa- ration du filament. — Soit une portion du filament monocladé pri- nitif À b (Voir fig. 5, PI. 1), correspondant au maximum de la der- nière courbure. On y voit tout ce qui a été décrit précédemment : gaine externe ( Ge), gaîne interne (G2), ainsi que les éléments en Bacterium +, espacès les uns des autres. — Au sommet de la courbe et du côte convexe, au point B, se forme une sorte de boursouf- flure de la gaîne externe, d'abord peu accusée, puis plus nettement dessinée. Bientôt le Bacterium y, qui jusqu'ici se trouvait dans le prolongement direct du tube, s’infléchit vers le point B, en même temp» que la gaîne interne, au point 4, se gélifie et se dissocie. Dès lors le filament primitif se divise en deux tronçons, qui vont s’accroitre séparément, et deviennent l'origine de deux rameaux primaires À Bet ab (1). Dans la figure 6 (PI. 1), on voit un stade bicladé un peu plus avancé: le premier rameau primaire gauche A! B! s'est développé d’une façon notable, et continue visiblement le rameau primitif, tandis que le second rameau primaire a! b! diverge du premier à angle aigu, et commence à glisser le long du premier, tout en restant compris dans la même gaîne externe. Tou- {1) Cette observation sur le mode de formation des rameaux primaires, aux dépens du rameau primitif, qui date de nos premières études sur Clad. dichotoma (c'est-à-dire de 18851, se trouve confirmée par les observations récentes de M. MAGÉ (392). Toutefois, M. MACÉ ne parle pas de la gaîne externe gélatiniforme, qui joue un rôle capital dans cette ramification. D — tefois, au point a!, se dessine une autre boursouflure de cette gaîne externe, opposée à la première, ou de direction inverse, et que l'extrémité du rameau a! b1, en descendant et en s’incurvant, va pousser devant elle. A une période plus avancée encore, les deux rameaux divergeront de plus en plus; et le rameau a! b!, tout en s’accroissant par le sommet, s'accroîtra également par l'extrémité a!. Ces rameaux se juxtaposeront par leur convexité : et, s'écartant l’un de l'autre, au-dessus comme au-dessous du point de division, ils simuleront un croisement en X (disposition nettement indiquée en PI. xu, fig. 1 —eten, PI. 1, fig. 3).—Il y a donc là un mode de rami- fication réelle. et non de « fausse ramification >, corame on l’a dit Jusqu'à présent. Ce serait plutôt un mode de fausse dichotomi- salion. Le procédé que nous venons de décrire, est constant chez Clado- thriæ, et se répétera de la même façon pour former les rameaux secondaires, tertiaires, quaternaires, etc. du stade polycladé. — On voit ici l'importance de la gaine externe, qui suffit à maintenir les rameaux accolés les uns aux autres. — Quant aux éléments qui composent les filaments eux-mêmes, ils seront de même nature que ceux qui ont déjà été décrits dans le stade monocladé. On trouvera donc: à la base, les éléments les plus longs et les moins larges en Leplothrix et Bacillus, puis progressivement , vers le sommet, les éléments les plus gros et les plus courts en Bacteriwm de tous dia- mètres, jusqu'au Baclerium elliplique terminal. Stade polycladé. — Au stade bicladé, c'est-à-dire à une seule ramification, succède rapidement le stade polycladé. Dans ce stade, Cladothrix présente l'aspect sous lequel on le connaissait jusqu'aux travaux de Zopr, et tel que l'avait décrit Con. Chacun des rameaux primaires, par un procédé identique à celui que nous venons de décrire, produit des rameaux secondaires, tertiaires, quaternaires. CIC Nous avons cherché à savoir s’il n’y avait pas une loi pour le groupement et l'ordonnance de ces rameaux de dates différentes, et nous avons trouvé que, dans l'immense majorité des cas, il existe une véritable loi de ramification. En effet, prenons une touffe encore jeune de Cladothrix, bien étalée, bien conservée, et dont toutes les PRE branches sont encore fixées. Si, par l’axe du rameau principal, ou primitif (fig. 4, PL. 1), on fait passer une droite fictive centrale X Y, et si l’on trace deux autres droites X Y,etX Y,,, divergeant des deux côtés de cette sorte d’axe, au point X de séparation des deux rameaux primaires, on observera les faits suivants : 1° Les deux rameaux primaires donnent des rameaux secondaires a? b? — a?, b?, — a? b? — A? B? — A?, B2. Ces rameaux secon- daires prennent naissance aux points de plus grande courbure des rameaux primaires, et toujours du côté interne de ces rameaux, c'est-à-dire du côté qui regarde l'axe X Y. Iln'en naîtra pas exté- rieurement à ces rameaux. Autrement dit: les courbures qui sont tangentes aux deux droites X Y, et X Y,, ne se ramifieront pas. 2° Les rameaux secondaires donnent. à leur tour, les rameaux tertiaires a? b? — A3 B, par les convexités internes de leurs cour- bures ; puis, ces rameaux tertiaires donnent les rameaux quater- naires aË b# — At B#%, également par leurs convexités internes ; et ainsi de suite , pour des touffes plus considérables (1). Ajoutons à cela, que tous ces rameaux de dates différentes attei- gnant à peu près la même hauteur, il en résulte des touffes d'une certaine élégance et d'une symétrie vraiment remarquable. Les deux rameaux primaires délimitent les côtés d’une sorte de cône creux, à sommet inférieur, au centre duquel s'élèvent les différents rameaux dérivés des premiers. Cette loi, nous le répétons, nous l'avons véri- fiée sur un très grand nombre de touffes de Cladothrix. Toutefois il est important d'observer une touffe jeune et complète, et d'être sûr d’avoir les deux rameaux primaires. Lorsque les filaments vieil. lissent, et que leurs gaînes se chargent de pigment ocreux ; lorsque surtout les éléments subissent une sorte de dégénérescence granu- leuse que nous étudierons plus loin, il arrive assez souvent que l'ordre de succession et de direction des rameaux est troublé, et que la loi ci-dessus formulée subit quelques exceptions. — Cette loi de la ramification suivant les convexités internes des filaments généra- teurs, détermine parfois des dessins de touffes assez curieux : tel est (1) M. MACE (392), dans ses cultures de Clad. dichotoma , n'a pas constaté la loi de la bifurcation des rameaux, telle que nous l’énonçons ici. Il a observé, au contraire, que ces rameaux se disposaient, à droite et à gauche du filament générateur , en alternance irrégulière. Ces résultats ne sauraient infirmer les nôtres , et prouvent seulement que, dans certains milieux artificiels, le port de Clad. dichotoma est tout autre que celui qu'il possède dans des milieux où il vit à l'état spontané. 29 AT ES celui que Zopr a représenté, PI. 1 — fig. 3 (660), où l’on voit une touffe dont les rameaux successifs affectent une disposition qui donne à l'ensemble une apparence pennée. Nous avons dit, plus haut, que, en règle générale, les deux rameaux nouveaux produits par la bifurcation d'un rameau primitif, divergent rapidement, en prenant la forme d'un X. La portion infé- rieure du rameau qui s’est séparé, peut aussi descendre assez loin le long du filament générateur : alors elle y reste accolée par sa face interne, dans la même gaine externe, qui augmente considérable- ment de volume. Tel est le cas que nous avons dessiné, fig. 4 (PI. 1), où l'on voit, d'une part, le rameau secondaire a? b?, séparé du rameau primaire a! bt, commencer à glisser, par sa partie inférieure, le long de ce dernier, et, d'autre part, le rameau tertiaire a L3 glisser le long du rameau secondaire a? b?, et même creuser la convexité génératrice de celui-ci, au point d'y former une véritable concavité. Il en résulte , du côté opposé, une sorte de convexité, au lieu de la concavité primitive, et une apparente contradiction à la loi générale, qui veut que les ramifications prennent naissance au maximum de convexité interne d'une courbe. Enfin, les différents rameaux, en descendant ainsi le long des rameaux générateurs, peuvent s'enrouler autour d'eux un grand nombre de fois, et déterminer des anomalies apparentes, semblant contredire la loi précédemment énoncée. Ce mode de ramification et surtout cette fixation des filaments dans une même gaîne, sont tout à fait analogues à ce qui se passe chez certaines Cyanophycées filamenteuses {du groupe des Scylo- nèmees), etconstituent une forte preuve à l'appui du rapprochement qu'on peut faire entre Cladothrix et cette famille d’Algues , dont il ne s'éloigne que par l'absence de chlorophylle et d’héterocystes. La disposition et la forme des éléments, à l'intérieur de ces rameaux, différent peu de celles que nous avons décrites pour les deux stades précédents, nono et bicladé. Mais ce qu'il faut noter, c’est quel'accroissement, dans ces rameaux, ne s'opère plus de la base au sommet, comme dans les filaments monocladés. Ici, les deux extré- mités étant libres, l'accroissement se fera comme chez les Bactéria- cées à filaments libres. Chez ces dernières, en effet, la segmentation est, en général, plus active aux deux extrémités, et plus lente dans la partie moyenne du filament. Il en résulte, chez Cladothrix, que DE ies éléments du milieu des rameaux ont un diamètre longitudinal plus considérable qu'aux extrémités, où l’on trouve, comme terme ultime de la segmentation, les éléments en Bacterium elliptique déjà décrits ( Voir y£, yé,, fig. 3, fig. 4, fig. 9 — PL 1). Toutefois, c’est toujours à l'extrémité supérieure que l’on trouve cette division plus active. Enfin, le diamètre des filaments s’accroissant de plus en plus, les éléments du sommet de ces rameaux secondaires, ter- tiares, etc., sont plus volumineux que les éléments correspondants décrits dans le stade monocladé. On peut ainsi trouver des Bacte- rium dont le diamètre transversal est de 1,5 4 à 2 u. — Quant au diamètre de la gaïne externe, il peut acquérir de 4 à 4,5 w, dans sa plus grande largeur. Près des extrémités, cette gaîne externe se rapproche toujours insensiblement de la gaîne interne, et finit par se confondre avec elle, en s’effilant plus ou moins en pointe (fig. 9, Pl). Autre remarque: les éléments du milieu des filaments sont, en général, juxtaposés en série moniliforme, sans espaces intermé- diaires. Au contraire, à mesure qu'on s'approche d'une extrémité quelconque, on voit les éléments s'éloigner les uns des autres, et laisser entre eux des espaces de plus en plus grands. Ce phénomène est uniquement dù à la mise en liberté des éléments constitutifs du filament. Il peut même se faire que la partie du tube qui touche l'extrémité, soit vide d'éléments, sur une certaine étendue. On dis- tingue alors parfaitement la paroi interne, dont l'épaisseur est géné- ralement assez grande, pour qu'on puisse la dessiner sous forme d'une ligne à double trait. De plus, on peut constater que l’intérieur de ce tube se colore légèrement par les réactifs : ceci nous porte à croire que le tube est rempli d'une substance qui, en raison de la facilité avec laquelle les éléments glissent, et même sortent du tube, doit être ou liquide ou demi-fluide. Les éléments rectilignes ne sont pas les seuls que l’on trouve à l'intérieur des rameaux d'une touffe de Cladothrix. — Ainsi que Zopr l’a montré le premier, on y trouve aussi divers éléments courbes et spiralés. — Et d’abord, on observe fréquemment des rameaux tout entiers dont les courbes se sont tellement multipliées et rapprochées, qu’elles ont fini par déterminer des spirales. Le filament spiralé n'a pas d'autre mode de formation: exagération du nombre des courbures et rapprochement des dernières entre PET, elles. On peut voir, sur la fig. 1 de la PI. 1, l'axe primaire At B! entièrement formé d’un de ces filaments spiralés. Mais, en dehors de ces filaments à direction générale spiralée, et que l'on peut considérer comme de longues Spirochæte, est-il pos- sible de trouver, à l’intérieur même des filaments, certains élèments courbes et spiralés, en un mot des Vrbrio et des Spérillum ? Les filamerts, ondulés ou spiralés ne contenant que des éléments rectilignes ne sont pas rares ; mais ceux qui renferment des éléments courbes et spiralés, le sont davantage. Il est surtout assez difficile de trouver des échantillons montrant, sur un même filament, des élé- ments rectilignes et des éléments courbes. Cela tient à ce que les éléments spiralés libres n'apparaissent, dans le liquide, qu'un cer- tain temps après être sortis des filaments eux-mêmes, désagrégés sous l’action éminemment énergique et génératrice de la putréfaction. Mais si, dansles vases à expériencec, on a soin de retarder cette putréfaction, tout en ayant recours à une légère chaleur de 15 à 18°C, et si l’on observe, heure par heure, des filaments de Cladothrix, on arrive, avec un peu d'habitude, à saisir le moment où les élé- ments spiralés sont encore contenus dans leur tube, mêlés aux élé- ments rectilignes. C’est ainsi que nous avons pu dessiner le filament ondulé b! de la fig. 1 (PI. 51), où l’on voit, aussi nettement que pos- sible, au point où il diverge, en æ, du filament générateur A B, d'abord des éléments rectilignes + (Bacterium de différents dia- mètres), avec des éléments courbes et spiralés ( Vzbrro et Sprrillum,. C’est ainsi que l’on peut avoir une série de Vzbrio ô!, 32,52, 524, 2, 02, 0%, à Courbure plus ou moins accentuée, et à concavité alternativement interne ou externe, avec des éléments spiralés à tour de spire (Spirillum), et, ettels etc, ed mêlés à ces mêmes Vibrio, et formés, en réalité (comme nous Le démontrerons plus loin, sur les formes libres), de deux Vibrio juxtaposés, et à concavité dirigée alternativement à droite et à gauche. On peut également observer, sur ce filament démonstrateur : d'une part, la transition entre le Bacterium et le Vibrio par l'élé- ment 3!, qui commence à s’infléchir; d’autre part, la transition entre le Vrbrio et le Spirillum, par l'élément 6?;, qui montre bien le pas- sage entre l'élément nettement courbe 5°, et l'élément nettement spiralé e!,, Sur d’autres rameaux, et par le même procédé d’obser- vation, nous avons pu constater l'existence d'éléments spiralés for- US. més de longues spires, analogues aux éléments libres des fig. 12, 14 et 15 (PI. 1), segmentées ou non, et à tours de spires plus ou moins rapprochés, plus ou moins nombreux. Ces différentes segmen- tations représentent des éléments en forme de Spirillum et de Vibrio, comme dans les fig. 11, 13 et 15 (PI. 11), mêlés d’ailleurs à des éléments rectilignes ou légèrement courbes, comme dans les fig. 2, 3, 4, o et 6 (PI. 11). En résumé, on peut observer, sur un même rameau, tous les éléments spiralés de forme connue, mêlés à des éléments rectilignes, et dérivant de ceux-ci par simple torsion et rapprochement des courbures des filaments constitutifs. Nous avons terminé la description de l’état filamenteux de Clado- thrix dichotoma. Nous allons voir maintenant, quel sera le sort des éléments con- tenus à l'intérieur des filaments. Ces éléments, d’après des circons- tances et des conditions encore mal définies, peuvent: 1° Rester en place, et produire, à l’intérieur même des filaments, des spores endogènes ; 2° Ou s'échapper de la gaïîne interne , et vivre à l’état de liberté et de mobilité, autrement dit, à l’état dissocte ; 3” Ou bien, après avoir vécu quelque temps dans cet état de dissociation, se réunir en Zooglées ou produire des spores endo- gènes ; 4 Ou enfin se dissocier en tronçons plus ou moins longs et actifs, qui s’enchevêtrent les uns dans les autres, et constituent cet état particulier que nous appelons élat enchevêlré — les filaments devant finir, tôt ou tard, par se dissocier, à leur tour, en leurs dif- férents éléments, qui s'agrègeront en zooglées ou vivront à l'état libre, et produiront des spores. ETAT Dissocié. Cet état. avons-nous dit, correspond à la période de mise en liberté des éléments contenus à l’intérieur des filaments. — Chaque forme que nous avons décrite, pouvant se détacher du filament générateur, on doit trouver, à l'état de liberté : des Leptothrix, UE des Bacillus, des Bacterium, des Vibrio et des Spérillum. — Mais il faut d'abord démontrer que les éléments des filaments peuvent sortir de ces filaments, et comment ils en sortent. — Zopr a déjà observé minutieusement cette marche des éléments, et a prouvé qu'ils peuvent être rectilignes et spiralés; mais ses observations ayant paru peu exactes, il est bon d'apporter de nouvelles preuves à l'appui de ses assertions. Lorsqu'on cultive des Cladothrix, à l'air libre, comme nous l'avons indiqué, on trouve, au bout de quelques jours, à la surface du liquide, et dans le liquide même, en dehors des filaments de CVa- dothrix, des éléments isolés, mobiles ou immobiles, de formes variées. — Nos cultures n'ayant pas la prétention d’être pures, au sens bactériologique du mot, nous ne dirons pas que tous ces élé- ments proviennent des filaments de Cladothrix, bien que, en les comparant avec ceux que renferment ces filaments, on constate que la plupart ont un aspect morphologique identique. Pour l’observa- teur qui journellement les étudie, ces éléments à bords parallèles, avec des extrémités arrondies {je ne parle que des éléments recti- lignes), dont le diamètre transversal est assez considérable, ont un facies particulier qui permet de les distinguer, à première vue, des Bactéries ordinaires de la putréfaction, et de les considérer immé- diatement comme les formes de dissociation de Cladothriæ. — Mais cette affirmation ne suffit pas. — Il faut prouver, d'une façon péremptoire, que tel ou tel élément isolé provient d'un filament de Cladothrix. Nous avons d’abord essayé des cultures, d’après le procédé de R. Kocx. en étendant, sur des plaques de verre recouvertes d’une mince couche de gélatine nutritive stérilisée, soit des filaments, soit des élé- ments isolés. — Les colonies que nous avons obtenues, étaient inva- riablement, et dans les deux cas, formées de bâtonnets plus ou moins courts, paraissant identiques, à la vérité, à ceux que l’on constate dans les filaments, mais sans que nous puissions affirmer, d’une manière certaine, que c'étaient des éléments isolés de Cladothrir. Ces éléments, transplantés sur d’autres plaques, et aussi dans des tnbes, puis soumis à différentes températures, nous ont donné tou- jours les mêmes éléments en bâtonnets, ou isolés, ou accouplés deux à deux, quatre à quatre ; mais jamais ils ne nous ont donné, ETES soit des filaments ramifiés, soit des zooglées véritables. — Avec la gélose nutritive, même résultat (1). Une autre méthode, plus exacte celle-là, parce qu'elle permet de suivre pas à pas les moindres changements qui s'opèrent dans la constitution morphologique des organismes que l'on observe, nous a mieux réussi. Cette méthode, tout ancienne qu’elle est, a néanmoins été con- sacrée par des travaux remarquables, dus aux auteurs les plus com- pétents : BREFELD, DE BaARY, VAN TIEGHEM, LEMONNIER, MIQUEL; Zopr, PRAZMowSKkI, HANSEN, etc. Bien qu'elle ait été employée avec des modifications variées par ces différents savants, voici en quoi elle consiste essentiellement. Une goutte du liquide contenant les éléments que l’on veut étudier, est déposée à la face inférieure d'une lamelle couvre-objet; celle-ci est placée au-dessus d'une cellule creusée dans l'épaisseur même d’une lamelle porte-objet, ou for- mée par une rondelle de verre qu'on y a soudée. — Pour empêcher l’évaporation de cette goutte de liquide, on verse de l’eau dans la cellule, et on lute le couvre-objet aux parois de la cellule avec de l'huile ou de la glycérine, de manière à constituer une véritable chambre humide , en cellule close (2).—Tel est le procédé adopté par nous pour étudier la marche que suivent les éléments de Cladothrix , à leur sortie des filaments. Dans ces conditions, surtout si l'on place la préparation dans une platine chauffante, celle de RANvVIER ou de ViGnaLz, par exemple , de façon à obtenir une température un peu élevée, et à peu près constante, on ne tarde pas à voir des éléments sortir de l'intérieur des filaments. C’est ainsi que, dans un premier cas, nous avons observé un Bacterium terminal de filament mono- cladé, qui, après avoir oscillé, de droite à gauche, autour de son axe, (1) M. Macé (39) est parvenu à obtenir les cultures de Clad. dichotoma sur gélatine, sur gélose et dans le bouillon nutritif. Sur plaques de gélatine, les colonies n'apparaissent que vers le quatrième ou le cinquième jour, comme de petits points jaunâtres , entourés d’une auréole brune. En piqûre , dans les tubes, la gélatine se liquétie lentement, et les filaments se développent en grosses masses floconneuses ; il en est de même dans le bouillon. Sur gélose à 35°, on obtient une pellicule épaisse, luisante , adhérente au sub- stratum. Les colonies présentent des cercles concentriques avec des plis convergeant vers le centre, qui leur donne nn aspect radié caractéristique. (2) Au lieu de liquide, on peut remplir la cellule d'un substratum solide (gélatine ou gélose nutritive), très favorable pour le développement des Bactériacées. ni — d'abord lentement, puis de plus en plus vite, a fini par se séparer du filament, pour vivre isolément et à l’état mobile. Dans un autre cas identique, en fixant et en colorant la préparation avant la sortie du Baclerium. nous avons pu constater que l'extrémité libre de ce dernier était munie d'un prolongemement flagelliforme. Ces observations, prises sur un filament monocladé, peuvent se répéter pour tout autre rameau d’un stade plus avancé, qu'il soit recliligne ou spiralé : et pour peu qu'on ait la patience d'attendre que le phénomène se produise, on assiste à cette séparation de un ou Sÿ Fig. 1 (Gross. 320 D. — Obj. n° 9. — Ocul. n° 1. — VÉéricx). Cladothrix dichotoma. — Passage de l’état filamenteux à l’état dissocié. — Procédé de coloration : 1° solution iodo-iodurée ; 2° violet de méthyle 5 B. Aro ie plusieurs éléments. D’ailleurs, une température de + 15 à 20° C. active singulièrement la segmentation et la mobilité des éléments, et, par suite, leur séparation des filaments. Alors, dans les liquides de culture, on trouve un grand nombre de filaments et de touffes dont les rameaux présentent des intervalles quelquefois assez considé- rables, où la gaîne interne se montre dépourvue d'éléments. Très souvent même, on peut observer des filaments réduits à la gaine seule, complètement vide d'éléments. N'est-ce pas la meilleure preuve que des éléments se sont échappés ? À côté de ce premier mode de dissociation, il en existe un autre. plus lent peut-être, mais qui s'observe plus fréquemment, avec plus de facilité. et avec tout autant d'exactitude. Nous l'avons représenté ci-dessus (fig 1), pour les éléments rectilignes, et fig. 4 (PI. 11). pour les éléments courbes et spiralès.— Ici encore, c’est le gaine externe qui joue le rôle le plus important. Si l’on jette les yeux sur la fig. 1. on voit immédiatement qu'on a devant soi un système bicladé, dont le rameau générateur primitif (A B) a émis deux rameaux primaires (4! B!etat b1). Mais ces deux rameaux n'ont pas exactement l'aspect ordinaire. Le rameau de gauche a! b! représente encore à peu près fidèlement ce que nous avons vu dans l'état végétatif. Son extrémité inférieure at est recourbée à la façon d’une des branches d'un X, et glisse sur l’extré- mité (2) du rameau primitif, à laquelle elle est encore adhérente. Mais le rameau de droite 41 Bt, qui, à l’état filamenteux, devait continuer le rameau primitif À B, en est complètement séparé main- tenant et divisé en trois tronçons (I, II, II]. Étudions de plus près le mode de dissociation des éléments de ce système bicladé. Le rameau générateur primitif, dont la portion ter- minale À B est figurée ici, montre bien encore sa gaine externe (Ge), et sa gaine interne (G+), à l’intérieur de laquelle se trouvent des élé- ments en Bacterium long (yt). À la partie supérieure (2), au con- traire, la gaîne externe cesse de se prolonger en une ligne droite ininterrompue : d'une part, elle arrondit ses contours, au niveau de chaque élément; d’autre part, elle semble pénétrer dans les inter- valles qui séparent ces éléments. En même temps, la gaine interne, probablement par un phénomène de gélification, se confond avec la gaîne externe, et ne peut plus en être distinguée. Enfin, en se fes- tonnant davantage, la gaine externe entoure peu à peu chaque élé- + — J0 — ment, qui se trouve bientôt tout à fait isolé de l'élément qui le pré- cède. C'est ainsi que les deux éléments en Diplobacterium a et b sont séparés l'un de l’autre, et du rameau générateur À B. En der- nière analyse, la gaîne externe, en se gélifiant elle aussi, et com- plètement, autour de chacun des éléments, finit par leur donner Fig. 2 (Gross. 1600 D.—Ob)j. n° 12 imm. homog.—Ocul. n°3 ; tube tiré. —VÉRICK). Cladothrix dichotoma. — Dissociation des éléments de l'extrémité d’un filament. — Procédé de coloration : 1° solution iodo-iodurée ; 2° violet de méthyle 5 B. issue; et dès lors, ces éléments, dégagés de toute entrave, vivent dans le liquide à l’état de liberté. C’est ce que montre, d'une façon très nette , le rameau À B de la fig. 2, ci-dessus. On y voit , à un fort grossissement, l’extrémité (A) d’un filament, passant à l’état dis- socié. Cette extrémité du rameau est formé de trois tronçons (7, IT, IIT). Le premier (7) comprend quatre éléments en Bacterium long (y'a, 71b, y!c, y‘), qui se suivent, non en chaine rectiligne, mais dispo- sés en zigzag. La gaîne interne qui les contenait tous, s’est gélifiée, et se trouve confondue avec la gaîne externe (Ge), qui commence à s'arrondir autour de chaque élément, et à pénétrer dans les intervalles qui les séparent les uns des autres. — Le deuxième tronçon (77) est également formé de quatre éléments : les deux premiers en Bacterium long (y); les deux derniers en Bacte- rium de moyenne longueur (y?). Cette fois, chaque élément est presque entièrement séparé de ses voisins par la gaîne externe, qui forme, autour d'eux, autant de capsules distinctes. De plus, la chaîne de ces quatre éléments est bien plus en zigzag : c’est l'in- dice que ces éléments commencent à se disjoindre et à se disso- cier. Enfin, la gaîne externe ne se décèle plus que faiblement, par la réaction que nous avons indiquée p. 33 : c'est qu’elle commence , elle aussi, à se gélifier, et elle ne tardera pas à disparaitre. — Le troisième tronçon (/71)se compose de cinq éléments (a, b, c, d, e). Le premier (a) de ces éléments est un Bacterium de moyenne lon- gueur +?, en forme de biscuit, c’est-à-dire en train de se segmenter (Clitridium des auteurs). Entouré d’une capsule gélatineuse , il est complètement isolé de +? du tronçon II et du deuxième élément b du tronçon IIT. Ce deuxième élément b a la même forme que le précé- dent ; il est également en train de se segmenter, et entouré aussi d'une capsule gélatineuse, mais devenue à peine visible. Enfin, les trois derniers éléments (c, d, e) sont trois éléments en Déplobacte- ritum, représentant des Bacterium complètement segmentés, mais dont les deux parties sont restées adhérentes (7?). Autour de l’élé- Fig. 3 (Gross. 1600 D.—Obj. n° 12 imm. homog.—Ocul. n°3; tube tiré.—VÉRICk). Cladothrix dichotoma. — Formes variées d’éléments rectilignes dissociés et mobiles. — Procédé de coloration : 1° violet de méthyle 5 B; 2° solution iodo-iodurée. a — ment €, on peut encore distinguer une faible enveloppe capsulaire ; mais autour de det de e, il n’y en a plus trace. Sices deux derniers éléments ne sont pas encore entièrement isolés l’un de l'autre, entièrement libres, on devine qu'ils le seront bientôt, et qu'ils se trouvent à la limite qui sépare l’état végétatif de l’état de dissocia- tion. Le gaîne externe peut ainsise gélifier sur toute la longueur d'un rameau quelconque, même du rameau primitif. Il s’en suit que, dans un liquide, on pourra trouver, à l'état de liberté, toutes les formes d'éléments que nous avons signalées, à l’intérieur des fila- ments : éléments en Leplothrir (11), en Bacillus (81), en Baclerium de toute longueur (B. long y‘, B. de moyenne longueur Y?, B. court #, B. elliptique v#), avec toutes leurs segmentations (zx! ne Voir, ig5). PONT rs D 771 Ainsi donc, à côté du premier mode de dissociation, par la sortie des éléments hors de la gaîne interne, il en existe un second : c'est celui que nous venons de décrire, et que l’on peut appeler le pro- cède de dissocialion par gélification des gaines. Ce procédé nous a paru surtout fréquent, alors que les éléments abandonnent l’état végétatif pour se grouper en zooglées. Nous y reviendrons plus loin, quand nous décrirons l’éjat zoogléique. Reprenons le système bicladé de la fig. 1 (p.51). Le rameau At B! s’est conplètement détaché du rameau générateur, au point B, et s’est lui-même séparé en trois tronçons (7, IT, IIT), tout à fait com- parables, identiques même, aux tronçons du rameau À B (fig. 2), que nous venons d'étudier. Les éléments qui composent le tronçon (ZT), sont complètement encapsulés, et isolés de leurs voisins, prêts enfin à vivre à l’état indépendant. Mais les éléments des tronçons I et II sont encore enfermés dans la même gaine, bien que cette dernière affecte déjà la forme festonnée, au niveau des intervalles qui sépa- rent les éléments les uns des autres. — Le rameau at bt offre un aspect différent ; et, au point de vue de la dissociation de ses élé- ments, il est bien moins avancé que le rameau A! Bf. Tous ses élé- ments sont encore contenus dans la même gaîne externe, qui n'est festonnée que dans sa partie supérieure. — Seulement la gaîne interne est déjà gélifiée. Une dernière remarque sur ce procédé de dissociation : ce sont les éléments les plus élevés, c’est-à-dire ceux des extrémités libres, ol — qui, les premiers, se dissocient, et se séparent des filaments. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les fig. 1 et 2. Ce que nous venons de décrire pour la dissociation des éléments isolés, peut aussi bien se produire pour des groupes d'éléments, plus ou moins nombreux, réunis en chaînes plus ou moins longues, autre- ment dit : pour les éléments associés en Shreplobaclerium. La fig. 4 ci-jointe représente un système polycladé sur le point de se dissocier ainsi en plusieurs Slreplobacteriwm. Fig. 4 (Gross. 320 D. — Obj. n° 9.— Ocul. n° 1. — VÉRICK). Cladothrix dichotoma.— Dissociation d’une touffe ramifiée en différents séreptobacterium. — Procédé de coloration : 1° solution iodo-iodurée: 2° violet de méthyle 5 B. Le rameau générateur primitif À B présente d'abord, à droite, le rameau primaire À! B!, divisé en trois tronçons (7, IT, IIT), complè- tement séparés l’un de l’autre, et qui sont chacun des Sfreptobacte- rium , formés d’une chaine de nombreux éléments rectilignes jux- taposés. Ce premier rameau primaire, par sa face interne, a donné le rameau secondaire A? B?, divisé lui-même en deux Stérepto- bacterium (I, IT), sur le point de se séparer l'un de l’autre. — A ET gauche , le second rameau primaire (at b!) est nettement distinct An rameau générateur. Il ne s’est pas encore dissocié : mais, par sa face interne , il a donné un rameau secondaire (a? b?), qui en est tout à fait séparé, et qui peut être considéré comme un long Streplobacterium isolé et libre. — Enfin, les deux petits tronçons a et b sont : l'un (a) un Diplobaclerium ; l'autre (b) un Streplo- bacterium à trois éléments, dissociés à l'extrémité B, et qui vont passer à l'état de liberté. Pour que ces différentes chaînes d'éléments vivent à l’état indé- pendant, il suffit que la gaine Ge, qui les entoure encore, arrive à se gélifier, comme nous l'avons vu dans la fig. 2. Et c’est, en réalité, ce qui a lieu. Si, en effet, on a la patience d'observer, pendant plu- sieurs heures de suite, à la chambre humide, les extrémités d'un système polyeladé. tel que celui que nous venons de figurer, on tinit par être témoin d’un spectacle assez curieux. Les différents rameaux, primaires, secondaires, tertiaires, etc., présentent d’abord, surtout vers leurs extrémités libres, une certaine irrégularité, dans la succession et la disposition de leurs éléments. Ils commencent par se mettre en zigzag: puis, quelques-uns ne se trouvent déjà plus sur le même alignement que le reste; enfin d’autres en sont complètement écartés. Cependant l'aspect général du système polycladé est encore conservé. À ce moment, si l’on arrête l'expé- rience, en fixant et colorant la préparation, on obtient un ensemble analogue à celui que nous avons figuré (fig. 1 et fig. 2). On voit alors que, non seulement les différents rameaux sont tout à fait séparés les uns des autres, mais que chacun d’eux est, en outre, sectionné en un grand nombre de tronçons, ou Sfreplobacterium , dont la longueur diminue, à mesure qu’on appreche des extrémités libres. — Si, au contraire , on continue l'expérience , on voit peu à peu ces différents tronçons se séparer des rameaux primitifs, pour prendre des mouvements oscillatoires, d’abord très lents, puis de plus en plus accélérés, comparables à ceux des filaments de Beggialoa ou d'Oscillariées, et enfin vivre, dans le liquide, à l’état de liberté. A la place de l’ancienne touffe polycladée, végétative et immobile, il ne reste plus que des tronçons plus ou moins longs, séparés les uns des autres, et doués de mobilité. Ces tronçons de filaments séparés des rameaux générateurs peu- vent être de toutes longueurs. Il y en a quine contiennent que deux ro éléments accouplés, en Diplobacterium : ce sont les plus communs. D'autres contiennent trois, quatre, cinq, dix, vingt, trente éléments, et même davantage : ce sont des S{reptobacterium. De plus, comme la dissociation de ces tronçons peut se faire à toutes les hauteurs d'un même rameau, on aura des tronçons de filaments dont le diamètre transversal pourra varier depuis 0,54 jusqu'à 1,5. et plus, selon que la gélification de la gaîne externe se fera au voisi- nage de la base ou du sommet. Il n'y a donc rien d'étonnant que, tout d’abord, à l'aspect de ces tronçons de longueur et de largeur parfois très dissemblables, on hésite à Les rapporter à des formes errantes et dissociées de la même espèce. L’hésitation est encore plus grande, quand on étudie une préparation tirée de la surface du liquide, où toutes ces formes, éminemment aérophiles, viennent se réunir, et où ont lieu les pas- sages à la Zooglée. Si alors la température est un peu élevée, et la putréfaction un peu active, on peut trouver, comme nous allons le montrer, en dehors des formes rectilignes, toutes les formes spira- lées décrites plus haut, en même temps que leur évolution vers la zooglée. Un observateur qui n'aurait pas primitivement suivi, à la chambre humide, la dissociation des rameaux, et dont l'œil ne serait pas familiarisé avec l'habitus extérieur des éléments de Cladothriæ, affirmerait, à coup sûr, avoir affaire à autant d'espèces bactériennes distinctes (1). Ajoutez à cela, que certains éléments, ayant plus d’affinité que d’autres pour les matières colorantes, suivant qu'ils sont plus ou moins anciens, plus ou moins près de donner des spores, on sera tenté de prendre pour autant d'espèces, bon nombre d'éléments qui ne diffèrent entre eux que par leur susceptibilité pour tel ou tel agent colorant. Chez certaines espèces, dites patho- (1) Par le même procédé de la chambre humide, il nous a été permis d'observer, à deux reprises différentes , des lrancons de filaments, une fois séparés des filaments géné- rateurs , et après avoir oscillé quelque temps dans le liquide , s'arrêter, se fixer à la face inférieure du contre-objet et continuer à se déveloprer en filaments. Il est de toute évidence qu'il y a là un mode de propagation absolument comparable à ce qui s'opère chez les Nostocacées, à l’aide des hormogonies. Enfin , nous avons pu observer le même phénomène chez des éléments isolés, en Leptothrix, Bacillus et Bacterium, qui, en conti- nuant de s’allonger, puis de se segmenter, formaient de nouveaux filaments. D'ailleurs, Zopr a déjà décrit ce fait; WINOGRADSKY (642-643) l'a constaté également , non-seule- ment chez Clad. dichotoma , mais encore chez les Beggiatoa, Thiothrix et Leptothrix ochracea. Il considère les balonnets mobiles qui s'allongent ensuite en filaments, comme des gonidies. EC) gènes , on n'a guère trouvé encore que ce caractère pour les distin- guer,entre elles, au point de vue microscopique; et l’on voit pourtant que ce caractère est loin d'être naturel (1). Jusqu'ici, nous n'avons parlé que du mode de dissociation des éléments de forme générale rechiligne. Mais le procédé par gélifi- cation de la gaine externe peut également s’observer pour les élé- ments de formes courbe et spiralée En effet, dans une même touffe polycladée, on rencontre fréquemment des rameaux tout entiers, qui ne renferment que des éléments courbes ou spiralés, et quisont sur le point de se dissocier. Bien plus, on peut rencontrer à la fois, sur un même rameau, des éléments rectilignes et des éléments courbes et spiralés , en train de subir ce travail de dissociation. Si l'on consulte la fig. 1 (PL. x), on voit que les éléments du rameau a! b!, d'abord rectilignes, au niveau où ce rameau avoisine le rameau générateur (AB), passent insensiblement aux formes courbe (Vibrio : 51, 52,....) et spiralée (Spirillum : sl, e2a...… ). Le pro- cessus de dissociation est absolument identique à celui que nous avons décrit pour les éléments rectilignes. Ainsi, au-dessus de l’élé- ment en Vrbrio t, la gaîne interne commence à ne plus se distinguer que très faiblement. Elle se gélifie, et se confond complètement avec la gaîne externe, au niveau des deux éléments en Spérillum «1. Quant à la gaîne externe, elle continue à serpenter d'une manière uniforme jusqu'au niveau de l'extrémité supérieure du Spirillum =la, où elle commence à arrondir ses contonrs, et à se festonner, en pénétrant dans les intervalles qui séparent les éléments. Bientôt ceux-ci, complètement encapsulés par la gaine externe (au niveau (1) Par exemple, Bacillus tuberculosis R.Kocu a une telle affinité pour les couleurs d’aniline (fuchsine , vésuvine , violet de méthyle , de gentiane , etc.), que, même après traitement par les agents décolorants (alcool ou acides), cette coloration persiste ; tandis qu'elle disparaît , en général , chez les autres éléments bactériens. Or, il est bon de faire remarquer ici que plusieurs autres espèces présentent cette ténacité aux matières colo- rantes, tels : Bacillus lepræ HANSEN et le Bacille trouvé dans le Smegma preputialis. par MM. ALVAREZ et TAVEL (8), lequel , à son tour, serait identique au Bacille consi- déré par LUSTGARTEN (388) comme l’agent de la syphilis. GOTTSTEIN (261) et BIENSTOCK (55) croient que cette résistance à la décoloration de ces différents Bacillus, tient à l'existence d’une enveloppe de graisse protectrice qui entoure les éléments bactériens. C'est aussi l’opinion de GRIGORJEW (265) qui, en cultivant dans des milieux gras cer- taines Bactériacées, autres que les précédentes (tels que: Bacillus anthracis, B. sublilis, Clostridium butyricum, Bacterium termo, Staphylococcus aureus et S. albus), empêche leur décoloration par les acides, = (p0 = du Spirillum etc), jouent les uns sur les autres (Voir <14, 52c, etc. .), se désagrègent, ets’isolent tout à fait. De même que l'on rencontre, à l’état libre, des tronçons de fila- ments à éléments rectilignes, on peut trouver aussi des tronçons de filaments ne renfermant que des éléments courbes ou spiralés, ou bien renfermant à la fois des éléments courbes et spiralés, ou enfin — ce qui est plus probant encore en faveur de la théorie des rapports génétiques des éléments rectilignes, courbes et spiralés. Les fig. 2, 3, 4, 9 et 6 (PI. 1) montrent quelques-uns de ces tronçons, dont les différents éléments, sur le point de se dissocier,sont néanmoins encore contenus dans la même gaîne externe. Les fig. 3, 4 et 6 représen- tent des tronçons ne contenant que des éléments courbes ou évo- luant vers la forme spiralée, tandis que les fig. ? et 5 renferment, en outre, des éléments rectilignes. Ainsi la fig. 2 comprend une chaîne d'éléments dont les deux inférieurs sont des éléments en Bacterium de moyenne longueur (y?, 24), donnant suite à deux éléments en Vibrio, également de moyenne longueur {3?, 5?a), puis à un long élément courbe évoluant vers le Spérillum (et), et enfin un Vribrio un peu plus long (3?, }. De même, la fig. 5 représente une chaîne for- mée de deux Bacierium longs (+1, ta), d'un Vibrio assez long (5?) et d'un Spärillum et. Dans les tronçons des fig. 2, 3 et 6, la gaîne externe forme encore une capsule ininterrompue autour de chaque chaine d'éléments. Dans les tronçons des fig. 4 et 5, au contraire, la gaine externe, déjà festonnée, s'apprête à se gélifier dans les inter- valles qui séparent les différents éléments, de façon à les isoler les uns des ‘autres. Ces chaînes d'éléments de formes variées, vérita- bles Sireplobacterium à éléments mixtes, sont, en outre, instruc- üfs, parce qu'ils nous montrent, non-seulement le passage de l’élé- ment Bacterium à l'élément Vibrio, par simple courbure de l’une de ses faces, mais encore le passage de J'élément Vibrio à l'élément Spirillum. En effet, l'élément et, par exemple (fig. 3 — PI. n1), qui n'est autre qu’un Spirillum en formation, peut être considéré comme constitué par la réunion des deux éléments en Vibrio. dont la cour- bure a lieu sur la même face, en forme d'un long accent circonflexe. D'ailleurs, les deux éléments en Vibrio qui suivent (5?, 5?b), le prou- vent bien : très rapprochés l’un de l'autre, ils montrent évidemment qu'ils sont le produit de la division d’un Spirillum tel que et, ayant passé par la phase de Diplovibrio (pour forger un mot comparable au DRE 7 NES Diplobacterium). Ailleurs, par ex. en et (fig. 6 — PI. n), le Sperit- lum en formation présente également deux courbures, mais en sens inverse, en forme de S allongé. On peut également le considérer comme constitué par la réunion de deux Vibrio, tels que 2? et 524 (même figure), dont les courbures sont alternes. Si maintenant on étudie, à la chambre humide, la désagrégation totale des différents éléments des tronçons tels que ceux que nous venons de décrire, on se rendra compte de la provenance des élé- ments courbes et spiralés, ciliès ou non, que l'on rencontre, en grand nombre, à l’état libre, au milieu des éléments rectilignes. — Nous en avons représenté la série graduelle , dans la fig. 7 (PL. 11}. On y voit tous les passages entre Le Bacleriuwm de moyenne longueur (?) et le Sprrillum à spirale fortement prononcée (et). L'élément rectiligne (y?) commence par se courber sur une de ses faces, en passant successivement par le Vibrio de moyenne longueur (3?) et le Vibrio un peu plus long. (è?a): puis, s’allongeant de plus en plus, il se tord peu à peu sur lui-même, en tire-bouchon (:!), et arrive ainsi progressivement aux formes e!4, etb, etc, et enfin à la forme :14, où la torsion est au maximum. Le spérillum parfait résulte donc : 1° d'un Bacteriuin primitif se transformant en Vibrto, par la courbure de l’une de ses faces ; 2° de ce même Vrbrio s'allon- geant et se tordant en spirale. Si cette torsion et cet allongement s'accentuent de plus en plus, on arrive à de véritables spirales ou vrilles, dont les tours de spire sont plus ou moins nombreux. C’est ainsi qu'on peut observer des Spirillum à deux (e?, fig. 10 — PI. 51), à trois {e, fig. 14), à quatre (sb, fig. 12), et jusqu'à huit tours de spire (e8, fig. 15). Les Spirillum les plus actifs sont ceux dont la torsion en spirale est la plus accentuée. Au contraire, chez les Spiriülum dont les mouve- ments se sont ralentis, ou qui sont passés à l’état zoogléique, ou qui vont se segmenter, les spires s’effacent, comme dans les Sprérillum en formation que nous avons étudiés tout à l'heure. La fig. 8 (PI. n) représente ainsi deux Spérillum à une spire, dont la torsion est complètement effacée. De même, la fig. 10 montre deux Sprrillum, unis par une mince traînée flagelliforme, dont l’un, mobile, offre deux tours de spire bien accentués , tandis que l'autre, immobile, en forme d’accent circonflexe , à spirale effacée, est réellement constitué par deux Spirillumn plus courts. C’est ainsi que le Speril- AO lum peut : ou rester indivis, et avoir l'apparence d'un Leplothrix spiralé ; ou bien se segmenter, ct alors on constate (surtout chez les éléments immobiles, à spirale effacée) que le Spirillum, ete (fig. 7) par exemple, n’est autre qu'un Diplovibrio, dont les courbures sont en raison inverse l’une de l’autre. En allant plus loin : le Spérillum de la fig. 41 (PL. n) n’est autre qu'un Spirillum à quatre tours de spire, dont les spires sont effacées, et qui, aux points maxima de torsion, s’est segmenté en Spirillum à une seule courbure (et). Il en est de même, pour le Spirillum (<) de la fig. 13, à trois tours de spire, et enfin pour le long Spirillum &ÿ de la fig. 16, à 5 tours de spire. En résumé, de même que l’on a des chaînes rectilignes d’élé- ments rectilignes, ou Streptobaclerium, ainsi on peut avoir des chaînes spiralées d'éléments spiralés. ou Streptlospirillum. Comme pour les Séreplobacterium, on peut trouver toutes les longueurs de Streptospirillum, depuis les Spirillum de 8 à 10 w jusqu'aux plus longs, de 7 à 40 fois cette grandeur. Quant au dia- mètre transversal, il est variable, de même que pour les éléments rectilignes, et il varie de 1 à 1.5 w. Enfin, la hauteur des spires varie aussi, non seulement sur deux éléments différents, mais encore sur un seul et même élément. On ne peut donc pas donner ce caractère pour distinguer entre eux les différents Spérilum connus. En moyenne, chez Cladothriæ, cette hauteur de spire est de 5 y, et peut aller jusqu'à 12 v. Les dimensions que nous venons de donner, ainsi que la forme générale de ces Spirillum, sont celles que tous les auteurs assignent au Spérilluin undula (pour le Spriril- lum de 1 ou 2 tours de spire) et au Spirillum volutans (pour le long Spérillum à un grand nombre de tours de spire). Si l’on ajoute à cela, que Sp. undula et Sp. volutans se trouvent précisément en abondance dans les eaux stagnantes, et de préférence dans les eaux où abondent des matières animales et végétales en décomposition, il y a de fortes présomptions pour que ces deux Spirillum, que l'on regarde comme deux espèces bactériennes distinctes, appartiennent, en réalité, à la phase Sprrillum de Cladothrix dicholoma. Cette idée, d’ailleurs, Zopr l'a émise le premier, et pour nous, cette iden- tité ne fait aucun doute. Une autre question intéressante à élucider, c’est celle des cils moteurs, que nous avons trouvés, en règle générale, sur presque tous les éléments libres de Cladothrix, et principalement sur les = — Vibrio etles Sprrillum. Toutefois un assez gran:i nombre d'éléments nous ont paru en manquer {olalement, sans pour cela être privés de mobilité. De plus, nous n'avons jamais observé qu'un seul cil, à chaque extrémité, et non une touffe de cils, comme l'indiquent les figures de Zopr. On sait que le cil de l'élément mobile est un des organes les plus délicats à observer. Nous l'avons décelé, d'une manière presque constante, au moyen de l'iode, qui le colore très faiblement, il est vrai, mais assez pourtant pour qu'on puisse le dis- tinguer. Il est nécessaire de laisser l’iode baigner le milieu ambiant ; çar si on lave la préparation, l'iode se dissout si rapidement, et son pouvoir de coloration est, par suite, si fugace, que le cil cesse d’être distinct. Avec les couleurs d'aniline, nous n'avons jamais réussi à déceler, d’une façon bien nette, le cil des éléments de Cladothrix. Un autre procédé dont nous nous sommes servi pour le distinguer, c'est le procédé de dessication. Après avoir aspiré le liquide de la préparation, à l'aide d'un peu de papier à filtrer, on la laisse se dessécher. Les éléments ne tardent pas à s’immobiliser, et il arrive un moment où le liquide s’est presque complètement évaporé, excepté autour de chaque élément: là, subsiste une légère zone encore humide, sous forme d'un mince halo. Or, ce halo se continue au-delà des extrémités de l'élément, tout le long de chaque cil, que l'on aperçoit alors distinctement (1). Quant à la valeur morphologique et physiologique du cil, cette question est assez ardue à traiter. Toutefois, après un grand nombre (1) LÔFFLER (378) vient de décrire une nouvelle méthode de coloration, à l’aide de laquelle il a pu facilement déceler la présence de ci/s chez le plus grand nombre des spirilles et bacilles connus. Il en a même découvert chez Micrococcus agilis ALr- COHEX (4), qui est, après Micrococcus tetragenus mobilis ventriculi MENDOZA (405), le seul élément de forme arrondie chez lequel on ait jusqu'ici constaté la mobilité. La méthode consiste à faire agir d’abord un mordant, qui n'est autre qu'une encre (19cc. d’une solution aqueuse de tannin à 20 ‘}, + solution aqueuse de sulfate de fer). Dès que la teinte violet-noir assez intense est obtenue, on ajoute 3 ou 4cc, d’une décoction de bois de campêche. Les préparations, après avoir subi, à chaud, l’action du mordant, sont lavées à l’eau distillée, puis colorées à l’aide d’un bain spécial (solution aqueuse saturée d'aniline 100€, solution d'hydrate de soude à 1°}, 1Cc., violet de méthyle ou fuchsine 5 gr.). Dans ces conditions, LÔFFLER a toujours trouvé une touffe de cils très fins à chaque extrémité des spirilles, entre autres chez S. undula. Ces cils n’offrent pas d'ondulations et sont toujours dirigés dans le sens de la dernière courbure. Chez les spirilles plus patits, LOFFLER n'a trouvé qu'un cil, et, en particulier, chez celui du choléra asiatique, ce cil présentait deux ondulations. Dès 1887, KÜNSTLER (347), chez Spirillum tenue, pourtant très grêle, avait déjà constaté la présence de 4 à 6 cils, à chaque extrémité, à l’aide de l’acide osmique et du noir COLLIN. d'observations, nous croyons pouvoir affirmer que le cil n’est autre que le résidu de la gaîne interne, qu'emporte avec lui l'élément libre, en se séparant de l'élément générateur. On peut voir, en effet, sur les fig. 8 et 10 (PI. n), et sur la fig. 2 (PI. 1v), que le cil a la même valeur que la partie filiforme @, unissant deux éléments qui vont se séparer. Or, cette partie rétrécie & se continue visiblement avec la gaîne interne des éléments. C’est par une sorte d'étirement graduel, et par allongement, que cette portion de la gaîne interne, intermédiaire à deux éléments (Voir les parties granuleuses mar- quées a!, a?, aÿ, etc., sur les fig. 11, 15 et 16 de la PI. 11, où cette portion intermédiaire commence à s’étirer), se rétrécit, s’évide peu à peu, et finit par se rompre. sous les efforts de l'élément qui se dis- socie. À un fort grossissement, et à l’aide de l'éclairage d'ABBE, on peut, presque toujours, se convaincre que le cil ne se continue pas, à plein canal, avec le protoplasma de l'élément. Il existe, en effet, dans la plupart des cas, à la base du cil, entre celui-ci et l'extrémité de l’élément, un espace plus ou moins triangulaire, formé par les deux faces de la gaïîne, qui s’effile peu à peu en appendice flagelli- forme, et qui offre les mêmes réactions que l’intérieur du tube des filaments. Réciproquement, l'existence de la gaîne interne, ainsi mise en évidence par la provenance du eil, nous montre que, dans certains cas, pendant le travail de dissociation par gélification de la gaine externe, la gaine interne ne se gélifie pas toujours. De là. pour plusieurs éléments, la possibilité de vivre dans le liquide de culture, sous forme de S{reptobacterium ou de Streptospirillum, parfois d'une longueur assez considérable. Au point de vue physiologique du cil, si l’on observe, avec un peu d'attention, l'élément terminal d’un rameau quelconque, sur le point de se dissocier. on voit que cet élément prend un mouvement d’os- cillation bien avant de se dissocier, et d'attirer à lui la gaîne interne. Par conséquent, le mouvement de l'élément estindépendant du cil. Il est d’ailleurs hors de doute qu'un grand nombre d'éléments, qui se sont échappés du tube sans entraîner une portion de la gaine interne, quoique très mobiles, n’ont pas de cils. Ce sont, croyons- nous, des éléments qui abandonnent le tube en glissant le long des parois de la gaîne interne, laquelle devient parfois assez lâche pour ne plus s'appliquer exactement contre les éléments qu’elle contient. D'après toutes ces raisons, nous croyons, avec la plupart des obser- Oo — vateurs modernes, et en particulier avec M. VAN TIEGHEM (593), que l'élément bactérien a un mouvement propre, non déterminé par le cil. Bien plus, nous sommes persuadé que le cil des Bactériacées est un organe, ou plutôt un appendice différent, et que, pour éviter toute confusion avec les organes moteurs de certaines autres cellules végétales, par exemple, avec le cil des Zoospores, on ne doit plus lui donner le nom de cil, mais de préférence, celui d'appendice fla- gelliforme. Quant au mouvement propre des éléments isolés, et libres, il est d'autant plus prononcé que les éléments sont plus courts, et plus rapprochés de la surface libre du liquide de culture. C'est ainsi que, dans le fond des vases, on ne trouve généralement que des tronçons de filaments plus ou moins longs, peu ou point mobiles, mais qui se fragmenteront de plus en plus. et prendront des mou- vements plus rapides, à mesure qu'ils monteront à la surface. Là, on ne trouve plus guère que de courts Séreptobaclerium, et sur- tout des éléments en Bacterium elliptique court (-#), simples, ou accouplés en Diplobacterium (+?, Fig.3), et du type décrit sous le terme d'élément « en hallère », ou « en huit de chiffre » (1). Le mouvement de ces éléments est assez complexe. Si l'on suit un de ces Diplobacterium, qui sont les éléments les plus actifs, on observe : 4° Un mouvement de progression, suivant une ligne qui, ordi- nairement, n'est pas rectiligne, mais, au contraire, très ondulée ; (1) A propos de cet élément « en huit de chiffre », nous ferons remarquer que, surtout quand il est cilié, il ressemble, de point en point, à Bacterium termo , dont DALLINGER et DRYSDALE (151) ont donné la description, et sur lequel ils ont , les premiers, vérifié la présence de cils. D'ailleurs , malgré les caractères spécifiques et l'habitat que lui assigne Cox (127) , rien n'est moins déterminé que cette espèce B. termo. Voit-on un bâtonnet plus ou moins elliptique, et accouplé, dans un liquide en putréfaction, on le décore immé- diatement du terme B. fermo. Certains auteurs vont jusqu’à décrire plusieurs espèces de B. termo, comme on a décrit plusieurs Bacillus subtilis. Étant donné qu'un grand nombre d'éléments bactériens courts et elliptiques, accouplés « en huit de chiffre », ressemblent plus ou moins au B. termo des auteurs , nous croyons que, en attendant une meilleure détermination des caractères de celte espèce, la dénomination de B. termo doit disparaître de la nomenclature. Cette idée a d’ailleurs déjà été émise par différents auteurs, entre autres par HAUSER (984) et par SCHRÔTER (565 vis), qui considèrent B. {ermo, non comme une espèce, mais comme la forme en bâtonnets courts de plusieurs Bactériacées filiformes, FLUGGE (248), de son côté , trouve « qu'il est préférable d'abandonner cette dénomination (B. termo), qui ne peut être considérée que comme un terme collectif commun à un grand nombre d'espèces différentes ». =" 66 — 2° Un snouvement d’oscillation, de droite à gauche, de telle sorte que (Voir ci-dessous, fig. 5), la droite À B représentant la progression générale de l'élément bactérien, du point À au point B, la trace de cet élément sera indiquée par un pointillé en zigzag. Fig. 5. Marche progressive d'un Diplobacterium de Cladothrix, de A en B. Pour les éléments spiralés, le premier mouvement de progression suivant une ligne de translation ondulée existe encore : mais le mou- vement d'oscillation est remplacé par un mouvement complet de rotation autour de la ligne de translation comme axe. Un autre mouvement assez curieux est celui que décrit un Diplo- baclerium, au moment de se segmenter com- plètement et de se dissocier en deux éléments : ellipiques ( y et y4, ), isolés et libres.(Voir ci-contre, fig. 6). Le Diplobacterium exécute un mouvement de rotation autour de l’axe A C,sous l’inclinaison À B. Le point À restant fixe, À B décrit une surface conique, et le mouvement du Diplobacterium s’accentue de Fig. 6. plus en plus jusqu’au moment où y‘, se sépare de y#. Ce mouvement des éléments bactériens, en dehors de l'oxygène de l’air et de la putréfaction, semble influencé par la lumière. Il est un fait certain, et dont nous avons été singulièrement frappé : lorsqu'on procède aux observations, à l’aide d’un foyer lumineux intense (la lumière électrique, par exemple, avec le photophore- — 67 — TRouvÉ). on voit bientôt le mouvement général s'accentuer d’une façon extraordinaire. Les plus longs Streptobacterium eux-mêmes se meuvent avec une rapidité relativement très grande. Donc, la sensi- bilité à la lumière, étudiée, en premier lieu, par ENGELMANN (193), n’est pas le fait exclusif de Bacteriuin pholtometricum. Au point de vue de la prédominance des éléments de formes courbe et spiralée, sur ceux de forme rectiligne, on peut dire, d'une façon générale, que les premiers sont d'autant plus fréquents que la température est plus élevée, et la putréfaction plus avancée. Aïnsi, dans ros cultures d'hiver, le travail de dissociation se faisait avec une certaine lenteur, et les éiéments dissociés étaient presque exclu- sivement des éléments rectilignes. En été, au contraire, ou si l’on soumet artificiellement les cultures à une température de 20 à 30° C., les éléments rectilignes évoluent rapidement vers la forme spiralée. Enfin, sans que la température s'élève notablement, si la putréfac- tion est assez active, on aboutit également à une prédominance d'éléments spiralés, et cela indifféremment dans une putréfaction de matières animales ou végétales. Tel est l’ensemble de nos observations sur cet état particulier de l’évolution de Cladothrix, que nous appelons l’éfat dissocie. Non seulement, ainsi que Zopr l'avait avancé le premier, les filaments de Cladothrix peuvent se dissocier en leurs différents éléments, de forme rectiligne, courbe et spiralée, mcis — et c’est là surtout ce que nous avons essayé de démontrer — il y a un passage insensible de la forme rectiligne à la forme courbe, puis à la forme spi- ralée. Il ne faut donc pas attacher une importance trop consi- dérable à ces formes, qui, au premier abord, paraissent si dis- tinctes, mais qui résultent uniquement de certaines modifications, parfois très légères, dans les milieux de culture. Par suite, on ne doit pas s'étonner de trouver, dans un même milieu, et en même temps, des Bacterium, des Diplobacterium, des Streplobacterium, des Vribrio et enfin des Spirillum de toutes les dimensions. Tous ces éléments, bien que leur parenté soit peu manifeste, au premier aspect, ne sont, en réalité, que des formes évolutives d’une seule et même espèce. ETAT ENCHEVÊTRE. Dans cet état, Cladothrix dichotoma se présente sous la forme de filaments plus ou moins longs, enchevêtrés les uns dans les autres. Nous représentons, dans la fig. 7, l'aspect général d’une partie de ce groupement, au grossissement de 210 diamètres. Ds-reecce \ L: LS = \ -< L ! y / L “ \ LS L ! ( LS ai Fig 7. (Gross. 210 D. — Obj. n° 7. — Ocul. n° 1. VÉRICK). Etat enchevêtré de Cladothrix dichotoma. On voit, dans cette figure, les tronçons de filaments sous forme d'écheveaux, entremêlés dans un certain ordre, et dont les courbes et les anses, en se croisant suivant les angles les plus différents, forment une sorte de réseau qui ne manque pas d'élégance. Ici, comme pour les tronçons isolés, on trouvera toutes les diffé- rences de longueur, et surtout de largeur, dans une même masse enchevêtrée. Bien plus, si l’on étudie une telle masse, au moment où les éléments subissent certaine dégénérescence granuleuse que nous décrirons plus loin, on peut y trouver, entremèêlés, des filaments dont les éléments ontles diamètres et l'aspect morphologique les plus divers. 60 — Nous avons représenté, fig. 8, au grossissement de 600 diamètres, une portion de réseau, où l’on voit, à côté de filaments en longs Streptobacterium (A B, A’ B”), des filaments qui sont sur le point de former des spores (C' D), et d’autres, qui sont atteints d'hyper- trophie et de dégénérescence granuleuse (Z F, E7 F”, EF”). Fig. 8. (Gross. 600 D. — Obj. n° 12 (Immers. homog.). — Ocul. n° 2. — VÉRICk). Une portion de réseau de Clad. dicholtoma , à l'état enchevètré, montrant des filaments d'aspect différent, après coloration : 1° violet de méthyle 5 B; 2° solution iodo-iodurée. Au premier abord, il semble téméraire d'attribuer ces masses enchevêtrées à Cladothrix dichotoma. Aussi n'est-ce pas sans avoir suivi leur mode de formation, et leur provenance des filaments poly- cladés, que nous les décrivons comme une phase du développement de cette Bactériacée. Dass la fig. 9, on peut étudier le mode de dissociation des fila- ments, au moment où ils vont se disposer en anses et en courbes, qui seront le point de départ des masses enchevêtrées. Si l’on observe attentivement cette figure, on voit qu'on a deux séries de courbes, l’une à droite, l’autre à gauche de la droite fictive X Y,et dont les anses sont tournées du côté de cette ligne. Or, il est de toute évidence que le point + n’est autre que le point où s’est faite une première ramification : a! bt étant l’axe primaire de droite, et At B1 l'axe primaire de gauche. Les branches situées à droite et En e à gauche de X Y, nous rappellent le mode de ramification que nous avons signalé, p. 44. Ce ne sont, en réalité, que des rameaux secon- daires, tertiaires, quaternaires, etc. A la base, ils sont encore contenus dans la gaîne externe : on voit même, en a* b , un filament qui s’est Fig 9. (Gross. 320 D. — Obj. n° 9. — Ocul. n° 1. — VÉRICK). Stade du début de l’état enchevêtré de Clad. dichotoma. — 1° solution iodo-iodurée ; 2° violet de méthyle 5 B. ramifié, au point +”, et qui se trouve encore contenu dans la même gaine que le rameau dérivé. Le procédé de ramification est donc ici le même que dans les rameaux polycladés : seulement, il est plus actif, et les ramifications d’un même rameau primaire présentent ce caractère particulier, de se recourber vers les ramifications oppo- sées de l’autre rameau primaire, suivant des courbes très accen- tuées, et dirigées des deux côtés de la droite X Y, qui indique la direction du rameau principal primitif. Si l’on ajoute à cela que, d’une part, les sommets de quelques ramifications finissent par rencontrer les sommets correspondants des ramifications opposées, de façon à simuler des anses à peu près complètes, et que, d'autre part, l'accroissement se fait également eue par l'extrémité qui s’est dissociée du rameau générateur, on voit qu'on aura bientôt un ensemble de courbes se croisant dans toutes les directions, et représentant peu à peu l'aspect des masses enche- vêôtrées complètes. Cet état, qui doit être assez fréquent, dans le groupe des Bacté- riacées, et qui a été signalé par un grand nombre d’auteurs, n’a toutefois été constaté, comme phase de développement de telle ou telle espèce, que dans un petit nombre de cas. (1) Nous décrirons également cet état chez B. Balbiant (p. 108), et chez Baclerium osteophilum (p. 149). Dans quelles conditions se produit l'état enchevétre? Nous l'avons obtenu dans nos cultures d'hiver, c’est-à-dire quand la température ambiante ne dépassait pas + 10° C. Alors, le passage des phases de l'une à l’autre se fait graduellement : le travail de putréfaction des liquides se produisant lui-même avec lenteur. — En général, nous l'avons trouvé comme intermédiaire entre l’état dissocie et l’état zoogléique. De même que pour Bacillus sublilis et B. anthracis, c'est dans le fond des vases à expériences, c’est-à-dire dans la partie la moins aérée, que l’on trouve les plus belles masses enchevêtrées. Là, elles affectent une disposition particulière, en rapport avec les filaments d'algues qui occupent le fond. Les masses enchevêtrées entourent ces filaments de leurs anses, les enserrant, pour ainsi dire, en leurs mailles, et leur faisant une sorte de manchon complet. A mesure qu’on se rapproche de la surface, au contraire, on observe la dispo- sition que nous avons décrite. A la surface même, on peut encore trouver de ces masses provenant de la dissociation des filaments ; mais elles ne restent pas longtemps dans cet état, et elles évoluent rapidement , soit vers l’état déssocie de leurs éléments constitutifs , soit vers l'état zoogléique. (1) Cet état enchevêtré a été rencontré chez : Bacillus subtilis par COHN (198 vis) ; B. anthracis par R. Kocx (339) ; Bacterium Zopfii par KURTH (348). Enfin, GEDDES et EWART (%5) l’ont constaté chez un Spirillum indéterminé ; HAUSER (2841), chez Proteus vulgaris, P. mirabilis, P. Zenkeri ; ESGHERICH (204), chez une Bactériacée voisine des Proteus de HAUSER; B. FRANK (25), chez Leplothrix terrigena ; POMMER (506), chez Bacillus brassicæ ; MM. GUIGNARD et CHARRIN (266), chez Bacillus pyocyaneus. No — Mais quand la température s’élève naturellement, ou quand on soumet les cultures à une température artificielle de + 15 à 20° C., l’état enchevêtré disparaît par désagrégation des filaments, et fait place, soit à l’état dissocié, soit à l’état zoogléique (1). L'état enche- vêtré n’est donc pas une phase constante du développement de Cladothriæ. I n'apparaît que dans certaines conditions de milieu et de température, et peut faire parfois défaut. ÉTAT ZOOGLÉIQUE. L'état zoogléique comprend cette phase où les différents élé- ments qui vivent à l’état dissocié, ou qui se trouvent encore dans les filaments, s’agrègent en masses compactes, entourées d'une gangue gélatiniforme plus ou moins accusée. Cou est le premier qui, selon nous, ait observé la Zooglée de Cladothrix dichotoma. I] décrit, en effet. et figure (127). sous le nom de Zoogloea termo, des masses gélatineuses arrondies, lobulées , comme on n'en rencontre qu’au début de l’état zoogléique de Clado- thrèx dichotoma. Non-seulement c’est la première Zooglée qui ait été décrite, mais son aspect morphologique paraissait tellement caractéristique, que Con faisait, à cette époque-là (1853), de l'état zoogléique, en général, un genre spécial qu'il décrivait ainsi: « Zoogloea,— Cellulæ minimæ, bacilliformes, hyalinæ, gelatina hya- lina in massas mucosas globosas, uvæformes, mox membranaceas consociatæ, dein singulæ elapsæ, per aquam vacillantes. » Il donnait à la suite cette description de l'espèce: « Zoogloea Termo cellulis libe- ris mobilibus, rectis, 1/2000 — 1/700” æquantibus ». Il identifiait Zoogloea termo à Palmella infusionum d'EHREN- BERG (184), Micraloa teres de Von FLotTow (21"7), Bacterium lermo de DUJARDIN (175), Vibrio lineola d'EHRENBERG. Ce que l'on consi- dérait, jusque-là, comme Bacterium termo, n'était que la forme libre et mobile de Zoogloea termo. Plus tard (12"7 vis), il revient sur son erreur, et décrit la Zoogloea, non plus comme un genre, mais comme (1) La dissociation des masses enchevêtrées en tronçons isolés se fait très rapidement dans la chambre humide et à l’aide de la platine chauffante. Au bout de quelques heures, on ne peut plus retrouver la disposition enchevêtrée primitive. En — un état particulier de développement des Bactéries. Zoogloea lermo devint alors l’état zoogléique de Bacterium lermo. Ce n’est qu'en 1867 que la forme définitive et réellement caracté- ristique de Clad. dichotoma, la forme ramifiée, est observée par ITZIGSOHN (299), qui, ainsi que le rapporte Zopr « a certaine- ment vu le développement des éléments qu'elle contenait en Leplo- thriæ, Vibrio et Spirillum. >» Irziasonn la décrit sous le nom de Zoogloea ramigera. Jusque-là, les rapports entre Zoogloea termo, d'une part, et Zoo- gloea ramigera, d'autre part, ne sont point encore constatés, encore moins leurs relations avec l’état zoogléique de Cladothrix dichotoma. CreNkowsk1. le premier, en 1877 (125), décrit et figure, d’un côté, des formes zoogléiques arrondies et lobulées, en tout semblables à celles que Conx appelait Zoogloea lermo, et, d'autre côté, des formes ramifiées du type Zoogloea ramigera. 1] montre manifestement les rapports des unes avec les autres et suggère, sans cependant en donner la preuve indiscutable, par le développement suivi pas à pas, que les unes comme les autres ne sont que des stades successifs de développement de la Zooglée de Cladothrix dichotoma. H démontre, de plus, la coexistence des différentes formes d'éléments bactériens rectilignes et spiralés, à l’intérieur de ces amas zoogléiques. Zopr, enfin, décrit minutieusement l’état zoogléique de Clad. dicholoma. (660). Il prouve, cette fois, péremptoirement, que Zoogloea rami- gera n’est autre que la forme zoogléique définitive de Cladothrix, et cort'obore les assertions de CIENKOwSKI, à savoir, que ces Zooglées peuvent être constituées par toutes les formes d'éléments rectilignes ou spiralés que nous avons décrites. Nous avons vérifié les assertions de Zopr, et nous sommes arrivé au même résultat. Mais ce qu'il importe de connaitre, et ce qui n’a pas encore été élucidé, c’est d’abord le mode de formation de la Zooglée, et. après sa formation, son mode d'évolution vers le type Z. ramigera. Telle est la double question que nous nous sommes efforcé de résoudre. I. Quel est le mode de formation de la Zooglée, chez Cladothrix dichotoma ? La Zooglée peut naître, ou directement, sur le trajet d’un filament = Ur — (Zooglée intercalaire). ou à l'extrémité libre d'un filament (Zooglée terminale). Elle peut dériver d'éléments dissociés, et alors, soit d’un élément isolé, soit d'un petit groupe d'éléments isolés d’abord, et s’agrégeant ensuite, soit encore d’une chaîne de plusieurs éléments (Streptobaclerium). Enfin, comme nous l'avons déjà dit, elle peut provenir de l’état enchevêtre. Nous allons décrire ces différents modes de formation de la Zooglée. D'abord, elle peut naître sur le trajet même d'un filament ou à son extrémité. Nous avons reproduit (fig. 2— PI. 1) une Zooglée (2), située sur le trajet d’un filament, et que, suivant la dénomination de TANGL (586). pour certaines C'yanophycées, nous appelons Zooglee intercalaire. On voit que, au point où se fait la ramification, au lieu de la bifur- cation ordinaire en deux rameaux primaires, À! Bt et at bf, on trouve une sorte de dilatation ampullaire 3. Cette dilatation est limitée par la gaine interne (Gi), qui se continue inférieurement avec celle du rameau A! B!. A la partie supérieure, elle se continue avec la gaîne externe du rameau primaire 4! b! et du rameau secon- daire a? b?. Ce dernier, au lieu de se séparer de a! b!, comme c’est la règle, est descendu le long de a! b!, jusqu’à l'ampoule z. Dans l'ampoule même, on voit que les éléments constitutifs des deux rameaux a! b! et a? b? n’ont plus de gaîne interne, et se sont dis- posés, en regard les uns des autres, suivant une certaine inclinaison. Cette inclinaison tient d'abord à ce que les éléments, étant dépour- vus de gaîne interne, se trouvent, pour ainsi dire, libres; d'autre part, elle tient aussi à la poussée des autres éléments, qui sont situés au-dessus et au-dessous. — Chose remarquable, certains éléments situés dans l’ampoule, se divisent déjà, savoir : le Bacterium ;,,, en deux Bacterium plus courts, sous forme de Diplobacterium; le Bacterium y'\, en deux Baclerium sur le point, eux-mêmes, de se segmenter, et le Bacterium y'#, en quatre Baclerium courts elliptiques. En réalité, nous avons affaire, ici, à une véritable Zooglée inter- calaire, telle que TaxGz l’a décrite, chez Plaxonema oscillans. Cette formation de Zooglée intercalaire, non encore observée chez les Bactériacées, est une preuve de plus en faveur du rapproche- ment à établir entre ce groupe et les algues Cyanophycées, — Ce HD — n'est pas un résultat accidentel. Nous avons observé cette Zooglée, à maintes reprises, et dans différentes cultures. Dans un certain cas, la Zooglée intercalaire s'était complètement arrondie, et semblait sur le point de rompre ses attaches avec les filaments supérieurs et inférieurs. La Zooglée terminale est celle qui se forme à l'extrémité libre d'un rameau (fig. 1 — PI. 11}. On y voit la gaîne externe se conti- nuer avec celle de at bt, et la gaïîne interne s’effacer, se gélifier, dès l'élément y?,. Cette absence de gaine interne est encore ici la cause de la disposition des éléments en forme de crosse, que l’on constate à l'extrémité du rameau a! bt, et qui fait que y? se rapproche beaucoup de la branche principale. La gaine externe suit ce mouvement parti- culier : et ainsi, se trouve constituée une véritable Zooglée, qui se détachera du filament, aux environs de ?,, pour se développer ensuite isolément. La Zooglée peut encore provenir d'éléments isolés, libres, qui s’agglomerent et s’agrègent ensuite en colonies. C’est ainsi que, dans la fig. 3 (PL. 1), on a un groupe d'éléments en Bacterium de longueurs diverses ou simples {yt, 714, y#, y“, ou sur le point de se diviser (+2), ou complètement divisés, mais associés, soit en Diplo- bacterium (51, y?,,), soit en Sfreptobacterium (A). Ces éléments variés se sont serrés et groupés, les uns près des autres, et sont sur le point de s'organiser en Zooglée. Dans la fig. 4, on voit des éléments de formes différentes, entourés de minces capsules mucilagineuses, dont les contours se touchent déjà: ce sont des éléments qui viennent de se dissocier par gélification de leurs gaïnes. — Un peu plus loin, dans la même préparation, on trouvait une Zooglée arron- die, complète, où l’on distinguait encore, çà et là, les traces des cap- sules primitives, qui, après s'être désagrègées isolément, s'étaient réunies en une seule enveloppe commune. La Zooglée peut enfin provenir de l’état enchevêtré, ainsi que nous l'avons représenté, dans la fig. 6 (PL. 11). On y voit plusieurs tronçons de filaments en S{replobacterium entremêlés, montrant tous les stades de segmentation des filaments, et dont quelques-uns possèdent encore leur gaine externe complète, tandis que la plu- part ont confondu cette gaîne particulière dans une gaine unique et commune. — La fig. 5 (PI. m1) est très instructive, parce que, à côté de formes rectilignes s’agrégeant en Zooglées, elle montre aussi ARE quelques formes courbes, comme les Vibrio (5!) du groupe JT, englo- bés dans la même capsule que des Bacterium plus ou moins longs. Ailleurs, ettoujours dans une même capsule (C), un autre Vibrio (31), qui se segmente, ne diffère guère d'un Bacterium voisin (2), que par l’incurvation de l'une de ses faces. La capsule B, enfin, rappelle la forme des capsules que nous avons étudiées, à l’état dissocré (fig. 2 à 6 — Pl.), et qui renferment des Sprrillum. Dans tous les cas : que la Zooglée naisse d'un seul élément isolé ou de plusieurs éléments associés en colonie : d’une ampoule inter- calaire ou d’une ampoule terminale, ou bien enfin de l’état enche- vêtré, cette Zooglée apparaît, au début, sous forme d’un essaim peu volumineux d'éléments peu nombreux, entourés d’une gangue com- mune, de même nature que la gaîne externe, dont elle n’est, elle- même, en réalité, que la continuation. Donc, pour point de départ des transformations qui doivent carac- tériser l'état zoogléique, prenons la Zooglée la plus petite que nous ayons rencontrée, c'est-à-dire celle qui est représentée fig. 7 (PL. im). À ce premier stade, la Zooglée de Cladothrix dichotoma est formée d’une capsule gélatiniforme régulièrement arrondie, qui renferme, en sa partie centrale, deux séries d'éléments se faisant « vis-à-vis ». L'une de ces séries (y?) représente un Bacterium de moyenne lon- gueur, sur le point de se segmenter: l’autre est formée de deux Bacterium elliptiques (y), qui proviennent évidemment de la seg- mentation d'un Bacterium primitif, analogue à son « vis-à-vis » y2,. À un stade un peu plus avancé, l'élément +? se serait lui-même totalement segmenté, et on aurait eu une Zooglée renfermant quatre Baclerium elliptiques, placés, 2 par 2, en face l’un de l’autre. On observe fréquemment un grand nombre de ces petites capsules jux- taposées régulièrement à côté les unes des autres, en séries longi- tudinales et transversales, sur une même surface plane, dessinant ainsi un carrelage ou une mosaïque d’une régularité et d’une élé- gance remarquables. La disposition en {étrades, que l’on obtient alors, répond, en tous points, à la description généralement admise du genre Merismopedia (1). Nous reviendrons, plus loin, dans nos Conclusions {p. 208), sur l'importance que nous attachons à ce (1) Voir le tableau de terminologie générale (p. 23). Tree stade, observé également par nous chez B. Balbianii (p. 116) et chez Bacterium osteophilum (p.175). Si nous suivons, chez Cladothrix, l’évolution des petites masses arrondies, à quatre éléments, qui constituent , par leur réunion, des agglomérations tabulaires , nous voyons que ces masses ne restent pas longtemps ainsi agglomérées: ou bien elles se réunissent en une seule masse plus volumineuse, dans laquelle les éléments se déve- loppent de plus en plus, et dans toutes les directions, de manière à faire disparaître la disposition première en Merismopedia ; ou bien chacune des petites capsules arrondies à quatre éléments continue à se développer séparément. Dans l'un et l’autre cas, on arrive, tôt ou tard, à la forme sphérique de la figure 12 (PL. 11), qui représente une capsule encore réguhèrement arrondie, dans laquelle sont disposés, sans ordre apparent, et dans toutes les directions, des éléments bac- tériens courts (y? et y#) ou d'autres, un peu plus longs et en voie active de segmentation (y?,,). Entre ce stade et celui qui a été précé- demment décrit, on trouve tous les passages (voir fig. 8, 9, 10 et 11, PI. m). La fig. 8, en particulier, représente une zooglée, toujours arrondie, un peu plus volumineuse que celle de la fig. 7, et où les quatre éléments, quise sont segmentés, ont donné, en tout, huit éléments en Bacterium elliptiques (y#). 1l n’est déjà plus possible de distinguer la disposition en /étrades. Quant aux masses zoogléiques des fig. 9, 10, 11, elles se rapportent plutôt à des S{replobacterium plus ou moins longs, en train de s’encapsuler, pour aboutir à la forme sphérique de la fig. 12. — C’est ainsi que la figure 9 repré- sente un S#replobacterium encapsulé, dont les deux extrémités (a et b) se replient l’une vers l’autre, en même temps que vers le centre de la capsule, et dont le reste suit le contour interne. Déjà les éléments sont presque tous arrivés au terme ultime de la seg- mentation. La figure 10 représente également un Sfreplobacterium qui, une fois englobé par la capsule. s'est sectionné en deux tronçons distincts : l’un d'eux suit le contour interne de la petite zooglée, et renferme des Bacterium de différentes longueurs (comme y! et y?), quelques-uns en biscuit, c’est-à-dire sur le point de se segmenter (7,2); l'autre s’est replié en forme deS, vers le centre de la zooglée, et ses éléments, disposés en zigzags, montrent aussi des Baclerium, à tous les stades de la segmentation. La figure 11 représente une dernière disposition zoologique, où l’on voit un filament (en grande Ep tn partie composé d'éléments courbes et spiralés) enveloppé par une gangue gélatiniforme, et qui correspond identiquement à la forme Myconostoc gregarium Con, trouvée par RAy-LANKESTER (353). L'auteur considère cette forme comme la zooglée de Spirillum undula. Or, nous avons déjà exposé (p. 62) les motifs pour lesquels nous regardons Spérülum undula comme la forme Spirillum de Cladothrix dichotoma (1). Du stade représenté figure 12, on passe à celui de la figure 13. On peut y remarquer deux nouvelles séries de transformations : 1” La zooglée perd sa forme arrondie pour prendre une forme ovalaire. — L'extrémité supérieure, plus volumineuse, va doréna- vant s’élargir de plus en plus, aux dépens de l'extrémité inférieure, qui, au contraire, s'amincira progressivement, pour former le pédi- cule de la zooglée ; 2° Les éléments bactériens constitutifs de la zooglée sont déjà plus nombreux vers l'extrémité supérieure et d'autant plus qu'ils s’approchent davantage de l'enveloppe gélatiniforme (Ge). En d'autres termes , la segmentation y est plus active. Ainsi, à l’extré- mité supérieure, on trouvera des éléments bactériens de plus en plus courts, en +? et y*, serrés les uns contre les autres; tandis que, à l'extrémité inférieure, les éléments plus clair-semés seront représentés, non-seulement par des Baclerium plus longs (y?), des Vibrao (5?) et des Spirillum (et, e?), mais même par quelques-uns de ces éléments encore unis en Séreptobacterium. Insensiblement, par le seul fait de l'élargissement de l'extrémité supérieure, nous passons au stade de la fig. 14. La forme générale ovalaire existe encore; mais la zooglée, considérablement augmentée de volume (la fig. 14 est à 120 D. seulement, tandis que la fig. 13 est à 600 D.), est nettement pédiculée {Ped). Une autre transformation s'est opérée : la partie supérieure, élargie en forme de dôme , com- mence à se creuser de sillons qui, en se dirigeant vers le pédicule, déterminent des lobes (Zobt), aux découpures irrégulières, parfois assez nombreuses, mais non encore très profondes. (1) ZoPF représente un Myconostoc à filaments spiralés, à côté des Zooglées de Cladothrix, et semble, par là, vouloir les rapprocher scientifiquement, et M. MAG (392), qui a également constaté ces tronçons de filaments ondulés ou spiralés , renfermés dans une gangue zoogléique, les rapporte aussi à la forme Myconostoc. = 0) A ce siade succède celui de la fig. 15, où la forme pédiculée s'accentue davantage , le pédicule devenant de plus en plus mince, et où l'on voit la zooglée élargir de plus en plus sa partie supérieure, pour s'épanouir en une sorte d'éventail. En même temps, les sillons qui séparent les lobes, continuent de se creuser. Chaque lobe peut, en outre. se diviser en un grand nombre de lobes secondaires, ou lobules (Zob?). Enfin, et c'est là un point capital dans l’évolution ultérieure de la zooglée : près de la surface, sur ie trajet même des sillons, apparaissent, à l'intérieur de la zooglée, pour s'ouvrir ensuite au dehors, des vacuoles (Vac!, dans les fig. 15 à 20, PL. m1) d'aspect caractéristique. Ces vacuoles sont des espaces lacunaires ellip- tiques, à grand diamètre vertical, dépourvus d'éléments bactériens, mais situês au milieu de ces éléments, et recouverts par eux (1). Les premières vacuoles, avons-nous dit, avoisinent la surface du dôme de la zooglée ; elles se trouvent sur le prolongement des sil- lons, existants ou futurs. Bientôt, les sillons s’avançant vers le pédi- cule, et les vacuoles augmentant de volume, les uns et les autres finissent par se rencontrer. C'est ainsi que les vacuoles s'ouvrent à l'extérieur (Vac? des fig. 15 à 22, — PL. 1), aissèquent les lobes primitifs (Lob!) en lobules (Zob?), et leur donnent cette apparence découpée qui présente des digitations dont les extrémités sont plus ou moins renflées en massue. Cette première zone tout à fait super- ficielle des vacuoles qui communiqueut avec les premiers sillons, n'est pas, d’ailleurs, la seule qui se produise dans la zooglée. A mesure que le développement de la zooglée avance, un grand nombre d’autres vacuoles plus volumineuses apparaissent. — En outre, quand le sillonnement n'est pas encore très accentué, on peut remar- quer quil existe un certain rapport entre le nombre de ces vacuoles et le nombre des lobes primitifs. C'est ainsi que, dans la figure 16 (PI. 11), aux cinq grands lobes primitifs de la zooglée, correspondent cinq grandes vacuoles ( Vac!), assez éloignées de la surface du dôme, mais qui ne tarderont pas à entrer en communication avec des sil- lons , existants ou futurs. Dans cette figure, avec le faible grossisse- ment de 120 D., on ne distingue que deux des petites vacuoles de la (1) Zopr a déjà figuré ces vacuoles dans les Zooglées de Clad. dichotoma , mais sans insister sur leur signification véritable. Re première zone superficielle, s'étant déjà ouvertes à l’extérieur (Vac?) (1). Dans un stade plus avancé (fig. 17), la forme en éventail s’accen- tue davantage encore, et le pédicule devient très grêle. En outre, la zooglée s’est dichotomisée, de façon à présenter deux séries parallèles de lobes et lobules, avec leurs vacuoles. Souvent on trouve ainsi d'énormes zooglées de Cladothrix, dont le dôme est découpé d’un grand nombre de séries de lobes et lobules, qui, le sillonnement progressant, finissent par se confondre. A dater de ce moment, deux ordres de phénomènes vont se pro- duire parallèlement, et concourir à donner peu à peu à la zooglée sa forme parfaile. D'une part, le sillonnement de la zooglée s’accentue davantage ; de nouveaux sillons apparaissent , en se creusant toujours, du som- met vers la base, et déterminent des lobules de plus en plus étroits. D'autre part, les vacuoles deviennent également plus nombreuses. Le grand axe de ces vacuoles elliptiques se dirige de haut en bas, d'une extrémité à l’autre de la zooglée. Se trouvant dans les axes des sillons, et superposées en séries linéaires, elles finissent par s'ouvrir les unes dans les autres, et se continuer avec les sillons eux-mêmes. C'est ce qui est clairement indiqué dans les figures successives 16, 17 et 18 (PI. 1). Dans le stade de la fig. 18, on trouve un sil- lonnement très actif, au sommet de la zooglée. Chacun des lobes primitifs, plus ou moins arrondis, des stades précédents, se découpe en un certain nombre de villosités, ou digitahions (Dig!), renflées en massues , d'un ensemble très élégant : ce qui déjà donne à la zooglée de Cladothrix un aspect des plus caractéristiques et empêche dès lors de la confondre avec les zooglées connues jusqu'ici. Si, en même temps, une série de vacuoles superposées s'ouvrent les unes dans les autres, et rejoignent les sillons, la pénétration de (1) Par un procédé à peu près identique , c’est-à-dire à l'aide de vacuoles, ou plutôt d’une sorte de fenétres, la Zooglée de Bacterium rubescens RAY-LANKRESTER (352), prend peu à peu l'aspect reéticulé. C’est cette Zooglée toute caractéristique dont COHN (497 vis) avait formé un genre et une espèce à part, sous le terme de Clathrocystis roseo-persicina, rappelant ainsi sa forme fenêtrée particulière (2X0poy, grillage ; xUotte, vessie). ZOPF, ici encore, a démontré que cette Zooglée n’est autre que la Zooglée de B. rubescens Ray-LANKESTER, qu'il rapproche des Beggiatoa (Beggiatoa roseo-persicina). SA Que ces sillons, au sein de la zooglée, s’accentue par là même. Dans la fig. 19, on peut voir plusieurs de ces séries de vacuoles, s’ouvrant les unes dans les autres, et à l'extérieur. En Vac?, c'estune vacuole superficielle qui vient de s'ouvrir directement au dehors ; en Vac?,, deux vacuoles, primitivement closes, se sont rejointes, et commu- niquent maintenant aussi avec l'extérieur: enfin, en Vac?,,, c'est une série de trois vacuoles, qui ont opéré cette réunion et cette communication. La zooglée, qui était tout d’abord simplement festonnée, se trouve maintenant découpée, un peu irrégulièrement, en parties plus ou moins volumineuses, lobes, lobules et digitations. Les figures 22 et 23 montrent encore plus nettement et à un plus fort grossissement {250 D.), la formation de deux digitations. Ces deux figures ont été prises sur la même zooglée. La figure 22 montre une digitation qui renferme , suivant son axe, et dans son extrémité supérieure libre, trois vacuoles, dont la première (Vac?) s'est déjà ouverte à l'extérieur, et dont les deux autres, vacuoles encore closes (Vac!)}, sont très rapprochées l’une de l’autre, et séparées uniquement par un léger pont de substance gélatiniforme. Dans la fig. 23, les quatre vacuoles primitives (1,2, 8,4), en s’ouvrant les unes dans les autres, se sont mises en communication avec l'extérieur, et ont déterminé la production de deux digitations nouvelles. Si, enfin, de nouvelles séries de vacuoles viennent s'ouvrir dans les vacuoles précédentes, la digitation sera plus marquée encore, et plus régulière, par la pénétration de plus en plus profonde des sillons vers le pédicule de la zooglée. On obtient ainsi un stade comme celui que nous avons représenté, fig. 20 (PL. 1), où l’on peut voir, entre autres, une série de trois volumineuses vacuoles (Vac?,,), qui se sont ouvertes l'une dans l’autre. Elles présentent certains rétrécissements, qui inaiquent les points de séparation des vacuoles primitivement closes. Quant aux digitahions, elles sont, ici, de trois ordres, selon qu’elles s’avancent plus ou moins vers le pédicule, et qu’elles se trouvent plus ou moins distinctes, et iso- lées les unes des autres (Dig, Dig?, Dig# des fig. 18 à 21,— PI. m). À ce moment (fig. 20), la zooglée affecte déjà un aspect ramifié très prononcé, qui, à un faible grossissement, la fait ressembler à une Algue marine, ou bien à une colonie d'Hydraires ou de Bryo- zoaires. PR 2e De ce stade, on passe insensiblement au stade ultime où la zo0- glée arrive à sa forme définitive, complètement ramifiée, qui lui a valu la dénomination distinctive de Zoogloea ramigera. Toutes les digitations sont simples, grêles , profondément découpées, et le plus grand nombre partent du pédicule. On voit encore manifestement un grand nombre de séries de vacuoles (Vac?, Vac?,, Vac?,), en forme de bissac, qui communiquent avec l'extérieur, et séparent les digitations les unes des autres. Le pédicule même de la zooglée est profondément disséqué et ne subsiste plus qu’à l’état de vestige (Ped.). Quant aux éléments contenus dans ces zooglées parfaites, ils ne différent guère, et pour la forme et pour le mode de groupement, de ceux que nous avons décrits (p.78), dans les petites zooglées du début (fig. 13, — PL. 11). On en peut juger par les fig. 24 et 25 (PL. nr), où sont dessinées les extrémités de deux digitations, ren- flées en massue, d'une même Zoogloea ramigera. En effet, d'une part, la segmentation apparaît plus active, au sommet des digita- tions, et d'autant plus qu'on approche de la gangue gélatiniforme superficielle (Ge).—Contre cette enveloppe même, les éléments sont presque tous invariabiement du type Bacterium elliptique (y#). — D'autre part, les éléments diminuent de nombre, à mesure que l'on descend vers la base des digitations : ils sont aussi plus longs, et parfois en série moniliforme de 2, 3, 4 éléments (A). Parmi ces élé- ments, il s’en trouve (fig. 25) plusieurs du type courbe en Vzbrio (5!) et d’autres en Spérüllum {et, st, etÿ). — La figure 26 repré- sente , à un plus fort grossissement , quelques-uns de ces éléments, pris au hasard dans une digitation. Tel est l'ensemble et la succession régulière des stades qui cons- utuent l’état zoogléique complet de Cladothrix dichotoma. Ces différents stades. non-seulement nous les avons observés, côle à côte, mais, en outre, nous avons pris le soin d'en étudier l'évolution directe, sur un seul et même exemplaire. C’est ainsi, en particulier, que nous avons étudié le passage d’une des petites cap- sules d'un groupe en {etrades, au stade indiqué fig. 12; puis le passage du stade de la figure 12 aux stades des fig. 13, 14 et 15: enfin, le mode de ramification, sur deux digitations d'une seule et même zooglée. Où et dans quelles conditions trouve-t-on les zooglées de Clado- LAS ER thrix ? — En général, on les trouve en toute saison , pour peu que la putréfaction soit active. Dans nos vases à expériences, en plein hiver, à une température ne dépassant pas + 10° C., avec des maté- riaux de putréfaction en grand nombre et une masse liquide peu considérable, l'état zoogléique se manifeste dès les premiers jours, mais ne progresse qu'avec lenteur. Il n’est guère complet qu'au bout de huit à quinze jours. Au bout de ce temps, on obtient, à la surface du liquide, une couche blanchâtre, épaisse peut-être de plusieurs millimètres, d'apparence gélatineuse, adhérente au vase, et interceptant complètement l'accès de l'air. On y trouve tout à la fois : des tronçons de rameaux isolés ou à l’état enchevêtré, des éléments isolés. mobiles ou non, passant par toutes les phases que nous avons décrites, pour constituer des zooglées de toutes tailles et à tous les stades.—Dans nos figures, nous n’avons représenté que de petites zooglées; mais il peut y en avoir de bien plus volumi- neuses, affectant ailleurs, et constamment, les mêmes aspects. — Quant à la forme ramigera typique, elle n’est pas toujours très commune. Nous l'avons obtenue surtout dans des liquides contenant des matières animales en putréfaction : d'abord, dans une macéra- tion d'ossements humains : puis, dans une eau chargée de matières organiques provenant d'un abattoir, et où se développaient, en grand nombre, des Oligochètes et des Vorticelles. — Dans nos cul- tures sur des algues, nous avons aussi obtenu de magnifiques z00- glées. Toutefois elles n'évoluaient pas généralement jusqu’à la forme ramifiée typique et n’affectaient guère que la forme lobulée; mais, même à ce stade, la zooglée de Cladothrix a un aspect tellement différent de ce que l’on rencontre chez les autres Bactériacées, qu'aucune confusion n'est possible (1). Quel est le sort de la zooglée ? — Pour élucider cette question, nous avons établi deux sortes d'expériences. (1) M. le Prof. BALBIANI a eu l’obligeance de nous communiquer des échantillons de Zooglées de Cladothrix , très bien conservés dans une solution aqueuse et glycérinée de vert de méthyle très faible, stérilisée par du thymol. Il obtient ces Zooglées en suspendant, dans l’eau , des sachets de toile fine renfermant des morceaux de végétaux (en particulier des feuilles coupées de Mâche, Valerianella olitoria), qu'il fait ensuite bouillir pendant une heure environ. — En exposant le tout dans des flacons à l’air libre, on ne tarde pas à voir se déposer, sur toute la surface des sachets, une fine végétation hyaline, uniquement composee de Zooglées du type remigera. et: pue Expérience A. — Dans la chambre humide décrite plus haut nous avons placé une Zoogloea ramigera complètement formée. Au bout de quarante-huit heures, sans l'intervention de la chaleur, nous avons vu les digitations se sectionner par petits groupes bac- téirens, et, après quatre à cinq jours, l'aspect primitif n'existait plus : on trouvait un grand nombre de petits essaims d'éléments bactériens , qui, acquérant un mouvement , se séparaient peu à peu les uns des autres, opérant ainsi la désagrégation complète de ia zooglée. Expérience B. — Dans une cellule en verre, du même type que précédemment, nous versons soit de la gélatine, soit de la gélose nutritive , stérilisée préalablement. On laisse le tout se refroidir et se solidifier sous la cloche humide, stérilisée au sublimé corrosif, dont on se sert en bactériologie, pour le développement des colo- nies sur plaques. Puis, on ensemence la surface du milieu nutritif avec une mince parcelle de nos zooglées, à l’aide d'une aiguille de platine passée à la flamme. On recouvre le tout d'une lamelle couvre-objet stérilisée. Dans ces conditions , en tàtonnant un peu, on finit par trouver une portion de zooglée assez mince pour en dis- tinguer à la fois la membrane d'enveloppe et les éléments qui y sont contenus. En moins de 12 heures, rarement de 36 à 48 heures, à la température de 20° à 25° C., nous avons pu voir ces éléments acquérir peu à peu des mouvements, et en même temps la membrane des zooglées devenir de moins en moins perceptible, puis se fondre complètement dans la gelée nutritive et ambiante. Les éléments libres alors, et dont les mouvements s'étaient consi- dérablement accrus, débordaient complètement des anciennes limites des zooglées, dont on ne pouvait plus distinguer, dès le deuxième jour, les contours auparavant si nettement caractéris- tiques. Ainsi, la zooglée, transplantée d’un milieu dans un autre, se désa- grège, et donne émission à ses éléments, qui deviennent mobiles, et reprennent leur existence à l'état dissocié. Donc : l’état zoogléique naît de l’état de dissociation, pour retourner à l’état de dissociation. Autrement dit, et comme conséquence encore : l’état zoogléique est une phase d’arrêt ou d'attente, et aussi de protection, pour des élé- 29 — ments qui, sans cet état, seraient infailliblement destinés à périr sous les efforts de la putréfaction. On sait, en effet, depuis long- temps, qu’il existe un moment où la putréfaction cesse d'être un terrain de culture pour les Bactériacées, et où, dans les liquides, on ne trouve plus d'éléments bactériens vivants, tout au moins à la surface : ils sont tous tombés au fond, en subissant un travail parti- culier de dégénérescence. L'état zoogléique commence à se manifester, quand les filaments commencent eux-mêmes à se dissocier en tronçons, ou à s’entrela- cer, à l’état enchevêtré, ou bien encore quand les gaînes se chargent de pigment ocreux. Il est presque exclusivement limité à la surface, et, par conséquent, il recherche l'oxygène de l'air. Il augmente en même temps que la putréfaction, et atteint son maximum de déve- loppement quand la putréfaction est à son apogée, c'est-à-dire quand tous les êtres vivants , végétaux ou animaux , des liquides de culture ont péri. Dès lors, la pellicule gélatiniforme de la zooglée couvrira , comme d’un voile, toute la surface du liquide. Si on ne la transplante pas, les éléments qu'elle contient finiront par subir, à leur tour, la dégénérescence et la désagrégation dont nous venons de parler. Au contraire, transplantées dans un milieu favorable, les zooglées gélifient leurs membranes d'enveloppe, et mettent en liberté les éléments qu’elles avaient protègés jusque-là et qui vont de nou- veau disséminer la plante. On le voit : cet état de zooglée joue un rôle physiologique très important. La plante, sous cet état, semble attendre un milieu favo- rable, où elle puisse de nouveau s’accroître, produire des spores et développer ses touffes ramifiées. Le fait que, chez Cladothrix dicholoma, la zooglée a, dans sa forme et son évolution, une allure morphologique si caractéristique, nous a fait penser que, peut-être, on trouverait, chez d'autres Bac- tériacées, un stade zoogléique ayant également un cachet spécial et un développement particulier. — Déjà, ainsi que nous l'avons signalé (note 1, p. 80), chez Beggialoa roseo-persicina Zopr, on observe une forme de zooglée caractéristique en Clathrocyslis. — Si cette hypothèse se vérifiait, on pourrait être sur la voie d'un excellent caractère qui, joint à tous les autres déjà connus, formerait un ensemble de données précieuses pour la distinction des espèces bactériennes. Nous avons tourné nos efforts de ce côté, et l’on = — verra, par la suite, qu'ils ont abouti à un certain résultat, puisqu nous avons été assez heureux pour démontrer l’existence d’une forme spéciale de zooglée constante, chez trois autres espèces, pareillement étudiées sous leurs différents états : Bacterium osleo- philum, B. Balbianii et B. parasiticum (1). Formation et germination des Spores. Les quatre états que nous venons de décrire , constituent le cycle évolutif de Clad. dichotoma. Il nous reste toutefois, pour être complet, à étudier son mode de reproduction. Clad. dichotoma , comme toutes les Bactériacées , se reproduit d’abord par simple segmentation transversale de ses éléments, pro- cédé dont nous avons parlé souvent dans nos descriptions précé- dentes. Mais c’est là plutôt un mode de dissémination et d’accroisse- ment, qu'un mode de reproduction, au sens exact du terme. Le véri- table mode de reproduction de Cladothrix est celui qui s'opère au moyen de spores endogènes. Déjà, dans une première note (56), nous avons signalé ce mode de reproduction qui n'avait pas encore été observé, chez Cladothrix. Zopr, en effet, l'a méconnu ; et DE BARY, se basant sur les conclusions de Zopr, range Cladothrix dans son groupe des Arthrosporees (35). Chez ces dernières, ce sont les élé- ments eux-mêmes, non modifiés dans leur structure, qui se compor- teraient comme des spores, et germeraient comme elles, pour donner des filaments. Ce mode de reproduction, que l’on a comparé au mode de reproduction par gonidies, serait celui d'un grand nombre de Bactériacées, telles que: Zeuconostoc mesenteroïdes Bacterium Zopfi, B. merismopedioïides, Crenothrix Khümiana, Beggiatoa alba et roseopersicina, enfin Cladothrix dichotoma. (1) L'idée que nous émettons ici de l'importance des caractères morphologiques tirés de la forme des zooglées a également frappé différents auteurs. TRELEASE (607), dans son étude sur différentes Bactériacées chromogènes, conclut que la disposition morpho- logique des zooglées donne toujours des signes suffisants pour la distinction des espèces. AMRUSCH (9) est d’un avis semblable, au sujet des masses zoogléiques de bacilles tuberculeux , trouvées par lui dans les sécrétions pathologiques des phthisiques. — 97 — Chez ces différentes espèces, l'élément de forme arrondie coccus ou #ucrococcus, germerait directement, sans modification de nature, en un nouvel individu. L'ensemble des études que nous poursuivons, depuis l’année 1885, sur Cladothrix dichotoma, nous permet d'affirmer que cette Bactériacée se reproduit par spores endogènes, comme les autres Bactériacées chez lesquelles ce phénomène a été le mieux observé. Dans les cultures de Cladothrix, à air libre, et à une basse température (ne dépassant pas + 10° C.), la formation des spores dans les filaments végétatifs n'apparaît qu’assez tard. Et même, comme déjà nous l'avons fait observer, s’il y a une grande quantité de liquide, et si la putréfaction est peu active, cette formation ne se manifeste pas. Il n’en est pas de même, quand la putréfaction s'accélère, soit par l'élévation de la température , soit par la dimi- nution dans la quantité du liquide de culture. Alors on voit les touffes de Cladothriæ , tout en gardant leur port caractéristique , devenir, au sein de leurs éléments constitutifs, le siège d’une série de modifications très importantes, aboutissant à la formation de spores endogènes. D'ailleurs, ce phénomène se produit aussi bien dans la profondeur du liquide qu’à la surface, quoiqu'il soit surtout fréquent dans ce dernier cas. Étudions donc un de ces filaments polycladés dont les éléments se modifient pour former des spores. Soit le filament polycladé représenté fig. 1 (pl. 1v). Nous voyons d'abord que l'aspect général est identique à celui que nous avons décrit plus haut: ramification primaire en A!Bt et atb1, et secon- daire en A2B?, cette dernière se faisant du côté interne de A!B1.— La base du rameau principal diffère notablement en épaisseur des extrémités libres des rameaux dérivés. A la base également, on voit que les éléments sont contenus dans une gaîne interne (Gt), qui commence à s’épaissir et qui est figurée ici par un double trait. Si l’on étudie la structure de ces éléments, de la base des filaments jusqu’au sommet, on observe les modifications suivantes : A la base, on trouve bien encore des éléments à protoplasma homogène et continu, dans toute l'étendue de chaque élément: des Leplothrix, tels que «!, des Bacillus, tels que 6! ; mais à mesure que l’on gagne l'extrémité supérieure, où voit, au contraire, le pro- toplasma subir des changements de plus en plus importants. 0 — La première de ces modifications consiste en une rétraction du protoplasma, qui abandonne d’abord les deux extrémités, supérieure et inférieure , de l'élément, pour se rassembler, au centre , en une masse de coupe rectangulaire. Les deux extrémités ainsi abandon- nées par le protoplasma ne renferment plus maintenant qu'un con- tenu hyalin, clair, se colorant à peine (61, ). En second lieu, cette masse centrale s'étrangle, vers son milieu, en forme de biscuit ou de sablier (81; ), pour se diviser bientôt en deux petites masses, égale- ment de coupe rectangulaire, et toujours contenues dans un seul et même Bacillus (81, ). Ces deux masses, à leur tour, s’étranglent chacune en son milieu, arrondissent leurs angles et leurs contours (6ta ), et finissent par se séparer complètement ( 6t,). Alors on aun élément en Bacillus renfermant quatre corpuscules sphériques , cocciformes (6), placés bout à bout. À mesure qu'on approche davantage de l'extrémité supérieure d'un rameau de x en B! ou en bt. on passe à l'élément en Bacterium, qui, dans sa rétraction protoplasmique, suit les mêmes phases que l'élément en Bacillus. C’est ainsi que, dans la partie médiane du rameau, on a des éléments en Bacterium longs (y), où Le proto- plasma abandonne les deux extrémités pour se contracter en une masse centrale, de coupe rectangulaire (y!, analogue à 61, ). Puis, cette masse s’étrangle en biscuit (y!; analogue en 81,), se scinde en deux masses secondaires (7! analogue à 6!,), lesquelles, par nou- velle segmentation, et en arrondissant leurs angles et leurs contours (y!a analogue à 61, ), deviennent des Bacterium à quatre corpuscules Sphériques cocciformes (1, analogue à 61, ). Ce qui se produit pour les éléments en Bacterium long, peut se répéter pour les éléments en Bacterium de moyenne longueur (y?). On trouvera donc, chez ces derniers, les phases successives de segmentation et de contrac- tion de la masse centrale, d’où les formes ÿ?, , y», y?e, v?a (1), analogues aux formes précédentes y!,, y!», y!e, y!a. Toute- fois, les éléments devenant de plus en plus courts, on ne pourra trouver, au maximum, et en dernière analyse, dans l'élément en +?, que trois corpuscules cocciformes | 7%, ). Quant à l'élément en Bacterium court (y?), il passera par les (1) Ces deux dernières formes ( y? et y*4 ) sont représentées fig. 2, PI. 1v. CA pl phases #3, y, ....., analogues à y?,, y? ......; mais son diamètre longitudinal étant encore moins étendu qu'en y?, il ne peut guère fournir qu'un seul corpuscule cocciforme (y, analogue à y? ). Enfin, l'élément elliptique y! provenant de la segmentation d'un Bacterium de movenne longueur (voir les phases successives de cette segmentation : y?,, y?, fig. 2, PI. iv}, qui arrondit ses con- tours et ses angles, ne renferme également qu’une masse cocci- forme. Cette dernière forme est celle des éléments qui sont au sommet des filaments. Ils ont tous, en leur centre, un corpuscule sphérique cocciforme (6), de plus en plus susceptible de se colorer, à mesure qu'on atteint l'extrémité du filament. Sur la fig. 2 (pl. 1v), on peut étudier ces transformations successives de la masse protoplasmique centrale en corpuscules cocciformes, à un plus fort grossissement (1600 D..; à l’aide de l'objectif à immersion homogène n° 12(VERICK) et du condensateur ABBE. On y voit les détails sur lesquels nous venons de nous arrêter ; on voit, en outre, le passage du corpuscule cocci- forme (6) à la spore (5!) arrondie également, mais plus volumineuse , et à contour plus épais. Enfin, dans la partie supérieure du filament, on peut remarquer des éléments elliptiques, très volumineux, larges de 24 et même plus, à une ou deux spores, qui ne sont autres que des Bacterium de moyenne longueur, ayant arrondi leurs contours, par suite de la laxité de la gaîne filamenteuse (1). Cette gaine est même devenue tellement làche et ténue, que, en à, elle ne se montre plus que sous forme de mince traînée flagelliforme, et que les élé- ments 7%, 5 , sont presque libres. En 5!, , on peut voir une spore isolée , occupant un renflement de cette traînée flagelliforme. Les éléments elliptiques mono- ou di-sporës que nous venons de décrire, et que l’on peut considérer comme de véritables sporanges, ne sont pas les seuls éléments sporifères que l'on rencontre dans les filaments végétatifs. Les éléments en Bacillus et en Bacle- rium de toute longueur décrits plus haut, et renfermant un plus ou moins grand nombre de corpuscules cocciformes, peuvent devenir autant de sporanges, par la simple transformation de ces mêmes cor- puscules en spores. Nous avons fréquemment observé de vieux fila- (1) Dans des cas exceptionnels, on voit des chapelets d'éléments sporifères elliptiques bier plus volumineux, et dont le diamètre transversal peut aller jusqu’à 2,5 p., 3 pet 3, 5 11. Qt = ments polycladés, à gaîne fortement ocreuse à leur base, et dont tous les éléments des extrémités libres, non envahies par le pigment, étaient chargés de spores. [n'y a pas que les filaments végétatifs qui produisent des sporanges. On trouve très souvent des tronçons de filaments, dissociés, quelque- fois très longs, dont les éléments renferment un nombre plus ou moins grand de spores suivant leur longueur. Tel est le tronçon représenté dans la figure 3 (pl. 1v), au même grossissement que dans la figure 2. La partie supérieure est formée de quatre sporanges en forme de Baclerium long (y!1, 18, vlc, y!p), dont les deux derniers (>!« el 7!‘»b) commencent à jouer l’un sur l’autre, et sont sur le point de se détacher. Deux d’entre eux (y!, et y!) renfer- ment quatre spores (6! ); les deux autres, cinq chacun. Enfin. les éléments isolés, libres et mobiles, détachés des filaments végétatifs, qu'ils soient de forme rectiligne, courbe ou spiralée, peuvent, à leur tour, devenir des sporanges. La figure 10 ci-jointe représente différentes formes d’éléments libres et mobiles, qui sont des sporanges : le nombre de leurs spores 1 FRE Go RCI 000». Tor - E Le OO RE ere ES TO 00 0 Goo Fe. COTON: om Lt es f°° Fig. 10. varie avec la longueur de l'élément. Les sporanges de forme courbe et spiralée surtout sont très intéressants; car, jusqu'ici, on n’a guère signalé la formation de spores endogènes , dans des éléments de forme courbe ou spiralée, que chez Vibrio rugula (PRAzMowsSKI (511)), Spérilum amyliferum (VAN TIEGHEM (594, 595)), dns: de S. endoparagogicum (SorokIN (57"7)), S. roseum (MAcÉ (393) ). Dans tous les cas, quelle que soit la forme et quels que soient les diamètres du sporange, la spore, véritable spore durable (dauer- spore des Allemands) a une forme et un volume constants. C’est une masse arrondie, de {4 de diamètre , très réfringente, et à membrane d'enveloppe, ou exospore, épaisse et foncée. Eu un mot, on retrouve là tous les caractères que l’on assigne aux spores des autres Bacté- riacées. On le voit, il y a une certaine différence entre cette spore et le corpuscule cocciforme d’où elle dérive, lequel est sombre, à mem- brane d’enveloppe peu épaisse, et de 0,7 à 0,8 de diamètre. Le mode de formation des spores, chez Clad. dicholoma, ne diffère pas sensiblement de celui décrit chez d'autres Bactériacées, telles que Bacillus amylobacler par Van TEGHEM (5986), Bacillus uina par PrazmowskI (511), Bacillus anthracis par R. Kocx (332) et Ewarr (205), Bacillus megaterium par DE BaRy (34), Bacillus carotarum, B. tumescens, B. inflatus, B. ventriculus, B. alvei, B. brassicæ, par À. Kocx (331), etc. Les auteurs qui ont étudié la formation des spores, dans ces diffé- rentes espèces, ont tous observé, à quelques détails près, les trans- formations suivantes de l'élément bactérien évoluant vers le spo- range : 4° Augmentation du volume de cet élément, qui, dans le cas d'une spore unique et centrale, peut prendre l'aspect fusiforme (Clos- tridium) , ou bien , si la spore se forme à une des extrémités, la forme en têtard (Urocephalum) ; 2° Rétraction du protoplasma vers le point où doit se former la spore. 3° Formation proprement dite d’une seule spore, soit au centre, soit à une des extrémités, ou de plusieurs spores, à l’intérieur de l'élément, par augmentation du volume de la masse protoplasmique centrale, avec épaississement de sa membrane d'enveloppe, et réfringence plus accentuée de son contenu. Le mode de formation des spores, tel que nous venons de le décrire, chez Clad. dichotoma, ne peut être étudié d'une façon satis- faisante qu'à l’aide de réactions spéciales. et surtout avec un gros- sissement et un éclairage sulfisants. L’usage des réactifs colorants (si utiles en bactérivlogie, quand on sait les manier avec discerne- Er Es ment), l'emploi d'un objectif à immersion homogène et l'éclairage perfectionné d'ABBE sont ici indispensables. Si l’on étudie, dans son état naturel, un filament en voie de former des spores, et dont la gaîne n’est pas trop épaissie , ni trop colorée par le pigment olivètre dont sont imprégnées même les gaînes Les plus jeunes , on ne peut distinguer, quel que soit le grossissement, que des chapelets de corpuscules cocciformes , succédant ou entre- mêlés à des masses de forme rectangulaire : la paroi des éléments ne se distingue pas. Un premier réactif, nullement colorant celui-là, nous a servi à déceler cette paroi des éléments sporigènes, et à nous convaincre que les corpuscules cocciformes ne sont que le résultat de la segmen- tation du protoplasma interne: ce réactif est l'acide sulfurique étendu de trois fois son volume d'eau (1). Si l’on fait passer une goutte de cette solution entre les deux lamelles, on voit, énstantane- ment, apparaître tous les détails que nous venons de signaler : cor- puscules cocciformes, parois de la gaïîne interne, parois des éléments, toutes ces images, jusque-là invisibles ou confusément appréciables, se distinguent maintenant avec une netteté remarquable. L’acide sulfurique a simplement éclairci la préparation, en dissolvant proba- blement le pigment olivâtre de la gaîne interne (2). Toutefois, pour avoir une bonne préparation, permettant une étude de longue durée, il est urgent de laver immédiatement, en faisant passer plusieurs courants d'eau distillée , jusqu'à ce que toute trace d'acide ait dis- paru. En effet, si on laissait trop longtemps la préparation au con- tact de cet agent chimique, non-seulement les filaments finiraient par se dissocier, mais encore il se formerait une sorte de précipité nuageux qui obscurcirait tout. Ce procédé à l’acide sulfurique est excellent pour étudier à des grossissements relativement faibles, avec les objectifs dits à sec. Mais, avec les objectifs à immersion homogène et l'éclairage d'ABBE, (1) L’acide sulfurique pur est trop actif, et dissocie rapidement les filaments ; tandis que , avec l'acide convenablement étendu , la situation des éléments à l’intérieur des fila- ments et le port même de ces filaments sont conservés. (2) L'action dissolvante si rapide de l’acide sulfurique nous porte à croire que la matière qui incruste la gaîne de Clad. dichotoma consiste principalement en sels de chaux. Cette précipitation des sels de chaux serait comparable , d'après M. MAGE (39) , qui l’a égale- ment observée , à celle que Leptothrix buccalis détermine sous forme de tartre dentaire. = — la réfringence des éléments, jointe à l'intensité de la lumière, em- pêche de distinguer avec netteté la limite des éléments qu'on observe. C'est alors que l'emploi des colorants à base d’aniline, devient indispensable. Nous avons essayé ceux dont on se sert le plus ordinairement, en bactériologie, c'est-à-dire : la vésuvine, la fuch- sine, le violet de méthyle 5 B, le violet de gentiane et le bleu de méthylène. De tous ces réactifs, la vésuvine, la fuchsine et le violet de méthyle nous ont donné les meilleurs résultats. Nous les avons employés, à l'état de solution aqueuse plus ou moins étendue. La vésuvine est un réactif excellent pour obtenir une faible coloration permettant de voir certains détails qu'une trop forte coloration empêcherait de bien délimiter. Les deux autres réactifs colorent davantage ; et, en général, il ne faut se servir que d’une solution très étendue, surtout si l'on désire voir nettement la mince paroi des éléments à l'intérieur desquels doivent se former les spores. Dans tous les cas, si on n'a pas le soin d’éclaircir préalablement la prépa- ration, au moyen de l'acide sulfurique, par exemple, le bénéfice que l’on peut retirer de l'emploi de ces différents réactifs seuls, pour l'étude de la formation des spores, est presque nul. En effet, ou bien la solution est trop forte, et tout l'élément se colore uniformément ; ou bien elle est trop faible, et les corpuscules cocciformes, qui, de toutes les parties constituantes des éléments, sont celles qui possè- dent le degré maximum d'élection pour les couleurs d’aniline, sont seuls apparents, tandis que les parois des éléments sont à peine visibles. On le voit, et nous le répétons, l'emploi des couleurs d’ani- line, dans le cas particulier de Clad. dichotoma, est d'un manie- ment assez délicat: et quiconque n’est pas familiarisé avec la varia- bilité de leur action, s'expose à des erreurs d'interprétation assez graves. Mais si, préalablement, on éclaircit les filaments par le procédé à l'acide sulfurique que nous venons de décrire, il suffit, après avoir lavé la préparation, de faire passer, entre les deux lamelles, un courant de solution de vésuvine, de violet de méthyle ou de fuch- sine . On lave de nouveau pour chasser l'excès de matière colo- rante. et on peut observer les mêmes détails qu'après le traitement par l’ac. sulfurique seul, mais, cette fois, fixés par la matière colo- rante, et susceptibles d'être examinés à l’aide de l'éclairage d'ABBE. Un autre réactif nous a permis de déceler à la fois les corpuscules NOR cocciformes et les parois des éléments: c'est l'iode, réactif dont nous avons déjà eu plus haut l’occasion de montrer l'importance, dans les recherches bactériologiques. Ce réactif a, d'ailleurs, été utilisé par les premiers investigateurs qui se sont occupés des Bac- tériacées. Non seulement l'iode se porte sur les parois des filaments et sur celle des éléments ; mais il possède, en outre, une élection bien plus accentuée encore pour le protoplasma, qu'il colore d'autant plus que ce protoplasma est plus condensé, et, pour ainsi dire, plus actif. C'est ainsi que, dans les filaments à protoplasma homogène et continu, il colorera bien plus fortement les éléments du sommet, où le travail de segmentation est le plus actif, que les éléments de la base, plus anciens, et où la segmentation est arrêtée depuis long- temps. Dans les éléments en voie de former des spores, il se por- tera avec une intensité plus grande encore sur la partie centrale du protoplasma ; et finalement, il présentera son maximum d'élection pour les corpuscules cocciformes. Si donc on fait agir sur un filament à éléments sporigènes une goutte de la solution iodo-iodurée dont nous avons déjà parlé (Voir p. 32, note 1}, on verra : en dehors de la gaine interne, net- tement accusée, les éléments de forme variable tels que nous les avons décrits, et dont le contour est marqué par une fine ligne brun-clair; puis, au centre, les corpuscules cocciformes , colorés au maximum en brun très foncé, presque noir, tran- chant ainsi fortement sur le reste du protoplasma, à peine teinté. Ces différents degrés d'élection de l’iode pour les différentes parties d’un seul et même élément, en font un réactif des plus pré- cieux pour les recherches délicates de la bactériologie. Malheureu- sement, l’iode étant très soluble, cette réaction est très fugace, et on ne peut guère l'utiliser que pour une étude passagère ou de courte durée. Nous avons cependant essayé de fixer, pour ainsi dire, cette réaction de l’iode, et nous y sommes arrivé par un pro- cédé qui diffère peu de celui de Grau (262). Il suffit, pour cela, de colorer d'abord avec une couleur d’aniline quelconque, en solution aqueuse étendue, puis de laver à plusieurs reprises, et ensuite de faire agir l’iode. On obtient alors des préparations définitives, sus- ceptibles d'une étude de longue durée, et pouvant se conserver. Si l'on désire une coloration, non pas plus intense, mais plus durable : après avoir fait agir une couleur d’aniline, la vésuvine, 9% = par exemple, on fait passer une goutte d'une autre solution colo- rante, de violet de méthyle 5 B, je suppose : puis on fixe, par l'iode, comme nous venons de l'indiquer. Les préparations obtenues par ce dernier procédé, se conservent intactes et très longtemps (1). Quant au milieu conservateur, après avoir expérimenté les différents milieux recommandés aujourd’hui, tels que le montage dans la solu- tion concentrée d'acétate de potasse, ou dans le baume du Canada dissous dans le xylol, ete , nous les avons abandonnés, les uns après les autres, et nous nous sommes arrêté au procédé suivant : Après avoir fait agir l’iode, pendant une ou deux minutes, on déplace et remplace ce liquide par une goutte de glycérine saturée, de la solution iodo-iodurée (2). On aspire l'excès de glycérine, et on ferme la préparation. La glycérine seule, on le sait, est un puissant décolorant des élé- ments bactériens, traités d’abord par une couleur d'aniline : de là, l'impossibilité de les conserver, dans ce milieu. En saturant la gly- cérine diode, et en la faisant agir sur des éléments qui, après avoir êté colorés par une couleur d’aniline, ont subi également l’action de l’ivde, il est probable que la solubilité de l'iode se trouve par là inême arrêtée. Ainsi donc, d'une part, en fixant les couleurs d’ani- line par l'iode, on arrive à utiliser deux excellents réactifs, qui, iso- lément, ne donnent que peu de résultats; et, d'autre part, en satu- rant la glycérine d'iode, on utilise, pour le montage des préparations, le meilleur milieu conservateur connu, en micrographie. Nous avons cherché si d’autres matières colorantes, en dehors des couleurs d’aniline, pouvaient fixer les parois des éléments et les corpuscules cocciformes. Nous avons trouvé, dans l’hématoxyline, un réactif qui, sans valoir les précédents, nous a été néanmoins utile pour contrôler les résultats obtenus par les autres procédés. Après avoir éclairci la préparation par l’ac. sulfurique convenable- ment étendu, comme précédemment, on fait agir une goutte de la solution d'hématoxyline de Ranvier. On laisse les éléments s'impré- gner de la matière colorante, pendant 24 heures ; puis, on monte (1) Ce procédé permet même de colorer les spores de Clad. dichotoma. L’exospore , avec l'iode et le violet de méthyle, par exemple , se colore en violet noir très foncé ; et le centre, tout en gardant sa réfringence, se colore en violet pâle. (2) Ce liquide s’obtient en mélangeant parties égales de glycérine et de la solution iodo-iodurée de RANVIER. Tr pe dans la glycérine saturée d'hématoxyline. La paroi des tubes, celle des éléments et les corpuscules cocciformes, sont colorés en violet (1). Enfin, par le procédé suivant, on peut obtenir une double colora- tion. Après avoir éclairci la préparation, au moyen de l'acide sulfu- rique étendu, et l'avoir lavée, on fait passer un courant de solution étendue de bleu de méthylène ; puis, on lave de nouveau, et on fait pénétrer entre les deux lamelles, une goutte de la solution iodo- iodurée. Le bleu se porte sur les parois des filaments et des élé- ments, tandis que les corpuscules cocciformes, qui fixent à la fois l’iode et le bleu de méthylène, se colorent en vert foncé, et le reste du protoplasma se colore en bleu très clair. Cette double coloration n'a qu'un inconvénient, c’est qu'elle est très fugace, et, par suite, ne peut se conserver. Tels sont les différents procédés qui nous ont permis de constater (1) Ce procédé de coloration à l'hématoxyline , qui nous a servi pour déceler la nature des corpuscules cocciformes, et que nous avons signalé, dès 1885 (56), a servi dernière- ment à P. ERNST (199) pour démontrer la présence de corps nouveaux, d’après lui à l'intérieur des éléments bactériens. Ces corpuscules préluderaient à la formation des spores et mériteraient pour cette raison, le nom de noyaux sporigènes. On le voit, ce sont les analogues de nos corpuscules cocciformes. P. ERNST décrit et figure ces noyaux chez un certain nombre de Bactériacées, telles que : Bacillus fluorescens , B. butyricus , B. cyanogenus , B. tuberculosis, B. pseudosubtilis, B. typhiabdominalis, B. megate- rium, B. æerosis, etc. Il se peut que quelques-uns de ces noyaux soient réellement les précurseurs des spores. En cela, il serait d'accord avec presque tous les auteurs qui admettent la rétraction du protoplasme sous forme d’une sorte de corpuscule précédant la formation de la spore. Ce qu'il appelle noyau n’aurait donc pas la valeur qu'il semble vouloir lui attribuer, en lui donnant toutes les qualités d’un véritable noyau cellulaire. D'autre part, il nous a semblé, d’après les figures mêmes de l’auteur que plusieurs de ces noyaux , en raison de leurs dimensions variables , de leur disposition irrégulière à l'intérieur des éléments, et surtout de leur situation dans des éléments à coup sûr bypertrophiés et déformés , ressemblaient beaucoup aux grains qui se colorent si éner- giquement dans les éléments où s'élabore cette sorte de dégénérescence. Nous les décrirons nous-même plus loin, chez Clad. dichotoma. Il en serait à peu près de même, d’après BUCHNER (97 vis) et PFUHL (498 vis), pour les corpuscules situés à chaque extrémité des bâtonnets de la fièvre typhoïde et décrits comme des spores par GAFFRY (935). Ce serait des productions artificielles déterminées par le mode de coloration, ou des corpuscules en voie de régression. Il y a lieu de rapprocher les corpuscules cocciformes que nous venons de décrire, et les noyaux sporigènes de ERNST, des granules analoœues signalés, en 1886, par KunsTLer (347), chez Spirillum tenue, et qui, pour lui, seraient des spores ou mieux des Kystes monosporés. Parmi les procédés de coloration qui lui ont permis de les décéler, il est intéressant de noter que c’est également l’hématoxyline (additionnée de glycérine et d'acide chromique) qui lui a donné un des meilleurs résultats. re et de suivre la formation des spores endogènes, chez Clad. dicho- toma. Sans l'éclaircissement préalable des filaments, et sans l'emploi de forts grossissements et d'un bon éclairage, il est presque impossible de voir la paroi des éléments, dont l'existence est si importante à constater, pour juger de la véritable nature des corpuscules cocciformes. Et cependant, même sans les réactions spéciales que nous venons d'indiquer, et même à un faible grossis- sement, il est aisé de deviner ou de soupçonner, que ces corpus- cules cocciformes ne sont pas indépendants, dans l'intérieur des filaments. Si l'on se reporte à la fig. 6 (PL. 1), par exemple, de l'ouvrage de Zopr (660), on voit des groupes de deux, trois, quatre, cinq, ete... cocci (comme il désigne nos corpuscules cocciformes), manifeste- ment séparés les uns des autres par des intervalles plus ou moins considérables, et ne se suivant pas en une seule série moniliforme etininterrompue. Si Zopr avait employé notre procédé, il aurait certainement constaté, précisément dans ces intervalles, l'existence des cloisons de séparation des éléments, et il aurait pu s'assurer que ses cocci ne sont que le résultat de la rétraction et de la segmenta- tion du protoplasma interne, en voie de devenir des spores. On comprend maintenant pourquoi nous n’employons pasle terme de coccri, pour désigner ces corpuscules spéciaux qui évoluent vers la spore. En effet, le terme Coccus où Micrococcus (1) s'applique, pour nous, à un élément bactérien tout entier, résultant de la seg- mentation d'un Bacteriwm court en deux éléments nouveaux, à contours complètement arrondis. Les corpuscules cocciformes, au con- traire, n'ont point du tout la même valeur morphologique, puisqu'ils résultent de la segmentation du protoplasma interne d'un élément bactérien, pour former, à l’intérieur de celui-ci, des masses sphé- riques particulières, qui, en se modifiant, deviendront des spores. Nous allons maintenant étudier la germination des spores de Clad. dichotoina. Ce phénomène se produit, le plus souvent, à la surface même du liquide de culture, c’est-à-dire au contact de l'oxy- gène de l'air, ou bien dans la zone des filaments d'algues les plus rapprochés de la surface. Les spores s’échappent des filaments, en général, quand elles ne sont encore qu’à l’état de corpuscules (1) Voir le tableau de terminologie générale (p. 23). 2 2 cocciformes, et incluses dans leurs éléments générateurs. Fina- lement, la plupart de ces éléments sporigènes, isolés et mobiles, que nous avons déjà décrits (p. 90), de taille et de forme les plus diverses, se segmentant de plus en plus, viennent à la surface du liquide, et s’agrègent en petits îlots, renfermant un petit nombre d'éléments, la plupart en forme de Bacterium ou ie Diplobacte- rium court, à un ou deux corpuscules cocciformes. Puis, les mouve- ments de ces éléments s'arrêtent ; leurs minces parois subissent une sorte de gélification et de gonflement, se soudent entre elles, et se fondent les unes dans les autres. Il en résulte bientôt des essaims zoogléiformes, entourés d'une seule enveloppe gélatineuse, à l’inté- rieur desquels les corpuscules cocciformes se développent rapide- ment en spores, pour germer presque immédiatement. Toutefois, pour la germination des spores, il n’est pas indispensable que celles- ci s'agrègent en essaims tels que nous venons dele décrire. On peut rencontrer des spores isolées qui, après avoir quitté leurs éléments générateurs, germent, non seulement à la surface du liquide, mais encore sur toute espèce de corps organisés ou même minéraux {tels que les cristaux de carbonate de chaux, comme nous l’avons déjà fait remarquer). Mais c'est à la surface qu'il est le plus facile d'observer la germination des spores, parce que l'on peut, dans un même îlot zoogléiforme, observer toutes les phases de cette germi- nation. Tel est celui que nous avons représenté fig. 4 (PJ. 1v). On y voit quelques spores, à différents stades de leur germination, entou- rées chacune d’une capsule gélatineuse se confondant avec les cap- sules voisines, par leurs points de contact. L'ensemble représente une masse festonnée, dont chaque feston correspond à l'emplace- ment d'une spore. C’est de ces petits essaims zoogléiformes que vont naître des filaments monocladés, présentant l'apparence étoilée ou rayonnée dont nous avons parlé plus haut (p. 31). Quant aux modifications que subit la spore elle-même, pour germer, nous allons les décrire, dans leur ordre de succession. En premier lieu, la spore, avec les caractères que nous lui avons recon- nus, augmente en diamètre (de 1 uw, diamètre primitif, à 1,1 et1,2u); le contenu perd un peu de sa réfringence, et l'exospore, un peu de son épaisseur. En même temps, apparaît, appliqué contre l'exospore, un point qui se colore plus fortement que le reste, et que, en raison de ses propriétés, nous appelons point germinalif {Pg. 613,01, = Lo) — 01, 04 — fig 4 et 5, et 01, — fig. 5 — PI. vi, C’est, en effet, de ce point que naitra le futur filament primitif et géné- rateur de la touffe de Cladothrix. Nous avons trouvé ce point germinatif, d’une façon constante, dans toutes les spores en voie de germination que nous avons observées. À ce premier stade de la germination (01, fig. 4 et 5, PL iv), succède bientôt un deuxième stade, non moins caractéristique. Au pôle diamétrale- ment opposé au pôle occupé par le point germinatif, la spore, jusque là parfaitement sphérique, et entourée de l'exospore (Zx.), d’une épaisseur égale partout, semble se soulever en une sorte de calotte à contour plus ou moins arrondi { Co, in 01, et 01, — fig. 4 et 5, PI. 1v). Il en résulte que la spore, qui a encore augmenté sensiblement de volume, et perdu notablement de sa rétringence, présente maintenant un aspect des plus caractéristiques. Elle est divisée en deux parties bien distinctes. L’une de ces parties, inférieure et hémisphérique , renferme le point germinatif {P9); elle est entièrement limitée par le contour épais et foncé de la spore primitive, excepté sur la surface d’intersection qui la relie à la calotte supérieure; son contenu est moins réfringent que le contenu de la spore primitive, et se colore assez forte- ment; son diamètre atteint 1,3 w à 1,4 uw. L'autre partie, supé- rieure, est représentée par la calotte à contour arrondi, que nous venons de décrire. Elle est hyaline, transparente, ne se distingue guère, à l’état naturel, et se colorant à peine, offre ainsi un certain contraste avec la partie inférieure. Elle se continuera plus tard avec la gaîne externe des filaments ; elle offre les mêmes réac- tions que cette dernière, et, par suite, à notre avis du moins, elle est de nature mucilagineuse. Sa base se confond avec celle de la partie inférieure, et son diamètre le plus large est égal à celui de cette dernière, moins l’épaisseur de l’exospore : soit de 1,2 y à 1,3 u. Sa hauteur est variable, puisqu'elle se développe de plus en plus, à mesure que la germination s’accentue. Néanmoins, avant l’appari- tion de tout rudiment de filament, cette hauteur atteint 0,8 y à À u: soit, pour la hauteur totale de la spore, à ce moment précis, 1,8 uà 2 u. Ce stade, qui précède immédiatement la naissance du rudiment du premier filament, est si caractéristique, qu'on ne peut confondre, à ce moment, les spores de Clad. dicholoma avec aucune autre spore connue. Si, en effet, on le compare avec le stade correspondant, 400 chez les spores les mieux étudiées, celles de Bacillus sublilis et de B. anthracis, par exemple, on pourra juger de la différence. Chez B. sublilis, comme on le sait depuis BREFELD (92), et comme l'ont confirmé les travaux de PRAZMowSKI (51 1), la spore elliptique, au moment de germer, ne présente plus d’épaississement de l'exospore, qu'aux deux extrémités du grand diamètre, dont l'intervalle devient hyalin ; et la germination se fait, entre ces deux points opposés, par un bourgeon à direction perpendiculaire à celle du grand diamètre. Chez B.anthracis, d'après les premières observations de R. Kocx (832), vérifiées égalementpar PRAZMOWSKI(51 1vis)et EwarT(205), laspore, pareillemente//iplique, conservesonexospore, danstoutel'étendue de son contour, excepté à l’une des extrémités de son grand diamètre. Enfin, chez Clad. dichotoma , la spore, arrondie, présente ces deux parties hémisphériques que nous venons de décrire: l’une plus grande à exospore épaisse ; l’autre, hyaline, par où se fera jour le germe du filament primitif. Le troisième stade de la germination est marqué par l'apparition du premier rudiment filamenteux (6!,, — fig. 4et5, PL. 1v), ou germe. La spore, à ce moment, présente à peu près les mêmes caractères que dans le stade précédent, avec cette différence, que, de À en B, c’est-à-dire du point germinatif (A) au point diamétrale- ment opposé (B), s'étend une masse protoplasmique, rudiment du premier élément bactérien, d’où dériveront tous les autres éléments constitutifs de la future touffe de Cladothrix. Ce qu'il faut noter, c'est la persistance du point végétatif, sous forme d’un point accen- tué, plus sensible aux agents colorants. Dans les stades suivants, trois ordres de phénomènes se produisent simultanément, pour donner naissance au filament monocladé pri- mitif. 1° La partie inférieure, à exospore épaisse, de la spore, augmente encore de volume (soit? 4 à 2,1 « de diamètre transversal), et éclair- cit considérablement son contenu (Voir 60144, 01, 01, — fig. 5, PL. 1v). En même temps, le reste de l’exospore s’affaisse de plus en plus, jusqu'à s’aplatir complètement, et former ce que nous avons appelé la plaque d'attache (P a), qui va servir de base à la touffe future. Le filament primitif À PB se développe de plus en plus, poussant devant lui la calotte hyaline supérieure, et se divise bientôt en Lep- lothrix et en Bacillus (at, a?, 24 — 61,81, Notons que le point — 101 — germinatit(Pg), qui, jusqu ici, était tangent à la face interne de l’exos- pore, s'élève un peu vers le centre de la spore {Voir 014 et 6e). Il subsiste assez longtemps ; un certain intervalle le sépare du premier élément bactérien, jusqu'au moment où l’exospore s’affaisse complè- tement, et où le premier élément bactérien confond sa base avec la plaque d'attache (01). 2° La calotte supérieure, nous l'avons dit, poussée par le développement du filament même, suit ce filament dans son accrois- sement, l'entoure comme d'un manchon, et devient ainsi la gaîne externe (Ge) (1). Tels sont les stades successifs de la germination de la spore, chez Clad. dichotoma, et que nous pouvons résumer ainsi : 4° Augmentation du volume de la spore : diminution de sa réfrin- gence, et de l'épaisseur de l'exospore ; — apparition du point ger- minatif, au pôle inférieur. 2° Division de la spore en deux zones hémisphériques : l’une, infé- rieure, plus volumineuse, conservant son exospore périphérique ; l'autre, supérieure, hyaline et transparente. 3° Entre les deux pôles, apparition du rudiment ou germe du fila- ment primitif, dont la base naït du point germinatif, et dont le som- met pousse devant lui la calotte supérieure. 4 Aplatissement progressif de l’exospore, qui devient la plaque d'attache du filament primitif ; — accroissement et segmentation du filament primitif, en même temps qu'allongement de la calotte supé- rieure, qui entoure ce filament, et devient la gaine externe. Avec l'étude de la germination des spores, nous avons terminé l'étude complète de Clad. dichotoma. Mais, avant de la résumer, il nous faut dire quelques mots de cette dégénérescence particulière qui, à un moment donné, peut affecter (1) Ce mode de germination des spores chez Clad. dichotoma, présente une grande analogie avec le mode de germination des spores chez certaines algues Nostocacées , et en particulier chez les Nostoc. Chez la plupart de ces derniers, en effet, la spore en ger- mant se divise en deux parties hémisphériques : la supérieure s’amincit et se confond avec la glaire que sécrète le trichome primitif ; la partie inférieure , plus épaisse, ne dis- paraît que lorsque « le jeune Nostoc a pris quelque développement » (Voir principalement la description de la germination des spores chez N. ellipsorum RABENH, par M. Bor- NET (81). C'est un rapprochement de plus à faire entre la morphologie des Bactériacées et celle des algues Cyanophycées. — 102 — tous les éléments bactériens, quelle que soit leur forme, quelle que soit la période de leur développement à laquelle ils se trouvent. Cette sorte de dégénérescence ne se produit, d’ailleurs, que dans des liquides de culture anciens, et où, pour ainsi dire, il y a un excès d’accroissement des filaments de C{adothrix. Il arrive alors que ces éléments, en partie, subissent, dans leur forme et leur constitution générales, des modifications profondes, de nature pathologique ; car elles ont pour terminaison la mort des éléments que la dégénères- cence atteint. Bien que cette dégénérescence puisse affecter des éléments jeunes encore, on la trouve surtout développée dans les vieux filaments, à gaines {interne et externe) épaissies, et encroutées de pigment ocreux. Elle peut se produire également dans les éléments isolés, libres, et dans ceux qui sont contenus à l'intérieur des zooglées ou des masses enchevêtrées. Dans tous les cas, cette dégénérescence présente les caractères suivants : 1° Hypertrophie de l'élément, et amincissement correspondant de la membrane d'enveloppe. 2° Déformation totale ou partielle de l'élément, qui se caractérise par une irrégularité plus ou moins grande des contours. 3° Changement dans l'aspect et dans la densité du contenu de l'élé- ment, qui devient hyalin, clair, se colore peu ou mal par les réactifs, et surtout, renferme de nombreuses granulations de nature particu- culière. Ces granulations sont disséminées dans toute l'étendue de l'élément, ou bien agglomérées en une masse centrale. Elles sont ordinairement arrondies; mais elles peuvent affecter un contour irrégulier, par suite de la réunion de plusieurs petites granulations en une seule masse. La disposition la plus fréquente est la disposi- tion trois par trois, en forme de trèfle. Leurs dimensions sont des plus variables, depuis les plus volumineuses, qui ont à peu près le diamètre des corpuscules cocciformes, jusqu'à 0,14 et même moins. On peut voir ces différentes formes d'éléments granulés, fig. 6, 7,8 et 9. (PL. rv). En général, cette dégénérescence est moins active dans les élé- ments qui sont encore contenus à l’intérieur des filaments. Mais elle est poussée à l'excès chez certains éléments isolés (voir fig. 10), — 103 — soit vivant à l’état libre, soit agrégés en zooglées. La membrane développée devient alors tellement mince, le contenu tellement hyalin et transparent, que les granulations, qui sont douées d'une réfringence assez grande, se voient, même sans réactifs. C'est éga- lement dans ces derniers éléments, qui ne sont plus maintenus par les parois de la gaîne interne des filaments, que la déformation est excessive On en peutjuger par les éléments rectilignes ; &. b. c. d. D 0. (lg. 9, PL. 1v). Mais c’est surtout dans les éléments courbes et spiralés que nous avons observé l'hypertrophie et la déformation les plus accentuées. Chez ces derniers (fig. 9 — PI. 1v, de À à f), on peut remar- quer que l'hypertrophie va en augmentant, des extrémités vers le centre de l'élément, où elle est le plus active, et tellement prononcée parfois (en 2, par exemple), que le renflement médian peut atteindre jusqu'à quatre et cinq fois le diamètre normal. On peut observer, en outre, dans ce dernier cas, l'existence, au centre de ces renfle- ments médians, d'une vacuole (wac.) (1). Enfin, à mesure que l'hypertrophie augmente, le contenu devient de plus en plus clair, et les granulations deviennent de moins en moins nombreuses. On arrive ainsi à des formestelles que 7, s et 4 (fig. 10 — PI. 1v), complètement immobiles, quoique possédant encore des cils, et réduites à l’état d'éléments tout à fait transparents, à protoplasma très clair, à membrane d’enveloppe très tenue, ne contenant plus de granulations, et hypertrophiés au maximum. Quelle est la nature de ces granulations? Tout d’abord nous ne les avions constatées que dans les éléments contenus à l'intérieur des filaments. Là, les éléments ont encore une enveloppe assez épaisse, qui empêche de les distinguer sans réactifs. On pourrait (1) Cette formation de vacuoles, au sein du protoplasma des éléments bactériens, va- cuoles qui ne se colorent généralement pas à l’aide des couleurs d’aniline, semble être un phénomène assez fréquent, chez les Bactériacées. Elle se produirait principalement, lorsque ces microorganismes se trouvent dans des milieux peu favorables à leur développement normal. C’est à elles que l’on doit en particulier, attribuer ces parties claires, alternant avec les parties colorées, que l’on remarque dans certains éléments bactériens, tels que les Bacilles de la tuberculose et de la lèpre et les Bacilles-virgules du choléra , et que quelques auteurs ont prises pour des spores. M. VIGNAL (618) vient de les constater également, chez Bacillus mesentericus vulgatus. PAU EE objecter que ces granulations sont le résultat d’un artifice de colo- ration. Mais, plus tard, nous avons constaté leur présence, sans l'emploi d’aucan réactif, chez des éléments libres; dont la membrane d’enve- loppe était devenue extrêmement mince. Donc elles existent réel- lement. Étant donnée leur réfringence assez grande (surtout dans les élé- ments dont la paroi s’est fort amincie, et dont le contenu est devenu très hyalin), nous avons pensé, un moment, à des cristaux de soufre, analogues à ceux que l’on a signalés dans les Beggiatoa. Or, ces granulations ne se laissent influencer, ni par le sulfure de carbone, ni par un excès d'alcool absolu. On ne peut donc les considérer comme des granules de soufre. Les acides forts (sulfurique, azoti- que, chlorhydrique) ne les attaquent pas ; et il en est de même de la potasse et de la soude. Elles ne sont donc pas de nature cristallisée. — Enfin l'acide osmique les laisse complètement intactes : ce ne sont donc pas des gouttelettes huileuses, comme leur aspect et leurs volumes variés pourraient en suggérer l'idée. Elles ont une élection particulière pour l’iode, et dans une pro- portion égale ou peut-être même supérieure à celle des corpuscules cocciformes Elles s’aperçoivent moins bien distinctement avec les couleurs d’aniline , qui. colorant letout, ne servent qu’à les mas- quer. Mais on les fait réapparaître, quand, après avoir coloré avec une couleur d'aniline, on fait passer un courant d'iode. Enfin, l'ac. sulfurique convenablement étendu les met.en évidence également. On le voit : ces granulations offrent les mêmes réactions que les corpuscules cocciformes. Ajoutons à cela, que cette dégénérescence est très fréquente dans les éléments qui fabriquent des spores, quand, à côté d'éléments renfermant encore des corpuscules cocci- formes (+14 — fig. 8, PL. 1v), on rencontre d’autres éléments à granu- lations, et surtout quand on peut voir à la fois, dans un même élé- ment (yta — fig.7, PL 1v), un corpuscule cocciforme (6) et des granu- lations (Gr.). Il est donc tout naturel que leur rapport intime avec les corpuscules cocciformes, se présente immédiatement à l'esprit. Et réellement, nous pensons que ces granulations résultent de la division, de la fragmentation, des corpuscules cocciformes, dans des éléments déformés et hypertrophiés ; en un mot, elles dérivent des ADS — corpuscules cocciformes, et sont, comme ceux-ci, de nature proto- plasmique. Nous croyons qu'on peut rapporter ces formes d'éléments dégé- nérés aux Znvolulionsforinen des Allemands, qu'on observe dans un grand nombre de Bactériacées, et qui consistent aussi en des éléments fort hypertrophiés et déformés. Quant aux granulations protoplasmiques, qui accompagnent cette hypertrophie, nous croyons qu'ils ont une signification pathologique et sont les signes d’une sorte de dégénérescence granuleuse, entrainant la mort des élé- ments qui en sont atteints. Tel est l'ensemble de nos études sur Cladothrix dichotoma que nous résumerons ainsi : I. Clad. dicholoma parcourt, dans son cycle évolutif, quatre états bien distincts : l'etat filamenteux , l'état dissocré, l'état enche- vêtre et l’état zoogleique. II. Ces différents états sont en rapport avec des circonstances et des conditions de milieu définies. Il en résulte que l’ordre de suc- cession de ces différents états, n’a rien de fixe. C’est ainsi que, sous la moindre influence, soit d’un changement de température, soit d'une modification dans la nature du milieu. l’un ou l’autre de ces * états peut faire défaut ; et la plante peut évoluer, par exemple, du premier au dernier, sans passer par les états intermédiaires. IT. L'état filamenteux est l’état végétatif par excellence. Il comprend trois stades : le stade monocladé, représenté par un seul filament , dérivant directement de la spore ; le stade bicladé, où le filament primitif se divise en deux rameaux primaires, et le stade polyclade, où chacun des rameaux primaires donne des rameaux secondaires, tertiaires, etc. IV. Les éléments constitutifs de ces filaments renferment un protoplasma homogène. Les éléments ont deux faces parallèles, et deux extrémités arrondies. — 106 — V. La ramification appelée improprement : fausse ramificalion se fait, en général, suivant cette règle : Tout rameau qui se sépare du rameau générateur, glisse le long de la face de ce dernier tournée vers l’axe central, passant par le filament primitif. Ces différents rameaux sont unis les uns aux autres par une gaîne spéciale, géla- tiniforme ou gaine externe. Ce mode de ramification dont les rameaux sont contenus dans une même gaine gélatiniforme, rapproche Cladothrix de certaines Scyto- némées (Tolypothrix, Calothrix). VI. L'existence de formes variées, tant à l’intérieur des fila- ments qu’à l’état de dissociation ou de liberté, déjà signalée par Zopr, est conforme à la vérité. Ces différentes formes se ramènent à trois groupes principaux : formes rectilignes (Leptothriæ, Bacil- lus, Bacterium); formes courbes (Vibrio); formes spiralées (Spéril- lum). Les formes décrites sous les dénominations de Sp. undula et Sp. volulans ne sont que des formes spiralées de Clad. dicholoma, et, par conséquent, doivent être rayées de la nomenclature. VII. L'état enchevétre résulte d’un premier état de dissociation des filaments en tronçons plus ou moins longs, s’enchevêtrant lesuns dans les autres. VIII. L'état dissocié est le résultat de la mise en liberté des dif- férents éléments qui constituaient les filaments. Ils peuvent être de toutes formes — En général, ces éléments sont actifs, et peuvent être munis d’appendices flagelliformes. La forme en Diplobacterium est très fréquente, et se rapproche beaucoup de la forme B. termo. Vu la confusion etl’abus que l’on fait de ce dernier terme, etson identité spécifique n’étant pas dûment cons- tatée, il y a également lieu de le supprimer de la nomenclature. Des tronçons de filaments composés d’un plus ou moins grand nombre d'éléments disposés en chaînes ou Streptobacterium, peu- vent également se détacher des filaments générateurs, et vivre indépendants, et à l’état mobile dans le liquide ambiant. Ces différents éléments, qu'ils soient isolés, ou en Drplobacterium ou en Streptobacterium, après avoir vécu quelque temps à l’état dis- socié, peuvent perdre leurs mouvements, se fixer aux corps envi- — 107 — ronnants, et reproduire de nouveaux filaments, en s’allongeant et se segmentant. Ce mode de propagation est à rapprocher de celui qui s'opère, par le moyen des hormogonies, chez les Nostocacées. IX. L'état zoogléique, ainsi que CrENKowskI l’a fait pressentir et que Zopr l’a démontré, a pour type la forme décrite autrefois sous le terme de Zoogloea ramigera. Mais avant d'arriver à cette forme définitive, la zooglée de Clad. dichotoma passe par une série de stacles intermédiaires. La forme définitive ramifiée s'obtient par une double formation : 1° de sillons, 2° de vacuoles. X. Clad. dichotoma se reproduit par spores endogènes. Le mode de formation des spores ne diffère pas notablement de celui qu'on a décrit pour les autres Bactériacées, où il est connu. La spore est sphérique, munie, au pôle inférieur, d'un point particulier, point ger- minatif, qui donne naissance au filament primitif. Au moment de germer, la spore a un aspect caractéristique : elle est formée de deux parties hémisphérique, lune inférieure, à exospore épaisse : l’autre supérieure, hyaline et transparente, que le germe ou fila- ment primitif poussera devant lui, et qui formera la gaîne externe. XI. Les éléments variés de Clad. Dichotoma peuvent subir une hypertrophie particulière, avec production de granulations internes : phénomène pathologique, que nous désignons sous le terme de dégé- nérescence granuleuse. BACTERIUM BALBIANII, nov. sp. (1 L'espèce que nous allons décrire maintenant, et que nous dédions à M. le Professeur BALBIANI, se distingue des espèces connues jusqu'ici, par trois caractères principaux : 1° Son état zoogléique de forme déterminée et constante : 2° La couleur jaune orangé qu'elle présente à certaines périodes du cycle de son développement ; 3° Sa prédilechion pour les milieux salins, et, en particulier, pour l’eau de mer où se putréfient des algues marines. Nous l'avons trouvée, en effet, dans l’eau de mer où macéraient, depuis quelques semaines, différentes algues marines, principale- ment des Laminaires et des Ulves. C’est à la surface de ces liquides qu'on la distingue aisément, aux masses plus ou moins volumineuses qu'elle forme, et qui varient, comme coloration, du jaune pâle au jaune orangé. À l'examen microscopique, ces masses orangées, qui peuvent arriver à recouvrir toute la surface des liquides de culture, ne sont autre chose que des amas de Zooglées, au sens strict que nous atta- chons à ce terme. Elles sont dues à la réunion de petites capsules à enveloppe gélatiniforme, et plus ou moins arrondies, renfermant des éléments bactériens rectilignes et très ténus, ne dépassant pas 1 w à 1,5 u dans leur plus grand diamètre. Quand ces petites capsules deviennent confluentes, elles forment, en se rapprochant les unes des autres, des sinuosités et des circonvolutions qui finissent par donner à l’ensemble des Zooglées un aspect cérebroïde des plus nets et des plus constants. Nous allons revenir bientôt, et plus en détail, sur le mode de formation et le développement de cet état zoogléique, non encore étudié jusqu'ici, et qui suffit, presque à lui (1) Voir le résumé de nos premières observations sur cette nouvelle espèce chromo- gène et marine (59). un = seul, pour faire distinguer cette nouvelle Bactériacée de celles qui ont déjà été décrites et principalement des Bactériacées à coloration jaune plus ou moins accentuée, caractère qu’elle présente également au cours de son développement. A l’état libre, nous l’avons rencontrée non-seulement à la surface des liquides où se putréfient des algues marines, mais encore sur des thalles mêmes de Laminaires et d'Ulves : elle est alors très recon- naissable , aux petites taches circulaires et orangées, dont elle par- sème souvent la surface entière de ces thalles. C'est, en partant de cet état zoogléique, tout à fait remarquable par ses caractères morphologiques, que nous sommes arrivé, à l’aide de cultures pures, et en variant la constitution même des milieux, à reconstituter le cycle évolutif à peu près complet de B. Balbianti. Notre premier soin sera donc de décrire cet état zoogléique que nous prenons comme point de départ de transformations ultérieures, et tout d'abord d'indiquer la méthode dont nous nous sommes servi pour isoler la nouvelle bactériacée à l’état de pureté. ETAT ZOOGLÉIQUE. Pour obtenir l'état zoogléique, à l’état de pureté, nous nous sommes servi de la méthode qui nous a paru la plus sûre, et en même temps la plus rapide, parmi celles qui sont actuellement usitées en Bactériologie. Le principe de notre méthode est le même que celui sur lequel est basé le procédé mixle de MIQuEL (423, 424). On sait que ce procédé consiste à faire des dilutions étendues du liquide qui renferme la Bactériacée à étudier, dilutions au {/169 ou même au {/4590, puis à ensemencer et à répartir une goulte de cette dilution dans un milieu nutritif solide, préalablement liquéfié par la chaleur. Ce procédé réunit à la fois les avantages du principe du fraclionnement des gerines , qui est celui de l'École française, et celui du {riage facile de ces mêmes germes, qui est celui de l'École allemande, Mais nous avons été obligé de renoncer à l'emploi de la gélatine nutritive, quiest le milieu de prédilection de cette dernière école. En effet, la gélatine se liquéfie trop rapidement, et à une tem- pérature relativement basse (de 20° à 25° C.), et, d'autre part, sur ce milieu, les colonies (du moins celles de B. Balbianii) deviennent — 110 — trop rapidement confluentes, et englobent, en moins de vingt-quatre heures , les colonies des autres Bactériacées étrangères. Il s’en suit que le triage des colonies qui appartiennent exclusivement à B. Bal- bianii est très délicat, avec l'emploi de la gélatine. et qu'il devient presque impossible d’avoir des cultures pures, par cette méthode. Enfin, sur la gélatine, nous n'avons jamais pu obtenir l'état zoo- gléique parfait, c'est-à-dire le groupement caractéristique des élé- ments en masses gélatiniformes et cérébroïdes. C'était une raison encore plus sérieuse pour nous faire abandonner ce procédé, puis- qu'il nous privait du criterium morphologique que nous considérons comme essentiellement lié à la reconstitution future du cycle évolutit de notre Bactériacée. La gélose nutritive (1), au contraire,nous a présenté tous les avantages requis pour la culture de 2. Balbiani, et en particulier de son état zoogléique. En effet, elle reste solide jusqu’à plus de 70° C., ne se liquéfie pas par le développement des colonies (ce qui retarde leur confluence), et permet, bien plus facile- ment qu'avec la gélatine, le triage de ces mêmes colonies; enfin, étant constituée presque entièrement par des algues marines, elle se rapproche beaucoup, comme constitution, du milieu dans lequel vit B. Balbianii, à l'état spontané. En résumé, voici notre modus faciendi pour obtenir l’état zoo- gléique de B. Balbianti, à l'état de pureté : 1° A l’aide d’une aiguille de platine stérilisée à la flamme, on prend une parcellé aussi mince que possible des zooglées qui se développent dansles cultures à l'air libre, et on la dilue dans quelques centimètres cubes d'eau de mer stérilisée , contenus dans un tube à essai, en agitant fortement ce tube de façon à dissocier les petites capsules zoogléiques et à les disséminer au sein du liquide. D’après le trouble plus ou moins accentué de cette première dilution, on fait une seconde dilution, à l’aide d'une goutte de la première, que l'on mêle à quelques centimètres cubes d’eau de mer stérilisée, contenus dans un autre tube à essai. On répète cette opération jusqu’à ce que le liquide obtenu soit à peine trouble, de façon à n'inoculer sur la gélose qu'une goutte aussi peu chargée que possible de germes ; 2 A l’aide d’une pipette en verre stérilisée, on prélève une goutte (1) La gélose dont nous nous servons contient 1 gr. 5 d'agar-agar pour 100 gr. de bouillon de bœuf ou de veau neutralisé. — 111 — de ce dernier liquide chargé de germes, et on l’incorpore à de la gélose nutritive préalablement liquéfiée et renfermée dans un tube à essai. On agite et on tourne le tube en différents sens, de façon à répartir les germes ensemencés dans toute la masse liquide ; 9° On verse alors le contenu du tube sur une ou plusieurs plaques en verre, que l’on place sous la cloche humide, stérilisée au sublimé corrosif, utilisée pour le développement des germes sur plaques, — ou, ce qui est préférable, on verse le contenu dans de petites boîtes en verre , stérilisées préalablement, à couvercle creusé d’une rai- nure rodée à l'émeri, et à peine hautes d’un centimètre (1), et em- ployées maintenant dans presque tous les laboratoires. Dans ces conditions, en l’espace de douze heures, à la température de 20° à 25° C. (2), on voit déjà ia surface de la gélose présenter, par place, de petites colonies à contour nettement arrondi ou ova- laire, faiblement colorées, de teinte plutôt opalescente, dont les plus (1) Ces petites boîtes en verre sont appelées à remplacer les plaques employées primi- tivement pour la culture des germes. Klles ont, en effet, sur ces dernières, le double avantage, d'être plus aisément maniables et d'avoir ua couvercle qui permet d'examiner, à un faible grossissement , le développement des colonies , sans être obligé d'exposer la surface du milieu à la contamination directe des germes venant de l’atmosphère. Le pre- mier auteur qui a eu l’idée de remplacer les plaques (si faciles à contaminer }, par les boîtes en verre, est J. PETRI (496). Mais ces boîtes, non fermées, étaient encore placées, comme les plaques de Kocx, sous la cloche humide stérilisée, Plus tard, ÉISENBERG (188) ajouta à ces boîtes en verre un couvercle avec rainure rodée, pour permettre l’obtu- ration plus facile. On peut d'ailleurs ajouter de la paraffine fondue dans la rainure, pour obtenir une fermeture plus hermétique encore. Ces boîtes ont été très habilement modi- fiées par MIQUEL (424), de la manière suivante. Elles sont « forées, à leur centre, d'un trou dans lequel s'engage un tube muni d’une bourre d’ouate : le tube et l'ouverture sont usés à l'émeri. C’est par ce tube que se fait l’ensemencement , et par la cheminée l’aéra- tion de la surface de la gélatine ». On peut se contenter, à l'exemple de MM. NocaRp et Roux (454), de boîtes dont la paroi est perforée en un point que l’on obture par de l’ouate et par où se fait la circulation de l'air. Nous nous sommes également servi, pour le développement des colcnies, dela méthode de Kocx, modifiée par ESMARCH (203), en remplaçant toutefois la gélatine par la gélose. Ce procédé, dit de la plaque enroulée, consiste, comme on sait, à liquéfier, à la chaleur, la substance nutritive ensemencée dans un tube à essai, bouché avec une bourre d’ouate, puis à répartir cette subst ance nutritive sur toute la surface interne du tube , en faisant rouler ce tube sur lui-même. — Enfin, le procédé de Roux (546bis) donne encore d’excellents résultats. Il consiste à coucher horizon- talement le tube à essai qui renferme la gélose liquéfiée et ensemencée, de façon à répar- tir, sur une assez grande surface, les colonies futures que l’on prélèvera, une fois déve- loppées. (2) L'’étuve-incubateur dont nous nous servons est l'excellente étuve de d'ARSONVAL (nouveau modèle, à membrane régulatrice métallique, construit par la maison ADNET). — 112 — grosses ne dépassent pas le diamètre d’une petite tête d'épingle. A ce moment, si on examine au microscope, à un faible grossissement, on ne peut encore découvrir, dans ces colonies, l'aspect zoogléique caractéristique. Mais si on les examine, vingt-quatre heures après l’'ensemencement, et toujours à la même température de 20° à 25° C., on voit ces petits îlots d'abord arrondis, prendre une teinte orangée de plus en plus accentuée ; en même temps. leur contour devient sinué et se découpe en forme de circonvolutions. En un mot, ils ont pris l'aspect cérébroïde caractéristique , que nous avons décrit pré- cédemment (fig. 4, pl. vin). A l’aide d’un fil de platine stérilisé à la flamme, il devient alors facile d'isoler un des petits îlots dont l'aspect et la couleur sont si caractéristiques, et à le plonger de nouveau dans un tube à essai renfermant quelques centimètres cubes d’eau de mer (le tout soi- gneusement stérilisé). On fait ainsi une nouvelle dilution, et, comme précédemment, on inocule une goutte de cette dilution à de la gélose que l’on verse dans une nouvelle boîte de cristal stérilisée. Presque toujours toutes les colonies obtenues par ce nouveau frac- tionnement donnent des îlots cérébroïdes et orangés qui, pour nous, représentent comme l'état zoogléique de B. Balbianti. On a alors une culture que l'on peut considérer comme pure. Il ne reste plus, pour la conserver dans cet état de pureté, qu'à prélever une parcelle de cette culture, et à l'inoculer en strie sur de la gélose renfermée dans des tubes à essai fermés à l’ouate stérilisée, et que l'on a préalablement inclinés pour disséminer la gélose sur la plus grande surface possible. Des colonies se développent rapidement le long de la strie d’inoculation, dépassent bientôt cette ligne, et finissent, en deux à trois jours , par envahir toute la surface de la gélose. Elles croissent alors en hauteur. et forment une masse nettement céré- broïde qui peut avoir parfois un demi-centimètre d'épaisseur. Il nous reste maintenant à décrire, avec plus de détails, cet état zoogléique. et à suivre son développement, depuis son apparition jusqu’au stade cérébroïde final. Nous avons vu avec quelle rapidité il se constitue. En moins de six heures, avons-nous dit, il commence à se manifester d'une façon sen- sible, à la température de 20° à 25° C., et quand la surface d'inocula- tion est convenablement aérée. Mais si l’on retarde ce développement, en entravant l’arrivée de l'oxygène, on pourra en suivre facilement — 113 — les différentes phases ; et même, en employant des milieux appro- priés, on pourra étudier certains stades, à l'exclusion des autres. Ici encore, nous nous sommes servi de la cellule close constituée par une rondelle de verre lutée à une lamelle porte-objet. La capacité entière de la cellule est remplie par de la gélose nutritive, stérilisée ét préalablement liquéfiée par la chaleur. On laisse refroidir sous la cloche humide stérilisée au sublimé corrosif, et on inocule la surface quand elle est encore à moitié fluide, avec une goutte de culture de zooglée très diluée dans l’eau de mer stérilisée. On recouvre le tout d'une lamelle couvre-objet préalablement passée à la flamme, et on appuie un peu sur la gélose, de façon qu'une couche très mince de cette dernière renfermant des éléments bactériens adhère à la face inférieure du couvre-objet. Par le refroidissement, il se produit toujours une rétraction plus ou moins grande de la gélose ; et, par suite, un certain espace est ménagé entre la face supérieure de la substance nutritive et la face inférieure du couvre-objet. Les bords de la lamelle, au contraire, adhèrent avec le pourtour de la rondelle de verre , de sorte qu'il n'y a plus de communication avec l'air extérieur. Dans ces conditions, rien n’est plus facile que d’exa- miner, au microscope , avec les plus forts grossissements, le déve- loppement des éléments bactériens qui ont adhéré à la face inférieure du couvre-objet. Leur développement, quoique gêné par le manque d'oxygène, se fait néanmoins suffisamment aux dépens de l'air raréfié existant dans la petite cavité située au-dessus de la surface libre de la gélose contenue dans la cellule. Dans les douze premières heures, on ne peut guère distinguer de développement sensible ; mais, au bout de vingt-quatre heures, on voit, en certains endroits, les grou- pements d'éléments, dont nous avons figuré l'ensemble (fig. 2, pl. viu). Si l'on analyse ces groupements, on voit qu'ils sont cons- titués uniquement par des masses d'éléments allongées, le plus sou- vent ondulées (4.B.D., fig. 2). Quelques-unes de ces masses d'élé- ments affectent plusieurs courbes et un aspect serpentiforme très net (C, fig. 2. Elles ont généralement deux directions, inverses l’une de l'autre. Ainsi la masse B a une direction perpendiculaire à celle de la masse C. À un faible grossissement (20 à 30 diamètres), on recon- nait déjà que ces masses sont formées de deux bords parallèles suré- levés au-dessus de la gelée nutritive (a et 4’ — B. fig. 2), et séparés entre eux par un sillon b, se terminant, aux deux extrémités, par — 114 — des points un peu élargis (c, c”’). Ce dernier détail est nettement accentué dans la masse D, où les deux parties élargies et terminales du sillon affectent une forme triangulaire (c et surtout c’), déter- minée par l’écartement des lèvres des deux rebords précédemment décrits. Cette disposition a son importance. C'est, en effet, par ces extrémités aplaties et triangulaires que se font les anastomoses de plusieurs groupements entre eux, anastomoses qui vont plus tard déterminer la forme cérébroïde générale et définitive. Si l'on observe le groupement F, par exemple , on voit qu'il affecte la forme géné- rale en T, déterminée par deux masses primitives, simples et ondulées, à directions inverses, qui, venant à se rencontrer dans leur développement, se sont anastomosées à angle droit. De même, le groupement H, formé par l’anastomose de deux groupements secondaires. Si l'on examine attentivement la disposition des différents groupements de la figure 2, on voit que ceux-ci, par suite d'anastomoses, vont déterminer des îlots, qui se dessinent déjà en Z, II et III. Sil'onpasse à la figure 3 (même planche), qui montre un endroit de la même préparation, à la même époque du dévelop- pement, on remarque, au centre, quatre ilots très nettement dessinés et complètement clos (Z, IT, IIT, IV, V).Ilest facile de voir comment ces ilots se sont constitués, par suite d'anastomoses de différents grou- pements d'éléments, dont les rebords (a, 4’), s'écartant les uns des autres, se sont soudés par leurs lèvres, en même temps que le sillon primitif qui les sépare s’est accusé. Sa forme générale, très distinc- tement circonvolutionnée, résulte manifestement de la forme ser- pentiforme des groupements primitifs ; et les intervalles 2 plus ou moins larges, et plus ou moins triangulaires ou même quadrangu- laires, qui les séparent, correspondent précisément aux points de jonction de leurs extrémités primitivement libres. D'ailleurs, à la périphérie de ces îlots cérébroïdes, on voit des groupements encore isolés et de forme ondulée (4), et d'autres (B et C), qui sont ratta- chés au groupe central formant des îlots non encore complètement clos. Bientôt toute la colonie sera constituée par un système d'ilots semblables à ceux du centre, et l'aspect général ne tardera pas à être celui de la figure 1. Tel est le mode de formation des zooglées cérébroïdes : on voit qu'il est tout particulier, et absolument caractéristique. Si mainte- nant on étudie la disposition même des éléments, à l'intérieur — 115 — de ces masses zoogléiques, on verra qu'il n’estpas moins intéressant, ni moins typique. Si l’on a soin d'étudier le mode de formation de l’état zoogléique, pas à pas, dans la cellule close que nous avons décrite tout à l'heure, et surtout si l'on soumet cette dernière à une température un peu supérieure à 25° C., c'est-à-dire entre 25° et 50° C., dans une platine chauffante, la première disposition, le premier stade qui frappe les yeux est le stade que nous avons représenté (fig. 4, pl. var). On y voit des séries d'éléments en Bacterium court (y?), entourés d’une enveloppe gélatiniforme très manifeste. En réalité, cette disposition résulte d'un ensemble de capsules, les unes isolées, les autres grou- pées en séries rectilignes ininterrompues. En étudiant de plus près, il est facile de se rendre compte de leur mode de formation. La série À, par exemple, offre un aspect rectiligne ininterrompu très caractérisé: on dirait un filament hypertrophié, dont la gaîne s’est très développée, et à l'intérieur de laquelle les éléments se sont dis- posés perpendiculairement à l’axe principal. Une cloison médiane divise cette première série en deux capsules allongées secondaires (a et b), renfermant chacune quatre éléments qui présentent ce caractère particulier d'être disposés en quatre groupes d'éléments, Juxtaposés deux par deux: chaque groupe étant séparé du voisin par un intervalle assez considérable, En BC, une seconde série formée de trois capsules rectangulaires, mais non plus disposée en série rectiligne ; deux de ces capsules (b et c) sont encore soudées l'une à l’autre : mais la troisième (a) est complètement distincte et isolée. D'ailleurs, les éléments qu'elles renferment sont encore au nombre de quatre, dans chaque capsule, réunis et disposés en deux groupes isolés, de deux éléments chacun. La série £ D montre quatre capsules rectangulaires, complètement isolées les unes des autres, et disposées en zigzag (a, b,c,d). Chaque capsule possède encore quatre éléments indivis ; mais chaque groupe de deux éléments est séparé à son tour par une cloison ; ce qui divise, en réalité, chaque capsule pri- mitive en deux autres capsules secondaires. La capsule 4 montre deux capsules secondaires où chacun des éléments constitutifs commence à se diviser, au moins dans la plus inférieure, en deux nouveaux élé- ments qui se font vis-4-vis. Dans la série FG, on voit trois groupes de capsules (4, b, c) disposés en zigzag. Le groupe a est encore formé de deux capsules primaires à quatre éléments indivis ; le groupe b comprend deux capsules secondaires non encore isolées, mais ren- — 116 — fermant chacune quatre éléments se faisant vis-à-vis; le troisième groupe € est constitué par quatre petites capsules complètement isolées, presque arrondies, à éléments disposés quatre par quatre. Enfin, la série JK est entièrement formée de ces petites capsules à éléments disposés quatre par quatre. Or, cette dernière forme, nous l’avons déjà signalée chez Cladothrix dichotoma : ce n'est autre chose que la forme tabulaire en Tétrades ou en Merismopedia. Elle se rencontre constamment au début de la formation de l'état zoogléique de B. Balbiani ; et, de même que chez Cladothrix dicho- toma, elle n’est qu'un stade dans le développement de cette phase zoogléique. Elle est très fugace : aussi faut-il que le développement se fasse lentement, pour qu’on puisse l’observer ainsi que nous venons de la décrire. Si, en effet, on l’étudie, quelques heures plus tard, les capsules mérismopédiques , s’accroissant séparément , augmentent rapidement de volume. en même temps que leurs éléments, par des divisions répétées, deviennent de plus en plus nombreux. On passe alors au stade suivant (voir fig. 5, pl. vur, la formation des groupe- ments serpentiformes, que nous avons décrits au début). — En Z, est figuré un groupement en voie de formation : il est, en réalité, cons- titué par quatre groupes (A, 2, C, D) de ces capsules, augmentées de volume et renfermant chacune un très grand nombre d'éléments bactériens. De ces quatre groupes secondaires, le groupe médian C ne présente pas encore de disposition régulière, dans l’arrangement des capsules : mais, en D, ces capsules semblent déjà se grouper suivant deux rangées parallèles (4 et a”), séparées par un com- mencement de sillon (b). Cette disposition s’accentue dans le groupe B et surtout dans le groupe À, nettement formé de deux rangées parallèles (a, a”), séparées complètement l’une de l’autre par un espace (b). En ZI, on voit un groupement capsulaire, à forme nette- ment ondulée, et qui certainement était primitivement composé de trois groupes distincts de capsules À, B, C. Le groupe À est encore presque séparé du groupe B, tandis que les groupes B et C commu- niquent directement et n’ont qu'un seul et même sillon (b). Les deux rangées parallèles de capsules à et 4” constituent déjà deux bords surélevés. Ils sont formés de capsules qui commencent à se serrer les unes contre les autres, et à s'allonger suivant une direction per- sendiculaire à celle du sillon. Les capsules qui sont au fond du sillon pont plus petites : quelques-unes gardent encore l'aspect mérismo- pédique. — 117 — En ZI, même disposition. L’allongement des capsules suivant un diamètre perpendiculaire à l'axe du sillon s’accentue. La figure 6 montre deux groupements 7 et ZZ arrivés à leur état définitif , et fai- sant partie d'ilots cérébroïdes. Dans le groupe I, les deux bords a et a” présentent encore, et peut-être d’une façon plus accusée que précédemment, la disposition des capsules sur un seul rang. Les capsules sont devenues très allongées, dans le sens perpendiculaire à la direction du sitlon à. Cette disposition régulière des deux ran- gées de capsules donne à cet ensemble l'aspect d’un véritable épi- thélium cylindrique. Enfin , une modification assez importante s’est produite, dans la disposition même des éléments bactériens, à l’inté- rieur des capsules : au lieu d’être placés comme précédemment, sans ordre apparent, ils sont maintenant disposés en séries longitudinales, parallèles entre elles et parallèles au grand axe des capsules, c’est- à-dire , comme elles , perpendiculaires à l’axe du sillon. Ce sillon b renferme toujours de petites capsules, plus ou moins arrondies, à petit nombre d'éléments. Dans le groupe ZT, qui affecte la formeenT, déjà signalée, une autre modification s’est produite au sein des cap- sules et des éléments qu'elles renferment. Les capsules sont deve- nues de plus en plus allongées, de plus en plus cylindriques, aux dépens de leur largeur. De plus, tandis que leur extrémité libre ou externe (4-a”) est complètement close, leur extrémité interne, au contraire, qui regarde le sillon b, est ouverte. Il n’est plus possible, même avec le secours des réactifs colorants, de distinguer de ce côté, du moins, la moindre trace d’enveloppe capsulaire. Le résultat de cette gélification partielle de l'enveloppe capsulaire, c'est que les éléments que contiennent les capsules s’échappent par ce côté et envahissent le sillon, à tel point que ce dernier est complètement obstrué par leur masse foncée et orangée. Nous avons représenté (fig. 8), à un plus fort grossissement, l'aspect des capsules et de leurs éléments, à ce dernier stade. Les capsules (a, b, c) montrent leur aspect cylindrique caractéristique, ayant 40 à 50 4 de long, et à peine 8 à 10 y dans leur plus grande largeur. Elles ont, à peu près toutes, leurs bords parallèles. Quelques- unes plus petites {c et d) sont encore enclavées, comme autant de coins, entre les plus grandes. Par leur bord libre, elles sont com- plètement closes, et montrent nettement leur membrane capsulaire festonnée, tandis que du côté du sillon 2, il n’est plus possible de la dis- — 118 — tinguer. Les éléments sont disposés er, chaînes parallèles à l'intérieur des capsules, comme nous venons de le décrire, et débordent mani- festement dans le sillon, par l'extrémité interne libre. Quant à la forme de ces éléments, elle a varié d’une manière sensible. Il est nécessaire d’insister sur ce dernier point, qui a une certaine impor- tance relativement aux modifications que nous étudierons. par la suite, dans la forme des éléments et les rapports qui unissent ces différentes formes entre elles. La fig.7nous montrela forme des éléments, à l'intérieur des capsules, forme qu'ils conservent tant que ces capsules restent closes de toutes parts.En À, les élémentssont disposés en chaîne filamenteuse, etplacès bout à bout ; une mince gangue gélatiniforme et lâche enveloppe la chaîne tout entière, sans qu’il y ait de cloison complète entre les différents éléments de cette chaîne. Tous sont rectilignes, mais de formes différentes : 6! est un Bacillus long et grêle, 7 à 8 fois aussi long que large; y! est un Bacleriwm long, tandis que y? n'est autre qu'un Diplobacterium provenant de la division d’un Bacterium long en deux Bacterium de moyenne longueur. Enfin, en ;?, sont deux Bacterium courts, comme les quatre élé- ments représentés en y*, , lesquels commencent déjà à jouer les uns sur les autres, et à prendre une position perpendiculaire à celle de l'axe de la chaîne. Le groupe À nous conduit insensiblement au groupe B, qui montre deux chaînes filamenteuses d'éléments encore entourés d'une enveloppe gélatiniforme continue et régulière, à bords parallèles, sans cloisons de séparation entre les éléments. Mais ces derniers, au lieu d’être placés bout à bout, comme tout à l'heure, ont, au contraire, pris la position transversale, perpendiculaire à l'axe de la chaîne. Au nombre de huit dans chaque chaine, ils se sont disposés en quatre groupes de deux éléments juxtaposés, et placés parallèlement à leur plus grand diamètre : ils ont la forme d'élé- ments en Bacterium court. En C, nouvelle chaîne d'éléments : dens la partie supérieure de la chaîne, l'enveloppe gélatiniforme a les bords rectilignes, parallèles entre eux et au grand diamètre des éléments, tandis que, dans la partie inférieure , cette enveloppe se dilate et s’arrondit insensiblement, et de plus en plus, en même temps que l’on devine le début des cloisons qui sépareront, plus tard, les éléments dans des capsules distinctes. Dans cette dernière partie, les éléments passent insensiblement de leur position primitive, c’est- — 119 — à-dire placés bout à bout, à leur groupement deux par deux perpen- diculairement à l'axe de la chaîne. Même disposition, en D, où le développement des capsules s’ac- centue. En Æ, une série filamenteuse, complètement recourbée, pré- sente deux parties distinctes : l’une, a b, où les éléments en Bac- leriwm (*) se suivent encore en série régulière, parallèlement au grand axe de la chaîne: l’autre, bc, plus élargie, formée de trois capsules ovalaires (c, d, e), presque entièrement séparées les unes des autres par des cloisons gélatiniformes. Chaque partie renferme quatre séries d'éléments, avec leur grand diamètre perpendiculaire au grand axe des capsules, et s'achemine vers le stade Merismope- dia (,*)par division des Bacteriui primitifs en Bacterium elliptiques- ovalaires. très courts, à peine plus longs que larges. En F., on voit quatre groupes de capsules (a, b, c, d), qui montrent le développement d'une capsule primitive allongée à quatre séries d'éléments, en autant de petites capsules presque arrondies, tabulaires, à éléments disposés quatre par quatre en Merismopedia vraie (d). Les trans- formations successives se font par les capsules du groupe b, repré- sentant une capsule primitive divisée par une cloison transversale en deux capsules secondaires, lesquelles, à leur tour, se divisent en deux autres capsules par deux nouvelles cloisons (c). Le groupe G&, montre : d’une part, en a et en b, deux capsules juxtaposées, contenant chacune huit éléments, superposés quatre par quatre et représentant la disposition que l’on désigne plus par- ticulièrement sous le nom de Sarcina ; d'autre part, en c et en d, deux autres capsules plus volumineuses que les précédentes, presque arrondies, mais où les éléments se sont multipliés par des divisions répétées et sans ordre apparent. Le groupe Æ est formé d’un paquet de quatre capsules à angles presque arrondis, et renfermant, comme les dernières, un grand nombre d'éléments: c’est le type des cap- sules que l'on rencontre dans le stade que nous avons déjà décrit (p. 116) et qui est figuré en Z (fig. 5, pl. vin). Enfin, le groupe X montre, réunies dans une même série : 1° deux capsules, encore allongées et à éléments disposés quatre par quatre (a, b); 2° deux autres capsules plus volumineuses à contour arrondi avec un grand nombre d'éléments (c, d). Dans toutes ces capsules entièrement closes, l'élément ultime de la division est le Bacterium elliptique-ovalaire (7“), à peine plus long que large, ne dépassant pas — 120 — 12 dans son plus grand diamètre. Mais dans les capsules cylin- driques, que l’on rencontre au stade final, et surtout dans les cultures, déjà un peu anciennes, l'élément en Bacterium elliptique- ovalaire devient plus volumineux. en même temps qu'il prend une forme presque arrondie ; en un mot c’estun véritable Micrococcus. On peut rencontrer, là, les Micrococcus, soit à l’état isolé (A-fig. 9, pl. vin), soit en Diplococcus (B), forme très fréquente, soit en Tetra- soccus (C), forme également très commune, soit en chaînes d'un plus ou moins grand nombre de Coccus ou Streptococcus (D, E). Notons que les éléments en Tefracoccus sont réunis entre eux, deux à deux, par un reste de substance gélatiniforme interstitielle, mais ne possèdent pas de capsule qu'on puisse distinguer, même par l'emploi des réactifs qui décèlent la capsule des autres éléments. Il en est de même des Sfreplococcus (D et E) : les éléments qui composent ces chaines (quelquefois très longues, de 15 à 30 éléments) sont réunis par une matière gélatiniforme interstitielle, de même nature que l'enveloppe des capsules. D'autres, au contraire, présentent des éléments non réunis d’une façon distincte par une matière intersti- tielle, mais néanmoins disposés en chaîne (F) (1). Les Micrococcus qui composent ces chaines sont, avons-nous dit, plus volumineux que les petits Bacleriui des capsules entièrement closes. Ils ont de 14 à 1,5 w de diamètre, et prennent très fortement les couleurs d’aniline, tandis que les petits éléments en Bacterium ne le prennent que difficilement. Un autre caractère important de ces (1) Cette matière interstitielle qui sépare les éléments d’un même Streptococcus, et les réunit, pour ainsi dire, en un véritable filament, a été signalée par plusieurs auteurs. Lurz, le premier, nous croyons, a montré (390), d'accord en cela, avec UNNA (613 et 614), que les Bacilles de la lèpre ne sont, en réalité, que des chaînes de Coccus, reliés entre eux par une matière interstitielle. Pour lui, les Streptococcus auraient un aspect morpholo- gique assez caractéristique pour en faire un genre spécial, qu'il appelle Coccothrix. Nous croyons que cette disposition est commune à la plupart des Streptococcus. Nous ne ferons que citer le Streptococcus de la Scarlatine et un Streptococcus trouvé par BABES (97) dans le cerveau d’un cobaye mort de la rage, chez lequel cet auteur a constaté que les coccus, non-seulement étaient réunis par une matiere interstitielle, mais étaient contenus à l’intérieur d’une véritable gaîne filamenteuse. CSOCOR (446) et VON SCHRON (563) considèrent également les Bacilles de la tuberculose comme formés d'une succession d'éléments en chaînes ou Streptococcus. Tout dernièrement enfin, METSCHNIKOFF (412) a observé, chez les mêmes Bacilles, des chapelets d'éléments disposés en « Saucisson », et L. KLEIN (330), dans ses minutieuses recherches sur les Bactéries, a décrit également et figuré la transformation des bâtonnets rectilignes de son Bacillus allantroides, en éhaînes de Micrococcus, qui se groupaient ensuite en {étrades pour évoluer vers la zooglée, en suivant un cycle presque identique à celui de B. Balbianiüi. — 121 — éléments arrondis, c’est que ce sont les seuls éléments doués de la coloration jaune-orangé. Encore faut-il qu’ils soient hors des cap- sules, pour que cette coloration devienne apparente. Les éléments contenus à l'intérieur des capsules sont presque incolores. Les Mi- crococcus sont véritablement les seuls éléments qui, une fois sortis de ces capsules, pour remplir les sillons des groupes cérébroïdes, donnent à la zooglée sa couleur orangée. D'ailleurs, chaque élé- ment observé isolément est très faiblement teinté; ce n’est qu'en masse que la coloration s’accentue, et se perçoit nettement. La ma- tière colorante semble répandue uniformément, à l'intérieur de chaque élément, et ne paraît pas y être déposé à l’état de pigment isolé. Nous reviendrons, plus loin, sur ces détails avec l'examen des caractères chimiques. Ces Coccus ou Micrococcus orangés vont jouer un rôle important dans toute l’étude que nous faisons de B. Balbrantr. Nous aurons à discuter bientôt leur véritable rôle, et leur signification morpholo- gique vis-à-vis des autres formes d'éléments bactériens. Quels sont les milieux les plus favorables pour la culture de l’état zoogléique de B. Balbiantü? De tous ceux que nous avons expéri- mentés, c'est la gélose qui nous a donné les meilleurs résultats : les plus rapides, en même temps que les plus sûrs. Les milieux liquides sont, en général, impropres pour la culture de cette phase particu- lière. En effet, ainsi que nous le verrons plus tard, les milieux liquides servent surtout pour l'étude de l'état filamenteux et de l’état dissocie. Quant aux autres milieux solides et transparents, nous n'avons expérimenté que la gélatine nutritive, telle qu'on la prépare ordinairement, c'est-à-dire à 10 ‘/, de gélatine, par litre de bouillon de bœuf. Mais, ainsi que nous l'avons déjà dit, il est impos- sible d'obtenir l'état zoogléique en masses compactes cérébroïdes, sur ce substratum: la gélatine se liquéfie très rapidement, et les capsules s’y dissocient, en mettant leurs éléments en liberté. La gélose seule nous a réussi. Un autre milieu, à base de gélose égale- ment, donne de bons résultats. On remplace le bouillon de bœuf par une décoction de Laminaires dans de l’eau de mer (le tout étant préalablement stérilisé (1). Ce milieu, quand il est bien filtré, présente une teinte grisätre très légère : mais il est transparent, et on peut (1) Tous nos milieux de cultures sont stérilisés, à 120°, à l’autoclave CHAMRERLAND. — 122 — très bien y observer le développement des colonies. L'état zoogléi- que s’y développe aussi bien que sur la gélose nutritive, et avec les mêmes caractères morphologiques. Nous avons eu l'idée de dimi- nuer la puissance nutritive du milieu, dans l'intention d'obtenir des variations morphologiques. Nous avons préparé, à cet effet, un milieu solide, toujours à base de gélose, mais la gélose étant dissoute uniquement dans de l’eau de ner, sans adjonction de bouillon. La proportion de gélose est de 2 °7,. On obtient ainsi un milieu incolore, légèrement opalescent. Si l'on ensemence un tel milieu par la mé- thode que nous avons indiquée plus haut, c’est-à-dire en prélevant une parcelle de culture pure {de l'état zoogléique), obtenue sur gélose nutritive, puis en la délayant dans de l’eau de mer stérilisée, et ensemençant le nouveau milieu avec une goutte du liquide, on observe des modifications assez importantes. On obtient bien encore l'état zoogléique, mais non avec son aspect complètement cérébroïde. Le développement se fait très lentement. Même à la température de 90° à 35° c., ce n’est qu'au bout du quatrième jour que l’on com- mence à distinguer de petites taches orbiculaires, d’abord incolores, qui croissent peu à peu, et finissent par atteindre, au bout du sixième ou septième Jour, le diamètre d'une grosse tête d'épingle. Dès lors, elles restent stationnaires, et ne s'accroissent pas davantage. Au microscope, on constate que ces petites colonies sont formées d’amas de capsules, quelques-unes disposées en groupements serpentiformes, comme nous l'avons indiqué au début de l’état zoogléique sur gélose nutritive, mais le plus grand nombre présentant l'aspect irrégulier indiqué ( Z. fig. 5, pl. vi). On le voit : le substratum, dans ce cas, semble ne pas posséder les qualités suffisantes pour permettre le développement complet de l’état zoogléique. Il est néanmoins excel- lent pour l'étude ; car on y peut observer tout à son aise, non seule- ment le stade dont nous venons de parler, mais le stade Merismo- pedia. qui le précède. D'ailleurs, si l'on veut avoir l'état zoogléique parfait, il suffit de transplanter une de ces petites colonies en tête d'épingle sur de la gélose nutritive, pour obtenir, en moins de vingt- quatre heures, l'aspect cérébroïde caractéristique. Un autre milieu solide, opaque celui-là, nous a paru très propre pour la culture de l'état zoogléique de B. Balbianii : c'est la pomme de terre. Les cul- tures sur pommes deterre se font maintenant dans des tubes à essai fermés à l'ouate, le tout stérilisé à la vapeur d’eau à 120°, suivant ES de les méthodes de Karz (307), de MEADE-BOLTON (96 vis), de GLoBIG (258), de Roux (548) ou de PLAUT (502). B. Balbianii s'y développe en abondance , avec les mêmes caractères morphologiques que dessus. Il nous reste à décrire le mode de préparation qui nous a le mieux réussi pour déceler la structure des capsules et la disposition en même temps que la forme des éléments qu'elles renferment. Tout d’abord, la disposition générale cérébroïde qu'affecte l’état *zoogléique parfait peut s’observer, même sans l'emploi d'aucun réactif, à un faible grossissement, soit dans les tubes à essai, soit dans les boites en cristal, ou sur les plaques qui servent aux cul- tures. C’est ainsi que , sans réactifs, nous avons dessiné (fig. 1, PI. vin) l'aspect général de quelques colonies zoogléiques sur gélose nutritive. Pour observer la constitution même de ces îlots, on doit les étudier dans de l’eau de mer. Il est, en effet, nécessaire de se servir de ce dernier liquide : l’eau distillée ou l'eau ordinaire ayant l'inconvénient de dissocier les capsules et de dissoudre la gangue gélatiniforme qui les relie entre elles. Trois autres réactifs principaux nous ont donné d'excellents résultats, pour l'étude directe et momentanee de l'état zoogléique : 1° L'acide osmique à 1°|,, déjà utilisé en bactériologie par plu- sieurs auteurs, notamment par KünSTLER (347), pour la recherche des prolongements flagelliformes Cet acide ne dissout pas la gangue gélatiniforme qui entoure les éléments : d'autre part, il noircit légè- rement les éléments, de telle sorte que l'on peut s’en servir, même pour faire des préparations durables ; 2 L'alcool absolu. C'est le réactif qui nous a rendu les meilleurs services pour clucider la disposition des capsules , à l'intérieur des ilots cérébroïdes. Les éléments ressortent, d'une manière très intense, sur le fond devenu opalescent de la géiose nutritive. Pour faire apparaître l'enveloppe gélatiniforme, il suffit d'ajouter une goutte de solution alcoolique très étendue de vésuvine ou de fuchsine. On voit alors nettement chaque groupe d'élements enve- loppé par un mince liseré, très faiblement coloré, qui indique la trace de sa gangue gélatiniforme; tandis que les éléments eux- mêmes sont plus vivement colorés, à l'intérieur de leurs capsules. — 124 — 3° L'alun de chrome (1). Nous avons employé ce réactif sur les recommandations de M. G. BoRNET, qui en a tiré d'excellents résul- tats, pour conserver les gaînes mucilagineuses des Mostocacees. L’enveloppe des capsules apparaît assez nettement, surtout si, après avoir enlevé par un courant d'eau distillée l'excès de la solution, on fait passer un courant de solution faible de vésuvine, de violet de méthyle ou de fuchsine. Ce procédé nous a rendu de réels services, surtout pour étudier le stade zoogléique final, où l’on voit les cap- sules cylindriques s'ouvrir du côté du sillon, pour y verser leurs éléments en Micrococcus. 4 L’encre de Chine, suivant les indications de ERRERA (200). Ce procédé est excellent en ce sens que les zooglées ressortent vivement avec leurs enveloppes gélatineuses sur le fond noir de la préparation. Pour obtenir des préparations durables, nous avons eu tout d'abord la pensée d'essayer les procédés employés jusqu'ici pour faire apparaître les capsules chez les Bactériacées qui en sont pour- vues. Mais nous n'avons réussi. ni par le procédé à l'acide acétique, avec coloration consécutive au violet de gentiane dissous dans l’eau anilinée, employé par FRIEDLANDER (282), et excellent pour mettre en évidence la capsule du Pneumococeus, ni par celui de RIBBERT (530), qui n’est qu'une modification du premier, ni à l'aide du pro- cédé de double coloration par la méthode de GRaAM et la safranine, qui teint la capsule signalée autour des éléments trouvés dans rh- noslérome, par CoRNIL et ALVAREZ (139. Le tort de tous ces procédés, c’est, pour le cas de B. Balbiant : 1° de colorer trop vivement les éléments bactériens, et, par suite, de cacher leur mince enveloppe gélatiniforme : 2° dé dissocier cette enveloppe même et de détruire la disposition primitive des îlots zoo- gléiques. Pour avoir une bonne préparation, il faut donc : 1° fixer les élé- ments, et la capsule qui les entoure , dans leur situation normale : 2° les colorer de façon à les faire apparaître avec leurs caractères respectifs ; 3° trouver un milieu de conservation, où ces caractères apparaissent sans s'être altérés. (1) En solution aqueuse très diluée. Il suffit de faire dissoudre un petit cristal d’alun de chrome dans environ 50 gr. d’eau distillée, pour obtenir une solution colorée en violet très pâle. + 2e Nous avons indiqué les réactifs fixateurs qui nous ont donné les meilleurs résultats : l’acide osmique, l'alcool absolu et l'alun de chrome. Comme colorants, on peut se servir indifféremment de toutes les couleurs d’aniline ; toutefois, la vésuvine, la fuchsine et le violet de méthyle 5 B, ou de gentiane, nous semblent préférables à toutes les autres couleurs. De plus, il faut avoir soin de se servir de solution (aqueuse ou alcoolique) (1) très faible. Si l'on s'est servi d’acide osmique , comme fixateur, il faudra un certain temps de 12h. à 24 h.) pour obtenir uue bonne coloration. Avec l'alcool absolu , au contraire, ainsi qu'avec l’alun de chrome, il suffit, après s'être débarrassé de l'excès du réactif fixateur, de deux à cinq minutes pour colorer suffisamment les capsules et leurs éléments. Après avoir lavé, de nouveau, à l'eau distillée, on fixe la couleur, avec la solution iodo-iodurée, dont nous nous sommes servi déjà pour C{a- dothrix dichotoma. et l’on conserve dans la glycérine iodo-iodu- rée. Dans le cas où l’on emploierait l'alun de chrome, comme fixa- teur, il serait bon d'ajouter de l'alun de chrome à la glycérine (parties égales de solution d'alun de chrome et de glycérine). Nous ne conseillons pas de monter les préparations dans le baume du Canada. On risquerait fort. en effet, dans la première opération, qui consiste à déshydrater par l'alcool absolu, de décolorer le tout et de perdre ainsi le bénéfice des premières réactions. Cest en partant de l'état zoogléique tel que nous venons de le décrire, avec ses caractères dislincts, si faciles à retrouver, et en le cultivant dans différents milieux, qu'il nous a été permis de démontrer, chez B. Balbianiti, l'existence d’un cycle évolutif défini et complet. Ce cyele comprend, comme pour Clad. dichotoma, et en dehors de l'état zoogléique : l’élat filamenteux, l'état dissocié et l'état enchevélré. Voyons comment il nous a été possible d'obtenir ces différents états. (1) L'eau anilinée colorée par les solutions faibles de violet de méthyle, de fuchsine ou autres couleurs d'aniline, utilisée en premier lieu par EHRLICH (486), est également très bonne. — 126 — ETAT FILAMENTEUX. Nous avons déjà dit que la gélose était le milieu le plus favorable pour obtenir l'état zoogléique . tandis que les milieux liquides con- venaient mieux pour l'étude de l'état filamenteux. Nous avons , en effet, réussi à faire dériver d’emblée cet état filamenteux de l’état zoogléique, en nous servant de certains milieux liquides marins, et en particulier d'une décoction de Laminaires dans l'eau de mer. Nous préparons cette déccction en faisant bouillir, pendant une heure environ, des thalles de Laminaires dans de l'eau de mer, puis en filtrant le liquide obtenu. La décoction qui nous a rendu le plus de service avait une densité de 1,029 ; elle était légèrement teintée en brun olivàtre et avait une odeur assez prononcée d'algues marines. Nous avons été tout naturellement conduit à essayer ce milieu de culture. qui se rapproche beaucoup , comme composition, du milieu où vit la plante, à l’état spontané. Et, de fait, aucun des milieux nutritifs liquides, usités ordinairement en bactériologie, ne nous a donné d'aussi bons résultats. Nous croyons qu'il faut en re- chercher la cause dans l'excès de substance azotée que con- tiennent les bouillons employés ordinairement. Ni le bouillon de bœuf, ni les bouiilons préparés avec d'autres viandes, entre autres la chan: de poisson marin, comme cela semblait indiqué en raison de la prédilection de notre Bactériacée pour les milieux marins, ni les bouillons artificiels de peptone, dont l’usage se généralise de plus en plus en bactériologie, ne se sont montrés des milieux favo- rables à la culture de l'état filamenteux. La décoction de Laminaires dans l’eau de mer, sans aucune addi- tion de matière animale azotée, semble être le milieu qui ait, pour ainsi dire, le monopole de culture de cette phase particulière. Il est probable qu’un grand nombre d'autres décoctions d'algues ou de plantes marines pourraient rendre les mêmes services. Prenons donc une certaine quantité de cette décoction de Lami- naires, préalablement stérilisée dans un matras-PASTEUR, et ense- mençons-la avec une parcelle de zooglées jeunes, nettement céré- broïdes. Placons le matras à l’étuve-incubateur, à 25° C. et étu- dions pas à pas les modifications qui se succèdent. — Disons de suite que cette température de 25° C. est celle qui, après plusieurs — 197 — essais, nous a paru la plus favorable pour le développement de B. Balbianti et en particulier de son état filamenteux. Au bout des vingt-quatre premières heures, le liquide est à peine trouble ; mais, à la surface, on peut discerner, avec un peu d’atten- tion, une très mince pellicule. Prélevons, à l'aide d'une pipette capillaire, une parcelle de cette pellicule et examinons-la. Nous la trouvons formée d'éléments bactériens immobiles (4. fig 1, PL 1x), assez grêles, sous forme de courts Baclerium (,*. yt), isolés, ou accouplés deux à deux en Diplobacterium (a). Ces éléments sont absolument identiques à ceux que l’on trouve dans les capsules closes de l'état zoogléique. Ajoutons que, malgré leur état d'immobilité, il n'existe, à leur périphérie, aucune trace de capsule : qu'on les examine avec ou sans réactifs. Quelques-uns, beaucoup plus rares, sont disposés en courtes chaînes ou Streptobacterium (b) de quatre éléments. Si main- tenant, au lieu d'examiner la pellicule superficielle, on examine le liquide même, on trouve des éléments en tout comparables à ceux que nous venons de décrire, mais mobiles, c’est-à-dire présentant des mouvements de propulsion en avant et d'oscillation autour de leur axe central. Si l'on étudie une goutte de ce liquide en cellule close, il est facile de se convaincre que ce sont ces mêmes éléments qui, après avoir erré quelque temps dans la masse du liquide, finissent par avoir des mouvements de plus en plus lents, et deve- nir complètement immobiles comme ceux de la pellicule superfi- cielle. Il y a donc lieu de penser que les éléments bactériens des zooglées, après s'être débarrassés de leur enveloppe capsulaire et s'être dispersés dans le liquide, sont venus, avides d'oxygène, se disposer et s'immobiliser à la surface. Douze heures plus tard, c'est-à-dire trente-six heures après l’en- semencement, l'aspect de la pellicule superficielle est tout autre déjà (fig. 1 B, PL 1x). On ne trouve presque plus d'éléments en Bacterium courts, isolés ou accouplés deux à deux. Par contre, presque tous les éléments sont disposés sous forme de chaînes plus ou moins longues, à éléments plus ou moins nombreux. C'est ainsi qu'à côté des Diplobacterium (a) de tout à l’heure, on trouve des chaines en Sfreptobacterium de quatre éléments (b}, ou davantage (c, d) Remarquous que ces différentes chaines se composent d'éléments bactériens rectilignes, qui peuvent être de longueurs — 128 — différentes, suivant leur état plus ou moins avancé de segmentation (1,92, 298, v9). Enfin les éléments qui constituent cet état ne sont plus seule- ment juxtaposés, ils sont réunis entre eux par des brides plus ou moins étendues de substance interstitielle, qui prend la matière colorante, faiblement il est vrai, mais assez nettement perceptible pour indiquer l'ébauche de la gaïne des futurs filaments. Quarante-huit heures après l'ensemencement, ou, au plus tard, au bout de trois jours, l'aspect de la pellicule superficielle s’est de nouveau modifié. Le plus grand nombre des S{replobacteriuwm de la veille se sont considérablement allongés, par suite de la division de leurs éléments (Fig. 1, C, PL. 1x). On est alors en présence de véritables filaments, avec leur gaine propre et leurs éléments, con- tenus à l'intérieur de cette gaine. Les plus courts, comme ceux qui sont figurés en & et b, ont de 45 à 50 4. — Les plus longs sont plus ou moins sinueux, repliés sur eux-mêmes; ils peuvent avoir quatre et cinq fois cette longueur. Quant à leur largeur, elle varie entre 0,5 et 1 w. Parmi les éléments, qui sont toujours recti- lignes, on en trouve de toutes les longueurs, suivant que le travail de segmentation suit de plus ou moins près le travail d’'accroisse- ment. En à, nous voyons à peu près tous les stades de la segmen- tation réunis sur un même filament : en «!, des éléments ayant plus de dix fois leur largeur, et qui, d'après notre nomenclature, sont de vrais éléments en ZLeplothrix ; en 61, 6?, des éléments ayant de cinq à dix fois cette longueur (ce sont des Bacillus), et en zta, y'b, y!c, de longs Baclerium, ayant moins de cinq fois cette longueur. Dans le filament b, le travail de segmentation est peu accentué, à l’une des extrémités où l’on voit successivement un Zeptothriæ (xt), un Bacillus (61), puis un Bacterium de moyenne longueur (72; tandis qu’à l’autre extrémité, la segmentation a été très active, puisqu'elle y est arrivée à son apogée, sous forme d'éléments en Bacterium très court, elliptique , à peine plus long que large (y*). Mèmes phénomènes en €, mais sur un filament beaucoup plus long que le précédent. En d, le filament n’est plus constitué que par une suite d’articles en Baclerium très courts (y). Les longs filaments immobiles que nous venons de décrire n'existent qu’à la surface. On peut donc dire que, sous l'éfat fila- menteux, B. Balbiani est essentiellement aérobre. — 199 — EÉrar Dissocié, ETAT ENCHEVÈTRÉ. Dans l'intérieur du liquide qui, au troisième jour, est devenu très trouble, sans cependant changer de coloration, on rencontre toujours les mêmes éléments du début, grêles, en Bacterium très courts, très agiles, quelques-uns en Diplobacterium, d'autres en courts Sirep- tobacterium. On peut donc dire que, dans cette partie du liquide, B. Balbianii se développe surtout sous formes d’éléments isolés, libres et mobiles, c'est-à-dire sous l’état que nous avons appelé état dissocie. Enfin , il nous est arrivé bien souvent de rencontrer des portions de la pellicule où les filaments sont tellement pressés les uns contre les autres qu’ils sont pelotonnés sur eux-mêmes et 2n{riques, pour ainsi dire, les uns dans les autres. C'est encore une phase particu- lière de développement et qui n’est qu'une sorte de corollaire de l'état filamenteux, ce que nous avons appelé l'etat enchevétre. Ainsi, en l’espace de trois jours, à la température de + 25° C. et dans la décoction de Laminaires , on peut passer de l’état zoogléique à l’état filamenteux. — Une remarque importante à faire, c’est que cet état filamenteux, tel que nous venons de le décrire, ne provient pas de la spore, comme c'était le cas pour Clad. dichotoma. En effet, parmi les éléments que l’on trouve durant toute la période du développement de cet état filamenteux, on ne rencontre aucun élément ayant les caractères assignés ordinairement à la spore durable, du moins chez les Bactériacées. Au contraire, nous voyons des éléments en tout semblables aux courts Baclerium des capsules zoogléiques, produire, par un travail de segmentation continu et d'accroissement dans une seule direction, de véritables chaînes fila- menteuses. Ce mode de formation des filaments offre (ainsi que nous l'avons déjà observé, à propos d'un mode de développement semblable chez CT. dicholoma) une certaine analogie avec le mode de propagation par hormogonies que l'on rencontre chez les Cyanophycees filamenteuses, et constitue un nouveau lien de parenté entre Les deux groupes.Ce mode de propagation par véritables hormo- gonies doit être fort répandu dans tout le groupe des Bactériacées. I n'est pas un observateur, pour peu qu'il ait suivi quelque temps Pévolution de certains tronçons de filaments bactériens, chez Bacillus 4% = sublihs, par exemple, qui n'ait remarqué la fragmentation fréquente de ces tronçons mobiles et leur allongement ultérieur en longs filaments qui deviennent peu à peu immobiles. Nous-même, nous avons constaté, maintes fois, ces phénomènes, non seulement chez B. Balbianti et chez Clad. dichotoma, mais encore chez B. osteo- philum, que nous étudierons plus loin. Il y a là, nous le répétons, un véritable trait-d'union entre les Bactériacées et les Cyanophycées, sur lequel on ne saurait trop attirer l'attention, au point de vue de leurs rapports phylogénétiques. Nous n'avons décrit, dans l’état filamenteux, que des formes rec- tilignes. Nous sommes pourtant arrivé, à deux reprises différentes, à obtenir des formes d’éléments courbes et spiralés, par une modifi- cation très simple du milieu de culture. Ii suffit, pour cela, d'ajouter à Ja décoction de Laminaires une égale quantité d’eau de mer. Dans ces conditions, si l’on ensemence quelques centimètres cubes de ce liquide avec des Zooglées cérébroïdes, on obtient, dans l'espace de quarante-huit heures,à + 25° C. et à la surface du liquide, des chaînes filamenteuses, non plus composées d'éléments rectilignes, comme pré- cédemment, mais de longues chaînes en forme de vrilles à tours de spires plus ou moins lâches, qui ne sont autres que des Spzrochæle (Fig. 2, À PI. 1x). Ces chaînes, dont quelques-unes sont très longues, paraissent ininterrompues, quand on n’emploie pas de réactifs colo- rants. Mais sous l'influence des couleurs d’aniline, ou de l’iode, elles se montrent,en réalité, composées d'articles de différentes longueurs, depuis l'élément en Vébrio simplement courbé (5!) jusqu'au Sprril- lum à un (et), deux (e?), trois (e), quatre (£t) tours de spire. Quel- ques-uns de ces Spirillum peuvent même avoir six et sept tours de spire (ef, e7). Les éléments se suivent en chaîne à peine ininterrom- pue (A.— a), ou, au contraire, sont séparés les uns des autres par des brides de substance interstitielle plus ou moins accusée (4.— D, c, d). Ces longues chaînes filamenteuses immobiles, comme les filaments à éléments rectilignes précédents, constituent les formes spiralées de l’état famenteux. A l'intérieur du liquide, au contraire, de même que tout à l'heure, nous avons des formes isolées, libres et mobiles, mais courbes et spiralées. Elles représentent l’état dissocié (fig.2,B,PL.1x). On y trouve toutes les formes que nous venons de décrire, associées sur un même filament, à savoir : des éléments en Vibrio(a — à!) et en Spérillum à un ou plusieurs tours de spire (b,c,d,e,f—ct, e?, 6 er 81): — 131 — Nous avons pu cultiver l’éfat dissocié indépendamment de l’état fila- menteux , sous ses formes libres et mobiles, rectilignes, courbes et spiralées. Nous avons déjà vu que la forme Bacterium existe au sein de la décoction de Laminaires. C'est même, au bout de cinq à six jours, huit au plus, la seule forme que l'on rencontre, à l'intérieur et à la surface du liquide. En effet, les éléments bactériens ne restent associés en chaînes filamenteuses que pendant quelques jours. Tôt ou tard, les filaments se désagrègent et mettent en liberté leurs élé- ments constitutifs, sous forme de Bacterium grêles, elliptiques, a peine plus longs que larges (yt). Cette forme en Bacterium court, elliptique, ovalaire, qui est celle que l'on rencontre le plus fréquem- ment (car, ainsi que nous l'avons déjà dit, elle est le terme ultime de la segmentation des éléments rectilignes), se cultive encore très bien dans les bouillons, surtout les bouillons de bœuf, tels qu’on les pré- pare en bactériologie, et, en particulier, dans les bouillons simple- ment préparés avec de la peptone (1). Les Zooglées ensemencées dans ces liquides, donnent invariablement, entre + 20 à 25° C., l’état dissocié, sous forme d'éléments en Baclerium grêles et courts, de 0,5 à 0,8 4 de large sur 1 4 environ de long, isolés ou accouplés en Diplo- bacterium. Leurs mouvements sont très actifs. Quant à la forme en Bacillus mobiles, ou en chaînes de Bacillus également mobiles, nous l'avons fait dériver directement de l’état zoogléique, en culti- vant ce dernier dans un bouillon spécial, très légèrement acide, de morue salée, avec addition d'eau de mer (2). Dans ces conditions, à + 25°C., en moins de douze heures après l’ensemencement des Zooglées, le liquide se trouble et renferme, tant à la surface qu’à son intérieur, une grande quantité de longs bacilles, ayant 1 à 1,5 u de large et 5 à 10 fois autant en longueur (A Fig, 4 — PI. 1x). Le plus grand nombre sont solitaires (51, 8?) ; quelques-uns, en voie de division ou accouplés en Diplobacillus (6!,,): d'autres, enfin, plus rares, sont en courtes chaînes ou Slreplobacillus de trois ou (1) Pour la confection de ce bouillon, nous nous servons de la formule suivante : Peptone. 7 20 gr. Eau de mer.... 1000 cc, (2) Cet autre bouillon se prépare en faisant bouillir une livre de morue salée dans un litre d'eau de mer, pendant une heure. On filtre et on ramène le liquide obtenu au poids primitif , en ajoutant de l’eau de mer. — Puis, on stérilise, et on conserve dans des ballons scellés à la lampe. Ce bouillon est naturellement acide, 192 — quatre éléments (a). Chose remarquable : on peut conserver B. Bal- bianii, sous cette forme Bacillus à l'état dissocie et pur, pendant une durée pour ainsi dire indéfinie, dans le bouillon de morue acide. Quant aux formes Vibrio et Spirillum, nous avons également pu les isoler à l’état dissocié, en transplantant une goutte de leur culture à l’état filamenteux, sur de la gélose, entre + 20 à 25° C. Si, à l’aide d'une pipette stérilisée, on inocule en strie, la surface de ce substratum préalablement inclinée dans un tube à essai, il se développe, dans l'espace de vingt-quatre heures, etle long des stries, des trainées blanchâtres. En trois ou quatre jours, elles ont atteint leur maximum de développement sous forme de cordons blanc-lai- teux, ne présentant pas la moindre trace de coloration orangée, et uniquement formés d’une multitude de Vibrio (3!) et de courts Spirillum (et)(C -— Fig. 2, PI. 1x). On peut alors étudier facilement la forme de ces éléments, en croissant ou en parenthèse, dont les extrémités sont minces et effilées. En résumé, nous voyons que B. Balbianii possède un cycle èvo- lutif bien défini, comprenant l’état filamenteux, l'état dissocie, l’état enchevétre et l'état zoogléique. Nous avons vu, d'autre part, qu'il est possible de le cultiver dans des milieux appropriés, non- seulement sous ces différents é/ats, mais encore sous les différentes formes rectilignes, courbes ou spiralées. Il reste maintenant, à faire, pour ainsi dire, la contre-épreuve des expériences qui nous ont permis d'établir la série de ces phases évolutives. Est-il possible, en partant de l’état filamenteux, par exemple, de reconstituer l’état zoogléique ? Nous avons institué une première série d'expériences, qui consiste à transplanter une goutte de la culture de l'état filamenteux, dans la décoction de Laminaires, sur la gélose , qui s’est montrée si favc- rable pour la culture de l’état zoogléique. Voici la succession des phénomènes qui s’opèrent dans ces condi- tions : la gélose étant contenue, soit dans des tubes à essais, soit dans les petites boites aplaties, en verre, dont nous avons parlé plus haut, nous conseillons d'en ensemencer la surface à l’aide d'une fine pipette en verre, préalablement stérilisée à la flamme, non pas suivant des siries, mais en piqûres superficielles (au nombre d'une vingtaine), précaution qui permettra d'analyser plus aisément ce qui se passe dans chaque ilot, et de vérifier si les phénomènes sont iden- LAB — tiques dans chacun d'eux. On pourra faire ainsi, d’un même coup, sur le même milieu et dans les mêmes conditions, une vingtaine d'expériences qui se contrôleront les unes les autres. Dans les vingt-quatre premières heures qui suivent l’ensemence- ment, entre + 20 et 25°C, les points inoculés sont occupés par de petites colonies arrondies, d’abord presque imperceptibles et com- plètement 2#ncolores. On y trouve, non plus des filaments, mais les éléments constitutifs de ces filaments, sous forme de Bacterium très courts, grêles, isolés, mobiles, quelques-uns en Diplobacterium. d'autres, plus rares, en S#replobaclerium de trois ou quatre articles. C’est donc l’état dissocié qui, en vingt-quatre heures, a suc- cédé à l’état filamenteux. Le deuxième jour, ou quarante-huit heures après l'ensemencement, les colonies sont toujours arrondies , mais elles ont quadruplé de volume, et, chose remarquable, on y distingue une teinte orangée, très faible, il est vrai, mais qui s’accentue de jour en jour (davantage), pour atteindre son maximum d'intensité, du troisième au quatrième jour. Si l’on examine les éléments conte- nus, on les trouve encore isolés: mais leur forme a notablement chaugé. Quelques-uns sont encore à l’état de Bacterium grêles et courts; mais la plupart sont devenus plus volumineux, et ont arrondi leurs contours. En un mot, ce sont de véritables Micrococcus en tout comparables à ceux que nous avons signalés, remplissant les sillons des circonvolutions zoogléiques, au moment de la déhiscence des capsules. Ils sont animés de mouvements browniens très intenses, c’est-à-dire qu'ils sont doués d’une sorte de trépidation sur place très accentuée, plutôt que de mouvements propres. En certains endroits, on les voit accouplés en Diplococcus ; d’autres, plus rares, en chaînes de Streplococcus ; quelques-uns, groupés quatre par quatre, en Tetracoccus. Dès le troisième jour, on ne rencontre plus d'éléments en Bacteriwm : tous sont transformés en Micrococcus. Les mêmes transformations s’opèrent,en même temps, et avec la même rapidité, dans chacun des îlots d’ensemencement. C’est là une première preuve de la pureté des cultures. D'autre part, une parcelle de ces îlots transplantés sur d’autres tubes ou dans d’autres boîtes en verre contenant également de la gélose nutritive, donne les mêmes résultats. Autrement dit: la culture sur gélose, de Micrococcus orangès, transplantée sur gélose, donne toujours une culture orangée de Micrococcus. Si, au contraire, on A transplante cette culture de Micrococcus dans notre première décoc- tion de Laminaires, on obtient, en vingt-quatre heures, l’état fila- menteux à la surface du liquide, et l’état dissocié, dans la profon- deur. Réciproquement, cette nouvelle culture de l'état filamenteux reportée sur gélose, redonne la culture orangée de Micrococcus (1). Il nous semble que c’est la meilleure preuve de la pureté de nos cultures. Si, en effet, la moindre Bactériacée étrangère se fût trou- vée mêlée à B. Balbianti, elle n'aurait pas manqué de produire, sur la gélose, des colonies d'apparence différente et surtout non colorées comme celle de nos Micrococcus. Il se serait passé, sur la gélose , le même phénomène qui se passo dans les cultures sur plaques, pour le triage des différents germes que peut contenir une infusion bactérifère, où l’on peut déceler chaque Bactériacée par la forme et la nuance de ses colonies. Mais une goutte de culture en décoction de Laminaires donne , sur gélose, des colonies qui ont toutes la même forme arrondie, et la même couleur orangée. L'une et l’autre culture appartiennent donc au même organisme. Quant à la transformation de l'élément Bacterium en Micrococ- cus, elle paraît, au premier abord, difficile à expliquer. Cependant, lorsqu'on songe à la différence si minime qui existe entre les deux diamètres du Micrococcus et du Bacterium court elliptique (0,6 à 0,8 u d’un côté ; 1 à 1,5 y de l’autre), on voit qu’il suffit à cet élément d'arrondir très légèrement ses contours, pour arriver à la forme Micrococceus. I] est très facile de s’en rendre compte. en étalant à la face inférieure d’un couvre-objet enduit préalablement d’une mince couche de gélose nutritive, une très petite goutte de la culture de décoction de Laminaires, eten plaçant le tout au-dessus d’une cellule en verre, formant chambre humide, comme nous en avons déjà décrit. Si l’on suit un des petits Bacterium grêles et mobiles de cette culture, on le voit s'arrêter peu à peu, et quelquefois se segmenter. Au bout de deux à trois heures, ses contours se sont arrondis, en même temps que son volume a augmenté. Un des caractères les plus distinctifs de ces nouveaux éléments en Mzcro- coccus, outre leur coloration orangée, c’est leur élection plus grande que chez les Bacterium , pour les couleurs d’aniline. Nous (1) Bacterium Balbianii est donc un nouvel exemple de plus à ajouter à la liste (Voir p. 21) des Bacterium ou Bacillus chez lesquels on a constaté la transformation de l'élément Micrococcus en bdtonnet rectiligne ou inversement. SHARE croyons que cela tient à ce qu'il existe, tout autour des Coccus, une zone très mince (que l’on peut assez aisément reconnaître sans réac- lifs), probablement de nature gélatiniforme, et qui, sous l'influence des colorants, vient s'appliquer contre la surface des éléments et les fait par là même apparaître plus foncés et plus volumineux. Du reste, on peut étudier cette transformation des éléments de l’état filamenteux ou de l’état dissocié en Micrococcus, d’une façon plus nette encore, en transportant sur gélose nutritive, la culture obtenue en bouillon de morue légèrement acide. On se rappelle que la Zooglée cérébroïde ensemencée dans du bouillon de morue acide donne, en douze heures, de fins éléments très actifs en Bacillus. Or, ces Bacillus transplantés sur gélose à + 25° C., dans les premières vingt-quatre heures après l’ensemencement, perdent peu à peu leurs mouvements, et s'allongent en filaments articulés {B — Fig. 4, PI. 1x), où l’on trouve toute la série des éléments que nous avons déjà rencontrés associés dans l’état filamenteux : Leplothriæ (x1), Bacillus (81, 6?), Bacterium longs (y!) Quarante-huit heures après l’'ensemencement, on ne trouve plus guère trace de ces filaments du début, leurs éléments se sont dissociés de nouveau, et un grand nombre présentent l'aspect singulier que nous avons figuré (a. b. c — C. — Fig. 4, PL 1x). L'ensemble de ces tronçons de filaments affecte une disposition en crosse des plus remarquables. Une des extrémités est constituée par deux éléments rectilignes en Bacterium long jux- taposés en série linéaire (c) ou coudée (4, b); l'autre extrémité recourbée est formée de deux séries d'éléments en Bacterium court (73), accouplés deux à deux, et se faisant vis-à-vis. Cette der- nière partie du filament arrive à se détacher du reste, et demeure isolée dans la culture, comme on peut le voir en d. On trouve un grand nombre de ces éléments réunis 4 par 4, qui proviennent, en réalité, comme le montre le groupe d1, de deux Bacterium de moyenne longueur placés vis-à-vis l’un de l’autre, et recourbés en demi-cercle. Aussi, lorsque chacun d’eux se divise, à son tour, en deux courts Bacterium, a-t-on sous les yeux un ensemble que l’on prendrait pour un cercle complet (4 3 et 4), à un faible grossisse- ment, et surtout sous l'influence d’une coloration trop forte. (1) Q) MM. GuiGnaRp et CHARRIN (966) l'ont obtenu également chez Bacillus pyocya- neus. MILLER (419) figure une disposition semblable parmi les éléments du Spirochæte buccalis, et E. KLEIN (396,396 vis), parmi ceux du Spirillum choleræ asiaticæ. _ 136 — Plus tard, au bout de trois ou quatre jours, les îlots d’ensemence- ment ne renferment plus aucune trace des bacilles, ni des filaments primitifs : il n’y a plus que des Microccus (D) isolés (a) ou accouplés en Diplococcus (b) ou en Tetracocceus (c), ou même en Séreplococ- cus (e). De plus, les îlots d'ensemencements sont devenus orangés. Remarquons toutefois que ces Micrococcus sont sensiblement moins volumineux que ceux obtenus primitivement. Avec le bouillon de morue légèrement alcalinisé par quelques centimètres cubes d’une solution de carbonate de soude, on arrive aux mêmes résultats. Ce bouillon ensemencé avec une parcelle de culture de Zooglées cérébroïdes, donne, en vingt-quatre-heures, et à la température de + 25° C., des éléments mobiles disposés en chaînes ou Streptobacterium (Fig. 3, PL. 1x). Les uns (4) sont uni- quement formés de Bacillus (y!)et de Bacterium longs (51), Les autres (b, c) de Bacterium de différentes longueurs (-?, y2,,, #). D’autres enfin montrent, sur le même filament (d,e,f), la transfor- mation de leurs éléments en Micrococcus par segmentation de leurs Bacterium (y?,,) en éléments plus petits, qui arrondissent leurs con- tours, en même temps qu'ils deviennent plus volumineux. Or, ces tronçons de filaments transplantés sur gélose, donnent, au bout de vingt-quatre heures et à + 25° C., des îlots déjà légèe- rement orangés, formés de Streptococcus (B — Fig. 3, PI. 1x): les uns à éléments intimement juxtaposés (a), les autres, au contraire, à éléments séparés par des brides de substance interstitielle (D). Quelques-uns enfin ne sont plus formés que de deux couples de Diplococcus (ce, d) où même par un seul couple en Diplococcus accompagné d'un Coccus isolé {e, f). Quarante-huit heures après l'ensemencement, on n’a plus que des Micrococcus (C. Fig. 3, PL. 1x) isolés (a) ou des Diplococcus à éléments plus ou moins rapprochés (b, c, d), suivant l’état plus ou moins avancé de leur segmentalion, et la coloration des îlots devenue très orangée. On le voit, l'élément en Coccus paraît jouer, dans l’histoire de B. Balbianti, un rôle très important. Nous l'avons trouvé dans les sillons des circonvolutions de l’état zoogléique, et nous venons de voir que les éléments, dans l'état filamenteux et l'élat dissocié, transplantés sur la gélose, se résolvaient également, en dernière analyse, en Coccus chromogènes. Nous avons décrit l'aspect morphologique de cet élément. Quant à son rôle physiologique, nous déclarons que nous sommes très embar- — 101 — rassé pour l'expliquer. Tant que le milieu ne change pas, c'est-à-dire dans le cas particulier où on le cultive sur gélose, il conserve tous ses caractères. Si, au contraire, on le transplante dans la décoction de Laminaires , il donne naissance à l’état filamenteux à la surface, et à l’état dissocié dans la profondeur du liquide. Faut-il donc consi- dérer cet élément arrondi comme un élément reproducteur, une sorte de gonidie, ou d'arthrospore, suivant la dénomination de DE Bary (34)? Au début de nos recherches sur B. Balbianii, nous penchions vers cette opinion. Mais il faut bien reconnaitre que ces éléments arrondis sont des éléments purement végétatifs, en ce sens qu'ils s’accroissent eux-mêmes par simple division, comme tous les éléments en Micrococcus connus jusqu'ici, au con- traire des spores, arthrospores ou endospores, qui, une fois formées, ne s’accroissent plus, et demeurent stables, jusqu'au moment où, dans certaines conditions de milieu, ils reproduisent la Bactériacée par germination. Or, nous le répétons, il n'y a qu'une délimitation insensible, entre le court Bacterium elliptique-ovalaire et cet élé- ment en Micrococcus ; il se transforme graduellement en ce dernier élément quand on le transplante de la décoction de Laminaires sur la gélose, et inversement il retourne à la forme Bacterium, puis en chaînette de Bacteriwm et finalement à l’état filamenteux, quand on la reporte de la gélose dans la décoction de Laminaires. En un mot, pour nous et du moins dans le cas particulier de B. Balbianti, l'élé- menten Micrococcus n’est autre qu'un Bacteriuin très court, dont tous les diamètres sont égaux. Nous parlerons tout à l'heure des autres caractères de cet élément arrondi, et en particulier de sa culture sur gélatine, et de sa fonc- tion chromogène, caractères qui nous fourniront une base de dia- gnose , dans sa comparaison avec les autres éléments chromogènes et en Micrococcus observés jusqu'ici. Pour le moment, voyons comment, par l'intermédiaire de cet élément, nous sommes arrivé à reconstituer la phase zoogléique du début. A cet effet, nous avons établi une deuxième série d'expériences, qui consiste à rechercher le milieu favorable à cette reconstitution. Nous avons vu que, si Pon transporte, dans la décoction de Laminaires, une parcelle de la cul- ture orangée sur gélose, on obtient l’état filamenteux, absolument comme avec les Zooglées cérébroïdes, et que, si lon ensemence une goutte de cette dernière culture sur la gélose, on revient à la culture 1 — orangée sous forme de Micrococcus.On obtientabsolumentlesmêmes résultats si,au lieu de décoction de Laminaires,on se sert de bouillons, soit de bouillons de viande de bœuf, soit de bouillon de viande de poisson de mer, ou de bouillons artificiels préparés avec de la pe»- tone. On revient toujours, quand on reporte sur la gélose, à la cul- ture orangée sous forme de Micrococcus. Mêmes résultats avec la gélatine nutritive. Nous avens alors eu l'idée de recourir de nouveau à notre décoc- tion de Laminaires , étendue d'une fois son volume d’eau de mer stérilisée. Dans ces conditions, si l’on ensemence un matras-PASTEUR renfermant quelques centimètres cubes de ce liquide nutritif, avec uue parcelle de la culture orangée de Coccus obtenue sur gélose, et que l'on soumette le tout à la température de + 35° C., on observe les modifications suivantes : Vingt-quatre heures après l'ensemencement, à la surface du liquide de culture, comme dans la profondeur, on ne rencontre que des éléments, isolés, très mobiles, en forme de Bacterium grêles et courts, quelques-uns en Diplobacterium. Pas de traces de filaments. Quarante-huit heures après l’ensemencement, l'aspect microsco- pique est encore sensiblement le même, avec cette seule différence que le liquide qui ne paraissait pas modifié, est devenu légèrement trouble, mais éncolore. Mêmes éléments en Bacteriwm, pas de fila- ments. Le troisième jour, le quatrième, même aspect. Le liquide est devenu très trouble ; mais il est toujours éncolore. Il n’y a que des éléments doués de mouvements très rapides, en Bacterium courts. C'est, pour ainsi dire, une culture pure de l'état dissocié. Si, à cette date, c'est-à-dire au quatrième jour après l’'ensemence- ment, on sème une goutte de cette culture sur la gélose nutri- tive, à la température de + 25° C., par le procédé des piqûres super- ficielles et multiples, on obtient, dès les premières vingt-quatre heures après cet ensemencement, de petites colonies arrondies. Elles sont opalescentes à leur périphérie, tandis que, dans leur centre , elles sont plus foncées et légèrement teintées en jaune- orangé. Si, à ce moment, on observe, au microscope, ces petites colonies, on voit que la partie centrale présente déjà une disposition cérébroïde des plus nettes, tandis que, à la périphérie, on reconnait des groupes de capsules, les unes déjà réunies sous formes de masses serpentiformes, d’autres, tout à fait extérieures, et par conséquent, — 499 — les plus jeunes en date, disposées en séries où les éléments sont groupés quatre par quatre, en Tétrades, c'est-à-dire parvenues seu- lement au stade Merismopedia. Au deuxième jour de l'ensemencement, le développement des colonies est bien plus accentué : elles se sont étendues en surface et se sont déjà fusionnées par leur périphérie. Le centre est maintenant manifestement orangé. Enfin, du troisième au quatrième jour, la surface entière de la gélose est devenue cérébroïde, et la coloration orangée est arrivée à son maximum d'intensité. Si, au lieu de soumettre la culture à + 25° C., on la soumet à + 35° C., le développement se fait encore plus rapidement, mais par le même processus. En douze à quinze heures, on voit apparaître des îlots zoogléiques,et, au bout de vingt-quatre à quarante-huit heures, la surface entière du milieu nutritif est couverte de zooglées orangées. On peut encore mieux se rendre compte de la formation de l’état zoologéique, en ensemençant, avec une goutte de la culture liquide précédente, la surface de la gélose contenue à l'intérieur d’un porte- objet creusé en cellule, et en obturant le tout à l’aide d'un couvre- objet. Par ce procédé, grâce à la raréfaction de l’air, le développe- ment se fait moins rapidement que dans les tubes à essais, et l’on suit aisément le passage graduel de l’état dissocié à l’état zoogléique. Nous n'insisterons plus sur les diverses phases de ces transforma- tions, en tout point identiques à celles que nous avons décrites dans la première partie de ce travail. Il fallait démontrer la possibilité de reconstituer l’état zoogléique, avec ses caractères si nets et si constants, en partant de l’état filamenteux, et de l’état dissocié. C'est ce que nous pensons avoir établi, et nous ferons remarquer en outre quelle légère modification il a suffi de faire subir au milieu autritif pour arriver à ce résultat. IL nous reste à établir l’identité de Bacterium Balbiant. Quelles sont les Bactériacées décrites jusqu'ici avec lesquelles on pourrait confondre l'espèce que nous venons d'étudier ? Nous commencerons par examiner celles qui ont donné,dans leur culture, des apparences se rapprochant de l'aspect cérébroïde. D'abord le Bacillus que l’on rencontre si souvent sur les pommes — 140 — de terre bouillies et laissées à l'air, et décrit par FLücGe (218), sous le nom de Bacillus mesentericus vulgatus, le Kartoffel bacillus des bactériologues allemands (1). Cette Bactériacée, en effet, se déve- loppe sur pomme de terre sous forme d’une pellicule ridée et plis- sée, à replis nombreux, qui lui a sans doute valu sa dénomination. Mais cette apparence n'offre, au microscope , aucune ressemblance réelle avec l'aspect circonvolutionné de l'état zoogléique de B. Bal- bianii. En outre, la coloration n’est point la même : elle est plutôt d'un gris jaunâtre, qui s'éloigne fort de la coloration orangée de notre espèce. Du reste, l'aspect des cultures sur gélatine est abso- lument différent. Au lieu de l'apparence radiée, due à de fins prolongements périphériques que l’on observe dans les colonies des cultures sur plaques, chez le Bacillus de la pomme de terre, et de leur légère coloration jaunâtre, on a, chez B. Balbianti, des petites colonies à contours parfaitement arrondis, liquéfiant très rapide: ment la gélatine, et tout à fait incolores, ou blanc opalin. La colora- tion orangée, en effet, n'existe que sur la gélose. Avec ce dernier liquide nutritif, Bacillus mesentericus vulgatus ne produit qu'une pellicule d'un gris sale, et qui ne prend l'aspect plissé qu'au bout de plusieurs jours de culture ; tandis que nous avons vu l'aspect cèré- broïde se produire en moins de vingt-quatre heures, chez B. Bal- bianti. Nous répéterons la même chose pour un autre Bacillus, que FLüc&s a encore trouvé sur la pomme de terre, et qui ne diffère du précédent que par sa coloration brune : Bacillus mesentericus fuscus. Enfin, un caractère commun à ces deux espèces, la viscosité spé- ciale de leurs cultures, ne s’observe en aucune phase du dévelop- pement de B. Balbianii. Bacillus luteus décrit aussi par Frü@Ge (218) donne, sur gélatine et sur gélose, une pelliculle festonnée, mamelonnée, colorée en jaune d'or intense, et non en jaune orangé; de plus, B. Balbiani liquéfie la gélatine, ce qui n’a pas lieu pour B. luleus. Bacillus coli communis, trouvé par EscHERICH (201), dans les fèces de nouveaux nés, par VIGNAL (617 vis) dans les matières fécales normales, donne bien en culture sur plaques. des colonies, qui (1) Voir aussi le récent travail de M. VIGNAL (618) concernant cette Bactériacée. — 141 — présentent une légère coloration jaunâtre et une apparence de cir- convolutions; mais ces colonies ne liquifient pas la gélatine. En outre, elles sont absolument blanches, sur gélose, et verdâtres, sur pomme de terre. Bacillus typhosus, découvert par EBERTH (179). dans la rate et les ganglions mésentériques des malades atteints de fièvre typhoïde, présente sur plaques de gélatine, d'après GAFFKkY (235) et d’après CHANTEMESSE et WipAL (116), de petites colonies à surface vermiculée, rappelant le dessin de circonvolutions cérébrales. Mais elles ne liquéfient pas la gélatine etne sont pas chromogènes. D'autres Bactériacées, rangées dans le genre Bacillus ou Bacte- rium, présentent aussi, en particulier sur la gélatine, quelques sinuosités ou ramifications ; par exemple : les trois Bactériacées dont HAUSER (281) a fait un genre spécial sous le nom de Proteus : Pro- leus vulgaris, P. mirabilis, P. Zenkeri(1); — B. mycoudes FLûGGE (218): 2. Zopjjii KurTH (848); PB. alvet WATSON -CHEYNE et CHESHIRE (630). Mais il n y a qu'une très lointaine ressemblance entre l'aspect de leurs colonies et celui des colonies de B. Baibiant ; du reste, aucune de ces Bactériacées n'est chromogène. C'est encore le cas d’une Bactériacée figurée, mais non dénommée par CoRNIL et BABES (141 bis), et qui présente , sur gélatine, une surface circonvolutionnée se rapprochant beaucoup de ce que l’on observe sur gélose, pour B. Balbianiï: elle n’est pas, non plus, chromogène. Mais ce n'est pas seulement avec les Bactériacées, dont les formes en Baclerium et Bacillus présentent des colonies à surface plus ou moins circonvolutionnée, que l'on pourrait craindre de confondre B. Balbianu. Nous avons vu, en effet, que, sous la forme Coccus ou Micrococcus, cette espèce se présente avec l'apparence de colonies parfaitement arrondies, et de couleur orangée, du moins sur la gélose nutritive. On se souvient aussi que c’est également sous cette (1) Toutefois, l'apparence tortueuse des masses zoogléiques que l’on trouve dans les cultures sur gélatine de P. vulgaris , offre une certaine similitude avec les masses ser- pentiformes que nous avons décrites au début de l'état zoogléique, chez B. Balbianii. Mais nous rappellerons d'abord que ces masses serpentiformes ne paraissent que sur la gélose, et de plus, la suite de leur développement n'offre rien de semblable à ce que l'on a décrit chez P. vulgaris. 11 en est de même des zooglées entortillées décrites par SCHEDTLER (556,, après KURTH (348), chez Bacterium Zopfi. — 142 — forme que se présentent les éléments qui proviennent des capsules du stade ultime de l'état zoogléique, et qui finissent par envahir les sillons de circonvolutions. Il y aura donc lieu de donner les carac- tères différentiels de cette forme d'élément arrondi de B. Balbianii comparée avec les autres formes cataloguées jusqu'ici sous la déno- mination générique de Micrococcus. Enfin, on n'a pas oublié que, à un certain stade de ce développement de l’état zoogléique, les capsules affectent la disposition de Merisinopedig. qui, pour nous, n’est qu'un stade évolutif vers la forme dite Sarcina.ll faudra donc établir de nou- velles distinctions entre ce stade Merismopedia ou Sarcina, avec les autres Sarcina connus, au moins avec les Sarcina à coloration jaune ou orangée. Comme nous aurons surtout à comparer l'aspect sur gélatine nutritive des colonies des espèces connues, il est impor- tant de donner les caractères que nous y présente la forme en Maicrococcus. Et d'abord sur plaques. A la température de + 25° C., et dans l’espace de douze heures, une goutte de cette culture délayée dans l'eau de merstérilisée, et ensemencée sur gélatine, donne un semis de petites colonies en tête d'épingle, parfaitement arrondies, à con- tour net et opalescentes. Nulle coloration jaune ou orangée à noter. même parmi les colonies qui éclosent à la surface (1). Dans l'espace de 24 heures, cescolonies deviennent confluentes et ont liquéfié toute la gélatine de la plaque. En tube, et en piqure profonde, on observe les phénomènes suivants, à la même température de + 25° C. : Douze heures après l'inoculation, on peut déjà constater, dans toute l'élendue de la piquüre, un sillon opalescent en forme d'enton- noir ou de cône allongé dont la base est à la surface de la gélatine. Cette surface, à la base même du cône, est déprimée et, pour ainsi dire, « ulcérée », suivant un cercle parfaitement régulier de trois ou quatre millimètres de diamètre. Au bout de vingt-quatre heures, l’entonnoir s’est élargi et offre l'aspect que nous avons représenté (1) Nous faisons cette dernière remarque pour montrer que, dans ce cas particulier, la production de pigment n'est pas intimement liée, comme chez un grand nombre de Bactériacées chromogènes (Micrococcus prodigiosus, Bacillus pyocyaneus, B. violaceus, etc.) , à la présence de l'oxygène de l'air, mais bien plutôt à la nature même du milieu autritif. —_ 10 — (4. fig. 5, PI. 1x). La gélatine s'est liquéfiée, dans toute l'étendue de l’entonnoir; mais Le long du canal de liquéfaction,elle forme trois zones dilatées (c, d, e), séparées par une partie rétrécie.Dans chaque zone, des éléments bactériens s’amassent sous forme de dépôt blanc laiï- teux. La surface de la gélatine liquifiée (b) s'est encore agrandie et un peu plus déprimée. Les limites en sont d’ailleurs, et toujours, parfaitement circulaires (C — b). Vingt-quatre heures plus tard, c’est-à-dire quarante-huit heures après l’ensemencement, la surface presque entière de la gélatine est liquéfiée (B —b), le canal de liqué- faction s’est considérablement accru ; il reste toutefois une partie encore assez notable de gélatine périphérique non encore liquéfiée (a). Le fond de l’entonnoir est occupé par un dépôt blanchâtre, nul- lement orangé, et le reste de la cavité de l’entonnoir, par un liquide opalescent. A l'examen microscopique, on ne trouve que des éléments en Micrococcus : le plus grand nombre, en chaînes plus ou moins longues ou Streplococcus äe cinq à quinze et vingt éléments, comme nous l'avons déjà figuré. Au troisième jour, toute la gélatine est liqué- fiée. Les jours suivants, la gélatine liquéfiée s'éclaircit peu à peu, en même temps que le dépôt du fond s'accroît notablement. Aïnsi, liquéfaction rapide de la gélatine, et disparition de toute coloration : tels sont les caractères principaux de la culture de la forme Micrococcus ou Coccus, sur gélatine. Quels sont les caractères chimiques du pigment orangé qui paraît être particulier à la forme Micrococcus cultivée sur gélose ? Ce sont des caractères assez importants, et qui nous permettront de com- parer nos Coccus avec d'autres Coccus également chromogènes, que nous allons passer en revue tout à l'heure. Ils sont à peu près négatifs. Cette matière colorante est, en effet, insoluble dans l'eau, dans l'alcool absolu, dans les acides et les alcalis. L’acide acétique seul semble la dissoudre faiblement. Il ne saurait donc être question ici de pigment à proprement parler, comme pour certaines Bactériacées chromogènes, telles que Beggia- loa roseo-persicina, Micrococcus prodigiosus, etc. Du reste, cette matière colorante semble assez fugace ; elle diminue, en effet, et finit même par disparaître complètement, après un certain nombre de transplantations sur le même milieu, bien que la forme des élé- ments en Coccus soit conservée. C’est ce que l’on a observé éga- lement chez d’autres Bactériacées chromogènes, telles que Micro- coccus prodigiosus et Bacillus violaceus, etc. Nous avons vu aussi que, dans les milieux liquides, cette colora- tion ne se produisait pas. Ce phénomène n’est point particulier à B. Balbianii. Citons seulement les expériences de CHARRIN et ROGER (119), qui empêchent la production de la pyocyanine dans les cultures de Bacillus pyocyaneus par l'addition d'une faible quantité de sublimé. Le Bacille du lait bleu (Bacillus syncyaneus KEHRENBERG), qui dans le lait acide (HüPPe (295) ) et dans les solutions de tartrate d'ammoniaque, produit son pigment spécial, reste incolore dans les solutions sucrées etles bouillons (1). Dans les cultures liquides, la coloration de Bacillus pyocyaneus s'éteint presque, et celle de Micrococcus prodigiosus disparaît complétement (WASsSERZUG (627.628) ). Le mème phénomène se produit chez B. rosaceum metalioides (DoWDESWELL (167) ) (2). (1) Le phénomène de la coloration des Bactériacées chromogènes est, du reste, lié à un certain nombre d'autres facteurs des plus importants. L’oxygène, en première ligne, parait indispensable à la plupart d'entre elles pour que cette production se manifeste, ainsi que l'a fort bien démontré LIBORIUS (370) pour Micrococcus prodigiosus, Baciltus pyocyaneus, B. cyanogenus, B. fuscus, B. fluorescens liquefaciens, Sarcina lutea, Staphylococcus pyogenes aureus. Chez d’autres espèces, cette productien est en relation directe avec la lumière. C’est ainsi que chez Micrococus prodigiosus, d’après SCHOT- TELIUS (563) et WASSERZUG (698), et chez Micrococcus ochroleucus, d'après PROVE (544), la fonction chromogène s’accroît sous l'influence de la lumière, pour se ralentir ct même s'arrêter complètement dans l'obscurité. Le contraire se passe chez Bacterium laçtis erythrogenes et mycoides roseum, Bactériacées trouvées dans le lait rouge par GÔSTA- GROTENFELT (960) : la teinte rose ne se manifeste qu’à l'obscurité. (2) Il en est de la propriété chromogène, qui disparaît dans certains milieux de culture, comme d’autres propriétés des Bactériacées, la phosphorescence, par exemple. On connaît aujourd’hui un certain nombre de Bactériacées phosphorescentes. Une des plus curieuses est celle que M. le Prof. A. GiARD (9251) vient de découvrir, infestant le corps d’un talitre , rencontré sur la plage de Wimereux, et dont les caractères nous paraissent assez nets pour en faire une espèce nouvelle, que nous appelons Bacterium Giardi. Or, la propriété photogène de cette Bactériacée, propriété que ‘l'on peut reproduire à volonté par l'inoculation chez d'autres talitres et d'autres crustacés, même terrestres (cloportes), disparait complètement quand on cultive B. Giardi sur certains milieux sohdes, entre autres la gélose, rendue nutritive par du bouillon de morue légèrement acide. Elle réap- paraît, au contraire, en inoculant cette dernière culture à de nouveaux Talitres (252). D'autre part, M. R. DuBols, qui, en 1887 (468), avait annoncé que la luminosité observee par lui chez Pholas dactylus était due à un ferment soluble, la luciférase, admet aujour- d'hui (468 bis) qu'il s’agit, au contraire, d’un « ferment figuré symbiotique, Bacterium pholas. » La propriété photogène de B. pholas s'éteindrait dans les liquides de culture préalablement modifiés, pour réapparaître dans les milieux alcalinisés. — 145 — L'insolubilité du pigment dans l’eau, dans l'alcool, les acides et les alcalis, suffit pour distinguer rotre Bactériacée, lorsqu'elle se pré- sente sous sa forme de Coccus chromogènes, d'avec les autres Bacté- riacées rangées parmi le genre Micrococcus, et à coloration jaune ou orangée, tels que: Micrococcus auranliacus SCHRÔTER (565), M. ochroleucus PROVE (514), et les trois Microcococcus flavus de FLUGGE (218): M. flavus liquefaciens, desidens et lardigradus. Un seul Micrococcus jaune : M. luleus, SCHRÔTER (564) se rappro- cherait de la forme Coccus de B. Balbianii par les caractères de sa matièré colorante insoluble dans l'eau, les acides et les alcalis. Mais outre que cette coloration est plutôt jaune citron que jaune orangé, les cultures de M. luleus ne liquéfient pas la gélatine, con- trairement à celles de B. Balbianti. Il reste enfin à différencier B. Balbianti, sous sa forme Meris- mopedia où Sarcina , d'avec les formes analogues déjà connues, et principalement les Sarcina à coloration jaune-orangé. 1° Sarcina lutea ScHRÔTER (565 vis) se développe souvent sur les plaques de gélatine laissées à l'air libre. Mais elle ne liquéfie la gélatine que très lentement, et ne donne pas, sur gélose, l'aspect cérébroïde de B. Balbianu. 2° Sarcina aurantiaca SCHRÔTER (565 vis) se développe également sur les plaques de gélatine, au contact de l'air. Sur plaques, la gélatine n'est presque pas liquéfiée, et on obtientune coloration jaune-ochreux assez prononcée. En tube, la gélatine n’est liquéfiée que très len- tement, et la partie liquéfiée conserve une coloration jaunâtre à la surface, à l'inverse de B. Balbiant, qui liquéfie très rapidement la gélatine, et s’y décolore complètement. Sur gélose, la culture est jaune d’or et se présente sous l'aspect d’une membrane plissée, et non, dans aucun cas, avec les caractères propres à la zooglée de B. Balbianu. 3° Enfin Sarcina aurea, isolé par MACÉ (393) de l'exsudat pneu- monique, liquéfie rapidement la gélatine comme B. Balbianti, mais y conserve en parlie sa coloration jaune d’or. Sur gélose, la surface de la culture est verruqueuse, et non circonvolutionnée. Pour toutes ces raisons, nous croyons que B. Balbiant constitue une espèce à caractères propres, et non décrite jusqu'ici. Le cycle évolutif de B. Balbiantüi, pour être complet, devrait com- 10 — 146 — prendre la description du mode de reproduction par spores. Nous avons rencontré assez souvent dans les cultures déjà anciennes, des éléments un peu plus volumineux que les éléments ordinaires, ren- fermant des corpuscules arrondis et réfringents. Nous ne saurions affirmer si ce sont là des spores, n'ayant pas observé leur germi- nation. Toutefois , leur réfringence , ainsi que leur résistance aux agents colorants et aux températures élevées (+ 80 à 100° c.), nous donne tout lieu de supposer que ce sont effectivement des spores, produites par voie endogène. Nous résumerons ainsi les observations et les expériences que nous avons faites sur B. Balbiant : I. — Il existe une Bactériacée chromogène vivant dans les milieux salés et en particulier dans les macérations d'algues marines, qui, par l'ensemble de ses caractères, constitue une espèce nouvelle, Bac- terium Balbiant. II. — B. Balbiant présente, dans le cours de son existence, un cycle évolutif qui comprend, comme pour C{. dichotoma, quatre états ou phases : l’état filamenteux, l'état dissocié, l’état enchevêtré et l’état zoogléique. II. — L'elal filamenteux se prèsente sous forme de filaments immobiles plus ou moins longs. On y rencontre les trois formes fon- dan:entales d'éléments bactériens : rectilignes, courbes et spiralés. Ces filaments sont essentiellement aérobies , se développant presque uniquement à la surface des milieux de cultures. De plus, ils sem- blent ne se développer normalement qu’à la surface des milieux liquides. IV.— L'éfal dissocié, iciencore, provient de la mise en liberté des éléments constitutifs des filaments. Toutes les formes d'éléments que renferment les filaments peuvent s'y rencontrer : ils sont essen- tiellement mobiles. La forme la plus constante, et à laquelle aboutis- sent toutes les autres (au moins les formes rectilignes) est le Bacle- rium court elliptique-ovalaire isolé, ou accouplé en Diplobacterium. — 147 — A l'opposé des filaments de l'état précédent, qui sont uniquement aërobies, les éléments de l’état dissocié se rencontrent à la sur- face et dans la profondeur des milieux de culture. V. L'élat enchevêtré ne s'est rencontré que rarement dans nos cultures, mais toujours dans les milieux liquides, et à la surface, comme l'état filamenteux, dont il n’est, pour ainsidire, que l’exagé- ration, puisque les masses enchevêtrées sont constituées par un lacis inextricable de filaments. VI. — L'elal zoogléique est la phase du cycle la plus caractéris- tique. Il est constitué par des masses d'éléments encapsulés dont l'union représente des circonvolutions et des sinuosités donnant à l’ensemble de la zooglée l'aspect cérébroïde le plus net. Sous cet état, B. Balbiant peut se différencier aisément, même dans les cultures à l'air libre, d'avec les autres Bactériacées. Parmi les stades de développement de cet état zoogléique, les stades Merismopedia et Sarcina se manifestent de la façon la plus nette. L'état zoogléique , à l'inverse de l’état filamenteux, peut se cul- tiver sur certains milieux solides, en particulier sur la gélose nutri- tive. Il est possible de faire dériver l'état zoogléique de l'état fila- menteux, et réciproquement l’état filamenteux de l'état zoogléique par simple modification dans la constitution des milieux de culture. A l'intérieur des capsuies de l’état zoogléique, de même qu'à la période ultime de l’état filamentenx, et de l’état dissocié, c’est encore la forme en Bacterium court elliptique-ovalaire que l'on retrouve d'une façon constante : nouvelle raison pour conserver, jusqu à plus ample informé, la dénomination générique donnée par nous à B. Balbianu: VII. — La coloration particulière jaune-orangé coïncide avec l'apparition de l'élément en forme de Coceus ou de Micrococcus. Cet élément arrondi, chromogène, dérive directement du Bacterium court elliptique-ovalaire, par suite d’une légère modification de volume, et d'égalité dans tous les diamètres Il n'est pas aussi cons- tant que l’élément Bacterium court dont il provient, puisque nous ne l'avons jamais rencontré dans nos cultures en milieux nutritifs liquides. — 148 Mais il existe à la fin de l’état zoogléique, au moment de la déhis- cence des capsules. Il remplit alors les sillons des circonvolutions, et c’est lui qui donne à la zooglée sa couleur orangée. Pour le faire naître de l’état filamenteux, il suffit de transplanter ce dernier (obtenu en milieu liquide) sur un milieu nutritif solide (gélose et gélatine). Dans le premier cas, sur gélose, il se développe en surface avec ses caractères chromogènes ; au contraire , dans le second cas, sur gélatine, il liquéfie rapidement ce milieu et devient incolore. Inversement, on peut reconstituer l’état filamenteux et l’état dissocié en ensemençant une parcelle de la culture en Coccus, sur gélose, dans les milieux liquides. En aucun cas, ces cultures en milieu liquide ne présentent la moindre trace de coloration. VIITL. — Selon toute probabilité, B. Balbianii se reproduit par spores endogènes. f LA BACTERIUM OSTEOPHILUM, nov. sp. N Li Nous désignons cette nouvelle Bactériacée sous le terme de Bac- terium osleophilum, pour rappeler le milieu où elle paraït se déve- lopper le plus facilement. C’est, en effet, dans des macérations d'os humains, et principalement d'os entourés de cette graisse jaunâtre bien connue des anatomistes, que nous l’avons observée d'une ma- nière à peu près constante, ét, pour ainsi dire, à l'exclusion de toute autre espèce. Enfin, c'est dans ce milieu que nous avons pu, sous différentes influences, étudier son cycle évolutif complet et sa reproduction par spores endogènes. Il suffit de placer des os ou des fragments d’os dans un cristalli- soir assez large et peu profond, rempli aux trois-quarts d'eau de fontaine ou de puits, pour avoir, en plus ou moins de temps, selon la température, une belle végétation de B. osteophilum. La tempé- rature semble jouer un grand rôle dans la succession des différents états par lesquels passe cette espèce, dans le cours de son évolu- tion. En hiver, à une température inférieure à + 10° C., nous n'avons guère obtenu que le stade filamenteux et le stade dissocte ; tandis qu'en élevant progressivement la température, nous obtenions le stade enchevêlre et enfin le s{ade zoogléique. Ici encore, de même que pour C1. dichotoma, cette succession des différents états du cycle évolutif n’a rien de fixe ni de déterminé ; et tel ou tel état peut faire défaut, la condition de milieu nécessaire faisant défaut elle-même. Veut-on, par exemple, avoir le stade zoogléique d'em- blée, étant donnée seulement une culture encore à l’état filamen- teux ? Il suffit de porter brusquement cette culture à + 30° à 36°C., pour obtenir, en moins de quarante-huit heures, les zooglées typi- ques de B. osleophilum. Nous reviendrons plus loin, et en détail, sur ces différentes trans- formations. Qu'il nous suffise, pour l'instant, de les indiquer. L'ensemble de nos observations et de nos expériences nous permet d'affirmer que B. osteophilum passe par les quatre états évolutifs I — que nous avons constatés chez C1. dicholoma et Bacterium Bal- bianti, à savoir : l'état filamenteux. l'état dissocie, l'état enchevétre et l'état zoogléique. Nous allons donc décrire l’aspect de cette Bactériacée sous chacun de ces quatre états évolutifs, et les différentes formes qu'affectent ses éléments : nous nous attacherons surtout à démontrer leur identité de nature et leur réduction à une seule et même espèce. ETAT FILAMENTEUX. De même que pour Clad. dichotoma, et B. Balbiant, l’élat filamenteux est l'état d'accroissement proprement dit de la plante. C’est la période de développement où elle se présente sous l'aspect de filaments plus ou moins longs, à l’intérieur desquels sont contenus les différents éléments bactériens qui la constituent en réalité. Ces filaments ne sont point fixés par une de leurs extrémités, comme chez Clad. dichotoma :; ils sont, au contraire, libres et disséminés dans le liquide, étant toutefois plus nombreux et plus développés à la surface. Cet état filamenteux, avons-nous déjà dit, se manifeste à une température assez basse. Nous l'avons obtenu surtout en hiver, dans nos macérations d'os gras, entre +5 et + 10° C. Nous le décrirons tel qu'il s'est montré dans les cultures à air libre. Nous l'avons également cultivé, dans certains milieux solides et liquides , à l'état de pureté. Mais, presque toujours, il s’y est montré comme une phase transitoire de peu de durée. Enfin, nous avons pu suivre son développement pas à pas à l'aide du procédé de la cellule close, dont nous avons déjà parlé, et étudier son passage à l’éfal dissocie d’une part, et à l’éfat zoogléique d'autre part, comme nous le ver- rons plus loin. Pour le moment, étudions quelques-uns de ces filaments qui se développent à l’air libre, à la surface d'une macération d'os gras, à la température de + 5 à + 10° C. Leur longueur est des plus variables : elle peut aller de 45 à 20 et à 50 uw, et au-delà. On en trouve même qui atteignent 100 et 200 u; mais, pour le plus grand nombre, la moyenne est de 20 à 50 u. — L'aspect général, — 151 — ou le port de B. osteophilum, est assez caractéristique. Les filaments sont simples, et non faussemeut ramifiés comme chez Clad. dicholoma. ls sont libres, et non fixés. Enfin, leur direction n'est pas régulièrement rectiligne, comme c'est le cas pour un grand nombre de Bactériacées, soit à filaments fixés comme Leplothrir buccalis, Crenothrix, Beggiatoa, etc., soit à filaments libres, comme Bacillus anthracis, B. sublilis. etc. Même chez les plus courts filaments, la direction est déjà un peu sinueuse ou flexueuse (1, 14, xt, fig. 1.— PI. v); chez d’autres, elle est lègèrement arquée (fig. 2 et 4. — PI. v) ; chez les plus longs, elle peut présenter des ondulations très prononcées, à courbures inéga- les, et indépendantes des spirales qu'ils peuvent affecter, à un moment donné (fig. 3,41, 15, 46. —.PI. v). — La largeur des fila- ments est également très variable : elle oscille, en général, entre 0,5 vet0,8 u, et peut aller jusqu'à 1 », et même presque jusqu’à 1,5 . Elle peut varier, non-seulement sur deux filaments distincts, mais encore sur un seul et même filament, C’est ainsi que les fila- ments représentés dans les fig. 5, 12, 16 et 28 (PI. v), ont, à l'une de leurs extrémités, un diamètre transversal plus grand qu'à l'extrémité opposée. Enfin, il n'est pas rare d'observer une diffé- rence de diamètre, non plus aux extrémités, mais même au milieu du filament. C’est ainsi que, dans la fig. 6 (PI. v), les éléments Pa, T2, *?, y*, ont un diamètre transversal sensiblement moindre que celui des éléments y ?, +1, situés au-dessus, et des éléments 2, v!, situés au-dessous. On le voit: cette différence dans le diamètre transversal de l’une des extrémités, comparé à celui de l’autre extrémité, n'est pas particulière aux bactériacées fixées, comme Clad. dichotoma, Beggialoa, Crenothrix, etc. Toutefois, le phénomène n'est pas, à beaucoup près, aussi fréquent que, par exemple, chez Clad. dichotoma. En réalité, surtout parmi les fila- ments les plus courts, on trouve presque toujours une égalité à peu près constante dans les dimensions du diamètre transversal. Mais, à côté de tel ou tel filament ayant une largeur donnée, il n'est pas rare de trouver un autre filament de diamètre transversal ou plus long ou plus court: phénomène que nous avons signalé pour les différents tronçons dissociés de Clad. dicholtoma. Les variations que nous signalons, surtout dans la longueur des filaments, et dans leur forme plus ou moins flexueuse, arquée ou sinueuse, tiennent — 152 — évidemment aux conditions de milieu dans lesquelles vit B. osteo- philum. En effet, cette espèce est une bactériacée vivant à l’état de liberté, dans son liquide de culture, sans être fixée, par l’une de ses extrémités, à un support quelconque, comme Clad. dichotoma. Cette autre bactériacée, par cela même qu'elle est attachée, et que, en outre, elle est protégée par l’épaisseur de sa gaîne externe, est moins exposée aux différentes variations de courants, de pression, etc., qui peuvent se produire dans un liquide. Conséquemment, B. osteophilum ne peut acquérir une longueur aussi prononcée que Clad. dicholtoma, sans que, par suite des pressions en sens inverses qui s’exercent dans le liquide, et aussi à cause de la fragilité de sa gaîne, il ne se fasse des fragmentations dans l'étendue de ses filaments. On aura ainsi des tronçons de filaments vivant indépen- dants, et dont la longueur et la largeur varieront autant que pour les tronçons dissociés et mobiles de Clad. dichotoma. Les filaments en eux-mêmes comprennent une parot et un contenu. La paroi, ici (G, fig. 3, 4, 11, 13. — PI. v), est simple, et non constituée par une double gaîne, comme chez Clad. dichotoma. À l'inverse également de la paroï de cette dernière bactériacée, elle est de plus en plus mince, à mesure qu’elle vieillit, et que la seg- mentation des éléments qu’elle contient est plus active. C’est aïnsi que, au début des cultures, on a des filaments cylindriques, ou à peu près, à parois nettement visibles, et parallèles ; tandis que, un peu plus tard, à mesure que le travail de segmentation s’avance, la paroi s’étire, pour ainsi dire, en même temps que les éléments cons- titutifs des filaments s'éloignent les uns des autres. La paroi, devenue très mince, ne s'aperçoit plus, entre les éléments, que sous la forme de légères traînées membraneuses (a, fig. 6, 8, 11, 28. — PI. v), tout à fait comparables aux traînées flagelliformes que nous avons signalées entre les différents éléments de dissociation de Clad. dichotoma. | Les réactions de cette paroi sont, d'ailleurs, les mêmes que pour la gaîne interne de Cladothrix. C'est pourquoi nous la considérons comme morphologiquement comparable à cette dernière. Quant au contenu des filaments, il est constitué, comme chez — 153 — Clad. dichotoma, d'éléments bactériens de formes diverses : recti- lignes, courbes et spiralees. Parmi les formes rectilignes, celle qui est la plus récente, c'est-à- dire celle que l'on rencontre presque uniquement sur les jeunes filaments, est la forme en Leptothriæ (af, x 13, x 13, — fig. 1, PL v). On l'étudie de préférence sur les filaments qui viennent de germer, et qui n'ont que peu d'heures d'existence. (Voir deux beaux exemples, en À et B, fig. 4 — PI. vi). — Isolée, cette forme en Leptothrix est très rare. — Donc, ici encore, de même que chez Cladothrixæ, la forme Leplothrix est une forme jeune, que l'on trouve au début du développement et de la segmentation des filaments. Cette forme est même tellement fugace que, si nous n'avions point suivi la germination des spores, pas à pas, nous aurions risqué de la laisser échapper, et d'en ignorer ou peut-être même d’en nier l'existence. Pour avoir une idée de la rapidité avec laquelle cette forme change, par segmentation, il suffit de jeter les yeux sur la même fig. 4 (PL. vi). On y voit trois filaments 4, B, C, très jeunes, puisque l'exospore des spores qui leur ont donné naissance se dis- tingue encore (Z£x.). Ces trois filaments, à un moment donné, étaient identiques, à part la longueur, et constituës chacun par un élément unique, non divisé : en un mot, par un ZLeptothrix. Au bout d'une heure, l'aspect élait tel que nous le figurons, ici, d’après une obser- vation faite par le procédé de la cellule close. Le filament À, le plus Jeune, est encore formé, dans toute sa longueur, d’un seul élément, indivis, en Leplothrix (11); le filament B commence à se segmenter, par l'extrémité libre, et comprend deux éléments : l’un inférieur en Leplolhrix (1), l’autre en Bacterium long (y!) ; le filament C, enfin, est complètement segmenté en Bacleriwm de différentes longueurs (7°, y?). Sinous insistons tout particulièrement sur ce point, c’est pour affirmer, une fois de plus, que l’élément en Leplothrix , ici comme chez Cladothrix et B. Balbiant, n'est qu'une forme de segmen- tation, d'où naîtront des formes de plus en plus courtes, et que, par suite, il ne saurait y avoir de genre caractérisé uniquement par cette forme. — Nous sommes persuadé que l'étude attentive du dévelop- pement graduel de chaque bactériacée montrera que ce stade parti- culier de la segmentation du filament bactérien, en général, est beaucoup plus fréquent qu'en ne le croit, et que, s’il a échappé à EE 17 EE beaucoup d'observateurs, c'est qu'il est, comme dans B. osteophilum extrêmement fugace. Les filaments, nous venons de le voir, ne restent pas longtemps sous la forme de Leptothrix: Is ne tardent pas à se segmenter en éléments de plus en plus courts. Selon les conditions de milieux, cette segmentation est plus active dans certains cas. C'est ainsi que le filament C (fig. 4 — PI. vi), quoique très court encore, est déjà complètement segmenté en Bacleriuwm. Mais on peut trouver d'autres filaments montrant, pour ainsi dire, toute la gradation entre le stade primordial, c'est-à-dire le Leptothrix, et le stade ultime, c’est-à-dire le Bacteriwum court. C’est ainsi que le filament repré- senté fig. 2 (PI. v), est formé de deux éléments en Bacillus : l'un, sur le point de se segmenter(£!,); l’autre(6{,,).complètement divisé en deux Bacleriwm longs ( +1, ). Les autres éléments du filament sont des éléments en Baclerium long (y!). La fig. 11 (PI. v) montre un filament où les éléments ne sont déjà plus représentés que par des Bacterium : B. longs (y!, y!,): B. courts (;3) B. de moyenne longueur ( -?, 2, )}, comme terme de passage. On y voit, de plus, certains de ces éléments sur le point de se diviser. Le Bacterium long y!, par exemple. est sur le point de se diviser en deux éléments plus courts, analogues à +? ; tandis qu'un Bacterium de moyenne longueur (+?) se sectionne à son tour, pour donner naissance à deux éléments courts, analogues à y?. Le filament de la fig. 3 (PI. v). qui, à l’une de ses extrémités, montre un Leptothrix sinueux (et), ren- ferme des éléments qui sont tous encore plus courts que la plupart de ceux de la fig. 11. On y voit également quelques Bacterium de moyenne longueur (+?) : mais le plus grand nombre de ces éléments sont des Bacterium courts (+3,33, y%, — vh, 4, ), La forme 7 correspond identiquement à la même forme +#, décrite chez Clado- thrix et B. Balbianii: tandis que l'élément »t, un peu plus court, est plutôt l’analogue du Bacterium elliptique v£, que nous avons étudié précédemment. Tous deux, ainsi que la figure l'indique, dérivent de la segmentation d’un élément en »?, plus ou moins court, dont on observe les différentes phases de segmentation (+2, et 2). On le voit : entre le Leplothrir (11) et le Bacterium Je plus court (>), on trouve toutes les formes intermédiaires ; et cela, par simple segmentation d'un élément primitif en deux éléments plus courts. C’est ainsi que d'un Leptothrix résulte un Bacillus; d'un Bacillus, un tn — Bacterium long ; d'un Bacteriwm long , un Baclerium de moyenne longueur ; et de celui-ci, enfin, un Baclerium éourt. Les fig. 4, 5, 6, 7,8, 9 et 10 (PI. v) montrent également l'union de toutes ces formes, et leurs passages de l’une à l’autre. Elles nous montrent, en outre, des filaments presque dépourvus de leur gaine : celle-ci, finalement, n'est plus représentée que par des brides membraneuses (a) entre les éléments, qui sont presque tous des Bacterium assez courts. De pareils filaments se rencontrent en grand nombre dans les cultures : ils sont encore immobiles, et forment, pour ainsi dire, le passage entre les filaments proprement dits, à gaîne continue, et les filaments mobiles de l’éfat dissocie. Le filament représenté fig. 10 est très intéressant, en ce sens, qu'il fait voir associés : un ZLeplothrir (xt), deux Bacterium longs (y'et y!, ), un Bacterium de moyenne longueur (+?) et un Bacte- rium court (-?,). Ce filament végétatif et immobile, soumis à une température de + 30° C., en cellule close, et dans la platine chauf- fante de RANvIER, s'est montré, au bout de 1 d'heure, animé de quelques mouvements oscillatoires, et, au bout de + heure, dissocié en ses divers éléments. Il y a donc lieu de croire que cette disposi- tion spéciale des éléments de B. osteophilum. juxtaposés en série moniliforme, et séparés par des trainées membraneuses assez lon- gues, indique Je passage d’un état à l’autre : de l’éfaf végélalif à l'etat dissocie. Ces chapelets d'éléments offrent encore une autre disposition intéressante : ils font ressortir la forme particulière des éléments rectilignes de B. osleophilum. En effet : que l'on considère (PI. v) le Zeptothrix ( :1— fig. 10) ou les éléments en Bacillus (81 et 61, — fig. 2) ou bien les différents Bacterium des fig. 7 et 11, on sera frappé de la forme générale en fuseau, ou en citron. qu'affectent tous ces éléments. Peu accentuée dans les filaments où la gaine est encore assez forte pour comprimer les éléments (fig. 11), cette forme s’accentue très nettement dans les filaments où cette gaine ne subsiste plus qu'à l'état de minces brides membraneuses. Le centre de chaque élément est bien plus large que les autres parties ; les extrémités s’amincissent progressivement , et s’atténuent en pointe. Cette forme particulière a reçu un nom spécial en Bactério- logie : on l'appelle Clostridium, terme créé par TRÉCUL (605). PRAZ- A: MOWSKkI (511)a cru trouver, dans cette forme. un caractère suffisant pour établir un genre tout entier de Bactériacées. Or, cette forme est essentiellement transitoire. Chez B. osteophilum. comme nous venons de le voir, elle n'existe, bien nettement accusée, que lorsque la gaîne, s’amincissant de plus en plus, finit par se réduire à l’état de traïînées entre les élements. Chez Bacillus amylobacter et chez Clostridium polymyxa, cette forme en fuseau se lie à un phénomène plutôt physiologique que morphologique, puisque les éléments bactériens de ces deux espèces ne deviennent des Clostri- dium, qu'au moment de produire des spores. L'élément, jusque-là cylindrique, se renfle en son milieu, où parait ensuite la spore. B. osteophilum se rapproche, en cela, de ces deux dernières bacté- riacées. C’est, en effet, au moment de l'apparition des spores, que la forme en fuseau s’accentue davantage. Mais, en dehors de cette période de reproduction, les éléments de B. osleophilum, surtout quand ils sont isolés, à l’état dissocié, présentent généralement la forme Clostridiuin. Néanmoins, comme cette forme ne peut s'appli- quer ni à la majorité des éléments encore contenus dans les fila- ments végétatifs, ni surtout aux éléments courbes et spiralés que nous allons étudier, nous n'avons pas cru devoir ranger notre espèce dans le genre Clostridiuim (1). La largeur des éléments rectilignes est, à peu de chose près, celle des filaments eux-mêmes, l'épaisseur de la gaine filamenteuse étant inappréciable avec nos moyens actuels de mensuration. Cette largeur varie donc entre 0,4 et 0,5, dans le plus grand nombre des cas : mais, chez les plus gros éléments fusiformes, et dans leur plus grande largeur, elle peut aller jusqu'à 0.8 u, 1 x et même 1,5 La longueur des éléments, ainsi que nous l'avons posé en règle pour Cladothrix, est en rapport avec leur largeur. La longueur des plus courts Leplothrix égale donc au moins dix fois leur diamètre trans- versal, et varie entre 4 et 5 y ; tandis que les plus longs que nous ayons rencontrés, tels que x! et xt, (fig. 1 — PI. v), atteignent 12, 13 et 14u. — La longueur des éléments en Bacillus et en Bacterium est aussi en rapport avec leur diamètre transversal : soit (1) A rapprocher de Bacterium Chauvæi , Bactériacée trouvée dans le charbon bacté- rien, par ARLOING , CORNEVIN et THOMAS (43) de Bacillus ventriculus À. Kocx (8ë1) , etc , qui affectent , au moment de la sporulation , différentes formes , suivant la situation de la spore , entre autres : la forme en fuseau ou en clostridium. — 157 — de 5 à 10 fois ce diamètre, pour les Bacillus, et de 2 à 5 fois, pour les Baclerium. Nous venons de voir que les filaments végétatifs de B. osteophi- lum renferment toutes les formes d'éléments rectilignes que nous avons déjà signalées chez Clad. dichotoma et B. Balbianii, depuis la forme en Leplothrix jusqu’à la forme en Baclerium court. Nous avons montré : d'une part, l'existence de ces différentes formes sur un même filament, ce qui est la meilleure preuve qu'elles appar- tiennent à une seule et même espèce ;: d'autre part, le passage des unes aux autres, par un simple travail de segmentation. Nous allons essayer maintenant de démontrer les mêmes propo- sitious pour les formes courbes et spiralées. Les formes courbes sont représentées par des Vzbrio de différentes longueurs (3!, à2,3%..), et les formes spirallées par des Spirillum à plusieurs tours de spire (et, e2, e%,...). Or, dans les liquides de culture, surtout quand la température s'élève un peu, c’est-à-dire entre + 10° et + 20° C., on trouve fréquemment des filaments végétatifs, plus ou moins ondulés et flexueux, entièrement formés soit d'éléments en Spiril- lum, soit d'éléments en Vzibrio. Ces filaments sont associés aux filaments qui ne renferment que des éléments de forme rectiligne. Ce n’était pas sur ces filaments que nous pouvions trouver la preuve que les uns et les autres appartenaient à B. osteophilum. Il s’agissait d'observer, sur un même filament, l'association de ces deux séries de formes : formes rectilignes, d'une part ; formes courbes et spiralées, d'autre part. Nous avons représenté (fig. 12, 13, 15 et 17 — PI.v) quatre filaments sur lesquels on peut reconnaître, non-seule- ment la réalité de cette association, mais aussi la réalité du passage des formes rectilignes aux formes courbes etspiralées. Le filament de la fig. 12 représente : d'abord, un élément en Lepiothrix (11); puis, un couple de deux éléments en Bacillus (81, et 51; ), séparés par un Baclerium long (y!) :; enfin, deux élé- ments légèrement courbes (à? et 5%, }, en sens inverse l’un de l’autre, qui ne sont autres que de longs Vibrio. Or, entre l'élément recti- ligne «t et les éléments courbes 3? et 3%+ ,il n’y a, comme différence, qu'une légère inflexion d’une des faces de ces derniers éléments. — L'élément en Vibrio, de quelque longueur qu'il soit, n’est autre qu'un élément rectiligne qui a subi une inflexion sur une de ses faces. — 45 Le filament de la fig. 13 montre, associées, les trois formes : forme rectiligne , représentée par un seul Bacterium long (y): forme courbe, par trois Vibrio de différentes longueurs (2, 53, 5%, ): forme spiralée, par un Spirilluim à deux tours de spire (e?). Il en est de même pour le filament de la fig. 15 : à côté d'éléments rectilignes courts (#?, va, 20, —%5, Y3a , %39 °c), On voit un Vtbrio (65), puis des Spirillum, à deux tours de spire (e?), et à un seul tour {et,et,, cl, ). Remarquons le Spirillum e!,, dont le tour de spire est effacé ou peu accentué, et qui forme le passage entre le Vibrio simplement courbé et le Spirillum nettement spiralé. Enfin, le filament de la la fig. 17 est formé d'un chapelet de Bacterium courts (3 — y#), mêlés à des Vibrio courts (à1, 514 — 52, 32, ). Ces différents exemples suffisent pour montrer, chez B. osteophi- lu, la coexistence des formes rectilignes et des formes courbes et spiralées (1). Il nous reste à montrer les relations qui existent entre les formes courbes et les formes spiralées. Nous avons déjà vu le lien insensible qui unit les éléments de forme rectiligne aux éléments de forme courbe. Or, quel est le trait d'union entre le Spèrillum nettement spiralé et le Vibrio simplement courbé ? — En décrivant le filament de la fig. 15 (PI. v), nous avons déjà dit que l’élément et, formait le passage entre le Spürillum vrai et le Vibrio. En effet, cet élément ôt, n'est plus simplement courbé, et n’est pas encore spiralé : il a une forme en S caractéristique, et ressemble absolument aux Spérulum à un tour de spire, dont la spire serait effacée. Si l’on jette les yeux sur le long filament spiralé de la fig. 16, on y voit: d'abord, de vrais Spüriluin à deux ou trois tours de spire (e?, 62, — e?, «%, ); puis, deux Spirillum à un tour de spire, mais à spire effacée (et,e!, ); enfin, deux Vibrio (ô!, 51), dont le dernier s'est même segmenté (à!) Le pas- sage entre les deux Vibrio de l’une des extrémités du filament et les Spirillum de l’autre extrémité, est nettement marqué par les Spe- rilluim à spire effacée (et, et, ). D'un autre côté, on peut voir, sur le filament de la fig. 17 (PI. v), qu'un Spiréllumm primitif (e!,), en effaçant son tour de spire, et en se segmentant, peut donner deux Vibrio (3?, 52, ). Il est même pro- (1) WeiBEL (631), dans ses études sur les Vibrions du mucus nasal, a également trouvé tous les passages entre la forme rectiligne et les formes courbes, et même les formes spiralées. LU = bable que la chaîne de petits Vibrio (ot, 51, ) qui termine, à l’autre extrémité, ce même filament, n'était primitivement qu'un seul Spi- rillum à plusieurs tours, qui s'est ultérieurement segmenté. Le fila- ment de la fig. 14 semble justifier cette interprétation d’une manière plus claire encore. Avant l’action des réactifs colorants, ce filament ressemblait à un long Spérillum à cinq tours de spire. Après l’action de ces réactifs (1), il s’est montré décomposé en ses différents élé- ments, tels que l'indique la figure. On voit qu'il est formé, en grande partie, d’une chaine de Spirillum à tours de spire effacés (et, et, , el, }: tandis que les derniers tours de spire comprennent des Vrbrio (2, 3%,) provenant manifestement de Spirillum., analogues aux premiers. De même, le filament de la fig.18 (PL. v), qui, avant l’action des réactifs, ressemblait aussi à un Spérèllum, s’est montré, après leur action, constitué d’une chaine de petits Vibrio à courbures alter- nantes (2?), réunis par de courtes brides membraneuses. Ces petites chaînes spiralées, formées de Vzbr10 ainsi réunis, conduisent aux longs chapelets flexueux et entrelacés, tels que celui de la fig: 19 (PL. v), qui sont de véritables Sprrochæte. — Les longs Sptrochælte que nous avons, maintes fois, rencontrés au milieu des autres formes de filaments de Z. osteophiluim, sont constitués par de petits Vibrio en &rqule, où mieux en croissant. qui ne diffèrent en rien des Vibrio de ces filaments que nous venons de décrire. Il y a tout lieu de croire qu'ils apppartiennent à B. osteophilum. Comme formes curieuses de filaments, nous avons encore à si- gnaler les deux formes que nous avons représentées, fig. 20 et 21 (PI. v). Ces formes, par la disposition entrelacée des deux branches qui les constituent, rappellent la forme décrite, chez les algues Cyanophycées. sous le terme de Spirulina. Dans le filament de la fig. 20, les éléments sont tous égaux, et en Vibrio assez longs (0?). Dans le filament de la fig. 21, les formes sont plus variées : on y voit des Sprrulluim (1), des Vibrio (51, 3%) et même des Bacterium courts fusiformes (y#). (1) Nous rappelons notre procédé : 1° Colorer, à l’aide d’une solution aqueuse d’une coulear d’aniline (violet de méthyle, fuchsine, vésuvine) ; 2° Laver, à l'eau distillée ; 3" Faire passer une goutte de la solution iodo-ioduré de RANVIER ; 4° Monter dans la glycérine iodo-iodurée. — 160 — Les dimensions des éléments courbes et spiralés sont aussi va- riables que pour les éléments rectilignes. La largeur est la même que pour ceux-ci, c'est-à-dire qu'elle oscille entre 0,5 & et 0,8 u, en général, mais peut aller jusqu'à 1 # et au delà. Il suffit de jeter les yeux sur le filament de la fig. 16 (PI. v), pour voir la différence uotable qui existe entre la largeur des éléments de l’une des extré- mités, en !, par exemple, et celle des éléments de l'autre extré- mité (se? ). La longueur est ici, comme pour les éléments rectilignes, en rap- port avec la largeur. Dans Îles figures, nous avons indiqué les trois principales longueurs de Vrbrio, par des exposants différents (ot, 32, 5%). — Les amateurs de néologismes, en terminologie, auraient beau jeu, ici, de créer des termes nouveaux, pour ces trois princi- pales formes de Vrbrio, de même que l'on a donné des noms diffé- rents aux trois principales formes rectilignes d'éléments bactériens : Leptothrix, Bacillus et Bacteriuwm. — Ces longueurs égalent deux à trois fois la largeur des éléments, chez les plus courts Vibrio (ot); trois à cinq fois, chez les Vzbr10 intermédiaires (32); cinq à dix fois, chez les plus longs (3°). Les plus courts (51), ont donc une longueur de 1.5 à 2,5 u; et Les plus longs (à?) de 2,5 à 5 u et au delà. Les longueurs des Spirilluin de B. osleophilum, comme de, B. Balbianii et Cladothrix, sont aussi des plus variées. Nous en avons observé, qui avaient jusqu’à trois tours de spire : nombre que certains Spirillum pourraient, sans doute, dépasser. Les plus longs (e?, fig. 12— pl. v) ont de 14 à 154; les plus courts (et, , fig. 16 — pl. v), de 3 à 4 u. Enfin, comme pour Cladothrix également, la hauteur des spires varie beaucoup, non-seulement chez deux Spirillum de filaments distincts, mais encore chez deux Sprrillum du même filament. — Donc, cette hauteur de spire ne peut être donnée comme caractère spécifique. — Chez les uns, elle est seule- ment de 3 à 4 u (fig. 16— PI. v); tandis que, chez d’autres, elle peut atteindre jusqu’à 5 et 6 u (fig. 14 — PI. v). Quant à la forme générale des éléments courbes et spiralés, on peut remarquer : 1° que les spires des Spirilluin sont moins arron- dies que chez Clad. dicholoma (Spirillum undula et Sp. volutans) ; 2° que la largeur est toujours moins considérable ; 3° enfin, que les extrémités, au lieu d'être arrondies, sont, au contraire, effilées en pointe assez aiguë. Il n’est donc pas possible de confondre ces deux — 161 — formes de Spirillum, même quand on les trouve isolées. — Il n’en est pas de même pour certaines autres formes en Spirilum, trouvées jusqu’à ce jour, telles que : Spérillum rugula MULLER, Spirillum serpens MuLLer, Spérillum tenue EHRENBERG, etc. : les distinguer est une tàche très difficile, et qu’il serait même témé- raire d'ébaucher actuellement. Les caractères des éléments en Vibrio de B. osteophilum sont peut-être encore plus nets que ceux des Spérillum. Ce sont princi- palement les plus courts (ôt, fig. 19 — PI. v), qui ont un aspect par- ticulier, difficile à confondre avec celui des autres Vibrio connus. Chez B. osteophilum, l'élément en Vibr10 a une forme en croissant nettement accusée (1). Les deux extrémités sont également effilées (1) Cette forme de Vibrio, en croissant, a été observée à plusieurs reprises. Sans parler de celui que nous avons décrit chez B. Balbianii, ni de celui que l’on trouve dans le lartre dentaire, et qui est connu depuis RoBiN (534) et MILLER (418), ainsi que dans le fromage avancé DENEKE (458), un Vibrio à peu près analogue à celui de B. osteophilum a eu un retentissement éclatant. Sous la dénomination de Bacille en virgule, chez nous, de Komuna , chez les Allemands, de Comma, chez les Anglais, cette forme a été trouvée, par R. Kocx (338), dans les selles de cholériques, et regardée par lui comme carac- téristique, et comme l’agent actif du choléra asiatique. FINKLER et PRIOR (243) ont trouvé un Vibrio à peu près identique, du moins au point de vue morphologique, dans le choléra-nostras. La forme Vibrio de B. osteophilum se distingue, même à première vue, du « Bacille-virgule » de Kocx , ainsi que de celui de FINKLER et Prior. Ces derniers Vibrio, en effet, ont les extrémités mousses, et non effilées , et une incurvation un peu moins prononcée. Les dimensions sont à peu près les mêmes, — PETRONE (497) signale, pour le Vibrio de Kocx, l'existence de « Spirilles en vrilles », formés par des virgules placées bout à bout. Il les considère comme des bactéries-mères , les virgules étant les bactéries-filles. En d'autres termes : les virgules dériveraient des Spirilles. Nous avons vu que c'est également le cas, pour B. osteophilum. Les vrilles dont parle PETRONE ont d’ailleurs beaucoup d’analogie avec nos Spirochæte (fig. 21, PI. v). BABES (26) a également observé, chez le Vibrio de Kocx, des « Spirilles » composés de « virgules » juxtaposées. Ces différentes formes ont été aussi observées par VAN ERMENGEM (197). Quant au Vibrio de FINKRLER-PRIOR, il ne se distingue de celui de Kocx que par l'aspect extérieur de ses colonies, en culture sur la gélatine. Cette forme en virgule ou en croissant a encore été rencontrée par bien d’autres observateurs. MALASSEZ (395) l'a trouvée dans les selles dysentériques; MApDpox (394), dans un réservoir d’eau; TREILLE (606), dans la diarrhée de Cochinchine ; STRAUS (582), dans la leucorrhée et les sécrétions du cancer utérin ; HÉRICOURT (289), dans les eaux de la Basse-Deûle , à Lille ; NicATI et RIETSCH (446). dans les matières fécales normales de l’homme et des animaux. Nous ajouterons encore les différents Vibrio trouvés par WEIBEL (63) dans le mucus nasal et l’infusion de foin, le Vibrio Metschnikovi décrit par GAMALEÏA (941 is) dans la gastroentérile cholérique des oiseaux et ceux que METSCHNIKOFF (413) a observés parmi les formes qu’affecie son Spirobacillus Cienkowski. Enfin KARLINSKI (305 vis), chez Bacillus murisepticus pleomorphus, et RoSENFELD (545), chez un Komma-Bacillus du pus de l’'empyème, ont également noté cette forme de Vibrio. 11 — 162 — en pointe très aiguë, de sorte que la partie centrale de l'élément est bien plus épaisse, comme chez les éléments fusiformes rectilignes. Enfin, des deux faces courbes, la face convexe est presque toujours beaucoup plus nettement courbe que la face concave. Tels sontles différents aspects que prend Z. osleophilum, à l'état filamenteux. Nous pensons avoir assez nettement démontré, chez cette espèce, non-seulement l'existence des formes rectilignes, courbes et spiralées, mais encore les passages qui unissent ces différentes formes les unes aux autres. Quelles sont les influences et les conditions de milieu qui déter- minent ces changements de forme? Voilà une question, certainement très intéressante à élucider, mais qui est tout entière du domaine de la physiologie. Ce que nous pouvons affirmer, c'est que, à une tem- pérature relativement basse, ne dépassant pas + 10° C., les fila- ments à formes rectilignes sont les plus abondants. Au contraire, dès que la température s'élève un peu plus, et que la végétation de B. osteophilum devient plus active, les formes spiralées remplacent peu à peu les formes rectilignes. En cela, il y a une grande ressem- blance avec le processus de Clad. dicholoma. Les formes spiralées apparaissent, en général, quand la fermentation des liquides de culture commence à s’accentuer. Il faut aussi remarquer que ces formes spiralées annoncent généralement l'approche de l'efal dissocie. Voilà pourquoi peut-être les formes spiralées sont assez rares à rencontrer, associées aux formes rectilignes sur un même filament. La forme spiralée est surtout une forme active : on la rencontre isolée, à l’état libre, plutôt que dans les filaments. Cette torsion que présentent les éléments, à un certain moment de leur existence, parait être liée à la déhiscence des filaments, et facilite- rait cette déhiscence. Et de fait, si l’on consulte les figures où nous avons représenté quelques-uns de ces filaments à éléments spiralés ou courbes, on verra que les éléments, presque toujours, sont, non plus contenus dans l’intérieur de la gaine, mais juxtaposés bout à bout, unis par de minces trainées membraneuses, et comme tout prêts à se dissocier. ETar Dissoci£. Comme pour Clad. dichotoma et pour B. Balbianti, l'état dissocié consiste ici dans la mise en liberté des différents éléments que nous 're avons étudiés à l'intérieur des filaments végétatifs. Cet état se pro- duit suivant certaines conditions et circonstances de milieu : en général, quand ce milieu est riche eu matériaux, et aussi quand la température est un peu élevée {de + 10° à 20° C.). Nous verrons plus loin que la question de milieu nutritif y est aussi pour beaucoup. C'est ainsi que dans les milieux riches en matières organiques (dans la gélatine et la gélose nutritives, par exemple), l’état de disso- ciation se montre presque à l'exclusion de tout autre état. Dans les cultures à l'air libre et dans des macérations d’os gras, cet état s’observe dès les premiers jours de culture, et parallèlement à l'état végétatif. Si la température reste assez basse, et ne dépasse pas + 10°C., on arrive alors à étudier facilement le passage de l'état filamenteux à l'état dissocié. D'abord, le filament, au lieu de garder sa direction à peu près rectiligne, devient de plus en plus tortueux et flexueux, ce qui indique déjà un certain mouvement général. Puis, la segmentation des éléments contenus dans les filaments devient plus active. En même temps, la gaine, de plus en plus làche, se laisse dis- tendre par les éléments et s’étire par le fait même de leur propre accroissement. C’est alors surtout qu’on voit ces chapelets d'éléments fusiformes jJuxtaposés bout à bout en chaines plus ou moins flexueuses, etséparés seulement entre eux par de minces trainées membraneuses. — Enfin, les éléments situés aux extrémités commencent à se montrer animés de quelques mouvements, quise communiquent bientôt à tout le filament. Certains éléments, plus actifs que le reste de la masse, se détachent bientôt, et vivent dès lors à l’état isolé, puis sont suivis par les autres éléments, qui achèvent ainsi la désagrégation com- plète du filament. Cette succession dans les phases du passage d’un filament, de l'état filamenteux à l’état dissocié, n’est pas simplement théorique. Nous l'avons observée en cellule close formant chambre humide, pour un grand nombre de filaments. Le filament représenté fig. 23 (PL. v), par exemple, était un filament primitivement immo- bile, et presque rectiligne, qui, peu à peu, s’est infléchi en différents sens, et, au bout de une heure et demie à deux heures, à la tempé- rature de + 25° c., a commencé à opérer sa désagrégation par les éléments en Bactlerium court (1) d’une de ses extrémités. Ce filament est surtout intéressant, parce qu'on y trouve, associées aux formes rectilignes, des formes courbes (5!, 1, , ô!; ) et spiralées (et). Le filament de la fig. 22 (PL. v) est également un filament sur le point LEE QU de passer à l’état dissocié, et montre, comme le précédent, des Bacterium | à y, y*) unis à des Vibrio (5?). Le filament en Streplobacterium de la fig. 28 (PL. v), uniquement formé d'éléments rectilignes (Bacillus 6! — Bacterium y!, ;!,, y?)de différentes longueurs et aussi de diamètres transversaux inégaux, s’est de même désagrégé complètement en ses différents éléments, en une demi-heure à peine, à la température de + 25°C. Ainsi donc, les mêmes filaments que nous avons étudiés à l’état filamenteux peuvent passer à l’état dissocié, et se désagréger ensuite en leurs différents éléments.Nous avons présenté, dans les différentes figures 24 à 30 (PI. v), les diverses formes d'éléments rectilignes courbes et spiralés, à l’état dissocié, et complètement isolés. On reconnaîtra qu’elles sont identiques aux formes que nous avons décrites dans les filaments. La fig. 27 représente des Leplothri (at, «4, «!,,) et des Bacillus (81, 61,). Les fig. 24 et 25 représentent les trois formes de Bacte- rium : Bacterium long, (y! y! ), Bacterium de moyenne longueur (y?) et Bacterium court (5, y#). La fig. 26 montre deux Sfreplobaclerium (A et B), formés d’une chaîne de quatre Baclerium ; tandis que la fig. 28 montre un S{rep- lobacterium plus long, déjà décrit, à cinq éléments de différentes longueurs : un Bacillus (81) et des Bacterium de diverses tailles (rte T7) Dans la fig. 29, on voit les différentes phases de la segmentation d'un Spirillum, étudiées à la chambre humide. En I, le Spiritlum (£!) ressebmle à ceux que nous avons déjà étudiés, en et (fig. 16), par exemple : son tour de spire est effacé. En 77, une première segmen- tation divise le Spirillum primitif en deux Vzbrio assez longs (6%, 3, ), à courbure alterne. Enfin, en ZI], chacun de ces deux Vébrio a donné deux Vzbrio plus courts (5?, 52, ). Cette observation montre, une fois de plus, que le Spirillum peut donner des Vrbr10, ainsi que nous l’avons d’ailleurs déjà démontré plus haut (p.158), pour les éléments de l’état filamenteux, et aussi chez Cladothrix dichotoma (p. 61). La fig. 30 montre les différentes formes de Vzbrio, déjà décrites (51, 02, 33). I est inutile d’insister plus longuement sur les formes d'éléments tm que l'on rencontre à l’état dissocié. Toutes celles que nous avons décrites plus haut, dans les filaments, peuvent passer par cette phase. D'un autre côté, tout ce que nous avons dit sur les éléments consti- tutifs de ces filaments, au sujet de leurs dimensions et de leur forme générale, s'applique également aux mêmes éléments devenus isolés et libres. Ceux-ci ne diffèrent des premiers que par leur mobilité. Les mouvements qu'ils possèdent sont de même nature que ceux que nous avons décrits pour Cladothrix : étant d'autant plus prononcés que les éléments sont plus courts et que la fermentation des liquides de culture est plus active. Il est bon de dire ici, à propos de ces mouvements, que chez B. osteophilum, nous n'avons pas été assez heureux pour constater l'existence d’appendices flagelliformes, aux extrémités, ou au moins à l’une des extrémités de ces éléments isolés. Et pourtant, si l’on consulte nos différentes figures, on peut voir nettement, entre les différents éléments des filaments, l'existence de ces minces traî- nées membraneuses (a, fig. 6, 7, 11, — PI. v) que nous avons consi- dérées, chez Clad. dichotoma, comme les vestiges de la gaîne interne, et que certains auteurs ont prises pour de véritables fla- gellum. Avant de terminer l'étude des différents éléments que l’on trouve à l’état dissocié, il est intéressant de parler de l’évolution de quelques-uns des éléments en Vibrio (51). Ces éléments, à certains moments de leur développement, surtout au moment où ils vont passer à l'etat zoogléique, subissent, dans leur forme, des modifi- cations importantes. Ils commencent par devenir un peu plus gros, en même temps qu'ils s’immobilisent à la surface du liquide de cul- ture ; puis leur surface concave r'edevient plane, de manière à pré- senter l’aspect d'uue lentille plan-convexe (51, fig. 31, — PI. v). L'élément grossit encore et prend ensuite la forme véritable de virgule : l'une des extrémités restant pointue, et l’autre s’arrondis- sant (2!,, Fig. 31, PI. v). Lorsque celle-ci s’'émousse complètement, on obtient presque un élément en Bacterium ovalaire ou elliptique (ô10). Les formes (ô1,, ôt, Fig. 31,) sont des Vibrio ayant suivi la même évolution ; mais ils se sont segmentés en même temps et ont fini par donner deux éléments elliptiques accouplés (ôt, ). age à” en Nous retrouverons ce passage de la forme Vébrio à la forme Bac- terium elliptique court, en parlant de l’état zoogléique (1). Ce qui importait surtout, c'était de montrer le passage de l’état filamenteux à l'état dissocié, et de prouver, en outre, que les éléments de formes diverses qu'on y rencontre, dans les filaments, peuvent, à un moment donné, s’en échapper et vivre à l'état mobile et isolé. ÉTAT ENCHEVÊTRE. L'état enchevôtré de B. osteophilum correspond à celui que nous avons décrit chez Clad. dichotoma. Les filaments végétatifs qui ont acquis une certaine longueur replient leurs extrémités l’une vers l’autre, et les deux parties ainsi formées, s'enroulant l’une autour de l’autre, déterminent bientôt un enchevêtrement des plus élé- gants. Le filament représenté figure 19 (PI. v}, uniquement composé d'éléments en Vibrio court (3!), est un filament sur le point de pas- ser à l’état enchevêtré. Si plusieurs filaments , en même temps et au même point, viennent ainsi à entremêler leurs mailles, on arrive bientôt à avoir des masses de filaments compactes, repré- sentant des écheveaux entrelacés, assez analogues aux masses enchevêtrées déjà décrites chez Cladothrix (p. 68). Toutefois l'aspect de ces masses, chez B. osleophilum, n’est pa complètement identique à celui que nous avons figuré chez Clado- (hriæ. En À (Fig. 11 ci-contre), la plupart des filaments sont à éléments rectilignes (a, b, c): quelques-uns, sous forme de longs Spirochæte, composés de petits Vibrio placés bout à bout (4, e). Ces différents filaments commencent à se disposer en une sorte d'essaim, mais sans ordre bien déterminé. En B, l’état enchevêtré est complet, avec sa forme et son aspect caractéristiques. Au centre, les filaments en vrille, qui le constituent presque entièrement, des- sinent un élégant réseau, dont les mailles représentent des courbes entremêlées dans toutes les directions. (1) Bagss (96), parmi les « virgules » cholérigènes, a rencontré des éléments , dont une extrémité était arrondie, comme nous le signalons ici. — 167 — Fig.11. — État enchevêtré de B. osteophilum. — À, stade du début ; B, stade final. (Gross. 600 D. — Obj. n° 9. — Ocul. n° 8. — VÉRICK). A la périphérie, les mailles sont plus lâches : les extrémités des filaments finissent par déborder tout autour de l’essaim (1) central, et achèvent de donner à cet ensemble une disposition «meédusoïde » des plus remarquables. | En A eten B (Fig. 12 ci-jointe), nous avons représenté le mode Fig. 12. — Passage de l’état enchevêtré de B. osteophilum, vers l’état dissocié (4) ; vers l’état zoogléique (B).— (Gross. 600 D.— Obj. n° 9.— Ocul. n° 3.— VÉRICK). (1) Nous avons souligné, avec intention, le mot essaim. C’est un terme employé par un grand nombre de bactériologues, comme synonyme de Zooglée. Nous renvoyons à notre tableau de terminologie, pour la définition rigoureuse que nous acceptons comme seule vraie du terme Zooglée (p. 24). — 168 — + de désagrégation de deux de ces essaims : l’un À, vers l’état dissocié ; l’autre B, vers l’état zoogléique. En effet, le premier (A) est formé presque uniquement d'éléments courbes disposés en vrilles. Les différents Vzibrio qui constituent ces filaments en vrilles, se sont presque désunis et vont devenir autant d'éléments libres et mobiles. D'ailleurs , tout autour de cet essaim, on voit un grand nombre d'éléments « croissants », qui étaient actifs avant la fixation par les réactifs colorants. Le second essaim (B), où prédo- minent les filaments à éléments rectilignes, montre bien encore un des essaims précédents en voie de désagrégation. Tous les filaments semblent diverger d’un centre commun (a), véritable centre de dis- persion. Quelques-uns même (c, d) sont déjà entourés d’une cap- sule gélatiniforme très nette, indice caractéristique du passage à l’état zoogléique. Nous étudierons plus loin, et plus en détail, cette transformation. Il nous suffit, pour l’instant, de montrer que l'état enchevêtré est ici, comme chez Clad. dichotoma, un état particulier, qui peut évoluer, tantôt vers l’état dissocié, tantôt vers l’état zoogléique. L'ensemble de nos observations et de nos expériences n'est pas suffisant pour nous permettre d'indiquer sous quelles influences exactes, et sous quelles conditions, cette évolution se fait plutôt vers l'un ou vers l’autre état. Cependant nous pouvons affirmer qu'ici, comme chez Cladothrix dichotoma, Bacillus anthracis et B. subtilis, les masses enchevêtrées les plus considérables se ren- contrent dans le fond des liquides de culture ; et que là, loin d'évo- luer vers un autre état, elles se développent quelquefois d'une façon considérable, et même au point de se distinguer à l'œil nu, sous forme de flocon laiteux et nuageux. À la surface, au contraire, ces masses enchevêtrées sont bien moins considérables et essentiellement instables et changeantes. Elles ne restent pas longtemps sous forme d’écheveaux de filaments entrelacés. Elles se désagrègent rapidement, pour évoluer vers l'état dissocié de chacun de leurs éléments , quand la fermentation est assez active et la température un peu supérieure à + 10° C. Si la température s'élève davantage (+ 20° à 25° C., par exemple), c'est plutôt vers l’état zoogléique qu'elles évoluent. Il suffit, en effet, de placer quelques-unes de ces masses enchevêtrées à l’étuve — 169 — à incubation, à + 25 à 30° C., pour les voir se désagréger, en moins de 24 heures, et obtenir les zooglées typiques. Si l'on se rapporte à ce que nous avons dit sur le même état enche- vêtré, pour Clad. dichotoma (p. 71), on verra que, chez les deux Bactériacées, il y a une grande ressemblance dans la génèse et l’évolution de cet état particulier. De part et d'autre, en effet, les masses enchevêtrées se produisent surtout dans la profondeur des liquides, à l'abri de l'oxygène de l'air, tandis que celles qui atteignent la surface se désagrègent rapidement, sous la triple influence de la fermentation, de la température et de l'oxygène de l'air, pour passer, soit à l’état dissocié, soit à l’état zoogléique. Nous ferons, d’ailleurs, remarquer que, pour atteindre l'état zoogléique , les éléments d’un filament doivent forcément se désagrèger de leurs filaments générateurs, et, en conséquence, passer par l’état dissocié. L'état enchevêtré est donc un véritable état intermédiaire entre ces deux états ultimes du développement des Bactériacées. ETAT ZOOGLÉIQUE. L'état zoogléique de B. osteophilum, que nous allons décrire maintenant, est, de même que pour Clad. dichotoma et B. Bal- bianti, des plus caractéristiques. C'est à la surface des macérations d'os gras que l’on peut suivre, non-seulement les stades successifs de cet état zoogléique, mais encore sa genèse, c'est-à-dire son mode de formation et son déve- loppement. Cette formation est également en rapport avec la température. C'est ainsi que, à une basse température, de + 8 à 10° C.. on n observe que l’état filamenteux ou l’état dissocié. Si la production de zooglées finit par s'opérer dans ces conditions, ce n’est que très tardivement et d'une façon incomplète. En été, au contraire, l’état zoogléique se manifeste dès les premiers jours de la mise en culture. Enfin, si l’on veut . en 48 heures, obtenir une riche végétation z00- gléique, il suffit de placer les liquides de culture à l’étuve-incuba- teur, à + 30-35° C. Le développement zoogléique se fait alors avec une rapidité et — 170 — une énergie telles que, en deux ou trois jours, la surface tout entière des vases de culture est recouverte d'une pellicule épaisse de un à deux millimètres, d’un blanc laiteux opalin, adhérente à la paroi; on y trouve uniquement et exclusivement des masses z00- gléiques d'un aspect et d’une forme caractéristiques, que nous décri- rons bientôt. Commençons par étudier la genèse de cet état zoogléique. C’est surtout, nous l’avons déjà dit, en suivant la désagrégation des masses enchevêtrées qu'il est facile de se rendre compte de la for- mation de l’état zoogléique. D'un point central, ou centre de dis- persion, les différents filaments qui s'enchevêtraient d’abord les uns dans les autres, divergent dans toutes les directions, et d'autant plus facilement que la température est plus élevée. Les différents éléments, rectilignes, courbes ou spiralés, dont ils se composent, s'isolent bientôt les uns des autres et s’entourent d'une capsule gélatiniforme pour faire partie définitivement de l’état zoogléique. Quant aux filaments isolés de l’état filamenteux ou de l'état dissocié, leur passage à l’état zoogléique suit , à peu de chose près, le même processus. Il faut toujours que ces filaments soient à la surface. Là, ils deviennent immobiles, se segmentent rapidement en éléments de plus en plus petits, s’entourent d’une enveloppe gélatiniforme, et suivent, plus tard, la même évolution que les premiers. Entrons maintenant dans plus de détails et analysons plus inti- mement le mode de formation de l’état zoogléique. La figure 8 (PL. vi) montre la première phase de cette évolution, au bout de vingt-quatre heures de culture. Dans un petit cristallisoir contenant environ vingt centimètres cubes d’eau de fontaine, simplement filtrée, on place un os ou morceau d'os revêtu de sa couche graisseuse. Le cristallisoir, recouvert d’une couche d’ouate stérilisée, est mis à l’étuve-incu- bateur, à la température de + 35 à 36° C. Au bout de vingt-quatre heures, la surface tout entière du liquide de culture se montre recouverte d'une pellicule mince, d'apparence laiteuse, peu épaisse, mais déjà adhérente à la paroi du cristallisoir. On y trouve encore quelques filaments, un grand nombre d'éléments de formes diverses, dissociés, isolés, mais déjà immobiles; enfin, quelques masses enchevêtrées , compactes , mais la plupart en train de se désagréger sous forme de centres de dispersion. C’est un de ces aspects que — 171 — nous avons représenté, fig. 8 (PI. vi). En À, B, Cet D, se trouvent quatre centres de dispersion. Autour du centre A, le plus impor- tant , rayonnent quatorze filaments ou tronçons de filaments, à un stade plus ou moins avancé de leur formation zoogléique. Quelques- uns, tels que les filaments Z7Z, IV et V (de même que les filaments I et ZIT du centre B) ressemblent encore aux filaments végétatifs que nous avons décrits ; on y voit des séries d'éléments de formes diverses (rectilignes , courbes et spiralés), placés bout à bout. Mais le plus grand nombre sont déjà entourés d’une mince enveloppe ou capsule gélatiniforme. Parmi ces filaments, les uns, tels que Z, VI, VIIT, X..., sont complètement entourés d’une capsule allongée, ininterrompue suivant toute leur longueur ; d’autres ont une cap- sule festonnée, mais encore ininterrompue (X7, XI1); d'autres, enfin, ont une capsule qui entoure chacun des éléments constituant le filament primitif ou des groupes d’un petit nombre d'éléments (VIII — c,d,e, f). Si l'on veut étudier, à un plus fort grossisse- ment, ce passage des filaments à l'état zoogléique, on n'a qu'à se reporter à la figure 13 (PI. vi). D'un centre de dispersion À partent trois filaments, AB, AC, AD, ayant primitivement chacun leur capsule gélatiniforme complète, et qui, en deux heures, à la chambre humide, et à la température de + 30 à 35° C., se sont peu à peu segmentés en éléments de plus en plus courts, et encapsulés, comme l'indique la figure. Nous reviendrons d’ailleurs plus loin, et plus en détail, sur ce mode d’enveloppement capsulaire. Auparavant, il est préférable de décrire le mode de groupement des filaments et de leurs éléments, etde montrer comment ils arrivent à constituer des masses de plus en plus confluentes, jusqu’à la forme zoogléique parfaite et définitive. Ainsi qu'on peut le voir, sur les filaments À B, À C, et surtout sur le filament À D de la figure 13 (PI. vi), la direction plus ou moins rectiligne d’un filament passant à l’état zoogléique ne sub- siste pas longtemps. Il se fragmente bientôt en différents tronçons, précisément aux points où existaient antérieurement les brides membraneuses dont nous avons souvent parlé. Puis, chacun de ces tronçons s’entoure d’une membrane capsulaire gélatiniforme, ayant la forme générale des éléments qu'elle englobe, mais dont le dia- mètre transversal peut égaler deux et trois fois le diamètre même de ces éléments. Cette capsule, d’abord peu sensible aux réactifs — 172 — colorants, le devient davantage à mesure qu’elle s'accroît et que le processus zoogléique fait lui-même des progrès. Un filament initial peut ainsi se fragmenter en deux tronçons, puis en quatre , huit, et même davantage : chacun de ces tronçons étant enveloppé par une capsule spéciale, et renfermant une série d'éléments généralement assez courts. Du sort ultérieur de ces tronçons , de leur mode de groupement et de leurs rapports les uns avec les autres, va dépendre la forme spé- ciale que prendra peu à peu la zooglée définitive de B. osteophilum. Et d'abord, ces différents tronçons vont insensiblement s’écarter les uns des autres; et, en général , tous d’un même côté et dans le même sens, soit à droite , soit à gauche de l’observateur. En même temps , chaque tronçon , par son extrémité inférieure, se rapproche du tronçon qui le précède, en même temps qu’il semble glisser le long de ce tronçon, tandis que l'extrémité supérieure s’en écarte de plus en plus et s'incline légèrement vers la base du fila- ment primitif. Si cette disposition se répète pour chaque tronçon, on obtient un ensemble dont l'aspect rappelle assez le mode de dichotomisation dit scorpioïide. Tel est le groupement de tronçons représenté ci-contre (Fig. 13). On y voit deux tronçons Ab et Abt, qui divergent du centre de dispersion A. Le second Ab! est formé de trois séries d'éléments ayant chacune sa capsule. La disposition géné- rale rectiligne est encore pres- que entièrement conservée. Le tronçon Ab, au contraire, Fig. 13. — État zoogléique de B. osteophi- fait partie d'un filament pri- lum. Siade scorpioïde , à éléments recti- mitif, d’abord également rec- At 7 pee — Obj.n°9.— tiligne, et qui se termine au vos point n. En réalité, À B n'est qu'un des tronçons qui proviennent de l'ancien filament initial. Chacun des autres tronçons a une direction générale obliquant à gauche, par rapport à la direction primitive, qui était celle du tronçon Ab. C’est ainsi qu’au point c, le deuxième tronçon (cd) diverge du premier, sous un angle aigu, et s’incurve légèrement — 179 = vers la gauche, après avoir glissé jusque vers la partie médiane de Ab. Le troisième tronçon (ef) diverge du précédent, après avoir également glissé le long de celui-ci. Le quatrième (gh) non-seule- ment diverge du précédent, mais son extrémité À s'incline et s’incurve fortement vers le bas. Cette disposition s’accentue davantage encore pour les deux der- niers tronçons (/k et mn): ceux-ci ont tellement divergé du tronçon précédent, en se rapprochant de la base du filament, que le point n est sensiblement voisin du centre initial de dispersion À. On n’a qu’à consulter lafigure 15 pour être frappé de la disposition singulière qu’af- fectent ces différents tronçons entre eux. Nous insistons tout parti- culièrement sur ce stade scorpioïde ; car nous l’avons trouvé, d’une manière constante, au début de l’état zoogléique de B. osteophilum, et il ne se rencontre pas, ou du moins il n’a encore été ni signalé ni figuré chez aucune autre Bactériacée. Cette disposition scorpioïde imprime, dès lors, à la zooglée de B. osleophilum, une allure toute spéciale et dont on retrouve la trace jusque dans la forme définitive. Si, en effet, on étudie attenti- vement les figures 8 à 12(PI. vi), qui montrent l'évolution succes- sive de cette zooglée, il sera facile de retrouver la direction générale imprimée par ce stade scorpioïde. Dans la figure 9, on voit deux groupes scorpioïdes bien nets, par- tant des deux centres de dispersion À et B. Le premier groupe ne comprend pas moins de 15 tronçons principaux. Chacun d'eux diverge du précédent et s’infléchit progressivement vers la base, à tel point que le tronçon 15 se rapproche singulièrement du centre de dispersion À. De même, pour le second groupe, formé de trois filaments primitifs (7, II, LIT), dont les différents tronçons affectent également la disposition scorpioïde et s'infléchissent vers le centre B. Dans la figure 10, les capsules ont singulièrement augmenté de : volume, et la disposition des éléments à leur intérieur a varié en même temps que leur nombre s’est accru. Cependant la forme géné- rale scorpioïde se distingue encore. Le centre de dispersion À est bien net; et les différents tronçons, dont la forme s’est modifiée, divergent les uns des autres, et convergent vers le centre À. Enfin, dans la figure 11, où les différentes masses capsulaires se sont plus ou moins agglomérées (A, B, C), il est encore possible de distinguer la trace de cette incurvation spéciale du stade primitif scorpioïde. — 174 — Nous venons de voir les rapports qui existent entre les différents tronçons d’un même groupe scorpioïde. Nous allons maintenant décrire les modifications qui s’opèrent dans le tronçon lui-même et sa membrane capsulaire. Nous arriverons ainsi à nous rendre compte de l’aspect extérieur qu'affecte la disposition zoogléique définitive , ainsi que de la nature et de la forme des éléments qu’elle renferme. Déjà la figure 13 (PL. vi) donne une idée générale des transforma- tions successives subies par les différents tronçons qui composaient primitivement les filaments issus du centre de dispersion À. Le filament À B s’est fragmenté en trois tronçons, dont le premier ne renferme qu’un seul élément en Leplothriæ (+), le deuxième un Bacillus (51), le troisième deux Bacterium assez courts (43). Le fila- ment À C's’est fragmenté également en trois tronçons: le premier encore indivis, estun Spirillum (:!) à spire effacée, le deuxième, pri- mitivement formé d'un seul élément, renferme deux Bacillus (81, 614), encore compris dans une même capsule, mais sur le point de sescinder complètement. Enfin, le troisième montre, dans une même capsule, un Baclerium se segmentant (;?,), et deux autres groupes de Bac- lerium courts (+), provenant évidemment de la segmentation de Bacterium primitifs plus longs, analogues à 7?. Le troisième fila- ment À D ne possède plus que des vestiges de sa direction rectiligne première. Il s’est fragmenté en plusieurs tronçons complètement séparés les uns des autres, et encapsulés, où les éléinents sont à un état de segmentation avancé (y!,-?, 3, 4). D'après cette figure, il est facile de comprendre que les filaments primitifs qui divergent d'un centre de dispersion quelconque, ne restent plus longtemps sous la forme filamenteuse. D'abord, chacun d'eux s’entoure d’une gaine capsulaire peu épaisse et peu dense, pour se fragmenter bientôt en autant de tronçons qu'il contient d'éléments. Puis, chaque tronçon s'isole des autres, et acquiert sa capsule propre. Enfin, à l'intérieur des tronçons, les éléments se segmentent , à leur tour, en éléments de plus en plus courts jusqu’au terme ultime de cette segmentation: le Bacterium court (y*). La figure Z (PI. vu) est, pour ainsi dire, le complément de la pré- cédente. Non moins instructive , elle nous montre l’évolution d'un tronçon, depuis le début de la formation zoogléique jusqu’à sa forme définitive. Dans le stade 1, le tronçon est encore formé, comme tout à l'heure, d’un seul élément en Zeplothrix (xt), entouré d’une — 175 — capsule peu épaisse et peu accentuée. Au stade 2, le tronçon, d'abord indivis, s’est segmenté en deux éléments plus courts en Bacillus (5!,6!;), réunis par une mince bride membraneuse. Les deux éléments sont encore contenus dans la même capsule ; mais cette capsule s'étrangle déjà au point de séparation des deux éléments. Au stade 3, les deux éléments précédents se sont seg- mentés chacun en deux autres encore plus courts, c’est-à-dire en Bacterium de moyenne longueur (+?, y?,). La capsule gélatiniforme est encore unique ; mais elle se festonne autour de chaque élément. Au stade 4, les quatre éléments du stade précédent sont complète- ment isolés ; ils sont entourés chacun d’une capsule qui s'épaissit, et prend davantage les matières colorantes (1). De plus, ces éléments commencent à jouer les uns sur les autres, et à prendre une direction oblique. Au stade 5, chaque élément se segmente en deux autres plus petits encore, c’est-à-dire en Bacterium assez courts (à): c'est la disposition caractéristique du stade scorpioïde (fig. 9, PL. vi). Enfin, au stade 6, le tronçon primitif a totalement changé de forme. Les quatre capsules du stade précédent, à direction oblique, ont épaissi considérablement leurs enveloppes. De plus, elles se sont réunies en une capsule unique, allongée, divisée en quatre loges de forme rectangulaire, plus ou moins régulière, par des cloisons, vestiges des parois des capsules primitives. A l'intérieur de chaque loge , existe maintenant quatre éléments en Baclerium courts (-?), provenant de la segmentation des deux Bacterium qui occupaient les capsules du stade précédent. Ces quatre éléments sont disposés dans chaque loge, avec une certaine sy métrie, se faisant « vis-à-vis >» deux par deux, comme dans les petites zooglées au début de Cladcthrix et de B. Bal- bianii. On retrouveici encore la disposition typique en T'étrades ouen Merismopediu. Celte forme n'est donc ici, comme pour Cladothrix et pour B. Balbiantu, et comme nous le verrons aussi chez B. parasi- licum, qu'une phase transitoire de l’état zoogléique. Le stade 7 montre le développement de la capsule générale précédente. La membrane d'enveloppe et les cloisons séparant les quatre loges, se sont (1) L’analogie de nos figures avec celles de TOMASCHEK (604), dans son étude de Bacillus muralis, est frappante. Toutefois nous n'avons pas observé, comme lui, la formation et la germination des spores à l’intérieur des capsules. Comparer aussi nos dessins avec ceux de REINKE et BERTHOLD (597), qui figurent une disposition capsulaire absolument analogue chez Bacillus sublilis. Il est évident que l’on assiste là à un mode de formation zoogleique qui doit être très répandu dans le groupe des Bactériacées, — 176 — encore épaissies, et se colorent vivement par les réactifs. Les loges a et b montrent encore la disposition en Merismopedia des éléments. La loge c montre deux éléments (y), sur le point de se segmenter, pour aboutir à la disposition en Merismopedia. La loge d renferme huit Bacterium très courts (y#,, et s'apprête à se diviser en deux loges supplémentaires. En 8, la capsule générale s’est allongée considérablement; l’en- veloppe gélatiniforme s'est encore épaissie, et la division des êlé- ments, à l'intérieur des quatreloges primitives, s’accentue. IIn’yaplus que la loge d, où la disposition en WMerismopedia soit encore visible. Dans la loge c. les quatre éléments primitifs sont sur le point de se segmenter; la loge a renferme huit Bacterium assez courts (+), et la loge b seize éléments en Bacterium très courts (-#). La succession de ces trois stades (6, 7 et 8) est nettement visible sur la figure 10 (PI. vi). Enfin le stade 9 représente deux loges primitives (A et 2) d'une des capsules générales des stades précédents, et dont l'agglo- mération constitue les masses agrégées et lobulées de la forme z00- gléique définitive (telles que les masses £ A, fig. 11. PL. vi). Ces deux loges réunies sont englobées dans une même enveloppe capsu- laire très épaisse. L'une d'elles (A)s’est divisée en trois loges secondaires (4, b, c), séparées par de minces travées rectilignes: l’autre (B), en quatre loges secondaires (a, b, c, d) disposées en croix, et nettement séparées les unes des autres par des cloisons épaisses. À l’intérieur de chacune de ces loges, on trouve un grand nombre d'éléments en Bacterium courts (7). La forme arrondie et la lobulation de ces masses encapsulées (lobulation qui correspond à chaque loge secondaire) donnent à tout cet ensemble une apparence qui le fait ressembler, d'une manière frap- pante, à des coupes d’acini d'organes glandulaires. Que plusieurs de ces grappes de capsules, assez volumineuses, représentant autant de tronçons de filaments primitifs, viennent à s'agglomérer suivant le mode scorpioïde que nous avons décrit, et l’on aura une zooglée définitive des plus caractéristiques, que nous ne pouvons pas mieux désigner que par le terme : Zooglee aciniforme (fig. 11 et 12, PL. vi). Quant aux éléments qui sont contenus à l'intérieur des loges secondaires, ce sont des éléments en Bacterium court (+t), qui, vus à un faible grossissement, paraissent arrondis, et que l’on prendrait pour des Micrococcus. L'aspect de ces colonies de Bacterium com- — 171 — prises dans une capsule commune ressemble assez , et toujours à un faible grossissement, à cette forme de zooglée qu'on a désignée sous le nom d'Ascococcus (1), et dont on a fait un genre de Bactériacées. En réalité, ce seraient plutôt des Ascobacteria, suivant la dénomi- nation de M. Van TIEGHEM (59). De même que pour la forme Merismopedia, la forme Ascococcus, ou Ascobacteria, ne saurait avoir ici d'autre signification que celle d’un stade zoogléique. Tel est le mode de formation de la zooglée de B. osteophilum, dans le cas du moins où les formes rectilignes prédominent. Le mode d'évolution est-il le même pour les zooglées où prédominent les formes d'éléments courbes et spiralés ? Dans les cultures forcées, c'est-à-dire dans celles que l’on obtient en soumettant un liquide de culture à + 30 et 35° C.., il y a presque tou- jours prédominance des éléments rectilignes. Il est pourtant facile de se convaincre que, parmi les éléments des filaments qui passent à l’état zoogléique, dans ces conditions, on rencontre un certain nombre de formes spiralées et courbes. La figure 8 (PL. vi) montre, en effet, partant du centre de dispersion D, un filament (ZII) composé de Vibrio (à?) et de Sptrillum (21), associès à des Bacterium (y?). De même, le filament X, appartenant au centre de dispersion À, ren- ferme, non-seulement deux Bacterium, mais encore deux Spirillum (et), etc... A un plus fort grossissement (fig. 143, PI. vr), on voit net- tement le Spirillum et, à spire effacée, partant du centre À, et qui faisait primitivement partie du filament indivis AC. Ce Spirillum est uni à plusieurs éléments rectilignes (Bacillus et Bacterium de différentes longueurs). Dans les cultures à l'air libre, qui sont un peu anciennes, et où l'état zoogléique se produit peu à peu, en plusieurs jours, sous l’in- fluence combinée de la chaleur et de la fermentation, quand le milieu est devenu moins nutritif, moins favorable au développement des filaments végétatifs et des éléments dissociés, on trouve plutôt des zooglées avec prédominance des éléments courbes et spiralés. Or, l'évolution zoogléique, dans ce cas, est absolument identique à celle que nous venons de décrire, c'est-à-dire qu'on y retrouve les trois stades principaux : stade de dispersion, stade scorpioide, stade aciniforme. (1) Voir le tableau de terminologie générale (p. 24). 12 — 178 — Enfin, le mode de division des éléments, leur segmentation en tronçons de plus en plus petits, et leur groupement en masses encapsulées, toute cette évolution est également la même. Nous avons figuré (Il, Pl. vu, de 1 à 8) les huit stades principaux de cette segmentation des éléments spiralés et courbes et de leur grou- pement en masses encapsulées , à côté des huit stades correspon- dants de l'évolution zoogléique des éléments rectilignes. D'abord un tronçon de filament en Spirillum (et) se divise en deux Vzbrio (33, 33, — 2), et se subdivise en quatre Vibrio plus courts (?, 32, — 3), entourés d’une seule et même enveloppe capsulaire. Ensuite chaque élément joue sur celui qui le précède, prend une direction oblique, et s’entoure d’une capsule propre (stade 4) où il se segmente, à son tour, en deux éléments {stade 5), puis en quatre, et l'on arrive ainsi à la disposition en Merismopedia (stade 6). Au stade 7, les quatre capsules primitives intimement soudées se sont considérablement développées : elles ont arrondi leurs con- tours, épaissi leurs parois, et se sont divisées chacune en quatre loges secondaires, ne renfermant toujours qu’un seul élément. Enfin, le stade 8 montre le développement encore plus accentué d’un tron- çon pareillement encapsulé, avec des loges secondaires, où l’on voit un grand nombre d'éléments courts en Vibrio (51, 51,, 513) et en Bactlerium (y#), mêlés les uns aux autres. On remarquera l’étroite ressemblance qui existe, à ce stade 8, constituant la face aciniforme, entre les groupes Z et ZI, dont nous étudions l’évolution parallèle. Les Vzbrio en croissant sont devenus très rares, et presque tous les éléments sont des Bacterium courts (yt). En effet, les Vibrio, dès le stade 4, effectuent leur transforma- tion en Bacterium, d’après le mode que nous avons décrit plus haut (p. 165). Ils prennent d’abord la forme de lentilles plan-convexes, puis ils arrondissent une de leurs extrémités, et finalement prennent la forme de petits corps bactériens ovoïdes ou elliptiques, qui ne peuvent plus se distinguer des Bacterium courts (y). Cette transformation prouve, une fois de plus, non-seulement que les éléments de B. osteophilum passent par les formes spiralées et courbes, mais encore que ces dernières formes sont très fugaces , et peuvent tantôt provenir de formes rectilignes, tantôt y retourner. Quant à la disposition générale qu'affectent les différentes phases de l’évolution zoogléique, on peut se convaincre, par les figures 14 — 179 — et 15, qu’elle ne diffère pas sensiblement de ce que nous avons décrit dans les phases correspondantes de B. osteophilum, en cultures forcées. La figure 14 ci-jointe représente le stade de dispersion. Du centre À divergent cinq filaments (7, IT, IIT, IV,V), déjà segmentés en plusieurs tronçons et encapsulés. Les formes spiralées et courbes prédominent, à l'inverse de ce qui se passe dans l’état zoogléique des cultures forcées. On y voit des Spirillum à un plus ou moins Fig. 14. — État zoogléique de B. osteo- | Fig. 15. — État zoogléique de B. osteo- philum. Stade de dispersion ; éléments philum. Stade scorpioïde ; éléments courbes et spiralés prédominants. — courbes prédominants. — (Gross. 600 (Gross. 600 D. — Obj. n° 9. — Ocul. D. —Obj.n° 9.0cul. n° 3.— VÉRICK). n° 3. — VÉRICK). grand nombre de spires (e! et) et des Vibrio de différentes lon- gueurs (32, 5). Mais on peut remarquer aussi des formes rectilignes mêlées aux Vibrio. Tels sont les filaments ZV et V, où l’on trouve des Leptothrix{:t), des Bacillus (51) et des Baclerium (y!), en même temps que des Vrbrio (3?). Le stade scorpioïde (fig. 15) est aussi caractéristique que celui que nous avons figuré plus haut (fig. 13) pour les éléments recti- lignes. Du centre primitif de dispersion À, divergent deux séries de tronçons (Zet ZI), ayant fait partie de filaments continus et rec- tilignes primitifs. On voit nettement chacun de ces différents tron- çons s’écarter vers la droite de celui qui le précède, et s’infléchir progressivement vers le point À. En même temps, dans cet ensemble, on remarque la plus grande partie des stades de la formation des masses encapsulées, depuis le — 100 — stade 3 jusqu’au stade 7 inclus : les tronçons a, a’, a”, correspon- dent au stade 3 ; — b, au stade 4; — €, c’, c”” au stade 5; — d, au stade 6; — e, au stade 7. Enfin, la phase aciniforme ne peut plus se distinguer de la phase correspondante à éléments rectilignes, puisqu'il arrive un moment où tous les éléments en Vibr10 courts (5!), qui remplissent les loges secondaires, se sont tous transformés en Baclerium courts (+4), plus ou moins gros (717, 8 — PI. vu). Ici, de même que chez Clad. dichotoma et B. Balbiantü, cette forme ultime de la segmentation des éléments bactériens (le Bacte- rium court ovoïde ou elliptique) est l'élément presque exclusif des zooglées définitives. Cette forme semble donc être la forme la plus constante de tous les éléments bactériens, et elle se retrouve dans tous les états du cycle évolutif des bactériacées : aussi est-ce une des raisons pour lesquelles nous gardons ce terme Bacterium, de préférence aux autres (Leplothrix, Bacillus, Sprrillum et Vibrio), comme terme générique des espèces que nous avons étudiées. Ce tableau de la genèse et de l’évolution de l'état zoogléique, chez B. osteophilum, que nous nous sommes attaché à décrire aussi minutieusement que possible, n’est pas le résultat d'une observation isolée. Si nous nous y arrêtons avec autant d'insistance, c’est que nous l'avons observé un grand nombre de fois, et que nous avons toujours assisté à la succession régulière et constante des mêmes stades. Et ceia, par l’un ou l’autre des procédés que nous avons donnés, soit en élevant brusquement la température à + 30 et 35° C., soit en suivant, pas à pas, le développement lent, mais continu, de nos cultures à l’air libre. Un autre procédé très commode nous a permis de suivre ce développement zoogléique plusieurs fois de suite, et dans une même culture. Lorsque la pellicule d'un blanc-laiteux dont nous avons parlé, s'est formée à la surface des liquides de culture, et qu’on y a étudié une première fois l'évolution zoogléique, on sub- merge cette pellicule, et on la fait tomber au fond du liquide. Dès le lendemain, à la surface, on observe de nouveaux éléments, avides d'oxygène, qui viennent se grouper, et passer de la phase de disper- sion à la phase scorpioïde, et entin à la phase définitive aciniforme. On peut ainsi répéter plusieurs fois la même expérience, et toujours on obtient la même succession de phénomènes, jusqu'au moment où le liquide de culture devenant impropre à toute espèce de déve- — 181 — loppement, cette formation zoogléigne s'arrête forcément (1). C'est par ces observations répétées que nous sommes arrivé à connaître le mode véritable d'évolution de la zooglée de B. osteo- philum, et à nous convaincre que tontes les phases successives et tous les stades que nous avons décrits, font réellement partie du cycle évolutif de cette Bactériacée. La phase définitive aciniforme de cette zooglée se rapproche beau- coup des masses zoogléiques que l'on trouve chez trois Bactériacées déjà connues: Zeuconostoc mesenteroïides, Ascococcus Büllrothii et Clostridum polymyxa. Enfin, elle présente une analogie frap- pante avec ce que nous avons décrit dans l’état zoogléique de B. Bal- bianii. En effet, on trouve chez les trois premières, du moins, des zooglées, quelquefois énormes, d'apparence sinuée, bosselée, ou cérébroïdes, de consistance gélatineuse, et parfois même cartilagi- neuse au point de se laisser sectionner au rasoir. Tout d’abord, les zooglées de B. osteophilum n'atteignent jamais cette consistance, ni ce volume énorme : elles restent à la surface des macérations d’os gras, où, par leur confluence, elles déterminent une pellicule plus ou moins épaisse d’un blanc laiteux. Enfin, d’autres caractères plus précis permettent de distinguer notre espèce. En effet : 1° Zeuco- nostoc mesenteroides VAN TIEGHEM (592) et CIENKowSKkI (126) acquiert son développement complet dans les mélasses et les liquides sucrés, euvahissant les cuves des raffineries, où on le connaît sous le terme de « gomme de sucrerie ». Il se présente sous forme de masses gélatineuses compactes, ressemblant à du « frai de gre- nouille ». Il se développe également bien sur des tranches de bette- raves et de carottes, dans des infusions de carottes, de betteraves (1) Le procédé de coloration qui nous a le mieux réussi pour déceler les détails de la Zooglée aciniforme et son développement, est le même que nous avons décrit plusieurs fois (p. 159 note 1). Si l’on désire avoir une faible coloration , on emploiera de préférence la vésuvine, qui montre nettement les éléments , tandis que l’enveloppe capsulaire est faiblement teintée. Le violet de méthyle 5 B montre bien mieux la capsule ; mais si l’on fait agir trop longtemps ce réactif, on risque de ne plus voir les éléments constitutifs. Pour avoir de bons résultats , il ne faut laisser cette solution colorante que quelques secondes au contact de la préparation , et laver de suite, et plusieurs fois, à l’eau distillée , avant de faire agir l’iode. Enfin, si l’on veut avoir des préparations du- rables, on arrive, en colorant d’abord à la vésuvine, puis au violet 5 B, et fixant ensuite à l’aide de l’iode, à obtenir des préparations où tous les détails se distinguent avec netteté, et qui peuvent se conserver fort longtemps, montées dans la glycérine iodo- iodurée. — 182 — et de navets. Or, comme nous le verrons plus loin, nous avons essayé de cultiver de même B. osteophilum, et jamais, soit sur des tranches de carottes, de betteraves ou de navets, soit dans des infu- sions de ces végétaux, nous n'avons réussi à reproduire la forme zoogléique aciniforme, quelle que fût la température à laquelle nous soumettions ces cultures. Bien plus, si on ensemence des tranches de carottes ou de betteraves, ainsi que des infusions de ces racines, avec des zooglées de B. osteophiluin , on voit, au bout de quarante- huit heures, les différentes capsules, bien loin de se développer, se dissocier, au contraire, et se vider peu à peu de leurs éléments, qui redeviennent jibres. 2° Ascococcus Billrothii Con, se développe aussi avec énergie sur des tranches de navets, de betteraves, de carottes. Dans une solution de tartrate acide d’'ammoniaque, il forme, à la surface, une membrane blanche assez épaisse, et le liquide devient alcalin. Rien de tout cela chez B. osteophilum. Ensemencé avec précaution, et stérilisation préalable des vases de culture, il ne se développe pas dans le tartrate acide d’ammoniaque, dont la solution Teste aussi limpide et aussi acide qu'avant l’ensemencement. D'ailleurs, si l’on compare avec soin la disposition microscopique des masses encapsulées, on verra qu'il y a de grandes différences, surtout dans l'épaisseur des enveloppes gélatiniformes, et aussi dans le mode de groupement des éléments. En effet, les masses zoo- gléiques d’Ascococcus Billorthii sont toujours entourées d’une enve- loppe générale, quelquefois très épaisse, qui n'existe pas chez B. osteophilum. 3 Clostridium polymyxa PRrazmowski, se développe également de préférence sur les tranches de betteraves et de choux-raves cuites. En outre, au moment de la sporulation, il présente la réaction bleue de l'amidon, avec l'iode, comme chez Clostridium butyricum (Bacillus amylobacter Van TIEGHEM). Or, jamais B. osleophilum ne nous a donné cette réaction. Ce seul caractère suffit pour le dis- tinguer de C. polymyxa. Quant à B. Balbianii, nous avons vu que son état zoogléique pré- sente aussi une grande analogie avec la phase similaire du dévelop- pement de B. osteophilum. Néanmoins , bien qu'il y ait, surtout au début et de part et d'autre, étroite ressemblance , particulièrement au point de vue de la disposition des capsules, de la formation du PPT stade Merismopedia, etc., les deux formes définitives : cérébroiïde chez l’un, aciniforme chez l'autre , n’ont entre elles qu’une analogie superficielle qu'un œil exercé ne saurait confondre. Nous rap- pelons que les zooglées de B. Balbianii sont chromogènes et se cul- tivent très bien sur gélose nutritive et sur pommes de terre, tandis que celles de B. osleophilum sont incolores ou plutôt blanc-opalin, et ne peuvent se développer, du moins à l'état zoogléique, sur les milieux solides que nous venons de citer. Enfin les éléments capsulaires chez B. Balbiant finissent par se transformer en vrais Micrococcus, ce que nous n'avons jamais vu chez B. osteophilum. La zooglée aciniforme que nous venons d'étudier ne saurait donc appartenir à aucune formation zoogléique déjà décrite. En raison de sa prédilection marquée pour les macérations d'os gras, seul milieu où nous soyons parvenu à la cultiver et à l’observer, en même temps que les autres états du cycle évolutif de B. os{eophilum, nous pen- sons que cette Bactériacée doit dorénavant conserver la dénomina- tion que nous lui avons donnée. Nous avons montré le passage des éléments de l’état filamenteux et de l’état enchevêtré à l’état zoogléique, leur mode de désagré- gation, la façon dont leurs différents éléments s’entourent d’une capsule gélatiniforme, et l'évolution de la zooglée du début vers la phase ultime aciniforme, en passant par la phase de dispersion et la forme scorpioïde. D’autre part, nous avons prouvé que, dans ces zooglées, on retrouvait des formes rectilignes unies aux formes courbes et spiralées, et nous avons indiqué les conditions dans lesquelles 1l y a prédominance de telle ou telle autre forme d’élé- ments. Dans tous les cas, la disposition générale des éléments, ainsi que l’évolution de la zooglée, est toujours la même. Bacleriwm osteophilum présente donc un état zoogléique nette- ment défini ; et sa zooglée aciniforme, de même que la zooglée arbo- rescente de Clad. dichotoma et la zooglee cérébroïde de B. Bal- bianti, ne saurait dorénavant être confondue avec aucune autre for- mation zoogléique. Formation et germination des spores. L'état zoogléique termine le cycle évolutif de B. osteophilum. Il nous reste à décrire sou mode de reproduction par spores endogènes. WE L'apparition des spores, dans les éléments de B. osteophilum , ne s’est jamais manifestée, pour nous, qu'après plusieurs jours de culture, quand les formes dissociées elles-mêmes ne semblaient plus très actives , quand le milieu nutritif paraissait épuisé ou sur le point de s’épuiser. On trouve alors, mêlés aux filaments végétatifs et aux filaments mobiles prêts à se dissocier, des filaments singuliers par l'aspect el les allures, et qui subissent, à l'intérieur de leurs éléments , des modifications remarquables. La forme générale est conservée, c’est-à-dire qu’on trouve des filaments, soit légèrement arqués (fig. 1, PI. vi), soit un peu sinueux (fig. 2, PI. vi), soit enfin presque rectilignes (fig. 3, PI. vi). Ces filaments sont devenus très clairs : même sans réactifs, on distingue leur paroi et leur contenu. Ils sont un peu plus volumineux que les filaments de l’état filamenteux. Enfin, détail remarquable : les éléments qu'ils renferment ne touchent pas la paroi. Dans les figures 1,2 et 3 (PI. vi), les filaments, semblables à des Leptothriæ, montrent, à leur intérieur, plusieurs corpuscules forte- ment colorés par lesréactifs. Quelques-uns de ces éléments (que nous avons désignés, d’ailleurs, par les lettres +?, +3, y#, comme pour des éléments en Bacterium) ressemblent à de vrais Bacterium. Ils sont fusiformes , et allongés plus ou moins. Mais on remarque immédiatement qu'ils ne sont pas aussi volumineux que les éléments en Bacterium proprement dits. Ils n’ont de ces derniers que l’appa- rence : ce sont des corpuscules bactériforines. Par leur segmenta- tion répétée, ils conduisent directement aux petites masses arrondies (6), que l’on prendrait pour des Micrococcus, mais qui sont, en réalité (nous Le verrons plus loin}, analogues aux corpus- cules cocciformes de Clad. dicholoma , et enfin aux spores réfrin- gentes , plus volumineuses , et à contours épais (61). Mais ces éléments que, à un faible grossissement, on prendrait pour de véritables éléments bactériens, ne sont, en réalité, que des parties de protoplasma d'anciens éléments bactériens ; et (comme ies masses protoplasmiques que nous avons étudiées, chez Clado- thrix, à l'intérieur des éléments en voie de former des spores), ils évoluent eux-mêmes vers la spore. C’est ce que nous allons démon- trer. D'abord leur sensibilité aux réactifs colorants est extrême, et bien plus grande que celle des éléments bactériens des états précé- PA jee dents : phénomène que nous avons déjà constaté pour les masses protoplasmiques sporigènes de Cladothrix. Puis, grâce à leur moindre volume, ils sont isolés de toute part, au milieu des fila- ments, et ne touchent pas la paroi. Formation endogène des spores chez B. osteophilum( Gross. 1600 D. — Obj. n° 12 (Imm. homog.). —Ocul. n° 3. — VÉRICK. — Tube tiré. — Eclairage ABBE). les deux espèces. D'ailleurs, ce Voilà déjà des caractères assez particuliers pour montrer que ce ne sont pas des éléments ordinaires. De plus, à un fort grossissement, et à l’aide d’une coloration assez faible, jointe à l'action de l'iode, il est possible de déceler, au- tour de quelques-uns de ces corpuscules bac- teriformes, la trace de l'enveloppe du véritable élément bactérien. Tel est le filament représenté dans la figure 16 ci-jointe : On y voit bien trois corpuscules bactériformes (+3, 74 +&,); mais on peut remarquer, tout autour du corpuscule y#, une mince enveloppe ( &,) complète , tandis que, autour du corpuscule bactériforme y#, , l'enve- loppe n'est plus visible qu'en partie (G,; ). Enfin, autour des derniers corpuscules en voie de seg- mentation (y), il n’y en a plus aucune trace. Ces corpuscules bactériformes font suite à trois corpuscules cocciformes (8, 6), dont le plus élevé (6,) forme le passage à la spore parfaite, réfringente, volumineuse, à contour foncé (91). Ainsi donc, ces corpuscules bactériformes ne sont autres que des parties du protoplasma d'é- léments bactériens primitifs, qui s’est rétracté, comme on le voit au début de toute formation de spores endogènes, chez les Bactériacées. C’est , au fond, le même procédé que celui que nous avons décrit pour Cladolhrir, avec cette différence, que, chez ce dernier, la rétraction du protoplasma se fait sous forme de masses rectangulaires, au lieu d'affecter une forme ovoïde , comme ici : ce qui tient probablement à la forme même des éléments bactériens dans qui prouve bien que la formation des spores de +488 B. osteophilum est endogène , c'est que , à côté de ces corpuscules protoplasmiques bactériformes, dépourvus d’enveloppes, on peut rencontrer des éléments bactériens complets, contenant, à leur intérieur, de volumineuses spores réfringentes. Ainsi, dans le même filament de la figure 16, à côté d'éléments à très mince enveloppe. ne possédant encore aucune rétraction protoplasmique (+2, y), on voit deux éléments en Baclerium renfermant : l’un (2) une spore, l’autre (+?) deux spores endogènes (91) (1). De même, dans le filament de la figure 1 (PI. vi), à côté d’un Zeplo- thrix (xt), où l’on trouve mêlés des corpuscules cocciformes (6) et des spores (61), on a deux Bacterium (y! , y!;), ayant chacun, en son centre, une spore endogène (61). Donc, pas plus ici que pour Cladothrix, il ne saurait être question de formation d'arthrospores, suivant l’acception de DE Bary (34) (2). (1) Les détails que nous venons de décrire sur le filament de la fig. 16, ont été constatés au moyen de l'objectif à immersion homogène (n° 12. VÉRICK) et du conden- sateur d'ABBE. La coloration a été obtenue avec une solution aqueuse assez forte de vésuvine, fixée ensuite par l'iode. Avec le premier agent colorant , on a cet avantage, de n’obtenir jamais une trop forte coloration ,; même en laissant la matière colorante au con- tact de la préparation , pendant quelques minutes. D'un autre côté, l'iode décèle les moindres membranes, et nous a permis de distinguer les traces d’enveloppe des anciens Bacterium. Les solutions de fuchsine et de violet de méthyle, au contraire , si faibles qu'elles soient, peuvent colorer les préparations au point de masquer complètement les détails, même quand on emploie ensuite l’iode. (2) D'après l'étude de la formation des spores, 1° chez Clad. dichotoma, qui était considéré jusqu'ici comme une Bactériacée arthrosporec ; 2° chez B. osteophilum, où les apparences auraient pu faire croire tout d'abord à une formation également arthrosporée, nous arrivons à nous demander si cette distinction, établie par DE BARY, doit encore être maintenue. De l’aveu même de HGüPPE (297), un des plus chauds défenseurs de cette théorie, « le début de la formation de la vraie spore éndogène et celui de l’arthrospore montrent le même processus, c’est-à-dire la contraction du plasma, de sorte qu’on peut morphologiquement assimiler, sous ce rapport, le contenu de la spore endogène au contenu de l'arthrospore ». Autrement dit : l’arthrospore , au début de sa formation est une endospore ! Nous croyons que c’est là une question de mots plutôt qu'une véri- table question de morphologie ou de physiologie. La distinction entre les deux forma- tions de spores, chez les Bactériacées, nous paraît plus subtile que réelle. D'ailleurs, DE BaRY (35) lui-même, dans ses « Leçons sur les Bactéries », semble déjà pressentir que cette distinction sera de peu de durée : « Cette distinction, dit-il, est-elle légitime, et sera- » t-elle durable ? C’est ce que nous ne pouvons dire , pour l'instant. Nos connaissances * sont à ce point incomplètes , que nous avons encore à trouver, d’une part, les forma- » tions endogènes dans des types où nous ne les connaissons pas , et que , d'autre part, nous ne pouvons affirmer si des faits nouveaux ne viendront pas montrer la vanité de — 187 — Enfin, à côté des éléments contenant des spores, et encore enfermés dans des filaments ; à côté des spores libres dans les fila- ments, on trouve des éléments isolés de l’état dissocié renfermant des spores très nettes. Tels sont les Bacleriwm de différentes lon- gueurs de la figure 4 (PL. vi) (y! , y'a, y? , Ya , y) etde la figures (1,2.3, 4, 5, 6). Les plus courts n'ont qu'une spore, qui peut être au centre de l'élément (fig. 5.—1 PI. vi) ou à une extrémité (fig. 5.— 2, 5. PI vi); d'autres en ont deux (72,, y’, fig. 4, — 3, À, fig, 9. — PI. vi), et même trois (y! , vla, — fig. 4, et 6, fig. 5. — PI. vi). Enfin, les éléments rectilignes ne sont pas les seuls qui possèdent des spores ; on trouve des Vibrio (7,8, fig. 5, PJ. vi) et des Spirillum (9, fig. 5. PI. vi), qui en contiennent. Les spores de B. osteophilum complètement formées (41) ont 0,5 à 0,8 de diamètre. Elles sont régulièrement sphériques, très réfringentes, et entourées d'une exospore épaisse (Æx., fig. 4. — PI. vi), à contour foncé très accentué. Pour germer, la spore commence par augmenter de voiume (01, , fig. 4. — PI. vi); puis elle perd sa réfringence : son exospore se déchire à un de ses pôles, et laisse sortir un petit bourgeon fila- menteux (9!%, 01, — fig. 4. PI. vi), qui croit de plus en plus sous forme de filament, d'abord indivis, en Leplothrix (A etB, ut, — fig. 4. PI. vr,, mais qui se segmente rapidement en éléments de plus en plus courts (C, — fig. 4. PI. vi). On retourne alors à l'état végétatif déjà décrit, et le cycle recommence. La fig. 7 (PI. vi) montre uu filament assez long, qui possède encore son exospore , et où l’on voit des formes courbes (3%, , 33%,), et spiralées (et , st, ), mêlées aux formes rectilignes (+1). Nous avons parcouru le cycle évoiutif complet de B. osleophilun. Nous voyons qu'il comprend la même série d'états que Clad. dicho- toma et B. Balbiant : état filamenteux , état dissocie, état enchevétré et état zoogléique. De plus, comme nous l'avons »* la délimitation, peut-être trop tranchée, que nous pcsons actuellement. » Enfin, à l'appui de notre opinion, nous ne pouvons mieux faire que d’invoquer celle de PRAZ- MOWSKkI. Dans un travail récent (549) sur la formation des spores chez les Bactériacées , ce savant conclut que. la où la formation de la spore a été étudiée minutieusement , on n'a constaté que la seule forme endosporée. Les Bactériacées dites arthrosporées seraient des Bacteriacées chez lesquelles leur exiguité n'aurait pas permis de suivre ce phénomène dans toutes ses phases. — 188 — démontré, dans chacun de ces états : 1° on retrouve associées les formes rectilignes, courbes et spiralées ; 2° ces deux dernières formes dérivent des formes rectilignes ; 3 enfin, la reproduction se fait au moyen de spores endogènes. Résultats des cultures pures de B. osteophilum dans les milieux stérilisés solides et liquides. I nous reste maintenant à exposer les expériences de contrôle que nous avons instituées sur milieux stérilisés, d’après les méthodes rigoureuses de la Bactériologie moderne, afin de corroborer les observations faites dans la première partie de ce travail sur le cycle évolutif de B. osteophilum. Ces expériences étaient rendues nécessaires pour répondre aux critiques qu'on aurait pu nous adresser sur l'insuffisance de l’état de pureté de nos milieux de culture à l'air libre. Nous avons procédé dans ces différentes cultures comme pour B. Balbianti, c'est-à-dire en nous entourant de tous les soins et de toutes les précautions qu’exige ce genre d'expériences. Il est inutile de revenir sur l’'énumération de ces détails quiseraient des redites superflues. Nous rappellerons seulement que notre procédé pour obtenir des cultures pures est, ici encore, le procédé mixte de MiqueL (voir p. 110). Milieux de culture employes. a. Milieux transparents : gélatine et gélose nutritives. 1° Milieux solides ....{ pb, Milieux opaques : tranches cuites de pommes de terre, de caroltes, de betteraves. Bouillons de bœuf, bouillons artificiels de peptone. Décoctions végétales : de foin, de carottes, 2° Milieux liquides 4 | de betteraves, etc. À = — Resume des expériences. I. Cultures sur milieux solides. — a. Cullure sur gélaline nutritive à 10°. — Voyons d'abord l'étude des colonies de B. osteo- philum sur plaques. Comme pour B. Balbianii, nous avons aban- donné le procédé primitif de R. Kocx sur grandes plaques pour le remplacer par l'étude des colonies sur gélatine renfermées à l'inté- rieur de boites en verre ou dans des tubes à essais à surface nutritive inclinée, suivant l'excellent procédé de Roux (546 vis). Nous décri- rons, jour par jour, l'aspect de ces colonies, telles que nous les avons suivies du premier au cinquième jour inclus après l’ensemencement. Pour que ce processus puisse être observé facilement, il est néces- saire d’en retarder le développement, et pour cela il suffit d'opérer à une assez basse température, soit entre + 10 et 13° C. Dans ces conditions, au bout de vingt-quatre heures, les colonies se présentent comme de simples points, plus ou moins arrondis, dont la couleur jaune trouble tranche assez nettement sur le fond jaune transparent de la gélatine (A — fig. 17). Au bout du deuxième jour, c’est-à-dire Fig. 17. Développement d'une colonie de B. osteophilum sur gélatine nutritive, à + 15° c. ‘Gross. 20 D. — Obj. n° 0. — Ocul. n° 1. — VÉRICK). A. État d’après le premier jour de l’ensemencement, B. Id. deuxième jour id, C. Id. troisième jour id. D Id. quatrième jour id. E Id. cinquième jour id. quarante-huit heures après l'ensemencement, les colonies sont deve- nues irrégulières, à bords frangés, et à aspect leucocythoïde ; elles NT (ol sont grisâtres, avec un point foncé, presque toujours excentrique (B). Au bout du troisième jour, le volume des colonies s’est accru notablement. Les contours en sont comme déchiquetés, et elles pré- sentent trois Zones concentriques d'accroissement bien nettes, d'autant moins foncées que l’on approche davantage de la périphérie _(C). Au bout du quatrième jour, les colonies sont redevenues presque régulièrement arrondies, ou ovalaires,moins foncées que celles de la veille, et de teinte presque uniforme (D). Enfin, au bout du cinquième jour, les colonies ont encore aug- menté de volume, et elles présentent à leur périphérie une ligne foncée réfringente. indice d’une liquéfaction déjà avancée (Æ). Les jours suivants, la liquéfaction de la gélatine s'accentue et les colonies se fusionnent entre elles. Si l’on opère à une température plus élevée, à + 25°, par exemple, et à plus forte raison à + 35° et au-dessus, il devient fort difficile d'étudier ces diverses modifications dans l’aspect des colonies : celles-ci se fusionnant en l’espace de vingt-quatre heures et liqué- fiant rapidement la gélatine. Pour se rendre compte de l'aspect de la culture de B.osteophilum sur gélatine nutritive, les jours suivants, il est nécessaire de suivre ce développement dans un matras-PASTEUR ou dans un tube à essais, mais de plusieurs centimètres de diamètre. De plus, au lieu d’enfon- cer le fil de platine chargé de colonies dans la gélatine même, comme on le fait ordinairement, nous avons préféré le promener simplement à la surface, afin d'observer plus nettement les modifi- cations que font subir à la gélatine les colonies de B. osteophilum en contact direct avec l'oxygène. Dans ces conditions, et toujours à la température de + 15° C., dès le début du troisième jour, c'est-à-dire quarante-huit heures environ après l’'ensemencement, on commence à distinguer, à la surface, plusieurs taches irrégulières, « en coup d'ongle», et qui, en ces endroits, donnent à la gélatine un aspect de corps dépoli. Les taches croissent, les jours suivants ; et, du qualrième au septième jour, elles se montrent remplies d’une foule de petits points opales- cents, très confluents, à peu près de même volume, simulant un fin pointillé. Ces petits points sont de nouvelles colonies qui se déve- loppent après les premières. En même temps les taches dépolies et comme chagrinées du début creusent la surface de la gélatine. Du — 191 — sixième au seplième jour, à la place des taches primitives, existent de véritables cupules, en forme de petites cuvettes à bords taillés à pic, et comme à l’emporte-pièce. Mais ces cupules s'étendent bien plus en superficie qu’en profondeur : de sorte que plusieurs d’entre eïles, qui se sont déjà rejointes, et ont confondu leurs bords, ont encore un fond distinct. Au huitième jour, la gélatine commence à se liquéfier, et les différentes cupules se sont toutes confondues en une sorte d'eschare, qui couvre les trois quarts de la surface primitive. Au lieu de petites colonies, on trouve, au fond des cupules, des flocons nua- geux, opalescents. Enfin, détail intéressant : la zone liquide superfi- cielle, lorsqu'on la regarde en se plaçant entre le flocon et la lumière, et qu'elle n'est éclairée qu’indirectement, par réflexion, se dessine sous forme d’un ménisque concave {rès fluorescent. Cet aspect fluo- rescent est important à signaler, dès maintenant; car nous l'avons retrouvé également dans nos cultures sur gélose. Les jours suivants, la liquéfaction semble stationnaire, et le processus s’arrête, ou à peu près. — À la température de + 5°, ce processus reste identique, mais s'opère un peu plus lentement ; au contraire, à + 55 et 36”, le processus se fait si rapidement, que, en quarante-huit heures, la liquéfaction de ‘a gélatine a lieu dans toute l'étendue du flacon. C'est donc la température de + 15 à 20° G. qui semble la plus convenable pour étudier, pas à pas, l'aspect des cultures de LB. osteophilum sur gélatine. Quelles sont les formes d'éléments que l’on rencontre sur la géla- tine ? Lorsqu'on examine les petites colonies dont nous avons parlé, on les trouve constituées du premier au quatrième jour après l'ense- mencement, par les éléments suivants : quelques filaments immobiles en Séreplobacterium. dont les éléments sont plus ou moins longs et fusiformes (4,B. — Fig. 18, Z); un grand nombre de Diplobac- lerium (y°?,,), et un très grand nombre de Bacterium(y!, ?, #3, 44), plus ou moins longs, fusiformes, assez actifs. Au huitième jour, au contraire (Fig. 48, ZI), on ne retrouve plus les longs Sfreptobacte- rium ; on ne retrouve que des Diplobacterium (+?,,), et des Bac!e- rium très actifs (2, y#, 7‘), avec prédominance marquée des formes courtes (+3, yt). Ainsi donc, dans les premiers jours de culture, sur la géletine, on peut rencontrer l’état filamenteux; mais au bout du huitième jour, on ne trouve plus que l’état dissocié avec les formes isolées etactives en Bacterium court.—A la température de + 30° C., on arrive à ce résultat, en quarante-huit heures. D'ailleurs, par une — 19 — expérience bien simple, on peut se convaincre directement que, dans la gélatine, au bout de quelques heures de culture, la désagrégation des filaments s'opère rapidement. Sous la lamelle d’une chambre humide, on place une des plus petites colonies qui se développent dans Culture de B. osteophilum sur gélatine nutritive à + 15° c. — I, au quatrième jour après l'ensemencement. — I], au huitième jour. — (Gross. 1600 D. — Obj. n° 12 Imm. homog.). — Ocul. n° 3. — Tube tiré. — VÉRICK). la gélatine ; on l'étale en couche aussi mince que possible ; parmi les formes qu'elle contient, on cherche un filament renfermant un cer- tain nombre d'éléments, et on suit les transformations qui vont se passer, dans ce filament, à une température de + 35 à 36°, à l’aide de la platine chauffante de Ranvier. Or, au bout d’un laps de temps assez variable, de deux à trois heures environ, on voit peu à peu les éléments se mouvoir, et, par des mouvements de plus en plus accen- tués, se détacher du filament, et finir par opérer ainsi sa dissociation complète. Qu'on observe les cultures sur gélatine, à la température de + 5° ou à celle de + 30 à 35 et 36°: c’est toujours l'état de dis- sociation qu'on obtient. Nous avons essayé de laisser nos cultures pendant plusieurs jours, et même pendant une ou deux semaines, à cette température de + 35 à 36° C., dans le but d’obtenir l’état zoo- gléique; nous n’y avons jamais réussi. Dès le huitième jour des cul- tures, la plupart des éléments s'amassent au fond des matras ou tubes, sous forme de dépôt granuleux blanchâtre, où l’on ne trouve que des éléments dissociés, déformés, involutionnés, se 10 — colorant peu par les réactifs, et dépourvus de mouvements. Dans les couches supérieures, au contraire, existent encore un grand nombre d'éléments bactériens ; mais ces éléments se présentent exclusivement à l’état libre et dissocié. Détail important: sur la gélatine, nous n'avons jamais pu obtenir de formes courbes ou spi- ralées. Bien plus, après avoir puisé, dans une culture à l'air libre, des masses de filaments enchevêtrés, entièrement formées de ces « vrilles > de Vrbrio dont nous avons parlé plus haut, et les avoir ensemencées, sous la lamelle de la chambre humide, dans de la gélatine liquéfiée à + 37-38° C.. nous avons vu la plupart de ces Vibrio opérer la désagrégation des filaments, émousser peu à peu leurs pointes effilées, ainsi que nous l'avons déjà décrit, et passer à la forme Bacterium. Ainsi donc, il en est des formes courbes et spiralées, dans les cul- tures de gélatine, comme dans certaines cultures à l'air libre, sur- tout quand ces éléments passent à l’état zoogléique. Tout ceci montre, une fois de plus l'instabilité de ces formes courbes et spiralées, qui ne peuvent vivre que dans des conditions et des circonstances de milieu toutes particulières, mal définies, et qui, sous la moindre influence, retournent aux formes rectilignes d'où elles dérivent. Enfin, nous avons essayé d’ensemencer des masses zoogléiques sur la gélatine, à différentes températures, à + 5°, à + 15°, à 30, 35 et 96° C. Cette expérience est peut-être la plus intéressante que nous ayons faite. Dans des boîtes en verre, remplies de gélatine, on ense- mence des masses zoogléiques de B. osteophilum, obtenues en cultures forcées, à + 35° C. Une première série de ces boîtes est placée à l’étuve-incubateur, à la température de + 30° C. : une autre à une température ordinaire de + 15°C.; une troisième, en hiver, à + 5 à 7° C. La gélatine des boîtes de la première série, à + 30° C., est complètement liquéfiée, en 24 heures: la zône fluo- rescente est visible. Au microscope, on ne trouve presque plus de masses agrègées aciniformes, mais des capsules, isolées, désagré- gées de leur état zoogléique, les unes contenant encore des élé- ments, dont un grand nombre vides, et à côté une foule d'éléments libres, très actifs et fusiformes. À + 15° C., mêmes phénomènes ; mais la température étant moins active, la désagrégation des masses aciniformes, encapsulées, s'opère relativement moins vite. Enfin, en hiver, à + 5 à 7° C., on peut suivre, pas à pas, et jour par jour, 13 — 194 — cette désagrégation de l’état zoogléique, repassant à l’état de disso- ciation. Dans ces dernières conditions, ce n’est qu’au bout de huit à dix jours, que nous avons obtenu la disparition complète de l’état zoogléique. Nous verrons plus loin que dans nos cultures de milieux solides, opaques, sur les tranches de pommes de terre, et en parti- culier de betteraves et de carottes, l’ensemencement des masses zoogléiques de B. osteophilum nous a donné le même résultat, c'est- à-dire la désagrégation des capsules, et le retour de leurs éléments à l'état dissocié. Nous insistons sur cette expérience, parce qu'elle est, pour ainsi dire, le contrôle de ce que nous avons avancé dans la première partie de ce travail, à savoir : que les différents états du cycle évolutif d'une Bactériacée, sont liés intimement l’un à l’autre, et peuvent aller et revenir de l’un à l’autre, sous iles influences les plus variées. Remarquons, enfin. combien est importante la nature du terrain de culture, et que tel ou tel agent qui produit tel ou tel effet dans tel milieu , peut produire un tout autre effet, parfois un effet tout opposé, dans un autre milieu. Ainsi, une température de + 35 à 36°, qui donne, dans nos cultures à l’air libre, dans des ma- cérations d'os gras, un développement zoogléique exagéré, opère, au contraire, la dissociation de ce même état sur la gélatine, ou sur des tranches cuites de carottes, de betteraves, etc. Il s'agissait enfin de montrer que les éléments bactériens que nous avions obtenus, dans nos cultures de gélatine, appartenaient bien à B. osteophilum. Pour cela, nous avons pratiqué l'expérience suivante : cinq matras-PASTEUR, Contenant chacun 20 centi- mètres cubes d’eau de fontaine et un fragment d’os gras, sont soumis à la stérilisation, à + 120° ; après huit jours de repos, on les soumet à une température de contrôle, dans l’étuve-incubateur, à + 35°- 30° C. pendant huit jours. Aucune végétation ne se produisant, ces matras, considérés comme stérilisés, sont ensemencés rapidement à l'aide d’une parcelle de cul- ture pure prise dans différents tubes et matras de gélatine liquéfiée. On s’est assuré primitivement que ces derniéres cultures ne renfer- maient que des formes d’éléments bactériens libres et dissociés. Or, surtout si on pratique l’ensemencement, le soir, on voit, dès le len- demain, au bout de douze heures d'incubation, à cette température de + 35 à 36° C., à la surface des matras ensemencés, une mince — 195 — pellicule irisée. L'examen microscopique d’une parcelle de cette pellicule montre des éléments bactériens se poussant en essaims, autour d’un grand nombre de centres de dispersion, affectant ainsi la première phase zoogléique. Vingt-quatre heures après, il y a déjà des masses encapsulées : les unes arrivées au stade scorpioïde ; le plus grand nombre, au stade aciniforme. Enfin, au bout de qua- rante-huit heures d’ensemencement , la surface des matras est recouverte d’une pellicule blanche, assez épaisse, adhérente à la paroi, où l’on ne rencontre plus que des masses compactes acini- formes. Il est inutile d'insister sur l'importance de cette dernière expé- rience, qui nous fournit la preuve la plus palpable de l'identité des éléments bactériens de nos cultures à l’air libre, avec ceux de nos cultures sur gélatine. b. Culture sur gelose nutrihive. La proportion d’agar-agar est à peu près la même que celle déjà signalée pour nos cultures de B. Balbianii, soit 2, C'est dans les tubes à essais que l'aspect des cultures est le plus caractéristique. Si, de même que pour la gélatine, on ensemence la surface de la gélose à l’aide de colonies obtenues sur plaques, on remarque, à la température de + 30°C et au début du cinquième jour, que la masse totale est devenue un peu trouble et d'une belle teinte fluorescente vert émeraude (1). À la surface, une pellicule, mame- (1) Cette teinte fluorescente , qui n’est perceptible, sur les cultures de gélatine, que si, tournant le dos à Ja lumière , on s’interpose entre celle-ci et le vase de culture, pour n’y laisser tomber que des rayons réfléchis , est, en effet, bien plus accentuée sur la gélose et d'un beau vert émeraude ; en outre , elle se distingue à la lumière directe. Cette fluores- cence a déjà été rencontrée, à plusieurs reprises, dans les cultures de certaines Bacté- riacées. Nous citerons : Bacillus fluorescens liquefaciens décrit par FLUGGE (248), qui présente cette fluorescence sur gélatine, sur gélose, et dans le bouillon. Le développement des colonies sur plaques ressemble assez à celui que nous avons décrit pour B. osteophi- lum ; la formation des cupules taillées à pic comme daus notre espèce est surtout remar- quable. Mais, l'aspect des colonies sur gélose est gris-jaunâtre au lieu d’être blanc-laiteux, et d’autre part, dans les bouillons , B. osteophilum ne produit pas de fluorescence comme c’est le cas pour la Bactériacée de FLüGGE. Enfin, dans le cours du développement de cette dernière espèce , il n’a pas été constaté de phase zoogléique analogue à celle de B. osteophilum. Une autre Bactériacée fluorescente décrite par M. MAGÉ (393) .sous le nom de Bacillus fluorescens putidus , présente également des caractères à peu près analogues à ceux de B. osteophilum. Mais l'odeur urineuse spéciale que cette espèce développe, sur- tout sur la pomme de terre et dans les bouillons, fait totalement défaut ici. Enfin, el — 196 — lonnée, épaisse de 1 à 2 millimètres, d’un blanc laiteux, représente la végétation de B. osteophilum. Or, une parcelle de cette pellicule, exa- minée au microscope, montre des éléments absolument identiques à ceux des cultures sur la gélatine, à la même date de l’ensemence- ment, savoir : quelques rares S{replobacterium à un plus ou moins grand nombre d'éléments ; des Diplobacterium et des Bacterium isolés, mobiles, très nombreux. Ici, comme pour la gélatine, quelle que soit la température, on obtient invariablement, en plus ou moins de temps, l’état dissocié. Nous allons retrouver cette similitude dans la succession des phé- nomènes, pour les autres milieux de culture. I. Cultures sur milieux solides opaques. — Cultures sur tranches cuites de carottes, de belleraves, de pommes de terre. B. osteophilum se développe avec assez de vigueur dans ces diffé- rents milieux nutritifs. Toutefois sur les pommes de terre, il a paru se développer moins vigoureusement que sur les carottes et les betteraves. Dans ces deux derniers milieux, à une température de + 30° à 35° C., la surface se recouvre, en 36 heures, d'une pellicule d’un aspect gras, d’un blanc laiteux, peu épaisse, où abondent prin- cipalement, comme dans la gélatine et l’agar-agar, les formes isolées, libres, en Bacterium, Diplobacteriwm et Streptobacterium, à un petit nombre d'éléments. C’est enfin sur des tranches de betteraves et de carottes que nous avons étudié, avec le plus de facilité, la dis- sociation des masses zoogléiques aciniformes. Cette dissociation se fait peut-être plus lentement que sur la géla- tine ou l’agar-agar, même à une température de + 30 à 35° C., et, par suite, peut s’observer avec plus de commodité. Dans ces condi- tions, on assiste, pour ainsi dire, à l’évolution des mêmes phases par lesquelles évolue l’état zoogléique, mais en sens inverse, c'est-à- dire, d’abord la phase aciniforme, puis la phase scorpioïde, et enfin la phase de dispersion, qui suit de près la phase complète, de disso- ciation. Remarquons encore, ici, que cette dissociation de l'état zoogléique, dans des milieux sucrés, tels que la betterave et la carotte, distingue comme pour l'espèce de FLÜGGE, la phase zoogléique caractéristique n’a pas été décrite. Donc, jusqu’à plus ample informé, nous croyons pouvoir maintenir la légitimité de B. osteophilum. — 197 — complètement B. osteophilum des autres Bactériacées, de formes zoogléiques voisines, telles que: ZLeuconostoc mesenteroïdes et Ascococcus Bullrothu. IT. Cultures sur milieux liquides. — Les milieux essayés ont été : d'une part, des bouillons de bœuf et des bouillons artificiels de peptone ; d'autre part, des décoctions végétales, de foin, de betteraves et de carottes. Les résultats obtenus avec ces différents milieux sont à peu de chose près semblables, mais, à beaucoup près, bien moins inté- ressants que sur les milieux solides. Presque tous ces milieux liquides se sont montrés aptes au développement de B. osteophilum. Toutefois c'est dans la décoction de carottes qu'il s’est manifesté avec son maximum d'intensité. Vingt-quatre heures à peine, à la tempéra- ture de + 30° à 35° C. suffisent pour faire naître à la surface du liquide, une pellicule, d’un blanc laiteux, épaisse et chargée d'élé- ments bactériens. Les décoctions de foin, au contraire, ont été très peu favorables à l'ensemencement de B. osteophilum. Il est à remarquer, en outre, que l’état filamenteux et l’état dissocié se sont produits presque seuls et exclusivement, comme pour les milieux solides. Une seule fois, et dans une décoction de foin, nous avons obtenu l’état enchevêtré. Quant à l’état zoogléique, nous a'avons jamais pu réussir à le faire naître dans ces différents milieux liquides. Enfin, en aucun cas, la fluorescence qui apparaît si nette- ment dans dés milieux solides, ne s’est manifestée. Tel est le résultat de nos cultures de B. osteophilum sur milieux stérilisés, solides et liquides. Nous avons pu, dans la plupart de ces milieux, corroborer nos observations premières sur l’état filamenteux et l’état dissocié ; quant à l'état zoogléique, nous n’avons réussi à le cultiver que dans une décoction même d'os gras : ce qui nous con- firme dans l'idée émise par nous, à savoir, que c'est dans ce milieu presque exclusivement que cette Bactériacée assume sa forme zoogléique caractéristique, et confirme la dénomination spécifique que nous lui avons donnée. De l’ensemble de nos recherches sur B. osteophilum, nous pouvons conclure que : I. — Il existe une espèce particulière, spéciale aux macérations — 198 — d'os gras, parcourant son cycle évolutif complet dans ce milieu, qui paraît être son milieu naturel: nous désignons cette espèce sous le terme de Bacterium osteophilum. II. — Ce cycle évolutif comprend quatre états principaux : état filamenteux, état dissocié, état enchevélre, état zoogléique. III. — Chacun de ces états particuliers est en rapport avec des conditions de milieu différentes. Ils peuvent se succéder les uns aux autres, dans l’ordre que nous venons d'indiquer, ou se substituer l'un à l’autre. Enfin, la fermentation et la température s’accélérant, un de ces quatre états peut dominer, et se substituer rapidement aux trois autres. IV. — L'état zoogléique est celui de ces quatre états qui a le mode d'évolution le plus caractéristique. Il passe par trois stades cons- tants : la phase de dispersion, la phase scorpioïde et la phase aci- niforme. Cetle dernière phase représente la forme zoogléique finale de B. osteophilum. V. — Les trois sortes de formes d'éléments (formes rectilignes, courbes et spiralées) peuvent se rencontrer associées dans un même filament, et montrer tous les passages qui les font dériver les unes des autres. Les éléments rectilignes, à certains moments de leur évolution, prennent une forme en fuseau assez nette ; les formes spiralées sont grêles, un peu renflées au milieu, et effilées aux deux extré- mités ; les formes courbes ont l'aspect de « croissants », avec les extrémités très aiguës, et la partie médiane plus ou moins renflée. VI. — La reproduction se fait par spores endogènes. Le mode de formation de ces spores ne diffère pas sensiblement du mode de formation des spores endogènes, chez les autres Bactériacées connues. BACTERIUM PARASITICUM ( Zeplothrix parasilica KÜTzING). Lorsqu'on étudie Cladothriæ dichotoma, on remarque, associés aux filaments monocladés, un certain nombre de filaments, qui, examinés attentivement, subissent une autre évolution que les premiers. KüTzING (349), ainsi que nous l'avons déjà dit (p. 40), avait appelé les uns et les autres Leplothrix parasitica. C'est à Zopr que revient le mérite d'avoir montré qu’un grand nombre d'entre eux ne sont que des filaments jeunes de C/adothrix. Mais quelques-uns ont, en réalité, des caractères assez précis et assez différents pour qu'on reconnaisse ici une espèce nouvelle : Bacterium parasiicum (1). Nous donnerons rapidement ici les caractères principaux qui distinguent, à première vue, ces filaments de ceux de Cladothrix. Is sont généralement beaucoup plus grêles ; ils conservent à peu près le même diamètre transversal, dans toute leur étendue, et ne se ramifient jamais. À l'état végétatif, ils n’acquièrent jamais de gaîne externe. Enfin, leur évolution est tout autre que celle des filaments monocladés de Clad. dichotoma. Dès les premiers jours de culture de Cladothrix, à l'air libre, B. parasudicum entre en germination, sur les filaments d’Algues vertes filamenteuses. Nous représentons (fig. 1, B. parasilicum, PI. vu) une partie de la gaîne externe d'un filament de Zygnema, où l'on voit germer un grand nombre de filaments de B. parasiti- cum (a), à côté d'un filament de Cladolhrix (AB). Quelques-uns même germent sur la gaîne externe de Cladothrix (b). (1) Pour les mêmes raisons que nous avons déjà exposées plus haut (p. 40), nous ne pouvons songer à rétablir l’ancienne dénomination générique de KüTzING. Mais nous avons tenu à conserver la dénomination spécifique, en souvenir du célèbre algolowue , et aussi pour rappeler le mode d’existence de cette Bactériacée, qui vit attachée, non- seulement aux algues vertes filamenteuses, mais aussi, et très souvent , sur les filaments de Cladothrix dichotoma. Der; Ces filaments naissent d’une foule de petits corpuscules arrondis, à contour assez foncé, qui ne sont autres que des spores. On peut étudier cette germination des spores, à un plus fort grossissement, dans la figure 2 (PL. vu) : on y voit nettement plusieurs spores, réfringentes, à exospore épaisse (01), et quelques-unes ( 61, ) ayant déjà poussé des filaments plus ou moins longs. On remarque immédiatement la grande différence qui existe entre le diamètre transversal de Clad. dichotoma et le diamètre trans- versal de B. parasilicum : celui-ci n’est guère que la moitié de l’autre. Quant au diamètre des spores, il est également bien inférieur à celui des spores de Cladothrix, puisqu'il est, en général, de 0,4 à 0,5uet ne peut dépasser 0,6 à 0,7 u. A mesure que le développement de Cladothrix avance, B. para- siticum se développe également. Dès lors, il va suivre à peu près le même mode d'existence, vivant étroitement de la même vie, subissant les mêmes influences et une évolution parallèle. C’est ainsi que, à mesure que la température s'élève, et que la fermentation s'accentue, il opère la dissociation des éléments contenus à l'intérieur de ses filaments, et qu’enfin il passe à l’état zoogléique. Nous allons done avoir à étudier, comme pour Cladothrix et pour B. osteophilum : l’état filamenteux, l’état dissocié et l’état zoogléique. L'état enche- vêtré seul nous a fait défaut ; nous n'avons pu le déceler, malgré toutes nos recherches. ETAT FILAMENTEUX. Nous avons déjà vu que ces filaments sont fixés, tantôt sur les algues vertes, tantôt sur des Cladothrix. Ils peuvent, en outre, germer sur tout autre support, et même à la surface du liquide de culture. Dans ce dernier cas, les spores se groupent, comme pour Cladothrix, en petits essains ; et Les filaments, quand ils ont germé, donnent à l’ensemble cet aspect rayonné, que nous avons déjà signalé, comme fréquent chez les Bactériacées fixées (fig. 2 — PI. vu). Quant aux filaments, ils peuvent acquérir de grandes longueurs. Il y en a qui atteignent 50, 60 et 100 », et même davantage. Le AT TRE diamètre transversal est, en moyenne, de 0,5 à 0,7 w, et peut aller jusqu'à près de 4 u. La forme générale des filaments est variable. Tantôt ils sont presque rectilignes (fig. 3. II — PI. vrr.) ; mais, en général, ils sont plus ou moins flexueux ou arqués (fig. 3. IT à VI.— PI. vu). Étudions maintenant les éléments qu'ils renferment. La figure 3 (PI. vr) montre un îlot À, analogue à ceux de la figure 2. Chaque filament a déjà une certaine longueur, et on ne distingue plus la trace des spores qui leur ont donné naissance. Le filament Z est complétement indivis, et constitué par une seule masse protoplas- mique continue et homogène : c'est un Leplothriæ, dans la véritable acception du terme. Le filament ZT montre déjà une grande diffé- renciation dans la forme de ses éléments. Tous sont rectilignes. Mais, à la base, on observe des éléments assez longs : Leplothrix (al at, ), Bacillus (5!) ; tandis que, à la partie supérieure, la segmen- tation étant plus active, on y rencontre des Bacterium de plus en plus courts : Bacterium long (+1), Bacteriwm de moyenne longueur (y?) et Bacterium court (3). Autre remarque importante : le dia- mètre transversal des éléments de la base et du sommet est toujours le même, nouvelle différence avec ceux des filaments de Cladothrix, où les éléments du sommet sont bien plus larges que ceux de la base. Il y a ainsi une grande analogie avecle mode de segmentation des éléments de Cladothrix : segmentation d'autant plus active qu'on s'éloigne davantage de la base pour se rapprocher du sommet. Le filament ZII est très ondulé. En dehors du Leptothrix x! de la base, il ne renferme que des éléments courbes et spiralés : de longs vibrio (3%) et un Spirillum nettement spiralé (et). Le filament 7 V est uniquement composé de Vrbrio de différentes longueurs (32,5%) ; un Leptothrix (xt) forme également sa base. Les deux derniers filaments V et VZ, sont plus intéressants. Ils montrent, associés, des éléments rectilignes et des éléments courbes et spi- ralès : Leptothrix (at, ut, ), Bacillus (6!), Bacterium (%*, y?, Ya ), avec des Vibrio de différentes longueurs (3°, ôt) et des Spérillum à spire effacée ( et, els ty ). La gaîne des filaments est très mince, et jamais ne se distingue aussi nettement que chez Cladothrix ; de plus, nous n’avons jamais observé qu'elle se chargeât de pigment ocreux, alors même que des — 28 — filaments de Cladothrix en étaient incrustés : c’est encore là une distinction importante à faire entre les deux espèces. Cette gaîne (b) se perçoit pourtant avec netteté, surtout dans les intervalles laissés libres entre les éléments. — Elle a aussi, comme chez Cladothrix et B. osteophilum, la propriété de s’effiler en forme de traînées membraneuses entre les éléments, surtout ceux du sommet. Quant à la forme générale des éléments, ici encore, il existe une certaine différence avec la forme des éléments de Cladothrix. En dehors de la différence de volume, les deux extrémités du diamètre longitudinal, au lieu d’être arrondies, sont nettement rectangu- laires. Cette particularité donne un cachet tout spécial, uon-seule- ment aux éléments rectilignes, mais encore aux éléments spiralés et surtout aux plus petits des éléments en Vibrio (àt). Ils ont donc un aspect tout particulier qui empêche de les confon- dre avec le Vibrio que nous avons étudié, et surtout avec les Vibrio en croissants, aux extrémités effilées en pointe de B. osteophilum ou de B. Balbiann. Ainsi l’état filamenteux, chez B. parasiticum, de même que chez Cladothrix, chez B. osteophilum, et chez B. Balbianti, est cons- titué par des filaments, où l’on rencontre les trois formes d'éléments rectilignes, courbes et spiralés. ErarT Dissocié. Les éléments que renferment les filaments peuvent, surtout sous l'influence d'une température un peu élevée, se séparer des filaments générateurs, et vivre à l’état de liberté. Déjà le filament V{fig. 3. — Pl.vrr), au moment de notre observation,se montrait animé de quelques mouvements d'oscillation, dus à l’élément y! (en segmentation), cherchant à se détacher, et qui n’est relié aux deux Bacterium y: que par une même trainée membraneuse. La figure 4 (PI.v) montre une série de filaments, isolés et mobiles, par conséquent vivant à l’état de dissociation, et où nous allons encore retrouver associées les trois formes : rectilignes, courbes et spiralées. Le filament À ne renferme que des éléments rectilignes : ZLepto- AS = thria (41), Bacullus (5*)et Bacterrum (y?) ; le filament B montre, en même temps qu'un Lepthothriæ (11), eux Spirillum en formation, à spire non encore dessinée { et, et, }, un long Vrbrio (:ÿ) et trois petits Vrbrio (51). Le filament C, très actif, est formé d’un long Spi- réllum à 6 tours de spire, inégaux (a?, a?, a%...). Dans le filament D, on a des Sprrillum nettement spiralés (et, el, el, ), associés à de petits Vrbrio (51), et séparès entre eux par de minces traînées flagel- liformes ; les éléments sont sur le point de se dissocier complète- ment. En Æ, ils sont encore contenus dans le filament, et surtout formés de vibrio (5!, 52). En F,un beau Sprréllum à 5 tours de spire uni à un petit Sparéllum à un tour de spire (et). Le filament G repré- sente un spirillum à plusieurs tours (£:?), avec des tours de spire plus rapprochés dans le milieu ; il est très flexible, comme les longs spirillum de Cladothrix : d’après la définition ordinairement admise, c'est un Spirochæle. Enfin en À, on voit un Spirochælte fortement recourbé (:" ), associé à une chaîne de quatre petits Spérillum (21), le tout très actif. Les différents éléments que nous venons de voir encore réunis, dans des filaments isolés et mobiles, peuvent, à leur tour, se séparer de ces filaments, et vivre complètement isolés et dissociés (Voir figures 5 et 6). Dans la figure 5, on voit toutes les formes rectilignes que nous avons observées, à l’état libre : Leplothrix (81), Bacillus (81), et les trois espèces de Bacterium (y!, 7?, y?,), avec les formes de seg- mentation (y!,!)}. On peut remarquer la forme particulière des courts Bacterium (y?, #); ils ont la forme de tonnelets (1). Pour s'assurer que ces diverses formes (qui ressemblent identiquement à celles que nous avons décrites, dans les filaments végétatifs) déri- vent bien de B. parasiticum, il suffit d'étudier la dissociation des filaments, dans une chambre humide. C’est ainsi qu'un filament, analogue au filament VI (fig. 3, PI. vu), s'est dissocié en ses diffé- (1) Bien que nous n'ayons pu découvrir, dans ces éléments particuliers en {onnelet, la moindre trace de spores , nous pensons que cette forme d'éléments un peu élargis vers le centre, correspond à une modification de leur protoplasma, coïncidant avec le début de la sporulation, C’est ainsi que certains éléments bactériens, d’abord parfaitement rectilignes, prennent ensuite la forme en fuseau ( Clostridium), au moment de produire des spores Bacillus amylobacter, B. polmyxa, B. Chauvæi, etc.) — 204 — rents éléments, et sous nos yeux, en trois heures et demie, à la température de + 35° C. Nous pouvons donc affirmer que B. parasilicum possède un état dissocié, où l’on trouve, à l’état isolé , et mobile. les différentes formes d'éléments que l’on rencontre dans Les filaments. ETAT ZOOGLÉIQUE. Cet état se montre avec des caractères particuliers, chez B. Pa- rasilicum comme chez Clad. dichotoma, chez B. osteophilium et B. Balbianii. Pour l'éludier, il faut prendre , dans ies vases de cul- ture à Cladotrix, la mince pellicule irisée , qui se trouve à la sur- face des liquides , et qui, parfois, se développe de telle façon , que l’état zoogléique de Cladothrix se trouve gêné, et même entière- ment arrêté. On peut observer toutes les phases de son dévelop- pement. En effet, on y voit des filaments dissociés, tels que ceux déjà décrits (fig. 4, Aet B.— PI. vi), mais devenus complètement immobiles , de forme plus ou moins en zigzag , et dont les différents articles , commencent à s’entourer des capsules gélatiniformes caractéristiques de l’état zoogléique. Un peu plus loin, on voit ces différents articles, complètement isolés les uns des autres, com- mencer à se grouper dans un certain ordre. Enfin, à un autre endroit, ces groupes d'éléments encapsulés ont acquis leur dispo- sition définitive, qui est telle que nous le figurons (fig. 7 et8. PL. vu). — Dans la fig. 7, on voit, à un faible grossissement, une partie de pellicule représentant la zooglée complète de B. Parasi- ñcum. Les éléments encapsulés sont rangés par petits groupes, qui affectent une disposition en rectangles et en losanges (A. B. C.), séparés par des espaces (a), remplis d’une substance interstitielle granuleuse. La figure 8 montre le détail d'un de ces petits losanges, à un grossissement de 1,600 diamètres. Les capsules ovalaires reposent sur un fond fortement granuleux, et sont toutes orientées de haut en bas, et de gauche à droite. Elles renferment des éléments recti- lignes, spiralés et courbes, possédant la forme générale à extré- — 205 — mités nettement coupées à angle droit, que nous avons déjà signa- lée. C'est ainsi qu'on y voit des Bacterium (y, y?) entiers ou en voie de division (y!, y!,), des Vrbrio (ô1, 52), des Spérillum (et). Cet îlot est séparé d’ilots voisins (B. et C.), par des espaces men- tionnés plus haut (a). Il est, du reste, assez facile de suivre pas à pas le développement de cet état zoogléique, depuis l’état filamenteux. Nous figurons ci- dessous (fig. 19) les stades successifs par lesquels passe un filament de B. parasiticum pour arriver à l’état zoogléique. Fig. 19. État zoogléique de B. parasiticum (1, II, III, IV, V, stades successifs sous couvre- objet, en cinq heures). (Gross. 745 D. — Obj. F. — Ocul. n° 3, — ZEIss). Pour observer cette succession de stades, il suffit d'étaler à la face inférieure d’un couvre-objet, une parcelle de la mince pellicule irisée, dont nous avons parlé plus haut, et de la placer au-dessus d'un porte-objet creusé en cellule, suivant le procédé maintes fois employé dans le cours de ces recherches. Le fond de la cellule est occupé par une gouttelette d'eau, de façon à trans- former la cellule en chambre humide. La transformation s'opère mieux dans l'obscurité. C’est un fait que nous avons observé, d’une façon assez générale , chez les Bactériacées. Le phénomène de la division s'opère d’une manière plus active, pendant la nuit ou dans l'obscurité. STRASBURGER à, d’ailleurs, déjà signalé ce fait, depuis longtemps , pour les Spirogyra. On place alors le microscope avec la préparation dans l’étuve-incubateur, en ayant soin d'empêcher tout rayon lumineux d'y pénétrer, et on note les observations, toutes 2 one les heures , ou plus souvent, s’il est nécessaire. On choisit alors un des nombreux filaments articulés que l’on rencontre à la surface de la pellicule examinée : et si on prend le soin de fixer la préparation à l’aide des « valets », rien n'est plus facile de suivre pas à pas les transformations qui vont s’opérer. La figure 19 représente un filament articulé en zigzag (1), qui a passé à l’état zoogléique définitif (V), en moins de cinq heures. Cha- cun des cinq stades représentés (7, II, III, IV, V), correspond aux transformations subies durant les cinq heures qu'a duré l’obser- vation. Le filament est constitué par quatre articles en Leptotrix (I.— a , 40 > Le > XL), disposés en zigzag. Il est immobile , et on ne constate autour de lui aucune trace d’enveloppe gélatiniforme. Au bout de la deuxième heure, on a l'aspect ZI, la disposition en zigzag est plus accentuée ; en outre , le filament est entièrement entouré d’une mince enveloppe gélatiniforme, qui se festonne déjà au niveau de l'union des éléments entre eux , sans cependant les séparer com- plètement les uns des autres. Au bout de la troisième heure, cette séparation est achevée. Les quatre éléments primitifs sont complè- tement distincts les uns des autres, et entourés chacun d’une large capsule gélatiniforme (4. B. C. D). De plus, ils se sont divisés chacun en deux nouveaux éléments en Bacillus (B.). Dans les cap- sules À et (, l'élément en Leplothrix (x), qui vient de se diviser, affecte une disposition courbée , que prend la capsule elle-même. Les deux éléments résultant de la division sont encore unis l'un à l’autre, et la capsule est entière. Dans les capsules Z et D, au con- traire, les deux éléments en Bacillus (8), résultant de la division des Zeplothrix primitifs, sont complètement distincts, el entourés chacun d’une capsule secondaire. Remarquons aussi que la dispo- sition en zigzag des capsules est encore plus fortement accusée. Les quatre capsules affectent entre elles la disposition d’un W à bran- ches externes très écartées. La division des éléments et des capsules se poursuit, et au bout de la quatrième heure, on obtient (ZV) quatre petits groupes et quatre capsules (A. B. C. D.), à quatre éléments, en Bacterium long (+!), provenant de la segmentation de chacun des Bacillus du stade précédent. Cette disposition des éléments quatre par quatre , dans les différents groupes zoogléiques , nous l’avons déjà décrite = ST: chez Clad. dichotoma. chez B. Balbiant et chez B. osleophilum : c'est le stade Merismopedia (1). On voit avec quelle fréquence il se présente dans le groupe des Bactériacées, puisque nous l'avons observé dans les quatre types étudiés par nous. D'ailleurs ce stade Merismopedia, ici comme chez les Bactériacées précédentes, n'est que transitoire. Il se transforme rapidement ; et dès la cinquième heure, chaque groupe de quatre éléments s'est transformé en un de ces petits ilots losangiques que nous avons décrits plus haut. Chacun de ces îlots (A. B. C. D.) renferme huit éléments encap- sulés en Bacterium court, provenant de la segmentation des élé- ments en Bacterium long du stade précédent. Plus tard, ces différents îlots s’accroîtront en superficie par la division répétée des éléments qu'ils contiennent, et on auraainsi une pellicule à la surface des liquides de culture formée uniquement de masses losangiques plus ou moins étendues, simulant une sorte de mosaïque, et à un seul rang d'éléments : c’est là, en effet, un carac- tère particulier de cette zooglée, qui, à l'inverse des zooglées que nous avons étudiées, est toute en surface, et ne s'étend pas en pro- fondeur, et qui suffit, avec la disposition particulière en losanges, à distinguer B. parastiticum des autres Bactériacées connues. En résumé, les observations que nous avons faites au sujet de B. parasiticum, tout incomplètes qu’elles sont encore, peuvent déjà nous faire pressentir qu’il a son cycle évolutif tout aussi bien des- siné que les types précédemment étudiès par nous. Il présente, de plus, les trois formes fondamentales d’éléments bactériens, qui dérivent, ici comme ailleurs, de la forme rectiligne primordiale. (1) Le procédé qui nous a le mieux réussi pour colorer à la fois l'enveloppe capsulaire et les éléments qu’elle renferme, est le suivant : 1° Étaler la pellicule, qui renferme les éléments que l’on étudie, dans une goutte d’ur bain colorant, fermé du mélange de deux solutions hydro-alcooliques saturées, l'une de vésuvine, l’autre du violet de méthyle5 B; 2° Recouvrir avec un couvre-objet; 3° Laver par un courant d’eau distillée ; 6° Faire passer une goutte de solution iodo-iodurée ; 5° Monier et conserver dans la glycérine iodo-iodurée. (Les solutions hydro-alcooliques s’obtiennent en faisant dissoudre la substance colo- rante dans une petite quantité d’alcool absolu ou à 90° et ajoutant ensuite la quantité d’eau nécessaire pour atteindre le degré de coloration plus ou moins intense que l’on désire). CONCLUSIONS. De l’ensemble des résultats auxquels nous sommes arrivé dans l'étude des Bactériacées, que conclure ? I. — Pour chacune d'elles, nous avons démontré, en premier lieu, l'existence d’un cycle évolutif bien défini, passant par diffé- rentes phases que nous avons appelées : l’état filamenteux, l’élat dissocte et l’état zoogléique. Les trois premières nous ont fourni, en outre, une quatrième phase : l’efat enchevétré. Ces différents états correspondent chacun à un groupement mor- phologique particulier des éléments bactériens, en rapport avec des conditions spéciales de milieu. Parmi les conditions de milieu : les unes sont intrinsèques, c’est-à-dire inhérentes à La nature nutri- tive même du milieu; d’autres sont extrinsèques, c’est-à-dire liées à des phénomènes extérieurs, comme la température, la pression, la quantité plus ou moins grande d'oxygène, etc... Voilà pourquoi la succession de ces différentes phases n’a rien de fixe, ni de cons- tant, dans le cours du développement de chaque Bactériacée. Tel ou tel état, sous des conditions de milieu les plus diverses, peut évoluer rapidement vers un autre état, ou même parfois faire complètement défaut. D'autre part, si le milieu ne se modifie pas, on peut conserver le même état pendant longtemps, sans que lui- même se modifie. Ainsi on peut cultiver une Bactériacée quelconque, sous une phase ou même sous une forme donnée, à l’état de pureté, en l’ensemen- çant dans un milieu de composition, connue et invariable (ce que l'on obtient par la stérilisation), et dans des conditions données de température, de pression et d'aération. II. — L'état flamenteux est l'état végétatif par excellence. Sous cet état, les éléments bactériens, qu'ils naissent directement de la ND — spore, ou qu'ils proviennent d'un autre état, se disposent en séries longitudinales, ou en chaînes articulées, dont chaque article est représenté par un élément. Cette disposition se produit par division ou segmentation d’un élément primitif, dans une seule direction. Les éléments successifs qui naissent ainsi les uns des autres, restent unis entre eux, bout à boul , tantôt enfermés dans une véritable gaine filamenteuse , tantôt simplement réunis par des brides de substance interstitielle. D’ail- leurs, cette dernière substance est de même nature que la gaine précédente ; elle est, de plus, identique à l'enveloppe plus considé- rable qui entoure les groupes d'éléments de l’état zoogléique. Elle est de nature gélatiniforme, et sécrétée par l'élément bacte- rien lui-même : elle joue un rôle des plus importants dans la dispo- sition des éléments entre eux, c'est-à-dire dans l'aspect morpho- logique. III. — Les éléments bactériens constitutifs des filaments se ren- contrent, à l'intérieur de ces filaments, sous différentes formes, que l'on peut réduire à trois principales : formes rectilignes, formes courbes et formes spiralées. Les formes rectilignes comprennent les éléments en Leplothriæ, en Bacillus et en Bacteriwm. Ces différentes formes ne diffèrent entre elles que par leur longueur; elles passent de l’une à l’autre par un simple travail de segmentation. Les formes courbes comprennent les éléments en Vibrio. Ce ne sont, en réalité, que des éléments rectilignes, qui, sous des influences encore mal expliquées, s'incurvent suivant une de leurs faces. Très souvent l'élément rectiligne, avant de se dessiner, prend cette disposition curviligne, pour revenir ensuite à sa forme rec- tiligne, primitive. Les formes spiralées renferment les éléments en Spirillum et en Spirochæte, comprenant un plus ou moins grand nombre de spires. De même que l'élément en Zeplothrix est un élément rectiligne assez long et indivis, se réduisant ensuite, par segmentation, en un grand nombre d'éléments plus courts en Bacillus ou en Bacte- riwm, de même l'élément en Spéiridlum ou Spirochæte est un élé- ment spiralé assez long et indivis, qui se réduit ensuite en plusieurs articles incurvés ou Vabrio. Or, nous venons de voir que 14 — 210 — l'élément en Vibrio dérive de l'élément rectiligne. On peut donc poser en règle : que toutes les formes d'éléments bactériens proviennent de l'élément rectiligne primitif, et peuvent passer de l’une à l’autre, sous la moindre influence. Il est, par suite, rationnel de rencontrer, dans la succession des phases du cycle évolutif de telle ou telle Bactériacée, la coexistence des trois formes fondamentales d'éléments bactériens. Il ne saurait donc être ques- tion, ici, de polymorphisme, ou de pléomorphisme, dans le sens où un grand nombre d'observateurs semblent le comprendre, et qui, selon eux, tendrait à faire croire que chaque forme d’élément bac- térien, représentant une espèce ou même un genre spécial de Bac- tériacée, se transformerait en une espèce nouvelle, en changeant de forme (1). : Mais si les différentes formes d'éléments bactériens proviennent d'un élément rectiligne primitif, par un simple travail de segmenta- tion, il y a, à cette segmentation même, une limite. L'élément qui représente ce terme ultime de la segmentation, est l'élément en Bacterium court, elliptique-ovalaire, présentant un diamètre longi- tudinal un peu plus long que le diamètre transversal. Il est univer- sellement répandu dans le groupe des Bactériacées, et il en est l’élé- ment le plus constant. C'est la raison qui nous a déterminé à le prendre comme terme générique de trois des espèces que nous avons décrites, dans ce travail (2). Quant à l'élément de forme arrondie ou en Micrococcus, une seule fois nous l’avons rencontré avec ses caractères bien nets, chez B. Balbianii. Or, nous avons démontré, par une série d'observations et d'expé- riences, que cet élément arrondi, pour le cas du moins de notre Bactériacée, provenait directement de l'élément en Bacterium court elliptique-ovalaire, en changeant de milieu, de même quil retournait à cette forme, une fois transplanté dans son milieu pri- mitif. (1) Cette confusion provient, en effet, de ce que, dans la plupart des classifications actuelles , les formes d'éléments bactériens appelées Leptothrix, Bacillus, Bacterium, Vibrio, Spirillum, Spirochæte, etc., sont considérées comme constituant des genres par- ticuliers, à caractères constants, invariables. (2) Toutefois, ce terme générique ne saurait être que provisoire; nous ne croyons pas devoir créer des termes génériques nouveaux, tant que la classification des Bactériacées ne sera pas basée sur des caractères naturels. — 211 — Chez Clad. dichotoma et chez B. osteophillum, nous avons montré que les éléments ressemblant à des Coccus ou à des Micro- coccus, ne sont, en réalité, quedes portions du protoplasma rétracté, et évoluant vers la spore endogène. Peut-être en est-il de même pour un certain nombre d'éléments en Micrococcus, appartenant à d'autres Bactériacées. Quant aux conditions de milieu, dans lesquelles l’état filamen- teux semble se produire le plus fréquemment, nous dirons que, pour le cas du moins des Bactériacées, étudiées par nous, cet état se manifeste surtout dans les milieux liquides, et à la surface aérée de ces liquides. Autrement dit, l’état filamenteux, est essentiellement aërobie. Un dernier caractère de l'état filamentenx, c'est que les filaments qui le constituent sont en général mobiles. IV. — L'état dissocié est caractérisé par la mise en liberté des éléments constitutifs de l’état filamenteux. Ces éléments continuent à se diviser ; mais, au lieu de rester unis les uns aux autres, en séries ou chaînes filamenteuses, ils se séparent pour vivre isolément. Quelquefois, ils restent néanmoins accouplés deux à deux, ou en chaïînettes d’un petit nombre d'éléments : mais, à l'inverse des élé- ments de l'état précédent, ils sont essentiellement s#nobiles. On pourra donc rencontrer, dans l’état dissocié, toutes les formes que nous avois décrites dans l’état filamenteux. Au point de vue physiologique, l’état dissocié joue un rôle très important. Ilest, avant tout, une phase de dissémination. Grâce à la mobilité de ses éléments, et à l'activité de leur travail de segmenta- tion, il peut, en quelques heures, envahir un milieu de culture par- fois très étendu. Aussi est-ce sous celte forme d'éléments isolés, dissociés et mobiles, que les Bactériacées se rencontrent le plus fré- quemment, et qu'elles sont surtout connues actuellement. V. — L'état enchevêtre constitue une troisième phase du cycle Éolutif des Bactériacées. Il se présente sous forme de filaments enchevétrés les uns dans les autres, comme autant d'écheveaux, à mailles plus ou moins serrées. Physiologiquement, c’est un état transitoire entre l’état filamenteux et l’état dissocié ou entre un de ces deux états et l’état zoogléique. — 212 — VI. — L'état zoogléique est la dernière phase du cycle évolutif. Les éléments qui composaient les états précédents se groupent suivant certaines dispositions qui, au premier abord, ne présentent aucun ordre apparent. En réalité, ils se disposent suivant un ordre déterminé, qui, dans les Bactériacées que nous avons étudiées, varie pour chaque espèce. Le phénomène qui domine tous les autres, c'est, autour de chaque élément, la sécrétion d’une gangue gélatiniforme (ga ou glaire), morphologiquement et physiologi- quement identique à la gaine qui enveloppe les filaments. Par le fait même de l'accroissement de cette enveloppe gélatini- forme qui les entoure complètement, comme d’une capsule, les élé- ments deviennent immobiles. Dès lors, le développement de l’état zoogléique va présenter une succession de stades que nous avons retrouvés dans chacune des Baclériacées étudiées par nous, et sur les- quels nous insisterons spécialement, en raison de leur importance, et de la constance même avec laquelle ils se retrouvent. C'est, en premier lieu, le stade que nous venons d'indiquer, et dans lequel chaque élément est entouré d'une gangue ou capsule gélatiniforme propre. A ce stade, l'aspect morphologique des élé- ments correspond, trait pour trait, à celui qui caractérise le genre Hyalococcus, créé par SCHRÔTER (565 vis) pour le Pneumococcus de FRIEDLANDER (1). (1) Voici la diagnose du genre Hyalococcus [voir CosTANTIN (144) | : Chaque cellule ou chaque petite colonie , dans une gaîne gélatineuse simple.... Hya- lococcus. Or, la taxonomie bactériologique renferme plusieurs exemples de Bactériacées ayant les éléments entourés d'une capsule, à certains moments de leur existence. Tels sont : le Pneumococcus de FKIEDLANDER (239) , et le Pneumococcus de FRANKEL (227), que STERNBERG (578) a dédié à PASTEUR, sous le nom de Micrococcus Pasteuri. C'est, en effet, PASTEUR (490) qui l’a trouvé, le premier, dans la salive d’un enfant mort de la rage. WEICHSELBAUM (634) a décrit le même organisme sous la forme Diplococcus pneu- moniæ, et GAMALEÏA (941), sous la forme de Streptococcus, d'où le nom de Séreptococcus lanceolatus Pastewri. Ces deux « Hyalococcus » , qui, dans l'exsudat pneumonique, et dans le sang des animaux en expériences, présentent une capsule très nette , en sont dépourvus, dans les cultures sur gélatine. NEELSEN (435) a signalé cette capsule gélati- niforme autour des bâtonnets de la Bactériacée trouvée, dans le lait bleu, par EHREN- BERG (184). REINKE et BERTHOLD (597) l'on notée autour des éléments d’un Bacillus sub- tilis infestant les pommes de terre ; M. le Prof. D'UCLAUX (169, 470) autour des bâtonnets d’'Actinobacter polymorphus, tant que le lait reste acide, dès que l’alcalinité se mani- feste, la capsule disparaît. CORNIL et ALVAREZ (139) la décrivent autour des bacilles du rhinosclérome, et ALVAREZ (7) autour de ceux de la fermentalion indigotique, mais seulement lorsque ces éléments sont isolés dans les interstices des cellules ; dans les vcisseaux lymphatiques, au contraire, ils en sont dépourvus. BORDONI-UFFREDUZZI (80) relate la même particularité , mais seulement dans certains milieux, pour un micro- — 213 — Le second stade de l’état zoogléique est le stade que nous avons désigné par le terme Merismopedia, déjà connu en Algologie , et qui rappelle le thalle tabulaire, à éléments disposés quatre par quatre, chez les Algues Cyanophycées du même nom. En effet, à ce stade, les éléments précédents se segmentent ou se cloisonnent, non plus dans une seule direction, comme dans l'état filamenteux, mais dans deux directions. Il en résulte des petits groupes capsulaires d'éléments disposés plus ou moins régulièrement quatre par quatre ou en Tetrades. qui se développent uniquement en superficie (1). Le troisième stade, est le stade Sarcina. Les éléments qui, jus- que-là, ne s'étaient divisés que dans deux directions, s'étendant en surface, se segmentent dans les trois directions. Les capsules for- ment alors des paquets ou des groupes massifs plus où moins cubiques. Chez les Bactériacées où nous avons constaté ce stade organisme trouvé, par lui, dans des cadavres humains, et qu’il appelle Proteus hominis capsulatus; PFEIFFER (498), pour une autre espèce qu'il ne dénomme pas, et BANTI (39), pour quatre nouveaux Bacillus ou Proteus. E. KLEIN (324), SERAFINI (572) et METSCHNIKOFF (409) ont signalé également la présence d’une capsule gélatini- forme , autour des bacilles du charbon ; POELS (505) autour des Micrococcus du coryza contagiosa des chevaux, et METSCHNIKOFF (419), autour des bacilles de la tuberculose, mais seulement dans certaines conditions. N'y aurait-il pas lieu de rechercher si, de même que pour nos Bactériacées , la présence d’une auréole autour des éléments bacté- riens que nous venons de citer, ne coïnciderait pas avec l'apparition d’un état particulier de leur cycle évolutif, qui ne serait autre que le début de leur état zoogléique ? (1, Cette disposition en Tétrades, que M. le Prof. VAN TIEGHEM (598) appelle Merista, en opposition au terme algologique de Merismopedia , est presque universellement consi- dérée aujourd'hui (et c’est également notre opinion) comme le début du stade suivant en Sarcina. M. VAN TIEGHEM paraît se rallier à cette idée , pour quelques formes du moins, ainsi que plusieurs autres botanistes, entre autres, RABENHORST- WINTER (517). Néanmoins d'autres savants conservent encore celte dénomination générique, tels que ZOPF (662) pour l'élément en Micrococcus trouvé par NEISSER (437), dans le pus blennorrhagique, et qu’il appelle Werismopedia gonorrhææ, et PRAZMOWSKI (542), pour un élément disposé en T trades et trouvé par lui dans l'urine, Merista ureæ. Enfin , quelques bactériologues ont insisté sur cette forme particulière, dans le cours du développement d’un certain nombre de Bactériacées. ZoPF (661) l’a rencontrée d’une façon tellement nette et régulière chez une espèce vivant dans l’eau putréfiée, qu il l'a appelée Bacterium merismopedioïdes, et l'identifie à Merismopedia hyalina, de KüTZING (249 bis). RAY-LANKESTER (353, 353bis) l’a signalée, chez Bacterium rubescens ; et M. le Prof. A. GrARD (%48), dans son élude sur la cause de l'infection des eaux de Lälle, l’a décrite chez Crenothrix polyspora. ROSENBACH (541), VIGNAL (617) et HEYDENREICH (290) l'ont également notée chez Staphylococcus pyogenes aureus, et MAROTTA (400) la considère comme l'agent véritablement infectieux du Micrococcus de la variole. FLÜGGE (248) l’a trouvée chez Micrococcus roseus et M. cinnabareus. Enfin , GAFKY (935 bis) et MENDOZA (405) consi- dèrent cette disposition comme la caractéristique des deux Micrococcus rencontrés le premier (M tetragenus), dans les produits tuberculeux, le second (M. tetragenus mobilis ventriculi), dans le mucus stomacal, — 214 — particulier, il ne s’est montré, pareillement aux précédents, que comme un stade transitoire de l’état zoogléique définitif (1). Dans le stade suivant, la division des éléments se poursuit active- ment. On obtient alors des agglomérations de capsules, agrègées les unes avec les autres, et renfermant un nombre illimité d'éléments, qui presque tous se présentent sous la forme ultime de segmentation, c'est-à-dire sous la forme de Baclerium court elliptique-ovalaire. Dans ces conditions, le stade ne diffère pas sensiblement de l'aspect particulier de ces formes zoogléiques décrites sous le nom d'Asco- coccus par CoEN (128), ou plutôt d'Ascobacteria par M. Van TIEGHEM (59°); morphologiquement, il est comparable aux thalles e (1) Si l'idée (émise par nous, d’après nos observations) , que la forme Sarcina n’est qu'un des stades d’un état zoogléique plus complet, se vérifiait pour d’autres Bactériacées, il serait intéressant de reprendre l'histoire de la genèse et du développement des nom- breuses formes en Sarcina , décrites jusqu'ici comme autant d'espèces distinctes , telles que : Sarcina ventriculi GoopsiR (959), S. litoralis OERSTED (458), S. Reintenbachii CASPARY (108), S. solani REINKE et BERTHOLD (597), S. intestinalis Zopr (662), S. maæima et S. ou Pediococcus cerivisiæ LINDNLER (374). Cette dernière espèce ne serait, d’après son auteur, que la forme Sarcina de l'élément bactérien décrite, pour la première fois par PASTEUR (475) comme l’agent principal du trouble de la bière. S. candida, du même auteur, trouvée dans la bière blanche sous forme de petites zooglées arrondies, à éléments en Diplococcus , ne prendrait la forme Sarcina que dans la décoction de foin. M. le Prof. DUCLAUX (173), à propos de cette observation, relate celle qu'il a faite dans le cours de ses études sur la vilalilé des germes, d'un microbe qui peut prendre, suivant les modes de culture, et garder dans ses générations successives, l'une des trois formes en Micrococcus, Diplococcus, Merismopedia ou Sarcina, c’est-à-dire les différents stades zoogléiques que nous avons indiqués pour nos Bactériacées. Il y aurait encore à reconnaître l'identité d’un grand nombre de formes en Sarcina rencontrées dans les organes sains ou malades du corps de l’homme, et rapportées, sans preuve suffisante, à S. ventriculi. En effet, bien que cette dernière forme ait été, depuis GoopsiR, l'objet de travaux nombreux et importants, par C. ROBIN (533), SURINGAR (583), Los- TORFER (380), COHN (127 bis), et surtout par FALKENHEIM (206), qui en a donné les caractères, en cultures pures, il n’est pas démontré que plusieurs Sarcina, décrites comme se rapportant à S. ventriculi, soient bien évidemment les analogues de cette dernière. Telles sont les Sarcina trouvées dans les sécrétions pathologiques du poumon par ZENKER (655), BAMBERGER (31 bis), VIRCHOW (620), FRIFRDREICH (233), COHNHEIM (139), HEIMER (284), NAUWERCK (434), H. FISCHER (245), etc.; dans les selles normales et diarrhéiques par EBERTH (177), HASSE (980), BONNET (77), HELLER (286). C'est ainsi qu'une de ces Sarcina, trouvée par HAUSER (282) dans les crachats de phthisiques, s’est montrée à lui avec des caractères différentiels assez nets pour en faire une espèce particulière, S. pulmonum. Détail intéressant : cette Sarcina présente, de la façon la plus nette, au début de sa formation, le stade en Tetrade ou en Meris- mopedia. Et nous avons vu que cette forme est la forme la plus constante sous laquelle se présente une autre Bactériacée, trouvée par GAFFKY (235 bis), dans les crachats tuberculeux, et quil appelle Micrococcus tetragenus. Les cultures de Sarcina pulmonum et de Micrococcus tetragenus présentent entre elles une ressemblance frappante , et pourraient bien n'appartenir qu'à un seul et même — 215 — massifs de certaines algues Nostocacees, décrites sous le nom de Glæocapsa (1). Finalement, ces groupes de capsules affectent entre elles des dis- positions qui semblent caractéristiques et constantes, pour chaque espèce donnée, et qui constituent l'état zoogléique définitif. C’est ainsi que l’état zoogléique se presente : chez Clad. dichotoma, sous la forme arborescente si nette, appelée autrefois Zooglæa rami- gera ; chez Bacterium Balbiantü, sous la forme cérébroïde ; chez B. osteophilum, sous la forme aciniforme, et chez B. parastticum , sous la forme losangique. Cet état zoogléique définitif, avec son allure propre et constante, pour telle ou telle Bactériacée, nous semble devoir constituer un caractère de premier ordre, pour la différenciation des diverses espèces de Bactériacées. Au point de vue physiologique, nous croyons que cet état. zoo- gléique, qui paraît se présenter dans le cours du développement d'un grand nombre de Bactériacées, constitue, pour les éléments bacté- type. Or, comme le suggèrent BizZOZERO et FiRKET (66), les rapports entre M. tetragenus et Bacillus tuberculosis ne sont peut-être pas très éloignés, Ces auteurs les rapprochent , en effet, des « grains colorés » (par la méthode d'EHRLICH), trouvés par CoRNIL et BABES (4141), dans les coupes d'organes tuberculeux et dans les crachats des phthisiques. Les grains proviendraient des Bacilles, et dessineraient parfois « des figures analogues à celles des Sarcines. » A. JoLY (309) va plus loin encore. Pour lui les trois formes de microbes attribués à la tuberculose : le Micrococcus de TOUSSAINT, les Zooglées de MALASSEZ et VIGNAL, le Bacille de Kocx, ne sont que des formes évolu- tives de ce dernier Bacille. Il serait de la plus grande importance , pour la pathologie aussi bien que pour l’histoir: naturelle , d’être renseigné définitivement sur les véritables rapports de ces différentes formes entre elles ; et sur leur rôle dans le processus tuber- culeux. Nous dirons la même chose des Sarcina trouvées dans l'urine par un grand nombre d'observateurs, entre autres par WELCKER (639) et LEUBE (365). qui est probablement identique à Merista wreæ PRAZMOWSKY (519), et dont on n’a pas recherché les affinités avec la Bactériacée considérée comme l’agent principal de la fermentation ammoniacale de l'urée toujours en vertu de cet aphorisme de CoHN, que l'espèce bactérienne est monomorphe. Nous ferons la même remarque pour Sarcina ou Pediococcus acidi lactici LINDNLER (374), qui n’est peut-être que le début de l’état zoologique de Bacillus acidi lactici ZOPF. Enfin, d’autres formes en Sarcina , celles-là chromogènes, n’ont encore été qu’impar- faitement étudiées. Ce sont : S. rosea, S. paludosa, S. lutea SCHRÔTER (565 sis). D'après ce que nous avons décrit, chez B. Balbianii, n'est-il pas permis de penser que ces dernières peuvent également faire partie du cycle évolutif de Bactériacées non encore étudiées, et peut-être même de Bactériacées ne présentant aucune maiière colorante, pendant certaines phases de leur développement ? (1) C’est surtout chez B. osteophilum , comme on peut le voir par nos figures , que cette analogie avec les G/æocapsa est frappante. — 26 — riens, une phase de protection, contre les agents extérieurs, ou d'attente d’un milieu plus favorable, dans lequel les éléments, quittant leur enveloppe gélatiniforme, pourront revivre à l'état filamenteux ou à l’état dissocié. Quant à la reproduction par spores endogènes , elle est plus fré- quente, à notre avis, qu'on ne le suppose généralement. Nous avons vu la séparation insensible qui existe entre les Bactériacées à endos- pores et les Bactériacés à arthrospores. Nous pensons que cette dis- tinction n'est pas légitime, et que là, où l’on a cru avoir affaire à une formation arthosporée, des recherches plus approfondies, plus minu- tieuses, arriveront à démontrer la formation endosporée. D'autre part, les données actuelles sur lesquelles sont basées la plupart des classifications, sont-elles exactes ? Nous savons que ces classifications reposent, presque toutes, sur la notion de la forme même des éléments. Or, nous venons de le voir : ces différentes formes peuvent se succéder, et même coexister, dans le cours du développement d'une seule et même espèce. Ces formes, pourtant si nettes, ne sauraient désormais suffire pour la détermination des genres. « Le principe de la formation des genres, dans cette famille (les Bactériacées) est encore à chercher. » (VAN TIEGHEM (598)) (1). (1) C'est l'opinion exprimée par un grand nombre de naturalistes. Dès 1873, RAy-LANKESTER (353) reconnaît l'existence d’un grand nombre d'espèces de Bactériacées ; mais on devrait, dit-il , les caractériser, « non par leurs formes isolées , comme le fait COHN , mais pur l’ensemble de leurs caractères morphologiques et physio- logiques. » — En 1875, WaARMING (69%), affirme que « les Bactéries sont douces d'une plastieité illimitée, et qu'il faudra renoncer au système de M. Con. » Von Næcær1 (432), en 1877, pense que l'on ne peut pas grouper les Schizomycètes d’après leurs formes extérieures et qu'il existe, parmi eux, « un petit nombre d'espèces se rapportant peu aux genres et aux espèces admises aujourd’hui et qui parcourent individuellement un cycle de formes déterminées. » D'autre part. HABERKORN (969) (1882) estime que les divisions de CoHn ne sont que des formes d’un seul et même genre à espèces nombreuses. Plus récemment, en 1885, DE BARY (35) s'exprime ainsi au sujet de leur classification : « Il ne peut être question de donner une nomenclalure systématique ni de présenter une classification botanique naturelle : les divisions établies jusqu'ici, parmi les Bacteries, n’offrent qu'un procédé plus ou moins commode et en tous cas provisoire, de s'entendre à leur sujet.» MM. GuIGNARD et CHARRIN (266) en 1888, dans leur in'éressante étude sur Bacillus pyocyaneus, après avoir décrit les nombreuses variations morphologiques de cette Bactériacée, en concluent « qu’il faut se mettre en garde contre certaines tendances à trop multiplier les espèces en se fondant sur des données morphologiques insuffisantes. » M. le Prof. BAILLON , dans sa Botanique médicale cryplogamique 1889, déclare « qu'aujourd'hui, nous pouvons dire en toute sincérité que nous ne savons pas ce que c’est qu’un genre de Schizophytes. » Enfin, tout dernièrement, en présentant la classifica- — 217 — Nous ne sommes pas assez téméraire pour proposer, à notre tour, un système de classification. Nos observations sont encore trop peu nombreuses pour nous permettre d'étendre nos vues particulières à l'ensemble du groupe. Mais nous croyons que la majorité des espèces bactériennes, de même que Clad. dichotoma, Bacterium Balbiant, B. osteophilum et B. parasilicum, ont un cycle évolutif complet, depuis la spore qui donne le filament initial, jusqu'à la zooglée finale. Il faudra dorénavant, avant de classer telle ou telle Bactériacée, suivre pas à pas son développement, étudier les différentes modifications qu'elle subit, suivant les milieux dans lesquels on peut la cultiver : en un mot, la spécifier, d’après l'ensemble de ses caractères. En d’autres termes, il ne suffira plus d'indiquer les formes que l’on rencontre dans tel ou tel milieu, mais il faudra rechercher si telle ou telle forme restetoujours constante, et identique à elle-même, sui- vant les milieux où on la cultive. On reconnaîtra peut-être alors qu'un grand nombre des formes que l’on avait décrites Jusqu'ici comme des espèces absolument distinctes, étrangères l’une à Pautre, ne sont, en réalité, que des formes d'éléments appartenant à la même espèce, et se présentent dans des milieux souvent fort diffé- rents, non-seulement avec un aspect particulier, mais encore dans un groupement ou un état distinct, tantôt sous forme d'éléments libres, tantôt enfin sous forme de zooglées. Quelles sont maintenant les affinités probables des Bactériacées avec les autres groupes végétaux ? Le plus grand nombre des bactériologues, se basant sur l'absence de chlorophylle, rangentavec Vox NaGer1 les Bactér'acées parmi Les Champignons, sous le nom de Schizomycètes. D'autres, ne voulant pas se prononcer. en font simplement des Schizophytes. Or, sans parler de certaines espèces à coloration verte, due probablement à la chloro- phylie, et étudiées par VAN TIEGHEM(S9"7vis), non plus que de certaines des espèces chromogènes, chez lesquelles on a démontré l'affinité plus ou moins grande de la matière colorante avec la chlorophylle(1), tion que nous croyons la plus récente , et cependant basée encore uniquement sur les formes des éléments bactériens, M. COSTANTIN (14) l'accompagne de cette note : « la classification de cette famille est très insuffisante et provisoire, car on a peu de données sur l’évolution de ces végétaux. » (1) D'après les dernières recherches d'ENGELMANN (194), la plupart des organismes rouges d’eau douce et d'eau de mer, décrites sous différents noms , telles que B. pho- — 218 — nous dirons que les plus nombreuses raisons millitent en faveur de leur rapprochement avec les Algues C'yanophycées ou Nostocacees. C'est l'opinion ancienne de Conn, et c'est celle de botanistes émi- nents, tels que MM. Van TiEGHEM et BorNer. En effet, comme les Algues Noslocacees : 1° Elles s’accroissent par division répétée, dans une seule direc- tion, en un thalle filamenteux, qui est l’analogue des Trichomes des Nostocacées filamenteuses. 2° Elles sont douées de mouvement, comme les Oscillariees. 3° Des portions du trichome peuvent se séparer du filament géné- rateur, vivre à l'état indépendant, ou dissocié, et à la façon des hormogonies, reformer de nouveaux filaments ou trichomes. 4 Dans le cours du développement, elles présentent, à l'état zoo- gléique, des stades absolument comparables aux thalles tabulaires des Merismopedia, et aux thalles massifs des Glæocapsa. 9° Enfin, comme nous l’avons constaté pour les spores de Clado- thrix, elles peuvent offrir le même mode de germination que cer- tains MNosloc. Nous insistons tout particulièrement sur les formes en Meris- mopedia et en Glæocapsa, qui sont peut-être les liens phylogéné- tiques les plus probants entre les deux groupes. En terminant, nous ne pouvons pas mieux faire que de répéter les paroles de DALLINGER (150) : « Le groupe des Bactériacées est un groupe végétal, et doit être avant tout étudié comme tel. » Nous devons donc, pour le connaître, nous entourer des méthodes les plus rigourenses d'observation et d’expérimentation que nous ont léguées: nos devanciers et nos maîtres. C'est par elles qu'on arrivera, nous en avons le ferme espoir, à cataloguer les différentes espèces de Bactériacées, comme on l'a fait pour les espèces des autres familles végétales, et que, mieux renseigné sur la signification véritable de l'espèce, dans ce groupe si intéressant, on pourra étudier avec plus de sürete leur véritable rôle et leurs propriétés physiologiques. tometricum ENGELMANN (193), B. rubescens RAY-LANKESTER (353), B. sulfuratum WARMING (696), Clathrocystis roseo-persicina CoHx (198), Monas Okenii, M. vinosa EHRENBERG (184), M Warmingii Con (4198), Ophidomonas sanguinea EHRENBERG (184), Rhabdomonas rosea Coux (498) , et Spirillum violaceum \WARMING (69%), orga- nismes ranges actuellement dans le groupe des Bactériacées sulfureuses, renfermeraient un pigment appelé Bacterio-purpurine par RAY-LANKESTER (353). Ce pigment serait une véritable chromophylle analogue aux autres chromophylles (chlorophylle, diatomine, rhodophylle, etc.). LO' s La PE INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. . 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Leplothriæ, B > Da M TNT Te SR Ve acillus, vs > AU IRAN ce Bacterium, à » SAND ME 0 TOP DNS EESORES Vibrio, € > > sense Sptrillum, 0 PORT se OS un corpuscule cocciforme, 1 >» sosonenesesssecoee UNE SDOTE ENÜOGÈNE. Les chiffres exposants, placés à droite et en haut de ces lettres, indiquent les différentes phases de segmentation d'un même élément. Ainsi : y! désigne un élément en Bacterium long; y? un élément en Bacterium de moyenne longueur; * un Bacterium court; y# un Bacterium très court : c'est le Bacterium ellip- tique-ovalaire, terme ultime de la segmentation des éléments de forme rectiligne. el, e2, ed, ek,,... en indiquent des éléments en Spirillum à 1, 2, 3,4,..... n tours de spire. Les lettres en italique a, b, c...., placées également à la droite des lettres grec- ques, servent à désigner différents éléments de forme identique, qui peuvent se rencontrer associés sur un même filament, ou dans une même formation zo0- gléique. La lettre générale G désigne la gaïne filamenteuse, quand le filament n'a qu’une seule gaîne. Dans le cas où il existe deux gaînes, Gi désigne la gaïîne interne, Ge la gaîne externe gélatiniforme. Cette désignation Ge sert également pour l'enveloppe générale des formations zoogléiques. Un seul indice (,), placé à droite et en bas des lettres grecques, montre que ER l'élément est en voie de division ; deux indices (,,) montrent que la division est achevée, mais que les deux éléments nouveaux sont encore accouplés. Ainsi, y!,, indique un couple de deux Bacterium, autrement dit un Diplobactérium. PLANCHE I. Cladothrix dichotoma.— Développement de l’état filamenteux. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. 1. — (Sans réactifs) Gross. 120 diamètres (Objectif n° 2. — 1 * oculaire n° 3. VÉRICK). Groupe de douze indi- vidus de Clad. dichotoma, fixés sur un cristal À de carbonate de chaux, à la surface d’une macéra- tion de différentes algues d’eau douce, et montrant tous les stades de développement de l’état filamen- teux. TI, II, III, IV, V, VI, VII, filaments monoclades : VIII, IX, X, filaments biclades ; XI, XII, filaments polyclades. AB ,a tb; axes primaires; A2P2;11020?, axes secondaires; A? B%... a3 b3, axes tertiaires ; At Bt... at bi, axes quaternaires. La touffe polycladée XII montre la loi de ramifi- cation. Tous les axes secondaires, tertiaires, quater- naires, etc... prennent naissance du côté interne d'une ligne fictive XX’Y, passant par le point d’at- tache X et le point de bifurcation X” des deux axes primaires À! B1... ai bi. . — Filament monoclade. 3. — Filament biclade. 4. — Un axe primaire a! b!, avec axe secondaire a? b?, et axe tertiaire a3 b?. 5. — Mode de formation d'un rameau. 6. — Même mode de formation d'un rameau, à un stade plus avancé. Les deux rameaux divergent de plus en plus l'un de l’autre, toujours contenus dans la même — 216 — gaîne gélatiniforme externe Ge. Le rameau a! bt commence à glisser le long du rameau générateur A! B!. Fig. 7. — Extrémité fixée d'un axe primaire générateur AB, montrant les éléments rectilignes qui augmentent progressivement de volume, de la base A vers le sommet. Fig. 8. — Portion d'une touffe de Cladothrix prise au point X de bifurcation des deux axes primaires A! Bt et at b!. Fig. 9. — Extrémité d'un axe quelconque, montrant les éléments rectilignes volumineux de l'extrémité libre B et leurs modifications de forme. PLANCHE II. Cladothrix dichotoma. — Passage de l'etat filamenteux à l'état dissocié. — Passage des éléments de forme rectiligne aux éléments de forme courbe et spiralée. Fig. 1. — Un axe primaire ondulé at b!, en bifurcation, au point X, avec l’axe primaire générateur A‘ B1, montre le passage des éléments de forme rectiligne, aux éléments de formes courbe et spiralée. Fig. 2. — Portion de filament détachée et libre, à gaîne interne gélifiée et montrant, renfermés dans la même enve- loppe gélatiniforme externe Ge, des éléments de formes diverses. ‘ Fig. 3. 4. 5. 6. — Autres portions de filaments, montrant égale- ment le passage des formes rectilignes aux formes courbes et spiralées. Fig. 7. — Tous les termes de passage entre l'élément rectiligne en Bacterium (?) et le Spirillum (:), par l’intermé- diaire de l'élément en Vibro (5).— Le spérillum c'e à spire effacée; se montre décomposé en deux Vzbrio (ô?, 5?a). CA 7 DES Fig. 8. — Deux Sperillum (à spire effacée), réunis par une mince trainée de substance membraneuse et flagelli- forme (a). Fig. 9. — Deux Spirillum entrelacés. Fig. 10. — Passage du Spérellum à spire effacée(et, ea) au Spiril- lum à tours de spire nettement accusée (e2). Fig. 11. — Décomposition d'un Sfreplospirillum en plusieurs Spi- rillum à tours de spire effacée. Fig. 12. — Un Spérallum à 4 tours de spire. Fig. 13. — Un Sprrillum décomposé en 4 Spirillum plus courts et à spires effacées. Fig. 14. — Un Spririllum à 3 tours de spire. Fig. 15. — Long Sprrillum à 8 tours de spire. Fig. 16. — Un Spirilum à 5 tours de spire effacée et décompo- sable en un grand nombre de Vibrio et Spirillum à spires également effacées. Un seul de ces Spirillum (2) a conservé son aspect sp'ralé. PLANCHE III. Cladothrix dichotoma. — Développement de l’état zoogléique. Fig. 1. — Formation de zooglée terminale (2), à l'extrémité du rameau a! bt. Fig. 2. — Formation de zooglée intercalaire (z) au point de bifur- cation de deux rameaux. Fig. 3. — Groupe d'éléments de forme rectiligne et dissociés de Cladothrix immobiles et sur le point de se grouper en essaim zoogléique. Fig. 4. — Groupe d'éléments de forme rectiligne entourés chacun d'une gangue gélatiniforme et s’apprêtant à se for- mer en zooglées. Fig. 5. — Groupe d'éléments à formation zoogléique plus avancée. — 28 — Fig. 6. — Formation de zooglées aux dépens de l’état enchevêtre. Fig. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. — Stades successifs de la formation de l'état zoogleique de Clad. dichotoma. Fig. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. — Stades successifs de la formation de l'état précédent. Formation du pédi- cule (Ped), des lobules (Zob), des vacuoles (Vac) et des digitations (Dig), qui finissent par donner à la zooglée, arrondie et libre du début (Fig. 7), sa forme finale, fixée et arborescente (Fig. 21). Gross. 120 dia- mètres (Objectif n° 2 — Oculaire n° 3. VÉRICK). Fig. 22. 23. — Mode de formation des vacuoles et des digitations. Gross. 250 diamètres (Objectif n°7 — Oculaire n° 1. VÉRICK). Fig. 24. 25. — Analyse de l'extrémité en massue d’une digitation, montrant les différentes formes d'éléments qu'on y rencontre. Fig. 26. — Ces mêmes éléments au grossissement de 1600 dia- mètres. PLANCHE IV. Cladothrix dichotoma. — Formation et germination des spores endogènes. — Formes de dégénérescence. Fig. 1. — Un système ramifié polycladé, montrant la formation des corpuscules cocciformes (6) par rétraction pro- gressive du protoplasme vers le centre des éléments. Fig. 2. — Portion d'extrémité libre d'un rameau montrant les différents stades de la formation des spores : 4° ré- traction du protoplasma sous forme de masse rectan- gulaire prenant fortement les matières colorantes (voir y?a, a); segmentation de cette masse rectan- gulaire au sein même de l'élément, en masses rec- tangulaires plus petites (voir 72b, y?c), et enfin — 0 — ransformation de ces dernières en corpuscules arrondis, cocciformes (9), qui eux-mêmes, en aug- mentant de volume et s’entourant d’une épaisse eæospore, deviennent des Spores (01). Fig. 3. — Transformation des corpuscules cocciformes en spores sur une portion de filament dissociée. Fig. 4. — Stades successifs de la germination de la spore observés dans un même essaim zoogléique. Fig. 5. — Même succession de stades dans leur ordre de dévelop- pement, depuis le corpuscule cocciforme (6) et la spore (91), jusqu’à la formation du premier filament monoclade AB, origine de la future touffe d’un sys- tème polyclade définitif. ta. Spore augmentée de volume, ayant perdu sa réfringence, prise au moment où elle va germer ; Pj point germinatif, d'où prendra naissance le germe du filament. 01. La spore commence à germer : l’exospore s’est gélifiée en Co et se soulève en une calotte gé- latiniforme qui sera l'origine de la gaine externe filamenteuse (Ge). À ce moment, la spore est com- posée de deux parties hémisphériques inégales : l’une supérieure formée par la calotte gélatiniforme Co, l’autre encore entourée de l’exospore épaisse, avec le point germinatif Pg. 61c. La spore augmente encore de volume. Appa- rition du germe initial du filament monocladé AB, qui prend naissance du point germinatif, et soulève Ja calotte gélatiniforme Co. 014, 01e. Le filament continue à croître, et s’est déjà divisé en deux Zeptothrix (at, «ta). 01g. Le filament monocladé est complètement formé. Il ne reste plus de la spore qu’un vestige d'exospore, sous forme de plaque d'attache (Pa). Fig. 6. — Système bicladé montrant : 1° à la base, l’épaississement des gaines interne et externe, devenues ocreuses ; 2° au sommet, la dégénérescence granuleuse et l'hypertrophie des éléments. one Fig. 7. 8 — Deux portions de filament, à gaîne interne gélifiée, à gaine externe épaissie et ocreuse, à éléments très hypertrophiés et chargés de granulations (Gr). Fig. 9. — Éléments déssociés de toute forme atteints de dégéné- rescence granuleuse. N.-B. — Le procédé de coloration des figures des planches 7, II, III, IV, est le même, c'’est-à- dire : 1° solution iodo-iodurée ; 2° solution aqueuse de violet de méthyle 5 B, ou de fuchsine. PLANCHE V. Bacterium osteophilum.— Développement de l’éfat filamenteux et de l'étal dissocié. Fig. 1. — Trois filaments jeunes, formés d’un seul élément en Léptothrix. Fig. 2. 3. 4. 5. 11. — Filaments segmentés en éléments de for- mes rectilignes variées. Fig. 6. 7. 8. 9. 10. — Filaments segmentés en éléments rectili- gnes divers, sur le point de passer à l’état dissocie. Fig. 12. — Passage des formes filamenteuses rectilignes aux for- mes courbes en Vzbrio. Fig. 13. — Passage de la forme courbe à la forme spiralée. Fig. 14 — Long Streplospirillum décomposé en Spiréillum plus courts, à spire effacée, et en Vibrio. Fig. 15. 16. — Deux Streplospirillum se décomposant à l’une de ses extrémités en Vibrio et en Baclerium. Fig. 47. — Un filament en vrille formé de Vibrio et de Baclerium courts. Fig. 148. — Streplospirillum formé d’une chaine de Vibrio. Fig. 19. — Long Spirochæte entrelacé, formé de plusieurs Vrbrio. — 281 — Fig. 20. — Sprrochæleentrelacé, forméde plusieurs Vibrio)la figure est défectueuse : les éléments sont moins volumineux que l'indique le grossissement, et les deux branches de la torsade sont plus rapprochées, dans la réalité). Fig. 21. — Spirochæte entrelacé, montrant des Spirillum, des Vibrio et des Bacterium. Fig. 22. 23. — Filaments formés de plusieurs Vzbrio et Bacterium sur le point de passer à l'éfaf dissocié. Fig. 24. 25. 25. 26. 27. 28. — Différentes formes d'éléments rec- tilignes à l’état dissocre. Fig. 29. — Dissociation d'un Sprrillum libre et mobile, et à spire effacée, en plusieurs Vibrio. Fig. 30. — Différentes formes de Vibrio à l'état dissocié. Fig. 31. — Stades successifs de la transformation d’un Vibrio en Bacterium court. PLANCHE VI. Bacterium osleophilum. — Formation et germination des spores endogènes. — Développement de l’éfat zoogleique. Fig. 1. 2. 3. — Transformation du protoplasma des filaments en corpuscules ovalaires bactériformes, puis en cor- puscules cocciformes, et enfin en spores. Fig. 4. — Différentes formes d'éléments sporifères, réunis dans un même point de la préparation et germination des spores en filaments d’abord indivis, formés d’un seul Leptothrix (A), puis se segmentant en éléments de plus en plus nombreux (B, C). Fig. 5. — Différentes formes d'éléments sporifères isolés. Fig. 6. — Transformation des corpuscules cocciformes en spores à l’intérieur d’un filament. Pr Fig. 7. — Germination d’une spore en un filament présentant différentes formes d'éléments rectilignes, courbes et spiralés (à spore effacée). Fig. 8. — Début de l’état zoogléique. Groupement de filaments suivant différents centres de dispersion (A, B, C, D). Fig. 9. — Stade scorpioïde de l’état zoogléique. Fig. 10. — Stade scorpioïde plus avancé, montrant l'épaississe- ment des groupes capsulaires, et surtout la forma- tion en Tetrade ou en Merismopedia. Fig. 11. — Formation du stade aciniforme. Fig. 12. — Stade aciniforme complet. Fig. 13. — Analyse d'un centre de dispersion du début de l'état zoogléique. PLANCHE VII. Bacterium osteophilum. — Suite de développement de l’état zoogléique. Analyse comparative de deux groupes similaires (I, Il), où l'on voit les stades successifs de l'état zoogléique, débutant, d’une part (en I), par un seul élément de forme rectiligne en Leplothrix, d'autre part (en Il), par un seul élément de forme spiralée (et), et aboutissant, de part et d'autre, à la zooglée aciniforme, composée d'éléments en Bacterium courts elliptiques ovalaires (y#). Fig. 1. 2. 3. 4. 5. 6. — Stades successifs de développement de l'élément unique encapsulé, en capsules meérismo- pediques. Fig. 7. — Longue capsule, à membrane gélatiniforme épaisse divisée en capsules secondaires, montrant le déve- loppement du stade Merismopedia. Fig. — 283 — 8. — Passage du stade Merismopedia au stade aciniforme. Fig. 9. — Formation du stade aciniforme. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. N.-B. — Le mode de coloration des planches V, VIet VII, est le même pour toutes les figures, SAVOIr : 1° Solution aqueuse concentrée de vésuvine ; 2° Solution aqueuse concentrée de violet de mé- thyle 5 B: 3° Solution iodo-iodurée (après lavage de la pré- paration à l'eau distillée). PLANCHE VII (Swile). Baclerium parasilicum. 1. — Filaments de B. parasiticum fixés sur une portion de filaments de Zygnema et de Cladothrix dichotoma. 2. — Spores et germination des spores. D Foi filamenteux de B. parasiticum avec ses diffé- rentes formes d'éléments, rectilignes, courbes et spiralés. 4. 5. 6. — Différentes formes d'éléments du même à l’éfal dissocte. AS — Pin zoogléique de B. parasilicum (Fig. 7. Gross. 320 diamètres. — Ob)j. n° 9. — Ocul. n° 1. VÉRICK). N.-B. — Mode de coloration : 1° Mélange de deux solutions hydro-alcooliques, l’une à base de vésu- vine, l’autre à base de fuchsine ou de violet de méthyle 5 B; 2° solution iodo-iodurée (après lavage de la préparation, à l'eau distillée). — 284 — PLANCHE VIII. Bacterium Balbianii. — Développement de l'état zoogléique. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. 1. — Aspect de l’éfat zoogléique cérébroïde parfait, sur gélose nutritive (Gross. 30 diamètres. — Obj. n° 0. — Ocul. n° 2. VERICK). 2. — Début de l’efal zoogléique. Les masses serpentiformes (4, B, C, D, E, F, H) s'unissent entre elles, et dessinent déjà des flots (7, IT, IIT) (Gross. 100 diam. — Obj. n° 3. Ocul. n° 2. VÉRICK). 3. — Les masses serpentiformes du centre de la figure se sont complètement réunies pour former des îlots cérébroïdes (7, II, IIT, IV). A la périphérie, quel- ques-unes de ces masses sont encore isolées et s’ap- prêtent à s'unir pour former de nouveaux îlots. (Gross. 120 diam. — Obj. n° 3 Ocul. n° 2. VÉRICK). 4. — Stade Merismopedia de l'état zoogléique. Les capsules mérismopédiques se disposent en traînées qui sont l'ébauche des masses serpentiformes précédentes. (Gross. 1600 diam. — Obj. n° 12(Imm. homog.). — Ocul. n° 3. VÉRrICK. — Condens. ABBE. — Tube tiré). 9. — Formation des masses serpentiformes. Les capsules merismopediques du stade précédent se sont déve- loppées. Elles sont plus ou moins arrondies, ren- ferment maintenant un grand nombre d'éléments bactériens, et s'agrégent en différents groupes (Z, IT, TITI), qui évoluent peu à peu vers la disposition serpentiforme. En Z, on voit quatre groupes de cap- sules (4,B,C,D), encore distinctsles uns des autres , mais déjà réunis à la périphérie par une gangue gélatiniforme commune. Dans le groupe C, les cap- — 285 — sules sont encore groupées sans ordre déterminé ; en D, les capsules se rangent déjà suivant deux rangées parallèles (a a”), séparées par un intervalle (b); en À et B, cette disposition s’accentue davan- tage. En ZZ et ZII, sont deux groupements plus avancés encore dans leur développement. La forme serpentiforme est nettement accusée, en ZI. Le sillon est complet (b), et les deux rangées de capsules péri- phériques et parallèles se dessinent de plus en plus sous forme de deux rebords surélevés, à un seul rang de capsules. En ZIT, les capsules commencent, par suite de leur développement, à se serrer les unes contre les autres, et à prendre la forme cylin- drique ( Gross. 400 diam. — Obj. F. — Ocul. n°1. ZEISS). Fig. 6. — Les masses serpentiformes sont complètement déve- loppées et montrent les deux rebords capsulaires périphériques, formés de capsules dont l'aspect rap- pelle la disposition d’un épithélium cylindrique. En II, ces capsules entrent en déhiscence et versent leurs éléments dans lesillon 2. (Gross. 500 diam. — Obj. F.— Ocul. n° 1. Zeiss). Fig. 7. — Stades successifs du développement de l’éal zoogleique, depuis la disposition des éléments en chaînes fila- menteuses (A, B, C, D, E) entourées d'une gaine gélatiniforme, jusqu'à la formation capsulaire com- plète (Æ, G), en passant par les stades Merisimo- pedia (F) et Sarcina (G, a. b). (Gross. 1600 diam. — Ob)j. n° 12. Imm. homog. — Ocul. n°3, VÉRICK. — Condens. ABBE. — Tube tiré). Fig. 8. — Mode de déhiscence des capsules cylindriques (a, b, c, d). (Gross. 200 diam. — Obj. n° 12 Imm. homog. — Ocul. n° 3. VÉRICK). Fig. 9. — Eléments en Micrococcus (A), Diplococcus (B), Tetra- coccus (E) et S{reptococcus (C) des capsules cylin- — 286 — driques. (Gross. 1600 diam. — Obj. n° 12. Imm. homog. — Ocul. n° 3. VÉRICK. — Condens. ABBE. — Tube tiré). PLANCHE IX. Bacterium Balbianii. — Développement de l’état filamenteux et de l’état dissocie. Fig. 1. — Développement de l'éfat filamenteux (Milieu de cul- ture : décoction de laminaires dans l’eau de mer, de densité 1,029). À, au bout de 24 heures, à la surface du liquide : les éléments immobiles se pré- sentent sous forme de Baclerium courts (3, y#), de Diplobacterium (a), et de Streplobacterium (b); — B, au bout de 36 heures : les Streptobacterium, à grand nombre d'éléments, dominent (b, c, d), — c, au bout de 48 heures : l’élat filamenteux est constitué, sous forme de filaments immobiles, à éléments de formes rectilignes diverses (a, b, €, d). Fig. 2. — Développement de l'état filamenteux, avec éléments de formes courbes et spiralées (culture dans la décoction de laminaires, étendue d'une fois son poids d’eau de mer). — À, état filamenteux déve- loppé à la surface du liquide : — B, C, état dissocié à éléments mobiles, dans l’intérieur du liquide. Fig. 3. — Transformation des éléments de forme rectiligne en éléments de forme arrondie, ou Micrococcus (cul- ture dans du bouillon de morue alcalinisé). Fig. 4. — A. Etat dissocié. Éléments mobiles en forme de Bacillus (culture dans du bouillon de morue acide). B. C. D. Transformation des éléments de forme recti- ligne en éléments de forme arrondie, ou Micro- coccus (culture précédente transplantée sur gélose — 287 — nutritive), — B, développement des Bacullus mobiles en filaments 2mmobiles, 24 heures après l'ensemen- cement; — C, dissociation des filaments de l’état précédent en tronçons plus courts,dont quelques-uns affectent la forme en crosse (a, b, c), eten Bacterium groupés quatre par quatre (d) ; — D, transformation des Baclerium de l’état précédent en Micrococcus (Les figures 1, 2, 3, 4 sont dessinées au grossissement de 1600 diam. — Obj. n° 12. Imm. homog. — Ocul. n°3. VÉRICK. — Condens. ABBE. — Tube tiré). Fig. 5. — Culture de la forme Micrococcus sur gélatine nutritive (en tubes, et par inoculation en piqûre profonde).— À, 24 heures et B, 48 heures après l’ensemencement. N. B. — Le mode de coloration de B. Balbianii est le même que celui employé pour B. parasiticum. IT. LIT: IV. TABLE. Pages. ANAL PrODOS A L'APPLE RL Ab ROBIEN PRE 3 Introduction etitistomque.: 514405... see ee de ee 5 Tableau-de’terminologie générale! :...7.4:1 4.1 20 800 2 00 23 Ciadothrix dichotoma .COHN:.}:......0.0.17,.0. 0e 25 » État filamenteux. 2.8.1 2022000. RTS 30 » État dissoiés 4. MAR AU SRE 48 » État enchevêtré ......... MIS IE 68 » État z0ogléique...is ALU IRC 72 » Formation et germination des spores ........... 86 Bacterium Balbianii nov. Sp...........1.-3./07. here 108 » État zo0gl6ique.2: 2.422.040 Pr es 109 » “il Étatfilamentenx,..::.42..:3 2 NE IR 126 » État dissocié, État enchevêtré.................. 129 Bacterium osteophilum nov. sp....................,...... 149 » État flamenteus.. 20cm... ER 150 » État dissocié » : - 34: Re cites CREER 162 » État enchevôlré ... 0.2... TR 166 » État zopgléique :..5...22. eue « es 0e 0 ES 169 » Formation et germination des spores............ 182 » Résultat des cultures pures de B. osteophilum dans les milieux stérilisés solides et liquides... 188 Bacterium parasiticum (Leptothrix parasitica KürTzinG) .... 199 » État filamenteux 44... 0000 CR 200 » HAL dissOCIÉ An. ee sc CES 202 » ta Z00BIBIQUEL se ces ces RE 204 Conclusions." ee... ee eee CODES 208 Index bibliographique... ""CREEEET.......... 6000. 219 Explication des Planches. #62..:..........,. cc CS 274 RECHERCHES SUR L’ANATOMIE DES ORGANES VÉGEÉTATIFS des LÉCYTHIDÉES , des NAPOLÉONÉES et des BARRINGTONIÉES, (LÉCYTHIDACÉES |. PAR OCTAVE LIGNIER, Professeur à la Faculté des Sciences de Caen. 19 TNTE mar FF DZ AA + ES ». = + : : cn LS ; . a 2 D A OL A PA AEUt A UT TT CM D 14 a TA EN sn 1! EURE CUT 7 2} « , y “ CR A'UUNEAMMIN EN MIE A ATOME (1 A 0 | , j AA Ê L ee DC AP IS LT aies vote LOU RU RE EAU LR FRS EMI) nn ; RANGER TL «dre 0 et PRE Le ÿ D: AAA Î f 44 Ê | NE 1 | Fc gd 22 iuir ve! or | fe PO LU ALU 6 SP NOM TAB a NO ORRMRAIUE re" 1 TUI CETTE ENRRODUCTION Des recherches anatomiques entreprises dans le but de trouver les affinités si controversées des Calycanthées et de reconnaître la valeur morphologique des faisceaux lbéro-ligneux de leur tige , m'ont amené à étudier successivement les familles que les Bota- nistes ont considérées comme leur étant voisines. Parmi ces der- nières je signalerai principalement les Mélastomacées, les Myrtacées, les Lécythidées, les Granatées et les Monimiacées. Les résultats fournis par l’étude des deux premières familles ont été publiés précédemment, en même temps que ceux obtenus chez les Caly- canthées (1). Le présent mémoire, écrit déjà depuis plusieurs années , mais fortement remanié et complété récemment par des recherches faites sur des espèces et des genres nouveaux,fera con- naitre les résultats que m’a fournis l’étude anatomique des organes végétatifs des Lécythidées, des Barringtoniées et des Napoléonées. Les Lécythidacées sont toutes des plantes exotiques dont quel- ques-unes seulement ont été introduites dans nos serres comme plantes d’ornement. Les graines fraîches en sont difficiles à se pro- curer, au moins pour la plus grande partie des espèces. Aussi n’avons- nous pu nous servir dans la présente étude que d’un nombre assez restreint d'échantillons frais. Nous les avons consacrés à la partie de uos recherches qui exigeaient les soins les plus minutieux. La grande majorité des espèces n’a été étudiée que sur des échantillons d’herbier, plus ou moins convenablement revivifiés par diverses liqueurs. Aussi, chez ces dernières, avons-nous surtout recherché les termes de comparaison que pouvait présenter la structure des tissus. Le parcours des faisceaux a été étudié avec fruit sur tous les échantillons frais et aussi sur un grand nombre d'échantillons (1) O. Laenter, Recherches sur l'Anatomie comparée des Calycanthées, des Mélas- tomacées et des Myrtacées (Arch. Bot. du nord de la France, 4° année, 1887, 455 p., 40 fig. et 18 pl.). 0 — desséchés (1). Ce serait en effet une erreur de croire que ces derniers ne peuvent plus servir pour ce genre de recherches; ils exigent simplement plus de soins dans la technique comme dans la lecture. N'ayant pu suivre d’une façon méthodique les variations de toutes sortes que présentent la forme et la taille de la tige et des feuilles adultes, nous avons dû nous borner, pour rendre aussi justes que possible nos termes de comparaison , à ne décrire que des échantil- lons qui nous semblaient présenter un développement moyen. Ce sont ces échantillons moyens que nous examinerons dans tous les cas. Nos recherches nous ont amené à considérer les Lécythidées, les Barringtoniées et les Napoléonées comme des tribus qui, bien que nettement distinctes les unes des autres, appartiennent à une même famille, celle des Lécythidacées. Aussi, avons-nons cru pouvoir anticiper sur nos conclusions et nous servir de ce résultat général dans la rédaction de nos chapitres. D’ailleurs il n’étonnera per- sonne , car les travaux antérieurs des Botanistes descripteurs et de quelques Anatomistes faisaient prévoir les affinités des Lécythidées telles que nous les indiquons (2). Je dois à l’obligeance de M. Bureau, Professeur-Administrateur du Museum de Paris, un certain nombre d'échantillons qui m'ont été de la plus grande utilité. Je lui adresse à ce sujet l’assurance de ma vive gratitude. Je remercie également M. Marcus HARTOG pour les envois qu’il a bien voulu me faire. Un grand nombre d’échantillons secs m'ont été fournis par les beaux herbiers LENORMAND et VIEILLARD que possède la Faculté des Sciences de Caen. Quant aux plantes conservées dans l'alcool qui m'ont permis de faire les études de tissus les plus complètes, elles proviennent (1) La connaissance du parcours des faisceaux de même que celle de la différenciation des tissus nous a été, dans tous les cas, fournie par la lecture des coupes transversales successives et complétée par la lecture de coupes longitudinales, (2) Nous avons déjà fait connaître ce premier résultat dans une note publiée en 1887. (Observations sur la structure des Lécythidées, Assoc. franç., Congrès de Toulouse). — 203 — presque toutes du Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de Lille, et je remercie vivement M. C.-EG. BERTRAND pour l’obligeance avec laquelle il les a mises à ma disposition, en même temps que M. Queva, préparateur du Cours, pour les dé- marches qu’il a faites à mon intention. HISTORIQUE. La plupart des Classificateurs ont considéré les LÉCYTHIDÉES et les BARRINGTONIÉES comme appartenant à la même famille — au même ordre ou à la même classe — que les Myrtées. Mais tandis que les uns ont fusionné les Barringtoniées et les Lécythidées dans un même groupe (1), dans une même famille (2) (3), dans une même tribu (4) ou dans une même série (5), d’autres les ont individualisées davantage et séparées en deux tribus (6). deux sous-ordres (7) ou deux sous-tribus (8) voisines. LINDLEY (9) attribua même à ces deux groupes de plantes la valeur d'ordres distincts : celui des Lécythi- dacées et celui des Barringtoniacées qu’il plaçait dans des alliances différentes ; l’ordre des Lécythidacées était rangé dans les Myrtales à côté des Myrtacées et des Rhizophoracées ; l’ordre des Barringto- niacées dans les Grossales à côté des Escalloniacées et des Phila- delphacées. Dans ses belles monographies (10), Mrers se rallie à peu près aux idées de LiNDLEY. Pour lui les Lécythidées et les Barring- (1) pe Jussieu, ANT.-L., Genera plantarum, p. 326, 1789. (2) Porreau, Mémoire sur les Lécythidées (Mém. du Museum, T. XIII, 1825). (3) BRONGNIART, AD., Énumération des genres de plantes cultivées au Museum d'His- toire naturelle de Paris, 1850. (4) ne CANDOLLE, AUG.-PYR., Mém. sur la famille des Myrtacées, p. 54, 1842. (5) BaizLon, Histoire des Plantes, T. 6, p. 323, 1877. (6) DE CANDOLLE, AUG.-PYR., Prodromus, T. III, p. 288, 1828. (7) ENDLICHER, Genera Plantarum, 1833, 1836-40. (8) BENTHAM et HOOKER, Genera Plantarum, p. 120, 1862-67. (9) LiNpLEY, The vegetable Kingdon, p. 739 et 754, 1853. (10) MiERs J., On the Lecythidaceæ, 33 pl. (Trans. of the Linn. Soc., T. XXX, 2° part., 1873. — On the Barringtoniaceæ, 9 pl. (/d., 2° série, T. 1, 1875). — LOL — toniées forment deux familles distinctes: mais il les rapproche toutes deux de celle des Myrtées. A côté des genres qui ont toujours été rangés sans hésitation soit dans les Lécythidées, soit dans les Barringtoniées, il en est d’autres qui à diverses reprises ont été considérés comme plus ou moins douteux. Le genre Fœlidia qui avait été intercalé par Anr.-L. DE JussIEU (1) à côté du Myrtus et du Philadelphus parmi les Myrtes, est considéré par Pyr. DE CANDOLLE (2) comme une Myrtacée dou- teuse, puis par ENDLICHER (3) comme une Barringtoniée incertaine. Linprey et plus tard BaïLLoN (4) en font une Barringtoniée, mais BENTHAM et Hooker (5) hésitent de nouveau à le reconnaître comme tel. — Parmi les autres genres primitivement douteux les Gryas et les Careya semblent définitivement réunis aux Barringto- niées, tandis que les genres Calinga (Eugenia), Sonneratia, Pela- lotoma (Carallia), Coupoui, Glaphyria (Leptospermum), Crossos- tylis, Rhodammia, Calostemma, Cupheanthus et Froprera semblent en être définitivement éloignés. Les NAPOLÉONÉES d’abord rangées par DE CANDOLLE (6) à côté des Columelliacées et des Vacciniées, par ENDLICHER (7) à côté des Ebénacées et par AD. DE JUSSIEU (8) à côté des Styracées, furent ensuite rapprochées par LinpLey (9) des Lécythidacées non loin desquelles, sous le nom de Belvisiacées, elles formaient un ordre également voisin des Rhizophoracées et des Myrtacées, mais pré- sentant en même temps des affinités, d’une part, avec les Styracées. et. d'autre part, avec les Passifloracées. BENTHAM et Hooker (10) les font entrer dans leurs Eulécythidées, mais BarLLon (11) les en sépare de nouveau pour former la série des Napoléonées, voisine de celle des Barringtoniées. MiErs, dans sa monographie (12), reprend l'idée (1) Loc. cit., p. 325. — (2) Loc. cit., p. 295. — (3) Loc. cut., p. 1284. — (4) Loc. cit., p. 326. — (5) Loc. cit., p. 124. 6) Prodromus, T. VII, p. 550, 1838. 1) Loc. cit., p. 745. 8) DE Jussieu Apb., Note sur le Napoleona (Ann. des Sc. nat., 3° sér , T. 2, 1844). 9) Loc. cit., p. 128. — (10) Loc. cit.. p. 123. — (11) Loc. cit., p. 328. (12) Mers J., On Napoleona, Omphalocarpum and Asteranthos, 4 pl. (Trans. of the Linn. Soc., 2° série, T. 1, 1875). ( ( ( ( ER de nE GCANDOLLE, ENDLICHER et DE JUSSIEU en la modifiant légère- ment ; il rapproche les Napoléonées des Sapotacées. En outre, il en détache le genre Asteranthos qu'il rapporte aux Rhododendrées et par contre réunit aux Napoléonées le genre Omphalocarpum. L'anatomie des Lécythidées n’a commencé à être étudiée qu’à une époque relativement récente. On savait cependant depuis long- temps, mais seulement pour l'avoir vu par transparence, que les Lécythidacées, sauf peut-être le genre Pelersia, se différencient des Myrtacées par l’absence de nodules glandulaires. En 1870, GuizLarD (1) signale l’existence de faisceaux libéro- ligneux dans l'écorce des Belvisiées et cite les Lécythidées parmi les familles tricohortées. Moi-même, en 1884, j'indiquai (2) la présence de faisceaux libéro- ligneux corticaux dans la tige de Guslavia augusta. Je montrais en même temps que ces faisceaux mettent en communication les feuilles superposées sans contracter aucune adhérence avec la couronne normale. En 1885, MM. CosTANTIN et Durour (3) comparent la structure des Lécythidées à celle des Myrtacées glanduleuses (Chamælau- ciées, Leptospermées, Myrtées) et concluent que « ces deux orga- nisations n’ont rien de commun. En effet non seulement, comme on sait, les Lécythidées n'ont pas de nodules sécréteurs, mais en outre : à, elles n’ont pas de liber interne ; b, elles ont des faisceaux corticaux. » Pour ces raisons et pour d’autres tirées de la morpho- logie florale , ces Botanistes pensent que les Lécythidées doivent « constituer une famille distincte ». Ils admettent en outre que « il n’y a pas lieu de séparer les Napoléonées des Barringtoniées comme le fait M. BaiLLon ». Le genre Fœtidia est bien une Lécythidée, mais non les genres Sonneralia, Calostemma et Cupheanthus (4). (1) Guizcarp , Une grave lacune dans l'Anatomie végétale ( Bull. de la Soc. bot. de France, 1711, 1810) (2) LiGNIER O., Recherches sur les massifs libéro-ligneux de la tige des Calycanthées (Bull. de la Soc. bot., T. XXXI, 1884). (3) J. CosranTiN et L. Durour, Contributions à l'étude de la tige des Lécythidées (Bull. de la Soc. bot., T. XXXII, 1885). (4) Des recherches personnelles me permettent de confirmer ce résultat dans les trois genres. ME Dans le genre Barringtonia les faisceaux corticaux ont leur bois extérieur. La même année, M. SoLEREDER (1), après avoir rappelé les carac- tères différentiels des Lécythidées précédemment indiqués par MM. CosranTin et Durour, les complète par quelques ‘’étails d’his- tologie. Cet anatomiste compare les faisceaux corticaux des Lécy- thidées à ceux des Mélastomacées et fait observer que si ces faisceaux sont habituellement orientés bois en dedans, cependant l'inverse a lieu chez Barringlonia racemosa L. et Careya arborea Roxs. En 1886, M. HarrToG (2) se préoccupe de connaître la raison d'être des faisceaux corticaux des Lécythidées et il étudie leur parcours. Après une comparaison entre la structure de la germination de Gustavia dont les feuilles sont décurrentes, et celle de sa tige adulte chez laquelle elles ne Le sont pas, M. HarToG conclut que les faisceaux corticaux représentent des faisceaux d'ailes adnées à la tige. Il distingue en outre des faisceaux ordinaires (common bundles) et des faisceaux dus aux anastomoses nodales (the cortical setowing to the anastomoses in the nodes). Le genre Napoleona a des fais- ceaux corticaux de même que les Barringtoniées et les Lécythidées. Je publiai, en 1887 (3), quelques résultats fournis par l'étude du parcours des faisceaux dans les organes végétatifs des Lécythidées. J'en concluais qu'il y a lieu d'établir pour ces plantes une famille des Zécythidacées distincte de celle des Myrtacées. Dans cette der- nière je distinguais trois tribus : les Barringtoniées, les Lécythi- dées et les Napoléonées (Gustavia étant une Lécythidée comme le pensait MiErs (4) et non une Barringtoniée). Je reconnaissais en outre, dans le système libéro-ligneux d’une feuille de Lécythidacée, trois sortes de faisceaux : des faisceaux préncipauæ, des faisceaux antérieurs et des faisceaux postérieurs et je concluai que « les (1) SocerEDER H., Ueber den Systematischen wert der Holzstructur bei den Dico- tyledonen, p. 134, Munich, 1885. (2) HarroG, Marcus M., On cortical fibrovascular Bundles in some species of Lecythideæ and Barringtoniæ (Brit. Assoc. Report, 1886, p. 706). (8) LiGntER O., Observations sur la structure des Lécythidées (Assoc. franç., Con- grès de Toulouse, 1887). (4) Loc. cit. — 997 — faisceaux corticaux de la tige des Lécythidacées sont des faisceaux foliaires ordinaires qui par suite de leur position sur un arc (foliaire) largement ouvert et de leur grand écartement les uns des autres, n'ont pas été englobés dans la couronne libéro-ligneuse normale de la tige » (celle-ci s’établissant postérieurement à la différenciation des faisceaux foliaires). CHAPITRE PREMIER. ESTIGE ER LEA FEUILLE: Sommaire : $ I. — STRUCTURE DE LA TIGE. a. Gustavia augusta L. Section transversale moyenne d'un entre-nœud. — Décortication de la tige. Liège. — Structure des tissus aux divers niveaux de la tige. b. Autres Lécythidacées (par comparaison avec G. auqusta). Lécythidées. — Barringtoniées. — Napoléonées. $S II. — STRUCTURE DE LA FEUILLE. a. Gustavia augusta. Section transversale moyenne du pétiole. — Section transversale basilaire de la nervure médiane. — Sections transversales basilaires des nervures secondaires et des nervures d'ordre plus élevé. — Section transversale moyenne du limbe. Bord du limbe. b. Autres Lécythidacées (par comparaison avec G. augusta). Lécythidées. — Barringtoniées. — Napoléonées. — 298 — $ IIT. — STRUGTURE DU SYSTÈME LIBÉRO-LIGNEUX FOLIAIRE (1). A— a. Gustavia augusta. 1. Distribution des faisceaux sur une section transversale du pétiole (2). — 2. Distribution des faisceaux libéro-ligneux sur une section transversale internodale. — 3. Parcours des faisceaux entre la section pétiolaire et la section internodale, — 4. Parcours des faisceaux au-dessous de la section internodale. Terminaison inférieure de ces faisceaux. — 5. Parcours des (1) Nous avons montré dans un travail précédent (loc. cit.) que pour connaître vrai- ment et d'une façon utile l’anatomie du système libéro-ligneux d’une plante adulte , il ne suffit pas de connaître la structure de ce système telle qu'on la trouve sur une section transversale internodale ou pétiolaire, c'est-à-dire à un seul niveau de la tige ou de la feuille. I1 faut de plus étudier ce système libéro-ligneux à tous les niveaux de la tige et de la feuille, observer le parcours de chacun des faisceaux qui le composent, rechercher la façon dont ces faisceaux se groupent les uns avec les autres, les rapports qu'ils contractent entre eux soit dans un même groupe, soit d’un groupe à l’autre, et examiner encore leur mode de terminaison libre, inférieure et supérieure, lorsqu'elle se produit. A la suite de recherches faites dans cette direction, nous avons été amené à penser que le parcours des faisceaux libéro-ligneux dans les tiges d’une même famille est susceptible de variations considérables, toutes les fois que la symétrie de ces tiges vient elle-même à varier. D'où cette conclusion, que la comparaison du parcours des faisceaux dans la tige ne peut être que difficilement employée d'une façon utile en Anatomie comparée. Ces mêmes recherches nous ont, d'autre part, permis de reconnaître que, dans une même espèce, les systèmes libéro-ligneux foliaires ont une forme invariable (*) si on les considère, abstraction faite de leurs contacts inférieurs, et cela quelle que soit la symétrie de la tige. Nous avons dénommé système libéro-ligneux foliaire l'ensemble de « tous les faisceaux qui dépendent d’une même feuille , quels qu’en soient le nombre et la distribu- tion, et dès lors les faisceaux qui circulent dans le limbe et le pétiole de cette feuille, ainsi que ceux qui descendent dans la tige et constituent la trace foliaire ». (LIGNIER O., De l'importance du système libéro-ligneux foliaire en Anatomie végétale, C.-R. de l’Académie des Sciences, août 1888). Telles sont les raisons qui nous ont amené à décrire spécialement le système libéro-ligneux foliaire des Lécythidacées. (2) La description détaillée du système libéro-ligneux foliaire entier des Lécythidacées présentait de grandes difficultés en raison du nombre élevé et de la diversité des faisceaux qui le composent, ainsi que de la diversité de leurs contacts ; aussi avons-nous cru devoir nous arrêter à la méthode suivante d'exposition. Nous prenons comme point de départ la description d’une section transversale du pétiole pratiquée au milieu de sa région de plus grande élongation. Sur cette section en effet tous les faisceaux appartiennent à un méme système foliaire ; en outre ils y sont coupés {ransversalement , y occupent une position neltement définie et sont à peu près comparables dans tous les cas. Partant de cette section nous indiquons , d’une part, la façon dont les faisceaux rentrent dans la tige et leur mode de terminaison inférieure, au moins dans le rameau spécialement étudié, D'autre part, nous montrons comment les faisceaux du pétiole pénètrent dans le limbe, comment ils s’y ramifient et comment ils s’y terminent. (*) Nous n'avons pas à nous occuper ici des variations que la taille de la feuille peut provoquer dans la complication de son système foliaire, car nous n’étudions que les feuilles adultes de taille moyenne. D : Vs faisceaux au-dessus de la section pétiolaire. Leur pénétration et leur distribution dans le limbe. — 6. Terminaison supérieure des faisceaux du système foliaire. b. Gustavia Marcgraaviana Miers ; G.pterocarpa Poir., (par compa- raison avec G. augusta). B— a. Couratari guianensis AUBL. (1). b. Autres Lécythidées (par comparaison avec C. guianensis). CG — a. Barringtonia macrocarpa Hassk. (1). b. Autres Barringtoniées (par comparaison avec B. macrocarpa). D — a. Napoleona imperialis P. BEAUY. (1). b. Autres Napoléonées (par comparaison avec N. imperialis). S 4. — RÉSUMÉ. $ 5. — DISCUSSION SUR LA VALEUR MORPHOLOGIQUE DES FAISCEAUX CORTICAUX DES LÉCYTHIDACÉES ET SUR LA CAUSE DE LEUR ORIENTATION INVERSE CHEZ LES BARRINGTONIÉES. S I. — Structure de la Tige. a. Guslavia augusta Xi. (2). Section transversale moyenne d'un entre-nœud (3). La sec- tion transversale moyenne d’un entre-nœud de G. augusta montre, Hig.13;:pL:x.: 1° Un large massif central de parenchyme médullaire, Pm ; 2° Une couronne lbéro-ligneuse, Clb, complète, normale, formée (1) Même programme que pour G. augusta. (2) La tige de G. augusta est grosse, cylindrique ou légèrement anguleuse. Les feuilles qu'elle porte sont largement insérées, alternes, souvent distribuées suivant le 2 : 3 5 cycle On plus rarement suivant les cycles ie (83) Les rameaux étudiés étaient des rameaux âgés de une et de deux années. Log = d'un grand nombre de faisceaux. Cette couronne est dépourvue de liber interne ; 3° Une couronne épaisse de parenchyme cortical, Pc ; 4° De nombreux faisceaux libéro-ligneux corticaux, Fc, isolés les uns des autres et de la couronne normale. Ces faisceaux sont tous orientés comme ceux de la couronne normale. Comme eux aussi ils sont dépourvus de liber interne ; 9° Une assise de cellules épidermiques très petites. 1. Parenchyme médullaire. Le parenchyme médullaire est bien développé. Ses cellules sont peu larges, allongées longitudinalement. Les parois y sont quelquefois épaisses et fortement ponctuées sur- tout à la périphérie de la moelle. Il y a passage insensible de la moelle aux fibres primitives de la couronne libéro-ligneuse. Un grand nombre de cellules médullaires sont cristalligènes, leurs cristaux étant des prismes coudés, courts, semblables à ceux de beaucoup de Myrtées. Il existe en outre des files longitudinales de cellules tannifères, isolées ou plus rarement réunies par groupes. 2. Couronne libéro-ligneuse normale. La couronne ligneuse est plus ou moins nettement triangulaire. Les faisceaux de cette cou- ronne sont des faisceaux éfrois dont le pointement trachéen, À, fig. 14, pl. x, enveloppé par des fibres primitives à parois épaisses et fortement ponctuées, fp, pénètre nettement dans le parenchyme médullaire. Il part, de chacun des massifs trachéens vers l'extérieur, des lames vasculaires un peu divergentes qui renferment successivement des vaisseaux annelés, des vaisseaux rayés, des vaisseaux réticulés et des vaisseaux aréolés. Le reste de la couronne ligneuse est formé, en grande partie, de fibres lisses, /b, à section transversale irrégulièrement polygonale. Ces fibres portent fréquemment quelques fines ponctuations simples. Elles dérivent directement des cellules cambiales ou plus rarement de celiules filles nées du recloisonnement longitudinal de cellules cambiales. Au milieu de la masse fibreuse se trouvent des vaisseaux = Mt soit isolés, soit réunis par deux ou par trois en série radiale. Ces vaisseaux sont couverts de très petites aréoles irrégulièrement dis- tribuées et dont les ouvertures sont transversales. Le liber secondaire, L2, forme une bande circulaire épaisse. Il est stratifié. Ses couches sont continues, alternativement fibreuses, f{, et parenchymateuses, P/. Les couches fibreuses sont épaisses de 1 à 3 rangs de cellules et les couches parenchymateuses de 2 à 5 rangs. Les fibres libériennes secondaires sont étroites. Leur sclérification est complète. Ces fibres se différencient soit directement aux dépens de cellules cambiales , soit aux dépens de cellules filles formées par recloisonnement à peu près tangentiel et radial des cellules cam- biales, 1f. Les couches parenchymateuses du liber secondaire renferment des cellules parenchymateuses courtes, des files verticales de cellules cristalligènes, Gc, et de petits îlots grillagés, Zg, fig. 31, pl. x1, com- posés de tubes cribreux simples, {c, et de cellules annexes, ca. Les ilots grillagés sont produits par recloisonnement tangentiel et radial de cellules cambiales ; toutefois, quelques tubes cribreux se forment directement aux dépens de cellules cambiales. Les cellules paren- chymateuses et les files de cellules cristalligènes sont produites par le recloisonnement transversal des cellules cambiales. Les cristaux libériens sont de même forme mais plus petits que ceux du paren- chyme médullaire. Le liber primaire, Li , fig. 14, pl. x, est représenté par : 1° une bande parenchymateuse, P/, intérieure, épaisse, contiguë au liber secon- daire (1); 2° une bande fibreuse circulaire, f{, à peu près continue, adossée au parenchyme cortical et formée de 1 à 3 rangs de cellules (2). Les fibres libériennes primaires sont notablement plus larges que les fibres libériennes secondaires et leur sclérification (1) Cette bande parenchymateuse peut comprendre également un peu de liber secon- daire. Par sa plus grande épaisseur, elle se distingue toujours des bandes parenchyma- teuses plus intérieures qui appartiennent entièrement au liber secondaire. (2) La nature liberienne de ces deux couches nous a été démontrée par l'étude de la différenciation des tissus. La bande extérieure se différencie d’abord, aux dépens du tissu procambial, par l'apparition d'’ilots grillagés. Dans ces îlots grillagés les éléments s’élargissent ensuite peu à peu, puis se sclérifient en même temps que ceux du paren- chyme enveloppant. Telle est l’origine de la bande scléreuse extérieure, = 2 est beaucoup moins complète. L’épaississement pariétal de ces fibres a produit une couche externe rigide, jaunâtre et une couche interne plus molle et brillante, cette dernière pouvant se détacher de la première et se retrouver plus ou moins frippée dans la cavité cellu- laire (1). Le parenchyme libérien primaire est formé de cellules courtes. Il renferme des files de cellules tannifères, G{, et seulement quelques files verticales de cellules cristalligènes, Gc. Les rayons de faisceaux, ÀF, sont nombreux; ils sont larges de À à 3 rangs de cellules. Dans la partie intraligneuse leurs parois sont légèrement épaissies et fortement ponctuées ; du côté du liber elles sont minces. Dans cette dernière région, chaque rayon s’élargit un peu vers l'extérieur par étirement tangentiel de ses cellules ; il peut contenir des cristaux semblables à ceux du liber, mais quin y sont jamais superposés en files longitudinales. 3. Parenchyme cortical. Le parenchyme cortical, Pc,est lacuneux et chlorophyllien. Il ne possède ni massifs glandulaires comme chez les Myrtacées, ni cellules oléifères comme chez les Calycanthées. On y trouve de nombreux cristaux semblables à ceux de la moelle. Les files de cellules tannifères y sont très nombreuses. L’assise profonde du parenchyme cortical n’est pas caractérisée comme gaîne protectrice. Quelquefois cependant elle renferme plus de cristaux que le reste du parenchyme cortical. Il en est de même pour l’assise de ce parenchyme qui est contiguë à chacun des faisceaux corticaux. 4. Faisceaux libéro-ligneux corticaux. Les faisceaux libéro- ligneux corticaux, /C, fig. 13, pl. x, semblent à première vue distribués sans ordre. Ils sont de taille très variable, les plus gros étant inté- rieurs et les plus petits rapprochés de la surface. La section des gros faisceaux montre toujours : (1) Cette double paroi se retrouve d’ailleurs également dans les fibres libériennes secondaires et dans les fibres épaissies du bois. Par le chloro-isdure de zinc, la paroi interne se colore habituellement en jaune dans les fibres jeunes et en violet dans les fibres âgées, tandis que la paroi externe se colore toujours en jaune. — 205 — Une gaîne fibreuse, souvent enveloppante, plus épaisse au bord extérieur du faisceau qu’à son bord intérieur (1) ; Une masse libéro-ligneuse intérieure à orientation normale, mais dans laquelle le liber tend à envelopper le bois. Le liber, Z, comprend : 1° la gaine fibreuse et une région paren- chymateuse à larges cellules située sous cette gaîne, — ces tissus représentent le liber primaire (2) ; 2°’ une région parenchymateuse plus intérieure, caractérisée par la présence d'ilots grillagés actifs, et qui est d'origine secondaire. Le bois, B, ne renferme jamais que des éléments grèles. Il est en grande partie composé de lames trachéennes divergentes , dont les plus petits éléments forment un pointement dirigé vers le centre de la tige et souvent encastré dans la gaine fibreuse. Quelques très petits vaisseaux continuent ces lames trachéennes vers l'extérieur. Une zone cambiale éteinte de bonne heure (3) sépare le bois du liber. Dans les petits faisceaux corticaux, fig. 27, pl. xt, le développe- ment relatif des tissus libéro-ligneux caractérisés est de moins en moins grand et les très petits faisceaux extérieurs ne sont même généralement représentés que par un paquet de fibres. 9. Epiderme. L’'assise épidermique est formée de petites cel- lules, Æ, fig. 18, pl. x. Elle porte de nombreux poils unicellulaires, D, très courts, sclérifiés, rigides et pointus. Sa paroi superficielle est peu épaisse. Jamais cette assise ne renferme de cellules tannifères. Décorticalion de la tige. Liège. — La zone génératrice qui fournit le liège de décortication de Guslavia augusla apparait le (1j Les très petits faisceaux corticaux ne sont représentés que par un paquet de ces fibres. (2) Nous nous sommes assuré qu'il dérive entièrement du tissu procambial, (3) Dans quelques cas cependant ces faisceaux corticaux prennent un accroissement secondaire important. Nous avons observé dans une tige âgée de Lecythis lanceolata certains faisceaux corticaux dont la zone cambiale avait entouré complètement le massif ligneux. Les tissus produits par cette zone étaient un peu de bois et beaucoup de liber. Les éléments ligneux étaient tous grêles. Le liber était stratifié ; il renfermait 3 ou 4 bandes fibreuses concentriques et autant de bandes parenchymateuses, 7 G\ ( 4] ROSE : / Le, \ [ .” d 0 s e+ ‘ se 4, — 94 — plus souvent dans l’assise sous-épidermique. Toutefois, il n'est pas rare de la voir s’enfoncer irrégulièrement dans le parenchyme cor- tical à 2 ou 3 rangs de l’épiderme, Zcf. fig. 18, pl. x. Cette zone génératrice ne produit qu'exceptionnellement un peu de tissu secon- daire vers l’intérieur, 7/2. Le liège de décortication est caractérisé par ses cellules plates, à parois minces. Il peut se transformer par écrasement en un tissu corné, Te. S'il est épais il peut être stratifié, c'est-à-dire renfermer des couches sclérifiées. Fréquemment, il y a sclérification des cellules du parenchyme cortical primaire qui tapissent la face interne de la zone généra- trice, Scl. (et des cellules du tissu secondaire, lorsqu'il s’en produit). Les parois de ces sclérites portent des ponctuations cana- liculées. Structure des tissus aux divers niveaux de la tige. — À tous les niveaux de la tige adulte l'épiderme et le tissu fondamental se retrouvent sensiblement tels que nous venons de les décrire ; cepen- dant, le parenchyme médullaire est, au niveau des régions pérulaires, formé de cellules plus étroites dont les parois plus épaisses sont couvertes de nombreuses ponctuations simples. Les tissus libéro- ligneux subissent quelques modifications plus notables; en effet, indépendamment de celles qui affectent le parcours des faisceaux et desquelles nous nous occuperons ultérieurement, on remarque que tous les éléments des faisceaux foliaires deviennent plus grêles à mesure qu'on monte vers le nœud de leur sortie. En même temps, le nombre des éléments trachéens s’y accroît. En un mot, les fais- ceaux foliaires prennent de plus en plus de bas en haut les carac- tères de faisceaux sortants. D'ailleurs ils commencent à quitter lentement la couronne normale bien au-dessous du nœud où ils doivent pénétrer dans la feuille ; ce mouvement de sortie peut quel- quefois commencer dès le troisième entre-nœud inférieur. b. — Structure de la Tige des Lécythidacées comparée à celle de Gustavia augusta. LÉCYTHIDÉES (1). — 1. La moelle des Lécythidées est en général sensiblement plus étroite que celle de G. augusta, mais elle lui ressemble le plus souvent par la forme de ses cellules, le léger épaississement et la ponctuation de leurs parois, ainsi que par la présence d'un certain nombre de files de cellules tannifères et cristalligènes de même taille et de même forme que leurs voisines. Cependant les cellules tannifères de Chytroma Idatimon Miers sont plus grêles que les autres; la moelle de Zecythis corrugata Por. ne renferme que de larges cellules polygonales, à parois minces; chez Cariniana brasiliensis Casar. il existe un anneau extérieur de cellules à parois épaisses, tandis que la région médul- laire centrale ressemble à celle de ZL. corrugala. Nous avons en outre rencontré chez Bertholletia excelsa H. Er BoMPi., Coura- lari guianensis Aug, Lecythis racemifiora Sac. ined. (2), Esch- wetilera parvifiora Miers, une particularité d'autant plus intéressante à noter qu'on n’en trouve aucune trace dans les autres espèces. La moelle de ces quatre plantes renferme un ou deux canaux d'aspect (1) Chez toutes les espèces de Lécythidées étudiées (sauf Gustavia Marcgraaviana Miers et certains rameaux de G. pterocarpa Porr.), le cycle d'insertion des feuilles sur la tige est À. Il en résulte que sur la section moyenne internodale de ces espèces les faisceaux libéro-ligneux sont, d'une façon très nette, répartis symétriquement par rapport à une seule ligne diamétrale. (2) Nous avons trouvé cette Lécythidée dans l’herbier LENORMAND de la Faculté des Sciences de Caen. Elle ÿ est indiquée comme une espèce nouvelle et inédite faite par SAGOT. L’échantillon nous a en effet paru ne rentrer dans aucune des espèces antérieu- rement décrites ; aussi, croyons-nous devoir lui conserver le nom donné par le regretté savant que la science vient de perdre. Les caractères que nous y avons reconnus sont les suivants : Tige cylindrique, très verruqueuse ; entre-nœuds longs de 25"" à 30°", Feuilles pétiolées, longues de 10C-140, larges de 4c-5c; pétiole long de 4""-6"" : limbe ovale-allongé, à sommet acuminé; base du limbe arrondi, s'atténuant légèrement au sommet du pétiole. Calice à ‘7 sépales dont les bords sont scarieux et crénelés ; ovaire 4-loculaire ; style cylindrique, long de 2"", — L'’étiquette accompagnant l'échantillon porte en outre la mention suivante : flores magni, albi, petalis albovirentibus, ratione laminæ parvis. Guyane française : Karouany, 1855. 20 M6 glandulaire, larges de 0°" 2 à 0°" 5, dont les parois paraissent tapissées par un épithelium à parois très minces, fig. 41, pl. xix. Il nous a semblé, par l’emploi de réactifs convenables, que les canaux sécrètent des matières de nature gommeuse ; toutefois, n'ayant pu les étudier que sur des échantillons d’herbier, c’est-à-dire sensible- ment détériorés par la dessication, nous ne pouvons donner pour certain ce genre de sécrétion, ni même la nature glandulaire de ces canaux, Car il se pourrait que leur existence fût due à un simple accident. Nous avons en effet signalé chez quelques Lécythidées une différenciation de la moelle en une région externe plus ou moins sclérifiée et-une région centrale, dans laquelle les parois sont minces. Peut-être l'aspect canaliculé des quatre espèces ci-dessus citées est-il simplement dû à une disposition primitivement semblable, suivie de la destruction du tissu central, cette destruction se pro- duisant naturellement dans la plante vivante ou s'étant formée accidentellement par suite de la dessication en herbier. L'étude d'échantillons mieux conservés ou surtout celle d'échantillons frais, pourra seule trancher la difficulté ; toutefois, nous devons ajouter de plus que nous avons vu ces canaux se plonger dans la feuille, ce qui semble encore devoir démontrer leur nature glandulaire. 2. Les pointements des faisceaux dans la moelle ne sont bien caractérisés, comme ceux de Guslavia augusta, que dans quelques espèces (Couratari quianensis, Cariniana brasiliensis, Chytroma Idatimon) ; chez les Eschweilera, les Lecythis, les Berthollelia, les lames trachéennes de ces faisceaux sont parallèles et non diver- gentes ; elles sont parfois en outre très écartées les unes des autres (Eschweïlera subglandulosa Miers), de telle sorte que les fais- ceaux foliaires ne se distinguent nettement du reste de la couronne ligneuse qu'au niveau de leur sortie dans les feuilles. Nulle part il n'existe de liber interne. Le bois secondaire diffère assez fréquemment de celui de G. augusta par la présence de bandes concentriques parenchyma- teuses, dans lesquelles les éléments sont des fibres à parois minces et recloisonnés transversalement. Ces bandes peuvent être nom- breuses et rapprochées les unes des autres (Æschveiïlera longipes Miers), mais elles sont ordinairement peu épaisses ; chez Æschwei- 2 OU lera subglandulosa cependant, elles prennent un développement suffisant pour former un réticule parenchymateux enveloppant des îlots de fibres sclérifiées. Les vaisseaux ligneux ne sont jamais bien larges ; leur diamètre varie entre 0°" 05 (Lecylhis racemiflora) et 0®® 10 (L. corrugala Port). Le liber des Lécythidées a toujours la disposition stratifiée décrite chez Gustavia augusta. Les variations de structure que l'on y observe suivant les espèces, portent uniquement sur le degré de caractérisation des strates, sur leur régularité, sur l'épaisseur et le rapprochement des bandes fibreuses, sur la taille et le degré de sclérification des fibres. Ainsi, chez Chytroma Idatimon et Esch- weilera longipes . les bandes fibreuses sont minces , serrées, bien régulières, bien sclérifiées, tandis que celles d'Esch. subglandulosa sont irrégulières, larges, espacées et formées de fibres peu sclé- reuses. Les fibres libériennes secondaires sont dans tous les cas plus grèles que les fibres primaires. 3. Le parenchyme cortical est fréquemment herbacé dans toute son étendue (Chytroma Idatimon, Esch. longipes, Lec. racemi- flora); celui de Cariniana brasiliensis comprend une zone inté- rieure herbacée et une zone extérieure collenchymateuse. Chez Eschweilera Luschnathiù Miers ce parenchyme est dépourvu de méats ; il est formé de cellules polygonales à parois minces et renferme quelques sclérites isolées. Chez aucune Lécythidée nous n’avous vu l’assise interne de ce tissu se caractériser nettement comme gaîne protectrice, sauf peut-être en ce que les cristaux y sont généralement plus abondants que dans le reste du parenchyme cortical. Dans ce dernier, ils sont également plus fréquents que dans la moelle. Ce sont en général des prismes semblables à ceux de G. augusta. Le parenchyme cortical renferme toujours des files de cellules tannifères. 4. Les faisceaux libéro-ligneux corticaux de toutes les Lécythi- dées sont tous orientés normalement, c’est-à-dire bois en dedans et Zber en dehors. Tantôt ils sont nombreux et distribués sur deux rangs de même que ceux de G. augusta (Esch. parviflora, E. lon gipes, Chytroma Idatimon, Lec. racemiflora, Couralart quia- Rent ( - Ps nensis), tantôt ils sont tous réunis sur un même cercle (Æsch. Luschnathi, Lecythis ollaria Loeri., L. lanceolata Porr., Cari- niana brasiliensis, Guslavia pterocarpa Potr.). Dans ce dernier cas, leur nombre toujours moins élevé que dans le premier, peut descendre à 14 chez Z. ollaria, fig.6, pg. 357, et même 10 chez G. pterocarpa (au moins dans les rameaux distiques). Les faisceaux corticaux de C’hytroma Idatimon et de Lec. cor- rugata rappellent beaucoup par leur structure et la forme de leurs éléments ceux de G. augusta. Mais chez les autres Lécythidées ces faisceaux sont généralement moins gros, plus aplalis tangentielle- ment, et formés, au moins dans leur région ligneuse, d'éléments plus grêles. La gaîne scléreuse est aussi moins épaisse, et, le plus souvent, elle n’est caractérisée que vers l'extérieur. Ges faisceaux ne semblent pas d'ordinaire acquérir des tissus secondaires bien importants. Cependant nous avons observé, dans certaines tiges âgées de Lec. lanceolata, des faisceaux corticaux dont les productions libériennes secondaires comprenaient déjà 4 bandes fibreuses con- centriques séparées par des bandes parenchymateuses. 5. L’épiderme est toujours formé de petites cellules dont la paroi externe est épaisse et cuticularisée, quelquefois même très épaisse (Chytroma Idalimon, Lec. subglandulosa). Très fréquemment l’épiderme porte des poils unicellulaires , à parois épaisses , courts , rigides et pointus ; ceux d'Esch. Luschnathii sont réduits à de petits mamelons. Sur la tige de Z. lanceolata on observe, outre les précédents, des poils un peu plus allongés, à parois minces, bi-ou tri-cellulaires unisériés, fig. 36, pl. xur. 6. La zone génératrice des tissus de décortication s'établit soit dans l’assise immédiatement sous-épidermique (Cariniana brasi- liensis, Couralari guianensis, fig. 21, pl. x), soit dans la deuxième assise sous-épidermique (Æsch. Luschnatht). Cette zone fournit quel- quefois un peu de tissu fondamental secondaire vers l'intérieur, et toujours, vers l'extérieur, un liège formé de cellules plates. Dans quelques cas, nous avons vu ce dernier stratifié comme celui de G. augusla (Car. brasiliensis, Lecylhopsis rufescens BG.) ; peut- — 309 — être même cette stratification existe-t-elle chez toutes les Lécythi- dées dès que le liège est suffisamment âgé ? BARRINGTONIÉES. — 1. La moelle des Barringtoniées est généra-e lement plus large que celle des Lécythidées. Le tissu y est à peu près tel que nous l’avons décrit chez Gustavia augusta (Botryoropsis luzonensis PREsL., Fœtidia mauritiana LaAM., Stravadium album DC., Barringtonia Novæ-Zelandæ, etc.). Quelquefois cependant il s'y trouve, comme chez Cariniana brasiliensis, un anneau de tissu extérieur dont les cellules ont des parois épaisses, ponc- tuées, semblables à celles des espèces précédentes, et une région centrale dans laquelle les parois sont fines (Barringtonia macro- carpa Hank., B. costala Mio. B. acutangula Roxg.). Ces deux régions sont alors assez brusquement limitées l’une de l'autre, et l'extérieure seule renferme de l’amidon. Dans tous les cas. la moelle possède des files de cellules tanni- fères dont le nombre et la position sont très variables. Aucune Barringtoniée ne nous a montré de canal médullaire comparable à celui de Couralari quianensis. Quant à l’oxalate de chaux, il ne manque que rarement (Fœælidia maurtliana); 11 forme habituelle- ment des #nacles en oursins; chez quelques espèces cependant nous l'avons vu cristallisé en prismes (Bof. lusonensis, Strav. album). La moelle d’un rameau de Barringlonia racemosa Vie. nous a montré en même temps des prismes et des macles. 2. La couronne libéro-ligneuse des Barringtoniées se distingue, à première vue, de celle des Lécythidées, parce que les faisceaux foliaires y sont moins nombreux et ne sont pas groupés par trois. — Nous en expliquerons la raison dans l'étude du système libéro- ligneux foliaire, p. 358 et suiv. Les lames trachéennes des faisceaux foliaires sont généralement moins divergentes et plus parallèles que celles de Gustavia au- gusla ; il en résulte que ces faisceaux semblent moins individualisés dans la couronne normale. Les trachées y sont aussi plus larges. La stratification du bois secondaire en bandes concentriques alternativement fibreuses et parenchymateuses, est habituellement — 310 — beaucoup plus nette chez les Barringtoniées que chez les Lécythi- dées. Rarement (Fætidia mauriliana), les fibres scléreuses ne forment que de petits paquets entourés de parenchyme, comme cela existait déjà chez Æsch. subglandulosa. — Une telle ressem- blance est probablement physiologique.— Le diamètre des vaisseaux ligneux varie entre 20 y (F. mauritiana) et 75» (Barringtonia macrocarpa). On peut dire que d'ordinaire ils sont moins larges que ceux des Lécythidées ; ils sont aussi plus nombreux. Le liber primaire comprend toujours une gaîne fibreuse accolée au parenchyme cortical et une bande parenchymateuse intérieure. La gaïîne fibreuse est habituellement formée de 3 à 4 rangs de fibres dont les parois sont très épaisses (Barringlonia caffra, B. acutan- gula, Strav. album). Toutefois, celle de Bot. luzonensis est com- posée de fibres mal sclérifiées; chez Fœtidia mauriliana elles sont bien caractérisées mais disséminées. Les strates du liber secondaire sont très serrées chez la plupart des Barringtoniées ; celles de Sr. album ne comprennent chacune qu'une seule assise de cellules. Par exception, les fibres libériennes secondaires de F. mauritiana, quoique nombreuses, sont mal sclérifiées et mal stratifiées. Tous les éléments dont se composent les tissus ligneux et libérien des Barringtoniées sont à peu près semblables à ceux des Lécythi- dées et de G. augusla. Signalons cependant que les aréoles des vaisseaux ligneux nous ont semblé généralement plus grandes. quelquefois même elles s'allongent transversalement et donnent à la paroi qui les porte l'aspect scalariforme. Les rayons de faisceaux sont larges de plusieurs assises de cel- lules. Ils s’élargissent sensiblement vers l'extérieur de la région libérienne, tandis que les bandes libériennes qui leur sont inter- calées, y deviennent au contraire de plus en plus étroites. Le bois et surtout le liber peuvent contenir des cristaux d’oxalate de chaux: ce sont le plus souvent des macles en oursins comme dans la moelle. Le tannin se rencontre également dans la couronne libérienne des Barringtoniées, mais il y est surtout localisé dans les rayons de faisceaux. 9. Le parenchyme cortical des Barringtoniées est bien développé, quelquefois même il est très épais (Barringlonia neo-caledonica — 311 — Vreiz..). Toutes celles que nous avons observées possédaient une zone collenchymateuse sous-épidermique peu caractérisée, sauf cependant F#. mauritiana où elle est bien différenciée, et Barring- tonia racemosa Vreir. où elle n'existe pas. La région profonde du parenchyme cortical est herbacée et plus ou moins lacuneuse. Les macles corticales d’oxalate de chaux sont habituellement plus nombreuses et plus grosses que celles de la moelle ; elles manquent chez Fœtidia mauriliana. Les cellules à tannin nous ont paru moins abondantes dans l'écorce des Barringtoniées que dans celle des Lécythidées. 4. Les faisceaux libéro-ligneux corticaux sont plus nombreux chez toutes les Barringtoniées que chez la plupart des Lécythidées. Tantôt ils sont distribués sur deux rangs (Stravadium album, Bar- ringlonia racemosa, B. acutangula, F. mauritiana, Bolryoropsis luzonensis), tantôt sur un seul (B. caffra, B. macrocarpa). Dans quelques rameaux de cette dernière espèce ils étaient suffisamment serrés pour former une couronne presque continue. Ceux de S/r. album sont à peu près tous de petite taille, mais habituellement chez les autres Barringtoniées il y en a de gros et de petits, ces derniers étant de beaucoup les plus nombreux. De même que chez les Lécythidées, ceux du rang extérieur sont toujours de moins grande taille. Chacun des faisceaux corticaux est complètement enveloppé par une gaine fibreuse bien caractérisée, quelquefois même cette gaine est plus développée contre le bord interne du faisceau. L’épaisseur de la gaine varie suivant les espèces : en effet, formée de 1 à 2 assises de cellules chez B. acutangula, elie atteint 3 à 4 assises chez B. costuta et même 5 assises chez F. mauriliana. 1] est vrai que dans cette dernière plante, les fibres y sont disséminées au milieu d’un tissu parenchymateux. Mais ce qui caractérise surtout les Barringtoniées et permet de les reconnaitre de suite des Lécythidées, c'est l’orrentation renversée de leurs faisceaux corticaux : le bois y est exlérieur et le liber inlérieur!A) fig.8, pg. 399. Les tissus libériens et ligneux sont presque entièrement primaires et ne diffèrent guère de ceux des faisceaux foliaires de la couronne que par la gracilité des éléments dont ils sont — 312 — formés; ces derniers sont particulièrement petits chez Fætidia mauriiana. 5. L’épiderme. des Barringtoniées est toujours formé de cellules notablement plus petites que celles des tissus sous-jacents, fig. 48 et 49, pl. x. Leur paroi externe est peu épaisse et habituellement recouverte d'une cuticule mince et finement plissée longitudinale- ment ; elle est cependant lisse chez quelques espèces (Botryoropsis luzonensis, Barringtonia neo-caledonica, B. racemosa). Les cellules épidermiques sont toujours plus ou moins bombées vers l'extérieur, quelquefois même elles sont hémisphériques (B. neo- caledonica, B. racemosa). Certains échantillons nous ont paru dépourvus de poils; il se pourrait cependant que ceux-ci y fussent simplement très rares. Habituellement en effet l’épiderme fournit des poils assez nombreux. Dans les cas les plus simples ce sont des sortes de papilles coniques, dont la paroi, de même que celle des cellules épidermiques ordi- naires, est tantôt légèrement épaissie (B. intermedia), tantôt mince (B. neo-caledonica). Chez d’autres espèces, les poils, un peu plus longs que les précédents, sont cylindriques et terminés en pointe mousse (B. macrocarpa, fig. 48 pl. xiu). Aïlleurs encoreils sont plus allongés ; mais alors ils sont cloisonnés transversalement une ou deux fois (B. acutangula.fig. 36, pl. xn, B. costata). Lorsqu'ils sont allongés et ont une paroi externe légèrement épaissie, ils sont recouverts de fines stries cuticulaires qui s'étendent de leur base à leur sommet. Enfin, sur quelques espèces , on rencontre des poils soit uni cellulaires (Strav. album), soit bi-ou tri-cellulaires (2. ra- cemosa), dont les parois sont très minces et qui sont plus ou moins renflés, fig. 49, pl. x. Ces poils en massue, qui semblent exister seuls sur certaines espèces, peuvent, sur d’autres, coexister avec des poils coniques ou cylindriques. 6. Le plus souvent la zone génératrice des tissus de décortication apparaît dans la deuxième assise sous-épidermique, fig. 49 ; plus rarement elle s'établit dans l’assise directement sous-épidermique , fig. 48. Quelquefois ces deux dispositions se rencontrent côte à côte dans la même tige. Jamais nous n'avons vu la zone de cloison- nement s'établir plus profondément dans le parenchyme cortical. — 313 — Les tissus secondaires produits sont à peu près toujours unique- ment extérieurs. Ils consistent en liège stratifié. Les cellules y sont plates ; mais tandis que, dans certaines couches, leurs parois restent minces, dans d’autres, elles se sclérifient notablement, fig. 56, pl.xrr. L'épaisseur des strates est très variable et n’est même pas constante dans une même tige. Tantôt elle peut être réduite à une seule assise de cellules, tantôt elle en comprend 5 ou 6, et même plus. Ce liège stratifié à cellules plates ne se produit pas toujours immédiatement. Il peut en effet arriver que les tissus secondaires formés à l’origine soient composés de cellules aussi épaisses que larges : les parois de ces dernières restent habituellement minces, et ne se sclérifient que dans quelques cas. Ce n’est qu'ulté- -rieurement que la zone génératrice fournit les cellules plates décrites tout d'abord. [1 nous a semblé que, chez Fœtidia maurt- liana, le liège est toujours formé de cellules plus ou moins allongées radialement. Après la première décortication, celles qui deviennent superficielles s'allongent perpendiculairement à la surface, s'isolent les unes des autres et figurent grossièrement une assise formée de poils. Chez B. acutangula, l'assise sous-épidermique , comprise entre l'épiderme et la zone génératrice, sclérifie toutes ses parois et semble à première vue appartenir aux tissus secondaires sous- jacents. NAPOLÉONÉES. — 1. La moelle des Napoléonées (Napoleona et Asteranthos) (1) est étroite ; les parois de ses cellules sont partout épaisses et ponctuées. Ce tissu renferme des cellules tannifères et des prismes d'oxalate de chaux. 2. Dans la couronne libéro-ligneuse les strates concentriques sont également visibles dans le liber et dans le bois. Celles du bois sont ordinairement formées chacune d’une seule assise de cellules, fig. 34, pl. x1r. Les vaisseaux ligneux secondaires sont grêles (environ 930 y). Le liber forme une couronne aussi épaisse que la couronne (1) Nous n'avons pu nous procurer aucun échantillon du genre Omphalocarpum que MIERS (/. c.) réunit aux Napoléonées, — 314 — ligneuse, au moins pendant les premières périodes de végétation (Napoleona Wifieldi Dec.) Les strates y sont bien moins carac- térisées et beaucoup moins serrées que dans le bois. La couche de liber primaire renferme des îlots fibreux très nets mais non réunis en une couronne continue. Les rayons de faisceaux de Napoleona ne diffèrent pas sensible- ment de ceux des autres Lécythidacées, sinon par la moindre taille et la forme un peu arrondie de leurs cellules sur une section tan- gentielle. Ils s'élargissent beaucoup vers la surface et les bandes libériennes intercalées forment, sur une section transversale, de longs triangles dont la base s'appuie contre la zone cambiale. Les rayons, de même que le liber, renferment de nombreux prismes d'oxalate de chaux et beaucoup de tannin. 3. Le parenchyme cortical d’Asteranthos brasiliensis DEsr., au moins lorsqu'il est un peu âgé se montre formé de cellules toutes de même taille , toutes semblables , dont les parois sont minces et la forme légèrement arrondie. Ces cellules, dans notre échantillon, étaient uniformément gorgées de tannin. Il en est à peu près de même chez N. imperialis P.-BEAUv, lorsqu'il est jeune. Chez N. Wüfieldii, le parenchyme cortical est étroit et différencié en une zone externe très légèrement collenchymateuse, fig. 42, pl. x, etune zone interne plus épaisse qui est herbacée. Cette dernière devient rapidement mais confusément hétérogène, certaines cellules restant petites, tandis que leurs voisines s’élargissent et se recloi- sonnent. La zone collenchymateuse renferme fréquemment des cellules scléreuses , sc, qui rappellent celles de G. augusta par la localisation de leur sclerification sur leurs parois interne et latérales. 4. Les faisceaux libéro-ligneux corticaux des Napoléonées sont à peu près normalement orientes comme ceux des Lécythidées, c'est- à dire ont sensiblement leur bois intérieur et leur liber extérieur; cette orientation peut cependant subir quelques variations , surtout chez N. 2mperialis, (A) fig. 10 pg.367. Les faisceaux corticaux sont au nombre de 4 chez les Napoleona, de 2 seulement chez Asteranthos (ces derniers étant situés du même côté du plan de symétrie des — 315 — feuilles). Ces faisceaux peuvent n’être représentés que par quelques fibres, surtout chez N. Witfieldii et A. brasiliensis; et même les plus gros sont loin d'atteindre la taille des gros faisceaux de G. augusta. Is renferment alors un peu de tissu libéro-ligneux pri- maire à éléments {rés grêles et sont bordés extérieurement par un épais croissant de fibres. Ceux de N. émperialis fournissent rapi- dement une zone cambiale qui s'étend en arrière du bois en l'enve- loppant comme dans un anneau, fig. 17, pl. x. 5. L'épiderme est très différent chez les trois espèces étudiées. Tandis que chez N. Witffieldit il se compose de petites cellules plates, fig. 42, pl. x, chez N. émperialis et A. brasiliensis il est formé de cellules plus grandes, convexes vers l'extérieur. Mais dans les Napoleona, sa paroi externe est relativement mince , tandis que chez Asleranthos elle est excessivement épaisse, fig. 52, pl. xur. Toutes trois nous ont semblé dépourvues de poils. 6. La zone génératrice des tissus de décortication se produit, chez N. Wülfieldii, dans l’assise sous-épidermique. Tout le tissu formé est extérieur ; c'est un liège dont les cellules sont plates et dont les parois restent longtemps minces. Il nous a paru que lorsque ce liège devient épais, il tend à se stratifier par sclérification de cer- taines assises. La formation du tissu subéreux est accompagnée de craquelures de l’épiderme. Les bords de ces ouvertures s'écartent ensuite en s’incurvant vers l'extérieur, tandis que la zone génératrice sous- jacente augmente son activité de manière à cicatriser la blessure. S II — Structure de la Feuille. a. Gustavia auqusta (À). Section transversale moyenne du Petiole. — La section trans- versale moyenne du pétiole de G. augusta est semi-circulaire ; sa (1) La feuille de Gustavia augusta est spatulée et mesure 0,28c à 0,300 de long sur 0,07C à 0,08c de large ; elle est brièvement pétiolée, quelquefois même sessile, Sa ner- vation est pennée et saillante sur les deux faces. Les bords du limbe sont rectilignes dans sa région basilaire et dentclés dans sa région terminale. — 316 — face aniérieure (1) est un peu bombée; ses bords sont légèrement ailés, (B) fig. 1, pg. 335. Cette section montre : a. Une assise enveloppante formée de petites cellules épider- maques. Get épiderme , qui ressemble à celui de la tige, porte des poils unicellulaires peu nombreux. b. Une masse de {issu fondamental rappelant le parenchyme cortical de la tige. Ce tissu renferme de nombreux cristaux. Il est tannifère. c. De nombreux faisceaux libéro-ligneux nettement isolés les uns des autres. Ils sont {ous orientés normalement, c’est-à-dire bois en dedans et liber en dehors; les plus gros d’entre eux ont une forme annulaire ou concentrique. Ces faisceaux sont distribués sur plusieurs arcs concentriques ; parmi ceux-ci celui qui renferme les plus gros faisceaux est l'arc principal, les autres sont antérieurs ou postérieurs au précédent (2). Les faisceaux des arcs antérieurs sont d'autant plus petits qu'ils sont plus antérieurs, ceux des arcs postérieurs, d'autant plus grêles qu'ils sont plus postérieurs, (A) 1 F0 2220) à 0 Les gros faisceaux de la section comprennent : 1° une gaîne fibreuse enveloppante, f?, fig. 23. pl. xt, plus épaisse dans la moitié postérieure du faisceau ; 2° une masse intérieure de tissu libéro- ligneux caractérisé. Les fibres de la gaine ressemblent aux fibres libériennes pri- maires de la tige, c'est-à-dire que leurs parois sont formées d’une couche extérieure rigide et d’une couche intérieure plus molle. Ces deux couches sont généralement dissociées. Le tissu libéro-ligneux caractérisé comprend un anneau libérien parenchymateux, P4, plus épais dans sa moitié postérieure et une masse ligneuse centrale, B. Ces deux tissus sont séparés par une zone cambiale circulaire, Ze, éteinte dans la feuille adulte. — La couronne libérienne parenchymateuse est formée, dans sa région la plus rapprochée de la gaine , d'éléments larges et courts, P/, au (1) Dans toute cette étude de la tige et de la feuille, je suppose toujours l'observateur placé dans l'axe de la tige, les pieds en bas et regardant soit la partie de la tige étudiée, soit la feuille. Celle-ci est supposée relevée le long de la tige, c’est-à-dire telle qu'on la trouve dans le bourgeon terminal, de sorte que sa face supérieure est en même temps sa face interieure ou antérieure, sa face inférieure élant exterieure ou postérieure. ‘ (2) Voir p. 335. — 317 — milieu desquels se rencontrent quelques files de cellules tanniféres. Sa région contiguë au bois renferme des îlots grillagés, Zg, nom- breux, dans lesquels les cellules sont très grêles. On y voit égale- ment des files de cellules cristalligènes, mais jamais elle n’est stratifiée. — Le tissu ligneux central est généralement concen- trique ; quelquefois cependant il est annulaire et entoure quelques cellules parenchymateuses qui appartiennent au faisceau, /p, ou même parfois au tissu fondamental. Les éléments ligneux sont grèles ; ce sont des trachées, des vais- seaux annelés, des vaisseaux rayés et des vaisseaux aréolés, distribués en files radiales que séparent des rayons parenchymateux. Les plus petits faisceaux libéro-ligneux de la section du pétiole ne sont représentés que par des paquets de fibres. Entre ces petits faisceaux et les plus gros on trouve tous les termes de passage. Des gros aux petits le bois et le liber parenchymateux diminuent peu à peu, tandis que la gaîne prend au contraire une importance relative de plus en plus grande. Comme dernier terme, cette gaîne reste seule : c’est alors le paquet de fibres indiqué ci-dessus. Section transversale basilaire de la Nervure médiane. — La structure de la section transversale basilaire de la nervure médiane de G. augusta ne diffère de celle de la section transversale du pétiole que : 1° Parce qu'elle est moins grande et que les faisceaux y sont plus rapprochés les uns des autres ; 2° Parce qu'elle se continue latéralement dans les expansions lamelleuses du limbe. En montant vers le sommet du limbe les faisceaux postérieurs disparaissent. Les faisceaux antérieurs eux-mêmes diminuent de nombre et d'importance. Le système libéro-ligneux de la nervure principale se termine sur une ampoule libéro-ligneuse analogue à celle que nous avons décrite chez les Mélastomacées et les Myr- tacées (. c.). Section transversale basilaire des Nervures secondaires (lale- rales) et des Nervures d'ordre plus élevée. — 1. La section transversale basilaire d'une nervure secondaire est plus petite, mais — 318 — sensiblement de même forme que la section basilaire de la nervure médiane. Elle montre : a. Une assise de cellules épidermiques qui diffère de celle de la nervure médiane par la rareté des poils; b. Une masse de {issu fondamental parenchymateux ; ce tissu est légèrement collenchymateux contre la face supérieure ; c. Un seul faisceau libéro-ligneux concentrique ou annulaire semblable aux gros faisceaux du pétiole. 2. Les sections transversales des nervures tertiaires et d'ordre plus élevé ne diffèrent de la précédente que par la réduction pro- gressive de tous les tissus. Parmi les éléments du faisceau libéro- ligneux, ce sont le bois et le liber caractérisés qui disparaissent le plus rapidement, la gaine fibreuse devenant relativement plus puissante. Les cellules épidermiques des deux faces du limbe sont allongées dans le sens des nervures et se distinguent ainsi nettement de celles du reste du limbe. Section transversale moyenne du Limbe. Bord du Limbe. — 1. La section transversale moyenne du limbe montre, fig. 15, pl. x : a. Une assise extérieure de petites cellules épidermiques, Es, à paroi externe légèrement épaissie et à parois latérales très faible- ment ondulées. b. Une assise de parenchyme en palissade, Ppal, dont les cellules, une fois plus longues que larges, sont chargées de chlo- rophylle. c. Une bande de tissu épaisse de cinq assises de cellules repré- sentant le parenchyme lacuneux, Pic. Les cellules de ce paren- chyme sont rameuses dans un plan parallèle à la surface de la feuille. Dans la région profonde de ce tissu circulent de petites ramifications lbéro-ligneuses, dont les plus grêles sont constituées par une ou deux trachées courtes et légèrement globuleuses qu'en- veloppent quelques fibres peu allongées et peu sclérifiées. d. Une assise postérieure, E,, de petites cellules épidermiques à parois minces. Cette assise porte de nombreux stomates, si, qui — 319 — sont au niveau de la surface épidermique. Vus de face, ces stomates ne montrent pas d'orientation spéciale, fig. 16, pl. x, et chacun d’eux s'appuie à 3 parois radiales dont la position permet de reconnaitre qu’ils se sont formés par cloisonnement oblique. Les parois laté- rales de cet épiderme sont plus ondulées que celle de l'épiderme supérieur. Il existe du tannin dans tout le mésophylle de la feuille du G. augustla. Les prismes coudés d'oxalate de chaux sont nombreux dans l’épiderme inférieur et dans le parenchyme lacuneux, princi- palement dans l’assise cellulaire contiguë à la gaîne des faisceaux. On en trouve également quelques-uns dans l’épiderme supérieur. 2. Les tissus que rencontre une section transversale marginale du limbe diffèrent à peine de ceux de la section moyenne. Toutefois la paroi externe des cellules épidermiques y est un peu plus épaisse : le mésophylle sous-jacent est un peu moins lacuneux et à cellules plus petites. Chacune des dents marginales reçoit une petite terminaison libéro-ligneuse en ampoule analogue à celle de la dent terminale. b. Structure de la Feuille des autres Lécythidacées comparée à celle de Gustlavia auqusta (1). LÉCYTHIDÉES. — Æpiderme superieur. — L'épiderme de la face supérieure des feuilles des Lécythidées étudiées est presque toujours (1) Chez tous les Gustavia étudiés la feuille rappelle à peu près, avec une taille diffé- rente, la forme et la dentelure marginale de la feuille de Gustavia augusta ; celle de G. Marcgraaviana M1ERS est nettement sessile. De toutes les Lécydithacées ce sont les Barringtoniées, dont la forme des feuilles rappelle le plus celle des Gustavia, mais toutes ne sont pas dentelées sur les bords. Parmi les Lécythidées , les Lecythis ollaria , L. lan- ceolata et Cariniana brasiliensis nous ont seuls montré une forme de feuille analogue. Chez les autres espèces les feuilles sont pétiolées et plus ou moins ovales-lancéolées ; leurs bords sont à peu près rectilignes ; la limite entre le pétiole et le limbe y est en général assez brusque. La taille des feuilles de Lécythidacées est excessivement variable, depuis celle de Cariniana brasiliensis, dont la longueur est de 0,05C jusqu'à celle de Gustavia pulchra, qui peut atteindre jusqu'a 0,350 de long. Dans tous les cas, la ner- — 32 — recouvert d’une paroi superficielle épaisse. Cet épiderme vu de face se montre formé de cellules régulièrement rectangulaires ou hexa- gonales, dont les parois latérales sont rectilignes et faiblement épaissies, sauf chez Lecythis ollaria et Cariniana brasiliensis chez lesquels elles sont, comme celles de Gustavia augusta, légèrement ondulées. Lecythis lanceolata et G. augusta sont les deux seules espèces chez lesquelles nous ayons observé quelques rares stomates à la face supérieure du limbe : dans la dernière espèce ils sont loca- lisés sur la nervure médiane. Les cellules de l’épiderme antérieur d'Eschmoeilera parviflora sont généralement divisées par une cloison parallèle à la surface, fig.29, pl. x1. Chez Chytroma Idatimon cet épiderme renferme de nombreuses cellules cristalligènes, surtout en face des petites nervures. Les poils n'existent à la face supé- rieure des feuilles que chez un petit nombre de Lécythidées ; encore y sont-ils localisés sur le pétiole et les plus grosses nervures. Ce sont, ou bien de petits mamelons (Chytroma Idatimon, Eschwei- lera corrugala), ou bien des poils semblables à ceux de Gustavia augusta (Lecylhis ollaria, Cariniana brasiliensis, Bertholleha eæcelsa). La feuille de Lecythis lanceolala porte, comme sa tige, deux sortes de poils les uns courts et pointus, les autres plus allongés, à parois minces et divisés par une ou deux cloisons trans- versales. Lecythopsis rufescens est la seule espèce chez laquelle nous ayons observé des poils, peu nombreux d’ailleurs, en dehors des nervures. Ces poils, dont les parois sont minces, sont tous recloisonnés transversalement et glandulaires ; ils sont de plus généralement groupés en paquets de 2 à 8. Ces paquets résultent du recloisonnement longitudinal et transversal de certaines cellules épidermiques et de l'allongement des cellules filles superficielles , fig. 25, pl. xI. Parenchyme fondamental du Petiole et des Nervures. — Chez presque toutes les Lécythidées (sauf les Guslavia). l'assise sous-épi- dermique du pétiole devient le siège d'un recloisonnement tangentiel vation est pennée. Ces feuilles paraissent généralement glabres ; cependant celle de Lecythopsis rufescens est veloutée-brune à sa face inférieure ; beaucoup d’entre elles sont légèrement coriaces. Très souvent , la base de leur pétiole porte un bourrelet plissé transversalement, — 521 — interse, Zcf, fig. 33, pl. xnr, dont les produits sont tous intérieurs. [1 en résulte entre l’épiderme et le tissu fondamental primaire une cou- ronne plus ou moins épaisse de tissu fondamental secondaire, Tf:, dans lequel les cellules sont disposées en longues files radiales. En outre, il arrive fréquemment que certaines files radiales de ce tissu sont entièrement cristalligènes ou tannifères , tandis que leurs voi- sines sont dépourvues de cristaux et de tannin. Le parenchyme sous-épidermique du pétiole, qu'il soit primaire ou secondaire , est quelquefois collenchymateux (Gustavia Marc- graaviana, Cariniana brasiliensis). Mais c’est surtout dans la nervure médiane que se produit cette différenciation du tissu sous- épidermique ; elle est très accentuée chez Lecythis racemiflora. Chez Couratari quianensis , le collenchyme est remplacé sur les deux faces de la nervure par de nombreuses sclérites cylindriques que séparent soit des méats angulaires, soit des cellules à parois minces, fig. 28, pl. xi. Fréquemment la gaîne scléreuse des faisceaux libéro-ligneux qui circulent dans la région internervulaire du limbe, est reliée aux deux épidermes par des sclérites du tissu fondamental, fig. 29. Dans ce cas le faisceau semble , sur une section transversale, s'étendre d'un épiderme à l’autre. Le pétiole et la nervure médiane de Couralari guianensis, fig. 4, pg. 348 et de Lecythis racemiflora renferment, entre le faisceau principal médian et les faisceaux antérieurs, un canai glandulaire (?), Cg, semblable à celui de la moelle dans la tige des mêmes espèces. Le pétiole de Bertholletia excelsa en possède trois , un contre la face antérieure de chacun des trois plus gros faisceaux principaux. Chez d’autres Lécythidées (Chytroma Idatimon, Eschweilera par- vifiora, E. subglandulosa, E. longipes), le tissu fondamental inter- fasciculaire du pétiole est fortement lacuneux. Mesophylle. — Le parenchyme en palissade est nettement ca- ractérisé dans toutes les espèces, mais tantôt il est formé de cellules relativement larges comme chez Gustavia augusla ( Gustavia plerocarpa, Bertholletia excelsa, Cariniana brasiliensis, Lecytlis ollaria), tantôt au contraire, ses cellules sont minces et allongées (cas le plus général). Cette assise est recloisonnée transversalement 21 = 89 — d'une façon plus ou moins régulière chez Gustavia Marcgraaviana, Lecythis lanceolata, Eschweilera longipes , fig. 30, pl. xr, et sur- tout Æ. subglandulosa. Le parenchyme lacuneux est d'importance et de structure très variables. Il comprend 3 assises seulement chez Lecythis ollaria, 5 chez Guslavia Marcgraaviana, Couratarti guianensis, Lecythis lanceolata, 6 chez Eschweïilera Luschnathi et même 7 chez E. longipes. Celui de Lecythopsis rufescens et surtout celui de Cari- niana brasiliensis sont presque entièrement transformés en parenchyme en palissade. Ailleurs c'est seulement l'assise sous- épidermique inférieure qui se transforme en une assise palissadique mal caractérisée (Æ. longipes, fig. 30, pl. x1, Æ. subglandulosa. E. Luschnathi). Le mésophylle d’'£. longipes, fig. 30 , est alternative- ment formé, dans le voisinage de la face inférieure, de couches herbacées , dont les parois sont minces et de couches dépourvues de chlorophylle, dont les parois sont légèrement sclérifiées, Ascl; toutes les cellules de cette région sont, comme chez G. augusla, rameuses parallèlement à la surface du limbe. On trouve encore cette disposition chez Gustavia Marcgraaviana et Lecythis ollaria. Faisceaux libéro-ligneux. — x. Péliole. Sur la section pétiolaire de toutes les Lécythidées étudiées, la structure générale des fais- ceaux, la forme de la gaîne, la nature des éléments libériens et ligneux rappellent à peu près celles que nous avons décrites chez Guslaria augusla ou dans la tige des mêmes espèces. Le nombre et la taille des faisceaux subissent seuls des variations plus ou moins importantes, sur lesquelles nous aurons à revenir lors de l'étude spéciale du système libéro-ligneux foliaire. Disons cepen- dant dès maintenant que chez les Eulécythidées, 1° les faisceaux postérieurs manquent toujours, 2° les faisceaux antérieurs, beaucoup moins nombreux que ceux de G&. augusta, sont habituellement plus ou moins réunis en une seule bande libéro-ligneuse antérieure. Le faisceau principal médian du Couratari guianensis est simple- ment convexe, ses voisins immédiats étant concentriques (B), fig. 4, pg. 348. Les gros faisceaux principaux de Bertholletia excelsa sont larges, convexes et ont leurs bords légèrement incurvés vers l'intérieur. Parmi les autres Lécythidées , il n'y en a que quelques- — 323 — unes chez lesquelles les gros faisceaux du pétiole soient annulaires (Eschweïlera subglandulosa, E. Luschnathü, Lecylhopsis rufes- cens). Le plus souvent ces gros faisceaux sont simplement très larges et légèrement convexes (Æschweïlera longipes, Lecythis corrugala, Chylroma Idatimon). Ceux de Cariniana brasiliensis sont beau- coup moins larges que les précédents. Quant à ceux de ZLecylhis ollaria (B), fig. 6, pg. 357, et de Z. lanceolala, is sont étroits, leur masse ligneuse formant une sorte de coin dont la pointe est tournée vers la face antérieure du pétiole. Le développement secondaire de ces faisceaux est aussi très inégal. C’est ainsi que chez Lecythis racemiflora le bois n’est représenté que par des lames trachéennes, continuées par de petites lames vasculaires, tandis que chez Zecythis corrugata et Chy- troma Idalimon les lames vasculaires sont accompagnées d’une masse fibreuse épaisse. De même le liber secondaire peut quelque- fois être stratifié ; on y distingue alors soit une (Æschweïlera sub- glandulosa), soit deux (£. longipes) bandes fibreuses concentriques. Les éléments vasculaires et les éléments libériens sont générale- ment plus grêles chez les Lécythidées proprement dites que chez les Gustavia ; il y a cependant exception pour Chytroma Idatimon, Lecyths corrugata et Berthollelia excelsa. La gaîne fibreuse des faisceaux existe chez toutes les Lécythi- dées , mais elle est généralement moins épaisse que celle de Gusla- via augusta. Par exception on n’en trouve de trace chez Lecythis racemifiora qu'autour des petits faisceaux marginaux du système foliaire. Cette gaîne est également peu développée dans la feuille de Berthollelia excelsa. Dans presque tous les cas elle est beaucoup moins épaisse, et peut même manquer, sur le bord des faisceaux qui est compris à l’intérieur du système foliaire. Elle est au contraire puissante sur la face antérieure des faisceaux antérieurs, sur la face postérieure des faisceaux postérieurs et surtout autour des petits faisceaux marginaux. Tantôt c’est contre la face postérieure du système qu’elle est plus développée (Eschweilera subglandu- losa, E. Luschnathiü, Lecylhopsis rufescens), tantôt c'est au contraire contre sa face antérieure (Lecyllus corrugata, Couratari guianensis, Berthollelia excelsa). Chez ces deux dernières espèces la gaine fibreuse renferme des îlots libériens à parois minces et ROUE EE rappelle ainsi le liber interne de Calothamnus quadrifida et de Fabricia lævigata (1). 8. Limbe. Lorsqu'on monte du pétiole vers le sommet du limbe, on voit très généralement la gaîne fibreuse s’accroître un peu dans la base de la nervure principale , puis diminuer graduellement d’é- paisseur en approchant du sommet du limbe. Les faisceaux qui circulent à l'intérieur de la région lamelleuse du limbe sont, chez les Lécythidées comme chez Gustavia augusta, enveloppés par une gaine fibreuse, et nous avons indiqué précé- demment que dans certains cas cette gaîne peut être renforcée par des éléments scléreux issus du tissu fondamental, fig. 29. Quelque- fois cependant, les dernières ramifications libéro-ligneuses sont à peu près dépourvues de fibres (Chytroma Idalimon, Cariniana brasihensis, Lecythis ollaria). Les éléments des terminaisons libéro-ligneuses libres que l’on trouve dans la région profonde du parenchyme lacuneux ne sont faiblement globuleux et trachéi- formes, comme ceux de G. augusla, que chez Lecythis ollaria, L. lanceolala, Cariniana brasiliensis. Chez presque toutes les autres espèces, ces éléments sont remarquablement larges et à parois à peu près lisses, f4, fig. 50, pl. x1 ; leur diamètre peut attein- dre Own 03 chez Couralari gquianensis, et même près de 0°” 06 chez Eschveilera longipes. Les faisceaux qui circulent contre le bord du limbe sont souvent entièrement scléreux, Æf fig. 35, pl. xt. Épiderme inférieur. — Les cellules de la face inférieure de la feuille des Lécythidées sont plus petites que celles de la face supé- rieure. Leur paroi externe est quelquefois mince , et leurs parois latérales plus ou moins ondulées (Gustavia Marcgraaviana, Lecy- this ollaria, L. lanceolata). Le plus souvent la paroi externe est notablement épaissie et les parois latérales sont rectilignes. Les stomates se trouvent au niveau de la surface épidermique ; vus de face , tantôt ils s'appuient sur trois parois radiales comme ceux de Guslavia augusta, fig. 16, pl. x (G. Marcgraaviana, G. ptero- carpa, Cariniana brasiliensis), tantôt, et c’est là le cas général, ils touchent par leurs extrémités deux cloisons épidermiques paral- (1) Loc. cit., p. 399. 95 — tèles, fig. 26, pl. xr. Rarement Les stomates s'appuient sur 7 à 8 parois radiales (Lecythis corrugala, Eschrveilera subglandulosa). Les cellules de l'épiderme inférieur sont fréquemment cristalligènes , surtout en face des petites nervures. Dans la plupart des espèces, la face inférieure de la feuille est entièrement glabre ; chez Chytro- ma Idatimon, Lecythis corrugata, L. ollaria, Car. brasiliensis, Bertholletia excelsa, il existe quelques poils rares, courts et rigides, localisés sur les grosses nervures ; chez Lecythis lanceolata les mêmes régions portent, comme le pétiole, deux sortes de poils. Seul, Lecythopsis rufescens a la face inférieure de sa feuille cou- verte de poils unisériés et réunis en paquets, en un mot, semblables à ceux que nous avons décrits sur la face supérieure, mais beaucoup plus nombreux. Les cellules épidermiques inférieures qui sont situées près du bord de la feuille de Couratari guianensis et de Lecythis racemifiora, forment de petites papilles arrondies, à extrémité sclérifiée, (B), fig. 24, pl. x1; sur le reste du limbe les cel- lules se transforment également en papilles, mais à extrémité forte- ment plissée, (A), fig. 24. Bord du Limbe. — L'épiderme du bord du limbe est générale- ment caractérisé par des cellules plus étroites, plus allongées radia- lement et dont la paroi extérieure est plus épaisse, fig. 35, pl. x1r. Sous l’épiderme, le mésophylle est représenté par des cellules petites plus ou moins collenchymateuses. BARRINGTONIÉES. — Épiderme. — Les cellules épidermiques des Barringtoniées sont en général assez petites, celles de la face supé- rieure du limbe étant un peu plus larges que celles de la face infé- rieure, fig. 55, pl. xx ; chez Barringlonia caffra la taille de ces der- nières est sensiblement plus grande. La paroi superficielle est un peu plus épaisse sur la face supérieure du limbe ; elle est couverte de plis cuticulaires fins et parallèles: ces derniers manquent cependant chez quelques espèces (Barringlonia inlermedia, B. acutangula , B. speciosa, Stravadium integrifolium Monrr. S. album). Les parois latérales de cet épiderme sont d'ordinaire faiblement ondulées ; quelquefois ces ondulations deviennent très fortes (S{ravadrum insigne); d’autres fois elles manquent complètement (Fæœlidia mau- = ME riliana, Barringlonia sp.). Par exception, la feuille de F. mauri- liana porte quelques stomates à sa face supérieure et il s’en trouve un grand nombre chez B. acutangula, moins cependant que sur la face inférieure du limbe. Très rarement l’épiderme supérieur peut être dédoublé (Barringlonia sp.). La paroi superficielle de l'épiderme inférieur n'est que rarement épaisse (F. maurtihiana, Barringlonia sp.); elle peut cependant porter de petits plis cuticulaires semblables à ceux de la face supé- rieure de la feuille (B. acutangula, Bolryoropsis luzonensis). Les parois latérales de cet épiderme sont parfois ondulées : rarement elles sont épaisses (F. mauriliana). La face inférieure des feuilles de Barringtoniées porte toujours des stomates, mais leur abondance est variable; excessivement nombreux et serrés chez B. macro- carpa et B. intermedia, ils sont espacés chez F. mauritiana. Dans tous les cas leur mode de formation est le même. A l’intérieur d'une cellule mère, vue de face, apparaissent successivement 3 cloisons obliques l’une sur l’autre: ces cloisons limitent 3 cellules exté- rieures (cellules annexes) et une cellule intérieure triangulaire, (cellule mère des cellules stomatiques). Dans cette dernière la paroi ostiolifère se forme à peu près parallèlement à la dernière cloison oblique. Les cellules annexes ne se recloisonnent jamais ulté- rieurement. La forme et surtout la taille des stomates varie un peu suivant les espèces. La position des cellules stomatiques par rapport à la surface est la même que dans la feuille de Gustavia augusla. Chez aucune Barringtoniée le limbe ne nous a montré de poils en dehors des nervures saillantes, sauf cependant chez Stravadium insigne dont l’épiderme inférieure porte par places des cellules légèrement papilliformes. Parenchyme fondamental du Peéliole et des Nervures. — De même que chez les Lécythidées, il se produit, sous l’épiderme du pétiole et de la base de la nervure principale, un tissu secondaire qui sépare cet épiderme du tissu fondamental primaire dans lequel sont distribués les faisceaux libéro-ligneux, et ce tissu secondaire est également dû au recloisonnement de l’assise sous-épidermique. Toutefois il est ordinairement moins développé que celui des Lécy- ne thidées, surtout contre la face inférieure de la feuille , où il peut même manquer. Le tissu fondamental primaire est relativement plus abondant que chez les Lécythidées. Le parenchyme fondamental primaire renferme souvent d'abon- dantes macles d'oxalate de chaux. Le tannin y est toujours localisé dans des cellules spéciales. Il semble manquer dans le pétiole et surtout dans les nervures de quelques espèces. Chez d'autres les cellules tannifères sont elles-mêmes localisées, soit dans le tissu fondamental primaire (Barringlonia acutangula), soit dans le tissu secondaire (F. mauriliana). La zone externe du tissu fondamental est souvent collenchymateuse, tandis que celle qui est contiguë aux faisceaux peut être un peu herbacée , mais ordinairement la carac- térisation de ces zones est beaucoup moins accusée que chez les Lécythidées. Dans nos échantillons frais nous avons souvent observé une assise amylifère bien caractérisée enveloppant complèlement chacun des faisceaux. Mesophylle, fig. 55, pl. xir.— Dans la plupart des Barringtoniées, le mésophylle comprend 1 assise de parenchyme en palissade sous l'épiderme supérieur et 7 à 10 assises de parenchyme lacuneux. Le parenchyme en palissade est habituellement assez bien caractérisé par l'allongement de ses cellules. Dans le parenchyme lacuneux, les éléments sont de taille variable suivant les espèces, mais à peu près toujours ramifiés parallèlement aux faces du limbe. Chez aucune Barringtoniée nous n'avons rencontré, comme chez quelques Lécy- thidées, de sclérification du mésophylle au contact de la gaine scléreuse des faisceaux. La structure des feuilles de quelques espèces est un peu diffé- rente de celle que nous venons de décrire. Chez F. mauriliana et Barringtonia racemosa il peut exister une assise d’hypoderme aquifère entre l’épiderme et le parenchyme en palissade. Ce dernier tissu n’est, chez S/r. insigne, formé que de cellules courtes, quoique étroites , et c'est surtout l'abondance de la chlorophille qui le carac- térise. De même le parenchyme en palissade de B. neo-caledonica est composé de 2 assises de cellules courtes, mal caractérisées ; celui de B. racemosa en contient 2 à 3. Mais la feuille qui s'éloigne le plus du type normal est celle de F. mauritiana. En effet, sous 00 — l’hypoderme aquifère , tout le mésophylle y est représenté par des cellules étirées perpendiculairement aux faces. Les cellules supé- rieures sont très allongées , les cellules inférieures le sont moins , et il y a passage insensible des unes aux autres. Le parenchyme en palissade comprend plus spécialement 3 assises de cellules qui occupent la moitié de l'épaisseur du limbe. En outre , le tannin est abondamment répandu dans presque toutes les cellules. Faisceaux libéro-ligneux. — Une section transversale pratiquée dans le pétiole ou dans la base de la nervure médiane d’une Bar- ringtoniée montre toujours, de même que celle des Lécythidées, un grand nombre de faisceaux tsolés au milieu du tissu fonda- mental et rangés sur plusieurs arcs concentriques (B) fig. 8, pg. 3959. Cependant, lorsqu'on vient à les comparer l’une à l’autre, on y remarque des différences qui empêchent de les confondre. Chez les Barringtoniées les faisceaux sont en général plus petits et plus isolés les uns des autres; ils sont en outre distribués d'une façon un peu différente. Dans le rang principal, ils sont à peu près en même nombre que chez les Lécythidées, mais le médian est sensiblement plus gros relativement aux laléraux, ces derniers étant plus petits que les faisceaux correspondants des Lécythidées. Les faisceaux des rangs antérieurs sont moins nombreux que ceux de Guslavia augusta. Is peuvent cependant être distribués sur deux ou plusieurs rangs et ne sont jamais réunis en une bande antérieure, comme ceux de la plupart des Lécythidées ; ils sont aussi plus petits. Quant aux faisceaux postérieurs, ils existent toujours (sauf cependant chez Barringlonia sp.), ce qui distingue de suite la section de celle de la plupart des Lécythidées : en outre ils ont toujours une orien- tation renversée . leur bois étant extérieur et leur liber intérieur, fig. 40, pl. xu, ce qui distingue la section de celle des Gustavia. Les faisceaux antérieurs et postérieurs sont habituellement éérouts. Les gros faisceaux du rang principal sont arqués ou en éventail et non annulaires ou concentriques, comme cela arrive très souvent chez les Lécythidées. Quelquefois cependant le faisceau médian, qui est de beaucoup le plus large de tous, peut être suffisamment arqué pour être dit semi-annulaire. Le bois des faisceaux est sensiblement moins fibreux que chez = C0 — les Lécythidées et ses fibres sont moins sclérifiées. Il est surtout formé de trachées et de petits vaisseaux distribués en files radiales régulières. La gaine scléreuse enveloppante est aussi beaucoup moins développée et moins caractérisée que chez les Lécythidées — souvent elle manque totalement, au moins dans la base de la feuille —. La structure des fibres de cette gaîne, de même d’ailleurs que celle des autres éléments âes faisceaux, présente des variations spécifiques rappelant celles que nous avons décrites à propos de la tige. Le liber renferme habituellement des cellules tannifères ; jamais nous n’y avons observé de stratification. Lorsqu'on suit le système libéro-ligneux en montant dans la nervure médiane on remarque tout d’abord que les faisceaux du rang principal tendent à se serrer de plus en plus les uns contre les autres et même à se réunir les uns aux autres. Il en résulte que leur nombre diminue. En même temps les faisceaux restants prennent fréquemment la structure annulaire ou concentrique qu'ils n’avaiert pas dans le pétiole, ou, du moins, celle de faisceaux convexes munis d’une bande libéro-ligneuse antérieure à orienta- tion renversée (1). Le nombre des faisceaux antérieurs peut aug- menter dans la base de la nervure médiane ; plus haut ils se serrent davantage les uns contre les autres en même temps que leur nombre diminue ; ils ne deviennent habituellement ni annulaires ni concentriques. Le nombre des faisceaux postérieurs peut également augmenter dans la base de la nervure médiane, mais ce qui les caractérise surtout, c’est que tout en se rapprochant peu à peu les uns des autres, ils semblent cependant conserver une autonomie plus grande que ceux des rangs principal et antérieurs. D'ailleurs, les faisceaux antérieurs et postérieurs manquent dans la partie supérieure de la nervure, les derniers swbsistant plus haut que les premiers. La distribution des faisceaux dans les grosses nervures secon- daires ressemble à celle dans la moitié supérieure de la nervure médiane. Les plus grosses d'entre ces nervures peuvent encore renfermer des faisceaux postérieurs. Dans celles de moins en moins (1) Si l’on n'était, dans ce cas, guidé par la présence de faisceaux postérieurs à orien- tation renversée , on pourrait souvent confondre la section d'une Barringtoniée avec celle d’une Lécythidée, LEE fortes, il n'existe qu'un seul faisceau libéro-ligneux qui se ramifie à la façon habituelle. La gaîne fibreuse est mieux caractérisée et relativement plus puissante dans les nervures que dans le pétiole, ou plutôt que dans la base de la feuille. C’est ordinairement autour des faisceaux anté- rieurs qu'elle est le mieux caractérisée ; dans quelques cas même ces derniers ne sont représentés que par de larges paquets de fibres. Les mailles de la nervation des feuilles de Barringtoniées ren- ferment, de même que celles des Lécythidées, des terminaisons libres et grêles du système libéro-ligneux. Ces ramifications sont représentées tantôt par des trachées courtes, tantôt par des fibres. Trachées ou fibres , ces éléments ne sont jamais bien larges et leur diamètre n'atteint jamais la taille de ceux de quelques Lécythidées. NAPOLÉONÉES. — Épiderme. — Chez les Napoleona, les cellules épidermiques des deux faces de la feuille sont de petite taille ; chez Asteranthos brasiiensis, celles de la face supérieure sont un peu plus allongées perpendiculairement à la surface. Les parois latérales sont toutes fortement ondulées chez le premier, elles sont toutes planes chez le second. Sur le pétiole et les grosses nervures d’A. brasiliensis, la paroi externe des cellules épidermiques est fortement bombée, très épaisse et ressemble à celle de la tige; la même disposition se retrouve, quoique moins accentuée , dans l’épiderme inférieur du limbe de cette espèce; dans l’épiderme supérieur la paroi externe est encore épaisse mais elle est plane. Chez Napo- leona, la paroi épidermique externe est plane sur les deux faces du limbe et, en outre, elle reste relativement mince. Les stomates, très nombreux dans l’épiderme inférieur de la feuille d'A. brasiliensis, sont beaucoup plus espacés chez Napoleona. Dans les deux cas, les cellules stomatiques sont peu différentes de celles de Gustavia augusta. Vus de face ces stomates se montrent sans orientation générale. Ils se forment par apparition successive de 3 parois latérales obliques les unes sur les autres, de même que ceux de Gustavia et des Barringtoniées. Aucune des parois qui concourent ainsi à la formation des stomates de Napoleona ne devient ondulée comme les autres parois latérales de l’épiderme. Les jeunes feuilles de Napoleona possèdent des stomates précoces LES: VOER en outre des stomates ordinaires. En effet, alors que ces derniers ne sont encore représentés que par 1 ou ? cloisons obliques, c'est-à- dire alors qu'ils sont encore en train de se former, on en voit d’autres qui sont déjà complètement différenciés. Ceux-ci sont très gros, excessivement éloignés les uns des autres et par suite peu nom- breux : ils se sont d’ailleurs formés suivant le même mode que les stomates ordinaires. Entre l’état de différenciation des stomates précoces et celui des stomates ordinaires , il n'existe pas de stades de transition. Au bord du limbe l’épiderme est formé de cellules un peu plus étroites qu'ailleurs et dont les parois sont plus épaisses, surtout chez Asteranthos, fig. 53, pl. xur. L'épiderme de la feuille des Napoléonées ne nous a jamais montré de poils même rudimentaires. Parenchyme fondamental du Pétiole et des Nervures. — Chez les Napoléonées de même que chez les Lécythidées , il existe sous l'épiderme du pétiole une couronne de tissu secondaire produite par le recloisonnement de l’assise sous-épidermique. Cette couronne se continue dans la base de la nervure médiane par une bande de tissu secondaire antérieure et une bande postérieure. Le parenchyme de la face inférieure du pétiole et de la nervure médiane est très faiblement collenchymateux. L’oxalate de chaux se montre fréquemment dans les nervures des Napoléonées. Il est cristallisé en prismes. Mésophylle. — Le mésophylle des Napoleona comprend une dizaine d'assises cellulaires dont les 2 supérieures forment le paren- chyme en palissade. Ce dernier est d'ailleurs mal caractérisé; les cellules y sont à peine modifiées et c'est plutôt l'abondance de la chlorophylle qui les différencie que leur forme. Les autres assises du mésophylle constituent un parenchyme lacuneux dont les cellules ne sont rameuses que parallèlement aux faces du limbe. Jamais ce tissu ne fournit d'éléments scléreux contre les terminaisons libéro- ligneuses. Chez À. brasiliensis le mésophylle est très différent ; il comprend ÉoR au plus 7 assises dont les cellules sont légèrement allongées per- pendiculairement à la surface. Mais ce qui distingue surtout la feuille de cette espèce, ce sont de nombreuses fibres qui s’entre- croisent dans tous les sens, soit isolément , soit par petits paquets, fig. 53 et 54, pl. x. On les observe dans tout le mésophylle et quelquefois elles le traversent d'un épiderme à l’autre. Une telle dispersion fibreuse rappelle beaucoup celle de Memecylon clausiflo- run et de Jambosa vulgaris (1). Faisceaux libéro-ligneux. — Sur une section transversale prati- quée à la base d’un pétiole de Napoléonée, tous les faisceaux sont rangés sur un seul arc, B, fig. 10, pg. 367. Le médian est très gros, les latéraux beaucoup plus petits. Chez les Napoleona le faisceau médian est annulaire, la moitié antérieure de son anneau n’étant à peu près composée que de liber, au moins pendant la période pri- maire. Lorsqu'on monte le long de la nervure médiane, on voit cet anneau s’aplatir perpendiculairement au plan foliaire et dès lors le faisceau ressemble assez à un faisceau bicollateral, fig. 43, pl. x (2). Le faisceau médian du pétiole d’Asteranthos est simplement arqué, aussi ne possède-t-il pas de liber interne dans la nervure médiane. Les tissus libéro-ligneux des faisceaux du pétiole ressemblent à ceux des faisceaux foliaires de la tige ; toutefois, le tissu scléreux y fait totalement défaut. Le diamètre des éléments ligneux et libériens diminue à mesure qu’on monte dans la feuille. En même temps le tissu scléreux réapparaît dans la partie supérieure du pétiole et, dans la nervure médiane , il est représenté par un arc antérieur et un arc postérieur. Le faisceau d'A. brasiliensis renferme en outre une ou deux strates fibreuses dans le liber secondaire. Le tissu fibreux primaire se retrouve dans tous les faisceaux des nervures et du limbe. Les terminaisons libéro-ligneuses de Napoleona sont représentées (1) O. LiGniER (loc. cit., pp. 322 et 412, PI. x1v, fig. 6). (2) Peut-être est-ce là une nouvelle preuve à l'appui de l'opinion que nous avons émise antérieurement (/. c., p. 349) relativement aux Mélastomacées et aux Myrtacées , opinion d’après laquelle le liber interne de leurs faisceaux bicollatéraux serait dû à un élargissement de ces faisceaux accompagné de recourbement de leurs bords ? EE: On par des fibres isolées ou réunies à 2 ou 3 (1); celles-ci sont larges et peu allongées; leurs parois portent souvent des boutonnières soit simples, soit en croix. Ces fibres ne confinent jamais à des méats ; toujours leur surface est recouverte par des cellules du mésophylle semblables à celles du parenchyme lacuneux, mais dont la face libre est seule rameuse. Glandes basilaires du limbe. — Il existe à la base du limbe des Napoleona, de chaque côté de la nervure médiane, G, fig. 47, pl. xint, une glande elliptique ayant au plus 1°" de diamètre suivant son grand axe. Cette glande est située à la face inférieure du limbe, mais elle correspond quelquefois à un petit mamelonnement de la face supé- rieure. Vu de face l’épiderme de la glande diffère de celui des régions voisines par l'excessive petitesse de ses cellules et par l'absence complète de stomates. En section transversale les cellules épidermiques sont très allongées, très grêles et gorgées d’un proto- plasme très dense avec noyau bien apparent fig. 44. Leurs parois laté- rales sont très minces ; la paroi superficielle de la glande est au con- traire un peu plus épaisse qu'ailleurs et d'aspect légèrement gommeux, cependant elle ne montre pas les réactions de la gomme. Cet épi- derme si spécial recouvre un massif épais de cellules bien différentes de celles du parenchyme lacuneux. Les cellules y sont petites, sans méats, pourvues d’un protoplasme abondant, dépourvues de chloro- phylle, et semblent provenir d’un recloisonnement opéré en tous sens dans le mésophylle primaire. Cependant, vues en masse, ces cellules sont orientées de telle sorte que le massif glandulaire semble dû à l'épanouissement des cordons libéro-ligneux qui y aboutissent. D'ailleurs, aucune des cellules de ce massif ne montre de trace de différenciation soit libérienne, soit ligneuse (2). Ces glandes sont probablement destinées à ne fonctionner que sur la jeune feuille, car c'est là seulement que nous les avons ren- (1) Ces fibres semblent bien différentes de celles d’AÀ. brasiliensis. D'abord elles sont beaucoup plus larges ; elles peuvent être ponctuées, quelquefois accompagnées partiel- lement d'une trachée. Ensuite elles sont toujours comprises dans les espaces interfasci- culaires. (2) Nous n'avons observé de glandes semblables ni chez les Lécythidées, ni chez les Barringtoniées — 9% — contrées en bon état. Sur les feuilles adultes elles sont abimées et souvent même isolées par un liège en coupelle. Quelle est la signification de ces glandes ? Quel est leur rôle ? Il ne nous est pas possible de le dire encore, mais nous nous proposons de chercher à élucider cette question. Remarquons cependant, dès maintenant, que la structure de ces appareils des feuilles des Napoleona ressemble beaucoup à celle des glandes proprement dites extérieures que MARTINET (1) signale chez les Rosacées, les Passiflorées, les Euphorbiacées, etc. Ce sont assurément ces mêmes glandes, mais probablement plus développées , qu’An. DE Jussieu (2) signale sur les bractées florales. On trouve, dit-il, sur le pédoncule floral « des bractées écailleuses , imbriquées sur un double rang, presque orbiculaires, et remar- quables chacune par deux glandes linéaires imprimées à leur surface, rapprochées de leur base et parallèles à leur bord. » » S IIL. — Structure du Système libéro-ligneux foliaire. A. — a. Guslavia auqusta (3). Distribution des faisceaux libèro-ligneux sur une section transversale du Pétiole. — Les faisceaux libéro-ligneux de la section transversale du pétiole de G. augusla sont distribués sur quatre rangs concentriques parmi lesquels on distingue (B), fig. 1 : (1) MARTINET, Organes de Sécrétion des végétaux (Ann. des Sc. nat., Dosér., T. 14, 1872).— Nous avons observé sur les feuilles de Cerasus laurocerasus des glandes dont la position, la forme et la structure nous ont paru présenter une similitude presque complète avec celles des Napoleona. (2) Apr. DE Jussieu, Note sur le genre Napoleona ( Ann. des Sc. nat., 3° sér.. T. 2, 1844). (8) Sur le rameau décrit les feuilles étaient distribuées suivant le cycle sénestre 2: aussi pour faciliter les explications relatives au parcours des faisceaux , supposons- nous que la feuille étudiée est une certaine feuille VI, c’est-à-dire la première feuille d’un second cycle . Fig. 1. (A) Section transversale d'un entre-nœud VI de la tige de Gustavia augusta (voir fig. 2): VIe UV ga; …, MIT: VII... Haisceaux principaux des systèmes fo- ; hatres VINII VII -22:5107.. 7,..., 8,..., faisceaux posté- rieurs des mêmes systèmes ; 6072.00 LAlSCEAUX antérieurs des mêmes systèmes (Comparer cette figure à la fig. 13, pl. X). (B) Section transversale pé- tiolaire de la feuille VI de G. augusta. — VI,...., faisceaux principaux ; 6,...., faisceaux -vi postérieurs; 67%." 00,72, faisceaux du premier et du deuxième rangs antéricurs. (Comparer cette figure à la fig. 22, pl. X). a. Un arc principal ou médian, VI, sur lequel se trouvent les plus gros faisceaux de la section. Le nombre de ces faisceaux est impair. Leur taille respective diminue graduellement du milieu de la section vers son bord : b. Un arc postérieur, 6, extérieur au précédent, dont les fais- ceaux sont sensiblement plus grêles etirrégulièrement distribués (1) ; c. Un arc primo-antérieur, 6’, de faisceaux plus petits que ceux du rang principal : d. Un arc secondo-antérieur, 6”, de faisceaux plus petits encore que ceux du rang précédent (2). (1) Quelquefois ils sont distribués sur deux rangs et alternent de l’un à l’autre. {2) Nous avons observé dans la feuille de Gustavia Marcgraaviana quelques faisceaux grêles distribués sur un rang {ertio-antérieur. — 3% — Les faisceaux des deux arcs antérieurs sont en nombre pair (1) et souvent ils alternent d’un arc à l’autre. Comme dans l'arc principal, leur taille respective diminue graduellement du milieu de la section vers ses bords. En outre, la convexité de ces deux arcs est telle que leurs bords aboutissent aux bords de l'arc médian. Étant obligé, pour suivre le programme que nous nous sommes tracé, de montrer ultérieurement le trajet, dans la feuille et dans la tige, de chacun des faisceaux que rencontre la section transversale du pétiole, nous sommes amené, pour éviter toute confusion, à donner dès maintenant à chaque faisceau une dénomination spé- ciale. Nous appellerons : Vi, Vl3g. VRg, Vlg, VI, Via, VI2a, Vl3a, Vl4a (2), ceux du rang principal, comptés de gauche à droite ; (1) Fréquemment les faisceaux qui, dans chaque rang , sont les plus rapprochés du plan de symétrie du pétiole , se fusionnent deux à deux dans ce plan. Le nombre des faisceaux de chaque rang semble alors être impair. q 5 P (2) Nous aurions pu dénommer chacun de ces nombreux faisceaux par une lettre ou un chiffre sans nous préoccuper de sa position. De cette façon chaque notation prise en particulier eût été plus simple, mais, par contre, il eût fallu constamment recourir au dessin de la section du pétiole pour se rendre compte de la position relative du faisceau décrit. En outre, il eût été très difficile d'indiquer d'une façon simple les rapports si compliqués que contractent entre eux les systèmes foliaires d’une même tige et surtout de comparer entre eux les systèmes foliaires des différentes Lécythidées. Pour ces diverses raisons nous avons adopté de préférence une notation , qui pour être de prime abord un peu plus compliquée, a du moins le grand avantage d'indiquer toujours par elle-même et sans qu’il soit besoin de recourir à la figure, la position de chaque faisceau dans le système libéro-ligneux foliaire. Elle rend ainsi très facile l'indication des rapports existant entre les systèmes foliaires successifs d'une même tige. Elle éclaire également la compa- raison entre les systèmes foliaires des diverses Lécythidées. Notre notation est basée sur les principes suivants : 1° Chaque faisceau est désigné par le N° de la feuille dans laquelle il sort , l’une des feuilles étant prise pour origine, les autres étant comptées successivement de bas en haut ; 2° Le N° des faisceaux que reçoit chaque feuille s'écrit de différentes façons, suivant le rang auquel appartient chacun de ces faisceaux sur une section transversale du pétiole. Les faisceaux du rang principal sont désignés par des chiffres romains ; Les faisceaux du rang postérieur sont désignés par des chiffres ifaliques ; Les faisceaux des rangs antérieurs sont indiqués par des chiffres arabes. — Lorsqu'il y a plusieurs rangs antérieurs , la lettre du rang primo-antérieur est accompagnée du signe ”, celle du rang secondo-anterieur par le signe ””, etc. Ainsi les faisceaux I, 1, 1 sortent dans la première feuille ; les faisceaux II, 2, 2 sortent dans la deuxième feuille, etc. : 30 L'indice 1,2, 8,.... ajouté au chiffre précédent, indique la position relative 37 — Gag, 639, 629, 619, Om, 614, 624, 634, Gad, ceux du rang pos- térieur ; 6"59, 6’49, 6'39, 6’29, 6'19, 6’14, 6’2a, 6’3a, 6’4a, 6 54, ceux du rang primo-antérieur ; rer 6"”"49, 639, 6’29, 619, 614, 6”"24, 6/34, 6/44, ceux du rang se- condo-antérieur. Le plan de symétrie de la section passe par les faisceaux 6 et VI et entre les faisceaux 61, 614 et 6719 6714. Distribution des faisceaux sur une seclion moyenne de l'entre- nœud VI, (A), fig. 1. — «x. La couronne libéro-ligneuse renferme 18 faisceaux qui sortent dans les feuilles VI, VII, VIII, IX, X, XI, immédiatement supérieures, chaque feuille recevant 3 faisceaux. Ces faisceaux sont distribués dans l’ordre suivant, en tournant vers la gauche et à partir du faisceau VI (1): VI IX14, Vlg (2), IX, IX19, Vila, VII, X14, VIlig, X, X19, VIlla, VII, XI14, VIll1g, Vita, XI, XIHg (3). occupée par le faisceau dans le rang auquel il appartient , cette position étant déterminés à partir du plan de symétrie du système foliaire (ligne VI-C de la section pétiolaire). Cette notation permet donc de connaître, à la simple lecture : 1° La feuille dans laquelle sort ce faisceau — I°"°, 2°, 3°,....; 2° Le rang du système libéro-ligneux foliaire auquel il appartient — postérieur, prin- cipal, primo-antérieur, secondo-antérieur, etc. ; 3° La position du faisceau parmi ceux de la même rangée et, par suite, si dans la tige, il est cortical ou situé dans la couronne normale (*). Soit, par exemple, le faisceau 1Vag. Ce faisceau est cortical dans la tige. Il sort dans la quatrième feuille. Il est situé, dans le système libéro-ligneux de cette feuille, le deuxième de la rangée principale, à gauche du plan de symétrie de la feuille. Soit encore le faisceau 23q. Ce faisceau est cortical. Il sort dans la deuxième feuille. Il est situé, dans le système libéro-ligneux de cette feuille, le froisième de la rangée postérieure, à droite du plan de symétrie de la feuille. (1) Nous orientons notre section de telle façon que le faisceau VI soit placé dans le plan antéro-postérieur 4p, en avant du centre de figure Ç de la section. (2) Ce faisceau , de même que VIya, peut être déjà sorti de la couronne normale dans l'écorce. (3) Dans quelques rameaux la position de ce faisceau était différente. Il se trouvait à la gauche du faisceau VI, entre lui et le faisceau IX44. (*) Nous montrerons ultérieurement que les faisceaux du rang postérieur rentrent tous dans l'écorce de la tige , que parmi ceux du rang principal , les 3 médians rentrent seuls dans la couronne normale, les autres restant corticaux, et que tous les faisceaux antérieurs s’accolent aux faisceaux principaux, sauf n2 et n24 qui restent corticaux. 0 — Les lignes de symétrie des faisceaux VI, et ve font avec celles du faisceau VI un angle de 40°. La ligne de symétrie du faisceau VII fait avec celle du faisceau VI un angle d'environ 144° vers la gauche. 8. Le parenchyme cortical renferme environ 84 faisceaux libéro- ligneux de taille variable qui sont distribués de la façon suivante : Dans le secteur antérieur gauche, à partir du plan ap : 4 faisceaux intérieurs de taille moyenne : 627, VI2s, VI, 929 ; 9 petits faisceaux extérieurs : 6, 629, 039, O4g, VI4g. Dans le secteur antérieur droit, à partir du plan ap : 4 faisceaux intérieurs de taille moyenne : 624, VI2a, VIII29, 829 ; 4 petits faisceaux extérieurs : 624, 634, 64a, VI3a (1). Dans le secteur postérieur droit : 9 faisceaux moyens et petits, comptés d'avant en arrière : 829, 824, 824, 834, VILL24, VIIl34, 1029, VIl4g, VIl29. Dans le secteur postérieur gauche : 8 faisceaux généralement petits, comptés d’avant en arrière : VIl3a, VIl24, 734, 724, 724, 729, 129, 739. Parcours des faisceaux entre la seclion pétiolaire et la section internodale, fig. 2. — Si l’on suit les faisceaux libéro-ligneux depuis la section pétiolaire jusqu’à la section internodale on voit que : 1° Les faisceaux principaux, VIig, VI39, VL29, Vlig, VI, Va, VI2g, VI3a, descendent dans le pétiole et pénètrent dans la tige sans subir de modifications ; ces faisceaux descendent ensuite verti- calement dans la tige et viennent occuper chacun la position de même nom sur la section internodale. Le faisceau VI44 marche d’abord parallèlement aux précédents, puis il se rapproche du fais- ceau VI34 et, à la base du nœud, il s’accole à lui latéralement. 2 Les faisceaux postérieurs, Gy, 639, 62g, 619, Om. 014, 024, (1) Très généralement le parenchyme cortical de ces deux secteurs antérieurs renferme en outre les deux faisceaux VI47 et VIig qui ont déjà quitté la couronne normale. —9%: — 634, Ga, descendent parallèlement aux faisceaux principaux et viennent occuper les positions de mêmes noms sur la section inter- nolJale. Les trois faisceaux 617, Om, 614 se réunissent en un seul, 6. Les faisceaux 62, et 624 émettent chacun dans le nœud un lobe qui vient renforcer les faisceaux G24 et 624. Fig. 2. Parcours des faisceaux libéro- ligneux dans la partie du système Gustavia augusla, qui est située au- dessous de la section pétiolaire (Voir (B), fig. 1). — Même numérotation des faisceaux que dans la fig. 1, p.135; I, Il, 111,..., nœuds d'attache des feuilles de même ordre. — Les fais- ceaux corticaux sont teintés en noir; les faisceaux de la couronne portent des hachures. — Afin de ne pas com- pliquer la figure, les faisceaux les plus antérieurs du pétiole n'ont pas été dessinés. 3° Les faisceaux du rang secondo-anlterieur, 6 49, 6739, 6’29, — A0 — 6”’19, 614, 6/’24, 6/34, 644, se rapprochent à la base du pétiole de ceux du rang primo-antérieur, puis s’accolent à leurs bords. 4 Les faisceaux du rang primo-anterieur, 62, et 6’24, viennent occuper les positions de même nom sur la section internodale, après avoir reçu , ainsi que nous l'avons indiqué précédemment, chacun une petite branche des faisceaux 624 et 624. Quant aux autres fais- ceaux primo-antérieurs ils restent d'abord distincts jusqu’à la base du pétiole, où ils reçoivent les faisceaux du rang secondo-antérieur. Mais ensuite ils s’accolent de la façon suivante aux bords des fais- ceaux principaux : 619 se divise en un gros lobe qui s’accole au bord gauche du faisceau VI, et un petit lobe qui s’accole à 6’2y. 639 se divise en un lobe qui s’accole à 62, et un lobe qui s'accole au bord droit de VIig. 6’44 se divise en un lobe qui s’accole au bord gauche de Vligeet un lobe qui se jette sur le bord droit de VI2. 6’59 se divise en un lobe qui se jette sur le bord droit du faisceau Vl2, et en un lobe qui se jette sur le bord gauche de VI3, (1). Les faisceaux 6”14, 634, 644, 6’54, symétriques des faisceaux pré- cédents par rapport au plan ac, se terminent de même inférieure- ment sur les faisceaux VI, 624, Via, VI24, VI34. Parcours des faisceaux au-dessous de la section inlernodale. Terminaison inférieure des faisceaux du système foliaire VI. — Les faisceaux VI, VI, VIia, qui appartiennent à la couronne nor- male descendent dans cette couronne à peu près verticalement, le faisceau V[1, se rapprochant un peu du faisceau VI. À mesure qu'ils descendent, leur taille diminue notablement. Au nœud I on les retrouve, le faisceau VI, entre les faisceaux 11144 et III, Les fais- ceaux Vliy et VI, entre les faisceaux I et I7. Ils ne sont plus à ce niveau représentés chacun que par une très petite file de trachées, et bientôt, dans l’entre-nœud I, on les voit s’éteindre par disparition de ces dernières trachées. Les faisceaux corticaux du système foliaire VI descendent dans (1) Il arrive fréquemment que le faisceau 6”54 se jette tout entier sur le bord gauche du faisceau VI3g. — 344 — l'écorce sans contracter gamais aucun rapport direct avec la couronne libèro-ligneuse normale. Ces faisceaux se terminent inférieurement, à des niveaux très variables, en s’accolant aux bords de faisceaux situés au-dessous d'eux dans l’écorce, c’est-à-dire à des faisceaux corticaux de systèmes foliaires sous-jacents ou à des faisceaux de la couronne normale, mais au moment où ceux-c1 tra- versent l'écorce en descendant de la feuille. Dans le cas spécial du rameau étudié, la terminaison inférieure des faisceaux corticaux du système foliaire VI se faisait de la façon suivante : Le faisceau VI2, se divise, au nœudIV, en deux lobes dont l’un s’accole immédiatement au bord droit du faisceau 444 et dont l’autre descend jusqu’au nœud II et s'y accole au bord droit du faisceau IV24. — Le faisceau VI3, se jette dès l’entre-nœud V sur le bord gauche du faisceau VI2y. — Le faisceau VI4, descend jusqu'au nœud IV et s’y jette sur Le bord gauche du faisceau 414. Le faisceau VI24 se termine au nœud IIT par deux branches qui s’accolent aux deux bords du faisceau 337. — Le faisceau VI34 (ren- forcé déjà par l’accolement du faisceau VIza) se jette, à la partie supérieure du nœud III, sur le bord droit du faisceau VI24. Le faisceau 62, s’accole, dans l'entre-nœud IV, au faisceau IV34. — Le faisceau 624 se divise, au nœud IIT, en deux branches dont l'une se jette sur 349 et l’autre sur Il24. Le faisceau 62, descend jusqu’au nœud I et s’y divise en deux branches qui s’accolent de chaque côté du faisceau 134. — Les fais- ceaux 034 et 644 réunis en un seul viennent se terminer, au nœud IV, sur le faisceau 459. — Le faisceau 6 se réunit au faisceau 624, puis celui-cise jette, au nœud III, sur le faisceau 354. — Les faisceaux 634 et 614 réunis se terminent, au nœud IIT, sur le bord droit du faisceau 349. Ainsi donc, les faisceaux corticaux du système foliaire VI se ter- minent sur des faisceaux des systèmes foliaires IV, II et I qui sont situés au-dessous de lui. Tous ces faisceaux diminuent peu à peu de taille, à mesure qu’ils descendent (1). (1) La terminaison inférieure du système foliaire telle que je viens de la décrire est celle que j'ai observée dans le rameau choisi comme type. Je l’ai rencontrée également avec très peu de modifications dans d’autres rameaux de Gustavia augusta présentant la Aion Parcours des faisceaux au-dessus de la section pétiolaire. Leur pénétration et leur distribution dans le limbe.— a. Les faisceaux de la section pétiolaire montent vers le limbe et pénètrent indivi- duellement dans la nervure médiane en conservant leurs positions relatives. Pendant ce parcours ils se rapprochent insensiblement les uns des autres, mais sans cesser de rester indépendants. En suivant pas à pas les faisceaux de ce système libéro-ligneux depuis la base de la nervure médiane jusqu'à son sommet, on fait les remarques suivantes : 1° Ce système se rend directement et sans interposition de régions diaphragmatiques de la base au sommet de la nervure ; 2° Tous les faisceaux principaux se rapprochent peu à peu du plan de symétrie de la nervure et ils envoient dans la direction de ce plan, des anastomoses au faisceau voisin. En outre, ceux de ces faisceaux qui sont marginaux viennent successivement s’accoler au bord extérieur de leur voisin immédiat. Il en résulte qu'aux supé- rieurs de la nervure médiane, l'arc libéro-ligneux principal n’est plus représenté que par un large anneau aplali radialement, (B). Hg e2 DLIXx: 3° Le système libéro-ligneux de la nervure médiane s'épuise peu à peu en émettant les faisceaux des nervures latérales ; 4 Les faisceaux des nervures latérales se détachent des bords du système libéro-ligneux de la nervure médiane, fig. 3. +. Celui des grosses nervures latérales, S, est formé par la réunion, d'un gros lobe détaché du bord de l’arc principal, de petits lobes issus des bords des arcs antérieurs, quelquefois d’un petit lobe détaché du bord de l'arc postérieur. méme symétrie ; mais en étudiant des rameaux de symétrie différente, j'ai pu constater que les rapports contractés par l'extrémité inférieure de chacun des faisceaux du système foliaire VI, se modifiaient ex méme temps que la symétrie elle-même de la tige. Les modifications m'ont toujours paru être commandées par la loi suivante : Tout faisceau d'un système foliaire s’insère sur le faisceau foliuire IMMÉDIATEMENT SOUS-JAGENT DANS LE MÊME PLAN VERTICAL, quel que soit le système foliaire auquel appartient ce dernier. Cette règle peut d’ailleurs être masquée dans la tige adulte par l'inégalité qui s’est produite dans l'accroissement intercalaire des diverses parties de cette tige. C’est de cette façon que dans certains cas, les faisceaux cessent d'être verticaux et rectilignes pour devenir plus ou moins obliques et ondulés. MN — Il reçoit en outre un petit faisceau / que lui envoie le faisceau sor- tant dans la grosse nervure immédiatement inférieure, Fig. 3. Gustavia auqusta. Schema indiquant la façon dont les faisceaux des nervures latérales se détachent du bord du système libéro-lisneux de la nervure prinei- pale. — Les faisceaux postérieurs n’ont pas été figurés ; VI, faisceaux principaux ; 6”, 6”, faisceaux antérieurs ; S, T, Q, faisceaux sortant dans les nervures secondaires, tertiaires, quaternaires. 8. Les faisceaux des petiles nervures latérales, T'et Q, se détachent des faisceaux /. Ils peuvent recevoir en outre de très petits lobes détachés des faisceaux antérieurs de la nervure médiane ; 5° Les faisceaux de la rangée postérieure de la nervure médiane diminuent peu à peu de taille vers le haut et disparaissent, soit par extinction au milieu du tissu fondamental, soit par émission de lobes sortant dans les nervures latérales, soit en s'accolant aux faisceaux de la rangée principale. Ces faisceaux sont tous épuisés vers le + inférieur de la nervure médiane ; 6° Les faisceaux de la rangée secondo-antérieure sont tous épuisés à la base du + supérieur de la nervure médiane ; 7° Les faisceaux de la rangée primo-antérieure subsistent Jjus- qu’au sommet de la feuille : 8 Le système libéro-ligneux de la nervure médiane se termine à son sommet sur une petite ampoule libéro-ligneuse comparable à celle que nous avons décrite chez les Myrtacées (1). L'extrémité de (1) Loc. cit., p. 403. — 344 — cette ampoule se perd, chez la feuille adulte, dans une petite cicatrice subéreuse qui a détruit le sommet de la feuille ; 9 Chacun des gros faisceaux concentriques ou annulaires de la section du pétiole se divise, au-dessus de la base du limbe, en un arc libéro-ligneux postérieur et un arc libéro-ligneux antérieur, celui-ci étant toujours moins puissant que celui-là. A partir de ce moment tout faisceau qui s’en détache emporte toujours, un lobe arraché du bord de l’arc antérieur, un lobe arraché du bord de l'arc postérieur (1). b. Lorsqu'on suit le faisceau d’une grosse nervure latérale secon- daire depuis sa section basilaire jusqu’au point où cette nervure se iette, au bord du limbe, sur la nervure secondaire immédiatement supérieure, On voit : 1° Que ce faisceau comprend, comme les gros faisceaux de la nervure médiane, un arc postérieur à orientation normale et wn arc antérieur dans lequel le bois est extérieur et le liber intérieur ; 2° Que ce faisceau s'épuise peu à peu en émettant les faisceaux des nervures tertiaires. Son arc antérieur est épuisé vers les Z de la nervure ; 3° Qu’à l'extrémité de la nervure secondaire le faisceau s’accole latéralement au faisceau de la nervure secondaire immédiatement supérieure ; 4 Que la gaîne mécanique du faisceau existe sur toute sa lon- gueur. Cette gaîne se réduit moins vite que le tissu libéro-ligneux caractérisé. Le tissu fondamental des nervures secondaires diminue peu à peu. Vers le bord du limbe il n’est plus représenté que par deux assises antérieures et deux assises postérieures. c. La section transversale des nervures tertiaires ressemble beaucoup à celle de l'extrémité des nervures secondaires. Toutefois leur faisceau libéro-ligneux est encore plus grêle. (1) Chacun de ces gros faisceaux concentriques se conduit donc de la même façon qu'un système foliaire pourvu de faisceaux antérieurs, et en particulier que celui des Myrtacées (Loc. cit. p. 401 et suiv.. — 345 — Les nervures d'ordre supérieur ne se distinguent du reste du hmbe que par l'allongement des cellules épidermiques postérieures anférieures) dans le sens de ces nervures. Leur faisceau libéro- ligneux, quoique grêle, possède toujours une gaîne fibreuse. Terminaison supérieure des faisceaux du syslème foliaire. — a. La nervation du limbe étant réticulée, les faisceaux des diverses nervures, s'y accolent soit latéralement soit bout à bout. Il existe en outre, dans l’intérieur des plus petites mailles de ces réseaux, des ramifications libéro-ligneuses qui circulent dans la région profonde du parenchyme lacuneux et dont la structure est celle de petits faisceaux libéro-ligneux normaux. Ces ramifications se détachent des bords du faisceau qui limite la maille et se ter- minent en pointe libre après une ou plusieurs divisions. Les extré- mités libres de ces ramifications sont toujours très grêles et constituées par une ou deux files de trachées courtes et légèrement globuleuses qu'enveloppent quelques fibres peu allongées et peu sclérifiées. b. Nous avons indiqué précédemment que le système libéro- ligneux de la nervure médiane se termine sur une ampoule libéro- ligneuse située dans l'extrémité de cette nervure. La feuille de Gustavia augusta possède encore une petite ampoule libéro-ligneuse dans chacune de ses dents marginales. Ces dernières, de même que celle du sommet du limbe, sont, chez la feuille adulte, coupées par une cicatrice subéreuse partant du milieu du bord supérieur de la dent. b. Gustavia Marcgraaviana Mers, G. pterocarpa Porr. (1) Deux espèces seulement parmiles Lécythidées étudiées se rappor- tent au type Gustavia augusta,ce sont G.Marcgraaviana et G. ptero: (1) Nous rappelons que pour la comparaison ci-dessous nous n’employons que des feuilles d’un développement moyen. Nous laissons intentionnellement de côté, d’une part, toutes celles qui auraient accidentellement un développement exagéré, et, d'autre part, celles qui, soit en raison du niveau de leur insertion sur la tige (région pérulaire ou région florale), soit accidentellement, présenteraient une réduction plus ou moins accusée. — 346 — carpa. Les systèmes libéro-ligneux foliaires de ces trois espèces ne semblent guère différer entre eux que par leur plus ou moins grand développement , développement qui n’est pas en rapport absolu avec la taille des feuilles (1). . Une section transversale de la base de la feuille permet d’indi- quer rapidement les différences spécifiques. Sur cette section, le système foliaire de G. plerocarpa se montre relativement peu développé ; il ne comprend que deux faisceaux postérieurs, Cinq ou sept faisceaux principaux, dont trois seulement sont gros , et un seul rang de faisceaux antérieurs. En outre, tandis que chez les deux autres espèces il existe toujours au milieu de la bande primo- antérieure un large faisceau annulaire, celui-ci manque chez G. plerocarpa. La section basilaire de la feuille de G. Marcgraaviana est grande, élargie tangentiellement et prolongée latéralement dans de larges expansions lamelleuses ; elle diffère donc sensiblement de celle de G. augusta, qui est presque arrondie et pourvue seulement de deux petites ailes. En outre, tandis que les faisceaux antérieurs de G. augusta ne sont répartis habituellement que sur deux rangs, ceux de G. Marcgraaviana sont distribués sur /rois rangs. Les faisceaux du rang tertio-antérieur sont aussi nombreux que ceux des autres rangs, mais ils sont plus petits. 8. La rentrée dans la tige des faisceaux du système foliaire rap- pelle, chez tous les Gustavia, celle que nous avons décrite chez G. augusla. Les faisceaux tertio-antérieurs de G&. Marcgraaviana rentrent, à la base de la feuille , dans le rang secondo-antérieur et dès lors ce cas spécial se trouve ramené à la disposition décrite. Les deux faisceaux postérieurs de G. plerocarpa rentrent dans les faisceaux principaux dès la base de la feuille, par suite la tige ne possède qu’un seul rang de faisceaux corticaux. Ceux-ci sont eux- mêmes, en raison de la réduction de tout le système foliaire, beaucoup moins nombreux et beaucoup moins gros que ceux des deux autres espèces de Gustavia. Sous ce rapport, une section (1) Gustavia augusta : feuille pétiolée, longue de 0,280 à 0,300 , large de 0,070 à . 0,080. — G. Marcgraaviana : feuille sessile, longue de 0,20c -0,24c , large de 0,07 - 0,080 . —- G. plerocarpa : feuille sessile, longue de 0,19c -0,21C , large de 0,06c -0,07c . — 347 — internodale de G. pterocarpa, prise dans un rameau distique, ressemble beaucoup à celle des Lécythidées proprement dites. Quant aux rapports qui unissent les divers systèmes foliaires dans la tige de chacune de ces trois espèces de Gustavia, ils varient en même temps que la symétrie elle-même de la tige ; c'est d’ailleurs là un fait que nous avons déjà observé chez G. augusta. Mais chaque système comprend toujours {rots faisceaux qui rentrent dans la couronne normale , les autres descendant dans le parenchyme cor- tical. Ces derniers restent à {ous les niveaux indépendants de cette couronne normale et ils ne se terminent inférieurement que sur des faisceaux corticaux ou sur des faisceaux qui traversent l'écorce. y. La façon dont les faisceaux pénètrent dans la nervure médiane et leur parcours le long de cette nervure rappellent beaucoup ceux que nous avons décrit chez G. augusta. Il en résulte qu’une section pratiquée aux # de cette nervure ne montre plus que 1, 2 ou 3 petits faisceaux antérieurs et un faisceau principal. Ce dernier est relati- vement gros chez G. Marcgraaviana; il est annulaire aplati et presque toujours flanqué de deux petits faisceaux latéraux. La feuille des trois espèces renferme des terminaisons libéro- ligneuses en pointe libre dans la région lamelleuse du limbe et des terminaisons en ampoule à la base de la dent terminale et des dents marginales. B. — a. Couratari quianensis Aug. (1). Distribution des faisceaux libéro-ligneux sur une section transversale du Peétiole (2). — La section transversale du pétiole de C. guianensis ne possède que deux rangs de faisceaux libéro- ligneux, le rang principal et le rang antérieur, (B), fig. 4. (1) Les feuill:s du rameau étudié étaient distiques. (2) Pour faciliter la comparaison entre les parcours des diverses espèces étudiées, nous supposerons toujours, de même que chez G. augusla, que le système foliaire étudié appartient à la sixième feuille. = 10 (ou 11) faisceaux occupent le rang principal; ce sont, de gauche à droite : VI5g (1), Vlig, V9, Vo, VIH, VI, Via, Vl2a, Vl3a, Via, VI5a. Fig.4. Couratari guianen- sis. (A) Section trans- versale de l’entre-nœud VI (voir fig. 5, p. 350).— (B) Section transversale du pétiole de la feuille VI.— (C) Section trans- versale pratiquée vers le milieu de la nervure principale. — Même nu- mérotation des faisceaux que pour lafig.1, p.335, Gg, canal glandulaire. (1) Ce faisceau peut manquer, ce qui réduit à 10 le nombre des faisceaux du rang principal. — 349 — 4 faisceaux seulement composent le rang antérieur; ce sont : 1° les gros faisceaux 61, et 614 situés contre la face antérieure des faisceaux Vi, et Vita, et généralement presque accolés l’un à l'autre dans le plan antéro-postérieur ; 2° les petits faisceaux 64, et 644 situés contre la face intérieure des faisceaux VI2, et VI2. Distribution des faisceaux libèro-ligneux sur une section moyenne de l'entre-nœud VI, (A), fig. 4. — «. La couronne libéro- ligneuse renferme au moins 8 faisceaux foliaires. En avant et en arrière dans le plan VIC se trouvent les faisceaux VI et VII: à gauche et à droite du faisceau VI sont les faisceaux VI1, et VIia dont les lignes de symétrie font avec la sienne un angle de 65° à 75’; à gauche et à droite du faisceau VII et à 65°-75° de lui se trouvent les faisceaux VIl14 et VIl4g. Enfin, de chaque côté et près du fais- ceau VI, on distingue deux petits faisceaux VIll»g et VIlImd. 8. Le parenchyme cortical renferme 15 faisceaux intérieurs et un assez grand nombre de faisceaux extérieurs. Les faisceaux intérieurs sont : Les faisceaux 62, et 624 situés en avant, à gauche et à droite du faisceau VI; Les faisceaux VI2, VIl3s, Vlss, situës à gauche et VI29, VI3a, Vlad situés à droite. Ces faisceaux sont rangés sur les prolonge- ments de l'arc auquel appartiennent VI1,, VI et VIig; Les faisceaux 724 et 724 situés en arrière, à gauche et à droite du faisceau VII; Les faisceaux VIl22 et VII34 situés en face de VIl1s, et les fais- ceaux VIl2, VIT3 situés en face de VIl1g. Les faisceaux extérieurs sont surtout situés dans la moitié anté- rieure de la section. Ils sont beaucoup plus petits que les précédents et souvent réduits à un petit paquet de fibres. Parcours des faisceaux entre la section péliolaire et la section internodale, (À), fig. 5. — Si l'on suit les faisceaux libéro-ligneux nt depuis la section pétiolaire jusqu’à la section internodale, on voit que : Fig. 5. Parcours des faisceaux dans le système libéro-li- gneux foliaire de C. guia- nensis. — (A) Partie du système situé au-dessous de la section pétiolaire (même numérotation des faisceaux que dans la fig. 4, p.348). — Les faisceaux postérieurs n’ont pas été fi- gurés ; les faisceaux corti- caux sont teintés en noir ; | les faisceaux de la couronne SK portent des hachures. — NAS (B) Parcours dans la base de la nervure principale. S, T, faisceaux sortant dans les nervures secondaires et tertiaires. 1° Les faisceaux principaux VIxy, VI3s, VIl2s, Vlig, VI, VlHa, Vl2a, VI3a, VIia, VI5a, descendent vers la tige et y pénétrent sans subir de modifications ; ces faisceaux viennent occuper chacun sur la section transversale internodale, (A), fig. 4, la position de même nom ; 2 Le faisceau antérieur 61, se divise, au bas du pétiole, en deux 2e branches dont l'une, la plus grosse, représente le véritable faisceau 614 et vient s'accoler au bord gauche du faisceau VI, au moment où celui-ci rentre dans la couronne normale. La seconde branche repré- sentant le faisceau 63,se dirige vers le faisceau VI1,, puis se divise en deux lobes qui s’accolent sur les bords de ce faisceau au moment où il rentre dans la couronne normale. Au niveau du nœud, il se forme un faisceau 62, par la réunion d’une branche détachée de 614 et d'une branche détachée de 637. Le faisceau 62, descend verticale- ment dans le parenchyme cortical jusqu’à la section internodale (1); Le faisceau 64, se rapproche en descendant du faisceau 62, et se divise, à la base du nœud, en deux lobes qui s’accolent aux bcrds de ce faisceau. Le parcours des faisceaux 614, 644, situés à droite du plan de symétrie de la feuille, est identique à celui des faisceaux 617, 649, mais il lui est symétrique : 3° La plupart des faisceaux du système foliaire émettent au moment où ils pénètrent dans la tige de petits faisceaux qui des- cendent verlicalement dans la partie extérieure du parenchyme cortical. Ce sont eux qu’on retrouve dans cette même région sur la section internodale. Ces faisceaux correspondent évidemment aux faisceaux postérieurs de Guslavia auguslta, mais chez Couratari guianensis ils ne s'isolent des faisceaux principaux qu'au moment où ceux-ci pénètrent dans la tige, tandis que chez Gustavia augusta ils sont déjà isolés dans la nervure médiane. La gaine scléreuse qui enveloppe les faisceaux du pétiole devient moins épaisse dans la base de cet organe. Dans la tige, il n’en sub- siste que la partie extérieure. Terminaison inférieure des faisceaux du système foliaire VI. — 4. Le faisceau VI de la couronne normale descend verticalement jusqu'à la partie supérieure du nœud IV, dont le faisceau IV est situé dans le même plan. À ce niveau, il se divise en deux branches égales qui s'écartent l’une de l’autre puis s’établissent de chaque côté du faisceau IV. Ces branches diminuent peu à peu d'importance (1} Il résulte de ce parcours que le faisceau 614 du pétiole de C, guianensis est dû à l'accolement des faisceaux 617, 62y, 639 de Gustavia augusta. = ue en descendant, puis enfin disparaissent par extinction et sans s’ac- coler à aucun autre faisceau. Les faisceaux Vli, et Vlia descendent à peu près verticalement et viennent s’accoler. au-dessous du nœud IV, au bord extérieur des faisceaux IV14 et IV14. 8. Les faisceaux 624 et VI2, descendent dans le parenchyme cor- tical et s’accolent dans le nœud IV aux bords du faisceau IV2,. Les faisceaux 624 et VI2a s'accolent de même aux bords du faisceau IVi1a (1). Les faisceaux VI3, et VI3a se jettent, au nœud V, sur les faisceaux VI2, et VI2a. Le faisceau VIs, se divise, au nœud V,en deux branches qui s’accolent aux bords du faisceau 524. Les faisceaux VIza et VI5a se jettent respectivement, au nœud V, sur les faisceaux V4, et V2. y. Les petits faisceaux corticaux postérieurs de la section inter- nodale descendent dans le parenchyme cortical en conservant sen- siblement leurs positions relatives. Ceux d’entre eux qui se trouvent aux bords de l'arc foliaire se jettent, au nœud V, sur les faisceaux postérieurs de ce nœud, les autres rentrent généralement dans les faisceaux corticaux intérieurs de l'arc fohaire VI. Ainsi donc, tous les faisceaux corticaux du système foliaire VI de C. guianensis restent corticaux à tous les niveaux et se ter- minent en s’accolant aux faisceaux corticaux qu'ils rencontrent en descendant. Tous ces faisceaux , de même que ceux de la couronne normale, diminuent peu à peu de taille en descendant. à. Le canal gommeux du pétiole se rétrécit sensiblement à la base de cet organe et pénètre dans la moelle de la tige. Il vient rejoindre le canal gommeux médullaire et se fusionner avec lui en descendant. Parcours des faisceaux au-dessus de la section pétiolaire. Leur pénétration et leur distribution dans le Limbe.— a. Les faisceaux (1) Il existe là une légère différence entre le lieu d'insertion des faisceaux 62/, Via et celui des faisceaux 624, VIza, mais cette différence est due simplement à une légère modification de la symétrie du rameau étudié. Ce cas spécial vient à l'appui de l'opinion que nous avons exprimée (loc. cit.) sur la valeur des rapports que contractent entre eux les divers systèmes libéro-ligneux foliaires d’un rameau. = — de la section pétiolaire montent vers le limbe et pénètrent directe- ment dans la nervure médiane. Pendant cette marche, les faisceaux principaux se rapprochent les uns des autres sans se fusionner et se disposent sur un arc plus convexe. Les bords du faisceau VI com- mencent à s'incurver vers l'intérieur. Les faisceaux Vliget Via deviennent concentriques ; les faisceaux VI2, et VI24 présentent une tendance à le devenir. Les deux faisceaux 61, et 614 se rapprochent du plan VIC et se réunissent dans ce plan; ils sont toujours séparés du faisceau VI par le canal gommeux. Si on suit ce système libéro-ligneux de la base au sommet de la nervure principale on remarque l’accentuation de la tendance qu'ont les faisceaux à devenir concentriques ; en même temps ils s’accolent les uns aux autres latéralement. Il en résulte que le système libéro- ligneux de la nervure médiane n’est plus représenté vers le milieu de sa longueur, que par trois faisceaux libéro-ligneux principaux et un seul faisceau libéro-ligneux antérieur, (C), fig. 4. Destrois faisceaux principaux, les deux latéraux sont annulaires et aplatis radialement. Les bords du médian sont fortement incurvés vers l’intérieur et arrivent presque à se réunir dans le plan antéro-postérieur ; ils forment une bande libéro-ligneuse interne à orientation renversée, inlimement appliquée contre la face interne du faisceau normal (1). Le faisceau antérieur possède la même structure que les faisceaux principaux latéraux. Dans la partie supérieure de la nervure médiane, les trois fais- ceaux principaux se fusionnent en un seul. Entre le faisceau antérieur et le faisceau principal médian se trouve le canal gommeux. Il persiste jusque vers la base du à supé rieur de la nervure médiane. La gaine scléreuse qui enveloppe les faisceaux du pétiole augmente encore d'épaisseur à la base du limbe, surtout dans les faisceaux antérieurs. Chez ces derniers, elle renferme en outre des cordons de liber mou, analogue à celui que l’on trouve chez certaines Leptos- (1) Un secteur pris dans un de ces trois faisceaux les montre par suite formés de bois et de liber externe , de bois et de liber interne, c'est-à-dire bicollatéraux. Ceci vient à l'appui de l'opinion que j'ai émise antérieurement (Loc. cil., p. 349), sur la valeur morphologique du liber interne des faisceaux bicollatéraux des Mélastomacées et des Myrtacées. Te permées. En montant le long de la nervure principale, l’épaisseur d la gaîne fibreuse diminue peu à peu. b. Le système libéro-ligneux de la nervure médiane émet succes- sivement les faisceaux des nervures latérales. Les faisceaux VI54, Via, VI3a, Va, sortent ainsi successivement dans les 4 premières nervures latérales secondaires, (B), fig. 5. C'est ensuite le faisceau Vlia, puis le faisceau VI qui fournissent les faisceaux des nervures latérales supérieures. Le faisceau de chacune des nervures latérales ainsi formé reçoit en outre : 1° un lobe / de la nervure secondaire immédiatement inférieure, et 2° (sauf celui des trois nervures secon- dairés inférieures du limbe) un faisceau détaché du bord de l'arc libéro-ligneux antérieur de la nervure principale. Sur les petits faisceaux / s’insèrent les faisceaux des nervures tertiaires, T. c. Les faisceaux des nervures secondaires ne comprennent jamais que du tissu libéro-ligneux externe entouré par une gaîne épaisse. Ils ne sont pas accompagnés de canal gommeux. Terminaison supérieure des faisceaux du système foliaire. — Les petites branches libéro-ligneuses du limbe de C. guanensis sont peu sclérifiées. Les dernières ramifications se terminent en pointe libre comme celles de Guslavia augusta, mais les éléments trachéens ultimes y sont beaucoup plus larges, leur diamètre pou- vant atteindre Ov 02 et 0m 03. En outre, ces éléments semblent directement accolés au parenchyme lacuneux. Le limbe de C. guianensis ne porte pas comme celui des espèces précédentes de dents marginales. Il ne renferme pas non plus de terminaisons libéro-ligneuses en ampoule près de son bord. b. Autres Lécythidées (par comparaison avec C. guianensis). Toutes les Lécythidées proprement dites (Eulécythidées), que nous avons étudiées, ous paraissent devoir être rapportées au type C. guianensis. La section transversale du pétiole de ces espèces montre toujours : "#6 2 1° un rang plus ou moins convexe de faisceaux principaux ; 2° une bande continue formée par la réunion des faisceaux antérieurs. Jamais on n'y voit de faisceaux postérieurs. Dans toutes ces espèces, les faisceaux du système foliaire rentrent dans la tige de la même façon que ceux de C. quianensis, c'est-à- dire que : 1° les faisceaux antérieurs s’accolent, à la base de la feuille, aux bords des faisceaux principaux, les faisceaux 62, et G24 restant seuls indépendants et descendant dans le parenchyme cor- tical; 2° les 3 faisceaux principaux médians rentrent dans la cou- ronne normale; 3° les autres faisceaux principaux descendent dans le parenchyme cortical ; 4° de petits faisceaux postérieurs se dé- tachent, à la base de la feuille, des faisceaux principaux ren- trants (1); ils descendent dans le parenchyme cortical sur un rang extérieur à celui qui renferme les faisceaux principaux. Cependant, ces faisceaux postérieurs peuvent manquer chez quelques espèces (Eschweilera Luschnathu). Les rapports contractés par l'extrémité de chacun de ces faisceaux avec ceux des systèmes foliaires sous-jacents sont fréquemment les mêmes que chez C. quianensis. Cela tient à ce que, chez toutes les espèces en question, la symétrie de la tige répond assez régu- lièrement au cycle t. La pénétration du système libéro-ligneux foliaire dans le limbe et son parcours dans la nervure médiane rappellent également ceux de C. guianensis. Toutefois , la forme de chacun des faisceaux et leur position relative étant susceptibles de certaines variations, il en résulte que le système libéro-ligneux prend, sur une section trans- versale de la nervure médiane, un aspect assez variable suivant les espèces. Examinons quelques-unes de ces variations sur une section pratiquée aux ? de la longueur du limbe. Sur une telle section le système libéro-ligneux de Zecythis racemi- flora et celui de Bertholletia excelsa diffèrent à peine de celui de C. guianensis. Celui d'Eschweilera longipes, fig. 20, pl. x, comprend, comme sur la section pétiolaire, un rang de faisceaux principaux et (1) D’autres fois, ces faisceaux postérieurs apparaissent brusquement au miliea du parenchyme cortical de la base du pétiole. D'abord très grêles , ils grossissent un peu à mesure qu'on les observe en descendant dans la tige. C'est le même fait que nous avons déjà indiqué dans la nervure médiane de Gustavia augusta. M Vin une bande antérieure, mais le tout beaucoup plus réduit. En outre, les 3 faisceaux principaux médians sont pourvus chacun, sur sa face interne, d'une très petite bande libéro-ligneuse à orientation ren- versée, ou même simplement de quelques groupes d’ilots libé- riens (1); ces 3 faisceaux médians sont quelquefois réunis en 1 seul faisceau large et bicollatéral. Chez Eschweilera subglandulosa, même dispositif que dans l'espèce précédente, mais en outre la bande des faisceaux antérieurs tend à incurver ses bords vers la face supé- rieure du limbe, tandis que la bande fibreuse qui garnit sa face interne prend une grade épaisseur. Ce dernier caractère est surtout accentué chez Æschveilera Luschnathii, chez qui la gaîne forme une petite bande allongée perpendiculairement à la face supérieure de la nervure. Dans la nervure de Chytroma Idalimon, fig. 19, pl. x, et de Lecylhis corrugata , on retrouve encore cette petite bande fibreuse verticale, mais plus longue et plus large. Le faisceau principal de ces deux dernières espèces est très fortement convexe. Les faisceaux des nervures secondaires de toutes les espèces se dé- tachent du système libéro-ligneux de la nervure médiane de la même façon que dans la feuille de Couralari guianensis, mais il peut arriver que le faisceau des plus grosses de ces nervures prenne , au moins à leur base, la forme concentrique ou annulaire(Zecythopsis rufescens). De même que chez C. quianensis, les terminaisons libres du système libéro-ligneux dans le limbe diffèrent de celles de Guslavia augusta ; elles sont caractérisées par leurs éléments très larges et à parois lisses ou presque lisses. Nous donnons, pour Lecyllus ollaria, les figures correspondantes à celles de C. quianensis, fig. 6 et 7, afin de bien montrer, par la comparaison de deux genres différents, combien les ressemblances du système foliaire sont grandes chez les diverses Lécythidées. L. ollaria est cependant à première vue assez différent de C. guia- nensis. Une section de son pétiole ne rencontre que 5 faisceaux principaux et 2 faisceaux antérieurs. Mais la comparaison des sysièmes foliaires complets Jaisse entre- voir que les petits faisceaux principaux marginaux de Z. ollaria VI2s et VI2a, pourraient bien en réalité correspondre chacun à 3 faisceaux de C. quianensis (VI2 + VI39 + VI) et (VI24 + VI3a (1) Donnant au faisceau l'aspect d'un faisceau bicollatéral. — 357 — + Vlad). D'autres particularités se montrent encore dans la forme du système foliaire de L. ollaria. Tels sont l’étroitesse des faisceaux NY | MAN Fig. 6. Lecythis ollaria. (A) “UN M PAU Section transversale de l’entre- | | nœud VI. — (B) Section du 0 pétiole de la feuille VI. — (C) Section transversale pratiquée vers le milieu de la nervure DM ÉTÉ EP NOI CEEAE principale. (Comparer à la fig. 4: p. 348). Fig. 7. Parcours des faisceaux dans le système foliaire de Z. ollaria. (Comparer à la fig. 5, p. 350). en général , la dichotomie lente du faisceau médian VI dans la tige, le reploiement en arrière des bords du système, reploiement qui Lo amène les faisceaux VI2, et VI24 en arrière des faisceaux Vliy et Vlia, etc. Mais toutes ces particularités , pour être utilisées sérieu- sement en vue de la classification. devraient être étudiées par comparaison sur un grand nombre d’espèces : or, les trop peu nom- breux matériaux dont nous avons pu disposer ne nous ont pas permis de faire un tel travail. Ajoutons cependant que les systèmes libéro- ligneux de ZL. lanceolata et de Cariniana brasiliensis ressemblent beaucoup à celui de Z. ollaria ; le premier renferme 7 faisceaux, le second 5 seulement ; en outre, ceux-ci sont rangés sur une ligne et non sur un arc. Nous avons montré antérieurement, p. 324, que les terminaisons libéro-ligneuses établies à l'intérieur du limbe ressem- blaient plus dans ces trois espèces à celles de G. augusta qu'à celles des autres Lécythidées. Nous ajouterons que toutes trois ont des feuilles dont les bords dentés reçoivent, comme ceux de G. augusla, des terminaisons libéro-ligneuses en ampoule et que cette parti- cularité ne se retrouve chez aucune autre des Lécythidées étudiées. C. — a. Barringtonia macrocarpa Hassk. (1). Distribution des faisceaux libéro-ligneux sur une section trans- versale du pétiole VI (2). — Une section transversale du pétiole de B. macrocarpa rencontre 3 rangs de faisceaux qui sont, (B) fig. 8 : 4 faisceaux postérieurs (3), 627, 619, 614, 624, 9 faisceaux principaux, VI4y, VI39, VI29, Vly, VI, VHa, VI2d, VI3d, VI4a, 4 faisceaux antérieurs, 63, 619, 614, 634. Distribution des faisceaux libéro-ligneux sur une section trans- (1) La tige de B. macrocarpa est alterne. Les feuilles sont le plus souvent distribuées sur cette tige suivant le cycle &. (2) Voir la note 2, page 347. (3) Dans quelques échantillons ces faisceaux étaient un peu plus nombreux. — 50 — versale de l’entre-nœud VI, (A) fig. 8, (1). — La couronne libéro- ligneuse normale ne renferme qu’un petit nombre de faisceaux foliaires. Parmi ceux-ci, un seul est notablement plus que les autres caractérisé comme faisceau sortant, c’est le faisceau VI. Les faisceaux corticaux sont nombreux. Nous rappelons que toujours leur bois est extérieur et leur liber intérieur. Parmi ces faisceaux, ceux qui appartiennent au système foliaire VI sont Fig. 8. Barringtonia macro- carpa. (A) Section transver- sale de l'entrenœud VI; (B) Section transversale du pétiole de la feuille VI — VI, VIi, Vlua,. .., faisceaux principaux de la feuille VI; 6,...., fais- ceaux postérieurs : 6,...., fais- ceaux antérieurs. Errata. Sur la section interno- dale, lire Vlig et VIsa au lieu de VIsg et Visa. — Sur la sec- tion pétiolaire, lire 63, et 634 au lieu de 624 et 624. (1) Nous croyons que la comparaison du parcours des faisceaux dans la tige de G. augusta, de Couratari guianensis et de Lecythis ollaria , démontre suffisamment combien les rapports de position et les contacts des faisceaux y sont essentiellement variables en même temps que la symétrie du rameau , pour qu'il soit nécessaire d'y insister davantage. Aussi, pour abréger, nous bornerons-nous ici à décrire la forme du système foliaire considéré isolément, et laisserons-nous de côté le détail des anastomoses qui terminent inférieurement chacun de ses faisceaux. Mentionnons cependant que l'in- sertion des systèmes foliaires dans le rameau étudié de B. macrocarpa différait de toutes celles que nous avons précédemment décrites ou figurées ; elle différait également de celle de B. aculangula (loc. cit., Assoc. francç., fig. 4). Ne décrivant le parcours des faisceaux que dans le système foliaire VI, nous nous abstiendrons de nommer les autres faisceaux de la section internodale, ne ee tous situés dans la région corticale qui avoisine le faisceau VI. Ce sont : A droite du faisceau VI, Le faisceau VI1a à environ 45° du faisceau VI, Le faisceau VI24 plus latéral que précédent, Le très petit faisceau VI4a, extérieur au faisceau VI2 ; À gauche du faisceau VI, Les faisceaux Vliy, VI29, VI4y, symétriques des précédents par rapport au plan de symétrie de la feuille VI. D'autres faisceaux, plus petits, occupent un arc compris entre Vlis et Vlsa et postérieur à VI. Ce sont de gauche à droite : C2g, 629, 619, 614, 624, 624, parmi lesquels les médians peuvent être représentés chacun par plusieurs lobes. Tous les autres faisceaux corticaux de la section appartiennent aux systèmes foliaires des feuilles supérieures. Parcours des faisceaux entre la section basilaire de la fewalle et la section internodale, (À) fig. 9. — a. Lorsqu'on suit, en descen- dant, les faisceaux principaux de la section basilaire de la feuille, on voit : LE Fig. 9. Parcours des faisceaux dans le sys- tème libéro-ligneux foliaire de Barringto- nia macrocarpa. Mèmes explications que pour la fig. 2, p. 339. — Les boucles indi- quent les niveaux où les faisceaux rentrant dans la tige tournent sur eux-mêmes. Erratum. Lire Vls et Vlsa, au lieu de VIz et Visa, au niveau de la section interno- dale, 637 et 634, au lieu de 62 et 6x4, au niveau de la section pétiolaire. = hi — 1° Que le faisceau médian VI, reçoit sur ses bords les faisceaux 619, 614, puis rentre directement dans la couronne normale ; 2 Que tous les autres faisceaux principaux deviennent corticaux dans la tige. Les faisceaux VI1, et VIia rentrent dans la tige en s’écartant du faisceau VI. Ils {ournent ensuite brusquement sur eux-mêmes , de telle sorte que leur orientation, normale dans la feuille, devient inverse dans la tige. Ils descendent ensuite à peu près verticalement dans le parenchyme cortical. Les faisceaux VI2,, VI3,, d'une part, VI24, VI34, d’autre part, s'accolent rapidement deux à deux, à la base de la feuille. Mais-ils se séparent de nouveau dans le nœud pour y subir chacun une torsion qui amène leur bois vers l'extérieur. La torsion effectuée, ils s’ac- colent de nouveau. Il est à remarquer que la torsion de chacun de ces faisceaux se fait symétriquement par rapport à l’autre dans la même paire. Les faisceaux VI4, et VI44 pénètrent dans la tige en conservant leur position marginale dans le système foliaire. Puis après avoir subi une torsion semblable à celle des faisceaux précédents , ils se rapprochent du plan de symétrie de la feuille VI et viennent se placer respectivement derrière les faisceaux VI3, et VI34, au bord extérieur desquels ils ne tardent pas à s’accoler. Un peu plus bas, le long de l’entre-nœud VI, le faisceau VI2, ren- forcé des faisceaux VI37, VIiy, et le faisceau VI24 renforcé des faisceaux VI34, VI49, s'accolent respectivement au bord des faisceaux Vliy, Via. Dès lors, le système foliaire ne compte plus que 3 fais- ceaux principaux dont le médian appartient à la couronue normale, et les latéraux demeurent dans l'écorce. b. Les faisceaux antérieurs 617, 614 de la section pétiolaire , pé- nètrent directement dans la tige, puis se divisent chacun en deux branches dont l’une s’accole au bord correspondant du faisceau VI, et dont l’autre (627, 624) reste libre. Celle-ci traverse radialement le rang des faisceaux principaux et lui devient postérieure dans la base du nœud. Elle subit alors wne torsion qui amène son bois vers l'extérieur. Les deux faisceaux 62, et 624 descendent ensuite verti- calement dans le parenchyme cortical. Lu =D Les faisceaux 637, 634 s'accolent au bord correspondant des fais- ceaux VI, et VIid, au-dessus du niveau de leur torsion. c. Quant aux faisceaux postérieurs, ils descendent directement de la feuille dans la tige, en conservant sensiblement leurs posi- tions relatives. Déjà orientés bois en dehors dans la feuille , ils ne subissent aucune torsion à leur rentrée dans la tige. Ordinairement ils se divisent plus ou moins dans le nœud et s’envoient des anasto- moses de l’un à l’autre, constituant ainsi en arrière des faisceaux principaux une sorte de petit réseau tangentiel à mailles irrégu- lières. Les faisceaux 62, et 624, devenus postérieurs dans la tige, se soût joints à ce réseau et reçoivent à ce titre des anastomoases des autres faisceaux postérieurs. À aucun des niveaux inférieurs les faisceaux corticaux du système foliaire VI ne contraclent de rapports directs avec les tissus de la couronne libéro-ligneuse normale. Ils se terminent tous inférieu- rement, soit en se jetant les uns sur les autres, soit en s’accolant aux faisceaux corticaux ou aux faisceaux rentrants des feuilles inférieures. Parcours des faisceaux au-dessus de la section pétiolaire. Leur pénétration et leur distribution dans le limbe, (Bj fig. 9. — Le par- cours des faisceaux dans la nervure médiane est, dans ses grandes lignes, celui que nous avons décrit chez les Lécythidées. C’est aussi de la même façon que s’opèrent les sorties des faisceaux principaux, antérieurs et postérieurs dans les nervures latérales, a. Nous devons faire remarquer cependant que le système des faisceaux antérieurs, peu important dans la base de la feuille, s'ac- croît en montant. En effet, non seulement les faisceaux déjà exis- tants se dédoublent, mais encore ils sont renforcés à divers niveaux par des cordons détachés des faisceaux principaux. Il y a de cette façon formation de 10 à 12 faisceaux antérieurs. Ceux-ci d’abord régulièrement distribués sur un rang, se rapprochent ensuite du plan de symétrie de la feuille et s’y fusionnent en un petit nombre de cordons qui se distribuent irrégulièrement sur 2 ou 3 rangs. Cette dernière disposition s’observe facilement sur une section pratiquée +, = vers le milieu de la nervure médiane. Plus haut encore, la puissance du système antérieur diminue peu à peu et une section pratiquée aux À de la nervure n'en rencontre habituellement plus un seul. Aucune des nervures latérales ne possède de faisceaux antérieurs distincts. Ceux qui sortent de la nervure principale dans les ner- vures latérales s’y accolent immédiatement aux bords du faisceau principal. b. Les faisceaux principaux d’abord nettement isolés les uns des autres sur la section pétiolaire, se rapprochent peu à peu du plan de symétrie de la feuille, puis se soudent successivement les uns aux autres. En même temps, les faisceaux qui résultent de ces fusions deviennent plus ou moins annulaires, s'ils sont gros, plus ou moins concentriques, s'ils sont petits. c. Les faisceaux postérieurs, de même que les faisceaux anté- rieurs , se dédoublent en montant. Aussi voit-on tout d’abord leur nombre augmenter peu à peu. En même temps, ils se distribuent sur plusieurs rangs, de telle sorte que ceux des rangs extérieurs , qui se sont détachés des bords de ceux du rang intérieur, sont plus petits qu'eux et alternent avec eux. Plus haut encore ces faisceaux des rangs extérieurs viennent se replacer dans les rangs intérieurs et reconstituer un seul arc postérieur. Au milieu de la feuille, l'arc postérieur peut renfermer encore une douzaine de faisceaux. Plus haut, ces faisceaux tendent à s’écarter du plan de symétrie de la nervure ; en même temps, ceux qui sont latéraux deviennent, grâce à des anastomoses, un peu plus gros que les médians. Ges faisceaux postérieurs s’épuisent successivement, de même que chez les Lécy- thidées, soit par des sorties dans les nervures latérales, soit par accolement aux faisceaux principaux, soit par extinction libre; mais, contrairement à ceux des Lécythidées, ils persistent plus longtemps que les faisceaux antérieurs. Nous avons montré que tous les faisceaux antérieurs qui sortent de la nervure principale dans une nervure latérale, s’accolent immé- diatement aux bords du faisceau principal de cette nervure. Il en est de même habituellement pour les faisceaux postérieurs. Cependant, ceux de ces derniers qui pénètrent dans les plus grosses nervures Pre latérales, y restent 2ndépendants du faisceau principal, inversement orientes et postérieurs. A tous les niveaux de la nervure médiane et des nervures laté- rales , les faisceaux principaux et les faisceaux antérieurs sont normalement orientés. De même, les faisceaux postérieurs sont partout 2nversement orientés. La ramification du système libéro-ligneux dans le limbe de LB. macrocarpa diffère peu de celle de Gustavia angusta. On peut même dire qu'elle lui ressemble davantage que celle de la plupart des Lécythidées elles-mêmes. A part les quelques petits faisceaux postérieurs qui se rencontrent dans la base des grosses nervures secondaires, les faisceaux de toutes les branches de cette ramifica- tion sont normalement orientés. Nous avons précédemment décrit, p. 330, les terminaisons du système libéro-ligneux dans le limbe. Nous n’y reviendrons donc pas. b. Autres Barringtoniées (par comparaison avec 2. macrocarpa). Chez toutes les Barringtoniées que nous avons étudiées, le système foliaire nous a paru présenter, dans son ensemble, la forme que nous venons de décrire chez B. macrocarpa. Les caractères parti- culièrement constants, comparés à ceux des Lécythidées, sont : 1° l'existence d’un seul faisceau rentrant dans la couronne libéro- ligneuse normale de la tige; 2° la {orsion rapide, au niveau du nœud, de tous les faisceaux rentrants dont l’orientation était nor- male dans la feuille et qui descendent dans l'écorce de la tige; 3° l'orientation renversée des faisceaux poslérieurs à tous les niveaux du système foliaire ; 4° dans la comparaison du système des faisceaux antérieurs et du système des faisceaux postérieurs chez une même espèce, le plus grand développement et la plus grande persistance de ce dernier. Toutefois, nous avons rencontré, suivant les espèces, des modifi- ACT cations d'ordre secondaire sur lesquelles nous allons donner quelques détails. a. Les faisceaux principaux constituent la partie du système foliaire dont la puissance et la forme sont certainement les plus constantes (1) dans toute Ja tribu. Ainsi, dans la base des énormes feuilles de Barringlonia speciosa (long. 25-28 cent.), nous n’avons observé que 9 faisceaux principaux de même que dans les petites feuilles de Stravadium album (long. 10-12 cent.). Certainement le nombre de ces faisceaux peut varier dans certaines espèces , mais ces variations sont peu fréquentes et peu accentuées. b. Au contraire, la puissance du système des faisceaux antérieurs et celle des faisceaux postérieurs sont très variables, Nous avons compté une douzaine de faisceaux antérieurs à la base de la feuille de Stravadiuwm insigne et de Barringlonia racemosa , une quin- zaine chez B. neo-caledonica, une vingtaine chez B. speciosa et Stravadium inlegrifolium. Dans ces trois dernières espèces ils étaient distribués plus ou moins régulièrement sur 2 rangs, les plus petits étant les plus rapprochés de la surface antérieure de la feuille. Vers le milieu de la feuille de B. racemosa les faisceaux antérieurs sont réduits à quelques faisceaux un peu plus gros; aux à de la nervure, ils sont tous disparus. Le système antérieur persiste un peu plus longtemps chez B. nec-caledonica, B. speciosa et $. integri- fotium, nous l’y avons vu représenté encore par 1, 2 ou 3 faisceaux dans la base du quart supérieur de la feuille. Chez d'autres espèces (Botryoropsis luzonensis, Barringlonia coslata. B. acutangula), le système des faisceaux antérieurs est au contraire moins bien développé que chez B. macrocarpa. I n’y est plus représenté que par un seul faisceau dès le milieu de Ja nervure principale. Les feuilles de Stravadium album et de Fœli- dia mauriliana ne nous ont montré de faisceaux antérieurs à aucun niveau du système foliaire. De même que celles de B. macrocarpa, les nervures secondaires de toutes les Barringtoniées sont dépourvues de faisceaux antérieurs distincts. (1) La comparaison étant faite avec des feuilles adulles de taille moyenne dans chaque espèce. = = c. Le nombre des faisceaux postérieurs est encore plus variable que celui des faisceaux antérieurs. La base de la feuille de B. ma- crocarpa en possède quelquefois une douzaine qui sont très régu- lièrement rangés sur un arc postérieur. C’est le cas habituel chez Stravadium album, Barringltonia costata et B. intermedia. 1] en existe une quinzaine chez Séravadium insigne, B. neo-caledonica. B. racemosa, et une vingtaine chez S. 2ntegrifolium , B. speciosa. Mais tandis que chez certaines espèces ces faisceaux sont, à tous les niveaux, rangés sur un seul arc, chez d'autres (S. album, S. insigne, B. inlermedia, B. neo-caledonica, B. racemosa), ils sont très nettement , à la base de la feuille , distribués sur deux rangs, quel- quefois même sur trois rangs concentriques. D’un rang au suivant les faisceaux sont {rès régulièrement allernes; et ce sont les faisceaux les plus rapprochés de la face postérieure de la feuille qui sont les plus petits. La distribution des faisceaux sur plusieurs rangs disparaît en montant dans la feuille. Quelques espèces (B. neo- caledonica, B. racemosa, B. Speciosa), possèdent encore 6 à 7 faisceaux postérieurs dans la base du quart supérieur de la nervure médiane. De même que celles de B. macrocarpa, les grosses ner- vures latérales de B. intermedia possèdent habituellement 1 ou 2 faisceaux postérieurs distincts. Nous en avons compté jusqu’à 5 et 6 dans la base des grosses nervures latérales de B. speciosa et de B. neo-caledonica. Chez toutes les autres Barringtoniées étu- diées elles en étaient dépourvues. Chez les Barringtoniées à petites feuilles (B. acutangula, B. costata, Botryoropsis luzonensis), les faisceaux postérieurs ne dépassent pas la moitié de la nervure prin- cipale. Ceux de Fœlidia mauritiana s'élèvent à peine à quelques millim. au-dessus de la base de la feuille. J'ai trouvé dans l’herbier LENORMAND de Caen un échantillon de Barringlonia particulièrement intéressant mais non déterminé et malheureusement non déterminable. Dans cet échantillon chaque feuille, dont la longueur peut atteindre jusqu'à 25 cent., ne reçoit de la tige que 7 faisceaux principaux, et ceux-ci sont relativement de petite taille. Ils ne sont accompagnés n2 de faisceaux antérieurs, ni de faisceaux postérieurs. En somme, tandis que le nombre des faisceaux principaux ren- trant dans la tige ne varie que dans de très faibles limites, au contraire l'importance des faisceaux antérieurs et postérieurs est — 367 — excessivement variable. Toutefois, ces variations ne semblent con- corder avec la taille de la feuille que dans des limites assez restreintes. D. — «. Napoleona imperialis P.-BEauv. (1). Distribution des faisceaux libéro-ligneux sur une section basi- laire du pétiole VI (2). — Une section transversale pratiquée dans la base du pétiole de la feuille VI de Napoleona imperialis ne ren- contre que 3 faisceaux : ce sont, (B), fig. 10: Vlig, VI, Vl1a. Ve Fig. 10. Napoleona imperialis. (A) Sec- tion transversale de l’entre-nœud VI; (B) Section transversale du pétiole. — Mêmes explications que pour la fig. 1, p. 335. Tous trois sont des faisceaux principaux. Les deux latéraux sont (1) La tige de N. imperialis est distique. (2) Voir la note 2, page 347. Ho très petits ; le médian est large et annulaire. La section ne rencontre ni faisceaux antérieurs, ni faisceaux postérieurs. Distribution des faisceaux sur une seclion tranversale de l’'entre-nœud VI, (A) fig. 10.— La couronne libéro-ligneuse ne ren- ferme, à ce niveau, que 4 faisceaux, qui sont : 2 larges faisceaux VI et VII situés aux extrémités d’un même diamètre (1), 2 petits faisceaux VIITY, VIITY, situés à gauche et à droite du faisceau VI, à environ 70° de lui. La section internodale rencontre en outre 4 faisceaux corticaux qui sont très rapprochés deux à deux du plan perpendiculaire à celui des faisceaux VI et VII. À gauche se trouvent les faisceaux VI2 et VIl24, à droite les faisceaux Vl2get VIl2,. Les faisceaux VIe, et VI2asont notablement plus gros que les deux autres ; leur orienta- tion est à peu près normale. L'orientation des faisceaux VIl23 et VIR, est telle que leurs plans de symétrie sont seusiblement paral- lèles au plan CVIL. Parcours des faisceaux entre la section basilaire de la feuille VI et la section internodale VI, (A) fig. 11. — Le faisceau médian VI du pétiole descend directement jusqu'à la section internodale et vient y occuper la position de même nom dans la couronne libéro- ligneuse normale. Le long de ce parcours il subit toutefois les quelques modifications suivantes. Vers la base du pétiole, son anneau libéro-ligneux s'ouvre antérieurement en son milieu , puis les bords ainsi formés s’écartent peu à peu l’un de l’autre , de telle sorte que finalement l'anneau est transformé en un arc libéro- ligneux qui rentre à la façon habituelle dans la couronne normale de la tige. Toutefois, jusqu'au dernier moment, on peut reconnaître la limite entre l’arc externe de l'anneau primitif et les parties, deve- nues latérales, de son arc antérieur. En somme, la rentrée de ce faisceau médian de Napoleona se fait de la même façon que celle (1) Pour être plus exact nous devrions dire que ces faisceaux se trouvent aux estré- mités de deux rayons, qui font habituellement entre eux un angle d'environ 1702. du système libéro-ligneux foliaire entier des Myrtacées dans les espèces où ce système comprend un arc postérieur et deux massifs antérieurs (2. c., p. 397). Le faisceau V1, descend jusqu’à la base du pétiole à peu près S LP Len) TEA CANOÉ DOTE \ \ LR UC NNT NON NA \\ \ an . AA RQ Fig. 11. — Parcours des faisceaux dans le système libéro-ligneux foliaire de N. imperialis. — Mèmes explications que pour la fig. 5, p. 350. On n’a pas oublié les faisseaux corti- caux des autres. mm mm mm mm PF ù parallèlement au faisceau VI. À ce niveau il se divise en une branche extérieure qui s’écarte rapidement du faisceau VI et une branche intérieure qui s’en rapproche. Celle-ci s'accole ensuite à ce faisceau en s’intercalant entre le bord de son arc externe et le bord 24 — El correspondant de son arc interne. La branche extérieure vient occuper la position VIe, de la section internodale. Le parcours du faisceau VI1g est symétrique de celui de VI par rapport au plan foliaire VI. Terminaison inférieure des faisceaux du système foliaire VI. — Le faisceau VI descend verticalement, sans subir de déviations et en diminuant peu à peu de taille jusqu’au nœud IV, dont la feuille est située verticalement au-dessous de la feuille VI. A la partie supérieure de ce nœud, il se divise en deux branches égales, VI. VIa, qui s'écartent à droite et à gauche du système foliaire ren- trant; ces branches descendent ensuite verticalement le long de l'entre-nœud IV. Elles se terminent, au nœud IIT, en s’accolant respectivement aux branches Va, Vy, qui viennent de s'y former de la même façon qu’elles par dichotomie du faisceau médian de la feuille V. Les faisceaux corticaux V2, VI2a, descendent à peu près ver- ticalement mais en diminuant de taille jusqu'au nœud IV. A ce niveau ils se rapprochent du plan foliaire VI et s'accolent aux faisceaux corticaux rentrants IV24 et IV24. Il est à remarquer qu'entre les nœuds VI et IV, Les faisceaux corticaux VI subissent une {orsion sur eux-mêmes. En effet, leur orientation à peu près normale, au nœud VI, change peu à peu en descendant , au point que, dans l’entre-nœud V, leurs plans de symétrie soient devenus parallèles au plan foliaire VI. Cette torsion rappelle donc celle des faisceaux corticaux des Barringtoniées , mais jamais elle n'est, comme chez ces dernières, suffisamment complète pour que l’orien- tation des faisceaux corticaux devienne renversée. En outre elle se fait lentement. Parcours des faisceaux au-dessus de la section péliolaire. Leur distribution dans le limbe, (B) fig. 11. — Le faisceau médian de la section pétiolaire pénètre directement dans la nervure médiane. Dans ce parcours, la couronne de ce faisceau s'aplatit en formant une double bande libéro-ligneuse qui simule un large faisceau bicol- latéral, fig. 43, pl. xur. A partir de la section basilaire du pétiole chacun des faisceaux — latéraux, VIis et Via, se rapproche insensiblement du faisceau médian. Chemin faisant il émet, vers le bord du pétiole, d’abord un lobe très grêle qui sort plus haut dans une très petite nervure mar- ginale, #,puis un lobe un peu plus gros qui pénètre dans une seconde nervure, S, peu distante de la précédente et qui semble, à première vue, être la vraie nervure marginale. Ensuite chacun des faisceaux latéraux, continuant, dans la base de la nervure principale, à se rapprocher du faisceau médian , ne tarde pas à se diviser en deux branches égales dont l’une pénètre dans la première nervure secon- daire (1), tandis que l’autre vient s’accoler au bord du faisceau médian (entre le bord de son arc extérieur et le bord correspondant de son arc antérieur). À partir de ce niveau donc la nervure mé- diane ne possède plus qu’un seul faisceau. — Le parcours que nous venons de décrire dans la base de la feuille de N. imperialis démontre que les faisceaux latéraux du pétiole sont des faisceaux principaux comparables à ceux des autres Lécythidacées, mais dont la puissance est relativement très faible. Le long de la nervure médiane son unique faisceau fournit suc- cessivement tous les faisceaux des nervures latérales. Ceux-ci sont de deux sortes. Les uns, ceux des petites nervures, se détachent entièrement des bords de l’arc externe. Les autres, ceux des grosses nervures, emportent : {° un gros lobe détaché du bord de l'arc externe ; 2° deux petits lobes détachés du bord de Parc interne et qui s’accolent aussitôt aux bords du précédent. Ces sorties successives épuisent peu à peu le faisceau médian et vers les Z de la nervure principale, sa bande libéro-ligneuse anté- rieure est complètement épuisée. Ce faisceau ne reste plus dès lors représenté que par un arc extérieur normal. Le parcours et les contacts des faisceaux libéro-ligneux dans les nervures secondaires et d'ordre supérieur rappellent ceux que nous avons décrits pour les autres Lécythidacées. La terminaison de ce système libéro-ligneux dans le limbe se fait par de petites ramifications fibreuses que nous avons décrites p. 332. Ces ramifications rappellent davantage celle de Couratari guia- nensis que celles de Gustavia augusta. (1) C’est entre cette nervure et la précédente que se trouve la glande décrite p. 333. TR = Quelques ramifications libéro-ligneuses se perdent dans le tissu des glandes basilaires du limbe, G{, ainsi que nous l’avons indiqué P. 333. b. Autres Napoléonées (par comparaison avec W. imperialis). Le parcours du système libéro-ligneux foliaire, tel que nous venons de le décrire chez N. 2mperialis, s'applique à peu de chose près à N. Wätfieldü. Il nous a semblé cependant que chez ce der- nier les faisceaux corticaux étaient plus grêles. Leur torsion y était aussi moins facilement visible. Chez Asteranthos brasiliensis, la tige est encore distique ; mais elle est en outre fortement dorsiventrale, et à cette particularité correspond une distribution particulière de ses faisceaux. En effet, la trace foliaire de cette espèce comprend encore 3 faisceaux, dont 1 gros médian et 2 petits latéraux. Le médian rentre dans la cou- ronne normale comme précédemment. Mais, tandis que du côté hypertrophié de la tige, le faisceau latéral reste cortical comme chez les Napoleona, du côté atrophié, le faisceau latéral se rap- proche beaucoup du faisceau médian et rentre dans la couronne normale. Ainsi donc, la forme de la trace foliaire d'A. brasiliensis ressemble à celle des Napoleona, mais l’une de ses moitiés étant moins développée que l'autre , le faisceau latéral de ce côté rentre dans la couronne normale au lieu de rester cortical. Par suite, toute section internodale ne rencontrant que 2 traces foliaires, ne mon- trera que ? faisceaux corticaux , et ces faisceaux seront tous deux dans la moitié hypertrophiée de la tige. Ajoutons que ces faisceaux ne semblent se tordre que très faiblement sur eux-mêmes, si tant est même qu'ils se tordent. Au nœud de sortie du système foliaire, le faisceau médian envoie, de même que chez Napoleona, un lobe à chacun des faisceaux latéraux, mais ce lobe est très gros. Le faisceau médian d’Asteran- thos est beaucoup moins large que celui de Napoleona et jamais il ne devient annulaire, de telle sorte que jamais, à aucun niveau, il ne le — possède d'arc antérieur à orientation renversée. Le reste du par- cours (les faisceaux dans le limbe ne présente rien de bien parti- culier, si ce n'est le réseau fibreux que nous avors déjà décrit précédemment dans l’étude du mésophylle, p. 332. S IV. — Résumé. La structure de la tige et celle de la feuille des Lécythidacées présentent des particularités très intéressantes , tant au point de vue de l’'Anatomie générale qu’à celui de la Systématique. Nous allons les résumer aussi brièvement que possible et essayer de les grouper de manière à montrer le parti que l’on en peut tirer. À. 1. Le système libéro-ligneux foliaire (1) des Lécythidacées se compose, dans la tige, dans le pétiole, dans la base de la nervure médiane et quelquefois dans celle des grosses nervures secondaires, . d'un grand nombre de faisceaux netteinent #soles les uns des autres. Parmi ces faisceaux foliaires il y a lieu de distinguer : des fais- ceaux principaux, des faisceaux postérieurs, des faisceaux antérieurs (2). 2. Les faisceaux principaux sont tous rangés sur un seul arc largement ouvert. Ce sont les plus gros du système foliaire. Ils sont en nombre 2mparr. Le médian est le plus puissant; les autres sont d'autant plus petits qu'ils sont plus latéraux. Chez les Gustaviées et certaines autres Lécythidées , ces faisceaux sont à peu près concentriques où annulaires; chez presque toutes les autres Lécythidées ils sont au moins arqués ou en éventail. En montant vers le haut de la feuille, es faisceaux principaux se rapprochent les uns des autres puis se fusionnent. Les faisceaux (1) Voir à ce sujet la note 1, p. 298. (2) Voir sur la position de l'observateur la note 1, p. 316. — Ces faisceaux antérieurs et postérieurs sont des faisceaux surnuméraires (LiGniER O., De la forme du système libéro-ligneux foliaire. Bull. de la Soc. Linn. de Normandie, sér. IV, T. II, 1889). du (TA résultant de cette fusion sont ordinairement annulaires. Les fais- ceaux principaux sont les seuls qui subsistent toujours jusqu’au sommet des nervures. En descendant de la feuille dans la tige , le parcours des faisceaux principaux présente les particularités suivantes : Chez les Lécythidées, les trois faisceaux médians rentrent individuellement dans la couronne normale, les autres restant corticaux. Tous sont normalement orientés à tous les niveaux. Chez les Barringtoniées , le faisceau médian rentre seul dans la couronne nor- male , tous les autres deviennent corticaux. Ces derniers subissent, au niveau de rentrée dans la tige, une torsion de 180° autour de leurs trachées initiales , et leur orientation, normale dans la feuille, devient inverse dans la tige, c'est-à-dire que leur bois est dès lors extérieur et leur liber intérieur. Le système foliaire des Napoléonées comprend, dans le pétiole, cinq faisceaux dont les latéraux de chaque côté peuvent être réunis en un seul (1). De ces cinq faisceaux , les trois médians se réunissent à la base de la feuille et rentrent, accolés en un seul, dans la couronne normale. Le marginal de chaque côté devient cortical dans la tige. — Chez Asteranthos, l'un des faisceaux marginaux rentre isolëment dans la couronne normale, voir p. 372. — Les faisceaux corti- caux peuvent alors subir en descendant un commencement de torsion lente qui rappelle celle des faisceaux de Barringtoniées , mais cette torsion est moindre de 90° et elle n'empêche pas de considérer l'orientation des faisceaux comme à peu près normale. 3. Les faisceaux postérieurs sont distribués sur 1, 2 ou 3 arcs ooncentriques extérieurs à l'arc principal et sur lesquels ils alternent de l’un à l’autre. Ils sont plus petits que les faisceaux principaux , et d'autant plus grêles qu'ils sont plus extérieurs. On les rencontre surtout dans la base du système foliaire. Dans la tige ils sont tous corticaux. Ils passent directement du parenchyme cortical de la tige dans celui de la feuille. Ces faisceaux manquent chez les Napoléonées. Chez les Barringtoniées on les retrouve dans la tige, dans le pétiole , dans les 2 inférieurs de la nervure médiane et dans la base des grosses nervures secondaires. Ils s’y prolongent plus haut que les faisceaux antérieurs. Leur orientation est inverse dans tous les cas et à tous les niveaux. Chez les Lécythidées, l'orientation des faisceaux postérieurs est toujours normale. En outre ces faisceaux se prolongent , dans la feuille, #noins haut que les faisceaux antérieurs. Ceux des Gustaviées pénètrent jusque dans la base de la nervure médiane, tandis que ceux des Eulécythidées (toutes les autres Lécy- thidées) ne s'élèvent pas au-dessus de la base de la feuille. (1) Par suite, une section transversale du péliole ne semble renfermer que 8 faisceaux. tue 4. Les faisceaux antérieurs sont rangés sur 1, 2 ou 3 arcs concentriques intérieurs à l’arc principal. Ils sont d'autant plus petits qu'ils sont plus antérieurs. Leur nombre est pair. Ils peuvent alterner d’un rang au suivant. Le maximum de développement de ces faisceaux se trouve dans la base de la nervure médiane et dans le pétiole. Si on les suit de ce niveau vers la tige on les voit, au nœud de rentrée, venir s’accoler aux bords des faisceaux principaux ren- trants. Deux d’entre eux échappent cependant au sort commun ; ils traversent radialement Le rang principal de chaque côté du faisceau médian et deviennent corticaux dans la tige. Dans le pétiole et la base de la nervure médiane des Barringtoniées les fais- ceaux antérieurs restent nettement isolés les uns des autres; dans les nervures ils persistent moins haut que les faisceaux postérieurs. Les deux faisceaux anté- rieurs qui, dans la tige, deviennent corticaux, se tordent de 180° en pénétrant dans le parenchyme cortical et acquièrent de suite une orientation inverse , de même que tous les autres faisceaux corticaux des Barringtoniées. Les faisceaux antérieurs des Lécythidées sont tous et à tous les niveaux orientés normalement. Dans le pétiole des Gustaviées ils sont ordinairement nombreux , bien isolés, bien rangés sur plusieurs arcs. Chez les Eulécythidées ils sont moins abondants et plus ou moins accolés en une bande libéro-ligneuse antérieure. Chez toutes les Lécythidées ils pénètrent dans la feuille jusqu'à un niveau supérieur à celui qu'atteignent les faisceaux postérieurs. Les faisceaux antérieurs manquent chez les Napoléonées. 9. a. Lorsqu'on suit le parcours des faisceaux de la nervure mé- diane depuis sa base jusqu’à son sommet, on voit que la façon dont ils fournissent successivement les faisceaux sortant dans les nervures latérales, obéit aux règles suivantes. Le faisceau des petites nervures latérales se détache toujours uniquement du bord de l’arc principal. Le faisceau ou le système de faisceaux qui sort dans chaque grosse nervure latérale peut comprendre : un gros faisceau détaché du bord de l'arc principal (1), un ou plusieurs faisceaux détachés, soit du bord de l’arc antérieur, soit du bord de l’arc postérieur, soit des deux à la fois. Ces derniers peuvent ou bien rester /zbres dans la nervure latérale ou bien venir s’y accoler de suite aux bords du faisceau principal. (1) Aïnsi que nous l'avons exposé précédemment, p. 844, il arrive généralement que, dans la moitié supérieure de la nervure médiane , les faisceaux principaux sont devenus plus ou moins annulaires. Dans ce cas, le faisceau sortant se détache latérale- ment, entre la moitié extérieure et la moitié intérieure de cet anneau. — 376 — Au-delà du niveau de la nervure médiane, où les faisceaux anté- rieurs et postérieurs sont épuisés, tous les faisceaux sortant dans les nervures latérales se détachent uniquement des bords de l'arc prin- cipal, le seul subsistant. b. Les rapports qui s’établissent entre le système libéro-ligneux des grosses nervures latérales et le faisceau des nervures quis’en détachent, ressemblent entièrement à ceux que nous venons de décrire entre la nervure médiane et les nervures secondaires. c. Lorsqu'une nervure quelconque ne renferme qu'un seul fais- ceau , c’est de ses bords que se détachent ceux qui sortent dans les nervures voisines. C’est donc à la façon habituelle que se produit la ramification des faisceaux dans ces petites nervures du limbe. Il en résulte que les principales particularités présentées par la forme du système libéro-ligneux des Lécythidacées dans les régions amincies du limbe, sont suffisamment indiquées par la simple inspection de l'extérieur de la nervation. B. Si l’on vient à comparer dans les tiges des diverses espèces de Lécythidées, les positions relatives qu'y occupent les faisceaux des systèmes foliaires successifs, on remarque bien vite que ces posi- tions sont susceptibles de subir des variations énormes (Ex. : Gusta- via augusta fig.?2, p.339 et Lecythis ollaria, fig. 7, p.357); quelque- fois même de telles variations se produisent le long d'un même rameau. Elles sont d'autant plus accentuées que la symétrie des rameaux est plus différente; elles sont faibles ou nulles dans les rameaux qui ont une même symétrie (Ex. Couralari guianen- sis, fig. 5, p. 390, Lecythis ollaria, fig. 7, p. 357 et Napoleona impe- rialis, fig. 11, p. 369). Ces variations dans la position relative des faisceaux ont pour conséquence des modifications considérables dans la façon dont s'établissent les rapports et les contacts de ces faisceaux entre eux, et il deviendrait littéralement impossible de ramener à un type unique, ou même simplement de comparer directement entre eux, les enchevêtrements de forme si variable ainsi constitués. Nous venons de montrer comment la considération du système libéro- ligneux foliaire indépendant de ses voisins à l’origine rend au UT contraire facile et profitable la comparaison des systèmes libéro- ligneux de toutes ces tiges, quelles que soient leur complication et leurs modifications. C. 1. La couronne libéro-ligneuse normale de la tige des Lécy- thidées est toujours dépourvue de liber interne. Le liber externe y est stratifié, c'est-à-dire formé de bandes concentriques alternati- vement scléreuses et parenchymateuses. Les bandes scléreuses sont composées de fibres dont les parois comprennent deux couches, l’une, extérieure, rigide, l’autre , intérieure, plus molle, plus bril- lante. Dans cet ensemble le liber primaire est représenté par les deux bandes extérieures. Elles sont plus épaisses que les autres, l'une, intérieure, est parenchymateuse, l’autre, extérieure, est fibreuse et constitue presque toujours une gaîne mécanique puis- sante adossée au parenchyme cortical. Dans cette dernière, les fibres sont plus larges que celles des strates intérieures. Les fibres libé- riennes secondaires se forment par recloisonnement longitudinal des cellules cambiales. C’est de la même façon que sont constitués les îlots grillagés dans lesquels se trouvent localisés les tubes cribreux. Le bois est de même fréquemment mais irrégulièrement stratifié. Les fibres ligneuses ont souvent une structure et une origine ana- logues à celles des fibres libériennes. Les vaisseaux sont de pelite taille ; ils sont habituellement couverts de petites aréoles trans- versales. Les rayons de faisceaux delacouronne normale sontnombreux, bien caractérisés, en général formés de 2 à 4 files cellulaires côte à côte. 2. Dans les faisceaux des traces foliaires et dans ceux de la feuille les tissus libéro-ligneux ressemblent à ceux de la couronne nor- male (1), mais avec les modifications qui distinguent habituellement les faisceaux foliaires des faisceaux caulinaires. Le bois est beau- coup plus vasculaire et moins fibreux, les vaisseaux sont plus grêles, se rapprochent davantage de la trachée et sont rangés en longues files radiales. Les rayons de faisceaux sont plus étroits, plus nom- (1) Peut-être cependant quelques faisceaux de la feuille sont-ils bicollatéraux ? voir pp. 353, 356 et 370, NS — breux. Le liber ne renferme que rarement des strates fibreuses secondaires. Par contre, la gaine mécanique primaire est plus déve- loppée. Si le faisceau est concentrique ou annulaire, elle l'enveloppe complètement; s'il est simplement arqué, le demi-anneau méca- nique extérieur, né du liber, se complète souvent aux dépens des fibres primitives (1) qui bordent la région ligneuse contre la face interne du faisceau. La gaîne mécanique d'un faisceau est d'autant plus épaisse relati- vement au reste de ses tissus, qu’il est plus rapproché de la surface de l'organe. Chez les Lécythidées il existe une gaïne semblable autour de chacun des faisceaux du limbe, et les faisceaux marginaux peuvent n'être représentés que par un large paquet de fibres. Dans les mêmes faisceaux des Barringtoniées et des Napo- léonées , la gaine mécanique est beaucoup moins bien représentée. Il y a lieu de noter que la base de la feuille est une région dans laquelle la gaîne mécanique des faisceaux foliaires est interrompue, ou au moins dans laquelle elle est plus faible qu'au-dessus et au- dessous. Ce fait qui coïncide chez quelques espèces avec la présence, à la surface de la base de la feuille, de gros bourrelets plissés trans- versalement, correspond probablement à des besoins de redresse- ment et d'abaissement de la feuille. 5. Tandis que les faisceaux foliaires de la couronne normale ont une structure intermédiaire qui se rapproche un peu de celle des régions interfasciculaires de cette couronne, les faisceaux corticaux de la tige ressemblent à peu près complètement à ceux des feuilles. 4. Les ramifications diaphragmatiques que le système libéro- ligneux envoie dans le limbe à l’intérieur des mailles de la nervation, sont représentées tantôt par des trachées courtes, tantôt par des fibres courtes quelquefois très larges, lisses ou ponctuées. D. 1. Le parenchyme médullaire , très large chez les Barringto- niées et les Gustavia, plus étroit chez les Eulécythidées et surtout chez les Napoléonées, ne présente pas de particularités notables, (1) Voir pp. 328 et 329. —1910 — si ce n’est peut-être des canaux gommeux chez quelques espèces (voir p. 305). 2. Le parenchyme cortical de la tige est surtout caractérisé par la présence de faisceaux corticaux. Son assise interne n’est que rarement différenciée d’une façon spéciale. E. 1. La structure de l’épiderme est spécifiquement très variable. On peut cependant dire qu'il est habituellement formé de petites cellules sur la tige , le pétiole et les nervures. C’est aussi sur ces régions que sont presque toujours localisés les poils, lorsqu'il s'en produit. Les poils manquent chez les Napoléonées. Ceux des Lécythidées sont ordinai- rement unicellulaires, courts, rigides et pointus, quelquefois papilliformes. Ceux des Barringtoniées peuvent être plus longs et bi- ou tri-cellulaires unisériés. 2. Les stomates ne se rencontrent que sur le limbe et presque toujours seulement à sa face inférieure. Chez les Napoléonées, les Barringtoniées et les Gustaviées, ils se forment toujours par trois cloisons obliques les unes sur les autres , celles-ci limitant une cellule triangulaire intérieure qui est mère des cellules stomatiques. Les stomates des Eulécythidées sont tantôt constitués de la même façon et tantôt par apparition de trois cloisons parallèles comprenant entre elles les deux cellules stomatiques. Dans les deux cas des cloisons radiales peuvent s'établir ultérieure- ment autour des cellules stomatiques. 3. Le limbe des Napoleona porte à sa base et sur sa face infé- rieure deux glandes dont la structure rappelle celle des glandes en cupules des Rosacées et surtout celle des glandes de Cerasus lauro- Cerasus. F. Tous les tissus parenchymateux de la tige et de la feuille des Lécythidacées renferment du tannin et des cristaux nombreux d'oxalate de chaux. Jamais nous n'y avons observe de glandes oléo-resineuses, soit uni-, soit pluri-cellulaires (1). (1) Nous n'avons pu nous procurer de Petersia dans la feuille duquel on a signalé des points translucides. = (02 Le tannin se localise dans des cellules spéciales, souvent super- posées en files longitudinales qui, par leur forme, rappellent les laticifères articulés. Les cristaux d'oxalate de chaux sont des prismes chez les Napoléonées. Ce sont ordinairement des prismes ou des macles prismatiques chez les Lécythidées et fréquemment des macles en oursins chez les Barringtoniées. G. 1. Les tissus de décortication de la tige se produisent toujours soit dans l’assise sous-epidermique, soit très près de cette assise. Le liège de décortication est habituellement formé de cellules plates; il peut être stratifié. 2. Dans le pétiole et la base de la nervure médiane de presque toutes les Lécythidacées, l'épiderme est séparé du tissu fondamental primaire par une épaisse couronne de parenchyme secondaire : celui-ci s’est formé par recloisonnement centrifuge de l’assise sous- épidermique. H. a. Comparées plus spécialement aux Calycanthées (1) {et aux Monimiacées), les Lécythidacées s’en distinguent par les caractères suivants : 1° Les tissus libéro-ligneux secondaires de la tige sont stratifiés. Les fibres ligneuses n’y sont jamais striées ; le liber renferme des files de cellules cristal- ligènes ; . 2° Le système libéro-ligneux foliaire se compose de faisceaux nombreux et bien individualisés ; ce sont des faisceaux principaux, des faisceaux antérieurs et des faisceaux postérieurs ; 3° La tige renferme des faisceaux libéro-ligneux corticaux. — Les Calycan- thées en possèdent quatre, il est vrai, comme les Napoleona , et l’orientation de ces faisceaux est renversée comme chez les Barringtoniées ; mais ceux des Bar- ringtoniées sont nombreux et non réunis en 4 groupes ; ceux des Napoléonées sont normalement orientés ; 4° Les tissus parenchymateux sécrètent beaucoup de tannin et ne renferment ni cellules oléigènes ni laticifères articulés ; 9° L'épiderme est dépourvu de cellules glandulaires à granulation centrale (cystolithe rudimentaire ? ) ; 6° La distribution des feuilles sur la tige est alterne ; (1) Voir LiGnIER O., Rech. sur l'Anat. comp. des Calycanthées, des Mélastomacées el des Myrtacées, Arch. Bot. du nord de la France, Lille, 1887. = — 7° Les cristaux d’oxalate de chaux sont de grande taille; ce sont des macles en oursins et des prismes. Jamais ils n'apparaissent à l'origine sous forme de granulations concentriques ; 8° Le liège de décortication est composé de cellules plates ; 9° Les stomates se forment ordinairement par 3 cloisons en triangle (1). b. Comparées aux Mélastomacées, :. Les Lécythidacées s'en distinguent par les caractères suivants : 1° Le liber externe de la couronne normale de la tige est stratifié ; 2° Le liber interne n'existe ni dans la couronne normale de la tige, ni, peut-être, dans les faisceaux foliaires ; 3° Les faisceaux antérieurs du système foliaire ne deviennent jamais médul- laires dans la tige ; 4° Le système foliaire possède de nombreux faisceaux postérieurs. — Seul parmi les Mélastomacées, le genre Lasiandra nous a montré deux faisceaux pos- térieurs dans la base de la nervure médiane. Ces faisceaux sont peut-être com- parables à ceux des Lécythidacées ; 5° La nervation de la feuille est pennée et le système libéro-ligneux foliaire présente des modifications corrélatives de cette disposition ; 6° La tige est alterne ; 7° Les faisceaux corticaux ne sont ordinairement pas réunis en quatre groupes ; 8° Les parois cellulaires de tous les tissus sont ordinairement plus épaisses , plus résistantes ; 9° Le tannin est plus souvent localisé dans certaines cellules ; 10° La surface de décortication est toujours très voisine de l'épiderme ; 11° Les tissus de décortication , quoique également stratifiés, le sont diffé- remment ; 12° Les poils sont ordinairement unicellulaires, pointus et à paroi épaisse ; 13° Les cristaux d'oxalate de chaux peuvent être prismatiques. (1) Il est à remarquer que, malgré leur absence complète de parenté avec les Lécythi- dacées, les Calycanthées offrent cependant certaines particularités semblables aux leurs et bien remarquables. Ainsi, il y a absence de liber interne et présence d'ilots fibreux dans le liber primaire externe; la surface de décortication est sous-épidermique ; le système libero-ligneux foliaire comprend 3 faisceaux bien individualisés ; le médian, rentrant dans la couronne normale de la tige, est relié, dans le nœud de rentrée, aux faisceaux marginaux par des anastomoses transversales qui rappellent un peu celles des Napoleona ; les faisceaux marginaux deviennent corticaux dans la tige et leur orientation est renversée (comme chez les Barringtoniées). Ceci ne peut en rien infirmer les résultats que nous avons indiqués relativement à l'emploi de ! Anatomie en classification, mais il montre simplement avec quelle prudence l’Anatomiste doit s’en servir. Il fait en outre prévoir la nécessité d'établir la subordination des caractères anatomiques. 8. Elles s’en rapprochent, Par le fractionnement de leur système libéro-ligneux foliaire (faisceaux princi- paux et faisceaux antérieurs bien individualisés), la tendance des faisceaux à devenir annulaires et l'orientation normale des faisceaux antérieurs. Par l'aplatissement de l'arc foliaire et la présence de faisceaux corticaux dans la tige ; Par l'abondance du tannin et l'absence de glandes oléigènes ; Par la présence de files de cellules cristalligènes. c. Comparées aux Myrtacées, x. Les Lécythidées s’en distinguent par les caractères suivants : 1° Le système libéro-ligneux foliaire est largement ouvert. Il est composé de faisceaux nombreux et bien individualisés. Il renferme des faisceaux postérieurs. Les faisceaux antérieurs y ont toujours, au moins dans la feuille, une orientation normale, sauf chez Napoleona ; 2° La tige renferme des faisceaux libéro-ligneux corticaux ; 3° Le liber interne manque dans la couronne normale de la tige et peut-être aussi dans tous les faisceaux foliaires ; 4° Le parenchyme fondamental de la tige et de la feuille ne renferme aucune glande oléo-résineuse ; 5° La nervation des feuilles est toujours pennée ; 6° La surface de décortication de la tige se produit toujours très près de l'épiderme ; 7° Les cellules grillagées ne sont représentées que par des tubes cribreux. 8. Elles s’en rapprochent au contraire, Par la stratification des tissus libériens et le développement de la gaîne fibreuse dans le liber primaire ; Par la présence de tannin dans tous les tissus ; Par la tendance des faisceaux libéro-ligneux à devenir annulaires. — Cependant chez les Myrtacées, c'est le système foliaire entier et non chaque faisceau qui tend à prendre cette forme ; Par la forme des poils qui sont ordinairement unicellulaires, pointus et ont des parois épaisses ; Par la distribution des cellules cristalligènes en files longitudinales et la forme des cristaux (mâcles en oursins et prismes souvent coudés) ; Par le mode de formation habituel des stomates. — 383 — Ce résumé montre, qu’à côté de notions intéressantes pour l’Ana- tomie générale, la structure de la tige et de la feuille des Lécythi- dacées fournit un certain nombre de caractères très nets, au moyen desquels il va nous être possible de distinguer cette famille de ses voisines. De plus il relève de nombreuses particularités, grâce auxquelles on peut facilement caractériser les 3 tribus dont se compose la famille : Lécythidées, Barringtoniées et Napoléonées (1). Le tableau suivant indique les principales de ces particularités dans chaque tribu. BARRINGTONIÉES. Chaque système libéro-ligneux foliaire com- prend des faisceaux principauæ, des faisceaux antérieurs et des faisceaux postérieurs. — Parmi les faisceaux principaux le médian est le seul qui rentre dans la couronne libéro-ligneuse normale de la tige ; tous les autres restent corticaux. — Les faisceaux posté- rieurs pénètrent dans les nervures plus haut que les faisceaux antérieurs. — Tous les faisceaux postérieurs de la feuille, tous les faisceaux corticaux de la tige sont orientés inversement. — La symétrie de la tige appartient aux cycles ?, #,... — La moelle est large. — Les stomates se constituent par 3 cloisons formant un triangle. — La gaîne fibreuse des faisceaux corticaux est générale- ment annulaire. — Les poils, lorsqu'ils existent, sont wne- ou bi- ou tri-cellulaires unisériés. — Les cristaux d’oxalate de chaux sont ordinairement des #nacles en oursins. LécyrHDées. Chaque système libéro-ligneux foliaire comprend des faisceaux principaux, des faisceaux antérieurs et des faisceaux postérieurs. — Parmi les faisceaux principaux, les {rois médians rentrent individuellement dans la couronne libéro-ligneuse nor- male de la tige. — Les faisceaux postérieurs s'élèvent le long du système foliaire, moëns haut que les faisceaux antérieurs. — Tous les faisceaux de la feuille et de la tige sont orientés normalement. (1) Des particularités plus spéciales , que nous a fournies l'étude des genres et des espèces, nous font penser quil serait relativement facile de pousser plus loin l'emploi des données anatomiques dans le groupement des espèces. Cependant, malgré la presque certitude que nous avons à ce sujet et parce que nous n’avons pu étudier des échantillons en nombre et en qualité suffisants, nous préférons nous abstenir de présenter dès main- tenant les résultats auxquels nous sommes arrivé. Le SZ — Les cristaux d’oxalate de chaux sont habituellement des prismes et des macles prismaliques. Gustaviées. Les faisccaux postérieurs pénètrent jusque dans la base de la nervure médiane. — Les faisceaux antérieurs du pétiole sont ordinairement très nombreux, bien individualisés et distribués sur plusieurs rangs. — La moelle est large. — Les stomates s'établissent par 3 cloisons en triangle. — La gaîne fibreuse des faisceaux corticaux est annulaire. — Les poils sont wnicellulaires , courts, pointus et rigides. Eulécythidées. Les faisceaux postérieurs ne pénètrent pas dans la base de la feuille ; ils n'existent que dans la tige et même peuvent manquer complètement. — Les faisceaux antérieurs du pétiole sont peu nombreux et plus ou moins soudés en une bande antérieure. — La tige est distique. — Les stomates se forment soit par 3 cloisons en triangle, soit par 2 cloisons parallèles. — La gaine mécanique des faisceaux corticaux forme habituellement un croissant convexe vers l’extérieur. — Les poils sont uni-, bi- ou tri-cellulaires unisériés. NaPOLÉONEES. Le système libéro-ligneux foliaire ne possède #2 faisceaux antérieurs, ni faisceaux poslérieurs. Il ne comprend que cinq faisceaux principaux. — De ces cinq faisceaux principaux, les {rois médians se réunissent en un seul pour rentrer dans la cou- ronne libéro-ligneuse normale. Les deux marginaux descendent seuls dans l'écorce de la tige (chez Asteranthos, l'un d'eux rentre même 2solément dans la couronne normale). — Dans le pétiole, les deux faisceaux principaux latéraux de chaque côté sont réunis en un seul. — La tige est distique. — La moelle est éfroite. — Jamais il n’existe de poils. — Les stomates se forment par 3 cloisons en triangle. — Les cristaux d’oxalate sont des prismes. Est-il possible de déterminer, rapidement et en se servant des caractères anatomiques, la tribu ou la sous-tribu à laquelle appar- tient une Lécythidacée donnée ? Nous n’hésitons pas à répondre par l'affirmative. Pour y arriver le mieux sera de se servir d'une section transversale, soit d’un entre-nœud, soit plutôt du petiole (ou de la base de la nervure médiane si la feuille est sessile) (1). (1) M. Perir (Le Pétiole des Dicotylédones au point de vue de l’Anatomie comparée et de la Taxinomie, Mém. de la Soc. des Sc. phys. et nat. de Bordeaux, 3° sér., T. III, 1887) choisit de préférence pour cet usage une coupe du sommet du pétiole et l'appelle « caracteristique ». C’est qu'en effet cette coupe donne souvent plus d indications que les autres sur la forme du système libéro-ligneux foliaire. Dans le cas présent, ce choix a moins d'importance. — Certainement la lecture de ces deux coupes ne peut fournir que des données bien incomplètes sur l’anatomie de la plante ; en effet, certains des caractères anatomiques que nous venons de signaler comme très importants, ne s’y trouvent même pas indiqués, d’autres y sont difficiles à reconnaître. Cependant cette lecture peut encore permettre de déterminer, avec {rès grande chance de succès, la tribu ou la sous-tribu à laquelle appartient l'espèce étudiée. Nous donnons ci-dessous la clef dichotomique nécessaire pour l'interpré- tation de chacune de ces coupes internodale et pétiolaire. Dans ces clefs nous nous sommes surtout préoccupé de n’employer que des caractères faciles à lire. Section internodale. inversement. La moelle est large............ BARRINGTONIÉES. nombreux (plus de 8).. LÉGYTHIDÉES. Les ce tt au nombre de 4 (ou de as ji normalement (ou à 2 situés du même côté ge Fu peu près normale- du plan de symétrie rien me . . PRE ment). Ces fais- des feuilles successi- ceaux sont : ves). La moelle est \ étroite........ +... NAPOLÉONÉES. Section pétiolaire. Un seul arc libéro-ligneux comprenant 5 (ou 5) faisceaux prin- cipaux (ni faisceaux antérieurs, ni faisceaux postérieurs)... NAPOLÉONÉES des faisceaux prin- cipaux , et des « faisceaux anté- Nombreux rieurs(pas de fais- faisceaux dis- ceaux postérieurs) ......... Eulécythidées. tribués sur | des faisceaux prin- | normalement... Gusta- | LÉCYTHIDÉES. plusieurs cipaux, des fais- viées. arcs concen- ceaux antérieurs triques. On et des faisceaux y distingue : postérieurs. Les faisceaux posté- rieurs sont orien- tés : inversement. ...... .. BARRINGTONIÉES.. 25 Enr. S V. — Discussion sur la valeur morphologique des faisceaux corticaux des Lécythidacées et sur la cause de leur orientation renversée chez les Barringtoniées. a. M. Marcus M. HarToG (7. c.) pense que les faisceaux corticaux des Lécythidacées doivent être considérés comme des faisceaux d'ailes qui seraient concrescentes avec la tige. Malgré ce qu'a de séduisant cette hypothèse nous ne pouvons l’admettre pour les raisons suivantes. Tout d'abord nous avons démontré que certains d'entre ces faisceaux n’appartiennent pas aux marges des systèmes foliaires, mais bien à leur région médiane (ce sont des faisceaux antérieurs et postérieurs) : ils ne peuvent donc être dénommés fais- ceaux d'ailes. En outre , tantôt les deux faisceaux principaux situés immédiatement de chaque côté du faisceau médian des systèmes foliaires, sont corticaux (Barringtoniées), et tantôt ils rentrent dans la couronne normale (Lécythidées et Napoléonées). De telle sorte que ces faisceaux, bien qu'homologues, devraient, suivant les cas, être considérés comme faisceaux d’aile ou comme faisceaux de tige. Bien mieux, chez Asteranthos brasiliensis, le même faisceau appar- tiendrait à la tige d’un côté du système foliaire et à l'aile du côté opposé (1). Nous croyons que ces raisons paraîtront suffisantes pour faire rejeter l'hypothèse présentée par M. Harroc. Mais si ces fais- , ceaux corticaux ne sont pas des faisceaux d'ailes que sont-ils donc ? Si l’on étudie la différenciation des tissus sous le point de végéta- tion du bourgeon terminal, on voit que l'apparition des faisceaux principaux de chaque système foliaire précède celle de la couronne procembiale normale au même niveau. Il y a donc lieu de juger de la position de la couronne normale par rapport aux faisceaux prin- cipaux et non de celle des faisceaux principaux par rapport à cette couronne. Or, voyons quelle est la distribution des faisceaux princi- paux dans la tige indépendamment de la couronne normale. D'après la description que nous en avons donné, l’espace occupé par chaque système folaire présente, sur une section transversale pratiquée à la base de la feuille dont il dépend, la forme d’un croissant à conca- (1) Enfin les 5 faisceaux de chaque cotylédon rentrent tous dans la couronne nor- male, voir pg. 397 et fig. 12 p. 400. Es Eh vité érès faible et intérieure; en outre , les faisceaux y sont érès espaces. En descendant vers l'extrémité inférieure de cette trace on voit les bords du croissant se raccourcir et en même temps se relourner un peu vers l'exterieur. D'autre part, les diverses traces foliaires que l’on rencontre à un même niveau sont distribuées les unes par rapport aux autres de telle façon que les cornes de leurs croissants s’entre-croisent les unes dans les autres. Il résulte de ces rapports réciproques des traces foliaires que sur une section pratiquée à un niveau quelconque de la tige : 1° leurs faisceaux principaux médians sont tous à peu près également distants de l'axe de la tige et semblent placés côte à côte ; 2° que les faisceaux prin- cipaux, de plus en plus latéraux des diverses traces sont de plus en plus et inégalement éloignés de l'axe de la tige; ils s’entremêlent d'une trace à l’autre en se rapprochant de la surface de la tige. Une telle dispersion des faisceaux foliaires au milieu du tissu fonda- mental de la tige ne permet pas que tous soient compris dans la couronne normale, lorsque celle-ci va se former par apparition et extension de leur zone cambiale. Ce sont seulement les faisceaux les plus intérieurs , c’est-à-dire les plus gros , les mieux rangés côte à côte et ceux chez lesquels le fonctionnement cambial est le plus intense, ce sont ceux-là seuls qui pourront s'agglomérer entre eux en formant la couronne normale (1). Ceux qui sont plus extérieurs étant plus grêles, irrégulièrement distribués, n’acquérant qu'un fonctionnement cambial moins intense ou même nul, resteront isolés les uns des autres entre la couronne et la surface; on les dira corticaux. Pour des raisons analogues les faisceaux postérieurs ont un sort semblable à celui des faisceaux principaux latéraux. Chez les Lécythidées , la concavité plus accentuée du croissant foliaire et peut-être aussi une distribution réciproque un peu différente des traces foliaires , fait que 3 faisceaux principaux de chaque trace participent à la formation de la couronne normale , alors que chez (1) Si cette façon de comprendre la couronne libéro-ligneuse devait être, ainsi que nous le croyons , étendue aux autres Dicotylédones , elle amènerait à ne faire considérer l'existence de cette couronne que comme l'indication de la tendance qu'ont les faisceaux à s accroître au moyen de productions secondaires et en suivant les lois habituelles qui régissent la formation des tissus secondaires (*). On pourrait dès lors prévoir que cette couronne n'occupe pas des positions rigoureusement homologues dans tous les cas. (*) C.-Ec. BERTRAND, Loi des surfaces libres, Bull. de la Soc. bot. de France, T. XXI, 1884. = 388 — les Barringtoniées il n’y en a qu’un seul. L'anomalie de l’Asteran- thos brasiliensis s'explique de la même façon et dépend de la défor- mation évidente que présente la symétrie bilatérale de chaque système foliaire. En effet la dorsiventralité de la tige a pour consé- quence une incurvation centripète plus grande de l'un des bords du système foliaire et par suite l’englobement de ce bord dans la couronne normale (1). Ainsi donc les faisceaux corticaux des Lécythidacées sont des faisceaux foliaires ordinaires , mais qui n’ont pu être agglomérés dans la couronne normale en raison de leur grand écarlement les uns des autres et de la forme du système foliaire, celui-ci étant largement ouvert et non fortement convexe comme chez la plupart des Dicotylédones (2). b. L'orientation régulièrement inverse de certains faisceaux des Barringtoniées est un fait d'autant plus remarquable que, dans le reste de la famille , l’orientation de ces mêmes faisceaux est nor- male. Quelle est donc la raison de cette particularité ? Nous avons montré ailleurs (3) que le système libéro-ligneux des grosses nervures , du pétiole et de la tige devait, dans certains cas, être considéré comme représenté par un arc plus ou moins plissé sur lequel seraient répartis ies faisceaux. Nous avons ajouté que l'orientation de ces faisceaux peut subir des variations plus ou moins complètes suivant la forme des plis de l'arc et la position qu'y occu- pent ces faisceaux. Nous croyons que c’est à des faits de cet ordre qu'il faut attribuer l'orientation 2nverse des faisceaux corticaux de (1) L'explication que nous venons de donner des faisceaux corticaux des Lécythidacées s'applique également à ceux des Calycanthees et des Mélastomacées. Mais dans ces plantes, la distribution verticillée de leurs feuilles amène la réunion des faisceaux corti- caux en 4 groupes angulaires. Chez beaucoup de Mélastomacées où les faisceaux corticaux sont plus nombreux, ils s’agglomèrent souvent en couronnes de plus en plus petites vers l'extérieur. Chacune de ces couronnes libéro-ligneuses corticales se forme d’une façon analogue à celle de la couronne dite normale des Dicotylédones et des Gymnospermes. (2) Il y a lieu de remarquer que la différenciation des tissus primaires et plus tard celle des tissus secondaires de la couronne normale, tendent à accentuer peu à peu la différence entre les faisceaux de la couronne et ceux de l'écorce , en même temps qu’elles semblent les écarter de plus en plus les uns des autres. (3) Linier O., De la forme du système libéro-ligneux foliaire, Bull. de la Soc. Linnéenne de Normandie, Sér. IV, T. II, 1889. — 389 — la tige des Barringtoniées et celle des faisceaux postérieurs de leur feuille. Notre hypothèse rend compte également de ce fait que les faisceaux principaux des bords de chaque système foliaire ont une orientation normale dans le pétiole, inverse dans la tige ; elle permet d'expliquer la torsion qu'ils subissent entre ces deux régions par leur déplacement sur l’are foliaire. La demi-torsion que nous avons signalée chez certains faisceaux corticaux des Napoléonées se trouve expliquée de la même façon. Quant à la régularité avec laquelle se produit l'inversion chez les Barringtoniées , elle serait simplement la conséquence de la régularité que présentent d'une part la forme des plissements de l'arc foliaire, et d'autre part la distribution des faisceaux sur cet arc. CHAPITRE DEUXIÈME. LA RACINE. Gustavia Leopoldi (1). I — Etude d'une grosse racine. A. Structure primaire. — a. Faisceau libèro-ligneux. Le faisceau libéro-ligneux primaire d’une grosse racine de G. Leopoldi est généralement 5-polaire, fig. 39, pl. xn ; cependant il peut être 6- ou mème 7-polaire. L'étoile ligneuse comprend : 1° une large région (1) Les racines dont nous nous sommes servi pour cette étude provenaient de germi- nations et nous ont été envoyées par M. Marcus M. HARTOG. D'après cet éminent botaniste, la plante désignée par les horticulteurs sous le nom de G. Leopoldi est proba- blement une variété de G. speciosa. OU centrale parenchymateuse, Pfp: 2° de petits groupes vasculaires isolés et nettement délimités, A, qui correspondent aux pôles ligneux. Au centre de la région parenchymateuse les cellules sont larges et courtes ; à la périphérie elles deviennent plus allongées et plus grêles, en même temps que leurs parois s’épaississent et se ponctuent. Ce parenchyme, d'aspect médullaire, renferme quelques files de cellules tannifères et quelques files, moins nombreuses, de cellules cristalligènes. Chacun des groupes vasculaires qui forment les sommets de l'étoile ligneuse, comprend 8 à 10 petits vaisseaux aréolés , dont les plus larges sont les plus intérieurs et atteignent à peine 0°" 02 de diamètre ; chaque groupe possède en outre 1 à 3 trachées extérieures. Leurs trachées initiales sont dès l’origine séparées du parenchyine cortical par une cellule procambiale qui se différencie ensuite en cellule péricambiale. Les groupes libériens primaires, À, fig. 32, pl.x1, sont, comme d'ha- bitude, intercalés aux pôles ligneux. Ils sont représentés par des îlots grillagés formés de très petites cellules; ces îlots proviennent du recloisonnement longitudinal de cellules procambiales. La plus extérieure et la première des cellules procambiales ainsi recloison- nées est le plus souvent séparée du parenchyme cortical par une autre cellule procambiale qui se différencie ensuite en cellule péri- cambiale ; mais fréquemment aussi elle est directement contiguë au parenchyme cortical. Dans ce dernier cas c’est la plus extérieure de ses cellules filles qui se différencie ultérieurement en cellule péricambiale et séparera ainsi la première cellule grillagée de la gaine protectrice (1). Nous venons de montrer comment se forme l’assise péricambiale en face des pôles ligneux et des pôles libériens. Entre ces différents points elle se différencie aux dépens de l'assise périphérique des cellules procambiales. b. Parenchyme cortical. Ce tissu comprend 10 à 15 assises de cellules parenchymateuses , courtes et larges. Son assise interne se (1) Lorsqu'on suit une racine de sa base vers son sommet, il arrive assez fréquemment qu'on voit diminuer le nombre des pôles de son faisceau. Nous avons toujours observé, dans ce cas, que deux pôles ligneux se rapprochent l’un de l’autre puis se fusionnent ; le pôle libérien intercalé diminue peu à peu d'importance puis disparaît un peu avant la fusion des pôles ligneux. Une fusion de ce genre est indiquée sur la fig. 39, pl. xt, À A. ou — caractérise à peine comme gaîne protectrice, et le cloisonnement tangentiel habituel y semble peu important, ou du moins il cesse de bonne heure. De telle sorte que les assises corticales immédiatement extérieures ne présentent que très peu la distribution radiale. L'assise externe du parenchyme cortical est caractérisée comme assise subéreuse; ses parois sont minces et brunes. Cette assise fournit par recloisonnement tangentiel 4 à 5 rangs de cellules intérieures. Des files de cellules tannifères G{ sont disséminèes dans tout le parenchyme cortical. c. Assise prlifère. L'assise pilifère, Ap, est représentée par un rang de cellules régulières dont les parois sont légèrement épaissies et subérifiées. Elle simule assez bien un épiderme. Nous n'y avons pas observé de poils radicaux. B. Tissus secondaires. — a. Tissus libeéro-ligneux. La zone cambiale établie d'abord contre le bord interne des groupes libériens primaires ne tarde pas à s'étendre latéralement et à recouvrir com- plètement l'étoile ligneuse pour former une zone circulaire. Le fonctionnement de cette zone comprend deux périodes. Pen- dant la première elle produit presque exclusivement du liber, et il y a formation de 25 à 30 assises libériennes contre 2 à 4 assises ligneuses seulement, fig. 39, pl x11. Mais ensuite, pendant la deuxième période, la production du tissu ligneux devient plus active, tandis que la production libérienne diminue, de telle sorte que dans une racine un peu âgée l'épaisseur du bois secondaire est PAROUR plus grande que celle du liber secondaire. Le bois secondaire est presqu'entièrement parenchymateux. Ses éléments sont des vaisseaux aréolés ou quelquefois réticulés et de nombreuses fibres recloisonnées transversalement ; ces dernières cellules ont sensiblement le même diamètre et sont régulièrement distribuées en lignes radiales ; leurs parois sont minces. Les seuls éléments ligneux à parois épaisses sont des fibres isolées ou grou- pées par paquets de 2 à 4, dont l’ensemble forme des strates concentriques. Ces fibres se forment par recloisonnement longi- tudinal de cellules cambiales. Lorsqu'elles sont isolées, leur section 209. — est habituellement triangulaire, parce que la cloison à laquelle elles doivent leur existence, est apparue dans l’angle d’une cellule cam- biale. En somme, les fibres ligneuses sclérifiées ressemblent beaucoup aux fibres libériennes et, comme elles, elles sont stratifiées. Le liber secondaire de la seconde période ressemble beaucoup à celui de la tige. Ses strates fibreuses sont plus serrées, plus puis- santes et mieux fournies que celles du bois. Le liber secondaire de la première période diffère du précédent par la distribution irrégu- lière et le grand nombre de ses paquets fibreux. Pendant la produc- tion de ces tissus secondaires le liber primaire écrasé se transforme en de petits paquets cellulosiques informes. Ce liber primaire ne fournit donc pas de fibres comme celui de la tige ; il n'est pas non plus isolé du liber secondaire par une large bande parenchymateuse. Les rayons de faisceaux sont très bien caractérisés et nombreux. Beaucoup d’entre eux sont larges de trois rangs de cellules. Les mieux caractérisés se trouvent souvent Soit en face des pôles ligneux primaires, soit immédiatement de chaque côté de ces pôles (1). Ces rayons se continuent d'une façon très régulière et en s’élargissant un peu dans le liber de la seconde période. Les rayons, de même que le parenchyme central de l'étoile ligneuse, sont remplis d'amidon. b. Tissus de décorticahon. Peu de temps après l'apparition de la zone cambiale , l’assise péricambiale commence à se recloisonner activement, fig. 39, pl. x. Les tissus produits sont presque uni- quement compris entre la zone génératrice et la gaîne protectrice ; ils sont formés de cellules plates, gorgées de tannin , dont la paroi reste mince et se subérise assez rapidement. Plus tard, une surface de décortication s'établit à la périphérie de ce liège. — Nous n'avons pas eu l’occasion d'observer les décortications ulté- rieures. II. — Radicelles. Dans les racines les plus grêles que nous ayons observées (elles (1) Dans ce dernier cas, le petit groupe vasculaire de l'étoile ligneuse primaire semble se continuer extérieurement par les productions libéro-ligneuses secondaires comprises entre les deux rayons de faisceaux, et cet ensemble donne, sous un faible grossissement, l'illusion d’un faisceau unipolaire de tige. 199 — mesuraient + millim. de diamètre), le faisceau était tétrapolaire, fig. 32, pl. x1. Dans ces racines, chaque pôle ligneux était, de même que dans les grosses, représenté par un groupe de trachées et de vaisseaux grêles ; de même aussi les 4 groupes étaient nettement délimités et isolés les uns des autres par un tissu parenchymateux central ; toutefois celui-ci était très réduit. Il nous a semblé que ces petites radicelles n'acquéraient jamais de productions libéro- ligneuses secondaires. L'insertion des petites racines de G. Leopoldi se fait en face des pôles ligneux de la racine support (1). Barringlonia racemosa. Les petites radicelles de B. racemosa sont beaucoup plus grêles que celles de G. Leopoldi. Une section transversale de ces radicelles montre cependant qu’elles ont des tissus à peu près semblables. C'est uniquement sur le parenchyme cortical que porte la réduction diamétrale de l'organe. Le faisceau de la radicelle de B. racemosa est de même taille que celui de Guslavia ; il est également tétra- polaire. De même aussi sa région centrale est occupée par des fibres primitives d'aspect parenchymateux, mais ses lames ligneuses sont plus grêles, chacune d'elle n'étant formée que par une seule file d'éléments lignifiés, très grêles. Les plus grosses racines de B. racemosa que nous ayons obser- vées possédaient un faisceau hexapolaire dont le diamètre était un peu plus grand que celui du faisceau pentapolaire des grosses racines de G. Leopoldi. Les lames ligneuses de ces racines, de même que celles des radicelles, étaient plus étroites que chez & Leopoldr. Napoleona Wüitfieldu. Dans les radicelles de N. Witfieldi le faisceau est tri- ou ‘étra- polaire. Le bois y est mieux caractérisé que dans les espèces (1) Le mauvais état des échantillons dont nous avons disposé ne nous a pas permis d'étudier le sommet végétatif des racines. — 394 — précédentes. Il est représenté par une étoile dont la région centrale elle-même est lignifiée et occupée par de petits vaisseaux, et dont les rayons sont longs et étroits. Les massifs libériens sont élargis tangentiellement. Le tissu cortical de ces radicelles diffère peu de celui des espèces précédentes; les cellules y sont cependant plus grêles et plus serrées. Les racines persistantes de N. Witfieldi peuvent ne posséder qu'un faisceau tétrapolare , mais habituellement ce faisceau a 5 ou 6 pôles (1). De même que dans les radicelles, la différenciation ligneuse s'étend jusqu’au centre de l'organe et y produit des vais- seaux assez larges, de même aussi les rayons de l'étoile sont très allongés et souvent très étroits. Une zone cambiale apparaît de bonne heure entre le bois et le liber primaire, et ne tarde pas à s'étendre au-delà des pôles ligneux en les enveloppant. À ce mo- ment, cette zone génératrice suit exactement les contours de l'étoile ligneuse primaire et est par suite fortement sinueuse. Cette forme de la zone cambiale persiste d’ailleurs assez longtemps, parce que, de même que chez G. Leopoldi, la presque totalité des éléments secondaires produits à l’origine sont extérieurs et libériens. Les larges massifs libériens qui résultent de ce fonctionnement res- semblent d'une façon étonnante à ceux des racines de G. Leopoldi. Les tissus extérieurs au faisceau ne diffèrent de ceux des radicelles que par leur plus grande épaisseur. Les files de cellules tannifères y sont abondantes. Il se produit de bonne heure une zone génératrice circulaire dans l'assise péricambiale de toutes les racines durables de N. Witfieldii. Cette zone et les tissus qu’elle produit, ainsi que la décortication qu'elle détermine, rappellent complètement ceux de G. Leopoldi. (1) Celui de la racine principale peut en posséder jusqu’à 8 et peut-être même davan- tage. — D'autre part j’ai pu observer des variations de ces nombres le long d'une même racine. Pour cela l'une des branches de l'étoile ligneuse diminuait en longueur et semblait rentrer dans ia région centrale, tandis que les deux massifs libériens voisins se rapprochaient l'un de l'autre et finalement se soudaient en un seul. — 995 — CHAPITRE TROISIÈME. GERMINATIONS DE GUSTAVIA LEOPOLDI (|). Extérieur, fig. 45, pl. x. — On sait que les embryons de Gustavia, pris dans la graine mûre, sont gros et plus ou moins sphé- riques. Ils se composent de deux cotylédons larges et hémisphériques et d'une très petite tigelle comprise entre leurs bases. Nos germinations de G. Leopoldi portent encore ces cotylédons et cependant leur tige principale atteint déjà 10 à 15 cm. de lon- gueur ; leur racine principale s'enfonce de 25 à 30 em. dans le sol. Le diamètre de la tige principale est, au niveau de l'insertion des cotylédons, d'environ À cm., mais il diminue rapidement vers le haut. À 4 cm. au-dessus du nœud cotylédonaire il n’est plus que de 5 mm., et de ce niveau jusqu'au bourgeon terminal il ne varie que très peu. Sur toute sa région basilaire cette tige porte des cicatrices foliaires nombreuses, larges et très minces (2). En montant vers le haut, les cicatrices foliaires se dispersent davantage et deviennent normales. Immédiatement au-dessous de l'insertion des cotylédons se trouve une sorte de bourrelet duquel semble sortir la racine principale. Ce bourrelet, qui est à peine long de 2mm., parait continuer la tige principale et représente très probablement l'axe hypocotylé. Le diamètre de la racine principale est, à sa base, d'environ 8 mm. (1) Voir la note 1, p. 389. (2) M. M. HarToG dit /1. c.} que les feuilles inférieures de la tige principale sont décur- rentes. L'âge probablement trop avancé de nos germinations et la subérisation déjà trop accusée des cicatrices foliaires et des régions voisines y avaient fait disparaître toute indication de cette décurrence. NS Il varie peu jusqu'à environ 10 cm. en dessous. Mais à partir de ce dernier niveau la grosseur de la racine décroît graduellement jusqu'à son sommet. Sur cette racine principale sont insérées de nombreuses radicelles plus ou moins ramifiées. Les cotylédons sont hémisphériques. Ils ont 30 à 35 mm. de dia- mètre. Leur face interne a été bosselée par une compression récipro- que dans la graine, fig. 57, pl. x. Chacun d’eux est divisé par une profonde fissure longitudinale qui le rend bifide. Cette fissure s'étend jusqu’à mi-hauteur sur la face externe, et jusqu’à la base sur la face interne. D'autres fissures transversales se détachent de la précé- dente mais n’intéressent que la face interne du cotylédon. La surface d'insertion des cotylédons est très grande. Elle occupe sur la tige principale et pour chacun d’eux un arc d'environ 160° à 170°. La face sphérique des cotylédons est recouverte d’une mince membrane jaune-brun. Structure des Cotylèdons et de l'Axe hypocotylé. — Une section transversale pratiquée dans la région médiane des cotylédons, montre : a. Une assise continue de petites cellules épidermiques E,, fig. 50, pl. xur, qui présentent partout le même aspect et ont partout des parois minces. Cet épiderme recouvre entièrement la surface des cotylédons , y compris les fissures, fig. 51, pl. xi1 ; nulle part il ne présente de trace de discontinuité, et ceci démontre que ces fissures ne sont pas le résultat d’un fendillement des cotylédons pendant la germination, Comme on pourrait s’y attendre, mais qu’elles corres- pondent à des sillons compris entre des hypertrophies locales des tissus cotylédonaires. b. Un mésophylle parenchymateux. Ce tissu, dont les parois sont minces et dont les cellules sont larges et arrondies, présente partout la même structure. A l’état où nous l'avons observé il ne renfer- mait qu'une très petite quantité d’amidon sphérique, mais il avait l'aspect d'un réservoir nutritif qui aurait été vidé. c. De nombreux faisceaux libéro-ligneux. Ges faisceaux sont de deux sortes. Les uns, plus gros, sont situés entre la face exté- — 907 — rieure du cotylédon, fig. 58, pl. x. Les autres, très petits, forment un arc qui est plus rapproché de la face intérieure. Les premiers correspondent aux faisceux principaux de la feuille. Ceux d’entre eux qui sont les plus rapprochés du plan cotylédonaire sont de forme annulaire. Tous les faisceaux du cotylédon sont caractérisés par le faible développement de leurs tissus secondaires et par l'absence d'éléments sclérifiés. Lorsqu'on suit ces faisceaux du sommet à la base du cotylédon, on observe les faits suivants : Au niveau de la plus grande largeur du cotylédon il existe de 7 à 9 faisceaux principaux. Ces faisceaux se rapprochent peu à peu les uns des autres vers le bas, les marginaux s’accolant successi- vement à leurs voisins, de telle sorte qu’à la base du cotylédon il n'existe plus que 5 faisceaux principaux qui pénètrent dans l’axe hypocotylé. Les petits faisceaux de l'arc antérieur ont un parcours beaucoup moins régulier. Ils émettent souvent des anastomoses de l’un à l’autre ou en échangent avec les faisceaux principaux. En appro- chant de la base du cotylédon, l'arc antérieur, d’abord normalement concave, se résout en une série d’arcs en guirlandes qui sont convexes et appuient leurs bords aux faisceaux principaux. Ensuite tous les faisceaux antérieurs viennent successivement s’accoler aux faisceaux principaux , et, à la base du cotylédon, ces derniers fais- ceaux subsistent seuls. Dans tout le cotylédon l'épiderme et le mésophylle ressemblent à ceux de la section moyenne (1). b. L’axe hypocotylé reçoit donc 5 faisceaux, sensiblement de même taille, de chacun des cotylédons, fig.12, pg. 400. Les faisceaux medians de ces traces cotylédonaires y occupent les extrémités d’un même diamètre ; leurs faisceaux immédiatement latéraux sont à 35°- 45° du médian ; leurs faisceaux marginaux en sont à 70°-80°. On peut donc dire que chaque trace foliaire occupe environ 160°. (1) La pellicule qui recouvre la face extérieure des cotylédons est formée d’un tissu parenchymateux dont les cellules sont aplaties parallèlement à la surface, fig, 50, pl. XL. Extérieurement ce tissu est recouvert par une assise de très grandes cellules. Intérieure ment il se transforme, au contact du cotylédon, en un parenchyme corné formé par écrasement. Peut-être cette pellicule représente-t-elle les débris de l’albumen ? "st Il résulte de cette rentrée des faisceaux cotylédonaires qu’une section transversale de l'axe hypocotylé rencontre 10 faisceaux bien caractérisés. Les 4 faisceaux marginaux des deux traces coty- lédonaires y sont plus rapprochés deux à deux, que les autres fais- ceaux les uns des autres. Il n'existe entre lous ces faisceaux cotylé- donaires aucune trace foliaire caractérisée. Les tissus libéro-ligneux de la couronne normale sont notablement plus parenchymateux que ceux de la tige ordinaire. Le parenchyme cortical ne renferme aucun faisceau libéro- ligneux. À l'époque où nous l’étudions, d’abondants tissus de décor- tication se sont développés dans la région externe. Base de la lige principale. Ses rapports avec l'axe hypocotyle. — Nos germinations étaient trop âgées et possédaient trop de tissus de décortication pour qu'il nous fût possible de reconnaître d’une façon rigoureuse le parcours des faisceaux dans les traces des feuilles inférieures de la tige principale.y Mais cependant nous croyons pouvoir dire : 1° que les feuilles, portées sur la base de cette tige, étaient toutes de petite taille, peut-être même écailleuses ; 2° que leur système libéro-ligneux , très réduit, ne comprenait que des faisceaux principaux, qui rentraient tous dans la couronne libéro-ligneuse normale, — on trouve tous les termes de passage entre ces traces foliaires réduites et les traces normales, en s'élevant de la base vers le sommet de la tige principale ; 3° que le nombre des faisceaux corticaux diminue du haut vers le bas de la tige prin- cipale à partir de la région qui porte des feuilles normales. Cette diminution du nombre des faisceaux corticaux résulte : &, de ce que ceux qui descendent des feuilles normales se terminent plus bas par accolement à des faisceaux principaux rentrant dans la couronne ; b, de ce que les feuilles inférieures n’en fournissent plus. Quoiqu'il en soit, une section transversale pratiquée immédiate- ment au-dessus du nœud cotylédonaire ne renferme plus aucun faisceau cortical. Les faisceaux foliaires de la couronne normale y sont eux-mêmes très mal caractérisés et, un peu plus bas encore, au niveau de rentrée des faisceaux cotylédonaires il devient impos- sible de les reconnaître. "900! Racine principale. — a. Une section transversale de la racine principale pratiquée à 2 cm. du nœud cotylédonaire montre la structure habituelle des racines de Gustavia. Notons cependant : 1° qu'une surface de décortication produite sous la gaîne protectrice a détaché tous les tissus superficiels : 2° que le faisceau libéro- ligneux primaire est {rès large el possède de 16 à 18 pôles (1). Chacun des pôles de l'étoile ligneuse est représenté par un très petit massif trachéo-vasculaire qui est nettement délimité vers l'intérieur et complètement isolé de ses voisins. Le reste du tissu de l'étoile ligneuse est constitué par un parenchyme dont l'aspect est celui d'une large moelle. fig. 12, pg. 400. Le tissu libéro-ligneux secondaire forme une épaisse couronne dans laquelle le bois est encore plus parenchymateux que celui de l'axe hypocotylé. Dans ce parenchyme ligneux sont des fibres bien sclérifiées, mais peu nombreuses et cependant stratifiées. Les strates fibreuses sont bien mieux fournies et bien mieux caractérisées dans la couronne libérienne. En descendant vers le sommet de la racine principale, on ne voit pas de modifications sensibles se produire sur une longueur de 12 à 15 cm. environ. Mais au-delà de ce niveau le nombre des pôles ligneux du faisceau commence à diminuer par fusion de quelques- uns d’entre eux deux à deux. Il en résulte que 5 à 6 centim. plus bas le nombre de ces pôles peut être réduit à 12 et même à 10 (2). b. — Partons de la section transversale de la racine pratiquée à 2 cm. des cotylédons et montons vers la tige principale. À 15 ou 16 mm. du nœud cotylédonaire , certains pôles ligneux de la racine s'éleignent presque brusquement ; pour cela il y a d'abord diminution du nombre de leurs éléments ligneux caractérisés, et bientôt chacun (1) Vu l’âge avancé de la germination et la destruction partielle de ses tissus super- ficiels, il ne nous a pas été possible de reconnaître les tissus libériens primaires d’une façon suffisamment nette. Aussi ne nous occuperons-nous que des tissus ligneux primaires. (2) Les sommets des racines étudiées ayant été détruits, nous n’avons pu pousser plus loin nos recherches. — A400— n'est plus indiqué que par une ou deux trachées initiales qui dispa- raissent à leur tour à égale distance des deux pôles voisins, et sans Fig. 12. — Schema montrant, en projection ho- rizontale : 1° le mode de rentrée des faisceaux cotylédonaires dans l'axe hypocotylé ; 2° la position des 10 faisceaux cotylédonaires dans la couronne normale de cet axe ; 3° le faisceau multipolaire, FÀ, de la racile principale. — 10 pôles ligneux radicaux , A, sont situés en face des 10 faisceaux cotylédonaires, et 8 leur sont intercalés ; L, massifs libériens du fais- ceau radical. qu'il paraisse s'établir de communication spéciale soit avec ces pôles voisins, soit avec les tissus ligneux secondaires de la couronne normale. Le nombre des pôles qui s’éteignent ainsi est variable, mais toujours il en résulte que le faisceau devient décapolaire. De plus, les pôles subsistants se trouvent placés dans les mêmes plans radiaux que les pôles des 10 faisceaux cotylédonaires. G'est-à- dire qu’en projection horizontale les massifs trachéo-vasculaires de la racine et ceux des cotylédons se trouveraient placés en face les uns des autres, sur le même rayon et pointement trachéen à pointement trachéen, fig. 38, pl. xur. La structure décapolaire du faisceau de la racine se voit très bien à environ 10 mm. du nœud cotylédonaire. Si l’on monte encore, chaque massif trachéo-vasculaire de ce faisceau semble se diviser radialement en 2 lames dont les bords intérieurs divergent l’un de l’autre, tandis que les bords extérieurs restent attachés aux trachées initiales. Il en résulte une formation ligneuse en V renversé (A). Puis les lames ligneuses continuant à s’écarter en tournant autour des trachées initiales, finissent par se trouver dans le prolongement l’une de l’autre à droite et à gauche de ces dernières. On voit ensuite ces lames se rapprocher vers l'extérieur en formant un V — 401 — droit. Enfin elles se rejoignent pour constituer le massif trachéo- vasculaire du faisceau cotylédonaire correspondant. Toutes ces modifications sont complètement effectuées à 3 ou 4 mm. des coty- lédons. Nous avons montré ailleurs (1) que cet arrangemerzt des tissus ligneux en lames tournantes est dû, non à la torsion des faisceaux cotylédonaires, mais à la formation de tissus de mise en contact entre l’axe hypocotylé et la racine principale. La distribution parti- culière des lames tournantes chez G. Zeopoldi résulte de la position des pôles trachéens radicaux et cotylédonaires sur les mêmes rayons. Il résulte des explications ci-dessus que : 1° Les traces cotylédonaires de Gustavia Leopoldi sont repré- sentées chacune par 5 faisceaux principaux qui rentrent tous dans la couronne normale et y occupent un arc d'environ 160° à 170°; 2" Le système libéro-ligneux des feuilles inférieures de la tige principale ne semble pas fournir de faisceaux corticaux. Ceux des feuilles supérieures en produisent ; toutefois les faisceaux corticaux ainsi produits s’accolent probablement successivement aux faisceaux des feuilles inférieures qui rentrent dans la couronne normale. Il en résulte qu'une section pratiquée à la base de la tige principale ne rencontre pas de faisceaux corticaux ; 9 L'axe hypocotylé de Guslavia Leopoldi atteint seulement quelques millim. de long ; 4 Chacun des faisceaux cotylédonaires de cetaxe donne insertion à un pôle ligneux du faisceau de la racine ; 9° Chaque pôle ligneux radical d'insertion est établi sur le même rayon que le pointement trachéen du faisceau cotylédonaire, trachée initiale à trachée initiale ; 6” Le tissu de mise en rapport de chaque massif trachéen radical et du massif cotylédonaire correspondant est constitué par deux lames ligneuses, droite et gauche, qui tournent autour des trachées initiales ; 7° Une partie de nombreux pôles ligneux de la racine principale se (1) Loc. cit., Calyc. Mél. Myrt., p. 28. 26 — 1402; — termine supérieurement en pointe libre et sans s’insérer sur les faisceaux cotylédonaires. C’est là une nouvelle preuve à l’appui de l'opinion d'après laquelle la racine principale ne serait pas la conti- nuation inférieure de l’axe hypocotylé, mais bien une racine insérée dans l'extrémité inférieure de cet axe. Un tel mode d'insertion des tissus ligneux de la racine sur ceux des faisceaux cotylédonaires est très rare. Il n’en est que plus inté- ressant (1). CONCLUSIONS. a. Anticipant sur nos conclusions, nous avons, dès le début de ce travail, considéré les Lécythidacées comme formant une famille bien définie. D’ailleurs, MM. CosranTIN et DurouR (/. c.) avaient déja été amenés par des considérations dont quelques-unes au moins étaient d'ordre anatomique, à émettre une opinion analogue. Nos recherches n'ont donc fait, sur ce point, que confirmer la con- clusion de leur note, mais en l’appuyant de preuves nouvelles tirées surtout de la connaissance du système libéro-ligneux foliaire. Nous pensons que les faits signalés dans le présent Mémoire et sur lesquels nous appuyons notre opinion, paraîtront suffisamment nets et probants à tous les Botanistes, d'autant qu’en réalité, ils nous ont simplement amené à reprendre l'opinion émise dès longtemps par BRONGNIART (/. c.) et édifiée sur la connaissance des caractères floraux et morphologiques. En un mot, nous espérons que ce premier résultat taxinomique sera accepté d'autant plus facilement qu'il n'est nullement en contradiction avec ceux fournis (3) Dans un travail récent, M. DANGEARD (Rech. sur le mode d'union de la tige et de la racine chez les Dicotylédones , le Botaniste, 1889), n’en signale aucun autre cas. Le mode d'insertion du G. Leopoldi se montre d’ailleurs comme une nouvelle exception aux règles proposées par ce Botaniste. — Voir l'add. 1, p. 411. — 403 — par les caractères généralement employés en systématique, mais qu'il vient simplement appuyer et préciser l’une des opinions émises. Mais l'opinion de BRoNGNIaRT est-elle toute entière confirmée par la connaissance de la structure des organes végétatifs ? L'anatomie de ces organes permet-elle de réunir, avec lui, dans une même classe les Myrtacées, les Lécythidées (Lécythidacées), les Grana- tées, les Calycanthées et les Monimiées ? Nous ne le pensons pas. Nous avons, en effet, démontré précédemment (/. c.) que les Caly- canthées et les Monimiées doivent être éloignées des Myrtacées pour être rapprochées probablement des Lauracées et des Magno- liacées. Les Granatées ressemblent davantage aux Myrtacées , mais elles sont probablement plus voisines encore des Lythrariées, ainsi que le veulent BENTHAM et Hooker. Quant aux Lecythidacées, peut-être doivent-elles être conservées près des Myrtacées ? et dans ce cas, ce serait des Myrtées qu'elles se rapprocheraient davantage. Mais peut-être aussi, la proche parenté de ces deux familles n'est-elle pas aussi étroite qu’on l’admet généralement. b. Nous avons également admis, dès le début de ce travail, que la famille des Lécythidacées comprend trois tribus : celle des Lécy- thidées, celle des Barringtoniées et celle des Napoléonées. Le résumé de la p. 373 montre , par la précision des caractères invoqués, com- bien nous étions autorisé à établir ce classement. D'ailleurs, ici encore, les résultats fournis par l'anatomie des organes végétatifs ne sont pas en contradiction avec ceux qu'offre la lecture de l’appa- reil floral. En effet, on peu dire que la division en Lécythidées et en Barringtoniées des plantes que nous admeltons nous-même dans ces deux tribus, a été depuis longtemps acceptée par la majorité des Botanistes descripteurs, sans cependant que cela soit d’une façon définitive, puisque récemment encore M. BaïLLoN ({. c.) a cru devoir réunir toutes ces plantes sous la dénomination unique de Barring- toniées. De même, presque tous les Botanistes récents ont rapproché les Napoléonées des plantes précédentes, mais en leur conservant en général leur autonomie. M. Miers (/. c.) est le seul qui revienne à peu près à l'opinion des anciens Botanistes, en plaçant les Napo- léonées dans le voisinage des Rhododendrées. Ainsi donc, dans ce cas comme dans le précédent, l'anatomie des organes végétatifs ne fait qu’affirmer la préférence qu’on doit avoir pour l’une des opinions antérieurement émises d’après la connais- sance de la fleur. Mais il est vrai qu'elle le fait avec une singulière énergie, surtout en ce qui concerne les deux premières tribus. c. Quelques résultats très nets pour la systématique nous ont encore été fournis par la lecture des organes végétatifs des Lécythi- dacées. Ils n’ont certes pas des conséquences d’une ampleur compa- rable à celle des précédents, mais ils n'en sont pas moins très intéressants au point de vue de l'importance taxinomique à donner aux caractères anatomiques. Nous les indiquerons rapidement. Le genre Gustavia était habituellement rangé parmi les Barring- toniées. M. MiErs (4. c.) le premier le met en tête des Lécythidées. C'est, en effet, cette dernière place que l'anatomie lui assigne sans hésilalion. Toutefois nous avons cru devoir établir pour lui la sous-tribu des Gustaviées, distincte de celle des Eulécythidées qui comprend tous les autres genres. La fleur si modifiée du genre Fæœtidia a soulevé bien des doutes au sujet de ses véritables affinités. Or, la structure des organes végétatifs , quoique présentant, elle aussi, des particularités impor- tantes probablement de nature biologique, nous apprend que cette plante est éndubilablement une Barringtoniée. Ainsi, ce qu'il y a de spécialement intéressant dans ce cas particulier, c'est que l’ap- pareil végétatif a mieux conservé ses caractères taxinomiques que l'appareil floral. De même, J’Anatomie apporte de nouvelles raisons pour réunir Asteranthos brasiliensis aux Napoleona. Enfin elle permet d’éloigner définitivement des Lécythidacées les genres Sonneralia, Cupheanthus et Catostemma (1). d. Les résultats que nous venons d'exposer ne concourent-ils pas, après ceux de beaucoup d’anatomistes, à démontrer d'une façon (1) Je n'ai pu me procurer aucun échantillon du genre Careya qui a autrefois été considéré comme une Lécythidacée douteuse. D’après la description qu’en donne M. MOLEREDER (l. c.) les Careya sont bien des Barringtoniées, ainsi qu'on l’admet actuellement. Il ÿ a cependant lieu de signaler que MM. COSTANTIN et DUFOUR (/. c.), qui citent ce genre pour l'avoir vu, n’y signalent pas le retournement des faisceaux corticaux, ainsi qu'ils le font pour les Barringlonia. — 405 — évidente les services importants que l’Anatomie bien comprise peut rendre à la classification. Il ne s’agit pas, bien entendu, de substituer les caractéristiques anatomiques aux caractéristiques florales. Il serait, en effet, puéril de nier les immenses services rendus et à rendre à la Systématique par la lecture des fleurs. Mais la netteté des faits relatés ci-dessus prouve que l’inflorescence et l'extérieur de la plante ne sont pas les seules données à consulter pour arriver à établir une classification vraiment naturelle des végétaux. L’ana- tomie des organes végétatifs peut et doit aussi être consultée avec grand fruit. Assurément, dans beaucoup de cas, cette anatomie ne viendra que confirmer les résultats déjà fournis par l'étude de la fleur, mais alors même elle ne doit pas être considérée comme négligeable. Et, d’autre part, là ou la lecture de la fleur est telle- ment difficile que les botanistes les plus expérimentés n'ont pas su se prononcer d'une façon certaine, il y aura tout avantage à con- sulter la structure de l'appareil végétatif pour y trouver de nouvelles indications. Enfin, nous sommes persuadé que, dans d’autres cas même, l’anatomie permettra de rectifier des résultats en apparence certains, non parce que l'on arrivera à substituer les caractères qu'elle fournit à ceux tirés de l'appareil floral, mais parce qu’en produisant des résultats contradictoires, elle éveillera l'attention des Botauistes et motivera de nouvelles recherches et de nouvelles discussions d’où pourra.sortir la lumière. Nous reconnaissons vo- lontiers que si l’on voulait représenter graphiquement la marche du développement qu'a subi dans le temps l'appareil végétatif et celle de l'appareil floral, la ligne obtenue pour le premier offrirait, à cause de ses qualités adaptatives plus marquées, des sinuosités plus accentuées, plus détaillées et peut-être plus précoces que celles obtenues pour le second. Mais nous pensons aussi que, si l’on fait abstraction de leurs sinuosités , ces deux lignes seraient parallèles et que, par conséquent, la recherche de l’une peut aider à la recherche de l’autre. En un mot, les caractères anatomiques ont, pensons-nous , une valeur réelle en systématique, et ils ne doivent pas être considérés comme les adversaires des caractères floraux, mais bien comme des collaborateurs importants. L’antagonisme que l’on croit quelquefois constater entre eux résulte d’une mauvaise lecture des uns ou des autres, ou encore du désir que nous avons de toujours mettre des limites nettes et brusques, là où la nature n’a mis que des transi- tions insensibles. Il y a d’ailleurs lieu de remarquer que l’Anatomie ne doit pas se borner à l'étude des appareils végétatifs, mais aussi s'étendre à celle de l'appareil floral. Celui-ci, devenant alors mieux connu, deviendra plus compréhensible et partant fournira des résultats plus certains. Or, pour que l’Anatomie de pièces aussi spécialisées que celles qui constituent la fleur et l’inflorescence soit bien compréhen- sible , il est nécessaire que celles de l’appareil végétatif, dont elles dérivent, soient parfaitement connues dans les mêmes espèces. LE. a Ily a lieu maintenant de se demander quels sont les carac- tères anatomiques auxquels on doit attacher le plus d'importance ou du moins quel est l’ordre de subordination dans lequel ces caractères doivent être employés. Nous n'avons pas l'intention de chercher à résoudre ici ce problème complexe. Il est très probable, en effet, que celte subordination, au moins pour les caractères infé- rieurs , ne sera pas la même dans tous les groupes de plantes, pas plus d’ailleurs que ne l’est la subordination des caractères floraux inférieurs. Mais du moins nous voulons indiquer quels sont les carac- tères anatomiques qui nous ont si bien réussi chez les Lécythidacées et dans quel ordre nous avons été amené à les employer. Les caractères qui nous ont permis de définir la famille des Lécy- thidacées et de la différencier de ses voisines sont, en général, par ordre d'importance : Ja structure des faisceaux libéro-ligneux , — la forme générale du système libéro-ligneux foliaire, — la nature des produits sécrétés dans tous les tissus, — la position et la struc- ture des tissus de décortication, — la forme et la structure des poils lorsqu'ils existent (ce caractère ne peut être employé. que dans des limites très larges). Pour distinguer les tribus dans la famille, les caractères de beau- coup les plus nels sont tirés de particularités et de modifications locales que présente la forme du système libéro-ligneux foliaire — ‘407 — (présence ou absence de faisceaux antérieurs et postérieurs , orien- tation de ces faisceaux, développement relatif des faisceaux anté- rieurs et des faisceaux postérieurs aux divers niveaux du système foliaire , forme des faisceaux, nombre et distribution des faisceaux antérieurs et postérieurs). Nous avons pu ensuite employer, mais d'une façon beaucoup moins impérative, la symétrie de la tige, la forme des stomates, la forme de la gaîne fibreuse dans les faisceaux foliaires . la forme des cristaux d’oxalate de chaux, la structure des poils, etc. b. Nous voulons faire remarquer que nous avons introduit dans cette nomenclature des caractères anatomiques des Lécythidacées une donnée nouvelle, excessivement importante pour la Classifica- tion, celle de la connaissance du système libero-ligneux foliaire (1). Cette donnée n’a pas encore été employée par les Anatomistes, au moins dans le sens étendu et précis que nous lui donnons (2). Or nous insistons tout particulièrement sur la netteté des résultats qu’elle nous a fournis, surtout dans l'établissement des divisions importantes de Ja famille. c. Nous avons montré que pour l'emploi du système foliaire en Systématique, les premiers caractères à reconnaitre sont sa (1) Voir la note 1, p. 298. (2) Assurément beaucoup de botanistes ont cherché à utiliser pour la classification des parties plus ou moins étendues du système libéro-ligneux foliaire comme, par exemple, la nervation de la feuille, le parcours des faisceaux dans le pétiole ou simplement leur dis- tribution sur une section pétiolaire , le mode de rentrée des faisceaux dans la tige, le parcours des faisceaux dans la tige ou simplement leur distribution sur une section internodale (*). Quelques-uns même ont décrit le parcours des faisceaux en même temps dans la tige et dans la feuille de certaines familles ou de certaines espèces. Mais aucun, croyons-nous, n’a songé à considérer, ainsi que nous le faisons, le système libéro-ligneux foliaire comme une sorte d'unité dont la connaissance présente une importance de premier ordre dans l’étude du parcours des faisceaux de la tige et de la feuille. (*) Parmi ceux qui en ont fait l'objet d'un travail spécial de systématique en faisant intervenir la com- paraison entre familles, nous voulons citer plus spécialement : GuiLcaRD, Une grave lacune de l’Ana- tomie végétale (Bull. de la Soc. Bot. de France, T. 17, 1870) ; C. DE CANDOLLE, Anatomie comparée des feuilles chez quelques familles de Dicotylédones (Mém. de la Soc. Phys. et Hist. nat. de Genève, T. 26, 1879) ; VESQUE, L’Anatomie des tissus appliquée à la Classification des plantes (Nouv. Arch. du Museum, 1881); AcQuA, Sulla distribuzione dei fasci fibrovascolari nel loro decorso dal fusto alla foglia (Ann. del R. Istit. Bot. di Roma, 1881) ; Perir, Le Pétiole des Dicotylédones au point de vue de l'Anatomie comparée et de la Taxinomie (Mém. de la Soc. des Sc. Phys. et Nat. de Bordeaux, 1881). — 408 — structure, sa forme et la façon dont cette dernière se complique (1). Nous voulons montrer que l’intensilé elle-même de la complication peut être souvent aussi un caractère d'une certaine importance taxinomique , quoique d'un emploi plus difficile. Assurément, sur une même plante, les plus grandes feuilles normales (feuilles dites moyennes) posséderont un système libéro-ligneux foliaire de com- plication #aæima, tandis que d’autres feuilles de plus en plus petites, quelquefois même réduites à des écailles, ne renferme- ront qu'un système foliaire de plus en plus simple. Mais si l’on vient à comparer le système foliaire présentant normalement la complication maæima d'une espèce déterminée avec celui d’une autre espèce (2), on remarque alors que le degré de complication n’est plus toujours en rapport direct avec la taille de la feuille. En effet, la feuille moyenne de Barringlonia speciosa Vieizz. est environ 4 fois plus longue que celle de Sfravadium album D. C. : or l'intensité de complication du système foliaire à la base de la première est à peine plus grande que celle de la seconde. Cette intensité est d'autre part beaucoup moindre dans la feuille de B. spectosa que dans celle de Gustarvia augustla, bien que celle-ci soit moins grande que celle-là. Ainsi donc il y a lieu, en Systématique, de tenir un compte sé- rieux, non seulement de la nature de la complication du système libéro-ligneux foliaire, mais même de son éntensite. Cependant il n’est possible de le faire qu’à la condition expresse de ne comparer entre elles que des feuilles adultes présentant un développement moyen (taille Maxima normale). d. Non seulement le présent travail démontre l'importance qu'il faut attribuer à la forme du système libéro-ligneux foliaire, à ses variations et à la structure de ses faisceaux, mais encore il vient appuyer l'opinion que nous avons émise ailleurs (/. c.) relativement à l'indépendance originaire de chaque système d’un rameau. En (1) Voir LIGNIER, De la forme du système libéro-ligneux foliaire (Bull. de la Soc. Linn. de Normandie, 3° sér., T. III, 1889). (2) Ce sont des feuilles dont le système foliaire offrait normalement cet état maximum que nous avons désignées sous le nom de feuilles adultes présentant un développement moyen. Ce sont elles seules que nous avons décrites dans toute cette étude des Lécy- thidacées. — 409 — effet, la symétrie de la tige des Lécythidacées varie dans des limites assez larges suivant les espèces : et le lecteur a pu se convaincre que la comparaison du parcours des faisceaux dans la tige n’est pos- sible qu'entre les espèces chez lesquelles la symétrie est la même. Cette comparaison devient impossible entre rameaux ayant une symétrie différente, à moins qu'on ne fasse intervenir la notion de l'indépendance originaire des traces foliaires (1), c'est-à-dire à moins qu'on ne tienne compte de ce fait que l'insertion des diverses traces foliaires les unes sur les autres est commandée par la situation réci- proque de ces traces au moment de leur différenciation, celle-ci se faisant de haut en bas dans chaque faisceau. PET: a. Les faisceaux corticaux de la tige des Lécythidacées sont de deux sortes : les uns appartiennent à l'arc principal dont ils occupent les bords, les autres sont des faisceaux surnuméraires (c'est-à-dire dus à l'élargissement des faisceaux principaux). Ces faisceaux corticaux ne doivent pas être considérés comme des faisceaux d'ailes concres- centes avec la tige, mais comme des faisceaux ordinaires des systèmes foliaires successifs. Leur situation dans l’écorce est due à ce qu'ils appartiennent à des arcs foliaires 4 peine conveæes et plisses, à ce qu’ils sont situés sur Les bords ou sur les plis postérieurs de ces arcs, et à ce qu'ils y sont très écartés Les uns des autres et très individualisés. En effet, de ces particularités il résulte que les faisceaux médians des systèmes foliaires successifs peuvent seuls être agglomérès en une couronne lors de la formation des produc- tions secondaires (voir p. 386). b. L'orientation inverse des faisceaux corticaux de la tige des Barringtoniées et des faisceaux postérieurs de leur feuille est proba- blement due à la forme des plis de l'arc foliaire et à la position qu'occupent les faisceaux sur ces plis (voir p. 588). LV. La base de la tige principale de Guslavia Leopoldi ne renferme probablement pas de faisceaux corticaux. Les traces cotylédonaires (1) Voir l’add. 2, p. 411. — 410 — comprennent chacune 5 faisceaux dont les pôles ligneux servent de lieux d'insertion à autant de pôles trachéens du faisceau de la racine principale. Ces pôles ligneux de la racine et ceux des fais- ceaux cotylédonaires sont situés dans les mêmes plans radiaux. Les fissures que portent les cotylédons de G. Leopoldi ne sont que des sillons séparant des lobes. W: Le faisceau des racines ordinaires de Lécythidacées possède de 3 à 7 pôles ligneux, suivant leur taille à l'époque primaire et suivant l’ordre de la racine. Le nombre de ces pôles peut d'ailleurs varier le long d'une même racine. Chez Gustavia Leopoldi, le nombre des pôles du faisceau de la racine principale est habituellement de 16 à 18 près de sa base (10 de ces pôles se terminent en haut par des tissus d'insertion sur les faisceaux cotylédonaires, les autres leurs sont intercalés et se terminent en pointe libre; il en résulte que les premiers semblent se continuer plus haut que les seconds). En descendant le long de cette racine, on voit le nombre des pôles diminuer successivement jusqu'à 12 et même 10, par accolement deux à deux, soit de pôles ligneux, soit de pôles libériens (1). Caen, le 15 Mai 1889. (1) Pour la nomenclature des faisceaux employée dans cette étude, voir G. EG. BERTRAND. Théorie du faisceau (Bull. Scient. du Nord, 2° sér., 3° année, 1880, Lille). — Mi — ADDENDA. 4. (Voir la note 1, p. 402). Dans ce même mémoire, note 1, p. 123, M. DANGEARD signale lui-même une autre exception. « Lorsque, dit-il, nous avons énoncé cette règle, en octobre 1888 (dans une note à l’Institut), nous ne connaissions aucune exception. MM. VAN TreGxem et H. Dovior ont publié, en novembre 1888, un grand travail (Recherches sur l’origine des membres endogènes dans les plantes vasculaires, Ann. des Sc. nat. VII sér. T. VIII); nous y trouvons une description du Calycanthus et du Chimonanihus, d'après laquelle ces genres font exception à la règle générale. » Le libellé de cette note me surprend d'autant plus que. dés le mois d'octobre, et à propos de sa note à l’Académie, j'avais cru devoir avertir verbalement M. DANGEARD de cette exception. Je ne peux cependant penser que ce soit en vertu de l’adage connu: verba volant, scripta manent, que M. Dangeard ait cru devoir tenir notre observation pour nulle. 2. (Voir note 1, p. 409). L'idée de cette indépendance originaire des traces foliaires a été acceptée, à diverses reprises, par M. DANGEARD, mon Chef des Travaux. En 1889 ce botaniste écrivait en effet (/. c. p. 118) : « Des modifications peuvent se produire dans la structure de la tige primaire à un même niveau. Il est commode pour les comprendre d'envisager la tige primaire comme le résultat d'une union intime des pétioles......... > Plus récemment, dans une note sur les rapports de la tige et de la feuille (1), M. DANGEARD émettait, sous forme de conclusion, l'opinion « que pour connaître morphologiquement et anatomiquement une plante , il faut étudier : 1° chacune des individualités foliaires, les « phytons »....….. 2° les (1) DANGEARD. Recherches de Morphologie et d'Anatomie végétales. — Bien que ce travail fût paru le 1° septembre 1889, je n'ai pu me le procurer qu'au mois de décembre. — 412 — relations qui s'établissent entre eux... . » C'est la reproduction presque textuelle des conclusions que je m’efforce de faire admettre en Anatomie depuis 1887. Je ne puis donc qu'être heureux d’avoir réussi à convertir M. DANGEARD à mes idées. Toutefois je dois regretter qu’il affecte d'ignorer mes travaux antérieurs en ne les citant même pas et d'émettre ces idées comme venant de lui. Cela pourra sembler d'autant plus étrange que non seulement je les ai fréquemment défendues dans mes écrits (1),mais encore que je les ai exposées et complélées, à diverses reprises depuis 1887, soit dans des séances de la Société linnéenne de Normandie, soit dans les leçons de la Faculté, séances et leçons auxquelles M. DANGEARD assislait régulièrement. Je ne pense pas que l'emploi de mots rajeunis ou de néologismes et l'exposition de quelques applications particulières puissent être une raison suffisante pour passer sous silence les travaux dans lesquels a été prise l’idée principale. L'adage ci-dessus, d’après lequel les paroles ne comptent pas, ne pourrait même s'appliquer ici puisqu'il y a des écrits. Je n’ai d’ailleurs l'intention d'insister davantage ni sur ces faits ni sur d'autres du même genre. J'ai voulu simplement les signaler afin que le lecteur puisse en tirer telles conclusions qu’il lui plaira. (1) O. LiGniER, Recherches sur l’Anatomie comparée des Calycanthées, des Mélas- tomacées et des Myrtacées p. 433, Arch. Bot. du Nord de la France, 1887. — Obser- vations sur la structure des Lécythidées, p, 2, Assoc. franç. Congrès de Toulouse, 1887. — De l'importance du système libéro-ligneux foliaire en Anatomie végétale, C. R. de l’Institut, août 1888. — De l'influence que la symétrie de la tige exerce sur la distribution, le parcours et les contacts de ses faisceaux libéro-ligneux, 2 notes, Bull. de la Soc. linn. de Normandie, décembre 1888 et avril 1889. — De la forme du système libéro-ligneux foliaire chez les Phanérogames. 14. février 1889. Fig — 413 — EXPLICATION DES PLANCHES. Signes abréviatifs : ligne de symétrie de la feuille VI. assise pilifère. assise subéreuse. bois. bois primaire. bois secondaire. centre de figure d'une section de la tige. cellule grillagée. couronne libéro-ligneuse. collenchyme. couronne procambiale. trachée initiale. épiderme. épiderme supérieur. épiderme inferieur. faisceau cortical. faisceau procambial. fibre ligneuse. fibre libérienne. fibre primitive. gaîne fibreuse. gaîne protectrice. îlot fibreux. 19; PLANCHE X. îlot grillagé. liber. liber primaire. liber secondaire. cellule grillagée initiale, liège. parenchyme. ° ligneux. » cortical. » herbacé. » libérien. ù lacuneux. » médullaire. ù en palissade. rayon de faisceau. selérite. stomate. tissu fondamental. n » secondaire. tube cribreux. trachée. vaisseau ligneux. zone cambiale. zone cambiforme. . 43. — Section transversale internodale de Guslarvia au- : os 15 gusla (à comparer avec la fig. 1, p. 335). G. ——. Fig. 14. — Tige de G. augusta. Structure des tissus libéro-li- gneux du faisceau X14 (voir la fig. 1, p. 335). (A), région extérieure ; (B), région intérieure. G. 140 RTE — 414 — Fig. 15. — Section transversale du limbe de G. augusta. G — 1 He16 = Épiderme inférieur de la feuille de G. augusla : jst, jeune stomate : o!, cristal d’oxalate de chaux. Gr. — ; Fig. 17. — Napoleona imperialis. Section transversale du fais- ceau cortical VI2g (voir fig. 10, p. 367). S-VI2, ligne de symétrie du faisceau ; AC, rayon de la tige. G. 2 Fig. 18. — Tige de G. augusla. Section transversale des tissus de décortication. TC, tissu corné formé par écrasement du liège de 140 décortication. G. E Fig. 19. — Section transversale pratiquée aux # de la nervure médiane de Chytroma Idatimon. Be, bois de l'arc extérieur du faisceau principal, Br, bois de l’arc intérieur ; Mf. massif fibreux 2 4 antérieur. G. — Fig. 20. — Section transversale pratiquée aux à dela nervure mé- diane d'Eschveilera longipes. G. — Fig. 21. — Tige de Couratari quianensis. Section transversale des tissus de décortication. G. . Fig. 22. — Feuille de Gustavia Leopoldi. (A), section transver- sale du pétiole : (B), section pratiquée près du sommet de la nervure ee 15 médiane : /, faisceau sortant dans une nervure secondaire. G. ——. PLANCHE Xl. Fig. 23. — Guslavia augusta. Structure du faisceau VI4a de la section pétiolaire (voir fig. 1, p. 335). G. Fig. 24. — Cellules épidermiques de la face inférieure du limbe de Lecythis racemiflora. (A), cellules ordinaires ; (B), cellules au voisinage du bord de limbe. G. —. — 415 — Fig. 25. — Poils de Zecythopsis rufescens. (A), poils à 4 branches : (B), poil simple dont les cellules terminales sont glandu- leuses ; (C), cellules basilaires d’un poil à plusieurs branches : celles-ci ont été coupées à leur base; (D), les mêmes en section transversale. G. — Fig. 26. — Feuille de Chytroma Idalimon. Stomates de la face inférieure. G. — Fig. 27. — Tige de Gustavia augusta. Structure d’un petit fais : 400 ceau cortical. G. Re Fig. 28. — Nervure médiane de Couratari guianensis. Tissu . . PE 180 cortical de la face inférieure. G. —-. Fig. 29. — Section transversale du limbe d'Eschweiera parvi- flora. La gaïîne fibreuse du faisceau est renforcée par des îlots, scl, , . À 180 scléreux issus du tissu fondamental. G. A Fig. 30. — Section transversale du limbe d'Eschweilera longipes. Ppalp, Ppala, parenchyme en palissade des faces inférieure et supérieure de la feuille ; Asc, assise scléreuse ; /d, fibre diaphrag- matique appartenant à l'extrémité libre d’une ramification libéro- . A 180 ligneuse grêle. G. ——. Fig 31. — Tige de Guslarvia augusla. Section transversale montrant la formation des îlots grillagés de la couronne normale } . 145 aux dépens des cellules cambiales. G. —. Fig. 32. — Gustaria Leopoldi. Section transversale d'une racine A se 180 grêle (tertiaire). G. ——. PLANCHE XIl. Fig. 33. — Pétiole d’Eschoeilera Luschnathü. Section transver- sale montrant la formation de tissus secondaires contre la face inférieure (A), et contre la face supérieure (B) du pétiole. G.—-. — 416 — Fig. 84. — Tige de Napoleona imperialis. Bois stratifié de la 240 couronne normale. G. Fe Fig. 35.— Section transversale du bord du limbe d’Esch. Lusch- nathii. Le faisceau, Ff, y est presque entièrement fibreux. G. —. Fig. 36. — Poil strié de Barringlonia acutangula. G. =, Fig. 37. — Stomates de la feuille de Barringlonia racemosa. G 150 TE Fig. 38. — (A), section transversale pratiquée dans une germi- nation de Gustavia Leopoldi à 3 millim. au-dessous de l'insertion des cotylédons ; (B), section pratiquée à 6 millim. plus bas Cette figure montre que le pôle ligneux du faisceau de la racine A (R), et celui du faisceau cotylédonaire, A(T), sont situës dans un même plan radial dont la trace est FC. 77 I, trachées d'insertion du fais- à 130 ceau de la racine. G. ne Fig. 39. — Faisceau pentapolaire d'une jeune racine secondaire de G. Leopoldi. La zone cambiale à fourni beaucoup de liber et peu de bois. Les fibres ligneuses ressemblent complètement aux fibres libériennes ; vb 1, vb2, vaisseaux ligneux primaires et secondaires. G 180 . FH É Fig. 40. — Petit faisceau postérieur du pétiole de Barringtlonia 180 macrocarpa. G. —. Fig. 41. — Surface du canal médullaire de la tige de Couralart 180 guanensis. Eg, épithélium (?) glandulaire. G. —-. Fig 42. — Parenchyme cortical de la tige de Napoleona Wit- fieldii. G. +. PLANCHE XIII. Fig. 43. — Nupoleona imperialis. Segment du faisceau libéro- ligneux annulaire de la nervure médiane. Cette figure montre que, — 17 — par suite de son aplatissement tangentiel, ce faisceau prend l’aspect . Re : ? 220 d'un faisceau bicollatéral. G. —-. Fig. 44. — Structure des glandes situées sur la face inférieure des feuilles de N. imperialis. Epl, épithélium sécréteur ; T9, tissu glandulaire situé sous l'épithélium. Ce tissu semble dû à l'épanouis- 220 sement d'un faisceau libéro-ligneux. G. —. Fig. 45. — Germination de Gustavia Leopoldi. Les deux coty- lédons sont hémisphériques et bifides. La tige principale est engagée dans la fente de l'un de ces cotylédons. L’axe hypocotylé AA, limité à un bourrelet de 2 millim. de long, se voit à peine sur la figure. R, grosse racine principale. À grand. nat. : . 0e 220 Fig. 46. — Stomates de Napoleona Wiffieldi. G.—-. Fig. 47. — Face inférieure d'une jeune feuille de Napoleona unperialis, montrant les deux glandes de la base. L grand. nat. 1 5 2 5 Fig. 48. — Tige de Barringlonia macrocarpa. Section mon- trant la formation des tissus de décortication dans l’assise sous- 2e . 180 épidermique. G. ——. Fig. 49. — Tige de B. racemosa. Section montrant la formation des tissus de décortication dans la deuxième assise sous-épider- . G 180 mique. G. —-. Fig. 50. — Structure de la pellicule rousse qui recouvre les cotylédons de Gustavia Leopoldi. T, tissu de cette pellicule ; il est écrasé dans sa région intérieure et est recouvert extérieurement par une assise d'aspect épidermique ; E, épiderme du cotylédon. 180 Tu Fig. 51. — Section transversale pratiquée au fond de la fente cotylédonaire. L’épiderme s’y montre absolument intact. G. — Fig. 52. — Épiderme de la tige d’Asteranthos brasiliensis. 150 Ve Fig. 53. — Section transversale du bord du limbe d'A. brasi- liensis. Cette section montre la dispersion des fibres au milieu du mésophylle. G. — 27 — 418 — Fig. 54. — Fibres de la feuille d'A. brasiliensis, vues de face 150 et par transparence. G. ——. Fig. 55. — Section tranversale du limbe de Barringtonia ma- 150 crocarpa. G. —. Fig. 56. — Tige de Barringlonia acutangula. Section trans- versale montrant la stratification du liège de décortication. G. — Fig. 57. — L'un des cotylédons de la germination de Gustavia Leopoldi (fig. 45), vu par sa face intérieure. Ce cotylédon est tra- versé dans sa longueur par une fente qui émet des ramifications à droite et à gauche. Ce, cicatrice d'insertion. + grand. nat. Fig. 58. — Section transversale de ce cotylédon pratiquée dans sa région médiane. Les faisceaux y sont distribués sur deux rangs ; les uns plus gros et longitudinaux sont postérieurs , les autres très grêles forment une sorte de réseau antérieur. + grand. nat. — 419 — TABLE DES MATIÈRES. LRO A TO éd BASE OO RE I ON A TRE 10e SOC OO D ET EE OS OO RE D AE DEC S I. S II. $ III. CHAPITRE I. — LA TIGE ET LA FEUILLE. SOMMAIRE A M ele nes dote nne ain ds Gus ce 2 ne se cs lee SIN SÉRICLUrO HAT 2.22. cest po ceces MAIGUSIATIA OUTUSIQN ee ee eee screens Das D'rAutres Eécythidacées "7200.08. eee. PéCyLMAGeS rs. ee remesecheemercsceues BATEMBLONIOES ere eeesereesceres NAPOICONCES ne e-- remets SIDUCIUrOe lAMOUIE.. rm cess at euee eee celle D IOUSIODIL QUTUSIL ne. eee ee csrecssseer-car-e bAutres Lécythidacées me eee ces ÉCLATER M ee encens BarriINgiOMOOS TS Peer as smaesecereeessesae NapoI6OnGCS me -ese-ceree-cece Soc Structure du système libéro-ligneux foliaire...................... PQ. QUSLATILAUQUSUL ne --cemelesse die Mecs b. G. Marcgraaviana Mers, G. pterocarpa Poit...... B. — a. Couratari guianensis AuBL...... ere D Aütres Eulecythidées 2.11 eee. CG. — a. Barringlonia macrocarpa HAssk.............. .... DR AUROR EANTINREONMÉER. eee nano roues cioeeass D. — a. Napoleona imperialis P.-BEAuv................,.. b. Autres Napoléonées.......,.,,.,...:,.. 00-000 0 IVÉPPRÉRHME » 2-2 puce mnnrbe tes es des ee Sen 373 V. Discussion sur la valeur morphologique des faisceaux corticaux des Lécythidacées et sur la cause de leur orientation renversée cher'les BATTINGIOHIéES eee nr me eenmes NE 386 CHAPITRE II. — LA RACINE. Cistatia LeEObOUis. dunes dee a D TC reste re Je PER 389 DAMON TACEMOSO duree dos D CC er oe ACREE 393 Nonoleon NU AE LE I RSR Eee tee ste SEE 393 CHAPITRE Ill. — GERMINATIONS. Gustavia Leopoldi einen: RE ER de core us Los TE 395 CONCLUSIONS ::.1..enremsrc lan hotte tema inerte, 200 2 100 IACININNNS 402 TABLE GÉNÉRALE DES VINGT ET UNE PREMIÈRES ANNÉES DU EAP ED ENL,S CENT ET OU: — PE A TOMES I à XXI; ANNÉES 1869 à 1890. —— 25 << 5 — RO RME NN: GE 1e MUR NE LL BULLETIN SCIENTIFIQUE. PREMIÈRE SÉRIE. Tome I, 1869. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ardennes, Belgique), publié sous la direction de MM. GossELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et DESPLANQUE, archiviste du département du Nord. — Un vol. petit in 8°, 412 pages. Lille, imprimerie de BLOCQuEL.- CAsTIAUX, Grande-Place, 13. Tome II, 1870. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ardennes, Belgique), publié sous la direction de MM. GossELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et DESPLANQUE, archiviste du département du Nord. — Un vol. petit in-8°,392 pages. Lille, imprimerie de BLOCQUEL- CasTIAUx, Grande-Place, 13. Tome III, 1871. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ardennes, Belgique), publié sous la direction de MM. GossELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et DESPLANQUE, archiviste du département du Nord.— Un vol. petit in-8°, 328 pages. Lille, imprimerie de BLOCQUEL- CASsTIAUX, Grande-Place, 13. Tome IV, 1872. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Te Somme, Aisne, Ardennes, Belgique) publié sous la direction de MM. GossELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et l'abbé DEHAISNes, archiviste du département du Nord. — Un vol. petit in-8°, 240 pages. Lille, L. QUARRÉ, éditeur, Grande-Place, 64. Tome V, 1873. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Belgique), publié sous la direction de MM. Gos- SELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et l'abbé DEHAISNES, archiviste du département du Nord. — Un vol. petit in-8°, 264 pages; Lille, imprimerie SIx-HOREMANS. Tome VI, 1874. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Belgique), publié sous la direction de MM. GosseLET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et l'abbé DEHAISNES, archiviste du département du Nord. — Un vol. petit in-8°, 288 pages. Lille, imprimerie Six-Hore- MANS. Tome VII, 1875. — Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Belgique), publié sous la direction de MM. Gos- SELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille, et l'abbé DEHAISNES, archiviste du département du Nord. — Un vol. petit in-8°, 252 pages. Lille, imprimerie Six-HoREMANS. Tome VIII, 1876. — Bulletin scientifique, historique et litté- raire du département du Nord et des pays voisins (Pas-de- Calais, Somme, Aisne, Belgique), publié sous la direction de M. GossELET, professeur à la Faculté des sciences de Lille. Un vol. petit in-8°, 272 pages. Lille, imprimerie Six-Hore- MANS. Tome IX, 1877. - Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord et des pays voisins(Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Belgique), publié sous la direction de M. GossELET, — 495 — professeur à la Faculté des sciences de Lille. — Un vol. petit in-8°, 508 pages. Lille, imprimerie Srx-HOREMANS. DEUXIÈME SÉRIE. Tome X, 1878. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins, publié sous la direction de M. A. Grar», professeur à la Faculté des sciences et à la Faculté de méde- cine de Lille, et M. J. DE GUERNE, préparateur du cours d'Histoire naturelle à la Faculté de médecine de Lille. — Un vol. petit in-8°, 363 pages, 111 planches. Lille, imprimerie de SIX-HOREMANS. Tome XI, 1879. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Belgique), publié sous la direction de M. A. GrarD, professeur à la Faculté des sciences et à la Faculté de médecine de Lille, et M. J. DE GUERKNE, préparateur du cours d'Histoire naturelle à la Faculté de médecine de Lille. — Un vol. petit in-8°, 432 pages, 11 planches. Lille, imprimerie Srx-HoREMANS. Tome XII, 1880. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme. Aisne, Ardennes, Belgique), paraissant tous les mois, publié sous la direction de MM. A. Grarp, professeur à la Faculté des sciences et à la Faculté de médecine de Lille. et J. DE GUERKXE, préparateur du cours d'Histoire naturelle à la Faculté de médecine de Lille. — Un vol. petit in-8°, 492 pages, vr plan- ches, Paris. Doix, éditeur, 8, place de l'Odéon. Tome XIII, 1881. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ardennes, Belgiqne), paraissant tous les mois, publié sous la direction de MM. A. GraRD, professeur à la Faculté des sciences 06 et àla Faculté de médecine de Lille, et J.DE GUERNE, préparateur du cours d'Histoire naturelle à la Faculté de médecine de Lille. — Un vol. petitin-8°, 414 pages. Paris, Doin, éditeur, 8, place de l’Odéon. Tome XIV, 1882. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ar- dennes, Belgique), paraissant tous les mois, publié sous la direction de M. Grarp, professeur à la Faculté des sciences et à la Faculté de médecine de Lille. — Un vol. petit in-8”, 486 pages, 1 planche. Paris, Don, éditeur, 8, place de l’'Odéon. Tome XV, 1883. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ardennes, Belgique), paraissant tous les mois, publié sous la direction de M. A. Grarp, professeur à la Faculté des sciences de Lille. — Un vol. petit in-8°, 270 pages, 11 planches. Paris, Doin, éditeur, 8, place de l’Odéon. Tome XVI, 1884-1885. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ardennes, Belgique), paraissant tous les mois, publié sous la direction de M. A. Grarp, professeur à la Faculté des sciences de Lille. — Un vol petit in-8, 396 pages, 1 planche. Paris, Don, éditeur, 8, place de l’Odéon. Tome XVII, 1886. — Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins (Pas-de-Calais, Somme, Aisne, Ar- dennes, Belgique), paraissant tous les mois, publié sous la direction de M. A. Grar», professeur à la Faculté des Sciences de Lille. — Un vol. petit in-8°, 436 pages, 1v planches. Paris, Don, éditeur, 8, place de l’'Odéon. Tome XVIII, 1887. — Bulletin scientifique du Nord de la France et de la Belgique, publié sous la direction de M. A. GraRp, professeur à la Faculté des sciences de Lille. — Un vol. petit = ON in-8°, 560 pages, vi planches. Paris, Do, éditeur, 8, place de l’Odéon. TROISIÈME SÉRIE. Tome XIX, 1888. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, publié par ALFRED Grarp, chargé de cours à la Sorbonne (Faculté des sciences), maître de conférences à l'École normale supérieure. — Un vol. grand in-8°, 524 pages, xxx1 planches. Paris, Doin, éditeur, 8, place de l’'Odéon. Tome XX,1889. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, publié par ALFRED Giarp, chargé de cours à la Sorbonne (Faculté des sciences), maître de conférences à l'École normale supérieure. — Un vol. grand in-8°, 556 pages, xxI1 planches. Paris, Doi, éditeur, 8, place de l'Odéon. Tome XXI, 1890. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, publié par ALFRED Giarp, chargé de cours à la Sorbonne (Faculté des sciences), maître de conférences à l'École normale supérieure. — Un vol. grand in-8°, 506 pages, x111 planches. Paris, Don, éditeur, 8, place de l’Odéon. INDEX ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. [ Les chiffres romains , placés après les titres des articles, indiquent les tomes, les chifires arabes indiquent les pages ]. ANONYME. Archéologie. — Aqueduc romain à Artres, II, 264. — Fouilles archéologiques à Bouvines, IV, 57. — Villa gallo-romaine à Aïiseau (Hainaut), VII, 11. — Tumulus des Sept-Bonnettes, près Douai, VII, 169. Bactériologie.—Travaux récents sur le Rouget du Porc, XVI, 340. Bibliographie. — Les Chants du soir, par Maxso, I, 210. — Analyse comparative des Calcaires du département du Nord, II, 70. — La Belgique agricole dans ses rapports avec la Belgique miné- rale, par MALAIsE, IV, 10. — Histoire de la ville de Péruwelz, par Perir, IV, 41. -- Chapitres de l’histoire de Lille, par Houpoy, IV, 114. — Notice descriptive des Méreaux trouvés à Thérouanne, et que l'on peut attribuer à cette ville, IV. 118. — Histoire généalo- gique de la famille pe TENREMONDE (1268-1864), par DE T'ERNAS et FRE- MAUX, IV. 178. — Le Trouvère ADAM DE LA HALLE, IV, 181. — Histoire de l'Académie d'Arras, par VAN Drivar, IV, 192. — Tapis- series flamandes du XVI° siècle représentant la conquête de Tunis par CHARLES-QUINT, V, 31. — Patria belgica, V, 127, 191, 194, 224; VI, 45, 161, 235; VII, 67. — Les Archives départementales du Nord pendant la Révolution, par DEHAISNES, V, 157. — Bulletin de la Commission historique du département du Nord, V, 199. — Eu. VE Géographie du Nord, par Joanne, V, 242. — La Démographie du département du Nord, par BERTILLON, VI, 204. — Les Ancêtres des Lillois, par RiGaux, VI, 246. — Manuel élémentaire d'Archéologie nationale, VI,261 ; VII, 12.— Ethnologie belge, par VANDERKINDÈRE, VII, 89. — Notice sur les Tramways de la Belgique, par RAILLARD, VIE, 226. — Histoire de Lille, par Van HENDE, VII, 62. — Histoire du costume en France, par Hymaxs, VII, 78, 122, 155. — Conseil des Troubles ou Conseil de Sang, par Louise, VIII, 202, — La Liberté morale et le Déterminisme scientifique, par BoussinesQ, IX, 07.— Biographie d'AUGER GHISSELIN, de Bousbecques, par DERVAUX, IX, 59. — Les Voyageurs naturalistes du Nord, par PLATEAU, IX, 62. — Lettres royaux et Lettres missives inédites, par CasaTi, IX, 125. — Question des Tours, par Isnarp, XI, 94. — Notes sur la fabrication de l'acier, par DEsHAYEs, XII, 318. — Archives bota- niques du Nord de la France, de C. EG. BERTRAND, XIII, 142. — Essai sur l’Anatomie comparée des organes végétatifs des téguments séminaires des Cucurbitacés, XIII, 235 — Flora gallica exsiccata, par MAGniER, XIII, 238. — Recherches sur Les Jalaps, par BoURIEZ, XIV, 469. — Revue de Botanique de ROUMEGUERE, XV, 265. — Des illusions et impostures des diables , des magiciens infàmes, sor- cières et empoisonneuses , des ensorcelès et démoniaques et de la guérison d'iceux ; item de la punition que méritent les magiciens, les empoisonneurs et les sorcières, le tout compris en six livres, par JEAN WIER (réédité par BouRNEVILLE) , XVI, 197. — Année scienti- fique et industrielle (1885), par L. Ficuier, XVII, 214. — Notarisia, commentarium phycologicum, XVII, 215. — Catalogue des Algues marines du Nord de la France, par DEBraY, XVII, 216. Enseignement. — Faculté des Sciences de Lille, V, 81; IX, 42; X, 70. — Doctorat ès-sciences: CH. Barrois, VIII, 145; H. TRANNIN, IX, 81; P. HALLEz, XI, 325. — Faculté de Médecine de Lille, X, 188, 271. — Collège de Sedan: création d’une chaire d'histoire naturelle et de géographie agricole, commerciale et indus- trielle, XI, 14. — Rentrée des Facultés de l'État , XI, 30. — L'ins- truction primaire dans le département du Nord, XV, 152. Nécrologie. — A. DESPLANQUE, III, 33. — QUuETELET, VI, 62.— LT AN E. SERRET, V1, 113. — WizBerT, VII, 244. — D. Ducarte, XIII, 392. Sociétés savantes. — Académie d'Amiens, IV, 103 ; VII, 16; VIIL, 141, 461. — Académie d'Arras, VII, 241; VIII, 230. — Aca- " démie française, IV, 203. — Académie royale de Belgique, III, 39; IV, 29, 104, 131, 212 ; V, 84; VI, 54; VII, 106, 145 ; VIII, 37, 216, 260 ; IX, 97, 114; XVI, 163. — Association française pour l'avan- cement des Sciences, VI, 279 ; VII, 21,52 ; IX, 51, 72; X, 229, 269, 310: XI, 23, 51; XII, 255 ; XVII, 167, 232. — Association géolo- giqne de Londres, X, 437. — Commission départementale des mo- numents historiques du Pas-de-Calais, VI, 15, 141 : VIIT, 15, 231. — Commission historique du département du Nord, IT, 213 ; IV, 14. — Le Comité flamand de France, IV, 52.— Fédération des Sociétés scientifiques de Belgique; congrès de 1876, VIII, 195. — Réunion des délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne, VI, 87. — Société académique de Laon, V, 8; VI, 226; IX, 20. — Société académique de Saint-Quentin, II, 311 ; V, 130 ; VIIT, 34, 178. — Société d'Agri- culture, de Sciences et d'Arts de Douai, IV, 69 ; VIIL, 15 ; IX, 47. — Société archéologique de l'arrondissement d'Avesnes, III, 180.— Société centrale d'agriculture du Pas-de-Calais, VIII, 232.— Société d’émulation de Cambrai, V. 53; VI, 220 ; VIII, 228. — Société des Antiquaires de la Morinie, IV, 162. — Société dunkerquoise, II, 308; VIII, 234. — Société entomologique de Belgique, VI, 163; VIII, 19. — Société géologique de France, XII, 310. — Société géo- logique du Nord, V, 259 ; X, 17 ; XI, 210. — Société malacologique de Belgique, IX, 239. — Société des Sciences de Lille, IV, 25, 51, 76, 110, 129 ; V, 12, 258; VI, 19, 89, 137, 275; VII, 46, 104, 186; VIII, 258; IX, 75, 121, 152, 246; XVII, 49, 210. Varia. — Musée d’archéologie et de céramique de Lille, I, 209, — Inauguration du Musée BerrHouD à Douai, IV, 137. — L'Hôtel des Monnaies à Lille, V, 120. — Musée d'histoire naturelle dé la ville de Lille, VII, 63; VII, 8; X, 6. — Sur l’effeuillaison de la betterave, III, 165. — Un fleuve sous-marin dans la Manche, X, 19. — L'aquarium microscopique, X, 135. — Un nouveau journal scien- tifique lillois, X, 277. — M. le Doyen n'est pas venu ! XI, 83. — Le = A— Chancre et la Sorcière, XII, 138. — Nouvelles de Belgique, XII, 221. — Ignorance ou mauvaise foi? XII, 314. Zoologie. — Sur les rapports qui existent entre les Noctuelles d'Europe et celles d'Amérique, X, 332. ARBOIS DE JUBAIN VILLE, ». La rouille du lin et les lins brûlés, X , 45. — Sur le Thelephora perdrixz R. HaRTG., XIV, 302. — La rouille des blés, XV, 84. — Parasites de la vigne et du poirier , XV, 105. — Maladie des végé- taux, Hydnum diversidens Fr., XV, 180. ARNOULD. Rapport sur les consqéuences de la centralisation actuelle des concours d'agrégation, XIV, 81, 110. BACHY, C. Musée ethnographique de Lille (Musée MorzLer), I, 188. — Musée industriel de Lille, III, 223. BARROIS, CHARLES. Faune du terrain crétacé du Nord de la France, VI, 59. — Puits de Macou près Vieux-Condé, VI, 81.— Catalogue des poissons fos- siles du terrain crétacé du Nord de la France, VI, 101, 130. — Ter- rains traversés par la fosse Sainte-Pauline à Eleu-dit-Leauvette, VI, 288. — Les Reptiles du terrain crétacé du N.-E. du bassin de Paris, VIL, 79. BARROIS, CHarLes, et JurEs DE GUERNE. Description de quelques espèces nouvelles de la craie de l’Est du bassin de Paris, X, 94. BARROIS, JULESs. Embryogénie des Némertes, VII, 19. — Une Appendiculaire des côtes de la Manche, VIII, 113. 2 AE BARROIS, THÉODORE. Note sur la présence du genre Chœtoptère à Grofiliers (Pas-de- Calais), IX, 69. — Sur l'anatomie du pied des Lamellibranches, XI, 1. — Note sur l'embryogénie de la Moule commune (Mytilus edulis), XI, 137. — Note sur les glandes du pied chez le Pecten maximus, XI, 246, — Note sur les glandes à byssus chez Arca letragona, XT, 278. — Notes sur les glandes à byssus chez la Saæi- cavarugosa, XI,5314. —— Sur la structure de l'Anomia ephippium, XI, 369. — Notes sur les glandes du pied dans la famille des Te/i- nidæ, XH, 195. — Compte-rendu des travaux de la Société géolo- gique du Nord pendant l’année 1579-1880, XII, 304. BAUDRY, $. Simulation de l'amaurose et de l'amblyopie ; principaux moyens de la dévoiler, XIV. 257. BCD: Organisation et travaux de la Commission météorologique du Nord, bulletin météorologique, XV, 55. BECKER, Léon. Notes sur les Arachnides recueillies en Belgique, XII, 383. BÉCLARD, J. Eloge de CLAUDE BERNARD, prononcé à l’Académie de Médecine le 19 mai 1885, XVI, 185, 221. BÉCOURT, Hexrt. Les fosses de nos forêts, VIII, 121. BERTRAND, CHARLES-EUGÈNE. Théorie du Faisceau, XII, 49, 116, 165. — Discours prononcé à la réunion extraordinaire de la Société géologique du Nord, à Arras, le 10 juillet 1881, XIII, 277. — 433 — BERTRAND, C. Ec., et B. RENAULT. Grilletia spherospermii, Chytridiacée fossile du terrain houiller supérieur, XVI, 178. BÉTENCOURT, ALFRED. Les Hydroida du Pas-de-Calais, XVIII, 66. — Les Hydraires du Pas-de-Calais, XIX, 201. BILLET, ALBERT. Sur les mœurs et les premiers phénomènes du développement de l'œuf de la Phiodina roseola, XV ,1, 69.— Fragments biologiques : sur la formation et la germination des spores chez le Cladothriæ dichotoma, sur le Bacterium ureæ, XVI, 159. — Contribution à l'étude de Ja morphologie et au développement des Bactériacées , XXI, 1: BLOCHMANN, E. Les globules polaires chez les œufs d'insectes se développant sans fécondation, XX, 93. BONIFACE, L. Sur la présence de la Marte dans le département du Nord, I, 316. BONNIER, Jus. Catalogue des Crustacés malacostracès recueillis dans la baïe de Concarneau, XVIII, 199, 296, 361. — Les Galatheidæ des côtes de France, XIX, 121. — Les Amphipodes du Boulonnais : I, Uncrola crenalipalmala, SPENCE BATE, XX, 373. — Le procédé glyptogra- phique, XX, 555. BONNIER, Jucess, et A. GIARD. Sur deux nouveaux genres d'Épicarides : Probopyrus et Palæ- gyge, XIX, 53. — Sur Priapion (Portunion) Fraissei, XIX, 473. — Sur les Épicarides de la famille des Dajidæ, XX, 252. — Sur l’Aspidæcia Normani et la famille des Chonioslomalidæ, XX, 341. 28 RE BONNIER, PIERRE. L'orientation auditive, XVI, 11. — Documents de critique expé- rimentale : l'Art représentatif en 1886, X VII, 285. BOSSCHÈRE, C. DE. L'exposition internationale de géographie botanique, commerciale et industrielle à Anvers (1890), XX, 185. BOURIEZ, ALBERT. Méthode aréométrique pour la détermination de la richesse alcoolique des vins sans distillation, Vinodensimètre, XVII, 417. BOUVARD. Liste de soixante espèces de Champignons charnus de la forêt de Mormal, IX, 88, 108, 138, 173, 229, 265. BOUVIER, E.-L. Sur la circulation de l’écrevisse, XIX, 289. BRÉBANT. Visite aux établissements d'enseignement supérieur de Pise, XV, 92. BRONGNIART, CHARLES. Note rectificative sur quelques diptères tertiaires et en particulier sur un diptère des marnes tertiaires (miocène inférieur) de Chadrat (Auvergne), la Protomya Oustaleti qui devra s'appeler Plecia Ous- taleli, X, 73. — Notes paléontologiques : sur un gigantesque neuror- thoptère des terrains houillers de Commentry; sur la découverte d'une empreinte d'insecte dans les grès siluriens de Jurques, XVI, 144. BRUNEAU, L. Recherche de la Morphine dans l’urine, XII, 238. DS — BUISINE, A. Thèse de doctorat ès-sciences de M. E. DuviziER, XII, 11. — L'indigo artificiel, XIV, 98. — Sur la composition de la graisse du suint, XV, 97, 178; XVI, 106, 133. — Le suint du mouton, XVI, 322. — Le salin du suint, XVII, 227. — Le carbonate de potasse du suint, XVII, 266. — Fermentation des eaux de suint, XVII. 320, 377. — Recherche, séparation et dosage des acides gras volatils, X VIIT, 427. — Les principes azotés de la sueur, XVII, 461. — Dosage de l'acide carbonique libre et combiné dans les liquides orga- niques, XVIII, 497. — Les principes volatils de la sueur, XVIII, 503. BUISINE, A., et P. BUISINE. L'eau de la Lys, XVII, 183, 233. — Changements qui se produi- sent dans la quantité et la composition de la matière grasse des eaux de suint sous l'influence des microbes et des agents chimiques, X VIIL, 470. BUISINE, A., et E. DUVILLIER. De la séparation des éthylamines, XI, 89, — Sur la séparation des ammoniaques composées, XIII, 145, 189, 261, 318. BUTSCHLI, O. 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CHARLES, A. Note sur un cheval cornu observé à Lille, VII, 135. CHELLONEIX, E. Association pour l'étude de la Géologie dans le département du Nord, Il, 225. — Association géologique du département du Nord, travaux de 1871-62, IV, 159. — Ours fossile à Beuvry, V, 181. CHON, F. Chants et chansons populaires du Cambrésis, par MM. DurtEux et BRUYELLE, I, 401. — Le Valmuse et les Rosati, II, 88. — Mémoire sur la politique extérieure de Louis XI et sur ses rapports avec l'Italie, par A. DEsJARDINS, II, 179. — Mémoire sur la Ligue dans le Laonnais, par ANTOINE RicHART, II, 92. — Ducperiaux, III, 139. — La chanson de GizLes DiNpi, par le Bibliophile Artésien, III, 204. — Le Docteur DaANvin, III, 218. — François-JosepH NAvez, III, 262. — Société des Sciences de Lille, III, 269. — CHARLES-AUGUSTE DE BÉRIOT, IT, 326. — 437 — (SH PE Biographie anecdotique de KéPLER, XV, 254 COLAS, ÉTIENNE. Lecon d'ouverture des cours d'anatomie artistique aux Écoles académiques de Lille, XIV, 401. CORLIEU, A. Le docteur CHANTREUIL, XIII, 353. CORNIL, V. CHARLES RoBin, XVI, 289. COSSERAT, L. Les récifs de corail, leur structure et leur distribution, par CH. DarwIN, XI, 128, 257, 296. COUSSEMAKER, DE. Le Hoop, V, 113, 144, 185. — L. Cousin, V, 207. COYNE. La Chirurgie à la Faculté de Médecine de Vienne, XIII, 391; XIV,16, 119, 154, 208. CUNNINGHAM , J. I. Recherches du D' Doran, sur l'évolution des organes chez les Chordata, XVIII, 510. C. W. Précis de pétrographie, traduit de l'allemand par H. Forir, X VIII, 390. DAMES , W. Sur la structure de la tête de l'Archæopteryæ , XIV, 289. — 438 — DAMIEN, B. C. Sur les diverses constantes de réfraction, XV, 65. — Première conférence pour la licence ès-sciences physiques ( Faculté des Sciences de Lille), XV, 121.—Comparaison des divers polarimètres XV,221. — Sur un nouveau polarimètre, XVI, 169. — Sur un nouveau galvanomètre de J. RosENTHAL , XVII, 133. DAMIEN , B, C. et TERQUEM. Sur les décharges disruptives à travers les corps solides et liquides , XVII, 18. DARESTE DE LA CHAVANNE. Études tératologiques sur la polydactylie, par M. DELPLANQUE, I. 379. DASTRE et MORAT. Le système grand sympathique, XII, 257. DAC. Société académique de Boulogne-sur-Mer, Mémoires, T. IV, 1870-72, VIII, 89, 111. DEBIERRE , Charles. L'origine ancestrale et le développement embryonnaire du canal intestinal et de ses annexes, d’après nos dernières connaissances , XVIIT, 441. DEBRAY. Squelette humain trouvé dans la tourbe à Aveluy (Somme), IX, 1. — Note sur une médaille romaine trouvée dans la tourbe à Aire (Pas-de-Calais) , IX , 65. DEBRAY, FERDINAND. Recherches sur la structure et le développement du Thalle des Chylocladia, Champia et Lomentaria, XVII, 253. AV pe DEHAISNES , CHARLES. Musée archéologique de Douai, 1, 37, 185; IT, 59. — Prix de mille francs décerné dans Le ressort académique de Douai, (Rapport), I, 321. — Les PourBus, par M. KERVYN DE VOLKAERSBEKE, IT, 306. — Notice sur un manuscrit sur la Bibliothèque publique de Douai, II, 52, 149, 248. — Documents historiques sur la Flandre maritime . recueillis et publiés par DE CoussemMAKER , III, 116. — Les tapisseries de haute lisse, histoire de la fabrication lilloise du XIV* au XVIIL siècle , par J. Houpoy, II, 274. — Esquisse histo- rique du département du Nord avant 1789, IV, 4, 24, 43, 91, 121, 141. — Chapitres de l'histoire de Lille, par J. Houpoy, IV, 114, 133, 174. — La sainte et noble famille de Lille, IV, 227. — Les commanderies du Temple et de l'Ordre de Malte dans l’Artois, la Flandre wailonne et le Hainaut Français, V, 4, 21, 41, 69. — La ville franche et la prévôté d'Haspres , V, 44, 69. — Les savants GopEerRoY , V, 72.— Le cartulaire de l’abbaye de Flines, V, 161. — Les archives départementales du Nord pendant la Révolution, V, 157, 186, 223, VI, 1, 32.—La Commission royale d'histoire de la Belgique , V, 208. — CnarLes IX, deux années de règne, V, 246, VI ,13, 41.— Les châtelains de Lille. VI, 410, 197.— L'exposition d'objets d’art religieux, VI, 121, 145.— Commission historique du département du Nord, Bousbecques , VIIT , 186. — Monuments his- toriques du département du Nord, IX, 84, 105, 128, 169. — Histoire du château et de la châtellenie de Douai, IV, 185. DELATTRE,, VicrTor. Découverte d’un Méreau de ROBERT DE CRAY, évêque de Cambrai au X VI°siècle , 1, 149. DELPLANQUE , E. Brachydactylie et mégalodactylie, X , 118. DESCAMPS, A. Théorie élémentaire des verbes grecs, par TH. Louise, I, 308. — Histoire de la céramique lilloise, par J. Houpoy, I, 345. — 440 — DESJARDINS , ABEL. Compte-rendu des travaux de la Faculté des Lettres de Douai (1868-69), I, 369. DESPLANQUE, ALEXANDRE. Un intendant du Hainaut sous Louis XVT, par LEGRAND , I, 14.— Cercle archéologique de Mons, I, 29. — Discours sur l’Université, par FLEURY, I, 34.— Mémoire sur les canaux et rivières de la ville de Lille, par PaAëLe, I, 40. — Annuaire de l’Académie Royale de Belgique, pour 1869 , I, 43.— Découverte de tombes gallo-romaines à Boulogne, I, 52.—Académie royale de Belgique, classe des lettres, I, 68.—Conférences et cours publics , [, 71, 108, 132.— Nouvelles de la littérature et des arts, I, 87. — Société d'émulation de Cam- brai, I, 89, 261.—Dox JuAN D'AUTRICHE , par GACHARD , I, 104. — Réunion générale de Sociétés savantes, I, 110.— Société académique de Laon, I, 127. — Précis de l’histoire de Lannoy, par LEURIDAN, I, 141. — Notice historique sur Dunkerque, par LEBLEU, 1, 143. — Recherches historiques sur la Puisaye, Saint-Fargeau , Toucy-en- Auxerrois, et leurs seigneurs de la maison de Bar, aux XIIF°, XIV°, XV” siècles, par DE SMYTTÈRE, I, 147. — Le château des Diables ou les souterrains du Caïllou-qui-bique , par TAssIN, I, 181. — Académie d'Archéologie de Belgique , [, 197. — Société dunkerquoise , I, 226. — Société des Antiquaires de la Morinie, I, 249. — Académie impériale d'Arras , 1,263. — L'abbaye de Clair- marais , par DE LA PLANE, I, 264. — Mémoires historiques sur l’ar- rondissement de Valenciennes , I, 285.— Le pélerinage de CHILDE- HaroLD, traduit par ALARD , I, 306. — Essai de biographie lilloise contemporaine, par H. VERLY, I, 309. — Catalogue des objets d'art composant le musée de Cambrai, par BERGER et BRUYELLE, I, 213. — Découverte archéologique à Marœil , I, 318. — Commission histo- rique du Nord, I, 334. — Anne Dugois , fondatrice des Brigittines , de Lille , par A. DE NoRGUET, I , 344.—Pierres tombales de Willer- val , I, 362. — Commission des antiquités départementales du Pas- de-Calais, I, 387.— Musées et collections : Don BERTHOUD au musée de Douai, I , 399.—Restauration de la chambre échevinale d'Ypres, I, 408.—Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai, IT, 1. — — Ai — Musées et collections , II, 21.—Concordat cambrésien de 1446 , par DANCGoISNE , IL, 24. — LAMARTINE, député du Nord, II, 28. — Un médecin hénuyer au XV° siècle, II, 32. — Commission historique du Nord, II, 41. — Annuaire de l'Académie de Belgique pour 1870, II, 57. — Société dunkerquoise, II, 435. — Société d'émulation de Cambrai, II. 1444, 174, 301. — Réunion générale des Sociétés savantes, II, 149. — La Halle échevinale de la Ville de Lille, par Houpoy, II, 155. — Le baron DE VUORDEN, sa vie, ses écrits, par Cu. DE VENDEGIES , II , 158 , 183, 216.— Académie de Belgique, IT, 201.— Histoire de l’ancienne confrérie d'amateurs de fleurs , établie aux Récollets-anglais à Douai. sous le vocable de Sainte-Dorothee , par À. DE TERNAS , II , 226.—Les Bibliophiles picards , par Pouy , IT, 239. — Le crucifix blasphématoire du Palatin , par Kraus, traduit par DE Linas , II, 224. — L'emplacement de Quentovic, IT, 247.— Société académique de Laon , II, 268. — Hagiographie du diocèse d'Amiens, par CoRBLET, II, 280. — Trois chevaliers d'Hesdin au XI° siècle, II, 311. — Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut , Il, 329. — Cercle archéologique de Mons, Il, 331. — ARNOULD D'HESDIN, II , 337.—Le baillage d’Aire au XIV siècle, IT, 344, III, 105. — Société des Antiquaires de la Morinie , II, 361. — JEAN BART, son influence , son époque, par LEBLEU, II, 371. — Le monastère de STENELAND , par Cousin, IT, 7. — Troubles reli- gieux du Câteau-Cambrésis , III, 22, 49, 97, 159 , 187, 205 , 280. — Les Châtelains de Douai au XI° siècle , IV, 61 ,81. DESPLANQUE et GOSSELET. Préface du Bulletin scientifique , historique et liltérarre, 1, 1. — A nos lecteurs , I, 410. DOLLFUS , GUSTAVE. Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers , par E. VAN DEN BROECK, X , 304. — Mémoire sur les phénomènes d’altération des dépôts superficiels par les eaux météoriques , par E. VAN DEN BroEck , XIII , 404.— Géologie de la Belgique, par M. MourLon, XIII, 230, DOLLO , Louis. Les oiseaux dentés du Far-West et l’Archeopteryæ , XIII , 289.— 1412 — Note sur la présence chez les oiseaux du « troisième trochanter » des Dinosauriens , et sur la fonction de celui-ci, XV, 47. — Notes paléontologiques : Un scorpion silurien : la Nebalia et ses parents paleozoïques ; les Ichthyosaures, XVI, 109. — Sur le crâne des Mosasauriens , XIX , 1.— Sur la signification du Trochanter pen- dant chez les Dinosauriens , XIX , 215. DROUYN DE L'HUYS. Histoire de l’industrie sucrière du Nord, X , 25. DUBOIS , Micez. Le Niptus hololeucus, XVII, 394. DUFLO , Cx. et E. DUVILLIER. Synthèse de l’indigo par le professeur BAEYER, X , 321. DUPONT, Er. Sur l’origine des calcaires dévoniens de la Belgique, XIV, 1. — La chronologie géologique XVI, 1, 65.— Sur la découverte d'un mosasaurien gigantesque dans le Hainaut, XVI, 177. DUREAU, A. DAVaINE , XIV, 385. DURIEUX , A. Chanson de MapouLer, II. 99. — Souv'nirs d’un homme d'Douai, par L. DECHRISTÉ, II, 286. DUTILLEUL, GEORGES. Nouvelles zoologiqnes, XIV, 382 ; XV, 87; XVI, 42, 87, 181, 250; XVII, 31.—Vicror MEUREINN, X VI, 288.—Sur un rhizopode nouveau, l’'Arcyothrix Balbiantü, d'après P. Haez, XVI, 323.—Sur l'appa- reil reproducteur de la Pontobdella muricata, XNTI,349, XVI, 125. —Le carmin picroboraté, XVI,371. — Manuel de technique microscopique du D’ FRANGOTTE , XVII, 250.— Un nouveau type de — 443 — transition, Clenoplana Kowalewshki, d'après KoroTNEr, XVII, 282. — De la Blépharoptose d'origine cérébrale, par H. SURMONT, XVII, 591. — Essai comparatif sur les organes copulateurs et leurs anuexes dans les genres Æelix et Zoniles, XVII, 397. — Sur la genèse de la cuticule dans le groupe des Hirudinées , XVIIT, 147.— Thèse de doctorat ès sciences de A, BuisiNE, XVII, 158. — Essai sur l'anatomie de l'Eraule, par CARPENTIER, XVIII, 265. — Thèse de doctorat ès-sciences de O. LiGniEer , X VIIT, 535. DUVILLIER , E. Sur l'acide éthyloxybutyrique normal et ses dérivés, X, 39. — Sur l'acide méthyloxybutyrique normal et ses dérivés, X, 107. — Sur l’éthyloxybutyramide normale, X, 168.—Sur le méthyloxybu- tyrate d'éthyle, X , 249. — Sur l'éthyloxybutyrate de méthyle , XI, 22.—Sur le méthyloxybutyrate de méthyle , XI, 49. — Sur l'acide phénylamido + butyrique, XI, 146. — Sur l'acide isooxyvalérique et ses dérivés, XI, 185. — Sur l'acide méthylamido « butyrique et ses dérivés, XI, 225. — Sur l'acide phénylamidoisovalerique, XI, 285.— Sur l'acide méthylamidoisovalérique et ses dérivés, XI, 318. — Sur un nouveau mode de formation de l'acide diméthylacrilique , XII, 198. DUVILLIER , E., et A. BUISINE. De la séparation des éthylamines , XI, 89.— Sur la séparation des ammoniaques composées, XIIT, 145, 189 , 261 , 318. DUVILLIER , E., et C. DUFLO. Synthèse de l’indigo par le professeur BAEYER , X , 321. ENGEL , K. A Nancy comme... ailleurs (sur la réforme de l’enseignement supérieur), XII , 94. ERRERA, Leo. Sur l’emploi de l'encre de Chine en microscopie, XV, 240. — Les Bactéries photogènes , XIX , 114. = RM AVANT: L'Apteryæ , XIV, 717, FAREZ, EMILE. Notice sur la découverte des instruments en silex dans l’arron- dissement de Valenciennes , II, 259. — Amour maternel des Musa- raignes , V, 181. FEWKES , J. W. Annélide commensale d’un corail, XV, 111. FINLAY. De la transmission de la fièvre jaune par les moustiques, XVIII, 167. FLAHAUT, E. Stratiotes aloïdes. V, 109. — Ælodea canadensis et Stlratioles aloides , VII, 109. FLAMMARION , CAMILLE. L’instruction publique en Belgique, XII , 128. FOREL, F. A. Faune pélagique des lacs d’eau douce, XIV, 305. FORESTIER , A. Société historique, archéologique et littéraire de la ville d’Ypres et de l’ancienne West-Flandre, II, 105. FOUCART. Découverte aux environs de Douai de Lépidoptères nouveaux pour la faune française, XII, 415. AS FOURDIN, Em. Réorganisation de l'hôpital de Saint-Omer, dit de Samnr-Lours , ou du Cheval d'Or, ou brülé , II, 246. FRAIPONT, J. Nouvelle exploration des cavernes d'Engis, X VIII, 155. FRANCOTTE,, P. Microtomes, méthodes d'inclusion et sériation des coupes, XV, 137. — Tableaux synoptiques représentant les principales manipu- lations dans les laboratoires d’histologie et d'anatomie comparée, XVI, 332. FROMENTIN. Érection d'un calvaire sur le champ de bataille d'Azincourt, 1, 2178. GS-D” La toile d’araignée dans la fièvre intermittente, XVI, 376. GAFFAREL,, P. Les premiers voyages de Français dans l'Amérique du Nord, XVI, 378. GARNAULT, P. La castration parasitaire chez Helix aspersa, XX, 137. GARREAU et MACHELART. Recherches sur les Saxifrages, XII, 452. GASPARD. Affaissement de la côté de Dunkerque, V, 211. GAYON, U. Du sucre réducteur dans les sucres bruts de betterave, XIIT, 158. LS ARE — GEISSLER, Jurus. Conseils aux auteurs pour l’exécution des dessins relatifs aux travaux scientifiques, (avec notes de JuLES DE GUERNE), XI, 189, 270, 341, 398. GENISSIEU. M. Vicror MEUREIN, XI, 39. GIARD, ALFRED. Zoologie. — Études embryogéniques sur les Ascidies, V, 77. — Les Chironomes, V, 79. — L’Anarrhique loup, V, 111. — Mol- lusques nouveaux des côtes du Boulonnais, V, 134. — Helix can- tiana, V, 180. — Deux insectes de Wandignies, Blethisa mullti- punctala et Naucoris maculatus, V, 184. — Un insecte imitateur du Bibio marci(Empis ciliata), V, 192. — Cordylophora lacus- tris, V, 214. — Les Guêpes du Nord de la France, V, 234. — Les Ibis en France, VI, 24. — Sur une larve de Diptère du genre Cute- rebra, VI, 68. — Phragmatæcia arundinis, VI, 71. — Sitaris humeralis, VII, 4. — Comme quoi les guêpes ont découvert la fonction glycogénique du foie longtemps avant M. CLAUDE BERNARD, VII, 49. — Les ennemis des ormes, VIIL, 2, 76. — Deux lépidop- tères nouveaux pour la Faune française, VIIL, 23. — Un ennemi pen connu de la betterave, VIII, 158. — Lucilia bufonivora Moxxæz, VIII, 171. — Note sur un diptère nouveau pour ia faune française (Penthelria holosericea Mr1G.) suivie de quelques remarques sur les Bibionides fossiles, VIII, 172.— La Chrysomèle de la pomme de terre (Doryphora (Lephinotarsa) decemlineata), VII, 211. — Nou- veaux détails sur la Lucilia bufonivora Moxxz, VIIL, 249. — L'œuf et les débuts de l’évolution, VII, 252. — Classification du règne animal, X, 2, 47, 203. — Note sur les Bibionides fossiles, genre Plecia, X, 12. — Phoronis hippocrepia, X, 24. — Les habitants d'une plage sablonneuse, X, 31; XVII, 187. — Sur les Wartela, genre nouveau d'Annélides considérées à tort comme des embryons de Térébelles, X, 122. — Sur l'Avenardia Priei, némertien géant de la côte occidentale de France, X, 235. — Sur les Isopodes para- sites du genre Entoniscus, X, 237. — Particularités de reproduction — 447 — decertains Echinodermes en rapport avec l’éthologie de ces animaux, X, 296. — Planaria viganensis, XI, 216. — Sur l'organisation et la classification des Orthonectida, XI, 338. — Note sur l'existence temporaire de Myriapodes dans les fosses nasales de l'homme, suivie de quelques réflexions sur le parasitisme inchoatif, XII, 1. — Ta- bleau synoptique de la famille des Cicindélides, XIII, 169. — Obser- vations sur la place du Balanoglossus dans la classification, XIII, 372. — Distribution géographique des Élaphriens dans le Nord de la France, XV, 239. — Sur les infusoires du genre Freya, XV, 264. — Synopsis de la faune marine de la France septentrionale, XVI,293, XVII, 157, XVIII, 142. — Sur quelques Polynoïdiens, XVII, 1, 334. — Sur quelques Crustacés des côtes du Boulonnais, XVII, 279. — L'amputation réflexe des pattes chez les crustacés, X VII, 306. — Observations sur les mammifères ovipares, XVII, 415. — La castration parasitaire et son influence sur les caractères extérieurs du sexe mâle chez les crustacés décapodes, XVIII, 1. — Observation sur une Physalie (Physalia pelagica) trouvée à Dun- kerque par THery, XVIII, 426. — La castration parasitaire (nou- velles recherches), XIX, 12. — Les saumons de la Canche, XIX, 392. — Sur le Sylon Challengeri de P. P. C. Hozx, XIX, 433. — Remarques sur le catalogue des poissons du Boulonnais par SAUVAGE, XIX, 444. — Note sur la fécondation partielle, XIX, 486. — Le laboratoire de Wimereux en 1888 (recherches fauniques), XIX, 492. — Leçon d'ouverture du cours d'évolution des êtres organisés, XX, 1. — Sur la signification des globules polaires, XX, 95. — Sur le Peroderma cylindricum HELLER, copépode parasite de la sar- dine, XX, 512. Fragments biologiques. — Syrphes et Entomophthorées, XII, 553. — Deux ennemis de l’ostréiculture, XIIT, 70. — Sur l'£Eu- ryloma longipennis WALK, XVI, 285. — Sur la présence en France du Schistocéphale, XVI, 287. — Sur Ophiodromus Herrmanni GrarD, XVII. 93. — Surle développement de Magelona papilli- cornis, XVII, 98. — Sur le commensalisme d'un Caranx et d'une Méduse, XVIII, 46. — Sur les Danalia, genre de Cryptonisciens parasites des Sacculines, X VIII, 47. — Le Gulf-stream sur les côtes du Pas-de-Calais et de la mer du Nord, XIX, 296. — Sur une nou- velle station de Phreorycles Menkeanus HorrMelstTER (Eaux da — 448 — sources de Douai), XIX, 298. — Sur quelques Entomophthorées, XIX, 298.— Castration parasitaire probable chez des Pterotrachea, XIX, 309. — Sur les genres Folliculina et Pebrilla, XIX, 510. — Sur une Anthoméduse de la Manche, Rathkea oclopunctala Sars, XIX, 317. — Sur l'orientation des Bopyres relativement à leurs hôtes, XX, 167. — Sur l'habitat de Phreoryctes Menkeanus HorrmM., XX, 171. — Sur les espèces de Sepiola des côtes de France, XX, 171. — Une station de Mutilla europæa L. dans le Nord de la France, XX, 175.— Surle Phragmidiothrix incrustans nov. sp., XX, 177. — Sur la présence du Thon (Thynnus vulgaris L.) dans la mer du Nord, XX, 178. — Les Odonales du département du Nord, XX, 180. Botanique. — La flore du bois d’Angre, V, 103. — Strahotes aloides, V, 135. — Une excursion botanique à Wandignies, V, 140. — Elodea canadensis, V, 213. — Sur la dispersion du Geranium phœum, V, 240. — Anemone sylvestris, VI, 70. — Polypodium dryopteris, VI, 120. — Note sur la géonémie botanique du Nord de la France, VI, 6, 29.— Chrysanthème des moissons, VII, 133. — Orobanche minor var. appendiculata, VIII, 119. — Le Crith- mum mariimum, X, 266. — Deux espèces d'Entomophthora nouvelles pour la flore française et présence de la forme Tarichium sur une muscide, XI, 553. — Note sur un agaric nouveau pour la flore française (Hygrophorus Houghthont, Berk. et Br.), XI, 584. — Deux plantes intéressantes du bois de Phalempin, XII, 382. — Découvertes récentes sur les champignons du groupe des Ænto- mophithoreæ, XIII, 162.— Sur la transformation de Biota orientalis en Retinospora, XVII, 131. — Observations sur les bactéries pho- togènes, XIX, 118. — Sur la transformation de Pulicaria dysente- rica en plante dioïque, XX, 53. — Note sur Sorosporella agrolidis SOROK., XX, 81. — Sur quelques types remarquables de champi- gnons Entomophytes, XX, 197, Tératologie. — Chèvre hétéradelphe, V, 111. — Chat aux yeux discolores, V, 212. — Variété sénestre de l'Helix nemorals, V1} 285: Questions d'enseignement. — Laboratoire de zoologie ma- 0 ritime de Wimereux, VI, 165. — La Faculté des sciences de Lille au Congrès des Sociétés savantes des départements, X, 98. — L'ob- servatoire météorologique du Pic du Midi, X, 100. — Faculté de médecine de Lille, X, 248, 273; XII, 45, XVII, 156. — Rapport de M.Wurrz sur les Facultés de médecine en Allemagne ét en Autriche- Hongrie, XI, 61. — La question de l'appel aux cours des Facultés, XI, 206. — Les concours de fin d'année à la Faculté de médecine de Lille, XII, 135. — La question de la Faculté de médecine, XIV, 121. — Le laboratoire du Portel, les grandes et les petites stations maritimes, XX, 298. Bibliographie, Analyses, Critique. — Les papillons diurnes de Belgique par QuAEDVLIEG, V, 164. — Les foraminifères vivants de la Belgique par MizLer et VAN DEN BROECK, V, 168. — Un papillon dans la houille par PREUDHOMME DE BoRRE, VII, 121. — Études tératologiques par DELPLANQUE, VII, 209. — Etudes sur les Fora- minifères de la Barbade par Van DEN BROECK, IX, 27. — Note sur quelques lépidoptères des environs de Valenciennes par TH. HETTE, IX, 215. — Catalogue des plantes vasculaires et des mousses obser- vées dans les environs de Boulogne-sur-Mer. par À. RiGaux, X, 8, 00. — Les coléoptères fossiles d'Auvergne, par OUSTALET, X, 56, 105, 109. — De l’anémie des mineurs dite d'Anzin, par MANOUVRIEZ, X, 87. — De la fermentation alcoolique avecle Mucor circinelloïides, par Gayon, X, 208. — Sur un procédé pour extraire entièrement le sucre cristallisable des mélasses, par GayoN, X, 260. — Un vertébré annuel, Cristallogobius pellucidus, par CoLLETT, X, 295. — Leçons d'histoire naturelle médicale données à l'Université catho- lique de Lille, par le D° GUERMONPREZ, X, 342. — Le nouveau livre du D’ IsxarD, XI, 168. — Revue mycologique de RouMEGUËRE, XI, 261. — Révision de la flore du Nord par l'abbé Boucay, XIF, 30. — — Un nouveau type de transition, Cœloplana Metschni/ow, par KowaLEevskY, XII, 251. — Recherches sur l’histoire de la médecine, par BorDEU, XIV, 32. — Sur un mollusque nouveau, Corambe balava, des côtes de Hollande, par KERBERT, XVII, 136. — Étude sur la pisciculture d'A. LEFEBVRE. XVIII, 358. — Traité d'anatomie humaine de GEGENBAUR, traduit par JULIN, XIX, 322. — Forms of ani- mal life de RozLEsToN el JACKSON, XIX, 323. — Practical zoology de MarsHaLL et HursT, XIX, 323. — Recherches sur l'appareil végé - 29 — 450 — tatif des Bignoniacées, Rhinanthacées, Orobanchées et Utriculariées, par HovELACQUE, XIX, 515. — Première liste de galles du Nord de la France, par Fockeu, XX, 84. — De insectorum morbis qui fungis parasitis efficiuntur, par KrassiLsrcxiCK, XX, 120. — Atlas d’ana- tomie comparée des Invertébrés, par VAYSSIÈRE, XX, 192. — Sur le Pleuracanthus Gaudryi de BRONGNIART, XX, 198. Varia. — Oraison funèbre d’un vivant, X, 66. — Une aimable rectification, X, 101. — Confession générale, X, 152. — Le rapport- prospectus de M. JEANNEL, X, 186. — De l'influence néfaste des prix de l’Académie, X,214. — Caveant consules ! X,240. — Les zymases vénériennes à l'Université catholique de Lille, X, 275. — L'Avenir n'existe plus que dans le passé, X, 317. — Une juste réparation, X, 349. — Le journal des sciences médicales de Lille, grande féerie en une foule de tableaux, XI, 25. — Une singulière méprise, XI, 41.— Quelques mots à propos des clefs dichotomiques, XI, 64. — Ento- mologie lilloise, XI, 86, 134, 165. — Musée d'histoire naturelle de Lille, XII, 123; XIIL, 96. — JEHAN, JEANNEL et J... hannetons, XI, 132. — Le portrait de Rurus, d'après LAMETTRIE, XI, 260. — La collection MacquarT, XI, 387. — Abonnements pour le purgatoire, XII, 144. — La botanique par supposition, XII, 224. — Les noms vulgaires de la Salamandre maculée, XII, 254. — Deux mathémati- ciens valenciennois, XIII, 1439. — Union des étudiants de Lille, XIII, 359. — Le professeur MorREN, XVII, 155. — Paléontologie fantaisiste : un reptile en bois! XX, 145. GIARD Azrrep et J. BONNIER. Sur deux nouveaux genres d'Epicarides: Probopyrus et Palæ- gyge, XIX, 53. — Sur Priapion (Portunion) Fraissei, XIX, 473. — Sur les Epicarides de la famille des Dajidæ., XX, 252. — Sur l’'Aspidæcia Normani et la famille des C'honiostomatidæ, XX, 341. GIARD, AzrrEep, et À. MAGNIN. Notes sur la castration parasitaire de Melandryum vesperlinum (Lychnis dioïca), XX, 150. — 51 — GIARD, ALERED, et A. ROUSSIN. Rapports adressés au Ministre de la Marine et des Colonies sur le repeuplement des eaux maritimes et la vulgarisation de l’emploi d'engins pour la pêche de la chevrette, XX, 516. GOSSART. Recherches sur le pouvoir réfringent des liquides, par DAMIEN, XIII, 378. GOSSELET, JuLEs. Géologie et Archéologie.— Découverte de la Meule aux envi- rons de Valenciennes, [, 18. — Sépulture gallo-romaine de Ron- chin, I, 19. — Analyses d’ardoises, I, 85. — Le Caillou-qui-bique, I, 183. — Tranchées de chemin de fer aux environs d'Anor et d'Ori- gny, I, 189. — Craie des environs de St-Omer, I, 267. — Cours de Géologie de la Faculté des Sciences de Lille, I, 392 ; IT, 18, 50, 116, 1452 — Le prétendu homme fossile de Villers-Plouich, II, 68. — Mammouth à Blandecques, Il, 72. — Dolmen, près Namur, If, 130. — Cimetière franc à Lille, II, 197. — Instruments en silex taillé, II, 200. — Milliaire romain à Etrœungt, IL 228. — Failles et puits naturels dans le terrain houiller, II, 292. — Terrain silurien du Boulonnais, 11, 359. — Coupe dans la craie à Carvin, II, 390. — Une falaise crétacée entre Tourcoing et Roubaix, II, 30.— Calcaire car- bonifere du Hainaut, IV, 190. — Topographie ancienne de la Flandre, V, 147. — Haches en pierre polie, VI, 284. Esquisse géologique du département du Nord et des contrées voisines, IIL 13, 57, 77, 107, 113, 153, 210, 255, 291, 3160: IV, 8, 48,66, 85, 101,124, 452; V,, 4, 28, 75,95, 96, 118, 157, M 217-015, 2507p,,97,4501 198 2416 MIE de 867151 910438; 171,189: VIIT,, 7, 80, 63. Sociétés savantes. — Académie des Sciences de la Somme, I, 57; II, 265. — Académie royale de Belgique, [. 65, 98, 227, 297 ; IT, 44, 114, 204, 297 ; II, 145, 227. — Commission des monuments historiques du Pas-de-Calais, I, 203. — Congrès international EE LU d’'Anthropologie et d'Archéologie préhistorique, IV, 164, 205, 234. — Société académique de Boulogne-sur-Mer, I, 25; Il, 75. — Société archéologique de Vervins, V, 176. — Société académique de St-Quentin, I, 329; II, 81; VII, 39. — Société d'agriculture de Douai, I, 376, 383. — Société d'agriculture de Valenciennes, I, 28 ; III, 177. — Société d'émulation de Roubaix, II, 169. — Société d'enseignement mutuel des Travailleurs de Roubaix, II, 211. — Société des Antiquaires de Picardie, I, 217; II, 111 : III, 201. — Société des Sciences de Lille, I, 3, 94, 153. 193, 256 ; II, 12, 177, 209 ; IL, 1, 113; VII, 243. — Société des Sciences du Hainaut, II, 77. — Société dunkerquoise, I, 121 ; II, 137. — Société géologique de France, VI, 230. — Société linnéenne du Nord de la France, V, 112: Bibliographie, Analyses. — Notice sur le Prof. SCHŒNBEIN, par SCOUTTETEN, I, 42. — Physique sociale de A. QuETELET, I, 78. — Mémoires lus à la réunion des Sociétés savantes à la Sorbonne, I, 170. — Recherches archéologiques sur le château de Domart, par DusEveL, I, 174. — Topographie souterraine du bassin houiller de Valenciennes, par Emize Dormoy, I, 236. — Hydrologie du dépar- tement des Ardennes, I, 349. — Sur la fabrication de la soude au - four tournant, I, 352.— Les races humaines, par d'OMALIUS D'HALLOY, II, 26. — La photographie, par BLANQUART-EVRARD , II, 62, 82. — Recherches sur l'emploi agricole des résidus de quelques usines, IT, 84. — Les fosses de nos forêts, par CocHET, IT, 165. — Rapport sur la situation de l'industrie minérale du Pas-de-Calais, par Coince, II, 181. — Sépultures anciennes de Ferrière-la-Grande, Il, 194. — Collection complète des inscriptions numidiques, par FAIDHERBE, II, 240. — Étude sur l’atrébatie, par TERNINCK, II, 276. — Notice sur les terrains tertiaires de la Belgique, par DE KŒNEN, Il, 288. — Observations sur le Jurassique supérieur du Boulonnais, par PELLAT, II, 336. — Division de la craie blanche du Hainaut en quatre assises, par CoRNET et BRIART, II, 379. — Description des fossiles du calcaire grossier de Mons, par CoRNET et BRIART, II, 11. — Étude géologique des collines tertiaires du département du Nord, par ORTLIEB et CHELLONNEIX, Il], 46. — Sur les poissons tertiaires de Belgique, par Leon, III, 48. — Analyse comparative des cal- caires du département du Nord, par SAVOYE, III, 70. — Acquisitions A — de la flore belge, par THiELENS, III, 73. — Note sur les localités fos- silifères de l’Ardenne, par FIRKEL, IL, 94. — Etude sur le Sinus Ilius, par DE LA RoiërE, II, 253. — Étude géologique du terrain houillier au sud de la concession de Bourges, par L. BRETON, IV, 47. — Recherches sur les eaux sulfureuses du Nord, par LaLoy, V, 123. — Relief du sol de la Belgique, par DuponT, V, 171. — La dynastie marcomirienne , VI, 99. — Quelques traits de l’histoire du pétrole. par Farez, VIL 238. — Éléments d'anatomie comparée des invertébrés, par HuxLey, préface par G1aRD, IX, 181. — La joyeuse entrée d'ALBERT et d'IsABELLE à Valenciennes (20 fév. 1600), par Louise, IX. 182. — Le terrain houiller du Nord de la France et les végétaux fossiles, par BouLay, IX, 195. — Note sur la copie des plans par les procédés photographiques, par Du Roy DE Bricqui, IX, 220. — L’embryogénie des Némertes et des Bryozoaires, par J. Barrois, IX, 253. — Découverte d’ossements d'Zguanodon à Bernissart, par DuponT, XI, 105. Varia. — Cygnes et Porc-épic, I, 119. — Liste des Mammifères terrestres du département du Nord, I, 212.— Chauve-souris barbas- telle, I, 247. — Crustacé et tortue fossiles de Lezennes, I, 361. — Langue française , II, 134. — Les peupliers, Il, 323. — Le général NERENBURGER, III, 197. — Aux Abonnés, III, 305.—Aurore boréale, IV, 22. — Cartes géographiques de France, VII, 97.— Louis DANEL, VI, 119. — T. Lesrigoupois, IX, 12. — Carte du département du Nord au 40 millième , par RarzLARD, IX, 205. — Aux abonnés, IX, 308. — Discours prononcé sur la tombe de M. KuxLManN, XIII, 73. — Discours d'inauguration du Musée des Antiques à Lille, XIII, 135. GOSSELET et DESPLANQUE. Préface du Bulletin scientifique, historique et littéraire, I, 1. — A nos lecteurs, I, 410. GOSSELIN, EpmonL. Elodea canadensis dans le Nord de la France, IV, 58. — De l'utilité des collections de Tératologie, X, 41. GOSSELIN, E. et G. MAUGIN. Note sur un Cardamine des fortifications de Douai, XII, 246. L'ART GRAFF, L.-V. 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Dreissena cochleata, V, 154. — Musée d'histoire naturelle de Douai: Chimpanzé, Gorille, VI, 69. — Haches en pierre polie des environs de Douai, VI, 143.— Monotropa hynopitys, VII, 209. — Lüthoglyphus naticoïdes, VIIT, 269. — Société d'histoire naturelle de Reims, X, 62, 326. — Société géologique du Nord, X, 153; XI, 291. — Musée de Douai, legs TaiBesarp, X, 157. — Académie d'Amiens, X, 174. — Société malacologique de Belgique, X. 346; XII, 482. — Guide du naturaliste, XI, 43. — Société des Sciences de Lille, XI, 56; XII, 215. — Réponse à M. Bouvier, XI, 79.— Varia- tion des formes spécifiques à travers des couches d’àges différents , XI, 103. — Bibliothèque municipale de Douai, XI, 168. — Monstruo- sité scalaire de l'Helix aspersa, XI, 321. — Le monument de Louis vaN HouTTe, XI, 418. — Recherches sur les oiseaux fossiles des terrains tertiaires inférieurs des environs de Reims, par V. Le- MOINE, XII, 23. — Nouvelles de Belgique, XII, 47, 93, 145. — La Société de Géographie du Nord de la France, XIT, 142.— L'Hermes, XII, 188. — Publication d'un eæsiccata comprenant la flore de la France septentrionale et de la Belgique, XII, 189. — Antiquité de D — Dreissena polymorpha, XII. 252. — Méduses d’eau douce et d'eau saumâtre, d'après quelques travaux récents, XII, 417. — Les yeux accessoires des poissons osseux, d’après le D'Ussow, XII, 459. GUERNE, Juzes DE, et CH. BARROIS. Description de quelques espèces nouvelles de la craie de l'Est du bassin de Paris, X, 94. GUILLAUD, J.-A. Les anomalies musculaires chez l'Homme, leur explication et leur importance scientifiques, par H. TEsTuT, X VI, 48. GUIRAUDET. Notice sur l'emploi régulier de la contre-vapeur pour modérer la vitesse des irains, par À. Ricour, I, 380. — Cours de tissage, par E. Gaxp, I, 404. HALDEMAN, G..-B Notes sur Tornaria et Balanoglossus, XVIII, 532. HALLER, BEL, et P. PELSENEER. Réplique à M. Bourax, XIX, 514. HALLEZ, Pau. Cours d'histoire naturelle de la Faculté des Sciences de Lille, par C. DaresTE, 1, 135, 165, 200. — Note sur le développement des Turbellariès, X, 193. — Considérations au sujet de la segmentation des œufs. X, 227. — Contributions à l'histoire des Turbellariés. X, 250. — Considérations sur la détermination des plans de segmenta- tion dans l'embryogénie de Leploplana tremellaris, X, 264. — Sur les cristalloïdes des Mesostomum, XI, 149. — Sur les espèces du genre Vorhceros de Wimereux, XI, 187. — Rectification à propos de la thèse du D. Osmax GazeB, XI, 251. — Discours à la séance publique annuelle de la Société géologique du Nord, le 20 juin 1880, XII, 294. — Rapport sur les concours de sciences et le prix Wicar, SA — XIII, 339. — Sur la spermatogénèse et sur les phénomènes de la fécondation chez Ascaris megalocephala CLoca, XV, 132. — Sur le développement des Nématodes, XVI, 205, 313. — Orientation de l'embryon et formation du cocon chez la Periplanela orientalis , XVI, 245. — Apparition en grande quantité de quelques insectes dans les environs de Lille pendant l’été de 1885, XVII, 48. — Pour- quoi nous ressemblons à nos parents, XVII, 196, 256. — Un mot d'historique à propos de l'amputation réflexe des pattes chez les Crustacés, XVII, 342. — Circumnutation des pédoncules floraux de Linaria cymbalaria, XVIIX, 357. HETTE, TH. Observations sur le catalogue des Lépidoptères du département du Nord, VII, 127. 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METSCHNIKOFE, ÉLras. De la position du Balanoglossus dans la classification, XIII, 361. —Sur le rôle phagocytaire des cellules géantes du tubercule(analyse), XX, 161. MINOT., C.Ss. La mort et l’individualité, X VI, 57. MOLLINS, JEAN DE. Deux appareils automatiques pour le lavage intermittent des pré- cipités, XI, 153. — Note sur un nouveau mode de génération de l’ammoniaque, XI, 158. MONIEZ, Romans. Un Diptère parasite du crapaud (Lucilia bufonivora), VII, 25.— Sur les Lucilies parasites des Batraciens, IX, 67. — Cours élémen- taire de botanique de Gosse er, X, 125. — Sur un cas remarquable de polydactylie, X, 165. — Le lapin est-il un animal ruminant? X, 169. — Observations tératologiques sur les Tænias, X, 199. — Contribution à l'étude anatomique et embryogénique des Tænias, X, 220. — Sur les Cysticerques, X, 284. — Note préliminaire sur les Botriocéphaliens et sur un type nouveau du groupe des Ces- XX Ep 2e todes, les Leuckartia, XI, 67. — Sur quelques points d'organisation du Solenophorus megacephalus, XI, 113. — Note sur le Tœnia Krabbei, espèce nouvelle de Tœnia armé, XI, 161. — Note sur deux espèces nouvelles de Tœnias inermes, T. Vogth et T. Benedeni, XI, 163. — Algues marines observées à Wimereux, XI, 197. — Note sur la métamorphose des Cestodes, XI, 233 — Note pour la révi- sion des Muscinées et Hépatiques du Nord, XI, 265. — Les accidents causés par les Ascarides et d’un danger possible dans l'emploi de la santonine, XI, 305. — Note sur une particularité de la formation des œufs chez la Ligule, XI, 323. — Note sur les Cysticerques, XI, 346. — Note sur l’histoire des Tétrarhynques, XI, 393. — Quelques mots à propos de la révision de la Flore du Nord, par l'abbé BouLay, XII, 80. — Embryogénie de la Ligule (Ligula simplicissima), XII, 412. — Dernier mot à propos du troisième fascicule de M. l'abbé BouLay, XII, 1433. — Notes sur quelques plantes du Boulonnais, XII, 220. — Études sur les Cestodes, XII, 240. 356, 407. — Cestodes et Helminthologistes, XII, 281, — Un Spiroptère d'espèce nouvelle, XII, 447. — Notes sur le Tœnia Barroisit n. sp. et sur les vaisseaux de l’Abothrium gadi, XII, 448. — Nouveaux.éléments d'Hygiène par ARNOULD, XIV, 116. MONTÉE, P. Études de Théodicée, par J.-B. TissaNDIER, I, 300. MORAT. Sur l'existence de nerfs vaso-dilatateurs dans les racines du scia- tique, X, 161. MORAT et DASTRE. Le système grand sympathique, XII, 257. MOREAU, E. L'enseignement technique etles écoles professionnelles à Roubaix, XIII, 177. MORELLE, E. Recherches sur la Bergénite, XIV, 292. — 465 — MORREN, Ep. Les plantes carnivores, VIIT, 49. — L'institut botanique de l'Uni- versilé de Liège, XVI, 262. MULLER, A. et ORTLIEB. Note sur la fabrication des carbonates de potasse et de soude par la transformation directe des chlorures correspondants, ainsi que du sulfate de soude par la Triméthylamine, XII, 268, 359. MULLER, Cx. Une visite au jardin botanique de l'Université de Strasbourg, XV, 204. MUELLER, FRITZ. Pour DARwIN, XIV, 394, A18 VELO Na. Sociétè dunkerquoise pour l’encouragement des sciences. IX, 236. — Le marquis de GoperRoy-MENILGLAISE, IX, 290. — Société académique de Boulogne-sur-Mer, IX, 299. NANSEN, FRiDJor. Un hermaphrodite protandrique (Myxine glutinosa L.) parmi les vertébrés, XX, 315. NEUMANN Er TROUESSART. Diagnoses d'espèces nouvelles de Sarcoptides plumicoles (Analge- sinæ), XIX, 525. NORGUET, A. DE. Les arrivages de gibier des pays du Nord à Lille, I, 46. — Le loup, I, 80, 116.— Apparition d'oiseaux étrangers, I, 85. — Hybride de canard et de sarcelle, I, 205. — Ravages des chenilles sur les arbres fruitiers et les haies, I, 240, 268. — Pélican blanc, I, 315. 30 ARR = — Passage annuel des oïes sauvages, I, 356. — Cerfs, daims, che- vreuils, Il, 65. — Oiseaux amenés par les froids, II,93. — Les Hiron- delles, IT, 126. — Isopodes, cloportes, II, 195. — Nidification de l'Hirondelle des fenêtres, II, 254. — Ornithologie du Nord de la France, Il, 350, 381. — Reptiles, III, 18. — Cygnes sauvages, IIT, 63. — Chironomus plumosus, IT, 74.— Société entomologique de Belgique, II, 89; IV, 94; VII, 59: VIIL, 65. — Rongeurs, III, 124. 169, 195. — Insectivores, III, 286. — Merle blanc, IV, 1. — Société malacologique de Belgique, IV, 108. — Mollusques terrestres et fluviatiles, IV, 198.— Les myriapodes de Belgique, IV, 201.— Cons- pectus systematicus et geographicus avium europæarum, par A. Dugois, IV, 214. — Poissons d’eau douce, IV, 231. — Recherches sur les Synascidies, par A. GrarD, V, 6. — Musaraigne pygmée, V, 40. — Siratiotes aloïdes, V,64.— Bibio marci, V, 100. — LoRQUIN, V, 260. — Huppes et cigognes noires, V, 264. — Coléoptères du Nord, VI, 8, 28. — Société d'émulation d'Abbeville, VI, 92. — Adelops wollastonti, VI, 126. — Lépidoptères du Nord par LEROI, VI, 203. — Hemiptères du Nord, par LETHIERRY, VI, 254.— Coléop- tères myrmécophiles du Nord, VII, 25. — Société dunkerquoise pour l’encouragement des sciences, des lettres et des arts, VII, 101. — Société d'agriculture, sciences et arts de Valenciennes, VII, 143. — Apparition d'oiseaux rares, VII, 219. — Catalogue méthodique et raisonné des Lépidoptères des environs de Douai, VII, 235. — Métis de pintade et de paon, VIII, 77. — Les nids, VIII, 97. — Doryphora decemlineata, VIII, 270. — Ornithologie locale : les œufs, IX, 3. — Le Macareux de Graba, IX, 39. — Erpétologie locale, IX, 137. NUESCH, J. Bactéries lumineuses sur la viande fraîche, X, 184. ORTLIEB. Dosage du sucre au moyen des liqueurs titrées par VIoLETTE, I, 11.— Lycæna betica, VII, 168.— Société géologique du Nord, VIII, 129. — L'existence de la glace à température élevée, par Tx. Car- NELLEY, XII, 444. — 187 = ORTLIEB et A. MULLER. Note sur la fabrication des carbonates de potasse et de soude par la transformation directe des chlorures correspondants, ainsi que du sulfate de soude par la triméthylamine, XII, 268, 359. OSTEN SACKEN, C. R. Sur un cas supposé de dimorphisme saisonnier chez les Diptères, X, 281. Fe: Nouvelles zoologiques : le laboratoire de Wimereux et la station du Portel, XIX. 320. PAEILE, Cu. Galerie départementale du Nord, If, 59. —- ROBERT DE CASSEL, sei- gneur de Dunkerque, Cassel, Nieppe, Warneton, Gravelines, Bour- bourg, par J. CARLIER, III, 45. PAJOT. La langue médicale et la langue cléricale, XI, 212. PAPILLON, L. Fouilles à Vervins, VI, 240. PAQUET, A. Considérations sur le traitement des hémorrhagies de la paume de la main, immobilisation par la gouttière moulée et fenêtrée, XI, 169, 241. — Leçons sur l’Orthopédie, XII, 97, 201, 424; XIII, 120, 152. PARIS, J.-A Exposé de la législation coutumière de l’Artois, par E. LEGESKNE, IL, 85, PELSENEER, Pau. Les glandes coxales de Mygale, XVI, 101. — De l'existence d’un organe olfactif de SPENGEL et de conduits génitaux pairs chez le Nautile perlé par Ray-LanKEsTER et A. G. Bourne, XVI, 173. — Sur la distinction spécifique des Sepiola atlantica et Rondeleti, XVI, 219. — Joan Gwyx Jerrreys, XVI, 258. — L'appareil sternal d'IZgnanodon, XVI, 317. — Description d'un nouveau genre de Ptéropode gymnosome, XVII, 217.— Sur l'aire de dispersion Lasæa rubra Moxr., XVII, 235. — Les Ptéropodes recueillis par le Triton dans le canal des Feroë, XVII, 344. — Gibt es Orthoneuren? XIX, 46. — Sur l’épipodium des Gastropodes rhipidoglosses, XIX, 107. — Sur l’épipodium des Mollusques, XIX, 182. — Sur la classifica- tion des Gastropodes d'après le système nerveux, XIX, 293. — Sur la classification phylogénétique des Pélécypodes, XX, 27. PELSENEER et HALLER. Réplique à M. Bouran, XIX, 514. PETERMANN et B. MAGNIER. Notice sur le Lysimachia thrysifiora, XIII, 98. PREUDHOMME DE BORRE, ALFRED. Matériaux pour la faune entomologique des Flandres : Coléop- tères, première centurie, XIII, 206 : deuxième centurie, XIV, 165; troisième centurie, XVII, 53.— Notes sur les Glomérides de la Bel- gique, XV, 229. — Nos Elaphriens, XV,236. — Analyse de deux travaux récents de MM. Scupper et CH. BRONGNIART sur les arti- culés fossiles, XVII, 40. PROOST, J. Société littéraire de l'Université de Louvain, I, 396. PUEL, GUSTAVE. Leçon d'ouverture du cours d'anatomie oormale, XII, 449. — Cours d'anatomie ; muscles du membre thoracique, XIII, 4, 56, 81. — Des analogies de constitution anatomique des systèmes veineux 6 = du crâne et du rachis chez l'homme, et de leurs rapports avec la théorie rachidienne du crâne, d’après OWwEn, XV, 129. QUESNEVILLE. DuBruNFAUT, XIII, 348. QUIDAM. A quoi sert le microscope ? XI, 217. RÉDACTION (LA). Aux abonnés, X, 1. — Publications nouvelles : Brebissonia, XVII, 360. RENARD, A. F. et P.J. VAN BENEDEN. La station marine d'Edimbourg, XV, 244. RENAULT, B. et C. EG. BERTRAND. Grilletia spherospermii, Chytridiacée du terrain houiller supé- rieur, X VI, 178. RENSON, CHARLES. Nouveau procédé de recherche des Trichines dans les viandes, X VI, 218. RIGAUX, H. Découverte de tombeaux anciens à Etouvelles, I, 150. — Décou- verte de monnaies, II, 39, 132. — Sépulture franque à Lille ‘quartier de Wazemmes), III, 143. — Cimetière mérovingien de Ferrière-la-Grande, II, 175. — Haches en pierre, III, 305. — Haches en pierre à Lille, IV, 20. — Cercle archéologique de Mons, IV. 35. — Poteries, IV, 219. — Habitation Gallo-Romaine à Lille, V, 19. — Découvérte de monnaies romaines à Bavai, V, 215. — Notice sur les monuments épigraphiques de Bavai et du musée de Douai, VI, 51, 85. — Orfevrerie du XVe siècle, VI, 192. — Epide faitage en plomb du XV:siècle, VII, 115. — Cimetière de Lille, — 470 — VII, 415. — Géographie historique de la Belgique, par Piotr, VII, 140. — Antiquités romaines à Assche, VII, 163, 246. — Mémoires de la Société d’émulation de Cambrai, VII, 182. — Le moulin et la station néolithique de Tugny par LecocQ, VII, 213 — Défense du territoire de la Gaule au V° siècle par TaizraR, VII, 221. — Origine du bronze par DE MorTiLLET, VIII, 27. — Académie de Belgique, VIII, 86. — Etude sur les forestiers et l'établissement du comté héréditaire de Flandre, par BERTIN; VIII, 240. ROBERTSON, D. Renseignements sur la manière de récolter les Microzoaires marins, XIII, 331. ROMMELAERE. W. Académie royale de Belgique, XV, 216. ROUMEGUËRE, C. Notes sur le Boletus ramosus , Buzz, XII, 15. — Les Algues fluviales et terrestres de France, XV, 89. — Une Ustilaginée des- tructive de la Violette cultivée, XVI, 248. ROUSSIN, A. et A. GIARD. Rapports adressés au Ministre de la marine et des colonies sur le repeuplement des eaux maritimes et la vulgarisation de l'emploi d'engins pour la pêche de la chevrette, XX, 516. RUYSSEN, F. La vigne aux temps géologiques; les précurseurs de la vigne, XV, 114. SAINT-VENANT, B. DE. La vie et les travaux de M. BoussinesQ, XVII, 103, 145. SALENSKY, W. Développement de la Borlasia vivipara ULsan., XIV, 462. — AT — SAUVAGE, ÉMILE. Catalogue des Poissons du Boulonnais, XIX, 438. — Contri- bution à la connaissance de la faune du Pas-de-Calais et des parties voisines de la mer du Nord et de la Manche, XX, 104. SEELEY, HARRY GOVER. Les Dinosauriens, XIV, 233. SELENKA, ÉMILE. Les feuillets blastodermiques des Planaires, XIII, 165. SELYS-LONCHAMEPS, DE. Le Guëpier en Belgique, III, 220. SIX, ACHILLE. Esquisse géologique du Nord de la France et des contrées voisines par GossELET, 2° Edition, XII, 348. — Mémoires sur les terrains crétacés et tertiaires par DumonT, XIV, 314. — Nouvelles géolo- giques, XVI, 184. — La théorie nouvelle de la formation de la Houille par L. BRETON, XVI, 340, 372. SOROKIN, NicoLas. Un nouveau parasite de la Chenille de la Betterave (Sorosporella agrotidis), XX, 76. STŒCKLIN. Création d'un port en eau profonde à Boulogne, XI, 310. — Quelques considérations sur les courants alternatifs dans le détroit du Pas-de-Calais, XI, 363. TAINE, A. Une habitation gauloise, VIII, 117. = — TERQUEM et DAMIEN. Sur les décharges disruptives à travers les corps solides et liquides, X VIT, 18. THÉRY, ANDRÉ. Note sur une Physalie (Physalia pelagica) trouvée à Dunkerque, X VIII, 423. THÉVENIN, LucIEN. Le Docteur PuEz, XIV, 393. THIBAUT, D. Études sur les variations de l’Urée dans l’empoisonnement phos- phorique, XIII, 33. THIELENS. Note sur le gîte fossilifère de Folz-les-Caves, I, 83. TOURNEUX, F. L’anatomie générale, son but, sa méthode, XII, 145. — Sur les applications de l'acide osmique concentré à l'étude des cellules osseuses, XIII, 4113. — Développement du tissu osseux, XIII, 241. — Les restes du corps de Wozrr chez l'adulte (mammifères), XIV, 3k1. TROUESSART, E. Revue synoptique de la famille des Halacaridæ, XX, 225. TROUESSART et NEUMANN. Diagnoses d'espèces nouvelles de Sarcoptides plumicoles (Anal- gesinæ), XIX, 325. VAN BENEDEN, Épouarn. Sur la structure et la signification de l'appareil respiratoire des Arachnides, XIV, 299. = AR — VAN BENEDEN, PIERRE-JEAN. Poissons des côtes de Belgique, V, 220. VAN BENEDEN, P.-J. et A.-F. RENARD. La station marine d'Edimbourg, XV, 244. VAN DEN BROECK, ERNEST. Une visite à la Station zoologique et à l'Aquarium de Naples, XIV, 240. VANDERKINDÈRE. Histoire des idées et des tendances de Ja Belgique depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, basée sur les principes de l'hérédité, XII, 385. VAN HENDE, E. De la monnaie dans le département du Nord, I, 44, 184; III, 84, Académie rovale de Belgique, I, 103. — Essai sur l'atelier moné- taire de Valenciennes et sur le monogramme de la monnaie des Comtes de Hainaut, par L. CELLIER, [, 145. — Essai sur la numisma- tique de l'abbaye de Saint-Waast, par Dancoisne, I, 146. — Armures des hommes du Nord, les casques de Falaise et d'Amfre- ville sous les monts, par C. DE Lixas, I, 265.— Ornement de bronze conservé à St-Omer, par DE Linas, I, 404. — Découverte d'un trésor gaulois, 1, 405. — Médaille égyptienne, Il, 132. — Découverte de monnaies, [1, 167, III, 302. — Le jeton considéré comme instru- ment de calcul, V,251. — Inventaire des sceaux de la Flandre, par DEmay, VI, 47. — M. DE CoussEMAKER, VII, 20. VERLY. Le rapport de M. Wurrz et le centre universitaire de Lille, X, 1 VINCIGUERRA. Les mammifères ovipares, XVII, 407. — 474 — VINCENT, J. Traité élémentaire de météorologie, par HouzEau et LANCASTER XII, 410. VIOLLETTE, CHARLES. Rapports sur la Faculté des Sciences de Lille, XII, 64, 471; XIV, GTR IL 30: X VIE, 410; XVIFL/6877. WERTHEIMER. Description d’un monstre péracéphale, considérations générales sur l’acéphalie, XII, 321. WANNEBROUCQ. Rapport sur la Faculté de Médecine de Lille, XIII, 19. WARD, H.-A. L'Hatteria (Sphenodon) punctala, XIV, 89. WEISMANN et ISCHIKAWA. Sur la fécondation partielle, XIX, 225. — Addition à la note sur la fécondation partielle, XIX, 483. WIEDERSHEIM. Paléontologie de l'Amérique du Nord, XIV, 41. WURTZ. Rapport sur les Facultés de Médecine en Allemagne et en Autriche-Hongrie, X, 273, 313, 336 ; XI, 61. INDEX ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. [ Les noms en CaprrALes, placés entre parenthèses après les titres des articles , indiquent les Auteurs, les chiffres romains indiquent les tomes et les chiffres arabes les pages ]. ANATOMIE et HISTOLOGIE. Essai sur l’anatomie de l'épaule, par CARPENTIER (DUTILLEUL), X VIII, 263. — Traité d'anatomie humaine de GEGENBAUR, traduit par Jurin (Grarp), XIX, 322. — Éléments d'anatomie comparée des Invertébrés, par HuxLey, préface par G1aRD (GossELET), IX, 181. — Les anomalies musculaires chez l’homme, leur explication et leur importance scientifiques, par TESTUT (GuiLLAUD), XVI, 48. — De la signification morphologique de l'Épiphyse (glande pinéale) des Ver- tèbres (JuLIN), XVII, 54, 81. — Sur l'état actuel des études anato- miques en France (KRAUSE), XVI, 148. — Note sur la muqueuse des gencives et sur le mode de terminaison de l'épithélium gingival contre la dent (LEGay), XIV, 142. — Leçon d'ouverture du cours d'anatomie normale (PueL), XII, 449. — Muscles du membre thora- cique (Id.), XIII, 4, 56, 81. — Des analogies de constitution anato- mique des systèmes veineux du crâne et du rachis chez l’homme et de leurs rapports avec la théorie rachidienne du crâne d’après OwEx (Id.), XV, 129. — L'anatomie générale, son but, sa méthode (Tourneux), XII, 145. — Développement du tissu osseux (Id.), XIII, 241. — Les restes du corps de Wozrr chez l'adulte (Mammifères) (IH XIV, 521: ANTHROPOLOGIE. Cours libre d'anthropologie à la Faculté de Toulouse : leçon d’ou- verture (CARTAILHAC), XV, 161. — Squelette humain trouvé dans la — 476 — Anthropologie (suite). tourbe à Aveluy, Somme (DEBrAY), IX, 1. — Notice sur les instru- ments en silex dans l'arrondissement de Valenciennes (FAREZ), II, 259. — Nouvelle exploration des cavernes d'Engis (FRAIPONT), XVII, 155. — Les races humaines, par d'Omazrus D'HALLOY (Gos- SELET), Il, 26. — La race humaine de Néanderthal ou de Canstadt en Belgique, par FrarponT et Max LoHesrT (Juin), X VIII, 28. ARCHÉOLOGIE. Aqueduc romain à Astres, III, 264. — Fouilles archéologiques à Bouvines, IV, 57. — Villa gallo-romaine à Aiïseau (Hainaut), VIII, 11. — Tumulus des Sept-Bonnettes, près Douai, VIII, 169 — Ma- nuel élémentaire d'archéologie nationale, IV, 261: VII, 12. — Découvertes de tombes gallo-romaines à Boulogne (DESPLANQUE), I, 52. — Découverte archéologique à Marcœil (Id.), I, 318. — Pierres tombales de Willerval (Id.), I, 362. — Sépulture gallo-romaine de Ronchin (GosseLer), 1, 19 — Dolmen, près Namur (Id.), II, 130. — Cimetière franc à Lille (Id.), I 197. — Instruments en silex taillé (Id.), IT, 200. — Milliaire romain à Etrœungt (Id.), Il, 228. — Recherches archéologiques sur le château de Domart, par DUSEVEL (Id.), 1, 174. — Sépultures anciennes de Ferrière-la-Grande (Id.), Il, 494.— Haches en pierre polie des environs de Douai (DE GUERNEY, VI, 143.— Fouilles aux Noires-Mottes (LEJEUNE), V, 61.— Cavernes d'Hydrequent (Id.). VI, 240. — Fouilles à Vervins (PApiLLoN), VI, 240. — Découverte de tombeaux anciens à Etouvelles (Rigaux), I, 150. — Découverte de monnaies (Id.)}, 11, 59, 132. — Sépulture franque à Lille {Id.), III, 143. — Cimetière mérovingien de Fer- rière-la-Grande (Id.), II, 175. — Haches en pierre (Id.), III, 303.— Haches en pierre à Lille (Id.), IV, 20. — Poteries (Id.), IV, 219. — Habitation gallo-romaine à Lille (Id.), V,19 — Découverte de mon- naies romaines à Bavai (Id.), V, 215. — Cimetière à Lil'e {Id.), VIT, 115. — Antiquités romaines à Assche (Id.), VII, 165, 246. — Le moulin et la station néolithique de Tugny, par Lecoca (Id.), VIT, 2135. — Origine du Bronze, par DE MorriLer (Id.), VII, 27. — Une habitation gauloise (TAINE), VIII, 117. Tee BACTÉRIOLOGIE. Travaux récents sur le rouget du porc. XVI, 346. — Sur la for- mation et la germination des spores chez le Cladothrix dichotoma et sur le Baclerium ureæ (BizeT), XVI, 159. — Contribution à l'étude de la morphologie et au développement des Bactériacées (Id.), XXI, 1. — Les Bactéries photogènes (ERRERA), XIX, 114. — Observations sur les Bactéries photogènes (Grarp), XIX, 118. — De la fermentation alcoolique avec le Mucor circinelloides. par GAYoN (Id.), X, 208.— Bactéries lumineuses sur la viande fraiche (NuEscu), X, 184. BIOGRAPHIE. Biographie d'AUGER GHissELIN de Bousbecques, par DERVEAUX, IX, 59. — Eloge de CLAUDE BERNARD, prononcé à l’Académie de Médecine le 19 mai 1885 (BécLarp), XVI, 185, 221. — CoBERGHER, peintre, architecte, ingénieur (1560-1630), par BoRTIER (CARNEL), IX, 35. — DucPeriaux (CHoN), III, 204. — Le D" Danvin (Id.), III, 218. — FRançois-Josepx HAVEZ (Id.), III, 262. — CHARLES-AUGUSTE DE BERIOT (1d.), III, 326.— Biographie anecdotique de KkPLER (C.L.), XV, 254.— Le docteur CHANTREUIL (CoRLIEU), XIII, 353.— CHARLES Rogin (CorniL), XVI, 289. — L. Cousin (DE CoussEMAKER), V. 207. — Les PourBus, par KERVYN DE VOLKAERSBEKE (DEHAISNES), Il, 306. — Essai de biographie lilloise contemporaine, par VERLY (DES- PLANQUE), [, 309. — AxxE DuBois, fondatrice des Brigittines de Lille, par DE NoRGUET (Id.), 1, 344. — LAMARTINE, député du Nord (Id.), II, 28. — Le baron DE VUORDEN, sa vie, ses écrits, par CH. DE VENDEGIES (Id.), 11, 158, 183, 216. — Arnouzp D'HespiN (Id.), IL. 997. — JEAN BART, son influence , son époque, par LeBLEU (Id.), II, 371. — DAVAINE (DurEau), XIV, 385. — Vicror MEUREIN (DuTiL- LEUL), X VI, 288. — V. MEUREIN (GENISSIEU), XI, 39. — Notice sur le professeur SCHŒNBEIN, par SCOUTETTEN (GOSssELET), 1, 42. — Le général NERENBURGER (Id.), III, 197. — Louis DANEL (Id.), VII, 419 — T. LesriBoupois (Id.), IX, 12. — GEoRGEs ENGELMANN (H. F.), XVI, 120. — JEAN PRIÉ (LEGOUVE), XVII, 138. — Le marquis GopE- FROY-MENILGLAISE (N.), X, 290. — Lorquix (DE NorGuer), V, 260 = 48 — Biographie (suite). — Jon Gwyn JEFFREYS (PELSENEER), XVI, 258. — DuBRUNFAUT (Quesne vice), XIII, 348. — La vie et les travaux de M. BoussiNESsQ (DE St-VENANT), XVII, 103, 145. — DE CoussEMAKER (VAN HENDE), VIII, 20. BOTANIQUE. Archives botaniques du Nord de la France, par C. EG. BERTRAND, XIII, 142. — Essai sur l'anatomie composée des organes végétatifs des téguments séminaires des Cucurbitacés, XIII, 235. — Flora gallica exsiccata, par MAGNIER, XIII, 238. — Recherches sur les Jalaps, par Bouriez, XIV, 469. — Revue de Botanique de RouME- GUÈRE , XV, 265. — Notarisia, commentarium phycologicum, X VII, 215. — Catalogue des Algues marines du Nord dela France, par DeBray, XVII, 216. — La rouille du lin et les lins brûlés (D’ARBOIS DE JUBAINVILLE), X, 45. — Sur le Telephora perdrix R. Harre. (Id.), XIV, 302. — La rouille des blés (Id.), XV, 84. — Parasites de la vigne et du poirier (Id.), XV, 105. — Maladies des végétaux, Hydnum diversidens Fr. (Id), XV, 180. — Théorie du Faisceau (BERTRAND), XII, 49, 116, 165. — L'expo- sition internationale de géographie botanique, commerciale et industrielle à Anvers (1890) (de BosscnÈkrEe), XX, 185. — Liste de soixante espèces de Champignons charnus de la forêt de Mormal (Bouvarp), IX, 88, 108, 138, 173, 229, 265. — Recherches sur la structure et le développement du Thalle des Chylocladia, Champia et Lomentaria (DEBRAY). X VII, 253.— Siratiotes aloïdes (FLAHAUT), V, 109. — Ælodea canadensis et Stratioles aloïdes (Id.), VII, 109. — Recherches sur les Saxifrages (GARREAU et MAGHELART), XII, 452. — Syrphes et Entomophthorées (Grarp), XII, 353. — Sur quelques Entomophthorées(Id.), XIX, 298.— Sur le Phragmadiotrix incrustans, n. sp. (Id.), XX, 177. — La flore du bois d’Angre. (Id) V, 103.— Sfraliotes aloïdes (Id.),V, 135.—Une excursion botanique à Wandignies (Id.), V, 140. — Ælodea canadensis (I.), V, 213. — Sur la dispersion du Geranium phœum (14.), V, 240. — Anemone sylvestris (Id.), VI, 70. — Polypodium dryopleris (Id.), VI, 120.— = 1479 = Botanique (suite). Note sur la Géonémie botanique du Nord de la France (Id.), VI, 6, 29. — Chrysanthème des moissons (1d.), VII, 133 — Orobanche minor var. appendiculalà (I.), VII, 119. — Le Créthinvum ma- rilimum (1d.), X, 226. — Deux espèces d’£ntomophthora nouvelles pour la flore française et présence de la forme Tarichium sur uné Muscide (Id.), XI, 353 — Note sur un Agaric nouveau pour la flore française : Hygrophorus Houghiontü, Berk. et Br. (1d.), XI, 384. — Deux plantes intéressantes du bois de Phalempin (Id.), XII, 382. — Découvertes récentes sur les champignons du groupe des Entomo- phthoreæ (1d.), XIII, 162. — Sur la transformation de Biota orien- talis en Relinospora (1d.), X VI, 131. — Sur la transformation de Pulicaria dysenterica en plante dioïque (1d.), XX, 53 — Note sur - Sorosporella agrotidis, Sorokin (Id.), XX, 81.— Sur quelques types remarquables de Champignons Entomophytes (Id.), XX, 197.— Cata- logue des plantes vasculaires et des mousses observées dans les en- virons de Boulogne-sur-Mer, par RiGaux (1d.), X, 8, 50. — Revue mycologique de RouMEGUERE (1d.), XI, 261. — Révision de la flore du Nord par l'abbé Bouray (Id.), XII, 30. — Première liste des Galles du Nord de la France, par FockEu (Id.), XX, 84. — De Insectorum morbis qui fungis parasitis efficiuntur, par KassiLsTcHICK (Id.), XX, 120. — Note sur la castration parasitaire de Melandryum vesperlinum (Lychnis dioïca) (Grarp et Maaxin), XX, 150. — Acquisitions de la flore belge, par THIELENS (GossgLeT), HI, 73. — Les peupliers (Id.), 328. — Elodea canadensis dans le Nord de la France (GossELIN), IV, 58. — Note sur un Cardamine des fortifi- cations de Douai (Gossezin et MauGin), XII, 246. — Dreissena cochleata (DE GUERNE), V, 154. — Monotropa hypopitys (I.), VIII, 209. — Publication d’un eæsiccala comprenant la flore de la France septentrionale et de la Belgique (Id.), XIXI, 189. — Circum- nutation des pédoncules floraux de Linaria cymbalaria (HALLEZ), XVII, 357. — De l'ascension de l’eau dans les plantes, théories de BoExM, de Sacs, et de EcrvinG (H.-F.), XVI, 355. — Sur la convergence dans les règnes animal et végétal (HurTx), XIX, 381.— La production artificielle des parasites végétaux pour la destruction des insectes nuisibles (KrassiLsrcxicx), XIX, 461. — Note sur la Luzerne du Chili (Medicago apiculata) et son utilisation agricole Botanique (suite). (LaDuREAU), XI, 8. — Sur le rôle des corps gras dans la germi- nation des graines (Id), XI, 400. — Le Soya hispida, sa culture et sa composition (Id.), XII, 100. — La collection bryologique d'Hécarr et le 3° fascicule de l'abbé BouLay (LELIÈVRE), XII, 87. — Atlas des caractères spécifiques de la flore parisienne et de la flore rémoise (LEMoOINE), XIII, 172. — La chicorée-café, extrait de l'his- toire de Lessines (LESNEUCQ-JOURET), XI, 253. — Recherches sur l'anatomie des organes végétatifs des Lécythidées, des Napoléonées et des Barringtoniées (Lécythidacées) (LiGniEr), XXI, 289.— Notice sur le Lysimacha thyrsiflora (MAGntEr et PETERMANN), XII, 98. — Monographie de la chicorée-café (MarIAGE), XI, 192, 227, 274. — Les origines de la chicorée-café (Id.), XI, 289. — Observations à propos de Lysimacha thyrsiflora (Mauan), XII, 99. — Cours élémentaire de botanique de GossELET (MoniEz), X, 125. — Algues marines observées à Wimereux (Id.), XI, 197. — Note pour la révision des Muscinées et Hépatiques du Nord (Id.), XI, 265. — Quelques mots à propos de la révision de la flore du Nord, par l'abbé Bouzay (Id.), XII, 80. — Dernier mot à propos du 3° fascicule ce l'abbé Bouzay (1d.), XII, 133. — Notes sur quelques plantes du Boulonnais (Id.), XII, 220. — Les plantes carnivores (MoRREN), VIII, 49. — L'institut botanique de l'Université de Liège (Id.), XVI, 262. — Une visite au Jardin botanique de l'Université de Strasbourg (MULLER), XV,204. — Siratiotes aloïdes (DE NorGuET), V, 64. — Note sur le Bolelus ramosus (RouMEGUÈRE), XIII, 15. — Les algues fluviales et terrestres de France (Id.), XV, 89. — Une ustilaginée destructive de la violette cultivée (1d.), XVI, 248. — La vigne aux temps géologiques (Ruyssen), XV, 114. — Un nouveau parasite de la betterave, Sorosporella agrotidis (Soroxin), XX, 76. CHIMIE. Note sur la fabrication de acier, par DEsHAYEs, XII, 318.—Recher- che de la morphine dans l’urine (BRuNEAU), XII, 238. — L'indigo artificiel (A. BuisinE), XIV, 98.— Sur la composition de la graisse du suint (Id.), XV,97, 178; XVI, 106,153. — Le suint du mouton (Id.), XVI, 322, — Le salin du suint (Id.), XVII, 227. — Le carbonate de — 481 — Chimie (suite). potasse du suint (Id.), XVII, 226. — Fermentation des Eaux de suint (Id.), XVII, 320, 577. — Recherche , réparation et dosage des acides gras volatils (Id ), XVIII, 437. — Les principes azotés de la sueur (Id.), XVIII, 461. — Dosage de l'acide carbo- nique libre et combiné dans les liquides organiques (Id.), XVIIT, 497.— Les principes volatils de la sueur (Id.), XVIII, 503. — L'eau de la Lys (A. Buisixe et P. BuisinE), XVII, 183, 233. — Changements qui se reproduisent dans la quantité et la composition de la matière grasse des eaux de suint sous l'influence des microbes et des agents chimiques (Id.), XVIII, 470. — Sur l'acide éthyloxybutyrique nor- mal et ses dérivés (DuviLLiER), X, 39. — Sur l'acide méthyloxybu- tyrique normal et ses dérivés (Id.), X, 107. — Sur l'éthyloxybuty- ramide normale (Id.), X, 168. — Sur le méthyloxybutyrate d'éthyle (Id.), X, 249. — Sur l’éthyloxybutyrate de méthyle (Id.), XI, 22. — Sur le méthyloxybutyrate de méthyle (Id.), XI, 49. — Sur l'acide phénylamido + butyrique (1d.), XI, 146. — Sur l'acide isooxyvaïérique et ses dérivés (Id.), XI, 183. — Sur l'acide méthylamido : butyrique et ses dérivés (Id.), XI, 225. — Sur l'acide phénylamidoisovalérique (Id.), XI, 285.— Sur l'acide méthylamidoisovalérique et ses dérivés (Id.), XI, 318. — De la séparation des éthylamines (DUVILLIER et BuIsinE), XI, 89. — Sur la séparation des ammoniaques composées (Id.), XIII, 145, 189, 261, 518. — Synthèse de l'indigo par BAEYER Duviier et DurLo), X, 821. — Du sucre réducteur dans les sucres bruts de betterave (Gayon), XIIT, 158. — Recherches sur les eaux sulfureuses du Nord par LaLoY (GossELET), V. 123. — Quelques traits de l’histoire du pétrole par FAREz (Id.), VIL, 238. — Phosphate de chaux (KozB), VI, 257. — Le principe toxique des moules ou mytilotoxine (L. Hn.), XVII, 100. — Deux appareils automatiques pour le lavage intermittent des précipités (bE MoLLINS), XI, 153. — Note sur un nouveau mode de génération de l'ammo- niaque (Id.), XI, 158. — Recherches sur la Bergénite (MORELLE), XIV, 292. — Note sur la fabrication des carbonates de potasse et de soude par la transformation directe des chlorures correspondants, ainsi que du sulfate de soude par la triméthylamine ( MuLLER et OrruEB), XII, 268, 359. — Dosage du sucre au moyen des liqueurs titrées par VIOLETTE (ORTLIEB), I, 11. — Étude sur les variations de l’urée dans l'empoisonnement phosphorique (TxiBaut), XII, 52. 31 HN [5 EMBRYOLOGIE. Les premiers phénomènes du développement de l’œuf de Philo- dina roseola (BILLET) , XV, 1, 69.— Les globules polaires chez les œufs d'insectes se développant sans fécondation (BLocHMann), XX, 93. — L'origine ancestrale et le développement embryonnaire du canal intestinal et de ses annexes, d’après nos dernières connais- sances (DEBIERRE), X VIII, 441.— L'œuf et les débuts de l’évolution (Grarp), VII, 252. — Note sur la fécondation partielle (Id }, XIX, 486. — Sur la signification des globules polaires (Id.), XX , 95 — Note sur le développement des Turbellariés (HALLEz), X, 193. — Considératicns au sujet de la segmentation des œufs (Id.), X, 227. — Considérations sur la détermination des plans de segmentation dans l’'embryogénie de Leploplana tremellaris (1.), X, 264. — Sur la spermatogénèse et sur les phénomènes de fécondation chez Ascaris megalocephala Croca, (Id.), XV, 132. — Sur le dévelop- pement des Nématodes (Id.), XVI, 204, 513. — Orientation de l’em- bryon et formation du cocon chez Periplanela orientals (Id.), XVI, 245. — La fécondation et le développement de l’Hermella alveolata, M. E. (Horsr), XII, 1. — Embryogénie de la Ligule (Ligula simplicissima) (MoniEz), XI , 112. — Les feuillets blasto- dermiques des Planaires (SELENKA), XIII, 165.— Note sur la fécon- dation partielle (Weissmanx et IscxiKkAwWA), XIX, 225, 483. ENSEIGNEMENT. Faculté des Sciences de Lille, V, 81; IX, 42: X, 70, 98: XIT, 64, 71; XIV,57; XVI, 30: X VII, 110; XVIII, 68.—Doctorat ès-sciences, VIIT, 145: TRANNIN, IX, 81 ; P. HALLEZ, XI, 325 ; E. Duvizzier, XI, 11; À. Buse, XVII, 158 ; Lienier, XVIII, 535. — Faculté de Médecine de Lille, X, 188, 248, 271, 273; XI. 45, 135; XIII, 19; XIV, 37; XVII, 156. — Collège de Sedan, création d'une chaire d'histoire naturelle et de géographie agricole, commerciale et indus- trielle, XI, 14. — Rentrée des Facultés de l'Etat, XI, 30. — L'ins- truction primaire dans le département du Nord, XV,152.—Rapport sur les conséquences de la centralisation actuelle des cours d'agré- gation (ARNOULD), XIV, 81, 110. — Visite aux établissements d’en- di — Enseignement (suite). seignement supérieur de Pise (BRÉBANT), XV, 92. — La chirurgie à la Faculté de Médecine de Vienne (Coyxe), XIII, 391; XIV, 16, 119, 154, 205. — Compte-Rendu des Travaux de la Faculté des Lettres de Douai (1868-69) (Desrarpins), [, 369. — Discours sur l'Université, par FLEURY (DESPLANQUE), I, 34. — Conférences et cours publics (Id.), I, 71, 108, 132.— A Nancy... comme ailleurs. (ENGEL). XII, 94.—L'instruction publique en Belgique (FLAMMAKION), XII, 128.—Laboratoire de zoologie maritime de Wimereux (GrARD), VI, 165.—Rapport de WurrTz sur les Facultés de médecine en Alle- magne et en Autriche-Hongrie (Id.), XI, 61.—La question de l'appel aux cours des Facultés {Id.), XI, 206. — La question de la Faculté de Médecine !{Id.), XIV, 121.—Le Laboratoire du Portel, les grandes et les petites stations maritimes ([d.), XX, 298.—Rapport sur la ques- tion de l’agrégation rédigé au nom de la Faculté de Montpellier (GRASSET), XIV, 146.—La question de l'agrégation (H. L. ,Lescœur), XIV, 34.—L'enseignement technique et les écoles professionnelles à Roubaix (Moreau), XIIT, 177. — La station marine d'Edimbourg (P.J. VAN BENEDEN et RENARD), X V,244.— Une visite à la station zoologique et à l'aquarium de Naples (VAN DEN BRoOEK), XIV, 240.—Le rapport de M. Wurrz et le centre universitaire Lillois (VERLY), X , 3138. — Rapport sur les Facultés de médecine en Allemagne et en Autriche- Hongrie (WurrTz), X, 566; XI, 61. GÉOLOGIE. Analyse comparative des calcaires du département du Nord, III, 70.— La Belgique agricole dans ses rapports avec la Belgique miné- rale, par MazaIsE , IV, 10. — Puits de Macou, près Vieux-Condé (Cx. Barrois), VI, 81.—Terrains traversés par la fosse S{e-Pauline, à Eleu-dit-Lauvette (Id.), VI,288.—Les fosses de nos forêts (BECOURT), VIII, 121.—Précis de pétrographie, traduit de l'allemand par Form, (C. W.), XVIII, 359. — Esquisse géologique et paléontologique des dépôts pliocènes des environs d'Anvers, par VAN DEN BROEK (Dorruss), X, 304. — Mémoire sur les phénomènes d’altération des dépôts superficiels par les eaux météoriques, par VAN DEN BROEK Ur — Géologie (suite). (Id.), XIII, 104. — Géologie de la Belgique , par MourLoN (Id.), X, 230.—Sur l'origine des calcaires dévoniens de la Belgique (DuponT), XIV, 1. — La chronologie géologique (Id.), XVI, I, 69. — Aflaisse- ment de la côte de Dunkerque (GasParT), V, 211.—Esquisse géolo- gique du département du Nord et des contrées voisines, (GOSsELET), U1,13, 57, 77, 107, 133, 153,210 225, 291, 316 ; 1V,8/26/002 101,124, 152: V.,4, 28,/75,93,06, 118, 157, 181, 217-SVSREer 13, 91, 156, 195, 241; NII, 15 36,51, 91, 138, 171, 189 VMS 63.— Découverte de la meule aux environs de Valenciennes, (Id), I, 18.— Analyses d’ardoises (Id.), I, 85. — Le caillou-qui-bique (Id.), I, 183.—Tranchées de chemin de fer aux environs d’Anor et d'Origny (Id.), I, 189. — Craie des environs de Saint-Omer, (Id.), [, 267. — Cours de géologie de la Faculté des Sciences de Lille, I, 392; IT, 18, 50, 116. 152.— Failles et puits naturels dans le terrain houiller {Id.), IT, 292 —Terrain silurien du Boulonnais, (I), II, 559.—Coupe dans la craie à Carvin, (Id.), I, 390.—Une falaise crétacée entre Tourcoing . et Roubaix, {Id.), IT, 30. — Calcaire carbonifère du Hainaut , (Id.), IV, 190. — Topographie ancienne de la Flandre, (Id.), V, 147. — Topographie souterraine du bassin houiller de Valenciennes, par Dormoy, (Id.), I, 236. — Les fosses de nos forêts, par Cocer, (Id.). IH, 165. — Notice sur les terrains tertiaires de Belgique, par DE K@xEN, (1d.), II, 288.— Observations sur le Jurassique supérieur du Boulonnais, par PELLAT, (Id.), Il, 356.— Division de la craie blanche du Hainaut en quatre assises , par CORNET et BRIART, (Id.), II, 379. — Etude géologique des collines tertiaires du département du Nord, par ORTLIEB et CHELLONEIX, (Id.), III, 46.— Analyse comparative des calcaires du département du Nord, par Savoye, (Id.), II, 70. — Etude sur le Sinus Itius, par DE LA RoïËre, (1d.), III, 233.— Etude géologique du terrain houiller au sud de la concession de Bourges, par L. BRETON, (Id.), IV, 47. — Relief du sol de la Belgique, par DupoxrT, (Id.), V, 171. — Esquisse géologique du Nord de la France et des contrées voisines, par GossELET, 2° Edition, (Six), XII, 348.— Mémoire sur les terrains crétacés et tertiaires, par DumonrT, (Id.). XIV, 314. — Nouvelles géologiques (Id.), XVI, 184. — La théorie nouvelle de la formation de la Houille par BrerToN, (Id.), XVI, 940, 372. — 485 — HISTOLOGIE (voir ANATOMIE). HISTOIRE. Histoire de la ville de Peruwelz, par Perir, IV, 41. — Chapitres de l’histoire de Lille, par Houpoy, IV, 114. — Notice descriptive des Méréaux trouvés à Thérouanne et que l’on peut attribuer à cette ville, IV, 118.— Histoire généalogique de la famille pE TENREMONDE (1268-1864), par DE TErNas et FREMAUX, IV, 178. — Le Trouvère ADAM DE LA HALLE, IV, 181. — Histoire de l’Académie d'Arras, par Van Drivaz, IV, 192. — Tapisseries flamandes du XVI° sièele représentant la conquête de Tunis par CHARLES-QuINT, V, 31. — Les Archives départementales du Nord pendant la Révolution, par DEnaisnes, V, 157. — Bulletin de la Commission historique du département du Nord, V, 199.— Les Ancètres des Lillois, par RiGaux, VI. 246. — Histoire de Lille, par Van HExDE, VII, 62. — Histoire du costume en France, par Hymaxs, VIII, 78, 122, 155. — Conseil des troubles ou Conseil de Sang, par Louise, VII, 202. — Lettres royaux et lettres missives inédites, par CasaTr, IX, 125. — Des illusions et impostures des diables, des magiciens infâmes , sor- cières et empoisonneurs, des ensorcelés et démoniaques et de la guérison d'iceux : item de la punition que méritent les magiciens, les empoisonneurs etles sorcières, le tout compris en six livres, par JEAN Wie (réédité par BouRNEvVILLE), XVI, 197. — Les Francs des Cinq-Offices des Feux à Valenciennes (CAFrrAUx), I, 352. — Le Val- muse et les Rosati (CHoN), IT, 88. — Mémoire sur la politique exté- rieure de Louis XI et sur ses rapports avec l'Italie, par DESJARDINS (Id.), I, 179. — Mémoire sur la Ligue dans le Laonnaïis, par RIGHART (Id.), II, 92. — Le Hoop (DE CoussEMAKER), V, 113, 144, 185. — Notice sur un maruscrit de la bibliothèque publique de Douai (DEHAISNES), IT, 52, 149, 248.— Documents historiques de la Flandre maritime, recueillis et publiés par DE COUSSEMAKER (Id.), I, 116.— Les tapisseries de haute-lisse, histoire de la fabrication lilloise du XIV au XVIII siècle, par Hoxpoy (Id.), III, 274. — Esquisse histo- rique du département du Nord avant 1789 (Id.), IV, 4, 24, 43, 91, 121,141. — Chapitres de l’histoire de Lille, par J. Houpoy (Id.), IV, 114, 153, 174. — La sainte et noble famille de Lille (Id.), IV; 227. — DE CORRE Histoire (suite). Les commanderies du Temple et de l’ordre de Malte dans l’Artois, la Flandre wallonne et le Hainaut français (Id.), V, 1, 21, 41, 65.— La ville franche et la Prévôté d'Haspres (Id.), V, 44, 69. — Les savants GopErRoY (Id.), V, 72. — Le Cartulaire de l’abbaye de Flines (Id.), V, 161. — Les Archives départementales du Nord pendant la Révo- lution (Id.), V, 157, 186, 223; VI, 1, 32. — La Commission royale d'histoire de la Belgique (Id.), V, 203. — CHarces IX, deux années de règne (Id.), V, 246: VI, 13, 41. — Les Châtelains de Lille, VI, 110, 197. — Commission historique du département du Nord, Bous- becques (Id.), VIII, 186. — Monuments historiques du département du Nord (Id.), IX, 84, 105, 128, 169. — Histoire du château et de la châtellenie de Douai (1d.), IX, 185. — Découverte d'un méreau de ROBERT DE Croy, évêque de Cambrai au XVI" siècle (DELATTRE), I, 149. — Histoire de la céramique lilloise, par Houpoy (Descamps), I, 349.— Un intendant du Hainaut sous Louis XVI, par LEGRAND (DES- PLANQUE), 1, 14. — Don Juan d'Autriche, par GacHaRD (Id.), I, 104. — Précis de l’histoire de Lannoy, par LEurIDAN (Id.), I, 4141. — Notice historique sur Dunkerque, par LeBLeu (Id.), I, 143. — Re- cherches historiques sur la Puisaye , St-Fargeau, Toucy-en-Auxer- rois et leurs seigneurs de la maison de Bar, aux XIII, XIV", XV" siècles, par DE SMYTTÈRE (1d.), 1, 145. — L'abbaye de Clairma- rais, par DE LA PLANE (1d.), I, 264. — Mémoires historiques sur l’ar- rondissement de Valenciennes (I[d.), 1, 285. — Restauration de la chambre échevinale d’Ypres (Id.), I, 408. — Concordat cambrésien de 1446, par Dancoisne (Id.), II, 24. — Un médecin hénuyer au XV" siécle (Id.), IT, 32. — La halle échevinale de la ville de Lille, par Houpoy (Id.), II, 155. — Histoire de l’ancienne confrérie d'ama- teurs de fleurs établie aux Récollets anglais à Douai sous le vocable de Sainte-DoRoTHÉE, par A. DE TERNAS (Id.). II, 226. — Les biblio- philes picards, par Pouy (Id.), II, 239. — Le crucifix blasphémateur du palatin, par Kraus, traduit par DE Linas (Id.), Il, 244.— L'empla- cement de Quentovic (Id.), II, 247. — Hagiographie du diocèse, d'Amiens, par CORBLET (Id.), II, 280. — Trois chevaliers d’Hesdin au XI° siècle (Id.), II, 311. — Le baillage d’Aire au XIV° siècle (Id.) Il, 344; III, 105. — Le monastère de Steneland, par Cousin (Id.), II, 7. — Troubles religieux du Cateau-Cambrésis, III, 22, 49, 97, 159, — À87T — Histoire (suite). 187, 205, 280.— Les Châtelains de Douai au X[' siècle (Id.), IIT,18, 61, S1.— Réorganisation de l'Hôpital de St-Omer, dit de St-Louis, ou du cheval d'or, ou brûlé (FourniN), Il, 246. — La dynastie marcomi- rienne (GOssELET), VI, 99. — La joyeuse entrée d’ALBERT et d’Isa- BELLE à Valenciennes (20 fév. 1600), par Louise (Id.), IX, 182. — Mémoire sur les intendants de la Flandre et du Haïnaut français sous Louis XIV, publié par DESPLANQUE (GRIMBERT), I, 340. — Les corps de métiers et le commerce de Cambrai du XII au XIX° siècle, par WIiLBERT, quelques documents pour servir à l'histoire de l’industrie à Lille, par Derope (Lecoca), I, 176. — Histoire des États de Lille, par DE MELUN (Id.), II, 119, 199. — La chronique du Hainaut, par GILBERT DE Mons (L. H.), VIII, 125. — Histoire des rapports de droit public qui existèrent entre les provinces belges et l'empire d'Allema- gne depuis le dénombrement de la monarchie carlovingienne jusqu’à l'incorporation de la Belgique à la République française, par BorCH- GRAVE (LEROY), III, 184. — Notice sur Noyelles-sur-Selle et ses Barons. par DESILve (LEURIDAN), IT, 124. — Bavai et la contrée qui l'environne, par DELHAYE (Id.), Il, 182. — La magistrature tournai- sienne, par VANDENBRŒCK (Id.), Il, 237. — Le droit de Senne dans la Châtellenie de Lille ({d.), II, 130. — Le pagus leticus (I.). IV, 221. — Châtellenie de Lille (1d.), V, 89. — Une vieille généalogie de la maison DE WaAvRiN, par BRassarT (Id.), IX, 295. — ROBERT DE CAssEL, par CARLIER (PAËILE), HI, 43. — Exposé de la législation coutumière de l’Artois, par LECESNE (Paris), I, 85. — Notice sur les monuments épigraphiques de Bavai et du musée de Douai (RiGaux), VI, 51, 83. — Orfévrerie du XV° siècle (Id.), VI, 192. — Epi de faîtage en plomb du XV* siècle (Id.), VIT, 115. — Géographie historique de la Belgique, par Pror (1d.), VII, 140. — Défense du ter- ritoire de la Gaule au V° siècle (Id.), VII, 221.— Étude sur les fores- tiers et l'établissement du comté héréditaire de Flandre, par BERTIN (Id.), VIII, 240. — Armures des hommes du Nord, casques de Falaise et d'Amfreville-sous-les-Monts , par DE LiNas (VAN HENDE), I, 265. — Ornement de bronze conservé à St-Omer, par DE Linas (Id.), I, 404. —_ ASS — INDUSTRIE. Histoire de l’industrie sucrière du Nord (DrouyN pe Lauys), X 25. — Sur un procédé pour extraire entièrement le sucre cristalli- sable des mélasses, par GAyYoN (GrarDp), X, 260. — Recherches sur l'emploi agricole des résidus de quelques usines (GosseLET), Il, 84 — Rapport sur la situation de l’industrie minérale du Pas-de-Calais, par Conce (Id.), 11, 181. — Notice sur l'emploi régulier de la contre- vapeur pour modérer la vitesse des trains, par RICOUR (GUIRAUDET), I, 380. — Cours de tissage, par Ganp (Id.), I, 404. — Mémoire sur l'industrie du lin, par MarTIN (LecocQ), II, 242. LINGUISTIQU_E. Théorie élémentaire des verbes grecs, par Louïse (Descamps), I, 308. — Collection complète des Inscriptions numidiques, par Far- DHERBE (GOSSELET), Il, 240. — Langue française (Id.), Il, 134.— De l'origine du langage d’après la Bible , par DE BackEr (LecocQ), IL, rRe. LITTÉRATURE et BEAUX-ARTS. Les chants du soir, par Maxso, I, 210. — Documents de critique expérimentale : l'Art représentatif en 1886 (P. Boxer), X VII, 285. — Chants et chansons populaires du Cambrésis, par DURIEUX et BRUYELLE (CHoON), 1, 401. — La chanson de GILLES DINDIN, par le Bibliophile artésien (Id.), IT, 204. — Leçon d'ouverture du cours d'anatomie artistique aux Écoles académiques de Lille (Coras), XIV, 401.— L'exposition d'objets d'art religieux (DEHAISNES), VI, 121, 145. — Nouvelles de la littérature et des arts (DESPLANQUE), I, 87. — Le château des diables ou les souterrains du Caillou-qui-bique , par Tassin (Id.), I, 181. — Le pélerinage de CHiLpe HARoLD, traduit par ALARD (Id.), I, 306. — Catalogue d'objets d'art composant le Musée de Cambrai, par BERGER et BRUYELLE (1d.), 1, 3153. — Chanson de MaADouLET (DuRIEUX), II, 99. — Souv'nirs d'un homme d'Douai, par DECHRISTÉ (Id.), II, 286. UE MÉDECINE et CHIRURGIE. Simulation de l’amaurose et de l’amblyopie ; principaux moyens de la dévoiler (Baupry), XIV, 257. — Traité des maladies de l'oreille, par le D'V. UNBaxrsciTscH (CarriN). XIII, 401. — De la blépharo- ptose d’origine cérébrale, par H. SurMonT (DuüurTiLLEUL), XVII, 391. — De la transmission de la fièvre jaune par les moustiques (FIxLAY), XVIII. 167. — La toile d'araignée dans la fièvre intermittente (DG), XVI, 376.— De l'anémie des mineurs, dite d'Anzin, par MANOUVRIEZ (GrarDp), X, 87. — Recherches sur l’histoire de la Médecine, par BorDEu (Id.), XIV, 32. — Pathogérie des Hydropisies (KELSCH), XII. 225, 333. — Dermite professionnelle spéciale (Eczéma des fileurs ou varouleurs de lin) (LeLorr), XVII, 178. — Des accidents causés par les Ascarides et d'un danger possible dans l’emploi de la santonine (MoxiEz), XI, 305. — Nouveaux éléments d'hygiène, par ARNOULD (Id.), XIV, 110. — Considérations sur le traitement des hémorrhagies de la paume de la main, immobilisation par la gout- tière moulée et fenêtrée (Paquer), XI, 169, 241. — Leçons sur l'Or- thopédie (1d.), XII, 97, 201,424; XIII, 120, 152. — Nouveau procédé de recherches des Trichines dans la viande (Raxsox), XVI, 218. MÉTÉOROLOGIE. Organisation et travaux de la Commission météorologique du Nord, Bulletin météorologique (B.C.D.), XV, 55. — L'observatoire météorologique du Pic du Midi (GrarDp), X, 100. — Aurore boréale (GossELET), IV, 22. — Météorologie de décembre 1868 à novembre 1869 (MeurENN), I, 21, 53, 86 118, 148, 191, 215, 247, 279, 316, 364, 406 ; — de décembre 1869 à novembre 1870 (Id.). IT, 39, 71, 101, 135, 167, 198, 231, 263. 294, 327, 258, 390 ; — de décembre 1870 à novembre 1871 (Id.), III, 30, 64, 86, 111, 142, 174, 199, 222, 266, 301, 327 : — de décembre 1871 à novembre 1872 (Id.), IV, 18, 21, 33, 60, 79, 97, 120, 139, 179, 217, 238 ; — de décembre 1872 à octobre 1873 (Id.), V, 17, 39, 60, 87, 107, 133, 179, 210, 262 ; — de novembre 1873 à décembre 1874 (Id.), VI, 20, 66, 95, 117. 142, 190, 281 : — de janvier à novembre 1875 (Id.), VII, 110, 157, 187, 249 ; — de décembre 1875 à décembre 1876 (Id.), VIII, 21, 47, 68, 96, 115, 290 — Météorologie (suite). 149, 167, 206, 243, 271 ;— de janvier à décembre 1877 (Id.), IX, 30, 99, 79, 103, 126, 1614, 201, 249, 302 ; — de janvier à décembre 1878 (Id), X, 22, 66, 102, 134, 158, 190,244. 279, 318, 350 : — de janvier à 1 ovembre 1879 (Id.), XI, 45, 86, 135, 166, 215, 262, 348, 350, 391, 420 ; — de décembre 1879 à décembre 1880 (Id.), XII, 38, 91, 140, 186, 218, 445, 487 : — de janvier à décembre 1881 (Id.), XIII, 30, 78, 109, 140, 175, 239, 303, 555, 406; — de janvier à décembre 1882 (Id.), XIV, 59, 87, 126, 163, 209, 255, 317, 397, 477 ; — de janvier et février 1883 (Id.), XV, 60.— Traité élémentaire de météorologie, par HouzEaAU et LANCASTER (VINCENT), XII, 410. NÉCROLOGIE. À. DESPLANQUE, II, 33. — QUETELET, VI, 62. — E. SERRET, VI, 143. — WIiLBERT, VIII, 244. — D' DucarTk, XIII, 352. — Discours prononcé sur la tombe de KürHLMANN (GossELET), XII, 73. — ALFRED TerRQUEM (Mascarr), XVIII, 548. — Le D° PuEL (THÉVENIN), XIV, 393. NUMISMATIQUE. Note sur une médaille romaine trouvée dans la tourbe à Aire, Pas-de-Calais (DEBRAY),IX, 65.— De la monnaie dans le département du Nord (Vax HENDE), I, 44, 184; III, 84. — Essai sur l'atelier mo- nétaire de Valenciennes et sur le monogramme de la monnaie des comtes du Hainaut, par CELLIER (1d.), 1, 145. — Essai sur la numis- matique de l'abbaye de St-Waast, par Dancoise (Id.), 1, 146. — Découverte d’un trésor gaulois (1d.), [, 405. — Médaille égyptienne (Id.), 11,132. — Découverte de monnaies (Id.), II, 167; II, 302. — Lejeton considéré comme instrument de calcul (Id.), V, 251. PALÉONTOLOGIE. Faune du terrain crétacé du Nord de la France (CH. BARROIS), VI, 39.— Catalogue des poissons fossiles du terrain crétacé du Nord — AN — Paléontologie (suite). de la France (Id.) VI, 101, 130. — Les Repüles du terrain crétacé du N.-E. du bassin de Paris (Id.), VII, 73. — Description de quelques espèces nouvelles de la craie de l’est du bassin de Paris (CH. BaRRoIs et J. DE GUERNE), X, 94. — Grillelia spherospermii, chytridiacée fossile du terrain houiller supérieur (BERTRAND et RENAULT), XVI, 178. — Note rectificative sur quelques diptères tertiaires et en par- ticulier sur un diptère des marnes tertiaires (miocène inférieur) de Chadrat (Auvergne) le Protomyia Ouslaleli qui devra s'appeler Plecia Ouslaleli(BroxextaRT), X, 73. — Notes paléontologiques sur un gigantesque neurorthoptère des terrains houilliers de Commentry, sur la découverte d’une empreinte d'insecte sur les grés siluriens de Jurques (Id.), XVI, 144. — Notice sur un crustacé de la craie brune des environs de Mons par PELSENEER (CaNU), XVI, 361. — Ours fossile à Beuvry (CHeLLoneix), V, 181. — Sur la structure de la tête de l’Archeopleryx (Dames), XIV, 289.— Les oiseaux dentés du Far-West et l’Archeoplteryx (DozLo), XIII, 289. — Note sur la presence chez les oiseaux du « troisième trochanter » des Dinosau- riens et sur la fonction de celui-ci (Id.), XV, 47. — Notes paléon- tologiques : un scorpion silurien; la Nebalia et ses parents paléo- zoïques ; les Ichthyosaures (Id.), XVI, 109. — Sur le cràne des Mo- sasauriens (Id.), XIX, 1. — Sur la signification du T'rochanter pen- dant chez les Dinosauriens (1d.), XIX, 215. — Sur la découverte d'un Mosasaurien gigantesque dans le Hainaut (Dupont). XVI. 177. — Un papillon dans la houille, par PREUDHOMME DE BoRRE (G1ARD), VII, 121. — Études sur les Foraminifères de la Barbade, par VAN DEN BROEK (Id.), IX, 27. — Les Coléoptères fossiles d'Auvergne, par OusTALET (Id.), X, 56, 104, 109. — Sur le Peuracanthus Gaudryi de BRONGNIART (Id.), XX, 193. — Le prétendu homme fossile de Villers-Plouich (GosseLET), Il, 68.—Mammouth à Blandecques (Id.), I, 72. — Description des fossiles du calcaire grossier de Mons, par Corner et BriarT (Id.), II, 11. — Sur les poissons tertiaires de Belgique, par Leon (Id.), III, 48. — Note sur les localités fossili- fères de l'Ardenne, par FrrkeL (Id.), II, 94. — Le terrain houiller du Nord de la France et ses vétégaux fossiles, par BouLay (Id.), IX, 195. — Découverte d’ossements d'Zgnanodon à Bernissart, par Dupont (Id.), XI, 105. — Crustacés el tortue fossiles de Lezennes — 492 — Paléontologie (suite). (Id.), I, 361. — Recherches sur les oiseaux fossiles des terrains ter- tiaires inférieurs des environs de Reims, par LEMOINE (de GUERNE), XII, 23. — L'appareil sternal d'IGNANODON (PELSENEER), XVI, 317. — Analyse de deux travaux récents de SCUDDER et CH. BRONGNIART sur les articulés fossiles (PREUDHOMME DE BORRE), XV, 40. — Les Dinosauriens (SEELEY), XIV, 253. — Note sur le gite fossilifère de Folz-les-Canes (THIELENS), I, 83. — Paléontologie de l'Amérique du Nord (WiEDERSHEIM), XIV, 41. PHYSIOLOGIE. L'orientation auditive (P. BonxiEr), XVI, 11. — Le système grand sympathique (DasrRE et Morar), XII, 256. — Sur la connaissance du rôle physiologique de la chlorophylle dans ce règne animal (GRarF), XVI, 77. — Sur le rôle phagocytaire des cellules géantes du tubercule (MErScHNIKorF), XX, 161. — Le lapin est-il un animal ruminant ? (Moxxez), X, 169. — Sur l'existence des nerfs vaso-dila- tateurs dans les racines du sciatique (MorarT), X, 160. PHYSIQUE. Méthode aréométrique pour la détermination de la richesse alcoo- lique des vins sans distillation, Vinodensimètre (BouriEz), X VII, 417. — Sur les diverses constantes de réfraction (DAMIEN), XV, 65. — Première conférence pour la licence ès-ciences physiques, Faculté de Lille (Id.), XV.121.— Comparaison des divers polarimètres(Id.), XV, 221. — Sur un nouveau polarimètre (Id.), XVI, 169. — Sur un nouveau galvanomètre de RosenTHAL (Id.), XVII, 153. — Re- cherchés sur le pouvoir réfringent des liquides, par Damien (Gos- SART), XIII, 378.— L'existence de la glace à la température élevée, par CARNELLEY (ORTLIEB), XII. 444. — Sur les décharges disrup- tives à travers les corps solides et liquides (TERQUEM et DAMIEN) XVII, 18. AR SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie d'Amiens, IV, 103; VII, 16; VIII, 141, 161 ; X, 174. — Académie d'Arras, I, 160 ; II, 263 : VII, 241 ; VIII, 230. — Aca- démie française, IV, 203. — Académie d'archéologie de Belgique, I. 197. — Académie des sciences de la Somme, I, 57; II, 265. — Académie royale de Belgique, I, 43. 68, 75, 98. 103, 227, 231, 297 ; PM ST ET 20 202 29 7 00 940 227 V0 R9 104 ASIE PEN OR VIT 106, 145 2VIN, 97 86, 2216, 26071707 147 XV,216; XVI, 163.— Association française pour l'avancement des Soiences M 270 NID AAC 725 8x 229 209510; X128)! 1 ; XII, 255; XVII, 167. 282, 347. — Association géologique de Londres, X, 137. — Cercle archéologique de Mons, I, 29 ; II, 331 ; IV, 35. — Comité des antiquités départementales du Pas-de-Calais, I, 587. — Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, III, 203 ; VI, 15, 141; VIIL 15, 231. — Commis- sion historique du département du Nord, I, 334 ; Il, 41, 213: IV, 14. — Comité flamand de France, IV, 52. — Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistorique, IV, 164, 205, 234. — Fédération des Sociétés scientifiques de Belgique (Congrès de 1876), VIIT, 195. — Réunion des délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne, I, 70, 110; IT, 149; VI. 87. — Société académique de Boulogne-sur-Mer, I, 25 : 11,75; VIII, 89, 111; IX, 299. — Société académique de Laon, I, 127; II, 268; V,8; VI, 266; IX, 20. — Société académique de St Quentin, I, 329 : I, 81 ; IT, 311 : V, 130; VII, 39 ; VIII, 34. 178. — Société d'agriculture, des sciences et d'art de Doual 1431015989: 10 1e 00 WII Se 47 Societé d'agriculture de Valenciennes, I, 281, III, 177 ; VII, 143, — Société des antiquaires de la Morinie, I, 249 ; IT, 361 : IV, 162. — Société des antiquaires de Picardie, I, 217 ; II, 111 ; III, 201. — Société archéo- logique de l'arrondissement d'Avesnes,. III, 180. — Socièté centrale d'agriculture du Pas-de-Calais, VII, 232. — Socièté archéologique de Vervins, V, 176. — Société d'émulation de Cambrai, I, 89, 261 ; JE 144, 174; 801 :20V, 5351V, 220: VIIT, 182: VII, 228. — Societé d’émulation d'Abbeville, VI, 92. — Société d'émulation de Roubaix, IT, 169. — Société d'enseignement mutuel des travailleurs de Rou- baix, IT, 211. — Société dunkerquoise pour l'encouragement des Sciences, L,121,226% 11,135; 437; "IT, 308: VII, 401, VIII 234; — 494 — Sociétés savantes (suite). IX, 236. — Société entomologique de Belgique, IIT, 89 ; IV. 94; VI, 163; VII, 59; VIII, 19, 65. — Société de géographie du Nord de la France, XII, 142. — Société géologique de France, VI, 230; XII, 310. — Société géologique du Nord, II, 225; IV, 159; V, 34, 259; VII, 129: X,147,458,; XI; 240,291; XII, 294, 304: XI EEE Société historique et littéraire de Tournai, II, 233. — Société histo- rique, archéologique et littéraire de la ville d’Ypres et de l’ancienne West-Flandre, II, 105. — Société d'histoire naturelle de Reims, X, 62, 326. — Société linnéenne du Nord de la France, V, 112. — Société littéraire de l'Université de Louvain, I, 396. — Société mala- cologique de Belgique, IV, 108; IX, 259; X, 346; XII, 482. — Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, II, 77, 329. — Société des sciences de Lille, I, 3, 6, 94, 153, 193, 256 ; II, 42; 474... 209; TI1,4,413, 269; VI, 25; :51,; 76, 410, 129: NOR VI, 19, 89,137, 275; NII, 46, 104, 186, 28: NII, 258200 121, 452,240: X1/560: X01, 2105 XIII, 559; XVIL 49210: TECHNIQUE MICROSCOPIQUE. Le carmin picroboraté (DuriLLeuL), XVI, 371. — Manuel de tech- nique microscopique de FRANCOTTE (Id.), XVII, 250. — Sur l'emploi de l’encre de Chine en microscopie (ERRERA), XV, 240. — Micro- tomes, méthodes d’inclusion et sériation des coupes (FRANCOTTE), XV, 137. — Tableaux synoptiques représentant les principales ma-- nipulations dans les laboratoires d’histologie et d'anatomie comparée (Id.), XVI, 332. — Procédés techniques usités à la station zoolo- gique de Naples en 1883 (Gravis), XV, 183. — Conservation des Annélides (Mac Inrosx), XI, 47. — Sur les applications de l'acide osmique concentré à l'étude des cellules osseuses (TourNeux), XII, 118. TÉRATOLOGIE. Note sur un cheval cornu observé à Lille (CHARLES), VII. 135. — Etudes tératologiques sur la polydactylie, par DELPLANQUE (DARESTE LES Tératologie (suite). DE LA CHAVANNE), I, 379. -— Brachydactylie et mégalodactylie (Der.- PLANQUE), X, 118. — Chèvre hétéradelphe (Grarp), V, 111. — Chat aux yeux discolores (Id.), V, 212. — Variété sénestre de l'Helix nemoralis (1d.), VI, 285. — Études tératologiques, par DELPLANQUE (Id.), VII, 209.—De l'utilité des collections de tératologie (GoSssELIN), X, 41. — Monstruvsité scalaire de l'Heliz aspersa (DE GUERNE), XII, 459.— Deux observations de malformations congénitales du membre thoracique : brachydactylie et heptadactylie (Maxouvriez), X, 210. — Sur un cas remarquable de polydactylie (Moxiez), X, 165. — Observations tératologiques sur les Tœnias (Id.), X, 199. — Des- cription d’un monstre paracéphale, considérations générales sur l’acéphalie (WERTHEIMER), XII, 321. VARIA. Patria belgica, V, 127, 191, 194,222 ; VI, 45, 161, 235; VII, 67. — Géographie du Nord, par JoANNE, V, 242. — La démographie du département du Nord, par BERTILLON, VI, 204. — Ethnologie belge, par VANDERKINDÈRE, VII, 89. — Notice sur les tramways de la Belgique, par RaïLLARD, VII, 226. — La liberté morale et le déter- minisme scientifique, par BoussinEsQ, IX, 57. — Les voyageurs naturalistes du Nord, par PLATEAU, IX, 62. — Question des tours, par IsNARD, XI, 94. — Année scientifique et industrielle , 1885, par L. Fieurer, XVIII, 214. — Musée d'archéologie et de céramique de Lille, I, 209.— Inauguration du musée BEertHoup, à Douai, IV,137. — L'hôtel des monnaies à Lille, V, 120. — Musée d'histoire natu- relle de la ville de Lille, VII, 63, VIII, 82, X, 6. — Sur l'efteuil- laison de la betterave, VII, 165. — Un fleuve sous-marin dans la Manche, X, 19. — L’aquarium microscopique, X, 135. — Un nou- veau journal scientifique lillois, X, 277. — M. le Doyen n'est pas venu! XI, 83. — Le chancre et la sorcière, XII, 138. — Nouvelles de Belgique, XII, 221. — Ignorance ou mauvaise foi? XII, 314. — Musée ethnographique de Lille (Musée Moizer) (Bacxy), I, 188. — Musée industriel de Lille (Id.), II, 223. — Le procédé glyptogra- phique (J. BonniER), XX, 553. — Musée archéologique de Douai = KG — Varia (suite). (DEHAISNES), I, 37,185, Il, 53. — Prix de mille francs décerné dans le ressort académique de Douai, Rapport (Id.), I, 321. — Mémoire sur les rivières et canaux de la ville de Lille, par PaeIre (DEs- PLANQUE), 1, 40. — Musée et collection : don BERTHOUD, au musée de Douai, (Id.), 1, 399. — Musée et collections (Id.), Il, 21. — Pré- face du Bulletin (GOsSELET et DESPLANQUE), I, 1, — À nos lecteurs (Id.), 1, 410. — Érection d’un calvaire sur le champ de bataille d’Azincourt (FROMENTIN), I, 278. — Les premiers voyages des Fran- çais dans l'Amérique du Nord (GArFAREL), XVI, 378. — Conseils aux auteurs pour l'exécution des dessins relatifs aux travaux scien- tifiques (GeissLer), XI, 189, 270, 341. — Le Nouveau livre du D' Isxarp (Grarp), XI, 168. — Étude sur la pisciculture d'A. LerEBvRE (Id.), XVII, 358. — Oraison funèbre d'un vivant (Id.), X, 66. — Une aimable rectification (1d.). X, 101. — Confession géné- rale (Id.), X, 132. — Le rapport-prospectus de M. JEANNEL (Id.), X. 186. — De l'influence néfaste des prix de l'Académie (Id.), X, 214. — Caveant consules ! (1d.), X, 275. — L'Avenir n'existe plus que dans le passé (Id.), X, 317. — Une juste réparation (Id.), X, 349. — Le journal des Sciences médicales de Lille, grande féerie en une foule de tableaux (1d.), XI, 25. — Une singulière méprise (Id.). XI, 41. — Quelques mots à propos des clefs dichotomiques (Id.), XI, 64. — Entomologie lilloise (Id.), XI, 86, 134, 165. — Musée d'histoire naturelle de Lille (Id.), XII, 123, XIII, 96. — JEHAN , JEANNEL , J... hannetons (Id.), XI, 132. — Le portrait de Rurvs, d'après LAMETRIE (Id.), XI, 260. — La collection MacquarT (Id.), XI, 387. — Abonnement pour le purgatoire (Id.), XII, 144. — La botanique par supposition (Id.), XII, 224. — Les noms vulgaires de la Sala- mandre maculée (Id }, 254. — Deux mathématiciens valenciennois (1d.), XIII, 439. — Union des Étudiants de Lille (Id.). XIII, 359. — Le professeur MorRex (1d.), XVII, 155.— Paléontologie fantaisiste : un reptile en bois ! (Id.), XX, 143. — Rapports adressés au ministre de la marine et des colonies sur le repeuplement des eaux maritimes et la vulgarisation d'engins pour la pêche de la chevrette (Grarp et RoussiN), XX,516.— Physique sociale de À. QUETELET (GOSSELET), I, 78. — Hydrologie du département des Ardennes (Id.), I, 352. — La photographie, par BLANQuAaRT-ÉvrarD (Id.), II, 62, 82. — Étude sur — 497 — Varia (suite). l'atrébatie, par TErRNINCK (Id.), II, 276. — Note sur la copie des plans par les procédés photographiques par pu Roy DE Bzicqui (Id.), IX, 220. — Aux Abonnés (Id.), IL, 305. — Cartes géographiques de France (Id.), VII, 97. — Carte du département du Nord au 40 mil- lième, par RaïLLaRD ([d.), IX, 205. — Aux abonnés (Id.), 308. — Discours d’inauguration du Musée des antiques à Lille (Id.), XII, 435. — Musée de Douai: Legs THIBESARD (DE GUERNE), X, 157. — Guide du naturaliste (Id.), XI. 43. — Réponse à M. Bouvier (Id.), XI, 79. — Bibliothèque municipale de Douai (Id.), XI, 168. — Nou- velles de Belgique (Id.), XI, 47, 93, 143. — L’Hermes (Id.), XII, 188. — Le monument de Louis van HouTTE (Id.). XI, 418. — Réplique de M. Bouran (HALLER et PELSENEER), XIX, 514. — Rec- tification à propos de la thèse Osman GaLeB (HALLez), XI, 251. — Pourquoi nous ressemblons à nos parents (Id.). XVII, 196, 256. — Manufactures de faïence et de porcelaine de l'arrondissement de Valenciennes, par LeJEaL (Houpoy), I, 76. — Prix du blé, des objets de première nécessité et de la journée de travail, ses variations depuis un siècle à Lille, par Scrive (Houzé de l’Auznoir), HI, 121. — Les noms vulgaires de la Salamandre maculée (JORISSENNE), XII. 312. — Lettre du seigneur CARONDELET (L.), III, 221. — Sur le pré- tendu cantonnement de quelques animaux nettoyeurs des plages (Lépine), XIX, 489. — Les distributions d’eau dans le Nord (Mas- QUELEZ), VI, 182, 214, 268. — La peine de mort à Lille de 1565 à 1574 (MATTON). I, 290. — La mort et l’individualité (Minor), XVI, 57. — Études de Théodicée de TissanDiER (Montée), I, 300. — Le labora- toire de Wimereux et la station du Portel (P.), XIX, 320.— Galerie départementale du Nord (PAgice), I, 59. — La langue médicale et lalangue cléricale (Payot), XI, 212. — À quoi sert le microscope. (Quipam), XI, 217. — Aux abonnés (la RÉDacTIoN), X, 1. — Publi- cations nouvelles : Brebissonia (14.), XVII, 360. — Création d'un port en eau profonde à Boulogne (SrŒœcxLin), XI, 310. — Quelques considérations sur les courants alternatifs dans le détroit du Pas- de-Calais (Id.), XI, 363. — Histoire des idées et des tendances de la Belgique, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours basée sur le principe d’hérédité (VANDERKINDÈRE), XII, 385. — 498 — ZOOLOGIE. Généralités. — Devons-nous admettre un accroissement du plas- ma par interssusception ?(Burscau1), XX, 145. — Nouvelles z00- logiques (DuriLLEuL), XIV, 382, XV, XVI, 42, 87, 181, 250, X VIII, 31. — Faune pélagique des lacs d’eau douce (ForeL), XIV, 305. — Classification du règne animal (Grarp), X, 2, 47, 203. — Les habitants d’une plage sablonneuse (Id.), X, 31; XVIII, 187. — Synopsis de la Faune marine de la France septentrionale (Id.), XVI, 293; XVII, 157; X VIII, 142. — La Castration parasitaire et son influence sur les carac- tères extérieurs du sexe mâle chez les crustacés décapodes (Id.),X VIII 1. — La Castration parasitaire (nouvelles recherches) (Id.), XIX,12. — Le laboratoire de Wimereux en 1888 (recherches fauniques) (Id.) XIX, 492. — Leçon d'ouverture du cours d'évolution des êtres organisés (Id.), XX, 1. — Deux ennemis de l’ostréiculture (Id.), XII, 70. — Le Gulf-Stream sur les côtes du Pas-de-Calais et de la Mer du Nord (Id.), XIX, 296. — Leçons d'histoire naturelle médi- cale données à l'Université catholique de Lille, par le D° Guer- MONPREZ (Id.), X, 342. — Forms of animal life de ROLLESTON et JAKsON (Id.),XIX, 323. — Practical zoology de MARSHALL et HURST (Id.), XIX, 323. — Atlas d'anatomie comparée des invertébrés de VayssiÈRE (Id.), XX, 192. — Variation des formes spécifiques à travers les couches d’âges différents (DE GUERNE), XI. 103. — Cours d'histoire naturelle de la Faculté des sciences de Lille, par DARESTE (HALLEZ), 1, 135, 165, 200. — Extrait d’un rapport sur les travaux de la section de Biologie British association for Advancement of Science (session de Manchester 1887), (JuLIN), XIX, 2435. — De la constitution du protoplasma {KuNSTLER), XIV, 196. — Pour DARWIN (F. MueLzer), XIV, 554, 418 ; XV, 10. — Renseignement sur la manière de récolter les microzoaires marins (RoBERTSON), XIII, 331. — Contribution à la connaissance de la faune du Pas-de-Calais et des parties voisines de la Mer du Nord et de la Manche (SAUVAGE), XX, 104. Protozoaires. — Note sur le genre Spirochona STEIN (CANU), XVII, 21. — Sur un rhizopode nouveau, l’Arcyothriæ Balbianii d'après HaLLez (DuriLLEuL), XVI, 323. — Sur les infusoires du genre Freya (GiarD), XV, 264. — Sur les genres Follhiculina et — 409 — Zoologie (suite). Pebrilla (I.), XIX, 310. — Les foraminifères vivants de la Bel- gique, par MILLER et VAN DEN BROECK (Id.), V, 168. — Recherches sur la morphologie des Flagellés (KuNSTLER), XX, 399. — Sur - Dumontlia libera (KuNSTLER et DE LUSTRAC), XX. 293. Cœlenterata. — Les Æydroida du Pas-de-Calais (BÉTENCOURT), X VIIL, 66. — Les Hydraires du Pas-de-Calais (I1d.), XIX, 201. — Les récifs de corail, leur structure et leur distribution d’après DARwWIN (COssERAT), XI, 128, 257, 296. — Un nouveau type de tran- sition Ctenoplana Kowaleiwski, d'après KoRoOTNEFF (DUTILLEUL), XVII, 282. — Cordylophora lacustris, (Grarp). V, 214. — Obser- vation sur une Physalie (Physalia pelagica), trouvée à Dunkerque par THÉRY (Id.), XVIII, 426. — Sur une Anthoméduse des côtes de la Manche Rathkea octopunctata (I.), XIX, 317. — Un nouveau type de transition Cæloplana Melschnikovi, par KowaLewsky(ld.), XII, 251. — Méduses d'eau douce et d’eau saumâtre d’après quelques travaux récents {de GUERNE), XII, 417. — Note sur une Physalie trouvée à Dunkerque (THéry), XVIII, 425. Vermes. —- Embryogénie des Némertes (J. Barrois), VIT, 19. — Sur l’Avenardia Priei, némertien géant de la côte occidentale de France (GrarD), X, 233. — Planaria viganensis (Id.), XI, 216. — Sur l'organisation et la classification des Orthonectida (Id.), XI, 338. — Sur la présence en France du Schistocéphale ({Id.), XVI, 287.— L'embryogénie des Némertes, par J. BarRois (GosseLET), IX, 293. — Contribution à l'histoire des Turbellariés (HALLEz), X, 250. — Sur les cristalloïdes des Mesostomum (Id.\, XI, 149. — Sur les espèces du genre Vorticeros de Wimereux (Id.), 187. — Sur l’em- bryogénie du Dendrocælwm lacteum ({sao Irma), XV, 100. — Observation sur le développement des Orthonectidées (Juzin), XIN, 308. — Contribution de l'étude anatomique et embryogénique des Tœnias (Moniez), X, 220. — Sur les Cysticerques (Id.), X, 284. — Note préliminaire sur les Botriocéphaliens et sur un type nouveau du groupe des Cestodes, les Zeuchkartia (I.), XI, 67. — Sur quelques points d'organisation du Solenophorus megacephalus (Id.), XI, 113. Zoologie (suite). — Note sur le Tœnia Krabbei, espèce nouvelle de Tœnia armé (Id.), XI, 161. — Note sur deux espèces nouvelles de Tœnias inermes, J. Vogti et T. Benedeni (I4.), XI, 163. — Note sur la métamor- phose des Cestodes {Id.), XI, 223.—Note sur les Cysticerques (Id.), XI, 346. — Note sur l’histoire des Tétrarhynques (Id.), XI, 393. — Études sur les Cestodes (Id.), XII, 240. — Cestodes et Helmin- thologistes (Id.), XIT, 281, 356, 407.— Note sur le Tœnia Barroisi n. sp. et sur les vaisseaux de l'Abolhrium Gadi(ld.), XIT, 448. — Développement de Borlasia vivipara (SALensky), XIV, 462. Echinodermata. — Particularités de reproduction de certains Echinodermes en rapport avec l’éthologie de ces animaux (GraRD), X, 8296. Enteropneusta. — (Observations sur la place du Balanoglossus dans la classification (Grarp), XIII, 372. — Notes sur Tornaria et Balanoglossus (HALDEMAN), XVIII, 532. — De la position du Balanoglossus dans la classification (MerscaniKorr), XIII, 361. Gymnotoca.— Note sur la présence du genre Chœætoptère, à Groffliers (Pas-de-Calais) , (TH. Barrois), IX, 69. — Sur l’anatomie du pied des Lamellibranches, (Id.), XI, 1. —Note sur l’embryogénie de la moule commune , Mytilus edulis, (Id.), XI, 137. — Note sur les glandes du pied chez le Peclen maximus, (I.), XI, 246. — Note sur les glandes à byssus chez Arca letragona, (Id.), XI, 278. —Note sur les glandes à byssus chez Saæicava rugosa, (Id.), XI, 314.— Sur la structure de l'Anomia ephippium, (I.), XI, 369. — Note sur les glandes du pied de la famille des T'ellinidæ, (Id.), XI, 193.—Sur les mœurs et les premiers phénomènes du développement de l’œuf de Philodina roseola, (Bizzer), XV, 1, 69.—Sur l’appareil reproducteur de la Pontobdella muricata, (DorirreuL), XVI, 349; XVII, 125. — Essai comparatif sur les organes copulateurs et leurs annexes dans les genres Helx et Zones, (Id.), XVII, 397. — Sur la genèse de la cuticule dans le groupe des Hirudinées, (Id.), XVIII, 147. — Annélide commensale d’un corail (FEWKES), 9], — Zoologie (suite). XV.111. — La castration parasitaire chez Helir aspersa , (Gar- NAULT), XX, 317.— Mollusques nouveaux des côtes du Boulonnais, (GrarD), V, 134. — Helix cantiana, (Id.). V, 180. — Phoronis hippocrepia, (1d.), X, 24. — Sur les Wartelia, genre nouveau d’an- nélides considérées à tort comme des embryons de Térébelles, (Id ), X, 122. — Sur quelques Polynoïdiens, (Id ), XVII, 1, 324. — Sur Ophiodromus Herrmanni, (Grarb), (1d.), XVII, 93 — Sur le développement de Magelona papillicornis. (1.), X VIT. 98. — Su une nouvelle station de Phreoryctes Menkeanus, (I.), XIV, 298, XX, 171. — Castration parasitaire probable chez les Pferolrachea, (Id.). XIX, 309. — Sur les espèces de Seniola des côtes de France . (Id.), XX, 171. — Sur un mollusque nouveau, Corambe batava, des côles de Hollande, par KERBERT, (Id.), XVII, 136. — L’embryogénie des Bryozoaires . par J. BaRRoIS, (GossELET), IX, 253 — Zaithogly- phus naticoïdes (DE GUERNE), VII, 269. — Antiquité du Dreissena polymorpha, (.), XIE, 252. — Contribution à la morphologie des Amphineura (HuBREcHT), XIV, 213. — Révision de la collection conchyologique d'HÉCART, (LELIÈVRE), VI,75; VIII, 86. — Sur quelques espèces intéressantes des genres Arion et Limaæ, (Id.), VII, 84.— Notes sur les genres Limax et Arion, (Id.), VII, 159. — Essai sur la distribution topographique des mollusques terrestres et fluviatiles du département du Nord, (Id.), VIII, 55, 73.—Clef dicho- tomique pour la détermination des genres de mollusques terrestres et fluviatiles du Nord de la France, (Id.), X, 81, 143, 178. — Recherches malacologiques à l'embouchure de la Somme, à Saint- Valéry, au Crotoy, à Cayeux , au bourg d’Ault, à Mers , et au Tré- port, (DE LoE et RacyMaKERS), XVI, 209. — Mollusques terrestres et fluviatiles, (DE NorGuEr), IV, 198. — De l'existence d’un organe olfactif de SPENGEL, et des conduits génitaux pairs chez le Nautile perlé, par Ray LANKESTER et BOURNE (PELSENEER) , XVI, 173. — Sur la distinction spécifique de Septola allantica et Rondeleti, (I.), XVI, 219. — Description d'un nouveau genre de Ptéropode gymno- some, (Id.), XVII, 217.— Sur l'aire de dispersion de Lasæa rubra , (Id.), XVIT, 285. — Les Ptéropodes recueillis par le Trion, aux Feroë, (Id.), XVII, 344. — Gibt es Orthoneuren ? (Id.), XIX, 46. — Sur l'Epipodium des Gastropodes rhipidoglosses, (Id.), XIX, 107.— tee Zoologie (suite). Sur l’Epipodium des Mollusques, (Id.), XIX, 182. — Sur la classifi- cation des Gastropodes d’après le système nerveux, (Id.), XIX, 293. — Sur la classification phylogénétique des Pélécypodes , (Id.), XXE Nematelmia. — Sur le développement de Sphærularia bombi , (LeuckarT), XVI, 139.— Un Spiroptère d'espèce nouvelle, (Moniez), XII, 447. Arthropoda. — Sur les rapports qui existent entre les Noctuelles d'Europe et celles d'Amérique, X, 332. — Notes sur les Arachnides recueillies en Belgique , (BECKER), XII, 383. — Catalogue des Crus- tacés Malacostracés recueillis dans la baie de Concarneau , (J. Bon- NIER), XVIII, 199, 296, 361.— Les Galatheidæ des côtes de France, (Id.), XIX, 121. — Les Amphipodes du Boulonnais: I, Unciola crenatipalmata BATE, (Id.), XX,373.— Sur la circulation de l'Ecre- visse, (Bouvier), XIX, 289.—Le système nerveux d'Apus, d'après PELSENEER , (Canu), XVI, 335. — Description des deux copépodes nouveaux, parasites des Synascidies, (Id.), XVII, 309, 365. — Les copépodes marins du Boulonnais, (Id.) : 1° Les Calanidæ, XIX, 78 ; 2° Description d'/sias Bonnieri, XIX, 228 ; 3° Les Hersi- liidæ famille nouvelle des Copépodes commensaux , XIX, 402. — Le Niptus hololeucus, (DuBois), XVII, 394. — Découverte aux environs de Douai de Lépidoptères nouveaux pour la faune fran- çaise, (FoucarT), XIL 415. — Les Chironomus, (Giarp) , V, 79. — Deux insectes de Wandignies, (Blelhisa mullipunctata et Naucoris maculatus , (Id.), V, 184. — Un insecte imitateur du Bibio marci, (Empis ciliata), (Id.), V, 192. — Les guêpes du nord de la France, (Id.), V, 234.— Sur une larve de diptère du genre Culerebra, (I.), VI 68.— Phragmatæcia arundinis, (I.), VI, 71.— Siaris hume- ralis, (1d.), VII, 4.— Comme quoi les guêpes ont découvert la fonc- tion glycogénique du foie longtemps avant M. CLAUDE BERNARD , (Id.), VII, 49.— Les ennemis des ormes, (Id.), VIIT, 2, 76. — Deux Lépidoptères nouveaux pour la faune française, (Id.), VIII, 25. — Un ennemi peu connu de la Betterave, (Id), VIT, 158. — Zuciha tr. Zoologie (suite). bufonivora. Moxtez, (Id.), VIII, 171.— Note sur un diptère nouveau pour la faune française, Penthetria holosericea, Mric, suivie de quelques remarques sur les Bibionides fossiles , (Id.), VIIT, 172. — La chrysomèle de la pomme de terre, Doryphora (Leplinotarsa) decemlineata, {Id.), VIT, 211. — Nouveaux détails sur la Lucilia bunfoivora, (I.), VIIT, 249.— Note sur des Bibionides fossiles, genre Plecia, (I), X, 12. — Sur les Isopodes parasites du genre Ænto- niscus, (Id.), X, 237. — Note sur l'existence temporaire de Myria- podes dans les fosses nasales de l’homme, suivie de quelques réflexions sur le parasitisme inchoatif, (Id.), XII, 1. — Tableau synoptique de la famille des Cicindélides , (Id )}, XII, 169 — Distri- bution géographique des Elaphriens dans le nord de la France, (Id.), XV, 239. — Sur quelques Crustacés des côtes du Boulonnais, (Id.,, XVII, 279. — L'amputation réflexe des pattes chez les Crustacés, (Id.), XVII, 306. — Sur le Sylon challengeri de Hozk, (Id.), XIX, 433.—Sur le Peroderma cylindricum HELLER, crustacé parasite de la sardine, {Id.), XX,312. — Sur l'Eurytoma longipennis, WAIK, (Id.), XVI, 285. — Sur les Danalia, genre de Cryptonisciens para- sites des Sacculines, (Id.), XVIII. 47.—Sur l'orientation des Bopyres relativement à leurs hôtes, (Id.), XX, 166.—Une station de Mutilla europæa. L.. dans le nord de la France. (Id.), XX, 175. — Les Odonates du département du Nord, ‘Id.), XX. 180. — Les papillons diurnes de Belgique, par QuarpvricQ, (Id.), V. 164. — Notes sur quelques Lepidoptères des environs de Valenciennes, par HETTE, (Id.), IX, 215. — Sur deux nouveaux genres d’Epicarides Probo- pyrus et Palægyge, (Grarp el BONNIER), XIX, 53. — Sur Priapion (Portunion) Fraissei, (Id.), XIX, 473. — Sur les Épicarides de la famille des Dajidæ, (I.), XX,252.— Sur l’Aspidæcia Normani et la famille des Chonioslomatidæ, (Y.), XX,341.— Apparition en grande quantité de quelques Insectes dans les environs de Lille pendant l'été de 1885 (HALLez), X VII, 48.—Un mot d'historique à propos de l’'amputation réflexe des pattes chez les Crustacés , (Id.), XVII, 342. — Observations sur le catalogue de Lepidoptères du département du Nord (Herre), VII, 127. — Note critique sur le catalogue des Lepidoptères de Le Ror, ({ LELIEVRE ), VII, 94. — Les Lucilia des environs de Valenciennes, (Id.), X, 85. — Des larves aqua- AT es Zoologie (suite). tiques dans les différents groupes de Lépidoptères , (CH. MAURICE) XIII. 115. — Nouvelles entomologiques : Heneslaris laliceps , Lignyodes enucleator. (J. Maurice), X, 320. — Relations entre les faunes entomologiques d'Europe et d'Amérique, (Id.), XI, 108.— Un diptère parasite du Crapaud (Zucilia bufonivora, (Moniz) , VIIL, 25.—Sur les Lucilies parasites des Batraciens, (Id.), IX, 67. — Ravages des chenilles sur les arbres fruitiers et les haies . (DE Nor- Gugr), I, 240, 268.—Isopodes. cloportes, ([d.), IL. 195.— Chironomus plumosus, (1d.), HI, 74. — Les myriapodes de Belgique, (Id.), IV, 201. — Bibio marci, (14.), V, 100.— Coléoptères du Nord, (Id, LINE 8,28. — Adelops Wollastonii, (I ). VI, 126. — Lépidoptères du Nord, par Le Ro, (Id.), VI, 205. — Hemiptères du Nord, par Leraerry,(1d.), VI, 2£4.— Coléoptères myrmécophiles du Nord, ([d.), VII, 25. — Catalogue méthodique et raisonné des Lépidoptères des environs de Douai, (Id.). VII, 235. — Doryphora decemlineala, VIN, 270. — Lycæna betica , (OrTLIEB) , VII, 168. — Sur un cas supposé de dimorphisme saisonnier chez les Diptères,(OSTEN SAGKEN), X, 281.— Les glandes coxales de Mygale, (PELSENEER), XVI, 101.— Matériaux pour la faune entomologique des Flandres : Coléoptères, 3 centuries, (PREUDHOMME DE BoRRE), XIII, 206 ; XIV, 165; X VIT, 53. Notes sur les Glomérides de Belgique , (Id.), XV, 229. — Nos Ela- phriens, (Id.), XV, 236. — Revue synoptique de la famille des Halacaridæ,(TrouEssarT), XX ,225.—Diagnoses d'espèces nouvelles de Sarcoptides plumicoles, (Analgesinæ), (TROUESSART et NEUMANN), XIX, 825. — Sur la structure et la signification de l'appareil respiratoire des Arachnides, (Ed. VAN BENEDEN) . XIV, 299. Vertebrata. — Une Appendiculaire des côtes de la Manche (J. Barrois), VIII, 413. — Sur la présence de la Marte dans le dépar- tement du Nord (BoniFACE), 1, 316.— Recherches du D° DorEN sur l’évolution des organes chez les Chordata (CUNNINGHAM), XVIIT, 510. — L'Apteryæ (F. A. L.), XIV, 77. — Amour maternel dés Musaraignes (FAREZ), V, 181. — Études embryogéniques sur les Ascidies (Grarp), V, 77. — L'Anarrhique loup (Id.), V. 111. — Les Ibis en France (Id.), VI, 24. — Observations sur les mammifères Zoologie (suite). ovipares (Id.), XVII, 415. — Les Saumons de la Canche (1d.), XIX, 592. — Remarques sur le catalogue des Poissons du Boulonnais par SauvaAGE (Id.), XIX, 444. — Sur le commensalisme d'un Ca- ranx et d’une Méduse (Id.), XVIII, 46. — Sur la présence du Thon (Thynnus vulgaris) dans la mer du Nord (Id.), XX, 178. — Un vertébré annuel Cristallogobius pellucidus par Cozcerr (1.), X, 295. — Cygnes et Porc-Épic (Gossecer), [, 119. — Liste des mam- mifères terrestres du département du Nord (Id.), I, 212. — Chauve- souris barbastelle (Id.), 1, 247. — Musée d'histoire naturelle de Douai : Chimpanzé, Gorille (pE GUERNE), VI, 69. — Les yeux acces- soires des poissons osseux d’après Ussow (Id.), XII, 459. — Recherches sur l'anatomie de l'Armmocætes (Juuin), XVII, 265. — Sur un cas de plumage de mâle chez une cane domestique (Kors- CHELT), XIX, 410. — Trois questions : Mus decumanus, M. mus- culus, Cavia porcellus (LarasTE), XVI, 364. — De l'existence de dents canines à la mechoire supérieure des Damans : formule den- taire de ces petits pachydermes (1d.), XVII, 275. — Le Vison du Japon ( Putorius Ilaisi) par BLasrus (Id.), XVIII, 169. — Récolte d'œufs de saumons à l’île Sainte-Aragone (LErEBvRE), X VII, 426. — Petit duc (Scops Aldovrandi) dans le Nord (Marin), II, 199. — Un hermaphrodite protandrique (Myæine glutinosa L.) parmi les ver- tébrés (NANsEN), XX, 315. — Les arrivages de gibier des pays du Nord à Lille (be NorGuer), I, 46. — Le loup (Id.), I, 80, 116. — Apparition d'oiseaux étrangers (I[d.), 1, 85. — Hybride de Canard et de Sarcelle (Id.), I, 205. — Pélican blanc (Id.), [, 315. — Passage annuel des Oies sauvages (Id.), I, 356. — Cerfs, Daims, Chevreuils (Id.), II, 65. — Oiseaux amenés par le froid (Id.), Il, 93. — Les Hirondelles (Id.), I1, 126. — Nidification de l'Hirondelle des fenêtres (Id.), II, 254. — Ornithologie du nord de la France (Id.), II, 350, 381. — Reptiles (Id.), LIT, 48. — Cygnes sauvages (Id.), ITf, 63. — Rongeurs (Id.), IL, 124, 169, 195. — Insectivores (Id.), IT, 286. — Merle blanc (Id.), IV, 1. — Conspectus systematicus et geo- . graphicus avium europæorum, par DuBois (Id.), IV,214.— Poissons d’eau douce (Id.), IV, 231. — Recherches sur les Synascidies, par À. GraRD (1d.), V, 6. — Musaraigne pygmée (Id.), V, 40. — Huppes et Cigognes noires (Id.), V, 264. — Apparition d'oiseaux rares (Id.), Zoologie (suite). VII, 219. — Métis de pintade et de paon (Id.), VIII, 77. — Les Nids (Id.), VIII, 97. — Ornithologie locale : les œufs (Id.), IX, 3. — Le Macareux de Graba (Id.), IX, 39. — Erpétologie locale (Id.), IX, 137.— Catalogue des Poissons du Boulonnais (SAUVAGE), XIX, 438. — Le Guêpier en Belgique (DE SELys-LoncHamps), II, 220. — Poissons des côtes de Belgique (P.-J. VAN BENEDEN), V, 220. — Les mammifères ovipares (ViNcIGuERRA), XVII, 407. — L'Hatleria (Sphenodon) punctala (WarD), XIV, 89. Lille imp.L.Danel. + D < Cr a . | | { \ : D x L2 #1 "1 p LA ; | ; bre j » ar hs AE Er lee | L N LEUR 5 sad . ; L NE ; L PAS \g | LE ve rt ë & ES RE . 3 2: (MO Spin EL se “ ; És ; SUR A FEES : ». . ? L. VWOLOHOIG XIYHLOGVTII SPP UD pe RIUAY _. N'HAN / oo! FU NT ‘a 1? z ‘a JO PAL RER re ‘ 1m (0091 A) {009 I'M EE NE ne ras mi DRE Se em MES + L À. | À le l E ME : |? | ï cu MA Li TE 0 We = a PONT CE EN A ST TI TS VWO;LOHOIŒ XI4HLOGQV'19 "ESS. PRE QS LEVRES “PA ‘aozt 1467 D RS | “y eubboy 3 ASS, ‘AT eyouerq VWOLOHOIG XIHHLOGVIO Fe °« 009 sl: * 9 22P 9 WP? PT }9]]i I ur e46Boy 9 .. WATIHAOHLSO WAIHTLOVH {18P 29) uD9 pp jANET ogI 7 gd? EN 4 0 use cure © ». XX Ç 009] Ed +. EN T I 2 Œo09t CT 7 nur = 4 D z\ qoog qa°ogf g À SUBI NO'TIHAOHLSO NOIHALOVA 9 RON vo AR Î °22P ‘91 UD PP JAI V 0! PAIN a d seal Le Are È re : % L ea WAIHAHLIVA ‘18p ‘2nj WU PP 72] V LOMTO RTS 0 | maowuerd NA'IIHdOBLSO NAIL HLOVA > L Ë js SEL à ‘1 a L æ 4 « L h * ATE MY : ne » NC A y » à e 0 0 - = Ca > , mn « \ : ï . 1 ; jh in 2 ut L2 * _- 1 © pe POS mis VIII. PLANCHE XXI. T. Bullelin scientifique. 0 00! ee 70e) oO s! FR Je CSA 8 g SR ER e2 Coiorsteo 000) Di Doooces6cc0ese œæ & 110 mo0o2000 mme 00 es, — nr, DT ne D De cosooecoæ | graphie. Silvestre et Cie, Paris. lyplo G A. Billet dei, BIANII L, ACTERIUM BA 8 Bulletin scientifique. T. XXI. PraNcne IX. EE - A. Billet del, Glyplographie Silvestre et Cie, Paris. BACTERIUM BALBIANÏ! CPP E, 7 RES k Bulletin scuntifique, Tome AXT. Planche À Ÿ + O.Zigrier del. Lith.G Severeyns, Bruxelles LÉCETHIDACEES. = nat à LUCSS Q: & e} XÀ LL . : < — œ à t'a 4 \y PAS ENT) 42 £ & \ S! VDS } "# + YA JR) y] A D D NI se ——( e\l l à = © \ OMOO Ç @ RS où 10 nos à fee FC ) Due | } S 1h FA = Si) A —-#5# LA. GC: LÉCYTHIDACÉES . sel Li > > nd L_ PBalletin scentifique, Tome XAT. me » yns, Bruxelles Planche AT Lun. CG Severe P(fp) ] | l | Le 1 LÉCYTHIDACÉES Bulletin scuntfique, Tome XXI. O.Iigrzer del. jh Pulletin scentifique, Tome AAT.: Planche ANT. qe Cort UAUA 53. La 55. TEGNTAIDACEESL 22 : BULLETIN SCIENTIFIQUE . V2 pr = DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE. PUBLIÉ PAR ALFRED GIARD » à la Sorbonne (Faculté des Sciences), Maître de Conférences à l'École Normale Supérieure. _ Chargé de cours PARIS, OcTAvE DOIN, Éditeur... 8, Place de l'Odéon, 8 1890 | LIGNIER (0). — Recherches sur à anti ” à : eu En vente chez C : FA SÉRIES Éd "8 place de l'Odéon, Paris ). jdite eur. ts M ho Fee et DEHAISNE. : sit ES Et AUS - Quelque volumes). 45 fr. 1" - (épuisé. 7 [0 Hd He SN ee Un MA ae SUP _ (Quelques volumes). 15 fr. + : LE NA. à Ses rez 4 es MATE RES M à Ad: es LL esse . ce (Éuist) Pr re, : (Quelques volumes). erersssesee SP OCE EIONIIORE Il pl 448 EU ————— (] — È L——— =—— ——— a — ——— —___—— —_— Il | = Q=———— ———© ——— ——_ == ——— [l Ji 44 - purent 10e RUE pate te AE $ Es ne 4 FE 2; et » # l# uses LA ; 8-5. és ss — 8 4 else ture LA à Pl Ale 24 ] ds ACALEUR re LILAS Hieiets 1æ le le: De 10 : 41291 1 À : dv. Vita x LL He LAN A ae", CLAIR M 1ù De Le plus ? ere Je 1e te 1 #1 o Te 19 æ ! 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